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BULLETIN DES SEANCES
BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE
DE LA
SOCIETE ENTOMOLOGIOUE DE FRANCE
MEMBRES DU BUREAU POUR 1885.
Président oS OME POS. _. MM. Emile-L. Ragonor. in
Vice-Président 2. _ Jules Bourezols. ify
EPR er te ele Eugene DESMAREST. . a
4°" Secrétaire adjoint... ..... Hippolyte Lucas. "ie
2 Secrétaire adjoint... ..... A.-L, CLEMENT. 3
TPMOT Rd TNA Siva. Lucien Bugurt. a
Archiviste-Bibliothécaire. . .* . . Albert LEVEILLE.
Archiviste-Bibliothécaire adjoint. . Alphonse BonHoURE.
Séance du 84 Janvier 1885.
Présidence de M. Emmr-L. RAGONOT.
Necrologie. M. Keierstein, conseiller de justice, 4 Erfurth en Thuringe
(Prusse), qui avait été recu au nombre des membres en 1850, est récem-
ment décédé.
Aprés l’adoption du procés-verbal de la séance du 24 décembre 1884, :
lu par le Secrétaire, M. Edouard Lefévre, président de 1884, prononce . >
Yallocution suivante :
Messieurs et chers Collégues,
Avant de quitter ce fauteuil, ou m’avaient appelé vos suffrages, je
tiens 4 vous exprimer ma vive gratitude pour la bienveillante sympa-
thie et indulgence que vous n’avez cessé de me iémoigner et qui m’ont
Si puissamment aidé dans l’accomplissement de ma tache, Comme tou-
(1885) Bulletin de la Société entomologique de France. 4
oye oe
ape a ye
Bulletin entomologique.
jours, d’ailleurs, j’ai rencontré dans les membres du Bureau le con-
cours le plus affable et le plus dévoué. Aussi est-ce un devoir pour moi
de vous prier de vouloir bien leur voter des remerciments quils mé-
ritent a tous égards.
D’un autre cété, je dois, pour me conformer a l’usage, vous donner
un résumé de ce que nous avons fait pendant l’année qui vient de
finir.
Cette année, Messieurs, je m’empresse de le constater, n’a pas été in-
férieure a ses ainées. Tout au plus pourrions-nous regretter, en ce qui
concerne nos Annales, que les trois trimestres parus jusqu’a ce jour
naient pas été plus volumineux. Mais le quatriéme, actuellement sous
presse, sera a lui seul presque aussi considérable, de sorte que le vo-
lume afférent 4 lannée 1884 sera encore trés convenablement repré-
‘senté, D’ailleurs, si les travaux qu’il renferme ne sont pas tres nom-
breux, ils se recommandent par leur valeur scientifique. Je citerai tout
d’abord la continuation de la Faune entomologique du Bassin de la
Seine, par M. Bedel, la 13° et derniére partie de l’étude de M. Signoret
sur les Hémiptéres du groupe des Cydnides, une note trés intéressante
de M. A. Bonhoure sur le Platypsyllus castoris, une nouvelle note de
M. Poujade sur l’attitude des Insectes pendant le vol, un mémoire sur
les ceufs des Lépidoptéres, par M. Goossens, puis trois notes de M. le
-professeur Laboulbéne, ’une sur l’Alophora aurigera, Vautre, sur un
cas de Myasis provoqué par le Sarcophaga magnifica, la troisieme, sur
les dégats causés au Mais et au Chanvre par les chenilles du Botys
nubilalis, cette derniére en collaboration avec M. le professeur Robin.
Plusieurs autres de nos Collégues ont également apporté leur contingent,
MM. Fairmaire, Bedel, Bourgeois, Gadeau de Kerville, sur les Coléo-
pteres, M. Simon, sur les Arachnides, M. Lucas, sur les Orthoptéres,
M. Constant, sur les Lépidopteres, M. Bigot, sur les Diptéres, ete.
Mais en dehors des travaux scientifiques, et sans parler de la publi-
cation des Tables générales des Annales de 1861 4 41880 inclusivement,
publication attendue avec une légitime impatience, la Société a pris, au
point de vue administratif, deux décisions des plus importantes. Je
veux parler du changement de son imprimeur et du nouveau mode
d’impression du Bulletin des séances. Ces modifications, j’en ai le ferme
espoir, auront pour} résultat de nous procurer des économies appré-
ciables, qui nous permettront d’augmenter nos publications.
Enfin, l’état de nos finances, comme vous le prouvera bient6t notre
habile et consciencieux Trésorier, est toujours prospére. Et pourtant!
Sl nous avons recu treize nouveaux membres, nous avons, par contre,
7;
Séance du 14 janvier 1885. sins nt
enregistré plusieurs démissions et éprouvé des pertes qui laissent un
grand vide dans nos rangs. Je ne puis vous redire ici les noms de tous:
les excellents collagues que la mort nous a enlevés; il suffira de signa-
ler & vos regrets Saunders, Schioedte, Fahreeus, Lartend: Mors et ’'uh
de nos membres fondateurs, Auguste Chevrolat, dont la tombe est 4
peine fermée, pour vous rappeler combien la science a perdu en cessant
de compter, parmi ses adeptes, des savants d’une telle valeur. .
Ici, Messieurs, se termine le mandat que vous m/aviez fait ’honneur
de me confier. Je cede, en conséquence, la place 4 mon successeur et
je remets entre ses mains le carnet ot est inscrit Pavoir de la Société.
M. Emile-L. Ragonot, avant de reprendre l’ordre du j jon de la séance,
prononce le discours qui suit :
Messieurs et chers Collegues.
Je veux tout d’abord vous remercier bien sincerement de ’honneur
que vous me faites en m’appelant 4 présider vos séances.
Ce n’est pas sans une certaine émotion que je me vois porté, grace a
votre bienveillance, 4 la présidence de la Société entomologique de
France ; je sens tout le poids d’un pareil honneur, et je craindrais qu’il
ne {tit au-dessus de mes forces, si je ne connaissais ’extréme indul-
gence qui existe entre tous les membres de notre compagnie, et qui,
je Pespere, ne me fera pas défaut.
En me choisissant pour cette haute fonction, vous avez voulu témoi-
gner lintérét que vous portez a l’étude des Microlépidopttres dont je
m’occupe spécialement et m’encourager a persévérer dans la voie que
je me suis tracée.
{i est certain que depuis que M. Berce engageait si vivement les ento-
mologistes 4 s’occuper des Microlépidoptéres, le nombre de ceux qui ré-
coltent et étudient ces petites especes a augmenté dans de notables
proportions. Je puis dire que tous les lépidoptéristes collectionnent ces
insectes, naguére tant négligés en France, et que beaucoup les étudient
dans leurs divers états, assurés qu’ils sont de pouvoir les faire deter-
miner.
Pour ma part, jai fait et ‘je ferai toujours ce qui me sera fisssths
pour aider mes confreres dans leurs études, étant profondément con-
vaincu que chacun de nous, dans sa sphere, quelle qu’elle soit, doit
travailler pour maintenir son pays au moins au niveau des autres
nations.
il est certain que plus nous allons, plus il devient difficile de se
tenir au courant des nombreux ouvrages qui paraissent dans toutes les '
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<-e
1V Bulletin entomologique.
langues, d’autant plus que la plupart d’entre nous, absorbés par leurs
affaires, peuvent accorder A leurs études le temps seulement de leurs
loisirs. A cette difficulté vient s’ajouter la nécessité de connaitre plu-
sieurs langues et d’avoir beaucoup de livres a sa disposition.
On s’explique ainsi que certains entomologistes se laissent aller a
publier des descriptions sans avoir fait toutes les recherches voulues.
Cette tendance est des plus facheuses, et nous devons réagir contre
elle ; si nous n’y prenions garde, nous arriverions promptement a dé-
truire cette précieuse unité de nomenclature indispensable au progres
de la science; des travaux descriptifs publiés 4 la hate la rendraient
inextricable en créant de nombreuses synonymies, et nous serions bien-
tot ramenés 4 l’époque ou chaque pays avait, pour ainsi dire, sa nomen-
clature et sa classification particuliéres.
Ce qui rend la téche de I’étudiant encore plus ardue, c’est que des
entomologistes insérent des descriptions dans des recueils ne s’occupant
qu’accidentellement des Insectes, aussi engagerai-je vivement nos con-
fréres 4 ne faire paraitre leurs; études descriptives que dans les publi-
cations périodiques qui leur sont spécialement consacrées.
Jai parfois entendu dire que notre Société garde trop longtemps les
manuscrits des mémoires présentés en séance avant de les publier;
notamment les travaux qui doivent nécessairement étre accompagnés de
planches, et-surtout de planches coloriées, trouvent un acces difficile a
nos Annales, parce que nous considérons par trop, peut-étre, la question
de la dépense. Nous éloignons ainsi et laissons publier dans des recueils
étrangers, des mémoires importants que nous devrions tenir 4 honneur
de voir figurer dans nos travaux.
Cependant notre Société est dans une ére de prospérité qui doit l’en-
gager a perfectionner ses publications, et nous devrions chercher le
moyen de faire paraitre de plus nombreuses planches coloriées.
Grace a initiative et au dévouement de plusieurs de nos collégues,
une grande amélioration a été obtenue pour impression de nos travaux,
et, a partir de cette année, il est probable que notre Société réalisera
une certaine économie, aussi j’espere que la partie iconographique de
nos publications s’en ressentira.
Je finis, Messieurs et chers Collégues, en vous proposant de voter de
chaleureux remerciements 4 mon honorable prédécesseur, M. Edouard
Lefévre, qui a présidé nos réunions avec une assiduité et un tact si
parfaits. C’est grace 4 son zéle et 4 son dévouement pour notre Société
que nous sommes en possession des Tables des Annales de 1864 2 4880,
qui sont appelées 4 nous rendre de grands services en nous évitant la
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Seance du 14 janvier 1885. Vv
peine de chercher successivement dans tous les volumes les renseigne~
ments dont nous pouvons avoir besoin. Ce travail est un modéle de
clarté et d’exactitude.
Nous avons encore a exprimer notre reconnaissance a M. Lefévre
pour la peine qu’il s’est donnée en conduisant 4 bonne fin la question
si difficile de impression des Annales.
Je vous prie également, Messieurs et chers Collégues, de vous joindre
& moi pour remercier bien vivement les Membres du Bureau et des
Commissions, qui n’ont cessé de prodiguer leurs services 4 la Société
pendant l’année qui vient de s’écouler. ;
La Société accueille ces deux discours par des applaudissements
unanimes, en ordonne impression dans le Bulletin et vote des remer-
ciments aux Membres du Bureau, du Conseil et des diverses Commis-
sions qui ont été en fonctions pendant l’année 1884.
Rapport. M. L. Buquet, trésorier, rend compte de sa gestion, en
faisant connaitre les recettes et les dépenses effectuées pendant l’année
4884 :
Messieurs,
Conformément aux dispositions du décret du 23 aotit 1878, qui nous
reconnait comme Institution @utilité publique, jai Vhonneur de vous
soumetire, encore une fois, le compte général des Receties et des
Dépenses effectuées dans le courant de Pannée qui vient de s’écouler.
Ce compte se résume comme suit :
Les RECETTES (état ci-annexé n° 1) se composent :
4° Des cotisations antérieures 4 1884....... veg ee 908 fr. »¢.
2° d° de lannée 1884, y compris les
libérations, au nombre de trois, réalisées dans
PGi eo oon sie hse atoms tix 3 Roo re aie end 7,184 d
3° Des sommes pergues tant pour l’affranchissement
des Annales que du Bulletin bi-mensuel a des-
fination de Vétranger,.. «n0+seecsce22aer9.0% 388 d
h° Des sommes percues pour tirages a part de mé-
moires (texte et planches)..........0.02 ‘ 182 50
5° Des sommes encaissées pour la sd de numéros
; TRING ay cco ans oss Ape bees « 759 )
6° Des sommes encaissées pour la vente du jer vo-=
lume de la Faune Bedel................... 65 )
A TCROTET icc pedecs s ORS ft. BS
sa Bulletin entomologique.
F Report aoe ooie02+.0 ans ix pate tO La a ie
1° Des sommes encaissées pour la vente des Nou- 3
2 -velles Tables (4864 4 1880)........-- any oes 1,480 »
Qe: Des arrérages de la rente nominative 3 0/0 (legs
Thibesard)....... Saciess piwRaUe Le eee 300 )
9° Des arrérages de larrente nominative et au por-
teur & 1/2 0/0 (don J. Dollfus)..........--.. 300 )
“40° Des arrérages d’obligations nominatives et au
porteur, des chemins de fer de l’Ouest (4)... 1,667 39
Ale De la subvention du Département de l’Agricul-
RU ica Sols oy aiuie ore ears Bate ie + sgiecings oie : 600 )
42° De la subvention du Dénartement de Instruc-
TIGH, DUGG «99 a's be ca 3 ob « Fons 3.0 Vs Ow Secrets 500 )
13° De la subvention de M. Victor Signoret........ 300 )
144° Du versement complémentaire effectué par
M. Ernest André, lauréat du Prix J. Dollfus
(gravure de la médaille en or)...........-. 9... Ae
45° Du produit de la vente, autorisée, de trois obli-
gations de chemin de fer de Ouest, en vue
de subvenir a la dépense occasionnée par
Vimpression des nouvelles Tables (1861 a
See A BBD: FACLUSLVOMENE)... ops eer spp recs canerecs 4,440 40
46° Enfin, du solde en caisse de l’exercice 1883.... 127 07
o. Nekal eS, TECEMES 5. ec dice ds che 15,907 fr. 84 ¢.
* Les DEPENSES (état ci-annexé n° 2) ont eu pour objet :
Ae L’impression et la couverture de quatre tri-
mestres d’Annales (4° trimestre 1883, 1°", 2e
e 3° trimestres 1884), et des Tables générales
PGE AN EODUS Olly; CLC. on Gie a Ss Gore che pees 7,007 fr. 40c.
2° La gravure, le tirage et le coloriage des planches on
qui accompagnent les quatre trimestres men-
Hannes Cl-dewUS. obs ski cl bee ee 3,164 90
3° Les frais relatifs ‘au loyer, aux contributions et
et a Passurance concernant le service de la Kk
PRTC os aoe Piece Me wag k aoe ean 664 80
A reporter ....... Cale svdinigale 41,387 fr. 10 ¢.
() Cette somme comprend le produit de la vente de la Collection de Lépi-
doptares de feu Alexandre Pierret, donnée a la Société par M. son pére.
eergee cA f Ee VST FT LF 3. y?
“4 fet Ahir ‘ Pe
if f
~ Seance du 14 janvier 1883.
REMOTE, va vievs Le valk’
4° Les reliures et frais se rattachant au méme ser-
1 os Oe €'8)8 © © 6.066 6'O,. € 6 8a 24 eer Fer eeeeoe ee
5° L’affranchissement, pour la France et,létranger,
des Annales, de la Faune Bedel et des nou-
voles ‘Tables sid ois irre eres See SR
6° L’affranchissement du Bulletin bi-mensuel et
frais occasionnés par SON CNVOl.......-..06-
7° L’affranchissement de lettres et de circulaires. ..
8° L’achat de 3 obligations des chemins de fer de
BOS ha i's: letliedinkn KK ABA SO Hicaite pine ‘ad gan ke
9° Les dépenses occasionnées par achat de timbres
mobiles pour recus et recouvrements de coti-
sations, étrenmes, etC............6% ask tudo
~40° Les allocations attribuées, a titre d’indemnité, au
Secrétaire et au Trésorier, ainsi que les ap-
pointements du gardien de la salle des séances.
44° Enfin, le Prix J. Dollfus, pour 1883, décerné a
M. Ernest André pour son Species sur les
Formicides @ Europe, etc. (1). 2... cece cee
Total des dépenses.............
RESUME :
MMMM ig Fe oie a ypc « Basta Sutra ig 9 Scie ;
DEPENSES 0 oc 0. eae eevee eet ee tee eve tse eerste @eae
Solde ib GAISSO.. 0. ce eee ek
Il reste a recouvrer :
4° Sur les cotisations antérieures a 4884...........
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44,387 fr. 40c.
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2993. 1h
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1,100 85
1h2 80
1,862 40
309 AB
15,729 fr. 96.
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45,907 fr. 81 ¢.
15,729 96
177 fr. 85c.
360 fr. Ȣ.
785 »
4,445 fr. » 6.
-[nutile d’ajouter que, comme les précédentes années, je nai rien
négligé en vue Wobtenir des résultaits plus satisfaisants, sans toutefois
m’écarter des plus rigoureuses convenances.
(1) Voir Particle 14 des Recettes, portant que M. Ernest André a senibouial
la somme de 9 fr. 45 cent., le prix a lui décerné n’étant que de 300 fr. net, -
¥
Vill Bulletin entomologique.
La Société, aux termes des Statuts (Reglement, art. 25 et 28), renvoie
Pexamen des comptes du Trésorier 4 son Conseil, qui lui présentera un
rapport dans sa prochaine séance.
Lecture. M. P. Millitre adresse un mémoire intitulé : Acidalie nou-
velle, Chenilles inédites et Lépidopteres nouveaux pour la faune francaise ;
travail accompagné d’une planche coloriée.
Notre collgue prie la Société de vouloir bien accepter une somme de
60 francs comme Iégere indemnité pour la publication de ce mémoire.
— Des remerciments seront adressés a M. P. Milliere.
Communications. M. le Président annonce que M. H. Milne Edwards,
Yun de nos membres fondateurs et honoraires, vient d’étre nommé
grand officier de la Légion d’Honneur.
-— M. L. Fairmaire présente les notes suivantes :
4° Jai recu de notre collégue M. Alléon un individu de la Cicindela
trisignata, trouvé par lui aux environs de Kustendjé, et qui constitue
une variété tres curieuse : la lunule humeérale est trés. peu arquée en
dedans, la bande marginale ne l’atteint pas, la lunule médiane est étroite,
arquée vers la suture, mais n’azpas le crochet postérieur, la bordure
marginale est trés étroite ainsi que les deux lunules postérieures. Cette
variété pourrait étre baptisée du nom d’%ncompleta; elle se rencontre
avec Vindividu typique.
2° Notre collegue M. Dollé, de Laon, m’a communiqué un Coléoptere
intéressant provenant de Ouargla; cest le Veriumnus cuniculus Burm.,
insecte du Sénégal, quwil est curieux de retrouver au dela du Sahara,
et que je présente a la Société.
— M. Ern. Olivier adresse, par ’entremise de M. L. Buquet, la note
qui suit :
Quand j'ai décrit, dans mon Essai monographique sur les Lampyrides
la femelle du Lampyris attenuata Fairm., je n’avais eu sous les you
qu’un unique exemplaire obligeamment mis 4 ma disposition par mon
collégue et ami M. Bourgeois. Cette femelle avait été piquée, était des-
séchée et ratatinée, et la plupart de ses organes, étant déformés, ne
pouvaient fournir que des caractéres défectueux. M. V. Mayet aving
bien voulu me communiquer deux sujets provenant de Tunisie, con-
servés dans de alcool et en parfait état de conservation, je penx en
faire maintenant une description plus rigoureusement exacte qui devra
remplacer celle donnée précédemment.
t
)
Séance du 14 janvier 1885. ae
LAMPYRIS ATTENUATA Fairm., 2.—Long. 10-24 mill. — Entiérement
@un blanc jaunatre, sauf la téte et la base du premier article des
antennes qui sont noires; couvert sur toutes ses parties d’une courte
pubescence flave; prothorax ogival comme celui du male, convexe et
lisse sur son disque, a bords latéraux redressés et formant une gout-
titre 4 fond grossiérement ponctué rugueux, chargé sur toute sa lon-
gueur d’une fine céte tres légérement saillante; cdté de la base droit,
légerement incisé au-dessus de l’écusson; moignons des élytres trés
courts, séparés, divariqués, réguliérement acuminés au cdté externe,
brusquement rétrécies au cdté interne dés le milieu de leur longueur,
a extrémité aigué; écusson large, trapézoidal, 4 angles du sommet
arrondis; troisieme segment thoracique sillonné longitudinalement dans
son milieu; segments supérieurs de l’abdomen a bord externe presque
droit, 4-angles arrondis, bord postérieur en ligne droite; pygidium
allongé, obconique; segments du ventre en ligne droite postérieure-
ment, a angles arrondis, les \deux avant-derniers légérement incisés
dans le milieu de leur bord postérieur, le dernier échancré au sommet
un peu plus faiblement que chez le male; pattes courtes et robustes, a
tibias fortement arqués en dedans.
Ile de Djerba (Tunisie) : deux individus accouplés sur un tronc caver-
neux d’olivier (V. Mayet).
M. V. Mayet m’a également communiqué un autre exemplaire male
de cette espece qwil a capturé dans le Djebel Beurda : il différe légére-
ment des individus typiques par sa taille un peu plus grande et son
prothorax moins anguleux et presque arrondi en devant.
— M. J. Fallou donne les diagnoses de plusieurs variétés de Lépi-
doptéres qu'il décrit d’aprés des dessins exécutés sur nature par notre
collégue M. Haus Sulger, de Bale.
Ce sont :
ArGYNNIS PALES Fabr. — Variété se distinguant des sujets ordinaires
par une teinte noiratre qui atteint la majeure partie des grandes taches
noires du dessus des quatre ailes 4 exception des points noirs de
Panté-marginale ainsi que ceux qui tiennent a la frange. Ces derniers
points sont beaucoup plus grands et de forme plus allongée que dans
le type de Pespece. — Valais, 1877.
VANEsSA ANTIOPA Lin. — Aberration se faisant remarquer par l’ab-
sence des deux taches jaunes de la céte, et par la série des taches
bleues des ailes supérieures ; les ailes inférieures n’en présentent que
x Bulletin entomologique.
quatre trés petites au lieu de cing ou six. — Du Simplon. Collection
du Musée de Bale. .
Cette variété ne différe de celle publiée par M. P. Milliere (Iconogra-
phie, tome Il, page 420, pl. 94, fig. 8) qu’en ce que, chez cette derniére,
les ailes inférieures ne varient pas. |
Je possdde dans ma collection un exemplaire de la méme espece qui
m’a été offert par notre ancien collégue M. Guillemot, de Thiers. Cette
aberration, qui est de petite taille, offre des caracteres tout différents
des deux précédentes : c’est aux ailes inférieures que manque la série
des taches bleues et il n’y en a que trois tres peu étendues au sommet
de Vanté-terminale.
Cette aberration se rapporte aussi, sauf deux taches bleues aux ailes
inférieures, 4 celle figurée par Engramelle (pl. tv, Suppl. [, 4,
page 413, 7).
Arce GALATHEA Lin., God. — Aberration différant du type par la
disparition des yeux de la bande anté-marginale du dessous des ailes
inférieures, et se rapportant a la variété Galene Och. — Capturée le
28 juillet 1884, 4 Berisal (Simplon).
M. Fallou ajoute, en terminant sa communication, que, comme le fait
savoir M. Haus Sulger, la Deilephila nerii a fait en 1884 son apparition
a Bale, et que M. Armand Gerber, notre ancien collégue, est parvenu a
en élever une vingtaine d’individus.
— M.G.-A. Poujade donne la description dun Satyride nouveau du
Thibet oriental :
DEBIS OCELLATA Pouj. — Envergure: de 54 a 60 mill. — Dessus
brun clair légerement olivatre, laissant voir, par transparence, une
partie des lignes et taches du dessous.
Ailes supérieures a bord externe un peu sinué, ayant une tache en-
fumée, plus ou moins vague, sur la base des deuxiéme et troisiéme
branches de la nervure médiane. Inférieures coupées presque carré-
ment, légérement dentées, la dent médiane plus accusée, bordées de
brun foncé partagé par un liséré fauve clair. Cing taches du méme
brun, rondes, inégales, correspondant aux ocelles du dessous, préce-
dent la bordure.
Dessous du méme ton que celui du dessus, mais beaucoup plus clair;
ailes supérieures partagées par une ligne sinucuse plus foncée, fondue
intérieurement, partant de la céte un peu apres la cellule et se diri-
geant vers langle interne. Deux lignes du\méme ton occupent latéra-
ech. Fa, 9.7,
Few ae
Séance du 14 janvier 1885. | XI
4
lement la cellule. Une tache lilas est située a la céte prés de langle
apical. Ailes inférieures partagées par deux lignes courbes trés sinueuses,
plus foncées que le fond, bordées intérieurement par un filet pale et
occupant latéralement un peu moins du tiers médian. Deux lignes
semblables, mais moins accentuées, se trouvent a la base de Vaile. Le
bord externe est orné de six yeux noirs pupillés de blane 4 iris jaune
et cerclés de lilas, celui situé 4 ’angle interne est double. Bordure des
quatre ailes fauve, précédée d’un liséré lilas parallele aux sinuosités de
Vaile.
Trois ¢ de Mou-Pin rapportés par M. Pabbé A. David. Collection du
Muséum. }
— M. J.-M.-F. Bigot adresse les diagnoses de trois genres nouveaux
de Dipteres de la famille des Dexide :
SIPHONIONOMYIA (nov. gen.) cipuvoy — wore). — 2. Antennae,
supra medium oculorum sitae segmento 3°, 2° duplo longiore, lato, oblongo
apice truncato, cheto leviter villosulo; haustello rigido, porrecto, exserto,
capite aequilongo, (palpis 2); facie concavd, nuda, genis angustis, utrinque
macrocheto unico, longo, prope ad orbita, munitis, epistomo prominulo,
paree sed longe macrochetis instructo; fronte lata, seriebus quatuor ma-
crochetarum vix usque ad radicem antennarum munito; oculis nudis ;
abdomine anguste ovato, macrochetis discoidalibus et marginalibus, pedi-
bus inequalibus et numerosis, armatis ; uncis et pulvillis valde elongatis;
alis abdomine longioribus, costa et venis glabris, venis quartis et quintis
longitudinalibus ante apicem et satis late disjunctis, quinta acute cubi-
tata, deinde concavd, cubito haud appendiculato, vend transversd secundd,
prope cubitum insert, obliqua, sinuosd.
S. MELAS, 2. — Long. 8 mill. — Tota nigra, satis nitidd; fronte ni-
tida facie wndique barbdque albidis ; thorace paulo, ante, abdomine ,
apice, albido pruinosis; calyptris niveis, halteribus obscuris; pulvillis
testaceis; alis obscure fuscis. — Mexique. — 1 spec. (ex mus. nostro).
RHAMPHININA (n. gen.). — 2. Gen. Zelize (Rob. Desv.). male desi-
gnati, proximum esse videtur ?. Gen. Rhamphine (Rondani e¢ Macquart)
satis vicinum, differt : cubito venae quintae longitudinalis alarum appen~
dice destituto; haustellum rigidum, satis exsertum; palpi longi, tenui ;
segmentum tertium antennarum usque tantum ad medium faciei duc-
tum. Teste differt generis mei novi Homodexiz, longitudine haustelli pal-
porumque brevitate; antennis supra medium oculorum sitae; oculi nudi.
R. pusiA, 2 (nov. sp.).—Long. 9 vel 12 mill. — Vittd frontali, medio
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Xi Bulletin eniomologique.
faciei, ore, plus minus rufo tinctis ; palpis rufis, haustello nigro; anten-
narum segmento tertio, aliquoties, apice fuscano; facie et fronte, utrin-
que, cinereo flavido pallido ; thorace fusco, cinereo pruinoso, tibiis tribus
nigris ornato, scutello, apice, plus minus rufo picto; calyptris albis, hal-
ieribus obscure rufis; abdomine rufo, superné nigro late vittato, utrinque
-cinereo tessellato; pedibus nigris, tibiis, in medio, obscure rufis ; alis pal-
lide cinereis. — Mexique. — 4% specim, (ex mus. nostro).
RHYNCHIONODEXIA (nov. gen.) ((evyxsev — FeZsa). — Pars genert
veteris Dexie, differt : haustello exserto, tenui, rigido; G. Hrosene vici-
num, differt haustelli longitudine multo minore.
R. TENUIPES (2, nov. sp.). — Long. 12 mill. — Antennis rufis, seg-
mento tertio fuscano basi rufo; facie pallide testaced ; palpis ? haustello
castaneo; carind faciali fulvd, in medio longitudinaliter sulciolata; vitid
frontali castaned ; thorace cinerascente flavido , vittis quinque nigris,
angustis, interruptis, notato; scutello cinereo flavido; calyptris et halte-
ribus albidis; abdomine flavido cinereo, obscure fusco tessellato, incisuris
nigris ; pedibus nigris, elongatis ; alis pallidissime cinereis, basi, extrin-
secus venisque pallide fulvis.— Nouvelle Calédonie. — 1 spec. (ex mus.
nostro).
— Le méme membre communique également la note qui suit :
~ M. le baron V. Roeder (Wiener Entom. Zeitung, 1884, p. 291), iden-
tifie l’espéce que j’ai décrite (Ann. Soc. ent. Fr., Bullet. bi-mens.,
n° 17, 1884, p. 164) sous le nom deCyrtopogon oculiferum avec le Cyr-
topogon Meyerdurii (J. Mik) = ? C. quadrizonatus (Loew).
Malgré la grande ressemblance, la communauté d’habitat de ces deux
insectes (Simplon), je ne crois pas a leur identité; faute de pouvoir
comparer les types, l’étude attentive de leurs diagnoses respectives
révéle certaines différences, qui, de mon spécimen, font tout au moins
une variété. Dans une note, en réponse, adressée 8 M. V. Roeder, je lui
détaillais mes raisons, mais il n’en a pas tenu compte dans sa critique.
— M. Charles Brongniart fait la communication suivante :
Les insectes, a l'état parfait, respirent 4 l’aide d’un appareil trachéen
qui communique au dehors par des stigmates. A l’état larvaire, au con-
traire, beaucoup d’entre eux ont une vie aquatique et respirent Vair
tenu en dissolution dans l’eau a l'aide de branchies qui sont en houppes
ou en lames.
En 1848, G. Newport fit connaitre un Névroptere de la famille des
Perlides, le Péeronarcys regalis Newm., qui présente a ’état parfait, sur
eee
a aE OSS re sh RES Ro RN Ste CF,
a gee BP ESE Na tia ag
Séance du 14 janvier 1885. XII
la face inférieure du thorax et des deux premiers anneaux de Il’abdo-
men, des houppes de branchies, et qui, en outre, est pourvu de stig-
mates.
Parmi les insectes fossiles trouvés dans les schistes carboniféres de
Commentry, il en est qui présentent une particularité semblable. Ce
sont des Névroptéres.
On distingue nettement, surtout sur deux des échantillons, le thorax
et ’abdomen, et l’on remarque que chacun des anneaux de celui-ci
porte latéralement une lame assez large, terminée par une pointe, et
lon apercoit dans les lames des sortes de filaments ramifiés, qui, selon
moi, représentent les trachées.
On voit aussi des stigmates disposés par paire sur la face ventrale
des anneaux abdominaux, et deux filaments annelés placés sur l’extré-
mité du dernier anneau.
Cet insecte était probablement amphibie comme le Pteronarcys rega-
lis. Sa nervation différe tout 4 fait de celle de cet insecte, et comme elle
se rapproche beaucoup de celle des Corydalis et des Chauliodes, je pro-
poserai de le désigner sous le nom de Corydalotdes Scudderi, le dédiant
ai M. Samuel Hubbard Scudder, le savant auteur de nombreux travaux
sur les insectes fossiles.
Membre recu. M. Auguste Lameere, Secrétaire de la Société entomo-
logique de Belgique, chaussée de Charleroi, 121, 4 Saint-Gilles, pras
Bruxelles, qui s’occupe d’Entomologie en général, présenté au nom de
M. Preudhomme de Borre. — Commissaires-rapporteurs : MM. Bour-
geois et Fairmaire.
Démissions pour 1885. MM. Coret, 4 Puteaux (Seine), recu en 1866 ;
Gallé, 4 Creil (Oise), recu en 1875: l’abbé Gatry, 4 Les Bouillons (Orne),
recu en 1882; Guilbert, 4 Rouen (Seine-Inférieure), recu en 18763 et
Maurice, au chateau d’Attiche (Nord), recu en 41884.
E. D.
Bulletin bibliographique.
Academie des Sciences (Comptes rendus hebdom. des séances de 0), 1884,
n°? 23 @). — n° 24. A Dottrus, Communication relative au Phyl-
loxera. — H. BEAUREGARD, Structure de V’appareil digestif des In-
sectes de la tribu des Vésicants. — N° 25. L. Trovurssart, Sur les
Acariens qui vivent dans le tuyau des plumes des Oiseaux. — N° 26.
EK. SockHLet, Note relative 4 un procédé pour combattre le Phyl-
XIV 3 Bulletin entomologique.
- lowera. — LICHTENSTEIN, Evolution biologique des Aphidiens du
genre Aphis et des genres voisins. — CH. BRONGNIART, Sur la dé-
couverte d’une empreinte d’insecte dans les gres siluriens de Jur-
~ ques (Calvados). — Tables du 4°" semestre 1884.
Academy of natural sciences of Philadelphia (Proceed. of. the), 1884,
part I. — H.C. Mac Cook, How the Lycosa fabricates her Round
Cocoon. — Ip., Note on the Amphibious Habit of Lycosa. — J. Lamy,
Pentastomum proboscideum. — H. C. Mac Cook, A Spider that makes
_ a Spherical Mud-daub Cocoon.
Annali del Museo civico di Storia naturale di Genova, vol. XX, 1884. —
_ Pavesi, Spedizione Italiana nell’ Africa equatoriale. Aracnidi del: re-
ono de Scioa. — A. pE Bormans, Le crociere dell’yacht « Corsaro »:
del cap. armatore Enrico d’Albertis. VI. Ortotteri. — E. Son,
Description d’un genre nouveau d’Arachnides et remarques sur la
famille des Archeide. — M. JAcopy, Descriptions of new Genera
and Species of Phytophagous Coleoptera from the Indo-Malayan
and Austro-Malayan subregions, contained in the Genoa civic Mu-
seum. 1% p. — R. Gestro, Appunti sinonimici. — E. Sion, Arach-
nides recueillis en Birmanie par M. le chevalier J. B. Comotto et
appartenant au Musée civique d’histoire naturelle de Génes. — Ip.,
Note complémeniaire sur la famille des Archeide. — G. Grigono,
Viaggio ad Assab nel Mar Rosso, dei signori G. Doria et O. Beccari
con il R. avviso « Exploratore » dal 146 novembre 1879 al 26 feb-
braio 4880. — P. Pavesi, Materiali per lo studio della Fauna Tuni-
sina raccolti da G. et L. Doria. If. Aracnidi.
| Serie 2%, vol. 1 (XXI), 1884. — G. Grisopo, Spedizione Italiana
- nell’ Africa equatoriale. Risultati zoologici. Imenotteri. Memoria se-
_ conda. — P. WystTMan, Catalogue systématique des Passalides. —
G. Grisopo, Sopra alcuni Imenotteri raccolti a Minhla nel regno di
Birmania dal cap. G. B. Comotto. — E. Rerrter, Sechs neue Coleo-
pteren aus Italien, gesammelt von Herrn Agostino Dodero. — C.
Emery, Materiali per lo studio della Fauna Tunisina raccolti da G. et
L. Doria. II. Rassegna delle Formiche della Tunisia. — L. W. Scuau-
Fuss, Die Scydmaeniden Nord-Ost-Africa’s, der Sunda Inseln und
» Neu-Guinea’s im Museo civico di Storia naturale zu Genua. — C.
- Parona, Materiali per lo studio della Fauna Tunisina raccolti da G.
et L. Doria. IV. Sopra alcune Collembola e Thysanura di Tunisi
(Tav. UW). — P. M. Ferrari, Materiali per lo studio della Fauna Tu-
nisina raccolti da G. et L. Doria. V. Rincoti. — P. Macrerti, Risul-
a eae ee ee
tati di’ raccolte imenotterologiche nell’Africa orientale (Tav. I). —
A. L&verLLé, Description d’une nouvelle espéce de Trogositides.
Bocu, Schutzfarben unserer einheimischen Lepidopteren, ihrer Eier,
Raupen und Puppen. — E. Bererotu, Bemerkungen zur dritten
Auflage des Catalogus Coleopterorum Europe auctoribus L. V. Hey-
den, E. Reitter et J. Weise. — D' L. KArpELLEs, Neue Milben (fig.).
— D" A. Grzecorzek, Beitrag zur Dipteren-Fauna Galiziens (Kais.
Oesterr.). — G. QuEDENFELDT, Verzeichniss der von Herrn Major A.
D. von Mechow in Angola und am Quango-Strom 1878-1881 gesam-
- melten Pectinicornen und Lamellicornen. — D* F. Karscu, Die
Katipo-Spinne « Laua-laua ». — H. J. Koipe, Beitrag zur Biologie
der Aphididen. — D* F. Karson, Phoneyusa, eine neue Vogelspin-
nengattung aus Central Africa. — M. QuEDENFELDT, Beitrage zur
Kenntniss der Staphylinen-Fauna von Siid-Spanien, Portugal und
Marocco. — H. J. Koisr, Ueber die von Herrn Ludy in Ober-Bayern,
Karnthen und im Littorale gesammeften Psociden. — Ip., Ueber Go-
liathus albosignatus Boh., Kirkianus Gray und Russus n. sp. (fig.).
— Ip., Entomologie. Ein Blick vor und ruckwaerts. — Ip., Eniomo-
logisch-Kosmologische Betrachtungen. — Ib., Ludwig Ganglbauer’s
b 3 Classification der Cerambyciden. — Ep. G. Honratu, Beitrage zur
¥. Kenntniss der Rhopalocera. — H. J. Konpe, Zur Frage tiber die
x. Systematische Stellung von Hypocephalus Desm. — G. QUEDENFELDT,
a Berichtigung zur Gattung Phalangésoma. — D* G. Kraatz, Ueber
ng einige neue Goliathiden aus Central Africa. — H. J. Kotse, Bemer-
* kungen zu den neuen Goliathiden aus Central Africa.—D* G. Kraatz,
y Ueber die Behaarungsvarietaeten der Melolontha vulgaris Fab. — i
: J. Koisg, Liste jiingst verstorbener Entomologen.
: | Bulletin @insectologie agricole, 1884, n° 142. — E. Meurer, Sur des Mi-
~
crolépidoptéres nuisibles aux poiriers. — M. Cornu, Note sur une
Teigne mineuse vivant aux dépens de la feuille du poirier. — E.
SAVARD, Le Jasius de l’arbousier. — BALBIANI, Destruction de ’euf
Whiver du Phylloxera.
eh Sea
PEM
Entomologist’s Monthly Magazine (The), n° 248, janvier 1885. — Lorp
WALSINGHAM, Characters of two new Genera of Pterophoride from
specimens in the British Museum (fig.). — E. Saunpers, Revision
of the British species of Sphecodes Latr. (including nine additional).
— H. T. Sramton, On the autorship of the Letter-press in vol. I,
Vi and VII of the Entomology in « Jardine’s Naturalist’s Library »,
Séunce du 14 janvier 1885. xv
Berliner Entomologische Zeitschrift, 1884, 2° Heft. — H. FREIHRREN VON
XVI Bulletin entomologique.
— H. W. Marspen, On the probabil extinction of Lycaena Arion in
England. — Notes diverses.
Feuille des Jeunes Naturalistes, n° 171. — L. FAuconnet, Tableau syno-
ptique des Criocérides de France. —E. ANpr&, Le monde des Four-
mis (suite). :
Naturalista Siciliano (Il), ann. IV, n° 4, — E. Ragusa, Catalogo ragio-
nato dei Coleotteri di Sicilia (suite).
Naturaliste (Le), 6° ann., n° 12. Table des matiéres du 2° vol. — 7° ann.
n° 1. — P. Grovutt, Les parasites extérieurs de VPhomme.
Revue des Travaux scientifiques, t. TV, n°* 9, 10. — Compte rendu de
div. travaux entomologiques.
Rovartani Lapok, 1884, n° 40, 441 et 12. — Supplément contenant un
résumé succinct, en francais, des travaux entomologiques contenus
dans le corps du Journal, édité en langue hongroise.
Royal Society of new South Wales (Journal and Proceedings of the),
4883. ©
Societé entomologique de Belgique. —Comptes rendus des séances, série III,
n° 52. — L. FarrmMaire, Diagnoses de Coléoptéres de l’Afrique orien-
tale. | |
Societé détudes scientifigues @ Angers, 1882-1883 (Bulletin de la). —
P. NogL, G. Viner, Vie et meurs des Lépidopteres du genre Vanessa
observés dans la Seine-Inférieure. —J. GALLoIs, Matériaux pour une
faune entomologique de Maine-et-Loire (suite). — P, Mé&enin et
L. Trovessart, Note sur la Morphologie et sur la Classification des
Sarcoptides plumicoles.
Zoological Society of London (Proc. of the Scient. Meetings of the), 1884,
part. fil. — F. D. GopMAN et O. Saxvin, A list of the Rhopalocera
collected by M. G. F. Angas in the Island of Dominica (pl.). — Her-
BERT Druce, On a collection of Heterocera from Dominica (pl.). —
F. E. Bepparp, Preliminarg Notice of the Isopoda collected during
the voyage of H. M. S. Challenger, part. I, Serolis. —H. W. Bats,
List of Coleoptera of the family Carabide and Scarabside collected
by the late W. A. Forbes on the Lower Niger. — C. Swinor, On
some new and little know Species of Butterflies of the Genus Tera-
colus. —W. L. Distant, On the Rhynchota collected by the late W.
A. Forbes on the Lower Niger. — Sain’-GrorcE Mivarr, On the Indi-
vidual and of the Species as Forms of Instinctive Action.
—
Séance du 28 janvier 1885. XVII
Bonnourk (AupH.). Note sur le Platypstllus castoris Ritsema et sa cap-
ture en France, 1 pl., 8 p. Ann. Soc. ent. Fr., 1884), *
DotiFus (ADRIEN). Les espéces frangaises du Genre Philoscia Latr. (Bull.
Société Et. sc. Paris, 1884. *
Horvatu (D* G.). Diagnoses Hemipterorum (Term fiiz), 4884, 6. p. *
Leprigur (C.-E.). Tableaux synoptiques des Paussides clavigérides,
Psélaphides et Scydménides par E. Reitter (trad. par) (Abeille, 4883),
246 p. *
Li&vaitti (A.). Description d’une nouvelle espéce de Trogositides (Ann.
Mus. civ. St. n. Genova, 2° s., t. I, 1884), 2 p. *
Scuppger (S.-H.). D* John Lawrence Leconte (Trans. Am. Ent. Soc.,
4884), 27 p. *
Stnac (D" H.). Essai monographique sur le Genre Pimelia (Fab.),
ire part. Paris, 4884, 2 exemplaires, 106 p. * .
SianorET (V.) Revision du groupe des Cydnides de la famille des Pen-
tatomides (Ann. Soc. ent. Fr., 1884-84).
A. L.
Séanece du 28 Janvier 1885. :
Présidence de M. Em.-L. RAGONOT. i
Nécrologie. M. Auguste Pissot, inspecteur des foréts, conservateur
honoraire du bois de Boulogne, regu membre en 1862, est décédé a Bou-
logne (Seine), le 5 janvier 1885.
Rapports. M. Emile-L. Ragonot, aprés avoir cédé le fauteuil 4 M. Jules
Bourgeois, vice-président, donne lecture du rapport suivant du Conseil
dont il a été le président :
Messieurs,
Conformément aux termes de Il’article 25 des Statuts, votre Conseil
s’est réuni le 24 janvier pour examiner les états des Recettes et Dépenses
présentés par M. le Trésorier a la derniére séance.
Grace a Vordre et a la régularité apportés comme toujours a nos
finances par notre honorable Trésorier, il a été facile 4 votre Conseil de
vérifier les comptes ; ils ont été reconnus parfaitement exacts; les dé-
penses sont souvent appuyées de piéces de caisse contrélées par MM. les
Secrétaire ou Archivistes.
(1885) Bulletin de Ja Société entomologique de France, 2
XV Bulletin entomologique.
D’aprés les relevés qui ont été soumis au Conseil, le total des recettes
45,907 fr. 84 ¢.
EE Sc cova cee ase pe pembeecvenebee ss
et celui des dépenses A... .. ec ee eee eeeeeesceeeees 15,729 96
laissant un solde disponible de...... Haase mr ear 477 fr. 85.
De plus, il resterait 4 recouvrer sur les cotisations de 4884 et sur celles
emmeriPos & 188%... 0.6 ieee ceca pecee atti 4,445 fr. Ȣ.
Il ressortirait de ces chiffres que le budget de la Société se trouverait
en équilibre et nous pourrions en déduire, comme d’habitude, que nos
finances sont en bonne voie; mais un examen attentif des comptes, com-
parés 4 ceux des années précédentes, a révélé a votre Conseil que cette
prospérité, actuellement, était plus apparente que réelle.
En effet, pour qu’une Société puisse étre dans une situation financiére
satisfaisante, il faut que, si ses ressources ne s’augmentent point, qu’au
moins elles ne diminuent pas, et surtout que la Société ne dépense pas
plus que ses revenus ne le lui permettent ; cest pourtant ce qu’elle fait
depuis deux ans, et cela tient 4 ce qu’on a cherché a équilibrer le bud-
get sans trop se rendre compte des éléments qui le composaient.
Les ressources de la Société ont diminué : ainsi, en 1879, notre capi-
ial, en valeurs mobiliéres, se composait d’un titre de 300 fr. de rentes
30/0, legs de M. Thibesard; d’un titre de 300 fr. de rentes 5 0/0,
don de M. Dollfus (4), et de 88 obligations du chemin de fer de Ouest,
dont 77 nominatives.
Depuis cette époque, 44 membres se sont libérés en versant a la
caisse de la Société une somme totale de.......... 42,300 fr. »¢.
laquelle somme, représentant un capital dont la Société n’a droit qu’a
-Pusufruit, qui efit di étre employée entiérement en achat de titres.
Or, depuis 4879, il n’a été acheté que 29 obligations du chemin de fer
de Ouest ayant cotité....... ale sete aiehg PPiiawees. “eh OOS UNO ee
C’est donc la valeur de 4 libérations qui a passé, pendant ces derniéres
années, dans les dépenses courantes.
En outre, en 1884, en prévision des dépenses d’impression qu’occa-
sionnerait la publication des Tables, M. le Trésorier a été autorisé a
vendre, sur ces 29 obligations, 3, dont le produit est venu également se
fondre dans les dépenses de l’année. Il y a eu certainement un surcroit
‘de débours causé par impression des Tables, mais il a été compensé
en grande partie par les souscriptions payées en 1883 et 188%; de facon
que les frais de publication se trouvent couverts, 4 300 fr. pres.
(1) M. Dollfus, lors de la conversion en 4 1/2 0/0, a bien voulu rembourser a
M. le Trésorier la somme de 741 fr. 45 c. exigée par I’ Etat comme soulte.
Se a?
a ge = aa ee ee
ro
3
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ope
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-
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‘er
a
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oY
oe |
Seance du 28 janvier 1885. XIX
Le revenu normal de notre Société actuellement ne dépasse guére
42,200 fr. et peut se décomposer approximativement comme suit :
Cotisations de 288 membres payant 24 fr..........6... 6,842 fr.
Sommes payées pour affranchissement des Annales et du
Bulletin. ..... phic GbR aurea ee Oaik omnia ti POPE ER TIE ie ‘ 400
Sommes payées pour tirages 4 part............. waetes 150
Ventes d’Annales et autres publications..............- 41,200
SUD VENtONS -GiVOLSOS » 5:6 0is'o ncn warts wha eer bis aceite
Arrérages de rentes et d’obligations, représentant en par-
tie les exonérations capitalisées de 59 membres a vie...... 2,267
Totek.g fui oot a AZ QR tre
Nos dépenses, par contre, se sont maintenues 4 peu pres dans ces
limites, soit 12,562 fr. 48 c. en 1880, 43,057 fr. 12 c. en 1884, 42,873 fr.
40 c. en 1882, laissant chaque année un excédent de recettes ; mais, en
4883, une augmentation sensible dans les dépenses s’est produite, car
celles-ci se sont élevées a 44,480 fr. 56 ¢., pendant que les recettes
correspondantes n’étaient que de 12,084 fr. 08 c.; le budget étant équi-
libré par ’excédent des recettes des années précédentes (formé en partie
par les exonérations) et par 1,237 fr. 35 c. pris également sur le compte
de libérations. En 1884, les recettes se sont élevées 4 13,730 fr. 89 c. et
les dépenses 4 14,629 fr. 11.¢.; ce sont les trois libérations de l’année
qui ont mis le budget en équilibre.
Votre Conseil croit devoir, Messieurs, vous signaler le péril qu’il y a
pour l’avenir de notre Société de dépenser annuellement plus que ses
revenus; mais, en vous faisant connaitre la vérité sur la situation, il
doit ajouter que cette situation n’a rien d’alarmant, et qu’avec un peu
d’attention et de fermeté pour écarter les sujets d’augmentation de
dépenses sans profit réel pour la Société, il est parfaitement possible de
continuer nos publications sans leur faire subir une diminution appré-
ciable.
Ce qui a grossi nos dépenses, en 1884, ce sont les planches. coloriées
qui ornent nos Annales et lVimpression des Tables. Pourtant nous ne
devons pas regretter la dépense pour les planches, car elles ajoutent
certainement a la valeur de nos publications et doivent amener de nou-
velles adhésions a notre Société. Quant aux Tables, leur utilité ne peut »
étre contestée, et il est probable que leur vente, cette année, viendra
combler le déficit qu’elles ont occasionné en 1884.
Le grand nombre d’exonérations qui se sont produites depuis 1880, a
considérablement diminué les ressources annuelles de notre Société, car
XX Bulletin entomologique.
la somme versée, au taux actuel de capitalisation, est loin d’équivaloir
4 la cotisation annuelle payée par la majorité des membres de notre So-
ciété: mais si, aujourd’hui, la libération des membres est une cause de
géne, il est certain que notre Société en récoltera les avantages plus
tard, puique sa durée est indéfinie.
Enfin, d’aprés les nouveaux arrangements pris avec la maison Duruy,
nous pouvons espérer réaliser une économie sensible dans nos dépenses
d@’impression des Annales et du Bulletin.
En conséquence, Messieurs, le Conseil vous propose :
4° D’approuver les comptes de M. le Trésorier pour l’année 1884 et
lui en donner décharge ;
2° De décider qu’a l’avenir les versements qui seront faits a titre de
libération par les membres soient portésa un compte spécial dont le
produit devra étre employé exclusivement a l’achat de rentes ou d’obli-
gations pour accroitre la fortune mobiliere sociale, et, par suite, ses
ressources, au lieu d’étre confondus dans le budget ordinaire;
3° De décider que si, comme on peut l’espérer, l’exercice de 41885
laisse un excédent de recettes, que cet excédent soit consacré a lachat
de valeurs, pour reconstituer au moins celles qui ont di étre aliénées
en 1884 ;
4° D’autoriser la conversion en obligations nominatives des obligations
au porteur qui se trouveraient aux mains de M. le Trésorier et dont le
nombre dépasserait celui qu’il est indispensable de conserver en prévi-
sion de dépenses extraordinaires ;
5° Enfin de voter de vifs remerciments 4 M. Lucien Buquet pour le
zdle et le dévoiment qu’il ne cesse de déployer dans l’intérét de la So-
ciété, laquelle lui doit en grande partie la prospérité dont elle a joui de-
puis que les fonctions de Trésorier ont été confiées 4 notre collégue.
Les conclusions de ce rapport sont adoptées A l’unanimité des voix
par la Société.
Des remerciments sont votés au Trésorier, et il lui est donné décharge
des comptes de 1884.
La Société décide, en outre, que sur les sept obligations au porteur
restant aux mains du Trésorier, trois devront étre converties en obliga-
, tions nominatives.
— M. L. Bedel, l’'un des rapporteurs du Conseil, lit le rapport qui
suit :
Messieurs,
En quelques années la Société entomologique a perdu successivement
Séance du 28 janvier 1885. XX
Darwin, Schiodte, J. Le Conte et Chevrolat; ils laissent vacants, aujour-
d’hui, quatre titres de membres honoraires.
Préoccupés de cette situation, M. E. Lefévre et plusieurs de nos col-
légues ont pensé que le moment était venu de procéder a l’élection de
membres honoraires nouveaux, et en ont fait la demande 4 la séance
du 44 janvier 1885. Le Conseil a examiné cette proposition. Il ena
reconnu l’opportunité et vous invite 4 vous associer au vou de nos
collégues.
Aprés avoir entendu lecture de ce rapport, la Société décide qu'il y a
opportunité 4 élire de nouveaux membres honoraires, et, aux termes de
l’article 43 de son Réglement, décide qu’il sera immédiatement procédé
ala nomination d’une Commission de cing membres chargée de pré-
senter une liste de candidats a la prochaine séance. Cette liste sera insé-
rée dans le prochain numéro du Bulletin. Le vote, auquel ont droit
de prendre part tous les Membres francais, est renvoyé 4 la seconde
séance qui suivra le dépét du rapport (12 mars 1883).
Sont nommés membres de cette Commission : MM. Bedel, Bourgeois,
Ragonot, Sallé et Simon.
— M. J. Bourgeois, rapporteur du Prix Dollfus pour 1884, donne lec-
ture du rapport suivant :
Messieurs ,
La Commission du Prix Dollfus s’est réunie le 26 de ce mois, sous.
la présidence de M. Ragonot; 7 de ses membres étaient présents.
Deux ouvrages avaient été adressés par leurs auteurs pour le con-
cours :
‘4° Par M. L, Fairmaire : Histoire naturelle de la France, 11° partie,
Hémipteres, vol. in-12, 206 pages, 10 planches noires; Paris, E. Deyrolle.
— Prix : 3 francs.
2° Par M. le D" E.-L. Trouessart : Les Sarcoptides plumicoles ou Anal-
gésines, 1°° partie : Pterolichés (en collaboration avec M. J.-P. Mégnin),
vol. gr. in-8°, 82 pages, 17 figures et 2 planches noires; Paris, O. Doin.
A coté d’ouvrages remarquables, mais d’un ordre plus élevé, que
nous possédons, en France, sur les Hémipttres, il manquait jusqu’a
présent un livre spécialement écrit pour les commengants, qui fat a la
fois élémentaire et scientifique et, par son prix modique, a la portée
de chacun ; le volume présenté par M. Léon Fairmaire répond trés
heureusement a ce desideratum. Le plan de louvrage est le méme que
XXII Bulletin entomologique.
celui déja suivi par l’auteur dans sa Fawne élémentaire des Coléopteres
de France. De bons tableaux dichotomiques, établis d’aprés des carac-
téres précis, conduisent aux familles d’abord, puis aux tribus et enfin
aux différents genres, dont 480 environ sont passés en revue. Les
espdces sont britvement, mais suffisamment caractérisées; quelques
détails sur les meeurs, habitat, le degré de rareté, viennent complé-
ter ’histoire succincte de chacune d’elles; enfin d’excellentes planches,
parfaitement gravées, représentent un type au moins des principaux
genres et devront faciliter, dans une large mesure, le travail de déter-
mination. Cet ouvrage nous a semblé ainsi répondre entiérement aux
intentions du fondateur du Prix.
M. le D* Trouessart se présente avec la 47° partie d’un Mémoire sur
les Sarcoptides plumicoles, Acariens vivant dans le plumage des oiseaux.
Ce travail a été publié, en 1884, dans le Journal de Micrographie, avec
une part de collaboration revenant a notre collégue M. J.-P. Mégnin,
mais sur laquelle nous n’avons pu étre fixés exactement. La Commis-
sion a été unanime 4 reconnaitre le mérite de cette monographie, consa-
crée a l'étude détaillée, consciencieusement faite et appuyée de figures,
d’un groupe d’Articulés restés si longtemps dans l’oubli; mais il faut
bien avouer qu’un travail aussi spécial ne peut s’adresser qu’a un trds
petit nombre d’entomologistes. D’un autre cété, nous devons faire
remarquer que le mémoire de M. Trouessart ne comprend qu’une seule
division de la famille des Sarcoptides plumicoles, celle des Ptérolichés ;
qu’il va paraftre trés prochainement, il est vrai, mais que, jusqu’’ pré-
sent, il n’a pas encore été publié en dehors du Recueil précédemment
cité; qu’enfin, l'un des genres dont il traite n’y figure qu’A l’état de
catalogue, sa Monographie compléte ayant été donnée ailleurs. A ces
différents points de vue, il nous.a semblé que louvrage présenté par
M. Trouessart sortait un peu des conditions de la fondation.
En conséquence, Messieurs, la Commission a ’honneur de proposer a
vos suffrages comme candidat wnique au Prix Dollfus pour année 1884,
M. Léon Fairmaire, pour son volume intitulé : Histoire naturelle de la
France, 11° partie, Hémipteres.
La Société, apres avoir entendu lecture de ce rapport, aux termes
des articles 59 et 13 de son Reéglement, décide que la nomination du
lauréat du Prix Dollfus pour 488% aura lieu dans la séance du 25 février
14885. Tous les Membres francais ont droit de prendre part au vote, qui
aura lieu au scrutin secret et a la majorité absolue des suffrages, soit
directement, soit par correspondance.
PaSye
iain one a5 Fe rece BR tS St ER Oy Te * Foae See ag tra Rg aE, THe aie ae ASTER ee ales ra Pe Lo A eM on iene ate ee A ay ee Bete ae.
a
oar
CLE
Seance du 28 janvier 1885. XXIII
Decision. La Société décide que le Banquet annuel destiné a féter la
date de sa fondation aura lieu le samedi 28 février. — MM. Bourgeois
et Sédillot sont chargés de l’organisation de ce Banquet.
Communications. M. Ed. Lefévre fait passer sous les yeux de la
Société deux exemplaires det 2 de l’Acilius Duvergert Gob., qu’il a pris,
au mois d’aott 1884, au Mole, petite localité marécageuse située au nord
et sur le bord méme du Bassin d’Arcachon, 4 environ deux kilométres-
d’Andernos, sur le coté droit de la route qui conduit 4 Arés (Gironde).
Notre collégue rappelle ace sujet que lA. Duvergeri, découvert en
4874 par M. Duverger aux environs de Dax, a été rencontré en 4879
par M. Guéde auprés de Bordeaux, sur la rive gauche de la Garonne —
(région des grandes Landes) et, ultérieurement, dans.le Lac Marescot
(Basses-Pyrénées) par M. Eug. Simon. La localité nouvelle d’Andernos
offre donc d’autant plus d’intérét qu’elle est intermédiaire entre les deux
localités de Bordeaux et de Dax.
— M. H. Lucas communique la note suivante :
Rien n’a encore été publié jusqu’a présent sur la vie évolutive de ces
grands Coprophages avec lesquels Hope, in the Coléopt., Man., I, p. 23
(1837), a établi son genre Heliocopris, dont les espéces sont répandues
en Afrique, en Asie et jusque dans l’extréme. Orient.
Le Muséum de Paris ayant recu derniérement. un certain nombre de
Coléoptéres recueillis au Laos par le D* Néis, j’ai trouvé parmi eux un
individu a l’état de nymphe de lHeliocopris bucephalus Fabricius, et je
crois devoir donner la description de la nymphe de ce Coprophage dont
on ne connait pas encore la larve.
Nymphe : @un jaune plus ou moins teinté de ferrugineux. La téte,
arrondie, 4 bords épais, déprimée sur les parties latérales, présente dans
son milieu une saillie transversale surmontée de deux tubercules épi-
neux d’un brun ferrugineux. Les palpes maxillaires et labiaux sont
jaunes ainsi que la lévre inférieure ; ces organes sont bien développés,
surtout les palpes labiaux dont les derniers articles sont d’un brun fer-
rugineux a leur extrémité. Les antennes, repliées sous les expansions
latérales du thorax qui les protégent, sont d’un jaune clair, avec leur
article terminal placé sur la partie antérieure des tibias des pattes de la
premiére paire; celles-ci, d’un jaune testacé, sont repliées et protégées
par les expansions du thorax sous lesquelles elles sont placées ; les pattes
de la deuxiéme paire sont jaunes, trés larges, comprimées, surtout les
fémurs; elles sont placées de chaque cdété de la région sternale avec les
XXIV : Bulletin entomologique.
tibias et les tarses reposant sur les élytres qu’ils ne dépassent pas; celles
de la troisitme paire, trds larges et comprimées, occupent les parties
latérales de l’abdomen et sont protégées en partie par les élytres et les
ailes, 4 l'exception cependant des tarses qui trouvent un point d’appui
sur le dernier segment abdominal. Le thorax est jaune, 4 bords épais et
arrondis; il est déprimé de chaque cété et présente en dessus deux
saillies transversales, larges et entidrement lisses. Les élytres sont
grandes, plissées, sillonnées longitudinalement et en recouvrement sur
la région sternale et sur les parties latérales de abdomen ; a leur partie
antérieure, en dessus, elles présentent de chaque cété un tubercule spi-
niforme fortement prononcé. Les ailes, moins grandes et plus étroites
que les élytres, sont en partie cachées par ces derniers organes; elles ne
sont pas plissées et leur extrémité, qui est arrondie, vient se placer sur
les fémurs des pattes de la troisitme paire qu’elles cachent, ainsi que les
premiers articles des tarses. Le mésothorax et le métathorax sont jaunes,
et entre ces deux pieces on apercoit un fort tubercule spiniforme; la
région sternale est lisse et de couleur jaune. L’abdomen, plus large que
long, tres grand, volumineux, est d’un jaune plus ou moins ferrugi-
neux; en dessus et en dessous il est lisse, 4 exception des derniers
segments qui sont étroits et carénés; il est dentelé sur les parties laté-
rales, et c’est dans l’intervalle de ces dentelures que sont placés les
stigmates, qui sont petits, arrondis et a périthréme d’un brun ferrugi-
neux; quand on observe ces dentelures, qui sont tres saillantes, trian-
guliformes, on remarque que les 4, 5, 6 et 7 présentent une tres petite
épine acérée et de couleur ferrugineuse. — Long. 48 a 50 mill.; lat. 30a
32 mill., 2. — Du Laos (Indo-Chine). M. le D™ Néis.
— M. G.-A. Poujade décrit un Satyride de la province de Mou-Pin
{Thibet oriental) capturé par M. l’abbé David :
MYCALESIS OCULATISSIMA Pouj. — Envergure : 55 mill. — Dessus
brun clair ou transparaissent légérement les ocelles et les lignes du des-
sous. Ailes supérieures ayant deux taches noires, rondes, pres du bord
externe : Pune vers langle apical, l’autre, plus grande et pupillée de
blanc, entre les deux derniéres branches de la nervure médiane. Ailes
inférieures légérement dentées, bordées d’un double liséré brunatre et
ornées de deux taches placées comme celles des ailes supérieures. La
tache de langle interne est assez largement bupiiée de blanc et cerclée
de fauve.
Dessous roussdtre, finement sablé de jaundtre, principalement aux
ailes inférieures. Ailes supérieures partagées par une teinte rousse fon-
| & Sha nce du 28 janvier 1885. :
due iat partant de la céte, a i peu a au don oxtériens ued ce
se dirigeant pres de l’angle interne. Cette teinte est suivie a la cote par —
une tache triangulaire jaune d’ocre clair. Une ligne rousse occupe trans-
versalement le tiers extérieur de la cellule. Pres du bord externe, envi-
ron a la sixiéme partie de Vaile, il y a une rangée de cing yeux pu-
pillés de blanc, a iris jaunatre, cerclés de brun et a auréole jaunatre.
Le premier est brun et le plus petit, le deuxiéme est noir, & peu pres
: égal aux deux suivants, qui sont bruns, et le cinquiéme, noir, est le
plus grand. Ailes inférieures partagées 4 peu pres au milieu par deux
| oe lignes rousses, courbes et sinueuses, partant de la céte et aboutissant —
a. au bord interne. Bord externe orné dune rangée de six yeux semblables
ce a ceux de l’aile supérieure, mais de dimensions différentes : le premier
'___ est le plus large, noir et détaché des autres, les deux suivants sont
| a assez petits et le quatrieme du double plus grand, le cinquiéme est noir
- _ et du double du précédent, le dernier, également noir, est petit et sou-
d vent double. Les quatre ailes sont bordées d’un double liséré brun 3 a
-_intervalles jaundtres ; franges d’un brun clair.
Corps de la couleur des ailes. Antennes brunes, annelées de blane,
~& massue en partie fauve. oC ae
Décrit sur six males appartenant a la Collection du Muséum. bcs: Mi
— M. Bernardo Zapater, d’Albarracin, province de Terruel Namek
» ,adresse les. observations suivantes : os f suis gk
“4° A la fin de 1884, comme au Te ein 7 colts année, par ‘tie coe
__troid de 19 degrés centigrades, il a pris une quarantaine @’individus du
Triphora sabundiata, appliqués aux murs a Vintérieur de son habitation.
Cette espece, commune en été, continue A voler jusqu’aux premiers =
froids, et se réfugie, en hiver, dans les maisons ou dans Vintérieur des
__ grottes, comme cela a été souvent remarqué.
% 2° Pendant I’été dernier, surtout au mois d’aotit, les chenilles de la
: a Pieris Daplidice se trouvaient en trés grand nombre aux environs d’Al-
. . _barracin; eles y ont dévoré la plupart des feuilles de la vigne. Notre
(4 -collégue a pu en recueillir et briler plus de 30,000.
— M.J.-M.-F. Bigot adresse les diagnoses de deux genres nouveaux
de Diptéres du groupe des Dexiaires :
ANASTELLORHINA (avastzAAw — pv), — 2. Antennis contra lineam
mediam oculorum insertis, segmento tertio secundo quinque longiore,
angusto, oblongo, fere usque ad oris aperturam ducto; cheto omnino —
(1885) Bulletin de la Société entomologique de France. 3
XXVI Bulletin entomologique.
longe villoso; oculis nudis; fronte lata, satis prominente; facie valde
concava, haud carinata ; macrochetis frontis, ultra radicem antennarum
haud productis, faciei paucis, brevibus, a medio genarum distantibus ;
genis latis sub oculis; haustello apice vix ante exserto ; palpis longis,
leniter clavatis; segmentis duobus tantwm apicalibus abdominis macrochetis
longis marginalibus munitis; alarum venis 4 et 5% longitudinalibus
(Rondani) apice disjunctis, 5* satis acute cubitata, deinde concava, cubito
apice destituto, vena transversali 2° parum obliqua, leniter sinuosa; pedi-
bus, longitudine mediocri, fere nudis ; abdomine conico, satis angustato.
— Preter macrocheta longa plurima abdominis apicalia, generis Rhyn-
chomyiz (Rob. Desv.) e Muscidis, satis vicinwm videtur.
A. BICOLOR, @ (nov. sp.). — Long. 8 mill. — Antennis fuscis, basi
fulvis, cheto fuscato; palpis fulvis, haustello fusco ; capite et facie testa-
ceis; macrochetis nigris omnino ; vitta frontali pallide fulva; thorace
fusco-nigro opaco, retrorsum, utrinque, fulvo tincto, scutello fulvo, basi
fusco; utroque macrochetis longis instrucio ; calyptris et halteribus pal-
lide fulvis; abdomine fulvo, incisuris nigro anguste marginatis, latius in
medio; pedibus fulvis, tarsis fuscis; alis fere hyalinis, basi parum flavido
tinctis. — Australie. — 1 specim. (ex mus. nostro).
HOMODEXIA (on05 — 6ef:%). — go. G. Dexiosome (Rondani, Pro-
drom.) simillimum; differt: cubito vene quinte eile alarum
nullo modo appendiculato.
1. H. RUFINA, do (nov. sp.). — Long. 144 mill. — Antennis pallide ful-
vis, apice parum infuscatis ; palpis fulvis ; facie pallide cinereo flavido;
vitta frontali fusca; thorace cinereo, obscure nigro, quadrilineato, scu-
tello sordide fulvo cinereo pruinoso; calyptris albis, halteribus fulvis;
abdomine fulvo, segmentis basi, late cinereo limbatis, limbis in medio
angustatis, castaneo obscure tinctis et, utrinque, fulvo notatis, pedibus
nigris, tibiis obscure fulvis; alis pallide cinereis.— Californie.—1 specim.
(ex mus. nostro).
2, H. OBSCURIPENNIS, ¥ (nov. sp.).—Long. 13 mill.— Antennis fulvis,
superne parum castaneo tinctis; capite, hausiello palpisque fulvis; vitta
frontali lata, castanea; oculis nudis ; thorace castaneo fulvo, opaco, pleuris
fulvis, scutello obscure fulvo; calyptris et halteribus sordide fulvis ; abdo-
mine fulvo rufo, incisuris nigris; pedibus fulvis, coxis, tarsis, apice
parum infuscatis; alis infumatis. — Ceylan. — 1 specim. (ex mus.
nostro).
Membres recus. 4° M. Paul Audollent, éleve de ’Ecole des Hautes-
Newmarke t,Apr.23,1924.
Dear Dr. Aldrich:
. I have studied Bigot'’s type of
_ Anastellorhina bicolor as requested in your letter
of nd inst., and compared it with the specimen
of Neopollenia villosa received from you. It is
certainly not congeneric with villosa and [I con-
sider does not even belong to the sam subfamily.
In the first place it has only the small first
abdominal sternite free and overlapping the tergite,
villosa and the Calliphorinse have all the sternites
visible, and the Rhiniinae the small first and the
larger 2nd sternites free and overlapping the ter~-
gites. The stem vein is bare and only the radio-
cubital node bristly (above and bereath). The head
dn profile is very mch like Surcouf's figure of
_ Amphibolosia, indeed I think this may be a synonym
of Anastellorhina. Arista plumose to the tip.
The eyes, would, in good specimens I believe be
found to be microscopically pubescent. Facielia
above vibrissae bare and more acutely bent forward
| below, than in villosa. Face flatter. No hairs
beneath postalar calli and on thoracal squamae.
’ Stout marginal macrochaetee only on last two segments
It is not so stout, or “blow-fly like” in appearance
as villosa.
i think Johnston and Hardy were probably mis-
led by Brauer placing Bigot's Phumosia dichromata
and Xanthura in Anastellorhina. These two species
_ have“Tiothing to Go with that genus, but are un- %
' Stent congeneric with villosa, in which case
| oékon Surcouf sinks as @ synonym of Neopollenia
| for Surcouf placed these two species after an ex-
_ Smination of the types in his genus Proekon.
| For my part I cannot find any sound generic
_ distinction between Neopollenia as typified by
_ Nillosa and our European species of Calliphora.
L. Brauer was quite right in referring Somomyia
_rufiventris (Calliphora id Mcq,)to the genus sb
_ Anastellorhina, it is certainly congeneric with
. bicolor.
* y * * * *
Yours very sincerely,
/s/ Jas. E. Collin.
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ei sri Oh etettef? eos ~.agolliv af nadt .woled
Soa ~ SARUPe SIrosrods to bus Ifiss reladeoc ‘dé sented
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mannan: at aeat vitowosd" 40 j.g8 WOR og ton ai $i
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ideo, sew: isebes pH baa ao? benitol, MARE Lut,
Uomnrale £0 aisomutt a dogia ar losiq ores vi bal
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aoe thi po dad: auanes 0 acy CFiW bb 5 od SATE Oe” ay
io _onne eshacnl mi ,anoffiv dsiw Bay ey ayioo PB at
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pattie an ain af foo oe: comer
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ciristen © ihizs Sighs inde
4 CAP OF ( “SUE. DL fini
"Fran eantoe has asa s as
* % * ae
#
“Séance du 28 janvier 1885. eae a
Etudes, rue de i Micciny, 5 (Entomologie générale, surtout Lénicsbiien
présenté par M. Maurice Girard. — Commissaires-rapporteurs : MM. sa at :
cas et Poujade ;
2° Le Révérend W. G. Holland, a Pittsburg (Pensylvanie), v° Avenue ;
(Coleopteres et Lépidopteres), présenté comme membre a vie par M. Aug. |
Sallé, au nom du D* Geo.-H. Horn. — Commissaires-rapporteurs : _ i
Lucas et Poujade ;
3° M. G. Ollivry, 4 La Chapelle-sur-Erdre (Loire-Inférieure) bbaiel
pteres de France), présenté par M. Ch. Brongniart. — Commissaires-
rapporteurs : MM. Guillot et Poujade..
Démission pour 1885. M. Anatole Boieldieu, 4 Paris, admis en 1851.
E. D.
Bulletin bibliographique.
Academia nacional de ciencias en Cordoba (Boletin de la), t. VI, Ent ky
1884. G)
Académie des Sciences (Comptes rendus hebdom. des séances), t. C.. 1885,
N° 1 ©. — N° 2, J. Douster, Note relative 4 un nouvel appareil de"
distribution des insecticides pour la destruction du Phylloxera. —
A. BARTHELEMY, Etudes sur la téte et la bouche des larves d’Insectes. —
— Rh. Kornter, Sur un Hémiptére marin, PAepophilus Bonnaire,
Sign. — Ne 3. Batsrant, Sur Putilité de la destruction de Pout @hi- —
ver du Phylloxera. — Fauprin, Note sur ?emploi des badigeonnages _ és
au sulfate de fer, pour détruire ceuf dhiver du Phylloxera.
Echange (L’), 1885, 17° année, n° 1, numéro spécimen.
Messager agricole (Le), 25° année, 10 juillet 1884. — Notes sur ip witicul-,
ture et la sériciculture.
Naturaliste (Le), 1885, 7° année, n° 2. — L. itu aat Diagnoses de
Coléoptéres nouveaux de la Terre de Feu. — P. Grout, Les para-
sites extérieurs de ’homme (fin). — Nécrologie, CHEVROLAT, Mors.
Reports of Observations and Experiments in the pratical Work of the Divi-
sion (U. S. Dep. Agric.), Bulletin n° 4, Washington, 1884. — J. B.
Smitu, Report upon Cranberry and Hop Insects. — LAWRENCE
Brunner, Observations on the Rocky Mountain Locust and other —
Insects in the northwest during the summer of 1883. — J. C. Bran-
NER, Preliminary Report of Observations upon Insects injurious to
re
‘
\
-XXVHI Bulletin entomologique.
Cotton, Orange, and Sugar Cane in Brazil. — Jos. WoyLE, Report on
the effects of Cold on the Scale Insects of the Orange in Florida.
Revue @’ Entomologie, t. TH, 1884, n° & a 10. — A. Puton, Hémipteres
nouveaux. —CH. Brisout DE BARNEVILLE, Description de trois Coléo-
ptéres nouveaux d’Algérie. — FR. FIEBER, Description de Cicadines
_ @Europe (trad. par Rerer) avec addition par LetTHIERRY (suite). —
J. Bourarors, Cébrionides, Dascillides, Malacodermes. — L. BEDEL,
Synopsis du genre Liosoma Steph. — A. Puton, Notes hémiptérolo-
giques. — A. Dusors, Les Longicornes gallo-rhénans (Tableaux de
L. GANGLRAUER traduits et abrégés). — A. FAUVEL, Réponse aux
auteurs du Catalogus Coleopterorum (4883). —M.-J. BELON, Revision
des Lathridiidee de Nouvelle-Zélande. — Cu. Rey, Notices sur les
Palpicornes et diagnoses d’especes nouvelles ou peu connues. —
,G.-H. Horn, Notice nécrologique sur John Le Conte. — J. BourGEOIS,
Dascillides et Malacodermes de Nouvelle-Calédonie. — A. FAUVEL,
Supplément aux Staphylinides recueillis par M. A. Montandon dans
la Moldavie, la Valachie et la Dobroudja. — Ip., Rectifications au Ca-
talogus Coleopterorum Europe et Caucasi (suite).
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- Societi: entomologica italiana (Bull. della), 1884, anno XVI, trim. 3 et 4.
— P. Barcacu, Rassegna biologica di Rincofori europei (suite). —
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alcune specie nuove 0 poco conosciute di Imenotteri Antofili. — Diag-
nosi di nuove specie di Imenotteri Scavatori. —L. Maccati, L’evolu-
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— P. Mitant et A. GArpini, Nuovo metodo per trasportare le squame
dei Lepidotteri sulla carta. — N. Passerini, Esperienze sulla decapi-
tazione delle farfalle del Baco da seta. — Letteratura entomologica
italiana : Notices bibliographiques.
Société @ étude des Sciences naturelles de Nimes (Bulletin de la), 4884,
42° ann., n° 10. ©
—
a COMITE DES TRAVAUX HISTORIQUES ET SCIENTIFIQUES : Sujets d’étude re-
Me commandés par la Section des Sciences économiques et sociales (Min.
Inst. publ. et Beaux-Arts. (2 exempl.), s. d., 12 p. *
MacrertTi (P.). Nel Sudan orientale. Ricordi d’un viaggio in Africa per
Studii zoologici. 1 carte. 1884 (Atti Soc. It. Sc. nat.). 99 p. *
~ Stance dia 28 janvier “1885. | y ip oP
Ip. Risultati di rabwolte imenotterologiche nell’ Africa. Ginnie 1884,
1 pl., 446 p. (Ann. Mus. civ. St. n. Gen.) *
Marseut (S.-A. pg). L’Abeille, t. XVII, 1881. — Nouvelles et faits
divers, n°s 26-36. — Ouvrages périodiques : Descriptions d’espéces
nouvelles contenues dans les années VII 4 X du Bull. de la Société
entomologique italienne. — Archéologie entomologique : MotscHuL-
sky, Insectes de Sibérie. — MarrHEws, Synopse des especes de Tri-
choptérygiens. — Rerrrer, Révision des Lathridiide d’Europe, tra-
duite et ordonnée par M. des Gozis. * :
Reuter (0.-M.). 4° Genera nova Hemipterorum, I-I. — Eine neue Eu- —
sarcoris-Art aus dem Caucasus. 2 br. in-8°, 3-4 p. (Extr. Wiener J
entomologische Zeitung, I, 1882, Heft 4 et 5.) * an
2° Ueber die Gattungsnamen Cimex und Acanthia. —Kine neue Chen
Art aus der Wiener-Gegend. Br. in-8°, 8 p. (Extr. Wiener entom. |
q Zeit., I, 4882, Heft 12.) * |
a 3° Genera nova Hemipterorum, Ill. Br. in-8°, 3 p., fig. (Extr. Wiener
gl entom. Zeit., Ill, 1884, Heft 1.) *
q ko Ad cognitionem Aradidarum palearcticarum. Br. in-8°, 9 p. ae
>. Wiener entom. Zeit., Il, 1884, Heft 5.) *
BS 5° Genera nova Hemipterorum, IV. Br. in-8°, 2 p., fig. (Extr. Rideeus
entom. Zeit., Il, 14884, Heft 7.) *
6° Species Capsidarum quas legit expeditio danica Galatea. Br. in-8° Fes
6 p. (Extr. Entomologisk Tidskrift, V, 1884, Haft 4.) * ee
7° Finlands och den Skandinaviska Halfons Hemiptera-Heteroptera, I.
Br. in-8°, 106 p., tabl. synopt. (Extr. Entom. Tidskrift, 1880-82.) *
. 8° Entomologiska Exkursioner under januari 1882 i Sddra Finland. —
g Nagra ord om de europeiska arterna af Sligtet Anthocoris Fall., Fieb..
be — Br. in-8° 6-4 p. (Extr. Medell. af Societas pro Fauna et Flora et
a fennica, IX, 1882.) * en
a 9° Om Kopulationen hos en del Collembola. — Om ventratubens funk-
* tioner hos Collembola. — Br. in-8°, 3-2 p. (Extr. Skandinaviska —
Naturforskaremotets Forhandlingar, Stockholm, 1880. *
10° Sibiriska Hemiptera. Br. in-8°, 4% p. (Extr. Finska Vet.-Soc. Fér-
handl., vol. XX VI, 1884.) * : :
44° Monomorium Pharaonis en ny fiende till var husro. Br. in-8°, 24 p.-
(Ext. Finska Vet.-Soc. Férhandl., vol. XX VI, Helsingfors, 1884.) *
12° Tetrodontophora nu. g. (Subf. Lipurinae Tullb.), 1 p. (Extr. Sitzb.
K. Akad. Wien., vol. LXXXYVI, partie I, juillet 1882.) *
: a Ritey (C. V.). 4° Insects in Relation to Agriculture. Nombr. fig., 10: pa?
i
=<}
&: Nj
~~)
te
he J
oe Bulletin entomologique.
-.— 92 Jumping Seeds and Galls (fig.). (Proc. of U.S. Nat. Mus.,
vol. V) 2 p. * — 3° Recent advances in economic entomology. (Phil.
Soc. of Wash.) 1884, 2 p. * — 4° A new insect injurious to Wheat.
(Bull. Brook. Ent. Soc.) 1884, 1 p. *—5° The Psyllide of the United
States. 1 p. — Some recent discoveries in reference to Phylloxera.
1 p. — Improved Method of spraying Trees for protection against
Insects. 1 p. (Proc. Am. Ass. Adv. Sc.) 1883. * — 6° Orthoptera
(nombr. fig.) (Standard Nat. History, Vol. 2). 39 p.-*
Saussure (H. pe). Prodromus OEdipodiorum insectorum ex ordine
_ Orthopterorum (Mém. Soc. Phys. Hist. nat. Genbve, t. XXVIII). 4 pl.
1884. 254 p, *
Trovessart (D? L.) et P. Méanin. Les Sarcoptides plumicoles ou anal-
gésinés. 1°° partie, Ptérolichés. 17 fig., 2 pl. Table manuscrite. 1885.
82 p. — 2 exempl. *
ZAPATER (BERN.) et Max. Kors. Catalogo de los Lepidopteros de la pro-
vincia de Teruel y especialmente de Albarracin y su sierra. (An. Soc.
Esp. Hist. nat.). 1883. 46 p. *
Ap cus
Seanee du @8 KFévrier 1885.
Présidence de M. Em.-L. RAGONOT.
MM. Audolent, nouvellement admis, Brabant (Ed.), d’Escondceuvre,
Lamey (Ae.), de Gray, Oberthtir (Réné), de Rennes, membres de la
Société, et Deschanges, assistent a la séance.
Rapport. M. E. Simon lit le rapport suivant :
La Société s’étant prononcée dans la séance précédente sur lVoppor-
tunité de procéder a Vélection de membres honoraires en remplacement
de Chevrolat, Darwin, Le Conte et Schiddte, décédés, la Commission
de cing membres, nommée conformément au Réglement pour exami-
ner les titres des candidats, s’est réunie le 4 février pour remplir son
mandat.
Bien que la Société n’ait a pourvoir qu’a quatre vacances, la Commis-
sion a pensé qu’elle devait, comme cela a eu lieu précédemment, vous .
présenter un plus grand nombre de noms, tous dignes, 4 des titres
divers, de fixer votre choix. Aprés en avoir mirement délibéré, elle
- Shanee du i fiovier 1 1885. | 2 xr
svest arrétée a ja liste ‘suivante, que nous vous présentons par ordre "
alphabétique : :
Pour les membres francais :
MM. le professeur Emite BLANcHARD (Anatomie);
le professeur. A. LABOULBENE (Biologie);
S.-A. DE Marszut (Coléoptéres);
M.-P. Mituiire (Lépidopteres);
~~ le D® Auc. Puton (Hémipteres).
Pour les membres etrangers :
MM. le D" G. Horn, de Philadelphie (Coléopteres); f
A.-S. Packarp Jr., de Providence, Etats-Unis (Entomologie
générale);
Ep. DE Setys Loncuamps, de Liége (Névroptares, Orthoptires);
STAINTON, de Londres (Lépidopteres).
Apres avoir entendu cette lecture, la Société, conformément a Varticle
43 de son Reglement, décide que Vélection de quatre membres hono- yy
raires aura lieu dans la séance du 14 mars 1885. Tous les membres
francais ont droit de prendre part a ce vote, qui aura lieu au scrutin —
secret et a la majorité absolue, soit directement, soit par ips cake oc
Lectures. M. L. Reiche adresse une notice nécrologique sur Auguste
Chevrolat, membre honoraire.
* , 4 . 7 . , | ° cf ‘! t
— M. J. Bourgeois dépose sur le Bureau un mémoire intitulé : Lysidee
nouveaux ou peu connus (5° partie).
Communications. M. A. Grouvelle donne les diagnoses de trois especes
nouvelles de Cucujides :
4A. PAssaNpDRA DEYROLLEIL — Elongata, nitida, tota nigra; prothorace
valde transverso; utrinque sulco singulo intus prope marginem anticum
—curvato et medio evanescente; sulco brevi longitudinali medioque antice
—notato; elytro singulo quinque-sulcato, sulcis 1-2, 3-4 ie alten —
Long. 99 mill.
Voisine de la P. marginata A. Grouv., mais nettement distincte par
le nombre des stries des élytres.
Australie (collection A. Grouvelle).
2. PASSANDRA WATERHOUSEI.—Elongata, nitida, tota nigra; antennis
subelongatis; prothorace quadrato, utrinque wnistriato; elytro singulo,
trisulcato, sulco humerali fere integro. — Long. 20 mill. ee
XXXU Bulletin entomologique.
Voisine de la P. marginata A. Grouv.; se distingue nettement par
par Jes stries dorsales du prothorax qui s’arrétent a la marge antérieure,
par absence de sillon longitudinal sur la partie antérieure du prothorax
et par la forme différente du relief de la téte.
Abyssinie (collections R. Oberthiir et A. Grouvelle).
3. HECTARTRUM APICALE. — Elongatum, nitidum, valde cylindricum,
nigrum; antennis, pedibus et elytris ad apicem rufo-sanguineis ; elytro
singulo quadrisulcato, sulcis 1-2 approximatis; sulco humerali fere inte-
gro. — Long. 25 mill.
Sénégal (collection A. Grouvelle).
— M. L. Fairmaire communique la note synonymique qui suit :
Dans le travail que j’ai publié sur les Coléopteres de l’archipel de la
Nouvelle-Bretagne (Ann. Soc. ent. Belg., 1883, 40), Pai décrit, sous le
nom @Ectatorhinus Godeffroyi, un magnifique Curculionide remar-
quable par sa taille et sa coloration qui lui donnent le faciés dun Epeira
diadema. Or, en parcourant dans la Stett. Ent. Zeitung, 14860, un mé-
moire de M. Gerstacker sur divers Curculionides, je trouve, a la page
389, un Ithyporus magicus remarquable par le dessin du corps qui rap-
pelle involontairement l’Epeira diadema. Ce détail m’a fait reconnaitre
mon insecte, qui devra prendre le nom d’Ectatorhinus magicus Gerst.
(Ithyporus).
Les amateurs de mimique nous expliqueront pourquoi un Coléoptere
de la Nouvelle-Guinée a revétu la coloration et le dessin d’une Araignée
de nos pays.
—M. Ad. Lamey fait passer sous les yeux de la Société un grand
nombre de Coléopteres, recueillis 4 Sambor (Cambodge), par son neveu,
M. Lamey, lieutenant d’infanterie de marine.
— M. J.-M.-F. Bigot adresse les diagnoses de deux genres nouveaux
de Diptéres du groupe des Déxiaires :
ATRACTODEXIA (atpaxcos—aetix), — Generis Doleschalle (Walker)
satis vicinum; differt : abdomine cylindrico nec longissimo; haustello
‘palpisque brevissimis; cheto antennarum breviter villoso; alarum vena
quinta, recte cubitata, et cubito ejus satis acuminato, deinde leniter con-
cava; abdominis segmentis macrochetis dorsalibus et marginalibus ins-
tructis.
A. ARGENTIFERA, ¢ (nov. sp.). — Long. 7 mill. — Antennis, palpis,
haustello, vitia frontali, nigris; facie, frontis lateribus argenteis; thorace
Seance du 11 février 1885. XXXIIE
-— nigro, undique albido pruinoso, scutello nigro; calyptris albis, halteribus
pallide testaceis ; abdomine nigro opaco vittis tribus latis, transversis,
urgenteis ; pedibus omnino nigris; alis pallide cinereis, externe obscurio-
ribus et basi, anguste, flavido tinctis. — Nouvelle-Calédonie. — 4 spec.
(ex mus. nostro).
insertis, segmento 3°, angusto, .oblongo, apice parum obtuso et 2° multo
longiore, cheto breviter villoso, apice satis late nudo; oculis fere nudis ;
palpis cylindricis, elongata; fronte macrochetis longis, usque ad radicem
antennarum dense munita; facie nuda, sub-recta, ore haud prominulo,
macrochetis duo elongatis subtus aliquibus parvis munita; oculis nudis
et fere contiguis; labris haustelli latis; abdomine angusto, conico, acu-
minato, alis parum longiore, macrochetis longis marginalibus et dis-
coidalibus munito, dense apice setoso vel penicillato ; venis alarum longi-
tudinalibus 4 et 5*8 (Rondani) apice disjunctis, 5° recto cubitata , deinde
concava, cubito breviter appendiculato, vena transversali 2° obliqua et
sinuosa, prope cubitum locata; femoribus tibiisque macrochetis plurimis
elongatis armatis; abdominis segmento 5° subtus, apice, ai dilatato ;
onychiis sient
QO. ACUMINATA, ¢ (nov. sp.). — Long. 45 mill. — Antennis castaneis ;
palpis fulvis; facie et fronte pallide cinerascentibus, vitta frontali angusta,
ee fusca; thorace cinereo flavido, vittis quatuor obscure fuscanis, seutello—
pariter cinereo flavido ; calyptris albis, halteribus pallide testaceis ; abdo-
mine, parum nitente, nigro, cinereo pruinoso, tessellis medianis quatuor
orbiculatis albido cinereis; pedibus fusco nigro, tibiis, apice, late rufo
obscuro tincto; alis cinerascentibus, basi venisque nubeculosis. — Brésil.
— 4 specim. (@x mus. nostro).
Bulletin bibliographique.
Academie des Sciences (Comptes rendus des seances del’), 1885, n° 4 —
\. Lemorne, Sur le développement des ceufs du Phylloxera. — N° 5,
P. pe LArirte, Sur les élevages des wufs du Phylloxera en tubes.
Akademija Uniejetnosce w Krakowie (Sprawozdanie Komisyi Fizyjogra-
ficzné)), 1884. — ADAMA ULANowskinGo, Z fauny Koleopterologicznéj
Inflant polskich. — Lomnicki, Dodatek do wykazu pluskw roznoskr-
zydlych (Hemiptera heteroptera) galicyjkich. — DzirpzieLEwicz, Sie-
(1885) Bulletin de la Société entomologique de France. 4
OXYDEXIA (ofvg — defta). — g. Antennis contra medium oculorum
XXXIV Bulletin entomologique.
ciowki (Newroptera) i Prasiatnice (Pseudoneuroptera) zebrane na Po-
kuciu w ciagu lata 4883. — Lomnicki, Pluskwy rownoskrzydle (He-
miptera homoptera) znane dotychezas z Galicyi.
Atti della Realle Accademia dei Lincei, 1884, 14 et 24 décembre. — 1885,
& janvier. G)
Boletin de la Academia nacional de Ciencias en Cordoba (Republica Ar-
gentina), t. VII, Enireg. 1, 1884, Buenos-Aires. — Feétix LyncH AR-
RIBALZAGA, Estafilinos de Buenos-Aires.
Entomologist’s Monthly Magazine (The), n° 249, février 1885. — H. T.
Stainton, Pancalia Leuwenhoekella and Latreillella; are they the
sexes of one species?. — A. G. Butter, Description of a new spe-
cies of Fodinoidea (a genus of moths) from the Betsiles Country,
Madagascar; — description of a new Butterfly from Madagascar ; —
description of a new species of the Geometrid genus Ophthalmophora.
— H. Goss, On the recent discovery of the wings of a cockroach in
rocks belonging to the Snluriai period. — Reuter, Oligobiella, nov.
gen. Capsidarum. — E. Meyrick, On the synonymy of some Pyrali-
dina. — DupLEy Westropp, Reported occurence of Danais archippus
at ventnor. — A. Baxpine, Description of the larva of Argyresthia
Gedartella, with notes on the larva of A. Brockeella, and another ca-
tkin feeder. — Gro. EtisHA, Coleophora vibicigerella,. — W. F. H.
BLANDFoRD, Additions, etc., to the Lepidoptera of Pembrokeshire. —
G. T. Porrit, Further notes on British Pterophoride. — RIcHARD
Soutu, Insect migration. —R. Mac LAcHLAN, note on oviposition in
Agrion. — THEoDoRE Woop, Additional notes on Coleoptera in 1884.
— Note on Barypeithes brunnipes. — ALFRED BEAUMONT, Coleoptera
in mid-winter. — Rev. W. W. Fowter, The Nitidulide of Great
Britain (continued).
Feuilles des Jeunes Naturalistes, n° 172, — Ern. Anpr&é, Le monde des
Fourmis (suite). — Communications.
Naturalista Siciliano (I), ann. IV, n° 5. ©
Naturaliste (Le), 7° année, n° 3. — H. BeaureGard, La premiere larve
de ’Epicauta verticalis: — LicHTENSTEIN, Sur un nouvel Insecte du
genre Phylloxera (Phylloxera salicis Licht.).—BA.BIAnt, Sur les effets
des badigeonnages goudronneux sur les vignes phylloxérées. —Rom-
MieR, Sur ’emploi de la solution aqueuse de sulfure de carbone pour
faire périr le Phylloxera. — Chronique et nouvelles.
Socieié entomologique de Belgique, (Comptes rendus), séance du 46 dé-
cembre 1884, — Bibliographie. — Liste des membres. — Séance du
Seance du 11 fevrier 1885. XXXV
3 janvier 1885. — Fairmaire, Diagnoses de Coléoptéres de P Afrique )
orientale. — A. LAMEERE, Note sur quelques Prionidz.
Societe Linnéenne du nord de la France (Bulletin mensuel), n° 134. —
E. SEARLE, Contributions 4 la Faune locale Sein wipe EB) CAR-
PENTIER, Le Cladius pectinicornis.
Zoologischer Juhresbericht fiir 1883, I abtheil. Arthropoda. 1884, Leipzig.
BEDEL. Zusiitze und Berichtigungen zum « Catalogus Colopterorum Eu-
rope et Caucasi », ed. Il (Extr. Wiener Entomologischen Zeitung,
1885, Heft 2), 2 p. *
LAMEERE (AuGusTE). Addenda et corrigenda a la liste des Cérambycides
décrits postérieurement au Catalogue de Munich (Extr. Comptes
rendus Soc. entom. Belg., séance du 2 juin 1883), 2 p. *
Ip. Contributions 4 Vhistoire des métamorphoses des Longicornes de
la famille des Priontde (Extr. Mémoires Soc. royale. des Sc. de
Lieges, 2° série, t. XI), Bruxelles, 1884, 1 pl., 43 p. *
Ip. Liste des Cérambycides décrits postérieurement au Catalogue de
Munich (Extr. Ann. Soc. entom. Belg., t. XX VI), Bruxelles, 1883,
82 p. *
Ip. Longicornes des voyages du D* E. Fromont au pede et a la Plata
{Extr. Ann. Soc. entom. Belg., t. XXVIII), 4 p.
Ip. Longicornes recueillis par feu Camille van Volxem au Brésil et a
la Plata (Extr. Ann. Soc. entom. Belg., t. XXVIII), Bruxelles, 1884,
19'p. *
Ip. Matériaux pour la Faune des Petites-Antilles. — Longicornes re-
cueillis par M. Purves a Antigoa (Extr. Ann. Soc. entom. Belg.,
t. XXVIII), 2 p
Ip. Matériaux pour servir 4 la Faune de la République de Venezuela.—
Longicornes nouveaux ou peu connus (Extr. Ann. Soc. entom. Belg.,
1. XXVIII), 7. p. *
Ip. Note sur ?Hypocephalus armatus (Extr. Comptes rendus Soc, entom.
Belg., séance du 6 septembre 1884), 8 p. *
ip. Sur Pidentité de ’Erionispa Badeni Chap. et du Pytheus puleher-
rimus Pasc. (Extr. Comptes rendus Soc. entom. Belg., séance du
4°* décembre 1883), 2 p. *
ip. Nouvelle note sur Pidentité du Pytheus pulcherrimus Pasc. et de
XXXVI Bulletin entomologique.
PErionispa Badeni Chap. (Extr. Comptes rendus Soc. entom. Bele.,
séance du 2 février 1884), 5 p. *
Se.wyn (Atrrep R. C.) and Dawson (Guo. M.). Descriptive sketch of the
physical geography and geology of the Dominion of Canada. Mont-
real, 1884. 2 cartes, 55 p. © *
SHarp (D.). Notice sur ’Hypocephalus armatus (Extr. Comptes rendus
Soc. entom. Belg., séance du 2 aotit 1884), traduit et offert par
M. LAMEERE, 6 p. *
Totmie (W. Frases) and Dawson (Gxo. M.), Comparative vocabularies
of the Indian tribes of British Columbia, 1 carte, 131 p. © *
A. B.
Séance du 25 Feévrier 1885.
Présidence de M. Emu.-L. RAGONOT.
Correspondance. M. le Ministre de l’Instruction publique informe la
Société que le Congres des Sociétés savantes se tiendra a la Sorbonne du
mardi 7 avril prochain au samedi 41, jour qui sera consacré a la séance
eénérale.
MM. les membres qui désireraient, soit traiter ?une des questions indi-
quées au programme publié par le Ministere le 24 aot 1884 (Bulletin
1884, n° 47, p. 164), soit présenter des communications écrites ou
verbales, sont priés d’en prévenir la Société avant le 11 mars, afin que
des cartes d’admission nominatives leur soient adressées.
Lectures. M. L. Bedel remet la suite de ses Recherches sur les
Coléopteres du Nord de Afrique, contenant surtout des recherches
synonymiques.
— M. Ern. Olivier adresse un travail ayant pour titre : Etudes sur les
Lampyrides, 47° partie.
—M. L. Fairmaire dépose sur le bureau un mémoire intitulé : Liste
des Coléoptéres recueillis 4 la Terre de Feu par la Mission de La Ro-
manche, et description des especes nouvelles.
—M. Y. Signoret envoie un mémoire ayant pour titre : Liste des
Hémipteres recueillis a la Terre de Feu par la Mision de La Romanche,
et description des especes nouvelles.
— M. L. Fairmaire lit une notice nécrologique sur L. Mors.
Seance du 25 fevrier 1885. XXXVI
— M. A. Léveillé dépose sur le bureau une notice nécrologique sur
H. Lartigue.
Communications. MM. Ch. et R. Oberthtir font savoir que le célébre
chasseur anglais, M. Buckley, a qui ’Entomologie doit de magnifiques
découvertes, notamment celles de la plupart des Oxygonia, est mort
récemment a Yurimaguas (Pérou). M. Buckley a succombé aux suites
dune gastralgie. Il avait exploré jadis, avec un grand succés, une
partie des Républiques de l’Equateur et de la Bolivie, récoltant égale-
ment les Lépidopteres et les Coléoptéres. Feu Hewitson avait publié,
dans ses Illustrations of exotic Butterflies les figures des plus belles
especes de Lépidopteres découvertes par son compatriote. M. Brown
s’est chargé de recueillir les notes et bagages de M. Buckley.
Un autre voyageur, M. Garlepp, était 4 Yurimaguas, il y a trois mois,
apres avoir visité Para, Tonantins, Fonte-Boa et Ucayali, en récoltant
des objets @histoire naturelle. Notre collegue M. de Mathan poursuit tou-
jours son exploration des Amazones. M. P. Germain, apres avoir chassé
aux environs de Rio de Janeiro et de Nova-Friburgo, est depuis plu-
sieurs mois a Caraca, ou M. Gounelle est lui-méme arrivé le 1° janvier
de la présente année.
—M. J. Bourgeois donne la description d’un genre nouveau et d’une
espéce nouvelle de Malacodermes de Syrie :
CYDISTUS, nov. gen. Malacodermatorum. — 3. Palpi maxillares lon-
gitudine caput «quantes, compressi, 4-articulati, articulo 1° brevissimo,
2° et 3° obtriangulariter elongatis, hoc illo triente breviore, ultimo
maximo, elongato-securiformi, apice obtuse truncato. Mandibulx simpli-
ces, vix curvate, acutissime. Antenne 12-articulate, hirsuto-pilose,
articulo 1° crasso, subpyriformi, apice oblique truncato, 2° et 3° brevissi-
mis, transversis, 4-11 obconicis, biflabellatis, ultimo-compresso, securi-
formi. Oculi prominentes, globosi, sat magni. Elytra abbreviata, apicem
versus singulatim attenuata. Ale integra, usque ad apicem corporis pro-
longate. Pedes elongati, compressi, tarsis 5-articulatis, articulis 3 primis
subequalibus, 4° precedenti dimidio breviore, ultimo elongato, 2 prece-
dentibus simul sumptis xquali; unguiculis simplicibus. Abdomen seg-
mentis 8.
Ce genre est établi sur un insecte excessivement curieux, prove-
nant de Syrie, dont je dois la communication A Vobligeance de
notre collegue M. Reitter. Par ses palpes maxillaires trés longs, ses
antennes biflabellées et hérissées, ses élytres abrégées, il représente,
dans la faune méditerranéenne, les Phengodes américains et devra étre
XXXVUI Bulletin entomologaque.
placé en téte dela tribu des Cantharini, immédiatément apres les Drilini,
avec lequels il offre aussi de nombreux points de contact. Je réserve
pour nos Annales une étude plus détaillée, accompagnée de figures, de
ses caracteres et de ses affinités et me contenterai de donner ici la
diagnose de l’unique espéce dont il se compose jusqu’d présent.
C. REITTERI, sp. nov. — o&. Elongatus, flavus, sat nitidus, capite
nigro, parcius cinereo-pubescente, labro palpisque flavis, mandibulis
rufis; antennis fuscis, articulis 2-3 flavescentibus ; pronoto latitudine fere
duplo longiore, subplanato, via punctato, antice transversim sat profunde
impresso; scutello levi, apice recte truncato; elytris abdominis segmentum
tertium vie ultra prolongatis, ad apicem singulatim attenuatis, basi tes-
taceis, a dimidio inde fuscis apiceque flavo-guttatis, rugulosis; corpore
subtus nitidiusculo, pubescente, pectore (prosterno flavo excepto) abdomi-
nisque segmentis 4 ultimis piceis, his flavo-limbatis, ultimo omnino
piceo. — Q. Hucusque invisa. — Long. 7 1/2 mill.
Syrie : Caiffa (Reitter).
Les élytres abrégées, ornées chacune @une goutte orangée a V’extré-
mité, donnent a cette espece Vaspect d’un grand Malthodes, dont les
antennes seraient biflabellées.
— M. L. Fairmaire présente les descriptions suivantes de deux Coléo-
pleres algériens :
4° DIAPHOROCERA OBSCURITARSIS. — Long. 9 a 412 mill. — Lete viridi-
metallica aut cyanea, pedibus rufis, tarsis fuscis; 3, antennis flavis, arti-
culo 1° infuscato, 2° minuto, 3-10 brevibus transversis intus longe ac
graciliier productis, 5° 6° que exceptis, intus fere truncatis, articulo ultimo
magno, quadrato, capite inequaliter punctato, antice fere levi, labro pal-
pisque flavis, prothorace antice angustato, lateribus medio obtuse angu-
lato, fortiter punctato, antice profunde bifoveato, elytris dense punctato-
rugulosis, apice extremo levioribus; subtus albido-pubescens; Q, major,
antennis fuscis, clavatis, opacis, basi excepta, baits labroque infuscatis,
macula frontali minuta OMS — Biskra.
Cette belle espéce est bien distincte par sa taille et sa coloration.
2° CANTHARIS SANGUINICEPS. — Long. 42 4 43 mill. — Convexa, fere
parallela, nigra, pubescens, modice nitida, elytris vie nitidulis, sutura et
latertbus angustissime albido-marginatis, capite rubro, macula frontali
mgra, subtus cum pedibus dense albido-pubescens; capite transversim
quadrato, prothorace paulo latiore, basi sat fortiter punctato, epistomate
labroque fuscis, antenmis testaceis apice obscuris, medium corporis haud
attingentibus, [ere cylindricis ; prothorace antice angustato dense puncetato,
medio canaliculato et leviter albido-vittaio; elytris subtiliter dense rugu-
losis, apice separatim rotundatis. — Biskra.
Tres voisine de C. verticalis, mais en differe par la téte oneuieatl et
moins densément ponctuée 4 la base, presque lisse en avant, la tache
noire transversale et non longitudinale, les antennes plus cylindriques,
le corselet plus rétréci en avant et les éperons des tibias postérieurs
inégaux, plus petits, ’un deux plus court, élargi, obtus.
Je dois la communication de ces deux insectes intéressants a l’obli-
geance de M. R. Oberthir.
— Le R. P. Belon adresse la communication suivante : mf
Mon cousin, M. Ach. Raffray, consul honoraire de France a Aden, a
découvert aux environs de sa résidence et vient de m’envoyer deux
espéces appartenant a la famille des Lathridiide. Je les crois nouvelles,
et je me fais un devoir de les signaler brievement, en attendant que je
puisse publier leur description détaillée.
La premiere, représentée malheureusement par un seul échantillon,
se rattache au genre Metophthalmus. Par sa taille (4 peine 1 millim.) et
par le bord antérieur de la téte, presque droit, elle fait partie du groupe
indiqué par M. Edm. Reitter (Deutsche ent. Zeitschr., XXVIII, 1884,
p. 65) et comprenant les M. syriacus, obesus et Ragusx; mais elle s’en
distingue, ainsi que de toutes ses congéneres d’Europe, par la présence
de six séries seulement de points sur les ‘élytres. — II est juste de la
dédier au zélé chasseur quil’a découverte, et je me propose de l’appeler
Metophthalmus Raffrayi.
La seconde espéce a été capturée, au nombre de 6 exemplaires, sous
une poutre enfoncée dans le sol humide. Elle appartient au genre Holo-
paramecus. La structure des antennes, absence de strie suturale sur les
élytres, etc., démontrent qu'elle fait partie du sous-genre Tomyrium et
quelle se rapproche extraordinairement du Bertouwti. Néanmoins sa
taille notablement moindre (a peine 1 millim.), sa coloration beaucoup
plus pale, ses yeux encore moins développés, absence de strie trans-
verse a la base des élytres vers l’écusson, et le dessin prothoracique
légerement différent, m’engagent a la séparer spécifiquement sous le
nom de Holaparamecus similis.
—M. E. Abeille de Perrin signale la synonymie suivante :
Le Mylabris diffinis Ab., espece @Algérie, décrite en 1880 dans le
Bulletin de la Société @histoire naturelle de Toulouse, est identique au
M. gilvipes Chevr.
Seance du 25 fevrier 1885. XXXIX
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XL Bulletin entomologique.
— M. Ed. Lefévre fait 4 la Société la communication suivante :
D’apres les exemplaires types qui m’ont été communiqués par le
Musée de Bruxelles, le Nodostoma vulgaris, décrit en 1879 par Chapuis
(Ann. Mus. civ. de Génes, t. XV, p. 9), et provenant d’Abyssinie, est le
méme que linsecte pour lequel j’ai créé le genre Phascus (in Ann. Soc.
ent. Fr., 1884, Bull., p. uxvi). Il en résulte que le Phascus maculatus
Ed. Lef. devra désormais figurer dans les Catalogues sous la dénomina-
tion de Phascus vulgaris Chap. (sub Nodostoma).
— M. H. du Buysson adresse les notes suivantes par l’entremise de
M. Sédillot :
1° Un exemplaire vivant du Brachyomus 4-nodosus Bhin. a été pris
par mon frere sur une vigne en espalier le long d’un mur, au mois de
juin 1883, dans le parc du chateau du Vernet (Allier). Je suppose que ce
Curculionide, propre a la Colombie et au Brésil, est sorti de la serre ou
ila été apporté d’Amérique avec des plants d’Orchidées. Je me suis
demandé s’il ne serait pas un nouvel ennemi de nos cultures, faisant
invasion en France. J’ai beaucoup regretté de Pavoir mis précipitam-
ment au flacon sans avoir pris le soin de chercher ce dont il faisait sa
nourriture. Je mai rencontré que cet unique exemplaire, et c’est A
M. Desbrochers des Loges que je dois la connaissance de son nom.
2° Jai capturé, dans les premiers jours de juin 1884, un exemplaire 3
du Phytonomus Kunzei Ahr. (nec Gyll). a Jenzat (Allier), pres de la fon-
taine minérale de Vauvernier, sur les bords de la Sioule. Il m’a semblé
vivre sur Helosciadium nodiflorum, car @est en péchant des Hydroporus
que je Pai trouvé dans mon filet, mais il aurait pu venir s’abattre en cet
endroit en volant. Cet insecte, que jai communiqué également a M. Des-
brochers des Loges, appartient, d’aprés ce savant entomologiste, a la—
variété 4 intervalles alternes tous squameux de blanc et constitue une
espece nouvelle pour notre faune francaise. M. Desbrochers la posséde
déja du Nord de l’Allemagne et d’Espagne : ce qui prouve que son aire
de dispersion doit étre considérable, mais elle n’en reste pas moins fort
rare.
— M. G. Tappes adresse les observations suivantes :
1° Dans le 3° trimestre 1884 de nos Annales, p. 224, M. L. Bedel écrit
que, suivant Pobservation de M. Sédillot, le Cryptocephalus décrit sous
le nom de molossus par M. 'Fairmaire est le Cr. elatus de Fabricius.
Suffrian (Linn. Ent., X, 252, I) avait dit, dans une note, apres avoir
cité en entier la description de Fabricius : « Je ne trouve cette espece
Seance du 25 fevrier 1885. XLI
chez aucun autre auteur. Elle manque dans la collection de Fabricius
comme toutes les autres espéces africaines quwil a publiées. La descrip-
tion 68 s’adapte parfaitement & une grande @ du C. bimaculatus F.,
quand on ne veut pas prendre a la lettre les expressions de gigas —
cinereo villosum, » sinon, en y ajoutant les elytra subpunctata, on peut
aussi lappliquer a un Clytra.
Javais recu d’Algérie de grandes 2 qui ne différaient des bimaculatus
de France que par leur taille un peu plus forte, leur corselet un peu
plus foncé et les taches des élytres plus larges; j’avais cru alors pouvoir
me rallier a la premiere supposition de Suffrian et faire de ces 2 la
var. elatus. Mais, ’examen des spécimens que M. Fairmaire m’a confiés
est venu confirmer le dire de M. Sédillot, et je me range tout a fait a la
synonymie de M. Bedel. L’insecte vu par Fabricius était du Maroc
comme ceux de M. Fairmaire. Maintenant, il ressemble tellement a notre
bimaculatus, qu’on pourrait se demander si ce ne serait pas une forme
de ce dernier grossie et un peu changée par le climat, surtout si l’on
considére l’augmentation de taille déja remarquée dans les individus
algériens qui seraient alors un passage. Il faudrait savoir aussi si la
forme ordinaire ne se trouve pas au Maroc en méme temps que la forme
géante.
Reste alors 4 régler le sort du Cryptocephalus décrit sous le nom
Welatus par Suffrian (Wiegm., Archiv., 1866, I, p. 298), de Cuba,
trouvé une seule fois par M. Poey. On ne*peut lappeler Poeyi parce que
ce nom est porté par un autre. Je propose donc d’en faire un Cr. sub-
elatus.
2° Dans le Bulletin de la séance du 12 novembre dernier (p. CXxXvit),
M. Ed. Lefevre a fait passer sous les yeux de la Société des Caryoborus
provenant des fruits d’un palmier nain. Je rappellerai 4 ce sujet que,
lorsque j’étais aux Entrepots, j’ai trouvé, en sciant des cocos provenant
de Amérique méridionale, des larves et des individus entitrement for-
més du Caryoborus curvipes Latr. Ven ai fait part 4 M. L. Fairmaire.
3° Pendant mon dernier séjour en Bretagne, 4 Perros-Guirrec (Cotes-
du-Nord), jai récolté, en méme temps que Otiorhynchus fuscipes, déja
pris Pannée précédente a Saint-Quay, un certain nombre d’Oreina luc-
tuosa et le rare Styphlus penicillus Gyll.
— M. G.-A. Poujade donne la description d’un Satyride du Thibet
oriental capturé par Pabbé A. David :
YPTHIMA ALBESCENS Pouj. — Envergure : 4% millim. — Dessus dun
brun terreux; ailes supérieures ayant une grosse tache a peu prés ronde,
+ %
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XLU Bulletin entomologique.
Wun noir bleudtre, finement cerclés de jaune clair et traversée par deux
points gris perle brillants; elle est située vers lapex a partir du der-
nier tiers de l’aile. Inférieures avec un ou deux gros yeux noir bleuatre,
pupillés de gris perle, et cerclés de jaune clair, suivis d’un autre sem-
blable, mais tres petit, situés vers angle interne. Le bord interne avoisi-
nant cet angle est blanchatre, finement marbré de brun.
Dessous des quatre ailes traversé en largeur par de fines marbrures
brunes; le fond des ailes supérieures est d’un blanc jaunatre, l’ceil de
_Vapex est pareil 4 celui du dessus, mais plus largement cerclé de jaune.
Ailes inférieures a fond blanc, traversées en largeur, a peu pres au
milieu, par une large bande anguleuse jaune olivatre, et ornées de cing
yeux noirs, pupillés de gris perle brillant, a iris jaune cerclé d’une
ombre brune : deux sont situés vers langle externe, plus en arriere que
les trois autres de l’angle interne correspondant a ceux du dessus, le
dernier est souvent double.
Cing 3 de Mou-Pin; coll. du Muséum.
—M. Em.-L. Ragonot donne lecture de la note suivante :
M. Fromholz, de Berlin, a publié dans le « Berliner entomologische
Zeitschrift » de 1883, pages 9 4 14, des détails trés intéressants sur une
nouvelle espece de Phycite d'Afrique, constituant un genre spécial, et il
Pa appelée Zophodiopsis hyaenella.
M. le D® Sorhagen, de Hambourg, ayant eu lVobligeance de me com-
muniquer un extrait de cette publication en méme temps qu’un type du
papillon, j'ai reconnu en celui-ci une espece déja décrite par M. Ma-
bille dans les Annales de notre Société en 1879 (page 340) sous le nom
de Metoecis lepidocerella, le nom spécifique faisant allusion 4 des écailles
erossiéres, tres caduques, qui recouvrent irréguliérement les antennes.
La M. lepidocerella est éclose au Muséum au mois d’aotit des nids des
Bombyx Radama et Diego provenant de Madagascar, et M. Mabille a
supposé que la chenille de la nouvelle espéce se nourrissait « des poils
des chenilles, surtout de leurs excréments, peut-étre aussi des cadavres
de celles qui périssent et des chrysalides qui se dess@chent. » Il ajoutait
« quil est impossible d’admettre que la chenille attaque des étres vivants
et se nourrisse de proie. » Notre colleague n’a pu décrire la chenille ni
indiquer |’époque ot: elle se trouve.
Le Musée de Berlin ayant recu du D* Fischer des nids @un autre
Bombyx, ?Anaphe Panda Bdy., de Vintérieur de l’ Afrique, du coté de
Zanzibar, M. Fromholz a eu occasion d’étudier plus A fond Vinsecte. Les
nids de ?Anaphe Panda sont bien moins volumineux que ceux des
Seance du 25 fevrier 1885. XLU
Bombyx Radama et Diego, Wayant que la grosseur du poing. Ils ont la
forme d’une noix et la toile de soie qui les recouvre ressemble a du cuir.
Chaque nid contient environ 50 4 100 cocons placés cote a cote et réunis
par de la soie.
Le D° Fischer supposait que ces nids avaient cing mois d’existence
lorsqu’ils ont été recueillis par lui le 20 novembre 1880, et les indi-
genes lui assuraient que le,papillon n’éclosait quwau bout de deux ans,
pourtant des éclosions eurent lieu avant et apres l’arrivée des nids a
Berlin.
M. Fromnolz dit que les chenilles étaient toutes bien vivantes a leur
arrivée ; elles faisaient un singulier bruissement, qu’on pouvait perce-
voir en approchant l’oreille du nid, mais au mois d’aotit 1884, époque a
laquelle il examina le nid, la plupart des chenilles avaient péri et seule-
ment un petit nombre restaient en chrysalides.
il remarqua qu’un grand nombre de chenilles mortes avaient été dé-
vorées en partie dans leurs cocons, ainsi que plusieurs chrysalides, et il
découvrit enfin une chenille blanchatre a téte brunatre qui était la cause
évidente de ces dégats et que, plus tard, il reconnut étre celle d’une
Phycite. Plusieurs de ces derniéres chenilles avaient formé leurs cocons
de soie blanche et mince dans ceux de l’A. Panda; mais d’autres conti-
nuérent a manger.
Au mois de décembre suivant la plupart des chenilles de la Phycite
se transformérent en chrysalides et le premier papillon parut le 44 jan-
vier 1882. Jusqu’au 14 février il y eut d’autres éclosions, la derniére
eut lieu le 23 septembre suivant. Les autres chenilles resterent dans
leurs cocons et ce n’est qu’au mois d’octobre qu’elles se transformeérent;
le papillon est éclos sans doute a la fin de ’année 1882, de facon qu’il
est avéré que certaines chenilles ont dti vivre au moins deux ans avant
de devenir papillons.
M. Fromholz figure fe nid, la chenille, la chrysalide et le papillon,
ainsi que la nervulation de celui-ci, mais cette nervulation est mal des-
sinée, car aux ailes supérieures deux nervures costales n’ont pas été
portées non plus que Ja nervure transversale, pendant qu’un pli dans la
cellule a été pris pour une nervure; en outre, la nervure transversale
est mal indiquée aux ailes inférieures.
— M. H. Lucas communique la note suivante relative A des Dipteres
du genre Psychoda :
Pendant les journées des 20, 24 et 22 janvier 1885, le water-closet de
Pappartement que joccupe au Jardin des Plantes a été envahi par un
Sree, at ey
PR ee Pala ee © oS ae, ee
XLIV Bulletin entomologique.
tres grand nombre de Dipteres appartenant au genre Psychoda ; \e siege,
le récipient, les murailles, etc., en ont été couverts.
On sait que les larves de ces Microdipteres, placées dans la tribu des
Tipulaires Gallicoles, vivent sur les immondices de toute nature et
qu’elles y pullulent en immense quantite.
Ed. Perris a fait connaitre la vie évolutive d’une espece tres abon-
damment répandue et désignée par les auteus sous le nom de Psychoda
nervosa. La larve de ce Psychode a été trouvée en trés grande quantité
aux environs de Mont-de-Marsan, dans des fragments de Boletus pine-
forum en décomposition mélés 4 de la bouse de vache; la larve et la
nymphe ont été décrites et figurées dans les Ann. des Sc. nat., 3° série,
t. XIII, p. 346 4 348, pl. 6, B, fig. 1 a 5 (1840).
D’aprés les conditions dans lesquelles j’ai rencontré ce Psychoda, qui
est le phalenoides, on peut supposer que la larve se tient et nait dans le
conduit de ce water-closet. Cé qui me fait supposer qu'il doit en étre
ainsi, c’est que, sur les parois du récipient, j’ai rencontré une certaine
quantité de nymphes appartenant tres probablement a cette Tipulaire.
S’il en est ainsi, on peut dire que lorsque ces larves sentent lapproche
de la métamorphose, elles remontent ce conduit et se placent a Pentrée
de la soupape en nombre considérable. Comme ce conduit est imparfai-
tement obturé, des larves franchissent le passage et c’est ce qui explique
la présence des dépouilles nombreuses que jai signalées.
Il ne m’a pas été possible de donner suite a cette observation, Pinsecte
ayant presque tout a coup disparu apres avoir été tres abondamment
répandu pendant plusieurs jours. Cependant ces remarques, quoique
trés incompleétes, n’ayant pas encore été signalées, j’ai pensé qu’elles
pourraient mettre les diptérophiles sur la voie des mceurs encore peu
connues du Psychoda phalenoides, dont la larve et la nymphe ont été
décrites et figurées par Bouché in Naturg. der Ins., p. 28, pl. 2, fig. 20
a 22 (1834).
— M. J.-M.-F. Bigot adresse les diagnoses de deux genres nouveaux
de Dipteres du groupe des Tachinides :
BOLBOCHETA (60\6wdns — yartn). — Q. Antennarum cheto nuido,
perspicue bis segmentato, segmento pre-apicali minimo, apicali longo,
setiformi, nudo, basi parum bulboso; facie haud carinata; fronte lata,
parum prominula; genis angustis; oculis nudis; alarum venis 4 et 5%
longitudinalibus upice seyunctis, transversa 2* (Rondani) via obliqua et
vie sinuosd, magis vicina cubiti quam prime; palpis via clavatis, vil-
losulis, haustello tenwi, rigido, basi wnicubitato, longitudine dimidia
ee ee a
‘
Séance du 25 février 1885. . XLV
corporis; antennarum segmento 2° hirtulo, 3° oblongo, angusto, apice
obtuso et 2° bilongiore ; antennis supra medium oculorum insertis ;
cubito vene quinte longitudidalis alarum haud appendiculato, vena
haud incurvata, obliqua; pulvillis et ungulis longissimis ; frontis ma-
crochetis vix ad apicem segmenti 2' sistentibus, oralibus ultra medium
faciei haud ascendentibus ; abdomine conico, macrochetis paucis longis,
marginalibus tantum instructis; tibiis, parce et longe, macrochetis ar-
matis; vena alarum 2* costalem attingente satis ultra transversam
anteriorem.
B. HAUSTELLATA, @ (nov. sp.). — Long. 8 mill. — Antennis [uscis,
segmento 2° fulvo, cheto castaneo, apice late albido ; fronte vittaque fron-
tali nigris; facie sordide albida; palpis et haustello fuscis, basi fulvis ;
thorace cinereo, lateribus vittisque quatuor nigris ornato, scutello nigro ;
halteribus fulvis, calyptris albis, anguste flavo limbatis ; abdomine nigro,
utringue et apice late fulvo, incisuris nigris, maculis lateralibus tessel-.
latis albescentibus; pedibus nigris, coxis tibiisque fulvis, macrochetis
undique nigris, longis ; alis pallide cinereis. —Buenos-Ayres. —1 specim.
(ex mus. nostro). .
TRICHODISCHIA (tery mdns—tcytov). — ot, 9. Generis Chetylize (Ron-
dani) satis vicinum. Fronte parum prominula; antennis supra medium
oculorum insertis, segmento 3° usque ad orem ducto, 2°, superne setoso,
haud duplo longiore, cheto nudo, basi incrassato, obscure segmen-
tato; oculis inferne parce vellosulis; palpis elongatis, via clavatis ;
haustello tenui, exserto, rigido; cupite longiore et basi cubitato; fronte,
3, 2, lata, macrochetis tantum usque ad radicem antennarum instructa ;
facie recta, leniter concava, nuda, macrochetis oralibus numerosis; venis
alarum 4° et 5* longitudinalibus (Rondani) apice sejunctis, quinta
obtuse cubitata, deinde obliqua nec sinuosa, cubito haud appendiculato,
vena transversali 2° magis proxima cubiti quam prime, vix obliqua
et sinuosa, spinula costali brevissimd; tarsis haud dilatatis, ungulis et
pulvillis parvis; abdomine depresso, macrochetis paucis discoidalibus
et marginalibus munito; coxis inferne dense et longe setosis, femoribus
undique, subtus, tibiis externe, longe spinosis ; tergo et scutello macrochetis
longis et numerosis munitis. — 3, femoribus posticis, subtus, ad apicem,
leniter inflatis et setis penicillatis armatis. Va evkLe Carus
ee “CARULEA, 2? (nov. sp.). — Tong. 8 mill. — Nigro caerules-
cente parum nitido; macrochetis undique nigris ; fronte utrinque albida,
vitta lata obscure castanea ; facie nigra, maculis utrinque latis ualbidis ;
antennis pedibusque nigris, palpis et haustello castaneis; antennis pedi-
XLVI Bulletin entomologique.
busque nigris; calyptris albidis, halteribus fuscanis; alis fere hyalinis,
basi cinerascentibus. — Buenos-Ayres. — 3 specim. (ex mus. nostro).
2. T. soror, d (nov. sp.).—Long. 8 mill. — Priori simillima, differt :
colore obscuriore vix nitente; facie omnino nigra; palpis rufis, apice
nigris; abdomine, utrinque, obscure cinereo notato; alis basi et externe
parum flavido tinctis. — Buenos-Ayres. — 4 specim. (ex mus. nostro).
Prix Dollfus. Conformément a Varticle 59 de son Réglement, la Société
procdde a l’élection du lauréat du Prix Dollfus pour 1884.
Cinquante-huit membres francais prennent part au vote, soit directe-
ment soit par correspondance. Ce sont :
MM. Allard (Ern.), de Paris. — André (Edm.), de Beaune. — André
(Ern.), de Gray. — Audollent. — Baer. — Bedel. — Belon, de Lyon. —
Binot, de Cannes. — Bonhoure. — Bonnaire (le baron), de Fontainebleau.
— Bourgeois. — Bouzereau-Malifert, de Meursault. — Brisout de Bar-
neville (Charles), de Saint-Germain-en-Laye. — Brisout de Barneville
(Henri), de Saint-Germain-en-Laye. — Brongniart. — Buquet. — Cayol.
— Desbordes. — Desmarest. — Ebrard, d’Unieux. — Fallou (J.). —
Fauconnet, d’Autun. — Gadeau de Kerville, de Rouen. — Géhin, de
Remiremont. — Girard. — Goossens. — Grouvelle (J.). — Grouvelle
(Ph.). — Guillot. — Kiinckel d’Herculais. — Laboulbene (D"). — Lam-
bin. — Lefevre. — Lemoro. — Leprevosit. — Leprieur. — Léveillé. —
Lucante, de Courrenson. — Lucas. — Manuel de Locatel (le comte),
d’Albertville. — Marmottan (D"). — Marseul (de). — Masson (Ed.), du
Meux. — Mauppin. — Michard, de Puteaux. — Millot (Ch.), de Nancy.
— Mocquerys, d’Evreux. — Monnot, de Coutances. — Orbigny (H. d’).
— Perraudiére (de la), d’Issoudun. — Poujade. — Puton (D"), de Remi-
remont. — Raban, de Montauban. — Ragonot. — Sédillot. — Sénac (D").
— Signoret, de Cannes. — Simon.
Les suffrages se sont ainsi répartis : M. Fairmaire, 57 voix; — M. le
D® Trouéssart, 1 voix. © /
En conséquence, M. Léon Fairmaire, ayant réuni la majorité absolue
des suffrages, est proclamé lauréat du Prix Dollfus de 1884 pour son
ouvrage intitulé : Histowre naturelle de la France, 11° partie, Hémipteres.
Membres recus. 1° M. Baret (Louis), place Delorme, 2, 4 Nantes (Loire-
Inférieure) (Entomologie generale, surtout Hémiptéres-Hétéroptéres), pré-
senté par M. L. Buquet. — Commissaires-rapporteurs : MM. Fairmaire
et Bourgeois ;
Séance du 25 fevrier 1885. XLVIL
2° M. Bonanna (Simon), piazza Bologni, 23, & Palerme (Sicile) (Coléo-
pleres, Lépidopteres, Dipteres), présenté par M. E. Desmarest. — Com-
missaires-rapporteurs : MM. Poujade et Lucas ;
3° M. Krauss (D* Hermann), Hafengape, 3, a Tibingen (Wirttemberg)
(Entomologie générale, surtout Orthopteres), présenté par M. Ragonot, au
nom de M. le capitaine Finot. — Commissaires-rapporteurs : MM. Lucas
et Poujade ;
h° M. Oberrieth (Maurice), négociant, rue Caumartin, 24, a Paris (Co-
leopteres de France), présenté par M. Ph. Grouvelle. — Commissaires-
rapporteurs : MM. Cayol et Léveillé.
E. D.
Bulletin bibliographique.
Aiti della Reale Accademia det Lincei, 282° année (4884-1885), série
quarta, Rendiconti, vol. I, fasc. 4. ©
Bijdragen tot de Dierkunde uitgegeven door Het Genootschap Natura artis
magistra, 144° Aflevering. G)
Boletin de la Academia nacional de Ciencias en Cordoba (Republica Ar-
gentina), tomo VII, entegra 2. — Félix LyncH ARRIBALZAGA, Estafili-
nos de Buenos-Aires (suite).
Comptes rendus de V Academie des Sciences, tome C, n° 6 et 7 (9, 16 février
1855). ©
Cosmos, 34° année, Nouvelle série n° 2 (9 février 1885). ©) — Nouvelle .
série n° 3 (16 février 1885). ©)
Naturaliste (Le), 7° année, n° 4& (45 février 1885). — H. pE Saussure,
Diagnose d’un Orthoptére nouveau. — PAvuL DeLorme, Le Palaeo-
phoneus nuncius et la théorie de l’évolution. — Cu. Haury, Coléo-
pteres nouveaux.
Societe Linneenne du nord de la France, Bulletin mensuel, 12° année
t. Vi, n° 135 (1° septembre 1883). ©
Bepe (L.). I. Relevé d’observations éthologiques faites sur les Miarus
et les Mecinus ou Gymnetron. — Il. Recherches sur les Coléopteres
a eee
XLVI Bulletin entomologique.
du nord de lAfrique (Recherches synonymiques), (Ann. Soc. ent.
Fr., 1884), 8 p. *
BELON (R. P. Fr.-Manie-Josepn). Description d’un Coléoptere nouveau
du Chili (Comptes rendus Soc. ent. Belg., 3 mai 1883), 3 p. is
Ip. Enumération des Lathridiide du Japon (Ann. Soc. ent. Belg.,
tome XXIX), 8 p. *
Ip. Famille des Lathridiens — 2° partie — (Histoire naturelle des Co-
léoptéres de France par E. Mulsant), 152 p. *
‘
Ip. Note sur quelques espéces du eenre Cartodere Thoms. (Comptes
rendus Soc. entom. Belg., 7 juin 1884), 3 p. *
Ip. Révision des Lathridiidsee de Nouvelle-Zélande (Rev. d’Entom.),
23 p. *
Ip. Sur la place systématique du genre Langelandia Aubé, et note
synonymique (Soc. Linn. Lyon, 14 aotit 1882), 6 p. *
Ip. Sur un petit groupe de Corticaria propres a la Nouvelle-Zélande
(Comptes rendus Soc. ent. Belg., 5 juillet 1884), 42 p. *
Smon (E.). Arachnides nouveaux d’Algérie (Bullet. Soc. zool. Fr., 1884,
0a | Poo
Ip. Description d’une nouvelle famille de l’ordre des Aranew (Bradys-
tichide), suivie de la description dune Cryptothele nouvelle et
d’une note synonymique (Comptes rendus Soc. ent. Belg., 4 octobre
1884), 7 p. *
Ip. Note sur le groupe des Diolenii (famille des Attide) et descriptions
d’especes nouvelles, suivie d’une note sur les Arachnides recueillis
par M. Weyers, 4 Aguilas, province de Murcie (Comptes rendus Soc.
ent. Belg., 5 juillet 1884), 8 p. *
Ip. Note sur le groupe des Mecicobothria (Bullet. Soc. zool. F., 4884),
7 ig
Ip, Note sur les Amaurobius de ’ Amérique du Nord (Bullet. Soc. zool.
_ Fr., 1884), 3 p. *
A. B.
Séance du 11 mars 1885.
- Séance du 11 Mars 1885.
Présidence de M. Eiw.-L. RAGONOT.
M. le Secrétaire annonce que le Banquet commémoratif de la fondation
de la Société a eu lieu au restaurant Bonvalet, boulevard du Temple, <
le samedi 28 février 1885, sous la présidence de M. Ragonot. Be
Vingt-trois membres y avaient souscrit : oh ae
MM. Allard; — Baer; — Bedel; — Bonhoure; — Bourgeois; — Brisout
de Barneville (Charles), de Saint-Germain-en-Laye; — Cayol; — Des-—
marest; — Fairmaire; — Gadeau de Kerville, de Rouen; — Goossens; a 3
a Erouvelle (Jules); — Grouvelle (Philippe); —Lefévre;—Leprevost;—
Léveillé; — Oberrieth; — Orbigny (Henri d’); — Poujade; — Ragonot; 2B
— Sédillot; — Simon; — Waga. :
Tous ont assisté au ‘Banquet, sauf M. Waga, qui n’a pu s’y rendre i a
son grand regret. Be.
Au dessert, le Président, M. Ragonot, prononce Vallocution qui suit : a
Messieurs et chers Collégues ,
Nous nous sommes réunis aujourd’hui pour féter le 53° anniversaire —
— de la fondation de la Société entomologique de France.
L’avantage de ces banquets, c’est que, affranchis du formalisme des
_séances officielles, ils nous procurent l'occasion de causer de nos études _
| favorites, non avec des profanes, mais avec des personnes. qui coms
prennent nos gotits et les partagent.
Le temps, en s’écoulant, apporte des modifications importantes 4 nos
habitudes, mais, tout en approuvant ces banquets annuels destinés a
. resserrer les liens qui existent entre nous, je ne puis m’empécher de
_-regretter ces réunions champétres, autrefois tres suivies, lesquelles
combinaient le repas fraternel. avec la journée de chasse qui pouvait
étre si bien employée. Les jeunes entomologistes pouvaient 1a faire con-
naissance avec des maitres dans chaque branche de la science; ils
pouvaient, aidés de conseils qui ne leur étaient assurément pas mar-
chandés par leurs confréres plus expérimentés , acquérir des notions
utiles sur les plantes usuelles et sur les maniéres de recueillir les
‘différentes sortes d’insectes. — Ces excursions bien entendues et bien
- conduites devraient attirer mieux encore que notre réunion annuelle
les entomologistes de province désireux de connaitre ceux de la mé-
__tropole. — On dira peut-¢tre.qu’il est difficile de chasser tous ensemble,
puisqu’une localité qui convient aux uns peut ne pas convenir a
(1885) Bulletin de la Société entomologique de France. 5 Wk
L | | Bulletin entomologique.
d’autres, chacun de nous ayant sa spécialité; cette objection est vraie,
mais rien n’empéche les excursionnistes de se grouper suivant le
genre de chasse qu’ils veulent suivre, 4 la condition que tous puissent
revenir, la journée finie, au lieu du rendez-vous ot un bon et simple
repas permet de se restaurer et de se reposer des fatigues de la jour-
née, tout en échangeant ses observations sur les découvertes intéres-
santes qui ont été faites par chacun. — Il devra seulement étre convenu
que le but de l’excursion est de faire des chasses, des observations en
commun, et que le diner ne sera qu’un moyen de réunir tout le monde;
ce serait donc aux chasseurs que devrait incomber le soin de Porganisa-
tion de la promenade.
Jespere, Messieurs et chers Collegues, que vous serez de mon avis,
et que, pendant la belle saison qui va venir, nous pourrons organiser
une ou plusieurs excursions aussi nombreuses que possible.
Cela dit, je vous prie de vous associer & moi pour porter un toast a la
prospérité de la Société entomologique de France; puisse-t-elle toujours
se maintenir ila haute position qu’elle occupe dans le monde scienti-
fique et voir augmenter ses publications qui sont une mine immense de
renseignements les plus précieux.
Je porte aussi un toast & mon prédécesseur, a M. Edouard Lefevre.
Des applaudissements ‘unanimes accueillent les paroles de M. le Pré-
sident, ainsi que les toasts qu'il vient de proposer.
Divers autres toasts sont portés :
Par M. Lefevre, au Président, 4 M. es Ragonot;
Par M. Poujade, au lauréat du Prix Dollfus de 1884, a M. Fairmaire ;
Par M. Fairmaire, au doyen d’age de la Société, a M. Waga;
Par M. Bourgeois, ’ M. Gadeau de Kerville, présent au Banquet, et a
tous les membres de la province ;
Par M. Gadeau de Kerville, aux membres parisiens;
Par M. Desmarest, au Trésorier, 8 M. L. Buquet, qu’une indisposition
a seule empéché d’étre des notres ;
Par M. Léveillé, a M. le D" Sénac, qui n’a pu également se joindre a
nous ; .
Par M. Poujade, au Secrétaire, a M. Desmarest;
Par M. Ragonot, aux membres honoraires présents et absents ;
Par M. Cayol, aux nouveaux membres de la Société, 4 M. Oberrieth
qui est parmi nous;
Par M. Léveillé, aux organisateurs du Banquet, 4’ MM. Bourgeois et
Sédillot. y :
tueux.
u a:
iE
Seance du 11 mars 1883. me LI
Correspondance. I est donné lecture de la lettre suivante de M. Léon
- Fairmaire :
Monsieur le Président,
Je vous prie de vouloir bien étre mon interpréte auprés de la Société
pour lui faire agréer mes remerciements du Prix Dollfus qu’elle m’a
décerné dans sa derniére séance.
Qu’il me soit permis de voir dans cette marque d’estime de la part de -
mes collegues la nouvelle preuve @une sympathie qui me touche pro-
fondément.
Recevez, Monsieur le Président, ’expression de mes sentiments affec-
Paris, le 8 mars 1885. L. FAIRMAIRE.
Decision. Conformément a la circulaire de M. le Ministre de l’Instruc-
tion publique, indiquée au précédent Bulletin (p. xxxvi), relativement
au Congres des Sociétés savantes qui se tiendra a la Sorbonne du 7 au
41 avril prochain, la Société charge MM. J. Bourgeois, J. Fallou et
H. Gadeau de Kerville, de Rouen, auxquels se joindra son Président,
M. Em.-L. Ragonot, de vouloir bien la représenter 4 ce Congres et lui
rendre compte des travaux entomologiques qui y seront étudiés.
Elections de membres honoraires. Conformément aux décisions prises
dans les séances des 14 et 28 janvier et 44 février 1885, déclarant quwil
ya lieu d’élire quatre membres honoraires, aux termes de l'article 13
du Réglement portant que tous les membres francais pourront voter, la
Société procede a ces élections. 5
Quatre-vingts membres prennent part au vote, qui a lieu au scrutin
secret et a la majorité absolue, soit directement, soit par correspon-
dance.
Ce sont :
MM. Amblard, d’Agen;— André (Edm.), de Beaune); — André (Ern.),
de Gray ; — Audollent; — Baer; — Bedel ; — Bellier de la Chavignerie,
d’Evreux; — Belon, de Lyon; — Blanc, de Cercy-la-Tour; — Bonnaire
(le baron), de Fontainebleau ; — Bourgeois ;— Brisout de Barneville (Ch.),
de Saint-Germain-en-Laye; — Brisout de Barneville (H.), de Saint-
Germain-en-Laye ; — Brongniart; — Buquet; — Cayol; — Chrétien, de
Boulogne (Seine); — Constant, du Golfe Juan ;—Depuiset ;—Desbordes ;
— Desmarest; — Deyrolle (Em.); — Deyrolle (H.); — Du Buysson, de
Brout-Vernet; — Ebrard, d’Unieux; — Fairmaire; — Fallou; — Fau-
connet, d’Autun; — Fauvel, de Caen; — Finot, de Fontainebleau ; —
LU Bulletin entomologique.
Gadeau de Kerville, de Rouen ;— Gandolphe ; — Géhin, de Remiremont;
— Girard; — Goossens; — Grouvelle (Ant.), de Nice; — Grouvelle
(Jules); — Grouvelle (Ph.); — Guede; — Guillot; — Hénon ;—Jekel; —
Joyeux, de Melun; — Kunckel d’Herculais; — Laboulbene; — Lamey,
de Gray ; — Lefevre ; —Lemoro ; —Leprevost; — Leprieur ; — Lethierry,
de Lille; — Léveillé; — Lucante, de Courrensan; — Lucas; — Mace,
de Venddme ;—Marmottan ;—Marseul (de); — Martin (Ch.); —Mauppin.
— Millitre, de Cannes; — Millot (Ch.), de Nancy; — Mocquerys,
d@Evreux; — Nanteuil; — Oberrieth; — Orbigny (d’); — Osmont, de
Caen; — Pandellé, de Tarbes; — Perraudiére (de la), d’Issoudun; —
Pierson; — Poujade; — Puton, de Remiremont; — Rabaud, de Montau-
ban; — Ragonot; — Régimbart, d’Evreux; — Reiche; — Sallé; —
Sédillot; — Sénac; — Simon; — Tappes.
La majorité absolue des 80 bulletins de vote est de 44.
Les suffrages se sont ainsi répartis :
MM. de Sélys Longchamps.... . 57 voix.
ie Marscliie ste cee Fela ol —
ON ee a 2. AO
PRON pn aS cae oe 300
MEO LIS (1 tien ping Oe gee eae 34 —
BNCHaE oe ae ee? ee 30 —
SHON 8 a 2h —
100 TEEN gs aac ec ae con eames 24 —
PA CUKALE cS piss a ra oe 10 —
Ck ee as, 6 —
etc.
En conséquence, sont proclamés Membres honoraires, comme ayant
-réuni la majorité absolue des voix :
MM. le D' G.-H. Horn, de Philadelphie (Pensylvanie , Etats-Unis
d’ Amérique);
S.-A. de Marseul, de Paris;
Ed. de Sélys-Longchamps, de Liege (Belgique).
Un deuxiime tour de scrution, pour Pélection @’un quatrizme membre
honoraire, est renvoyé a la séance du 8 avril 1885.
Lecture. M. Ern. Allard adresse un mémoire intitulé : Classification
des Adesmides et des Mégagénides.
Communications. M. J. Fallou dit qu’il a adressé au Ministére de
VInstruction publique pour le Congres de 1885 des Sociétés savantes
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— Séance du 11 mars 1885. ee
des mémoires sur deux des questions entomologiques qui doivent y
- étre traitées : 4° sur l’acclimatation en France du Ver a soie de I’ Ailante
(Attacus Cynthia vera Guérin-Méneville) et des autres espaces de Lépi-
doptéres séricigénes exotiques ; 2° sur examen de linfluence qu’exer-
cent sur la conservation des Insectes les températures hibernales.
Notre collégue remet sur le bureau une note contenant Vindication
des travaux qu’il a publiés sur ces deux sujets, dont quelques-uns lui
ont valu des médailles des Sociétés d’Acclimatation et d’Insectologie.
— M. L. Fairmaire communique la note suivante, relative & la syno-
nymie de plusieurs Coléoptéeres algériens :
M. Desbrochers a publié dans les Mémoires de Académie d’Hippdéne,
1884, les descriptions de quelques Curculionides décrits par moi anté-
rieurement dans les Comptes rendus de la Société entomologique de
Belgique. Ainsi, le Scythropus longus Desbr. = S. oxycedri Fairm.;
S. socius Desbr. = S. pineti Fairm.; Polydrosus Oberthiiri Desbr. =~
S. phenicius Fairm., qui doit rentrer parmi les Polydrosus; le S. Wa-
rioni Mars., cité par M. Desbrochers, est le callizonatus Fairm.
Notre collegue a créé en outre un genre Oxylepus pour une espece de
Casside (O. capucinus) qui se trouve non seulement dans le nord de
Afrique, mais en Sicile. Cet insecte est identique avec la Cassida invo-
luta Fairm., pour laquelte j’ai proposé le nom générique de Chelysida
en décrivant une autre espece analogue dans le premier Voyage de
M. Revoil chez les Comalis (1882, 104). Je dois ajouter que, depuis lors,
jai vu la premiere de ces Cassides avec le nom de Cassida Suede Halid.,
mais je ne crois pas qwelle ait été décrite. Il parait, du reste, qu’elle
est identique avec la C. deflexicollis Boh., qui se trouve dans le midi de —
la France, et qui serait extrémement variable, car fa description de
Bohemann ne concorde guére avec Vinsecte que j’ai fait connaitre.
Quant a la Cassida biskrensis Desbr., elle est identique avec la Cassida
Kechlini Mars. .
— M. le baron Bonnaire adresse la note suivante sur divers Co-
léopteres :
Parmi plusieurs Psélaphiens dont je dois la détermination [obli-
geance de M. Reitter, bien connu du monde entomologique pour sa
compétence en cette famille, je crois devoir signaler les trois especes —
Suivantes, prises par moi a Vile de Ré : Macherites glabratus Rye, le
Tychus corsicus Reitter, et Tychus monilicornis Reitter. irs :
De plus, notre collegue, considérant comme nouvelle Pespece ci-apres
LIV Bulletin entomologique.
que je lui avais soumise, et, sur Pindication quwil a bien voulu me don-
ner de plusieurs de ses caractéres distinctifs, je me détermine a en pré-
senter la description :
SCYDMANUS OVALIPENNIS. — Long. 3/4 mill. —S. exili affinis. Brunneo-
rufescens, pedibus ultimisque antennarum articulis testaceis, griseo-pubes-
cens; prothorace postice angustato, lateribus rotundatis, postice canalicu-
latis; elytris amplioribus, ovatis, vix punctatis, basi biimpressis, utrinque
plicatis. — Fontainebleau.
Taille et forme de Vevilis Erichson. En differe par son corselet A
cotés sillonnés a partir de la base, et par les fossettes du pli transversal
plus apparentes. Les élytres sont plus élargies, ovalaires, biimpres-
sionnée seulement A la base avec un pli partant de chaque épaule et se
prolongeant jusqu’au quart de leur longueur. La ponctuation est moins
visible, et la pubescence, plus longue, parait soyeuse.
Se rapprocherait également du strictus Fairmaire, mais, i part d’autres
différences de détail, le corselet est assez court et non pas oblong et
presque cordiforme ; de plus, le sillon longitudinal sur chaque c6té part
de la base méme et n’est pas la continuation du pli transversal situé A
quelque distance de la base.
— M. H. Lucas communique la note qui suit :
Les Myraptera scutellaris White, Hyménopteres sociaux que je fais
passer sous les yeux de mes collegues, proviennent d’un nid rencontré
suspendu aun arbre dans une forét peu fréquentée. Cette nidification,
qui mesure en hauteur 75 centimetres et en largeur 45 450 centimetres,
remarquable par les nombreuses apophyses épineuses dont elle est cou-
verte, montre que les constructeurs Vont établie sur une forte branche
en y comprenant les rameaux, afin de la consolider. C’est dans le dépar-
tement de Facuarembo, appartenant 4 la République Orientale de
PUruguay, que cette nidification a été découverte. D’aprés les habitants
de cette localité, ce nid, qui appartient a la division des Phragmocyttares
parfaits de M. de Saussure, serait le travail de 25 3 30 ans environ. Il
fait partie des collections entomologiques du Musée de Paris, auxquelles
il a été donné par M. F. Castellanos.
— M. J.-M.-F. Bigot adresse les diagnoses génériques de deux genres
nouveaux de Dipteres du groupe des Tachinides (suite et fin) :
DASYUROMYIA (Gasuc—ovpa—nura), — dg, 2?. Oculis nudis; antennis
contra medium insertis, seymento 3° ultra medium faciei haud elongato,
2°, superne dense et breviter setoso, vix longiore, oblongo, apice rotun-
ay
‘Séance du 11 mars 1885. < ey
dato, cheto nudo, usque ad medium incrassato; palpis clavatis, haus- —
tello brevi; fronte parum prominula; facie leniter concava, genis latis
et villosis; oculis superne fere contiguis, 3; fronte usque ad radicem -
antennarum, facie usque ad medium, macrochetis instructis, abdomine
villoso, macrochetis discoidalibus et marginalibus munito, apice, subtus,
parum incurvato, et, ante apicem spina unica et mucrono robusto, co-
nico, armato, segmento ultimo apice penicillato et setis incurvatis dense
munito ; venis alarum 4 et 5* longitudinalibus (Rondani) apice disjunctis,
quinta recte cubitata, deinde concava, secunda transversali obliqua,
sinuosa, cubito quinte vicina, longitudinalibus basi haud spinosulis ;
femoribus et tibiis macrochetis longis inequalibus armatis, ungulis et
pulvillis longis. — 9? simillima; fronte lata, abdomine fortis ordinaria,
apice haud penicillato, sed pluri setoso.
D. PENICILLATA, 3, 2? (nov. sp.).—Long. 11 mill.— Fronte antennis-
que nigris, prima utrinque albescente ; facie mediana fulva, utrinque nigra,
obscure albido notata ; palpis castaneis ; corpore toto parce et breviter piloso,
parum nitente, thorace et scutello nigris, abdomine ejusdem coloris, vittis
thoracis tribus obscure cinereis ; calyptris pallide flavis, halteribus fulvis;
abdomine, lunulis utrinque tribus obscure cinereis, tessellato ; pedibus ni-
gris, tibiis fulvis; alis hyalinis, basi parum infuscatis sicut ac limbo
angusto vene secunde transversalis. — 2 ?, simillima; aliquoties multo
minor ; vitta frontali castaned. — Chili. — 2 3, 5 2? (ex mus. nostro).
Specimen 3 unicum, minimum, (nec non species nova 2); differt : vitta
frontali femoribusque infra, apice, rufis.
GLOSSIDIONOPHORA (yic¢¢:610v—epw). — Generis Ocyptere simi-
lis, differt : haustello tenui, exserto, rigido, basi cubitato, capite xqui-
longo; antennarum segmento 3° ovali, parum secundo longiore, et,
apice parum externe acuminato, cheto omnino nudo.
1. G. NiGRA, J (nov. sp.). —Long. 7 mill. — Antennis, haustello, vitta
frontali lata, vertice, nigris ; facie et fronte albidis; corpore nigro nitente,
exceptis, scapulis et segmentis duobus abdominis intermediis anguste
cinereo albido tinctis; culyptris albis, halteribus fuscis; genitalibus apice
rufis; alis pallidissime cinereis. — Buenos-Ayres. — 1 specim. (ex mus.
nostro).
2. G. BICOLOR, 2 (nov. sp.). — Long. 6 mill. — Antennis, haustello,
vitta frontali et facie nigris, facie et fronte utringue cinereis ; thorace
nigro opaco, obcure cinereo vittato ; scutello nigro ; calyptris albis ; (halte-
ribus 2); abdomine rufo, subtus, apice, longe recurvo, basi, apice late ma-
s Be
LVI Bulletin entomologique.
culisque tribus dorsalibus, oblongis, nigris ; pedibus nigris; alis palli-
dissime cinereis, basi parum testaceo tinctis. — Australie. — 41 specim.
(ex mus. nostro).
— M. Ragonot montre a la Société et donne les descriptions abrégées
de deux nouvelles especes de Tinéites, découvertes par M. Giacinto
Gianelli, de Turin, dans les environs de cette ville :
4° GLYPHYPTERYX ARGYROGUTTELLA. — Envergure : 18 mill. — Ailes
supérieures allongées, droites sur la céte, obliques sur le bord interne,
aigués au sommet. Elles sont de couleur olivatre bronzé pale et traver-
sées par de nombreuses stries et taches argentées, se distinguant peu
du fond et disposées & peu pres comme dans la Bergstraesserelia F., sa
plus proche voisine. — Elle se distingue de celle-ci par sa taille bien
plus grande, par la forme de ses ailes, par la couleur du fond, par ses
taches 4 contours indistincts, non lisérées de noir ni recouvertes en partie
d’écailles métalliques et violettes, par ’absence de la premiere paire de
stries dorsales et costales, enfin ses ailes inférieures sont grises et non
_brunes comme dans Bergstraesserella.
Un second exemplaire est lavé de“brunatre vers la base, et les taches
argentées sont oblitérées, sauf vers le bord externe, oti on les apercoit
tres indistinctement. Pour distinguer cette aberration, je lui donne le
nom de paurographella. Elle ressemble beaucoup & la fuscoviridella Hw.
A placer apres Bergstraesserella F.
2° GLYPHYPTERYX GIANELLIELLA. — Envergure : 44 mill. — Res-
semble beaucoup a Vequitella Sc. comme forme, couleur des ailes supé-
rieures et dessins; mais elle s’en distingue facilement par sa grande
taille, par la présence de trois stries blanches avant l’apex au lieu de
deux, par la premiere strie costale bien plus courte, par la deuxiéme
strie dorsale qui est convexe du cété de la base au lieu de l’étre vers le
bord externe, enfin la tache ronde argentée inférieure, pres de la seconde
strie dorsale, est placée dans la Gianelliella au-dessous de l’autre tache
et est prolongée en une strie le long du bord externe.
Eile devra étre placée entre Haworthana Stph. et equitella Se.
— M. Ch. Oberthtir adresse la note suivante :
Jai déja plusieurs fois appelé Vaitention des entomologistes sur le
danger que les descriptions sans figures font courir 4 la nomenclature,
en créant les noms d’une foule d’espéces qui, n’étant pas figurées, mais
simplement décrites, deviennent absolument impossibles 4 reconnaitre
exactement. M’étant livré dans ces derniers temps au classement de
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Séance du 11 mars 1885. LVI
ma collection de Deltoides et Pyralides, et ayant pris pour base de ce
classement la collection de feu Guenée et le 8° volume du Species général
(Suites 4 Buffon), j’ai constaté que plusieurs espéces décrites et figurées
par Bremer dans louvrage Lepidopteren Ost-Sibiriens (S‘-Pétersbourg,
1864) faisaient double emploi avec celles que Guenée a décrites, mais
non figurées, dans le Species général (Paris, Roret, 1854).
Comme les Lépidoptéristes contemporains s’occupent surtout de la
faune d’Europe et du nord de l’Asie, telle que la limite le Catalogue de
MM. Staudinger et Wocke, je crois utile de faire connaitre que :
4° Le Botys zealis Guenée (Species général, p. 332), indiqué comme
du Silhet, est exactement la méme espéce que le Botys varialis Bremer
(Lepid. Ost-Sibiriens, pl. vi, fig. 9). J'ai sous les yeux le spécimen
typique de zealis et de nombreux varialis que M. Jankowski m’a en-
voyés de Sidemi et de l’ile Askold.
2° De méme Hyalitis luctuosalis Guenée (Species général, p. 290),
indiqué avec doute comme des Indes-Orientales, est, la méme espeee, que
Ebulea Zelleri Bremer (Lepid. Ost-Sibiridng, pl., yy A$442),..°2
3° Botys multilinealis Guenée (Species général, p. 337 et 338), décrit
sur quatre exemplaires venant des Indes-Orientales, est encore iden-.
tique a Botys basipunctalis Bremer (Lepid. Ost-Sibiriens, pl. vi, fig. 8).
Le Botys multilinealis est répandu en Mantschourie, au Japon, a Java et
méme a Vile Bourbon.
Bremer est bien excusable de ne pas avoir reconnu dans l’ouvrage de
Guenée les especes qu’il a plus tard publiées comme nouvelles, car les
descriptions de l’auteur du Species general sont tellement vagues quil
est impossible parfois de savoir 4 quoi elles s’appliquent, si l’on n’a-
pas le spécimen typique sous les yeux. D’ailleurs, Guenée lui-méme
ne pouvait pas toujours déterminer strement d’apres ses propres
descriptions; et, dans sa collection de Noctuélites, qui était encadrée
dans de petites boites vitrées, au dos desquelles il avait collé: tne
notice souvent trés longue, on peut fréquemment lire des renseigne-
ments comme ceux que je transcris textuellement : « Perigea circuita ?
Gn., sp. 363, Brésil; recue depuis mon Species. Ma description lui con-
vient, mais je ne l’ai pas comparée avec l’individu du Muséum. » —
« Cel. Arna? Gn., sp. 354, Amér. bor. Je l’ai recue depuis mon Species
et ne l’ai pas comparée avec Vindividu de la coll. Doubleday, sur lequel
jai fait ma description; elle me parait différer & quelques égards du
croquis que j’ai gardé. Je la trouve bien voisine de Chalcedonia Hbn.,
(1885) Bulletin de la Société entomologique de France. 6
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LVIII Bulletin entomologique.
404. » —« Agrotis gypaetina ? Guenée; Montevideo; de la coll. Feistha-
mel. Je ne suis pas stir que ce soit bien elle », etc.
Dans ces conditions, si le créateur d’une espéce hésite lorsqu’il n’a
pas le spécimen typique sous les yeux, comment peuvent arriver 4 une
détermination précise les nombreux entomologistes qui, ayant lillusion
de considérer des descriptions sans figures comme sérieuses, perdent
leur temps a lire et relire des textes trop obscurs. Beaucoup se décou-
ragent et abandonnent l’étude d’une science ingrate.
En résumé, la description seule d’un insecte ne peut presque jamais
permettre d’obtenir Ja streté de détermination, et, 4 moins d’une bonne
figure, toute détermination exacte est impossible. Les descriptions sans
figures engendrent le chaos et sont un mal pernicieux. A mon avis, la
maxime qui devrait prévaloir dans l’intérét de la science est : Pas de
bonne figure a Vappui @une description, pas de nom valable ! Tot ou tard,
la force des choses aménera a adopter cette regle qui sera la loi finale
de la nomenclature entomologique.
— M. H. Lucas communique la note suivante :
Le Crustacé que je fais passer sous les yeux de la Société appartient
a lordre des Isopodes, 4 la famille des Cymothoadiens et a la tribu des
Cymothoadiens parasites; il a été décrit par M. H’ Milne-Edwards dans
son Hist. Nat. des Crust., t. Ill, p. 276, sous le nom d’Ourozeuktes
Oweni et figuré dans l’atlas du méme ouvrage, pl. 33, fig. 8 (1840).
Cet Isopode a beaucoup d’affinité avec les Cymothoés, mais il en
différe, ainsi que tous les autres Isopodes de la méme famille, par un
caractere bien distinct et qui réside dans la conformation de l’abdomen;
en effet, chez cet organe, tous les segments qui le composent sont soudés
de maniére a ne former qu’une seule piéce et ne se distinguent entre eux
que par de légers sillons transversaux. La téte est trds petite, presque
globuleuse et profondément enchassée entre les deux prolongements du
premier anneau thoracique; enfin, les pattes de la derniére paire sont
conformées comme chez les Cymothoa, mais cachées sous la lame termi-
nale de l’abdomen.
Ces Crustacés, dont on ne connait encore que les femelles a l'état
adulte, subissent des modifications considérables par les progrés de
Page; quand ils viennent de naitre et encore enfermés dans la poche
ovifére de leur mére, ils ressemblent beaucoup a de jeunes Anilocra;
leur téte est grosse, le thorax ne porte que six paires de pattes; l’abdo-
men est divisé en six anneaux mobiles; les fausses pattes des cing
premiéres paires sont semblables entre elles et garnies de deux lames
Seance du 11 mars 1885. LIX
ovalaires 4 bords ciliés; enfin, les derniéres fausses pattes sont grandes
et forment, avec le dernier article de abdomen, une large nageoire a
cing lames ciliées.
Quand M. Milne-Edwards a décrit ce singulier Crustacé, la patrie et
les conditions dans lesquelles il vit lui étaient inconnues, mais l’indi-
vidu que je communique a été trouvé dans la poche branchiale d’un
Monacanthus melanurus Rich., poisson de la famille des Plectognathes, —
qui a été rencontré dans les mers australes (Port-Jackson) par M. Lix.
Depuis le travail de M. H. Milne-Edwards, d’autres espéces ont été
décrites ; elles proviennent aussi d’Australie et sont désignées sous les
noms d’0. monocanthi Schiodte et Meinert, Symb. ad Monogr. Cymoth.,
p. 407, pl. 18, fig. 8, 9 (Sidney ; caudatus Schiddte et Meinert, loc. cit.,
p. 444, pl. 18, fig. 11, 12 (Adelaide), 1884,
‘ E. D.
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LX Bulletin entomologique.
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GADEAU DE KervVILLE (HeNrI). Compte rendu de la 22° réunion des Dé-
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World’s industrial and cotton centennial Exposition New-Orleans
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Ip. Report of the Entomologist for the year 1884, 10 pl. n., Washington,
1885. A. L.
Seance du 25 Mars 1885.
Présidence de M. Em.-L. RAGONOT.
Correspondance. M. le Président donne lecture de lettres qui lui ont
été adressées par deux des membres honoraires élus dans la précédente
séance :
Paris, le 20 mars 1885.
Monsieur le Président,
Ma nomination de membre honoraire de la Société entomtmologique de
France, dans les élections du mercredi 11 mars dernier, m’a d’autant
Séance du 23 mars 1885. LXI
plus touché que je n’y comptais guére, et que les suffrages ont été nom-
breux et spontanés. Je suis fier et reconnaissant de cette preuve de
sympathique estime de mes confréres. C’est pour moi le couronnement
d’une longue carriére consacrée 4 l’entomologie et de mon fidéle dévoue-
ment a notre honorable Société.
Les termes flatteurs de votre lettre qui m’annonce ma nomination
officielle rehaussent le prix de cet honneur envié, et je vous en remer-_
cie. Mais vous avez soin de me rappeler en méme temps que mes
devoirs envers la Société ne font que commencer, et je ne perdrai pas
de vue ce juste avertissement. Je vais tout de suite mettre la main a
Yceuvre pendant que l’age me laisse encore ’usage de mes facultés et
de bons yeux.
L’Abeille, en attirant des jeunes gens, en leur inspirant le gout de
Ventomologie et le fortifiant en eux, prépare depuis longtemps des
adhérents a la Société, plein de zéle et d’ardeur. Mais je veux rédiger
un mémoire sur un groupe inexploré et intéressant qui terminera la
chaine dont la Monographie des Histérides fut le premier anneau.
Agréez, je vous prie, Monsieur le Président et cher Confrére, lassu-
rance de mes sentiments de haute estime et de cordial dévouement.
DE MARSEUL.
A. M. le Président de la Société entomologique de France.
Liége, 20 mars 1885.
Monsieur le Président et tres honoré Confrére,
J'ai parfaitement recu la lettre, en date du 16 de ce mois, par laquelle
vous m’annoncez que la Société entomologique de France m/’a fait ’hon-
neur de m’élire membre honoraire. Je suis également en possession du
diplome qui m’a été adressé par les soins de notre vénéré confrére
_M. Buquet.
Jattache le plus grand prix a cette distinction insigne, dont je ne
m’attendais pas A me voir l’objet.
Je suis, il est vrai, membre de notre Société bien aimée depuis cin-
quante et un ans, ayant été admis en 1834, et je me trouve, hélas ! ’un
des six membres les plus anciens, tant de maitres et de confréres nous
ayant été successivement enlevés pendant ce demi-siécle; mais, d’un
autre cdté, ai 4 me reprocher de ne vous avoir fourni que de courtes
notices, et cela a d’assez longs intervalles, m’étant engagé (sans parler
de mes études sur les Vertébrés) dans un Synopsis général des Odonates,
LX Bulletin entomologique.
non encore terminé, que publie Académie des Sciences de Belgique,
travail souvent interrompu par la nécessité de rédiger des faunes locales
et des notices spéciales sur le méme groupe, a la suite de l’examen de
matériaux qui m’étaient soumis par des musées étrangers ou par des
voyageurs.
Toutefois, Monsieur le Président, je puis dire d’une maniére géné-
rale, que j’ai fait de ’entomologie francaise, en ce sens que mes travaux
ont toujours été écrits et publiés en francais, méme dans les recueils en
langues étrangéres, oll leur place se trouvait marquée par des motifs
spéciaux, et ot l’on a bien voulu les admettre.
Je saisis la circonstance présente pour exprimer ma gratitude envers
nos confreres anglais, hollandais, allemands, italiens et espagnols, qui
nVont accordé cette faveur d’une facon toute spontanée (1).
En louant cette hospitalité large et vraiment scientifique, je n’entends
pas dire que les ceuvres entomologiques pourraient, sans de graves
inconvénients, devenir une marqueterie polyglotte, qui ne serait a la
portée que des linguistes de profession. Je pense qu’il y a lieu de se
limiter aux langues d’origine latine et anglo-saxonne.
A cet égard, nous ne pouvons voir sans inquiétude l’innovation
récente, pratiquée d’ailleurs par des entomologistes de mérite, qui pu-
blient dans les langues slaves, magyares, etc. Initier leurs compatriotes
aux connaissances zoologiques, dans leur langue, est sans doute fort
louable; mais lorsqu’ils tiennent A ce que leurs travaux et leurs décou-
vertes soient connus et cités dans le monde savant des autres pays, il
me semble indispensable que la langue employée soit d’un usage gé-
néral dans les sciences et susceptible de rencontrer partout des tra-
ducteurs.
Veuillez, Monsieur le Président, assurer mes honorables confreres de
(1) Je citerai comme exemple la publication de quelques-uns de mes mé-
moires :
— Apercu statistique sur les Névroptéres Odonates (Transaction of the Lon-
don Entomological Society), 1871.
— Qdonates de la région de la Nouvelle-Guinée (Mittheilungen des Kgl. Zoo-
logischer Museum zu Dresden), 1878.
— Nouvelles observations sur les Odonates de la Nouvelle-Guinée (Annali del
~ Museo civico di Storia naturale di Genova), 1879.
— Odonates des Philippines (Afales de la Societa Espanola d’Historia na-
twrale), 1882.
— Odonates de Madagascar, des iles Muscareignes et Comores (dans les Re-
cherches sur la Fawne de Masagusem, par Herm. Schleyel et F. Pallen),
Séance du 28 mars 1885. LX : f
ma profonde reconnaissance, et agréer l’assurance de ma haute considé-
ration et de mon entier dévouement.
EpM. DE SELYS-LONGCHAMPS.
A M. Ragonot, président de la Société entomologique de France.
— Il est également donné lecture d’une lettre adressée a M. le Prési- pe
dent par M. le D" Al. Laboulbéne. Notre confrére écrit qu'il décline
toute candidature 4 Vhonorariat en présence de M. Emile Blanchard, -
dont les travaux si importants lui feraient un devair de s’effacer devant
lui, si ses sentiments d’attachement pour sa personne ne l’y portaient
pas. En conséquence, M. Laboulbéne prie ses collégues, s’ils avaient
_ pensé a lui, de vouloir bien reporter leurs votes, a la séance du 8 avril,
sur M. le professeur Blanchard.
Communications. M. J. Bourgeois fait connaitre la note suivante :
La 2 du Lampyris depressiuscula, trop sommairement caractérisée par
Motshchulsky, étant restée inconnue a M. Ernest Olivier, je crois devoir
en donner la description détaillée, d’aprés un exemplaire du Musée
royal de Bruxelles, actuellement entre mes mains :
___L. DEPRESSIUSCULA Mots., Etud. entom., Ill, 1854, p. 19. — E. Oliv.,
Essai d’une Rév. des Lampyr., l’Abeille, 1884, p. 20 (3).
9, Allongée, subparalléle, brune en dessus, couverte d’une pubescence
d’un flave cendré, excessivement fine et 4 peine perceptible. Téte noi-
ratre; bouche et palpes d’un testacé obscur; antennes brunes, notable-
ment amincies vers lextrémité. Pronotum a peu pres aussi long dans
son milieu qu’il est large a la base, réguligrement arrondi en demi-cercle
dans sa moitié antérieure, puis légerement rétréci, de maniére a présen-
ter sa plus grande largeur vers les deux tiers postérieurs environ, for-
tement et assez densément ponctué, d’un. flave testacé pale avec une
grande tache discale dun noir brunatre assez luisant; bord basilaire
droit dans sa partie médiane, obliquement prolongé de chaque cdté en
arriére pour former les angles postérieurs qui sont saillants, presque
droits et légerement émoussés; disque marqué d’une impression longi-
tudinale large, mais peu profonde; bord antérieur sans taches trans-
lucides, finement caréné le long de la ligne médiane, cette caréne se
transformant plus loin en une strie étroite, visible dans le fond de l’im-
pression discale. Ecusson en triangle transversal, fortement rétréci de la
base vers le sommet ou il est obtusément arrondi, assez luisant, gros-
siérement ponctué, avec les cétés finement lisérés de testacé pale. Moi-
gnons élytraux libres, courts, a peine prolongés au-dela du bord posté-
LXIV Bulletin entomologique.
rieur du métanotum, d’un brun clair, rugueux, subovalaires, sinués a
leur bord interne. Arceaux du dos de l’abdomen finement rebordés de
testacé en arriére et sur les cétés; pygidium d’un brun plus clair que
les arceaux précédents, cordiforme, assez fortement sinué de chaque
coté du sommet. Dessous du corps d’un brun rougeatre lie de vin, plus
clair et légerement varié de rose sur la poitrine, plus foncé sur l’abdo-
men; trois derniers arceaux ventraux d’un jaune pale, le dernier pré-
sentant 4 peu prés la méme forme que le pygidium, légerement entaillé
en triangle 4 son extrémité. Hanches et pattes d’un flave testacé pale,
milieu des cuisses et des tibias ainsi que la presque totalité des arses
rembrunis. — Long. 44 mill.
Iméritie : Koutais (Van Volxem). — Coll. du Musée de Bruxelles.
Cette 2 ressemble un peu a celles des L. lusitanica et molesta, mais
elle s’en distingue facilement par le pronotum exactement conformé
comme chez le 3, c’est-a-dire avec le bord basilaire obliquement pro-
longé de chaque cdté pour former des angles postérieurs saillants et
dirigés en arriére.
—M. L. Fairmaire fait les communications suivantes au sujet de
deux Coléopteres :
4° Je dois a Pobligeance de M. l’abbé David la connaissance d’une
Donacia découverte aux environs de Péking par M. l’abbé Provost,
missionnaire lazariste. J’emploie le mot decowverte parce que jusqu’a pré-
sent, du moins a ma connaissance, aucune espéce de ce genre, bien
représenté en Sibérie, n’a été signalée en Chine, oti abondent les cours
d’eau, ruisseaux, étangs, dans lesquels pullulent les plantes aquatiques.
Ces insectes doivent donc étre rares, car il n’a été trouvé qu’un seul
individu de cette nouvelle Donacia.
D. Provostu. — Long. 7 mill. — Parum convexa, prothorace viridi-
xneo, elytris obscure fulvis dorso late violaceo-micantibus, sutura anguste
et lateribus xneo-irridibus, subtus brunnea, sericans, segymento abdomi-
nali 1° apice et segmentibus fulvo-testaceis, capite «neo, basi et antice
fulvescente, antennis gracilibus, fulvo-testaceis, articulo 1° supra-eneo,
ceteris apice infuscatis, 2° tertio dimidio breviore; prothorace transver-
sim quadrato, antice haud angustiore, lateribus fere rectis, angulis anticis
rectis, posticis extus productis, dorso alutaceo, basi subtiliter rugosulo,
stria media sat impressa ; elytris amplis, apice recte truncatis, fortiter
substriato-punctatis, intervallis vix convexiusculis, subtiliter coriaceis,
stria suturali sat profunda ; pedibus fulvo-testaceis, femoribus 4 anticis
sat clavatis, supra xneo vittatis.
*
Séance du 23 mars 1883. LX¥
Les pattes postérieures manquent, de sorte qu’il est difficile de fixer
la véritable place de cette espece; elle se rapproche, pour Ja sculpture
des élytres, de la bidens Ol., mais le corselet est uni, presque lisse, plus
carré, avec les angles antérieurs moins saillants; les antennes sont plus
eréles, le 3° article est plus long, et les élytres sont plus finement ponc-
tuées, avec le calus huméral lisse.
2° Le Bruchus (Caryoborus) pallidus Ol., indiqué comme habitant le
Sénégal, ne figure pas sur les catalogues des Coléoptéres européens.
Depuis longtemps, j’en posséde deux individus provenant de Lisbonne,
ou, ala rigueur, ils auraient pu étre apportés d’Afrique. Mais je viens
d’en recevoir plusieurs individus trouvés a Kustendjé par notre collégue
M. Alléon, et je crois qu’on peut maintenant linscrire parmi les Bruchus
d'Europe.
— M..Ed. Lefévre communique 4 la Société les descriptions suivantes
de trois espéces nouvelles de Coléoptéres de la famille des Eumolpides,
qui ont été capturées au Tonkin par M. le lieutenant Martin, et qui lui
ont été communiquées par M. l’abbé Umhang :
4. NopostoMA Martini. — Ovatum, convexum, nitide fuluum, labro,
palpis, antennis omnino, pedibus sicut et tarsis multo dilutioribus, femo-
ribus apice magis minusve piceo-nigris; capite inter oculos punctis non-
nullis spursim instructo, vertice levi, epistomate arcuatim emarginato,
mandibulis nigris ; prothorace transverso, lateribus utrinque versus basin
obtuse angulato, levissimo, juxta marginem anticum profunde transver-
sim sulcato; elytris thorace paulo latioribus, levibus, infra basin trans-
versim excavatis ibique punctis nonnullis grosse instructis, intra callum
humeralem punctato-striatis, juxta suturam linea punctorum longitudi-
naliter parce notatis, callo humerali ipso tumido, levi; femoribus anticis
incrassatis, subtus medio dente subacuto armatis. — Long. 4& mill.; lat.
2 4/2 mill.
Tonkin (2 exemplaires).
Cette espece est voisine du Nodostoma lexvicollis, de Sumatra, décrit
par M. Jacoby (in Ann. Mus. civ. d. Genova, 1884, p. 213). Elle en differe
surtout par la couleur entiérement fauve clair des antennes et des pattes
et par les cuisses antérieures dentées en dessous.
2. STETHOTES TIBIALIS. — Ovata, convexriuscula, nigra, nitida, vir
perspicue xneo-micans, antennis piceis, articulis quatuor basalibus rufis ;
capite reticulato, epistomate profunde arcuatim emarginato, labro rufo-
testaceo; prothoruce in medio disci rude subconfluenter, lateribus utrinque
(1885) Bulletin de la Société entomologiqne de France. 7
Men at ~
Cee.
LXVI Bulletin entomologique.
multo minus et sparsim, punctato; elytris regulariter sat profunde linea-
tim striato punctatis, punctis versus apicem fere evanescentibus ; femori-
bus totis incrassatis, in medio subtus dente minuto armatis, tibiis rufis
vel rufo-brunneis, tarsis rufo-piceis. — Long. 2 1/2-2 3/4 mill.; lat. 1 3/4
mill.
Tonkin (5 exemplaires).
3. CoLAspeoipEs Martini. — Oblongo-subelongata, convexiuscula, cor-
pore subtus cum labro, antennis pedibusque omnino fulvis, supra viridi-
metallica vel cupreo-zenea, nitida, thorace elytrisque interdum cyaneo
anguste marginatis, illo transverso, convexo, in medio disci sparsim, ad
latera crebrius, punctato, interspatiis oculo armato leviter alutaceis ; ely-
tris fortiter et crebre subseriatim punctatis, versus apicem elevato-sub-
striatis, callo humeral tumido, levi, femoribus anticis sicut et posticis
subtus dente valido armatis.— Long. 3 4/2-4 4/2 mill.; lat. 2-2 3/4 mill.
Tonkin (6 exemplaires).
— M. G.-A. Poujade donne des détails relatifs 4 l’éclosion de l’Endro-
mis versicolora :
On sait que beaucoup de chrysalides, au moment de |’éclosion du
papillon, se rapprochent de la surface de la terre, des arbres, etc., dans
lesquels elles sont renfermées, et méme sortent presque complétement
de leur retraite, ainsi que le font les Sesia et les Cossus. C’est A l’aide
des mouvements des arceaux de l’abdomen, garnis de pointes dirigées
en arriére, qu’elles opérent cette ascension. Celle de l’Endromis versi-
colora a la partie supérieure des arceaux abdominaux munie de deux
rangées de pointes légerement courbes, entre lesquelles il y en a d’autres
éparses; elle sort de son cocon, non seulement 4 moitié, mais souvent
completement et vient se coucher sur le sol, et cela jusqu’A quatorze
jours avant l’éclosion du papillon. Des cocons revétus de parcelles de
terre furent cachés sous une couche assez épaisse de cette matiere, et
les chrysalides, aprés étre sorties des cocons, traversérent cette couche
et vinrent se metire 4 nu sur la surface.
—M. J. Fallou, 4 la suite de cette communication, dit qu’il a plu-
sieurs fois été 4 méme de confirmer les observations qui viennent d’étre
présentées, surtout sur diverses espéces de Sphyngides dont les chrysa-
lides tendent a se rapprocher de l’extérieur, presque toujours verticale-
ment, avant le moment de I’éclosion.
— M. H. Lucas communigue les notes suivantes :
4° En faisant passer sous les yeux de ses collegues des fourreaux
Séance du 25 mars 1885. LXVI
de Psyche quadrangularis Christ., il dit que les chenilles constructeurs
de ces habitations quadrangulaires se nourrissent, non seulement de
V Artemisia herba-alba ou el chiah des Arabes, mais qu’elles affectionnent
aussi les feuilles du Caroxylon articulatum Moquin. Ces arbustes
forment des buissons, couvrant des espaces considérables dans le sud
de la province d’Oran, particuliérement aux environs du Ksour d’Asla,
d’Ain Sefra a Tiout, et c’est sur ces deux espéces d’arbrisseaux que des
fourreaux en assez grande quantité ont été rencontrés par M. le capi-
taine Hoblingre. En effet, ces habitations 4 quatre pans ont pour maté-
riaux de leur confection Jes unes l’Artemisia herba alba, les autres le
Caroxylon articulatum; il y en a aussi qui sont confectionnées avec des
biichettes appartenant 4 ces mémes végétaux. D’aprés M. Hoblingre,
les Arabes ont une tres grande appréhension de ces fourreaux, qu’ils
désignent sous le nom de Denia, et comme ils sont nuisibles aux ani-
maux, particuligrement aux chevaux et aux chameaux, ils sont re-
cherchés par les habitants des Ksours et devenus l’objet d’un échenillage
annuel.
2° L’Hoplocampa ferruginea de Fabricius ou brunnea de Klug, Hymé-
noptére porte-scie de la famille des Tenthrédines, cause de trés grands
dégats aux pruniers de Villeneuve-sur-Lot, d’aprés le comice agri-
cole de cette localité. S’espére avoir prochainement des détails plus cir-
constanciés par M. Balbiani, auquel ces Hyménoptéres ont été envoyés.
— M. J.-M.-F. Bigot adresse la note suivante :
Macquart (Suites a Buffon, Diptéres, t. I, p. 660, 1835) a primitive-
‘ment classé son curieux genre Lampromyia (L. pallida, Afrique septentr.)
avec les Bombyliers, ne lui reconnaissant que deux pelotes tarsiennes,
(pulvilli), fort petites; ultérieurement (Dipt. Exot., t. Il, part. I, p. 28,
1840), et nonobstant l’absence d’un empodium (pelote médiane) distinct,
il a cru pouvoir le rapporter au groupe des Leptides. Schiner (Fauna
Austriaca, Diptera, 1"° part., Vienne, 1862, p. 170) est de ce dernier
avis ; mais je doute qu’il ait eu sous les yeux l’insecte encore extréme-
ment rare dans les collections.
Possédant un échantillon unique de celui-ci, et n’ayant pu, méme avec
le secours d’une trés forte loupe, distinguer encore ici plus de deux
pelotes, javais proposé (Ann. Soc. ent. Fr., Bull. bimens., n° 46, année
1879, p. 165) de le classer chez les Empides. Or je viens de recevoir
du cap de Bonne-Espérance deux spécimens mdles d’une espdce nou-
velle appartenant évidemment, et sans le plus leger doute, au genre pré-
cité, spécimens chez lesquels jai distinctement apercu, a Vaide d’un
LXVIU : Bulletin entomologique.
grossissement ordinaire, trois pelotes normales et égales entre elles a
tous les tarses. Ce fait, assez important aux yeux d’un diptériste, vient
corroborer la trés judicieuse intuition de notre savant Macquart, car
la présence de l’empodium est un des caractéres primordiaux du groupe
des Leptides. S’il devenait donc un jour possible d’étudier au microsope,
apres les avoir diment ramollis, les tarses de l’espéce typique de
Macquart, ce que je me suis gardé de faire de crainte de sacrifier mon
- unique exemplaire, son opinion prévaudrait, aw cas ot Von apercevrait
les rudiments d’une pelote meédiane, et il deviendrait possible de caser
enfin 4 sa vraie place ce genre énigmatique.
Voici la diagnose de l’espece nouvelle que je viens de signaler :
LAMPROMYIA ARGENTATA, do (mihi). — Long. 12 mill. — Antennis
fulvis, apice parum infuscatis; facie et fronte testaceis, albido pruinosis ;
haustello fusco, basi fulvido; thorace fulvo, vitia lata, mediana, castanea
et lineis duo albicantibus marginata ornato, pleuris cinereo pruinosis,
scutello fulvido, basi fusco notato; halteribus fulvis, clava fusca; abdo-
mine pallide testaceo, argenteo pruinoso; genitalibus fulvis; pedibus pal-
lide fulvis, tursis apice infuscatis; alis pallide cinereis, basi, anguste,
externe, fulvo tinctis, venis fusco limbatis ; tarsorum pulvillis tribus,
equilongis, parvis, sed manifestis.
Africa australis. — 4 specim. (ex museo nostro).
Membres recus. 1° M. Giacinto Gianelli, 241, place Victor Emmanuel,
a Turin (Léepidopteres d'Europe), présenté par M. Em.-L. Ragonot. —
Commissaires-rapporteurs : MM. Poujade et Goossens ;
2° M. le D* Jacquet, 3, Cours Lafayette, 4 Lyon (Rhone) (Entomo-
logie generale, surtout Coleoptéres), présenté par M. le D® Al. Laboulbone.
— Commissaires-rapporteurs : MM. Desmarest et Lucas;
3° M. Emile Pissot, notaire honoraire, A Doulevant-le-Chateau (Haute-
Marne) (Entomologie générale, surtout Microlépidoptéres), présenté par
M. Maurice Girard.—Commissaires rapporteurs : MM. Lucas et Poujade.
Demission pour 1886. M. Maurice Noualhier, de la Borie, prés Limoges
(Haute-Vienne), qui avait été regu membre en 1882.
E. D.
Bulletin bibliographique.
Boletin dela Academia nacional de Ciencias en Cordoba (Republica argen-
tina), tom. VII, entreg. 3. — Fenix Lyncn arpauzaca, Estafilinos
de Buenos-Ayres (fin).
Seance du 25 mars 1885. LXIX
Bulletin. of the Museum of Comparative Zoology at Harvard College, in
Cambridge, vol. Vl, Geological series I-IX. ©
Comptes rendus hebdomadaires des séances de V Academie des Sciences,
tome C, n° 10 (9 mars 1885). ©. — Ne 4i (46 mars 1885), P. DE
LaritTE, Les badigeonnages et les charrues sulfureuses.
Entomologist’s Monthly Magazine (the), n° 250 (mars 1885), Rev. W. N.
Fow er, Nitidulids of Great Brit. (suite). — C. G. Hai, On three ~
very rare sp. of British Coleopt. — Martin JAcosy, Descript of a n.
gen. and some n. sp. of Phytophagous Coleopt.—E. Saunprrs, Little
know British aculeate Hymenopt. — JAmus Epwarps, On British
Typhocybidae, with diagn. of two n. sp. — F. Enocn, Occurrence of
Andrena nigroaenoa and Nomada alternata. in december. — A. H. —
SWINTON, Spanish insects and stridulating species. — H. E. Norris,
Insect migration. —T. D. A. CockERELL, Insect migration. —H. Goss,
Further evidence of the existence of insects in the Silurian Period. —
Eps, Destruction of Fish by larvae of Libellulidae. —R. Mac LAcHLAN,
On the subaquatic habits of Stenopsyche, a genus of Trichoptera. —
A. Constant, On Goniodoma Millierella. — J. B. HocpKinson, Habits
of Ephippiphora tetragonana. — G. T. Porritt, Correction concer-
ning Scoparia crataegalis.— Proceedings of the entomological Society
of London. —N&EcroLoair : Edwards Caldwell Rye; Major F. J. Sidney
Parry.
Feuille des Jewnes Naturalistes, n° 173 (4°* mars 1885). — E. Anpre, le
Monde des Fourmis (fin). — Communications : Diagnoses d’esp. nouv.
de Col. — Teratologie entomolog.
Journal of the New-York microscopical Society, vol. 1, n° 2 (février 1885).
— J. D. Hyatt, Compound eyes and multiple images.
Naturaliste (le), 7° année, n° 6. — Haury, Coléoptéres et hours, variétés
(Carabus caelatus, Dalmatinus, Catenatus).
Revue des Travaux scientifiques, t. IV, n° 44. — E. O., p. 729 et suiv. et
p. 763 et suiv., Analyses de diverses publications entomologiques
parues en 1883.
Société Linnéenne du nord de la France.—Bulletins mensuels n° 136 @)
et 137 : CARPENTIER, Contributions a la faune locale.
Casry (Tuos. L.), Contributions to the descriptive and systematic Co-
leopterology of N. A., part. Il, 1498 p., 2 exempl.*
Howarp (L. 0.), Descriptions of N. A. Chalcididae, with Biological notes,
Washington, 1885, 47 p. *
LXX Bulletin entomologique.
LICHTENSTEIN, Morressizr et JaumEs, Un nouveau cas d’application de
‘Pentomologie 4 la médecine légale, Montpellier, 1885, 7 p. *
Tuomas (D' Fr. A. W.), Beitrag zur Kentniss Alpiner Phytoptocecidien,
Gotha, 1885, 18 p. *
A. B.
Séance du 8 avril 1885.
Présidence de M. Em.-L. RAGONOT.
MM. Fauvel (de Caen), Gadeau de Kerville (de Rouen), Le Roi (de
Lille), et Olivier (de les Ramillons, prés Moulins), assistent a la séance.
Neécrologie. M. le Président annonce la mort :
4° Du doyen des entomologistes de la Suisse, M. Méyer Dur, de
Zurich, dont les travaux sur les Névroptéres et les Hémiptéres sont bien
connus ;
2° De M. Alfred Foucart, de Douai, jeune entomologiste plein de zéle,
qui s’occupait de l’ordre des Lépidoptéres, avait recueilli des especes
rares en chassant la nuit au réflecteur dans les marais aux environs de
la ville qu’il habitait, et avait formé ainsi une riche collection, quia été
achetée par notre collegue M. E. Brabant. De plus, il avait fait don au
Musée de Douai d’une série complete de toutes les especes trouvées
dans les environs de sa ville natale. — M. Foucart a publié un cata-
logue des Lépidoptéres des environs de Douai qui contient d’utiles ren-
seignements (1).
Election dun membre honoraire. Conformément aux décisions prises
antérieurement, la Société procede a un second tour de scrutin pour la
nomination d’un membre honoraire.
Cent quarante-sept membres prennent part au vote, soit directement,
- soit par correspondance. Ce sont MM. :
Abeille de Perrin, d’Hyéres. — Alexandre. — Allard (Ernest). —
Amblard, d’Agen. — Ancey, de Marseille. — André (Edmond), de
Beaune. — André (Ernest), de Gray. — Antessanty (l’abbé d’), de
Troyes. — Argod, de Crest. — Audollent.
Baer. — Balbiani. — Barbat, de Chdlons-sur-Marne. — Bedel. —
Bellevoye, de Metz (Lorraine). — Bellier de la Chavignerie, d’Evreux. —
(1) Catalogue méthodique et raisonné des Lépidoptéres des environs de
Douat, extrait des Mémoires de la Société d’agriculture, sciences et arts de
Douai et centrale du département du Nord, t. XII, 2° série, 1876.
Séance du 8 avril 1885. LXXI
Belon (Révérend pére), de Lyon. — Bérard, de la Garde prés Montlieu.
— Bigot. — Blanc, de Cercy-la-Tour. — Bonhoure. — Bonvouloir
(comte H. de), de Bagnéres-de-Bigorre. — Boullet, de Corbie. — Bour-
geois. — Bouzereau-Malifert, de Meursault. — Boyenval, de Tonneins.
— Brisout de Barneville (Charles), de Saint-Germain en Laye.—Brisout
de Barneville (Henri), de Saint-Germain en Laye. — Brongniart. —
Buquet.
Cambournac, de Narbonne. — Cheux, d’Angers. — Chrétien, de
Boulogne (Seine). — Clément. — Constant, du Golfe-Juan.— Coulon (D*),
de Monaco. — Courage (l’abbé).
Delaby, d’Amiens. — Delahaye. — Delamain, de Jarnac. — Delugin,
_ de Blois. — Depuiset. — Desbordes. — Desbrochers des Loges, d’Ar-
dentes prés Chateauroux. — Designolle. — Desmarest. — Des Gozis,
de Montlucon. — Deyrolle (Henri). — Dollé, de Laon. — Du Buisson,
de Brout-Vernet. — Duparc. — Dutreux, de la Selle-Saint-Cloud.
Kbrard, d’Unieux.
Fairmaire. — Fallou. — Fauconnet, d’Autun. — Fauvel, de Caen. —
Felissis-Rollin. — Finot (capitaine), de Fontainebleau. — Fleutiaux.
Gabillot, de Lyon. — Gadeau de Kerville, de Rouen. — Gandolphe,
de Levallois-Perret (Seine). — Géhin, de Remiremont. — Girard. —
Gobert (D"), de Mont-de-Marsan. — Goossens. — Grenier (D'). — Grou-
velle (Antoine), de Nice. — Grouvelle (Jules). — Grouvelle (Philippe). —
Guéde. — Guillot.
Hénon. — Hervé, de Morlaix. — Heultz.
Jourdheuille, de Troyes. — Joyeux, de Melun.
Koziorowicz, d’ Annecy.
Laboulbéne (D"). — Lafaury, de Saugnac prés Dax. — Lajoye, de
Reims. — Lambin. — Lamey, de Gray. — Laplanche (de), du chateau
de Laplanche, prés Luzy. — Lefevre. — Lelong (l’abbé), de Reims. —
Leloup. — Lemoro. — Le Pileur (D*"). — Leprevost. — Leprieur. —
Le Roi, de Lille. — Lethierry, de Lille. — Léveillé. — Lichteinstein, de
Montpellier. — Lizambart (l’abbé). — Lucante, de Courrensan. — Lucas.
Madon, de Toulon. — Marmottan (D"). — Marseul (l’abbé de). —
Martin (D" Ch.). — Masson, de Meaux, prés Compiégne. — Mauppin. —
Mégnin, de Vincennes (Seine). — Millot (Charles), de Nancy. — Milne-
Edwards (Alphonse). — Milne-Edwards (Henri). — Miot, de Beaune. —
Monnier, de Chalon-sur-Sadne. — Monnot, de Coutances. — Montagné.
— Montillot, de Saumur.
Nanteuil. — Nicolas (André), d’Oloron-Sainté-Marie.
Oberrith. — Olivier, de les Ramillons, pres Moulins. — Ollivry, de
LXXII ; Bulletin entomologique.
la Chapelle-sur-Erdre. — Orbigny (H. d’). — Osmont, de Caen. —
Oustalet.
Pelletier, de Madon prés Blois. — Poirier (D"), d’Avize. — Pougnet,
de Landroff (Lorraine). — Poujade. — Pyot, de Gien.
* Rabaud, de Montauban. — Ragonot. — Régimbart (D*), d’Evreux. —
-Reiche. — Reveliére (Jules), d’Angers. — Rouast, de Lyon. — Rouget,
de Dijon. — Royer, de Langres.
Sallé. — Sand (baron du Devant), de Nohant, prés la Chatre. —Sédillot.
— Sénac (D"). — Senneville (de). — Simon.
Tappes. — Tardieu, de Limoges. — Teinturier (D"), du Mans.
Vachal. — Verriet-Litarditre, de Mazitre en Gatine. — Villard, de
Lyon. |
La majorité absolue des 147 bulletins de vote est de 74.
Les suffrages se sont ainsi répartis :
OOM. .16. DY Puions oe kes 85 VOIX.
le professeur Blanchard. 48 —
Pierre Millitre. ...... 8 —
etc.
En conséquence, M. le D" Auguste Puton, de Remiremont (Vosges),
ayant réuni la majorité absolue des voix, est proclamé membre hono-
_ raire.
Communications. M. Gadeau de Kerville dit, au nom de M. Clément,
que notre colleégue M. Maurice Maindron, atteint par le choléra presque
au début de l’exploration entomologique qu’il se proposait de faire aux
iles Seychelles, est actuellement rétabli et vient de s’embarquer a Saigon
pour revenir en France.
— M. H. Lucas communique une note sur la larve et la nymphe du
Passalus transversus Dalman, in Schonh., Syn. Ins. I, 3, Append.,
p. 143, n° 197 :
Larve. Corps peu courbé, cylindrique, d’un blanc brillant légerement
teinté de ferrugineux. Téte plus large que longue, d’un ferrugineux
foncé, présentant une ponctuation fine, peu serrée, et des poils courts,
ferrugineux, placés ca et 1a; il n’y a pas d’yeux ni de granulations ou
saillies pouvant faire supposer |’existence de ces organes. Antennes
courtes, d'un brun ferrugineux, composées de deux articles, dont le
premier trés court, le second plus allongé, fusiforme. Chaperon grand,
transversal, de méme couleur que la téte; labre, plus petit que le chape-
ron, d’un brun ferrugineux, arrondi sur les cétés ot l’on apercoit des
Seance du 8 avril 1885. LXXII
poils courts, peu serrés, ferrugineux. Mandibules robustes, noires,
bidentées; machoires fortes, armées a leur cété interne de deux dents
acérées, dont la premiére est la plus grande; palpes maxillaires com-
posés de trois articles, courts, dont le second et le terminal sont d’un
brun foncé; lévre inférieure plus large que longue, portant un menton
court, couvert de poils ferrugineux; palpes labiaux courts, d’un brun
ferrugineux foncé, de deux articles d’égale longueur, avec le premier
épais. Segments thoraciques semblables aux segments abdominaux, fine- —
ment ponctués et striés, avec le prothorax plus grand et présentant de
chaque cété une plaque subcornée, ovalaire, déprimée. Pattes prothora-
ciques et mésothoraciques grandes, gréles, d’un blanc teinté de ferrugi-
- heux, avec les tibias d’un brun ferrugineux et les ongles légérement
courbés, acérés, d’un brun foncé; pattes métathoraciques trés courtes,
tout a fait rudimentaires. Segments abdominaux au nombre de neuf,
non sillonnés transversalement, finement ponctués, couverts de -poils
tres courts, peu serrés, d’un ferrugineux clair; sac divisé vers le milieu —
de sa longueur par une ligne circulaire; partie anale transversale; stig-
mates réniformes, au nombre de neuf de chaque cété, tres petits, avec
leur péritréme écailleux, d’un roux foneé. — Long. 45 a 50 mill.; larg.
10 a 412 mill.
Nymphe. D’un blanc légerement jaunatre, comprimée, aplatie et rap-
pelant tout a fait l’insecte parfait. Mandibules teintées de ferrugineux a
leur extrémité; machoires et lévre inférieure d’un blanc testacé; an-
tennes placées sur les parties latérales du prothorax; pattes de la pre-
miére paire comprimées, recourbées, l’extrémité des fémurs et des tibias
s’appuyant sur la lévre inférieure; élytres 4 cétes saillantes, striées,
cachant les ailes en partie et dépassant le troisitme segment abdominal ;
ailes transparentes, dépassant le quatriéme segment de l’abdomen; pattes
de la deuxiéme paire trouvant un point d’appui sur les cétés du ster-
num et sur les ailes; pattes de la troisieme paire normalement dévelop-
pées malgré l’atrophie ou Varrét de développement de ces organes chez
la larve, placées sur l’'abdomen dont elles dépassent le sixiéme segment;
abdomen comprimé, aplati, fortement et profondément sillonné transver-
salement, les trois derniers segments plissés et ridés en dessus; stig-
mates ovalaires, plus grands que ceux de la larve, 4 péritreme d’un
brun ferrugineux foncé. — Long. 45 mill.; larg. 15 mill.
Vallée du Naricual (Venezuela), dans des troncs d’arbres en décompo-
sitiod, sous les écorces. — M. Chaper.
(1885) Bulletin de la Société entomologique de France. 8
LXXIV Bulletin entomologique.
__ M. J. Fallou indique plusieurs des observations faites par lui chaque
année depuis 1878, relativement a l’acclimatation en France du Ver a
soie de l’ailante (Attacus Cynthia vera) et de plusieurs autres especes
de Bombycites séricigenes exotiques (Attacus Pernyi, Cecropia, Yama-
Mai, Polyphemus, Mylitha, Antherea Frithii, etc.). En montrant a la
Société ces divers Lépidoptéres a I’état de chenilles et a celui d’insecte
parfait, ainsi que des modifications de formes produites chez le papillon
par des causes accidentelles, il fait remarquer que ses diverses études a
ce sujet ont été publiées dans les Bulletins de la Société nationale d’ac-
climatation, et qu’il en a présenté le matin méme un résumé au Congres
des Sociétés savantes réuni 4 la Sorbonne.
Notre collégue ajoute qu’il a également rappelé a ce Congres les
remarques faites par lui 4 Champrosay (Seine-et-Oise) au sujet de l’in-
fluence de Ia température hibernale sur les plantes et les insectes (Soc.
nat. @acclim., Bull., 1880), et qwil semble résulter de ses études que les
hivers rigoureux sont moins nuisibles aux insectes qu’a certains végé-
taux. Il cite des faits intéressants signalés dans ce travail: 4° par un
froid de 20°, des plantes placées dans une chambre non chauffée ont été
complétement gelées, et des chenilles d’Hesperia, de Chelonia, de Bomby-
cites, de Noctuélites, etc., déposées en terre avec les végétaux ont résisté
et ont pu ensuite se métamorphoser; il y a méme plus, car des chenilles
dun Lépidoptere méridional, la Chelonia fasciata, qui provenaient de
Cannes, ont également résisté a la basse température; 2° un pécher et un
prunier, tués par un {roid de 26°, portaient : le premier des anneaux
agelutinés formés d@un grand nombre d’ceufs du Bombyx neustria qui
ont cependant donné plus tard des chenilles, et le second des nids qui
contenaient des chenilles encore vivantes du Liparis chrysorrhea ;
3° des chenilles dune Pyralite, ?Euzophora artemisiella, vivant dans
les racines de larmoise commune, ont cependant vécu, tandis que la
plante n’a pas résisté aun froid de 15 a 20°; 4° des larves du Molytes
coronatus, qui se trotivaient dans les loges pratiquées dans le canal
médullaire de grosses racines de la carotte, se sont parfaitement déve-
loppées, malgré le grand froid de ’hiver 1879-41880 (Ann, Soc. ent. Fr.,
Bull., 1882, p. 84; 1884, p. 218; et Rhynchophora, 1884, p. 97).
Membre recu. M. le D’ L. Bergroth, a Helsingfors (Finlande), L. Ro-
berstsgatan, 41, qui s’occupe d’entomologie d'une maniére générale, et
surtout des insectes Hémipttres, présenté par M. Bedel.— Commissaires-
rapporteurs : MM. de Marseul et Bourgeois.
E. D.
Séance du 8 avril 1885. | . LXXV
Bulletin bibliographique.
_Alti della Reale Academia dei Lincei, 282° année (1884-1885), serie a
quarta, Rendiconti, vol. I, fasc. 7 et 8. © Se ae
Bulletin des bibliotheques scientifiques, rédigé par Ed. André, publication
mensuelle (15 février 1885).
Bulletin @ Insectologie agricole, 10° année. :
Ne 2 (février 1885). E. Lauarer,f{Observations sur le Dacus oleae et #
ses parasites. —Le Bembex a bec, la Mélanie ondée.— A. H. Hamer,
Role important des Insectes dans “la fécondation des plantes. —
H. Humbert, Le groseillier et ses ennemis (suite et fin). — BALBIANI,
L’cuf @hiver du Phylloxéra (suite).
N° 3 (mars 1885). E. LAvucimr, Observations sur le Dacus oleae et
ses parasites (fin). — E. SAvARD, La Notonecque glauque. — Société
centrale d’apiculture et d’insectologie, séance du 24 janvier 1885. —
A. Humpert, Les Lézards. — Les plantes repiquées et les insectes
nuisibles. —BALBIANI, La destruction de lceuf d’hiver du Phylloxéra.
— Epeire diademe.
Bulletin of the Brooklyn Entomological Society, vol. I (4878-41879).— Dury,
Occurrence of Omophron robustum, Dacne Ulkei and Coptodera aerata
near Cincinnati. — Fuscus, Record of abondance of Cucujus clavipes
and Lebia grandis. — GissLER, Coleopterous larvae of Tenebrionidae
(1 pl.).— Grazr, Aretia figurata; Gortyna nebris, var. nitela; some sp.
of Noctuidae common to Europe and N. A.; Syneda, Leucanitis, and :
Bolnia; acquisition of rare Lepidoptera; some sp. of Thecla; pupae of fi
Platisamia Gloverii; minor notes; Acronycta Walkeri. — Grote, ‘ae
Descript. of Catocala sinuosa. — Horn, Synopt. tables of Elaphrini; e
Loricera; Trachypachys; Nomaretus ; Cychrus. — Hoyt, New collec-
ting net. — Hust, On Smerinthus geminatus; Deiopeia bella; Samia
cinthia.— KorBeLe, Occurrence of some Catocala and Cicindela in Fla.
—LeconteE, Trap for small Silphidae, etc.; collecting at Capron Spring
W. Va; description of Calosoma simplex; synopt. table of Calosoma.
— Scuavupp, Raising beetles in captivity. Descript. of the larvae of
Dicaelus dilatatus, Staphilinus maculosus, Dicaelus elongatus, Dicaelus ;
politus. On collecting : Silphidae, Coprophagous insects, on sandy Res! :
banks, in winter, Cychrus. On the Cicindelidae of U. S. (Amblychila,
Omus, and Tetracha. Cicindelidae of the neighborhood of N.-Y. Arctia
virgo; on distinguishing some of our common Cicindelidae; on syno-
nymical and varietal names.—SALTZWEDEL, Apparatus for preparing om
larvae. — ScHMELTER, Practical hints on Collecting. Chrysomelidae of ty i
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LXXVI Bulletin entomologique.
the neighborhood of N.-Y. — Strecker, Larva of Platysamia Glo-
verii. — Tepper, Capture of Oncocnemis Chaudleri, variety of Hype-
rarchia Jo. On the nomenclature of a few of our Bombycids. —
- Wiuson, Larva of Cucujus clavipes.
Vol. If (4879-41880). —BLANcHARD, Occurrence of Atemeles cavus. —
-Epwarps, Descript. of some new. Catocala. — Fucus, Nyctobates
pensylvanica and N. barbata. — GissLER, Biological notes on some
Tenebrionidae. — GRAEF, Datana floridana, n. sp. — Hutst, The
uses of Cocoons; abnormal larvae. Macroglossa Thysbe. Hints of the
Rearing of Lepidoptera. Foodplants of Darapsa Chaerilus and Eacles
imperialis. On Nemoria Chloroleucaria. Captures of rare butterflies.
Descript. of new Catocala. — Leconre, Synopsis of the N. A. sp. of
Platynus. N. sp. of Platynus. Synopt. tables of Panagaeus, Micrixys,
Morio, Helluomorpha, Galerita, Zuphium, Diaphorus, Casnonia, Lep-
totrachelus, Ega, Lachnophorus, Anchonoderus, Anchus, Plochionus.
— Zuphium longicolle n. sp.— Meyer, The Butterflies and the Hum-
mingbird. Descript. of Catocala gisfa, n. sp. — Nostrann, On Sa-
mia cynthia. —ScuaveP, List of the described Coleopt. larvae of U. S.
Occurrence of Dorcus and of larvae of Orthosoma. Larvae of Cicindelae.
Inhabitants of a beech-tree. Flight of Lepidoptera in Mid-Ocean.
Insect life on Coney Island. Captures of Bellaneira scalaris. Abun-
dance of Coleopt. on the blossoms of Chestnut tree. Coleopt larvae. —
STRECKER, A new Catocola. — Tepper, On Notodonta tremula, dic-
taeoides and rimosa; on Lycaena violacea.— Wesster, Entomological
notes.
Vol. If (1880-1881).— Baiey, N. sp. of Pleusioneura. —Epwarps,
Notes upon Catocala, with descript. of a new var. and sp. Descript.
of some new forms of Aegeridae. — Frencu, Spilosoma textor. —
Fucus, Infested twigs. — Gragr, Spilosoma cunea. Descript. of new
Aplodes. N. sp. of Notodonta. Descript. of a new Geometer from Col.
— Grote, New Noctuidae. N. sp. of Moths. a new Deltoid. N. sp. of
N. A. Aegeriadae. — Horn, Synopt. tables of Dicaelus, Diplochila. —
Hurst, Remarks upon Catocala, with a catalogue of sp. Some n. sp.
of Geometridae. Some n. sp. of N. A. Lepidopt. Remarks on Smerin- —
thus myops. — Juticn, Insects from infested trees. On collecting
Elmidae. — Pitate, Interesting captures. —Scuaupp, What we need.
Biological notes on the larva of Chlaenius leucoscelis. Descript. of larvae
of Chlaenius leucoscelis, Pterostichus lucublandus and mutus (1 pl.),
Platynus extensicollis, Staphylinus vulpinus. A hint for collecting. —
STRECKER, Some n. sp. and. var. of N. A. Lepidopt. On Aegiala con-
Be ee ~
Se rota
Séance du 8 avril 1885. LXXVH
fugui.— Tepper, Capture of Terias nicippe on L. J. — WEBSTER, List
of Chrysomelidae observed on Salix discolor.
Vol. IV (1881-1882).—Graer, A. var. of Arctia virgo. — HAROLD,
Reprint of descript. of n. sp. — Horn, Synopt. tables of Chlaeniini,
Tetragonoderus, Dromius, Axinopalpus, Apenes, Pinacodera, Cymin-
dis, Apristus, Blechrus, Tecnophilus, Philophuga, Callida. — Huust,
A good way to get rare Lepidoptera. Descript. of some n. sp. Geo-
metridae. Rearing of a Hybrid Moth. — Jewirr, On Hemaris margi-
nalis. — KOEBELE, Descript. and notes upon various larvae. — LE-
conte, An. sp. of Aphodius. — Scuavrp, Descript. of the larvae of
Leistotrophus cingulatus, Necrophorus tomentosus, Patrobus longi-
cornis. Where to find larvae and pupae. On collecting grounds. Bio-
logical notes on some Coleopt. Pupa of Dorcus parallelus. On larva
and pupa of Cryptorhynchus parochus. Naming Varieties at wholesale.
SmitH, Habits of the larva of Rhodophora Florida. Descript. of Nyc-
terophaeta, n. gen. Synopsis of N. A. Genera of the Noctuidae. —
Tepper, Descript. of new Lepidopt. (4 pl.). —ULkeg, Descript. of n. sp.
(Reprint.). — Check-List of the Macro-Lepidoptera of N. A.
Vol. V (1882-1883).— BLANCHARD, Habits of Amphicoma vulpina.
— Cramer, A new coliecting-ground. — Fucus, Synopsis of the Lu-
canidae of U. S. — Horn, Synopt. table of Olisthopus. Harpalus cali-
ginosus (woodcut with details). — Huts, Sesia syringae (4 pl.).—
LECONTE, Synopt. table of Myas. — RicksEcKER, Occurrence of Am-
phicoma ursina. — Ritey, On an Illustrated Essay of the Noctuidae oi
N. A.— Scuaupp, Larva of Silpha americana. On the species of Pte-
rostichus. Remarks on some Coleopt. pupae (1 pl.). Biological notes on
and descript. of the larva of Calosoma calidum Record of the Co-
leopterology of U.S. for 1882. Fertile eggs froma dead Arctia virgo.
Occurrence of Amphicoma Lupina. — Smitu, Synopsis of the Noc-
tuidae. Coleopterological notes. New Noctuids an notes. New Mordel-
lidae and notes. Collecting Noctuidae in day lime. Synopsis of Butter-
flies. — Tepper, New Moths (4 pl.). Habitat of Melitaea colon and
Perdiccas = Explanation of Terms used ih Entomology.
Vol. VI (1883-1884).— Cramer, Ova, of Amphidasis cognatoria. —
HoLLAND, Olla podrida. — Horn, |Synopt. table of Psewdomorpha.
Synopsis of Tachyscellus (with ain. sp.), and Discoderus (with a
nh. sp.).— Hutst, On some Sesiidae. Arctia nais and var. A commu-
nication in| reference to Arctia nats. — RitEy, Ona gall-making
genus of Apionidae. Podapion genicola n. sp. — Scuaupp, Hints for
raising Coleopt. larvae (Cicindelidae, Carabidae, Necrophorus and Sil-
LXXVI Bulletin entomologique.
pha, wood-boring larvae, Dungbeetles). List of Carabidae in the
neighborhood of N. Y. Larva of Galerucella sagittariae. Synopt. table of
Cicindelidae (5 pl.). Remarks and descript of n. sp. Obituary : J. Le-
conte (1 pl.). — Scuwarz, Carabidae confined to single plants. —
SmirH, Mordellidae, notes and descript. Anatomy of the N. A. Noc-
tuidae. Synopsis of the genera of N. A. Rhopalocera. Obituary note
on D? Bailey. Synopsis of the N. A. species of Satyrus, etc. — Ept-
TORS DEPARTMENT, Preservating duplicates. Book notice (on Grote’s
Moths of New Mex.) Alypia 8-maculata, Chek list, Mounting micro-
scopic beetles. To keep out Dermestes. To wash old dirty specimens.
Longevity of beeties. Man eating Lucilia. Seashore collecting. Trap for
Heterocera. Fruit Insects (notice of Saunder’s). Beetle trap. — SYNopT.
TABLES OF COLEOPTERA : Cicindelidae, Stenolophus, Acupalpus, Pseu-
domorpha, Calathus, Bradycellus, Tachyscellus, Discoderus, Agono-
derus. — SYNOPT. TABLES OF LEpmopTeRA : Limenitis, Tresia, Syn-
chloe, Cystineura, Anartia, Eurema, Ageronia, Tunica, Calicore,
Timetes, Victornia, Heterochroa, Aganisthos, Vanessa, Grapta, ‘Apa-
tura, Paphia, Neonympha, Satyrodes, Satyrus.
Comité des travaux historiques et scientifiques, au Ministere de linstruc-
tion publique. Liste des membres du Comité, des correspondants du
Ministere de l’instruction publique, des Sociétés savantes de Paris
et des départements.
Comptes rendus hebdomadaires des séances de Vl Academie des $ciences,
tome C, n°* 12 et 13 (13 et 30 mars 1885). ©)
Feuille des Jeunes Naturalistes, 145° année, n° 474% (4° avril 14885).— Cu. et
Fr. BARBER, Faune entomologique de Béziers et de ses environs. —
Communications : Conservation des insectes; habitat de deux Curcu-
lionides (Cleonus albidus et Baridius morio); Apatura iris var. rose ;
nécrologie (M. Méyer-Diir).
Naturaliste (le), 7° année, n° 7 (1° avril 1885). — L. Bieuse, Note sur
une variété nouvelle du Carabus catenulatus.
Revue @Entomologie, publiée par la Société francaise d’Entomologie,
tome III (1884).
N° 414. — XAmbev, Nécrologie : Jean-Hubert Chabrier. — Puton,
Hémiptéres nouveaux. — Note sur l Aepophilus. — Smmonot-R&voL,
Hibernation des Coléopteres. — A. FAUvEL, Sur l’identité des genres
Hypothenemus, Stephanoderes et Homoeocryphalus. —Les Longicornes
gallo-rhénans : catalogue.
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Séance du 8 avril 1885. LXXIX
Ne 42. — A. FauveL, Les Longicornes gallo-rhénans : catalogue
(suite et fin). — Nouvelle note sur ’Hypothenemus eruditus W.
Tome IV (4885), n° 4. — R. MAc-LAcHLAN, Notes additionnelles
sur les Névroptéres des Vosges. —E. ABEILLE DE PERRIN, Nouveaux
documents pour servir 4 histoire des Malachides. — J. Bourgeois,
Faune gallo-rhénane, Malacodermes (suite).
Ne 2. — E. ABEILLE DE PERRIN, Nouveaux documents pour servir
1 Vhistoire des Malachides (suite et fin). — A. FAuvEL, Aveugle ou »
non? Réponse a M. de Saulcy au sujet des Glyptomerus et descrip-
tion d’une espéce nouvelle. — A. RouLLet, Les Longicornes sont-ils
susceptibles d’hibernation? — C.-E. Leprreur, Faunule aquatique
d’ Arromanches (Calvados). — Fr.-X. Fieper, Description des Cica-
dines d’Europe des genres Cicadula et Thamnotettix (traduit par
F. Reiber, avec des additions par L. Lethierry). — J. Bourceois,
Faune gallo-rhénane, Malacodermes (suite).
Ne 3. — Fr.-X. Fieser, Description des Cicadines d’Europe des
genres Cicadula et Thamnotettia (traduit par F. Rieber, avec des
additions par L. Lethierry) (suite). — J. Bourcrots, Faune gallo-
rhénane, Malacodermes (suite).
Francuet. Observations sur le Bruchus (Caryoborus) nucleorum et son
développement, 4 p., 41 pl. col. (Extr. Bull. Soc. philomathique de
Paris, 8 novembre 1884.) *
LICHTENSTEIN. Communication sur histoire du Phylloxéra et de ses con-
eéndres, faite & la séance publique de la Société d’étude des sciences
naturelles de Nimes, du 20 décembre 1884, 7 p. *
PREUDHOMME DE Borre. De la validité spécifique des Gyrinus colymbus
Er., distinctus Aubé, caspius Ménétr., libanus Aubé, et Suffriani
Scriba, 4 p. (Comptes rendus Soc. entom. Belg., 3 mai 1884.) *
Ip. Les Méloides de l’Europe centrale d’aprés Redtenbacher et Gutt-
fleisch, 44 p. (Bullet. Soc. royale linnéenne Belg.) *
Ip. Note sur les Julides de la Belgique, suivie de la description d’une ~
espece nouvelle par M. le D" R. Latzel, de Vienne, 8 p. (Comptes
rendus Soc. entom. Belg., 2 aot 1884.) *
Ip. Tentamen catalogi Lysiopetalidarum, Julidarum, Archiulidarum,
Polizonidarum atque Siphonophoridarum hucusque descriptarum,
4A p. (Ann. Soc. entom. Belg., t. XXVIII.) *
A. B.
LXXX Bulletin entomologique.
Séance du 22 avril 1885.
Présidence de M. Em.-L. RAGONOT.
Correspondance. Il est donné lecture de lettres adressées par deux des
membres honoraires qui viennent d’étre récemment élus :
Philadelphie, le 28 mars 1885.
Monsieur le Secrétaire,
C’est avec un vif plaisir que j’ai recu votre lettre (16 mars) m’annon-
cant que la Société entomologique de France a daigné ‘me nommer
membre honoraire.
Veuillez présenter 4 mes Confréres l’expression de ma sincére recon-
naissance pour la haute distinction qu’elle m’a accordée et qui est
d’autant plus flatteuse pour moi que cette élection a eu lieu en rempla-
- cement de mon illustre maitre et cher ami Leconte.
Assurez la Société que je ferai tous mes efforts pour justifier la haute
distinction dont elle vient de m’honorer.
Veuillez agréer |’assurance de mes sentiments les plus dévoués.
GeEORGE H. Horn.
A M. E. Desmarest, secrétaire de la Société entomologique de France.
Remiremont, 12 avril 1885.
Monsieur le Président,
La Société entomologique de France, en me mettant au nombre de ses
membres honoraires, vient de me décerner un honneur auquel j’étais
loin de m’attendre et qui m’a surpris au plus haut degré, puisque d’autres
en étaient beaucoup plus dignes que moi.
A
Je vous prie d’étre pres de mes Confréres l’interprite de ma profonde
gratitude.
Cet honneur, qui ne m’aveugle pas sur mes mérites et est dQ plutot a
mon grand amour de notre science et de ses adeptes qu’a d’importants
avaux, sera pour moi un encouragement A persévérer dans l’étude de
Pentomologie et ne fera que fortifier, s’il est possible, mes sentiments
d’estime et de cordialité pour mes Collegues.
Recevez, Monsieur le Président et honoré Collégue, avec mes senti-
ments tout particuliers pour votre excellente lettre, ’expression de mes
sentiments les plus distingués et les plus dévoués."% D? AuG. PUTON.
A M. Em.-L. Ragonot, président de la Société entomologique de France.
Decision. La{ Société, sur la proposition de son Président, décide qu’elle
fera une excursion entomologique, le dimanche 47 mai, a Bouray et Lardy,
et qu’elle compte sur la présence d’un grand nombre de ses membres.
(Voir Vavis joint a ce Bulletin.)
Sd
Seance du 22 avril 1885. LXXXI
Communications. M. Al. Peragallo, de Nice, adresse, par l’entremise
du Secrétaire, une seconde partie de ses Etudes sur les Insectes utiles et
nuisibles 4 l’agriculture. Apres avoir passé en revue dans une premiére
partie de son ouvrage les Insectes propres a l’Olivier, il s’occupe spécia-
lement, dans ce nouveau mémoire, de ceux du Chéne (Chéne-liége,
Yeuse, Kermes), de la Vigne, de l’Oranger et du Citronnier, du Carou-
bier, du Cerisier, du Figuier, du Chataignier, du Pommier et du Poirier.
Une planche coloriée représente les principaux Insectes qui ont été
indiqués dans ce travail d’entomologie appliquée.
— M. le D® Sénac fait connaitre la synonymie suivante :
Le Gedeon Borrei Haag (Mitheil. der Miinch. Ent. Ver., p. 91, 41878),
de Mésopotamie, n’est autre que la Pimelia parallela Sol.; Ann. Soc.
ent. Fr., 1836, p. 125.
Nous connaissons trois exemplaires de cette espéce : l’un fait partie
de l’ancienne collection d’Olivier, sous le nom inédit d’Olivieri. I pro-
vient d’Alep (coll. Ern. Olivier). Les deux autres sont au Muséum na-
tional; ils proviennent de Mésopotamie. Bien que nous n’ayons pas vu
Pinsecte décrit par Haag et qui est au British Museum (ex-coll. Bates),
Ja description ne saurait laisser aucun doute sur la réunion que nous
indiquons.
— Le méme membre dépose les diagnoses de deux espéces nouvelles
appartenant au genre Pimelia :
4° P. OBLONGA, nov. sp. — Long. 25 mill.; lat. 13-13 41/2 mill. —
Oblongo-ovata, subnitida. Caput punctatum, retrorsum tenuissime. An-
tenne crassx, prothoracem paulo, postice, superantes. Pronotum latum
lateribus valde rotundatis, basin versus angustatum, supra medio levi-
gatum, minutissime punctulatum, a latere granulatum. Elytra ovata,
dorso leviter depressa, subopaca, granulis triangularibus parvisque, an-
trorsum obliteratis parce tecta. Costa marginalis minutis disjunctisque
granulis retro validioribus formata; lateralis dorsalesque costx e tuber-
culis postice prominentioribus constitute. Prima dorsalis ante, fere deficit.
Pedes granulati. Tibie antice dente externo brevi extus armate. Tibie
quutuor posteriores supra valde granulate, subcanaliculate. Tarsorum
articuli triangulares.
Maroc : Mogador.
Cette espéce est voisine, mais bien distincte de la P. echidna Fairm.
— Deux exemplaires dans la collection de M. Fairmaire qui nous en a
généreusement abandonné un.
(1885) Bulletin de la Société entomologique de France. y
LXXXI Bulletin entomologique.
9° P. Brisoutt, nov: sp. — Long. 44-45 mill.; lat. 9-41 mill. —Nigra
nitida, vel subnitida, oblongo rotundata, valde convexa. Caput parcis-
sime, ante grossius punctatum. Antenne prothoracis basin valde supe-
rantes, robuste nigro-nitide, articulis quarto, quinto sextoque longe
seriatim ciliatis. Prothorax brevis, lateribus rotundatis , postice latior,
medio dorso levi, latera versus parce granulatus. Elytra antrorsum bi-
sinuata, humeris leviter productis, ubique tuberculis prominentibus, dis-
junctis, aut transverse commissis, tecta. Coste dorsales tuberculatex vel
longe crenate, elevate, nonnunquam antrorsum evanescentes, et solum
modo postice perspicux ; lateralis costa prominentior, crenata, retrorsum
subdentata, semper evidentior ; marginalis costa prominens, subdenticu-
lata. Tibize anteriores paulum dilatate, dente externo parvo, extus termi-
nate : intermedizx posterioresque supra anguste, defossx. Tarsorum arti-
culi triangulares angusti.
Algérie : Le Kreider, Geryville, Bou-Saada.
Cette espece portait, dans la collection Reiche, le nom de nitida
(inédit). Elle a été rapportée par M. Ch. Brisout de Barneville et par
M. Bedel, en 1884. Elle est voisine de la P. Buqueti Luc., dont elle nous
‘semble toutefois tres distincte.
— M. L. Fairmaire adresse, par l’intermédiaire de M. Lefévre, les
descriptions de deux Corynodes trouvés dans la partie occidentale du
pays des Niams-Niams :
4° CORYNODES CRIBRATELLUS, sp. nov.—Long. 40 a 14°mill.— Oblon-
gus, convexus, xeneus, modice nitidus, undique dense fortiter punctatus,
punctis breviter piligeris; capite densius punctato, plagulis politis plus
minusve sparsuto, medio plus minusve striato, aut linea subpolita
signato; antennis basi xneis, articulis 5 ultimis latis, cyaneis, punc-
tatis, subopacis; prothorace truncato-conico, lateribus fere rectis, angulis
posticis acutis, dorso fortiter punctato, bast marginato; scutello obtusis-
sime ogivali, parce punctato ; elytris fortius punctatis, transversim leviter
rugosulis , intervallis subtiliter varius punctulatis; subtus griseo-pubes-
cens, sat subtiliter punctatus, femoribus valde punctatis.
Ressemble beaucoup aux variétés bronzées du C. senegalensis, mais
bien distinct par la téte et le corselet tres ponctués, A points sétigéres,
les élytres un peu plus fortement ponctuées, ridulées transversalement,
et les fémurs plus ponctués.
2° C. COERULESCENS, nov. sp. — Long. 10 4 1% mill. — Oblongus, con-
venus, totus coeruleus, modice nitidus; capite convexo, parce punctato,
antice medio sulcato, ad oculos utrinque arcuatim profundius foveato ;
Seance du 22 avril 1885. LXXXI
/ antennis basi nitidulis, articulis 5 ultimis valde dilatatis ; prothorace
truncato-conico, lateribus fere rectis, dorso laxe modice punctato, inter-
pallis subtilissime punctulatis; scutello levi; elytris sat fortiter sat dense
punctatis, punctis subtiliter setigeris, intervallis subtilissime alutaceis ;
subtus vie sensim punctulatus, subtiliter pubescens, femoribus sat tenuiter
punctatis, punctis piligeris.
“Tres voisin du pusio, en differe, outre la coloration, par la téte plus
convexe, moins ponctuée, le corselet plus étroit, a ponctuation un peu
plus fine avec les intervalles plus lisses, et les élytres moins rugueuse-
ment ponctuées.
— M. H. Lucas communique la note suivante :
Je fais passer sous les yeux de la Société une nidification soyeuse, en
- forme de bourse, due a des chenilles du genre des Bombyx; ces che-
nilles, qui ont été décrites et figuréés par M. Sallé, Ann. Soc. ent. Fr.,
1857, p. 16, pl. 4, fig. c, commencent 4 former cette nidification dés
leur sortie de l’ceuf et vivent en société jusqu’a leur transformation en
chrysalide ; elles se nourrissent de feuilles de Gouyavier (Psidium pyri-
ferum L.) et d’une espéce de chéne. Le papillon, également décrit et
figuré par M. Sallé, porte le nom de Bombya psidii, Ann. Soc. ent. Fr.,
id., p. 16, pl. 4, fig. ad, b 2, et rappelle, par son port et sa taille,
notre B. rubi d'Europe, avec lequel il a une certaine analogie, mais
dont les chenilles vivent solitaires. Ces nidifications atteignent parfois
des dimensions considérables, car, d’aprés M. Sallé, loc. cit., p. 47, il y
ena qui acquiérent un développement égalant 80 centimetres. La soie
qui forme ces bourses est abondante, douce au toucher, d’une blan-
cheur éclatante et susceptible d’étre tissée; mais, d’apres Nieto, ento-
mologiste mexicain, que nous avons perdu récemment, la chenille de
cette espéce est trés difficile 4 domestiquer.
Le nid que j’ai étudié mesure en longueur “40 centimétres et en lar-
geur 144 centimétres; j'ai trouvé dans son intérieur un assez grand
nombre de dépouilles de chenilles appartenant a des ages différents,
ainsi que des chrysalides vides. Ces chenilles ne construisent pas de
cocons ; leurs dépouilles sont garnies de poils longs et touffus, qui,
comme |’a déja remarqué M. Sallé, se détachent facilement du corps et
occasionnent, lorsqu’on les touche, des démangeaisons assez Vives, en
ce quils s’implantent dans les pores de la peau.
Aprés la fécondation, je crois que les ceufs sont pondus sur la nidifi-
cation, et ce qui m’autorise a émettre cette opinion, c’est que j’en ai ren-
contré un assez grand nombre déposés sur l’enveloppe extérieure for-
LXXXIV Bulletin entomologique.
mant des plaques plus ou moins grandes, et d’autres, au contraire,
placés ca et la. Ces eufs sont petits : ils égalent en longueur 2 milli-
métres et en largeur 1 millimétre 1/4; ils sont lisses, de forme ovalaire
et arrondis 4 chaque extrémité; ils sont durs au toucher, brillants et
d’un jaune légerement teinté de roussatre; au pole oti est situé le mi-
cropyle, ils sont un peu plus larges ; quand au micropyle, il est arrondi
et trés constatable par sa couleur qui est d’un roux teinté de brun.
En examinant lintérieur de cette nidification, j'ai rencontré un cocon
avec la dépouille de la chenille placée 4 son extrémité, et, en ouvrant
ce cocon qui rappelle en petit celui du Bombyx quercus, j'ai trouvé une
larve apode, longue de 22 millimétres sur 8 millimétres de largeur; elle
est molle, d’un jaune clair, avec la téte, le prothorax, le mésothorax et
le métathorax d’un jaune plus foncé; en dessus, on apercoit une ligne
longitudinale brune que l’on reconnait 4 ses mouvements de systole et
de diastole pour étre le vaisseau dorsal, et qui est mamelonnée sur les
cétés, fortement plissée transversalement en dessus et en dessous ;
enfin, la téte présente, mais d’une maniére vague, la position des yeux
et celle des organes buccaux. Par sa téte non recourbée sur la région
sternale, il est 4 supposer que cette larve parasite de la chenille du
Bombyx psidii doit appartenir 4 un Hyménopteére de la tribu des Ich-
neumonides.
Cette nidification provient de San-Salvador (Amérique Centrale), ot
elle a été rencontrée par M. Pector, qui en a fait don au Muséum.
— M. Sylvain Ebrard, d’Unieux, adresse la note suivante :
M. le D™ Valentin a dit (le Naturaliste, 1880, n° 30) que la Rhodocera
Czopatra, qui habite normalement les environs de Bordeaux, se ren-
contrait également auprés d’Angouléme, ou elle était trés localisée, et
que cette derniére station semblait étre le point le plus septentrional ot
elle se trouvait, tandis que dans le centre de la France elle ne remontait
pas autant vers le Nord, ne dépassant pas les pentes méeridionales des
montagnes du Cantal.
Les recherches récentes de M. Favarcq, entomologiste de Saint-
Etienne, montrent quw’il faut étendre plus au nord lhabitat de ce Lépi-
doptere. En effet, il l’'a trouvé au mois de juillet au versant est du
mont Pilut, ainsi que dans le bois de Ja République, et il semble méme
certain que ce Rhodocera aurait 6té pris au Bois noir, tout prés de Saint-
Etienne.
— M. Paul Audollent communique une note sur un Micro-organisme
trouvé dans le sang du Dytiscus marginalis :
Seance du 22 avril 1885. LXXXV
On sait que le sang des Insectes contient des éléments cellulaires
incolores ressemblant, 4 certains égards, aux globules blancs des Verté-
prés. En général, ils varient beaucoup de formes et de dimensions et
possédent, au moins chez l’Insecte adulte, un noyau bien distinct plongé
dans des granulations protoplasmiques. Chez le Dytiscus marginalis, ils
ne sont pas tres nombreux, nagent épars au milieu du plasma avec une
forme plus ou moins ovalaire, mais tres irréguliére et comparable a _
celle de certains Protozoaires Amoebiens.
C’est en examinant ces globules chez un Dytisque male, au moment
ou le sang sortait de la blessure faite 4 l’Insecte par une épingle, que
_ japercus, 8 un grossissement assez considérable, de petits organismes
bien différents des éléments précédents. Leurs dimensions suffisent,
du reste, 4 les en distinguer, car les plus gros dentre eux étaient au
moins 35 ou 40 fois plus petits que les globules sanguins de moyenne
taille. Au grossissement de 780 diamétres, ils avaient de 1 a 2 milli-
métres de largeur, suivant les individus, ce qui donne une grosseur
réelle de 15 a 30 dix-milliémes de millimétre. Ces Micro-organismes,
dont la forme est nettement globuleuse, sont doués du mouvement
brownien, c’est-a-dire d’une rotation continuelle sur leur axe sans
déplacement notable; c’est surtout en voyant des individus accolés au
nombre de deux ou trois que je pus constater ce fait avec évidence. Ces
caracteres me font croire que les étres en question sont des Microbes,
ou, pour parler plus scientifigaement, des Schizomyzetes du genre Micro-
coccus. Je ne sais si ces petits organismes ont déja été signalés comme
parasites des Insectes.
Les individus réunis présentaient sans doute diverses phases de la
reproduction par scissiparité. Tantdt c’en étaient deux ou trois de gros-
seur égale, tantot un gros et un petit ou bien un gros et deux petits ;
je ne crois pas avoir observé un petit uni a deux gros, Il est méme pro-
bable que j’ai assisté 4 la subdivision d’un de ces derniers, qui, m’ayant
d’abord semblé unique et allongé en forme de poire, me parut ensuite
composé de deux individus de dimensions différentes. Mais un objectif
assez puissant me manquait pour acquérir une plus ample certitude
sur ces faits, et, d’ailleurs, le temps me faisait défaut pour poursuivre
cette étude comme je l’aurais désiré.
Je vis en outre un corps d’apparence discoidale, aplatie, environ 20 a
25 fois plus gros que les étres précédents. Mais je pense que c’était un
élément sanguin d’une forme particuliére, et non pas un organisme
étranger. E. D.
LXXXVI Bulletin entomologique.
Bulletin bibliographique.
Anales de la Sociedad Espanola de historia natural, tomo XIV, cua-
derno 4. —Cuni y MArTorELL, Excursion entomologica a varias loca-
lidades de la provincia de Gerona (Cataluna).
Boletin de la Academia nacional de Ciencias én Cordoba (Republica Ar-
gentina), tome VIII, entegra 1. G)
Comptes rendus hebdomadaires des séances de VAcadémie des sciences,
tome C, n°s 14 (6 avril 1885) et 15 (13 avril). ©
Entomologist’s Monthly Magazine (The), n° 251 (avril 1885). — Gxo
T. Baker, Descript. of some n. sp. of Lepidopt. from Algeria, —
A. G. Butier, On the distinctnes of Aulocera Scylla from A. brah-
minus. —H. Grose Situ, Descript. of two n. sp. of Butterflies, —
Rev. J. Hetirws, The Life-history of Asopia (Pyralis) farinalis, —
R. Mc Lacutan, A new Dragon-fly of the genus Anax from Mada-
gascar. — E. Mryrick, On the generic name Barsine — NELSson
M. Ricuarpson, Habits and descript. of the larva of Tortricodes hye-
mana. — Joun H. Woop, The larva of Phloeodes tetraquetrana. —
Gro. EvisHa, Coleophora potentillae, Bogd, in litt. — A. BALpING,
Larva in Nut Catkins, etc. — H. T. Stainton, Chauliodes insecurellus
and C. pontificellus. — Eps, Humble beetles successfully introduced
into New-Zealand. — Tu. Woop, Anommatus 12-striatus Muil., and
Adelops Wollastont Jans. — J. W. Dovatas, Note on Rhizotrogus
ochraceus Knoch. — Rev. W. W. Fow er, On Hypothenemus eru-
ditus Westw. — JAMES J. Kine, Boreus hyemalis L. near Killin. —
Ip., Occurrence of Hydroptila longispina Mc. Lach., in Scotland. —
J. E. Fietcuer, Neuroptera-Planipennia in Worcestershire. — Pro-
ceedings of the Entomological Society of London. — Nercroxocir :
L. Rudolf Méyer-Diir. — Rev. W. W. Fow er, The Nitidulidae of
Great-Britain (suite).
Naturalista Siciliano (Il), ann. IV, n° 7. — E. Raausa, Catalogo ragio-
nato dei Coleotteri di Sicilia (suite). —B. Grassi, Intorno ad un nuovo
Aracnide artrogastro (Koenenia mirabilis) (suite et fin). —P. Mire,
Catalogue raisonné des Lépidopteres des Alpes-Maritimes (suite).
Naturaliste (Le), 7° année, n° 8. ©)
Proceedings of the Academy of natural sciences of Philadelfia, 1884,
3° partie (novembre-décembre). — Strecker, Descript. of n. sp. of
N. A. Heterocera. — Mc. Coock, Note on the intelligence of a Cricket
parasitised by a Gordius.— A new parasitic insect upon spider eggs.
Seance du 22 avril 1885. LXXXVII
Sitzungsberichte der Kaiserlichen Akademie der Wissenschaften in Wien
(Mathematisch-Naturwissenschaftliche Classe), vol. LX XX VII, Heft I,
Il-V ©. — Heft Il, Braver, Zwei parasiten des Rhizotrogus solsti-
tialis aus der ordnung der Dipteren 2 pl.
Vol. LXXXIX, Heft. I-Ill, IV-V. ©
Société Whistoire naturelle de Toulouse, 18° année, 1884, 2° fascic. ©)
Société entomologique de Belgique, compte rendu (séance du7 mars 1885).
— EE. Simon, Arachnides recueillis’ par M. Weyers a Sumatra (4° en-
Voi).
Transactions of the Entomological Society of London (The), 1884.—H. J.
E.twes, Additional notes on the genus Colias. — Epw. B. PovLton,
Notes upon, or suggested by, the colours, markings, and protective
attitudes of certain Lepidopterous larvae and pupae, and of a Phyto-
phagous Hymenopterous larva (4 pl. col.). — E. Mryricx, On the
classification of Australian Pyralidina.—J. W. DouGLas, on a n. sp.
of the genus Orthesia (1 pl.). — LioneL pE NicévitLe, Note on the
Papilio polydecta of Cramer (4 pl. col.). — W. H. Miskin, Note on
Tachyris melania of Fabricius. — Descript. of new Australian Rho-
palocera. — Sipney S. SAuNDERS, Further notes on. the caprification
of domestic figs, with reference to D™ Paul Mayer’s notes thereon. —
On the « Pediculus melittae » of Kirby and its aifinities, with refe-
rence to the larvae of Meloé. — Lorp Wa.sincuamM, North American
Tortricidae (1 pl. col.) — HAroxp J. Hocxins, Notes on two Austra-
lian sp. of Trigona. — EDWARD SAUNDERS, Synopsis of the British
Hymenoptera-aculeata; part. If, Apidae (8 pl.). — Further notes on
the terminal segments of Aculeate Hymenoptera (1 pl.). — W. F.
Kirpy, Notes on the Diptera of New-Zealand, supplementary to Pro-
fessor Hutton’s last of Catalogue of 1881.— E. Meyrick, On the clas-
sification of Australian Pyralidina. — ArtHur G. Butter, The Lepi-
dopterous genus Cocytia. — F. Moors, Descript of n. sp. of Indian
Lepidoptera-Heterocera. — R. W. Forsayetu, Life-history of sixty
species of Lepidoptera observed in Mhow, central India (4 pl. col.,
1 pl. n.). — Joun B. BripgMan, Further additions tho Mr. Marshall’s
Catalogue of British Ichneumonidae. — A. Smpney Ouur, Notes on
the life-history of Porphyraspis tristis, a palm-infesting Cassida from
Brazil. — DAvip SHarp, The water-beetles of Japan.— PrTerR CAME-
RON, Descript. of Tenthredinidae and Cynipidae from Mexico.—C. R.
OsTEV-SACKEN, Facts concerning the importation or non-importation
of Diptera into distant countries.— An essay of comparative Chaetotaxy,
LXXX Vil Bulletin entomologique.
or the arrangement of characteristic bristles of Diptera. — siaccomes ee
DINGS FOR 1884. — INDEX.
—
Cunt y Marroreit (Don Mave). Excursion entomologica a varias loca-
lidades de la provincia de Gerona (Catalufa), 23 p. (Anal. de la Soc.
Esp. de hist. nat., tomo XIV). (4885). *
PerAGALto (A.). Etudes sur les Insectes nuisibles 4 l’agriculture, 2° partie,
496 p., 1 pl. col. (Nice, 1885). * |
Siriziat (D"). Catalogue des Lépidoptéres des environs de Collo, 19 p.
(Bullet. n° 20 de l’Académie d’Hippone, fasc. 3). *
A. B.
Séance du 13 mai 1885.
Présidence de M. Em.-L. RAGONOT.
Necrologie. M. Frédéric Stein, professeur a ?Université de Prague,
auteur de Vouvrage intitulé : Physiologie des Insectes, est décédé le
9 janvier 1885, 4 Page de soixante-six ans.
Rapport. M. J. Fallou adresse la notice suivante :
a]
Messieurs,
Lorsque vous m’avez fait ’honneur de me désigner comme l’un de
vos délégués au Congres des Sociétés savantes qui s’est réuni derniére-
ment a la Sorbonne, je ne pensais pas que je serais également chargé
de vous rendre compte des communications entomologiques qui y ont
été présentées. Il etit été préférable que ce rapport fat rédigé par ’un de
nos présidents ; cependant, cédant aux instances de notre vice-président, a)
je vais vous indiquer sommairement les sujets traités par divers natura-.,
listes. ‘
Le Congres a été tenu du 7 au 44 avril; les séances ont eu lieu chaque
jour de 1 a 4& heures sous la présidence de MM. de Quatrefages et
Alphonse Milne-Edwards. Plusieurs de nos membres : MM. Bourgeois,
Brongniart, Fallou, Gadeau de Kerville, Maurice Girard, Leprieur,
Mégnin, Olivier, y ont assisté.
4° M. Charles Brongniart a fait une importante communication sur
les Insectes fossiles des terrains houillers, particulibrement sur ceux de
Commentry (Allier).
Seance du 13 mai 1885. LXXXIX
9° M. H. Gadeau de Kerville, délégué de la Société-tes amis des
sciences naturelles de Rouen, et, en méme temps, Pun des ndtres, a
répondu a la premiére question du programme relative a l’étude dé-
taillée de la France fluviale, dans un travail ayant pour titre : Apercu de
la faune de la Seine et de son embouchure, depuis Rouen jusqu’ au Havre,
travail qui n’est que le résumé d’un mémoire qui sera publié a la fin du
deuxiéme- volume de l’ouvrage de M. Lennier sur |’Estuaire de la Seine,
dont la publication aura lieu trés prochainement. Notre collégue a indi-
qué les principaux traits de la faune macro et microscopique de la
Seine, et a signalé les espéces particuliérement intéressantes d’Insectes,
de Crustacés et de Pycnogonides qu’il a recueillies jusqu’a présent.
3° M. le D™ Lemoine, de Reims, est entré dans d’intéressants détails
sur les ennemis naturels du Phylloxére et des Coccides; en faisant re-
marquer les importants résultats que lon pourrait obtenir de ces auxi-
liaires, il a fait passer sous les yeux de Vassemblée de nombreuses
figures qui les représentent trés grossis.
4° Le méme savant a fait une communication relative au développe-
ment et 4 organisation de lAspédiotus du Laurier rose.
5° M. le D® Trouéssart, délégué de la Société d’études scientifiques
d’Angers, s’est occupé de la distribution géographique des Sarcoptides
_ @pizeiques; il en a indiqué un grand nombre qui vivent sur divers Ver-
tébrés, et a présenté quelques applications relativement au transfor-
misme.
6° M. Ramé, délégué de la Société d’apiculture et d’insectologie, en
répondant a la neuviéme question du programme concernant l’Attacus
Cynthia, a cherché 4 démontrer, par des chiffres nombreux, la grande
importance que le produit de la soie de ce Bombycite pourrait donner
si l’on parvenait 4 ’exploiter en grand. La réalisation de ce veeu, qui a
été bien des fois formulé, serait des plus utiles 4 ’industrie, et lon
aurait été heureux que l’auteur ett donné des observations nouvelles
sur cet Aftacus dont Vintroduction en Europe est tentée depuis une
trentaine d’années.
Enfin, j’ai présenté, d’aprés mes études de plusieurs années, comme
je ’ai exposé devant notre Société (Bull., p. Lxxtv), des remarques :
7° Au sujet de la neuviéme question du programme, sur mes édu-
cations de divers Bombycites séricigénes, et spécialement sur celles de
PAttacus Pernyi;
(1885) Bulletin de la Société entomologique de France. 10
Ay
_ minus Kr.
Al Bulletin entomologique.
Et 8°, relativement a la treizitme question, sur mes travaux relatifs 4
Pinfluence de la température hibernale sur les Plantes et les Insectes.
; Communications. M. le D® Al. Laboulbéne offre a la Société :
4° L’article Parasites qu’il vient de publier dans le Dictionnaire ency- °
clopedique des sciences médicales, et ou il fait connaitre la plupart des
idées de notre regretté colleégue C. Davaine a ce sujet; — 2° un mémoire
avec planche sur le Sphexrogyna ventricosa Newport (en commun avec
M. P. Mégnin). Il s’agit dans ce travail d’un Acarien tres remarquable,
- dont la femelle, au moment de la ponte, acquiert un tel développement
abdominal qu’elle prend la forme sphérique. —M. Péragallo ayant envoyé
des nymphes de Corzbus fasciatus recouvertes de corps oviformes,
M. Laboulbéne avait constaté et communiqué a l'Institut que ces ceufs
prétendus étaient des Acariens. Le présent travail offre la description
et les figures de cette espdce dans ses divers états.
— M. Maurice Girard communique les observations d’entomologie
appliquée qui suivent :
Dans la dernitre semaine d’avril 1885, dans le parc de I’Ecole d’agri-
culture de Grignon (Seine-et-Oise), des quantités innombrables d’Otio-
rhynchus ligustict Linn. ont envahi un champ de vesces d’étendue consi-
dérable. Ges Charangons avaient été observés les années précédentes sur
des luzernes, mais en bien moins grande abondance. Les nouveaux semis
de vesces allaient disparaitre entitrement rongés. Un reméde a été trouvé
dans lobservation méme des mceurs de ces Charancons nocturnes, qui
se gitent en terre pendant le jour. On a labouré, puis hersé sur tout le
pourtour du champ une large bordure de plusieurs métres, qui a été
ainsi convertie en gros grumeaux de terre. Les Otiorhynchus s’y sont
réfugiés; puis on les a écrasés sous l’action d’un fort rouleau compres-
seur. On a répété a plusieurs reprises le hersage, ainsi que le passage
du rouleau, et les déprédations du Charancon sont devenues peu impor-
tantes.
— M. Ant. Grouvelle adresse des synonymies relatives 4 des Cucujides
du genre Airaphilus Redt. :
4° Aprés examen des types, et d’accord avec M. le D* Kraatz, les
A. talpa Kr. et fibulatus Kr. doivent étre définitivement réunis a l’A. na-
sutus Chevr.;
2° LA. ruthenus Solsky n’est qu’une variété insignifiante de l’A. ge-
Séance du 13 mai 1885. XCI :
*
— M. J.-M.-F. Bigot communique une rectification relative au Bulletin
de la séance du 14 février 1885, page XxxII :
Jai donné la diagnose d’un nouveau genre de Dipteres (Oxydexia),
fondé sur un individu unique (une @); depuis lors j'ai acquis deux ¢ se
rapportant avec certitude au méme groupe, et j’ai pu reconnaitre que
mon nouveau genre n’était qu’un synonyme du G. Uromyia Rob.-Desv.,
Myod., page 245. Par conséquent, la dénomination générique que jai
donnée doit disparaitre de la nomenclature ; mais l’espéce (acuminata)
doit étre conservée.
— M. H. Lucas communique la note suivante :
En étudiant des Orthoptéres provenant de I’Afrique orientale, adressés
derniérement au Muséum, j’ai trouvé un Ewgaster rappelant un peu par
sa forme une espece que j’ai décrite et figurée sous le nom de Durandi,
Ann. Soc. ent. Fr., 1884, p. 164, pl. 7, fig. 8 4 45, mais qui en différe
cependant par des caractéres bien tranchés :
EvuGaster Bioyeti Luc. — &. D’un brun ferrugineux plus ou moins
foncé. La téte, plus large que longue, est couverte d’une ponctuation
assez forte et serrée. Les organes buccaux sont d’un ferrugineux clair,
avec les palpes labiaux et maxillaires gréles et allongés. Les antennes
sont ferrugineuses ; l’épine interantennaire, de méme couleur que les an-
tennes, est gréle, allongée, sans dépasser cependant le troisiéme article
de ces organes. Le thorax, fortement tronqué a sa partie antérieure, est
robuste, allongé, avec son disque couvert d’une ponctuation forte, peu
serrée et confluente; le prothorax, étroit, excavé, rétréci, est armé de
chaque cété de ses bords latéroantérieurs , qui sont prolongés et élargis,
de deux fortes épines dont l’antérieure est la plus petite; le mésothorax,
rétréci, est uniépineux de chaque cété; le métathorax, prolongé en ar-
riere, assez convexe, recouvre les élytres; il présente de chaque cdté
quatre épines trés fortes, presque d’égale longueur, trés acérées et d’un
brun foncé a leur extrémité; il est tronqué postérieurement, non relevé et
armé de trois épines dont la médiane est la plus petite. Les pattes, courtes,
gréles, sont d’un brun ferrugineux clair, avec les fémurs teintés de brun
foncé a leur partie antérieure. L’abdomen, assez grand, lisse, est d’un brun
ferrugineux, avec le bord postérieur des segments finement marginé de
brun sur les cétés et ceux-ci marqués dans leur milieu d’une tache petite,
arrondie, de cette couleur; il est d’un ferrugineux clair en dessous, avec
la plaque sous-anale plus large que longue et présentant, dans le milieu
de son bord postérieur, une échancrure trés petite; les cercis, courts,
Ge i514 Bulletin entomologique.
arrondis 4 leur extrémité, sont d’un ferrugineux clair. — Long. 38 mill.;
larg. 26 mill.
®. Différe du male par sa taille sensiblement plus grande, son pro-
thorax plus étroit, son métathorax non convexe, relevé postérieurement,
et son abdomen beaucoup plus développé. La plaque sous-anale, plus
large que longue, est échancrée sur les bords latéraux, et l’excavation
que présente le milieu de son bord postérieur est plus grande que celle
du male; l’oviscapte est robuste, d’un brun ferrugineux, avec les di-
verses piéces qui le composent styliformes, peu recourbées, surtout les
inférieures. — Long. 42 mill.; larg. 16 mill.
Cette espéce ne pourra étre confondue avec l’E. Durandi, a coté duquel
elle vient se placer, par son thorax plus grand, plus développé, par sa
ponctuation plus forte, plus serrée, confluente, et par les épines dont
sont armés le prothorax, le mésothorax et le métathorax beaucoup plus
fortes; en outre, l’oviscapte est aussi plus développé que chez VE. Du-
randi, avec les diverses pieces qui le composent moins recourbées.
M. Bloyet a pris & Kondoa (Afrique orientale) un male et deux femelles
de cet Orthoptere.
— M. P. Milliére, de Cannes, adresse, par l’entremise de M. Ragonot,
la note qui suit, relative a la Zygaena Wagneri Mill. (sp. nov.) :
_ Si les chenilles de Zygenes ne doivent, par leur présence, aider dans
ses études Pentomologiste qui les observe, celui-ci reste bien souvent
indécis dans la détermination des espéces. Il ne doit pas en étre ainsi a
Pégard @une Zygaena nouvelle que je viens de reconnaitre dans ses
moeurs et sous ses diverses formes.
La chenille de la Zygaena Wagneri éclot dés le premier printemps sur
les hauteurs des environs de Nice et de Monaco, notamment les contre-
forts du mont Chauve et de la Turbie, 4 une altitude d’environ 800
métres, sur des terrains rocheux, a base calcaire et recouverts d’une
maigre végétation herbacée. L’insecte parfait de la Z. Wagneri se rap-
proche quelque peu des Z. Lavandulae, Trifolii et Stoechadis, mais la
chenille de cette nouvelle espece, sa nourriture, son habitat, et surtout
la forme de son cocon séparent assurément la Z. Wagneri de toutes ses
congéneres.
Cette chenille est assez courte, épaisse, semi-globuleuse, pubescente,
a segments trés distincts, lente dans sa marche et se laissant tomber au
moindre contact de la plante qui la nourrit. Sa couleur est caractéris-
tique : elle est généralement d’un vert olive foncé, mat, couleur qui, a
b
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_ la région dorsale, se montre encore plus obscure. Sur ce fond olive, les
taches se présentent ainsi. Chaque anneau, a la hauteur de la ligne sous-
a dorsale, est porteur, a partir du 2° segment, de deux points d’un noir
profond séparés par Vincision, et, au-dessous du premier de ces deux
points, on remarque un troisiéme point qui touche le premier et qui est
d’un jaune de Naples vif. Le premier segment n’est marqué que d’un
seul point noir. Le collier est blanc, la téte est petite et noire. Les pattes,
écailleuses, sont noires et surmontées d’un trés petit point également
noir. Les pattes membraneuses sont blanchatres et largement cerclées de
noir. Les poils sont rares, fins et tres blancs. A la place des lignes vas-
culaire et stigmatale, on ne voit qu’une ombre obscure et continue. Cette
- Zygene se nourrit exclusivement sur ’Hippocrepis comosa L., et a été
découverte par M. E. Wagner, lépidoptériste distingué de Nice.
4 ‘ y : : ea \ *
Seance du 13 mai 1885. XCM
«
L’insecte parfait a une envergure de 28 a 30 millim. Ailes grandes et —
bien formées ; les supérieures, arrondies a apex, sont d’un noir fuligi-
neux, semi-diaphane, ornées de 5 taches d’un rouge vermillon pale, nul-
lement cerclées de noir, mais certaines fois marquées de blanc sur les
bords. Les ailes inférieures sont du méme rouge pale que les taches
précitées; elles sont tres largement bordées de noir fuligineux semi-
diaphane qui se fond insensiblement sur rouge. Les antennes sont
grandes, épaisses et noires. Le collier est étroit et blanchatre. Les ptéry-
godes sont noirs avec les poils du sommet blanchatres. Le thorax et
Vabdomen sont d’un noir bleuadtre prononcé. En dessous, les 4 ailes
sont d’un noir fuligineux, mais plus pale qu’en dessus, et le rouge a
pali. Les pattes sont noires, et blanchdtres en dessous. — La @ res-
semble au &.
Je fais ma description d’aprés un bon nombre de sujets obtenus tous
ex larva. L’espece varie: du noir fuligineux, qui est la couleur du type,
elle passe insensiblement au noir bleuatre prononcé; elle se distingue
des especes congéneres auxquelles je l’ai comparée, par un facies qui
lui est propre. Le type parait, et cela dés linstant de son éclosion,
comme terni et sali accidentellement.
La coque, souvent fixée a la tige de la plante qui nourrit Ja chenille,
est ovoide, d’un blanc nacré pur, et rappelle les coques des Zygaena
Fausta, Juncea, Occitanica et Ononidis ; nouvelle cause d’éloignement de
la Z. Wagneri, des Z. Lavandulae, Stoechadis, Hippocrepidis, Trifolii et
Angelicae, desquelles Vinsecte parfait de ma Zygaena nouvelle se rap-
proche, ainsi que je lai dit. Le Lépidoptére éclét trois semaines aprés
la transformation de la chenille.
P mary | Bulletin entomologique. -
‘
— M. G.-A. Poujade donne la description de nouvelles. espéces de
Lépidopteres :
ArascuniA Davinis Pouj. — Envergure : 46 mill. — Ailes coupées
comme chez Prorsa, sauf les supérieures dont la convexité du bord
externe est située plus au milieu. Dessus des quatre ailes brun foncé,
les supérieures ornées de bandes irrégulitres d’un fauve rougeatre :
une commencant un peu au-dessous de langle apical et paralléle a la
sinuosité du bord externe; contre cette bande, il y a deux points d’un
jaune pale surmontés d’une tache de méme couleur qui touche la cote ; _
une bande oblique d’un jaune pale, se fondant en fauve, part de la céte
environ au tiers externe et va rejoindre a peu pres le milieu de la pre-
miére bande; une troisiéme, sinueuse, touche lextrémité de la cellule
et se dirige vers le tiers externe du bord interne; la cellule est tra-
_ versée par une bande assez large suivie de trois lignes fines jaunes,
dont deux sont presque paralléles 4 la bande, et la troisitme forme avec
la précédente un angle aigu dont le sommet est en haut; Ja bande de
la cellule se continue par une brisure ala base du troisiéme rameau de
la nervure médiane et va rejoindre le milieu du bord interne. Ailes
inférieures ayant, a partir du dernier tiers, une large bande fauve rou-
geatre irrégulitre, maculée de taches noires dont la médiane est ronde;
la base de Vaile est traversée par quatre lignes jaunes dont les deux
médianes forment un angle aigu.
Dessous : fond des ailes ocre rouge foncé varié de noiratre, sur
lequel les nervures se détachent en jaune clair, surtout aux inférieures ;
les bandes du dessus se montrent plus accentuées en jaune pile; les
points jaunes du dessus reparaissent en blanc au milieu de taches vio-
lettes; la partie correspondante a la bande du dessus des inférieures est
ornée de quatre points blancs dont le médian est largement entouré de
violet; une série de lunules irréguliéres violettes, bordées de noir, pré-
cede la bordure des ailes inférieures; cette bordure est, ainsi qu’aux
ailes supérieures, jaune clair finement lisérée de noir. Franges du méme
jaune, entrecoupées de brun aux nervures en dessus et en dessous.
Un seul male, de Mou-Pin (Thibet oriental), capturé par M. l’abbé
: A. David. — Coll. du Muséum.
Satyrus (PARARGE) DavipiaNus Pouj. — Envergure : 77 mill. —
Forme du Lasiommata Maackii Bremer. Dessus brun clair un peu dia-
phane, laissant voir en partie les lignes du dessous. Ailes inférieures
dentées, ornées d’une rangée anté-marginale de cing taches rondes d@’un
brun fonce, faiblement pupillées de blanc, dont la plus large est cerclée
al
r }
Seance du 13 mai 1885. XCV
- docre jaune et située vers langle interne; ce dernier est occupé par
une tres petite tache pyriforme. Bordure jaune d’ocre terne lisérée de
brun, a peine indiquée aux ailes supérieures.
Dessous roux pale : ailes supérieures traversées par une bande blan-
chitre fondue extérieurement, partant au-dela du milieu de la céte, se
coudant au premier rameau de la nervure médiane, puis se dirigeant
vers les quatre cinquiemes du bord interne; cette bande est nettement
limitée intérieurement par une teinte dun roux plus foncé fondue ~
___ insensiblement vers la base; la cellule est traversée aux deux tiers par
une ligne courbe légerement sinueuse. Une rangée de cing yeux noirs
pupillés de blanc, 4 iris jaune clair et cerclés de blanchatre, longe le
bord externe. Ailes inférieures ornées de six yeux semblables 4 ceux
des premiéres ailes : celui de langle supérieur et Vavant-dernier sont
du double des autres, le dernier est formé de deux yeux réunis. Milieu
des ailes traversé par deux lignes rousses: une, a peu prés droite, part
de la céte, touche la base des rameaux des nervures sous-costale et mé-
diane et se dirige en s’atténuant vers le bord abdominal; lautre,
sinueuse, contourne intérieurement l’eeil de langle supérieur, puis, se
courbant en sens inverse, vient aboutir un peu au-dessus de langle
interne. L’exirémité de la cellule est marquée d’une ligne rousse. Les
quatre ailes sont bordées d’un double liséré roussatre se détachant sur
un fond pale. “ qa §
ne Une femelle, de Mou-Pin (Thibet oriental), prise par M. Vabbé
_ A. David. — Coll. du Muséum.
Membre recu. M. R. Galichon, boulevard Haussmann, 169 (Entomo-
logie générale, particuliérement Lépidopteres), présenté par M. J. Fallou.
— Commissaires-rapporteurs : MM. Poujade et Lucas.
E. D.
Bulletin bibliographique.
Annales de la Société entomologique de Belgique, tome XX VIII, Bruxelles,
1884. — D* E. Ducks, Métamorphoses de la Leptinoptarsa undecim-
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Glomeridarum hucusque descriptarum. — E. pz SELYs LONGCHAMPS,
Revision des Diplax paléarctiques. — A. PREUDHOMME DE BorreE,
Tentamen Catalogi Lysiopetalidarum, Julidarum, Archiulidarum,
XCVI Bulletin entomologique.
Polyzonidarum atque Siphonophoridarum hucusque descriptarum.—
Aue. LAmerre, Longicornes recueillis par feu Camille Van Voxem au
Brésil et Ala Plata. — Matériaux pour la faune des Petites-Antilles :
Longicornes recueillis par M. Purves a Antigoa. — Longicornes des
voyages du D’ E. Fromont au Brésil et a la Plata. — Matériaux pour
servir 4 la faune de la république de Venezuela : Longicornes nou-
veaux ou peu'connus. — A. Berck, Enumération des Cétonides dé-
crites depuis la publication du Catalogue de MM. Gemminger et Ha-
rold. — D™ Karscu, Additions et rectifications aux deux Catalogues de
Myriapodes publiés en 1884 par M. A. Preudhomme de Borre. —
— COMPTES RENDUS DES SEANCES.
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recueillis par M. Weyers, a Fort de Kock, Painan (Sumatra) et a
Vile Bodjo. .
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logische Vereeniging, 1883-1884, 3° et 4° livraisons. — A. J. F.
Fokker, Catalogus der in Nederland voorkomende Hemiptera (ver- |
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caena medon v. Rotth. (Astrarche Brgstr.), met bijschrift van P. C. T.
SNELLEN. — D* J. G. DE MAN, Eene variatie in het aderbeloop der
vleugels eener Mycetophilide (pl. 7, fig. 4 et 2). — F. M. VAN DER
Wutp, Ommatius Schlegelii, n. sp. (pl. 7, fig. 3-12.— Ib., Jets over
de Tsetse-vlieg (Glossina). — P. C. T. SNELLEN (Nieuwe of weinig
bekende Microlepidoptera von Noord-Azie, beschreven door), met
afbeeldingen (pl. 8-10) door Dt J. VAN LEEUWEN Jr. — Dt A. W. M.
VAN HASSELT, Waarnemingen omtrent anomalien van de geslachts-
drift bij Spinnen-mares. — F. M. VAN per Wutp, Nalezing over
Amerikaansche Diptera. — P. C. T. SneLien, Eene varietet van
Catocala nupta L. (pl. 44 fig. 1). — Ib., Aanteekening over twe va-
rieteiten van Oost-Indische Dagvlinders (pl. 11, fig. 2 et 3). — Ib.
(Beschrijving van twee Javaansche soorten van het genus Madopa
Steph., Led. door.), met afbeeldingen (pl. 414, fig. 4 et 5) door D* J.
VAN Leeuwen Jr. — F. M. VAN DER Wuxp, Oost-Indische Psilopus-
soorten (pl. 12). — A. F. A. Leespere, Bijdrage tot de Kennis der
indlandsche Galerucinen. — P. C. T. SNELLEN, Boekaankondiging :
M. SAALMULLER, Lepidopteren von Madagascar. — D' Ep. Everts, Co-
leoptera door D* H. Ten Kate Jr. in Noordelijk Lapland aangetroffen.
— D' A. W. M. VAN HAsse.t, Spinnen door D? H. Ten Kate Jr. in
Noordelijk Lapland verzameld.—C. Rirsema, Bijdrage tot de Kennis
der Coleopieren-Fauna van het eiland Saleijer en van het naburige
eilandge Poeloekatela. — P. C. T. SNELLEN, Cryptilum Triphae-
noides.
Verhandlungen der Kaiserlich-Koniglichen zoologisch-botanischen Geselis-
chaft in. Wien, 1884, vol. XXXIV. — F. Braver, Entomologische
Seance du 13 mat 1885. ae 3 |
K. M. Hewier, Zur biologie des Anisarthron barbipes (4 fig.). —
A. KererstEIn, Der Bombyx oder Bombylius des Aristoteles als Seide
hervorbringendes Insect. — E. Grar. KEysERuinG, Neue Spinnen aus
~ Amerika, VI (1 pl.). — F. F. Kout, Die Gattungen der Pompiliden
(i pl.). — Ip., Die Gattungen und Arten der Larriden (4 pl.). —
E. Kreituner, Massenhaftes Auftreten des Kohlweisslings bei Wien.
— Fr. Low, Beitrage zur Kenntniss der Jugenstadien der Psylliden
(1 fig.). —Ip., Bemerkungen tiber Cynipiden. — Ip., Bemerkungen
iiber Fichtengallenlatise (2 fig.).—H. B. MoscutEr, Die Nordamerika
und Europa gemeinsam angehorenden Lepidopteren. —C. R. OstEn-
SACKEN, Berichtigungen und Zusatze zum Verzeichnisse der entomo-
gischen Schriften von Camillo Rondani. — Ip., Verzeichnisse der
i entomologischen Schriften von Hermann Low. — A. PeLzeLn, Ueber
es eine Spechtschmiede. — Ip., Vorlaufige Mitthkeilungen tiber die
4 Alstammung des Haushundes. — H. REINHARD, Zwei seltene Gi-
-__ rauds’sche Hymenopterengattungen. — E. Rerrrer, Bestimmungs-
bi -Tabellen der europaischen Coleopteren, X (nachtrag zu dem V.-
Theile).— A. RogEnnHorER, Die erste Standen einiger Lepidopteren. I.
— Ip., Ueber Chimaera (Atychia) radiata.
& Verhandlungen des Vereins fiir naturwissenschaftliche Unterhaltung zu
i Hamburg, vol. V, Hamburg, 1883. — Cari ZIMMERMANN, Die Varia-
bilitat der Schmetterlinge in ihren verschiedenen Entwickelungssta-
dien und der biologische Werth von Form, Farbe und Zeichnung.—
G. Gercke, Ueber die Metamorphose einiger Dipteren (2 pl.). — D® C.
CruGcer, Exotische Lepidopteren. — A. Sauper, Nachtrag zur Lepi-
dopterenFauna der Nieder-Elbe. — D* Prerrer, Ueber Araeosternus
Wieneckii De Man. — A. SAuper, Auschluss an dem in Juni und Juli
veroffentlichten Nachtrag zur Lepidopteren-Fauna der Nieder-Elbe.
Costa (ACHILLE). Notizie ed osservazioni sulla Geo-Fauna Sarda, memo-
ria quarta. Napoli, 1885, 34 p. *
7. LABOULBENE (AL.). Parasites, Parasitisme (Dictionn. encyclopéd. des
sciences médicales), Paris, 1855, 50 p. *
_ LAsou.sine et Méanin. Mémoire sur le Sphaerogyna ventricosa (New-
port) (Journ. de Vanat. et de la physiol.), Paris, 1885, 48 p., 4 pl. *
OLivier (ERN.). Lampyrides recueillis au Brésil et 4 la Plata par feu
C. Van Volxem, avec descript. des espdces nouvelles (Ann. Soc. entom.
Belg., tome XXIX), 4 p. 2 exempl. *
Beitrage (1 pl.). — A. Hanpuirscu, Zwei neue Dipteren (4 pl.). ke
*
> +
t,
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ast
tae)
me Bulletin entomologique.
SAHLBERG (JoHN). Bidrag till Tschuktsch-HalfOns Insektfauna. Coleoptera
och Hemiptera insamlade under Vega-Expeditionen vid Halfons
Norra och Ostra Kust, 1878-1879, Stockholm, 1885, 3 fascic., 74 p. *
Scopott. Entomologia carniolica exibens Insecta Carnioliae indigena et
distributa in ordines, genera, species, varietates, methodo Linnaeana.
Vindobonae, 1763, 1 vol. rel., 420 p., 43 pl. (recu de M. le D* Kraatz
en échange de volumes d’Annales). x
- Srretcu (RicHArp H.). Illustrations of the Zygaenidae and Bombycidae
of N. A., vol. I, part. 1-9, San Francisco, juillet 1872-décembre
1873. 1 vol. rel., 242 p., 10 pl. n. *
Winer (Avucust). Personen-ort-und Sach-Register der dritten Zehn-
jahrigen Reihe (1871-1880) der Sitzungsberichte und Abhandlungen
der Kaiser].-Konigl. zoologisch-botanischen Gesellschaft in Wien.
Wien, 1884, 123 p.
A. B.
Séance du 27 mai 1885.
Présidence de M. Em.-L. RAGONOT.
M. le vicomte Jean Binot, de Cannes, assiste a la séance.
Lectures. M. Achille Raffray adresse, par Pintermédiaire de M. Léon ~
Fairmaire, un mémoire intitulé : Note sur la dispersion géographique
des Coléoptéres en Abyssinie et descriptions d’espéces nouvelles. — Ce
premier travail, qui est accompagné d’une planche coloriée, est exclusi- ,
vement consacré aux espéces de la famille des Carabiques.
— M. L. Fairmaire dépose sur le bureau la deuxieéme partie de ses
notes sur les Coléopteres de Madagascar recueillis par M. Raffray, et
descriptions des espéces nouvelles.
— M. J.-M-F. Bigot transmet, par l’entremise du Secrétaire, une nou-
velle suite 4 ses mémoires sur les Diptéres nouveaux ou peu connus. —
Dans ce travail, ’auteur donne les descriptions de nouvelles espéces de
Syrphidi se rapportant aux genres Xylota, Brachyopa, Syritta, Evrista-
lomyia, Orthonevra, Ischyrosyrphus, Lasiophthicus, Melanostoma et Ocy-_
tamus.
Communications. M. Ragonot annonce avec un vif regret la grave
maladie d’un de nos membres fondateurs et membre honoraire, M. le
professeur Henri Milne-Edwards.
ee “ - Fiat. yee a fe in, ones ‘ i
Séance du 27 mai 1885. Se
_ —M. le Président fait savoir que l’excursion entomologique de la
' Société A Lardy et Bouray a eu lieu le dimanche 17 mai. Malgré un
temps des plus défavorables,.cing membres : MM. Bourgeois, de Bony,
- Cayol, Poujade et Ragonot, y ont pris part. — M. Ragonot y a découvert
deux chenilles non encore connues, tres probablement celles de l’Acro-
PErodium cicutarium, dont il entretiendra de nouveau la Société, si,
comme: il Pespere, il obtient l’éclosion des papillons. Quelques Coléo-
_ptéres, rares pour la Faune parisienne, quoique y ayant déji été signa-
és, ont été trouvés par MM. Bourgeois et Poujade.
_A la suite de cette communication, sur la demande de MM. Lefevre et
— Ragonot, la Société décide qu’une deuxiéme excursion aura lieu a I’Isle- -
y Adam le dimanche 4% juin.
—M. le Ministre de l’instruction publique appelle l’attention de la
Société sur Putilité qu’il y aurait 4 préparer dés 4 présent le programme
du Congres des Sociétés savantes en 41886, et demande que le texte en
_ soit dressé par le Comité des travaux scientifiques d’ici A la fin du mois
_ prochain. — En conséquence, M. le Président prie ses collegues d’en-
voyer immédiatement l’indication des questions qui sembleraient le plus
_ mologique & sa séance du 40 juin.
— M. Charles Brongniart fait la communication suivante :
Claus range les Thysanoures parmi les Orthopteres ; ils sont considé-
rés généralement comme étant le type primordial des insectes. Aucun
auteur n’en n’a signalé dans les terrains palaeozoiques.
Cependant ils existaient dés la période houillére, car on en a trouvé
48 échantillons dans les schistes de Commentry. Il est difficile de voir le
hombre des articles des pattes, des palpes et des antennes, mais on dis-
: tingue ces organes sur plusieurs échantillons. Le corps est cylindrique,
_ effilé 4 la partie postérieure et terminé par un filament multiarticulé
aussi long que le corps. Les antennes et les pattes sont trapues. La téte
parait assez large. Le prothorax est tres court et le mésothorax ainsi que
le métathorax sont,égaux entre eux et beaucoup plus longs que le pro-
_ thorax. Les segments de l’abdomen sont au nombre de dix, égaux entre
eux; le dernier qui porte un filament multiarticulé est un peu plus long.
{1 m’a semblé voir sur l’un des échantillons des lames abdominales
—M. L. Fairmaire fait savoir que ‘notre collégue M. Ach. Raffray — |
basis Fallouella Rag. sur le chéne, et de la Butalis Scopolella Hb. sur
utile de traiter, afin que la Société puisse établir un programme ento- —
an ; Bulletin entomologique.
comme on en remarque chez les Machilis. Tout le corps (antennes, pat-—
tes, thorax, abdomen) est recouvert de poils tres nombreux et tras
courts. Le corps, y compris le filament abdominal, varie entre 15 mill.
et 22 mill. de longueur.
Cet insecte ressemble morphologiquement aux Lepisma et aux Machi-
lis ; il en differe par plusieurs caracteres, mais le principal consiste en la
présence d’un seul filament abdominal chez le fossile.
Je désignerai cet ancétre des Thysanoures actuels sous le nom de Dasy-
leptus (Sacd¢ Aextds) Lucasi, le dédiant 4 M. Hippolyte Lucas, du Muséum
histoire naturelle de Paris.
— M. L. Bedel adresse la diagnose d’un Curculionide nouveau d’Al-
gérie :
MAGDALIS GRILATI, n. sp. — Oblonga, atra, antennis tarsisque piceo-
brunneis, supra opaca, rugulosa, pube lutea variegata vel irrorata; pro- —
thorace inermi ; elytris macula scutellari aureo-lutea ornatis; striis tenui- |
bus ; pleuris luteo-pubescentibus ; femoribus omnibus spina acuta armatis ;
tarsorum unguiculis simplicibus. — Long. 6 mill. ; lat. & mill.
Algérie: Bugeaud, prés Bone !, dans les jardins, sur les cerisiers dé-
fleuris, au mois de mai.
Distinct de tous les Magdalis méditerranéens par sa pubescence jaune,
disposée en mouchetures sur la région dorsale, et formant une tache-
scutellaire trés nette, systéme de coloration qui rappelle un peu celui
des Larinus.
Je suis heureux de dédier cette remarquable espéce a M. R. Grilat,
en souvenir de nos derniéres chasses dans le massif de ’Edough.
— M. Ch. Brisout de Barneville adresse les diagnoses de nouvelles
especes de Coléopteres : :
_ 4° Buecurus syriAcus Ch. Bris. — Long. 3 mill. — Niger, nitidus, fere
levigatus, antennis pedibusque nigricantibus, tarsis ferrugineis; capite
subovato, oculis sat prominulis ; prothorace leviter transverso, postice
angustato, angulis posticis fere rectis, leviter prominulis, medio canalicu-
lato; elytris fere levigatis vel substriatis.—Mas. Femoribus crassis, tibiis
posticis bisinuatis, apice acute prelongatis; abdomine ultimo segmento,
apice emarginato, plaga lata granulata, antice arcuatim elevata.
Les pattes sont noires avec les tarses, les hanches et les trochanters
testacés; quelquefois les tibias sont ferrugineux. Les tibias postérieurs
du male sont presque échancrés en dedans, avant leur extrémité, et
prolongés en pointe aigué en forme d’éperon; le dernier segment abdo-
Tt ? +.
minal porte une large plaque fortement granuleuse, arquée et élevée en
avant, déprimée au milieu, trés distinct par ses caractéres 3.
_ Trois males de Syrie (Abeille de Perrin).
2° Biecurus ABEILLEI Ch. Bris. — Long. 2 4/2-3 mill. — Nigro sub-
_ xneus, fere levigatus, elytris sepe brunneis; capite subovato, oculis me-
' diocriter prominulis, antennis nigricantibus, basi szepe testaceis; protho-
race transverso, postice angustato, medio’ canaliculato, angulis posticis
_leviter prominulis; elytris fere levigatis vel obsolete striatis, pedibus ni-
| gricantibus, tibiis et tarsis testaceis. — Mas. Abdomine ultimo segmento,
_ plaga subtiliter granulata, subtriangulari.
Se distingue du glabratus par sa téte moins large, ses yeux moins
j saillants, son prothorax plus étroit, 4 angles postérieurs moins saillants,
- et par la plaque abdominale du 3, et qui était indiqué de : Hyéres, Mar-
seille, Collioures, Andalousie, Portugal.
Le B. levigatus Lucas est extrémement semblable; il s’en éloigne par
ses antennes plus obscures 4 leur base et par Ja forme de la plaque
Ae
_ Cette espéce se trouve 4 Bone, au Kreder, abondante a Teniet-el-Had,
_ Constantine.
a 3° BLECHRUS ESCORIALENSIS Ch. Bris. —Long. 2 mill. — Niger, nitidus,
_ elytris nigro-brunneis ; capite lato, distincte reticulato, oculis modice pro-
_minulis, palpis brunneis, antennis nigricantibus, basi testaceis; protho-
? ‘race, fortiter angustato, angulis posticis rectis, sat prominulis, subtiliter
“4 reticulato, medio canaliculato; elytris sat brevis, obscure striatis, fere le-
_ vigatis, pedibus brunneis. — Mas. Abdomine ultimo segmento, medio,
: plaga depressa, subtiliter granulata, et griseo-villosa.
_ Le dernier segment abdominal du male présente une assez large
_ dépression, finement granuleuse, et revétue d’une villosité grise ; cette
_ granulation remonte un peu sur le milieu du segment précédent.
Cette espéce est voisine du maurus; elle en est bien distincte par sa
coloration plus claire, ses élytres un peu plus courtes et les caractéres
du mile.
Un couple d’Escorial.
eh WS fas
4° Buecurus conrusus Ch. Bris. — Long. 3 mill. — Nigro subezneus,
_ fere levigatus; capite subovato, oculis mediocriter prominulis, antennis
: tenuibus, palpisque nigricantibus, his apice testaceis; prothorace leviter
_ transverso, postice angustato, sat longo, angulis posticis obtusis vix pro-
<a minulis, medio canaliculato ; elytris sat longis, fere levigatis vel sub-
t
Bek. oS
: ie
py ae
a pe
Seance du 27 mai 1885. cm
uf
x
Iv Bulletin entomologique.
striatis, basi fere integriter marginatis. — Mas. Abdomine ultimo seg-
mento, levigato.
S’éloigne du glabratus par sa t¢te et son prothorax plus allongés, ses |
yeux moins saillants, ses antennes plus gréles, et de tous par le rebord
basilaire de ses élytres, qui s’avance au moins a la hauteur du point
scutellaire, tandis que chez les autres espéces il est raccourci. — Les
B. glabratus et maurus présentent aussi le dernier segment abdominal
lisse chez les deux sexes.
Algérie (Mohadid, Constantine), Sicile, Andalousie.
—M. Ch. Berg envoie de Buenos-Aires des notes sur divers Coléo-
ptéres des familles des Buprestides et des Cérambycides :
4° Psiloptera impressa Burm. (non Har.), Stett. Ent. Zeit., XXXII,
p. 370, 5 (14872) = Psiloptera ornata Gory (1840).
L’espece est tres variable par sa coloration, et elle ne se trouve pas
dans Amérique septentrionale, mais 4 Mendoza, dans la république
Argentine, comme l’a déja fait remarquer Steinheil (Atti della Soc. Ital.
di Sc. Nat., XV, p. 563, 1873). — Elle manque dans ’Enumération des
Buprestides de M. Charles Kerremans.
2° Anthaxia orientalis Burm., loc. cit., p. 373, 9, appartient au genre
Melanophila Eschsch. et se rapproche beaucoup de la M. chrysoloma
Mannerh., dont elle se distingue par la ponctuation en général, l’impres-
sion latérale du pronotum moins marquée, et par l’absence de la colo-
ration rouge de la marge externe des élytres; elle est aussi plus petite.
3° Dactylozodes (Stigmodera) cribricollis Fairm. et Germ. (1858) =
Dactylozodes jucundissima Gory (1840).
Jai examiné des exemplaires provenant de Montevideo et du Chili. Le
bord du pronotum est habituellement d’un jaune plus ou moins vif;
Pespece varie par la coloration et par les lignes jaunes des élytres.
h° Agrilus frigidus Gory (1841) = Agr. insanus Gory (1844).
Ces deux Agrilus ne forment sirement qu’une méme espece d’apreés
les exemplaires que j’ai examinés et qui proviennent de Montevideo. I
yades 2 delAgr. insanus qui correspondent tout a fait 4 celles de
PAgr. frigidus.
5° Clytus exsanguis Chevr. (1862) = Clyt. acutus Germ. (41821).
Ce Cérambycide est assez commun dans la république Argentine, et
jai eu loccasion d’observer qu’il est tres variable par la grandeur, la
- coloration et par ses lignes ou dessins jaunes, nets ou grossiers ; d’aprés
cela, il ne faut pas admettre l’espece de Chevrolat.
| .
a |
Seance du 27 mai 1888. av
6° Clytus famelicus Burm., Stett. Ent. Zeit., XX VI, p. 176, 69 (1885).
C’est une bonne espéce qui n’a rien de commun avec le Clyt. elongatus
_Chevr., quoiqu’elle figure comme synonyme dans le Catalogue de Mu-
nich; mais le Clyt. elongatus est sans doute le méme que le Clyt. proxi-
mus Gory, car il varie beaucoup. ;
7° Clytus elongatus Chevr. (1861) = Clyt. multigutiatus Burm. (1865)
= Clyt. proximus Gory (41835).
Voila la synonymie de ce Cérambycide. M. Burmeister a déja indiqué
son espéce comme identique avec le Clyt. proximus dans les Stett. Ent.
Zeit., XL, p. 200, 3 (1879).
— M. H. Lucas communique la note suivante relative 4 un Coléoptére
Lamellicorne de la tribu des Dynastides :
Pendant son séjour a Siam comme consul, de Castelneau prit un soir
au vol, aux environs de Bangkok, un Lamellicorne appartenant a la sous-
tribu des Dynastides vrais. Aprés l’avoir comparé aux genres Chalcosoma
et Megalosoma, il en a fait une coupe générique qu’il a décrite et figurée
_ sous le nom d’Alcidosoma siamensis. Revue et Magasin de Zoologie,
p. 143, pl. 44%, fig. 1, 2 (4867). Je ne sais si depuis la publication de ce
travail et la figitre au trait qui ’accompagne, ce genre a été de nouveau
-‘-rencontré, mais jusqu’a présent il n’était pas représenté dans les collec-
tions entomologiques du Musée de-Paris.
_ Parmi des insectes de tous les ordres recueillis dans le royaume “de
Siam et au Cambodje par M. A. Pavie et envoyés derniérement au
Muséum, jai trouvé deux individus de cette remarquable espéce, dont
le male seul est connu, et chez lequel le systéme de coloration est celui
des Magalosoma. Ce Lamellicorne, d’aprés de Castelneau, volerait A la
maniere du Chalcosoma atlas. Au sujet de l’établissement de cette coupe
générique, de Castelneau fait encore observer qu’en créant ce nouveau
genre, qui a beaucoup d’analogie avec ceux de Chalcosoma et de Megalo~- ‘
soma, il n’a fait que suivre la coutume moderne, car cet auteur ne con-
sidére les caractéres qui différencient la plupart des genres compris dans
ce groupe renfermant les géants des Coléoptéres que comme purement
spécifiques.
Les deux individus que je fais passer sous les yeux de la Société, et
qui appartiennent également au sexe mile, sont moins développés que »
celui rencontré par de Castelneau, car le plus grand ne mesure en lon-
gueur que 62 mill. et en largeur 32 mill. Ces individus, examinés a la
loupe, ont la téte et le thorax ainsi que l’armature présentée par ces di-
(1885) Bulletin de la Société entomologique de France. 44
CVI Bulletin entomologique.
- vers organes d’un noir brillant. La corne dont la téte est armée égale
en longueur 38 mill. ; elle se dirige d’abord en avant, puis se recourbe
et s’éléve d’une maniére perpendiculaire pour s’arquer ensuite vers son
extrémité; mais cet organe, dont ’usage est encore inconnu, ne présente
pas toujours cette conformation ; en effet, chez le second individu qui
est plus petit, car ilne mesure que 50 mill., cette corne est presque
droite et tres peu arquée a son extrémité. Le thorax est sensiblement
déprimé entre les deux cornes, comprimées et élargies, qui partent du
disque et de plus on apercoit une ponctuation fine, tres peu serrée et
arrondie. L’écusson en triangle arrondi, d’un noir brillant, présente sur
les cOtés une ponctuation plus forte et plus serrée que celle du thorax.
Les élytres d’un brun marron plus ou moins foncé sont trés finement
chagrinées et parcourues de chaque cété par deux sillons longitudinaux
faiblement accusés ; les points présentés par ces organes fortement plis-
sés sur la suture, sont peu apparents et plus serrés que ceux du tho-
rax. Tout le corps en dessous est d’un noir brillant et fortement ponctué.
Le pygidium, de méme couleur que les élytres, présente une ponctua-
tion forte, serrée et presque confluente. L’abdomen est d’un noir brillant,
et l’on apercoit une rangée de points arrondis occupant le bord postérieur
de chaque segment. 3
Cette espece a été rencontrée au nombre de deux individus de Chan-
taboun 4 Battabang (royaume de Siam) par M. A. Pavie, qui en a fait
don aux collections entomologiques du Musée de Paris. E. D.
Bulletin bibliographique.
Bulletin de la Société @histoire naturelle de Metz, 16° cahier (2° série).—
A. BELLEVOYE, Notes sur le Gibbium scotias et nouvelles observations
sur les Anthrenus. — BArBicHE, Faune synoptique des Odonates de
Ja Lorraine. — Kierrer, Contributions 4 la Faune et a la Flore de
Bitche (Annelés). — A. BeLLEvoye, Observations sur le Chalicodoma
muraria, le Megachilus centuncularis et ?Osmia bicornis aux environs
de Metz (4 fig. et 2 photogr.).
Comptes rendus hebdomadaires de V Academie des sciences, n°* 49 et 20 (44
et 18 mai 1885). ©
Memoirs of the Boston Society of natural history, vol. I, n° 41. — S. H.
ScuppeR, Palaeodictyoptera, or the affinities and classification of
Paleozoic Hexapoda (4 pl.). —Ip., Winged insects from a paleonto-
logical point of view.
Séance du 27 mai 1885. CVIT
: Naturaliste (le), 7° année, n° 10. — PAu DELORME, Des variations dans
__Pépoque d’apparition des Lépidopteres.
4 Proceedings of the Academy of natural sciences of Philadelphia, 1885. —
| §. H. Scupper, New genera et species of fossil cockroaches, from the
- older American rocks.
Rovartani Lapok, 2° année, n°s 4-4 (janvier-avril 14885).— AL. Mocsary,
- Description du nid de ’Agenia punctum Vanderl. (41 fig.). — O. M.
ment des Insectes. — Biro, Excursion sur le Pop-Ivan. — Kutuy,
: VANGEL, HorvATH, KELECSENYI, etc., Notes diverses.
Scientific proceedings of the Royal Dublin Society (the), vol. IV, part. 5 et 6
(juillet 1884 et janvier 1885). ©
Scientific transactions of the Royal Dublin Society (the), série Il, vol. UW,
n° 4 et5 @, n° 6, Rev. T. BLacksurn and D*® SHARP, Memoirs on
the Coleoptera of the Hawaiian islands (2 pl.).
Societe entomologique de Belgique, Compte rendu de la séance du 2 mai
BormAns, Rectification a la liste des Orthoptéres récoltés dans l’ Afrique
australe par M. de Sélys-Fanson. — A. LAMEERE, Note sur quelques
| Longicornes du Paraguay.
BELLEvoyeE (A.). Observations sur la Chalicodoma muraria, le Megachi-
Oe lus centuncularis et ?Osmia bicornis dans les environs de Metz (1 fig.
= et 2 photograph.) (XVI° Bulletin de la Soc. @hist. nat. de Metz),
mm. 19 p.* :
Bigot (J.-M.-F.). Diagnoses de nouveaux genres de Diptéres du groupe
mars 1885, 7 p., 2 exempl.) *
GosLet (RENE). Discours prononcé par M. René Goblet, ministre de
Pinstruction publique, des beaux-arts et des cultes, le 44 avril 1885,
ala séance de cléture du Congres des sociétés savantes 4 la Sor-
bonne. Paris, 14885, 44 p. *
RicuArp (J.). Un mot sur la phosphorescence des Myriapodes (Ann. Soc.
entom. Belg., tome XXIX), 7 p. *
Scupper (S. H.). The earliest winged insects of America. Cambridge,
a 1885, 8 p., 1 pl. *
te ine: Tes
Reuter, les plus récentes découvertes sur Vhistoire du développe- -
1885. — HryLarrrs, Psychide nouvelle de Vile de Java. — A. DE |
des Dexiaires (Bullet. des séances Soc. ent. Fr., janvier, février et
Fh aes
a
CVI Bulletin entomologique.
Séance du 10 juin 1885.
Présidence de M. Em.-L. RAGONOT.
Lecture. M. J. Bourgeois dépose sur le bureau un mémoire accom-
pagné d’une planche; ce travail a pour titre : Remarques sur le genre
Dasytiscus et descriptions d’espéces nouvelles.
Communications. M. le professeur C.-G. Thomson, de Lund, commu-
nique une nouvelle suite a ses Notices entomologiques, contenant quel-
ques observations sur un genre de Coléoptéres, celui des Rhyzophagus.
Les espéces de ce genre ne sont pas nombreuses; Gyllenhal a bien
décrit la plupart d’entre elles; Erichson y a ajouté quelques espéces,
parmi lesquelles on trouve le Rhyzophagus perforatus. Cet auteur n’avait
vu qu’une seule femelle; le male qu’il décrit doit probablement se rap-
procher du R. parallelocollis Er. Si cette supposition est juste, cette
espéce doit prendre un nouveau nom, et je propose celui de R. Erich-
sonii. Une autre nouvelle espéce, confondue par Erichson avec son
R. parallelocollis, a été nommée par moi R. Gyllenhali. Les diagnoses
sont les suivantes :
1° RuyzopHAGcus Ericusonu. — Depressus, ferrugineus, thoracis elytro-
rumque disco infuscato, vertice pone oculos purvos longo, haud angustato,
impressione transversa nulla.
2° RHYZOPHAGUS PARALLELOCOLLIS Er. ex parte. — Species ab affinibus
antennis articulo 3° 2° saltim duplo longiore corpore supra depresso;
vertice longo, lateribus parallelis, impressione postica transversa nulla;
gula scrobiculato-punctata; thorace parcius sat fortiter punctato, angulis
anticis leniter prominulis; elytris sat fortiter striatis, striis minus crebre
punctatis optime distinguenda.
3° RHYZOPHAGUS GYLLENHALIL. — Depressus, ferrugineus, thoracis ely-
trorumque disco infuscatis, vertice pone oculos subangustato, impressione
transversa sat distincta; thorace parcius sat fortiter punctato.
Praecedenti statura, colore, elytrorum thoracisque sculptura similli-
mus, sed antennis articulo 3° 2° vix sesqui longiore; vertice pone oculos
breviore et subangustato, postice transversim subimpresso; gula con-
cinne punctata thorace angulis anticis subobtusis bene distinctus; a
R. bipustulato thorace fortius punctato, lateribus haud angustatis, mar-
ine inflexo antice haud punctato, elytris striis profundioribus , sed
qninus evidenter punctatis, interstitiis nitidis latis optime distinguendus.
OBsERVATIO 1.—R. COERULEUS Colore elytrorum cyaneo, thoracis mar-
gine laterali obsolete crenulato preecipueque episternis metathoracis latis,
pube griseo-alba tomentosa densa a reliquis speciebus ita differt, ut sub-
genus proprium formare debeat.
OsBsERVATIO II. —R. NiTIMULUS interdum totus pallido-testaceus variat,
sed tibiis anticis apice extremo spinoso-productis segmentoque ultimo
ventrali late impresso mox distinctus.
— M. Ernest Olivier envoie les remarques suivantes :
Dans son mémoire sur les Coléoptéres de Madagascar, paru dans le
ke numéro de nos Annales de 1884, M. L. Fairmaire décrit cing especes
nouvelles du genre Luciola. Malheureusement, notre savant collégue
ae semble n’avoir pas eu connaissance des travaux sur les Malacodermes
de Kiesenwetter et du Rév. Gorham, car il s’est servi, pour désigner
deux de ses espéces, des dénominations vitticollis et costipennis, déja
. employées par ces auteurs. Kiesenwetter, en effet, a décrit un Luciola
__ vitticollis en 1874 (Berl. Ent. Zeit., 4874, p. 261) et M. Gorham un Lu-
_ciola costipennis en 1880 (Ent. Soc. Lond., 1880, p. 104). Les noms
‘i imposés par M. L. Fairmaire font donc double emploi et doivent étre
changés.
— M. G.-A. Poujade lit une note sur la vie et les habitudes des
—Ateuchus :
Au mois de mai 1884, j’étudiai, 4 Palavas (Hérault), les moeurs de
PAteuchus semipunctatus, en me rappelant les intéressantes observations
que M. Fabre fit sur ?A. sacer (Souvenirs entomologiques, 1879). Je
constatai, comme ce savant observateur, que les amas de matiére sterco-
raire que ces insectes détachent de la masse Alaide des paties anté-
___ rieures et ramenent entre leurs quatre jambes postérieures qui, par leur
ee courbure, les convertissent grossitrement en pilules, roulées ensuite a
- freculons, sont de simples provisions qu’ils vont enfouir dans le sable,
__ probablement pour les soustraire 4 l’action desséchante du soleil et s’en
___-hourrir tranquillement. Ces boules varient de la grosseur d’une petite
- hoisette a celle dune grosse noix. Je me suis amusé, comme M. Fabre,
a ficher en terre, 4 l'aide d@’un bout de bois, la pilule pendant que l’in-
secte la roulait : aprés avoir vainement poussé cette pilule qui, au lieu
de rouler, pivotait sur son axe, l’animal monta dessus, regardant par ci
par la avec inquiétude, puis se mit dessous, la soulevant avec le chape-
Seance du 10 juin 1885. CIX
CX Bulletin entomologique.
ron, le dos, les pattes postérieures, jusqu’a ce qu’il lett détachée du
_pieu, ensuite il la voitura de nouveau, apres avoir réparé grossi¢rement
le dommage avec ses pattes antérieures.
Il est curieux de voir animal, quand ila trouvé un endroit propice
a l’enfouissement de sa boule, fouiller d’abord le sol avec les rateaux de
ses pattes antérieures, puis, chargeant son chaperon qui fait l’office de
pelle, se retourner pour jeter les déblais en arriére, absolument comme
un terrassier.
C’est de grand matin, jusque vers trois heures de l’aprés-midi, que
jai vu ces Adeuchus faire leurs évolutions ; apres ce temps, ils sont 4 peu
pres tous enterrés.
Je n’ai pas vu chez l’A. semipunctatus deux individus a la fois aprés
la méme boule comme chez le sacer; mais fréquemment, pendant qu’un |
individu cheminait en poussant en arriére sa pilule, arrivait un autre
qui se postait devant lui presque nez a nez et le suivait; alors de vigou- |
reux coups de chaperon envoyaient promener l’intrus, qui ripostait en
jouant des bras; la lutte dégénérait ensuite en véritable pugilat : provo-
qué et provoquant roulaient sur le sable, s’étreignant poitrine contre
poitrine et faisant grincer leurs articulations jusqu’a ce que le plus heu-
reux reprit la pilule, si toutefois entre temps elle n’avait pas été enlevée
par un troisiéme.
' Désirant les étudier, j’en rapportai 4 Paris une douzaine d’individus
que jinstallai en plein air dans un vaste pot a fleurs rempli de terre
légere et couvert d’un grillage métallique. Je leur fournis les matiéres
nutritives, et ils en firent des pilules tout aussi bien qu’en liberté. Le
3 juillet, je constatai un accouplement qui dura environ une demi-heure ;
je mis le couple a part dans un autre pot, espérant avoir une ponte;
mais, pas plus heureux que M. Fabre, je ne vis la fameuse pilule a
ceuls; ils périrent au bout d’un mois et demi environ apres s’étre unis
encore une fois le 5 juillet et sans me livrer leur secret. Les autres indi-
vidus vécurent les uns jusqu’a la fin de l’hiver, et les cing derniers sont
morts tous a la fois le 4 juin de cette année, et seraient probablement
encore en vie s’ils n’avaient pas été tués, comme je le suppose, par le
soleil trop ardent auquel ils ont été exposés; ils ne trouverent assuré-
ment pas l’abri et la fraicheur nécessaires dans l’étroit espace ow ils
étaient enfermés. En effet, le matin méme ils volaient, cherchaient A
saccoupler, roulaient leurs pilules, se battaient méme avec autant d’ar-
deur qu’autrefois.
Ils sortirent de terre tous les jours de beau temps jusqu’a l’hiver,
pendant lequel. ils s’engourdirent; quelques individus cependant se
nontraient, en se trainant péniblement, dés que la température s’élevait
412 degrés centigrades.
— M. P. Milliére transmet la description d’un Lépidoptere nouveau :
TINEA TURATIELLA, Sp. nov. — Je ne puis rapporter cette espece a
ucune Tinea connue. Elle rappelle assez pour la coupe d’ailes les Tinea
corticella Curt. et parasitella Hb. Voici sa description, en attendant que
e la fasse figurer :
- Envergure : 46 4 147 millim. — Les ailes supérieures sont élancées,
-aigués a l’apex, dun gris clair lavé de roussatre, maculées de points
noirs petits et de quelques autres relativement gros; ceux-ci se re-
marquent a la cote, au bord externe et au centre de l’aile; ces derniers
points assez rapprochés du bord interne ot on les voit We nombre de
a lores, sont luisantes et unies, c’est-a-dire sans dessins, sans lignes. En
-dessous, les quatre ailes sont également unies et luisantes; cependant
les gros points noirs des ailes supérieures sont ici trés imparfaitement
indiqués; ces points ont méme disparu chez quelques exemplaires. La
téte est velue et grise; les palpes, médiocrement longs, sont également
yelus et gris ; les antennes sont assez courtes, moniliformes, blanchatres
et teintées de brun a la base. Le thorax et l’abdomen sont gréles et con-
B ~ colores. Les pattes, avec deux paires d’éperons aux inférieures, sont
Wun gris foncé et annelées de blanchatre sur les deux derniers articles.
-— La 2 est semblable au &.
Je fais ma description d’aprés quatre exemplaires.
La Tinea Turatiella appartient a I’Italie. Voici ce que me mande, A son
_ égard, M. le comte Gianfranco Turati, de Milan, 4 qui je la dédie: « La
Tinea nov. sp. a été capturée par moi-méme A la fin de juillet 1883,
- dans Je jardin de la villa Doria, 4 Pégli, pres de Génes. »
_ On ne sait encore rien des premiers états de cette jolie Tinéide qui
est des plus tranchées. Elle devra prendre place dans les collections
: q apres la parasitella et porter, dans le Catalogue allemand, le n° 1377 bis.
— M. Em.-L. Ragonot fait part 4 la Société d’une lettre qu’il vient de
-recevoir de M. Al. Olivier, de Bone, qui s’occupe spacey des
q insectes nuisibles a la culture du tabac :
4 Dans cette lettre, M. Olivier dit qu’il a retrouvé 4 Mondovi le 4 mai
_ dernier des ,chenilles de la Lita tabacella Rag., minant les feuilles du
_ tabac. Les chenilles étaient aux trois quarts de leur taille, et, vers le
r
45 mai, elles se sont transformées, le papillon paraissant 4 la fin du
Séance du 10 juin 1885. OXI
trois principaux. Les ailes inférieures, avec de longues franges conco-
“exul | Bulletin entomologique.
méme mois; pourtant M. Olivier ne pense pas qu’a cette époque léclo-
sion en plein air fit terminée.
_ Comme il est d’avis que la Lita tabacella Rag. et la Lita solanella Bdv.
ne forment qu’une seule et méme espéce, il a essayé de nourrir deux
chenilles de la tabacella avec de la pomme de terre. Une des chenilles a
refusé cet aliment; l’autre, au contraire, plus jeune, a bient6t commencé
une galerie ; le 42 mai, elle avait perforé la tranche de pomme de terre
et s’était chrysalidée a l’extérieur dans une toile trés légere; l’éclosion
du papillon eut lieu le 25 mai.
M. Olivier considére cette expérience comme concluante, et l’examen
comparatif des papillons obtenus de la pomme de terre et des feuilles
de tabac semblerait lui donner raison, car les insectes paraissent iden-
tiques. Il est indispensable néanmoins d’étudier plus 4 fond la question,
car il paraitrait que les générations se succédent pendant toute l’année,
les chenilles se trouvant a tailles diverses dans les mémes tubercules
en végétation, l’insecte se multipliant ensuite dans les pommes de terre
arrachées pour étre conservées en cellier d’une année al’autre, soit pour
la consommation, soit (et c’est la le péril) pour la reproduction.
Il serait possible que les chenilles des générations d’été se nourrissent,
a l’état libre, du parenchyme des feuilles du tabac et peut-¢tre dans les
feuilles ou racines d’autres Solanées (pourtant, jusqu’a présent, aucune
chenille mineuse n’a été signalée sur les feuilles de la pomme de terre);
toutefois, il parait avéré qu’au mois de mai, en Algérie, on trouve a la
fois la chenille de la Lita solanella dans la pomme de terre et celle de la
Lita tabacella dans les feuilles du tabac, ce qui semblerait indiquer deux
espéces distinctes.
La L. solanella est malheureusement déja trop répandue, se trouvant
en Algérie, ot elle a été observée prés d’Alger, a Mondovi et 4 Jem-
mapes. Elle a été trouvée également en Espagne, pres de Barcelone, et
M. E. Meyrick la signale de différentes localités en Australie. Ce fléau
aura sans doute été introduit dans ces pays par l’importation de pommes
de terre de conserve. Il serait a désirer que M. Olivier continuat ses
utiles recherches, afin de faire connaitre exactement les moeurs des
insectes en question. — M. A. Riviere a indiqué sur quels points les
observations doivent porter dans le Jowrnal de la Société centrale @ hor-
ticulture, année 1876, pages 473 a 484.
E. D.
Seance du 10 juin 1885. CXII
Bulletin bibliographique. :
: Comptes rendus hebdomadaires des seances de VAcadémie des sciences,
| tome C, n°* 24 et 22 (25 mai et 2 juin 1885). ©
Naturalista Siciliano (il), ann. TV, n° 9 (4° juin 1885). — E. Ragusa, |
Catalogo ragionato dei Coleotteri di Sicilia (suite). — P. MILLIRE,
_ Catalogue raisonné des Lépidoptéres des Alpes-Maritimes (suite).
Naturaliste (le), 7° année, n° 44 (4¢ juin 1885). ©
Proceedings of the natural history Society of Glasgow, vol. V, part. Il
(1882-1883). — Prrer CAMERON, Notes on a new process of preser-
ving larvae and pupae. |
Proceedings and Transactions of the natural history Society of Glasgow,
vol. I (new series), part. I (14883-1884). — Peter CAMERON, On the
origin of the forms of galls. On the habits of Euwra (olim Crypto-
campus). On the occurrence of Microdon mutabilis in the West of
Scotland. — PROCEEDINGS.
Revue des travaux scientifiques, t. IV, n° 12. — E. O., p. 895 et suiv.,
Analyse de diverses publications entomologiques parues en 1883.
Tome V, n° 4.— E. O., p. 47 et suiv., Analyse de diverses publi-
cations entomologiques parues en 1884.
ea Girarp (Maurice). Nouvelles notices entomologiques (quatriéme série),
67 p. (Ann. Soc. entom. France, 1877-1884). * ch
Séance du 24 juin 1885.
Présidence de M. Em.-L. RAGONOT.
M. A.-L. Clément, secrétaire adjoint, en l’absence du _ secrétaire,
M. E. Desmarest, donne lecture du procés-verbal de la précédente
séance.
Lecture. M. E. Simon dépose sur le bureau une nouvelle suite a ses
Etudes arachnologiques, comprenant un mémoire sur Ics Arachnides
_ recueillis dans la vallée de Tempe et sur le mont Ossa (Thessalie) par
_ M. le D' J. Stussiner, de Laibach.
_ —M.le Président annonce que M. le Ministre de Vinstruction publique
met & la disposition de la Société une somme de 500 francs comme en-
couragement a ses travaux pour l’année 1885.
(1885) Bulletin de la Société entomologique de France. 12
Fd ‘
CXIV Bulletin entomologique.
— M. Ragonot donne quelques détails sur l’excursion entomologique
faite par la Société, le 14 juin, dans les environs de l’Isle-Adam. Sept
de nos collégues : MM. de Bony, Bourgeois, Lefévre, Leprieur, Lethierry
(de Lille), Poujade et Ragonot, et trois naturalistes qui ne font pas partie
de la Société, MM. Jobin, employé a la Bibliotheque du Muséum, le
De Hahn, bibliothécaire en chef de ’Ecole de médecine, et Légis, pro-
fesseur-agrégé au Lycée Louis-le-Grand, y ont pris part. L’excursion a
été favorisée par un trés beau temps; mais, malheureusement, la plupart
des entomologistes n’étant arrivés que tardivement aux coteaux de
Champagne, localité principalement choisie, on n’a pu consacrer tout le
temps qui aurait été nécessaire aux recherches scientifiques. Toutefois,
un certain nombre d’Insectes intéressants pour la Faune parisienne ont
été recueillis par divers de nos collégues, ainsi que l’on peut le constater
en prenant connaissance des notes qui suivent :
4° M. Lethierry adresse, pour les Hémipteéres, une liste de 22 espéces :
Coptosoma globus Fabr. * (4). — Tres abondant sur les coteaux de
Champagne.
Odontotarsus grammicus Linné *. — Pris par M. Poujade.
Graphosoma lineatum Linné *. — Pris par M. Lefevre, sur la route de
VIsle-Adam 4 Champagne.
Eurycera clavicornis Linné *. — Coteaux de Champagne.
Monanthia flavipes Horvath *. — Coteaux de Champagne. — Espéce rare :
je n’en avais qu’un exemplaire de Hongrie; elle est signalée de
France dans le Catalogue Puton; de l’Yonne et du Bugey dans le
Synopsis du méme auteur.
Acetropis carinata H. Scheeffer*.— Coteaux de Champagne; une seule 9.
Homodemus marginellus Fabr. — Coteaux de Champagne.
Heterocordylus unicolor Hahn. — Coteaux de Champagne; commun sur
Genista tinctoria.
Stiphrosoma leucocephalum Linné. — Coteaux de Champagne.
Amblytylus affinis Fieber. — Sur la route de l’Isle-Adam 4 Champagne.
Asiraca clavicornis Fabr. — Coteaux de Champagne.
Eurysa lineata Perris. — Id.
Philenus minor Kirschbaum. — Id.
Macropsis microcephala H. Scheeffer *. — Id.
Eupelix cuspidata Fabr. — Id.
(1) Les especes marquées d’un astérisque (*) n’ont pas encore été rencontrées,
a ma connaissance, dans le département du Nord ou je chasse depuis de nom-
breuses années.
e
ih
ae
4
pat
. Séance du 24 juin 1885. CXv
i Eupelix producta Germar. — Id.
Graphocrerus ventralis Fallen. — Id.
Tamnotettis vitripennis Flor. *. — Id.
Athysanus brevipennis Kirschbaum. — Id.
Deltocephalns punctum Flor. — Id.
Deltocephalus Mayri Fieber. — Id.
Deltocephalus distinguendus Flor. — Id.
2° M. Poujade indique spécialement les Hyménoptéres, ainsi qu’une
espece de Diptére :
_ En traversant, dit-il, le village de Champagne (Seine-et-Oise), nous
rencontrames une coupe de terrain perforée de trous de différentes
grosseurs, autour desquels bourdonnaient plusieurs especes d’Hymé-—
nopteres. L’Anthophora parietina Fabr. était surtout abondante; la plu-
part des femelles de cette espéce sont habillées de velours noir, avec l’ex-
trémité de abdomen plus ou moins fauve, tandis que d’autres sont
entierement fauves comme les males. C’était merveilleux de voir la quan-
tité de ses nids pourvus a lentrée d’une sorte de fortification avancée :
cylindre recourbé de la grosseur du doigt, délicatement construit en
argile ouvragé a jour (Cartereau, Ann. Soc. ent. Fr., 1872). Ces tubes
-rappelaient ceux des Odynerus, et précisément se trouvaient aussi
quelques nids ainsi prolongés de 0. spinipes Lin.
Avec ces insectes volaient PAnthophora pilipes Fab., V Anthophora
personata Illig., plus grosse que la parietina, a toison grisatre et ayant
des zones blanches a abdomen, ’Halictus minutus Kirby, le Sphecodes
Geoffrellus Kirby, un Sphégide : le Trypoxylon figulus Lin.; puis venaient
les parasites : Calioxys rufescens Lep., trés abondant, de méme que la
Chrysis ignita Lin., parmi lesquelles se montrait en petit nombre la
Chrysis cyanea Lin.; un Chalcidide vert bronzé, 4 longue tariére et a
ailes supérieures tachées a la cote; le Monodontomerus obscurus Westw.,
parcourait rapidement les parois du talus; puis, le gréle Fenus affec-
tator F. se faisait remarquer par son abdomen trés relevé et ses pattes
allongées en arriére pendant le vol, rappelant celui des Ammophiles.
Enfin, un Diptere noir piqueté d’argent, a ailes presque entidrement en-
fumées, venait silencieusement prendre part aux ébats de la colonie
pour s’introduire dans quelques nids; ¢’était ’Anthraa sinuata Fall.
3° M. Ragonot dit que, parmi les Lépidopteres, il a trouvé les Butalis
siccella et laminella, especes nouvelles pour la faune parisienne et peut-
étre méme pour la faune francaise. Il a pris également la Butalis scopo-
lella, et il en a obtenu des ceufs.
CXVI Bulletin entomologique.
4° Enfin, M. Bourgeois, n’ayant pu encore préparer les Coléopteres qu’il
a recueillis, se propose d’indiquer plus tard les espéces les plus intéres-
santes prises par lui et ses collegues.
— La Société, aprés avoir entendu ces communications, décide qu’une
nouvelle excursion aura lieu, le dimanche 12 juillet, a Bouray-Lardy
et que tous les entomologistes sont engagés a y prendre part.
—M. Abeille de Perrin envoie, par l’entremise de M. Bourgeois, la
description d’une nouvelle espéce de Coléopteres :
COLLOPS ABRINIOIDES Ab. — Long. 3 mill. — Forma et color fere An-
tholini (Abrini) analis. Niger, ore, antennarum tribus primis articulis,
thorace, elytrorum margine externa et postica, pedibusque, crucibus su-
perne exceptis, flavo-rufis; elytris cerulescentibus; thorace antice nigro
maculato.
3. Téte plane, noire, avec la bouche rousse; palpes roux, a dernier
article plus foncé. Antennes dépassant la moitié du corps, noires, avec
les trois premiers articles roux : premier un peu renflé, triangulaire,
arqué; deuxidme énorme, de forme irrégulitre, creusé par-dessus,
anguleux en dedans, fortement dilaté et anguleusement arrondi en
dehors; troisiéme a cinquiéme petits, triangulaires, les suivants sub-
cylindriques, épais, le dernier allongé. Corselet subcordiforme, mat,
imponctué, avec tous les angles arrondis, trés convexes, présentant deux
petites bossettes peu saillantes, écartées, avant la base; roux, orné
d’une grande tache noire subtriangulaire, partant du sommet du corse-
let dont elle couvre les deux tiers de la largeur et s’avancant en
pointe jusqu’au-dela du milieu. Elytres granuleuses, 4 ponctuation pres-
que invisible dans le haut, nulle dans le bas, couvertes d’une pubes-
cence rousse, aussi larges a leur base que le corselet dans sa plus grande
largeur, subparalléles dans leur premier tiers, élargies-arrondies de 1a
au sommet; d’un bleu violacé presque mat, bordées étroitement de
jaune tout le long du bord latéral et apical, cette bordure plus large au
sommet. Pieds roux, sauf une teinte noiratre sur les cuisses intermé-
diaires et une couleur franchement noire qui couvre toutes les cuisses
postérieures, leurs genoux exceptés. Dessous du corps noir; bord pos-
térieur des segments ventraux jaune. Dernier segment armé de deux
longues laniéres jaunatres, recourbées au sommet et enclosant le pénis.
Kaldjo. — 1 3, communiqué par M. Doktouroff.
— M. H. Lucas communique les notes suivantes :
1° On sait que deux mémoires relatifs aux métamorphoses d’une espece
Séance du 24 juin 1885. “oxvn ,
‘ de la famille des Bruchides (Bruchus ou Caryoborus nucleorum Fabr.) ont
- récemment paru : ’un di a M. J. Franchet, a été inséré dans le Bulletin
de la Société Philomathique de Paris, 8 novembre 1884, 7° série, tome IX,
p. 1, pl. 1, fig. 1 48; autre, faiten commun par MM. Lefevre et Pou-
jade, a été publié dans les Annales de la Société entomologique de
France 1884, 12 novembre, p. 244, pl. u, fig. 149.
Dans un travail paru au siécle dernier dans les Mémoires de l’Acadé-
mie des sciences, travail qui n’est cité par aucun auteur et que je fais
passer sous les yeux de mes collégues, on voit qu’en 1774 il avait déja
été question des métamorphoses des Bruchus ou Caryoborus. En effet, en
étudiant cette note, ainsi que les figures au trait qui ’accompagnent, on
peut s’assurer que Fougeroux de Bondaroy avait déja donné les transfor-
mations d’une espéce appartenant sans aucun doute a cette coupe géné-
rique et que la larve comme celle du Caryoborus nucleorum subit des
métamorphoses dans les fruits ou cocos d’un Palmier qui se trouve au
Brésil et a Saint-Domingue.
A Vépoque ou Fougeroux de Bondaroy a publié cette note (Mém. de
VAcad. roy. des sc., p. 48, pl. u, 1771); Académ. des sc., in-12, p. 340,
pl.1 (4774), les insectes, particuliérement les Coléopteres, étaient géné-
ralement désignés sous le nom de Scarabées, et il serait intéressant, en
prenant connaissance du texte et en étudiant la planche qui représente ce
Bruchide sous ses trois états, de voir s’il ne serait pas possible de rap-
porter l’insecte parfait 4 une espéce déja anciennement décrite ?
Ce Bruchide, sous la forme de larve, se tient enfermé dans le fruit du
Palmier et se nourrit de ’amande du coco. Comme ce fruit est ordinai-
rement divisé en trois loges, Fougeroux de Bondaroy a observé que
Von trouve aussi quelquefois un, deux ou trois individus qui le rongent
ou qui y sont sous différents états.
2° En attendant que je fasse connaitre la vie évolutive du Chalcosoma
Atlas, je montre la larve et la nymphe de ce grand Dynastide. Elle est
moins courbée que celle des Oryctes et le sac sous lequel est placée Pou-
verture anale est plus allongé. Elle est longue de 14 centimétres et me-
sure en largeur 47 millimétres ; lanymphe égale en longueur 68 milli-
metres et. mesure en largeur 30 millimétres. D’aprés M. Maindron, auquel
on doit la connaissance des premiers états de ce Dynastide, la larve et
la nymphe de ce lamellicorne se plaisent dans les troncs ou souches
d’arbres en décomposition et réduits 4 létat de terreau.
Ile de Bengkalis, cote ouest de Sumatra.
CXVIl Bulletin entomologique.
— M. Beauregard communique le résultat de ses recherches sur le
mode de développement naturel de la Cantharide. II fait passer sous les
yeux de ses collegues les dessins des divers états d’évolution de l’insecte,
ainsi que les pseudochrysalides quwil a trouvées prés d’Avignon et dont
il a obtenu l’éclosion.
Déja, en octobre 1883, M. Beauregard avait trouvé les pseudo-chrysa-
lides de la Cantharide, mais elles n’avaient pu suivre leurs transforma-
tions ultimes, et il avait été impossible de s’assurer de leur nature réelle.
Au mois de décembre 1884, dans une nouvelle excursion aux collines de
sable qui avoisinent Aramon, petit village du Gard, notre collégue trouva
de nouveau dans les galeries de divers Colletes parmi lesquels il a pu
déterminer le Colletes signata Kirby un certain nombre de ces pseudo-
chrysalides, longues de 15 a 18 mill. environ.
L’une delles, le 12 mai 1885, se fendit sur le dos et il en sortit une
grosse larve d’un blanc un peu jaunatre, qui, apres quelques jours d’ac-
tivité, tomba dans un état d’inaction complete. Le 26 mai, cette larve
(3° larve des Vésicants) se transforma en nymphe. Bientot (34 mai) la
coloration des yeux commenca a se montrer et s’étendit aux mandibules,
au labre et aux ongles. En fin de compte, le 7 juin la transformation en
insecte parfait était complete.
L’insecte est de taille assez movenne. I] ne mesure pas plus de 15 mill.
M. Beauregard estime quwil n’y a pas lieu de s’en étonner, en considérant
le volume relativement peu considérable de la patée de miel d’un Colletes
signata. Il pense que cet Hyménoptére n’est pas le seul héte de la jeune
Cantharide, et que celle-ci est susceptible de se développer chez d’autres
especes du moment ou elles lui offrent un miel suffisamment solide (car
la 2° larve n’est pas susceptible de flotter sur le miel comme celle du
Sitaris) et du moment ou les parois de leur cellule ne sont pas trop
résistantes.
Ce nest pas, en effet, dans Vintérieur de la cellule que se passent les
derniéres transformations de linsecte. Les pseudo-chrysalides ont tou-
jours été trouvées dans le sable méme, au milieu des cellules de Colletes,
mais non dans ces cellules. Les éducations artificielles faites tant par
M. Lichtenstein que par M. Beauregard expliquent ce fait. Ils ont toujours
vu la 2° larve, apres avoir ¢puisé la provision de miel, s’enfouir dans le
sol pour s’y transformer en pseudo-chrysalide. Il faut done pour cela que
la paroi de la cellule de ’Hyménoptére ne soit pas trop résistante et celle
des Colletes répond a merveille a ce besoin.
En résumé : 4° Les jeunes Cantharides vivent du miel de certains Hy-
menopteres (Colletes signata entre autres); 2° les pseudo-chrysalides se
Seance du 24 juin 1885. exix :
_ développent en dehors des cellules de ’Hyménoptere et non a Pintérieur
de ces cellules. Elles different en cela des pseudo-chrysalides des Meloe,
Sitaris et Zonitis, pour se rapprocher de celle des Cerocoma, dont elles
ont d’ailleurs la forme générale.
— M. le D* Puton adresse la description d’une espece nouvelle d’Hé-
miptere-Hétéroptere :
HOLOPTILUS ORANIENSIS. Put. — Ovalaire, hérissée surtout en avant et
sur les pattes et antennes de longs poils flavescents, quelques-uns plus
foncés sur le devant du pronotum, ceux de l’écusson et de la base des
cories blanchitres ; ces poils sont raides, forts, dressés, 4 peu pres de la
longueur de la téte. Téte, pronotum, écusson, patties et antennes d’un
testacé grisdtre. Deuxiéme article des antennes arqué, trés long, attei-
- gnant langle apical externe de la corie. Celle-ci d’un flave blanchatre,
transparente entre les ‘cOtes qui sont fortes et roussatres. Membrane ex-
trémement longue, dépassant abdomen de plus de la moitié de sa
longueur, d’un beaufblanc brillant avec des taches d’un noir de velours,
lune trés grande, transversale, un peu aprés la base et atteignant les
bords externe et interne, une autre subapicale, moins grande, et enfin, le
long du bord externe, une ligne longitudinale de quatre petites taches
-transverses, également espacées, dont les deux premiéres sont libres et
les deux postérieures sont réunies 4 la tache subapicale. Ventre noir,
brillant connexivum et segment génital roussitres. Base des cuisses lége-
rement rembrunie ¢. — Long. 6 4/2 mill., avec la membrane.
Oran (collect. Puton).
Cette espece, tres intéressante pour la faune polearctique, puisqu’elle
appartient 4 un genre de l’Afrique méridionale, differe de lH. ursus
Lep. et S. par ses soies d’une couleur plus pale, son abdomen noir et
surtout par le dessin beaucoup plus net et plus remarquable de sa
membrane.
— M. Maurice Girard, fait déposer sur le bureau la note suivante :
Jai Vhonneur de présenter 4 la Société un nid commeneant de la
Guépe silvestre ou des arbustes, attaché a un rameau de poirier qui
en traverse la partie supérieure. Ce nid, en carton mince, est Poeuvre de
la mere fondatrice seule. Sa forme est celle d’une poire allongée, le col
en bas servant de goulot d’entrée. On peut voir a Vintérieur une seconde
enveloppe, peut-étre une troisiéme. Il a été trouvé dans un jardin a
Lagny-le-Sec, prés Dammartin.
En outre, je remets 4 la Société un important mémoire de M. Balbiani
-OXX Bulletin entomologrque.
sur les Phylloxéras du chéne et de la vigne, principalement consacré a
étude des sexués, avec les grandes analogies et certaines différences
entre les deux espéces.
— M. Ragonot dit que M. Al. Olivier de Bone lui avait envoyé au mois
de décembre dernier des portions de tiges de Tamarix parmi lesquelles
se trouvaient les habitations de chenilles vivant en petits groupes. Ces
habitations sont formées de galeries tubulaires en soie recouvertes d’une
épaisse couche des déjections des chenilles, et sont agglomérées ensem-
ble formant une masse assez volumineuse a laisselle des tiges. Au
commencement de juin, M. Olivier lui a adressé un papillon fraichement
éclos dans lequel il a reconnu l’Hypotia tamaricalis, décrite par M. Mann
en 4873, dans les « Verhandlungen des Zool.-bot. Verein » de Vienne,
p- 124. M. Mann avait trouvé la chenille 4 Livourne vers le milieu de
juin, et les papillons sont éclos au commencement et milieu de juillet.
— Notre collégue ajoute que la chenille qu’il avait trouvée 4 Bouray en
mai sur l’Erodium cicutarium et qu’il avait nourrie sur le Geranium
molle, est bien celle de la Butalis scopolella; Vinsecte parfait, une Q, est
éclos le 23 juin. La chenille est inédite, et il en donnera ultérieurement
la description.
Quant la chenille du chéne, trouvée également 4 Bouray, il a obtenu
une belle série du papillon qui est l’Acrobasis sodalella Z., espéce tres
voisine de consociella Hb. Quelques entomologistes, méme Zeller, ont
mis en doute la validité de la sodalella comme espéce distincte de la
consociella; mais on ne saurait confondre les chenilles, et les papillons se
distinguent facilement avec un peu d’attention.
-
Membre recu. M. J. Croissandeau, membre de la Société frangaise
d’Entomologie (Coléoptéres d’Europe), 145, rue du Bourdon blanc, a
Orléans (Loiret), présenté par M. Antoine Grouvelle. — Commissaires-
rapporteurs : MM. Jules Grouvelle et E. Desmarest.
E. D.
Bulletin bibliographique.
Atti della Reale Accademia dei Lincei, 282° année (1884-85), serie quarta,
Rendiconti, vol. I, fasc. 12. ©
Entomologisk Tidskrift (publié par la Société entomologique de Stoc-
kholm), 5° année (4884). Fac. 3. — N&cro.ogres : Jorgen Christian
Schiddte, par H. J. Hansen; Olof-Immanuel Fahraeus, par O. Th.
Séance du 24 juin 1885. CXXI
Sandahl (avec portrait). — H. D. J. WaAuLENGREN, Liste des Limno-
philides, des Apataniides et des Séricostomatides trouvées jusqu’ici
dans la péninsule Scandinave. — G. SANpBERG, Continuation des
observations sur les métamorphoses des Lépidoptéres arctiques. —
Sven Lampa, Notes sur des Lépidopteres suédois d'une certaine
rareté. — Hotmoren, la Charée du gramen. Quelques mots par
rapport a apparition de cet insecte nuisible en Norrland dans l’année
4883. — O. Tu. SANDAHL, Zeuzera pyrina L. (Zeuzera Aesculi L.).
Fasc. 4. O. M. Reuter, Hémiptéres Hétéropteres de la Finlande et
de la Scandinavie. — C. G. ANpERSoN, Observations sur la vie de
quelques insectes. — N&crotogre : Anders Fredrik Regnell, par
O. Th. Sandahl. — H. von Post, Contributions a4 la biologie de la
Téte de Mort (Acherontia Atropos).— O. M. Reuter, Species Capsi-
darum quas legit expeditio danica Galateae (gen. nov., sp. nov.). —
SPANGBERG, Orchestes populi L. 4 Gefle. — Résumés en frangais des
fasc. 3 et 4 (le texte original est en suédois).
Naturalist (le), 7° année, n° 12 (45 juin 1885). — Curonigves Et Nov-
VELLES.
Revue des travaux scientifiques publiée par le Ministére de Vinstruction
publique, tome V, n° 2 (Analyse des travaux publiés en 1884). —
E. O., Analyse de plusieurs mémoires entomologiques.
BALBIANI (G.). Le Phylloxera du chéne et le Phylloxera de la vigne,
études d’entomologie agricole. Br. in-4°, 45 p., 44 pl. n. Paris,
1884. *
Smmon (E.). Arachnides recueillis par M. Weyers 4 Sumatra (4° envoi).
Br. in-8°, 41 p. (Extr. Comptes rendus Soc. ent. Belg., séance du
7 mars 4885). *
In. Matériaux pour servir 4 la Faune arachnologique de Il’ Asie méri-
dionale. — I. Arachnides recueillis 4 Wagra-Karoor, pres Gundacul,
district de Bellary, par M. Chaper. — II. Arachnides recueillis a
Ramnad, district de Madura, par l’abbé Fabre. Br. gr. in-8°, 39 p.
(Extr. Bull. Soc. zool. de France, X, 1885). *
J. B.
_ (4885) Bulletin de la Société entomologique de France. . 13
4 Bulletin entomologique.
Séance du 8 juillet 1885.
Présidence de M. Em.-L. RAGONOT.
Necrologie. M. J. Bourgeois a le regret d’annoncer 4 la Société la mort
de M. Charles Martin, lieutenant d’infanterie au corps expéditionnaire
du Tonkin. M. Martin ne faisait pas partie de la Société, mais il s’occu-
pait activement de la récolte des insectes, et le soin qu’il mettait a leur
recherche dénotait des dispositions particulitres qui auraient certai-
nement fait de lui un véritable entomologiste. Tout récemment encore,
notre collégue M. Lefévre lui dédiait deux Eumolpides tonkinois : Nodo-
stoma Martini et Colaspoides Martini (Cf. Bull. Soc. ent. Fr., 1885, p. LXV -
et LXVI).
Communications. M. Ed. Lefévre, a l’occasion du procés-verbal de la
derniére séance, dit que le Coptosoma globus Fabr., signalé par M. Le-
thierry comme abondant 4 l’Isle-Adam, était tres commun, le 28 juin
dernier, au bois de Chataugay, pres Malesherbes, sur l Astragalus glycy-
phyllos L., plante de la famille des Légumineuses-Papilionacées.
— M. Maurice Girard fait hommage a la Société entomologique de
France du 2° fascicule du 3° volume de son Traité élémentaire d’Ento-
mologie, qui termine louvrage. Dans ce fascicule, apres les Microlépi-
doptéres, l’auteur a étudié les Hémipteres, les Dipteres et les ordres
satellites. Les notions sur les Aphidiens, les Phylloxériens et les Coc-
ciens présentent le résumé des travaux les plus récents; dans les
Diptéres se trouve traitée la question des Dipteres qut attaquent directe-
ment l’homme, soit dans ses organes internes, soit comme parasites
cuticoles.
— M. Charles Oberthiir adresse la note suivante :
Tous les Lépidoptéristes connaissent l’Ornithoptera Tithonus 3 par la
figure qui en a été publiée dans le Bijdragen tot de Kennis der Papilio-
nidea par M. W. de Haan. Ce bel Ornithoptera est remarquable par la
forme elliptique et allongée de ses ailes inférieures. Le 3, d’un noir de
velours sur lequel ressortent les taches vert et or, est tres différent de
la 2 qui n’a pas encore été décrite.
Ma collection contenant un exemplaire trés frais de ?Ornithoptera Ti-
thonus 2, je puis combler la lacune qui existait 4 propos de cette es-
_ ~pece.
Séance du 8 juillet 1885. CXXxI
- Le fond des quatre ailes de la 2, en dessus est d’un noir de velours
- profond. Les ailes supérieures, plus pales vers l’extrémité qu’a la base,
sont ornées de taches blanchatres saupoudrées d’atomes noirs. Dans l’in-
térieur de la cellule, on voit une de ces taches blanchatres, assez large,
et au-dela de la cellule, une série de ces mémes taches intranervurales,
- dont les cing premiéres allongées décrivent comme un arc de cercle,
- tandis que les cing postérieures, petites et cunéiformes, suivent le bord
_ extérieur tout a fait parallélement. En outre des taches précitées, on en
; remarque trois autres, deux grosses et une petite, dans les espaces ner-
- vuraux entre la tache cellulaire et la rangée droite des cing taches paral-
léles au bord extérieur. Les ailes inférieures ont la forme d’une ellipse
_allongée, cependant sensiblement moins courbe et plus droite le long du
bord anal que le long du bord extérieur. Une large tache blanchatre,
_ saupoudrée vers le bord externe d’un épais semis d’atomes bruns et
_jaunes, et séparée du bord externe qu’elle suit 4 peu prés parallélement
_ par une bande noire de la couleur de la base, contient six gros points
noirs intranervuraux, disposés comme ceux qui dans le ¢ paraissent
devoir étre ordinairement plus petits et moins accentués. Le premier et
le dernier de ces points noirs sont situés a la hauteur de ’extrémité de la
_ cellule discoidale et ils pénétrent dans la grande tache blanchatre qui
_ occupe du reste l’extrémité de la cellule, de facon a creuser cette tache
et a en interrompre le développement par deux sinuosités assez pro-
fondes. I] est 4 croire que ces points varient de grosseur suivant les
_individus et que, dans certains exemplaires ott les points en question
_ sont peu développés, la partie supérieure de la grange tache blanchatre
est limitée par une ligne presque droite et non entamée par lesdits
points. De méme, dans la variété inverse, les points doivent se fusion-
ner en une sorte de bande qui divise la tache blanchatre en deux par-
- ties. |
Le dessous ne differe guére du dessus que par le beau lavis jaune
_@or qui remplace le semis épais d’atomes bruns et jaunes le long du bord
extérieur de la grande tache blanchatre de Vaile inférieure.
Le thorax est noir en dessus et couvert de poils carminés en dessous.
2 Les pattes sont longues et noires. L’abdomen est jaune d’or en dessous
- avec laréte dorsale grise et le premier anneau noiratre. La frange est
courte, noire, coupée de quelques éclaircies blanches. sith
L’unique exemplaire 2 que je posséde a été pris a Vile de Waigiou par
- des chasseurs malais. i”
>
Fe ee
— M. Ragonot dit que, pendant le court séjour qu’il a fait au com-
“mencement du mois a Villers-sur-mer (Calvados), il a trouvé sur le
CXXIV Bulletin entomologique.
Melilotus officinalis un certain nombre de la jolie Coleophora melilotella
Scott, l’espéce la plus grande parmi celles 4 ailes métalliques. La C. me-
lilotella, considérée jusqu’ici comme une espéce rare, doit étre assez
répandue, car elle se rencontre en Angleterre, 4 Francfort, et sa chenille
a été observée par Perris sur le Melilotus macrorhiza dans les Landes.
Notre collégue a aussi récolté des chenilles de la Laverna phragmitella
Stainton, vivant dans les épis femelles du Typha latifolia de l'année
précédente’; la plupart des chenilles étaient déja transformées, et le papil-
lon éclosait.
Les épis attaqués par la chenille sont facile 4 reconnaitre, la massette,
étant fortement déchirée, laissant sortir les poils ou duvet, donnant ainsi
a la plante un aspect trés déguenillé. — L’insecte est peu connu en
France, pourtant il est certain qu’il existe partout ou croissent les Typha
latifolia et angustifolia, et M. Ragonot a récolté des chenilles sur cette
derniére plante 4 Frontignan (Hérault).
— M. Paul Audolent fait remarquer qu'il a eu occasion de constater
ces jours derniers la puissance de vitalité des larves de la Calliphora
vomitoria. Plusieurs de ces larves, qu’il avait données en nourriture a
des Tritons, sont restées deux jours vivantes au fond de Peau et méme
s’y sont trasformées en pupes. Il a recueilli ces pupes afin de voir si_
elles parviendont a l'état parfait.
— M. G.-A. Poujade communique la note suivante :
La larve de Caryoborus nucleorum Fabr., qui m’a servi, dil-il, en
octobre dernier, pour faire la figure du mémoire que j’ai publié avec
M. Lefevre (Ann. Soc. ent. Fr., 1884, pl. 14, fig. 1), s’est métamorphosée
en nymphe ces jours derniers. Quelques jours avant, je vis cette larve
se raccourcir considérablement, l’abdomen surtout devint plus fluet,
tandis que la poitrine parut fortement mamelonnée; la téte se dégagea
du prothorax, ce qui la fit paraitre plus forte. Enfin la nymphe se mon~
tra avec une dimension d’un bon tiers plus petite que la larve. Les yeux
tres rapprochés de cette nymphe m’indiquent un male.
Cette larve n’a pas varié de grosseur pendant les huit mois que je
Pai observée jusqu’a l’approche de la nymphose.
— M. Ed. Lefévre communique la note suivante, relative a un
Coléoptére de la famille des Eumolpides :
Dans les Petites Nouvelles entomologiques de 1876, p. 98, M. Fair-
maire a décrit, sous le nom de Pseudocolaspis Oberthiri, un Eumolpide
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t "ris »
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du Nord de l’Afrique, qui me parait devoir rentrer dans Je genre Calliope,
~ établi par M. Weise (Naturg. der Ins. Deutschl., V1, 1882, p. 279, not. 2)
pour un insecte du Caucase (Schah-Dagh) quwil a nommé C. Fausti.
“Mais le mot Calliope étant employé déja depuis longtemps en Zoologie,
~ notamment pour un genre de Lépidoptéres, un genre de Diptéres et un
: genre de Crustacés-Décapodes, je propose de le remplacer par celui de
— Callipta. C’est donc sous la dénomination de Callipta Oberthiiri Fairm.
que je ferai figurer l’espéce dans le Catalogue raisonné des Eumolpides
- que je publie en ce moment. Ce Phytophage, trés remarquable d’ail-
leurs, n’a encore été trouvé, 4 ma connaissance, qu’en Algérie (Menah
[Oberthiir], Nifenser [Ch. Martin]) et en Tunisie au Djebel Rerda et au
Djebel Attig, pres Gafsa, ob M. Valéry Mayet ena capturé un certain
nombre d’exemplaires. Les individus provenant de ces deux dernieéres
localités ont les pattes d’un brun rougeatre avec le milieu des cuisses
@un bronzé verdatre, tandis que ceux de Menah et de Nifenser les
ont entitrement noires ou d’un noir de poix. De plus, les males (du
moins les individus que je considére comme tels) sont du double plus
petits que les femelles.
— Le méme membre communique les descriptions suivantes de deux
genres nouveaux de la famille des Eumolpides :
PHADROIDES. — Corpus subrotundato-ovatum, converum. Caput
parvum, profunde thorace immersum, oculis magnis, oblongis, valde
prominentibus, intus leviter sinuatis, epistomate fronte continuato, antice
arcuatim emarginato. Antenne filiformes, dimidio corpore longiores, arti-
culis quatuor primis gracilibus, fere inter se exquilongis, ceteris crassio-
ribus. Prothorax fortiter transversus, lateribus rotundatus ibique late
refleco marginatus. Scutellum subquadratum, apice late rotundatum.
Elytra dorso convexa, ad latera utrinque subito deflexa ibique ampliata,
limbo inflexo ipso lato, concavo. Prosternum latius quam longius, planum,
inter coxas leviter contractum, postice dilatatum, basi recte truncatum.
Prothoracis episternum margine antico concavo. Pedes sat robusti, breves,
femoribus medio incrassatis, inermibus, tibiis rectis, quatuor posticis
extus ante apicem emarginatis, unguiculis appendiculatis.
Ce genre appartient au groupe des Nodostomites, dans lequel il est
facilement reconnaissable par la forme du prothorax et la structure des
lobes épipleuraux des élytres.
P. PHILIPPINENSIS. — Subrotundato-ovata, subtus cum pedibus nigro-
picea, supra viridi-metallica, aut znea, interdum cuprea vel cyanea,
nitida, labro fulvo vel piceo, antennis (basi excepta fulva) nigris, capite
\
Séance du 8 juillet 1885. - OXXV)
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- OXXVI Bulletin entomologique.
prothoraceque dense fortiter punctatis, scutello levissimo, elytris sub-
striato-punctatis, callo humerali ipso tumido, levi.—Long. 3 3/4-% mill.;
lat. 2 3/4-3 mill.
3. Elytris ad latera utrinque valde ampliatis, limbo laterali fere levi,
plerumque cupreo-aureo-micante, callo humerali modice elevato.
2. Elytris ad altera utrinque minus ampliatis, magis fortiter sub-
striato-punctatis, infra callum humeralem obsolete transversim impressis,
callo humerali ipso magis elevato.
Variat pedibus omnino fulvis.
Iles Philippines (Luzon, Bohol, Oost Mindanao).
CLYPEOLARIA. — Corpus suboblongo-ovatum, glabrum, parum con-
vexum. Caput exsertum, oculis globosis, integris, fronte juxta oculum
utringue sulco brevi obliquo instructa, epistomate fronte continuato, an-
tice (presertim apud mares) recte truncato ibique dente valido utrinque
instructo. Antennzx subfiliformes, dimidio corpore breviores, articulo 1° tu-
mido, 2°, 3° sicut et 4° inter se equilongis. Prothorax transversus, parum
converus, lateribus rotundatus, margine antico recto, angulis anticis
obtusis. Prosternum latum, fere planum, basi recte truncatum. Protho-
racis episternum margine antico concavo. Pedes sat validi, femoribus in
medio incrassatis, duobus posticis subtus dente minimo armatis, tibiis
rectis, quatuor posticis extus ante apicem emarginatis, unguiculis bifidis.
Du groupe des Métachromites. Voisin des Rhyparida, dont il differe
surtout par la structure de l’épistome et la forme du prothorax.
C. THORACICA. — Suboblongo-ovata, subtus cum pedibus, antennis ely-
trisque sordide flava, capite prothoraceque fulvo-brunneis, magis minusve
eneo-reflexo-micantibus, crebre sat fortiter punctatis, elytris regulariter
punctato-sulcatis, interstitiis ad latera fere costzformibus. —Long. 3-3 1/3
mill.; lat. 4 4/2-4 3/4 mill.
Variat omnino fulvo-brunnea.
Iles Philippines (Bohol).
— M. J. Bourgeois communique la description d’une espéce nouvelle
de Malthinus, appartenant a la faune méditerranéenne :
MALTHINUS DROMIOIDES, sp. nov. — A M. fasciato, cui valde affinis,
cupite omnino nigro, prothorace magis transverso cum angulis posterio-
ribus acutis, divaricatis, elytrorum pictura punctisque minus profundis,
postice obsoletis, bene distinctus.
Phtige * j
Séance du 8 juillet 1885. CXXVII
Voisin du M. fasciatus Oliv., mais bien distinct par la téte entitrement
noire, le prothorax plus transverse avec les angles postérieurs saillants
et pointus, les élytres présentant, vers le tiers antérieur, une bande
transversale jaune pile bien nettement limitée, leurs lignes de points
moins fortement marquées et disparaissant presque complétement vers
Pextrémité.
Téte grande, fortement rétrécie derriére les yeux et formant un col
distinct, densément et fortement ponctuée-ridée, marquée sur le milieu
du vertex d’une impression longitudinale, entitrement d’un noir presque
mat; mandibules d’un roussatre clair; palpes rembrunis ; yeux noirs,
tres saillants. Antennes n’atteignant pas l’extrémité des élytres, gréles,
atténuées vers le bout, noires, avec le 1°" article en entier et les deux
tiers basilaires des deux suivants, testacés, 2° article 4 peine un peu plus
long que le 3°. Pronotum sensiblement plus large que long, offrani sa
plus grande largeur vers le milieu, fortement rétréci en avant en ligne
a peu pres droite, beaucoup moins sensiblement et en ligne courbe en
arriére, distinctement sinué avant les angles postérieurs qui sont saillants
latéralement et pointus, visiblement rebordé 4 la base, d’un noir a
peine luisant, avec les cétés largement marginés de roux testacé, la
coloration noire s’étendant en avant sur toute la largeur; disque assez
fortement et rugueusement ponctué dans sa moitié antérieure, moins
distinctement en arriére ot il est un peu luisant, sillonné longitudinale-
ment, marqué d’une dépression transversale vers le tiers antérieur.
Ecusson en ogive renversée, noir. Elytres plus larges que le prothorax,
presque trois fois aussi longues que larges a la base, d’un noir un peu
brunatre, avec une bande transversale commune, d’un testacé pale,
située vers le tiers antérieur et une goutte d’un jaune soufré a lextré-
mité; garnies d’une pubescence d’un gris-jaune et marquées de lignes
de points moins profonds et moins serrés que dans le fasciatus et dispa-
raissant presque complétement vers l’extrémité; épaules plus claires.
Poitrine et abdomen d’un brun noiratre, ce dernier passant au brun rou-
geatre sur les anneaux basilaires ; pattes d’un testacé roussatre, cuisses
postérieures légerement rembrunies. — Long. 5 mill.; larg. 4 1/3 mill.
Grece. — Communiqué par M. Reitter.
— M. L. Fairmaire adresse la note qui suit :
Genre SEMMIONA. — Ce nouveau genre d’Eumolpides appartient au
groupe des Scélodontites, et se distingue des Scelodonta et Syricta par
le sillon juxta-oculaire transversal peu profond. Le corps est trés court,
CXXVII Bulletin entomologique.
trés convexe, la téte médiocre, dégagée du corselet; les antennes sont
assez minces a la base, mais les cing derniers articles sont plus épais, de
longueur égale, le dernier acuminé, le premier est gros, le deuxitme 4
peine plus gros et pas plus long que le troisitme. Les yeux sont assez
gros, saillants, presque hémisphériques; l’épistome est échancré, le
labre tronqué presque droit, le dernier article des palpes maxillaires
aigu. Le corselet, plus étroit que les élytres, est rebordé a la base et trés
finement marginé sur les cétés; l’écusson est transversal, presque qua-
drangulaire, avec le bord postérieur obtusément angulé. Les élytres sont
courts, tres convexes, tronqués a la base. Les pattes sont robustes, les
fémurs é6pais, les antérieurs surtout et armés en dessous d’une épine
assez forte, qui devient peu distincte aux autres fémurs; les tibias pos-
térieurs sont échancrés, cannelés, les crochets des tarses sont bifides,
peu divergents. Les pro- et mésosternums sont larges, les hanches pos-
térieures trés écartées.
S. SQUAMEO-GUTTATA. — Long. 7 4/2 mill. — Brevissime ovata, metal-
lico-cuprea, capite prothoraceque pilis squamosis dense variegatis ; elytris
maculis minutis numerosis squamosis ornatis, pilis et syuamis griseo-
albidis, subtus dense albido-pilosa, femoribus cupreis, albido-pilosis, tibiis
tarsisque brunneo-submetallicis; antennis palpisque fuscis; capite punc-
tato, summo medio puncto-impresso ; prothorace fere trapeziformi, antice
angustato sat dense punctato, angulis posticis obtusis; elytris sat dense
sat fortiter punctatis.
Semmio, dans la région des Niams-Niams occidentaux.
Je dois la communication de ce bel insecte a l’obligeance de M. René
Oberthiir.
Membre recu. M. A. Sidney Olliff, Entomological Curator, Australian
Museum, 4 Sydney (Nouvelle-Galles du Sud), présenté par MM. Charles et
René Oberthtir. — Commissaires-rapporteurs : MM. G.-A. Poujade et
A. Sallé. :
Démission pour 1886. M. J.-P. Mégnin, a Vincennes, recu en 1875.
E. D.
Seance du 8 juillet 1885. CXXIX
Bulletin bibliographique.
Atti della Reale Accademia dei Lincei, 282° année (1884-85), serie quarta.
Rendiconti, vol. I, fasc. 13. — Osservazioni meteorologiche fatte al
R. Osservatorio del Campidoglio del luglio al dicembre 1884 (Estratto
dagli Atti). ©
Boletin de la Academia nacional de Ciencias en Cordoba (Republica Ar-
gentina). Tome VII, entraga 4, Buenos-Aires, 1885. ©
Bulletin @insectologie agricole, journal mensuel de la Société centrale
d’Apiculture et d’Insectologie, 10° année, n°s 4-5 (avril-mai 1885).
N° 4.—E. Savarp, Hippobosque du cheval (Hippobosca equina L.).
— E. Lesugur, le Lézard ocellé (Lacerta ocellata Daudin). — Proces-
verbaux des séances du 18 février et 18 mars 1885. — H. HAmer,
le Sphina Atropos, ou papillon téte de mort (fig.). — E. BoNCENNE,
’Anthonome des feuilles du pommier. — Les Attaciens séricigénes
de Madagascar. — E. SAvarp, la Mouche domestique.
N° 5. — E. Savarp, la Bruche de la vesce (Bruchus nubilus L.),
fig. — H. Hamer, Rapport sur les produits apicoles au concours
vénéral dernier du palais de l’Industrie.— Procés-verbal de la séance
du 45 avril 1885.—A. Rami, Elevage des Vers a soie dans I’Italie. —
E. SAvARD, Lasiocampe du pin. — Bombyx disparate.
Comptes rendus hebdomadaires des séances de lV Academie des sciences,
4° semestre 1885, tome C. .
Ne 23. (8 juin 1885). — E. BLaANcHARD, De la dissémination des
especes végétales et animales. — H. BEAUREGARD, Sur le mode de dé-
veloppement naturel de la Cantharide. — N° 24 (15 juin 1885). —
E. BLANCHARD, la Connaissance des flores et des faunes dans ses
applications a la géographie et a histoire du globe. — N° 25 (22 juin
1885). ©. — N° 26 (29 juin 1885). ©
Deutsche entomologische Zeitschrift, 4885, Heft I. — D* Kraatz, Nécrolo-
gie : Adolph Keferstein, Auguste Chevrolat, Louis Mors, Caldwell
Rye, C. Th. Ernst von Siebold, Fr. John Sidney Parry, R. Meyer-Dir,
Striibing, C. Cornelius, Herrmann Kitihl. — Le mime, Neuere Litte-
ratur : Horn, Reitter, Casey. — J. Weisz, Kurze Bemerkungen zu
Herrn Quedenfeldt’s Note zu seinem Aufsats : Wie lebt Gnorimus va-
riabilis ? — L. von Heypen, Die Trudy der Societas entomologica
rossica (Compte rendu analytique).— D’ EppetsHer, Eine neue Oxy-
telinen-Gattung der Mediterran-Fauna (Oncophorus Pirazzolii). —
(1885) Bulletin de la Société entomologique de France. 14
xxx Bulletin entomologique. |
D* Kraatz, Ueber die Artrechte der europiischen und die Varietaten
der deutschen Maikafer (Melolontha F.), 2° mémoire. — LE Mig,
Ueber die Gattung Clithria Burm., pl. n. — Le méme, Ueber einige
neue Glycyphana-Arten. — LE Mémg, Die Cetoniden der Aru-Inseln,
nach dem von Herrn C. Ribbe 1884 gesammelten Materiale, pl. n. —
Le méme, Ueber Varietaten von Sternoplus Schaumii White (Ceto-
niden-Gattung von Celebes). —jD".EppeLsHEm, Beitrag zur Staphyli-
nen fauna West-Afrikas. — D* Kraatz, Bibliographie : Horn, Casey,
Felix Lynch Arribalzaga.—E. Reitrer, Bemerkungen zu der Arbeit:
« Die Scydmaeniden Nordost-Afrika’s, der Sunda-Inseln und Neu-
Guinea’s im Museo civico di Storia Naturale zu Genova », von D* L.
W. Schaufuss. —J. Faust, Neue asiatische Riisselkafer (aus Turkes-
tan), [1]. — D" L. von Heypen, Notizen zum Genus Orthomus Chaud.
— D' Kraatz, Bemerkungen tiber Orthomus Chaud. — E. REITTER,
Coleopterologische Ergebnisse einer Excursion nach Bosnien im Mai
1884 (gen. nov., sp. nov.). — A. v. Kraatz-Koscuiau, Erganzende
Bemerkungen tiber Procerus-Arten. — Le Mime, Ueber die speci-
fische Umgrenzung der Procerus-Arten. — D™ Kraatz, Ueber die
specifische Scheidung der Procerus-Arten. — G. ALBERS, Ueber Gna-
phaloryx aper Gestro und curtus Kirsch. — J. Scummpt, Zwei neue
europaische Histeriden und Bemerkungen zur Synonymie dieser Fa-
milie (sp. nov.). — D® Kraatz, Ueber Carabus glabratus var. pnnc-
tatocostatus Haury und eine neue Varietat (extensus) dieser Art. —
Le méme, Ueber einige Cicindela. — LE mime, Eine neue Cetonide
Sumatra, pl.n.—Le Mémr, Pachnoda Nachtigali nov. sp. von Congo,
pl. n. — G. ALBers, Zu Berichtigung. — A. v. KrAatz-KOSCHLAU,
Einschaltung.
Echange (UV), journal mensuel paraissant tous les 145 du mois, organe des
naturalistes de la région lyonnaise, 47° année, n° 4 (15 avril 1885). —
Cu. Rey, Enumération des Coléoptéres qu’on peut rencontrer dans
un clos de 5 hectares (suite) : Cicindélétes, Garabiques. — D* L. BLANC,
Note sur le rdle physiologique des tubes de Malpighi chez les Insectes.
—D* Jacquet, Note synonymique sur le Bruchus oxytropis Gebler. —
Ne 6 (15 juin 4885). — Cx. Rey, Enumeération des Coléoptéres qu’on
peut rencontrer dans un clos de 5 hectares (suite) : Brévipennes. —
F. GUILLEBEAU, Descriptions de quelques nouvelles espéces de Co-
léoptéres. — D™ Jacquet, Note sur la découverte dun Agabus nou-
veau pour la faune francaise.
Feuille des Jeunes Naturalistes, 15° année, n° 177 (1° juillet 1885). —
Cu. et Fr. BARBER, Faune entomologique de Béziers et de ses envi-
Seance du 8 juillet 1885. CXXXI
rons, fin (8° tribu : Bembidit). — Communications : Collections de
Lépidoptéres. — Ateuchus laticollis. — Question.
Mittheilungen des Naturwissenschaftlichen Vereines fiir Steiermark, année
4884, Graz 1885. — Pror. AusserER, Ueber das massenhafte Aftreten
einer Poduride in Aussee Anfangs Marz 1884.
Naturaliste (le), 7° année, n° 13 (1° juillet 1885). — Avustaut, Descrip-
tion de la chenille du Satyrus sylvicola. J. B.
Séance du 22 juillet 1885.
Présidence de M. Eu.-L. RAGONOT.
Communications. M. Ch. Brongniart écrit au Président que notre
collégue M. Léon Fairmaire vient d’étre nommé officier d’ Académie.
— M. Em.-L. Ragonot lit la note suivante, relative 4 la troisiéme
excursion entomologique qui a eu lieu le 12 juillet 1885 a Bouray-
Lardy :
Quatre membres de la Société ont pris part a cette excursion : MM. Au-
dollent, Bonhoure, Heulz et Ragonot, auxquels sont venus se joindre
MM. A. Agnus, de Paris, René Langlassé, de Puteaux, et Albert Dubois,
de Versailles, tous Coléoptéristes.
La journée. débuta par un fort orage, mais fut trés belle et chaude;
chacun put rapporter des insectes intéressants.
M. Ragonot trouva une’ chenille de la Notodonta tritophus sur le
chéne, et il prit une quantité de Butalis senescens Stt. et quelques Bu-
talis binotiferella Ragonot sur le serpolet, des Butalis dissimilella H.-S.
et Brephia compositella sur ’ Helianthemum vulgare, Gelechia nigra Hw.
sur les troncs des peupliers blancs, des Calantica albella Z. en battant
des chénes, des Ceratophora lutatella H.-S., Rhinosia sordidella Hb. et
autres espéces offrant de Pintérét pour lui.
MM. Audollent et Heulz prirent des Zygaena fausta L. et peucedani
Esp., ainsi que des Emydia striata L., variété a ailes inférieures noires.
— M. L. Bedel donne la description d’un Cérambycide nouveau, de la
cote orientale de l Algérie :
PSEUDOMYRMECION, nov. gen. — Insectum alatum, elongatum,
gracile, parce pubescens, pilis erectis tenuissimis hirtum. Antennis fili-
formibus, totam corporis longitudinem fere adaequantibus, articulis sub-
cylindricis, inferioribus subtus plus minusve pilosis; art. 1° validiore,
CXXXI Bulletin entomologique.
2° dimidio sequentis breviore, art. 3-11 (et in primis 3-7) praelongis.
Oculis lateralibus, ovatis, subintegris. Prothorace inermis oblongo, pulvi-
nato, collo basali marginato. Scutello rotundato. Elytris abdomine
(praesertim in femina) paululum brevioribus, apice singulatim rotun-
datis. Coxis anticis globosis ; acetabulis anticis postice angustissime aper-
tis, extus occlusis. Femoribus valde clavatis ; tibiis haud hirtis.
Ce petit genre devra se ranger dans le groupe des Gracilia Serv.; son
systeéme de coloration rappelle un peu celui des Clytus ruficornis, massi-
liensis, etc.
P. RAMALIUM, nov. sp. — Nitidulum, nigrum vel nigro-piceum (capite
thoraceque in femina rufo-ferrugineis), antennis pedibusque rufis, femo-
rum clava nigricante. Prothorace (in mare oblongiore) subasperato-
punctulato. Elytris ante medium dorso subdepressis, pube albida trans-
versim subtrifasciatis, fasciis duabus anterioribus approximatis, prima fere
punctiformi (saepissime detrita), secunda magis delineata, gracili, tertia
diffusa, obsolescente. Pectoris lateribus albo-pubescentibus. — Long. 3-
5 4/2 mill.
Algérie : forét de ’Edough !, sur les petites branches mortes du Quer-
cus Mirbecki D. R., du 15 mai aux premiers jours de juillet.
Nous avons, M. Grilat et moi, recueilli ce petit Longicorne en battant
les chénes isolés ou poussant en bordure; je l’ai obtenu directement de
rameaux morts, pris sur larbre. Il est diurne, court rapidement le long
du bois et ne parait pas se servir de ses ailes, cependant bien dévelop-
pées. Sa forme, sa coloration et ses allures lui donnent, quand il est
vivant, une singuliére ressemblance avec les Fourmis du genre Crema-
togaster, et comme on le trouve ordinairement au milieu d’elles, on les
confondrait facilement.
— M. H. Lucas communique la note suivante :
Un certain nombre d’Hypocephalus armatus m’ayant été communiqués
par M. Pabbé David, je crois devoir montrer 4 mes collégnes ces insectes
qui varient beaucoup pour la taille.
Cette coupe générique est due a A.-G. Desmarest qui I’a décrite et
figurée dans le Magasin de Zoologie, classe IX, pl. 24 (1832) sous le
nom d’Hypocephalus armatus. MM. Westwood et Curtis ont aussi repré-
senté ce remarquahle Coléoptere, le premier dans les Arcana Entom.,
t. I, p. 35, pl. 10, fig. 4, 2, 3 (1841), le second dans les Trans. Linn.
Soc., t. XXI, p. 227, pl. 25, fig. 1 a 13 (1854). De son cdté, Gistl, ne con-
naissant pas le travail du professeur A.-G. Desmarest, I’a décrit in Fau-
nus, neue Folg., I, p. 54 (1836), sous le nom de Mesoclassus paradoxus.
Séance du 22 juillet 1885. CXXXIII
- Ce genre a longtemps divisé les entomologistes sur la question de
savoir quelle place il doit occuper dans la classification; actuellement,
la plupart des auteurs sont d’accord pour reconnaitre les analogies qui
le rattachent aux Longicornes, opinion a laquelle s’est rallié Pauteur du
Genera des Coléopteres, et dont M. Thomson a parfaitement résumé les
motifs en disant que l’aspect extraordinaire de cet insecte provient, non
de l’assemblage hétérogene de caracteres, mais d’une monstrueuse exa-
gération ou hypertrophie de caractéres qui se retrouvent parmi les Lon-
gicornes aberrants.
L’unique espece qui jusqu’a présent représente ce genre est restée
pendant tres longtemps extrémement rare dans les collections. En 1840,
le premier individu qui vint 4 Paris fut payé par le Muséum, aux en-
chéres publiques, la somme de 305 fr. Maintenant, le male est devenu
moins rare; quant ala femelle, elle est toujours rarissime. En effet,
depuis un demi-siécle que l’on connait ce Longicorne aberrant qui a
servi a établir une tribu sous le nom d’Hypocephalide, ce n’est que tout
derniérement que la femelle a été décrite et figurée. C’est a M. L. Fair-
maire que l’on doit la connaissance de ce sexe qui a été représenté dans
le Naturaliste, p. 397 (1884). Si le male rappelle un Gryllotalpa vulgaris,
a cause de son prothorax ovalaire et de ses élytres fortement rétrécies en
arriére, on peut dire que ce faciés est profondément modifié chez la
femelle. A ce sujet, je renvoie aux descriptions et figures des deux sexes
de cette espece qui ont été données par M. L. Fairmaire (loco citato,
p. 378).
Voici les longueurs et largeurs des individus qui ont été mis 4 ma dis-
position : longit. 58, 48, 45, 38 millim.; lat. 19, 17, 15, 14 millim. Malgré
ces différences assez sensibles dans la taille, la ponctuation de la téte et
du prothorax ne s’est pas modifiée, a l’exception cependant des six
points présentés par ce dernier organe, dont quatre disposés en arc de
cercle en avant de la base et deux a quelque distance des angles anté-
rieurs plus grands et plus profondément enfoncés. Les antennes, les
palpes maxillaires et labiaux sont ferrugineux; les élytres sont plus
fortement acuminées, les cétes plus saillantes, avec les intervalles beau-
coup plus fortement grenus ou chagrinés. Tout le corps en dessous et
les pattes sont d’un noir brillant, avec les tarses ferrugineux.
Ces insectes ont été rencontrés dans lintérieur de la province de
Bahia (Brésil), parmi des souches d’arbres plus ou moins en décomposi-
tion, ou courant sur une route voisine d’un bois, a la suite d’un orage et
apres une pluie abondante.
CXXXIV Bulletin. entomologique.
— M. Maurice Girard présente a la Société une coquille usée et dé-
fraichie par la pluie de l’Heliz pomatia, contenant un nid d’Hyménoptére
mellifique, bouchée par un tampon de mousse et de terre. Ce nid, trouvé
a Joigny (Yonne), est di probablement 4 une Osmia, peut-étre a un
Anthidium. La question sera décidée lors de l’éclosion au printemps pro-
chain.
— M. Pierre Chrétien, de Boulogne-sur-Seine, adresse la note qui
suit sur les premiers états du Satyrus Arethusa :
Depuis que j’ai trouvé le moyen dobtenir en nombre les ceufs de
papillons diurnes, je me suis particuliérement appliqué a I’éducation des
chenilles qui se rencontrent rarement dans la nature, spécialement celles
des genres Lycena, Satyrus et Syrictus.
Parmi les chenilles du genre Satyrus, il en est une dont les auteurs
n’ont rien dit et dont on ne posséde pas la figure. C’est celle du Satyrus
Arethusa. Sai élevé cette espéece ab ovo, et je l’ai suivie attentivement
dans toutes les phases de son évolution : j’aurais donc bien volontiers
apporté ici une description comparative de cette chenille et des autres
Satyres que j’ai élevés également ab ovo, mais je me bornerai 4 quelques
détails essentiels, pour ne pas dépasser les limites d’une simple note.
OEuf. —{La plupart des femelles de Satyrides pondent leurs ceufs en
les fixant aux brins d’herbe; cependant quelques-unes ne se donnent
point cette peine, elles se contentent de les perdre pour ainsi dire en les
semant au hasard. Arethusa 2 procede ainsi. L’ceuf est de forme co-
nique, son sommet arrondi ne présente pas ces dépressions polygonales
ordinaires que l’on remarque sur les ceufs de Phedra, d’Hermione, de
Semele et surtout de Briseis ; on y voit seulement la trace a peine per-
ceptible du commencement de quelques cOtes, et, tandis que Briseis
compte 416 cdtes, Statilinus 20, Hermione 24, Semele 26 a 28, Voeuf
d’Arethusa en est dépourvu, ainsi que celui de Phedra, qui cependant
en porte la trace, non au sommet, mais a la base. La surface de lceuf
d’Arethusa est presque lisse et brillante. La couleur est jaunatre et de-
vient un peu roussatre. Il éclét au bout de trente a trente-cing jours,
c’est-a-dire dans la seconde quinzaine de septembre.
Chenille. — Au sortir de l’ceuf, la petite chenille a la téte rousse, por-
tant au sommet quelques‘ points noiratres ; le corps est gris, plus foncé
a Pextrémité anale ; les lignes dorsale et latérales sont d’un brun roux,
les derniéres plus épaisses et plus brunes; la région stigmatale est blan-
chatre. Pattes écailleuses et membraneuses de la couleur du fond. Sa
premitre mue a lieu en octobre. Elle passe l’hiver en se tenant a la base
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Séance du 22 juillet 1885. CXXXV
des tiges de Graminées, la téte toujours en bas; cependant elle n’est
_ pas dans un complet état d’engourdissement. Dans la mauvaise saison,
méme en janvier, si la température est relativement douce pendant deux
ou trois jours (9 ou 10° environ), on voit cette chenille aller et venir,
monter sur les brins d’herbe desséchés. Ce n’est guére qu’en mars
qu’elle recommence sa vie réguliére. Elle subit ses mues 4 trente ou
quarante jours d’intervalle a partir d’avril, et c’est seulement en juillet
qu’elle atteint toute sa taille. Elle est généralement d’un ocracé légére-
ment lavé de verdatre, surtout en dessous. La téte est un peu plus fon-
cée, granuleuse et marquée de quatre traits noirs, les ocelles noirs et
saillants. L’attention est surtout attirée par trois bandes continues et |
atténuées aux extrémités : la dorsale de couleur sépia, les latérales plus
larges, plus pales au milieu. Entre les bandes latérales et la dorsale se
trouve une autre bande d’un ocracé plus foncé que la teinte générale ;
ces bandes sont en outre bordées de lignes carminées. La région stigma-
tale formant bourrelet est plus claire et soulignée de carminé. Les stig-
mates sont noirs; le premier, le deuxiéme et le dernier plus gros que
les autres. Pattes écailleuses et membraneuses concolores. Enfin tout le
corps est couvert d’une villosité trés fine et trés courte.
Chrysalide. — Pour se chrysalider, la chenille d’Arethusa descend le
plus qu’elle peut 4la base des Graminées, et, si la terre est détrempée
par la pluie, elle y pénétre, peu profondément il est vrai, mais suffisam-
ment pour s’enfermer dans une véritable coque; si la terre est seche et
trop dure, cette chenille se couche simplement au premier endroit venu
parmi les débris de Graminées et se transforme au bout de quelques
jours d’attente. Cette chrysalide, courte, ramassée, est d’un brun can-
nelle, plus clair 4 la partie antérieure; l’abdomen est conique, son
extrémité, bifide et recourbée, est d’un noir brillant. Sa surface est fine-
ment chagrinée ou ridée. Les stigmates, bruns, sont entourés d’un cercle
lisse un peu en dépression. Un amas de granulations fines se trouve de
chaque cété, au-dessus du stigmate, sur le deuxiéme segment abdominal.
Le coté externe de l’enveloppe des ailes est liséré de noir. Enfin, les
épaulettes, en croissant, sont d’un brun roux abet et plus saillantes
que chez les autres espéces.
La chenille d’Arethusa est de toutes les autres Satyrides celle qui vit
le plus longtemps, puisqu’elle ne se chrysalide que dans la dernidre
quinzaine de juillet. Le moment le plus favorable pour trouver cette che-
nille est par conséquent du 15 juin au 45 juillet. Quand, le mois der-
nier, mon excellent maitre et ami M. Delorme, de Versailles, au prix de
XXXVI Bulletin entomologique.
longues et patientes recherches, a rapporté de Lardy quelques chenilles —
presque adultes de ce Satyre, il a confirmé ainsi l’éducation privée que
jen avais faite 4 Boulogne I’an passé.
— M. Alfred Guillot présente une variété intéressante de Limenitis
Sybilla aber. nigra ?, capturé dans le bois de Boulogne par M. Paul
Groult :
Cet individu offre un cas trés curieux de mélanisme : le dessus des
quatre ailes est entiérement noir ardoisé, bien moins velouté que
chez le type et non saupoudré de brun; le blanc est complétement dis-
paru, on n’apercoit plus que six points grisitres, diffus, qui semblent
étre la transparence des seules parties du dessous restées blanches. Le
dessous est encore plus extraordiraire : la bande médiane blanche des
quatre ailes a été complétement absorbée par le rouge rouille qui en
couvre la totalité; les points noirs se sont étendus et forment des lignes
rayonnant dans le sens des nervures. Les seules parties restées blanches
sont les taches marginales qui sont plus grandes que dans le type et
‘semblent percer sur le dessus comme je !’ai indiqué plus haut. La frange
est blanche comme chez les exemplaires normaux.
Cette rare aberration fait partie de l’intéressante collection de M. le
D" Monod, a Paris.
— M. Ch. Oberthiir adresse la note suivante :
L’Apatura Iris est répandue dans une grande partie de l’Europe et de
l Asie, depuis ’Espagne (La Granja) jusqu’aux bords de la mer du
Japon (ile Askold). Le type de cette belle espéce ne parait guére varier
dans des pays aussi divers. L’aberration Beroe et une autre aberration
qui existait dans la collection Pierret, et ot les taches blanches du
dessus des ailes étaient roses, sont des accidents généralement tres rares
et ne sont pas des variétés locales remplacant le type.
Mais au Thibet, 4 Ta-tsien-lois, ’ Apatura Iris semble étre toujours la
variété, analogue a la variété Clytie d’{lia. Parmi les nombreuses espéces
de Lépidoptéres que Ms" Biet m’a envoyées du Thibet, se trouvent
quatre paires de cette variété local d’Jris que je désigne sous le nom de
Bieti et qui se distingue de l’Iris des autres pays, parce que dans le
mile les taches blanches sont remplacées par des taches d’un orangé
vif, et que, de plus, ces taches orangées sont beaucoup plus dilatées que
les taches blanches du type. Dans la femelle, les taches sont d’un jaune
nankin en dessus comme en dessous.
’ E. D.
Séance du 22 juillet 1885.. ‘CXXXVE
Bulletin bibliographique.
Atti della Reale Accademia dei Lincei (1884-1885), serie quarta, vol. I,
fasc. 14. ©)
Comptes rendus hebdomadaires des séances de V Académie des sciences,
tome CI, n° 4 (6 juillet 1885). — G. Carxet, Sur la structure et le
mouvement des stylets dans‘l’aiguillon de PAbeille. —N° 2 (43 juillet
1885). ©)
Entomologist’s Monthhy Magazine (the), n° 253 (juin 1885). — C. G.
- Barrett, On the value of the costal fold in the classification of Tor-
trices. — D* E. Bercrotu, Description of two new genera of Ara-
didae. — H. T. Stainton, Description of Coleophora paludicola n. sp.
— H. J. Etwes, On the genus Awlocera, Butler. —R. Mac LACHLAN,
Aswarm of Deiopeia pulchella in the Atlantic ocean. — W. H. B.
FLETCHER, Chauliodus insecurellus bred from Thesium humifusum
from the Isle of Wight. — C. Donovan, Dytiscus marginalis found in
salt water.— Rev. H. S. GoruAm, Cassida chloris, Suffrian. — E. L.
Raconot, Revision of the British species of Phycitidae and Galleridae.
— The Sale of the late Major Parry’s collection and library. — Pro-
ceedings of the Entomological Society of London.
Feuille des Jeunes Naturalistes, 1° juin 1885.—(Cu. et F. BArBrer, Faune
entomologique de Béziers et de ses environs (suite).
Naturalista Siciliano (I), anno IV, n°? 10.— P. Mruui&Ere, Catalogue rai-
sonné des Lépidopteres des Alpes-Maritimes (suite). — F. Mina
PaLumBo, Acarofauna Sicula.
Revue des travaux scientifiques, publiée par le ministére de l’instruction
publique, t. V, n° 3. G)
Rovartani Lapock, 2° année, n°s 5 et 6 (mai et juin 1885).— Résumé en
langue francaise des travaux parus dans les n°s & et 5.
Société Linnéenne du nord de la France. — Bulletin mensuel 12° année,
n° 138 (4°° décembre 1883).
Transactions of the Linnean Society of London, 2° série, vol. Ill, part. 3.
— Rev. A. E. Eaton, A revisional monograph of recent Ephemeri-
dae or Mayflies. — Part. 11, 48 pl.
GirArD (MAuRICcE). Traité élémentaire d’entomologie, tome III, 2° et der-
nier fascicule (Lépidoptéres (fin), Hémiptéres, Diptires et ordres
(1885) Bulletin de la Société entomologique de France. 15
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CXXXVII | Bulletin entomologique.
satellites). 1 vol. texte gr. in-8° (p. 641-4110) et un Atlas de planches
noires (pl. 98 4 117). Paris, J.-B. Bailliére et fils. *
HacEn (D' H. A.). Die devonischen Insecten, 5 p. (Zoologischen Anzeiger,
n° 195, 1885). *
PLATEAU (F.). Expériences sur le réle des palpes chez les Arthropodes
maxillés. — Premiére partie : Palpes des Insectes broyeurs, 26 p.
(Bullet. Soc. zool. de France, t. X, 1885). *
Ritey (Dt CuarzeEs). The Periodical Cicada, an account of Cicada septem
decim and its tredecim race, with a chronology of all Broods known
(Publication U. S. Departement of Agriculture, division of Entomo-
logy, Bulletin n° 8). Br. in-8°, 46 p., fig. n., Washington, 1885. *
SEOANE (Victor Loprz). Identidad de Lacerta Schreiberi (Bedriaga) y
_ Lacerta viridis, vay. Gadovit (Boulenger) é investigaciones herpeto-
logicas de Galicia. La Corufia, 1884, 419 p. *
Sion (E.). Etude sur les Arachnides recueillis en Tunisie en 1883 et
1884 par MM. A. Letourneux, M. Sédillot et Valéry Mayet, membres
de la mission de l’exploration scientifique de la Tunisie. Paris, 1885,
55 p. *
A. B.
Séance du 42 aout 1885.
Présidence de M. Em.-L. RAGONOT.
M. le Président, avant la lecture du procés-verbal de la précédente
séance, fait la communication suivante :
Depuis notre derniére réunion, la Société entomologique de France a
fait une tres grande perte en la personne de Henri Milne-Edwards, l’un
de ses fondateurs, devenu l'un de ses membres honoraires en 41866.
Notre regretté collégue s’est éteint 4 un age tres avancé, laissant un
nom qui restera inscrit en lettres d’or dans les annales de la science
francaise. Travailleur consciencieux et infatigable, sa vie tout entiére a
été consacrée a enrichir la science d’ouvrages nombreux et de la plus
haute valeur; ses publications seront toujours un guide indispensable
pour des études véritablement sérieuses.
Henri Milne-Edwards a eu la satisfaction de voir son cuvre continuée
par un fils qui suit avec honneur la voie si glorieusement ouverte par
son pere.
Votre président a eu le vif regret de ne pouvoir assister aux funé-
railles de notre illustre et vénéré membre honoraire; mais, en présence
f° /
Seance du 12 aout 1885. CXXXIX
d’un grand nombre de nos collégues, notre Société y a été dignement
représentée par l’un de nos membres, M. le professeur Emile Blanchard,
-successeur éminent de Henri Milne-Edwards dans la chaire d’Entomo-
logie au Muséum. M. Blanchard a prononcé des paroles de regrets et
d’adieu qui étaient l’expression des sentiments unanimes de notre Com-
pagnie.
M. le D™ Laboulbéne.a bien voulu se charger d’une notice pour les
Annales sur la vie et les travaux de Henri Milne-Edwards.
Lecture. M. le Dt Al. Laboulbéne adresse a la Société, par Ventremise
de M. Eugéne Desmarest, la description et les dessins d’@ufs remar-
quables, probablement d’un insecte Diptére, trouvés avec des fragments
de chair de veau. Ces ceufs blanchatres, allongés, de forme ellipsoide,
ont une partie déhiscente et longitudinale qui, étant soulevée, offre
Paspect d’une lame de couteau sortie de son manche.
Communications. M. L. Bedel présente quelques observations relatives
aux Curculionides du genre Amaurorrhinus Fairm. (Mesoxenus Woll.) :
Les auteurs qui se sont occupés de ces insectes ont admis 4 peu pres
autant d’especes qu’ils ont eu sous les yeux d’exemplaires de prove-
nances différentes. C’est ainsi qu’ils ont décrit successivement :
1860. Monizianus Wollaston............. .. Canaries, Madére.
— Bewickianus Wollaston............... Madeére.
— Bonnairet Fairmaire...............%. Corse.
1863. narbonensis * Ch. Brisout (41).......... Narbonne.
1869. crassiusculus Fairmaire...........:... Italie.
#585. genuensis'* Fairmaire: 2. 0) ere. Génes.
aeaet” E Dette AMIN, vl et, we 2g s Cagliari.
ee MONEE POU INAO. «ys. 5 4 weet toes ce Oran.
Comme M. Desbrochers des Loges I’a déja fait observer, lorsqu’il a
proposé de réunir A. narbonensis 4 Bonnairet (Mittheil. Schweiz. Ges.,
III, p. 374), tous les caracteres dont on se sert pour distinguer les Amau-
rorrhinus sont absolument illusoires : les uns, comme la taille, la cou-
leur, la sculpture ou les dimensions du prothorax et des élytres, va-
rient individuellement; les autres paraissent sexuels ou matériellement
inexacts. Il faudrait donc trouver autre chose pour établir la valeur des
espéces décrites. Mais il est probable, et tout ce que jai vu jusqu’ici
semble confirmer cette opinion, qu’il n’existe, au moins dans la région
(1) Les espéces marquées d'un astérisque sont celles dont j'ai vu les types.
CXL Bulletin entomologique.
méditerranéenne, qu’une seule espéce d’Amaurorrhinus, sujette a de
grandes variations individuelles.
Cette espece, qui, provisoirement, pourra garder le nom de Bonnaire
Fairm., se trouve également a Carthagéne (Ehlers, coll. Ch. Martin !), a
Malte (cf. Desbrochers, loc. cit., p. 374), a Corfou (cf. Wollaston, Trans.
Ent. Soc., 1873, p. 524, note) et a Jérusalem (Delarouzée, coll. Ch.
Brisout !).
— M. E. Abeille de Perrin transmet, par l’entremise de M. J. Bour-
geois, la description d’une nouvelle espéce de Coléopteres : 4
MALLOSIA IMPERATRIX Ab. — 3. Long. 32 mill. — Robustus, longis-
sime in capite et thorace fulvo hirtus; elytris seriatim minus longe hirtis.
Niger, antennis validis 2/3 corporis equalibus ; capite et thorace punctis
profundis cribratis, antennis nigris similiter punctatis; scutello flava
pube tecto. Elytris profunde cribratis, punctis seriatim, basi excepta, dis-
positis, tribus costis et sutura ipsa elevatis et carinatis, apice singulatim
rotundatis, interstriis deplanatis, minus crebre, sed semper profunde
punctatis et dense villosis. Corpore subtus fulvo villoso, pilis longioribus
in pro-, meso- et metasternis, ventre apice angulato, emarginato, ultimo
segmento longitudinaliter impresso, a basi usque ad apicem impressione
paulo latiore. Pedibus robustis, flavo villosis, pilis subtus longioribus.
Bloudan (Antiliban) circa nivales plagas. in mensis maii ultimis die-
bus, a me raro captus.
Cette splendide espéce est de beaucoup la géante des Phytceciaires du
bassin de la Méditerranée. C’est elle que M. Ganglebauer a cru devoir
rapporter 4 la Scovitzi. Mais, cette derniere, que j’ai recue de M. Reitter _
comme provenant de Transcaucasie, est moitié plus petite (18 mill.), les
_séries pubescentes de ses élytres, au lieu d’étre réguliéres, sont fré-
quemment interrompues, non séparées par les cOtes carénées; enfin le
dernier segment abdominal est plus largement impressionné et sinueux
au sommet. Quant a la Mallosia mirabilis, son corselet non tomenteux
Péloigne de ces deux espéces.
Jai vu chez M. Peyron un débris de femelle de la M. imperatriz, pris
par lui sous la neige et présentant avec autre sexe les mémes diffé-
rences que chez les autres Mallosia.
— M. G.-A. Poujade dit que le Caryoborus nucleorum, dont la larve
luia servi pour faire la figure du mémoire publié l’année derniére, est
éclos le 28 juillet dernier, aprés étre resté en nymphe pendant vingt-
quatre jours. Sa couleur générale, au sortir de l’enveloppe, était d’un
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Séance du 12 aovit 1885. CXLI
blanc de chair, avec le disque du prothorax marron; le lendemain, il se
colora en roux qui devint olivatre peu de jours apres.
Celui qui habitait le fruit 4 trois loges, figuré dans le méme itivail,
est arrivé a état parfait également a la méme époque, et tous deux
vivent encore aujourd’hui.
— M. J. Lichtenstein, dans une lettre adressée 4 M. H. Lucas, donne
les notes suivantes :
4° Je vous envoie un morceau de cire due a un Homopteére du groupe
des Coccidiens et du genre des Ceroplastes Gray, et que je vous prie de
montrer a la Société. L’espece est un insecte de 35 millimétres de lon-
gueur avec sa couche cireuse; elle est mexicaine et provient de M. Duges,
de Guanajuato. Dans les onze espéces de ce genre que cite M. V. Signoret,
je n’en vois point d’aussi grande et je n’en vois point non plus du méme
pays; je lanomme Dugesii dans ma collection, jusqu’au moment ou la
connaissance des males, tous encore inconnus, et que l’étude des mceurs
de ces Homopteres permettont 4 un monographe de procéder a une revi-
sion du genre.
En attendant, je puis dire seulement que cet insecte vit sur les Hy-
biscus, sur le Ficus spherocarpa, sur le Laurier rose, etc., et quil est
exploité industriellement en fournissant, par la fusion 4 un feu lent, de
la cire qui brile comme celle des Abeilles, en rendant une odeur balsa-
mique.
2° Je termine le 4° volume de mon Genera des Aphidiens, et j’ai a
noter sur l’Absinthe (Artemisia absinthum) un Puceron qui vit d’une
maniére différente de celle des espéces que je connais, en ce sens qu'il
pique la feuille sur la tranche, au lieu de se mettre le long des nervures
ou sur les feuilles et les tiges. Ii appartient au genre Rhopalosiphum, il
est tout vert, avec les yeux rouges, la queue verte et conique, n’a que
0,04 millim., les nectaires 0,19 millim. et ’insecte entier 4 millim.; l’an-
tenne a 0,71 millim. Ne voyant cet insecte décrit nulle part, je le nomme
Rhop. absinthii. Il formera, avec les Siphonophora absinthii (grise et
noire) et Siph. artemisiz (verte, a nectaires noirs), le troisitme Aphidien
vivant a Montpellier sur |’ Absinthe.
Je serail reconnaissant a ceux de mes collegues qui ont de |’ Absinthe
dans leurs jardins de me dire s’ils ont observé cet insecte, dont je n’ai
pas vu individu ailé et qui se tient a présent (fin juillet) sur les feuilles
basses. Les deux autres espéces habitent dans les capitules des fleurs.
Les auteurs donnent aux Siphonophora des miles ailés. Or le male
CXLIU Bulletin entomologique.
du Siphon. absinthii, que je trouve s’accouplant avec ardeur fin octobre,
est aptere comme la femelle. Celle-ci pond en novembre, et l’ceuf éclét
en janvier.
..— M. P. Chrétien communique une note sur l’Eupithecia Nepetata :
L’année derniere, au mois d’aotit, peut-étre le méme jour ot
M. P. Mabille trouvait dans. les environs de Senlis plusieurs chenilles
d’Eupithecia sur la Calamintha Nepeta, je capturais, dans mon petit —
jardin 4 Boulogne, une Eupithécie femelle voletant autour d’un pied de —
Nepeta Cattaria, venu 1a je ne sais trop comment et que je conservais
a cause du rare développement que cette plante avait acquis : elle mesu-
rait, en effet, pres de deux métres de hauteur, et sa tige, largement
ramifiée, portait de nombreuses fleurs, dont l’odeur, chaque soir, attirait
en foule les papillons nocturnes.
Cette Eupithecia se trouvait étre une Nepetata, ainsi que M. P. Mabille,
a qui elle fut soumise, eut l’obligeance de me |’assurer.
Elle me pondit quelques ceufs. Examiné au microscope, l’ceuf me pa-
rut étre un ellipsoide un peu allongé, assez régulier, mais tres com-
primé, d’une facon uniforme cependant, c’est-a-dire autant 4 une extré-
mité qu’a l’autre. Surface brillante, couverte d’un réseau irrégulier
formant une saillie extrémement petite. Couleur brun jaunatre.
J’élevai les petites chenilles avec la Nepeta Cattaria, dont je leur servis
un fragment portant des fleurs et des graines. Elles m’ont paru avoir
des mceurs assez singuliéres. Je ne voyais ni feuilles ni fleurs entamées,
et cependant mes chenilles grossissaient. Je les observai plus attenti-
vement. Elles se tenaient immobiles, la bouche fixée sur un des labres
de la corolle qui, dans les Labiées, recouvrent la fleur avant son déve-
loppement et en font une sorte de bouton; mais elles ne l’entamaient
pas, elles s’alimentaient simplement par succion. Quelque étrange qu’il
paraisse, ce fait n’est cependant pas unique, et déja M. Milliére l’a signalé
pour l’Eucrostis indigenata, dans un numéro du Naturalista Siciliano,
si mon souvenir est exact.
C’est durant son jeune age que Eup. Nepetata se nourrit ainsi de la
fleur. Plus tard, elle s’attaque a la graine, mais d’une facon analogue.
En effet, elle plonge la partie antérieure de son corps dans le calice,
et, dans cette posture, sans faire aucun mouvement, elle demeure des
journées entiéres, se nourrissant du fruit. Cependant, j’en ai vu se
tenant raides et serrant contre leur bouche, avec leurs pattes écail-
leuses, un akéne qu’elles avaient retiré du fond du calice et dont elles
semblaient non pas dévorer, mais absorber lentement la substance.
Séance du 12 aovit 1885. CXL
‘Mon éducation a parfaitement réussi. Ayant bien pris note des Ages
de Eup. Nepetata, j’ai constaté qu’elle n’avait subi que trois mues.
Voila donc une Eupithécie nouvelle pour les environs immédiats de
Paris; elle est on ne peut plus parisienne puisqu’elle se trouve a deux
kilométres 4 peine des fortifications, 4 Boulogne, ou je viens d’en
prendre un nouveau sujet tout récemment.
Il serait désirable que l’on ett de la chenille de la Nepetata une figure
suffisamment exacte. :
— M. G.-A. Poujade dépose sur le bureau la description d’une nou-
velle espece de Lépidopteres :
~LYCENA OPALINA Pouj. — Male : envergure 25 mill. — Dessus lilas
clair, soyeux, blanchissant sur les bords ; les quatre ailes bordées d’une
double ligne grise, dont l’intervalle est marqué de petites taches de
méme couleur a l’extrémité des nervures ; franges d’un blanc sale. Des-
sous d’un gris brun clair, avec une double série de taches plus ou
moins triangulaires ou chevronées bordant les ailes. Une tache discoi-
dale en forme de chevron bordé de blanchatre limite les cellules. Entre
ces taches et les bordures, plus pres de ces derniéres, existe une série
de tavhes ocellées A peu pres paralléle aux bords externes ; aux ailes
supérieures, ces taches sont au nombre de six, noires, assez grosses et
inégales ; aux inférieures, elles sont régulicrement petites, au nombre
de six ou huit, et aussi pales que le fond ; de plus, trois taches pareilles,
disposées en ligne droite, sont situées 4 leur base.
Femelle : envergure 27 mill. — Dessus bleu cendré, avec la céte et
apex des quatre ailes d’un brun grisatre se fondant avec le fond ; bor-
dures des ailes comme celles du male et précédées, aux inférieures,
par une série de six taches obscures et vaguement triangulaires. Des-
sous semblable 4 celui du male, mais plus foncé et plus accentué, sur-
tout aux ailes inférieures, dont les taches ocellées sont noiratres.
Décrit sur trois 3 et une 2 de la province Thibétaine de Mou-Pin,
rapportés par M. Pabbé A. David. — Collect. du Muséum.
_— Le méme membre présente la rectification suivante :
Le Debis albolineata, de Mou-Pin, que j’ai décrit : Ann. Soc. ent.
France, 1884, Bullet. p. civ, a été primitivement décrit et figuré de la
région occidentale du Yunan par Atkinson, sous le nom de Zoph@ssa
Andersoni, dans les Proceedings of the Zoological Society of London,
1871, p. 245, pl. xu, fig. 3.
Membre recu. M. René Grilat, membre de la Société Linnéenne de
CXLIV Bulletin entomologique.
Lyon, rue Rivet, 19, a Lyon (Rhone) (Coléopteres et Hemipteres d’ Europ |
et du bassin de la Méditerranée), présenté par M. L. Bedel. — Commis
_ Saires-rapporeurs : MM. G.-A. Poujade et A. Bonhoure.
E. D.
Bulletin bibliographique.
Atti della R. Accademia dei Lincei, 4° série, vol. I, fasc. 15-17. E
Berliner entomologische Zeitschrift, 1885, n° 14. — 7 pl. n. et col. |
G. QUEDENFELDT, Verzeichniss der von H. von Mechow in Angola {
und am Quango Strom ges. Tenebrioniden und Cisteliden (pl. 111).—
REUTER, Synonym. Bemerk. tiber Hemipteren. — Ko.pe, Die Larve -
einer Manticora.— GrzEGorzEK, Beitrag zur Dipteren-Fauna Galiziens —
(suite). — Ko.Br, Das Rostrum in der Ordnung Coleoptera. —SorHa-
GEN, Aus meinem entom. Tagebuche (Lepidoptera), avec fig. (suite).
Low, 2 n. Cecidomyia-Arten. — Koipe, Zu Phrynocolus Lac. (Co-—
leoptera). — Kirscu, 3 n. Cyphogastra-Arten. — Faust, Ueber Buba- —
locephalus, Macrotarsus und Verwandte. — Ip., Ueber die Stellung ;
der G. Metacinops und Auchmeresthes Kr.— Srnxa, Neue stidamerik. —
Danaidae und Heliconiidae (pl. 1). — Von Roper, Ueber die system. ©
Stellung der Dipteren-Gattung Tetanura Fall. — Ip., Ueber die Dip-
teren-Gattung Ceratitis. — Ip., Bemerk. tiber 2 Dipteren. — In., ©
die Dipteren-Gattung Agapophytus Guér. und Phycus Walk. — Ha-—
BELMANN, Argutor strenuus Panz. und A. diligens St. — DEwitTz, ;
Precis Amestris Dr. in verschiedenen Varietaten (pl. 11). — HABEL- —
MANN, Generis Pterostichi subgenus Crisimus. — Koper, Zur Natur- |
geschichte der Termiten Japans (pl. v1). — In., Beitrag zur Kennt-
niss der Pseudoneuroptera Algeriens und der Ostpyrenaen (pl. v).
— Reuter, Ueber einige russische Hemipteren. — TrtTens, Ueber
ein neue Cucullia-Raupe an Typha latifolia und tiber das Vorkommen _-
einer Microlep.-raupe in einem Erdpilz. — Ip., Ueber das Vorkommen
microscopischer Formenunterschiede der Fliigelschuppen in Correla-
tion mit Farbendifferenzen bei dichromen Lepidopterenarten (pl. vu).
—M. QUEDENFELDT, Chevrolatia Bonnaire (pl. v).—KoLBe, Zum An-
denken an W. Keferstein. — M. QUEDENFELDT, Kleine coleopt. Mit-
theilungen. — Kops, Latzel’s « Myriopoden der Osterr.-ungar. Mo- ©
narchie ».
Bihang till Kongl. Svenska Vet.-Akad. Handlingar, tomes VI-VIII.
Tome VI. — Bova.uius, Ianthe, a new genus of Isopoda (3 pl.).
Séance du 12 aovit 1885. CXLV
Tome VII. — Hinpz, On Annelid remains from the silurian strata
of isle of Gotland (3 pl.).
Tome VIU.— Aurivituius, Eine Anguillulide aus der Schneefauna
Spitzbergens (4 pl.).
Bulletin de la Société d’étude des sciences naturelles de Nimes, 13° année
(4885), n°* 4-3.
CLEMENT, Cat. des Coléoptéres du département du Gard.
Bulletin de la Société Linnéenne du nord de la France.
Tome VII, n° 139. ©)
Bulletino della Societu entomologica italiana, 17° année, 1° et 2° trim.
(1882). —4 pl. n.
BARGAGLI, Rassegna biologica di Rincofori europei (suite). — MAac-
cHIATI, Flora degli Afidi dei dintorni di Cuneo (avec descr. d’esp.
nouv.). — LucrAnt, Sulla vita latente degli ovuli del baco da seta. —
CAMERANO, Osservazioni intorno alla Neotenia negli Insetti. — Ip., Di
ua apparizione della Vanessa cardui nel 1883. — Boies Lez, Nota
intorno alla struttura intima dei balancieri dei Ditteri. — TARGIONI
TozzeETt1, Note sopra alcune Cocciniglie (Coccidei). — BERLESE, Aca-
rosum systematis specimen. — Ip., Di alcuni Acari del Museo di
Firenze (4 pl. et descr. de 3 esp. nouv.). — Ib., Sopra alcuni Acari.
— Osten-Sacken, Elenco delle pubblicazione entomologiche di
C. Rondani. + Tarciont Tozzert1, Aggiunte alla nota sui Coccidi.
Comptes rendus des séances de V Academie des sciences, tome CI, n°* 3-5.
J. Cuatin, Morphologie analytique et comparée de la machoire
chez les Hyménopteéres.
Feuille des Jeunes Naturalistes, 15° année, n° 178.
F. Speatu, Une promenade entomologique a Salamine.
Insekten-Borse, n° 15. *
Kongl. Svenska Vet.-Akad. Handlingar, vol. 18 (4880) et 19 (1881).
Vol. 148. — N° 4, Maxuin, Coleoptera insamlade under den Nor-
denskidldska expeditionen 1875.
Vol. 149. — N° 5, Aurivittius, Recensio critica Lepidopterorum
Musei Ludovicae Ulricae, quae descripsit Carolus a Linné (4 pl. col.).
Lefnadsteckningar ofver K. Svenska Vet.-Akad, vol. 2, n° 2. ©
Mémoires sur les Lépidopteres, rédigés par N. M. Romanoff, tome II
(4885), 46 pl. col. *
RomaAnorr, Les Lépidoptéres de la Transcaucasie (2° partie). —
(1885) Bulletin de la Société entomologique de France. 16
CXLVI Bulletin entomologique.
CuristopH, Lepidoptera aus dem Achal-Tekke-Gebiete (2° partie). —
HrYLAERTS, Descr. d’un genre nouveau et d’une espéce nouvelle
appartenant aux Cossina. — Ip., Psychides nouvelles ou moins con-
nues de empire russe. — SNELLEN, Descr. d’un nouveau genre de
Pyralides.— Curistoru, Schmetterlinge aus Nord-Persien.— Erscuorr,
Verzeichniss von Schmetterlingen aus Central-Sibirien. — GroumM-
GRSHIMAILA, Bericht tiber meine Reise in das Alai-Gebiet.
Naturalista Siciliano (Il), 4° année, n° 44. — 4 pl. col.
Racusa, Cat. ragionato dei Coleotteri di Sicilia (suite). — Ip., Ble- —
chrus confusus Ch. Bris. — Ip., Note lepidotterologiche (4 pl.). —
Miuiire, Catalogue raisonné des Lépidoptéres des Alpes-Maritimes
(suite).
Naturaliste (Le), 7° année, n°s 44 et 45. *
J. Bottvar, Diagnoses d’Orthoptéres nouveaux.
Nouvelles : Variété rare de Limenitis Sybilla. — Vitalité des larves
de Calliphora. — Callipta Oberthiri Fairm., Eumolpide de Barbarie.
— Harpalus foveicollis Delherm et Lema nigra Delherm, décrits du
midi de la France.
Ofversigt af K. Vet.-Akad. Forhandlingar, années 1881-83. @)
Proceedings of the Zoological Society of London 188% (part. IV) et 1885
(part. I).
4884. — A. Butter, On a collection of Lepidoptera made at or
near Aden (pl. 46). —C. Swinnor, On Lepidoptera collected at Kur-
rachee (pl. 47 et 48).
1885. — P. PELsENEER, On the coxal Glands of Mygale (pl. 2). —
B. Frincu, Julodis Ffinchi Waterh. (fig. 1, p. 63). — A. THomson,
Silk-producing Bombyces. — C. SwinnoEz, On the Rhopalocera of
Bombay and the Deccan (pl. 9). — M. Jacosy, Descr. of the Phyto-
phagous Coleoptera of Japan, obtained by Mr. Lewis (pl. 14).
Bere (C.), Quindecim Coleoptera nova Faunae Reipublicae Argentinae
(Hydrophilidae — Malacodermata). — Broch. in-8° (extr. An. Soc.
cient. Argent., tome XIX). *
ScuppEr (S.). Nomenclator zoologicus (Supplemental List.-Universal In-
dex).— Un vol. in-8°, Washington, 1882-84 (Bull. of the U. S. National
Museum, n° 49). *
Ip. Notes on Mesozoic Cockroaches. — Broch. in-8° (extr. Proceed. of
Acad. of nat. sc. of Philadelphia, 1885). * L. BEDEL.
Seance du 26 aovit 1885. CXLVII
Séance du 26 aout 1885.
Présidence de M. Em.-L. RAGONOT.
Lecture. M. J. Bourgeois dépose sur le bureau un mémoire intitulé :
Lycides nouveaux ou peu connus (6° partie).
Communications. M. Ed. Lefevre donne la description suivante d’un
nouveau genre de la famille des Eumolpides :
TRICLIONA. — Corpus breviter oblongo-ovatum. Caput insertum, oculis
magnis, parum convexis, approximatis , intus emarginatis ; epistomate
fronte continuato. Antenne graciles, dimidio corpore breviores, articulo 3°
secundo fere duplo longiore, articulis 7 ultimis crassioribus. Prothorax
transversus, modice convexus, lateribus utringue subrotundatus, angulis
anticis sicut et posticis extrorsum subacute productis. Prosternum sub-
quadratum, fere planum, basi recte truncatum. Prothoracis episternum
margine antico valde convexo. Pedes modice robusti, femoribus anticis
medio incrassatis ibique subtus spina valida armatis, quatuor posticis
subtus minus fortiter dentatis, tibits quatuor posticis extus ante apicem
emarginatis, unguiculis bifidis.
Ce nouveau genre appartient au groupe des Typophorites. Il vient se
placer prés du genre Thyrasia établi par M. Jacoby (Ann. Mus. civ. di
Genova, XX, 1884, p. 228) pour un insecte de la Nouvelle-Guinée, mais
les crochets des tarses sont bifides et non appendiculés. Je n’en connais
que deux espéces qui ont été capturées par M. Deby, 4 Sumatra.
| 4. T. FAscrata. — Breviter oblongo-ovalis, fulva, nitida, mandibulis
antennisque apice nigris; capite levi; prothorace sat dense punctulato ;
elytris longitudinaliter substriato-punctatis (punctis ad latera majoribus,
versus apicem autem multo minoribus, fere evanescentibus) singulo limbo
laterali lato, fasciisque duabus latissimis (altera basali, altera pone me-
dium) nigris. — Long. & mill.; lat. 2 mill.
2. T. NIGRO-MACULATA. — Breviter oblongo-ovalis, subtus nigro-picea,
supra cum pedibus fulva, mandibulis antennisque nigris ; capite levi ;
prothorace crebre punctato, lateribus utringue nigro-limbato maculisque
—duabus magnis nigris notato; elytris regulariter substriato-punctatis,
| mfra humeros evidenter transversim impressis, sutura, margine laterali
—utrinque anguste nigro-limbatis et in singulo vitta longitudinali media,
—@ basi usque pone medium extensa, callum humeralem ipsum amplectente,
nigra. — Long. 4 mill.; lat. 2 mill.
CXLVII Bulletin entomologique.
— M. J. Bourgeois communique la note suivante :
Les auteurs du Catalogue de Miinich (tome VI, p. 1630-1632) indiquent
comme ayant été décrites par Chevrolat dans les Annales de la Société
entomologique de France pour 41869, plusieurs especes de Calopteron
de Cuba et de Saint-Domingue, dont il n’est fait aucune mention dan
le volume cité. Justement intrigué de ce fait, M. le D™ Dohrn (Stett. ent
Zeit., 1884, p. 404) demande si quelque entomologiste ne serait pas a
méme de l’éclairer sur ce point. Je me fais un plaisir de satisfaire 4 son_
désir.
Le mémoire de Chevrolat oti figurent les descriptions en question a |
été, il est vrai, remis 4 la Société entomologique en 41869 (séance du 4
25 aotit), mais sa publication n’a eu lieu que dans le 4° trimestre des
Annales de 1870 (p. 67-78). C’est sans doute d’apreés une communication %
anticipée de auteur, qui espérait peut-étre voir passer son travail en” f
1869, que MM. Gemminger et de Harold ont inscrit ces espéces dans
leur Catalogue; et, en effet, ils n’indiquent de pagination pour aucune. #
Voici quelques notes synonymiques sur chacune d’elles, suivant l’ordre ©
ou elles sont citées dans le Catalogue allemand. On verra qu’a Pexcep=
tion dune seule (C. pectinicorne), elles sont toutes aujourd’hui étrangeres —
au genre Calopteron.
1. Calopteron denominatum Chevrol., Ann. Soc. ent. Fr., 1870, p. 74
militaris Dalm., in Schonh., Syn. Ins., Append., p. 30 (sub Ly-7,
cus). — Appartient au genre Thonalmus Bourg. (Ann. Soc. ent.)
Fr., 1883, p. 377). |
2. C. dominicatum (Cat. Miin., VI, p. 14631) = dominicense Chevrol.,
Ann. Soc. ent. Fr., 1870, p. 73.—Appartient au genre Thonalmus
(Bourg., loc. cit., p. 377).
3. C. nigritarse Chevrol., Ann. Soc. ent. Fr., 1870, p. 77. — Appartient
au genre Thonalmus (Bourg., loc. cit., p. 379).
“hk. C. pectinicorne Chevrol., Ann. Soc. ent. Fr., 1870, p. 74 ( pecticornis
par erreur). |
5. C. semiflavum Chevrol., Ann. Soc. ent. Fr., 14870, p. 78. — Mest in-
connu, mais ne fait certainement pas partie du genre Calopteron. —
Enfin, dans le méme travail, Chevrolat décrit encore, sous le nom de
C. albicolle, une espece étrangere aux Lycides et qui parait devoir étre
rapportée a la tribu des Lampyrides.
— M. Em.-L. Ragonot, en remettant A la Société le tirage a part dun
mémoire intitulé : Revision of the British species of Phycitidae and Gal-
os
Séance du 26 aot 1885. CXLIX
leridae, qu’il a publié dans ’Entomologists Monthly Magazine de Londres,
explique que dans cette revision des cinquante et une espéces qui se
trouvent en Angleterre, il a fait des rectifications synonymiques qui
intéressent tous ceux qui collectionnent les Phycitidae et Galleridae.
Ainsi, lenom de Phycis, donné par Fabricius et qui a servi jusqu’a
présent a désigner la famille (les Phycidae), devra étre abandonné, parce
quwil avait déji été employé antérieurement dans la classification des
Poissons; il accepte en remplacement celui de Phycita, proposé par
Curtis, et applique spécialement comme nom de genre a la spissicella
Fabr., comprise 4 tort jusqu’ici dans le genre Nephopteryx Hb. La famille
en général devra désormais étre désignée sous le nom de Phycitidae
Rag.
Aprés avoir examiné l’un aprés Vautre les genres créés par Hubner,
et qui constituent la base de la classification de Zeller, M. Ragonot res-
titue a la Dioryctria abietella S. VY. son nom plus exact de decuriella
Hb. — L’Epischnia Farrella Curt. (Lafauryella Const.) devra porter le
nom plus ancien de Boisduvaliella Guenée. — L’Acrobasis tumidella
Zk., pouvant créer de la confusion comme nom avec la fumidana S. V.
(rubrotibiella F.-R., Z., etc.) du méme genre, devra dorénavant étre
désigné sous le nom de Zelleri Rag. — Le nom de Myelois cribrum S.V.
devra étre remplacé par celui de cribrella Hb. — Trachonitis Pryerella
Vaugh. et Myelois Zellerella Sorhagen. tombent en synonymes de la
Myelois ceratoniae Z.— L’Homoeosoma senecionis Vaugh. nest autre chose
que ’Homoesoma cretacella Roessler. — La Myelois (ou plutot Rhodophaea)
epelydella Z. devra porter le nom de marmorea Hw. — L’Ephestia pas-
sulella Barrett est indiquée comme synonyme de la Eph. cahiritella Z. —
Le nom plus ancien de Eph. calidella Guenée remplace ceux de ficella
Del. et xanthotricha Stgr.
La confusion qui existait dans les especes Nephopterya hostilis et Neph.
rhenella Zk. et Pempelia adelphella F. R. est débrouillée.
En outre, trois genres nouveaux sont créés :
Hornigia, pour lespece connue sous le nom de Melissoblaptes anel-
lus S. V.;
Corcyra, pour la Melissoblaptes cephalonica Stt.;
Heterographis, pour ’Euzophera oblitella Z., a laquelle sont rapportées
en synonymie les Nephopteryx undulatella Clems. et Nephopteryax pro-
priella Walker, du nord de l’Amérique.
Enfin, notre collégue partage les Phycites en deux sous-familles : dans
la premiére, les Phycitinae, il classe toutes les especes a trompe bien
CL Bulletin entomologique.
développée, et dans la seconde, les Anerastinae, il met toutes les espdces
dont la trompe est nulle ou trés peu développée.
M. Ragonot ajoute que ce travail est un prodrome de sa Monographie
en francais des Phycitidae et Galleridae, dont quinze planches coloriées
sont achevées ; le graveur s’occupe des trois derniéres planches, conte-
nant les détails anatomiques.
— Le méme membre entretient la Société de la découverte qu’il a
faite, au commencement du mois d’aotit, de la chenille et du cocon de
la Bucculatrix maritima Stt. sur les bords de la Dive, 4 Cabourg. En
cet endroit, l’Aster tripoliwm croit en grande abondance, et c’est sur cette
plante que vit la Bucculatrix maritima, espece de Tinéite qui n’avait
pas encore été signalée en France.
La chenille vit d’une facon particuliére sur les feuilles grasses de la
plante, et ses ravages sont tres apparents; elle creuse d’abord des
galeries assez courtes dans la feuille, puis, lorsqu’elle devient presque
adulte, elle vit a découvert sous les feuilles, rongeant des trous ronds
dans la feuille charnue, sans la traverser, laissant la partie postérieure
de son corps a l’extérieur ; elle change facilement de place et de feuille.
Elle forme son cocon fusiforme, cételé, de soie blanche, de préférence a
Pextrémité des feuilles de Carex ou de Graminées.
Sur environ 150 cocons récoltés en peu de temps, tellement ils étaient
abondants, trois papillons seulement sont éclos, les autres cocons ne ren-
fermant que des nymphes d’Ichneumons, dont une espéce aptere, d’un
aspect formiciforme, était surtout commune.
Notre collégue a récolté quelques chenilles et a obtenu plusieurs éclo-
sions ala fin d’aott; la génération d’avril doit étre plus féconde en
insectes parfaits. — M. Constant lui écrit quwil a trouvé la Bucculatriax
maritima a Cannes tres communément, et son expérience, quant a l’édu-
cation de cette espéce, est semblable a la sienne.
— M. Em.-L. Ragonot remet également sur le bureau la description
d’une nouvelle espéce de Phycite, de Ceylan :
SALEBRIA MINUTELLA Rag. — Envergure : 15 millim. — Ailes supé-
rieures étroites, un peu dilatées au sommet, d’un gris ocracé marbré
de noirdtre, surtout dans l’espace médian. Lignes transversales de la
couleur du fond, indistinctes, bordées de noiradtre dans espace médian ;
la premiére, placée avant le milieu de laile, est presque droite et forme
un angle assez prononcé sur la nervure médiane; la deuxiéme ligne,
plus oblique, est profondément échancrée sur les deux plis et arrondie
au milieu. Une tache noire sur le bord interne précéde la premiere ligne.
Se re Dh = eR ee
Séance du 26 aout 1885. CLA,
— Points discoidaux noiratres, distincts. Points marginaux gros, noirs.
— Ailes supérieures gris brunatre avec une faible teinte pourpre, les
nervures plus foncées. — Palpes labiaux ascendants, recourbés, renfer-
mant les palpes maxillaires en forme d’aigrette jaundtre. — Antennes
épaisses, aplaties, sinueuses vers la base, la touffe ordinaire d’écailles
remplacée’par des dents cornées et noires dans le sinus.
Cette petite espece obscure ressemble beaucoup a la mundalis Walker,
de Java, mais la structure des antennes l’en distingue de suite et né-
cessitera probablement la création d’un genre spécial.
— M. G.-A. Poujade fait connaitre les descriptions de deux Lycénides
nouvelles de la.nrovince de Mou-Pin (Thibet), découverts par M. Pabbé
A. David, et faisant partie des collections du Muséum.
1° LYCHENA MARGINATA Pouj. — Envergure: de 24 a 23 millim. —
Male : dessus lilas foncé; ailes supérieures ayant au bord externe une
bordure brune, large de 2 millim. a apex et allant en diminuant vers
Vangle interne; ailes inférieures a bord costal largement ombré de brun;
franges brunes, blanchissant a ’extrémité. Dessous brun clair; les quatre
ailes ayant la tache discoidale ordinaire et bordées d’une double série
de taches en chevron peu indiquées; les supérieures ont, un peu au-dela
des deux tiers, une série de cing ou six points ocellés d’un brun pale
paralléle au bord externe; les inférieures possédent également une série
de sept ou huit points ocellés limitant paralléelement au bord externe les
deux tiers de l’aile, sauf les deux premiers points qui sont reculés jus-
qu’au milieu du bord costal ; deux ou trois taches pareilles occupent la
base de l’aile qui est sablée d’argent verdatre.
Femelle : dessus brun avec la base des quatre ailes saupoudrée de
bleu d’outremer, dessous plus accentué que celui du male.
Cette espece appartient au méme groupe que L. Lysimon Hubner.
Décrite sur six males et une femelle.
2° LyCENA THIBETENSIS Pouj. — Envergure : 29 millim. — Male:
dessus brun avec la base des ailes sablée de bleu d’outremer brillant
jusqu’au-dela des deux tiers aux supérieures, et sur la presque totalité
des inférieures.
Femelle : semblable, sauf la base des ailes qui est 4 peine saupoudrée
de bleu.
Dessous brun clair marqué comme chez L. marginata; les taches dis;
coidales et les points sont noirs et a peine ocellés; ces derniers sont
plus gros chez la femelle.
Un mile et une femelle.
CLI Bulletin entomologique.
— Le méme membre signale la capture de la Sesia bembeciformis Hubn.
faite dans une oseraie, en juillet dernier, 4 Tigery, prés Corbeil (Seine-
et-Oise), par l’instituteur de la localité, M. Gallais. Cette espéce, tras
rare pour la France, a déja été prise par M. Poujade dans la forét d’Ar-
mainvillers, en juillet 1873.
Membre regu. M. Emile Renaut, place de la Préfecture, a Chaumont
(Haute-Marne) (Lépidopteres d’ Europe), présenté par M. P. Chrétien. —
Commissaires-rapporteurs : MM. G.-A. Poujade et J. Fallou.
E. D.
Bulletin bibliographique.
Atti della reale Accademia dei Lincei, 282° année, 1884-85. — Rendi-
conti, vol. I, fasc. 48, Rome, 4885. ©)
Bijdragen tot de Dierkunde uitgegeven door het Genootschap Natura Artis
Magistra te Amsterdam, 12° Aflevering. — Onderzoekingsten van de
Willem Barents. 3° Gedeelte. Amsterdam, 1885, pl. n. ©
Bulletin of the Museum of Comparative Zoology at Harvard College,
vol. XII, n° 4. Cambridge, Mass, 1885, pl. ©
Canadian Entomologist (The), vol. XVI, n° 5, Lond., Ontar., mai 1885.
—D' H. A. Hagen, Further Material concerning the Hessian Fly. —
R. Grote, New List of the North American Dagger Moths (commen-
cement).
Comptes rendus hebdomadaires des séances de V Académie des sciences,
tome CI, 2° semestre 1885.— N° 6 (10 aotit 1885). P. HALLEz, Orien-
tation de l’embryon et formation du cocon chez la Periplaneta orien-
talis. — N° 7 (17 aotit 1885). ©
Entomologische Zeitung herausgegeben von der entomologischen Vereine
zu Stettin, 45° année, 1884. 1 vol. in-8°, 492 p., 2 pl. n.—N° 1-3
(janvier-mars). G. WryMeR, Exotische Lepidopteren, I (sp. nov.,
pl. ret m). — C. A. Donrn, Literatur : Verzeichniss der im Gebiete
des Aller-Vereins zwischen Helmstedt und Magdeburg aufgefundenen
Kifer, von M. Wahnschaffe; Classification of the Coleoptera of North-
America by J. L. Leconte and G. H. Horn. — C. A. Donrn, Exotisches
(sp. nov.). — Le mime, Ein Brief Humboldts mit Vor-unt Nachwort.
—C. Pxiérz, Die Hesperiinen-Gattung Ismene Sw. und ihre Arten
(tabl. analyt.). — GumprenserG, Auf dem Wendelstein, ein entomo-
lochischer Ausflug. — Le még, Epistola de Concilio Friburgensi. —
Se eT eee rs
ee
Séance du 26 aovt 1885. OLIIt
H. T. Stamton, Nécrologie : Ph. Chr. Zeller. — C. A. Donrn, Be-
richtigung. — A. Speyer, Zur Naturgeschichte der Cidaria frustata
Tr. —(C. A. Donrn, Rosenberg 3. — LE mime, Maikafer-Pech. —
Le mime, Rede zur Feier des Stiftungsfestes am 4 November 1883.
—Rosster, Die Behandlung der fiir Sammlungen bestimmten Smet-
terlinge und ihre Erhaltung.—C. A. Dourn, Besprechung; Aufruf.
Nes 4-6 (avril-juin). C. A. Donen, Literatur : Classification of the
Coleoptera of North-America by J. L. Leconte and H. Horn (suite et
fin). — M. JAcosy, Beschreibung neuer Phytophagen (sp. nov.). —
L. FAmMarre, Coléopteres de Madagascar recueillis par Hildebrandt
(sp. nov.). — LE méme, Supplément aux Coléopteres de Tripoli
(année 1883, p.“459). — RosstEr, Das Weibchen von Papilio Zal-
moxis Hew. — PLorz, Die Hesperiinem-Gattung Plastingia Butl. und
ihre Arten (tabl. analyt.). — Le mémn, Die Hesperiinem-Gattung
Apaustus Hiib. und. ihre Artten (tabl. analyt.).—H. A. Hacen, Ueber
Termitenschaden.—G. ALbers, Ueber den Figulus anthracinus Klug
und seine afrikanischen Verwandten.—C. A. Dourn, Auctions-Notiz.
— LE mMéme, Exotisches (sp. nov.). — M. JAcosy, Priostomus, nov.
gen. (Halticinae). — C. A. Donrn, Unst, ein lepidopterischer Liticken-
biisser.—J. Faust, Rhynchites Alliariae Payk. und ein neuer Rhyn-
chites vom Amur. — LE méme, Ueber Polydrosus corruscus Germ.
und ligurinus Gyll., Sch. — StaAnptruss, Lepidopterologisches (sp.
nov.). —LE MEME, Thesen.—Tricu, Lepidopterologische Notizen aus
Livland. — J. Faust, Uebersicht der Kaukasischen Melews-Arten (sp.
nov.).—Scuaupp, Leconte’s Necrolog (traduit de l’anglais par Krieger).
—J. Scuitpe, Entomologische Erinnerungen gegen die Entwicklungs-
hypothese der Darwinianer.
N° 7-9 (juillet-septembre). A. Fucus, Macrolepidopteren des unte-
ren Rheingaues und der angrenzenden Gerbirgslandschaft. — Passt,
Entwicklungschichte der Lasiacampa Lunigera und var. Lobulina
Esp. — Hanpruss, Leucanitis Beckeri, nov. sp. — L. FAIRMAIRE,
Quelques Coléoptéres madécasses (sp. nov.). — C. A. Dourn, Exo-
tisches (sp. nov.).—PLo1z, Die Hesperiinen-Gattung Thymelicus Hiib.
und ihre Arten (tabl. analyt.).— Le méme, Die Hesperiinen-Gattung
Butleria Kirby und ihre Arten. — A. Sanka, Exotische Notizen. —
O. STAUDINGER, Anatomische Bedenken gegen die Weiblichkeit von
Papilio Zalmoxis Hew. — LE MEME, Plusia Beckeri Stgr. var. italica
Stgr., Calberlae Standi. — C. A. Dourn, Vier Briefe Pirazzoli’s. —
Le méme, Eine Lesefrucht. — A. HorrMANN, Gnophos Sordaria var.
(1885) Bulletin de la Société entomologique de France. 17
CLIV ORE Bulletin entomologique.
mendicaria H. S. — C. A. Dourn, Erlebnisse eines todten Neusee-
landers. — J. ScuitpE, Entomologische Erinnerungen gegen die Ent- 4
wicklungshypothese der Darwinianer (suite). —C. A. Dourn, Relicta
Zelleriana (notes posthumes de Zeller). — Le méme, Eine Lesefrucht. 4
Nes 40-12 (octobre-décembre). HorrMAnn, Lepidopteren von den —
- Shetland-Inseln mit Notizen tiber das Vorkommen der Arten in an- —
deren nordischen Landern, auf nord-und mitteldeutschen Gebirgen 4
und in den Schweizer Alpen. — Piérz, Die Hesperiinen-Gattung —
Telesto Bsd. und ihre Arten (tabl. analyt.). — Le Mime, Die Hespe- —
riinen-Gattung Isoteinon Feld. und ihre Arten (tabl. analyt.). — Le |
MéME, Die Hesperiinen-Gattung Carterocephalus Led. und ihre Arten.
— Le meme, Die Gattung Abantis Hopf. — LE még, Die Gattung
Cyclopides Hib. und ihre Arten (tabl. analyt.). — J. Scumper, Biblio-
graphie : Die Rhopalocera der Insel Nias, Beitrag zur Kenntnis des
indo-malayischen Archipels von Nap. M. Khell. — C. A. Doury,
Bibliographie : Revision der amerikanischen Cucujidae nordlich von
Mexiko, von Th. L. Casey. — Le MEME, Exotisches (sp. nov.). —
Le mime, Ein englisches Scharmiitzel tiber Namenbildung mit Nach-
wort. — Le még, Relicta Zelleriana (notes posthumes de Zeller;
suite). — A. von Homeyer, Vorkommen und Verbreitung einiger
Macro-Lepidopteren in Vorpommern und Riigen. — C. A. Donry,
Bibliographie : Neuere Publicationen tiber nordamerikanische Kafer
von D® Horn. — J. Faust, Russiche Riisselkafer (nov. sp.).— C. A.
Dourn, Curiosum n° If. — Le méme, Ein Aufruf. — S. ALPHERAKY,
Berichtigung zu meinem Artikel tiber Colas in Jahrg. 1883, p. 488.
— Dr A. Speyer, Bibliographie : Mémoires sur les Lépidopteres, ré- —
digés par N. M. Romanoff, tome I.
Bourceois (J.). Diagnoses de Lycides nouveaux ou peu connus, 5° partie.
Broch. in-8°, 144 p. (Extr. Ann. Soc. ent. Fr., 1885, 1°" trimestre). *
Raconot (E. L.). Revision of the British Species of Phycitidae and Gal- —
leridae. Br. in-8°, 23 p. (Extr. The entomol. Monthly Mag., vol. XXII,
1885). *
J. B.
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Séance du 9 septembre 1885. CLY Yam bs
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Présidence de M. Evevanp LEFEVRE, président de 1884. eS
Correspondance. M. Em.-L. Ragonot écrit qu’étant indisposé il ne
peut, 4 son grand regret, assister a la séance, et il annonce :
1° Qu’il vient de recevoir une lettre de M. le Ministre de agriculture,
en date du 4° septembre, informant quwune somme de 600 francs est
mise a la disposition de la Société entomologique de France, comme
encouragement a ses travaux d’entomologie appliquée pour année 1885;
2° Que la Société entomologique de Londres vient d’obtenir de la reine
une chartre royale d’incorporation , analogue a la reconnaissance d’utilité
publique francaise » cette chartre confére A la Société anglaise le droit
d’acquérir, de recevoir des dons et des legs, de poursuivre ses débi-
teurs, etc., et, en outre, donne aux membres de |’Association le privi-
lege de s’appeler confréres et de faire suivre leurs noms des initiales
F. E. S., comme il est d’usage en Angleterre.
— M. E. Renaut, de Chaumont (Haute-Marne), en remerciant la Société
de ce qu’elle l’a admis au nombre de ses membres, envoie sa photogra-
phie pour l'un de nos albums.
Lecture. M. Pierre Milliére adresse, par l’entremise de M. Ragonot, une
notice sur des chenilles et des Lépidopteres nouveaux pour la Faune
francaise (Zygaena Wagneri, Acidalia Eugeniata, Tinea Turatiella, etc.),
travail accompagné d’une planche coloriée.
Communications. M. L. Fairmaire donne les descriptions de deux
nouvelles especes de Coléopteres :
1° CEBRIORHIPIS PICEIVENTRIS. — Long. 18 mill. — Oblongus, sat con-
venus, fuscus, sat nitidus, subtiliter brunneo-pubescens , sed longius
brunneo-ciliatus, subtus cum pedibus piceo-rufescens, pectore pubescente,
abdomine glabro, segmento 1° diluto, levi, cxteris asperulis ; capite fere
rugose punctato, antice brunneo-villoso, late impresso, summo linea tenui-
ter elevata et late arcuata limitato, haud foveato, mandibulis palpisque
piceis; antennis fuscis, flabellatis, flabellis testaceis, articulis longioribus;
prothorace transverso, elytris paulo angustiore, lateribus ante medium
antice convergentibus, basi obsolete sinuatis, margine postico utrinque
valde sinuato, angulis posticis acutis, retroversis, margine antico ar-
cuato, angulis obtusissimis, dorso densissime tenuiter granulato, basi
medio elevato et utrinque breviter oblique impresso ; scutello triangulari,
acuto, coriaceo ; elytris apice tantum angustatis et utrinque fere truncato-
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CLYI Bulletin entomologique.
rotundatis, dense punctatis, apicem versus vage striolatis, sutura et mar-
gine externo anguste elevatis; pectore femoribusque subtiliter asperulis,
femoribus crassis, tibiis anterioribus sat brevibus, apice extus valde et
arcuatim angulato, dentatis, apice calcaribus 3 paulo inequalibus, leviter —
arcuatis validis armatis. ‘
Cochinchine.
Se rapproche beaucoup du C. coronatus Chevr., provenant du méme q
pays; mais ce dernier parait d’une coloration moins foncée et moins uni- a
forme, l’abdomen et les fémurs sont d’un jaune de poix, les segments —
ayant une étroite bordure apicale jaune; les antennes sont rousses ; les —
angles antérieurs du corselet sont rectangulaires et non obtusément —
arrondis, et les postérieurs sont accompagnés d’une impression latérale
oblongue qui n’existe pas ici; enfin l’abdomen et les pattes sont d’un
roux jaune, sauf les tarses noiratres.
2° CALLYNTRA PAULsENt. — Long. 10 A 44 mill. — Oblonga, fusca,
subopaca, costis et plicis nitidis, prothorace brevi, lateribus extus valde
angulatis et postice valde sinuatis, unde fere hamato-angulatis, dorso
medio fortiter biplicato, spatio medio plicatulo, lateribus transversim
plicatulis ; elytris oblongo-ovatis, medio leviter ampliatis, postice obtuse
acuminatis, sutura et utrinque costa, ante apicem abbreviata, elevatis,
costa externa intus undulata, spatiis subtiliter transversim plicatulis ad
costam externam evidentius, parte epipleurali valde nitida; subtus valde
nitida, pectore rugose punctato, prosterno apice planato, rotundato, abdo-
mine basi plicato, femoribus subtus dense pallido-fulvescente sericeo-pilosis,
antennis albido-sericeis.
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Ce bel Hétéromére, trouvé aux environs de Quillota (Chili) par |
M. Paulsen, se rapproche beaucoup de la C. carbonaria Phil., mais sa
forme est plus oblongue, plus atténuée en arriére, les angles latéraux
du corselet sont plus saillants 4 cause de la sinuosité plus profonde des
cotés en arriére, ce qui donne aux angles presque la forme d’un cro-
chet, les élytres sont bien moins rugueuses, non ponctuées, la suture
est saillante, et la partie épipleurale est lisse, tres brillante; en outre, les
fémurs sont garnis en dessous de poils soyeux serrés.
— M. J. Lichtenstein adresse la note suivante :
Quelques propriétaires de Montpellier ont vu tout d’un coup, apres ©
les labours de juillet, leurs souches de vignes envahies par des chenilles
de Noctuelles, vertes, avec trois bandes longitudinales brunes, qui ont
dévoré toutes les feuilles des pampres sur d’assez grandes étendues
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Seance du 9 septembre 1885. CLV
(2 a 3,000 souches). Ayant recu plusieurs de ces chenilles vivantes, je
les ai vues bientot se métamorphoser sous terre avec une étonnante
rapidité (en huit ou dix jours), en petites chrysalides brunes qui m’ont
donné, apres autres huit ou dix jours, la petite Apamide : Laphygma
exigua Hb. (Dup., VI, 75; Gn., I, 158; Berce, Ill, 73). Je dois cette
détermination 4 M. P. Chrétien. Cette espece polyphage a di passer sur
- la vigne parce que la culture la privait de sa nourriture habituelle, qui
paraitrait étre ici les Amaranthus albus et retroflexus, plantes tres com-
munes dans nos vignobles.
— M. P. Chrétien’ apres la lecture de la note de M. J. Lichtenstein,
ajoute ce qui suit :
La chenille de la Laphygma exigua a été décrite et figurée par M. P.
Milliére (Iconogr., Il, p. 222 et pl. 75), qui lui trouva certains rapports
de forme et de couleur avec quelques Orthosides. Moi-méme, de prime
‘abord, j’ai pris les chenilles que M. J. Lichtenstein avait eu lobligeance
de m’adresser pour de jeunes Hadena, et certes, il m’etit été impossible,
je le reconnais, de voir en elles des Caradrina, genre dans lequel le
Catalogue allemand a rangé Vexigua. En réalité, c’est, daprés Guenée,
une Apamide.
Les chenilles qui m’étaient soumises n’étaient point toutes de la méme
grosseur; il y en avait de quatre tailles différentes, qui, selon toute
probabilité, représentaient respectivement les 3°, 4°, 5° et 6° ages de l'état
larvaire.
Chenille du 3° dge, entitrement rase, d’un vert jaunatre, région dor-
sale paraissant plus foncée, 4 cause des mouchetures ou traits festonnés,
d’un vert sombre, dont elle est couverte, surtout dans l’espace compris
entre la sous-dorsale et la stigmatale; les lignes dorsale et sous-dorsales
fines, de la couleur du fond et lisérées de vert sombre, stigmatale large |
et jaundtre ; le 2° segment porte de chaque cété, au-dessus de la stigma-
tale, une tache irréguliére noire : cette tache est caractéristique ; trapé-
zoidaux indistincts; stigmates jaune pale, cerclés de noir, téte et pattes
écailleuses de la couleur du fond; pattes membraneuses completes et
égales. Cette chenille se retient 4 un fil en tombant.
he Age. — Méme aspect que précédemment, a part la téte, qui est noire,
brillante, avec quelques mouchetures claires, et l’espace compris entre
la sous-dorsale et la stigmatale, qui est beaucoup plus foncé, a cause des
traits festonnés d’un vert sombre plus épais; la tache noire du 2° seg-
ment bien?prononcée; on voit, en outre, aprés chaque stigmate, une
petite tache blanche de forme arrondie. La chenille aime a se cacher
sous les feuilles placées sur la terre; elle ne cherche pas a monter.
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Cy Bulletin entomologique. ’
Pour les autres Ages, les 5° et 6°, je renvoie au travail parfait de 4
M. Milliére cité plus haut.
Des plantes basses de genres fort différents (Oseille, LAHenOn; Lista a
Mercuriale, etc.) ont été servies a ces chenilles : elles s’en sont trés bien
‘
accommodeées, elles les préféraient méme
qu’elles ne consomment pas beaucoup.
Jai vu déja bien des especes de chenilles, puisque ma collection de —
chenilles soufflées, commencée depuis si peu d’années, compte pres
de 1,100 especes; mais je n’en connais point qui croissent avec autant de
rapidité. L’état préparatoire 4 la mue dure a peine un jour, et, l’age
entier, pas méme trois jours : de sorte que, quinze ou seize jours apres
sa sortie de l’ceuf, la chenille est 4 sa taille et préte a se chrysalider.
M. J. Lichtenstein a noté, comme on l’a vu plus haut, la durée de
l’état de chrysalide : huit 4 dix jours; 4 Boulogne, elle a été de onze
jours pleins. Si les autres états, celui d’insecte parfait et celui d’ceul,
étaient en rapport avec les précédents, toutes les six semaines cette La-
phygma devrait avoir une génération nouvelle; mais il nem est rien,
car ces deux derniers états paraissent les plus longs en durée.
L’année derniére, au mois de mai, je recus de M. Milliére une ponte
de Laphygma exigua, que, malheureusement, je n’eus pas l’occasion de
voir éclore. Ce ne fut pas sans surprise que j’examinai ces ceufs si petits
dont le diamétre atteint 4 peine 1/3 de millimétre. Ils sont sphériques,
légerement aplatis aux deux poles (la forme qui a été donnée a Pout
Wexigua, Ann. Soc. ent. Fr., 1884, pl. 5, fig. 25, ne me parait pas bien
exacte); leur surface présente de toutes petites dépressions disposées en
lignes longitudinales et formant des cdtes nombreuses, 40 environ;
enfin, ces ceufs pondus en petits amas recouverts d’une bourre soyeuse
analogue a celle qui entoure les pontes de plusieurs especes de Liparis
et de Bombyx. De 1a me vint le désir de voir une exigua 2 vivante afin
de l’examiner de pres. Le hasard m’a bien servi : des chenilles de M. J.
Lichtenstein, que j’avais laissées se chrysalider, il m’est éclos une
femelle. Jallais la sacrifier pour la ponte, lorsque je m’apergus que son
abdomen était & peine plus gros que celui du male. Me souvenant alors
d’avoir constaté déja chez plusieurs femelles de Noctuelles que leur
abdomen ne contenait aucun ceuf formé a leur éclosion, je pensai que
Vexigua pouvait étre dans ce cas. Effectivement. J’observai, en outre,
que l’extrémité de abdomen était garnie de nombreux poils soyeux gris
et brunatres, tres fins, tres serrés et se détachant trés facilement. Tout
s’expliquait.
Il résulte donc de ce qui vient d’étre dit : 1° que la chenille de l’eai-
a la Vigne. Je dois ajouter j
gua, au moins durant ses premiers dges, doit probablement vivre en
petite société; 2° qu’elle est essentiellement polyphage et que, de plus,
elle peut vivre dans son jeune 4ge sur les arbres et les arbustes : elle
est organisée pour cela; 3° que VPexigua-imago n’éclét pas insecte parfait
dans le sens complet du mot: comme Rhod. Rhamni, certaines Lycé-
nides, quelques Nymphalides et plusieurs Noctuélides, qui naissent
ainsi, elle doit vivre en se nourrissant du suc des fleurs ou méme de la
rosée (pascunt et rore cicadx), pendant un temps suffisant pour devenir
apte aux fonctions d> reproduction (j’estime ce temps 4 20 jours envi-
ron); 4° que cette ponte recouverte de bourre, pour étre protégée contre
les destructeurs sans doute, doit avoir une durée d’incubation 4 peu
pres égale (ce temps doit étre moins long pendant 1’été); 5° que la durée
de ses états d’insecte parfait et d’ceuf s’oppose a la trop grande multipli-
cation de cette espéce et par suite aux dommages qu’elle pourrait peut-
étre occasionner a l’agriculture.
D’apreés les renseignements fournis sur cette chenille, il faudrait lui
assigner trois générations par an : une de printemps, une d’été et une
d’automne.
M. J. Lichtenstein a mis sous cloche de verre plusieurs sujets 3 et 9
de ’exigua pour voir ce qwil en adviendrait : les papillons sont tous
morts au bout de 10 jours sans s’accoupler ni pondre. Le résultat de
cette expérience, quoique négatif, corrobore cependant dans une certaine
mesure l’opinion que j’émets sur Pexigua-imago et sa ponte.
Il est inutile, apres ces considérations, de faire remarquer que le réle
de la bourre soyeuse qui recouvre les wufs Wexigua n’est assurément
pas de les préserver du froid et de ’humidité, comme on se plait tant a
le dire et a le répéter pour des espéces trop superficiellement observées.
Cette opinion, selon moi, mest guére soutenable: j’en ai fourni les
preuves, comme on peut le voir encore dans deux notes parues dans
le Naturaliste des 1° et 15 septembre courant.
Selon Guenée, l’exigua ne devrait pas étre la seule espece a représen-
ter en France le genre Laphygma, il faudrait y joindre la Caradrina
cubicularis. Il y a cependant entre elles deux des différences bien essen-
tielles. On peut s’en rendre compte en comparant les pontes, les che-
nilles et abdomen de la femelle de ces deux espeéces.
Enfin, la présence de Pexigua en si grande quantité aux environs de
Montpellier doit étre rangée parmi ces apparitions plus ou moins pério-
diques d’espéces qui se montrent subitement en grand nombre, puis
deviennent trés rares ou disparaissent méme; phénomeéne dont les causes
he sont pas bien connues. L’exigua, ailleurs, n’en est pas a son coup
Séanee du 9 septembre 1885. CLIX
CLX: Bulletin entomologique.
d’essai, car, en 1879, selon M. le D* Lafaury, elle. fut si commune dans
les Landes qu’elle ravagea tous les mais de la contrée; mais, depuis, elle —
n’a plus été revue.
— M. Henri Gadeau de Kerville adresse la note suivante :
La science possede de nombreuses observations relatives a la présence
de Gordius et de Mermis dans la cavité viscérale de différents Arthro-
podes. Mais, en général, les noms spécifiques de ces Nématodes ne sont
indiqués que d’une maniére incertaine. Je ne crois donc pas inutile de
- faire connaitre trois nouveaux exemples de ce parasitisme, d’autant plus
que les hétes ont été rigoureusement déterminés, et les parasites soi-
eneusement étudiés par un spécialiste, M. A. Villot, de Grenoble.
4° J'ai recu du Plantier (Charente) un Lithobius forficatus L., 2, qui
présente un Gordius presque entiérement sorti de son corps, mais dont
Vextrémité caudale est encore engagée dans le tube digestif. M. Villot
considére ce Nématode comme étant le Gordius emarginatus Villot, sans
toutefois se prononcer d’une maniére affirmative, car il n’a pas voulu
extraire complétement ce Gordius pour examiner son extrémité caudale,
ol. se trouvent les caractéres distinctifs. — La présence dun Gordius
dans le corps d’un Myriopode est, je crois, un fait entiérement nou-
veau.
2° Mon excellent collegue de Rouen, M. H. Lhotte, m’a donné deux
Mermis quwil avait trouvés, au mois de juin 4885, dans le tube digestif
de deux chenilles adultes de Géométres, capturées dans la Seine-Infé-
rieure. L’un est le Mermis acuminata Siebold, provenant d’une chenille
d’ Ypsipetes sordidata Fab.; et Vautre le Mermis nigrescens Dujardin (jeune
individu), rencontré dans une chenille d’Hybernia defoliaria L. —
M. Lhotte m’a dit que c’était la premiére fois qu’il observait des Mermis
chez des chenilles, dont il a préparé des quantités considérables.
EK. D.
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Stay », sai » ai ees Ake t 2% z ¥ . PS BMT ay
see eA Vine aint 00) (RA ROR eater OSLO HRER i he nti Qe aah it
y IS r , ‘ a ” ‘ OP, tai § ae i
‘ he ‘ way Soe ‘ A? rt
CLXII Bulletin entomologique.
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N° 61. (Assemblée mensuelle du 4 juillet 1885.) — SHarp (D.).
Note on the genus Plagythmisus Motsch. — Duais (D" ALFRED). Note —
sur les changements de noms en histoire naturelle. — PREUDHOMME
DE Borre. Remarques au sujet d’un travail de M. Scudder, intitulé:
Winged Insects from a paleontological point of viev, et observations —
Séances des 9 et 23 septembre 1885. cLXm
sur les changements apportés par les entomologistes américains dans
la classification générale des Insectes. — Communications diverses.
—_——
Braver (D" Friepricu). Offeaes scrhreiben als antworth auf Herrn Baron
Osten-Sacken’s « Critical Rewiew » meiner arbeit tiber die Notacan-
then. Wien, 1883. *
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Mégalopides, Cryptocéphalides et Lamprosomides décrits postérieu-
rement au Catalogue de MM. Gemminger et Von Harold (Extrait des
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HALL (JAMES). Palaeontology. Lamellibranchiata. Monomyaria (Geological
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ScupDER (SAMUEL-H.). Dictyoneura and the allied Insects of the carbo-
niferous epoch. (nov. gen.) (Extrait des Proceedings of the American
Academy of arts and sciences, 1884. *
E. D.
Séance du 23 septembre 1885.
Présidence de M. Em.-L. RAGONOT.
Neécrologie. M. L. Buquet annonce que M. Jean Wankowiez, qui ap-
partenait a la Société depuis 1865, est décédé a Minsk (Pologne), le
8 aotit dernier, dans sa 50° année.
_ Lecture. M. Henri Gadeau de Kerville adresse, par lentremise du
Secrétaire, un mémoire ayant pour titre : Evolution et Biologie des
Bagous binodulus Herbst et Galerucella nympheae Linné.
Communications. M. Argost, de Crest (Dréme), transmet une note
contenant la description d’une nouvelle espéce aveugle de Coléoptere
de la division des Silphales :
TROCHARANIS (Reitter) XAmMBeur Argod. — Corps allongé, ovalaire,
convexe, brun jaunatre, couvert d’une pubescence soyeuse jaune doré.
Antennes grossissant légerement vers Pextrémité, un peu moins longues
Bulletin entomologique.
~ que le corps chez la @, le dépassant insensiblement chez le 3; 1° article
plus court que les autres, renflé vers Vextrémité. Dernier article des —
-palpes maxillaires pubescent et se terminant en massue. Téte beaucoup —
moins longue que le prothorax; ce dernier est plus long que large chez —
le 3, il Vest un peu moins chez la 2. Cotés antérieurs du prothorax —
arrondis et rétrécis en dedans a la base qui est légérement acuminée.
La 2° moitié postérieure du prothorax offre sur les cdtés une fossette
allongée bien marquée. Angles antérieurs légerement arrondis. Elytres
oblongues-ovales atténuées vers Vextrémité et dépassant souvent de
beaucoup V’abdomen, principalement chez les femelles. Strie suturale
assez profonde, n’allant pas au-dela des trois quarts de la longueur des
élytres, les suivantes trés peu marquées, nulles sur les cOtés externes.
Pattes pubescentes, longues et gréles, a l’exception des tarses antérieurs
du 3 qui sont trés dilatés; 1° article trapézoidal allongé, 2° presque
carré, 3° arrondi en forme de disque, plus petit que le 2°, lequel est —
plus étroit que le 1°"; 4° triangulaire, beaucoup moins large que les
précédents. Le 5°, gréle et tres allongé, se termine par un crochet bifide. —
Les quatre premiers articles sont échancrés 4 la base. — Long. 4,5 i a q
4,7 millim. 4
Cette espece, voisine du Trocharanis Mestrei Abeille, fait partie @un —
nouveau genre créé par M. Reitter dans Bestimmungs Tabellen der Eu- |
ropaischen Coleopteren, XIi (1885), Necrophaga. q
Jen ai capturé une dizaine d’exemplaires dans la grotte de Saint- —
Mesne (Istre). — Je dédie cette espece & mon ami M. le capitaine —
Xambeu. q
— M. G.-A. Poujade mentionne les faits suivants : 4
1° L’Attacus Cynthia Drury,devient de plus en plus polyphage, a tel 7
point qu’apres avoir été considéré comme insecte utile, il menace de —
devenir un fléau pour les jardins. Ces jours derniers, M. Verlot, chef — :
de ’Ecole de botanique du Muséum, me fit voir des plantes de familles —
différentes'sur lesquelles ont été trouvées un certain nombre de chenilles —
de ce Lépidoptére qui, en dépit des facultés qu’on leur a prétées de a
-discerner les affinités botaniques, s’en nourrissaient parfaitement. Ces q
plantes étaient : Laurus camphora, Eleodendron orientale et deux ou _
trois especes de Rhus, du Cap. Enfin, M. Verlot a vu, dans un autre ©
jardin, Acer pseudoplatanus dévoré salaniont par cet insecte. :
2° Sai parlé derniérement des chrysalides d@’Endromis versicolor, —
Sesia, Cossus, eic., qui, au moyen des mouvements des arceaux abdo- 7
minaux, montent a la surface des matié¢res ot elles sont renfermées
|
Seance du 23 mabe 1985.
‘pour faciliter ’éclosion du papillon ; chez d’autres, aul 1 contraire, cest ie
papillon lui-méme qui, pour sortir, se fraye un passage au milieu de
la terre. C’est ce que j’ai constaté pour les. Sphina convolwuli, ligustra et
Acherontia Atropos. Les chenilles de ces Lépidopteres s’enfoncent assez
profondément en terre et s’y construisent une loge plus longue que ne
sera la chrysalide ; les parois de cette cavité ne sont pas garnies de soie, —
mais seulement comprimées et peut-étre consolidées 4 Vaide d’un fluide
visqueux. Le papillon sort de la sans entrainer sa chrysalide et chemine
jusqu’au dehors, probablement par le méme endroit ot 1a chenille est
entrée. Il est curieux de voir sortir de terre le Sphinx convolvuli avec
sa longue trompe quw il tient étendue de toute sa longueur jusqu’a ce
quwil ait trouvé un endroit pour barn oi et faciliter Vaccroissement de
ses ailes.
3° niisiru’h présent, les époques dela journée pendant. fesernatlle
éclosent les Lépidopteres ont été peu mentionnées, et beaucoup éclosent
a toutes les heures du jour, étant probablement assujettis 4 la tempéra-—
ture. Jai constaté pour une soixantaine d’individus que la Catocala
fraxini éclot, du moins en captivité, entre neuf et onze heures du soir, —
a fort peu d’exceptions prés, et, en tous cas, la nuit.
— M. J.-M.-F. Bigot présente les diagnoses de deux genres nouveaux
de Diptéres appartenant a la famille des Ortalide :
Genre TERETRURA (tegeteov—ovox) (nov. mihi). — o. Angusta,
glabra. Fronte lata et conice prominula, ad apicem antennas gerente,
’
facie valde obliqua, plana; antennis modice elongatis, segmento 3° fere
orbiculato et 2° subequali, cheto nudo; haustello brevi, palpis paulu-
lum dilatatis; oculis rotundatis facie et fronte nudis, vertice macro-—
chetis aliquibus utrinque gerente; genis subtus angustatis, retrorsum
paullo dilatatis ; scutello macrochetis sex instructo ; calyptris oblite-
ratis, halteribus longis; abdomine depresso, satis angustato, oviducto,
abdomine bis longiore, lato, apice truncato, et superne longitudinaliter
profunde canaliculato; pedibus longis, gracilibus, nudis, coxis anticis
elongatis ; alis longis, costa haud spinosula, vena longitudinali 2* brevis-
es
byrt
sime spinosula, cellula anali inferne parum acuminata; clypeo thoracico é
macrochxtis paucis utrinque munito.
T. FLAVEOLA 3 (nov. mihi). — Long. (preter oviductum) 8 mill.;
oviduct. 6 mill. — Pallide fulva, oculis et haustello nigris, palpis pallide
flavis, ab alis, utrinque, linea fusca usque ad scapula ducta; abdomine
fuscano; alis pallide flavis.
Chili. — 4 specim., ex mus. nostro.
GLENE.X JS : Bulletin entomologique.
Genre STICTOMYIA (ettos—pure) (nov. mihi). — ¢, 9. Generis —
Platystome (Auctor.) vicinum. Capite paullo disciformi, fronte lata, parum ,
_— Superne concava; genis inferne valde dilatatis ; facie recta, bi-callosa, —
buccula parva; palpis latis, labris parum dilatatis ; vertice macrochetis
‘sparsis utrinque vic usque ad medium frontis instructo; pedibus nudis,
incrussatis,’ seta tibiali preapicali parva; calyptris minutis ; antennis
[ere sub ocularibus, capite multum longioribus, segmentis duobus primis
minimis, 3° elongato, angusto, epistomaie superante, cheto basali longo
et basi brevissime tomentoso, oviducto paullo elongato, depresso, basi dila-
lato, apice angusto; alis vena prima longitudinali (Rondani) swursum
imcurva, secunda brevi et pariter forte incurvata, cum prima, vena parva,
interposita et obliqua, juncta, haud perspicue spinulosis, 3*, cum 2,
vena quadam parva obliqua, similiter juncta, ante apicem ale terminata,
transversali externa versus medium cellule discoidalis posita, transver-
sali interna leniter sinuosa, haud obliqua, et, apice quinte transversa-
que externa, fere xquidistante, cellula anali basi dilatata et convexa,
postea concava, apice valde acuminata, vena anali usque ad marginem
ale ducta, costa paullo spinosula.
S. LONGICORNIS dy 2 (nov. mihi). — Long. 5 mill. — Nigro opaco;
facie flavo obscuro pruinosa, maculis rotundatis, nigris, nitidis, sub-
radicem antennarum locatis ; fronte nigra, similiter tincta, nigro punc-
tulata, preterea punctis sex nigris notata, genis cinereis, punctulatis ;
thorace sordide cinerascente, vittis duo obsoletis obscurioribus, et, omnino
fusco punctulato, pleuris similiter pictis; halteribus testaceis, calyptris
fuscanis; abdomine nigro, obscure granato; 9, oviducto nigro; pedibus
nigris, femoribus cinereo pruinosis, nigro punctulatis ; tibiis intermediis
et posticis flavo pallido bis annulatis, tarsis nigris, metatarsis elongatis,
pallide testaceis et albido pruinosis; alis obscure cinereis, nigro-fusco,
externe, satis late limbatis, et, undique, albido punctulalis.
Mexique. — 8 specim., ex mus. nostro.
— M. Henri Gadeau de Kerville adresse la lettre suivante :
Ayant assisté au dernier Congres de Il Association francaise pour
PAvancement des Sciences,{tenu 4 Grenoble du 42 au 20 aott 1885, jai
pensé qu’il serait peut-étre utile d’indiquer aux membres de notre
Société les travaux relatifs 4 ’Entomologie, que ’on a communiqués a
la Section de Zoologie, dont j’étais le secrétaire. Voici les analyses, aussi
breves que possible, de ces différents travaux :
1° M. Félix Plateau, professeur 4 I’Université de Gand (Belgique), a
Seance du 23 septembre 1885. _CLXVII
fait connaitre les trés intéressants résultats de ses expériences sur le
role des palpes chez les Myriopodgs et les Arachnides, expériences d’ot
il conclut, comme il Pavait déja fait dans un mémoire sur le rdle des
palpes des Insectes broyeurs, publié dans le Bulletin de la Société zoo-
logique de France (ann. 41885, p. 67) : que les palpes des Articulés
maxillés restent inactifs pendant la manducation, que leur suppression
n’empéche pas ces animaux de trouver leur nourriture et de manger
d’une facon normale, et qu’ils doivent étre rangés dans la catégorie des
organes conservés par atavisme, mais devenus inutiles.
Le méme naturaliste a parlé des recherches expérimentales qu’il a
entreprises sur la vision des Insectes, afin de savoir si ces animaux dis-
tinguent la forme des objets. Des expériences multiples et ingénieuses,
faites sur un grand nombre d’Insectes de différents ordres, l’ont amené
4 conclure que les Insectes munis d’yeux composés ne distinguent pas
ou distinguent tres mal la forme des objets, résultat qui -s’accorde bien
avec les recherches théoriques de Sig. Exner, publiées en 1855.
2° M. A. Sabatier, professeur ala Faculté des Sciences de Montpellier,
a exposé les résultats de ses savantes recherches sur la spermatogenése
chez les Crustacés Décapodes, et sur les cellules nutritives de lovaire .
des Insectes. Puis, 4 propos @’une communication de M. Emile Yung
sur la cause de la sexualité chez les larves de Grenouilles, il a fait
savoir qu’il avait entrepris, relativement au méme sujet, une série d’ex-
périences sur les Vers a soie, expériences quil se propose de continuer,
et dont il publiera les résultats ultérieurement.
3° M. V. Lemoine, professeur A Ecole de Médecine de Reims, a
donné de nombreux et intéressants détails sur ?Aspidiotus du Laurier-
rose (Aspidiotus nerii Bouché) et sur le Phylloxéra du Chéne a fleurs
sessiles (Phylloxera punctata Licht.), qwil a complétement étudiés au
triple point de vue anatomique, physiologique et biologique. En outre,
M. Lemoine a fait passer sous les yeux des membres de la Section une
importante série de dessins, représentant les diverses formes de ces deux
Hémipteres, a tous les états de leur développement.
he M. G. Carlet, professeur de Zoologie & la Faculté des Sciences de
Grenoble, a indiqué, dans une intéressante communication, les résultats
de ses recherches expérimentales sur le venin des Hyménoptéres, sur.
ses organes sécréieurs, et sur le mécanisme de son expulsion.
5° M. H. Beauregard, aide-naturaliste au Muséum d’Histoire naturelle
de Paris, a fait connaitre quelques particularités du développement de
la Cantharide officinale, dont ila pu suivre l’évolution dans ses trois
— CLXVI Bulletin entomologique.
plus intéressants que jai recueillis jusqu’alors dans ce fleuve, = ]
phases bien distinctes, désignées par lui sous les noms de phases stile 4
hibernale et printaniere. 7 4
6° M. H. Nicolas, d’Avignon, a cité plusieurs faits relatifs A Parrdt q
complet de développement de la larve, a Vinstinct, et au parasitisme, ;
chez les Hyménopteres.
7° Enfin, j’ai moi-méme indiqué, dans une communication sur la
Faune générale dela Seine et de son embouchure, les Arthropodes les —
Rouen et le Havre. “7
E. D. :
Bulletin bibliographique.
Comptes rendus hebdomadaires des séances de VAcadémie des sciences, —
2° semestre 1885, tome CI, n° 40 (7 septembre). — C. Vieurer. Sur
les Annélides pelasgiques de la baie d’Alger. — N° 141 (44 sep- —
tembre. ©
Entomologist’s Monthly Magazine (The), vol. XXXII, n° 254 (juillet 1885).
— E.-L. Raconor. Revision of the British species of Phycitidae and —
Galleridae (suite). — Rew. W. W. Fow ter. The Nitidulidae of Great
Britain (suite). — O. M. Reuter. The European species of the Cli-
nocoris Hahn, Stal (avec bois). — W. H. B. FLercuer. Description —
of new species of Lithocolletis bred from birch. — A male Locust
devoured by a female. — W. L. Distant. Note on the Lepidopterous —
genus Doleschallia, — Note on a strange food of the larva of Ephestia |
. élutella.— Variety of Melanippe fluctuata.— Eudorea angustea locally
double broodel. — Glycipterix oculatella bred. — The Entomology of
Turkistan. — Berea pullata and Crunecia irrorata bred. — Tachys —
parvulus Dej. a species now to Britain. —Note on Synchita juglandia
and §. mediolanensis, Hydradophaga in salt water. — Coleoptera
found in salt water. —Coleoptera on Snowdon. — P. Cameron. A sy-
nopsis of the British species of Cimbicidina, Hylotomina, Lophyrina,
and Lydina (commencement).
N° 255 (aot 1885). — P. CAmERon. A synopsis of the British spe-
cies of Cimbicidina, Hylotomina, Lophyrina and Lydina (suite). —
E. L. Raconor. Revision of the British species of Phycitidae and —
Galleridae, and synonymic list of the British species of Phycitidae ;
- ant Galleridae. — Arruur-G. Butter. On the true type of the Ly- —
caenid genus Pentila.—W.-L. Distant. Description of a new species _
a
Seance du 23 septembre.1885. CLXIX
of Cicadidae from Buenos-Ayres (Proarna capistrata). — Coleoptera
in the Isla of Wight. — Aganenthia lineatocollis Don. near Lincoln.
— Acidota cruentata Mann at Chiswick. — A?gialia rufa Fab. —
Note on Scolytus prunt Ratz. and some attendants. — Description of
the larva of Hadena satura. — What is the true Chrysophanus Hip-~
pothae of Linneus ?. — On the occurrence in Britain of Ornia fagi-
vora and Nepticula Nylandriella, two species probably new to our
Fauna. — On the occurrence of Trifurcula pallidella near St. Albans,
Herts. — On the larwe of Coccyx teduna and Euchromia flammeana
and arbutana. — Note on a new food plant of Coleophora lineolea. — -
Coleophora vibicigerella bred. — Lepidostoma hirtum bred. — Note
on the genus Achorotile Fieb. — Plusia chrysitis with supposed fun-
goid growths on the head. — Rev. W.-W. Fow er. The Nitidulidae -
of Great Britain (suite).
N° 256 (septembre 1885). — Rev. W. W. Fowter. The Nitidulidae ©
of Great Britain (suite). —E. Mryricx. An Ascent of Mount Kosciusko.
—P. Cameron. A synopsis of the British species of Cimbicidina, Hy-
lotomina, Lophyrina and Lydina (suite). — J. J. WALKER. Notes on
Coleoptera at Brandon, Suffolk. — Aldora quadrifasciata, and other
Coleoptera in Kent. — Coleoptera at Tonbridge. — Coleoptera on
Snowdon, — Coleoptera in Thanet. — Stenolophus Skrimshiranus at
Lewisham. — Cherocampa nerii at Hartlepool. — Tinea picarella
bred. — Prolongation of Lise in the Puppe of Lycena solas. — What
is the true Crysophanus Hippothoé of Linneus ?. — The home of Ci-
daria reticulata. — Ochsenheimeria vacculella. — Assembling of Bu-
talis senescens. — Cordulia arctica Zett. in the Schwarzvald (Baden).
— A great swarm of Hydropsyche instabilis Curt. in Invernen-shire.
— Dead Humble-bees under Lime trees. — J. O. Westwoop. Obi-
tuary : Henry Milne-Edwards.
Naturaliste (le), 7° année, n° 18 (15 septembre 1855). — P. Curitien.
Note sur les ceufs hivernants des Lépidopteres. —L. Oustant. Lépi-
dopteres nouveaux d’Algérie (Lycena Theophrastes, Satyrus Fidia
var. albonervosa, Vanessa polychloros var. erythromelas). — Cu.
Royer. Variétés chez les Lépidopttres. — Errenne Rapaup. Accou-
plement des Vanesses despéces différentes et du résultat de cet
accouplement.— A. DE Bormans. Matériaux sur la Faune de Tunisie.
Orthopteres.
Nouvelles Archives du Museum Whistoire naturelle, 2° série. Tome VI,
(1885) Bulletin de la Société entomologique de France. 19
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“4°? et 2° fascicules, 24 planches, 1883-1884. Tome VII, 4°" et 2° tae 4 A
Daainles, 24 planches, 1884-1885. 4 vol. gr. in-8°, offerts par le Minis- 4
_. tere de l’instruction publique. © q
Tijdschrift voor Entomologie uitgegeben voor de Nederlandsche Entomolo- a
¢ sa gische Vereeniging onder redactie Van Hasselt, Wulp et Everts. = —
rae Jaargang, 1884-1885. Eerst et Twede Alfevering. 1° Verslag. Di-
ma verses remarques entomologiques. 2° Mémozres. P.-C.-T. SNELLEN et —
BE 4) D® VAN LEEuWEN Jr. Beschrijving van vier nieuwe soorten (Teino-_
ous _ -pyga hamaeta, Potamophora Schlegelli, P. Hagenti, Pinacia pupilla-_
eae lis) (A pl. col.). —P.-C.-T. SNELLEN. Lagoptera bivirgata. —LE MEME.
ee Lepidoptera van Celebes verzameld door Piepers (Tineina) nov. gen. ©
ee et sp. (3 pl. col.). — A.-J.-F. Foxxer. Catalogus der in Nederland
e- ny voorkomeade Hemiptera eerste gedelte Hemiptera Heteroptera (suite), —
i ae Capsidae et Anthocaridae. — VAN DER Wutp. Exotische Diptera —
er ay Eenige uitlandsche Nemocera (nov. sp.) (ipl. col.). — A.-W.-M. VAN |
ae Hasse. Pelecodon of Calommata (Arachnides) (4 pl. col.). — Sgra- 4
venhage, 1885. |
Transactions of the American Entomological Society, and Proceedings of
a ‘ Se | the Entomological section of the Academy of Natural Sciences. Phila- —
~ «-- . * delphie.
eg ——-Vol. XI, 1884, n° I. — “WituisToN (D" S.-W.). On the North Ame- |
ae ean Asilidae (Dasypogoninae, Laphrinae), with a new genus of Syr- —
phinae (2 pl.). — Exuers (W.). Descriptions of new blind Bembidii —
(Petrocharis nov. gen.). — AARON (S. Frank). Description of new ‘
Flea Psocidae in the collection of the American Entomological Society |
Ree (1 pl.).—Smrru (Jouy-B.). Synopsis of the Apionidae ol North Ame- —
on | rican (1 pl.). —Casry (Tus.-L.). Revision of the Cucujidae of Ame-
Rei rican North of Mexico (5 pl.).—= Vol. XI, n° I. — Marrews (REV. A.). 3
a Synopsis of North American Trichopterygidae. — Horn (GuoncE-H.). —
hy Notes on the Species of Anomala inhabiting the United States. — LE —
ae mime. Synopsis of the United States species of Nofowus and Mecyno- °
Ace tarsus. — Le mime. Synopsis of the Philonthi of Boreal America. =
Vol. XI, no* II et IV.— Epwarps (W.-H.). Revised Catalogue of the ©
Ry oe Diurnal Lepidoptera of American North of Mexico. — SCUDDER d
rs (SamuzL-H.). A Biographical Sketch of D' John Lawrence Le Conte
i ~ (portrait). — Proceedings septembre 1883-décembre 1884.
ones Vol. XII, 1888, n° I. — Leconte (Jonn.-L.). Short studies of North |
aioe: American Coleoptera (n° 2°).— Horn (Georces-H.). A study of some
Aa genera of Elateridae of North American. — Wuituiston (S.-W.). On
tion eet As
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Séance du 23 septembre 1885. CLXXI “
the North American Asilidaé.—Smrru (Joun-B.). Notes on the syste-
_Inatic position of some North American Lepidoptera (1 pl.). — Horn
(Gzorces-H.). A study of the species of Cryptobium of North Ame~
rican (2 pl.). — Le még. Studies among the Meloidae (commence-
ment). !
Verhandlungen der Kaiserlich-Koniglichen Zoologisch-Botanichen Gesells-
chaft in Wien. Herausgegeben von der Gesellschaft. — !
Jahrgang 1883, XXXII Band. (24 pl.). Wien, Mars 1884. 41° Sit-
Zungberichte. — Krauss (D* H.). Troglophilus cavicola. — BRaiizr
(D? F.). Hirmoneura obscura. — LE MEME. Colias marocana (Lép.,
nov. sp.) et Doratopteryx (Libell., nov. gen.) afra (2 bois). — 2° Ab-
handlungen. — Norner (D* C.). Beitrag zur Kenntniss der Milbenfa-
milie der Dermaleichiden (sp. nov. gen. Dimorphus, Crameria et
Pterocolus) (2 pl.). — Drascue (D" Ricuarp v.). Revision der in der
Nematoden-Sammlung des k. k. Zoologischen Hofcabinetes befind-
lichen Original-Exemplare Diesing’s und Molin’s (7 pl.). — Mix
(JoseF). Dipterologische Bemerkungen. — Krauss (D* HERMANN).
Neuer Beitrag zur Orthopteren-Fauna Tirols mit Beschreibung zweier
neuer Pezotettix-Arten (3 bois). — HANpLIrscH (ADAM). Beitrage zur
Biologie der Dipteren (4% bois) —Brunner V. WAtTTENWwYI (C.). Ueber
hypertelische Nachahmungen bei den Orthopteren (1 pl.). — Mix
(Joser). Finf neue osterreichiche Dipteren (4 bois). — Mm.LEer (Lup-
wic). — Neue Coleopteren aus Griechenland. — Moscuer (H.-B.). ee
Beitrige zur Schmetterlings-Fauna des Kaffernlandes (nov. gen. et sos ies i
sp.) (4 pl.). —DrascHE-WARTINBERG (FREIHERRN D? Ricuarp). Nema-
toden aus Testudo graeca (4 pl.). — Kouu (Franz Friepricu). Neue Hy- : he
menopteren in den Sammlungen des k. k. zoolog. Cabinetes zu Wien © :
(2 pl.). — Reirrer (Epmonb). Beitrage zur Pselaphiden und Scyd- oo
maeniden-Fauna von Java und Borneo (4 pl.). — GANGLBAUER (LuD= | ‘ ce
wiGc). Bestimmungs Tabellen der europaischen Coleopteren, VIII, !
Cerambicidae. — Norner (D* C.). Einiges tiber Cheletiden (2 bois).—
KEYSERLING (EUGEN CraF). Neue Spinen aus Amerika, V, 4 (4 pl.).
Jahrgang 1884, XXXIV Band. — Voir page xcvm.
Jahrkang 1885, XXXV, Band. I, Halbjahr (15 pl.).— Abhandlungen.
Mik (JosEF). Cecidomyia Beckiana, nov. sp. auf Inula Conyza D. C.
(1 pl. et & bois) — Mayr (D* Gustav). Feigeninsecten (3 pl.). —
SCHLERTTERER (AuGusT). Die Hymenopteren-Gattung Gasterruption \ ae
Lair. (Foenus Aut.) (4 pl.). — Mik (Joser). Einige dipterologische ve R
CLXXII Bulletin entomologique.
Bemerkungen. —Low (Pav). Beitrige zur Kenntniss der Cicadinen.
— Bere (C.). Ueber die Lepidopteren-Gattund Laora Walk.
Curo (Antonio). Saggio di un Catalogo dei Lepidotteri d'Italia. Parte —
prima. Rhopalocera et Heterocera (Sphinges et Bombyces).— Firenze,
1885. *
Herve. Catalogue des Coléoptéres du Finistire. Série I (Carabiques et _
Hydrocanthares). — Morlaix, 1885. *
PREUDHOMME DE Borre (ALFRED). — Matériaux pour la Faune du Hainaut.
2° et 3° Centuries (Carabiques et Hydrocanthares). — Bruxelles, — |
1885. *
E. D.
Séance du 44 octobre 1885.
Présidence de M. Em.-L. RAGONOT.
Son Altesse impériale le grand-duc Nicolas Mikhailovitch, de Saint-
- Pétersbourg, M. Edouard Brabant, d’Escoudeuvre (Nord), membres de
la Société, et M. le D™ Gustave Sievers, de Saint-Pétersbourg, assistent
a la séance.
Necrologie. M. le Président fait part du décés de M. Robin en ces
termes :
Jai le vif regret d’annoncer a la Société le déceés de notre éminent
collégue M. le D* Charles Robin, sénateur, membre de l'Institut, de
Académie de médecine, etc. M. Robin a succombé a une attaque
d’apoplexie foudroyante, a Jasseron, département de l’Ain, ot: ont eu lieu
ses obseques. Notre collegue, recu membre en 1849, était trés attaché a
notre Société, quoiqwil n’ait publié qu’un petit nombre de mémoires
dans nos Annales. En Entomologie, il s’occupait principalement des
Acariens et Parasites de ’homme et des animaux. — Je crois étre lin-
terpréte de la Société en adressant a la famille et aux amis de M. Robin
Vexpression de nos regrets les plus sympathiques.
Apres avoir entendu cette communication, la Société, 4 ’unanimité
des voix, prie M. le Dt Al. Laboulbéne de nous donner pour les Annales
une notice sur notre savant collégue.
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Seance du 14 octobre 1885. . CL XXII
— M. le Secrétaire fait également connaitre la mort de said autres
de nos collégues :
1° M. Ducoudré, inspecteur d’Académie, membre de la Société depuis
1864, décédé a Angers (Maine-et-Loire), le 26 avril dernier ;
2° M. Charles Lambin, officier d’instruction publique, admis au nombre
de nos membres en 1870, décédé a Paris, le 8 octobre, 4 Page de 63 ans;
3° M. Antonio de Lacerda, de Bahia (Brésil), recu en 1857, décédé, a
Page de 51 ans, au commencement du mois d’aotit;
ho M. Gabriel Tappes, qui appartenait 4 la Société depuis 1856, décédé
le 27 septembre dernier, a Batignolles-Paris, dans sa soixante-dixiéme
année.
Lecture. M. C.-G. Thomson, de Lund (Suéde), l’'un de nos membres
honoraires, adresse un mémoire intitulé : Notes hyménopterologiques,
2° partie (genre Mesochorus).
Communications. M. René Goblet, ministre de Vinstruction publique,
des beaux-arts et des cultes, envoie le programme du Congres des
Sociétés savantes quise tiendra a la Sorbonne en 1886.— Dans la section
des sciences naturelles et des sciences géographiques, les questions a
traiter, relativement a ’Entomologie, sont les suivantes : 1° Etude du
mode de distribution topographique des espéces qui habitent notre lit-
toral ; 2° Etude détaillée de la Faune fluviale en France; indiquer les
espéces sédentaires ou voyageuses, etc.; 3° Examiner et discuter l’in-
fluence qu’exercent sur les Insectes les températures hibernales et leur
durée plus ou moins longue ; 4° Etude des Insectes producteurs du miel
et de la cire.
— M. le Secrétaire annonce que lc 2° trimestre de nos Annales pour
1885 est, des aujourd’hui 14 octobre, mis a la disposition des membres.
— M. J.-M.-F. Bigot adresse la description d’un nouveau genre de
Dipteres :
DIMORPHOMYIA (6:.09900—pv10), nov. gen. (mihi) Dipterorum, valde
ambiguum; caput Syrphidorum alasque certe Muscidorum exhibens; ad
Phasianidos tamen mihi pertinere videtur. — 2. Capite thorace parum
latiore, compresso; fronte lata, oculos latitudine exequante, superne
plana, subtus valde conica et prominula; facie obliqua, forte carinata,
subtus antennas valde concava, deinde prominula et uni callosa ; dense
et brevissime, preter carinam facialem, villosis; antennis abbreviatis,
segmentis duo basalibus minimis, tertio orbiculari, cheto dorsali,
sed omnino, macrochetis longis armatis.
a quarta apice sejuncta, vena sexta usque ad marginem ducta, trans- —
CLXXIV- Bulletin. entomologique.
nudo; haustello rigido, epistomum superante, labris obliteratis, palpis?—
(invisis). Calyptris sat latis, squamma infera supera multum latiore
Alarum cellula basali interna minima, vena longitudinali quinta (Ron- 4
dani) recte cubitata, deinde concava, postea leniter sursum incurvata, —
versa externa obliqua, valde bis sinuosa et prope cubitum quinque
inserta, cellula anali obtusa, minima. Abdomine brevi, lato, substricto, 4
breviter et parce villosulo, macrochetis ad apicem tantum, sat nume- —
rosis, munito. Pedibus gracilibus, femoribus, subtus, tibiis, externe, parce —
S. CALLIPHORIDES, 2 (nov. sp. mihi). —Long. 7 mill.— Antennis fulvis, —
segmento tertio nigro, chxto fulvido ; occipite nigro fusco opaco, sat dense 4
nigro villoso, facie flavido-pallido dense tomentosa, carina nigra, nitida,
genis nigris, nudis; haustello nigro; thorace scutelloque nigro, chaly-
bescente, pleuris ejusdem coloris, parum ante cinereo pruinosis, cica- |
trice subhumerali fulvida; abdomine superne chalybeo hyacintino nitido,
utrinque parum albido pruinoso, basi, subtus obscure fulvido; pedibus
nigris ; macrochetis omnibus undique nigris; alis fere hyalinis, basi
angustissime pallide cinereis. ;
Mexique. — 1 specim. (ex mus. nostro).
— M. L. Bedel donne la liste de quarante Coléoptéres recueillis par lui
en Algérie et qui ne paraissent pas signalés jusqu’ici comme trouvés
sur le continent africain :
Necrophorus interruptus Steph. (fossor Er.).— Forét de VEdough, pres
Bone. — Les exemplaires algériens sont identiques a ceux de Europe
tempérée.
‘Dasycerus sulcatus Brongn. — Forét de ’Edough, trés rare.
Teredus cylindricus Ol. (nitidus F.). — Forét de ’Edough.
Kisanthobia Ariasi Robert. — Forét de Teniet-el-Had (province d’Al-
ger), un exemplaire fortement mutilé (par un oiseau ?), mais encore
vivant.
Anthaxia confusa Lap. — Teniet-el-Had, probablement sur dies Juni-
perus.
Agrilus hyperici Creutz. — Edough, clairiéres pres de Bugeaud, sur
les Hypericum, en juin.
Dromaeolus barnabita Villa. — Forét de PEdough, un exemplaire en
battant une branche de Quercus Mirbecki; mai.
Dirrhagus pygmaeus F.— Forét de ?Edough, un exeriplaire, en juin.
be oat Sie Seal
Bat WER TEL Saget
no | ike du 14 pet 1885. Poe ai i CLXXY
Dryophilus densipilis Abeille. — Coteaux autour edleeh en battant
_les buissons (lentisques, etc.); février, mars.
Hedobia angustata Ch. Bris. — Ravin de Misserghin (prés Oran); nous”
Yavons, M. Ch. Brisout de Barneville et moi, constamment trouvé en
battant les rameaux morts du caroubier (Ceratonia siliqua L.), dans les
premiers jours de mai. isa
Ptilinus costatus Gyll. — Forét de ’Edough, un male, en battant une
grosse branche de chataignier.
Ochina hederae Mill. — Edough. — Nous lavons, M. Grilat et moi,
pris en grand nombre sur les vieux lierres. :
Aspidophorus orbiculatus Gyll. — Forét de ’Edough, un exemplaire.
Tetratoma Baudueri Perris. — Daya, sur un trone de chéne. —M. Ch.
Brisout de Barneville l’a pris dans la forét de Teniet-el-Had, sur le chéne
également. 7
Abdera griseoguttata Fairm. — Forét de ’Edough, trés commun, avec _
PA. quadrifasciata Curt., sur les branches mortes du Quercus Mirbecki.
Ischnomera (Asclera) xanthoderes Muls. — Forét de Teniet-el-Had ;
assez commun au printemps. Se tient souvent sur de grandes Ombelli-
_ feres a fleurs jaunes, mais doit se développer dans le Cedrus atlantica.
Sitona regensteinensis Herbst. — Edough, sur les genéts, un exem-
_ plaire.
Hypera Vuillefroyana Cap.— Lac de Misserghin, en nombre, au collet
des Suaeda; avril, mai. |
Rhynchaenus (Orchestes) quercus L. — Forét de Teniet-el-Had, sur les
feuilles de Quercus Mirbecki.
R. irroratus Kiesw. — Foréts du Tell (de Tlemcen a Bone), sur les
—chénes.
Rhamphus pulicarius Uerbst (flavicornis Clairv.). — Misserghin ;
Teniet-el-Had ; sur les feuilles des saules ; Edough, sur les feuilles des
cerisiers. —
Ceuthorrhynchus (Allodactylus) exiguus Ol. — Edough ; commun.
C. (Coeliastes) lamii F. — Teniet-el-Had; Edough ; au bord des ruis-
seaux.
C. (Phrydiuchus) topiarius Germ.—Tlemcen, Magenta, Daya (province
- @Oran), au collet @un Salvia a feuilles cotonneuses ; en hiver.
C. aeneicollis Germ. — Teniet-el-Had.
C. Greniert H. Bris. — Environs d’Alger et Teniet-el-Had, sur des _
Crucifores.
Rhinoncus pericarpius L. — Edough, au bord d’un ruisseau.
oe OS atte 9k PRA
cuxxy =—s—<i«~‘té‘s~CSCSBlletin. entomologiquu.
chéne ; en mai.
Coryssomerus capucinus Beck. — Tlemcen; Teniet-el-Had; au colle
des Anthemis.
Balaninus pellitus Bohem. — Forét de l’Edough, sur le chéne.
Mesites cunipes Bohem. — Tlemcen, au bord d’un ruisseau, dans du.
bois de saule ou de peuplier.
Rhyncolus reflecus Bohem. — Forét de PEdough; dans l’aubier ver-
moulu d’un vieux chéne. q
- Platypus cylindrus F. — Forét de lEdough, au vol, autour dips tas @
de bois. |
~ Choragus Grenieri Ch. Bris. — Edough, en battant des piquets de —
C. piceus Schaum. — Avec le précédent.
Prionus coriarius L. — Forét de ’Edough, en juillet.
Leptidea brevipennis Muls. — Forét de ’Edough; éclos d’un rameau
mort de Quercus Mirbecki, en méme temps que le Pseudomyrmecion
ramalium Bed.
Gracilia minuta F. — Ravin de Misserghin, en grand nombre sur les
rameaux morts des caroubiers ; Edough, sur le saule.
Clytus antilope Zett. — Forét de ’Edough, courant sur les tas de bois
renfermant des morceaux de cerisier (M. Grilat et moi); mai, juin.
Anaglyptus gibbosus F. — Edough, dans un verger, un seul exem-
plaire.
Monolepta erythrocephala Ol. — Tlemcen, au bord des ruisseaux.
4
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— Le méme membre fait passer sous les yeux de la Société divers
Coléopteres rares de Barbarie : Calosoma inquisitor L., variété de tres
grande taille, entiérement d’un beau vert en dessus, comme la var. viri-
dula Kr., et trouvée, avec le type habituel, 4 Teniet-el-Had ; Cymindis
canigoensis Fairm.-Lab. et Trachys refleca Gené, tous deux des mon-
tagnes de Teniet-el-Had et de ’Edough; Melyrosoma Blackmoret Woll.
(type unique), trouvé a Mogador par T. Blackmore ; Pimelia malleata
Woll. (type), espece tres remarquable, du méme groupe que P. tubercu-
lifera Luc. (dayensis Muls.) et découverte par le D"™ Hooker dans |’Atlas
marocain (1); Chrysomela edoughensis Fairm., de Bugeaud; etc.
— M. J. Bourgeois fait la communication suivante :
Le petit Malacoderme que je fais passer sous les yeux de la Société
est certainement un des Coléopteres les plus curieux et les moins
(1) Ces deux types de Wollaston m’ont été généreusement offerts me M. Geo,
Lewis, de Wimbledon. — L. B.
Nietner, il a été décrit pour la premiére fois par Motschulsky (Etudes
entomol., VII, 1858, p. 65, 2, et p. 122, fig. 17, 3); cet auteur en fit le
type d’un genre nouveau sous le nom de Myrmecospectra, que MM. Gem-
_minger et de Harold modifiérent en celui de Myrmecodes. Mais ce der-
nier nom ne peut lui-méme étre maintenu, car il a été employé anté-
rieurement par Latreille pour un genre d’Hyménopteres (1809). Je pro-
poserai donc celui de Myrmecophasma, forme grammaticale du nom
primitivement imposé.
Le M. Nietneri a été placé par Motschulsky parmi les Ptinides, mais
ici le coup d’ceil entomologique, d’ordinaire si stir, du célébre auteur
russe, me parait s’étre trouvé en défaut. La vraie place de cet insecte |
est, a mon avis, parmi les Malachides, 4 cOté des Psiloderes, eax-mémes
tres voisins des Troglops. Je me propose de revenir, dans un travail
plus étendu, sur les raisons qui militent en faveur de cette opinion, et
me contenterai de mentionner provisoirement, outre une frappante ana-
logie de faciés entre le M. Nietneri et les Psiloderes, le mode d’insertion
des antennes, dont les torulus sont situés de chaque cété de la téte, en
avant des yeux, caractére qui éloigne cet insecte de tous les Ptinides et
lui est commun avec les Malachides.
Quant 4 penser a le rapprocher des Anthicides, tels que les Formico-
mus, qwil rappelle également par sa forme générale, il n’y faut pas son-
ger, car il présente des tarses pentaméres, la téte ne s’amincit pas posté-
rieurement sous forme de col, le pronotum la recouvre légerement en
dessus, etc.
— M. Aug. Sallé, a la suite de cette communication, fait remarquer
que M. le D® Horn (Trans. Amer. Ent. Soc., t. X, p. 124, pl. vi, fig. 18
et 19, aotit 1882), ayant pu étudier un exemplaire du Myrmecospectra
Nietneri, qui lui avait été communiqué par M. le D™ Hagen, pense que ce
curieux insecte doit étre placé prés des Collops.
— M. H. Lucas communique la note suivante :
Les Prionocalus des deux sexes, que je fais passer sous les yeux de
mes collégues, proviennent des environs de Loja (Ecuador), ot cette
espece a été rencontrée en assez grand nombre.
Ce Psalidognathide, encore trés peu répandu dans les collections, varie
beaucoup pour la taille, et ses caractéres spécifiques ne sont pas sensi-
_blement modifiés malgré les différences tres grandes de ses dimensions.
En effet, il y a des individus qui atteignent en longueur 60 millimetres
Seance du 14 octobre 1885. CLXXVIE ~
_ répandus de la faune asiatique. Découvert a Colombo (ile de Ceylan) par
Sa eet
CLXXVM : ‘Bulletin entomologique.
et d’autres qui mesurent 4 peine 30 millimétres ; quant ala largeur
certains ont 30 millimetres et d’autres dépassent 4 peine 14 millimétres
Bike voici les tailles intermédiaires en longueur et en largeur des individus
que j’ai examinés : longit. 53, 45, 38; latit. 17, 15, 13, 4. Je ne sache-
a pas que cette observation ait été tiara présent signalée par les auteurs a
car White, auquel on doit I’établissement de cette coupe générique, Ann
a Mag. of nat. Hist., t. XV, p. 109 (1845), ne mentionne pas ces diffé-—
rences dans l’exposé des caractéres spécifiques des especes comprises —
dans ce genre. J’ajouterai que les fémurs des pattes de la troisidme
paire dépassent les élytres et ’abdomen chez les individus de diverses 7
tailles que j’ai observés, et que les fémurs des autres paires de pattes |
sont plus ou moins renflés. 4
A Quant la femelle, dont je n’ai observé qu’un seul individu, elle égale
a en longueur 50 millimetres et en largeur 24 millimétres ; les élytres, 7
G dans ce sexe, sont de la longueur de celles du male, mais plus larges; |
l’abdomen dépasse beaucoup les élytres, et les deux derniers segments BF
if sont étroits, tronqués, surtout le terminal; les fémurs des pattes de la p!
troisitme paire sont plus courts que ceux iu mile et ne dépassent pas ©
-. les élytres. i
Bye Ce genre, dont la validité a été contestée par notre honorable collegue ©
he M. Reiche, Ann. Soc. ent. Fr., p. 263 (1850), a été adopté par les au- |
ae teurs, parmi lesquels je citerai Lacordaire, dans le tome 8° de son |
ay Genera des Coléopteres, p. 441 (1859), et MM. Gemminger et de Harold, qi
| dans leur Catalg. syn. et system., p. 275% (1872). Lacordaire fait remar- —
quer que cette coupe générique est intermédiaire entre les atest 4
thus et les Micropsalis du groupe des Micropsalides. ie
~ Cet insecte a été donné aux collections entomologiques du Muséum F |
par M. l’abbé David, au nombre de sept individus, dont six males et .
une femelle. }
— M. Ed. Lefévre fait passer sous les yeux de la Société une boite —
renfermant un certain nombre de Coléopteres provenant de Tunisie. Ces.
insectes ne représentent qu’une faible partie de ceux que lui a envoyés
un de ses oncles par alliance, M. Adolphe Schaedelin, capitaine d’infan-
terie, aujourd’hui en retraite. Ils ont été récoltés exclusivement soit a —
- Tabarka, soit aux environs d’Ain-Draham, dans un rayon de 40 kilo- :
- métres environ. Ces insectes offriront un certain intérét en ce qu’ils don- j
neront une idée exacte de la faune coléoptérologique de ce petit coin de —
la Kroumirie. ‘
aS a Des qu’il aura terminé de préparer et de nommer ces Coléopteres,
Séance du 14 octobre 1885. . CLXXIX
notre collégue en fera l’objet @un travail qu’il offrira 4 la Société pour
ses Annales. |
M. Lefavre ajoute que M. Schaedelin a recueilli également un grand
nombre de Myriopodes, que M. Gadeau de Kerville a bien voulu se
charger de faire déterminer par M. le professeur Robert Latzel, le savant
spécialiste autrichien.
— Le méme membre montre plusieurs coques renfermant des nymphes
d’Ateuchus sacer L., malheureusement desséchées. Ces coques, en gé-
néral de forme ovoide et d’une dureté assez grande, ont été trouvées
par M. A. Schaedelin sur les bords de la mer 4 Tabarka (Tunisie). Elles
Quelques-unes atteignent presque la grosseur d’un ceuf de poule.
— M. Emile Gounelle, récemment de retour de son voyage scienti-
fique au Brésil, fait passer sous les yeux de la Société un grand nombre
de boites contenant les nombreux insectes, principalement les Coléo-
ptéres, qu’il a été & méme de recueillir.
— M. Leprieur fait la communication suivante :
Jai ’honneur de faire passer sous les yeux de la Société des Cetonia
squalida, Amphicoma bombylius, et des Julodis, provenant de la Krou-
mirie, qui m’ont été confiés par M. Lefevre, dans le but d’essayer, sur
ces insectes velus et défraichis, Paction du procédé de Reitter, dont j’ai
‘ donné connaissance dans le courant de l’année derniére.
désirer, et les Julodis surtout, sauf la poussiére qui a disparu, sont
d@une remarquable fraicheur.
Je crois devoir rappeler que, en derniére analyse, le procédé consiste a
laisser les insectes dans l’aloool jusqu’A ce que le liquide ne se colore
plus et a les placer, en sortant du flacon, au milieu d’une masse de sciure
de bois ot ils restent vingt-quatre heures.
— M. J. Lichtenstein communique la note suivante :
Dans le groupe des Aphidiens, on n’a guére qu’a se baisser pour
trouver du nouveau, et j’ai bien une vingtaine d’espéces, que je crois
- nouvelles, 4 décrire quand j’en aurai le loisir; mais je voudrais immé-
diatement en faire ressortir quelques-unes que soit leur forme, soit leur
habitat rendent particulitrement remarquables. — Tel est le cas du
Puceron du Tamarix, Aphis tamariscis Licht., dont jai trouvé une
colonie composée de pseudogynes ou fausses femelles agames, paraissant
sont faites de sable, d’argile noire et de détritus végétaux agglutinés. —
Le résultat, comme on peut s’en assurer, ne laisse, absolument rien A
CLXXX Bulletin entomologique:
en septembre et pondant des jeunes qui, en partie, prennent des aileg! 7
ou restent apteres, comme leurs parents. q
» Ce Puceron se distingue de tous ses congénéres en ce que la partie q
terminale effilée du sixiéme article des antennes (que l’on est convenu —
d’appeler le septiéme article des antennes) est plus court que sa base, —
cest-a-dire que le sixiéme; caractére commun aux aptéres et aux ailés, —
et qui suffit pour différencier ’ Aphis tamaricis de tous les autres Aphis —
que je connais. — L’aptere est vert cendré velouté, avec nectaires et —
queue blancs. — L’ailé a le thorax noir, ’abdomen vert, nectaires blancs, —
queue brune. — Les nectaires ont 10 centi#mes de millimetre et la —
queue 6.
Le Tamarix ne figurait pas encore parmi les végétaux attaqués par q
les Pucerons, et l’Aphis tamariscis, qui s’applique contre les branches,
joue, 4 s’y méprendre, par sa couleur verte, le réle de petites feuilles k
imbriquées de cet arbuste. Sans les Fourmis (Lasius), je ne Vaurais
jamais trouvé.
Il est remarquable de voir combien tous les insectes du Tamariz, de-
puis lélégant Charancon (Coniatus) jusqu’au charmant Lépidoptére a
chenille verte et blanche (Macaria aestimaria) imitent les couleurs du
joli feuillage sur lequel ils vivent. Il y a aussi deux Homopteres, une
Cicadelle et un Capside, qui circulent dans le feuillage léger et se con-
fondent avec lui par leur forme allongée et leur couleur verte : c’est la
Mimicry des Anglais, généralisée et étendue a tous les habitants du
méme végétal.
— M. H. Lucas adresse la note qui suit :
En explorant, en aotit 1885, les environs de la Trinité (Orne), entre
Irai et Beaulieu, j’ai rencontré, suspendue a une muraille, une chrysalide
de Papilio Machaon; jespérais obtenir l’insecte parfait que javais déja
vu voler aux environs de Beaulieu et de Saint-Maurice, mais j’ai été
trompé dans mon attente; en effet, au lieu d’avoir l’éclosion de cette
belle espece, je n’ai eu que des Hyménoptéres parasites, appartenant au
genre Pteromalus, que j’ai rapportés au P. eminens de Forster, de la col-
lection de notre regretté collegue Giraud; j’en ai obtenu un assez grand
nombre d’individus des deux sexes, et je ne sache pas que cette espéce,
extrémement agile, ait été, jusqu’a présent, signalée par les auteurs
comme déposant ses ceufs dans le corps de la chenille de cet Achali-
noptere.
Il ne m’a pas 6té possible, pendant mon séjour dans l’Orne, de faire
beaucoup d’observations, la sécheresse cette année ayant été excessive ;
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Séance du 14 octobre 1885. CLXXXI
cependant, je ferai remarquer qu’en parcourant la forét du Perche pour
me rendre au monastére de la Trappe, j’ai vu voler en assez grand
nombre, sur les bords des fossés et dans les clairieres de cette vaste
forét, les Limenitis Sybilla et Camilla de Fabricius ; j’ai remarqué que
ces Nymphalides affectionnent particulidrement les parties sombres de
ces grands bois et qu’elles aiment A se reposer sur la terre humide et
dans le voisinage des ruisselets. i
— M. Emile-L. Ragonot fait connattre une nouvelle espéce francaise
de Microlépidoptere :
COLEOPHORA AMETHYSTINELLA Rag. — Enverg. 14 mill. — 3 et 2. —
Ailes supérieures étroites, un peu falquées sur le bord externe sous
Papex; de couleur bronze cuivré, fortement teintées, surtout vers l’apex,
de violet foncé. Deuxiéme article des palpes un peu squammeux par
devant, les écailles dépassant un peu la base du troisiéme article, qui
est long, mince et aigu. Antennes du ¢& avec article basilaire élargi
par des écailles violettes qui forment en dessous une touffe hérissée ;
deuxiéme article un peu épaissi par des écailles violettes, mais lisses ;
au deli, ’antenne est formée d’articles lisses, bruns jusqu’au milieu,
puis, jusqu’a l’apex, les articles sont élargis, serratiformes, gris, faible-
ment annelés de noir. — La 2 ressemble au dt, mais elle est davantage
teintée de violet et ses antennes sont épaissement garnies jusqu’au mi-
lieu d’écailles hérissées, qui sont de couleur vert bronzé trés brillant 4
Vextréme base de l’antenne, violettes au milieu et d’un bleu noir au-
dessus ; au dela, les articles de l’antenne sont serratiformes, bruns jus-
qu’au dernier cinquiéme de la longueur, ensuite blancs, faiblement
annelés de noir en dessous.
L’amethystinella se distingue facilement des autres especes du groupe
a ailes métalliques par sa couleur violacée, la structure et la couleur des
antennes.
Elle devra étre placée entre melilotella Scott et deauratella Z.
Le ¢ a été pris 4 Cannes par lord Walsingham, qui me I’a obligeam-
ment donné; la 9 a été capturée par M. Milliére, qui a bien voulu me
permetire de la décrire.
— M. Th. Goossens donne lecture d’une notice qu’il intitule : Simple
note :
L’ceuf du Papilio Machaon offre un précieux avantage pour l’observa-
tion : prés d’éclore, il devient transparent. J’ai profité de ce qui nous
CLXXXII Bulletin entomologique.
est offert pour essayer d’étre indiscret; ce que j’ai pu surprendre, sans —
étre bien important, me parait devoir ttre indiqué.
Cet ceuf, relativement gros, est lisse, et sa coquille est mince; sept j
jours apres la ponte, voyant les ceufs perdre leur opacité, je présumai
qu’ils allaient éclore.
Placé sous le microscope, je vis, grace a la demi-transparence, que
. chenille était formée, qu’elle était contournée sur la paroi; elle me —
parut immobile; le dos et les flancs étaient chargés de monticules trans- —
parents, coniformes, surmontés chacun d’un pédoncule renflé en massue .
4 son extrémité, ce pédoncule ayant A peu pres la forme d’une baguette —
de tambour; mais, si la chenille semblait immobile, il n’en était pas de g
méme de ces organes adhérents, ceux-ci étaient en mouvements conti- |
nuels. Changeant l’ceuf de position, je vis qwil était plein d’un liquide /
incolore, et ne tardais pas a remarquer que le liquide diminuait; deux ~
heures plus tard, il avait disparu; 4 ce moment, l’animal semblai placé
en un globe de cristal.
Mais les organes qui m’avaient occupé ne bougeaient plus ; je crus
que la béte, ne pouvant supporter les examens, avait succombeé : il n’en
était rien. Une heure plus tard, un trou par éclat se déclara sur le flanc
de ’ceul, le morceau du chorion était projeté a un centimétre environ ;
alors la chenille est sortie, puis, apres un repos, elle est revenue vers
la coque vide, elle en a mangé une partie, comme font les chenilles
lentes des Rhopalocéres, enfin s’est dirigée vers les feuilles.
La chenille du Machaon, que notre mémoire nous rappelle, épaisse,
glabre, lisse, verte, était alors bien différente: c’était une chenille 4 fond
noir, avec les mamelons tuberculeux brun clair, transparents, le pédon-
cule également transparent; la béte, ayant six organes semblables a
chaque segment, paraissait sensiblement velue.
Le premier zoonite differe des autres, il supporte un amas de bour-
souflures qui l’envahissent, excepté pourtant au milieu, ot l’on peut
voir une petite glande brun clair, bifide, embryon de ce tentacule carac-
téristique des chenilles de Papilionide.
Peu apres, le pédoncule terminé en bouton parut s’atrophier; il prit
la forme d’un poil raide et pointu, devint plus opaque, ensuite d’autres
poils apparurent sur le mamelon, et la chenille, qui avait conservé une
forme presque égale, encore peu renflée antérieurement, rappelait les °
chenilles des Thais 4 tubercules velus.
Il n’est pas nouveau de dire que les chenilles de Papilio ont des poils
dans le jeune 4ge; nous avons remarqué que la tres grande majorité
des chenilles éclosent également avec des poils; il est des especes qui
— Séance du 14 octobre 1885. es
les perdent bientét, mais beaucoup les conservent; chez les unes, ces
poils s’épaississent et deviennent des épines, d’autres deviennent ve-
lues, etc. } oe
Mais, puisque ces appendices, terminés d’abord en boutons, ont mee
changé de forme, il est permis de croire que leur premier role est ter- |
miné ; ne semble-t-il pas que leur mission était d’absorber le liquide de
Yoeuf, en faisant office de siphon? Ce liquide, qui, peut-étre, peut se
ecomparer a l’amnios, doit servir ala chenille pour opérer son premier
développement ; rien d’extraordinaire a ce qu’elle l’emmagasine, et alors
les points trapézoidaux verruqueux, plus ou moins tuberculeux, sur
lesquels s’implantent les poils, ces points, dis-je, dont nous ne nous
expliquons pas encore la présence, ont pu avoir leur utilité dans le
jeune age.
On cite souvent la chenille de l’Aglaia tau comme exemple, en Europe,
d’une larve épineuse pendant les premiers ages; le fait, certes, impose
Pintérét ; il semble juste de dire que les chenilles de Papilio offrent un
intérét égal : si les épines sont moins longues, elles sont de beaucoup
plus nombreuses.
Apres chaque mue, cette chenille, lentement, se retourne et se met
en devoir de manger sa dépouille devenue inutile. C’est vraiment sur-
prenant de voir sa précipitation : elle attaque d’abord la téte, qui bientét
a disparu, puis, par sa bouche, lache une goutte de salive, et entame les
segments ; elle a parfois un arrét quand se présente une épine, arrét de -
peu de durée : tout disparait en dix ou quinze minutes ; et si l’on in-
quiéte cette chenille, avant ou apres l’opération, Vappendice sort aussi
grand; il est donc peu probable qu’il ait fourni la salive. Il est 4 remar-
quer qu’aprés ce copieux repas, la chenille ne laisse pas tomber d’excré-
ments, ce quelle efit fait avec un équivalent de feuilles. N’est-ce que la
cause de Vintestin vide ?
A la derniére mue, les poils disparaissent complétement, et les ma-
melons coniques ne sont plus visibles que sous l’apparence de taches
orangées, telles que nous les connaissons. A lintérieur de la chenille,
a la base de ces mémes taches, on peut voir encore, incomplétement
atrophiées, des glandes qui ont di étre plus volumineuses aux premiers
ages de la chenille.
En suivant le développement de l’ceuf de ce Papilio, mon désir était
de surprendre Vutilité de cette corne tentaculaire; j’espérais lui trouver
une fonction dans le jeune age de la chenille : je n’y ai pas réussi, mais
jai pu faire une remarque que je n’avais pas faite encore.
Si lon examine l’évolution compléte des Papilionide, dont les che-
CBR OS: | Bulletin entomologique.
nilles possedent cet appendice, on ne trouve rien qui ne se présente
chez les autres Rhopaloctres ; mais, si l’on compare les chenilles de Pa-
pilio, Thais, Parnassiens, avec celles des autres groupes, il est facile de-
constater et de faire vérifier une différence importante.
x
Les chenilles 4 appendice placé sur le premier segment n’ont pas la q
vésicule rétractile que nous savons placée entre la bouche et la premidre
-paire de pattes écailleuses (Th. Goossens, Ann. Soc. ent. Fr., 1869).
Cette vésicule me semble toujours étre une glande salivaire dont la béte
se sert pour humecter la feuille tenue entre ses pattes. Pourquoi les che-
nilles a tentacules n’ont-elles pas cet organe ?
Si, ayant vidé complétement la chenille, on la retourne comme un
~ gant, il est alors presque facile de constater la glande buccale et ses
canaux ; mais, chez cette espece, rien n’indique une expansion a l’exté-
rieur; tandis que, des ganglions cérébroides, placés sur ’oesophage, il |
semble qu’une expansion produit l’appendice bifide.
En résumé, les chenilles de Rhopalocéres posséedent : ou le tentacule q
bifide ou la vésicule découverte par Bonnet.
Ensuite, le plus grand nombre des chenilles ont des poils dans le jeune
dge; ces poils, nous venons de le voir d’aprés l'étude de cette espece,
ont servi a absorber le liquide qui était dans l’ceuf au moment de l’éclo- ‘a
sion; alors on peut soupconner le rdle des points cornés qui protége-
raient d’abord les réservoirs, changeant de mission pour certaines espéces
et devenant, quant a présent, sans utilité pour d’autres.:
— M. Maurice Girard présente les 8° et 9° séries de ses bons points
instructifs d’entomologie, avec la collaboration de M. A. Clément pour
les figures en lithochromie. Il regarde comme devant intéresser particu-
ligrement les habitants des campagnes, Vhistoire détaillée, en quatre
sujets, des meeurs des Fourmis, et celle si utile des métamorphoses du
papillon et des destructions de nos vignobles par la Pyrale de la vigne,
OEnophthira Pilleriana Duponchel.
Membres recus. M. Bertrand, de Consenvoye (Meuse), qui s’occupe
d’Entomologie en général, présenté par M. Edouard Lefévre. — Com-
missaires-rapporteurs : MM. Bourgeois et Poujade. (Recu pour 1886.)
— M. l’abbé Gaujon, lazariste, professeur au séminaire de Loja (Equa-
teur), qui s’occupe d’Entomologie en général et principalement des In-
sectes de l’ordre.des Coléoptéres, présenté par M. L. Buquet, au nom
de MM. Ch. et René Oberthiir. — Commissaires-rapporteurs : MM. Fair- ‘
maire et Leprieur. (Recu pour 1885.)
e i
y,
Seance du 14 octobre 1885. CLXXXV
Bulletin bibliographique.
| Atti della Reale Accademia dei Lincei, 282° année, 1884-1885. — Rendi-
: conti, vol. I, fascic. 20 et 21. ©
Comptes rendus hebdomadaires des séances de ? Académie des sciences,
tome CI. — N° 12 (24 septembre 1885). © — Ne 413 (28 septembre
1885). JoANNES CuatiN. Sur la mandibule des Hyménoptéres. —
N° 44 (5 octobre 1885). ©
Entomologist’s Monthly Magazine (The), n° 257 (octobre 1885). — H. T.
STAINTON. The Metallic green species of the genus Coleophora. —
Descript. of a new Gelechia from our salt marshes : G. tetragonella.
— W. BuckLey. Choerocampa celerio in Staffordshire. — C. G. Bar-
RETT. On the Hyponomeuta of the apple. —L. DE Nickvitie. Reply to
Mr. Butler’s paper « On the distinctness of Aulocera Scylla from
A. brahminus ». — G. T. Porritt. Descript. of the larva of Pleropho-
rus Bertrami.— E. Meyrick. On Lepidoptera from Saint-Vincent. —
W. EAGLE CLARKE. Heliothis peltigera in Yorkshire.— Rey. A. Mat-
THEWS. On the british species of Orthoperus.— A. G. BuTLer. What is
the true Chrysophanus Hippothoé of Linneus ?— FRANK E, BepDARD.
Sphinz convolvuli in Regent’s Park.—R. C. R. Jonpan. Sphinx con-
volvult in South Devon.—J. J. WALKER. Colias Edusa, etc., at Port-
| land. — C. G. BARRETT. Lepidoptera on stone walls and rocks. —
| Curious performance of a Noctua.—F¥ood of Peronea caledoniana. —
H. T. Stainton. On the clothing of the pupae in the genus Hypono-
meuta.—E. Parrirt. Note on pulsation in the larvae of Acronycta psi.
— W. H. B. FLercuer. Nepticula assimilella, Zell., a species new to
Britain. — W. F. Jounson. Strange locality for Carabus monilis. —
THEODORE Woop. Experiments with Bruchus-infested beans. — Fur-
ther note on AdelopWollastoni and Anommatus 12-striatus. — Note
on Batophila aerata Marsh. —G. A. Lewcocx. Coleoptera at Rainham,
Surbiton, etc., in 1884-1885. — H. T. Sims. Reduvius personatus at
Lincoln. —J. W. Douaias. Hemiptera at Lewisham. — E. Saunprrs,
Hymenoptera at Chobham in August.— P. Cameron. A synopsis of
the British species of Cimbicidina, Hylotomina, Lophyrina, and Ly-
dina (continued.).
Feuille des Jeunes Naturalistes, 15° année, n° 180 (4° octobre 1885), —
CommuNIcATIONS : Habitat des Cloportides. — Orgya antiqua. — Cal-
licnemis Latreilleit, — Podabrus lateralis.
- Naturaliste (Le), 7° année, n° 19. ©)
(1885) Bulletin de la Société entomologique de France. 20
CLXXXVI Bulletin entomologique.
Nova Acta Academiae Caesareae Leopoldino-Carolinae germanicae naturae
curiosorum. — Tome 44. D? O. TascuEnBerc. Die Mallophagen mit —
besonderer Beriicksichtigung der von D" Meyer gesammelten Arten
systematisch bearbeitet (7 pl.). — Dr H. Dewirz. Beschreibung von a
Jugendstadien exotischer Lepidopteren (2 pl.).— Tome 4.Q— |
Tome 46. D" E.:Apotpn, Zur Morphologie der Hymenopterenflliigel ; y
Zugleich ein Beitrag zu den Fragen der Speciesbildung und des Ata- —
vismus (6 pl.). ?
Proceedings of the Royal Society, vol. XXX VIII, n° 238. ©
Revue des travaux scientifiques, publiée par le ministére de l’instruction 4
publique. — Tome V, n° 5. E. 0. Analyse de divers travaux ento- —
mologiques parus en 1882-83-84. — N° 6. E. 0. Analyse de divers 7
travaux entomologiques parus en 1884.
Societé des amis des sciences naturelles de Rouen. —Compte rendu annuel 7
par H. Gadeau de Kerville, 1884.
Société entomologique de Belgique. — Compte rendu des séances. Séance —
du 5 septembre 1885. — E. Smvon. Matériaux pour servir 4 une faune a
arachnologique de la Nouvelle-Calédonie (2° mémoire). — Lion Brc-
KER. Catalogue des Arachnides de Belgique, revision des especes
belges de la famille des Theridionidae. — Berc&. Note sur la colora-
tion des téguments chez les insectes et spécialement chez les Co-
léoptéres.
GADEAU DE KERVILLE (Henri). Apercu de la faune actuelle de la Seine
et de son embouchure (depuis Rouen jusqu’au Havre). Le Havre,
1885. (Extr. du 2° vol. de l’Estuaire de la Seine, par G. Lennier.) *
wie Compte rendu de la 23° réunion des délégués des Sociétés savantes
i la Sorbonne, 1885 (sciences naturelles). Rouen, 1885. (Extr. du
Bullet..de la Soc. des amis des sciences nat. de Rouen). 80 p., —
3 pl. n., 1 pl. col. *
— Mélanges entomologiques, 3° mémoire (41% et 2° semestre 1884).
Rouen, 4885. (Extr. du Bullet. de la Soc. des amis des sciences nat. —
de Rouen.) 76 p. *
— Note sur les Crustacés Schizopodes de l’estuaire de la Seine, suivie |
de la description d’une espece nouvelle de Mysis. Rouen, 1885. (Extr. —
du Bullet. de la Soc. des amis des sciences nat. de Rouen.) 4 pl. *
Girard (MavuRICcE). Bons points instructifs (Insectes), 8° et 9° séries. *
‘A. B.
ae
Seance du 28 octobre 1885. CLXXXVII
Séance du 28 octobre 1885.
Présidence de M. Em.-L. RAGONOT.
Lecture. M. L. Fairmaire dépose sur le bureau un mémoire ayant pour
titre: Note sur les Coléopteres recueillis par M. Laligant a Obock, et qui
lui ont été communiqués par notre collegue M. Dollé.
Communications. M. J. Lichtenstein offre, par V’entremise du Secré-
taire, la 17° partie de ’ouvrage sur les Pucerons qu’il vient de publier a
Montpellier.
Dans ce travail, auteur donne le Genera des Aphidiens, réservant
pour une seconde partie la description des espéces. Ce volume comprend
huit chapitres : 1° Bibliographie générale ; 2° Liste des espéces décrites,
disposées alphabétiquement et au nombre de 718; 3° Classification, prin-
cipalement d’apres Passerini, comprenant 58 genres, placés dans 7 tribus.
et comprenant les noms de toutes les espéces déja connues ou encore
inédites ; 4° Flore, ou liste des végétaux avec les noms des espeéces de
Pucerons qui les attaquent; 5° Généralités indiquant les caracteres ser-
vant a la classification ; 6° Biologie, surtout développement et meeurs;:
7° Classification naturelle renfermant des considérations générales :
a. sur les familles a vie souterraine et 4 forme ailée inconnue (Genres :
Trama, Parocletus, Forda, Rhizobius et Tychea); b. sur les familles a
vie aérienne, au moins en partie, et a formes ailées connues (Tribus :
Phylloxeriens, Chermesiens, Pemphigiens, Schizoneuriens, Lachniens et
Aphidiens); 8° Chasse et collection. — Quatre planches en chromolitho-
graphie, relatives a diverses especes de Pucerons du peuplier, accom-
pagnent cet ouvrage, que Pauteur présente pour le prix. Dollfus.
— M. V. Signoret communique la note suivante :
Nous présentons a la Société, de la part de M. Ratte, une note publiée
dans les Proceedings of the Linnean Society of New South Wales, 1855,
sur les larves et habitation de quelques Aphrophorides australiens, et
il nous semble intéressant d’en donner une courte analyse.
Tout le monde connait en Europe les especes de crachats qu’on re-
marque sur les branches de divers saules ou autres plantes, et dans
lesquels on trouve des larves de nos différents Aphrophora. Quelques
especes exotiques en présentent une grande quantité dun liquide clair :
ainsi, ’A. Goudoti, de Madagascar, en émet en une demi-heure, pour
une soixantaine d’individus, environ une bouteille d’eau. Mais, en Aus-
tralie, certaines larves construisent des especes de cornets ou de coquilles
lus ou moins solides et ressemblant A des tubes de serpules. On les
CLXXXVII Bulletin entomologique.
trouve en assez grand nombre dans les environs de Sydney, sur divers
Eucalyptus ; enfin, récemment, sur des branches de Gommiers, a Hunter
River, on a découvert des tubes affectant la forme hélicoide. Dans ces
derniers, les larves sont placées horizontalement, mais, dans les tubes
droits, en forme de cornets, elles se tiennent la téte en bas, et, par con-
séquent, éloignées de ouverture, afin de sucer la séve de la plante.
Ces détails, peu connus, pourront avoir quelque intérét a étre publiés
dans notre Bulletin, d’autant plus que nous possédons depuis une dizaine
d’années un exemplaire des types représentés dans la planche 69, figures
% et 5, du travail de l’auteur cité plus haut, et que nous devons a l’obli-
geance de M. Mac-Lachlan, qui les avait recus de M. le D" Bancroft, de
Brisbane (Quensland), et récoltés sur des Eucalyptus.
Dans le méme ordre d’idées, nous faisons passer sous les yeux de nos
collegues une autre espéce d’Hémiptéres dont nous avons parlé en 1879,
Bulletin, page LXXxv, que nous avons appelée Spondyliaspis, et qui repré-
sente une coquille sous laquelle vit une larve dont nous ne connaissons
pas l’insecte parfait. Ce genre, représenté par plusieurs espéces, vit sur
VEucalyptus. La larve présente des antennes de huit ou neuf articles et
quatre moignons d’élytres, et, par cela méme, s’éloigne des Coccides,
auxquels nous avions tout d’abord pensé. Malgré notre premiere note,
nous n’avons pas entendu parler de ce genre qui nous parait remar-
quable et assez commun, puisque sur un seul fragment de feuille nous
comptons une quarantaine d’exemplaires du Spondyliaspis Baucrofti,
dont nous donnons la diagnose suivante, loc. cit., page Lxxxvi : Lon-
cueur de la coquille 2 4/2 mill., largeur 2 mill.; longueur de l’insecte
vivant dessous 4 41/2 mill. — Eucalyptus Dawson River, Brisbane. —
L’aspect de ces coquilles est d’un corné rugueux, d’un jaune varié de
brun, et elles présentent dans les plus grands exemplaires neuf cétes et
trois ou quatre dans les plus petits; celles-ci ne se prolongeant pas au-
dela de la circonférence qui n’offre que des angles a l’extrémité des cdtes,
qui sont mutiques et rugueuses. — Les insectes sont de deux 6états : les
uns présentent huit articles courts aux antennes, les autres neuf articles
plus longs, et tous offrant, méme les plus petits, des moignons d’élytres
et d’ailes. Ils sont d’un jaune brun, avec les antennes, les pattes, le
rostre, deux plaques de filiéres ventrale et dorsale, et l’extrémité de
Vabdomen, noirs.
— Le méme membre signale une grave erreur typographique, qu’il
ne peut s’expliquer, qui a été faite dans son mémoire sur les Cydnides :
A la page 33 des Annales de 1881, au commencement du tableau des
oe a | aS
=>
eS
ae a ee eS ee Se ee a
Séance du 28 octobre 1885. CLXXXIX
genres, on lui fait dire : 1—58, Pas de points piligeres sur la téte et le
- prothoraz... CypniwEs, au lieu de : Des points piligeres sur la téte et le
prothoraa... CYDNIDES; caracteres qui doivent étre opposés a ceux des
Suurees (loc. cit., p. 36) : 58—1. Pas de points piligeres.
— M. L. Fairmaire donne la description de trois nouvelles espéces de
Coléopteres :
1° PHYLLOGNATHUS ? PAuLsENtI.—Long. 12 443 mill. — Ovatus, valde
convecus, rufo-castaneus, subtus longe rufo-villosus, capite parvo, inx-
quali, antice paulo reflexo, prothorace transverso, elytris parum angus-
tiore, lateribus rotundato, sat grosse punctato, elytris parum profunde
punctato-striatis, intervallis fere levibus, 2° basi latiore, 6° latiore, me-
dio seriatim multipunctato; 3 clypeo dente crasso valde obtuso armato,
prothorace medio valde excavato, lateribus excavationis conico-elevatis,
pedibus valde crassis ; 2 capite medio via elevato, prothorace antice leviter
impresso, pedibus minus validis.
Cet insecte remarquable a été trouvé pres de Concepcion par M. Paul-
sen, auquel l’entomologie doit des découvertes intéressantes.
Une espéce voisine se retrouve au Pérou :
2° PHYLLOGNATHUS SIMPLICIFRONS. — Long. 10 mill. — Differe du pre-
eédent par la taille bien plus faible, la forme plus allongée, la téte sans
corne, n’ayant qu’un faible relief en angle obtus, le corselet notablement
plus petit, moins arrondis sur les cOtés, sans impression ni excavation
médiane et les élytres a stries plus profondes, plus ponctuées, avec les
intervalles égaux, sauf le 2° qui est plus large dans toute sa longueur.
3° CEROSTERNA OBLITA.— Long. 47 mill. —C. impressicolli valde affi-
nis, similiter colorata et pubescens sed minor, villosa, lateribus longe
ciliata, capite antice magis angustato, prothorace minus rugoso, fere
similiter utrinque impresso, sed impressionibus minus antice intus ar-
cuatis, elytris paulo brevioribus, densius ac fortius punctatis, subrugo-
sulis, extus magis declivibus, dorso utrinque bicostatis, costis modice
elevatis, basi et apice obliteratis, interna a sutura magis distante, et
externa fere marginali magis arcuatis, subtus minus punctata, processu
intercoxali fere polito, 3 segmentis 2° 3°que medio FOUN levi parum
elevata signatis.
Trouvé a Concepcion, prés Valparaiso, par M. Paulsen.
— M. Ed. Lefévre donne la description de quatre nouvelles espéces
d’Eumolpides :
1° METAXYONYCHA SIGNATA. — Breviter oblonga, modice convexa, sub-
CXC Bulletin entomologique.
tus nigro-picea, supra rufo-fulva, nitidula, labro palpisque dilutioribus, a
antennarum articulis quatuor basalibus rufo-fulvis, reliquis nigris ; capite
punctulato, in media fronte late sat profunde impresso; prothorace trans-
verso, remote punctulato, lateribus utringue vage impresso, margine late-
rali ipso subarcuato, marginato, medio bisinuato; elytris infra humeros
obsolete transversim impressis, irregulariter subgeminatim punctulatis,
versus apicem (presertim juxta suturam) punctato-sulcatis, singulo ma-
culis magnis duabus subquadratis (altera basali, altera pone medium
nec suturam, nec latera attingentibus), subcyaneo-nigris, interdum viola-
ceo-micantibus ; pedibus rufo-fulvis, tibiis intermediis extus ante apicem
evidenter sed obsolete emarginatis, tarsis nigris. —Long. 5 1/2-5 3/4 mill.;
lat. 2 3/4-3 mill.
Brésil (ma collection). — Mus. Jacoby.
Variat maculis elytrorum inter se omnino conjunctis.
2° METAXYONYCHA VALIDICORNIS. — 6. Breviter oblonga, rufo-fulva,.
nitida, labro palpisque fulvis, antennis validissimis, articulis quatuor
basalibus rufo-fulvis, reliquis nigris; capite in media fronte impresso,
sat dense. punctato, epistomute levissimo; prothorace convexo, punctis
hic illic aggregatis remote instructo, lateribus utrinque rotundato ibique
medio acute bidentato ; elytris metallico-viridibus, sutura, margine late-
rali utrinque sicut et apicali rufo-fulvis, infra humeros vage transversim
impressis, fortiter punctatis, disco exteriori strigato-rugosis, versus api-
cem (presertim juata suturam) elevato-striatis ; pedibus rufo-fulvis, tibiis
quatuor anticis sensim ad apicem subdilatatis, intermediis extus obsolete
emarginalis, tarsis piceo-nigris. — Long. 4 3/4-5 mill.; lat. 2-2 4/4 mill.
Brésil (ma collection).
3° CoLaspis JAcoBy1. — Oblongo-elongata, parallela, modice convexa,
fulva, labro, palpis, tibiis apice tarsisque piceis, antennis nigris ; articulis
tribus basalibus fulvis; capite prothoraceque levibus, punctis nonnullis
hic illic tantum disperse instructis, hoc transverso, convexo, basi margi-
nato ibique linea punctorum regulariter impresso, lateribus utrinque
arcuatis, medio sat fortiter, sed obtuse, tridentatis ; scutello semicirculari,
levissimo ; elytris viridi-cyaneis, violaceo-micantibus, juxta suturam sub-
tiliter et fere lineatim, disco exteriort autem grosse inordinatim et con-
fluenter, punctatis, interstitiis transversim elevato-strigatis, versus apicem
fortiter striato-impressis. — Long. 8 mill.; lat. 3 1/3 mill.
Cette jolie espece a été capturée par M. Champion a Bugala, dans le
Guatémala. Elle m’a été communiquée par M. Jacoby, a qui je me fais
un plaisir de la dédier.
I es ee Aga
Séance du 28 octobre 1885. OXCI
4° COLASPIS FASTIDIOSA. — Oblongo-ovata, convexa, brunneo-xnea,
magis minusve viridi-metallico-tincta, nitidula, abdomine pube brevi
albida obsolete obtecto, labro, palpis, antennis pedibusque pallide fulvis ;
prothorace maxime convexo, dense undique aciculatim punctato, ad latera
utrinque vage substrigato, margine laterali ipso arcuato, concinne mar-
ginato et viridi-metallico, medio bidenticulato ; elytris infra humeros vage
transversim impressis, subgeminatim punctatis, interstitis hic illic mo-
dice elevatis, versus apicem autem fortiter striato-impressis. —Long. 4 1/2-
5 mill.; lat. 2-2 4/2 mill.
9. Elytris infra humeros confluenter et strigatim punctatis, costula satis
elevata (a callo humerali usque fere ad apicem extensa) instructis.
Colombie, Vénézuéla (Valencia). — Ma collection. -
— M. Desbordes signale un cas de tératologie assez intéressant qu’il a
relevé sur un Lucanus cervus 3, provenant du Poitou. —Cet insecte, qui
est de taille moyenne, ale fémur de la patte antérieure droite atrophié
et réduit 4 une longueur d’environ 3 millimetres, alors que la longueur
du fémur de la patte correspondante est normale (environ 10 millim.).
En outre, le tibia de la patte atrophiée est dune taille (8 millim.) un
peu inférieure a celle (11 millim.) de la patte correspondante. Les tarses
sont semblables dans les deux pattes.
— M. H. Lucas adresse la note suivante :
M. Terquem, bien connu des Zoologistes par ses travaux sur les
Foraminiféres, se trouvant 4 Dunkerque au mois de septembre, voulut
se procurer des Ostracodes; muni d’une traine, il fit une excursion en
mer par un temps assez calme, a deux lieues environ de la céte. En exa-
minant ce que sa traine avait recueilli, il fut tres surpris de rencontrer
des Coléoptéres vivants au lieu de Crustacés qu’il espérait prendre. Ces
insectes m’ont été communiqués; ce sont les Phitonomus punctatus
Fabr.; Sitones lineatus Linné, sulcifrons Thunb., hispidulus Fabr.; Cas-
sida oblonga Illiger.
Comment expliquer la rencontre de ces insectes sur la mer et a une
si grande distance du rivage? Il est permis de supposer qu’ils y ont été
transportés par le vent et par les courants.
— M. J.-M.-F. Bigot adresse la note suivante :
Le Prof J. Westwood (V. Trans. ent. Soc. London, 1876, p. 547, etc.)
afondé un genre Leptynoma, tres proche voisin du curieux genre Lam-
promyia (Macquart, Suites a Buffon, Dipteres, t. Il, Supplément, 1835,
p. 660), et dont le type est une espéce alors nouvelle, provenant de
eee
CXCII Bulletin entomologique.
l'Afrique australe, qu’il décrit (loc. cit.) sous l’appellation de Leptynoma
sericea.
Les caractéres différentiels de ce genre seraient, suivant la diagnose et
la figure: 1° une nervure transversale surnuméraire dans la cellule mar-
ginale de Vaile; 2° l’existence aux tarses d’un véritable empodium (organe
supposé manquant chez le Lampromyia pallida, Macquart, loc. cit.).
Dans une savante notice due au baron Osten-Sacken (V. Berlin. Entom.
Zeitschr. Bd., XX VU, 1883, p. 295, etc.), ce dernier nous dit : qu’ayant
pu étudier le type méme du G. Leptynoma (Westw.), il considérait t
celui-ci comme identique a lancien G. Lampromyia (Macq.), par les —
deux raisons suivantes : 4° qu'il avait constaté lexistence d’un empo-
dium rudimentaire (selon moi, l’auteur a probablement été trompé par 8
état de détérioration, de racornissement de cet organe, produit par la
dessiccation ? et je crois trés fermement, qu’a l’aide du ramollissement,
on aurait pu constater le développement normal dudit empodium, égal
aux deux autres pelotes laterales); 2° que la nervure transverse, surnu-
méraire, de Vaile, n’était qu’une simple apparence, due 4 une illusion
d’ optique.
De mon coté, j’ai récemment fait insérer (Ann. Soc. ent. Fr., Bulletin,
séance du 25 mars 41885, p. Lxvm), une note relative a la localisation
méthodique du G. Lampromyia dans la série dipterologique (groupe
des Leptidi), accompagnée de la description dune nouvelle espeéce ?
provenant du Cap de Bonne-Espérance et appartenant sans le moindre
doute a ce dernier genre, sous la dénomination de Lamp. argentata,
fortement ressemblante, sinon tout a fait identique a la Leptyn. sericea
(Westw.), autant du moins que j’en puis juger par la diagnose du savant
professeur.
Il résulte aujourd’hui, pour moi, des observations judicieuses du
baron Osten-Sacken, que cette espéce, ou ces deux espéces? appar-
tiennent réellement au seul et méme genre Lampromyia de Macquart,
chez lequel, je le répéte, une étude plus minutieuse, secondée par un
ramollissement approprié, fera tres probablement apercevoir aussi l’em-
podium, normal, plus ou moins développé.
Pour essayer toutefois d’éclaircir ce point douteux, j’ai fait subir
Vopération a un de mes deux specimens (Lampr. argentata, mihi =?
Leptyn. sericea Westw.), échantillon chez lequel, contrairement 4 ce que
je voyais sur l'autre, il ne m’était pas possible de discerner l’empodium.
Or, le ramollissement opéré, j'ai parfaitement constaté, chez le premier
spécimen, la présence de l’organe, tout aussi bien développé et tout
aussi long que les deux autres pelotes (pulvilli) qui ’accompagnaient.
a r4 * i
\
Séunce du 28 octobre 1885. CXClll
Membres recus. 1° M. Théodore Séebold, C. %, ingénieur civil, etc.,
Apartado, 5, a Bilbao (Espagne) (Lépidopteres et surtout Microlépidopteres),
_présenté par M. Ragonot. — Commissaires-rapporteurs : MM. Desmarest
et Poujade;
2° M. le D® Gustave Sievers, 4 Saint-Pétersbourg (palais de son Altesse
le grand-duc Nicolas Michailovitch) (Entomologie générale, surtout Co-
_ léopteres), présenté par M. Ragonot. — Commissaires rapporteurs :
MM. Lefévre et Sallé;
3° M. Alfonso Targioni-Tozzetti, professeur de zoologie (animaux
invertébrés) a l'Institut de Florence, etc., 9, via Romana (Entomologie
générale, surtout Hemipteres), présenté par M. L. Buquet, au nom de
M. Piccioli. — Commissaires-rapporteurs : MM. Fairmaire et Signoret.
(Recu pour 1886.)
Membre démissionnaire pour 1886. M. le professeur Ferdinand. Piccioli,
a Florence, qui avait été recu membre en 41857.
E. D.
Bulletin bibliographique.
Bibliotheque entomologique sous la direction de Ep. ANDRE. — Catalogue
n° 8.
Bulletin de la Societé @’ étude des sciences naturelles de Nimes, 13° année,
n°s 4 a 6 (avril a juin 1885). —S. CLrement. Catalogue des Coléoptéres —
du département du Gard.
Bulletin de la Société @’ études scientifiques @ Angers, 14° année (1884). —
TROUESSART. Description d’un nouveau genre et d’une nouvelle espéce
de la sous-famille des Cheylétiens. — Note sur la classification des
Analgésiens et diagnoses d’espéces et de genres nouveaux. — TROUES-
SART et MEGNIN. Monographie du genre Freyana (Haller), et descrip-
tion des especes nouvelles du Musée. — A. MonTanpon. Souvenirs
de Moldavie : le domaine royal de Brosteni.
Comptes rendus hebdomadaires des seances de Académie des sciences,
tome CI, n° 45 (42 octobre 1885). © — N° 16 (19 octobre 4885). —
H. BEAUREGARD. Sur le mode de développement de l’Epicauta verti-
calis.
Mittheilungen der Schweizerischen entomologischen Gesellschaft, vol. VIL,
Heft 4 (aodt 1885). — Bericht tiber die 27. Sitzung der Schweizeris-
(1885) Bulletin de la Société entomologique de France. 24
a
~ West \
CXCIV Bulletin entomologique.
chen entomologischen Gesellschaft von 14 september 1884 in Stansstad.
—Necrol. : RupoteH Meyer-Diir.— D* G, Hauer. Ueber die pelagisch
lebende Gattung Halobates.— VY. v. RopER. Ueber Dasypogon japoni-
cum Bigot und Laphria rufa n. sp. aus Japan. — Dt G. HaLiEr. En-
- tomologische Notizen.
Naturaliste (le), 7° année, n° 20 (45 octobre 1885). — E. Lettivre. Note
sur une variété de Vanesse. — Nécrologie : CHARLES Rosin.
Rovartani Lapok, 2° année, n°’ 7,8, 9 (juillet, aotit, septembre 1885).—
L. Biro. Chrysomélides nuisibles aux saules. — D* C. Cuyzer. Notes
_ additionnelles a la Faune des Coléoptéeres du département de Zemplén.
- —D' G. Horvatu. L’entomologie A l’Exposition de Budapest. — Eva.
VANGEL. Biographie de Fr. MeTeLKA. — L. Bro, La Calandre du
blé. — D® G. Horvatu. Une nouvelle classification des Insectes. — La
biologie d’un Puceron gallicole. — Eve. VANGEL. Contributions a la
faune des Lépidoptéres du département d’Arva.— L. Bro. Les Myr-
méléonides de la Hongrie.
Societe Linnéenne du nord de la France, Bulletin mensuel, 14° année,
n° 140-443 (février-mai 1885). —E. DeLasy. Contributions a la faune ;
locale.
wee
LICHTENSTEIN (JULES). — Les Pucerons, monographie des Aphidiens.
1¢ partie : Genera. Montpellier, 1885, 488 p., 4 pl. col. *
Pascor (FrANcis P.). List of the Curculionidae of the Malay Archipelago
collected by D® Odoardo Beccari, L. M. d’Albertis and others. Genova,
4885, 136 P., 3 pl. *
Ratre (F.). On Tribrachyocrinus corrugatus sp. n. from the carbonife-
rous sand-stone of New South Wales.
Ip. On the larvae and larvae-cases of some Australian Aphrophoridae.
41 p., 3 pl. (Extr. Proceed. of Linn. Soc. of New South Wales.)
A.
Séance du 441 novembre 1885.
Présidence de M. Eu.-L. RAGONOT.
MM. Binot, de Cannes, le capitaine Finot, de Fontainebleau, membres
de la Société; et M.-le professeur Lemoine, de Reims, assistent a la
séance.
4
/
Seance du 11 novembre 1885. \ * exev
Correspondance. M. Peragallo, de Nice, écrit au Président en le priant —
de vouloir bien le faire inscrire au nombre des candidats au Prix Dollfus,
pour son deuxiéme volume relatif aux Insectes utiles et nuisibles a
Pagriculture. (Voir Bulletin, p. LXXXI.)
Lectures. M. C. Lafaury adresse, par l’intermédiaire du Président, un
mémoire ayant pour titre : Descriptions de chenilles de Microlepidopteres
inédites ou peu connues.
— M. E. Simon dépose sur le bureau une nouvelle suite 4 ses Etudes
arachnologiques (18° mémoire), contenant le N° XXVI: Materiaux pour
servir & la Faune des Arachnides du Senegal.
Communications. M. Charles Brongniart dépose sur le bureau un
travail publié par la Société des Amis des sciences naturelles de Rouen,
ayant pour titre : Les Insectes fossiles des terrains primaires.
L’auteur montre qu’il a été & méme de donner une vue d’ensemble de
la faune entomologique des temps primaires, grace aux découvertes faites
a Commentry (Allier) depuis 1878. Le nombre des échantillons trouvés
dans cette localité s’éleve a plus de treize cents, tandis qu’en Europe et
en Amérique cent vingt échantillons seulement ont été signalés.
Comme Packard et Scudder, M. Brongniart divise les insectes en
deux groupes : les Metabola et les Heterometabola, partant de ce prin-
cipe que plus un Arthropode a les trois régions du corps (téte, thorax,
abdomen) nettement distinctes, plus il est élevé en organisation. Les
Heterometabola (qui ont les métamorphoses le plus généralement incom-
plétes) sont les Hémipteres, les Névropteres et les Orthopteres ; ils sont
inférieurs aux Metabola, dont les métamorphoses sont completes (les
Lépidoptéeres, les Dipteres, les Hyménoptéeres); ceux-ci étant les plus .
récents. Les Coléopteres sont intermédiaires entre ces deux groupes. Les
Heterometabola seuls ont été trouvés dans les terrains palaeozoiques.
L’auteur passe en revue ensuite les insectes trouvés dans les diffé-
rentes formations primaires. Il signale, dans les terrains siluriens, une
sorte d’Orthoptere, le Paloeoblattina Douvillei. M. Scudder a décrit six
Névropteres ou Orthoptéres Pseudo-Névroptéres dans les terrains dévo-
niens. j
Enfin il donne une sorte de prodrome d'une faune des Hexapodes car-
boniferes :
1° Orthopteres. Pour la premiére fois, l’auteur signale la présence des
Thysanoures. Il rappelle le nombre considérable de Palaeoblattariae dé-
couverts dans les deux mondes, et passe en revue un certain nombre
de Palaeacridiodea rappelant les Orthopteres sauteurs actuels.
OxcvE Bulletin entomologique.
2° M. Brongniart crée l’ordre des Newrorthoptera, composé de deux
sous-ordres et renfermant des types disparus ayant des caractéres com-—
muns aux Orthopteres et aux Névropteres. Quelques-uns sont de grande —
taille, et ’aile de un deux (Meganeura Monyi) mesure 33 centimetres
de long.
3° Les Pseudo-Neuroptera sont représentés par six familles remar-
quables. L’un d’eux, a l’état adulte, le Corydaloides Scudderi, présente,
outre ses stigmates, des lames branchiales abdominales, ce qui, actuelle-
ment, ne se remarque que chez certaines larves (sauf chez les Ptero-
‘marcys adultes). '
h° Les Hemiptera-Homoptera sont représentés par plusieurs genres
des groupes des Cicadaires et des Fulgorides.
— Le méme membre présente également, de la part de notre collégue
M. Herbert Goss, un travail intitulé : On some recently discovered In- |
secta from Carboniferous Silurian Rocks. Ce travail résume état des
connaissances sur les insectes fossiles avant le dernier mémoire de>
M. Brongniart, qui modifie considérablement les vues que l’on pouvait
avoir sur les Hexapodes primaires.
— M. L. Fairmaire lit une note sur la faune de la Grande-Comore :
Dans la séance du 20 juillet. dernier, 4 l’Académie des sciences,
MM. Alphonse Milne-Edwards et Oustalet ont présenté quelques consi-
dérations sur la faune de la Grande-Comore d’aprés les collections rap-
portées par M. Humblot. S’appuyant sur les différences que présentent
plusieurs oiseaux avec les espéces similaires malgaches et sur ’absence
des Makis, ces deux naturalistes ont conclu a ce que cette ile n’est pas
une dépendance de Madagascar, ne lui a jamais été rattachée et qu’elle
s’est peuplée aux dépens de la faune des régions voisines.
M’occupant d’un travail sur les Coléopteres de Mayotte et de la
Grande-Comore, dont j’ai pu étudier un certain nombre, jarrive a une
conclusion bien différente. En effet, a Mayotte, plus rapprochée de la
grande ile malgache, on retrouve des especes identiques et de grande
taille, comme : Dorcus serricornis, Hoplideres spinipennis, Oryctes Ra-
dama, puis d’autres plus petites : Apoderus humeralis, Figulus anthra-
cinus, Rhyzodes cancellatus, Cassida decolorata, Bradymerus aspericollis,
et d’autres especes nouvelles appartenant a des genres de Madagascar :
Rechodes, Cratopus, Nycteropus, Eugnoristus, Cautires, etc. A la Grande-
Comore, située plus a Pouest, les espéeces identiques diminuent : Figu-
lus anthracinus, Oryctes Simiar, Rhina nigra, Lacon irroratus, Centro-
phorus brevicornis, Dorcus serricornis (petit développement), Cassida
re oe es ee a z eis HF RSS
SoS SE a es PERE IR EE I to Pe
a as sen Det wot
= |
ill
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ae ee ae
Séance du 11 novembre 1885. CXCVII e oe :
~ decolorata ; puis des espéces probablement nouvelles des genres Cratopus, 3
_ Rhytiphleus, Nicteropus, etc. Mais rien ne vient rappeler les types de Ce
la cOte de Mozambique ou de Zanzibar, et toutes les especes ont un aspect
madécasse. Je crois qu’il en est de méme pour un certain nombre de
_ Mollusques marins et de Lépidoptéres. Je donnerai plus de détails
lorsque je publierai les Coléopteres des deux iles en question. a a
— M. H. Du Buysson envoie une note sur deux especes @’Elatérides:
1° Corymbites Putonis Desbr. = C. (Liotrichus) angustulus Kiesw. — |
Cette espece, que j’ai récoltée cette année au Mont-Dore sur plusieurs ae
points différents, et qué j'ai comparée au type de M. Desbrochers des "aad
Loges dans la collection de M. le D™ Sénac, est évidemment conforme a oe
lespece décrite antérieurement par de Kiesenwetter. sous le nom de ge
L. angustulus (Naturg. d. Ins. Deutchl., TV, p. 291, 13, 1858) et ensuite Pee:
par Candéze dans sa Monographie des Elatérides (t. IV, p. 174, 103). aaa
Cette espéce n’avait été prise jusqu’A ce jour qu’une seule fois en ‘be
France au Lioran, prés de la station du chemin de fer, en battant les cies i,
sapins, par MM. le D" Puton et Lethierry, et c’est sur ces exemplaires 3 :
que M. Desbrochers a basé sa description du C. Putonis (voy. Bull. Soc.
ent. Fr., p. cxvul, 1873). — Les cing exemplaires que j’ai récoltés cette -
année sont tous des males. | so
Tout derniérement, j'ai rencontré un exemplaire (3) de cet Insecte aed
dans les cartons de M. le D® Sénac, renfermant le produit des chasses oo,
qwil avait faites il y a quelques années au Mont-Dore. ae
2° Elater rubidus Cand. (Mon. des ,Elat., t. Il, p. 447, 7). — Parmi Seat
quelques Elatérides recus en communication de M. Vaulogé, jai vu un es
Elater 2 capturé cette année-ci a la Bourboule, station thermale bien
connue et voisine de celle du Mont-Dore. Cet Elater ressemble beaucoup is
au sanguineus comme forme, mais il a les élytres de couleur rouge fer- ( ae
rugineux, un peu comme le pomorum, avec la suture rembrunie, les :
stries profondes quoique un peu moins fortement creusées que chez le
sanguineus, et les intervalles, au contraire, marqués de points plus :
gros. La pubescence roussatre du prothorax vient encore s’ajouter pour si.
lui donner un aspect différent de celui qu’offrent les autres especes que mes,
je connaissais. ats,
Pour moi, cet insecte se rapporte a l’Elater rubidus Cand., espdce fort ‘
rare, dont auteur n’avait vu qu’un seul exemplaire lorsqu’il l’a décrite. “ey
Cette espece serait nouvelle pour la France. Nake
M’étant joint 4 M. Fauvel pour ce qui regarde la partie des Elatérides de : a
Respite
CXCVIII Bulletin vntomologique.
_ $a Faune gallo-rhénane, je travaille assidtiment a cet ouvrage, qui sera —
pour moi la base d’une monographie plus étendue, comprenant les
espeéces d’Europe et pays voisins. — Je prie instamment les personnes
qui posséderaient quelques Elatérides intéressants de vouloir bien m’ap-—
porter leur concours par la communication de ces insectes.
— M. René Oberthiir adresse la note suivante :
Parmi des Coléopteres envoyés dernitrement de Loja (Equateur) par
M. l’abbé Gaujon, se trouvent deux espéces de Lucanides appartenant
au genre Chiasognathus Stephens, et dont Pune constitue une nouveauté
fort intéressante que je suis heureux de faire connaitre, en lui donnant
le nom de notre nouveau collegue. C’est le :
°C. Gausonr, dont je posséde des exemplaires males seulement, et qui
a été rencontré en méme temps que le C. peruvianus Wat.; il est tres
voisin de cette espece, et cest a elle qu’il doit étre comparé pour le
faire facilement connaitre.
Le C. peruvianus C. O. Waterhouse (Tr. Ent. Soc., 1869, p. 18, pl. am, —
fig. 2, 3) = Sphenognathus Wallisii Taschenberg (Zeilsch. f. d. gesamm-
ken Wiss., 1870, p. 178) est une espéce bien caractérisée par ses élytres
presque lisses,- par sa pilosité gris clair qui couvre le thorax et le des-
sous du corps, et par tous ses tibias ferrugineux.
J’ai vu cette espece dans quelques collections sous le nom de Higginsi
Parry; mais le C. Higginsi, dont je posséde les types, est bien distinct
et tres facile A reconnaitre par ses mandibules longues et droites, par la
pilosité courte d’un gris légérement argenté qui recouvre tout le corps,
y compris les élytres, et par la couleur entiérement métallique des
pattes.
Le C. Gaujoni a la méme forme que le C. peruvianus et a peu pres la
méme taille, mais il est généralement un peu plus large et plus robuste;
les élytres, profondément chagrinées dans le sens horizontal, sont d’un
cuivreux verdatre, les mandibules sont proportionnellement plus lon-
gues; le thorax, d’un bleu d’acier légerement violet, est recouvert
comme tout le dessous du corps de poils roux et non grisdtres comme
dans peruvianus, dont les élytres sont presque glabres et marron; cette
pilosité rousse est plus longue et plus serrée; les pattes sont un peu
plus longues, les antérieures entiérement de la couleur des élytres, mais —
avec un reflet métallique plus brillant; les deux autres paires de pattes
seules ont les tibias ferrugineux.
Les caractéres distinctifs que je viens de signaler entre ces trois
-especes s’appliquent seulement aux males; dans ce groupe les femelles
_ =
<ai>,"
‘ : : e
CSP ee ee ee
: = me
ee kh See ee ee
Sines du: 1 1 1 novembre 1888.
nt absolument différentes des miles, et je ne nite que celle du
C. Higginsi. Tl y a tout lieu d’espérer que M. l’abbé Gaujon pourra
_ bient6t nous faire connaitre lui-méme les femelles de ces deux espéces,
i en méme temps qu'il nous donnera des renseignements précis sur ’ha-—
_bitat et les moeurs de.ces Lucanides.
_ Je suis redevable de ces deux Chiasognathus a la générosité de aa
_M. labbé Armand David, qui a déja enrichi ma collection de tant d’es- me!
_ pees remarquables.
— M. H. Lucas communique la note suivante :
Ayant étudié vivant, pendant une dizaine de jours, un Trachyderes
rufipes male, Fabr., j’ai remarqué que, dans les allées et venues de ce
Longicorne de l Amérique méridionale, les organes mis le plus souvent
en mouvement sont les antennes. En effet, en observant ces organes, j’ai-
vu que l’insecte les dirige sans cesse dans tous les sens, et ce mouve-
ment, on peut dire continuel, a son explication, car on sait que les an-
tennes semblent cumuler trois fonctions : celle du toucher, celle de
Volfaction et peut-étre celle de audition ?
Ce n’est pas seulement sur ce Coléoptere que j’ai observé ce mouve-
ment continuel, car il existe aussi et d’une maniére sensible, quoique —
plus lente, chez un Orthoptere Locustide, ’Ephippigera vitium de Ser-
ville, que j'ai rencontrée en trés grand nombre et a différents ages sur
les vignes a Arcachon et 4 Chambourcy pendant les mois d’aodt, de sep-
tembre et d’octobre 1884 et 1885. |
—M. J. Fallou lit la note suivante :
Dans la séance de la Société du 22 juillet 14885, M. Alfred Guillot a
présenté une intéressante variété d’un Lépidoptére, le Limenitis Sybilla,
et le journal le Natwraliste (1°* aotit 1885, n° 15, p. 118, a reproduit la
note du Bulletin consacrée a cette variété.
A la séance du 44 octobre dernier, M. H. Lucas a adressé a la Société -
des remarques sur les Limenitis Sybilla et Camilla. Notre collegue a vu
voler ces deux espéces en assez grand nombre dans la forét du Perche
(Orne) et a pu constater que ces Nymphalides affectionnaient les parties
sombres de ces grands bois et qu’elles se reposaient sur la terre humide
dans le voisinage des ruisselets.
Ces notes m’ont vivement intéressé et rappelé d’anciennes captures |
faites dans une localité qui doit avoir de lanalogie avec celles de la forét —
du Perche.
Je soumets A la Société deux exemplaires de L. Sybilla # se rappor-
ha TO oa Bulletin entomologique.
tant 4 peu prés a la variété décrite par M. A. Guillot. La capture de ces
- deux sujets remonte 4 un assez grand nombre d’années, car j’ai pris la
variété e. f. Engramelle, en juin 1829, au bois de Meudon, dans le che-
min qui conduit de la fontaine Sainte-Marie a la plaine de Clamart, prés ‘
de la petite source des Lins. A cette époque, cette route était bordée et
ombragée par de hauts chataigniers, des chénes et des bouleaux, dont
les pieds étaient garnis d’élégantes touffes de chévrefeuille qui nourris- q
saient la chenille de cette espace, et les papillons y volaient en grand —
nombre. Cette variété, que j’ai désignée sous le nom e. f., se rapporte,
tant en dessus qu’en dessous, Ala figure 43 d’Engramelle, représentée 8”
la planche x1 (4).
La seconde variété, que je présente sous le nom de nigra, a les taches
blanches du dessus des secondes ailes un peu visibles; les dessins du
dessous des quatre ailes semblent faire le passage du type de l’espice a
la variété e. f. Jai capturé celle-ci dans le méme endroit, 4 Meudon, le
14% juin 1867.
Ces deux variétés font partie de ma collection. .
Le MGA, Poujade lit la description d’un Lépidoptéere du Thibet :
LIMENITIS MimicA Pouj. — Envergure : 64 mill. — Dessus : Disque
des quatre ailes d’un blanc sale ombré de grisatre, surtout aux supé-
rieures; nervures, triangle a l’extrémité de la cellule des.ailes supé-
rieures, bords costaux, internes et externes, largement teintés de noir
de suie. La bordure externe de l’aile supérieure en occupe a peu pres la
sixiéme partie et s’élargit a ’apex de la longueur du tiers costal ; elle est
garnie d’une série de petites lunules blanchatres internervurales, pré-
cédées, 4 apex, de trois taches blanches a peu prés triangulaires. La
bordure de l’aile inférieure s’étend un peu au-dela du dernier tiers, elle
est ornée d’une double rangée de points internervuraux blanchatres.
Dessous semblable au dessus, mais plus pale; une rangée de taches a
peu pres quadrangulaires précede les franges en plus des taches inter-
-nervurales du dessus. Franges blanches entrecoupées de noir aux ner-
vures, plus accentuées en dessous qu’en dessus.
Corps noir en dessus, blanchatre entrecoupé de noir en dessous.
Cette espece appartient au groupe de Limenitis Disippus God., de
Amérique septentrionale.
Un 3 de Mou-Pin, rapporté par M. labbé A. David. Collection du
Muséum.
(1) D’aprés cet auteur, loriginal de cette variété aurait été pris en Angleterre
et faisait partie de la collection de Mm: Matigny.
~
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4
Séance du 11 novembre 1883. -ccl
—M. Em.-L. Ragonot communique la description d’une nouvelle
_ espace de Microlépidoptére :
CLEDEOBIA OCULATALIS Rag. — Envergure du ¢: 32 mill. — Ailes
supérieures brun noiratre; une large bande au-dessous de la céte s’éten- |
dant jusqu’a la deuxiéme ligne, l’espace terminal, et une bande horizon-
tale, arrondie, sur le pli dorsal et s’étendant de la base a l’angle anal,
ocracé. Premitre ligne invisible. Deuxiime ligne placée tres prés du
bord externe et presque paralléle, fine, blanche, assez profondément
dentelée, interrompue au pli dorsal et continuée le long du bord supé-
. rieur de la bande ocracée du pli dorsal en une fine ligne jusqu’a la base.
Une autre ligne blanche s’étend sur le bord inférieur de la méme bande
depuis l’angle anal jusqu’a la base encadrant un espace de la couleur
‘du fond en forme d’un ovale allongé. Dans la cellule, il y a une grande
tache blanche renfermant un gros point brun noiratre et ressemblant
tout a fait a un qil. Ailes inférieures gris brunatre, uni, avec une fine
ligne médiane blanche, un peu sinueuse et dentelée.
Un exemplaire tres frais provenant de Grenade (Espagne), dans ma
collection; d’autres, également de |’Andalousie, dans la collection de
M. P. Mabille, qui a bien voulu me donner une 2 qu’il rapporte a cette
_ espéce; mais elle ne ressemble en aucune facon au 3; elle est plus pe-
tite (25 mill.), d’un ocracé roussitre, et elle a beaucoup de rapports avec
_VPangustalis S. VY. — Me-Fallou a augsikxegn un exemplaire d’ Algérie.
L’oculatalis devra étre placée apres la morbidalis Gn., mais elle est
absolument unique comme dessi bs Cledeobia.
— M. J.-M.-F. Bigot comm
de Dipteres, et la Société
Bulletin :
“pression dans le présent
tals Sa
Genre CROSSOTOCNEMA (xeoccwt7—xyyu.4) (nov. gen. Tachinidarum
mihi). — 2. Antennis supra medium oculorum insertis, usque ad episto- gis.
num productis, segmentis duo. basalibus minutis, tertio, fere septem
secundo longiore, angusto, oblongo, apice obtuso, chxto basilari, nudo,
haud incrassato nec segmentato ; facie plana, nuda, epistomo, haud pro-
minulo, macrochetis tantum duobus armato; fronte sat lata, macrochetis
vir usque ad apicem segmenti primi antennarum productis ; oculis dense
villosis ; haustello brevi; clypeo scutelloque mucrochextis longis sat dense
munitis ; abdomine depresso, brevissime piloso, macrochextis tantum-duo-
bus vel quatuor, marginalibus, ad apicem sagymentorum 2 et 3', armato,
apice longe setoso; vena alarum quinta recte cubitata, haud appendicu-
(1885) Bulletin de la Société entomologique de France. 22
iption d’un nouveau genre
ea Bulletin entomologique. ie
/
lata, deinde leniter concava, apice e quarta sejuncta,, vena transversal
-secunda (externa) obliqua, bisinuosa, propius cubiti quinte quam ven#®
1*° transverse locuta; tibiis posticis parum dilatatis , crebre, sat longeg
retro ciliavis.
C. JAVANA 2 (nov. sp. mihi). — Long. 8 rainy. — Antennis, rufo
obscure tinctis; palpis nigris, apice fulvis; fronte et facie albidis, vitta —
frontali laia, nigra; thorace, cinereo obscuro, lineis quatuor nigris, an=
gustis, interruplis, notaio; scutello, ejusdem coloris, apice parum rufo
picto; calyptris latis, albidis, halteribus fuscis ; abdomine nigro, segmen=
tis secundo et tertio, utringue, macula quadam latissima, quadrata, ad »
margines posticas haud contigua, fulvido cinereoque tincia, pictis, seg- —
mento ultimo apice rufo tincto ; sca omnino nigris ; alis fere hyalinis,
bnsi parum cinereis.
Java. — 1 specim., ex mus. nostro.
— M. le professeur V. Lemoine, en offrant 4 la Société deux mémoires —
imprimés, dont les titres sont indiqués au Bulletin bibliographique, fait
connaitre les faits nouveaux qui y sont relatés.
— Le méme naturaliste fait passer sous les yeux de la Société de ~
nombreux dessins relatifs 4 l’anatomie et plus particulierement au sys- —
teme nerveux d’une espece de Phylloxera, le P. punctulata, qui vit sur- 4
le chéne a fleurs sessiles; il donne également d’importants détails sur
l’anatomie et la biologie de ’Aspidiotus nerii.
Membre regu. La Société admet au nombre de ses membres M. Charles
Alluaud, rue Mailly, 6 (Coleopteres européens et exotiques), présenté par ,
M. Lucas. — Commissaires-rapporteurs : MM. Bourgeois et. Fairmaire.
E. D.
Bulletin bibliographique.
Atti della Reale Accademia dei Lincei, 282° année, 1884-1885. _ Renda
conti, vol. I, fasc. 23. ©.
Bulletin @insectologie agricole, 10° année, n* 8 et 9 (aotit-septembre
4885). — Utilité des Insectes. — La vérité sur les rouleurs de boules.” ©
— Basiant. Destruction de l’ceuf d’hiver du Phylloxera (fin). — Le
grand Paon de nuit. — La Chrysorrhée. — Méenry. Note sur un Aca-— :
rien utile. — Moteyre. Les Pentatomes. — Lusne. Les Vrillettes. — © i
Ramé. Elevage des Vers 4 soie en divers pays. — Vers a soie dec
VYailante. — La Puce de ’homme. — La Teigne du lilas.
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" Séance ie 1 £ novembre 1 1885.
Comptes rendus Kadalomtilotees des séances de l Académie des sciences, —
tome CI.— N° 47 (26 octobre 1885) ©.— N° 18.(2 novembre 4885).
A. Mitye-Epwarps. L’histoire naturelle de l’ile Campbell et de la
Nouvelle-Zélande. — DuponcuEL. Le sulfure de charrée et son emploi
contre les maladies parasitaires animales et végétales.
‘ Feuille des Jeunes Naturalistes, 16° année, n° 184 (1° novembre 1885).—
_ BELuier pe LA CuAvienerte. Note sur la Cicindela germanica.—E. Le-
tibvre. Réponse A M. E. Rambaud. vil
Naturalista Siciliano (il), 5° année, n° 4 (4° octobre 1885).—E. epee
Catalogo ragionato dei Coleotteri di Sicilia (suite). — P. MILLiirE.
Catalogue raisouné des Lépidoptéres des Alpes-Maritimes (suite).
_ Naturaliste (le), 7° année, n° 21 (1° novembre 1885). — Cu. Royer.
Aberrations chez les Vanesses. — Arcop. Trocharanis Xambeui, sp.
nov. — Raconor. Coleophora amethystinella, sp. nov.
Breve. (Lours). Recherches sur les cami: du nord de Afrique. sae ny
(Extr. Ann. Soc. ent. Fr., 1885.) 6 p. * ,
_ Bererotu (D* E.). Descriptions of two new species of Aradidae. (Extr. A
Entom. Monthl. Magaz., vol. XXII.) *
x BRONGNIART (CHARLES). Les Insectes fossiles des terrains primaires. (Extr. :
Bullet. de la Soc. des Amis des sc. nat. de Rouen, 1885.) 5 pl. *
_ Goss (HERBERT). On some recently discovered insecta from carbonife- —
rous and silurian rocks. bank Proceedings of the Geologist’ S Asso- Ba
ciation, vol. IX, n° 3.) 24 p.* Oh es ae
LEMOINE (VICTOR). La Vigne en Champagne pendant les temps géolo- j
giques. — Chalons-sur-Marne, 1884. 12 p., 4 pl. * ay
Ip. Recherches sur le développement des Podurelles. — Paris, 1883,
LO p., 3 pl. * | eee
LévEILLE (ALBERT). Description d’une nouvelle espece de Trogositides.
(Extr. Ann. del Museo civico di Storia nat. di Genova, 1885, série 2, .
vol. Il.) 2 exempl. *
Ritey (C. V.). Notes on joint worms. (Extr. Rural New-Yorker, 1885,
vol. 44, p. 448.) 2 exempl. * eee
Ip. On the hitherto unknown mode of oviposition in the ‘Carobidae.
(Extr. Proceed. of Americ. Assoc. for the advances of. SC.;:.: :
vol. XXIII, 1884.) *
CIV Sa ee ‘Bulletin entomologique.
RILEY. (C. V.). On the parasites of the Hessian Fly (Cecidomyia deste
tor). (Extr. Proceed. U. S. nation. Museum, 1885.) 4 pl.; 2 exempl. *
Ip. Premature appearence of the periodical Cicada. *
Jp. Report of the Entomologist for the year 1884. (Extr. annual report
of the depart. of agricult. for the year 1884). 133 p., 10 pl. * ;
Ip. The song-notes of the periodical Cicada. (Extr. Science, vol. 6, ‘
p. 264. Septembre 1885.) 4 p., 2 exempl. * y
Scupper (SAmvEL H.). Description of an articulate of doubtful relation-
ship from the tertiary beds of Florissant, Colo. (Extr. nation. Academ.
of Sc., vol. Il.) 6 p., 3 fig. *
‘SieNnoreT (Victor). Revision du groupe des Cydnides de la famille des
Pentatomides. (Extr. Ann. Soc. ent. Fr., 1881, 82,83, 84.) 280 p.,
26 pl. * .
Tuomson (C. G.). Skandinaviens insecter, en handbok i entomologi, —
till allminna liroverkens tjenst. Férsta haftet : Coleoptera. 187 D-s ae
“Spl, *
A. B.
Séance du 25 novembre 1885.
Présidence de M. Em.-L. RAGONOT.
Rapport. M. E. Desmarest, au nom du Conseil qui s’est réuni le 18 no- ~
vembre courant sous la présidence de M. Emile-L. Ragonot (présents: 4
MM. Bedel, Desmarest, Fairmaire, Lefevre, Léveillé, Ragonot; absents:
MM. Buquet, de Marseul, Mauppin, Signoret), donne lecture du rapport —
suivant : 3
Le but de la réunion du Conseil était ’étude dune demande de —
M. J. Bourgeois et de quatorze de nos collégues, présentée dans la séance _
de la Société du 44 novembre, prise en considération, et qui, aux termes
de larticle 34 du Réglement, avait été renvoyée a son examen. a
Cette proposition tendait 4 ’abrogation du 2° paragraphe de l’article 42
du Reglement, qui est ainsi concu: Les descriptions isolees n’y étant 4
admises qu’a titre exceptionnel et seulement lorsqwun interét @actualité —
Sy rattache, chaque Membre ne pourra faire imprimer au Bulletin plus
de douze descriptions par an.
Sa
Net ee sera
Apres avoir entendu M. J. Bourgeois développe: sa proposition, M. le
Président du Conseil a lu des lettres de MM. L. Ruquet et de Marseul
ie a Tae
“A
f
- Séance du 25 novembre 1885. CCV
“qui y sont relatives. A la suite de cette lecture, et apres discussion
approfondie, le Conseil a passé au vote. Celui-ci n’a donné aucun
-résultat, deux membres s’étant abstenus et les quatre autres voix s’étant
partagées pour et contre la proposition.
La Société, conformément a l'article 34 de son Réglement, renvoie a
oda séance du 43 janvier 1886 (la séance du 23 décembre 1885 devant
- étre consacrée au renouvellement annuel du Bureau et des Commissions
spéciales) la discussion et la décision qu’elle doit a ai au sujet de la
_ proposition de M. J. Bourgeois.
Communications. M. Ed. Lefevre fait a la Société la communication
suivante :
C’est a tort que j’ai considéré, comme construites par des nymphes de
PAteuchus sacer L., les coques en terre mélée de sable et de détritus
végétaux, que j’ai fait passer sous les yeux de la Société dans sa séance
du 414 octobre dernier (p. cLxxrx). Car M. J. Bourgeois, & qui j’avais
donné une de ces coques, vient de m’informer que la nymphe contenue —
dans cette coque était dans un état de conservation telle qu’il a pu recon-
naitre sdrement la nymphe du Copris hispanus L., si bien figurée par
M. le professeur Blanchard a la planche I de son Histoire naturelle des.
Insectes.
— M. L. Fairmaire lit-la note qui suit sur divers Ténébrionides :
Dans les Petites Nouvelles de 1877, page 1413, notre regretté collégue |
Chevrolat a décrit deux especes du genre Amnodeis quwil considérait,
mais bien a tort, comme nouvelles. La premiére, A. Wagneri, indiquée
comme trouvée a Mostaganem, localité tout 4 fait improbable, est iden-
tique avec lA. asiaticus Mill., d’Amasia; il est probable que la paillette
portant les noms de Mostaganem et de Wagner est tombée de l’épingle
dun Erodius et a été placée 8 un Amnodeis voisin. C’est Vhistoire de
plusieurs types. La seconde, A. nitidus, d’Egypte, est identique avec
PA. confluens, de Mésopotamie.
Dans les Mémoires de VAcadémie de Lyon (41866, p. 49), MM. Mulsant
et Rey ont créé un genre Clitobius pour un insecte qu’ils nomment
C. sabulicola et auquel ils assignent pour patrie le Bengale au lieu de
Benguéla, nom que létiquette porte cependant assez clairement. Or ce
genre, que personne ne connait et qu’on chercherait sans doute vaine-
ment dans l’Inde, n’est autre que le genre Halonomus créé en 1864 par
Wollaston pour lOpatrum ovatum Er., insecte auquel il contestait le
~ eCvI Bulletin. entomologique.
droit @exister a Angola et qui se retrouve le long de la céte occidentale |
et septentrionale d’Afrique jusqu’en Tunisie (Pirazzoli) et méme en
Sicile.
sags Be
Le genre est actuellement composé des espéces suivantes :
Genre Currosius Muls. (Halonomus Woll.).
4. ovatus Er. (sabulicola Muls. — subplumbeus Fairm.).
2. Grayi Woll. — Saint-Vincent.
3. salinicola Woll. — Lanzarote, Mogador.
h. oblongiusculus Fairm., Pet. Nouv., 1875, 495. — Biskra.
5)
6
. cribricollis All., Ann. Soe. ent. Fr., Bull. 1882, 86. — Abyssinie. 4 i
. lineicollis Fairm., Naturalisie, 1879, 4 (Schneideri All., loc cit.),
Hedjaz; le Caire.
7. variolatus All., Wien. Ent. Zeit., 1884, 248. — Syrie.
— M. Henri Gadeau de Kerville parle de ’albinisme imparfait chez les 4
Lépidopteres et cite plusieurs exemples dans lesquels cet albinisme ne .
s’est manifesté que sur les ailes du méme cété. Il propose, pour dési-
gner ce fait peu connu jusqu’alors, le nom Walbinisme iimparfait unila- q
izral, qui peut, en outre, étre total ou partiel, dextre ou senestre, anté~ a
rieur ou postérieur. Les exemples d’albinisme imparfait unilatéral,
étudiés par lui, appartiennent aux genres Polyommatus, Argynnis, Me- a
litza, Erebia, Satyrus, Zygena, Triphena, Hyria, Venilia et Fidonia. —
Presque tous font partie de la riche collection de M. J. Fallou; un se
trouve dans celle de M. Th. Goossens et un autre dans celle de a
M. H. Lhotte, de Rouen.
Notre collegue remet, au sujet de cette communication, une note dé-
taillée destinée aux Annales.
— M. H. Lucas communique la note suivante :
La larve du Lophyrus pint Linné a Vétat jeune et lorsqu’elle est longue
de 42 millimétres environ, est entitrement verte, 4 l’exception des yeux
qui sont d’un brun plus ou moins foncé; a lage adulte, elle est d'un
jaune verdatre et marquée de chaque coté de deux rangées de taches —
noires et dont celles situées au-dessus de la base des pattes sont formées
de points virguliformes; enfin, lorsqu’elle est sur le point de filer son
cocon, ces taches disparaissent ou sont peu apparentes, et alors elle est
d’un jaune sale.
Ayant élevé un tres grand nombre de ces larves, véritable fléau de —
nos foréts coniferes, j’ai remarqué que les féces rhomboidales collées en-
semble de cette fausse chenille sont vertes et semblables, par conséquent, —
ra
Séance du 25 novembre 1885. CCVII
comme couleur aux feuilles aciculaires du Pinus sylvestris dont ces
larves se nourrissent.
Cette observation, faite sur un trés grand nombre d’individus, semble
- démontrer que le suc gastrique chez ces Hyménopteres a I’état de larve
est sans action sur la couleur de ces substances végétales ingérées et
ayant subi une digestion compléte. Ce fait vient confirmer les remarques
que j'ai déja signalées a la Société sur des Blaps mortisaga, Bull. 1868,
p- Xxvi, et sur des Orthopteres a l’état de larve, de nymphe et d’insecte
parfait, Periplaneta (Blatta) americana, loc. cit., p. XXVI.
Je dois la communication de ces larves du Lophyrus pint a M. Duver-
_ gier de Hauranne, dont les pineraies dans le département du Cher ont
eu beaucoup a souffrir de la présence de cet Hyménoptere porte-scie a
état de larve et d’insecte parfait.
— M. G.-A. Poujade donne les descriptions de deux Lépidoptéres de
la famille des Nymphalides appartenant au Muséum :
LIMENITIS CIOCOLATINA Pouj. — Envergure : 68 mill. — Forme du
- L. populi Lin., sauf les ailes supérieures qui sont un peu plus dentées
et plus arrondies 4 l’apex. Dessus d’un brun chocolat, montrant, par
transparence, les taches et bandes du dessous ; ailes supérieures ayant a
la cote trois taches blanches placées comme chez L. populi et deux fines
bordures dun blanc violacé : Pune contre la frange et ’autre qui en est
éloignée de 4 millimétres. Ailes inférieures bordées de lunules noiratres
entourées de bandes d’un blanc violacé, sg suas comme chez L. po--
puti.
Dessous : base des ailes couleur de terre de Sienne brtilée, et occupée
par des lignes noires irréguliéres, disposées comme chez L. populi; reste
des ailes d’un brun clair, sur lequel se détachent les taches et bordures
du dessus. Les ailes inférieures sont partagées par un bande diagonale
plus pale, circonscrite entre deux lignes brunes, partant d’une tache
blanche située sur le milieu de la-cOte et se dirigeant un peu au-dessus
de langle anal; entre cette diagonale et les bordures, il y a une teinte
d’un-brun rouge velouté.
Un individu, qui parait étre un 3’, rapporté de Mou-Pin (Thibet orien-
tal), par M. ’abbé A. David.
APATURA SUBALBA Pouj.— Envergure : 65 mill. —Dessus d’un brun
clair. Ailes supérieures en triangle rectangle allongé, 4 peine dentées,
ayant quatre taches blanches. arrondies : ’une aux deux tiers du bord
costal, suivie @une autre se dirigeant obliquement vers le bord externe,
les autres paralléles aux deux premiéres et situées presque au milieu
is,
-m/’adressa quelques portions de tiges de Tamarix qui étaient boursou- .
¥ " shy : Py
COVE (ph ‘Bulletin entomologique.
de laile; une cinquiéme, a i peine marquée, est placée sur la nervure - ‘ |
sons-médiano, immédiatement au-dessous de la tache centrale. Ailes” : |
inférieures 4 bord externe presque droit, assez fortement denté, bordé — ;
d’un liséré brun foncé nuageux, paralléle aux denticulaiions ; bord costal
orné, au dernier tiers, de deux taches blanches superposées. ie
Dessous d’un blanc soyeux, 4 reflets irisés ; une tache brune, d peu
prés de la forme du chiffre 2, surmontée d’un point de méme couleur, a
est située presque a l’angle interne de l’aile supérieure; les taches —
blanches du dessus apparaissent en blanc mat. :
Un individu 9, de Mou-Pin, capturé par M. l’abbé A. David.
Bi ES eae
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Bye e nS ens
>
— M. Emile-L. Ragonot présente une note snr une nouvelle espece |
de Tinéite gallicole :
Au commencement de cetie année, M. A. Olivier, de Bone (Algérie), 7
flées ou renflées au milieu, un peu de la facon dont le sont les tiges de —
saule attaqguées par les larves de la Saperda populnea L. Il m’envoya’—
en méme temps plusieurs papillons éclos au mois de novembre de ces
espdces de galles. En examinant ces insectes, que je rapportai provisoi-
rement au genre OEcocecis de Guenée, je fus frappé du fait que ni les —
uns ni les autres ne possédaient des palpes, et je conclus que les papil-
lons, en sortant de ouverture ménagée dans les galles, avaient dt les —
perdre par le frottement. ;
Désespérant d’obtenir des éclosions, jouvris toutes les galles, et je-
trouvai, 4 l’intérieur, soit des chrysalides’ desséchées, soit des chrysa- ”
lides vides avec des papillons avortés et desséchés; malgré un examen
minutieux, je ne pus encore découvrir aucune trace de palpes.
Au mois d’octobre, M. A. Olivier m’envoya des galles fraiches, ‘et jai
pu enfin obtenir des éclosions, ce qui m’a permis de mieux étudier Vin-
secte. J'ai pu ainsi constater que les palpes labiaux existent, mais ils —
sont d’une taille remarquablement petite, en forme d’une minuscule
touffe triangulaire 4 peine visible 4 la loupe, étendus en avant, mais dé-—
passant a peine le front, qui est complétement découvert; la trompe est
invisible.
Cet insecte, par sa maniére de vivre et comme apparence, ressemble
i POE cocecis Guyonella Gn., mais la chenille de celle-ci vit sur le Limo- _
nianum Guyonianum, dans une grosse galle, en forme d’une noix de
muscade,. dont les parois sont tres minces. Son cocon de soie blanche,
léger, dun blanc pur, enveloppé d’une légéere bourre de soie, laremplit- —
exactement; ce cocon a la forme d’une poire, son extrémité se continue
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Séance du 25 novembre 1885. COLX
jusque dans la galerie par ott le papillon, en éclosant, passera pour
sortir; mais rien, au dehors, ne trahit ouverture. En effet, la chenille
‘a soin de ronger seulement la substance de son habitation, laissant
comme opercule, 4 l’extrémité de sa galerie, l’épiderme de la galle,
assez fin pour n’offrir aucune résistance au papillon nouvellement éclos.
Les galles du Tamarix, au contraire, sont ligneuses, leurs parois sont
épaisses, ne laissant que juste la place pour la chenille; la chrysalide
elle-méme occupe exactement la cavité, de fagon que le cocon se trouve
réduit & une petite toile au-dessus de la chrysalide, vers le galerie de
sortie ; celle-ci est fermée intérieurement par un opercule de soie, exté-
rieurement par un bouchon rugueux, formé des déjections de la che-
nille, et trés visible du dehors. ,
Contrairement 4 OE. Guyonelta, VOlivierella a des palpes, comme
je l’ai dit, presque imperceptibles, des ailes étroites, 4 bords subparal-
léles, les ailes inférieures fortement échancrées sous l’apex, lequel est
irés prolongé; l’article basilaire des antennes est gros, dilaté latérale-
ment, et n’a pas de poils en dessous comme la Guyonella; enfin la ner-
vulation est bien différente : Olivierella n’a que onze nervures, toutes
séparées, aux ailes supérieures, la cellule est fermée perpendiculaire-
ment. Aux ailes inférieures, les nervures sont toutes indépendantes ;
6 et 7 naissent séparément de la nervure transversale. La nervulation
de la Guyonella est tres inexactement représentée par Guenée.
L’Olivierella a les ailes d’un ocracé brunatre, saupoudrées d’écailles
noires, lesquelles s’amassent par endroits, formant trois bandes trans-
versales, irréguliéres, & contours indistincts. Les ailes inférieures sont
d’un gris clair luisant, un peu brunatre; les longues franges sont bru-
natres et soyeuses.
Le nouveau genre que je crée, et que je nomme Amblypalpis, devra
étre placé, malgré la forme insolite des palpes, dans la famille des Gele-
chidae, a coté de l’OEcocecis Guyonella. Je dédie cette intéressante espéce
a l’inventeur.
J'ai pu étudier l’OEcocecis grace 4 Vobligeance de M. le capitaine Dattin,
de Gabés (Tunisie), qui m’a envoyé des galles habitées.
Membre recu. M. le D® Victor Lemoine, professeur a la Faculté de
médecine de Reims (Marne), qui s’occupe spécialement de l’anatomie et
de l’embryogénie des animaux articulés, présenté par M. E. Desmarest.
— Commissaires-rapporteurs : MM. Maurice Girard et Ch. Brongniart.
E. D.
(1885) Bulletin de la Société entomologique de France. 23
COX Bulletin entomologique.
Bulletin bibliographique.
Académie des sciences (Comptes rendus hebdomadaires des séances), 4885. 3
— N° 49. V. Lemoine. Sur le systeme nerveux du Phylloxera. —
N° 20. ©
Naturalista Siciliano (il), anno VY, n° 2. — G. Riceio. Materiali per una
fauna entomologica dellisola d’Ustica. — T. DE STEFANI. Raccolte
imenotterologiche sui monti di Renda e loro adiacenze. —P. MILLIERE.
Catalogue raisonné des Lépidoptéres des Alpes-Maritimes.
Naturaliste (le), 7° année, n° 22. — Bottvar (J.). Observations sur le
Gryllodes littoreus, sp. nov. — D* Paux. Note sur léclosion de la
Calamia lutosa et de sou habitat dans le département du Nord.
Societa entomologica italiana (Bulletino della), 1885, trim. III et IV. —
Luciani. Ancora sulla ibernazione degli ovuli del Baco da Seta. —
ANGELO DE Caruini. Artropodi dell’isola di S. Pietro. — P. PAvsst.
Aracnidi raccolti dal Conte Bouturlin ad Assab e Massua. — Ip. Con-
trosservazioni ad un opuscolo recente di Aracnologia.—P. MAGRETTI.
Di una galla di Cinipide trovata sulle radici della vite (Vitis vinifera).
— Ferruccio Mercanti. Sullo Sviluppo postembrionale della Tel-
phusa fluviatilis Lat. (1 pl. n.). — N. Passer. Sulla morte degli
insetti per inanizione. — QuasaT. Sugli incrociamenti fra le razze
bianche del Baco da Seta. — A. Costa. Diagnosi di nuovi Artropodi
della Sardegna. — Roster DANTE ALLESSANDRO. Contributo all’anato-
mia ed alla biologia degli Odonati (pl. m etiv), — P. M. Ferrari.
Rincoti motteri raccolti nell’ Italia centrale et meridionale dal prof.
G. Cavanna. — Prero BARGAGLI. Rassegna biologica di Rincofori eu-
ropei. — C. Emery. La luce della Luciola italica osservata col. mi-
croscopio (pl. v). —Letteratura entomologica italiana. — Ip. Rassegna
e bibliografia entomologica. — Note e notizie varie.
Atti della Societa entomologica italiana anno 1884, Indice alfabetico
delle materie contenute nel sedicesimo volume del Bulletino della
Societa entomologica italiana. — Statuto 1885.
J. Beton. Matériaux pour servir a |’étude des Lathridiens (Rev. d’Entom.,
4885). 16 p. *
TARGIONI-TozzeTt1 (Ap.). Armature genitali maschili degli Ortotteri Sal-
tatori. (Bull. Soc. ent. it., 4882.) 4 p. *
Ip. Myxolecanium kibarae Beccari, nota, 1 pl. (Bull. ent., 1877.) 4 p.
Séance du 25 novembre 1885. cCxI
TARGIONI-TozzETTI. Riassunto ed emendamento dei prospetti dei generi
e delle specie degli Ortotteri secondo la fauna italiana 1878. 8 p. *
Tp. Di una specie nuova in un nuovo genere di Cirripedi lepadidei ospi-
tante sulle penne abdominali del Priofinus cinereus dell’ Atlantico
australe e dell’ Oceano indiano. (Bull. entom.)..46 p., 1 pl. *
Ip. Sommario di nuove osservazioni sulla Filossera del Leccio e della
Querce (Phylloxera florentina, P. Signoreti Targ.). (Bull. entom. 1877.)
“f DB.”
Ip. Note anatomiche intorno agli insetti. (Bull.fentom., an. IV.) 46 p.,
i pl. *
Ip. Gli uecelli, gli insetti parasiti e le trattative per gli accordi interna-
zionali intorno alle leggi di caccia. (Bull. entom., an. VI.) 5 p. *
Ip. Sulla Helicopsyche agglutinans (Tass.), fig. (Rev. Soc. ent. ital.,
1878.) 2 p. *
Ip. Delle Forfecchie, Piattole, Grillotalpe, Grilli, Locuste e Cavalette nella
economia domestica e nella pratica agraria, fig. (Min. ent. Ann.
Agric., 1878.) 37 p. *
Ip. La Fillossera e le malattie delle vitti in Italia dal 1879 al 1883. 2 pl.
Florence, Rome, 1883. 88 p. *
Ip. Sulla Stazione di Entomologia agraria fondata in Firenze dal r. Mi-
nistero di agricoltura, industria e commercio. (Bull. ent. 1875.) 16 p.*
Ip. La Filossera a Valmadrera. (Bull. Soc. ent. ital., 1879.) 5 p. *
Ip. Estratto di un Catalogo sistematico e critico dei Molluschi Cefalopodi
del Mediterraneo, posseduti dal r. Museo di Firenze, con alcue specie
nuove. (Att. Soc. ital. sc. nat., 1869.) 14 p. *
Ip. Orthopterorum italiz species nove in collectione R. Musei Floren-
tini digesta. (Bull. Soc. ent. Ital., 1884.) 7 p. *
Ip. Discorso inaugurale letto nella prima Adunanza pubblica della
Societa entomologica Italiana. (Bull. Soc. ent. Ital.) 8 p. *
Ip. Catologo di Crostacei podottalmi, brachiuri et anomouri raccolti nel
viaggio di circumnavigazione della fregata italiana Magenta. (Bull.
ent., IV.) 44 p. *
Ip. Sopra alcuni Lepidotteri parassiti dell’ uva, del grano turco, etc.,
e sulla Helicopsyche ottenuta allo stato d’immagine. (Att. Soc. Ital. sc.
nat., 4879.) 7 p. *
Ip. Sugli effetti naturali della Caccia e sulle ragioni e la opportunita
degli ordini per regolarne Vesercizio. (Atti Georgof,. 1874.) 40-p. *
CCXII Bulletin entomologique.
TaRGIONI-TozzFTT1. La bocca e i piedi dei Tetranychus, 4 pl. n. (Bull.
entom., 1877. 8 p. *
Ip. Osservazioni di entomologia agraria. (Buyl. ent. Soc. Ital., 1881.)
2 p. * 7
Ip. Nota supra alcuni parasiti del Gelso e dell’ Olivo. (Atti Georgof,
1863.) 5 p. *
Ip. Questione sulla esistenza dell’ uovo'di inverno della Filossera della
vite, nuovamente proposta nell’ Adunanza della Societa. (Bull. Soc.
ent. Ital., 1883.) 18 p. *
Ip. Note anatomiche intorno agli insetti. (Bull. entom., 1872.) 4 pl. n.
24 p. *
Ip. Relazione intorno ai lavori della R. Stazione di entomologica agra-
ria di Firenze per gli ann. 1877, 78, 79, 80, 81, 82 (fig. dans le texte).
(Annali di Agricoltura, 1884 et 1884.) 2 vol., ’un de 194 p. et 3 pl.n.,
Pautre de 645 p. *
Ip. Notizie e indicazioni sulla malattia del Pidocchio della vite o della
Filossera (Phylloxera vastatriz) da servire ad uso degli agricoltori.
(Annali di Agricoltura, 1879.) 4 pl. col. 39 p. *
Ip. Ortotteri agrari, cioe dei diversi insetti dell’ Ordine degli Ortotteri
nocivi 0 vantaggiosi all’ agricoltura 0 all’ economia domestica e prin-
cipalmente delle cavallette. (Annali di Agricoltura, 1882.) Fig. dans
le texte. 238 p. *
A. L.
Séance du 9 décembre 1885.
Présidence de M. Emu.-L. RAGONOT.
Lectures. M. le D® Alex. Laboulbene donne lecture d’une Notice sur
Henri Milne-Edwards, membre honoraire.
— M. J. Bourgeois lit une Notice sur la vie et les travaux de Jorgen-
Christian Schiddte, membre honoraire.
Communications. M. Ch. Berg, de Buenos-Aires, adresse la commu-
nication suivante, relative 4 une nouvelle espéce de Bombycide :
PALUSTRA URUGUAYENSIS Berg, nov. sp. —Q. Saturate isabellina, fere
unicolor, sine lineis et maculis; capite thoraceque valde pilosis ; antennis
minute serratis; alis anticis sat dense squamosis, anqustis, apice obtuso,
Seance du 9 decembre 1883. CCX
rotundato, timbo admodum rotundato, sine angulo inferiore determinato;
alis posticis nonnihil pallidioribus, minus squamosis, limbo regulariter
rotundato ; abdomine laete isabellino, apice pallide fasciculato; pectore,
ventre pedibusque obscure isabellinis, horum tibiis tarsisque ex parte fus-
cescentibus. — Expans. alar. ant. 44 mill. ,
Patria : Respublica uruguayensis. (A Dom. J. Arechavaleta prope
Montevideo lecta.)
Entre les’ cing especes du genre Palusira Bar, jusqu’a présent con-
nues, cette nouvelle espece s’approche plus de la P. Laboulbeni Bar,
dont elle a la stature et la couleur, mais elle se distingue parfaitement
par les ailes antérieures plus étroites, sans angle en pointe, par le bord
antérieur tres arrondi, sans angle inférieur marqué, par l’absence com-
pléte des lignes et taches, et par les ailes postérieures aussi plus étroites
et son bord réguliérement arrondi.
— M. Charles Oberthiir adresse la note suivante :
Dans une excursion que mon frére fit au Vernet (Pyrénées-Orientales)
pendant le mois de juillet de la présente année, il rencontra sous une
pierre une chenille couverte de poils courts, roux mordoré, qui s’enve-
loppa aussitét dans une coque légére, composée de débris de feuilles.
Le papillon est éclos 4 Rennes le 5 novembre, et j’ai reconnu le Dasy-
campa Staudingeri de Graslin, Noctuelle encore trés rare et connue seu-
lement par un petit nombre d’individus capturés 4 Vernet et 4 Grenade,
en Andalousie.
Le Dasycampa Staudingeri, récemment obtenu, est une variété dont
les ailes supérieures, rousses et a dessins nettement écrits, forment le
passage entre le type figuré par de Graslin dans les Annales de la Société
entomologique de France (1863, pl. 8, fig. 5) et une variété que cet
auteur décrit dans le méme travail sur les Lépidopteres des Pyrénées-
Orientales (p. 348), mais ne se rapportant qu’avec doute au D. Staudingeri.
Maintenant le doute est levé et l’on ala preuve que le D. Staudingeri est
une espéce trés distincte, variable, comme, du reste, un nombre consi-
dérable de Noctuelles, par la coloration de ses ailes supérieures, mais
toujours reconnaissable aux dessins dont le fond parait assez fixe.
Je posséde, dans la collection de Graslin, les trois exemplaires que cet
entomologiste a obtenus du D. Staudingeri, c’est-i-dire deux avec les
ailes supérieures noiratres, comme la figure publiée dans les Annales
et un autre, avec les ailes rousses; j’ai trouvé en outre dans la méme
collection une chenille desséchée de D. Staudingeri qui se rapporte
exactement a la dépouille que notre chenille a laissée dans la coque qui
CCXIV Bulletin entomologique.
enveloppait sa chrysalide. Cette ressemblance parfaite des chenilles trou-
vées par M. de Graslin, il y a déja plus de vingt-cing ans, et de celle
retrouvée cette année méme, achéve de donner une certitude compléte
a notre identification.
Il ne paraitra peut-étre pas sans intérét de faire connaitre a cette occa-
sion qu’une espéce trés voisine de D. Staudingeri, et citée par de Graslin
dans ses Observations sur les Lépidopteres des Pyrénées-Orientales,
comme Cerastis silene ? (page 346), n’est autre chose que le Cerastis
gallica Lederer. Herrich-Schaeffer a figuré sous le nom de silene, variete,
dans son Iconographie (n° 571), ce Cerastis qui parait étre une espéce
bien distincte.
Parmi les autres captures dignes d’étre signalées et provenant de
Pexcursion de 1885 dans les environs du Vernet, je citerai une trés
belle aberration 4 taches jaunes de la Zygaena sarpedon. L’exemplaire
rapporté par mon frere est trés frais et conforme 4 la figure que
M. Milliére donne de la méme variété de sarpedon, dans sa superbe
Iconographie (vol. I, pl. x, fig. 3). Cette méme Z. sarpedon a fourni en
outre plusieurs individus a ailes inférieures bleu ardoisé, semblables a
la variété figurée par de Graslin, dans les Annales (1863, pl, 8, fig. 4),
et que j’ai désignée sous le nom de vernetensis (Etudes d’Entomologie,
Lépid. des Pyrénées, 8° livraison, page 28).
Une autre Zygaena, | Ephialtes, a fourni une curieuse aberration dans
laquelle les taches blanches des ailes supérieures sont fortement pupillées
de carmin et sont ainsi devenues rouges. Les ailes inférieures sont
cependant restées noires, de sorte que ce parait étre une Peucedani a
ailes inférieures noires. La Peucedani et ’Ephialtes que nous avons
prises ensemble au Pont-du-Gard ne semblent toutefois pas habiter toutes
deux le Vernet. Jusqu’a présent, nous n’y avons trouvé que |’Ephialtes,
qui n’est pas rare dans les environs de Saint-Martin du Canigou.
Les Melitaea ont offert aussi quelques aberrations trés remarquables,
notamment l’Athalia, dont le type, du reste, est assez particulier au
Vernet et d’un aspect différent de celui des autres parties de la France.
L’Emydia Rippertii, véritable protée, dont pas un exemplaire n’est
pareil a l’autre, nous a fourni 2 d, dont l’un, d’un gris jaunatre, con-
traste avec l’autre, d’un brun foncé.
Il m’a semblé d’ailleurs que certaines années, et 1885 parait étre du
nombre, sont fertiles en aberrations. A Paris, on a capturé, l’été dernier,
la variété mélanienne de Limenitis Sybilla, aberration trés rare, mais
Seance du 9 décembre 1885. COXV
qui se reproduit toujours semblable ; c’est ainsi que M. Bleuse I’a égale-
ment prise dans la forét de Rennes, deux fois successives.
En mai de la présente année, nous avons remarqué, dans la méme forét
de Rennes, plusieurs aberrations mélaniennes de Melitaea Artemis, dont
deux tras caractérisées, et, en juin, dans une localité séche et chaude, au
fond d’une carriére abandonnée de pierres schisteuses, tout prés de
Rennes, nous avons, en moins de deux heures, capturé 6 aberrations
remarquables mélaniennes ou albinisantes, comme Pyronia, de la Meli-
taea Parthenie.
Une derniére observation, c’est ’abondance extraordinaire, a la fin de
Pété 1885, des Deilephila celerio, Sphinx convolvuli et Acherontia Atropos
en Bretagne. Ces Sphingides, qui viennent vraisemblablment du Sud,
— ont été également observés en Angleterre, oi ils ne paraissent pour la
plupart qu’a de rares intervalles.
— M. G.-A. Poujade donne deux descriptions de nouvelles espéces
de Lépidopteres :
ApoLiAs THIBETANA Pouj. — Envergure du mile: 72 mill.; de la
femelle : 75 mill. — Voisin de A. Franciz Gray.
Male : Dessus vert olive légerement bronzé, se fondant en brun noi-
ratre aux bords externes et contre la bande médiane. Cette derniére est,
aux ailes supérieures, formée de larges taches jaune d’ocre internervu-
rales, irréguliéres, et commence un peu au-dela du milieu de la céte,
oblique vers le bord externe, puis rentre vers la base de l’aile pour se
contourner encore un peu avant d’atteindre le bord interne. Ces taches
se continuent aux ailes inférieures en une bande presque droite, dentelée
et coupée par les nervures, allant en pointe;un peu au-dessus de I’angle
anal. Entre ces bandes et les bords externes, une bande nuageuse noi-
ratre traverse les quatre ailes; aux supérieures, elle commence aux
deux taches obliques situées aux trois quarts de la céte, puis contourne
la bande jaune ; aux ailes inférieures, elle est paralléle au bord externe.
Cellule des ailes supérieures occupée par quatre lignes noires formant
deux taches a peu prés réniformes. Franges blanches entrecoupées de
noir aux nervures.
Dessous vert olive pale, avec la répétitions des taches et bandes du
dessus.
Femelle : Semblable, sauf le ton général qui est moins chaud et les
bandes qui sont d’un jaune blanchatre.
Trois individus, un det deux 9, du Thibet oriental (province de Mou-
Pin), capturés par M. labbé A. David.
OCXVI Bultetin entomologique.
ADOLIAS ARMANDIANA Pouj. — Envergure : 92 mill. — Ailes supé-
rieures en triangle rectangle, dont le bord externe est égal au bord in-
terne; ailes inférieures coupées carrément, avec de faibles dentelures
arrondies.
Dessus vert olivatre, avec la base des quatre ailes d’une teinte plus
foncée, qui se fond en brunatre jusqu’au milieu ainsi qu’aux bords
externes ; les ailes sont partagées par une série de taches internervurales
blanches irréguliéres et entourées de noir : les unes arrondies, les autres
oblongues ou cordiformes; aux ailes supérieures, elles sont au nombre
de huit, et la série commence au milieu du bord costal, se contourne
extérieurement aux deux tiers de l’aile pour finir un peu au-dela du
milieu du bord interne; aux ailes inférieures, la série se compose de
six taches allant en diminuant de grandeur, et forme un quart de cercle
partant du dernier tiers costal. Aprés ces séries, la couleur olivatre est
tres pale et bleudtre jusqu’aux trois quarts des ailes; cette teinte est
limitée par une série de taches internervurales noires, surmontées, vers
langle apical des supérieures, de deux taches blanches paralléles a la
série médiane. Cellule des ailes supérieures occupée par des lignes
noires formant deux taches plus ou moins réniformes : l'une au milieu,
sous laquelle est un petit cercle noir, l’autre entourant la nervule disco-
cellulaire ; cellule des inférieures limitée par une petite tache semblable.
Franges blanches entrecoupées de brun aux nervures.
Dessous vert olivatre trés pale, montrant les taches du dessus, la plu-
part peu accentuées.
Un spécimen, qui parait étre une 9, rapportée de Mou-Pin (Thibet
oriental) par M. l’abbé Armand David. Coll. du Muséum.
— M. L. Fairmaire fait remarquer, au sujet de la note présentée par
lui 4 la derniére séance sur les genres Clitobius et Halonomus, que la
rectification était déja faite dans le Catalogus Coleopterorum Europe de
4883; mais, comme il n’a pas été donné de détails a ’appui de ce chan-
gement, la note en question comblera cette lacune.
—M. H. du Buysson communique ala Société la description suivante
d’une nouvelle espéce d’Elatérides :
ELATER KARPATHICUS, nov. sp.—Aler, subparallelus, depressus, fusco-
pilosus. Elytris luteo-ferruginosis, singulo apice nigra eaxiguaque plaga
ornato, levius punctato-striatis, interstitiis planis ; prothorace latitudine
haud longiori, lateribus a basi tertiam usque ad partem fere parallelis,
inde gradatim angustatis, omnino criberrime punctato, parum nitido,
postice canaliculato ; antennis pedibusque nigro-piceis, antennarum arti-
; a eng
Ra pe eS a eee
Pe ee ee es
Dee. ee ees
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Seance du 9 decembre 1885. CcCXVI
culis 2 et 3 omnino, aliis leviter ad basim rufescentibus simul ac tarsis.
_—Long. 8,5 mill.; lat. 3-4 mill. :
La variété A élytres concolores m’est inconnue, mais il peut se faire
qu’on la rencontre un jour.
Par sa forme paralléle et déprimée ainsi que par les intervalles plans
des stries de ses élytres, il se rapprocherait de l’E. coccinatus Rye (The
Ent. month. Mag., p. 249, 1867) et del’E. aurilegulus Chauf. (Rev. Mag.
Zool., p. 120, 1863); mais il offre des élytres d’une coloration bien diffé-
rente (intermédiaire entre celle du crocatus et du pomorum) et parée a
leur extrémité d’une étroite tache noire s’étendant le long du bord ex-
terne et occupant une longueur d’un tiers moindre du cété de la suture.
Il s’éloigne encore de ces deux espéces par sa pubescence brune légére-
ment roussatre et surtout par son prothorax présentant une ponctuation
moins profonde et moins grosse qui lui donne un aspect moins terne ;
ses élytres sont aussi bien moins fortement ponctuées et striées. La
forme de la tache apicale des élytres, ainsi que les autres caracteres
ci-dessus énoncés, serviront a le différencier de ’E. preustus.
En admettant que Von trouve des exemplaires dépourvus de taches,
on les distinguera facilement des E. crocatus, pomorum et elongatulus
var. par leur forme déprimée, subparalléle, les intervalles plans des stries
des élytres et les stries elles-mémes peu profondes et plus légérement
ponctuées, ensuite par l’aspect peu luisant de son prothorax beaucoup
plus densément ponctué.
Abstraction faite de la tache apicale des élytres, cette espéce se rap-
procherait davantage de ’E. balteatus, par les intervalles plans des stries
de ses élytres, mais sa forme plus paralléle, notablement déprimée, sa
ponctuation prothoracique bien plus serrée et la couleur de la pubes-
cence principalement sur les élytres, ne permettent pas de les confondre.
Je dois cette nouvelle espece a M. Arnold Montandon, qui l’a récoltée
dans les Karpathes, lorsqu’il habitait Cruce (Moldavie). M. Bellier de la
Chavignerie m’en a communiqué un exemplaire de méme provenance
et absolument identique aux spécimens de ma collection.
— M. le D* Al. Laboulbéne fait part a la Société d’observations phy-
siologiques faites pendant les mois de septembre et d’octobre derniers,
en Anjou, sur le développement alaire ultime chez les nymphes de
VOrchestes populi F. (Rhynchophorus populi F., Bedel, Rhynchophora,
p. 426).
Notre collégue, aprés trouvé en grand nombre les larves mineuses et
(1885) Bulletin de la Société entomologique de France. 2h
CCXVIII _ Bulletin entomologique.
les nymphes de ce Curculionide dans les feuilles du saule, a mis en
observation plusieurs nymphes pour savoir comment se développaient —
les élytres et les ailes. [1 a vu que linsecte parfait sortant de la nymphe
est d’un blanc jaundatre, a les élytres rapidement venues a leur état défi-
nitif; ces élytres sont légérement soulevées et les ales étalees, droites,
étendues, dépassent les élytres, comme lorsque l’insecte les étend pour
le vol.
Notre collégue a plusieurs fois (huit au moins) constaté ce dévelop-
pement alaire. Dix minutes ou un quart d’heure aprés l’extension des
ailes, celles-ci se replient, les élytres s’abaissent, et l’insecte présente, a
la couleur prés, l’aspect définitif.
En effet, la teinte blanchatre s’assombrit successivement. Les yeux,
d’abord noirs, ainsi que les parties thoraciques, sont bient6t suivis par
la teinte du thorax, et de la partie antérieure des élytres. Ces derniéres
se colorent en entier; les pattes,deviennent rougeatres.
Je ne crois pas, dit en terminant M. Laboulbéne, qu’on ait signalé cette
remarquable extension des ailes au moment de leur développement
ultime. Cette extension est probablement la regle et est facile 4 com-
prendre quand la nymphe n’est pas dans une coque étroite, moulée sur
le corps. Les observations ultérieures montreront si elle est générale
parmi les Coléoptéres.
— M. G.-A. Poujade, 4 la suite de cette communication, dit :
J’ai remarqué lallongement des ailes chez plusieurs Coléoptéres sor-
tant de la dépouille de nymphe, notamment chez le Callidium sangut-
neum Lin. et ’ Hesperophanes pallidus Ol. Pour ce dernier, j’ai dans mes
notes une observation faite sur une nymphe trouvée a Fontainebleau,
dans l’écorce d’un chéne, le 6 aodt 1883; le 24 de ce méme mois, vers
cing heures et demie du soir, je vis l’insecte, mou et blanchatre, a moitié
dégagé de sa dépouille nymphale; ses élytres étaient déja réunies sur
son dos a la base, leurs extrémités, encore divergentes et emmaillotées
dans leurs étuis, se dégagérent peu a peu a l’aide de légers mouvements
de l’animal, puis s’allongérent complétement dans leur position nor-
male. Lorsque la dépouille de la nymphe fut entiérement refoulée en
arriére, je vis les ailes, d’abord pliées ou plutdét chiffonnées et dépassany
un peu les élytres, s’allonger de toute leur longueur dans le sens de ces
derniéres. Ces opérations durerent une demi-heure; je n’ai pas constaté
le temps qui s’est écoulé avant que les ailes se plient sous les élytres;
mais, dés le lendemain, l’insecte était dans son état normal, avec les
couleurs propres a son espéce, quoique non raffermi.
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Séance du 9 décembre 1883. COXIX
—M. H. Lucas communique la note suivante relative 4 un nouveau
genre de Crustacés :
M. C. Sarato a inséré, dans le Monitewr des etrangers de Nice, n° 222,
19 avril 1885, une note qui a pour titre: Etudes sur les Crustaces de
Nice. Comme ce journal est peu connu des zoologistes, j’ai pensé, pour
faciliter les recherches, devoir en donner un court extrait.
Dans ce travail, M. C. Sarato fait connaitre une coupe générique nou-
velle de Crustacés sous le nom de Liger et qui ne comprend qu’une
seule espece, le L. Edwardsii. Ge Crustacé Macroure appartient a la
famille des Salicoques et vient se ranger, par la forme et la disposition
des pattes de la seconde paire, dont le carpe est multiarticulé, a cdté des
Nika et des Lismata, de la tribu des Alphéens et des Palémoniens. C’est
dans le mois de juin, au milieu d’autres Crustacés provenant des mers
de Saint-Jean et d’Eza, sur les cétes de la Ligurie, que ce genre a été
rencontré; il est remarquable par la longueur excessive de ses antennes
médianes et rappelle un peu aussi celui des Pandalus.
Les collections carcinologiques du Musée de Paris possédent une dou-
zaine d’individus des deux sexes de ce Crustacé, qui a été communiqué
i M. A. Milne-Edwards, qui le considere comme nouveau pour la
science.
E. D.
Bulletin bibliographique.
Academie des sciences (Comptes rendus hebdomadaires des séances de 1),
1885, n°* 24 et 22. ©
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on the aculeate Hymenoptera of Gloucestershire. — G. T. Porritt.
Description of the larva of Pterophorus cosmadoctylus H. S.= Puncti-
dactylus Steph. — J. Woop. The larva of Pedisca oppressana and
its habits. — H. MeApg. Description of a new maritime fly belonging
to the family Scatomyzides, Fallen. — HAmiiton H. Druce. Descrip-
tions of three new species of Lycenide. — A. G. BuTLER. A word
respecting Callerebia hydrida. — J. W. Douaias. Note on some bri-
tish Coccide. — Rev. A. MATTHEWS. On a new Genus allied to Cory-
lophus. — Notes diverses.
Feuille des jeunes Naturalistes, n° 182. — Note sur une espéce nouvelle
de Stenolophus. — BourGgots (J.). Réponse a M. Bellier de la Chavi-
gnerie, a propos du Podabrus alpinus var. lateralis Er. (Mocquerysi
Reiche).
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reer
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. See a cr in a gE PRET AEE
COXX Bulletin entomologique.
Naturaliste (le), 7° année, n° 23. — P. Curtin. Une chasse aux che-
nilles dans l’Aveyron. Remarques sur l’Acherontia Atropos. —Compte _
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doptera. — N° XI, part. IV. R. von LepENFELD. Note on the Flight
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(2 pl. n.). — Ip. Revision of the Australian Isopoda (4 pl.).— Ip. On
the Pycnogonida of the Australian Coast (4 pl.).— Cu. Curiron. Notes
on Australian Edriophthalma (2 pl.). — E. Meyrick. Descriptions of —
Australian Micro-Lepidoptera. —N° XII. F. Rarr. On the Larve and
Larva Cases of some Australian Aphrophoride (2 pl.).
Vol. X. Part. I. A. Stpney Ouirr. Notes on some Ceylonese Co-
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with descriptions of new species. — Ip. Two New-Australian Luca-
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4° BurMEIsTER (D' H.). Zur Naturgeschichte der Gattung Calandra,
nebst Beschreibung einer neuen Art: Calandra Sommeri. 4 pl. Berlin, — |
1837. 24 p.
2° Kiue (D" F.). Die Coleopteren-Gattungen : Athyreus und Bol-
boceras, dargestelt nach den in der Sammlung hiesiger Konigl. Uni-
versitat davon vorhandenen Arten. 2 pl. col. (Ak. Wiss.), 1843.37 p. —
3° GERSTAECKER (D" A.). Rhipiphoridum Coleopterorum familie
dispositio systematica. 4 pl. n. Berlin, 1855. 34 p.
RitseMA (C.). On three new species of Rhynchophorus Coleoptera from
Sumatra (Notes Leyd. Mus., vol. IV, note xxi.) 16 p.
Ip. Three new species of the Brenthid genus Diwrus Pascoe. (Loc. cit.,
vol. IV, note Xxvi.) 8 p.
Ip. Remarks about certain species of the Anthribid Genus Xylinades
Latr. (loc. cit., vol. V, note iv.) 2 p.
Ip. On a new species of the Coleopterous Genus Ichthyurus Westw.
(loc. cit., vol. V, note xxvi.) 2 p.
Séance du 9 decembre 1885. CCXXIL
Ritsema (C.). Four new species Malayan Cetonidae. (Loc. cit., vol. VI,
note 1.) 8 p.
-Rogtors (W.). Description of a new Genus and species of Ecelonerides
(family Anthribide) from Sumatra. — Description of a new Suma-
tran species of the Genus Myllocerus. (Loc. cit., vol. Il, notes XxIx
et xxx.) 8 p.
Ip. Description of two new species of the Rhynchophorous Genus Apo-
derus. — On a new species of the Genus Ectatorhinus Hasselti. —
Description of a new species of the Rhynchophorous Genus Oxyrhyn-
chus. — Description of a new species of the family Anthribide.
(Loc. cit., vol. II, notes XXXV, XXXVI, XXXVII et XxXvul.) 16 p.
RosennAver (U. G.). Die Lauf-und Schwimm Kaefer Erlangens mit
besonderer Beriicksichtigung ihres Vorkommens und ihres Verhal-
tnisses zu denen einiger anderer Staaten Europa’s. Erlangen, 1842,
38 p.
Say (Tu.) Description of new Species of Curculionites of North America
with observations on some of the species already known. New Har-
mony, 1831. 30 p.
Ip. Descriptions of new American Species of the Genera Buprestis,
Trachys and Elater s. d. 20 p.
Ip. Descriptions of North American Insects and observations on some
of the species already described; New Harmony, 1829-1833. 65 p.
(Exemplaire interfolié avec traduction manuscrite en regard.)
Ip. Journal de l’Académie des sciences naturelles de Philadelphie. Diffé-
rents mémoires de Say traduits par Gory. 240 p., 41 pl. n.
Scuaum (D"). Verzeichniss der Lamellicornia melitophila. Stettin 1848.
94 p.
Scunewer (Dt J. H.). Der Kartoffel-Blattsauger Psylla Solani tuberosi
Schneider (Cycada [Typhlociba] Solani tuberosi Kollar) ein die Kar-
toffelfaule erzeugendes Insect (Sitz. Ak. Wiss. Wien.), 1852. 4. pl.
col. 23 p.
Scripa. Journal fiir die Liebhaber der Entomologie. Francfort, 1790. 296 p.
SEOANE (V.L.). Notas para la fauna Gallega. Ferrol 1879. 16 p.
Sipney Parry (F. 8.). Catalogus Coleopterorum Lucanoidum, 3° éd.,
1875. 29 p.
Sprnota (M.). Insectorum Ligurie species nove aut rariores quas in
agro ligustico nuper detexit, descripsit et iconibus illustravit.—2 vol.
_ Génes, 1806-1808. 6 pl. 160 p., 262 p.
CCXXIV Bulletin entomologique.
STEINHEIL (Ed.). Die columbischen Chrysomelinen der Coleopteren. —
Sammlung von St. 4 pl. col. (Mitth. Miinch Ent.), 1877. 18 p.
STEPHENS (J. F.). A description of Chiasognathus Grantii, an insect for-
ming the type of an undescribed Genus, with some brief remarks
upon its structure and affinities. 2 pl. n. (Trans. Camb. Phil. Soc.),
1831. 8 p.
VAN DER LinvEN (P. L.). 1° Observations sur les Hyménoptéres d@’Eu-
rope de la famille des Fouisseurs. 120 p. — 2° Essai sur les Insectes
de Java et des iles voisines (Cicindélites). 28 p. (Mém. Ac. Bruxelles),
1829.
WEstwoop (J. 0.). 4° Insectorum novorum Centuria. 4 pl. n. (Ann. Mag.
Nat. Hist.), 1844. 2 p. — 2° On the habits of the species of the Co-
leopterous Genus Megacephala inhabiting the Amazonian Region of
South America by H. W. Bates esq. with a Synopsis of the Species.
1 pl. (Trans. Ent. Soc., 1852.) 10 p. — 3° On the Genus Cerapterus
of Swederus. 6 p. — 4° Descriptions of seventeen new species of the
Coleopterous family Pausside (Linn. Soc.), 1849. 6 p.
A ce recueil est joint :
Hope. Buprestidae nove Hollandix. 13 p.
ZETTERSTEDT (W.). Fauna insectorum Lapponica, pars I. Hamm, 1828.
563 p.
Ip. Orthoptera Suecie disposita et Cescripia a Lund, 1821. 132 p.
?: ae 9
Séance du 23 décembre 1885.
Présidence de M. Em.-L. RAGONOT.
Lectures. M. le D™ Alex. Laboulbene communique une notice nécrolo-
gique sur le D' Ch. Robin, membre honoraire.
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— M. C. G. Thomson, de Lund, membre honoraire, adresse la troi- 4
siéme partie de ses Notes hyménopterologiques, comprenant des observa-
tions et des descriptions de nouvelles espéces du genre Ichnewmon.
— M. Maurice Maindron montre une planche coloriée comprenant les
figures de trois nouvelles espéces de Lépidopteres, découverts aux envi-
rens de Pondichéry; planche devant accompagner un mémoire ae "il
prépare pour les Annales.
Séance du 23 décembre 1883. COXXV.
- Communications. M. Ch. Millot signale, sous toute réserve, le fait
suivant, publié par un journal de Nancy :
M. Tisserant, vétérinaire, avait 4 examiner un cheval atteint d’exco-
riation 4 la langue, avec gonflement de la face, et mis dans l’impossibilité
de manger. Il a remarqué, dans la mangeoire de l’animal, la présence
d’une certaine quantité de Blaps, et attribue les accidents aux effets vési-
cants des substances acres que sécrétent ces insectes.
— M. P. Mabille annonce a la Société qu’il s’occupe depuis longtemps
des Névropteres qui se rencontrent en France et surtout aux environs
de Paris. Il en a déja formé un catalogue assez complet dont il compte
bientét entretenir la Société.
A propos des derniéres espéces trouvées, et communiquées a M. Mac-
Lachlan, notre collegue de Londres a rédigé la note suivante sur une
espece importante, en demandant qu’elle soit communiquée a notre Société.
« Quand je m’occupais des petites Phryganes du genre Cyrnus, pour
ma Revision, je donnai le nom de C. insolutus 4 un insecte que je ne
connaissais que par le type 2 de Rambur, Philopotamus urbanus, des
environs de Paris, et qui existe dans la collection de mon ami le baron
de Sélys-Longchamps. Rambur appliquait le nom d’urbanus avec doute ;
en effet, ’espece de Pictet est tout autre chose.
« L’insecte de Rambur appartenait bien au genre Cyrnus, mais ne se
rapportait a aucune des espéces qui m’étaient connues, et je n’accordais
pas grande valeur aux mots : Ailes inférieures sans taches bien visibles,
mais paraissant avoir de petits nuages plus pdles vers Vextremite.
« Il y a deux ans, notre collegue M. P. Mabille me communiqua un
Cyrnus 2 un peu plus grand que le type et portant de petites marques
claires dans la subtance méme de Vaile. Je ne pus encore étre stir de
Pidentité de ’espece; mais M. Mabille vient de m’envoyer un Cyrnus J,
et jai pu reconnaitre l’autre sexe de mon Cyrnus, L’insolatus est bien
Purbanus de Rambur.
« Il est de la taille du frimaculatus; ses ailes antérieures offrent de
petites taches dorées, de forme carrée et produites par la pubescence.
En outre, les appendices sexuels du male sont trés caractérisés et rap-
pellent ceux du flavidus. Pai donc pu avoir une description détaillée et
un dessin trés exact.
« Le Cyrnus insolatus a été pris 4 Meudon le 22 juin.
« Les environs de Paris renferment plusieurs especes de Phryganides
trés intéressantes, et quelques-unes d’entre elles sont encore imparfaite-
ment connues. »
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LOE Te GT re
CCXXVI Bulletin entomologique.
— M. J. Fallou, 4 propos d’une notice de M. Ch. Oberthiir, insérée
dans le Bulletin de la séance de la Société du 9 décembre 1885 (p. ccxv),
relativement a l’abondance des Sphina quia eu lieu ala fin de l’année
4885, présente les remarques suivantes :
Je crois devoir faire remarquer que la grande quantité de Sphing
signalés cet automne a été le sujet de plusieurs observations publiées
dans le journal le Naturaliste (1885, n°s 21, 23 et 24), avec l’indication
des localités ol ces divers Lépidopteres ont été surtout rencontrés: par —
MM. David, auprés de Nantes; Cnockaer, & le Pau (prés le Mans); |
H. Giraudeau, 4 Ligniéres (Charente); Bleuse et Xavier Raspail, 4 Gou-
vieux (Oise); Marc, dans le canton de Genéve; Fallou, 4 Champrosay
(Seine-et-Oise); Tarbé, dans plusieurs localités différentes.
Depuis la publication de ces notes, j’ai appris que notre collégue
M. Galichon avait capturé dans une seule soirée plus de quarante Sphing
Atropos dans le département de Sadne-et-Loire, pres Macon; et enfin
qu’un jeune entomologiste, M. Houdion, avait pris, 4 la fin de l’été, la
Deilephila Nerii, au Raincy (pres Paris).
— M. Charles Oberthtir adresse la note suivante (1) :
Nous venons de recevoir, de M& Félix Biet, vicaire apostolique du
Thibet, un envoi fort intéressant et qui a subi, pour nous parvenir, bien
des péripéties. Aux derniéres nouvelles, Ms Biet avait quitté Ta-tsien-
loti, 4 cause de la persécution exercée contre les catholiques et les Fran-
cais, et un de ses dignes collaborateurs, qui avait eu lobligeance, en
des temps moins troublés, de former pour nous des collections entomo-
logiques, était obligé de se dérober par la fuite aux recherches dirigées
contre lui.
Parmi les espéces nouvelles de. Lépidoptéres contenues dans l’envoi
de Ms" Félix Biet, je citerai plusieurs Satyrides, groupe des Rhopalo-
ceres représenté en Chine par un grand nombre d’espéces; des Lycé-
nides, dont quelques-uns forment’un genre nouveau pres des Polyom-
matus, remarquable par les charmants dessins dont sont ornées les ailes
inférieures en dessous; un Sphingide voisin de Neri; plusieurs Géo-
metres, Noctuelles, Bombycides; une série d’especes du genre Steropes
(Hespérides), et des Piérides, parmi lesquelles la Pieris acrza Ch.
Oberthiir (sp. nov.), dont voici la description :
Pieris AcRzA Ch. Oberthiir. — Rappelle beaucoup, par la taille et la
(1) Par suite de dispositions typographiques nécessaires pour la composition
de ce Bulletin, cette note qui, aua termes du Réglement, aurait du étre frac-
tionnée en plusieurs numéros, parait en entier, malgré son étendue.
Séance du 23 décembre 1885. CCXXVIL
forme allongée de ses ailes, l’Acrzxa Terpsichora Linné, et se place, a
cause de la disposition des dessins et des taches dont elle est ornée,
dans le groupe de Soracta, Agathon, Larraldei, etc., mais ne peut étre
confondue avec aucune autre Pieris, tant ses ailes longues et étroites lui
impriment un caractére particulier.
En dessus, le fond des ailes est jaunatre clair. Aux ailes supérieures,
les dessins brun-noir sont, comme disposition, presque les mémes que
dans Larraldei 9; mais le contour intérieur en est beaucoup moins
arrondi et plus aigu. Aux ailes inférieures, la bordure brun-noir n’est
pas traversée au milieu par un rang de taches intra-nervurales, comme
dans Larraldei. Cette bordure, chez le Pieris Acrza, n’est éclaircie de
blanchatre qu’au contact du bord extérieur.
Le dessous differe du dessus parce que toutes les parties brun-noir
sont atténuées et lavées de jaune, surtout au bord des supérieures et
des inférieures, qui sont elles-mémes plus lavées de jaunatre que les
supérieures et ornées d’une macule orangée située dans l’espace ner-
vural basilaire. Les nervures, en dessous, sont finement écrites en
noir. i
Les antennes, le corps et les pattes sont noiratres. Le corps est recou-
vert d’une pilosité et d’un semis d’atomes jaunatres.
Parmi les Satyrides, nous décrivons une des plus jolies especes appar-
tenant au genre Pararge :
PARARGE EPISCOPALIS Ch. Oberthtir. — Se place tout prés de Masoni
Elwes, dont elle différe, au premier aspect, par la teinte rouge brique
des ailes supérieures en dessous, le rétrécissement et la forme arquée
de la bande transversale des supérieures et la dentelure plus accentuée
des ailes.
Dessus brun noir, glacé, brillant avec un reflet doré, tres soyeux,
surtout sur le disque des ailes; les supérieures traversées par une bande
maculaire extra-cellulaire étroite, décrivant un arc depuis la cote jusqu’a
langle interne, jaundtre dans le do, blanchatre et plus dilatée dans la 9°.
Celle-ci offre, en outre du 3, une tache rougeatre infra-cellulaire, presque
au milieu des supérieures. La frange est jaundtre, entrecoupée de noi-
ratre au point de contact des nervures.
Ses ailes supérieures, en dessous, présentent la méme bande macu-
laire qu’en dessus, mais plus blanche. Le fond de ces ailes est rouge
brique vif. Il y a une tache ocellée, noire, pupillée de blanc, subapicale,
comme dans Mgvra, mais plus petite, plus rapprochée de l’apex et sur-
montée de 2 ou 3 points blancs intra-nervuraux. L’apex est gris d’ar-
CCXX VIII Bulletin entomologique.
gent, ainsi qu’un double liséré, fin, paralléle au bord extérieur. Gel
double liséré se poursuit le long du bord. Les ailes inférieures sont.
brunes, mais couvertes d’un semis épais d’atomes argentés, parcouracill
par des lignes sinueuses rouge brique, comme dans Nashreddin, mais
plus anguleuses. De plus, un rang d’ocelles noirs, largement cerclés de
brun, pupillés de blanc, intra-nervuraux, décrit une courbe paralléle au
bord externe des ailes, et ce rang d’ocelles ressort sur un fond argenté
plus clair que le fond méme des ailes.
Les antennes, la téte, le corps, les pattes, sont & peu pres comme
dans Afgeria.
Nous avons remarqué aussi une jolie Agaristide, que nous décrivons —
sous le nom de Bieli, en Vhonneur de l’évéque de Diana qui l’a décou-
verte :
AGARISTA Breti Ch. Oberthtir. — A peu pres de la taille d’Ephyra
Boisduval, mais ayant le corps plus robuste et rappelant, pour ce carac-
tere, les especes américaines octomacula, dipsaci, Sacramenti, Lor-
quini, etc.
Ailes supérieures, en dessus, noires, saupoudrées d’atomes gris jau-
natre, avec des taches jaune de chrome clair, disposées comme suit :
une grosse tache basilaire extérieurement coupée droit et obliquement,
divisée par les nervures et n’atteignant pas le bord inférieur; deux
autres assez grosses, Pune intra-cellulaire, presque carrée, l’autre infra-
cellulaire, en forme de trapeze; une grosse, longue, subcostale et extra-
cellulaire; enfin, une derniére formant comme une série marginale
tout le long du bord extérieur, en sept ou huit taches contigués, rem-
plissant chacune l’espace intra-nervural et divisées par un petit trait
noir. Le sommet de la frange est indiqué en blanc.
Ailes inférieures, en dessus, noires avec trois taches blanches, dont
une subbasilaire, intra-nervurale, petite, précédant une autre grosse,
divisée en deux parties par le trait noir fin de la nervure inférieure de
la cellule; enfin, la troisieme tache blanche formant comme le sommet
dun triangle par rapport aux deux supérieures, située au-dessus de
Vangle anal.
En dessous, les ailes inférieures different beaucoup des supérieures.
Elles sont noires, ornées de dessins blancs et jaunes; mais surtout re-
marquables par un gros trait orange, partant de la base et longeant le
bord antérieur de l’aile inférieure jusqu’a la rencontre d’une grosse
tache marginale jaune, plus large au contact du bord antérieur et se
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terminant a langle anal, de facon a former une sorte de iriangie, seule- —
Séance du 23 décembre 1885. COX XIX
“ment divisé par les traits noirs nervuraux. Le reste des ailes inférieures,
_cest-a-dire l’espace cellulaire, basilaire et anal, est blanc avec des taches
basilaires, allongées, noires, un trait noir, paralléle au bord anal et
allant joindre une grosse tache noire qui remonte au milieu de l’espace
blanc, au travers de la cellule, jusqu’au contact de Pespace orange.
Les ailes supérieures reproduisent les taches du dessus, qui sont seu-
lement plus dilatées. La bordure des quatre ailes, en dessous, est noire
et la frange des inférieures est blanche.
Le thorax et tabdomen sont noirs en dessus; le collier et les épau-
lettes sont jaunes; en dessous, abdomen est orangé. Les pattes sont
annelées de noir, de jaunatre et saupoudrées a certaines places d’un peu
d’orangé.
Je crois que l’éminent explorateur de la Chine, M. l’abbé Armand
David, a rencontré cette méme espéce a Mou-Pin, et j’ai vu dans les
cartons du Muséum national un Agarista rapporté par le savant laza-
riste et qui, d’aprés mes souvenirs, ressemble beaucoup a l’Agarista
Bieli.
D’ailleurs, il y a une certaine connexité entre la faune des Lépido-
pteres de Mou-Pin et celle de Ta-tsien-lod. Plusieurs espéces sont les
mémes. D’autres cependant n’ont encore été trouvées que dans une
seule des deux localités.
Parmi les Phalénites notamment, M. Armand David a découvert une
superbe Abraxas, que nul autre chasseur n’a capturée. Je ne puis résis-
ter au plaisir de la décrire ici, en la dédiant au voyageur intrépide
qui, le premier, a soulevé le voile si longtemps étendu sur la faune du
Thibet et de la Chine occidentale.
ABRAXAS Davint Ch. Oberthiir. — Grande espéce, a ailes entiéres, un
peu arrondies, blanches, avec la cOte jaune d’or pointillé de noir, ’apex
et le bord extérieur des supérieures comme des inférieures d’un noir
sur lequel ressort une bande marginale jaune d’or, festonnée et précédée
vers apex @une bande de méme couleur, mais courte et semblant en-
cadrer, avec la bande marginale commune, une série moniliforme et
intra-cellulaire de taches rondes noires, qui ne tardent pas A se confondre
avec la bande noire, laquelle, éclairée de jaune, part de la base des supé-
rieures, en longeant tout le contour extérieur des ailes, pour aboutir a
Pangle anal des inférieures.
Les nervures ressortent en noir et en relief sur le fond blanc, soyeux
et délicat des quatre ailes. Aux ailes supérieures, la cellule semble fer-
mée par un gros trait noir droit.
oa GS ei
COXXX Bulletin entomologique.
eg we
ae
Le dessous reproduit le dessus, avec cette différence que le jaune est
plus dilaté sur le noir qu’aux supérieures. Il résulte de ce rétrécisse-
ment du noir par l’envahissement du jaune que les supérieures pré-
sentent, dans la bande jaune marginale, une série bien accentuée de—
taches noires, rondes, et que les inférieures présentent une série de
points nervuraux, noirs, bien détachés et contigus A la frange, qui est —
d’un blanc soyeux, tandis qu’elle est, noire aux supérieures.
Les antennes sont courtes, fines et noires. L’abdomen est gréle; les
pattes sont longues ; les épaulettes sont trés développées, noires, lisérées ©
de jaune.
ibe. eile
Membres recus. M. Alfred Blavy, avoué a la Cour, rue Nationale, 24, ~
a Montpellier (Hérault) (Entomologie generale, surtout Metamorphoses ©
aaa sitesi
a
des Insectes), présenté par M. L. Bedel, au nom de M. Valery Mayet. — j |
Commissaires-rapporteurs : Maurice Sédillot et E. Simon. (Recu pour |
1885.)
— M. le D® Joannes Chatin, [maitre de conférences A la Faculté des —
sciences, agrégé de l’Ecole de pharmacie, boulevard Saint-Germain, 128 |
(Entomologie générale, principalement Anatomie des Insectes), présenté |
par M. le D? Alex. Laboulbéne. — Commissaires-rapporteurs : MM. L. |
Fairmaire et E. Desmarest. (Recu pour 1886.)
— M. Francois, instituteur, membre de la Société botanique de France, —
& Porcheux, par Auneuil (Oise) (Entomologie générale, principalement —
Meurs des Insectes), présenté par M. E. Desmarest. — Commissaires- —
rapporteurs : MM. L. Bedel et J. Grouvelle. (Recu pour 1886.)
— M. Noualhier (Maurice), 4 Puymaud, prés Nieul (Haute-Vienne) — —
(Entomologie générale), recu membre en 1882, a été, par suite d’une —
regrettable erreur typographique (Bulletin, page Lxvviu), indiqué a tort
comme démissionnaire.
RO mates
Membre démissionnaire pour 1885. M. Auguste Alexandre, a Paris, —
qui avait été recu en 1869.
Assistant démissionaire. M. Juste Bignault, a Paris, qui avait été requ 1
en 1881. q
Candidat présenté. M. Riondé, employé de commerce, rue d’Enghien, 7
46 (Entomologie generale), présenté par M. E. Desmarest. — Commis- -
saires-rapporteurs : MM. J. Bourgeois et H. Lucas.
Nominations annuelles. La Société, aux termes de divers articles de —
ses Statuts et de son Reglement, et pour la cinquante-cinquitme fois —
PO eS
i np
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eta eee
- Seance du 23 decembre 1885. CCXXXI
depuis sa fondation, procede au renouvellement de son Bureau, de son
Conseil et de ses Commissions spéciales.
Ont été nommés pour 1886.
MEMBRES DU BUREAU.
PVOQUMR Nee IE, MM.8J. BourGEois.
Vice-President: -5 4415 0 Obes, E. Smon.
Weer ebaire OT eRe g E. DESMAREST.
4° Secrétaire adjoint. 2. 2... H. Lucas.
2° Secretaire adjoint. . 2. . ew. G.-A. Barr.
PUROOUNER 26 ay ect he ee oy er L. BuQueEt.
Archiviste-bibliothecaire . . . .. A. LEVEILLE.
Archiviste-bibliothécaire adjoint . . Cu. LEPREVOST.
CONSEIL.
MM. L. Benet, — L. Farmame, — Ep. Lerivre (membres restants),
— Cu. BronentArT, — J. Grouvette, — Em.-L. RAGonot (membres
nouveaux) — et les membres titulaires du Bureau.
COMMISSION DE PUBLICATION.
MM. G.-A Baér, — L. Benet, — J. Fattovu, — J. Grouvette, —
G.-A. PouJADE — et les membres titulaires du Bureau.
COMMISSION DE LA BIBLIOTHEQUE.
MM. S.-A. DE MarsEuL, — A. SALLE, — Maurice SkDILLoT, — et les
membres titulaires du Bureau.
COMMISSION DU PRIX DOLLFUS pour 4885.
MM. E. DesMarest, — L. FArRMAIRE, — Tu. Goossens, — A. MAUPPIN,
— G.-A. PousapE, —Em.-L. Raconor, — Maurice Stpiot, —H. SENAC,
— E. Smon.
EK. D.
Bulletin bibliographique.
Académie des sciences (Comptes rendus hebdomadaires des séances de YP),
1885, n°* 23 et 24. ©
Accademia dei Lincei (Atti della Reale), sér. IV, vol. 1°, fase. 26°. ©)
Boston Society of natural history :
ccxxxul Bulletin entomologique. — Seances du 23 décembre 1883.
4° Mémoirs, vol. Il, n° XI, 1885. —$. H. Scupper. Paleodi
tyoptera : or the Affinities and Classification of Paleozoic Hexapod
4 pl.n. — Ip. Winged Insects from a Paleontological Point of View
or the Geological History of Insects
2° Proceedings, vol. XXII, part. IV, 1885. ©) — Vol. XXII,
part. [. ©
Bulletin Winsectologie agricole, 1885, n°’ 40-44. — A. WAILLY. Educa
tions d’Attaciens sericigenes faites 4 Norbiton-Surrey (Angleterre) e
4844, — E. SAvArD. La Punaise des lits (fig.). — Ip. Le Pentatom
des framboises. — M. Girarp. Les Fourmis (fig.). —E. SAvARD. Not
sur l Anobium paniceum L.
Museum of comparative zoology ad Harvard College ‘Bulletin of the), 1885
vol. XII, n° 2. ©)
Naturaliste (le), 14885, 7° année, n° 24. |
Nederlandsche entomologische Vereeniging (Verslag van de veertigste zomer-
vergadering), 14885. 4
Negyedik évfolyam, 1881. Evkinyv, etc., 1880. — D™ Brancsik KAROLY. 4
Zur Hemipterenfauna des Trencsiner Comitates, 1882. — Ip. Zoolog.- ~
botanische Wanderungen, 1883. — Ip. Nachtrag zur Aufzahlung der ~
Coleoptrcen des Trencsiner Komitates, 4884. — VANGEL (JENO). Ada-— (
tok Kocsocz és kornyékének lepke-faunajahoz, 1885 (suite d’un wa- 4 ;
vail précédent. — Demande d’échange de publications. .
Psyche, vol. IV, n°’ 132-4134. A. K. Dimock. The Insects of Betula in q
North America. — Observations on Decapitated Silkworm Moths. a
Royal Society (Proceedings of the), vol. XXXIX, n° 239. ©) y
Sociedad espanola de historia natural (Anales de la), t. XIV, acad. 2°. @) 4
Societas pro Fauna el Flora Fennica (Meddelanden af), 1885. ©) 4
Agassiz (A.). Twenty annual report of the Curator of the Museum of a
Comparative Zoology of Harvard College. Cambridge, 1885. 35 p.*
GADEAU DE KERVILLE (Henri). Causerie sur le transformisme.— I : Expose |
de la doctrine transformiste. Elbeuf, 1885. 44 p. *
LABOULBENE (ALEX.). Cours @histoire de la Faculté de médecine de Paris:
Paracelse et Van Helmont (Revue scientifique), 1885, n°s 21 et 22. * —
Lerivre (Ep.). Eumolpidarum hucusque cognitarum Catalogus (Mém. 4
Soc. Sc. Liége), 1885. 172. p. *
) A. 'L.
eC I SS
BULLETIN DES SEANCES
ET
BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE
DE LA
SOCIETE ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE
.
}
MEMBRES DU BUREAU POUR 1886.
Président... eevee eeees MM. Jules Bourczots.
Vice-président \. wos ise siehsie 65 Eugene SImon.
SANGIN Es av Xie ved SMe ha Eugéne DESMAREST.
1°° Secrétaire adjoint... ...... Hippolyte Lucas.
2° Secréetaire adjoint. ....... Gustave-Adolphe Bakr.
FROM 6k bois ww AIG Lucien BugueEt.
Archiviste-Bibliothecaire. ..... Albert L&vVEILLE.
Archiviste-Bibliothecaire adjoint. . Charles LEPREVOST.
Séance du 13 janvier 1886.°"" ~*~
Présidence de M. J. BOURGEOIS.
Aprés l’adoption du procés-verbal de la séance du 23 décembre 1885,
lu par le Secrétaire, M. Emile-Louis Ragonot, président de 1883, pro-
nonce le discours suivant :
Messieurs et chers collégues,
Avant de céder le fauteuil de la présidence & mon honorable succes-
seur, laissez-moi vous exprimer mes sinctres remerciements pour la
bienveillance que vous n’avez cessé de me témoigner pendant |’année
qui vient de s’écouler; elle m’a singuliérement facilité l’exercice des
hautes fonctions que vous avez bien voulu me confier, et qu’au début je
nenvisageais pas sans quelques appréhensions.
Je dois dire que le concours et le zéle éclairé de mes collaborateurs
MM. Desmarest, Buquet et Léveillé m’ont puissamment aidé dans ma
(1886) Bulletin de la Société entomologique de France. 4
ee ae it ap
1 Bulletin entomologique.
tache, et je vous prie de vous associer 4 moi pour les remercier dela
peine qu’ils se donnent dans l’intérét de notre Société. i
Comme d’habitude, les premiers fascicules des Annales de 1885 sont
assez minces, car, avec raison, notre honorable Trésorier proportionne
les dépenses avec les prévisions de rentrées, lesquelles sont toujours a )
plus difficiles au commencement de l’année; mais le quatriéme fascicule —
compensera en grande partie l’insuffisance de ses ainés. Toutefois, si le
tome de 1885 dépasse comme importance celui de 1884, nous avons A
regretter de ne pas le voir plus volumineux. Publiant 4 présent avec 4 j |
une grande régularité et tres promptement les mémoires qui lui sont 7
adressés, notre Société doit pouvoir compter sur une plus grande affluence | 4
de travaux importants. 4
Nos publications, pendant le cours de l'année écoulée, comprennent q 1
des travaux de grand intérét, tels que la classification des Adesmides et — }
des Mégagénides, par M. Allard; la suite de la « Faune des Coléoptares
du bassin de la Seine », par M. Bedel; la continuation des travaux de ~
M. Bigot sur divers genres de Diptéres; des mémoires sur les Lycides, —
par M. Bourgeois ; des mémoires trés intéressants sur des Lépidoptéres, —
par M. Constant, et un autre par M. Millitre; MM. Fairmaire et Signoret —
nous ont donné des mémoires précieux sur les Coléopteres et les Hémi- —
pteres de la Terre de Feu; MM. Lefévre et Poujade nous ont fait con- 4
naitre les métamorphoses du Caryoborus nucleorum; M. Simona donné ~
des Etudes arachnologiques ; M. Thomson, de Lund, nous a envoyé des —
Notes hyménoptérologiques ; enfin nos Annales renferment d’autres mé- —
moires importants de MM. Bedel, Chevrolat, Fairmaire, D"™ Laboul-
bene, Léveillé, Olivier, Raffray, Sallé, et une foule de notes et de ~
descriptions se trouvent dans le Bulletin des séances. .
En comparant les factures de la maison Duruy avec celles de notre —
ancien imprimeur, j’ai constaté avec plaisir une diminution assez sen-
sible dans les frais d’impression. A cette économie il faut ajouter celle
que nous obtenons en ayant une impression plus compacte. J’ajouteral —
encore que les caractéres typographiques employés sont complétement —
neufs et que le tirage des feuilles est meilleur. 9
La situation financiére s’est beaucoup améliorée pendant l’année 41885, —
grace 4 la vente de nos diverses publications et aussi par suite de l’heu- —
reuse circonstance de la sortie au tirage de neuf des obligations qui —
constituent notre fortune sociale. Ces ressources, sagement administrées —
par notre honorable Trésorier, ont laissé un encaisse important qui ser-—
vira, au moins en partie, 4 augmenter nos publications de cette année.
Je suis heureux de rappeler que le Prix Dollfus a été accordé a un 4
Seance du 13 janvier 1886. nh
ouvrage qui, par la modicité de son prix et sa nature, rentrait parfaite-
ment dans les conditions de la fondation. Ce petit travail : « Histoire na-
turelle de la France, 44° partie, Hémiptéres », par l’excellence de son
exécution, fait le plus grand honneur 4 son auteur, notre éminent col-
légue M. Fairmaire.
Depuis quelques années, la mort nous avait enlevé, l’un aprés l’autre,
quatre membres honoraires des plus distingués : Darwin, Schiddte,
John Leconte et Chevrolat; sur la proposition de M. Lefévre et de plu-
sieurs de nos collégues, notre Société a décidé de pourvoir a leur rem-
placement. En conséquence, il a été procédé A I’élection dans la forme
dusage, et, aprés deux scrutins successifs, ont été portés 4 Phonorariat :
MM. le Dt G.-H. Horn, de Philadelphie, S.-A, de Marseul, de Paris, le
D® Aug. Puton, de Remiremont, et Ed. de Sélys-Longchamps, de Liége.
Le nombre des membres de notre Société a un peu augmenté en 41885,
mais les pertes que nous avons faites sont bien sensibles, car la mort
nous a ravi quelques-uns ds nos collégues les plus illustres, notamment
un des membres fondateurs de notre Société, Henri Milne-Edwards,
vétéran de la science, qui est mort, pour ainsi dire, la plume a Ja main,
terminant ainsi une existence qui est une des gloires de notre pays.
Nous avons aussi 4 déplorer le décés du D* Charles Robin, homme de
science du plus grand mérite; de Constant Bar, de Cayenne, ce cher-
cheur et observateur infatigable des richesses lépidoptérologiques de la
Guyane ; et d’autres membres, qui, sans avoir beaucoup écrit, ont laissé
des souvenirs sympathiques parmi nous. Espérons que l’année 1886 ne
fera pas de vides si cruels dans nos rangs.
Et maintenant, Messieurs, j’invite mon sympathique successeur
M. Bourgeois a venir occuper le fauteuil de la présidence. J’ai la convic-
tion que la bienveillance de tous les membres de la Sociéié ne lui fera
pas défaut, et qu’elle lui permettra, comme a moi-méme, je suis heu-
reux de le dire, de diriger les débats en écartant tout sujet de nature 4
altérer la bonne entente qui doit régner parmi nous.
M. Jules Bourgeois, président de 1886, avant de faire suivre l’ordre
du jour de la séance, prononce I’allocution qui suit :
Chers Collégues,
Au moment d’inaugurer les fonctions que vous m’avez confiées pour
Pannée qui vient de s’ouvrir, j’ai d’autant plus 4 coeur de vous témoigner
ma gratitude que je n’avais pas le droit de prétendre a ce grand hon-
neur. Laissez-moi donc, avant tout, vous remercier bien sincerement de
Vaffectueuse sympathie qui m’a valu vos suffrages. Javoue que ce n’est
JV Bulletin entonologique.
pas sans quelque appréhension que je me vois aujourd’hui investi du
mandat présidentiel, auquel je suis loin d’étre préparé. Je me rassure,
cependant, a la pensée que j’aurai, pour me guider dans ma tache,
l’exemple de mes prédécesseurs et le concours éclairé des collégues qui
siégent a mes cétés ; permettez-moi d’ajouter que je compte, par dessus
tout, sur votre bienveillante indulgence.
Notre Société arrive a la fin de sa 54° année avec une suite ininter-
rompue de publications dont elle peut étre fire a juste titre. Nous avons
eu, il est vrai, des années pauvres a cdté d’autres tres riches; nous
devons constater aussi, non sans regret, que nos Annales ne renferment
plus que de loin en loin de ces travaux d’ensemble, de ces Monogra-
phies de groupes ou de familles qui, jadis, avaient tant contribué a leur
donner de l’éclat. Faut-il en conclure, toutefois, que nous avons péri-
clité ? Je ne le pense pas. De méme que les autres branches des sciences
naturelles, ’Entomologie ne peut se soustraire a subir fatalement cer-
tains temps d’arrét, qui sont comme les étapes successives de son déve-
loppement. Depuis quelques années, par suite de Pimpulsion donnée aux
voyages d’exploration, arrivent presque journellement, de tous les points
du globe, une quantité d’especes encore inconnues; d’un autre cété, le
nombre. des recueils consacrés 4 l’entomologie s’est considérablement
accru. Il en résulte que le monographe se voit tres souvent retardé par
Vexcis méme des matériaux qui doivent concourir a l’achévement de
son ceuvre. Aussi faut-il, 4 mon avis, considérer comme trés utiles ces
publications qui, sous le titre trop modeste de Catalogues, ont pour objet
de marquer |’état actuel de la science, en présentant l’inventaire métho-
dique des especes décrites dans telle ou telle famille. Pour ma part, je
verrais avec plaisir les entomologistes qui s’occupent de l’étude des
especes exotiques, suivre l’exemple qui vient de nous étre donné, dans
ce sens, par deux de nos collegues : M. Ed. Lefévre pour les Eumol-
pides et M. Géhin pour les Carabides. De pareils travaux préparent
Yavenir; ce sont autant de jalons posés en vue de Monographies com-
plétes.
Je ne veux pas, Messieurs, vous détourner plus longtemps du cours
habituel de vos séances; mais, avant de reprendre notre ordre du jour,
permettez-moi de payer une dette de reconnaissance aux collegues dé-
voués qui ont fait partie du Bureau pendant l’année 1885. Vous avez pu
apprécier avec quel zéle et quelle dignité mon honorable prédécesseur a
su présider nos réunions; vous n’oublierez pas non plus gue c’est a
initiative de M. Ragonot que nous devons d’avoir vu renaitre ces excur-
sions aux environs de Paris, abandonnées depuis longtemps, et qui, je
a eee ieee Ae ee
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Séance du 13 janvier 1886. Vv
Pespere, vont rentrer définitivement dans nos habitudes. Je vous prie
également de voter de chaleureux remerciements au Secrétaire, au Tré-
sorier, a l’Archiviste et a leurs adjoints, ainsi qu’a tous les Membres du
Conseil et de nos différentes Commissions.
La Société accueille ces deux discours par des applaudissements una-
nimes, en ordonne l’impression dans le Bulletin et vote des remercie-
ments aux membres du Bureau, du Conseil et des Commissions qui ont
été en fonctions pendant l’année 1885.
Rapport. M. L. Buquet, trésorier, rend compte de sa gestion, en fai-
sant connaitre les recettes et les dépenses effectuées pendant l’année
A885.
Messieurs ,
J’ai ’honneur de vous soumettre, conformément aux dispositions du
décret du 23 aotit 1878, qui nous reconnait comme Institution dutilité
publique, et dans la forme usitée jusqu’ici, le compte généra! des Recettes
et des Dépenses effectuées dans le courant de l’année qui vient d’expirer.
Ce compte se résume comme suit :
Les Recerres (état ci-annexé n° 1) se composent :
4° Du solde en caisse de l’exercice 1884; ci....... 177 fr. 85
2° Des colisations antérieures 4 18853 ci......... 828 D
3° d° de Pannée.4885, y compris les
cing libérations réalisées ; Ci..........eeceee 7,712 LO
4° Des sommes percues tant pour l’affranchissement
des Annales que du Bulletin bimensuel; ci.. 399 50
8° Des sommes percues pour tirages 4 part de mé-
moires et du Bulletin (texte et planches); ci. 266 10
6° Des sommes encaissées pour la vente de numéros
LL CLSTTEN UI elie agra Gr ae Oe apne ge ed ne ats 1,255 ,
7° Des sommes encaissées pour la vente du 4° vo-
lume de la Faune Bedel et du 4°" fascicule du
RO A ON re ey gee da oat an aa 77 »
8° Des sommes encaissées pour la vente des Nou-
velles Tables, 1864-4880... 0... ccavecesces 628 >
9° Des arrérages de la rente 3 0/0 (legs Thibésard); ci. 300 »
10° Des arrérages de la rente 4 4/2 0/0 (don Jean
POLES SCE, ecsd peak Ae Penne eR eer 300 )
A POPONCE G8. hele 80d 6 sh66< 11,943 fr. 83
VI Bulletin entomologique.
F ROBORE G58 ii nh Osi ve 44,943 fr. 85
11° Des arrérages d’obligations nominatives et au
porteur (1)s hosts as ak Fee ating 3 barge Pees 1,675 4d
42° Du remboursement de neuf obligations sorties ; ci. AALS BM
43° De la subvention, a titre d’encouragement, du
département de l’agriculture; ci.. babi’ 600 b
44° De la subvention, au méme titre, ns Apart
ment de instruction publique, etc.; ci. ‘ 500 »
15° De la subvention, a titre gracieux, aan ano-
po ak apie teeing eS ee Bh tae ee 60 »
TOIL MOS TOCONGS «660. cve we ss 5 een, aD eek AD ae
Les DEPENSES (état ci-annexé n° 2) ont eu pour objet :
4° L’impression, la couverture de quatre trimestres
d’Annales (4° trimestre 1884, 1°", 2° et 3° tri-
mestres 1885) et autres menus frais; ci..... , 6,062 fr. 55
2° La gravure, le tirage, la lettre et le coloriage des
planches qui accompagnent les quatre tri-
WAOSWUCS CI-COSSUS 2 Click sen dies oe aac ype ee 2,144 »
3° Le loyer, les contributions et l’assurance mobi-
litre de la Bibliothéque; ci...,..,....s.e0- 664 80
4° Les reliures, l’achat d’ouvrages et frais divers
applicables au service ci-dessus; Ci.......... A352 = 50
3° L’affranchissement, pour la France et l’étranger,
des Annales, de la Faune Bedel et des nou-
WOHDS: POUIOS CL irs''s nics 5.08 h 4 obi oe ses 19% 27
6° L’affranchissement du Bulletin bimensuel et frais
nécessités par son envoi; ci........ eran 256 = 06
7° L’affranchissement de lettres, de circulaires, etc. 183 55
8° L’achat de 13 obligations 3 0/0 de la Compagnie
des chemins de fer de |’Ouest, et frais de
CNUUBUONIN SDs i niis soe edb s bons Saks, ans 4,960 05
9° L’achat de timbres mobiles pour recus, recou-
vrements de cotisations, étrennes, etc.; Ci... 148 = .20
Be VEDOTEE ond. Oa Veh co AE OGS. fr. 98
(1) Cette somme eomprend le produit de la vente de la Collection de Lépi-
doptéres de feu Alexandre Pierret, donnée par son pére 4 la Sociéte.
Séance du 13 janvier 1886. vil
ROpOr. oi vee ee eas 45,065 fr. 98
40° Les allocations attribuées, a titre d’indemnité, a
MM. les Secrétaire et Trésorier, ainsi que le
traitement alloué au gardien de la salle des
BEARERS SE OE hie Wns SNL es © ES 1,801 55
44° Le prix Jean Dollfus, décerné, pour 1884, a
M. Léon Fairmaire, pour son ouvrage intitulé :
Histoire naturelle de la France, 11° partie : ye
Heéemipteres; Ci....... cay ots d Has Dire 5 Sacnes 300 ~=—s:00
Total des dépenses............. 17,167 fr. 53
RESUME :
I re ea eae tee Orie fee er eae ee 49,294 fr. 77
DEPENRES 55 SUES ee Be ee ad peers. 47,167. 53
Solde en caisse..... me er eee 2,057 fr. 24
Il reste 4 recouvrer :
4° Sur les cotisations antérieures 4 1885........... B44. fre..cd
a SAT COMOS 016 288Gch ds o-v.5. dn 5 Sckeek + ike Oakes 853 60
DOG oe Uy ooo hed Heeaee uk ae 3 4,494 fr. 60 (4)
Il résulte de l’exposé succinct qui précéde, que, grace a la sage et
intelligente impulsion donnée par votre Conseil, les affaires de notre
Société sont aujourd’hui, plus que jamais, dans une situation satisfai-
sante.
C’est & vous, Messieurs, qu’il appartient de statuer, quant 4 présent,
sur la question relative 4 l’emploi a faire de tout ou partie de la somme
disponible, sans perdre de vue cependant que nous aurons a payer,
assez prochainement, les frais relatifs 4 la composition (texte et planches)
du quatriéme trimestre des Annales de 1885, le plus chargé d’ordinaire.
La Société, aux termes des Statuts (Réeglement, articles 25 et 28), ren-
voie l’examen des comptes du Trésorier 4 son Conseil, qui lui présen-
tera un rapport dans sa prochaine séance.
a
(1) En 1884, l’arriéré ne s’élevait qu’a 1,145 fr.
VII Bulletin entomologique.
Communications. M. le Président a le plaisir de faire part a la Société
des distinctions dont deux de ses membres viennent d’étre l’objet :
M. Antoine Grouvelle, directeur de la manufacture des tabacs de Cha-
teauroux, a été nommé chevalier de la Légion d’honneur; et M. le
D* Joannés Chatin, maitre de conférences 4 la Sorbonne, a obtenu le grand
prix des sciences physiques, décerné par l’Académie des sciences, pour
son mémoire intitulé : Recherches sur les organes tactites des Insectes et
des Crustaces.
— M. le Secrétaire annonce que |’Académie des sciences, dans sa
séance annuelle du 21 décembre 1885, a décidé qu’elle mettait au concours
pour le grand prix des sciences physiques de 1887 la question suivante,
qui se rapporte a l’Entomologie ainsi qu’a d’autres branches de la Zoo-
logie; Etudier les phénoménes de lu phosphorescence chez les animaux. —
Les concurrents devront déterminer, 4 l’aide de recherches anatomiques
et embryogéniques, quelle est, dans un grand groupe du Régne animal,
la nature fondamentale des organes phosphorescents; ils devront, en
outre, démontrer, par les méthodes physiques et chimiques, le mode de
production et les propriétés de la lumiére émise.
— M. L. Buquet annonce la mort de notre collégue M. l’abbé Charles
Lizambard, qui comptait parmi nos membres depuis 1874, et qui est
décédé a Blois le 22 décembre dernier.
— M. le D' Puton fait connaitre la mort de M. Antoine Guerber, de
Bale, zélé6 lépidoptériste. —M. Guerber ne faisait pas partie de la Société,
mais il s’était joint 4 nos collegues pendant excursion extraordinaire
dans les Vosges.
— M. Maurice Maindron annonce également la mort de M. Léopold
Delorieux, décédé a Paris, le 10 janvier 1866, a ’dge de 26 ans. M. De-
lorieux était attaché au Laboratoire de l’Entomologie depuis 1878; il ne
faisait pas partie de la Société, mais avait assisté 4 ses séances, ainsi qu’a
lun de ses banquets annuels. :
— M. L. Buquet communique la liste des photographies adressées en.
488% et 14885 pour les albums de la Société, et il prie instamment
nos collégues, ainsi que tous les entomologistes, de compléter autant que
possible cette intéressante collection.
Cette liste comprend, par ordre numérique, les portraits de MM. :
381. E. Macé. — 382. O. Dupare (nouveau portrait). — 383. Gadeau
de Kerville (d°). — 384. A. Léveillé (d°). — 385. W. J. Holland. —
Seance du 13 janvier 1886. IX
386. Gianelli. — 387. E. Bergroth. — 388. J. Croissandeau. — 389.
Maurice Girard (nouveau portrait). — 390. E. Renaut. — 394. Francois.
— M. V. Signoret, membre honoraire, dépose sur le bureau, pour étre
inséré dans les Annales, un mémoire ayant pour titre : Liste d Hémi-
ptéres recueillis & Madagascar, principalement aux environs de Tama-
tave, en 1885, par le Révérend Pére Camboué, et descriptions d’especes
nouvelles.
— Le méme membre fait passer sous les yeux de ses collégues un
échantillon du Chionaspis evonymus Comstock, insecte décrit dans le
Report of the Entomologist, 1880, pl. 5, fig. 3, et pl. 17, fig. 2. — Cet
Hémiptére vient de lui étre envoyé par M. Jules Lichtenstein, qui lui
donnait le nom spécifique de Nemourensis, pour rappeler la ville auprés
de laquelle cet insecte a exercé des ravages tels qu’il rendait la culture
des Fusains du Japon presque impossible.
— M. C. G. Thomson, membre honoraire, adresse de Lund des obser-
vations sur quelques Coléoptéres et des descriptions de nouvelles espeéces :
4. PATROBUS CLAVIPES (Thoms.). — Hee species a plerisque ut varietas
mera P. excavati consideratur, sed re vera est distincta. Differt corpore
paullo minore, magis saturate piced; thorace lateribus ante medium
parum dilatatis, subtus episternis totis fortiter crebreque punctatis, sulco
in prosterni processu profundiore, supra transversim vage strigoso;
antennis crassioribus et brevioribus, humeros parum superantibus ; pe-
dibus, ut jam nomen specificum indicat, multo validioribus; tarsis anti-
cis articulis 2 primis maris brevioribus.
2. GAauRoDyTES Lapponicus (Thoms.). — G. congeneri quidem similli-
mus, sed preter corpus paullo minus, elytra haud coriacea, antennas
articulis ultimis latius nigricantibus, preecipue discedit tarsis anterioribus
maris evidenter angustioribus; nec mihi in tota serie Carnivora cognita
est species, cujus tarsi in maribus dilatati sunt variabiles.
3. GAURODYTES WASASTJERN#Z (Sahlbg.). — Species @. affinis statura
similis, sed thorace angulis posticis minus rectis, elytris sculptura subti-
lissime reticulato-punctata, antennis totis ferrugineis, praecipueque cal-
caribus pedum posteriorum brevioribus, metatarsi medium vix superan-
tibus metasternique sulco anteriore, processum sternalem excipiente,
brevissimo optime distinguendus.
4. G. HoerFNert (Aubé = Mimmi Sahlbg.; 2 = opacus Aubé). —
Precedenti metasterni sulco brevissimo calcaribusque pedum posticorum
x Bulletin entomologique.
similis et affinis; sed thorace lateribus antrorsum rotundato-angustatis,
angulis posticis magis obtusis, corpore lateribus minus parallelis, an-
tennis apice fuscis, prosterni processu acute carinato; femina elytris
Subopacis, mas supra #neus, magis nitidus, tarsis anterioribus latioribus
mox discedens.
5. G. ANGUSTICOLLIS (Sahlbg.).— A precedentibus ita diversus ut sub-
genus proprium formare debeat, cujus caracteres hoc modo exponendi
sunt:
Subgenus DICHODYTES.— Thorax coleopteris paullo angustior, late-
ribus crasse marginatis. Elytra postice sepissime coriacea, gutta pone
medium pallida ornata. Metasternum antice sulco sat longo, prosterni
processum haud acute carinatum excipiente instructum, fasciniis latera-
libus latis, subtriangularibus. Tarsi anteriores ¢ articulis tantum 2 pri-
mis subtus patellato-spongiosis.
Huc pertinent etiam D. guttatus (Payk.), D. binotatus (Aubé), D. niti-
dus (Fabr. = melas Aubé).
6. PHILONTHUS SUBVIRESCENS (Thoms.). — P. atratus abdominis seg-
mentis dorsalibus 2-4 basi impressione utrinque sinuata, medio dentato-
prominula distinctus ; in P. subvirescenti abdomine densius fusco-pubes-
centi et segmentis dorsalibus 2-4 impressione basali recta, medio haud
producta.
7. XANTHOLINUS OCcHRACEUS (Auct.). — A X. punctulato preter tho-
racem subtilissime alutaceum et seriem dorsalem multipunctatam seg-
mento 7° dorsali setis medio nullis mox distinguitur.
8. X. ATRATUS (Heer) = picipes (Thoms.). — Hc species abdominis
segmento 7° dorsali utrinque seta erecta a X. ochraceo mox distincta, a
X. punctulato colore pedum et antennarum dilutiore, capitis punctis
lateralibus minus profundis, elytris interne et abdomine obsoletius punc-
tatis, hoc segmentis dorsalibus et ventralibus margine postico piceo-
testaceis, ut etiam victu in societate Formicarum bene distincta mihi
videtur.
9. Hister succicoLa (Thoms.).— Antennarum clava suturis rectis, in
H. cadaverino arcuatis.
40. UtomMA PERRoupI. — Mentum apice bidentato, rabid basi medio
obsolete, in U. culinari acute marginato.
11. XYLOPHILUS NITIDIFRONS, nov. sp. — Oblongus, subdepressus,
Seance du 13 janvier 1886. XI
parum nitidus, pube fere sericea dense vestitus, niger, elytris fuscis,
antennis pedibusque testaceis, fronte sat nitida, confertim punctata.
X. pygmexo simillimus, sed fere major, antennis articulo 3° 4° saltim
sesqui longiore, apicem versus Vix latioribus, thorace crebrius punctato,
capite oculis superne magis approximatis precipueque fronte parcius
fortiusque punctata nitidula mox distinctus.
Habitat in Suecia australi.
42. APION ASSIMILE. — Coxe antics maris apice denticulo ornate.
43. PHYTONOMUS MURINUS et VARIABILIS. — Preter alias notas P. varia-
bilis a P. murino elytris basi macula humerali nigra snbdense data
optime distinguitur; eodem caractere etiam P. elongatus a P. suspicioso
44%, RHYNCOLUS LATITARSIS, nov. sp. — Oblongus, nigro-piceus, sat
nitidus, glaber, rostro cylindrico, tarsis articulo 3° precedente fere duplo
latiore, elytris fortiter punctato-striatis, interstitiis uniseriatim punctu-
latis. |
R. cylindrirostri simillimus, sed oculis haud plane depressis, thorace
basi emarginato, elytris striis fortius punctatis, interstitiis fere latio-
ribus serie punctorum minorum instructis, preecipueque tarsis articulo 3#
quam 2* mulio latiore mox discedens.
Habitat sub cortice arborum in Suecia australi.
45. PoLYGRAPHUS PUBESCENS. — Sub hoc nomine in Suecia saltim tres
species distincte occurrunt.
P. PUBESCENS est major, clypeo apice emarginato, antennarum clava
subacuminata, elytris postice in declivitate substriatis ibique squamulis
sat dense vestilis.
16. P. PUNCTIFRONS, nov. sp. — Precedenti statura et magnitudine
simillimus, sed fronte fortius punctata, clypeo apice vix emarginato,
elyiris postice parcius squamosis, seriatim obsolete trispidulis, antenna-
rum clava apice obtusa, pedibus posticis fuscis discedit.
17. P. susopacus (Thoms.).— Preecedentibus minor, fronte crebre et
subtiliter punctata, clypeo apice truncato, antennarum clava minore
apice rotundata, thorace subopaco pube subsquamoso vestita, elytris
apice declivitate haud striata sed squamis parvis densius vestita, pedibus
totis flavis facillime distinguendus.
XH Bulletin entomologique.
— M. Charles Oberthiir adresse les descriptions de nouvelles espéces
de Lépidoptéres du Thibet et de la Chine (1'° partie) :
THECLA SERAPHIM Ch. Oberthiir. — Appartient au groupe des Thecla
Jonasi, lutea, sepestriata. Les ailes supérieures en dessus sont du méme
fauve orangé que ces trois espéces, mais la T. Seraphim est plus petite
et d’une contexture plus délicate. L’apex des ailes supérieures est mar-
qué d’une tache noiratre triangulaire. Le bord extérieur est finement
liséré de noiratre.
En dessous, Seraphim differe de lutea par l’absence sur le disque des
ailes des lignes blanches qui distinguent lutea. Le milieu des ailes dans
Seraphim est @un fauve orangé absolument uni. Le bord extérieur est
seulement décoré, 8 peu pres comme dans lutea, mais d’une maniére
moins accentuée, par une ligne blanche dont la direction est & peu pres
paralléle au bord extérieur ; cette ligne blanche se termine en chevrons
internervuraux d’autant plus aigus qu’on se rapproche davantage de
langle anal. Entre cette ligne et le bord extérieur, il y a des points noirs
intra-nervuraux, plus ou moins entourés ou méme envahis de blanc,
ressortant sur un fond plus orangé que le fond méme des ailes. La tache
de l’espace nervural anté-anal est la plus noire et la plus grosse de toutes.
Le bord des ailes inférieures est liséré dune triple ligne noire, blanche
et noire. L’appendice caudal ordinaire est assez long, fin et noir.
Ta-tsien-lot ; plusieurs exemplaires. Les deux sexes ne paraissent pas
différer.
CurRYSOPHANUS PANG Ch. Oberthiir.— Du groupe de Helle Fabr., dont
il différe assez peu en dessus. Il n’y a cependant pas similitude complete,
mais les caractéres différentiels du dessous suffisent ponr caractériser la
nouvelle espéce.
Dans Pang, les ailes supérieures sont d’un fauve orangé vif, avec les
taches noires 4 peu prés comme chez Helle, mais ornées d’une liture
latérale ou enveloppante d’un bleu violet brillant; les ailes inférieures
sont d’un brun rouge foncé, traversées du bord antérieur au bord anal
par une bande extra-cellulaire, étroite, dun blanc pur, et maculées de
quelques points noiratres qui sont peu apparents sur le fond des ailes, a
exception toutefois de trois ou quatre finement cerclés de blanc. Les
nervures sont écrites en grisditre. Elles forment entre la bande blanche
transversale et le bord extérieur une série de créneaux, marqués d’une
tache triangulaire intra-nervurale assise sur le liséré rouge qui borde
les ailes. Le dessous de l’abdomen est blanchatre comme dans Helle.
Décrite sur quelques exemplaires pris a Td-tsien-lod.
Seance du 13 junvier 1886. xi
CurYSOPHANUS TsENG Ch. Oberthiir. — Curieux Polyommate intermé-
diaire entre Pang et Li; violet en dessus comme ces deux espéces, diffé-
rant a peine de Li, en dessus, sauf par ce que l’appendice caudal est
obtus, mais en dessous tout & fait distinct.
Les ailes sont, en dessous, d’un fauve doré un peu rougeatre, traver-
sées par trois bandes maculaires communes, extra-cellulaires, descen-
dant du bord antérieur des supérieures au bord anal des inférieures ; les
deux premiéres sont formées de points noirs assez gros aux supérieures,
nettement séparés, éclairés intérieurement d’un trait bleu violet brillant,
plus fins aux inférieures, presque joints, intérieurement ornés d’un crois-
sant blanc. La 3°, marginale, est plus accentuée aux inférieures et a
peine sensible aux supérieures. Il y a en outre aux supérieures deux
points noirs, intra-cellulaires, entourés de violet brillant, et, aux infé-
rieures, trois points alignés dans l’espace basilaire, du bord antérieur
au bord anal. De plus, la cellule est close par un trait noir fin, en forme
d’accolade lisérée de blanc. L’abdomen est gris blanchatre en dessous.
Kouy-Tchéou (abbé Largeteau).
— M. J.-M.-F. Bigot adresse les diagnoses de trois genres nouveaux
de l’ordre des Diptéres :
Diplogaster (gen. nov.) omAovs—yaortyp,
3? Ex Anthomydis. Capite hemispherico; antennis angustis, usque ad
orem elongatis, segmentis, 1 et 2 minutis, 2° superne breviter villosulo,
3° longissimo, oblongo, apice obtuso, cheto longo, basali, basi parum
incrassato, longe, non dense, villoso, apice longe nudo; palpis elongatis,
cylindricis, fere nudis, haustello molle, brevi, labris latis; oculis nudis;
fronte, medietate singuli oculi non angustiore, fere nuda; genis, sub oculis,
angustissimis ; facie plana, nuda, epistomate haud prominulo, superne
macrochetis tantum duobus, longis, instructo, inferne longe sed parce
setoso ; thorace, nacrochtis sparsis elongatis, armato, scutello setis duabus
munito ; abdomine brevissime et sparse piloso, segmento 4°, superne, setis
aliquibus longioribus marginato, 5°’ apice maxime dilatato, compresso,
abrupte et oblique truncato, retrorsum, swperne, longe, conice, elongato
longeque dense, penicillato, 6° parvo, lateraliter compresso, abrupte et
oblique, apice, truncato, fere quadrato, angulo supero, pariter longe et sat
dense penicillato ; calyptris sat magnis, squamma supera haud inferam
totam tegente; alis Anthomidarum propriis, vena longitudinali penul-
tima abbreviata, ultima contra precedentem haud incurvata; coxis satis
elongutis, spinosulis, femoribus parum incrassatis, inferne longe, sparse
XIV Bulletin entomologique.
setosis, tibiis eaxterne, parcissime, longe pariter setosis, metatarso antico,
subtus, sat dense et brevissime setoso.
D. NIGRICAUDA, 3? (nov. sp.). — Long. 5 mill. — Antennis et palpis
testaceis ; fronte cinerascente; haustello fusco; thorace fusco nigro, cine-
reo-pruinoso; abdomine testaceo, apice, late nigro tincto, segmento 2°,
superne, nigro unipunctato ; calyptris albidis ; pedibus testaceis ; alis fere
_ hyalinis, macula subapicali externa, fusca, notatis.
Ceylan, 1 specim. (ex mus. nostro).
Strongyloneura (gen. nov.) stpoyyvAov—vevpoy.
&. Generis Rhynchomyie (Macquart, Dipt. exot., tome II, partie 3°,
p. 125, 1843) vicinum, sed differt, cubito vene longitudinalis quinte
(Rondani) valde rotundato, more Curtonervraruny chetum Yantennale
deest). ‘
S. PRASINA, 2 (sp. nov.). — Long. 9 mill. — Lete viridis, thoracis
dorso parum flavido pruinoso ; antennis palpisque fulvis ; haustello
nigro ; facie et fronte pallide flavidis, vitta frontali fulva; cicatrice sub-
humerali fuscana; calyptris albidis, halteribus testaceis ; abdomine linea
diffusa, mediana, lata, cuprina; pedibus nigris, tibiis rufis, tarsis cas-
taneis ; alis pallide flavidis.
Japon, 1 specim (ex mus. nostro).
Synamphoneura (gen. nov.) suvapew—vevpov.
3d. E Muscidis, gen. Pyrellie (Rob.-Desv., Myod., et Rondani, Prodr.)
satis vicinum, differt, conjunctione venarum longitudinalium 4* et 5*
(Rondani) ad marginem externam apicalem alarum; antennis usque ad
orem elongatis, cheto, longe toto villoso; oculis nudis, superne tantum
cohzrentibus ; facie vix concava, nuda, macrochetis duobus tantum ad oris
marginem insertis ; fronte, utrinque, macrochextis parvis in serie dispo-
sitis; abdomine angustato, omnino nudo ; alarum vena transversa 1? (in-
terna) contra apicem secunde longitidinalis locata.
S. CUPRINA, do (sp. nov.). — Long. 6 4/2 mill. — Antennis fulvo pal-
lido tinctis; facie frontisque lateribus albidis, facie in mepio, et, trigono
parvo superantennali, nigris nitidis; calyptris et halteribus pallide flavis ;
abdomine, superne, vitta nigra longitudinali, picto; pedibus nigris, femo-
ribus anticis parum incrassatis, externe enescentibus ; alis pallide fusca-
nis, margine externa, omnino, late, fusco obscuro limbata.
Java, 1 specim. (ex mus. nostro).
Seance du 13 janvier 1886. XV
Membre recu. M. G. Riondé, employé de commerce, rue d’Enghien, 46
(Entomologie générale, surtout Coleopteres), présenté par M. E. Desmarest.
— Commissaires-rapporteurs : MM. H. Lucas et J. Bourgeois.
Candidats présentes. 1° M. L. W. Distant, a Londres (Hémiptéres et
Lépidoptéres), présenté par M. V. Signoret. = OE eee ;
MM. Fairmaire et Sallé;
2° M. le D' Pipitz, 4 Graz (Styrie) (Coléopteres), présenté par M. Fair-
maire. — Commissaires-rapporteurs : MM. Bourgeois et Baer.
Membres demissionnaires pour 1886. MM. Baron (G.), & Paris (recu
en 4868); — Champenois (A.), a Autun (1877); — comte Costa de Beau-
regard, a Chambéry (4841); — Journé (C.), a Troyes (1879); —
Koechlin (Edmond), 4 Mulhouse (4857); — Mégnin (J.-P.), a Vincennes
(4875); — Piccioli (Ferdinando), a Florence (4857); — Quinquarlet-
Debouy, a Carnac (41872); — Revéliére (Eugene), a Porto-Vecchio
(14865); — Martorell y Pena, a Barcelone (1875), et Zapater (Bernardo),
i Albarracin (1870). Ey. Dy
Bulletin bibliographique.
Academie imp. des sciences de Saint-Petersbourg. — Bulletin, t. XXX,
n° 2. ) — Memoires, t. XXX, n°s 144 a 18. @ — Tome XXXIil,
n* f et 2. ,
Academia nacional de ciencias en Cordoba, t. V, Ent., 22. — HoLMBERG
(Dt E. L.). Abejas (Hymén.), fig. n.
Academie des sciences (Comptes rendus hebdomadaires des seances de UV’),
1885, n° 25. ©) — N° 26. Vauuer (L.). Note relative 4 l’emploi
d@’échalas injectés au carbolinewm pour le traitement des vignes
phylloxérées. — 1886, n° 4. A. SaBatier. Sur la morphologie de
Povaire chez les insectes. :
Berliner entomologische Zeitschrift, 1885, 2°° H. — H. J. Konpe. Zur
Kenntniss der Psociden-Fauna Madagaskars (pl.).—D*? A. GrzEGORZEK.
Beitrag zur Dipteren-Fauna Galiziens. — Ip. Neue Mycetophiliden
(pl.). — Tu. Kirscu. Neue siidamericanische Kafer (pl.). —C. PLorz.
Neue Hesperiden des indischen Archipels und Ost-Africa’s.—J. Faust.
Neue Riisselkafer aus Algerien.—G. SAnpBERG. Becbachtungen tiber
Metamorphosen der arktischen Falter.— H. J. Kotse. Ein Wort zur
systematischen Stellung der Psociden. ~ G. QUEDENFELDT. Vier neue
Cleriden aus dem tropischen Westafrika (pl.). —E. G. Honratu. Neue
Rhopalocera (pl.). — J. Scemmr. Tabellen zur Bestimmung der euro-
XVI Bulletin entomologique.
paischen Histeriden. — P. OppEnnem. Die Ahnen unserer Schmet-
terlinge in der Sekundar-und Tertiarperiode. — Tu. Brine. Beitrag
sur Biolagie einiger Kafer aus der Familie der Telephoriden. — G.
QUEDENFELDT. Copal-Insecten aus Afrika.
Bulletin @Insectologie agricole, 1885, n° 142. — Exposition des Insectes
de 1886. Programme.
Entomologist?’s monthly Magazine (The), n° 260. — F. D. WHEELER. The
habits of Nonagria canne.— W. Fow er. Harpalus calceatus St.,
re-established as British, with notes on Other Harpali.— P. CAMERON.
A synopsis of the British species Cephina. — R. H. Mranr. Note on
Ceratinostoma maritimum. — G. H. Verrauu. A hundred new Bri-
tish species of Diptera. — Notes diverses. — H. W. Bates. Tropical
african Coleoptera; chiefly from the Zanzibar mainland.
Feuille des Jeunes Naturalistes, n° 183. DEcAux. Etude sur le Gymnetron
villosulus Gyll., parasite de la Veronica anagallis (Gren. et Godr).
— Communications diverses.
Naturalista Siciliano (Il), anno V, n° 3. — O. Struve. Notizie lepidot-
terologiche Siciliane. — G. Riccio. Materiali per una fauna entomo-
logica dellisola d’Ustica. — P. Mituimre. Catalogue raisonné des
Lépidoptéres des Alpes-Maritimes. — M™e S. Sicitiano. Indice alfa-
betico delle materie contenute nel volume IV.
Naturaliste (Le), 8° année, n° 25. — H. pu Buysson. Promenade d’un
naturaliste au Mont-Dore. — L. Mazeu. Variétés.
Societas pro Fauna et Flora fennica (Acta), 1884-1885, vol. II. ©
Societé entomologique de Belgique (Comptes rendus des séances), série III,
n° 66. — DE Setys-LoncHAmps. Programme d’une revision des Agrio-
nines. — Ip. Rectification concernant lOnychogomphus Genei Selys,
et signalement de deux Gomphines nouvelles. — DE Bormans. Liste
des Hyménoptéres recueillis dans un rayon de 500 métres autour de
la station d’Uccle-Stalle (env. de Bruxelles). — HeyLagrts. Descrip-
tion de ’Eumeta Leeuweni.
Societé Mhistoire naturelle de Toulouse. — Compte rendu sommaire de
Ja séance du 48 novembre 1885. ©)
Société impériale des Naturalistes de Moscou (Bulletin de la), 1884, n° 4.
— K. LinpMAN. Ueber Mocomyza saltatria Mg. und Elachiptera cor-
nuta F. —Ip. Verzeichniss der bei Moskau vorkommenden Borken-
kafer.
bea
oats ta
~—
Seance du 27 janvier 1886. XVI
i na Séance du 27 janvier 1886.
Présidence de M. J. BOURGEOIS.
Necrologie. M. le Secrétaire annonce la mort d’un jeune entomologiste,
M. Louis Moleyre, décédé 4 Bagnolet (Seine), le 15 janvier 1886, a l’age
de 28 ans. — M. Moleyre, qui n’appartenait pas encore a la Société,
avait publié : 4° dans les Comptes rendus de |’ Académie des sciences,
en 1882, des Recherches sur les organes du vol chez les Hémipteres ;
2° dans le Bulletin de la Société d’acclimatation de 1885, un mémoire
. sur les Insectes et Crustaces comestibles ; 3° dans les Bulletins de 1885 de
la Société d’insectologie agricole, un travail sur les Pentatomes. Entré
en 4876 au Laboratoire d’Entomologie du Muséum, il y avait été nommé
préparateur en 1878.
M. E. Desmarest croit devoir ajouter que Pun de nos collégues,
M. Charles Brongniart, est désigné par le Muséum pour remplacer
M. Moleyre au Laboratoire d’Entomologie.
Rapports. M. Emile-Louis Ragonot, au nom du Conseil, donne lecture
du rapport suivant :
Messieurs ,
Le Conseil s’est réuni le 20 janvier courant pour examiner les comptes
de. Vannée 1885 présentés a la derniére séance par M. le Trésorier.
Il est presque superflu de dire que ces comptes ont été reconnus
parfaitement exacts, chaque dépense étant accompagnée de pieces a
Vappui.
Le Conseil, tout en regrettant bien vivement que l’état de santé de
notre honorable Trésorier ne lui permette pas d’assister 4 nos réunions,
reconnait qu'il est impossible d@apporter plus de soin et de régularité
dans ses fonctions que ne le fait M. Buquet.
Les finances de la Sociéié se trouvent dans un état satisfaisant; elles
se composent :
1° Des recettes ordinaires, qui se sont élevées en 1885 a
Te SOINING. G0. ones cy ee er es eo ee 13,279 fr. 26
pendant que les dépenses se sont montées a....... 412,207 48
laissant un excédent de caisse de..........-0000 eee 4,074 fr. 78
provenant de la vente des Annales et des Tables.
(1886) Bulletin de la Société entomologique de France. 2.
> 69 | Ea Bulletin entomologique.
Report...... 1,074 fr. 78
2° Des recettes extraordinaires se compo-
sant : i
1° Des versements de cing membres
qui se sont Tibérés, soit... £500. 4
2° Du remboursement de 9 obliga-
tions sorties au tirage pour une
10) C1 CCCI RR a eRe a AALS BA
Ensemble....... 5,945 fr. 54
Par contre, il a été acheté 43 obligations ,
dont: 9 en remplacement de celles
sorties et 4 comme emploi de l’argent
des libérations, ensemble pour...... 4,960 05
IniGnatin il MOUCNCO OO.. 6 556c. hos ci es e 985 46
OI CHP RIBS states ce 6 oo 2,057 fr. 24
montant du solde en caisse au 31 décembre 1885.
En outre, il reste 4 recouvrer des cotisations antérieures
a 4886 pour une somme de.................50 55: 4,194 fr. 60
En étudiant les factures de l’ancien et du nouvel imprimeur, votre |
Conseil a reconnu quwil y avait une économie réelle dans les nouveaux
arrangements pris, économie qu il estime a environ 300 francs par an,
sans compter que l’impression est meilleure et plus compacte.
Le Conseil attire l’attention de la Société sur les dépenses toujours
croissantes qu’occasionnent les planches, surtout celles coloriées ; pour-
tant il reconnait que ces planches sont souvent indispensables et qu’elles
augmentent réellement la valeur de nos publications; aussi engage-t-il
les membres de la Société a chercher et 4 proposer des moyens d’obtenir
des réductions de prix sur la gravure et le coloriage des planches.
Pendant les années 1883, 1884 et 1885, les Tables ont rapporté tout
UOT ECTS aT ei mee ee) eS ON at Ae CG Py hae 2,258 fr. »
PE CULGS AVRIGRLNYIING 6 a ics jeidio etctivcin.o'y <5) mw’ oa eo shina oes 4,777. . 55
Elles ont donc laissé un bénéfice-de:................. 480 fr. 45
En conséquence, votre conseil est d’avis d’acheter trois obligations
pour remplacer les trois vendues en 1884 pour faire face aux frais d’im-
pression des Tables.
En outre, comme depuis plusieurs années 4 peu prés quatre verse-
Seance du 27 janvier 1886. XIX
ments a titre d’exonération de cotisation ont servi a équilibrer le budget
de la Société, votre Conseil pense qu’il conviendrait d’acquérir deux
autres obligations pour compenser en partie les emprunts faits au capital
social.
Ces cing obligations achetées, il resterait un petit encaisse qui, avec
les cotisations arriérées et celles de année actuelle, suffirait pour payer
les dépenses courantes, notre honorable trésorier ayant soin de ne
jamais laisser d’arriéré. Du reste, ayant neuf obligations au porteur a sa
disposition, la Société peut toujours. se procurer des fonds si le besoin
s’en faisait sentir.
En résumé, Messieurs, le Conseil vous propose :
4° D’approuver les comptes de M. le Trésorier pour l’année 1885, et
de lui en donner décharge ;
2° De décider lachat de cing obligations 3 0/0 du chemin de fer de
Ouest;
Et 3° enfin, de voter de chaleureux remerciements a M. Lucien Buquet
pour le zele et ledévouement qu il ne cesse de déployer dans la gestion
des intéréts de la Société.
Les conclusions de ce rapport sont adoptées 4 Punanimité des voix
par la Société, et des remerciements sont votés au Trésorier.
— M. L. Fairmaire, rapporteur du Prix Dollfus pour 41885, donne
iecture du rapport suivant :
Messieurs,
La Commission que vous avez nommée pour le Prix Dollfus s’est
réunie mercredi dernier dans le local de la Bibliothéque. Etaient pré-
sents : MM. Desmarest, Fairmaire, Goossens, Mauppin, Poujade et
Ragonot.
Les seuls ouvrages présentés étaient : 4° La 4° livraison d’un travail
intitulé : les Pucerons. Monographie des Aphidiens, par M. Lichtenstein ;
2° Etudes sur les Insectes nuisibles a Vagriculture, par M. Peragallo
(2° partie : le chéne, la vigne, loranger, le citronnier, le caroubier, le
cerisier, le figuier, le chataignier, le pommier et le poirier).
Le premier de ces ouvrages comblerait une lacune regrettable, car
nous n’avons pas en France un travail sur ce groupe, et il faciliterait
certainement l'étude difficile des Pucerons, surtout avec l’accompagne-
ment de planches que promet l’auteur et dont ce fascicule présente
d’excellents spécimens. Mais cette premiere partie n’a pas en elle~méme
un caractére Vutilité assez complet; elle ne renferme guére que des
XX Bulletin entomologique.
listes de plantes fréquentées par les Aphidiens et des catalogues d’es-
peces. La biologie, la classification et la description des insectes n’y
occupent encore qu’une faible place. Ce n’est que le commencement .
d’un ouvrage qui, terminé, aurait conquis tous les suffrages, mais qui
nest pas encore amené au point nécessaire pour avoir un droit incontes-
table au Prix Dollfus qui trouverait une application toute naturelle le
jour ot l’ouvrage serait terminé.
Quant aux Etudes de M. Peragallo sur les Insectes nuisibles et utiles,
le titre était vraiment attrayant; car, malgré tous les travaux publiés
sur cette matiére, il y aura toujours quelque chose de neuf et d’intéres-
sant a faire connaitre. D’un autre cdté, condenser dans moins de
100 pages les faits et les détails de moeurs les plus saillants des insectes
nuisibles et utiles au chéne et aux arbres fruitiers, efit été une ceuvre
presque impossible a réaliser; aussi l’auteur s’est-il borné, en ce qui
concerne le chéne, a s’occuper du chéne vert, et 4 donner des détails sur
la production du liege ainsi que sur les meeurs du Corebus bifasciatus ;
la vigne lui a donné l’occasion bien naturelle de parler du Phylloxera, et,
le pommier, de parler du Puceron lanigére. Mais, en résumé, malgré les
mérites de l’auteur, attestés par les distinctions, médailles et récom-
penses qui lui ont été décernées, cet ouvrage nous a paru ne répondre
nullement aux conditions du Prix Dollfus.
En conséquence, tout en le regrettant, la Commission croit devoir
vous proposer, Messieurs, de déclarer qu’il n’y a pas lieu de décerner le
Prix pour cette année et d’en reporter l’attribution a 1886.
La Société, aprés avoir entendu lecture de ce Rapport, décide, aux
termes des articles 59 et 13 de son Reglement, que les conclusions en
seront votées dans la séance du 24 février 1886. Tous les Membres
francais ont droit de prendre part au vote qui aura lieu au scrutin
secret et ala majorité absolue des suffrages, soit directement, soit par
correspondance.
Decisions. M. J. Bourgeois, apres avoir cédé le fauteuil 4 M. E. Simon,
vice-président, développe la proposition dont il a saisi la Société dans
la séance du 44 novembre 1885, en son nom et au nom de quatorze de
nos collégues, proposition tendant a l’abrogation du deuxiéme para-
oraphe de l’article 42 du Réglement, qui est ainsi concu : Les descrip-
tions isolees n’y etant admises qwa titre exceptionnel et seulement lors-
quun interét @actualite s’y rattache, chaque Membre ne pourra faire
imprimer au Bulletin plus de douze descriptions par an. (Voir Bull. 1885,
page CccIv.)
Séance du 27 janvier 1886. XXI
Apres avoir entendu M. Bourgeois, la Société, 4 la majorité des
Membres présents, déclare se rallier 4 l’'amendement suivant, proposé
par M. Baer : Laisser subsister le deuxiéme paragraphe de larticle 42,
en y ajoutant cette phrase : Toutefois, la Societe peut, quand elle le juge
utile, autoriser impression de descriptions en nombre supérieur.
— La Société décide que le banquet annuel, destiné a féter la date
de sa fondation, aura lieu le samedi 27 février.— MM. Bourgeois et
Sédillot sont chargés de l’organisation de ce banquet.
Communications. M. Brongniart, au sujet du Rapport de M. Ragonot
sur les comptes de M. le Trésorier, fait remarquer que les planches
publiées dans nos Annales cotitent fort cher par suite des frais de gra-
vure. Ayant eu l’occasion, dit-il, de faire reproduire des planches d’in-
sectes fossiles, je me suis adressé 4 M. Dujardin, graveur héliographe.
Les planches de mon travail ayant été assez bien réussies, j’ai pensé
qu il pourrait étre utile d’appliquer le procédé Whéliogravure a la repro-
duction de planches de nos Annales. Ce procédé permet de reproduire,
par la gravure sur cuivre, les dessins les plus fins. Les planches cottent
20 centimes le centimetre carré avec un minimum de 50 francs par
planche. .
M. Brongniart montre diverses planches reproduites en héliogravure.
I] ajoute qu’il y aurait intérét 4 examiner ce procédé qui permettrait de
réaliser de sérieuses économies, et demande que la Société veuille bien
lui adjoindre MM. Poujade et Clément qui montreront 4 M. Dujardin
quelques-uns de leurs dessins noirs et coloriés.
M. Brongniart présentera un rapport 4 ce sujet 4 la Commission de
publication.
— M. L. Fairmaire fait les communications suivantes :
Jai Phonneur de présenter a la Société deux variétés intéressantes de
Carabes. L’une provient des environs d’Akbées, et m’a été communiquée
par M. Pabbé David : c’est une variété du Carabus scabriusculus, qui
differe du type par ses élytres dépourvues d’aspérités et n’en offrant de
traces que sur les cOtés, en présentant sur le dos des lignes régulidres
de points. Je propose de lui donner le nom de caramanus. La localité
d’Akbes est assez curieuse pour cet insecte, et c’est probablement sa
limite au sud.
L’autre variété, qui m’a été donnée par notre collégue et ami M. le
D* Puton, appartient au C. auratus, et a été trouvée au mont Lozere.
Elle est plus grande, plus robuste que le type de nos pays et se rap-
XXII Bulletin entomologique.
proche beaucoup du lotharingus; la téte et le corselet sont d’un vert
assez brillant, le dernier ayant parfois une étroite bordure cuivreuse,
les élytres sont cuivreuses avec les cétes bien marquées et quelquefois
une légere teinte verte dans les intervalles; les pattes et les antennes
sont colorées comme chez le type. Cette belle variété me parait mériter
d’étre signalée a part, et je propose de lui donner le nom de C. auratus,
var. ligericinus.
— M. le D" Sénac adresse, par l’entremise de M. L. Bedel, la note
suivante :
Solier a décrit, 4 la fin de son travail sur le genre Pimelia, deux
especes sous le nom de P. hemispherica et de P. capillata. La premiere
est indiquée du cap de Bonne-Espérance, la deuxiéme est de Barbarie.
Ces deux espéces nous paraissent devoir n’en former qu’une seule,
les différences indiquées n’étant nullement caractéristiques, et nous pen-
sons quwelles se rapportent Pune et l’autre 4 l’espéce décrite depuis par
M. Fairmaire sous le nom de P. insignis, provenant de Mogador. La
description de Solier nous parait justifier la réunion que nous indiquons,
bien que nous n’ayons pu voir ses types.
Sur une série de P. insignis que nous possédons, on trouve des exem-
plaires présentant les différences indiquées par Solier entre ses deux
espéces et portant sur le volume des grosses granulations des inter-
valles des élytres, sur la longuenr des cils qui bordent les élytres, etc.
La synonymie de ces espices, sur lesquelles Solier avait proposé de
fonder le sous-genre Ecphoroma, peut donc étre établie ainsi :
P. insignis Fairm. = capillata Sol. = hemispherica Sol.
— M. Ch. Oberthiir donne la description de nouvelles espéces de
Lépidoptéres de la Chine et du Thibet (2° partie) :
CHRYSOPHANUS Li Ch. Oberthtir. — En dessus le fond des ailes des 3
est violet, légerement purpurin et brillant; les supérieures portent un
point noir a lextrémité de la cellule; elles sont bordées de noir, et un
trait orangé éclaire cette bordure noire prés de angle interne. Le bord
des inférieures est orné d’une bordure noire plus large qu’aux supé-
rieures, et dans laquelle une liture fauve-orangé découpe 3 demi-lunes
noires dans les 3 avant-derniers espaces intra-nervuraux. Le dernier
espace est tout entier absorbé par cette liture fauve, et elle se prolonge
en outre en une saillie caudale assez longue et aigué.
En dessous les ailes supérieures sont jaune dor orangé vil, et les
inférieures sont rouge-brique ; mais dans certains individus ces teintes
Séance du 27 janvier 1886. XXII
sont plus ou moins rembrunies et comme cuivrées. Les supérieures sont
décorées d’une bande blanche submarginale, un peu courbe, lisérée de
noir des deux cétés. Cette bande se prolonge sous les inférieures ; mais,
elle y est droite et forme une sorte de V avec une autre bande blanche
un peu fulgurée venant rencontrer la premiére pres de l’angle anal.
Dans ce V, est inscrit un second V, par une série assez droite et oblique
de 4 a5 taches noires lisérées extérieurement de blanc, descendant du
bord antérieur et joignant la premiere bande blanche 4 peu pres a la
moitié de son parcours.
Les supérieures sont en outre ornées de points noirs nombreux, dont
3 intra-cellulaires, une bande maculaire extra-cellulaire traversant les
ailes du bord antérieur au bord inférieur, presque droite, sauf pour le
quatriéme point noir qui sort extérieurement du rang. Les inférieures
présentent aussi le long du bord anal des points noirs cerclés de blanc
et de forme diverse formant presque un troisiéme : avec un des cétés
du plus grand.
Il y a deux formes dans cette espéce, sans doute une de printemps
plus petite, plus pale, ayant les taches noires moins accentuées et l’autre
estivale, plus robuste et plus chaude de ton.
Les @ different des ¢ par la présence d’une éclaircie fauve dans les
ailes supérieures, comme cela se remarque dans les autres espéces du
genre Chrysophanus. Les taches noires du dessous transparaissent dans
cette éclaircie fauve de la Q et la divisent.
De plus, dans quelques 9, les dessins blancs du dessous transpa-
raissent en dessus oti ils sont indiqués en violet brillant ressortant sur
un fond mat noiraire.
Je posséde plusieurs exemplaires de Chrysophanus Li, var. vernalis
et var. aestivalis.
Tous ont été pris a Ta-tisien-lou, et je les dois a l’amitié de Ms" Biet,
vicaire apostolique du Thibet.
— M. P. Milliére adresse, par l’entremise de M. Ragonot, la diagnose
d’une nouvelle espece de Microlépidoptére :
BucCcULATRIX ALBIGUTTELLA Mill., nov. sp. — Enverg. 8 mill.— Ailes
supérieures d’un brun noiratre clair, la frange au-dessus de l’apex. sur
la cote brun jaunatre; sur le bord interne une courte et fine strie
oblique et blanche placée avant le milieu de Vaile, s’étendant jusqu’au
milieu ; au-dela, une étroite tache blanche arrondie en dessus, paralléle
a la premiére tache, repose le long de langle anal. Une autre tache
blanche au-dessus de apex, sur la cdte, entrecoupe la frange et sépare
_ XXIV Bulletin entomologique.
_la partie claire de la partie foncée. Les ailes inférieures sont d’un gris
noiratre avec la frange brun noirdtre. La téte en dessus est garnie de
poils brun jaundtre. Antennes noiratres, la base élargie par des écailles
blanches ; le devant de la téte lisse, sans traces de palpes.
Cette espece ressemble assez par son port d’ailes 4 une Lithocolletis,
mais l’absence de palpes et l’élargissement de la base des antennes par
des écailles indiquent que c’est dans le genre Bucculatrix qu’elle doit
étre placée a coté de la Bucculatrix maritima, i qui elle ressemble
comme couleur, mais non comme dessins.
Elle vole, 4 arriére-saison, aux environs de Cannes, parmi les Arwndo
donax, qui peuvent bien nourrir la chenille, laquelle a sans doute deux
générations.
Lectures. M. L. Fairmaire dépose sur le bureau un mémoire, accom-
pagné de deux planches, ayant pour titre : Description de Coléopteres
recueillis par M. G. Revoil chez les Somalis (2° voyage) et a Zanzibar.
— M. Ernest Olivier adresse la 2° partie de ses) ‘tudes sur les Lampy-
rides, intitulée : Revision du genre Photuris Lec), travail accompagné
d’une planche coloriée. <
Membres recus. 1°M. W.L. Distant, 4, Russell Hill Road, Purley, Surrey
(Angleterre) (Entomologie générale, surtout Hémiptéres et Lépidopteres),
présenté par M. V. Signoret. — Commissaires-rapporteurs : MM. Fair-
maire et Sallé ;
2° M. le D" Pipitz, Goethestrasse, 4 Graz (Styrie) (Coleoptéres), pré-
senté par M. Fairmaire. — Commissaires-rapporteurs : MM. Bourgeois
et Baer.
E. D.
Bulletin bibliographique.
Académie des sciences (Comptes rendus hebdomadaires des séances de V’),
1886, 1°" semestre, n° 2. — Rovcean. Communication relative au
Phylloxera. — N° 3. J. Perez. Sur l’histogenése des éléments conte-
nus dans les gaines ovigéres des Insectes.
Academy of Sciences (National), vol. Ill. — Packarp. On the structure
of the brain of the sessile-eyed Crustacea
Accademia dei Lincei (Atti della reale), 4884-85, vol. I, fasc. 27 et 28. ©
Séance du 27 janvier 1886. XXV
Deutsche Entomologische Zeitschrift, 1885, 2°° H. — L. v. HeypEn. Die
Phylloxera in der Rheinprovinz im Jahre 1885.—E. Reirrer. Ueber-
sicht der Arten der Gattung Cerocoma Geoffr. — G. Kraatz. Ueber
einige Cetoniden. —In. Ueber Goliathus albosignatus Boh., Westw., 9.
— Ip. Ueber Ceroglossus Darwinii Gerstacker. — G. CzWALINA. Sam-
melbericht aus Ost-und West-Preussen. — E. ABEILLE DE PERRIN.
Catalogus Malachidarum Europe et circa. — M. v. HoprrGARTEN.
Carabus irregularis F. var. Perone Hopfig. — E. Scurermer. Sam-
melbericht aus dem Karst. — G. Stmruin. Zwei neue Otiorhynchus
aus dem Karst. — L. ¥. HEYDEN et G. KrAatz. Beitrage zur turkes-
tanischen Coleopteren-Fauna. — L. v. HEYDEN. Weitere Beitrage zur
Coleopteren-Fauna des Amur-Gebietes. — Ip. Verzeichniss der von
Koltze aus den Amurlandern eingesandten Staphylinen. —G. KRAATz.
Coptolabrus Jankowskii R. Oberthitir vom Amur.—L. v. Heypen. Notiz
ueber japanische und amurenser Longicornia. — In. Neues Polyar-
thron aus Persien. — J. Weise. Zwei neue Labidostomis-Arten. —
Ip. Leptosonyx hirtus Weise, n. sp.—L. GANGLBAUER. Die Anthaxien
der Cratomerus-Gruppe. — E. Reiter. Beitrag zur Kenntniss der
Pselaphiden-Fauna von Valdivia (2°7 H.). — Ip. Abbildungen und
Bemerkungen zu wenig gekannten Pselaphiden-Gattungen mit Bes-
chreibungen neuer Arten (pl. 2 et 3).—Ip. Zwei neue Tachys-Arten.
G. Kraatz. Ueber Varietaten der Pachnoda sinuata Fabr. (pl. v). —
Ip. Ueber den systematischen Werth der Forceps-Bildung bei den
mit Lomaptera verwandten Gattungen (pl. v). — E. Rerrrer. Neue
Coleopteren aus Europa und den angrenzenden Landern, mit Bemer-
kungen tiber bekannte Arten. — Ip. Uebersicht der Phyllopertha-
Arten aus Europa und den angrenzenden Landern. — Ip. Uebersicht
der bekannten Lena-Arten. — J. Weisz. Ueber die Entwicklung
und Zucht der Orinen. — Ip. Zwei neue Xenomela (Chrysomelinen)
aus Turkestan und Samarkand. — Ip. Notizen tiber Riisselkafer. —
A. Vv. KRAATZ-KoscuLau. Erganzende Bemerkungen zu D* Gerstic-
ker’s Monographie der chilenischen Carabus-Arten. —Ib. Erginzende
Bemerkungen tiber Procerus-Arten. — G. Kraatz. Schluss-Bemer-
kung zu dem Aufsatz : Erganzende Bemerkungen tiber Procerus-
Arten. — J. Scumipr. Beitrag zur Kenntniss der Histeriden. —
G. Kraatz. Ueber Ceroglossus Darwinii Hope-v. Kraatz. — Hann.
Sammel-Notizen. — G. Kraatz. Biicher-Anzeige.
Naturalista Siciliano (il), ann. V, n° 4°. — G. Rieeto. Materiali per una
(1886) Bulletin de la Société entomologique de France. 3
XXVI Bulletin entomologique.
Fauna entomologica dell isola d’Ustica (fin). — E. Racusa. Catalogo
ragionato dei Coleotteri di Sicilia. — P. Miruimre. Catalogue raisonné
des Lépidopteres des Alpes-Maritimes.
Naturaliste (le), 8° année, n° 26. — H. pu Buysson. Promenades d’un
naturaliste au Mont-Dore. ;
- Phare du littoral (le), n° 5405. — Article sur le dernier ouvrage de
M. Peragallo.
Revue des travaux scientifiques, 1885, n°* 8 et 9.
Revartani lapok, n°* 40, 44, 42.
Société academique franco-hispano-portugaise (Bulletin de la), 1885,
n° 2. ©)
AnpDRE (Ern.) Deuxiéme Supplément au Species des Formicides d’Europe
et des pays limitrophes. Gray, 1885. 7 p. *
LICHTENSTEIN (J.). Monographie des Pucerons du peuplier. Montpellier,
1886. 42 p. *
OLivieR (ERN.). Les Lampyrides d’Olivier dans l’Entomologie de l’Ency-
clopédie méthodique (Rev. d’Ent.), 1885. 3 p. *
Jp. Catalogue des Lampyrides faisant partie des collections du Musée
civique de Génes, 1885 (Ann. Mus. civ. Gen.). 44 p. *
Pertncury (L.). First contribution to the South-African Coleopterous-
Fauna, 4 pl. Cape Town, 41885. (Trans. South-Afr. phil. Soc.) 83 p. *
Raeusa (E.). Coleotteri nuovi 0 poco conosciuti della Sicilia (Nat. Sic.).
REIBER (FerRD.). Apercu du progres de l’Entomologie en Alsace et notes
sur les collections et les collectionneurs d’insectes de cette province,
- suivie dune notice sur le Phylloxera en Alsace-Lorraine (Bull. Soc.
Hist. nat. Colmar), 4883-41885. 54 p. *
Smion (E.). Etude sur les Crustacés terrestres et fluviatiles recueillis en
Tunisie en 1883, 84 et 85 par MM. A. Letourneux, M. Sédillot et
Valéry Mayet. 1885.
Ip. Matériaux pour servir 4 une Faune Arachnologique de la Nouvelle-
Calédonie (C. R. Soc. ent. Belg.). 4885. 6 p. *
A. L.
Séance du 10 fevrier 1886. XXVII
Séance du 40 fevrier 1886.
Présidence de M. J. BOURGEOIS.
MM. Gadeau de Kerville, de Rouen, et A. Lamey, de Versailles,
assistent a la séance.
Communications. M. H. du Buysson adresse les notes suivantes sur
quelques Elatérides d’Europe :
4° ELATER SANGUINEUS Linné, Burdigalensis var. nov. — Long. 13—
4% mill.; larg. 3,5—-3,8 mill. —Identique au type par sa forme générale-
ment assez longuement atténuée en avant et en arriére; par sa pubes-
cence assez longue et grosse, 2 demi dressée sur la téte et la surface du
prothorax ; par le bord antérieur de ce dernier segment bordé de poils
jaunes appliqués sur le vertex; par sa ponctuation prothoracique peu
serrée, etc. Il différe aussi par la pubescence de ses élytres qui est d’un
beau jaune doré sur toute leur surface ou brunatre sur le disque et par
celle de son prothorax qui est parfois d’un brun roux prés des angles
postérieurs.
Quoique je n’aie pas le projet de donner un nom a chacune des nom-
breuses variétés d’Elatérides que j’ai entrepris d’étudier, j’ai cru devoir
faire quelques exceptions, comme pour celle-ci qui doit dans bien des
collections étre confondue avec VE. aurilegulus Schauf., trés différent
par sa forme courtement atiénuée en avant et en arriére et généralement
déprimée; par sa ponctuation, surtout prothoracique, trés dense, rugu-
leuse presque jusque sur le disque; par sa pubescence plus dense, plus
fine, plus couchée et moins longue.
Comme le type (sanguineus Linn.), cette variété doit vivre dans les
vieilles souches de pins.
Arcachon (G. Gourg.); Teniet-el-Haad, Algérie (de Laplanche) [ma
collection]; Bone (Algérie) [coll. Pandollé]; Corse [coll. Ern. Olivier].
2° ELATER PR&USTUS Fabr. — Sous ce nom je comprends les indi-
vidus dont ’extrémité des élytres est ornée d’une tache noire occupant
4/6° de leur longueur et allant jusqu’a disparaftre complétement chez
d’autres spécimens. Chez ce type, la pubescence des élytres est généra-
lement d’un brun cendré et rousse seulement sur les cétés et a la base,
ou parfois brune sur toute leur surface. !! est ordinairement de petite
taille (9-40 mill. de long., 3-3,5 de larg.), mais il atteint rarement la
taille de 43 mill. de long sur 4 de larg.
Il se rencontre assez facilement dans le midi de la France et semble
XXVIII Bulletin entomologique.
remonter assez au nord : Hautes-Pyrénées, toute la Provence, les landes
de Gascogne et méme Blain (Loire-Inférieure), d’aprés M. du Brossay, etc.
~ Dans les vieilles souches de pin, de saule et de hétre.
Je lui rapporte comme variétés les exemplaires 4 élytres unicolores,
regardés jusqu’a ce jour comme formant des espéces particuliéres. Voici
comment je les divise :
4° Var. aurilegulus Schauf. — Long. 44—43 mill., larg. 3—% mill. —
Pubescence des élytres d’un beau jaune d’or sur toute leur surface. —
Elle vit dans le chéne, le saule, etc.; est plus répandue que le type a
élytres A tache apicale, et se rencontre du Nord au Midi.
2° Var. aurileguloides mihi. — Mémes mesures que la var. ci-dessus.
_Pubescence des élytres @un brun cendré sur les six premiers interstries,
jaune doré sur la base et le reste des élytres. — Vit dans le chéne comme
la précédente, quelquefois aussi dans les vieux saules, et semble aussi
répandue.
3° Var. coccinatus Rye. — Mémes mesures. Pubescence @un brun
cendré uniforme sur toute la surface des élytres ; celles-ci parfois d’un
rouge moins vif que chez les précédentes et un peu plus déprimées (EI.
subdepressus Cl. Rey in litt. et in mus.). — Moins commune que les
autres; vit dans le chéne et probablement dans d’autres bois : Brott-
Vernet (Allier); Espagne [ma coll.]; Villié-Morgon [coll. Cl. Rey].
Jai hésité pendant longtemps a réunir au preustus Fabr. comme
variétés ces deux ou trois espéces qui semblent valables aux yeux de
quelques-uns de nos collegues ; ce n’est que par examen dun grand
nombre d’individus de provenances diverses et offrant presque tous de
légeres variations dans la forme, qui est plus ou moins déprimée, plus
ou moins courtement atténuée en avant et en arriére selon les spéci-
mens, que jai été conduit a tenir compte surtout de la densité de la
ponctuation, principalement sur la surface du prothorax, de la longueur,
de la grosseur et de la densité de la pubescence sur le méme segment et
aussi sur les élytres.
h° Comme note de synonymie, je signale comme devant étre réunis
les deux Athous suivants :
Ath. Langsdorfi Stierl. (Mith. der Schw. ent. Ges., t. V, p. 590,
1880) = Ath. nigerrimus Desbr. (Ab., t. VII, 1870, p. 106); mais ce
dernier auteur ne parle pas des différences sexuelles qui sont bien
notables; a cette époque, il n’en connaissait pas la 9, et sa collection,
Séance du 10 fevrier 1886. XXIX
aujourd@’hui réunie a celle de M. le D®™ Sénac, ne comporte qu’un
seul &.
Ath. florentinus Desbr. (Ab., t. VII, 1870, p. 144) = Ath. spiniger
Cand. (Mon. El., Ill, p. 460, 1860).
— M. H. Brisout de Barneville communique les notes suivantes :
4° Jai trouvé, ainsi que mon frére Charles, sous la mousse, au Vésinet
et a la Varenne-Saint-Maur, un petit Scydménien, décrit par M. Reitter,
dans un supplément aux Best. Tabell., p. 26, sous le nom de Scydmeznus
Barnevillei. Cette espece ressemble 4 un petit exemplaire de pusillus,
mais elle est de taille moitié plus petite, sa ponctuation est bien plus
fine et plus serrée, les fossettes du prothorax et des élytres sont petites
et obsolétes, le da les cuisses antérieures simplement épaissies comme
dans le collaris; elle a aussi du rapport avec le scutellaris, mais sa
forme plus étroite, la ponctuation plus fine et sa petite taille ’en dis-
tinguent aisément. — Cette espece a été retrouvée par mon frére a la
Bernerie, pres Nantes.
2° Jai capturé a Saint-Germain, en 4885, au printemps, un Scydmé-
nien connu jusqu’ici de Finlande, Euconnus Meklini Mannh.
3° Je crois devoir signaler la synonymie qui suit :
Cephennium majus Reitt. = laticolle Aubé ; le laticolle Reitt. devra
prendre un autre nom, celui de Reitteri.
— M. Gounelle montre a la Société une série d’Insectes brésiliens
appartenant a divers ordres et présentant d’intéressants exemples de
mimetisme.
— M. V. Signoret présente les remarques qui suivent :
4° Je fais passer sous vos yeux le Parlatoria Zizyphi Lucas; cette
espece n’est pas rare; elle se trouve sur les orangers et les jujubiers, en
Algérie et en Espagne ; mais c’est surtout sur les mandariniers qu’on la
prend le plus.
, Ce Coccide est synonyme du Kermes aurantii Boisduval, Ent. hort,
1867, p. 338, et de Parlatoria Lucasii Targioni, 1868, Catal. Je l’ai décrit
et figuré dans mon Essai sur les Cochenilles, 1869, p. 454, pl. V, fig. 9.
2° Je vous montre également un Alewrodes provenant de Sainte-Héléne,
et qui m’a été envoyé par M. Mac-Lachlan. Cette espéce parait faire des
dégats assez considérables dans les plantations de pommes de terre et
de haricots.
XXX Bulletin entomo logique.
— M. J. Lichtenstein envoie, par l’entremise de M. L. Buquet, une
note relative aux moeurs des Pucerons :
Une erreur assez commune fait dire 4 peu pres 4 tous les auteurs qui
ont parlé des Aphidiens que les ceufs des femelles fécondées qui sont
pondus en automne éclosent au printemps. Or, pour deux espéces au
moins, je constate, cette année-ci, que les ceufs éclosent en plein hiver.
Ce sont les : Chaitophorus aceris (le Puceron brun de Vérable, de
MM. Signoret et Balbiani) qui ont pondu leurs ceufs le 25 novembre
1885, lesquels ceufs sont éclos en plein air, le 7 janvier, par 5° de froid,
et le Chaitophorus populi, qui a pondu le 25 novembre également et est
éclos 20 jours plus tard, c’est-a-dire le 27 janvier. — Donc la durée de
Pincubation pour le Chaitophorus uceris est de 43 jours, et pour le
Chaitophorus populi de 63 jours.
Chez le tres vulgaire Puceron farineux des choux (Aphis brassice
Linn.), nul auteur n’a cité encore les formes sexuées. Je les ai décou-
vertes cette année-ci, s’accouplant sur les choux, le 7 janvier 4886, par
0° de froid. Le male est ailé, la femelle aptere. L’oeuf, nondu vert pou-
dré de blanc, conserve apres 20 jours sa couleur claire et ne devient pas
noir brillant comme la plupart des wufs d’Aphidiens. — Je dois ajouter
que M. Burmeister, actuellement directeur du Muséum de Buenos-Ayres,
parait avoir connu ces sexués, car il m’en envoie des dessins faits en
1828 ; mais ni lui ni aucun des auteurs récents (Passerini, Buckton, etc.)
nont parlé de ces insectes.
— M. J. Fallou présente des observations sur ’éducation de diverses
especes de Vers a soie exotiques, et montre les papillons qwil a obtenus :
1° Attacus Cynthia vera. — Ce Bombycite, qui est en Chine Vobjet
d’éducations 4 demi domestiques, a été introduit en France par le Révé-
rend Pere Fantoni vers 1856, mais c’est surtout 4 Guérin-Méneville que
Pon doit son acclimatation. Aujourd’hui il se reproduit spontanément
chez nous sur les Ailantes ou Faux-Vernis du Japon et sur divers autres
végétaux.
Depuis quelque temps, des naturalistes expérimentateurs ont émis
Popinion que cette espece était en dégénérescence. Voulant m’assurér
de ce fait, j’ai fait, ’été dernier, une éducation avec des ceufs provenant
dune deuxiéme génération élevée en captivité. A l’éclosion des chenilles,
au mois de juillet, jen placai par petits groupes sur divers Vernis du
Japon dans mon jardin, a Champrosay; mais pas une seule chenille
ny resta plus de quatre a cing jours : elles furent dévorées par des
oiseaux et méme par divers insectes. Je me décidai alors a placer mes
g
Seance du 10 fevrier 1886. XXXI
éleves sur des branches coupées de Vernis du Japon, garanties par un
vaste abri en toile, placé en plein jardin ; dés lors mes chenilles accom-
plirent toutes les phases de leurs métamorphoses, et les papillons, éclos
en octobre, ne le cédent en rien aux premiers exemplaires introduits
jadis en Europe.
D’apres mes observations, il n’y a donc pas dégénérescence; mais
pour faire des éducations en grand, il faut les tenter dans des endroits
ou ne se trouvent pas de cours d’eau qui attirent les oiseaux et autres
ennemis des chenilles; c’est ainsi qu’a Paris méme les A. Cynthia sont
moins attaqués qu’é la campagne.
2° Antherxa Pernyi. — Jai fait, en 1882, des éducations de ce Bom-
bycite en pleine forét de Sénart, et ces essais, tentés d’abord sur un petit
nombre de chenilles, ont donné des résultats trés favorables. En 1883,
j'ai renouvelé mes études sur un plus grand nombre de sujets (300 en-
viron). Les ceufs étaient placés sous un abri pareil 4 celui que j’ai déja
fait connaitre et mesurant un metre cube; mais les chenilles absorbant
pour leur nourriture une énorme quantité de feuilles, j’ai dt les changer
six fois de cépées, et, lors des derniers ages, beaucoup d’entre elles
périrent. En 1884, Pobtins un résultat moins mauvais, mais avec un
nombre de sujets moindre. Enfin, en 4885, je réduisis encore le nombre
des ceufs, et je n’en placai, sur une cépée bien feuillue et sous le méme
abri, que vingt-cing, provenant de M. Leroy, de Lille. Vingt-deux che-
nilles sont écloses, et, sans aucun soin, ont accompli toutes leurs méta-
morphoses; aucune maladie n’est venue les atteindre, et elles ont filé
leurs cocons dans les premiers jours d’aott. La cépée a suffi seule a
leur nourriture, et la majeure partie des cocons a passé ’hiver; ce qui
prouve une fois de plus que, par suite d’éducations successives, l’espece
est devenue wunivoltine, de bivoltine qu’elle était lors de son introduction
dans notre climat.
On peut conclure de ces expériences que la réunion d’un trop grand
nombre de sujets placés dans un espace trop restreint est une des causes
de Papparition de certaines maladies. Comme, d’aprés ce que j’ai dit, il
faut un espace clos d’un métre cube pour l’élevage d’une vingtaine de
chenilles, on pourra en déduire espace nécessaire pour en élever un
plus grand nombre, sans étre obligé de les déplacer.
3° Actias Luna. — Cette espéce, originaire de l’Amérique du Nord, a
été Pobjet de moins de tentatives d’acclimatation que |’A. Selene, parce
quelle offre moins @intérét sous le rapport de la production de la soie.
Jai tenté des éducations de ce Lépidoptére. Les chenilles ne sont écloses
XXXII . Bulletin entomologique.
qu’assez tardivement : du 4 au 410 septembre 41885. Leur nourriture fa-
vorite a été le noyer, dont elles dévorent les feuilles avec une voracité
extraordinaire.
L’époque avancée a laquelle les ceufs ont éclos a nui a la formation
des cocons; un certain nombre de chenilles seulement ont pu les filer a
la fin d’octobre. Quant aux autres, les premieres gelées ayant attaqué
les feuilles de noyer, elles refusérent d’en manger et resterent engourdies
sans se transformer. Je fis alors chauffer la piéce oti je les élevais, et
lorsque la température eut atteint 15 a 18 degrés, elles reprirent leur
vigueur et recommencérent 4 manger, préférant les anciennes feuilles
desséchées aux feuilles fraiches, mais gelées. Aprés un jetine assez long,
elles essayérent de filer, mais la transformation en chrysalides ne put
s’accomplir.
De cette expérience on doit conclure que les chenilles de l’Actias Luna
étant tres robustes et peu coureuses, peuvent étre élevées dans une
piéce non fermée, et aussi en plein air, pourvu que le milieu soit assez
humide et a une température de 15 4 48 degrés.
— M. H. Lucas communique la note suivante :
On avait déja signalé plusieurs cas d’ovoviviparité dans les Chilopodes
de Pordre des Halotarses, mais ce fait extrémement curieux n’avait
encore été observé que chez des Myriopodes appartenant au genre Scolo- .
pendra proprement dit et provenant du nouveau monde (Amérique
-méridionale). 7
Parmi des insectes recueillis sur la céte occidentale d’Afrique par
L. Guiral et envoyés au Muséum, j’ai trouvé un flacon contenant une
Scolopendride accompagnée d’un assez grand nombre de jeunes. Un indi-
vidu, a l’état de débri, était encore engagé dans l’oviducte de cette Scolo-
pendre, qui appartient au genre Heterostoma de Newport, coupe géné-
rique différant de celle des Scolopendra par le nombre et la forme des
ouvertures stigmatiques. Chez les Scolopendra, ces organes sont au
nombre de neuf paires, vulviformes ou en forme de boutonniére; dans
les Heterostoma, ces ouvertures sont au contraire au nombre de dix
paires ; de plus, au lieu d’étre vulviformes elles sont circulaires ou sub-
circulaires en plaques criblées de petites perforations. En comparant
cette Scolopendride 4 l’Heterostoma du Gabon, j’ai vu que je devais
rapporter cette espéce a celle que j’ai décrite et désignée sous le nom
de Newporti Luc. (Arch. Entom., t. Il, p. 44, 1858).
On peut donc dire que l’ovoviviparité citée par Audouin, Gervais et
moi existe, non seulement chez les Scolopendra proprement dits, mais
Séance du 10 fevrier 1886. XXxil
qu’elle se présente aussi dans une autre coupe générique de l’ancien
monde, également de la famille des Scolopendrides et désignée sous le
nom d’Heterostoma.
Apres leur naissance, les Heterostoma Newporti ont leur corps com-
posé de 24 segments, et les organes locomoteurs sont au nombre de 44
de chaque cété. Cette observation viendrait en quelque sorte confirmer
celle de Newport au sujet du Geophilus longicornis qui, en sortant de
Poeuf, aurait autant de pieds que les adultes.
Si les organes de la locomotion sont semblables comme nombre dans
les jeunes comme chez les adultes, il n’en est pas de méme pour les
articles des antennes qui sont seulement au nombre de .47 dans les
jeunes, tandis que l’on en compte 19 chez les adultes; il est 4 supposer
que le nombre de ces articles doit augmenter par les mues ou change-
ments d’épiderme que subissent ces individus avant d’arriver a l’dge
adulte.
Les Heterostoma Newporti, a leur sortie de loviducte, sont anoph-
thalmes ou aveugles, ou au moins les yeux ne sont pas apparents;
quand on observe a la loupe la portion céphalique que doivent occuper
ces organes, elle est entiérement lisse, et rien 4 l’extérieur ne peut faire
supposer leur présence; il est a supposer aussi que les organes de la
vision ne doivent trés probablement apparaitre qu’apres la deuxiéme ou
troisiéme mue.
Cette espece dans le jeune age est d’un blanc testacé avec la téte d’un
ferrugineux clair et les mandibules d’un ferrugineux plus foncé. Le
premier article des pattes anales présente a son coté interne deux tuber-
cules spiniformes. Les articles qui forment les antennes sont testacés et
généralement moniliformes. — Long. 20 & 24 mill.; larg. 2 4/4 mill.
Rencontré sous les pierres dans le voisinage de la riviére de San-Benito
ou Eyo (Congo), par L. Guiral, qui vient de succomber a une fiévre
biliaire contractée dans un voyage qu’il venait de faire dans l’intérieur
du pays. On peut dire qne ce jeune voyageur est mort victime de son
zele pour les sciences naturelles.
Candidat présenté. M. le comte Gianfranco Turati, via Meravigli, 7, a
Milan (Lépidopteres), présenté par M. Ragonot, au nom de M. Pierre
Millitre. — Commissaires-rapporteurs : MM. Lucas et Poujade.
E. D.
(1886) Bulletin de la Société entomologique de France. 4
XXXIV Bulletin entomologique.
Bulletin bibliographique.
Académie des Sciences (Comptes rendus hebdom. des séances de V’), 1886,
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Yappareil digestif du Phylloxera.—S. Cuatin. Morphologie comparée
du Labiwm chez les Hyménopteres. — N° 5, A. SABATIER. Sur la
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Accademia dei Lincei (Atti della Reale). — Rendiconti, 1886, vol. I,
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tiske Norge. — Fitie Trysom. Insekter och andra lagre djur, funna
vid flottadt timmer och bland affall fran Sadant. — C. H. NEREN.
Bidrag till kannedomen om Grasflyet och dess parasiter. — H. 4. —
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miptéres méridionaux & Pornic (Loire-Inférieure). — Communica-
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Naturalista Siciliano (Il), 1886, ann. V, n° 5.—T. dE StTEFAant. Raccolte
imenotterologiche sui monti di Renda e loro adiacenze. — E. Racusa.
Coleotteri nuovi o poco conosciuti della Sicilia. — P. Mutiizre. Cata-
logue raisonné des Lépidopteres des Alpes maritimes.
Seance du 10 fevrisr 1886. XXXV
Naturaliste (Le), 1886, 8° année, n° 27. — H. pu Buysson. Promenades
dun naturaliste au mont Dore. — Cu. Haury. Description d’une
nouvelle espece de Carabus.
Sociedad espanola de Historia natural (Anales de la), t. XIV, cuad. 3°.—
S. pe Unacon. Especies nuevas espanolas del género Cathormiocerus
Sch. y observaciones sobre el C. socius Boh.
Société entomologique de Belgique. —1° Annales, t. 29, 2° partie, 1885. —
M. J. Beton. Enumération des Lathridiidse du Japon. — V. Rogxors.
Deux espéces de Curculionides trouvées dans des Orchidées de
’Equateur. — A. Bere&. Note pour servir 4 la monographie du genre
Agestrata. — J. RicHArp. Un mot sur la phosphorescence des Myria-
podes. — E. Otrver. Lampyrides recueillis au Brésil et a la Plata
par feu van Volxem, avec descriptions des espéces nouvelles. —
Dt E. Ducks. Métamorphoses du Cybister fimbriolatus Say (pl.). —
Ip. Métamorphoses du Chalcolepidius zonatus Eschs. (pl.).— Ip. Mé-
tamorphoses du Cyllene erythropus Chevr. (pl.). — Ip. Métamor-
phoses de l’Acanthoderes Borret Dugés (pl.). — Ip. Métamorphoses
de la Bycrea villosa Pascoe (pl.). — Ip. Métamorphoses de la Cha-
puisia Mexicana Dugés (nouveau genre de Scolytide) (pl.). — Bulletin
des comptes rendus des séances.
2° Comptes rendus, série III, n° 68.— D* Jacogps. Observation sur
la liste des Hyménopteres recueillis aux environs de la station d’Uccle
en 1885.— VAN SEGVELT. Communication sur ’ouvrage du D* Stau-
dinger : Exotische Schmetterlinge. — HeyLagrts. Une Psychide nou-
velle de Java.
Societe @histoire naturelle de Colmar (Bulletin de la), 1883 4 1885, avec
supplément. — FLicHe ET BLEIcHER. Recherches sur le terrain ter-
tiaire d’Alsace et du territoire de Belfort (pl.). — F. Remer. Apercu
des progres de l’entomologie en Alsace et Note sur les collectionneurs
d’insectes de cette province, suivis d’une notice sur le Phylloxera en
Alsace-Lorraine.
Verhandlungen der K. K. zoologisch-botanischen Gesellschaft in Wien,
1885, Il. —G. Buccnicu. Gli Ortotteri di Lesina e Curzola, con alcune
notizie biologiche che li risguardano. — F. Low : Beitrage zur Na-
turgeschichte der Gallenerzeugenden Cecydomyiden (pl.).—F. Low.
Bemerkungen tiber Weyenberg’s Lasioptera Hieronymi.—L. GANGL-
BAUER. Neue und weniger bekannte Longicornier des palaarctischen
Faunengebietes.
XXXVI Bulletin entomologique.
Zoological Society of London.—41° Proceedings of the scientific meetings,
1885, part. II et Il. — O. WAtTeERHoUusE. On the Insects collected on
Kilima-njaro by M' H. H. Johnston (pl. n.). — E. J. Miers. Descrip-
tion of a new Variety of River-Crab, of the genus Telphusa, from
Kilima-njaro. — Tu. Kirscu. On the Butterflies of Timorlaut (pl. n.).
— Rev. H. S. Goruam. Revision of the Phytophagous Coleoptera of
the Japanese Fauna : subfamilia Cassidinz and Hispine. —C. Swin-
HOE. On the Lepidoptera ‘of Bombay and the Deccan (pl. n.).—
Herbert Druce. Descriptionszof new species of Lepidoptera Hetero-
cera chiefly from South America (pl.).
2° Transactions, vol. XI, part. 10. — E. Ray, LANKESTER, S. BE-
NHAM & Miss J. Beck. On the Muscular and Endoskeletal Systems
of Limulus and Scorpio; with some Notes on the Anatomy and Ge-
neric Characters of Scorpions (pl.).
Bigot (J.-M.-F.). Diagnoses de ;quatre genres nouveaux de Diptéres
(Bull. Soc. ent. Fr.), 1885. 4 p. *
GADEAU DE KErviLLE (H.). Causeries sur le transformisme, II. Elbeuf,
1886. 41 p. *
Ip. Note sur les Crustacés Schizopodes de l’estuaire de la Seine, suivie
de la description d’une espéce nouvelle de Mysis : Mysis Kervillei
Sars, par G. O. Sars. Rouen, 1885. *
Horvatu Gkza (D"). Jelentés az orszagos Phylloxera-Kisérleti allomas,
4884 — ik évi Miikodésérol, 4 pl. col. Budapest, 1885. 74 p. *.
Ach.
Séance du 24 février 1886.
Présidence de M. J. BOURGEOIS.
M. Maurice Dollé, de Laon, assiste a la séance.
Prix Dolifus. Conformément a larticle 59 de son Reglement, la Société,
aprés avoir entendu Ja lecture du rapport de sa Commission spéciale,
relatif au Prix Dollfus pour 1885, procéde au vote sur les conclusions
de ce rapport (voir p. xx du Bulletin).
Soixante-dix-sept membres francais prennent part au vote, soit direc-
tement, soit par correspondance (1). Ce sont :
MM. Alluaud. — André (Edmond), de Beaune (Cote-d’Or), — André
(4) Trois autres bulletins ont été déclarés nuls.
Seance du 24 fevrier 1886. XXXVII
(Ernest), de Gray (Haute-Saéne), — Antessanty (d’), de Troyes (Aube),
— Argod, de Crest (Dréme), — Baer, — Bedel, — Bellevoye, de Metz
(Lorraine), — Binot, — Bourgeois, — Bouzereau-Malifert, de Meursault
(Cote-d’Or), — Brisout de Barneville (Charles), de Saint-Germain-en-
Laye (Seine-et-Oise), — Brongniart, — Buquet, — Cayol, — Cheux,
d’Angers (Maine-et-Loire, — Clément, — Constant, du Golfe-Juan (Alpes-
Maritimes), — Coulon, de Monaco (Principauté), — Croissandeau, d’Or-
Iéans (Loiret), — Délugin, de Blois (Loir-et-Cher), — Desbordes, —
Des Gozis, de Montlucon (Allier), — Desmarest, — Dollé, de Laon
(Aisne), — Fairmaire, — Fallou, — Fauconnet, d’Autun (Sadne-et-Loire),
— Fauvel, de Caen (Calvados), — Félissis-Rollin, — Finot, de Fontaine-
bleau (Seine-et-Marne), — Fleutiaux, — Francois, de Porcheux (Oise),
— Géhin, de Remiremont (Vosges), — Goossens, — Grouvelle (Philippe),
— Jourdheuille, de Troyes (Aube), — Laboulbene, — Lamey (de Ver-.
sailles (Seine-et-Oise), — Larralde d’Arencette, de Puymirol (Lot-et-
Garonne), — Lefévre, — Lemoro, — Leprévost, — Leprieur, — Léveillé,
— Lucante, de Courrensan (Gers), — Maindron, — Marmottan, — Marseul
(de), — Martin (Charles), — Michard, de Puteaux (Seine), — Milliére,
de Cannes (Alpes-Maritimes), — Millot (Charles), de Nancy (Meurthe-et-
Moselle), — Miot, de Beaune (Céte-d’Or), — Monot, de Troyes (Aube), —
Monnier, de Chalon-sur-Sadne (Sadne-et-Loire), — Oberrieth, — Oberthtir
(Charles), de Rennes (Ille-et-Vilaine), — Oberthiir (René), de Rennes
(Ille-et-Vilaine), — Olivier, de Moulins (Allier), — Orbigny (d’), —
Osmont, de Caen (Calvados), — Pandellé, de Tarbes (Hautes-Pyrénées),
— Pérez, de Bordeaux (Gironde), — Poujade, — Power, de Saint-Ouen-
de-Thouberville (Eure), — Puton, de Remiremont (Vosges), — Rabaud, de
Montauban (Tarn-et-Garonne), — Ragonot, — Reiche, — Reveliére, d’An-
gers (Maine-et-Loire), — Rouget, de Dijon (Céte-d’Or), — Sallé, — Sénac,
— Signoret, — Simon, — Teinturier, du Mans (Sarthe).
Les suffrages, sur 77 votants, se sont répartis : non, 42 voix, M. Pera-
gallo, 32 voix. M. Lichtenstein, 3 voix. . .
En conséquence, le nombre des bulletins de vote portant non étant
de 42, c’est-a-dire de plus de la majorité absolue des voix, la Société
décide que le Prix Dollfus pour 1885 ne sera pas décerné et elle en joint
Vannuité a celle de 1886.
Lectures. M. Baer dépose sur le bureau un travail intitulé : Catalogue
des Coléopteres des iles Philippines.
— M. L. Fairmaire offre 4 la Société un mémoire ayant pour titre :
Descriptions de Coléopteres de ? Yunnan et du Kiang.
XXXVI Bulletin entomologique.
Communications. M. l’Archiviste annonce que M. Dollé a offert a la
Société une magnifique photographie (grand format) exécutée par lui
de notre savant et regretté membre honoraire E. Mulsant.
Des remerciements sont adressés 4 M. Dollé.
—M. Ch. Brongniart dit que M. Dujardin, graveur héliographe, apres
avoir examiné des dessins noirs trés fins de MM. Clément et Poujade,
assure pouvoir les reproduire en héliogravure aussi délicatement que
par la gravure ordinaire. Quant aux dessins coloriés, M. Dujardin étudie
le moyen d’obtenir une solution satisfaisante.
— M. E. Olivier envoie les communications suivantes :
1° Notre collegue M. Abeille de Perrin m’a communiqué une larve de
Lampyroidea syriaca Cost., capturée par lui a Jaffa. Cette larve étant
inédite, j’en donne ici la description :
Petite, étroite, d’un jaune roussatre obscur, couverte d’une pubescence
flave et garnie latéralement dans toute sa longueur d’une bordure de cils
raides qui paraissent avoir sécrété durant la vie un liquide visqueux se
répandant sur tout le corps. Prothorax atténué en avant, arrondi ou
presque tronqué au sommet, chargé d’une fine caréne longitudinale,
disque brun, cOté de la base droit 4 angles saillants; les deux autres
segments thoraciques, plus larges, en ligne courbe latéralement, a bords
antérieur et postérieur droits, marqués au milieu d’une tache brune
indistincte. Abdomen de neuf segments, arqués latéralement, a angles
postérieurs saillants, les sept premiers ornés dans leur milieu d’une
étroite tache longitudinale brune. Pygidium étroit, assez allongé, obco-
nique. Pattes tres courtes.
« Ces larves, m’écrit M. Abeille de Perrin, sont fortement phospho-
rescentes. Jai vu un soir, au mois de février, la cour du consulat de
France a Jaffa splendidement éclairée par des myriades de ces bestioles.
A la fagon de celles des Drilus, elles vivent de Mollusques, et c’est avec
de petits escargois que j’en ai nourri une pendant tout un hiver, sans
pouvoir cependant obtenir sa transformation en nymphe. »
2° Dans la collection de Lampyrides du Musée de Bruxelles, obligeam-
ment mise & ma disposition par M. Preudhomme de Borre, j'ai vu un
Lamprohiza 2 du Portugal (coll. Guérin-Méneville) que je crois devoir
rapporter au L. Paulinot Ern. Oliv. Cetie femelle ressemble a celle du
L. Mulsanti, mais en differe par sa couleur d’un flave doré, son protho-
rax plus allongé, 4 marge plus fortement redressée, surtout en avant, a
bord basilaire beaucoup plus sinué de chaque cdté prés des angles pos-
Seance du 24 fevrier 1886. XXXIX
térieurs qui sont moins obtus et plus saillants ; le pygidium est en outre
a peine échancré.
— M. le D” Sénac dit qu’ayant recu du Musée de Berlin un des exem-
plaires de la Pimelia Hildebrandti, qui ont servi ala description de M. de
Harold, il a pu constater l’identité de cette espéce et de la P. ceuchronota,
décrite depuis par notre collégue M. L. Fairmaire. Le nom de l’auteur
allemand ayant la priorité doit prévaloir. Les individus décrits par lui
proviennent de Zanzibar; la P. ceuchronota a été rapportée par M. Revoil,
du pays des Comalis.
— M. le D Al. Laboulbéne fait passer sous les yeux de la Société un
certain nombre d’Insectes appartenant 4 divers ordres, recueillis au
Tonkin par M. le D™ Lejeune. — Notre collégue se propose de publier
ultérieurement dans les Annales les descriptions des espéces qui lui
paraitront nouvelles ou intéressantes.
— M. V. Signoret fait la communication qui suit :
M. Lichtenstein me charge de faire passer sous les yeux de la Société
un Coccide qu'il considére comme tres voisin du genre Lecanopsis et
qu’il propose @appeler L. Dugesii. Seulement, d’aprés le nombre des
articles des antennes, je ne pense pas qu’on puisse le maintenir dans ce
genre, et je crains que notre collégue n’ait confondu le genre Lecanopsis
avec le genre Lecanodiopsis, dont Vespece sardoa fait partie et qui offre
chez la femelle des antennes de 9 articles, tandis que Dugesii présente
des antennes de 7 articles, ce qui le rapproche du Lecanopsis rhizo-
phila Targioni, qui a 6 articles aux antennes. De plus, le sardoa est
apode et le Dugesii présente 6 membres et 2 antennes, comme Tlinsecte
représenté dans nos Annales de 1874, pl. 3, fig. 3.
Quoi qwil en soit, ce Coccide 2, qui provient du Mexique, vivant
probablement sur un Mimosa, offre la forme d’un fort grain d’orge
recouvert d’une enveloppe ou pellicule d’un aspect blanc erétacé cireux,
sous lequel vit le Coccide qui est d’un brun rougedtre. Sa grandeur
totale est de 4 45 millimétres et sa largeur de 3 millimétres ; il présente
6 pattes et 2 antennes, celles-ci de 7 articles. — Mais pour pouvoir étudier
cette espece remarquable, il faut la faire macérer plusieurs jours dans
de l’eau potassique.
— M. Charles Oberthiir adresse la communication suivante :
Je prépare un travail d’ensemble sur la faune des Lépidoptéres du
Thibet, et déja les matériaux pour la gravure des 7 planches sont entre
les mains de M. d’Apreval.
Nf Bulletin entomologique.
Cette faune lépidoptérologique du Thibet, si remarquable par ses affi-
nités géographiques multiples et ses spécialités tout 4 fait originales,
paraitra dans le courant de l’été 1886, comme XI° livraison des Etudes
d@’ Entomologie. Je recevrai avec reconnaissance toutes les communica-
tions qui pourraient m’étre adressées au sujet de ce travail par les
personnes qui posséderaient des renseignements sur les papillons du
Thibet.
En méme temps, je publierai comme XII° livraison des Etudes d’Ento-
mologie, le Catalogue raisonné des Lépidopteres d’ Algérie, dressé d’apres
les documents que j’ai pu réunir en coordonnant tous les renseigne-
ments publiés jusqu’a ce jour sur la faune des papillons de notre belle
colonie.
Deux explorations, en vue spéciale de ce Catalogue, ont été faites, en
1884, par M. Joseph Merkl, et en 4885, par M. Léon Bleuse.
La gravure des espéces nouvelles sera exécutée d’apres les peintures
qu’a bien voulu entreprendre notre collégue M. Poujade.
Les personnes qui désireront acquérir des exemplaires coloriés de ces
ouvrages sont invitées 4 m’adresser, des maintenant, leur demande.
Membre regu.. M. le comte Gianfranco Turati, via Meravigli, 7, 4 Milan
(Lépidopteres), présenté par M. Ragonot, au nom de M. Milliere.— Com-
missaires-rapporteurs : MM. Lucas et Poujade.
angi sentés. M. Bobeuf, notaire, 4 Marles (Aisne) (Coleopteres
\
2), présenté par M. Maurice Dollé. — Commissaires-rapporteurs :
we: ‘Bourgeois et Fairmaire.
em MY: “Guillou, rue des Rosiers, 6, 4 Paris (Coléopteres de France),
présenté par M. Leprévost. — bea faemenet i ae MM. Bedel et
Leveille.
E.D.
Bulletin bibliographique.
Academie des sciences (Comptes rendus hebdomadatres des seances de),
4°? semestre 1886, n° 6. ©)
Annali del Museo Civico di Storia naturale di Genova, S* 2, vol. Il, 1886.
— M. Jacosy. Descriptions of new Genera and Species of Phytopha-
gous Coleoptera from the Indo-Malayan and Austro-Malayan subre-
gions, contained in the Genoa Civic Museum—2¢ P. — A. DE BorMANS.
Materiali per lo studio della Fauna Tunisina raccolti da G. e L. Doria.
VIL. Orthopteres. —R. GEestro. Note entomologiche. —I. Contribu-
, «>
Séance du 24 février 1886. XLI
zione allo studio della fauna entomologica delle caverne in Italia (pl.).
— II. Materiali per lo studio delle Hispide Malesi et Papuane. — III.
Appunti sul genere Myoderma. — A. LryEmue. Description dune
nouvelle espéce de Trogositides. — F. P. Pascog. List of the Curcu-
lionide of the Malay Archipelago collected by Dt Odoardo Beccari,
L. M. d’Albertis, and others (3 pl. n.). — E. Oxtvier. Catalogue des
Lampyrides faisant partie des collections du Musée Civique de Génes
(pl.). — J. W. Van LansBerce. Descriptions d’espéces nouvelles de
Coléopteres appartenant au Musée Civique de Génes. —P. M. Ferrari.
Rhynchota tridentina a March. Jacopo et Laura Doria lecta anno 1884.
— H. S. Goruam. Descriptions of some Endomychide and Erotylide
in the Genova civic Museum. — R. Grestro. Appendice alle Note
entomologiche.
Commission géologique et @histoire naturelle, et Musée du Canada. —
Rapport des opérations 1882-83-84; traduction (cartes a part). —
H. L. Lyman. Liste des Lépidopteres récoltés par le D* L. Bell dans
le détroit d’Hudson, en 1884. — J. B. Smiru. Liste des Coléopteres
récoltés par J. R. Spencer au fort Churchill.
Entomological Society of London (The Transactions of the, 1885).—T. A.
MarsHALL. Monograph of British Braconide, part. I (6 pl. col.). —
E. B. Poutton. Further notes upon the markings and attitudes of
Lépidopterous larve, together with a complete account of the life-
history of Sphina ligustra and Selenia illunaria (pl.). — G. Lewis.
On a new genus Histeride (pl. n.).—C. Swinnok. List of Lepidoptera
collected in southern Afghanistan (pl. col.).— GERVASE F. MATTHEW.
Life-history of three species of Western Pacific Rhopalocera.—H. J.S.
Pryer. On two remarkable cases of Mimicry from Elopura, British
North Borneo (pl.).— R. MAc LAcaLaN. On the discovery of a species
of the Neuropterous family Nemopteride in South America, with
general considerations regarding the Family. — W. Pow.er. New
species of Languriide.—F. Enockx. The Life-history of Atypus piceus
Sulz. — E. Meyrick. On the classification of the Australian Pyrali-
dina.
Gay Lussac (Le), 1886, n° 4. Limoges. @) (Demande d’échange.)
Naturaliste (Le), 15 février 14886. — H. pu Buysson. Promenades d’un
naturaliste au mont Dore. — Diagnoses de Coléopteres nouveaux. —
L. Farrmaire. Coléoptéres de la Chine. — F. Ancry. Coléopteres
d’ Afrique.
(4886) Bulletin de la Société entomologique de France. 5
mn Bulletin entomologique.
Royal Society of London (Proceedings of the). — H. Hennessy. On the
geometrical construction of the Cell of the Honey Bee.
Société des sciences naturelles de Semur, 2° sér., n° 4, 1884. ©
aan (A. T.). Origin of the Endoderm in Lepidoptera (J. Hopkins Univ.
Circ.). Baltimore, 1885. *
GénIN (J.-B.) et HAury (Cu.). Catalogue synonymique et systématique
des Coléopteres de la tribu des Carabides. Remiremont-Prague, 4885.
10 pl. n. 104 p. *
Perez (J.). Contribution 4 la faune des Apiaires, 2° partie (2 pl. n.).
173 p. (Act. Soc. Lin. Bordeaux) 1883. * |
A. L.
Séance du 10 mars 1886.
Présidence de M. J. BOURGEOIS.
Necrologie. M. le Président annonce que notre collégue M. Ernest
Olivier vient d’avoir la douleur de perdre son pere. M. Olivier, né a
Paris le 17 décembre 1806, était le fils du célebre entomologiste francais
Guillaume-Antoine Olivier. Agronome émérite, il a été, dans le départe-
ment de |’Allier, un des plus zélés propagateurs de ces améliorations
agricoles qui, depuis quarante ans, ont transformé le sol de Ja France.
Correspondance. M. le Ministre de Vinstruction publique informe la
Société que le Congrés des Sociétés savantes se tiendra a la Sorbonne
du mardi 27 avril prochain an samedi 1° mai, jour qui sera consacré a
la séance générale. .
La Société charge MM. Ch. Brongniart, Desmarest, Fallou, Fauvel
(de Caen), Gadeau de Kerville (de Rouen), Maurice Girard et Leprieur,
auxquels se joindra son Président, M. J. Bourgeois, de vouloir bien Ja
représenter a ce Congrés et lui rendre compte des travaux entomolo-
giques qui y seront étudiés.
Communications. M. le Secrétaire annonce que le Banquet commé-
moratif de la fondation de la Société a eu lieu au restaurant Bonvalet,
boulevard du Temple, le samedi 27 février 1886, sous la présidence de
M. J. Bourgeois. |
Trente membres y ont pris part :
MM. E. Allard, — Alluaud, — Baer, — Bedel, — Bourgeois, — Ch.
Seance du 10 mars 1886. XLIn
Brisout de Barneville (de Saint-Germain-en-Laye),— Brongniart,— Cayol,
— Clément, — Croissandeau (d’Orléans), —Desmarest, — Dollé (de Laon),
—Fairmaire, — Fauvel (de Caen),— A. Grouvelle (de Chateauroux), —
J. Grouvelle, — Ph. Grouvelle, — Lamey (de Versailles), — Lefevre, —
Lemoro, — Leprevost, — Léveillé, — Maindron, — le D* Martin, —
Oberrieth, — Poujade, — Ragonot, — Sédillot, —le D? Sénac, — Simon.
Au dessert, le Président prononce Vallocution qui suit :
Chers Collégues, .
C’est une excellente coutume que celle qui nous réunit ainsi, chaque
année, dans un banquet confraternel. Non seulement elle nous reporte
par la pensée vers la date déja lointaine de notre fondation et ravive
notre reconnaissance envers les hommes éminents — presque tous dis-
parus, hélas! — qui y attachérent leur nom, mais elle contribue encore
aresserrer ces liens d’affection et d’estime réciproques qui, dans toute
Société, sont les meilleurs gages de vitalité et de progrés.
Je vous remercie done de tout cceur d’avoir mis tant d’empressement
a venir féter aujourd’hui notre 54° anniversaire. C’est surtout avec une
grande satisfaction que je vois assis 4 cette table plusieurs de nos
collegues de province. Qwils soient les bienvenus ! Jespére qu’ils empor-
teront de cette réunion la conviction que nous ne formons tous qu’une
grande famille et que notre vieille Société, bien que siégeant a Paris,
tient a rester avant tout et quand méme la Societe entomologique de
France. Buvons, Messieurs, & sa prospérité toujours croissante !
Je porte aussi la santé de mon cher prédécesseur, M. Ragonot.
Des applaudissements unanimes accueillent les paroles de M. le Prési-
dent, ainsi que les toasts qu’il vient de proposer.
Divers toasts sont portés :
Par M. Ragonot, au Président annuel, M. J. Bourgeois;
Par M. Fairmaire, a tous nos membres de province, représentés au
banquet par MM. Croissandeau, Dollé, Fauvel, A. Grouvelle, Lamey;
Par M. Bourgeois, a M. Gadeau de Kerville, qui lui a exprimé par
lettre tous ses regrets de ne pouvoir assister au banquet;
Par M. Fauvel, aux Membres parisiens de la Société ;
Par M. Simon, a nos Membres honoraires, 4 MM. Ch. Brisout de
Barneville et Fairmaire, qui sont parmi nous ;
Par M. Desmarest, a notre Trésorier, M. L. Buquet, dont nous regret- -
tons absence;
-
XLIV Bulletin entomologique.
Par M. Poujade, a notre Secrétaire, M. E. Desmarest ;
Par M. Maindron, a M. H. Lucas ;
Par M. Lefevre, aux organisateurs du Banquet, 4 MM. Bourgeois et
Sédillot.
— M. le D® Al. Laboulbéne, au sujet des Insectes du Tonkin qu’il a
recus de M. le D™ Albert Lejeune, et qu’il a montrés a la derniére séance,
adresse les remarques suivantes :
Ces insectes ont été recueillis au mois d’avril 1885 et mis dans l’alcool.
Les uns proviennent des localités basses, les autres de Dap-Cau et de
Phu-Lang-Thuon. Notre colleégue signale parmi les Coléoptéres une
Luciola 3 et 2, divers Scarabéides et Lamellicornes, un Mylabris, des
Epicauta. Les Orthopteres sont représentés par plusieurs espéces de
Blattes, de Grylliens et d’Acridiens, plus des Truxales. Les Lépidopteres,
mal conservés, sont au nombre de quatre especes seulement. Les Hymé-
nopteres comprennent quelques Diplopteres, un Termite. Il y a plusieurs
especes de Névroptéres, une Libellulide a ailes colorées et des 3 et 2
du genre Petulura. Enfin une Cigale a ailes claires, irisées, avec les pro-
longements des organes de stridulation trés développés et atteignant
presque Vextrémité de abdomen. Quelques Dipteres, entre autres un
Chrysops et un Tabanus.
Plusieurs Araignées ont été recueillies et sont entre les mains de
M. E. Simon, qui doit les déterminer.
— M. E. Bellier de la Chavignerie signale a la Société la capture en
France de deux Carabiques intéressants et encore peu répandus dans les
collections. Ce sont : e
4° Bempipium (Limn#uM) INustuM Duval, décrit dans nos Annales
(1857, p. 103), @apreés un exemplaire provenant des Alpes du Pié-
mont.
Pendant la saison derniére, je pris six de ces Bembidium courant dans
les allées de mon jardin, 4 Evreux. Javais fait venir de la campagne un
tombereau de terre de bruyére pour garnir des massifs de Rhododen-
dron. Ne serait-ce pas ainsi que ces insectes auraient été importés dans
mon jardin ? Je compte me livrer cette année ade nouvelles recherches
pour tacher de découvrir les mceurs encore peu connues de cette espece.
Deux de nos collégues, MM. Mocquerys et le docteur Régimbart, avaient
déja capturé, en Normandie, anterieurement a ma découverte, chacun
un individu de cet intéressant Coléoptéere.
Cet insecte aurait encore été capturé en France: Paris, par M. Bonnaire;
Seance du 10 mars 1886. XLV
4 Rueil, par M. Montagné; a Nancy, par M.’ Goubert; dans la Niévre, par
M. de Laplanche (Bedel, Coléopteres du bassin de la Seine); a Limoges,
par M. Noualhier, et 4 Saint-Martin-Lantosque, par l’abbé Clair (Fauvel,
Faune gallo-rhenane).
2° OLISTHOPUS ANOMALUS Perris, décrit dans nos Annales (4866,
p. 182), d’aprés des exemplaires recueillis dans Vile de Corse par
M. Reveliére.
J'ai trouvé, pendant mes chasses d’hiver faites 4 Hyéres (Var), un cer-
tain nombre de ces élégants petits Carabiques : je les prenais en tamisant
les détritus, dans les prairies humides, au bord des marais qui s’étendent
entre la ville d’Hyéres et la plage, et je les rencontrais souvent en com-
pagnie du Badister peltatus, avec qui ils ont plus de ressemblance
quavec PAgonum puellum, auquel le compare Perris. Mais il est tou-
jours facile de reconnaitre ’anomalus a sa taille plus petite, a ses élytres
plus déprimées, plus finement striées, a son corselet plus étroit et plus
relevé en gouttiére, etc.
Jajouterai, comme renseignement d’habitat, que l’ Olisthopus anomalus
se prend aussi en Italie, dans la province de Modéne, d’out je l’ai recu
récemment.
— M. le D" Sénac communique a la Société les diagnoses de trois
especes nouvelles appartenant au genre PIMELIA :
1° P. SCABRICOLLIS, nov. sp. — Nigro-picea, subnitida, elongato-ovata,
subconvera, postice attenuata. Capite, medio, sublevi, parce minuteque
granulato ; antennis gracilibus, articulo nono conico, elongato. Thorace
lato, convexo, lateribus rotundato, undique dense granulato. Corpore cor-
dato, supra tuberculis inequalibus, intus majoribus, tecto, lateraliter,
postice, subtusque breviter pubescente. Costis dorsalibus lateralique e tu-
berculis validioribus, triangularibus disjunctisque formatis ; marginali
autem crenulata. Abdomine granulis minutis irrorato. Pedibus gracili-
bus, longis; tibiis anticis dente protracto, valido, extus terminatis ; tarsis
quatuor posticis valde compressis, nigro-brunneis longisque ptlis, infra
penicillatis, ciliatis. — Long. 149—22 mill.; lat. 44—42 mill.
Patria : Algeria occidentalis.
2° P. ORIENTALIS, nov. sp. (Reiche in coll.). — Nigra, ovalis, dorso
subdepressa. Capite laxe granulato, postice levi, antrorsum vix punctato.
Labro (an semper 7) maxime seriatimque granulato. Antennarum articulo
nono via latitudine longiore. Thorace medio levi, minutissime punctu-
lato, latera versus sat dense granulato. Elytris nitidis, laxe tuberculatis,
granulis minimis rugisque interjectis ; costis dorsalibus lateralique postice
XLVI Bulletin entomologique.
valde denticulato-serratis, antrorsum granulatis ; costa marginali con-
fertim crenulata. Elytrorum lateribus minute granulosis. Abdomine laxe
granulato. Tibiis anterioribus extus acuto brevique dente terminatis.
Tarsis quatuor posticis haud compressis, triangularibus. — Long. 17—
48 mill.; lat. 9 4/2—410 mill.
Patria : Syria. Quatuor; individua.
3° P. GRACILIPES, nov. sp.—Nigra, obscura, elongata, ovalis, parce ful-
vis erectisque pilis vestita, valde depressa. Capite parce minuteque granu-
loso ; antennis longis. Thorace longitudine duplo latiore, subquadrato,
ubique granulis minimis et, medio, vix minoribus sed rarioribus obsiio.
Elytris parvis et postice minutissimis granulis sparsim tectis ; costis et in
interstitiis lineis quatuor e paulo majoribus disjunctisque granulis, for-
matis. Abdomine alutaceo, et haud dense minutis granulis tecto, flavis,
raris recumbentibusque pilis vestito. Pedibus gracilibus, longis. Tarsis
quatuor posticis subcompressis, brunneis rigidisque pilis ciliatis. — Long.
45 1/2—17 mill.; lat. 8—9 mull.
Patria : Persia sept. A Dom. Staudinger sub nomine Ocnere imbricate,
missa.
—M.J.Fallou montre a la Société un exemplaire vivant dun Ceram-
byx Scopolii, encore renfermé dans sa loge, quwil a trouvé, en décembre
4885, en fendant un morceau de bois de cerisier. Notre collegue croit
pouvoir conclure de cette observation que cette espece de Longicorne
subit sa derniére transformation avant lhiver et passe cette saison a
Pétat d’insecte parfait.
M. A. Léveillé ajoute qu’il a observé dans des branches de genévrier,
au mois d’octobre, des Sympiezocera Laurasi, qui Wont dt quitter leurs
galeries qu’au printemps suivant.
— M. Ch. Oberthtir adresse la note suivante :
Nous avons recu tout récemment de M. Michel Jankowski un envoi
fort intéressant de Lépidopteres et de Coléoptéres récoltés en Mantschou-
rie. Cet envoi contient notamment des documents biologiques qu’il nous
parait essentiel de publier; ils se rapportent surtout aux Saturnides et
aux Sphingides. |
Les six espéces de Saturnia jusqu’a présent connues de Mantchourie
sont les suivantes :
4° SATURNIA BoispUVALIT Eversmann. — La chenille est noire, avec
deux taches dorsales rouges; elle se nourrit des feuilles de Betula,
Prunus, Pyrus baccuta et Tilia. La chrysalide repose dans un réseau a
ad
Seance du 10 mars 1886. Har,
mailles tres claires; le cocon est accroché le long des branches, comme
une nacelle aérienne. Le papillon éclét en septembre. Quand il est frai-
chement éclos, il est lavé de rosé. Cette teinte rosée, quoique assez vive,
disparait complétement avec les années, ainsi que le démontrent les six
anciens exemplaires que je possede et qui proviennent des collections
Boisduval, de Graslin et Auguste. Ges exemplaires n’ont plus nulle trace
de cette coloration rose.
M. Butler a publié dans les Lepid. Heteroc. Brit. Mus. (part Il, pl. xxv,
fig. 2), sous le nom de Jonasii, et daprés un &# de Yokohama, une
Saturnia extrémement voisine de Boisduvalii, mais paraissant distincte,
autant que je puis en juger par la figure de ’ouvrage précité et par un
individu ¢% du Japon que renferme ma collection. La S. Boisduvalii, en-
voyée par M. Jankowski, se rapporte exactement a la Boisduvalii
d’Eversmann et n’est pas la Jonaszi. Je cite cette particularité comme
une dérogation 4 Vobservation qui a déja été faite dune similitude
presque compléte des faunes de Mantchourie et de certaines parties du
Japon.
2° §. Janxowskit Ch. Oberthiir. — Le papillon vole en septembre et
commencement d’octobre. La 2 pond ses ceufs sur l’écorce des jeunes
arbres; les ceufs sont régulierement serrés les uns contre les autres et
de forme allongée. La chenille n’éclot qu’au printemps ; elle se nourrit
du Phellodendron amurense; cile est d@abord grise, ensuite vert clair,
avec une rangée latérale de petites taches bleues demi-rondes; elle est
presque entiérement lisse et dépourvue de pilosité. Les 2 des Saturnia
Jankowskii et Diana ont beaucoup de rapports ensemble. Les chenilles
de ces deux espéces se ressemblent aussi, et a tel point, qu’il est souvent -
difficile de les distinguer. Cependant la larve de Diana est plus obscure.
Le cocon de Jankowski est d’un brun un peu blond, attaché le long
d’une branche ou collé a la cote dune feuille; la partie antérieure en est
amincie, avec une aréte droite, relevée comme l’extrémité d’un canot.
3° S. Diana Stgr. — Variété continentale plus petite et plus foncée
de Rhodia fugax Butler. Le & de Diana est tres différent de la 2, tandis
que dans Jankowski, les deux sexes sont, a part les antennes, semblables.
Il a les ailes supérieures aigués, falquées, est d’un brun rouge vif, tandis
que la 2 est jaune et a les ailes arrondies. La chenille se nourrit des
feuilles de Quercus; la chrysalide a la forme de celle de Jankowskii,
mais elle est d’un vert vif, et suspendue par un long pédoncule, comme
le fruit d’un arbre. Le papillon vole en septembre.
Nous sommes heureux de pouvoir soumetire a l’examen de nos col-
‘j;*
XLVI Bulletin entomologique.
legues parisiens des chrysalides des Saturnia Diana et Jankowski. Nous
y joignons celles des japonica.
he §. sapontcA Moore. — Trés variable de taille et de couleur; la
chenille vit sur le Juglans mantschourica; elle est verte et brune, mo-
dérément velue; la chrysalide repose dans un réseau grossier a claies
claires. Le papillon éclét en septembre.
5° S§. Artemis Bremer. — Belle Saturnie verte 4’ queues, dont la
chenille ronge les feuilles de chéne, érable et tilleul; elle hiverne en
chrysalide ; le cocon ressemble a celui d’Isabellz. Le papillon vole en
juin.
6° S. Pernyr Guér.-Mén. — Les ceufs hivernent; la chenille mange
le chéne ; le cocon est d’un beau vert 4 Sidemi. L’insecte parfait sort en
septembre.
— M. J.-M.-F. Bigot adresse la diagnose suivante d’un nouveau genre
de Diptéres :
Genre Mlacellopalpus (nov. gen.), woxehha— palpus.
Genus Dipterorum (Leptidi), G's Athericis proximum ; differt, anten-
narum segmento 1° parvo (tertium, male preservatum, vix inferne dila-
tum apparet), palpis nudis, peltatis, valde elongatis et dilatatis. Alarum
cellula analis ante marginem clausa; pulvilli tarsorum minimi ; oculi
nudi.
~M. FLAVEOLUS 2 (nov. sp.). — Long. 8 mill. — Antennis obscure ful-
vis; fronte nigra, utrinque anguste nitida, facie nigra, subtus flavida ;
haustello flavido ; palpis fulvis, apice parum infuscatis. Corpore toto pal-
lido fulvo, halteribus pallidioribus, tibiis, apice, tarsisque fuscis ; alis
pallide flavidis, externe flavidioribus, macula stigmaticali diffusa, pallide
fuscana.
Nouvelle-Guinée. — 4 specim. (ex mus. nostro).
Membres recus. M. Bobeuf, notaire, 4 Marles (Aisne) (Coleoptéres
ad’ Europe), présenté par M. Maurice Dollé. —Commissaires-rapporteurs :
MM. Bourgeois et Fairmaire.
— M. Paul Guilliou, rue des Rosiers, 6, a Paris (Coléopteres de France),
présenté par M. Leprévost. — Commissaires-rapporteurs : MM. Bedel et
Léveillé.
Assistant admis. M. Léon Grosclaude, 96, Boulevard Diderot (Coleéo-
pteres), présenté par M. L. Buquet.
E. D.
Séance du 10 mars 1886. XLIX
Bulletin bibliographique.
Academie des sciences (Comptes rendus hebdomadaires des séances de V),
1886, 4°" semestre, n° 7. — P. pe Larirre. Sur la défense de la
Vigne par la destruction de Pceuf du Phylloxera. — VittepiEv. Note
sur un procédé préservatif contre le Phylloxera.— N° 8. A. SABATIER.
Sur la morphologie de l’ovaire chez les Insectes.
Accademia dei Lincei (Atti della reale), 1886, S. 4%, vol. 2°, fase. 2°
el 3°. ©)
Annalen des K. K. naturhistorischen Hof-Museum, 1886, B¢ I, n° I. —
D" F. Rirrer von Haver. Jahresbericht fiir 1885.
Annual Report of the Cromptroller of the Currency. Washington, 1885. ©)
Entomologist’s monthly Magazine (The), n° 262. — J. WALKER. Anosia
Plexippus L. (Danais Archippus F.), a study in geographical distri-
bution. — A. Matruews. Description of a new genus, and some new
species of Corylophide. — Epw. Capron. Two additional british
species of Braconide.-— G. H. Verraty. A hundred new british
species of Diptera. — J. W. Doucias. Note on some british Coccide
(n° 2). — Notes diverses.
Feuille des Jeunes Naturalistes, 1886, n° 185. — Communications ento-
mologiques.
Naturalista Siciliano (I), 1886, an. V, n° 6. — T. STEFANI. Raccolte
imenotterologiche sui monti di Renda e lero adiacenze. — P. MiL-
LIERE. Catalogue raisonné des Lépidopteres des Alpes maritimes.
Naturaliste (Le), 1886, 8° année, n° 29. — E. RABAuD. Observations sur
le rangement des Insectes en collection.
New-York Academy of Sciences (Transactions of the), 1883-41885. —
A. Currey. Bees and Other Hoarding Insects : their specializations
into males, females and workers.
Revue d’ Entomologie, 1885, n°s 4 4 12. — Fr.-X. Fimper. Description des
Cicadines d’Europe des genres Cicadula et Thamnotettic. — L. Lr-
THIERRY. Description de deux Cicadines nouvelles. — G. p’ANTEs-
santy. Diagnose d’un Lygéide nouveau de Bretagne. — A. L. Mon-
TANDON. Description d’un Hémiptere hétéroptére nouveau, et notes
additionnelles. — D" A. Puton. Bibliographie. — Drs Gozts. Notes et
remarques pour servir au futur catalogue de la faune gallo-rhénane.
(4886) Bulletin de “la Société entomologique de France. 6
L Bulletin entomologique.
—J. BourceEots. Faune galio-rhénane : Coléopteres, Malacodermes. —
A. FAUVEL. Remarques synonymiques sur les genres Phlwotrya, Dir-
cxa et Dolotarsus. — D® A. Puton. Synonymies d’Hémiptéres. —
EK. ABEILLE DE PERRIN. Malachides nouveaux.—Ip. Coléopteres rares
ou nouveaux de France. — A. LAMEERE. Catalogue des Longicornes
gallo-rhénans. Additions et corrections concernant la Belgique. —
A.-L. Montannon. Hémiptires hétéropteres de Moldavie, et descrip-
tions de deux nouveaux Eurygaster. —J. CRoIssANDEAU. Description
d’un nouveau Bythinus, du groupe des Machzxrites. — A. FAUVEL.
Rectifications au Catalogus Coleopterorum Europe et Caucasi. —
Ip. Faune gallo-rhénane : Coléoptéres, Carabiques. — Ip. Compte
rendu de l’excursion dans la Loire-Inférieure et la Vendée (1883). —
O.-M. Reuter. Ad cognitionem Lygeidarum palearcticarum scripsit.
— Ci. Rey. Note sur le Philonthus carbonarius Gyll. — Ip. Note sur
le Dorcadion fuliginator et espéeces affines.—R. P. BELon. Matériaux
pour servir 4 l’étude des Lathridiens. — Drs Gozis. Un nouveau
genre pour la faune francaise. — J.-M.-F. Bicot. Dexide, Sarcopha-
gid. Essai d’une classification générale et synoptique des genres
assignés présentement 4 ces deux groupes d’Insectes Dipteres. —
A. Fauvet. Note sur le Bythinus Argodi Croiss. — Ip. Tableau des
Oreina gallo-rhénanes. — CL. Rey. Supplément a la révision des Sty-
losomus. — A.-L. MontTanpbon. Description d’un Hémiptére-Hétéro-
ptére nouveau. — E. Ottvier. Les Lampyrides d’Olivier dans l’Ento-
mologie de ’ Encyclopédie methodique.— A. FAUVEL. Les Staphylinides
du Manual of the New-Zealand Coleoptera by. Cap. T. Broun. — Ib.
E. Reitter. Bestimmungs-Tabellen Necrophaga. — L. FAIRMAIRE. Ex-
cursion entomologique au Simplon.—G. Horvatu. Hémipteres nou-
veaux.— Cx. Rey. Nouvelle note sur la Leptura maculicornis Degéer.
— A. FAuvEL. Supplément aux Xylophages d’Europe. — Ip. Thros-
cides et Euenémides gallo-rhénans. — Tableaux analytiques et Cata-
logue. — L. Fammaire. Note sur quelques Hémipteres du Maroc. —
D® A. Puton. Captures d’Hémiptéres et descriptions d’une variété
nouvelle. — A. FAuvEL. Coléoptéres de la Loire-Inférieure. — Tables.
Société entomologique de Belgique, 1886, Compte rendu des séances, n° 69.
— L. Becker. Arachnide nouveau pour la faune de Belgique. — Ib.
Diagnoses de quelques Arachnides nouveaux. — A. PREUDHOMME DE
Borre. Note sur le Geotrupes stercorarius L. et les espéces voisines.
— Cu. Kerremans. Buprestides nouveaux et remarques synony-
miques. — A. Foret. Espéces nouvelles de Fourmis américaines.
— Foxxer. Note sur quelques Hémiptéres-Hétéroptéres de Belgique.
Seance du 10 mars 1886. LI
— L. Lernierry. Hémipteres récoltés 4 Aguilas, pres Carthagene
(Espagne), par M. Weyers.
Societé Linnéenne du nord de la France (Bulletin mensuel), 1886, n° 147.
—L. CARPENTIER. Deuxiéme excursion a la baie d’Anthie.— R. Vion.
La Société entomologique d’Ontario. — V. Branpicourt. Sur les
habitudes du Fourmilion.
Sprawozdanie Komisyi fizyjograficznej, 1885. — Spostrzézenia pojawow
w Swiecie Zwierzecym w r, 1884.
Zoologischer Jahresbericht fiir 1884. Berlin, 1885.
Bourceols (J.). Remarques sur le genre Dasytiscus et description d’es-
peces nouvelles ou imparfaitement connues (Ann. Soc. ent. Fr.), 1885.
1) eu) oe ®
EscuscHoLtz (D? Fr.). Beschreibung des innern Skeletes einiger Insecten
aus verschiedenen Ordnungen. 2 pl. n., 2 pl. col. (Beitrag. zur
Naturk.). Dorpat, 14820. — Acquis sur les fonds Pierret.
Fore (A.). Espéces nouvelles de Fourmis américaines (C. R. Soc. ent.
Belg.), 1886. *
Ip. Einige Ameisen aus Itajahy (Brasilien). *
Ip. Indian Ants of the indian Museum, Calcutta (Journ. As. Soc. of
Bengal), 1885. *
Gozis (DES). Recherche de l’espece typique de quelques anciens genres.
— Rectifications synonymiques et notes diverses. 2 exempl. Mont-
lucon, 1886. *
Herve. Catalogue des Coléopteres du Finistere, séries It et If (Bull.
Soc. Et. Sc. Finist.), 1886. *
MaGretti (D.-P.). Varieta e specie nuove di Imenotteri terebranti Ten-
tridinidei (Bull. Soc. ent. It.), 1886. *
Tirages a part divers. — Société américaine, 1885. © A. L.
Séance du 24 mars 1886.
Présidence de M. J. BOURGEOIS.
Necrologie. M. le Président annonce la mort de notre collégue M. De-
puiset (Louis-Marie-Alphonse), qui appartenait 4 la Société depuis 1856,
décédé & Paris le 17 mars 1886, a l’age de 63 ans.
M. Clément est chargé par la Société de donner pour les Annales une
notice sur notre regretté collégue.
LI Bulletin entomologique.
Lectures. M. le D' Régimbart adresse un premier supplément 4 son
Essat monographique sur la famille des Gyrinide.— Travail accompagné
-@une planche.
— M. Th. Goossens dépose une note sur des chenilles auxquelles il a
reconnu des propriétés épispastiques, et dont il a obtenu une substance
ayant ’avantage de mieux limiter l’ampoule que ne le fait le bois de
Garou.
Communications. La Société Gay-Lussac de Limoges nous invite a
nous faire représenter au Congres régional qui se tiendra dans cette
ville, du 34 mai au 5 juin 1886; M. Ch. Alluaud est chargé par la
Société de cette mission.
— M. Rabaud, de Montauban, dans une note qu’il communique dla
Société, par Pentremise de M. Pierson, s’éléve contre ’usage qui consiste
a donner quelquefois aux espéces nouvelles le nom de certains natura-
listes. Pour concilier, dit-il, Pamitié ou la gratitude avec la science, ne
pourrait-on pas joindre au nom spécifique ordinaire celui de la personne
a laquelle ’espece est dédiée? Exemple : au lieu d’Hybosorus arator,
ne pourrait-on pas dire : Hybosorus arator-Illigeri ?
Plusieurs membres font remarquer que cette maniere de procéder
serait en contradiction avec le principe aujourd’hui universellement
admis de la nomenclature binominale.
— M. le D' Al. Laboulbene, apres avoir fait hommage a la Société de
Varticle Pebrine (maladie corpusculaire des Vers a soie), extrait du Dic-
tionnaire encyclopédique des Sciences médicales, montre des Termites
(Termes lucifugus Rossi) dans lalcool et d’autres vivants et d’un blanc de
lait, d’ou leur nom vulgaire de Fourmis blanches. Il rappelle que deja, il
y a plus de vingt-cing ans, il a signalé a la Société la présence des Ter-
mites aux environs d’Agen (Annales de 1860, Bull., p. cv). Les insectes
se trouvaient dans un vieux tronc d’Amandier, haut d’un métre environ,
et avaient creusé dans l’intérieur de l’arbre de longues galeries. Ce
tronc d’Amandier était loin de la ville, dans la campagne, et cependant,
vu le danger de propagation des Termites aux bois de construction de
habitation principale ou de ses dépendances, on le fit détruire avec
soin, en totalité.
Les insectes actuels proviennent aussi du méme pays, mais, cette fois,
ils ont été pris aupres d’Agen ct envoyés par M. Adolphe Magen, secré-
taire perpétuel de la Société d’Agriculture et des Sciences de cette ville.
Séance du 24 mars 1886. LI
Ils occupaient des cavités creusées dans des ceps de Vigne recueillis sur
le Coteau de ’Ermitage. :
On me demande, ajoute M. Laboulbéne, s'il ne s’agit pas d’un nouvel
ennemi de la Vigne, déja si éprouvée dans le Midi par le Phylloxera, le
Mildew, etc. Les Termites ne sont pas a redouter pour la Vigne vivante,
mais il faut éviter leur extension, leur arrivée dans les maisons voi-
sines, car ces redoutables destructeurs creusent l’intérieur de toutes les
poutres, solives et boiseries, en respectant la surface. Cet instinct funeste
devient la cause de graves accidents, parce que rien n’annonce la pré-
sence des Termites, peu avant l’écroulement des piéces de bois minées
et détruites.
Il conviendrait de briler rapidement les souches, ou ceps de Vignes,
servant de refuge aux colonies des Termites, car le danger de la propa-
gation de ces insectes est grand. Notre collegue va prévenir a ce sujet, en
insistant sur les dégats occasionnés a Rochefort et a La Rochelle, par ces
insectes. On sait que les dégats causés aux maisons et aux chantiers de
la marine ont fait visiter les localités atteintes par des savants éminents,
Audouin, Emile Blanchard, de Quatrefages. A La Rochelle, on a dt
renouveler les poutres, solives et planchers creusés de milliers de gale-
ries et les remplacer par des solives de fer. Il a fallu préserver les
Registres des Archives en les enfermant dans des boites de métal.
Ces insectes, si redoutables quand ils sont a l’abri de la lumiére dans
leurs galeries, périssent assez vite quand on les tient hors de leurs
demeures. Leurs mouvements sont alors assez lents et leur démarche
peu assurée.
Enfin, M. Laboulbene dit qu’il a laissé exposés a Pair plusieurs de ces
Termites qui étaient a état de larves ou d’ouvriers. Ces insectes n’ont
pas résisté plus de 36 heures a l’action de lair et de la lumiére, méme
diffuse.
— M. P. Milliere envoie une note sur une nouvelle espece de Lépi-
dopteres :
PSILOTRIX INCERTA Mill., sp. nov.—Ce nouvel insecte semble tenir des
genres Melasina et Psilotrix; mais, comme Vunique 2 que j’ai sous les
yeux parait avoir les caracteres essentiels du Psil. Darduinella, je whé-
site pas a classer incerta dans le genre Psilotrix, créé par le D' Wocke.
Envergure : 26 mill. — Les quatre ailes sont élancées, étroites et
aigués a l’apex, surtout aux antérieures. D’un aspect fuligineux, ces ailes
sont lavées de roussdtre a la base, et par places au centre. Elles sont
dépourvues de lignes en dessus et en dessous, mais les nervures sont
LIV Bulletin entomologique.
toutes visibles. Les franges sont étroites et d’un fuligineux plus accusé
que le fond des ailes; celles-ci, vues 4 une forte loupe, montrent des
écailles espacées, noires, relativement allongées. La téte est laineuse et
roussatre; les antennes sont courtes, simples, avec l'article basilaire
nullement épais. La trompe et les palpes n’existent pas. Le thorax, assez
robuste, est recouvert de poils gris et roussdtres. Les pattes sont de
longueur normale, dépourvues d’éperons et uniformément dun brun
roussatre. — Cet unique exemplaire 9 m’ayant été envoyé sans abdo-
men, je ne puis rien en dire.
Le Psilotrix incerta, qui porte 4 deux les especes du genre, a été
capturé en juin 1885, par M. Gianfranco Turati, de Milan, notre nouyeau
collegue, « sur la montagne de Come, sur le versant de la Brianza
(Lombardie) ».
Il est trés supposable que, ainsi que la chenille du Psil. Darduinella,
celle de incerta doit vivre enfermée dans un fourreau qui lui sert de
demeure et qu’elle traine en marchant.
— M. L. Demaison, de Reims, communique les notes suivantes :
1° Une découverte des plus intéressantes pour la faune francaise a été
faite par mon frére vers la fin du mois de mai 1885, aux environs de
Reims. Dans un fossé marécageux, non loin du village de Sillery, ila
trouvé deux chenilles de Chélonides, qui, 4 ma grande surprise, ont
donné, au commencement de l’été, deux exemplairés 3 et 2 de Nemeo-
phila Metelkana Ld. Cette espéce a été décrite pour la premiére fois en
1861, et n’a été signalée jusqwici qu’en Hongrie, dans la Sibérie orien-
tale, et, je crois aussi, au Japon. Dans ces deux derniers pays, elle forme
une variété (amurensis), dont les ailes sont plus claires, avec des taches
et des dessins plus effacés.
Nos chenilles de Sillery provenaient vraisemblablement d’une méme
ponte. Au moment de leur découverte, elles n’étaient pas encore a Jeur
taille et n’avaient pas effectué leur derniére mue; elles étaient groupées
toutes deux sur une fleur d’Iris pseudo-acorus, qu’elles dévoraient avec
avidité. Nourries en captivité avec des feuilles de deux espéces d’Jris
(I. pseudo-acorus et germanica), elles les mangeaient trés volontiers et
en ont vécu exclusivement, mais il est probable qu’elles sont poly-
phages, comme les autres chenilles du méme groupe, et qu’elles se
seraient accommodeées tout aussi bien de diverses plantes basses.
Leur allure était tres vive et rappelait celle des chenilles de Spilo-
soma. La métamorphose s’est opérée dans une toile fine et trés lache ;
Ja chrysalide, brune et lisse, a ses derniers anneaux engagés dans
Séance du 24 mars 1886. LV
la dépouille de la chenille, ainsi qu’on l’observe chez la Nemeophila
Plantaginis et chez d’autres espéces voisines.
L’éclosion du male eut lieu vers le 24 juin; celle dela femelle un peu
plus tard, vers le 10 juillet. L’un et Vautre offrent une parfaite confor-
mité avec le type de N. Metelkana de la Hongrie. La taille de la femelle
est seulement un peu inférieure a celle de la plupart des exemplaires de
cette provenance que j’ai vus jusqu’a présent. 3
La N. Metelkana est-elle réellement indigéne aux environs de Reims,
ou bien sa présence est-elle purement accidentelle? Je ne saurais encore
le décider. Je ferai seulement observer que les marais de Sillery paraissent
avoir une faune spéciale, d’un caractére assez intéressant. C’est dans une
localité voisine, a Vrilly, que mon frére avait déja fait la capture d’un
Coléoptere nouveau aussi pour la faune francaise, la Donacia Mali-
novskyi, dont j’ai entretenu la Société, il y a quelque temps (Bulletin,
1883, p. cxrv) (1).
La N. Metelkana, dailleurs, doit étre une espéce tres sédentaire, et
Vhypothése d’une migration fortuite ne me semble pas vraisemblable.
Jai intention de faire, au printemps prochain, de nouvelles recherches,
qui me permettront peut-étre de résoudre le probleme.
2° L’abondance exceptionnelle de certaines espéces de Sphingides,
qui s’est produite, 4 la fin de l’été dernier, dans diverses parties de la
France, a été constatée aussi dans la région du Nord-Est. Dans la ville
d’Amiens, plusieurs chenilles de Deilephila Nerii ont élé trouvées au
mois de septembre; 4 Reims, le Sphina Convolvuli a été extrémement
commun pendant ce dernier mois. On y a également pris la Deilephila
Celerio, espece fort rare dans notre contrée, et qui nous visite seulement
d’une maniére accidentelle et a de rares intervalles. Notre collégue,
M. Lajoie, m’en a donné un exemplaire qui a été capturé pendant l’au-
tomne dans l’intérieur méme de la ville. Deux autres avaient déja été
pris, il y a quatre ou cing ans, dans des conditions analogues. Ces trois
individus sont les seuls que j’aie jamais vus a Reims.
— M. Ch. Oberthiir adresse la suite de ses observations sur divers
Insectes recueillis en Mantschourie par M. Michel Jankowski :
Les Sphingides sont nombreux. Les especes derniérement recues sont
les suivantes :
4° SMERINTHUS DISSIMILIS Bremer, qui écl6t en juin et juillet; la che-
nille vit sur le Juglans mantschourica.
(1) M. Leprieur fait remarquer qu’un individu de ce Coléoptére avait déja été
trouvé, il y a longtemps, &2 Metz méme.
LVI Bulletin entomologique.
2° SMERINTHUS JANKowskn Oberthiir, qui vit sur le tilleul, éclét en
juillet ; parait fort rare et présente de belles variations.
3° SMeRINTHUS MicHAé&Lis Oberthiir (nov. sp.), intermédiaire entre les
Smerinthus (Triptogon) gigas Butler, dont il a les couleurs et la forme,
mais dont il n’a pas les dessins, et picezpennis Butler, dont les dessins
ont plus de ressemblance avec ceux de Michaélis, tout en différant par
des détails importants. Cette nouvelle espece ressemble & notre Quercus,
et la chenille de Michaélis vit également sur le chéne. Le papillon vole
en juillet ; il parait fort rare.
4° SMERINTHUS TREMULE Zetter. Le type ordinaire est gris. La chenille
se nourrit des feuilles de peuplier; le papillon sort de la chrysalide en
aout.
5° SMERINTHUS Arcus Ménétriés. Remplace notre ocellata. La chenille
vit pareillement sur le saule; on obtient le papillon en aott.
6° SPHINX LIGUSTRI, Var. AMURENSIS Oberthiir. Variété spéciale a la
région de Amour ct au nord de la Chine, plus pale quant au rose, plus
obscure quant au brun.
7° SpHinx Davipts Oberthtir, espéce de taille moyenne comme le
Catalpz ; la chenille est verte, vit sur le fréne, passe ’hiver en chrysa-
lide et donne le papillon en mai ou juin.
8° CHEROCAMPA RUBIGINOSA Bremer, Sphingide répandu dans tout
Vextréme Orient. La chenille dévore la Vitis amurensis (Jankowski), la
viene en général (Rathouis, de Shang-hai), les Convolvulus (abbé Armand...
David); elle passe ’hiver en chrysalide. Le papillon vole en juillet.
Nous citerons enfin un charmant Bombycide, que M. Staudinger a
répandu sous le nom de Miresa Christophi, mais qui n’a sans doute pas
encore été décrit. La chenille vit sur le Pyrus baccata; le cocon est
brun, d’un tissu trés serré et orné de cétes blanches, assez saillantes et
formant des angles réguliers, comme la lettre V.
Parmi les Coléopteres, il y a quelques belles espéces de Carabes,
notamment les Coptolabrus Jankowskit R. Oberthiir, smaragdinus Fis-
cher, etc.
Candidat présenté. M. J. Gazagnaire, 39, rue de la Clef, Paris (Ana-
tomie et Histologie entomologiques), présenté par M. J. Kunckel d’Her-
culais. — Commissaires-rapporteurs : MM. Al. Laboulbéne et E. Simon.
E..,D.
Seance du 24 mars 1886. LVI
Bulletin bibliographique.
Académie des Sciences (Comptes rendus hebdomadaires des séances de ’),
4886, 4°° semestre, n° 9.(-) — N° 10. J. Perez. Sur lhistogénése des
éléments contenus dans les gaines ovigéres des Insectes. — N° 44.
A. Cotuias demande !’ouverture d’un pli cacheté contenant l’indica-
tion d’un reméde contre le Phylloxera. — J. GAzAGNAIRE. Du siége
de la gustation chez les Insectes Coléoptéres. —Joannes CHATIN. Sur
le labre des Hyménoptéres.
Academie impériale des Sciences de Saint-Petersbourg (Mémoires de I’),
4885. T. XXXII, n°* 3 et 4. ©
Accademia dei Lincei (Atti della Reale), 1886, Rendic., vol. II, fasc. 4.€
Gay-Lussac (Le), 14886, n° 2. ©)
Naturaliste (Le), 1886, 8° année, n° 30. — Turerry Mrec. Aberrations
nouvelles de Lépidoptéres européens.
Société impériale des Naturalistes de Moscou (Bulletin de la), 1885.
ANONYME. Genres et espéces d’Insectes publiés dans différents ouvrages
par V. Motschoulsky (H. Soc. ent. Ros.). Saint-Pétersbourg, 1869.
Buenion (E.). Les moeurs de l’Hylesinus oleiperda et les galeries du
Phieoiribus olex. 1 pl. *
LABOULBENE (Al.). Article Pébrine (Diction. encycl. des Sc. médicales). *
OtivieR (E.). Lampyrides nouveaux ou peu connus (Rev. d’Entom.),
1886. *
PascoE (Fr.). Descriptions of some new Longicornia, chiefly Asiatic and
African (Ann. and Mag. of Nat. Hist.), 1886. *
A. L.
Séance’du 44 avril ‘1886.
Présidence de"M.'J. BOURGEOIS.
M. Ernest Olivier, de Moulins, assiste 4 la séance.
Neécrologie. On annonce la mort de MM. : 1° Pierre-Michel Barbat, im-
primeur-éditeur 4 Chalons-sur-Marne (Marne), qui appartenait 4 la So-
ciété depuis 1871, décédé le 27 février 1886,% et qui s’occupait Bis Pétude
des Coléoptéres d’Europe ;
(1886) Bulletin de la Société entomologique de France. 7 fi
LVI Bulletin entomologique.
2° J.-B. Montagné, de Paris, recu membre en 1857, décédé 4 Rueil
(Seine-et-Oise), le 22 février dernier. — Notre collégue étudiait les
Coléoptéres en général, et on lui doit la découverte, auprés de Paris,
des Bembidium inustum J. Duv. et Stomodes gyrosicollis Boh.
Lectures. M. Elzéar Abeille de Perrin adresse, par l’entremise du Pré-
sident, une note intitulée : Priorite absolue ou Prescription ?
— M. Eugene Simon dépose sur le bureau un Mémoire ayant pour
titre : Matériaux pour servir a la Faune francaise des Crustacés, 1° partie,
Phyllopodes, travail accompagné de trois planches.
Communications. M. Ernest Olivier fait connaitre la description de
deux Lampyrides nouveaux :
4° PHOTURIS JAMAICENSIS Ern. Oliv. — Oblongo-elongaia, villosa, flava,
nitida; ore palpisque piceis; antennis (articulo primo excepto), femorum
apice, tibiis, tarsisque anticis nigris; prothorace elliptico, flavo, lateribus
diaphanis, disco punctato macula media brunnea notato, angulis posticis
prominulis ; scutello flavo, triangulari; elytris flavo testaceis, pubescen-
‘tibus, rugosis, vittis duabus nigris, wna humerali, altera juxta-suturali,
ornatis. — Long. 10-42 mill.; lat. hum. 3-3 4/2 mill.
Les deux bandes noires des élytres se prolongent ordinairement jusqu’a
Vextrémité; parfois la juxta-suturale s’arréte aux trois quarts de leur
longueur. L’abdomen est testacé en entier, mais les trois derniers seg-
ments du ventre paraissent étre, comme habituellement, le principal
siége de ’appareil lumineux ; chez le male, le dernier est assez long, a
pointe triangulaire, courte. Tous les fémurs sont noirs au sommet; les
tibias et les tarses antérieurs sont complétement noirs; les jambes inter-
- médiaires et postérieures sont flaves, a l’exception du sommet des
fémurs, de celui des tibias et des derniers articles des tarses qui sont noirs.
Cette jolie espéce est spéciale a Vile de la Jamaique. (Ma collect., 3, 2.)
2° PYROCELIA TONKINENSIS Ern. Oliv.—Oblonga, sat convexa, nigra; ore
palpis et antennis brunneo-testaceis ; prothorace flavo, rotundato, antice
attenuato, punctato, margine anteriore erecto et utrinque litura translu-
cida ornato, in dimidio basali longitudinaliter bicostato, basi sinuato,
angulis posticis obtusis et parum prominulis ; scutello flavo, punctato,
triangulari, apice truncato ; elytris fuscis, pubescentibus, rugosis, sutura
et margine externo conjunctim flavo limbatis; pectore, coxis, femoribus
(apice excepto) flavis; tarsis fusco annulatis; abdomine nigro; pygidi
apice et tribus ultimis ventris segmentis testaceis. — Long. 43-15 mill.
Tonkin. Deux exemplaires 3 (coll. Oberthtr).
Séance du 14 avril 1886. LIX
Cette espéce se place prés du Foochowensis Gorh. Elle s’en distingue
facilement 4 sa forme plus convexe, plus trapue, 4 sa taille moins
grande, et surtout aux deux saillies costiformes, rapprochées et paral-
léles, qui s’étendent longitudinalement sur le disque du prothorax a
partir de sa base jusqu’a la moitié environ de sa longueur.
Je ne connais jusqu’a présent que quatre Lampyrides provenant du
Tonkin : celle que je décris aujourd’hui, la Luciola cireumdata Motsch.,
qui m’a été communiquée par M. le D* Laboulbéne, la Luciola cingulata
Ern. Oliv., et une autre Luciola que je n’ai pas encore eu le temps
d’examiner et qui ressemble a la fois 4 la japonica Thunb. et la termi-
nalis Ern. Oliv.; ces derniéres m’ont été envoyées par M. seen de
Laon.
— M. C. Berg, professeur a l'Université de Buenos-Aires, transmet,
par l’entremise de M. Ernest Olivier, la description d’une nouvelle espéce
de Coléopteres :
PHENGODES URUGUAYENSIS Berg. — Lurida vel flavido-testacea, dense
pubescens, capite pronotoque nigris, nitidis, punctatis ; antennis medio-
criter paripinnatis; capite grosse punctato, longe pubescente, antice cly-
peoque fulvido, fronte triangulariter impressa aut subplana; pronoto sat
tenue punctato, longe pubescente, quarto parte latiore quam longiore,
retrorsum nonnihil angustato, postice subcirculariter impresso, margine
antico recto, postico medio admodum producto et utrinque vix levissime
sinuato, marginibus omnibus obsolete flavescentibus, angulis anticis valde
rotundatis, posticis obtusis ; scutello piceo aut luteo, punctulato, postice
quam antice latiore et margine postico subrecto ; elytris valde dehiscen-
tibus, acuminatis, dense pubescentibus, rugoso-punctulatis, segmentum
secundum abdominis rare superantibus; alis hyalinis; dorso abdominis
ventreque interdum lurido-rufescentibus, hoc segmento septimo leviter
sinuato; articulo secundo tarsorum posticorum primo vix breviore. —
Long. 6-7 mill.; lat. hum. 16-419 mill.
Patria : Respublica Uruguayensis (Dep* Colonia).
Je n’ai vu que trois exemplaires 3 de cette espéce : j’en ai offert un A
M. Ernest Olivier et les deux autres font partie de ma collection. Autant
qu’on en peut juger par la courte description d’Erichson, elle a quelque
rapport avec le Phengodes cincinnata Erichs.; mais ce dernier s’en
distingue facilement par sa taille beaucoup plus grande et par la couleur
noire des élytres, de ’abdomen et des pattes.
_ Je ferai observer que dans la description d’une espéce voisine, le. Phen-
godes pallens (Anales de la Sociedad cientifica Argentina, 1885, t. XIX,
LX Bulletin entomologique.
p. 232), c’est par erreur que je parle de la structure du septitme segment
ventral de la 9 : ce sexe m’est encore inconnu, et, de méme que pour
VUruguayensis, je n’ai eu sous les yeux que des individus ¢.
— M. Ed. Lefévre communique la description suivante d’un nouveau
genre et de nouvelles especes de Coléopteres de la famille des Eumol-
pides :
DICOLECTES. — Corpus oblongo-elongatum, modice convexum, su-
perne glabrum. Caput usque ad oculos thorace incertum, oculis sub-
globosis, integris, clypeo creta brevi utrinque limitato, antice subarcuatim
emarginato. Antenne breves, prothoracis basin vix attingentes, articulis
2-6 gracilibus, inter se equilongis, quinque ultimis crassioribus. Pro-
thorax fere duplo latior quam longior, dorso convexus, lateribus sub-
arcuatis marginatis et serrulatis; ejusdem episternum margine antico
concavo. Scutellum pentagonum. Elytra oblonga, thorace paulo latiora.
Prosternum latum, fere planum, basi recte truncatum. Pedes robusti,
femoribus omnibus paulo ultra medium incrassatis ibique subtus dente valido
armatis, tibiis anticis sicut et posticis apice dilatatis ibique subtus fortiter
canaliculatis, intermediis extus ante apicem profunde emarginatis, tarsis
validis, unguiculis bifidis.
A raison du prothorax qui est denté en scie sur les cotés, ce nouveau
genre appartient au groupe des Cheirideite. Il differe des Cheiridea Baly,
par la forme des antennes et la structure des pattes. Ce dernier carac-
tere, joint 4 la forme pentagonale de l’ecusson, léloigne des Nerissus
Chap., qui doivent étre placé dans le méme groupe.
Le genre Dicolectes renferme jusqu’a présent les trois espéces suivantes :
4° D. AuLicus. — Oblongo-elongatus, parallelus, modice convexus,
subtus niger, creberrime undique punctatus et pube grisea brevi densissime
obtectus, supra saturate cyaneus, interdum magis minusve subcupreo-
violaceo-micans ; labro sicut et palpis fulvo-brunneis; antennis nigris,
articulis basalibus obscure piceis, quinque ultimis murino-sericeis ; capite
prothoraceque creberrime foveolatim, sed parum profonde, punctatis,
foveolis parvis, rotundatis, puncto centrali minuto instructis; scutello
medio punctato, apice levi; elytris infra basin transversim evidenter im-
pressis, intra callum humeralem breviter canaliculatis, punctatis, punctis
versus suturam minoribus et sublineatim digestis, disco exteriori autem,
presertim intra impressionem basalem, majoribus, rugulis transversis
intermixtis, callo humerali ipso valde tumido, levi, costula longitudinal
prope marginem lateralem levi; pedibus nigris vel nigro-piceis, femoribus
Seance du 14 avril 1886, LXI
interdum obscure virescentibus. — Long. 7 1/2—8 mill.; lat. & 1/3—
4 4/2 mill.
Assinie (Afrique occidentale). — Communiqué par M. Alluaud.
2° D. RuGuULOsUS. — Oblongo-elongatus, subparallelus, modice con-
verus, subtus niger, pube subaurea brevi densissime obtectus, supra
viridi-eneus, nitidus; labro, palpis antennisque basi rufo-brunneis,
harum articulis quinque ultimis murino-sericeis ; capite punctato-rugoso ;
prothorace creberrime foveolatim, sed parum profunde, punctato, foveolis
parvis, rotundatis, puncto centrali aciculato instructis ; scutello confluen-
ter undique punctato-rugoso ; elytris infra basin obsolete transversim
impressis, creberrime punctatis, punctis confluentibus, rugas transversas
numerosas formantibus, callo humerali ipso subtumido, levi; pedibus
fulvo-brunneis, tarsis piceis. — Long. 7 1/2 mill.; lat. 3 4/3 mill.
Niams-Niams. — Communiqué par M. Ritsema.
3° D. ErYTHROPUS. — Minor, oblongo-elongatus , parallelus, modice
converus, subtus niger, pube subaurea brevi densissime obtectus, supra
viridi-aureus, cupreo-igueo-micans, fulgidus; labro, palpis, antennisque
basi, fulvis; capite punctato-rugoso ; prothorace creberrime foveolatim,
sed parum profunde, punctato, foveolis parvis, rotundatis, puncto cen-
trali minuto instructis; scutello punctato-rugoso ; elytris infra basin
transversim evidenter impressis, intra callum humeralem breviter canali-
culatis, sat fortiter punctatis, punctis versus suturam sublineatim diges-
tis, disco exteriori autem, presertim intra impressionem basalem, majo-
ribus, rugulis nonnullis transversis intermixtis, callo humerali ipso
tumido, levi; pedibus rufo-fulvis, tarsis nigro-piceis. — Long. 6—6 1/3
mill.; lat. 3—3 41/3 mill.
Angola. — Ma collection.
— M. C.-E. Leprieur dit qu’il a trouvé, ces jours-ci, en battant des
saules Marceau, dans le bois de Meudon, un individu de la Lebia cruz-
minor, espéce rare pour la faune parisienne.
— M. C.-G. Thomson, membre honoraire, adresse, par l’entremise du
Secrétaire, une nouvelle suite a ses Petites notices entomologiques, conte-
nant la description d’une nouvelle espéce du genre Polygraphus :
Notre membre honoraire M. le D™ Puton a bien voulu me communi-
quer deux espéces du genre Polygraphus, trouvées toutes les deux en
France. |
L’un est le véritable P. pubescens, qui vit dans le Jura, sous l’écorce
LXII Bulletin entomologique.
de |’Abies excelsa; Vautre, des Vosges, est une nouvelle espéce, facile a
distinguer par son corps plus grand, par ses pieds presque noiratres et
enfin par la conformation de la massue des antennes.
POLYGRAPHUS GRANDICLAVA Thoms. — Subopacus, niger, tarsis palli-
dis, antennis lete flavis, clava maxima, ovato-acuminata.
Ab omnibus speciebus, corpore magno supra subopaco, antennarum
clava maxima, acuminata, femoribus tibiisque nigris discedens ; P. puncti-
fronti affinis sed fere duplo major, fronte obsoletius punctata, oculis
spatio majore divisis; prothorace linea media tenui subelevata; elytris
pilis haud squamiformibus vestitis, striis in declivitate vix nisi suturali
conspicuis, interstitiis haud, ut in aliis speciebus, punctulis elevatis
asperatis instructis ; tibiis externe haud denticulatis, apice ferrugineis ;
frontis villositate in mare lateribus et superne magis erecta et dense
optime distinguendus.
Habitat in Gallia (D"™ Puton).
-— M. V. Signoret, membre honoraire, lit la note qui suit :
Dans notre derniére séance, M. H. Lucas m’a remis une branche
recouverte de Cochenilles provenant des Etats-Unis et du Mexique ;
cette plante est le Larrea mexicana, dont l’odeur trés forte le fait appeler
créosote-plante, odeur qui est due a une résine constituant l’enveloppe
de la Cochenille. Cet Hémiptére a été présenté en 1880 par M. Stillman a
Académie des Sciences de Californie, ainsi qu’on peut le voir dans The
American Naturalist, vol. XIV, pages 782 4 787.
Cette espéce a été décrite sous le nom de Carteria Larree par
M. Comstock, professeur d’Entomologie a I’Institut de Cornell (vol. de
1882, p. 19, avec figures). Dans le méme rapport, ce professeur signale
une seconde espéce également mexicaine vivant sur un Mimosa, qu'il
décrit sous le nom de Carteria mexicana. Ces espéces sont distinctes, et
Pon peut s’en assurer par les figures de Comstock (planches 19 et 20).
Plus récemment encore (14883), ces deux espéces ont été signalées par
M. Raphaél Blanchard, dans une thése remarquable sur les Coccides
utiles.
A Voccasion de la communication ci-dessus, il convient de rectifier la
synonymie du nom de genre Carteria, lequel étant déja employé anté-
rieurement (en 1865) par M. Diesing pour des Protozoaires devra, ainsi
que le propose M. Raphaél Blanchard, étre changé en Tachardia, en
mémoire du Révérend Pére Tachard, qui le premier a reconnu Ja nature
animale de la laque.
Séance du 14 avril 1886. LX
— M. Delahaye donne la description d’une nouvelle espéce de Noc-
tuelle (Noctua variicollis) découverte en Algérie :
Cette nouvelle espéce differe beaucoup de ses congénéres par les cou-
leurs et par les dessins : ainsi, ses couleurs et la coupe de ses ailes
portent a le placer auprés de la Dyschorista Ld. (Orihosia Ochs.) Suspecta
Hubn., mais les caracteres précis de ses palpes et de ses tibias antérieurs
munis d’épines rougeatres comme dans les Agrotis, la classent dans la
famille des Noctuide Bdv. Quant au genre Anchocelis Gn., dans lequel
on pourrait étre tenté de la placer, il y faut renoncer 4 cause des an-
tennes du 3 qui sont trés différentes. C’est ici que la découverte de la
chenille serait d’un grand secours, et quand on la connaitra il sera peut-
étre utile de créer un genre qui réunirait les derniéres Noctuelles aux
premiéres Orthosides ; une seule de ces derniéres posséde des antennes
aussi pectinées, c’est la Teniocampa miniosa S. V. On peut, je crois, la
placer a la fin des Noctua L., auxquelles je rattache la variicollis, et je
pense que ce nom peut lui étre donné a cause de la couleur de son collier
qui est presque toujours bien distincte de celle du thorax.
Cette espece a été découverte 4 Alger, en’ février 1882, par M. Julio
Delahaye, mon fils, qui en a capturé plus de 20 individus, dont une
seule 9. Il les prenait, 4 la nuit, sur les lanternes du jardin Marengo.
Noctua VARICOLLIS Delahaye. — Alis brunnzo-violaceis cum quatuor
lineis transversis : prima basilari, nigra, brevi; secunda recta, nigra,
dentata; tertia umbrosa, rufa, e macula reniformi nascente; quarta
curva, nigra, dentata. Margo eaxternus sinuatus est, et fimbriam latam
precedit licium nigrum maculare. Alex postice brunneex.
Male. — Enverg. 30 4 32 mill. — Ailes supérieures d’un brun violatre
plus ou moins foncé, avec 3 lignes transverses dentées, noires, et une
ombre médiane roussétre, sinueuse, passant sur la réniforme, qui est
tires grande, d’un roux clair et empatée de noir inférieurement. 47° ligne
basilaire, courte, bidentée, ne dépassant pas la nervure médiane. 2° ligne
presque droite, tridentée, traversant Vaile avant la tache orbiculaire,
ordinairement jaunatre et bien visible. 3° ligne courbe, 4 dents fines et
nombreuses, accentuée sur les nervures par un trés petit trait noir ter-
miné par un petit point. (Chez quelques individus, cette ligne est
presque obsoléte, ou seulement indiquée par les petits points noirs.)
Une éclaircie plus pale que le fond part de l’apex, comme chez les Ce-
rastis, en touchant extérieurement une tache noire, triangulaire, placée
a la cote; cette éclaircie descend en s’élargissant jusqu’a langle interne.
LXIV Bulletin entomologique.
Frange large, plus pile, précédée d’un liséré noir maculaire, et séparée
de lui par une ligne jaunatre.
Ailes inférieures d’un brun roussatre, avec la frange plus claire.
Dessous des quatre ailes d’un gris foncé, plus sombre sur les bords.
Elles sont traversées par une ligne noire, commune et sinuée, qui passe
sur les nervures. Un gros point noir, allongé et sinué, occupe l’extré-
mité de la cellule.
Antennes pectinées, a lames fortes et ciliées. Palpes ayant le 2° article
tres long, trés écailleux, et le 3° article tres court, en forme de bouton.
Dessus des palpes, téte et collier (celui-ci tres développé), ordinairement
d’un gris cendré, parfois 4 peine plus clair que le thorax; ce dernier
quelquefois gris, mais le plus souvent rougeatre.
Corps gris, avec la brosse anale roussatre.
Femelle. — La seule que je possede est de taille plus petite, plus
brune, ses lignes sont moins distinctes. — Antennes simples.
— M. Ch. Oberthiir informe la Société que M. Grégoire Groumm-
Grgimailo, déja bien connu par ses voyages entomologiques dans |’Asie
centrale, d’ou il a rapporté 30,000 papillons en 41885, parmi lesquels
beaucoup d’especes nouvelles dans les Parnassius, Colias, Lycenides,
Satyrides, etc., est reparti, depuis un mois environ, pour Marghelan,
d’ot il compte entreprendre son troisiéme voyage d’exploration qui doit
durer jusqu’en septembre 1886.
— M. H. de La Cuisine, de Dijon, adresse un dessin colorié repré-
sentant deux magnifiques Lépidoptéres. L’un d’eux est probablement
une variété du Papilio Arcturus Westw., ayant de l’analogie avec le
P. Paris par les dessins du dessous des ailes, et provenant du royaume
d’Assam ; autre est une Saturnia paraissant inédite et remarquable par
la belle coloration d’un rouge vif de ses ailes qui sont marginées de fauve
et présentent, en outre, chacune un ocelle noiratre cerclé de blanc et
pupillé de bleu, ainsi qu’une assez large bande blanchatre vers le bord.
Cette belle espéce a pour patrie |’Afrique australe.
Membre regu. M. J. Gazagnaire, rue de la Clef, 39, 4 Paris (Anatomie
et Histologie entomologiques), présenté par M. J. Kiinckel d’Herculais. —
Commissaires-rapporteurs : MM. le D' Al. Laboulbéne et E. Simon.
Candidat présenté. M. Harald Neréen, 4 Skeninge (Suéde) (Hyméno-
pleres), présenté par M. E. Desmarest, au nom de M. C.-G. Thomson.
— Commissaires-rapporteurs : MM. G.-A. Poujade“et E. Simon.
E. D.
Séance du 14 avril 1886. | LXV
Bulletin bibliographique.
Académie des sciences (Comptes rendus hebdomadaires des seances de V),
1886, 1°" semestre. — Ne 12. J. PAuxicié. Note relative 4 un procédé
pour combattre le Phyllowera. — N° 13. A. PERAGALLO présente a
Yun des concours de prix les deux ouvrages d’entomologie appliquée
qu’il a publiés récemment. — A. Neveu. Note relative 4 un procédé
pour combattre le Phylloxera. — J. GAZAGNAIRE. Des glandes sali-
vaires dans l’ordre des Coléopteres. — N° 14. E. BLANCHARD. Apercu
touchant la faune du Tonkin.
Bulletin @ Insectologie agricole, 1886, n°* 4 et 2. — A. Meunier. Insecto-
logie industrielle. Les Vésicants. — A. RAm&. Compte rendu du
Congres des Sociétés savantes de 1885. — M. Moueyre. Insectes et
Crustacés comestibles. — E. Sayarp. L’écaille pudique (fig.).
Correspondenz-Blatt des entomologischen Vereins « Iris » zu Dresden,
1886. — N°.3. Dt Ertcu HAASE. Zwei interessante Zwitter (pl.). —
J. Roper. Ein neuer Nachtschmetterling von Ceram (pl.). — D? A.
PAGENSTECHER. Heteroceren der Insel Ceram (pl.). — J. Roper. Neue
Tagschmetterlinge der indo-australischen Fauna (pl.). — C. Riese.
Beitrag zur Kenntniss der Lepidopteren-Fauna der Aru-Inseln. — |
G. HonratH. Eine neue Morphine aus Cellebes (pl.). — D* Erica
Haase. Duftapparate indo-australischer Schmetterlinge (pl.). —
J. Roper. Ueber das Aufweichen grosser Schmetterlinge.
Entomologist's Monthly Magazine (The), 1886. — N° 263. G.-T. BAKER.
Notes on some Lepidoptera from Algeria. — W. WARREN. Some cap-
tures of Lepidoptera in 1885, with remarks. —- D™ SraupincEr. Des-
cription of a new Bombyx allied to Arctia.caja. — A.-G. BuTLER.
On the inconstancy of a generic character in Nepheronia arabica. —
G. T. Porrirr. Description of the larva of Scoparia mercurella. —
Notes diverses.
Feuille des Jeunes Naturalistes, 1885. — N° 186. P. Curitren. Note sur
la Tinea parietariella. — L. Duronr. Notice entomologique sur les
environs de Pont-de-l’Arche. — Communications. i
Naturalista Siciliano (Il), 1886. — N° 7. E. Ragusa. Catalogo ragionato
dei Coleotteri di Sicilia. —T. pz Steranr. Raccolte imenotterologiche
sui monti di Renda e loro adiacenze. — P. Miuuiirg. Catalogue rai-
sonné des Lépidoptéres des Alpes-Maritimes.
(1886) Bulletin de la Société entomologique de France. 8
LXVI Bulletin entomologique.
Naturaliste (Le), 1886, 8° année. — N° 34. Cari DE Beaumont. Le Calen-
drier du Coléoptériste. — D" Bonner. De quibusdam Orthopteris
tunetanis notula.
Reale Accademia dei Lincei (Atti della), 1885-4886. — Rendiconti, vol. II°,
fasc. 5° e 6°. G)
Revue des Travaux scientifiques, 1885, n°s 40-44.
Royal Society (Proc. of the), 1885, n° 244. ©
Smithsonian Institution (Ann. Rep. of the Board of Reg. of the), 1883-
1885.
Societe entomologique de Belgique, 1886. — Comptes rendus, S. III, n° 70.
— L. Farrmame. Liste des Ténébrionides recueillis par C. Van
Volxem en Espagne, en Portugal, au Maroc et aux files du Cap-Vert.
— E. Simon. Descriptions de quelques especes nouvelles de la famille
des Agelenide. :
Societé d’ Histoire naturelle de Toulouse. — Comptes rendus des séances,
1886, février et mars. G)
Verslag van de negent. Winterv. der Nederl. entomologische Vereeniging,
1886.
Zoological Society of London (Trans of the), 4885, vol. XI, part. I. —
FRANZ LEUTHNER. A monograph of the Odontolabini, a subdivision of
the Coleopterous family Lucanide. 14 pl. n. et fig. dans le texte. —
1886, vol. XU, part I. ©
Bigot (J.). Diagnoses de trois genres nouveaux de Dipteres (Bull. Soc.
ent. Fr., 4885), 2 exempl., 2 p. *
Cosson (E.). Note sur la Flore de la Kroumirie centrale (Bull. Soc. Bot.
Fr., 1885). 34 p. © *
Du Buysson (H.). Promenades d’un Naturaliste au Mont-Dore (Le Natu-
raliste), 1886. *
GADEAU DE KervILLE (H.). Causeries sur le Transformisme, Il; de
’Evolution des Animaux et des Plantes. Elbeuf, 1886. * f
MarTrek (C.-A.-E.). Necrophorum monographiae, particula prima, 4 pl.
lith.. Vratislavia, 1837.
RaBaAup (Er.). Observations sur le rangement des Insectes en collection
(Le Naturaliste), 1886. *
A. L.
Seance du 28 avril 1886. LXVII
Séanece du 28 avril 1886.
Présidence de M. J. BOURGEOIS.
MM. Edm. André, de Beaune, Demaison, de Reims, A. Fauvel, de
Caen, Gadeau de Kerville, de Rouen, et Gazagnaire, de Paris, nouvelle-
ment admis, assistent a la séance.
Neécrologie. M. L. Reiche annonce la mort de notre ancien confrére
M. Thibault de la Carte, marquis de la Ferté-Sénectére, recu membre
en 1837 et démissionnaire en 1877, décédé récemment a Tours (Indre-et-
Loire). .
M. de la Ferté-Sénectére a donné dans nos Annales les travaux sui-
vants : 14° Genre nouveau Gynandrotarsus (1841, p. 201); 2° Anthicus
des environs de Perpignan et espéces nouvelles (1842, p. 247); 3° Sur
état graisseux des Insectes dans les collections (1843, Bull., p. xvut);
4° Sur la synonymie du genre Nofoxus (1846, Bull., p. xxm); 5° Carabus
nouveaux d’Espagne et de Portugal (1847, p. 445); et 6° Révision de la
‘tribu des Patellimanes (genres nouveaux et especes nouvelles) (4851,
p. 209). — Il a publié quelques autres travaux entomologiques dans
plusieurs recueils, et particulierement une Monographie des Anthicus et
genres voisins (Magasin de Zoologie, Paris, 1848), dont les préliminaires
avaient été soumis a la Société (4847, Bull., p. ct).
Decision. La Société décide que sa premiére excursion entomologique
aux environs de Paris aura lieu le dimanche 23 mai, 4 Bouray-Lardy.
Communications. M. Ragonot écrit que, sur la demande qu’il lui en a
faite, le directeur du « Colonial Museum and Geological Survey Depart-
ment’s » de la Nouvelle-Zélande a bien voulu envoyer a la Société un
exemplaire de ’ouvrage ayant pour titre Manual of the New-Zealand
Coleoptera, par M. le capitaine Thomas Broun.
— M. Maurice Girard fait hommage des séries 10, 14 et 12 de ses bons
points d’entomologie. (Paris, Hachette et Cie.) M. A. Clément a fait les
chromolithographies des 36 sujets. M. Maurice Girard appelle l’attention
sur l’étude du Scarabée sacré, ol. se trouve réfutée la légende venant
des prétres égyptiens, de Poeuf soit-disant contenu dans la boule de fiente
et enterré avec elle.
— M. L. Bedel adresse une note relative 4 la provenance et la syno-
nymie de Apion variegatum Wenck. :
En publiant cette espece, Wencker (1’Abeille, I, p. 188-189) fait suivre
sa description des lignes suivantes, que je reproduis textuellement :
LXVUI Bulletin entomologique.
« Duché de Nassau ; Vistrod ; trés rare. — (M. Ch. Bris. de Barneville),
S*-Germain-de-Laye.
« Le Bicolor Gredler parait s’y rapporter; jai di changer le nom,
M. Gersteker l’ayant donné a une espéce exotique. »
Les localités citées par Wencker sont toutes fausses, et la synonymie
qu il adopte ne parait pas plus exacte.
Je crois qu'il a confondu deux Apion différents :
1° A. variegatum Wenck. — Deux exemplaires de cette espece ont
été trouvés par M. Ch. Brisout de Barneville, a St-Cloud (et non 4 St-Ger-
main), sur une barriére du pare, pres de ’ancienne « Lanterne de Dio-
gene »; l’un d’eux fut perdu, l’autre a servi de type 4 Wencker (collec-
tion Ch. Brisout !).
L’espece n’a plus été signalée depuis. J’en connais cependant un
deuxi?me individu, pris 4 Rouen par M. E. Mocquerys.
Le facits tout spécial de ’A. variegatum (on dirait un Anthonomus) et
sa capture prés de Paris et de Rouen, deux centres naturellement sus-
pects, m’autorisent a penser qu il est @origine exotique et que sa pré-
sence en Europe est un fait accidentel.
2° A. bicolor || Gredler. — Le texte cité plus haut prouve assez que
Wencker ne connaissait pas l’insecte de Gredler. De plus, Vistrod (qwil
place dans le duché de Nassau) n’est autre que Vistrad (vallée de Passeier)
dans le Tyrol.
L’A. bicolor de Gredler ne serait-il pas plut0t synonyme de l’A. holo-
sericeum Gyll. (hiemale Hampe), décrit également des provinces méridio-
nales de |’ Autriche? .
— M. J. Bourgeois fait la communication suivante :
Les auteurs qui, dans ces dernieres années, se sont occupés des Das-
cillides, notamment MM. C.-G Thomson, Mulsant et Tournier, ont écrit
que, chez les 3 des Microcara, les 4° et 5° segments ventraux sont mar-
qués dans leur milieu d’un ombilic sétigere; j'ai moi-méme reproduit
ce caractere dans le volume de la Faune gallo-rhenane, traitant des Mala-
codermes. Mais il résulte des observations de M. Guillebeau, du Plantay
(Ain), que cette particularité sexuelle a été intervertie et que ce sont
les 2, et non les 3, qui, dans le M. testacea et probablement dans toutes
les especes du genre, présentent un abdomen ombiliqué. M. Guillebeau
ayant eu l’obligeance de me communiquer la série des exemplaires ¢
et 2 sur lesquels avaient porté ses observations, il m’a été facile de
constater exactitude du fait. I] n’était pas possible, en effet, d’avoir de
Seance du 28 avril 1886. LXIx
doute sur le sexe de ces individus; car, chez plusieurs d’entre eux,
Parmure copulatrice du ¢ faisait saillie au dehors et deux 2 montraient
un oviducte parfaitement reconnaissable.
Je saisis cette occasion pour dire quelques mots de larmure copula-
trice ¢ chez le M. testacea; elle a, du reste, beaucoup d’analogie avec
celle des Helodes, des Cyphon et des Dascillus, que jai déja fait
connaitre sommairement dans mes Malacodermes gallo-rhenans (p. 12,
15, 30 et 35).
Cet organe consiste en une piéce cornée, aplatie, allongée, assez lane
a la base, s’amincissant un peu vers le sommet et présentant une forte
sinuosité a ?extrémité de chacun de ses bords latéraux; son bord posté-
rieur est échancré en ogive et se prolonge, de chaque cété de cette
échancrure, en un appendice rectiligne, mince, en forme de lame verti-
cale arrondie et légerement spatulée a l’extrémité. Au-dessous de cette
piéce, on en remarque une autre, translucide, prolongée jusqu’a la moitié
environ des appendices décrits ci-dessus, formée de deux branches
terminées en pointe, placées ’une a coté de autre et dont la réunion
constitue un fourreau dans lequel est renfermé le pénis; c’est la gaine
péniale. Au moment de la copulation, les deux moitiés s’écartent et le
pénis fait saillie entre les appendices; ceux-ci sont destinés a assurer
son introduction dans l’organe femelle.
x
Chez les Helodes, Varmure génitale est construite 4 peu pres de la
méme facon, mais les deux appendices latéraux sont plus longs, en
forme de sabres et se touchent généralement par la pointe a l’état de
repos. |
Chez les Cyphon, j'ai observé deux structures différentes. Dans un
groupe d’espéces, dont le type est le C. variabilis, les appendices latéraux
de ’armure copulatrice se présentent sous la forme de deux branches
déliées, recourbées l'une vers l'autre, simples et généralement croisées
a Pextrémité. C’est donc a peu pres ce que nous voyons chez les Helodes.
Dans lautre groupe, qui a pour type le C. coarctatus, ces appendices
consistent en deux branches rectilignes, paralléles, terminées chacune
par un fort crochet recourbé en dessous.
Enfin, chez les Dascillus, les appendices se montrent sous la forme de
deux piéces latérales larges, arquées en forme de crochets ; ils enclosent
la gaine péniale, dont les deux valvules, terminées en pointe, sont pla-
cées, non pas Pune a coté de autre, mais l’une au-dessus de l’autre.
Pendant la copulation, celle qui est placée au-dessus se reléve et l’autre
se recourbe vers le bas. Guérin-Méneville a bien représenté cette dispo-
LXX Bulletin entomologique.
sition dans son Species et Iconographie des animaux articules (n° 43,
fig. 12).
— Le méme membre donne la description d’un genre nouveau et
d’une espéce nouvelle de Lycides :
ACROLEPTUS (xpos, extrémité; Aextds, effilé).
A genere Haplobothris Bourg., capite exserto, fronte porrecta, antennis
longe flabellatis, oculis valde prominentibus, elytrisque dilatatis precipue
discedit.
Caput exsertum, haud rostratum; oculis magnis, granulosis, promi-
nentibus. Frons longe porrecta. Labrum sat magnum, elongato-quadra-
tum. Palpi maxillares articulo ultimo ovato, apice fasciculato. Antenne (3)
fere longitudine corporis, subfrontis processu insertx, pilose, articulo 1°
valido, obconico, apice oblique truncato, 2° brevissimo, transverso, via
conspicuo, 3° quartoque subtriangulariter dilatatis, ad apicem intus pro-
longatis, sequentibus cylindricis, ramulum compressum, filiformem, lon-
_ gitudine articuli longe superantem ab apice emittentibus, ultimo longe
lamelliformi. Pronotum parvum trapeziforme, apice valde angusta-
tum, antice recte truncatum lateraliter reflerum, disco fovea elliptica
exarato. Prosternum breve. Spiracula thoracis haud prominentia. Scu-
tellum quadratum, apice emarginatum. Elytra medio parum dilatata,
4-costata, costa submarginali ad humerum calloso-elevata , intervallis
transversim clathratis. Coste iniermediz distantes. Pedes elongati; femora
tibieque compressa, illa longitudinaliter canaliculata, tarsis brevibus,
extus fimbriatis. Unguiculi simplices.
Ce nouveau genre, établi sur une espéce du Brésil appartenant au
Musée de Bruxelles et dont je n’ai vu jusqu’a présent que le 3%, rappelle,
par son faciés général, les Calopteron du groupe du, dyction; mais on le
reconnaitra, 4 premiére vue, aux caractéres énumérés plus haut et dont
les principaux sont : la téte entitrement dégagée, les yeux trés proémi-
nents, le front fortement saillant en avant et apparaissant comme un petit
chaperon carré quand on regarde l’insecte en dessus, les antennes velues
aussi longues que le corps (3), avec les articles 5 4 10 émettant chacun
de leur sommet un rameau filiforme tres long, le prothorax petit, forte-
ment trapéziforme, coupé droit en devant, etc. La fovéole dorsale du
pronotum la rapproche des Haplobothris, a coté desquels il devra prendre
place.
A. CHEvROLATI Bourg. — Elongato-ovatum, pubescens, vix nitidum,
fuscum, capite obscure ferrugineo, oculis nigerrimis, qranulosis, thoracis
Séance du 28 avril 1886. LXXI
limbo elytrorumque macula humerali flavis; prothorace trapeziformi,
antice fortiter angustato, angulis posticis acutis, disco fovea elliptica
exarato; elytris ab humeris usque ultra medium leviter dilatatis, apice
rotundato-attenuatis, 4-costatis, quarta costa ad humerum calloso-dila-
tata, intervallis sat remote et irregulariter areolato-clathratis, costula in
quinto intervallo postice apparente; corpore subtus nitidiusculo, genubus
flavis.
3. Antennis villosis, fere longitudine corporis, articulis a 5° inde ramu-
lum longissimum, filiformem, apice emittentibus, ultimo longe lamelli-
formi; abdomine segmentis 8 penultimo subarcuatim emarginato.
Q. Hucusque invisa.
Long. 5 4/2-6 mill.; lat. hum. 4 1/2 mill.; lat. max. 2 4/2-3 mill.
Rio-de-Janeiro, en aotit (Van Volxem).— Coll. du Musée de Bruxelles.
Cette intéressante petite espéce avait été remarquée par Gueérin-
Méneville, qui la considérait déja comme devant constituer un genre
nouveau sous le nom spécifique de Chevrolati, que je lui ai conservé.
Elle a été reprise depuis 4 Rio-de-Janeiro par C. Van Volxem. — La 2
est encore inconnue.
— M. L. Demaison montre une variété intéressante du Colias edusa :
La Colias edusa est représentée a Biskra (Algérie) par une variété
locale nettement caractérisée. Elle differe du type d'Europe par sa taille
plus petite, inférieure d’un tiers environ a celle des exemplaires que
Yon trouve aux environs de Reims. La couleur orange de ses ailes est
aussi moins foncée et tire sur le verdatre, surtout vers la céte des ailes
supérieures. La bande noire terminale est, chez le male, plus étroite et
s’élargit moins vers le bord costal; les nervures s’y dessinent en jaune
d’une maniére plus nette et plus accentuée; enfin le dessous des ailes est
plus vert et dune nuance plus terne. Tous ces caractéres donnent a
notre Colias algérienne une assez grande ressemblance avec la Colias
chrysoteme. J’en ai recu plusieurs exemplaires qui tous offraient un type
constant et avaient été recueillis de janvier a la fin d’avril.
Membre recu. M. Harald Nerén, docteur en médecine, a Skeninge
(Suede) (Hymenopteres), présenté par M. C.-G. Thomson. — Commis-
saires-rapporteurs ; MM. G.-A. Poujade et E. Simon.
Candidat. M. Thibon de Courtry, 4 Cannes (Lépidopteres), présenté
par MM. Milliére et Des Gozis.— Rapporteurs : MM. Clément et Poujade.
E. D.
LXXII ~ Bulletin entomologique.
Bulletin bibliographique.
Academia nacional de Ciencias en Cordoba, 1885, t. VIII, ent. 2? y 3%. ©
Academy of Natural Sciences of Philadelphia (Proc. of the), 1885, part. II.
_ — Rupines. Report of the entomological section.
Natural History Society of Glasgow (Proc. and Trans. of the), 1884-1885,
vol. I, part. Il. — Davin Ropertson. Jottings from my note-book. —
Talitra locusta Linn. — Tu. Scort. A curious Dwelling for an
Hermit-Crab (i pl.). — JAmes Kina. Notes on the Neuroptera of
Argyllshire. — CAMERON. Capture du Carabus nitens L. 4 Glen Messen
(Ecosse). — T.-J. Henperson. Remarks on Rock-and Heather-fre-
quenting Lepidoptera. — PETER CAmeErRon. The Fauna of Scotland
with special reference to Clydesdale and the Western District. — Hy-
menoptera. Part. I.
Index to the Proceedings of the natural History Society of Glasgow,
vols I, to V, 1851-1883.
Naturaliste (Le), 8° année, n° 32. — J.-L. Austaut. Des caractéres spé-
cifiques chez les Deilephila. — A. WenicER. Un accouplement extra-
ordinaire.
Royal Society (Proceedings of the), 1886, vol. XL, n° 242. — F.-G.
Heatucore. The early Development of Iulus terrestris.
Societé entomologique de Belgique, Comptes rendus, série I, n° 71. —
E. Canpkze. Note sur les Elatérides du genre Chalcolepidius Eschs.
— A. PREUDHOMME DE Borre. Note sur les Crustacés isopodes de
Belgique. — Ep. FLEuTIAUx. Descriptions d’espéces nouvelles de
Cicindélides. — J.-L. WeryeErs. Le microscope entomologique. —
A. PREUDHOMME DE Borre. Liste des Lamellicornes laparostictiques
ou Cop |, Lages recueillis a Aguilas, province de Murcie, par M. J.-L.
Weyer: cn 1883-1884. — Méloides recueillis par M. Weyers 3 Aguilas.
Societe Linzeenne du nord de la France’ (Bulletin mensuel, n° 148). —
R. Vion. Uhasse dans les mousses.
ANONYME. Bons points instructifs. — Insectes, 10°, 11° et 12° séries. —
Paris, Hachette. — Offerts par M. Maurice Girard. *
Broun (Capt. THomAs). Manual of the New-Zealand Coleoptera, part. |
et Il, 1880-4881. (Col. Mus. and. Geol. Surv. Depart.) *
A. L.
Seance du 12 mai 1886. LXXIl
Séance du 12 mai 41886.
Présidence de M. A.-S. pe MARSEUL, membre honoraire.
Correspondance. M. J. Bourgeois télégraphie de Falaise qu’il lui est
impossible, comme il espérait pouvoir le faire, de se rendre 4 Paris pour
présider la séance, et il prie la Société de vouloir bien l’excuser.
— Jl est donné lecture @une circulaire, en date du 20 avril 1886, de
M. le Ministre de l’Instruction publique, des Beaux-Arts et des Cultes,
annoncant qu’un volume va étre consacré a la publication officiel d’un
Catalogue des Manuscrits des Societés savantes pour faire suite aux cing
volumes déja parus du Catalogue des Manuscrits des Bibliothéques et des
Archives des Departements. — M. le Ministre demande le concours de la
Société entomologique de France.
Des remerciments seront adressés a M. le Ministre, et, en méme
temps, il lui sera fait connaitre que les manuscrits qui nous ont été pré-
sentés ont été imprimés dans la longue série d’Annales publiées sans
discontinuité depuis la fondation de la Société en 1832, et qu’il n’en
reste pas d’inédits dans nos Archives.
Rapport. M. Henri Gadeau de Kerville adresse le travail suivant :
Pour répondre a la demande que notre savant Président a bien voulu
me faire, jai Vhonneur d’indiquer aux Membres de notre Société, dans
les lignes suivantes, les travaux relatifs 4 ’Entomologie qui ont été com-
muniqués au dernier Congres des Sociétés savantes 4 la Sorbonne, tenu
du 27 avril au 1° mai 1886.
Voici le résumé de ces différents travaux, malheureusement peu
nombreux :
4° M. le Dr’ V. Lemoine, de l’Académie nationale de Reims, a fait
connaitre les résultats de ses patientes recherches sur l’évolution et la
biologie de PAspidiotus du Laurier-rose (Aspidiotus nerii Bouché), et a
montré al’Assemblée un grand nombre de planches concernant. |’ana-
tomie de cette Coccide. D’aprés les recherches de M. Lemoine, les deux
formes sexuées de l’Aspidiotus évolueraient d’une facon identique, con-
trairement a Popinion admise jusqu’alors, et leurs métamorphoses ren-
treraient dans le mode normal d’évolution des autres Insectes, fait des
plus intéressants au point de vue biologique.
2° M. L. Fourment, de la Société d’Etudes zoologiques, a signalé un
curieux cas de parasitisme relatif 4 une Mouche commune (Musca domes-
tica L.) qui logeait dans son abdomen, devenu énorme, un Nématode
(1886) Bulletin de la Société entomologique de France. 9
LXXIV Bulletin entomologique.
du genre Mermis dont la longueur était de huit centimétres et demi, sur
un tiers de millimetre de largeur. Malgré les dimensions de ce Ver,
considérables pour un héte d’une taille aussi faible, la Mouche ne parais-
Sait pas génée dans ses allures, ni alourdie dans son vol. — Des dessins
représentant les particularités anatomiques du Nématode en question
accompagnaient cette intéressante communication.
3° M. le D' H. Viallanes, de la Société d’Etudes zoologiques, bien
connu par ses remarquables travaux sur l’anatomie des Insectes et sur
les phénoménes histologiques qui accompagnent le développement post-
embryonnaire de ces animaux, a parlé de ses recherches histologiques
sur la structure du cerveau des Hyménoptéres qui, chez les especes
intelligentes, comme les Abeilles, présente une complexité au moins
aussi grande que celle du cerveau des animaux supérieurs. Ces re-
cherches ont été faites par la méthode des coupes et a l’aide de la photo-
graphie microscopique, perfectionnée par M. Viallanes au moyen de
dispositifs ingénieux. Grace aux dessins et photographies que l’auteur a
soumis a l Assemblée, il est facile de se rendre compte de la complexité
d’organisation, vraiment étonnante, du cerveau de certains Insectes.
h° M. Jules de Guerne, de la Société zoologique de France, a exposé
les résultats des recherches zoologiques qu’il a faites récemment dans la
rade de Dunkerque, et cité les animaux les plus intéressants recueillis
par lui sur cette partie du littoral, entre autres différentes espéces de
Crustacés pélagiques.
Dans la section de Géographie historique et descriptive, 4 la suite
d’une communication de M. Ch. Rabot sur son dernier voyage en
Laponie russe, M. Jules de Guerne a présenté quelques observations
relatives a la zoologie lapone, qu’il a pu étudier grace aux belles collec-
tions que ce voyageur a recueillies, particuliérement dans des lacs cou-
verts de glace pendant la plus grande partie de l’année, et signalé ce
fait que, jusqu’alors, les Crustacés d’origine marine, indiqués dans plu-
sieurs grands lacs russes et scandinaves (Ladoga, Wexern, Mjosen, etc.)
n’ont pas encore été trouvés dans la Laponie russe. Il est probable, a dit
M. de Guerne, que des recherches ultérieures les feront découvrir dans
cette région, et que la zoologie appuiera les conclusions basées par
M. Rabot sur l’étude du sol, a savoir : que de vastes régions, en Laponie
russe, ont été autrefois couvertes par la mer.
5° Enfin, j’ai moi-méme cité quelques faits relatifs 4 la Carcinologie
normande, en parlant de la distribution topographique des animaux
dans la basse Seine, ou j’ai reconnu et délimité trois faunes distinctes.
Seance du 12 mar 1886. LXXV
Communications. M. Carl Harald Nerén, notre nouveau collégue de
Skeningue, adresse sa photographie pour l’un des albums de la Société.
— M. G.-A. Baer fait la communication suivante :
Il a été souvent fait mention du Swicide du Scorpion, et une nouvelle
polémique s’était engagée au sujet de cette question controversée, a pro-
pos d’un fait signalé dans le journal anglais Nature et reproduit dans
la publication francaise La Nature du 5 décembre 1874.
Il s’agissait du récit d’un voyageur dans les Indes, M. G. Bidié, qui,
ayant enfermé un grand Scorpion noir dans une boite entomologique
vitrée pour l’exposer aux rayons du soleil, avait remarqué que la
lumiére et la chaleur semblaient Virriter visiblement, et, se rappelant
les récits des Scorpions entourés de feu et s’étant donné la mort, il s’était
armé d’une lentille ordinaire pour condenser les rayons solaires sur le
dos de son prisonnier, et voici comment le voyageur rendait compte des
résultats de son expérience :
« Au moment ou l’effet se produisit, le Scorpion commenca a courir
dans la caisse, en sifflant et en crachant d’une maniére furibonde. Je
recommencai a plusieurs reprises différentes en produisant toujours le
méme résultat, et a la fin le Scorpion releva sa queue, aussi vite qu’un
éclair, et enfonea son dard dans son propre dos. L’effet de la blessure
fut immédiat, et un ami qui était auprés de moi s’écria : « Regardez, il
« s’est piqué lui-méme, il est mort. » Et certainement la vie s’était éteinte
en moins d’une demi-minute. J’écris ce simple fait pour montrer que les
animaux peuvent se suicider et que le poison de certains animaux peut
les faire mourir eux-mémes. »
Lors de mon séjour a Manille, j’ai eu occasion de me procurer
diverses espéces de Scorpions, en partie nouvelles pour la science, qui
ont été signalées et décrites dans nos Annales par notre savant collégue
M. Eug. Simon.
Un jour on m’a apporté un pot en grés au fond duquel un de ces
Alacranes, comme on les appelle dans le pays, et que j’ai cru recon-
naitre pour le Pandinus humilis Simon, s’était blotti. Je me disposai a le
saisir avec une pince pour l’introduire dans un flacon, lorsque mon
domestique indigéne me dit de patienter un moment dans le but de me
faire assister a un spectacle curieux : il s’éloigne un instant pour revenir
aussitOt avec une grosse toile d’Araignée dont il entoure complétement
Vanimal. Celui-ci se montre fort mécontent du procédé et se démeéne
pour se débarrasser de la couverture génante qui s’accroche a tous ses
membres, mais chaque fois qu’il parvient 4 se dégager un peu, l’indien
LXXVI Bulletin entomologique,
remet ce léger tissu en place a l’aide d’une baguette, et le Scorpion, de
plus en plus contrarié, lance la partie caudale dans toutes les directions
pour frapper lennemi. A mesure que sa colére augmente, les coups
redoublent, la queue se recourbe de plus en plus, de telle sorte que le
dard, au lieu de continuer a frapper dans le vide, finit par atteindre le
corps méme du Scorpion et s’y enfonce a plusieurs reprises, en causant
des blessures dont individu meurt au bout de quelques secondes.
_ Cette expérience, faite au moment des plus grandes chaleurs, en mai,
a été répétée avec un plein succés dans une autre partie des iles Philip-
pines, 4 Cebu, par un de mes amis, M. H. Rothdauscher, tandis qu’une
nouvelle épreuve, tentée par moi a Manille dans la saison des pluies,
par une température assez fraiche, n’a pas eu le méme résultat, le Scor-
pion, assez engourdi, s’étant débattu mollement, pour renoncer prompte-
ment a la lutte.
Le choix tres judicieux de la toile d’Araignée présente certainement
de grands avantages sur d’autres méthodes d’expérimentation ; ainsi, en
ayant recours au feu, par exemple, ou a une lentille concentrant les
rayons solaires, la mort peut fort bien étre amenée par excés de chaleur
plutot que par toute autre cause.
Quant 4 admettre que le suicide du Scorpion soit volontaire, comme
le supposent certains auteurs, c’est aller peut-étre un peu loin, et il est
plus rationnel de croire qu’une forte douleur ou le paroxysme de la
colére puissent provoquer une telle contraction de la portion caudiforme
de abdomen, que les coups destinés 4 Pagresseur finissent par atteindre
leur auteur lui-méme, tout a fait contre son gré.
Pour signaler le fait curieux observé aux Philippines, jai choisi avec
intention le moment ot: plusieurs de nos collegues se trouvent acciden-
tellement en Algérie, afin d’attirer leur attention sur ce sujet et les
engager a profiter de leur séjour en Afrique pour tacher d’y faire des
expériences du méme genre. Il est vrai que le concours si précieux de
la grosse toile d’Araignée leur fera défaut, mais ils pourront peut-étre
atteindre le méme but en employant quelque autre matiére, de la gaze
tres Iégbre, par exemple, et il serait tres intéressant de connaitre le
résultat de nouvelles tentatives semblables faites, dans une autre contrée,
A peu pres dans les mémes conditions.
— M. J.-M.-F. Bigot adresse les remarques qui suivent :
1° Pai autrefois décrit comme nouvelle espéece (Ann. Soc. ent. Fr., 1858,
Bulletin, p. ccr), sous le nom d’Heteromyza Delarowzei, une Muscide,
dont, aprés mur examen, je viens de constater lidentité avec l Heter.
Seance du 12 mai 1886. LXXVII
atricornis (Meigen, Syst. Beschr., t. VI, 1830)= Heter. id. (Schiner, Faun.
Austriaca d. Fliegen, I, Th. Wien., 1864, p. 33). En conséquence, la
dénomination que je lui avais consacrée doit disparaitre de la nomencla-
ture diptérologique.
2° Léon Dufour (Mém. de la Soc. de Lille, 1844, p. 444, Recherches
sur les metamorphoses du genre Phora) mentionne et figure un singulier
appendice, sis entre? les crochets tarsiens de sa Phora helicivora (voir
figure 19). Le savant auteur commet ici une erreur manifeste, alors qu’il
qualifie ledit appendice de, 3° crochet. En effet, dans toute la série dipté-
rologique, les ongles ou crochets ne sont jamais apparus autrement que
par paires (deux a chacun des tarses). L’existence de ce 3° crochet ?
serait en contradiction avec toutes les lois physiologiques qui régissent
ces Insectes, d’ordre binaire. Au surplus, la forme et le mode indistinct
Winsertion de lappendice dont il s’agit, et tel qu’il est représenté sont
différents de ceux propres aux ongles ou crochets proprement dits.— Ce
qui précéde est confirmé par une obligeante communication manuscrite
du savant diptérologiste D* professeur J. Mik, de Wien, accompagnée
dun excellent croquis démonstratif, d’ot il appert que l’organe mal
figuré par Léon Dufour, ne serait rien autre chose qu’une longue soie
épineuse, rigide, courbée a son extrémité acuminée, et située en dessus,
au bout médian de la derniére, ou, pour mieux dire, de l’avant-derniére
segmentation tarsienne.
— M. Charles Oberthtir adresse la note suivante :
Jai déja entretenu la Société de ventes de collections entomologiques
importantes qui ont été précédemment faites en Angleterre, et notam-
ment dans le Bulletin des séances de l’année 1884 (pages Lxm et Lx11),
j'ai indiqué les résultats de la vente publique qui se fit 4 Londres de la
collection des Lépidoptéres exclusivement anglais de feu Philip-H. Harper.
Cette année, deux grandes collections de Lépidopteres anglais ont
encore été vendues a Londres : le 15 mars, le stock Meek, et les 42 et
43 avril, la collection Battershell Gill.
Dans la vente Meek, la grande attraction était la série des aberrations
diverses et le stock, pour employer l’expression du Catalogue, des
papillons des iles Shetland, Hébrides, ete.
Quelques aberrations étaient remarquables, notamment celles d’Ar-
gynnis Euphrosyne, de Vanessa urtice, d’Euchelia Jacobex (2 jaunes);
mais les sujets vraiment hors ligne étaient dans la série des aberrations
@Abraxas grossulariata. — 10. lots, sur 12 mis en vente, ont quitté la
Grande-Bretagne et sont venus en France. Ces 410 lots, contenant 109
LXXVIll Bulletin entomologique.
papillons, offrent des variétés tout a fait extraordinaires, entre autres
celle que M. Milliére a figurée dans son Iconographie (pl. 90, fig. 14), et
dont les ailes sont entiérement lavées de noir, sauf a la base des infé-
rieures et a l’espace extra-basilaire des supérieures restés blancs. Nous
ne pouvons indiquer ici les aberrations albines ou mélaniennes et qui,
ne paraissant pas tres communes en Angleterre, représentent par leur
réunion un travail de recherches étendu. Nous ne voulons pas cependant
passer sous silence une série d’aberrations ayant un aspect a part et
produites par l’enfumure des quatre ailes, au moyen d’un semis d’atomes
noiratres plus ou moins serré, tantot recouvrant entiérement le fond des
ailes, d’autres fois seulement le sablant plus ou moins fortement, mais
laissant dans presque tous les cas transparaitre la bande transversale
jaune et les taches noires ordinaires. Il se produit ainsi un effet général
gris OU noiratre, non pas toujours uniforme sur la méme aile, mais sou-
vent plus clair au bord extérieur et plus foncé a la base, ou l’inverse.
L’intérét des Lépidoptéres des Shetland consiste surtout dans les
formes géographiques spéciales que donnent ces iles situées au nord
des Orcades, c’est-i-dire de l’Ecosse, et a louest de la cote de Norwege.
Dans les Hébrides, qui sont A l’ouest de l’Ecosse, on remarque les
variétés mélaniennes comme sur la grande terre britannique ; mais aux
Shetland, il n’y a pas seulement du mélanisme, comme dans Noctua gla-
reosa (black variety), il y a en outre des types absolument spéciaux. Les
deux espéces les plus curieuses sont la C. munitata entiérement recou-
verte dun fauve doré ou cuivreux, et lHepialus humuli-hetlandica.
Les variétés sont multiples. Tantét les quatre ailes sont blanc-laiteux
uni, tant6t de charmants dessins roses ou bruns se détachent sur le fond
blanc des ailes; la frange est alors aux quatre ailes rose ou brune; ou
bien les supérieures sont jaunes avec quelques dessins bruns et les infé-
rieures sont noiratres; ou encore une enfumure générale noiratre.
recouvre les quatre ailes. Les six types de variétés figurés dans The
Entomologist’s ont accompagné les grossulariata et sont maintenant en
France. — Nous signalerons encore les formes intéressantes des Noc-
tuelles conflua, adusta, porphyrea, conspersa (black), cursoria (jaune
paille avec deux gros points noir vif), melanopa, graminis ; des Phalé-
nites immanata, venosata, cxsiata, didymata, fluctuata, etc.
En ce qui concerne la collection Battershell Gill, le catalogue lindi-
quait comme « particulary rich in long series of rare species »; de plus
il signalait « a large number of very grand variety, some of which are
unique ». Il ne nous semble pas que l’annonce ait été exagérée. — Dans
les aberrations nous citerons comme hors ligne la Callimorpha Dominula,
Séance du 12 mar 1886. LXXIX
tout a fait négre et figurée par M. Milliére dans son Iconographie (pl. 116,
fig. 4). Malheureusement l’exemplaire a un peu souffert 4 la cOte de
Vaile supérieure gauche. — Quant aux variétés géographiques, types
locaux, il faudrait une trop longue énumération. On peut dire-en terme
général que beaucoup d’especes deviennent uniformément noiratres et
présentent les passages du type ordinaire a la black variety. D’autres
variétés sont spéciales, comme la Polia chi-olivacea de Newcastle,
’Anarta melanopa, dont les ailes supérieures sont ornées d’un peu de
jaune d’or, !Emydia cribrum et quelques Phaleénites.
— M. J. Gazagnaire communique les résultats de ses recherches sur
les organes de la gustation chez les Insectes Coléoptéres :
Il signale la famille des Dyticide comme présentant les organes les
mieux différenciés au point de vue morphologique et par suite pouvant
fournir par leur étude anatomique une détermination physiologique légi-
time en dehors des preuves expérimentales d’une difficulté insurmon-
table pour l’heure présente.
J.-C. Schiddte le premier figura ces organes dans un travail classique
en 4844. Brullé, de bonne foi, s’en attribua la découverte en 1844. Si
notre collégue reléve cette omission, c’est que M. J. Chatin transmet
cette erreur dans un mémoire intitulé : Morphologie comparée des piéces
macxillaires, mandibulaires et labiales chez les Insectes broyeurs, 1884,
mémoire qui n’est qu’une amplification consciencieuse du beau travail
de Brullé.
Le role de ces organes était donc jusqu’ici inconnu.
M. J. Gazagnaire en donne une description rapide et insiste surtout
sur leur structure anatomo-histologique telle qu’elle se rencontre chez
le Dyticus marginalis qui lui sert de type. Il passe ensuite en revue les
. différentes modifications qui se rencontrent dans les familles ot il a
étudié ces organes : Carabide, Haliplide, Dyticide, Gyrinide, Hydro-
philide.
Les autres appendices buccaux, mandibules, machoires et lévre infé-
rieure avec leurs palpes, pourvus de poils nombreux, ne jouissent,
selon l’auteur, que d’une propriété tactile. Sur ce point, les expériences
ingénieuses du professeur F. Plateau s’accordent avec cette opinion.
Il résulte des recherches de M. Gazagnaire que :
1° Le siége de la gustation dans l’ordre des Insectes Coléoptéres doit
étre localisé dans la cavité buccale sur la face ventrale du labre et de
Pépistome.
2° La gustation se fait par lVintermédiaire de poils hath rites en
LXXX Bulletin entomologique.
rapport avec les nerfs et lubrifiés par des glandes unicellulaires. Des
muscles spéciaux mettent en jeu l’ensemble de l’organe.
_ 3° Enfin, sur les régions indiquées, les groupements des poils. gusta-
tifs, considérés dans leur répartition comme dans leurs rapports avec la
face ventrale du labre et de l’épistome, ont une valeur zoologique de
famille (4).
~ Membre recu. M. E. Thibon de Courtry, villa Louis-Marie, 4 Cannes
(Alpes-Maritimes) (Lépidopteres d’ Europe, Meurs des Chenilles), présenté
par MM. Pierre Millitre et Maurice Des Gozis. — Commissaires-rappor-
teurs : MM. A.-L. Clément et G.-A. Poujade. E. D.
Bulletin bibliographique.
Académie des Sciences (Comptes rendus des séances de ’), 1886, 1°° se-
mestre, n°* 45, 16, 17, 18. ©) — Tables des Comptes rendus des
séances, 1° semestre 1885.
Accademia dei Lincei (Atti della Reale). — Rendiconti 1886, fascic. 7, 8. ©
Entomological Society (Proceedings of the), Washington, 1886, vol. 1, n° 1.
February 29, 1884. To décember 3, 1885. — Comptes rendus des
séances.
Entomologist’s Monthly Magazine (The), 1886, n° 264. — K.-J. Morton.
On the case & of Agraylea multipunctata Curt. = Hydroptila flabel-
lifera Bremi. — W.-B. FLetcuer. The life-history of Nonagria brevi-
linea. — F.-D. WHEELER. The habits of the imago of Nonagria
brevilinea. — W.-C. Boyp. Nyssia hispidaria near Horsham. —N. MAN-
pers. Entomological Field Notes at Sdakin. — J. BALDING. Variety of
larva of Acherontia Atropos. — W. WARREN. Queries concerning the
habits of certain British Tortrices. — J.-W. ELLs. Amara nitida
Sturm. — A. Beaumont. Tachinus scapularis and elongatus at Le-
wisham. — J.-J. WALKER. Coleoptera at Falmouth. — Joun Scorr.
Description of the nymph of Psylla mali Schmidtberger. — Ip. Des-
cription of the nymph of Psyllopsis (Psylla) Fraxinicola. — Ip. Note
on Trioza remota Foerst., with description of nymph. — H.-W. Bar-
KER. The South London Entomological and Natural History Society.
(1) Voir, pour plus amples détails :
1° J. Kiincuer et J. Gazacnaine. Du siege de la gustation chez les Insectes
Diptéres (Comptes rendus de l’Académie des Sciences, 1881, t. XCV, p. 347-350).
2° J. GazacnairE. Du siége de la gustation chez les Insectes Coléoptéres,
Comptes rendus id., 15 mars 1886),
Séance du 12 mai 1886. LXXXI
Feuille des Jeunes Naturalistes, 1886, n° 187. — H. pu Buysson. Les
Chysis.
Naturalista Siciliano (Il), 1886, anno V, n° 8.—T. DE STEFANI. Raccolte
imenotterologiche sui monti di Renda e loro adiacenze (fin). —
P. Miturbre. Catalogue raisonné des Lépidoptéres des Alpes-Mari-
times (suite).
Naturaliste (Le), 1886, 8° année, n° 33. —J.-L. Austaut. Des caractéres
spécifiques chez les Deilephila (avec figures). — E. Rapaup. Les
Insectes sont-ils utiles dans la nature ?
Natura Artis magistra (Koninklijk Zoologisch Genoatschap).— Bijdragen
tot de Dierkunde Afl 13. ©
Naturz Novitates, n°* 7 et 8, 1886.
Natural History Society (Journal of the Bombay), vol. I, n° 2, 1886. ©
Revue des Travaux scientifiques, 1886, tome VI, n° 4. — Offert par le
Ministére de I’Instruction publique.
Zoological Society of London.—41° Proceedings of the Scientific meetings,
4885, part. 1V.— Martin Jacosy. Descriptions of the Phytophagous
Coleoptera of Japan obtained by M. George Lewis during his Second
Journey, fromefebruary 1880 to september 1881.— Part. II, Halticine
and Galerucine. — ArtHur-G. BuTLEeR. An Account of two Collec-
tions of Lepidoptera recently received from Somali-Land. — Lizut.-
Cou.-C. Swinonor. On the Lepidoptera of Bombay and the Deccan,
Part. IV, Heterocera (suite).
2° Transactions, vol. XU, part 2. ©)
GAZAGNAIRE. Du siege de la gustation chez les Insectes Coléoptéres.
(Extrait des Comptes rendus de Académie des Sciences.)
Kins. Nachtrag zum Verzeichniss der Biundner Lepidopteren.— Chur,
1886. (Jahresb. der Naturf. Ges. Graub.) *
PREUDHOMME DE Borre. Analyse de deux travaux récents de MM. Scudder
et Brongniart sur les Articulés fossiles. (Extrait des Comptes rendus
de la Société entomologique de Belgique.)
Ip. Matériaux pour la Faune entomologique d’Anvers : Coléoptéres,
3° centurie, 1885.
Rasaup (Er.). Utilité de étude des Insectes, 4886 (Boll. Nat. Siena.
Tialia.) *
- (4886) Bulletin de la Société entomologique de France. 10
LXXXII Bulletin entomologique.
Ritzy (D' C.). The Mildews of the Grape-vine an effectual remedy for
Peronospora.
Ip. Annual address Washington, 1886. ©
Scumipt (Jou.). Bestimmungs-Tabellen der europdischen Coleopteren,
XIV, Histeride. 1885 (Berlin. ent. Zeit.). Offert par M. E. Reitter.
ScuppER (SAm.-H.). Systematische Uebersicht der Fossilen Myriopoden,
Arachnoideen und Inseckten (fig.). 1885 (Handb. der Pal.). *
2
Séance du 26 mai 1886.
Présidence de M. J. BOURGEOIS.
M. le Dt Jacquet, de Lyon, assiste 4 la séance.
Communications. M. le Président annonce que notre colléque M. le
D® Joannes Chatin vient d’étre élu membre de |’Académie nationale de
Médecine.
—M. J. Bourgeois fait savoir que excursion entomologique de la
Société, 4 Bouray-Lardy, a eu lieu le dimanche 23 mai dernier.
Onze entomologistes se trouvaient au rendez-vous. Ce sont : MM. Bour-
geois, Cayol, Guilliou, Heulz, D" Jacquet (de Lyon), Poujade et Ragonot,
auxquels s’étaient joints quatre entomologistes ne faisant pas partie de
la Société, savoir : MM. Artus et Lombard, de Paris, Froville, institu-
teur i Epinay-sur-Orge, et Gallais, instituteur 4 Saint-Michel-sur-Orge.
On a explore d’abord la carriére de sable qui est a gauche de la route
d’Arpajon, apres le passage a niveau de la station de Bouray; puis l’ex-
cursion a continué sur les coteaux et les terrains vagues qui sont a la
droite du chemin de fer, en suivant le mur du pare du Mesnil-Voisin,
pour se terminer, aupres de Lardy, dans les prés qui bordent la Juine.
La sécheresse des jours précédents a nui a la récolte des bonnes espéces
de Carabiques, telles que Cymindis miliaris, Ditomus clypeatus, etc.,
que l’on trouve dans cette localité. Cependant quelques espéces intéres-
santes ont été captureées.
M. le D' Jacquet signale spécialement les Coléopteres dont les noms
suivent : Athous niger, — Microzoum tibiale, — Oliorrhynchus raucus, —
Lizus filiformis, — Sitones cambricus et griseus, — Ceutorrhynchus sym-
phyti, — Phytexcia virescens, — Lema puncticollis, — Combocerus san-
guinicollis.
Seance du 26 mai 1886. LXXXUI
M. Paul Guilliou cite comme espéce assez rare la Cymindis axillaris.
M. J. Bourgeois indique l’Harpactor hemorrhoidalis.
M. G.-A. Poujade dit qu'il a pris un Coléoptére rare pour notre faune,
le Meloe brevicollis Panzer, ainsi qu’un Diptére intéressant de la famille
des Stratiomydes, l’Ephippium thoracicum Latr.
M. Leprieur rappelle qu’il y a prés de quarante ans, il a découvert,
aupres de Lardy, un Diptére trés remarquable, ’OQgcodes gibbosus, qui
n’avait encore été indiqué jusqu’alors que comme propre a Allemagne
(Ann. Soc. ent. Fr., 1847, Bull., p. uxxx1), et qu’il serait important de
l’y rechercher.
— M. Ch. Leprevost dit que, dans une chasse entomologique qu’il a
faite le 23 mai dernier dans le bois prés la porte de Clamart, il a trouvé
plusieurs Coléopteres intéressants pour la faune parisienne; il indique
spécialement l Anthaxia manca et le Rhagiwm bifasciatum.
— M. J. Croissandeau écrit qu il a pris, aux environs de Nice, le
Lacon crenicollis. Ce Coléoptére, trouvé d’abord dans le Caucase, avait
été signalé ensuite en Italie, mais n’avait pas encore été rencontré dans
les limites de la faune francaise.
— M. le D* Jacquet annonce la découverte d’un genre nouveau reliant
la famille des Dermestides a celle des Silphides. Le type de ce genre
porte le nom de Montandonia catopoides, et sa description paraitra pro-
chainement dans les Annales de la Société Linnéenne de Lyon. Ce remar-
quable insecte a été envoyé de Sinaia (Valachie) par M. Montandon.
— Le méme membre fait également connaitre la découverte dans
les environs de Lyon, par M. Grilat et par lui, d’une nouvelle espéce
de Bythinus que M. Reitter se propose de décrire sous le nom de
B. Grilati.
— M.L. Bedel écrit de Biskra (Algérie) :
Je viens de recevoir de MM. Des Gozis et Reitter deux lettres relatives
a PApion variegatum Wencker. Les renseignements qu’elles contiennent
modifient complétement mon opinion sur le compte de cet insecte (cf.
page Lxvu). Il en résulte en effet :
4° Que TA. bicolor || Gredler est bien synonyme de lA. variegatum
Wencker ;
2° Que lA. variegatum est réellement européen.
Voici la liste exacte des localités ot: cette espéce a été recueillie :
Vistrad, dans le Tyrol (Meister; type de l’A. bicolor); —parc de Saint-
LXXXIV | Bulletin entomologique.
Cloud, pres Paris (Ch. Brisout!; type de l’A. variegatum); — Rouen
(E. Mocquerys !); environs de Montlucon (coll. Des Gozis).
Les deux exemplaires trouvés dans le département de |’Allier ont été
pris au mois d’aott, sur le gui de peuplier.
— M. J. Bourgeois donne la description d’une nouvelle espece de
Lycides :
PLATEROS SUBEQUALIS, Sp. nov. — Parallelus, subplanatus, nitidins-
culus, tenuiter pubescens, niger; antennis plus (3) minus (2) serratis ;
prothorace flavo-testaceo, medio longitudinaliter late nigro, subtrapezi-
formi, basi longitudine latiore, antice subrotundato, basi utrinque sinuato,
lateribus subrectis, angulis anticis retusis, posticis parum prolongatis,
haud divaricatis, disco postice longitudinaliter canaliculato, apice via
carinato ; elytris flavo-testaceis, regione scutellari apiceque late nigris,
9-costatis, costis subequalibus (quarta tantum sexpius paullo magis ele-
vata), intervallis regulariter punctato-areolatis; corpore subtus nitidiore,
trochanteribus femorumque basi flavis. — Long. 7-8 4/2 mill.; lat. 2 1/4-
3 mill.
Brésil : Tijuca (province de Rio), en décembre (Gounelle). — 1 ex. &.
Espéce tres voisine du brasiliensis, mais facile a distinguer a ses cOtes
élytrales subégales, tandis que dans le P. brasiliensis les cOtes paires
sont réguliérement et sensiblement plus saillantes que les cétes impaires.
Je posséde deux exemplaires 2, provenant de Sainte-Catherine, que je
rapporte aussi a cette espece.
— Le méme membre présente les remarques suivantes sur deux
especes de la méme famille :
1° Conderis velutinus C.-O. Waterh., Trans. ent. Soc., 1878, p. 140.—
Bourg., Ann. Soc. ent. Fr., 1885, p. 81.
Cette espéce, qui n’a été signalée jusqu’a présent que de Himalaya,
se trouve aussi au Tonkin. J’en posséde un individu & provenant de
Lang-Son, que M. Des Gozis a bien voulu m/offrir. Le 3° article des
antennes passe au rouge ferrugineux dans la moitié basilaire.
2° Le Dictyopterus Wankowiczi Bourg. (Ann. Soc. ent. Fr., 4879, Bull.,
p. Xxxix, et L’Abeille, 1882, p. 75) n’était connu que de Lithuanie et de
Finlande. M. le D' L. von Heyden m’en a communiqué récemment un
exemplaire capturé sur les bords de Amour. Cette espéce parait donc
avoir une grande extension géographique.
— M. H. Lucas communique la note suivante relative aux métamor-
phoses du Sagra Boisduvalii :
Seance du 26 mai 1886. LXXXV
Comme complément au travail que j’ai publié sur la vie évolutive du
Sagra splendida, Amn. Soc. ent. Fr., p. 231, pl. 7, fig. 1 a 14, 1873, je
ferai remarquer que M. Snellen von Vollenhoven a connu les cocons du
Sagra Boisduvalii qui lui ont été communiqués par M. le professeur
Miiller, et que les descriptions en ont été reproduites par notre confrere
M. Canddze dans le tome X du Genera des Coléopteres, p. 41 (1874).
Nos deux mémoires ayant été publiés simultanément, le mien n’a pas
été connu de M. Candéze, et c’est ce qui a fait dire 4 ce naturaliste (loc.
cit., p. 44) que les moeurs de ces brillants insectes étaient inconnues et
que l’on sait seulement quils vivent sur plusieurs espéces de plantes.
M. Snellen von Vollenhoven a recherché inutilement la peau ou l’en-
veloppe de la nymphe; celle de la larve, entortillée et chiffonnée, était
collée contre la paroi; malgré les plus grandes recherches, il n’a pu
reconstituer la forme générale; il a constaté seulement que la téte était
sphéroidale et dure, que les six pattes étaient terminées par un onglet
simple. D’apres ces renseignements sommaires, je crois que Von peut
dire que la larve et la nymphe de cet insecte sont restées inconnues a
cet observateur.
C’est dans un morceau de bois, provenant de Java, probablement une
racine de Rizophore, hypertrophiée dans sa partie médiane, que sept
cocons, de consistance assez ferme, ont été rencontrés. Cette observation
me permet de dire que les larves du Sagra Boisduvalii, comme celles
du Sagra splendida, doivent vivre aussi en famille.
— M. J.-M.-F. Bigot adresse la description d’une nouvelle espéce du
genre Loxocera (Dipteres, stirps Chilizina, fam. Agromyzidz, Rondani,
Prodromus, vol. I, 1856) :
LOXOCERA ATRICEPS, ¢.—Long. 8 mill.— Antennis nigris, basi obscure
rufis, cheto albescente, brevissime villoso ; fronte nigra, nitida, facie nigro
fusco; palpis nigris ; thorace nigro nitido, retrorsum, subtus, late rufo ;
scutello flavido; halteribus rufis; metanoto nigro; coxis rufis, pedibus
rufo-flavidis, tarsis nigris, metatarsis anticis intermediisque testaceis ;
alis pallide flavidis.
Antennes notablement plus longues que la téte, les deux premiers
segments courts, 3° au moins huit fois plus long que les 2° et 3° réunis,
chéte beaucoup plus court que le 3°, épais, tres briévement villeux. —
Antennes noiratres, les deux premiers segments roussatres, chéte blan-
chatre ; palpes noirs ; front d@’un noir luisant, face entiérement d’un noir
un peu brunatre; thorax dun noir assez luisant, sauf en dessous, a la
partie postérieure des flancs, laquelle est teinte d’un fauve rougeatre ;
LXXXVI Bulletin entomologique.
écusson d’un jaune fauve; métanotum d’un noir luisant; balanciers rou-
geatres, hanches de cette méme couleur ; pieds d’un fauve rougeatre,
tarses noirs, métatarses antérieurs et intermédiaires d’un testacé pale ;
abdomen et ventre, entiérement, d’un noir luisant; ailes d’un jaunatre
pale, un peu plus foncé au bord externe.
Un spécimen découvert au Chapuy, base du Mont-Blanc, par M. L.
Fairmaire, qui a bien voulu en enrichir ma collection.
— M. E. Simon communique la note qui suit :
Mon travail sur les Arachnides du Sénégal était & peinc paru quand
j'ai été informé que M. le Dt A.-T. de Rochebrune, aide-naturaliste a la
chaire de Malacologie du Muséum, avait publié en 1883 les descriptions
sommaires de deux Arachnides de Sénégambie dans le Bulletin de la
Société philomatique de Paris, 7° sér., t. VIII, 1883-1884, p. 28.
1. Phrynus Savatieri, de Sedhiou (Gambie) et de Vile de Thionk, me
parait synonyme de Damon medius Herbst (E. Sim., p. 385, n° 72),
malgré la taille de 43 millim. que je n’ai jamais observée (mes plus
grands individus ne dépassant pas 30 millim.). Ce qui est dit du cépha-
lothorax et de la coloration (principalement celle des fémurs et de
Pabdomen qui est caractéristique) convient entiérement au D. medius.
L’armature de la patte-machoire n’est pas décrite.
2. Lychas Mabilleanus, du Casamance ect de Vile de Thionk. — La
description ne permet pas de décider a quel genre cette espece doit étre
rapportée. Il n’y est question ni des dents de la marge inférieure des
chélicéres, ni de celles des doigts de la patte-machoire, qui fournissent
les caractéres génériques dans la famille des Buthidz. Peut-étre ne faut-il
y voir qu’une variété de l’Isometrus maculatus Degeer ; ’auteur la com-
pare au Scorpio gabonensis Lucas, qui est luicméme synonyme d’Jso-
metrus maculatus (E. Sim., p. 386, n° 74).
Candidat presente. M. Neevvoort van de Poll (J.-R.-H.), 163, Keizers-
gracht, 4 Amsterdam (Hollande), qui s’occupe particuliérement de Pétude
des Coléoptéres, présenté par M. L. Buquet au nom de M. H. Deyrolle.
— Commissaires-rapporteurs : MM. Brongniart et Poujade.
E. D.
Séance du 26 mai 1886. LXXXVII
Bulletin bibliographique.
Académie des Sciences (Comptes rendus hebdomadaires des séances de V),
1886, 1°7 semestre, n°s 19 et 20. ©)
Accademia dei Lincei (Atti della Reale), Rendiconti, 1886, fasc. 9. ©
Bulletin of the Museum of Comparative Zoology at Harvard College,
vol. XII, n°* 3-4. — A. Locy. Observations. on the development of
Agelena nevia. 12 planches. — WALTER (J.). Preliminary observa-
tions on the development of Ophiopholis and Echinarachnius. 8 pl.
Entomological Society (Transactions of the American), Philadelphie, 1885,
n°’ 2, 3, 4; 1886, n° 14. — Horn (GrorcE-H.). Descriptions of new
North-American Scarabzidz.— Ib. Contributions to the Coleopterology
of the United-States, n°4 : Carabidez, Staphylinide, Silphide, Scydmex-
nidx, Erotylide, Colydiide, Histeridx, Buprestide, Lampyride, etc. —
BLANCHARD (FREDERICK). — On the species of Canthon and Phanzus
of the United-States with notes on other genera. — Horn (GroRrGE-H.).
Descriptions of some new Cerambycide with notes. — AARON (FRANK).
The North-American Chrysidide. & planches. — HacEen. Monograph
of the earlier stages of the Odonata. — AsHMEAD (VILLIAM-H.). A Bi-
bliographical and Synonymical Catalogue of the North-American Cyni-
pide, with description of new species. — Ip. Studies on North-Ame-
rican Chalcidide with description of new species from Florida. —
Horn (GEorGE-H.). Dinapate Whrigtit and its larva. 1 plate. — Ib.
A monograph of the species of the sub-families Eucnemide, Cerophy-
tine and Prothopine inhabiting the United-States. — ASHMEAD (W1L-
LIAM). Synopsis of the North-American sub-families and genera of
Cynipide.
Entomologist?'s monthly Magazine (The), vol. XXII, n° 265 (june 41886).
— Barrett (CHas.-G.). Notes on British Tortrices (suite). — Brown
(Joun). Notes on the ova and larve of Bankia argentula. — Hi
(Joun). Notes on the variation of Lepidoptera taken near Derby. —
Porritt (G.-T.). Description of the Crambus perlellus. —Batss (H.-
W.). Tropical African Coleoptera, chiefly from the Zanzibar Mainland
(suite). — Barrett (Cuas.-G.). Heydenia auromaculata in Shetland,
a species new to Britain. — Exisua (GEo.). Note on Antispila Pfeiffe-
rella. — Herine (G.). Cosmopteria Sorbaiella bred freely at Stettin.
Hopekinson (J.-B.). Trifurcula pallidella and Genista tinctoria. —
Meyrick (E.). On the synonymy of some species of Nyctemera. —
{
LX XXVUI Bulletin entomologique.
GorHAM (HeEnry-S.). On two species of Histeride at present not inclu-
den in our British List. — Fow Ler (W.-W.). Diglossa mersa at
Wentner. — Exxis (Joun-W.). Homalium rugulipenne, Rye, at Wal-
lasey. — WALKER (JAMES-J.). Acritus punctum, Aubé. — Le Mime.
Pentarthrum Huttoni, Woll., at Portland. — Mac Lacuian (R.). Note
on the case, etc., of Oxyethira costalis, Curtis. — Lk Mime. Tinodes
dives Pictet, in Gumberland. — Dovatas (J.-W.). Ants and Coccide.
— Bucker (W.-Cu.). The Larve of the British Butterflies and Moths.
(Analyse par M. Jordan (R.-C.-R.). — The South London Entomolo-
gical and Natural History Society, avril et mai 1886. — Entomological
Society of London, mai 41886.
Naturaliste (Le), 1886, 8° année, n° 34. — Haury. Diagnose d’un nou-
veau Carabe de Amour.
Sitzungsberichte der kaiserlichen Akademie der Wissenschaften, 1884,
juni und juli, october bis december ; 1885, januar bis april. — Kor.-
BEL. Carcinologisches (mit 3 Tafeln). — Low. Beitrag zur Kenntniss
der Coniopterigyden (Mit 1 Tafel).
Société entomologique de Belgique, 1886 (Compte rendu des seances de la),
mai 4886). — KERREMANS (Cu.). Description de deux Sternocera nou-
veaux de la-région du lac Tanganyka.— Foret (AuGUSTE). Diagnoses
provisoires de quelques nouvelles espéces de Fourmis de Mada-
gascar. — Fow er (W.). Descriptions of new species of Languridez.
— PREUDHOMME DE Borre. Crustacés Isopodes de Portugal.
Bourcgors (J.). Notice sur la vie et les travaux de Jorgen-Christian
Schiddte (extrait des Ann. Soc. ent. Fr., 1885).
HerMANN Krauss (D"). Beitrige zur Orthopterenkunde. Wien, 41886
(mit einer Tafel).
RAyMoNDAUD (D? E.). Esquisse monographique du genre I@ode, considéré
dans ses rapports avec la pathologie. 4 planche.
THOMAS (Fr.). Ueber die Miikenblattgalle von Vitis vinifera und ihre
Unterscheidung von der Reblausgalle.
C. L.
. Seance du 9 juin 1886. LXXXIX
Séance du 9 juin 1886.
Présidence de M. J. BOURGEOIS.
Necrologie. M. le Président annonce la mort de M. Auguste Rouget, de
Dijon, décédé le 29 mai dernier, dans sa soixante-huitiéme année. Notre
collégue faisait partie de la Société depuis 1841. C’était un habile et
consciencieux observateur des moeurs des insectes. Il a publié, outre un
grand nombre de Notes insérées dans nos Annales depuis 1844 jusqu’en
1876, un excellent Catalogue des Insectes Coleopteres du département de
la Céte-d’ Or et un Mémoire important sur les Coleopteres parasites des
Vespides, dans lequel sont retracés avec détails les moeurs intéressantes
des Quedius dilatatus, Rhipiphorus paradoxus et Xenos vesparum. Ces
deux travaux ont paru dans les Mémoires de Académie des Sciences,
Arts et Belles-Lettres de Dijon, dont notre collégue était membre.
— M. le Secrétaire annonce également la mort de M. Anatole-Auguste
Boieldieu, qui avait été recu au nombre de nos membres en 41854, et
avait donné sa démission a la fin de ’année derniére. Ce savant entomo-
logiste est décédé a Larue-Chevilly (Seine) le 29 mai 1886, a lage de
soixante-deux ans. Il a publié dans nos Annales depuis 1852 jusqu’en
1865, plusieurs mémoires et diverses observations exclusivement sur les
Insectes de l’ordre des Coléopteres; nous citerons spécialement : 1° Mono-
gruphie des Ptiniores, Ann. 1856, avec 5 pl.; — 2° Coléopteres européens
nouveaux (20 especes), id. 1859, p. 463, une pl.; — 3° Coleopteres nou-
veaux des tiles d Eubee et Baleares (6 especes), ibid. 1865, p. 5, une pl.
Correspondance. M. le Ministre de lInstruction publique écrit qu’il
qu’il vient d’accorder pour 1886, a la Société une somme de 50Qgfrancs
comme encouragement a ses travaux.— Des remerciments seront adressés
a M. le Ministre.
— M. le Président de |’Association francaise pour Vavancement des
sciences, en annoncant que le Congres annuel de l’Association aura lieu
du 12 au 20 aotit, a Nancy, demande que des membres de la Société
veuillent bien y assister. — MM. J. Bourgeois et le Dé Aug. Puton sont
désignés comme délégués.
Decision. La Société décide que sa deuxiéme excursion entomologique
aux environs de Paris aura lieu le dimanche 27 juin dans la forét de
Montmorency.
(1386) Bulletin de la Société entomologique de France. 11
XC 3 Bulletin entomologique.
Communications. M. le D? Jacquet adresse de Lyon la liste supplé-
mentaire suivante des insectes capturés par lui 4 l’excursion faite par la
Société 4 Lardy-Bouray.
En Coléoptéres : Euryporus picipes, dans la mousse ; — Trachyphleus
squamulatus, scaber et scabriculus; — Thyamis nasturtii et #nea; —
Meligethes symphyti ; — Cardiophorus cinereus ; — Bryaxis impressa.
Et en Hémipteres : Coranus griseus; — Monanthia vesiculifera, ce
dernier en nombre sur le Symphytum officinale.
— M. L. Fairmaire, en rappelant que le Phylloxera avait envahi plu-
sieurs vignobles de l’Algérie, dit qu’un autre point de lAfrique est
également attaqué. En effet, notre collégue, M. le professeur L. Péringuey,
vient de lui signaler apparition du méme Hémiptére dans les vignes
des environs du Cap de Bonne-Espérance.
— M.J. Bourgeois communique les observations suivantes sur quelques
especes de Lycides rapportées du Brésil par notre collegue M. Emile
Gounelle :
4° CALOPTERON PICIPENNE Perty, Del. anim. art. Bres., 1830, p. 27,
pl. 6, fig. 4 (sub Homalisus). — C. melanopterum Luc., Voy. de Casteln.,
1859, p. 54.
La nombreuse suite Windividus récoltés par M. Gounelle permet de se
rendre compte des nombreuses variations que présente cette espece sous
le rapport de la taille, de la forme du prothorax, de la couleur et de la
sculpture des élytres. Les bords latéraux du prothorax peuvent se rele-
ver plus ou moins, étre plus ou moins fortement resserrés dans leur
milieu; il en résulte des formes différentes quand on examine ce seg-
ment en dessus. Quand 4 la réticulation des élytres, suivant que les
nervufes transversales des intervalles intercostaux sont plus ou moins
rapprochées, l’aspect devient plus ou moins mat; on observe d’ailleurs
tous les passages entre ces diverses variations. La taille varie énormé-
ment, presque du simple au triple.
Je crois utile de donner ici 4 nouveau la diagnose de cette espéce inté-
ressante et des diverses variétés de coloration qu’elle présente :
Elongato-ovatum, subconverum, brevissime pubescens, modo subniti-
dum, modo fere opacum, nigro-fuscum, antennarum articulis 1-3 subtus,
thorace lateribus late femorumque summa basi flavis; mandibulis rufis ;
prothorace transverso, trapeziformi, longitudine basi latiore, antrorsum
sat fortiter angustato, antice rotundato vel bisinuato, lateraliter plus
minusve reflero-marginato et constricto, postice utrinque sinuato, angulis
Seance du 9 juin 1886. XOl
posticis sat longe productis, subacutis ; elytris a bast usque ultra me-
dium paulum dilatatis, dein apicem versus rotundatim attenuatis ,
4-costatis, costis 2 et 4 multo magis elevatis, quarta ad humerum dila-
tata, intervallis costarum a clathris transversis in areolas divisis, his
subconcavatis, quadratis vel transversis, apice irregularibus. — 3, Abdo-
minis segmento 7° (penultimo) subtus arcuatim emarginato ; 2, Abdominis
segmento 7° (ultimo) semi-circulari.
Brésil : Matusinhos (province de Minas), mars-avril; Caraca (idem),
janvier-février.
6. Palporum mazillarium articulis basalibus, elytris vitta humerali
trochanteribusque flavis.
Calopteron melanopterum Lucas, loc. cit.
Plus commun que le type : Matusinhos, mars-avril; Caraca, janvier-
février.
y. Palporum maaxillarium articulis basalibus flavis, elytris vitta hume-
rali flava maculisque pone medium plus minusve distincte flavescentibus
notatis (rarius sutura, margine costisque 2 et 4 lutescentibus) ; trochan-
teribus flavis.
Caraca (province de Minas), janvier-février.
Long. 8—20 mill.; lat. hum. 2—4 4/2 mill.; lat. max. 3 1/2—9 mill.
— Les petits exemplaires (8—10 mill.) ont tous été capturés 4 Matu-
sinhos.
D’aprés M. Gorham (Biol. Centr. Amer., p. 10, pl. 4, fig. 15), Pespece
se trouve aussi au Guatemala.
2° CALOPTERON PR&USTUM Taschenberg, Giebel’s Zeits., 14874, p. 100.
M. Gounelle a récolté trois exemplaires de cette espece présentant la
suture concolore sur toute son étendue.
Tijuca (province de Rio), en décembre; Terra-Nova (province de
Bahia), en mai.
3° PLATEROS BRASILIENSIS Luc., Voy. de Casteln., 1854, p. 81 (sub
Eros). — Bourgeois, Comptes rendus Soc. ent. Belg., 1°" février 1879,
p. 16.
Quatre exemplaires appartenant 4 la var. « (Bourg., loc. cit.) ont été
récoltés par M. Gounelle 4 Tijuca, en décembre.
Cette espece se rapporte assez bien a la description que Germar a
donnée de son Homalisus apicalis (Coleopt. Spec. nov., 1824, p. 62).
La comparaison des types pourrait seule nous éclairer sur Videntité des
deux espéces.
XcHl Bulletin entomologique.
— Le méme membre fait passer sous les yeux de ses collegues un
exemplaire de l’Henicopus distinguendus Jacq. Duval, auquel M. Leprieur
a appliqué le procédé de nettoyage dont il a entretenu la Société en 1884
(Bulletin, p. cx). Cet insecte, qui provient de l’ancienne collection Javet,
était en fort mauvais état, par suite de agglutination des poils du cor-
selet et des élytres. A la suite du traitement que lui a fait subir notre
collégue, ce Coléoptére a retrouvé toute sa fraicheur et sa vestiture a
repris son aspect normal.
— M. G.-A. Poujade fait connaitre deux Lépidopteres Hétérocéres du
Thibet (Mou-Pin), capturés par M. Pabbé A. David :
4° BomByX ? FLAVOMARGINATA Pouj. — Femelle. Envergure : 33 mill.
— Ailes supérieures ayant le bord externe de méme longueur que le
bord interne, celui-ci égalant un peu plus des deux tiers du bord costal;
d’un roux clair finement piqueté de noir avec une bordure d’un jaune
paille s’élargissant a l’apex de la largeur du quart de I’aile et se conti-
nuant sur la cote en un jaune roux.
Ailes inférieures d’un brun clair avec le bord costal et les franges
d’un jaune paille.
Thorax abondamment couvert de poils du méme jaune qui garnissent
également la base des ailes supérieures.
Abdomen brun avec une touffe anale de poils jaune doré.
Dessous presque semblable au-dessus : les bordures sont plus larges
et moins arrétées; pattes jaune paille et tres velues.
Antennes filiformes, égalant en longueur a peu pres les deux tiers de
la cote des ailes supérieures ; front et palpes jaunes, tres velus.
Médle. Envergure : 27 mill.— Presque de la forme du male de B. fran-
conica, mais ailes supérieures plus allongées et plus arrondies au sommet.
Corps de la méme couleur que celui de la femelle ; antennes pectinées
jusqu’au milieu, environ de la longueur des deux tiers du bord costal
des ailes supérieures.
Deux 9, et un ¢ tellement dénudé qu’il est impossible de préciser la
couleur des ailes.
Collections du Museum.
9° HepraLus Davipi Pouj. — Male. Envergure : 88 mill. — Ailes supé-
rieures longues de 4 centimétres, larges de 16 millimétres, formant par
la réunion des bords externe et interne presque un arc dont la corde
serait le bord costal; ce dernier est un peu coudé a la base, puis lobé
un peu au dela du milieu et légerement courbé en petite dent a l’extré-
mité apicale. Fond d’un blanc jaunatre sale, grisdtre par places, avec un
Seance du 9 juin 1886. XCIII
large triangle d’un fauve assez vif dont un des cétés occupe presque la
totalité du bord costal et l’angle opposé, juste le milieu de la courbe ; le
coté de ce triangle qui est vers le bord externe est sinueux intérieure-
ment; ce dernier bord est d’un fauve semblable se fondant avec le gris.
Le bord costal est orné de trois taches fauves se détachant sur le fond
clair: une presque basilaire, 2 peu prés quadrangulaire, une autre en arc
convexe supérieurement, située dans le lobe costal, enfin la troisiéme,
de méme forme, placée entre les deux autres ; sous cette derniére existe
une tache a peu pres triangulaire, de la couleur du fond, qui tranche sur
la couleur fauve. Deux taches pales et de méme forme sont situées sur
le bord costal a la suite du lobe: Pune, plus grande, avec une petite
tache fauve au milieu sur le bord, l’autre, plus petite, située aux quatre
cinquiémes de l’aile environ. Espaces internervuraux traversés sur toute
la surface de Vaile par de petites lignes irréguliéres plus ou moins
courbes , sinueuses ou droites, fauves sur les parties claires et brunes
sur les parties fauves.
Ailes inférieures d’un noir de fumée, avec l’angle apical fauve, sur
lequel tranchent deux taches d’un blanc grisadtre touchant le bord costal.
Téte et corps fauves; abdomen brunatre, presque de la longueur de
Vaile supérieure, ayant 4 la base deux p!aques brunatres, luisantes,
changeantes, paraissant formées d’écailles trés fines, suivies de touffes de
poils bruns; la base des ailes est également garnie de poils semblables.
Antennes tres fines et courtes, comme celles de lH. humuli; tibias
postérieurs munis, comme chez cette espece, d’une touffe de poils
fauves. ;
Femelle. Envergure : 105 mill. — A peu pres samblable au 3: ailes
supérieures plus allongées, moins arrondies inférieurement, ot l’angle
interne est un peu accentué et se trouve presque au milieu de la courbe;
abdomen moins long, tibias postérieurs dépourvus de touffes de poils.
Un couple. — Collections du Muséum.
— M. H. Lucas communique la note suivante :
Les mues des Myriopodes de la classe des Diplopodes ont été observées
par Degéer, Savi, Newport, Waga, Gervais, principalement sur les Iulus
unciger et Polyzonium germanicum. Ces auteurs ont remarqué que ces
insectes, a leur sortie de l’ceuf, sont hexapodes, et ce n’est qu’apres avoir
subi un certain nombre de changement de peau ou d’épiderme que ces
Myriopodes finissent par acquérir le grand nombre de pieds qui les dis-
tinguent des Chilopodes.
Les mues que subissent les Chilopodes sont peu connues, ou au moins
XCIV Bulletin entomologique.
ont été a peine observées. Il est A regretter qu’elles n’aient pas été sui-
vies d’une maniére plus compléte et surtout comparative dans les deux
catégories principales de Myriopodes. On sait seulement qu’il y en a qui
sont ovovivipares et que les individus nés dans cette condition pré-
sentent autant de segments et de pattes que les adultes. Pendant mes
deux séjours en Algérie, j’ai essayé d’étudier sur le vivant les mues
d’une espéce trés abondamment répandue dans |’est et surtout l’ouest de
l Algérie (Scolopendra Scopoliana), mais je n’ai réussi que tres impar-
faitement, et cela est sans aucun doute di aux conditions hygiéniques
peu favorables dans lesquelles étaient placés les individus devant servir
a mes observations.
Parmi les insectes recueillis au Congo par M. J. de Brazza et donnés au
Muséum, j’ai trouvé une Scolopendride entrain de changer d’épiderme;
jai vu que j’avais sous les yeux un Heterostoma Newporti, espece qui
ne parait pas étre rare dans cette partie de |’ Afrique occidentale.
Lorsqu’une Scolopendride éprouve le besoin de muer, elle cherche
une retraite, se retire sous une pierre légérement humide, sous les
écorces ou dans le tronc d’un arbre plus ou moins en décomposition.
L’épiderme qui recouvre la région céphalique se détache sur les cotés et
postérieurement; la téte, devenue libre, l’Heterostoma, par des mouve-
ments brusques imprimés a droite et 4 gauche, fait sortir les antennes
ainsi que la région frontale, puis viennent ensuite les organes de la
manducation. Peu a peu l’ancienne enveloppe est refoulée en arriére, en
dessus, en dessous et sur les cOtés, de maniére qu’il ne reste plus que
les segments abdominaux et les organes de la locomotion qui ne tardent
pas 4 se débarresser de leur ancien épiderme. L’ancienne peau des
antennes et des organes de la manducation, qui éprouvent une grande
difficulté 4 subir cette opération, est dans un état parfait de conserva-
tion; on y retrouve les antennes, les yeux, les palpes, les machoires, les
mandibules, qui intérieurement paraissent creux comme autant d’étuis
qui renferment les parties analogues de la nouvelle peau. Il arrive par-
fois que les antennes laissent un ou deux de leurs articles dans l’ancienne
enveloppe, et c’est ce qui explique la disproportion que lon rencontre
assez souvent dans ces organes. Quant aux segments abdominaux et aux
organes de la locomotion, ils se débarrassent facilement de leur ancien
épiderme par suite des mouvements que l’Heterostoma doit imprimer a
son corps, comme je l’ai déja dit. Je n’ai pu suivre l’ancienne enveloppe
que jusqu’au 8° segment, et j’ai constaté que cet épiderme est fendu
transversalement derriére la plaque céphalique et sur un des cétés, ce
qui fait supposer que le corps ainsi que les organes de la locomotion
Seance du 9 juin 1886. XCV
doivent sortir peu a peu de leur ancienne enveloppe, qui demeure
entiére comme un fourreau.
L’Heterostoma Newporti sur lequel j’ai fait ces remarques, et qui rap-
pellent celles que j’avais déja observées sur le Scolopendra Scopoliana,
mesure en longueur 9 centimétres et 9 millimétres en largeur.
— M. Maurice Maindron, au sujet de la note de M. H. Lucas, présente
les remarques suivantes :
L’intéressante communication de notre honoré collégue me remet en
mémoire, dit-il, quelques faits relatifs aux mours des Myriopodes que
jai pu observer au cours de mes divers voyages.
4° Dans la derniére mission que j’ai remplie pour le Ministére de
Instruction publique, en 1884-85, j’ai eu occasion d’observer une femelle
d’un grand Chilopode, du genre Scolopendra, qui se livrait 4 des soins
maternels vis-i-vis de sa jeune progéniture. C’était dans Vile de Ben-
kalis, cOte est de Sumatra, au delta de la riviére de Siack. Sous une
vieille souche, je découvris un grand Scolopendre enroulé sur lui-méme,
et qui, loin de fuir, comme le font toujours en pareil cas ses congénéres,
resta immobile encore que je l’excitasse avec des pinces. Cependant, las
de se laisser tourmenter, le Myriopode sortit enfin de son apparente
torpeur, et, en se déroulant, me montra une vingtaine de petits étres
blancs et allong4s qu’il tenait ainsi serrés contre son ventre. Notre Sco-
lopendre n’abandonna pas sans regret sa couvée menacée et se laissa
saisir plutot que de s’enfuir. — Je n’ai pas observé le nombre de pattes
de ces jeunes Myriopodes, qui font maintenant partie des collections du
Muséum.
2° Je ne sache pas qu’il ait été question de Myriopodes construisant
des nids en terre ou habitant ces constructions. Il me souvient qu’en
4880 jobservai, dans l’Inde, un Myriopode du genre Strongylosoma
reposant enroulé dans un petit nid en terre gachée situé a la face infé-
rieure d’une grosse pierre. Ce nid, qui fait partie des collections du
Muséum de Paris, avait une ouverture ronde par laquelle pouvait péné-
trer ou sortir animal. Je ne pense pas que cette petite construction fut
du fait d'un Hyménoptére. Ce nid reposait en effet appliqué contre la
face inférieure de ceite pierre que son poids faisait pénétrer assez avant
dans la terre molle, et répondait 4 un creux d’ou avait été extraite la
terre qui avait servi a le construire. Je fis cette observation en décembre
4880, dans le South-Arcot, entre Gengi et Velantanguel. — Une année
auparavant, au Sénégal, j’avais rencontré dans la terre des Chilognathes
également renfermés dans des coques terreuses possédant un orifice.
XCVI Bulletin entomologique.
Membre recu. M. J.-R.-H. Néervort van de Poll, 463, Keizersgracht,
a Amsterdam (Hollande), qui s’occupe de l’étude des Coléoptéres, pré-
senté par MM. L. Buquet et H. Deyrolle. — Commissaires-rapporteurs :
MM. Brongniart et Poujade.
E. D.
Bulletin bibliographique.
Académie des sciences (Comptes rendus hebdomadaires des seances de V’),
4° semestre 1886, n°* 24 et 22.—JuLLIeEN (M.). Note sur le traitement
des Vignes phylloxérées, par les eaux de vidange polysulfurées sulfo-
carbonatées. —KANINE (J.). Communication relative au Phylloxera.—
GIARD (A.) et Bonnier (J.). Nouvelles remarques sur les Antoniscus.
Académie impériale des Sciences de Saint-Peétersbourg 1° (Mémoires de U’),
VII* série, tome XXXII, n°s 5, 6, 7 et 8; tome XXXIV, n° 1. ©@ —
2° (Bulletin de V). A. Morawitz. Sur quelques Carabides du Chili.
Accademia dei Lincei (Atti della Reale). — Rendiconti, 1886, vol. I,
fasc. 10 et 41. © ;
Annalen des K. K. Naturhistorischen Hofmuseums, Redigirt von D® Franz
Ritter, Wien 1886. — Braver (D* Fr.). Ansichten tiber die palao-
zoischen Insecten und deren Deutung (mit. 2 Tafeln).
Bulletin on the California Academy of Sciences, n° 4, january 1886. — —
Casry (L.). New genera and species of Californian Coleoptera.
Bulletin dInsectologie agricole, Journal mensuel de la Société centrale
d’Apiculture et d’Insectologie, 11° année, n°s 4& et 5, 1886. — MEUNIER
(J.-A.). Insectologie industrielle : la Cantharide. — MoLeyre (feu A.).
Insectes et Crustacés comestibles, avec 2 bois. —E. Savarp. L’Acro-
nycte de I’Erable.
Bulletin de la Société d’ Etudes des Sciences naturelles de Nimes, 13° année,
1885, n°> 7 a9, 10 & 12. — CLEmenrt (S.). Catalogue des Coléopteres
du département du Gard.— Resou. Le Sarcopte de la gale. — CLi-
MENT (S.). Le Musée d’Histoire naturelle de Nimes.
Bulletin de la Societe imperiale des Naturalistes de Moscou, année 1885,
n° 2. — Raposzkowskl. Révision des armures copulatrices des males
de la tribu des Philérémides (2 planches).
Bulletin de la Societé academique Franco-Hispano-Portugaise.de Toulouse,
tome VII, 1886. ©
Feuille des Jeunes Naturalistes, 1886, n° 186. — A. Doturus. Note sur
les Cloportides des environs de Paris.
~~
}
Séance du 23 juin 1886. XVII
Horx Societatis entomologice rossice, t. XIX, 1885. — RAboszkowskI1.
Revision des armures copulatices des males de la famille des Mutil-
lides (9 planches). — Porrscurnsky. Lepidopterarum Rossie biologia
(Drepanulide, Cymatophoride, Noctue). — W.-E. JAKOWLEFF. He-
miptera-Heteroptera aus Achal-Teke. — Ip. Description de quelques
nouvelles espéces du genre Sphenoptera. — D* T. Morawitz. Eume-
nidarum species nove.— Ip. Notiz tiber Melitta curiosa.—D* ScHAv-
Fuss. Beitrag zur Fauna der Niederlandischen Besitzungen auf den
Sunda-Inseln. — J. PorTSCHNINSKY. Muscarum cadavericum stercora-
riumque biologia comparata. — W. DokuTourorr. Faune coléoptéro-
logique Aralo-Caspienne, 4° partie : Cicindélides (4 planche). — Ar-
NoLD (N.). Apum Mohileviensium species parum cognitse vel imper-
fecte descripte (4 pl.). — JAkowLeErr. Trois Coléoptéres nouveau
de la Faune Aralo-Caspienne. — WiLkins. Neue Lethrus-Art aus Fer
gana beschrieben.
Memoirs of the Peabody Academy of Science, vol. Il. G)
Mittheilungen der Schweizerischen entomologischen Gesellschaft, 1886,
vol. VII, n° 5. — A. Forex. Einige Ameisen aus Itajahy (Brasilien).
— Buenton (E.). Les mours de lHylesinus oleiperda et les-galeries
du Phleotribus olee. — Stieruin (D*). Beschreibung neuer Riissel-
kafer-Arten. — Scuoucu. (D* G.-H.). Nachtrag zur Neuropterenfauna
der Schweiz. beer | :
Nature Novitates, 4886, ns 9-40.
Naturaliste (Le), 1886, n° 35. ©
Royal Dublin Society 1° (The Scientific transactions of the), vol. I,
n°* VII, VII, IX et X; 2° (The Scientific Proceedings of the), 1885,
part. 7, 8 et 9; 1886, part. 1 et 2. ©
C. L.
Séance du 23 juin 1886.
Présidence de M. J. BOURGEOIS.
Correspondance. Lettre de M. le Ministre de Instruction publique,
demandant que la liste des questions d’Entomologie que la Société
jugerait dignes d’étre traitées au Congrés des Sociétés savantes, qui se
tiendra a la Sorbonne. en 1887, lui soit adressée au plus tot. — M. le
Président prie ceux de ses Collegues qui auraient des questions intéres-
santes a signaler a M. le Ministre, de les lui transmettre avant la pro-
chaine séance (28 juillet 1886).
(1886) Bulletin de la Société entomologique de France. 12
_ Xcviil Bulletin entomologique.
Communications. M. Ed. Lefevre fait passer sous les yeux de la Société
deux exemplaires du Xyletinus rufithorax Lareynie (X. ruficollis Gebler
X. thoracicus Frivaldski, X. discicollis Morawitz), Anobien trés rare,
qu’il a trouvé, le 25 avril dernier, dans les dunes du cap Ferret (Gironde),
au milieu de crottins tout a fait desséchés d’énes ou de mulets.
C’est dans les mémes conditions, d’ailleurs, ajoute notre collégue, que
L. Dufour, Perris, Lareynie, etc., avaient deja rencontré cet insecte dans
les Landes de la Gironde.
M. Ed. Lefévre montre également un individu de lAdimonia inter-
rupta Ol., pris par lui, le 43 juin courant, a Bouray, dans une sabliére.
— M. J. Bourgeois communique la suite de ses observations sur
quelques espéces de Lycides rapportées du Brésil par M. Emile Gounelle
(voir les deux derniers Bulletins, p. LXxxIv et xc) :
M. Gounelle a trouvé 4 Caraga (province de Minas) un exemplaire 2
dune espéce inédite du genre Lygistopterus, dont je possédais déja le 3
et qui, tout en étant tres voisine du L. 4costatus Buquet, en differe
néanmoins par plusieurs caractéres fort nets. Je la désignerai sous le
nom de L. Gownellei. Pour bien faire saisir les différences qui séparent
ces deux espéces, je crois utile de les résumer comparativement ci-
dessous :
LYGISTOPTERUS 4-COSTATUS.
Le 4° article des antennes différe
beaucoup suivant les sexes : chez
le & il est tres grand, beaucoup
plus large et plus longque le preé-
cédent; chez la Q, il est a peu pres
de méme dimension que le 3°.
Les élytres sont densément re-
couvertes d’une pubescence soyeuse
couchée, ce qui les rend presque
mates; leur ponctuation est serrée,
réguliere et assez fine; les cdtes
sont moins saillantes, la 3° beau-
coup plus faible que les autres et
souvent oblitérée ; la coloration pos-
térieure, plutot noire que bleue, ne
s’étend généralement que sur le 4/3
apical et est fortement dentéea son
bord antérieur.
Le pronotum est carrément tron-
qué en devant, aussi long que large
chez le 3, trés transverse chez la &.
LYGISTOPTERUS GOUNELLEI.
Pas de différences sensibles dans
les dimensions du 4° article des an-
tennes chez le 3 et chez la 9.
Les élytres sont glabres, assez
brillantes ; leur ponctuation est ir-
réguliére, plus forte, mais beau-
coup moins dense; les cétes sont
un peu plus saillantes, subégales;
on apercoit souvent, entre les cétes
principales, des vestiges de costules
secondaires ; la coloration posté-
rieure, d’un bleu plus vif, remonte
jusqu’au milieu, souvent méme au
dela; elle est généralement coupée
droit en devant.
Le pronotum est subarrondi en
devant, a peine transverse chez led,
plus transverse chez la 9.
Séance du 23 juin 1886. XCIX
Voici maintenant les descriptions de chacune de ces deux espéces :
4° LyaistopTERus 4-cosTaTus Buquet, Rev. Zool., 1842, p. 6.— Elon-
gatus, postice sensim parum dilatatus, supra subplanatus, fere opacus,
pube sericea, prostrata, dense vestitus, niger, thoracis lateribus late elytris-
que flavis, his triente apicali nigris vel cxruleo-nigris, nigredine antice
dentatim dilatata; rostro brevi, latitudine basali paullo vel via longiore,
subcylindrico, ad latera sepius rufescente; mandibulis rufis ; antennis
compressis, articulo quarto precedenti latiore et longiore, reliquis sensim
latitudine decrescentibus ; prothorace longitudine basi xquali (3), vel
transverso (2); antrorsum plus (2) minusve (3) angustato, antice recte
truncato, angulis retusis, dorso canaliculato, utrinque fortiter oblique
plicato ; scutello apice subrecte truncato; elytris subtiliter dense punctatis,
4-costatis, tertia costa humiliori, antice sepius evanescente; corpore subtus
nitidiore, parcius pubescente, coxis trochanteribusque interdum flavescen-
tibus.
3. Antennis longioribus, ultra medium prolongatis, articulo 4° maximo,
3° duplo latiore et longiore; prothorace haud transverso, antrorsum pau-
lum angustato, lateribus subrectis ; abdomine segmentis 8, penultimo medio
emarginato. :
2. Antennis brevioribus, vix ultra medium prolongatis, articulo 4° tertio
paullo latiore et longiore; prothorace transverso, antrorsum fortiter
angustato, lateribus rotundatis ; abdomine seqmentis 7, ultimo fere semi-
lunato, postice utrinque sinuato, apice inciso, subtus longitudinaliter
sulcato.
Long. 40-419 mill.; lat. 4-8 mill.
Brésil : Nouveau-Fribourg, Caravellas (ma collection).
Cette espece est surtout intéressante a cause des différences de con-
formation dans les antennes chez le 3 et chez la 2. La coloration du pro-
thorax est sujette 4 varier; dans l’état normal, ce segment est noir en
dessus avec les bords latéraux largement jaunes, mais souvent ces deux
bordures se rejoignent en avant et méme en arriére, de maniére a ne
laisser en noir que le milieu du disque; en outre, dans certains exem-
plaires, la tache noire médiane est partagée en deux moitiés par une
ligne jaune qui suit le sillon longitudinal.
2° LYGISTOPTERUS GOUNELLEI, sp. nov. — A precedente elytris haud
| pubescentibus, nitidioribus, fortius sed minus dense punctatis, antennarum
articulis minus latis, 4° in utroque sexu precedenti parum latiore et vix
longiore, precipue discedit.
Elongatus, postice sensim parum dilatatus, supra subplanatus, niti-
C Bulletin entomologique.
diusculus, fere glaber ; niger, vel ceruleo-niger, thoracis laicribus elytris-
que basi flavo-aurantiacis ; rostro brevi, latitudine basali haud longiore,
subcylindrico ; mandibulis rufis; antennis compressis, articulo quarto
precedenti paullo latiore et vix longiore, reliquis latitudine parum decres-
centibus ; prothorace haud (3) vel parum (¢) transverso, antrorsum pau-
lum angustato, antice subrotundato, angulis anticis rotundatis, posticis
retusis, dorso profunde canaliculato, utrinque fortiter oblique plicato ;
scutello apice subrecte truncato ; elytris fortius sed minus dense punctatis,
4-costatis, costis subequalibus, tertia reliquis vix humiliori, antice haud
evanescente, costularum vestigiis in intervallis sepius apparentibus.
&. Antennis paullo longioribus, ultra medium prolongatis ; abdomine
segmentis 8, penultimo postice medio inciso.
Q. Antennis brevioribus, via ultra medium prolongatis ; abdomine
segmentis 7, ultimo transverso, postice ulrinque sinuato, apice inciso,
subtus longitudinaliter sulcato.
Long. 14-44 mill.; lat. 4-6 4/2 mill.
Brésil : Caraca (province de Minas), janvier-février (Gounelle).
Variat elytris regione scutellari plus minusve nigro-cyanescentibus.
Les variations de coloration du pronotum sont les mémes que dans
Pespece précédente.
— Le méme membre signale la capture de quatre especes d’Hémipteres-
Hétéroptéres intéressants pour la faune des environs de Paris :
Sehirus morio Lin. — Hautes-Bruyéres, aotit 1883.
— biguttatus Lin. — Forét de Montmorency, dans une sabliére,
juin.
Podisus luridus Fab. — Chaville, mai.
Lopus sulcatus Fieb. — Ermont, juin; 4 dt, 3 &.
— M. E. Gounelle transmet, par Pintermédiaire de M. Baer, une note
sur le Fulgora laternaria :
Ayant eu l’occasion, au cours de mon voyage au Brésil, de prendre
plusieurs Fulgores Porte-lanterne, j’ai pu faire quelques observations
sur les moeurs de ces insectes.
Dans les foréts qui couvrent la contrée arrosée par le Rio-Pardo et le
Rio-Jequitinonhia, au sud de la province de Bahia, les Fulgores se
tiennnent, pendant le jour, sur le tronc du Pad-Paraiba (Simaruba versi-
color A. Saint-Hilaire), arbre de la famille des Rutacées dont les feuilles
et l’écorce, d’une amertume extréme, sont employées par les Brésilens
comme toniques et fébrifuges. On trouve généralement ces insectes par
Scunce du 23 juin 1886. cr
couples. Immobiles, la téte toujours dirigée vers le sommet de arbre,
ils échappent facilement aux regards, malgré lcur grande taille, grace A
leur couleur blanchatre qui se confond avec celle de l’écorce. Cetie teinte
est due 4 une sécrétion cireuse, abondante sur le prolongement cépha-
lique et surtout sur les derniers anneaux de l’abdomen, ou elle s’accu-
mule au point de former de véritables flocons.
Quand on inquiéie les Fulgores, ils se déplacent lentement en tour-
nant autour de Varbre, par un mouvement doscillation tres bizarre ;
trop tourmentés, ils se projettent brusquement en arriére au moyen de
leurs pattes antérieures qui forment ressort et s’envolent lourdement
pour se poser sur un arbre voisin.
Mes Fulgores, que j’avais enfermés dans une cage, commencaient, le
soir, i s’agiter ; ils sautaient fréquemment, et de temps a autres faisaient
entendre une sorte de bruissement sourd, bien qu’assez fort, produit par
le frémissement de leurs ailes supérieures. Ce manege durait jusqu’au
matin.
Pensant que ces insectes se nourrissent du suc contenu dans l’écorce—
du Pao-Paraiba, javais fermé un des cétés de leur cage avec un mor-
ceau de cette écorce ; mais je ne les ai jamais vu manger, et tous sont
morts en peu de temps, aucun d’eux n’ayant pu supporter plus de trois
jours de captivité.
Quant a la phosphorescence des Fulgores, admise par certains natura-
listes (voir les Bulletins de la Société, années 1837, p. Lxvm, et 1865,
p. Lxit), niée par d’autres (mémes Bulletins, année 1848, p. xiv), je n’en
ai jamais aperecu la moindre trace. Ces insectes seraient-ils lumineux A
certaines époques de année et non a d’autres? Ce que je puis dire,
cest que les Brésiliens, qui les connaissent parfaitement, n’ont jamais
remarqué chez eux ces lueurs dont Me de Mérian a été la premiére a
parler; par contre, ils considérent le « Jitirana Boia » (cest le nom
qwils donnent au Fulgore) comme trés venimeux et en ont une peur
superstitieuse. Les légendes les plus tragiques courent sur son compte,
et bien que j’aie souvent manié des Fulgores devant les indigenes, jamais
je nai pu en décider un seul ales toucher. Comment un phénoméne
aussi remarquable que la phosphorescence aurait-il pu ne pas frapper
des gens si disposés a attribuer 4 ces insectes des propriétés mer-
veilleuses ?
— M. le D’ Al. Laboulbene montre des Insectes du Cambodge qu’il
vient de recevoir, et qui ont été récoltés par un de ses éléves, médecin
de la marine, M. Bachelier. Ces insectes, en bon état de conservation,
cll Bulletin entomologique.
sont principalement des Coiéopteres. Notre Collague va s’occuper de leur
détermination et il en fera part a la Société.
— Le méme membre dit que M. le D* Bornet, de l'Institut, lui a remis
des corpuscules granuleux, étalés en plaques, venant de Nantes, et pris
pour des algues. A coup stir, pour M. Bornet, si compétent en pareille
matiere, il ne s’agit pas d’algues ni de champignons. Peut-étre, au
contraire, la plaque serait-elle constituée par des ceufs d’insectes ? Notre
collégue va étudier ces corpuscules oviformes qu’il place sous les yeux
de la Société.
— M. le D® Al. Laboulbéne présente également des considérations sur
le role de l’Entomologie en médecine légale, applications qui peuvent
rendre de grands services.
Pour connaitre l’époque exacte de la mort sur un cadavre humain ou
autre, il faut rechercher avec soin s’il n’existe pas des insectes, témoins
en quelque sorte du début, et des Acariens survenant apres eux. Les
insectes nécrophiles des premiers moments laissent leurs dépouilles,
soit larvaires, soit nymphales; les Dipteres, leurs pupes. Plus tard, les
chairs et parties molles ayant disparu, les substances grasses sont atta-
quées par les Dermestes, Corynétes. Enfin, quand le corps est en quelque
sorte momifié, arrivent les Acariens, Tyroglyphes et Glyciphages. Cet
ordre de succession est indispensable 4 constater; il faut donc recueillir
tous les insectes, tous les animalcules et leurs moindres débris.
Mais il arrive un moment ou, aprés les atteintes successives des Silphes,
des Histers, des Staphylinides, des Diptéres sarcophages, puis des Der-
mestiens, des chenilles d’Aglosse, etc., les parties seches sont devenues
condensées, cornées ; elles sont alors attaquées par les Attagenes (A tta-
genus pellio), par les Anthrénes (Anthrenus museorum, A. varius), par
les Ptiniores (Ptinus fur, P. latro), etc., et cela quel que soit lage
avancé du corps mort. Ces insectes dévastateurs, si communs dans les
musées et les collections @histoire naturelle, détruisent les substances
dures, azotées, des animaux conservés : insectes, oiseaux, mammiféres,
préparés depuis trois, quatre, dix, vingt, cinquante ans et bien plus.
Je lutte avec eux pour conserver la collection Léon Dufour.
Paul Broca m’avait remis des insectes qui Vintriguaient fort et que
jai vite reconnus pour des Gibbiwm scotias ; ils provenaient d’une momie
égyptienne. J'ai pu affirmer quwils n’étaient pas contemporains de la
momie; les larves des Gibbiwm avaient vécu d’un fragment de cet an-
tique corps, fragment mis au jour et moins pénétré de susbtances conser-
vatrices, réduits a l'état corné. Les Gibbiwm scotias Vavaient attaqué
Seance du 23 juin 1886. cll
lorsque la momie avait été sortie de sa boite et alors exposée a leur
atteinte.
En résumé, il faudra, pour retirer de l’entomologie appliquée a la
médecine légale une certitude sur l’époque de la mort d’un cadavre,
remonter géologiquement, en quelque sorte, du temps présent aux pre-
miers insectes nécrophiles. Si le temps de la mort est trés éloigné, si l’on
ne trouve que des Ptiniores ou des Anthrénes, la date sera difficile et
presque impossible a préciser. Il y a plus, on devra aussi tenir grand
compte des insectes voisins des restes d’un corps, par exemple dans une
cause récente et célebre, des Fourmis placées dans la terre au-dessus
des ossements d’Elodie Ménestret, des bulbes ainsi que des tiges de Lis
blanc rongées par des Acares et qui ne se rencontrent que dans des
conditions spéciales.
— M. Henry de la Cuisine offre 4 la Société un dessin colorié repré-
sentant deux variélés intéressantes de Lépidoptéres :
4° Papilio Machaon. — Differe notablement du type par ses ailes su-
périeures et inférieures d’un roux ferrugineux au bord externe ; par
places, fauve rougeatre et tranchant nettement avec la couleur du fond.
Dessous semblable, mais plus pale et moins visible. — Cette variété a
été prise aux environs de Dijon.
2° Junonia OEnone, variété. — Fond général des ailes orangé, rou-
geatre antérieurement. La tache bleue des ailes inférieures entourée d’un
cercle rose au lieu d’étre entitrement blanc comme dans le type.
— Le méme membre signale également un Sphingide hybride dont les
caractéres sont intermédiaires entre ceux des Smerinthus populi et ocel-
lata. Les ocelles des ailes sont dentelés comme dans populi; les ailes infé-
rieures ont un ton brun rougeatre moins foncé que celui de populi et sont
ornées chacune d’un ocelle dessiné plus vaguement que dans ocellata.
— M. J.-M.-F. Bigot envoie les diagnoses nouvelles d’un genre et
d’une espéce de l’ordre des Diptéres :
Genre BRRhabdopselaphus (p2680s—dxAagaw),
2. Ex Bombylidis : gen. Geronis (auctor.) vel Dasypalpi (Macq., Dipt.
Exot.) satis vicinum, precipue differt antennarum palporumque confor-
matione.
Corpore angustato, dorso thoracis gibboso, haud dense breviter villo-
sulo; capite fere spherico thoraceque angustiore ; antennis basi anguste
approximatis, fronte lata, parum prominula, genis, suborbitis, angustis-
CIV Bulletin entomologique.
simis ; proboscide rigido, porrecto, labris invisis, antennas longitudine
superante; palpis haustello subeque longis, gracilibus, porrectis, rigidis,
fere cylindricis, segmento ultimo, solo visibile, villosulo; antennarum,
capite longiorum, segmentis duo basalibus abbreviatis, gracilibus, exquilon-
gis, 3°, precedentibus, simul sumptis, duplo longiore, oblongo, basi leniter
dilatato, compresso, apice obtuso, superne villosulo, ad apicem leniter
sulciolato, cheto inviso; alis, abdomine multo longioribus, cellula dis-
coidali, posticis tribus , tribusque - submarginalibus munitis , cunctis late
apertis, anali ante marginem clausa, basali externa interna parum lon-
giore, vena quarta longitudinali (Rondani) bifurcata, vena transversali
externa, ante medium cellulx discoidalis satis elongata, locata.
R. mus, 9 (nov. sp.). — Long. 6 mill. — Toto corpore cinerascente,
breviter villosulo; palpis et haustello nigris; antennis ejusdem coloris,
segmentis duobus basalibus cinereis ; fronte et facie cinerascentibus, tomen-
tosis, macula ocellifer dnigra ; thorace, vittis tribus fuscis, latis, longitudi-
nalibus, ornato, media angustissime longitudinaliter divisa et postice
abbreviata, lateralibus, ad suturam interruptis, ante et retrorsum abbre-
viatis ; halterum clava albida; alis hyalinis ; pedibus, gracilibus, nigris,
tomentosis et cinereo pruinosis.
Californie, 1 specim. — Ex museo nostro.
.—M. J. Gazagnaire fait la communication suivante « sur un prétendu
« nouveau type de tissu élastique observé chez la larve de lEris-
« talis » (A):
Tous les naturalistes savent que le prolongement caudal stigmatifére
triarticulé de la larve des Eristalis, connue plus généralement sous le
nom de Ver & queue, par sa nature, par sa musculature, peut, a la vo-
lonté de l’animal, s’invaginer et se dévaginer. L’observation et ’anatomie
le démontrent aisément.
Dans son travail, M. H. Viallanes signale, dans l'article basilaire du
prolongement caudal triarticulé de la larve de l’Eristalis, six cellules
spéciales qu’il considére comme « wn nouveau type de tissu elastique ».
Ne comprenant pas sans doute le mode naturel de fonctionnement du
prolongement caudal, M. H. Viallanes attribue a ces cellules « curieuses »
un role trés important :
(1) H. Vratnanes, Note sur un nouveau type de tissu élastique (Comptes
rendus, Acad. Sc., 23 juin 1884). — H. VIALtANEs, Sur un nouveau type de
tissu élastique observé chez la larve de V’Eristalis (Annales des Sciences natu -
relies [Zoologie], tome XVII, ne* 5 et 6, 1885, une pl.).
Fe iS Find 84 TAY.
Seance du 23 juin 1886. cv
« On comprend, dit-il, le rdle que les cellules élastiques sont appelées &
jouer ; elles sont étendues quand le tube aspirateur est a Vétat @ extension,
elles reviennent sur elles-mémes quand il se raccourcit, et remplissent
ainsi, vis-a-vis des trachees que celui-ci renferme, la fonction de véritables
ressorts & boudins. »
M. H. Viallanes arrive a émettre cette idée originale a la suite de ces
observations sur ces prétendues « cellules elustiques, » dont il nous fait
connaitre du reste tres consciencieusement la structure histologique :
« Ces éléments, que je désignerai sous le nom de cellules élastiques,
ont la forme dun fuseau ; Pune de leurs extrémites se fixe a la membrane
péritonéale des grosses trachées du tube aspirateur ; Vautre s’étend comme
un tres long prolongement cylindrique, qui, lui aussi, va prendre inser-
tion sur des organes voisins.
« Le corps de la cellule et son prolongement sont formes par un proto-
plasma pdteux et trés élastique. Dans le corps, au milieu du protoplasma,
on trouve un gros noyau.
« Au sein du protoplasma est developpé un trés long fil parfaitement
cylindrique et tres réfringent qui présente les mémes proprictés optiques
et mécaniques que la fibre elémentaire du tissu élastique des Vertéebrés.
« Sur une partie de sa longueur, ce fil clastique est pelotonné et recro-
quevillé; sur le reste de son etendue, il est, au contraire, rectiligne. La
partie pelotonnee du fil est située dans le corps cellulaire, la partie rection...
ligne occupe Vaxe du prolongement.
« Traité par Vacide sulfurique, le fil élastique n’est pas dissous et ses
proprictes optiques ne s’alterent en rien. Ni Vacide acetique, ni la potasse
ne le delruisent : ces agents modifient seulement son aspect; sous leur
influence, il perd beaucoup de sa refringence et se montre alors limité par
un double contour, ce qui donne lieu de penser quwil est en réalité formé
une enveloppe et dun contenu jouissunt de propriéteés chimiques diffé-
rentes. »
On ne peut s’expliquer plus clairement pour décrire un tube de nature
chitineuse avec son contenu, de nature huileuse fort probablement.
« L’un des bouts du fil se termine dans le corps de la cellule, au sein
méme du protoplasma, par une eaxtrémite renflee.
« Quand, avec un fort grossissement, on porte son attention sur le
renflement terminal, on remarque qu’au contact de cette partie le proto-
plasma est plus transparent et forme autour delle comme une zone
étroite, claire, trés finement marquee de stries extrémement délicates. »
(1886) Bulletin de la Société entomologique de France. 13
CVI Bulletin entomologique.
En 1859, le D® F. Leydig (1) ne s’exprimait pas plus clairement a
Yendroit de cellules semblables trouvées par lui chez les Dyticus, Melo-
lontha, Timarcha. I adoptait alors la légitime hypothése que « ces stries
extrémement delicates » ne pouvaient étre que de fins canalicules fai-
sant communiguer le protoplasma de la cellule avec l’intérieur du ren-
flement qui n’était autre chose qu’un réservoir de nature chitineuse.
« Lautre bout du fil parait correspondre au point @attache du fila-
ment, mais, faute dobservation precise, je ne puis decrire son mode de
terminaison. »
C’était pourtant le point principal, et je suis persuadé que M. H. Vial-
lanes aurait vaincu la difficulté, si, avec un peu plus de conviction, il
avait fait appel a la fine dissection, qui n’exclut nullement l’emploi du
microscope.
Les descriptions données par l’auteur sont tres exactes et ne peuvent
laisser aucun doute dans l’esprit d’un anatomiste. Malheureusement
M. H. Viallanes, dans son travail d’observation consciencieuse, n’oublie
qu’une chose, c’est que, depuis 1846, des organites semblables sont
signalés dans la science.
Meckel (1846), Stein (1847), Sirodot, F. Leydig (1859), etc., ont trouvé
et représenté des cellules de méme nature, dans des régions différentes,
chez les Insectes. Moi-méme, dernitrement, j’en ai signalé dans la cavité
buccale des Coléopteres (2).
Malheureusement aussi pour la théorie de M. H. Viallanes, ces cellules
« curieuses » ne sont point des « cellules élastiques, » mais des glandes
unicellulaires dont les conduits excréteurs, non poursuivis par l’auteur,
déversent un liquide qui lubrifie les régions ou le besoin s’impose. Plus
tard, je montrerai que les orifices stigmatiques postérieurs des larves
exigent la sécrétion d’un liquide de lubrification.
Quant 4 la théorie de M. H. Viallanes, elle tombe d’elle-méme, et nous
continuerons 4 admettre comme avant que le tube caudal, stigmatifére,
triarticulé des Eristalis, par sa nature et sa musculature, peut, a la
-volonté de l’animal, s’emboiter et se déboiter comme les articles d’une
lunette d’approche.
(1) F. Leyvpie, Zur Anatomie der Insecten, 1859.
(2) J. Gazacnaire, Du siége de la gustation chez les Insectes Coléopiéres
(Comptes rendus, Acad. Sc., 15 mars 1886).—Ip., Des glandes salivaires dans
Vordre des Coléoptéeres (Comptes rendus, 29 mars 1886).
E. D.
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FELDE. Larval Longevity of certain Coleophore. — H.-B. Moscuier.
The systematic position of the genus Triprocris. — H.-A. HAGEN.
The breasthone of the larva of Cecidomyia homologous to the labium.
— Society News—Entomological Club. — Notes and News. — Book
Notices.
Petit Bengali (Chandernagor), 24 mai 1886. — DuMAINE (CLAUDE-J.).
Notes présentées 4 la Société d’Agriculture et d’Horticulture de l’Inde
sur diverses soies sauvages trouvées dans le district d’Hazaribag, et
sur l’élevage de plusieurs Lépidoptéres séricigénes.
Naturalista Siciliano (Il), anno V, n° 9, 4886.— Racusa (E.). Un nuovo
Helophorus di Sicilia. — Mituimre (P.). Catalogue raisonné des Lépi-
dopteres des Alpes-Maritimes, 2° Supplément.
Naturaliste (Le), 1886, 8° année, n° 36. G)
Revue des Travaux scientifiques, publice par le Ministere de Instruction
publique, tome V, n° 12. ©
Societé d Histoire naturelle de Toulouse, comptes rendus des seances. —
CHALANDE. Note sur la valeur de l’espéce du Geotrupes foveatus
(Marsh.), réponse a une note de M. Preudhomme de Borre.
L
&
Seance du 28 juillet 1886. CIX
Societé Linneenne du nord de la France (Bulletin mensuel), n° 149. ©
Tijdschrift voor Entomologie (Uitgegeven door de Nederlandsche Entomo-
logische vereeniging). Joargang, 1884-85, 1885-86.— Ritsema (C.). Les
Batocerides du Musée de Leyde. — SNELLEN (P.-C.-T.). Jets Over de
Europeesche soorten Van Het Genus Catocala Ochsh. Led. — In. Over
Noctua Moldavicola H. S. — Hassett (VAN). Catalogus Aranearum
hucusque in Hollandia inventarum. — WuLp (VAN DER). Langwer-
pige Dexinen-Vormen (Hiertoe Plaat). — SNELLEN (P.-C.-T.). Syno-
nymische Aanteekeningen. — Ip. Determinatic der exotische Lepi-
doptera afgebeeld in Résel Insectenbelustigung en Kleemamis ver-
volg. — WuLp (VAN DER). Over eenige Uitlandsche Ortalinen (Hiertoe
Plaat 7). — Foxxer (A.-J.-F.). Jets over het Geslacht Pilophorus
flahn. — SNELLEN (P.-C.-T.) door (LEEUWEN [VAN]). Aantee kenin-
gen over Ephestia kiihniella Zell. en eenige verwante soorten (pl.).
— Ip. Twee oostindische Sphingiden (pl.). — LANsBERGE (VAN). Les
Coprides de la Malaisie. — SNELLEN (P.-C.-T.) door LEEUVEN (VAN).
Beschrijvingen van nieuwe oost-indische Lepidoptera-Heterocera. —
WEYENBERGH (D" H.). Lepidopterologische Fragmenten. pis
Séance du 28 juillet 1886,
Présidence de M. J. BOURGEOIS.
M. Adolphe Lamey, de Versailles, assiste 4 la séance.
Correspondance. Lettre de M. le Ministre de I Agriculture annoncant
qu'il vient d’accorder une somme de 600 francs a la Société comme en-
couragement a ses travaux pour l’année 1886.— Une lettre de remercie-
ment a été adressée 4 M. le Ministre.
Decision. Sur la proposition de son Président, la Société décide qu’elle
se fera inscrire sur la liste des membres de Il’ Association francaise pour
Pavancement des sciences.
Lectures. M. Emile Pissot adresse de Doulevant (Haute-Marne), par
Pentremise de M. L. Buquet, des notes relatives aux meurs de divers
Insectes (Lophyrus pini, Staphylinus olens, Serricoris gemmea, Carpo-
capsa pomone, Yponomeuta padella, et sur une espdce d’Ichnewmon).
— M. J.-M.-F. Bigot envoie un mémoire relatif A ses travaux sur les
Dipteres nouveaux ou peu connus, contenant la liste synoptique des
especes appartenant au genre Loxocera.
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ex Bulletin entomologique.
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— Communications. M. le Président annonce que deux de nos collegues,
MM. Boyenval, directeur de la Manufacture des Tabacs 4 Tonneins (Lot- —
et-Garonne), et Achille Raffray, consul de France 4 Zanzibar, viennent —
d’étre nommeés chevaliers de la Légion-d’Honneur.
Il dit également que M. Jules Kiinckel d’Herculais, notre collégue,
aide naturaliste au Muséum, a recu les palmes d’officier d’Instruction —
publique. ;.
— M. Jules Grouvelle dépose sur le bureau les deux derniers volumes ~
des Souvenirs entomologiques de M. Fabre, d’Avignon, qu’il prie la
Société de vouloir bien accepter pour sa Bibliotheque. — Des remercie-
ments sont adressés 4 M. Jules Grouvelle.
— M. le Président fait savoir que la deuxiéme excursion entomolo-
gique de la Société a eu lieu 4 Montmorency, le dimanche 27 juin
dernier.
Dix entomologistes y ont pris part. Ce sont MM. Bourgeois, Cayol, —
Guilliou, Philippe Grouvelle, Ed. Lefevre, Leprévost, Leprieur, Poujade, -
auxquels s’étaient joints deux entomologistes ne faisant pas partie de la_
Société, MM. A. Dubois, de Versailles, et Agnus, éléve de l’Ecole poly-
technique.
On a chassé dans les clairiéres et les carriéres de sable que lon ren-
contre en parcourant la forét®depuis Taverny jusqu’au chateau de la
Chasse; le retour s’est ensuite effectué par Saint-Leu.
M. Poujade signale, parmi ses captures, la Rhagonycha translucida, “ag
dont il avait déja pris, ’année derniére, un exemplaire a Clamart. y
Pee DE Oe Nae EROS OD
Ce ee
a sia Ne <
—M. J.-M.-F. Bigot donne les diagnoses suivantes d’un genre et ©
d’une espeéce de Dipteres :
Genus PERINGUEYIMYIA (nov.).—Ea Bombylidis : generis Comastei —
(Osten-Sacken) vicinum, differt : capite thorace parum angustiore ; haus- 4
tello palpisque capite vix longioribus; segmento 3° antennarum angusto, a
conice valde elongato; ramulo externo furce vene longitudinalis quartz ~
alarum (Rondani), retro, basi, longe appendiculato, vena obliqua, sinuosa x
apicis cellule discoidalis, pariter, intus, brevissime appendiculata. Adde: ©
oculi, 3, super antennas, tantum anguste coherentes ; abdomen conicum, a
thorace zquilatum ; corpus undique haud dense, sed satis longe villosum; —
segmentum primum antennarum subtus, dense et longissime villosum.
Docto professori Peringuey inventori dedicatum.
P. Capensis, 3 (nov. sp.). — Long. 12 mill. — Antennis, haustelloque 9
a
ip 1 ee aa ARN C Yi oe ee eae
Séance du 28 juillet 1886. CXI
nigris, segmento 1° antennarum, super breviter, nigro, inferne, dense
et longissime, albido, villoso; fronte angusta, albido-pilosa; thorace et
scutello nigris, cinereo satis dense et longe tomentosis, pectore subtus et
ante, tomento longiore et albidiore munito, setis rigidis, nigris, sparsis,
superne ; abdomine nigro, satis dense, breviter, cinereo-piloso, ventris et
laterum segmentis tomento albido marginatis; halteribus fulvis, clava
flavida; pedibus nigris, tibiis flavido-pruinosis ; alis fere hyalinis ; puncto
sub-basale, venis transversis cunctis, anguste nigro-pictis.
Cap de Bonne-Espérance.
1 specimen (ex’ Museo nostro).
— M. Edmond Fleutiaux communique, par V’intermédiaire de M. Aug.
Sallé, les descriptions de deux espéces de Cicindélétes :
1° CicINDELA (CYLINDERA Westw.) DOLENS Chd., Cat., p. 23, n° 27, n. sp.
Long. 7 4/2 mill. 3
Cette espece vient se placer 4 cété de la C. funebris Schm.-Geebel ; mais
elle est plus petite, le corselet est plus étroit et plus rétréci en arriére,
la téte est tout aussi grande et parail, par cela méme, ptus dégagée ;
elle est plate en avant et marquée de rides sur le front, sa partie anté-
rieure est rugueuse ; elle est creusée entre les yeux; ceux-ci sont trés
saillants. Le labre et les mandibules sont jaunes, les crochets intérieurs
sont noirs et le labre est entiérement enfumé en avant. Le corselet est
coupé carrément aux deux sections et sensiblement rétréci en arriére.
La couleur vaguement bronzée de la téte et du corselet est 4 peine dis-
tincte et pour ainsi dire presque nulle, tandis que chez la funebris, elle
est tres perceptible. Les élytres sont dun noir terne mat; elles sont
carrées aux épaules, élargies en arriére et largement arrondies 4 l’extré-
mité; leur surface est trés inégale; elles sont rugueuses et marquées de
deux élévations obliques, la premiere au premier tiers et la deuxieme
plus accentuée au second ; l’extrémité se reléve insensiblement et forme
un large sillon mal défini; sur le bord externe on remarque deux petites
taches jaune obscur difficiles 4 voir : l'une est placée ala moitié et ’autre
a Pendroit ot Pélytre s’arrondit avant l’extrémité. Le dessous du corps
est verdatre trés obscur et 4 peine brillant. Les paites sont bronzées
ainsi que les quatre premiers articles des antennes. On remarque,
sur les pattes seulement, quelques rares petits poils blanchdtres tres
courts.
Indes orientales. (Ma collection.)
L’unique exemplaire de la collection Chaudoir, actuellement au
Muséum, vient de Bombay.
Nea Us! —* Bultetin entomologique. ;
2° CicinpELA (CALocHROA Hope) sumBAW&, n. sp.—Long. 42 mill.
Méme forme, mais plus petite que la C. seapunctata F. Le labre est
jaune sur une plus grande étendue. La téte et le corselet sont chagrinés,
noirs sur le dessus et d’un brun vert brillant métallique sur les cétés;
le front est de cette méme couleur. L’écusson est vert dans sa partie
—antérieure et noir postérieurement. Les élyires sont d’un noir velouté ;
la suture est vert brillant comme les cétés du corselet; les épaules et —
tout le pourtour sont d’un vert bleuté soyeux avec un reflet violet sur le
bord. Les taches blanches sont disposées comme dans l’espece de Fabri-
cius, mais elles sont bien plus grandes et accompagnées d’une quatriéme
-tache sur chaque élytre, 4 l’extrémité, dans V’angle apical. Le dessous
du corps, ainsi que la base des cuisses, est d’un beau vert brillant ; les
tarses, les tibias et ’extrémité des cuisses sont violets; les quatre pre-
miers articles des antennes sont métalliques a reflets vert et violet; tous
les autres sont obscurs, ternes et légerement pubescents. Les pattes, la
poitrine et les cétés des segments de abdomen, excepté les deux der-
niers, sont hérissés de petits poils blancs trés raides.
Sumbawa. (Ma collection.)
— M. René Grilat, de Lyon, adresse au Président la note suivante :
Le Byihinus nouveau, signalé comme ayant été pris aux environs de
Lyon par M. le D* Jacquet et par moi (Bull., p. Lxxxum), vient d’étre
décrit par M. Fauvel, dans la Revue d’Entomologie, sous le nom de
Fauconneti. Dans sa description, M. Fauvel ne compare pas cette espece
au Bythinus simplex Baudi, du Piémont, qui es! celui auquel il res-
semble le plus. Voici, d’aprés M. Reitter, ses caracteres distinctifs :
« Il se distingue du simplex par le premier article des antennes plus
long, par la ponctuation des élytres et par les cuisses épaisses du
male. »
— M. Bourgeois montre 4 ses collégues deux exemplaires (4, 9) du
Ludius ferrugineus L., quwil a pris, le 24 juillet dernier, au milieu de la
vermoulure d’un tronc de saule carié, sur les bords de I’Ill, 4 Sclestadt
(Alsace).
M. Jules Grouvelle dit avoir capturé le méme insecte dans un tronc
d’orme.
M. G.-A. Poujade ajoute en avoir trouvé des débris, 4 Fontainebleau,
dans le terreau du chéne Sully, ainsi que dans des trones de saule, a
Montgeron et a Gentilly.
Seance du 28 juillet 1886. CxIl
— M. Paul Mabille donne la note suivante :
Les Névropteres des environs de Paris, excepté les Odonates, peuvent
étre considérés comme a peu pres inconnus. Depuis Rambur (1842)
personne ne s’en est occupé, et nos Annales contiennent tout au plus
une dizaine d’observations touchant ces insectes, et encore trahissent-
elles le peu de connaissances qu’on avait sur lordre tout entier et les
travaux qui en avaient été traités a P’étranger.
Je crois avoir réuni la majeure partie des espéces de nos environs, et
j'ai l’intention d’en donner la liste complete sous forme de notes, pour
-encourager les jeunes naturalistes 4 des recherches qui ne manqueront
pas de les récompenser par d’intéressantes découvertes. Je voudrais
gagner des adeptes & une science qui n’en a guére en France jusqu’a
présent.
Voici, par exemple, la liste des Phryganeidx. proprement dites : c’est
la premiére famille des Névropteres Trichoptéres ; les espéces en sont peu
nombreuses, mais sont certainement les plus belles et parfois les plus
grandes :
1. Neuronia ruficrus Scop. — En juin : Bois de Versailles (J. Mabille);
Senart (Fallou, Pierson).
2. Phryganea grandis Lin. — En mai et juin. Bords des riviéres et de
quelques étangs : la Marne !, la haute Seine !, Grenelle !, Meudon,
le Loing (J. Mabille), etc. — Aux étangs de Meudon, les ailes infé-
rieures des males sont colorées en brun rouge et presque opaques ;
mais cette couleur disparait par la dessiccation.
3. P. striata i: bords de l’Orge (Poujade); Episy (J. Ma-
bille); étangs de Meudon !. — Elle parait rare et n’a encore été
rencontrée qu’en petit nombre.
hk. P. varia Fab. — En juin et juillet. Abondante aux bords de quelques
grands étangs : Trappes!, Meudon !, Episy (J. Mabille). — Ne
semble pas habiter les riviéres.
5. P. obsoleta Mac Lach.— En juillet : Trappes (J. Mabille). Cette espéce
nétait pas encore indiquée de France. — Jai pris 4 Meudon un
exemplaire qui me parait différer beaucoup de cette espece et de
la suivante.
6. P. minor Curt. — En juin: Fontainebleau (J. Mabille); Meudon !,
Bondy !. — Assez rare et jamais en nombre,
CXIV _ Bulletin entomologique.
7. Agrypnia pagetana Curt. — De juillet en septembre : Etangs de
Trappes !, Villers-Cotterets !, Senlis!. — Semble n’habiter que
les étangs.
La famille est donc représentée 4 Paris par trois genres et sept especes.
Dans l'Europe entiére elle compte, jusqu’a présent, trois genres et seize
especes.
— M. Ch. Oberthiir adresse la note suivante :
Nous avons recu dans ces derniers temps plusieurs collections fort
intéressantes, formées dans l'Afrique orientale. Nous comptons donner
dans les Etudes d’Entomologie la figure des especes nouvelles de Lépi-
dopteres ; mais, en attendant que les dessins soient gravés, nous croyons
devoir publier la description de deux espéces de Papilio, dont l'une sur-
tout est extrémement remarquable. Dans l’état actuel de la science, la
découverte d’un Papilio formant un type de groupe ou sous-genre tout
a fait nouveau est un événement assez intéressant pour que la publica-
tion ne doive pas en étre différée.
.
1° Papitio Rex Ch. Oberthtir. -- Ailes allongées comme celles d’un
Ornithoptera et mesurant 47 centimetres d’envergure, en dessus comme
en dessous noires, ornées de nombreuses taches blanc jaunatre, avec un
lavis de fauve orangé a la base des supérieures, dentelées au bord exté-
rieur et marquées dune petite tache marginale blanc jaundtre dans la
partie creuse entre chaque nervure. Les taches blanc jaunatre des quatre
ailes sont a peu pres disposées comme dans le Danais formosa Godman,
belle Danaide de la méme région, ayant également un lavis fauve orangé
ala base des ailes supérieures, et semblant étre tout a fait la réduction
du Papilio Rex, ce qui constitue un mimical object des plus remar-
quables et ajoute un des plus beaux fleurons a la série des Papilio
mimiques Laglaizei, Euterpinus, Zagreus, Pausanias, Agestor, etc. —
La téte et le corps du Papilio Rex sont noirs, avec de nombreux points
blancs ; abdomen est noir en dessus, blanc latéralement et en dessous.
Les antennes sont noires, assez longues, et la massue est épaisse.
Le Papilo Rex a été pris 4 Mhonda, dans l’Ouzigoua, au commence-
ment de la présente année 1886, par notre ami le R. P. Le Roy, mission-
naire apostolique.
2° Papitio TABorRANUS Ch. Oberthiir. — Du groupe des Endochus,
Pylades, Corinneus; taille de cette derniére espéce ; forme d’ailes plus
arrondie; 4 peu prés la méme disposition de taches blanches sur le méme
fond noir, a cette exception pres cependant que : 4° a Paile supérieure
Séance du 28 juillet 1886. CXV
les trois taches intranervurales blanches comprises entre la nervure infé-
rieure de la cellule et le rang maculaire marginal, et occupant les trois
derniers espaces nervuraux, sont tres réduites et séparées les unes des
autres dans Taboranus, tandis qu’elles sont toujours liées de facon a ne
sembler former qu’une seule et méme tache dans Corinneus ; 2°, a Vaile
inférieure, la cellule discoidale, entitrement blanche dans Corinneus, est
mi-partie blanche et mi-partie noire dans Taboranus, la partie blanche
étant le plus prés de la base et coupée droit extérieurement, de maniere
4 former un triangle blanc dans la cellule. De plus, Taboranus a une
tache fauve bien accentuée au bord anal. En dessous les différences du
dessus se reproduisent, et il en résulte que aspect général dans Tabo-
ranus est infiniment plus obscur que dans les espéces voisines.
Découvert 4 Tabora, dans l’Ounyanyambé, pendant les premiers mois
de 1885.
— M. L. Demaison, de Reims, communique la note suivante :
La Nemeophila Metelkana Ld., dont je signalais dernigrement (Bull.,
p. Liv) la récente découverte aux environs de Reims, est bien définitive-
ment acquise 4 notre faune. Un naturaliste rémois, M. Buchillot, vient
den capturer, 4 la fin du mois de juin, une centaine d’exemplaires dans
les marais de Sillery, 2 ’endroit méme ot mon frére avait trouvé les
premieres chenilles de cette espeéce.
Les individus recueillis cette année sont presque tous des males ; les
femelles paraissent beaucoup plus rares et sont seulement au nombre de
trois ou quatre. Outre ces insectes parfaits, M. Buchillot a pris une che-
nille que je crois pouvoir rapporter ala méme espéce, bien qu’elle différe
un peu de celles dont j’ai fait ’éducation an passé. Elle vit comme ces
derniéres sur Iris pseudo-acorus.
Je n’ai pu explorer moi-méme les marais de Sillery en temps utile.
Jy suis allé le 12 juillet, mais la saison était déja trop avancée et je n’ai
plus renconiré une seule Mefelkana.
Jai appris aussi qu’un autre spécimen de ce Lépidoptére avait été
capturé dans l’intérieur de Reims, a la lumiére d’une lampe électrique.
Cette lampe, installée 4 une grande hauteur dans l’une des rues princi-
pales de la ville, attire chaque soir une quantité prodigieuse de papil-
lons, parmi lesquels on a observé quelques especes assez rares (Lasio-
campa pruni, populifolia, etc.).
Il résulte de toutes ces observations que la N. Metelkana est bien indi-
gene aux environs de Reims, et ’on peut désormais Vinscrire dans la
faune francaise. On la retrouvera sans doute dans d’autres localités, le
- OXVI Bulletin entomologique.
long de la riviére de Vesle, et probablement encore sur d’autres points
de la France orientale. Il y a la une question de géographie entomolo-
gique tres curieuse 4 élucider
Il est étonnant que la N. Metelkana ait échappé si longtemps chez
nous aux investigations des naturalistes, et l’on peut se demander si elle
nest pas d’introduction récente. Nous ne le croyons pas pourtant, car
elle est trop multipliée pour que cette hypothése soit admissible. Il est
facile d’ailleurs de recourir a d’autres causes pour trouver une explica-
tion satisfaisante. La N. Metelkana parait avoir un temps d’apparition
fort court; elle semble aussi trés localisée, et elle habite des marais peu
accessibles.
Je signalerai encore une autre capture intéressante, toujours dans la
méme région marécageuse, non loin de Vrilly. M. Buchillot y a pris a la
miellée, dans le courant de juin, la Placodes amethystina Hb., Noctuelle
trés rare en France, mais qui, du reste, avait déja été signalée en Cham-
pagne, dans le département de Aube (Berce, Lépidopteres de France,
t. IV, p. 176).
— M. G.-A. Poujade dépose sur le bureau les descriptions de quatre
Lépidoptéres Hétérocéres nouveaux du Thibet :
4° BINTHA AURULENTA Pouj.—Envergure : 24 mill. — Ailes oblongues ;
les supérieures sont d’un brun chocolat avec trois taches d’un jaune
ocreux pale : deux 4 peu pres elliptiques presque basilaires, dont Pune
au tiers du bord costal, et autre, plus grande, située au-dessous de la
premiere un peu en arriére; enfin la troisitme, qui est grande, réni-
forme, a courbure interne, traverse l’aile aux deux tiers. Les ailes
inférieures sont d’un jaune orangé et largement bordées de brun; une
petite tache allongée se montre sur le milieu de la céte. Franges brunes
aux quatre ailes, excepté a l’apex des inférieures, ot elles sont jaunes
comme le fond.
Dessous semblable au dessus, mais plus pale, avec les taches plus
élargies et moins nettes.
Corps doré avec des reflets verdatres et cuivreux de méme que la
base des ailes supérieures; pattes d’un brun clair parsemé d’écailles
dorées. Antennes brunes, fortement pectinées dans le male, filiformes
dans la femelle.
Un J et cing 2, de Mou-Pin (Thibet), rapportés par M. V’abbé A. David.
(Coll. du Muséum.)
2° BINTHA CYANICORNIS Pouj. — Envergure : 22 mill. — Les ailes
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Seance du 28 juillet 1886. cXxvil
noires; supérieures avec cing taches blanches irréguliérement oblongues :
trois superposées au premier tiers de Vaile et deux également super-
posées au second tiers, ’une se dirigeant obliquement vers l’apex et
autre vers l’angle interne; frange noire, blanche a lapex. Ailes infé-
rieures avec deux taches blanches basilaires et rayonnantes, la supé-
rieure plus longue que l’inférieure qui disparait quelquefois ; frange
entierement blanche.
Dessous semblable au-dessus, sauf les ailes inférieures qui ont deux
taches blanches rondes superposées, vers le milieu de la céte.
Thorax d’un vert doré plus ou moins cuivreux; cette teinte parait
aussi sur la base des ailes supérieures ; abdomen noir en dessus, avec
Vextrémité et une ligne dorsale plus ou moins large d’un bleu métal-
lique ; en dessous il est d’un blanc bleudtre métallique ainsi que les
pattes; poitrine d’un vert doré. Antennes d’un bleu d’acier brillant,
blanches un peu avant l’extrémité; elles sont pectinées chez le male et
simples chez la femelle.
Trois d, une 2, de Mou-Pin (Thibet). (Coll. du Muséum.)
3° BINTHA CLATHRATA Pouj. — Envergure : 22 mill. — Corps et ailes
d’un jaune paille en dessus et en dessous, ces derniéres bordées de brun ;
les supérieuses avec toutes les nervures brunes et deux lignes obliques
intérieurement de méme couleur, allant de la céte au bord interne et
partageant a peu prés l’aile en trois parties. Ailes inférieures également
ornées d’une bande sinueuse oblique qui semble faire suite a la derniére
des supérieures.
Abdomen annelé de brun en dessus. Antennes filiformes, brundatres,
blanchatres un peu avant lextrémité.
Une 2, de Mou-Pin (Thibet). (Coll. du Muséum.)
4° SYNTOMIS RUBROZONATA Pouj. —Envergure : 3, 30 mill.; 2, 32 mill.
— Ailes hyalines, avec les taches, les nervures et les bords noirs. Les
supérieures sont tres allongées et assez pointues; la bordure externe
s’élargit 4 apex environ du quart de l’aile, ot elle est reliée par une
bande étroite 4 une tache presque carrée qui limite la cellule et touche
au bord costal; cette bordure s’élargit encore en une tache presque
carrée, plus large que la précédente, entre les deux derniers rameaux
de la nervure médiane. Ailes inférieures trés petites, lancéolées, n’éga-
lant pas en longueur la moitié des supérieures, ayant l’apex jusqu’au
tiers de l’aile environ et le bord costal noirs.
Téte, thorax et abdomen noirs, ce dernier ayant les arceaux supé-
was |
»
CXVII Bulletin entomologique.
rieurs bordés rs rouge vermillon ; antennes noires, blanches a Vextré-
mité. ! 3
Le male seul a le front blanc ainsi que la poitrine, le devant des
hanches et des lignes sur les cuisses.
Trois ¢ et une 2, de Mou-Pin (Thibet), rapportés par M. l’abbé
A. David. (Coll. du Muséum.)
— M. Henri Gadeau de Kerville adresse les lignes suivantes : ee
Dans une note relative a trois cas de parasitisme de Nématodes chez ‘
divers Articulés, publiée l’année derniére dans le Bulletin de la séance
du 9 septembre 1885 (Annales, p. cLx), je signalais un Lithobius forfi- q
catus L., 9, qui possédait un Gordius dont l’extrémité caudale était }
encore engagée dans le tube digestif de son hdte, et que M. A. Villot =
rapportait avec doute 4 son Gordius emarginatus. :
Or, ce naturaliste, m’a informé récemment que le Gordius emargi-
natus A. Villot n’était autre que l’état jeune du Gordius aquaticus
Duj., 2.
Jajouterai que le savant myriopodologue viennois, M. le D* Robert
Latzel, m’écrivait l’an dernier quil avait observé plusieurs fois des
Gordius chez des Myriopodes Chilopodes et Diplopodes, mais qu’il ne
connaissait pas d’indications de ce parasitisme.
— M. Leprieur présente la note suivante :
*
Tous les coléoptéristes savent combien il est difficile de coller les
Baris et Acalles de maniére a ce que leur partie inférieure touche, dans
toute son étendue, le plan de position. Or, le hazard vient de me révéler
un moyen des plus faciles pour arriver a ce but. Voulant étudier le
dessous du corps de certains Baris, je les avais collés sur le dos, et j’ai
été fort étonné de voir qu’en touchant légérement les pattes avec une
aiguille acérée elles prenaient, presque sans le moindre effort, la position
qu’elles occupent pendant la marche de l’insecte.
Il suffira donc de coller sur le dos les Baris ou les Acalles aprés les
avoir ramollis, et quand la gomme est suffisamment seche pour que
Vinsecte y soit solidement fixé, pousser, la loupe a l’ceil, les pattes inter-
médiaires et postérieures d’avant en arriére et de dedans en dehors, et
les antérieures d’arriére en avant. A peine les a-t-on touchées qu’elles
s’écartent tout naturellement les unes des autres.
L’opération terminée, on rejette les insectes dans leau pour enlever
toute trace de gomme, puis ensuite dans l’alcool, et on les colle défini-
Fe
Be
;
Seance du 28 juillet 1886. CXIX
tivement quand ils ont passé quelque temps entre des doubles de papier
de soie.
Candidat. M. L. Buquet, au nom de M. David Sharp, présente, pour
faire partie de la Société, le Révérend H.-S. Gorham, The Chestunts
Shirley, & Southampton (Angleterre), qui s’occupe d’Entomologie en
général, et principalement des Insectes de Vordre des Coléoptéeres. —
Commissaires rapporteurs : MM. J. Bourgeois et J. Grouvelle.
EK. D.
Bulletin bibliographique.
Academie des sciences (Comptes rendus hebdomadaires des séances de lV’),
4° semestre 1886, n° 25 et 26; 2° semestre, n°* 4, 2, 3. — SAINT-
Remy (G.).— Recherches sur la structure du cerveau du Scorpion.
— GAZAGNAIRE (G.). 1° Des glandes chez les Insecies; 2° Sur un
prétendu « nouveau type de tissu élastique ». — KuNcKEL D’HERCU-
LAIS (J.). La Punaise de lit et ses appareils odoriférants; des glandes
abdominales et dorsales de la larve et de la nymphe; des glandes
thoraciques sternales de l’adulte. — TrovEssart. Sur la présence de
Ricins dans le tuyau des plumes des Oiseaux. — JourDAN (Et.). Les
antennes des Euniciens.
American entomological Society (Transactions of the) and Proceedings of
the Entomological section of the Academy of Natural Sciences, volume
XII, Number 2. Philadelphia, 1886.— Grorce-H. Horn. North Ame-
rican Coleoptera : 4° A mongraph of the species of Chrysobothris in-
habiting the United States, p. 65-4124, avec 6 pl. sp. nov.;— 2° A Re-
view of the species described by Olivier in the « Entomologie »,
p. 135-444. — WituiamM-H. AsumeAb. North American Hymenoptera.
Studies on the North American Chalcididz, with descriptions of new
species from Florida, p. 125-135.
Atti della Reale Accademia dei Lincei. Rendiconti 1886, vol. Il, fasc. 12°
et 13°. G)
Berliner Entomologische Zeitschrift-Herausgegeben von dem Entomolo-
gischen Verein in Berlin, XXX, 1886, Heft I. — Canus. Die Honig-
biene im alten Indien. Kine kulturgeschichtiche Skizze.— Fausr (J.).
Berichtigung meiner Bermerkungen tiber die Gattungen Cyclomaurus
und Auchmeresthes. — Ip. Ueber die systematische Stellung der Gat-
tungen Aosserterus Sch. und Rhadinosomus Sch. — FRromuowz (C.).
Ueber Zophodiopsis Hyaenella Fromh. — Gunpiaca (Jou.). Zur Auf-
Cxx Bulletin entomologique.
klirung tiber Papilio Cresphontes Cr., var. Oviedo M., p. 132.—
Honratu (Ep.-G.). Neue Rhopalocera IV, p. 129-134.—Karscu (F.).
Ueber das Dipterengenus Dolichopeza Curt. (Leptina Mg.), p. 63-64.
— Ip. Ueber die Dipterengattung Laparus, p. 71-72. — Ip. Skorpio-
nologische Beitrage (Tafel Ill, Figur 4 u. 2), p. 75-79. — Ip. Einige
fernere Erganzungen zur, Litteratur fir die gesannute Myriopoden-
kunde, etc., p. 80. — Ip. Synonymische Bemerkungen tiber Afrika-
nische Vogelspinnengattungen, p. 81-84. — Ip. Ueber einige neue
oder wenig bekannte Oehrwiirmer (Dermaptera) der athiopischen
Region (Tafel Ul, Fig. 3-8), p. 85-91). — Ip. Araneologisches aus
Siid-America (Tafel Ill, Fig. 9, 9 a, 9 b), p. 92-93.—Ib. Ueber eine ©
neue, von dem Afrikareisenden Hern-Paul Reichard in Ostafrika
entdeckte Harlekn-Krabbenspinn (Tafel Ill, Fig. 10, p. 95-96. — Ip.
Ip. Ueber bemerkenswerthe Analogien in der Pflege der Brut bei
Glieder fiisslern und Wirbelthieren, p. 105-106. — Ip. Orthopterolo-
gische Beitrage. I. Die Mekopodiden des Berliner Zoologischen Mu-
seums (Tafel IV), p. 107-118. — Ip. Beitrag zur Kenntniss der
Dipterengruppe Actiadae Bigot, p. 135-137. — KoiBeE (H.-J.). Ueber
die Stellung von Platypsyllus im Lystem (Mit Figuren auf. 8. 104),
p. 103-105. — OsTEN-SackEN (C.-R.). Correction to my article on
Apiocera, p. 189. — QUEDENFELDT (G.). Verzeichniss der von HERN
Major a. D. von Mechow in Angola und am Quango-Stronn 1878-
4881 gesammelten Buprestiden und Elateriden (Tafel I), p. 1-38. —
Ip. Ueber Cheilopoma castaneum Murray (Mit Fig. auf. 8S. 73), p. 73-74.
— Ip. Neue und Seltnere Kafer von Portorico (Mit Fig. auf. S. 120),
p. 449-4128.—Ib. Zwei neue Notoxus aus Central-Afrika, p. 133-135.
— ScHILDE (Jon.). Betrachtungen tiber die Variabilitat in der Schmet-
terlings-Gattungs Pyrgus (Tafel Il), p. 39-62.
Bulletin de la Societé imperiale des Naturalistes de Moscou, 1885, n° 3 et 4.
— JAKOWLEW (B.-E.). Deux espéces nouvelles du genre Prionus Geoffr.
Bulletin dInsectologie agricole, journal mensuel de la Societé centrale
@Apiculture et dInsectologie, 11° année, n° 6. — HumBertT (ALBIN).
Excommunications d’Insectes. — Moryre (feu L.). Insectes et Crus-
tacés comestibles (2 bois). — Savarp (E.). L’Hélomyze de la truffe,
Helomyza tuberivora.
a Se
Départment of Agriculture. — Fourth report of the United States Ento-
mological Commission, veing a revised edition of Bulletin n° 3. —
And the final Report on the Cotton Worm Together with a chapter
on the Boll Worm by Cuarves-V. Ritey (planches nombreuses).
OT ee
Soe
Séance du 28 juillet 1886. CXXI
Deutsche Entomologische Zeitschrift herausgegeben von der Deutschen
Entomolischen Gesellschaft in Verbindung, mit D® G. Kraatz, und
verschiedenen gelehrten Gesellschaften. Dreifsigster Jahrgang (1886).
Erstes Heft (p. 33-256). D* E. Eppetsuem. Neue Staphylinen vom
Amur, p. 34-46. — Von D® G. Kraatz. Ueber die Zahl der deutschen
Arten der Gattung Cerambyx Linné, p. 47-48. — E. WAsMANN S. J.
Ueber die Lebensweise einiger Ameisengaste, p. 49. —Epm. REITTER.
Neue Coleopteren aus Europa und den angrenzenden Landern, mit
Bemerkungen tiber bekannte Arten, p. 67-72. — W. Konow. Bemer-
kungen tiber Blattwespen, p. 73-82. — G. ALBers. Ueber Eurytra-
chelus Alcides v. Vollenh. und E. eurycephalus Burm., p. 83. —
L. von HeypEN. Leptura hybrida und ochracea Rey. Phytodecta-
varietaten, p. 84-85. — L. GANGLBAUER. Anthaxia Turki, Starkei,
sp. n. Kisanthobia Ariasi et Clytus nigripes, p. 87-88. — D® LENTz.
Erganzung zu G. Czwalina’s Sammelbericht., p. 89-93. —J. ScHILsKY.
Nochmal Phyllobius alneti und calcaratus, p. 94-96. — Von Ep.
ReiTTER. Revision der mit Stenosis verwandten Coleopteren der alten
Welt, p. 97-144. — A. v. Kraatz-Koscuiavu. Erganzende Bemer-
kungen zu Dt Gerstacker’s Monographie der chilenischen Carabus-
Arten, p. 145-154. — D' G. Kraatz. Ueber Ceroglossus Darwiniti,
p. 155-4163, 1 pl. — Ueber Geotrupes foveatus, p. 164. — Bemerkun-
gen zu dem Aufsatze des Herrn von Kraatz-Kaschlau tiber Ceroglossus
Darwinit Hope v. Kratz, p. 165-172. — Weshalb soll Ceroglossus
Darwinii Hope nicltblanc Rasse von gloriosus sein? p. 172. — Ueber
Ceroglossus Buqueti Lap. und psittacus Gerst., p. 173-174. — Xylobius
humeralis Léon Dufour, p. 175-176. — D* Stern und J. Weise.
Beitrage zur Coleopteren-Fauna von Turkestan, namentlich des Alai-
Gebirges, p. 177. — Ernst Brenske. Ueber Melolonthiden, p. 195-207.
—J. WEIsE. Cryptocephalus abdominalis, p. 208. — D® G. Kraatz.
Ueber Megadontus pseudoviolaceus, Andrejuskyi und caudisatus ,
p. 209-241. — Patrobus, Polygraphus, Xantholinus, Aleochara,
sp., p. 242-214. — Ueber die Artrechte einiger franzdsischee Ca-
rabus, p. 215-248. — Epm. Reirrer. Ueber eine Fauveltsche Recen-
sion, p. 249-224. — D' G. Kraatz. Sur le Catalogue synonymique et
systématique des Carabides par MM. J. Gehin et Ch. Haury, p. 225-
238. — Ueber die Benennung der varietaten, p. 259-260. — Copto-
labrus constricticollis, sp.n., p. 244-242. — G. ALBers. Odontolabis
celebensis, p. 243-244. — D* K. Fiacu. Beschreibungen neuer euro-
paischer Histeren, p. 245-247. — Ein blindes Ptiliwm, p. 248. —
J. Weise, Synonymische und andere Kleine Mittheilungen tiber
(1886) Bulletin de la Société entomologique de France. 14
a oo ars Pe ae ene
SM Bey Se ae
CXXU Bulletin entomologique.
Chrysomeliden, p. 249-250. — D' G. Kraatz. Einladung zu der im — ;
september (18-24) stottfindenclen Kersammlung Deutscher Natur-
forscher, p. 254-252. — Allgemeine Angelegenheiten, I, 1886, p. 253-
255.
Entomologist’s Monthly Magazine (The), vol. XXXII, July 1886, br. 4
in-8°. London. — Dovatas (J.-W.). Note on some British Coccide —
(n° 3), p. 25. — Burter (A.-G.). Description of two new species of
Teracolus, p. 29.—Grosk Smitu (H.). Description of two new species
of Pieride from Zanzibar. — MAc-LACHLAN (R.). Notes concerning
Chrysopa ventralis, prasimu, abdominalis, aspersa and Zelleri, p. 33.
—Ip. On some points of variation in Chrysopa septempunctata, p.36.
—Ip. Discovery of the Trichopterous genus Calamoceras in Central
France. — In. Kolbia quisquiliarum Bertkau, a genus and species of
Psocide new to Britain, p. 38. — Kine (J.-J.). Cecilius piceus Kolbe,
and C. Burmeisteri Brauer in Scotland, p. 39. — Reston (A.). Notes
upon the capture of Coleoptera during flight, p. 39. — Wivprne (R.).
Agialia rufa Fab., p. 40. — Woop (THeopore). Barypeithes pellu- 4
cidus Boh., near Margate, p. 40. — Porritt (G.T.). Melanism in ;
Hibernia progemmaria and Diurnea fagella, p. 40.—Barrett (C.-G.).
Protectine Mimicry in a Moth., p. 44.—Ib. Teophrosia crepuscularia
and biundularia, p. 44.—Saunpers (E.). The male of Formicoxenus —
nitidulus Nyl., p. 42. — Ip. The female of Crabro signatus Panz., —
p. 42. — Doveras (J.-W.). Scottish Hemiptera, p. 43. — PowER ~
(D? Jon.-ArTurR). Orbituary, p. 44. — Goss (H.). Proceedings of the —
Entomological Society of London, p. 45. — Suarp (D.). The Scyd-
menide of Japan, p. 46.
Feuille des Jeunes Naturalistes, n° 189. ()
Naturalista Siciliano (Il). Muuiee (P.). Catalogue raisonné des Lépi-
dopteres des Alpes maritimes (fin). — Baupt (F.). Rassegna delle
specie della famiglia dei Milabridt (Bruchidi degli autori) viventi in 4
Europa et regioni finitime (cont.). :
Naturaliste (Le), 8° année, n°* 37-38. ©)
Naturz Novitates, 1886, n° 11. ©
Proceedings of the Royal Society of London, vol. XL, n°* 243 et 244. ol SS
Revue des Travaua scientifiques, tome VI, n° 2. Offert par le Ministere aa a
Instruction publique. © E é
Société entomologique de Belgique (n° 73) (Compte rendu).— PiatEau (F.). e:
Une expérience sur la fonction des antennes chez la Blatte (Peri
«= Séance du 28 juillet 1886. eXXIl
planeta orientalis). — PREUDHOMME DE BorrE (A.). Note sur le Trio-
donta aquita Cast. et cribellata Fairm. |
Societé Linnéenne du Nord de la France, Bulletin mensuel, 14° année,
- tome VII, n°s 150, 154, 152, 153, 154, 155. — Branpicourt. Obser-
vations sur la décapitation des Insectes et des Myriapodes. — DELABY
(E.). Chasse au Rhipiphorus paradoxus L. dans les nids de Guépes
vulgaires. — Ip. Nid de Frelons détruit par un renard. — Dusois.
Les Mouches comme agents de propagation des maladies contagieuses,
des épidémies et des parasites, p. 215. — Carpentier (L.). Coniri-
butions 4 la Faune locale (Coléoptéres), p. 228. — Dusois. Carac-
teres et particularités du monde des Insectes, p. 234
Société des Naturalistes da la Nouvelle Russie. — Odessa, 1886. Tome X,
vol. I et I (publication en russe contenant des travaux entomolo-
giques).
Fapre (H.). Nouveaux souvenirs entomologiques, 1882, et Souvenirs
entomologiques, i886. — 2 volumes reliés offerts a la Société par
M. Jules Grouvelle.
GADEAU DE KerviLLE (H.). Causeries sur le Transformisme, IV (Sélec-
tion artificielle et Transformisme expérimental), 1886.
GoBLET (RENE). Discours prononcé par M. René Goblet, ministre de
rInstruction publique, des Beaux-Arts et des Cultes, le samedi
1°" mai 1886, a la séance de cloture du Congres des Sociétés savantes
a la Sorbonne.
NICKERLE (D° O.). Bericht tiber die im Jahre 1885 der Landswirthschaft
Bohmens schadlichen Insecten.
OvrvieR (ERNEST). Note XXX VII. Lampyrides nouveaux ou peu connus
du Musée de Leyde.
Ip. Note XXIX. Revision du genre Pyrocewlia Gorh.
Puron (A.). Enumération des Hémiptéres recueillis en Tunisie en 1883
et 1884 par MM. Valéry Mayet et Maurice Sédillot,-suivie de » des-
cription des espéces nouvelles.
SCUDDER (SAMUEL-H.). Memoir of John-Lawrence Leconte, 1825-1883.
SeLys-LONGCHAMPS (EDME DE). Revision du Synopsis des Agrionines,
1 partie, 1886.
es
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x >. j f ng) ea, 4 tae Re
CXXIV Bulletin entomologique. a
Séance du 1% aout 1886. 2 ae
Présidence de M. C.-E. LEPRIEUR.
M. H. Gadeau de Kerville, de Rouen, assiste a la séance. 4
En labsence du Président M. J. Bourgeois, qui en ce moment est a j
Nancy, ou il doit représenter la Société au Congres de |’Association fran- 4
caise pour l’avancement des Sciences, le fauteuil présidentiel est occupé 4
par M. Leprieur, ancien président. i
i
Lecture. M. Henri Gadeau de Kerville lit un mémoire ayant pour titre :
Evolution et Biologie des Hypera arundinis Payk. et Hypera adspersa
Fabr. (H. pollux Fabr.).
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Communications. M. le Secrétaire annonce, avec un vif regret, qu’a la
suite d’une nouvelle attaque de paralysie, notre collégue M. J. Lichtenstein,
de Montpellier, se voit dans ’impossibilité de répondre, quant a présent,
aux communications qui lui sont faites.
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— M. C.-A. Fauvel adresse a la Société les remarques suivantes :
Dans le dernier n° du Bulletin, p. cxu, M. Grilat s’étonne que je n’aie
pas comparé le Bythinus Fauconneti au simplex, et il s’appuie pour
cela sur l’autorité de M. Reitter. Or, justement, M. Reitter, qui a publié le
méme insecte un mois apres ma description, sous le nom de B. Grilati
(Wien. Ent. Zeit., 1886, 236, le compare, comme moi, au Baudueri et
non au simplex, espece ailleurs également assez voisine. 4
Il est donc facheux que M. Grilat n’ait pas attendu l’opinion actuelle —
de notre savant collegue de Vienne avant de donner sa note. |
Jajoute qu’en outre des localités que j’ai déja citées, le B. Fauconneti— 7
se trouve aussi au mont Dore, ot nous I’avons capturé pendantlarécente —
excursion de la Société francaise d’Entomologie.
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— M. G.-A. Poujade fait connaftre deux Lithosides nouvelles du 4
Thibet, appartenant au Muséum : d
4° BizONE BIFASCIATA Pouj. — Envergure : 3, 40 mill.; 9, 44 mill. — q
Male: d’un blanc pur; ailes supérieures 4 bord costal droit, apex assez
aigu; bord externe s’arrondissant seulement a l’angle interne. Deux —
bandes d’un rouge carmin traversent obliquement l’aile : Pune, presque —
droite, part un peu au dela du quart du bord costal pour aboutir un
peu avant la moitié du bord interne. Entre cette bande et la base d
Vaile, la céte est finement bordée du méme rouge. L’autre bande, presqu
Séance du 11 aovit 1886. CXXV
en forme d’S, commence un peu au dela du milieu de cette derniére et
s’arréte environ aux trois quarts du bord interne. Entre ces deux bandes
il y a trois points noirs discoidaux disposés en triangle, et au-dessus,
sur la céte, une épaisseur dépassant celle-ci et garnie de longs poils.
Cette épaisseur est bien plus sensible en dessous, oti elle forme un repli
bilobé, feutré, de couleur chair mélée de brun et de rougeatre tranchant
sur le blanc uniforme de la surface inférieure des ailes. Antennes simples,
d’un roux clair, légerement ciliées vues a la loupe; palpes bruns en
dessus; thorax traversé par deux bandes de la couleur de celles des
ailes : ’une sur les épaules et l’autre a l’écusson ; pattes blanches comme
le corps, avec les jambes et les tarses annelés de brun.
Femelle presque semblable : ailes supérieures plus arrondies au bord
externe et a la cOte, dépourvues d’épaississement a cette derniére ; les
bandes rouges sont plus écartées et les points noirs discoidaux sont dis-
posés en triangle dont le sommet est en bas; antennes simples, non
ciliées.
Un 3, deux 9, de Mou-Pin (Thibet), rapportés par M.’abbé A. David.
2° BIZONE INTERROGATIONIS Pouj. — Envergure : 3, 29 mill.; 2, 41 mill.
Male : ailes supérieures blanches avec quatre bandes orangées, dont
les deux médianes partagent l’aile en trois parties et renferment trois
points discoidaux disposés en triangle incliné. La bande basilaire, qui
n’atteint pas le bord interne, est étroite et formée d’une portion de
cercle dont la convexité est en dehors; la suivante est assez épaisse,
paralléle 4 la premiére et 4 peu prés de la forme d’un point d@’interroga-
tion; la troisieme est mince et paralléle 4 la seconde dans sa partie
supérieure , divergente et épaisse ensuite. Enfin la derniére longe le
bord externe et s’élargit en triangle 4 l’apex. Ailes inférieures d’un rose
un peu orangé sur les bords. Dessous des quatre ailes du méme rose;
aux supérieures il y a une large tache triangulaire discoidale, 4 l’extré-
mité de laquelle tranche un épaississement arrondi, feutré et orangé
touchant la cote. Corps blanc, abdomen a seconde moitié du méme rose
que les ailes inférieures. Epaulettes traversées par une bande de la cou-
leur de celles des ailes; antennes légérement ciliées vues 4 la loupe,
orangées de méme que les palpes, les tarses et des annulations aux
tibias antérieurs et intermédiaires.
Femelle: ailes plus oblongues, les bandes des supérieures plus étroites
et plus uniformes, la terminale semblable aux autres. Dessous des supé-
rieures dépourvu d’épaississement feutré.
Un 3d, deux 2, de Mou-Pin (Thibet), rapportés par M. l’abbé A. David.
* Hpi ahs tie Sia ti Til
% ;
CXXVIE me Bulletin entomologique.
_ M. Ch. Oberthtir posséde des individus de cette espece qui ont été
pris 4 Kouei-Tcheou (Chine).
— Le méme membre signale deux Lépidopteres rares pour la faune ~
des environs de Paris, qu’il a pris 2 Fontainebleau dans le courant de
juillet dernier :
1° Polyphenis sericata Esp., 4 Franchard, volant le soir a la clarté
d’une lampe; :
2° Acidalia moniliata Fabr., en battant les buissons, a Belle-Croix.
Membre recu. Le Révérend H.-S. Gorham, The Chestunts Shirley
Warren, a2 Southampton (Angleterre), qui s’occupe d’Entomologie en
général, et surtout des Insectes de l’ordre des Coléoptéres ; présenté
par M. Lucien Buquet, au nom de M. David Sharp.
Membre démissionnaire pour 1887. M. de Mimont, au chateau de la
Houssaye, par Fontenay-Trésigny (Seine-et-Marne, qui avait été recu
membre en 1861.
E. D.
Bulletin bibliographique.
Academie des sciences (Comptes rendus hebdomadaires des seances de V),
tome CII. — N° 4, 26 juillet 1886. — Sarnt-Remy (G.). Recherches
sur la structure du cerveau des Myriapodes, p. 288. — N° 5, 2 aotit
4886. — Houssay (F.). Note sur le systeme artériel des Scorpions.
Annales de la Societé d' Agriculture, Histoire naturelle et Arts utiles de
Lyon. — 5° série. Tome VI°, 1883. ©)
Tome VII°, 1884. — CorNneEvIN (Cu.). Premiére étude sur le Rouget
du porc, p. 69. — Artomc. Appareil simple destiné a mesurer’ la
quantité totale d’acide carbonique exhalée par les petits animaux.
Tome VILI*, 14885. — Arvorne (S.). Influence de la lumiére blanche
et de ses rayons constituants sur le développement et les propriétés
du Bacillus anthracis, p. 347.
Annales de la Societe Linnéenne de Lyon. — 1° Tome XXX, 1883. —
Rovast (G.). Catalogue des chenilles européennes connues (suite),
p. 70. — Rey (C.). Tribu des Brévipennes, 2° groupe, Micropeblides,
p. 153. — Ip. Tribu des Brévipennes, 3° groupe, Sténides, p. 175. —
Ip. Quelques exemples de monstruosités chez les Coléopteres et
Hemipteres, p. 423. — Ip. Note sur les premiers états de lAnthicus
i
Seance du 11 aovit 1886. CX XVII
quisquilus, p. 425. — Beton (MAriE-JosepH). Sur la place systéma-_
tique du genre Langelandia et note synonymique, p. 431.— MuLsant
(L’ABBE Victor). Description de la larve de l’Appalochrus flavo-lim-
batus, p. 437. — Rey (C.). Enumération d’Insectes remarqués sous
les feuilles malades du tilleul, p. 440. — In. Comparaison entre plu-
sieurs larves de divers genres d’Elaierides.
2° Tome XXXI, 1884.—Rey (C.). Description de Coléopteres nou-
veaux ou peu connus de la tribu des Palpicornes. — BELON (R. P.).
Monographie des Lathridiens, 2° partie, p. 61. — Rey (C.). Les Palpi-
cornes de France, p. 243.
Annals of the New-York Academy of Sciences, late Lyceum, of Natural
History, 1885. ©
Alti della Reale Accademia dei Lincei (Rendiconti), V°, 1°, fasciculo 14°;
2° semestre, fasciculo 1° 1886. ©
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tralis, p. 54-52. — H.-S. Goruam. Capture of Eucnemis capucinus
Ahrens, a genus and species new the British List, p. 53. — H.-W.
Bates. Tropical african Coleoptera, chieffly from the Zanzibar, Main-
land (suite), p. 54-57. — Jonn-W. Exus. Entomological localities
near Liverpool, p. 57-63. — Grorcr Lewis. Notes on the genera
Cexrosternus und Idolia (Histeridx), p. 63-64.—Joun Scorr. Descrip-
tion of a new genus and species of Hemiptera, p. 64-66. — H. Mon-
CREAFF. Thychius hematocephalus at Gosport, p.66.—W.-G. BLATCH.
Homalium Allardi near Birmingham and Homalota eximia at Bewd-
ley, p. 66.— A. JENNER. Phlzophagus spadix, near Newhaven, p. 66.
— Hi.-T. Sramton. The unusual scarcity of large Lepidoptera, p. 67.
— A. Baxpine. Description of the larva of Pedisca bilunaria, p. 67.—
A. Beaumont. Ochsenheimeria vaculella in abundance at Lewischam,
p. 68. — Epwarp SAuNDERS Ponera punctatissima Rog., ut Bromley
Kent, p. 68. — Rev. W.-W. Fowxer. The European species of the
genus Cerylon (commencement), p. 74-72. — The South London
entomological and Natural History Society. — Entomological Society
of London.
Feuille des Jeunes Naturalistes, 1°* aotit 1886, n° 190. — Dourus (A.).
Note sur les Cloportides des environs de Paris (fin).
Naturalista Siciliano (I), anno V, N° 44. — Mintuire (P.). Notes ento-
CXXVIII Bulletin entomologique.
mologiques. — Bauni (F.). Rassegna delle specie della famiglia dei
- Milabridit (Bruchidi degli autori) viventi in Europa e regioni fini-
time. :
Naturaliste (Le), 8° année, n° 39. ©)
Natural History Society (Journal of the Bombay), vol. 1, n° 3, 1886. —
AITKEN (E.-H.). A. List of the Bombay Butterflies in the Society’s
collection.
Proceedings of the American Association for the advancement of Science
Thirty. — Third Meetings Held At Philadelphia, Penn, vol. XX XIII,
part. I et I.
Proceedings of the Royal Society, vol XLJ, n° 246. ©
Revue des Travaux scientifiques, tome VI, n° 3, 1886.
Societi. entomologica italiana (Bulletino della), anno diciottesimo, tri-
mestri I, If é If (dal Gennaio al Septembre 41886), in-8° avec pl.
Firense. — Piero BarGAGLI. Rassegna biologica di Rincofory Europei
(suite), p. 3-23, 259-307. — R. Gestro. Appunti per lo studio degli
Anophthalmus italiani sp. n., 1 pl., p. 33-44. — Antonio BERLESE.
Julidi del Museo di Firenze. Contributo alla Fauna Miriapodologica
italiana, g. et sp. n., p. 42-96, 183-231, 3 pl. — ANGELO DE CARLINI.
I Rincoti Emittert ed Omotteri Pavesi, p. 97-442. — P. BARGAGLI.
Un nuovo lavoro del socio Sig.-Herbert Goss, a di alcuni Insetti sco-
perti recentemente in roccie carbonifere e siluriane, p. 143-152. —
Barista Grassi. I. progenitori dei Miriapodi e de gli Insetti. 1° Me-
moria V, Interno ad un nuovo Aracnide artrogastro (Kenonia nira-
bilis) rappresentante di un nove ordine (Michrothelyphonida), 2 pl.,
p. 153-172.— 2° Memoria IV. Cenni Anatomici sul genere Nicoletia,
2 pl., p. 173-182. — DANTE-ALESSANDRO RostTEeR. Cenno monografico
degli Odonati del gruppo Ischnura, 6 pl., p. 239-258. — LATZEL.
Diagnosi di specie e varieta nuove di Miriapodi raccolti in Liguria
dal Dott. G. Caneva, sp. n., p. 308-309. — Gapsr Umpirto. Contri-
buzione allo studio dei nervi motori e della loro terminazione nei
muscoli striati degli Artropodi, 2 pl., p. 310-333. — ANToNIO BERLESE.
La sotto famiglia dei Tarsonemidi, 1 pl., p. 334-354.—Carto Emery.
Alcune Formiche africane, sp. nov., 4 pl., p. 355-366.— G. GAVANNA.
Sul Dimorfismo di stagione negli Araneidi, p. 367-368.
Société entomologique de Belgique (Compte rendu des séances de la), 1886,
n° 74. —Brrnarb (C.). Sur la présence du Coccus ou Pulvinaria vitis — a
dans les vignobles de la province de Liége, p. CXxXxv.
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Seance du 25 aovt 1886. / CXXIX
Société Linnéenne du nord de la France (Bulletin mensuel, n° 156). —
Devasy (E.). Contributions 4 la faune locale; rectifications au Cata-
logue des Coleopteres du département de la Somme, p. 277. — BRAN-
picourt (V.). Une Dermatose spéciale du cheval, p. 280. — Dusots.
Caractéres et particularités du monde des Insectes, p. 281.
N° 157. — Dusors. Caracteres et particularités du monde des
Insectes, p. 293.
Transactions of the New-York Academy of Sciences, 1885-1886, vol. V,
n® 2,3, 4, 5, 6. ©
Verhandlungen der kaiserlich-koniglichen Zoologisch-Botanischen Gesells-
chaft in Wien. Herausgegeben von der Gesellschaft. Jahrgang 1886,
XXXVI, Band. I. — Sitzungsberichte. Séances de janvier, février
et mars. — Abhandlungen. — ScHLETTERER (Aucust). Ueber die
Hymenopteren-Gattung Evania Fab., sp. n., 4 pl, p. 1-46. —
Bererotu (E.). Zur Kenntniss der Aradiden, g. et sp.n., 4 pl.
p. 53-60. — Low (D* Franz). Cecidiologische Notizen, p. 97-4102. —
Krauss (D" HERMANN). Beiirage zur Orthopteren Kunde, 1 pl., p. 437.
— Low (D" Franz). Neue Beitrage zur Kenntniss der Psylliden,
1 pl., sp. o., p. 449-170. — Brxine (TuEopor). Dritter Beitrag zur
Naturgeschichte (Métamorphose) verschiedener Arten aus der Fa-
milie der Tipuliden, p. 471-244. — IL. Sitzwngsberichte. Séances
avril, mai et juin. — Abhandlungen. — SuetrerRER (AvuGusT). Zwei
neue Arten der Hymenopteren-Gattung Evania (suite) sp. n., p. 231-
234. — HANpLirscH (ANtoN). Die Metamorphose zweier Arten der
Gatiung Anacharis Dalm. Ein Hymenopterologischer Beitrag, 1 pl.,
p. 235-238. i
~~:
PACKARD (A.-S.). Memoir of Jeffries Wyman, 48414-4874.
Séance du 2D aott 4886.
présidence de M. J. BOURGEOIS.
M. le Président annonce que, conformément a la décision prise dans
la séance du 28 juillet dernier, la Société entomologique de France a
été inscrite sur la liste des membres de [Association francaise pour
VPavancement des Sciences a partir de ’année 1886.
(4886) Bulletin de la Société entomologique de France. 15
sain ai + a,
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GXXX:.- | Bulletin entomologique.
Il indique également les titres des travaux et notes concernant Vento=
mologie qui ont été communiqués au Congres de Nancy dans la session
tenue du 412 au 19 aotit courant :
4° Sécrétions des glandes odorantes chez les Hémipteres (Punaises de
lit); mécanisme de la sécrétion, par M. Kiinckel d’Herculais. —
2° Sur les yeux des Copépodes (Caligus et Pontellina), par M. M. Hartog,
professeur d’histoire naturelle a la Faculté de Cork (Irlande).
3° Sur la dispersion géographique des Isopodes terrestres, par M. Adrien
Dollfus.
4° De quelques particularités d’organisation dans la tribu des Lycides,
par M. J. Bourgeois.
5° Des caractéres que peut fournir l’appareil respiratoire chez les insectes
Coléopteres au point de vue de la classification, par M. Kiinckel
d’Herculais.
6° Sur deux Copépodes nouveaux parasites des Synascidies, par M. Canu.
7° Sur l’Artenia salina dans les Vosges, par M. Kiinckel d’Herculais.
8° Arrét du développement chez les larves d’Osmia. — Rapport entre
la quantité des aliments et la sécrétion soyeuse, par M. Nicolas.
9° Structure du cerveau chez les Guépes, par M. le D" Viallanes.
40° De la luminosité des ceufs de Pyrophores, par M. Raphaél Dubois.
Tous ces travaux seront reproduits ou analysés dans le volume du
Congres.
M. le Président ajoute que Ll Association frangaise tiendra sa session
Y’année prochaine 4 Toulouse et dans deux ans a Oran (Algérie). Le
président de la session de 4887 sera M. de Rochas, et la section de
Zoologie sera présidée par M. Sirodot, doyen de la Faculté des Sciences
de Rennes et professeur de zoologie.
Lecture. M. A. Sallé communique un mémoire ayant pour titre ;
Monographie du genre Ancistrosoma; travail accompagné d’une planche
coloriée.
Communications. M. L. Bedel adresse la diagnose d’un Buprestide
nouveau, du Sahara algérien :
AGRILUS LIMONIASTRI, n. sp. — Oblongus, robustus, nitidus, purpureo-
cupreus, albo tenuiter pubescens, fronte, pronoti litura media interrupia
necnon lateribus, elytrorum vitta lata suturali, abdominis margine
supero, pectore fere toto ventrisque maculis sex, in ulroque latere, albo
vellere inductis. Antennis ab articulo 4 serratis. Fronte depressa, postice a
Séance du 23 aot 1886. exxxr
leviter excisa; vertice haud sulcato. Prothorace rugis longitudinalibus vel
obliquis texto, disco valde inaequali, transversim bisulcato, linea media
tenui, interrupta, lateribus impressis, angulis posticis carina distincta
praeditis. Scutello transversim carinato. Elytris creberrime squamatim
granulatis, ad suturam late sulcatis, apice obtusis extusque serratis,
margine suturali postice elevato et acute serrato. Ventre splendente, pube
tenui sparsa; segmento singulo basi albo-maculato, macula segmenti primi
dilatata, maculis segmentorum 2-5 guttiformibus, a latere et apice unius-
cujusque segmenti remotis. — Long. 7-8 mill.
Biskra !, exclusivement sur Limoniastrum Guyonianum, arbuste de la
famille des Staticées ; mai, juin.
Tres voisin de lA. croceivestis Mars. (qui pullule a Biskra sur les
petits Tamarix); il en differe surtout par son front impressionné en
arriere, son prothorax tres inegal, le bord sutural des élytres denté en
scie vers son extrémité et par son abdomen d’un rouge cuivreux écla-
tant, simplement orné dune série latérale de taches blanches.
— M. J. Bourgeois communique une nouvelle suite & ses observations
sur quelques espéces de Lycides rapportées du Brésil par notre collégue
M. E. Gounelle (voir supra, p. LXXXIV, XC et XVIII) :
1° CALOPTERON BRASILIENSE Cast., Hist. nat., p. 261.— Bourg., Comptes
rendus Soc. ent. Belg., 1°" février 1879, p. 12. — sinuaticolle Luc., Voy.
de Cast., 1857, p. 79.
Un exemplaire 2 appartenant a la var. y (Bourg., loc. cit.) a été pris
a Caraca (province de Minas) en janvier. La coloration des élytres a
envahi presque toute la surface; il ne reste plus qu'une petite tache
jaune postmédiane sur les 1°° et 2° cOtes principales.
2° HAPLOBOTHRIS PUMILA Bourg., Comptes rendus Soc. ent. Belg.,
4°° février 1879, p. 415.
Deux exemplaires a Matusinhos (province de Minas); mars-avril.
3° HAPLOBOTHRIS SETOSELLA, nov. sp. — Parva, elongata, parallela,
subplanata, nitidiuscula; fusco-nigra, prothoracis lateribus late limboque
angusto apicali sicut et elytris flavis, his regione scutellari vage trienteque
apicali saturate nigris, nigredine posteriori ad suturam ascendente ;
subtus nitidior, trochanteribus femorumque basi flavescentibus ; antenna-
rum articulo quarto tertium longitudine superante quintoque paullo lon-
giore; prothorace subtrapeziformi, vplde transverso, antice rotundato,
basi arcuatim emarginato, angulis posticis productis, acutis, fovea dis-
coidali a basi usque ad quadrantem anteriorem disci prolongata, indo vero
CXXXI Bulletin entomologique.
ceo-micantibus hirsutis. — 3. Antennis subserratis, abdomine segmento
penultimo (septimo) subtus arcuatim emarginato, ultimo elongato-trian-
gulari. — 9. Hucusque invisa. — Long. 5 mill.; lat. 4 4/4 mill.
Tijuca (province de Rio); janvier. Un exemp. &.
~ C’est la plus petite des especes décrites jusqu’a présent. La fovéole du
pronotum, au lieu d’occuper toute la longueur du segment, comme chez
pumila, se termine vers le tiers apical et se prolonge ensuite jusqu’au
bord antérieur sous forme de caréne.
4° EMPLECTUS SCALARIPENNIS, nov. sp. — Elongatus, subparallelus,
supra planatus, nitidiusculus, niger, thoracis lateribus vittaque humerali
flavis; palporum maxillarium articulis basalibus flavis, mandibulis rufis ;
prothorace subtrapeziformi, transverso, antice leviter rotundato, basi
bisinualo, angulis posticis prolongatis, subacutis, fovea discoidali pro-
funda, antice lanceolata, a basi usque ultra medium disci prolongata,
inde vero in carinulam abeunte; scutello quadrato, apice emarginato ;
elytris pilis suberectis, nigris, tenuibus vestitis, 4-costatis, costis sub-
equalibus, intervallis clathris transversis uniseriatim subquadrato-areo-
latis; corpore subtus nigro, trochanteribus femorumque basi flavescenti-
bus. — 3. Antennis flabellatis, articulis 3-10 ramulum compressum,
longitudine articulum mulio superantem, a basi emittentibus ; abdomine
segmento penultimo medio arcuatim emarginato, ultimo triangulari. —
2. Antennis subserratis, articulis compressis, latis, a 4° inde longitudine
subxqualibus, 3° quarto vix breviore, 10° precedenti longiore et angus-
tiore, ultimo elongato, elliptico; abdomine segmento ultimo fere semi-
lunato. — Long. 7-9 mill.; lat. 2 3/4-3 mill.
Un exemp. o& & Matusinhos (provinée de Minas); un exemp. ? a Caraga
(idem); janvier-mars.
Cette espece fait un passage intéressant entre les Haplobothris Bourg.
(Comptes rendus Soc. ent. Belg., 1879, p. 15) et les Emplectus Er. Elle
rappelle, en effet, les premiers par la disposition réticulaire des élytres, —
qui présentent chacune quatre cOtes longitudinales séparées par des
intervalles A une seule série d’aréoles subcarrées; mais, d’aprés la con-
formation des antennes chez le 3, elle doit é¢tre placée parmi les
Emplectus.
— M. H. Lucas communique !a note suivante :
Pendant mon séjour 4 Huppain (Calvados), ot jai passé tout le mois —
de juillet et une partie d’aotit, jai souvent observé des Apis mellifica
in carinulam abeunte; elytris pubescentibus, setis brevibus, erectis, seri-
P é * ee. pal | 5 \
‘ ‘ \ ‘
Seance du 25 aout 1886. OXXxIT
butinant sur les fleurs, particuliérement sur celles des Echinops ritro et
Tritoma wvaria, plantes assez communes dans les jardins. En étudiant
les allées et venues de ces laborieux insectes sociaux, j’ai rencontré deux
individus appartenant a la variété noire que j’ai décrite dans le Bulletin
de notre Société, p. LXx, 1884, sous le nom d’Apis nigrita, variété qui
a été découverte au Jardin des Plantes et retrouvée par moi a Cham-
bourcy, pres Paris (loc. cit., p. uxu, 1882). Si lon portait une plus
grande attention lorsqu’on observe ces Hyménoptéres, il est probable
que l'on rencontrerait plus souvent cette curieuse variété mélanosome.
La couleur noire de cette Abeille n’est due a aucune substance étran-
gére, comme on avait cherché a le démontrer.
C’est la premiére fois que je trouve l’Apis var. nigrita butinant avec
lV Abeille ordinaire ou A. mellifica, et les deux individus que j’ai capturés
a Huppain sont des ouvriéres ou neutres.
— M. Ph. Grouvelle signale les espéces suivantes de Coléoptéres qu’il
a capturées le 15 aodt dernier dans la forét de Fontainebleau : Adelocera
varia; Athous rhombeus; Aegosoma scabricorne et Odontaeus mobili-
cornis 2, cette derniére espéce prise au vol, le soir, entre le carrefour de
Paris et la Croix du Grand-Veneur. — I] cite également le Carabus
convexus, souvent rencontré dans certaines localités aux environs de
Paris, mais qui n’avait pas encore été signalé de Fontainebleau.
— M. G.-A. Poujade indique également plusieurs insectes rares qu’il
a pris dans la forét de Fontainebleau dans le courant de ce mois :
4° Deux Buprestides : Dicerca berolinensis Fabr., dans la Tillaie, a
terre, sous des hétres, et Eurythyrea carniolica Herbst, venant de tom-
ber du chéne Pharamond ;
2° Un Névroptere : Mantispa styriaca Poda (pagana Fabr.), quila
déja vu prendre au Bas-Bréau, fin juillet 1876, et dont il a capturé deux
individus femelles au carrefour de Belle-Croix, le 22 aotit dernier.
On sait, d’aprés les observations de Brauer, faites en Autriche, que ce
curieux Névroptére, voisin des Hémérobides, vit 4 ’état de larve dans
les sacs ou cocons a ceufs de certaines Aranéides. Je remarquai, dit
M. Poujade, sous la corniche du piédestal de la croix, abrités du soleil,
précisément a la place ou je pris mes deux individus, une grande quan-
tité d’ceufs blanchatres dune forme cylindrico-ellptique, et fixés par
un des pdles 4 laide d’un filament analogue a celui des ceufs de Chry-
Sopa, mais plus court, égalant & peu pres deux fois la longueur de l’ceuf,
qui, lui-méme, n’atteint pas un demi-millimetre. Ces cuts ainsi fixés
Tila
CXXXIV Bulletin entomologique.
-ressemblaient 4 un assemblage de petits champignons portés sur un tres
délicat pédoncule, formant des plaques de deux 4 cing centimétres. Hs
étaient tres irréguliérement serrés les uns contre les autres. Je soup-
connai fort avoir trouvé des pontes de la Mantispa, quand plusieurs
jours apres j’en eus la confirmation : un des individus que j’avais con-
servé vivant dans un petit bocal avec des brins de mousse, me pondit
une quantité d’ceufs semblables, attachés 4 aide de leur filament aux
végétaux ou aux parois du vase. J’ai pu surprendre linsecte pendant
cette opération : appliquant d’abord lextrémité de son abdomen sur la
place, il Pen éloigna tout en sécrétant un liquide filant et séchant
promptement, c’est-a-dire le pédoncule, jusqu’a ce que lceuf appartit
sortant de la vulve, fixé immédiatement sur sa tige.
Cet insecte, comme forme et comme allures, rappelle tout 4 fait la
Mante : posté sur une tige, la téte et le prothorax fortement relevés, les
antennes continuellement en vibrations, les pattes antérieures repliées,
terribles instruments de préhension, une Mouche vient-elle a se poser
aux environs, fdt-elle d’assez forte taille, immédiatement la téte de la
Mantispe, qui est trés mobile, se tourne vers elle, puis soudain un vio-
lent coup de lune ou quelquefois des deux puissantes pattes lui est
lancé comme un ressort et tres souvent la Mouche est prise, puis immé-
diatement dévorée, solidement étreinte entre les deux tibias de son
ennemi. Entre ses repas, l’insecte se frotte et se nettoie la bouche et les
yeux a l’aide de l’une ou lautre de ses pattes antérieures.
— M. Peragallo, de Nice, envoie, par l’entremise de M. L. Buquet, la
note suivante sur une chenille utile & agriculture :
En cherchant 4 débarrasser les branches @un figuier des coques
cireuses du Ceroplastes rusci qui les couvraient, jai éprouvé sur cer-
tains points, au frottage de la main, une résistance due a des réunions
de coques @’un demi-centimetre de longueur sur un quart de centi-
metre de largeur, adhérentes 4 la branche, mais pouvant cependant s’en
détacher en laissant apercevoir sur la partie plate une toile parcheminée
d’un blanc grisatre, non transparente.
Cette toile enlevée avec une épingle, on trouve soit une chenille,
soit sa chrysalide. Frappé de l’aspect tout particulier de cette chenille,
ramassée, bossue, rosée ou d’un vert tendre, n’ayant que 10 pattes au
lieu de 16, et au lieu des pattes anales, une double couronne a crochets
préhensiles, je la soumis & M. Millitre, qui reconnut en elle la chenille
de l’ Erastria scitula Hb., dont il possédait un dessin assez vague venant
wy
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d’Espagne. M. Milliére a donné la description de cette chenille dans un
des numéros de la Revue d’Entomologie de 1884.
Quant au papillon, qui est dun gris nuancé de noir, la description de
Duponchel est parfaitement exacte; de plus, j’ai fait connaitre succes-
sivement les agissements de cette chenille dans la 2° partie de mes
Etudes sur les Insectes nuisibles & V Agriculture. Aux indications que j’ai
déja fournies, je puis en ajouter aujourd’hui de nouvelles qui compléte-
ront Vhistoire de cet insecte intéressant a plusieurs points de vue.
Les abris d’Erastria recueiilies en hiver, non seulement sur les
figuiers, mais aussi sur les lauriers-roses et les yuccas attaqués par les
Coccides a carapace solide de différentes especes, m’ont donné le papillon
en mai, lorsque jusqu’a ce jour on ne lavait pris au vol, et de nuit,
qu’en juillet. Y aurait-il deux éclosions, conformément a l’opinion géné-
ralement admise ? et l’insecte est-il, a ’état de chenille, utile a l’agri-
culture ? Ce sont la deux questions qu'il était nécessaire de résoudre.
Jai pu, cette année-ci, en poursuivant mes études sur les maladies
des végétaux, arriver a cette double conclusion : ’Erastria scitula a
deux éclosions; ’Erastria scitula est, a Vétat larvaire, Pune des rares
chenilles utiles & Vagriculture, car elle se nourrit exclusivement de
Coccides femelles et plus particulierement de leurs ceufs. :
Javais, des le mois de mai, comme les années précédentes, obtenu un
certain nombre de papillons d’éclosion, bien différents comme beauté de
ceux pris au vol, lorsque le 14° juillet, cherchant a débarrasser un yucca
de mon jardin de Nice des nombreuses coques noires de Lecanium qui
couvraient ses feuilles basses et attiraient des bandes de Fourmis, je
remarquai qu’au milieu des Coccides existaient des berceaux de toute
grandeur @Erasiria, dont les habitants de tout age circulaient, leur
carapace sur le dos; ayant suivi ces chenilles, et plus particulitrement
celles qui n’étaient pas plus grosses qu’une téte d’épingle, j’arrivai aux
constatations ci-apres. Les femelles d’Erastria écloses en mai s’ac-
couplent et doivent pondre au milieu des femelies de Coccides, pleines
i ce moment dune grande quantité d’ceufs d’un jaune saumon. La petite
larve éclose s’introduit dans une coque et l’a bientét vidée; elle est alors
d’un rouge rosé, avec les mandibules, la plaque cornée de la téte et les
pattes vraies d’un noir brillant. Lorsque la jeune larve ne trouve plus
dans la premitre Coccide de quoi se nourrir, elle la détache, et, conservant
Penveloppe sur son dos, elle en cherche une seconde ; on la voit plonger
sa téte dans cette nouvelle victime, et lorsqu’elle l’a vidée comme la
premiere, elle la fait passer sur son dos et la soude avec la premiére.
Séance du 25 aott 1886. (OREN
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CXXXVI ‘Bulletin entomologique.
Lorsque la chenille a assez mangé, lorsqu’elle s’est construit une cara-
pace composée d’au moins quatre coques ayant contenu A peu prés 4,000
a 41,200 ceufs, elle se fixe pour se transformer, soit sur la branche ou la
feuille ot elle a vécu jusqu’d ce jour, soit dans une fente de l’arbre, et
le plus souvent en compagnie d’autres de son espece, vers son pied,
- sisolant au moyen d’une toile parcheminée adhérente a la feuille ou 4 la
branche.
En captivité, mes chenilles ont hésité 4 se fixer sur les feuilles de
yucca desséchées et raccornies; elles ont préféré aller, l'une apres
Pautre, Pune a coté de l'autre, se coller 4 ’un des angles de la vitrine,
utilisant des débris de papier imbibés d’une liqueur gluante pour clore
leur berceau. Les chenilles en éducation, provenant d’une deuxieme
éclosion, ont cessé de se nourrir le 4°" juillet, et le 30a commenceé I’éclo-
sion, qui se prolongera sans doute pendant tout le mois d’aotut.
{l est donc maintenant établi que ’Erastria scitula se nourrit exclu-
sivement d’ceufs a carapace solide, Ceroplastes, Lecanium; qu’elle uti-
lise ces carapaces vides pour se constituer un abri portatif dans lequel
elle opére sa transformation; enfin, qu’il y a bien certainement deux
générations.
— M. J. Kiinckel d’Herculais expose quelques considérations sur les
caractéres que peut fournir l’appareil respiratoire pour différencier ou
rapprocher certaines familles de Coléopteres; il insiste particuliérement
sur les dissemblances que présente le syst#me trachéen des Elatérides
et des Buprestides. Chez les premiers, en effet, le systeme respiratoire
est uniquement constitué par des trachées tubulaires; chez les seconds,
il est formé d’une multitude de trachées vésiculeuses, comme chez les
Cétonides, les Scarabéides, les Lucanides. Les recherches ont porté prin-
cipalement sur les Pyrophores et les Julodis. H. Milne-Edwards et
M. E. Blanchard ont fait connaitre plusieurs caracteres différentiels de
grande valeur qui auraient di depuis longtemps déterminer les entomo-
logistes classificateurs 4 séparer les deux grandes familles des Elatérides
et des Buprestides; mais si l’on consulte les catalogues et les ouvrages
monographiques les plus récents, on voit qu’ils persistent a les rappro-
cher; a défaut d’autres, les caractéres fournis par la disposition qu’af-
fecte ’appareil respiratoire dans ces deux groupes suffisent pour justifier
leur éloignement.
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: Seance du 25 aout 1836. | CXXXVII
Bulletin bibliographique.
Accademia dei Lincei (Atti della Reale). — Rendiconti, 4886, vol. II,
fascic. I. ©
Association francaise pour Pavancement des Sciences, XV* Congres, 1886.
— Nancy et la Lorraine. — Notice historique et Scientifique. @)
Bulletin @Insectologie agricole, 1886, n°* 7-8. — L. Moteyre. Insectes
et Crustacés comestibles (suite, avec fig.). — E. SAvARD. La Mouche
de Voseille.
Bulletin of the Museum of comparative Zoology, at Harvard College,
Cambridge, 4886, vol. XII, n° 5. ©
Mittheilungen der Schweizerischen entomologischen Gesellschaft, vol. VU,
Heft 6 (Juni 1886). — D* E.-A. Gopi. Beitrage zur Kenntniss der
kleinen u. kleinsten Gliederthierwelt Brasiliens. — Pror. H. Frey.
Nachtrag zur Lepidopteren-Fauna der Schweiz. — D® G. Scuocu.
Orthoptera Helvetiae.
Naturaliste (Le), 8° année (15 aotit 1886), n° 40.— Ep. BRABANT. Obser-
vations sur la chenille de Lycaena semiargus R.
Societé Linnéenne du Nord de la France, 14° année, vol. VII, Bulletin
mensuel n° 458 (4°° aotit 1886). — Micuet Dusois. Caracteres et par-
ticularités du monde des Insectes (traduction).
Botrvar (Ignacio). Artropodos del Viage al Pacifico, Madrid, 1884. Neu-
ropteros y Ortopteros. 144 p., 4 pl. *
Bouvier (A.). Les Animaux de France, 1886, I, Mammiféres. *
GASPERINI (ProF. Ricarbo). Notizie sulla Fauna {menotterologa Dalmata,
Zara, 1886. Api e Vespe. 30 p. *
KUNCKEL D’HERCULAIS (J.). La Punaise de lit et ses appareils odoriférants
(extrait des Comptes rendus de l’Académie des Sciences), juillet 1886,
4 p.*
RitEy (CHARLES bs Report of The BP elnerdirai 3 for 1885, Washington,
9 pl. et 4 carte. *
Le még. The Mulberry Silkworm und 1886), Washington, 64 p., 2 pl. *
G.-A. B.
(1886) Bulletin de la Société entomologique de France. 16
re
telnaes i
- OXXXVIII | Bulletin entomologique.
Séance du 8 septembre 1886.
Présidence de M. J. BOURGEOIS.
M. le Président prononce les paroles suivantes :
Messieurs, le 31 aot dernier a été célébré au Muséum le centiéme
anniversaire de la naissance de l’un des plus grands savants dont s’honore
la France, Villustre M. Chevreul. La Société entomologique a été repré-
sentée a cette imposante cérémonie par plusieurs de ses membres, Je
pense traduire fidélement les sentiments de ceux de nos collégues qui,
avec moi, ont pris part a cette féte, en disant que ce fut pour nous une
grande joie, en méme temps qu’un grand honneur, de pouvoir nous
incliner avec respect devant homme vénérable dont la vie est un si
bel exemple pour tous les adeptes de la science.
Communications. M. L. Buquet annonce la mort de deux entomolo-
gistes : 1° M. le baron Edgar de Harold, regu membre de la Société en
1858, décédé 4 Possenhofen le 1° aotit 1886; et 2° M. Pabbé Victor
Mulsant, fils du savant entomologiste.
— M. Ed. Lefévre donne les descriptions suivantes de quatre nouvelles
especes de Coléopteres de Ja famille des Eumolpides, qui lui ont été
communiquées par M. Alfred Guillot :
41. COLASPIS LUTESCENS. — Oblonga, valde convexa, subtus obscure
viridi-enea, supra lutescens, viridi-punctata, parum nitida, labro, palpis,
antennis pedibusque flavis; capite dense subconfluenter punctato, inter
oculos longitudinaliter impresso, utrinque supra antennarum insertio-
nem spatio levi subcalloso instructo; prothorace transverso, in medio
disci irregulariter et remote, ad latera utrinque crebrius subconfluenter
punctato (punctis aciculatis) ibique profunde fossulato, margine lateral
ipso medio bidenticulato ; elytris dense inordinatim sat fortiter punctatis ;
punctis aciculatis, costula levi juxta marginem lateralem utringue lon-
gitudinaliter instructis, callo humerali twmido, levi. — Long. 7 mill.;
lat. 3 mill.
Yurimaguas (Haut-Pérou).
2. RHABDOPTERUS DECIPIENS. — Suboblongo-ovatus, convexus, subtus
rufo-brunneus, magis minusve viridi-metallico-tinctus, supra x#neo-viri-
dis, nitidus, labro sicut et palpis rufo-brunneis, antennarum articulis
sex basalibus lxte fulvis, reliquis cyaneo-nigris; capite remote subtiliter
punctulato, inter oculos vage impresso ; prothorace convexo, levi, punctis
Pe Somaya ers
Se re ee oy
sles Sere ie
os
RE pee icp pan
Séance du 8 septembre 1886. CXXXIX
nonnullis, hic illic remote dispositis, tantum instructo, margine laterali
utrinque subrotundato, medio vage angulato ; scutello levissimo ; elytris
infra humeros late transversim impressis, sublineatim punctatis, apice
summo punctato-sulcatis, punctis ad latera majoribus ; pedibus rufo-
brunneis, femoribus magis minusve viridi-metallico-tinctis. — Long. 5—
6 mill.; lat. 3—3 3/4 mill.
Cayenne.
3. ALETHAXIUS STRIATULUS. — Breviter ovalis, convexus, subtus piceo-
brunneus, obscure viridi-metallico-tinctus, supra saturate brunneo-exneus,
nitidus, labro, palpis antennisque testaceis, harum articulo 7° duobusque
articulis ultimis nigro-infuscatis ; capite subrugose punctato, inter oculos
vage impresso; prothorace transverso, convexo, dense subtiliter undique
punctulato, lateribus utrinque rotundato, concinne marginato ibique
medio bisinuato; scutello levi, apice rotundato; elytris infra humeros
transversim evidenter impressis, ad latera grosse confluenter subrugose,
jucta suturam subtilius et lineatim punctatis, versus apicem punctato-
sulcatis, interstitiis sat elevatis, levibus ; pedibus rufo-brunneis, tibiis —
apice pilis aureis sat dense obtectis. — Long. 4—4 1/2 mill.; lat. 2 1/2—
2 3/4 mill.
Colombie.
4. COLASPOIDES IGNEICOLLIS. — Ovalis, convexa, subtus viridi-aurato-
micans, capite, prothorace scutelloque igneo-cupreis, fulgidis, labro rufo-
brunneo, antennis fulvis, apice summo nigro-infuscatis ; prothorace subti-
lissime punctulato; scutello levi, apice subacuto; elytris cyaneis, infra
humeros utrinque vage transversim impressis, subtiliter inordinatim
punctatis ; pedibus rufo-brunneis, femoribus duobus posticis medio viridi-
aurato-tinctis. — Long. 5 1/2 mill.; lat. 3 3/4 mill. |
Yurimaguas (Haut-Pérou).
—M. J. Bourgeois continue ses observations sur quelques espéces
de Lycides rapportées du Brésil par notre collégue M. E. Gounelle (voir
Supra, Pp. LXXXIV, XC, XCVII et CXXXI) :
4° CALOPTERON VARIEGATUM Kirsch, Berl. ent. Zeits., 1865, p. 56. —
Bourg., Ann. Soc. ent. Fr., 1879, p. 25, pl. 4, fig. 44.
Quatre exemplaires 9 4 Salobro (province de Bahia), juin-juillet; un
exempl. 9 4 Matusinhos (province de Minas), mars.
Cette espece, qui est surtout répandue en Colombie, présente plusieurs
variétés de coloration qu’on peut grouper comme suit :
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CXL Bulletin entomologique.
Coloratio typica. — Antennis nigris, thorace flavescente, disco sxpius
longitudinaliter fusco, elytris basi flava fasciaque pone medium lata —
albida; corpore subtus cum pedibus nigris, pectore fere toto, abdominis
segmentis basalibus medio, trochanteribus femorumque basi flavis.
8 (par exces). — Antennis nigris, thoracis margine maculaque hume-
rali flavis, elytris fascia pone medium albido-flavescente; corpore subtus
cum pedibus nigris, trochanteribus femorumque basi flavis.
C’est a ce systeme de coloration qu’appartiennent les quatre individus
de Salobro cités plus haut. — L’exemplaire trouvé 4 Matusinhos peut
étre considéré comme un des termes extrémes de cette méme variété :
la tache humérale jaune est presque réduite a un point et la bande post-
médiane n’est plus représentée que par quelques macules irréguliéres,
vaguement limitées.
y (par défaut). — Antennis nigris, basi plus minusve testaceis, thorace
flavo, elytris basi late flava fasciaque pone medium lata albida; corpore
subtus flavo, abdomine postice infuscato, pedibus flavis, femoribus tibiisque —
apice sicut et tarsis fuscescentibus.
Comme terme extréme de cette variété, nous citerons un exemplaire 9
-de notre collection, provenant de Colombie, dans lequel les élytres sont
d’un blanc jaunatre a ’exception du tiers apical et d’une petite tache
suturale commune, allongée, située vers le quart antérieur, qui sont d’un
brun violacé légerement métallique ; la téte (sauf les yeux), la poitrine
et ’abdomen sont entitrement jaunes.
2° CALOPTERON AURITUM, Sp. nov. — Elongato-ellipticum, medio pa-
rum dilatatum, subconvexum, brevissime pubescens, fere opacum, nigro-
fuscum, antennarum articulis 1-3 subtus, facie, palporum mazxillarium
articulis 3 primis thoraceque flavis, hoc disco (carina excepta) plus mi-
nusve longitudinaliter infuscato vel nigro ; mandibulis rufis ; prothorace
transverso, trapeziformi, longitudine basi paullo latiore, antice rotun-
dato, lateraliter plus minusve reflexo-marginato et constricto, postice
utringue sinuato, angulis posticis subacutis ; elytris a basi usque ad me-
dium sensim parum dilatatis, dein apicem versus fere similiter attenuatis
(inde simul sumpta potius elliptica quam ovata appareant), 4-costatis, q
costis 2 et 4 multo magis elevatis, quarta ad humerum dilatata, inter-
vallis costarum a clathris transversis, numerosis, confertim areolatis. —
d. Abdominis segmento 7° (penultimo) subtus arcuatim emarginato; —
2. Abdominis segmento 7° (ultimo) semi-lunato,
EPO CRIS Ge he ree
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RUS ener. ae
De a Sa ra a la
Seance du 8 septembre 1886. CXLI
6. Elytris regione scutellari nec non costa humerali ad basin flaves-
centibus.
Brésil.
Long. 44—418 mill.; lat. hum. 3—% mill.; lat. max. 6—8 mill.
Un individu 3 de la var. 8 a été pris 4 Matusinhos (province de Minas)
par M. E. Gounelle ; mars.
Cette espace est tres voisine du C. picipenne Perty, mais est facile a
reconnaitre 4 son aspect plus mat, asa téte jaune antérieurement et a
ses élytres plus paralléles, beaucoup moins dilatées, présentant leur plus
erande largeur peu apres le milieu et non vers ’extrémité, ce qui donne
a linsecte une forme subelliptique allongée.
— Le méme membre fait la communication suivante sur deux espéces
de Malacodermes de la faune belge :
4° M. F. Dietz a trouvé, le 23 mai dernier, a Lillo, localité située sur
les bords de l’Escaut, en aval d’Anvers, le Canthuris Darwiniana Sharp
(Trans. ent. Soc., 1866, p. 436), espece qui n’avait encore été signalée
jusqu’a présent que d’Ecosse. L’exemplaire unique que M. Dietz m’a
communiqué est une 2; sa coloration differe un peu de celle indiquée
dans la description. Sur la téte, les deux points noirs intra-oculaires
sont bien marqués, mais on n’apercoit pas les deux taches noires entre
les antennes. Quant au pronotum, il présente trés nettement la tache
noire en forme d’M des exemplaires typiques; seulement cette tache, au
lieu d’étre largement dessinée et de former une ligne continue, est inter-
rompue par endroits et composée d’une suite de points déliés. Il serait
intéressant de rechercher cette espece sur d’autres points du littoral des
Pays-Bas et de nos cétes de la Manche.
2° On trouve a Calmpthout (Belgique) une variété du C. nelioeda
Fabr. qui différe du type par les cuisses antérieures et intermédiaires
entiérement noires, a l’exception de l’extréme sommet (voir Faune
gallo-rhénane, Malacodermes, p. 117). M. Dietz, qui, le premier, avait
découvert cette variété, vient de m’en communiquer de nouveau dix
individus, tous capturés dans la méme localité, le 30 mai dernier. Chose
curieuse, m’écrit-il, je n’ai jamais pris 4 Calmpthout un seul pellucida
typique. Nous sommes donc ici en présence d’un cas intéressant de
variété locale.
— M. A. Clément présente les remarques suivantes :
Fai Vhonneur de faire passer sous les yeux de la Société plusieurs
individus vivants de la Mante religieuse, capturés dimanche dernier 4
Lardy.
We AY Vee oil EWR SR 2s ee OEE ee A he SOME eat we LS ein ane 1 a. OSU ba MP. SR Re nah any j Ret
He iaas BAC me ala at awe ; My her eM SA AN mi HS AA? ieee ie
¥ CR? Bites’ iy VBL 4 d peo act aR tia
iN re 3 ; } ¥ meraes elt i
CXL Bulletin entomologique.
Cet insecte était déji signalé comme habitant les environs de Paris, —
mais je suis heureux de pouvoir indiquer une localité ou, en moins
d’une heure, avec un compagnon de chasse, M. Chevrier, nous avons
pu prendre six males et une femelle; depuis, trois males et une femelle
ont été retrouvés au méme endroit.
L’année passée déja, des enfants du pays m’avaient apporté deux
exemplaires de cet insecte qu’ils connaissaient d’ailleurs bien sous le
nom de religieuse.
La localité qu’il habite m’a paru tres limitée, mais elle est facile A
trouver. Il suffit, en effet, de gagner le coteau qui fait faced la gare de
Lardy, 4 droite en venant de Paris; apres avoir monté un peu au-dessus
de la sabliére, on tourne a droite. Le tout demande a peine huit A dix
minutes.
Contrairement 4 ce qu’indiquent les auteurs, c’est le matin et au vol
que nous avons eu le plaisir de capturer ces Orthopteres, dans un
endroit sec et peu boisé.
Mon ami M. Chevrier en a obtenu l’accouplement en captivité. Jai
voulu tenter la méme expérience, mais soit qu’elle fat déja fécondée, ou
soit qu’elle fat & jeun, la femelle sur laquelle j’expérimentai a compléte-
ment dévoré le male que je lui avais adjoint.
Jai également rencontré, le méme jour et en abondance, l’Ephippiger
vitium, bel Orthoptere commun dans toute la région.
Je signalerai aussi la capture dans la méme journée du Calosoma
auro-punctatum, pres de la tour de Poquency, insecte dont un exemplaire
avait également été trouvé 4 Chamarande l’année passée.
A la suite de ces observations :
M. J. Bourgeois ajoute que la Mantis religiosa se prend assez abon-
damment vers la fin de ’été et en automne sur les collines calcaires
et les contreforts vosgiens arides du Haut-Rhin, et principalement a
Tirckheim. D’apres M. Reiber, cet Orthoptére aurait méme été pris a
Gerbamont, au moins a 800 métres d’altitude, dans la région vosgienne.
M. Lefévre dit que la Mante religieuse a déja été trouvée en assez
grand nombre aux environs de Chartres, dans des conditions identiques
a celles relatées par M. Clément.
— M. G.-A. Poujade fait passer sous les yeux de la Société une Man-
tispa styriaca Poda vivante, qui a pondu aujourd’hui méme ses ceufs
en plaque, absolument comme a l’état de nature. Il dit que, depuis sa
derniére communication sur ce curieux Névroptere, il a découvert a
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Séance du 8 septembre 1886. so ', a
Fontainebleau de nouveaux amas d’ceufs de Mantispe placés sous des
rochers et toujours bien abrités du soleil.
Il signale également la capture qu’il a faite, dimanche dernier, a
Lardy, de deux especes d’Acridiens, les Stenobothrus nigromaculatus
Herr.-Sch. et hemorrhoidalis Charp. Ces Orthopteres sont assez rares et
n’ont pas été, & sa connaissance, repris dans cette localité depuis que
M. Louis Brisout de Barneville les y a découverts.
— Le méme membre dépose sur le bureau les descriptions d’une
Zygenide et d’une Lithoside, provenant de Mou-Pin, rapportées par
M. l’abbé A. David, qui en a fait don au Muséum :
4° THYRINA ELEGANS Pouj. — Knvergure : 26 mill. — Ailes supé-.
rieures longues de 44 millimetres, trés peu garnies de fines écailles noires,
excepté au bord interne, oti elles sont serrées et le rendent compléte-
ment noir ; bord costal et nervures de cette derniére couleur. Ailes infé-
rieures longues de 7 millimetres, presque transparentes, surtout vers le
bord abdominal ; bord costal enfumé, plus noir 4 la base. Franges noires.
Corps, pattes et antennes noiratres, celles-ci fortement pectinées ; des-
sous de abdomen ayant de sombres reflets d’un vert métallique.
Décrit sur deux miles. — Femelle inconnue.
2° CALLIGENIA CARNEA Pouj. — Envergure : oY, 35 mill.; 2, 40 mill.
— De grande taille pour le genre; couleur générale du corps et des ailes
rose de chair, plus foncé aux supérieures; sur ces derniéres, il y a un
petit point brun a Vextrémité de la cellule et deux autres vers apex,
puis, aux deux tiers du bord interne, une tache brune. Dessous du
méme ton que le dessus, un peu plus clair aux ailes supérieures; disque
de ces derniéres nuagé de brun, surtout chez le male ; tibias et tarses
antérieurs et intermédiaires annelés de brun.
Un male et deux femelles.
— M. J. Bourgeois montre a ses collégues :
4° Trois especes de Sirex capturés 4 Sainte-Marie-aux-Mines (Alsace),
dans un chantier de bois de sapin: S. gigas L., 3, 2; S. spectrum L., 9;
S. Augur Klug, @.
2° Quelques individus du Cyamus ceti L., Crustacé Lémodipode connu
des pécheurs sous le nom de « Pou de Baleine », qui ont été pris, au
mois de juillet dernier, par un de ses amis, sur le corps d’une Baleine
échouée a Tromso (Laponie norwégienne).
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Oma 08 te Ca ‘ Bulletun entomologique.
— M. H. “Lhveas:cogimonique la note suivante :
On peut dire que Fougeroux de Bondaroy est le premier naturaliste ‘
qui a démontré (Mém. de l’Acad. des Sc., p. 29, pl. 1, fig. 1 4 8, 1772),
que le parasite qui se trouve sous la carapace des Palemon serratus et
squilla west pas une petite Sole, comme le croient encore les pécheurs
des cOtes normandes, mais bien un Crustacé.
En observant a l’état vivant, pendant les mois de juillet et d’aodt, des 2
Palemon serratus et squilla 3 et 2 péchés sur les cétes de Port-en-Bessin
(Calvados), j’ai souvent remarqué que les cétés de la carapace (tantot a
droite, tantét a gauche) de ces Crustacés Macroures présentaient des
saillies tres volumineuses, convexes, arrondies, et ayant la forme d’une
tumeur trés visible a l’extérieur. En soulevant la votite de ces carapaces,
je rencontrai fixé sur les branchies un Crustacé parasite, le Bopyrus
squillarum Latr. (Hist. Nat. des Crust., t. VII, p. 55, pl. 59, fig. 2 4 4;
Desm., Considér. génér. sur les Crust., p. 235, pl. 49, fig.8 844; Edw.,
Hist. Nat. des Crust., t. II, p. 282). Ge Crustacé a été rangé par Fabricius
parmi les Monoculus, bien probablement parce que les jeunes, au mo- —
ment de leur naissance, ressemblent aux Cyclopes nouveaux-nés. Jai
remarqué que c’étaient toujours des femelles que l’on rencontrait et que
ces parasites étaient pourvus d’ceuls: ceux-ci sont en immense quantité,
_ tres petits et occupent la région ventrale, qui est entidrement envahie ;
ils sont protégés et maintenus par une membrane tantot transparente,
_tantot d’un brun foncé et qui empéche cette masse d’ceufs d’étre en contact
immédiat avec la carapace; cette membrane, qui est ouverte dans son
milieu, n’est autre que la poche ovifére qui est fortement distendue et
presque déformée par les ceufs, qui y sont en immense quantité. En sou-
levant les feuillets abdominaux de ce singulier Crustacé, j’ai rencontré
quelquefois le male, qui se tient ordinairement sous abdomen de la —
femelle : celle-ci, toujours plus ou moins déjetée sur le coté, est @un ©
blanc testacé; elle égale en longueur 12 a 15 millimetres et elle n’a pas
moins de 9 millimétres dans sa plus grande largeur. Le male, au con-
traire beaucoup plus petit que la femelle, dont il a la couleur, est long
de 2 millimétres environ et mesure dans sa plus grande largeur a peine —
un quart de millimetre.
Les ceufs sont orbiculaires, presque transparents et d’un blanc testacé;
ils ont un quart de millimetre. Lorsque ces ceufs sont sur le point de se
développer, ils deviennent bruns, opaques, et perdent leur forme spheé-
rique ; ils sont alors plus longs que larges et leur longueur est d’un
demi-millimétre. Les femelles sont d’une prodigieuse fécondité : une
seule ponte donne douze a quinze cents ceuis environ. E. D.
ar
Séance du 8 septembre 1886. CXLV
Bulletin bibliographique.
Académie des Sciences (Comptes rendus hebdomadaires des séances de V’),
2° semestre 1886, n°* 6 et 7G). N° 8 (23 aotit 1886). —FrRANcois. Sur
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Accademia dei Lincei (Atti della Reale).— Rendiconti, 1886, vol. II, fascic.
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Feuille des Jeunes Naturalistes, n° 191 (1% septembre 1886).— A. DoLL-
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Coléoptére anormal, Nemeophila metelkama.
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December 1885. — Tue Rey. A.-E. Eaton. A Revisional Monograph
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Linnean Society of New South Wales (The Proceedings of The), Sydney,
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genera and species. — E. Meyrick. Descriptions of Australian Micro-
lepidoptera.
Naturae novitates, 1886, n°s 15 et 16 (aot). ©
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Notizie lepidotterologiche. — BELLIER DE LA CHAVIGNERIE. Note sur
la Geometra lythoxylaria. — D® F. Rupow. Nonnulli Pteromalini. —
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Remarques et observations sur le Species des Cicindeélides de W.
DoKNTOUROFF. |
(1886) Bulletin de la Société entomologique de Frauce. {7
CXLVI , Bulletin entomologique.
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de I’Instruction publique.
Royal Society of South Australia (Transactions, Proceedings and Report
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Societe entomologique de Belgique (Compte rendu des séances de la),
série III (aot 1886), n° 75. — A. PREUDHOMME DE BorRE. Sur les
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AnonyME. Nouvelle Méthode pour conserver les Collections d’Entomo-
logie, Nancy, 1884, 7 p., 4 pl. *
Outvier (At.). Détermination et description des ennemis du Tabac,
Nancy, 1879, 52 p. *
Tuomas (D' F.-A.-W.). Suldener Phytoptocecidien (extr. Verh. der k. k.
Zool. Botan. Ges. in Wien, 1886), 14 p. *
G.-A. B.
(Séance du 22 septembre 1886.
Présidence de M. Evczne SIMON, vice-président.
Nécrologie. M. le Président annonce la nouvelle perte que vient de
faire la Société en la personne de M. Maurice-Jean-Auguste Girard, notre
collegue depuis 1857, décédé subitement a Lion-sur-Mer (Calvados),
le 9 septembre 1886, dans sa soixante-quatriéme année, et dont les
obséques ont eu lieu a Paris, a Saint-Jacques du Haut-Pas et au cime-
titre du Sud (Montparnasse), le dimanche 12 du courant.
Parmi une nombreuse assistance, plusieurs membres de notre Société
ont pu rendre les derniers devoirs a notre regretté collégue. Sur sa
tombe, notre Président, M. J. Bourgeois, a prononcé le discours qui
suit, lu en séance par M. G.-A. Baer et dont l’impression immeédiate au
Bulletin est décidée, en attendant une notice sur la vie et les travaux
_ entomologiques de M. Girard :
« Messieurs ,
« Les travaux du savant et laborieux collégue auquel je viens ici, au
nom de la Société entomologique de France, adresser un dernief adieu,
laisseront certainement dans les annales de la science une trace durable — ‘i
et profonde.
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Séance du 22 septembre 1886. CXLVII
« A l’exemple des Audouin, des Guérin-Méneville, des Goureau, des
Boisduval, dont il fut le continuateur et l’émule, Maurice Girard semblait
avoir pris 4 tache de montrer que l’entomologie, loin d’étre une science
purement spéculative, comme on le pense souvent, ne le cede’a aucune
par les services qu’elle est susceptible de rendre a l’agriculture, a lin-
dustrie, & tout ce qui touche au bien-étre de ’homme. Parmi toutes les
publications, — et elles sont nombreuses, — que notre collégue laisse
derriére lui, il en est bien peu, en effet, qui ne portent l’empreinte de
ce soin continuel a rechercher partout le cété pratique de la science.
« On ne peut s’empécher d’admirer lactivité scientifique de Maurice
Girard, quand on réfléchit au nombre immense de mémoires et de notices
sur tous les ordres d’insectes que ce savant regretté a publiés. Vous en
donner ici un apercu, méme sommaire, serait chose impossible. Je me
contenterai de citer: ses Recherches sur la chaleur animale des Articules,
qui ont fait le sujet de sa thése pour le doctorat és-sciences, — ses
études relatives 4 l’acclimatation en France des espéces de Lépidoptéres
séricigenes exotiques, — ses observations sur les collections entomolo-
giques étrangéres qui ont figuré 4 VExposition universelle de 1867,
année ou il remplit les fonctions de président de la Société entomolo-
gique, — ses travaux sur le Phylloxera, dont il a si bien su résumer
Vhistoire dans un petit volume devenu populaire, — son Catalogue des
Animaux uliles et nuisibles de la France, — son bel ouvrage sur les
Metamorphoses des Insectes, couronné par l’Académie des Sciences, —
une foule de notes concernant l’entomologie pratique, — et enfin son
utile Traité d’Entomologie, ceuvre considérable, aujourd’hui compléte-
ment terminée, et pour Jequel la Société entomologique lui a décerné le
Prix Dollfus.
« Messieurs, quand une vie si laborieusement remplie vient a étre
tranchée subitement, c’est une grande perte pour la science; c’est aussi
un coup douloureux pour tous ceux qui se consacrent 4 son étude.
« Adieu, Maurice Girard, la Société entomologique de France n’ou-
bliera de longtemps ni les services que vous lui avez rendus, ni l’affec-
tueux attachement dont vous lui avez toujours donné tant de preuves.
Adieu ! »
Communications. M. C.-E. Lepricur donne lecture de la note sui-
vante :
Notre savant collégue M. L. Fairmaire a rendu compte (séance du
41 aout 1852), avec le talent qui le caractérise, d’une excursion faite sur
les bords de la baie de Somme. Je viens de passer pres de cing semaines
1 -
CXLVII : Bulletin entomologique.
dans unc localité analogue, distante 4 peine de 46 kilométres de la pre-
miére, A une époque un peu plus tardive (aotit et septembre). J’y ai
fait quelques récoltes, dont ’énumération compléte serait peut-étre
intéressante au point de vue de la géographie entomologique des Co- S
- Iéopteres. :
La détermination des insectes provenant de mes chasses est loin
d’étre terminée; mais, en attendant, je crois devoir faire connaitre a la
Société un chic nombre d’especes, assez généralement rares dans
les collections, que j’ai recueillies dans les environs de Berck et sur-
tout le long de la digue de |’Authie et prés des phares du Touquet,
dans les environs d’Etaples :
Amara aulica, sur des Carduacées, digue de l’Authie.
Haliplus variegatus, mare au Touquet.
Saprinus immundus, dans les dunes, sous les cadavres de petits ani-
maux et les excréments desséchés.
Saprinus rugifrons, id., rare.
Necrophorus sepultor, sous des cadavres.
Trachys pygmza, 4 \’éiat de larve, de nymphe et d’insecte parfait, sur
VAlthzxa officinalis (digue de l’Authie).
Helops (Nalassus) pallidus, dans le sable des dunes, au pied des Carex
maritima. Trois individus seulement.
Phytonomus suspiciosus, sur des Carduacées, digue de |’Authie.
— tigrinus, id., id.
— dissimilis, id., id.
-Cleonus sulcirostris, d’une extréme fraicheur, en battant au parapluie
diverses Carduacées (Onopordon acanthium, Carduus nutans, etc.).
Ceutorhynchus horridus, trés commun, dans les mémes circonstances,
du 48 au 30 aout. Excessivement rare apres cette date.
Ceutorhynchus litura, méme localité, méme habitat, un peu moins com-
mun. Devient trés rare en septembre.
Apion difforme 3, sur les chardons, digue de l’Authie.
— minimum, sur les saules nains qui occupent, avec les Hippophaé
rhamnoides, les intervalles des dunes.
Lema puncticollis, trois individus, sur les Carduacées.
Lina collaris, deux individus seulement, sur les saules.
Psylliodes chalcomera, assez commun sur le Carduus nutans.— Je lavais
prise déja sur cette méme plante a Colmar.
Seance du 22 septembre 1886. , CXLIX
— M. H. Lucas communique une note sur les moeurs d’une espéce de
Crioceris :
Un assez grand nombre d’auteurs ont parlé, dit-il, du Crioceris aspa-
ragi; V’évolution et la biologie de ce Chrysomélien sont maintenant bien
connues. Je n’entrerai donc dans aucun détail au sujet de ses méta-
morphoses.
Pendant mon séjour 4 Huppain (Calvados), vers le milieu de juillet,
j'ai remarqué que les jeunes plants d’asperges, cultivés en grand dans
ce pays afin d’en obtenir des graines, étaient en souffrance et qu’une
partie des feuilles aciculaires étaient dévorées. Je fis des recherches et
ne tardai pas 4 m’apercevoir que tous ces dégdts dont se plaignent les
cultivateurs étaient dus a la présence d’une larve que j’ai rencontrée en
immense quantité. Il m’a été possible d’observer cette espece a l'état de
larve, de nymphe et d’insecte parfait, et c’est ce dernier état qui m’a
démontré que j’avais affaire au Crioceris asparagi de Geoffroy.
Les auteurs qui ont étudié la larve de ce Chrysomélien ont omis de
faire connaitre un fait qui est curieux et qui, je crois, n’a pas encore été
signalé.
On sait que les larves des Crioceris merdigera et brunnea ont Ja faculté,
a cause de leur ouverture anale qui est trés relevée, de rejeter leurs
matiéres excrémentitielles sur leur région dorsale, de maniére que ces
larves, qui vivent 4 découvert sur les plantes, ont un aspect repoussant.
La larve du Crioceris asparagi vit aussi 4 découvert sur les plantes, sans
se recouvrir de ses excréments, mais lorsque l’on veut s’en emparer,
elle rejette ou plutdt lance aussitét par la bouche une liqueur brune,
inodore, qui salit les doigts et qui teint en vert plus ou moins foncé le
papier sur lequel elle est étendue.
Cette larve, qui est d’un vert bouteille plus ou moins foncé, avec sa
téte et ses pattes écailleuses d’un noir brillant, est tres lente dans ses
mouvements, et lorsqu’elle se tient sur une feuille au moyen de son
tubercule anal et qu’elle cherche 4 se déplacer, elle jette sans cesse sa
téte a droite et a gauche.
M. de Marseul, a la suite de cette communication, fait remarquer qu’il
a été 4 méme plusieurs fois d’observer les faits signalés par M. H. Lucas
relativement aux larves de Crioceris asparagi. Ces larves ont la faculté
de rejeter par la bouche une liqueur parfois tres abondante, d’une colo-
ration foncée, dont elles se recouvrent en partie lorsqu’elles cherchent a
se mettre a labri, et cette liqueur, en se desséchant, ne tarde pas a
prendre une certaine consistance.
ch Bulletin entomologique.
— M. G.-A. Poujade fait connaitre trois Lépidopttres nouveaux de la
famille des Lithosides, capturés dans la province de Mou-Pin (Thibet
oriental) par M. l’abbé A. David, et faisant partie des collections du
Muséum :
1° LiTHosIA CINEREA Pouj. — Envergure : mile, 38 millim.; femelle,
40 millim. — Forme et aspect de la L. griseola Hubn. @’Europe, mais
plus grande.
Mile. Ailes supérieures longues de 18 millim., larges de 6 4/2 millim.,
d’un gris cendré moins jaunatre que chez l’espece prise comme terme
de comparaison , 4 peine bordées a la cote de jaune nankin sale, couleur
qui se continue sur la frange. Ailes inférieures du méme jaune assombri
de cendré au bord, frange un peu plus jaune que le milieu de Vaile.
Téte et thorax du méme] gris que les ailes supéricures, ce dernier tres
finement bordé antérieurement de ce jaune nankin sale qui se montre
également sur le front. Antennes ciliées comme chez L. griseola. Abdo~
men du méme ton que les ailes inférieures, légtrement cendré dans sa
premiére moitié.
Dessous présentant les mémes couleurs que le dessus, mais un peu
affaiblies et plus uniformes ; pattes cendrées.
Femelle. Semblable au male, mais plus oblongue. Ailes supérieures
longues de 19 millim., larges de 6 1/2 millim.
Un seul couple.
2° NUDARIA MACULATA Pouj. — Envergure : 24 millim. — Corps et
fond des ailes d’un blanc moins pur aux inférieures qu’aux supérieures,
ces derniéres ayant une grande tache d’un brun vif, noiratre vers le bord
externe dont elle suit presque parallélement la courbure aux cing
sixiémes de l’aile, avec de faibles denticulations aux rameaux des ner-
vures ; les deux denticulations médianes sont plus accentuées et font
face 4’ deux taches d’un brun noiratre précédant la frange. Cette grande
tache commence a la base un peu au dela du cinquieme de Vaile par
une faible courbure oblique intérieurement enclavant une tache basilaire
et bifurquée, de méme couleur. Plus loin, elle laisse aux bords costal et
interne deux espaces blancs 4 peu prés semi-lunaires, allant jusqu’au
milieu de Vaile et dont les convexités se font face. Sur cette grande
tache il y a une ligne blanchatre longuement denticulée aux rameaux des _
nervures dont elle marque les intersections. Ailes inférieures ornées aux
deux tiers d’une bande paralléle au bord externe, sinueuse, d’un brun —
nébuleux, large de 2 millim. environ et allant en diminuant vers langle
Séance du 22 septembre 1886. CLI
interne. Entre cette bande et la frange, il y a deux petites taches du
méme ton: l’une presque a l’apex et l’autre au premier rameau de la
nervure médiane. Frange brundtre aux ailes supérieures, blanche aux
inférieures. Antennes d’un jaundatre pale, pectinées et ciliées chez le
mile.
Dessous d’un blanc plus terne, présentant en brun grisatre les taches
du dessus, plus étendues aux ailes supérieures.
Décrit sur deux males. — Femelle inconnue.
3° NOLA LONGIVENTRIS Pouj. — Envergure : 24 4/2 millim. — Forme
de la Nola centonalis Hubn. Ailes supérieures blanches, avec trois fascies
ondulées d’un brun olivatre : lune, basilaire, en courbe dont la con
vexité est externe, commence aux deux cinquiémes de la céte pour
aboutir au tiers environ du bord interne; la suivante prend naissance
au milieu du bord costal, s’arrondit extérieurement avec des denticu-
lations correspondantes aux rameaux des nervures, puis revient sur
elle-méme en forme de point d’interrogation pour aboutir au milieu
du bord interne; enfin, la troisieme, plus large, commence a peu prés
aux trois quarts de la céte, se dirige en sinuosités vers le bord externe,
revient en dedans sur le dernier rameau de la nervure médiane pour
aboutir au bord interne 4 un millimétre de l’angle. Cette bande est
ombrée intérieurement d’olivatre, surtout 4 la partie supérieure. Entre
elle et l’angle apical il y a deux points noirs. Frange blanchatre, entre-
coupée de brunatre, précédée d’une fine bordure noiraétre coupée en
blanc par les nervures. Ailes inférieures d’un gris clair plus accentué
vers le bord externe; frange de méme couleur avec un liséré plus
foncé. Corps ayant la longueur de Vaile supérieure. Téte et thorax blancs;
abdomen de la couleur des ailes inférieures; antennes d’un jaunatre
sale, pectinées.
Dessous des quatre ailes gris, avec quelques-uns des points du dessus
a la cote des supérieures.
Un seul male. E. D.
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Revista Enciclopedica de Ciencias Medicas, Fisicas y Naturales de la Isla
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rous Insects bred in the Insect-house during the past season, p, 2.—
Séance du 22 septembre 1886. CLIl
A. THomson. Report on the Insect-house, p. 2. — Rev. T.-R.-R.
Steppin. Notice and Abstract of a Memoir on some new Amphipo-
dous Crustaceans from Singapore and New Zealand, p. 4. — H.-J.
Etwes. On Butterflies of the genus Parnassius, p. 6, 4 pl. n.— A.-G.
But.er. Note on Aporia hippia, p. 80. — FRANK-E. BEDDARD. Preli-
minary Notice of the Isopoda collected during the Voyage of H.-M.-S.
« Challenger », part. Ill, p. 97. — J.-H. Legcu. On a variety of An-
thocharis eupheno, from Mogador, p. 122.
Part Il, 4 August 1886. — Tue Rev. H.-S. Goruam. On a new
Genera and Species of Endomychidae, p. 154, 4 pl. n.
Zoological Society of London (Transactions of The), vol. XI, part 3,
August 1886. @)
Bera (Carzos). Notas sinonimicas acerca de algunos Cerambicidos de la
Fauna Argentina. — (Extrait des Anales de la Sociedad Cientifica
Argentina, t. XXI, 1886, p. 234-240.) *
Le MEME. Observaciones sobre los estados preparatorios de algunos Le-
pidopteros Argentinos. — (Extrait id., p. 227-281.) *
GADEAU DE KERVILLE (H.). Causeries sur le Transformisme, V (Origine
de Homme), 1886. 95 p. *
Mac LacuLan (RopeErt). Notes concerning Chrysopa ventralis, prasina,
abdominalis, aspera and Zelleri. — (Extrait de The Entomologist’s
monthly Magazine, vol. XXIII, 1886.) *
Le meme. Notes additionnelles sur les Névropteres des Vosges (suite). —
(Extrait de la Revue d’Entomologie, juillet 1886.) *
LE Mime. Chloroperla capnoptera, nov. sp. — (Extrait de la Tijdschr.
voor Entomologie, vol. XXIX.) *
OsTEN SACKEN (C.-R.). Characters of the Larvae of Mycetophilidae. Hei-
delberg, 1886. 29 p., 1 pl. n. — (Extrait des Proceedings of the
Entomol. Soc. of Philadelphia, March 1862.) *
G.-A. B.
(1886) Bulletin de la Société entomologique de France. ; 18
\~
CLIV Bulletin entomologique.
Séance du 43 octobre 1886.
Présidence de M. J.,BOURGEOIS.
Décision. La Société charge M. G.-A. Poujade de lui donner pour les
Annales une notice sur la vie et les travaux entomologiques de Maurice
Girard.
Communications. M. J. Bourgeois poursuit ses observations sur quel-
ques especes de Lycides rapportées du Brésil par notre collegue M. E.
Gounelle (voir supra, p. LXXXIV, XC, XCVIII, CXXXI et CXXXEX) :
4° CALOPTERON VARIEGATUM Kirsch et C. Tropicum L. (fasciatum Fabr.,
Oliv.). — La premitre de ces deux especes est surtout répandue en
Colombie; mais, comme nous l’avons dit précédemment (p. cxxx1x), elle
a aussi été rencontrée au Brésil; quant a la seconde, elle parait exclusi-
vement propre 4 la faune de la Guyane. Malgré leur extréme similitude,
nous continuerons 4 les séparer, car elles présentent chacune certaines ©
particularités de forme et de coloration qui nous ont paru constantes.
Ainsi, les élytres sont généralement beaucoup plus fortement et plus
- brusquement dilatées en arriére chez tropicum, et la dilatation affecte
non seulement le bord marginal, mais aussi le bord sutural, d’ou il
résulte que, dans sa partie la plus dilatée, l’élytre est au moins quatre
fois plus large qu’aux épaules (1), tandis que chez variegatum elle ne
Vest guere que trois fois. En outre, dans tropicum, ces mémes élytres
sont moins fortement ondulées en dessus que dans variegatum; leur
bande postmédiane est toujours d’un blanc plus pur, et les cdtes longi-
tudinales ainsi que les fines nervures transversales qui la parcourent y
sont ou concolores ou a peine teintées de jaune, alors que, dans variega-
tum, elles sont franchement jaunatres ; enfin, dans tropicum, le rebord
sutural est rembruni, méme dans la partie blanche de l’élytre, ce que
nous n’avons jamais observé chez variegatum.
9° CALOPTERON LIMBATUM Fabr., Syst. Eleuth., If, 1801, p. 445. —
apicale Guérin-Méneville, Voy. Coq., 1830, I, p. 72 (sub Lycus). —affine
Lucas, Voy. Cast., 1857, p. 80 (nec Taschenberg).— signatum Dej., Cat.,
3° éd., 1837, p. 111 (sub Charactus).
Cette espece varie beaucoup sous le rapport de la coloration des élytres.
On peut grouper comme suit les différentes variétés qu’elle présente :
(1) Voir la figure donnée par Olivier, Ent., II, 29, pl. 1, fig. 8, qui représente
bien la forme générale des élytres de cette espéce.
Seance du 13 octobre 1886. CLV
Coloratio typica. — Elytris ferrugineo-flavis, macula elongata juxta
scutellum utrinque, fascia interrupta ante medium apiceque nigris.
C. affine Lucas, loc. cit. — signatum Dej., loc. cit.
8. (par exces). — Macula juxta-scutellari cum fascia confluente (inde
elytra nigra, litura humerali fasciaque mediana flavis exceptis, appa-
reant).
C. limbatum Fabr., loc. cit. (nec Casteln.).
2 exemplaires 2 4 Salobro (province de Baya); juin-juillet.
y. (par défaut). — Macula juata-scutellari fasciaque nigris deficientibus
(inde elytra omnino ferruginereo-flava, apice nigra excepta, appareant):
C. apicale Guér., loc. cit.
Entre cette variété par défaut et la coloration typique, on rencontre
tous les passages.
Il ne faut pas confondre cette espece avec la suivante, de Cayenne et
de Surinam, qui lui ressemble beaucoup :
3° CALOPTERON SERRATUM L., Syst. Nat., 10° éd., 1758, p. 403; Degeer,
Mémoires pour servir 4 l’Hist. des Insectes, 1774, IV, p. 55, pl. 47,
fig. 12 (sub Cantharis); Olivier, Ent., II, 29, p. 6, pl. 1, fig. 5 (sub Lycus);
t affine Taschenberg, Gibel’s Zeits., 1874, p. 88; pulchrum Lacord., in
Dej. Cat., 3° éd., 1837, p. 444 (sub Charactus).
Trés voisin du C. limbatum F., de méme taille et de faciés analogue,
mais distinct par la poitrine et Pabdomen toujours plus ou moins ma-
culés de jaune dans leur milieu, tandis que dans limbatum, le dessous
du corps est entiérement noir, méme dans les variétés extrémes par
défaut. La coloration des élytres présente, en outre, quelques différences ;
ainsi la tache juxta-scutellaire est plus étendue dans le sens latéral et
couvre généralement tout l’espace compris entre le rebord sutural et la
3° céte (souvent méme elle se réunit 4 sa congénére en recouvrant
la suture); la bande médiane est toujours entire et non divisée par les
cdtes, comme dans limbatum; elle occupe le milieu méme de Vélytre,
tandis que, dans limbatum, elle est située en avant du milieu; la tache
apicale est moins profondément dentée 4 son bord antérieur ; les cuisses
sont jaunes sur une plus grande étendue de leur partie basilaire ; quelque-
fois les pattes sont entiérement jaunes.
On y distingue les variétés suivantes de coloration :
CLYI Bulletin entomologique.
Coloratio typica. — Elytris flavis, macula scutellari, fascia integra
mediana apiceque nigris,
C. serratum L., Degeer, Oliv., etc.
8. (par exces). — Macula scutellari cum fascia mediana longe suturam
anguste confluente.
y. (par exces). — Macula scutellari fasciaque mediana late confluen-
tibus (inde elytra nigra, humeris fasciaque pone medium flavis exceptis,
appareant).
C. affine Taschenberg, loc. cit. (nec Lucas).
Nous n’avons pas vu, jusqu’a présent, de variétés par défaut de cette
espece.
— M. H. Lucas communique la note suivante :
En me rendant de Huppain a Port-en-Bessin a travers champs, dans
les premiers jours d’aodt dernier, je remarquai une colonne mouvante
qui se tenait 4 deux ou trois métres au-dessus du sol. Cette colonne,
assez nombreuse, tres active et dans une agitation extraordinaire, était
composée de Formicides. On sait que ces insectes, lorsque les deux
sexes veulent s’unir, forment par leur réunion des essaims ou nuages
plus ou moins grands et qu’on désigne sous le nom de colonnes nuptiales.
En effet, en observant ces Hyménoptéres, qui étaient dans un mouve-
ment perpétuel, les uns descendant, les autres montant, d’autres au
contraire se laissant choir a terre, je constatai qu’un trés grand nombre
d’individus étaient accouplés, les femelles ayant pour habitnde de porter
les males sur leur dos. Malheureusement un coup de vent, venant du
sud-ouest, jeta une trés grande perturbation dans cette colonne, et la
plupart des individus qui la composaient furent dispersés. Gependant,
en explorant avec attention le lieu au-dessus duquel se tenait ce nuage,
je m’apercus qu'il était formé de Formicides ne se tenant pas sous les
pierres, comme je l’ai déja constaté pour le Lasius flavus (Ann. Soc.
ent. Fr., Bullet., p. cLx, 1882), mais qu’elles sortaient de terre. En effet,
en étudiant les allées et venues de ces Insectes, je remarquai que la terre
était fissurée eb qu’ils sortaient (¢ 2 et S) tumultueusement et comme
affolés, de ces ouvertures nombreuses et profondes. Ces Formicides m’ont
paru devoir étre rapportées a une espéce assez commune désignée par
les auteurs sous le nom de Lasius niger.
Espérant avoir des renseignements sur la maniére de vivre de cette
espece, je consultai les ouvrages de MM. E. André, A. Forel, P. Huber,
Latreille, S. Lubbock; mais, dans ces travaux faits avec talent et con-
Séance du 13 octobre 1886. CLVI
science, je n’ai rien trouvé qui me mit sur la voie du fait curieux que
je viens de signaler; ces auteurs parlent bien des colonnes ou nuages
formés par les Fourmis lorsqu’elles veulent s’unir, mais sans faire con-
naitre les noms des espéces qui les forment.
— M. G.-A. Poujade signale quelques captures d’Insectes faites aux
environs de Paris :
1° Stenobothrus petrzus L. Brisout, espece intéressante d’Acridien qu’il
a prise au nombre de cing exemplaires 4 Lardy, en compagnie des
St. nigromaculatus H. Sch. et St. hemorrhoidalis Charp., le 15 sep-
tembre dernier. Ces espéces n’ont pas, a sa connaissance, été reprises
depuis M. Louis Brisout de Barneville.
2° Stenobothrus stigmaticus Ramb., quelques individus, au plateau
d’Aigremont, prés Saint-Germain-en-Laye, et abondamment dans les
bois environnant Boissy-sous-Saint-Yon (canton d’Arpajon), dans la der-
niére quinzaine de septembre.
3° Dendroleon pantherinus Fabr., rare Myrméléonide des environs de
Pékin, d’Autriche et d’Algérie (D* Seriziat), trouvé par M. Fallou 4 Cham-
prosay, prés de la forét de Sénart, vers la fin de juillet dernier. Cette espece
a déja été prise 4 Fontainebleau par M. Poujade, il y a quelques années.
_—M. P. Chrétien adresse une note sur les premiers états du Ceno-
nympha OEdipus :
Dans les premiers jours de juillet dernier, j’ai recu d’un de mes amis
du Bordelais quelques ceufs du Cenonympha OEdipus, dont on ne connait
pas les premiers états.
L’ceuf d’OEdipus est subcylindrique, un peu atténué au sommet. Le
dessus montre au centre le micropyle un peu mamelonné et entouré de
petites dépressions arrondies, et le tout forme un rebord d’une faible
saillie. De la, s’allongent jusqu’a la base de nombreuses cannelures peu
profondes, mais non réguliéres, c’est-a-dire s’engageant parfois les unes
dans les autres. On en compte une trentaine environ. Couleur d’un beau
vert, devenant jaundtre avec base plus foncée quelques jours avant
l’éclosion, qui a lieu a partir du 40 jnillet.
Cet ceuf a la plus grande analogie comme forme avec celui de notre
Can. Hero; mais les cOtes ou cannelures de ce dernier sont plus nom-
breuses : 40 environ. Les ceufs des Cen. Pamphilus et Arcanius, au
contraire, en ont moins, 20 environ, et ont le sommet plus arrondi, plus
conique.
CcLVUI Bulletin entomologique.
Au sortir de l’ceuf, la petite chenille n’est pas verte; elle est d’un jau- :
natre sale; téte teintée de roux clair; les lignes dorsale, sous-dorsale et
stigmatale d’un roux bien prononcé; entre la sous dorsale et la stigma-
tale se trouve une autre ligne plus fine et de méme couleur, mais plus
pale ; les pointes anales sont d’un brun roussatre en dessus. La téte est
surtout remarquable par sa grosseur et par sa forme qui rappelle celle
des chenilles du genre Pararge; elle est tres aplatie en avant et ses lobes
sont anguleux au sommet; elle est, en outre, fortement granuleuse.
Cette chenille devient verte aprés avoir mangé, et son corps s’allonge
sensiblement. Les lignes rousses deviennent d’un vert profond, sombre,
puis apparaissent les lisérés blanchatres ordinaires formés des petites
granulations ou aspérités dont son corps est parsemé; les pointes anales
deviennent roses. Apres la premiére mue la téte tend a devenir verte.
Les chenilles de nos Ccenonymphes des environs de Paris affectent
une extréme ressemblance, de sorte que si l’on n’a pas eu le soin de les
élever ab ovo, comme je I’ai fait, il devient tout a fait impossible de
les discerner.
Si OEdipus se trouvait dans notre région, on pourrait au contraire
assez facilement le distinguer des autres. Hero, Arcanius, Pamphile, ont
la téte subglobuleuse, c’est-a-dire 4 sommet arrondi; leur corps est en
outre ramassé et un peu renflé au milieu; Okdipus est plus élancé : sa
forme rappelle celle d’OEgeria; la téte n’est pas’ globuleuse, elle est
aplatie en avant et les lobes au sommet sont plus accusés, plus proémi-
nents, rappelant ceux d’OEgeria, mais dépourvus, bien entendu, des petits
boutons si caractérisés surtout dans le type méridional. A part cela, tout
est semblable aux Coenonymphes : lignes, rides, aspérités, pointes anales,
— Il va sans dire que je fais abstraction des variétés de chenilles de
C. Hero ou Arcanius.
Je nourris la chenille d’OEdipus d’une Graminée fort commune, le
Colium perenne, dont paraissent s’accommoder tous les Satyrides des
environs de Paris, et, en outre, des Erebia, telles que blandina, des
Satyres du Midi, tels que Proserpina (Circe), et des Satyres exotiques,
tels que le Sat. Alope, de l’ Amérique du Nord. — Circe, par paranthese,
m’a présenté un fait curieux : cette chenille ne mangerait pas comme
les autres, c’est-a-dire dans le méme sens. Au lieu de manger en rame-
nant la téte vers son corps, de haut en bas, elle mange de bas en haut,
en remontant la téte : c’est donc dans un sens tout oppose.
OEdipus a mué pour la premiere fois le 28 juillet, pour la deuxiéme
fois le 1° septembre ; la troisitme mue se fera dans le courant de ce
mois.
Séance du 13 octobre 1886. | CLIX
— M. G.-A. Poujade donne la description d’un Lépidoptére de la
famille des Lithosides, provenant de Mou-Pin (Thibet), et capturé par
Vabbé A. David :
/EMENA PUNCTATISSIMA Pouj. — Envergure : 30 millim. — Dessus :
fond des ailes supérieures d’un gris pale finement piqueté de brun. Cote
ornée de cing taches brunes ayant plus ou moins la forme de virgules
également espacées entre elles; un point réniforme a l’extrémité de la
cellule, accompagné d’un autre plus petit, rond, situé un peu au dela du
milieu de cette derniére. A la base, il y a une fine ligne brune en zigzag
partant de la deuxiéme tache costale et aboutissant au premier tiers du
bord interne. De la quatriéme tache costale nait également une ligne brune,
mince, se dirigeant en un double zigzag vers l’apex, rentrant ensuite de
la méme facon vers l’extrémité de la cellule pour se diriger, toujours en
zigzag, vers le bord externe; enfin elle rentre de nouveau, doublée d’une
autre ligne également zigzaguée, pour se diriger un peu au dela du
bord interne. Entre cette ligne et le bord externe, il y a trois points
faisant suite 4 la cinquiéme tache costale. Frange blanchatre avec deux
points noirs : un a Vapex et l’autre au milieu; elle est précédée d’une
bordure de points noirs limitant le bord externe. Ailes inférieures d’un
gris brunatre pale, un peu plus foncé vers le bord externe, sur lequel
il y aune série de points brunatres ; franges d’un blanc sale.— Dessous :
ailes supérieures d’un gris sombre, avec les gros points du dessus parais-
sant par transparence; ailes inférieures d’un blanc sale, avec un point
discoidal brunatre et une ligne paralléle au bord externe située un peu
au dela des deux tiers de Vaile. Franges d’un blanc sale.
Corps blanchatre en dessus et en dessous; tibias et tarses annelés de
brun; antennes blanches, pectinées.
Un male. — Collection du Muséum.
Candidats présentés. 1° M. Hipolito Fernandez, au Cabinet zoologique,
a Manille, qui s’occupe des Coléopteres et des Lépidoptéres des iles
Philippines ; présenté par M. G.-A. Baer. — Commissaires-rapporteurs :
MM. Lefevre et Poujade.
2° M. Léon de Joannis, professeur de mathématiques au Collége fran-
cais, Hales place, 4 Canterbury (Angleterre), qui étudie spécialement les
Lépidopttres d’Europe et surtout leurs chenilles ; présenté par M. E.-L.
Ragonot. — Commissaires-rapporteurs : MM. Poujade et Fallou.
E. D.
CLX Bulletin entomologique. -
Bulletin bibliographique.
Académie des sciences (Comptes rendus hebdomadaires des séances de 1’),
2° semestre 1886. — N° 12. G. Sarnr-Remy. Recherches sur la struc-
ture des centres nerveux chez les Arachnides. —N°43. A. NETTER.
Note relative aux causes déterminantes de certains mouvements chez
les Insectes. — N° 14. P. HALLEz. Loi de orientation de l’embryon
chez les Insectes.
Accademia dei Lincei (Atti della Reale), 1886, vol. Il, fasc. 5. Rendi-
conti. G)
Entomologists Monthly Magazine (The), vol. XXIII, octobre 1886. —
C.-R. OSTEN-SACKEN. Some new facts concerning Eristalis tenax. —
G.-V. Hupson. A luminous Insect larva in New-Zealand. — H.-T.
STAINTON. On the new species of Gelechia (nannodia), allied to nexvi-
ferella (stipella Hb.), which is attached to Silene nutans. — A. GRAHAM-
Youne. Notes on Himalayan Lepidoptera. — R. Mac-LacHLan. Two
new species of Corduliina. — J. Scorr. Of the female of Eurybregma
nigrolineata. — Notes diverses : moeurs, chasses.
Naturalista Siciliano (Il), 1886, an. VI, n° 4. — P. Mitiikre. Chenilles
inédites et Lépidoptéres nouveaux pour la faune européenne (pl. col.).
—T.pDE STEFANI. — Addenda Pteromalinis in Sicilia lectis. — F. BAup1.
Rassegna delle specie della famiglia dei Milabridi (Bruchidi degli au-
tori)-viventi in Europa e regioni finitime.
Naturaliste (Le), 1886. N°43.— A. GAupry. Sur un bois de Renne, orné
de gravures, que M. Eugéne Paignon a découvert a Montgaudier. —
P. Curetien. Longévité d’une chenille de Noctuelle. ;
Smithsonian Institution (Ann. Rep. of the Board of Reg. of the), for 1884.
— Tu. Gitt. The stomach of stalk-eyed Crustaceans. — Peculiarities
of deep-sea Crustaceans. — Anancient Scorpion. — Curious Mimicry
by a Spider. — The mouth parts of suctorial Insects. — Relation of
the Embioid Insects.
Societé entomologique de Belgique, Comptes rendus du 4 septembre 1886.
— Fr. Pascor. List of Curculionide found by M. Van Volxem in
the neighbourhood of Rio-Janeiro.
Anpr& (Ep.). Species des Hyménoptéres, 24°, 25° et 26° fascicules. Juin
1886. * ?
BARTLETT-CALVERT (W.). Catalogo de los Lepidopteros Rhopaloceros
i Heteroceros de Chile (Ann. Univ. Chile). Santiago, 1886. 44 p. *
Mn CICS
i, ee eS
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eS A I a ee eee
~: Poe ea Me
SS na ERS Se, ee ee
Pore hy .
ea?
Tae
fs) MA
Rie i
Séance du 13 octobre 1886. OLXI |
FLEeuTIAUX (Ep.). Descriptions d’espéces nouvelles de Cicindélides (C. R.
Soc. ent. Belg.), 1886. 4 p. *
Ip. Remarques et observations sur le Species des Cicindélides de
M. W. Doktouroff (loc. cit.), 1886. 8 p. *
GapEAu pe KervitiE (H.). 4° Evolution et Biologie des Bagous bino-
dulus Herbst et Galerucella nympheex L. — 2° Note sur Valbinisme
imparfait unilatéral chez les Lépidopteres (Ann. Soc. ent Fr.). 1885.
42 p. *
Ip. La Faune de l’estuaire de la Seine (Ann. Norm.). Caen, 1886. 24 p. *
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(loc. cit.), 1886. 16 p. *
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a la Sorbonne, 1886 (loc. cit.). Rouen, 1886. 20 p. *
Gopron (D.-A.). Zoologie de la Lorraine, ou Catalogue des Animaux sau-
vages observés jusqu’ici dans cette ancienne province (Acad. Sta-
nislas, Nancy, 1862; offert par M. J. Bourgeois). 288 p.
Packarb (A.-S.). General notes, Entomology. A new arrangement of the
orders of Insects. — Luminous Organs of Mexican Cucuyo. — The
distribution of derived Plants-pigments in certain Larve.— The fluid
ejected by Notodontian Caterpillars. — Peculiar subcutaneous Organs
in the Caterpillar of Catocala. — The Darkening of the Hairs of the
Larva of Acronycta before Pupation. — An eversible « Gland » in
the larva of Orgya. — Entomological news.
PLATEAU (F.). Les animaux cosmopolites (Rev. Genéve), 4886. 7 p. *
Ip. Notice bibliographique. Bruxelles, 1889. 5 p. *
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— 2° partie, — Palpes des Myriopodes et des Aranéides (Bull. Soc.
Zool. Fr., 1886, fig.). 23 p. *
Puton (D* A.). Catalogue des Hémipteres-Hétéropteres (Cicadines et
Psyllides) de la faune paléarctique, 3° éd. Caen, 1886. 100 p.
A. L.
(1886) Bulletin de la Société entomologique de France. 19
CLXI Bulletin entomologique. ae
Séance du 27 octobre 1886.
Présidence de M. J. BOURGEOIS.
Communications. M. L. Fairmaire fait passer sous les yeux de ses
collegues quelques Coléopteres intéressants qu’il a trouvés cette année
a Bérisal, route du Simplon. Ce sont: Peltis dentata, Absidia prolixa,
Clytus lama, Callidium dilatatum, Pachyta lamed, qu’il avait pas encore
rencontrés. Il faut y joindre le Pytho depressus et | Adelocera conspersa,
recueillis par notre collegue M. Puton.
M. Bourgeois ajoute qu’il a pris, au mois de juillet dernier, a la
Grande-Chartreuse, deux exemplaires du Clytus lama.
— M. L. Fairmaire présente a la Société un superbe Longicorne,
trouvé en Chine par M. de la Touche, et dont il donnera ultérieurement
une description détaillée. En voici la diagnose :
ApuropisituM DE LA Toucau. — Long. 40 mill. — Elongatum, postice
leviter attenuatum, xneo-viride, metallicum, prothorace miniato, antice —
et basi viridi, utrinque acute anguluto, dorso transversim nodoso, elytris
vitta suturali flavido-aurea , postice attenuata, subtilissime coriaceis,
utrinque obsolete bicostulatis, subtus dilutius metallico-viride, dense fulvo-
sericante, pedibus cyaneis, tarsis sat pallide flavis.
— Le méme membre présente enfin la description d’un Malacoderme
nouveau :
MALCHINUS HOLOMELAS. — Long. 5 mill. — Elongatus, nigro-fuscus,
nitidus, capite opaculo, subtiliter griseo-pubescens, tibiis 4 anticis palli-
dioribus, basi fulvescentibus; capite paulo inequali, subtiliter densissime
coriaceo-punctato ; antennis nigro-piceis, opacis, validis ; prothorace trans-
versim quadrato, undique marginato, lateribus fortius, angulis anticis
rotundatis, dorso subtilissime coriaceo ; elytris prothorace latioribus, fere
parallelis, subtiliter punctato-coriaceis, apice fere levibus, juxta suturam
substriatulis.
Ce Malchinus, trouvé en Bulgarie par M. Alléon, ne pourrait étre con-
fondu qu’avec le M. nigrinus Schauf. (Rev. Zool., 1860, 180), dont voici
la description :
FE SSS BO Le a a Oe Ae Age a mee
Elongatus, tenuiter pubescens, fuscus, antennis basi, coxis postice, tibiis
antice abdominisque lateribus dilutioribus ; thorace nigro, nitido; elytris
' thorace parum latioribus, rugulosis, substriato-punctatis. — Dalmatie.
Seance du 27 octobre 1886. OLX
— M. H. Lucas adresse la note suivante, relative 4 une nouvelle espéce
de Buprestide du genre Sternocera :
STERNOCERA CAMPANE Luc.— Vient se placer tout 4 cété du S. Wahl-
bergi Bohem. (Ofers. Vet. Ak. Forh., 1860, p. 14). La téte, d’un brun
verdatre plus ou moins foncé, est déprimée longitudinalement dans son
milieu; elle est couverte de points irréguliers, serrés, confluents et pro-
fondément enfoncés. Les antennes sont noires, ainsi que les organes de
la manducation. Le thorax, couvert de rides d’un cuivreux plus ou
moins brillant, présente de chaque cOté une tache rousse, assez grande,
triangulaire; de plus, il est criblé d’enfoncements ‘profonds, petits,
ovalaires, garnis d’une pubescence tantOt rousse, tantét fauve, avec les
parties latérales, les angles de chaque cété de la base et tout le bord
postérieur plus ou moins marginés d’un vert brillant. Les élytres, d’un
roux clair irisé de violacé, moins convexes et moins larges que celles
du S. Wahlbergi, sont rétrécies et acuminées A leur partie postérieure ;
elles sont parcourues par des stries longitudinales, sinueuses, peu pro-
fondes, irrégulitrement ponctuées, avec les intervalles interrompus et
non saillants. Tout le corps en dessous. est marqué d’une ponctuation
assez forte, arrondie, peu serrée, profondément marquée et non ru-
gueuse; il est couvert de poils allongés, peu serrés, d’un fauve clair, et
présente sur les parties latérales du dernier segment une tache triangu-
laire formée de poils d’un jaune testacé, courts et serrés. Les pattes, de
méme couleur que l’abdomen, sont légerement poilues, fortement ponc-
tuées, avec des tarses tantot bruns, tantot teintés de vert clair. — Male :
long. 30 4 32 millim.; larg. 42 4 44 millim.
La femelle differe du male par sa forme plus épaisse, plus large, et
par ses élytres moins acuminées. — Long. 32 4 35 millim.; larg. 14 a
46 millim.
Cette espece, tres voisine du S. Wahlbergi, en differe, outre la taille
bien moindre, la forme plus atténuée en arriére et la coloration plus
claire, par les élytres a stries moins réguliérement droites, moins gros-
sement et moins réguliérement ponctuées, les intervalles moins con-
vexes, interrompus; la ponctuation du dessous est assez écartée, nulle-
ment rugueuse.
Ce Buprestide n’est pas rare a Huilla, province d’Angola, ou il a été
rencontré en assez grand nombre par le P. Campana, missionnaire,
auquel je me fais un plaisir de le dédier.
— M. C.-E. Leprieur fait remarquer que, dans le travail publié récem-
oe &
cLXIV | Bulletin entomologique.
ment par M. Des Gozis dans la Revue d’Entomologie sur les Histérides
gallo-rhénans, ne figure pas le Saprinus specularis. Cette espece a été
capturée par lui dans les inondations de la Fecht, riviére qui prend sa
source au Hohneck, et il lui parait probable qu’elle doit se trouver
également sur le versant lorrain des Vosges.
— M. Sédillot fait passer sous les yeux de la Société une boite renfer-
mant un certain nombre d’espéces de Coléopteres provenant des der-
niéres récoltes de M. G. Revoil dans l’Afrique orientale, parmi lesquelles
il signale : Eccoptopterus cupricollis Chaud., 3, 2; Gnathocera margine-
gutiata, sp. ined.; Volumnia militaris, sp. ined.; Ousagaria Ancey,
sp. nov.; Euryope Batesi Jacoby ?, etc.
— M. J. Bourgeois continue ses observations sur quelques espéces de
Lycides rapportées du Brésil par notre collegue M. E. Gounelle (voir
supra, Pp. LXXXIV, XC, XCVIII, CXXXI, CXXXIX et CLIV) :
4° CALOPTERON GOUNELLEI, sp. nov. — A C. brasiliense Cast., cui valde
affine, prothorace haud transverso, subquadrato, lateraliter minus coare-
talo, palpis femoribusque omnino nigris, discedit.
Oblongo-ovatum, brevissime pubescens, vix nitidum, nigrum, thorace
lateribus elytrisque fascia pone medium flavis , corpore subtus nitidiore,
pedibus omnino nigris, humeris, trochanteribus abdomineque litura lon-
gitudinali ad basin rarius tantum rufescentibus ; prothorace longitudine
basi «quali, antrorsum haud angustato, antice subrotundato, postice
utrinque leviter sinuato, lateribus reflexis, pone medium parum coarctatis,
angulis anticis rotundatis, posticis acutiusculis, lateraliter vix productis ;
elytris a basi inde usque ad quadrantem posteriorem subarcuatim dila-
tatis, dein apicem versus rotundatim attenuatis, superficie undulatis,
4-costatis, costa tertia minus elevata, intervallis costarum a costulis lon-
gitudinalibus clathrisque transversis biseriatim areolatis, areolis trans-
versis, costulis antice evanescentibus (inde elytra in dimidio anteriori
uniseriatim areolata appareani). — 3. Hucusque invisus. —Q. Abdominis
seqmento 7° (ultimo) subtrapeziformi, postice leviter rotundato.
Long. 47-48 mill.; lat. hum. 3 1/2 mill.; lat. max. 10-41 mill.
Mathusinhos (province de Minas); mars-avril (Gounelle).— 2 exempl. 2.
Belle et grande espeéce, tres voisine du C. brasiliense Cast., dont elle
rappelle la variété y par la coloration des élytres; elle s’en distingue par
le prothorax aussi long que large et les cuisses entierement noires ; chez
brasiliense, celles-ci sont toujours plus ou moins ferrugineuses a la baa
méme dans les variétés les plus foncées.
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Seance du 27 octobre 1886. | CLXV
9° CALOPTERON ANGULICOLLE Luc., Voy. de Casteln., 1857, p. 82 (sub
Eros).
Coloratio typica. — Elytris ferrugineo-flavis, quadrante apicali nigris.
Jen possede plusieurs exemplaires provenant de Sainte-Catherine.
8. (par excds).—Elytris ferrugineo-flavis, regione scutellart trienteque
apical nigris.
Un exemplaire 2 de petite taille (long. 9 mill.; lat. 3 mill.) a Tijuca
(province de Rio); janvier (Gounelle).
y. (par défaut). — Elytris ferrugineo-flavis, summo apice nigris.
Trois exemplaires dans ma collection, étiquetés : Brésil.
Le C. tridens Taschenb. (Giebel’s Zeits., 1874, p. 99) n’est probable-
ment qu’une variété de cette espece, chez laquelle la tache scutellaire
des élytres se prolonge, en suivant la suture, jusqu’a la tache apicale.
3°. CALOPTERON FOSSULATUM Luc., Voy. de Casteln., 1857, p. 84 (sub
Eros).
Coloratio typica. — Elytris flavis, sutura trienteque apicali nigris.
8. (par défaut). — Nigredine suturali regionem scutellarem tantum
tegente.
Un exemplaire 2 a Tijuca (province de Rio); janvier (Gounelle).
Cette espéce, ainsi que la précédente, appartient au groupe du C. pen-
natum Bourg. (Cf. Ann. Soc. ent. Fr., 1879, p. 20).
— M. Charles Oberihiir adresse la note suivante, contenant des ren-
seignements sur les aberrations, habitat et la synonymie de plusieurs
Lépidopteres :
Nous avons constaté, pendant la belle saison de la présente année, un
certain nombre d’aberrations de Lépidoptéres, parmi lesquelles quelques-
unes nous paraissent assez remarquables pour mériter d’étre signalées :
Papilio Feisthamelii. Un exemplaire mélanien obtenu d’éclosion. L’aile
supérieure a une bande noire de plus que dans le type ordinaire ; cette
bande noire supplémentaire se courbe légerement et descend du bord
costal au bord inférieur. Cette aberration doit étre constante. Elle existe
aussi dans Podalirius.
Rhodocera Cleopatra. Deux individus 9, capturés aux environs de
Vernet (Pyrénées orientales), ’'un le 6 juillet, ’autre le lendemain, irré-
guliérement marqués sur les quatre ailes, tant en dessus qu’en dessous,
de traits et taches jaunes et orangés, comme dans le #. Ces traits ne sont
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CLXVI : Bulletin entomologique.
_ pas symétriques. Le méme cas d@hermaphroditisme existe dans Antho- oi i :
charis Cardamines, dans Rhodocera Rhamni, plusieurs especes de
Lycena, etc., mais il parait toujours fort rare, et les papillons qui en
sont atteints ont un faciés des plus singuliers.
Melitxa Dejone. Un 3, des Pyrénées-Orientales, dont le disque des
ailes supérieures est envahi par le noir.
Melita Parthenie. Trois 3, des environs de Rennes, pris les 34 mai
et 2 juin, mélaniens, parmi lesquels deux ont les quatre ailes, tant en
dessus qu’en dessous, envahies par le noir, mais aux parties fauves
seulement, de telle sorte que les bandes maculaires blanc jaundtre des
ailes inférieures en dessous ressortent vigoureusement sur le fond noirci.
Le troisiéme exemplaire est mélanisant aux ailes supérieures seule-
ment.
Polyommatus Chryseis. Plusieurs exempiaires 3 et 2 des Pyrénées
orientales, région sub-alpine, appartenant plus ou moins a l’aberration
confluens.
Fidonia plumistaria. Un 3, tres mélanien, pris 4 Ambulla, en mai
1886, ayant les ailes supérieures entitrement noires, sauf deux étroites
bandes transversales, restées jaunes, ’une extra-basilaire, autre sub-
marginale, et les inférieures tres obscurcies par une confluence et un
élargissement des atomes noirs ordinaires.
Lythria sanguinaria. Un 3, du Vernet, ayant les ailes supérieures
presque entiérement envahies par la teinte carminée.
Phasiane clathrata. Une @, tres albinisante, n’ayant que deux bandes
transversales noires, lune extra-basilaire, nette, bien écrite, l’autre
extra-cellulaire tres peu indiquée, mais limitant exactement les deux
couleurs jaune et blanche qui, dans cette aberration, se partagent par
moitié égale la surface des ailes, le jaune vers la base et le blanc vers
le bord extérieur. Les nervures sont trés finement indiquées en noir.
Nous avons capturé, dans les Pyrénées-Orientales, deux espéces qui
n’avaient pas encore été signalées en France et qui étaient considérées
comme espagnoles, la Nola Thymula et le Bombyx loti. La N. Thymula
se trouve au printemps, appliquée sur les rochers et les murs en pierres
seches. La chenille du B. loti vit en juin sur les Cistes et le papillon
éclot en aovit, septembre et octobre.
_Enfin, ayant pris deux individus de la grande Eupithecia Eynensata,
découverte par de Graslin, qui n’en possédait qu’un exemplaire, nous
avons acquis la conviction que cette Eynensata, des Pyrénées-Orientales, —
4 ‘ - tae ie
Séance du 27 octobre 1886. OLXVU
est identique 4 la Magnata Millibre, de Suisse, comme I’Acidalia erio-
podata de Graslin, de Collioure, est identique elle-méme a Il’Acidalia
‘Inesata Milliére, de Catalogne.
— M. G.-A. Poujade donne la description d’un Lépidoptere de la
famille des Lithosides, provenant du Thibet :
NoLA FLEXUOSA Pouj. — Envergure : 48 millim. — Aspect de la
N. togatulalis Hbn., d’Europe. Ailes supérieures d’un blanc roussatre,
traversées au tiers médian par une tache brunatre variée de noir, cir-
conscrite entre deux lignes flexueuses ainsi disposées : celle qui est
vers la base commence a la moitié de la cOte, rentre vers la base en
formant une courbe, puis, en quatre brisures, revient au milieu du bord
interne ; l'autre commence au dela du milieu de la cOte, oti elle se brise
a angle droit pour se diriger vers l’apex, descend jusqu’a l’avant-dernier
rameau de la nervure médiane, oul, en s’arrondissant, elle rentre vers
le milieu de Vaile pour aboutir au bord interne, en faisant une petite
brisure. Entre cette tache médiane et le bord externe existe une ligne
brunatre brisée irrégulitrement aux nervures qu’elle indique par un
point plus foncé. Cote marquée de sept ou huit taches. Ailes inférieures
d’un blanc grisatre, plus pale a la base, avec un point discoidal sombre.
Franges du méme ton que les ailes, entrecoupées de brunatre entre les
nervures.
Corps et pattes blanchatres, tibias et tarses annelés de gris.
Une femelle, de Mou-Pin (Thibet), trouvée par M. ’abbé A. David.
Collection du Muséum.
— M. J.-M.-F. Bigot communique la note suivante :
Dans le grand ouvrage, en publication, intitulé Biologia Centrali-
Americana (1), imprimé a Londres, Diptera, le savant baron Osten-
Sacken vient d’insérer une trés interessante notice relative au groupe
des Acanthomeride (melius Panopthalmidz, comme je I’ai dit, le pre-
mier, dans mon opuscule cité ci-aprés).
Dans sa dissertation-critique, auteur semble ne pas admettre mon
genre Vegalemyia (voir Ann. Soc. ent. Fr., 1884, p. 455), parce que le
principal caractere sur lequel je l’ai fondé (le chéte antennal visiblement
setiforme) n’appartient, dit-il, qu’au sexe 3, chez un grand nombre
d’especes de ce groupe assez hétérogene.
(tf) Quelles sont donc, au juste, les limites, zoologiques ou autres, de ce qu’on
appelle l'Amérique centrale ?
CLXVIN Bulletin entomologique.
Mais, ce point admis sans conteste, d’aprés son propre avis, chez
plusieurs Acanthomeride &, le chéte sétiforme nw existe pas (voir loc. cit.,
p. 64, ligne 12, etc. : But in other species the compound joint of the
male does not end abruptly, but tapers gradually into a point wich mer-
ges into the last joint corresponding tho the style). Or, cest précisé-
ment le motif qui m’a décidé a proposer la distinction générique dont il
s’agit.
Plus loin (loc. cit., p. 64, ligne 25, etc.), ’auteur dit nettement que
ma Megalemyia seticornis West autre que le sexe 4 de mon Acanthomera
rubriventris. Or, rien ne le démontre clairement, sauf son affirmation,
et je me permetirai de remarquer, tant pour le cas présent que pour
plusieurs autres par lui mentionnés, que rien nindique positivement
que tel ou tel individu soit autre sexe de tel ou tel autre : en raison de
quoi, je maintiendrai mon espece jusqu’a plus ample informé.
Membres recus pour 1886. 1° M. Hipolito Fernandez, Cabinet zoolo-
gique, 4’ Manille (iles Philippines) (Coleopteres et Lépidopteres des iles
Philippines); présenté par M. G.-A. Baer. — Commissaires-rapporteurs :
MM. Lefevre et Poujade.
2° M. Léon de Joannis, professeur de mathématiques au Collége fran-
cais, Hales place, 4 Canterbury (Angleterre) (Lépidopteres d’ Europe et
surtout leurs Chenilles); présenté par M. E.-L. Ragonot.— Commissaires-
rapporteurs : MM. Poujade et Fallou.
E. D.
Bulletin bibliographique.
Académie des Sciences (Comptes rendus hebdomadaires des séances de V),
1886, 2° semestre, n°* 15 et 16. @)
Natwraliste (le), 8° année, 1886, n° 44.— P. Curétmn. Variétés : Un
curieux type de garde. Notes diverses.
Sociedad cientifica « Antonio Alzate » (Memorias de la), Mexico, 1886. .
Tome I, cuad. n° 4. G@)
Societe Linnéenne du nord de la France (Bulletin mensuel), 4885, n° 159,
Dusois. Caractéres et particulariiés du monde des Insectes (fin). —
N° 160. © — N° 461. DeLasy. Contributions a la Faune locale. —
N° 162. G)
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Séance du 10 novembre 1886. CLXIX
Barr (G.-A.). Catalogue des Coléopteres des tles Philippines, suivi de
descriptions d’especes nouvelles par MM. J. Bourgeois, L. Fairmaire,
C.-A. Fauvel, Ed. Lefévre et Ern. Olivier. (Ann. Soc. ent. Fr., 1886.)
10% p. *
BLAckBuRN (Rev. T.) et P. Cameron. On the Hymenoptera of the Hawaian
Islands. (Mém. Manch. Liter. and. Philos. Society), 1885-86. 54 p. *
GAZAGNAIRE (J.). Des glandes chez les Insectes. — Sur un prétendu
« nouveau type de tissu élastique ». (Acad. Sciences), 1886. 3 p. *
Ip. Organes de Ja gustation chez les Coléoptéres. (Soc. Zool. Fr.), 1886.
. 3 p. cg
Powe. (J.-W.). Third annual Report of the United-States Geological
Survey to the Secretary of the interior, 1884-82. 564 p., cartes,
illustr., planches. ©)
Simon (H.). Espéces et genres nouveaux de la famille des Thomisida.
(Act. Soc. Linn. Bordeaux), 1886. 23 p. *
Ip. Arachnides recueillis en 1882-83 dans la Patagonie méridionale, de
Santa-Cruz 4 Punto-Arena, par M. E. Lebrun, attaché comme natu-
raliste 4 la mission du passage de Vénus. (Bull. Soc. Zool. Fr.), 1886,
20) p- * ‘
Ip. Arachnides recueillis par M. A. Pavie (sous-chef du service des
postes au Cambodge) dans le royaume de Siam, au Cambodge et en
Cochinchine. (Act. Soc. Linn. Bordeaux), 1886. 34 p. *
A. L.
on omen enwarrenasen
Séance du 10 novembre 1886.
Présidence de M. J. BOURGEOIS.
Neécrologie. On annonce la mort de M. Paul-Jean Franquet, décédé a
Paris le 9 novembre 1886, 4 age de 19 ans. — M. Franquet avait été
attaché quelque temps au laboratoire d’Entomologie du Muséum ; on lui
doit un travail sur le Bruchus nucleorum et son développement, publié
en 488% par la Société philomatique de Paris.
Lectures. M. Clément adresse une notice nécrologique sur Louis
Maurice Depuiset, dont M. G.-A. Poujade donne lecture.
(1886) Bulletin de la Société entomologique de France. 20
\
CLXX Bulletin entomologique.
-—M. Charles Alluaud lit la Relation d'un voyage entomologique dans
le territoire d’ Assinie, possession francaise de la cote occidentale d Afrique. —
Communications. M. Aug. Sallé, 4 l’occasion du proces-verbal de la
précédente séance, présente les remarques suivantes :
A propos de la « Biologia Centrali-Americana », M. Bigot demande
dans notre Bulletin (p. cLxvm) quelles sont les limites de ce qu’on appelle
Amérique centrale. Il peut lire sur la couverture des livraisons de ce
magnifique ouvrage que, sous ce titre, on se propose de publier, en séries
de volumes in-4°, une Faune et une Flore du Mexique et de l Amérique-
Centrale, c’est-a-dire de toute la vallée du Rio-Grande et du Gila au Nord;
des cing Etats de l Amérique-Centrale, Guatemala, Honduras, Salvador,
Nicaragua et Costa-Rica, du Honduras Britannique et de ? Etat Colombien
de Panama au Sud jusqwa VIsthme de Darien.
— M. L. Fairmaire présente les diagnoses de plusieurs espeéces nou-
velles du genre Gyriosomus, particuliéres au Chili :
4. G. CRISPATICOLLIS.— Long. 17 4 24 mill. — Ovatus, convexus, niger
nitidus, elytris vittis numerosis impressis albido-pubescentibus et medio
linea denudata signatis, prothorace sat irregulariter valde plicato, ely-
trorum costa laterali, subtiliter granulata, apice carinata, parte laterali
levi parum nitida, sutura sat fortiter elevata.
Voisin du G. Waterhousii, mais la téte est fortement impressionnée,
inégale au sommet, les rides du corselet sont bien plus fortes et
s’étendent jusqu’aux bords, les bandes des élytres sont plus larges, plus
longues, avec une ligne médiane un peu dénudée.
2. G. GRANOCOSTATUS. — Long. 19 4 22 mill. — G. levigato valde
similis, sed antennarum articulis 4° 5°que magis elongatis, 6° 7°que latio-
ribus, prothoracis angulis posterioribus magis retroversis elytrisque paulo
brevioribus, costa externa dense sat late granulosa, intus linea impressa
albo-pubescens comitata facile distinguendus.
3. G. coriacEuUsS. — Long. 19 a 20 mill. — G. levigato sat affinis, sed
minus nitidus, elytris 3 leviter coriuceis, suture basin versus oblique
striatulis, 2 magis convexis et longitudinaliter suturam versus sulcatis,
elytris apice sublevigatis, costa externa paulo post medium abbreviata,
capite prothoraceque paulo sericeo-micantibus.
kh. G. Pautsenn. — Long. 49 4 20 mill. — G. levigato et coriaceo
forma affinis, sed elytris intricato-plicatis, intervallis convexis plicatulis,
late laterali obsolete plicatula.
Cet insecte est remarquable par la sculpture des élytres qui sont forte-
pie Sarg bhp | Task
a ee AE. eee, oe Pe
Séance du 10 novembre 1886. CLXXI
ment et irrégulitrement plissées, les plis étant eux-mémes un peu
ridulés. Je le dédie 4 M. Paulsen, entomologiste zélé, auquel je dois la
communication de ces insectes chiliens.
— M. Jacquet, de Lyon, adresse, par l’entremise de M. Leprieur, la
description d’une nouvelle espéce de Coléoptére :
Brucuus Leprieuri. — Oblongo-ovatus, supra variegatim, subtus dense
atque xyuuliter griseo-albida pube vestitus. Capite nigro, tenuiter gra-
nulato, vertice distincle carinato; oculis prominulis; antennis serratis,
thorace paulo longioribus ; articulo primo subelongato, infuscato, secundo
tertioque conicis , testaceis , ceteris crassioribus , subperfoliatis , nigris ,
ultimo breviter apice attenuato. Thorace conico, antice valde attenuato,
lateribus subrotundatis, basi bisinuato, angulis posticis acutis, foveolatis
punctis consperso. Elytris subquadratis , thoracis basi latioribus, griseo-
albida pube tectis, pluribus, inzqualibus, nigrisque maculis subtrifasciatim
dispositis, ornatis, apice separatim rotundatis. Pygidio triangulare, sub-
cordato, equaliter tomentoso. Pedibus quatuor anterioribus genubusque
testaceis, femoribus nigris, posterioribus femoribus nigris, tibiis tarsisque
obscure testaceis. — Long. 4,5 mill.; larg. 2,8 mill.
Cette espéce a été récoltée et découverte a La Calle (Algérie) par
M. Ch.-E. Leprieur. D’aprés notre savant collégue, elle vit sur une
espéce d’Astragale.
Le B. Leprieurt appartient au groupe des Bruchus a thorax conique,
& antennes courtes et a cuisses nettement dentées a leur bord interne.
Les especes auxquelles on pourrait le comparer sont, 4 mon avis, les
B. astragali et B. tragacanthez. Cette derniére espéce, qui me vient de
Sarepta, ressemble au B. Leprieuri par sa conformation générale et la
couleur des pattes, mais le B. Leprieuri a une taille plus forte, la cou-
leur des fémurs antérieurs est différente, la dent des fémurs postérieurs
est plus accusée et plus aigué; enfin la vestiture des élytres la distingue
tout a fait de ses congénéres. En effet, sur un fond blanc grisatre,
tomenteux, trois groupes de taches plus ou moins noiratres paraissent
dessiaer des fascies interrompues et comme disjointes. Le premier groupe,
situé au tiers antérieur des élytres, est constitué par une ou deux petites
taches occupant les 3° et 4° interstries et formant avec la tache du calus
huméral la premiere fascie. Le second groupe, situé peu aprés le milieu
de Pélytre, est constitué par une large tache noire arrondie occupant la
marge élytrale et d’une ou plusicurs petites taches situées sur les 2¢ et
3° interstries. Enfin la 3° fascie est représentée par une tache encore plus
large occupant les quatre cinquiémes externes du sommet des élytres.
CLXX1 Bulletin entomologique.
M. Allard, a qui cette espéce avait été communiquée, lavait regardée
comme nouvelle. Le travail de M. Baudi m’ayant donné la certitude que
cette Bruche n’était pas décrite, je me fais un devoir et un plaisir de la
dédier 4 M. Leprieur, qui a bien voulu mettre 4 ma disposition plusieurs
exemplaires de cette belle espéce.
— M. J. Bourgeois fait la communication suivante :
A plusieurs reprises déja, il a été question dans nos Annales des dé-
gats occasionnés, en Russie, dans les plantations de betteraves, par un
Coléoptére de la famille des Curculionides, le Cleonus (Bothinoderes) be-
tavorus Chevr. (?= punctiventris Germ.). En 1859, Achille Deyrolle
(Bull., p. exci) attirait attention de la Société sur les ravages que les
larves de cet insecte exercaient dans la Russie méridionale; en 1868, le
D? Doumerc (Bull., p. Lxxxv) signalait son apparition en grand nombre
aux environs de Moscou; il ajoutait que la larve de ce Curculionide
dévorait les racines de la betterave, et que l’insecte parfait « se nourris-
sait des chenilles de la méme plante » (4). Plus tard, Chevrolat, dans
son Mémoire sur les Cléonides (Mém. Soc. roy. des sciences de Liege,
2° série, tome V, 1873, p. 6), confirmait ces indications et les appuyait
du témoignage du frére de notre regretté collegue, le comte de Mnis-
zech, grand propriétaire en Crimée, qui avait subi des pertes énormes a
la suite d’une apparition extraordinaire de cet insecte ou d’une espéece
voisine. Enfin, M. Portchinsky (Revue mensuelle d’entomologie de
W. Dokhtouroff, 1883, p. 22) a publié sur le méme sujet une notice
détaillée, dans laquelle il décrit sommairement la larve du Cleonus, son
évolution et les moyens employés pour arréter ses ravages.
Cette année, sur plusieurs points de la Russie occidentale, notamment
dans le gouvernement de Kiew, les ravages du C. betavorus ont atteint
des proportions considérables. A mon dernier voyage a Remiremont,
M. Puton, directeur de l’Ecole forestitre de Nancy, qui se trouvait alors
chez son frére, voulut bien me remettre quelques-uns de ces insectes ©
récemment recus de Russie; aujourd’hui, il m’envoie obligeamment, au
sujet de leurs dégats, des indications précises et d’autant plus intéres-
santes qu’elles sont le résumé d’observations faites sur place par un
Nancéien, M. Feltz, qui dirige une importante exploitation de betteraves
a Orlowecz (gouvernement de Kiew).
(1) Il y a évidemment ici une erreur typographique, et, a mon avis, il faut
lire : « des feuilles de la méme plante ». Chevrolat (loc. cit.) semble admettre
la possibilité du fait tel qu'il est imprimé, mais j’avoue qu'il m’est difficile de
concevoir un Cléonide a l'état parfait dévorant des chenilles.
Ekg Fore POF Ne SS Pe ee ON Le eee ey ar os
Seance du 10 novembre 1886. CLXXUI
On pourra se rendre compte de l’étendue des ravages exercés par le
C. betavorus par ce seul fait que, dans l’exploitation d’Orlowecz, qui com-
porte 1,200 hectares plantés en betteraves, 600 hectares ont été, cette
année, entiérement détruits dans espace de 10 a 45 jours. Les insectes
parfaits commencent a sortir de terre en mars, mais la grande apparition
n’a lieu qu’en avril et en mai. L’accouplement se fait en juin; depuis leur
sortie de terre jusqu’a cette époque, les Cleonus ne cessent de dévorer les
feuilles de la betterave, choisissant de préférence les plus jeunes et les
plus tendres et dédaignant celles qui sont plus coriaces. I] n’a pas encore
été trouvé de larves dans le domaine d’Orlowecz; M. Feltz pense qu’elles
doivent accomplir leur évolution en terre (1), a une profondeur d’un
metre au moins, car les labours de 0™30 que demande la culture des
betteraves n’en ont jamais amenées a la surface. Quand, au premier
printemps, on creuse la terre pour des plantations d’arbres ou l’établis-
sement de fondations, il n’est pas rare de trouver des insectes parfaits
préts a sortir.
Pour se défendre contre ce terrible envahisseur, les cultivateurs de
betteraves ont ’habitude de creuser autour de chaque champ un fossé a
parois perpendiculaires, de 0™15 a 0™20 de profondeur, dans lequel
les insectes viennent tomber; comme ils ne peuvent remonter, ils sont
ramassés chaque matin et détruits. Mais ce moyen ne donne que peu de
résultats ; les Cleonus passent, en effet, d’un champ a un autre, en volant
par nuées considérables ; partant de terrains en friches ou de champs
déja dévastés, ils se dirigent, avec un instinct remarquable, vers de
nouvelles cultures, situées quelquefois 4 plus de six kilométres. Ces
nuées sont souvent assez épaisses pour obscurcir le ciel. — On a essayé
aussi des cultures de Muscardines préparées par les procédés Pasteur ;
dans ce but, il a été fourni aux cultivateurs deux sortes de moisissures,
Pune verie et lautre blanche, qu’on mélange avec du sable et qu’on
répand sur la terre. Ce procédé réussit trés bien en laboratoire, et tout
insecte mis en contact avec la Muscardine languit et meurt rapidement ;
mais, dans la pratique, il est peu efficace, car si le champ est mouillé,
Pinsecte reste caché et ne voyage pas; si, au contraire, le temps est sec,
la Muscardine n’adhére plus a linsecte. Il résulte du peu d’efficacité de
ces deux procédés que les cultivateurs sont réduits A faire ramasser les
({) On a vu plus haut que, d’aprés les observations de Doumerc, confirmées
@ailleurs par M. Portchinsky (loc. cit., p. 25), les larves se nourrissent des
racines de betteraves; au moment de la nymphose, elles se construisent sous
terre une sorte de loge ou de coque, comme on I’a observé chez plusieurs de nos
espéces de Cleonus indigenes.
CLXXIV Bulletin entomologique.
Coléoptéres dans les champs par des femmes et des enfants. La quantité
en est si grande que, dans l’exploitation de M. Feltz, un enfant ramasse
jusqu’a 30 litres d’insectes en un jour. Ceux-ci sont versés dans de grands
tonneaux et détruits par l’eau bouillante.
M. Puton ajoute qu’en méme temps que le Cleonus betavorus, on a
rencontré 4 Orlowecz un autre Cléonide plus petit, non moins vorace,
qu’on a promis de lui envoyer également.
— M. H. Lucas adresse la note suivante, relative au Lyctus canalicu-
latus et au Tarsostenus unifasciatus : 7
En avril 1885, un morceau de bois de chataignier m’avait été remis
par M. Pichon, contrdleur 4 la Compagnie de Paris, Lyon et Méditerra-
née. En examinant, en décembre de la méme année, ce bois divisé en
plusieurs morceaux et placé dans un flacon, je remarquai dans le fond
de ce récipient, aprés un séjour de plusieurs mois, des amas de pous-
siére formant des petits monticules, indices démontrant queve bois était
habité. En effet, en juillet 1886, en explorant ces amas formés d’une
poussiére extrémement fine, je rencontrai plusieurs Coléopteres que je
reconnus pour étre le Lyctus canaliculatus Fabr. (Perris, Larves des
Coléoptéres, p. 220, pl. 7, fig. 247 4 250, 1878) et le Tarsostenus uni-
vittatus Rossi. On sait, d’aprés Perris, qui a décrit et figuré aussi la larve
et la nymphe de ce Térédile (Mém. Soc. des Sc. de Liége, p. 238, pl. 5,
fig. 8 4 28, 1855), que lorsque le Lyctus canaliculatus se montre, on est
presque certain de voir apparaitre le Tarsostenus univitiatus. En effet,
cest dans les galeries creusées par les larves du Lyctus canaliculatus,
dont elle fait sa proie, qu’il faut chercher celle du Tarsostenus univit-
tatus ; elle subit sa vie évolutive aux mémes lieux ot elle a vécu, au
milieu de la vermoulure dans laquelle elle se confectionne une loge dont
elle a le soin de vernir les parois avec une substance incolore et qui a la
propriété de se durcir au contact de lair, Cette observation, que j’ai été
a méme de constater plusieurs fois, vient confirmer de nouveau celle
de notre éminent colleégue. De plus, je ferai encore remarquer qu’en
cherchant dans cette poussiére je fis la rencontre d’un Hyménoptére
appartenant a la famille des Braconides et que je rapporte au genre
Calyptus dHaliday, coupe générique détachée de celle d’Eubadizon —
d’Esenbeck. Cet Hyménopttre, dont j’ai rencontré quatre individus
(3 males et 1 femelle), doit étre sans aucun doute le parasite de Pune
des deux larves de ces Coléopteres et tres probablement de celle du
Lyctus canaliculatus, la larve de cette espece qui, par sa forme courbée,
rappelle beaucoup celle des Apate, étant molle, tres charnue, a derme
Seance du 10 novembre 1886. CLXXV
- transparent, tendre et par conséquent plus facile 4 étre transpercée par
la tariére de cet Hyménopteére.
Jusqu’a présent ce fait de parasitisme extrémement curieux n’avait
pas encore été signalé par aucun auteur, ni méme par Perris, qui a
publié des travaux trés importants sur les larves des Coléopteres, par-
ticulitrement sur la vie évolutive du Lyctus canaliculatus, et dont la
plupart sont accompagnés de figures.
— M. G.-A. Poujade signale :
4° Une nouvelle localité pour le Stenobothrus stigmaticus Rambur,
Acridien dont il a rencontré un couple 4 Meudon, sur la montée située
en face du chateau, pendant les derniers jours d’octobre.
2° L’Ephippiger vitium Serv., vivant encore en ce moment, d’aprés
M. Clément, qui a capturé plusieurs individus des deux sexes de ce
Locustide il y a quelques jours 4 Lardy.
3° Enfin un individu du Dendroleon pantherinus Fab., trouvé mort |
derniérement 4 Champrosay, par M. J. Fallou, qui avait déja capturé ce
rare Névroptere dans la méme localité pendant |’été dernier.
— M. Charles Oberthiir adresse la note suivante :
Nous avons recu les chasses entomologiques faites cette année dans la
province d’Oran, en vue d’apporter des documents complémentaires a
notre Catalogue des Lépidoptéres d Algérie. — La récolte provient des
environs d’Ain-Sefra, Mecheria, Géryville, Magenta, Daya, Bedeau et
Sebdou ; elle a surtout été fructueuse en Noctuélites, Phalénites et Micro-
lépidopteéres.
D’Ain-Sefra, nous devons principalement signaler l’Hypochroma La-
hayei Ch. Obtr., Phalénite grise, ressemblant 4 une trés robuste Pseudo-
terpna Coronillaria, et appartenant 4 un genre dont on ne connaissait
encore de représentants que dans l'Afrique tropicale, l’Inde et l’archipel
Indien. — L’Hypochroma Lahayei se place prés de Rhadamaria Guenée,
de Madagascar.
De la méme localité viennent les Anthocharis Fallowi, — Cleophana
Chabordis, — Acidalia Renataria, — Cerocala Algirix, — Botys Algi-
ralis, —- un Orobena nouveau et un admirable Botyde (Allardalis Obtr.),
voisin du Spilodes xruginalis, ayant les ailes supérieures gris de lin,
ornées de dessins bruns trés délicats.
Parmi les autres Lépidoptéres intéressants, nous citerons un Lycena
nouveau, voisin d’Abencerragus, mais bien distinct, pris 4 Daya, en
méme temps que la Melit#a Desfontainii ; les Satyrus Prieuri et Cigaritis
CLXXVI Bulletin entomologique.
Zohra, rencontrés 4 Bedeau; l’Omia cyclopzxa et l'Ilithya cruentella,
capturés 4 Mécheria; les Anthophila candicans, virginalis et Caid, trou-
vés a Magenta; un type de Zygzxna Loyselis, tres vivement coloré et
tendant 4 la confluence des taches rouges des ailes supérieures, ainsi
quwune variété trés albicans de Zygxena Orana, recueillis 4 Géryville,
en méme temps que des Cigaritis Zohra @une forme assez particuliére,
des Cledeobia, des Phycides et une Acidalia paraissant nouveaux et qui
seront prochainement décrits et figurés.
Decision. M. L. Fairmaire est chargé par la Société de donner pour
Jes Annales une notice sur la vie et les travaux entomologiques de notre
savant collegue M. de Harold.
Candidat présente. M. Carl Felsche, de Leipsig, qui s’occupe princi-
palement de l’étude des Coléoptéres, présenté par M. Buquet. — Com-
missaires-rapporteurs : MM. Leprieur et Fairmaire.
E. D.
Bulletin bibliographique.
Academie des sciences (Comptes rendus hebdomadaires des séances de V), —
1886, 2° semestre. N° 17. G@) — N° 18. Yves Detace. Sur une fonc-
tion nouvelle des Otocystes chez les Invertébrés. — Tables du 2°
semestre.
Accademia dei Lincei (Atti della reale), 1886. Fase. 6 et 7. ©
Entomologist’s monthly Magazine (The), 1886.—N° 270. J.-H. VARRALL.
List of British Tipulide (suite), — W.-Harcourt Batu. Notes on the —
Lepidoptera of the Birmingham district : a retrospect. — G.-C. CHAM- —
PION. Notes on the Coleoptera of the isle of Sheppey. —G.-T. Porritt.
Description of the larva of Pterophorus acanthodactylus. — C.-R. :
OsTEN-SACKEN. A luminous Insect-larva in New-Zealand. — Notes
diverses : chasse, moeurs, etc.
Feuille des jeunes naturalistes. — N° 193. L. FAuconneT. Tableau synop-
tique des Phytophages de France. — Communications.
Linnean Society of London. — 1° Journal, vol. XIX, n° 109. D. SHARP.
On the Colydiide collected by M. G. Lewis in Japan. — J, Briant.
Notes on the antenne of the Honey-Bee. Fig. —N°* 410-141. D. SHARP.
On some Colydiide obtanied by M. J. Lewis in Ceylon. — No 112.
J. Baty. The Colombian Species of the Genus Diabotrica, with des- ‘
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criptions of those hitherto uncharacterized. — Part. I. N° 443. Ib.
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Séance du 10 novembre 1886. CLXXVII
The Colombian Species of the genus Dixbotrica, with Descriptions
of those hitherto uncharacterized. — Part. Il. ALBErT-D. MicHact.
— On some undescribed Acari of ihe genus Glyciphugus found in Moles’
Nesis. Pl.
2° List.
3° Transactions, vol. I, part XII. Novembre 1884. — Lorp WaL-
SINGHAM. Contributions to the knowledge of the genus Anaphe Waiker.
2 pl. col. — Vol. I, part XV. August 1885. ¢)— Vol. If, part XVI.
Octobre 4885. G) Vol. Il, part XVII. February 1886. G) — Vol. IU,
part. [V. December 1885. Rey. A.-E. Eaton. A revisional monograph
of recent Ephemeride or Mayflies, part IV.
Naturalisia siciliano (il), 1886, an. VI. N° 2. — D® G. Riccio e BaRo-
NELLO F. Pasno. Primo saggio di un catologo metodico degli Ortotteri
sinora osservati in Sicilia (suite). — Mina-PatLumso. Contribuzione
alla Fauna entomologica sicula. — E. Racusa. Emitteri siciliani. —
F. Baupi. Rassegna selle specie della famiglia dei Milabridi (Bruchidi
degli autori) viventi in Europa e regione finitime (suite).
Naturaliste (Le), 1886. — N° 45. J. CHALANDE. Note sur la prétendue
espece Geotrupes foveatus Marsh.— L. BLEusE. Notes entomologiques.
Nouvelles Archives du Muséum Whistoire naturelle, 2° série, t. IX, 1886.
— A. Rarrray. Matériaux pour servir a l’étude des Coléoptéres de
la famille des Paussides.
Revista enciclopedica de ciencias medicas, fisicas y nuturales de la isla de
Cuba, 1886. — N° 2. ©)
Royal Society of London, 1886, vol. 476, part I et I. ©
Sociedad espanola de Historia natural (Anales de la), 1886, t. XV, cuad. 2°.
—R. P. J. Pantex. Contribution a l’Orthoptérologie de Espagne cen-
trale. 4"° partie : Descriptions d’espéces nouvelles des environs
d’Uclés. Pl. — A. Ossorro. Fernando Poo y el Golfo de Guinea,
apuntes de un viaje. Articulados por D. J. Bottvar.
Soci'te linneenne du nord de la France, Bulletin mensuel, 1886. —
N° 163. G@. — N° 164. E.-V.-F. Learie. Contributions 4 la faune
locale (suite). — N° 165 et 166. G)
ALLARD (E.). Description de six nouvelles especes de Coléopttres Hétée-
roméres. 1886. 8 p. *
(1886) Bulletin de la Scciété entomologique de France. 21
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CLXX VII ~ Bulletin entomologique,
BarRGAGLI (P.). Un nuovo lavoro del socio sig. Herbert Goss « Di sleil
insetti scoperti recentemente in roccie carbonifere e siluriane » (Bull.
Soc. ent. Stett.). 1886. 40 p. *
Baup1 (FLamiNio). Mylabridi seu Bruchidum (Lin. Schénh. All.) europe
et finitimarum regionum Faune recensitio. (Deutsche ent. Zeits.)
1886. 32 p. *
Bicor (J.-M.-F.). Diagnoses de nouveaux Genres et de nouvelles espéces
de Dipteres, et observations diverses. (Bull. Soc. ent. Fr.) 1886.
hp. * 2. exempl.
MiAti (L.-C.) et Atr. Denny. Reprinnted from the Structure and Life-
history of the Cockroach (Periplaneta orientalis). — S. Scupprr. The
Cockroach of the Past. Londres, 1886. 16 p. *
R&éGmBartT (Dt M.). Essai monographique de la famille des Gyrinide.
4¢° Supplément. (Ann. Soc. ent. Fr.) 1886. 32 p. Pl. *
THOMSON (JAMES). Buprestides polybotroides. 4878. (Rev. Mag. Zool.)
Ad p.
Ip. Description de dix-sept Coléopteres. 1856. (Loc. cit.). 2 pl. col.
13 p.
Ip. Revue du groupe des Psiloptérites de la famille des Buprestides.
4880. (Loc. cit.). 24 p.’
Ces trois derniéres brochures offertes par M. A. Sallé. A. L.
Séance du 24 novembre 1886.
Présidence de M. J. BOURGEOIS.
MM. H. Gadeau de Kerville, de Rouen, et Maurice Noualhier, de
Puymaud (Haute-Vienne), assistent a la séance.
Communications. M. L. Fairmaire présente la description d’une nou-
velle espece de Mélyride :
JULISTUS CONSTRICTUS. — Long. 3 1/2 mill. — Oblongus, convexus,
eneus, nitidus, longe fulvo-hirtus, pedibus, palpis antennarumque basi
pallide testaceis; capite subtiliter sat dense punctato, antice leviter
impresso; antennis serratis, basin prothoracis attingentibus, hoc trans-
verso, elytris haud angustiore, lateribus rotundatis, marginatis, angulis
posticis obtuse rotundatis, dorso dense sat fortiter punctato; scutello —
brevi, fere levi; elytris oblongo-subovatis, basi et postice attenuatis, for-
titer sat dense punctatis, apice conjunctim valde rotundatis. — Maroc.
rn Tt & Se = +r i i A owe
Raat reer SUNT nah dae AAR
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Seance du 24 novembre 1886. CLXXIX
Ce Julistus a le facies dun Aphyctus, mais les antennes serriformes
et les longs poils qui hérissent le corps le rangent avec les Julistus.
— Le méme membre décrit une nouvelle espece du genre Lepto-
— morpha :
L. PROLONGATA. — Long. 22 mill. — Elongata, nigra, parum nitida;
capite antice et lateribus subtilissime punctato, epistomate labroque late
sinuatis, hoc apice rugoso, antennis sat gracilibus, corporis medium haud
attingentibus, articulo 3° longiore, 4-7 xqualibus elongatis, 3 penultimis
brevibus ovatis, ultimo acutissimo; prothorace subquadrato, lateribus
antice tantum leviter arcuatis, dorso subtiliter punctulato; scutello late
triangulari, obtuso, subtilissime rugosulo, rufo-ciliato ; elytris elongatis,
post medium leviter ampliatis, postice angustatis, paulo productis, apice
truncatis, dorso subtiliter aspero-punctatis et obsoleti:sime striatulis ;
abdomine medio obsolete plicatulo, lateribus foveolato, prosterno inter
coxas elevato, postice declivi et acute angulato. — Laddak.
Plus grand que le L. filiformis Mén., bien distinct par son corselet
plus carré, ses antennes plus robustes, 4 3° article plus épais, un peu
plus long, les derniers plus courts, les élytres briévement prolongées en
queue tronquée, a stries indistinctes et a fines aspérités.
— M. Henri Gadeau de Kerville fait la communication suivante :
Jai Vhonneur d’exposer sur le bureau cing Coléoptéres monstrueux
du genre Méloméle. Je me bornerai 4 en donner une courte description,
me proposant @’indiquer ultérieurement les causes probables de la for-
mation de ces monstres dans un mémoire de tératogénie expérimentale
et de tératologie entomologiques.
1° CICINDELA DECEMGUTTATA Fabr., var. DurviLLet Dej., 3, de Nou-
velle-Guinée.— Antenne gauche normale, de onze articles. Antenne droite
anomale, trés-légerement plus longue, avec le huitiéme article divisé.en
son milieu en deux branches : l’interne formée de la moitié antérieure
du huitiéme article et des trois articles complémentaires normaux ; l’ex-
terne, de la moitié antérieure du huitiéme article et de deux articles
supplémentaires d’une longueur égale aux articles normaux.
2° DyTicus PUNCTULATUS Fabr., 3. — Antenne gauche normale, de
onze articles. Antenne droite anomale, plus courte, de neuf. articles,
dont le dernier présente, vers la base et 4 la partie interne, un petit
article supplémentaire, subclaviforme et courbé en avant.
3° Lucanus cervus L., o.— Antenne gauche normale, de dix. articles.
Antenne droite anomale, un peu plus longue, dont le troisiéme article,
CLXXX Bulletin entomologique.
au lieu d’étre tres-court comme a I’état normal, est, au contraire, allongé —
et divisé, vers le tiers antérieur, en deux branches : l’interne formée du
tiers antérieur du troisiéme article et des sept articles complémentaires
normaux; lexterne, de deux trés-petits articles supplémentaires. —
(Don de M. A.-L. Clément).
4° CERAMBYX CERDO L. (C. HEROS Scop.), 3.—Sur des hanches presque
entierement fusionnées avec celle de la patte antérieure droite, qui est
normale, et en avant de cette patte sont fixées deux autres pattes légere-
ment plus courtesSque la patte antérieure droite, eniierement distinctes
Pune de l’aure, et possédant toutes les piéces des pattes normales.
La tératologie entomologique n’a enregistré jusqu’alors qu’un] trés-
petit nombre de cas d’une Mélomélie aussi accusée.
5° RANZANIA BERTOLONID Lucas, do. — Onychium de la patte posté-
rieure droite a peine plus court que l’onychium normal, et pourvu de
six ongles au lieu de deux.
— M. Charpentier, instituteur 4 Fourneaux-Gerbépal, pres Gérard-
mer, dans une lettre adressée a M. L. Buquet par M. Godron, présente
quelques observations sur divers Coléopteres capturés dans les Vosges :
1° Carabus irregularis. — Cette espéce rare a été trouvée du 15 juillet
a la fin aot a Noire-Goutte et a Creuse-Goutte (commune de Roches-
son), au bord de petits ruisseaux, blottie dans des souches de sapin a
demi-décomposés. M. Charpentier en conclut que ce Carabe peut étre
pris toute l’année, bien qu’il soit surtout abondant en automne et vers
la fin de Phiver. ;
2° Hylecetus dermestoides.— Le 3 de ce Coléoptere, qui n’avait encore
été rencontré que rarement, a été pris en grande quantité cette année
sous des écorces de sapin et de hétre coupés depuis trois ans. Dans les
derniers jours de mai, apres une petite pluie, par une température assez
élevée, M. Charpentier a observé qu’un grand nombre d’individus 3 de
cette espece étaient restés dans les irous ronds quils s’étaient creusés
et oti il suppose qu’a dt avoir lieu l’accouplement. Les ¢ sembleraient
done sédentaires, tandis que les 9, que l’on rencontre beaucoup plus
fréquemment, paraissent, une fois accouplées, se mettre a la recherche
d’un endroit propice pour la ponte.
3° Rhopalopus hungaricus. — La larve vit dans l’intérieur des troncs
malades et chétifs de l’Erable Sycomore. La $ semble choisir de préfé-
rence, pour y déposer ses ceuls, les trous creusés par les chenilles du
Cossus ligniperda. Les insectes parfaits se rencontrent marchant sur les
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Séance du 24 novembre 1886. , CLXXX!
branches et sur le tronc de ce méme arbre, mais de préférence par les »
temps lourds et chauds. C’est du 20 juin au 10 juillet qu’on peut espérer
en capturer le plus grand nombre.
— M. H. Lucas communique la note suivante :
En faisant passer sous les yeux de mes collégues le Lina tremule de
Fabricius avec sa larve et sa nymphe qui ont été décrites et figurées
par Ratzeburg (Die Forst Insecten, t. I, p. 254, pl. 20, fig. 3, 3¢,3 9,34,
1839), je ferai remarquer que cette espece a été cette année extréme-
ment nuisible aux feuilles des peupliers et qu’elle a causé de tres grands
ravages dans les pépi iéres composées particulitrement de peupliers
suisses appartenant a M. Sarcé, propriétaire a Pont-Vallain (Sarthe).
Voici ce que nvécrit a ce sujet cet horticulteur dans une lettre en date om
du 19 octobre : as,
« Depuis plusieurs années, j’ai planté des pépiniéres de peupliers é
suisses ; l’année derniére (1885), je me suis apercu que beaucoup de i
feuilles étaient rongées par des insectes noirs a élytres rouges. Je n’y
fis pas grande attention, parce que ces insectes n’avaient pas fait de ,
grands ravages. Mais cette année (1886), ces mémes Coléopteres se roe
sont multipliés d’une maniére effrayante, si bien que toutes mes
feuilles de plant de peupliers sont entiérement réduites a l'état de
dentelle ; aussi mon plant n’a point poussé cette année. Je me trouve “fi
done en présence dune invasion d’insectes qui peut-étre l’année Aa
« prochaine, si je ne vois pas un moyen de les détruire, finiront par
« ruiner mes pépiniéres. »
En réponse a cette lettre, jai conseillé 4 M. Sarcé, afin d’atténuer les
ravages du Lina tremulex, de battre ses peupliers sur un parapluie
retourné ou sur une nappe, et de livrer au feu ou de plonger dans l’eau ah hn:
bouillante tous les insectes qu’il rencontrerait 4 l’état de iarve et a l'état ake
d’insecte parfait. . . ys
a & & ae ae Rr KR
— M. Noualhier dit que cette année un Aphidien, le Lachnus querciis,
a éte tres nuisible aux taillis de chataigniers dans le Limousin, et que Ss
cet insecte se réfugie en hiver sous les feuilles accumulées aux pieds de oe
ces arbres. :
— M. L. Demaison communique la note suivante :
4° La Mantis religiosa, que plusieurs de nos confréres ont signalée
récemment aux environs de Paris et de Chartres (Bull., p. oxi), parait
avoir été assez commune a la fin de ’été dernier, grace a l’élévation de
la température. Jai pris le 144 septembre un male de cette espéce dans
nas b hehe bal ae i er ie pase. * * Spt at
~
CLXXXH — Bulletin entomologique.
un champ de luzerne, tout pres de Reims. Quelques jours plus tard, —
mon frére a vu un second individu au méme endroit. C’est la premiére —
fois, 4 ma connaissance du moins, que cet Orthoptere fait son apparition
aux environs immédiats de Reims; mais on l’avait déja rencontré sur
quelques points du département de la Marne, entre autres 4 Sept-Saulx
(arrondissement de Reims). M. de Cazanove, d’Avize (Marne), l’a décou-
vert en 4857 pres de cette localité, et en a fait, des cette époque, l’objet
d’une communication 4 la Société d’agriculture, sciences et arts de
Chalons-sur-Marne. Depuis, la Mante s’est montrée assez fréquemment
a Avize, surtout dans les années chaudes, et M. de Cazanove en a trouvé
encore deux femelles au mois de septembre dernier.
2° Le 4 octobre, j’ai fait dans le voisinage de Reims une autre trou-
vaille intéressante. Vers la fin de la journée, dont la température avait
été exceptionnellement élevée pour la saison, j’ai capturé un exemplaire
trés frais de Deiopeia pulchella. Cette espece, principalement méridio-
nale, a depuis quelque temps, comme on sait, visité le nord de la
France d’une maniére accidentelle, mais 4 de fréquentes reprises. J’en
possédais déja un individu pris dans la forét de Fontainebleau le 6 sep-
tembre 1874, année oti les Deiopeia ont été relativement communes et se
sont montrées dans diverses localités ot elles n’avaient pas été vues
jusqu’alors. Mais on n’avait pas encore signalé ce Lépidoptere aux envi-
rons de Reims, ni dans les régions limitrophes.
— M. E.-L. Ragonot dit également qu’il a capturé au mois de sep-
tembre dernier une Deiopeia pulchella posée sur une fleur dans son
jardin, 4 Paris méme.
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— Le méme membre appelle l’attention des entomologistes sur le fait —
trés curieux d’une acclimatation naturelle en Angleterre d’une.espéce
de Rhopalocére, PAnosia plexippus Linné (Danais archippus Fabr.),
espece originaire de l’Amérique et qui est répandue en Australie, a la
Nouvelle-Zélande, a la Nouvelle-Guinée, dans les iles Fidji, ete.
Cette grande et belle espéce se multiplie en Amérique de telle facon,
dapres M. Riley, que parfois des millions @’individus remplissent lair
jusqu’A la hauteur de 100 a 130 metres, et elle s’est sans doute introduite
en Angleterre par migration. Trouvée une premiere fois en 1876 dans
le comté de Sussex et dans le sud du pays de Galles, elle a été de nou- j
veau signalée en 1884. En 1885, au mois de septembre, on en a capiuré
au moins neuf individus dans les comtés de Dorset, Devon, Cornouailles
et dans Vile de Wight. Cette année, lAnosia plexippus a reparu dans le
sud de l’Angleterre, et un individu, aprés avoir traversé la Manche, a_ :
Séance du 24 novembre 1886. : CLXXXI
été pris dans Vile de Guernesey. Un male de cette espece a été capturé
le 24 octobre dernier a Gibraltar sur un buisson de Bignonia. Ce spéci-
men est en assez mauvais état et parait avoir longtemps volé; il est
d’une taille moyenne et du type ordinaire qui se trouve dans le nord
de l’ Amérique. M. James-J. Walker ajoute que la chenille pourrait peut-
_ étre manger les Vinca media et Nerium oleander. Il n’y a donc aucune
raison pour que ce papillon ne vienne pas s’acclimater en France, ou, a Jae
défaut des Asclepias tuberosa et A. purpurascens, dont la chenille se oa
nourrit en Amérique, le Vincetoxicum officinale, ainsi que les plantes
déja mentionnées, pourrait lui servir de nourriture. Wes
M. Riley dit que dans I’Etat de Missouri l’insecte a deux générations ; ie
le papillon hiverne, et au mois de mai la femelle pond ses ceufs. Une ae
premiére éclosion de papillons a lieu au milieu de juin et la seconde
eénération vole au mois d’octobre. :
Etant donnée la grande force de reproduction de cet insecte sous tous ae:
les climats, depuis la partie la plus septentrionale de ’ Amérique jusqu’en |
Australie, on peut espérer qu'il s’acclimatera en Europe, formant ainsi
une addition bien intéressante a notre faune.
— M.L. de Joannis adresse, par l’entremise de M. Ragonot, la descrip-
tion d’une nouvelle espdce de Lépidoptere : / ee
MICROPTERYX BERYTELLA. — Envergure : 7 mill. —L’aile est de forme
ovale, pointue a son extrémité quand elle est dépourvue de ses franges,
arrondie quand elle les posséde encore. Le fond de l’aile est d’un or :
légerement rougedtre; 4 bandes ou lignes perpendiculaire d’argent la ‘
traversent. La 1° bande, la plus rapprochée du corps, n’offre aucune — ie
interruption et est presque droite; dans quelques sujets elle présente ee
une légére convexité vers la base. La 2° bande est également non inter- ae
rompue dans la plupart des sujets; cependant, sur 412 individus exa-
minés, 2 présentent une petite interruption vers le milieu. Cette bande
offre une courbure accentuée dont la concavité est tournée vers la base
de Vaile. La 3° bande est interrompue dans tous les sujets étudiés, au-
dessous du milieu, de telle sorte que la partie inférieure de cette bande |
semble réduite 4 un point d’argent. La 4° bande, étantdVextrémitéde =
Vaile, est tres courte et sans interruption. Ces 4 bandes sont 4 peu prés 3
équidistantes. De plus, sur 5 des sujets examinés, il existe un point
dargent sur le bord externe, entre la 2° et la 3° bande; les 7 autres "
| sujets en sont dépourvus. Les ailes inférieures sont aussi corées, mais
un peu plus foncées que les supérieures, et, comme d’ordinaire, sont
dépourvues de dessins. La téte est garnie de poils dorés assez clairs.
4 e
2 > a
OLXXXIV Bulletin entomologique.
Cette petite espece, voisine de la M. seppella Fabr. et @aruncella Scop., _
m’a été envoyée par le P. Torrend, jésuite-missionnaire 4 Beyrouth. —
D’apres ses indications, elle e:t commune aux environs de cette ville et
se prend en baitant les buissons, dés le premier printemps.
— M. J. Fallou donne quelques détails sur les éducations d’un Bom- a
bycien séricigene, ! Anthzrea Pernyi Guér.-Ménev., qu ila faites depuis
six ans dans la forét de Sénart.
En tenant compte des inconvénients survenus dans ses premiéres
éducations, il est parvenu a obtenir une réussite aussi compléte que
possible, grace a la bienveillance du conservateur des foréts de l’Etat et
a celle de M. Rich, inspecteur de la forét de Sénart, qui l’ont autorisé a
placer dans des taillis clos un abri pour y déposer ses chenilles.
En 1882, sous une toile renfermant une cépée de chéne d’un métre
cube, il a mis environ 200 chenilles; mais il lui a fallu plus tard, pour —
leur assurer une abondante nourriture, les transporter sur six autres
cépées. L’agglomération dune trop grande quantité de chenilles leur étant
préjudiciable, la maladie est survenue au moment de leur état adulte.
En 41885 et 1886, sous le méme abri, il n’a placé qu’une trentaine de —
chenilles dans ces conditions et, sans aucun autre soin, elles ont accompli
toutes leurs métamorphoses, et aucune maladie n’est venue les atteindre. —
D’aprés le volume de chéne cité plus haut, e’est-i-dire un métre—
cube pour 25 4 30 chenilles, il est facile de calculer l’espace néce saire
: “ Me eek
pour élever un nombre de chenilles sans les déranger, ce qui est impor- —
tant pour la réussite des éducations.
Le résumé de ces expériences est que : 1° Depuis 1882, l’espéce qui
fait le sujet de cette note était bivoltine lors de son introduction sous
notre climat, et que, par suite d’éducations successives, élevée en plein
bois, elle est devenue wnivoltine, ce qui est de la plus grande impor-
tance pour la reproduction. Si l’on persévére a en faire ’éducation en —
plein air sur des buissons de chéne au lieu de branches coupées, on —
peut prévoir que son acclimatation est assurée. — 2° Que la réunion —
d’un trop grand nombre de sujets rassemblés sous un espace trop res- —
treint est une des causes principales de certaines maladies.
Membre regu pour 1886. M. Carl Flesche, 2, Chaussée-Strasse, , 4
Leipzig (Saxe) (Entomologie generale, surtout Coléopteres), présenté par —
M. L. Buquet. —Commissaires-rapporteurs : MM. Fairmaire et Leprieur. —
E. D.
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Séance du 24 novembre 1886. CLXXXV
Bulletin bibliographique.
Academia nacional de Ciencias en Cordoba (Boletin de la), tom. VII,
Entr. 4, 1886. ©
Académie impériale des Sciences de Saint-Petersbourg.— Bulletin, t. XXX],
1886. ©)
Mémoires, t. XXXIV, 1886, n°s 2 et 3. ©
Académie des Sciences (Comptes rendus hebdomadaires des séances de ),
2° semestre, 1886, tome CIII, n°s 19 et 20. ©
Museum of comparative Zoology at Harvard College (Bulletin of the),
vol. XII, 4886, n° 2. ©
Naturaliste (Le), 14886, n° 46. — Chronique.
Revue des Travaux scientifiques, 1886, n° 6 et 7. — Offert par le
Ministére de Vinstruction publique.
Société entomologique de Belgique (Comptes rendus), novembre 4886. —
SELYs-LONGCHAMPS. Odonates nouveaux de Pékin.
Societe imperiale des Naturalistes de Moscou (Bulletin de la), 1886, n° 1. ©
Tijdschrift voor Entomologie, uitgegeven door de nederlandsche entomo-
logische vereeniging, 1885-86. — P.-C.-T. SNELLEN. Lepidopterolo-
gische fragmenten. — F.-M. VAN DER WuLP. Dipterologische frag-
menten nagelaten door prof? D" H. Weyenbergh. —P.-C.-T. SNELLEN.
Aanteekening over Geometra riguata Hiibner. — Ip. Aanteekening
over twee soorten van nord-amerikaansche Lepidoptera. —Ib. Pana-
gra Vethi, nov. sp. — J.-R.-N. NeERvoorT VAN DE Poti. Some
remarks on the Longicorn genus Megacriodes Pascoe. — Ip. On the
classification of the genus Lomoptera S. L. — Ib. Description of a
second species of the Lucanoid genus Af?cognathus Leuthner. — Ip. |
Description of a new Cetonid from West-Africa (Congo). — R. Mac-
LACHLAN. Choroperla capnoptera, n. sp. — DirkTER Haar. Lijst van
Planten waarop de in Nederland voorkomende Microlepidoptera te
vinden zijn. — P.-C.-T. SNELLEN. Automolis Kelleni Snell.
Fatiou (J.). Educations de Bombyciens séricigenes faites A Champrosay
(Seine-et-Oise) en 1885 (Soc. nat. Accl.), 4886. *
Morse (Epw.-S.). Ancient and modern methods of Arrow release (Essex
Inst. Bull.). Fig. 1885. @). Off. par Peabody Academy of science.
Outvier (Ern.). Etudes sur les Lampyrides. Partie II. Pl. n. (Ann. Soc.
ent. Fr., 1886). *
(4886) Bulletin de la Société entomologique de France. 29
“CLXXX VI Bulletin en tomologique.
PREUDHOMME DE Borre (A.). Descriptions de deux espéces nouvelles
du genre Aigidium Westw., suivie de la liste des Orphnides du
Musée royal d’Histoire naturelle de Belgique (Ann. Soc. ent. Belg.), —
1886. *
Ip. Discours prononcé a l’assemblée générale du 26 décembre 1885 de
la Société entomologique de Belgique (loc. cit.). *
Ip. Listes des especes de Coléoptéres carnassiers terrestres et aqua-
tiques authentiquement captures en Belgique, avec le tableau synop-
tique de leur distribution géographique dans le pays (loc. cit.),
1886. *
Ip. Matériaux pour la Faune entomologique des Flandres : Coléoptéres,
troisieme centurie (Bull. Sc. dép. Nord). *
Ip. Note sur les Crustacés Isopodes de la Belgique (Soc. ent. Belg.),
1885. *
Ip. Note sur le Geotrupes stercorarius L. et les especes voisines (loc. cit.),
1886. *
A. L.
Séance du 10 décembre 1886.
Présidence de M. J. BOURGEOIS.
MM. Maurice Dollé, de Laon (Aisne), et le D® Victor Lemoine, de
Reims, assistent 4 la séance.
Necrologie. M. le Président annonce la nouvelle perte que vient de
faire la Société en la personne de M. Jules Lichtenstein, commandeur
de lordre d’Isabelle-la-Catholique, membre de l’Académie des Sciences
de Madrid, etc., décédé a Montpellier le 30 novembre dernier, 4 l’age de
68 ans. Notre collegue, qui appartenait a la Société depuis l’année 1868,
s’est fait connaitre surtout par ses travaux sur le Phylloxera. Nous lui
devons aussi la publication dans nos Annales de nombreuses observations
sur les métamorphoses des Coléoptéres vésicants (Meloé, Lytta, Sitaris ),
sur histoire du Vesperus Xatarti (en collaboration avec M. Valéry Mayet),
sur les moeurs et la nidification de plusieurs espéces d’Hyménoptéres,
d’Hémiptéres, etc. Il préparait depuis quelque temps une Monographie
des Aphidiens, dont il a offert 4 la Société, au commencement de cette
année, le premier fascicule; il faut espérer que lV’achévement de cet
important mémoire ne sera pas entravé par la mort de l’auteur. Tous
ceux qui ont connu J. Lichtenstein ont pu apprécier l’étendue de ses
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Seance du 10 décembre 1886. CLXXXVII
connaissances, la finesse de son esprit et l’affabilité qu’il apportait dans
ses relations.
La Société décide qu’elle priera M. Valéry Mayet de lui donner pour
ses Annales une notice biographique sur notre regretté collégue.
— M. E. Ragonot annonce également la mort de M. Johann von Hornig,
de Vienne, savant Lépidoptériste, décédé au mois de novembre dernier.
M. Hornig a publié un assez grand nombre d’espéces nouvelles, ainsi
que diverses notices sur les métamorphoses des Lépidopteres, principa-
lement dans les Verhandlungen des Zool.-Bot. Vereins de Vienne; sa riche
collection de Macrolépidoptéres vient d’étre acquise par notre collégue
S. A. le grand duc Nicolas Mikhailowitch.
Lectures. M. Edmond Fleutiaux donne les descriptions de quelques
Coléoptéres nouveaux de l’Annam, travail accompagné de deux figures
coloriées.
— M. C.-G. Thomson, de Lund, membre honoraire, adresse la suite
de ses Notes hymenopterclogiques (4° partie), contenant des observations
sur le genre Ichnewmon et descriptions de nouvelles espéces (suite).
Communications. M. Grilat, de Lyon, communique la description sui-
vante d’une nouvelle espéce de Coléoptére :
ANTHICUS CYANIPENNIS, Sp. nov. — Long. 4 mill. — Allongé, déprimé,
finement pubescent. Téte noire, prothorax roussatre enfumé, élytres
bleues unicolores, abdomen noir. Téte allongée, deux fois aussi longue
que large, prolongée et rétrécie en avant; yeux peu saillants; tempes
trés grandes, plus de deux fois aussi longues que le diamétre des
yeux et reliée au prothorax par un col étroit. Antennes allongées, dépas-
sant la base des élytres, noires. Palpes noires. Prothorax de la lon-
gueur de la téte et 4 peine plus large quelle, atténué en avant, rétréci
postérieurement, peu convexe et creusé de chaque cdté d'une fossette.
Elytres ovales, plus de trois fois aussi longues que le prothorax, dépri-
mées, avec deux bossettes marquées de chaque coté de la suture der-
riére l’écusson, tronquées en avant avec les épaules marquées, dilatées
en courbe sur les cétés avec leur plus grande largeur un peu apres le
milieu. Pattes assez longues et déliées, fémurs noirs, nullement épaissis,
tibias droits, couleur de poix, tarses allongés, noirs, le premier article
des postérieurs aussi long que la moitié des tibias.
Patrie : environs immédiats de Bone, un exemplaire, fin mai.
Quoique n’ayant pris qu’un exemplaire de cet Anthicus, je mhésite
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CLXXXVIII Bulletin: enivmologique.
pas a le décrire, afin dattirer Pattention sur cette curieuse et remar-
quable espéce, facile 4 reconnaitre entre toutes, par la couleur bleue de
ses élytres et la forme allongée de sa téte.
— M. J. Bourgeois continue ses observations sur quelques espéces de
Lycides rapportées du Brésil par notre collegue M. Gounelle (voir supra, |
Ppp. LXXXIV, XC, XCVIM, CXXXI, CXXXIX, CLIV et CLXIV) :
1° CALOPTERON TRISTE Gorham, Biolog. Cent.-Amer., Coleopt., II, 2,
1880, p. 13, pl. ¢, fig. 24 (9).
Deux exemplaires ° de cette espece, décrite du Guatemala par le Rév.
Gorham, ont été trouvés par M. Gounelle 4 Caraca (province de Minas);
janvier-février.
2° CALOPTERON PREUSTUM Taschenb., Giebel’s Zeits., 1874, p. 100.
Jai déja signalé trois exemplaires de cette espéce capturés a Tijuca et
a Terra-Nova (Voir supra, p. xci). M. Gounelle vient de me communi-
quer trois autres individus qui constituent une variété de coloration
intéressante :
8. Nigredine apicali basin versus longe eaxtensa, ita ut elytra (suture,
costarum 2-4 clathrorumque quinti intervalli regione basali aurantiaca
excepta) omnino nigra appareant.
Solabro (prov. de Bahia); Matusinhos (prov. de Minas); mars a juillet. —
3° EMPLECTUS MINARUM, sp. nov. —Ab Emplecto scalaripenne Bourg.,
cui statura et colore affinis, fovea prothoracis angustiore, ante basin
occlusa, elytrorumque intervallis biseriatim areolatis, mox distinctus.
Elongatus, parallelus, supra fere planatus, nitidiusculus, niger, thorace
lateraliter late flavo-marginato, mandibulis rufis ; prothorace subtrapezi-
formi, latitudine basali paullo breviore, antice angulatim distinete pro-
ducto, basi profunde bisinuato, angulis anticis retusis sed bene distinctis,
posticis sat longe productis, acutis, disco carinula longitudinali ins-
tructo, hac in dimidio posteriori bifida foveamque angustam, bilanceolatam,
ante basin occlusam, includente; scutello subquadrato; elytris glabris,
4-costatis, costis 2 et 4 multe magis elevatis, intervallis costarum a cla-
thris transversis costulaque longitudinali biseriatim areolatis (ita ut coste i
9 appareant), areolis subquadratis; corpore subtus nigro, trochanteribus |
anticis femorumque hujusdem paris basi flavis. — 3. Antennis flabellatis,
articulis 3-10 ramulum compressum, articulo ipso plus quam triplo lon- _
giorem, @ basi emittentibus; abdomine segmento penultimo late arcuatim
emarginato, ultimo triangulariter elongato. — 9. Antennis serratis, arti- :
Seance du 10 décembre 1886. CLXXX1X
culis compressis, latis, a 4° inde longitudine subequalibus, ultimo elon-
— gato, elliptico; abdomine segmento ultimo ogivali. — Long. 7-9 mill.;
lat. 2-3-mill.
Variat prothorace antice et postice anguste flavo-limbato elytrisque ad
humeros flavescentibus.
Trois exempl. ¢ et un exempl. A Caraca (prov. de Minas); un
exempl. ¢ 4 Matusinhos (idem); janvier-avril (Gounelle).
Ressemble A ’E. scalaripennis Bourg. (Voir supra, p. cXXxil) comme
taille et comme coloration, mais s’en distingue facilement par la fovéole
dorsale du pronotum plus étroite, bilancéolée et fermée un peu avant la
base (chez scalaripennis elle n’est lancéolée qu’a sa partie antérieure et
ses deux bords ne se rejoignent pas en arriére), ainsi que par la
sculpture des élytres.
— M. L. Fairmaire fait passer sous les yeux de ses collégues un
Hétéromére qui présente un cas d’anomalie assez intéressant : c’est un
Amiantus Picteti Haag qui offre six articles aux tarses intermédiaires et
cing aux tarses postérieurs. — On a déja un exemple analogue chez un
individu du Sepidium Pradieri, qui présente cing articles aux tarses
postérieurs. Il est donc évident que c’est 1a une anomalie spéciale a un
individu, et non une exception au nombre réglementaire des articles des
tarses postérieurs chez les Hétéromeéres.
— M. G.-A. Poujade, au sujet de la communication de M. Fairmaire,
signale un Carabus monilis qui a deux patties intermédiaires gauches en
plus, attachées 4la base de la patte intermédiaire normale. Ces deux
pattes supplémentaires sont presque de la longueur ordinaire, ce qui fait
une réunion curieuse de trois membres disposés en éventail.
Ce spécimen intéressant, dont M. H. Lucas a déja parlé dans le Bulletin
de 1879, a été pris aux environs d’Asniéres et fait partie de la collection
du Muséum.
— M. Emile Pissot, de Doulevant-le-Chateau (Haute-Marne), adresse,
par ’entremise de M. L. Buquet, des observations intéressantes sur des
insectes de divers ordres, parmi lesquelles on remarque les deux sui-
vantes :
1° Staphylinus olens L. — Ayant, aprés plusieurs essais infructueux,
réussi 4 mener a terme l’éducation d’une larve de Staphylinus olens, il
me parait utile d’en faire connaitre les phases. Recueillie presque a sa
taille au commencement d’avril, cette larve fut placée dans une boite A
/ \
CXC Bulletin entomologique.
demi-remplie de terre entretenue un peu humide: je la nourris avec
des Lombrics, que je lui donnais de temps en temps. Lorsqu’elle ne se
eroyait pas observée, elle saisissait un Ver 4 la surface de la terre, le
pressait vigoureusement avec ses mandibules, et le sucait jusqu’a ce
qu’il ne fit plus de mouvement: alors elle le délaissait. Lorsqu’elle ne
les saisissait pas avant qu’ils eussent pénétré dans la terre, elle s’y
enfoncait 4 leur suite. Quand on linquiétait, elle faisait la morte et ne
bougeait pas pendant un certain temps, apres quoi elle s’enfoncait en
terre, ou elle se tenait immobile dés que la partie antérieure de son
corps y était engagée. Le 24 mai, elle changea de peau : toute celle-ci
fut rejetée, méme celle qui recouvrait les mandibules. Puis elle se tint
de nouveau immobile, la téte recourbée sous le prothorax. Sa couleur
alors était fauve clair. Peu 4 peu la forme de la nymphe rappela celle de
Yinsecte parfait, et un mois aprés, a la fin de juin, le Slaphylinus
olens se dégagea.
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2° Jai été témoin, il y a quelques années, au mois de juillet, de l’opé-
ration par laquelle une femelle d’Ichneumonien perce une ‘branche
d’arbre; il me parait utile de la consigner. La branche séche a percer,
d’un diamétre de trois 4 quatre centimetres, appartenait a un saule.
L’insecte était posé sur la branche, les pattes écartées du corps, formant
un solide point d’appui; ’étui de la tariére était relevé au-dessus de
abdomen. Lorsque j’apercus linsecte, la tariére avait déja commencé
de pénétrer dans la branche séche. L’opération s’exécutait d'une maniere
assez semblable 4 celle d’un ouvrier percant au moyen Mune vrille;
mais dans celle-ci ’ouvrier agit par un mouvement continu de droite a
gauche, tandis que Vinsecte procédait par un mouvement alternatif de—
droite 4 gauche et de gauche a droite. L’abdomen représentait le manche —
de la vrille : ’insecte imprimait aux derniers anneaux de petits mouve-
ments saccadés au nombre de cing a huit, 4 peu prés isochrones, pour
parcourir l’intervalle compris entre les limites extrémes de la sorte d’os-
cillation que décrivait l’extrémité de abdomen. La tariére pénétra dans
la branche jusqu’a son point d’attache avec l’abdomén : lopération avait
duré a peu pres un quart @heure. Presque aussitét Vinsecte retira la
tariére, puis, avec la patte postérieure gauche, il la replaga dans son
étui. Il se mit ensuite a parcourir la branche en différents sens, parais- —
sant la palper avec ses antennes : cela dura environ dix minutes;
mais ne trouvant pas apparemment ce qu'il cherchait, il prit son vol et
disparut.
x
— M. le Dt Lemoine, professeur 4 l’Ecole de médecine de Reims,
goes
Séance du 10 décembre 1886. CXCi
communique le résultat de ses recherches relatives au développement,
4 Vorganisation, aux métamorphoses et aux meeurs de l’Aspidiotus du
-Jaurier-rose, dont la présence se traduit par des sortes de taches blan-
chatres parfois accumulées en grand nombre sous la face inférieure des
feuilles de cet arbuste. Le résultat de ces recherches se trouve consigné
dans un album de 82 planches contenant plus d’un millier de dessins.
Ces recherches ont été annoncées en 4885 dans une des séances du
Congres des Sociétés savantes, tenu a la Sorbonne. Elles ont eté com-
muniquées en aotit 1885 a la section de zoologie de |’ Association. fran-
caise pour ’avancement des sciences. Ces dates sont importantes a
établir, car c'est dans le courant de la méme année 41885 qu’ont paru
deux mémoires sur des sujets analogues: l'un de M. Oscar Schmidt,
sur les métamorphoses et l’anatomie du male de l’Aspidiotus Nerii, et le
second du Dt Emmanuel Witlaczil, sur la morphologie et l’anatomie
des Coccidés.
La femelle de l’Aspidiotus du laurier-rose, arrivée 4 son complet déve-
loppement, constitue une sorte de sac ovalaire rempli d’ceufs. Elle ne
présente plus ni antennes, ni yeux, ni pattes. M. Lemoine décrit succes-
sivement son appareil digestif, son systeme nerveux et ses organes
génitaux, en insistant sur la présence de deux sacs ovalaires s’ouvrant
pres de Vorifice anal et sous-jacents aux glandes recourbées annexées
aux organes génitaux. Ces sacs ovalaires se retrouvent dans les deux
sexes, et, par leur isolement, caractérisent le male durant ses premiers
ages.
Le male adulte est remarquable par ses longues antennes, ses gros
organes oculiformes au nombre de quatre, ses deux ailes, ses balanciers,
ses pattes fort développées, surtout la paire postérieure, ses organes
génitaux externes formés de trois longues piéces, l’absence de trompe
et de stylets buccaux et son tube digestif rudimentaire. L’auteur décrit
le systeme nerveux, si intéressant par son volume et sa concentration,
et les organes génitaux internes; il insiste sur le développement des
spermatozoides qui se présentent sous l’apparence de filaments dont la
taille semble étre hors de proportion avec celle de l’animal. Plus tard,
ces corps donnent issue a des filaments beaucoup plus gréles qui pa-
raissent étre les véritables spermatozoides.
L’acte génital a été observé par M. Lemoine dans le mois d’octobre.
Vers les huit heures du soir, le male, aprés avoir reconnu la présence
de la femelle sous l’enveloppe qui la dissimule, en faisant usage a la
fois de ses antennes et de ses organes oculiformes antérieurs, produit a
Yaide de ses pattes postérieures la désagrégation d’un des points du
FUR
CXcul vac Bulletin entomologique.
pourtour de la plaque postérieure, résultat de l’accumulation des pro-
duits de la mue de la femelle. Il insinue alors ses appendices génito-
externes en affectant une position qui rappelle celle des Pucerons et du
Phylloxéra. Le male ne tarde pas 4 périr.
Quand on souléve la sorte de tente qui abritait la femelle, on recon- —
nait par dissection la présence dans sa poche copulatrice des gros élé-
ment précédemment décrits. Des femelles conservées pendant quinze
jours ou trois semaines présentent, au bout de ce délai, les fins sperma-
tozoides engagés dans les tubes qui contiennent les ceufs.
Les différences si complétes observées dans la conformation du male
et de la femelle avaient fait penser a des différences non moins grandes
dans le mode d’évolution de ces deux formes. M. Lemoine insiste d’abord
sur des causes d’erreurs dues a la présence d’un petit Hyménoptére
parasite de l’Aspidiotus, et dont ila da suivre, pour élucider ce pro-
bléme compliqué, l’évolution biologique. C’est cet Hyménoptére qui pro-
duit cette perforation que l’on avait considérée comme pratiquée par le
mile pour s’échapper de son enveloppe. La sorte de coque brunatre
attribuée également au male ne serait autre chose que le contenu des-
séché et éliminé de lintestin de l’ Hyménoptére.
D’une autre part, l’auteur s’est attaché a suivre pas a pas l’évolution
biologique de I’ Aspidiotus. C’est ainsi qwil passe en revue les différentes
phases du développement de lceuf, son éclosion, la constitution tant —
externe qu’interne de la jeune larve, si caractérisée par le volume de —
ses différents appendices; la premiére mue, le 2° age de la larve dont les
apppendices sont déja singuliérement réduits; la deuxiéme mue, le
3° dge de la larve, quia perdu a la fois ses antennes, ses pattes et le
plus souvent ses yeux. Tous ces détails descriptifs s’appliquent égale-
ment aux deux formes sexuées. La femelle s’arréte alors dans son éyo-
lution biologique et améne ses ceufs 4 maturation. Le male, au contraire,
continuant la série de ses métamorphoses, éprouve une quatriéme mue
qui le fait passer par l’état de nymphe, et une cinguiéme mue d’ou il
sort insecte parfait. L’auteur s’est attaché 4 suivre, aussi complétement —
quil a pu, tous les détails de ces deux derniéres phases évolutives,
qui ont comme résultat général la production 4 nouveau des antennes —
et des pattes, l’apparition et le développement des organes génitaux,
des ailes, des balanciers et des gros organes oculiformes.
Le résultat de ces recherches serait de faire disparaitre les caracttres —
exceptionels de l’évolution du male de l’Aspidiotus, cette évolution ren-
trant dans les lois générales applicables 4 ensemble des insectes.
Séance du 8 decembire 1886. CXCIII
— M. Gazagnaire, en offrant 4 la Société au nom de l’auteur, M. le
D® Raphaél Dubois, un ouvrage sur les Elatérides lumineux, donne une
courte analyse de cet important travail.
— M. J. Fallou signale la capture d’un Lépidoptére considéré comme
rare, et qui, 4 sa connaissance, n’a pas encore été pris aux environs de
Paris. C’est ’Erastria venustula Hb. (Dup., Supplém., Ul, 475; Gn., U,
228), dont il a pris deux exemplaires volant le soir, a la fin de juin 1886,
dans son jardin, 4 Champrosay (Seine-et-Oise).
Il ajoute que tous les auteurs qui ont mentionné cette espece dans les
différents catalogues des départements de la France s’accordent a dire
qu’elle est rare et que sa chenille n’est pas ou peu connue.
En 4836, Duponchel (Supplém., t. Ill, p. 565, pl. xivu, fig. 5) ne
possédait alors, pour faire figurer VE. venustula, qu’un exemplaire tout
a fait détérioré ; aussi le dessinateur a-t-il représenté d’idée la téte, le
corps et leurs accessoires. Cet auteur ajoute : « Cette jolie espéce se
« trouve en juillet dans diverses contrées de la France, et, d’aprés
« Treitschke, on la rencontre aussi dans les environs de Berlin et de
« Mecklembourg. Elle est fort peu répandue dans les collections. » —
M. Fallou a entendu dire qu’elle existe aussi en Saxe.
En 4842, Bruand d’Uzelle en capturait trois exemplaires 4 Saint-Vit
(Catalogue des Lépidoptéres du département du Doubs). Il en prit plu-
sieurs sujets chaque année, en juin, de 1842 a 1850, dans les environs
de Saint-Vit, oui elle est rare, puis il en rencontrait également d’autres
dans la moyenne montagne, a Chatillon-sur-Lison, ou elle n’est pas com-
mune. Il l’a toujours recueillie dans de jeunes coupes ou des paturages
boisés dans lesquels les genévriers n’existent quen nombre d’échan-
tillons trés restreint.
Dans une note de Bruand d’Uzelle, lue ala Société entomologique de
France, séance du 41 février 1857 (Bull., p. xxm), auteur dit’ « quil
« pense que la chenille de l’espéce qui nous occupe se nourrit de noise-
« tier, de chéne ou de prunellier plutét que de genévrier, mais qu’il
« pencherait pour le noisetier ». — A la suite de la lecture de cette
note, le D* Boisduval ajoute qu’il a des raisons de croire que l’Erastria
venustula vit sur la Fougére.
En février 1857, Berce en capturait quelques exemplaires 4 Fontaine-
bleau, volant le soir autour des genévriers, mais il ne croyait pas que sa
chenille véctt sur cet arbre (Ann. Soc. ent. Fr., 1857, Bull., p. xxii).
(1886) Bulletin de la Société entomologique de France. 23
CXCIV Bulletin entomologique.
En 1866, ’E. venustula est signalé par notre collegue M. A. Constant :
dans son Catalogue de Sadne-et-Loire. ‘
En 1879, M. Maurice Sand (Catal. des Lépid. de la France centrale)
cite cette espece comme ayant été prise au réflecteur, du 25 mai au
30 juin, 4 Nohant (Indre), La Brande, bois des Parquelets (Indre).
En 4880, en Alsace, le D™ Macker indique un petit nombre de sujets
comme pris en mai, au crépuscule, et a Bale, a la lumiére.
En 1883, M. C. Jourdheuille (Cat. des Lépid. du départem. de ’Aube)
mentionne Les Riceys et les environs de Troyes; signe rare. |
Les catalogues des Alpes-Maritimes, du Var, des Basses-Alpes, du
Puy-de-Dome, d’Eure-et-Loir, du Nord, ne font pas mention de IE. ve-
nustula.
D’aprés ces renseignements, plusieurs parties des départements du
Doubs et de lIndre seraient en France celles des localités ot cette
espéce serait le moins rare.
M. Rouast dit, dans son Catalogue des Chenilles européennes connues,
que celle de l’Erastria venustula vit sur le noisetier, le chéne, le pru-
nellier et le genévrier, au mois d’avril. — L’un des papillons pris par
M. Fallou étant une femelle ayant pondu, il est possible qu’elle ait
déposé ses ceufs dans son jardin ov existent tous les végétaux men-
tionnés ci-dessus. I] se propose, pour le printemps prochain, de faire des
recherches minutieuses, afin d’y découvrir la chenille.
M. Fallou prie les entomologistes qui ont eu l’occasion d’étudier cette
charmante espéce de vouloir bien renseigner la Société sur ses premiers
états ainsi que sur celui de |’adulte.
E. D.
Bulletin bibliographique.
Académie des Sciences (Comptes rendus hebdomadaires des séances de U’),
2° semestre 1886. — N°* 24 et 22. ©
Accademia dei Lincei (Atti della Reale), 1886, vol. Il, fasc. 8. ©
Entomologist’s Monthly Magazine (The), 1886, n° 27.—C. G. BARRETT. _—
Occurence of Botys repandalis, Schiff., in Britain. —J. W. Douctas.
Note on some British Coccide (n° 5). — G.H. VERRALL. List of
British Tipulidz, etc. (Daddy-longlegs) with notes.— Notes diverses, » a
chasse, meeurs.
Seance du 8 décembre 1886. cXCV
"Feuille des Jeunes Naturalistes, 1886, n° 19%. — Communications.
Naturaliste (Le), 1886, 8° année, n° 57. — Chronique.
Société d’ Histoire naturelle de Toulouse. — Comptes rendus sommaires
des séances de mai a juillet 1886. — J. CHALANDE. Note sur la faune
des Myriopodes de France.
Société Linneenne du nord dela France (Bulletin mensuel), 1886, n°’ 467,
168, 169, 170. ©
Beton (R. P.-M.-J.). Liste des Lathridiides décrits postérieurement au
Catalogue de Munich. 1886 (Ann. Soc. ent. Belg.). 10 p. *
Bercrotu (E.). Zur Kenntniss der Aradiden. 1886 (Verh. k. k. Zool. Bot.
Ges. Wien). 4 pl. 8 p. *
Dusors (D" R.). Contribution 4 la production de la lumiére par les étres
vivants. Les Elatérides lumineux. 1886 (Bull. Soc. Zool. Fr.). Fig.,
9 pl. n. 275 p. *
Lemoine (D" Y.). Recherches sur l’organisation des Branchiobdelles. 1880
(Ass. fr. av. Sc.). 6 pl. n. 31 p. * "
Ip. Sur l’encéphale de l’Arctocyon Dueilit et du Pleuraspidotherium
Aumonieri, mammifeéres de l’éocene inférieur des environs de Reims.
1882 (C. R. Acad. Sc.). & p. *
Ip. Méme titre. 1882 (Bull. Soc. Géol. Fr.). 6 p. *
Ip. Sur deux Plagiaulax tertiaires recueillis aux environs de Reims.
1882 (C. R. Acad. Sc.). 3 p. *
Ip. Note sur lencéphale du Gavial du Mont-Aimé, étudié sur trois
moulages naturels. 1 pl. 1884 (Bull. Soc. Géol. Fr.). 3 p. *
Ip. De la section spontanée et artificielle de ’Enchytreus albidus. 1884
(Ass. fr. av. Sc.). 4 p. *
Ip. Recherches sur le développement et lorganisation de l Enchytreus
albidus. 1884 (loc. cit.). 43 p. *
Ip. Etude sur quelque’ Mammiféres de petite taille de la faune cer-
naysienne des environs de Reims. 1885 (Bull. Soc. Géol. Fr.). 3 pl. n.
49° p. *
Ip. Etude sur le Neoplagiaulax de la faune éocene inférieure des envi-
rons de Reims. 1883 (loc. cit.). 3 pl. n. 24 p. *
Ip. Recherches sur les Oiseaux fossiles des terrains tertiaires des envi-
rons de Reims. Parties I, 1878, et I, 4884. Pl. n. 170 p. Reims. *
CXCVI Bulletin entomologique.
LEMOINE (D" Y.). Caracteéres génériques du Pleuraspidotherium, mam- 4
mifére de l’éocene des environs de Reims. 1884 (C. R. Ac. Sc.). 3 p. *
In. Communication sur le Phyllozera du chéne. 1884, Chalons-sur- —
Marne. 16 p. *
° tL
Ip. Sur le développement des mufs du Phylloxera du chéne a fleurs
sessiles, Phylloxera punctata. 1884 (Ass. fr. av. Sc.). 8 p. *
Ip. Sur le développement des ceufs du Phyllowera. 1885 (C. R. Ac. Sc.).
hp. *
Ip. Sur l’appareil digestif du Phylloxera. 1886 (loc. cit.). 3 p. *
Ip. Sur le systeme nerveux du Phylloxera. 1885 (loc. cit.). 3 p. *
Ip. Sur les os de la téte et sur les diverses especes du Simedosaure,
reptile de la faune cernaysienne des environs de Reims. 1884 (loc.
cit.}. 3:p.'*
Ip. Du Simedosaure, reptile de la faune cernaysienne des environs de
Reims. 1884 (loc. cit.). 3 p. *
Ip. Sur la présence du Simedosaure dans les couches éocénes infé-
rieures de Sézanne. 1885 (Bull. Soc. Géol. Fr.). 3 pl, n. 12 p. *
Ip. Etude sur les caractéres génériques du Simedosaure, reptile nou-
-veau de la faune cernaysienne des environs de Reims. 1884. 2 pl. n.
38 p. Reims. *.
LINDEMAN (K.). Ueber Agromyza later alis Macq. une. ihre. Verwandlun-
gen. 1886 (Bull. Soc. imp. Nat. Mosc.). Fig. 6 p. *
MorAwitz (A.). Zur Kenntniss der adephagen Coleopteren. 1886 (Mém.
Ac. imp. S'-Pétersb.). 88 p. *
Ip. Zur Kenntniss der chilenischen Carabinen. 1886 (Bull. Ac. imp.
S*-Pétersb.). 90 p. * !
THEEL HsALMAR. Reports on the results of dredging, under the super- —
vision of Al. Agassiz, in the Gulf of Mexico (4877-78) in the Carib- —
bean sea (1879-80), and along the eastern coast of the United-States
during the summer of 1880, by the U.-S. coast survey steamer q
« Blake », lieut. commander C. D. Sigisbee, U.-S. N. and commander a
J. R. Bartlett U.-S. N. commanding. XXX.— Report on the Holothu-
rioidea. 1886 (Bull. Mus. comp. Zool. Harv. Coll.). 4 p. 242 p. *
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Séance du 22 décembre 1886. CXCVH
Séance du 22 décembre 1886.
Présidence de M. J. BOURGEOIS.
M. le D® Lemoine, de Reims, assiste a la séance.
Necrologie. M. E. Desmarest annonce la mort de M. Alexandre (Au-
guste), né 4 Stenay (Meuse) le 26 aott 1814, et décédé a Essen-sur-Ruhr
(Prusse rhénane), le 12 décembre 1886, dans sa soixante-seiziéme année.
— Médecin-dentiste, il exerca sa profession 4 Sedan, puis-4 Paris depuis
prés de trente ans. Dés sa jeunesse il s’occupa @histoire naturelle, et il
se forma alors une collection d’Oiseaux indigénes, principalement propres
aux Ardennes. Ge n’est qu’a partir de 1864, qu’il se livra plus spéciale-
ment al’Entomologie, surtout 4 la recherche et a l’étude des Coléopteres et
des Lépidoptéres d’Europe.— Membre de notre Société de 1869 a 1885,
il a donné dans nos Bulletins quelques remarques relatives a ses chasses
dans les environs de Paris: le premier il signala (1874, p. cxxvi) la
capture, a Viroflay, de la Deiopeia pulchella, et celle, dans le bois de
Clamart, de la Meliteza maturna (4876, p. CXxxIil).
Lectures. M. G.-A. Poujade donne lecture d’une notice sur la vie et
les travaux entomologiques de Maurice Girard.
— M. Des Gozis adresse une note en réponse a celle de M. Abeille de
Perrin, intitulée : Priorité absolue ou Prescription, insérée dans les
Annales de 1886 (pages 273 a 282).
Communications. M. P. Mabille présente quelques remarques synony-
miques relativement 4 divers Lépidopteres :
M. H. Dewitz a publié dans les Nova Acta del? Academie der Natur-
forcher, a Halle, deux articles importants sur les Lépidopteres de la céte
occidentale d’Afrique. Ce savant a donné de bonnes descriptions des
espéces et les a figurées d’une maniére satisfaisante. En parcourant les
deux parties de son ouvrage et les quatre planches dont il est accom-
pagné, je trouve plusieurs Lépidoptéres décrits comme nouveaux et qui
Pavaient été antérieurement.
Dans Pintérét @un catalogue général des Lépidopteres Nocturnes du
globe, qui est si vivement désiré aujourd’hui, je signalerai aux lépido-
ptéristes quelques synonymies, en m’abstenant, pour le moment, d’autres
remarques qui ne seraient utiles qu’autant qu’elles porteraient sur des
types.
Ainsi le Crenis Rabbei, Diurnes, 1879, pl. 2, fig. 3, est le Crenis occi-
dentaliwm Mab., Soc. zool. de France, 1876, p. 275. — La femelle reste
cXcvi Bulletin entomologique.
inconnue et doit différer beaucoup du male. L’insecte figuré est trop
uniforme en dessous, mais cette inexactitude est due sans ; doute au genre
de coloris dont les tons sont trop ternes.
L’Endropia Nachtigalii, ibid., 1881, p. 83, pl. 2, fig. 8-40, est la
Fidonia zerenaria Mab., Soc. zool. de France, 1878, p. 92. — Cette
espéce est trés variable, et il est plus que probable que les n°s 5 et 6 de
la méme planche représentent le méme insecte sous le nom @’E. Pac-
kardii. Les mouchetures noires ont presque disparu, de méme qu’elles
peuvent couvrir entiérement J’aile.
Enfin la Turckheimia Lynkerii, loc. cit., 1884, pl. 2, fig. 2, me semble
identique a la Leucopsumis cryptochroa de Walker. — Ce qui m’étonne,
c’est que lauteur de l’article place cette espece dans les Géométres ;
elle n’appartient pas a cette division, mais bien a cette immense famille
désignée autrefois sous le nom de Chélonides et coupée aujourd’hui en
trois ou quatre autres bien difficiles 4 séparer. C’est apres les Eusemia
que la Leucopsumis doit prendre place.
— M. L. Buquet dit que les photographies recues pour les albums de
la Société sont celles de MM. :
392. Jules Bourgeois (2° édition). — 393. D* A. Blankenhorn. —
394. Neervort van Poll. — 395. C.-H. Neréen. — 396. Ed. Janson. —
397. Carl Felsche.
Candidat présenté : M. Edouard Duruy, imprimeur, membre de la
Société de Géographie, etc.; 22, rue-Dussoubs (Entomologie générale),
présenté par M. E. Desmarest. — Commissaires rapporteurs : MM. Jules
Bourgeois et Léon Fairmaire.
Nominations annuelles. La Société, aux termes de divers articles de
ses Statuts et de son Reglement, et pour la cinquante-sixiéme fois
depuis sa fondation, procéde au renouvellement de son Bureau, de son
Conseil et de ses Commissions spéciales.
Ont été nommés pour 1887 :
MEMBRES DU BUREAU.
OR ie yg dha yaxie.. : MM. E. Smon.
VirbrTe ec J. KUNCKEL D’HERCULAIS.
MER ef E. DESMAREST.
Jer Secretaire adjoint... ... H. Lucas.
Qe Secrétaire adjoint... .... G.-A. BAER.
TPMMTI a koe si sie . L. Buguet.
_Archiviste-bibliothecaire . . . . . A. LEVEILLE.
Archiviste-bibliothecaire adjoini . . Cu. ALLUAUD.
Seance du 22 décembre 1886. CXCIX —
-CONSEIL.
MM. Cu. Broneniart, — J. GRouvELLE, — Em.-L. RAGONOT (membres
restants), —J. BouRGEOIS, —MAURICE SEDILLOT, le D™ H. SENAC (membres
nouveaux), — et les membres titulaires du Bureau.
COMMISSION DE PUBLICATION.
MM. CayoL, — L. FarrMaIRE, — GAZAGNAIRE, — TH. GOOSSENS, —
Em.-L. Raconot, — et les membres titulaires du Bureau.
COMMISSION DE LA BIBLIOTHEQUE.
‘MM. S.-A. DE MARSEUL, — A. SALLE, — MAURICE SEDILLOT, — ét les
membres titulaires du Bureau.
COMMISSION DU PRIX DOLLFUS pour 41886.
MM. E. DesMAREsT, — J. DE GAULLE, —J. GROUVELLE, — PH. GRouU-
VELLE, — J. KUNCKEL D’HERCULAIS, — Ep. LEFEVRE, — A. LEVEILLE, —
G.-A. PouJADE, — MAURICE SEDILLOT.
K. D.
Bulletin. bibliographique.
Academie des Sciences (Comptes rendus hebdomadaires des seances de V),
2° semestre 1886, n° 23. (). — N° 24. Lemons. Sur Vorganisation et
les métamorphoses de |’ Aspidiotus du Laurier-rose.
Accademia dei Lincei (Atti della Reale), 1886, vol. Il, fascic. 9. ©
Archivos do Museu nacional do Rio de Janeiro, 1881. vol. V.©) — 1885,
vol. VI. ©)
Boston Society of natural History. — 4° Memoirs, vol. Til, n° XI. © —
N° XI. S. H. Scupper. The oldest known Insect-larva, Mormolu-
coides articulatus, from the Connecticut river rocks. — Note on the
supposed Myriapodan Genus Trichiulus. — A review of Mesozoic
Cockroaches. 4 pl.
2° Proceedings, 1886, vol. XXIII, part Il. — S. Garman. On the
use of Polynomials as names in Zoology. — H. A. Hagen. Monograph
of the Hemerobide : Part I, Nemopteride.
ce Bulletin entomologique. — Seance du 22 décembre 1886.
Naturalista Siciliano (Il), 1886, an. VI, n° 3. —D* G. Reacio e BARONELLO
F, Pasno. Primo saggio di un Catalogo metodico degli Ortotteri sinora
osservati in Sicilia (suite). — F. Baupr. Rassegna delle specie della
familia dei Milabridi (Bruchidi degli autori) viventi in Europa e re-
gione finitime (suite).
Naturaliste (Le), 1886, 8° an., n° 48.— D® Bonnet. Orthoptéres d’Obock.
Royal Society of Canada (Proceedings and Transactions), 1886, vol. II.
— W. Saunpers. Catalogue of Canadian Butterflies, with Notes on
their Distribution.
Royal Society (Proceedings of), vol. XLI, n° 247. E
Societé académique franco-hispano-portugaise (Bulletin de la), 1886,
t. VII, n°* 4, 5 et 6. ©.
Societé Linnéenne du nord de la France (Bulletin de la), 1884-85, t. VII.
— N° 474. E. Detasy. Contribution 4 la faune locale. — Ne 472, @)
N° 173. M. Dupois. Le Niptus hololeucus.
Uraler Naturforscher-Gesellschaft. — Programme der Sibirisch-Uraler
Austellung fiir Wissenschaft und Industrie. 1886. 74 p.
Acassiz (A.). Annual report of the Curator of the Museuza of compara-
tive Zoology at Harvard college Cambridge (Mass.), 1886. 32 p. ©
BARGAGLI (P.). Rassegna biologica di Rincofori Europei. 1883-87. (Bull.
Soc. ent. Ital.) 424 p. *
CasEY (Th. L.). Descriptive notices of North-American Coleoptera, I.
4 pl. 1886. (Bull. Calif. Ac. Sc.) 108 p. *
Mituiere (P.). Catalogue raisonné des Lépidoptéres des Alpes maritimes,
2° Supplément et notes entomologiques diverses. 4 vol. rel. avec
phot. et planches. — Dates diverses. *
Rey (Cu.). Histoire naturelle des Coléoptéres de France : Palpicornes ;
2° édition, 1885. 2 pl. 375 p. *
A. L.
SSD —S——- --
BULLETIN DES SEANCES
BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE
DE LA
SOCIETE ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE
MEMBRES DU BUREAU POUR 1887
Président. .....+.+.... MM. Eugéne Smon.
VRPT ORO: ees ee Jules KiincKEL D’HERCULAIS.
POP OURET OCLC. aca oa OES Eugéne DESMAREST.
4e* Secretaire adjoint... ..... Hippolyte Lucas.
2° Secretaire adjoint. ...... Gustave-Adolphe Bakr.
TT OOPIT oe Sb ae Lucien BuQueEt.
Archiviste-Bibliothecaire. .... Albert L&VEILLE.
Archiviste-Bibliothécaire adjoint. Charles ALLUAUD.
Séance du 42 janvier 1887.
Présidence de M. Euckne SIMON.
M. Je Dt Lemoine, de Reims, assiste 4 la séance.
Aprés l’adoption du procés-verbal de la séance du 22 décembre der-
nier, lu par le Secrétaire, M. Jules Bourgeois, président de 1886, pro-
nonce le discours suivant :
Chers collégues,
Avant de transmettre 4. mon honorable successeur les fonctions prési-
_ dentielles, il me reste a remplir vis-a-vis de vous un devoir bien agréable :
_ est de vous remercier de la bienveillance que vous n’avez cessé de me
_ témoigner; par votre parfaite aménité, par le soin que vous avez tou-
jours mis a écarter de nos discussions toute question irritante, vous
- M’avez rendu facile l’exercice de mon mandat.
(1887) Bulletin de la Société entomologique de France. i
uN Bulletin entomologique.
Si nous jetons un coup d’eil sur le chemin parcouru par notre Société
en 1886, il me semble que nous n’avons que des raisons de nous mon-
trer satisfaits. Le volume de nos Annales, dont le 3° fascicule vient d’étre
mis 4 votre disposition par les soins de notre zélé Secrétaire, main-
tiendra hautement la réputation de ses ainés. Qu’il me suffise de vous
rappeler, en effet, qu’entre beaucoup d’autres travaux intéressants, il
renferme : les Mémoires de M. Fairmaire sur les Coléoptéres recueillis 4
Madagascar et dans le centre de la Chine, — la Monographie du genre
Photuris, de M. Olivier, — l’Etude sur les Crustacés du sous-ordre des
Phyllopodes, de M. Simon, — le Catalogue des Coléoptéres des files Phi-
lippines, de M. Baer, — la troisieme partie des Notes hyménoptérolo-
giques de M. C.-G. Thomson, — la suite des Mémoires de M. Bigot sur
des Dipteres nouveaux ou peu connus, — la Monographie du genre
Ancistrosoma, de M. Sallé, etc. — La publication de la « Faune du Bassin
de la Seine » par M. Bedel s’est continuée réguliérement, et nous serons
bient6t en possession du complément du Vi* volume (Rhynchophora) de
cet excellent ouvrage.
Le Prix Dollfus, pour la premiére fois depuis sa fondation, n’a pas été
décerné l’année derniére. Tout en reconnaissant le mérite des travaux qui
avaient été présentés au concours, votre Commission a jugé qu’aucun
d’eux ne répondait suffisamment aux intentions du donateur. Aux
termes de notre Réglement, l’attribution en doit étre reportée a l’exer-
cice suivant, de sorte que vous allez pouvoir disposer, cette année, d’une
double annuité, soit que vous jugiez 4 propos d’en faire l’objet d’un seul
Prix, soit qu’il vous paraisse préférable de couronner deux lauréats.
Le nombre de nos membres est resté 4 peu prés stationnaire ; mais
nous avons fait des pertes cruelles. La mort d’entomologistes comme
Maurice Girard, Lichtenstein, de Harold, Rouget, Depuiset, laissera
longtemps parmi nous des vides difficiles 4 remplir.
Je ne vous parlerai pas de l’état de nos finances; le Rapport de notre
honorable et dévoué Trésorier, dont il vous sera bientdt donné lecture,
vous édifiera entitrement a cet égard, et vous verrez, qu’a ce point de
vue la également, notre situation est prospére.
Et maintenant, mon cher et savant ami, venez pour la deuxiéme fois
prendre possession de ce fauteuil, o& vous appellent 4 si juste titre, et
lestime de vos collégues et le renom scientifique que vous ont acquis
vos travaux. Je remets entre vos mains le carnet dans lequel sont ins-
crits les titres constituant l’avoir de notre Société, et vous souhaite une
heureuse présidence.
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Seance du 12 janvier 1887. Lr
— M. Eugéne Simon, président de 4887, avant de fixer ordre du
jour de la séance, prononce I’allocution qui suit :
Appelé pour la seconde fois 4 l’insigne honneur de présider vos
séances, permettez-moi, Messieurs, de vous exprimer ma vive recon-
naissance pour cette nouvelle marque de confiance et d’affection.
Je fais appel comme autrefois 4 votre bienveillante indulgence pour-
m’aider 4 justifier cette haute confiance; je m’efforcerai pour y parve-
nir de suivre la voie si bien tracée par mes devanciers : MM. Bourgeois,.
Ragonot, Lefevre, Fairmaire, pour ne pas remonter plus haut, A leur
exemple, je tacherai de multiplier les réunions, de favoriser les excur-
sions aux environs de Paris, toutes mesures de nature a resserrer les
liens de la famille entomologique.
Il me reste, Messieurs, 8 vous prier de vous joindre 4 moi pour voter
les plus chaleureux remerciements a notre cher confrére M. J. Bourgeois,
président sortant, dont le zéle a été si profitable aux intéréts de la
Société, et 8 MM. les membres du Bureau, dont le dévouement tradi-
tionnel ne se dément jamais.
La Société accueille ces deux discours par des applaudissements una-
nimes, en ordonne impression dans le Bulletin, et vote des remercie-
ments aux divers membres de son Bureau, titulaires et adjoints, ainsi
qu’aux membres du Conseil et des Commissions qui ont été en fonctions
pendant année qui vient de se terminer.
Décisions. La Société, sur la proposition de son Archiviste-Bibliothé-
caire et aprés avis favorable du Conseil, convoqué d’urgence, décide la
location provisoire d’un appartement de cing cents francs, contigu a
la Bibliotheque, dont emplacement actuel est devenu tout a fait insuffi-
sant.
— La Société décide que le Banquet annuel, destiné a féter la date de-
sa fondation, aura lieu le samedi 26 février.— MM. Bourgeois et Sédillot,
sont chargés de lorganisation de ce banquet.
Communications. On annonce que nos confréres MM. Henri Gadeau.
de Kerville et Emile Gounelle viennent d’¢tre nommés officiers d’Aca-.
démie, et que M. Adolphe Lamey a recu la croix du Mérite agricole.
— M. le Secrétaire fait savoir que Académie des sciences de l'Institut
de France, dans sa séance publique annuelle du lundi 27 décembre der-
nier, a décerné le Prix Thore pour 4886 a notre confrére M. A. Péragallo
pour ses ouvrages sur les Insectes utiles et nuisibles aux arbres les plus
IV Bulletin entomologique.
précieux de la région des Alpes-Maritimes, et surtout au sujet de P’Oli-
vier. — Il croit devoir également rappeler 4 la Société que le grand prix
des sciences physiques de l’Académie pour 1887 est relatif a l’étude des
phénoménes de la phosphorescence chez les animaux. ( Voir Bulletin 1886,
page Vill.)
— M. le D™ Lemoine présente la communication suivante :
Dans le cours des recherches que je poursuis depuis quatre années
sur le développement, lorganisation et les mceurs du Phylloxéra du
chéne, je me suis beaucoup préoccupé des ennemis naturels de cet in-
secte, pensant qu’il y aurait peut-étre 14 des données applicables, dans
une certaine mesure, 4 la destruction du Phylloxéra de la vigne. Jai
rencontré jusqwici quatre larves ennemies du Phylloxéra du chéne :
Pune de Diptére, une autre du groupe des Hemerobidz, les deux der-
niéres paraissant bien appartenir au genre Scymnus parmi les Coléoptéres.
Une de ces larves de Scymnus, par suite de son abondance relative, a
pu étre l’objet d’observations suivies, tant au point de vue de son rdle
destructeur que de son organisation et de ses métamorphoses. C’est de
cette derniére que je vais entretenir aujourd’hui la Société.
Cette larve, dans son jeune 4ge, a le corps rougeatre et surmonté de
faisceaux de poils blancs, au nombre de cing sur les quatre premiers
segments dorsaux du corps et de quatre sur les segments suivants. Les
pattes sont fortes, munies d’ongles crochus et de poils 4 cupules. La téte
est recouverte de plaques noiratres formant au niveau de la région
frontale deux appendices crochus. Les yeux sont petits, au nombre de
trois. Les antennes courtes, terminées par deux poils. Les mandibules
petites, les machoires volumineuses. La larve, en se développant, pré-
sente un élargissement de plus en plus prononcé des faisceaux de poils
blancs, qui finissent par masquer la couleur rougedtre du corps. Ces
poils blancs ne sont, 4 proprement parler, que de petites productions,
comme vermicellées, sécrétées par des glandes sous-jacentes. Ges produc-
tions, détruites et enlevées, réapparaissent avec la plus grande rapidité.
Cette larve s’attaque de préférence aux jeunes Phylloxéras, qu’elle
détruit d’une facon tout a fait méthodique, saisissant les individus voi-
sins les uns des autres. Aussi la feuille ne tarde-t-elle pas a étre recou-
verte de Phylioxéras 4 corps desséché et comme ratatiné. La succion
d@’un Phylloxéra dure en moyenne huit 4 dix minutes. Le corps de l’in-
secte se dégonfle sous les yeux de l’observateur. A un moment donné,
il se distend et devient rougedtre sous V’influence manifeste d’une poussée
de liquide provenant du tube digestif de la larve. Ce liquide étant
Séance du 12 janvier 1887. v
aspiré, le corps de‘V’insecte redevient blanc et plus petit pour se gonfler
A nouveau A plusieurs reprises. Il semble bien que la larve ait comme
but d’enlever du corps du Phylloxéra toutes{les particules alimentaires.
Ce corps, complétement dégonflé, est abandonné par la larve, qui sou-
vent revient 4 plusieurs reprises; le serrer entre ses mandibules.
Jai vu une larve de la méme espéce s’attaquer 4 un Phylloxéra arrivé
presque a son complet développement. Le repas n’a pas duré moins d’une
heure et demie, et j'ai pu suivre de quart d’heure en quart d’heure la
diminution du volume du Phylloxéra, qui, 4 un moment donné, s’est
dilaté et a pris la couleur rougedtre caractéristique de Vintroduction du
liquide de la larve; celle-ci, de plus en plus dilatée et alourdie, a fini
par quitter sa proie, qui présentait encore des contractions des pattes
alors qu’elle était presque complétement vidée. |
Un nombre restreint de larves produit rapidement la destruction des
nombreux Phylloxéras qui recouvrent une feuille de chéne, et il n’y a
aucun doute que des ennemis analogues comme fonctionnement, améne-
raient assez facilement la diminution du nombre des Phylloxéras agglo-
mérés a la surface d’une racine de vigne. Cet emploi tout spécial du
liquide digestif de la larve du Scymnus pour enlever les derniéres par-
celles du contenu absorbable du corps du Phylloxéra n’a pas encore été
signalé, du moins 4 ma connaissance. Jai pu étudier ce liquide directe-
ment en dilacérant le Phylloxéra devenu momentanément gonflé et rouge
q et en disséquant le tube digestif de la larve du Scymnus.
Celui-ci consiste en un cesophage court, assez large, auquel succide
une longue poche ovalaire de forme un peu variable, suivant son état
de réplétion, puis en une partie cylindrique, plus gréle, recevant trois
paires de tubes de Malpighi, présentant des colonnes longitudinales sail-
lantes et se terminant par une dilatation rectale. La poche ovalaire mé-
diane (intestin moyen) est remarquable par le développement de ses
gros éléments glandulaires et de ses fibres musculaires longitudinales et
transversales, dont l’isolement est parfois possible. Les glandes salivaires
consistent en un tube d’abord gréle, puis plus large (4 éléments de vo-
lume moyen), aboutissant 4 une dilatation terminale allongée et mame-
lonnée, par suite des gros éléments cellulaires qui s’y trouvent con-
tenus.
— M. L. Fairmaire communique, de la part de M. H. Friese, de
Schwerin (Mecklembourg), la description d’un nouveau Bourdon de
Sicile :
BoMBUS FAIRMAIREI, 0. sp. ~— 9. — Hirsutia densa, sat inzequalis ;
‘el ~. Bulletin entomologique.
capite satis elongato, clypeo latitudine multo longiore sparsissime sat
profunde punctato, medio levi; labro apicem versus angustiore, sparsim
profunde punctato ; genis levibus, xque latis ac longis; antennis opacis,
flagelli articulo secundo tertio quartogue simul sumptis fere xquali;
pedibus nigris, tibiis posticis et metatarsis obscure-rufis; trochanteribus
intermediis subtus ferrugineo-velutinis ; metatarso angulo apicali postico
spinoso-producto; segmento ventrali ultimo breviter et leviter carinato ;
alis valde infumatis. — Long., 2, 20-24 mill.; 8, 16-47 mill.
Superne flavo-pilosus, subtus atro-pilosus, capite nigro-hirsuto occipite
excepto; thorace superne lxte fulvo sive aurantiaco-villoso ; segmentorum
hirsutia basi pilis ferrugineis immixta, lateribus distincte, segmento
quinto rufo-, segmento sexto sparsim nigro-hirsutis ; pedibus nigro-pilosis,
corbiculis atris, tarsis apicem versus ferrugineo-hirsutis.
Cette espece sicilienne ressemble, 4 premitre vue, au B. cognatus
Steph., mais en différe par la villosité inégale, le 5° segment garni de
poils roux et par la villosité noire en dessous.
Les individus que j’ai sous les yeux constituent l’une des plus belles
espéces de Bourdons que je connaisse, 4 raison dela distribution des
couleurs et de la villosité couleur de citron, presque orange, qui couvre
le dessus du thorax. Par les parties de abdomen revétues de poils roux,
ils rappellent beaucoup le B. sibiricus.
La villosité est trés épaisse et notablement inégale et hérissée ; la téte,
comme chez le B. agrorum, est allongée, le chaperon beaucoup plus long
que large et tres peu ponctué, mais plus densement et plus profondé-
ment au bord, le labre un peu plus étroit vers l’extrémité. Les antennes
sont grandes, le 2° article du funicule presque égal aux 3° et 4° réunis.
Les pattes sont noires, les tibias postérieurs et les métatarses d’un roux
foncé tres luisant, les poils des jambes sont noirs comme tout le des-
sous, ceux des tarses postérieurs sont ferrugineux. Les cétés du thorax
sont plus ou moins couverts de poils jaunes. La villosité jaune de l’ab-
domen est mélangée, 4 la base des segments, de poils roux qui aug-
mentent vers les cétés et forment des sortes de bandes; le 5* segment
est entiérement roux, le 6° offre tres peu de poils noirs.
Jai vu, de cette espece, 2 Q qui se trouvaient dans la collection de
M. Fairmaire, ainsi que 8 © qui existent dans la riche collection Sichel
au Muséum d’histoire naturelle; tous proviennent de la Sicile. Malheu-
reusement il n’y a pas de 3.
Dans la classification de M. Schmiedeknecht, cette espéce, que je dédie
Seance du 12 janvier 1887. vn
4 M. Fairmaire, trouverait sa place entre le B. agrorum Fab. et le B. co-
gnatus Steph.
Jadresse mes sincéres remerciements 4 MM. H. Lucas et G.-A. Pou-
jade pour l’obligeance qwils ont mise 4 me communiquer les collections
Sichel et Giraud.
— M. L. Demaison, de Reims, adresse la note suivante :
Dans la séance du 8 décembre 1886, M. J. Fallou a signalé la capture
aux environs de Paris de lErastria venustula Ub.
Jen ai moi-méme trouvé un exemplaire dans la forét des Ardennes,
aux environs du Monthermé, en juillet 1877. La plupart des observa-
teurs s’accordent a attribuer 4 VE. venustula des habitudes crépuscu-
laires. Je l’ai prise cependant en plein jour dans les bois, au bord d’un
chemin longeant un ruisseau.
M. Staudinger indique dans son Catalogue, d’une maniére assez com-
pléte, la distribution géographique de ce Lépidoptere. Il se trouve, suivant
lui, dans l'Europe centrale (a Pexception de la Belgique ?), au nord de la
presquwile des Balkans, en Russie méridionale, en Arménie et dans
PAltai. On peut, je crois, supprimer le doute relatif 4 la Belgique. En
effet, VE. venustula doit se rencontrer dans presque toutes les Ardennes,
en Belgique aussi bien qu’en France.
Heinemann l’indique dans |’Allemagne méridionale, en Silésie et dans
le Hanovre. La chenille vit, d’aprés lui, sur les Ronces (Die Schmetter-
linge Deutschlands, 1*° partie, page 587).
Cette chenille est, du reste, bien connue des entomologistes allemands.
Voici la description qu’en donne M. A. Bau dans un ouvrage récent
(Handbuch fir Schmetterlings-Sammler, Magdebourg, 1886, p. 203) :
« Chenille d’un brun de rouille, tachée de blanc sur le troisitme
anneau, avec deux lignes dorsales d’un jaune rougeatre, bordées de noir
extérieurement ». — « L’insecte parfait, dit-il, vole au crépuscule, de
mai a juillet, dans les bois peu touffusfou croissent les Fougéres ».
— M. Heulz dit avoir trouvé a la fin du mois d’octobre dernier, aux
environs de Montpellier, plusieurs chenilles du Sphynx Atropos, ainsi
que de sa variété, mangeant de jeunes pousses de Fréne. — Il ne pense
pas que ce fait ait été jusqu’ici signalé.
— M. Charles Oberthir adresse la note qui suit :
Nous avons regu la collection de Lépidoptéres de la Guyane francaise
de notre trés regretté ami Constant Bar. Cette collection, dont l’expédition
vm Bulletin entomologique.
fut dotnniléo de longs mois par l’épidémie de fidvre jaune qui sévissait
a Cayenne et qui avait motivé l’interdiction de toute exportation de la
colonie, offre un grand intérét scientifique par la fagon méme dont elle a
été formée. es
Constant Bar élevait beaucoup de chenilles, et il a obtenu ainsi un
nombre considérable de Bombycides, qu’il est trés rare de trouver dans
la nature a l'état parfait.
Un genre de chasse tout particulier lui procurait une grande quantité
de Noctuélites, car il en a réuni plus de 700 espéces.
Convaincu que des considérations détaillées sur la collection de Constant
Bar seraient d’un grand intérét scientifique et contribueraient beaucoup
4 mettre en relief les travaux entomologiques de notre honorable col-
legue, j'ai attendu a étre possesseur de sa collection pour achever d’écrire
la notice biographique dont la Société a bien voulu me charger. Désor-
mais je ne tarderai pas 4 m’acquitter envers la mémoire de Const Bar
dun devoir qui m’est cher.
_ Membre recu. M. Edouard Duruy, imprimeur, membre de la Société
de Géographie, etc., 22, rue Dussoubs (Entomologie générale), présenté
par M. E. Desmarest. — Commissaires-rapporteurs : MM. J. Bourgeois
et L. Fairmaire.
Candidats présentés. 1° M. Ernest Brenske, président de la Société ento-
mologique de Postdam (Prusse, province de Brandebourg) (Coléoptéeres
européens ; Mélolonthides du globe entier), présenté par M. Henry Deyrolle.
— Commissaires-rapporteurs : MM. L. Fairmaire et Ch. Brongniart;
2° M. F. Breignet, 33, cours Saint-Médard, 4 Bordeaux (Gironde)
(Lépidopteres @ Europe);
3° M. R. Brown, place de la Dauphine, 4 Cauderan, prés Bordeaux
(Lépidopteres d@ Europe);
he M. H. Labat, 67, cours Gambetta, 4 Talence-Bordeaux (Lépidoptéres
@ Europe).
Ces trois derniers entomologistes présentés par M. Chrétien. — Com-
missaires-rapporteurs : MM. J. Fallou et Poujade.
E. DESMAREST.
Seance du 12 janvier 1887. IX
Bulletin bibliographique,
Académie des sciences (Comptes rendus hebdomadaires des seances de Vl’),
1886, n° 25-26. () — 1887, n° 4. C. Fenner. Note relative au Phyl-
lowera. — E. CHevreux. Sur les Crustacés Amphipodes de la céte
ouest de Bretagne.
Accademia dei Lincei (Atti della Reale). — Rendiconti 1886, vol. II,
fasc. 10 et 14. ©
Association francaise pour Vavancement des Sciences. — Informations et
documents divers, n° 46.
Bulletin @Insectologie agricole, 4886, n° 144. — XAmBEu. Insectes des-
tructeurs des Vignes. — E. Savarp. Le Grand Rongeur du Pommier.
Entomologist’s monthly Magazine (The), 1887, n° 272.—E. D. MARQUAND.
Atpophilus Bonnairei Sign. —J. WALLER. Coleoptera ad Portland. —
W. R. Jerrrey. Further notes on the development of the embryo in
eges of Botys hyalinalis. —H. MEADE. Supplement to annotato list
of british Anthomyiide. — A. H. Jones. Notes on Lepidoptera in
Switzerland in 1885-1886. — Notes diverses, chasses, mceurs, etc.
Feuille des Jeunes Naturalistes, 1887, n° 195. — Faucomer et MARCHAL.
Tableau synoptique des espeéces francaises du genre Chirysomela. —
Communications.
Mittheilungen des naturwissenschaftlichen Vereines fiir Steiermark, 1885.
Naturaliste (Le), 4887, n° 49. —Comptes rendus de divers travaux ento-
mologiques. :
Nederlandsche entomologische Vereeniging (Verslag van de een-en~veer tigste
zomer vergadering der) gehouden te winterswijk. — Juillet 1886.
Societe entomologique de Belgique, compte rendu du 4 décembre 1886, —
CousgAux. Liste de quelques insecies rares recueillis en Belgique et
dans le grand-duché de Bade.
Société d@ Histoire naturelle de Toulouse, séance du 7 novembre 1886. —
M.-J. CHALANDE. Recherches sur le mécanisme de la respiration des
Myriopodes (compte rendu de ce travail).
Societé Linnéenne du nord de la France (Bulletin mensuel de la), n° 174,
1886.— E. Deasy. Contributions a la faune locale.
A, LEVEILLE.
(1887) Bulletin de la Suciété entomologiqne de France.
te
x Bulletin entomologique.
Séance du 26 janvier 1887.
Présidence de M. Evekne SIMON.
Neécrologie. M. le Président annonce la nouvelle perte que vient de
faire la Société en la personne de M. Henri-Etienne Brisout de Barne-
ville, décédé, dans sa soixante-sixiéme année, le 23 janvier 1887, a
Saint-Germain-en-Laye (Seine-et-Oise). M. H. Brisout de Barneville,
qui appartenait a la Société depuis 1862, a publié dans nos Annales un
grand nombre de mémoires et de communications sur les Coléopteres
européens.
Rapports. M. J. Kiinckel d’Herculais, au nom de la Commission du
Prix Dollfus pour 1886, donne lecture du rapport suivant :
Messieurs et chers Collégues,
Votre Commission a bien voulu me charger d’étre son interpréte pour
vous exposer le résultat de ses délibérations. L’unanimité des décisions,
le choix des lauréats, rendent a son rapporteur la tache facile et agréable,
car elle lui donne l’occasion de faire l’éloge de deux hommes qui portent
haut le renom de l’Entomologie francaise.
Votre Commission, en vous priant de décerner un Prix Dollfus a
M. J.-H. FABRE, a voulu honorer ’homme qui a consacré sa vie a l’étude
des moeurs des Insectes, au naturaliste qui s’est acquis une réputation
universelle par son talent d’observation. Votre Commission, en vous
demandant d’attribuer un Prix Dollfus 4 M. Cu. Rey, s’est plu a recon-
naitre les mérites de ’Entomologiste consommé qui a su conquérir une
juste notoriété par ses études descriptives. N’est-ce pas un hasard
heureux qui permet a la Société de distribuer ses palmes a4 des savants
dont les travaux sont d’un ordre absolument différent et d’affirmer a la
fois qu’elle sait reconnaitre les mérites de ceux qui, observant la nature
en action, se consacrent aux recherches biologiques comme de ceux qui,
contemplant la nature morte, se dévouent a la description des formes.
Nous devons le méme tribut d’éloges aux deux Entomologistes, car
tous deux, en faisant ceuvre de patience, ont accru le domaine de nos
connaissances.
Fabre, c’est Vobservateur inimitable, comme l’appelle Darwin, qui
s’est illustré, il y a trente ans, par la grande découverte de l’hyperméta-
morphose ; Fabre, c’est l’écrivain élégant qui nous tient sous le charme
ee ———, —
Leena ee ae ee
Seance du 26 janvier 1887. XI
de ses récits pittoresques lorsqwil nous retrace les péripéties de la vie
des Insectes; Fabre, c’est le philosophe, défenseur des vieilles tradi-
tions, luttant énergiquement contre les doctrines nouvelles qui tendent
a Vensérer de toutes parts. « Edifier des théories ne m’a jamais souri,
je les tiens toutes en suspicion. Argumenter nébuleusement avec des
prémisses douteuses ne me convient pas davantage. Jobserve, j’expé-
rimente et laisse la parole aux faits. » Ainsi s’exprime Fabre, nous ré-
sumant d’un trait les secrétes pensées qui le dirigent. Prenons-le pour
guide, acceptons-le pour maitre, la science entomologique francaise en
recueillera honneur et profit.
Lisez, Messieurs, les Souvenirs entomologiques, et vous serez émer-
veillés ; vous reconnaitrez en Fabre, un Réaumur pour l’observation, un
Michelet pour le style, un adversaire de Darwin pour la philosophie.
Permettez-moi de passer en revue les différents chapitres de son troi-
sieme volume des Souvenirs entomologiques. Voici ’exposé des moeurs
des Scolies; nous n’avions que les observations, déja lointaines, de Pas-
serini et de Coquerel, nous sommes maintenant en possession de toute
Vhistoire de ces curieux laboureurs souterrains, dont les larves ab-
sorbent lentement, heure par heure, jour par jour, les larves des gros
Scarabéides. Fabre nous fait connaitre les moeurs de la Scolie a deux
bandes (Scolia bifasciata) qui s’attague aux larves de Cétoines; de la
Scolie interrompue (Scolia interrupta) qui s’en prend aux larves d’ Anoxia
villosa et matutinalis. Ses belles observations sur les Anthrax, élégants
Dipteres aux ailes tachetées de noir ou de gris, sur les Lewcospis, zébrés
de noir et de jaune, au corps creusé en gorge de poulie pour loger une
longue rapiére, ont conduit a découvrir deux formes de larve, a constater
ce qu’il nomme le dimorphisme larvaire. Avec quelle humour ne nous
retrace-t-il pas les faits et gestes des différents Tachytes qui approvi-
sionnent leurs nids avec des Acridiens, des Mantes, des Empuses, des
Grillons, des Courtillitres? Rien de plus intéressant que ses observations
et ses expériences sur la substitution des proies, sur les changements de
régime des larves, sur Vinfluence des rations alimentaires sur la forma-
tion des sexes, sur la répartition des sexes, sur lalternance de la ponte
d’ceufs males ou femelles laissée au caprice de la mére.
Vous ne sauriez croire, Messieurs, quels sont mes regrets de ne pou-
voir exposer devant vous les trésors que recéle lceuvre de Fabre. Je
pourrais bien, de ci, de la, vous signaler quelques arétes mal adoucies,
quelques pierres mal serties; mais pourquoi? Je ne puis qu’admirer
le savant qui a su rejeter avec dédain les tentations de la vanité pour
demeurer homme des champs et le contemplateur de la nature; nous
XI Bulletin entomologique.
devons nous incliner respectueux devant celui qui, humble, a su devenir
grand par la science.
Si Fabre est un savant modeste qu’il faut relancer dans sa retraite de
Provence, Cl. Rey est aussi un savant timide qu’il nous faut arracher
aux campagnes lyonnaises pour le mettre en lumieére. Il ne nous est
point familier le savant de Lyon, le collaborateur de notre illustre collégue
Mulsant; il n’est point ’héte assidu des sociétés scientifiques. Chasseur
n’ayant qu’un souci, celui de remplir son carnier pour amasser des ma-
tériaux de comparaison, il tue pour voir de plus prés l’étre vivant qui
s’agite & sa portée, mais il ne le tue pas seulement par plaisir, il le re-
cueille pour l’ensevelir dignement dans une nécropole savamment
ordonnée, apres avoir établi avec une méthode approfondie son état civil:
Archiviste précieux, il donne a l’observateur, a l’anatomiste, les moyens
d’établir la personnalité réelle des animaux, dont lun recherche les
habitudes, dont l’autre examine la structure; son ceuvre est méritoire,
car elle assure a tous deux la précision scientifique.
Disciple d’un maitre aimé, Cl. Rey s’est attaché a faire revivre, en la
perfectionnant, une des premieres ceuvres d’Etienne Mulsant : I’ Histoire
des Palpicornes ; elle est expression des progres de l’Entomologie des-
criptive depuis 1844, car elle nous met devant les yeux Je tableau exact
d’une partie importante de la Faune de notre pays. Nous sommes plus
riches que nous ne le supposions : jadis, nous ne croyons posséder
- qu’une quarantaine d’especes de ces Coléoptéres ; aujourd’hui, nous en
avons sur notre sol et dans nos eaux plus de cent soixante. Abondance
de bien ne nuit pas, peut-on dire a juste titre, car ces excellents Palpi-
cornes vivent en paix autour de nous sans nous causer noise.
L’apparition de ce nouveau volume a été accueilli avec une vive satis-
faction par tous les Entomologistes; je suis certain d’étre leur inter-
préte en souhaitant 4 M. Cl. Rey de pouvoir terminer l’inventaire des
Coléopteres de France.
Nous vous demandons, Messieurs et chers Collegues, de décerner un
Prix Dollfus au savant lyonnais, aujourd’hui le chef d’une Ecole qui
pendant plus d’un demi-siécle a illustré ’Entomologie francaise!
in résumé, votre Commission, par un vote unanime, propose a la
Société d’offrir deux Prix Dollfus pour 1886 :
4° A M. J.-H. Fasre, de Sérignan (Vaucluse), pour ses Souveniis
entomologiques, études sur Vinstinct et les meurs des Insectes (3° série);
2° A M. Cu. Rey, de Lyon, pour la 2° édition du volume consacré a
Pétude des Palpicornes dans VPouvrage intitulé : Histoire naturelle des
Coléopteres de France.
Seance du 26 janvier 1887. XIll
La Société, apres avoir entendu la lecture de ce rapport, décide, aux
termes des articles 13 et 59 de son Réglement, que les conclusions en
seront votées dans la séance du 23 février 1887. — Tous les Membres
francais ont droit de prendre part au vote, qui aura lieu au scrutin
secret et 4 la majorité absolue des suffrages, soit directement, soit par
correspondance.
— M. L. Buquet, trésorier, rend compte de sa gestion, en faisant
connaitre les recettes et les dépenses effectuées pendant l’année 1886 :
Messieurs ,
Conformément aux dispositions du décret du 23 aotit 1878, qui nous
reconnait comme Institution Wutilité publique, jai Vhonneur de sou-
mettre encore une fois (4) 4 votre approbation, dans la forme usitée
jusqwici, le compte général des Recettes et des Depenses effectuées dans
le courant de l’exercice 1886, qui vient d’expirer.
Ce compte se résume comme suit :
Les RECETTES (état n° 1 ci-annexé) se composent :
1° Du solde en caisse de l’exercice 1885, ci... ..- x: 2,057 fr. 24
2° Des cotisations antérieures a année 1886, ci... hA2 y
3° d° de lannée 4886, y compris les
sept libérations réalisées dans le courant de la
PUISUS REID. Che he ss ng « Seino naa panes 8,080 D
4° Des sommes percues, tant pour l’affranchissement
des Annales, que du Bulletin bimensuel, ci. . 408 4B
5° Des sommes percues pour tirages 4 part de mé-
moires (texte et planches) et du Bulletin bi-
PSC OR St oe AS SOT Ae ROPE ILI CP CEN 260 20
6° Des sommes percues pour la vente de numéros
d’Annales des diverses séries, ci........... 975 .
7° Des sommes encaissées pour la vente du 4°" yo-
lume de la Faune de M. L. Bedel, ci........ 75 »
8° Des sommes encaissées pour la vente du 1° fas-
cicule du VJ° volume du méme ouvrage, ci.. 87 ’
A TRDONEET 6. vee ane cle kine 12,354 fr. 89
(1) La quarante-troisiéme.
(2) Les Membres libérés sont MM. Blanc, Bourgeois, Blavy, Chatin, de Laplanche,
van Neervort et Seidlitz.
XIV Bulletin entomologique.
Report.... 12,354 fr. 89
9° Des sommes encaissées pour la vente des nou-
velles Tables générales, 1861-1880, ci...... 120 p
10° Des arrérages de la rente 3 0/0 (legs Thibesard), ci. 300 )
11° Des arrérages de la rente 4 4/2 0/0 (don Jean
Dollts), Gls. 6.2 Pees ee ch 300 p
12° Des arrérages - @oblirattens 3 0/0 des chemins
fer de l'Ouest nominatives et au porteur (4), ci. 1,761 80
43° Du remboursement de deux obligations des che-
mins de fer précités, sorties au tirageduSmai ~ .
RN hie te each, sg ecntiaiy 987. »:90
44° De la subvention, a titre d’encouragement, du
département de l’agriculture, Ci............ 600 )
15° De la subvention, au méme titre que ci-dessus,
du département de linstruction publique, ci. 500 d
16° De la subvention, a titre gracieux, d’un ano-
PVING, Ch io ee ew eee eae 3D )
Total des recettes......... al, 16,959 fr. 59
Les DEPENSEs (état n° 2 ci-annexé), ont eu pour objet :
1° L’impression, la couverture de quatre trimestres
d’Annales (4° trimestre 1885, 1°", 2° et 3° tri-
mestres 1886) et autres menus frais, Ci...... 6,814 fr. 10
2° La gravure, le tirage, la lettre et le coloriage des
planches qui accompagnent les quatre tri-
MeOSiTOS PAcitGS) Clie. oe Se S476" 75
3° Le loyer, les contributions et eee mobi-
liére de la Bibliothéque, ci...........2.... 747 30
he La reliure d’ouvrages et frais divers, applicables
gn service ci=lessus G1 De ee 285 3D
5° L’affranchissement, pour la France et l’étranger,
des Annales, de la Faune de M. Louis Bedel et
des #ouvelles Tables. th. oe. ee ee... 252 63
A fenorter 1 2Yh Bey. 40,248 fr. 13
(1) Dans cette somme figurent les intéréis de la somme produite par la vente
de la Collection de Lépidoptéres d’Alexandre Pierret, donnée par son pére a la
Societe.
ene eee ee eee ee
Séance du 26 janvier 1887. XV
WOpOTE UE 10,248 fr. 43
6° L’affranchissement du Bulletin bimensuel, ci... 160 )
7° L’affranchissement de lettres, de circulaires et
Ce OI BE I SS ae os OTT 443 73
8° L’achat de neuf obligations 30/0 de la Compagnie
des chemins de fer de l’Ouest et frais de
PUNIBHONG AIRS fas keke pole Bes es as 3,486 05
9° L’achat de timbres mobiles pour ,recus, recou-
vrements de cotisations, étrennes et menus
POS Gh in bce BARAK WP w Makoe cena 133 )
10° Les allocations attribuées, a titre d’indemnité, a
MM. les Secrétaire et Trésorier, ainsi que le
traitement alloué au gardien de la salle des
SORTIORS «: hus 62's oth padons ew: eecessivias 6 <det 4s 1,810 »
Total des dépenses............. 15,980 fr. 94
RESUME :
SRI yr iil iw Peek eas eet rs 16,959 fr. 59
SVRPUROUEB iiss Linde ibd. ei. ed ora 45,980 94
PONIES OLE CONROE. oa is ck ce as os ve 978 fr. 68
Il reste A recouvrer :
4° Sur les cotisations antérieures 4 1886........... 448 fr. 60
me OF CAUOS Cb SENG. ot oy chk has goes ae 822 )
BOG iis cuteness Sepia lara ee 1,270 fr. 60
Il résulte de exposé succinct qui précéde, que la situation financiére
de notre Société s’est maintenue dans un état satisfaisant, tous mes efforts
ayant constamment tendu ace but, sans avoir toujours été couronnés
d’un plein succes.
La Société, aux termes des articles 25 et 28 des Statuts et Réglement,
renvoie examen des comptes du Trésorier 4 son Conseil, qui lui pré-
sentera un rapport dans sa prochaine séance.
Lecture. M. Charles Oberthtir adresse une notice sur la vie et les tra-
vaux entomologiques de Constant Bar, et M. le Président lit ce travail.
Communications. M. L. Fairmaire présente les descriptions de deux
espéces nouvelles de Scolytides, du genre Phiwoborus Er. :
XVI Bulletin entomologique.
Ce genre renferme 13 espéces, qui comptent parmi les plus grandes
de la famille et sont toutes américaines. Les deux nouvelles viennent de
’Equateur et du centre du Brésil; elles m’ont été communiquées par
M. Vabbé David.
1° P. Srpotisn. — Long. 12 mill. — Ovato-oblongus, subcylindricus,
niger, nitidus; capite summo parum, dense punctato, medio subtiliter
striato, antice depresso, rugosulo-punctato, medio acute carinato, oculis
distantibus, epistomate medio sinuato; prothorace paulum transverso, an-
tice leviter attenuato et ad angulos sat abrupte rotundato, dorso sat dense
sat fortiter punctato, vitta media longitudinali polita; elytris apice sat
fortiter declivibus, dorso fortiter striatis, striis subtiliter punctatis, inter-
vallis parum convexis, fortiter transversim et asperatis, basi densius,
punctis sparsutis; subtus grosse et dense punctatus, punctis setigeris,
abdomine rugose punctato, processu intercoxali et segmento 2° medio
politis, metasterno medio profunde sulcato, prosterno et coxis anticis dense
fulvo-pilosis, pedibus compressis, punctatis, tibiis villosis, eatus aspe-
ratis, intus haud sulcatis, anterioribus 4-dentatis. — Minas-Geraes ;
découvert par M. l’abbé Sipolis.
Se rapproche du P. ellipticus Chap., mais plus grand, moins ovalaire,
avec le corselet fortement ponctué, ayant au milieu une bande lisse et
de chaque coté, en dessous, une fossette velue, et avec les intervalles des
élytres ayant de. fortes rides transversales. Le front est large et non
sillonné entre les yeux.
2° P. Gavjonu. — Long. 9 mill. — Oblongo-ovatus , subcylindricus,
fusco-niger, modice nitidus; capite summo subtiliter punctato, medio
levi, antice magis punctato, rugosulo, carinula media antice latiore et
utrinque oblique elevato, oculis sat upproximatis, angustis; prothorace
elytris angustiore, valde transverso, lateribus rotundato, dorso granulis
levibus sat dense munito, lineola media sat brevi levi, medio utrinque
impresso et plagulis 2 minutis signato; elytris apice sat abrupte decli-
vibus, dorso tenuiter sat fortiter punctato-striatis, intervallis convexius-
culis, granulis nitidis sat dense asperatis ; subtus cum pedibus sat dense
grosse punctatus, tibiis asperatis, extus denticulatis. — Loja, Equateur ;
découvert par M. l’abbé Gaujon.
Par les granulations du corselet, cette espéce se rapprocherait des
P. asper et ovatus; mais elle s’en distingue notablement, outre les gra-
nulations des élytres, par le front qui n’est pas canaliculé entre les
yeux.
SL, ee
5 =
ee
Seance du 26 janvier 1887. XVII
— M. Jj. Fallou communique de nouvelles observations sur les moeurs
du Saperda scalaris L. :
En 1883, j'ai suivi les détails de la ponte qu’une femelle de cette
espece opérait sur un vieux cerisier (cfr. Ann. Fr., 1883, p. CXXXIv).
Depuis cette époque, j’ai observé constamment l’arbre qui renfermait
les ceufs, et comme je le fis abattre a la fin de novembre 1884, je mis de
cété le troncon ot s’était effectuée.la ponte. Ce troncon passa Vhiver
4884-85 en plein air; a partir du printemps, il fut renfermé dans ma
cuisine. Du 48 au 30 mai 1886, il en est sorti les quatre Saperda que je
fais passer sous les yeux de la Société.
D’aprés cette observation, la durée de l’évolution compléte de ce Lon-
gicorne serait de trois ans.
— M. E. Bergroth adresse, par Vintermédiaire de M. L. Bedel, une
note sur deux especes d’Hémipteéres :
Dans sa monographie des Emésines, M. A. Dohrn a omis deux especes
décrites par le professeur Westwood, qui sont également oubliées par
Stal dans son Enumeratio Hemipierorum. Jai pensé qu’il serait utile de
reproduire ici ces descriptions :
4. PLOEARIA BISPINOSA Westw., Proc. ent. Soc. London, ser. I, vol. IV,
p. 412 (1844). — Albida, prothorace in medio valde constricto, postice
dilatato et bituberculato; scutello spinis duabus brevibus acutis erectis ;
hemelytris pone medium intus dilatatis irregulariter fusco-guttulatis ;
venis albis; segmentis abdominis lateribus angulato-productis ; pedibus
fusco multo-annulatis et pilosis. — Long. corp., hemelytris clausis,
lin. 5 4/2.
Hab. Nova-Hollandia : Adelaide, D. Fortnum. Mus. Hope.
2. PLOEARIA MADAGASCARIENSIS Westw., loc. cit., p. 113. — Praece-
denti valde affinis et forsan varietas geographica; pronoto constrictione
longiori in medio, hemelytrisque maculis majoribus et magis distinctis,
fuscis. — Long. corp. fere lin. 6.
Hab. Madagascar. Mus. Jardin-des-Plantes, Paris.
Ces descriptions, bien que courtes, me paraissent suffisantes pour
indiquer que ces deux especes appartiennent au genre Stenolaenus Sign.
— M. le D" Lemoine fait une communication sur les Insectes fossiles
quwil a recueillis dans les couches tertiaires inférieures des environs de
Reims et montre plusieurs dessins.
(1887) Bulletin de la Suciété entomologique de France. 3
XVIII Bulletin entomologique.
— M. J.-M.-F. Bigot adresse les notes suivantes :
4° Dans le Bulletin des séances de Ja Société entom. de France (4886,
p. CLXvu), j'ai succinctement donné les raisons en vertu desquelles j’ai
cru, et crois encore, pouvoir maintenir mon genre Megalemyia (dé-
membré de l’ancien genre Acanthomera melius Panophthalmyia 7),
contrairement au dire du baron Osten-Sacken consigné dans l’ouvrage
anglais, en cours de publication, intitulé : Biologia centrali America.
Or, je viens de lire dans la partie critique du 1° cahier, 1887, p. 47, du
Wiener entomologische Zeitung une appreciation, des plus bréves, de ma
note, par le savant professeur J. Mik, de Vienne, qui déclare péremptoi-
rement, mais sans dire pourquoi, partager Vopinion du baron Osten-
Sacken.
Certes, la plupart des diptéristes seront fort aises de savoir l’opinion
du savant professeur; mais, pour mon compte, j’avoue humblement que
jaurais été doublement satisfait de connaitre exactement les raisons de
cette préférence ? (Voir la phrase en allemand.)
Dans le paragraphe suivant, le D® Mik (qui n’oublie jamais une occa-
sion d’éplucher mes opuscules) semble ne pas gotiter le nom de mon
genre Peringueyimya; cela tient probablement a ce qu’il ne connait
pas le professeur Peringuey, de Cape-Town ?.
Enfin, sur quoi se base-t-il pour avancer que ma Loxocera atriceps
(loc. cit., p. LXxxv) n’est qu’une varieté de la L. Aristata Panz.? Ou
finit V’espéce, o&4 commence la varieté ?
2° M. le professeur S. W. Williston, dans les Trans. Amer. Entom.
Soc., XIII, 1886, Catalogue, identifie, page 317, mon genre Afemnocera a
Vancien genre Volucella; — page 318, mon Priomerus scutellatus, soit au
genre Palpada (Macq.), soit au genre Evistalis ;— méme page, il rattache
le Priomerus bimaculatus audit genre Eristalis ; — page 319, il assimile
mes Eristalomyia calomera et incerta au méme genre Eristalis; —
page 320, mon Eristalis milesioides au genre mal établi Pteroptila (Loew);
—page 322, mon Acrochordonodes vittatus au Senogaster dentipes (Fab.).
Je ne puis admettre qu’il soit possible de proposer toutes ces syno-
nymies sans avoir comparé soigneusement les types !.
Membres recus. 1° M. Ancelet (Gabriel), étudiant en médecine, rue
Vitruve, 64 (Entomologie générale, surtout Hyménoptéres parasites et
Microlépidopteres). — M. Ancelet, qui appartient comme assistant a la
Société depuis 4883, est, sur sa demande écrite, transmise par M. le
D® Laboulbene, déclaré membre de la Société (Statuis et Reglemeut,
article 5);
Seance du 26 janvier 1887. XIX
2° M. Breignet (F.), cours Saint-Médard, 33, a Bordeaux (Gironde)
(Lépidopteres d’Europe), présenté par M. Chrétien. — Commissaires-
_ fapporteurs : MM. Poujade et Fallou ;
ODT a eS
i
%
i
uf
3° M. Brenske (Ernest), président de la Société entomologique de Post-
dam (Prusse, province de Brandebourg) (Coléoptéres européens ; Meélolon-
thides du globe entier), présenté par M. Henry Deyrolle. — Commis-
saires-rapporteurs : MM. Fairmaire et Brongniart ;
4° M. Brown (Robert), place de la Dauphine, 4 Cauderan, prés Bor-
deaux (Gironde) (Lépidopteres d Europe), présenté par M. Chrétien. —
Commissaires-rapporteurs : MM. Ragonot et Fallou ;
5° M. Labat (H.), cours Gambetta, 67, 4 Talence-Bordeaux (Gironde)
(Lépidoptéres d@ Europe), présenté par M. Chrétien. — Commissaires-
rapporteurs : MM. Fallou et}Poujade.
Candidat présente. M. Laglaize (Léon), naturaliste-voyageur, rue
Paradis-Poissonnitre, 32 (Entomologie générale), présenté par M. Clé-
ment. — Commissaires-rapporteurs : MM. Desbordes et Maindron.
E. D.
Bulletin bibliographique.
Académie des Sciences (Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’),
4°* semestre 1887. — N° 2. J. CHALANDE. Recherches sur le méca-
nisme de la respiration chez les Myriapodes. — N° 3. P. GourRET.
Sur quelques Crusiacés parasites des Phallusies.
Académie impeériale des Sciences de Saint-Pétersbourg, 14886. — Bulletin.
T. XXX, f. 30 4 37.@© — T. XXX], £.9419.©
Memoires. T. XXXIV, n° 4, 5, 6. ©
K. K. Zoologisch-Botanischen Gesellschaft (Verhandlungen der), 1886.
— Trim. [fl. Kout (Fr.). Neue Pompiliden des K. K. Naturhistoris-
chen Hofmuseums (2 pl.). — Mayr (D' G.). Notizen tiber die Formi-
ciden-Sammlung des British Museum in London. — Ip. Eine neue
Cynipide aus Mexico (1 pl.). — Tuomas (D* Fr.). Suldener Phytopto-
cecidien. — Trim. [V. Mayr (D* G.). Die Formiciden der Verei-
nigten Staaten von Nord-Amerika. — Mix (J.). Ueber die Artrechte
von Tipula oleracea L. und Tipula paludosa Meig. (4 pl.).
Naturalista Siciliano (Il), 1887, n°s & et 5. — D' G. Riccio et BARONELLO
F. Pasno. Primo saggio di un Catalogo metodico degli Ortotteri sinora
Osservati in Sicilia (suite). — L. Famia Tapani. Escursione ento-
XX Bulletin entomologique.
mologica all’ isola di Lampedusa (suite). — F. BAupi. Rassegna delle
specie della famiglia dei Milabridi (Bruchidi degli autori) viventi in
Europa e regione finitime fin). — S* S. Sici1ano. Indice alfabetico
delle materie contenute nel V volume.
Naturaliste (Le), 1877. N° 50. ©
Revista de Ciencias naturales, 1887. N° specimen. G)
Revue des Travaux scientifiques, 1886. T. VI, n° 8 et 9.
Royal Society (Proceedings of the), 1886, n° 248. ©)
Societe d Histoire naturelle de Toulouse. Séance du 15 décembre 1886. ()
Société impériale des Naturalistes de Moscou (Bulletin de la), 1886. —
N° 2. E. BALLION. Vorlatifiges Verzeichniss der Schmetterlinge aus
der Umgegend von Novorossiisk am Schwarzen Meere im Caucasus.
Societé des Sciences historiques et naturelles de Semur (Cote-d’Or) (Bulletin
de la), 1885. — N° 2. G)
Schweizerischen entomologischen Gesellschaft (Mittheilungen der), 1886.—
Vol. VII, n° 7. D™ v. ScuuttTHESs-RECHBERG. Zur Hummelfauna Cor-
sica’s. — D* VociEr. Die Tracheenkiemen der Simulien-Ruppen. —
D? Streruin. Beschreibung einiger neuer Riisselkafer. — E. Linicrr.
Kin Aufenthalt im Wallis. — D' G. Stieruin. Coleoptera Helvetie :
Buprestide, Eucnemide, Elateride.
MacretTT! (D* P.). Diagnosi di alcune specie nuove d’Imenotteri Pompi-
lidei raccolte in Lombardia.
OsTEN-SACKEN (C. R.). Studies on Tipulide, part. I. — Review of the
published genera of the Tipulide longipalpi (Berl. ent. Zeits.), 1886,
34 p. *
Rasaup (Et.). Un cas d’intelligence et de raison chez des Moineaux
(Naturaliste), 1886. 5 p. *
A. L.
Séance du 9 février 1887.
Présidence de M. E. SIMON.
Neécrologie. M. le Président annonce la mort du savant docteur Antonio
Garbiglietti, membre de la Société depuis 1867, décédé a Turin le 24
janvier 1887, a l’age de soixante-dix-neuf ans.
Seance du 9 fevrier 1887. XXI
Rapport. M. Ragonot donne lecture du rapport suivant, au nom du
Conseil de la Société :
Messieurs,
Votre Conseil s’est réuni le 1° février dans le but d’examiner les
comptes de ’année 1886, présentés par M. le Trésorier.
Comme par le passé, ie Conseil n’a que des éloges 4 adresser 4 M. Bu-
quet sur la facon réguliére avec laquelle toutes les recettes et dépenses,
appuyées de piéces justificatives, sont inscrites.
Toutefois, votre Conseil a exprimé le regret que M. le Trésorier ne se
soit pas conformé a la deuxiéme décision de la Société votée dans la
séance du 28 janvier 1885, qui était comme suit :
« 2° De décider qu’a l’avenir les versements qui seront faits a titre de
libération par les membres soient portés a un compte spécial, dont le
produit devra éire employé exclusivement 4 l’achat de rentes et d’obli-
gations pour accroitre la fortune mobiliére sociale, et, par suite, les
ressources, au lieu d’étre confondus dans le budget ordinaire. »
En effet, a défaut d’un compte spécial ouvert dans la forme prescrite,
il est impossible, dans le courant de l’année, de se rendre compte de la
véritable situation des finances de la Société, et cellc-ci peut se faire des
illusions sur les ressources dont elle dispose.
C’est ainsi qu’en 1886, au lieu d’employer toutes les sommes versées
a titre d’exonérations en achat d’obligations, une bonne partie a servi a
payer des frais d’impression par suite du développement exceptionnel
donné aux Annales.
Pour s’en rendre compte, il suffit d’examiner avec un peu d’attention
les états des recettes et dépenses.
Ainsi, les recettes ordinaires de 1886, augmentées du solde en caisse
au 31 décembre 1885, se sont élevées a................. 13,874 fr. 69
et les dépenses pour l’impression des Annales et frais
ECR eee he Le Cars Se pe ee ae ae 12,494 86
memmnyit UN OXCOGeNG A622 6. oboe ey oa dts wicks ood e 1,376 fr. 83
Les recettes extraordinaires se composent :
4° Des versements de sept membres qui se sont libérés,
NUL sea vw nin 3 084.0 8 68 PLA ASS ons be § 2,400 fr. »
2° Du remboursement de 2 obligations. . 987 90
Ensemble: ..!.0) 13 th ase. 2% 3,087 90
XXIi Bulletin entomologique.
Report de Vexcedent.... 1,376 fr. 83
Par contre, il a été acheté :
4° 7 obligations du chemin de fer de
Ouest 4 385 fr. Pune, soit.. 2,695 fr. 65
2° 2 obligations en rempla-
cement de celles sorties au
tirage et frais de conversion... 790 = 40
MOM easy oat 3,486 05
DR a GONG CIRDIOVE ON DIB ci 6g ee ie wae eens 398 45
et la différence entre les deux comptes de............. 978 fr. 68
forme le solde en caisse au 31 décembre 1886.
ll faut observer toutefois que sur le solde en caisse au 31 décembre
1885 de 2,057 fr. 24, la Société avait décidé, dans sa séance du 27 jan-
vier 1886, l’achat de 5 obligations en remplacement de celles aliénées
pour imprimer les Tables nouvelles, etc. C’est donc, au prix de 385 fr.
par obligation, une somme de@...........6.eeeeseeeeees 1,925 fr. »
qui aurait di étre consolidée en plus du montant des re-
cettes extraordinaires citées ci-dessus, d@.............0% 3,087 90
RONEN GIO ye gue oa rence ens et oh y'e 5,042 fr. 90
mors qu ila bio Témployé Que... o se. hae eee ne ee 3,486 05
soit une différence de... 6... cece eee eet e eect een ees 1,526 fr. 85
De cette somme, il y a lieu de déduire le solde en caisse
aa Ae janvier 1887 0... cect eins esccsccccss 978 fr. 68
moins celle réservée pour le Prix Dollfus, qui
n’a pas 6té décerné en 1886.........002000- 300 )
BON he oe oo ees ede es Sens Epa Ene ude 678 68
OAR GUNG TING SOMME CO... 660a seiko ne ceees ress epee 848 fr. 17
qui manquerait pour équilibrer les recettes et dépenses du compte
capital de la Société.
En d’autres termes, la Société devrait pouvoir acheter quatre odie
tions au prix de 385 fr., soit une dépense de 1,540 fr., alors qu’elle n’a
que 678 fr. 68 disponibles en Caisse.
L’augmentation considérable donnée a nos Annales en 1886 explique
parfaitement le déficit.
Alors qu’en 1884 la Société avait imprimé 44 feuilles 1/2 cotitant avec
le Bulletin 5,462 fr. 70, en 1886 elle en a imprimé 60, cotitant avec le
te
Cee ae ent Sr
Se eS eae
PRES, : Pasa
Séance du 9 fevrier 1887. Pay XX
Bulletin 6,344 fr. 55, soit 884 fr. 85 de plus qu’en 1884; toutefois, nous
constatons avec plaisir, en comparant 1884 4 1886, que, proportionnel-
- lement, les frais d’impression se sont réduits d’un sixiéme, de facon
que pour imprimer 60 feuilles et la premitre édition du Bulletin aux
conditions qui existaient en 1884, la Société aurait déboursé 7,360 fr.,
alors qu’elle n’a payé que 6,344 fr. 55, sans compter que impression
est bien plus compacte et, par suite, plus avantageuse.
En dehors du solde en caisse qui figure dans nos comptes chaque
année, M. le Trésorier a soin d’indiquer les sommes dues pour cotisa-
tions arriérées, mais on ne peut jamais compter sur la rentrée intégrale
de ces sommes.
Ainsi, au 1° janvier 1886, sur les sommes a recouvrer pour cotisa-
tions arriérées de 1885 et années antérieures, s’élevant 4.. 41,4194 fr. 60
il n’a été recouvré en 1886 que............. hed segs a tee Al2 jp
Be SUPRIG ROLIOOC Ss aittelnes be ets my ee : 782 ~=660
il n’a 6té reporté en 1887 que..... Mai Venues she ats oy Baers 2 L48 60
TOS O0nG Ne SOImMMe: GG. 7 oviey ecole w Oh tans oe ee 334 fr. »
qui a été abandonnée en 1886 comme irrecouvrable, les 5 méinbres qui
la devaient ayant été rayés pour {n’avoir pas satisfait a leurs engage-
ments.
En résumé votre conseil vous propose :
4° D’approuver les comptes de M. le Trésorier pour l’annnée 1886 et
lui en donner décharge ;
2° D’acheter immédiatement deux obligations du chemin de fer de
l'Ouest avec les fonds disponibles ;
3° D’en acheter deux autres sur les premiéres rentrées des cotisations
arriérées 5
4° De renouveler sa décision de maintenir ses dépenses en équilibre
avec ses recettes sans toucher aux sommes dont le Reglement lui impose
le remploi;
5° Enfin de voter de vifs remerciements a notre honorable trésorier
M. Lucien Buquet pour le dévouement quwil a toujours manifesté aux
intéréts de la Société depuis bientOt un demi-siécle.
Pour permettre a la Société de se rendre compte du progrds accompli
depuis quelques années, le Conseil croit devoir faire suivre ce rapport
dun tableau comparatif des recettes et dépenses pour les années 1880
a 1886.
(Vowr ci-contre.)
Recettes ordinaires
Sommes recues pour co-
tisations arrierées. ..
Sommes recues pour co-
tisations del’année &..
Affranchissement des
a Cee on
Sommes percues pour
enee BDO... .\ 5's.
Sommes percues pour
ventes de publications
Sommes percues pour
arrérages de titres...
Subvention du Ministre
de |’Agriculture
Subvention du Ministre
de l'Instr. publique. .
ee
Reports d’encaisse.....
Recettes extraordinaires
——
Versements pour libé-
PRONE o. 04 oss pce
Obligations vendues ou
Sorties, C66) «sis a06 0's
2. fs LD
1885
>
588 »| 760 30} 629 10| 434 »| 908 »| 828 »
7.087 70| 7.069 90] 6.826 »| 6.044 »| 6.281 »| 6.212 40
432 60} 453 75| 424 70| 385 »| 388 »| 399 50
89 50| 105 75} 15725] 17660} 182 50| 266 10
1.467 »| 1.410 »]| 1.403 »| 1.242 »] 2,304 »] 1.960 »
1.927 55] 2.056 91] 2.138 28|'2.227 48) 2.267 39| 2:275 41
Py 160-6515, 600. 1 608 41 608 sh ebb a eee
ces. a} 500 vl 500 ai. 500. 0] hbo x1 .: Beene
114 80 300 » 300 » 475 » 300 » 60 »
13.307 15|13.256 61/12.978 33/12.084 08/13.730 89/13.104 41
33 96] 484 58] 1.534 27] 1.286 20] 127 07| 177 85
13.341 11|13.741 19]14.512 60/13.370 28]13.857 96/13.279 26
3.600 »| 3.600 »| 1.500 »| 2.700 »| 900 »| 1.500 »
. ; ; 2741 45/34.149 85|34.445 51
16.941 11|17.341 19|16.012 60|16.811 73|15.907 81|19.224 77
* Comprenant 500 fr. de la subvention de 1879.
* Soult versé par M. Dollfus 4 la conversion du 5 0/0 en 4 1/2 0/0.
-* Comprenant le remboursement de 9 obligations sorties au tirage.
* Deux obligations sorties au tirage.
5 Trois obligations vendues pour payer les frais d'impression des Tables nouvelles.
® En 1879, la Société se composait de 367 membres; en 1886, les membres de la Société sont au nomi
360, dont 69 libérés et 11 honoraires. Depuis l’origine de la Société, 77 membres se sont libérés.
B
(2 4
i
6 10
—_
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15 Al
i»
gat 8
Dépenses ordinaires
-_ -
b rais d’impression®....
fa tirage, colo-
iWttiage des planches...
loyer, assurance, con-
bi tributions...........
hat d’ouvrages, re-
iiliure et frais divers
‘de la bibliothéque....
,
iffais et indemnités de
| bureau, gardien, etc.
jAlffranchissement des
‘Annales, etc. ......
iifranchissement du
\fmiletin............
(inchissement de
| lettres et circulaires .
— ecouvrements, timbres
jj POurrecus, étrennes, etc.
T rix Dollfus..........
ERY ta
oldes en caisse A re-
Torah. ..;
penses extraordinaires
chat de titres*...... ¥
6.304 75
2.125 75
694 90
101 05
2.269 25
197 63
249 51
106 64
213 »
300 »
7.408 25
2.121 75
656 85
41 60
1.835 15
194
175
112
212
300 »
1882
6.823 90
1.947 »
612 20
424
1.898
278
267
142
179
300
DEPrENSEsS
1883
1884
1885
1886
7.560 80
2.631 55
646 20
718
1.859
261
233
124
144
300 »
12.562 48
484 58
13.057 12
1.534 27
12.873
1.286
14.480 56
127 07
17.557 40
3.164 90
664 80
247 20
ss
.862 40
293 11
255 20
132 15
142 50
309 45
6.062 55
2.144 »
664
452 50
1.801 55
194 27
256 06
183 55
148 20
300 »
6.814
2.178 75
717 30
285 35
1.810 »
252 63
160 »
143
» »
-629 11
177
.207 48
-057 24
12.494
+978
13.047 06
3.894 05
16.941 11
14.591 39
2.749
17.341
80.
13.159 60
»
60
1.853
16.012
14.607 63
2.204 10
16.811 73
14.806
1.100
15.907
14.264 72
-960 05
19.224 77
13.473
3.486
16.959 59
349 feuilles
11 planches
dont & col.
59 feuilles
15 planches
dont 2 col.
54 feuilles
12 planches
dont 3 col.
59 feuilles
16 planches
dont 2 col.
44 feuill. 1/2
15 planches
dont & col.
48 feuill. 1/2
6 planches
dont 4 col.
60 feuilles
8 planches
dont 5 color.
b. Comprenant 1,777 fr. 55 pour les tables.
3 En 1879, la Société
(fas
it 44 au porteur.
* Comprenant le quatritme trimestre de l’année précédente, et trois de l’année courante.
* Comprenant 300 francs, réservés pour le prix Dollfus de 1886, non décerné.
* Comprenant les tirages 4 part, circulaires, etc.
To CE OTD
et 88 obligations du chemin de fer de l’Quest. Au ier
possédait 4 titre de 300 francs rentes, legs Thibesard; 1 titre de 300 francs rentes, don
janvier 1886, 37 autres obligations avaient eté achetées,
XXVI Bulletin entomologique.
Les conclusions de ce rapport sont adoptées par la Société; des remer-
ciements sont votés au Trésorier 4 l’unanimité des voix, et impression
au Bulletin du rapport ainsi que des tableaux y annexés est décidée.
Communications. M. J. Kiinckel d’Herculais fait connaitre une Céto-
nide nouvelle du groupe des Goliath, provenant de Madagascar et faisant
partie des collections du Muséum :
BoTHRORRHINA RADAMA Kiinckel. — Cette espéce vient se placer entre
le B. reflexa et le B. ochreata, rapportés de Madagascar pour la premiére
fois par Goudot et décrits par Gory et Percheron.
Male. Téte excavée, a saillie antérieure moins relevée que dans B. re-
flexa, mais plus relevée que dans B. ochreata, plus pointue que dans
Pune et l’autre, 4 saillie latérale moins accusée que dans les deux espéces
congénéres ; d’un vert bronzé uniforme ; pointe saillante du vertex d’un
noir violacé. Corselet brun rouge, a bords antérieur et postérieur noirs,
portant de chaque cété de la ligne médiane une tache noire a contours
sinueux arrondis. Ecusson brun rouge, bordé a droite et 4 gauche d’une
ligne d@’un noir violacé. Elytres d’un brun violacé, plus foncé aux
épaules et sur les bords, 4 suture noire. Reflet général violitre. Pygi-
dium brun rouge, a trois taches noires longitudinales, une médiane irré-
guliére, deux latérales en triangle allongé. Dessous du corps varié régu-
liérement de brun rouge et de vert foncé, brillant; cuisses des pattes
de la premiére paire d’un brun rouge, mais d’un vert foncé brillant aux
deux extrémités; cuisses des pattes des deuxiéme et troisi#me paires
d’un brun rouge, 4 extrémité postérieure noire; les jambes et les tarses
des trois paires de pattes sont d’un beau vert foncé. — Long. 32 mill.;
larg. aux épaules 15 mill. — Un exemplaire.
Femelle. Téte a excavation moins accusée, sans pointe sur le vertex,
noire a la partie antérieure, verte 4 la partie postérieure. Corselet brun
rouge, portant deux larges taches confluentes antérieurement, d’un vert
foncé. Ecusson d’un brun rouge entouré de vert foncé. Elytres d’un
brun rouge, a épaules d’un vert foncé, 4 suture verte. Reflet général
verdatre. Pygidium brun rouge, a trois taches noires dessinant les trois
branches d’un trident. Dessous du corps varié de brun rouge et de vert
foncé. Cuisses d’un brun rouge, a extrémités vertes. Jambes et tarses
d’un vert foncé brillant. — Long. 34 mill.; larg. aux épaules 17 mill. —
Un exemplaire.
— M. L. Fairmaire présente la diagnose d’un nouveau Carabe décou-
vert dans le Yunnan par M. Delavay, missionnaire francais :
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Seance du 9 féevrver 1887. XXVII
COPTOLABRUS GEMMIFER. — Long. 30 mill. — Oblongus, valde convexus ;
capite prothoraceque cyaneis, opacis, hoc margine laterali nigro-nitido,
elytris nigris, anguste et leviter ceruleo marginatis, parum nitidis, apice
obtusis, dorso utrinque tuberculis triseriatis oblongis, nitidis, grossis,
intervallis minus grosse sat regulariter tuberculatis et granis numerosis
irregulariter sparsis ; subtus obscure cyaneus, parum nitidus.
x
Cette espece présente une sculpture des élytres analogue 4a celle du
C. pustulifer et un corselet presque pareil, mais la forme et la termi-
naison des élytres ressemblent a celles du C. Elysii.
— Le méme membre communique la diagnose d’une nouvelle espece
de Lucanus provenant également du Yunnan :
Lucanus DELAVAYI. — Long. 32 4 38 mill. — Oblongus, nitidus, capite
prothoraceque piceis, pallido-sericeis, elytris fulvis, sutura margineque
infuscatis, subtus fuscus, sericans, pedibus fulvo-testaceis , femoribus
subtus, tibiis intus tarsisque fuscis ; capite utringue acute carinato, ante
oculos parum angulato, antice minus acute carinato, mandibulis apicem
versus parum dentatis, prothorace linea media levi; elytris subtilissime
dense punctulatis.
Tres voisin du L. Foriunei, en differe par la coloration claire des
élytres qui sont plus finement ponctuées, par le corselet ayant au milieu
une ligne tres lisse, par la téte dont les carénes latérales sont moins for-
tement angulées a la base et les angles antérieurs bien moins saillants,
non sinués au devant des yeux, les mandibules beaucoup moins den-
tées, etc.
— M. H. Lucas lit la description d’une nouvelle espece de Coléoptére
appartenant a la tribu des Cantharides vraies :
En examinant des insectes provenant d’Angola, j’ai rencontré une
nouvelle espéce de Cantharidien qui vient se placer dans le genre Eletica,
coupe générique, tres peu nombreuse, signalée seulement par Dejean
dans son Catalogue, page 245, 1837, et qui a été caractérisée par Lacor-
daire dans son Genera des Coléoptéres, t. V, p. 672, 1874.
ELETICA ORNATIPENNIS 2 Luc. — Plus grand que VE. luteosignata de
Fahr., 4 cOté duquel il vient se placer. La téte est noire, déprimée entre
les yeux avec le vertex profondément unisillonné; elle présente une
ponctuation confluente, assez forte particulitrement dans le voisinage
du sillon ou elle est tachée de rouge de chaque cété. Tous les organes
buccaux sont noirs. Le thorax, plus large que long, unisillonné, d’un
_ hoir brillant, est irréguliérement ponctué; il présente dans son milieu
XXVIII Bulletin entomologique.
une bande rouge, transversale, continue, arquée, qui atteint le bord
postérieur et s’étend jusque sur les cétés qui sont finement et irrégu-
ligrement ponctués. L’écusson, sillonné, d’un noir brillant, assez forte-
ment ponctué, est bitaché de rouge a sa partie antérieure. Les élytres,
brunes, trés-grandes, légerement rétrécies dans leur milieu, sont forte-
ment chagrinées et parcourues par deux cOtes saillantes dont l’externe
est la plus courte; les épaules ainsi que toute leur partie antérieure
sont d’un jaune rougeatre, couleur qui s’étend jusque sur les parties
latérales ; elles sont ornées dans leur milieu, de chaque cété, de quatre
taches d’un jaune rougeatre, étroites et obliquement disposées. Le des-
sous est brun, taché de rouge sur les cétés; le sternum, unisillonné,
entiérement d’un jaune rougeatre, finement ponctué, présente dans !e
milieu de son bord postérieur un prolongement assez grand, biépineux.
L’abdomen est brun, annelé de jaune rougeatre sur les cétés, avec le
dernier segment de cette couleur postérieurement. Les pattes sont noires,
a fémurs rougedtres aux cdtés externe et interne, avec les tibias des
premiere et deuxiéme paires légérement arqués; des poils courts, serrés,
d’un testacé brillant, couvrent les régions sternale et abdominale. —
Femelle : Long. 35 mill.; larg. 43 mill. — Je ne connais pas le male de
cette espece. Les antennes manguent dans l’individu décrit.
Voisin de PE. luteosignata Fahr. (Col. Caffr. Hetorom. in Of vers.
Vetensk. Akad. Forhandl., p. 349, 1870), mais plus grand, un peu plus
brillant surtout 4 la base du thorax qui présente un fort sillon anté-
rieur et une fossette basilaire avec de trés faibles impressions latérales ;
le thorax, de chaque cdté, est orné d’une tache rouge rejoignant une
tache postérieure; l’écusson est noir, briévement sillonné a ’extrémite ;
les élytres ne sont pas couleur de poix 4 l’extrémité, leurs rugosités sont
comme celles d’un gros cuir, méme sur les cotés; les taches sont diffé-
remment disposées; l’abdomen n’est pas noir et tous les fémurs sont
rougeatres avec une bande noire. — Elle a pour patrie Huilla, province
d’Angola, ot elle a été découverte par le P. Campana.
— Le méme membre informe la Société que le Muséum de Paris s’est
rendu acquéreur des collections de Staphylinides et de Psélaphides
d’Europe de notre colleégue M. le D* Puton. Ces collections, dans un état
de conservation parfait, résultat de plus de 30 ans de chasses et
d’échanges, sont remarquables par le nombre d’espéces et d’exemplaires ;
en effet, on compte 1,493 especes et 5,796 exemplaires de Staphylinides,
139 espéces et 634 exemplaires de Psélaphides.
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f
:
Seance du 9 fevrier 1887. ) XXIX
— M. G.-A. Poujade donne une note sur Vhivernation des Lépi-
dopteéres :
On sait que certains individus du genre Vanessa (V. Io, V. Antiopa,
V. urtice, V. polychloros, V. C album, V. cardui), des Rhodocera rhamni
et Cleopatra, du Macroglossa stellatarum, de la Calocampa vetusta, etc.,
ne s’étant pas accouplés pendant l’automne, passent Vhiver a l'état par-
fait dans un repos complet en attendant le retour des premiers jours de
chaleur. C’est ordinairement en mars, quelquefois plus tdt, quils se
réveillent pour propager leur espéce. Je me souviens avoir vu un accou-
plement de la Vanessa fo vers la fin de mars , les deux insectes étaient
posés sur l’herbe, ayant les tétes opposées et les ailes de l’un enclavées
dans celles de l’autre, tout étant accolées perpendiculairement, position
ordinaire du repos chez les Diurnes.
il y a certainement dans notre pays d’autres especes de Lépidoptéres
gui hivernent, au moins accidentellement; je soupconne |’ Argynnis
Lathonia de passer quelquefois la mauvaise saison A l'état parfait, car
jen ai pris une fois un individu usé un 48 avril, époque qui n’est pas
celle de l’éclosion de ce Lépidopteére.
Pour hiverner, ces insectes entrent dans les greniers, dans les caves,
comme je l’ai constaté une fois pour la Vanessa urticx, et méme dans
d’autres pieces plus ou moins habitées, ce que j’ai vu faire au Macro-
grossa scutellarum, trouvant commode de s’établir dans un des labora-
toires du Muséum, et a la Vanessa Io, qui avait choisi pour domicile un
escalier dans le méme établissement. Dans les bois, ot il n’y a guére
d’habitations humaines, ces Lépidoptéres doivent se réfugier dans des
trous d’arbres, de rochers, etc.; j'ai trouvé, a l’arriére-saison, dans la
forét de Montmorency, la Vanessa Antiopa cachée dans l’intérieur d’un
tas de bois; nul doute que c’était 1a son quartier d’hiver.
Pendant Vannée derniere, vers le milieu de novembre, époque 4
laquelle le froid se faisait sentir, j’abattis deux fois dans mon parapluie
renversé, en maillochant les petits arbres, la Vanessa C album, qui
tomba sur ses pattes, les ailes bien fermées perpendiculairement. Je
pensai immédiatement que c’étaient des individus hivernants qui avaient
choisi comme refuge le dessous des grosses branches. En effet, dans ©
Yespérance de les voir continuer leur repos chez moi, je les emportai
bien vivants dans une boite, et ils n’entr’ouvrirent leurs ailes que juste
aux moments ou ils furent déplacés. J’en installai un dans une piéce non
chauffée et ’autre sous un faible abri, en plein air, placé sur une fenétre
exposée au nord-est. Ils n’ont pas bougé jusqu’d présent, malgré le bruit
po 4 He - Bulletin entomologique.
qu’on peut faire autour d’eux; celui qui est dehors a supporté sans
périr les gelées de 5 degrés centigrades et plus que nous avons eues. J’ai
remarqué que l’engourdissement ne commence qu’aprés 2 degrés au-
dessous de zéro, et voici comment: lorsque la température est plus
élevée que le chiffre énoncé ci-dessus, la position de leurs ailes, quoique
toujours bien fermées perpendiculairement comme chez la presque tota-
lité des Diurnes au repos, differe néanmoins le jour et la nuit. Dans le
premier cas, les ailes supérieures sont notablement écartées des infé-
rieures et forment par leur bord interne 4 peu prés un angle droit avec
le corps; arrive le crépuscule, on voit les supérieures s’incliner insen-
siblement vers les inférieures (qui, elles-mémes, ne bougent jamais,
enveloppant l’abdomen dans leur gouttiére interne), de maniére a ren-
trer en partie entre ces derniéres et venir presque, lorsque la nuit est
-compléte, combler le vide qui existait entre les deux paires d’ailes.
Apporte-t-on une lumiére, on voit tout doucement l’écartement se pro-
duire de nouveau entre les deux paires d’ailes, ce qui prouve que le
papillon n’est pas engourdi et quw’il voit au moins un peu de ce qui se
passe, tout tranquille qu’il est. Mais lorsque la température s’abaisse,
comme je l’ai dit plus haut, il reste dans la position qu’il avait lorsque
le froid l’a surpris.
— M. Robert Brown, de Cauderan, prés Bordeaux, adresse, par l’en-
tremise de M. Chrétien, la note suivante :
L’Erastria venustula, dont MM. Fallou et Demaison ont récemment
indiqué la capture dans diverses parties de la France, a été également
trouvée dans les environs de Bordeaux, et ce fait doit étre signalé, car
cette Noctuelle n’a pas été indiquée dans les Catalogues lépidoptérolo-
giques de la Gironde de MM. Roger et Trimoulet.
J’en ai pris huit individus dans l’espace de dix-sept ans, constamment
dans la région landaise du département, en juin et juillet, soit volant au
crépuscule, soit en battant les buissons pendant le jour. Un individu a
été rencontré prés de Blaye, un autre a Pessac en juin 1875, enfin un
dernier a Martillac.
C’est toujours isolément et a de longs intervalles que l’Erastria venus-
tula a été trouvée; mais il me semble qu'elle doit étre moins rare
dans certaines localités de la lande.
— M. Maindron fait passer sous les yeux de la Société une belle et
rare espece d’Orthoptére Locustide, le Megalodon encifer, décrit en 1838
par Brullé, qui vient de lui étre envoye de Java.
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Seance du 9 fevrier 1887. XXXI
— M. J.-M.-F. Bigot présente les diagnoses d’un genre nouveau et
d’une espéce nouvelle de Vordre des Diptéres :
~STOMYLOMYIA (otwyvdog—puia). — 9. Vicinwm generis Cyllenie
_ (Latr.), ex Bombylidis, differt; facie, sub antennis , conice prominula,
haustello non exserto, alarum vena transversa externa propius medium
cellule discoidalis inserta, Antenne basi anguste approximate, segmentis
primo et secundo, simul sumptis, tertio equilongis ; frons lata, oculi nudi,
corpus angustum, dorsum thoracis sat gibbosum, pedes graciles, modice
elongati, tibie parce spinose, ale basi angustatz, cellulis marginalibus
duo, externa parum apice dilatata, submarginalibus tribus, posticis qua-~
tuor et anali, longa, late apertis, basali externa interna longiore.
S. Leonina, 9. — Long. 7 1/2 mill. — Nigro opaco, wndique, parce,
flavido pulverulenta, clypeo breviter nigro piloso, facie nuda, testacea ;
«antennis nigris, basi testaceis; pleuris cinereis et albido cinereo tomen-
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losis, halteribus fulvis; pedibus pallide testaceis, tarsis posticorum, apice,
et femoribus basi, infuscatis, femoribus cunctis albido pruinosis ; alis fere
hyalinis, extrinsecus, basi, pallidissimo flavido tinctis.
Olim celeberrimo dipterologo Schiner dono data, sine nomine.
Asia Minor. — 2 specim. (ex mus. nostro).
— M. H. Lucas communique la note suivante, relative 4 un Crustacé
parasite :
Je fais passer sous les yeux de la Société deux individus du Cecrops
Latreillei Leach (Desm. Guer., icon. Régn. Anim., Crust., pl. 25, fig. 8,
_ 41837), Crustacé de Vordre des Siphonostomes, famille des Peltocéphales,
tribu des Pandariens. Ce singulier Crustacé a le corps ovalaire, épais et
_ trapu; ses tubes oviféres sont cachés sous une lame clypéiforme et
_reployés de maniére a former un grand nombre d’anses; les pattes des
q trois premitres paires, chez la femelle, et de toutes les paires, chez le
- mndle, sont subambulatoires et garnies de quelques crochets au bout. Le
Cecrops, long de 28 a 30 millimetres et large de 18 millimétres environ,
_ vit parasite sur les Poissons, particuliérement sur le Thon (Thynnus
vulgaris). C’est sur les branchies de ce Scombéroide que I|’on rencontre
communément la femelle, quelquefois méme les deux sexes: le male, de
- moitié plus petit, se tenant accroché sur la partie postérieure de son
corps. On sait que le Thon est un poisson qui entre dans l’alimen-
tation a l’état frais, mariné ou salé; en mangeant ce poisson mariné,
jai quelquefois rencontré dans son tissu les crochets des premiéres
paires de pattes du Cecrops Latreillei, qui sont robustes, trés acérés, for-
XXXII Bulletin entomologique.
tement recourbés et d’un brun roussatre; ces crochets, provenant d’in-
dividus femelles, démontrent que nous devons consommer assez souvent
des débris de ce parasite. Ce n’est pas sur le Thon seulement que !’on
rencontre ce Siphonostome, car il a été trouvé sur le Turbot (Pleuro-
nectes maximus et rhombus); enfin, les individus que je communique,
et qui appartiennent au sexe femelle, ont été pris sur les branchies du ©
/
|
Poisson Lune (Orthagoriscus mola), espece qui habite nos mers, particu-
ligrement la Méditerranée.
Membre recu. M. Léon Laglaize, naturaliste-voyageur, rue Paradis-
Poissonniére, 32 (Entomologie générale), présenté par M. Clément. —
Commissaires rapporteurs : MM. Maindron et Desbordes.
E. D.
Bulletin bibliographique.
Academie des Sciences (Comptes rendus hebdomadaires des seances de V’),
4e" semestre 1887, n° 4 et 5. ©
Academy of Natural Sciences (Proceedings of the), 1886, part Il. — E. H.
Tuomson. On the effect of Scorpion Stings.
~ Bulletin d’Insectologie agricole, 1886, n° 12. — E. Savarp. La mineuse
de l’Angélique. — Les Silphes. — Les Thrips des Céréales. — Le
Termite lucifuge. aaiigys
Entomologist’s monthly Magazine (The), 1887. -- N° 273. P. Cammron.
Hymenopterological notes. — I. On some new or little known british
Hymenoptera. — II. Parthenogenesis in Eriocampa annulipes. —
Ul. Note on the Hymenoptera of the Hawaiian Islands. —C. G. Bar-
rETT. Lepidoptera on Cannock Chase. —G. BLatcu. The Lepidoptera
of the Birmingham district. — K. J. Morton. On the cases, etc., of
the Oxyethira costalis Curt., and another of the Hydroptilide. —
H. Druce. Descriptions of four new species of Lycenide. — G. H.
VERRALL. List of British Tipulide, etc. (« Daddy-longlegs »), with
notes. — Notes diverses, chasse, moeurs.
Feuille des Jeunes Naturalistes, 1887. — N° 196. EtrENNE RABAUD. Quel-
ques notes sur les collections d’Insectes. — Fauconnet et MARCHAL.
Tableau synoptique des espéces francaises du genre Chrysomela, —
Communications.
Naturaliste (Le), 1857. N° 57.©
: ; | - Seance du 23 féevrier 1887. XXXII
Psyché, vol. TE, 1882. —N°s 103-104. G. Dammock. T. cocoons of Cionus
: scrophulariz. — Ip. Notes on Pterophoride of North-America.
Societe entomologique de Belgique. — Compte rendu du 8 janvier 1887.
Cu. KERREMANS. Six Buprestides nouveaux de l’Amérique du Sud.
— J. M. Heytagrts. Notes lépidoptérologiques.
Société d’Etudes scientifiques d Angers, 1884, Supplément. © —1886. ©
Dimmock (G.). Abnormal food of Cats (Amer. Nat.). 1884. 2 p. *
Ip. Pure Carminic Acid for Coloring Microscopical Preparations (loc.
cit.). 1884. & p. *
Ib. Sphexrularia in America (loc. cit.). 1886. 3 p. *
Ip. A. Method of Bleaching Wings of Lepidoptera to facilitate the study
of their Venation (Amer. Ass. Adv. Sc.). 1875. 3 p. *
Ip. Belostomide and some other Fish-destroying Bugs. (Ann. Rep. fish.
comm. Mass.). 1886. Fig. 8 p.
_ GADEAU DE KerviLte (H.). Causeries sur le Transformisme. — VI. Résumé
général, critique et applications de la doctrine transformiste. Elbeuf,
. 4886. 88 p. *
: 4 Kraus (D" H.). Beitrag zur Kenntniss der alpinen Orthopterenfauna
> (Wien. ent. Zeit.). 1886. 8 p. *
4 Marnpron (M.). Une Sauterelle de Java, le Megalodon ensifer. Fig. (La
> Nature, n° 743). 1887. *
‘
el
At
Bo
A. L.
‘ Séance du 23 février 1887.
Présidence de M. Eveine SIMON.
Lectures. M. Valéry Mayet adresse une notice nécrologique sur Jules
Lichtenstein, et M. le Président en donne lecture.
_ —M.L. Fairmaire lit une notice nécrologique sur le baron C. von
» Harold.
La Société décide que ces deux notices seront insérées dans le 4° tri-
mestre des Annales de 1887.
(1887) Bulletin de la Société entomologique de France. 4
XXXIV Bulletin entomologique. |
— M. Pierre Milliére envoie un mémoire accompagné d’une planche
-coloriée sur divers Lépidoptéres nouveaux ou peu connus du midi de la
France : ,
Bucculatria albiguttella Rag. et Mill., latifloriella (sp. n.), Lycena
cyllarus Rott., Zygena genevensis Mill., Cidaria corticalis Tr., fluctuata
L. (aberr. neapolitata 2 Mill.), nigrofasciata Goéze, Coleophora amethys-
tinella Rag., Megasoma africana Mill. (chenille).
Communications. M. L. Fairmaire lit la note suivante relative a la
synonymie de divers Coléoptéres :
Dans le dernier fascicule du Berl. Ent. Zeit. 1886, M. G. Quedenfeld
a décrit un genre d’Anthribide qu’il nomme Auwlodes, dont l’une des
deux especes, A. bifasciatus (p. 323, pl. vil, fig. 9), trouvée en Arabie
- et & Souakin, est identique avec le Cylindroides alboplagiatus Fairm.
(Ann. Soc. ent. Fr., 4885, 456), rapporté d’Obock par M. Laligant.
A la page 324 du méme fascicule, M. G. Quedenfeld signale l’Apate
producta Imh. comme trouvé a Angola. Cet insecte porte trois noms,
celui d’Imhoff est le plus ancien; la Q a été décrite par M. J. Thomson
sous le nom de semzcostata (Arch. ent., Il, 83) et représentée par Murray
dans ses Col. from Old Calabar (p. 413) en méme temps que le & (p. 414).
Ce dernier a été décrit par moi sous le nom d’A. Ludovici (Ann. Soc.
ent. Fr., 1883, Bull., p. 433). Je crois qu’Imhoff a interverti les sexes.
Dans le méme fascicule, M. Oertzen a publié un Catalogue des Coléo-
pteres de Gréce et de Crete qui comprend six espéces du genre Elapho-
cera. Il faut en supprimer une, car ’E. Malizani Heyd. (Deut. Ent. Zeit.,
1883, 357) est synonyme de VE. insularis Fairm. (Ann. Soc. ent. Fr.,
Bull., 4877, p. Lxv1), qui ne figure pas dans la Révision de ce genre par
M. Kraatz (Deut. ent. Zeit., 1882, p. 15). Il y a lieu de rectifier, 4 cette
occasion, la localité de VE. funebris Fairm., qui est rangé parmi les
especes européennes, tandis qu’il provient de Magenta (Algérie), comme
la description Pindique.
Enfin, M. G. Quedenfeld a publié, dans son intéressante étude sur
les Hétéroméres du Congo (Berl. Ent. Zeit., 1885, p. 26), un genre Para-
marygmus, créé pour des insectes ressemblant a des Amarygmus, mais
qui semblent plus voisins des Tetraphyllus, parmi lesquels Imhoff avait
placé l’espece qui forme le type du genre, T. femoralis, identique au
P. nigrozneus Quedenield.
— M. le D' Fumouze communique la note suivante :
Dans le courant de novembre dernier, je recus de Russie un lot de
a ie A eR j eae ay
Be
- Cantharides, et quelle ne fut pas ma surprise pores jy rencontrai une
en partie.
q Ce fait n’était pas sans m/intriguer, et jen cherchais l’explication
q quand, quelques jours apres, je trouvai une autre dépouille, et celle-ci
, _intacte; mais il était facile @’apercevoir une Cantharide dans son inté-
__ rieur a travers une fente longitudinale située sur la paroi thoracique
supérieure. Depuis, malgré mes recherches, il ne m’a pas été possible
de rencontrer une autre dépouille. .
q Il restait dés lors 4 examiner celles qui étaient en ma possession, ce
que je fis avec mon ami le professeur Laboulbéne.
__ Beauregard sur les mceurs, inconnues avant eux, des insectes vésicants
a l’état larvaire, et cependant, je l’avoue, je me demandais, tant est
_ grand notre désir de constater un fait nouveau, si je n’avais pas sous les
' yeux un cas de parasitisme. Je dus abandonner cette idée apres avoir
ouvert Pune de ces coques, qui contenait, non pas une Cantharide, mais
- _ bien trois, sans la moindre trace d’une dépouille de larve canthari-
- dienne.
Je n’avais done pas affaire A un cas de parasitisme, car il est bien
' évident que, si les Cantharides s’étaient développées dans la larve de
Cigale, jaurais trouvé avec elles les enveloppes provenant de la méta-
morphose des nymphes en insectes parfaits. Je dois ajouter, 4 ’appui de
cette conclusion, que Von voit, adhérents & la coque, des débris de tubes
trachéens, ce qui démontre qu’une Cigale, arrivée au terme de son déve-
loppement, est sortie de cette coque.
Il reste a expliquer la présence des trois Cantharides. Si l'on remarque
que deux de ces insectes sont des males et que le troisitme est une
femelle, on est conduit a penser que celle-ci s’est introduite dans la
- coque encore molle par la fente thoracique qui avait livré passage a la
Cigale, et qu’elle y a eté suivie par les deux males, puisque les bords
de la fente, alors béante, s’étant rapprochés par suite de la dessiccation
de la dépouille les insectes ont été ainsi emprisonnés.
— M. H. Lucas communique la note suivante :
La larve de Coléoptére que je fais passer sous les yeux de mes col-
_ légues, et que je considére comme devant apparienir au sexe femelle,
est trés remarquable par son développement; elle vient se placer dans
la famille des Malacodermes, ou elle formera tres probablement une
coupe générique nouvelle lorsque Pinsecte parfait sera connu; en atten-
i e ‘Sp Séance du 23 fevrier 1887. XXXV |
_ dépouille de larve de Cigale dans laquelle une Cantharide était hipnclacheel é:
Je wignorais pas les travaux de nos collégues Fabre, Lichtenstein et |
XXXVI Bulletin entomologique.
dant, je la range dans le groupe des Lampyrides vrais, 4 cause de sa
téte subrétractile, recouverte entiérement par le pronotum, et a cause
aussi des femelles qui, a l’état parfait, dans quelques genres, conservent
la forme larvaire et sont privées des organes du vol.
Cette larve est longue de 7 centimétres et large de 20 millimétres.
Elle est aplatie, large, et rappelle, par sa forme et I’élargissement des
segments, certains Myriopodes du genre Polydesmus. La téte est d’un
jaune testacé mélangé de brun, courte, et recouverte par le pronotum.
Les mandibules, d’un noir brillant, grandes, arquées, robustes, se
recourbent l’une sur l’autre et sont unisillonnées 4 leur cété externe ;
les palpes maxillaires et labiaux sont glabres et entiérement d’un brun
ferrugineux. Les antennes, peu allongées, non recouvertes cependant
par le pronotum, sont d’un noir brillant; elles sont composées de trois
articles, dont le terminal, d’un ferrugineux clair, est le plus court ;
quelques poils courts bruns se font remarquer sur le pénultiéme article
et a l’extrémité du terminal. Le pronotum, finement marginé de brun,
légérement convexe, unisillonné longitudinalement, est plus large que
long; il est prolongé, étroit et ogival en avant, avec ses angles latéro-
postérieurs arrondis; en dessus et en dessous, il est d’un jaune tes-
tacé roussatre, bordé de noir en dessus postérieurement, et il présente
extérieurement, de chaque cdté, une tache noire, plus large que
longue, et deux autres petites taches oblongues, assez rapprochées et
d’un brun roussatre ; le mésonotum et le métanotum sont lisses, entie-
rement noirs et finement rebordés. Les segments abdominaux sont noirs
jusqu’au cinquiéme; le sixiéme est noir et présente sur les parties laté-
rales une tache ovalaire jaunatre; le septitme est jaune, avec toute sa
partie antérieure noire ; le huitiéme est étroit, jaune, taché de noir anté-
rieurement, avec le milieu de son bord postérieur profondément échan-
cré; quant au neuviéme segment ou anal, il est petit, étroit, entiérement
noir, arrondi sur les cOtés et postérieurement. Les stigmates, arrondis,
a péritreme d’un noir brillant, sont au nombre de dix paires au lieu de
neuf : remarque qui déja avait été faite par Lacordaire (Gen. des Col.,
t. IV, p. 307, 1857) pour d’autres Lampyrides. Tout le dessous du corps
est noir, avec la membrane qui relie les segments d’un jaune testacé ;
ces derniers sont ponctués et marqués de fortes impressions longitudi-
nales et transversales. Les pattes, d’un noir teinté de roux, sont courtes,
robustes, couvertes de poils spiniformes et terminées par un ongle tres
fort, acéré et recourbé.
L’appareil lumineux, chez l’insecte parfait, doit étre considérable si
Yon en juge par les plaques lumineuses qui, dans la larve, présentent
Séance du 23 fevrier 1887. XXXVII
__ déja un grand développement ; ces plaques sont arrondies et d’un jaune
testacé.
: Cette larve a été découverte par M. Pavie aux environs de Bankok, ou
elle a 6té rencontrée errante.
— M. René Oberthiir fait connaitre qu’il vient de recevoir la collection
de Lamellicornes Coprophages du baron de Harold. — Cette collection se
compose de prés de deux mille especes, y compris la plupart des types
de cet auteur ; elle contient en outre un grand nombre de types de Ger-
mar, Klug, Roth, Reich, Erichson, etc.
— M. J. Perez, de Bordeaux, adresse la note suivante :
Dans la séance du 12 janvier dernier, M. H. Friese a donné une des-
cription trés exacte d’un Bourdon de Sicile, auquel il donne le nom de
Bombus Fairmairei.
Ce Bourdon m’est connu depuis plusieurs années, et j’ai le regret de
dire que ce nest qu’une variété du B. agrorum F., dont il ne différe
par aucun caractere morphologique, mais seulement par sa remarquable
coloration. Encore faut-il dire, pour cette derniére, que quelques-unes
des nombreuses variétés du B. agrorum y conduisent, ainsi que je le
montrerai en détail dans une note spéciale, et la rendent ainsi moins
singuliére.
M. H. Friese n’a connu que l’ouvrieére et la femelle de ce Bourdon. Je
dois 4 l’obligeance de M. de Stefani Perez, de Palerme, outre la posses-
sion d’un certain nombre @ouvriéres, ’avantage d’avoir pu examiner la
femelle et le male. La premiére ressemble de tout point a l’ouvriére,
sauf la taille. Pour le second, non seulement il présente les couleurs de
Pautre sexe, mais son appareil copulateur ne differe point de celui du
B. agrorum typique.
Quoi qu’il en soit, le B. Fairmairei ne constitue pas moins une inté-
ressante variété, tout a fait digne d’étre désignée par un nom spécial.
— M. J. Bourgeois fait la communication suivante :
Pai l’honneur de faire passer sous les yeux de mes collegues deux exem-
plaires adultes Jet? de grande taille de l’Hetrodes Guyoni Serv., Orthoptére
intéressant d’Algérie, qui appartient au groupe des Locustiens apteres.
Cette espece a été décrite pour la premiére fois par Audinet-Serville,
dans son Histoire naturelle des Insectes Orthoptéeres (p. 464). M. Lucas
en a donné une bonne figure dans l’Histoire naturelle des Articules de
PAlgerie (Orthopt., pl. u, fig. 1, 1a, 4b). C’est un insecte tres curieux,
XXXVI Bulletin entomologique.
remarquable par son corps massif et entisrement aptére, par son corse-
let garni latéralement de tubercules d’un beau rouge corail, présentant,
chez les adultes, une large bordure basilaire de méme couleur, et par
son abdomen renflé, piqueté de nombreuses taches rousses. L’Hetrodes
Guyoni toujours assez rare, a été signalé de différentes parties de cha-
cune des trois provinces d’Algérie, mais il semble plus répandu dans
POuest que partout ailleurs.
Les deux individus que je montre a la Société ont été trouvés le mois
dernier, entre Oran et Nemours, par mon frére, M. Robert Bourgeois,
capitaine d’artillerie, détaché au service topographique en Algérie.
— M. Poujade donne la description d’une Noctuélide nouvelle du
Thibet :
CATOCALA DaAvipt Pouj. — Envergure : 17 millim. — Ailes supé-
rieures trés oblongues, a denticulations sinueuses (bord costal : 35 mill.;
bord interne : 27 mill.; bord externe : 20 mill.), d’un fond brun presque
noir, sablé d’atomes gris perle, notamment a la base et a apex; les
lignes et taches ordinaires s’y détachent en noir velouté. La ligne basi-
laire, fortement sinueuse, arrive un peu au dela du premier cinquiéme
du bord interne; elle est doublée extérieurement d’une ligne paralléle
plus étroite, lextrabasilaire est formée de deux lignes épaisses, forte-
ment sinuées, partant du quart de la cOte et se dirigeant un peu avant
le milieu du bord interne. Tache réniforme saupoudrée de blanc terne,
couleur qui se retrouve apres l’extrabasilaire, touchant la cOte et allant
jusqu’a la tache subréniforme. Cette derniere est presque aussi large
que la réniforme, avec le disque brun entouré du méme blanc terne.
Ligne coudée trés zigzaguée, semblable a celle de la Cat. conversa Esp.,
d’Europe, sauf les pointes externes qui sont plus fortement noires ; une
liture oblique blanchatre la précéde a la céte. Ligne subterminale comme
chez la C. conversa, bordée intérieurement dans toute sa longueur d’une
ligne blanchatre, plus claire a la céte, et garnie, extérieurement, de
fortes pointes noires, aboutissant 4 une rangée de points de méme cou-
leur, éclairés extérieurement de blanc touchant le bord externe. Entre
la coudée et la subterminale, l’espace est d’un roux clair. Frange brune,
entrecoupée de blanchatre aux points terminaux.
Ailes inférieures d’un jaune d’ocre vif, largement bordées de noir,
comme chez la C. conversa, et traversées également par une bande mé-
diane de méme couleur, qui s’élargit brusquement au milieu, oti elle
forme extérieurement image d’un talon; bord interne garni de poils d’un
brun clair, allant jusqu’a la bande médiane, ou, au milieu, il ne reste que
~ Seance du 23 fevrier 1887. XXXIX
4 de petits espaces jaunes formant deux taches contigués. Frange d’un blanc
- jaundtre, entrecoupée de brun aux denticulations et précédée d’une
assez large tache apicale et de points internervuraux jaunes.
_ Téte et thorax parsemés d’écailles brunes et gris perle, avec les pté-
rygodes bordés de brun. Abdomen d’un brun clair.
; Dessous des quatre ailes 4 fond jaune d’ocre, bien plus clair que le
dessus des inférieures, avec les bandes brunes disposées & peu pres
comme chez C. conversa.
; Cette belle espece ressemble, mais en plus grand, a la Catocala Stei-
zeri Staud.
Une femelle de Mou-Pin, rapportée par M. l’abbé A. David. Collect.
du Muséum.
Decision. M. J. Gazagnaire appelle l’attention sur un mémoire imprimé
et distribué par lun de nos confreres sous le couvert de la Société et
sans son consentement, et demande que le Conseil soit saisi de la ques-
tion pour étudier les mesures propres a sauvegarder a l’avenir les droits
* de la Société.
L’ordre du jour pur et simple, demandé par M. de Marseul, ayant été
repoussé, la proposition de M. J. Gazagnaire est renvoyée au Conseil.
Pria Dolifus. Conformément a article 59 de son Réglement, la So-
ciété, apres avuir entendu la lecture du rapport de sa commission spé-
ciale relative au Prix Dollfus pour 4886 (Voir pages x a xm), procede au
vote sur les conclusions de ce rapport.
Soixante-quatorze membres frangais prennent part au vote, soit direc-
tement, soit par correspondance. Ce sont :
MM. Abeille de Perrin, — Alluaud, — Ern. André, — Argod, —
Baer, — Bedel, — Bellevoye, — Belon, — Bourgevis — Bouzereau-
_ Mallifert, — Brisout de Barneville, — Buquet, — Cayu., — Chardon, —
Chrétien, — Clément, — Delahaye, — Desbordes, — Des Gozis, — Des-
marest, —Ebrard, — Fairmaire, — Fallou, — Francois, — D" Fumouze,
RK — Gadeau de Kerville, — Gazagnaire, — Géhin, — Goossens, — Ant.
Grouvelle, — Jules Grouvelle, — Ph. Grouvelle, — Guilliou, — Guillot,
_ — Henon, — Hervé, — Heuiz, — Jourdheuille, — Kiinckel d’Herculais,
_ — Laglaize, — Lefevre, — Lelong, — Dt Lemoine, — Lemoro, — Le-
_ prieur, — Lethierry, — Léveillé, — Lucante, — Lucas, — Mabille, —
_ Madon, — Maindron, — D* Marmottan, — de Marseul, — Ch. Millot, —
Mocquerys, — Monnier, — Oberrith, — Pandellé, — Peragallo, —
‘D* Perez, — Pierson, — Poujade, — D* Puton, — Rabaud, — Ragonot,
EE RE EOE Se
eae!
XL Bulletin entomologique.
— Sallé, — Saulcy (Caignart de),—Sédillot, — D* Sénac, re Signoret,
— Simon, — Vachal, — Villard.
Les suffrages, sur 74 votants, se sont ainsi répartis :
M. Fabre... 741 voix.
M. Rey.... 69 —
En conséquence, M. J.-H. Fabre, de Sérignan (Vaucluse), en raison
de son ouvrage intitulé : Souvenirs entomologiques, etc. (3° série), et
M. Claude Rey, de Lyon, en raison de la 2° édition du volume consacré
a étude des Palpicornes, dans l’ouvrage intitulé : Histoire naturelle des
Coleopteres de France, sont proclamés lauréats des deux Prix Dollfus
pour 1886.
Candidat présenté. M. Fourchy, Vhiver : rue de Naples, 53 (Lépido-
pteres européens et exotiques), présenté par M. J. Fallou.— Commissaires-
rapporteurs : MM. Lucas et Poujade.
E. D.
Bulletin bibliographique.
Académie des Sciences (Comptes rendus hebdomadaires des séances de I’),
1887, 4°° semestre. — N° 6. G. CouANON et E. SALomon. Expériences
relatives 4 la désinfection antiphylloxérique des plants de vignes.
— N° 7. H. VIALLANEsS. Sur la morphologie comparée du cerveau des
Insectes et des Crustacés. — R. Montez. Les males du Lecanium hes-
peridum et la parthénogénése.
Berliner Entomologische Zeitschrift, 1886, 2° partie. — E. von HaRoLp.
Coprophage lamellicornien. — F. Karscu. Ueber die geographische
Verbreitung der Araneidengattung Hemiclea Thorell.—C. R. OsTEN-
SACKEN. Studies:on Tipulide. Part I. Review of the published genera
of the Tipulide longipalpi. — E. von OrrtTzEN. Verzeichniss der
Coleopteren Griechenlands und Cretas. —E. G. Honratu. Neue Rho-
palocera. — Tu. BeLinc. Métamorphose des Agriotes pilosus Fabr. —
F. Karscu. Ueber die Aranea notacantha Quoi et Gaimard. — H.
Dewitz. Von Herrn D® Pogge in Mukenge (Central-Afrika und Umge-
gend) gesammelten Rhopaloceren.—G. QUEDENFELDT. Verzeichniss der
von Herrn Major a. D. von Mechow in Angola am Quango-Strom
1878-4881 gesammelten Anthothribiden une Bostrychiden. — O. Ju-
NaAcK. Koleopterologisches aus der Mark. — Tu. Kirscu. Neue sud- —
amerikanische Kafer. — F. Karscu. Acrosoma Stiibeli nov. sp.
Seance du 23 fevrier 1887. Rat 7s IO
Bulletin @ Insectologie agricole 1887. — N° 4. Programme d’enseigne-
ment insectologique. — DiLLon. Sitone linéé. — Bombyx neustrien
et la Livrée, sa chenille. — Fattou. Notice sur Lichtenstein. — Les
Altises. — E. SAVARD. Mouche a scie du Rosier. — Encouragements
"4 la sériciculture. — Concours d’appareils insecticoles.
Deutsche entomologische Zeitschrift, 1886, H. 1 et Il. —G. Kraatz. Ueber
einige Oxythyreiden- (Cetoniden-) Arten.—J. Wetsr. Vier neue Pa-
chybrachys Arten (pl. 1). — G. ALBers. Ein neuer Lucanide, Eury-
trachelus consentaneus von Peking und Odonfolabus inxqualis 2
Kaup. — A. Scuuttze. Ueber die Larve von Orina plagiata Suffr.—
C.-G. THomson. Kleinere Mittheilungen : 1. Ueber Cychrus rostratus
und elongatus; — 2. Ueber Noctua carnea (Thunberg). — G. KRaAatz.
Ueber eine Caraben-Sendung von der Suyfun-Miindung vom Amur
von f. und H. Dorries. — D. v. HeypEen. Die Coleopteren Fauna des
Suyfun-Flusses (Amur). — Ip. Zur Turkestan-Fauna. — Ip. Neue
Kaferarten aus Malatia (im siidlichen Kleinasien). — Ip. Ueber Otio-
rhynchus tenuis Stierlin aus Turkestan. — Ip. Beitrage zur Coleopte-
| ren-Fauna von Pecking in Nord-China. — Ib. Dritter Beitrag zur
a Kenntniss der Coleopteren Fauna der Amurlander. — J. R. H.
NEERVOORT VAN DE Poi. Ueber die Gattung Clithria Burm. —
G. Kraatz. Clithria eucnemis Burm. var. nigripes Kr. — D* G.
Kraatz. Ueber den systematischen Werth der Forceps-Bildung von
a a
eS a oe ae
a aca Le a8
: Myclerophallus vy. d. Poll. — L. GANGLBAUER. Revision der. cauca-—
4 sischen Plectes- oder Tribax-Arten.— J. Faust. Neue exotische Riis- -
. selkafer. — L. GANGLBAUER. Die spanisch portugiesischen Hadro-
a carabus, vorziglich nach dem Materiale aus der Sammlung des Hrn.
i W. Ehlers. — G. Kraatz. Ueber Hadrocarabus Gougeleti Reiche. —
y FL. Baupt. Mylabridum seu Bruchidum,(Lin. Sch. All.) europe et
: finilarum regionum Faune recensitio. —,A. von KrAatz-KoscHLav.
2 Erganzende Bemerkungen zu D® Gerstacker’s Monographie der Chile-
uy nischen Carubus-Arten. — Ip. Ueber Procerus. — Ip. Hine fragliche
Frage. — Ip. Kurze Bemerkung. — G. Kraatz. Antwort auf eine
4 fragliche Frage von Hrn. v. Kraatz-Koschlau. — J. Weise. Omias
is Viertli n. sp. — H. Dewitz. Neue westalrikanische Tagschmetter-
linge. — G. Kraatz. Eine neue griechische Lauikafer-Gattung. —
Ip. Ueber Lomaptera xanthopus Boisd. und Verwandte. — Ip. Ueber
Simorrhina Staudingeri und einige andere Cetoniden von Benue.
- Entomologisk Tidskrift, 1886. H. I. A. E. Hotmaren. Nagra anteckningar
om parasitstekelfamiljen Cryptide. — J. Norpmy. Anteckningar Ofver
(1887) Bulletin de la Sociéte entomologique de France. 5
? 4
XLU Bulletin entomologique.
Hemipterer. — KE. Hotmeren. Lepidopterologiska iakttagelser, Stock-
holms omgifningar. — Ip. Oefversigt och utredning af arterna till
‘pisorriigruppen inom parasitstekelsigtelt Ichnewmon Linné. — C.
NereEN. Ytterligare bidrag till Kannedom om Grasflyet och dess Para-
siter. — Cu. Avurivitiius. Ett nytt slagte bland Lamiiderma fran
Kamarun. — H. If. Lampa, Sven. Om hvitaxflyet, Hadena secalis L.
— E. BerGrotu. Finsk entomologisk literatur 1885. —H. D. J. WaL-
LENGREN. Skandinaviens arter af Trichopter-familjen Apataniide. —
J. Motter. Om Kalfjarillarvens parasiter. — Ib. Parasitlackningar.
Cu. AuriviLtius. Nya Coleoptera Longicornia. — In. Ett nytt, egen-
domligt slagte bland Curculioniderna. — J. Meves. En aktenshaps-
historia fran fijarilsverlden. —Ip. Bidrag till Kannedomen om svenska
fijarilars geografiska utbredning. — C. W. S. Aurrvitiius. En fas-
ting sasom endoparasit. — J. SpancBerc. Huggipa for insektsam-
lare. — LAMPA, SVEN. Deilephila Nerii, fran Gotland. — H. 3, 4.
E. Hotmeren. lakttagelser rorande OEneis Jutta Hb., dess metamor-
phos och forekomst i Stockholms Skargard. — Lampa, Sven. Nagra
iakttagelser angaende luktorganet hos Bombyx quercus L. — Cur.
Avrivittivs. Anmarkningar rorande nagra svenska grafsteklar. —
W..M. ScuOven, Om forekomsten af Dipter-larver under Huden hos
Mennesker. — Ip. Om de tidligere Udviklingsstadier af Lithosia
cereola Hb. — Fr. Mernert. Lidt om Tachina-larvers Snylten i andre
insekt-larver. — Ip. Gjennemborede Kindbakker hos Lampyris og
Drilus larverne. — Résumés en francais des divers articles suédois.
Naturaliste (Le), 9° année, n° 52. — G. FatLou. Insectes Hémiptéres
nouveaux recueillis par M. de la Touche a Fo-Kien (Chine).
Reale Accademia dei Lincei (Atti della), 1886, vol. I, fasc. 12. @)— 1887,
vol. Ill, fasc. 4 et 2. ©)
Royal Society (Proceedings of the), vol. XLI, n° 250. ©)
Sociedad espanola de Historia natural (Anales de la), 1886, 3° cuad. —
D. Fr. Quiroca. Apuntes de un viaje por el Sahara occidental ; Crus-
tacés, Myriapodes, Orthoptéres et Hémipteres par J. Bottvar; Arach-
-nides par E. Simon; Coléopttres par F. P. Martinez y SAzz.
CHALANDE (J.). Note sur la prétendue espéce Geotrupes foveatus Marsh.
(Buil. Soc. Hist. nat. Toulouse). 4886. 8 p. *
Ip. Recherches sur le mécanisme de la respiration chez les Myriopodes
(loc. cit.). 1886. 28 p. *
at
gn
Séance du 9 mars 1887. | Hie XLII
ee
CHALANDE. Contribution a la faune des Myriopodes de France et diagnoses
d’espéces nouvelles par le D’ R. Larzet (loc. cit.). 1886. 23 p. *
GADEAU DE KERVILLE Sersdccibe Causeries sur le transformisme (renee
en volume). Paris. 474 p.
~ Maver (VAtrEry). Voyage wits le sud de la Tunisie. 4 carte. (Bull. Soc.
q lang. Géogr.) 1886. 206 p. *. ; Aish
4
b
Seance du 9 mars 1887.
Présidence de M. Evezkne SIMON.
Necrologie. M. le Secrétaire annonce la mort de notre confrére M. Jules-
Joseph-Félissis Rollin, chevalier de la Légion d@honneur, ancien chef
d’escadron d’artillerie, membre de la Société depuis 1868, décédé a Paris
fle 24 février 1887, dans sa soixante-septieme année.
Correspondance. M. le Président donne lecture des lettres suivantes
qui lui ont été adressées par les lauréats des deux Prix Dollfus pour
1886, et la Société en décide impression dans le Bulletin.
4° Lettre de M. J.-H. Fabre, Sérignan (Vaucluse), 28 février 1887 :
Monsieur, je vous remercie de votre bienveillante lettre m’annoncant
- que la Société entomologique de France vient de me décerner un Prix
- Dollfus. Ce témoignage d’estime pour mes modestes recherches a d’au-
_ tant plus de valeur 4 mes yeux quw’il provient des meilleurs juges en
- pareille matiére. Soyez, je vous prie, mon interpréte auprés de la Société
_ pour la remercier de lattention qu’elle a bien voulu donner 4 mes
4 Souvenirs entomologiques. Si du fond de mon village, avec le peu de
loisir dont je dispose, je puis étre de la moindre utilité A la Société,
_ comme collaborateur, je suis a son service.
2° Lettre de M. Claude Rey, Lyon (Rh6éne), 27 février 1887 :
Monsieur et honoré collégue, j’ai recu, il y a deux jours, votre lettre
- dans laquelle vous m’annonciez que la Société entomologique de France
Wavait décerné un Prix Dollfus.
_ Je vous prie d’étre mon interpréte auprds d’elle, comme président, et
4 de la remercier vivement de la distinction dont ses membres ont bien
© voulu m’honorer.
+ Jai recu en méme temps le programme des Réeglements et Statuts de
Re _ votre Société. Je serai désormais pour elle un bien pauvre collaborateur,
tar, si je me sens bien, mon dernier travail est, je crois, le dernier effort
~ de ma vieillesse. Toutefois, je vous charge de me présenter et de faire
c
XLIV | Bulletin entomologique.
les formalités nécessaires pour que votre estimable Société daigne
m’agréer au nombre de ses membres. ;
— M. L. Buquet adresse au Président la lettre qui suit :
Monsieur le Président, mon état de santé exigeant désormais une
grande tranquillité et beaucoup de ménagements m’oblige, bien a regret,
-& remettre entre vos mains ma démission de Trésoricr de la Société
entomologique de France, et ce a partir du 1° janvier 1888.
D’ici la il vous sera facile de pourvoir 4 mon remplacement, sans que
le service ait a en souffrir.
Veuillez me donner acte de cette déclaration, etc.
La Société, regrettant vivement la démission de son honorable Tré-
sorier, charge le Président de faire une démarche auprés de lui pour le
faire revenir, si c’est possible, sur cette décision, et, dans le cas contraire,
pour lui porter l’expression de ses regrets et de sa sympathie.
—M. le Ministre de |’Instruction publique écrit a la Société quwil a
décidé que le 25° Congres des Sociétés savantes s’ouvrirait, a la Sor-
bonne, le 34 mai prochain, 4 midi et demi, la date des Congrés annuels
étant 4 l’avenir reportée des vacances de Paques a celles de la Pentecdte,
sur la demande de plusieurs Sociétés.
Rapports. M. J. Bourgeois, ’un des rapporteurs du Conseil, donne
lecture du rapport suivant :
Messieurs, votre Conseil s’est reuni samedi dernier, 5 mars, pour
prendre connaissance d’une disposition testamentaire faite en faveur de
la Société entomologique de France par feu M. Henri Brisout de Barne-
ville, décédé, a Saint-Germain-en-Laye, le 23 janvier dernier. Notre
regretté collégue, par une clause spéciale de son testament olographe en
date du 4° aotit 1880, legue a la Societé entomologique de France sa
collection de Coléopteres d’Europe et du bassin méditerranéen, plus une
somme d’argent pouvant servir a son entretien. Appelé a donner son
avis sur l’acceptation de ce legs, le Conseil s’est prononcé affirmative-
ment et m’a fait ’honneur d’étre aupres de vous son rapporteur.
Je crois devoir d’abord, Messieurs, vous relater les termes mémes de
la clause testamentaire de M. Henri Brisout de Barneville :
« Je, soussigné, légue ma collection d’Insectes Coléopteres, que j'ai
« été occupé toute ma vie 4 former et 4 augmenter, a la Société ento-
« mologique de France; elle trouvera, je l’espére, un jeune entomolo-
« giste plein de zéle et d’ardeur qui se chargera de la conserver et de
« Vaugmenter; une somme pouvant donner un revenu de deux cents
Séance du 9 mars 1887. XLV
_ « francs annuel pourra servir a l’entretien de ma collection; si la per-
« sonne désignée venait a la vendre, elle perdrait ce revenu qui revien-
« drait & la Société entomologique. » |
La collection de Coléopteres qui nous est si généreusement léguée
par H. Brisout de Barneville offre pour l’étude un véritable intérét.
Formée, pour une bonne partie, du produit de chasses personnelles
poursuivies pendant de longues années et avec une infatigable persévé-
rance aux environs de Paris, elle s’est accrue progressivement par
échanges et par achats et atteint aujourd’hui le chiffre d’environ 8,000
especes. Tous les individus portent a ’épingle une localité exacte, res-
source toujours précieuse, soit pour corroborer le bien-fondé d’une déter-
mination, soit pour apprécier 4 sa véritable valeur la légitimité d’une
espece. Vous savez aussi, Messieurs, que notre collégue collectionnait de
préférence les Curculionides et les Clavicornes; il avait publié sur divers
genres de ces deux familles plusieurs Monographies estimées, qui ont
paru dans nos Annales et dans l’Abeille de M. de Marseul; dans ces
différents groupes, sa collection est donc une collection typique.
Il nous a semblé résulter de ces diverses considérations que la Société
entomologique de France devait accepter avec reconnaissance le legs
Henri Brisout de Barneville. Possédant déja la collection de Microlépi-
doptéres de feu H. de Peyerimhoff, nous verrions ainsi se compléter
fructueusement les matériaux d’étude mis & la disposition de nos col-
legues travailleurs. Ces avantages compenseront largement les frais
afférents aux droits A payer A I’Etat, frais qui peuvent étre estimés
approximativement a 500 ou 600 francs sur le legs argent, sous réserve
de ce qui pourra encore incomber a la Société du fait de l’estimation
de la collection.
Le Conseil ne s’est pas occupé, quant 4 présent, des mesures a prendre
pour assurer la conservation et l’augmentation de la collection H. Brisout;
il est convaincu, d’ailleurs, que cette question trouvera ultérieurement
une solution facile, propre a donner pleine satisfaction au désir exprimé
par le testateur.
En conséquence, Messieurs, le Conseil vous propose :
1° D’accepter le legs:de feu Henri Brisout de Barneville aux condi-
tions stipulées dans le testament ; :
2° D’autoriser notre Président A faire auprés de l’Etat les démarches
nécessaires pour la ratification de cette acceptation.
Les conclusions de ce rapport, mises aux voix par le Président, sont
adoptées a Punanimité.
XLVI Bulletin entomologique.
— M. le D" Sénac, l'un des rapporteurs du Conseil, lit le rapport
suivant : ne
Messieurs, dans la séance du 23 février dernier, vous avez renvoyé a
votre Conseil l’examen d’une proposition faite en séance par notre col-
legue M. Gazagnaire. II s’agissait, vous vous en souvenez, d’une publi-
cation faite par un de nos collegues, et a laquelle il avait cru pouvoir
donner le titre de Supplement aux Annales de la Societé entomologique
de France. M. Gazagnaire demandait I’étude des moyens propres a
sauvegarder, a l’avenir, les droits de la Société.
La question soumise a votre Conseil était des plus simples. Il est de
toute évidence qu’une collectivité scientifique doit rester maitresse absolue
de toutes les publications faites en son nom. Nous n’avons, en consé-
quence, éprouvé aucune difficulté 4 nous mettre d’accord, et je viens,
an num de votre Conseil, vous soumettre la décision suivante, que nous
vous prions de sanctionner par un vote :
La Société entomologique de France, apres avoir entendu le Rapport
de son Conseil et en avoir délibéré ;
Considérant que nul n’a le droit, sans son autorisation formelle, de
donner a une publication personnelle le titre de Supplement aux Annales
de la Societé entomologique de France;
_ Déclare Pincident clos et passe a V’ordre du jour.
Ces conclusions sont votées par la Société, qui en décide linsertion
dans le Bulletin des séances.
Lecture. M. J. Bourgeois dépose sur le bureau un mémoire ayant
pour titre : Synopsis du genre Henicopus Stephens.
Communications. M. le Secrétaire annonce que le Banquet commémo-
ratif de Ja fondation de la Société a eu lieu au restaurant Bonvalet, bou-
levard du Temple, le 26 février 1887, sous la présidence de M. Eugene
Simon.
Vingt-trois membres y ont pris part :
MM. Allard, — Alluaud, — Baer, — Bedel, — Bourgeois, — Cayol, —
Clément, — Croissandeau (d’Orléans), — Desmarest, — Fairmaire, —
Gazagnaire, — Grenier (D"), — Grouvelle (Jules), — Grouvelle (Philippe),
— Laglaize, — Lemorro, — Léveillé, — Maindron, — Martin (D*), —
Oberrith, — Poujade, — Sédillot, — Simon.
Trois de nos collegues, MM. Fauvel (de Caen), Lefevre et Sénac (D°),
qui comptaient assister au banquet, se font excuser pour cause de
maladie.
Se ee ee mma
PR ep ee
‘
Seance du 9 mars 4887. XLVI
Au dessert, M. le Président prononce lallocution qui suit :
Chers confréres,
De tous les devoirs qui incombent au président, le plus agréable a
remplir est certainement celui de vous remercier, aussi chaleureusement
que possible, de votre empressement a prendre part au banquet com-
mémoratif de la fondation de la Société, et de souhaiter la bienvenue a
ceux des membres de province qui ont bien voulu préter leur concours
a cette féte.
Cet empressement est un gage d’union et de concorde et, par consé-
quent, de force et d’avenir. Il serait banal de vous rappeler a cette occa-
sion la prospérité de la Société, car elle est attestée par la valeur et
Vimportance de ses Annales ; je dois cependant faire remarquer qu’il ne
lui suffit pas de rester stationnaire, méme en se maintenant a un niveau
si élevé; la loi d’évolution, a laquelle nul n’échappe, lui fait un devoir
de progresser encore.
C’est en travaillant a accroitre ses ressources que nous atteindrons cet
heureux résultat ; a cet effet, je vous recommande instamment de joindre
vos efforts a ceux de quelques-uns de nos plus zélés confreres qui ont
pris initiative d’une active propagande parmi les entomologistes qui ne
figurent pas encore sur ses listes, mais qui ne peuvent manquer de s’in-
téresser aux progres de la Société fondée par Latreille il y a cinquante-
cing ans. Ils peuvent étre assurés d’y étre accueillis avec les sentiments
de bonne confraternité et d’estime réciproque qu’inspire toujours le
sincere amour du travail.
Buvons, Messieurs, a la prospérité de la Société.
Je porte aussi la santé de mon cher prédécesseur, M. Bourgeois, et
celles de nos Membres de province, représeniés au banquet par M. Crois-
sandeau.
Des applaudissements unanimes accueillent les paroles de M. le Prési-
dent, ainsi que les toasts qu’il vient de proposer.
Divers autres toasts sont portés et applaudis par l’Assemblée :
Par M. Bourgeois : au Président annuel, a Mi. Eugene Simon;
Par M. L. Fairmaire: a nos collegues malades, 4 MM. Fauvel, Lefevre,
le D® Sénac, V. Signoret, et aux deux lauréats du Prix Dollfus de 1886,
a MM. Fabre et Rey;
Par M. Léveillé : anos Membres honoraires, représentés au banquet
par M. Fairmaire ;
Par M. Desmarest : aux deux Membres exonérés cette année, a
MM. Cayol et Laglaize ;
XLVIII Bulletin entomologique.
Par M. Maindron : aux Secrétaires de la Société, a MM. Desmarest,
Lucas et Baer ; \ :
Par M. Poujade: au Trésorier, a M. Buquet; |
Par M. Alluaud : a l’Archiviste, 4 M. Léveillé; a notre collégue actuel-
lement aux iles Canaries, 4 M. Noualhier ; ! |
Par M. Philippe Grouvelle : aux organisateurs du Banquet, 4 MM. Bour- 4
geois et Sédillot.
— M. Charles Oberthiir adresse les descriptions de nouvelles espéces
de Lépidopteres algériens (1°° partie) : :
4° SyricoTHus MonamMeD Ch. Obtr. — Espéce grande, robuste, se
placant 4 cété de Poggei Lederer, ayant en dessus la méme disposition
de taches blanches que Poggei, Proto et les nouveaux Syrichthus d’ Asie :
Proteus, nobilis, Stuudingeri; mais tres distinct de toutes ces espéces
par le ton général jaunatre de ses ailes en dessus et le contour moins
arrondi, plus profondément sinueux et dentelé de ses ailes inférieures
principalement.
En dessous, le Syrichthus Mohammed est chaudement coloré de fauve
jaundtre, généralement plus vif dans le ¢# que dans la ¢; les parties
noiratres des ailes supérieures sont vives et foncées ; les taches blanches
ressortent avec un aspect légérement porcellané. La disposition desdites
taches est 4 peu prés comme dans Proto (qui habite aussi l’ Algérie), mais
elles sont plus larges.
On ne saurait confondre Mohammed avec Poggei, notamment a cause
de la disposition de la bande maculaire médiane des ailes inférieures en
dessous. Dans Poggei, cette bande blanchatre se divise en Y au contact
du bord antérieur, et un espace grisdtre la sépare en deux parties,
rejetées 4 droiie et 4 gauche de la direction générale que suit cette bande
a partir du bord anal et en montant vers le bord antérieur. Dans Mo-
hammed, la méme bande décrit une courbe réguliére et non interrompue
du bord anal au bord antérieur. Proto est plus petit, plus gréle; les
taches blanchatres sont moins accentuées; le contour des ailes est plus
arrondi. Nobilis est plus gris, plus terne; la direction des taches et des
bandes maculaires blanchatres est plus droite, moins courbe; la frange
est courte, tandis que dans Mohammed elle est trés longue. Staudingeri
et Proteus ont les taches blanches en dessus plus ramassées ;le ton gé-
néral en dessus est plus noir, avec un léger reflet rosé; les ailes sont
plus rondes et le dessous des inférieures est rouge brique.
Mohammed habite l’est et l’ouest de Algérie. J’en possede 12 exem-
plaires pris 8 Sebdou (D* Codet) et a Lambéze (Lahaye, Merkl, Bleuse).
-L’éclosion a lieu en mai et juin et en septembre.
cae
sore
in
Séance du 9 mars 1887. XLIX
2° MAMESTRA ROSEONITENS Ch. Obtr. — Differe de ’immunda var. pro-
vincialis Milliére par la coloration d’un rose un peu carné, légerement
brillant de son thorax, de sa téte, de ses antennes et de ses ailes supé-
rieures en dessus, et par la couleur blanc rosé brillant de ses ailes infé-
rieures et de son abdomen. Les dessins des ailes supérieures paraissent
peu différer de ceux de l’immunda provinciahs ; cependant la ligne noi-
ratre, extra-cellulaire, transverse, est moins profondément dentelée. Le
dessous est sans dessins ni lignes, et, sous ce rapport, differe d’im-
munda. Il est d’un blanc rosé brillant, plus accentué en rose a la frange
et au bord costal, ainsi que sur le corps et les pattes.
Cette charmante Mamestra a été prise 4 Biskra, par M. Bleuse, en
mai 1885.
— Le méme membre communique la note qui suit :
Dans le Species général (vol. IX, p. 248, Boarmidex), Guenée décrit,
sous le n° 376, une Boarmia sublunaria, d’aprés un exemplaire prove-
nant, dit-il, de Amérique septentrionale.
Nous avons trouvé dans les Pyrénées-Orientales la méme Boarmia
sublunuria. Une 2 obtenue d’éclosion, dans les nombreux élevages que
nous fimes en 1886, est si parfaitement identique a la 9 type sublunaria
qu’il est difficile de rencontrer deux Papillons plus exactement pareils.
Il résulte de cette constatation que la sublunaria Guenée doit désor-
mais prendre place dans nos Catalogues de France.
Je la regarde comme variété géographique, 4 fond des ailes trés blanc,
parcouru par des lignes transverses tres accentuées et trés foncées de la
Boarmia cinctaria.
Il est probable que Vindication de patrie «. Amérique septentrionale »
donnée par Guenée a sa sublunaria est erronée, car je n’ai jamais recu
cette espece des Etats-Unis, ni appris que quelqu’un l|’y ait rencontrée.
— M. G.-A. Poujade lit la description suivante d’une espéce nouvelle
de Noctuélide : ino
THYATYRA OBLONGA Pouj. — Envergure : 50 mill. — Aspect de notre
T. batis, mais bien plus oblongue. Ailes supérieures (ayant 23 mill.
au bord costal, 17 mill. au bord interne et 12 4/2 mill. au bord externe)
a fond brun soyeux, moins verdatre que chez T. batis, avec cing taches
d’un blanc terne, probablement rosé lorsque Vinsecte est frais : une basi-
laire a peu pres en poire allongée, avec la partie étroite dirigée exté-
rieurement; une, sans forme bien déterminée, au milicu de la céte;
(1887) Bulletin de la Société entomologique de France. 6
L Bulletin entomologique.
puis une apicale, piriforme, A pointe externe précédée de trois traits
virgulaires blancs ; enfin, une elliptique a langle interne, précédée d’une
autre, petite, triangulaire, située aux deux tiers du bord interne.
Ailes inférieures d’un brun clair.
Corps de la méme couleur, avec les piérygodes snatbecheelt blancs.
Une touffe de poils noirs surmonte le troisiéme anneau de l’abdomen ;
elle est suivie, sur'le quatriéme, d’une autre touffe, bien plus petite, de
la couleur du fond.
Patties d’un brun clair, avec les tarses annelés de blanchatre.
Décrit sur un seul male ayant volé de sorte que certains détails
manquent peut-étre de précision.
Mou-Pin. M. l’abbé David. Collect. du Muséum.
— M. Henri Gadeau de Kerville adresse les lignes qui suivent :
Aux intéressantes observations sur l’hivernation des Lépidoptéres,
communiquées par M. G.-A. Poujade a la séance du 9 février 1887,
j’ajouterai que dans le cours de mes recherches sur la faune des car-
rieres calcaires de la Seine-Inférieure et de Eure, j'ai trouvé plusieurs
fois, A de tres grandes distances de l’ouverture de ces carriéres, des
individus hivernant de Scotosia dubitata L. et de Gonoptera libatrix L.
Quelques exemplaires de cette derniére espece étaient couverts de
eouttes d’eau qui, a la lumiére des lanternes, faisaient le plus charmant
effet. Une seule fois, j'ai capturé un individu de la Vanessa Io L., qui
hivernait 4 l’entrée d’une carriére.
_—M. J. Fallou prie la Société d’insérer la rectification suivante au
Bulletin de la séance du 8 décembre 1886 (page cxiv). C’est au mois
@aovt, et non au mois davril, que M. Rouast signale la chenille de
VErastria venustula; aussi est-ce en été, et non au printemps, que notre
collague compte la rechercher 4 Champrosay.
— M.E. Simon fait passer sous les yeux de la Société un Pseudibacus
Veranyi Guérin qui lui a été envoyé de Nice par MM. Gal. Cette remar-
quable espece, qui appartient a la famille des Palinuridz, tribu des
Scyllarine, a été décrite par Guérin-Méneville en 1855 (Rev. Mag. Zool.,
Qe sér., t. VII, p. 137, pl. 5), @aprés un individu également capturé 4
Nice par Verany. Le Psewdibacus, qui n’avait pas été revu depuis, a été
indiqué récemment par M. Alphonse Milne-Edwards comme faisant
partie des especes draguées par le Travailleur dans les parages de
Nice.
Seon
J
I
Seance du 9 mars 1887. LI
Parmi les autres Décapodes remarquables recus dans ces derniers
temps de MM. Gal, M. Simon signale aussi lEuchirograpsus liguricus,
décrit par H. Milne-Edwards en 1853 (Archiv. Mus., t. VII, p. 157, pl. x,
- fig. 2, et Ann. Sc. nat., 3°sér., t. XX, p. 175), mais non retrouvé
depuis.
— M. H. Lucas communique la{note suivante :
_ Le Crustacé que je fais passer sous les yeux de la Société est trés
remarquable. Il est long de 20 a 25 millimétres et large de6 millimétres.
Il est d’un jaune rougeatre; la téte est petite, a peine accusée, en forme de
bouton, et elle peut se diriger dans tous les sens; le cou, trés long (10 a
42 millimétres), gréle, flexible, présente une partie sphérique, moyenne,
d’ou partent deux longs appendices, mous, en forme de sabre, a direc-
tion latéro-postérieure, et cing articles abdominaux, globuleux, dont le
dernier est muni de deux appendices terminés en pointe aigué. |
Ce Crustacé porte ses ovisacs, presque globuleux, attachés aux ori-
fices génitaux du segment abdominal. Suivant M. Leydig (Archiv fiir
Naturg., XVII° année, vol. I, 1854, p. 259), ce curieux Crustacé serait
- pourvu d’un ceil rouge, mais il m’a été impossible de distinguer cet
organe chez les deux individus mis 4 ma disposition. M. Richiardi (Atti
della Societa Toscana di Scienze naturali, vol. I, fasc. 2) décrit cette
espéce, dont on ne connait pas encore le male, sous le nom de Spherifer
cornutus Rich., op. cit., Vogt (Recherches cétieres, 4° mém., p. 36,
pl. 2, fig. 18, 1877).
Ce parasite, de ordre des Siphonostomes, de la famille des Philich-
thydes?, a été découvert dans les canaux mucipares de la téte du Maigre
— (Scizna aquilina) et du Corb (Corvina nigra). — Les deux individus
- que je communique ont été trouvés dans les cellules du préopercule du
_ Maigre, poisson comestible qui habite nos mers.
_ Membre regu. M. Jacques Fourchy, rue de Naples, 53 (Lepidopteéres
_ européens et exotiques), présenté par M. Fallou. — Commissaires rap-
porteurs : MM. Lucas et Poujade.
Candidat presenté. M. Claude Rey, président de la Société linnéenne
de Lyon, place Saint-Jean, 4, 4 Lyon (Rhéne) (Entomologie générale,
surtout Coleopteres), présenté par M. Simon. — Commissaires rappor-
teurs : MM. Kiinckel d’Herculais et Bourgeois.
E. D.
Ll Bulletin entomologique.
Bulletin bibliographique.
Académie des Sciences (Comptes rendus hebdomadaires des séances de I’),
4886. Tables du 4°° semestre. — 1887, 1° semestre. N° 8. A. Neveu /
et S. Jutmen. Communications relatives au Phyllovera. — A.-L, —
DonNavigv. Sur la ponte du Phylloxera pendant la saison d’hiver.—
L. Houssoy. Sur la lacune sanguine périnerveuse, dite artére spinale,
chez les Scorpions, et sur lorgane glandulaire annexe. — N° 9.
R. Korner. Sur la structure des fibres musculaires chez les Crustacés
édriophthalmes. |
~ Entomologist’s monthly Magazine (The), 1887. — N° 274. H. Goss. Is
Aporia crategi extinct in England? — J. W. Turr. The decadence
of Aporia cratzgi in Kent, and its probable cause. — H. T. STAINTON.
Notes on the second editon of Curtis’ British Entomology. — E. Mey- —
nick. The Curtis Collection. — T. A. CHAPMAN. On the moulting of
the larva of Orgya antiqua. — G. C. CHampion. On the priority of
certain generic names in use in British Coleoptera. — Baron C. R.
OsTEN-SACKEN. More about the luminous New-Zealand larve. —- _
G. Lewis. A new species of Polyphylla from Japan. — Notes diverses, -
chasses, moceurs.
Exposition scientifique et industrielle de la Siberie et de 0 Oural, en 1887,
a) Ekaterinbourg (Russie). — Prospectus et plan.
Feuille des Jeunes Naturalistes, 1887. — N° 197. L. FAUCONNET et MAR-
CHAL. Tableau synoptique des espéces francaises du genre Chrysomela
(suite). — Communications diverses.
Psyche, vol. TV, n°s 135-137, 1885. — S. H. ScupprEr. Notes on Melittia
cucurbite and a related species. — Fr. BRAvER. The larve of OKs- —
tride. — Waxy. Secretions of Psyllid Larve
Smithsonian Report, 1884, part Il. — C. V. Ritey. Report of the curator
of the Departement of Insects in the U. S. national Museum for 1884.
BawuiireE (J.-B.). Catalogue de la Bibliotheque scientifique : Histoire |
naturelle, Botanique, Entomologie, Médecine et Littérature, de Maurice
Girard. 60 p. * sik
kutey (C. V.). Miscellaneous notes on the work of the Division of Ento-
mology for the season of 1885 (U. S. Dep. Agr.). Washington, 1886.
45 p., 4 pl. n. *
. A. L.
Séance du 23 mars 1887. Ui
Seance du 23 mars 1887.
Présidence de M. Evcktne SIMON.
Decisions. M. le Président annonce que, malgré ses pressantes ins-
tances, il n’a pu faire revenir M. Lucien Buquet sur sa détermination.
Des lors la démission de trésorier de M. Lucien Buquet, 4 partir de
4888, est mise aux voix et acceptée par la Société. — Immédiatement
apres ce vote, M. Jules Grouvelle dépose sur le bureau la proposition
suivante qui est spontanément signée par les vingt-deux membres
présents a la séance :
« Les soussignés ont Phonneur de proposer a la Société entomologique
de France de donner 4 M. Lucien Buquet dés qu’il quittera les fonctions
de Trésorier, en raison des longs et éminents services qu’il a rendus
depuis quarante-quatre ans, le titre de Tresorier honoraire qu’il conser-
vera sur la liste des fonctionnaires du Burau. »
Cette proposition est adoptée a ’unanimité des voix.
Communications. M. J. Bourgeois continue ses observations sur. quel-
ques espéces de Lycides rapportées du Brésil par notre collégue M. E.
Gounelle (voir Ann. Soc. ent. Fr., 1886, Bull., pp. LXxxIv, xc, XCVII,
CXXXI, CXXXIX, CLIV, CLXIV @t CLXXXVII) :
4° CALOPTERON ANGULICOLLE Luc., Voy. de Casteln., 1857, p. 82 (sub
Eros).
Depuis mes précédentes observations sur cette espéce si variable (voir
Ann. Soc. ent. Fr., 1886, Bull., p. cLxv), M. Gounelle m’a communiqué
une nouvelle suite d’individus constituant une variété non encore si-
gnalée :
6. (par exces). — Elytris nigris vel fusco-nigris, vitta humerali trien-
tem anteriorem circiter occupante ferrugineo-flava.
Cing exemplaires ¢ et trois exemplaires 2 4 Matusinhos (province de
Minas), mars-avril, et a Salabro (province de Bahia), juin-juillet (Gou-
nelle).
En outre,-je suis a méme de faire connaitre 4 présent les deux sexes
de l’espece, dont la 2 seule était décrite :
3. Minor et angustior (long. 6 1/2-8 mill.; lat. 2 mlll.), antennis bre-
viter flabellatis (conf. Ann. Soc. ent. Fr., 1879, pl. 4, fig. 48), abdominis
segmentis 8 conspicuis, penultimo in medio arcuatim emarginato.
?. Major et latior (long. 9-12 4/2 mill.; lat. 3 mill.), antennis serratis,
abdominis seqmentis tantum 7 conspicuis, ultimo ogivali.
LIV Bulletin entomologique.
2° PLATEROS BRASILIENSIS Luc., Voy. de Casteln., 1857, p. 84 (sub
Eros). — Bourg., Ann. Soc. ent. Belg., 1879, Comptes rendus, p. xix.
A la var. «, déja décrite (conf. Ann. Soc. ent. Fr., 1886, Bull., p. xc ,
ajouter les trois suivantes :
8. Elytris nigris, suture dimidio anteriori, humeris costarumque ad-
jacentium sicut et marginis bast ochraceis.
Un exemplaire 4 Matusinhos (province de Minas), en mars (Gounelle).
y. Elytris nigris, vitta humerali apicem versus plus minusve prolon-
gata ochracea.
Charactus axillaris Dej., Cat., 3° éd., 1837, p. 142.
Deux exemplaires 4 Salobro (province de Bahia); juin-juillet (Gou-
nelle).
Cette variété se trouve aussi 4 Cayenne, ow elle parait commune.
6. Elytris omnino nigris.
Cing exemplaires 4 Matusinhos (province de Minos); mars-avril (Gou-
nelle).
OxsseRV. Dans les individus colorés normalement, ainsi que dans les
variétés «, 8 et y, les trochanters et la base des cuisses sont d’un jaune-
ochracé ; dans la var. 6, les patties sont entiérement noires. Des passages
insensibles conduisent, d’ailleurs, de l’une a l’autre de ces variétés.
— M. L. Fairmaire adresse la diagnose suivante a'ane nouvelle
espece de Longicorne :
CALLICHROMA Provostu. — Long. 23-26 mill. — Viridi-metallicum,
modice nitidum, leviter aureo-tinctum, elytris, basi excepta, paulo minus
nitidis, antennis fuscis, articulo 1° fusco-ceruleo, subtus pubescens, pedi-
bus fusco-cerulescentibus, femoribus 4 anticis (genubus exceptis) rufis ;
prothorace fortiter rugoso, utrinque dente acute conico armato, scutello
late sulcato, elytris subtiliter dense coriaceis, postice angustatis et dehis-
centibus, subtiliter costulatis.
Trouvé aux environs de Pékin par M. Provost, missionnaire francais.
Plus petit que le C. japonicum Har., chez lequel le bord antérieur du
corselet et le bord marginal des élytres sont d’un roux ferrugineux, les
élytres mates et les antennes comme les pattes d’un roux ferrugineux.
— M. Ed. Lefevre fait circuler une boite contenant quelques espéces
de Clytrides et d’Eumolpides, provenant de la Chine, et qui lui ont été
communiquées par M. l’abbé Armand David.
Seance du 23 mars 1887. : LV
Parmi ces espéces, quatre sont nouvelles, et notre collegue en donne
ci-aprés les descriptions sous les noms de: Labidostomis chinensis, Colas-
posoma Davidi, Scelodonta orientalis et Corynodes Davidi. Quant a celles
déja connues, ce sont: Chrysochus singularis Ed. Lef. et Nodostoma chi-
nensis Ed. Lef., décrits, le premier, dans les Annales de la Société
entomologique de Belgique, 1884, Bulletin, p. ccv, le second, dans nos
Annales , 1877, p. 158; puis trois espéces européennes : les Clytra le-
viuscula Ratz., Clytra atraphaxidis Pallas et Chrysochus pretiosus Fabr.,
dont la capture aux environs de Pékin constitue un fait de géographie
entomologique intéressant a noter.
1. LABIDOSTOMIS CHINENSIS. — 6. Oblonga, fere triplo longior quam
latior, viridi-cyanea, nitidula, subtus cum capite prothoraceque supra
sat dense pilis albidis adpressis obsita; capite subquadrato, vertice con-
vexo, fere levi, fronte media fortiter transversim impressa ibique rugu-
losa, epistomate declivi, subruguloso, antice leviter subquadratim emar-
ginato, sinu ipso recte truncato, labro flavo, antennis nigro-cyaneis,
articulis quatuor basalibus fulvis, primo macula fusco-zenea superne
notato; prothorace vix perspicue punctulato, hic illic (presertim juxta
marginem anticum et marginem posticum) trdnsversim impresso, late-
ribus rotundato, basi bisinuato et breviter lobato, angulis posticis acutis
reflexisque; scutello parvo, apice rotundato, basi impresso et ruguloso,
antice levi, lucido; elytris flavis, juxta marginem lateralem utringue
longitudinaliter canaliculatis, sat fortiter punctatis, punctis juxta sutu-
ram fere lineatim digestis, apice summo evanescentibus ; pedibus viridi-
cyaneis, duobus anticis maxime elongatis. — Long. 6 mill.; lat. 2 4/3
mill.
Chine (env. de Pékin).
Cette jolie espece offre un grand intérét en ce qu’elle est le premier
Labidostomis connu des parties orientales de l’Asie. Elle vient se placer
pres du L. pilicollis Dahl, dont elle differe surtout par la forme de la
fossette frontale et l’échancrure de I’épistome.
2. CoLasposoMA Davipt. — Suboblongo-ovatum, parum convexum,
— sublus nigro-subeneum, supra viridi-metallicum aut xneum, vage sub-
aurato-micans, prothorace elytrisque pube brevi fulva (cerio situ optime
visibili) undique parum dense obtectis; labro, palpis antennisque fulvis,
his apice interdum infuscatis; capite confertim punctato, epistomate crista
elevata lucida utrinque limitato; prothorace transverso, creberrime un-
dique punctato, lateribus rotundatis, sat late regulariter reflexo-margi-
LVI Bulletin entomologique.
natis; scutello apice valde rotundato; pedibus viridi-auratis vel sub
cupreis, tibiis interdum piceis aut rufescentibus. — Long. 3—3 1/2 mill.;
lat. 4 4/2 mill.
_ 3. Elytris creberrime undique punctatis, interstitiis (presertim disco
exteriori) transversim strigatulis ; tibiis duabus anticis apice summo sub-
—ampliatis.
2. Elytris creberrime undique punctatis, interstitiis transversim magis
fortiter strigatis et tuberculis parvis (cristam crenulatam, a callo humerali
usque ad apicem extensam, formantibus) instructis; tibiis duabus anticis
simplicibus.
Chine (Yunnan).
3. SCELODONTA ORIENTALIS. — Suboblongo-ovalis, convexiuscula, subtus
nigro-cyanea, abdomine et epipleuris pube albida modice obtectis, supra
cyanea, viridi-tincta, capite grosse undique punctato, in media fronte
longitudinaliter impresso, utrinque supra oculos sulco profundo oblique
impresso, epistomate antice subtriangulariter emarginato, labro sicut et
palpis nigris, antennarum articulis duobus primis nigro-cyaneis, quatuor
sequentibus piceis, reliqdis nigris; prothorace subcylindrico, undique
confertim leviter transversim strigato; scutello pentagono, grosse punc-
tato; elytris thorace latioribus, infra humeros utrinque vage transversim
impressis, sat fortiter striato-punctatis, interstitiis versus apicem et juxta
suturam subelevatis, minutissime (oculo armato) punctulatis ; pedibus
nigro-cyaneis, viridi-tinctis, femoribus anticis subtus denticulo minimo
instructis. — Long. 3—3 1/3 mill.; lat. 4 3/4 mill.
Chine (Tché-Kiang).
4. CoryNoDES Davin. — Oblongus, modice convexus, subtus nigro- —
cyaneus, pectore viridi-metallico-tincto, abdomine pilis albidis parce
vestito, supra roseo-cupreus, fulgidus, prothorace elytrisque lateraliter
utrinque viridi-aurato-reflexo-tinctis, illius limbo laterali ipso concinne
cyaneo ; capite grosse remote punctato, inter oculos transversim profunde
canaliculato, antennis nigro-cyaneis, articulis sex ultimis modice amplia- i
tis, labro sicut et palpis nigris; prothorace convexo, paulo latiore quam —
longiore, minutissime sat dense punctulato et punctis grossis nonnullis Ly
hic illic remotissime instructo, lateribus fere rectis, a basi usque ad api-
i
Ang
cem convergentibus ; elytris infra humeros transversim utrinque evidenter —
impressis, remote subseriatim punctatis, interstitiis minutissime (oculo
arcuato) punctulatis, sutura concinne scutelloque omnino metallico-viri-
et
ei
h
ate
mar.
Bi
fet
ei
ak e
i
Le on
Séance du 23 mars 1887. LVI
dibus ; pedibus saturate cyaneis, gracilibus, duobus anticis magis elonga-
tis, tibiis apice summo ampliatis, extus canaliculatis, unguiculis bifidis.
— Long. 8 mill.; lat. 5 mill.
Chine (Yunnan).
—M. Ed. Lefevre donne également les diagnoses de deux espéces
nouvelles de Pachnephorus, capturées aux environs de Hué (Cochinchine)
et qui lui ot été communiquées par notre collégue M. Fleutiaux :
1. PACHNEPHORUS VARIEGATUS. — Suboblongus, parum convexus, subtus
metallico-eneus, supra sub-brunneus, viridi-xneo-reflexo-tinctus, undique
squamis fuscis et albidis variegatim obtectus, labro, palpis, antennis
pedibusque rufescentibus ; prothorace grosse confertim punctato ; elytris
fortiter punctato-substriatis, interstitiis planis, levibus. — Long. 2 1/3—
24/2 mill.; lat. 4 4/3—4 4/2 mill.
Cochinchine (env. de Hué).
2. PACHNEPHORUS SERIATUS. — Oblongo-elongatus, subtus fusco-niger,
supra eneo-metallicus, nitidus, corpore subtus cum capite prothoraceque
squamulis griseis parvis obtectis, labro, palpis, antennis pedibusque
rufo-brunneis ; prothorace convexo, confertim minute punctato, lateribus
subrotundatis ; elytris fortiter substriato-punctatis, interstitiis convexius-
culis, pilis syuamiformibus minutis griseis, regulariter digestis, instructis.
— Long. 2 4/2—2 3/4 mill.; lat. 4—4 4/3 mill.
Cochinchine (env. de Hué).
— M. Charles Oberthtir communique des descriptions de Lépidopteres
algériens nouveaux (2° partie) :
3° CLEOPHANA OMAR Ch. Obtr. — Charmante Noctuelle d’un gris de
souris, avec le thorax couvert d’une villosité fine, mais épaisse et haute,
parsemée de petits atomes noirs. Les antennes sont longues et rousses 5
les ailes supérieures sont traversées par trois fines lignes noires, la pre-
miére subextra-basilaire intérieurement éclairée de jaundtre, un peu
ondulée, descendant en direction assez droite du bord costal au bord
inférieur; la seconde, coudée, décrivant une courbe accentuée, faisant
d’abord presque une demi-circonférence et se redressant en oblique pour
aboutir au bord inférieur; la troisitme, feston terminal, composé d’une
série continue de petits croissants intra-nervuraux formant une ondula-
ion réguliére. La tache orbiculaire et la réniforme sont assez bien
écrites. Les inférieures ont le centre plus pale et le bord extérieur plus
LVI Bulletin entomologique.
obscur. La frange est longue, serrée et limitée par un feston d’atomes
noirs. .
En dessous les inférieures sont plus pales que les supérieures, et la
tache réniforme ainsi que la ligne coudée transparaissent en brun noi-
ratre. ,
Les pattes sont longues ; les deux premiers articles sont velus, le der-
nier est annelé de gris jaunatre et de noiratre.
Décrit sur un exemplaire venant de Oued-Leben (Tunisie).
h° AconTIA BiskrENsIs Ch. Obtr. — Plus petite que l’Hueberi d’Asie
occidentale. Les ailes supérieures sout mélangées de blanc, de gris jau-
natre et de noir; les inférieures sont d’un brun pale, luisant, plus foncé
vers le bord extérieur et bordées d’une frange blanc pur. Aux supé-
rieures la base est blanche mélangée de gris; puis il y a un espace blanc
en forme de téte d’oiseau dont l’oeil serait marqué d’un petit point noir,
dont le bec s’avancerait vers le bord extérieur et dont le haut de la téte
occuperait le bord costal et le bas du cou le bord inférieur. Au dela,
une teinte gris jaundtre parsemée d’un peu de noir, entamée par une
tache costale blanche presque triangulaire et parcourue par un feston
subterminal blanc, occupe l’aile jusqu’au bord extérieur qui est pupillé
‘@une série de points noirs. La frange est blanche avec quelques taches
jaunatres.
Le dessous est blanc luisant, avec les parties grisatres du dessus re-
produites en jaunatre.
La téte et le thorax sont blancs; l’abdomen est gris jaunatre.
Découverte a Biskra, en mai 1885, par M. Bleuse.
5° CiMeELIA MimicAarniA Ch. Obir. — Singuliére Géoméire, faisant bien
la liaison entre les Ligia et les Cimelia, tres différente par sa couleur de
la margarita, mais bien voisine cependant de celle-ci, notamment par la
forme toute particuliére de son thorax court, globuleux, proéminent et
couvert de poils hérissés.
Les dessins des ailes supérieures rappellent beaucoup ceux de la Ma-
mestra reticulata (saponariz); les antennes du d, seul sexe que je con-
naisse, sont pectinées comme celles de margarita, mais plus longues et
plus foncées; l’abdomen est allongé, terminé en pointe, lisse comme
chez margarita; les ailes sont plus grandes et le bord extérieur est
plus arrondi. Les supérieures sont brunes, avec un double trait noir
extra-basilaire, jaundtre au centre, décrivant un arc régulier du bord
Memrince: ta eo nea. 3
Séance du 23 mars 1887. +) Be
costal au bord inférieur ; la coudée est irréguliére, formant d’abord deux
saillies arrondies, comme bilobées, apres lesquelles elle se dirige obli-
quement et en se renflant un peu 4 son extrémité, vers le bord infé-
rieur. Comme |’extra-basilaire, la coudée est formée d’un filet jaunatre
entre deux lisérés noirs. La tache réniforme est grande, irréguliére,
jointe par en haut a l’orbiculaire et sortant comme celle-ci au-dessous
de la nervure médiane, en un lobe allongé. La claviforme est longue,
étroite. Toutes ces taches sont formées d’un trait jaunatre entre deux
lisérées noirs. Il y a un feston subterminal et un terminal ondulés, blan-
chatres. La frange est brune et l’extrémité en est entrecoupée de gris
pale et de brun foncé. Les ailes inférieures sont brun luisant, plus obscur
vers le bord extérieur.
Le dessous est d’un jaune sali de brun luisant.
Les pattes ont a peu prés la méme forme que chez margarita.
Décrite d’aprés un & pris 4 Sebdou par le D® Codet le 8 octobre 1882.
6° Hypocuroma LanAyerI Ch. Obtr. — Plus petite que Rhadamaria
Guenée, plus grise, ayant les mémes dessins, mais tres distincte par
ses ailes inférieures moins allongées, plus arrondies, en dessous d’un
blanc moins pur que dans Rhadamaria; les mémes taches noires, mais
a peine indiquées, sauf le trait noir qui clot la cellule aux supérieures
aussi bien qu’aux inférieures et qui est trés net.
Décrit sur un J pris par M. le lieutenant Lahaye, 4 Ain-Sefra (pro-
vince d’Oran), au commencement d’avril 4886.
Les Hypochroma connues jusqu’ici viennent d’Australie, de Mada- —
gascar, du Continent et archipel Indien, de Chine et de la céte occidentale
d’Afrique. en posséde plusieurs espéces inédites, notamment deux de
Madagascar (Betsileo; Deans Cowan), remarquables par leur élégance.
Le facies de ’Hypochroma Lahayei est un peu celui de Pseudoterpna
coronillaria.
— M. Henry de la Cuisine, de Dijon, adresse des remarques relatives
a deux espéces de Lépidopttres du genre Cydimon :
1° Dans trois exemplaires de ma collection du Cydimon fulgens, la
forme des taches dorées des ailes inférieures m’a présenté un aspect
tout particulier, elles occupent beaucoup plus d’espace que dans le type,
et s’allongent vers le milieu de l’aile. Chez deux autres individus de la
méme espéce, contrairement a la description du D® Boisduval, j’ai cons-
taté une bande dorée supplémentaire aux ailes supérieures, la bande
aussi accusée que dans le C. brasiliensis.
y/
LX Bulletin entomologique.
2° Bien que le D* Boisduval signale la petite taille du Cydimon Sloanus
comme caractere spécifique, j’ai observé un grand nombre de sujets de
cette espece dont la taille égale celle du C. fulgens et méme celle du
C. Leilus.
— M. Th. Seebold, de Bilbao, dans une lettre adressée a M. J. Fallou,
donne quelques détails sur l’Erastria venustula :
Cette espéce, si rare en France, est au contraire commune en Alle-
magne et dans le nord de l’Espagne. M. T. Seebold I’a prise abondam-
damment en 1869 4 Essen sur la Rhiir, en mai et juin, sur des buissons
de vieux prunelliers, et plus récemment 4 Bilbao 4 la méme époque et
dans les mémes conditions. La chenille habite principalement les lichens
des vieux troncs, ce qui explique la difficulté de se la procurer en bat-
tant les branches. Le D" Roesler dit, dans son dernier ouvrage, que cette
chenille a aussi été trouvée sur les fleurs de la Tormentille, ce qui semble
indiquer qu’elle peut varier sa nourriture.
— M. J.-M.-F. Bigot adresse les remarques diptérologiques qui
suivent :
4° H. Loew (Stettiner ent. Zeitch., 1844, t. I, p. 154) a publié un genre
nouveau appartenant au groupe des Bombylidx, sous le nom d’Eclimus.
Jai publié (Ann. Soc. ent. Fr., Bull. bimens., 4875, p. cLxxiv) un genre
Thevenemyia, dédié a notre regretté collegue M. Thevenet; enfin, le
savant diptérologiste baron Osten-Sacken a créé (Western Diptera, 1877,
p. 268) un genre Epibates. Les deux derniers sont assurément iden-
tiques, et ma dénomination, ayant la priorité, doit remplacer celle pro-
posée par le baron Osten-Sacken; mais mon genre Thevenemyia (=
Epibates), paraissant différer, sous plusieurs rapports, du genre Eclimus,
semble devoir étre maintenu ?. Toutefois, j’ai eu le tort de ne pas men-
tionner, dans ma diagnose précitée, que le tergum de ma Thevenemyia
californica 3 était finement mucroné comme celui de l’Epibates funes-
tus 3. — Lire a ce sujet les observations du baron Osten-Sacken (Biolog.
Centrali America, 1887, p. 161 : genre Eclimus).
2° Macquart (Dipt. Exot., t. Il, 3° part., 1843, p. 203, pl. col.) a publié
un Eniconevra fenestralis, Indes orientales; or, tout récemment, jai eu
communication de plusieurs spécimens de cette méme espéce, récoltés en Ve
Assinie (Afrique occidentale) par notre collégue M. Ch. Alluaud; d’ou il
résulte que Macquart a commis une erreur dans attribution @habitat, —
car il n’est pas supposable que la dite espéce puisse avoir une ére de
distribution de pareille étendue ?.
Seance du 23 mars 1887. LXI
3° Jai décrit et publié (Ann. Soc. ent. Fr., 1878, Bull. bimens,.
p. Lxm), sous la dénomination de C. galamensis, un Celyphus provenant
du Sénégal. L’unique spécimen, alors en ma possession, différait sensi-
blement, par les couleurs plus pales, du C. africanus (Walker, List of
Dipt. Ins. British Museum, 41849, part III, p. 1139), de Sierra-Leone.
Tout récemment, j’ai eu sous les yeux une dizaine de Celyphus, rap-
portés d’Assinie par notre collegue M. Ch. Alluaud, et j’ai pu constater
les profondes et nombreuses variations qui affectent ces Insectes a livrée
métallique; ils appartiennent évidemment tous a la méme espéce (C. afri-
canus Walker); d’ou résulte que mon C. galamensis, n’étant qu’une variété
de cette derniére, doit disparaitre de la nomenclature.
— M. H. Lucas communique la note suivante, relative 4 un Arachnide
du genre Trombidium :
Jai souvent trouvé sur divers points de la France : Huppin, Honfleur,
Lion-sur-Mer (Calvados), Portrieux (Cdtes-du-Nord), Roscoff (Finistére),
Granville (Manche), Préfaille (Loire-Inférieure), le Trombidium lapidum
Hermann (Mém. Aptér., p. 49, pl. 7, fig. 7, an XII [1804]), qui se plait
ordinairement a la surface des pierres. Dugés a aussi étudié cette espéce
dans la France méridionale, et il la désigne sous le nom de Tetranychus
cristatus (Ann. Sc. Nat., 2° série, t. I, p. 28, et t. I, p. 56); il en a vu
des familles tres nombreuses dans le duvet léger qui garnit la face infé-
rieure des feuilles de pruniers. Cette espéce n’est pas rare non plus a
Paris, oti je l’ai trouvée en automne dans les squares et les promenades
publiques.
La pierre que je fais passer sous les yeux de mes collégues contient
des ceufs éclos de cette espéce en immense quantité, et d’apres M. le
professeur Vaillant, qui a trouvé cette pierre aux environs d’Arras, des
ceufs semblables existaient sur un espace de plusieurs kilométres. Je ne
sache pas que la présence de ce Trombidium (qui égale environ deux
millimétres et qui est a l’état de lepte ou rouget lorsqu’il sort de l’ceuf)
ait été signalé jusqu’a présent sur une aussi grande étendue.
Hermann (loc. cit., pl. 7, fig. rR, s) a représenté ces ceufs qui, éclos,
sont d’un blanc testacé, mais qui, vivants, sont d’un blanc mat; ils sont
arrondis a leur partie inférieure, rappellent par leur forme celle d’une
petite marmite et égalent un quart de millimétre environ; ils sont
recouverts par un opercule rayonné, élevé en cOne obtus au centre et
dépassant un peu la circonférence de la partie inférieure. En écrasant
ces ceufs ou en essayant d’enlever le couvercle, il se répand, dit Her-
mann, une liqueur rouge; cet auteur a trouvé aussi trés communément
LX1I Bulletin entomologique.
ces ceufs rapprochés en groupes sur les pierres calcaires dans les envi-
rons de Strasbourg.
— M. E. Simon lit la note suivante :
M. Walter Innés, conservateur du Musée @’histoire naturelle de l’Ecole
de médecine du Caire, vient de m’envoyer un grand nombre d’Artemia
salina L., pris par lui pres du Caire, dans une mare formée par une
source d’eau minérale saline, localité nouvelle pour cette espéce.
Les males sont relativement abondants, car ils forment environ le
quart du nombre total des individus; on sait qu’ils sont ordinairement
beaucoup plus rares, et méme qu’en France, ot. Artemia est commun
sur certains points, ils n’ont jamais été observés (cf. Ann. Soc. ent. Fr.,
1886, p. 424).
Membre recu. M. Claude Rey, président de la Société linnéenne de
Lyon, place Saint-Jean, 4, & Lyon (Rhéne) (Entomologie générale, sur-
tout Coléopteres), présenté par M. Eugene Simon. — Commissaires rap-
porteurs : MM. Bourgeois et Ktinckel d’Herculais.
Candidats presentés. MM. de Laroche-Macé, Vhiver : rue de Ham-
bourg, 15, 4 Paris, et l’été : au Chateau de Laroche, par Couffé ; — et de
Wouilt, boulevard Malesherbe, 162, qui tous les deux s’occupent de
’étude des Coléopteres; présentés par M. Ernest Allard. — Commissaires
rapporteurs : MM. de Marseul et Leprieur.
E. D.
Bulletin bibliographique.
Academie des sciences (Comptes rendus hebdomadaires des seances de V’),
4887, 1°° semestre. — N° 10. BALBIANI. Observations au sujet d’une
note récente de M. Donnadieu sur les pontes hivernales du Phylloxera.
— Laporier. Note sur la vie du Phylloxera du chéne pendant l’hiver.
— N° 11. Jourpan. Sur la structure des fibres musculaires de quel-
ques Annélides polychétes. — FaAsre-DomERGUE. Sur la structure
réticulée du protoplasma des Infusoires.
Academy of Science of Saint-Louis (Transactions of the). — Vol. IV, n° 4.
1878-1886. G)
Entomologische Zeitung, 1886. — H. Frey. Einige Micros aus Regens-
burg. — J. Faust. Bemerkungen zu einigen europaischen Curculio-
den-Gattungen. — Ip. Beschreibung neuer Anchonidiwm-Arten aus
Séance du 23 mars 1887. LXIll
dem Caucasus. — Ip. Bemerkungen zur Gruppe der Brachyderiden
und Beschreibung einiger neuen Arten. — A. Fucus. Microlepidopte-
ren des unteren Rheingau’s. —C. PLorz. Nachtrag und Berichtigungen
zu den Hesperinen.—C. A. Dourn. Paussidische Nachrenden. —
Ip. Exotisches. — J. Faust. Verzeichniss aui einer Reise nach
Kashgar gesammelter Curculioniden. — C. V. Ritey. Der Gesang der
Cicaden. — A. HorrMANN. Einiges tiber Form und Farbenschutz in
Anwendung auf Calocampa Solidaginis Hb. — H. Gressner. Ento-
mologische Notiz. — C. A. TeIcu. Lepidopterologisches aus Livland.
— H. B. Moscuter. The Insects of Betula in North America. — C. A.
Donen. Katalogisches und unlogisches.— Ib. Exotisches. — 0. Stav-
DINGER. Centralasiatische Lepidopteren. — M. JAcosy. Beschreibung
einer neuen Afdionychis-Art von der Insel-Creta. — C. A. Dourn.
Ueber entomologische Systematik (compte rendu d’un discours de
R. Mac Lachlan). — O. Staupincer. Centralasiatische Lepidopteren.
— Y.v. Roper. Dipteren von den Cordilleren in Colombien.—H. A.
Hacen. Ueber eine neue Biicherpest.— G. Stance. Lepidopterisches.
—(C. A. Douryn. Wladiwostock. — Ip. Massenmord. — A. v. HoMEYER.
Aus Briefen von P. C. Zeller. —L. Conrapt. Auszug aus brieflichen
Mittheilungen. — A. HorrmMann. Nachtrag zu Phthoroblastis Trau-
niana Schef. und Regiana Z. — C. A. Dourn. Sic transit gloria. —
VY. v. Roper. Nachschrift zu den Dipteren von den Cordilleren in
Columbien. -—- L. GANGLBAUER. Ueber einige von Herrn Eberh. v.
Oertzen in Griechenland gesammelte Kafer. — C. A. Dourn. Exo- :
tisches. — M. Sranpruss. Lepidopterologisches. — C. A. Dourn.
Kurtka. — A. Speyer. Ein Beitrag zur Kenntniss der Psychiden mit
spiralig gewundenen Raupengehatisen. — C. A. Dourn. Exotisches.
— 2 pl.n. |
Kaiserlichen Leopoldinisch-Carolinischen Deutschen Akademie der Natur-
forscher (Verhandlungen des). 1885. — H. Bianc. Die Amphipoden
der Kieler Bucht. 5 pl. n. — H. F. Kussuer. Beitrag zur Entwicke-
lungs- und Lebensweise der Aphiden. 1 pl. n.—E. Apotpn. Die
Dipterenfliigel, inr Schema und ihre Ableitung. 4 pl. n. — 1886. ©
Museum of Comparative Zoology at Harvard College (Bulletin of the). —
1886, vol. XIII, n° 2. W. G. Binney. A second supplement to the
fifth volume of the terrestrial air-breathing Mollusks of the United
States und adjacent territories. 3 pl. n.
Naturalista Siciliano (Il). 1887, mars. — T. pr SteFANr. Un nuovo
@ genere de Crabronidi et altri Imenotteri nuovi 0 poco cogniti raccolti
LXIV | Bulletin entomologique.
in Sicilia. — G. Riccio f BARONELLO F, Pasno. Primo saggio di un
catalogo metodico degli Ortotteri sinora osservati in Sicilia (fine). —
L. FaILLA-TEDALDI. Excursione entomologica all’isola de Lampedusa
(suite).
Naturaliste (Le), 1887, 2° série, n° 4. — E. RaBaup. Les antennes des
Lépidopteéres (fig.).
Reale Accademia dei Lincei (Atti della), 1887, vol. Ill, fasc. 3. ©
Royal Society (Proceedings of the), vol. XLII. — N° 254. A. G. Bourne.
The reputed Suicide of Scorpions. — N° 252. E. Poutton. A inquiry
in to the Cause and Extent of a special Colour-Relation between cer-
tain exposed Lepidopterous Pup and the Surfaces which immedia-
tely surround them.
Royal Society of New South Wales (Journal and Proceedings of the). —
1885, vol. XIX. P. Mac PHErson. Some causes of the decay of the
Australian forests. Pl.
Societé d’ Histoire naturelle de Toulouse. — Comptes rendus sommaires
des séances de janvier et février 1887. ©)
United States Geological Survey (Bulletin of the). — 1886, n° 34. S. Hus-
BARD SCUDDER. Systematic review of our present Knowledge of fossil
Insects, including Myriapods and Arachnids.
ANTESSANTY (L’ABBE D’). Description des Cryptocéphales de l’Aube (Mém.
Soc. Ac. Aube). 1825. 28 p. *
Herve. Catalogue des Coléoptéres du Finistere, série IV. (Bull. Soc. ét. sc.
Fin). 1887. 16 p. *
HoLianp (W. J.). Contributions to a Knowledge of the Lepidoptera of
West Africa (Trans. Amer. ent. Soc.). 1886. 8 p., 2 pl. n. *
JAKOWLEW. Quelques matériaux pour servir a la connaissance de la dis-
tribution géographique des Mouches a scie (Tenthredinide) en Russie
(Hor. ent. Ros., t. XX, 1886). 6 p. *
LeTourneux (A.) et BourcuicNnat (J.-R.). Prodrome de la malacologie
terrestre et fluviatile de la Tunisie (Expl. sc. Tun.). 1887. 166 p.* ©)
ae Ds.
Séance du 13 avril 1887. — LXV
Séanee du 83 avril 1887.
Présidence de M. Evei:ne SIMON.
MM. C.-A. Fauvel, de Caen, et E. Olivier, de Moulins, assistent a la
séance.
Correspondance. M. le Ministre de Instruction publique et des Beaux-
Arts annonce de nouveau & la Société que le mardi 34 mai prochain, a
midi et demi, aura lieu, 4 la Sorbonne, ’ouverture du Congres des
Sociétés savantes, dont les travaux se poursuivront durant les journées
des 4°7, 2 et 3 juin. Le samedi 4 juin sera consacré a la séance générale,
que le Ministre présidera.
M. le Ministre ajoute :
« Je vous signale spécialement la nécessité : 1° de me désigner, avant
« le 5 mai, le ou les délégués qui auront recu le mandat de traiter
« devant le Congres une des questions du programme; 2° de faire
connaitre a mon Administration, également avant le 5 mai, le titre
des communications écrites ou verbales que MM. les délégués se pro-
poseraient de faire en dehors du programme. Permettez-moi, en ter-
minant, de vous prier instamment de ne me désigner comme Délégués
que les Membres de votre Société qui s’engageront a prendre une part
effective au Congres. »
En conséquence, M. le Président de la Société prie ceux de ses col-
legues qui désireraient étre désignés comme Délégués, dans les condi-
tions indiquées par la circulaire ministérielle, de vouloir bien le lui faire
savoir, aw plus tard, ala prochaine séance (27 avril).
cay
ee re ee eo)
— M. L. Buquet adresse au Président la lettre suivante :
« En nVinformant que la Société entomologique de France, dans sa
séance du 23 mars dernier, a accepté ma démission de Trésorier pour
Vannée 1888, vous ajoutez qu’a la suite de ce vote, et sur la proposition
de M. J. Grouvelle, revétue spontanément des signatures de tous les
membres présents, elle m’a conféré le titre de Trésorier honoraire.
« Jai été profondément touché de cette flatteuse distinction, et je vous
prie de vouloir bien étre auprés de mes collégues l’interpréte de ma
tres vive reconnaissance.
« Veuillez agréer, Monsieur le Président, etc. »
Lecture. M. Ernest Olivier dépose sur le bureau les 3° et 4° parties
de ses Etudes sur les Lampyrides, travail accompagné d’une planche
coloriée.
(1887) Bulletin de la Société entomologique de France. 7
LXVI Bulletin entomologique.
- Communications. M. J. Bourgeois termine ses observations sur quel-
ques especes de Lycides rapportées du Brésil par notre collegue M. E.
Gounelle (Voir Ann. Sec. ent. Fr., 4886, Bull., pp. LXxxIv, xc, XCVIII,
CXXXI, CXXXIX, CLIV, CLXIV, CLXXxvil, et 1887, Bull., p. Lm) :
1° EMPLECTUS STIPATUS, nov. sp. — Elongatus, subparallelus, sub-
planatus, fere opacus, niger, thoracis lateribus late elytrisque flavis, his
regione scutellari quadranteque posteriori nigris, nigredine apicali ad
suturam plus minusve ascendente; palpis basi lutescentibus, mandibulis
rufis; prothorace subtrapeziformi, transverso, antice leviter rotundato,
basi bisinuato, angulis posticis prolongatis , subacutis, fovea discoidali
angusta, antice lanceolata, postice aperta, a basi usque ad medium disci
producta, inde vero in carinulam abeunte; scutello quadrato, apice
subrecte truncato ; elytris setulis sericeis, squamiformibus dense obtectis,
4-costatis, costis subequalibus, intervallis clathris numerosis, confertis-
simis transversim divisis ; corpore subtus nigro, trochanteribus femorum-
que basi flavescentibus.—. Antennis flabellatis, articulis 3-10 ramulum
compressum, angustum, articulo ipso plus quam quadruplo longiorem,
a bast emittentibus. — 2. Hucusque invisa. — Long. 7 mill.; lat. 2 mill.
Un exempl. ¢ a Tijuca (prov. de Rio), en décembre (Gounelle).
Espéce remarquable par la sculpture de ses élytres, qui ne présentent
chacune que quatre cOtes avec les intervalles divisés par une multitude ~
de costules transversales trés serrées les unes contre les autres et ne se _
distinguant qu’a un assez fort grossissement, a cause de la pubescence
dense et soyeuse quiles recouvre. Elle se place prés du scalaripennis,
déja décrit dans ce méme travail (ci. Ann. Soc. ent. Fr., 1886, Bull.,
p. CXXXI).
2° EMPLECTUS ABUNDANS Taschenberg, Giebel’s Zeits., 1874, p. 104
(sub Calopteron). — Je rapporte a cette espéce, a titre de variété, un ©
exemplaire ¢ étiqueté « Brésil » dans la collection Gounelle et ne diffe-
rant du type que par la tache jaune humérale qui, au lieu de se diviser
vers le milieu de l’élytre en deux branches, s’élargit en ce point de
maniére 4 former une bande transversale étendue sur toute la largeur. —
La coloration rappelle ainsi celle du Calopteron delicatum Kirsch.
— M. Ernest Olivier présente les remarques suivantes : a a
4° J'ai pu constater, comme plusieurs de nos collegues, que certains —
Lépidoptéres passent tout l’hiver a l'état parfait. Sai, en effet, pendant —
cette saison, trouvé communément dans les grottes des environs de
Besancon et dans toutes celles du Jura que j’ai visitées les Gonoplera —
ay
Séance du 13 avril 1887. LXVII
libatrix L. et Larentia dubitaria L. dans un tres grand état de fraicheur,
appliqués sur les parois des rochers, souvent au fond de couloirs de
trois 4 quatre cents métres de longueur.
9° M. de Marseul a décrit dans l’Abeille (t. XIV, p. xxxix), sous le
nom de Bruchus Lallemanti, un Bruchus envoyé des environs d’ Alger
par M. Lallemant, qui se l’était procuré d’éclosion dans des gousses
@’ Astragalus capri. Je Vavais recu moi-méme en nombre a cette époque
d’Alger comme provenant des graines d’Acacia farnesiana. Depuis un
exemplaire m’a été envoyé d’Hyéres comme trouvé dans des gousses
de Cassia arrivant directement du Brésil.
Cette espece, qui appartiendrait plutét au genre Pachymerus, est donc
cosmopolite, comme, du reste, plusieurs de ses congéneres. Elle est
actuellement tres répandue dans toute l’Algérie, et notamment a Biskra,
ou elle a été observée en tres grand nombre en 4886 par M. Louis
Bedel.
— M. C.-A. Fauvel signale deux Staphylinides originaires de l’Inde,
un Osarius et un Philonthus, qui ont été transportés par la navigation,
et qui, actuellement, se trouvent en abondance aux environs de Port- |
Said. .
— M. Charles Oberthtir adresse une note géographique et la descrip-
tion d’une nouvelle espéce de Lépidoptere d’ Algérie (3° partie) :
7. ACIDALIA REMOTATA Guenée (Spec. gen., IX, n° 762, p. 458, 459), —
Parait bien voisine de Ochroleucata H. S., mais differe par la direction
plus paralléle au bord extérieur de la ligne commune subterminale en
dessous.
La remotata est indiquée par Guenée comme provenant du nord de
_ Inde. M. Bleuse a pris 4 Biskra six exemplaires exactement semblables
au spécimen type de remotata. L’identification ne laisse aucun doute.
Comme la description de Guenée n'est pas différentielle et qu’elle est
_ absolument insuffisante pour faire reconnaitre l Acidalia a laquelle elle
_ s’applique, j’ai cru devoir indiquer cette détermination pour éviter une
description nouvelle de lAcidalia de Biskra, ot elle ne doit pas étre
rare. La remotata se trouve aussi a Natal. Elle y est semblable au type
de Biskra.
8. AciDALIA LAMBESSATA Ch. Oberthiir. — Se place prés de litigio-
saria; généralement un peu plus grande; les quatre ailes en dessus
dun gris uni, opaque et brillant, entourées dune frange assez longue,
jaunatre, avec un point cellulaire noir et fin aux quatre ailes et de petits
kin ‘ \
} 7 ’ vA
/
LA Bulletin entomologique.
points terminaux tres fins au bout des nervures; paraissant quelquefois —
presque dépourvue de lignes transverses, d’autres fois offrant 4 peu pres
les mémes lignes et ombres que litigiosaria.
Elle ne peut étre confondue avec cette dernibre espece, a cause de
sa couleur toujours grise et non blanc jaundtre, et du facies assez parti-
culier que lui donne sa frange et le bord costal de ses ailes supérieures
formant comme un encadrement jaunatre a la teinte grise du fond.
Commune a Lambeze, ot elle a été prise par MM. G. Allard, René
Oberthiir, Merkl et Bleuse. Elle vole a la fin de mai et en juin.
— M. G.-A. Poujade donne les descriptions de Noetuélides de Mou-
Pin (Thibet) :
Acrovis sticticA Pouj. — Envergure : 38 mill. — Ailes supérieures
d’un roux jaundtre clair, légbrement plus foncé et plus grisdtre aux
bord interne et externe. Lignes et taches ordinaires finement marquées
en brun; l’extra-basilaire bien: sinuée, partant un peu avant le tiers de
la cote, puis rentrant Iégerement en dedans pour aboutir presque au
milieu du bord interne, ot elle est marquée intérieurement d’une tache
nébuleuse ardoisée ; tache orbiculaire marquée de deux points inférieurs
bruns suivis d’un troisitme semblable, formant ensemble un triangle
équilatéral dont la pointe serait en bas; tache réniforme marquée infé-
rieurement d’une tache ardoisée, Ligne coudée bien dentelée ; ligne sub-
terminale un peu plus pale que le fond, surmontée a’ la cote (un triangle
ardoisé et garnie intérieurement de taches triangulaires internervurales.
Entre ces deux lignes les nervures sont marquées chacune de deux
traits bruns laissant au milieu un point plus pdéle que le fond. Feston
terminal orné de petites taches triangulaires internes et internervurales,
finement terminées par de légers éclaircis. Frange avec un liséré brundtre. —
Ailes inférieures d’un brun tres pale, foncissant sur les bords ; thorax
et téte de la couleur des ailes supérieures, et abdomen de la couleur des |
inférieures. Antennes tres fortement pectinées.
Décrit sur un & capturé par M. Vabbé A. David. — Collection du
Muséum.
PLUSIA ARGENTEO-GUTTATA Pouj.—Envergure : 30 mill. — Ailes supé-—
rieures entiéres, i bord externe droit jusqu’aux deux derniers rameaux |
de la nervure médiane, o il se coude 4 angle tres obtus; fond d’un gris |
violacé chatoyant; demi-ligne basilaire droite, 4 peine sinuée, argentée
et bordée de brun mordoré; ligne extra-basilaire presque droite, com-—
mencant un peu avant le tiers de la cote pour aboutir presque a la base —
it
a een ~ one?
Seance du 18 avril 1887. LXIX
du bord interne; elle est peu marquée jusqwa la nervure médiane et au
contraire bien détachée en filet argent A partir de cette nervure jusqu’au
bord interne; la coudée est droite, excepté a la cote, ou elle commence
au dernier tiers par un crochet tourné en dedans pour aboutir au dernier
tiers du bord interne. Elle est également bien marquée dun filet @argent
plus accentué inférieurement et circonscrit avec Pextra-basilaire, un vaste
espace brun mordoré chatoyant en fauve soyeux par place, plus net et
plus foneé vers le bord interne, Au milieu de cet espace sont placées
obliquement deux taches d’argent 4 peu pres ovales, dont la supérieure
touche a la nervure médiane et fait suite au liséré argenté de lextra-
basilaire. A la place de Ja tache réniforme sont trois points noirs formés
d’écailles relevées. Ligne subterminale formant sept ou huit brisures au
milieu desquelles est un espace brun verdatre mordoré allant rejoindre
Vapex; celui-ci est précédé a la cote de quatre ou cing traits virgulaires
blanchatres peu accentués.
Ailes inférieures @un brun clair plus pale 4 la base; corps du méme
brun, téte et prothorax dun fauve rougeatre vil.
Une femelle. — Collection du Muséum.
— M. C.-E. Leprieur donne lecture de la note qui suit :
Parmi les nombreux procédés de conservation des Insectes, dont je
reprends en ce moment l'étude, Pemploi de la eréosote, soit pure, soit a
état de n&lange, m’avait particuliérement séduit, et c’est de ce corps,
un peu trop surfait par deux savants collegues, que je vous demande la
permisson de vous parler aujourd’hui.
M. Lafaury l’avait employé le premier, et, en 1872, il communiquait
dans les Petites Nouvelles entomologiques de M. Emile Deyrolle (n° 200,
p. 245) les résultats quwil venait @obtenir 4 Paide de ce liquide.
Voulant, disait-il, neutraliser les emanations graisseuses et putrides en
établissant dans les boites une odeur qui ptt les dominer, il avait
essayé successivement, et sans résultats bien marqués, l’éther phéniqué
(Gerber, Ann. Soc. ent. Fr., 1865, Bull., p. vi), le phénol (Goossens,
loc. cit, 1866, p. 597 et Lm), le camphre en morceaux, le chloroforme et
’éther qui s’6vaporent trop vite. La benzine, employée suivant les indi-
cations de M. Royer (Pet. Nouv. entom., n° 193, 1°" avr, 1878, p. 247),
lui semblait avoir le grave inconvénient de faire perdre au papier du
fond des boites sa couleur blanche. La benzine, du reste, pas plus que
le chloroforme, n’avait pu empécher le développement de la mousse sur
ses papillons. L’acide phénique avait été impuissant, et, en désespoir de
teat. Bulletin entomologique.
cause, il allait recourir au coaltar, malgré les désagréments que pré-
-sente son emploi, lorsqu’un ami lui conseilla la créosote.
Je ne veux pas entrer a ce sujet dans de longs détails, et il me suffira
de dire que M. Lafaury badigeonne avec ce liquide les quatre cétés des
chassis portant les vitres de ses boites. Non seulement la moisissure ne
se développe plus, mais il ajoute dans sa note que les filaments dispa-
raissent. Il n’est pas partisan d’ailleurs de lVapplication directe sur les
insectes des préservatifs, car suivant leur état de pureté plus ou moins
grand, ils peuvent amener des résultats désastreux.
Au moment ou il publiait sa note, il employait depuis cing ans déja la
créosote et n’avait obtenu que des succés.
Quelques années plus tard (Ann. Soc. ent. Fr., 1878, Bull., p. cxxx1),
M. le capitaine Finot, signalant le procédé de M. Lafaury, ajoutait qu’il
avait été 4 méme d’observer que la créosote jouissait en outre de la
propriété de détruire les mousses déja existantes sur les insectes, et
pensait étre utile a quelques-uns de ses collegues dont les collections
étaient envahies comme la sienne par ce fléau, en publiant les légéres
modifications qu’il avait été amené a faire 4 la découverte de M. La-
faury :
« Des que la présence de la moisissure est constatée dans les boites,
« il suffit de badigeonner légérement le dessous de la vitre ou du cou-
« vercle en carton avec la composition suivante :
fe
« Créosote, 120 volumes; benzine rectifiée, 60 volumes; acide phé-
« nique, 60. »
« La destruction de la mousse est obtenue presque complétement au
« bout de quelques heures, et la composition phéniquée peut alors rem-
« placer la créosote pure. »
Au commencement de l’année derniére, confiant dans les assertions si
positives de M. le capitaine Finot, jappliquai, suivant ses indications,
son procédé a une boite de ma collection contenant des Anthicides, dont
un grand nombre @individus étaient recouverts d’épaisses couches de
moisissure.
Le résultat le plus sensible et le plus immédiat fut de communiquer a
la boite une odeur insupportable de hareng saur, et a la partie interne
du couvercle une coloration jaunatre d’apparence huileuse.
Quant a la disparition de la moisissure, non seulement elle ne fut pas
obtenue au bout de quelques heures, comme l’assure notre savant collegue;
mais apres un laps de temps de pres de quinze mois, les plaques de
>
Seance du 13 avril 1887. LXXI
moisissure présentent exactement le méme aspect qu’au moment de
Vapplication du soi-disant préservatif.
Je ne songe pas ici 4 m’inscrire en faux contre les résultats signalés
par MM. Lafaury et Finot, mais je ne puis m’empécher d’en tirer cette
conclusion : qwils ont dt attribuer a la créosote un effet dont elle n’était
nullement la cause, et qu’il y a eu entre l’emploi de ce corps et la con-
servation de leurs insectes une simple coincidence.
Il y a plusieurs jours, j’ai voulu essayer si la créosote appliquée a
état de pureté sur les filaments de la moisissure pourrait amener leur
destruction, et le résultat, comme je m’y attendais du reste, a été abso-
lument nul.
La créosote, comme bien des corps analogues employés de la méme
maniére, n’a donc d’autre résultat que d’inspirer aux entomologistes qui
les emploient une trop dangereuse sécurité. Et je crois utile, au sujet
de ce corps dont on vante beaucoup trop l’action énergique, de faire
part 4 mes collegues de mon insuccés, en ajoutant que les filaments
constitués par la moisissure ne sont solubles dans aucun liquide. Si la
créosote, l’acide phénique, la benzine, etc., peuvent dans certains cas,
ce que je reconnais tres volontiers, empécher le développement de la
moisissure sur des insectes préservés jusqu’alors, ou larréter quand ils
sont envahis, il est cependant indispensable d’enlever méecaniquement
jusqu’aux derniéres traces des filaments qui les recouvrent en dessus
comme en dessous, en frottant les insectes a Vaide d’un pinceau un peu
rude.
Cette opération ne peut se faire sans danger, pour ceux de taille petite
ou moyenne, qu’apreés les avoir décollés ou dépiqués apres ramollisse-
ment préalable, afin de rendre a toutes leurs parties une flexibilité suffi-
sante.
Membres recus. 1° M. de la Rochemacé (Maurice), au chateau de la
Roche, a Couffé (Loire-Inférieure) (Coléopteres), présenté par M. Allard.
— Commissaires rapporteurs : MM. Leprieur et de Marseul ;
2° M. de Wouilt (Félix-Ferdinand), au chateau de Pompierre, par
Chantenay-sur-Loire (Loire-Inférieure), et ’hiver : boulevard Malesherbes,
162, 4 Paris (Coléopteres), présenté par M. Allard. — Commissaires rap-
porteurs : MM. Leprieur et de Marseul.
E. D.
LXali Bulletin entomologique.
Bulletin bibliographique.
Academie des sciences (Comptes rendus hebdomadaires des seances de l’),
1887, 1°° semestre. — N° 42. A.-L. Donnapiev. Sur quelques points
controversés de Vhistorre du Phylloxera. — Pachs. Note relative a
un procédé de destruction du Phylloxera. — N° 13. JutuiEn. Note
_ Sur le traitement des vignes phylloxérées « par les eaux de vidange
sulfo carbonatées hydrocarburées ». — TrovEssart. Sur la présence
du genre de Sarcoptides psoriques Chorioptes ou Symbiotes chez les
oiseaux. — N° 44. ©)
Academie imperiale des Sciences de Saint-Peétersbourg. — 1° Bulletin,
1886, t. XXXIJ, n° 3. ©
Mémoires, 1886, t. XXXIV.—N°s 7 et 8. Q—N? 9. A. Morawitz.
Zur Kenntniss der adephagen Coleopteren. — Ns 10 et 14. ©
Association francaise pour Vavancement des Sciences. — Informations et
documents divers, n° 47.
Bulletin d’Insectologie agricole, 1887, n°s 2 et 3. — Cécydomie de la
vigne. — A. Humpert. Les infiniment petits. — Reglement et pro-
gramme de l’exposition des Insectes utiles et de leurs produits, des
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Entomologist’s monthly Magazine (The), 1887, n° 275.—J. W. Douaias.
Note on some British Coccidee. — W.F. pz V. Kang. Some notes on
the comparative study of British and Continental Rhopalocera.— — |
G. T. Porritt. Description of the larva of Scoparia resinea. — R. H.
MEADE. Supplement to annotaded list of British Anthomyide. —
A. M. Stainton. Description of a new species of Elachista allied to 4
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VERRALL. List of British Tipulidx, etc. (« Daddy-Longlegs »), with
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Naturaliste (Le), 1887, 2° série, n° 2. — E. Rapaup. Les antennes des i |
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Reale Accademia dei Lincei (Atti della), 1887, vol. Il, fasc. 4. ©
Revista enciclopedica de ciencias medicas fisicas y naturates de la Isla de ae
Cuba, 1887, n° 1 et 2. ©) (Demande d’échange.) es
Séance du 13 avril 1887. LXXIII
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1885. — Fr. Braver. Systematisch-zoologische Studien (41 pl.). —
XCII B, I et Il H, 14885. A. NALEPA. Die Anatomie des Tyroglyphen
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tismo e costumi parassitari del Camponotus lateralis. — A. Fiori.
Note entomologiche. — A. Tareiont TozzeTti. Notizie sommarie di
due specie di Cecidomidei, una consociata ad un Phytoptus, ad altri
acari e ad una Thrips in alcune galle del nocciolo (Corylus avellana L.),
, una gregaria sotto la scorza dei rami di Olivo, nello stato larvale. —
A. Maruews. Corylophidarum species nove e muszo fioriano. —
4887, trim. I et Hl. P. BarGacui. Rassegna biologica di Rincofori
europei. — A. GArsini. Contribuzione all’anatomia et alla istiologia
delle Cypridine (5 pl. n.). — B. Grassi. [ progenitori dei Miriapodi
e degli Insetti.— Altre ricerche sui Tisanuri. — Nuove ricerche sulle
Termiti. — U. Draco. Un parassito della Telphusa fluviatilis, ? Epi-
thelphusa catanensis, nuovo genere d’Oligochete. — S. BerTouini. Con-
tribuzione alla Fauna Trentina dei Coleoitteri.
| Société imperiale des Naturalistes de Moscou (Bulletin de la), 1886, n° 3. |
—K. Linveman. Ueber Agromyza lateralis Macq. und ihre Verwand-
| lungen (fig.).
Societé Linnéenne du nord de la France (Bulletin mensuel de la), 1887.
n° 475. — E. Devasy. Contributions a la faune locale.
Bicor (J.). Dipteres nouveaux ou peu connus (Leptidi) (Bull. Soc. Zool.
Fr., 1887). 22 p. 2 exempl. *
Costa (A.). Notizie ed osservazioni sulla geo-fauna Sarda. — Memoria
quinta, risultamente delle ricerche fatte in maggio 1885 (A. reale Acc.
sc. fis. mat. Napoli), 1885. 24 p. *
Girard (Maurice). Zoologie, 2° année, t. II (fig.), 564 p. (offert par la
famille de l’auteur).
A. L.
(1887) Bulletin de la Société entomologique de France. 8
LXXIV Bulletin entomologique.
Séance du 27 avril 1887.
Présidence de M. Evcine SIMON.
M. le D* Bugnion, de Lausanne, vice-président de la Société entomo- -
logique suisse, assiste a la séance.
Lectures. M. le D® Sénac fait connaitre un mémoire ayant pour titre :
Sous-genre Micropachyscelis, subdivision nouvelle du genre Pachyscelis -
Solier.
— M. Valéry Mayet adresse, par l’intermédiaire de M. L. Bedel, un
mémoire contenant les descriptions de nouvelles especes de Coléopteres
de Tunisie.
Communications. M. Claudius Rey communique, par l’entremise de
M. E. Simon, les notes suivantes :
4° Dans la Revue d’Entomologie, septembre 1882, M. Maurice des
Gozis, dans ses Notes et Remarques pour le futur Catalogue des Co-
léopteres gallo-rhenans, p. 199, décrit sous le nom d’Ernobius ana-
baptista le Liozoum angusticolle de Mulsant et Rey, espéce bien distincte, —
déja mentionnée, du reste, par Kiesenwetter, dans son tableau synop-
tique (p. 419), sous le nom d’Ernobius Mulsanti, lequel nom doit pré- —
valoir.
Quant au Liozowm parvicolle de Mulsant et Rey, qui varie beaucoup —
pour la taille et la couleur, il doit, ainsi que je l’ai reconnu plus tard,
étre assimilé & ’Anobium angusticolle de Redtenbacher et de Kiesen- —
wetter, et sans doute aussi de Ratzeburg et de Thomson. |
La synonymie de ces deux espéces doit donc étre établie ainsi :
A. Ernobius Mulsanti Kiesenwetter, Ins. Deut., V, 1877, Anobiide, —
p. 449 = Liozoum angusticolle Mulsant et Rey, Térédiles, 1864, :
p. 448, & = Ernobius anabaptista des Gozis, Rev. d’Entom.,
septembre 1882, t. I, n° 9, p. 199. fi
B. Ernobius angusticollis Redtenbacher, Faun. Austr., 2° éd., p. 567; y
Kiesenwetter, p. 150 = Liozowm parvicolle Mulsant et Rey, Tens ae |
diles, p. 178, 13. oe |
2° L’intéressante communication de M. le D™ Lemoine sur une larve de ¥
Scymnus, parasite du Phylloxera du Chéne (Bullet. entom., p. rv, séance
du 12 janvier 1887, est venue me rappeler une note que j’ai publiée sur
le Scymnus arcuatus Rossi, dans les Annales de la Société Linnéenne de
tae
Me
ie
ca
ee Sees eat se
ace? patent
Séance du 27 avril 1887. LXXV
Lyon (t. XXVIII, 4881, p. 134). Jy annonce que jai rencontré le dit
Scymnus et sa larve en quantité si prodigieuse sur les feuilles d’une
Aubépine de jardin, attaquée par le Puceron lanigére, que naturellement
je fus porté a supposer quelque rapport de parasitisme entre ces deux
étres. Ce qui confirma mes soupcons, c’est que, m’étant transporté aupres
de quelques pommiers infectés par le méme Puceron, j’y constatai égale-
ment la présence du Scymnus en grand nombre et de quelques larves
d’Hémeérobe.
Comme le présume M. Lemoine, il y aurait donc la une étude appro-
fondie a faire dans le but de découvrir si le Phylloxera de la Vigne n’au-
rait pas pour ennemi quelque larve du genre Scymnus.
— M. C.-E. Leprieur montre a la Société des larves d’insectes et pré-
sente les remarques suivantes a leur sujet :
1° Ces larves sont trés curieuses, 4 corps vermiforme terminé par un
long prolongement analogue a celui des larves d’Eristalis. — Les plus
petites n’ont pas d’appendices aux segments du corps; les plus grandes
ont ces mémes segments munis d’expansions en forme de crochets, deux
grands aux angles postérieurs de tous les segments et deux plus petits,
placés vers le milieu de chacun d’eux, relevés trés sensiblement et
divergeants. — Ces larves sont munies de pattes assez longues, d’an-
tennes de quatre articles, je crois, dont le dernier, plus mince, parait
formé de deux espéces de cylindres accolés et surmontés d’un poil. —
Les yeux sont brillants et globuleux.
Ce sont, 4 mon avis, des larves de Coléoptéres, et je penche a croire,
et M. le D™ Alex. Laboulbéne partage mon opinion, que ce seraient des
larves de Parnus. Jen ai remis quelques-unes & notre savant collégue,
pour l’étude, et j’en conserve d’autres vivantes. Elles ont été rencon-
trées au milieu de débris végétaux sous des amas de roseaux, sur les
bords de l’étang de Chaville.
Si nous supposons que ces larves peuvent appartenir au genre Parnus
Cest en procédant par exclusion. En effet, on ne peut les rapporter aux
familles qui vivent dans les eaux ou prés des eaux : Hydrocanthares,
Palpicornes, Hétéroceres, Elmis, etc.
Je crois devoir, sans plus attendre, porter a la connaissance de mes
collegues que l'étude de l’ouvrage de Schiddte « De metamorphosi Eleu-
theratorum » vient de m’apprendre que ces deux larves avaient été
décrites et figurées par ce savant. Elles appartiennent au genre Haliplus.
La larve avec appendices est celle du H. fulvus, Vautre du H. ruficollis.
~ LXXVI Bulletin entomologique.
2° Hier, au moment qu’on ouvrait chez moi des matelas qu’on allait —
rebattre, j’ai trouvé dans un recoin deux larves d’un blanc de lait, qui
ne peuvent appartenir qu’a un Diptere. Or, comme par leur organisa-
tion buccale elles me semblent incapables de se nourrir de laine ou de
crins, je me suis demandé si elles ne se développaient pas aux dépens
des larves de Tinéites qu’on rencontre toujours en plus ou moins grand
nombre dans les matelas.
— M. Charles Oberthiir adresse la suite de ses descriptions de nou-
velles espéces de Lépidopteres d’ Algérie (4° partie) :
9. STEMMATOPHORA LEONALIS Ch. Obthr. — Taille de combustalis ; les
ailes supérieures sont d’un rouge brique pale a la base et vers le bord
terminal, blanchatres dans tout leur milieu. Cet espace blanchatre esi
limité, assez droit, mais plus évasé vers le bord externe et plus rétréci
vers le bord interne, et il se joint, du cdté du bord terminal, 4 une sorte
de virgule blanchatre qui part du bord externe. Les ailes inférieures
sont blanchatres, plus ou moins salies d’atomes noiratres, surtout vers
le bord externe et le bord terminal.
M. Léon Bleuse a trouvé cette Stemmatophora a Biskra, en mai 1885,
et M. le lieutenant Lahaye 4 Méchéria, a la fin de mars 1886.
40. CLEDEOBIA LURIDALIS, var. SUBOLIVALIS Ch. Obthr. — Differe du
type luridalis Fr., de Sarepta, par la coloration gris olive de ses ailes
supérieures, remplacant le ton fauve roussatre de luridalis; par la bor-
dure noiratre plus large de ses ailes inférieures et par une ligne subba-
silaire blanchatre, courbe, descendant du bord antérieur au bord inférieur
des ailes supérieures. |
M. Austaut a bien voulu m’offrir un male trés frais de cette nouvelle HO
variété pris 4 Oujda (Maroc). i
Les Cleodobia sont nombreuses en Algérie. C. interjunctalis est com-
mune 4 Lambize au commencement de juin; morbidalis vole également _
en juin; M. le lieutenant Lahaye I’a prise, en 1886, aux environs de a
Magenta et de Sebdou. La pectinalis parait répandue dans toute l’ Algérie «
et en Tunisie; M. Raffray, notamment, l’a trouvée 4 Boghari et
M. Lahaye a Ain-Sefra (avril 1886). La bombycalis, extrémement riche
en intéressantes variétés, a été prise 4 Bone (Joseph Merkl, juin 1884), — ‘
4 Lambeze, a Géryville, etc. tA
-— M. Edouard Lefévre donne lecture d’une note sur divers Diptéres :
de Yeso (Japon) et de Loja (Equateur); note suivie de la description de
nouvelles espéces par M. J.-M.-F. Bigot : i
Seance du 27 avril 1887. LXXVII
Il y a quelque temps, notre honorable Président m’a gracieusement
offert un certain nombre de Diptéres provenant, les uns du nord de Yeso
- (Japon), les autres des environs de Loja (République de ’Equateur), et
qu’il tenait de M. ’abbé Armand David.
Malheureusement, par suite de leur séjour trop prolongé dans l’alcool,
ces Diptéres n’étaient pas tous en parfait état; quelques-uns méme ont
dt étre laissés de cété comme indéterminables. Néanmoins, notre savant
collegue M. Bigot, a qui je les ai communiqués, a reconnu les espéces
suivantes, que je fais passer sous les yeux de la Société :
1° Espéces du nord de Yeso (Japon) : Volucella pellucens L., Eristalis
tenax L., Lucilia cornicina Fabr., Criorrhyna Brebissonii Macq., especes
européennes dont la présence dans cette partie de l’Asie orientale cons-
titue un fait intéressant de géographie entomologique ; Tabanus amenus,
décrit de Chine par Walker (List of Dipt. Exot., I, p. 163), une trés jolie
variété du Chrysops suavis Loew (Viener Entom. monatschr., 1858,
p- 103), Tabanus pyrrhoceras, nov. sp., Tabanus rufidens, nov. sp., et
Promachus yezonicus, NOV. sp.;
9° Especes des environs de Loja (République de l’Equateur) : Temno-
cera spinigera Macq., jolie especes du groupe des Vollucelles, remar-
quable par les épines dont est pourvue l’extrémité de l’écusson; Musca
albina Wied., Dilophus trisulcatus Macq., Bibio nudioculatus Macq., et
Priomerus gagathinus, nov. sp.
Voici dailleurs les descriptions des espeéces nouvelles, descriptions
que M. Bigot m’a chargé de présenter, en son nom, a la Société :
4. TaBANus (ATyLotus Ost. Sack.). — T. PYRROCERAS (n. sp. J. B.). —
. Long. 23 mill. — Antennarum dente segmenti 3‘ satis longa; oculis
nudis , ocellis nullis; fronte lata, vitta mediana obscure castanea, inferne
lata et subtrigona, superne parum dilatata ovata et elongata; cellulis ala-
rum posticis late apertis, nullo modo appendiculatis, anali ante margi-
nem clausa. Thorace scutelloque castaneo-nigro nitidis, utrinque pallido-
fulvo pruinosis ; calyptris et halteribus castaneis, clava fusca; abdomine
castaneo-nigro nitente, segmentis 1-5'* late flavido fulvis, retro, pruinosis,
6° et ceteris, plus minus late flavido-aureo pruinosis; antennis, palpis
et haustello rufo-fulvo pictis, vertice, utrinque, flavo-aurulento pruinoso;
pedibus testaceo-fulvidis, femoribus late nigris, tarsis nigris, metatarsis
intermediis et posticis testaceis, pulvillis castaneis ; alis pallidissime ful-
vis, basi, venis et costa fulvidis.
Yeux nus; ocelles nulles; antennes d’un fauve rougedatre, profondé-
ment échancrées au bord supérieur du 3° segment, lequel est muni
LXXVIII Bulletin entomologique.
d’une forte dent assez allongée ; palpes, de méme nuance, ainsi que la
trompe ; front d’un brun grisdtre pruineux avec la bande normale, d’un
chatain foncé, élargie, presque trigonale inférieurement, paraissant bifide
en haut de cet élargissement, puis fortement rétrécie, enfin, notable-
ment élargie encore et de forme ovalaire 4 son extrémité supérieure ;
vertex latéralement pourvu d’une pruinosité jaunatre; face et joues dun
jaune fauve, ainsi que la barbe ; thorax, écusson d’un noir brun luisant,
avec une légére pruinosité jaundtre sur les cdtés, flancs couverts d’un
duvet jaune fauve; cuillerons et balanciers chatains, massue brune ;
abdomen de méme couleur que le thorax et luisant, segments 1-4 bordés
de fauve, 5° largement marginé-d’une pruinosité jaundtre un peu dorée,
les suivants tous couverts de la méme pruinosité; ailes d’un roussatre
tres pale, nervures, base et bord externe fauves, toutes les cellules pos-
térieures largement ouvertes, aucune d’elles n’est appendiculée, anale
fermée loin du bord; pieds d’un fauve pale, base des cuisses largement
noire, tarses noirs, sauf les métatarses des pieds intermédiaires et pos-
térieurs qui sont teints de jaune fauve, pulvilles brunatres.
Japon, nord de Yeso. — 4 specimen.
2. TABANUS (ATyLoTUS Ost. Saken).— T. RUFIDENs (n. sp. J. B.). —
?. Long. 22 mill.— Antennis, segymento 3°, superne valde dentato, fuscis,
bast et dente obscure rufis, 1° et 2° pariter obscure rufis, 2° superne infus-
cato ; palpis pallide fulvis, brevissime nigro villosulis; oculis nudis,
ocellis nullis; fronte nigra, vilta ordinaria castanea, inferne dilatata,
superne elongata, longe acuminata; facie, genis et barba flavo-fulvidis ;
haustello fusco ; thorace et scutello nigris, satis nitentibus, utrinque fla-
vido pruinosis, pleuris cinereo flavido villosulis ; calyptris et halteribus
obscure castaneis; abdomine sordide fulvido, basi apice, et, in. medio,
superne, fusco diffuse tincto ; femoribus nigris, tibiis sordide fulvis, apice,
late fulvo nigro tinctis, pulvillis et villositate femorum fulvidis ; alis cine-
rascentibus, basi, costa, et venis cunctis fulvidis, cellulis posticis, haud
appendiculatis, anali ante marginem clausa.
Antennes, 3° segment profondément échancré en dessus, avec une
forte dent assez longue, d’un rougeatre obscur, sauf le dessus du 2° seg-
ment et l’extrémité du 3°, largement, qui sont noiratres; palpes d’un
rougeatre livide, teints de brunatre a la base, avec une trés courte villo-
sité noire; trompe noire, avec les soies fauves et les lévres élargies; pas
d’ocelles, yeux nus; front @’un noir opaque, la bande médiane brune,
dilatée et ovale allongée en bas, fortement atténuée et prolongée en haut;
face, joues et barbe jaunatres; thorax, écusson, d’un noir brun peu lui-
Seance du 27 avril 1887. eh LXXIX
sant, munis d’une pruinosité jaundire sur les cétés, flancs couverts
d’une villosité gris jaunatre ; cuillerons et balanciers brunatres ; abdomen
d’un fauve obscur, avec la base et l’extrémité teintées de brun foncé, la
méme teinte diffuse se retrouve en dessus a la base de chaque segment
une petile macule indécise, d’un jaune blanchatre, ala base supérieure
des 2° et 3° segments; cuisses, tarses, extrémité des tibias, largement
noiratres, ces derniers testacés, pulvilles fauves; ailes d’un roussatre
pale, plus foncé a la base, au bord externe et aux nervures, toutes les
cellules postérieures ouvertes, inappendiculées, Vanale fermée loin du
bord.
Japon, nord de Yeso. — 4 specimen.
3. PRoMACHUS (Loew) YESONICUS (n. sp. J. B.). — 9. Long. 20 mill. —
Antennis nigris; palpis nigris, fusco villosis; facie pruinosa, flavido-
testacea, mystace barbaque flavidis ; orbitis, retro, flavo-pilosis, et,
superne, setis nonnullis nigris munitis ; thorace nigro, parce, et, utrinque
flavido villoso, scutello longe flavido-piloso, pleuris pariter villosis ; abdo-
mine nigro, segmentis, preter apicalia, dense, pilis albido flavido margi-
natis ; halteribus pallide fulvis; femoribus nigris, flavido-pallido tomen-
tosis et nigro setosis ; tibiis fulvis, apice nigris, flavido villosulis et parce
nigro setosis, tarsis nigris, nigro pilosis, pulvillis fulvis; alis pallidissime
fuscescentibus.
Antennes noires, proéminence faciale médiocrement saillante; palpes
noirs a poils bruns; face d’un gris jaunatre pruineux, moustache et
barbe jaunatres, derriére des orbites 4 poils jaundtres, avec quelques
soies noires et rigides en dessus; thorax noir, avec un peu de duvet
jaune, plus épais et plus long sur les cdtés, flancs 4 poils jaunatres ;
balanciers d’un fauve pale; écusson couvert et bordé de longs poils
jaunes; abdomen d’un noir opaque, les segments, sauf toutefois les der-
niers, bordés en arriére d’un liséré blanchatre, caché par une villosité
jaune pale; cuisses noires, couvertes d’une villosité jaundatre entremélée
de quelques soies rigides, noires; tibias fauves, 4 duvet jaunatre et
macrochétes noirs, ’extrémité noire; tarses noirs a soies noires, pelotes
fauves ; ailes, tres légerement roussatres, avec les nervures noires et la
base plus nettement roussatre.
Japon, nord de Yeso. — 4 specimen.
4, Priomerus (Macquart) GAGATHINUS (n. sp. J. B.) — 2. Long. 9 mill,
— Niger, nitidus; facie utrinque cinerea et cinereo-villosula; calyptris
fere albis, nigro limbatis et albidis, pilis albidis marginatis, halteribus
sordide fulvis; abdominis segmento 3° angustissime flavido marginato ;
alis cinereis, basi anguste fusca, venis omnibus late fusco limbatis.
© >< eg
LXXX Bulletin entomologique.
_ Entiérement d’un noir luisant, excepté : face grisdtre sur les cétés,
couverte d’une pruinosité grise; balanciers d’un fauve obscur, cuillerons
blanchatres, bordés de noir et frangés de poils blancs; bord postérieur
du 3° segment abdominal trés finement bordé de fauve pile; ailes gri-
sdtres, avec la base un peu noiratre et toutes les nervures largement
bordées de brun foncé.
Amér. mérid., Ecuador. — 4 specimen. E. D.
Bulletin bibliographique.
Académie des Sciences (Comptes rendus hebdomadaires des séances de U’),
1887, 1°° semestre. — N° 15. P. pe Laritte. L’ceuf @hiver du Phyl-
loxera. — N° 16. A. Gtarb. Sur la castration parasitaire chez |’Eupa-
gurus Bernhardus L. et chez la Gebia stellata Montagu.
American entomological Society (Trans. of the), vol. XIII, n°* 3 et 4, 1886.
— G. D. Hust. Descriptions of new Pyralide. — L. O. Howarp.
A generic Synopsis of the Hymenopterous family Proctotrupide. —
Cu. A. BLAKE. Monograph of the Mutillide of North America (fig.) —
S. W. Wiuiston. Dipterological notes and descriptions. — In. Cata-
logue of the described Species of South American Syrphide.— W. J.
HoLuanp. Contributions to a Knowledge of the Lepidoptera of West
Afrika.
Association francaise pour Vavancement des Sciences, 15° session, Nancy,
4886, 4° partie. — Diverses communications entomologiques de
MM. J. KuncKEL bD’HERcuLAIS sur la Punaise des lits et ses appareils
odoriférants, et sur Artemia salina dans les eaux des salines de
VEst; —R. Dusois, sur la luminosité des ceufs d’insectes; — A.
Do.tirus, sur la dispersion géographique des Isopodes terrestres en
France; — Nicouas, sur le développement chez quelques insectes ; —
J. BourcEors, qui émet lavis que les Homalisides doivent étre dis-
traits de la famille des Malacodermes pour former un groupe 4 part.
Feuille des Jeunes Naturalistes. — Catalogue de la Bibliothéque, 1887.
Linnean Society of New South Wales (Proc. of the), Il? sér., vol. 1, part 3,
1886. — G. Masters. Catalogue of the described Coleoptera of Aus- —
tralia, 5° p. — E. Meyrick. Revision of Australian Lepidoptera. —
Ip. Notes on synonymy of Australian Micro-Lepidoptera. — W. Mac —
Leay. Miscellanea entomologica. — N° Il. The genus Liparetrus. — _
A. Siwney Our. Contributions towards a knowledge of the Coleoptera
of Australia. — N° 3. On the genus Nascio (fam. Buprestide).—
A. Sipney Ouirr. A revision of the Staphylinide of Australia. 4
Séance du 27 avril 1887. LXXXI
Museum of Comparative Zoology at Harvard College (Bull. of the), vol.
XIII, n° 3,:1887. — E. L. Mark. Simple eyes in Arthropods (5 pl.).
Naturalista Siciliano (Il), 1887, n° 7. — E. Reirrer. Una nuova Epurza
di Sicilia. — Sulle specie del genere di.Coleotteri Tetratoma Fab. —
T.DE STerant. Un nuovo genere di Crabronidi ed altri Imenotteri nuovi
0 poco cogniti raccolti in Sicilia. — G. Riccio. Dei Dermatteri ed
Ortotteri di Sicilia del Dott. Hermann Krauss. — Mina PALUMBO.
Contribuzioni alla Fauna entomologica Sicula. Affinita degli Aracnidi
Siciliani con gli Africani. — L. FAmLLA-TEDALDI. Escursione entomo-
logica all’isola di Lampedusa.
Naturaliste (Le), 2° série, n° 3, 1887. — Ep. Anpre. Le nid du Lasius
fuliginosus (fig.). — G. FALLou. Hémipteres nouveaux.
Nederlandsche entomologische Vereeniging (Verslag van de twintigste Win- —
tervergadering der), gehouden te Leiden, op 16, Januari 1887.
Reale Accademia dei Lincei (Atti della), vol. Ill, fase. 5, 1887. ©
Revue des Travaux scientifiques. — T. V1, n° 40 et 44, 1886 — T. VIL,
n° 4, 1887. :
Societé des Sciences siatoriveces et. naturale de Yonne (Bulletin de la),
1886. G) £
y (Cx.). 4° Note sur la Platyola fusicornis (Soc. Linn. Lyon), 1882.
2 ex: *
2° Enumération d’Insectes remarqués sur les feuilles malades du tilleul
(Tilia platyphylla Scopoli), (loc. cit.), 1882. 2 ex. *
3° Note sur les premiers états de lAnthicus quisquilius Thoms. (pl.),
(loc. cit.), 1884. 2 ex.
4° Comparaison entre plusieurs larves de divers genres d’Elatérides
(loc. cit.), 1882. 2 ex. * ;
5° Quelques exemples de monstruosités chez
miptéres (loc. cit.), 1882. 2 ex. *
fw. Vow
6° Note sur le Stethoconus mamillosus Flor. (loc. cit.), 1884. 2 ex. *
GoparT (A.). Description d’une espéce nouvelle de Dermestide : Der-
mestes Favarcqui (loc. cit.), 1884. 2 ex. *
A. L.
(1887) Bulletin de la Société entomologique de France. 9
LXXXII Bulletin entomologique.
Séance du 41 mai 1887.
Présidence de M. Evckne SIMON.
M. Ernest Olivier, de Moulins, assiste 4 la séance.
Lecture. M. L. Bedel présente la 3° partie de ses mémoires intitulés :
Recherches sur les Coleoptéres @ Afrique; recherches synonymiques.
Communications. M. de Marseul, au sujet du proces-verbal de la pré-
cédente séance, fait remarquer que la synonymie de deux espéces du
genre Ernobius donnée par M. C. Rey (Bull., p. Lxxiv) avait déja été
indiquée par lui dans la partie de son Catalogue des Coléoptéres euro-
péens, parue au mois d’avril dernier.
—M. A. Finot envoie la note suivante :
En réponse a la note publiée par M. Leprieur (Bull., 13 avril 1887,
p. LXIx), je ne puis que confirmer ce que je disais en 41878 (Bull.,
p. CXxxI) sur les propriétés préservatrices de la créosote du hétre pour —
les collections d’insectes, propriétés découvertes par M. le D* Lafaury.
Depuis dix ans, j’ai pu avec ce liquide, seul ou en mélange avec la
benzine ou l’acide phénique, préserver de la moisissure 500 cartons de
doubles et 200 tiroirs pleins d’insectes.
Le bon effet que j’obtenais de l’emploi de ce liquide dans ma collec-
tion, m’a conduit 4 m’en servir aussi pour la conservation de ma biblio-
theque, qui renferme beaucoup de vieux livres, jadis piqués et a reliures
fort moisies. Quelques tubes contenant un peu de créosote, placés sur
les tablettes, ont suffi pour arréter ces causes de dégradation.
En présence de résultats si manifestes, j’ai cherché a me rendre
compte de ce qui a pu amener les insuccés de M. Leprieur, et j’ai pensé
aux causes suivantes :
4° Le probleme qu’a cherché a résoudre notre collégue: détruire de
vieilles et épaisses couches de moisissure, était peut-étre bien difficile. —
Dans la note que je publiai en 1878, il n’était question que de moisis- :
sures récentes ; il faut en effet opérer dés que la moisissure est constatée.
2° L’effet doit étre obtenu au plus en quelques jours, et il est impru-
dent de l’attendre pendant quinze mois, comme I’a fait M. Leprieur; il o
risquait fort de voir ses insectes, déja en mauvais état, se détériorer a
tout A fait, et c’est aux vertus de la créosote qu’il doit, peut-étre, d’avoir
obtenu le statu quo. La créosote opere, a ce que je crois, une dessicca- te
tion des moisissures et les réduit en poussiére. Cet effet se produit sur- a
tout dans les premiéres périodes de leur croissance, alors que les cellules —
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Seance du 11 mai 1887. LXXXIl
de leurs filaments ont encore peu d’adhérence entre elles; si ’on attend
quelles aient atteint un degré plus avancé dans leur végétation, il est
a présumer qu’elles seront plus coriaces.
3° Il existe probablement sur nos insectes, outre le Mucor mucedo L.,
bien d’autres especes de moisissures, dont quelques-unes sont peut-etre
plus réfractaires 4 l’action de la créosote. Alors, si elles n’ont pas été
assez désagrégées par notre liquide pour pouvoir étre enlevées avec un
pinceau, il faudra employer directement sur linsecte l’éther phéniqué
ou l’alcool absolu. Mais l’acide phénique ne doit pas approcher les ailes
bleues de certains Criquets, car il les transformerait en ailes roses.
he L’odeur du mélange : créosote 2, benzine 1, et acide phénique 4,
est tres désagréable et assez nuisible aux muqueuses de la gorge. Sa
partie la plus malfaisante est l’acide phénique ; aussi je la supprime. La
benzine sent fort mauvais aussi, mais elle constitue un bon adjuvant,
elle tue les parasites, et, par sa grande volatilité, elle entraine plus vite
la vapeur de créosote; mais elle ne m’a pas paru avoir de véritables
propriétés desséchantes.
5° La qualité des produits a aussi son importance. La créosote doit
étre tenue en flacons bien clos; si elle avait été longtemps au contact de
air, il serait 4 craindre qu’elle etit absorbé de ’humidité et perdu une
partie de ses propriétés desséchantes. La benzine doit étre rectifiée, sans
mélange d’huiles minérales. Les benzines perfectionnées ne m’ont pas
_ paru jouir 4 un aussi haut degré de ces qualités préservatrices.
En résumé, l’efficacité des vapeurs de créosote contre la moisissure
m’a semblé si bien constatée que, depuis trois ans, j’emploie uniquement
ce liquide dans les tiroirs de ma collection d’Orthoptéres, qui est en
parfait état. Je place dans un coin de chaque tiroir un petit tube main-
tenu par deux épingles, et, dedans, une boule de coton imbibée de
créosote, que je renouvelle de temps en temps. La créosote du hétre a
une odeur de goudron de bois qui est loin d’étre désagréable; on s’y
habitue tres vite et elle nirrite point la gorge comme l’acide phénique.
— M. Charles Oberthiir adresse la suite de ses descriptions de nou-
velles especes de Lépidopteres d’Algérie (5° partie) :
44. SyncLerA Bieuser Ch. Obthr. — Charmante espéce découverte A
Biskra, en mai 1885, par M. Léon Bleuse, 4 qui je me fais un plaisir de
la dédier. Suivant M. Staudinger, a qui j’ai communiqué la Synclera
algérienne, elle est voisine de la retinalis Lederer, que je ne posséde
pas, et dont Lederer avait pris une seule paire en Asie Mineure. Le
genre Synclera se composait jusqu’a ce jour de la seule retinalis, qui
LXXXIV 7 Bulletin entomologique.
n’a jamais été figurée. Je publieraila figure de la Blewsei dans les Etudes
@ Entomologie, d’aprés une peinture trés exacte de M. Poujade.
La Synclera Bleusei a la méme taille et a peu prés la méme forme
d’ailes que la Leucochroma splendidalis Cramer; ses quatre ailes sont
blanches, hyalines vers le milieu et a la base, opaques au dela, traver-
sées par des lignes jaune paille, finement lisérées de brun et disposées
comme suit : 1° une ligne extra-basilaire, commune, ayant aux ailes
supérieures une direction assez droite et 4 peu prés perpendiculaire au
bord externe, et aux inférieures une direction d’abord droite, puis
courbe ; 2° deux autres lignes descendant au bord externe, l'une dans
Vespace médian, l’autre au dela, se réunissant un peu au-dessus du
bord interne et formant comme l’entourage d’un ovale restant seulement
ouvert a la rencontre du bord externe. De plus, la ligne médiane est
distendue par deux espaces blancs qu’elle renferme, ’un comme un
petit trait vertical, autre presque orbiculaire. La troisieme ligne est en
outre accompagnée extérieurement d’un filet brun, formant d’abord
avec elle, au départ du bord externe, un V, puis y devenant contigu et
se déroulant alors en sorte de grains de chapelet blanchatres. Les ailes
inférieures sont traversées, au dela de la premiére ligne, par deux
autres : la premiére allongée, d’abord jaune paille et lisérée de brun,
comme supérieures, puis se terminant en une sorte de pointe brunatre,
la seconde plus courte et entierement brunatre.
Le bord terminal des ailes a un double liséré brun, au dela duquel la
frange, assez courte, est mi-partie blanche, mi-partie brune. Le thorax
est blanc; Ja téte est blanche, avec les yeux saillants; ’abdomen est
long et effilé dans le male, plus court dans la femelle, blanc, avec le
premier anneau jaunatre et un peu de jaunatre sur les parties dorsale et
anale. Les antennes sont longues, fines et jaunatres.
— M. Charles Brongniart donne lecture d’une note sur,le développe-
ment du Phyllium siccifolium :
Le Muséum Whistoire naturelle a recu de M. Olivier Muller, par l’en-
tremise de M. Baer, de prétendues graines de Dahoen goerita provenant
de Java, et qui ne sont autre chose que des oothéques d’Orthopteres de
la famille des Phasmiens, du genre Phyllium. On ararement vu de ces
insectes vivants en Europe. Pour la premiére fois, en 1855, on put con-
templer pendant plusieurs mois un exemplaire vivant 4 Edimbourg. I
provenait d’un ceuf envoyé avec d’autres par mistress Blackwood au
directeur du Jardin botanique. Il vécut dix-huit mois dans la serre de
Pétablissement, confié aux soins de M. Nab. C’était un Phyllium Scythe
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Seance du 11 mai 1887. LXXXV
provenant des districts montagneux de l’Inde qui avoisinent Assam et
trouvé dans les vallées situées au-dessus de Cherrapoanjée, dans les
monts Kusiah. Des Phyllies (Phyllium crurifolium) furent observées: a
Toulouse, en 1866, sur un goyavier provenant des iles Seychelles.
Ces deux exemples de Phyllies vivantes furent signalés : le premier,
en 1856, par Andrew Murray (4), qui fit paraitre une notice tres inté-
ressante ou il décrit et figure les ootheques, les jeunes Phyllies et les
insectes adultes ; — le second cas, en 1871, par M. Joly, qui publia, dans
les Mémoires de l’Académie des sciences de Toulouse, une note ot il
commente les études de Murray, ajoutant quelques détails nouveaux
relatifs 4 l’anatomie interne de ces insectes; malheureusement les
planches qui accompagnent son mémoire laissent beaucoup a désirer.
Enfin, en 1867, on recut a Paris d’autres Phyllies provenant des iles
Seychelles, qui furent exposées dans les serres du Jardin zoologique
d’acclimatation au bois de Boulogne, et d’aprés lesquelles M. le professeur
Emile Blanchard a fait représenter un jeune et une femelle dans son
livre intitulé : Les Metamorphoses des Insectes (page 576) (2).
Il y a a peine quinze jours, prés de deux mille ootheques de Phyllies
nous furent remises au Muséum. La moitié des ceufs étaient éclos, et
les jeunes étaient morts. Une dizaine vivaient encore; mais la tempé-
rature du laboratoire n’était pas assez élevée ni assez égale pour per-
mettre 4 ces insectes de se développer ; ils périrent. J’eus alors ’idée de
placer les ceufs dans les serres du Muséum, que mon beau-frére M. le
professeur Maxime Cornu mit gracieusement 4 ma disposition. La, dans
une atmosphere chaude et humide (26 a 30° centigr.), en cing jours,
prés de soixante individus sont éclos. Il fallait leur donner a manger.
Dans la lettre d’envoi, il était dit que ces insectes se nourrissaient de
jeunes pousses de bambous. On leur en offrit, mais les jeunes Phyllies
ny goutérent méme pas.
Murray et Joly disaient que ces Orthopteres se nourrissaient de feuilles
de Myrtacées. Je leur donnai des feuilles de Myrtus et de Psidium pyri-
ferum (Goyavier). Immédiatement les Phyllies grimpérent sur la branche
de Goyavier et se mirent 4 manger. Elles boivent souvent; et rien n’est
plus curieux, sil’on vient a laisser tomber quelques gouttes d’eau sur
les feuilles, que de voir ces insectes venir boire avec avidité.
(1) Andrew Murray, Notice of the Leaf-insect (Phylliwm Scythe), in the Edim-
burg new Philosophical Journal, new series, for January 1856.
(2) M. Schlumberger, ingénieur hydrographe de la marine, a élevé & Nancy,
en 1868, quelques Phyllies venues des iles Seychelles sur un Goyavier. Elles ont
pondu. mais le déveluppement des cwufs n'a pas été suivi.
LXXXVI Bulletin entomologique. i
Murray avait observé le développement d’un seul individu apparte-
nant au Phyllium Scythe. ’
Je présume que mes échantillons se rapportent au Phyllium siccifo-
lium. Murray nous dit en effet qu’aussitot apres avoir mangé des feuilles,
la larve, de brune qu’elle était, devient verte. Les miennes, au contraire,
conservent leur couleur rouge brique pendant huit jours, puis deviennent
d’un vert jaunatre.
Les ceufs des Orthoptéres coureurs sont renfermés dans des coques
protectrices ou ootheques. Mais tantot l’insecte sécréte une substance
qu'il fagonne, qu’il fixe 4 une branche d’arbre ou 4 une pierre, apres y
avoir déposé un grand nombre d’ceufs rangés réguliérement dans des
étages superposés (Mantides); tantdt la coque protectrice est formée dans
le corps de l’insecte et contient une double rangée d’ceufs (Blattides) ;
tantot enfin l’ootheque, formée dans le corps de V’insecte, ne renferme
qu’un seul ceuf (Phyllies).
L’oothéque de ces Phyllies ressemble beaucoup a une graine de Mira-
bilis dont on aurait exagéré les arétes ; c’est une sorte de barrillet pen-
tagonal, terminé d’un coté par un petit opercule ou bouchon conique —
que Ltinsecte soulévera pour sortir. 3
A la surface externe de l’oothéque, on distingue de nombreux petits d
trous, et si, apres en avoir fait une coupe mince, on l’examine au mi- ’
croscope, on trouve une analogie frappante entre sa structure et celle du
lige; c’est-a-dire que c’est un tissu formé de cellules assez régulitres
et remplies d’air. L’ceuf est ainsi mis 4 l’abri des intempéries et peut
respirer. L’ootheque est garnie intérieurement dun enduit brillant et —
lisse comme de |’émail. L’insecte enfin est renfermé dans une mem- ~
brane mince et transparente qui restera dans ’ootheque quand le jeune ~
sortira. Y
Chez les Mantes, j’ai montré que l’insecte, a sa sortie, était encore —
entouré de cette membrane, et que, suspendu a l’oothéque par deux oe
filaments, il opérait ainsi sa premiere mue. Dans leur coque protectrice, a
nos jeunes Phyllies sont pliées en deux, et c’est leur thorax qui se pré-
sentera d’abord pour sortir quand le bouchon conique sera tombé; la
téte viendra ensuite, puis abdomen. Enfin, grace aux mouvements du
la largeur du thorax, devient rapidement plus large et s’aplatit complée-
tement. Le jeune insecte se mettra a marcher rapidement jusqu’a ce
qwil ait trouvé une feuille, sur la face inférieure de laquelle il se placera.
Séance du 11 mai 1887. LXXXVII
Il reléve alors son abdomen, qui forme presque un angle droit avec le
thorax.
Si l’on vient 4 souffler dessus légérement, l’insecte se balance aussitot
comme une feuille morte agitée par le vent.
Actuellement, plus de quatre-vingts individus sont nés, cing ou six
seulement sont morts.
D’apreés Murray, la premiére mue ne s’opérerait qu’au bout de dix
mois. Il sera donc intéressant de poursuivre l’étude de ces curieux in-
sectes, et si, comme tout le fait présumer, ils continuent a vivre, nous
pourrons assister 4 leurs métamorphoses.
— M. Claudius Rey communique la note qui suit :
Puisque le vent, en fait de nomenclature, est a la priorité absolue,
qu’il me soit permis de rétablir une synonymie plus ancienne au préju-
dice d’une dénomination plus récente, et, du reste, non encore prescrite.
Il s’agit de lHister stigmosus de Marseul, antérieurement décrit par
Mulsant et Rey dans les Opuscules entomologiques, sous le nom d’Hister
myrmecophilus. La figure qui accompagne la description ne laisse aucun
doute sur Videntité de ces des deux espéces. Seulement, dans la planche 2,
on a omis de donner |’explication du n° tm, et que voici : :
1° Sommet du prosternum de |’Hister corvinus.
2 — — _— de l’Hister carbonarius.
5 oo de l'Hister myrmecophilus.
La synonymie de cette espéce doit donc éte rétablie ainsi :
Hister myrmecophilus Mulsant et Rey, Opusc. ent., 1853, t. II, p. 79,
pl. 2, n° 11— Hister stigmosus de Marseul, Monogr., 1864, p. 540, pl. 13,
fig. 30.
Je ne parle pas du nigellatus de Mars., que M. Des Gozis, dans sa note
(Rev. d’Eiitom., p. 165), dit se rapporter au ruficornis Grimm., tandis
que plus loin, dans le Catalogue, page 192, il est assimilé au stigmosus
de Mars., sans doute apres vérification.
Soit dit en passant, je ne suis nullement partisan de cette méthode
binaire qui consiste a donner d’abord la description en Tableaux, et, plus
loin, le Catalogue avec la synonymie et l’habitat : ce qui obligne l’ama-
teur qui étudie a recourir 4 deux paginations différentes, et surtout
Yauteur qui voudrait faire une revision, 4 donner une double citation.
Ce moyen, sans ajouter 4 la clarté et loin d’étre un auxiliaire, est un
inconvénient et une perte de temps.
— M. Valéry Mayet envoie la note suivante :
En septembre 1882, je vis chez un de mes amis, M. de Saint-Quentin,
LXXXVIII | Bulletin entomologique.
trésorier de la marine 4 Cette, un Cybister Roéseli 2, capturé fin aout
dans un des bassins de la ville. Cet insecte, placé dans un bocal et nourri
d’une facon variée, était bien portant fin 1884, quand son propriétaire,
nommé au Havre, ne voulut pas l’emporter et me le confia. — J’ai
gardé ce Cybister vivant jusqu’au 5 aot 1886, époque a laquelle il est
mort accidentellement, ayant ainsi passé quatre ans en captivité. Je
doute qu’une expérience sur la longévité des Coléoptéres ait été poussée
plus loin. Voici, selon moi, les conditions qui m’ont permis de. la pro-
longer ainsi : 4° célibat rigoureux, 2° propreté du corps, souvent envahi
par les Cryptogames, 3° sobriété dans les repas.
Pour le célibat, on sait que, sauf quelques rares exceptions signalées
surtout chez les Orthopteres, les insectes ne survivent pas a l’accouple-
ment et a la ponte. Pour les Cryptogames, les Hydrocanthares en aqua-
rium et méme en liberté sont envahis, dans le midi de la France: 4° par
une algue microscopique (une Lyngbya, d’apreés M. Flahault, professeur
a la Faculté des sciences de Montpellier) qui recouvre leur corps comme
d’un enduit opaque d’un vert brun; 2° par un champignon aquatique
dont le mycelium blanc est floconneux. Ce Cryptogame, qui appartient
ila famille des Saprolegnices, sort de toutes les jointures, empéche I’in-
secte de nager, de respirer, de manger librement et finit par le tuer. Je
me suis servi, pour le nettoyage, d’un petit pinceau coupé en brosse et
d’un pinceau fin mouillé de salive; l’alcool, 4 tres petite dose, m’a égale-
ment réussi. Quant a la sobriété, il y a la une difficulté sérieuse : la nour-
riture doit étre variée, sans cela on perd les insectes. J’ai fait maintes
fois, avec une nourriture unique, la viande crue, des expériences 1
n’ont pu étre poussées au dela de deux ans.
Mon Cybister a été nourri pendant les quatre années (tous les jours en
été, deux fois par semaine en hiver) avec de la viande crue, des Lom-
brics, des larves de Libellules, du fromage frais non salé, enfin du pois-
son cru. Cette derniére nourriture était préférée, et c’est elle qui, prise
en exces, a tué l’insecte. Plusieurs fois javais trouvé ce dernier, ainsi
gorgé, éiendu sur le dos au fond de l’aquarium, ne pouvant plus monter
respirer ala surface et mourant. Je le mettais a sec; il reprenait ses
sens, digérait son poisson et se portait bientot aussi bien qu’avant. Le ~
4 aotit dernier, apres une orgie de ce genre, je suis arrivé trop tard. Je
suis donc amené a penser que l’expérience aurait pu étre continuée et
prolongée au dela des quatre années.
M. E. Olivier, 4 la suite de cette communication, cite un cas remar-
quable de longévité chez un Pimelia coronata, et M. Leprieur rappelle
des observations analogues faites autrefois sur un Calosoma auropunc-—
tatum par M. Ledoux.
Séance du 11 mai 1887. LXXXIX
— M. Valéry Mayet, adresse également, par l’intermédiaire de M. Louis
Bedel, des descriptions de nouvelles espéces de Coléoptéres de Tunisie
(4?¢ partie) :
4. DROMIUS FEDJEJENSIS. — Voisin du plagiatus. D’un tiers plus petit,
plus allongé, plus paralléle, moins aplati. En differe encore par la tache
des élytres fauve et non blanche, deux fois plus grande, partant de la
base des élytres et allant presque jusqu’a l’extrémité sous forme d’une
large bande. Les pieds, l’extrémité des palpes, le sternum, bruns chez
le plagiatus, sont fauve clair chez notre insecte. Les deux premiers
articles des antennes sont fortement rembrunis, les autres fauves, et
c’est le contraire chez le plagiatus.
Un seul individu, sous des détritus, au bord d’un marais appelé
Garat-el-Fedjej, non loin de l’extrémité orientale du Chott-Fedjei.
2. RHYSSEMUS COLUBER. — Long. 3 4 3,5 mill.; larg. 4. 44,2 mill.—Trés
allongé, peu convexe, paralléle, d’un brun rouge, assez clair sur les
élytres, les pattes et l’abdomen, plus sombre sur la partie antérieure de
la téte et le pourtour du prothorax, foncé et presque noir sur le disque
du prothorax, le sternum et la partie postérieure de la téte. Chaperon en
demi-hexagone échancré par devant. Prothorax rétréci postérieurement
a partir des quatre septiémes de sa longueur, cilié sur les cOtés et a la
base, portant un sillon médian postérieur qui atteint 4 peine la moitié
de sa longueur, rayé transversalement, mais non jusqu’aux bords laté-
raux, de quatre sillons profonds, dont les deux postérieurs sont inter-
rompus par le sillon médian. Elytres peu luisantes, A stries peu pro-
fondes, a intervalles plans portant une rangée longitudinale de points.
Tarses postérieurs 4 premier article paralléle un peu plus long que les
deux suivants réunis. — La forme générale rappelle, en plus grand, un
Pleurophorus cxsus ; mais les cils du“prothorax et ses sillons transver-
saux raménent cet insecte dans le genre Rhyssemus.
Dix excmplaires pris le soir au vol, en mai, aupres d’Ain-Sagoufia,
source du désert tunisienjsituée sur le versant nord du Djebel-Sened.
— M. Henri du Buysson adresse une note sur quelques Elatérides
(4° partie) :
4° Ismpus Morewt Rey, 2?.—C’est a M. L. Bedel que revient l’honneur
de la découverte de la 2 de cette curieuse espece, dont le 3 seul était
connu. — La ¢ se distingue par sa forme générale plus convexe et
plus paralléle, cylindrique ; antennes courtes, filiformes, ne dépassant
pas les angles postérieurs du prothorax, a articles trés courts.
(1887) Bulletin de la Société entomologique de France. 10
X,:: Bulletin entomologique.
Philippeville (Bedel et Ch. Brisout de Barneville) : dunes 4 l’embou-
chure du Safsaf, dans le sable de la plage, sous les troncs d’arbres
échoués. — Fin juin.
2° ELATER POMONE Steph. — Cette espéce offre des variations assez
notables quant a la coloration de la pubescence du prothorax, de la téte
et du dessous du corps. Pour m’y reconnaitre, j’ai dd fractionner en
quatre groupes les variétés que j’ai rencontrées parmi les nombreux spé-
cimens qui me sont passés sous les yeux. — On doit également y rap-
porter l’E. dibaphus Schiddte, formé pour des individus offrant les
antennes plus fortement dentées, avec le 3° article nettement triangu-
laire, anomalie qui se rencontre chez I’k. cinnabarinus Esch. (var. sa-
trapa Kiesw.) et VE. sanguineus Lin. (var. nov. dibaphoides) dans lun
et l’autre sexe, mais toujours plus nettement chez le ¢&.
Type. — Pubescence noire sur toute la surface du corps, excepté sur
l’épipleure des élytres.
Var. b. (var. quercicola.) — Pubescence noire en dessous, rousse sur
le prothorax, la téte et épipleure des élytres, grisdtre sur le reste de la
surface de ces derniéres.
Var. c. (var. dibaphus Schiodte.)— Pubescence noire sur le prothorax
et la téte, d’un brunatre fulvescent sur le dessous du corps, épipleure
des élytres et les deux ou trois intervalles avoisinant, grisatre sur le
reste de la surface de celles-ci. — Antennes robustes, dépassant la base —
du prothorax, 3° article distinctement triangulaire, les suivants plus
élargis, avec l’angle interne aigu (3); n’atteignant pas la base du pro-
thorax, 3° article obconique ou peu distinctement triangulaire, les sui-
vants plus robustes que chez le type (9).
Var. d. (var. pictiventris.) — Pubescence d’un roux brunatre sur tout
le corps, excepté sur les élytres, ou elle se trouve formée de poils jaune —
doré entremélés de poils noirs.
Var. e. (var. pomonexformis.) — Pubescence légérement plus fine,
dun brun fulvescent sur le dessous du corps, brune sur la téte et le
prothorax, avec un reflet cendré sur la surface des élytres, sauf sur —
l’épipleure et les premiers et deuxiéme intervalles avoisinant, ot elle e
est roussatre. Ponctuation prothoracique légerement plus serrée et plus —
fine. Extréme pointe de l’angle apical des élytres enfumée. “4
Cette espéce vit dans le chéne, le bouleau, le hétre, le chataignier. Le a
type est généralement plus rare que les variétés, excepté la var. diba-
phus, qui est peu commune. iM
Seance du 11 mai 1887. XCI
— M. H. Lucas communique une note sur le Chalcosoma Atlas :
Jai déja signalé, dans le Bulletin de 1885, p. cxvu, la nymphe de ce
grand Dynastide, mais sans la décrire. Cette nymphe est longue de 68 a
70 millimetres et sa plus grande largeur est de 30 4 32 millimétres. Elle
est d’un gris teinté de roux avec les tarses roussatres. Les organes buc-
caux, quoique emmaillotés, sont trés constatables; on distingue nette-
ment les palpes maxillaires et labiaux, qui sont courts, tuberculiformes ;
quant aux machoires, elles sont moins apparentes ainsi que les mandi-
bules; la lévre inférieure est trés visible; elle est saillante, convexe,
arrondie, plus large que longue et triangulaire dans son milieu. Le
chaperon est rétréci en avant; la corne dont il est armé chez le male
est grande, tres épaisse et arquée ; elle est couverte d’une tomentosité
trés courte, serrée, d’un gris plus ou moins foncé, avec sa partie anté-
rieure terminée en pointe arrondie. Le prothorax est bien développé et
ses cornes latérales ne sont pas tres allongées; elles sont acuminées,
dirigées en avant, plus ou moins flexueuses; quant a celle du bord an-
térieur, elle est petite, courte, a direction inférieure. Lorsqu’on observe
cette armature, qui prend un trés grand développement chez l’insecte
parfait, on voit que la tomentosité dont elle est revétue est d’un gris
teinté de roussatre. Le mésothorax, en forme de triangle, finement strié
postérieurement, est en partie caché par les élytres. Le métathorax, con-
vexe, trés développé, présente dans le milieu de son bord postérieur,
qui est trianguliforme et sous lequel est placé l’écusson, une fissure fine
et profonde. Les élytres, tomenteuses, assez développées, sont lisses ;
elles cachent les ailes et une partie des pattes de la premiére paire;
quant aux ailes, elles sont tres développées et recouvrent presque entié-
rement les pattes de Ja troisiéme paire. L’abdomen, trés grand, a tomen-
tosité d’un gris teinté de roux, est recourbé, convexe et arrondi en
dessus ; les segments sont trés distincts, profondément canaliculés trans-
versalement, avec les cing premiers présentant de chaque cété un tu-—
bercule spiniforme, trés accusé; les suivants sont inermes, et, sur le
dernier, on apercoit dans le milicu une fissure longitudinale, profonde,
au milieu de laquelle s’ouvre l’anus; le dessous ne présente rien de
remarquable, si ce nest qu’il est plus profondément canaliculé. Les
pattes sont courtes et robustes, a l’exception de celles de la premiére paire,
qui sont plus allongées et qui présentent sur le bord externe des tibias
trois tubercules spiniformes; les pattes de la premiére paire, situées
entre le prothorax et les élytres, ont les tarses qui viennent se ranger
sur la région sternale; celles de la seconde paire, placées sous les
‘élytres, trouvent un point d’appui sur les ailes; enfin celles de la
XClI Bulletin entomologique.
troisiéme paire, placées sous ces derniers organes, occupent les parties
latérales de l’abdomen et viennent s’appuyer sur les segments abdomi-
naux, sans dépasser cependant le dernier ou J’anal.
Cette nymphe, du sexe mile, a été rencontrée par M. Maindron dans
des troncs ou souches d’arbres en décomposition et réduits a l'état de
terreau. — Ile de Bengkalis, cOte est de Sumatra.
Candidats presentés. 1° Lord Dormer, Grove Park, 4 Warwick (An-
gleterre (Coleopteres, surtout Cicindeélides), présenté par M. L. Fairmaire.
— Commissaires rapporteurs : MM. Bourgeois et Sallé;
2° M. Marcel Vaulogé, sous-lieutenant au 144° régiment d’infanterie,
rue Jean Burguet, 34, 4 Bordeaux (Gironde). (Coleopteres de France),
présenté par M. Antoine Grouvelle. — Commissaires rapporteurs :
MM. Jules Grouvelle et E. Lefevre.
E. D.
Bulletin bibliographique.
Academie des Sciences (Comptes rendus hebdomadaires des séances de V),
1887, 1° semestre. — N° 17. P. pg Larirrr. Le badigeonnage des
vignes phylloxérées. — A. Giarp. Sur un Copépode (Cancerilla tubu-
lata Dalyell), parasite de ’Amphiura squamata Delle Chiaje. —
N° 18. ©)
Academy of natural Sciences of Philadelphia (Proc. of), 1886, part. 1.—
Report of the entomological Section.
Entomologist’s monthly Magazine (The), 1887. — N° 276. J. S. Baty.
Note on Galerucinx, and descriptions of two new species of Hispide. ¥
— R. C. L. Perkins. Notes on some habits of Sphecodes Latr., and —
Nomada Fab. — C. V. Ritey. Variable moulting in Orgyia. —E. R. —
Bankes. Occurrence in Dorsetshire of Butalis siccella Zeller, a species -
new to Britain. — Notes diverses; chasses, meurs, etc. :
Feuille des Jewnes Naturalistes, 1887. — N° 199. Cu. Buacuter. Notice
sur les Lépidopteres diurnes de l’ile de Ténériffe. — L. SmigAGLia.
Une excursion entomologique en Valsesia (Mont-Rose). — Commu-—
nications. Tératologie entomologique. — Erastria venustula (réponse
4 M. P. Chrétien), méme sujet. Be
Geological and natural history Survey of Minnesota (The). Annual Report ;
for 1884. — O. W. OEstLunp. Insects injurious to the Cabbage. —
SS RRL ee ee ee a ee
ne i
Sea es
- Seance du 11 mai 1887. XClil
Annual Report for 1885. — Exemplaire incomplet : les pages 17 a 33
manquent. Elles contenaient le commencement d’un travail sur les
_ Aphidiens.
Naturaliste (Le), 1887, 2° série. — N° 4. P. Curétien. La ponte et les
petites chenilles d’Hyponomeutes.
New-York Academy of Sciences. — 1° Annals 1886, vol. III, n°* 14 et 12.©)
2° Transuctions 1886, vol V, n° 7 et 8. ©
Peabody Academy of Sciences. — 19° annual Report. — 1887. |
Reale Accademia dei Lincei (Atti della), 1887, vol. Ill, fasc. 6°. ©
Societe entomologique de Belgique. — 1° Annales 1886. J.-B. CAPRONNIER.
Note sur les Lépidoptéres recueillis en 1884, a Pile de Waigiou (Nou-
velle-Guinée), par M. Van Renesse-Van Duivenbode. — A. PrEu-
DHOMME DE Borre. Liste des 340 espéces de Coléoptéres carnassiers
terrestres actuellement authentiquement capturés en Belgique, avec
le tableau synoptique de leur distribution géographique dans le pays.
—lIn. Liste des 117 espéces de Coléopteres carnassiers aquatiques, etc.
— Ip. Descriptions de deux espéces nouvelles du genre Afgydium
Westw., suivies de la liste des Orphnides du Musée royal @histoire
naturelle de Belgique. — E. Ducks. Métamorphoses de quelques
Coléoptéres mexicains (pl.).—J. Demoor. Liste des Cicindélides dé-
crits postérieurement au Catalogue,de Munich. — A. PrReuDHOMME
DE Borre. Catalogue des Trogides décrits jusqu’a ce jour, précédé
d’un synopsis de leurs genres et d’une esquisse de leur distribution
géographique. — R. P. M.-J. Beton. Liste des Lathridiides décrits
postérieurement au Catalogue de Munich.— A. PREUDHOMME DE Borre.
Liste des Lamellicornes laparostictiques recueillis par feu Camille
Van Volxem pendant son voyage dans le midi de la péninsule hispa-
nique et au Maroc en 1871. — In. Liste des Lamellicornes laparo-
stictiques recueillis par feu Camille Van Volxem pendant son voyage
au Brésil et a la Plata en 4872, suivie de la description de dix-huit —
espéces nouvelles et un genre nouveau. — Ip. Note sur les genres
Hapalonychus Westw. et Trichops Mannerh. (inédit).—J. 0. Wxst-
woop. Observations upon species of Curculionide injurious to Cy-
cade, especially to plants of the genus Zamia. — A. Forex. Etudes
myrmécologiques en 1886. — Ep. FLeutTiaux. Supplément au Cata-
logue des Coléopteres de MM. Gemminger et Harold (Langurides et
Erotylides). — Comptes rendus.
2° Compte rendu. — 2 avril 1887,
3 Poe
x
Pee Sg i
a Pees ie. en
XCIV . Bulletin entomologique.
ee
Trenton natural history Society (Journal of the), n° 2, janvier 1887. — 4
_ Enxis A. Apcar. Some observations on the anatomy of Cicada sep- 4
temdecem Lin. (fig.). 4
Braver (D* F.). Die Neuropteren Europas und insbesondere OEsterreichs é
mit Riicksicht of ihre geographische Verbreitung (K. K. Zool. Bot. -
Ges. Wien), 1876. 38 p. — Offert par M. Ch. Alluaud. qf
OsTEN-SACKEN (C.-R.). On Mr. Portchinski’s publications on the larve 4
of Muscide. (A 5s 4
Seance du 25 mai 1887.
Présidence de M. Euczne SIMON. a
-M. Charles Royer, de Langres (Haute-Marne), assiste a la séance.
Rapport. M. Jules Grouvelle, au nom du Conseil, lit un rapport —
concernant la location d’une salle de séances et de salles pour la biblio- —
théque dans le Palais des Sociétés savantes, rue des Poitevins, 44 (ancien —
Hotel Panckoucke).
Dans la séance du 8 juin, il sera fait une seconde lecture de ce rapport —
concluant & autoriser le Conseil A discuter et négocier les conditions de —
cette location. Apres cette lecture, il sera procédé 4 un vote sur les
conclusions du rapport.
Lectures. M. Antoine Grouvelle adresse, par l’entremise de M. L. Bedel, ©
les descriptions et figures de Coléoptéres nouveaux du Brésil.
— M. Eugéne Simon dépose sur le bureau deux nouvelles parties de
ses Etudes arachnologiques (18° mémoire).—XXY : Arachnides recueillis
a Assini (Afrique occidentale) par M. Alluaud, et XX VI: Révision de la
famille des Palpimanidz. Travaux accompagnés d’une planche.
Communications. M. Valéry Mayet adresse des descriptions de nou- ~
velles espéces de Coléoptéres de Tunisie (2° partie) : a
3. PachypemMA Doumetr. — Long. 12 4 18 mill. — Voisine de la
P. Doriz Fairm., mais de taille presque double. La forme est bien plus
obese, jusqu’é 40 mill. 50 de large, la couleur générale d’un testacé
moins pale, la téte testacée et non brune, le pronotum plus renflé, a
bande médiane lisse et légerement creusée en sillon, finement bordé d -
brun, ainsi que l’écusson. Celui-ci non creusé au milieu, triangulaire et
non arrondi. Elytres moins paralléles chez le 3, fortement renflées, tré
dilatées latéralement aux deux tiers de leur longueur chez la 9, fineme
Séance du 25 mai 1887. XCV
bordées de brun sur leur bord extérieur, plus largement du cété de la
suture, trés arrondies a l’extrémité, qui est déhiscente et sans traces de
pointes.
Elle différe surtout de la Dorix par la taille et la couleur de la téte,
le chaperon allongé, nullement tronqué et les antennes plus petites
chez le 3.
Cing individus (2 3, 3 9) pris le soir, au vol, le 10 juin, a Houmt-
Souk (ile de Djerba). — Nous dédions cette espéce 4 notre ami M. Doumet-
Adanson, membre de la Mission tunisienne, qui a capturé le premier
exemplaire.
4° ACMEODERA ACACI#.—Long. 7 4 44 mill.; larg. 2,20 4 3,50 mill. —
Corps suballongé, paralléle, un peu aplati, brusquement rétréci a ’extré-
mité, d’un noir foncé peu brillant, parfois avec des reflets violets sur le
pronotum et la téte, revétu d’une fine pubescence d’un gris presque
blanc, plus serrée en dessous, plus longue sur le sternum et les pieds,
plus longue encore sur les bords du mésosternum, du prothorax et sur
la téte; celle-ci a parfois un aspect laineux. Téte sans tache jaune inter-
oculaire. Pronotum plus large que long, dans la proportion de 2 sur
2 3/4, parfois 3, paré latéralement de deux larges bandes jaunes échan-
crées du coté interne: cette échancrure poussée parfois jusqu’d inter-
ruption de la bande. Elytres paralléles, parées de taches jaunes nom-
breuses, souvent embrouillées et anastomosées entre elles, mais d’ordi-
naire soudées latéralement et pouvant se grouper en quatre bandes
transversales comparables a celles de lA. 4-fasciata (ces bandes parfois
en accent circonflexe), les taches de la base des élytres d’ordinaire sépa-
rées, parfois réunies en bandes longitudinales.
Cette espéce differe de A. 4-fasciata par sa couleur, sa taille plus
grande, plus allongée, sa téte couverte de longs poils blancs, l’absence
de tache interoculaire et le nombre des taches des élytres parfois tel que
le fond noir disparait 4 moitié. Elle se rapproche de l’A. 18-guttata par
la taille, mais en différe toujours par sa couleur, sa forme aplatie, ses
poils blancs et floconneux sur la téte, absence de tache interoculaire
et le nombre des taches des élytres.
Cinquante individus, pris en avril, dans le Bled-Thala, a l’est de
Gafsa, sur le Gommier (Acacia tortilis).
— M. Henri Du Buysson envoie une note sur quelques Elaiérides
(2° partie) :
3° ATHOiis BREVICORNIS Desbr. (Soc. ent. Suisse, Ill, 1871, 369, 39).—
D’apres les deux spécimens que vient de me communiquer M. Damry
-xevi Bulletin entomologique.
et d’apres celui de la collection de M. le D’ Sénac (olim Desbrochers), —
j'ai la conviction que le f douteux dont parle lauteur de cette espbee
a
:
j
n’était qu’une ¢ de forme plus étroite. L’insecte, fortement velu et a
longues antennes que j’ai sous les yeux, serait pour moi le ¢ du brevi- }
cornis, dont la 2 seule était connue jusqu’a ce jour. Voici comment il | /
convient de rectifier la description de cette espéce :
Long. 10 mill.; larg. 3,5 (2) et 3 (3) mill. — D’un brun rougeatre plus
ou moins foncé, avec le bord des élytres, les jambes, les tarses, les -
antennes, les bords et la partie médiane des segments de l’abdomen —
plus clairs. De forme courte, trés convexe (2), un peu déprimée (0).
Couvert d’une pubescence rousse, médiocrement courte (2), tres longue
et relevée (3), surtout sur les élytres, les tibias et les tarses, fugace sur
le dessus du prothorax et de la téte.
Front aplati, légérement abaissé en avant, terminé en angle trés
ouvert, obtusément arrondi au sommet, fortement ponctué.
Antennes villeuses, 2° article court, obconique, le 3° de méme forme,
un peu moins long que le 4 et notablement moins large que lui. Ce der-
nier et les suivants assez visiblement et curvilinéairement dilatés en
dedans prés de leur sommet, c’est-a-dire offrant l’angle interne trés for-
tement arrondi, dépassant A peine les deux tiers des cétés du pro-
thorax (2), dépassant au moins d’un article les angles postérieurs du
prothorax (¢). ,
Prothorax plus long que large (3), peu convexe, rétréci en avant dés
la base (2), fortement convexe, légerement et curvilinéairement élargi —
en son milieu sur les cOtés, carénes marginales offrant une sinuosité |
assez prononcée dans leur partie médiane; angles postérieurs notable- —
ment relevés et creusés, dépourvus de carenes, assez fortement échan-
crés en dehors prés de leur sommet qui forme alors une petite den —
divergente; couvert d’une ponctuation assez grosse, mais peu serrée;
marqué dans presque toute sa longueur d’un sillon peu profond s’accen-
tuant et s’élargissant prés de la base.
Elytres n’ayant qu’un peu plus de deux. fois la longueur du prothorax,
a peu pres de méme lJargeur que lui (2); fortement convexes et couvertes —
d’une courte pubescence rousse, légérement arquées sur les cétés, assez
fortement et curvilinéairement rétrécies en arriére dés la premiere moitié —
(3), peu convexes et hérissées d’une longue villosité roux doré, presque
paralléles dans leur moitié antérieure; stries assez fortement creusées et _ )
ponctuées, intervalles distinctement ppineties.
Ecusson courtement ogival, trés fortement arrondi au sommet, con- 5
vexe, assez fortement pointillé.
Rtas
Sei OSS tense
Bee
FSS ere Soe? anaes
i
°
Séance du 25 mai 1887. XCVII
farses garnis d’une dense villosité ; 4° article de moitié plus petit que
ie précédent. |
Se place pres du villiger, dont il se distingue aisément, a premiére
vue, par sa forme raccourcie, par la longueur du prothorax et la briéveté
proportionnelle des élytres, ainsi que par la longue pubescence hérissée
du 3, ne formant pas de bandes marquées sur la surface des élytres et
ne modifiant pas la couleur fonciére sur le prothorax, oui elle est assez
éparse.
Corse : Ajaccio, Sarteéne (Desbrochers); Sardaigne : Mores (Damry).
4° ATHOUS SEMIPALLENS Muls. = A. pimmpiatus Drapiez (sub Elater).
5° ADRASTUS BICOLOR Luc. = SILESIS RUTILIPENNIS Illig.
C’est sur Vindication de M. L. Bedel que j'ai été examiner au Mu-
séum l’insecte décrit par M. H. Lucas, et c’est aussi d’aprés lui que je
_ donne en synonymie |’Athous de Mulsant, variété de l’A. vittatus Fabr.
— A cdté de cette variéié vient se ranger la var. émpallens, a élytres
entitrement d’un brun foncé, ce qui donne a cet Elatéride l’aspect d’un
petit hemorrhoidalis Fabr. ou du murinus Reiche (4).
— M. H. Lucas communique la note suivante :
V. Audouin, en annoncant a la Société, Bullet., p. xtm, 1839, que les
Cétoines, pendant le vol, tiennent leurs élytres fermées, ce qui n’a pas
lieu dans la plupart des Coléoptéres, est venu confirmer une observation
faite par Palissot de Beauvois. En effet, cet auteur a figuré, dans son
ouvrage ayant pour titre : « Insectes recueillis en Afrique et en Amérique »
sous le nom de Cetonia txniata, p. 27, pl. 5, fig. 3, 1805, une Cétoine
tenant ses élytres fermées pendant le vol; cette espéce, distraite du
genre Cetonia, appartient actuellement au genre Helerorrhina et doit étre
rapportée a lH. cincta Voet, Col., I, p. 9, pl. 2, fig. 9.
Je ferai observer quwil n’y a pas que les Cétoines proprement dites
qui tiennent leurs élytres fermées pendant le vol, il en est de méme
chez les Cxlorrhina gutiata Oliv., Ceratorrhina Guirali, Cat. du Mus.,
quadrimaculata Fabr., Hornimanni Bates, qui ont aussi leurs élytres
fermées, mais avec cette différence cependant que ces organes sont plus
ou moins a moitié ouverts postérieurement. Ces derniéres observations
ont été faites sur des espéces représentées par un tres grand nombre
@individus qui ont été recueillis aux environs de Franceville, au
Congo, par M. S. de Brazza et ses compagnons de voyage. J’ai passé en
(1) Au lieu d’Elaler pomone var. pictiventris (page xc, ligne 27), lisez :
war. pictavensis (du Poitevin).
(1887) Bulletin de la Société entomologique de France. 44
Lo as
non fermées postéricurement, c’est ce qui me permet d’avancer que les
XVIII Bulletin entomologique. -
revue tous ces individus, et, en ayant rencontré quelynes uns qui 4
avaient encore les ailes développées comme pendant le vol et les élytres
Sree =
Goliathides doivent tres probablement voler comme les especes des —
genres que je viens de citer, c’est-a-dire ayant leurs élytres 4 moitié -
ouvertes postérieurement. Du reste, ce fait avait déja été observé sur le —
vivant par L. Guiral; ce naturaliste voyageur a rencontré un nombre >
assez grand de Goliathides, dont cette partie de l'Afrique est la patrie, et —
sur lesquels il a fait plusieurs remarques intéressantes. Les especes
désignées sous les noms de Ceratorrhina torquata, Polyphemus Har- —
rissi, micans, etc., se plaisent généralement sur le tronc des arbres dont
elles mangent les feuilles et sur lesquelles elles se tiennent immobiles. —
Les C. torquata et Polyphemus ne sont pas rares au Congo; ils se
creusent, dans le sable mouvant, au moyen de leur armure céphalique, —
des retraites dans lesquelles»ils se retirent et o& on les rencontre. a
D’aprés le méme observateur, ces Goliathides, que Pon trouve pendant
le mois de janvier, sont recherchés par les indigenes, qui les mangent — |
apres leur avoir fait préalablement subir action du feu; on peut donc —
dire que les habitants du Congo sont entomophages, car ils mangent
aussi les gros Acridiens qui y sont abondamment répandus. — Au sujet
des Articulés comestibles, consultez le mémoire intéressant de L. Moleyr
ayant pour titre : Insectes et Crustacés comestibles, Bullet. de la Soc.
nat. d’Acclimatation, décembre 41885.
Lacordaire, dans son Genera des Coléoptéres, t. If, p. 53, donne un
explication au sujet du vol chez les Cétonides vraies, et il dit qu'il est © |
dai a la saillie que font les épimeres du mésothorax en avant des élytres, | ~
et qui ne leur permet pas de se porter en avant; puis a la présence
d’une rainure qui longe de chaque cété, dans toute son étendue, le bord
latéral de V’écusson, rainure dans laquelle s’engage un repli du bord.
scutellaire de l’élytre. — Pour plus de détails sur le vol des Cétonides”
en particulier, consultez Burmeister, Handb. der Entom., t. Hil, p. 137
4842; Erichson, Naturg. der Ins. Deutschl., t. II, p. 579 et 592, 1848
Poujade : Sur le vol de quelques Coléopteres, Ann. Soc. ent. Fr., p. 523,
pl. 44, 1873; et ejusd., Sur les attitudes des Insectes pendant le vol,
loc. cit., p. 197, pl. 8, 1884.
Lorsqu’on étudie les Celorrhina guitata et Ceratorrhina Guirali ayan
leurs ailes développées, on remarque que ces organes chez le C. guttata
sont entitrement mordorés, et que, dans le C. Guirali, ces mém
organes sont au contraire d’un brun irisé de verdatre, avec le somm
incolore et transparent.
a a ~
— Se kh =
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nee Wee.”
Seance du 25 mai 1887. - XCIxX:
— M. Charles Oberthiir adresse la suite de ses descriptions d’espéces
ou de variétés nouvelles de Lépidoptéres d’Algérie (6° partie) :
42. BoTys FLAVALIS, var. TRIPUNCTALIS Ch. Obthr. — Variété prise a
Bone par M. Joseph Merkl en juin 1884, paraissant bien constante et carac-
térisée par sa ligne subterminale trés bien écrite en brun noiratre e
trois points de méme couleur placés comme suit : le plus gros a l’extré-
mité de espace cellulaire, les deux autres en arriére, et un de ces
deux au-dessous de la nervure médiane. La ligne transversale de l’aile
inférieure est en outre moins sinueuse et plus paralléle au bord ter-
minal.
Le type flavalis est commun a Lambéze et différe de celui des Pyrénées-
Orientales par une taille plus grande, et les ailes inférieures plus claires
et plus lavées de jaune. La forme de Bone est par conséquent trés dis-
tincte de celle de Lambéze. }
43. OROBENA RENATALIS Ch. Obthr. — Commune en Algérie et obser--
vée 4 Bou-Saada, Lambéze, Biskra, Méchéria, Ain-Sefra, Géryville, etc.
Elle vole en avril et mai, est voisine de frumentalis, mais d’un gris.
plus noiratre et trés facile a distinguer de cette derniére espéce par les
lignes blanches transversales de ses ailes supérieures plus fulgurées,
surtout la médiane, qui présente un angle aigu tres saillant, avec les
cotés plus droits que dans frumentalis.
4%, OROBENA ALLARDALIS Ch. Obthr. — Une des plus jolies Orobena,.
découverte par M. le lieutenant Lahaye 4 Ain-Sefra (avril 1886) et dédiée
a M. Gaston Allard, qui a tant fait pour la connaissance de la faune en--
tomologique de |’ Algérie.
Forme et taille de comptalis; les ailes supérieures gris de lin mat,
avec l’espace basilaire jaune paille un peu brillant, traversé par un arc
brun roux foncé qui passe sur la nervure médiane, au-dessous de
Pespace costal restant jaune paille, et se termine au contact de lespace
gris qu’il sépare de celui jaune paille. Un bande maculaire brun roux,
non contigué au bord externe, mais joignant le bord interne, divisée
en quatre par les nervures, orne l’espace médian ; puis une tache, éga-
lement brun roux et terminée en trois pointes aigués, se remarque au
dela de la premiére tache de la bande maculaire précitée, dont elle est
séparée par un espace gris. Le long du bord terminal, une bande droite,
bien égale, brun clair, est séparée par un liséré brun foncé de la frange
qui est longue et brun clair.
7 4
7 a
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j
‘|
C Bulletin entomologique.
Les ailes inférieures sont gris brundtre avec une légere éclaircie jau~
- natre vers le milieu et prés du bord terminal,
Le dessous est brun jaunatre, clair et luisant, avec une ombre sub-
terminale noirdtre aux supérieures.
Membres recus. 1° Lord Dormer, Grove Park, 4 Warwick (Angleterre). © /
(jusqu’au 4° aodt, 25, Lennox Gardens, 4 Londres) (Coléoptéres, surtout
Cicindelides), présenté par M. L. Fairmaire. — Commissaires rapporteurs :
MM. Bourgeois et Sallé.
2° M. Marcel Vaulogé, sous-lieutenant au 144° régiment d’infanterie,
rue Jean Burguet, 34, 2 Bordeaux (Gironde) (Coléoptéeres de France), pré-
senté par M. L. Bedel, au nom de M. Antoine Grouvelle.—Commissaires
rapporteurs : MM. Jules Grouvelle et E. Lefevre.
E. Di
ee ee ee a
Bulletin bibliographique.
Academie des Sciences (Comptes rendus hebdomadaires des séances del’),
1887, 1°° semestre. — N° 19. A. GrArD et J. Bonnier. Sur la phylo- —
_ génie des Bopyriens. — N° 20. ©
Entomologica americana, vol. Il, 1886-87. — Cu. FerNatp. On some of.
the Genera of our Sphingide. — H. Epwarps. Notes on North Ame-
rican Zygenide and Bombycide with descriptions of new forms. —
G. D. Hurst. Larval history of Spilosoma congrua W1k.—C. H. Roserts.
On some species of Anthaxia. — Book Notices (pl.). —H. A. HAGEN.
On Hemerobius (Psectra) dipterus Burm. and H. delicatulus A. Fitch. —
— G. Marx. Description of Gasteracantha rufospinosa (fig.). — Cu.
W. Lene. Synopses of Cerambycide (suite, pl.). —L.O. Howarp. — ©
A generic synopsis of the Hymenopterous family Chalcidide (suite).
— G. Marx. Notes on Thelyphonus Latr.— E. A. Scuwarz. Remarks
on North American Scolytids.—D. 8S. Ketuicorr. Notes on two larve
of the genus Catocala. — G. D. Hutst. Notes upon various species a
of the Ennomine. — W. BEUTENMULLER. Food-plants of Lepidoptera. a
— C. H. T. Townsenp. On the variation and constancy of the elytral |
markings in Chrysomela, Doryphora and allied genera. —S. HENSHAW.
Record of some Contributions to the Literature of North American Ds i
Beetles, published in 4885. — H. B. Morscuter. On the American —
species of the genus Utetheisa Huebner. — Warren Knaus. Notes on
Hylesinus aculeatus and Phleosinus dentatus. — J. B. SmitH. Scent= i
Seance du 25 mai 1887. Cl
organs in some Bombycid Moths. (fig.). — A. W. Jones. Notes on
Geotrypes opacus Hald. — J. B. Smita. Larva of Aphorista vittata
Fab. (fig.). — G. F. Atkinson. A family of young trapdoor Spiders ;
their Notes and Food habits (pl.). — S. W. Wituiston. On two inte-
resting new Genera of Leptide.— G. D. Hutst. New species of Geo-
metride, n° 2. — J. B. Smiru. Note on Quadrina diazoma Grote. —
Ip. Notes on Scolytus unispinosus Lec. (fig.).— E. A. Scuwarz. Note
on the secondary sexual characters of some North American Coleop-
tera. — G. D. Hust. Notes on some Species of geometride, n° 2 ie
(Geometrine). — A. W. Purman-Cramer. Two new Varieties of | OR eg
Noctuids. — Proceedings of the Entomological Club of the A. A. A.S. | a
—E. A. Schwarz. On the reported occurrence of Leptura variicornis ee
in North America. — G. D. Hutst. Lepidopterological notes. — H. : ee
Epwarps. Apparently new forms of N. American Heterocera. — L. E.
RICKSECKER. Pleocoma fimbriata Lec. — C. L. MAruatt. Fall Collec-
ting of Hymenoptera from Solidago sp. and its results. — G. H. Horn.
Some critical Notes. —R. F. PEARSALL. Description of a new Cochlii-
pod. — S. Hensuaw. First supplement to the List of Coleoptera of Dae
America north of Mexico. — C. H. BotuMAn. Description of new ‘ree "
genera and species of North American Myriopoda (Julide). — P. R. ©
Unter. Observations on some North American Capside. — H. A.
HacEN. The larva of Ptinus lutro Fab. — C. V. Rivey. M. Hulst’s
observations on Pronuba Yuccasella. — G. D. Hutst. Remarks upon
prof. Riley’s strictures.
Naturaliste (Le). — N° du 45 mai 1887. L. Farman. Diagnoses de Co- “a
Iéopteres nouveaux de Madagascar (fig.). — P. CoritreEN. Comment
se débarrasser des chenilles d’Hyponomeutes (fig.).
Reale Accademia dei Lincei (Atti della), 1887. Rendiconti, vol. Il,
fasc. 7°. ©)
Revue d Entomologie, t. V, 1886. — N°s 4 4 12. A. Puton. Catalogue des
Hémipteres (Hétéroptéres, Cicadines et Psyllides) de la faune palé- ia
arctique. — A. FAuvVEL. 2° Supplément aux Staphylinides recueillis ta
par M. A. Montandon dans la Valachie et la Dobroudja. — L’ABBE f
G. p’ANTESSANTY. Quelques Hémiptéres du Calvados. — A. MonTAN- ees
DON. Hémiptéres-Hétéroptéres des environs de Gorice (Illyrie), et
description d’une espéce nouvelle. ~_A. Fauvet. Description d’un Bee €
genre nouveau de Staphylinides de France. — In. Rectifications au is
Catalogus Coleopterorum Europex et Caucasi (2° série). — J. BouRGEoIS.
Faune gallo-rhénane : Coléopteres, Malacodermes (suite). — O. M.
Cit" ae Bulletin entomologique.
~ Reuter. Notes synonymiques. — R. Mac-Lacuian. Notes addition-
nelles sur les Névroptéres des Vosges (suite). — A Fauve. Descrip-
tion d’un Bythinus nouveau de France. — R. Mac-Lacuian. Une
excursion névroptérologique dans la Forét-Noire (Schwarzwald). —
F. Konon. Description dune espéce nouvelle de Tenthréde. — E.
ABEILLE DE Perrin. Etude sur les Trechus aveugles du Dauphiné. —
A. Fauve.. A Monsieur Chevreul. — Ip. Staphylinides des fles Phi-
lippines. —Des Gozis. Les Histérides gallo-rhénans, tableaux traduits
et abrégés de lallemand de Joh. Schmidt, avec Catalogue supplémen-
taire par A. FauveL.—A. THOLIN. Nécrologie : ’abbé Victor Mulsant.
— G. Horwatu. Nouvelle révision du genre Plinthisus.—Dxs Gozs.
Sur le genre Liophlzus Germ. — J. Dominique. Hémiptere nouveau —
pour la France. — RENE Martin. Les Odonates du département de
PIndre.—Cu. Rey. Description de deux genres nouveaux de Tachy-
poriens (fig.). — A. Monranpon. Hémiptéres-Hétéropteres de la Do-
broudja.— A. FAuvEL. Essai sur l’entomologie de la Haute-Auvergne
(Mont-Dore et Plomb-du-Cantal).
Royal Society (Proceedings of the), vol. XLII. — N° 253, 1887. ©
Schweizerischen entomologischen Gesellschaft (Mittheilungen der), vol. Ul,
H. n° 9, 4887. — A. Picrer et H. bE Saussure. Catalogue d’Acri-
diens. — G. STIERLIN. Coleoptera Helvetie (suite).
Science en famille (La), n° du 16 mai 1887.— M. Griveau. La voix dans.
la série animale.
Costa (A.). Osservazioni interno al genere Salius di Fabricio e specie
italiane dello stesso (R. Ist. incorr. Sc. nat. econ. tecnol.), 1886. 4 pl.
col., 10 p. * !
RomanorrF (N. M.). Mémoires sur les Lépidoptéres (rédigés par), t. I,
17 pl. col.— Romanorr (N. M.). Les Lépidoptéres de la Transcaucasie,,
3° partie. — Curistopu (H.). Lepidoptera aus dem Achal-Tekke-
Gebiete, 3° partie. — StaupincErR (D? O.). Neue Arten und Varietaten
von Lepidopteren aus dem Amur-Gebiete. — FrixsEn (D* C.). Lepi-
doptera aus Korea. — GrumM-GrsHIMAILo Gr. ALPHERAKY (S.). Dia-
gnoses de quelques Lépidoptéres inédits du Thibet.. — Vol. rel.,
hAY p. *
A. L.
Séance du 8 juin 1887. ‘ | out
Séance du 8 juin 1887.
Présidence de M. Eucine SIMON.
_ MM. Antoine Grouvelle, de Chateauroux (Indre), et Vaulogé, de Bor-
_ deaux (Gironde), assistent ala séance.
_ Necrologie. M. le Président annonce la mort de M. Pierre Milliére,
is —recu membre en 1851, décédé a Cannes (Alpes-Maritimes), le 29 mai
dernier, dans sa 74° année. — M. Constant est chargé par la Société de
- donner, pour les Annales, une notice sur la vie et les travaux entomo-—
logiques de notre savant et regretté collegue.
Decisions. M. Jules Grouvelle, au nom du Conseil, donne une seconde
lecture de son rapport concernant la location d’une salle de séances et
de salles pour la bibliotheque dans le Palais des Sociétés savantes, rue
des Poitevins, 44% (ancien HOtel Pankoucke).
Les conclusions de ce rapport sont discutées et ensuite adoptées a
Punanimité des voix. — En conséquence, la Société autorise son Prési-
dent, agissant en son nom, a traiter de la location avec les propriétaires
de l’immeuble de la rue des Poitevins.
— La Société décide quelle fera une excursion entomologique le
dimanche 19 juin, dans la forét de Chantilly et aux étangs de Commelles.
Communications. M. le Présidenf fait savoir qu’a la suite de la réu-
nion des Sociétés savantes, MM. Laglaize, de Paris, Levoiturier, d’Orival-
lés-Elbeuf, nos collégues, et Picart, lun de nos graveurs, ont été nommés
officiers d’ Académie.
— M. C.-E. Leprieur lit la note suivante :
Je n’ai jamais songé A nier (cf. Bullet. 1887, p. Lxrx) que la créosote
pat, dans certains cas, empécher le développement de la moisissure, ou
Varréter méme sur les insectes envahis. J'ai nié seulement que l’emploi
des seules vapeurs de cette substance, sans frottement ultérieur, put
faire disparaitre les filaments du mycelium.
Notre savant collégue M. le capitaine A. Finot (id., p. Lxxxm), recon-
naissant lui-méme cette impossibilité et partageant aussi ma maniére de
voir, je craindrais d’abuser des moments de la Société en voulant conti-
nuer une discussion désormais sans objet.
Il reste donc prouvé que, lorsque la moisissure est une fois développée
sur les insectes, aucun agent ne peut la détruire, et qu’il est nécessaire
pour cela de recourir a des frottements plus ou moins énergiques.
— M. H. Lucas communique la note suivante :
M. Allard, professeur départemental d’Agriculture & Vesoul, en
Cv), Bulletin entomologique. i.
m’adressant plusieurs larves de Zabrus gibbus Fabr., m’écrit qu’elles ont 4
détruit en grande partie un champ de -blé situé dans les environs de |
cette ville. Ces larves, suivant M. Allard, extrémement communes, —
causent leurs dégats pendant la nuit. Le jour, elles se retirent au fond
de leurs galeries, qui sont cylindriques, verticales, et dont les ouvertures ©
sont ordinairement situées a proximité d’une touffe de blé. Le soir, elles ©
sortent de leurs demeures, qui ont une profondeur de 15 cenitmétres ©
environ, et se mettent 4 ron- ger les tiges au-dessus du collet pour se —
nourrir de la moelle. ‘
Les larves du Zabrus gibbus ont été décrites par le colonel Goureau, |
et les observations de M. Allard viennent confirmer celles faites par ce
consciencieux observateur. Le colonel Goureau a remarqué que ces —
insectes, arrivés a l’é6tat parfait, grimpent le long des tiges de blé pen- —
dant le jour et rongent le grain dans les épis. Il a aussi observé la ponte,
il dit que les ceufs forment une seule masse et que les larves qui en —
sortent paraissent mettre trois ans a prendre toute leur croissance. — ~
Consultez l’ouvrage de Goureau, ayant pour titre : les Insectes nuisibles F,
aux Arbres forestiers, aux Plantes potagéres, aux Céréales et aux Plantes —
fourragtres, pages 232 4 234, in Bulletin de la Société des Sciences his- 4
toriques et naturelles de I’Yonne, 3° trimestre, 1862. i
‘i
— M. Kiinckel d’Herculais, au sujet de cette communication, demande —
la parole et s’exprime ainsi : s
C’est en Allemagne que les mceurs du Zabre des céréales (Zabrus
gibbus) ont été observées pour la premiére fois ; Germar (1), en 1812, est —
le premier qui ait constaté le régime herbivore des larves de ces Cara- —
biques et ait appelé l’attention sur les dégats qu’elles causent aux céréales. —
Passerini (2), 4 son tour, a signalé en 1832 et 1833 combien les larves
de Zabres étaient nuisibles aux céréales dans les provinces de Bologne, —
de Ferrare et dans les Romagnes.
Jai donné, d’apres ces auteurs et d’aprés Taschenberg, dans I’édition —
francaise de Brehm., t. VII: les Insectes, les Myriopodes, les Arachnides
et les Crustacés, pages 123 a 126, des renseignements détaillés sur les —
moours du Zabrus gibbus, avec figures 4 ’appui; j’ai indiqué également —
les procédés que l’on peut mettre en usage pour détruire ses larves —
dévastatrices.
A
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(1) Germar, Naturgeschichte des Carabus gibbus eines saatverweistenden —
Insects, tab. I. Col. — Germ., Mag. entom., 1813, T. I, Heft 1, p. 1-10.
(2) Passerini, Rapporto sur VOpusculo del De Pietro Negri, intitulato:
Memoria sopra el Bruco che in quest’anno devasta i seminali di frumento
delle provincie de Bologna, Romagna et Ferrara. Firenze, 1833. — Atti Accad.
Georgof, t. II, 1833. — Rey. Zool., 1841, p. 29.
Séance du 8 juin 1887. cv
_ —M.H. du Buysson communique le tableau suivant, relatif & un
- groupe d’Elatérides :
Le genre Isidus Rey, dont j’ai cité une espece a la page LXxxxIx du
Bulletin, est compris dans le groupe des Corymbitini et vient se placer
apres les Athous et pros des Campylus.
~ »> Bord antérieur du front élevé et saillant au-dessus du labre
4 en un rebord tranchant.
+ Mentonniére toujours notable et cachant la bouche en
plus ou moins grande partie.
* Bord élevé du front entier, quoique parfois déprimé
dans son milieu.
\ Tarses a premier article subégal au suivant ou
seulement un peu plus long......... 42. G. Limontus.
WW Tarses a premier article aussi long que les trois
suivants réunis.......-.. ee eine .. 43. G. AtHoUS.
** Bord élevé du front angulé en avant, ot il est dé-
fléchi et étroitement interrompu dans son mi-
LIGIER abcd Win ve pee’ pis a adibiae bye Wy .. 44. G. CAMPYLOMORPHUS.
+ Mentonniére tout a fait baaipniitiins ou nulle, laissant
, . “ \la bouche en entier a découvert
‘Bord ahtérieur, du front non excavé.ou a peine sensie ~ 0»
‘blement: — Yeux ne faisant pas saillie en dehors
de la téte. — Angles postérieurs du prothorax a
peine divergents; ce dernier a peine sensiblement
sillonné dans son milieu prés de la base.... 45. G. Istpus.
** Bord antérieur du front fortement creusé, — Yeux
fortement saillants hors de la téte.— Angles posté-
rieurs du prothorax trés fortement relevés et di-
vergents; ce dernier fortement sillonné dans toute
RR MGUOUY Oi iii. say didie ea cata e.eee- 46. G, CAMPYLus.
[Extrait d’un tableau manuscrit des Elatérides, tracé sur le plan de
celui de Jacquelin Duval (Genera des Coleopteres d’Europe)].
— M. Ch. Brisout de Barneville signale la capture, 4 Saint-Germain-
en-Laye, de deux individus du Dermestes sardous Kiister, espece com-
mune dans le Midi, mais non indiquée jusqu’ici aux environs de Paris.
E. D.
(1887) Bulletin de la Suciété entomologique de France. 12
CVI Bulletin entomologique.
Bulletin bibliographique.
Academie des Sciences (Comptes rendus hebdomadaires des seances deV),
4887, 1°" semestre. — N° 24. P. pg Larirre. Sur l’histoire du Phyl- |
loxera de la Vigne. — R. Dusois. Recherches sur la fonction photo-
génique. — N° 22. A. Jannin. Résultats d’expériences faites avec le —
coaltar saponiné pour la destruction du Phylloxera.
Academie impeériale des Sciences de Saint-Pétersbourg (Mémoires), 1887.—
T. XXXIV, n°* 42 et 13. ©
Entomologist’s monthly Magazine (The), 1887.—N° 277. Tu. Hart. Con-
cerning Brachyscelis munita Schrader, an Australian Gall-Making —
_Coccid. — G. Lewis. On a new genus of Erotylide.— A. E. Eaton.
Notes on the entomology of Portugal.—IX : Ephemerid#.—W.W ARREN.
Occurrence of both Steganoptycha pygmzxana Ub., and S. abiegana
Dup., in England, and the latter species identified as the Tortrix —
subsequana of Haworth. — Notes diverses, chasses, mceurs, etc. — |
J. W. Douaias. Note on some British Coccide. ‘
Naturaliste (Le), 1887, 2° série. — N° 6. Ep. ANpré. Les métamorphoses
de l’Othiorhynchus picipes (Coléoptere-Curculionide) (fig.). — G. —
Fatiou. Diagnoses d’Hémiptéres nouveaux de Minas-Geraés (Brésil
intérieur). — L. FarrMAing. Diagnoses de Coléopteres nouveaux ¢ |
Madagascar (fig.). fe
Reale Accademia dei Lincei, 1887. Rendiconti, vol. Ill, fasc. 8°. ©
Societé des Naturalistes de la Nouvelle Russie (Memoires de la). — 1886
t. XI, p. 4. Morin. Zur Entwicklungsgeschichte des Flusskrebses.—
A. Kowatewski et M. Scuunem. Zur Entwicklungsgeschichte des ©
Kaukasischen Scorpions (Androctonus ornatus). — W. KAWKINE
Sur le rdle de l’appareil buccal des Euglénes et des Astasies. —
J. Krassitstscuik. De Insectorum morbis, qui fungis parasitis effi-
ciuntur. — 1887, t. XI, p. 2. © — (Publication en langue russe.)
Société linnéenne du nord de la France (Bull. mensuel), 1887, n° 472
— F. pu Rose.ue. Contributions a la faune locale : Arachnides.
Tijdschrift voor Entomologie. — 1885-86, 4° p. P. C. T. SNELLEN. Bes
chrijving van Cyclodes spectans Snell.,eene nieuwe soort der Noctui
nen, van Amboina (fig.).—H. W. DE Graar. Levenswijze van Ortho
litha limitata Scop., Nyctegretis achatinella Hb. en Tortrix unifasciana
Dup. — D' L. W. Scuauruss. Beschreibung neuer Pselaphiden au
der Sammlung des Museum Ludwig Salvator. — A. J. F. Fokker
Catalogus der in Nederland voorkomende Hemiptera (Heteroptera
—————————————
Se SS
Séance du 8 juin 1887. cv
— Année 1886-87. A. J. F. Foxker. De macroptere vorm van Geo-
_coris grilloides L. — F. J. M. HeyLarrts. Psyche helicinella H. S. et
les Psychides a fourreau héliciforme.— D* J. VAN Leuwen. Bijdrage
tot de Kennis der Lepidoptera van het eiland Curacao (fig.).
Zoological Society of London — Proceedings 1886, part IV. C. SwtnHor.
On the Lepidoptera of Mhow, in central India (pl.).
Transactions 1886, vol. XII, part IV. Tu. Steppine. On the Crus-
tacea Isopoda of the « Lightning », « Procurpine » and « Valorous »
expeditions (pl.). — Part V.@ — 41887, part VI. Tu. Sreppine. On
some new Exotic Amphipoda from Singapore and New-Zealand (pl.).
os
Bercrotu (D" E.). Entomologische Parenthesen. 1887 (Ent. Nachr.). 6 p. *
Pictet (AupH.) et H. de Saussure. Catalogue d’Acridiens, I. 1887 (Bull.
Soc. ent. Suisse). 46 p. *
PREUDHOMMR DE BorreE (A.). Catalogue des Trogides décrits jusqu’a ce
jour. 1886 (Ann. Soc. Belg.). 26 p. *
Ip. Note sur les genres Hapalonychus Westwood et Trichops Mannerh.
(inédit). 1886 (loc. cit.). 4 p. *
Ip. Liste des Lamellicornes laparostictiques recueillis par feu Camille
Van Volxem pendant son voyage dans le midi de la péninsule hispa-
nique et au Maroc, en 1871. — 1886 (loc. cit.). 5 p. *
Ip. Liste des Lamellicornes laparostictiques recueillis par feu Camille
Van Volxem pendant son voyage au Brésil et a La Plata, en 1872,
suivie de la description de esata) ak especes nouvelles et d’un genre
nouveau. 1886 (loc. cit.). 18 p. *
Ip. Note sur le genre Ectinhoplia Redtenbacher. 1886 (loc. cit.). 5 p.
Ip. Crustacés Isopodes recueillis par feu Camille Van Volxem pendant
son voyage en Portugal, en 1871. — 1886 (loc. cit.). 2 p. *
Ip. Note sur les Triodonta aquila Cast. et cribellata Fairm. 1886 (loc.
Cit.). 2: p.*
Ip. Anomalie observée chez un Leucopholis rorida (fig.). 1886 (loc.
mt). 4p. *
Ip. Sur les especes européennes du genre Haplidia. 1886 (loc. cit.).
<2 p. i,
Ip. Discours du eben de la Société entomologique ” Belgique.
1886 (loc. cit.). 9 p. *
QvIII | | Bulletin entomologique.
RABAUD (ETIENNE). Les antennes des Lépidoptéres (fig.). 1887 (Le Natu-
raliste). 15 p. * :
Renou. Notice sur une galle de chéne, observée sur le gland du Quercus
pedunculata (Ehrh.);— Quercus racemosa (Lam.) (fig.). 14857 (Société
linnéenne de Normandie). 8 p. * ‘
Saussure (H. DE). Spicilegia entomologica Genavensis. — 2. Tribu des
Pamphagiens (2 pl.). 14887. 94 p. * :
A. L.
Séance du 22 juin 1887.
Présidence de M. Evckne SIMON.
Decision. La Société décide qu’elle fera une seconde excursion ento-
mologique, le dimanche 3 juillet, dans les environs de Villers-Cotterets.
Lectures. M. L. Fairmaire communique une note sur les Coléopteres
des environs de Pékin. .
— M. Léon de Joannis, de Canterbury (Angleterre), adresse les des- ¥
criptions et les figures coloriées de trois nouvelles especes de Micro- 3
lépidopteres. a
Communications. M. le Président annonce que la premiere excursion — ‘4
entomologique de la Société a eu lieu, le dimanche 19 juin, dans la foret .
de Chantilly et aux étangs de Commelle, et que neuf entomologistes.
y ont pris part: MM. L. Bedel, Ch. Brisout de Barneville, M. Cayol, 7
J. Gazagnaire, J.-P. Guéde, J. Kunckel d’Herculais, G. Poujade, Maurice |
Sédillot et E. Simon. q
Un certain nombre d’espéces rares et intéressantes, dont plusieurs” d
n’avaient pas encore été signalées aux environs de Paris, ont été cap {
turées. La liste en sera publiée dans le prochain Bulletin. | 4 |
— M. le Secrétaire dit que la Société nationale d’Acclimatation, dans q
sa séance publique annuelle du 40 juin 1887, a décerné un rappel de
médaille d’argent 4 notre colleégue M. J. Fallou pour ses recherches sur
l’Attacus Pernyi, ainsi que diverses récompenses 2 MM. Marius Galfard,
Natalis Rondot et Th. Wardle, pour leurs travaux, tant sur le Vera soie.
du Mtrier que sur les Lépidoptéres séricigenes exotiques récemment ‘
introduits en France.
— M. le Président fait savoir que M. le Ministre de l’Agriculture vient
d’accorder une subvention de 600 francs a la Société, comme encourage .
ment a ses travaux pour l’année 1887. “4
Séance du 22 juin 1887. _ cix
— M. le D™ Sirodot, membre correspondant de l'Institut, adresse au
Président de la Société la lettre suivante :
« Appelé a présider la 10° section (Zoologie et Zootechnie) au prochain
Congres de l’Association francaise pour l’avancement des Sciences, qui
doit se réunir 4 Toulouse du 22 au 29 septembre prochain, j’ai ’honneur
de vous inviter 4 prendre part a nos travaux.
« Je vous serai reconnaissant de vouloir bien me faire connaitre, le
plus t6t possible, les titres des communications ou des mémoires que
vous auriez l’intention d’y présenter, afin que le programme de la ses-
sion, qui paraitra au commencement de juillet, puisse en contenir lindi-
cation.
« Jespére que vous voudrez bien nous préter votre concours, et je
vous prie d’agréer 4 l’avance mes remerciements ainsi que l’assurance-
de mes sentiments les plus distingués. »
— M. L. Bedel signale la présence de l’Anthaxia quadripunctata L.
dans la forét de Fontainebleau ; l’insecte vit dans les bois de pins, et se
pose sur les fleurs de couleur jaune (Renoncules ou Composées); il est
abondant, cette année, a la Vente-aux-Moines, le long de la route de
Nemours.
— Le méme membre ajoute quelques observations sur des Curculio-
nides de la faune francaise :
1° Otiorhynchus tumefactus Stierlin = O. auro-punctatus Gyll. — Le
type de Stierlin, examiné dans la collection Chevrolat, provient de
Soréze.
2° Otiorhynchus coryli Chevr. —C’est également l’0. auro-punctatus ;
le type, indiqué des « Alpes-Maritimes », devait provenir de la région
pyrénéenne.
3° Otiorhynchus crinitarsis Stierlin = O. cupreo-sparsus Fairm. —
D’aprés les types des deux auteurs; celui du crinitarsis est un exem-
plaire 3, dont la surface est désquamée. |
k° Phytonomus Kunzei Abr.—M. du Buysson (Ann. Fr., 1885, p. xt)
a signalé la capture de cet insecte dans le département de l’Allier. Mal-
heureusement lexemplaire cité, gracieusement communiqué par lui,
nest qu'un Hypera alternans Steph. (Julini Sahlb.) A dessins noirs et
blancs tres accusés. — L’espece est & rayer de la faune franeaise, une
fois de plus.
Il est peu probable que le Kunzei cité d’Espagne A la méme occasion
(loc. cit.) soit mieux déterminé que celui de |’Allier,
cx Bulletin entomologique.
— M.H. Lucas communique les remarques synonymiques suivantes :
4° J’ai décrit et figuré, dans un travail ayant pour titre : Animaua g
nouveaux ou rares recueillis pendant Veapédition dans les parties centrales
de VAmerique du Sud, de Rio-Janeiro i Lima et de Lima au Para, par
de Caslelnau, Entomologie, p. 193, pl. 14, fig. 14, 1857, un Alurnus
sous le nom d’xneoplagiatus. En consultant le Catologus Colenpiceonaras 1
de MM. Gemminger et de Harold, je vois, sur Pindication qui m’a été — 4
fournie par M. Sallé, que ces auteurs ont donné a cette espéce le nom —
@eneocephalus Luc. N’ayant pas décrit d’Alurnus sous cette aénominasl a
tion, je propose la rectification suivante : Alurnus xneoplagiatus Lincs &
Voy. de Casteln., p. 193, pl. 14, fig. 1, 1857 — xneocephalus Gemming. —
et de Harold, non Luc., Cat. Coleopt., p. 3605, 1876. q
2° MM. Gemminger et Harold ont considéré l’Entomologie du Voyage | P|
de Castelnau comme étant postérieure aux Diagnoses de M. Stal, dont la —
date est l’année 1858; je propose la synonymie qui suit pour deux
especes de Chrysomélides américaines : |
A. Doryphora maculata Luc., Voy. de Casteln., p. 196, pl. 414, fig. 7, |
1857 — Doryphora pardalina Stil, Ofv. Kongl. Vetensk. Akad. Forhandl
p. 254, 189, 1858; id. Monogr. des Chrysom. de V Amer., Nov. Act. Reg.
Soc. Sc. Ups., Bir, ter., vol. IV, p. 60, 97, 1863. 4
B. Doryphora hieroglyphica Luc., Voy. de Casteln., p. 196, pl. wl i
fig. 8, 1857 — Labidomera liturifera Stal, Ofv. Kongl. Vetensk. Akad.
Forhandl., p. 258, 59, 1858; id. Monogr. des Chrysom. de V Amér., Nov.
Act. Reg. Soc. Sc. Ups., Ser. ter., vol. IV, p. 139, 254, 1863. a
— M. le baron Osten-Sacken adresse a M. Leprieur les remarques a
suivantes : e
La seconde des larves que vous avez montrées a la Société entomolaa
gique de France (Bulletin du 27 avril dernier, p. Lxxvi) est celle int
Scenopinus fenestralis. Elle est carnassiére et fait la chasse aux larves
des Tinéites, peut-étre aussi a celles des Altagenus. Jai publié une note —
sur les larves de Scenopinus dans l’Entomological montly Magazine, ~
vol. XXII, p. 54 (aovit 1886). Parmi les auteurs francais, Léon Dufour —
a figuré la chrysalide (Ann. Soc. ent. Fr., 1849) et Perris a fait mentio
de la larve dans les mémes Annales (1870, p. 226), ot ila donné d
détails intéressants.
_—M. G.-A. Poujade donne la description d’une nouvelle espece d
Noctuélide :
HADENA SPECTABILIS Pouj. — Envergure : 70 millim. — Ailes supé-
Séance du 22 juin 1887. CXI
rieures trés allongées (bord costal : 34 millim., bord externe : 48 millim.,
bord interne : 22 millim.), dentées, 4 fond brun chocolat clair parsemé
d’atomes gris perle; taches et lignes nettement bordées du méme brun
plus foncé ; demi-ligne de la base formant au milieu un angle trés aigu;
extra-basilaire, partant du quart de la céte, s’arrondissant ensuite avec
de faibles sinuosités, puis rentrant sur la nervure sous-médiane pour se
dilater extérieurement en un angle aigu 4 sommet arrondi ; tache orbi-
culaire trés allongée, couchée obliquement dans le sens de la base a
langle interne; tache claviforme longue, dépassant un peu Vorbiculaire ;
réniforme grande, plus pale que le fond, avec le milieu seulement sau-
poudré de gris perle; la partie supérieure de cette tache élargie et
prolongée en angle aigu. Sous la réniforme est une ligne bidentée bien
saupoudrée de gris perle, allant rejoindre la claviforme et suivie inté-
rieurement d’un angle aigu brun foncé enclavé dans celui formé par le
dernier rameau de la nervure médiane. Ligne coudée commencant aux
trois cinquiemes de la cOte, s’arrondissant au sommet, puis devenant a
peu pres droite et enfin faisant une brisure obtuse interne entre le der-
nier rameau de la nervure médiane et la nervure sous-médiane ; elle
est bordée intérieurement de lunules internervurales brunes. Ligne sub-
terminale paralléle au bord externe, sauf en face la tache réniforme, ou
elle rentre un peu; elle est bordée intérieurement de larges traits sub-
terminaux en forme de lunules brunes et extérieurement de taches plus
petites, également en forme de lunules paralléles aux premiéres. Feston
terminal bordé de petits triangles internervuraux bruns; frange jau-
natre, avec un liséré brun.
Ailes inférieures d’un brun clair plus pale a la base; deux taches nébu-
leuses, d’un gris perle, ornent l’extrémité des deux derniers rameaux
de la nervure médiane; frange de la méme couleur que celle des supé- —
rieures, mais plus pale.
Thorax et téte d’un brun chocolat clair piqueté de gris perle ; abdomen
de la couleur des ailes inférieures.
Une femelle, rapportée de Mou-Pin (Thibet) par M. Pabbé A. David.
(Collection du Muséum.)
Candidats présentés. 1° M™* Austran-Merman, Cours du Jardin public,
i Bordeaux (Gironde) (Entomologie générale), présentée par M. L. Buquet.
— Commissaires rapporteurs : MM. A. Léveillé et E. Ragonot.
2° M. Joseph Chevalier, secrétaire des Facultés libres de Lille, a
’Evéché d’Arras (Nord) (Coléoptéres et Lépidopteres de France), présenté
CXIl Bulletin entomologique.
par M. Maurice Sédillot. — Commissaires rapporteurs : MM. de Marseul
et Leprieur.
a
4
x
3
¥
3° M. René Savin de Larclause, au chateau de Mont-Louis, par Saint.
Julien-d’Ars (Vienne) (Coléopteres, Hémipteres et Lépidopteres de France),
présenté par M. J. Bourgeois. — Commissaires rapporteurs : MM. Gaza- ,
gnaire et Ktinckel d’Herculais, af
E. D. “f
Bulletin bibliographique.
Académie des Sciences (Compies rendus hebdomadaires des séances de ry,
4886, 2° semestre. Tables. — 1887, 1° semestre, n° 23. A. LABOUL=
BENE. Sur l'état larvaire des Helminthes nématodes parasites du genre |
Ascaride. — N° 24, J. Maver. Communication relative au Phylloxera. -
American Association for the advancement of Science (Proceedings of the).
— 34° meeting, 1885. A. W. Butier. The periodical Cicada in South-
eastern Indiana. — C. V. Riwey. The song notes of the periodical —
Cicada. — Ip. On the parasites of the Hessian-fly. — 35° meeting, —
1886. ©)
Annual Reports of the Trustees of the Cooper Union for the adeuncement
of Science und Art (26°, 27°, 28°), 1887. © |
Courrier de Cannes, 1887, n° 23. — Discours de MM. Jacos et Drs Cons |
aux obseques de Milliere. a
Exposition scientifique et industrielle de la Siberie et de VOural, en 1887,
a Ekaterinebourg, Russie. — Prospectus.
Linnean Society of New South Wales (Proceed. of the). — 2° série, vol. 42 .
p. Iv, 1886. G. Masters. Catalogue of the described Coleoptora ot
Australia, part VI. — E. Meyrick. Descriptions of new Lepidoptera. 4
Littoral (Le), 1887, n° 870. — Discours de MM. Jacos et Des Gozis aux 4
obseques de Milliére. 4
Naturalista Siciliano (Il), ann. VI, 1887. — N° 9. E. Raausa. Catalogo 4
ragionato dei Coleotteri di Sicilia (suite). — Ip. Un nuovo Rhizotrogus 4
di Sicilia. — T. pz SrerAnt. Un nuovo genere di Crabronidi et altri a
Imenotteri nuovi o poco cogniti raccolti in Sicilia (pl.) (fin). — — MINA- | B
Patumso. Contribuzioni alla Fauna entomologica Sicula (fin). =4
E. Racusa. Emitteri raccolti in Sicilia (suite). — L. FAILLA TEDALDI.
Escursione entomologica all’ isola di Lampedusa (fin).
basa Sata stress : Syn ee ene
Speaaee : Seales ewes Borers ene eee
fan!
a See eS aN ee ae Se TO
de Coléoptéres nouveaux de Madagascar (fig.). — P. Grovutt. De la
conservation des collections d’histoire naturelle.
Natural History Society of Glasgow (Proceedings and Transactions of the),
4887 (new series, vol. I, part If]). — P. Cameron. On some Hyme-
noptera (chiefly undescribed) from Japan and the Pacific.—Ip. A new
species of Allantus (A. breviventris, sp. nov.) from Salonica. — DAvip
RoserTson. Jottings from my Note-Book. Pagurus Prideauxii Leach,
Amphidotus cordatus Perm., Scaphander lignarius L. — P. CAMERON.
Biological Notes. On some Mite-Galls. — On Galls of Cecidomyiz. —
Abundance of the Galls of Newroterus in 1884. — On Fungoid Galls.
— On an abnormal female of Acilius fasciatus. — The Hot-house
Thrips Heliothrips adonidum Hal. — A white aberration of Gamarus
pulex. — On four new-species of Belyta. — J. E. SOMMERVILLE.
Gonometa postica (Walker). — J. R. Henperson. The Decapod and
Schizopod Crustacea of Firth of Clyde. — J. Kine. Notes on the Neu-
roptera of Rothiemurchus and Kingussie. — Tu. Scorr. Natural His-
tory Notes from Tarbert. — A. SoMMERVILLE. Notes on Decapod Crus-
tacea. — W. Watson. Notes on some of the rarer species of Lepi-
doptera. — J. Kine. Notes on some Lepidoptera with abnormal
markings. — Anchomenus Sahlbergi Chaud., a Beetle new to Europa.
"Stance du 22 juin 1887. is yh : aetna te
Revue aus dem Inhalte der naturwissenschaftlichen Abtheilung des « Orvos-
termeszettudomanyi Ertesité », 1887, tome IX, part. Let Il. ©
Revue des Travaux scientifiques, 1887. — Tome YI, n° 12. — Tome
VII, n° 2. ‘
Royal Dublin Society. — 1° Scientific meetings, 1886, vol. V, part 3, 4,
5 et 6. ©
2° Transactions, ser. Il, vol. Il, n° XI, 1886. — D. SHarp. On
New Zealand Coleoptera with descriptions of new Genera and Species
(2 pl). — 1886, n°* XII et XIU. ©
Royal Society (Proceedings of the), 1887, n° 254. ©)
Societe imperiale des Naturalistes de Moscou (Bulletin de la), 1886, n° 4.
— K. Linpeman. Die am Getreide lebenden Thrips-Arten Mittel-
russlands (fig.). — 41887, n° 4. K. LinDEMAN. Die Pteromalinen der
Hessenfliege (Cecydomyia destructor Say). — Ib. Entomologische
Beitrage.
* (4887) Bulletin de la Société entomologique de France. 43
cxIV ei cea: Bulletin entomologuyue.
Bourceors (J.). Observations Bas quelques Lycides du Brésil (Bull. Soe
ent. Fr., 1886-87). 16 p. * 1
Scuauruss (D" L. W.). Die mir gewordene Geschafts- und Vermoge] | |
schadigung durch Anlage a Johanniskirchofes fiir Dresden bem,
(Nunq. otiosus, 1887). 4 p. * é
Ai i
Séance dy 13 juillet 1887.
Présidence de M. Evcine SIMON. ’
Lectures. M. C.-G. Thomson, de Lund, adresse la suite de ses Notes
hymenopterologiques, contenant la 3° partie de ses Observations sur le
genre Ichneumon, avec descriptions de nouvelles espéces.
a ae
— M. E.-L. Ragonot dépose sur le bureau les Diagnoses de nouvelles:
especes de Phycitide d’Europe et des pays limitrophes.
a aaa
;
Communications. M. le Secrétaire fait savoir que le savant entomolo-_
giste M. J.-H. Fabre, de Sérignan (Vaucluse), l'un des lauréats du Prix—
Dollfus en 1886, vient d’étre élu membre correspondant de Académie {
des Sciences de l'Institut de France. i
— On annonce que notre collégue M. A. Peragallo, de Nice, a 66
nommeé chevalier de l’ordre du Mérite agricole, pour ses travaux @En-
tomologie appliquée. a
|
%
— MM. L. Bedel, Ch. Brisout de Barneville, Gazagnaire, Kiinckel_
d’Herculais, Poujade et E. Simon, donnent la liste suivante des Insectes ;
et des Arachnides provenant de la premiere excursion de la Société dans i
la forét de Chantilly et aux étangs de Commelles, le 49 juin dernier : :
4° Coléoptéres. a
Dans la forét de Chantilly : Colon Zebei Kr. — Liodes (Anisotoma) obesa
Schmidt. — Thalycra fervida Ol. — Antherophagus pallens Ol. — Das- j
cillus cervinus L.— Malthinus balteatus Suffr.— Anthonomus Chevrolatt
Desbr. — Apion pallipes Kirby. — Stenostola ferrea Schr. — Luperus
pinicola Dutt. Be
Prés des étangs de Commelles, au pied du viaduc: Athous deflexus Th.
— Corymbites sjaelandicus Mill. et var. assimilis Gyll. — Eubria palus=
tris Germ. — Malthodes dispar Germ. — Otiorhynchus uncinatus Germ.
— Larinus turbinatus Gyll. — Orchestes pratensis Germ. — Anoplus —
" Séance da? 13 rnd 4887.
euphorbiae Bris. — C. Schenherri Bris. — Eubrychius velatus Beck.
Nanophyes circumscriptus Aubé. — Apion subulatum Kirby. — A. cerdo
erst. — A. Spencei Kirby. — A. Gyllenhali Kirby. — Lema puncticollis
urt. — Cryptocephalus exiguus Schn. (Wasastjernae Gyll.). — Chaeto-
a subcaerulea Steph. — Mantura obtusata Gyll.
Dans le village de Coye : Hymenalia rufipes F. — Molorchus minimus
2° Névroptéres. |
Cordulegaster annulatus L.— Libellula teed Mill. —L. caerulescens B “e
Peut-étre parmi ces larves y avait-il celle du M. formicarius. — Un
Bispourve de la coloration bleue caractéristique, phe de ee
3° seashell
- De nombreuses especes de Tenthredinidae ont été capturées : Athalia
-rosae L. — Allantus scrofulariae L. — Macrophya blanda F. — M. rus-
-tica L. — M. albicincta Schr.— M. punctum F.— Tenthredo scalaris Kl.
| — 7. viridis Pz. — T. zonata Pz. — T. variabilis Kl. — T. coryli Pz. —
~ T. bipunctata Kl.
La détermination de ces especes a été contrélée sur les types de la
collection Sichel, au Muséum.
an 4° Lépidoptéres.
_ Thecla pruni, dans la forét attenant au village de Coye; cette espece |
- est assez localisée et se trouvait autrefois abondamment dans la forét de —
| Bondy.— Argynnis Ino, dans la prairie qui est traversée par le viaduc;
cette espéce, qui ne parait pas avoir été encore signalée aux environs
- de Paris, a cependant déja été prise 4 Fontainebleau et & Lardy par
M. Poujade, et deux ou trois fois 4 Bondy par M. Mabille.
(Les deux premiers ont été pris par M. Poujade postérieurement a |
- Pexcursion de la Société, les 25 juin et 4 juillet.) ais.
. 5° Diptéres. =
‘ Ctenophora pectinicornis L. — Stratiomys potamida Mg. — Tabanus
_ gigas Ubst. — T. quadrinotatus Mg.— Anthrax: hottentota L. ~ Argyro-
- Suftr. (sahictoaus: Kirsch). — Cottnor nates iepigit Bed. — ie oe
individu anormal du Calopteryx virgo L. d, dont le milieu des ailes,
g elle volait avec le Polyommatus chryseis. — Acidalia umbellaria Hibn.;
x
5
CXVI Bulletin entomologique.
maeba varia F. — Thereva anilis L. — Dioctria oelandica L., tres com=
mune. — D. rufipes De. G., D. Baumhaueri, bien moins conmiknds! “| :
Laphria marginata L. — Asilus cyanurus Lw., tres commun. — Syr-
phus seleniticus Mg. — S. decorus Mg.— Volucella inflata F., commune.
— Merodon equestris F. — Tropidia milesiformis Fll. — Psarus abdomi-
nilis F. — Microdon devius L. (1). — Occemyia atra F.
A
y.
6° Arachnides.
Xysticus dentiger E. Simon. — X. bifasciatus C. K. — X. erraticus BL. ,
— Singa Herii H. — S. pygmxa Sund.—S. sanguinea C. K.—S. rufula
E. Sim. — Oxyptila simplex Cb. — Lasneola tristis Hahn. — Enoplognatha
thoracica H. — Entelecara flavipes Bl. — Hylyphantes nigritus E. Sim.—
Tigellinus furcillatus Menge. — Dismodicus bifrons Bl. — Wideria mela-\ |
nocephala Cb. — Maso Westringi E. Sim., en trés grand nombre, sur les”
herbes. — Prosthesima lasitans L. Koch. — Pythonissa nocturna L. — |
Clubiona lutescens Westr. a
— M. le Président communique la note suivante :
La seconde excursion de la Société a eu lieu le 3 juillet dans la a
de Villers-Cotterets. Huit entomologistes y ont pris part : MM. L. Bedel !
Ch. Brisout de Barneville, Marius Cayol, J. Gazagnaire, J. Guede, Ed. -
Lefevre, J. Kunckel d’Herculais et E. Simon. aq
MM. M. Cayol, J. Gudde, Ed. Lefevre, J. Kunckel d’Herculais et E. Simon |
ont exploré, dans une premiere course, le sud de la forét, dans le voisi- _
ee OR aac as 2
(1) Dans les marécages de l’étang de Commelles, au-dessous du viaduc du chemtiid
de fer, un couple de Microdon devius L. a été caphare sur les feuilles dun saule. .
5h. 1/4. A 5h. 1/2, M. Gazagnaire a constaté un deuxiéme accouplement qui :
duré jusqu’a 7 h. 20. a
Dans la soirée, le tube ayant été perdu, Vobservation n'a pu étre eontinuée, a
téte a iedant a peine le bord postérieur du thorax, son extrémité postérieur e
faisant une petite saillie au-dessous de l’abdomen de la femelle. Les ailes i “
femelle étaient légerement. écartées, les ailes du male couchées normaitement. .
L’organe génital male, offrant Vaspect d’une éminence noire, émargediia 1
avant un peu au-dessus de l’extrémité abdominale, dans une direction perpendi-
culaire a l’axe du corps, pour se mettre dans un rapport intime avec l’extrémite
postérieure de la femelle. * (GAZAGNAIRE, )
Séance du 13 juillet 1887. ORI hee
nage d’Oilly et de Silly-la-Poterie, et, dans une seconde, le nord-est,
dans le voisinage de Puiseux et de Montgobert.
MM. L. Bedel, Ch. Brisout de Barneville et Gazagnaire, partis la veille,
3 ont particuligrement exploré les environs de la Ferté-Milon.
Parmi les espéces intéressantes qui ont été capturées, nous pouvons
citer, pour les Coléoptéres :
De la forét de Villers-Cotterets : Cychrus attenuatus F. — Harpalus
laevicollis Duft. — Abaz ovalis Duft. — Pterostichus niger Schall. —
Syntomium aeneum Mill. — Anisotoma (Liodes) orbicularis Herbst. —_
Agrilus aurichalceus Redt. — Adrastus pallens F. — Liosoma oblongulum
Bohm. — Cnemogonus epilobii Payk. (sur Epilobium spicatum).— Apion
subulatum Kirby. — Leptura (Judolia) cerambyciformis Schr. — Adoxus
obscurus L. (sur Epilobium spicatum).— Apteropoda globosa Ill. — Ba-
tophila rubi Payk.; — enfin Ludius ferrugineus Fabr., dans un vieux
pommier, pres d’Oilly.
ene ate iad
Du marais de l’Oureq, entre la Ferté-Milon et Silly-la-Poterie : Lest
rufescens F.— Platynus scitulus Dej. — Hister helluo Truqui. — Agrilus
_ pratensis Ratz. — Athous deflecus Th. — Dascillus cervinus L. — Can-
tharis fulvicollis F. — Malthodes dispar Germ. — Bostrichus varius Ul. —
Apion Hookeri Kirby. — A. subulatum Kirby. — A. ebeninum Kirby. —
_ Nanophyes brevis Bohm. — Leptura (Strangalia) nigra L. — Cryptoce--
phalus bothnicus L. et var. 10-maculatus L. — C. exiguus Schn. —
Stylosomus minutissimus Germ.
Parmi les Héemiptéres, une seule espéce mérite d’étre signalée :
POdontotarsus grammicus L., capturé au poste Saint-Hubert, dans la forét;
cette espéce n’avait été signalée jusqu’ici au nord de Paris que du Mont-
Trognon (Seine-et-Oise).
Parmi les Arachnides : Tmeticus abnormis Bl. — Czlotes inermis
L. Koch. — Theridion Blackwalli Cb. — Tigellinus furcillatus Menge. —
Hylyphantes nigritus EK. Sim. — Herizus Savignyi E. Sim. — Chelifer
Wideri C. Koch., ce dernier, nouveau pour la faune francaise, trouvé
en méme temps que le Ludius ferrugineus, sous |’écorce d’un vieux
pommier, pres d’Oilly.
— M. Ernest Olivier communique la description de la femelle d’une
espece de Lampyrides :
Quand j’ai décrit (Reévis. des esp. circamed. de la fam. des Lampyr.,
L’Abeille, 1884) le Lampyris mutabilis, je ne connaissais que des + et
n’avais pu voir de 2? de cette espece intéressante. M. L. Bedel, ayant
ee ie
CXVIN im Bulletin entomologique.
capturé, l’année derniére, 4 Edough, prés Bone, un assez grand nombre t
dindividus des deux sexes, a bien voulu me communiquer les °. Grace i
a Pobligeance de notre collégue, je peux des maintenant compléter ma —
description, en donnant les caractéres de la femelle.
LAMPYRIS MUTABILIS ¢.— Long. 25-27 mill. —D’un jaune flave brillant; | /
vertex brun; prothorax d’un jaune pale un peu rembruni sur la partie ~ d
_postérieure de son disque, rebordé, pubescent, creusé longitudinalement | -
dun léger sillon, finement ponctué, 4 cétés paralléles s’arrondissant au ;
sommet, échancré dans le milieu de sa base, angles postérieurs droitsou |
légerement obtus ; écusson large, triangulaire, sinué de chaque cété pres —
du sommet, qui est légérement incisé; moignons élytraux excessive- —
ment petits, subtriangulaires, ou subquadrangulaires; segment métatho- —
racique creusé d’un sillon profond, médian, longitudinal; abdomen de —
huit segments, les supérieurs ponctués, finement sillonnés longitudina- .
lement, a angles postérieurs obtus, lavés de rose; segments inférieurs
lavés de rose latéralement, tous échancrés dans le milieu de leur bord —
postérieur, cette échancrure plus profonde dans les deux derniers, angles ~
obtus, stigmates bien visibles de chaque cdté prés du bord latéral, au q
quart environ de la longueur du segment, sixiéme et septiéme couverts —
dune plaque luisante lumineuse pendant la vie de l’insecte; pattes a
courtes, robustes, premier article des tarses et ongles d’un brun roux. ©
Cette femelle est bien distincte de celle de attenuata Fairm. par le
manque de moignons élytraux, par son prothorax a cdtés paralléles au 4 |
lieu d’étre arrondis dés la base, par son écusson triangulaire, tandis qwil ~
est chez cette dernitre en forme de trapeze, etc. L’habitat des deux ~
_ especes est également différent. Le L. attenuata Fairm. vit dans la plaine ~
4 une altitude trés basse: je Pai recu de Bou-Saada, de Kérouan, de ©
Vile de Djerba, tandis que le L. mutabilis préfére les pays montagneux : ~
il est commun a Edough, et M. Valéry Mayet en a capturé un indi- B |
vidu ¢ en Tunisie sur le Djebel-Berda. C’est cet exemplaire que javais a
pris pour une variété de Vattenuata (Ann. Soc. ent. Fr., 1885, Bull,
p. 1x); je Pai revu depuis et m’empresse de rectifier ma premiere déter- 4
ination. ye |
— M. de Marseul communique les descriptions de nouvelles especes ©
d’Histérides propres au Brésil (1°° partie) : |
4. PHEtisteR GOUNELLEI Mars. —Long. 2 mill.; larg. 1,5 mill. —Caraca
(Minas-Geraés), Gounelle. — Ovale, déprimé, bleu métallique luisant, noir
en dessous, pattes ferrugineuses. Téte faiblement concave sur le front, —
avec des points épars, strie frontale interrompue. Prothorax rans 4
Séance du 13 juillet 1887. Pe ieee
_bordé d’une strie marginale oblique et formant gouttiére vers les angles,
-antérieurs, points peu distincts sur les cétés. Ecusson aigu, canaliculé
Elytres marquées de trés fines stries, subhumérale interne interrompue,
4-3 dorsales entitres, & et 5 tres courtes, suturale nulle, parsemées de
points vers l’extrémité. Pygidium a points assez forts. Prosternum large,
_ astries marginales paralléles, tronqué a la base. Mésosternum bordé seu-
lement en dehors et traversé par une strie arquée, rapprochée du bord
antérieur; métasternum plane et méme légerement concave. Jambes an-
térieures étroites, tridenticulées.
Se place pres du dives, dont il se distingue aisément par les stries
internes des élytres. Nous le dédions a notre collégue M. Gounelle, qui
a rapporté de ses chasses intelligentes au Brésil de si curieuses cap-
tures.
2. EPIERUS FORNICATUS. — Long. 2 mill.; larg. 4,5 mill. —Caraca, Minas-
Geraés (?), Gounelle. — Ovale, bombé sur le milieu du dos, également et
fortement rétréci devant et derriére, noir luisant, pattes brunes. Téte lisse,
large, peu convexe. Prothorax bordé d’une strie marginale rapprochée
du bord, non interrompue ; surface pointillée, points plus forts sur les
cotés. Elytres a 6 stries entiéres, plus profondes en dehors, arquées,
5° interstrie beaucoup plus large que les autres, surtout au milieu ; strie
subhumérale interne courte, basale externe faible, entiére, abaissée.
Pygidium ponctué. Prosternum tronqué et un peu élargi a la base, a
stries marginales paralléles; mésosternum large et courtement rebordé.
Ressemble un peu au comptus d’Europe; il en differe par son dos
plus élevé, ses stries plus faibles, son 5° interstrie élargi, et la présence
d’une courte strie subhumérale interne basale, mais bien marquée.
Il se rapproche aussi de ’invidus, mais ce dernier a les stries beau-
coup plus fortes et plus profondes, équidistantes, déprimées sur le dos
et dépourvues de subhumérale interne a la base. Je possede dans ma
collection un exemplaire du Brésil que jai placé prés de Vinvidus (fal-
lens), qui, avec tout ’ensemble de celui-ci, présente une strie subhumé-
rale interne, un peu plus longue, mais décomposée.
— M. Alberd Argod, de Crest, adresse la note suivante :
Jai capturé Vannée derniére, au mois de juin, dans les foréts du
Vercors (Drome), un Coléoptére de la famille des Melandryide que je
crois nouveau pour la faune francaise : @est le Phryganophilus rufi-
collis Sahlberg, dont j’ai pris un exemplaire au vol le soir au erépus-
cule.
—M. A.-L. Clément écrit que deux espéces de Staphylins, les Oay-
CXX Bulletin ‘entomologique.
telus inustus Grav. et 0. pumilus Erich., ont été cette année d’une abon- oe i
dance extraordinaire pres de Lardy (Seine-et-Oise). a )
Le 25 juin, vers 7 heures du soir, par un temps tres orageux, cette a
abondance était telle sur la route de Lardy 4 Chamarande que notre
— collégue, monté sur un tricycle, fut obligé de mettre pied a terre pour +
diriger sirement son véhicule au milieu de cette nuée noire et vivante —
qui lui cachait la route, mais ne paraissait pas s’en écarter sur les cOtés. |
— Le méme phénoméne se reproduisit pendant au moins quinze jours.
— M. Henry de la Cuisine, de Dijon, écrit au président qu’il a recu
de M. Deyrolle, sous le nom de Smerinthus Staudingeri, espece soi- —
-disant tres remarquable, un papillon presque entiérement semblable 4 —
un Smerinthus populi de grande taille. — Il conclut a Videntité des
deux especes. 4
a
TN a ie aries NR Re Se,
— M. Poujade signale de Fontainebleau les Lépidopteres suivants,
qui paraissent nouveaux pour la faune parisienne : a
1° Toxocampa cracce Fabr.; un exemplaire pris, il y a quelques ~
années, dans les environs de la ‘vallée de la Solle, en aout ; |
2° Eriopus purpureo-fasciatus Piller. (pteridis Fabr.), capturé par) |
M. Jules Mabille, le 3 juillet dernier, dans les environs de la gorge aux 4 ‘
Loups. :
— M. Breignet, de Bordeaux, adresse la note suivante, par Pentre- |
mise de M. P. Chrétien : :
Je croyais que l’Anthocharis Ausonia wétait pas une seconde éclosion “ay
de Belia, comme on I’a indiqué, mais une espece bien distincte, me
basant sur ce fait, observé également par d’autres entomologistes, que a :
dans certaines localités ou j'ai plusieurs années durant trouvé commu-_
nément Belia, je n’ai jamais vu Ausonia, bien que j’habitasse lesdites —
localités toute année. ‘
Voulant sortir de ce doute, j’ai fait pondre cette année (4 avril) des —
Belia : jen ai obtenu quelques chenilles que j’ai nourries sur un pied
de Cheiranthus cheiri. Les chenilles, nées du 43 au 20 avril, se sont
chrysalidées : une le 12 mai, les autres le 20. Les éclosions des papillons
ont eu lieu : 1 hf le 2 juin, 2 9le 7,419 le 9 et 1 2 le 44 juin. Ce sont
bien des Ausonia. 3
Trois cependant sont des types intermédiaires, ayant le dessous des
ailes inférieures tres voisin, par le fond de la couleur et la forme des
taches blanches, de celles de Belia, et plusieurs de ces taches étant
argentées; une 2 surtout a, en outre, la céte des ailes supérioumag
piquetée de noir en dessus.
a
Seance du 13 juillet 1887. CXXI
— M. J.-M.-F. Bigot adresse la note suivante :
Grace, tres probablement, 4 la courtoisie et 4 la générosité de l’auteur,
je viens de recevoir, sous la forme d’un beau volume (in-8°, 335 pages
et 12 planches noires contenant un grand nombre d’excellentes figures
au trait), un remarquable ouvrage, inséré par le savant professeur
Samuel W. Williston (M. D. Ph. D. Yale College, Museum New-Haven,
Conn.) dans le Bulletin of the U. States Nation. Museum, n° 31, 1886,
Washington, et intitulé: Synopsis of the North American Syrphidz,
ouvrage qui sera d’un grand secours pour les diptéristes.
Cette ceuvre recommandable, contenant explicitement et surtout impli-
citement bon nombre de critiques me concernant, et s’appliquant parti-
~ culigrement 4 mon mémoire publié sur le méme sujet dans les Ann.
de lu Soc. ent. de Fr., 1882-1884, je crois devoir présenter a leur égard
quelques observations.
L’auteur y publie, en méme temps que la description de nombreuses
especes, plus ou moins nouvelles, une foule de synonymies, parfois
contestables, mais dont je reléverai seulement la partie qui a pour moi
un intérét direct.
Les synonymies qui me concernent s’appliquent, en tout, a vingt-cing
especes. Dans ce nombre, j’en puis admettre onze, sans aucune hésita-
tion : Cartosyrphus lamprurus mihi = Chilosia capillata Loew ; Myo-
_lepta lunulata mihi = Myolepta varipes Loew; Calliprobola xrea mihi
= Brachypalpus pulcher Williston; Xylota annulifera mihi = Xylota
ejuncida Say.; Cryptoneura hieroglyphica mihi = Chrysogaster nitidus
Wied.; Cartosyrphus infumatus mihi = Chilosia nigripennis Williston ;
Melanogaster ? ochripes mihi = Chilosia parva id.; Eristalis zonatus
mihi = id. transversus Wied.; Brachypalpus Morissoni mihi = Pocota
grandis Williston; Calliprobola calorhina mihi= Sphecomyia Pattoni id.;
Syrphus perpallidus 2 mihi = Eupeodes volucris 2 Ost.-Sack. Williston.
Parmi les autres espéces, le professeur Williston en distingue lui-méme
quatre, qwil marque d’un point de doute, et dont, conséquemment, il
edit été plus juste de ne pas parler.
Quatre autres espices sont par lui considérées comme de simples
variétés, a quoi je répondrai encore une fois : Ou donc ici finit Vespéce et
ou commence la variété ?
Reste six synonymies qui me touchent, que je considére comme en-
tachées d’inexactitude et que je récuse, apres m’étre livré, hors la vue
des types, a la comparaison minutieuse des descriptions, ce que, d’ail-
leurs, chacun pourrait faire, en appliquant un peu d’attention, et ce qu’il
me serait aisé de démontrer, piéces en main.
(1887) Bulletin de la Société entomologique de France. 14
€XXII Bulletin entomologique.
L’auteur n’accepte pas un certain nombre de genres proposés par moi }
en 4882-83, sans en donner de raisons suffisantes. Je n’y opposerai rien, |
car la valeur propre d’un genre, comme celle d’un objet d’art, est d'une —
évaluation plus que difficile. a
Enfin, dans les premiers feuillets dudit volume, l’auteur publie une’ |
classification nouvelle du groupe, entitrement différente de celle pro-- |
posée par moi antérieurement (voir Annales, loc. cit.), et dont, naturelle-_
ment, je n’accepte, ni le cadre, ni les détails, mais que je ne prétends pé
critiquer ici; ce classement nouveau aura du moins pour résultat de
procurer eux diptéristes la faculté de choisir celui qui leur semble le z |
plus rationnel ou Je plus usuel. wa
En terminant, je me bornerai, actuellement, 4 formuler les quelques |
observations qui suivent :
4° Page 102. Il n’est pas rationnel de confondre le genre Toxo
(Macquart) avec le genre Sphzrophoria (alias Melithreptus vel Mesograpta),
les différences sont trop frappantes. |
2° Page 110. Au sujet du genre Pelecocera (Meigen), M. Williston j juge a
inadmissible (sic) la détermination des especes que j’aurais effectuée et
Jeur localisation dans mon propre genre Merapioides ; quoi qu’il en sit,
la faute en serait a lui, en grande partie, car il avoue, en fin de compte.
que son genre Euceratomyia est synonyme de l’ancien genre Pelecoceras|
3° Je n’ai pas admis, et je ne puis admettre, entre autres non valeurs
les genres Mesograpta, Allograpta, Catabomba et Pteroptila, fondés sul
des particularités dénuées de toute importance générique. i
4° Au sujet de quelques synonymies, je déclare encore que je a |
nulle envie de protester contre des droits de priorité, 4 vrai dire assez)
rigoureux ; je me bornerai a rappeler que mon mémoire sur les Syr-
phidi a eié présenté a la Société entomologique de France en septem or
1882 eit publié, a Paris (en cing fascicules), d’octobre 1883 4 octobre 1884
qu’un des premiers mémoires de M. Williston, sur ce méme groupe, ;
été publié, en Amérique, en aot 4882 (Proceed. Amer. Phil. Soc.)
qu’enfin ce travail ne m’a été communiqué, a Paris, qu’en décem br
1882. A
5° Voyez (page 300) les points de doute (?) inscrits par moi a la suit
de plusieurs dénominations génériques, entre autres aprés le nom ¢
genre Mesograpta, signifiant purement que je ne les admets pas 4 prior
fondés qu’ils sont d’aprés des particulariiés trop difficiles 4 constatel
ou bien absolument insignifiantes 4 mes yeux. iq
Mais, ne me sentant aucun gout pour une pareille tache, je n’entre aT
Séance du 13 juillet 1887. CXXUl
pas plus avant dans la critique de ce bel ouvrage, et, suivant mon habi-
tude, je me bornerai a lutter pro domo mea.
Membres recus. 14° M™° Autran-Merman, Cours du Jardin public, a
Bordeaux (Gironde) (Entomologie générale, surtout Hymenopteres, He-
_mipteres et Dipteres ; études micrographiques), présentée par M. L. Buquet.
— Commissaires rapporteurs : MM. A. Léveillé et E. Ragonot.
2° M. Joseph Chevalier, trésorier des Facultés libres de Lille, 4
PEvéché d’Arras (Pas-de-Calais) (Coléoptéres et Lépidoptéres de France),
présenté par M. Maurice Sédillot.— Commissaires rapporteurs : MM. de
Marseul et Leprieur.
3° M. René Savin de Larclause, au chateau de Mont-Louis, par Saint-
Julien-d’Ars (Vienne) (Coléopteres, Héemiptéeres et Lépidopteres de France),
présenté par M. J. Bourgeois. — Commissaires rapporteurs : MM. Gaza-
gnaire et J. Kiinckel d’Herculais.
Candidat presente. M. Vabbé Arthur-Augustin Nugue, 4 Couptrain
(Mayenne) (Coléoptéeres de France), présenté par M. de Marseul. — Com-
Missaires rapporteurs : MM. J. Grouvelle et Leprieur.
E. D.
Bulletin bibliographique.
Academie des Sciences (Comptes rendus hebdomadaires des seances de I’),
1887, 1° semestre. — N°s 25 et 26. ©)
Accademia Gioenia di Scienze naturali in Catania, 1886, ser. 34, t. XIX.
— Pror. B. Grassi. Progenitori degli Insetti e dei Miriapodi : PIapix
e la Campodea (6 pl.). — SAvErio CiorALo. Catalogo dei Coleotteri
dei dintorni di Termini Imerese posseduti e raccolti dal prof. S. C.
— Pror. Ant. Ator. Di un nuovo insetto, dannoso alle viti, del genere
Cecidomyia scoperto nelle vigne della piana di Catania (4 pl.). —
Demande d@ échange.
Bulletin @Insectologie agricole (Tirage nupldnane du), 1887, n° 3. —
Exposition des Insectes. — Programme (2 exempl.).
Commission géologique et @histoire naturelle du Canada, rapport annuel,
nouv. sér., vol. I, 4885. — Liste partielle des Insectes collectionnés
en 4885 par le D™ Robert Bell, lors de ’expédition de la Baie d’Hud-
son : Lépidoptéres déterminés par H.-H. Lyman; Coléoptéres déter-
minés par le D" G.-H. Horn.
.
er
iipigcuakns
CXXIV Bulletin entomologique.
Entomologist’s monthly Magazine (The), 1887. — N° 278. J. W. DovcLall |
Note on some Coccide (n° 7). — A. G. BuTLer. On the Mycalesis Asochis
i
aati has
of Hewitson, a Butterfly of the subfamily Satyrinee.— S. Mac-LAcHLAN. |
Notholesthes Elwesi, a new genus and species of Calopterygina. — |
Ip. Psychopsis Meyricki, n. sp. — Ep. SAUNDERS. Notes on Nomada.
— C. G. Barrett. Notes on British Tortrices. — J. W. Turr. The 4
probable Migration of Aporia crat#gi. — C. W. Dat. Historical Notes
on Aporia crategi in England. — Notes diverses, chasses, mceurs.
Feuille des Jewnes Naturalistes, 1887. — N° 200. P. Borsz. Le Cardia |
chez les Apiaires. — VY. GuEpEL. Les Orchestes. — Communications: |
diverses. —N° 204. BAvay. Préparation et Conservation des Crustacés |
Décapodes, Brachioures ou Macroures. — L. Dupont. La faune ento- |
mologique de Amérique septentrionale et ses affinités avec la Taune :
européenne. — Communications diverses. 4
Museum of Comparative Zoology at Harvard College (Bull. of the), 1887,
vol. XJII, n° 4. @) |
Naturalista Siciliano (Il), 1887, an. VI, n° 410. — E. R Keven: Su a
raccolti in Sicilia. — T. DE STEFANI. Specie italiane del genere Da
poda Latr.
Naturaliste (Le), 1887, 2° série. — N° 8. FABRE Domercus. La mala
des Ecrevisses (fig.). — P. Curétien. A propos de chrysalides. =7 |
Ep. AnprE. Les métamorphoses de l’Eumolpus vitis (fig.). a
Royal Society (Proceedings of the), 1887, n° 255. G) |
Societé entomologique de Belgique. — Compte rendu du 4% juin 1887. :
D® Jacoss. Deux études hyménoptérologiques. — Ant. DUVIVIER.
Description de trois Galérucides nouvelles. i
Societé @ Histoire naturelle de Toulouse. — Proces-verbaux des séan a |
des 16 mars, 6 et 20 avril 1887. a
Societe Linnéenne du nord de la France, Bulletin 178, 1887. ©
LATASTE (F.). Catalogue critique des Mammiféres apélagiques sauvag
de la Tunisie. © (Expl. scient. Tun., imp. nat., 1887.) 42 p.*
Nizet (N.). Notice sur les Catalogues de Bibliothéques publiques, 2° édi- —
tion. Bruxelles, 1887. 30 p. * |
| A. L.
Seance du 27 juillet 1887. CXXV
Séanece du 27 juillet 1887.
Présidence de M. Euvcikne SIMON.
Communications. M. le Président annonce que notre colleague M. Marius
Cayol vient d’étre nommé chevalier de lordre du Mérite agricole.
— On informe la Société que notre collegue M. Achille Raffray vient
de quitter Zanzibar, et qu’il a été nommé consul de France.a Singapore.
— M. de Marseul communique les descriptions de nouvelles espéces
@Histérides propres au Brésil (2° partie) :
3. SCAPOMEGAS AURIFER. — Long. 5 mill.; larg. 4 mill. — Caraga
(Minas-Geraés), 1 9.—Subarrondi, oblong, convexe, lisse, noir luisant.
Téte allongée, lisse, légerement impressionnée au milieu du front, mar-
quée de chaque cété d’une ‘sirie en forme de virgule derriére l’in-
sertion des antennes. Prothorax tres rétréci en avant, avec une pro-
fonde échancrure, et les angles abaissés, obtus; strie latérale forte,
profonde, sinuée derriére la téte, devenant fine et rapprochée du bord
latéral vers le tiers et atteignant la base; strie marginale fine, tres
pres du bord et interrompue; une légere impression derriére |’écus-
son. Elytres bombées séparément, avec la bosse humérale saillante,
suture enfoncée, une impression subapicale transverse; strie suturale
presque entitre, 1-2 dorsales fortes, entiéres, coudées vers l’extrémité,
3° marquée par un appendice basal et un apical courts, 4° et 5° courtes,
subapicales seulement; subhumérale interne, sulciforme, entiére, rap-
prochée de l’externe, qui est beaucoup plus fine; épipleures bisillonnées.
Pygidium couvert également, ainsi que le propygidium, de points trés
serrés. Prosternum élargi et sinué a la base; stries écartées, obliques,
convergentes ; mentonniére étroite et courte ; mésosternum bisinué, trés
court et large; strie marginale largement interrompue. Jambes anté-
rieures garnies de 10-12 trés fins denticules.
Un peu plus grand que le gibbosus, il s’en distingue aisément par
sa strie subhumérale interne entiére, ainsi que la 2° dorsale, et surtout
par son pygidium densément et également ponctué,
h%, SApRiNus Pipeitzi. — Long. 3 mill.; larg. 4,8 mill. — Rio Grande
do Sul. — Ovale, subcylindrique, d’un brun ferrugineux, luisant ;
antennes et pattes plus roussatres; ponctué sur toute sa surface, points
fins et trés serrrés sur la téte, un peu plus forts sur le pronotum,
—
ME ape
CXXVI- Bulletin entomologique. i
oblongs et trés gros, a partir du tiers, sur les élytres. Téte convexe,
strie frontale fine, visible seulement sur Ja nuque, obsoléte entre le :
front et l’épistome. Prothorax convexe, rétréci en avant, bord apical
échancré en arc, avec les angles arrondis ; strie marginale fine, en- ~
titre, sauf 4 la base. Elytres marquées de grosses stries profondes, | /
dorsales 1-4 subparalléles, la 4°¢ atteignant les 2/3, les 3 suivantes de
plus en plus courtes, 4° réunie par un arc basal a la suturale, qui est
entiére et aussi forte, 5° représentée par un court rudiment médian;
subhumérale interne longue, subdécomposée a l’épaule ; externe abaissée,
complete ; épipleures ponctuées, sans sillons. Prosternum étroit, rugueux,
un peu élargi 4 Ja base; stries marginales remontant en arc sur ses
cotés et allant se rejoindre derriére sa pointe ; mésosternum étroitement
rebordé, plan. Jambes antérieures minces, élargies, garnies en dehors —
de 5 4 6 denticules. 4
Cette curieuse espéce ne ressemble 4 aucune de celles qui composent
le genre si nombreux et si varié des Saprinus ; sa ponctuation uniforme
sur tout le corps, sa disposition striale, ’armature de ses jambes anté-
rieures, lui donnent quelque vague ressemblance avec les Gnathocera ;
mais son prosternum en differe essentiellement. Nous la placons provi-
soirement a la suite de ces derniers.
— M.L.Bedel signale de nouvelles observations sur les moours de
quelques Ceuthorrhynchus francais :
Ceuthorrhynchus pallidicornis H. Bris.-— En m’envoyant cette espece,
M. René Grilat m’écrit de Lyon :
« Nous la trouvons assez communément ici, chaque année, du 15 avril
au 45 mai, sur le Pulmonaria angustifolia [plante de la famille des Bor- —
raginées]. L’insecte se tient enfoncé dans la corolle de la fleur et ne se
prendrait pas en fauchant; il faut, pour le recueillir, arracher 4 la main
les fleurs de Pulmonaire, les jeter dans le parapluie et les y brasser a
plusieurs reprises. — Sur la méme plante et en méme temps, se trouvent
aussi les C. asperifoliarum Gyll. et ornatus Gyll. (Andreae Redt.); le
premier est assez commun, le second, plus rare ».
Ceuthorrhynchus thlaspis Ch. Bris. — Cette petite espece n’était pas
signalée des environs de Paris et, malgré son nom spécifique, on ne —
savait rien de ses meeurs. Nous l’avons, M. Ph. Grouvelle et moi, trouvée —
le 24 juillet dernier dans une excursion aux tourbiéres de Bresles (Oise);
elle vit dans les endroits secs, sur l’Iberis amara, Crucifere cgay 4 4
connue sous le nom vulgaire de « petit Thlaspi ». &
ee
Seance du 27 juillet 1887. ; CXXVII
— M. Aug. Sallé, en montrant des especes du genre Ancistrosoma,
communique la note suivante :
M. René Oberthtir m/’avait assuré que l’Ancistrosoma flavovittatum
Blanch., que j’ai figuré dans nos Annales, t. VI (4886), pl. 8, fig. 3, était
PA. vittigerum Erich. Pour m’assurer de cette détermination, j’ai écrit a
M. le D® G. Kraatz de vérifier le type d’Erichson au Musée de Berlin.
M. Kraatz m’a répondu que l’insecte que j’ai figuré pl. 8, fig. 4, n’était
certainement pas le vittigerum Erich. Donc, ’An. flavovittatum Blanch.
= vittigerum Erich., et celui que j’ai nommé vittigerum, Ann. Soc. ent.
Fr., t. VI (4886), p. 466, pl. 8, fig. 4, étant une espece nouvelle, devra
porter un nom nouveau, celui d’Ancistrosoma Buckleyi Sallé.
— M. Ernest Olivier écrit des Ramillons, pres Moulins (Allier), la note
suiyante :
L’Adoxus vitis Fabr. ou Bromius vitis Fabr., vulgairement connu sous
les noms d’Eumolpe de la Vigne, Ecrivain, Gribouri, qui était jusqu’a
présent un insecte tres rare dans le département de l’Allier, vient d’y
faire son apparition en grand nombre et infeste depuis l’année derniére
plusieurs des vignobles de notre région. L’insecte parfait ronge les
feuilles et les grains de raisins alors qu’ils sont encore a l’état herbacé.
Les grains endommagés se desséchent et n’arrivent pas 4 maturité. Mais
c’est surtout la larve qui cause les plus grands ravages : elle perfore la
racine dans tous les sens; il s’ensuit un dépérissement ‘rapide du ceps,
qui meurt d’épuisement la seconde année. Ainsi, les plants attaqués
Pannée derniére sont actuellement morts ou a peu pres. Les vignobles
envahis par l’Adoxus présentent des places circulaires de dépérissement
s’agrandissant chaque année et offrant l’aspect des taches phylloxériques :
_ mais la ruine de la vigne par le Coléopt#re semble plus rapide encore
que celle occasionnée par le funeste Puceron, qui heureusement n’a pas
encore apparu dans nos environs.
Membre regu. M. Pabbé Arthur-Augustin Nugue, 4 Couptrain (Mayenne)
(Coleopteres de France), présenté par M. de Marseul. — Commissaires
rapporteurs : MM. J. Grouvelle et Leprieur.
Candidat presente. M. Pierre Lesne, 26, rue de la Procession, 4 Bois-
Colombe (Seine) (Entomologie générale, surtout Coléopteres et Orthoptéres),
présenté par M. G.-A. Poujade. — Commissaires rapporteurs : MM. Clé-
ment et J. Kiinckel d’Herculais.
E, D.
“hs 1m
" se teas
Bis) ere Onn genes ine LS een Ge
OXX VII Bulletin entomologique.
Bulletin bibliographique.
Académie des sciences (Comptes rendus hebdomaduires des séances de Uv),
1887, 2° sem,—N° 1, @)—N° 2. G. DutitiLeut. Sur quelques points
de lVanatomie des Hirudinées Rhynchobdelles, — N° 3. P. Borrrav.
Sur les moours du Phyllowera et sur l'état actuel des vignobles.
Bulletin @ Insectologie agricole, 1887. — N° 5. E. SAvAnp. La Gallinsecte
dela Vigne (Lecanium vitis Linn.). — J. Monans. Les Fourmis, —
N° 6. E. Savanp. Des Bruches. — Cuevarier. Le Ver des fruits. —
AancoLa. Le Microbe de la fievre typhoide. — Vion. Les Microbes
auxiliaires de ’homme.
Deutsche entomologische Zeitschrift, 1887, 1° U'. — H. Baupt. Mylabri-
dum seu Bruchidum (Lin. Schon, All.) europew et finitimarum regio- —
num faunw recensitio. — G. Semi. Zur genaueren Kenntniss
einiger Catops-Arten, — L. GANGLBAUER. Zur Kenntniss der Lepto-
derinen-Gattungen. — V. HorrmMann. Kine neue Agonolia-Art. —
EK. WASMANN. Ueber die europaischen Alemeles. — Ip, Ueber die Le —
bhensweise einiger Ameisengarte. — Ki. Rerrrer. Beitrag zur Kennt- —
niss der europaischen Rhyncolus-Arten. — J. FLour. Beschreibung —
einer neven Art der Carabiden-Gattung Pasimachus Bon. aus Mexico. —
— L. GANGLBAUER. Die Arten der Sphodristocarabus-Gruppe. — Ib.
Erginzungen zur Revision der Plectes oder Tribaw Arten,. — G.-
Kraatz. Ueber Procrusticus Payafa White. — L. GANGLBAURR. Ueber
Sphodristus und Procrusticus. — G. Kraaz. Coplolabrus Dohrni var, |
nov., dem Prasidenten des Stettiner entomologischen Vereins aid
Ehren benannt. — Ip. Ueber Cicindela detussis Dohrn, — Ip, Bin |
fraglich neuer Carabus aus Ungarn., — Ip. Diei neue Lomoptera von —
den Aru Inseln. — Ip, Puchnoda marginella var. euparypha Gers-- 4
lucker. — Ip. Ueber Cetonia tincta Germ. — Ip. Ueber einige Ceto-
niden, — VAN b& Poi. Kinige Worse aus Anlass des Aufsatzes yon
DD" Kraatz « Ueber den systematischen Werth der forceps-Bildung
von Mycterophallus », — J. Fausr., Curculioniden aus dem Amure
Gebiet. — J. Wisk. Ueper die Lebensweise von Novius cruentatus
Muls. — Ip. Feststellung der Gattung Caloplerus Muls. — Ib, Hinige )
Chrysomelen-formen aus Galizim. — Ib. Bemerkungen zur Gatung:
“
Julistus Kiesw.— Ib, Hydrotassa planiuscula Weis, n. sp. — H. Dite
witz. Die Aufbewalrung der Jugendstadim von Mikrolepidopteren on
und auderer kleiner Inseklen. — J. Scuinsky. Beilrage zur Kiifer=
fauna Deutschlands, — UC. G. THOMSON. aaudewsrnusiee’ x Beitriige. "
eet — oe
Seance du 27 juillet 1887, OXXIX
~-J. Gernannt, Sammelbericht pro 1886. — EH. Warren. Ueber Schma-
rotzerhummeln in einem Neste der feldhummel (Bombus agrorum),—
G. Kraatz. Zur Kenntniss der chilenischen Ceroglossus-Arten, — Ip,
Ueber Thomson’s series wmbilicata und accessoria (am Rande der fli-
geldecken der Gattung Carabus), — EH. Rurrran. Neue Coleopteren
aus Huropa, den angrenzenden Laudern und Sibirien, mit Bemerkun-
gen ueber bekante Arten. — A. Kuwert, Uebersicht der europiais-
chen Hydrochus, — L. Vv. Wnypen. Zweiter Beitrag zur Coleopteren-
auna You Pecking in Nord-China, — lb. Bemerkungen zu friheren
Arbeiten ueber das Amur-Gebiet. — Ip. Ueber Chaloenema persica
Baly. — L. GANGLBAUER. Phylacia sellata i. sp. — G. Kratz. Ase-
mum tenuicorne Kr. vor Amur in Tirol. — L. v. Heypmn. Vurter
Beitrag zur Kenntniss Coleopteren fauna der Amurlinder. — tp, XI.
Beitrag zur Coleopteren-fauna von Turkestan; unter Mitwurkung
der Herren Apeitie be Penn, D" Kppetsiam, Faust und Waist.—
G. Knaatz. Ueber die Varietaten des Carabus Schleidleri Vab. — G.
SHipiiiz. Kin Paar Worte ueber Aenderung von Galtungsnamen, —
J. Waise. Ueber des Gozis Nomenclarur. — G. Smipriitz. Brumus
oblongus Weidenbach, eine fir Deutsehland neue Coleopteren-Gattung,
— HH, WAsMANN. Uebor Unterschiede in der Tasterbildung von Ale-
meles und Lomechusa. ~G. Kraavz. Oxypoda micans Kr, G. CZWaA-
LINA. Carabus Menetriesi Fisch. — Svan Lampa. Ueber Noctua carnea
Thumb. — RepaKkrions-Commission. Erklarung gegen Hern v. Kraatz-
Koschlau.
| Kaiserlich=Kéniglichen Zoologisch-Botanischen Gesellschaft (Verhandl.),
1887. — Hl. Krauss. Die Dermapteren und Orthopteren Siciliens. —
D' Fr. Low, Neue Beitrage zur Kenntniss der Phytoptocecidien. —
J. Mik. Ueber Dipteren (pl.). — A. Roagunnormn. Ueber Polia senea
Geger. — J. J. Kineren. Aulaw hypochwridis, n. sp. (fig.). — BH. Po-
CORNY. UL. Beitrag zur Dipterenfauna 'Tirols (pl.). — HE. Kayser.ine,
Neue Spinnen ans Amerika (VII) (pl.).
Naturaliste (Le), 16 juillet 1887. — P. MAanerrt. La Mouche & scie du
rosier (Hylotoma pagana). — P. G. Les larves de Coléopteres.
Pamietnik Akademii umiejetnosci w Krakowie, 1886. C)
Reale Accademia dei Lincei (Atti della), 1887, Rendiconti, vol. Ul, fase.
40, 44 et 12.— Analyse de différents travaux d’entomologie de MM. G.
V. Craccio et C. EMmny.
(1847) Bulletin de la Société entomologique de France. 16
OXeK. Bulletin entomologique.
Royal Society of South Australia (Trans. and. Proceed. und Report of
the), 1887. — Vol. IX. J. G. O. Tepper. Description of a supposed —
New species of Phasmide (pl.). — E. Gurst. A. Classified List
Geometrina found round Balhannah, with notes and species.
Rozpawy i Sprawozdania z posiedzen wydzialu matematyczno-przyro
niczego, 1886. — T. XI. © — T. XIV. M. Raciporsky. Ros’linn
pasorzyto Karpi. — W. Kutczynki. Potworek obojnakowy pajak
(Erigone fusca Blackw. (pl.). — Dt A. JAworowskr. O czesciac
pysczkowych Liszek Komar’ow (Corethra plumicornis, Chironom
plumosus i Culex pipiens) Kb.
Schweizerischen entomologischen Gesellschaft (Mittheelungen der), 1887,
vol. VII, n° 8.— A. Foret. Lettre de M. Paul Berthoud, missionnaire |
a Valdesia, au nord de la République de Transwaal, sur les moeurs:
des Termites. — D* KriecHBAUMER. Neue rciienmnon gee —_ Fru
Rint. Zur Biologie der Forficula-Arten.— D* HucuEnin. Verzeichniss ©
der in den Jahren 14885 und 4886 in der Weissenburgerschlucht)
beobachteten Macrolepidoptern. — E. Frey GESSNER. Hymenoptera"
Helvetie (pl.). ;
Societé d'études des sciences naturelles de Nimes (Bulletin de la), 1886,
44° année. ©). 4
Sprawozdane Komisyi fizyjograpficnej, 1886.— S. A. STOBIECKY. Mate-
ryjaly do fauny W. Ks. Krakowskiedo. 4
Wagner free Institut of Science of Philadelphia (Trans. of the), 1887,
vol. I. (Demande d’échange.) ©)
Douturus (A.). Diagnoses d’espéces nouvelles et Catalogue des espé
francaises de la tribu des Armadilliens (essiegs Isopodes terrestres)
(Bull. Soc. étud. scient. de Paris, 1887). 7 p. * :
GuHILIANI (V.). Eleuco delle specie di Coleotteri trovate in Piemonte
Ouvrage posthume publié par L. Camerano.—(Acc. Agr. Tor., 1886
vol. XXIX.) 189 p. *
Tuomson (C. G). Hymenopterologische Beitrage—Kleinere Mitteilun
(Deutsche ent. Zeits, 1886-1887). *
A. L.
Seance du 10 aovit 1887. CXXXI
Séance du 10 aout 1887.
Présidence de M. Eucine SIMON.
— Communications. M. le Président annonce qu’il vient de recevoir am-
pliation du décret ministériel autorisant la Société 4 prendre possession
du legs qui lui a été fait par Henri Brisout de Barneville : legs consis-
tant en une collection de Coléoptéres d’Europe et un revenu annuel de
deux cents francs devant servir 4 son entretien.
— M. le Président rappelle que I’ Association frangaise pour Vavance-
ment des Sciences tiendra sa prochaine session a Toulouse, du 22 au
29 septembre, et que la Société entomologique, faisant partie de l’Asso-
ciation, peut y étre représentée par un de ses membres. En consé-
quence, M. Simon prie celui de ses collégues qui voudrait représenter
la Société et profiter des avantages accordés aux membres de I’ Associa-
tion de lui en donner avis avant la prochaine séance (24 aout).
— M. J. Bourgeois communique les descriptions de deux nouvelles
especes de Malacodermes du Brésil :
4° CHAULIOGNATHUS LYCIFORMIS, nov. sp. — Elongatus, postice sat
dilatatus, niger, opacus, subplanatus, glaber; capite valde porrecto, epi-
stomate in formam litterx V sulcato, testaceo-variegato; ore subtus flavo ;
prothorace parum transverso, antice leviter angustato, nigro, lateraliter
late, antice posticeque angustius flavo-marginato, angulis anticis rotun-
datis, posticis retusis, lateribus subrectis, fere parallelis ; elytris ad hume-
ros flavo-maculatis, a basi inde usque ad quadrantem posteriorem sensim
dilatatis , dein conjunctim rotundato-attenuatis, subcoriaceis, costis 3
levibus notatis; corpore subtus nitidiusculo, prothoracis margine inferiore,
epimeris posticis trochanteribusque flavis. — Long. 48 mill.; lat. hum.
4% 4/2 mill.; lat. max. 8 mill.
Brésil : Caraga (province de Minas); janvier-février (Gounelle). 2 indi-
vidus.
Cette curieuse espece rappelle un peu certains Lycides par ses élytres
sensiblement élargies postérieurement et présentant trois cOtes longitu-
dinales, dont la médiane seule est bien visible.
2° CHAULIOGNATHUS DISPARIPENNIS, NOV. sp. — Oblongus, niger, opa-
cus, convexiusculus, glaber ; capite mediocriter porrecto ; epistomate utrin-
que sulcato ; prothorace valde transverso, antice parum angustato, croceo,
macula magna, triangulari, nigra postice ornato, lateraliter late reflexo-
marginato et rotundato, antice posticeque fere recte truncato, angulis
XXXII : Bulletin entomologique.
anticis rotundatis, posticis subacutis, extrorsum paululum productis}
_ elytris subparallelis, in medio paululum dilatatis, postice singulatim —
rotundatis, rugoso-punctatis, croceis, cum plaga scutellari magna, ob- |
triangulari, marginem haud attingente dimidioque posteriori nigris; a
corpore subtus cum pedibus nigris, nitidiusculis, abdominis segmentis - |
lateraliter sat late posticeque angustius flavo-marginatis. — 3. Femoribus - |
secundez tertiezque paris incrassatis, ad apicem denticulo armatis ; sas |
verruculis conspersis. — Long. 16-48 mill.; lat. 7 mill. i
Variat macula scutellari cum ae egae apicali longe suturam con- ©
fluente.
Brésil : Caraca; janvier-février (Gounelle). q
Belle et grande espéce, remarquable surtout par les différences que l’on i
observe, suivant les sexes, dans la grosseur des cuisses et l’état de la ~
surface des élytres. Ces derniéres sont parsemées, chez les 3, de petites
éminences verruqueuses, qui font complétement défaut chez les 9, et
qu’on apercoit également, mais 4 un degré beaucoup moindre, sur le-
disque du pronotum. — Suivant M. Gounelle, l’espece est tres commune
au Caraca.
— M. H. du Buysson communique les notes suivantes relatives 4 |
quelques Elatérides : 4
4° L’Arnoiis Acutus Muls. Rey, Op. Ent., VI, p. 20, doit tre rap-
porté au Corymbites (Pristolophus) montivagus Rosenh., Ins. Faun.
Europ., I, p. 15. ;
En cherchant a le classer dans l'un des sous-genres créés par von |
Kiesenwetter, on verra qu’il ne peut convenablement rentrer dans le ©
groupe des Liotrichus, dans lequel l’auteur allemand l’avait compris. —
J'ai dt créer pour lui un nouveau groupe, celui des Metanomus, ainsi |
caractérisé : Antennes avec leur 3° article obconique, plus large que ©
le 2° du tiers de sa longueur, formant a eux deux une longueur dépas-
sant a peine celle du 4°; celui-ci et les suivants a peine cons
dentés. Pronotum plus long que large.
2° L’Atnotis CHAMBOvETI God. is Op. Ent., XIV, p. 39, 1870) i
doit étre rapporté comme variete sombre a VA. herbigradus Mauls. |
Guilleb. (Op. Ent. Muls., VI, p. 26, 1853) et a la var. a de Il’A. basal
Cand. (Mon. El., Ill, p. 472, 1860).
Seance du 10 aout 1887 OXXXIII
La caréne de l’écuson, bien prononcée chez le type (o') de la collection
Godart (nunc Argod), ne l’est plus autant chez certains ¢ identiques
pour le reste, et disparait méme presque complétement chez la 2. Ce
caractére, qui seul avec la couleur sombre la distingue de lA. herbi-
gradus, ne me parait pas suffisant pour valider cette espéce, attendu que
j'ai rencontré sur l’écusson de quelques A. herbigradus des traces de
caréne assez visibles.
La 2, qui est demeurée inconnue a M. Godart, est identique, sauf pour
la coloration, a celle de ’A. herbigradus.
Cette variété, que je dois 4 la générostté de M. Guillebeau, a été prise
par lui dans ’Ardéche, autour du monastére de Notre-Dame-des-Neiges.
Il ’a rencontrée accouplée, et il a obervé que les 2, bien plus rares que
les dy se tenaient généralement sous les pierres.
Oss. Par la méme occasion, je ferai remarquer que cette caréne de
Vécusson varie aussi beaucoup chez lA. olbiensis Muls., et que je pos-
sede un exemplaire de cette espece qui en est complétement dépourvu.
3° CRATONYCHUS ASPERICOLLIS Muls. et Guilleb. (Op. Ent., VI, p. 18,
1853) = Melanotus (Cratonychus) tenebrosus Erichs. Le type de la col-
lection Godart que m’a communiqué M. Argod correspond exactement a
la description des Opuscules Entomologiques, et m’a indiqué clairement
qu'il ne fallait pas rapporter cette espece comme variété du M. casta-
neipes Payk., ainsi que le font les Catalogues de Munich et de Berlin.
4° Le CRATONYCHUS AMPLITHORAX Muls. et Guilleb., pris 4 Narbonne (coll.
Godart), que m’a gracieusement communiqué M. Argod, est un Cr. di-
chrots Erich. 2, auquel on a complété les antennes en ajoutant le nombre
suffisant darticles pour remplacer ceux qui manquaient, mais on a ajouté
des articles pris sur un ¢ (de crassicollis 7), ce qui fait que ces antennes,
ainsi reconstitées, dépassent en longueur la base du prothorax chez cet
ndividu, qui est bien évidemment une @ de M. dichrotis par sa fine
pubescence, sa forme, sa ponctuation et les premiers articles non pos-
tiches de ses antennes. L’examen un peu précipité de cet individu, que
javais déja vu 4 Lyon chez M. Godart, m’avait laissé quelque doute au
sujet de la réunion de cette espéce au M. dichroiis ; aujourd’hui je peux
la donner en toute assurance.
5° Le Liorricaus ANGUSTULUS Kiesw. (= Putoni Desbr.) m’a été envoyé
par M. Argod en deux exemplaires récoltés 4 Ja Grande-Chartreuse le
40 juin 1875. Il est intéressant de signaler cette nouvelle localité, et je
suis disposé a croire que C’est a partir du mois de juin jusqu’aux pre-
CXXXIV Bulletin entomologique.
miers jours de juillet qu'il convient de le rechercher ; il semble dispar) B
raitre ensuite le reste de l’année. eS
A propos de cette espéce, je dois dire que bien souvent les angles —
postérieurs du prothorax ne portent qu’une légére trace de caréne et que —
celle-ci disparait parfois entiérement, ce qui a fait dire 4 Kiesenwetter | |
qwils étaient non carénés, alors que le plus souvent il existe au moins
quelques vestiges de caréne qui n’est pas bissectrice de l’angle, mais est
presque paralléle au coté extérieur.
— M. Clément fait savoir que M. Fauvel a reconnu, apres vérification pf
des types, que les Oxytelus, qui formaient derniérement des nuées consi- =
dérables aux environs de Lardy, doivent se rapporter au sculpturatus —
et au tetracarinatus.
— M. Kiinckel d’Herculais fait la communication suivante :
La famille du regretté voyageur naturaliste Léon Guiral ayant bien —
voulu me charger de colliger ses notes de voyage et m’ayant remis les —
quelques objets qu’il avait recueillis lors de sa derniére expédition sur
la céte occidentale d’ Afrique, a San-Benito, pour sauver les piéces qui —
auraient résisté aux intempéries des éléments et 4 Vincurie des hommes, 4
je me suis mis 4 l’ceuvre et j’ai eu la bonne fortune de trouver au fond
d’une caisse, sous des débris d’Oiseaux, quelques Goliaths que la résis-
tance des téguments avait défendus de trop grandes avaries.
Ces Goliaths étaient des G. giganteus Lamarck, des deux sexes, for- 7 |
mant une série bien variée. Parmi les males, le plus grand exemplaire 7 |
mesure environ 41 centim. de longueur sur 5 centim. 4/2 de largeur, 4
le plus petit 6 centim. 1/2 de longueur sur 3 centim. 1/2 de largeur. a :
Le développement des cornes antérieures du chaperon chez le grand ay
exemplaire est beaucoup plus considérable que chez les exemplaires de —
petite et de moyenne taille. Les males présentent entre eux des diffé- 7 |
rences de coloration qu’il importe de noter. Sur le corselet, la bande 4
médiane et les premieres bandes latérales peuvent se réunir en attei- 4
enant le bord postérieur ; les secondes bandes latérales restent indépen- a 1
dantes ou se fondent avec les bandes qui suivent le bord; les élytres — |
sont tantot uniformément d’un brun violet, tantot ornées, indépendam- a j
ment de la bande blanche des épaules, d’un semis de petites taches |
blanches irréguliéres de part et d’autre de |’écusson et sur les cétés, au= 7 |
dessus du bord, ainsi qu’a lextrémité. Les femelles sont tantét @un
brun violet, un peu veloutées, tantot presque lisses; quelquefois leurs |
élytres sont plus ou moins bordées de blanc et agrémentées d’une bande —
Séance du 10 aovit 1887. CXXXV
blanche de chaque cété de la suture, ou méme presque complétement
-envahies par une teinte blanche pulvérulente.
Avec ces G. giganteus se trouvait une femelle qui nous semble nou-
velle, dont nous réservons la description et la figure pour les Annales,
sous le nom de Goliathinus Guirali Kiinck. :
Ces Goliathides, au nombre de 18 échantillons, vont faire partie des
collections du Muséum.
— M. G.-A. Poujade lit la description suivante d’une nouvelle Noc-
tuélite :
THYATYRA (GONOPHORA) PTEROGRAPHA Pouj.— Envergure : 45 mill. —
Forme générale plus oblongue que chez T. derasa d'Europe (longueur
de l’aile supérieure, de la base 4 l’apex : 24 millim.; largeur du bord
externe : 11 millim.). Couleur générale des ailes supérieures semblables,
mais beaucoup plus foncées; la grande tache triangulaire de la base s’ar-
‘rondit davantage au point du bord interne, ot elle vient s’appuyer un
peu apres le milieu; ligne subterminale blanche plus étroite; frange non
divisée par des traits blancs comme chez T. derasa.
Ailes inférieures brunes, plus foncées au bord externe; frange jaune
d’ocre a la base.
Thorax et abdomen participant de la couleur des ailes supérieures et
inférieures. Tarses relativement plus longs que chez lespéce prise
comme type de comparaison.
Cette espece est tres voisine de Gonophora abrasa Guenée, de l’Amé-
rique septentrionale.
Un male, recueilli par M. ’abbé A. David, au Mou-Pin (Thibet). —
Coll. du Muséum.
Membre recu. M. Lesne (Pierre), 26, rue de la Procession, 4 Bois-
Colombe (Seine) (Entomologie générale et appliquee, surtout Coléopteres
et Orthoptéeres d’ Europe), présenté par M. G.-A. Poujade. — Commissaires
rapporteurs : MM. Clément et J. Kiinckel d’Herculais. E. D.
Bulletin bibliographique.
Académie des Sciences (Comptes rendus hebdomadaires des séances de U),
2° semestre de 1887. Tome CV. — N° 4°. Louis Route. Sur la for-
mation des feuillets blastodermiques chez une Annélide Polychéte.
(Dasychone lucullana D. Ch.). — N° 5°. ©
Association frangaise pour Vavancement des Sciences. — Informations et
documents divers. N° 48. Juillet 4887.
CXXXVI Bulletin entomologique.
Bulletin d@ Insectologie agricole (Journ. Soc. d’ Apiculture et d’Insectologie),
42° année, n° 6, juin 1887. — J. Monces. Les Fourmis (suite). — Un
Insecte ennemi de la farine (Esphesta kuchniella). — Anthonome du
pommier (fig.). — Exposition des Insectes utiles et nuisibles et Con-
eres insectologique, etc.
Correspondenz-blatt des Entomologischen Vereins « Iris » zu Dresden,
4887. N° 4. 45 Juin. — D' Passt. Die Entwicklungsgeschichte von
Panthea coenobita, Esp. nebst Mittheilungen tiber das Autsuchen des
Schmetterlings, sowie tiber die Erziehung der Raupe. — HEINRICH
Kiinn. Instinct oder Ueberlegung ?. — H. CALBERLA. Die Macrole-
pidopteren-fauna der romischen Campagna und der angrenzenden
Provinzen Mittel-Italiens (fig.). — D* Erign HAasse. Duftapparate
indo-australischer Schmetterlinge. — Herrich Kin. Zur Kenntniss
indischer Lepidopterenlarven (pl. col.). — Von E. Ros Seer. Aus
der Praxis. — Von J. Roser. Neue Schmetterlinge aus Indien (3 pl.
noires). — Von C. Risse. Beitrag zur Kenntnis des Lepidopteren-
Fauna von Batjan.
Entomologist’s monthly Magazine (The). Vol. XXIV. N° 279. Aout 1887.
— W.-W. Fow er. On certain species of Coleoptera new to Britain,
on Reinstated. — R.-H. MEADE. Supplement to annotaded list of
Bristish Anthomiidae (continued). — H.-T. Stainton. Lobosia per-
mixtana or reliquana its synonymy and habits. — Le M&mg. A new
species of Nepticula bred from birch, from herefordshire (N. Wuolho-
piella). H.-W. Bates. Three new Longicorn Coleoptera from South
America. — Notes diverses, chasses, moeurs, etc.
Feuille des Jeunes Naturalistes. N° 202. Aodt 1887. — L. Dupont. La
Faune entomologique de l’Amérique septentrionale et ses affinités
avec la Faune européenne (fin). — Decaux. Note sur deux Insectes
nuisibles aux jardins potagers (Phytonomus rumicis et Acrolepia —
assectella). — ALBERT Dusois. Lettre 4 un jeune naturaliste sur divers
Coléopteéres.
Simon (Eugéne). 1° Espéces et Genres nouveaux de la famille des Spa-
rassidse. — 2° Liste des Arachnides recueillis en 1881, 1884 et 1885,
par MM. J. de Guerne et C. Rabot, en Laponie (Norvége, Finlande
et Russie). — 3° Arachnides recueillis 4 Obock en 1886 par M. le
D' L. Faurot. — 3 br. in-8°. (Extr. du Bull. Soc. zoologique Fr.,
t. XII, 4887.) Ae
1 a ee
Seance du 24 aoit 1887. CXXXVII
Séance du 24 aout 1887.
Présidence de M. Evczne SIMON.
Décision. La Société charge son vice-président, M. J. Kiinckel d’Her-
culais, de la représenter au Congrés de Toulouse de |’ Association
francaise pour l’avancement des sciences, et le prie de lui présenter un
rapport sur les travaux entomologiques qui y seront présentés.
Communications. M. le Président annonce que M. le Ministre de
Instruction publique vient de mettre a la disposition de la Société une
somme de 500 francs comme encouragement a ses travaux pour 1887.
— M.E.-L. Ragonot donne les diagnoses suivantes de diverses especes
inédites de Microlépidopteres provenant de Gabés (Tunisie), récoltées par
notre collégue M. le capitaine Ch. Dattin :
DATTINIA, gen. nov. — Voisin d’Hypotia. Stemmates présents. Aux
ailes supérieures 7 et 8 tigées, 9 naissant de 7. Trompe petite, invisible,
cachée dans les palpes porrigés et squaammeux. Antennes longuement et
finement pectinées, l’extrémité non enroulée.
D. syrTALIS. — 613 mill., 2 23 mill. — Supérieures ocracé brunatre,
lavées de brun, traversées par deux lignes blanches finement et trés dis-
tinctement bordées de noir dans l’espace médian ; premiere ligne droite,
un peu courbée extérieurement; deuxieme ligne tres flexueuse, ayant a
peu prés la forme de celle de corticalis. Inférieures blanches. Chez la 9,
les ailes supérieures sont plus uniformes comme couleur, surtout dans
Pespace médian, qui est plus foncé que le reste.
CONSTANTIA, gen. nov. — Voisin de Dattinia, dont il différe par ses
antennes fortement peciincées et dont ’extrémité est roulée en crosse, les
palpes courts, 2° article tres squammeux, hérissé, le 3° article cylin-
drique, mince, nu. Stemmates présents. Aux supérieures, 7 et 8 tigées,
9 de 7. Trompe petite, cachée dans les palpes.
4. C. SYRTICOLALIS. — 20 mill. — ¢. Ailes supérieures ocracé bru-
natre, plus claires dans la moitié inférieure de l’espace médian, plus
foncées a la base, fortement teintées de rose dans l’espace terminal. Lignes
transversales blanches, peu distinctes, disposées & peu prés comme dans
syrtalis. Une petite tache brune sur ie disque. Ailes inférieures blanches.
2. C. OCELLIFERALIS. — 25 mill. — 2. Ailes supérieures gris ocracé
olivatre uniforme, traversées par deux lignes blanches, la premiére
(1887) Bulletin de la Société entomologique de France. 16
CXXXVIII Bulletin entomologique.
ayant la forme d’un Z allongé et renversé, la seconde ayant la forme de
celle de la syrtalis, mais entrecoupée de denticulations projetées par
Pespace médian. Sur le disque on voit une grande tache de la couleur
du fond et cerclée de blanc. Ailes inférieures d’un blanc pur, avec une
ligne médiane noiratre.
LIBYA, gen. nov. — Trés voisin de Constantia, ne se distinguant que
par ses palpes tres longs (quatre fois Ja longueur de la téte) et minces,
Particle basilaire des antennes nu.
L. Darrinu. — 24 mill. —. Ailes supérieures ocracées, l’espace mé-
dian et le bord externe gris cendré saupoudré de noir. Le bord externe
de espace médian projette une série de dents aigués sur la deuxieéme
ligne, qui est blanche et peu distincte, trés oblique, sinueuse, largement
interrompue sur le pli dorsal par une liture ocracée qui coupe l’espace
médian en deux troncons rattachés par deux petites taches brunes. Pre-
miére ligne en forme de <, mais tres peu distincte. Une liture ocracée,
ovale, sur le disque. Inférieures brun noiratre, plus claires 4 la base.
ACTAENTA, gen. nov. — Voisin de Cledeobia, s’en distingue par ses
palpes labiaux courts, les nervures 4 et 5 aux ailes inférieures dis-
tinctement tigées. — Types : brunnealis Tr. et honestalis Tr.
A. BYZACAENICALIS. — 24 mill. — ¢. Ailes supérieures ocracé olivatre
clair, ’espace médian et une large bande apres la deuxiéme ligne, plus
foncés. Lignes transversales fines, noires, la premiére en forme de € trés
aigu, la seconde un peu oblique et flexueuse. Ailes inférieures plus
pales, traversées par deux bandes médianes gris noiratre pile.
STEMMATOPHORA FUSCOLIMBALIS. — 19 mill. — ¢. Ailes supérieures
ocracé rougeatre, un peu saupoudrées de brun, l’espace terminal entiére-
ment noiratre; lignes transversales presque droites, un peu coudées et
écartées vers la céte. Un point discoidal noir tres distinct. Ailes infé-
rieures ocracé jaunatre.
TALIS ARENELLA. — 25 mill. — o. Ailes étroites, presque lisses, gris
mélé d’ocracé, l’espace terminal plus foncé, le bord interne blanchatre.
Lignes transversales assez distinctes, paralleéles, un peu sinueuses. An-
tennes longuement et fortement pectinées sur un rang.
CRAMBUS CYRENAICELLUS. — 22 mill. — 3. Ailes supérieures 4 bord
externe sinueux, angle anal arrondi, l’apex non prolongé, gris noi-
ratre, gris uni dans l’espace terminal. Premitre ligne indiquée par un
crochet blanc sur la nervure dorsale au premier quart; deuxiéme ligne
tros oblique et rapprochée au milieu du bord externe, anguleuse, blanche,
Seance du 24 aout 1887. CXXXIX
finement bordée de noir; une tache blanche conique, lavée de noir au
milieu, se trouve sur les rameaux de la nervure médiane sur le disque.
Deux taches noires sur la céte, au dela du milieu. Nervures 4 et 5 dis-
tinctement tigées. — Voisin de biarmicus Tgst. — Ressemble un peu a
alpinellus Hb.
— M. G.-A. Poujade donne la description d’une nouvelle espece de
Noctuélides :
CALPE? STRIATA Pouj. — Envergure : 57 millim. — Ailes tres allon-
gées : supérieures (longueur prise a la cote : 26 millim.; bord externe :
45 millim.) falquées 4 apex & peu pres comme chez Calpe thalictri,
munies au bord interne de deux dents arrondies, dont une, a peine
sensible, est située a langle, et lautre, trés forte, se raproche de la
base; fond d’un gris violacé, strié transversalement de lignes fines, irré-
guliéres, blanches ; la ligne coudée est remplacée par aine ligne presque
droite, d’un brun verdatre mordoré, éclairée extérieurement de blanc
partant de l’apex et allant rejoindre, en lentourant, la grosse dent du
bord interne. Cette ligne précede un espace éclairci sur lequel se détache
en brun la ligne subterminale. La tache réniforme, l’ombre médiane,
l’extra-basilaire et la demi-ligne sont figurées par des taches nuageuses,
obliques du méme ton mordoré. Frange d’un brun verdatre foncé,
précédée d’une fine ligne blanche. Ailes inférieures d’un brun clair,
plus pale a la base; frange d’un jaune terreux.
Dessous des quatre ailes d’un jaune terreux; disque des supérieures
brunatre, ainsi que la lunule cellulaire et une bande transverse aux ailes
inférieures.
Palpes formant une sorte de bec incliné : le second article trés fort,
sécuriforme, le troisiéme bien visible, quoique petit et tres aigu, a direc-
tion presque verticale.
Antennes simples, trés légérement ciliées.
Téte et thorax de la couleur des ailes supérieures.
Abdomen aigu, légérement crété sur les trois ou quatre premiers
anneaux. ,
Une 2 de Mou-Pin, capturée par M. labbé A. David (coll. du Muséum).
—M. J.-M.-F. Bigot adresse les diagnoses de quelques espéces nou-
-velles de Dipteres, et la Société en décide impresion immédiate dans
le Bulletin (4) :
HYSTRICIA FULVIDA, &.— Thorace flavido, scutello et abdomine superne
(1) La plupart de ces espéces sont décrites dans un Mémoire présenté a la
Société dans sa séance du 24 octobre 1883, et non encore publié.
CXL Bulletin entomologique.
bis nigro notato, rufis; vitta frontali castanea; antennis et haustello om-
nino rufis; calyptris pedibusque testaceis; alis cinereis, basi flavidis. —
Amer. septent.
JURINIA BARBATA, 9. — Nigra. Thorace cinereo vittalo; antennis fuscis,
palpis testaceis ; facie albido flavido, fronte nigro vittata; alis fuscanis.—
Mexique.
JURINIA GONIOIDES, 9. — Nigro nitido. Antennis palpisque pallide fulvis ;
facie et fronte castaneo vittata, pallide flavis; calyptris albidis; alis fus-
canis, basi rufis. — Mexique.
BLEPHARIPEZA FULVIPES, d6. — Thorace nigro, cinereo pruinoso, late-
ribus scutelloque rufis; abdomine rufo, nigro uni-vitiato ; calyptris albi-
dis; antennis fuscis, basi palpisque fulvis; facie albida, fronte castanco
vittata; pedibus fulvis; alis hyalinis, basi parum rufo tinctis. — Amer.
septent., Washingt. territ.
BLEPHARIPEZA TRICHOPSIS, 3. — Nigra. Oculis villosis. Scutello, bast
abdominis utrinque, rufo tinctis; fronte ct facie nigris, cinereo pruinosis ;
antennis palpisque nigris; calyptris cinereis ; pedibus nigris ; alis cine-
reis. — Mexique.
BLEPHARIPEZA INERMIS, 2.— Thorace cinerascente, anguste nigro lineato ;
scutello obscure rufo; abdomine nigro, cinereo pruinoso; antennis nigris,
basi fulvis; palpis testaceis ; facie sordide albida, fronte fusco vittata ;
calyptris albis; pedibus nigris ; alis fere hyalinis. — Amer. septent.
BLEPHARIPEZA MONTICOLA, 2. — Thorace cinereo pruinoso, nigro qua-
iuor lineato; abdomine nigro, cinereo tessellato, apice rufo; antennis
nigris, basi fulvis; palpis fulvis; facie nigra, cinereo pruinosa, vitta fron-
tali nigra; scutello fusco, apice obscure fulvo ; calyptris albis ; pedibus ni-
gris; alis fere hyalinis. — Amérique septentrionale, Montagnes rocheuses.
ECHINOMYIA RUBIFRONS, 2.— Nigra. Scutello rufo; antennis nigris, basi
fulvis; fronte rubido obscure vittata; facie aurulenta ; calyptris flavidis ;
alis cinereis, basi fulvis. — Amer. septent.
EcuinomyiA Cora, do. — Nigra. Abdomine, utrinque, late rufo; antennis
nigris, basi fulvis; facie albida, vitia frontali palpisque fulvis ; calyptris
albidis; scutello fulvo, pedibus nigris, tibiis obscure fuscis ; alis hyalinis.
— Mexique.
ECHINOMYIA MAGROCERA, 9.— Nigra. Thorace cinereo-pruinoso, obscure
nigro quatuor vittato ; scutello rufo; antennis nigris, bast et palpis ful-
Seance du 24 aovit 1887. CXLI
vis ; facie pallide flavida, vitta frontali rufana; alis cenerascentibus. —
Mexique.
ECHINOMYIA NOTATA 3. — Thorace flavido, pruinoso, anguste nigro
quatuor lineato, scutello et calyptris fulvis; abdomine fulvo, superne
nigro late notato; antennis fulvis, apice nigris; palpis fulvis; facie fla-
vida, vitta frontalis rufa; pedibus fulvis; alis fuscanis. — Mexique.
FABRIGIA INFUMATA, 9.— Thorace et scutello nigris, cinereo pruinosis ;
ubdomine obscure rufo; antennis fuscis, basi rufis; palpis fulvis; facie
pallide flavida, fronte castaneo rufo vitiatu; culyptris cinereis; pedibus
nigris ; alis cinerascentibus. — Mexique.
FRONTINA RUFOSTYLATA, ¢. — Thorace nigro, nitido, cinereo quatuor
vittato; abdomine nigro, albido tessellato; scutello obscure rufo ; antennis
fuscis, bast fulvis, cheto fulvo; palpis fulvis; facie aurulenta, vitia fron-
tali rufa; calyptris testaceis; pedibus nigris ; alis fere hyalinis. — Mexique.
FRONTINA CHRYSOPYGA, 2. — Thorace nigro, cinereo quinque vittato ;
abdomine fuscano, utringue fulvo, apice aureo pruinoso; antennis fuscis,
basi rufis; palpis fuscis; calyptris albidis; pedibus nigris; alis pallide
fuscanis.. — Mexique.
CRYPTOPALPUS FLAVICEPS, 3.— Thorace cinereo, nigro quatuor vittato ;
scutello nigro, apice rufo ; abdomine nigro, cinereo tessellato, segmento 3°,
utrinque, flavido late notato; antennis nigris, basi fulvis; facie et fronte
pallide flavidis, vitta frontali fuscana; calyptris albis; pedibus nigris;
alis fere hyalinis. — Amer. septent., Montagnes rocheuses.
CRYPTOPALPUS MELANOPYGATUS, 9. — Thorace cinereo pruinoso, nigro
lineato, utrinque scutelloque rufo tinctis ; abdomine pallide flavido, fusco
variegato ; calyptris cinereis; facie pallide flavida, fronte cinerea, rufo
vibtata ; antennis nigris; pedibus nigris, tibiis obscure rufis ; alis cineras-
centibus, venis rufis. — Amer. septent., Washingt. territ.
ELACHIPALPUS NIGRIFRONS, . — Nigro nitido. Antennis fulvis, apice
fuscis; facie albida, vitia frontali fusca, superne rufa, fronte, utrinque,
nigro nitido; calyptris albis; alis fere hyalinis. — Mexique.
HILARIMORPHA OBSCURA, 2. — Omnino nigra, preter ventrem cinereo
>]
pruinosum. Alis fuscanis, macula stigmatica elongata fusca. — Long
5 mill. — Californie.
RHAMPHOMYIA Morissoni, 2. — Antennis ef capile nigris; thorace
cinereo fusco, vittis quinque castaneis notato ; abdomine nigro, incisuris
cunereis; pedibus fulvis, geniculis tarsisque nigris; alis fuscis, oblique»
CXLII Bulletin entomologique.
late, albido flavo limbatis. — Long. 14 mill. — Amérique septentrionale,
Nevada.
RHAMPHOMYIA PACHYMERA, 3. — Nigra. Thorace cinereo, nigro quatuor
vittato ; abdomine, utrinque et incisuris, cinereis; metatarsis satis elon-
gatis et dilatatis ; alis fere hyalinis, macula stigmatica elongata, nigra.—
Long. 5 mill. — Californie. }
RHAMPHOMYIA NIGRITA, do. — Nigra, nitens. Halteribus fulvis ; pedibus
breviter nigro pilosis; alis infumatis, macula stigmatica, diffusa, elon-
gata, fusca. — Long. 8 mill. — Californie.
RHAMPHOMYIA GENICULATA, do, 2. — od. Abdomine angustato, elongato.
Nigra, nitida. Halteribus fulvis; pedibus nigris, geniculis angustissime
fulvis; alis infumatis, basi flavidis, macula stigmatica elongata, diffusa,
fusco nigra tincta. — 2. Simillima. — Long. 41 et 9 mill. — Californie.
— M. E. Simon donne les descriptions de deux espéces d’Arachnides
découvertes récemment a Nassau (Allemagne), et qui lui ont été com-
muniquées par M. le D" Zimmermann, de Limbourg-sur-Lahn :
1. Drassus BuDDEBERGI, sp. nov. — 9. Cephaloth., long. 6,3 mill.;
lat. 4,8 mill. — Abdom., long. 7,5 mill.; lat. 6 mill. — Cephalothorax
humilis, ovatus, antice attenuatus ut in D. scutulato, obscure fusco-
rufescens, albo-cinereo longe et crebre pubescens et parce nigro-setosus.
Oculi antici in linea evidenter procurva, medii lateralibus saltem 4/3
_ majores et inter se quam a lateralibus paulo remotiores (sed spatio dia-
metro oculi fere duplo minore sejuncti). Oculi postici parvi, «qui, in
linea procurva, medii leviter ovati et obliqui a lateralibus quam inter
se multo remotiores (sed spatio diametro oculi duplo latiore et multo
_ Jatiore quam intervallo oculorum anticorum mediorum distantes). Abdo-
_ Inen ovatum, depressiusculum, atrum, albido-sericeo dense et longe
pubescens. Sternum longum, antice longe attenuatum, fusco-rufescens,
parce nigro-pilosum. Chele fusco ravide, sat robuste, nitide. Pedes
robusti fusco-rufuli. Tibia cum patella rv cephalothorace circiter «qui-
longa. Tarsi antici metatarsis breviores. Tibize quatuor anteriores inferne
aculeis tribus uniseriatis et metatarsi aculeis binis basilaribus instructi.
Tibize quatuor posteriores aculeis dorsalibus binis et patelle aculeo inte-
riore unico armat#. Tarsi cuncti, metatarsi quatuor anteriores et tibiae
antice in lateribus, crasse scopulati. Vulve fovea paulo longior quam
latior, antice rotunda, postice truncata, plagulam nigram depressam et
subquadratam includens.
Découvert a Nassau par M. le D* Buddeberg.
.
;
.
,
Séance du 24 aout 1887. CXL
D. scutulato L. Koch, musculo E. Sim., quadripunctato L., etc., affinis
sed aculeis inferioribus tibiarum anticarum et aculeis dorsalibus tibiarum
posticarum eximie differt.
2. AGRECA FLAVO-PILOSA, sp. nov. — 2. Long. 5,7 mill. — Cephalo-
thorax luridus, pilis simplicibus pallide flavidis vestitus, parte cephalica
postice leviter et confuse olivacea, area oculorum nigricanti. Oculi antici
in linea modice procurva, laterales mediis fere duplo majores late ovati.
Oculi postici equi, in linea sat procurva, medii inter se quam a latera-
libus remotiores (spatio diametro oculi multo latiore distantes). Abdomen
anguste ovatum, fulvo-cinereum, pallide flavo-pubescens. Sternum, partes
oris pedesque obscure lurida, parte labiali infuscata, coxis quatuor ante-
rioribus supra macula nigra ovata insigniter notatis. Pedes, preesertim
postici, longi, sat robusti, sed versus extremitates graciles, aculeis ut in
A. chrysea sed metatarsis anticis aculeorum inferiorum paribus duabus
tantum armatis. Area vulve antice late depressa, postice plagulis binis
rufulis ovatis leviter auriformibus et anguste separatis nctata.
A. chrysea affinis differt imprimis structura genitali, pilis simplicibus
(haud plumosis); metatarsis anticis aculeis apicalibus carentibus, coxis
anticis superne late nigro-maculatis, etc.
Candidat présenté. M. Adolphe Jouvenot, contréleur des contributions
directes, 4 Milianah (Coleopteres d Algérie), présenté par M. L. Bedel. —
Commissaires rapporteurs : MM. Ph. Grouvelle et G.-A. Poujade.
E. D.
Bulletin bibliographique.
Academia nacional de Ciencias en Cordoba (Republica argentina) (Bole-
tino de la). Juin 1886. Tome IX. Part. 4 et 2, in-8°. Buenos-Aires,
1886. ©)
Academie wes Sciences (Comptes rendus hebdomadaires des séances de V’),
2° semestre 1887. Tome CY. — N° 6. @)— N° 7. SpILLMANN et HAns-
HALTEN. Dissémination du bacille de la tuberculose par les Mouches.
Academy of Sciences California (Proceed. of the). Vol. 2°, in-8°, 7 pl.
— N° 5 (Septembre 1886). Ta. L. Caszy. Revision of the Califor-
nian species of Lithocaris and allied Genera (gen. et sp. nov.)
(40 pages). — J. J. Rivers. A new Species of Californian Coleoptera
(Bradycenotus Hornii) (4& fig.).—Le Méme. Contributions to the larval
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4 gros vol. gr. in 8°, 1116 p., 418 pl. et fig. Paris, 1887. —J. Kiincxen
p’Hercuuals. Recherches sur les glandes odorifiques des Insectes
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nisme de la sécrétion. Valeur dans la classification (2 fig.). — LE
MEME. De la valeur de l’appareil trachéen pour la distinction de cer-
taines familles de Coléopteres (Elatérides et Buprestides). — GEORGES
DuTiLLEuL. Recherches anatomiques et histologiques sur la Pontob-
della muricata. — Nicoas. Sur l’arrét complet de développement de
certaines larves d’Hyménoptéres, et sur augmentation ou la dimi-
nution de nourriture imposée a d’autres larves de la méme famille.
— D* Viatxanes. Sur la structure intime du cerveau de la Guépe
— (Vespa vulgaris et Vespa crabro).
Berliner Entomologische Zeitschrift. Herausgegeben von dem Entomolo-
gischen Verein in Berlin., XXXI°* vol. (1887), part. I. Vol. in-8°,
174 pages, 1 portrait (Edgar Baron von Harold), 2 planches et figures
dans le texte. Berlin, 4887. — Karscu (D° F.). I. Altes und Neues iiber
Koleopteren Schienensporn und Tarsus. — Il. Die Larve der Macro-
toma edulis (A pl.). — Donitz (D™ W.). Ein singender Schmetterling
(fig.). — Juerinc (D™ H. v.). Ueber eine merkwiirdige leuchtende
Kiferlarve. — OsTEN SackeN (C.-R.). On M?’ Portchinski’s publica-
tions on the larvae of Muscidae including a detailed abstract of his
last paper : Comparative biology of the necrophagous and copropha-
gous larvae. — STAUDINGER (D" O.). Einige neue Arten und Varietaten
der Gattungen Sesia und Zygaena. — HANELD (W. vy.) Ueber eine
Aberration der Arctia caja.— Karscu (D* F.). Aus dem zoologischen
Museum in Berlin. Orthopterologische Beitrage. II. Ueber die He-
trodiden (gen. et sp. nov.) (4 pl.). — Roper (V. v.). I. Ueber-
sicht der beim Dorf Elosbei Kisamos auf der Insel Kreta von Herrn
E. v. Oerizen gesalmmelten Dipteren. — Il. Eine neue Exoprosora
aus Syrien. — Ill. Ueber die Gattungen Dorychus Jean, und Mega-
podu Macq. —AMELANG (G.). Ueber Kaferkultus. — Fromuouz (CaRrt.).
Verzeichniss der von Herrn D’ Richard Bittner in West-Africa gesam-
melten Rhopaloceren. — Becker (THEODOR). Beitrage zur Kenntniss
der Dipteren-Fauna von S‘-Moritz (gen. et sp. nov.) (fig.). — Quz-
DENFELDT (voN G.). Drei neue Cerambyciden von Kamerun (n. sp.
G. Cariesthes, Anoplostetha et Phryneta).—Necrolog. Mac Mutzell.
{oe iepern
Séance du 24 aout 1887. CXLY
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del genere Dasypoda Latr. (sp. nov.). — Ragusa (Enrico). Coleotteri
nuovi o poco conosciuti della Sicilia (Cicindela aphrodisia, Carabus
morbillosus et Galeruca nebrodensis, sp. nov.).
Naturaliste (Le), 6° année, 2° série. — N° 10. 4° aotit 1887. P. G. Les
larves des Coléopteres depuis les Dermestides jusqu’aux Dascyllides
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phisme des males chez les Arthropodes et surtout chez les Co-
léoptéres et les Acariens (16 fig.). — Ep. Anpr&. La Mouche 4a scie
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Royal Society (Proceedings of the). Vol. XLII. N° 256.— Londres, 1887.© :
Smithsonian Institution (Annual report of the Board of Regents of the),
showing the operations, expenditures and condition of the Institution
to July 1885. Parti. — Notes diverses d’Entomologie appliquée;
remarques sur des Insectes, Crustacés et Myriopodes, etc. — Washing-
ton, 1886. 996 pages.
Sociedad cientifica « Antonio Alzate » (Memorias de la). Tome I, n° 4°.
— Mexico, 1887. ©) — Demande d’échange.
Sociedad espanola de Historia natural (Anales de la). Tome XVL Cahier 1°.
Madrid, 31 mai 1887. — Josk Goaorza. Crisididos de los alrede-
dores de Madrid (sp. nov.). — IeNnacio BoLivar. Especies nuevas 0
criticas de Orthopteros (sp. nov.) (pl.). — Juan GuNnpLAcH. Apunte
spara la Fauna Puerto-Riquenia. Sexta parte (Crustaceos, Miriapodos,
Insectos [Ortopteros, Hymenopteros, Dipteros]). — Notes diverses.
Société entomologique de Belgique. Compte rendu (séance du 2 juillet
1887). Série III. N° 88. In-8°. — SeLys Lonecuamps (Ep. pp). Deux
Crustacés Entomostracés de Belgique (Caridina Desmarestii et Argulus
foliaceus). — Distant (W.-L.). Enumeration of the Volxem Collection
of Rhynchota contained in the Brussels’ Museum. Part I. Hemiptera-
Heteroptera (sp. nov.).
Société Linneenne du nord de la France (Bulletin mensuel de la). N° 479,
46° année. Tome VIII. Mai 1887. ©
Society of Natural Sciences of Buffalo (Bulletin). Vol, V, n° 2. In-8° (2 pl.),
1886. — H. D. Wanker. The gape Worm of fowls (Syngamus tra-
(1887) Bulletin de la Société entomologique de France. {7
XLVI | Bulletin entomologique.
chealis), the earthworm (Lumbricus terrestris), its original host. Also,
on the prevention of the disease in fowls called the gapes, rohich
is caused by this parasite (4 pl.).
Statuts de l Association générale des Etudiants des Facultés de V Etat, de
Lyon. In-8°. 1887. ) — Demande de nos Publications.
Zoological Society of London (Proceedings of the scientific meetings of the),
1887. Part I. Janvier et Février. Londres, Juin 1887. 4 vol. in-8° de
188 pages, avec 19 planches et figures dans le texte. —THomson (A.).
Report on the Lepidopterous Insects-house. — JAcopy (MARTIN). Des-
driptions of the Phytophagous Coleoptera of Ceylon, obtained by
George Lewis 1884-1882 (gen. et sp. nov.) (2 pl.). — WATERHOUSE
(CHARLES O.). On some Coleopterous Insects collected by H. H.
Johnston on the Camerous Mountain. — ScLaTer (W. L.). Notes on
the Peripatus of British Guiana. — BepDARD (FRANK E.). On the struc-
ture of a new Genus of Lumbricide (Thamnodrilus Gulielmy (6 fig.).
— WATERHOUSE (CHARLES Q.). Note on a new Parasitic Dipterous
Insect of the Family Hippoboscide (Anapera fimbriata) (fig.).
Doria (G. L.). Materiali per lo studio della Fauna Tunisia, If Arachnidi
del prof. P. Pavesi. — Ex Annali del Museo civico di Storia naturale
di Genova, vol. XX, 1884. *
GUERNE (J. DE). Description du Centropages Grimaldi, Copépode nou-
veau du golfe de Finlande. — Ex Bulletin de la Société zoologique de
France, t. XI, 1886. * |
Pérez (J.). Sur les causes du bourdonnement chez les Insectes. — Ex
Comptes rendus des séances de l’ Académie des Sciences. Septembre
4878. *
Ip. Sur Vhistogénese des éléments contenus dans les gaines ovigéres
des Insectes. — Ex Comptes rendus des séances de |’Académie des
Sciences. Janvier 1886, *
Trovurssart. Sur la présence du genre des Sarcoptides psoriques Cho-
rioptes ou Symbiotes chez les Oiseaux. — Ex Comptes rendus des
séances de l’Académie des Sciences. Mars 1887. *
(Ces cing derniéres brochures offertes par M. F. Lataste.)
SELys-LONGCHAMPS (EDM. DE). Odonates de |’Asie Mineure et Revision
des autres parties de la Faune paléarctique (dite européenne) (gen.
el sp. nov.). 86 p. Exirait des Ann. Soc. ent. Belgique. Tome XXXI.
1887. * E. D.
,
TAS a a i —
Séance du 1 septembre 1887. CXLVHI
Séance du 14 septembre 1887.
Présidence de M. Evcine SIMON. .
Lecture. M. A. Constant, du golfe Juan (Alpes-Maritimes), adresse la
notice sur la vie et les travaux entomologiques de Pierre Milliere, qui
lui a été demandée par la Société. — M. Ph. Grouvelle donne lecture de
cette notice, et la Société en décide Vimpression immédiate dans le
3° N° des Annales de 1887.
Communications. M. S.-A. de Marseul donne les descriptions de trois
nouvelles espéces d’Histérides du genre Phelister :
1° PHELISTER VARICOLOR Mars.— Long. 2 mill.; larg. 1,3 mill. — Nou-
velle-Grenade. — Ovale, légerement convexe, d’un bleu métallique foncé
juisant, avec une teinte violette, a reflets cuivre doré, en dessus. Téte
marquée sur le front d’une cavité ponctuée au fond, limitée par une
strie arquée. Aniennes brunes. Prothorax transverse, largement échancré
en devant, avec les angles obtus; strie marginale fine, mieux marquée
en devant; rebord latéral élevé, séparé du disque par une gouttiére;
ponctuation distincte seulement sur les cétés. Ecusson en triangle aigu.
Elytres convexes sur le milieu du dos, déprimées le long de la suture,
qui est élevée; bosse humérale sensible; 1-4 stries dorsales fortes par-
tant de la base, raccourcies seulement vers la partie apicale, qui est
marquée de points forts, 4° arquée vers la suture, 5° nulle, suturale rac-
courcie devant et derriére; subhumérale interne représentée par un
rudiment basal; sillon marginal fort, crénelé; épipleures uni-striées.
Propygidium ponctué, pygidium paraissant lisse. Prosternum bistrié,
muni d’une mentonniére; mésosternum bisinué, rebordé et traversé
par une strie. Jambes aniérieures munies de 4 denticules.
Se place pres du Riehli, dont il n’a pas la couleur éclatante; il se dis-
tingue du violaris par sa forme déprimée, sa strie suturale non géminée ;
du Gounelli et du dives par ses élytres versicolores et non d’un vert bleu
uniforme.
2° P. ERRATICUS Mars. — Long. 2 mill.; larg. 1,5 mill. — Taratilla. —
Ovale faiblement convexe, noir de poix luisant, antennes et pattes
rousses, cuisses rembrunies a la base. Téte finement pointillée, front un
peu concave en devant, strie interrompue derriére I’épistome. Pronotum
finement pointillé latéralement; strie marginale un peu écartée en de-
vant, latérale forte, atteignant la base, mais arquée et faible en devant,
cessant avant les yeux; une impression au devant de Il’écusson. Elytres
CXLVIN Bulletin entomologique.
marquées d’une strie subhumérale externe raccourcie avant le milieu,
- 4-4 dorsales entiéres, 5° munie d’un point basal et raccourcie vers le
milieu, ainsi que la suturale. Pygidium densément pointillé. Prosternum
un peu élargi a la base, avec deux fortes stries rapprochées en devant
et réunies 4 leurs deux extrémités. Mésosternum bordé dune strie
entiére, et traversée d’une strie postérieure qui s’en rapproche en arc
vers le milieu. Jambes antérieures denticulées.
Ressemble bien au Rougeti, mais plus grand, non ponctué sur les
cotés du pronotum, bien plus densément sur le pygidium, a stries pro-
sternales fortes et distinctement réunies a leurs deux extrémités.
3° P. saLoprus Mars. — Long. 2 mill.; larg. 1,5 mill. — Salobro (Bahia).
— Subarrondi, convexe, noir luisant. Téte creusée dans sa longueur,
avec quelques rares points; strie frontale bien marquée, un peu inter-
ronpue a l’épistome. Prothorax échancré en arc au bord apical, avec les
angles obtus, coupés obliquement sur les cOtés, qui sont creusés en gout-
tigre en ce point; strie marginale entiére; cOtés a points épars. Elytres
a peine élevées 4 l’épaule, suture légerement enfoncée seulement a
Vextrémité; stries dorsales 1-3 bien marquées, entiéres, 4° courte,
arquée a la base vers la suture, 5° nulle, suturale assez raccourcie aux
deux bouts; subhumérale interne courte, bien marquée a la base,
externe nulle; bord apical parsemé de rares points; épipleures tri-
sillonnés. Pygidium faiblement et rarement ponctué. Prosternum tron-
qué ila base, long, sinué au milieu ainsi que ses stries marginales ;
mésosternum court, a strie marginale entiére, ainsi que la postérieure.
Jambes antérieures sinuées en dehors et munies de trois denticules vers
le milieu et de deux a l’extrémité.
Ressemble bien A Vimpressifrons, mais s’en distingue par sa strie
suturale, sa 4° dorsale courte et arquée a la base, et la présence d’une
courte subhumérale interne a la base. Il vient systématiquement se
placer apres le pulvis, qui est pourvu d’un are basal arqué, mais dénué
de toutes subhumeérales.
— M. H. Lucas communique la note suivante relative au Gastroidea
viridula, Coléoptere de la famille des Chrysomélides :
Cette espece, qui a été décrite a l'état parfait par Degéer (Mém. Ins.,
t. V, p. 341, 1775), et a état de larve et de nymphe par MM. Letzner
(Arb. Schles. Ges., 1859, p. 48), et Kawaill (Stett. Zeit., 1861, p. 123),
attague sous ses deux états l’Oseille sauvage (Rumex acetosa) et tous
les Rumex qui croissent naturellement dans les prés; elle n’épargne
pas l’Oseille cultivée, sur les feuilles de laquelle j’ai rencontré en im-
Séance du 14 septembre 1887. CXLIX
mense quantité la larve et l'insecte parfait, pendant le mois de juillet
1887, 4 Huppain (Calvados). Les ceufs, dont la longueur égale 4 millim.
3/4 et la largeur 1/4 de millim., sont oblongs, arrondis a chaque extré-
mité, et le micropyle est peu apparent, cependant il est constatable en
ce qu'il présente un sillon circulaire qui devient plus marqué surtout
lorsque ces ceufs sont sur le point d’éclore ; ils sont lisses, brillants, d’un
jaune orange, d’une mollesse extréme et forment, par leur réunion sur
les feuilles, des plaques plus ou moins grandes, tant6t carrées, tantot
ovales, arrondies ou triangulaires ; chacune de ces plaques contient de
45 a 50 ceufs qui quelquefois sont superposés. J’ai assisté a l’éclosion
des larves, qui a lieu vers la fin d’aott, et on peut dire que cette éclo-
sion est toujours plus ou moins laborieuse. Les larves, a leur sortie,
sont jaunes, et ce sont elles qui donnent aux ceufs cette couleur. Peu
apres leur éclosion, elles se mettent a ronger le parenchyme des feuilles,
et elles prennent alors une teinte plus ou moins verdatre. L’enveloppe
de lceuf est extrémement mince, transparente, incolore, et ne tarde
pas a se flétrir aprés l’éclosion. Par les contractions que la larve imprime
a tout son corps pour se dégager, l’enveloppe est parfois fendue sur les
cotés.
— M. P. Chrétien communique la note suivante :
Le 2% juillet dernier, je capturais Cataclysta lemnata 9, que je fis
pondre afin de pouvoir en examiner |’ceuf. |
Six jours apres, les ceufs éclosaient et je pus étre témoin du singulier
travail qu’accomplissaient les industrieuses petites chenilles A leur sortie
de Poeuf. Mais, wayant pas de Lemna a ma disposition, jeus Vidée de
présenter a ces chenilles aquatiques d’autres végétaux qu’elles man-
gerent fort bien. Voulant alors savoir jusqu’ou elles pousseraient le gout
de la variété dans leur nourriture, je leur offris des plantes les plus dis-
semblables, telles que Ja Chicorée et le Prunellier, la Laitue et le Bou-
leau : tous les trois ou quatre jours, je remplacais un végétal par un
autre. Mes chenilles se trouverent si peu incommodées de ce régime
qu’a la fin du mois d’aodt fobtenais des chrysalides, et que, le 7 sep-
tembre (40 jours aprés la naissance des chenilles), les papillons commen-
caient a éclore. — L’éducation de ces chenilles (une dizaine environ) a
été faite dans un verre d’eau tout simplement.
fl résulte de la que la Cataclysta lemnata est réellement polyphage et
quelle a plusieurs générations par an, méme a Paris: deux détails que
nos auteurs ne mentionnent pas.
CL * Bulletin entomologique.
_ — M. H. Lhotte, de Rouen, adresse 4 M. J. Fallou quelques remarques
sur un Lépidoptere dont il a été plusieurs fois question dans nos Bulle-
tins de 1886 et de 1887.
Depuis 14 ans que M. H. Lhotte explore les bois des environs de
Rouen, il n’y avait jamais vu ’Erastria venustula, lorsque dans les pre-
miers jours de juin 1886, lui et l’un de ses amis en rencontrérent un
grand nombre et en recueillirent, de 8 a 9 heures du soir, une quaran-
taine d’individus, presque tous males, dans un chemin de la Forét-Verte
complétement couvert de Bruyéres, dont les Lépidopteres ne semblaient
pas s’éloigner. — Cette année, a la méme époque et au méme endroit,
aucune Erastria n’apparut, et ce n’est que vers le milieu de juin que
Von put en capturer quatre individus seulement, et tous étaient des
males.
Membre recu. M. Adolphe Jouvenot, contréleur des contributions di-
recites, 4 Miliana (Colcopteres dAlgerie), présenté par M. L. Bedel. —
Commissaires rapporteurs : MM. Phil. Grouvelle et G.-A. Poujade.
E. D.
Bulletin bibliographique.
Academia nacional de Ciencias en Cordoba (Republica argentina) (Bole-
tino de la). Octobre 1886. Tome IX. N° III. Buenos-Aires. @).
Academie des Sciences (Comptes rendus hebdomadaires des séances de V),
2° semestre 1887. Tome CY. N° 8, 9 et 10. ©
Academie impériale des Sciences de Saint-Petersbourg. —- 4° Mémoires.
Tome XXXV. N° I et UH, 1887 (1 pl.). — 2° Bulletin. Tome XXXII.
Feuilles 28 a 36, 1887 (1 pl.). ©
Entomologist’s monthly Magazine (The). Vol. XXIV. N° 280 (septembre
1887). — R. H. MeapE. Supplement to annotates List of British An-
thomiide. — Rospert MAc-LAcHLan. A now species of Afschna (Per-
rensi) from South America. — C. G. Hau. Butterflies occurring at
douer and its vicinity. — ALBert C. F. Morean. Observations upen
Aspidiotus rapax and A. camelle two allied species of Coccide. —
J. Brown. Mesosa nubila in Huntingdoushire. —J. W. Dovuaas. Note
on some British Coccide (N° 8) (commencement : G. Lecanium). —
Notes diverses, chasses, chenilles nouvelles, etc.
Feuille des Jeunes Naturalistes, 17° année, n° 203 (1¢ septembre 1887).—
Ap. Warniger. Tableau synoptique des Gyrinus de France. — P. Sam-
son. Pluie de Fourmies (Lasius alienus Forst.\. — Ernest ANDRE.
Observations au sujet de la note de M. P. Samson.
Séance du 14 septembre 1887. CLI
Hore Societatis entomologice rossicx. Tome XX, 1886 (24 pl.). —O. Ra-
DOSKOWSKI. Faune hyménoptérologique transcaspienne (g. et sp. 1.)
(144 pl.). —F. Morawitz. Neue transcaucasische Apide. — B. Ja-
KowieFF. Descriptions d’especes nouvelles ou peu connues du genre
Sphenoptera Sol. des régions paléarctiques. — G. Kraatz. Ueber
Cetonien aus Turkestan. — J. Porrscuinsky. Orthoptera nonnula
nova vel parum cognita, cum notis biologicis (en russe) (4 pl. col.).
— L. GANGLBAUER. Turkestanische Bockkafer (Longicornes, g. et sp.
n.). — Le Méme. Die Bockkafer der Halbinsel Kora (Longicornes,
, (g. et sp. n.). — LE Mime. Ein neuer Pogonocherus aus dem Kau-
kasus. —HERRN WLADmIMIR DocuturoFF. Verzeichniss der von Herren
Wilkins und Grumm-Girshimailo in Turkestan, Buchara und im
: Pamir gesammelten Curculioniden (g. et sp. n.). — RADOSZKOWSKI.
Revision du genre Dasypoda Lat. (sp. n.) (3. pl.). — F. Morawitz.
Insecta in itinere Cl. N. Prezwalskii in Asia centrali novissime lecta.
I. Apidee (sp. nov.). — ANDRE SEMENOW. Notice sur quelques Carabes
russes (Sp. 0.). — ALEXANDRE JAKOWIEW. Quelques matériaux pour
servir 4 la connaissance de la distribution géographique des Mouches
ascie (Tenthredinide) en Russie. — T. TacHITCHERINE. Remarques
4 sur une espece déja connue et description d’une espéce nouvelle de
Poecilus Bon. — Eb. Branpt. Vergleichend-anatomische Unterzu-
chunger tiber das Nerven-System der Isopoda (en russe). — J.
Faust. Insecta in itinere Cl. N. Prezwalskii in Asia centrali novissime
lecta. U1. Curculionids (g. et sp. n.). — L. GANGLBAUER. Zwei neue
Caraben (Carabus (Megadontus) Doktouroffi et Koenigi). — J. SCHNABI.
Contributions a la Faune diptérologique. Genre Aricia. (Monographie
sp. n.) (6 pl. et fig.).
Insectologie agricole (Bulletin d@). Journal mensuel de la Societe @ Api-
culture et dInsectologie, 12° année. N° 7°. Juillet 4887. — Vicror
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D® Freperic CAsAuis. Sur l’estivage de la graine du Ver a soie. —
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HeEbDE. Le papillonnage. — Les Nématodes de la Betterave (suite). —
Oryctes nasicornis (larves) ennemi de la vigne. — Les singes api-
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— Fux PLATEAU. Obervations sur une grande Scolopendre vivante.
— CiaEs. Moyens de destruction des larves attaquant les bouchons
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208 p., avec 44 planches et figures dans le texte. — H. B. POULTON.
Séance du 14 septembre 1887. CLI
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4887.) *
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- synonymiques (3° partie). In-8°.— (Extr. Ann. Soc. ent. Fr. 1887.) *
Buenion (Epovard). Recherches sur la ponte du Phloeosinus tiuyae,
suivies de quelques observations sur la structure de l’ovaire. In-8°
avec 1 pl. (Extr. de la Rev. d’Entomologie, 1887.) *
Buysson (H. pu). Revision des Sélesis du bassin de la Méditerranée. Br.
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CasEy (Tos. L.). On some new North American Pselaphide (gen. et
sp. nov.) (4 pl.). (Extr. du Bulletin de Académie des Sciences
de Californie.) *
CATALOGUE DE LivrRES, la plupart relatifs a lEntomologie, provenant de
la bibliothéque de M. le comte Dejean. Br. in-8°. Paris, 1840.— Exem-
plaire contenant en manuscrit les noms des personnes ayant acquis
les livres et Vindication des prix de vente. — Offert par M. Jules
Grouvelle. *
_GALFaRD (Martus). Petit traité surle Ver & soie du Murier, son édu-
cation et ses diverses maladies. Br. in-48 cart. : Manosque, 4885
(2 exempl.). *
Macretri (D" Paoto). Sugli Imenotteri della Lombardia. Mémoire Ill.
Pompilidei. Contributio alla monografia de Pompilidei italiani. (Extr.
du Bull. Soc. ent. Ital., année XIX, in-8°, 100 p. (2 pl.). Florence,
1887. *.
Simon (Eugine). Etude sur les Arachnides de l’Asie méridionale faisant
partie des collections de ’Indian Museum (Calcutta). — I. Arachnides —
recueillis 4 Tavoy (Tennasserim) par Moti Ram. Br. in-8°. Calcutta.
(Extr. Journ. asiatic Society of - vol. LVi, part Ii, ne I,
1887.) *
E. D.
(4887) Bulletin de la Société entomologique de France. 18
CLIV Bulletin entomologique.
Séance du 28 septembre 1887.
Présidence de M. Eveine SIMON.
M. A. Raffray, consul de France 4 Singapoor, assiste 4 la séance.
Decision. Sur la proposition de M. le Président, M. Marius Cayol (rue
des Moines, 50) est désigné, 4 ’unanimité des voix, comme dépositaire
de la Collection de Coléoptéres d’Europe léguée a la Société par feu
Henri Brisout de Barneville.
Lecture. M. Th. Goossens dépose sur le bureau un mémoire, accom-
pagné d’une planche, et ayant pour titre : Les Pattes des chenilles.
Communications. M. René Oberthiir annonce qu’il vient d’acquérir la
collection de Coléoptéres de notre collegue M. Van Lansberge, qui com-
prend :
{° La collection générale des espéces des Indes néerlandaises, formée
pendant le séjour de M. Van Lansberge a Batavia, et contenant notam-
ment les récoltes faites par M. Léon Laglaize en Nouvelle-Guinée, par
M. C. Bock a Borneo, par M. Colffs 4 Sumbawa, etc.;
2° Une collection spéciale d’espéces d’ Australie, formée par MM. French
et Mac-Leay et nommée par ce dernier ;
3° Une collection de Passalides (466 espéces); Lucanides (454 espéces);
Scarabeides (8400 espéces); Buprestides (3900 espéces); Tricténotomides
(44 espéces); Cérambycides (6500 especes). — Ces diverses séries de
Coléoptéres sont composées, entre autres, de l’ancienne collection de
Mniszech ; parmi les Lucanides se trouvent de nombreux types de
MM. H. Deyrolle et Parry, et parmi les Buprestides les types de Gory et —
tous ceux de M. H. Deyrolle propres a la Malaisie.
—M. A. Rafiray fait part a la Société d’un nouveau mode de prépa-
ration pour les petits insectes devant étre étudiés au microscope. Les
insectes, parfaitement séchés, sont enchassés entre deux lamelles de
verre, 4 la maniére des préparations microscopiques ordinaires, mais
a sec. Les collections ainsi disposées sont inaltérables et d’un transport
facile.
— M. L. Bedel donne la description d’un Apion nouveau, découvert
aux environs de Lyon par M. René Grilat :
APION HELIANTHEMI, NOV. sp. — Subaeneo-virescens, pilis albis, haud
densatis, tegmini appressis; capite oblongo, antice cum oculis angustato,
temporibus et oculis aeque longis, fronte punctata, vertice laevi ; rostro
Seance du 28 septembre 1887. CLV
projecto, cylindrico, recto, glabro, antice laevissimo; antennis tertiae
rostri insertis, scapo clavato, funiculi articulo 1° subovato, articulis 2-7
paulo minoribus, haud elongatis; prothorace longiore quam latiore, disco
convexo, nitido, punctis distinctis, profundis ; scutello rotundato ; elytris
minus nitidis, elongato-ovatis, ab humeris prothorace latioribus, striis
distinctis, vix subpunctatis, stria suturali antice parum abbreviata,
secunda postice cum nona conjuncta, intervallis subrugulosis, tenwter
uniseriatim punctulatis, intervallo secundo postice haud reflexo ; tarsorum
unguiculis basi dentatis. — Long. (rostro excluso) 2 mill. .
3, rostro thoracem longitudine vix superante ; tarsorum intermedio-
rum articulo primo intus unco terminato.
2, rostro longitudine caput thoracemque conjuncta aequanti.
Hab. : Décines (Isére), sur Helianthemum vulgare (R. Grilat !).
Cette espece, trés distincte, peut se ranger a.cOté de ’Apion aciculare
Germ.; elle vit sur la méme plante et se prend avec lui, mais bien plus
rarement.
— M. Ed. Lefevre communique a la Société les diagnoses de quatre
nouvelles espéces d’Eumolpides , recueillies par M. Champion dans
’ Amérique centrale et qui lui ont été communiquées par M. Jacoby :
4° CHRYSODINA PILOSA. — Subrotundato-ovata, valde convexa, subtus
cyaneo-nigra, supra nigro-subenea, undique pilis albidis subudpressis,
certo situ optime conspicuis, sat dense obtecta ; antennis nigris, articulis 4
basalibus fulvis, 5 ultimis incrassatis, moniliformibus ; capite prothorace-
que densissime confluenter punctatis ; elytris parum profunde lineatim
punctatis, interstitiis planis, subtiliter granosis ; pedibus cyaneo-nigris,
tibiis apice tarsisque fuscis. — Long. 2-2 1/3 mill.; lat, 4 4/2-4 3/4 mill.
Volcan de Chiriqui (Panama).
2° CHRYSODINA ANTENNATA. — Subrotundato-ovata, valde convexa, om-
nino brunneo-fulva aut subpiceo-brunnea , prothorace magis minusve
nigro-infuscato, antennis elongatis, paulo ultra prothoracem attingentibus,
articulis 5 ultimis minus incrassatis; capite subopaco, punctulato; pro-
thorace subtilissime via perspicue punctulato; elytris juata suturam sub-
tiliter, infra humeros multo fortius, subinordinatim punctatis, versus
apicem et juxta marginem lateralem utrinque striato-impressis. — Long.
4 3/4-2 mill.; lat. 4-4 4/3 mill.
Volcan de Chiriqui (Panama).
3° CHRYSODINA SERVULA. — Subrotundato-ovata, valde convexa, subtus
cyanea aut viridis, supra omnino cupreo-purpurea, fulgida; labro, palpis
CLVI Bulletin entomologique.
antennarumque articulis sex basalibus fulvis, harum articulis 5 ultimis
nigris, incrassatis, moniliformibus ; capite inter oculos transversim de-
presso ibique punctato-subrugoso; prothoracis elytrorumque limbo late-
rali concinne cyaneo aut viridi-metallico; illo remote parum profunde
punctato, interdum ad latera utrinque foveola parva instructo; his for-
tius punctatis, punctis disco basali inordinatim, ad latera autem et versus
apicem lineatim regulariter digestis ; pedibus cyaneis aut Vera CLR,
tarsis fuscis. — Long. 2-2 4/3 mill.; lat. 4-4 4/2 mill.
Var. 8. Paulo minor, capite sicut ot prothoracis parte utrinque laterali
antica metallico-viridi-auratis.
Volcan de Chiriqui (Panama).
4° SpH#ROPIS CHAMPIONI. — Breviter oblongo-ovalis, subtus eneo-
viridis, supra #xneo-cupreo-metallica, nitida, pilis mollibus adpressis,
albidis et auratis intermixtis, dense obtecta ; labro piceo ; pulpis, antennis,
tibiis tarsisque rufo-fulvis ; capite, prothorace elytrisque densissime sub-
confluenter punctatis ; femoribus xneo-viridibus.
3. Primo tarsorum anticorum articulo quadrato; callo humerali sim-
plici.
2. Primo tarsorum anticorum articulo triangulari; callo humerali in
eristam parvam longitudinaliter producto. — Long.'2 4/3 mill.; lat. 4-
4 1/3 mill.
San-Miguel (Ile des Perles).
— M. H. Lucas adresse la note suivante, relative 4 un accouplement
anormal de deux Coléopteres d’espéces différentes :
On sait que le Gnorimus nobilis Linné se plait sur les fleurs, particu-
ligrement sur les roses. Pendant mon séjour en 1887 a Huppain (Cal-
vados), dans les mois de juillet et d’aout, j'ai rencontré plusieurs indi-
vidus de cette espece, dont les uns sont 4 reflets d’un vert métallique
brillant, les autres a reflets d’un beau rouge cuivreux. J’ai observé sur-
tout un Gnorimus mile accouplé avec une Cetonia aurata; la Cétoine était
enfouie dans une rose et entitrement cachée. J’ai mis ces deux insectes
dans une boite, mais ils ne tardérent pas a se détacher. J’espérais les
voir s’'accoupler de nouveau, mais j’ai été trompé dans mon attente, car
le Gnorimus mourut quelques jours apres, et la femelle du Cetonia au-
rata ne survécut pas beaucoup plus de temps.
La larve du Gnorimus nobilis est signalée comme se trouvant dans le
Prunier et ’Aulne ; en explorant le tronc d’un vieux Pommier presque
a
ee ae ee eee ee
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Séance du 28 septeibre 1887. CLV
réduit a Pétat de terreau, j’ai trouvé des coques et des débris de linsecte
parfait.
— M. G.-A. Poujade donne la description d’une nouvelle espece de
Noctuélide : :
CARADRINA ? GRISESCENS Pouj. — Envergure : 34 mill. — Ailes supé-
rieures 4 apex coupé presque a angle droit et 4 angle interne arrondi ;
d’un cendré un peu violacé, plus foncé vers le bord externe ; subtermi-
nale commencant par une ligne apicale oblique de 45 degrés environ,
puis revenant extérieurement en deux denticulations, dont la supérieure
plus accusée que l’autre, pour se diriger au bord interne en une ligne
sinueuse; coudée représentée par des points nervuraux noiratres, reliés
par des courbes internes 4 peine sensibles; elle commence un peu au
deli du milieu de la céte, juste au-dessus de la tache réniforme (qui est
bien marquée et entourée d’une teinte légerement jaunatre), pour aboulir
vers les quatre cinquiemes du bord interne; tache orbiculaire repré-
sentée par un point; ombre médiane visible, surtout au bord interne ;
demi-ligne et extra-basilaire figurées par des lignes fines rentrantes et
4 plusieurs courbures externes. Franges longues et soyeuses, précédées
d’un feston terminal formé de lignes internervurales brunes.
Ailes inférieures .d’un blanc brunatre sale, plus foncé a l’apex; lunule
cellulaire marquée par un point triangulaire vague et noiratre.
Dessous d’un blanc roussatre plus cendré aux supérieures et sablé de
brun a l’apex des inférieures. Tache réniforme et lunule cellulaire des
inférieures bien marquées; la premiére suivie de pres par une ombre
presque paralléle au bord externe et la seconde précédant une ligne
sinueuse brunatre, effacée inférieurement.
Corps gréle, de la couleur des ailes. Abdomen dépassant notablement
les ailes inférieures et terminé par une touffe de poils coupés presque
carrément.
Un male capturé au Mou-Pin (Thibet), par M. l’abbé A. David. (Col-
lection du Muséum.)
— M. J.-M.-F. Bigot présente la note diptérologique suivante, relative
au genre Ctenostylum (“acquart, Dipt. exot., 4° Suppl., 1850, p. 167) :
M. le Prof. Brauer (Nachtrage z. Monograph. d. OEstriden, Wiener
Entomolog. Zeit. Wien, 1887, p. 75) pense que ce genre, des plus curieux,
devrait étre classé parmi les Sepside, préférablement au lieu que j’ai cru
pouvoir lui assigner, en le considérant comme digne de former le type
@une division spéciale, non loin des Conopsidi ou des Myopidi.
CLV Bulletin entomologique.
Je ne saurais me ranger 4 lopinion du savant maitre, opinion qui me
semble uniquement basée sur le faciés (critérium bien souvent trom-
peur). Selon moi, l’absence ou l’atrophie des organes buccaux, la villo-
sité toute particuliére du chéte antennal a la partie dorsale seulement.
la conformation anormale des nervures longitudinales externes de I’aile,
m’empéchent d’admetire cette assimilation. A mes yeux, ce type sin-
gulier mérite une place a part, et je ne vois pas ou je pourrais la cher-
cher ailleurs que 1a ow je l’ai déja proposée.
— M. H. Lucas dépose sur le bureau la note suivante :
Jai déja signalé que le Blaniulus guttulatus Bosc., Myriopodes de
ordre des Diplopodes, est nuisible aux fraises (Soc. ent. Fr., 1849, Bull.,
p- Lym) et aux haricots (loc. cit., 1869, p. x1x). Les individus que je
monire aujourd’hui ont été pris en grand nombre, 4 Chambourcy, dans
des tomates; j’avais antérieurement observé la méme espéce dans des
pommes, des poires et des prunes, et M. le D' Laboulbeéne a signalé sa
présence dans des carottes. Ce Blaniulus est aussi Carnivore : le pro-
fesseur Waga l’a trouvé se nourrissant de Lombrics, et j'ai été a2 méme
de vérifier cette observation 4 Chambourcy. Je me crois donc en droit
de conclure que ce Myriopode est polyphage.
A leur sortie de l’ceuf, les jeunes Blaniulus sont entitrement blancs,
les taches rouges caractéristiques de l’adulte ne doivent sé montrer
trés probablement qu’aprés un certain nombre de mues.
— M. E. Simon communique quelques observations sur les Arachnides :
4° Nous avons constaté dans le genre Acanthoctenus Keyserl. la pré-
sence des deux organes connus sous les noms de calamistrum et de
cribellum ; il en résulte que ce genre n’est pas a sa place dans le groupe
des Cténides et qu’il doit étre reporté dans le voisinage du genre
- Zoropsis.
9° Le nom de Frontina, dont nous nous sommes servi pour un genre
yoisin des Linyphia (in Ar. Fr., V, 188%) ayant été employé antérieure-
ment (Meigen, Diptires, 1838), nous proposons de le remplacer par celui
de Floronia. Le genre Frontina Keyserling (in Spinn. Amer. Ther. H,
1886) ne correspond pas au notre, et toutes ses espdces rentrent dans le
genre Linyphia sensu stricto tel que nous lavons défini.
3° Le nom de Megzra E. Simon (Ann. Soc. ent. Fr., 1877) étant éga-
lement préoccupé, nous proposons de le remplacer par celui de Med-
massa (nom. geogr.).
4° Le genre Uduba, que nous avons proposé en 1880 (Rév. Sparass.)
ee ee ee ee eee a ee ee
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Seance du 28 septembre 1887, — CLaX
pour l’Olios madagascariensis Vinson, ne différe pas du genre Uliodon
L. Koch. (Ar. Austr., 1875), et son espéce doit s’appeler Uliodon mada-
gascariense.
5° Le nom de Mutusca employé par le Rev. 0.-P. Cambridge pour un
genre de Drassides, ayant été donné antérieurement 4 un genre d’Hé-
mipteres (St6l, 1865), nous proposons de le remplacer par celui de
Molycria (nom. prop.). — Nous avons recu de lintérieur de Victoria
(Australie) un genre voisin des Molycria, également remarquable par la
place insolite occupée par les filieres inférieures au milieu de la face
ventrale : : Loy. itd.) oS
Gen. MYANDRA, nov. gen. — Molycriz affinis sed presertim differt
cephalothorace oblongo (in Molycria subrotundo), oculis cunctis minutis
et subsequis (in Molycria oculis mediis anticis reliquis multo majoribus)
et mamillis inferioribus pone medium ventrem sitis (in Molycria ante
medium sitis).
MYANDRA CAMBRIDGEI, sp. nov. — @ (pullus). Long. 2,5 mill. — Ce-
phalothorax niger, subtilissime coriaceus, pilis albis sparsus. Abdomen
ovatum, supra nigro-nitidum leviter cupreo-tinctum postice fovea albo-
pilosa notatum, subtus fusco-testaceum. Mamille inferiores fulve apice
fusce. Sternum partes oris coxeeque obscure fusco-testacea. Pedes antici
femoribus nigris articulis reliquis cunctis fulvo-testaceis. Pedes postici
obscure fusco-olivacei metatarsis tarsisque dilutioribus. — Victoria int.
Les deux genres Molycria et Myandra, malgré le caractére singulier
des filiéres, se rapprochent du genre Micaria et doivent prendre place
dans le méme groupe.
Candidats présentés. 4° M. Felix Lynch Arribalzaga, membre de |’ Aca-
démie des Sciences de la République Argentine, 4 Chacabuco (province
de Buenos-Ayres (Dipteres), présenté par M. A. Fauvel. — Commissaires
rapporteurs : MM. Ed. Lefévre et A. G. Poujade.
2° M. Henri Caillol, 48, Traverse du Chapitre, 4 Marseille (Bouches-
du-Rhoéne) (Coleoptéres gatlo-rhénans), présenté par M. Félix Ancey. —
Commissaires rapporteurs : MM. Bedel et Ph. Grouvelle.
3° M. Alfred Degors, receveur de l’enregistrement, au Blanc (Indre)
: (Coleoptéres d'Europe), présenté par M. A. Grouvelle. — Commissaires
rapporteurs : MM. L. Bedel et A. Sallé.
E. D.
\
CLX Bulletin entomologique.
Bulletin bibliographique.
Académie des Sciences (Comptes rendus hebdomadaires des séances de v),
2° semestre 1887, tome CV. — Nes 44 et 12. ©
Muséum @ Histoire naturelle (Nouvelles Archives du), 2° série, tome IX,
2° fascicule, gr. in-4° (pl.). Paris, 1887. — Offert par M. le Ministre
de l’Instruction publique. G) *
_Naturaliste (Le), 7° année, 2° série, n° 13 (415 strata 1887). — Eb.
AnbreE. La Manne des Hébreux (Cochenille de la Manne), avec fig.
Reale Accademia det Lincet (Atti della). Vol. Il. Comptes rendus, fase. 3°,
~~ 4887. ©
Revue des Travaux scientifiques, t. VII, n° 3.—E. O. Analyse de travaux
entomologiques. — N° 4, ()— Offert par M. le Ministre de l’Instruc-
tion publique. * |
Sociedad cientifica « Antonio Alzate » (Memorias de la). Tome I, n° 2 (aout
4887). In-8°, Mexico, 1887. G)
Société des Sciences historiques et naturelles de ?Yonne (Bulletin de la),
année 1887, 44° volume (3° série, Il). In-8°, Auxerre, 1887. ©
Societés savantes de la France (Bibliographie des), par M. Eugene Lefevre-
Pontalis (Comité des travaux historiques et scientifiques du Ministére
de ’Instruction publique et des Beaux-Arts). Gr. in-4°. Paris, 1887. —
Offert par M. le Ministre de l’Instruction publique. *
GADEAU DE KerviLLE (Henri). La Société des Amis des Sciences natu-
relles de Rouen en 4886 : Compte rendu annuel. (Extr. du Bull. Soc.
des Amis des Sc. nat. de Rouen, 1886, 2° semestre). Gr. in-8°, 1887. *
Ip. Les Insectes phosphorescents. Notes complémentaires et Bibliogra-
phie (Anatomie, Physiologie et Biologie). In-8°, Rouen, 4887. *
Ip. Evolution et Biologie des Hypera arundinis et adspersa. (Extr. Soc.
ent Fr., décembre 1886.) *
Rarrray (A.). Matériaux pour servir 4 l’étude des Coléoptéres de la
tamille des Paussices. Gr. in-8° (5 pl., dont 4 col.) (Extr. des Archives
du Muséum, 4887.) *
Ip. Psélaphides nouveaux ou peu connus, 3° Mémoire et Supplément.
In-8° (2 pl.) (Extr. de la licv. d’Ent.). *
Simon (E.). Mission scientifique du Cap Horn. Tome YI : Zoologie,
Arachnides. In-4° (2 pl. col.). Paris, 14887. * E. D.
ee ee et ee ee ~~
= ee ee
Seance du 12 octobre 1887. | CLXI
Séance da 12 ottobre 1887.
Présidence de M. Eveikne SIMON.
Lecture. M. E. Simon dépose sur le bureau une nouvelle suite & ses
Etudes arachnologiques (20° mémoire), comprenant les N°* XXVIII:
Especes et genres nouveaux de l’Amérique centrale et des Antilles ;—
XXIX : Descriptions de quelques Arachnides du Chili et remarques
synonymiques sur des espéces décrites par Nicolet ;—- XXX : Espéces et
genres nouveaux de Madagascar et de Mayotte; — XXXI: Espéces et
genres nouveaux de Nouvelle-Calédonie ; — et XXXII: Descriptions de
quelques espéces recueillies au Japon par Mellottée.
Communications. M. Desbrochers des Loges adresse la description
d’une nouvelle espéce francaise de Curculionides :
ANTHONOMUS GROUVELLEI Desbr. — Brevis, nigro-piceus, nitidissimus,
submetallicus, glaber, obsolete squamosus. Rostrum elongatum, cursatum,
subcylindricum. Antenne tenues, basi obscure ferruginee. Prothorax
transversim rotundatus, grosse punctatus. Elytra punctato-striata, inter-
stitiis subplanis. Pedes minus incrassati, femoribus aniicis tenuiter, poste-
rioribus obsolete unispinosis. — Long. 4 1/2 mill.
Noir dé poix, brillant, parfois avec un Iéger reflet verdatre sur les
élytres ; antennes, base des cuisses, tibias et tarses plus clairs; glabre,
Seulemént avec des traces de squamules blanches en dessus et en des-
sous et quelques poils blanchatres sur les cuisses. Téte médiocre, indis-
tinctement ponctuée, marquée d’un point enfoncé entre les yeux, qui
Sont 4 peine saillants, mais détachés en arriére. Rostre d’un tiers, i
peine, plus long que la téte et le prothorax réunis, distinctement courbé,
cylindrique, vu de cOté, mais paraissant tres légerement dilaté vers le
somamet vu de face, tres finement alutacé, avec une carene lisse, tres
étroite au milieu. Antennes minces, 4 scape n’atieignant pas le bord
postérieur des yeux; 1° article du funicule allongé, subconique, 2° un
peu plus long que large, les suivants subarrondis; massue oblongue,
distinctement articulée. Prothorax transversal, légerement arrondi laté-
ralement, en avant, 4 gros points profonds, écartés, sur un fond lisse,
brillant, avec une caréne lisse, obsoléte, longitudinale. Ecusson d’un
blane squammeux. Elytres deux fois et demie, A peine, aussi longues
que le prothorax, convexes, striées de points un peu inégaux, moins
forts postéricurement, avec les intervalles plans, imperceptiblement
pointillés. Pattes pew épaisses, a cuisses légerement renflées, les anté-
(4887) Bulletin de la Société ehttomologique de France. 19
CLXi Bulletin entomologique.
rieures armées d’une petite épine, les postérieures d’une dent obsoléte ;
tibias minces, les antérieurs 4 peine courbés et icerreanent bisinués en
dedans, les autres presque droits. ;
Cette espéce, remarquable par sa petite taille et par son éclat métal-
lique, a été découverte au nombre de trois exemplaires, dans des détri-
tus, 4 Vaugranier (Alpes-Maritimes), par M. A. Grouvelle, a qui je lai
dédiée. Jen dois un exemplaire a sa générosité.
Elle se place a la suite de |’A. rubi, dont elle se distingue, 4 premiére
vue, par son aspect glabre, brillant, sa ponctuation, etc.
—M. Valéry Mayet adresse la description de la larve du Scarites
buparius Forst. (gigas F.) :
Le premier état des Scarites a été étudié par plusieurs naturalistes.
En 1867, Schiddte, sous le titre : De Metamorphosi Eleutheratorum obser-
vationes (Naturhist. Tidsskrift, 3° série, t. IV, 3° cahier, p. 496, pl. 48),
a décrit et figuré la larve du Scarites levigatus; en 1862, Coquerel
(Ann. Soc. ent. Fr., t. Il, 4° série, p, 104, pl. 3) a décrit et représenté
celle d’une espéce exotique, S. madagascariensis ; en 1873, enfin, nous-
méme avons décrit, en collaboration avec Mulsant (Opuscules entom.,
15° cahier, p. 77), la larve du Scarites arenarius Bon. (terricola Bon.).
A plusieurs reprises, dans les dunes maritimes du midi de la France,
dans celles de Hussein-Dey, prés Alger, et dans celles de Carthage, nous
avons capturé une larve de Scarites qui, vu sa taille et l’absence de
toute autre grande espéce dans ces localités, ne peut étre rapportée qu’au
Scarites buparius Forst. Comparée aux autres larves de Scarites francais
que nous possédons, elle s’en éloigne considérablement et mérite une
description détaillée: .
Long. 3 cent. 5 mill.; larg. 445 mill.— Corps trés étroit relativement,
subdéprimé, presque paralléle, un peu plus large pourtant dans sa partie
antérieure, coupé brusquement en arriére, d’une couleur de cuir roux
foncé et luisant sur la téte et les segments thoraciques, cette couleur
s’éclaircissant progressivement pour passer au fauve clair sur abdomen,
composé de 14 segments, y compris la téte et le segment anal. — Téte
forte (4 mill. de long), carrée, cependant un peu plus large que longue,
plus large que tout le reste du corps, excavée en dessus, bordée latéra
lement d’une caréne partant de la base des mandibules et s’effagant gra-
duellement a la hauteur de la suture du front et de l’épistome, creusée
dans sa partie antérieure de trois légers sillons médians se terminant en
avant par un labre aplati, en ogive obtuse, légérement dentelé et bordé
de noir. Epistome distinct, séparé du front par une fine suture terminée
Pe a ee ee es ee
Seance du 12 octobre 1887. CLXIII
en pointe vers sa partie supérieure. Front court, lisse, creusé dans son
milieu d’un léger sillon. Quelques poils blonds espacés sur toute la sur-
face de la téte. — Pas docelles. A la place des ces organes de la vision,
une touffe de poils. — Mandibules puissantes, d’un brun rouge, plus foncé
au bout, un peu plus longues que la téte (4 mill. 50), peu recourbées,
munies d’une dent 4 la moitié de leur longueur, trés effilées 4 partir de
cette dent et terminées par une pointe aigué. — Mdchoires libres, longues
(prés de 4 mill., y compris les palpes), charnues, légerement arquées,
atteignant les trois quarts de la longueur des mandibules, nullement
tranchantes, garnies du cété interne de poils blonds, portant deux palpes
chacune a leur extrémité; l’externe de 4 articles cylindriques : les 4°
et 3° articles d’égale longueur, le 2° aussi long que le 4°" et le 3° réunis,
le 4° trés petit; Pinterne de 2 articles peu distincts, terminés par une
pointe un peu recourbée en dedans. —Antennes longues de 4 mill. 50, de
& articles : le 4° court, cylindrique ; le 2° une fois et demie plus long,
incurvé en dedans; le 3° moitié du second, gréle ala base, dilaté vers
le haut, surtout dans la partie externe; le 4° court et gréle, dilaté a l’ex-
trémité et terminé par 3 longs poils blonds. Des poils de méme couleur,
assez nombreux, plus fournis du cOté externe, se voient sur les autres
articles, principalement sur le 2°.— Dessous de la téte légerement renflé,
avec une dépression arrondie au. milieu, paraissant divisée en 4& lobes
longitudinaux 4 cause d’un faible sillon médian traversant la dépression
et de deux légers sillons latéraux. — Lévre presque carrée ou peu rétrécie
asa base, portant 2 palpes de 2 articles: le 1° de trois quarts plus
grand que le 2°, celui-ci acuminé a son extrémité. — Prothorax long de
% mill. 75, peu renflé, atteignant 5 mill. de large dans sa partie anté-
rieure, brusquement réiréci postérieurement aux trois quarts de sa lon-
gueur, aussi large que long a sa base, assez fortement chitinisé, de
couleur de cuir roux plus clair que la téte, bordé en avant d’une bande
encore moins foncée, finement ridée longitudinalement ; traversé dans
sa longueur par un léger sillon médian. — Meéso- et metathorax a peu
prés de méme longueur, 2 mill. 50, le premier un peu plus large que
le second, d@’une couleur de cuir progressivement plus claire que celle
du proihorax et moins chitineux que celui-ci. Dessous des 3 anneaux
thoraciques peu chitineux ; une seule piéce dure, importante, triangu-
laire, se voit a la partie antérieure da prosternum. — Paétes courtes, trés
robustes, dilatées a l’extrémité et terminées par 2 ongles aigus, garnies
en dedans de soies courtes et raides formant une double rangée latérale.—
Abdomen membraneux, trés faiblement chitinisé, mou, de couleur fauve,
allongé, paralléle, composé de 10 segments, y compris le prolongement
CLXLY¥ Bulletin entomologique.
anal. Segments garnis de poils blonds assez longs sur le pourtour de
leur partie dorsale, portant 2 fossettes latérales qui produisent un Iéger
rebord, traversés longitudinalement par un faible sillon, de méme lar-
geur a peu pres, sauf le dernier, qui est étroit et tubuleux; mais crois-
sant en longueur jusqu’au 7°, pour diminuer ensuite aw 8° et étre tres
courts aux 9° et 40°; 9° anneau de forme particuliére, trés court, coupé
carrément dans sa partie postérieure, couvert sur les deux bourrelets
latéraux de longs poils blonds touffus et muni de 4 appendices, dont les
deux médians, longs d’environ 3 mill., ont des bosselures dans leur
milieu, se rétrécissant ensuite pour se dilater 4 l’extrémité, Ces appen-
dices, comparables a des filets, portent des poils blonds et raides placés
du cété externe. — Stigmates au nombre de 9, placés latéralement sur
la partie dorsale, celui du thorax en avant et au-dessous du rebord chi-
tineux du mésothorax, celui du 4° segment abdominal deux fois plus
erand qué les autres.
Cette larve a des meurs particuliéres. Celles des Scarites levigatus et
terricola, observées souvent par nous, sortent le matin A la recherche
de leur proie et la poursuivent avec agilité; elles sont oculées, trés vives,
et ont le corps noir fortement cuirassé de chitine. Celle du Searites
buparius est au contraire aveugle, 4 abdomen mou et & mouvements
lents; elle vit souterrainement dans le sable des dunes, y poursuivant sa
proie, sans jamais en sortir sans doute, et ce n’est qu’en fouillant pro-
jondément que nous avons trouvée. La larve du Scarites madagasca-
viensis, décrite par Coquerel, est aveugle comme la ndtre; elle a été
également capturée en creusant profondément le sol.
— M. J. Croissandeau, d’Orléans, fait savoir qu’il a trouvé en 41885,
dans la vallée de la Vésubie (Alpes-Maritimes), l’Homalisus taurinensis
Baudi, espece qu’il croit nouvelle pour la faune frangaise.
M. L. Bedel fait observer que lHomalisus taurinensis n’est pas nou-
veau pour la faune francaise : sa capture aux environs de Nice a déja
éié mentionnée dans nos Annales (année 4882, p, LxXxxvi) par M. Jules
Bourgeois.
— M. G.-A. Poujade présente les observations suivantes, relatives a
une éducation de la Harpya fagi L. :
Le 46 juillet dernier, notre collegue M. P. Dognin prit dans son jardin,
Auteuil, une femelle de Harpya fagi qui pondit, aussitdt qu’elle fut
piquée, quarante-cing ceufs. Ceux-ci sont en forme de sphere aplatie
avec une dépression centrale en cuvette ; d’abord d’un vert clair, ils de-
a Se
a fe ee ee lowe
Seance du 12. 0@tobre 1887. CLKYV)
viennent lilas au bout de six ou sept jours, et la dépression s’amoindrit
progressivement au point de 8 ’effacer presque mane au iat
de l’éclosion.
Je tentai l’édueation des chenilles, qui éclorems le 95 juillet. Des
qu’elles furent délivrées de leurs cufs, elles se mirent a s’agiter viver
ment, tant6t A droite, tantét & gauche, marchant par saecades et ayant
ainsi l’apparence de Fourmis, avec lesquelles leurs longues pattes anté-
rieures donnaient 4 ces larves une certaine ressemblance ; lorsqu’elles se
laissaient tomber, elles prévenaient leur chute par un fil de soie, absolu-
ment comme les Arpenteuses. Je fus trés surpris et inquiet de ne pas les
voir entamer les feuilles des différents arbres que je leur avais données
(hétre, charme, bouleau et chéne); le lendemain je les vis & peu pres”
toutes au repos comme si elles devaient se disposer 4 une mue; eni effet,
le surlendemain 27 j’en eus lexplication : les tétes tombées, les dé-
pouilles accrochées aux tiges par des fils préparés d’avance, etc., m’in-
diquérent que cette premiere crise était accomplie et que mes chenilles
partageaient avec d’autres la singularité de muer avant d’avoir pris
aucune nourriture, car les dépouilles de leurs ceufs ne m "ont chicka paru
leur avoir servi de premier repas.
C’est alors qu’elles se mirent 4 manger les feuilles des quatre espéeces’
@arbres que je leur avais données, mais principalement du hétre et a
charme, dont elles firent ensuite leur nourriture exclusive.
Les secondes mues eurent lieu trois jours apres, c’est-a-dire vers,
le 34 juillet; le 5 aoit jobservai les troisitmes mues; le 9, les qua-
triemes; le 15, les cinquiémes; le 26, les siximes, et enfin, du 3 au
8 septembre, je vis les premiers cocons filés, soit sous la mousse, ‘soit
simplement entre deux feuilles de hétire; le 26 septembre, la derniére
chenille qui restait s’enveloppa pour passer Phiver comme les autres,
sous forme de chrysalide, jusqu’au printemps ou le commencement ee
Pété prochain. AR
Je les ai constamment Jaissées dehors dans une cage, exposées ya tous
les temps et en partie au soleil, en ayant soin de leur donner a profusion
des rameaux qui leur servaient d’abri en méme temps que de nourri-
ture. De vives qu’elles étaient en sortant de l’ceuf, elles devinrent gra-
duellement paresseuses, et, dans leur dernier age, elles ne quittaient.
leur rameau que lorsqu’il était entitrement dévoré, se placant toujours
sous les branches ou apres les feuilles, mais toujours le ventre en l’air
et le dos en bas et souvent la téte tournée vers le sol, surtout a )état de
repos, ol parfois elles prenaient une singuliére position : la téte tou-
chant complétement la partie postérieure, qui est toujours relevée, et
CLXVI Bulletin entomologique.
les longues pattes antérieures repliées sur la poitrine. Si la branche
sur laquelle repose cette chenille vient 4 étre touchée, on voit se déployer
quatre immenses pattes frémissantes et s’écarter deux longues pattes
anales. Dans cette attitude, l’animal ne ressemble guére a une chenille
et prend un air menacant qui lui donne Il’aspect le plus comique jusqu’a
ce que la position primitive du repos soit rétablie avec le calme.
— M. Th. Goossens lit la note suivante :
Un Lépidoptére hermaphrodite est toujours une rareté; j’ai Vhonneur
d’en présenter un qui appartient au Liparis dispar. Mais, quoique rare,
cette anomalie a déja été observée; il y a d’abord les hermaphrodites
complets des collections Mazzosa, Engramelle, Scheffer, Kliig; ces quatre
papillons (si toutefois il n’y a pas double emploi) sont tous male a droite,
femelle a gauche. Il y a ensuite les hermaphrodites males, dont celui-ci
fait partie : leurs ailes sont plus ou moins tachées de blanc jaunatre qui
est la couleur de la femelle. Plusieurs autres ont été publiés : Sepp a
figuré un Liparis dont les ailes supérieures sont largement colorées en
blanc; et, en 4849, M. Bellier de la Chavignerie en a décrit un autre
également teinté, mais n’ayant que l’une des ailes supérieures offrant la
couleur de celles de la femelle.
Le papillon dont je parle posséde irréguliérement cette teinte blanche
sur les quatre ailes : la supérieure gauche a le tiers, au milieu, colorée
femelle; une bande semblable existe a l’autre aile supérieure, ou elle est
accompagnée d’une tache assez large a la frange; les ailes inférieures
sont aussi tres irrégulitrement colorées, tandis que la gauche a trois
taches allongées, la droite est partagée en deux couleurs, par parties
assez égales. Le dessous des ailes est plus normal, mais lune des supé-
rieures est entiérement blanche. Le thorax offre une singularité, car un
des ptérygodes est brun, l’autre est blanc. Les antennes sont positivement
des antennes de male, elles n’ont rien de celles appartenant a l’autre
sexe, dont M. Rabaud a bien montré les différences dans son utile travail
sur les antennes. L’abdomen est male, mais plus renflé que chez le
type.
Il y a probablement dans ces anomalies une cause naturelle, qui reste
4 trouver, car « la tératologie des animaux invertébrés est encore a faire »,
dit M. Dareste; les moindres observations doivent donc étre relatées :
ces papillons ont une teinte différente de la teinte ordinaire ; selon l’ha-
bitude, le fond du male est d’un brun gris; ici cest du gris un peu
brun ; M. Bellier ne s’y est pas trompé, il a parfaitement figuré son pa-
Séance du 12 octobre 1887. CLXVHI
pillon de cette couleur; on peut dire encore que le bord de l’aile est
toujours foncé, au moins jusqu’a la nervure costale.
Il semble donc qu’il existe aussi des lois pour les anomalies.
Je n’ai pas trouvé qu'il ait été signalé d’hermaphrodite femelle; mais
on sait que ’hermaphrodisme male est plus fréquent.
Il reste 4 déterminer sous l’influence de quelle loi s’est produit cet
arrét ou cet exces de développement; mais il faudrait connattre les causes
qui déterminent le sexe dans |’état normal.
Je dois cet intéressant papillon 4 la générosité de M. Rollet, président
des Naturalistes de Levallois-Perret
— M. E. Simon communique quelques observations sur les Arach-
nides (suite) :
6° Dolomedes borbonicus Vinson, Aran. Réun., etc., 14864, p. 23, rentre
dans le genre Dendrolycosa Dolesch.
7° Philodromus funebris Nicolet, in Gay, Hist. d. Chile, etc., gf Ill,
1849, appartient au genre Petrichus E. Simon.
8° Epeira heptagon Hentz, Bost. Journ. Nat. Hist., VI, 1850, appartient
au genre Ebza L. Koch.
9° Pycnacantha Meadi Blackw. nous parait avoir été connu de Fabri-
cius; la diagnose de son Aranea tribulus s’y applique parfaitement :
« A.capite tridentato abdomine spinosissimo. Corpus medium griseum
« punctis elevatis scabrum. Caput antice denticulis tribus ferrugineis,
« medio obtusiore. Abdomen ovatum undique spinis erectis elongatis
« validis, anterioribus quibusdam bifidis horridum. »
La synonymie s’établirait ainsi : Pycnacantha tribulus Fabr., Ent.
Syst., II, 1793, p. 428 (Aranea) = P. Meadi Bl., Ann. Mag. Nat. Hist.,
4865, p. 354 + Daturina hystrix Thorell, Ann. Mus. civ. Gen., 1877,
p. 202.
Décrit du Gap par Fabricius, de Caffrerie par Blackwall et. Thorell ;
nous le possédons du lac Tanganika.
10° Le genre Tholia L. Koch (Ar. Austr., 4874, p. 419) est synonyme
du genre Dolophones Walck. Mais la diagnose de Walckenaer est trés
inexacte, car elle est faite d’aprés un dessin de l’atlas de Quoy et Gay-
mard (Voy. de l’Uranie et de la Physicienne, Zool., pl. 82, fig. 6) qui
est entaché d’une erreur capitale. L’Araignée y est, en effet, représentée
la téte en bas; le tubercule anal a été pris pour une sorte de rostre (de
la le nom de notacantha), et - impressions abdominales nish des
yeux !.
LX vi ‘Bulletin entomologique.
"= 'M, Hi. Lucas envoie une note relative A un Tourteau (Cancer pagu-
rus L.) trouvé 4 Gravelines (cdtes de la Manche) et offert au Muséum par
M. Chaper. La carapace de ce Crustacé est envahie pa¥ plusieurs ani-
maux, notamment par des Serpules, des Balanes et surtout des Huitres
(Ostrea edulis); cing de ces dernitres s’avancant jusqu’au bord frontal
- Wauraient, pas manqué, en continuant leur développement, de recowvrir
des yeux et méme les parties buccales.de leur hdte. :
_ Membres regus. 1° M. Félix Linch Arribalzaga, membre de l’Académie
des Sciences de la Républiqtie Argentine, 4 Chacabuto (province de
Buenos-Aires (Diptéres), présenté par M. L. Bedeél at nom dé M. A. Fauvel.
—- Gommnissaires rapporteurs ; MM. Ed. Lefévre et G.-A. Poujade.
2° M. Henri Caillol, 148, Traverse du Chapitre, 4 Marseille (Bouchés-
du-Rhone)(Coléapteres gallo-rhenans), présenté par M. L. Bebel au nom
de M. Félix Ancey. — Commissaires rapporteurs : MM, L. Bedel et Ph.
Grouvelle.
3° M. Alfred Degors, receveur de l’enregistrement, au Blanc (Indre)
(Coleopteres d Europe), présenté par M. L. Bedel au nom de M. A. Grou-
velle. — Commissaires rapporteurs : MM. L. Bedel et A. Sallé.
E. D.
Bulletin bibliographique.
Avudemie des Sciences (Comptes rendus hebdomadaires des. séances del’),
-\; 4887, 2° sem. Ns 43 et 14..©
Entomologist's monthly Magazine (The). Vol. XXIV. N° 281. Octobre
4887. Londres. — J. W. Dovatas. Note on some British Coccide
-*\(no-'8) suite :'G. Lecanium), 2 fig. — Cuas. G. Barrer: Sphinx
‘\ dondolvuli in Norfolk, in 1887. — WititAm WARREN. On a species of
the family Gelechidz, hitherto unrecognised in England. — J. W.
‘| Torr. Description of new Gelechia of the « Lita » group, closely
allied to G. maculea. — Antuur Butter. On the true distinction bet-
vi pween Lithosia complana and L. lurideola. — G. H. VERRALL. List of
. british, Tipulide, etc. « Daddy-longlegs » with notes. — Chasses ento-
, ,mologiques;, notes diverses, etc.
Feuilles des Jeunes Naturalistes. 4887. N° 204.— Ca. ALLUAUD. Note sur la
‘\zoologie de la Géte-d’Or (Afrique tropicale occidentale). — A. DoLiFus.
» Lelae de Gérardmer, dragages et péches pélagiques. —D* R. Mornez.
\ Eiitomostracées et Hydrachnides. — Commutiications. — J. Crorssan-
DEAU. Préparation des Micro-Coléoptéres par la méthode orléanaise.
Seance du 26 octobre 1887. CLXI
Naturalista Siciliano (I), 1887, ann. 7°. n° I. — E. Ragusa. Catalogo
ragionato dei Coleotteri di Sicilia. — E. Rerrrer. Zuphium Faille,
nov. sp. — Mina Patumpo et L. FartuaA-TEDALDI. Materiali per la
- fauna lepidotterologica della Sicilia. —E. Ragusa. Osservazioni al
Catalogo del prof. Ciofalo.— T. pz SteFaAnt. Aggiunte al prospetto
degli Imenotteri italiani. — E. Racusa. Coleotieri nuovi 0 poco conos-
ciuti della Sicilia. —G. Riccio. Appunti e note di Ortotterologia sici-
liana.
Naturaliste (Le), 4887, 2° série, n° 144. — Ep. AnpRE. Les nids de Mega-
chile (Hyménoptéres Melliféres).
Science en famille (La), 1887, 2° ann., n° 24. ©)
United states Geological Survey (Sixth annual Report of the), 1884-
1885. ©).
CAMERANO (L.). Ricerche intorno alla struttura delle appendici dermiche
delle zampe del Trichopticus armipes Bellardi (1 pl. n.), 1880 (Att.
R. Ac. Sc.). — Offert par M. F. Lataste.
_ Gossrt (D" E.). Catalogue des Diptéres de France. 1887 (Rev. d’Ent.). *
i Weser (Max). Ueber Asellus cavaticus Schiodte in 1. teste Leydig (As.
: Sieboldit de Rougemont) (Zool. Ang.), 1876. — Offert par M. F. La-
. taste. |
__-- Ip. Ueber ethige neue Isopoden der Niederlandschen Fauna (Ein Beitrag ~
zar Dunkelfauna) (Tijds. Ned. Dierk. Ver., t. V.). — Offert par
M. F. Lataste. A. L.
Séance du 26 octobre 1887.
Présidence de M, Eveine SIMON.
M. A. Raffray, consul de France & Singapoor, assiste A la séance.
Communications. M. A. Argod, de Crest (Dréme), envoie la description
suivante d’une nouvelle espéce francaise de Carabiques :
; ANOPHTHALMUS CROISSANDEAUL Argod.— Long. 6 4/2 mill.; larg. 2 3/4
- mill. — Allongé, subdéprimé, jaune-testacé luisant. Téte large, rétrécie
| en arriére, marquée dans sa moitié antérieure de deux sillons longitu-
' dinaux profonds, divergeant légerement en arritre. Antennes presque
» aussi longues que le corps. Prothorax bien plus large en avant qu’en
_ arritre, avec une forte impression transversale la base; ligne médiane
* (4887) Bulletin de la Société entomologique de France. 20
Cx. Bulletin entomologique.
marquée dans toute sa longueur, mais plus accentuée aux extrémités.
Téte et corselet réunis formant a peu pres Ja moitié de la longueur du
corps. Elytres allongées, ovales, arrondies en arriére; stries distinctes,
s’effacant graduellement a la base; 3° strie avec six points enfoncés, de
chacun desquels sort une soie dressée; strie marginale munie de soies
moins nombreuses, plus fines et plus longues.
Parait devoir étre placé entre la variété obesus Abeille, de A. Gou-
nellei et A. Bucephalus, dont il se rapproche le plus. Il diffeére de ces
deux espéces par ses mandibules fortement recourbées et surtout par
Veffacement complet de ses angles huméraux, ce qui donne a la moitié
postérieure de son corps la forme d’un Aphzxnops.
Un seul 3, que j’ai capturé dans la grotte d’Estellas (Ariége) le
29 mai 1887. (Ma collection.)
Je dédie cette espéce 4 mon ami M. J. Croissandeau, d’Orléans.
— Le méme membre signale un nouvel habitat pour l’Acalles puncta-
ticollis Lucas; cette espece, déja signalée dans les régions comprises
entre les Pyrénées et les Basses-Alpes a été prise cette année par lui aux
environs de Crest (Drdme).
— M. L. Bedel donne la description d’un Curculionide nouveau, des
environs de Paris :
NANOPHYES GALLICUS, nov. sp. — Breviter ovatus, convexus, nitidulus,
parce pubescens ; capite superne nigro, subtus rufescente; rostro nigro,
arcuato, distinctius pluricarinato, in mare crassiore ac minus elongato ;
antennis rufis, clava magna, haud infuscata; prothorace trapezoidal,
rufo, lateribus nota parvula pubescente; elytris rufo flavescentibus, basi
late, sutura lateribusque angustius piceis; intervallo striarum 2° basi
fasciaque postscutellari obliqua livido pubescentibus; pectoris lateribus
pube densiore albida vestitis ; meso-, metasterno ventreque nigris; pedibus
rufis, unguiculis nigris; femoribus omnibus vel quatuor posticis subtus
spinula tenuissima armatis. — Long. (rostro excluso) circ. 2 mill.
Trouyé, surtout dans les premiers jours d’octobre, au pied du viaduc
de Chantilly, du cété de Coye (Oise), en secouant les foins récemment
' coupés et renfermant des Lythrum Salicaria.
Cette espece se rencontrait mélée, au méme endroit, avec les Nano-
phyes circumscriptus Aubé, marmoratus Goeze (lyihri Fabr.) et brevis
Bohem.; elle ressemble 4 certaines variétés de ces deux derniers, mais
ses épines fémorales, son systeme de coloration, l’unique moucheture
pubescente A la base des élytres et sa taille plus grande (presque égale a
celle du N. hemisphaericus Ol.) ne permettent pas de les confondre.
Ss ee
Séance du 26 octobre 1887. CLXII
— M. Valéry Mayet adresse la description des larves des Calosoma
Maderez F. et Olivieri Dej. :
Les larves des Calosoma sont connues depuis longtemps. Celle du
C. sycophanta a été observée, figurée et décrite par Réaumur (Mémoires,
t. II, 1737, p. 457, pl. 36, fig. 14-19), Latreille (Hist. nat. des Crust. et
des Insectes, 1802-1805, t. VII, p. 295), Clairville (Entom. helvétique,
1806, t. 2, p. 134), Sturm (Ins. Deutschl., 1845, 3, p. 126), Kirby (Introd.,
4815, 1, p. 291), Audouin et Brullé (Hist. nat. des Ins., t. V, 1835,
p. 91), Ratzeburg (Die Forstinsect., 1837, t. I, p. 27, pl. 4, fig. 14),
Westwood (Introd. to the mod. class., 1839, t. I, p. 65); enfin Letzner
(Breslau Zeitschr., N° 6, 1849, p. 94). — Erichson (Arch. de Wiegman,
1844, p. 72) a étudié la larve du Calosoma inquisitor, et, a part la taille,
l’a trouvée semblable a celle du C. sycophanta. —M. H. Lucas et Schiddte
ont décrit et figuré chacun celle du C. auropunctatum Herbst (seri-
ceum F.), le premier dans Exploration scient. de Algérie (Entom.,
1847, p. 37), le second dans son Journal @hist. nat. (Naturhistorisk
Tidsskrift, t. IV, 3° part., p. 480, p. xv, fig. 45 4 48. — Enfin MM. Cha-
puis et Candéze (Cat. des Larves de Coléopteres, p. 371, Liége 1853)
ont donne une bonne description de celle d’une espéce de la Louisiane,
le Calosoma scrutator.
Nous avons eu l’occasion, a plusieurs reprises, de capturer dans le
midi de la France et dans le nord de |’ Afrique la larve du Calosoma
Maderez F. (indagator Fabr.). Notre récent voyage dans le Sahara tuni-
sien nous a également procuré celle du C. Olivieri Dej. Ne les voyant
décrites nulle part ni ’'une ni autre, nous en donnons les descriptions
suivantes :
Larve du CaALosomMA Maper& F. — Long. a létat adulte : 3 a3 4/2
centim.; larg. 7 4 8 millim. — Corps de {couleur noire avec des reflets
bronzés ou violets, surtout sur les segments abdominaux. — Téte d’un
tiers moins large que le prothorax, front excavé en dessus, surtout entre
les ocelles, ceux-ci au nombre de 6 portés sur un tubercule qui est
séparé du front par une pointe obtuse; un renflement transverse au fond
de l’excavation frontale; partie anteriewre de la téte prolongée en un
chaperon coupé carrément au-dessus des mandibules et terminée par
une échancrure médiane dans laquelle se voient deux pointes aigués.
Dessous de la téte fortement renflé en deux lobes latéraux dilatés vers la
base, atténués antérieurement et séparés dans cette partie par un espace
aplani et triangulaire qui n’est que la partie dilatée d’un sillon médian
séparant les deux lobes. Antennes courtes (2 millim.), de 4 articles,
CLXIV Bulletin entomologique.
le 4°° et le 3° d’égale longueur, le 2° une fois et demie plus grand, le 4°
de moitié plus petit que Je 4° et relativement gréle. Mandibules rela-
tivement courtes, moins recourbées et moins tranchantes que celles des
larves de Carabes, aigués 4 Vextrémité et armées 4 leur base interne
d’une dent recourbée et finement dentelée sur son tranchant. Mdchoires
charnues, peu tranchantes, munies de poils raides de couleur fauve, ter-
minées intérieurement a leur sommet par une épine, portant deux paires
de palpes, l’une externe de 4 articles, l’autre interne de 2 articles. Levre
inferieure allongée, cordiforme, faiblement bilobée, munie d’une pointe
saillante mousse entre les deux renflements qui portent les palpes
labiaux, ceux-ci de 2 articles. Les articles des antennes et des palpes,
qui sont dun brun de poix, sont fauves a leur extrémité. — Segments
thoraciques généralement noirs ou faiblement bronzés, entiérement pro-
tégés en dessus par une plaque chitineuse transversale, rectangulaire,
visiblement rebordée antérieurement et latéralement. La plaque du pro-
thorax est une fois et demie plus large que longue; celle des méso- et
métathorax pres de 3 fois plus large que longue. Un sillon longitudinal
traverse ces trois plaques dans toute leur longueur. Pieds courts (5 a
6 millim.), robustes, couverts en dedans d’épines courtes et terminés
par deux ongles aigus. — Segments abdominaux au nombre de 410, y
compris le segment anal, recouverts chacun d’une plaque chitineuse
noire tirant sur le bronzé ou le violet, parfois nettement bronzée, se ter-
minant latéralement par un repli triangulaire descendant en arriére et
au niveau des stigmates, divisée par un sillon médian ne dépassant pas
le 8° anneau. Newvieme segment armé de deux pointes granuleuses diver-
gentes, incurvées vers le sol, effilées 4 l’extrémité chez les jeunes indi-
vidus, munies a leur base d’une forte épine placée en dessus. Sur les
deux cétés de la partie dorsale, en dessous des stigmates, se voit une
rangée de tubercules chitinisés sur deux points différents. Les segments
abdominaux, vus en dessous, présentent chacun antérieurement une
plaque principale chitineuse en ellipse allongée et postérieurement 4 pe-
tites plaques de méme nature; sur les cdtés de la partie ventrale se voit
également une rangée de tubercules chitineux correspondant a ceux de
la partie dorsale et comme eux solidifiés sur deux points différents. —
Stigmates arrondis, au nombre de 9 et placés latéralement, immédiate-
ment en dessous et en avant du bord des plaques dorsales, celui du
thorax placé a la partie antérieure du mésothorax, celui du 1°" segment
abdominal beaucoup plus grand que ceux des autres.
Cette larve se trouve, de mars a juin, sous les pierres et les tas
@herbes fanées, dans les endroits humides, avec Pinsecte parfait.
Séance du 26 octobre 1887. eK Bes
-Larve du CALosomA Oxrviert Dej. — Les larves des Calbsomes ayant
~ les plus grands rapports entre ‘elles, nous ne ferons de celle-ci qu’ une
description comparative avec celle du C. Madere. —La taille est un peu
plus petite (3 centim. de long au plus), le corps plus allongé, la téte rela-
tivement, le renflement de l’excavation frontale beaucoup moins trans-
versal, parfois en forme de disque, les plaques chitineuses qui recouvrent
les segments moins larges, surtout celles des anneaux thoraciques. Le
prothorax, chez certains individus jeunes, est presque aussi long que
large; les pointes chitineuses dorsales du 9° segment abdominal -plus
droites, plus gréles, d’un tiers plus longues, tout en ayant l’épine du
dessus plus petite. Cette épine, chez les jeunes, est presque nulle, ce
qui ne se présente pas chez la larve du C. indagator. Ajoutons enfin
que parfois ces pointes chitineuses sont d’un fauve ferrugineux, avec
Pextrémité brune, le segment qui les porte restant de couleur foncée.
Ce caractére, qui n’est pas constant, a été observé par nous sur la larve
du C. sycophanta; mais jamais sur celle du C. indagator.
Cette larve n’est pas rare dans le Sahara tunisien, surtout dans le
Djérid. Elle vit avec l’insecte parfait sous les pierres et dans les terriers
creusés par différents Rongeurs. Elle sort le soir pour chasser. Nous
Pavons trouvée mangeant les chenilles de la Vanesse du chardon, si
commune dans le désert, et aussi autour des puits, dans les tas de crot-
tins de nos chevaux, oti elle dévorait les larves de Dipteres.
Comme on le voit par ces descriptions, les larves de Calosomes ont
beaucoup de rapport avec celles des Carabes, et, comme certains auteurs
les ont confondues, il est utile, croyons-nous, de les comparer.
Nous avons sous les yeux en nombreux exemplaires celles de 4 es-
péeces de Calosoma et de 7 especes de Carabus. Les premiéres different
toutes des secondes par les caractéres suivants : échancrure du bord
antérieur de la téte garnie de deux pointes; téte et segments thoraciques
plus longs; plaques chitineuses dorsales des segments abdominaux
moins élargies transversalement, se terminant latéralement par un repli
triangulaire noir descendant sur les flancs; plaques ventrales médianes
au nombre de 5 par anneau: une grande antérieure et 4 postérieures.
Chez les larves de Carabus, il n’y a qu’une pointe dans l’échancrure
céphalique ; les plaques chitineuses dorsales des segments abdominaux,
plus élargies transversalement, ne se terminent pas sur les flancs par
un repli triangulaire noir, et les plaques ventrales médianes sont au
nombre de 4 seulement, les 2 postérieures intermédiaires étant soudées
ensemble. On peut encore citer comme différence chez les Calosoma la
petitesse relative de la téte et la courbure moindre des mandibules ; les
CLXVI Bulletin entomologique.
pointes dorsales du 9° segment abdominal incurvées vers le bas, plus
longues, plus gréles, plus divergentes, surtout chez les jeunes sujets.
Les larves de Carabus ont ces pointes courtes, épaisses, dilatées a la
base, incurvées vers le haut, parfois arquées intérieurement en forme
de tenailles. Dans l’ensemble, la larve des Calosoma est plus allongée et
sa couleur noire tire souvent sur le bronze et le violet.
La larve du Calosoma auropunctatum Herbst a été décrite, avons-nous
dit, par Schiddte et par M. Lucas. Nous la devons a notre collégue
M. Léveillé, qui l’a capturée 4 Erdeven (Morbihan), et a bien voulu
nous l’offrir. La description de l’auteur danois s’applique exactement a
Yexemplaire de Bretagne ; mais celle de M. Lucas s’en éloigne beaucoup.
L’auteur de Exploration de l’ Algérie parle d’une larve noire ayant une
seule pointe ou é6pine au milieu de l’échancrure céphalique; ces deux
caractéres conviendraient 4 une larve de Carabus morbillosus F., que
nous avons rapportée de Tunis. D’ailleurs, le Calosoma auropunctatum
Herbst ne s’est jamais rencontré en Algérie.
— M. Ed. Lefévre fait passer sous les yeux de la Société quatre nou-
velles especes d’Eumolpides, capturées par M. Fabre 4 Ramnad (Hin-
doustan), et qui lui ont été communiquées par M. Gounelle :
4° COLASPOSOMA VERSICOLOR. — Ovatum, convexum, viridi-metallicum,
vel cupreum aut subcupreo-xneum, elytrorum margine laterali utrinque
sepius cupreo-micante, interdum viridi-ceruleum vel omnino cyaneum,
nitidum, abdomine leviter pubescente; capite subremote sat fortiter punc-
tato, in media fronte magis minusve late impresso, labro sicut et palpis
brunneo-testaceis vel piceis; antennis gracilibus, articulis sex basalibus
rufescentibus, quinque ultimis paululum incrassatis nigro-infuscatis ; pro-
thorace transverso, convexo, sat dense fortiter punctato, punctis aciculatis,
lateraliter rotundato ibique concinne marginato; scutello lato, punctu-
lato, apice valde rotundato; elytris infra humeros utrinque transversim
modice impressis, disco inferiori juxta suturam inordinatim sat fortiter
punctatis, disco exteriori autem profunde transversim strigatis et juxta
marginem lateralem longitudinaliter subcanaliculatis ; femoribus tibiisque
rufescentibus vel piceo-brunneis, genubus interdum cupreo-micantibus,
tarsis nigris. — Long. & 1/2—5 mill.; lat. 2 3/4—3 mill.
Var. 8. Viridi-metallicum, prothorace medio vitta transversa lata, ely-
trisque singulo vitta latissima longitudinali, juxta suturam posita,
aurato-cupreo-igneis.
Ramnad (Hindoustan).
Séance du 26 octobre 1887. CLXVII
9° PAGRIA STRIGICOLLIS. — Breviter oblonga, convexa, saturate sub-
brunneo-xnea, nitida, capite grosse confluenter punctato, corrugato, post
oculos profunde sulcato, oculis magnis, valde prominentibus, intus leviter
emarginatis, labro sicut et palpis brunneo-testaceis, antennis gracilibus,
ultra prothoracis basin via attingentibus, articulis sex basalibus lete
testaceis, quinque ultimis nigricantibus ; prothorace subcylindrico, valde
convexo, densissime confluenter punctato et strigato, lateribus utrinque
rotundato; scutello parvo, triangulari, apice subacuto; elytris infra
humeros utrinque fortiter transversim impressis, longitudinaliter elevato-
costatis, interstitiis subconfluenter punctatis; pedibus sat validis, piceo-
brunneis, tibiis apice tarsisque dilutioribus, femoribus omnibus subtus
dente acuto armatis. — Long. 3—3 41/2 mill.; lat. 4 3/4—2 mill.
Ramnad (Hindoustan).
3° NopostoMmA Fapret. — Subelongato-oblongum, modice convexum,
saturate cyaneum, nitidum, capite grosse punctato, epistomate fronte con-
tinuato, apice arcuatim emarginato, labro, palpis antennisque brunneo-
testaceis, his subfiliformibus, dimidiwm corpus attingentibus, articulis
quinque ultimis nigro-infuscatis ; prothorace subcylindrico, punctis grossis
hic illic disperse remote instructo, lateraliter utrinque rotundato ; scutello
triangulari, levissimo, apice subrotundato; elytris infra humeros utrin-
que sat fortiter subarcuatim impressis, grosse regulariter lineatim pune-
tatis, punctis autem versus apicem omnino deletis; pedibus elongatis,
brunneo-testaceis vel piceo-nigris, femoribus quatuor posticis subtus dente
minuto armatis. — Long. 5—5 41/2 mill.; lat. 2 4/2—2 3/4 mill.
Ramnad (Hindoustan).
4° Apirus ANGUSTATUS. — Oblongo-elongatus, parallelus, modice con-
vexus, subtus brunneo-subsxneus, leviter albido-pubescens, supra #neo-
viridis vel subcupreo-eneus, nitidus; capite densissime substrigatim punc-
tato, labro, palpis antennisque brunneo-testaceis; prothorace fere duplo
longiore parum latiore, creberrime punctato, punctis majoribus et mino-
ribus intermixtis ; elytris infra humeros vix perspicue transversim im-
pressis, juxta suturam lineatim sat regulariter punctulatis, disco exteriora
autem dense transversim substrigatis, versus apicem pilis minutissimis
albidis instructis; femoribus tibiisque brunneo-testaceis vel piceis, tarsis
nigricantibus. — Long. 5 4/2—6 mill.; lat. 2 1/2—2 3/4 mill.
Ramnad (Hindoustan).
— M. E. Simon communique quelques observations sur les Arach-
nides (suite) :
44° La famille des Hersiliide était regardée jusqu’ici comme propre
CLXYI Bulletin entomologique. —
Ancien Monde. Nous en avons recu derniérement deux. espéces améri-
caines rentrant dans le genre Rhadine :
RHADINE AMERICANA, Sp. nov. (pullus). —?. Long. 6 mill. — Cephailo-
thorax nigricanti-olivaceus prope marginem leviter testaceo-variatus,
setis rigidis paucis in regione oculorum munitus. Oculi medii subsequa-
les, aream subquadratam antice quam postice vix latiorem occupantes.
Clypeus area oculorum mediorum haud latior, evidenter porrectus, ad
marginem albo-pilosus. Abdomen depressum, fulvo-olivaceum nigri-
canti-reticulatum. Mamills, pedes-maxillares, pedesque pallide testaceo-
luridi valde olivaceo-annulati, aculeis albis armati (specimen unicum
valde detritum). — Paraguay (Germain).
RHADINE VITTATA, Sp. nov. —. Long. 8 mill. — Cephalothorax oliva-
ceus versus marginem obscurior et nigricanti-reticulatus, regione ocu-
lorum nigricanti, clypeo testaceo-marginato , sordide albido crasse et —
parce pilosus. Area oculorum mediorum antice quam postice paulo
latior, medii antici posticis paulo majores. Clypeus area oculorum me-
diorum paulo angustior leviter porrectus. Abdomen breve, postice valde
ampliatum et rotundum, supra pallide fulvo-rufescens, nigricanti-margi-
natum, in parte prima vitta longitudinali angusta et lanceolata, in parte
altera arcubus transversis tenuibus fuscis notatum. Sternum fulvum.
Mamille fulve confuse olivaceo-maculate. Pedes longi, femoribus
annulis olivaceis binis (apicali latiore) notatis, reliquis articulis olivaceis,
tibiis metatarsisque testaceo-biannulatis (annulo 1° basilari altero sub-
medio). — Orenoque.
Candidats présentés. 14° M. Serge Alpheraky, au palais du grand-duc
Michel, 4 Saint-Petersbourg (Russie) (Lépidoptéres d@ Europe et d Asie),
présenté par M. E.-L. Ragonot. — Commissaires rapporteurs : MM. P.
Mabille et G.-A. Poujade.
2° M. Claude Gannat, attaché 4 l’Administration de l’Artillerie (Co-
léoptéres), présenté par M. L. Buquet. — Commissaires rapporteurs :
MM. Bedel et Desmarest.
3° M. J.-A. Lintner, 4 Albany, Etat de New-York (Etats-Unis) (Ento-
mologie générale), présenté par M. E. Simon. — Commissaires rappor-
teurs : MM. Bourgeois et Clément.
E. D.
Seance du 26 octobre 1887. | : . ? GBREX
Bulletin bibliographique.
Academia nacional de® Ciencias en Cordoba (Boletin de la), 1886, t. IX,
, Ent. & ©
Academie des Sciences (Comptes rendus hebdomadaires des seances de I’),
4887, 2° sem.— N° 15. JuLLIEN. Mémoire sur le traitement des vignes
phylloxérées. — N° 16. ©)
Academy of natural Sciences of Philadelphia (Proceedings of the), part I.
— Rey. H. Mac Cook. Modification of habits in Ants through fear of
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California Academy of Sciences (Bulletin of the), 1887, vol. Ul, n° 7. ©
Linnean Society of London. — |. Journal, 1886, vol. XIX. — Ne 4414.
F. Pascor. On new African Genera and Species of Curculionide (pl.).
— Ne 4id. ©) — Vol. XX. Ne 146. J. Baty. Descriptions of a new
Genus and of some new Species of Galerucine, also Diagnostic notes
on some of the older described Species of Aulacophora. — F. Kirpy.
A Synopsis of the Genera Chalcidide, subfamily Eucharine; with
Descriptions of several new Genera and Species of Chalcidide and
Tenthredinide (pl.). — N° 147.) — Vol. XXI. N° 126. Fr. Moors.
List of the Lepidoptera of Mergui and its Archipelago collected for
the Trustees of the Indian Museum (pl.).— N°s 127-128. © — Ne 129.
H. W. Bares. On a new Species of Brachyonychus from the Mergui
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Il. Proceedings : 14883 a 41887.
Ill. List : 14886-1887.
IV. Transactions 1886, vol. IV, part 1; 1887, vol. IV, part I. ©
Naturaliste (Le), 15 octobre 1887. — P. Doanin. Notice sur la faune des
Lépidopteres de l’Equateur et descriptions d’espdces nouvelles (fig.).
— P.G. Les Larves des Coléopteres depuis les Lycides jusqu’aux En-
domychides.
Royal Society of London (Philosophical Transactions of the), 1887, vol.
177, part Let I. ©
Science en famille (La), 16 octobre 4887. ©
Sociedad cientifica « Antonio Alzate » (Memorias de la), septembre 1887. G)
Societé linneenne du nord de la France (Bull. mensuel), 1887, n° 480
et 184. ©
(1887) Bulletiu de ia Sozicté entomologique de Frauce, 21
CLXX | Bulletin entomologique.
Packarb (A. S.). I. On the Syncarida, a hitherto undescribed synthethic
group of extinct Malacostracous Crustacea (2 pl.).— II. On the Gamp-
sonychide, an undescribed family of fossil Schizopod Crustacea
(2 pl.). — Il. On the Anthracaride, a Family of carboniferous ma-
crurous decapod Crustacea (Nation Ac. Sc.), 1885. *
Ip. On the carboniferous Xiphosurous Fauna of North America (fig. et
pl.) (loc. cit.), 1885. *
Rivey (Cu. V.). Report of the Entomologist for the year 1886 (44 pl.).
1887 (Dep. Agric.). *
raed
Séance du 9 novembre 1887.
Présidence de M. Evecine SIMON.
Lecture. M. E. Pissot adresse une note relative aux moeurs de divers
Insectes.
Membres recus. 1° M. Serge Alpheraky, au palais du grand-duc Michel,
a Saint-Pétersbourg (Russie) (Lépidopteres d Europe et d’ Asie), présenté
par M. E.-L. Ragonot. — Commissaires rapporteurs : MM. P. Mabille et
G.-A. Poujade.
2° M. Claude Gannat, capitaine d’artillerie, attaché 4 la Direction de
Toulouse (Haute-Garonne) (Coleopteres d Europe), présenté par M. Sédillot.
— Commissaires rapporteurs MM. L. Bedel et E. Desmarest.
3° M. J.-A. Lintner, Stat Entomologist of New-York, a Albany (Etats-
Unis d’Amérique) (Entomologie generale et appliquee), présenté par
M. Eug. Simon. — Commissaires rapporteurs : MM. J. Bourgeois et A.-L.
Clément. |
Candidat presente. M. Abraham Blum, ingénieur, 60, rue Turbigo,
présenté par M. Ch. Barbier. — Commissaires rapporteurs : MM. Jules
Grouvelle et Leprieur.
Communications. M. le D™ Jacquet communique la description d’une
nouvelle espece francaise de Coléoptéres :
ACALLES ALBopPictus Jacq. — Long. 4 mill. — Oblongo-ovatus, brunneo-
niger, squamulis albis fasciatim dispositis, decoratus. Capite flavescenti-
albido dense squamoso, spinulis brevibus adsperso; rostro cylindrico,
crasso, erebre punctato, media linea angusta levique notato; antennis
Séance du 9 novembre 1887. CLXXI
rufo-piceis, duobus primis funiculi articulis elongatis, primo fortiter
conico, secundo longiore, 2-7° subquadratis , transversis, clava ovata.
Thorace semi-ovali, antice plano, lateribus impresso, basi truncato, sub-
sinuato, margine ad apicem, spinularum nigris, erectis, fasciculis ins-
— tructo ; disco spinosulo, quadrinodoso, in media parte sulcatim depresso
atque obsolete carinato. Scutello via perspicuo ; elytris bast subrotundatis,
profunde punctato-sulcatis, albo-bifasciatis, postice contractis ; interstitiis
convexis, spinulis albis nigrisque passim conspersis. Pedibus nigris ,
femoribus albo-annulatis, tibiis modice inflexis, tibiarum apicibus tarsis-
que ferrugineis.
Cet Acalles a été trouvé par M. Ravoux, pharmacien, a Nyons, en bat-
tant des fagots de pin. La forme des antennes, le dessin des élytres, la
présence d’une caréne médiane sur le disque du thorax le place entre les
dromedarius et barbarus. Cet insecte est en outre caractérisé par l’apla-
tissement du tiers antérieur du thorax, par les quatre bosselures de son
disque et par existence, au bord antérieur du sommet thoracique, de
deux fascicules épineux qui font paraitre ce bord comme échancré. Des
deux fascies élytrales d’un blanc pur, ’une contourne les épaules et est
interrompue a la suture, autre est continue et se trouve placée au tiers
postérieur. Le rebord inférieur des élytres n’est pas dénudé, et leur
extrémité est assez brusquement reétrécie.
— M. Ant. Grouvelle envoie la diagnose d’un Coléoptere nouveau :
HecrarTruM HarMANDI A. Grouv. — Elongatum, depressum, paral-
lelum, nitidum, nigrum; elytris pedibusque piceo-brunneis; striis latera-
libus prothoracis integris; margine postico in medio incrassato; elytris
quadri-striatis, striis 1-2, 3-4, approximatis ; striis 2-3 antice postice-
que attenuatis; antennis elongatis.
Montagnes de Pa-Khone (Camboge). — Collection du Muséum.
— Le méme membre donne la synonymie suivante :
Hectarthrum modestum Fairm. = H. lineicolle Reit.
— i. L. Fairmaire présente 4 la Société deux Curculionides, avec
leurs coques, qui lui ont été communiqués par M. ’abbé David, auquel
ils ont été envoyés par M. Sipolis, missionnaire lazariste dans Ja province
de Minas-Geraes. L’un, le Sphenophorus dispar Sch., est bien connu ; il
vit dans l’intérieur des tiges de bananiers, oti il construit, pour se méta-
morphoser, une coque analogue a celles des S. decoratus et liratus.
Mais le second a des meeurs plus curieuses et me parait constituer une
espéce nouvelle : c’est un Centrinus dont la larve vit dans l’épaisseur
CLX Ali Bulletin entomologique.
des feuilles des ananas. Elle y construit une coque bien différente des
précédentes. Celles-ci sont formées de fibres grossiéres, peu agrégées,
tandis que celles du Centrinus sont composées de filaments assez fins,
Serrés, et paraissent agglutinées par une matiére mucilagineuse qui leur
donne de la solidité; elles sont aussi bien plus courtes et un peu com-
primées. I] parait que les larves de ce Curculionide pullulent dans cer-
taines plantations et y font des ravages sérieux. Ce Centrinus a 5 milim.
de longueur sans le rostre; il est d’un bleu foncé assez brillant; les
élytres sont médiocrement convexes, surtout a la base; la téte et le
rostre sont plus foncés; ce dernier est long, légerement arqué, comprimé
a la base; les antennes, insérées bien avant le milieu, ont le dernier
article d’un brun mat, presque aussi long, chez le 3, que le rostre a
partir de Pinsertion, tandis que chez la ° cet article est bien plus court;
le corselet est lisse; les élytres sont nettement, mais finement striées, plus
fortement sur les cétés ; les stries sont finement ponctuées; la suture est
déprimée ; le prosternum n’est nullement sillonné; le dessous du corps
est ponctué, sans taches; les derniers segments abdominaux sont un
peu noiratres ; les fémurs sont munis en dessous dune tres petite dent.
Je lui donne le nom de Centrinus Sipolisii. L’espece dont il semble se
rapprocher le plus est le C. parellinus Sch., du Brésil.
—M. Pierre Lesne montre a la Société des exemplaires des deux
sexes d’un Forficula, pris par lui abondamment en septembre dernier
sur les noisetiers qui bordent le chemin de Benerville a Saint-Arnould
(Calvados). Il suppose, d’apres louvrage de M. Finot, que cet Orthoptére
est le Forficula pubescens Géné, espece qui n’a encore été trouvée que
dans le midi de la France (Provence et Languedoc).
—M. J.-M.-F. Bigot présente les diagnoses abrégées de quelques
Dipteres nouveaux, provenant de Amérique du Nord, dont les des-
criptions détaillées seront publiées ultérieurement, et qui tous appar-
_tiennent 4 sa collection :
CALLIPHORA XANTHORRHINA, 2. — Long. 10 mill. — Hyacinthina, tho-
race ante cinereo pruinoso ; cicatrice subhumerali fulva; antennis, palpis,
facie genisque, fulvo croceis; fronte nigra, fulvo marginata ; calyptris
obscure cinereis, halteribus obscure; fulvis; pedibus nigris ; alis pallide
cinereis, vena transversali interna fusco limbata. — Mexique.
SOMOMYIA RUPICOLA, 3, 2. — Long. 7 mill. — Obscure xnescens. An-
tennis fuscis; palpis rufis; fronte nigra; cicatrice subhumerali fulva ;
calyptris pallide flavis, halteribus fulvis ; pedibus nigris, femoribus pa-
Seance du 9 novembre 1887. CLXXI
,
rum eznescentibus; alis basi pallide fulvis, vena longitudinali 5° post
cubitum concava. — Montagnes Rocheuses.
SOMOMYIA RUFIGENA, do, 9. — Long. 8 mill. — Obscure eenescens. An-
tennis, palpis genisque obscure rufis; vitta frontali, 2, rufa; cicatrice
subhumerali obscure rufa; calyptris flavidis, halteribus rufis; pedibus
nigris; alis basa flavidis, vena longitudinali 5* post cubitum leviter con-
cava. — Montagnes Rocheuses.
SOMOMYIA RECTINERVIS, 9. — Long. 7 mill. — Alnescens, abdominis
incisuris cerulescentibus. Antennis palpisque fulvis ; facie cinerea; vitta
frontali nigra; cicatrice subhumerali castanea ; calyptris et halteribus pal-
lide flavidis; pedibus nigris; alis fere hyalinis, vena 5° longitudinali post
cubitum recta. — Montagnes Rocheuses.
SOMOMYIA IRIDICOLOR, ¢. — Long. 6 mill. — Thorace obscure cupreo,
cinereo quadri-vittato, scutello rubido; abdomine cupreo, eneo variegato
et cxruleo segmentato; antennis fuscis, basi rufis; palpis flavidis ; cica-
trice subhumerali albida; fronte nigra; facie fulva; calyptris subalbis,
halteribus pallide flavidis ; pedibus nigris, femoribus parum xnescentibus ;
alis hyalinis, vena 5° longitudinali post cubitum concava, — Cuba.
PYRELLIA OBSCURIPES, ¢.— Long. 4 1/2 mill. — Hyacinthina. Antennis
fuscis, subtus et apice fulvis; palpis fuscis; genis nigris; calyptris albi-
dis ; cicatrice svbhumerali fuscana; pedibus fuscis; alis hyalinis. —
Mexique.
Musca aAtrRIFRONS, 2. — Long. 6 1/2 mill. — Antennis, palpis, vitta
frontali lata, nigris ; facie nigra, utrinque flavido pallido pruinosa;
thorace quater, scutello nigro unique, vittatis, dense flavido pruinosis ; ca-
lyptris et halteribus pallide flavidis; abdomine flavido, superne breviter
nigro univitiato, et, utrinque, nigro lineato ; pedibus nigris, coxis apice
fulvis ; alis hyalinis. — Cuba et Mexique.
MUSCA FLAVIPENNIS, 9. — Long. 7 mill. — Antennis, palpis et fronte
nigris ; facie albido pruinosa; thorace obscure cinerascente, cinereo pallide
quinque ? vittato ; calyptris et halteribus pallide fulvis ; abdomine nigro,
utringque fulvo plurinotato; pedibus nigris; alis pallide flavis. — Mon-
tagnes Rocheuses.
POLLENIA OBSCURA, d. — Long. 8 mill. — Nigra. Antennis nigris,
segmento 2° apice rufo; palpis fulvis ; facie obscure rufa ; calyptris albidis,
halteribus fulvis; abdomine cinereo obscure tessellato; pedibus nigris ;
alis pallidissime cinereis. — Amérique septentrionale.
8
CLXXIV Bulletin entomologique.
NiTELLIA GLABRICULA, 2. — Long. 44 mill. — Nigra, nitida. Antennis
basi rufis ; vitta frontali lata, superne bifida, obscure rufo tincta; pedibus
“nigris; alis infumatis. — Californie.
CURTONEVRA FULVIPES, 2. — Long. 8 mill. — Nigra, parum nitens ;
calyptris albidis, halteribus pallide fulvis; pedibus rufis, parce fusco
tinctis; alis hyalinis, venis anguste fusco limbatis. — Mexique.
CURTONEVRA VITTIGERA, 3. — Long. 9 mill. — Pallide fulva, thorace
rufo quadri-vitiato ; antennis, palpis, facie et haustello fulvis; calyptris
et halteribus pallide fulvis; scutello late fusco limbato; segmentis abdo-
minis 3° et sequentibus hyacinthis. — Mexique.
CURTONEVRA ANTHOMYDEA, 3. — Long. 6 4/2 mill. — Thorace nigro
quadri-vittato , scutelloque nigris, nitidis ; abdomine cinereo tessellato;
antennis, palpis et fronte nigris ; calyptris albidis, flavo marginatis ; hal-
teribus flavidis; pedibus nigris; alis cinereis. — Montagnes Rocheuses.
CURTONEVRA PALLIDICORNIS, 2.— Long. 6 mill. — Thorace nigro prui-
noso et nigro nitido quinque vittato; antennis pallide fulvis; palpis fus-
canis ; facie cinerascente; vitta frontali lata, nigra; calyptris sordide
albidis; halteribus fulvis ; pedibus nigris ; alis fere hyalinis. — Mexique.
CURTONEVRA CALLIDIMERA, &. — Long. 6 mill. — Thorace nigro' nitido,
cinereo pruinoso trivittato; scutello et abdomine nigro nitidis ; antennis,
palpis et fronte nigris; facie cinerascente ; calyptris cinerets ; halteribus
pallide fulvis; pedibus nigris preter femora intermedia et postica late
fulvida ; alis fere hyalinis. — Mexique.
CURTONEVRA NIGRICEPS, 3. — Long. 7 mill. — Thorace nigro, cinereo
quinque vittato; abdomine nigro, cinereo flavido pruinoso, obscure fusco
quadri-notato; antennis, palpis, facie et fronte nigris; calyptris pallide
flavidis; halteribus fulvis ; pedibus nigris ; alis parum infuscatis. —Mon-
tagnes Rocheuses.
— M. Bellier de la Chavignerie adresse la note suivante :
Je viens de lire, dans l’avant-dernier Bulletin de la Sociéte, qu’a la
séance du 42 octobre, M. Goossens avait soumis a l’examen de nos
collegues un Liparis dispar hermaphrodite, et fait, au sujet de ce Lepi-
doptere anormal, une intéressante communication dans laquelle il rap-
pelle que javais moi-méme décrit, il y a déja bien des années, un
hermaphrodite analogue. Depuis j’ai pu me procurer deux autres sujets,
Seance du 9 novembre 1887. ULXXV
\> également hermaphrodiies, de la méme espéce. Voici, en les signalant
briévement, quels sont les trois Liparis oy hermaphrodites que je
posséde :
4° Un male offrant les signes de ’hermaphrodisme a laile supérieure
droite seulement, qui présente dans son milieu deux grandes taches
blanches occupant plus de la moitié de Vaile. C’est ’aberration que jai
décrite et figurée dans les Annales de 1849.
2° Un mile dont les quatre ailes sont envahies, a peu pres également
chacune, par des taches de la couleur blanche qui caractérise la femelle.
3° Un individu dont les deux ailes supérieures sont celles d’une
femelle et les deux ailes inférieures celles d’un male. Chez ce cas dher-
j maphrodisme extrémement curieux et fort rare, je crois que le male
| domine, car les antennes et abdomen appartiennent a ce sexe.
Dans ces anomalies et bien d’autres analogues qui ont été déja obser-
vées, et dont j’ai signalé moi-méme quelques-unes a la Société, a diffé-
rentes époques, il y a bien probablement, ainsi que le fait observer avec
juste raison notre collégue M. Goossens, une cause naturelle. Mais quelle
. est cette cause ? Pourquoi aussi certains genres, comme les Lycexna, les
, Bombyx, et dans ces genres certaines espéces comme Lycena Alexis,
Bombyx dispar, sont-ils relativement plus sujets a ’hermaphrodisme
que d’autres ? Ce sont 1a des mystéres que la science tératologique n’a
pas encore su pénétrer.
L’hermaphrodisme male est bien plus fréquent que Vhermaphro-
disme femelle, comme le dit fort bien M. Goossens, et il y a encore 1a
un secret qui nous échappe. On connait cependant quelques cas bien
caractérisés @hermaphrodisme femelle, et 4 ceux déja constatés je puis
en ajouter un autre qui figure dans ma collection depuis un certain
nombre d’années. C’est une femelle d’Odonestis potatoria entiérement
de la couleur d’un mile, et jajouterai que le cas inverse d’hermaphro-
disme existe chez cette espece, car je posséde aussi un mile d’Odonestis
potatoria exactement coloré comme une femelle.
— MM. Charles et René Oberthiir font savoir qu’ils ont recu un envoi
considérable d’Insectes de tous les ordres, mais spécialement de Lépi-
dopteres et de Coleoptéres, provenant des récoltes faites par M. Germain
dans la province de Matto-Grosso, au Brésil méridional-occidental, prés
des frontiéres de Bolivie.
M. Germain a recueilli 3,737 especes de Coléoptéres. Les Curculionides
sont représentés a eux seuls par 635 espéces; les Phytophages par 544
et les Longicornes par 454, Les Lamellicornes, bien moins nombreux,
CLXXVI Bulletin entomologique.
n’ont offert que 144 especes. — Les plus belles nouveautés sont parmi «
les Carabiques (286 espéces) et les Buprestides (62 espéces).
Les Lépidoptéres sont surtout remarquables dans les Noctuélites, les
Phalénites, les Pyralides et les Deltoides, qui venaient en grand nombre
voltiger le soir autour des feux du bivouac.
Les Hyménopteres ont fourni 376 espéces, les Diptéres 166 et les Hé-
miptéres 464.
M. Germain, qui a déja exploré plusieurs parties du Brésil, s’appréte
& passer en Bolivie, pays encore fort peu connu au point de vue ento-
mologique.
— M. P. Chrétien adresse une note sur la chenille de la Cochylis
-Mussehliana :
Le 29 juin dernier, dans une prairie avoisinant les étangs de Commelle
de la forét de Chantilly, je trouvais en quantité des chenilles de ’Emme-
lena albulata dévorant les ovaires du Melampyrum pratense, lorsque
mon attention fut attirée par une certaine tache brune sur les enveloppes
florales et ’ovaire de cette plante, qui ne pouvait étre produite par ’Em-
melena ni par l’Eupithecia plumbeolata qui Paccompagnait. Ayant ouvert
une capsule ainsi tachée, j’y découvris une chenille de Micro en train de
| manger les graines. Malgré mes recherches une heure durant, je ne pus
trouver que deux chenilles de cette sorte, dont une me parut ichneu-
monnée et fut soufflée le 3 juillet suivant; autre se chrysalida quelques
jours aprés et donna son papillon le 22 du méme mois.
La chenille de Mussehliana se distingue a premiere vue des autres
especes du petit groupe de Cochylis dont elle fait partie, par la forme de
son corps. Tandis, en effet, que la notulana, la manniana, Palismana (4),
sont allongées, un peu élancées, comme il convient a des chenilles vivant
dans les tiges de végétaux souvent étroites, la Mussehliana, vivant dans
des capsules larges, épaisses, ot elle doit étre grandement a son aise,
est courte, ramassée, renflée au milieu du corps, atténuée aux extre-
mités et rappelle ainsi la forme des chenilles de Cochylis qui vivent dans
les graines un peu a découvert, telles que smeath manniana, purpura-
tana et autres. La notulana approche de 10 mill., Palismana atteint et
dépasse méme 40 mill., la Mussehliana n’a guere que 6 a 7 mill. de lon-
gueur ; sa largeur est de 4 mill. 5. Elle est d’un gris clair verdatre et
sans lignes ni dessins. Téte d’un jaune de miel, cordiforme, a lobes
(4) Je possede de cette espece des chenilles provenant de l Aube et des Landes,
et que je tiens de lobligeance de M. Jourdheuille et de M. Lafaury. Elles ne
different en rien de celles que j’ai trouvées sur les bords de la Seine, a Neuilly.
|
|
Seance du 9 novembre 1887. CLXXXV
bien prononcés; ocelles noiratres, saillants ; une liture noire sur le bord
latéral pres du premier segment. Ecusson et clapet de la couleur de la
téte, peut-étre un peu plus pales; trapézoidaux et points verruqueux
ordinaires trés peu brillants et presque indistincts, surmontés d’un poil
court et blond. Les stigmates échappent au regard par leur petitesse et
leur couleur qui se confond avec celle du fond. Ce qui caractérise
encore cette espéce, c’est la petitesse extréme de ses pattes écailleuses,
toutes égales et deux fois plus petites que celles des espéces voisines ;
elles sont de la couleur de la téte; les membraneuses sont aussi trés
courtes et de la couleur du corps.
Cette chenille sort de la capsule oti elle a vécu, pour se chrysalider. La
chrysalide est d’un brun jaunatre; les segments abdominaux sont armés
sur la partie dorsale d’un demi-cercle de petites épines redressées ; le
dernier segment, qui est arrondi, porte de chaque cote une épine beau-
coup plus forte que les autres et qui est noiratre. Le reste n’offre rien
de particulier.
A]
M. E.-L. Ragonot, apres avoir donné lecture de la note de M. Chrétien,
ajoute qu’en 1883 (Bull., p.,cxvm) il a eu VPoccasion @entretenir la
Société de plusieurs espoces de Cochylis Tr., et il rappelle que deux
entomologistes en Allemagne avaient élevé la Mussehliana Tr. des tiges
ou des fleurs du Butomus umbellatus. Il a été heureux d’apprendre
que M. Chrétien avait trouvé la chenille vivant dans les graines de
Melampyrum pratense, car Cest précisément sur cette plante que
lui-méme trouve le papillon dans les prairies sur les bords du Loing,
pres de la fontaine de Marlotte. — M. Chrétien lui a communiqué le
papillon éclos le 22 juillet. :
— M. Ragonot fait également remarquer que parmi un certain nombre
d’espéces de Microlépidoteres qui lui ont été soumis par M. Chrétien,
il a trouvé un exemplaip At ta°Gracilaria simploniella F.-R., pris le
8 aotit dernier 4 Lardy. Cette espoce avait été découverte dans le Valais
et retrouvée plus tard en Belgique.
—M. A. Constant, de Chaumante, Golfe Juan (Alpes maritimes),
annonce que le 27 septembre dernier il a capturé, a quelques pas de
chez lui, un exemplaire de Hesperia Nostradamus. L’insecte était posé
au sommet de l’épi dune Graminée, l’Andropogon hirtum, et en tres
bon état, ce qui prouve qu'il ne venait pas de loin. Il ignore si cette
espéce a déja été rencontrée sur le territoire francais.
M. Ragonot, a la suite de cette communication, ajoute que |’Hes-
(1887) Bulletin de la Société entomologique de France. 22
CLXXXVI Bulletin entomologique.
peria Nostradamus Fab. est répandu en Espagne, en Italie, en Co32
en Algérie et dans |’Asie Mineure, mais que jusqu’ici elle n’avait pas
été signalée en France; c’est donc une trés intéressante addition a la
faune de notre pays.
D’aprés M. Charles Oberthiir, ce papillon vole en avril et juillet a
Collo (Algérie); sa capture en septembre semble indiquer une succession
de générations.
— M. E. Simon communique quelques observations sur les Arach-
nides (suite) :
42. Attus Albertist Thorell, St. Rag. Mal., etc., III, 4884, rentre dans
le genre Synnamora Keyserl., in L. Koch, Ar. Austr., 1882, p. 1478. II
est tres voisin, mais cependant distinct, de S. semirusa Keys.
13. Opisthoncus aurantiacus E. Sim., Bull. Soc. zool. Fr., 4884, rentre
dans le genre Epocilla Thorell, Ann. Mus. civ. Gen., 1887.
44. Le nom de Scewa L. Koch., Ar. Austr., 1879, étant préoccupé
(Philippi Moll., 4844), nous proposons de le remplacer par celui de
Servea.
45. Le genre Hippasa E. Simon est tres distinct du genre Diapontia
Keys.; chez le premier les quatre yeux postérieurs figurent un trapéze
a peine plus large que long, tous les tarses et les métatarses antérieurs a
Vextrémité sont garnis de scopulas peu denses, qui, a tous les tarses,
sont divisées par une bande de soies; tandis que, chez les Diapontia, le
trapeze formé par les yeux postérieurs est beaucoup plus large que
long, tous les tarses et les métatarses antérieurs jusqu’é la base sont
garnis de scopulas trés denses, qui, aux tarses postérieurs seulement,
sont divisées par une bande de soies.
46. Aulonia micarioides L. Koch, Ar. Austr., 1877, p. 961, nous parait
appartenir au genre Artoria Th.
17. Le genre Bebe Cambr., Sec. Yark. Miss., Ar., 1885, p. 94, est sy-
nonyme du genre Evippa E. Sim., Ann. Mus. civ. Gen., XVIII, 1882.
48. Le genre Perenethis L. Koch., Ar. Austr., 1878, est synonyme du
genre Tetragonophthalma Karsch, Zeitschr. f. d. Ges. Naturw., 44, 1878.
49. Le nom de Microctenus Keyserl., Verh. z. b. Ges. Wien., 1876,
étant préoccupé (Fitz. Reptilia, 1843), nous proposons de le remplacer
par celui d’Oligoctenus.
20. Le nom de Charis Keyserl., Spinn. Amer. Jater., 1880, étant pré-
pe
FE ee ee RD ee
Seance du 9 novembre 1887. CLXXXVII
occupé (Hiibn., Lepid., 1816), nous proposons de le remplacer par celui
de Deltoclita.
24. Le nom d’Jnca Taczanowski, Hor. Soc. ent. Ross., XV, 1879,
étant préoccupé (Lepell. et Serv., Coleopt., 1825), nous proposons de le
remplacer par celui d’Aspidolasius.
22. Le nom d’Hypophthalma Tacz., loc. cit., étant préoccupé, nous
proposons de le remplacer par celui de Scoloderus. H. cordata Tacz.
doit seul rester dans ce genre; toutes les autres espéces décrites par
Taczanowski rentrent dans le genre Eurycorma Thorell (Eurysoma
Perty [préocc.], Calydna +- Mutina Cambr.).
23. Epeira ectypa Walck. (infumata +- scutulata Hentz) rentre dans
le genre Vixia Cambr., Proceed. Zool. Soc. Lond., 1882, p. 437.
24. Le genre Lipocrea Thorell, St. Rag. Mal., Il, 1878 (note, p. 6),
nous parait synonyme du genre Larinia E. Sim.; l’auteur lui rapporte
deux espéces décrites par L. Koch, sous les noms d’Epeira tabida et
E. phthisica, qui sont incontestablement des Larinia. E. D.
Bulletin bibliographique.
Académie des Sciences (Comptes rendus hebdomadaires des séances de U’),
4887, 2° semestre, n°* 17-18. G)
Entomologist’s monthly Magazine (The), 1887. N° 282.— G. T. Porritt.
Life-history of Scopula decrepitalis. — E. SaunpErs. Notes on British
Hymenoptera. — W. Warren. Occurrence of Lozotzenia (Cacwcia Hb.)
decretana Tr., in Norfolk. — J. H. Woop. The Larva of Batrachedra
pinicolella. — R. C. R. Jorpan. An entomological Ramble at Bergen,
Norway, August 20‘, 1887. — Notes diverses, chasses, moeurs, etc.
— W. Warren. Notes on the Species of Heinemann’s family Chau-
liodide that occur in England.
Museum of comparative Zoology, at Harvard College (Bulletin by the).
Vol. XIII. N° 5. ©
Naturaliste (Le), 9° année, 2° série, n° 16. — P. Curitien. Notes sur
deux chenilles de papillons diurnes, ayant un nombre de pattes
anormal. — P. Doenin. Diagnoses de Lépidopteres nouveaux de
’Equateur (suite) (fig.). — J. pz Guerne. Note sur la Faune des
Acores : diagnoses d’un Mollusque, d’un Rotifre et de trois Crustacés
nouveaux.
Royal Society (Proceedings of the), 1887, vol. XLII, n° 258. ©
CLXXXVIII Bulletin entomologique.
Science en famille (La), 1887, n° du 1°™ novembre. ©)
Schweizerischen entomologischen Gesellschaft (Mitiheilungen der), 1887,
vol. VIf. N° 40.— A. ForeL. Fourmis récoltées 4 Madagascar. — Dr G.
STIERLIN. Beschreibung neuer Riisselkéfer und Bemerkungen. —
R. Mac-Lacutan. Description de plusieurs nouvelles especes de Pa-
norpides provenant du Japon et de la Sibérie orientale. — D™ Von
HEYDEN. Beitrage zur Kenntniss des Schweizer Blattwespen (Tenthre-
dinide). — D* A. v. ScHULTHESs RECHBERG. Fauna Insectorum Hel-
vetiz ; Hymenoptera.
Sociedad espanola de Historia natural (Anales de la), 1887, t. XVI, C. 2.
— S. DE Unacon. Coleopteros de Badajoz (3° p.).
NicKERL (D* O.). Goliathus Atlas, n. sp. (4 pl. n.). (Stett. ent. Zeit.)
1887. *
A. L.
Séanee du 23 novembre 1887.
Présidence de M. Evcine SIMON.
M. H. Gadeau de Kerville, de Rouen, assiste 4 la séance.
M. E. Simon annonce a la Société que, devant partir dans quelques
jours pour un voyage dans l’Amérique du Sud, les fonctions de présiden
seront remplies jusqu’a la fin de l’année par M. le vice-président.
Il profite de cette occasion pour remercier ses confréres du concours
bienveillant qu’ils n’ont cessé de lui accorder et propose de voter des
remerciements a ses dignes collaborateurs du Bureau.
Necrologie. M. Claude-Adrien Michard, pharmacien, recu en 1877,
anciennement 4 Puteaux (Seine), décédé a Montlucon (Allier), le 12 no-
vembre 1887, dans sa 39° année.
Membres recus. M. Abraham Blum, 62, rue Turbigo, a Paris (Co-
léopteres, surtout exotiques), présenté par M. Charles Barbier. — Com-
missaires rapporteurs : MM. J. Grouvelle et Leprieur.
— M. Hippolyte Turquin, Rempart du Nord, a Laon (Aisne) (Co-
leopteres d@ Europe, Longicornes du Globe, Lépidoptéres), qui avait appar-
tenu a la Société de 1874 a 1884, est, sur sa demande, rétabli sur la
liste de Membres, a partir du 1° janvier 1888.
Pe aera
fal as ad
es a ee
Seance du 23 novembre 1887. CLXXXIX
Lecture. M. G.-A. Poujade lit un mémoire ayant pour titre : Notes
sur les meurs del Argyronete (Argyroneta aquatica Clerck). — Ce travail
est accompagné d’une planche.
Communications. M. le Secrétaire annonce que M. J. Fallou a obtenu
une médaille d’or du Ministere de l’Agriculture 4 la distribution des
récompenses de l’Exposition des Insectes utiles et des Insectes nuisibles,
tenue au mois de septembre dernier, pour l’acclimatation de l Antherxa
Pernyi dans la forét de Sénart, et pour ses autres travaux d’Entomologie
appliquée.
M. P. Chrétien a également recu une médaille de 2° classe pour ses
élevages de chenilles.
— M. le capitaine Finot, de Fontainebleau, adresse la description d’une
~ nouvelle espéce d’Orthoptéres :
ForricuLa Lesnei Finot. — ¢. Long. corporis : 6-10 mill.; pronoti :
4,5-1,8 mill; elytrorum : 1,4-2 mill.; forcipis : 3 mill. — 9. Long. cor-
poris ; 8-9 mill.; pronoti : 4,5-4,8 mill.; elytrorum: 4,8 mill.; forcipis :_
4,8 mill.
Fusco-testacea. Caput concolor, parte anteriore fusca. Antenne pal-
lidz, articulis 12 instructz. Pronotum concolor disco fusco, quadratum
margine postico rotundato. Elytra subtiliter impresso-punctata, margine
postico truncato angulis rotundatis. Ale abortive sub elytris tote abscon-
dite. Pedes fusco-testacei. Abdomen impresso-punctatum; plicis latera-
libus in segmento tertio minimis, in segmento quarto parvis. Segmentum
anale postice subbituberculatum, latere subplicatum. Lamina subgenitalis
transversa, postice rotundata.
3. Crura forcipis pronoto duplo vix longiora, usque ad medium dila-
tata, contigua, et margine interno crenulata, ud apicem dilatationis sub-
dentata; dehinc subteretia, semi-circulariter incurva, ad apicem haud
contiqua. Pygidium quadratum bituberculatum.
2. Crura forcipis subtriquetra, recta, apice incurva. Pygidium exi-
guum.
Habitat in sepibus et herbis, tempore septembre, prope Saint-Arnoult
et Benerville (Calvados).
Cette espece, intermédiaire aux espdces Forficula pubescens Géné et
Forficula decipiens Géné, toutes deux méridionales, a été découverte
dans le Calvados, prés de Trouville, en septembre, sur les branches des
buissons, dans les haies et sur les herbes, par M. Pierre Lesne.
Je crois que c’est cette méme espéce qui me fut signalée, il y a quelques
CXC Bulletin entomologique.
années, du chemin de Fourqueux pres Saint-Germain-en-Laye, par
M.L. Brisout de Barneville, qui la rapportait avec beaucoup de doute au
Forficula pubescens Géné.
Quoi qu’il en soit de cette localité de Saint-Germain, dont je n’ai point
vu les types, le Forficula Lesnei differe bien des autres Forficula connus,
notamment par la forme des branches de la pince des 3, branches qui
sont dilatées jusqu’au milieu de leur longueur.
Ces branches different de celles de Forficula pubescens Gené par l’ab-
sence de la partie subcontigué et de l’épine interne; elles ont une grande
analogie avec celles de Forficula decipiens Géné, abstraction faite de la
longueur proportionnelle de la dilatation, qui n’est que d’un tiers dans
decipiens et des deux tiers chez pubescens. Elles se distinguent cepen-
dant bien de celles de decipiens par le renflement qu’elles présentent a
apex interne de la dilatation, renflement qui rappelle l’épine de pubes-
cens. Forficula Lesnei est en outre constamment plus foncé et plus uni-
forme de couleur que ces deux espéces ; il se distingue facilement des
deux autres Forficula a ailes nulles, Tomis Kol. et A‘tolica Briinner,
dont les pinces des ¢f ont une longueur trois fois supérieure 4 celle du
pronotum.
— M. E. Gounelle présente des remarques sur quelques Buprestides
brésiliens appartenant aux genres Psiloptera et Conognatha :
Les espéces communes, pour la plupart, dans les collections, sur les-
quelles je vais dire quelques mots, sont toutes montagnardes ; je les ai
rencontrées sur les hauts plateaux de la province de Minas-Geraés, a une
altitude variant entre mille et quinze cents métres. Jignore dans quel
milieu vivent les larves; quant aux insectes parfaits, on les trouve
exclusivement sur certaines espéces frutescentes et sous-frutescentes de
la famille des Mélastomacées, si largement représentée dans l Amérique
du Sud; ils se nourrissent des pétales de leurs fleurs, qui contiennent,
en général, une matiére colorante. C’est sur les pentes rocheuses, dans
les parties trop dépourvues de terre végétale pour les végétaux de
grande taille, que croissent en abondance ces plantes d’un port si sin-
gulier et dun effet si remarquable quand elles sont couvertes de leurs
innombrables fleurs blanches, roses ou violettes.
Psiloptera pulchella Luc. (assez commun) et Psiloptera Pertyi Cast. (assez
rare), se trouvent sur Lasiandra cardinalis Naud. — Fin mars a fin
juin.
Conognatha compta Perty (assez commun) [corselet et dessous du corps
roses], se trouve sur les fleurs roses des Lavoisiera pulcherrima DI.,
>>
ee
Serre:
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Is 3
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1]
.
Seance du 23 novembre 1887. CXCI
Microlicia erythrocarpa Naud., Lavoisiera centriformis DI. et L. «m-
bricata Dl. — De janvier 4 avril.
Conognatha Percheroni Guér. (rare) [corselet et dessous du corps roses],
se trouve sur les mémes plantes et en méme temps que le précé-
dent. .
Conognatha insignis Perty (assez commun) [corselet et dessous du corps
violets], se trouve sur les fleurs violettes de Diplusodon buaxifolius
Dl. — Fin mars a fin mai.
Conognatha parallelogramma Perty (rare) [corselet et dessous du corps
roses]: deux exemplaires pris sur Lavoisiera pulcherrima.— En mars.
Conognatha vulnerata Perty (trés-commun) se trouve sur toutes les
fleurs des espéces désignées ci-dessus indifféremment. — Presque
toute l’année; abondant surtout en mars et avril.
Comme on le voit, les espéces ou la couleur rose domine se nour-
rissent de fleurs roses; celles 4 couleur violette, de fleurs violettes. Chez
le Conognatha vulnerata, qui se nourrit des unes et des autres, les
deux nuances se mélangent.
Je dois la détermination des plantes ci-dessus désignées a l’obligeance
de M. Poisson, aide-naturaliste au Muséum.
— M. L. Bedel communique diverses observations relatives 3 des
Scolytides :
1° Hylesinus Perrisi Chap.—Appartient au genre Carphoborus Eichh.,
distinct des Hylesinus par l’échancrure des yeux et la contiguité des
hanches antérieures.
2° Phloeotribus oleae Fabr.— A été décrit antérieurement sous le nom
de Scolytus scarabaeoides par Bernard (Mém. pour servir a4 l’Hist. nat. de
la Provence, II (1788, p. 2741).
L’ouvrage de Bernard renferme en outre la description de quatre
insectes de divers ordres, également parasites de Volivier.
3° Scolytus carinatus Chap. — Cette espece, décrite de « Carthagéne »
par Chapuis, figure au nombre des Scolytus d’Europe dans les Europ.
Borkenkafer dEichhoff (p. 164); mais notre collégue M. Lameere, qui a
bien voulu, sur ma demande, examiner le type de la collection Chapuis,
au Musée de Bruxelles, a pu constater qu’il s’agissait d’un insecte exo-
tique, provenant de Carthagéne (Colombie).
he Ernoporus Schreineri Eichh. —Est identique 4 VE. caucasicus Lind.,
d’aprés M. le professeur Lindeman, de Moscou, a qui j’ai soumis, comme
termes de comparaison, des exemplaires d’E. Schreineri, pris 8 Meudon
par notre regretté collegue Justes Bigot.
CXCll Bulletin entomologique.
— M. Ch. Brisout de Barneville adresse la description d’un Coléoptére
nouveau d’Algérie :
TENTYRIA FOSSULATA Ch. Brisout, nov. sp.— Nigra, fere opaca, subtus
nitidula, ovalis. Capite subtiliter punctulata; subtus, sulco transverso,
parum profundo, medio foveolato. Prothorace dorso depresso, bifoveolato,
subtilissime punctulato, antice vix emarginato, postice angustato, lateri-
bus rotundatis , angulis posticis obtusiusculis ; basi leviter bisinuata. Ely-
tris dorso planis, striis regulariter fossulatis, fossulis rugis transversis
separatis ; basi a medio ad humeros marginatis. Processu prosternali
valde producto, obtuso, intus inflexo. — Long. 15-17 mill.
Cette espéce est tres semblable a l’excavata; elle s’en distingue par
son aspect plus mat, son prothorax a ponctuation plus fine, plus arrondi
sur les cOtés, plus faiblement bisinué a la base, a angles postéricurs un
peu obtus; par ses élytres a rebord basilaire arrété au devant de 18
3° strie, et par le sillon jugulaire de la téte beaucoup moins profond.
Assez commune, a la fin d’avril, dans les dunes a l’est de Philippe-
ville !; se retrouve a l’embouchure de l’Oued-el-Kebir (entre Djidjelli et
Collo).
— M. L. Fairmaire adresse les descriptions de deux nouvelles especes
de Coléopteres : ;
4° GEOTRYPES (CERATOPHYUS) SULCICORNIS. — Long. 23 a 25 mill. —
Parum oblongus, subparallelus, fusco-niger, nitidus, elytris vage #nes-
cenlibus ; prothorace transverso, longitudine duplo latiore, lateribus an-
tice fortiter rotundato, basi utrinque late sinuato, angulis postice fere
levi, antice punctato; scutello late cordiformi, basi emargimato; elytris
apice conjunctim rotundutis, profunde striatis, striis levibus, apice ex-
tremo obliteratis, intervallis convexis levibus; tibiis anticis valde den-
tatis ; pectore rufo-villoso; 3 capite levi, cornu compresso, carinato, ante
apicem sulcatulo , apice emarginato, vix recurvo armato, prothorace
medio transversim grosse punctato, medio cornu acuto fere horizontali,
supra canaliculato armato ; 2 capite antice rugoso, cornu brevissimo, ca-
rinato signato, prothorace antice valde punctato-rugoso , medio lobo ho-
rizontali apice furcato dense rugoso armato. — Sikkim (Inde septentr.).
Ressemble beaucoup au H. Ammon; en differe, chez le 3, par le cor-
selet fortement ponctué en travers avec la corne antérieure échancrée
autour, fortement carénée a la base et la corne prothoracique plus aigué,
sillonnée en dessus; chez la 2, par la téte munie d’une seule corne
courte, le corselet fortement rugueux-ponctué dans sa moitié antéricure
avec un lobe médian bien plus saillant et plus fortement bifide.
ba oe, it
Sa
Séance du 23 novembre 1887. CXClil
2° TIMARCHA RIFFENSIS. — Long. 8 1/2 4 10 mill. — Breviter ovata,
convera, nigra, opaco-sericea, pedibus violaceis, nitidis, antennis fusco-
ceruleis, sat nitidis, apice opacis ; capite subtiliter punctato, antice trun-
cato, haud impresso, inter oculos obsoletissime impresso; antennis sat
crassis, medium corporis attingentibus, articulo 3° quarto longiore ; pro-
thorace sat parvo, lateribus rotundato, basi breviter coarctato, mardgine
laterali sat tenui, basi tnterrupta, dorso haud punctato, postice utrinque
impresso; scutello late et obtuse triangulari, levi; elytris subglobosis,
subtiliter laxe punctatis, spatio suturali levi; subtus fere levis, meso-
sterno bifido; S$ tarsis latis, posterioribus articulo post ultimo integro,
2 articulo 1° medio sulcato, cxteris haud distincte sulcatis. — Montagnes
du Riff.
Ressemble extrémement a coarcticollis, mais d’un éclat plus soyeux,
avec les élytres plus arrondies, plus courtes, le prosternum indistincte-
ment sillonné entre les hanches, les tarses non sillonnés, sauf le premier
article chez la 9, dont l’abdomen présente, aux 2° et 3° articles, deux
sillons sur la partie médiane.
— M. J. Bourgeois fait savoir que l’espéce qu’il a décrite récemment
sous le nom de Chauliognathus disparipennis (Bull. Soc. ent. Fr., 4887,
CXXXI) est synonyme du 2xanthomelas, décrit’et figuré par Perty dans
son Delectus Anim. art. Bras., p. 28, pl. 6, fig. 9.
— M. Ph. Grouvelle communigne la note suivanie :
Je fais passer sous les yeux de la Société un exemplaire de l’Adoxus
obscurus L. que j’ai capturé le 23 septembre dernier, sur une Graminée,
entre Sceaux et Chatenay. — Je ne pense pas que cette espece ait été
signalée jusqu’a présent aussi pres de Paris.
— M. Eug. Simon donne quelques observations sur les Arachnides
(suite) :
25. Nous avons recu de l’Arizona (Amér. sept.) une Araignée trés
curieuse, offrant tous les caractéres des Pachygnatha, mais en différant
par la présence d’un pli stigmatique ventral tres visible et ’ bords
indurés, analogue a celui des Anyphena.
GLENOGNATHA, nov. gen. — Pachygnathe valde affinis, differt ventre
in parte secunda plica stigmatica coriacea evidentissima transversim
secto, parte labiali paulo latiore quam longiore, arcuata et valde margi-
nata, dimidium laminarum vix attingente, laminis paulo latioribus extus
minus declivibus, pedibus in ordine 1, u, tv, 1, anticis posticis paulo
longioribus, omnino muticis.
(1887) Bulletin de la Société entomologiqne de France. 23
CXCIV Bulletin entomologique.
GLENOGNATHA EMERTONI, sp. nov. — o. Long. 7 mill. — Cephalo-
thorax levis, nitidus, fusco-olivaceus. Area oculorum mediorum sub-
quadrata (antice quam postice vix angustior). Oculi postici anticis paulo
majores et convexiores. Oculi laterales a mediis sat late remoti, inter se
anguste sejuncti et valde prominuli. Clypeus area mediorum paulo an-
gufstior, oblique proclivis. Abdomen breviter ovatum, convexum, obs-
cure fulvo-olivaceum, supra inordinate et parcissime albido-punctatum,
punctis densioribus, in medio lineam transversam bisinuosam et in parte
‘secunda utrinque maculam magnam parum expressam formantibus,
notatum, subtus postice sensim obscurius, in parte secunda plica nigra
duriuscula transversim sectum. Sternum fuscum, leve, nitidum. Chelze
obscure fulve, nitide, longer, robuste et valde divaricate, margine
superiore dentibus quatuor inequalibus (4° parvo, 2° et 4° mediocribus
3° longo et acuto), margine inferiore dentibus quatuor validissime ine-
qualibus (4° minutissimo, 2° et 3° longissimis teretibus et leviter arcuatis
4° mediocri) valde instructis, ungue longissimo et arcuato. Pedes-maxil-
lares testacei, lobo bulbi castaneo, femore longo et gracili, patella plus
duplo longiore quam latiore, tibia patella longiore ad apicem leviter
incrassata, tarso tibia longiore, lacinioso, in parte apicali extus paulu-
lum inflexo, lobo bulbi maximo, depresso-globoso supra apophysi spi-
raliter contorta munito. Pedes sat longi, obscure fulvo-olivacei, sat
longe pilosi. — Arizona.
26. Le nom de Centropelma L. Koch, Ar. Austr., 1872, p. 246, étant
préoccupé (Sclater, Aves, 1869), nous proposons de le rempiacer par
celui de Nicodamus (nom. prop.).
27. Le nom de Colophon Cambr., Ann. Mag. Nat. Hist., 1874, étant
préoccupé (Westw., Coleopt., 1832), nous le remplacerons par celui
de Caponia. Ce genre, malgré le nombre de ses yeux, qui est de huit,
est tres voisin du genre Nops Mac-Leay.
28. Le nom de Phexdima Thorell, St. Rag. Mal., Ill, 14884, étant préoc-
cupé (Rob.-Desv., Dipt., 41863), nous proposons de le remplacer par
celui de Paculla (nom. propr.).
29. Tegenaria torva Cambr., Linn. Soc.Journ. Zool., X, 1870, pour
lequel le Dt Karsch a proposé le genre Lancaria (Zeitschr. f. d. Ges.
Naturw., LI, 4879), rentre dans le genre Psechrus Thorell, St. Rag.
Mal., etc., 1878.
30. Le nom de Mezentia Thorell, loc. cit., II, 148841, étant préoccupé
(Stal, Orthopt., 4878), nous proposons de le remplacer par celui de
Fecenia (nom. propr.).
Seance du 23 novembre 1887. CXCV
31. Le genre Sylvia Nicolet, in Gay, Hist. d. Chile, Zool., t. HI, est
synonyme du genre Uloborus Latr.; S. abdominalis Nic., dont les S. si-
milis, atra, rubiginosa et vittata Nic. ne sont que des variétés de cou-
leur, est voisin d’Uloborus productus E.'Sim.
32. Le nom de Mitura E. Sim., Bull. Soc. zool. Fr., 1886, étant pré-
occupé (Scudder, Lepid., 1872), nous proposons de le rempiacer par
celui de Mitothele.
33. Le nom d’Jvalus L. Koch, Ar. Austr., 1873, étant préoccupé
(Ogilb., Mamm., 4836), nous lui appliquerons celui d’Jxzamatus.
3%. Le nom de Sarpedon Cambr., Proceed. Zool. Soc. Lond., 1883,
étant préoccupé (Bonv., Coléopt., 1875), nous proposons de le remplacer
par celui de Sason (nom. propr.), — Ce genre, comparé aux Moggridgea,
nous parait beaucoup plus voisin des Leptopelma, mais auteur ne parle
pas des chélicéres qui, d’aprés la figure, paraissent mutiques.
35. Le nom de Phrictus L.’Koch., Ar. Austr., 4873, étant préoccupé
(Spin., Hemipt., 1839), nous le remplacerons par celui de Phlogius
(nom. propr.). ;
E. D.
Bulletin bibliographique.
Academie des Sciences (Comptes rendus hebdomadaires des séances de V’),
1887, 2° semestre. — N° 49. @) — N° 20. P. Mienin. La faune des
tombeaux.
Bulletin @Insectologie agricole 1887, n° 8. — A. F. Nouveaux parasites
de la Vigne. — Moncus. Les Fourmis; Lygée aptere (Lygeus apterus);
Tenthreéde-Limace. — Vicar. Destruction de tous les Insectes nui-
sibles 4 Pagriculture par contagion infectieuse.
Naturalista siciliano (I), novembre 1887.— E. Racusa. Catalogo ragio-
nato dei Coleotteri di Sicilia, — A. Kuwrrr. Una nuova specie di
Limnebius di Sicilia : Camptochthebius Raguse. — EpPELSHEIM. An-
thobium bivitiatum, nov. sp.—Mrina-PALumpo e L. FAILLA TEDALDI.
Materiali per la Fauna lepidotterologica delle Sicilia. — T. D. Due
nuovi Ichneumoni di Sicilia. — G. Ricaio. Appunti e note di Ortot-
terologia siciliana. Sopra alcune specie critiche 0 nuove per la Sicilia.
— Sian* Siciwiano. Indice alfabetico delle materie contenute ne
VI volume.
cXCVI Bulletin entomologique.
Naturaliste (Le), 145 novembre 1887.—H. GaDEAU DE KERVILLE. L’ Aphe-
lochirus estivalis, Hémipteére hétéroptere. —E. DEyroLig. Conserva-
tion des collections dans les contrées humides. — E. Rapaup. La
Cigale. Quelques lignes sur-lhistoire des sciences (fig.).
Science en famille (La), 146 novembre 1887. ©)
Societe Linneenne du nord de la France (Bulletin mensuel de la). N° 182.
— Y. Branpicourt. Les cocons de Cionus scrophulariez.
Tijdjschrift voor Entomologie, 1886-1887 — 2°, 3° et 4° parties. — Lepi-
doptera van het eil. Curacao (suite). — A. W. M. Van HAssE crt.
Etudes sur le genre Nops. — P. C. T. SNELLEN. Synonymische Aan-
teekeningen. — D* L. W. Scuauruss. Beschreibung neuer Pselaphi-
den aus der Sammlung des Museum Ludwig Salvator. — F. M. Van
DER WULP. Boletina silacea, nov. sp. — Ip. Nogiets over langwer-
pige Dexinen. —Ib. Sarcophagula, een nieuw geslacht der Surcopha-
gine. — Ip. Aanteekeningen betreffende Javaansche Diptera. —
D' H. Bos. Jets over de Nederlandschen Mieren fauna. — P. C. T.
SNELLEN. Anteekeningen over Nederlandsche Lepidoptera. — D* A.
W. M. Van Hasse.t. Aranee exotice quas collegit, pro Museo Lug-
dunensi J. R. H. Neervort Van de Poll, insulis Curacao, Bonaire et
Aruba. — Dirk Ter Haar. Lijst van Planten waarop de in Nederland
voorkomende Microlepidoptera te vinden zijn. — CLEMENS MULLER
et NeERvorT VAN DE Pott. Vierzehn neue Heteromeren von Bradshaw
in Zambesi-Gebiete aufgefunden und im Museum der Koniglichen
-Zoologischen Gesellschaft « Natura artis magistra » zu Amsterdam
befindlich. — E. WaAsMANN. Bemerkungen tber die Attelabiden,
Rhynchitiden und Nemonygiden von hollandisch Limburg. — KE.
ReitTer. Bemerkungen zu der Arbeit : « Beschreibung neuer Psela-
phiden aus der Sammlung des Museums Ludwig Salvator ».
BoureGeots (J.). Observations sur quelques Lycides du Brésil. 1886-41887
(Bull. Soc. ent. Fr.). 8 p. *
Fatxou (J.). Etude sur la production artificielle des Lépidoptéres anor-
maux. 4887 (Bull. Soc. Accl.). 5 p. *
Forses (S.-A.). Contribution to a Knowoledge of the Life history of the
Hessian fly. 1887. 16 p. *
HensHAw (SAm.). The entomological writings of D* Alpheus Packard.
(U. S. Dep. Agr.). 1887. 49 p. *
en Pe et ee a ee ee ee
x
wea
‘
x
Seance du 14 decembre 1887. CXCVH
KiNcKEL D’HeRcuLAIs (J.). Recherches sur les glandes odorifiques des
Insectes Hémipteres, et particulitrement sur celle de la Punaise de
lit. — Mécanisme de la sécrétion. — Valeur de la classification (fig.).
(Ass. Av. Sc.). 1887. 5 p. *
Ip. De la valeur de l’appareil trachéen pour la distinction de certaines
familles de Coléopteres (Elatérides et Buprestides).
Ip. Les Crustacés, édition francaise de ’ouvrage de BREHM (nombreuses
figures). 1887. 115 p. *
Rarrray (A.). Note sur la préparation des petits parasites et leur étude
au microscope. — 2 exempl. — 1887. (Rev. Ent.).6p.* A. L.
Séance du 14 décembre 1887.
Présidence de M. J. KUNCKEL p’HERCULAIS.
M. le professeur Victor Lemoine, de Reims, assiste a la séance.
Candidats presentés. 1° M. Onézime Berthelin, instituteur, 4 Vezennes
(Yonne) (Coléopteres d Europe), présenté par M. J. Bourgeois. — Com-
missaires rapporteurs MM. Fairmaire et Sedillot.
2° M. Georges Chéron, avenue du Chemin-de-Fer, 37 bis, & Avon,
prés Fontainebleau (Seine-et-Marne) (Coleopteres d’ Europe), présenté par
M. le baron Bonnaire. — Commissaires rapporteurs : MM. de Marseul et
Ph. Grouvelle.
Communications. L’ Association francaise pour l’avancement des Sciences
annonce qu’elle tiendra son prochain Congrés 4 Oran pendant les vacances
de Paques 1888, et prie la Société de vouloir bien désigner un repré-
sentant. —La Société décide qu’il sera nommé dans la prochaine séance.
— M. le D’ Alex. Laboulbene demande la parole aprés la présentation
des ouvrages offerts et s’exprime a peu prés en ces termes :
Vous apprécierez, chers Collégues, le motif qui m’a porté a offrir moi-
méme a la Société Pouvrage que voici, au lieu de le remettre directe-
ment a M. l’Archiviste. Il s’agit d’une ceuvre posthume de Léon Dufour,
formant un volume in-8°, intitulé : Souvenirs dun savant francais. —
A travers un siecle. 1780-1865.
Ces pages n’étaient pas destinées 4 étre publiées; elles formaient des
notes journaliéres ol Léon Dufour consignait ses occupations, ses im-
pressions diverses, les événements auxquels il assistait, les personnes
qu’il avait vues. Ces cahiers d’observations renfermaient des souvenirs
CXCVIIL Bulletin entomologique.
d’enfance, d’age mur et de vieillesse ; ils ont frappé les deux fils du mé-
decin consciencieux, médecins eux-mémes, qui n’ont pas hésité a en
faire paraitre une partie dans la Gazette des Hoépitaux de 1884 a 1886.
Le public médical a vivement apprécié le Memorial @un Savant @au-
trefois, et un éditeur, M. Rothschild, que je tiens 4 remercier ici, a
voulu donner a son tour une édition des Carnets du célebre Naturaliste
de Saint-Sever. M. Gaston Planté en a revu le texte et je l’ai aidé pour
la correction des épreuves.
Les diverses parties du Livre que je tiens entre les mains sont extré-
mement intéressantes. Vous y trouverez, chers Collégues, le Paris du
commencement du‘siécle, les premiéres herborisations et chasses a Fon-
tainebleau, les études, les Maitres de cette époque déja reculée dans les
diverses sciences.
Plus tard, Léon Dufour, qui devint médecin militaire et suivit les
armées d’Espagne, nous fait assister 4 la guerre de la Péninsule; il en
connait les principaux chefs, il vit avec eux. Nous le voyons enregistrer
des captures entomologiques et botaniques. De retour en France avec
Varmée d’Aragon invaincue, il résiste aux sollicitations de ses amis qui
veulent le retenir, et il vient a Saint-Sever, dans les Landes, exercer
la médecine en succédant a son pere, également fils de médecin. Le
naturaliste nous dit quwil ne rapporta d’Espagne ni doublons, ni qua-
druples d’or, ni armes précieuses, ni tableaux de prix, mais des collec-
tions d’insectes et de plantes, trésors inappréciables pour lui, n’ayant
couté a personne ni un regret ni une larme, et qu’on ne lui disputa
jamais.
Malegré, dit-il, la modicité de sa fortune, Léon Dufour est revenu huit
fois & Paris; il exprime sa joie d’assister aux séances des Sociétés dont
l est membre, de faire des excursions, de se retremper dans le milieu
scientifique. [1 voulait communiquer a Académie des sciences divers
travaux anatomiques et physiologiques. Il aimait 4 retrouver les cama-
rades de ses études ainsi que les amis qui venaient le visiter dans sa
retraite. Plusieurs d’entre vous se rappellent avec quel bonheur il se
rendait dans notre Société, dont il était le doyen, pendant le dernier
voyage qu’il accomplissait, plus qu’octogénaire, en compagnie de notre
collégue M. Lafaury.
Je ne puis que vous signaler la maniére dont Léon Dufour notait les
personnages et tous ceux qu’il avait rencontrés et appréciés dans le
cours de sa longue existence. Il les décrit, en quelque sorte, par abla-
tifs absolus et si fidélement que plusieurs d’entre eux sont plus frap-
pants, plus fortement mis en relief en quelques lignes que dans de
I rie et eR eae gia eens gr cea eS
Seance du 14 decembre 1887. CXCIX
longues biographies. Ainsi, Napoléon I**, Louis-Philippe, Bugeaud, La-
treille, etc., etc. Les morts seuls ont été cités; les vivants et beaucoup
dentre vous ont eu certainement leur diagnose, mais elle n’a pu étre |
transcrite pour des motifs de haute convenance.
Léon Dufour revit dans le mémorial de ses souvenirs. Que de vérités,
que de fines appréciations vous trouverez dans ces pages! Je ne cherche
pas, chers Collégues, a vous cacher l’émotion que j’éprouve en vous
parlant de Celui qui m’a conduit a Paris, qui a été l’initiateur de ma
carriére, qui m’a fait ce que je suis. Je sais d’ailleurs que pour vous,
comme pour moi, la mémoire de Lcon-Dufour sera toujours en véné-
ration.
— M. J. Kiinckel d’Herculais présente un rapport verbal sur les tra-
vaux et excursions du Congres de |’ Association pour l’avancement des
Sciences, qui a été tenu a Toulouse au mois de septembre 1887.
Il résume a grands traits les communications ayant rapport a l’Ento-
mologie qui ont été faites dans les diverses séances :
BEAUREGARD. Sur la digestion chez la Cantharide.
J. Perez. Sur la reproduction des Hyménopteres du genre Halictus.
A. Nicotas. Etudes comparatives sur quelques Hyménoptéres du midi
de la France.
J. KiinckEL D’Hercuvais. Distribution géographique des Insectes Co-
leopteres & Madagascar. |
I’, Hennecuy. Sur une Sarcosporidie de la Crevette; ce que sont les
Crevettes blanches.
Puis il donne des détails circonstanciés sur l’excursion que les
membres de la section de Zoologie ont faite 4 Banyuls-sur-Mer pour
visiter le Laboratoire Arago, fondé par M. H. de Lacaze-Duthiers; il
insiste sur la réception pleine de cordialité qui a été faite aux excur-
sionnistes par le savant professeur et ses éléves. — Dragage en mer,
exploration au scaphandre, ont appelé notre attention sur une foule de
Crustacés intéressants; une course entomologique sur les collines envi- -
ronnantes nous a permis, malgré la saison tardive, de constater l’exis-
tence d’une faune tres riche, surtout en Hyménoptéres. Nos collézues
qui voudraient faire des études soit sur le monde marin, soit sur le
monde terrestre de cette Provence de l’Ouest trouveront au Laboratoire
Arago des salles de travail parfaitement aménagées, des encouragements
et des conseils, et surtout le meilleur accueil,
cc Bulletin entomologique.
— M. Ernest Allard adresse les diagnoses de quelques espéces nou-
velles de Coléopteres Phytophages :
_ 4° Exirata BrpuncTata All. — Oblonga, pallide flava, subopaca; an-
tennis nigris, articulis quatuor basalibus apice flavis; thorace maculis
duabus rotundis nigris transversim positis. — Long. 6 mill.
Differe de EK. Lenzi Har. par sa couleur entitrement jaune en dessus
et en dessous et par le corselet qui n’a que deux petites taches rondes
noires. — Chili.
2° CLADOCERA ROBUSTA All. — Late ovata; capite (ore fronteque excep-
tis), antennis, femoribus, tibiis, tarsis et elytris nigris ; pronoto, scutello
corporeque subtus flavis; pectoris lateribus basique segmentorum abdomi-
nalium nigricantibus. — Long. 43 mill.; lat. 8 mill. — Zanzibar.
3° CLADOCERA LIMBATA All. — Late ovaia; pectus et abdomen nigra
cum lateribus segmentorum abdominalium anguste flavescentibus ; antennis
pedibusque nigris ; elytra nigra cum epipleuris et margine externo late-
rali anguste flavis; caput flavum (exceptis vertice maculaque frontali
piceis). — Long. 44 mill.; lat. 7 mill. — Zanguebar.
4° CLADOCERA NIGRIFRONS All. — Ovata; caput (vertice excepto), corpus
subtus, femorum basis, pronotum scutellumque flava; antenne, pedes
(femorum basi excepta), vertex, elytre et epipleure nigri.—Long. 8 mill.;
lat. 6 mill. — Zanguebar.
5° CLADOCERA FLAVICEPS All. — Ovaia; capite, pronoto, scutello, cor-
pore subtus, femoribus quatuor anterioribus aversis, basi posteriorum,
duobusque primis articulis antennarum flavis; pedibus antennisque reli-
quis et elytris nigris. — Long. 7 4/2 mill.; lat. 6 mill. — Zanguebar.
6° Aspecesta Har. (OLIGOCERA Dej.) SENEGALENSE Dej.— Corpus supra
et infra flavum. Elytra flava, macula nigra, discoidali, rotundata prope
medium et altera triangnlari versus apicem. — Long. 6 mill. — Egypte.
7° ASBECESTA CAPENSE All. — Corpus flavo testaceum, pronoto vertice-
que in medio nigro-maculatis. Antennis (primo articulo flavo excepto),
tibiarum apice tarsisque nigris. -- Long. 5 mill. — Cap de Bonne-
Espérance.
8° PSEUDOCOPHORA NITENS All. —<. Flavo-testaceus, elytris solis nigris,
nitidissimis, antenne et pedes flavi; caput et thorax flavo-testacei, im-
punctati; sculello flavo. Elytre anteriori dimidia parte punctato-striate ;
profunda fovea infra scutellum. Pronoto transversim profunde sulcato. —
Long. 5 mill. — Annam, Sumaira.
9° PsEUDOCOPHORA FLAVA All. — Omnino flavo tesiacea; antennis pedi-
ee eS Le
Seance du 14 décembre 1887. CCl
busque concoloribus. Pronoto transversim profunde sulcato. Elytris ante-
rius lineatim punctatis. — 3. Profunda fovea infra scutellum.—Long.
5 mill. — Annam.
40° PsEuDOCOPHORA PLICATA All.— Corpus subtus cum pedibus nigrum.
Capite pronotoque nigris ; elytris nigris apice testaceis; antennis testa-
ceis. Elytris infra callum humeralem longitudinaliter plicatis. — Long.
7 mill. — Malacca.
41° PsEuDOCOPHORA PR&USTA Chev. — Corpus subtus cum pedibus fla-
vum. Capite, pronoto transversim sulcato, elytrisque flavo-ferrugineis ;
apice elytrorum nigra. Antennis pallidis. — Long. 8 mill. — Java.
— M. René Oberthiir adresse la note synonymique suivante :
M. H. Lucas publiait en 1857 (Ann. Soc. ent. Fr., Bull., p. Lv1), sous
le nom d’Oxythyrea deserticola, une Cétonide rapportée du sud de l’Al-
gérie par le D' Mares.
L’année suivante (loc. cit., p. CLXxvu), & propos de quelques insectes
recus par Doiié du sud des possessions francaises dans le nord. de
lV Afrique (Laghouat), M. Lucas décrivait Oxythyrea costata, et, en 1859
(loc. cit., p. xcvult), i] formait pour ces deux insectes le genre Enoplo-
tarsus.
Dans un travail publié par MM. Fairmaire et Coquerel (Coléoptéres
de Barbarie, Ann. Soc. ent. Fr., 1860), M. Coquerel décrivait et figurait
(p. 446, pl. 6, fig. 14), sous le nom de Tropinota fatima, une Cétonide
de Batna faisant partie de la collection Reiche, et M. Fairmaire publiait
en 4863 (Ann. Soc. ent. Fr., p. 639) ’Oxythyrea niveopicta, de Biskra.
Ces insectes, qui, jusqu’a présent, n’étaient connus que par les seuls
types ou par de trés rares spécimens, ont attiré lattention de tous les
entomologistes qui se sont occupés de la faune algérienne.
M. de Marseul (Abeille, VI, p. 154, et XIII, Nouv., n° 43, p. cLxxv)
considére les E. deserticola Lucas, E. costata Lucas et O. niveopicta
Fairm. comme appartenant 4 une méme espéce, tandis que M. Bedel
(Ann. Soc. ent. Fr., 1873, Bull., p. uxxxvi), qui réunit les T. fatima
Coq. et O. niveopicta Fairm., pense que, si les E. deserticola et costata
Lucas sont identiques, ils doivent étre regardés comme spécifiquement
distincts des précédents.
Le type original de FE. costata Lucas faisait autrefois partie de la col-
lection Dotié. J'ai retrouvé dans la collection van Lansberge (olim Mnis-
zech) ce type pourvu de I’étiquette de Doiié et parfaitement authentique.
La comparaison que j’ai faite de ce type 4 une vingtaine d’Oxythyrea,
capturées a Biskra en mai 1885 par M. L. Bleuse, et parmi lesquels un
Ccu Bulletin entomologique.
individu porte la détermination E. deserticola Lucas écrite par M. Fair-
maire, m’a démontré que ces exemplaires se rapportaient exactement &
PE. costata Lucas, type, qui est une espice tres variable, non seulement
comme taille, mais encore comme disposition et grandeur des taches.
D’autre part, il y a parmi ces exemplaires de Biskra, tous pris en-
semble volant 4 lardeur du soleil, au lieu dit : « la Montagne de sable »,
quelques spécimens se rapportant parfaitement a la description et a la
figure de la T. fatima Coq. J’en conclus que E. deserticola Lucas =
E. costata Lucas, et, comme T. fatima Coq. = 0. niveopicta Fairm.
(sec. Bedel), il en résulte que ces quatre noms se rapporteraient 4 une
seule et méme espéce, qui devra porter le nom plus ancien de deser-
~ ticola.
A Biskra, une autre Oxythyrea, la pantherina Gory (Mon., p. 293,
pl. 57, fig. 1) est extrémement abondante. Je possede le type original
de Gory; il ne différe en rien de l’O. amina Coq. (Ann. Soc. ent. Fr.,
1860, p. 448, pl. 6, fig. 15). Cette Oxythyrea semble remplacer, dans la
région du sud de l’ Algérie, 0. stictica, commune sur le littoral (Alger,
Bougie, etc.) et ne différant pas du type ordinaire d’Europe.
— MM. Ch. et R. Oberthiir font connaitre qu’ils ont recu une collection
relativement considérable d’Insectes recueillis aux iles Comores, a la
Réunion et a Madagascar.
Les Lépidopteres contiennent un assez grand nombre d’espéces nou-
velles, spécialement dans les Hétérocéres, les Hespérides et les Piérides.
Parmi les Coléoptéres, nos collegues signalent une série de Bupres-
tides de Madagascar, contenant une. suite assez nombreusa de Poly-
bothris jusqwici restés rares et peu connus, entre autres : viriditarsis
Gory, sexsulcata Fairm, convera Gory, impressipennis Gory, infra-
splendens Thoms., ochreata Oliv., esmeralda La Ferté, zygaena Klug,
amorpha Gory, dilatata Oliv., superbu Thoms., scenica Gory, auroclavata
Coq., coccinella Gory, alboplagiata Gory, lamina Klug, auropicta Gory,
4-spilota Gory, cuprifera Gory, pyropyga Cog., cyaneoviridis Thoms.,
mucronata Gory, molesta Gory, circumdata Gory, etc. — Ils citent encore,
parmi les Coléoptéres les plus curieux, le Cupes Raffrayi Fairm., des
environs de Tamatave, et une Cétonide, des Comores, appartenant au
genre Doryscelis, aussi grande que calcarata Klug, mais entiérement
d’un noir soyeux en dessus et noir brillant avec quelques taches laté-
rales jaunes en dessous. Dans cette espece nouvelle (Humbloti R. Obthr.)
on remarque une particularité analogue a celle de calcarata: c’est que, de
chaque cété de l’extrémité anale, il existe une ligne droite jaune d’or.
Seance du 14 décembre 1887. CCU
— M. Valéry Mayet adresse la description de la larve de lEwnectes
sticticus Lin. :
Lors de notre voyage dans le sud de la Tunisie, dans une des mares
du désert, le Redir Timiat, situé non loin du Chott Fedjej, nous avons
recueilli, avec ’Eunectes sticticus, des larves d’Hydrocanthares que leur
habitat, leur couleur, leur forme extraordinaire nous ont fait rapprocher
de cette espéce. Nous en donnons la description suivante :
Longueur 2 4 3 cent.; largeur 3 4 4 mill. Ces dimensions sont sans
doute inférieures a celles que cette larve peut atteindre.— Corps presque
cylindrique, trés allongé par rapport a sa largeur, entitrement blanc
entre les plaques dorsales qui sont faiblement chitineuses et dans sa
partie ventrale qui ne l’est nullement, les plaques dorsales @’un jaune
blanc trés pale, bordées de brun clair et parsemées de: taches irrégu-
lieres également d’un brun clair, disposées en rangées transversales,
trois rangées bien distinctes sur la téte, une allant d’un groupe d’ocelles
a Vautre, deux rangées plus nébuleuses sur le prothorax, une seule,
parfois effacée, sur les autres segments thoraciques ou abdominaux; la.
téte a de plus deux taches carrées pres du bord antérieur. — Téte forte-
ment dilatée en avant comme chez les Dyliscus, nullement renflée en
arriére comme chez les Colymbetes et les Agabus, la partie basilaire for-
mant le cou, trés étroite, en un mot ayant une forme triangulaire. Le
bord antérieur est arqué, garni de poils courts et épais. Les yeux ou
ocelles, au nombre de six, sont remarquables, de couleur noire, disposés
en un groupe arrondi, placés latéralement 4 la base des antennes ; quatre
n’ont rien @’anormal; mais du cOté antéro-interne deux sont accolés,
supportés par une base en forme de cylindre saillant contenant sans
doute un corps vitré; en un mot, ils peuvent étre en partie comparés a
des yeux composés, moins la cornéule, qui est toujours renflée comme
dans les yeux simples. Nous n’avons vu ce caractére chez aucune larve
d’Hydrocanthares. Les antennes, de 4 articles, sont blanches, légerement
rembrunies 4 lextrémité du dernier article, ainsi que les palpes. Les
mandibules un peu rembrunies sur leur bord intérieur. Les mdchoires
sont également remarquabtes, entiérement blanches, aplaties, dilatées et
non palpiformes, comme chez les Dytiscus, mais beaucoup plus longues
que chez les Colymbetes et les Agabus, surmontées de trois appendices
qui sont, les palpes maxillaires de quatre articles et deux appendices
non articulés terminés par une pointe. Lévre inferieure assez développée ;
entre les deux palpes, qui ont deux articles, on voit un petit bouton
saillant surmonté de quatre poils courts et épais. — Prothorax plus
@une demi-fois plus long que large, cylindrique, tres étroit en avant,
CCLV Bulletin entomologique.
dilaté en arriére, ce qui forme, avec le rétrécissement postérieur de la
téte, un col long et resserré; les méso- et metathorax beaucoup plus
courts et presque paralléles. Les pieds sont blancs, longs et munis de
poils blancs qui doivent servir 4 la nage. — Abdomen de huit anneaux,
les six premiers relativement courts comparés 4 ceux du thorax, a
cotés presque paralléles, les deux derniers étroits allongés, cylindriques
et garnis latéralement de longs poils blancs trés fins ; le dernier anneau,
trois fois plus long que large, est muni en dessous de deux appendices
mobiles dirigés en arriére, comme chez les autres larves d’Hydrocan-
thares; mais ces appendices sont petits, gréles et dépourvus de poils,
ce qui doit faire de ces larves d’assez mauvaises nageuses et explique
la préférence de l’Eunectes pour les eaux stagnantes. — Stigmates nuls ou
du moins ayant échappé a notre examen a la loupe et au microscope, ne
se trouvant pas a leur place habituelle, qui est le bord externe des
plaques chitineuses dorsales. On n’en voit la trace, sous forme d’un petit
point brun, que sur la partie latérale de l’avant-dernier segment.
— M. L. Domaison, de Reims, adresse les notes suivantes :
1° Des fouilles pratiquées l’été dernier dans un ancien cimetiére gallo-
romain de Reims ont amené la découverte d’une fiole en verre contenant
un résidu noiratre qui a été soumis 4 mon examen. En observant ce
résidu a la loupe, j’ai reconnu qu’il se composait de débris d’élytres et
de thorax de Calandra granaria mélés 4 quelques fibres @origine végé-
tale. Ce fait, d’ailleurs, n’est pas nouveau : une ampoule trouvée par
Vabbé Cochet 4 Envermeu (Seine-Inférieure), dans une tombe mérovin-
gienne, renfermait aussi des débris de Charancons de la méme espéce
(la Normandie souterraine, p. 267). Comment ces Insectes ont-ils pu
étre introduits dans les vases ot l’on constate encore leur présence aprés
tant de siécles? Je ne crois pas quils laient été d’une maniére intention-
nelle. Les fioles ont di contenir a lorigine des graius attaqués par des
Calandres ; ces grains ont fini par étre anéantis presque entitrement, et
les restes des Insectes destructeurs ont formé ensuite le sédiment que
jai analysé. .
On sait que la Calandra granaria n’est pas une espéce indigéne; elle
doit étre originaire d’Asie. Il m’a paru intéressant de signaler sa pré-
sence en Gaule a l’époque romaine.
2° Je posséde un Liparis dispar 3 anormal, tout a fait analogue a
ceux qui ont été décrits dans les séances du 42 octobre et du 9 novembre
derniers par MM. Goossens et Bellier de la Chavignerie. Cet exemplaire
a les ailes supérieures et l’aile inférieure gauche irrégulitrement tachées
Seance du 14 decembre 1887. cCv
de la couleur blanche particuliére 4 la femelle. Il a été capturé a Reims
vers 1868.
— M. J.-M.-F. Bigot envoie la note suivante :
Le savant diptériste, professeur J. Mik (Wiener Entomol. Zeitung,
Wien, 1887, p. 238, etc.) vient de publier une nouvelle critique, en
réponse a ma note, insérée dans la méme publication (1887, p. 245), note
n’étant, en somme, qu’une réplique a sa critique antérieure (loc. cit.,
4887, p. 194). Je n’ai pu réclamer l’epreuve, qui parait, de ce fait, défi-
gurée quant a sa rédaction francaise, et qui a été imparfaitement rec-
tifiée par Pinsuffisant errata inséré a la fin du numero.
Dans cette notice, M. J. Mik, apres avoir, al’exemple de tant d’autres,
blamé et répudié le nom générique, incorrect, de Stratiomys (= Rat
armé !), dont j’ai eu, moi aussi, trop souvent le tort d’adopter la singu-
liere désinence (exemple : mon genre Euceratomys = Rat bien en-
corné!), signale un lapsus de mon fait, en vertu duquel j’ai dewa fois
décrit, dans nos Annales, une sewle et méme espéece. La premiere fois,
il y a de cela six années environ, sous la dénomination erronee d’Odon-
tomyia nigriceps; la deuxiéme, sous les vocables, trés corrects, de Stra-
tiomys nigriceps. Je ne demande pas mieux que de faire ici med culpaé!,
sans inyoquer d’autre excuse, pour atténuer cette peccadille, que l’affais-
sement de ma mémoire sous le poids des ans!, mais, quod abondat
non viciat. Or, a cause de Vallongement relatif du premier segment
antennal, je persiste a classer mon insecte, plutét dans le genre Stratio-
mys (alias Stratomyia), que chez les Odontomyia, (comme j’ai eu tort de
le faire primitivement), second med culpd! Je persiste également, quoi
qu’en puisse penser mon tres estimable critique, 4 considérer mon
espéce comme parfaitement valable, et comme différente de l’ancienne
Odontomyia microleon, avec laquelle, sans preuves valables 4 l’appui, il
prétend toujours Videntifier, en dépit des descriptions assez vagues de
Meigen et de Schiner. ;
Je regrette que mon docte critique ordinaire ne m’ait pas bien com-
pris et, surtout, de n’avoir pu le convaincre en cette occasion; mais il
peut étre assuré que je n’éprouve aucun embarras relativement a
Videntification de mon espéce. Je regrette pareillement qu’il n’ait pu
saisir la portée, ou la signification, de mes points (?) et de mes (sic).
Enfin, puisque l’occasion se présente, et que M. J. Mik veut bien con-
férencier, 4 nouveau, sur ces deux dénominations , Stratiomys et Stra-
tomyia, j’avouerai, encore une fois, que je suis bien loin de partager
cette fureur d’épuration étymologitique, doctoralement professée par les
CCVI Bulletin entomologique.
forts en theme Wune certaine école. Assurément, il serait préférable
d’appliquer aux dénominations la‘plus grande correction possible; mais,
a mon sens, et c’est l’avis de bien des personnes compétentes, l’incon-
vénient de modifier éternellement, pour la plus grande gloire des lin-
guistes, les noms consacrés, est bien plus grave, que de tolérer quelques
erreurs commises par nos devanciers ou nos contemporains (bien en-
tendu, je n’entends pas parler des fautes d’impression ! ).
En résumé, les conclusions péremptoires de M. J. Mik ne m/’appa-
raissent pas aussi décisives qu’il le suppose, et, pour ma part, je consi-
dere ce débat comme forclos présentement.
Dans le cahier n° IX, Wiener. Entom. Zeit., 1887, M. J. Mik, apres
avoir déclaré que ma description n’était pas suffisamment claire, avance,
que mon Conops fuscitpennis (Ann. Soc. ent. Fr., 1887, p. 32), n’est
autre que le C. elegans (Meigen, System. Beschr., t. IV, p. 122). Cette
appréciation n’est aucunement motivée, attendu, entre autres choses,
que la coloration des ailes, chez mon espece, differe complétement de
celle que Meigen assigne aux ailes de son Conops (alis margine antico
brunneis); je dirai, de mon cété, alis, omnino, fusco rufo obscuro tinctis.
Ici, la différence est réellement frappante ; conséquemment, cette nou-
velle critique du savant professeur J. Mik n’a pas plus de raison d’étre
que les précédentes.
— M. le D’ Alex. Laboulbéne communique a la Société des observa-
tions de prétendu parasitisme di 4 des Myriapodes et a divers Insectes.
Notre collégue cite, entre autres, le fait d’une jeune fille crachant du
sang et rendant par la bouche une chenille de Cossus ligniperda. Cette
chenille, parvenue seulement a la moitié de son développement, avait,
sans nul doute, été introduite dans la cavité buccale dont elle avait
mordu la muqueuse.
M. Laboulbene donnera un mémoire sur lensemble de ces faits Ge
faux parisitisme.
E. D.
Bulletin bibliographique.
Academia nacional de Ciencias de la Republica Argentina en Cordoba
(Actas de la). 1886. Tome V. 3* Entr. — E. Houmpere. Viajes al
Tandil y a la Tinta : Invertebrados (suite) (fig.).
Academie des Sciences (Comptes rendus hebdomadaires des séances de I’),
4887, 2° semestre. N° 24. — Couanon, F. HENNEGuY et E. SALOMON.
ems e re, See a ee ee ee ee
ees Rag TS ea Sg
Seance du 14 décembre 1887. cCVIl
Nouvelles expériences relatives 4 la désinfection antiphylloxérique
des plants de Vigne. — P. Gourset. Sur quelques Décapodes ma-
croures nouveaux du golfe de Marseille. — N° 22.@) — N° 23.
P. Marcuau. Sur l’excrétion chez les Crustacés décapodes bra-
chioures. — P. Gournet. La faune des Crustacés podophthalmes du
golfe de Marseille.
Annual report of the Curator of the Museum of comparative Zoology at
Harvard College. 1886-1887.
Association francaise pour Vavancement des Sciences. — Informations et
documents divers. N° 49.
Boston Society of natural history (Memoirs of the). 4887.Vol. IV. Numb. Ill.
— §. H. Scudder. The introduction and spread of Pieris rapez in
North America, 1860-1885.
Entomologist's monthly Magazine (The), 1887. N° 283. — E. V. Riney.
On the luminous larviform females of the Phengodini. — J. B. Brip-
GEMAN. Concerning Anomalon tenuicorne Gr. — A. H. Jonss. Notes
on Lepidoptera occurring in the italian Lake district. — W. F. bE
KANE. Notes on some varieties of Melitex from the italian Lake dis-
trict. — Notes diverses. — G. Lewis. On a new species of Hetxrius
from Tangier.—J. W. Doveas. Note on some British Coccide (n° 8).
Feuille des Jeunes Naturalistes, 14887. N° 206. — Communications. —
Catalogue de la Bibliotheque : fasc. 2.
Naturalista Siciliano (IY, 4887. Ann. VII. N° 3. — Mina PALuMBo e
L. Fartua-TEpALp1. Materiali per la fauna lepidotterologica della Sici-
lia. — G. Riagio. Appuntie note di Ortotterologia siciliana. Sopra
alcune specie critiche 0 nuove per la Sicilia.
Naturaliste (Le), 4°° décembre 1887. — FAsBrE-DomErGur. Le ver palmiste
Calandra palmerum (fig.).
New-York Academy of Science (Transactions of the). Vol. TV. 1884-
4885. ©
Reale Accademia dei Lincei (Atti della), 1887. Rendiconti, 2¢ sem., vol. Il,
fasc. IV-V. ©
Science en famille (La), 1887, 2° vol. N° 25. ©
Sociedad cientifica « Antonio Alzate» (Memorias de la). T. I, cuad. 3
et 4. ©
Société entomologique de Belgique. Compte rendu (séance du 5 novembre
4887).
ccvull Bulletin entomologique.
Société Linnéenne du nord de la France, Bulletin mensuel. 1887. N°s 180
et 181.
Zoological Society of London (Proceedings of the scientific meetings), 1887. .
— Part Ill. J. H. Leecu. On the Lepidoptera of Japan and Corea. —
Part. I. Rhopalocera (2 pl. n.). — H. J. ELwes. Description of some
new Lepidoptera from Sikkim (pl. n.). — LiongL DE NicEvILLE. Des-
criptions of some new or little known Butterflies from India, with
some notes on the Seasonal Dimorphism obtaining in the genus Me-
lanitis (2 pl. n.). — H. W. Bates. Description of the Phileurus scla-
teri (fig.). —B. C. O. WATERHOUSE. Coleoptera from Christmas Is-
land (fig.).— A. G. BurLer. Lepidoptera from Christmas Island (fig.).
Baupt (FLAMINiO). Mylabridum seu Bruchidwm (Lin. Schon. All.) Euro-
pee et finitimarum regionum faune recensitio (Deutsche ent. Zeits.).
1887. *
Durour (Léon). A travers un siécle : 1780-4865,. Science et Histoire
(ceuvre posthume). 1888. 348 p. *
Farrmarre (L.). Coléopteres de l’intérieur de la Chine (Ann. Soc. ent. °
Belg.). 1887. 50 p. *
Packarp (A. S.). On the Systematic Position of the Mallophaga (fig.)
(Ann. Phil. Soc.). 1887. 8 p. *
Prrtncury. Report of the Inspector of Vineyards for 1886 (Cape of Good
Hope) (carte). 1887. 32 p. *
Rey (Cu.). Essai d’études sur certaines larves de Coléoptéres et des-
criptions de quelques espéces inédites ou peu connues (4 pl. n.).
1887. 126 p. (2 exempl.) *
Ip. Description du Dermestes cadaverinus Fab. (2 pl. n.). 1887. 46 p.
(2 éxempl.) *
Ritey (C. V.). Reports of observations and experiments in the practical
work of the Division (U. S. Dep. Agr.). 1887. Nes 13 et 14. *
Ip. The Iceria or Fluted scale otherwise known as the Cottony cushion-
scale (U.S. Dep. Agr.). 1887. 40 p. * |
Sénac (D' H.) Essai monographique sur le genre Pimelia (Fabricius),
2° partie. 1887. 160 p. (2 exempl.). *
Unacon (Ser. DE). Coleopteros de Badajoz (Ann. Soc. de Hist. nat.).
4876-1887 (2 pl. col.). 96 p. * , A. L.
Seance du 28 decembre 1887. CCIX
Séance du 28 décembre 1887.
Présidence de M. J. KUNCKEL v’HERCULAIS, vice-président.
M. Lucien Buquet, trésorier, adresse la lettre suivante :
Monsieur le Président,
A la veille de résigner, non sans regrets, mes fonctions de Trésorier
de la Société entomologique de France, je crois devoir vous prier de
vouloir bien étre mon interpréte auprés de mes honorables collégues en
leur exprimant ma gratitude pour la confiance quwils m’ont accordée
pendant de si longues années.
Inutile @ajouter que je me tiens 4 la disposition de mon successeur
pour tous les renseignements qui pourront faciliter sa mission, assuré-
ment plus occupante, parfois, que difficile 4 remplir.
Agréez, je vous prie, Monsieur le Président, l’assurance de ma consi-
dération la plus distinguée. L. BuQuET.
M. le Président, apres cette lecture, s’exprime en ces termes :
Messieurs, je crois étre Pinterpréte de la Société tout entiére en expri-
mant Jes profonds regrets que nous inspire la retraite de notre Trésorier ;
Page et la fatigue ont eu raison de son dévouement. Depuis le 24 dé-
cembre 1842, c’est-a-dire pendant quarante-cing ans, M. L. Buquet a
géré la fortune de la Société avec une prévoyance et une sagesse vrai-
ment paternelles; elle lui doit sa prospérité financiére et son indépen-
dance ; nous ne saurions lui témoigner trop de reconnaissance.
A la suite de cette allocution, la Société vote & ’unanimité 4M. Lucien
Buquet de chaleureux remerciements et ratifie sa résolution du 23 mars
1887, par laquelle elle lui a conféré le titre de Tresorier honoraire. —
Klle décide également que le Président écrirait 4 M. le Trésorier honoraire
pour lui transmettre ses témoignages de gratitude et expression de sa
reconnaissance.
— M. le Président donne ensuite connaissance de divers documents
relatifs a Vinstallation de la Société au Palais des Societés savantes,
28, rue Serpente. ;
Accompagné de MM. Jules Grouveile et Albert Léveillé, ils se sont
rendus sur les lieux pour conférer avec les délégués des propriétaires
de Pimmeuble; ils ont pris avec l’architecte, M. Delmas, les derniers
arrangements locatifs, tant au point de vue de l’installation de la biblio-
(1887) Bulletin de la Société entomologique de France. 24
cox Bulletin entomologique.
théque qu’a Vorganisation de la salle des séances. Ils se sont attachés A
_sauvegarder les intéréts de la Société et 4 lui procurer les meilleurs
avantages.
M. le Président donne ensuite lecture intégral du bail définitif, afin
que chaque membre puisse se rendre un compte exact de toutes les
clauses et peser tous les termes de la rédaction.
Apres cette lecture, la Société vote & Vunanimité la résolution sui-
vante :
« La Société entomologique de France, apres avoir pris connaissance
des conditions du bail proposé par les propriétaires du Palais des Sociétés
savantes, rue Serpente, n° 28, pour la location d’une salle des Séances
et de diverses piéces pour la Bibliotheque,
« Ratifie ces conditions, et, en absence de M. Eugene Simon, prési-
dent, autorise M. J. Ktinckel d’Herculais 4 conclure en son nom et
comme son mandataire la location et a signer le bail.
« Ce bail est fait pour une durée de neuf ou dix-huit années, a dater
du 4° janvier 1888, moyennant un loyer annuel de 4,300 francs.
« La premiére séance de janvier 1888 aura lieu le 14 de ce mois dans
la nouvelle salle des séances. »
La Société, en conséquence de son vote, décide qu’une circulaire
annoncant sa nouvelle installation et les modifications qu’elle entraine
dans son administration sera adressée a tous ses membres et a toutes les
Associations qui ont des rapports avec elle.
Decision. La Société délegue son vice-président, M. J. Kiinckel d’Her-
culais, pour la représenter au Congres de l’Association francaise pour
Pavancement des sciences, qui tiendra ses assises a Oran pendant les
vacances de Paques 1888.
Membres recus. 1° M. Onézime Berthelin, instituteur, a Vezines (Yonne)
(Entomologie génerale, surtout Coleoptéres), présenté par M. J. Bourgeois.
— Commissaires rapporteurs : MM. Fairmaire et Sedillot.
2° M. Georges Cheron, avenue du Chemin-de-Fer, 37 bis, a Avon,
pres Fontainebleau (Seine-et-Marne) (Coleopteres d’ Europe), présenté par
M. le baron Bonnaire. — Commissaires rapporteurs : MM. de Marseul et
Ph. Grouvelle.
Lecture. M. Emile Pissot, de Doulevant-le-Chateau, adresse, par l’en-
tremise de M. L. Buquet, une note intitulée : Nouvelles observations sur
les meurs de divers Insectes. — Ce travail est renvoyé a la Commission
de publication.
eR ee ne ene eT
“
Seance du 28 décembre 1887. CCXI
Communications. M. Emile Deyrolle présente pour concourir au Prix
Dollfus de 1887 un ouvrage que vient de publier M. P. Groult, intituleé :
Acariens, Crustaces et Myriapodes. — Ce volume, accompagné de nom-
breuses figures et 18 planches, fait partie de lHistoire naturelle de
de France, éditée par M. Emile Deyrolle.
— M. Maurice Maindron présente, également pour le concours Dollius,
un volume orné de nombreuses figures, intitulé : les Papillons, qu’il
vient de publier dans la Bibliotheque des Merveilles de ’éditeur Hachette.
Ces deux ouvrages sont renvoyés a la Commission du Prix Dollfus
de 1887.
— M. Ernest Olivier, des Ramillons, pres Moulins, adresse la diagnose
d’une nouvelle espece de Lampyride :
PHOTURIS AUREA. — Long. 10-11 mill.; lat. hum. 3 mill. — Oblonga,
flavo-aurea, pube sat densa operta; antennis, oculis, tarsis et abdominis
quatuor primis segmentis in medio, nigris; palporum ultimo articulo,
mandibulisque piceis; capite levi, sulcatulo; prothorace plano, antice
rotundato et attenuato, utringue impressionnato, angulis posticis valde
retro productis; scutello parvo, levi, obconico; elytris prothorace paulo
latioribus, subparallelis, dense punctulatis, apice obtusis ; tarsorum ungui-
culis in utroque sexu simplicibus.
3. Duobus penultimis ventris segmentis cereis, uliimo mucronato.
2. Quinto et sexto ventris segmentis in medio plaga anrantiaca ornatis,
ultimo triangulari, in medio leviter inciso.
Brésil : Santa-Rita. — Collections Sahlberg, la mienne, 3, §.
Cette espece rentre dans la premiére division du genre Photuris, celle
oti les ongles des tarses sont entiers dans les deux sexes et doit se placer
pris du picta Em. Oliv., dont on la distingue aisément a sa coloration
différente.
— M. H. du Buysson adresse des notes au sujet de divers Elatérides :
4° En étudiant les Elatérides décrits et figurés par Olivier dans l’Ento-
mologie, j'ai pu m’assurer que l’insecte qu'il désigne sous le nom d’Elater
querciis (Ent., 1790, t. II, groupe 31, p. 54, pl. vi, fig. 60, a, b) se rap-
porte exactement a l’Elatéride décrit plus tard par Germar sous le nom
WE. lythrodes (Mag. d@’Entom., 1813, I, p. 189, 18). La description
d’Olivier indique que son type était un individu aux angles du pro-
thorax concolores, tandis que la planche représente un exemplaire aux
_ angles postérieurs d’un roux testacé, qu’il devait considérer comme
variéte.
ccxil Bulletin entomologique.
Il y a done lieu de rectifier la note de M. Reiche (Voir Ann. Soc. ent.
Fr., 20 déc. 1860, Bull., p. crx).
L’Elater quercis Oliv. vient se ranger dans le genre Limonius d’Eschs-
choltz, et cette dénomination a la priorité sur celle d’E. lythodes Germ.
Il doit figurer sur Jes Catalogues de la facon suivante :
Lrwontus guercts Ol. — Prothoracis angulis posticis concoloribus.
Var. LiTHRopES Germ. — Prothoracis angulis posticis rufo-testaceis.
Var. CANDEZEI.—Prothoracis angulis anticis posticisque rufo-testaceis.
Assez commun en Provence, sur le chéne. — Le type et la var. Can-
dezei moins répandus.
Quant 4 PEL. quercis Gyll. (Ins. Suec., 1808, I, p. 337), c’est bien
celui qu’ont décrit apres lui Germar, Lacordaire et Candéze; il se rap-
porte a ’espece qu’on rencontre dans le nord de la France [Nord : Raismes
(Deladerriére); Vosges (D"™ Puton); Suisse (Bellier de la Chavignerie ;
Carinthie (Reitter) ; Suéde, etc.]. Il est classé par von Kiesenwetter dans
son sous-genre Liotrichus. La var. ochropterus Steph. se rencontre aussi
dans le nord de la France; j’en dois un exemplaire a la générostité de
M. Deladerritre, de Valenciennes. Voici comment on doit enregistrer
VEL. quercis de Gyllenhal :
Liotrichus quercis Gyll. Germ. Cand.
Syn. Gyllenhali Reiche
— incanus Gyll. Thoms.
— pallipes Payk.
a rufipes Steph.
Var. ochropterus Steph.
Syn. _ testaceus Steph.
2° L’Elater inequalis @ Olivier (nunc Corymbytes in sp.) me semble
avoir été décrit sur un exemplaire passant assez au noir pour que |’au-
teur ne fit pas mention de sa couleur bronzée qui, cependant, est indi-
quée nettement par une teinte verte sur la planche qui accompagne la
description (Ent., groupe 31, p. 22, pl. v, fig. 47, 1790). — Je demeure
persuadé que l’Elater aulicus décrit plus tard par Panzer et Germar doit
lui étre réuni.
Comme variété il faut lui rapporter ’E. zxneicollis d’Olivier, décrit
deux ans plus tard (Choix de Mém. s. div. obj. d’Hist. nat., 1792) et
se rapportant aux individus ornés d’une tache bronzée 4 l’extrémité des
élytres (El. signatus Panz.; Car. aulicus var. Germ.).
i
4
a
Seance du 28 decembre 1887. CCXIII
3° D’aprés les types gracieusement communiqués par Guillebeau, je
partage avec cet auteur l’opinion qu’il émet dans une de ses lettres, et
je mets en synonymie le Cryptohypnus frigidus Kiesw. (Nat. der. Ins.
Deutsch., p. 364, 1858) = Cr. consobrinus Muls. et Guilleb. (Op. Ent.,
VI, p. 30, 1853. — Les types de Mulsant et Guilleb. (Laupen, canton de
Berne, Suisse, n’ont pas été vus par v. Kiesenwetter et Candeze : c’est
4 tort que ce dernier auteur rapporte ’espece de M. Guillebeau au Cr.
tenuicornis Germ., dont la description ne lui convient pas.
Nominations annuelles.
La Société, aux termes de divers articles de ses Statuts et de son
Reglement, et pour la cinquante-septieme fois depuis sa fondation, pro-
cede au renouvellement de son Bureau, de son Conseil et de ses Com-
missions spéciales.
Ont été nommés pour 1888 :
MEMBRES DU BUREAU.
Président. Scab: _ . MM. J. KiinckEL p’HERCULAIS.
WEP TEMGCNE 2 ie ke LE D® ALEX. LABOULBENE.
Sd og RR ce entens E. DESMAREST.
jet Secretaire adjoint... . . J. BOURGEOIS.
Qe Secretaire adjoint. . . . . . G.-A. BAER.
Tresorier honoraire. .... . L. BugueT.
Bi eos SMM RSI RO Ds i Ga Le D™ Fumouze.
Archiviste-bibliothécaire . . . . A. LEVEILLE.
Archiviste-bibliothéecaire adjoint . Cu. ALLUAUD.
CONSEIL.
MM. J. BourcEois, — MAurick, SEDILLOT, —le D™ H. SENAC (membres
restants), — L. FAIRMAIRE, — P. MABILLE, — E. Simon et les membres
titulaires du Bureau.
COMMISSION DE PUBLICATION.
MM. A.-L. CLEMENT, — J. FALLou, — Pu. GRoUVELLE, — S.-A. DE
? MARSEUL, — G.-A. PouJADE, — et les membres titulaires du Bureau.
ccxIv Bulletin entomologique. — Seance du 28 décembre 1887.
| COMMISSION DE LA BIBLIOTHEQUE.
MM. S.-A. DE MarsEuL, — A. SALLE, — MAURICE SEDILLOT, — et les
membres titulaires du Bureau.
COMMISSION DU PRIX DOLLFUS pour 4887.
MM. Cu. ALLUAUD, — Marius Cayo., — A.-L. CLement, — Lion
FAIRMAIRE, — PH. GROUVELLE, — A. LEVEILLE, — G.-A. PousApE, —
Km.-L. RaGonot, — et le D™ H. Sénac. E. D.
Bulletin bibliographique.
_ Mittheilungen des naturwissenschaftlichen Vereines fiir Steiermark, 1886.
— Graz, 1887. ©)
Naturaliste (Le), 15 décembre 1887.—L. FAtRMAIRE. Diagnoses de deux
Coléopteres nouveaux de |’Afrique orientale. — Table des matiéres
du I* volume de la 2° série du Naturaliste.
Revue des travaux scientifiques, t. VU, n°s 5 et 6.
Royal Society (Proc. of the), 1887, n°* 257 et 259. ©
Science en famille (La), 16 décembre 1887. ©)
Grovu.t (P.). Acariens, Crustacés, Myriapodes, 1887 (Hist. nat. Fr.,
15° part.), fig., 48 pl. n., 248 p. — (Ouvrage proposé pour le Prix
Dollfus.)
Mainpron (M.). Les Papillons, 1887, fig. (Bibl. Merv.), 266 p. — (Ou-
vrage proposé pour le Prix Dollfus.)
PLATEAU (F.). Recherches expérimentales sur la vision chez les Arthro-
podes. — 4"° partie : a. Résumé des travaux effectués jusqu’en 1887
sur la structure et le fonctionnement des yeux simples. — b. Vision
chez les Myriopodes, 44 p. — 2° partie : Vision chez les Arachnides.
— 41887 (Bull. Ac. Belg.), 52 p. *
Ip. Observations sur une grande Scolopendre vivante. 1887 (C. r. Soc.
Belg.). 4 p. *
Ip. Observations sur les moeurs du Blaniulus guttulatus Bosc. et expé-
riences sur la perception de la lumiére par ce Myriopode aveugle. —
1887 (loc. cit.), 4 p. * A. L.
SDD) =
Seas So ne
De SA Ly Co
eae te Tre
SOCIETE ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE
fondée le 29 février 1832
RECONNNUE COMME ETABLISSEMENT D’UTILITE PUBLIQUE
par décret du 23 aout 1878
Siége social : Palais des Sociétes savantes, rue Serpente, 28.
SLTATUTS
ADOPTES PAR LA SOCIETE DANS SON ASSEMBLEE GENERALE
du 27 février 1878
ET
PAR LE CONSEIL D’ETAT DANS SA SEANCE
du 8 aout 1878
—SOoo—
ARTICLE 1°. La Société porte le titre de : Société entomologique de
France.
Art. 2, Son objet est de concourir aux progrés de l’Entomologie en
général, et d’appliquer cette Science a lAgriculture, a Industrie, aux
Arts et a la Médecine.
Art. 3. Le nombre des Membres de la Société est illimité. Les Francais
et les étrangers peuvent également en faire partie. Toutefois, les Membres
francais ont seuls le droit de vote en maliére administrative.
Art. 4. L’administration de la Société est confiée & un Bureau et a un
Conseil.
Les Membres titulaires du Bureau sont adjoints aux Membres du Conseil
et ont les mémes droits que ceux-ci.
Art. 5. Le Bureau est composé :
D’un Président, d’un Vice-Président ;
Dun Secrétaire, de deux Secrétaires adjoints ;
Dun Trésorier ;
D’un Archiviste et d'un Archiviste adjoint.
Art. 6. Tous les Membres du Bureau sont rééligibles, a exception du
Président, qui ne peut étre nommé deux années consécutives; il ne peut
non plus étre immédiatement élu Vice-Président.
Art. 7. Le Conseil est composé de dix Membres : les quatre Membres
titulaires du Bureau et six Conseillers, dont trois sont remplacés chaque
année.
CCXVI Statuts de la Société.
Art. 8. Les Membres du Bureau sont élus au scrutin uninominal et a
la majorité absolue des membres présents ; ceux du Conseil sont élus au
scrutin de liste et a la majorité relative des suffrages, dans la derniére
séance de l’année.
Art. 9. La Société tient ses séances habituelles et ses assemblées
générales a Paris.
Elle pourra tenir des séances extraordinaires sur un des points de la
France qui aura élé préalablement déterminé. Un Bureau sera spéciale-
ment organisé par les Membres présents a ces réunions.
Art. 10. Chaque Membre paye une cotisation annuelle de 24 francs.
Il peut se libérer de la cotisation annuelle par le versement d’une
somme de 300 francs une fois payée.
ArT. 44. Les Annales que la Société publie sont délivrées gratuitement
a tous les Membres de la Société.
ArT. 42. La Société établit annuellement le budget de ses dépenses.
ArT. 13. Dans la premiére séance de lannée, le compte des recettes et
dépenses de l’exercice écoulé est soumis par le Trésorier 4 l’approbation
de la Société. Ce compte est publié dans le Bulletin des séances.
Art. 414. Les délibérations relatives a des aliénations, acquisitions ou
échanges d’immeubles et a l’acceptation de dons et legs sont subordonnées
a Pautorisation du Gouvernement.
Art. 15. Les ressources de la Société se composent :
4° Du revenu des biens et valeurs de toute nature appartenant a la
Société ;
2° De la cotisation annuelle des Membres, montant 4 24 francs ;
3° Du rachat de ladite cotisation par le payement d'une somme de
300 francs, en conformilé du paragraphe 2 de l’article 40 ;
4° Du produit de Ja vente des publications ;
5° Des dons et legs qu’elle est autorisée a recueillir ;
6° Des subventions qui peuvent lui étre accordées par |’Etat.
Art. 16. Les fonds libres sont placés sur l’Etat ou sur valeurs garanties
par l’Etat.
Art. 17. Nul changement ne peut étre apporté aux Slatuts qu’avec
lapprobation du Gouvernement.
Art. 18. En cas de dissolution de la Société, tous les Membres sont
appelés & décider de la destination qui sera donnée a ses propriélés, en
respectant les clauses stipulées par les donateurs.
————— “£2 LF D2
er Lae. *
:
BULLETIN DES SEANCES
BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE
DE LA
SOCIETE ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE
MEMBRES DU BUREAU POUR 1888
PURGE isc i ie Kees MM. JuLEs KUNCKEL D’HERCULAIS.
WEOGOPESUIARL 625s os ae Le D* ALEXANDRE LABOULBENE.
SR Ee tee EUGENE DESMAREST.
4°* Secrétaire adjoint... .... JULES BOURGEOIS.
2° Secretaire adjoint. ...... GUSTAVE-ADOLPHE BAER.
Trésorier honoraire........ LUCIEN BUQUET.
MI ogg See woh Le D® Fumouze.
Archiviste-Bibliothecaire. . . . . ALBERT LEVEILLE.
Archiviste-Bibliothecaire adjoint. CHARLES ALLUAUD.
CONSEIL.
MM. J. Bouregeors. — L. FArRMAIRE, — PAUL MABILLE. — MAURICE
SEDILLOT, — LE D* Sknac, — E. Simon — et les membres titulaires
du Bureau.
COMMISSION DE PUBLICATION.
MM. A.-L. CLemMenT, — J. FALLov, — Pu. GROUVELLE, — S.-A. DE
MARSEUL, — G.-A. PousADE — et les membres titulaires du Bureau.
COMMISSION DE LA BIBLIOTHEQUE.
MM. S.-A. DE MARSEUL, — A. SALLE, — MAURICE SEDILLOT — et les
membres titulaires du Bureau.
(1888) Bulletin de la Société entomologique de France. 1
a me Woe \ WwW ~ s(j) Bis ae F
Il Bulletin entomologique.
Séance du 11 janvier 1888.
Présidence de M. J. KUNCKEL pv'HERCULAIS.
La séance se tient pour la premiére fois dans le nouveau local de la
Société, a V’Hdtel des Societés savantes, rue Serpente, 28.
Aprés l’adoption du procés-verbal de la précédente séance, lu par
M. E. Desmarest, secrétaire, M. J. Kiinckel d’Herculais, président, prend
la parole et prononce I’allocution suivante :
Messieurs et chers Confréres, l'année qui commence ne ressemble a
aucune de celles qui l’ont précédée : votre Président pour 1887 devraft
étre la pour prononcer le discours d’usage et m’inviter 4 occuper ce
fauteuil ; mais, entrainé par l’attrait des voyages, par l’amour des sciences
naturelles, M. Eugéne Simon a voulu observer la nature sur la terre
d’Amérique. Je serai certainement l’interpréte de la Société tout entiére
en lui envoyant nos veux les plus cordiaux pour le succes de son
entreprise. Par ce temps d’hypnotisme et de suggestions, j’espere qu’il
ressentira par dela les mers le courant de sympathie que nous manifes-
tons en sa faveur; quant a moi, je puis vous dire ce qu’il me suggére :
il pense a nous, croyez-le bien; il nous envoie a tous ses souvenirs et a
la Société ses souhaits de prospérité.
Messieurs et chers Confréres, l'année qui vient de s’écouler est une
année qui laissera sa trace dans l’histoire de la Société.
Les Annales soutiennent toujours leur vieux renom et sont a la téte
des publications francaises relatives 4 l’Entomologie. Les mémoires
qu’elles renferment se font remarquer par la diversité des sujets qu’ils
traitent : Coléopteres, Hyménoptéres, Lépidopteres, Diptéres, Arach-
nides, ont trouvé des avocats pour plaider brillamment leur cause. Mais
il est une chose qui me frappe entre toutes, c’est que nos voyageurs, qui
se dévouent pour la science en recueillant en lointains pays des maté-
riaux d’étude, peuvent éprouver quelque satisfaction en voyant leurs
noms sur tant de pages de nos Annales. Saluons au passage les noms de
MM. Chaper, Armand David, Delauney, Gounelle, A. Raffray, G. Révoil,
qui nous ont fait connaitre une foule de formes animales nouvelles, et
disons-leur bien haut que nous ne leur ménagerons ni les conseils ni
les encouragements.
La Société ne sait-elle pas reconnaitre et distinguer ceux qui ont
rendu des services a la science? Elle n’a qu’un prix a décerner, mais
voyez avec quelle unanimité elle a proclamé les hauts mérites des
savants, tels que J.-H. Fabre et Claudius Rey; elle a donné la méme
/
i
Seance du 11 janvier 1888. ul
‘
récompense a lobservateur de génie, vivant au milieu de la nature
animée, entouré des étres dont il épie jour et nuit les faits et gestes,
cherchant 4 découvrir le mobile auquel ils obéissent, et au zoographe
patient, passant son existence au sein de la nature inanimée, environné
de cadavres dont il note et discute les caractéres, s’efforcant de saisir les
particularités qui les rapprochent ou les éloignent.
Hélas ! pourquoi faut-il, en feuilletant nos Annales, trouver tant de
pages encadrées de noir ? Tristes elles sont, mais elles témoignent que la
Société n’oublie pas ceux qui se sont consacrés a la science., et elles
nous font revivre quelques instants avec ceux que nous avons connus,
estimés et aimés. Que d’heures agréables me rappelle le souvenir de cet
excellent ami P. Milliére : accueil aimable, hospitalité familiale, cause-
ries intimes, je trouvai tout dans sa maison de Lyon. — Tous vous avez
connu ce confrere modeste et discret qui suivait assidiment nos tra-
vaux, assistait & nos réunions, ne se mélant jamais aux discussions
inévitables dans toute réunion @hommes; ce n’était pas un des amis les
moins dévoués de notre Société; il a prouvé qu'il lui gardait une grande
place dans son coeur en lui léguant sa collection de Coléoptéres, ceuvre
de toute sa vie, ainsi qu’une petite somme destinée a la conserver et a
Vaccroitre. Nous garderons pieusement la mémoire de H. Brisout de
Barneville. — La Société a perdu aussi des amis de l’Entomologie, le
capitaine d’artillerie Félicis Rollin, le D' Garbliglietti, de Turin, le phar-
macien Ci.-Ad. Michard ; donnons-leur un souvenir, car ils ont aimé la
science que nous aimons.
L’année 1887 a été année des résolutions. Elle a voté a ’unanimité
la création d’un siége social; elle a décidé de tenir ses séances, d’ins-
taller sa Bibliotheque dans cet Hotel des Sociétés savantes ot nous sié-
geons pour la premiere fois. — C’est le moment, Messieurs, de vous
rappeler que nous devons des remerciements 4 ceux de nos confreres
qui ont mis tout en ceuvre pour permettre ala Société entomologique de
France de venir siéger au milieu des Sociétés savantes, ses sceurs, et
doccuper parmi elles le rang que son age et les services qu’elle a
rendus 4 la science lui méritaient. N’oublions pas que M. Gazagnaire a
suivi ’évolution des esprits qui ont amené la création du Palais des
Sociétés savantes; n’oublions pas que M. Jules Grouvelle s’est dévoué
pour procurer a la Société un siege social digne d’elle en lui donnant a
pleines mains les conseils expérimentés de l’ingénieur.
C’est un grand honneur pour moi, Messieurs et chers Confréres, que
de présider cette séance inaugurale qui doit marquer la voie nouvelle
Iv Bulletin. entomologique.
oti la Société va entrer; jusqu’ici ses services étaient disséminés, ils
vont étre réunis; elle vivait modestement en tutelle, elle a conquis son
indépendance; elle n’a plus qu’é marcher résolument dans la voie du
progres. Permettez a votre nouveau président, qui est déja parmi vous
depuis un quart de siécle, de faire les voeux les plus sincéres pour
Pavenir de notre Société.
Si je regarde autour de moi, il me semble que nous pouvons bien
augurer de cet avenir; je n’apercois plus, il est vrai, le vénérable
doyen qui a su asseoir la fortune de la Société sur des bases inébran-
lables, mais je vois M. le D' Fumouze, son successeur expérimenté, qui
certainement cura la prudence de son prédécesseur, tout en nous aidant
a réaliser les progres que nous souhaitons. C’est une douce satisfaction
pour moi d’avoir a mes cétés ce compagnon de mes plus jeunes années,
cet aimable ami de pres de quarante ans. Unis d’amitié et de science,
Président et Trésorier travailleront ensemble pour le bien de la Société.
— Mais, 2 ma gauche, j’apercois la tradition aux cheveux blancs, chargée
de rattacher le passé au présent et qui ne faillira jamais a sa tache, en
nous rappelant sans cesse ce que faisaient nos anciens dans l’intérét de
la Société; nous connaissons le dévouement de M. E. Desmarest, nous
ne devons souhaiter qu’une chose, c’est quil soit toujours vaillant pour
nous le continuer longtemps encore. — Mon cher Archiviste, je ne puis
que vous remercier de vouloir bien assumer la lourde tache d’organiser
la Bibliotheque de la Société dans son nouveau local ; mais nous savons
que vous étes de taille a triompher de toutes les difficultés et que vous ne
ménagerez pas vos forces pour servir les intéréts scientifiques de vos
confréres. Soyez sir que nous vous réservons des couronnes Cciviques.
Permettez-moi, Messieurs et chers Confréres, de ne pas donner a cette
allocution une longueur inusitée et de vous faire immédiatement les
honneurs de la nouvelle résidence de notre chére Société.
— M. le Secrétaire dit qu'il a la satisfaction de faire savoir que plu-
sieurs de nos confréres viennent d’obtenir des distinctions honorifiques :
M. Quinguaud, professeur agrégé de la Faculté de médecine, a été
nommeé chevalier de la Légion d’Honneur ;
M. le D™ Al. Laboulbene, membre de Académie de médecine, et
M. le D™ Emile Gobert, de Mont-de-Marsan, ont obtenu les palmes d’offi-
-cier d’Instruction publique ;
M. Paul Gage a recu les palmes d’officier d’Académie ;
Enfin, M. Maurice Sedillot a été nommé officier d’ Académie, comme
membre de la Mission scientifique en Tunisie.
Se Se I rly I VAT Cann he SL hy anes Hage, Rng nee eee
Seance du 11 janvier 1888. y
— M. le Secrétaire annonce également que |’Académie des Sciences,
dans sa séance publique annuelle du lundi 26 décembre 1887, a décerné
le Grand Prix des Sciences physiques i M. Raphaél Dubois, professeur
de Physiologie 4 la Faculté des Sciences de Lyon, pour son ouvrage sur
les Elatérides lumineux, principalement sur le Cucuyo (1), et ses Notes
relatives 4 la fonction photogene chez les Podures, chez les Myriopodes
et plusieurs animaux marins.
Deux de nos confréres ont obtenu également des récompenses acadé-
miques :
M. Balbiani (Prix Petit d’Ormoy, Sciences physiques), pour l'ensemble
de ses travaux sur ’Embryogénie (Aranéides et Phalangides, developpe-
ment du Strongle geant, etc.);
Et M. Quinquaud (Prix de la fondation Monthyon), pour ses travaux
de Physiologie expérimentale.
Rapport. M. Lucien Buquet, tresorier, adresse le rapport suivant relatif
4 sa gestion financiére pour l’année 1887, et il en est donné lecture
par M. le Président :
Messieurs ,
Conformément aux dispositions du décret du 23 aot 1878, qui nous
reconnait comme Institution dutilite publique, jai Vhonneur de sou-
mettre une derniére fois 4 votre approbation, dans la forme adoptée
jusqu’ici, le compte général des Recettes et des Dépenses effectuées dans
le courant de l’exercice 1887, qui vient d’expirer.
Ce compte se résume comme suit :
Les RECETTES (état n° 1 ci-annexé) se composent :
4° Du solde en caisse de l’exercice 1886, ci. .... vit 978 fr. 68
2° Des cotisations antérieures 4 année 1887, ci. . 318 )
3° Des cotisations de l’année 1887, Ci..........-. 5,921
4° Des libérations réalisées dans le courant de
Panne (2)s: Giieuiayeneas sak ol veee si ad 1,800 p
A-peporter. eo eS: hes 9,017 fr. 68
(1) Travail exécuté au Laboratoire d’Entomologie du Muséum, sous la direc-
tion et avec la collaboration de M. Jules Kiinckel d’Herculais.
(2) Les Membres libérés sont MM. Argod, Bonhoure, Cayol, Dormer, Laglaize
et Nugue.
VI Bulletin entomologique.
Report.... 9,017 fr. 68
5° Des sommes percues, tant pour l’affranchissement
des Annales que du Bulletin bimensuel, ci... 402 y
6° Des sommes percues pour tirages A part de mé-
moires (texte et planches) et du Bulletin bi-
MMCUSRON | Gls: yas Cs ek ant) chp <a totes 153 a
7° Des sommes percues pour la vente d’Annales,
tant de l’année courante que des années anté-
PIOUEOS Cl ee etn a eras 1,107 b
8° Des sommes encaissées pour la vente du 4° vo-
lume de la Faune de M. Louis Bedel, ci..... 70 )
9° Des sommes encaissées pour la vente du 41° fas-
cicule du VJ° volume du méme ouvrage, Ci. . 78 )
10° Des sommes encaissées pour la vente des nou-
velles Tables, 1864-1880, ci. rar 2h »
11° Des arrérages de la rente 3 0/0 (legs Thibesard), c ci. 300 »
42° Des arrérages de la rente 4 1/2 0/0 (don Jean
POS Clee nee ee ead et Bates: 300 )
13° Des arrérages d’obligations 3 0/0 des chemins
fer de l'Ouest nominatives et au porteur (4), ci. 1,830 94
14° De la subvention, a titre d’encouragement, du
département de l’Agriculture, ci..........., 600 ,
15° De la subvention, au méme titre, du départe-
ment de l’Instruction publique, ci.......... 500 )
46° Du remboursement, par M. Rey, lauréat du Prix
Dollfus, du prix de la gravure de sa médaille
Ga ese er AER a Oper a ee 17 25
te mech GUN anonyme, G). a ee oe, 25 )
Total des recettes........... ah 44,424 fr. 87 -
Les DEPENSES (état n° 2 ci-annexé), ont eu pour objet:
1° L’impression, la couverture et le brochage de
quatre trimestres d’Annales (4° trimestre 1886,
4er, 2° et 3° trimestres 1887) et autres, ci.... 5,320 fr. 40
MP PROAT IO li asa es 5,920 fr. 40
(1) Dans cette somme figurent les intéréis de celle produite par la vente de
la Collection de Lépidoptéres d'Alexandre Pierret, donnée par son pere a la
Soeséte.
Seance du 11 janwier 1888. vn
Repor'e 65 PRO 5,320 fr. 40
2° La gravure, le tirage, la lettre et le coloriage des
planches qui accompagnent les quatre tri-
MOSICS. PLOCHES, Chey: 5% w 55.5 i seas Epees 4,954 40
3° Le loyer, les contributions et l’assurance mobi-
liére de ja Bibliotheque, ci..............%. 947 40
h° La reliure d’ouvrages et frais divers, applicables _
AE SEFVICE CI-COSSUS, Choe. ce ik kk deees 176 60
5° L’affranchissement, pour la France et l’étranger,
des Annales et de la Faune de M. L. Bedel, ci. 276 33
6° L’affranchissement du Bulletin bimensuel, Ci... 179 85
7° L’affranchissement de lettres, de circulaires et
de diplémes. . aN 142 64
8° L’achat de six obligations anciennes 3 0/0 e la
Compagnie des chemins de fer de Ouest, ci. 2,354 30
9° L’achat de timbres mobiles pour recus, recou-
vrements de cotisations, étrennes et menus
MBEAN FU re gic 5h bd cee chee sees 439 =. 220
40° Les allocations attribuées, a titre d’indemnité, a
MM. les Secrétaire et Trésorier, ainsi que le
traitement alloué au gardien de la salle des
RORUOS PES cb rin means. (tone rar os ace 4,887 )
44° Enfin, les Prix décernés a MM. Fabre et Rey,
lauréats du Prix de J. Dollfus, ci........... 6417 25
Total des dépenses............. 43,990 fr. 77
RESUME :
REORTTES...... DATE e baer ta ee ee Ae POR Sree 14,424 fr. 87
DEPENSES ......... Neck sats Sh setae dior eee laces 43,990 77
Solde on Caisse, 2 Se A434 fr. 10
Il reste a recouvrer :
4° Sur les cotisations antérieures 4 1887........... 928 fr. 60
BOUL. CUBS GG {887.6% co cs Sere aaacye 1,140 »
Total sia; wisi. 329: ces Hie Sale 2,068 fr. 60
Il résulte de l’exposé succinct qui précede que la situation financiére
vin Bulletin entomologique.
de notre Société s’est maintenue dans un état satisfaisant, mes efforts
ayant constamment tendu ace but, sans avoir toujours été couronnés
d’un plein succes.
Je termine en faisant des voeux bien sincéres pour que mon honorable
successeur obtienne désormais de meilleurs résultats.
La Société, aux termes des articles 25 et 28 des Statuts et Reglement,
renvoie l’examen des comptes du Trésorier 4 son Conseil, qui lui pré-
sentera un rapport dans sa prochaine séance.
Candidats presentés. 4° M. Bonnami, chemin des Gardes, a Bellevue
(Seine-et-Oise) (Lépidopteres d’Europe), présenté par M. Chrétien. —
Commissaires rapporteurs : MM. J. Failou et Poujade ;
2° M. Guillebeau, au Plantay (Ain) (Coleoptéres d'Europe), présenté
par M. Léon Fairmaire. — Commissaires rapporteurs : MM. L. Bedel et
A. Léveillé ;
3° M. Hess (Wilhem), professeur de Zoologie a Université technique
(Entomotogie generale et appliquee, surtout Coleopteres), &’ Hannover
(Allemagne), présenté par M. Jules Bourgeois. — Commissaires rappor-
teurs : MM. Cayol et Desmarest ;
4° M. Leimbach (Anton-Ludwig-Gottlich) , docteur en philosophie,
professeur-directeur de l’Ecole pratique, & Arnstad (Allemagne) Coléo-
pteres, principalement Cérambycides), présenté par M. J. Bourgeois. —
Commissaires rapporteurs : MM. G.-A. Baer et E. Desmarest.
Lectures. M. Jourdheuille adresse, par l’entremise de M. J. Fallou, la
premiére partie de ses Notes lépidopterologiques qu’il se propose de pré-
senter a la Société. — Dans ce travail, il décrit les chenilles inédites ou
peu connues de quatre especes de Microlépidoptéres.
— M. J. Kiinckel d’Herculais dépose sur le bureau un mémoire sur
un nouveau genre et une nouvelle espece de Thrips de la nouvelle Guinée.
Travail accompagné d’une planche coloriée.
Communications. M. Eugene Desmarest, en son nom personnel, pré-
sente pour le concours Dollfus de 1887 le volume des Crustacés de
’édition francaise de l’ouvrage de Brehm, publié et.annoté par M. Jules
Kiinckel d’Herculais. — Cet ouvrage, aujourd’hui complet pour I’his-
toire des Animaux articulés, est orné de nombreux dessins et fait
partie de la Bibliotheque scolaire éditée par la librairie J.-B. Baillére
et fils.
Séance du 11 janvier 1888. 3 Ix
M.' Kiinckel d’Herculais remercie M. E. Desmarest de sa bienveillante
intention, ‘mais il pense que sa qualité de président lui impose la neutra-
lité la plus absolue.
—M. Ernest Olivier fait savoir qu’il vient, avec plusieurs naturalistes,
de fonder un journal sous le titre de: Revue scientifique du Bourbonnais.
Ce recueil, dont le premier numéro paraitra a la fin de janvier, sera a la
fois un journal de vulgarisation et un organe de publicité, of tous les
travailleurs pourront faire connaitre les résultats de leurs études.
— M. de Marseul ayant examiné les Histérides recueillis par M. Ch.
Alluaud en Assinie (Afrique occidentale) pendant les mois d’aott et de
septembre 1886, y a reconnu deux espéces nouvelles du genre Macro-
sternus dont voici la description :
4. MacrosTerNnus ALLuAupI M. — Long. 3 mill.; larg. 2 mill. — As-
sinie. — Ovale, déprimé, noir, luisant. Téte large, pointillée, entourée
d’un petit rebord; épistome déprimé. Prothorax transverse, ceint d’une
strie marginale interrompue, marqué d’une ponctuation, forte latéra-
ment; bord apical largement échancré, avec les angles abaissés, assez
aigus. Elytres rétrécies et marquées de quelques points au bord apical,
avec un angle sutural rentrant; stries dorsales 1-3 entiéres, 4 et 5 faibles,
atteignant.a.peine le milieu ; suturale courte, raccourcie au bord apical ;
subhuméralé externe remontantjusqu’au milieu ; ; épipleures bisillonnées.
Propygidium® ‘bien ponctué, pygidium marqué seulement de quelque
points a la base. Prosternum pointillé, large et bordé d’une strie de
chaque coié, sinué a la base; mésosternum bisinué en avant, avec une
forte strie marginale. Jambes antérieures munies de 3-4 spinules écartées,
fossette tarsale sinuée et nettle.
Cette espéce p ssbde at forte téte des Puchycrerus et la disposition
prosternale du enbteane roster ‘nus ; la description que donne M. Lewis
du Marseuli, espece qui nous est restée inconnue, s’adapte bien a la nétre.
2. MacrosTerNus (?) assintus M. — Long. 3 mill.; larg. 2 mill.
Assinie. — Allongé, peu convexe, subparalléle, noir luisant. Téte
pointillée, large, concave, avec les angles préoculaires élevés; front
séparé de l’épistome par une forte strie transverse arquée. Prothorax
transverse, échancré au bord apical, avec les angles peu saillants, ar-
rondis ; deux stries, ’'une marginale, continuée derriére ls téte, autre
plus forte, interrompue aux angles et récurrente de chay - edté derritre
les yeux; l’intervalle qui sépare ces deux stries renfle —“troit, avec
quelques points en dedans. Elytres a stries dorsales 1-3 en “ves, ainsi
qu’une subhumérale interne, 4° raccourcie au milieu, 5° a py ine mar-
(1888) Bulletin de la Suciété entomologique de France. 2
Co Bulletin entomologique.
quée, suturale réduite 4 un court appendice apical; bord postérieur
ponctué ; épipleures bisillonnées. Propygidium ponctué, pygidium
presque lisse. Prosternum peu élargi, bordé d’une strie entiére, sub-
tronqué a la base; mésosternum presque droit en avant, bordé d’une
strie interrompue. Jambes antérieures 4-denticulées, a fossette tarsale
sinuée, nette.
Cet exemplaire unique présente tout d’abord la forme d’un Platy-
soma et se rapproche en particulier du castaneum des mémes contrées,
mais son systeme strial des élytres se rapproche de celui des Macro-
sternus, auxquels nous l’associons provisoirement, quoiqu’il ne pré-
sente pas franchement l’agencement sternal de ce genre, — dont nous
avons dti séparer les Apobletes, — savoir le prosternum large, tronqué,
sinué a la base, et rccu dans le mésosternum, qui est, par contre, bisi-
nué. Nous ferons également remarquer que les stries prosternales
affectent la disposition de celles des Carcinops.
— MM. Ch. et R. Oberthtir adressent la note suivante :
Le genre Papilio, un des plus beaux de tout l’ordre des Lépidoptéres,
offre une particularité des plus intéressantes : cest la ressemblance
extraordinaire de beaucoup d’espéces de ce genre avec celles apparte-
nant a des genres différents.
Les Papilio Idzxoides, Laglaizei, Rex, Agcstor, paradoxa, caunus, Eu-
terpinus sont des exemples remarquables de ces faits de mimétisme.
La plupart de ces Papilio mimiques sont extrémement rares. C’est
ainsi que l’on ne connaissait encore que le seul exemplaire du Papilio
Euterpinus Godm. et Salv., figuré par feu Hewitson (Exot. Butterfl., IV;
Papilio, X, fig. 34) et appartenant a M. Godman.
Nous venons de recevoir deux males de ce Papilio. Ils se trouvaient
parmi une collection qui a étéformée pour nous dans le Pérou septen-
trional. Ainsi que son nom le rappelle, le Papilio Euterpinus est la copie
de l’Euterpe Charops 2 Bdv.
Avec ce Papilio, se trouvaient les P. Zagrzus, mimique lui-méme
des Lycorza, Ctesias, Isidorus, Serville: ; beaucoup d’especes de Leptalis,
Euterpe, Catagramma, ‘Erycinidez, de grandes et magnifiques Hespe-
ride; de nombreux Hétérocéres, parmi lesquels des Phalénites du genre
Erateina, qui est lui-méme mimique d’Erycinide caudés.
Parmi les Coléoptéres de cette faune, les espéces les plus remarquables
appartiennent aux genres Oxygonia, Agra, Cantharolethrus (Buckleyi),
Chlamys et aux familles des Curculionide, Cerambycide, Lampyride et
Lycidz. Parmi ces derniers, se trouvent des espéces mimiques de la
famille des Glaucopides.
Seance du 11 janvier 1888. | XI
— Les mémes membres annoncent qu’ils possédent actuellement le
Papilio Mangoura Hew., de Madagascar, dont iljm’existe vraisemblable-
‘ment encore que deux exemplaires dans les collections européennes :
celui qu’ils ont recu et le type figuré par Hewitson et appartenant a
M. Henley Grose Smith.
De Madagascar, ils ont recu également une tres belle femelle de
Actias Cometes et un Charaxes, probablement inédit, voisin du Phraortes
Dbd., et dont les ailes, en dessous, sont lamées de larges taches d’ar-
gent. Ce Charaxes est peut-étre’ lespece la plus richement décorée du
genre. Il a été pris, avec PA. Cometes, par M. T. Waters.
E. DESMAREST.
Bulletin bibliographique.
Academie des Sciences (Comptes rendus hebdomadaires des seances de V),
1887, 2° semestre. — N°S 24, 25 et 26. ©
Entomologist’s monthly Magazine (The), 1888, n° 284. — Douaias. Note
on some British Coccidz (fig.). — K. F. Morton. The larva and case
of Ithrytrichia lamellaris, Eaton, with references to other species of
Hydroptilide (fig.). — R. MAc-Lacuuan. Neuronia clathrata, Kol.,
reported from the London District. — J. H. Keys. A’pophilus Bon-
nairet Signoret. — J. WALKER. A year’s insect-hunting at Gibraltar.
— Notes diverses : chasses, moeurs. .
Feuille des Jeunes Naturalistes, 1°° janvier 1888. — Communications.
K. K. zoologisch-botanischen Gesellschaft in Wien (Verhandlungen der),
1887, 3° trim. — D* G. Mayr. Siidamerikanische Formiciden. —
D F. Braver. Ueber die Verwandlung der Meloiden. —H. A. HaGen.
Ueber Plethus cursitans (pl.). — Ip. Ueber Newrobasis und Vestalis.
— he trim. ()
Naturalista Siciliano (Il), 1888, an. VII, n° 4. — Mina PaLumso et
L. FAiILLA TEDALDI. Materiali per la fauna lepidotterologica della
Sicilia (suite). — T. pe STEFANI. Note sulle Crisidi di Sicilia (suite).
— G. Riccio. Appunti e note di Ortotterologia Siciliana. Sopra alcune
specie critiche 0 nuove per la Sicilia (suite).
Naturaliste (Le), 14°* janvier 1888. — P. Curitien. Essai de suggestion
sur ’Orgya antiqua. — L. FairMAIRE. — Diagnoses de Coléoptéres
nouveaux de Madagascar (fig.).
Nouvelles Archives du Museum d@ Histoire naturelle, 4887, 2° sér., t. X.
fasc. 1. ©
XI Bulletin entomologique.
Royal Society (Proceedings of the), 1887, n° 260. ()
Societé ad Histoire naturelle de Toulouse. Procés-verbal du 23 novembre
1887.
Société nationale dacclimatation de France (Bulletin mensuel de la), 1887,
n° supplém. — Offert par M. J. Fallou.
Mac Coy (Freprric.) Prodromus of the Zoology of Victoria : 14 décades,
4878-1887 , formant le premier volume (nombr. pl. col.). Mel-
bourne. * /
Puron. (A.) et Leruierry (L.). Hémipteres nouveaux de l’Algérie (Rev.
d’Entom.), 1887. 16 p. *
Raconor (E.-L.). Diagnoses d’especes nouvelles de Phycitidae d’Europe
et des pays limitrophes (Ann. Soc. ent. Fr.), 1887. 36 p. *
Ip. Diagnoses of North American Phycitide and Galleriide#. Paris,
4887. 20 p. *
| A. LEVEILLE.
Séance du 25 janvier 1888.
Présidence de M. Jutes KUNCKEL v’HERCULAIS.
Rapports. M. Maurice Sedillot, au nom du Conseil, donne lecture du
rapport annuel sur les comptes du Trésorier pour année 1887 :
Messieurs, le Conseil s’est réuni le 12 janvier pour examiner le
compte des recettes et dépenses de année 1887.
Il a reconnu la parfaite régularité des pieces qui lui ont été soumises
par le Trésorier.
D’aprés le compte publié (voyez p. V), les recettes s’élevent
RTD IR 0S og ase eng it eae eee cl nw A ae OF
Mais il convient d’en défalquer :
4° Achat de deux obligations de Ouest (rem-
ploi de deux obligations sorties en 1886). 777 50
2° Montant de six exonérations effectuées en
SU CIOL eG cbA Cee k as coop eRe ss 4,800 »
3° Prix Dollfus non“décerné en 1886....... 300»
2.877 50 2,877 30
De sorte que le revenu de la Société n’a atteint réelle-
ment que le chiffre de....... Eee APPLE, aE here e tet 11,547 37
Seance du 25 janvier 1888. XU
Sur cette somme, la Société a dépensé 7,274 fr. 50 pour 44 feuilles
et demie d’impression et 7 planches (4 noires, 3 coloriées). L’année pré-
cédente, les dépenses s’élevaient 4 8,992 fr. 85.
_ En examinant le compte des recettes, le Conseil a constaté avec regret
qu’un trop grand nombre de nos collégues négligeaient de régler leurs
cotisations en retard. — Au moment oti les fonctions de Trésorier passent
en de nouvelles mains, il est indispensable que cet arriéré soit liquidé a
tres bref délai.
En résumé, le Conseil propose a la Société d’approuver les comptes
de M. Lucien Buquet pour l’exercice 1887, et de lui donner décharge,
en lui votant de nouveau ses meilleurs remerciements.
Les conclusions de ce rapport sont adoptés a ’unanimité par la Société,
qui en décide impression au Bulletin.
— M. Ph. Grouvelle, au nom de la Commission du Prix Dollfus pour
1887, lit le rapport suivant :
Messieurs, la Commission que vous avez chargée de classer les tra-
vaux concourant au Prix Dollfus s’est réunie le mardi 47 janvier a la
Bibliotheque. Etaient présents : MM. Alluaud, Cayol, Clément, Fairmaire,
Ph. Grouvelle, Léveillé, Poujade et Ragonot. (M. le D™ Sénac, malade,
n’a pu prendre part aux travaux de ses confréres.) :
Votre Commission avait a examiner quatre ouvrages, par ordre alpha-
bétique :
1° Acariens, Crustaces, Myriapodes, par M. Groult, présenté par
M. E. Deyrolle;
.2° Les Crustaces, par M. J. Kiinckel d’Herculais, présenté par M. Eug.
Desmarest ;
3° La Chasse aux Coléopteres, par M. C.-E. Leprieur ;
4° Les Papillons, par M. Maurice Maindron.
Ces deux derniers volumes présentés par leurs auteurs.
1° La préface du premier de ces ouvrages indique nettement le but que
s’est proposé M. Groult : il a voulu condenser les matériaux épars dans
diverses publications sur les Acariens, Crustacés, Cirripedes et Myria-
podes, de maniere a mettre a la portée des déhutants ces ordres trop
souvent négligés en raison des difficultés que présente leur étude. —
Son travail comprend une partie spécialement consacrée a l’outillage,
ainsi qu'une classification accompagnée de planches détaillées, et tres
suffisante pour arriver a la détermination des genres et espéces en ce
qui concerne la Faune francaise.
XIV ! Bulletin entomologique.
2° Le livre de M. Kiinckel d’Herculais fait suite 4 ceux qu'il a publiés
sur le plan du grand ouvrage de Brehm « les Merveilles de la Nature ».
il est surtout remarquable au point de vue de la Biologie et de l’Ana-
tomie des Crustacés du monde entier. Les planches jointes au texte
sont fort belles, et l'ensemble de lVouvrage fait grand honneur a son
auteur.
3° La Société connait déja, par des communications faites en séance,
certaines parties de l’intéressant travail entrepris par M. Leprieur, et au
perfectionnement duquel il apporte ses soins les plus consciencieux.
Les entomologistes puiseront dans ses conseils, fruits d’une expérience
de longue date, tous les renseignements nécessaires pour maintenir
leurs collections en parfait état de conservation.
4° M. Maurice Maindron présente un volume sur les Lépidopteres de
France, avec adjonction de quelques genres exotiques. On doit savoir
eré a M. Maindron d’avoir su rajeunir le sujet par une certaine allure
doriginalité qui doit rendre son livre attrayant, méme pour les per-
sonnes qui ne s’occupent point d’histoire naturelle. — Les figures et les
planches au cours de Pouvrage sont souvent bien observées ; enfin la
classification sommaire qui termine le volume comprend les especes les
plus répandues en France, avec leurs meeurs et leurs habitats, et suffira
tres bien aux commencants pour s’y reconnaitre dans leurs premiéres
récoltes.
Apres délibération et 4 la majorité des voix, la Commission a décidé
de classer les travaux présentés dans lordre suivant :
1° Ex xquo : Les ouvrages de MM. GrouLt et MAINDRON;
2° Celui de M. KiinckeL D’HERCUKAIS ;
3° Celui de M. LEpriIEvr.
La Société, apres avoir entendu lecture de ce rapport, décide, aux
termes des articles 13 et 59 de son Reglement, que les conclusions en
seront votées dans la séance du 22 février 1888. — Tous les Membres
francais ont droit de prendre part au vote, qui aura lieu au scrutin
secret et 4 la majorité absolue des suffrages, soit directement, soit par
correspondance.
— M. J. Kiinckel d’Herculais présente un rapport verbal des délibé-
rations de la séance du Conseil du 12 janvier 1888 : te
1° Aprés avoir examiné les propositions faites par les entrepreneurs
pour Vinstallation du gaz dans les nouveaux locaux de la Société, le
Seance du 25 janvier 1888. XV
Conseil a chargé M. Jules Grouvelle de diriger cette installation et de
faire exécuter le travail au mieux des intéréts de la Société.
2° Aprés avoir discuté les propositions de M. l’Archiviste relativement
au déménagement de la Bibliotheque et & son nouvel arrangement, le
Conseil y a donné sa pleine approbation; l’organisation sera ainsi trés
rapide et donnera prompte jouissance 4 tous nos confréres ayant néces-
sité de consulter des livres.
3° M. l’Archiviste ayant exposé qu’une occasion favorable se présentait
pour acquérir les Annals and Magazins of Natural History (collection
complete depuis l’origine, 1838, jusqu’en 1877) a pensé qu’il était utile
de consacrer pendant trois ans le fonds Pierret, servant d’ordinaire a
Vacquisition de livres, 4 achat de ce recueil.
La Société adopte 4 ’unanimité les résolutions prises par le Conseil.
Membres recus. 4° M. Bonnami, chemin des Gardes, 4 Bellevue (Seine-
et-Oise) (Lépidopteres d Europe), présenté par P. Chrétien. — Commis-
saires rapporteurs : MM. J. Fallou et Poujade.
2° M. Guillebeau (Francis), au Plantay, par Marlieux (Ain) (Coleopteres
d@ Europe), présenté par M. L. Fairmaire. — Commissaires rapporteurs :
MM. Bedel et Léveillé.
3° M. Hess (D" Wilhelm), professeur de Zoologie a l'Université tech-
nique, 2 Hannover (Allemagne) (Entomologie génréale et appliquée, sur-
tout Coleoptéeres), présenté par M. J. Bourgeois. — Commissaires rap-
porteurs : MM. Cayol et Desmarest.
4° M. Leimbach (Anton-Ludvig-Gotthelf), professor, Dt en Phil., Reals-
chul Direcktor a Arnstadt (Allemagne) (Coleopteres, spécialement Céram-
bycides), présenté par M. J. Bourgeois. — Commissaires rapporteurs :
MM. Baer et Desmarest.
Candidat presenté. M. Francois Grenier, céramiste, 61, boulevard Barbés
(Lépidopteres), présenté par M. Charles Barbier-Dickens. — Commis-
saires rapporteurs : MM. Desmarest et Poujade.
Communications. Le |Secrétaire rappelle que le banquet annuel com-
mémoratif de la fondation de la Société aura lieu le samedi 3 mars,
chez Bonvalet. — MM. Sedillot et Bourgeois sont désignés pour s’occuper
de lorganisation et pour recevoir les souscriptions (10 fr. 50).
XVI Bulletin entomologique.
_— M. J.-M.-F. Bigot adresse les notes justificatives suivantes :
1° M. le professcur J. Mik (Wiener Ent. Zeit., 1887, p. 348) émet
des doutes sur la correction de mon Tableau synoptique des espéces euro-
péennes et exotiques, présentement attribuées au Genre Loxocera Meigen
(V. Ann. Soc. ent. Fr., 1887, p. 17), attendu que j’ai classé parmi celles
a front jaundtre, ou partiellement jaundtre, la L. nigrifrons (Macquart,
Dipt., Suites & Buffon, t. Il, p. 374), que j’ai peut-étre eu tort d’assimiler
ala L. dorsalis Loéw? Mais, si M. Mik relit avec soin la description de
Macquart, il y verra que l’auteur rapporte au male de son Espéce une
femelle dont le front est partiellement coloré de fauve; or, dans le doute
oli me laissait une diagnose aussi ambigué, je me suis provisoirement
décidé 4 ranger I’Insecte en question 4 la place qu’il occupe dans ma liste —
synoptique.
2° Dans une longue notice, publiée en hollandais (notice, que mon
ignorance a peu prés compléte de cette langue, m’empéche de com-
prendre exactement), M. Van der Wulp, de La Haye (Tijdschrift voor En-
tomologie, 1886-87, p. 168, etc.), démontre compendieusement que mon
ancien Genre (supprimé) Oxydexia (Bull. Soc. ent. Fr., 1885, p. Xxxu),
nest autre que le Genre Uramyia (Rob.-Desvoidy) (Myod., 1830, p. 245).
En fait, rien nest plus exact! et, par deux fois, je Vai reconnu moi-
méme avant lui: premiérement, dans une note insérée au Wiener Entom.
Zeitung (Wien, 1885, p. 182), secondement, dans la Liste synoptique de
mes Dexidex et Sarcophagide (Revue d’Entomologie, 1885, Caen, p. 267-
268), dont j'ai eu Vhonneur de lui soumettre et offrir un tirage a part,
aussitot aprés sa publication.
—M. Charles Brongniart présente un nouveau modéle de boites a
insectes construit, sur les indications de M. le professeur A. Milne-
Edwards, par M. E. Sauvinet, préparateur au laboratoire d’Entomologie
du Muséum.
Elle differe des boites ordinaires en ce que le fond et le couvercle
sont vitrés. Les cétés sont liégés de facon a pouvoir fixer des supports
métalliques liégés et nickelés, sur lesquels on peut piquer les insectes;
grace a cette disposition, on voit la face ventrale des insectes sans les
dépiquer, en retournant la boite. — Les supports métalliques sont mo-
biles ; on les fixe avec des camions, et leur nombre peut étre augmenté
ou diminué.
Ce modéle a été fait pour les collections de I’Kcole supérieure de
pharmacie de Paris.
| Séance du 25 janvier 1888. XVI
— M. le D® Lemoine fait la communication suivante :
Depuis longtemps déja les naturalistes ont été frappés par la singuliére
propriété que présentent un certain nombre d’Hyménoptéres de déposer
leurs ceufs dans l’intérieur du corps d’autres Insectes.
Ces ceufs, puisant dans le liquide nutritif de leur héte les éléments de
leur développement, augmentent successivement de volume, changent
de forme et offrent dans leur mode d’évolution des particularités toute
spéciales qui se poursuivent dans les différents états par lesquels passent
la larve et la nymphe pour arriver a |’état d’insecte parfait.
Je me suis attaché a suivre d’une facon aussi compléte que je l’ai pu
’évolution d’un de ces Hyménoptéres qui dépose ses ceufs dans le corps
de l’Aspidiotus du Laurier-rose. Il différe notablement des types décrits
par Ganin (Polygaster, Ophioneurus, Polynema) et se rapproche davan-
tage du Teleas étudié par Howard Ayers.
Rien n’est plus élégant que cet Hyménoptére, dont les ailes, 4 aspect
irisé et garnies de longues franges soyeuses, sont sans cesse en mouve-
ment. L’insecte s’arréte, s’arc-boute, introduit un ceuf, puis s’éloigne pour
recommencer bientét la méme manceuvre. Toujours il choisit un Aspi-
diotus jeune, bien qu’ayant déja subi sa premiere mue, de facon que
Poeuf, sans épuiser immédiatement son hdte, ait devant lui la période de
temps nécessaire pour franchir ses diverses phases évolutives.
Cet ceuf, fort petit et de forme ovalaire, ne contient tout d’abord que
deux petites masses nuclées, reliées sous forme de cordons a ses deux
poles.
Ces deux masses se rejoignent et se disposent de fagon a présenter
un élément médian relié par un mince cordon a la fois a trois éléments
en rapport avec le pdle supérieur et a trois éléments contigus au pdle
inférieur. Ces éléments polaires paraissent par conséquent devoir jouer
un rdle important au point de vue nutritif par rapport a l’élément mé-
dian qui a lui seul va constituer ’embryon. A cet effet, il grossit, se
remplit dune masse granuleuse, véritable vitellus, donne naissance sur
son pourtour 4 une couche blastodermique, puis se subdivise bient6t en
deux parties appliquées l'une sur l’autre et correspondant a la téte et
au corps de ’embryon. Celui-ci, peu de temps avant la rupture des
membranes de loeuf, présente une forme allongée, renflée 4 son extré-
mité céphalique armée de deux fortes mandibules et s’effilant & son
extrémité postérieure garnie d’éminences épineuses qui paraissent per-
mettre a la larve, devenue libre, de prendre un point d’appui sur les
viscéres de l’Aspidiotus, pour progresser lentement. Tel est le premier
état larvaire.
(1888) Bulletin de la Société entomologique de France. 3
XVIII Bulletin entomologique.
Le deuxiéme état ne présente plus ni mandibules ni épines. On peut
alors étudier le systeme nerveux, formé d’une masse sus-cesophagienne
bilobée et d’une chaine sous-cesophagienne dont les ganglions sont
presque contigus, le tube digestif encore clos & son extrémité posté-
rieure, ses diverses glandes annexes, le rudiment des organes géni-
taux.
La larve, d’abord repliée, se redresse peu a peu, et on va pouvoir
suivre toutes les modifications qui vont successivement l’amener a |’état
de nymphe et d’insecte parfait. Ces modifications peuvent étre étudiées
sur la série des dessins que je mets sous vos yeux. Vous y verrez
notamment le mode d’apparition et de constitution du systeme trachéen,
la premiére apparition des membres, d’abord sous forme de simples
mamelons qui vont s’allongeant et se compliquant de plus en plus; les
modifications du systeme nerveux, du tube digestif, qui s’ouvre bientét
ason extrémité postérieure, des diverses glandes annexes et des organes
génitaux.
L’insecte, arrivé a son complet développement, s’échappe par une
perforation qu'il pratique a la paroi du corps de I’ Aspidiotus.
Vous pouvez, de plus, suivre sur les planches nombreuses de l’album
que je montre ala Société l’étude anatomique de l’insecte a l'état adulte,
étude faite par la double méthode des dissections et des coupes.
— M. J. Fallou présente la communication qui suit :
Dans la séance du 14 avril 1880, j’ai entretenu la Société de quelques
remarques sur les dégats causés par le Valgus hemipterus a certains
bois ayant séjourné en terre. A cette époque, j’ai préconisé le goudron
comme préservatif. Mais depuis que j’étudie cette espece, j’ai pu
constater que le goudron seul ne suffit pas pour préserver les bois
contre les attaques de la tariére de ce Coléoptére. Deux ou trois ans
suffisent pour altérer le goudron, et la femelle du Valgus, pénétrant en
terre, sait choisir la place qui lui convient afin d’y déposer ses ceufs.
Pour remédier a ses ravages, je me sers maintenant d’un procédé qui
m’est venu a Vidée et que je soumets a l’attention de la Société; voici
différents bois qui ont servi 4 mes essais.
Jetiduis toute la partie du bois qui doit étre fichée en terre d’une
épaisse couche de céruse délayée 4 Vhuile, je saupoudre aussitot cette
partie de gris en poudre et je laisse les deux couches sécher compléte-
ment, — point bien essentiel a observer, — avant de placer les pieux
ainsi disposés; le bois devient alors inattaquable pour la tariére de
Pinsecie.
Seance du 25 janwer 1888. XIX
Les bois se conservent bien mieux encore si l’on couvre le grés d’une
couche de goudron. Ce dernier, appliqué seul, ainsi que je l’ai dit, n’em-
péche pas la femelle, au bout d’un certain temps, de déposer ses ceufs.
Apres la ponte, les larves se développent rapidement en rongeant les
pieux de bas en haut; en peu de temps il n’en reste plus que des ves-
tiges.
— M. G.-A. Poujade présente les descriptions de nouvelles espéces
de Piéride et de Noctuélide :
PreRIS ERUT& Boisd. (inéd.) — Envergure du 3: 55 a 62 mill.; de
la 9 : 57 2 65 mill. — Aspect de notre P. napi L. et trés voisine de la
P. Melethe Ménétries, dont elle n’est peut-étre qu’une variété locale de
taille plus grande.
Male. Dessus du méme blanc verdatre que la P. napi; comme chez
cette derniére, l’apex des ailes supérieures est noir, peu ou point entre-
coupé de blanc aux nervures; entre les deux premiers rameaux de la
nervure médiane il y a également une tache formée d’atomes noirs plus
ou moins accentuée et méme manquant quelquefois. Aux quatre ailes,
les nervures sont légerement teintées de noir, surtout vers les bords
externes, ou elles sont renforcées de quelques atomes de méme couleur.
Dessous : ailes supérieures du méme blanc que le dessus, avec l’apex
d’un jaune de beurre; ailes inférieures de cette derniére teinte, ayant a
la base une tache orangée. Les nervures sont, aux quatre ailes, plus ou
moins fortement chargées d’atomes bruns.
Femelle. Ailes plus arrondies que chez le male, les inférieures légére-
ment dentées, a nervures généralement plus chargées d’atomes noirs ;
apex plus largement noir et tache internervurale toujours bien marquée
et touchant presque les deux premiers rameaux de la nervure médiane;
une autre tache semblable, située vers le bord interne, lui fait suite
comme chez les 2 de P. napi et de Melethe. Sur le bord costal des ailes
inférieures, il y a également, comme chez les especes prises comme
terme de comparaison, une tache noire, souvent assez large, située a
Vextrémité du premier rameau de la nervure sous-costale. Dessous sem-
blable a celui du male, avec les taches et nervures plus larges. Chez
quelques femelles, les taches et les nervures sont tellement larges et
chargées d’atomes noirs qu’elles donnent 4 ces insectes un aspect tout
particulier.
Plusieurs males et femelles de Mou-Pin (Thibet oriental) rapportés
par M. Pabbé A. David, qui en a fait don au Muséum.
PIERIS ERUT# Boisd., var. extensa Pouj. — Envergure : 3, 70 mill.;
XX Bulletin entomologique.
2, 76 mill. — Cette variété ne differe de l’espece précédente que par
une taille plus grande et par les nervures 4 peine marquées de noir ou
de brun, tant en dessus qu’en dessous, chez la femelle; la tache noire de
l’apex du dessus des ailes supérieures est aussi moins étendue. Le bord
costal des ailes supérieures parait plus arrondi chez la femelle.
Décrit sur deux males et deux femelles.
Elle provient de la méme localité et a été capturée par le méme mis-
sionnaire.
La connaissance de la chenille et des époques d’apparition seront les
seules garanties de la validité de cette espéce, qui parait varier comme
notre P. napi. 7
ACRONYCTA ASIATICA Pouj. — Envergure : 50 mill. — Trés voisine de
notre Acronycta aceris L., dont elle ne différe que par la coupe des ailes
supérieures qui est un peu plus carrée et moins acuminée, et par la
tache orbiculaire plus grande, presque carrée et tranchant sur le fond
grisdtre par sa teinte blanche. Les taches nébuleuses rousses situées sur
la réniforme et contre la ligne coudée sont aussi plus accentuées et d’un
roux plus chaud. Enfin les ailes inférieures sont d’un roux clair ainsi
que le corps; le bord externe de ces ailes est estompé de grisatre, ainsi
que la lunule cellulaire et une ligne médiane transverse. Le dessous
des quatre ailes est d’un blanc roussatre avec une ombre médiane grise
sur les supérieures ; on y voit les mémes taches et lignes que présente
le dessous de l’A. aceris.
Un male de Mou-Pin (Thibet oriental), provenant des chasses de
M. l’abbé A. David. — Collections du Muséum.
E. D.
Bulletin bibliographique.
Académie impériale des Sciences de Saint-Petersbourg (Mémoires de V’),
1887, vol. XXXV, n* 3 a7. ©
Association francaise pour Vavancement des Sciences. — N° 50. Informa-
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Neue Brasilianische Staphyliniden bei Eciton hamatum gesammelt
Séance du 25 janvier 1888. XXI
von Dr W. Miller (1 pl.).— EppELsHem. Neue Staphylinen vom Amur
(2° p.)—Ip. Synonymische Bemerkungen tiber europaische Staphyli-
nen. — L. von Hxeypen. Bericht tiber die von den Herren Prof.
D* Freiherrn von Fritsch und Prof. D™ Rein in Marokko und dem
Atlas-Gebirge gesammelten Kafer. — Fitaminio Baupi. Mylabridum
seu Bruchidum (Lin. Schon. All.) europe et finitimarum regionum
faune recensitio (3° p.). — G. Czwaina. Zwei neue Arten der Ga-
tung Byrrhus L. — E. Reirrer. Neue Coleopteren aus Europa den
angrenzenden Landern und Sibirien, mit Bemerkungen tiber bekannte
Arten. — Ip. Zur Species Kenntniss der Maikafer aus Europa und
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zu dem vorhergehenden Aufsatze.
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Tuomson (C. G.). Opuscula entomologica, fasc. XI. 440p.* A. L.
Seance du 8 février 1888.
Présidence de M. Jutes KUNCKEL v’HERCULAIS.
M. C. Jourdheuille, de Troyes, assiste a la séance.
Necrologie. 1° M. Louis-Charles-Francois Brisout de Barneville, membre
honoraire de la Société d’horticulture de Saint-Germain, qui a appartenu
a la Société entomologique de 1847 a 1863, et a publié dans nos Annales
des travaux importants sur les Orthopteres, décédé 4 Saint-Germain-en-
Laye (Seine-et-Oise), le 7 {évrier 1888, dans sa 69° année.
2° M. Pierre-Théodore-Joseph Miédel, membre de la Société depuis
1874, décédé récemment a Liége (Belgique).
Membre recu. M. Francois Grenier, céramiste, 61, boulevard Barbés
(Coleoptéres d’ Europe), présenté par M. Barbier-Dickens. —Commissaires
rapporteurs : MM. Desmarest et Poujade.
Communications. M. le D™ Fumouze remercie ses confréres de la
confiance qwils ont bien voulu lui témoigner en le nommant Trésorier,
et leur promet son concours le plus actif.
Il prend ensuite la parole et fait la communication suivante :
L’Huechys sanguinea, la Cicada sanguinolenta d’Olivier, est un insecte
fort commun dans certaines provinces de la Chine, ott on le récolte
pour les besoins de la médecine. Au dire des auteurs qui ont étudié la
matiére médicale chinoise, cet insecte passerait en Chine pour jouir de
propriétés curatives et serait surtout employé dans le traitement de la
rage. Sa valeur en tant que médicament anti-rabique est bien dou-
teuse; mais son action sur les organes génito-urinaires parait étre cer-
taine, et c’est ce qui m’a engagé a rechercher si l’Huechys sanguinea ne
renfermerait pas un principe actif particulier ou semblable 4 celui que
contient la Cantharide. Ce que je peux dire dés a présent, c’est que, par
les procédés employés pour extraire la cantharidine de la Cantharide,
je n’ai obtenu aucun résultat ; peut-étre serai-je plus heureux par la suite.
Séance du 8 féevrier 1888. XXIII
Mes premiéres recherches n’ont pas été cependant complétement
infructueuses, car je suis parvenu a extraire de l’Huechys sanguinea la
matiere qui donne aux téguments abdominaux de cet insecte leur ma-
gnifique couleur jaune orange. Cette matiére, que j’appellerai le rouge
d’ Huechys, est d’une couleur exactement semblable a celle de l’abdomen
de l’animal, comme vous pouvez le constater au moyen de |’échantillon
que je fais passer sous vos yeux. L’Huechys sanguinea renferme aussi,
mais en plus petite quantité, une autre matiére colorante jaune trés hy-
gromeétrique.
Jaurais voulu vous indiquer la méthode que j’emploie pour extraire
ces substances, mais j’ai encore besoin de répéter mes expériences avant
de faire connaitre mes procédés d’extraction. Je les donnerai dans |’ étude
que je compte publier sur cet insecte.
Enfin, je vous dirai en terminant que l’Huechys sanguinea produit de
la cire et que toutes les Cigales doivent également en produire, car j’al
pu en obtenir une quantité trés appréciable en traitant la Cigale plebeienne
par l’alcool bouillant. Cette matiére cireuse est probablement identique a
celle qui est sécrétée par le Coccus pela.
— M. J. Kiinckel d’Herculais résume un travail qu’il prépare pour
les Annales, et ou il signale les dégats causés aux Orchidées ornemen-
tales du genre Catleya cultivées dans les serres en Amérique, en Angle-
terre, en Belgique et en France par les larves d’un Hyménoptere de la
famille des Eurytomides, voisine de celle des Chalcidides, I’Isosoma
orchidearwm Westwood. Ces larves détruisent les bourgeons floraux et
attaquent également les tiges et les feuilles.
Nous nous sommes rendus, M. Gazagnaire et moi, dans les serres de
M. Edmond de Rothschild pour étudier les plantes attaquées et recher-
cher les moyens d’atténuer les ravages causés par les Isosoma.
M. Gazagnaire décrit le procédé qu’il a imaginé pour atteindre les
larves dans leur retraite 4 l’aide d’une aiguille a dissection triangulaire.
Les plantes soumises a ces opérations de chirurgie botanique sont actuel-
lement en observation.
M. Sallé rappelle a ce sujet que les cultivateurs mexicains emploient
un procédé analogue pour se débarrasser de la larve (Saratan) du
Baridius vestitus Shon. (Mosquela), qui ronge le ceur des tiges de
tabacs. Pour éviter la mort de la plante, ils font, au moyen d’une petite
lame, une incision longitudinale 4 lendroit ot se trouve l’animal et pra-
tiquent son extraction.
M. Gazagnaire fait remarquer que par sa méthode on tue les larves
XXIV ae Bulletin entomologique.
sans qu’il soit nécessaires de pratiquer leur extraction; la lésion qu’il
cause aux plantes est insignifiante.
— M. J.-M.-F. Bigot adresse la note suivante :
Les études et les connaissances diptérologiques ayant fait des progrés
trés considérables, non pas en France, bien entendu! mais en Alle-
magne, en Autriche, en Russie, en Italie, en Hollande, en Angleterre
et en Amérique, depuis la publication, dans les Annales de la Société
entomologique de France, de mon opuscule intitulé : Essai d’une classi-
fication générale et synoptique de Vordre des Insectes Dipteres, RHAPIDI
et DoLicuopop!, page 204, etc., 1859, ce travail n’est plus au niveau de la
science ; d’ou résulte, suivant moi, l’oppportunité de modifier certaines
dénominations génériques et d’en proposer quelques autres (encore pré-
sentement inédites, mais devant figurer dans une wuvre de revision
ultérieure). En attendant, voici d’abord les noms de Genres que j’efface
résolument de la nomenclature : Condylostylus, Megistotylus, OE dipsilopus,
Mesoblepharius, Dasypsilopus, Eurostomerus, Oariostylus et Hemospathus ;
ensuite, les dénominations nouvelles des Genres aujourd’hui proposés.
Leurs diagnoses occuperaient ici une trop grande place, je tente consé-
quemment d’y suppléer provisoirement par la mention des Types spéci-
fiques d’apres lesquels j’ai cru pouvoir les établir) : Spathiopsilopus (Psi-
lopus globifer Wiedm.), Eudasypus (Psilopus senegalensis Macquart),
Oariopherus (Psilopus tuberculicornis Macquart), Gymnoceromyia (type
encore inédit, Spec. Andicola mihi), Spathitarsus (Hypophyllus discipes
Ahrens), Spathichira (Dolichopus funditor Loew), Paragymnopternus
(Genre Gymnopternus, part. ow le chéte n'est pas totalement glabre), Ca-
lyxochextus (Sympicnus notatus Loew), Amblypsilopus (Psilopus psitaci-
nus Fabr.), Tylochetus (Psilopus bituberculatus Macquart), Psilopodinus
(Psilopus platypterus Fabr.).
— M. C. Jourdheuille fait remarquer que, |’été dernier dernier, la
Cochylis ambiguella a causé de grands dégats dans les vignobles du dé-
partement de l’Aube, et que la récolte a été réduite de plus d’un
sixieme par suite de l’abondance des chenilles.
— Notre collégue dit également que la Plusia moneta, dont les che-
nilles vivent sur l’Aconit napel, et qui selon le D" Boisduval est com-
mune annuellement en Normandie, abonde également dans le départe-
ment de l’Aube; elle a trouvé la plante qui la nourrit cultivée dans les
jardins.
La Plusia canescens a été aussi tres répandue auprés de Troyes jus-
qu’en 1886, mais elle a presque entiérement disparu en 1887.
Séance du 8 février 1888. XXV
— M. L. Fairmaire montre a la Société deux tiges de Gentiana lutea
provenant des environs de Bar-sur-Seine et dans lesquelles vivaient des
larves d’Agapanthia angusticollis; ces tiges lui avaient été données
par M. Portier, jeune entomologiste plein de zéle, qui les avaient re-
cueillies dans le bois de Notre-Dame, ot la plante n’est pas tres rare.
La grande analogie de ces tiges fistuleuses avec celles des Carduacées,
oui vivent ordinairement les larves des Agapanthia, explique facilement
cet habitat, qui, je crois, n’avait pas encore été signalé.
— M. J. Bourgeois donne la description de deux nouvelles espéces de
Lycides recueillies par le R. P. Fabre dans'|l’Indoustan et qui lui ont
été communiquées par M. Gounelle :
4° Dironeces FABREI, sp. nov. — A D. pubicorne Walk., cut facie
valde affinis, statura paullo majore, prothorace nigro, elytris omnino
sanguineo-rubris antennarumque ‘apud feminam structura precipue dis-
cedit. dire
Fere parallelus, subplanatus, ater, elytris rufis, densissime pubescen-
tibus, pube sanguineo-rubra, subsericea; mandibulis rufis ; antennis (Q)
ultra medium paululum prolongatis, breviter pilosis, compressis, fortiter
serratis, articulis oblique truncatis, ad angulum apicalem haud prolon-
gatis ; thorace nitidiusculo, fere semilunato, basi longitudine paullo
latiore, antice regulariter rotundato, lateribus fere rectis, angulis basi
anticis vix conspicuis, posticis subacutis, extrorsum paululum productis,
utrinque leviter sinuata, disco postice fossula brevi sat profonde exa-
rato, apice carinulato ; elytris 9-costatis, costis pube coopertis, inde fere
inconspicuis, alternis in triente anteriore distinctioribus, intervallis dense
reticulato-punctatis. — 3. Hucusque invisus. — 2. Abdominis segmento
ultimo semilunato. — Long. 410 mill.; lat. 3 4/2 mill. (Coll.Gounelle.)
Hindoustan : Ramnad (P. Fabre).
De méme forme, mais un peu plus grand que le D. pubicornis Walk.;
en différe principalement par le prothorax noir, les élytres entiérement
d’un rouge sanguin et les articles des antennes (2) simplement en dent
de scie, sans prolongement lamelliforme. On ne peut pas non plus le
confondre avec le D. pubipennis CG. Waterh., dont la taille est presque
de moitié moindre et les élytres dun roux pale, avec l’extrémité
noire.
2° METRIORRHYNCHUS MINIATIPENNIS, Sp. nov. — M. rubicundi C. Waterh.
vicinus ; differt attamen pronoto scutelloque nigris, illo latitudine basali
haud longiore rugasque transversas obliteratas prexbente, inde discus tan-
tum 5-areolatus videtur.
(1888) Bulletin de la Société entomologique de France. 4
XXVI Bulletin entomologique.
Elongatus, parallelus, planatus, ater, elytris rubris, brevissime sericeo-
pubescentibus ; rostro nullo; mandibulis rufo-testaceis ; antennis (3)
ultra medium paulum prelongatis, subflabellatis ; prothorace nitidiusculo,
subtrapeziformi, latitudine basali paullo breviore, antice subrotundato,
lateribus leviter sinuatis, angulis anticis retusis, posticis subacutis, basi
utringue sinuata, disco 7-areolato, areis lateralibus rugis obsoletis im-
perfecte divisis; scutello subquadrato, concavato, apice emarginato
elytris thorace haud latioribus, subopacis, 4-costatis, intervallis costarum
biseriatim punctato-areolatis., — 3. Abdominis segmento ventrati penul-
timo medio arcuatim emarginato, ultimo elongato-triangulari, bivalvato.
— 9. Hucusque invisa. — Long. 8 1/2 mill.; lat. 2 4/% mill. (Coll. Gou-
nelle.)
Hindoustan : Ramnad (P. Fabre).
Javais d’abord rapporté cette espéce, a titre de variété, au M. rubi-
cundus, mais la comparaison que j’en ai faite depuis avec l’exemplaire
typique du British Museum, appuyée de l’avis de M. C. Waterhouse, m’a
convaincu de sa validité spécifique.
E. D.
Bulletin bibliographique.
Academie des Sciences (Comptes rendus hebdomadaires des seances de I’),
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— ALB. MorGANn. Aspidiotus zonatus Frauenfeld. — P. CAMERON.
On some new or little known British parasitic Cynipide. — Notes
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du Croisic (récoltes zoologiques). —C. Marcua. Tableau synoptique
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Societa entomologica italiana (Bulletino della), 1887, trim. III et lV. —
P. Macretti. Sugli Imenotteri della Lombardia, Mem. III: Pompilidei.
— ANGELO DE CARLINI. Rincoti del Sottoceneri. — G. Horvatu. Note
emitterologiche. — Grov. Cuccati. Intorno alla struttura del cervello
della Somomya erytrhocephala. —D* CASAGRANDE. Sulle trasformazioni
che subisce il sistema digerente dei Lepidotteri, passando dallo stato
larvale a quello d’insetto perfetto. — E. ALLARD e A. DopEro. Due
nuovi Coleotteri italiani raccolti in Sardegna da Umberto Lostia di
S. Sofia. —Umperto LostrA di S. Sofia. Dell’ ubicazione di alcune spe-
cie di Coleotteri nell’ isola di Sardegna. — C. Emery. Le tre forme
sessuali del Dorylus helvolus L. et degli altri Dorilidi. — Ib. For-
miche della provincia di Rio-Grande do Sal nel Brasile, dal Dott. Her-
mann von Ihering.
LETOURNEUX (A.). Rapport sur une mission botanique exécutée en 1884
dans le nord, le sud et l’ouest de la Tunisie. (Explor. scient. Tun.).
1887. 93 p. © *
Senac (D" H.). Sous-genre Pachyscelodes (subdivision nouvelle du genre
Pachyscelis Sol.) (Ann. Soc. ent. Fr.) 1887. 8 p. *
SmitH (J. B.). New Genera and Species of North-American Noctuide
(Proc. U. S. Nat. Mus.). 1887. 32 p. * 5
Ip. I. Notes on Diludia G. et R. — Il. A. new Sphinz. 2 p. *
Ip. A. New Genus and Species of Arctiidzx. 2 p. *
Ah.
XXVIII Bulletin entomologique.
Séance du 2? février 1888.
Présidence de M. Jutes KUNCKEL p’HERCULAIS.
M. le D® Régimbart, d’Evreux (Eure), membre de la Société, et M. le
D® Berger, professeur agrégé a la Faculté de médecine de Gratz (Au-
triche), assistent a la séance.
Necrologie. 4° M. Cambournac (Simon), qui avait été recu membre
en 1883, décédé 4 Narbonne (Aude), a l’dge de trente-neuf ans.
2° M. Mandersjerna (Alexandre de), lieutenant général, recu membre
de la Société depuis 1846, décédé a Saint-Pétersbourg le 13 février
1888.
Candidats présentes. 1° M. Becker (Théodor), Stadsbaurath, a Liegnitz,
en Allemagne (Silésie) (Diptéres), présenté par M. Sedillot. — Commis-
saires rapporteurs : MM. Gazagnaire et Fairmaire.
2° M. Buckton (George Bowdler), membre de la Société royale de
Londres, 8 Weycombe, Haslemere, Surrey, England (Aphidiens et Cica-
didées), présenté par M. A. Grouvelle. — Commissaires rapporteurs :
MM. le D® Fumouze et Poujade.
3° M. Roder (Victor von), 4 Hoym (duché d’Anhalt, Allemagne)
(Diptéres européens et exotiques), présenté par M. J. Bourgeois. — Com-
missaires rapporteurs : MM. Lucas et Poujade.
Communications. M. Berthelin, de Vezinnes (Yonne), adresse la note
suivante :
En septembre 1885, j’ai récolté a Joigny, tombé a terre sous des
tilleuls, un Coléoptére que M. le D" Jacquet, de Lyon, auquel je l’ai sou-
mis, a reconnu étre le Criocephalus epibata Schiodte (C. ferus Kraatz).
Cette capture ne m’a tout d’abord aucunement surpris, car il m’était
déja arrivé de récolter ici des insectes appartenant a d’autres régions :
Ateuchus laticollis L., Gynandromorphus etruscus, etc., et me paraissant
amenés par les trains des chemins de fer ou les bateaux des canaux.
En 1887, j’ai pris 4 nouveau a Brienon, c’est-a-dire pres de Joigny, le
C. epibata dans les mémes conditions et 4 la méme époque de l’année.
Cette espece méridionale serait-elle donc acclimatée dans notre région |
du Centre ?
— M. J. Kiinckel fait passer sous les yeux de ses confréres une espéce —
de Cétonide provenant de San-Benito (céte occidentale d’Afrique), qui
parait étre nouvelle.
Seance du 25 fevrier 1888. XXIX
— M. J.-M.-F. Bigot donne les Diagnoses sommaires de quelques es-
poces nouvelles du groupe des Dolichopodi, provenant de I’ Amérique du
Nord, du Mexique, d’Haiti, et faisant actuellement partie de mes collec-
tions :
Genus PSILOPODIUS Rondani. — P. niatuLus 3. — Long. 6 mill. —
Antennis nigris, longe et dense nigro ‘hirtis, cheto, preapicali, nigro,
satis abbreviato, segmento 3° minimo ; facie viridi; fronte hyacinthina ;
thorace viridi, longe nigro-setoso; scutello obscure violaceo; halteribus
obscure fulvis; abdomine viridi sat longe et dense fusco-setoso, superne
cuprino, incisuris nigris; genitalibus fere obsoletis, brevissime bis appen-
diculatis ; pedibus obscure fulvis, femoribus, superne, cxruleo-violaceo late
tinctis, breviter nigro hirlulis; alis hyalinis.
Haiti; 4 spécimen.
Genus PSILOPODINUS mihi.—P. paALLescens 3. — Long. 6 4/2 mill.
— Viridicolor, parce flavido pruinoso; antennis, basi, pallide flavidis,
segmento 3° rotundato; chxto basilari, palpis, halieribus, pedibus om-
nino, pallide flavidis ; genitalibus, appendicibus duobus cylindrici, crasso,
tomentosis, et, superne, appendice unico, setiforme, longo, incurvo, satis
instructis; alis hyalinis.
Caroline du Nord. — 4 spécimen.
P. pAMP&CILUS ¢. — Long. 5 mill. — Antennis castaneis, segmeto 3°
rotundato, chxto longo, nudo; palpis pallide flavidis; facie et fronte vio-
laceis, albido pruinosis ; thorace viridi et violaceo variegato, scutello vio-
laceo; abdomine xnescente, segmentis ante, cupreis, postice, violaceis ;
genitalibus obsoletis; halteribus pedibusque pallide flavidis, femoribus
anticis basi late nigris; alis hyalinis, cubito vene longitudinalis quarte
breviter appendiculato.
Haiti. — 1 spécimen.
P. CAROLINENSIS 2. — Long. 4 1/2 mill. — Antennis nigris, segmento
3° rotundato, cheto, sat longo, basilari; facie et fronte albido pruino-
sis; palpis fuscanis ; thorace scutelloque viridibus ; halteribus flavo-
albido ; pedibus obscure fuscis; abdomine cupreo rubescente, nitido ; alis
hyalinis, apicem versus, externe,*macula irregulari, lata, intus profunde
bifida, obscure fusca, cubito venx longitudinalis quarte breviter appen-
diculato.
Amérique du Nord, Caroline. — 4 spécimen.
P. OCCIDENTALIS 3. — Long. 4 1/2 mill. — Longe, undique, setis nigris
instructo ; antennis fuscis, basi longe et dense nigro setosis, segmento
XXX Bulletin entomologique.
tertio brevi, fere rotundato, chxeto longo, nudo, prope ad basim inserto ;
fronte et facie saphireis, utrinque albido pruinosis; palpis fuscanis ;
barba albida ; thorace viridi, retro et scutello,“incisuris |quoque abdomi-
nalibus violaceis; halteribus pallide fuscis ; pedibus obscure castaneis ; alis
hyalinis, venis transversis et longitudinalibus, apice, pallidissime cine-
rascentibus, cubito quarte longitudinalis sat angusto‘et elongato ; genita-
libus appendicibus binis, brevibus et tomentosis, munitis.
Californie. — 3 spécimens.
P. ASTEQUINUS 3d. — Long. 6 mill. — Antennis fuscis, basi nigro longe
setosis, segmento 3° parvo, obtuso, cheto elongato, subapicali; facie et
fronte saphireis, utrinque albido pruinosis; thorace viridi; halteribus
pallide flavidis ; abdomine viridi, nigro setoso, incisuris nigris ; femoribus
obscure xnescentibus ; tibiis fulvis, larsis fuscanis ; alis hyalinis, apicem
versus macula lata, obscure fusca, intus profunde bifida, ornatis.
Mexique. — 2 spécimens.
Genus SPATICHIRA mihi. —S. PULCHRIMANA o.— Long. 7 4/2 mill.
— Antennis fulvis, segmento 1° superne tomentoso ; facie et fronte viri-
dibus, parum flavido pruinosis ; thorace obscure viridi, cupreo-vittato ;
halteribus pallide fulvis; abdomine exnescente; genitalibus 3, lamellis
lutis, albidis, fusco marginatis, instructis ; pedibus pallide flavidis, tarsis
apice fuscanis, anteriorum, segmento 4° albido, apice dilatato, longe et
dense uigro-villoso, 5° latiore, albido, apice bifido, longe et densissime
nigro-villoso, apice tandem, anguste, albido limbato ; alis fere hyalinis.
Amérique septentrionale, montagnes Rocheuses. — 10 spécimens.
Genus PASCILOBOTHRUS J. Mik. — P. mexicanus o. — Long. 51/2
mill. — Antennis nigris; facie albido pruinosa; undique obscure xenes-
cens ; pleuris cinereo pruinosis; halteribus pallide flavidis ; pedibus obs-
cure fulvis, nigro spinosis, tibiis posticis tarsisque parum infuscatis ;
alis pallide cinerascentibus ; genitalibus fuscanis.
Mexique. — 1 spécimen.
— Le méme membre communique également l’observation qui suit :
Jai pu, tout récemment, observer plus nettement deux spécimens
bien conservés du Diptere que jai décrit et figuré sous le nom d’Heme-
rodromyia ochracea (Mission du cap Horn, div. 22, tirage a part, 1888).
Il résulte de ce nouvel examen que cet insecte appartient évidemment
au genre Hilara Meigen.
Séance du 22 fevrier 1888. XXXI
Prix Dollfus. Conformément i Varticle 59 du Réglement, la Société,
apres avoir entendu une nouvelle lecture du rapport de sa Commission
spéciale relative au Prix Dollfus pour 1887 (Voir ce Bulletin, pages xm
et xIv), vote sur les conclusions de ce rapport.
Soixante-dix-neuf membres francais prennent part au vote, soit di-
rectement, soit par correspondance. Ce sont :
MM. Ern. Allard, — Edm. André, — Ern. André, — Baer, — Bedel,
— Belon, — Berthelin, — Boboeuf, — Bonhoure, — Boudier, — Boullet,
— Bourgeois, — Bouzereau-Mallifert, — Buquet, — Cayol, — Cheux, —
Chevalier, — Chrétien, — Clément, — Constant, — Croissandeau, —
Demaison, — Desbordes, — Desmarest, — E. Deyrolle, — Dognin, —
Duparc, — Ebrard, — Fairmaire, — Fallou, — Fauvel, — Finot, —
Fleutiaux, — Francois, — D™ Fumouze, — Gadeau de Kerville, —
Gazagnaire, — Gehin, — Goossens, — Ant. Grouvelle, — J. Grouvelle,
— Ph. Grouvelle, — Guéde, — Guillot, — Guilliou, — Hervé, — Heultz,
— Jourdheuille, — Kiinckel d’Herculais, — D*® Laboulbene, — Larralde
d’Arancette, — Lefevre, — Lelong, — D" Lemoine, — Leprieur, —Lesne,
— Léveillé, — Lucas, — Mabille, — Macé, — de Marseul, — Millot (Ch.),
— Mocquerys, — Oberieth, — Osmont, — Perez, — Peragallo, — Pierson,
— Poujade, — D" Puton, — Rabaud, — Ragonot, — D* Régimbart, —
Reiche, — Cl. Rey, — Sallé, — Sedillot, — D* Teinturier, — Wouilt.
Les suffrages, sur 79 votants (majorité absolue 40), se sont ainsi
répartis :
ME ROOT shia 5 Se iia or Oat eae, Wea
M. J. Kiinckel d’Herculais.. ... .. 49 —
Mm. MaNenOn ko ek eee mia & el
We RRO Pee ee ae et ee, 5 —
MM. Groult et Maindron (ex xquo),
PRIX: Partage. ee, ho—
MM SMRON Gos opus. 4 —
FOS MO DEER eee oe ee Ee a ae ee
BaRoelin Man. Oe ee
gt | So a ae “79 --
Aucun des candidats n’ayant réuni la majorité absolue des suffrages,
un nouveau tour de scrutin, également au scrutin secret et & la majorité
absoiue des voix, aura lieu, aux termes du Réglement, dans un mois
(seance du 28 mars 1888). — Tous les membres francais sont appelés A
voter, soit directement, soit par correspondance. E. D.
X¥X4II Bulletin entomologique.
Bulletin bibliographique.
Académie des Sciences (Comptes rendus hebdomadaires des seances de V’),
1887, 1°" sem., n° 4. — Bisset. Nouvelles expériences relatives 4 la
désinfection antiphylloxérique des plants de vigne. — N° 5. @ —
N° 6. Ricon. Note relative au Phylloxera. — N° 7. © .
Annals and Magazine of Natural History (The). De la fondation, 1838 a
1876. — 78 volumes reliés (acquis sur les fonds Pierret).
Naturaliste (Le), 15 février 1888. — E.-L. Bouvier. Les Rorquals du
Nord et leurs parasites. —P. Doenin. Diagnoses de Lépidoptéres nou-
veaux de l’Equateur (fig.).
Psyche, 1888, n°’ 1444-442. — §. A. Forpes. On the present state of our
Knowledge concerning contagions insect Diseases. — C. W. Woop-
wortH. Note on Pelecinus polycerator. — S. H. ScuppEr. Feeding
habits of a Lycenid Caterpillar. — C. G. Sourz. Egg-Laying of
Liminitis disippus. — G. Dimmock. A Spherularia-like Worm.
Revue scientifique du Bourbonnais, 1888, n° 4. — E. OLivirr. Faune de
lAllier : Coléopteres, n° 2. G)
Royal Society (Proc. of the), n° 261. — F. G. Heatucote. The Post em-
bryonic Development of Julus terrestris, n° 262. (-)
Sociedad espanola de Historia Natural (Anales de la), 1887, t. XVI,
Cuad. 3°. — Unacon. Coleopteros de Badajoz. — Opon DE BUEN.
Catalogo de Crustaceos espanoles.
BarGAGL (P.). Insetti nocivi al vino in bottiglie (Riv. scient. ind.),
1888. *
Bicor (J.-M.-F.). Diptéres nouveaux ou peu connus (Soc. Zool. Fr.),
1887. 32_p. *
Ip. Insectes Diptéres (Miss. scient. Cap Horn). (4 pl. col.). 1888. 45 p. *
Fauou (J.). Note sur ’hybridation chez les Lépidopteres (Soc. Acclim.).
4p. *
GRAELLS (D' M. P.). Teorias, suposiciones , discordancias, misterios,
comprobaciones e ignorancia sobre cuestiones biologico-entogenicas
y fisiologicas de los Afidios (Ac. Sc. Mad.), 1887. (4 pl. col.). 44 p. *
LEmoINE (D* Y.). Les étres infiniment petits et infiniment anciens (Rev.
scient.), 1888. 13 p. *
MABILLE (P.). Insectes : Lépidopteéres (3 pl. col.) (Mission scient. Cap
Horn). 35 p. * A. ..L.
Seance du 14 mars 1888. XXXII
Séance du 44 mars 4888.
Présidenee de M. J. KUNCKEL p’HERCULAIS.
MM. Emile Pissot, de Doulevant-le-Chateau (Haute-Marne), et Joseph
Vachal, d’Argentat (Correze), membres de la Société, assistent a la
séance.
Neécrologie. M. le Secrétaire annonce Ja mort de M. Désiré-Francois
Boulard, préparateur depuis prés de cinquante ans au laboratoire d’En-
tomologie du Muséum dWhistoire naturelle, décédé a Paris, le 2 mars
4888, dans sa quatre-vingt-huitiéme année. — M. Boulard a appartenu a
la Société de 1839 4 1854; il a donné plusieurs notes dans le Bulletin :
1839, page xx, sur le Platycerus caraboides ; 1846, page XLVI, sur un
Melolontha vulgaris monstrueux ; 1854, sur un cas de longévité observée
chez un Blaps obtusa, etc.
Membres recus. 1° M. Becker (Theodor), Stadsbourath, 4 Liegnitz, en
Allemagne (Silésie) (Diptéres), présenté par M. Sedillot. — Commissaires
rapporteurs : MM. Gazagnaire et Fairmaire;
_ 2° M. Buckton (George Bowdler), membre de la Société royale de
Londres, 4 Wewcombe, Haslemere, Surrey (Angleterre) (Aphidiens et
Cicadidés), présenté par M. A. Grouvelle. — Commissaires rapporteurs :
MM. le D" Fumouze et Poujade ;
3° M. Roder (Victor von), a2 Hoym (duché d’Anhalt, Allemagne)
(Diptéres européens et exotiques), présenté par M. J. Bourgeois. — Com-
-Inissaires rapporteurs : MM. Lucas ei Poujade.
Candidats présentes. 4° M. Beauchéne (Ferdinand de), lieutenant au
445° régiment d'infanterie, rue Saint-Jean, 65, 4 Mamers (Sarthe) (Ento-
mologie générale, principalement Coleopteres gallo-rhénans), présenté par
M. J. Bourgeois. — Commissaires rapporteurs : MM. Fairmaire et Le-
févre ;
2° M. le D* de Boissimon (Raoul), 4 Langeais (Indre-et-Loire) (Coleo-
pteres et Hemipteres de France), présenté par M. E. Desmarest. — Com-
missaires rapporteurs : MM. H. Lucas et Fairmaire ;
_ 3° M. John Hartley Durrant, secrétaire de lord Walsingham, Merton
Hall, Thetford (Norfolk, Angleterre) (Microlepidopiéres), présenté par
M. EK. Ragonot au nom de lord Walsingham. — Commissaires rappor-
teurs : MM. P. Mabille et Poujade ;
(1888) Bulletin de la Société entomologique de France. 5
XXXIV Bulletin entomologique.
3° M. Klincksiech (Paul), libraire, membre de plusieurs Sociétés sa-
vantes, rue de Sévres, 15 (Bibliographie scientifique), présenté par M. A.
Léveillé. — Commissaires rapporteurs : MM. Alluaud et Ph. Grouvelle.
Banquet de 1888. M. le Secrétaire annonce que le Banquet annuel,
destiné a féter le cinquante-sixiéme anniversaire de la fondation de la
Société, a eu lieu le samedi 3 mars dernier.
Vingt-trois membres ont pris part 4 ce banquet :
MM. Allard (Ernest), — Alluaud, — Baer, — Bedel, — Bourgeois,
— Cayol, — Clément, — Croissandeau, — Desmarest, —- Dollé, —
Fairmaire, — Fauvel, — Gadeau de Kerville, — Klincksiech, — Kitinc-
kel d’Herculais, — Lefévre, — Léveillé, — Mabille, — le D? Martin, —
Ragonot, — Sallé, — Sedillot, — de Wouilt.
Au dessert, M. J. Kiinckel d’Herculais a prononcé les paroles sui-
vantes :
Messieurs, permettez-moi de jeter un regard en arriére et de rap-
peler qu’a l’origine de la Société, l’Entomologie francaise était au premier
rang. Aujourd’hui, les savants étrangers ont constitué partout des So-
ciétés analogues a la nétre; la lutte régne partout, et, lorsque nous
parcourons les bibliographies, nous pouvons juger le mouvement des
esprits.
C’est avec une satisfaction réelle que je vois combien nous nous effor-
cons de soutenir notre vieille réputation, et combien la Société, par sa
prospérité, prouve la vitalité de la science entomologique francaise.
Toute la jeune génération est entrainé vers l’étude du monde marin;
des laboratoires se sont créés sur toutes les cOtes et invitent au travail.
On a quelque peu oublié le monde terrestre. C’est & nous de montrer
qu’il renferme encore de magnifiques objets d’étude, et nous serons tout
surpris de voir un jour l’engouement nous revenir. Il me semble entre-
voir le réveil. Notre Société entre dans une voie nouvelle, et chacun
viendra a elle pour y puiser les conseils que donne |’expérience et
chercher des connaissances dans notre riche bibliothéque.
L’esprit de concorde, d’aménité qui régne entre nous tous est un
puissant encouragement; conservons-le comme une précieuse tradition.
Permettez-moi, Messieurs, de boire au progres et ala prospérité de la
Société. N’oublions pas, dans notre toast, de rappeler le souvenir de nos
confréres, qui, sur tous les points du globe, accroissent notre champ
d’étude. Je bois a la santé de MM. Alluaud, Bedel, Gounelle, Léveillé,
Raffray, Sallé, Sedillot, Simon.
Séance du 14 mars 1888. XXXV
L’assemblée accueille par des applaudissements l’allocution de son
Président et se joint aux toasts quwil vient de porter.
D’autres toasts sont également proposés :
Par M. Fauvel : Aux Membres de Paris.
Par M. Fairmaire : Aux Membres de la province : 4 MM. Croissan-
deau, Dollé, Fauvel, Gadeau de Kerville, présents au banquet.
Par M. Mabille : A nos iembres honoraires, 4 M. L. Fairmaire, que
nous possédons parmi nous.
Par M. Bourgeois : A notre Président, a M. J. Kiinckel d’Herculais ;
a notre Secrétaire, a M. E. Desmarest.
Par M. Lefevre : A nos Archivistes-Bibliothécaires, 4 MM. Léveillé et
Alluaud.
Par M. E. Desmarest : Au Trésorier qui vient de nous quitter, a
M. L. Buquet; a notre nouveau Trésorier, a M. le D™ Fumouze.
Par M. J. Kiinckel d’Herculais : A la mémoire d’Henri Brisout de Bar-
neville, qui nous a légué sa belle collection de Coléoptéres.
Des pieces de vers sont ensuite prononcées par MM. Fairmaire et
Fauvel, aux applaudissements de tous les convives.
Communications. M. L. Fairmaire présente la diagnose d’une nouvelle
espece de Cétonide provenant du Yunnan :
GLYCYPHANA Louis#. — Long. 19 mill. — Ovato-quadrato, nigra,
opaca, velutina, maculis minutis albido-flavidis sparsuta, prothorace
vittula media tenui basi dilatata, scutello lineola longitudinali et elytris
utrinque post medium macula laterali sat magna albido-flavidis, protho-
race margine laterali anguste rufo, epimeris rufis. Capite punctato, antice
late sinuato; prothorace basi trisinuato, punctis sat grossis parce im-
presso; elytris ad suture apicem acute angulatis, dorso laxe punctato-
lineatis, sutura elevata; pygidio 4-maculato; subtus nitida, maculis
lateralibus albidis. — Yunnan.
Ce bel insecte, que je dédie 4 M"* Louise de Saint-Pastou, ressemble
a la G. luctifera, de Chine; mais ce dernier est plus petit. le chaperon
est plus fortement échaneré, le corselet n’est pas bordé de rouge sur les
cotés et n’a pas une ligne médiane, non plus que I’écusson.
Je dois la communication de cette espece a M. ’abbé David.
— M. J. Kiinckel d’Herculais dit que la Cétonide de la céte occiden-
tale d’ Afrique (San-Benito), qu’il a montrée dans notre précédente séance,
est réellement nouvelle. Elle appartient au genre Diplognatha, dont elle
XXXVI Bulletin entomologique.
est la plus grande espece; se rapproche de |’Herculeana Hope, mais
en differe en ce qu’elle est pourvue de fines stries sur les cétés du cor-
selet et sur le bord des élytres. Elle portera le nom spécifique de D. Gui-
rali, en souvenir ne feu Guiral, auquel on doit sa découverte. — Notre
confrére en donnera la description dans le Bulletin.
— M. J. Croissandeau écrit qu’il a capturé a Saint-Gervais-les-Blains,
pres Chambéry (Savoie), le Trogophlezus opacus, espéce nouvelle pour
la faune francaise.
— M. Cheron fait savoir que l’été dernier il a pris dans la forét de
Fontainebleau trois exemplaires de la Chrysomela Banksi, quwil pense
n’avoir jamais été mentionnée comme propre a la faune parisienne.
— M. L. Bedel donne la description d’un Curculionide nouveau
d’ Algérie :
ACALLES HENONI, n. sp. — Ovatus, niger, squamulis pallidis et fuscis
variegatus, thorace elytrisque aspere subfasciculatis, rostro PICT
cente, antennis tarsisque rufis.
Caput squamulis pallidis coopertum, rostro nudo, nitidulo, crebre
punctulato. Antennae tenues, funiculi articulis 1-2 elongatis, longitu-
dine aequis, 3-7 obconicis. Prothorax antica parte valde angustatus,
postica transversim ampliatus, basi truncatus, lateribus pallido-squa-
mosis, dorso plagis latis fuscis, nigro-subfasciculatis ornato. Scutello
nullo. Elytra ovata, superficie tota (margine laterali haud excepto) squa-
mulis brevibus obtecta, lunula humerali pallida fasciaque albescente
ante apicem transversim posita plerumque ornata, fasciculis parvis (basa-
libus quatuor nigris, utrinque tessellatim dispositis) subasperata. Abdo-
minis segmentum 1 magnum, segmenta 2-4 brevissima. Pedes squa-
mosi, femoribus basi albo-maculatis, tibiis omnibus rectis, subsetosis.
— Long. 2 1/2—4 mill.
Forét de ’Edough, pres Bone!. en battant les branches mortes du
Quercus Mirbecki D. R., surtout de mai a juillet.
Cet Acalles ressemble au pyrenaeus Bohem. et figure méme sous ce
nom dans la liste de Curculionides algériens publiée par P. Gandolphe
(Bull. Acad. d’Hippone, 1878, n° 13, p. 96); mais il s’en distingue faci-
lement par ses élytres squamulées jusque sur leur bord externe et par
son 2° segment ventral de moitié moins long que le 4°. Ce dernier
caractére le range dans le groupe des Kchinodera Woll.
}
Seance du 14 mars 1888. XXXVII
— Le méme membre ajoute les observations suivantes :
M. Desbrochers des Loges m’a communiqué récemment l’Hypera
d’Andalousie et de Portugal décrit par lui sous le nom d’arcuwata (Opusc.
ent., I, 1875, p. 16). Cette espece, qui ne figure pas au Catalogus Coleo-
pterorum Europae, ed. Ill, est synonyme de l’Hypera gracilenta Capio-
mont (Ann. Fr., 4868, p. 233), dont j’ai vu également les types.
En Algérie, l’Hypera gracilenta n’était signalé que de Mostaganem.
Je lai trouvé, deux années de suite et assez abondamment, a Teniet-el-
Had et j’ai pu déterminer son genre de vie : l’insecte commence 4 pa-
raitre 4 la fin de juin et se tient dans les ombelles du Daucus crinitus
Desf.; il m’a paru spécial a cette Ombellifére.
_ —M. le D® A. Laboulbéne attire Vattention de la Société sur un fait
entomologique qu’il a trouvé consigné dans un recueil médical :
« Le professeur Lassona a signalé l’invasion & Turin d@’innomblables
quantités d’Hydrophiles, qui, attirés par la lumiére électrique, tournent
autour des verres qui protegent les becs lumineux, se brisent contre
eux et jonchent bientot le sol. Il rappelle qu’un fait analogue s’est passé
a Alexandrie, mais il s’explique mieux dans cette ville entourée d’eaux
stagnantes. A Turin, les lumiéres électriques du cété de la cité pauvre
en eaux n’ont pas attiré les Coléoptéres aquatiques, tandis que, dans la
partie qui regarde Vanchiglia, les insectes ont pu venir en cohortes
pressées. ll est curieux de constater que l’atiraction de la lumieére élec-
trique s’exerce plus particuliérement sur les Hydrophiles et méme sur
des Coléopteres d’autres familles. »
Je ne sais, dit M. Laboulbéne, si des faits analogues ont été observés
a Paris. Il m’a paru cependant voir que des insectes divers volaient sur
la place du Carrousel, en particulier autour des foyers électriques.
M. Poujade, a l’occasion de la communication précédente, dit que la
lumiére électrique attire également les Lépidopteres, Névropteéres, Di-
ptéres, etc., bien plus que toute autre lumiére, a cause, sans nul doute,
de son extréme vivacité. Ainsi, aux environs du bois de Boulogne, a
Neuilly-sur-Seine, pendant la féte foraine qui a lieu a la fin{de juin et
au commencement de juillet, ila vu venir aux appareils électriques
(systeme Jabloskoff) installés autour des manéges : Deilephila euphorbiz,
Sphinx ligustri (apres onze heures), Arctia menthastria, Lithosia ca-
niola, Liparis salicis, chrysorrhea (en abondance), V. nigrum, Lasio-
campa quercifolia, populifolia, Attacus Cynthia, Harpya fagi, Pygera
bucephala, Cymatophora octogesima, Agrotis exclamationis (tres commu-
XXXVIII Bulletin entomologique.
nément), Mamestra persicariez, Hadena atriplicis, Leucania pallens,
Cucullia umbratica, Heliothis diopsacea, Urapteryx sambucaria (assez com-
munément), Amphidasis betularia, Phorodesma bajularia, Fidonia pi-
niaria, Mniophila corticaria, Acidalia aversata et sa variété lividaria,
Tortriz viridana, Yponomeuta, auxquels venaient se méler des Ephe-
mera et des Chironomus, malgré la foule et le bruit assourdissant des
parades. C’est seulement quand la lune était cachée que les insectes
venaient en abondance; lorsque cet astre brillait de son plus vif éclat,
on n’en voyait presque pas. Dans tous les cas, les lumiéres du gaz, qui
sont nombreuses en cet endroit, n’attiraient 4 peu prés rien.
— M. Claudius Rey donne la description de la larve de l’Ostoma
Yvani Allibert :
Long. 3 mill. — Corps suballongé ou oblong, subatténué aux deux
extréemités, subdéprime ou peu convexe, obsolétement pilosellé sur les
cétés ; d’un blanc sale et un peu brillant, avec la téte et le dernier seg-
ment abdominal fauves ; celui-ci armé au sommet d’une dent médiane
angulaire et de deux forts crochets a pointe recourbée en l’air et un peu
en dedans. — Téte subarrondie, un peu moins large que le prothorax ;
comme partagée par un canal médian en deux disques lisses et un peu
convexes; déprimée, biimpressionnée et subruguleuse en avant; d’un
fauve assez brillant; parée sur les cétés de quatre ou cing longs cils
pales. Labre transverse, roussatre. iandibules ferrugineuses, a pointe
noire et bidentée. Palpes petits, testacés. Yeux peu distincts. Antennes
peu saillantes, testacées, a articles graduellement plus étroits. — Pro-
thorax en carré transverse, peu inégal, pale, assez brillant. — Mesotho-
rax et metathorax transverses, plus larges que le prothorax, a peine plus
longs, pris ensemble, que celui-ci; pales, plus ou moins inégaux, sub-
arqués sur les cétés. — Abdomen plus ou moins élargi et subarrondi
sur les cétés et atténué en arriere, de 9 segments. Les huit premiers
d’un blanc sale assez brillant, courts, plus ou moins inégaux et plissés
en travers; surmontés de quatre séries longitudinales de bourrelets ou
cicatrices, les latérales plus effacées. Le 9° un peu plus étroit, paré sur
le dos d’une grande plaque déprimée, recue dans une large échancrure
du 8° segment, fauve, sillonnée ou plissée en travers apres son premier
tiers et largement échancrée au sommet, avec le fond de l’échancrure
armé d’une dent médiane angulaire ou conique ei limitée par deux forts
crochets plus obscurs, a pointe recourbée en l’air et un peu en dedans.
— Dessous du corps pale, subdéprimé, éparsement sétosellé, plus ou
moins inégal, avec le dessous de la téte et du dernier arceau ventral
Seance du 14 murs 1888. XXXIX
fauve. Pieds courts, pales, terminés par un petit crochet acéré, presque
droit, brunatre.
Jai trouvé cette larve, en compagnie de nombreux insectes parfaits,
dans un envoi de haricois (Soja hispida Menck) en grande partie ré-
duits en poudre et provenant de Saigon, en Cochinchine.
L’Ostoma Yvani est, comme on le sait, un insecte cosmopolite.
M. Valéry Mayet l’a recueilli 4 Marseille parmi les arachides, qui appar-
tienrient également 4 la famille des Légumineuses. I] se prend quelque-
fois au vol sur nos cdtes maritimes, ou il pourrait bien un jour se
naturaliser.
N’ayant pas rencontré la larve dans les grains eux-mémes, mais
parmi la vermoulure qui en provenait, je n’ai pu, a mon grand regret,
constater son régime et ses véritables habitudes. Toutefois, tout porte a
croire qu’elle doit se nourrir de subtances animales ou animalisées, ainsi
que les larves des autres Trogositides et des Rhizophagides, dont elle a
un peu la structure; et, en attendant qu’un autre, plus heureux et plus
habile, vienne nous fixer a cet égard, je me suis permis d’en donner la
description ci-dessus.
— M. J.-M.-F. Bigot communique la note suivante sur un insecte
Diptere parasite de la Sericaria mori :
M. le professeur C. Rondani, de Parme (Bullet. della Soc. entomol.
italiana, t. II, fasc. 2, 1870), décrit la larve et la pupe d’un Dipiére pa-
rasite, au Japon, de la Sericaria mori, et causant dans ce pays de trés
considérables dégats ; il lui donne la dénomination provisoire d’Ugimyia
(nov. gen. ?) sericaria (nov. sp.).
D’autre part, M. le professeur C. Sasaki (Jour. of the College of science,
Imperial University, Japan, Tokio, 1886, t. I, p. 1-46, in-4°) a publié
un excellent mémoire, accompagné de bonnes figures comprenant celles
de l’insecte parfait, 3 et 9, coloriées et notablement grossies.
Apres un examen attentif des figures coloriées, j’ai pu tres facile-
ment reconnaitre que le genre n’était point nouveau, et qu'il n’était
autre que le genre Leskia (Rob.-Desvoidy, Myod., 1830, p. 100), genre
adopté par Schiner (Fauna austriaca, die Fliegen, 1° th., Wien, 1862,
p. 513), mais, suivant lui, démembré des genres Tachina (Zetterst.,
Meig.), Myobia (Meig., Macq.) et Pyrrosia (Rondani). Il offre effective-
ment tous les caractéres du genre Leskia, lequel, 4 ma connaissance, ne
comprend encore que deux espéces européennes (L. aurea et L. bicolor
= genre Fischeria Rob.-Desv., Myod.,), ce que démontrent clairement
les figures de l’ouvrage japonais. Seulement Schiner, dans sa diagnose,
XL ‘Bulletin’ entomologique.
avance, a tort, que la dewxiéme nervure transversale de Vaile (Vexterne)
serait placee au milieu de la distance comprise entre la premiere trans-
versale (Vinterne), et le coude formé par la quatrieme longitudinale
(Rondani).
Robineau-Desvoidy n’a pas parlé de cette nervure transversale, et jai
vérifié sur les Leskia aurea (propr. dict.) de ma collection, de méme
que sur les figures coloriées de l’Ugimyia (melius Leskia) sericaria,
que ladite nervure était bien visiblement située, et placée plus pres du
coude de la quatriéme longitudinale que de la premiere transversale
(interne). Quant a l’espece, elle a des formes générales plus trapues que
celles de la Leskia aurea, ses couleurs sont fort différentes et plus fon-
cées ; toutes deux, au reste, sont parasites des Lépidoptéres.
Selon moi, les Leskia appartiennent a2 mon groupe des Deaxidi
(Dexiaires), en raison de la villosité fort courte, mais tres visible du chete
antennal, et, finalement, le nouvean genre Ugimyia n’est pas suifisam-
ment distinct du genre Leskia pour meriter d’étre maintenu.
— M. Poujade signale un Lépidoptére nouveau pour la faune algé-
rienne :
L’Heliothis nubigera Herr.-Sch. n’avait été mentionnée jusqu’a pré-
sent que de la Russie méridionale (Sarepta), de lAndalousie méridio-
‘nale et de la Syrie (Beyrouth); M. Bedel a capturé un individu de cette
rare espece, dans les premiers jours de mai, au Khreider (hauts plateaux
de la province d’Oran).
— M. Charles Oberthtir adresse les descriptions de trois especes nou-
velles de Lépidopteres de la Grande-Comore :
4° Paprtio Humstoti Ch. Oberthtir. — Remplace 4 la Grande-Comore
le Meriones de Madagascar. Les ailes en dessus sont de la méme couleur —
jaune soufre que Meriones; mais les supérieures et les inférieures sont
entiérement bordées de noir, sauf le long du bord anal. Cette bordure
noire part de la base des supérieures; elle suit d’abord régulitrement
le bord costal, puis subit une dépression un peu avant d’atteindre l’ex-
trémité de la cellule; de facon qu’envahissant, depuis la base, le cété
supérieur de l’espace cellulaire, la bande noire marginale est ensuite
rejetée vers le bord costal et limitée par la nervure costale jusqu’a ce
que, un peu au dela de la cellule, se rencontre la large bordure noire —
marginale, commune. Cette bordure descend, en formant un feston intra-
nervural, plus régulier dans le male que dans la femelle et dt a la
pénétration du jaune en demi-cercles intra-nervuraux dans la bordure
Séance du 14 mars 1888. XLI
noire. La petite tache ronde, subapicale, jaune soufre, se retrouve comme
dans Meriones. Les queues sont moins prolongées que dans Meriones,
moins larges et entitrement noires. Le bord extérieur des ailes offre des
sinus jaune soufre dans le male et ocracés dans la femelle, découpant
un peu les ailes supérieures dans la femelle et inférieures dans les deux
sexes, en saillies arrondies, noires, intra-nervurales.
La femelle differe du male, comme celle du Meriones et d’Antinorii,
par un plus large trait noir costal, montant jusqu’aux deux tiers de
espace cellulaire. Le male a le méme trait, mais il ne s’élargit pas a
son extrémité; il est du reste moins envahissant sur l’espace cellulaire
et toujours plus paralléle au bord costal. ’
Le dessous est seulement plus foncé et plus obscur que celui du
Tibullus Kirby} (Brutus, du Zanguebar), auquel il ressemble sous cette
face.
Décrit sur cing males et trois femelles pris par M. Humblot.
2° Prerts NeaztyA Ch. Oberthiir. — Voisine de Phileris, de Mada-
gascar. Le male differe en dessus de Phileris par la teinte un peu jau-
nitre qui couvre les quatre ailes en dessous, par la base des ailes
et la bordure costale noiratres, l’épaississement de la tache marginale
apicale noire et le lavis de jaune légérement orangé a sa partie infé-
rieure, et qui est étendu le‘long du bord anal. Les ailes sont plus
opaques que dans Phileris et, sous ce rapport, a peu prés comme dans
Agathina.
En dessous, les ailes supérieures du male sont jaune canari, avec la
base largement lavée d’orangé vil, le bord costal gris ct apex teinté
d’orangé pale. Les ailes inférieures sont entiérement orangées, avec les
nervures plus pales, le bord antérieur orangé vif comme la base des
supérieures et au-dessous l’espace basilaire gris noiratre. Les points
noirs marginaux sont comme dans Phileris.
La femelle est plus grande que le male; elle est, en dessus, jaune
pale, un peu transparent aux ailes supérieures et lavé de rosé entre les
nervures des inférieures. L’espace basilaire des quatre ailes est large-
ment assombri d’atomes noiratres ; les points noirs marginaux sont noyés
dans une large bordure commune, continue, ondulée, noiratre.
Le dessous est blanchatre; les supérieures ont la céte noiratre, une
tache basilaire, orangée, assez largement étendue dans l’espace cellulaire
et comme par transparence du dessus, un lavis rosé a la place de la
bordure noiratre et paraissant un peu satiné. Les inférieures sont entié-
(1888) Bulletin de la Société entomologique de France. 6
XLU Bulletin entomologique.
rement de ce ton rosé satiné, avec la base largement saupoudrée de
noiratre. Les points noirs marginaux sont nets et comme dans Phi-
leris.
Décrit sur cing males et trois femelles recueillis par M. Humblot.
3° Preris Humpioti Ch. Oberthiir. — Taille de Phileris. Le mile,
seul sexe que je connaisse, est, en dessus et en dessous, entitrement dun
gris noirdtre, avec un semis d’atomes d’un blanc bleudtre, principale-
ment sur le disque des supérieures, et les nervures toutes dessinées en
blanc.
Le dessous difftre seulement du dessus par son ton un peu plus bru-
natre.
Dédiée & M. Humblot, qui l’a découverte avec beaucoup d’autres
especes de Lépidoptéres et de Coléopteres.
—M. Paul Mabille donne la description de quelques Lépidopteres
nouveaux de Tunisie et d Algérie (1° partie) :
1° Bombyx Darini, n. sp. — Alis quatuor uniconcoloribus, dilute mu-
rinis ; costa anticarum et corpore subalbescentibus. Antennis rufis. 3.
D’un gris souris luisant; base des ailes et du corselet plus pales,
presque blanchatres. Antennes a tige blanche, 4 lames rousses. Dessous
plus pale.
Gabés, en octobre.
2° AcRroTis SABURA, nh. sp. — Subvicina Agr. arenose Rbr. et Agr.
Endogew Bdv. (arenicole Sigr.). Alis anticis cinereo-griseis, cum linea
nigra, dentata e costa ad marginem internum, maculam reniformem
tangente; serieque antemarginali punctorum. Alx postice & pure can-
didzx, licio interrupto nigro ; femine subumbrate.
Ailes supérieures grises, varices de blanc ; une ligne noire dentée part
de la cOte, contourne la tache réniforme, qui est cendrée. L’orbiculaire
est ovale. Une rangée de points noirs sagittés, parfois interrompue et
séparée de la frange par une bandelette brune. Ailes blanches chez le
male, un peu enfumées chez la femelle. Dessous des quatre ailes blanc
avec un point discoidal noir. Abdomen blanc. Antennes pectinées chez
le male, finissant en pointe fine.
Gabes, en octobre.
3° AGROTIS RUGIFRONS, 1. Sp. — Alis anticis fusco rufis, costa macu-
lisque reniformi et orbiculari, nervoque submediano albidis; linea sub-
terminali fusca. Alis posticis albis. 3.
Séance du 14 mars 1888. XLII
Voisine @obesa. Ailes supérieures @un brun de euir; cote blanche
jusqu’aux rameaux. Taches orbiculaire et réniforme blanches, la der-
nigre en croissant. Nervure sous-médiane fine, blanche. Une série anté-
terminale de taches noires, nulle 4 Vapex. Ailes inférieures blanches
avec un liséré roux pile. Antennes pectinées, finissant en pointe. Abdo-
men blanc. Collier 4 deux raies noires.
Gabés, en octobre.
ho HADENA INQUINATA, 1. Sp. — Vicina HL. sociabili, sed duplo major.
Alis anticis griseis ; reniformi quadrata, cinerea, fusco cincta. Linea
subterminali gracili, albida, fracta. Alis posticis albis, postice infuscatis
usque ad medium. &.
Ailes supérieures d’un gris foncé, sans dessins arrétés, un peu varices
de cendré. Taches ordinaires indistinctes, la réniforme exceptée, qui est
carrée et grise. Une ligne subterminale blanchatre, brisée. Frange large,
erise, divisée par un liséré plus foncé. Ailes postérieures bianches,
salies de noiratre jusqu’au milieu. Dessous blanc, saupoudré de gris.
Gabes, en octobre.
E. D.
Bulletin bibliographique.
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GERMAIN. Recherches sur le cerveau de lIule. — E. CHEvREUX et
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Tableau analytique du genre Orchesia (traduit par M. F. Reiber). —
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Essai sur Pentomologie de la haute Auvergne (Mont-Dore et Plomb
du Cantal), suite et fin. — A. Rarrray. Psélaphides nouveaux ou
Seance du 14 mars 1888. XLV
peu connus (3° mémoire), 2 pl. se R. Mac Lacucan. Notes addition-
nelles sur les Névroptéres des Vosges. — A. RarrrAy. Additions et
corrections aux Psélaphides nouveaux ou peu connus. — L. BLEUSE.
Dytiscide nouveau pour la faune francaise. — A. Doprero. Descrip-
tion d’une espéce nouvelle de Cephennium. — A. MonTannon. Des-
cription d’Hémipteres-Hétéroptéres nouveaux et notes sur quelques
Hémipteres recueillis par M. Bedel en Algérie (1886). — D* G. Hor-
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J. CROISSANDEAU. Description d’un Neuraphes nouveau de France. —
Fr.-W. Konow. Sur l’Abia candens Konow, 3d. — J. Faust. Tableau
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des Hémiptéres de la faune paléarctique du D" Puton. — O. M.
Reuter. Reduviidae novae et minus cognitae descriptae. — R. Du
‘Buysson. Descriptions de Chrysidides nouvelles. — A. FAuvet. Les
Paussides, analyse du récent mémoire de M. A. Raffray. — A. Rar-
FRAY. Note sur la préparation des petits insectes et leur étude au
microscope. — R. P. Fr. M. J. Beton. Lathridiens nouveux ou peu
connus. — A. FAUvEL. Los Estafilinos de Buenos-Ayres. Notes sur
Pouvrage de M. F. Lynch Arribalzaga. — Ip. Supplément aux Lon-
gicornes gallo-rhénans. — E. Berarotu. Notes sur quelques Aradides
nouveaux ou peu connus. — M. Des Gozis. Notice sur Pierre Mil-
liére. — D° G. Horvatu. Description de deux Hémipteres nouveaux
de France (fig.). — D" Gopert. Réponse au professeur Mik. —
D' Fr. Loew. Espece nouvelle de Psyllide. — J. CroIssANDEAU. Ha-
lyzia conglobata L., var. nigra Croiss. — E. Anpr&. Description de
quelques Fourmis nouvelles ou imparfaitement connues. — Dt A. Pu-
ron et L. Letrurerry. Hémipteres nouveaux de l’Algérie. — L. Fair-
MAIRE. Notes sur les Coléoptéres des environs de Pékin. — A. FAUVEL.
Captures récentes de l’A42pophilus. — D* E. Goperr. Catalogue des
Dipteres de France. — J. Bourcrots. Faune gallo-rhénane. Malaco-
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Societe entomologique de Belgique. Compte rendu du 4 féyrier 1888. —
L. FArRMAIRE. Trois Polyphylia de la Chine. — D* C. Bamps. Note
sur la découverte 4 Lanklaer (Campine limbourgeoise) du Gampho-
cleis glabra Herbst, Orthoptére nouveau pour la Belgique.
Socicte d Histoire naturelle de Toulouse. Procts-verbaux des séances
des 8 et 18 février.
Societé impériale des Amis des sciences naturelles, d’anthropologie et d’eth-
nographie de VUniversité de Moscou (Communications de la), 1885,
t. XLV, part. 4, 2 fase. © — 1886, t. XLVI, part. 2. © — 1886,
t. XLVI, part. 2. @ — T. XLVIII, part. 4.@ — T. XLIX, part. 4,
2et 3.@)— T.L, part. 1. Scuimkewitscu. Sur le genre Astacus
(fig.). — WaGner. Notes arachnologiques (fig., notamment sur les
organes génitaux ¢ des Araignées). — ScHIMKEWITSCH. Sarcopsy!-
lide. — ScuAvrorr. Liste des Papillons du gouvernement d’Orloff.
— Kounacine. [chneumons du gouvernement de Moscou. — 1887,
t. L, part. 2. — T. LI, part. 14. © — T. LI, part. 14. N. W. Nazo-—
NorF. Sur Vhistoire du développement des Crustacés Balanus et
Artemia. — Ip. Morphologie des genres Lepisma, Campodea et Po-
dura (fig.). — T. LU, part. 2. Travail sur les Crustacés. — T. LH,
part. 3. ©
(Cette publication est entitrement rédigée en langue russe, et nous
n’avons pu mentionner que les principaux mémoires.)
Societé impeériale des Naturalistes de Moscow (Bulletin de la), 1887, n° 4.
V. Waaner. La régénération des organes perdus chez les Araignées.
— E. BAuion. Kurze Notizen tiber einige russische Blaps Arten. —
A. Water. Vorlaufige Diagnose und Beschreibung zweier neuer
Branchiopoden aus Transkaspien.
LABOULBENE (A.). Article Phylloxera (Dictionnaire des Sciences meédi-
cales), 4887, 14 p. *
Perez (J.). Des effets du parasitisme des Stylops sur les Apiaires du
genre Andrena, 2 pl. (Act. Soc. linn. Bordeaux), 1886, 40 p. *
PREUDHOMME DE Borre (A.). Lettre aux membres de la Société entomolo-
gique de Belgique par un de leurs vieux confréres. Bruxelles, 1888, ©
49.0. F
Ip. Matériaux pour la Faune entomologique de la province de Liége :
Coléoptéres, 4° centurie (Mém. Soc. Sc. Liege), 1887. 51 p. *
Séance du 38 wars 1888, XLVI
ScuppEr (S. H.). Note on the Group Eumeidi (Biol. Cent. Amer.), 1888,
= Te ig
Stiys-LonacHamps (E. DE). Revision des Poissons d’eau douce de la
faune belge (Acad. roy, Belgique), 1887, 80 p. @ *
may te (ae
Séeanee du 28 mars £888.
Présidence de M. Jures BOURGEOIS.
Necrologie. M. L. Buquet annonce la mort de M. Gustave Le Roi, qui
appartenait 4 la Société depuis 1874, décédé subitement a Lille (Nord),
le 20 mars 1888, dans sa soixante-septiéme année.
Membres recus. 1° M. Beauchéne (Ferdinand de), lieutenant au
415° régiment d’infanterie, rue Saint-Jean, 65, 2 Mamers (Sarthe) (En-
tomologie générale, principalement Coléoptéres gallo-rhénans), présenté
par M. J. Bourgeois. — Commissaires rapporteurs : MM. Fairmaire et
Lefévre ;
2° M. le D® Boissimon (Raoul), & Langeais (Indre-et-Loire) (Coléo-
pteres et Hémipteres de France), présenté par M. E. Desmarest. — Com-
missaires rapporteurs : MM. H. Lucas et Fairmaire ;
3° M. Daguin (Paul), rue Littré, 10 (Entomologie generale, principa-
lement Coléopteres), présenté par M. L. Buquet. — Commissaires rap-
porteurs : MM. J. Bourgeois et Fairmaire ;
4° M. Durrant (John Hartley), secrétaire de lord Walsingham, Merton
Hall, Thetford (Norfolk, Angleterre) (Microlepidopteres), présenté par
M. E. Ragonot, au nom de lord Walsingham. — Commissaires rappor-
teurs : MM. P. Mabille et Poujade ;
5° M. Klincksieck (Paul), libraire, membre de plusieurs Sociétés
savantes, rue de Sevres, 15 (Bibliographie scientifique), présenté par
M. A. Léveillé. — Commissaires rapporteurs : MM. Alluaud et Ph. Grou-
velle.
Candidat presenté. M. Stanley (Edwards), membre de la Société ento-
mologique de Londres, Hidbrooh Lodge, Blackheath, 4 Londres (Angle-
terre) (Lepidoptéres), présenté par M. R. Mac Lachlan. — Commissaires
rapporteurs : MM. Ragonot et Poujade.
Correspondance. Il est donné lecture d’uns lettre de M. Maurice
Maindron, annoncant qu'il retire son livre « Les Papillons » du concours
pour le Prix Dollfus.
ae!
We LT,
~ XLVI Bulletin entomologique.
Prig Dollfus. Conformément au Réglement et ala décision du 22 {é-
vrier dernier, la Société procéde 4 un second tour de scrutin pour la
nomination du lauréat de 1887.
Cent deux membres francais prennent part au vote, soit directement,
soit par correspondance. Ce sont :
MM. Ern. Allard, — Alluaud, — Ern. André, — Baer, — Barbier-
Dickens, — le D* Beauregard, — Bedel, — Belon, — Bigot, — Bobceuf,
— le baron Bonnaire, — Bonnami, — Boudier, — Boullet, — Bour-
geois, — Bouzereau-Malifer, — Brabant, — Ch. Brisout de Barneville,
— Brongniart, — Buquet, — Cayol, — Chardon, — Cheron, — Cheux,
— Chevalier, — Chrétien, — Clément, — l’abbé Courage, — Croissan-
deau, — H. de la Cuisine, — Delaby, — Delahaye, — Delamain, —
Desbordes, — Desmarest, — Dognin, — Dollé, — Duparc, — Dutreux,
— Ebrard, — Fairmaire, — Fallou, — Fauconnet, — Fauvel, — Finot,
— Francois, — Gadeau de Kerville, — Gallois, — Géhin, — Goossens,
— Gounelle, — Ant. Grouvelle, — Jules Grouvelle, — Ph. Grouvelle,
— Guilliou, — Guillot, — Hénon, — Hervé, — le D* Jagquet,-—
le D® Laboulbene, — Laglaize, — Lamey, — Larralde d’Arencette, —
Lefevre, — labbé Lelong, — Lemoro, — Leprieur, — Lethierry, —
Léveillé, — Levoiturier, — Lucas, — Maindron, — Marcotte, —
le D™ Marmottan, — V’abbé de Marseul, — le D* Ch. Martin, — Ch. Millot,
— Mocquerys, — Oberrieth, — Ch. Oberthiir, — René Oberthiir, —
Olivier, — Osmont, — Oustalet, — Peragallo, — Pérez, —. Pierson,
— Poujade, — le D" Puton, — Rabaud, — Ragonot, — le D* Régim-
bart, — Reiche, — Revelitre, — Claudius Rey, — Royer, — Sallé, —
le D® Teinturier, — Turquin, — Vachal, — le D* Verriet-Litardiére. —
Viret.
Les suffrages, sur 102 votants (majorité absolue : 52 voix), se sont
ainsi répartis :
i aoe
Me PR) ASTON civic sindwsciv clude ie Saks kG vos SB VOIR.
M. J. Kiinckel d’Herculais.............. . 147 —
De ee wid ce oe RES e He wes sos 7 —
Bi MAUIOTION 5 0c. o's Sonn oda Bs ha as She ak bee {1 —
MEIN ily ir, ca dais wilvn'manki tim sone 22 —
POtaa O e es cep b taiepigt ca 402 voix.
En conséquence, M. Paul Groult, en raison de son ouvrage intitulé :
Les Acariens, Crustacés et Myriapodes, faisant partie de I’Histoire natu-
relle de la France, est proclamé lauréat du Prix Dollfus pour 1887.
Seance du 28 mars 1888. XLIX
Lectures. M. Léon Fairmaire dépose sur le bureau deux notices ayant
pour titres : 1° Descriptions de quelques Coleopteres de Cochinchine. et
du Tonkin; 2° Note supplementaire sur les Coléopteres @ Obock.
— M. H. de Saussure adresse, par l’intermédiaire de M. H. Lucas, un
mémoire intitulé : Synopsis des Sagrien:, Orthopteres de la famille des
Locustides ; travail accompagné d’une planche noire.
— M. A. Constant envoie, par l’entremise de M. Ragonot, des Des-
criptions de Lépidopteres nouveaux ou peu connus, avec une planche
coloriée.
Communications. M. H. Lucas dit que, dans un Catalogue paru a la
fin d’octobre 1887 et di & MM. Barrois et Monier, professeurs a la Fa-
culté de médecine de Lille, il a vu que le nord de la France nourrissait
vingt-sept especes d’Hydrachnides, réparties dans vingt et un genres.
Des notes critiques et des descriptions d’especes nouvelles, particuliére-
ment dans le genre Arrenurus, accompagnent ce Catalogue conscien-
cieusement fait, qui donne un apercu aussi complet que possible des
Hydrachnides qui habitent cette partie de la France.
— Le méme membre lit la note suivante relative 4 un Coléoptere
phosphorescent :
Ayant fait, vers le milieu d’aott 1887, l’autopsie de plusieurs Bufo
calamita, espece assez commune dans les environs de Huppain (Calva-
dos), j’examinai l’estomac de ces Batraciens et trouvai que cet organe
contenait un assez grand nombre d’insectes. Je remarquai que le plus
grand nombre appartenait 4 lV’ordre des Coléopteres; j’ai constaté aussi
la présence de quelques Hémiptéres, Hyménopteres et mémes Dipteres,
mais tellement modifiés par le suc gastrique qu’il m’a été impossible
de les rapporter aux genres auxquels ils appartenaient.
Je distinguai dans ce magma des élytres courtes, un peu atténuées,
arrondies et déhiscentes a leur extrémité, ainsi qu’une portion de téte a
laquelle restait encore une antenne, et, dans ces débris, j’ai reconnu le
Phosphenus hemipterus de Geoffroy.
Pensant rencontrer cet insecte dans la localité ou j’avais trouvé le
Bufo calamita, je Vexplorai avec soin, et, avant le coucher du soleil,
javais capturé quatre individus $ de ce Malacoderme, que je pris errant
sur une muraille. En les étudiant, je constatais que i’on peut augmenter,
en les excitant, leurs propriétés lumineuses, qui sont ordinairement trds
(1888) Bulletin de la Société entomologique de France. 7
wa
L Bulletin entomologique.
faibles, et que la lumiére qu’ils émettent provient de deux points phos-
phorescents situés sur le pénultiéme segment abdominal.
La femelle de ce Coléoptére, que je n’ai pas rencontrée malgré toutes
les recherches que j’ai faites, a été décrite par Miller, in Illiger, Magaz.,
t. IV, p, 475, qui a publié sur ce sexe des observations intéressantes.
Au sujet de ce Malacoderme, Lacordaire fait observer que, par suite
de Pimpossibilité ou il est de voler, les habitudes du mile ne sont pas
les mémes que celles des autres Lampyrides européens; il se tient en
repos la nuit et se met en quéte de sa femelle pendant le jour.
— M. H. Du Buysson communique la note suivante sur quelques
Elatérides (1°° partie) :
4° ATHous AusTRIACUS Desbr. = ATH. cIRCUMSCRIPTUS Cand., VAR. —
J’ai examiné dans la collection de M. le D® Sénac le type de Ath. aus-
triacus, qui est en effet un male. Celui-ci est de forme un peu moins
allongée, avec le prothorax trés légerement plus convexe, et il doit, 4
mon avis, se rapporter au circumscriptus Cand. comme variéte.
Par la méme occasion, je signalerai dans cette collection un exem-
plaire de l’Ath. circumscriptus Cand., de la Carniole, déterminé par
von Kiensenwetter, offrant sur les bords latéraux du prothorax une
marge ferrugineuse assez large et réguliére dans son étendue. Je n’avais
pas encore observé cette coloration.
2° ATH. OLBIENSIS Mul. et Guilb., vAak. — Cette espéce prend parfois,
longitudinalement sur le milieu de chaque élytre, de l’épaule jusque
vers le sommet (chez les sujets les plus colorés de cette facon), une
coloration ferrugineuse qui rappelle celle de l’Ath. circwmscriptus Cand. :
coll. Sénac [olim Desbrochers] (Ath. nov. sp., sans localité).
M. Azam, de Draguignan, a rencontré dans les montagnes du Var
des spécimens dont la tache ferrugineuse n’apparait qu’a |’épaule et vers
le sommet de I’élytre.
3° ATH. HAMORRHOIDALIS Fabr., VAR. FECULENTUS. — J’ai été frappé
plusieurs fois, Ala capture de cet Elatéride, par l’aspect particulier de
la pubescence qui le recouvre; elle a un reflet argenté analogue a
celui de la fécule de pomme de terre humide, reflet bien différent
de celui des spécimens a pubescence cendrée ou, a plus forte raison,
roussatre. Ses élyires sont d’un ferrugineux testacé, avec les bords
extérieurs d’un brun foncé, excepté l’épipleure, qui est d’un ferrugineux
assez clair. — Le dessous du corps est d’un noir brun, avec les seg-
ments abdominaux bordés, sur les cOtés et en arriére, de ferrugineux ;
Seance du 28 mars 1888. LI
cuisses d’un noir brun, tibias et tarses plus clairs. — Antennes a troi-
siéme article plus long que le deuxiéme. Prothorax plus rétréci en avant
sur les cétés.
Enfin je n’ai pu découvrir de caractéres suffisants pour élever ces in-
dividus au rang d’espéce. Ils sont propres aux régions élevées, telles
que le mont Dore (roc de Cuzeau), Bagnéres-de-Luchon (vallée du BYS,
cascade d’Enfer).
—M. Paul Mabille donne la description de quelques Lépidopteres
nouveaux de Tunisie et d’Algérie (2° partie) :
5° EPIMECIA QUADRIVIRGULA, 1. Sp. — Alis anticis griseis, nigro sub-
tiliter striatis, cum quatuor virgulis albis, linea nigra divisis ad angu-
lum internum et virgulis duabus alteris ad apicem. Alis posticis albis.
Antennis pectinatis. — An genus propr.
Ailes supérieures grises, striées de noiratre. Cdte a quelques traits
blancs; une série de quatre traits blancs, coupés par une ligne noire
au-dessus de Vangle interne; deux autres traits blancs sous lapex.
Ailes inférieures blanches chez le male. Antennes pectinées.
Gabés, en février.
6° EPIMECIA SUBTILIS, n. sp. — Alis griseis; anticarum nervi nigro et
albido distincti; ante marginem duplex punctorum nigrorum, linea al-
bida separatorum series. Alas posticis licio nigro ante fimbriam. Q.
Grise. Les nervures des ailes antérieures rayées de noir et coupées
de blanc. Céte marquée de traits noirs séparés par du gris clair. Prés
du bord, deux lignes de points noirs; lintérieure, irréguliére, a points
géminés, suivie de blanc cendré; l’extérieure, droite, précédée d’une
ligne blanche. Ailes inférieures d’un gris uni. Dessous blanchatre. An-
tennes sétacées.
Gabes, en février.
Espece ambigué. Semble étre une Phalénite.
7° CUCULLIA SYRTANA, n. Sp. — Alis superioribus cinereis, cum nervis
nigro scriptis, et umbra nigra ex apice usque ad originem nervi 2. Alis
posticis albidis ad marginem umbratis. Abdomine cano.
Elle ressemble a santoline. Les nervures des ailes supérieures sont
écrites en noir. La cote est marquée de cing a six traits noirs se faisant
suite. Une ombre noire part de l’apex, traverse les rameaux et s’étend
vers la base jusqu’a la base du rameau 2. Au-dessous, deux traits noirs
Lu Bulletin entomologique.
en virgule se suivent et forment une ligne blanche. Le corselet est gris.
L’abdomen est blond.
Gabés, en novembre.
Bulletin bibliographique.
Academie des sciences (Comptes rendus hebdomadaires des séances de 1’),
1888, 1°" semestre, n° 144. — L. Horn. Communication sur le Phyl-
-lowera. — A. Fumouze. Sur I’ Huechys sanguinea (Cicada sanguino-
lenta d’Olivier). — N° 42. ©)
Akademie der Wissenschaften in Wien (Sitzungsberichte der Kais.), 1886,
vol. XCIII, b¢ tv-v. ©) — 1887, vol. XCIV, bt1av. ©
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tiber Morpho und Agrias Arten. — F. Karscu. Neue Fundorte von
~ Japix Hal. — E. Girscuner. Einiges tiber die Farbung der Dipteren-
augen. — C.R. OsTeEN SackEN. Studies on Tipulide. Part II : Re-
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LANG. Die Schmetterlingsfauna der Mosigkauer (Dessauer) Haide.
— L. W. Scuauruss. Ueber Pselaphiden und Scydmeniden des
Konig. zoologischen Museums zu Berlin und verwandte Arten. —
E. G. Honratu. Papilio Gundlachianus Feld. vorkommen, Lebens-
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Scumipt-ScHweptT. Ueber Athmung der Larven und Puppen von
Donacia crassipes. — K. SCHREIBER. Die Kafer der Mosigkauer Haide.
— EK. G. Honratu. Neue Rhopalocera. — ScHILLER-TiEtTz. Die apis-
tischen Forschungen Mullenhoff’s. — D" F. KArscu. Bericht tiber die
durch Herrn Lieutenant D* Carl Wilhelm Schmidt in Ost-Afrika
gesammelten und von der zoologischen Abtheilung des koniglichen
Museums fiir Naturkunde in Berlin erworbenen Dipteren.
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L. O. Howarp. A brief consideration of certain points in the Mor-
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bius. — Ip. Note on the secondary sexual characters of the North
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Seance du 28 mars 1888. Lin
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eg
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1882-1883), 2 pl. col., 1888, 63 p. *
SiGNorET. Insectes. Hémiptdres (loc. cit.), 14888, 7 p. *
Ce dernier ouvrage sous la méme couverture que le précédent.
PLATEAU (FELIX). Expériences sur le réle des palpes chez les Arthro-
podes maxillés, 3° et derniére partie. — Organes palpiformes des
Crustacés, fig. (Bull. Soc. zool. Fr.), 1887, 16 p. *
Ip. Recherches expérimentales sur la vision chez les Arthropodes,
3° partie : a. Vision chez les chenilles; b. Rdle des ocelles frontaux
chez les insectes parfaits (Acad. roy. Belg.), 1888, 66 p. *
PREUDHOMME DE Borrk (A.). Matériaux pour la faune entomologique de
la province de Brabant. Coléopteres, 4° centurie (Bull. Soc. roy.
Linn. Brux.), 1887, 43 p. *
Ais ts
Seance du 141 avril 1888.
Présidence de M. le Dt At. LABOULBENE, vice-président.
MM. H. Labat, de Talence-Bordeaux (Gironde), et Ernest Olivier, des
Ramillons, pres Moulins (Allier), assistent a la séance.
Correspondance. M. Paul Groult, lauréat du Prix Dollfus pour 1887,
adresse au Présidentla lettre suivante :
M. le Président,
J'apprends. que la Société entomologique de France vient de me dé-
cerner le Prix Dollfus de 1887 pour mon ouvrage « Acariens, Crustacés,
Myriapodes de France », présenté a ce concours par M. Emile Dey-
rolle. Je vous prie d’étre, aupres des membres de la Société, linter-
préte de mes sentiments reconnaissants pour cette distinction dont ils
ont bien voulu m’honorer. Je suis d’autant plus fier de cette faveur que
j’avais 4 lutter contre des concurrents, entomologistes distingués, qui
occupent ou ont occupé une trés haute situation a la Société entomolo- —
gique de France.
Veuillez agréer, Monsieur le Président, l’assurance de ma considéra-
tion trés distinguée.
PAUL GROULT,
Secrétaire de la rédaction du Naturuliste.
Séance du 11 avril 1888. LY
Membre recu. Edwards Stanley, membre de la Société entomologique
de Londres, Hidbrooch Lodge, Blackheath, 4 Londres (Lépidopteres),
présenté par M. R. Mac Lachlan. — Commissaires rapporteurs : MM. Ra-
gonot et Poujade.
Lecture. M. J.-M.-Bigot envoie un mémoire ayant pour titre : Di-
pteres nouveaux ou peu connus, 34° partie, n° XLII : Emprpi (Hybotide,
Empidz, Hemerodromide et Tachydromyde).
Communications. M. le D® Sénac adresse la note suivante :
M. Reitter, dans le 2° fascicule du Deutsche entomologische Zeitschrift
de 1887 (p. 517 et suiv.), crée une coupe générique nouvelle dans la
famille des Pimélites, le genre Uviela, pour Vinsecte décrit par M. Kraatz
sous le nom de Podhomala Fausti.
Cet insecte se distinguerait du véritable Podhomala par ses pattes
eréles, dont les cuisses surmontent le niveau de l’arriére-corps, par le
prosternum muni d’un tubercule, et surtout par la saillie du rebord de
l’épistome visible entre le labre et le bord antérieur de la téte.
Nous ne pouvons admettre cette maniére de voir. Les pattes ne sont
cuere plus gréles et plus longues dans la Podh. Fausti que dans la
Podh. bicarinata, et la saillie des cuisses au-dessus du niveau de lar-
riére-corps se rencontre souvent dans cette derniére espece et dépend
de la position des pattes au moment de la mort. L’existence du tuber-
cule prosternal n’est pas un fait exceptionnel dans le genre Pimelia, ou
on le rencontre chez un certain nombre d’espéces. Quant au rebord visible
de ’épistome, on ne saurait y voir un caractére générique distinctif.
Sur un des deux exemplaires de la Podhomala bicarinata, faisant partie
de ma collection, ce caractere est tout aussi appréciable que dans mes
exemplaires de la Podh. Fausti. Il n’est pas rare de le rencontrer sur
des individus appartenant a différentes especes du genre Pimelia.
M. Reitter pense également que c’est a tort qu’on a réuni le genre
Pisterotarsa Motsch. (qu'il assimile au genre Sympiezocnemis Solsky)
au genre Pimelia. Le genre Pisterotarsa se distinguerait, selon lui, par
les tibias postérieurs fortement aplatis et comprimés latéralement, et
par la forme des tibias antérieurs laminés a leur extrémité en dehors,
tandis que, dans le genre Pimelia, le prolongement terminal externe est
acuminé.
Motschulsky a créé le genre Pisterotarsa pour trois especes seulement.
I] dit, textuellement, aprés avoir cité la Pist. gigantea : « Les autres
« espéces du genre Pisterotarsa sont : Pist. oblongiuseula Mots., plus
Pi
LVI Bulletin entomologeque. —
« petite et plus allongée, provenant des déserts méridionaux des Kir-
« ghises, et Pist. angulata Fabr. »
{l est évident que Motschulsky, en créant ce genre nouveau (qu’il ne
décrit pas, 4 notre connaissance du moins), a eu surtout en vue la com-
pression trés forte des tarses, et non celle des tibias. Cette assertion est
mise hors de doute par l’étymologie méme du nom qu’il adopte, et de
plus par le fait d’y avoir compris la P. angulata Fabr., dont les tibias
ne sont pas plus comprimés que dans les autres Pimelia. La Pist. oblon-
giuscula nous est inconnue. D’aprées ce qu’en dit l’auteur, elle doit étre
trés voisine de la gigantea, et présenterait dés lors la forme des tibias
de cette derniére espéce.
La compression notable des tibias postérieurs de la Pist. gigantea mo-
tiverait peut-étre la création d’un sous-genre nouveau, oui elle serait
comprise avec la Pist. oblongiuscula. Quant a l’élargissement laminé des
tibias antérieurs, elle existe également, mais 4 un degré bien moindre,
chez les Pimelia ruida et variolosa Sol., ou ’apophyse terminal externe,
souvent large et arrondie, constitue un passage aux tibias antérieurs
laminés de la Pist. gigantea.
L’insecte qui nous a été communiqué par M. Reitter, sous le nom de
Sympiezocnemis Kessleri Solsky, differe complétement du genre Pime-
lia, si nos souvenirs sont fideles, par la forme des quatre tibias posté-
rieurs, dont la figure prismatique avec aplatissement ou cannelure de la
face dorsale constitue un des caracteres fondamentaux du genre Pi-
melia.
— M. Ernest Olivier communique la description d’une nouvelle espéce
de Vésicant :
LyTTA THIBETANA. — Thibet : Atentse (ma coll., do, 2). — Long.
43-45 mill.; lat. hum. 4-5 mill. — Oblonga, convexa, nigro-cyanea ;
capite et prothorace villosis et variolose punctatis ; fronte macula parva
aurantiaca notato, vertice sulcato ; prothorace depresso, sulcatulo, utrin-
que valde impressionnato, lateribus magna dente obtusa munitis, basi
marginato, recte truncato; scutello triangulari, apice rotundato; elytris
prothorace latioribus, glabratis, oblongis, rugosis, nigro cyaneis, vitta
longitudinali aurantiaca basin, sed non apicem, attingente, utrinque
ornatis.
D’un noir bleudtre, a l'exception d’une petite tache sur le front et
dune large bande longitudinale sur chacune des élytres d’un roux
orangé, Cette bande part 4 l’épaule du bord basilaire et arrive oblique-
eh.
Seance du 11 avril 1888. LVI
ment 4 langle apical, qu’elle n’atteint pas, le laissant marginé d’une
étroite bordure d’un noir bleudtre. Cette espece ressemble a la L. luteo-
vittata Kr., de Turkménie; mais, chez cette derniére, la bande orangée
des élytres est plus étroite et se prolonge jusqu’a l’angle apical, qu’elle
atteint, tandis qu’elle laisse noir le bord basilaire. En outre, chez L. Thi-
betana, la téte et le prothorax sont creusés de gros points varioliques,
tandis qu’ils ne sont que trés légerement ponctués chez luteo-vittata ;
le prothorax est beaucoup plus anguleux latéralement et concolore, au
lieu d’étre orné a chacun de ses cOtés d’une tache orangée; enfin les
élytres sont plus fortement rugueuses. Chez les deux espéces, le front
est marqué transversalement de deux ou trois impressions, vagues chez
Je male, mieux accentuées chez la femelle.
C’est a M. le D® Pipitz, de Gratz, que je dois la communication de
cette intéressante espéce.
— M. H. Du Buysson adresse une note sur quelques Elatérides
(2° partie) :
4° ATHOUS SEMIRUFUS Desbr. = ATH. ALPINUS Redtb., vAR. — Variété
a élytres, antennes, tous les bords du prothorax, créte frontale, sutures
prothoraciques et saillie prosternale, testacés.
5° ATH. OENEITHORAX Desbr. = ATH. ALPINUS Redtb., vAR. — Variété
a élytres testacées. C’est la pubescence qui donne a la coloration fon-
ciére du prothorax le iéger aspect verdatre dont parle l’auteur.
Observation. — Jai recu de M. Klager, de Berlin, un individu femelle
a élytres testacées qui doit se rapporter 4 |’Ath. deflexus Thoms.; une
autre femelle de Transylvanie, provenant du méme naturaliste, se rap-
porterait a Ath. porrectus Thoms., ainsi que deux autres femelles qui
m’ont été envoyées par M. Montandon de Sinaia (Valachie).
Je n’ai jamais observé cette variation de couleur chez VAth. niger
Redtb., ce qui me laisserait quelques doutes sur sa synonymie exacte
avec Ath. hirtus Herbst : cet auteur ayant créé VAth. scrutator, que
Yon porte peut-étre a tort comme variété a élytres testacées de l’Ath.
niger.
6° At. strictus Reiche = ATH. suBTRUNCATUS Muls. et Guilb. —
A ces deux uoms on doit encore joindre Ath. Grandini Desbr., iden-
tique en taille et en coloration au type de la collection Guillebeau.
Cet Elatéride est tres commun dans le Midi, A Toulouse, sur les bords
(1888) Bulletin de la Société entomologique de France. 8
LVill — Bulletin entomologique.
de la Garonne. Jen ai pris un nombre bien suffisant pour étudier ses
moindres variations de taille et de coloration. — La couleur de la sur-
face prothoracique, principalement, varie beaucoup : les uns l’ont entié-
rement d’un brun foncé, les autres entierement d’un testacé rougeatre
et un grand nombre prend une coloration qui passe de l’un a I’autre de
ces exirémes. Les femelles ont généralement le prothorax d’un jaune
testacé.
L’ Ath. virgatus Reiche reste une espéce distincte par la briéveté pro-
portionnelle de ses élytres, etc.
Je n’ai pas encore vu de femelle, mais le male se distingue du stric-
tus 3 par son prothorax moins allongé et a angles postérieurs moins di-
vergents, par ses deuxiéme et troisiéme articles des antennes trés courts,
égaux en longueur.
Cette espece semble varier de coloration comme celle dont je viens de
parler, mais je n’en ai pu examiner qu’un petit nombre d’exemplaires.
Elle parait spéciale aux montagnes (Vosges, Alpes).
—M. Paul Mabille communique la description de quelques Lépido-
ptéres nouveaux de Tunisie et d’Algérie (3° partie) :
8° LITHOSTEGE FISSURATA, D. Sp. — Alis albido plumbeis, litura api-
cali nigra ante cellulam flexa et inde in mediam procedenti. Quatuor alis
licio nigro circumdatis. Fimbria alba.
Elle est tres voisine des autres espéces du genre, surtout de nivecta.
Une liture noire part de l’apex, se coude en angle obtus sur le pli cellu-
laire, puis le suit jusqu’au milieu de la cellule. Un liséré noir précede
la frange aux quatre ailes. Dessous presque blanc.
Gabeés, en mars.
9° CIDARIA ECTYPATA, ND. Sp. — Alex griseo cinereex; antice triplict
tenia brunneo-nigra secte; una exili ad basim, altera strangulata in
medio, latiori per medium limbum et tertia subterminali dentata. Alz
postice grisee duabus lineis fuscis in medio approximatis et subterminali
anticarum continua.
Ailes supérieures d’un gris cendré, avec trois bandelettes d’un roux
foncée: une étroite sur la base, une plus longue, étranglée au milieu,
sur l’origine des rameaux et une subterminale commencant a la cdte
et touchant le bord a l’angle interne. Frange entrecoupée de noir et de
blanc, précédée d’une double ligne noire, lV’intérieure formée de points
rapprochés. Ailes inférieures plus grises, avec deux lignes sur le milieu
Seance du 11 avril 1888. LIX
trés rapprochées, et la subterminale des supérieures dentée et éclairée
de blanc extérieurement. Dessous d’un gris roussatre, avec les mémes
lignes moins marquées et éclairées de blanc en dehors.
Gabés, en mai.
10° ACIDALIA SPISSILIMBARIA, N. Sp. — Alex albido rufex ; basis obscu-
rata; linea mediana, et latissima tenia terminali interius sinuata rufo-
nigra. Subtus basis albida, et fascia terminalis lata subnigra.
D’un blanc roussatre ; la base un peu obscure. Une raie anguleuse sur
le milieu du limbe et une large bande terminale d’un roux foncé et
noirdtre, anguleuse des deux cOtés. Franges rousses, précédées d’une
ombre noiratre. Dessous a moitié basilaire blanchatre et la portion ter-
minale noiratre.
Algérie.
— M. J. Fallou donne lecture de la note suivante :
Yai Phonneur de soumettre a la Société le résultat de deux éducations
successives ex copula de Angerona Dup. prunaria Lin. et de sa variété
sordidata Rees. corylaria Esp. Ces éducations ont été faites, 4 Balgrist,
pres Zurich (Suisse), par M. R. Zeller, lépidoptériste des plus habiles,
quia été souvent cité par notre regretté collégue P. Milliére.
M. Zeller, en m’offrant une partie des éleves qwil a obtenus, a bien
voulu me donner sur ces éducations des renseignements tres circons-
tanciés. Jen extrais les passages suivants :
Ayant trouvé trois chenilles adultes au mois d’octobre 1885, elles lui
ont donné deux males, prunaria, et une femelle, corylaria. Dans la
soirée, il transporta cette femelle vierge, enfermée dans une cage, au
milieu d’une clairiére de la forét voisine. Bient6t, un grand nombre de
males vinrent voler autour de la cage. Il prit tous ces males au filet,
les renferma dans des flacons, et, chez lui, il choisit le plus beau male
de la variété corylaria pour Punir a la femelle et donna la liberté aux
autres.
Le résultat de cet accouplement fut trés remarquable par le nombre
de grands individus, vivement colorés, des deux sexes, appartenant
tant au type qu’a la variété.
A la deuxiéme génération, il fit accoupler plusieurs paires du type et
de la variété des individus élevés en captivité; les pontes furent nom-
breuses, l’éclosion des ceufs se fit bien; mais les jeunes chenilles, fort
délicates, moururent par douzaines, surtout a leur deuxieme mue, du-
rant été et Pautomne de 1886. Le peu de chenilles que M. Zeller a
h Seeaag Bulletin entomologique.
réussi & élever au printemps de 1887 étaient chétives, petites et de
couleur pale. Quelques accouplements ont eu lieu, mais les ceufs n’ont
point été fécondés. De plus, le moyen d’attirer des males avec une fe-
melle vierge, sur la méme place qu’en 1886, échoua complétement.
Quoique le naturaliste suisse soit allé plusieurs soirées de suite a la
clairiére, il y vit bien passer impétueusement des males, mais aucun
d’eux ne voulut s’arréter a la cage.
Je fais passer sous les yeux de la Société 30 exemplaires provenant
de ces éducations; on y remarque 416 individus de nuances tres diffé-
rentes et des deux sexes appartenant au type Angerona prunaria, puis
une dizaine(¢¥ et $) de la variété sordidata Fuessl. (corylaria Thnb., Esp.),
variant beaucoup de tons et de dessins; enfin 4 autres sujets, non
moins variés, formant le passage entre le type et la variété.
En résumé, ces élevages donnérent, d’une part, 84 individus du type
prunaria (51 3 et 33 2) et 68 (38 5 et 302) dela variété sordidata ;
total : 152 papillons, éclos du 3 au 16 juin, issus d’un male type et d’une
femelle variété; puis de union d’un male de la variété sordidata avec
une femelle type prunaria, il en est résulté 17 prunaria (6 det 11 Y) et
14 sordidata (5 Sf et 92); ensemble : 34 individus éclos du 25 mai au
18 juin.
Jajouterai aux remarques de M. Zeller que la non reproduction a la
deuxieme ou troisiime génération des Lépidoptéres élevés en captivité
a été observée par plusieurs entomologistes. Moi-méme, j’ai pu le cons-
tater sur différentes espéces, telles que Nemeophila plantaginis, Chelonia
villica, Arctia menthastri, A. mendica, A. sordida. Une seconde éduca-
tion de Saturnia carpini n’a pas mieux réussi. Le contraire s’est pro-
duit sur une espéce exotique que j’étudie depuis dix ans, lAntherza
Pernyi, élevée par sélection et en plein bois. Les sujets ont augmenté
de vigueur et de grandeur, ainsi que leur cocons, qui sont beaucoup
plus forts et plus soyeux. !
Il ne serait pas impossible qu’en opérant de la méme maniere pour
nos especes indigenes, on n’arrive au méme résulltat.
— M. Th. Goossens communique une note sur le méconium des
Papillons :
Si l’éducation des chenilles offre des satisfactions par l'étude, en partie
possible, de leurs meeurs, elle améne parfois aussi. de cruelles décep- _
tions. Il arrive que toutes les chenilles, 4 peu prés élevées, meurent tout
Wun coup, sans trace de diarrhée ni de Cryptogames, c’est-a-dire par
§
£
d’autres causes que la flacherie ou la muscardine. Aprés avoir cherché —
Séance du 11 avril 1888. LX!
vainement la raison du désastre, on ’oublie jusqu’a ce qu'il arrive un
accident semblable.
Or, le hasard vient de me faire connaitre une des causes inconnues.
-Depuis plusieurs années, j’éléve des chenilles diverses dans des boites
colorées, dans le but de connaitre les influences de la réfrangibilité sur
les Lépidopteres. Le bleu étant, parmi les couleurs simples, celle qui
favorise le mieux leur développement, j’ai mis dans une boite bleue
quelques chrysalides de Vanessa prorsa. Il se trouvait déja dans cette
botte des chenilles 4 mi-taille de Fidonia atomaria, mais elles étaient
dans un tube et le tube avait un bouchon de liege. Une V. prorsa est
éclose, s’est développée, et, préte a prendre son vol, a rejeté le méco-
nium amassé dans son état de nymphe. Cette matiére est tombée sur le
bouchon et aussitét les vingt chenilles sont mortes. Il était difficile @ad-
mettre une telle puissance a ce méconium. Aussi une deuxieme Vanessa
offrant 4 nouveau ce liquide, j’en pris avec un pinceau et le plagai dans
une autre boite ot: étaient des chenilles ne m/’offrant pas d’intérét. En
peu de temps, elles périrent également; mais d’autres chenilles mises
au contact du méconium sec ont vécu comme a lordinaire.
Il semble donc gue c’est l’évaporation de cette substance, composée
en grande partie d’acide urique, qui a la propriété du tuer les chenilles,
et quand nous élevons des chenilles dans un vase ot: des chrysalides,
impossible a confondre, sont déja renfermées, nous pouvons certaine-
ment éprouver le méme accident sans en soupconner la véritable
raison.
— M. H. Lucas lit la note suivante :
Le nid de Argyope lobata Pallas ou sericea des auteurs a déja été
étudié ; mais la description qui en a été donnée rappelant peu la nidifi-
cation que j’ai ’honneur de faire passer sous les yeux de la Société, je
crois utile de la décrire de nouveau, cette construction ayant été faite
par un individu tenu en captivité.
M. Duveyrier ayant trouvé a Ain-Beida, commune de Miserghin,
dans la province d’Oran, une Argyope lobata, la placa dans une boite,
ou cette Aranéide, éprouvant le besoin d’effectuer sa ponte, se mit a
construire son cocon afin de placer a l’abri sa progéniture. Ce nid, qui
a été établi au couvercle de la boite ou cette Aranéide était retenue pri-
sonniere, montre combien ont été grands et la prévoyance de cette
espéce et le soin qu’elle apporte a l’établissement de sa construction.
Ce nid rappelle, par sa forme, une cloche a plongeur renversée; il
est haut de 16 millimétres et Wa pas moins de 20 millimétres dans sa
LXII Bulletin entomologique.
plus grande largeur. La soie employée pour cette nidification forme un
tissu serré @un blanc argent mat, ayant une tres grande résistance ;
elle est arrondie a sa partie inférieure, qui est en forme de déme avec le
coété qui regarde le couvercle tronqué et non adhérent; elle s’élargit
ensuite graduellement et son pourtour présente cing ou six échancrures
dont une tres grande et autant d’angles ou expansions ; ces expansions
anguliformes sont toutes fixées au couvercle et maintiennent cette nidi-
fication ; enfin, pour solidifier cet édifice, ’ Aranéide a encore eu le soin
de tisser une grande toile formant tapis et sur laquelle la partie en forme
de déme trouve un point d’appui; ce réseau, trés lache, formé de fils
soyeux, agglutinants, qui l’entoure de tous les cétés, est maintenu a la
surface du couvercle par de fortes amarres. Cette nidification, tenue
ainsi en suspension, est assez mobile pour livrer passage aux jeunes
Aranéides a leur sortie de l’ceuf lorsqu’elles abandonnent leur cocon
pour aller 4 la recherche de leur nourriture.
E. D.
Bulletin bibliographique.
Académie des Sciences (Comptes rendus hebdomadaires des séances de V),
2° semestre 1887. Tables. — 1°7 semestre 1888, n°s 43 et 14. ©)
Entomologist’s monthly Magazine (The), 1888, n° 287. — C. G. BARRETT.
Tortrices in Norfolk in 1888. — E. R. Bankes. Descriptions of the
larvee of Butalis siccella and B. variella. — G. T. Porrirr. Descrip-
tions of the larva of Leucania turca. — G. H. Wood. Ephestia semi-
rufa (Haw.?) Stn. — Ep. SaunpErs. Notes on D* Hermann Miiller’s
« Fertilisation of flowers ». — G. T. BAker. Descriptions of some
new species of Micro-Lepidoptera from Algeria. — T. A. CHAPMAN.
The egg and young larva of Anthocharis cardamines. — H. H. Druce.
Description of a new genus and species of Lycenidez. — H. T. STatn-
Ton. Nepticula serella n. sp. — Notes diverses.
Feuille des Jeunes Naturalistes, n° 210. — A. Dotirus. Les plages du
Croisic (récoltes zoologiques), deuxiéme promenade.
Museum of comparative Zoology, at Harvard College (Bulletin of the),
vol. XI, n° 7, 1888. ©
Nuturaliste (Le), 9* année, 2° série, 1°° avril 1888. — P. MABILLE. Diag-
noses de Lépidopteres (Hespérides nouveaux, fig.). — D" TrovEs-
sART et G. NEUMANN. Le Pou de l’Otarie (Echinophthirius microchir,
n. sp., fig.).
Seance du 95 avril 1888. LX
Reale Accademia dei Lincet (Atti della), 1887, 2* sem., fasc. 12. ©) —
Fasc. 13. B. Grassi. Re et regine di sostituzione nel regno delle
Termiti.
Societé d’Histoire naturelle de Toulouse, 7 mars 1888. — L. Rou.
Kssai d’une classification du régne animal basée sur les travaux les
plus récents d’anatomie et de paléontologie.
—
Topp Davip (P.). Preliminary Report (unofficial) on the Total Solar
Eclipse of 4887 (Am. Ec. Exped. to Jap.), 1888, 16 p. © *
A. L.
Seance du 25 avril 1888.
Présidence de M. le Dt Arex. LABOULBENE, vice-président.
Necrologie. M. le Secrétaire annonce la mort de M. le D* Antonio-
Sanchez Gomendador y Panucci, regu membre de la Société en 1856,
décédé a Barcelone, le 27 mars dernier, dans sa soixante-quatriéme
année. Il dépose ensuite sur le bureau une notice nécrologique sur le
savant naturaliste espagnol, publiée dans le Boletin farmaceutico (Bar-
eelona, abril 4888) et offerte par son auteur, M. Codina Langlin.
Decision. Sur la demande de M. le Ministre de l’Agriculture, la So-
ciété décide qu'elle déléguera, pour la représenter aux concours agri-
coles régionaux qui seront tenus en 4888, plusieurs de ses membres :
4° au concours de Laon (du 19 au 27 mai), M. Maurice Dollé, de Laon ;
2° au concours de Chateauroux (du 26 mai au 3 juin), M. Antoine
Grouvelle, directeur de la manufacture des tabacs de Chateauroux ;
3° au concours de Nimes (du 26 mai au 3 juin), M. Valéry Mayet, pro-
fesseur 4 l’Ecole d’agriculture de Montpellier; 4° au concours d’Autun
(du 2 au 40 juin), M. Maurice de Laplanche, au chateau de Laplanche,
par Luzy; 5° au concours d’Kpinal (du 9 au 17 juin), M. le D® Puton,
de Remiremont, et 6° au concours d’Alengon (du 46 au 2% juin),
M. C.-A. Fauvel, de Caen.
Candidats presentes. 4° M. Leech (John-Henry), 42, Princes Street,
Hannover square, 8 Londres (Lépidopteres), présenté par M. E.-L. Ra-
gonot. — Commissaires rapporteurs : MM. P. Mabille et G.-A. Pou-
jade ;
2° M. Morgan (Albert-Charles-Frédéric), Villa nova de Gaya, a Oporto
LXIV Bulletin entomologique.
(Portugal) (Hémipteres-Homoptéres, plus spécialement Coceides), présenté
par M. J. Bourgeois. — Commissaires rapporteurs : MM. L. Fairmaire
et A. Léveillé.
Lecture. M. H. Lucas lit un travail ayant pour titre : Note sur le para-
sitisme du Myobia pumila, Diptére de la tribu des Tachinaires.
Communications. M. Ch. Oberthitir adresse la note suivante :
M. Eduard-G. Honrath a publié dans le Berliner entomologische Zeit-
schrifi (vol. XXXI, 1887, cahier Il) une notice lépidoptérologique sur la
Guyane francaise d’apres les communications épistolaires d’un certain
Leo Sahlke, décédé en 1886 et qui est Vobjet d’un article nécrolo-
gique.
On lit dans cette notice de M. Honrath, aux pages 151 et 152, le pas-
sage suivant dont nous donnons la traduction littérale, et, en note (4), le
texte original.
« Un Allemand, du nom de Baar, qui, avec ses deux fréres, il y a
trente ans, avait occupé Portal, grande ile au milieu du Maroni supé-
rieur, et y collectionnait aussi les Papilluns, y est mort, il y a trois ans.
« Les trois fréres Baar ont cultivé cette ile de telle facon qu’elle repré-
sente a présent une plantation florissante, — soit dit accessoirement, —
Punique qui soit encore aujourd’hui en activité dans la Guyane fran-
caise. »
D’une part, M. Honrath, en affirmant que les fréres Bar étaient Alle-
mands et en germanisant leur nom, commet une erreur que nous avons
le devoir de relever; d’autre part, en constatant que les fréres Bar ont
rendu fertile Pile de Portal et que c’est aujourd’hui la seule exploitation
agricole florissante de la Guyane francaise, M. Honrath rend a nos com-
patriotes un hommage parfaitement mérité.
Nous nous abstiendrons de tout autre commentaire, nous bornant a
constater que, de l’autre coié du Rhin, on a une tendance vraiment
exagérée a revendiquer pour |’Allemagne tout ce qui est bien quelque
part et 4 refuser de rendre aux autres nations la juste louange 4 laquelle
elles peuvent légitimement prétendre.
(1) « Ein Deutscher Namens Baar, der mit seinen zwei Bridern vor 30 Jahren
« Portal, eine grosse Insel mitten im obern Maroni, bezogen hatte und dort
« auch Schmetterlinge sammelte, ist daselbst vor 3 Jahren gestorben. Die drei
« Brider Baar haben diese Insel urbar gemacht, so dass sie heute eine bli- — is
« hende, nebenbei gesagt, die einzige Plantage, die in Franzisich-Guyana heute
« noch in Betrieb ist, bildet. »
: Seance du 25 avril 1888. LXV
— M. J. Bourgeois, comme complément ala communication de M. H. Lu-
cas sur le Phosphaenus hemipterus (séance du 28 mars dernier), montre
a la Société le dessin fait au crayon par M. Poujade de la femelle de ce
Lampyride, d’aprés ’exemplaire de la collection Fairmaire. Cette femelle
offre avec celle du Lampyris noctiluca une grande analogie de faciés ;
elle s’en distingue essentiellement par sa taille beaucoup plus petite, la.
forme de son prothorax qui ressemble a celui du male, ses antennes
plus épaisses, etc. Comme cette derniére aussi, elle est larviforme,
aplatie et ne montre en dessus ni écusson, ni le moindre vestige d’élytres.
Il convient d’ajouter, toutefois, que l’absence de ces organes chez les
femelles de ces deux espéces n’est qu’apparente et n’est due qu’a leur
soudure intime avec le mésonotum. Leur existence est d’ailleurs démontrée
par la présence des épipleures que l’on apercoit distinctement en regar-
dant l’insecte de cOté. — M. Bourgeois ajoute qu’il n’y a, jusqu’a présent,
parmi les femelles de Malacodermes, que celles des Drilus, des Malaco-
gaster et, comme vient de le montrer tout derniérement M. E. Haase
(Deuts. ent. Zeits., 1888, p. 145, pl. 1 et 2), des Phengodes, dont on
puisse dire qu’elles sont entirement dépourvues d’élytres.
— M. Ch. Alluaud annonce quw’il vient de recevoir des Coléopteres
d’une région africaine encore inexplorée au point de vue entomologique :
le royaume de Yoruba, situé au nord-est du Dahomey et au nord du
royaume @’Abbeokuta.
Il signale la similitude de faune de ces deux derniéres régions avec
la faune cétiére; et, au contraire, la séparation absolue de la faune du
Yoruba de celle de cette partie de la Guinée.
Les insectes du Yoruba, comme genres et méme comme espéces, sont
intimement reliés 4 la faune sénégambienne, malgré l’énorme distance
qui sépare ces deux régions.
Notre confrére cite spécialement : Tetracha 4-signata; Anthia Nim-
rod, etc.; Macrochilus dispar; Gnathocera elata, Afzelii; Ceroplesis
5-fasciata; Xystrocera nigritu, insectes bien connus de la faune séné-
gambienne.
Cette intéressante remarque permet, dans une certaine mesure, d’au-
gurer de ce que l’on pourra obtenir un jour de cette immense boucle du
Niger comprise entre le haut Sénégal et le Yoruba, et qui est encore
inexplorée a tous les points de vue.
— M. L. Demaison, de Reims, adresse la note suivante :
Mon frére a recueilli, dans le cours dune rapide excursion qu’il a
(1888) Bulletin de la Société entomologique de France. 9
LXVI Bulletin entomologique.
faite en Egypte et en Nubie, au mois de janvier 1884, un certain nombre
de Lépidoptéres, parmi lesquels sc trouve une Lycena qui n’a pas
encore été décrite, 4 ma connaissance du moins. Elle n’est pas, d’ailleurs,
absolument nouvelie; elle figure déja dans la collection du Muséum et
dans celle de M. Charles Oberthiir sous le nom de Lycena Eleusis qui
qui lui a été donné par le D* Boisduval. Je crois utile d’en publier la
description.
Lyc#Na Eveusis. — Largeur : 18 4 20 mill. — Taille et port de la
Lyc. Theophrastus.
Male. Ailes @’un bleu violet assez clair, terminées par une étroite
bordure noiratre, avec les nervures de cette derniére couleur. Frange
d’un gris blanc. Le dessin du dessous apparait par transparence sur
toute la surface des ailes. Les ailes supérieures offrent un petit point
cellulaire noiratre. Les inférieures sont munies d’une petite queue noire
dont l’extrémité est blanche. La bordure de ces ailes est précédée d’une
ligne terminale de points noiratres, de plus en plus marqués en se rap-
prochant de langle anal; ces points cernés, surtout vers le bord de
Paile, dune nuance grisatre plus ou moins tranchée, suivant les indi-
vidus; le point qui précéde.la queue plus gros que les autres et @un
noir profond; a langle anal, points géminés d’un noir moins vif, mais
toujours bien accentués. — Dessous des ailes gris cendré. Les supé-
rieures offrent une petite tache Cellulaire d’un gris plus foncé et bordée
de blanc grisatre; depuis cette tache jusqu’au bord terminal regnent
cing lignes ondulées formées d’une série de petites taches blanches. Ces
lignes sont assez rapprochées les unes des autres, et les espaces compris
entre elles présentent une nuance un peu plus obscure que le fond des
ailes. Les ailes inférieures ont les mémes stries blanches, disposées
comme aux supérieures. Vers leur base, on voit trois ocelles noirs cernés
de blanc, rangés suivant une ligne oblique allant du bord externe au
bord abdominal, le dernier ocelle s’appuyant sur ce bord; il y a en
outre, vers le milieu du bord externe, un autre ocelle noir un peu plus
gros, tangent au bord de Vaile, et, 4 ’extrémiteé inférieure de l’aile, cing
points noirs; le dernier, a l’angle anal, petit, parfois peu visible; les
quatre autres ornés d’écailles @un vert métallique; celui qui précede
la queue est le plus gros de tous; il est surmonté d’une lunule d’un
fauve clair. — Antennes noires, annelées de blanc; massue noire,
couleur.
day
fee,
bordée de fauve. Yeux bordés de blanc. Corps annelé de cette derniére
Séance du 25 avril 1888. LXVII
Femelle. Ailes d’un brun terne, avec le disque lavé de bleu dans la
plupart des exemplaires. Aux ailes inférieures, une ligne terminale de
points cernés de gris, en général mieux accentués encore que chez le
male. Le gros point noir précédant la queue est surmonté, comme en
dessous, d’une lunule d’un fauve clair. Avant la ligne terminale régne
une ligne de petites taches grisdtres. Le reste comme chez le male.
Cette espéce vole en grand nombre autour des champs de Lupins; sa
chenille vit probablement sur les Légumineuses.
Mon frére a capturé la Lyc. Eleusis en beaucoup de localités de la
Nubie, dans Vile de Philé, a Ibsamboul, Ouadi-Halfa, etc. M. Staudin-
ger m’a écrit qu'il en possede des exemplaires trouvés en Egypte, auprés
du Caire. Geux du Muséum et de la collection de M. Charles Oberthtir
viennent d’Abyssinie. Il y a aussi, dans ces derniéres collections, une
Lycena du Sénégal, que le D™ Boisduval avait nommée Lyc. Amestris, et
qui ne me parait présenter aucune différence appréciable avec la Lyc.
Eleusis de la vallée du Nil.
— M. P. Mabille donne la description d’un Lépidoptére nouveau de
Madagascar :
PsycHe JOANNISI, n. sp. — Cette espece m’a paru différer beaucoup
des autres Psyche, surtout pour la nervulation. Elle a le port de certains
OEceticus ; mais sa nervure costale étant simple, je la laisse provisoire-
ment dans le genre Psyche. Plus tard, elle formera peut-étre le type
d’une coupe générique particuliére, si je ne trouve pas parmi les nom-
breux genres exotiques déja indiqués quelque place a lui assigner.
Les premiéres ailes offrent, outre la nervure costale, une sous-cos-
tale émettant deux rameaux costaux qui rencontrent la cdte avant
Vapex; puis elle touche l’apex en devenant trifide, c’est-a’-dire que sa
tige envoie un premier rameau un peu au-dessus de sa jonction avec la -
disco-cellulaire, puis un deuxiéme a son extrémité. La disco-cellulaire —
est sinuée, émet un rameau indépendant en son milieu; celui-ci se
continue au dela a travers la cellule. La sous-médiane émet quatre ra-
meaux : deux partant presque du méme point 4 l’angle inférieur de la
cellule, le supérieur se prolongeant dans la cellule a la rencontre du
premier ; puis deux autres presque équidistants, tres obliques. La cellule
est fortement cordiforme. La quatriéme nervure ou simple postérieure
est profondément sinuée et va aboutir un peu avant l’angle interne;
elle émet un petit rameau rudimentaire vers son premier tiers et, a sa
base, forme une boucle allongée. On compte ainsi treize nervures ou
LX VIII Bulletin entomologique.
rameaux 4 Vaile supérieure, en comprenant le petit rameau_basilaire
qui ne touche pas le bord.
Aux ailes inférieures, Ja costale, assez éloignée de la céte, émet en
son milieu un faible rameau sinueux touchant le bord; elle est trés rap-
prochée de la sous-costale, qui s’en écarte ensuite au bout de la cellule
et s’anastomose avec elle par un petit rameau transversal, ce qui forme
_ une aréole supra-cellulaire. La disco-cellulaire est sinuée, émet vers son
milieu un rameau indépendant qui remonte a travers la cellule. La sous-
médiane a quatre rameaux, dont les deux supérieurs, a l’angle inférieur
de la cellule, sont tres rapprochés, et le supérieur, remontant dans la
cellule, va rejoindre le premier en formant un angle aigu. Il y a deux
nervures internes séparées par un pli. On compte aussi dix rameaux ou
nervures touchant le bord de l’aile.
Le papillon est robuste; il a 32 millim. d’envergure.
En dessus, ses ailes sont d’un brun cendré soyeux, plus clair a la base
et uniforme. Le bord antérieur des premieres ailes est sinué un peu au-
dessus de la base. En dessous, linsecte est plus pale, a poils écailleux,
serrés, nombreux. Le corps est tres épais et finit en pointe cylindrique
allongée. L’abdomen dépasse beaucoup les ailes inférieures. Les an-
tennes, d’un brun noiratre, sont longuement pectinées ; leurs James, un
peu velues, se recourbent en dedans et décroissent jusqu’au sommet, ot
les derniéres sont trés courtes. Le corps est blond, a poils flexueux
tres épais. La cuisse postérieure est munie de poils laineux en dedans ;
le tibia, cylindrique, me parait nu, avec un éperon terminal rudimen-
taire; le tarse, un peu plus court que le tibia, a un ongle crochu, double
et fort.
Jai dédié cette espece a M. L. de Joannis, qui l’a recue de Madagascar
et qui a bien voulu me la communiquer.
Je n’ai qu’un renseignement vague sur le fourreau. I] aurait un déci-
metre de longueur.
E. D.
Bulletin bibliographique.
Academie des Sciences (Comptes rendus hebdomadaires des séances de V),
1888, 1°° semestre, n° 15 et 16. ©
Entomological Society of London (Transactions of the), 1887. — E. A.
OrmEROD. Cecidomyia destructor Say, in Great Britain. — F. P.
Seance du 25 avril 1888. LXIX
Pascor. Descriptions of some new species of Brachycerus. — FRAN-
cis GALTON. Pedigree Moth-breeding, as a means of verifying certain
important Constants in the General Theory of Heredity. — Fr. Mer-
RIFIELD. Practical suggestions and enquinries as to the Method of
breeding Selenza illustraria for the purpose of obtaining data for
Mr. Galton. — Pu. CrowLey. Description of a new species of Syn-
chloé from Kilimanjaro. — G. A. MATHEw. Descriptions of new
species of Rhopalocera from the Solomon Islands. — T. A. MARSHALL.
Monograph of British Braconide. — G. T. Baker. Description of a
new species of the Lepidopterous genus Carama together with a few
notes on the Genus. — Lord WALSsINGHAM. A revision of the genera
Acrolophus Poey and Anaphora Clem. — G. T. Baker. Description
of a new genus of Rhopalocera allied to Anteros Hew. — C. A. Wa-
TERHOUSE. New genera and species of Buprestide. — Ep. Meyrick.
On Pyralidina from Australia and the South Pacific. — Ip. Descrip-
tions of some exotic Micro-Lepidoptera. — E. B. Poutton. Notes in
4886 upon Lepidopterous larve, etc. — F. P. Pascoz. On Byrsops
and some allied genera. — W. L. Distant. Contributions to a know-
ledge of oriental Rhynchota, part 1, fam. Pentatomidey. — J. R.
BripGMAN. Further additions to the Rev. T. A. Marshall’s Catalogue
of British Ichneumonide. — T. L. Caszy. On a new genus of South
African Pselaphide. — H. J. ELwes. On the Butterflies of the French
Pyrenees. — 42 planches.
Insectologie agricole (Bulletin @’), février 1888. — H. H. Déprédations
des Insectes nuisibles. — Nouvelle loi relative 4 la destruction des
Insectes, des Cryptogames ou autres végétaux nuisibles. — A. W.
Situation phylloxérique de lAlgérie. — H. H. Hannetonage. —
A. RAmMsE. Une pluie de Fourmis. — Cartas. Note sur l’établisse-
ment d’un droit de douane a l’entrée en France des soies italiennes.
— Moyen d’éloigner les Lombrics ou Vers de terre. — L’hydromel
et les Abeilles. ;
Museo civico di Storia naturale di Genova (Annali del), t. XXIV, 1887.
— M. Jacosy. Descriptions of new Genera and Species of Phytopha-
gous Coleptera from the Indo-Malayan and Austro-Malayan sub-
regions contained in the Genoa civic Museum, 3¢ partie. — Des-
criptions of some undescribed Species of Phytophagous Coleoptera
from Abyssinia contained in the Genoa civic Museum. — C. Emery.
Catalogo delle Formiche esistenti nelle Collezioni del Museo civico di
Genova, parte III, Formiche della regione Indo-Malese e dell’ Aus-
LXX Bulletin entomologique.
‘tralia, I. Camponotide et Dolichoderide (Tav. 1, tv). — G. PARONA.
Note sulle Collembole e sui Tisanuri. — M. Récmpart. Dytiscide et
Gyrinide collectés dans le royaume de Scioa (Abyssinie) par M. le
D? Ragazzi en 1885.
T. XXV, 1887-88. — C. Emery. Catalogo delle Formiche esistenti
nelle Collezioni del Museo civico di Genova, parte III, Formiche della
regione Indo-Malese et dell’ Australia (suite et fin), Tav. 1, 1. —
R. Gestro. Res Ligustice, Il. Gli Anophthalmus trovati finora in
Liguria. — C. Emery. Catalogo delle Formiche existenti nelle Colle-
zioni del Museo civico di Genova, parte III (Supplemento), Formiche
raccolte dal Signor Elio Modigliani in Sumatra e nell’ isola Nias
(Tay. 1x). —R. Gestro. Descrizione di un nuovo genere di Lamelli-
corni.
Museum of Comparative Zoology at Harvard College (Bulletin of the),
1888, vol. XIII, n° 8. ©
Naturaliste (Le), 15 avril 4888. — P. Curetien. Chenilles d’Algérie. —
P. Doanin. Rectification. — P. MABILLE. Diagnoses de Papillons (Hes-
pérides) nouveaux, fig.
Revue scientifique du Bourbonnais, 1888, n° 4. — J. RicHarp. Clado-
ceres et Copépodes non marins. — E. Ottvirr. Faune de l’Allier :
Coléopteres.
Societas entomologica (deux numéros spécimens), 2° année, 1887, n° 4.
— L. GANGLBAUER. Bemerkungen zu einer Arbeit von August Mo-
rawitz. — H. pe SaussurE. Sur quelques Hyménopteres de Mada-
gascar, — J. B. Smiru. Note of genus Cressonia. — D" Kart JorDAN.
Nachtrag zum Verzeichniss der Kafer Hildesheim’s. — D* A. Miscu.
Beitrag zur Ueberwinterung der Lepidoptera.
4888, n° 41. — J. B. Smiru. Note of Zygena. — W. Caspar. I,
Mittheilungen iiber Amphipyra cinnamomea Goeze. — A. OTTo. Al-
penwanderungen von Insekten. — J. HABERFELNER. Entomologische
Mittheilungen. — H. Fick. Lepidopterologische Notiz. — Fr. RUHL, —
Die Kennzeichen der Mannlichen und Weiblichen Lepidopteren-
Puppen.
Anpri (Ep.). Species des Hyménoptéres d’Europe et d’Algérie, 1° avril
1888, 27°, 28° et 29° fascicules, 10 planches. *
Copiva LANGLIN. Necrologia : D' D. Antonio-Sanchez Comendador
(Bol. farmac). Barcelone, 1888. *
Seance du 9 mai 1888. LXXI
GASPERINI (Prof. Ric.). Notizie sulla Fauna imenotterologa Dalmata
(Ann. Dalm.), 1887. 20 p.
A. L.
Séance du 9 mai 1888.
Présidence de M. Leon FAIRMAIRE, ancien Président.
M. Louis Péringuey, sous-directeur du Musée dhistoire naturelle de
Cape-Town (cap de Bonne-Espérance), assiste 4 la séance.
Membres recus. 1° M. Leech (John-Henry), 12, Princes street, Hanover
square, 4 Londres (Lépidoptéres) ;
2° M. Morgan (Albert-Charles-Frederick), membre des Sociétés lin-
néenne et entomologique de Londres, Villa nova de Gaya, a Oporto
(Portugal) (Héemipteres-Homopteéres, plus spécialement Coccides).
Candidat présente. M. Matthews (Coryndon), Erme Wood Joybridge,
aS. Devon (Angleterre) (Dipteres), présenté par M. A. Léveillé. — Com-
missaires rapporteurs : MM. Baer et Ragonot.
Lecture. M. L. Fairmaire dépose sur le bureau un travail intitulé :
Enumeration des Coléoptéres recueillis par M. le D' Hans Schinz dans le
sud de l Afrique.
Communications. M. P. Lesne envoie la note qui suit :
Le Cymindis humeralis Fourcroy n’avait pas encore été signalé du
département de la Seine. Le 46 avril 1887, en chassant aux environs de
Nanterre, j’en trouvais deux individus (¢ Q) sous les pierres 4 demi
enierrés dans la mousse, au bord d’une carriére. Le 25 mars dernier,
jai retrouvé, identiquement au méme endroit, un individu ¢ de ce
rare Carabide. — Nanterre sera la localité de C. humeralis la plus rap-
prochée de Paris.
Jai pris également, en avril 1887, le Licinus cassideus Fabr., entre
Nanterre et Puteaux, au bord des routes, sous des tas de grosses pierres.
Les individus mesurent 14 a 46 mill., taille supérieure a celle (41 a
13 mill.) que donne M. L. Bedel (Fn. Col. Bass. de la Seine, I, p. 59).
— M. L. Fairmaire lit la note suivante :
Le numéro dn Naturaliste du 1°* mai 4888 renferme un article fort
intéressant pour l’Entomologie fossile, et je crois utile d’insérer a ce
sujet quelques lignes dans notre Bulletin. Il s’agit d’un Coléoptere dé-
LXXII Bulletin entomologique.
couvert a Prague dans un bloc de pierre meulitre venant de Nogent-le-
Rotrou et destiné 4 fabriquer une meule en Bohéme. C’est un insecte
ressemblant aux Anomala et auquel M. le prof. Fritsch a donné le nom
d’Anomalites fugitivus. Il est completement transformé en silice. Le sa-
vant paléontologiste a publié 4 ce sujet un mémoire dans les Sitzungs-
berichten der Konigl. Bohm. Gesellsch. des Wissenschaften, avec un dessin
reproduit dans le Naturaliste, et il a eu la générosité d’envoyer le fossile
au Muséum de Paris. L’insecte a été trouvé a peu pres libre dans une
cavité ovale qui semble bien représenter la loge ot les nymphes de
Scarabéides sont généralement renfermées avant l’éclosion. Je ne sais si
des découvertes analogues ont été déja faites dans des conditions sem-
blables.
— M. H. Lucas présente quelques remarques: sur une espece de Bu-
prestides :
Ayant pu étudier un certain nombre d’individus du Chrysochroa
rugicollis Saund., Trans. of the Entom. Soc., p. 300, pl. 24,:fig. 2 (1866),
cet examen m’a conduit a reconnaitre que la tache latéro-médiane bleue
des élytres variait beaucoup comme développement et surtout comme
forme. En effet, on rencontre des individus chez lesquels cette tache,
ordinairement triangulaire, est grande et dépasse la cote longitudinale
qui avoisine et longe la suture; d’autres, au contraire, chez lesquels
cette méme tache est petite, trés rétrécie, non triangulaire, c’est-a-dire
que le sommet de l’angle est tronqué; enfin, les collections entomolo-
giques du Musée de Paris posstdent un individu male chez lequel cette
tache est trés petite, arrondie, et ne dépasse pas la troisieme cote longi-
tudinale. La couleur de cette méme tache offre aussi des variations :
il y en a ow elle est noire et d’autres ou elle est dun bleu vio-
lacé. Enfin cette espéce varie aussi pour la taille : des individus ont
50 mill. de longueur et d’autres ne dépassent pas 40 mill.
Le male différe de la femelle par son pénultitme segment abdominal
qui présente dans le milieu de son bord postérieur une échancrure
triangulaire, large et profonde, tandis que chez la femelle ce méme seg-
ment est & peine échancré.
Cette belle et grande espéce est remarguable par sa tate et son thorax
dun rouge feu cuivreux métallique, avec les élytres testacées, ta-
chées de bleu sur les cotés, de cette couleur -postérieurement, ayant
le dessous et les tibias bleuS,. la poitrine et les cOtés du thorax d’un
rouge cuivreux métallique. Elle provient du Laos, oti elle a été rencon-
trée par M. Pavie.
Séance du 9 mai 1888. LXXIl
— M. Paul Mabille communique une note sur les Orthopteres des en-
virons de Senlis :
J’ai parcouru plusieurs années de suite, de 188% 4 1886, les trois foréts
qui environnent Senlis et j’ai dressé une liste de tous les Orthopteres
que j’y ai rencontrés. Comme les localités citées pour beaucoup d’entre
eux par les auteurs laissent a désirer, j'ai pensé qu'il y avait intérét a
faire connaitre la distribution des especes de cet ordre dans des parties
de la faune parisienne que l’on ne visite pas avec facilité.
FORFICULAIRES.
Forficularia auricularia Lin. — Trés commun.
Chelidura albipennis Meg. — Commun dans la forét de Halatte ; encore
immature au 30 aout.
— acanthopygia Gen. — Foréts d’Ermenonville, Halatte et Chan-
tilly. Commun, surtout sur les chénes.
BLATTAIRES.
Ectobia Lapponica Lin. — Assez commun. !
— ericetorum Wesm. — Commun a Ermenonville, sur les fleurs
de la Molin. cxrulea
— livida Fabr. — Commun.
ACRIDIENS
Mecostethus grossus L. — Rare. Marais de Neufmoulin.
Chrysochraon dispar L. — Tres commnn et tres abondant partout.
Sienobothrus lineatus L. — Assez commun.
= stigmaticus Rbv. — Rare. Butte-aux-Gendarmes, prés
Chantilly.
— rufipes Z. — Tres commun.
— vagans Fsch. — Rare. Mortefontaine, Chantilly.
_ bicolor Chp. — Tres commun.
— bigutiatulus L. — Tres commun.
a parallelus Z. — Tres commun, dans les prairies.
— dorsatus Zett. — Assez rare. Marais de Mortefontaine,
bruyeres des Laiches et Neufmoulin.
= pulvinatus Fisch. — Pentes et clairitres 4 Ermenonville et
Halatte.
— elegans? — Trouvé une larve & Neufmoulin qui m’a paru
se rapporter a cette espece, que j’ai rencontrée en abon-
dance cette année-ci 4 Meudon.
(4888) Bulletin de la Société entomologique de France. 10
LXXIY ! Bulletin entomologique. oi
Gomphocerus rufus L. — Commun a Chantilly dans les clairiéres, plus
rare ailleurs.
me maculatus L. — Commun partout.
Sphingonotus cerulans L.— Tres abondant dans tout le désert de Sainte-
Marguerite, a la Butte-aux-Gendarmes, etc. Quelques
males passent ala forme de S. cyanopterus Charp.
OEdipoda cxrulescens L. — Commun dans tous les chemins sablonneux
des bois. Je n’ai pas vu la miniata Bol.
Caloptenus italicus Lin. et la var. marginellus. — Désert de Sainte-
Marguerite. Peu commun.
Tetrix subulaia L. — Peu commun. Marais autour de la ville.
— bipunctata L. — Assez répandu.
LOCUSTAIRES.
Leptophyes punctatissima Bosc. — Ca et la sur les chénes, 4 Ermenon-
ville.
Phaneropiera falcata Scop. — Assez commun a Fleurines, en Halatte,
Ermenonvyille et Chantilly.
Meconema varium Fab. — Commun sur les chénes.
Xiphidium fuscum Fab. — Commun dans les lieux frais, herbus.
Locusta viridissima Lin. — (a et la, peu commun.
Thamnotrizon cinereus Lin. — Commun dans les foréts de Halatte,
Chantilly, Ermenonville, mais par places.
Platycleis tessellata Charp. — Rare. Ermenonville.
— grisea Lin. — Commun dans les lieux secs.
— _ brachyptera. Hag. — Neufmoulin, Charlepont, Mortefontaine.
Assez abondant dans les endroits marécageux. Cette
espece, du Nord et de l'Est, n’avait pas encoré été signalée
aux environs de Paris.
— Reselii Hag. — Mémes lieux que la précédente et un peu plus
répandue, en outre, & Hallatte et Mont-L’Evéque.
Decticus verrucivorus Lin. — Lieux cultivés de la plaine de Senlis.
Ephippiger vitium L. — Fleurines, Ermenonville, désert des Laiches.
GRILLONIENS.
Nemobius silvestris Fab. — Commun partout dans les bois.
Gryllus campestris Lin. — Commun.
— domesticus Lin. — Dans la ville.
Gryllotalpa vulgaris Latr. — Cultures et jardins.
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Seance du 9 mai 1888. LXXV
C’est un total de quarante espéces, dont plusieurs sont localisées et
peu abondantes. La localité du St. stigmaticus est jusqu’a présent la plus
septentrionale, je crois, qui ait été signalée.
— M. L. Péringuey communique des observations au sujet de Vinva-
sion du Phylloxera dans les vignobles des environs de Cap-Town.
EK. D.
Bulletin bibliographique.
Academia nacional de Ciencias en Cordoba (Boletin de la), 1887, t. X,
Ent. 42. — L. Hotmpere. Viaje a Misiones.
Académie des Sciences (Comptes rendus hebdomadaires des séances de V),
1887, 2° sem., Tables. — 1888, 1°7 sem., n°* 17 et 18. ©
Deutsche entomologische Zeitschrift, 1888, Heft. 4. — D* G. KRaAatz.
Ueber Carabus auratus var. Brullet Géhin. — G. BEcKERS. Gnorimus
variabilis var. Heydeni. — D* G. Kraatz. Beitrage zur Kenntniss der
Pachyrrhynchus-Arten. — G. Sewurrz. Die pidagogische und ethische
Bedeutung der Entomologie. — D" L. von Heypen. Ueber die von
L. Conradt aus dem Alai-Gebirge mitgebrachten Coleopteren, B. XII.
— Ip. et J. Faust. Beitrage zur Kleinasiatischen Coleopteren-Fauna.
— D° G. Kraatz. Ueber Carabus breviusculus Kr. aus Ungarn. —
D’ E. Eppeisuem. Neue Staphylinen Central-Asiens. — D* L. von
HrybEen. Kifer vom Cilicischen Taurus. — Ip., GANGLBAUER et D' G.
Kraatz. Neue und interessante Coleopteren aus Malatia in Mesopo-
tamien. — D® Stiertin. Ueber Otiorrhynchus bicostatus und gemel-
latus. — J. Wrisr. Ueber Coccinellen aus Afrika hauptsichlich von
Herrn Major v. Mechow gesammelt. — E. Reitrer. Einiges tiber
den Werth mehrerer Coleopteren-Gattungen und tiber deren Priori-
tats Berichtigung. — Ip. Ueber Hippuriphila simplicipes Kutsch. —
Ip. Ueber die afrikanische Galeruciden Gattung Pachytoma Clark.
— A. Kuwert. Generaliibersicht der Hydraenen der europaischen
Fauna. — J. WEIsE. Timarcha strophium — J. Scuitsky. Beitrige
mur Kaferfauna Deutschlands, UI. — A. Kuwerr. Uebersicht der
Berosus-Arten Europas der Mittelmeer-Fauna un den angrenzenden
Linder. — E. HAAss. Zur Kenntniss von Phengodes. — D® G. Szrm-
uitz. Zur Abwehr. -—- D" G. Kraatz. Ueber Apion dispar Germ.,
Hookeri Kirby und sorbi F. — D® E. Eppeisueim. Ein neues deutsches
Lathrobium. — D® G. Kraatz. Signoretia Kraatz statt Westwoodia
Sign., etc. — J. Scnmsky. Beitrag zur Kenntniss der deutschen Ki-
LXXVI Bulletin entomologique.
ferfauna. — D* G. Kraatz. Ist Rhizophagus parallelocollis wirklich
ein Leichenfreund ? — Ip. Ueber Kafer und Schmetterlinge der Mos-
sigkauer Haide. — Ip. Zwei neue Blaps von Alai (Turkestan). —
Ip. Ueber Beitrage zur Kaferfauna der Bucowina und Nordrumianien.
— Ip. Beitrage zur Kenntniss der Coleopteren-Fauna Koreas von
Hi. J. Kolbe und D? L. v. Heyden kurz besprochen. — Ip. Ueber die
Gattung Cyphonotus Fisch. und einige ihr verwandte neue Russische
Melolonthiden-Genera. — Fr. W. Konor. Die Blattwespengattung
Allantus Jur. — D" E. Bercrotu. Fihraea nov. gen. Hydrophilida-
rum. — Ip. Ueber Cychrus convexus. — D* G. Kraatz. Dictyoptera
sanguinea L. vielumworben. — Ip. Catalog der Coleopteren von
Japan. Mit Angabe der beziiglichen Beschreibungen und der sicher
bekannten Fundorte. — E. Retrrer. Neue, von Herrn Lothar Het-
schko und Blumenau im siidlichen Brasilien gesammelte Psela-
phiden.
Entomologica americana, vol. Til. — J. B. Smita. Antennal structure of
the genus Cressonia. — G. D. Huust. Catocala marmorata. — C. W.
Lenc. Synopsis of Cerambycide (avec suite dans le cours du vo-
lume). — G. D. Huxst. Notes on some species of Geometridae. — A. G.
WEEKS. Chionobas semidea Say. — E. A. Scuwarz. A few Correc-
tions to Henshaw’s Check List. — DAvip Bruce. Ecpanthera reducta |
Grote. — J. B. Smitu. Enerythra trimaculata new species. — Notes 4
diverses. — G. D. Huxst. Notes upon certain Pyralide. — J. Dou.
A Hint to Rearers of Lepidoptera. — J. B. Smitu. New species of
Callimorpha. — G. D. Hutst. Catocala badia G. et R. — M. L. Li-
NELL. Note on Dytiscus. — S. W. Wituiston. Catalogue of the des-
cribed species of South American Syrphidz. — P. R. UnLER. Obser-
vations on some Capside with descriptions of a few new species. —
G. A. Butter. Notes on certain North-American species of the Group
— ealled by M. Guenée « Acronycta ». — J. B. Smiru. Notes on prece-
ding Paper. — Prof. C. R. Fernaup. Norih American Pyralide. —-
Notes diverses. — E. L. Grarr. Some new Bombycidx, — C. H. BoLt-
MAN. — New Genus and Species of Polydesmidz. — Davi Bruck.
Food Plants of Geometride with other Notes. — A. S. PAcKARD.
Notes on certain Psychidx, with descriptions of two new Bomby-
cide. — C. H. T. Townsenb. On the Life-History of Lygzus turcicus :
Fab. — J. B. SmitH. Notes on Apion, with Descriptions of a New
Species. — L. M. Unperwoop. The Scolopendride of the United-
States. — G. D. Hunst. Larva of Sisyrosea inornata Grt. et Rob. —
P. R. Unter. Observations on North American Capsidx, with Des-
Séance du 9 mai 1888. LXXVIL
criptions of New Species. — G. D. Hunst. Larva of Aplodes rubro-
linearia Payk. — W. H. AsumMeap. Studies of North American Proc-
totrupide, with Descriptions of New Species from Florida, Part I. —
H. ULke. A new species of Amphotis (fig.). — H. T. Fernaup. Notes
on Erebus odora L. — J.B. Smita. A New Genus and Species of
Arctiide»— Cu. H. Bontman. New North American Myriapods. —
0. LuacEr. An entomological Curiosity. — Fr. BLANCHARD. Notes on
Coleoptera. — J. B, Smirn. Callimorpha. — H. Epwarps. Apparently
New Species of Mexican Heterocera. — O. Serrert. Paraorgyia pa-
rallela Grote and its Variations. — J. B. Smrra. What makes a
Species in the Genus Arctia. — G. D. Huisr. Notes upon some of
Mr. Walker's species of Geometridae. —D. W. Coguinterr. Synopsis
of the North American Species of Lordotus. — A. G. Butier. Notes
on American Lepidoptera. — A. S. PAcKARD. — Myriopoda or My-
rioapoda. — W. Jueticu. Cryptorynchus Lapathi L. — H. A. HAGEN.
A. Living Ivodes said to have been four months in the ear of a man.
— T. L. Casry. Notes on Stenws and Barinus. — A. C. Weeks. Me-
thod of Oviposition of Tachina. — Prof. C. R. Fernaup. North
American Pyralide. — W. A. Asumpap. Description of a New Proc-
totrupid. — G. D. Hutsr. New Species of Pyralida. — W. Beuren-
MULLER. Descriptions of New Species of North American Tineide. —
Davin Bruck. A remarkable Arctian and a history. — G. H. Horn.
Notes on Lachnosterna. — H. Epwarps. Early Stages of Orgyia nova
Fitch. — P. R. UnLER. Observations on Capsidee with descriptions of
New Species. — W. Wiuiston. An interesting New Genus of South
American Tachinide. — J. B. Smira. A new Sphinx. — Ip. Notes
on Diludia G. et R. — W. H. Asumeap. Hemipterological Contribu-
tions. — W. BevTENMULLER. Coleopterological Notes. — Ip. Food-
Plants of Lepidoptera (avec suite dans le cours du volume). —
L. O. Howarp. A Note on the European Parasites and Food-Plants
of Cryptorynchus Lapathi. — H. Epwarps. Early Stages of some
North-American Lepidoptera. — L. LINELL. Notes on some Coleoptera.
— G. D. Hurst. A Bee new to Entomologist’s. — H. A. Hagen. An
unknown or forgotten illustration of North American Sphingide. —
@. D. Hust. Larva of Acidalia insularia Guenée. — Mary E. Murr-
FELDT. Traces of Maternal Affection in Kutilia sinuata Fab. —
H. Epwarpbs. New Genera and Species of North-American Moths. —
W. H. Asumeap. Descriptions of three new Eucharids from Florida,
with a Generic Table of the Eucharine. — A. C. Werks. Exomias
pellucidus Boh. — G. D. Hutst. A Summer Trip to Southern Cali-
LXXVHI . Bulletin entomologique.
fornia. — Ip. Larva of Hemileuca Nevadensis. —{p. Larva of Clorosea
bistriaria Pack. — A. C. Wrexs. Capturing Carabus serratus. —
Lord WatsincHAmM. A Revision of the Genera Acrolophus Poey
and Anaphora. — H. B. Moscuter. On Bolina fascicularis (Hiibn.)
Guenée. — D® Gersta#Ker, On the Position of the Genus Pleocoma
Lec. in the Lamellicorn System. — L. E. Ricksecker. Pleocoma fim-
briata. — ANNIE TRUMBALL SLosson. Southern Form of E. scribonia —
Stoll. — G. D. Huust. New Species of Geometridee. — Ip. The Ame-
rican Species of Callimorpha. — In. Deilephila lineata Fab. —
Davin Bruce. Notes on the Larve of Arctia Brucei Henry Edwards.
— H. Epwarps. Catalogue of Species of the Higher Families of the
North American Heterocera, described since Grote’s « New ‘Check
List » (1872), with those omitted from that publication. — G. H.
Horn. Pleocoma Lec., its systematic position and indication of new
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Description of a new species of Aleuwrodes (fig.). — G.T. BAKER.
Notes on some Norwegian Crambi. — H. T. Stainton. On the Knot-
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KERELL. A new species of Crambus from Colorado, — Notes diverses.
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Feuille des Jeunes Naturalistes, 14888, n° 244. — A. Doturus. Les plages
du Croisic. — Decaux. Note sur l’Eulophus ramicornis L., parasite
du Phytonomus rumicis L. — R. Martin. Tableau synoptique des
ischnines. — Communications. |
Insectologie agricole (Bulletin @), mars 1888. — A. WALLEs. Encoré les
Sauterelles et les Vers blancs. — E. SAvArp. La Casside de l’Arti-
chaut (Cassida viridis). — TcHENnc-Ki-Tona. Les Insectes utiles de la
Chine.
Museum of Comparative Zoology at Harvard College (Bull. of the),
mars 1888. ©)
Naturalista Siciliano (I), 4° avril 1888. — Mina Patumpo e L. FAILLA
TEDALDI. — Materiali per la Fauna lepidotterologica della Sicilia. —
T. pE Srerant. Note sulle Crisididi di Sicilia. — A. PALumpBo. Alcune
note biologiche sull’ Eumenes pomiformis Fab. — F. Pasno. Sul rin-
venimento della Saga serrata Fab. in Sicilia. — F. Meunier. Tableau
dichotomique des espéces, variétés belges, du genre Bombus Latreille.
— Tableau dichotomique des espéces, variétés belges, du genre Psi-
thyrus Lepeletier de Saint-Fargeau.
X
Seance du 9 mai 1888. ae LXXIX
Naturalista Siciliano (I). — Série de numéros manquant a la Biblio-
theque et qui completent la publication jusqu’a ce jour.
Naturaliste (Le), 4°° mai 1888. — M. Bounr. Une curiosité paléontolo-
gique (fig.). — P. Mapitte. Diagnoses de Lépidoptéres (Hespérides)
nouveaux.
New York Academy of Sciences (Transactions of the), vol. VI. ©
Psyche, 1888, n° 144. — §, A. Fores. A new parasite of the Hessian
Fly. — J. G. Jack. Notes on Cresus latitarsus Norton, and Descrip-
tion of the Larva. — Carotine G. Soute. Sound sleep of Lycena
Americana. — C. W. Woopwortu. Gonia senilis Williston. — Three
rare entomological works. — CAROLINE G. SouLE. Egg-laying of Li-
menitis disippus.
Royal Society (Proceedings of the), 1888, n° 264. ©
Sociedad cientifica « Antonio Alzate » (Memorias de la), 1888, tome I,
nes {9
Societas entomologica, 15 mars 1888. — F. Riiui. Die Kennzeichen der
mannlichen und weiblichen Lepidopteren-Puppen. — K. JorpAN.
Nachtrag zum Kaferzeichniss Hildesheims. — M. Hiintimann. Lepido-
pierologische Ergebnisse in Andalusien. — X. Huper. Dianthecia
albimacula. — R. Goxpt. Mittheilungen tiber die Kaferfauna der
Guyana Savanen.
Société entomologique de Belgique, Compte rendu du 7 avril 1888. —
KE. Bercrotu. Diagnose d’une nouvelle espece de Thysanopttres. —
RogEtors. Essai de Catalogue des Staphylinini (Fauvel) de la province |
d’Anvers. :
Societé linnéenne du nord de la France (Bulletin mensuel), 1888, n° 183.
— K. Devasy. Les variations du Hanneton.
Societé des sciences physiques et naturelles de Toulouse (Bulletin),
tome VII. ©
Societe @ Histoire naturelle de Toulouse, séance du 4 avril 1888. ©)
Fumouze (D* A.). Sur PHuechys sanguinea (Cicada sanguinolenta @Oli-
vier) (Acad. Sc., mars 4888), 2 p. *
GADEAU DE KerviLLE (H,). Addenda & la Faune des Myriopodes de la
Normandie (Bull. Soc. Am. Sc. Rouen), 1887, 2 p. *
Ip. L’Aphelochirus exstivalis Fabr., Hémiptere-Hétéroptére (Le Natura-
liste), 1887, 7 p. *
LXXX pe Bulletin entomologrque.
GADEAU DE KeErvVILLE. Faune de la Normandie : I. Mammiféres (Bull.
Soc. Am. Sc. Rouen), 1887, 247 p., 1 pl. © *
Ip. Comité d’entomologie de la Société des Amis des Sciences natu-
relles de Rouen (extr. proc.-verb.), 4883 4 1887. *
Ip. Compte rendu annuel de la Société des Amis des Sciences natu-
relles de Rouen en 1887, 43 p. *
LE MESLE (G.). Mission géologique en avril, mai et juin 4887, Journal
de voyage (Exploration scientifique de la Tunisie), 14888, 43 p. © *
Rapaup (Er.). Les Abeilles, quelques lignes de Phistoire des sciences
(Boll. Nat. collett.), 4888. *
Raconot (E.-L.). Nouveaux genres et especes de Phycitide et Galle-
ride, avril 1888, 52 p. *
Ai ts
Séeance du 2% mai 1888.
' Présidence de M. Lion FAIRMAIRE, ancien Président.
MM. Edmond André, de Beaune; L. Demaison, de Reims; H. Gadeau
de Kerville, de Rouen, et L. Péringuey, de Cape-Town, assistent a la
séance.
Necrologie. M. Jules-René-Georges Duparc, ingénieur civil des mines,
recu membre en 1863, décédé subitement le lundi 14 mai 4888, dans sa
quarante-huitiéme année, au Raincy (Seine-et-Oise).
Membre recu. M. Matthews (Coryndon), Erme Wood Joybridge, a
Devon, S. (Angleterre) (Dipiéres), présenté par M. Jules Grouvelle. —
Commisgaires rapporteurs : MM. Baer et Ragonot.
Candidat présente. M. Cepero (Adolpho-L.), membre de la Société
espagnole d’histoire naturelle, etc., calle Orilla del Rio, 20, 4 Chiclana
(Andalousie, Espagne) (Coleoptéeres et Orthopieres @ Europe), présenté
par M. Sedillot. — Commissaires rapporteurs : MM. Léveillé et Poujade.
Communications. M. L. Fairmaire fait passer sous les yeux de ses ~
confréres un ouvrage récent de M. Frederic Philippi intitulé : Catalogue
des Coléopteres du Chili, travail publié a Santiago en 1887.
— M. J. Croissandeau, d’Orléans, informe ses confreres qu’il vient de
se rendre acquéreur de la collection de Scydmenidz du globe appartenant
i M. Reitter, de Modling, collection qui contient tous les types de cet
auteur.
‘
Séance du 23 mai 1888. — LXXXI
— M. Ed. Lefévre communique les diagnoses de quatre nouvelles
especes d’Eumolpides qui lui ont été envoyées par notre collegue
M. le D® Pipitz, de Graz (Styrie) :
4° AGRIANES SUBCOSTATUS. — d. Invisus. — 9. Suboblongus, modice
converus, subtus xneo-viridis, supra saturate fusco-subeneus, nitidus,
labro sicut et palpis brunneo-piceis, antennis cyaneo-nigris, articulis 2-4
brunneis ; capite prothoraceque punctulatis (punctis majoribus et mino-
ribus intermixtis), hoc transverso, antice recte truncato, lateribus utrin-
que subrecto ibique late marginato; scutello levi; elytris sat fortiter
punctatis, punclis geminatim sat reguluriter digestis, interstitiis levibus,
ad latera et versus apicem elevatis, fere costeformibus ; pedibus piceo-
brunneis, femoribus medio magis minusve zxneo-tinctis. — Long. 5—5 4/3
mill.; lat. 2—2 4/2 mill.
Rio-Grande do Sul.
Se rapproche de I’A. viridi-eneus Ed. Lef., dont il différe par la ponc-
tuation du prothorax et des élytres.
2° CORYNODES L&VIUSCULUS. — Oblongo-elongatus, convexus, viridi-
metallicus, magis minusve subaurato-micans, nitidissimus, labro, palpis
mandibulisque nigris, antennis dimidium corpus attingentibus, articulis
sex basalibus viridi-eneis, singulo apice fulvo, quinque ultimis modice
ampliatis, cyaneo-nigris ; capite inter oculos sulco profundo transversim
impresso, epistomate crebre fortiter punctato, vertice tumido, leviter
punctato, medio longitudinaliter late depresso; prothorace transverso,
convexo, levissimo, hic illic punctis minutis nonnullis tantum instructo ;
elytris infra basin sat profunde transversim impressis, minutissime
remote punctulatis, punctis indistincte subseriatim digestis, callo hume-
rali ipso utrinque tumido, levi; pedibus sat validis, viridi-aurato-
metallicis, femoribus crebre forliter punctatis, tibiis longitudinaliter cana-
liculatis, apice summo extus dilutatis ibique pilis aureis instructis ;
tarsorum articulo ultimo elongato, cyaneo-tincto, unguiculis uppendicu-
watis. — Long. 44—42 mill.; lat. 5 1/2—6 mill.
3d. Primo tarsorum anticorum articulo ampliato, superne medio valde
impresso.
Indes orientales.
Cette belle espéce est facile 4 reconnattre A sa grande taille et 4 la fine
ponctuation du prothorax et des élytres.
3° CHRYSOCHUS GLOBICOLLIS. — Oblongo-elongatus, omnino cum labro,
(1888) Bulletin de la Société entomologiqne de France. 44
LXXXI | Bulletin entomologique. ~
: palpis, antennis, pedibusque niger; capite sat dense punctulato, vertice
longitudinaliter parum profunde sulcato; prothorace globoso, in medio -
disci sut dense, ad latera et versus basin valde remote, minute punctu-—
lato, angulis. posticis rectis; scutello levi; elytris infra busin late -
transversim impressis, juxta suturam stria impressa longitudinaliter ins-
tructis, inordinatim punctatis, punctis ad lutera et versus apicem majo-
ribus. — Long. 8 1/2—9 mill.; lat. 4 4/2—4% 1/3 mill.
Bords de Amur.
k° COLASPOIDES PUSILLA. — Ovata, modice convexa, corpore subtus,
capite prothoraceque fulvo-brunneis, his viridi-exneo magis minusve
reflexo, tinctis, sat dense et fortiter punctutis, labro, palpis, pedibus, an-
tennisque flavis, his gracilibus, fere corporis longitudinem attingentibus ;
elytris fulvis, linea suturali infuscatu instructis, fortiter punctatis,
punctis ad suturum et versus apicem paulo minoribus lineatimque digestis.
— Long. 2 4/2—2 3/4 mill.; lat. 4 4/2 mill.
Rio-Grande do Sul.
— M. Henri Gadeau de Kerville fait la communication suivante :
Mon obligeant collégue d’Evreux, M. Emile Mocquerys, a bien voulu,
tout récemment, me confier l’étude de plusieurs Coléoptéres anomaux
et monstrueux. Voici la description des quatre exemplaires les plus
intéressants ; j’y joins un cas particulier relatif 4 un Hémiptere anomal :
4° Phyllopertha horticola L., 3. — Antenne gauche normale, de
neuf arvicles. Antenne droite d’une longueur sensiblement égale a celle
de l’antenne gauche (le deuxieme article de cette antenne monstrueuse
est plus long et plus large que celui de l’autre antenne, mais les trois
articles lamelliformes, composant la massue, sont, par contre, trés légere- —
ment plus courts et a peine plus larges que les trois articles correspon-
dants). Le deuxiéme article de l’antenne droite, plus long et plus large
que normalement, porte, sur son coté latéro-interne, un article bifur-
qué, présentant, au sommet de chacune des deux bifurcations, six ar-
ticles, dont les trois antérieurs, lamelliformes, composent, par leur
réunion, deux massues ovoides, distinctes, dont les extrémités sont
divergentes.
En résumé, le deuxiéme article de l’antenne droite porte trois ©
branches : l’une composée des sept articles complémentaires, dont les
trois antérieurs forment une massue ovoide; et les deux autres compo-
‘J i
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S20 ie aie aan Sai
Séance du 23 mak 1888. LXXXIN
sées chacune de sept articles, dont le basilaire est commun et bifurqué,
- et les trois antérieurs réunis en une massue ovoide. Ces deux branches
supplémentaires sont pour ainsi dire égales entre elles et de dimensions
un peu inférieures a celles de la branche normale.
Oise, juillet, capturé par M. Albert Mocquerys.
2° Cicindela sylvatica L., 2. — Antenne gauche normale, de onze
articles. Antenne droite trés légerement plus courte que l’autre antenne,
et dont le troisiéme article porte tout prés de son extrémité, qui est
bifurquée, un article supplémentaire, légerement plus court que le qua-
triéme article, et formant avec lui un angle aigu.
Oise, juillet, capturé par M. Albert Mocquerys.
3° Stenopterus rufus L., 2. — Deux patties postérieures de longueur
normale. Hanches, trochanters et fémurs normaux. Tibias de longueur
normale, possédant chacun, dans leur partie médiane, environ aux 6/ 10¢s
de leur longueur a partir de l’articulation fémoro-tibiale, une articula-
tion supplementaire, qui, pendant la vie, fonctionnait comme une arti-
culation normale. Chacune de ces deux articulations supplémentaires
présente un étroit anneau noir incomplet, tranchant nettement sur. la
couleur rousse de la pattie. Tarses, onychiums et ongles normaux. Les
deux autres paires de pattes sont normales.
Evreux, juillet, sur une fleur de Leucanthemum vulgare Lam., captare
par M. Emile Mocquerys.
Un fait tres digne de remarque, qui se produit le plus souvent dans
les cas d’augmentation d’organes ou de parties d’organes, est la simili-
tude de l’anomalie chez les deux pattes posiérieures correspondantes.
Cette anomalie doit étre des plus rares, car je n’ai trouvé aucun
exemple similaire dans les travaux de tératologie entomologique que j’ai_
consultés.
h° Cantharis (Telephorus) nigricans Mill., 2. — Pronotum dune
taille inférieure au pronotum normal, de la couleur habituelle, et divisé
en deux : la partie gauche subcirculaire, 4 bords presque compléte-
ment relevés, dune longueur un peu inférieure a celle du pronotum
normal, et dépassant un peu 4 droite la ligne médiane du corps; la partie
droite environ deux fois plus petite que celle de gauche, présentant une
créte dans sa région médiane, et a bords irrégulitrement arrondis. en
partie relevés.
Evreux, juin, capturé par M. Emile Moequerys.
LXXXIV Bulletin: entomologique.
Ce type est particulitrement intéressant en ce qu’il démontre que le
pronotum doit étre considéré comme le résultat de la fusion de deux
moiliés symétriques.
0° Ranatra linearis L., 3. — Hémeélytres présentant deux gibbosités
subellipsoidales ayant les dimensions suivantes : gibbosité gauche :
long. 4™™,2; larg. 1,8; haut. 1,6; — gibbosité droite : long. 7; larg. 2,4;
haut. 2. La base de ces deux gibbosités contigués se trouve A peu pres
au milieu des hémélytres.
Mare dans la forét du Rouvray, prés de Rouen, 28 mars 1888, capturé
par M. Paul Petibon, étudiant en pharmacie 4 Rouen.
Des gibbosités élytrales ont déja été signalées chez différents genres
de Coléoptéres, mais je ne connais pas d’indications relatives 4 des gibbo-
sités hémélytrales chez des Hémipteres-Hétéropteres.
— M. H. Lucas présente la note suivante relative a deux Abeilles
anormales :
Je montre deux Apis mellifica hermaphrodites qui proviennent des
environs de Bordeaux, ot elles ont été rencontrées par M. J. Pérez. En
examinant ces Abeilles, qui ont été données aux collections entomolo-
giques du Musée de Paris et qui ont un certain développement (long.
42 mill., lat. 5 mill.), on remarque que, dans l'une, l’eil gauche est
petit, tandis que l’oil droit est, au contraire, tres développé et dépasse
méme la partie médiane du front; chez l’autre individu, c’est le con-
traire qui a lieu, c’est-a-dire que l’ceil gauche est plus développé que
celui du coté droit, qui est sensiblement plus petit. A cause de cette
anomalie extrémement remarquable, on peut dire que ces Abeilles, par
le développement des organes de la vue, appartiennent d’un cdté au sexe
male et de l’autre au sexe neutre ou femelle a ovaires atrophiés.
— M. P. Chrétien adresse la note qui suit :
Jai cherché pendant longtemps, mais en vain, quelles pouvaient étre
et la forme et la situation des mines dans lesquelles étaient supposées
vivre tout d’abord les chenilles de certaines Adela et de quelques Nemo-
phora. Devant ces recherches infructueuses, je résolus de m/’adresser
aux bestioles elles-mémes.
En 1886, je capturai plusieurs femelles de la Nemophora Panzerella.
Je les placai sous une grande cloche de verre avec quelques tiges cou-
pées de plantes basses, telles que Urtica dioica, Glechoma hederacea,
Ajuga reptans, Sisymbrium alliaria, etc., prises dans lendroit frequenté
par la Panzerella.
Seance du 23 mai 1888. LXXXV
Je ne fus pas peu surpris de voir ces femelles s’approcher, non des
feuilles, mais des tiges et des pétioles, et a Vaide d’un instrument parti-
culier dont leur abdomen est armé, une sorte de tariére acérée et résis-
tante, pratiquer un trou et y introduire un cuf. Trois 4 quatre semaines.
apres, de ces ceufs ainsi pondus naquirent les petites chenilles, qui
sortirent également des tiges et commencerent incontinent a se fabriquer
un petit fourreau.
Si le mode de ponte était ainsi connu par cette expérience, la question
de savoir si ces chenilles étaient mineuses a lorigine était loin d’étre
résolue : on pouvait, en effet, attribuer la sortie des chenilles, immédia-
tement apres leur naissance, 4 l’état de dessiccation dans lequel se trou-
vaient les tiges des plantes.
En 1887, je recommencai l’expérience et fis pondre des femelles sur
des plantcs vivantes tenues en pots. Toutes les petites chenilles, dés
leur naissance, quitterent encore le végétal, sur les tiges duquel de petits
trous resterent béants. L’expérience était concluante.
Une derniére objection pouvait encore se soulever. Ces bestioles agis-
saient-elles de la méme fagon a l’état libre ? Pondaient-elles sur les tiges
de plantes basses comme elles le faisaient en captivité? A cela je répon-
drai que, le 44 mai dernier, j'ai pu surprendre une femelle d’Adela
viridella voletant parmi les touffes d’orties, puis s’arrétant tantOt sur
une tige, tantot sur une autre pres du sommet; abaissant alors l’extré-
mité de son abdomen, elle enfongait sa tariere dans le végétal et y
déposait son ceuf exactement de la méme maniére que je l’avais vu faire
~ chez moi.
Je puis donc conclure, sans crainte d’étre taxé @’erreur, que les che-
nilles d’Adela viridella et de Nemophora Panzerella ne sont des mineuses
4 aucune époque de leur existence.
Me réservant de donner de plus amples dciaiis, en particulier sur la
N. Panzerella et la sorte de tariére dont jai parlé, je me bornerai A dire
que jai constaté cette tariere si curieuse chez plusieurs espéces des
genres Lampronia, Incurvaria, Nemophora, Adela et Nemotois. La pré-
sence de cet organe démontre leur étroite affinité.
— M. L. Péringuey dit qu’ayant pu étudier un tres grand nombre
@especes du genre Brachycerus, espéces qu’il met sous les yeux de la
Société, il n’y a trouvé réellement que sept formes véritablement dis-
tinctes. — i] entre ensuite dans de savantes considérations sur ce que
Von appelle espéce et genre en zoologie.
E. D.
LXXXVI | Bulletin entomologique.
Bulletin bibliographique.
Académie des Sciences (Comptes rendus hebdomadaires des séances de I’),
~ 1888, 1° sem., n° 19. G) — Ne 20. A. Lasoutpene. Note sur les
dommages causés aux récoltes de mais sur pied par la chenille du
Botys nubilalis. — G. SAINT-GERMAIN. Recherches sur le cerveau des
Phalangides.
Academy of natural Sciences of Philadelphia (Proceedings of the), 1887,
part Ill. — Mac Cook. Engineering of Texas Cutting Ants. — Ib.
Note on Cyrtophora bifurca and her cocons, a new Orb-weawing
Spider. — Ip. Prolonged Life of Invertebrates : Notes on the age and
habits of the American Tarentula (fig.).
Boston Society of Natural History (Memoirs of the), vol. IV, n° Let I. ©
— N°lll. S. H. Scupper. The Introduction and Spread of Pieris
rape in North America, 1860-1885. — N° IV ©
Feuille des Jeunes Naturalistes, 1888. — Catalogue de la Bibliotheque,
fasc. n° 3.
Insectologie agricole (Bulletin), avril 1888. — J. FALLovu. Insectes nui-
sibles aux produits séricicoles. — Nouvelle invasion de Sauterelles
en Algérie.
Naturalista Siciliano (I), 14° mai 1888. — T. pe Srerant. Note sulle
Crisididi di Sicilia. — A. Patumpo. Alcune note biologiche sull’
Eumenes pomiformis Fab. — F. MEunrtER. Prodrome pour servir a
la monographie des espéces, variétés belges, du genre Bombus Latr.
Naturaliste (Le), 15 mai 1888. — A. Mons. Note sur une variété de Coc-
cinella variabilis. — P. Curétien. Autour d’un piquet.
Pamietnik Akademii umiejetnosci w Krakowie, 1887.
Reale Accademia dei Lincet (Atti della), 1888, vol. IV, 1° sem., fasc. 2. ©
Revue scientifique du Bourbonnais, 1888, n° 5. ©)
Rozpawy i Sprawozdania z posiedzen wydzialu matematyczno-przyrod-
niczego Akademii umiejetnosci, 1887. — T. XV. D? H. WizLowIESsKI.
O Budowie jajnika u owadow. — T. XVI. D® H. WiskLowiesk1.
Studyja nad komorka zwierzeca. — D':A. Wierzesski1. O Krakowych
skorupiakach z rodziny « Calanide » (pl.). — Wu. KuLczynsxt.
Przyczynek do tyrolskie} fauny pajeczakow, pl. (descript. d’Aran.
nouv.).
Se he ee Ne Se et oe ae re, ae
sa
eet
Seance du 13 juin 1888. : “LXXXVII
Société contre Vabus du Tabac (Journal de la), mars 1887, janvier et
avril 1888. G)
Societé d’histoire naturelle de Metz (Bulletin de la), 1884, 16° cahier,
9¢ série, — A. Bettevoye. Notes sur le Gibbium scotias. — Nouvelles
. observations sur les Anthrenus. — Abbé BarpicHe. Faune synop-
tique des Odonates ou Libellules de la Lorraine (avec suite au volume
suivani). — Abbé Kierrer. Contributions a la faune et a la flore de
Bitche (avec suite au volume suivant). — A. BELLEVoYE. Observa-
tions sur le Chalicodoma muraria, le Megachile centuncularis et l’Os-
mia bicornis aux environs de Metz (2 pl. phot.).
4887, 47° cahier, 2° série. — A. BeLLevoyr. Contributions a la
tératologie entomologique (fig.). — F. DE SAULCY. Encore trois nou-
veaux Orthopteres des Pyrénées.
Société Whistoire naturelle de Toulouse, séance du 18 avril 1888.
BELLEVOYE (A.). Note rectificative aux « Observations sur le Chalico-
doma muraria, etc. » (fig.), & p.
AS i
Séance du 13 juin 1888.
Présidence de M, J. KUNCKEL p'HERCULAIS.
Membre recu. M. Adolio-L. Cepero, membre de la Société espagnole
Whistoire naturelle, etc., calle Orilla del Rio, 20, 4 Chiclana (Andalousie,
Espagne) (Coléoptéres et Orthopteres d’ Europe), présenté par M. Sedillot.
— Commissaires rapporteurs : MM. Léveillé et Poujade.
Candidats presentés. 14° M. Alexandre Ninni, San-Lorenzo, 3392, 4
Venise (royaume d'Italie) (Entomologie générale), présenté par M. Se-
dillot. — Commissaires rapporteurs : MM. le D* Laboulbéne et Lucas ;
2° M. Louis Trapet, pharmacien en chef 4 Phopital militaire de Tlem-
cen (province de Constantine, Algérie) (Entomologie generale, surtout
Coléoptéres), présenté par M. L. Bedel. — Commissaires rapporteurs :
MM. Bourgeois et J. Grouvelle
Lecture. M. Ernest Allard adresse un mémoire ayant pour titre :
Synopsis des Galerucines & corselet sillonne transversalement : 1° Aula-
cophorites ; 2° genre Pseudocophora, et 3° genre Haplosoma.
LXXXVIT Bulletin entomologique.
Communications. M. J. Kiinckel d’Herculais denne quelques détails
sur le voyage entomologique qu’il vient de faire en Algérie; il indique
surtout les observations qu’il a recueillies relativement 4 la nouvelle in-
vasion de Criquets qui ravage en ce moment les cultures de la province
de Constantine, et promet une note pour le prochain Bulletin.
— M. le D" Alex. Laboulbene montre la Mouche Tsé-Tsé de I’ Afrique
australe (Glossina morsitans); il donne des détails sur les moeurs de ce
Diptére et émet l’opinion qu’elle n’est pas nocive par elle-méme. Les
ravages de la Tsé-Tsé ou des Glossines lui paraissant dus a une matiére
septicémique puisée par l’insecte sur des animaux malades ou sur
des cadavres et inoculée d’un animal a un autre.
— MM. Charles et René Oberthiir informent la Société quw ils cons-
tatent 4 Rennes, depuis une quinzaine de jours environ, la présence de
Colias edusa, Vanessa curdui et Plusia gamma paraissant provenir d’une
migration venant du Sud. Ces Papillons sont bien moins abondants
qu’ils ne se sont montrés il y a quelques années; mais les Vanessa car-
dui présentent tous les caractéres de la forme pale et un peu moins
rosée, mais, au contraire, plus jaundtre de l’Afrique et spécialement de_
l Abyssinie.
Tous les exemplaires sont un peu usés par le vol, et leur brusque
apparition dans cet état démontre qu’ils ne sont pas éclos dans le
pays.
— M. E.-L. Ragonot donne la description d’une nouvelle espece de
Microlépidoptere provenant de Gabés (Tunisie) :
PHTHEOCHROA SYRTANA. — 14 & 16 mill. — Ailes supérieures d’un
blanc pur a la base jusqu’a la bande médiane, laquelle est large, presque
verticale, coudée prés de la cOte, oi elle est plus étruite, d’un ocracé
brunatre et bordée 4 l’intérieur de boutons d’écaille en relief et luisants,
suivis d’un espace blanc faiblement tacheté de gris; le dernier quart de
Vaile, sauf sur la cote, est occupé par une grande tache ocracé bru-
natre; sur la cOte, entre la bande et l’apex, on voit trois petites taches
brunes gui se continuent en lignes épaisses, brunes, d’écailles en relief ;
la céte, dans l’espace basilaire, est marquée de petits points noirs et, au
milieu, d’une tache brune; le bord interne est également marqué de
points noirs ; frange ferrugineuse. Ailes inférieures blanches, réticulées
de noirdtre; la frange blanche. Téte et palpes blancs. Thorax blanc,
legerement teinté d’ocraceé.
Voisine de singulana H.-S.
SER Pee re ed me
Wie SS SEE rae Cee eee
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Séance du 13 juin 1888. LXXXIX
— M. H. Lucas communique les notes suivantes :
4° La chenille que je montre a la Société avait subi sa derniére
mue lorsque je l’ai capturée, et les conditions dans lesquelles je l’ai ren-
-contrée sont assez curieuses. Me trouvant 4 l’ombre dun Paulownia
imperialis, dans une propriété située 4 Chambourcy, je fus tres surpris
de voir tomber une chenille d’un beau vert avec une bande dorsale d’un
brun rougeatre et trois bandes latérales d’un jaune citron. Ne sachant pas
a quelle espece rapporter cette belle chenille ayant une corne finement
tuberculée et courbée sur le onziéme segment, je consultai l’Iconographie
de Duponchel et reconnus cette espéce décrite dans le tome II et figurée
a la planche 2, fig 1 4 6, sous le nom de Sphinx pinastri. Duponchel la
signale comme vivant sur plusieurs espéces de Pinaster, et la chenille
que jai capturée mangeait des feuilles de Paulownia imperialis qu'elle
avait profondément échancrées et avec lesquelles je l’ai nourrie pendant
un certain temps. Au sujet de cette nourriture, je croyais qu’aucune
chenille n’avait encore été rencontrée sur le Paulownia imperialis, lors-
qu’en consultant les Annales de la Soc. ent. de France, Bulletin, p. cLix
(1859), je m’apercus que notre ancien collégue Villeneuve avait nourri
avec des feuilles de cet arbre plusieurs chenilles de Sphina ligustri et
qu’elles les mangeaient avec beaucoup d’appétit. Cette nouvelle obser-
vation vient confirmer non seulement celle de Villeneuve, mais m’auto-
rise a dire que les feuilles de Paulownia imperialis sont recherchées par
d’autre chenilles, particulitrement par celle du Sphina: pinastri.
rt Je ne sais si le Megapenthes tibialis Lacordaire, Candéze, Monogr.
des Elatérides vrais, t. Il, p. 500 (1859), est une espece qui se trouve
communément aux environs de Paris, mais Pindividu que je fais passer
sous les yeux de mes collégues a été pris au vol, vers le milieu du mois
de mai, dans le jardin d’expériences du Laboratoire d’Entomologie.
Selon Lacordaire et Chevrolat, cette espece, qui est extrémement agile,
se trouverait dans l’intérieur de vieux chénes, ou elle subirait ses di-
verses transformations. Gependant, d’aprés Perris (Larves des Coléopt.,
p. 164, fig. 189 a 200, 1878), la larve se rencontrerait, au contraire,
dans les troncs de vieux chataigniers, et, aux approches de la méta-
morphose, elle se creuserait dans les couches ligneuses une cellule en
ellipse déprimée, et c’est dans ces conditions que l’on trouve ordinaire-
ment la nymphe.
(4888) Bulletin de la Société entomologique de France. 12
XC Bulletin entomologique.
— M. J.-M.-F. Bigot adresse les corrections et rectifications sui-
vantes :
Mission du cap Horn, a part, Dipteres, 1888, div. 12, aw liew de : Bole-
tina antartica, lisez : Glaphyroptera id.
Loc. cit., div. 44, aw liew de : Sciophila calopus, lisez : Tetra-
eramma id.
Loc. cit., div. 22, au liew de : Heleodromyia ochracea, lisez : Hi-
lara id.
Loc. cit., div. 24, au liew de: Helophilus Hahni, lisez : Dolichogyna
fasciata Macq., Chili.
Ann. Soc. ent. Fr., 1887, Bulletin bi-mensuel, page cxxx1x, au lieu de :
Hystricia livida, lisez : Tachina abrupta Wiedem. = Hystricia tes-
tacea Macq.
Loc. cit., page cxL, au liew de: Jurinia gonioides, lisez : Jurinia late-
ralis Macq.
Loc. cit., page cui, au lieu de: Cryptopalpus melanopygatus, lisez :
Saundersia bicolor Williston.
| Dae
Bulletin bibliographique.
Académie des Sciences (Comptes rendus hebdomadaires des séances de V’),
1888, 1° sem., n°* 24, 22 et 23. ©
American entomological Society (Transactions of the), 1888, vol. XV,
n°? 1, — G. H. Horn. Review of the species of Pleocoma, with a dis-
cussion of its systematic position in the Scarabeide (2 pl.). — Ib.
Descriptions of the larvee of Glyphus, Platypsylla and Polyphylla. —
Ip. Miscellaneous Coleopterous Studies (4 pl.).
Entomologist’s monthly Magazine (The), n° 289, vol. XXV. — E. R.
BANKES. Coleophora Frischella L. (= C. trifolii Curtis) versus C. me-
lilotella Scott. —W. WarrEN. Concerning some of Haworth’s types of
British Micro-Lepidoptera. — A. E. Eaton. A concise generical Sy-
nopsis, with an annotated List of the species of British Ephemeride.
— H. T. Stainton. Description of a new Nepticula from Beech. —
G. T. Porritt. Description of the larva of Kuclidia mi. — Notes di-
verses, chasse, moeurs. — G. H. VERRALL. List of British Tepu-
lide, etc. (« Daddy-longlegs ») with notes.
Seance du 13 juin 1888. XCl
Feuille des Jeunes naturalistes, n° 212. — Communications. — A. DoLr-
rus. Faune du lac de Gérardmer. — E. Bruyant. Essaim flottant de
Tetramorium cespitum.
-Insectologie agricole (Bulletin @), mai 1888. — A. W. Deux Coléopteres
accusés de pénétrer dans les ruches d’Abeilles pour y dévorer le
miel. — Notes diverses. — LANCELEVEE. Une Araignée ennemie des
Abeilles.
Naturaliste (Le), 4° juin 4888. G)
Psyche, 1888, vol. V, n° 145. — C. Moores Weep. Biological notes on
some North American Ichneumonide. — A. S. Packarp. Identifica-
tion of the Notodontian genus Schizura of Doubleday. — C. L. SouLe.
Unusual Cocoons of Limacodes scapha. — H. HinktEy. Note on Me-
litea Phaeton. — J. H. Emerton. Hahit of Vespa. — Ip. Habits of My-
gale in Confinement.
Reale Academia dei Lincei (Atti della), 1888, 1° sem., n°* 3 et 4. ©
Revue des travaux scientifiques, t. VII, 1887, n°* 9, 10 et 11.
Royal Society (Proccedings of the), n°* 265 et 266. G)
Schweizerischen entomologischen Gesellschaft (Mitiheilungen der), 1888,
vol. VIII, H. n° 4. — Brauns. Neue Ichneumoniden der Schweiz. —
D' G. StreRLIN. Beschreibung einiger neuen europaischen Riissel-
kafer. — A. Ratzer. Nachtrage zur Fauna coleopt. Helvetizw beson-
ders aus dem Gebiete des berner Seelandes, des Jura und des Walli-
seralpen. — Pr. D' G. Huauenin. Fauna insectorum Helvetie Di-
ptera.
Sociedad cientifica « Antonio Alzate » (Memorias de la), 1888, t. I,
n° 10. ©
Sociedad espaiola de Historia natural (Anales de la), t. XVII, cahier 1°.
— M. Cunt y MARTORELL. Insectos observados en los alrededores de
Barcelona.
Societe academique franco-hispano-portugaise (Annuaire), 1887-1888. —
(Bulletin de la), 1888, n° 4. ©)
Societé entomologique de Belgique (Comptes rendus), séance du 5 mai
4888. — A. PREUDHOMME DE Borre. Liste des Passalides recueillis
en 1872 par feu C. van Volxem pendant son voyage au Brésil.
Séance du 2 juin 4888. — Dr Bormans. Flacons de chasse au cya-
nure de potassium.
: XCII Bulletin entomologique.
Societe @histoire naturelle de Toulouse, séance du 2 mai 1888. ©)
Societé linneenne du Nord de la France (Bulletin mensuel), 1887, n° 184.
— L. CARPENTIER. Contributions 4 la faune locale. — N° 185. ©
Société des Sciences historiques et naturelles de 0Yonne (Bulletin de ta),
1887, XLI° vol. ©
—
GADEAU DE KERVILLE (H.). Faune de la Normandie, 4°¢ partie : Mammi-~
feres (Bull. Soc. Am. Sc, nat. Rouen), 246 p., 1 pl. n. * ©
Karscu (D" F.). Zwei neue Myriopoden von Ecuador (Berl. ent. Zeit.),
1888, 3 p. * — Offert par M. Gadeau de Kerville.
Pres (ORLANDO). Escurzioni (Ann. Ist. Zool.), Sassari 1888, 4 p. *
Tuomson (C. G.). Opuscula entomologica, fasc. 12, Lund, 1888. —
XXXVI. Oefversigt af de i Sverige Funna arter af Ophion och Pa-
niscus. — XX VII. Bidrag till Sveriges Insectfauna. — XXX VIII. For-
sok till gruppering af Slagtet Plectiscus (Grav.). *
A. L.
Séance du 297 juin 2888.
Présidence de M. J. KUNCKEL v’HERCULAIS.
M. le D' George-Henry Horn, de Philadelphie, membre honoraire,
assiste 4 la séance.
Membres regus. 1° M. Alexandre Ninni, docteur és sciences, etc., San-
Loranzo, 3392, 4 Venise (royaume d’Italie) (Entomologie generale), pré-
senté par M. Sedillot. — Commissaires rapporteurs : MM. le D* Laboul-
bene et H. Lucas ;
2° M. Louis Trapet, pharmacien en chef a l’hdpital militaire de Tlem-
cen (province d’Oran, Algérie) (Entomologie géncrale, surtout Coléopteres),
présenté par M. Bedel. — Commissaires rapporteurs : MM. J. Bourgeois
et J. Grouvelle.
Candidat presente. M. Georges Bergounieux, 4 Vallenay-Bigny (Cher)
(Coléoptéres, surtout Buprestides et Longicornes), présenté par M. G.-A.
Poujade. — Commissaires rapporteurs : MM. E. Desmarest et Alfred
Guillot.
Séance du 2 juin 1888. Xcmm
Lecture. M. J.-M.-F. Bigot adresse les diagnoses de quatre-vingt-cing
especes exotiques nouvelles de Diptéres se rapportant aux divisions des
Syrphidi, Ocypteridi, Phasianidi, Tachinide et Dexide.
Communications. M. J. Kiinckel d’Herculais offre a la Société le rap-
port qu’il a adressé 4M. le Gouverneur général de l’Algérie sur les
Acridiens et leurs invasions en Algerie.
Nous en reproduisons les conclusions pratiques. Elles résultent des
études comparées de notre confrére sur les Acridiens migrateurs dans les
différents pays :
« 4° Nécessité d’organiser, 4 ’exemple des Américains et des Russes,
un service scientifique permanent chargé d’étudier les Acridiens migra-
teurs. — Etude des meurs des différentes especes. — Recherche des
foyers de multiplication. — Tracé de cartes de prévision des invasions
et de cartes de la marche des invasions. — Recherche des causes natu-
relles de destruction. — Recherches de procédés pratiques de des-
truction.
« 2° Nécessité d’organiser un service exercé a la manceuvre des
appareils et a ’emploi des procédés de destruction.
« 3° Nécessité de constituer des ressources par l’établissement d’une
taxe spéciale, 4 ’exemple des Anglais 4 Vile de Chypre. »
La section d’Agronomie de l’Association francaise pour l’avancement
des sciences, ala suite d'une longue communication faite par M. J. Kiinc-
kel d’Herculais devant elle le 30 mars 1888, a voté ces conclusions a
Punanimité et les a transformées en voeux.
L’Association francaise pour l’avancement des sciences, réunie en
assemblée générale ala suite du Congrés d’Oran, le 3 avril 1888, sanc-
tionnant les propositions de sa section d’Agronomie, a émis le veeu qu’il
fut créé en France un service scientifique pour étudier les moyens de
combattre les invasions des Acridiens (vulgo Sauterelles).
Nous avons le plaisir d’annoncer que notre Président vient d’étre
chargé par M. le Ministre de l’Instruction publique, sur la demande du
Gouverneur général de lAlgérie, de Vorganisation du service d’études
scientifiques des Acridiens qui ravagent notre colonie algérienne, et
qu'il se rendra trés prochainement de nouveau en Afrique.
— M. J. Gazagnaire fait la communication suivante sur la phospho-
rescence chez les Myriopodes :
Dans mon récent voyage dans l’Ouest algérien, en vue de recueillir
XCIV Bulletin entomologique.
des matériaux entomologiques, j’ai eu l’occasion de faire quelques obser-
vations intéressantes sur un Myriopode Chilopode de la famille des
Geophilide : Orya barbarica Gerv. Chez les Myriopodes, la famille des
Geophilide est la seule qui comprend des espdces phosphorescentes,
et encore la liste en est bien courte. Cing A six espdces seulement, ré-
parties dans trois genres, jouissent de la propriété d’émettre de la phos-
phorescence. Dans cette famille bien homogine, cette propriété doit étre
plus générale, j’en suis convaincu. Aujourd’hui, a sa liste des especes
phosphorescentes, je viens ajouter Orya barbarica Gerv., espece connue
depuis 1835 cependant, et assez commune en Algérie. A Nemours, nous
Pavons trouvée abondante, avec mon ami Bedel, pendant le mois d’avril.
Mes amis J. Kiinckel d’Herculais et R. Blanchard m/’ont apporté @’El-
Kantara un individu male, capturé la nuit, dans le méme mois; ils ont
constaté qu'il émettait de la lumiére sur toute la longueur du corps.
Cette observation contréle et confirme le fait nouveau que j’avance.
Comment se produit la phosphorescence chez les Myriopodes? Il y a
encore débat sur la question.
Mon ami le professeur R. Dubois, dont les beaux travaux ont éclairci
bien des points de la fonction photogénique, notamment pour ce quia
trait 4 nos connaissances sur la constitution de la matiére photogéne, a
soutenu dans différents articles que, chez Scolioplanes crassipes Koch,
cette matiére était contenue dans les cellules épithéliales du tube diges-
tif, que la fonte des cellules mettait en liberté les produits photogénes
et que la phosphorescence, chez les Myriopodes, était donc « intime-
ment liée 4 une mue du tube digestif. » Si le fait était démontré, nous
nous trouverions en présence d’une originalité physiologique bien
curieuse! C’est, du reste, ’opinion que je formulai 4 mon ami quand il
me consulta au Laboratoire d’Entomologie de la rue de Buffon, alors
qu’il étudiait avec beaucoup de soin ce point important de ses travaux
sur la phosphorescence.
M. Macé, de Nancy, rejette opinion de M. R. Dubois. [1 dit que « la
substance phosphorescente est en dépendance des téguments » et qu’elle
doit provenir d’amas glandulaires semblables 4 ceux observés par lui
dans les deux segments posiérieurs du corps des Geophilus longicornis
et simplex Gerv. qwil a pu étudier. Il donne a ces glandes le nom de
glandes préanales. « Leur position au voisinage de Vorifice anal peut
facilement laisser croire que le mucus lumineux sort du tube intes-
tinal. »
M. Macé ne sait si ces glandes existent chez les males. — Oui. Elles
sont connues; elles ont méme été représentées chez certains Geophilide ;
Séance du 27 juin 1888. XCV
plus encore, elles varient en nombre avec l’age des individus, et leur
role, fort probablement, est en rapport avec les fonctions génitales.
Les observations faites sur Orya barbarica 4’ Nemours pendant le mois
avril, en présence de mon collégue Bedel, enlévent toute incertitude
sur la facon dont la phosphorescence se produit chez les Myriopodes.
Jai eu en captivité de nombreux individus. Etaient-ce des jeunes?
Ils m’ont paru plus petits que ceux que j’avais observés dans les collec-
tions du Muséum de Paris» Je pense répondre plus tard a cette question.
Voici les faits observés :
Tous les Orya barbarica Gerv. capturés par moi ont été lumineux
sur toute la surface ventrale du corps, le premier et le dernier anneau
compris. La luminosité était totale ou localisée 4 un ou plusieurs anneaux.
Par le contact, la pression la faisait apparaitre.
Les deux sexes sont phosphorescents; le D™ R. Dubois l’avait déja
constaté pour Scolioplanes crassipes.
La luminosité est localisée sur les lames sternales et sur les lames
antérieures et postérieures des Episternum.
Sur ces lames, avec une bonne loupe, on peut résoudre la présence
de nombreux pores cutanés. Sur les lames sternales, les pores sont
groupés en ellipse, les bords des lames étant presque tengents 4 l’ellipse.
Sur le milieu de chaque lame épisternale, les pores limitent une petite
zone arrondie.
Ces pores étaient déja connus, méme représentés. A la pression, les
pores sécrétent une substance jaunatre visqueuse, d’une odeur swi gene-
ris. Elle émet des vapeurs dont l’action est caustique sur les conjonctives.
Comme couleur et consistance, je ne puis mieux la comparer qu’a de la
glue. Elle se desseche assez rapidement au contact de l’air; elle est inso-
luble dans l’alcool. Cette substance, qwil est facile de voir suinter par
les pores, est tres phosphorescente. Par sa _ viscosité, elle s’attache aux
objets en contact avec elle et conserve quelque temps la propriété
d’émettre de la lumiére ; elle se comporte, comme couleur et luminosité,
de la méme facon que le phosphore @une allumette sur des doigts
légerement humides.
La matiére photogéne, chez les Myriopodes, est donc sécrétée par des
organes glandulaires répandues sur la face ventrale du corps.
La répartition des pores glandulaires chez les especes phosphores-
centes de la famille des Geophilide peut varier, mais le phénoméne reste
toujours le méme.
Plus tard, je pourrai revenir sur ce sujet et donner de plus amples
renseignements.
XCVI Bulletin entomologique.
— M. le baron Bonnaire adresse une note sur des Coléoptéres rares
ou nouveau pour la faune du bassin de la Seine, recueillis par lui a
Fontainebleau :
Ophonus punctulatus, tres abondant cette année dans le parc ; Bolito-
chara eximia Eppelsheim, trés belle et tres grande espece; Quedius
brevicornis ; Scydmenus Godarti; Euthiconus conicicollis ; Anisotoma
Caullei ; Throscus brevicollis, en nombre ; Hylxcetus dermestoides ; Sca-
phidema xneum; Mycetochares 4-maculata, en nombre; Conopalpus
brevicollis; Apion hydropicum et Lemoroi; Ceutorhynchus urtice Bohe-
man ; Dibolia Forstert.
On doit également ajouter aux Rhyncophora du bassin de la Seine
indiqués par M. Bedel le Tropideres dorsalis, dont il a été donné a
M. Bonnaire de voir un exemplaire parfaitement bien caractérisé, pris
en octobre dernier sur une aubépine aux environs du Calvaire.
Il doit la détermination du Ceutorhynchus urtice a MM. Grilat et le
D* Jacquet. Ce dernier ne serait pas éloigné de croire que ce Ceutorhyn-
chus, malgré ses dessins plus nettement accusés, ne puisse étre réuni
au pallidicornis H. Brisont. fH faut ajouter que Vhabitat est bien diffé-
rent, ce qui viendrait 4 l’appui de la présomption de la séparation des
deux especes. Tandis que le Ceut. pallidicornis se rencontre sur une
Borraginée (Pulmonaria angustifolia), le Ceut. urtice, ainsi que ’indique
son nom, se trouverait sur l’ortie; du moins est-ce sur l’Urtica dioica
que M. Bonnaire a recueilli les exemplaires qu’il a trouvés.
— M. H. du Buysson envoie la note suivante :
M. Fauvel vient de donner la description d’une nouvelle espéce de
Tropiphorus de France. En examinant les individus de ma collection,
j'ai reconnu sans peine le T. cucullatus Fauv., nov. sp. (Rev. d’Ent.,
4888, p. 163). — Jura, Valais, Grande-Chartreuse, Hautes-Pyrénées,
Hautes-Alpes, Dréme, etc.
Jai pris cette tres rare espece, en un exemplaire unique, au mont
Dore, le 3 juillet 1885, 4 la base du pic du Capucin, sous les feuilles
radicales d’un grand Cirsium (voir le Naturaliste, 1885, p. 220 : Tropi-
phorus mercurialis, lege cucullatus, Fauv.). .
_A Brout-Vernet, j’ai rencontré parfois le 7. mercurialis Fabr. (carinatus
Miill.), dans les mémes conditions, au pied de plantes du méme genre ;
je ai cherché en vain au pied et sur les plants de Mercurialis annua ou
perennis, qui abondent l’une et l’autre sur les bords de la Sioule ou dans
les champs.
Séance du 27 juin 1888. XCVII
— M. J. Croissandeau, d’Orléans, adresse la note suivante :
En 1885, en tamisant des mousses 4 Saint-Martin-Lantosque (Alpes-
Maritimes), je trouvais deux exemplaires miles @une Bryaxis qui me
-parurent d’espéce nouvelle. Je les soumis 4 M. Reitter, qui nomma spé-
cifiquement l’espdce Croissandeaui. L’année suivante, je me remis a
tamiser avec persévérance, et ce ne fut qu’a l’automne que je pus cap-
turer deux nouveaux exemplaires males; mais la femelle restait introu-
vable.
En déterminant mes chasses, je découvris une petite Bryaxis fossu-
lata, var. rufescens, qui me parut douteuse comme détermination. Je la
soumis a M. Reitter, et il me la détermina Croissandeaui Q veresim?
Elle se trouvait mélée 4 mes captures d’Orléans.
L’année suivante, je trouvais aux gorges d’Ombléze (Dréme), dans un
mince lit horizontal d’argile, entre deux roches suintant Peau, une petite
Bryaaxis dont le facies me frappa. M. Reitter la détermina encore Crois-
sandeaui 2 veresim? Cet exemplaire se rapprochait beaucoup plus des
types males que la précédente.
Mes quatre exemplaires males avaient été pris a l’automne ; la femelle,
au commencement de juin; de plus, les deux localités ot: ont été trou-
vées ces Bryaxis sont distantes d’au moins 250 kilometres et 4 des alti-
tudes tres différentes. Etait-il possible d’admettre une semblable coinci-
dence?
Jeus beau continuer mes tamisages de Saint-Martin-Lantosque, je ne
pus remettre la main sur un seul exemplaire de Bryazis.
Au mois d’aout de année derniére, je m’installai 4 Saint-Gervais-les-
Bains, sur le versant du Prarion. J’y tamisai beaucoup de mousses sans
y rencontrer une seule Bryaxis; mais j’y ai capturé un Euplectus inté-
ressant et un Cephennium, que je crois étre le rarissime pedemontanum.
Je me fis expédier, fin mai dernier, six sacs de mousses prises
aux endroits que jindiquai. Je viens d’en terminer le tamisage. Jai
repris ’Euplectus, mais pas le Cephennium. En revanche, je recueillis
une Bryaxis Croissandeaui 3. Cette tres rare espéce doit étre répandue
dans tout le massif des Alpes. Elle ressemble beaucoup a une /fossulata,
var. rufescens minor, mais le deuxieme segment de abdomen, chez le
male, est pourvu d’une fossetie large et profonde. Sa place est auprés de
la hematica.
— M. le D™ E. Jacquet, de Lyon, donne la description d’une nou-
velle espece francaise de Gymnetron :
GYMNETRON SERIATUS, nov. sp. — Minutissimus, oblongus, convexus,
1888)) Bulletin de la Société entomologique de France. 13
XCVII Bulletin entomologique.
niger, setis albidis, seriatis, postice hispidis longioribusque vestitus ;
capite parvo, punctulato, parce pubescenti; rostro cylindrico, nigro,
nilido, levi, modice arcuato, haud attenuato; prothorace transversali,
lateribus roiundato, antice evidenter, postice vix attenuato, elytrorum
basi latitudine quali, sparsim punctato, sparsis albisque pilis resperso ;
elytris nigris, frequenter juxta-suturali ac intra-marginali rufis vittis
ornatis, rarius omnino rufis; interstitiis serie albo-setulosis ; pedibus
rufis, femoribus tarsisque interdum infuscatis, femoribus omnibus mu-
ticis. — Long. 1 4/4 mill.
3. Rostro crassiore et breviore. — 9. Rostro filiformi, longiore, magis
arcuato.
J’ai récolté cette espece minuscule 4 Vaugneray (Rhdne) sur un petit
plantain silicicole, Plantago carinata. Pai conservé a ce Gymnetron le
nom inédit sous lequel M. Cl. Rey lavait déja dans sa_ collection.
M. Ch. Brisout, & qui j’ai soumis ce Curculionide, |’a pris 4 Paris, mais
pense que ce mest qu’une variété du pascuorum. Je ne partage pas
Popinion de notre savant collegue. La forme est toute différente et, de
plus, les fémurs du G. seriatus sont mutiques chez les males; il res-
semble davantage au G. hemorrhoidalis que je recevais en méme temps
d’ Algérie.
Le G. seriatus a la taille, la forme générale, le systeme de coloration
et de vestiture des élytres qu’on remarque chez le G. hemorrhoidalis ;
mais il différe de ce dernier par son prothorax plus transversal, moins
arrondi et moins atténué en arriére, par son rostre plus long, plus cylin-
drique, non pubescent en dessus, saui tout a fait a la base.
— M. H. Lucas communique les notes suivantes :
14° Le Muséum ayant recu dernitrement des Coléoptéres provenant
de ’exiréme Orient, j'ai remarqué quwils étaient tous plus ou moins
attaqués. Ces dégats étaient dus a la présence d’un Coléoptere de la
tribu des Ténébrionides, le Tribolium ferrugineum, dont j'ai rencontré
des larves, des nymphes et des insectes parfaits. J’ai fait connaitre la
vie évolutive de ce Tenébrionite (Ann. Soc. ent. Fr., p. 240, pl. 3, 1855).
Les larves que j’ai prises 4 cette époque avaient attaqué des Lépido-
ptéres capturés & Karthoum, en Nubie, par M. Schimper. Jai rencontré
aussi cette méme espece sous ses trois états dans le corps d@’un Mallodon
bituberculatus et @un Stenodontes exsertus, provenant tous deux de
Saint-Domingue.
Les insectes recueillis au Laos par M. Pavie et qui ont le plus soufiert
Seance du 27 juin 1888. XCIX
sont les Chrysochroa rugicollis, Demochroa gratiosa et un Curculionite
extrémement commun, le Sipalus granulatus. Pai observé aussi une
poussitre impalpable, et, en la soumettant au microscope, jai vu
qu’elle provenait de déjections d’un Acarien dont je n’ai trouvé que des
dépouilles en immense quantité et que je rapporte, mais avec doute
-cependant, au genre Tyroglyphus de Latreille.
2° Chez les Carabus auratus normaux, les cdtes qui parcourent les
élytres sont au nombre de trois de chaque cété; elles sont longitudinales,
obtuses, arrondies, saillantes et non interrompues. Dans une excursion
aux environs de Choisy-le-Roi, vers la fin de mai, M. Sauvinet a pris
une soixantaine de Carabus auratus des deux sexes; chez plusieurs
de ces Carabes, les cOtes des élytres étaient interrompues. On peut remar-
quer que, chez les individus que je montre a la Société, la céte du cété
gauche, celle qui avoisine le bord de Vélytre, est fortement interrompue
4 sa partie postérieure, ou elle forme une bifurcation bien accentuée ;
cette interruption existe aussi du cété droit, mais c’est la seconde cote,
c’est-a-dire la médiane, qui présente cette curieuse anomalie.
— M. G.-A. Poujade écrit de Digne :
J'ai eu la chance, le 10 juin dernier, de capturer dans les environs
immeédiats de Digne une femelle de la Clostera alpina Bellier (Ann. Soc.
ent. Fr., 14880, p. 367, pl. 44, fig. 10). Cet insecte est, jusqu’a présent,
resté une grande rareté entomologique, car je crois qu’il n’y a de connus
que les exemplaires gj‘ et 9 observés par M. Bellier de la Chavignerie
(3 d et 1 9). Crest également sur le tronc dun peuplier (Populus nigra
Lin.) que je Pai trouvé, ayant la position ordinaire des Bombyciens,
cest-i-dire avec les ailes en toit et le prothorax formant une saillie en
pointe assez prononceée.
Le 16 au matin, on m’apporta un couple pris sur les mémes peupliers
dans l’acte de la copulation. Le soir, la femelle pondit plus de deux cent
soixante ceufs lisses, en forme de champignon peu élevé, d’un vert
émeraude tres joli; deux ou trois jours aprés, ils devinrent d’un blanc
verdatre, ceints de trois lignes noires, la supérieure ne laissant qu’un
point blanc au sommet de l’ceuf.
Enfin on me captura, le 48, un male sur d’autres peupliers qui se
trouvent aux portes de la ville, prés de la route qui méne aux
Dourbes.
Ces quatre exemplaires, qui n’étaient pas trés frais, indiquent que
C Bulletin entomologique.
cest bien sur cet arbre que vit la chenille, et je compte la nourrir
de son feuillage, puis en faire l’objet d’un travail pour nos Annales.
E. D.
Bulletin bibliographique.
Academie des Sciences (Comptes rendus hebdomadaires des séances de V’),
1888, 1°" sem. — N° 24, Paut HALieEz. Sur la destruction de Silpha
opaca. — N° 25. G. CArLEeT. Du venin des Hyménoptéres a aiguillon
lisse et de existence d’une chambre & venin chez les Melliféres.
Annual report of the Trustees of the Cooper Union for the Advancement
of Science and Art (The Twenty-ninth), May 1888. ©)
Naturaliste (Le), 45 juin 1888. — A. Mapitie. Description de Lépido-
pteres (Hespérides) nouveaux (fig.).
Reale Accademia dei Lincei (Atti della), 1888, 1° sem., fasc. 5 et 6. ©
Société @historre naturelle de Toulouse, séance du 26 mai 1888. ©)
Société linnéenne du nord de la France (Bulletin mensuel), n° 186. —
Du Rose.ue. Contributions a la faune locale.
Bicor (J.-M.-F.). Note rectificative concernant quelques Diptéres du cap
Horn (Bull. Soc. Zool. Fr.), 1888, 1 p. — Deux exempl. *
Ip. Notes diptérologiques (Bull. Soc. ent. Fr.), 1888, 5 p. — Deux
exempl. *
KiincKEL D’HERcuLAIS (J.). Les Acridiens et leurs invasions en Algérie
(v Algérie agricole, 15 juin 1888), 9 p. *
A. L.
Séance du 44 juillet 1888.
Présidence de M. le Dt Arex. LABOULBENE, vice-président.
Membre recu. M. Georges Bergounious, 4 Vallenay-Bigny (Cher) (Co-
léopteres, surtout Buprestides et Longicornes), présenté par M. G.-A.
Poujade. — Commissaires rapporteurs : MM. E. Desmarest et Alfred
Guillot.
Seance du 11 juillet 1888. ci
Communications. M. le D™ Alex. Laboulbéne communique a la Société
de tras intéressantes tentatives faites pour détruire divers insectes nui-
sibles, au moyen de parasites végétaux insecticides :
On sait que les éducations des Vers 4 soie dans les magnaneries sont
parfois décimées et presque perdues par un champignon parasite, le
Botrytis Bassiana, produisant la Muscardine. La chenille change de
couleur, devient jaune rougeatre ou brunatre, avec des taches foncées ;
si elle fait son cocon, elle y meurt, parfois transformée 4 l’état de chry-
salide, mais toujours avec le corps durci et comme momifié. Puis, le
champignon se répand au dehors, enveloppant tout Pinsecte d’une moi-
sissure blanche qui lui donne l’aspect d’une dragée, appelée Muscardin
en Provence. Beaucoup de chenilles et méme beaucoup de larves d’autres
ordres d’insectes prennent le Botrytis d’ou résulte la Muscardine. Au-
douin l’avait inoculé a des Vers sains; j’ai fait avec succes de nom-
breuses expériences et reporté aux animaux sains le champignon des
insectes muscardinés. De méme, j’ai réussi & communiquer a des Di-
‘ptéres.a état de larve les Entomophthora de la Mouche domestique,
et aussi 4 d’autres larves des Isaria devenant des Spheria.
L’idée qui vient naturellement a lesprit de l’observateur en présence
des ravages de beaucoup @insectes est de les combattre au moyen de
ces divers champignons parasites. J’en avais parlé autrefois 4 Perris, au
sujet des Chenilles processionnaires, dévastatrices du Pin maritime, et
il avait adopté le principe, mais reculé devant la difficulté de l’applica-
tion. Les résultats des admirables recherches de M. Pasteur sur la
la culture des micro-organismes m’ont bien souvent fait penser a la
possibilité d’atteindre avec succes les insectes, fléaux de nos cultures et
de nos récoltes.
Le professeur Metschnikoff, d’Odessa, a voulu aussi cultiver les para-
sites végétaux pour détruire les Articulés nuisibles, et M. Krassilstchik
a mis en pratique divers procédés ingénieux. Une petite usine d’expéri-
mentation a été construite 4 Imelia (district de Kieff) pour la production
des champignons qui tuent des Cleonus occasionnant de grands dégats
dans les champs de betteraves. Cette usine a fonctionné pendant 4 mois
d’été de Pannée 1884, elle a produit 55 kilogrammes de spores absolu-
ment pures du champignon Isaria destructor Metschnikoff, qui attaque
plusieurs espéces d’insectes et spécialement qui tue le Cleonus puncti-
ventris a état d’ceuf, de larve, de nymphe et d’imago ou de perfectose.
La quantité de spores nécessaire pour ensemencer un hectare de bette-
raves attaquées par le Cleonus serait environ de 8 kilogrammes, reve-
Cu Bulletin entomologique.
nant a 10 francs. L’emploi actif de ces spores a lieu en les répandant
dans les champs, soit mélangées 4 V’engrais, soit A du sable; il est inutile
de les enfouir en dehors des moments ott l’on va cultiver le champ. La
quantité d’insectes morts est de 50 environ 4 80 pour cent. Dans l’espace
d’une ou deux années, les insectes seront décimés par les parasites ;
yajoute que Valternance des cultures au méme endroit empéchera la
reproduction des insectes nuisibles.
Les maladies épidémiques par végétaux sévissent parfois avec inten-
sité sur les insectes déprédateurs et nous montrent la marche A suivre.
En Crimée, on a vu, il y a quinze ans, des Criquets (Calliptamus italicus)
morts et accrochés au sommet des Graminées. Leur corps était recouvert
VEniomophthora grylli, cause de cette mortalité épidémique. N’y a-t-il
pas la une indication précieuse pour cultiver ce parasite végétal et pour
opposer aux innombrables Acridiens qui désolent en ce moment |’ Al-
gérie ? Je ne doute pas que notre Président, actuellement en mission, ne
tire partie des idées que j’émets ect n’emploie des procédés scientifiques
de destruction pour une calamité publique.
Dans un travail ayant pour titre : De Insectorum morbis qui fungis
parasitis efficiuntur (in Mémoires de la Société des Naturalistes de la
Nouvelle-Russie, Odessa, t. XI, fasc. 1, 1886), M. Krassilstchik cite des
épidémies se déclarant d’une maniére spontanée en plein air, soit dans
les foréts, les vergers, les potagers, les prairies, et montre que l’effet
mortel pour les insectes a été fort énergique. I faut en pareil cas imiter
les forces naturelles et susciter parasites contre parasites.
Les tentatives dont je viens de faire part a la Société peuvent étre
rapprochées de la destruction des lapins dévastateurs en Australie, par
le microbe du choléra des poules.
Jexpérimente en ce moment l’action des Tachinaires entomobies sur
le Stlpha opaca dévorant la betterave dans les département du Nord. Qui
sait encore si, un jour, les Dipteres parasites et méme les Hyménopteéres
Ichneumoniens, Piéromaliens et autres, multipliés par nous, ne seront
pas des auxiliaires précieux contre les destructeurs de nos moissons
ainsi que de nos richesses forestiéres et agricoles ?
— M. J. Gazagnaire présente les remarques qui suivent :
Notre savant vice-président, M. le professeur Laboulbéne, a raison
dattirer attention des entomologistes sur les intéressantes tentatives
faites par MM. Metschnikoff et Krassiltschik dans le but de détruire, a
(a oy
Seance du:11 juillet 1888. cul
l'aide des spores d’Isaria destructor Metsch., les Cleonus (Cl. puncti-
ventris), Curculionides si nuisibles en Russie a la culture des betteraves.
Sa communication est toute d’actualité.
- Dans le nord de la France, nos cultures de betteraves sont ravagées
par la larve du Silpha opaca; en Algérie, alors que les moissons de
belle venue promettaient aisance, richesse, le Stawronotus maroccanus,
en quelques semaines, est venu apporter la misere, annoncer la ruine
pour l’année prochaine.
Dans lapplication de Vidée déja ancienne d’opposer parasite contre
parasite, que la science s’efforce de faire entrer dans le domaine pra-
tique, y a-t-il pour Algérie, & Vheure présente, un secours assuré,
immédiat contre invasion prévue des Acridiens ravageurs? C’est sur
ce premier point de la communication du D* Laboulbéne que je tiens
a insister.
Je veux bien que le fait du Calyptenus italicus attaqué et détruit par
PEntomophthora grylli soit, comme tke dit le D™ Laboulbéne, une pré-
cieuse indication, dont notre président, M. J. Kiinckel d’Herculais, en
mission actuellement en Algérie, pourrait tirer partie dans la défense
prochaine contre le Stauronotus maroccanus. C’est une indication impor-
tante, j’en conviens, en vue de l’avenir peut-¢tre, mais qui ne saurait
étre mise en pratique actuellement.
A Oran, dans sa conférence a I’Association pour l’avancement des
sciences, notre président a énoncé tres britvement la méthode de culti-
ver les spores de champignons pour la destruction des Acridiens. Au
point de vue général, il l’a considérée comme une méthode d’avenir ;
pour le mal présent, comme une méthode encore de laboratoire. Je suis
convaincu qu’il est dans le vrai.
L’année prochaine, en Algérie, la défense doit étre rapide; les moyens
dont elle doit disposer sont pratiques, d’un résultat certain. Ils ont
sauvé Pile de Chypre, ils sauveront les départements contaminés, sur-
tout sil y a acquiescement complet au programme de défense mdre-
ment étudié, clairement exposé par M. J. Kiinckel d’Herculais dans son
rapport a M. le gouverneur d’ Algérie.
A ce sujet, Pinsiste sur un point auquel j’attache une grande impor-
tance : c’est la nécessité impérieuse de tracer des cartes orographiques
indiquant avec précision les foyers de ponte des Criquets envahisseurs,
donnant des renseignements sur le relief, la nature du sol, sur la su-
perficie approximative des terrains contaminés, pour que l’on puisse
évaluer par un simple calcul, comme le dit fort bien notre président
CIV 3 Bulletin entomologique. ¢
dans son rapport, l’importance que pourront avoir les colonnes d’in-
vasion. 3 |
L’ennemi signalé, Pattaque est immédiate, la victoire presque assurée.
Pour Vheure présente, contre les invasions prochaines des Criquets
ravageurs, telle est ’opinion qui me parait la plus rationnelle, la plus
pratique.
Que, plus tard, la science donne des usines a spores qui livrent 4 bon
marché le champignon qui tue le Stawronotus maroccanus et autres
Acridiens ravageurs, je n’en serait nullement étonné. Les tentatives
faites en Russie par Metschnikoff et Krassiltschik donnent confiance et
espoir; mais, actuellement, en Algérie, aux invasions prochaines des
Acridiens, 4 la destruction prévue, assurée, répondons par les anciens
procédés de défense d’une application rapide, facile, et dont nous pré-
voyons stirement les heureux résultats.
Je retiens un deuxiéme point dans la communication du D® Laboul-
bene. Notre vice-président appuie de son autorité une méthode de dé-
fense sur la valeur de laquelle quelques observateurs élévent aujourd’hui
des doutes : je veux parler de l’alternance des cultures comme moyen
stir de se débarrasser d’insectes trés nuisibles.
Derniérement, M. le professeur R. Gérard, de Lyon, directeur du
Jardin botanique du pare de la Téte-d’Or, m’envoya un lot de Chrysan-
themum frutescens Lin. dont Jes feuilles étaient attaquées par des larves -.
mineuses. M. Gérard m/’écrivait que toutes les cultures de Chrysanthe-
mum frutescens du Jardin étaient ravagées par cet insecte. Il me demandait
son nom et un moyen de mettre les plantes a l’abri de ses atteintes.
L’insecte coupable était un Diptere de la famille des Muscidz, du genre
Trypeta : Trypeta Artemisizx Mg.
Quel insecticide conseiller contre des larves qui vivent dans le paren-
chyme des feuilles? Insecticide gazeux, liquide, solide? Je n’en connais
point pouvant atteindre un criminel si bien protégé. Je conseillai a
M. Gérard lalternance de culture et lui proposai une autre espéce de
Chrysanthemum provenant aussi des Canaries, le Chrysanthemum feni-
culaceum D. C. La culture de cette espece a pris de l’extension depuis
quelque temps; ses feuilles, profondément pennées, a segments trés
allongés et linéaires, n’ont pas encore été signalées comme atteintes par
les Trypeta.
‘Les résultats seront-ils tels que je le désire? J’en ai la conviction. —
Dans la circonstance, je suis heureux de constater que la méthode de
Valternance se trouve défendue par notre savant vice-président.
Séance du 11 juillet 1888. "Ov
— M. le D® Alex. Laboulbene montre aussi 4 la Société des Otiorhyn-
~ chus ligustici qui lui ont été envoyés par M. Cailletet, de Institut. Ces
‘Ynsectes Coléoptéres nuisaient, cette année, aux plants d’Asperges et ont
causé de véritables dégats. C’est la premiere fois, pense notre collegue,
que ce Coléoptére, nuisible en particulier aux Péchers, d’aprés Bois-
duval, est signalé comme dévastateur des Asperges cultivées.
M. Leprieur ajoute que récemment le méme Otiorhynchus lui a été in-
diqué comme ayant produit de grands dégats dans les Vignes auprés de
Bourgaltorff (Lorraine allemande).
— M. le D' E. Jacquet, de Lyon, 4 propos d’une communication de
M. le baron Bonnaire insérée dans le dernier Bulletin (page xcvi), adresse
la note suivante :
Jai eu récemment l’occasion d’étudier quelques exemplaires du véri-
table Ceutorhynchus urtice Bohm. et j’ai pu constater que Vopinion de
M. Ch. Brisout était fondée. Les caracteres signalés par notre colleégue
pour la séparation du véritable urtice et du pallidicornis peuvent se
résumer dans le tableau suivant, dans lequel je tiens compte aussi de
plusieurs variétés de ces deux especes :
A. Corps noir, dessins formés-par les sguamules, assez nets ; cor-
selet a bords laterauxw un peu anguleux; interstries des
élytres a peineplus larges que les stries, ces dernicves pro-
fondes ; dent des fémurs anterieurs faible.
a. Squamules des interstries sérialement disposées, pattes
noires, tarses testacéS.....esscccccsosesseee URDTICE Bohm:
b. Squamules des interstries et des stries disposées sans
ordre, patties entigrement rougeatres, taille plus forte...
57 EN ee Rie Sere ee secccvceesee Var, Stehydis Bata:
A’. Corps noir, dessins des elyires peu accuses; corselet & bords
latéraux arrondis; interstries des elytres bien plus larges
que les stries, ces derniéres moins profondes; dent des fe-
murs antéerieurs saillante, forte et triangulaire.
A a hteed CHIUInOSs ors cs ba ace sae . PALLIDICORNIS Ch. Bris.
b. Tarses testacés, eate@e'e OA of SPeeoet Pee o's © eee var. urtice H. Bris.
Comme on le voit, Vortie peut donner Vurtice Bohemann ou la var.
urtice du pallidicornis. D’un autre cété, la var. stachydis Baudi se
prend, d’apres cet auteur, sur le Stachys germanica.
(4888) Bulletin de la Société entomologique de France. 14
CVI | Bulletin entomologique.
— Le méme membre soumet également 4 mes collegues quelques
réflexions sur la corrélation qui existe assez souvent entre des modifi-
cations de coloration, de pubescence et l’habitat des Curculionides :
L’Apion urticarium, par exemple, se prend sur Urtica dioica et U. urens.
Les exemplaires capturés sur cette derniére plante ont une coloration
plus rougeatre qui permet de reconnaitre leur provenance. Les Ap. urti-
carium de \’Urtica urens ont toujours le rostre rouge; dans le type, le
rostre est noir et le dessin des élytres plus foncé.
Autre exemple : Sous le nom d’Apion geniste, on trouve dans les
collections deux espéces affines ou variétés bien tranchées : 1° Le type
de taille plus faible, a vestiture presque uniforme, comme chez Apion
difficile, ou & bandes suturale et latérale peu marquées ; 2° Une autre
espece ou une variété du geniste a taille un peu plus forte, a antennes
testacées comme celles du geniste, mais a bandes élytrales trés nettes
comme chez Apion funiculare. Serait-ce ? Apion bivittatum que les cata-
logues mettent parfois en synonymie avec le funiculare? Quoi qu'il en
soit, le type du geniste se prend sur le Genista pilosa, tandis que la
variété dont je viens de parler se prend sur une autre espéce de genét
qui n’est ni le scoparia ni ’anglica.
— M. J.-M.-F. Bigot adresse l’erratwm suivant relatif la 33° partie de
ses Dipteres nouveaux ou peu connus, publiés dans les Annales de la
Société entomologique de France, 1888, pages 77 2101 :
Page 78, lignes 20 4 38. Supprimez entiérement la diagnose et la des-
cription de la Jurinia gonoides (Mexique) = J. lateralis (Mac-
quart).
— 79, lignes 5 a 49. Supprimez la diagnose et la description de
PHystricia fulvida 3, = H. testacea (Macquart), Amérique
du Nord.
— 79, ligne 25. Au lieu de : etythrina, lisez : erythrina.
— 82, lignes 31 et 32. Au lieu de: tncurvata, lisez : flexo.
— 84, ligne 27. Au lieu de : @un jaune doré, lisez : du méme
jaune.
— 85, ligne 25. Au lieu de : fusco irregulariter, lisez : irregulariter.
— 87 et 88. Transposez, immédiatement aprés la ligne 15 de la
page 93, toute la partie comprise entre la ligne 5 inclusive-
ment de la page 87 et l’avant-derniére de la page 88.
Seance du 11 juillet 1888. cv
Page 96, ligne 18. Au lieu de : Dewiade, lisez : Dexidz.
— 96, ligne 25. Au lieu de : mais attachant, lisez : attachent.
Décisions. La Société, apres avoir entendu un rapport de son Conseil
et en avoir délibéré, décide :
I. Qu’elle porte : 4° de 142-4 415 francs le prix des Annales de 1843
4 1870 et le volume des Eucnémides restant encore en magasin; 2° de
244 30 francs chaque volume d’Annales de 1874 inclusivement jusqu’a
celui de l’année en cours de publication; 3° de 5 a 8 francs le
Ie volume (Carnivora) de la Faune des Coléopteres du bassin de la
Seine, ainsi que de 8 4 10 francs le volume VI° (Rhynchophora)
(4¢" fascicule : 4% francs; 2° fascicule : 6 francs) de la méme Faune.
— Les anciens prix resteront les mémes qu’auparavant pour les
Membres de la Société; mais chacun n’a droit qu’a un seul exemplaire.
Le prix de port (sauf celui de la Faune, qui est gratuit) est a la charge
de lacheteur ;
II. Que le prix des volumes des Annales, dont nous ne possédons
plus que de 1.440 exemplaires, est porté 4 50 francs chaque, et que
ces volumes ne feront plus partie de ceux destinés a l’exonération ;
Ill. Que le prix du volume des Tables générales de 1832 a 1870, pris
au bureau du Trésorier, est réduit 4 2 francs pour nos membres et
a3 francs pour les personnes qui n’appartiennent pas a la Société;
IV. Quelle autorise son Archiviste-Bibliothécaire 4 acquérir par voie
d’échange, et jusqu’a concurrence d’une somme de 300 francs annuelle-
ment, des ouvrages qui manquent a notre bibliothéque. — L’échange se
fera au moyen des Annales dont les années comptent plus de 40 exem-
plaires en magasin et des ouvrages qui sont inutiles 4 une bibliothéque
entomologique.
E. D.
Bulletin bibliographique.
Academie des sciences (Comptes rendus hebdomadaires des séances de V’),
1888, 4°" semestre, n° 26. G@) — 2° semestre, n° 1. A. GIARD et
J. Bonnier. Sur quelques espéces nouvelles de Céponiens. — J. pE
GuERNE et J. RicHArD. Sur la distribution géographique du genre
Diaptomus.
CVI Bulletin entomologique.
Académie imperiale des Sciences de Saint-Petersbourg : 1° Mémoires,
1887, t. XXXV, n* 8, 9 et 10. ©) — 2° Bulletins, 1887, t. XXXII,
n? 4. ©
Association frangaise pour Vavancement des sciences. — N° 52. Informa-
tions et documents divers. ©)
Bijdragen tot de taal-land en Volkenkunde van Nederlandsch-Indié, de
la page 285 a la page 504, 1888. ©
Entomologis?s monthly Magazine (The), 1888, n° 290. — G. H. VeEr-
RALL. List of British Tipulide, etc. (Daddy Long-legs), with notes.
— R. H. MEADE. On two additional British species of Sarcophagide
or Flesh-Flies. — W. BArTLETT-CALvEertT. A new species of Cyclo-
pides from Chili. — E. Saunpers. Addition to the list of British
Hemiptera. — A.C. F. Morean. Observations on Coccide (n° 4),
1 pl. n. — Notes diverses, chasses, mceurs, etc.
Feuille des Jeunes Naturalistes, 1888, n° 213. — J. Dominique. Quelques
mots sur les Fulgorides de la Loire-Inférieure. — FAucoNNET et
MarcuaL. Tableau synoptique (Faune de France) : Lamellicornes. —
Communications.
Insectologie agricole (Bulletin @), 1888, 13° année, n° 6.— A. WALLEs.
Ravages causés dans les champs de betteraves du Nord et du Pas-
de-Calais par la larve de la Silpha opaca L. — J.-B. Hun. Les Cri-
quets en Algérie. — Les Vers blancs. — F. Jouain. Le Cloporte. —
Etudes sur les ravages de la Silpha opaca, par une commission de la
Société des agriculteurs du Nord. — J. Fauiovu. Les ballons d’Arai-
enées. — Note sur ’hybridation chez les Lépidoptéres. ;
Naturalista siciliano (I), 1888, anno VII, n° 9. — MinA PALUMBO et
L. FAmLuA-TEDALDI. Materiali per la fauna lepidotterologica della Si-
cilia. — Fama TEDALDI. Due parole in aggiunta alla lettera del
dottor O. Struve. — A. PaLtumso. Alcune note biologiche sull’ Eu-
menes pomiformis Fab. — T. DE STEFANI. Note sulle Crisididi della
Sicilia.
Naturaliste (Le), 1° juillet 1888. — P. Doanin. Diagnose d’un Lépido-
ptére nouveau de ’Equateur (fig.). — E. RABAup. Les animaux mi-
grateurs ; causes et geneses des migrations. — P. CuriTien. Note
sur l’Acidalia dimidiata Hin.
New York Academy of Sciences (Transactions of the), 1887-1888, vol. VII,
n°® 4 et 2. °C)
Séance du 11 juillet 1888. IX
Reale Academia dei Lincei (Atti della), 1888, 1°" sem., fasc. 7 et8. ©
Revue scientifique du Bourbonnais, 1888, n° 6. — E. OLivrer. Faune de
lAllier : Coléoptéres.
Royal Society of London (Proceedings of the), 1888, vol. XLIV, n° 267. ©
Royal Society of New South Wales (Journal of the), 1887, vol. XXI. ©
Societé contre Vabus du Tabac (Journal de la), 1888, n° 6. ©
Societe @ histoire naturelle de Toulouse, séance du 6 juin 4888. — J. CHA-
LANDE. Contribution 4 la faune des Myriopodes de France, 2° liste.
— R. LAtTzEL. Diagnoses d’espéces nouvelles,
Societé imperiale des Naturalistes de Moscou (Bulletin de la), 1888, n° 1.
— Prof. K. LinpemMan. Die Schadlichsten Insekten des Tabak in Bes-
sarabien. — W. Waener. Des poils nommés auditifs chez les Arai-
enées (fig.).
Societé linnéenne du nord de la France (Bulletin de la), n°s 187 et 188. ©
Tijdschift voor Entomologie, 1887-88, 1° et 3° cahiers. — C. ScHAUFUSS.
Catalogus synonymicus Pselaphidarum ad huc descriptarum. —
E. WASMANN. Die Getreidesammelnden Ameisen in alter und neuer
Zeit. — P. C. T. SNELLEN. Bijdrage tot de Kennis van de Aganaidea
Herrich-Schaffer (Lepidoptera-Heterocera, familie Lithosina), pl. —
E. PiAcet. Quelques nouvelles Pédiculines (pl.).
Zoological Society of London : 1° Proceedings, 1887, part IV. — A. G.
Butter. On two small Collections of African Lepidoptera recente-
ment received from Mr. H. H. Johnston. — Rev. H. S. Gornam. Re-
vision of the Japanese Species of the Coleopterous family Endomy-
chide (1 pl.). — Hersert Druce. Descriptions of some new species
of Lepidoptera Heterocera, mostly from Tropical Africa (4 pl.).
4888, partI. — A. G. Butter. On the Lepidoptera received from
D™ Emin Pasha. — Cu. O. WATERHOUSE. On some Coleoptera from
Eastern Equatorial Africa received from Emin Pasha. — A. G. But-
LER. Descriptions of some new Lepidoptera from Kilima-njaro. —
OsBERT SALVIN. A note on Ornithoptera Victorie (1 pl.). — A. THom-
son. Report on the Insect-house for 4887.
2° Transactions, vol. XIII, part 7. ©
’
CX Bulletin entomologique.
Bourcgois (J.). Synopsis du genre Henicopus Steph. (Ann. Soc. ent.
Fr.), 4888, 30 p., 1 pl. n. *
Bercrotu (D* E.). Ueber einige nordamerikanische Tipuliden (Wien.
ent. Zeit.), 4888, 9 p. *
GiArD (A.). Surle Silpha opaca L., insecte destructeur de la Betterave
(Soc. Biol.), 1888, 5 p. *
KUNKCEL D’HERCULAIS (JULES). Distribution des Insectes Coléopteres a
Madagascar. — Comparaison de sa faune avec celle des autres ré-
gions du globe (Ass. franc. pour l’avanc. des sciences), 1887, 13 p. *
Simon (E.). Etude sur les Arachnides de l’Asie méridionale faisant
partie des collections de l’Indian Museum (Calcutta) : I. Arachnides
recueillis aux iles Andaman par M. R. D. Oldham (Journ. asiat. Soc.
Beng.), 1888, 6 p. *
ae
Séance du 25 juillet 1888.
Présidence de M. le Dt AtEx. LABOULBENE, vice-président,
M. le Secrétaire annonce que deux de nos collégues viennent de rece-
voir les palmes académiques : M. le D™ Beauregard a été nommé officier
d’instruction publique et M. Edouard Duruy officier d’académie
Candidats présentés. 1° M. Cyprien Cosso, rue Menerville, 4 Agha
(Algérie) (Coléopteres de France et @ Algerie), présenté par M. R. Savin
de Larclause. — Commissaires rapporteurs : MM. Brongniart et Des-
marest ;
2° M. F. Gagnaire, professeur 4 l’Ecole pratique d’agriculture de
Rouiba (Algérie) (Coléopteres de France et d Algérie), présenté par
M. R. Savin de Larclause. — Commissaires rapporteurs : MM. Baer et
Leprieur ;
3° M. A. Eland Shaw, S'-Mary’s Hopital. London, W. (Entomologie
en général, principalement Orthopteres), présenté par M. Ragonot. —
Commissaires rapporteurs : MM. Poujade et Mabille.
Correspondance. M. Lucien Buquet, trésorier honoraire, écrit qu'il
vient de recevoir une lettre de M. le Ministre de lagriculture annoncant
qu’il met la disposition de la Société une somme de 600 francs a titre
d’encouragement 4 ses travaux pour l’année 1888.
Seance du 25 juillet 1888. CXI
Lectures. M. A. Léveillé dépose sur le bureau un travail ayant pour
titre : Catalogue des Coleopteres de la famille des Trogositides publiés
jusqu’a ce jour.
— M. E.-L. Ragonot présente un mémoire accompagné de dessins
coloriés, intitulé : Descriptions de genres nouveaux et despéces nouvelles
de Lépidopteres, formant le complément a un travail de M. L. de Joannis
précédemment remis a la Société.
Dans cet opuscule, dit M. Ragonot, je prends date pour l’établisse-
ment d’une nouvelle famille de Pyralites que je nomme les Ancylolo-
mide. Cette famille a cela de remarquable que le frein, chez la femelle,
est toujours simple comme dans les Phycites, contrairement aux autres
Pyralites, et, en outre, la nervure 6, aux ailes inférieures, prend son
origine du milieu de la nervure transversale, au lieu de naitre de langle
supérieur de la cellule, comme dans toutes les autres familles parmi les
Pyralites. Cette nouvelle famille comprendra les genres Ancylolomia Hb.,
Scenoploca Meyr., Hednota Meyr., Gadira Wlk., Prionopteryx Steph.,
les genres Araxates Rag., dont le Crambus pulcherrimus Sigr. est le type,
Elethya Rag., type subcissa Chr.; enfin la Talis (Prosmixtis Z.) quer-
cella, genre qui a été tantét mis parmi les Botydz et tantdt classé avec
les Crambus; il trouve enfin sa place naturelle, qui lui appartenait deja
par ses ailes allongées et étroites et la villosité de la nervure médiane des
ailes inférieures.
Communications. M. Valéry Mayet, de Montpellier, adresse la note
suivante :
J’ai recu il y a quelque temps du département du Var une série de
Locustides, qui, cette année, s’étant multipliés d’une facon extraordi-
naire, sont devenus un fléau pour les vignes.
Parmi plusieurs especes des genres Ephippiger et Barbitistes, il s’en
trouve une, appartenant a ce dernier genre, qui se rencontre le plus
abondamment dans l’envoi et qui certainement est nouvelle. Elle ne
peut nullement étre assimilée au Barbitistes Fischeri, espece commune
en Provence. Je Vai, de plus, comparée a toutes les espéces décrites.
dans le grand ouvrage de Brunner et aucune d’entre elles ne s’en rap-
proche.
Je crois donc devoir donner la description de cet Orthoptére :
BARBITISTES BERENGUIERI, Sp. nov. — Atro-violaceus, vittis pallidis
ornatus. Caput in Sh parvum, in 2 mediocre; occiput nigrum, vittis 3
sulphureis in dorsum continuatis signatum, vitta media anguste-lineari,
CXIl Bulletin entomologique.
via distincta; gene cum fronte oreque vinoso-violacee ; fastigium verti-
cis in & sulcatum, in @ sulco repleto, rugoso; antennex basi violacex,
dehinc sensim obscuriores, annulis albidis rarissimis; oculi prominuli.
Pronotum haud constrictum, in 3 quam in Q proportionate brevius, pos-
tice dilatatum, supra sulphureo-trivittatum, vitta media angustissima,
in 3 partim evanida, limbo circumcirca maculis sulphureis ornato, lobis
deflexis plus minusve saturate violaceis. Elytra in 3 segmentum primum
abdominis parum superantia, in 2 medium hujus segmenti haud attin-
gentia, colore viridi-flavescenti, macula radiali rufo-violacea, margine
externo sulphureo. Pedes violacei, partim nigrescentes; femora postica
extus macula media obscura et fascia inferna sulphurea ornata. Abdomen
supra nigrum, longitudinaliter, 3-vittatum, transverse, in margine pos-
tico segmentorum, pallido-punctatum, vitta media lineari, interrupta,
lutescenti, vittis lateralibus latioribus, vix interruptis, albido-violaceis,
nigro-punctatis. Abdomen lateribus violaceum, pallido adspersum, subtus
pallidum, segmentis singulis macula media obscura signatis. Cerci 3
sinuato-curvati decussati, apice mucronuti, a basi ad medium violacet,
subinde nigri, pilis erectis brevibus hirti. Lamina subgenitalis convexa,
nitida, vix non levi, breviter et sparsim hirsutula, colore pallido cum
macula basali transversa, incurva, obscura; eadem medio cristata, mar-
gine postico truncato, medio fisso, loborum angulo interno rotundato,
lateribus retroflexis; crista apice aliquantulum truncata, rugosa, mar-
gine obscuro. Cerci 2 elongato-subulati, apice extrorsum curvatuli, rubro-
violacei. Ovipositor pronoto sesqui vix longior, colore violaceo ; inferiore
toto violaceo, margine inferiore in 1/4 apicali serrato-dentato, disco
basin versus levi, circa apicem ruguloso cum seria tuberculorum in
costa suturali; valvulo superiore basi macula nigra, margine superiore
a medio serrato-dentato, superficie a 1/3 basali distincte verruculosa. —
Longit. corp. do 23,5, 2 27 4 28 mill.; pronot. ¢ 4, 95,5 a 6,2 mill.;
elytr. ¢ 4, 9 2 mill.; abdomen ¢ 45,5, 9 20 mill.; oviposit. Q 10,5 mill.
Latit. capitis # 3,8, 2 4,8 mill.
Habitat in sylvis etiam in vineis, circa Dracenum. — Mense junio,
— Species pampinorum vasiatrix. [llam Domino Berenguier qui invenit
et misit, dedico.
— M. le D™ Alex. Laboulbene lit l’extrait suivant d’une lettre que lui
a récemment adressée M. J. Bourgeois :
« L’intéressante communication que vous nous avez faite a notre
derniére séance m’a remis en mémoire une note que j’ai présentée a la
Société (Bull. 14886, p. cLxxm), il y a prés de deux ans, sur les ravages
Seance du 25 juillet 1888. cxil
du Cleonus betavorus dans les champs de betterave du domaine d’Orlo-
wecz (gouvernement de Kiew) et les moyens employés pour les com-
battre. Dans ce travail, il est fait mention de l’application des cultures
de Muscardine préparées par les procédés Pasteur. Je ne sais si de nou-
veaux essais ont été faits depuis dans cette voie, et je vais me renseigner
8 ce sujet auprés d’un de mes amis, M. Schirmer, actuellement viticul-
teur en Algérie et qui a été régisseur du domaine d’Orlowecz jusque
dans ces derniers temps. On pourrait aussi s’adresser a M. Feltz, par
Vintermédiaire de M. Puton, directeur de l’Ecole forestitre de Nancy,
le frére de notre membre honoraire. »
— M. E.-L. Ragonot dit que, pendant son récent séjour 4 Marseille, il
arecu communication des deux Microlépidopteéres élevés par M. le pro-
fesseur Marion des feuilles de platane et dont les chenilles causent,
parait-il, beaucoup de ravages sur cet arbre.
Comme le pensait notre collegue, lorsque M. J. Kiinckel d’Herculais
a indiqué, dans une précédente séance, les observations de M. Marion,
cest surtout la Lithocolletis platani Ster. qui défigure et détruit les
feuilles du platane, car les chenilles sont tres nombreuses et on peut
constater parfois jusqu’a quarante mines sous une seule feuille. Cette
espéce, découverte par M. Staudinger, a été trouvée par lui abondam-
ment prés du lac de Come, en Italie, et également en Gréce. L’année
dernitre, M. A. Constant l’avait prise sur les platanes des environs de
Cannes, et il est possible qu’elle se rencontre plus au nord de la France.
Cette jolie espece parait surtout vers la fin d’aott et au commencement
de septembre; mais il est probable qwil y a une premiere génération
au printemps.
L’autre espéce était une Tordeuse, la Tortri# rosana L., dont la che-
nille est trés polyphage, et il n’y a rien d’étonnant qu’on puisse la
prendre sur le platane, cependant, jusqu’ici, la Lithocolletis platani avait
seule été signalée sur cet arbre.
La chenille de la Lithocolletis Millierella Stgr. vit sur le Celtis aus-
tralis, de la méme maniere que celle dela L. platani sur le platane;
chaque feuille attaquée portant un nombre considérable de mines. Cette
espece a été redécrite par M. Rondani sous le nom de celtidella (Bull.
Soc. ital., 1876, p. 22, pl. 1, fig. 2).
— M. le Dt Alex. Laboulbéne parle de la pupe d’une intéressante
espece de Muscide, le Sepedon sphegeus, qu’il tient de M. Leprieur, et il
donnera 4 la Société un travail a ce sujet. — Les métamorphoses de
cette espece de Diptere paraissent ne pas avoir été signalées.
" (4888) Bulletin de la Société entomologique de France. 15
CXIV Bulletin entomologique.
— Plusieurs membres : MM. Gazagnaire, Laboulbéne, Léveillé, etc.,
présentent des remarques sur les divers procédés employés pour tuer
rapidement les insectes pendant les chasses entomologiques et indiquent
ceux qui leur ont le mieux réussis.
M. Leprieur dit qu’il a observé que lViodoforme détruisait les insectes
et qu’il croit qu’on pourrait s’en servir utilement dans les chasses.
M. Ragonot croit, au contraire, qu’il ne serait pas possible d’employer
Viodoforme 4 cause de son odeur pénétrante et excessivement désa-
gréable. Quant a lui, il préconiserait plutot ’emploi du chloroforme pour
tuer les insectes a la chasse, car ceux-ci sont asphyxiés aussitét quwils
sont plongés dans le flacon chloroformé; ils n’ont pas le temps de se
débattre, et, par suite, de se détériorer. En outre, le chloroforme a
Pavantage d’étre d’un maniement facile, sans danger, méme pour les
jeunes gens, alors que le cyanure de potassium, employé fréquemment,
peut occasionner des accidents graves, et qu’il a, en outre, le défaut de
se liquéfier trop facilement lorsque la température est élevée; dans ce
cas, le flacon chargé de cyanure ne peut plus étre employé sans dété-
riorer les insectes.
M. A. Constant, de Cannes, ajoute M. Ragonot, a adopté un systeme
qui donne de trés bons résultats. En dessous du bouchon du flacon, il
pique un morceau de fil de fer qui enveloppe un petit tube contenant
de l’amadou. Le fil de fer est coudé, ce qui permet un mouvement laté-
ral au tube hors du bouchon, et on peut alors verser quelques gouttes
de chloroforme sur l’amadou.
Si, au lieu de tuer et piquer les papillons en chasse, on veut les rap-
porter vivants dans des boites a pilules, on n’a qu’a pratiquer une petite
incision avec un canif en dessous de chaque boite; puis, si on le désire,
réunir ces boites dans un bocal, ou quelques gouttes de chloroforme
sur de l’ouate suffisent pour tuer de suite les insectes.
E. D.
Bulletin bibliographique.
Académie des Sciences (Comptes rendus hebdomadaires des séeances de U),
1888, 2° sem. — N° 2. G. Carer. Sur le mode de locomotion des i
chenilles. — N° 3. © | H
Academy of Natural Sciences of Philapelphia (Proceedings of the), 1888, —
part I. — Rev. Mac Cook. Necessity for revising the Nomenclature —
of American Spiders. — J. Lemy. Cirolana feasting on the Edible —
Crab.
Seance du 25 juillet 1888. CXv.
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Meeting 6f New York 1887. ©)
American entomological Society (Transactions of the), 1887. — G. H.
Horn. A monograph of the Aphodini inhabiting the United States. —
Rev. W. J. HoLianp. Notes upon a small collection of Rhopalocera
made by Rev. B. C. Henry in the Island of Hainan, together with
descriptions of some apparently new species (pl.). — W. H. AsuH-
MEAD. On the Cynipidous galls of Florida, with descriptions of new
species and Synopses of the described species of North America. —
D. W. CoguiLLert. Monograph of the species belonging to the genus
Anthrax from America north of Mexico. — W. H. AsHmgap. Studies
of the North American Chalcidide, with descriptions of new species,
chiefly from Florida. — E. BrenDEL. Some corrections in the family
Pselaphide (fig.). — G. H. Horn. Revision of the species of Lachno-
sterna of America north of Mexico (pl.).
1887, vol. suppl. — E. T. Cresson. Synopsis of the Hymenoptera
of America north of Mexico.
Boston Society of natural history (Memoirs of the), 1888, vol. IV,
n°? V. @) — Ne VI. R. Taaxter. The Entomophthoree of the United
States (pl.).
K. K. zoologisch-botanischen Gesellschaft in Wien (Verhandlungen der),
1888, I. — Tu. Bevinc. Beitrag zur Metamorphose einiger zweifli-
geliger Insecten aus den Familien Tabanidz, Empidz und Syrphide.
— D" Fr. Low. Uebersicht der Psylliden von Oesterreich-Ungarn
mit Einschluss von Bosnien und der Herzegovina, nebst Beschrei-
bung neuer Arten (pl.). — Prof. D™ R. Latzet. — Die vom k. k.
Oberartzte Herrn D" Justyn Karlinski im Jahre 1887 in Bosnien, der
Herzegovina und in Novibazar gesammelten Myriopoden. — J. J.
Krerrer. Ueber Gallmiicken und Miickengallen. — F. Fr. Kout.
Neue Hymenopteren in den sammlung des k. k. naturhistorichen
Hofmuseums. — R. M. Hetter. Die Rostembryonalen Entwicklungs
stande des Dermestes peruvianus Cast., pl. u. — D? Fr. Low. Mitthei-
lungen tiber neue und bekannte Cecydomyiden. — C. BrtinNER von
WATTENWYL. Monographie der Stenopelmatiden und Gryllacriden
(5 pl.). — Ant. HANDLIRScH. Die Bienengattung Nomioides Schenck
(4 pl.). — D" Fr. Low. Norwegische Phytopho- und Entomoceci-
dien.
Naturaliste (Le), 15 juillet 1888. —- P. Masitie. Diagnoses de papillons
nouveaux (fig.).
CXVI . Bulletin entomologique.
Reale Accademia dei Lincei (Atti della), 1888, 1° sem., fasc. 10. ©
Revue scientifique du Bourbonnais, 1888, n° 7. G)
Societas entomologica Rossica (Hore), 1887, t. XXI. — J. Porrcninsxy.
Diptera europea et asiatica nova aut minus cognita, pars V et VI. —
L. GANGLBAUER. Neue Cerambyciden von Peking. — Ip. Ein neuer
Liopus aus dem Kaukasus. — J. Faust. Verzeichniss der von Herrn
Herz in Peking, auf der Inseln Hainan und auf der Halbinsel Korea
gesammelten Russelkafer. — Insecta in itinere cl. N. Przewalskii in
Asia centrali novissime lecta; Il. — Raposzkowsk1. Sphegide; IV.
— A. JAKOWLEW. Tenthredinide ; V.— A. Stmenow. G. Carabus ; VI.
— E. Reirrer. Clavicornia, Lamellicornia et Serricornia; VII. —
B. E. JAKoWLEFF. Coléopteres nouveaux; VIII. — W. Doxrourorr.
Cantharides nouveaux du Thibet; IX. — E. ReE!TTer. Tenebrio-
nide; X. — W. Doxtovurorr. Cicindelide; XJ. — E. bE SELys-
LonccHamps. Neuroptera, I; XII. — R. Mac Lacuian. Neuro- .
ptera, Il. — B. JAKowLeErr. Descriptions d’espéces nouvelles ou peu
connues du genre Sphenoptera Sol. des régions paléarctiques. —
RADOSzKOWSKI. Faune hyménoptérologique transcaspienne. — DL.
W. Scuauruss. Beitrag zur Fauna der Niederlandschen Besitzungen
auf den Sunda Inseln, Il. — A. S&tménow. Description de deux
especes nouvelles du genre Carabus. — T. TscHITcHERINE. Descrip-
tion de deux nouvelles especes du genre Pacilus Bon. — L. von
HrypEN. Verzeichniss der von Herrn Otto Herz auf der chinesischen
Halbinsel Korea gesammelten Coleopteren. — O. RaposzkowskI. Sur
quelques Osmia russes. — Ip. Revision des armures copulatrices de
la famille des Epeolus. — B. JAKOWLEFF. Pentatomides nouveaux de
la faune russe-asiatigque. — L. J. voN Scoewirorr. Ueber die Meta-
morphose von Oxythyrea stictica. — B. E. JAkKowLrr. Revision des
especes du genre Prionus de la faune de la Russie (pl. x). —
W. Doxtourorr. Description de deux Coléoptéres nouveaux de la
faune aralo-caspienne. — D* F. Morawirz. Ueber transcaspische
Chlorion-Arten. — E. Konic. Neue Elateriden und Bemerkungen
tiber bekannte Arten. — A. StméNnow. Insecta a cl. G. N. Potanin in
China et in Mongolia novissime lecta. I. Tribus Carabide. — O. Ra-
DOSZKOWSKI. — Hyménopteres de Corée. — J. ScHNABL. Aricia va-
gans Fall. — Additions et corrections 4 l’opuscule de J. Schnabl :. |
« Contributions 4 la faune diptérologique ».
Societé @histoire naturelle de Toulouse, 20 juin 1888. — J. CHALANDE.
Les Polyzenidz, revision du genre Polyxenus.
Seance du 8 aout 1888. CXVII
Corss (E. C.). A preliminary account of the wheat and rice weevil in
India (Not. econ. Ent., 4), Calcutta, 1888, 28 p. *
Ip. The experimental introduction of Insecticides into India with a
short account of modern insecticides and methods of applying thom.
(Not. econ. Ent., 2), Calcutta, 1888, 9 p. *
GRANDIDIER. Histoire physique, naturelle et politique de Madagascar. —
1° Lépidopteres, par P. MABILLE, t. I°", 1° partie, 1887, texte et
pl. col. — 2° Coléopteéres, par J. KiinckEL pD’HErcuLaIs, t. II, atlas,
4*° partie, 1887. * — Offert par le ministére de l instruction pu-
blique.
KRAATZ-KoscuHiAv (A. von). Bie neuen Umtaufungen und Ausgrabungen
alter Namen und Beschreibungen der Ceroglossus-Gruppe, 4884 (Stett.
ent. Zeit.), 43 p. *
OEstLunp (O. W.). Synopsis of the Aphidide of Minnesota, 1887 (Geol.
nat. hist. Surv. Minn.), 100 p. *
Ourvier (E.). Etudes sur les Lampyrides, III. 4 pl. col., 4888 (Ann. Soc.
ent. Fr.), 24 p. *
Ip. Nouvelle espece de Lampyride récoltée par M. Fea, 1888 (Ann.
Mus. civ. Gen.), 2 p. *
ROSELLE (DU). Contributions a la faune locale : Arachnides, 1887 (Soc.
linn. Nord Fr.), 4 p. *
A. L.
Seance du 8 aoit £888.
Présidence de M. Eveine SIMON, président de 1887.
MM. le D* G.-H. Horn, de Philadelphie (Etats-Unis d’Amérique),
membre honoraire, et A. Eland Shaw, de Londres, assistent 4 la séance.
M. le Secrétaire annonce que, outre MM. le D™ Beauregard et Duruy,
indiqués ala derniére séance comme ayant obtenus des palmes acadé-
miques, on doit ajouter que M. Maurice Maindron a également été nommé
officier d’académie.
Membres regus. 1° M. Cyprien Cosso, rue Menerville, a Agha (Algérie)
(Coleopteres de France et d’ Algerie), présenté par M. R. Savin de Lar-
clause. — Commissaires rapporteurs : MM. Brongniart et Desmarest ;
2° M. F. Gagnaire, professeur A I’Ecole pratique d’agriculture de
CXVIII Bulletin entomologique.
Rouiba (Algérie) (Coléoptéres de France et d’Algérie), présenté par
M. R. Savin de Larclause. — Commissaires rapporteurs : MM. Baer et
Leprieur ;
3° M. A. Eland Shaw, S'-Mary’s Hopital, London, W. (Entomologie en
general, principalement Orthopteres), présenté par M. Ragonot. — Com-
missaires rapporteurs : MM. Poujade et Mabille.
Communications. M. J. Gazagnaire communique a la Société les ré-
sultats d’un travail qui doit paraitre prochainement dans le Bulletin de
la Société zoologique de France.
Il s’est demandé si, avec les documents actuels relatifs aux Geophi-
lide (Myriopode, Chilopode), il ne serait pas possible de répondre a
quelques-unes des questions qui se rapportent a la propriété que quelques
espéces possédent d’émettre de la phosphorescence.
Il pense qu’a Pheure présente les connaissances dont on dispose ne
sauraient contredire les conclusions suivantes :
1° Chez les Geophilide phosphorescents, la propriété d’émettre de la
luminosité n’est pas une propriété qui persiste leur vie durant; elle
ne se manifeste qu’a une époque déterminée ;
2° Cette époque, pour nos espéces européennes, du moins en général,
peut se limiter approximativement entre la fin de septembre et la pre-
miére quinzaine de novembre ;
3° L’apparition de la phosphorescence est sous la dépendance d’une
modification physiologique, puisque l’époque ow elle se manifeste est
celle-la méme oti les organes génitaux, chez les Geophilidz, sont en acti- .
vité. En effet, si on s’en rapporte aux observations de Fabre, c’est
l’époque de la ponte des spermatophores pour les males, fort probable-
ment de la fécondation et de l’ovulation pour les femelles.
M. J. Gazagnaire ajoute qu’en présence de ces conclusions, si l’on
songe que la matiére photogéne est sécrétée par des glandes, comme
ont démontré ses observations sur Orya barbarica Gerv., il est néces-
saire de se rendre compte de la facon dont se comportent ces glandes,
surtout leur contenu, et pendant la période de repos et pendant la pé-
riode d’activité.
Dans |’étude de leurs transformations se trouve la notion exacte de la
constitution histologique du protoplasma photogéne, question qui n’est
pas encore résolue, puisque M. le D" R. Dubois, malgré la compétence
que lui assurent ses remarquables travaux sur la fonction photogénique,
a commis la grande erreur de localiser, chez les Geophilidx, la matiere
photogéene dans les cellules épithéliales du tube digestif!
Séance du 8 aot 1888. CXIX”
— M. Claudius Rey, de Lyon, adresse la description suivante d’une
espéce d’Homalien nouvelle ou peu connue :
HypoPpycNaA SuBRUGATA Rey. — Long. 2 mill. — Corps oblong, sub-
atténué antérieurement, éparsement sétosellé, dun noir de poix bril-
lant, avec la bouche, les antennes, l’anus et les pieds testacés. — Téte
inclinée, subtriangulaire, moins large qne le prothorax, peu convexe,
éparsement ponctuée, presque lisse sur le milieu du front, obtusément
tronquée en avant, d’un brun de poix luisant. Parties de la bouche tes-
tacées. Yeux saillants, semi-globuleux, obscurs. — Antennes atteignant
la base du prothorax, éparsement pilosellées, testacées; a 4° et 2° ar-
tibles épaissis : le 1¢° oblong, obconique ; le 2° subsphérique ou en ovale
tres court; les 3° a 6° petits, moniliformes, avec le 5° néanmoins un peu
plus large que ceux entre lesquels il se se trouve; les 7° 4 11° formant
ensemble une massue sensible et subgraduée; les 7° a 410° trés courts;
le dernier plus long, subovalaire. — Prothorax transverse, évidemment
moins large que les élytres, largement tronqué au sommet et a la base;
scnsiblement arqué sur les cotés, avec les angles antérieurs subarrondis
et les postérieurs obtus; subimpressionné au devant de ceux-ci, sub-
convexe dans son disque ; éparsement sétosellé en avant et latéralement ;
assez fortement et assez densément ponctué, avec un léger espace lisse
sur son milieu; d’un brun de poix brillant, a pourtour un peu plus pale.
— Kcusson petit, subogival, presque lisse, brundtre. — Elytres assez
larges, en carré suboblong, subdéprimées, éparsement sétosellées et sub-
rectilignes sur les cotés; un peu plus larges en arriére et largement
tronquées au sommet, avec les angles postéro-externes arrondis; lége-
rement sétosellées latéralement; assez fortement et assez densément
ponctuées, mais a points confusément en série et méme plus ou moins
rugueux le long de la suture; d’un brun de poix brillant, avec les
épaules un peu plus piles. — Abdomen un peu moins large que les
élytres, largement rebordé et 4 peine sétosellé sur les cétés, subconvexe
sur son milieu, fortement rétreci en triangle en arritre; offrant 5 seg-
ments découverts, dont le 4° seulement A moitié et le dernier petit,
étroit, conique (#); presque lisse, d’un brun de poix brillant, avec le
sommet largement testacé. — Dessous du corps dun brun de poix bril-
lant, avec le repli des élytres et le ventre plus pales. — Pieds peu allon-
gés, finement pubescents, testacés, 4 tarses plus clairs.
Patrie : Hyéres, février, parmi les détritus d’une tonnelle arrachée.
Oss. Cette espece ressemble a l’Hypopycna rufula Er. Elle est un peu
moindre, d’une couleur bien plus obscure, plus fortement ponctuée,
avec la ponctuation des élytres plus rugueuse et plus confusément en
CXX Bulletin entomologique.
série. Les antennes, un peu plus courtes, un peu moins robustes et un
peu moins fortement pilosellées, ont leur massue plus brusque ou moins
graduée, etc.
— M. Onésime Berthelin, de Vézinnes (Yonne), présente les remarques
qui suivent : :
A propos de la communication faite a la Société par notre savant
vice-président dans la séance du 14 juillet 1888 sur l’ Otiorhynchus ligus-
tici, un de nos collegues, M. Leprieur, a cru devoir ajouter que ce
méme insecte lui avait été indiqué comme ayant produit de grands dé-
gaits dans la Lorraine allemande. Cette année, j’ai di maintes fois le
trouver au pied des ceps dans le vignoble du Tonnerrois et observer
des traces évidentes de ses ravages sur les bourgeons et les jeunes
pousses des vignes. Je dois ajouter aussi que jamais ce Charancon ne
m’a paru aussi répandu dans notre région. En mai dernier, il était 4 peu
pres impossible de se promener le long des chemins et des routes sans
en écraser des centaines. Je suppose que C’est par suite de cette abondance
que l’insecte s’est jeté sur les vignes, comme il s’est jeté également dans
un champ de colza, oui je l’ai rencontré en tres grand nombre.
— M. Pissot, de Doulevant, signale le Phyllobius betule Schon. comme
ayant été extrémement nuisible cette année.
(’est dans un vaste jardin, a Wassy, que cet.insecte s’est multiplié de
telle sorte que les feuilles des arbres ont presque entitrement disparu
et que les fruits : poires, prunes, cerises, sont tombés par suite de la
rupture du pédoncule attaqué par le Curculionite.
— Le méme membre présente les observations suivantes relatives au
Crabro (Crossocerus) Wesmaeli Y. d. L.:
Cet insecte établit son nid dans les trous abandonnés et anciennement
percés par les Xylophages dans les vieux troncs d’arbres.
C’est dans un saule pleureur mort et en partie pourri que j’ai eu
occasion d’en observer plusieurs pendant le mois de juillet 1887. La
femelle du Crossocerus, en explorant le tronc de l’arbre, pénétre dans
plusieurs de ces trous jusqu’a ce qu’elle en ait trouvé un a sa convenance ;
elle le nettoie et l’approprie en rejetant les débris au dehors. Puis elle se
met en quéte de proies destinées 4 la nourriture de ses larves. Les nids
sont exclusivement approvisionnés soit de Typhlocyba rosz soit de Chi-_
ronomus verts & yeux noirs, qui m’ont paru appartenir 4 une méme
espece, sauf un individu qui était d’une taille supérieure. Il y avait en-
viron de 15 a 20 victimes dans chaque nid.
Seah eee
Seance du 8 aovit 1888. eXXt
La larve, qui est extrémement petite et ressemblant d’abord a un petit
ricin, s’attache 4 un Typhlocyba, puis, en grandissant, prend une forme
assez mince en avant, épaissie en arriére, qui lui donne a peu prés l’ap-
parence d’une sangsue de couleur gris souris. Lorsqu’elle a fini sa
provision, elle se file un cocon d’un gris blanchatre, ovale, de 8 mill.
de long sur environ 3 mill. de large.
J’ai trouvé au méme moment, dans le trone de saule, des larves tres
jeunes, d’autres ayant acquis toute leur croissance, puis des cocons
superposés et des trous approvisionnés dans lesquels je n’ai pu décou-
vrir ni larves ni ceuls.
— M. Poujade fait les communications suivantes :
4° Jignore si l’on a élevé d’ceuf le Reduvius personatus, mais la vie
de cet insecte doit étre relativement longue a en juger par un sujet
trouvé en aotit 1887 a Pétat dit de nymphe, c’est-a-dire avec des moi-
gnons d’ailes, qui ne s’est métamorphosé en insecte parfait qu’en juin 1888.
Je Vai élevé, dans un bocal garni de terre, 4 l’aide de mouches que je
lui donnai vivantes et qu’il sucait parfaitement, n’en laissant que le sque-
lette tégumentaire. Cet insecte se recouvrait tellement bien de la matiére
terreuse, qu’il était presque impossible de le voir autrement que lorsqu’il
se déplagait. Il a vécu ainsi pendant une dizaine de mois, sans subir
d’autre mue que la derniére, c’est-a-dire au moment oti il acquit ses
ailes et la couleur noire caractéristique de son espéce. Pendant l’hiver,
il était 4 peu prés engourdi et ne prenait par conséquent aucune nour-
riture.
2° On sait que plusieurs espéces de chenilles se dévorent entre elles :
les Cosmia, par exemple. M. Denfert, lépidoptériste qui s’occupe avec
succes de l’éducation de ces insectes, vit des chenilles d’une Chélonide
(Spilosoma Zatima Cram.), nourries abondamment de clématite, dévorer
avidement, et chaque fois qu’elles en rencontraient, des chenilles d’une
Phalénide (Phibalapteryx aquata Hiibn.), qui se trouvaient avec elles
sur la méme plante. Les S. Zatima éprouvaient sans doute le besoin de
changer de régime, car elles ne se faisaient mutuellement aucun mal.
3° Je signalerai aussi la capture intéressante des Lépidopteres suivants
faites aux environs d’Essonnes et de Corbeil par M. Radot, lépidopté-
riste qui se livre également a l’élevage des chenilles d’une facon tres
heureuse :
Phragmatezcia castanea Hiibn. (Zeuzera arundinis Hiibn.), citée des
(4888) Bulletin de la Société entomologique de France. 16
CREW Bulletin entomologique.
environs d’Amiens par Duponchel, de France méridionale et de Corse
par Staudinger ; — Plusia modesta Hiibn., trouvée dans la forét de Rou-
jot vers le milieu de juillet, déja signalée des environs de Paris dans le
Catalogue Staudinger; — Phorodesma smaragdaria Fabr., signalée par
Berce des Pyrénées-Orientales, de l’Indre, de l’Auvergne et de la Cha-
rente.
E. D.
Bulletin bibliographique.
Academie des sciences (Comptes rendus hebdomadaires des séances de I’),
tome CVII, 2° sem. 1888, n°s 4 et 5. — L. Petit. Effets de la lésion
des ganglions sus-cesophagiens chez le Crabe (Carcinus Menas).
Bulletin @Insectologie agricole, 13° année, n° 7. — Les Criquets dans le
Var. — Le Syndicat du hannetonnage. — Ennemis du Ver a soie et
moyens de les détruire. — Destruction de la larve du Sylphe de la
la betterave. — Situation séricicole.
Correspondenz-Blatt der entomologischen Vereins « Iris » zu Dresden,
I, n° 5, 3 pl. et titre. — H. Caserta. Die Macrolepidopterenfauna
der romischen Campagna (suite) : Noctuiden. — E. Haass. Duftap-
parate indo-australischer Schmetterlinge (supplément). — Ip. Tonaus-
serung von Argiva. — C. Ripsu. Beitr. zur Kenntniss der Lepido-
pteren-Fauna von Batjan. — J. Rorser. Ueber die Berechtigung eini-
ger Glaucopis-Arten. — Ip. Eine neue Eulen-Forme aus Sachsen. —
M. STanpFuss. Alte und neue Agrotiden der europ. Fauna. —
QO. STAUDINGER. Lepidopteren von der Insel Palawan. — C. E. VENUs.
Ueber Varietaten-Zucht.
Entomologist’s monthly Magazine (The), vol. XXV, n° 291. — R. JorDAN.
A week in Jersey (Lepid.). — J. Turr. Notes on the synonymy of
certain British Leucaniide. — J. Douatas. Notes on some British and
exotic Coccide. — E. SaAunpERs. Anochetus Ghilianii Spin. 2?. —
HERBERT Druce. Descr. of 3 n. sp. of Lepidoptera-Heterocera. —
N. Ricuarpson. Descr. of a n. sp. of Epischnia from Portland. —
Notes et analyses diverses.
Naturalista siciliano (Il), vol. VII, n°* 10-14. — Mina-PALumso et FAILLA-
TEDALDI. Materiali per la fauna lepidotterologica della Sicilia. —
A. Kuwert. Coleotteri nuovi della Sicilia. — O. M. Reuter. Descr.
sp. n. siciliane generis Plagiognathus. — Der Srerani. Chrisididi
RE es Sareea $e.
Petey Oe nee se te
Seance du 22 aovit 1888. CXXIII
della Sicilia (Cat. synonym.). — F. Meunter. Prodrome pour servir
a la monographie des espéces (variétés belges) du genre Bombus
Latr. : it
Naturaliste (Le), 2° série, n° 34. — P. MABILLE. Descr. de Lépidoptéres
(Hespérides) nouveaux (fig.).
Psyche, vol. 5, n° 1446. — H. ScuppEr. The Natural History of Anosia
plexippus in New England. — C. W. Woopwortu. Synopsis of N.
American Cicadide. — Notes diverses.
Societé entomologique de Belgique, Comptes rendus, 3° série, n° 104. —
E. DE SeLys-LonecHAmps. Odonates recueillis aux tles Loo-Choo. —
Nécrologie : Charles Donckier de Donceel. — Captures d’insectes
belges.
L. BEDEL.
Séance du 22 aot 1888.
Preésidence de M. S.-A. pe MARSEUL, ancien président.
M. H. Gadeau de Kerville, de Rouen, assiste a ia séance.
Correspondance. M. le Ministre de lV’instruction publique annonce qu’il
met a la disposition de la Société une somme de 500 francs comme en-
couragement a ses travaux pour lannée 1888.
Candidats présentés. 1° M. Paul Boise, naturaliste, 4 Saulangy, prés
Noyers (Yonne) (Hymeénopteres et Insectes apteres), présenté par M. J. Bour-
geois. — Commissaires rapporteurs : MM. E. Desmarest et G.-A. Pou-
jade ;
2° M. Paul Portier, rue Saint-Benoit, 22, a Paris (Lépidoptéres d’Eu-
rope, principalement Microlépidopteres), présenté par M. E.-L. Ragonot.
— Commissaires rapporteurs : MM. L. Fairmaire et G.-A. Poujade.
Lectures. M. L. Bedel adresse une nouvelle suite a ses Recherches sur
les Coléopteres du nord de V Afrique, comprenant principalement des
observations synonymiques.
— M. Ed. Lefevre dépose sur le bureau un mémoire ayant pour
titre : Voyage de M. Gounelle au Bresil : Eumolpides
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\
CXXIV Bulletin entomologique.
Communications. M. Leprieur présente les notes suivantes :
4° Parmi de nombreux exemplaires d’Histérides récoltés au bord de
la mer, sous des excréments humains, 4 Zuydcoote (4 12 kilometres de
Dunkerque), appartenant aux Saprinus rugifrons, metallicus, eneus et
immundus, il s’en est trouvé un, qu’aprés un examen superficiel j’avais
regardé comme l’neus; mais, quand j’ai voulu l’étudier de plus prés,
jai constaté des différences sensibles et j’ai dQ, pour acquérir une certi-
tude, me rejorter 4 la Monographie de M. de Marseul.
Quel a été mon étonnement lorsque, aprés des recherches d’abord in-
fructueuses, j’ai fini par reconnaitre que l’insecte que j’avais sous les
yeux répondait de la maniére la plus complete 4 la figure et a la des-
cription du Saprinus aspernatus Mars. (Ann. Soc. ent. Fr., 1862, p. 465 et
466, pl. 16, fig. 25). Or, Vinsecte décrit et figuré par notre savant col-
legue provenant de la Daourie, avait été communiqué par M. de Manner-
heim a Aubé sous le nom inédit de Sedakovi, que M. de Marseul n’avait
pu adopter, ce nom ayant déja été donné a un Histeéride.
Il ne peut y avoir le moindre doute sur la provenance, l’entomolo-
giste de Dunkerque qui l’a trouvé m’envoyant dans de la sciure le pro-
duit integral de ses chasses, que je me charge de préparer et d’étudier,
et que je lui retourne aprés détermination.
Quoique tous les entomologistes sachent combien peut s’étendre
Yaire d’habitat de certains insectes, je ne me charge pas d’expliquer
comment le Saprinus aspernatus signalé de Daourie peut se rencontrer
dans les dunes du nord de la France. Cependant, comme malgré le sa-
vant travail de M. de Marseul, la famille des Histérides est généralement
négligée, comme l’apparence extérieure de la plus grande quantité des
espéces offre une extréme analogie, il se pourrait que certaines d’entre
elies, qu’on regarde comme spécialement propres a d’autres contrées
que la France, se rencontrassent dans les limites de notre faune.
Jusqu’ici ’exemplaire est unique, mais j’ai éveillé 4 son sujet latten-
tion de mon correspondant, et je ne désespére pas d’en recevoir
d’autres.
Je me propose de soumettre a M. de Marseul cet insecte, qui, s’il n’est
pas l’Aspernatus, pourrait étre une espece nouvelle.
Du reste, certaines espéces de ce genre sont relativement assez rares,
et j’en trouve la preuve dans ce fait que, sur pres d’un millier de Sa-
prinus, de quatre ou cing espéces, que j’ai recu depuis quelques mois, je
n’ai eu loccasion de voir qu’un seul Saprinus 4-striatus.
eases cs
i
Seance du 22 aovt 1888. CXXV
9° Sur mes indications, mon correspondant de Dunkerque, qui est
animé pour Ventomologie d’un zéle qu’aucune difficulté n’arréte, a
réussi, en chassant a la lanterne, 4 prendre un nombre relativement
assez grand d’Anthicus bimaculatus Ill., considéré généralement comme
une véritable rareté, et qui, jusqu’ici, n’avait jamais été en France l’objet
d’une chasse réguliére.
Il a pu aussi se procurer, par le tamisage des balayures d’arachides,
quelques Thorictodes Heydeni Reitt., pris déja 4 Rouen par M. Mocque-
rys; mais cette espéce est d’une recherche des plus ardues par sa petite
taille, sa coloration presque semblable 4 celle des coques d’arachides, sa
tres faible proportion dans la masse des débris et plus encore par son
éxtréme tendance a faire le mort.
Ces mémes débris contiennent en revanche en énorme quantite les
Lemophleus pusillus, Tribolium ferrugineum, Trogosita mauritanica,
puis, en moindre proportion, Ceuthocerus ovalis Reitt. et Pseudochina
testacea Dulis.
(’est une mine intéressante a exploiter. On a déja signalé 4 Marseille
un Saprinus arachidarum,* qui se retrouvera sans doute aussi a Dun- —
kerque.
— M. Ed. Lefevre fait passer sous les yeux de la Société deux exem-
plaires de l’Ascalaphus longicornis L., qu’il a capturés le 2 juillet dernier
i Malesherbes dans les terrains calcaires qui entourent la Butte-de-la-
Justice.
Cette localité, bien connue des botanistes pour la quantité de plantes
intéressantes qu’on peut y récolter, est intéressante en ce sens qu'elle
est intermédiaire entre Lardy et Fontainebleau, ot A. longicornis a été
rencontré plusieurs fois déja par MM. Clément et Poujade.
— M. Henri Gadeau de Kerville communique les lignes suivantes :
Je me permets d’appeler attention des entomologistes de France sur
un groupe d’Arachnides, celui des Hydrachnides, dont l’étude métho-
dique conduirait, j’en suis certain, 4 de fort intéressants résultats ; car
notre pays, jusqu’alors trés peu exploré a cet égard, doit posséder une
faune hydrachnologique relativement trés riche. J’en citerai un exemple
a Pappui :
Explorant, d’une facon assez sommaire, deux mares de peu d’éten-
due, situées dans une lande prés du village de La Haye-du-Theil
(Eure), vers la fin de juillet 1888, outre les espéces suivantes, les unes
CXXVE . Bulletin entomologique.
communes, les autres assez rares : Ataw vernalis O.-F. Mill., Nesaea
luteola C.-L. Koch, N. variabilis C.-L. Koch, N. mirabilis Neuman;
Marica musculus O.-F. Miill., Arrenurus globator 0.-F. Miill., A. Bru-
zelit Keenike, Limnesia histrionica Hermann, L. maculata O.-F. Mill.,
L. pardina Neuman, Diplodontus despiciens O.-F. Miill., jai recueilli
PArrenurus Kjermanni Neuman, qui, a la connaissance de M. Théodore
Barrois, n’a point encore été signalé ailleurs qu’en Suede, et un seul
exemplaire d’un Arrenurus appartenant peut-étre a une espece nou-
velle.
Je dois ces déterminations 4 l’obligeance de M. le D' Théodore Barrois,
professeur a la Faculté de médecine de Lille, qui s’occupe beaucoup, et
avec une haute compétence, de ces Articulés.
M. H. Gadeau de Kerville donne également des renseignements sur la.
récolte et la conservation des Hydrachnides, semblables a celles em-
ployées pour les Cladocéres et les Copépodes.
-—— M. Poujade montre a ses collegues la chenille adulte de la Clostera
_ alpina Bell., Notodontide de Digne qu’il a élevé avec du peuplier (Popu-
lus nigra).
Cette chenille est éclose le 30 juin de cette année; elle se dispose a
filer actuellement, ce qui fait bientot deux mois d’état larvaire. Elle n’a
mangé absolument que la nuit depuis sa sortie de l’ceuf jusqu’a l’époque
de Ja transformation. Le jour, elle se cache dans toutes les fentes ou rée-
duits sombres qu’elle peut trouver : sous les écorces, les mousses, les
feuilles séches, etc., de sorte que, dans la nature, elle doit étre difficile
4 découvrir. Dés la tombée de la nuit, elle va, d’une facon assez agile,
en quéte de sa nourriture, tandis que, dans le jour, elle est tres pares-
seuse, et ne se déplace, quand elle a été dérangée, que juste ce qu'il
faut pour regagner le plus proche coin obscur pour s’y blottir.
— Le méme membre signale l’Agrotis molothinu Esp. = erice Boisd.
prise aux environs d’Essonnes (Seine-et-Oise) par M. Radot. Cette rare
espéce n’a été capturée en France que dans peu de localités, notamment
a Fontainebleau et a Lyon.
— M. J.-M.-F. Bigot adresse la note suivante :
Les savantes critiques du professeur J. Mik, de Vienne, insérées dans
les Wiener entom. Zeitung, 1888, p. 222, et relatives au Syrphus pyras-
.
Seance du 22 aot 1888. CXXVII
tri (Linn.), me suggbrent, encore une fois, les considérations suivantes,
que je whésite pas a émettre, au risque de me répéter.
Premiérement : Je ne saurais admetire que la villosité des yeux com-
poses, alors qu’elle est manifeste au moins chez l’un des sexes, ne puisse
étre considérée comme un bon caractere générique, et, conséquemment,
ne puisse servi, en aucun cas, de criterium, au méme titre, sinon a un
titre plus élevé, que, par exemple, les dimensions reciproques des facettes
oculaires, ouverture ou Vocclusion de quelques cellules postérieures ou
anale des ailes, la présence de la vena spuria, propre aux Syrphidi,
Vatrophie ou la grandeur relative des pulvilles tarsiennes, etc., mise en
ceuvre, avec plus ou moins de raison, par la plupart des diptéristes.
Secondement : Le genre Catabomba a été fondé (1877), sans aucun
doute, sur les représentants américains du Syrphus pyrastri (Linn.),
espéce presque cosmopolite, et dont je possede d’assez nombreux échan-
tillons provenant de localités fort distantes, notamment de l’Amérique
du Nord.
Or, si l’on veut bien comparer soigneusement ces divers spécimens,
on ne trouvera pas entre eux la plus petite différence. La Catabomba
pyrastri (Osten-Sacken) n’est, en réalité, rien autre chose que le Syr-
phus du méme nom, publié jadis par Linné, conséquemment, que le
Lasiophticus pyvastri de Rondani (1856), genre établi, 4 mon avis,
d’aprés des considérations qui ne le cédent en rien a celles suivant les-
quelles le savant diptériste baron Osten-Sacken a fondé son genre sus-
dénomme.
Quant a mon genre Ichyrosyrphus (1883), je prétends que la compa-
raison des types de ma collection n’autorise en rien son identification
avec le genre de Rondani. Voir, 4 ce sujet, mon tableau synoptique
(Ann. Soc. ent. Fr., 1883, p. 251), ce que, au reste, tout entomologiste
compétent et de bonne foi m’accordera sans difficulté.
K. D.
Bulletin bibliographique.
Academia nacional de ciencias en Cordoba (Boletin de la), t. X, n° 2,
(1887). — E. L. Hotmperc. Viaje a Misiones (suite).
Berliner entomologische Zeitschrift, XXXII (1887), n¢ 4. — Sammeln
von Schmetterlingen in tropischen Landern (fig.). — L. ANDERLIND.
exxvul | Bulletin entomologique.
Der Frass des Lebbachbockkafers an den Lebbachbaumen in Egyp-
ten. — Tu. Becker. Hilara sartor, n. sp., und ihr Schleier (fig.). —
H. Dewitz, Ueber die Larven der Donacien (fig.). — K. Eckstsi.
Kin abnormer Procrustes coriaceus L. (fig.). — FiscHEer. Gasterocercus
Richteri, n. sp. — C. Fromuoiz. Ueber Missbildungen bei Schmetter-
lingen (4 pl.). —L. Grakser. Beitr. zur Kenntniss der Lepidopteren-
Fauna des Amurlandes. — E. Honratu. Constant Bar (nécrol.). —
Ip. Neue Rhopalocera. — [p. Wenig bekannte Tagfalter. — F. Karscu.
2 n. Myriopoden von Ecuador. — Ip. Verz. der von E. v. Oertzen
in Griechenland und auf Kreta gesammelten Myriopoden. — A. Pop-
prus. Ueber das Fliigelgeader der finnischen Dendrometriden (4 pl.).
— G. QUEDENFELDT. Beitr. zur Kenntniss der Koleopteren-Fauna von
Central-Afrika. — A. StreckFuss. Eine fiir die deutsch-osterr. Fauna
neue Catocala.
Feuille des Jeunes Naturalistes, 18° année (4888), n° 244. — FAUCONNET
et MarcHaL. Genre Aphodius (Faune de France), tableau synoptique
(fin). — Les Sauterelles dans le département du Var.
Naturaliste (Le), 2° série, 1888, n° 35. ©)
Revue scientifique du Bourbonnais, publiée par E. Olivier, tome |,
1888, n° 9. ©)
Sociedad cientifica « Antonio Alzate » (Memorias de la), 1888, tome [, |
n° 12. ©
Societé entomologique de Belgique, Comptes rendus, série If, n° 1402. —
Argynnis Cleodosa, Apatura Ilia et A. Clytia capturés en Belgique.
— Liparis salicis attirés par la lumiére électrique.
Societe linnéenne du nord de la France, Bulletins, tome IX (1888), n° 489-
490. — F. pu Rose.LeE. Contributions a la faune locale (Arachnides).
ee
Fa.tou (Jutes). Souvenirs des bergeries de Sénart, note sur une édu-
cation de Ver 4 soie du Murier faite & Champrosay (Seine-et-Oise).
(Extr. du Bull. de Ja Soc. d’acclimatation de France, 1888.) *
L. B.
s 4
;
Séance du 12 septembre 1888. | CXXIX
Séance du 12 septembre 1888.
Présidence de M. C.-E. LEPRIEUR, ancien Président.
M. le D™ E. Gobert, de Mont-de-Marsan (Landes), assiste 4 la séance.
Membres recus. 1° M. Paul Boise, naturaliste, a Saulangy, pres Noyers
(Yonne) (Hymeénopteres et Insectes apteres), présenté par M. J. Bourgeois.
— Commissaires rapporteurs : MM. Poujade et Desmarest ;
2° M. Paul Portier, rue Saint-Benoit, 22, a Paris (Léepidopteres d’Eu-
rope, principalement Microlépidopteres), présenté par M. E.-L. Ragonot.
— Commissaires rapporteurs : MM. Fairmaire et Poujade.
Communications. M. le D® Alex. Laboulbéne écrit de Saint-Denis-
d’Anjou (Mayenne) qu’il a recu de M. le D" A. Puton des renseigne-
ments nouveaux sur la destruction du Cleonus punctiventris par des
champignons parasites (Voyez Bulletin, 1888, p. ct et suiv.). Ces rensei-
gnements proviennent de M. Feltz, qui cultive le domaine d’Orlovetz,
pres Kiew, et qui est le frere de M. Feltz, professeur a la Faculté de
- Nancy.
M. Metschnikoff, professeur de biologie a lUniversité d’Odessa, a
cherché le moyen de provoquer artificiellement, parmi les insectes ra-
~ -vageant les plantations de betteraves et les champs de blé, les maladies
causées par le développement de champignons microscopiques sur le
corps de ces insectes. Des épidémies tres meurtriéres ont été observées,
détruisant les insectes de diverses espéces sur des étendues de plusieurs
centaines de kilométres carrés.
Partant de ces faits, et s’inspirant des recherches si belles de M. Pas-
teur, M. Kraseltschik s’est appliqué a cultiver les champignons micro-
scopiques pour en obtenir des quantités assez considérables. Il a donné
au produit le nom général de Muscardine, et il en distingue trois
espéces : 1° la Muscardine blanche, qui est la véritable cause de la Mus-
cardine des Vers 4 soie et qui détruit aussi un grand nombre de che-
nilles et d’insectes, entre autres les Coléopteres du blé et de la bette-
rave; 2° la Muscardine verte, qui est la plus active sur les Coléoptéres
du blé et de la betterave; 3° enfin M. Kraseltschik a observé une Mus-
cardine rouge, qui n’agit que sur les larves du Cleonus punctiventris,
mais alors avec une activité extraordinaire.
(1888) Bulletin de la Société entomologique de France. {7
CXXX Bulletin entomologique.
C’est la Muscardine verte que M. Kraseltschik a préparée en quantité
assez grande 4 Sméla, localité voisine d’Orlovetz. Il seme des sporules
de Muscardine 4 la surface d’un liquide nutritif formé principalement
d’une infusion de malt d’orge. Le liquide est contenu dans des réser-
voirs plats et couverts, de facon a éviter l’apparition d’autres ferments.
Au bout de douze a quinze jours, il s’est produit une couche épaisse de
Muscardine verte qu’on enléve et qu’on laisse sécher; dans cette opéra-
tion, les sporules achévent de se former. Une nouvelle récolte peut étre
faite quinze jours apres, et ainsi de suite jusqu’a épuisement du liquide
nutritif. D’aprés M. Kraseltschik, on peut récolter environ 200 grammes
de Muscardine verte par métre carré de surface en quinze jours.
La Muscardine verte est tres active; il suffit d’en semer sur la terre
contenue dans une caisse d’essai pour s’en rendre compte. M. Kraselts-
chik a transplanté de jeunes plants de betteraves dans des caisses rem-
plies de terre, il a ensuite semé un peu de Muscardine sur cette terre,
puis il y a mis des Cleonus, en ayant soin de couvrir la caisse pour
empécher les insectes de s’échapper. Au bout de dix jours, les Coléo-
pteres étaient morts de la Muscardine dans la proportion de 50 a 65
pour 1400; au bout d’encore six jours, une nouvelle proportion de 5 a
45 pour 180 avait succombé. De sorte qu’en dix-huit jours la destruc-
tion avait atteint de 55 a 80 pour 100, selon la maniére dont on avait
répandu la Muscardine. M. Kraseltschik propose de l’employer mélangée
avec du sable sec dans la proportion de 1 pour 100, c’est-a-dire au cen-
tiéme du mélange total.
Le Cleonus punctiventris est ’ennemi le plus redoutable. L’insecte
sort de terre au printemps avant la levée des betteraves; on le trouve
enfoui en automne et en hiver ou dans les premiers jours du printemps
quand on remue la terre du jardin. Au mois de mai, les Cleonus s’ac-
couplent et déposent ensuite leurs ceufs en terre. Au bout de quelque
temps, les larves sont écloses, et, a la fin de l’été, elles se changent en
nymphe; linsecte parfait, transformé rapidement, passe ’hiver enterré.
Il est certain que c’est toujours sur le champ qui a eu de la betterave
Pannée précédente qu’apparaissent en quantité les Cleonus punctiventris.
Des leur sortie du sol, ils se dirigent vers les points oti léve la nouvelle —
betterave. Aussi on entoure les champs ensemencés de petits fossés & —
parois surbombées dans lesquels tombent les Cleonus qui arrivent des
champs voisins. On les recueille assez facilement. Mais, outre ces enva-_
hisseurs, il en sort aussi de la terre méme ot: l’on seme la betterave et —
provenant des années antérieures. De plus, par une journée calme,
‘Seance du 12 septembre 1888. OXXX1
avec un beau soleil, les Cleonus volent et s’abattent sur un champ de
betteraves 4 peine levées; alors les dégats sont le plus considérables.
D’aprés M. Kraseltschik, la Muscardine ne peut étre utile contre les
Coléoptéres qui attendent, pour ainsi dire, la levée de la betterave,
puisque la Muscardine a besoin de dix a quinze jours pour agir; mais
les ceufs et les larves provenant des accouplements seraient détruits.
Enfin, il faudrait poursuivre pendant plusieurs années la destruction des
insectes nuisibles en leur opposant la Muscardine.
M. Laboulbene fait remarquer l’importance de l’alternance des cul-
tures; le fossé entourant les nouvelles plantations doit étre efficace,
Pécrasement des insectes recueillis, leur rejet dans une fosse ou lon
éteint de la chaux vive ou dans des foyers bien allumés sont d’excel -
lents auxiliaires; il les a passés récemment en revue dans l'article Py-
rale du Dictionnaire encyclopedique des sciences médicales.
— M. C.-E. Leprieur lit la note suivante :
En communiquant a la Société la découverte 4 Zuydcoote d’un Sa-
prinus auquel se rapportent exactement la description et la figure de
Paspernatus Mars., javais l’espoir de trouver dans la collection de notre
savant collégue tous les éléments de comparaison indispensables pour
lever mes doutes.
Cet espoir a été décu. Le type de lespéce n’existe que dans la collec-
tion Aubé, ot je ne puis le consulter, et M. de Marseul ne possede, sous
le nom daspernatus, qu’un fragment incomplet sur la comparaison
duquel il n’est guére possible de rien affirmer relativement 4 l’exem-
plaire que jai recu.
Aussi, en face de cette circonstance, mon avis, partagé d’ailleurs par
M. de Marseul, est que, tout en conservant provisoirement le nom d’as-
pernatus au Saprinus de Zuydcoote, il est prudent de réserver mon
opinion et d’attendre, avant de lui donner une forme définitive, que la
découverte d’un certain nombre d’exemplaires identiques au premier
permette de regarder comme absolument prouvée l’existence normale de
cet insecte dans nos dunes du département du Nord.
En effet, quoique l’entomologie ne soit pas rigoureusement une science
de tradition, il est cependant de régle que les figures ou les descriptions
ne sont pas toujours suffisantes pour reconnaitre un insecte, et que,
seule, la comparaison avec le type peut donner une certitude absolue.
— M. L. Fairmaire adresse une note relative 4 la synonymie de
quelques Galérucides :
4
CXXXKII Bulletin entomotogique.
M. Jacoby a décrit, dans les Transactions de la Société entomologique
de Londres, juin 1888, deux especes de Cladocera qui me paraissent
avoir été publiées antérieurement. Ainsi le C. nigripennis Jac. se rap-
‘porte au C. flaviceps All., Ann. Soc. ent. Fr., 1887, Bull., p. cc, et le
C. zanzibarica Jac. est certainement le C. limbata All. 1 est probable
que le C. nigrifrons All. n’est qu’une variété et que toutes ces especes
n’en font qu’une seule, la coloration des pattes, de l’abdomen et de la
téte étant fort variable.
— Le méme membre envoie la description d’un Coléoptére nouveau
des Indes orientales :
PsEUDOLYPROPS BELONI. — Long. 3 a 4 mill. — Ovatus, converus,
rufo-castaneus, nitidus, villosus, pedibus dilutioribus ; capite infuscato,
grosse punctato, oculis 3 vix separatis, antennis crassiusculis, apicem
versus vix distincte crassioribus, opacis, articulis basalibus nitidulis ;
prothorace transverso, elytris multo angustiore, antice paulo dilatato, et
utrinque leviter biangulato, angulis anticis obtusis, posticis acute obtu-
sis, dorso fortiter et sat dense punctato ; scutello sat breviter triangulari,
levi; elytris ovatis, a medio postice angustatis, apice obtusis, dorso
grosse fortiter sat dense punctatis intervallis rugatulis, apice minus
punctatis et levioribus.
Cette espece, dont je dois la communication a lobligeance de notre
collegue M. Belon, différe du P. dilaticollis Fairm. par sa taille bien
plus faible, son corselet plus étroit, plus rétréci en arriére, sans ligne
médiane lisse au milieu; par ses élytres plus ovoides, a ponctuation
relativement plus grosse, et par ses antennes un peu moins épaisses et
plus longues.
Le genre Pseudolyprops a été publié dans les Hétéroméres de Sumatra
(Notes du Musée de Leyde, 1882).
— M. P. Lesne communique les remarques qui suivent :
On a observé le Lemostenus terricola Herbst rongeant des poires et
paraissant en faire sa nourriture (Voy. L. Bedel, Fn. Col. Bass. de la
Seine, I, p. 351). A ce propos, il me parait intéressant de noter une
observation analogue ayant trait a des Carabides voisins, aux Cala-
thus. :
Le 15 septembre 1886, 4 Bois-de-Colombes, vers cing heures du soir,
je vis, sur le bord d’une route, un Calathus fuscipes Goeze arrété, en
compagnie de Fourmis, sur une tranche de melon fraichement coupée.
a eS anatomic e
eS 4 “> ‘
So ee
Seance du 12 septembre 1888. CXXXII
En approchant, je remarquai que le Calathus avait la téte a moitié en-
foncée dans la pulpe et qu’il en buvait avidement le suc. Telle était sa
préoccupation que je pus prendre ala main le morceau de melon sans
lui voir donner le moindre signe de frayeur. Je vis aussi accourir trois
autres fuscipes et un melanocephalus L. — Une demi-heure apres, mes
Calathus étaient encore au repas.
— M. Cayol fait connaitre que, dans la premiére quinzaine du mois
de juin, il a pris 4 Poissy, au bord de la Seine, la Chrysomela margi-
nata (Linn.), espece qui n’avait pas encore été signalée des environs de
Paris. Il a également capturé, dans la méme localité et 4 la méme
époque, sur la tanaisie, un exemplaire de la Phytecia virgula (Charp.)
et un assez grand nombre de Phytwcia nigricornis (Fabr.). Il a, en
outre, trouvé a Chatou cette derniére espéce, qui parait avoir un habi-
tat assez étendu, puisque M. Kiinckel d’Herculais l’a rencontrée a
Asniéres : c’est la Julii de Mulsant.
— M. le D™ Alex. Laboulbéne adresse les observations qui suivent ;
4° Jai recueilli, 4 Saint-Denis-d’Anjou, des Lampyris noctiluca. Je
me suis assuré une fois de plus que les ceufs pondus par les femelles
sont phosphorescents et brillent avec un éclat marqué dans l’obs-
curité.
La phosphorescence a duré une semaine environ; les ceufs, d’un
blanc jaundtre, se sont ridés, puis desséchés. Ils sont enduits d’une
substance qui les fait adhérer fortement au flacon de verre oti ils avaient
été pondus. Cette matiére est insoluble dans l’eau ou au moins presque
insoluble.
2° Une Locustide de moyenne taille, femelle a tarriére droite, avec les
ailes rudimentaires, a vécu chez moi pendant quinze jours, refusant les
feuilles de diverses plantes. A ce moment, j’ai renfermé avec elle, dans
une grande boite, des Diptéres : Hematopota pluvialis. L’insecte Ortho-
plére est parvenu a les saisir et les a dévoré presque complétement,
moins les ailes et les pattes, en commencant par la téte.
Il ne s’agit point la de nourriture habituelle; mais jai constaté, qu’a
défaut de végétaux appropriés, cet Orthoptére s’est jeté sur une proie
vivante. — Il y a bien lontemps que j’ai vu aussi des Elater manifester
a Poccasion des gotits carnassiers.
— M. H. Lucas donne lecture de deux notes :
1° Ayant pris, vers le milieu @aott, aux environs d’Huppain (Calva-
CXXXIV Bulletin entomologique.
dos), un trés grand nombre de larves de tailles diverses du Lampyris
noctiluca, j’ai remarqué, comme l’a fait observer notre collegue M. le
D* Laboulbene, Ann. Soc. ent. Fr., 1882, p. 316, que ces larves carnas-
siéres sont lumineuses ; je dirai aussi que la lumiétre phosphorescente
quelles émettent devient brillante surtout lorsque ces larves sont sur le
point de se changer en nymphe.
Jai étudié aussi les ceufs qui ont été pondus par des femelles tenues
en captivité, et je les fait passer sous les yeux de la Société; ils sont de
forme plus ou moins arrondie, lisses, d’un blanc testacé, mais ils de-
viennent jaunes quelques jours apres la ponte; ils sont d’une mollesse
extréme, et leur adhérence aux corps sur lesquels ils sont déposés est
due a leur enveloppe, qui est enduite 4 la sortie de l’oviducte d’un
liquide agglutinant qui se séche au contact de lair; ils égalent en lon-
gueur un millimétre environ.
J’ai observé, comme Mulsant, Coléopt. de France, Mollipénes, p. 78
(4862), ainsi que comme M. le D* Laboulbene, loc. cit., 1882, p. 346, et
de nouveau dans cette séance méme, l’ont fait remarquer, que ces ceufs
sont lumineux dans l’obscurité, mais la lumiére est plus ou moins vive,
au moins chez ceux qui ont été soumis 4 mes observations.
JVespérais obtenir des éclosions et étudier la larve a la sortie de l’ceuf;
mais je n’ai pas été heureux dans mon éducation; quelques jours apres
la ponte, les ceufs se sont déformés, desséchés ensuite, et j’attribue cet
accident aux mauvaises conditions dans lesquelles je les avaient placés.
Peut-étre aussi n’étaient-ils pas fécondés ? Je fais encore remarquer que
sur plus de soixante femelles que j’ai rencontrées, je n’ai pas trouvé
un seul male, malgré toutes les recherches que j’ai faites pour me pro-
curer ce sexe.
2° Désirant obtenir d’éclosion l’Euchelia Jacobex Linné, je placai dans
une boite deux chenilles de cette jolie Chélonide rencontrées dans les
premiers jours d’aoit aux environs d’Huppain, et qui avaient atteint
presque tout leur développement; j’eus le soin de leur donner abon-
damment des feuilles de Senecio Jacobezx, qu elles se mirent a manger avec
avidité. Quelques jours aprés, une de ces chenilles se mit a filer, et, le
lendemain, je constatai, dans une coque d’un tissu léger, tres lache et
transparent, la présence d’une chrysalide de forme cylindro-conique.
Quant a la seconde chenille, elle ne se transforma pas, elle périt, mais,
auparavant, elle avait mangé a congénére a l’état de nymphe, en com-
mencant par la région thoracique.
On a déja signalé des chenilles se dévorant entre elles, et, 4 ce sujet,
oS er an
Pe ee te
Saesie 4 wea
Seance du 12 septembre 1888. CXXXV
M. Poujade, Ann. Soc. ent. Fr., 1888, Bull., p. cxx1, d’aprés M. Den-
fert, cite les chenilles du Spilosoma Zatima Cramer mangeant avec
avidité celles du Phibalopteryx2 aquata Hibner qui se trouvent avec elles
sur la méme plante; mais je ne sache pas qu’une chenille abondamment
pourvue de nourriture ait été signalée jusqu’a présent par les lépido-
ptéristes comme ayant dévoré la chrysalide ou nymphe de sa propre
espece.
— M. F. de Saulcy adresse la notice suivante sur le genre Tetrix La-
treille :
En étudiant mes Tetrix, jéprouvais un grand embarras pour recon-
naitre, d’aprés les descriptions existantes, les caracteres spécifiques de
la T. bipunciata Linné. En effet, cette espece est représentée comme
ayant des ailes aussi longues que le processus du pronotum chez le male,
et des ailes rudimentaires chez la femelle.
L’examen d’un certain nombre d’exemplaires des deux sexes, prove-
nant de la Lorraine, des Vosges, de la Suisse, de Allemagne et de l’Au-
triche, m’a prouvé que l’on confondait deux espéces parfaitement
distinctes, et notre savant collegue M. le D* Krauss, auquel j’ai fait part
de cette découverte, l’a confirmée 4 ma grande joie. Je crois donc devoir
donner ici une diagnose comparative des deux espéces, en attendant
une description plus compléte qui paraitra vers la fin de l’année dans le
Bulletin de la Société @histoire naturelle de Metz.
4° Terrix BIPUNCTATA Linné. — Brevis, pronoti processus apicem
femorum posticorum non aut vix attingens, carina media elevata, sub
aspectu laterali antice leviter arcuata, margine antico sub aspectu ver-
ticali transverso, haud angulato, maculis lateralibus extus transversis,
intus antrorsum curvatis; capitis vertex oculo fere bis latior, antice
oculos superans, medio angulatus ; antenne graciles, longiuscule, arti-
culis mediis latitudine sua quater longioribus ; ale in utroque sexu pro-
cessus apicem fere attingentes ; metatarsus posticus pulvillis bene conspi-
cuis ; valvulis inferioribus ovipositoris latioribus, infra sinuatis.
Mas : Longitudo corporis 7—7,5 mill.; pronoti 6,5 mill. — Femina :
Longitudo corporis 8,5—9 mill.; pronoti 8—8,5 mill.
C’est ’espece des deux la plus répandue; je l’ai eue cet été des envi-
rons de Metz, et recue des bois de Norroy-le-Sec (Meurthe-et-Moselle) et
de ceux de Wavrille, prés Damvillers (Meuse). M. le D* Krauss me dit
qu’elle est assez répandue en Allemagne et en Autriche.
2° Tetrix Krausst Saulcy. — Statura major, breviuscula, pronoti
CXXXVI Bulletin entomologique.
processus apicem femorum posticorum attingens, carina media magis
elevata, sub aspectu laterali antice arcuata, compressa, margine antico
sub aspectu verticali angulato, maculis lateralibus valde obliquis ; capitis
vertex oculo bis latior, antice oculos magis superans, medio angulatus ;
antenne crassiuscule, breviores, articulis mediis latitudine sua bis lon-
gioribus ; ale in utroque sexu brevissimex, abortive, elytra parum supe-
rantes; metatarsus posticus longior, pulvillis retusioribus, minus bene
conspicuis ; valvulis inferioribus ovipositoris angustioribus, infra leviter
sinuatis.
Mas : Longitudo corporis 8,5 mill.; pronoti 8 mill. — Femina : Lon-
gitudo corporis 10,5—41 mill.; pronoti 40 mill.
Cette rare espece, que je dédie au savant auteur de la Tetrix Tiirki,
m’a été envoyée cet été, avec la précédente, des bois de Wavrille. Jen
posséde un individu venant de Bitche, un autre du Valais. M. le D™ Krauss
l’a prise en Allemagne et en Autriche, beaucoup plus rarement que la
précédente.
— M. le D* Gobert dit que ce n’est pas en Algérie seulement que les
Acridiens ont été trés abondants cette année, on en a constaté également
une trés grande quantité dans les landes francaises qui s’étendent de
Bayonne a Bordeaux. — Notre colleégue n’a pas pu malheureusement
jusqu’ici faire déterminer l’espéce dévastatrice qu’il a observée.
— M. G.-A. Poujade lit une note sur l’élevage d’une espéce de Lépi-
doptere :
L’éducation du Bombyx rubi est, comme on sait, fort difficile a faire,
et cela tient assurément a ce qu’on ne lui donne pas les plantes qui lui
conviennent, faute de les connaitre. S’il est vrai que la chenille de cette
espece mange volontiers de la ronce vers le mois de septembre, elle
n’en mange plus ensuite, ainsi que je l’ai observé sur des individus que
jai essayé d’élever pendant l’hiver en leur fournissant continuellement
de cette plante, et 4 laquelle ils ne touchaient pas plus qu’aux herbes et
autres végétaux pris au hasard que je leur donnai. Aussi, vers la fin
de février, les chenilles moururent.
D’aprés la remarque que fit un jardinier 4 M. Denfert, cette espéce pré-
fere le Polygonum aviculare L. (vulgairement : tratnasse, renouee, etc.)
Ad tout autre végétal. Alors cet entomologiste, que j’ai déja eu Poccasion
de citer, se mit 4 en faire des éducations avec cette plante, et il eut la
satisfaction d’avoir un certain nombre de papillons bien développés.
4
Séance du 12 septembre 1888. CXXXVII
— M. Jules Delahaye, de Lardy (Seine-et-Oise), donne la description
de la chenille non encore décrite en France d’une Phalénite du genre
Corycia Duponchel : : .
Ce genre ne renferme que deux espéces : la Corycia temerata et la
Corycia bimaculata = taminata.
En aodt 1883, notre collégue M. Chrétien a décrit les moeurs et les
premiers états de la Corycia temerata Hubn.
En 1885, M. Chrétien trouvait, sur ’aubépine, une Arpenteuse qu’il
rapporta, 4 cause de ces caractéres génériques, a la bimaculata. Elle se
mit en nymphe dans le commencement d’aoat, mais il ne put conserver
la chrysalide.
Le 40 juin dernier, je capturai une Corycia bimaculata femelle, grace
a laquelle je puis donner la description de la chenille de cette charmante
espece. |
Jai envoyé quelques ceufs 4 M. Chrétien, qui a obtenu de jeunes che-
nilles qu’il a élevées avec de ’aubépine. Pai obtenu le méme résultat
avec les feuilles du cerisier a fruits doux.
Voici la description de la chenille de la Corycia bimaculata Fab. (¢ami-
nata Hiibn.) :
Corps cylindrique, glabre, sans éminences, d’un aspect un peu ve-
louté, région dorsale d’un beau vert, avec les incisions fines, nettes et
d’un blanc jaunadtre; région ventrale d’un vert blanchatre. — Téfe d’un
vert plus pale, 4 sommet arrondi, et caractérisée par un pointillé assez
dense, d’un brun ferrugineux, sur le pourtour de chaque calotte cépha-
lique, laissant au milieu du sommet un espace imponctué, plus ou moins
étendu et tenant la place des taches en forme de larmes bataviques qui
caractérisent la chenille de la C. temerata Hiibn. (41). — Ligne dorsale
d’abord d’un vert obscur, peu marqué, surtout visible sur les derniers
segments et se colorant, aprés la derniére mue, en carminé lavé de
vineux, interrompue sur la partie antérieure de chaque segment, excepté
sur les 2°, 3° et commencement du 4°, s’élargissant en taches plus ou
moins étendues sur les derniers segments et surtout sur le 11°. Cette
chenille offre un jolie variété sur laquelle chaque segment est orné
dune tache; mais, le plus souvent, ces taches manquent sur les
(1) Voir la description de la C. temerata par M. P. Chrétien, publiée dans le
Naturaliste du 15 aott 1885 (5¢ année, no 40).
(1888 Bulletin de la Société entomologique de France. 18
CXXXVII Bulletin entomologique.
segments médians. — Sous-dorsales blanches. — Stigmatale fine, d’un
blanc jaundtre. — Stigmates petits et d’un brun ferrugineux. — Pattes
trés pales.
Nourriture : aubépine, cerisier.
Durée de l’éducation : un mois environ. Les petites chenilles sont
écloses le 22 juin, une dizaine de jours aprés la ponte; elles se sont
mises en terre pour se chrysalider du 22 au 25 juillet.
J'ai négligé d’observer l’ceuf.
Je dois 4 M. Chrétien les renseignements complémentaires suivants
sur la date des mues de la chenille :
47° mue, du 27 au 29 juin. — 2°, du 4° au 4 juillet. — 3°, du 6 au
10 juillet. — 4°, du 44 au 16 juillet.
— M. E.-L. Ragonot donne les diagnoses de cing espéces nouvelles
de Microlépidoptéres de Porto-Rico :
4° TETRALOPHA SCABRIDELLA. — Enverg. : 3, 20 mill.; 9, 22 mill. —
Ailes supérieures d’un gris brunatre ; l’espace basilaire plus foncé, brun,
mélé d’écailles noires en relief, un bourrelet linéaire d’écailles noires
placé obliquement entre la céte et la nervure dorsale. Lignes transver-
sales pales : la premiere bordée de noir des deux cdtés, convexe exté-
rieurement chez le male, droite chez la femelle; la deuxiéme ligne forme
un angle aigu sur la nervure 4 et un petit angle sur la nervure dor-
sale; elle est bordée intérieurement d’une ligne noire dentelée. Points
marginaux distincts, ronds. La femelle a une large éclaircie blanchatre,
en forme de triangle, apres la premiere ligne.
Ailes inférieures d’un blanc jaunatre, largement brunies sur les
bords.
2°. TETRALOPHA INSULARELLA. — Enverg. : 2, 24 mill. — Ailes supé-
rieures remarquablement étroites a la base, la cOte droite, l’apex assez
aigu. Ailes d’un gris ocracé rougeatre, la moitié antérieure de l’espace —
médian d’un gris cendré, limité postérieurement par une rangée d’écailles.
noires en relief, presque paralléle a la deuxiéme ligne. Lignes transver-.
sales blanchatres : la premiere verticale, limitant nettement l’espace
basilaire et bordée extérieurement d’une rangée d’écailles noires peu
distinctes; la deuxiéme sinueuse, anguleuse sur les nervures 4 et 4,
bordée intérieurement d’une ligne dentelée noire. Points marginaux tres —
Seance du 12 septeinbre 1888. CXXXIX
distincts. Un paquet d’écailles noires en relief sous la nervure médiane,
dans l’espace basilaire.
Ailes inférieures transparentes, d’un blanc jaundtre sale, rembrunies
a langle apical.
Voisine de la précédente.
PHIDOTRICHA (gen. nov.). —- Antennes du male revétues en dessous
de longs et fins cils couchés; larticle basilaire squammeux, mais sans
touffe distincte par derriére. Palpes labiaux ascendants, trés longs et
minces, effilés au sommet. Palpes maxillaires filiformes. Nervulation
semblable dans les deux sexes. Ailes supérieures avec onze nervures :
10° manquant, cellule courte; 4°° simple; 4° et 5° tigées, naissant, avec
la 3°, de angle de la cellule; 7° de la 6°; 8° et 9° tigées, naissant de
la 7°. Ailes inférieures avec la cellule trés courte, huit nervures :
7° et 8° tigées ainsi que les 4° et 5°.
Ce genre est voisin de Tetralopha Z. et de Pococera Z.
3° P. ERIGENS. — Enverg. : 14 mill. — Ailes supérieures d’un gris
pale, finement saupoudrées de noir; une large bande brun pourpre avant
la premiere ligne, marquée antérieurement @un < d’écailles noires en
relief; la moitié postérieure de l’aile également brun pourpre. Lignes
transversales distinctes : la premiere blanchatre, presque droite; la
deuxiéme d’un gris pourpre, décrivant un fort angle postérieurement.
Bord externe gris, avec une épaisse ligne noire interrompue sur les
nervures. Un point discoidal noir.
Ailes inférieures blanchatres; les nervures et le liséré marginal trés
distinctement marqués en brun.
Se trouve également en Colombie et au Pérou.
4° PIESMOPODA RUFULELLA. — Enverg.: do‘, 14 mill.; 9, 146 mill. —
Ailes supérieures étroites, a bords subparalléles, d’un roux brunatre
sombre saupoudré de noir, plus pales vers la base et sans écailles fon-
cées. Premiére ligne trés oblique, trés large, droite, d’un roux jaunatre,
distinctement lisérée de noir des deux cOtés; deuxieme ligne sinueuse,
presque verticale, paralléle au bord externe. Points discoidaux in-
distincts.
Ailes inférieures du male blanches, transparentes, lisérées de brun;
celles de la femelle dun gris brunatre.
Voisine de semirufella Z. (Myelois).
CXL. Bulletin entomologique.
5° OLIGOCHROA PELLUCIDELLA. — Enverg. : 2, 20 mill. — Ailes supé-
rieures assez étroites, allongées, le bord externe oblique; d’un brun
foncé, légerement lavées de brun rougedtre foncé. Lignes transversales
trés indistinctes, interrompues : la premiére d’un gris foncé, oblique,
plus distincte sur la nervure dorsale; deuxiéme ligne sinueuse, indiquée
par de tres courtes stries noires. Points discoidaux noirs, superposés,
distincts.
Ailes inférieures blanches, transparentes, lisérées de brun.
Ressemble 4 mundalis Walk.
— M. J.-M.-F. Bigot adresse la description d’un nouveau genre de
Dipteére :
EUCHARIOMYIA, gen. nov. (co—yapec—pure), — Bombylidis, sensu
stricto, nec Anthracidis.
é. Corpore angusto, sat elongato; capite hemispherico haud thorace
latiore; antennis, capite fere triplice longioribus, basi contiguis, seg-
mentis duobus primis equilongis, longe villosis, et, simul sumptis, tertio
valde brevioribus, illo nudo, cylindrico, apice abrupte truncato, cheto
minuto, simplice, filiformi, obtuso; haustello rigido, capite thoraceque,
simul sumptis, parum longiore; palpis occultis; oculis coherentibus,
nudis; facie conice prominula, setis paucis instructa, barba minuta;
thorace haud mucronato, abdomine angusto, depresso; genitalibus occul-
tis; pedibus gracilibus, sat elongatis, femoribus posticis inferne breviter
spinosis, tibiis anticis et intermediis brevissime spinosulis, pulvillis, dua-
bus, minutis; alis, abdomine parum longioribus, cellulis marginalibus et
submarginalibus duabus tantum, posticis quatuor, prima longe a mar-
gine clausa, basalibus inequalibus, anali aperta, vena longitudinalis 3°
(Rondani), orienta quarta longe ante transversa externa, basi obliqua,
haud cubitata.
C. DIVES, nov. sp., d. — Long. 7 1/2 mill. — Omnino nigra, velu-
tina, facie, sub antennis, et fronte, superne, punctis quatuor argenteis or-
natis; humeris pleurisque, utrinque, similiter argenteo unipunctatis ;
orbitis, retrorsum et collo, villositate aureo-flava munitis ; thorace, ante,
utrinque et retro, parce flavo-aureo pruinoso ; abdomine basi, segmentis
basalibus, apice, breviter flavo-aureo tomentosis, apicalibus quatuor su-—
perne totis argenteis ; alis et halteribus undique nigris.
Ceylan, 4 spécim., eX mus. nostro. fig
Séance du 12 septembre 1888. CXLI
Bulletin bibliographique.
Académié des Sciences (Comptes rendus hebdomadaires des seances de V’),
4888, 2° sem., t. CVII, n°* 6, 7, 8 et 9. ©
Commission géologique et @histoire naturelle du Canada, Rapport annuel,
nouvelle série, vol. II, 1886. — Un trés gros volume in-8° avec
- planches et cartes géologiques. ()
Entomologist’s monthly Magazine (The), vol. XXV, n° 292, septembre
4888. — A. CHAPMAN. Notes on Prays Curtisellus and rustica. —
H. H. Meape. Description of the ash-cauliflover gnat. — Epwarp
SAUNDERS. Addition to the list of British Hemiptera. — C. G. BARRET.
Climatic and local variation in our Butterflics. — G. Lewis, On the
species of Cucujus found in Japan. — J. S. Baty. Descriptions of
three new Phytophaga from the East. — J. W. Douaias. Notes on
some British and exotic Coccide (5 fig.). — Kennetu J. Morton. The
larva, etc., of Philopotamus. — Observations diverses d’habitat, de
synonymies, etc.
Feuille des Jeunes naturalistes, 18° année, n° 2415, 1° septembre 1888,
avec une carte. — R. Martin. Tableau synoptique (Faune de France),
tribu des Libellulines. — Communications entomologiques di-
verses.
Naturaliste (Le), 10° année, 2° série, n° 36, 1°° septembre 1888. — E.-L.
Bouvier. Histoire du Bernard-l’Hermite (avec 4 fig.). — A. GiARD.
Sur les ravages d’un Orthoptere indigéne.
Revue des travaux scientifiques, t. VIII, n° 4 et 2, 14888. — Offert par
M. le Ministre de l’instruction publique. ©
Smithsonian Institution (Annual report of the Board of Regents of the),
july 1885, part II, volume cartonné de 939 pages, avec nombreuses
planches, cartes, etc. ©
Societé entomologique de Belgique, Annales, t. XX XI, avec 5 planches.
— Ep. DE SELys-LonccuaAmps. Odonates de |’Asie Mineure et revi-
sion des autres parties de la faune dite européenne. — L. FAmMAIRE.
Coléoptéres de lintérieur de la Chine. — D* E. Ducks. Métamor-
phoses de quelques Coléopteres du Mexique. — Winpimir Docxtou-
ROFF. Matériaux pour servir a l’étude des Cicindélides. — A. La-
MEERE. Le genre Rosalia. — Ian. Botrvar. Essai sur les Acridiens de
CXLII Bulletin entomologique.
la tribu des Tettigide. — ALBERT BERGE. Des couleurs métalliques
chez les insectes.
Comptes rendus des séances de l’année 1887.
Trenton natural history Society, Journal, n° 3, january 1888. ©)
U. S. Department of Agriculture, Periodical Bulletin, august 1888. In-
sect Life, vol. I, n° 2, Washington. — L. O. Howarp. Nematus ven- -
tralis, avec fig. — E. A. Scuwarz. Notes on Eumzus Atala, avec fig.
— D. W. Coguittett. Supplementary Report on gas treatment fos
scole Insects. — L. O. HowArp. External Spider parasites, avec fig.
— Ip. Schizocerus ebenus, avec fig. —C. V. Ritey. Trypeta ludens,
avec fig. — W.B. ALwoop. Kerosene emulsion as a remedy for
white Grubs. — Extracts from Correspondence. — Observations en-
tomologiques diverses, etc.
Zoological Society of London : 4° Proceedings, avec de nombreuses
planches et figures dans le texte, 1878, part I. — Martin JAcosy.
Descriptions of new species of Phytophagous Coleoptera. — H. SAUN-
pers. On the Larine or Gulls. — F. Du CANE, GODMAN et OSBERT
Savin. Descriptions of nineteen new species of Diurnal Lepidoptera
from Central America.
1882, part. Il. — GopMANn et O. Syivin. On a new species of
Agrias from the Walley of the Amazona. — E. J. Miers. On some
Crustaceous collected at the Mauritius.
1886, part Il. — Puruip Crostey. Exhibition of some pupe of
Nocturnal Lepidoptera from Natal. — Gervasse F. Matuew. Des-
criptions of some new species of Rhopalocera from the Solomon
Islands. — A. G. Butter. On Lepidoptera collected by major Yer-
bury in Western India. — Hersert Druce. Descriptions of some
new species of Heterocera from Tropical Africa.
1888, part Il. — F. E. BeppArp. Observations upon on Annelid of
the genus AZolosoma. — Hersert Druce. List of Lepidoptera Hete-
rocera collected by C. M. Woodfort at Java, Viti, Leru, i Islands,
with the descriptions of some new species.
2° Transactions, vol. X, part 6, avec 9 pl. col. ©
Ree ere ee
Lucas (H.). Note sur le parasitisme du Myobia pumila (extr. Ann. Soc.
ent. Fr., 1888). *
Seance du 26 septembre 1888. CXL
X. Separat-Abdruckans den Verhandlungen des Botanischen Vereins
der Provinz Brandenburg, X XIX, 1887 (6 pages). *
E. DESMAREST.
Séance du 26 septembre 1888.
Présidence de M. Lion FAIRMAIRE, ancien Président.
Candidat presente. M. Georges-Henry Verrall, Sussex Lodge, New-
market, Cambridgeshire (Angleterre) (Diptéres), présenté par M. J. Bour-
geois. — Commissaires rapporteurs : MM. L. Fairmaire et E.-L. Ra-
gonot.
Lecture. M. L. Fairmaire dépose sur le bureau deux mémoires ayant
pour titres : 1° Colcoptéres des voyages de M. G. Revoil chez les Somalis
et dans le Zanguebar (Supplément); 2° Coleopteres recueillis par
M. A. Raffray sur les cotes et dans Vile de Zanzibar,
Communications. M. le D® E. Jacquet adresse, par lentremise de
M. Leprieur, une note sur |’Echinodes Ravouxi, nouveau genre de Cur-
culionides francais appartenant a la tribu des Cossonites :
Dans une excursion faite, le 15 juillet 1888, aux environs de Nyons
et qui avait pour but l’exploration d’une des collines qui forment la rive
gauche de l’Aigues, mon collégue et ami M. Ravoux me fit capturer un
Curculionide que je pris tout d’abord pour un Styphlus.
Ayant examiné cet insecte de plus pres, je reconnus qu’il présentait
la plupart des caractéres attribués a la tribu des Cossonites, savoir :
Hanches antérieures séparées par un prolongement du prosternum, pieces
meso- et metathoraciques en partie soudeées, crochet apical externe des tibias
trés accuse.
D’un autre coté, la structure de son rostre assez court, peu cylin-
drique, a sillons antennaires ouverts en avant et visibles en dessus. ne
me permettait pas de faire de ce Curculionide une espece appartenant
au genre Cotaster Mots., genre que les travaux de MM. L. Bedel (Faune
du Bassin de la Seine) et J. Faust (Entom. Zeitung, 1886, p. 22) ont
@ailleurs démembré et-subdivisé en plusieurs sous-genres actuellement
adoptés
Jai donc été amené a créer, pour cet insecte, un genre nouveau qui
doit se placer 4 la téte de la tribu des Cossonites.
OXLIV Bulletin entomologique.
Genre ECHINODES, nov. gen. (de extvwdes, qui ressemble au hérisson).
Corps ovale, hérissé de soies dressées; rostre assez conrt, épais, non
cylindrique, sillons antennaires ouverts en avant et visibles en dessus du
rostre, non convergents en arriére et en dessous; antennes a funicule
de 7 articles; pieces mesothoraciques soudees, suture épisternale méta-
thoracique subcarénee.
La briéveté du rostre, sa forme subcarrée, la présence de scrobes an-
tennaires visibles en dessus du rostre, non convergents en arriére ni
séparés par des carénules, distinguent ce genre des genres voisins :
Cotaster et Styphloderes.
Le nombre des articles du funicule permet aussi de le séparer facile-
ment du genre Microcopes, qui n’a que 6 articles au funicule.
EcHINODES RAyoux!I, nov. sp. — Long 2 1/2 mill. — Ovatus, piceus,
convexus, albido-setosus. Capite parvo, paululum retracto, oculis dis-
tinctis, complanatis; rostro crasso, sat brevi, subarcuato, apice leviter
dilatato; antennis rufo-testaceis in scrobibus sinuatis, superne apertis,
insertis ; scapo elongato, valido, apice fortiter dilatato ; funiculo 7-arti-
. culato, hujus primo articulo longiore, reliquis subtransversis, gradatim
crassioribus, clava ovata dilutiore. — Thorace subgloboso, latitudine
longiore, dense cribrato, confusis setis consperso, ante apicem coarctato,
lateribus rotundato, antice oblique, basi recte, truncato. — Scutello nullo.
— Elyiris ovatis, fortiter cribrato-striatis, bast thoracis via latioribus ;
interstitiis angustis, subelevatis, setis subclavatis arcuatisque, serie-muri-
catis. — Abdominis duobus primis segmentis majoribus, cribratis, medio
impressis, tertio et quarto angustioribus. — Pedibus sat validis, brun-
neis, setosis, tarsis dilutioribus; tibiis, apice externo, unco curvato
armalis.
Les caractéres sexuels m’ont semblé peu accusés. Peut-étre les males
ont-ils le crochet apical des tibias antérieurs plus prononcé, tandis que
les femelles auraient les deux premiers segments abdominaux plus forte-
ment impressionnés ?
Ce Cossonite, que la conformation de son rostre doit faire placer a la
téte de la tribu, a été trouvé eu battant des fagots encrotités de terre et
formés en grande partie de branches de chataigner. — Vallée de l’Aigues, —
collines de Gardegrosse, pres Nyons.
Je suis heureux de dédier cet insecte 4 mon excellent ami M. Ravoux
dont le zele entomologique a déja provoqué plusieurs découvertes
signalées.
{
Séance du 26 septembre 1888. CXLY
— M. Pierre Lesne envoie une note sur un nouveau caractére sexuel
des Notiophilus et de quelques autres Carabides :
La distinction des sexes chez les Notiophilus, 4 Vaide des modifica-
tions que présentent les trois premiers articles des tarses antérieurs,
est difficile si l’on n’a pas recours au microscope. Ces modifications con-
sistent en un élargissement plus ou moins grand et dans la présence,
au-dessous de ces mémes articles, de brosses plus ou moins denses de
poils blanchatres. Ces poils, en effet, ne sont pas spéciaux au mile :
ils existent aussi chez la femelle, plus clairsemés toutefois. Quant a
Pélargissement des articles 3, il est presque insensible a la loupe.
Un caractére facile a constater réside dans le nombre des pores pili-
feres du dernier arceau ventral de l’abdomen ; cet arceau porte vers son
extrémité deux pores chez le male et quatre chez la femelle. Dans
celle-ci, le pore intermédiaire est rapproché de l’externe. Les poils qui
sortent de ces pores sont rigides, longs et subégaux; ils persistent aprés
la mort. On les distingue facilement en loupant, de dessus, l’extrémité
du corps des Notiophilus. Suivant qu’ils sont au nombre de deux ou de
quatre, on a affaire 4 un male ou a une femelle.
Le caractére sexuel précédent parait du reste assez répandu dans les
deux sous-familles des Nebriidx et Bembidiidz, ou il avait déja été signalé
chez les Bembidion et les Pogonus. Je Vai constaté, en outre, chez les
Nebria cursor Mill., Leistus spinibarbis Fab., fulvibarbis Dej., ferrugi-
neus L., Trechus quadristriatus Schrk., Patrobus excavatus Payk.
Le poil intermédiaire du Trechus quadristriatus Q est petit, beaucoup
plus court que l’externe.
Chez le Tachypus flavipes L., le dernier segment abdominal est
marqué, dans les deux sexes, de quatre pores.
Le caractére sexuel que je viens de signaler chez quelques Carabides
doit exister chez un bien plus grand nombre d’espéces. Il pourra deve-
nir utile chez celles oti l’on n’a pas encore découvert de caractére sexuel
visible a lextérieur.
— M. H. Lucas fait la communication suivante :
Pour compléter la note que j’ai publiée (Ann. Soe. ent. Fr., 1886,
Bull., p. exirx) sur le Crioceris asparagi des auteurs, j’ajouterai que la
larve de ce Phytophage, aprés avoir atteint tout son développement
(long. 7 mill., lat. 3 mill.), abandonne les feuilles de l’ Asparagus offici-
nalis, se laisse choir ou descend a terre et s’enfonce dans le sol & une
profondeur égalant 1 centimetre 1/2 environ; elle se construit ensuite
(1888) Bulletin de la Société entomologique de France. 19
CXLVI Bulletin entomologique.
une coque dans laquelle elle se change en nymphe. Celle-ci, longue de
§ 4/2 mill. et large de 2 mill., est lisse ct d’un blanc testacé brillant.
Les antennes, les pattes et les élytres sont d’un jaune testacé, avec ces
derniers organes striés et parcourus par des cdtes longitudinales, si-
nueuses ; le dernier segment ou l’anal présente de chaque cété un
appendice légerement arqué au coté interne, terminé par une épine
cornée de couleur brune.
Douze ou quinze jours, suivant la température, suffisent a la nymphe
pour se changer en insecte parfait. Celui-ci, aussitét éclos, grimpe le
long des tiges, et les sexes se recherchent pour s’accoupler.
La coque dans laquelle la larve s’est renfermée est de forme ovalaire,
arrondie a ses deux poles; elle est longue de 9 mill. et mesure 4 mill.
dans sa plus grande largeur; extérieurement, elle est tres rugueuse;
intérieurement, les parois sont lisses, polies et enduites d’un liquide
gommeux, brillant, destiné a empécher les éboulements. Quand lin-
secte parfait veut sortir, il entaille avec ses mandibules une rondelle, et
ce travail ne lui est pas tres pénible, ces coques étant tres friables et
composées de petites parcelles de terre agglutinées.
L’accouplement dure un temps assez prolongé. La femelle dépose ses
ceufs sur les feuilles de PAsparagus officinalis, sur lesquelles ils restent
fixés verticalement, leur enveloppe étant enduite, a la sortie de l’ovi-
ducte, d’un liquide agglutinant. Ces ceufs, en nombre variable (ordinai-
rement 3, 6, 9 sur chaque feuille et placés sur un seul rang), sont d’un
vert plus ou moins foncé, couleur qui tourne au brun quelques jours
avant l’éclosion; ils sont cylindriques, légerement transparents dans
leur milieu, arrondis antérieurement et tronqués postérieurement; ils
sont entierement lisses, avec leur partie antérieure, dans le voisinage
des micropyles, d’un noir brillant. Hs ont 4 1/4 mill. de longueur sur
4/4 mill. de large.
La larve, a sa sortie de l’ceuf, est d’un vert clair; Ja téte est tres
erosse, lisse, arrondie, d’un noir brillant, avec les mandibules de cette
couleur ; les pattes sont courtes, épaisses, d’un noir mat; l’abdomen est
entiérement glabre. Longueur 4 4/4 mill., largeur 1/4 mill.
A la sortie de l’ceuf, ces larves, peu agiles, se mettent de suite a
manger, en n’ayant soin de n’attaquer que les jeunes pousses. Quelques
jours apres, elles changept de peau, et leur couleur verte devient un
peu plus foncée.
L’insecte parfait n’est pas tres vif dans ses mouvements; il se tient
sur les tiges, tourne autour d’elles en tenant ses antennes rapprochées
une de l’autre, et, lorsque |’on veut s’en emparer, il se laisse choir et
échappe ainsi a la main qui veut le saisir.
Séance du 26 septembre 1888. CXLVII
— M. P. Chrétien adresse la note suivante au sujet de la Carycia
bimaculata :
Divers auteurs étrangers désignent la nerprun et le saule comme
nourriture de cette Corycia. Voulant vérifier cette assertion, j’ai placé
plusieurs chenilles de bimuculata sur les feuilles de ces végétaux ; elles
se sont laissé périr plutot que d’en manger.
D’autre part, parmi mes chenilles de Corycia bimaculata, j’ai obtenu
quelques sujets entiérement d’un brun rougeatre. Or, cette variété offre
les plus grands rapports avec la variété de méme couleur de la Macaria
notata, qui précisément se rencontre sur les Rhamnus et les Salix. Je
suis donc porté a croire quwil y a confusion entre ces deux espéces.
Jajouterai, en outre, que le choix de ’aubépine a donner a ces che-
nilles n’est pas indifférent; elles semblent délaisser ’aubépine des haies
découvertes, exposées au soleil, tandis qu’elles mangent avec avidité
les feuilles beaucoup plus tendres des aubépines qui poussent dans les
endroits ombragés. C’est, du reste, sur des aubépines de cette catégorie
que javais déja trouve la chenille de la Corycia bimaculata.
Errata. M. Bigot signale les erreurs typographiques suivantes :
Page cx1, ligne 42: au lieu de Evucwartomyta, lisez EucHARMYIA ; —
ligne 21 : au lieu de mucronato, lisez muricato; — ligne 27: au lieu de
orienta quarta, lisez oriens a quarta; — ligne 32: au lieu de aureo-
flava, lisez aurxo-flavo.
E. D.
Bulletin bibliographique.
Academie des Sciences (Comptes rendus hebdomadaires des séances de I’),
2° semestre 1888, t. CVIT, n°* 10, 14 et 12. ©
Association francaise pour Vavancement des sciences, Conférences de
Paris. —Compte rendu de la 46° session tenue 4 Toulouse en 1887, —
1° partie : Documents officiels, procés-verbaux, 1887, avec 4 pl.,
456 pages. — 2° partie : Notes et mémoires, 1888, avec 27 pl.,
1092 pages. — H. Niconas. Etudes comparatives sur quelques Hymé-
nopteres du midi de la France. — D* Beaurucarp. Sur la digestion
des Vésicants. — Epouarp Cugvreux. Nouvelles espéces de Crusta-
cés Amphipodes du sud-ouest de la Bretagne. — Jutes KituncKen
D'HercuLats. Distribution géographique des Insectes Coléopteres a
Madagascar ; comparaison de sa faune avec celles des autres régions
du globe.
Bb en a te
ey oe Spa eee as
CXLVIII Bulletin entomologique.
Insectologie agricole (Bulletin d’), journal mensuel de la Société d’api-
culture et @insectologie, 13° année, n° 6, aotit 1888. — Cazet. Les
Vers blancs dans la Céte-d’Or. — FERNAND LA VINGEANNE. Les
piqdres d’Abeilles. — WaAties. Un parasite de la Silpha opaca. —
X. 14° L’Atomaria linearis; 2° Distillation des résidus de miel et de
cire; 3° Pétition aux ministres des finances et de lagriculture ;
4° Résultats de la campagne séricicole de 1888 dans les départements
méridionaux. — WALLEs. Le ramassage des Vers blancs. — RAMEs.
Congrés des Sociétés savantes. — J. FALLou. Souvenirs des bergeries
de Sénart; Note sur une éducation du Ver a soie du mtrier faite a
Champrosay (Seine-et-Oise), commencement.
Naturalista siciliano (Il), 7° année, n° 12, 1°" septembre 1888. — Enrico
RaGusa. Catalogo ragionato dei Coleotteri di Sicilia (genres Gyrinus,
Hydrocharis). — Apdotro KALCHBERG. Lepidopierologia siciliana. —
D® Franc Mina PAtumso et Luigi FArLLtA TEDALDI. Materiali por la
Fauna lepidotterologia della Sicilia (cont. V). — Enrico Ragusa.
Coleotteri nuovi 0 poco conosciuti (Cicindela littoralis, var. Ragusze
Failla, et Hidrosia (Steira) crenato-costata Redt.). — THEOD. DE STE-
FANI. Catalogo sinonimico delle specie citate vel corpo delle note
(genres Hedichrum et Chrysis).— D* G. Riccio. Materiali por una
Fauna entomologica dellisola de Ustica (secunda contribuzione :
Coleotteri). — FERNAND Meunier. Tableau synoptique des espéces
belges du genre Geolrupes Linné. — Ip. Description d’une nouvelle
espece d’Euménide du Brésil : Ewmenestiferus (g. n.) brasiliensis. —
Ip. Description d’une nouvelle espéce de Sphégide du Brésil : Apha-
niloptera (g.n.) vagabundus. — D* G. Riaeio. Appunti e note di
Ortotterologica siciliana : IV. Sopra due Locustarii nuove por la
Sicilla (Ephippigera latipennis Fish.).
Naturaliste (Le), 10° année, 2° série, n° 37, 1°" septembre 1888. G)
Psyche, a Journal of Entomology, vol. V, n°* 147-148, july-august 1888.
— Cu. W. Woopworts. On the genus Cicadula. — J. H. Emerton.
The study of species and the study of Cells. — Samurt H. Scupper.
The means employed by Butterflies of the genus Basilarchia for the
perpetuation of the species. — CAROLINE G. SouLE. Description of
the larva of Sphinx luscitiosa. — SAMUEL H. Scupper. The arrange-
ment of the new england species of Thanaos. — G. F. ATKINSON.
The use of two doors in a trape-door Spider’s nest. — CAROLINE G.
SouLE. Mating of Samia Cynthia in captivity. — Insect-Lipe, etc.
Revue scientifique du Bourbonnais et du centre de la France, publiée
Seance du 10 octobre 1888. + CxS
sous la direction de M. Ernest Olivier, 1°° année, n° 9, septembre
1888. — E. Oxrvier. 1° Quelques insectes (Coléoptéres, Orthopteéres,
Hémiptéres, Lépidoptéres) recueillis pendant une excusion faite au
mont Dore les 12 et 43 aotit 1888; 2° Liparis salicis rongeant, a
Yzeure, les feuilles du Populus fastigiata, et L. dispar détruisant,
ai Moulins, celles du Tilleul; 3° Chrysopa vulgaris observés en
grand nombre sur la face inférieure des feuilles de la Vigne.
Royal Dublin Society. — 1° Proceedings, vol. V, part 7, 8 et 9, janvier-
mai 1887; vol. V1, part 1, février 1887. — 2° Transactions, vol. III
et IV, serie II, avec 8 planches dont une coloriée. ©
Royal Society (Proceedings of the), vol. XLIV, n° 270, june 1888, avec
pl. et fig. ©
ANDRE (EpM.). Species des Hyménopteres d’Europe et d’Algérie, tome II,
30° fascicule, 4° juillet 1888 : Sphegidg# (suite), 2 pl. — Tome IV,
34° fascicule, 4° juillet 1888 : Braconide, Exothecidz, Spathiide,
Hembolidz, Pambolidz, Doryctidz, avec 2 planches. *
MEvuNIER (FERNAND). Prodrome pour servir 4 la monographie des
espéces et variétés belges du genre Bombus (extr. Ann. Soc. ent.
Belg., 1887). *
PREUDHOMME DE Borre (A.). Liste des 105 espéces de Coléoptéres La-
mellicornes actuellement et authentiquement capturées en Belgique,
avec le tableau synoptique de leur distribution géographique dans le
pays (extr. Ann. Soc. ent. Belg., t. XXXII, 1887). *
Ip. Matériaux pour la Faune entomologique de la province du Luxem-
bourg belge : Coléopteres, 2° centurie (extr. de l'Institut royal et
grand-ducal de Luxembourg, 1888). *
E. D.
Séance du 10 octobre 1888,
Présidence de M. Lion FAIRMAIRE, ancien Président.
Necrologie. M. le Secrétaire annonce la mort de deux savants entomo-
logistes :
1° M. Jean-Baptiste-Eugéne Bellier de la Chavignerie, acien rédacteur
au ministére de la justice et notre collégue depuis plus de quarante ans,
décédé, dans sa soixante-dixitme année, 4 Evreux (Eure), le 25 sep-
i Bulletin entomologique.
tembre 1888. — Recu au nombre de nos membres en 1845, M. Bellier
de la Chavignerie, qui a assisté tres réguligrement a nos séances tant
qu’il a habité Paris, et qui a été notre président, a publié dans nos An-
nales de nombreux et importants travaux scientifiques, principalement
sur les Lépidopteres ;
2° M. Gustave Le Grand, agent voyer en chef, chevalier de la Légion
dhonneur, décédé récemment a l’age de soixante-quatorze ans. — M. Le
Grand a fait partie de la Société entomologique de France de 1856 a
1866. Il a publié, dans les Memoires de la Societé académique de V Aube,
tome XXV (41861), un Catalogue estimé des Coléoptéres du département
de l’Aube.
Membre recu. M. George-Henry Verrall, comptable, & Sussex Lodge,
Newmarquet, Cambridgeshire (Angleterre) (Dipéeres), présenté par
M. J. Bourgeois. — Commissaires rapporteurs : MM. L. Fairmaire et
E.-L. Ragonot.
Candidat presente. M. Jean-Auguste-Eugene Barthe, professeur de
PUniversité, membre de la Société entomologique caopérative, 4 Monté-
limar (Drdme), boulevard Marie-Desmarais (Entomologie générale, surtout
Coléopteres), présenté par M. E. Desmarest. — Commissaires rappor-
teurs : MM. Ch. Brongniart et H. Lucas.
Communications. M. P. Lesne adresse une note relative a Vhabitat,
aux environs de Paris, de diverses especes de Notiophilus ;
Notiophilus rufipes Curt. — Forét de Montmorency (S.-et-0.)!; Bois-
de-Colombes (Seine) !.
N. substriatus Waterh. — Bois-de-Colombes ! (un indiv.); Bénerville
(Calvados)! (un indiv.).
Outre les deux especes précédentes, on trouve A Bois-de-Colombes
les Notiophilus biguttatus F., aquaticus L., palustris Duft., ce qui fait 4
cing espéce du genre dans la méme localité.
— M.E.-L. Ragonot donne les descriptions de six nouvelles especes
d’Epipaschiide (Pyralites) du nord de Amérique :
4. EPIPASCHIA INTERRUPTELLA. — Enverg. 33 mill., #, 2. — Ailes su-
périeures d’un gris cendré foncé; les nervures dans |l’espace terminal
et les lignes transversales noires, bien marquées; ces dernieres rappro-
chées, la premiére simplement convexe extérieurement, la deuxieme
formée de deux arcs convexes vers la base et d’un angle aigu au milieu
a aa ie 2 Fire ey a Erte es 5 . - ae
StS TPR i Sais Saag am SRP BNE cn Ns a
Seance du 10 octobre 1888. CLI
en arritre; une strie discoidale noire; frange blanche, distinctement
interrompue par des taches noires rangées en deux lignes en face des
nervures et précédées d’une ligne noire.
Ailes inférieures d’un gris brunatre 4 la base, plus foncé sur les
bords ; la frange blanche, interrompue par des taches noires.
Arizona.
2. TETRALOPHA HUMERELLA. — Enverg. 19 mill., ¢. — Ailes supé-
rieures blanchitres, légerement lavées de gris. Lignes transversales
blanchatres, indistinctement bordées de noiratre: la premiére n’es}
visible que sur le bord interne jusqu’a la médiane, formant un angle
sur la dorsale et suivie 4 quelque distance @’une rangée d’écailles noi-
ratres en relief, et précédée par une large bande brune, lavée de noir, —
vers et sur la cote et qui s’étend sur le bord interne jusqu’a la base, entou-
rant un espace rond, blanc, bordé postérieurement d’écailles noires en
relief et ayant une tache noire sur la cOte; deuxiéme ligne sinueuse,
dentelée, fortement bombée au milieu; frange brunatre, précédée d’une
ligne noire festonnée et interrompue.
Ailes inférieures brunatres, avec une bande médiane claire.
Téte et thorax blanchitres.
Texas.
3. TETRALOPHA FUSCOLOTELLA. — Enverg. 18 mill., 3. — Ailes supé-
rieures grises, légérement lavées de brunatre et fortement saupoudrées
de noir profond, particulitrement sur les nervures, la céte et le bord
interne dans l’espace médian, oi elles forment de larges lignes, et au
milieu de espace médian, ot lon voit une large bande irréguliére
d’écailles noires en relief. Lignes transversales peu visibles, blanchatres,
lisérées de noir des deux cOtés : la premiére distincte sur le bord interne
jusqu’a la médiane, oblique, droite; la deuxiéme sinueuse, presque
perpendiculaire, légeérement bombée au milieu.
Ailes inférieures d’un gris brunatre, les nervures noiratres.
Arizona.
4. POcOCERA VARIELLA. — Enverg. 16 a 417 mill., #, 9. — Ailes su-
périeures d’un gris brunatre ; lespace basilaire lavé de gris cendré dans
Ja moitié basilaire, l’autre moitié (séparée par une rangée d’écailles en
relief, mi-blanches, mi-noires) est de couleur ocracée sur le bord interne
jusqw a la médiane. L’espace médian est lavé de gris cendré antérieure-
ment et orné au milieu d’une rangée transversale et irréguliére d’écailles
noires en relief. Un point noir sur le disque. Lignes transversales rap-
CLI Bulletin entomologique.
prochées, grises : la premiére, finement lisérée de noir du cdté interne,
formant un angle obtus sur la médiane et un petit angle sur la dorsale’;
la deuxiéme sinueuse, dentelée, formant un angle sur la nervure 5.
Points marginaux noirs, distincts.
Ailes inférieures d’un gris brunatre.
Texas.
5. PococERA MELANOGRAPHELLA. — Enverg. 16 mill., ¢, 9. — Cette
espece ressemble beaucoup a la variella; mais elle est d’un gris sale
uni, lavée de blanchatre aprés la premiere ligne, la bande ocracée peu
visible, plus brunes, et tous les autres dessins trés indistincts quoique
semblables.
Ailes inférieures d’un gris sale, plus pales que les supérieures. Tou-
tefois, les écailles noires en relief se détachent distinctement du fond
uni. Point discoidal noir, distinct; points marginaux peu visibles.
Texas.
6. PococERA TEXANELLA. — Enverg. 20 mill., ¢, 9. — Ailes supé-
rieures d’un gris lilas, tres légerement lavées de noiratre sur les ner-
vures; l’espace basilaire saupoudré de noir, divisé au milieu par une
rangée d’écailles noires en relief. Lignes transversales distinctes, d’un
gris cendré, finement lisérées de noir des deux cétés : la premiere
oblique, droite, précédée, sur le bord interne, d’une demi-bande ocracée,
brundtre, et suivie, 4 quelque distance, d’une rangée paralléle, un peu
ondulée, d’écailles noiradtres en relief; la deuxime ligne oblique, si-
nueuse, formant un coude obtus sur la nervure 5. Frange grise, pré-
cédée d’une fine ligne noire.
Ailes inférieures d’un blanc jaundtre; une ligne médiane d’un gris
brunatre.
Antennes de la femelle blanches a la base; au dela, annelées de brun.
Texas.
E. D. : jeer a
Bulletin bibliographique.
Académie des Sciences (Comptes rendus hebdomadaires des séances de U’),
4888, 2° sem., n° 13. © — Ne 14. Cartet. De la marche d’un in-
secte devenu tétrapode par la suppression d’une paire de pattes.
Entomologist’s monthly Magazine (The), n° 293. — G. H. Verran. List
of British Tipulide, etc. (« Daddy-longlegs »), with notes. —
Séance du 10 octobre 1888. CLI
J. Eowarps. On the British species of Ciwius. — R. C. R. JonpAn.
Melanism in Birmingham and south Devon. — J. W. Tutt. Notes on
the life-history of the second brood of Platyptilia gonodactyla — Ip.
On the variation in the early stages of Platyptilia gonodactyla (Tri-
gonodactylus). — Hamitton H. Druce. Descriptions of several new
species of Lycenide from W. Africa. — Cu. G. BARRETT. On the
habits of Cateremna terebrella Zk. — Notes diverses. — A. F. Mor-
GAN. Observations on Coccidg (n° 2), pl.
Feuille des Jeunes Naturalistes, n° 216. — R. Martin. Tableau syno-
ptique (Faune de France) : Tribu des Libellulines. — Communi-
cations.
Insectologie agricole (Bulletin @), septembre 1888. — A. W. Le Rhyn-
chytes conicus (Lisette ou Coupe-Bourgeon). — Le flambage des —
chaumes aprés la récolte. — Araignées et chenilles comestibles. —
Moyen facile de se débarrasser des insectes nuisibles aux arbres
fruitiers. — Etude sur la Calandre et ses ravages dans les Indes. —
J. FauLou. Souvenirs des bergeries de Sénart. — Congres des So- |
ciétés savantes. — Notes diverses. — J. Fatiou. Pluie de Fourmis.
Kaiserlichen Leopoldinisch-Carolinischen Deutschen Akademie der Natur-
forscher (Verandlungen der), 4887, vol. XLIX. — C. Frei. v. Gump-
PENBERG. Systema Geometrarum zone temperatioris septentrionalis,
3 cartes.
4887, vol. L. — H. J. Kotse. Beitrage zur Zoogeographic West-
afrikas, nebst einem Bericht tiber die wahrend des Loango-Expedi-
tion von Herrn D* Falkenstein bei Chinchoxo gesammelten Coleoptera,
3 pl. col. — H. Dewirz. Westafrikanische Tagschmetterlinge -West-
afrikanischen Nymphaliden, 4 pl. col. ;
4887, vol. LI. — D'H. F. Kesster. Die Entwickelungs-und Le-
bensgeschichte von Chaitophorus Koch, Chaitophorus testudinatus
Thornton und Chaitophorus lyropictus Kessler. Drei gesonderte Ar-
ten (bisher nur als eine Art, Aphis aceris Linné bekannt), 4 pl. col.
— Dr" Evaen Korscueit. Zur Bildung der Eihtillen der Mikropylen
und Chorionanhange bei den Insekten, 5 pl. — Bruno Horer. Un-
tersuchungen tiber den Bau der Speicheldriisen und des dazu geho-
renden Nervenapparats von Blatta. — Catalogue de la bibliothéque.
Natural History Society of Glasgow (Proceedings and Transactions of the),
vol. II (new ser.), part I, 1886-87. — D. Ropertson. A contribution
(1888) Bulletin de la Société entomologique de France. 20
QLIV Bulletin entomologique.
towards a Catalogue of the Amphipoda and Isopoda of the forth of
Clyde. — K. J. Morton. On the oral apparatus of the larva of Wor-
maldia, a genus of Trichoptera, 1 pl. — J. F. H. Kina. Notes on a
small collection of Neuroptera from the island of Coll.
Naturaliste (Le), 1°° octobre 1888. — P. MABILLE. Diagnoses de Lépido-
pteres (Hespérides) nouveaux (fig.). — MAGAuD p’Aususson. Sur la
destruction du Cleonus punctiventris. — P. CHretiEN. La Blabo-
phanes ferruginella Hb.
Revue des travaux scientifiques, t. VII, n° 12. — T. VI, n° 3. ©
Bicor (J.-M.-F.). Enumération des Diptéres recueillis en Tunisie, dans
la mission de 1884, par M. Valéry Mayet (Explor. Tun.), 1888,
44 p,..*
LEVEILLE (A.). Viaggo di Leonardo Fea in Birmania e regioni Vicine.
IV. Trogositide (Ann. Mus. civ. Gen.), 14888, 4 p., 2 exempl. *
e A. L.
Séance du 24 octobre 1888.
Présidence de M. L. FAIRMAIRE, ancien Président.
MM. Georges Chéron, d’Avon-Fontainebleau, C.-A. Fauvel, de Caen,
et Emile Pissot, de Doulevont-le-Chateau, assistent a la séance.
Necrologie. M. le D® Jacquet, membre exonéré, qui avait été recu
en 1885, et quia publié depuis trois ans d’intéressantes notes dans notre
Bulletin, est décédé subitement 4 Lyon (Rhoéne) il y a quelques jours.
Membre recu. M. Jean-Auguste-Eugéne Barthe, professeur de |’Uni-
versité, fondateur de la Société coopérative d’entomologie de Montéli-
mar, boulevard Marie-Desmarais, 4 Montélimar (Dréme) (Entomologie
générale, surtout Coleopieres d@ Europe), présenté par M. E. Desmarest.
— Commissaires rapporteurs : MM. Ch. Brongniart et H. Lucas.
Communications. M. L. Fairmaire présente les diagnoses de deux
Coléoptéres nouveaux trouvés aux environs de Pékin par M. Chevrier,
missionnaire francais :
CYMINDIS DENSATICOLLIS. — Long. 8 4/2 mill. — Brunneo-rufescens,
Br Sai Sideo esis aan UBS toma” eiabeciatetaiaecae
Seance du 24 octobre 1888. CLY
nitidula, fulvo-pubescens, pedibus, elytrorum macula oblonga humerali,
margine externo angusto et utrinque macula fere apicali pallide fulvis,
palpis antennisque fulvis; capite prothoraceque dense punctatis, hoc
transverso, lateribus rotundato, elytris dense subtiliter punctulato-rugo-
sulis, sat forliter punctato-strialis.
Voisine de C. vittata Fisch., mais la téte et le corselet sont plus den-
sément ponctués, ce dernier plus convexe.
PrIsTONyCHUS CHEVRIERI. — Long. 16 mill. — Apferus, niger, nitidus,
antennis ferrugineis, pubescentibus, articulis 3 primis piceis, nitidis,
prothorace postice leviter attenuato, medio sulcato, basi utrinque im-
presso et rugoso, elytris modice striatis, striis obsolete punctatis; ungui-
‘bus simplicibus.
Ressemble beaucoup au P. pinicola, d’Espagne; en differe surtout
par les impressions rugueuses de la base du corselet et les tibias inter-
médiaires non arqués.
— Le méme membre fait remarquer que dans un mémoire sur des
Longicornes recueillis en Chine par M. Leech, inséré dans le numéro de
juillet 1888, p. 64, des Ann. and Mag. Nat. Hist., M. Gahan a décrit un
Purpuricenus Pratiii qui est leméme que le P. sideriger Fairm., Rev.
d’Entom. francaise, mai 1888, p. 139.
— M. J. Croissandeau, d’Orléans, envoie a la Société la note qui suit :
L’été fut, cette année, froid et pluvieux, les prairies naturelles inon-
dées pendant de longs mois. Aussitot que le beau temps fut revenu, je
commencais mes recherches auprés d’Orléans.
Au début, la récolte fut mince; mais, vers le 25 aout, du jour au len-
demain, sans cause apparente, les insectes. pulluleérent. En moins de
trois semaines, je pris plus de 3,000 Coléopteres. A chaque chasse, mon
étonnement augmentait. Ce n’était plus mes insectes habituels d’antan,
ou du moins les proportions étaient bouleversées. Soudain, le 15 sep-
tembre, plus rien. Le temps n’avait cependant pas changé.
Je crois devoir consigner ici quelques observations :
Les Alticides foisonnaient en masses incroyables. Hl n’y avait toutefois
pas d’Aphthona, de Psylliodes, de Phyllotreta ; mais les Haltica et Che-
locnema n’étaient pas rares. Je ne trouvais seulement que deux espdces
de Crepidodera (transversalis et ferruginea). Il n’y avait guére que des
Longitarsus (luridus, brunneus, niger, suturalis, thoracicus, eruginosus,
dusillus, subquadratus et Jacobexa).
CLVI Bulletin entomologique.
J’ai constaté ’impossibilité de séparer le brunneus du luridus, le sutu-
ralis du thoracicus, le pusillus du subquadratus. Les deux types extrémes
formaient en apparence des espéces bien tranchées; mais, dans la
masse, les caractéres se confondaient en un réseau inextricable, surtout
par la couleur et la ponctuation. La forme elle-méme variait insensible-
ment : de ovale pur a l’écusson, de l’épaule presque lisse au calus
saillant. Somme toute, jusqu’a examen plus approfondi, je ne crois qu’a
trois especes bien distinctes sur les six indiquées.
Mais ce qui me frappa le plus, ce fut l’influence indiscutable de
Pextréme humidité atmosphérique sur la coloration et l’éclat des insectes.
Ainsi le L. Jacobea, que je prenais en petit nombre, d’un beau jaune
d’ambre foncé et rutilant, fut, cette année, complétement défiguré. Sur
cent individus, dix 4 peine avait conservé leur vernis, sur un fond
paille presque blanc. Tous les autres étaient absolument mats et gris,
avec la ponctuation plus forte et plus fournie. Je me trouvais en pré-
sence du rudipennis All., espece propre a la Corse, ot une saison
exceptionnellement pluvieuse a di donner naissance a cette prétendue
espece. On pouvait, du reste, s’y tromper. Ce n’est donc, pour moi,
qu’une variété et non une espece.
Quant au Longitarsus fulgens, espece tres rare @ordinaire, je lai
pris en grand nombre et seulement dans deux prairies de Sologne,
c’est-a-dire tres sablonneuses et brilées généralement en été. Individus
immatures ou adultes, tous brillaient d’un méme éclat métallique.
Est-ce l’influence de ’humidité qui s’est reproduite ici sur les Curcu-
lionites ? Jamais encore je n’y avais pris l’ Apion sorbi male. Cette année,
je n’ai guere capturé que ce sexe. Les quelques femelles sont tantot d’un
vert foncé a intervalles lisses, tantOt noires a intervalles rugueux comme
les males. Mais alors les intervalles des premiers, au lieu d’étre plats et
bordés d’une carinule saillante, sont arrondis sur les bords.
— M. Berthelin adresse, de Vezinnes (Yonne), les notes suivantes sur
les moeurs d’un Coléoptere et de deux Lépidopteéres :
4° Dans les premiers jours de septembre, mon attention a été appelée
sur divers pieds de Veronica spicata dont les feuilles paraissaient ron-
gées par certain insecte. C’est ainsi que j’ai pu récolter sur ces plantes
un assez grand nombre de Crioceris melanopa Fab. adultes. J'ai enlevé
la terre qui entourait un des pieds attaqués de la Véronique, et, aprés
Vavoir examiné attentivement, jy ai rencontré une coque a demi brisée
dans laquelle se trouvait une nymphe non éclose de Criocéride. Je ne
doute pas que ce soit celle de l’insecte trouvé sur les feuilles. Ce serait
Seance du 24 octobre 1888. CLVII
donc bien le Crioceris melanopa qui aurait rongé les pieds de Veronica
spicata. A-t-il déja été signalé sur cette plante ?
2° Je dois signaler la Saturnia pyri Dup. comme s’étant multipliée
cette année dans les jardins des environs de Vezinnes, et, par con-
séquent, ayant causé des dégats trés sérieux 4 nos arbres fruitiers.
Je l’ai particuliérement récoltée en grand nombre sur un fréne pleureur—
dont la plupart des feuilles et des jeunes rameaux étaient rongés par sa
chenille.
3° Au commencement d’aotit, ayant eu l’occasion de récolter plusieurs
chenilles de Deilephila euphorbiz L., je les déposai provisoirement dans
une boite oti j’élevais avec des feuilles de vigne une chenille de Deile-
phila elpenor. Le lendemain, lorsque je fus pour changer de boite les
chenilles du Deilephila euphorbix, je m’apercus qu’elles avaient attaqué
les feuilles de vigne mises a leur disposition. Je continuai dés lors a
leur servir cette nourriture, leur donnant méme de jeunes grappes de
raisin, pour lesquelles elles semblaient avoir une sorte de prédilection.
Aujourd@’hui, presque toutes se sont métamorphosées; deux seulement
sont mortes. Ce Lépidoptére étant tres commun et surtout trés vorace,
ne peut-il pas causer parfois des ravages assez considérables dans nos
vignobles ?
— M. Henry de la Cuisine, dans une note dont nous donnons un
extrait, adresse les remarques suivantes :
Le Stilbum calens Fabr., qui ne se trouve pas dans toutes les parties
de la France, n’est pas rare dans les environs de Dijon, en aout et sep-
tembre. Il se rencontre sur une plante qu’on ma dit étre l’Eryngium
campestre. J’en ai eu sous les yeux une centaine d’exemplaires, parmi
lesquels je n’ai observé que peu de variétés.
Toutefois jai pris un individu trés remarquable par sa grande taille,
car il est d’un tiers plus long et plus large que les exemplaires normaux ;
la couleur de Pabdomen est d’un rouge carmin foncé, le corselet et l’écus-
son sont vert émeraude doré.
Deux autres individus sont, au contraire, d’une trés petite taille, au
moins moitié de celle de la précédente variété. En outre, la couleur de
Pécusson est @’un beau bleu d’outremer et ’abdomen, d’une teinte dor
trés pale, est allongé et déprimé. — Les deux individus de cette variété
sont pariaitement semblables entre eux, ce qui semblerait indiquer une
relation entre la taille et le systeme de coloration.
CLVII Bulletin entomologique. —
— M. H. Lucas communique la note suivante :
M. Nanot, ingénieur, chef de service des plantations de Paris, a en-
voyé derniérement au Laboratoire d’entomologie deux troncons de tilleuls
morts depuis un certain temps, qui avaient été plantés sur la place
Mazas. Les troncons de ces arbres ont une longeur de 40 centimétres
sur une largeur de 22 centimétres; on est étonné de leur légéreté;
mais on ne tarde pas a s’appercevoir que l’intérieur ou l’aubier est
parcouru, dans le sens longitudinal, par des galeries arrondies, pro-
fondes, cylindriques, 4 parois lisses et plus ou moins polies, établies
avec un certain soin, et toutes séparées par des cloisons peu épaisses.
En explorant ces galeries, je découvris une nymphe d’Hyménoptére
appartenanl au Xylocopa violacea.
Ces troncons attirent surtout l’attention par les galeries, qui y sont
nombreuses ; en effet, on en compte une vingtaine, ayant une profon-
deur de 8 a 10 centimétres environ sur 12 4 15 millimétres de large.
Ce sont deux exemples extrémement intéressants, qui indiquent le
role que jouent dans ses travaux de perforation les mandibules destinées,
chez ces Hyménoptéres podilégides solitaires, a entailler le bois pour y
construire des galeries dans chacune desquelles sont ensuite établies des
loges indépendantes les unes des autres, destinées a recevoir les ceufs
et, en outre, la nourriture nécessaire a l’accroissement total des larves
jusqu’a leur transformation en insecte parfait.
— M. E. Pissot, de Doulevant-le-Chateau, dit qu’il a trouvé, aupres
de la ville qu’il habite, un individu, 4 l’état de larve, de la Mantis
religiosa. — Il signale ce fait parce qu’il pense que c’est la localité la
plus septentrionale de la France oti l’on ait capturé cet Orthoptere.
— M. le D' Alex. Laboulbéne fait part a la Société de Venvoi qui lui
a été fait par le R. P. Leroy de plusieurs exemplaires de la Mouche
Tsé-Tsé. Il s’agit bien de la Glossina morsitans de Westwood. L’envoi
était accompagné des détails qui suivent :
« Dans un voyage récent que jai fait au Zanguebar, j’ai eu beaucoup
i souffrir de ce Diptere incommode. J’avais 4 traverser une grande
plaine qui s’étend entre le massif de l’Oukami et celui du Ngourou. Cette
plaine est seche, stérile et inhabitée, mais les troupeaux de bétes y
abondent : buffles, zébres, girafes, antilopes, mémes quelques éléphants.
Dans tout ce désert, tant que le soleil a été sur Vhorizon, la Tsé-Tsé ne
m’a laissé aucun repos. C’est une béte réellement agacante, mais, pour
of
ri PASS
a wae are
Séance du 24 octobre 1888. CLIX
Vhomme, elle n’est que cela. Toutefois, je dois faire remarquer que, a
la suite de ses attaques (j’ai été mordu plus de deux cents fois), j’ai eu
a souffrir d’une sorte de maladie semblable a l’urticaire et qui a duré
deux jours; c’étaient, aux endroits des morsures, des plaques proémi-
nentes plus blanches que la peau et occasionnant une démangeaison trés
vive et tres incommode. Dans un autre voyage et dans des circonstances
analogues, j’avais eu A souffrir de la méme affection, qui redoublait
d’intensité le soir jusqu’a empécher complétement le sommeil.
« Mais, ce qu’il y a de plus intéressant, c’est que, dans ce désert et a
la veille du passage de notre caravane, la Tsé-Tsé avait mis une armée
en déroute. Voici le fait: Les Massai forment, au nord du Zanguebar,
une tribu nombreuse, nomade, pastorale et guerriére, extrémement
redoutée. Dans le but d’attaquer Mrogoro, ils étaient venus camper, dans
la plaine déserte dont je viens de parler, avec un troupeau de trois cents
beeufs. Les gens du pays étaient tres inquiets, lorsque tout a coup ona
appris que les Massai s’étaient retirés précipitamment : c’est que la
Tsé-Tsé s’était mise de la partie, et la déroute de leurs boeufs avait
amené celle des Massai. »
Le R. P. Leroy me fait dire que j’attribue les effets de la piqure de la
Tsé-Tsé au séjour qu’elle aurait fait sur des cadavres en putréfaction.
Ce n’est pas cela. Je pense qu’elle apporte avec sa trompe des matiéres
septiques puisées sur des animaux malades et qu’elle les communique
a d’autres bien portants, d’oti les maladie et la mort possibles. Il reste a
expliquer pourquoi la morsure qui serait mortelle pour le boeuf ne lest
pas pour Phomme.
— MM. Charles et René Oberthtir font connaitre qu’ils ont acquis
derniérement les collections suivantes :
1° Coleopteres exotiques de M. le comte Henry de Bonvouloir, y com-
pris les Dytiscides et les ‘Gyrinides de Dejean, les Eucnémides qui ont
servi a la Monographie publiée dans les Annales, les Anthicides de
Laferté, etc. ;
2° Paussides de M. Achille Raffray, qui ont été Vobjet de létude
publiée dans les Archives du Muséum ;
3° Coléopteres et Lépidopteres de feu E. Bellier de la Chavignerie. Les
Lépidoptéres contiennent un grand nombre @’aberrations, dont une
partie a été décrite et figurée dans les Annales, les types des voyages
en Corse et en Sicile, dans les Basses-Alpes, etc., et de nombreux docu-
ments intéressant la faune francaise.
CLX Bulletin entomologique.
— M. J. Fallou adresse de Champrosay les remarques suivantes :
4° J’ai lu dans le Bulletin du 12 septembre, p. cxxxvi, une note ot
il est dit que l'éducation si difficile du Bombyx rubi ne réussissait pas
faute de connaitre les plantes qui conviennent aux chenilles de cette
espece, et qu’en les nourrissant avec le Polygonum aviculare la réussite
avait été compléte. Je ne mets pas en doute les observations de M. Den-
fert indiquées par M. Poujade, mais je soumets a nos collegues celles
que j’ai pu faire sur les moeurs de ce Lépidoptére.
J’ai souvent tenté d’élever la chenille du B. rubi et de la faire hiver-
ner; mais, placé a Paris dans de mauvaises conditions, j’ai du y renon-
cer, et j’avais pris le parti, pour en obtenir le papillon, de chercher les
chrysalides, au mois de mars, dans les endroits oti j’avais observé des
chenilles 4 ’automne précédent. Je trouvais généralement ces chrysa-
lides au pied des broussailles oti croissent ‘de hautes Graminées, alors
que ces derniéres sont desséchées et garnies de feuilles seches.
Depuis que j/habite la campagne, j’ai pu étudier la maniére de vivre
de ce Bombyx, et j’ai, depuis plusieurs années, placé dans mon jardin
les chenilles que je rencontrai pendant les belles journées des premiers
jours d’automne, époque surtout ot elles voyagent et oti oh les voit
communément courir ca et la sur les bords des routes herbues, dans
les bois ou le long des haies. Il n’est pas rare alors de les voir s’arréter
devant une feuille seche, en brouter une partie, puis reprendre leur
marche pour chercher probablement un abri pendant la nuit, car j’ai pu
m/’assurer que cette chenille n’est que: diurne et’qu’on ne la voit pas
paraitre dans les journées sombres ou pluvieuses.
Il y a chez moi une pelouse ou croissent différentes plantes basses de
nos contrées et, prés de la, un endroit sauvage tres touffu. C’est parti-
culiérement la ot: j’ai été 4 méme de faire des observations sur la ma-—
niere dont hiverne la chenille. Durant l’été, elle s’abrite sous l’amas de
quelques feuilles seches ou de Graminées; mais, pour son quartier
Whiver, elle choisit, de préférence, les fourrés un peu boisés et élevés.
Il semblerait qu’elle redoute les endroits humides, qui peuvent contri-
buer 4 déterminer chez elle la maladie a laquelle elle est prédisposée.
Malgré cette précaution, cette maladie, produite par un champignon,
fait périr un grand nombre de chenilles ; ce qui explique pourquoi elles
sont beaucoup plus rares au printemps qu’a l’automne.
Si on les observe vers les premiers jours de février, l’on remarque
peu de sujets attaqués par le parasite; mais, en mars, la maladie est a
son comble. Par un beau soleil de ce mois, les chenilles, sortant de leur
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Seance du 24 octobre 1888. CLXI
léthargie, font une lente et courte promenade aux environs du lieu ot
ellesont Arverné. Dans la période de mars A avril a lieu la transforma-
tion en chrysalide. Le papillon en sort, en année ordinaire, vers la
deuxiéme quinzaine de mai.
Cette année, des ceufs de ce papillon ont été déposés dans mon jardin ;
jai pu voir alors les chenilles dés leur premier age jusqu’a celui d’adulte.
Aux premiers jours de mars, elles avaient atteint leur plus grande
dimension : cependant pas un seul pied de trainasse ne se trouve dans
mon jardin; il a donc fallu que ces chenilles se soient nourries avec
d’autres plantes que le Polygonum aviculare.
Présumant cette espéce polyphage, j’ai négligé de constater, pendant
Pété, quels étaient les végétaux que les chenilles avaient pu manger,
et je n’ai remarqué, parmi les feuilles attaquées, que celles de différentes
especes de fraisiers, de scabieuses, d’oseille cultivée, ainsi que des feuilles
séches, surtout celles du chéne.
Les remarques de MM. Poujade et Denfert ayant appelé mon attention,
jai commencé de nouvelles observations au sujet de ce Lépidoptere.
J’organisais une caisse sans fond, complétement grillagée, et je la pla-
cals sur un gazon ou j’avais vu des feuilles de scabieuses déja mangées
en partie; puis, ayant remarqué que les chenilles grimpaient fort peu
aux végétaux pour se nourrir, j’ai installé dans le gazon des fioles plates
remplies d’eau pour y tenir fraiches les différentes plantes que je suppo-
sais pouvoir Jeur convenir; j’ajoutais aussi des feuilles seches de chéne __-
afin qu’elles pussent s’abriter. Le tout ainsi préparé, je me mis en quéte -
des habitants. Le soleil ayant paru, il m’a été facile d’en rencontrer dans
mon jardin, et le jour méme, 18 septembre, une quinzaine de chenilles
occupaient la prison.
Depuis cette époque, le nombre des captives a été de beaucoup aug-
menté, car chaque jour, lorsque le soleil avait fait son apparition, j’en ré-
coltais le long des haies et je pouvais constater quelles étaient les plantes
qu’elles préféraient. La majorité des chenilles se nourrissait de la quinte-
feuille (Potentilla reptans); quelques sujets, des feuilles de prunellier
(Prunus spinosa) entremélées a des Graminées, puis des tiges rampantes
de la ronce (Rubus fructicosa) ; deux chenilles seulement furent trouvées
sur le Polygonum aviculare.
Aujourd’hui, 22 octobre, le nombre de mes pensionnaires dépasse
soixante. Je les ai visitées plusieurs fois le jour et le soir, et je leur ai fourni
une nourriture des plus variées. Je m’abstiendrai de citer toutes les plantes
que je leur ai servies; j’indiquerai seulement celles qui paraissent le
(1888) Bulletin de la Soriété entomologique de France. 21
~
ky ¥
cLXIl Bulletin entomologique.
mieux leur convenir en captivité. Ces plantes sont : la quintefeuille
(Potentilla reptans), différentes variétés de Fragaria sauvages et culti-
vées, diverses variétés de ronce (Rubus), le Rumex cultivé et le Poly-
gonum aviculare.
M. Georges Rouast, dans son Catalogue des cheniiles européennes, a
signalé aussi le Trifolium repens comme étant attaqué par le B. rubi;
cette Légumineuse existe chez moi, mais je n’ai pas pu surprendre la
chenille qui nous occupe en faire son repas. De plus, aujourd’hui
22 octobre, M. le D* Jules Fort, médecin 4 Draveil, m’a dit avoir vu
la méme chenille se nourrir de feuilles d’orme.
Je vais laisser ainsi passer ’hiver 4 mes pensionnaires ; mais je doute
de les retrouver toutes en bonne santé au printemps prochain, car la
Muscardine les prenant isolément, il est 4 craindre que, réunies en
grand nombre dans un espace restreint, ’envahissement de ce parasite
ne se propage d’une manitre désastreuse.
Le B. rubi West pas seulement attaqué par un champignon : il a encore
un autre ennemi. Pendant ces derniers jours, le thermométre étant a
zéro le matin, le peu de chenilles qui se montraient de dix heures du
matin a deux heures du soir étaient piquées par un Hyménoptére. Les
petites larves de ce dernier percent la peau de la chenille et se chrysa-
lident entre les poils. Je conserve de ces cocons afin d’essayer d’en
obtenir Pinsecte parfait.
De tout ce que je viens de dire au sujet du B. rubi, on peut en con-
clure que sa chenille est diurne, polyphage, mais qu’elle affectionne
plus particuliérement les Rosacées, telles que les Rubus, les Potentilla
et les Fragaria.
2° A propos de la note de M. Poujade, insérée au Bulletin du 22 aout,
p. CXXvI, au sujet de V’Agrotis molothina Esp., indiquant que ceite
rare espece a été prise aux environs d’Essonnes et de Lyon, ainsi
que dans la forét de Fontainebleau, j’ajouterai, comme renseignement,
qwil y a déja fort longtemps, dans une chasse a la miellée faite en com-
pagnie de M. A. Constant, jen ai capturé plusieurs exemplaires dans les
hautes bruyéres du plateau situé entre le rocher de la Reine-Amélie et
le Calvaire i Fontainebleau. De plus, M. Lafaury, de Dax, m’en a envoyé
un bon nombre d’exemplaires provenant du département des Landes,
et cela pendant plusieurs années.
M. E. Pissot, au sujet de ces notes, fait remarquer quwil a également
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Seance du 24 octobre 1888. CLXul
tente, depuis plusieurs années, aux environs de Doulevent-le-Chateau
(Haute-Marne), des recherches sur la maniére de vivre de la chenille
du Bombyx rubi, et qwil est arrivé aux mémes résultats que ceux
signalés par M. J. Fallou.
: E. D.
Bulletin bibliographique.
Académie des Sciences (Comptes rendus hebdomadaires des seances de 1’),
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nada, with special reference to New England. Numéro spécimen,
2 planches. *
A, Bi
Seance du 14 novembre 1888. CLXV
Seance du 44 novembre 1888.
Présidence de M. S.-A. pe MARSEUL, ancien Président.
Necrologie. Don Guillermo Ehlers, qui avait été admis au nombre de
nos membres en 1870, est récemment décédé a Carthagéne (Espagne).
Candidat présenté pour 1889. M. Charles Blachier, professeur, Tran-
chées de Rive, 11, 4 Genéve (Suisse) (Lépidoptéeres), présenté par
M. Maurice Sedillot. — Commissaires rapporteurs : MM. P. Mabille et
G.-A. Poujade.
Lecture. M. le D® Maurice Régimbart adresse la liste des Dytiscide et
des Gyrinide recueillis par M. E. Simon dans son voyage au Vénézuéla,
de décembre 1887 a avril 1888 (18 espéces, dont 6 nouvelles), suivic
des descriptions de 6 espéces nouvelles de ’ Amérique du Sud.
Une courte préface de M. E. Simon est placée en téte de ce mémoire.
Communications. M. J. Bourgeois donne les descriptions de deux
nouvelles especes de Malacodermes, provenant de l’Equateur, dont il
doit la communication 4 notre collegue M. Ign. Bolivar, professeur d’En-
tomologie a l’Université et conservateur au Musée royal d@’ histoire naturelle
de Madrid :
1. PLATEROS AURIFEX, sp. nov. — Elongatus, supra fere planatus,
nigro-piceus, antennarum articulis 3 ultimis elytrorumque dimidio vel
triente apicali flavis, his sericeo-pubescentibus, subopacis ; prothorace
subnitido, sparsim pubescente, subquadrato, basi longitudine paullo la-
tiore, ad apicem vix attenuato, antice rotundato, postice bisinuato, late-
ribus fere rectis, medio via sinuatis, angulis anticis rotundatis, posticis
hene distinctis, leviter productis, disco postice sat profunde sulcato; ely-
tris leviter ab humeris inde usque ad quadrantem posteriorem recte dila-
tatis, dein apicem versus rotundatim attenuatis, 9-costatis, costis alternis
elevatioribus, intervallis confertim punctato-areolatis; corpore subtus
nitidiore, rarius pubescente. — &. Hucusque invisus. — 9. Abdominis
seqgmento ultimo ogivali. — Long. 9-40 mill.; lat. max. 4-5 mill.
Equateur : Baera (Martinez) (Mus. de Madrid]; Colombie (ma collec-
tion).
Tres voisin du P. phaenicurus Kirsch, dont il differe essentiellement
par son pronotum subcarré, presque aussi large antérieurement qu’a la
CLXVI Bulletin. entomologique.
base par ses élytres a cotes longitudinales alternativement plus saillantes,
au lieu d’étre égales entre elles, et par la coloration des antennes, dont
les 3 articles terminaux sont d’un jaune soufré, tandis que dans phaeni-
curus les deux derniers seulement et rarement la base du 9° sont de
cette couleur.
L’extension de la coloration jaune des élytres est variable ; dans
Vexemplaire du Musée de Madrid, elle occupe 4 peine le 1/3 postérieur,
tandis que dans un individu de ma collection, provenant de Colombie,
elle s’étend sur plus de la moitié terminale.
2. PHENGODES INSIGNIS, sp. nov. — A Ph. plumosa, cui colore et facie
valde affinis, statura plus quam duplo majore, tibiis tarsisque fusco-nigris
praecipue discedit.
3. Elongata, subnitida, supra pallide flava; capite grosse punctato; —
fronte transversim depressa ; oculis nigris, valde prominentibus; palpis
fuscis, basi dilutioribus, articulo ultimo praecedenti aequali, obconico ;
antennis trientem corporis circiter attingentibus, basi remotis, articulo
primo flavo, reliquis nigris, ramis articulis ipsis multo longioribus,
paullo dilutioribus, ciliatis ; prothorace laevi, valde transverso, fere semi-
lunato, antice utrinque sinuato, lateraliter late foliaceo et ciliato, disco
parum convexo, pilis brevibus, erectis dense vestito, angulis posticis ro-
tundatis ; elytris thorace via longioribus, subulatis, apice infuscatis, pube
longa et densata vestitis ; alis fuscis ; corpore subtus flavo-testaceo, pubes-
cente, prosterno rugoso; tibiis tarsisque fusco-nigris, his articulo penul-
timo solea appendiculato, unguiculis rufis, simplicibus; abdomine laxe
punctulato, haud cereo-maculato, segmento ventrali 7° recte truncato,
medio incisura levi emarginato, pygidiali postice subrotundato, medio
leviter sinuato. — Long. 22 mill.; lat. 7 mill.
Equateur : Baera (Musée de Madrid).
Cette magnifique espece, la plus grande du genre jusqu’a présent, ne
peut mieux se comparer qu’a un gigantesque plumosa. Comme ce 4
dernier, elle fait partie du groupe des Phengodes chez lesquels les an-
tennes sont plus courtes que la moitié du corps et dont labdomen est
dépourvu a sa face ventrale de plaques lumineuses apparentes (Ph. plu-
mosa Oliv., pallens Berg, Hieronymi Haase, etc.). Elle se distingue faci-
lement du plumosa parla forme de son prothorax, tres transversal et
largement foliacé sur les cotés, par la coloration noiratre des tibias et des
tarses et par sa taille plus que double.
La femelle, encore inconnue, est tres probablement larviforme et doit
Seance du 14 novembre 1888. LXV
ressembler beaucoup a celle du Hieronymi que M. le D® Haase a décrite
récemment dans un travail tres complet sur cette espéce de Phengodes
(cf. Deuts. ent. Zeits., 1888, p. 145, pl. 1 et m).
— M. Ernest Olivier adresse, par l’entremise de M. J. Bourgeois, les
descriptions de deux especes nouvelles de Lampyrides du Brésil :
4° Hyas sutcrpeNNis Ern. Oliv. — Oblongo-ovata, depressa, nigra;
prothorace subtriangulari. apice obtuso, angulis posticis rotundatis, tes-
taceo, macula cyathiformi nigra ornato; scutello triangulari, nigro;
elytris prothorace latioribus, ellipticis, nigris, fascia media sinuata et
lineola brevi humerali testaceis, rugosulis, obsolete costatis et sulco pro-
fundo notatis. — Long. 13 mill.; lat. hum. 7 mill.
Apiahy (Brésil), un seul 3 (Mus. de Madrid).
Court, ovalaire, déprimé, noir. Antennes comprimées, munies, au
sommet de chacun de leurs articles, d’une dent triangulaire aigué, aussi
longue que larticle lui-méme. Prothorax court, en triangle transversal,
A sommet et angles postérieurs arrondis, marge redressée ; chargé d’une
ponctuation fine et serrée, légerement granuleuse, et d’une cote médiane
longitudinale, interrompue dans son milieu par une dépression d’un
roux testacé; orné d’une tache noire en forme de vase adhérent a la
base et dont le col rétréci se prolonge jusqu’au sommet. Ecusson petit,
triangulaire, noir. Elytres plus larges A la base que le prothorax, régu-
ligrement elliptiques, & bord marginal nullement sinué; granuleuses,
noires, ornées @une fascie médiane transversale large et sinuée et d’une
ligne ponctiforme sur l’épaule; testacées, chargées chacune d’une cote
obsoléte et d’un sillon assez profond qui part du calus huméral et vient
se joindre a la marge externe aux deux tiers de sa longueur ; cOte mar-
ginale redressée dans toute son étendue et trés fortement autour de
Pangle huméral. Segments supérieurs de abdomen fortement lobés, a
angles longuement prolongés et trés aigus; dernier et avant-dernier
segments du ventre ovalairement échancrés dans le milieu de leur bord
postérieur. Pattes noires.
2° ANTHRA JUCUNDA Ern. Oliv. — Oblongo-elongata, fusca; ore et
duobus primis antennarum articulis piceis ; antennarum ramulis articulo
[ere triplo longioribus ; prothorace antice attenuato, apice obtuso, angulis
posticis acutis et retro productis, rugoso, fusco, macula quadrata auran-
tiaca levi et sulcato, ornato; scutello obconico, rugosulo, nigro; elytris
rubescentibus, prothorace latioribus, subparallelis, rugosulis, costulatis,
CLXVUL Bulletin entomologique.
nigris, usque ad trientem apicalem externe flavo limbatis; coxis, femo-
rum basi et ultimo ventrali segmento piceis. — Long. 14 4/2 mill.; lat.
hum. 4-4 4/2 mill. }
Brésil : Rio-de-Janeiro [Amor] (Musée de Madrid, 3); Boa-Sorta, Pe-
tropolis (ma collect., 3).
Oblong, allongé, brun. Bouche, deux premiers articles des antennes,
hanches, base des fémurs et dernier segment ventral d’un brun de poix
ou testacé pale. Antennes munies, 4 partir du troisitme article, d’une
lamelle étroite et plate, trois fois environ plus longue que l’article. Pro-
thorax 4 cétés arrondis et atténués en avant, 4 sommet obtus; bord basi-
laire légerement sinué, a angles aigus et assez fortement prolongés en
arriére ; ponctué, rugueux, noir, orné d’une large tache rectangulaire
d’un rouge orangé, de sorte qu’il peut étre aussi défini, roux orangé,
bordé de noir; cette tache est presque lisse et creusée d’un sillon longi-
tudinal. Ecusson en triangle, 4 sommet obtus. Elytres un peu plus
larges a leur base que le prothorax, allongées, subparalléles, pubes-
centes, rugueuses, marquées des traces obsolétes de deux cétes sail-
lantes, noires, ornées le long de la marge externe, dans les deux tiers
de leur longueur, d’une bordure d’un blanc jaundtre. Dernier segment
ventral trés légérement anguleux dans le milieu de son bord posté-
rieur.
Chez un exemplaire de ma collection, provenant de Boa-Sorta, la cou-
leur orangée du prothorax a pris un grand développement, et il ne
reste de noir qu’une bordure trés étroite.
— M. Poujade dit qu’un individu du Broscus cephalotes a été pris,
cette année, & Saint-Michel-sur-Orge, par l’instituteur de la localité,
M. Gallais.
Plusieurs membres font remarquer que ce Carabique a été rencontré
différentes fois auprés de Paris : M. Léveillé l’a capturé a Robinson, prés
de Sceaux ; M. de Marseul a Senlis ; et, il y a une cinquantaine d’années,
M. E. Desmarest le trouvait abondamment dans l’emplacement, alors
hors de Paris, du quartier actuel de Grenelle, 4 peu de distance de la
Seine.
— M. Peragallo écrit qu'il a trouvé, au mois d’ayril dernier, sur un
hétre dans la forét de Caunaux, la Rosalia alpina, espece qui n’avait pas
encore été indiquée dans le Catalogue des Coléopteres des Alpes-Mari-
~ times.
Séance du 14 novembre 1888. a CLXIX
— M. H. Lucas communique la note suivante :
Je fais passer sous les yeux de mes collégues un morceau de bois de
Carpinus betulosus dans lequel a été trouvé vivant un male du Ceram-
byx Scopolii Laichart.; Mulst., Hist. nat. des Coléoptéres de France, 2° éd.,
p. 66, 14862. C’est en fendant une biiche assez forte de Carpinus que
cette espece a été rencontrée. Les dégats causés 4 ce morceau de Charme
par la larve de ce Longicorne consistent en une loge trés profonde, for-
tement sinueuse, longue de 8 centimétres sur une largeur égalant 6 mil-
limétres environ. L’ouverture ovalaire, longue de 10 millimétres et large
de 5 millimétres, est placée entre l’écorce et VPaubier, et ce Longicorne
attendait tres probablement une saison plus clémente pour sortir de sa
loge. L’aubier de l’arbre avait déja été préalablement rongé par la larve
de cet insect e.
Je ferai observer que la larve du Cerambyx Scopolii n’avait encore été
signalée que comme rongeant les racines du Groseiller 4 fruits rouges,
suivant MM. Candéze et Chapuis ; elle est également nuisible a |’ Alisier
et au Chéne, selon M. de Marseul, et d’aprés MM. Mocquerys et Bour- »
geois, aux Pommiers en Normandie.
— M. P. Mabille donne la description de deux Lépidoptéres nouveaux
de l Afrique orientale :
_ 4° Acr@A ARECA, sp. nov. — Taille et port d’A. Egina Cr. Fond des
quatre ailes rouge’un peu plus clair. Les supérieures noires i la base,
avec la cOte et ’apex noirdires, et marquées des mémes points noirs,
moins gros et dans un ordre un peu différent : les trois premiers
sur le disque, en ligne moins courbe; puis un trés gros relié a la céte
au bout de la cellule; les trois derniers réunis en une bandelette plus
ou moins épaisse. Le fond est rouge entre les taches jusqu’a la cote; au
dela de la bandelette noire jusqu’a l’apex, il est lavé de rougeatre sur
une teinte parfois cendrée.
Ailes inférieures rouges, avec une bordure noire moins épaisse. Base
de Vaile plus claire et les points noirs plus petits.
Dessous des ailes supérieures avec les mémes points, et, en plus, un
plus petit a la base sur le tronc de la sous-médiane. Tout le fond lavé
de rose a la base, de jaune vers les bords, avec les nervures noires. —
Les ailes inférieures ont la base jaune orangé entre les points noirs,
rouge prés du corps, le milieu du limbe blanc rosé, bordé d’orangé clair
prés de la bordure, qui est noire, et coupée entre les nervures d’une
tache blanche, carrée.
(4888) Bulletin de la Société entomologique de France. 22
if
CLXX Bulletin entomologique.
_ Le corps est noir en dessus, jaundtre sur les deux tiers postérieurs et
en dessous.
La femelle est plus grande, avec les mémes dessins noirs; l’apex des
ailes supérieures est occupé par une large tache blanchatre et le fond
des ailes est d’un jaune fauve trés pile.
Bagamoyo (Zanzibar).
2° AcR#A VUILLOTI, sp. nov. — Port et taille d’A. Cepheus Cram.
Fond des ailes rouge écarlate et non vermillon. Ailes supérieures avec |
les mémes dessins noirs, mais formés par des bandes et non par des
points; base noire, puis une premiére bande oblique passant par le mi-
lieu de la cellule et isolant contre la base deux taches rouges a peine
séparées ; une deuxiéme bande plus épaisse renferme la cote une tache
rouge et limite une grande bande de la méme couleur et qui va jusqu’a
langle interne; enfin apex est tout noir et renferme une bandelette |
sinueuse, apicale.
Ailes inférieures rouges 4 la partie antérieure et portant une large
tache d’un blanc pur, depuis le rameau 5 jusqu’au bord abdominal; le
bord antérieur, en face de cette tache, est blanc aussi, ce qui semble in-
diquer que Vaile peut. parfois étre traversée en entier par une large
bande blanche. Une bordure noire trés large contourne toute Vaile. A la
base, de nombreux points noirs, séparés en trois groupes, ceux de la
base placés sur du noirétre; puis une ligne de quatre points, sinuée et
allant du bord intérieur au bout de la cellule; enfin deux autres points
ronds, placés en avant, entre les rameaux 6, 7 et 7, 8. |
Dessous des ailes supérieures semblable, mais le fond rouge tourne
au rose. Les inférieures avec tout le fond blanc, un peu rosé a la partie
Exe
antérieure. Bordure d’un blanc cendré, coupée par les rameaux noirs
et un trait entre chacun d’eux. $
Corps noir, avec le dessous et l’extrémité orangés et un point de la
méme couleur sur le flanc de chaque anneau.
Femelle semblable.
Espece dédiée 4M. P. Vuillot, qui l’a recue de Bagamoyo et qui.a bien —
voulu m’en donner un exemplaire.
— M. J.-M.-F. Bigot adresse la note suivante :
Jai publié (Ann. Soc. ent. Fr., 1878, Bull. bi-mens. n°9, p. xcv-xev)
un genre et une espéce de Dipteres, groupe des Cyrtides, sous les déno-
minations d’Oligoneura xnea 3 (Japon), et d’aprés un spécimen en assez
!
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we Poi eee SEE ne Ogee ; i ;
Sy Sra a > SE ee ee ee
a
%
’
Séance du 14 novembre 1888. CLXXI
mauvais état; or, jai reconnu depuis que mon genre n’était autre que
le Philopota (Wiedm., Ausser. Europ. Zweifliig. Ins., t. If, 1830), et
que, par conséquent, il devait étre considéré désormais comme nul et
non avenu, en disparaissant de la nomenclature.
Quant 4 l’espéce, elle était et demeure encore certuinement inédite, et
devra, alavenir, porter les noms de Philopota enea.
. E. D.
Bulletin bibliographique.
Academia nacional de Ciencias en Cordoba (Boletin de la), t. XI, Ent. 4°,
1887. ©
Académie des sciences (Comptes rendus hebdomadaires des seances de V’),
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trachées, fermeture operculaire, chez les Insectes.
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PION et D. SHarp. Cathormiocerus socius and maritimus. An entomo-
logical comedy of errors. — J. W. Dovatas. Notes on some British
and exotic Coccide (fig.). — J. H. Woop. The larva of Scoparia
cembre. — R. C. L. Perkins. Notes on aculeate Hymenoptera. —
Notes diverses, chasses, meeurs, etc. .
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servir a étude des Insectes du marronnier (Aisculus hippocasta-
num).
Insectologie agricole (Bulletin @), octobre 14888. — Etude sur la Calandre
et ses ravages dans les Indes. — A. WALLES. — Procédés pour
combattre les Calandres ou pour prévenir leurs ravages. — Ip. Pour-
quoi il faut incinérer les chaumes aprés la récolte. — Ip. Note sur
la larve du Tenebrio molitor. — Ib. La Ramie, ainsi que les plantes
qui lVentourent, n’est jamais assaillie par les Insectes. — Ip. Les
fules. — F. La Vinceanne. Le soufre contre les Sauterelles et les
chenilles. — De la Ruche a cadres. — Le Black-Rot, le Mildew et le
Phylloxera. — Utilisation des Sauterelles comme engrais.
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doptéres nouveaux (fig.).
Wes i ag tc
CLXXI Bulletin entomologique.
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Hey.aerts. Notice nécrologique sur P. Milliere. — Pkrincury. Des-
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HOMME DE Borre. Sur le Bembidium bigutiatum et les formes voi-
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— D" S. PeREYASLAWZEWA et M¥e Marre Rosssukaya. Etudes sur le
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und fortgesetzte Mittheilungen tiber bei Sarepta vorkommende In-
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C. V. Ritey. The Parsnip Web-worm (fig.). — L. O. Howarp. Notes
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rasite (fig.).— The Purslane Caterpillar (fig.). — L. O. Howarp.
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On a collection of Coleoptera from Korea (Tribes Geodephaga, La-
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Séance du 28 novembre 1888. | CLXXIIl
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rum ex ordine Orthopterorum, 4 pl. n. (Mém. Soc. phys. et hist. nat.
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SéLys-LONGCHAMPS (E. DE). Catalogue raisonné des Orthoptéres et des
Névroptéres de Belgique (Ann. Soc ent. Belg.), 1888, 4041 p. *
A. L.
Séance du 28 novembre 1888,
Présidence de M. le Dt Arex. LABOULBENE, vice-président.
M. H. Gadeau de Kerville, de Rouen, assiste 4 la séance.
Membre recu pour 1889. M. Charles Blachier, professeur, Tranchées de
la Rive, 14, 4 Geneve (Suisse) (Lépidoptéres), présenté par M. Maurice
Sedillot. — Commissaires rapporteurs : MM. P. Mabille et G.-A. Pou-
jade.
Candidats présentés. 1° M. John-Henry Comstoek, United States En-
Ff
CLXXIV | “Bulletin entomologique.
tomologist, professor of Entomology and general Invertebrate Zoology
in Cornell University, 4 Ithaca, New-York, U. S. A. (Etats-Unis d’Amé-
rique) (Entomologie generale et appliquée, principalement Coccidz), pré-
senté par M. Maurice Sedillot. — Commissaires rapporteurs : MM. E.
Desmarest et J. Fallou ;
9° M. G.-H. French, 4 Carbondale, Illinois (Etats-Unis d’Amérique)
(Entomologie appliquee, principalement Lépidoptéeres), présenté par
M. Maurice Sedillot. —- Commissaires rapporteurs : MM. le D™ Fumouze
et A. Léveille ;
3° M. Charles-H. Fernald, professor of Zoology in the Massachusets
Agricultural College, Amherst, Mass., U. S. A. (Etats-Unis d’Amérique)
(Entomologie générale et appliquee, bsidcipalenant Microléepidopteres),
présenté par M. E.-L. Ragonot. — Commissaires rapporteurs : MM. P.
Mabille et G.-A. Poujade ; !
ho M. Charles-William Woodworth, Entomologist to the Arkansas
Agriculture experiment Station, A Lafayetteville, Arkansas (Etats-Unis
d’Amérique) (Hémipteres, Dipteres, Embryologie entomologique), présenté
par M. Maurice Sedillot. — Commissaires rapporteurs : MM. Alluaud et
Ph. Grouvelle.
Communications. M. le Président annonce que M. le Ministre de
VAgriculture (Bull., p. cxxm) et que M. le Ministre de l’Instruction
publique (Bull., p. cx) ont accordé a la Société, pour 1888, une somme, -
le premier, de 600 francs, le second, de 500 francs, et que les mandats
relatifs 4 ces subventions, qui nous sont accordées annuellement, ont
été remis 4 notre trésorier, M. le D' A. Fumouze.
La Société, a la suite de cette communication, offre de nouveau tous
ses remerciements & MM. les Ministres de l’Agriculture et de l’Instruc-
tion publique, qui veulent bien, au nom du Gouvernement, encourager
nos travaux d’Entomologie pure et appliquée.
— M. L. Fairmaire envoie les notes suivantes :
4° Dans un des derniers nnméros des Entomologische Nachrichten se
trouvent plusieurs faits qui pourront intéresser TDEHMOS-Uns de nos a
collégues :
D’abord des détails sur une Apiaire, Megachile villosa, insecte rare,
qui attaque les oignons dans les jardins de Sonnberg, pres de Vienne,
et pratique dans les tiges une ouverture par laquelle elle introduit les
matériaux nécessaires pour ses trayaux.
ES = a
pis.
Séance du 28 novembre 1888. ¢ aeBeaw 7
Puis une note venant al’appui de Vopinion de M. Ranvier, au sujet de
la propagation de la tuberculose par la Mouche des appartements. De
nouvelles expériences faites par M. E. Hofman ont prouvé que ce Diptire —
est apte a recueillir les bacilles de la tuberculose et 4 les transmetire.
On a fait absorber par des Mouches saines des expectorations de tuber-
culeux, ce qui amena d’abondantes déjections, et les bacilles en prove-
nant furent insérés dans la chambre antérieure des yeux de cing cochons
d’Inde. Chez l'un d’eux, la tuberculose se développa en s’irradiant depuis
le point contaminé. eae
Enfin une communication de M. le prof. Meinert apporte un nouveau
fait 4 ’appui du parasitisme de certains Diptéres sur Phomme et dans -
nos climats. Le malade observé s’était endormi sur Vherbe, au soleil,
apres avoir pris un bain. En se réveillant, il sentit de la pesanteur dans
ses oreilles comme si elles étaient pleines d’eau. Les jours suivants, il
éprouva de fortes douleurs qui le privérent de sommeil, et un écoule-
ment de sang et de pus eut lieu par le nez et Voreille gauche. Au bout
de quelques jours, on retira de Voreille plusieurs larves de Mouches qui
semblaient remplir le conduit auditif. On put ensuite, aprés de violentes
souffrances, extraire de Voreille gauche plusieurs nymphes vivantes.
Le malade sortit de Vhdpital avec louie tres affaiblic. Les pupes
donnérent naissance i la Lucilia nobilis Meig., Diptére fort rare en
Danemark.
2° M. le Rév. Gorham a décrit dans les Proceedings de la Société zoo-
logique de Londres, 1886, p. 157‘ un genre Cymones appartenant a —
la famille des Endomychides et fondé sur quelques espéces de Mada-
gascar. L’une d’elles, le C. Sharpi, p. 157, pl. xvu, fig. 4, est identique
avec ’Hybopterus plagiaticollis Fairm., Stett. Ent. Zeit., 1885, p. 444.
3° M. Pascoe a décrit dans le Journal of the Linnean Society, 1886,
p. 327, un genre de Curculionide, Dicasticus, qui me semble identique — :
avec le genre Diatmetus Gerst., dont Pespéce typique, D. premorsus,
est extrémement voisine du Dicasticus celatus.
— M. L. Bedel présente l’observation suivante :
M. J. Delahaye (Ann. Soc. ent. Fr., 1884, p. cxtv) a signalé, sous le
nom de « griseus », un Hesperophanes trouvé par lui au Pare-Saint-
Maur, pres Paris. Notre collégue ayant bien voulu me communiquer
Yexemplaire cité, j'ai pu vérifier qu’il s’agissait, non de ’Hesperophanus
griseus Fabr., propre a la région méditerranéenne, mais du cinereus Vill.
CLXXVI Bulletin entomologique.
(nebulosus Ol.), espece beaucoup plus répandue en France et déja
observée a Paris méme, par Olivier, dés la fin du xv? siécle.
Je fais cette rectification sur la demande de M. Delahaye.
— M. J. Bourgeois donne les descriptions de deux Malacodermes nou-
veaux de |’Amérique méridionale :
1. CHAULIOGNATHUS CARDIASPIS, sp. nov. — Oblongus, paralletus, sub-
planatus, subnitidus, flavus; capite nigro, mediocriter porrecto ; episto-
mate recte truncato, ante apicem curvatim impresso ; palpis nigris, genis
mandibulisque flavis, illis bast infuscatis, his vix curvatis; antennis
nigris, articulis 1-3 subtus flavidis ; prothorace transverso, apicem ver-
sus paululum angustato, antice recte truncato, lateraliter subarcuato,
disco nigro, in medio laevi, nitido, ad latera autem confuse punctato,
angulis anticis rotundatis, posticis rectis, subacutis, basi medio leviter
sinuata; elytris fascia basali utrinque abbreviata, puncto humerali sae-
pius cum fascia confluente maculaque apicali magna, communi, obcordata,
marginem haud attingente, fusco-nigris ornatis, punctatis ; corpore
subtus cum pedibus nigris, trochanteribus, femoribus posticis basi abdo-
mineque flavis. — 3S. Thorace ad latera elytrisque postice verruculis
conspersis; femoribus paullo crassioribus. — Long. 414/13 mill.; lat.
4/5 mill.
Brésil : Rio de Janeiro (Amor) [coll. du Mus. de Madrid, Fairmaire,
la mienne].
Faciés du Ch. pensylvanicus Degeer, mais bien distinct par la forme
de la tache postérieure commune des élytres et par les différences
sexuelles mentionnées plus haut. ‘
2. CANTHARIS METALLICA, sp. nov. — Elongata, subparallela, nigra,
nitida; capite subtilissime punctulato, tenuiter pubescente; epistomate
antice subrotundato, leviter bisinuato, ante torulos utrinque sat profunde
impresso; fronte deplanata; mandibulis arcuatis, rufis, pone medium
fusco-maculatis ; prothorace parum transverso, apicem versus leviter an-
gustato, antice rotundato, lateraliter reflexo-marginato, bisinuato, basi
‘reflexa, utrinque leviter sinuata, angulis posticis prominulis, disco inz-
quali, subtilissime punctulato et fere inconspicue puberulo, longitudina-
liter subcanaliculato; elytris cyaneo-viridis, coriaceis, breviter nigro-
pubescentibus ; corpore subtus parum nitido; unguiculis simplicibus ;
abdominis segmento ventrali ultimo convexo, postice bisinuato, apice a
profunde inciso (Q). — Long. 9 mill.; lat. 3 mill.
Equateur : Baera (Mus. de Madrid).
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Seance du 28 novembre 1888. : CLXXVIE
~ Rappelle dans son ensemble le C. cyanomelas Perty (Del. anim. art.
Bras., 1830, p. 28, pl. 6, fig. 40 [et non 14]), mais sa taille beaucoup
moindre, la forme du pronotum bisinué latéralement, avec les angles
postérieurs Iégdrement saillants, la coloration d’un vert bleudtre assez —
brillant des élytres, l’en distingueront facilement.
Je ferai remarquer, 4 propos du C. cyanomelas, que la description
qu’en donne Laporte de Castelnau (Hist. nat. Ins., I, 1840, p. 274) ne
s’y rapporte nullement et s’applique au fenestratus Perty, loc. cit., p. 28,
pl. 6, fig. 14 (et non 10). C’est le chalybeus Cast. qui parait correspondre
au vrai cyanomelas.
— M. A. Bellevoye, de Reims, envoie, par l’entremise du Président, des
observations sur le Monomorium Pharaonis Latr. (domestica Schenk), et
la Société en décide ’impression compléte dans son Bulletin :
Presque toutes les anciennes habitations de Reims sont infestées par
une petite Fourmi roussatre, le Monomorium Pharaonis Latr. Ces petits
insectes viennent sans facon nous visiter 4 table; ils fréquentent les
armoires, les buffets qui renferment les provisions de ménage; le su-
crier, les confitures, les viandes sont mis 4 contribution par ces hdtes
minuscules, qui ne demandent pas la permission de s’établir chez vous.
Il est vrai que leurs dégats ne me paraissent pas trés appréciables, mal-
eré leur grand nombre; mais il est toujours peu agréable de trouver
des étres animés dans ses provisions. Aussi est-on obligé de prendre a
leur égard des mesures rigoureuses : de les tuer et d’user des poudres
phéniquées et insecticides qui les éloignent des lieux ot: on les répand.
Presque tout le monde ne connait que les neutres de cette espace.
Je viens de dire que les dégats de ces Fourmis me semblent fort peu
appréciables, et je montrerai par la suite en quoi ils consistent; cepen-
dant je lis dans différents auteurs, entre autres dans l’Encyclopédie du
D? Chenu, cette note :
« Fourmi domestique Schenk, tres petite espece, qui a, dans ces der-
niers temps, causé de grandes dévastations en Angleterre, dans les mai-
sons dune partie de Londres et a Brighton, or elle a établi sa demeure et
dévaste tout ce qui est & sa portee. »
Dans le remarquable ouvrage de M. Edm. André, le Species des Hymé-
nopteres @Europe et d Algerie, le Monomorium Pharaonis est indiqué
comme ayant pour patrie l Algérie, la Palestine et les régions tropicales
et subtropicales du monde entier. A la suite de la description des trois
états et sexes, il est ajouté :
\
CLXXVIII ; Bulletin entomologique.
« Cette espece cosmopolite, qui vit le plus souvent dans les maisons et
dans les fissures des murailles, s'est acclimatée dans quelques grandes
villes, telles que Paris, Lyon, Londres, Copenhague, Hambourg, etc. Elle
cause souvent de grands dommages en perforant les meubles et les boi-
series pour y eétablir ses galeries et en ravageant les substances alimen-
taires. »
L’année passée, en quittant mon pauvre Metz, oti je suis né et que je
ne pensais pas quitter, je suis venu habiter Reims, et, dans l’apparte-
ment que j’occupe rue de Talleyrand, j’ai trouvé, dans une armoire,
avec une quantité de neutres de Monomorium, une demi-douzaine de
femelles, dont deux ailées, et trois males. Heureux de la découverte des
deux sexes, que je ne possédais pas, je me promis de chercher a en dé-
couvrir de nouveaux exemplaires, et, s'il m’était possible, la fourmi-
liére elle-méme.
Pendant Vhiver, je vis bien quelques neutres se promener dans la
salle 4 manger, mais rien ne vint me révéler la présence d’un nid, et,
jusqu’au milieu de l’été, quoique les neutres devinssent plus nombreux,
il ne me tomba pas sous la main le moindre individu sexué. Ov
donc se trouvait la fourmiliére ? Les armoires dans le mur de la salle a
manger et un buffet neuf étaient particuli¢rement fréquentés par les
Fourmi neutres, attirées par les provisions qui s’y trouvaient renfer-
mées habituellement; mais aprés avoir plusieurs fois exploré tous les
coins de ces meubles, il devint évident pour moi que le nid ne s’y trou-
vait pas. Les Fourmis se promenaient nombreuses aussi sur le plancher, —
ou elles profitaient des miettes tombées de la table; elles se dirigeaient
@ailleurs en plus grand nombre dun coté de la salle ot le plancher
était Iégerement disjoint; c’était dans ces ferftes du plancher qu’elles
disparaissaient pour revenir de nouveau chercher leur pature. Mon
voisin a de ce cété le four de sa patisserie, et lui aussi connait parfaite-
ment cette petite Fourmi, friande des matiéres sucrées et plus encore de
la viande. Pour les détruire, il met de temps en temps des os de jambon
par terre, et, le lendemain, il les trouve recouverts de Fourmis, qu’il
détruit en jetant le tout au brasier.
Le voisinage d’une patisserie me procure aussi l’avantage d’étre visité |
par des Blattes (Karkerlac orientalis), ainsi que Blatta germanica, que
_ je tue sans pitié; or, lorsque j’en laissais séjourner une sur le plancher,
immédiatement les Fourmis accouraient, et, une heure apres, jétais sir
de la voir couverte d’une centaine de Fourmis, venues se repaitre des
sucs que contenait son corps, qui d’ailleurs restait intact.
Au mois d’aotit, au moment ot! les Mouches sont nombreuses dans
area
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Seance du 28 novembre 1888. CLXXIX
les appartements, j’en tuais tous les jours une cinquantaine que je dé-
posais sur un papier dans un coin sur le plancher, et mes pensionnaires
ne manquaient pas au festin. Une grosse Araignée leur fut aussi servie
et leur plut a tel point que ’abdomen avait disparu le lendemain; les
parties solides, comme le thorax et les pattes, resterent complétes. Les
fruits sucrés leur conviennent également, mais médiocrement. Le sucre
et le chocolat recoit aussi leur visite, mais elles n’y font pas de dom-
mage, ces substances étant trop dures pour leurs mandibules ; les miettes
tombées font plutot leur affaire. Elles ne paraissent pas se réunir en
nombre pour emporter le moindre morceau 4 la fourmiliére, stres de
trouver toujours de quoi se repaitre dans nos maisons. Elles dégorgent
sans doute a leurs larves une partie fluide des substances qu’elles ont
léchées, et Dieu sait si d’aussi petits étres ont besoin de peu.
Jusqu’au 15 septembre je n’avais pas encore apercu ni males ni fe-
melles. Je me décidais 4 mettre un appat plus succulent, et je me servis
de foie de boeuf; j’en disposai quelques morceaux de 5 ou 6 centimetres .
sur un papier, et trois ou quatre fois par jour je secouais ce papier dans
une boite benzinée; il tombait des milliers de neutres, puis enfin quelques
femelles et quelques males. Aprés huit jours de chasse, j’avais pris
20 femelles, dont une seule ailée, et 8 males.
Du 16 septembre au 9 octobre, j’avais pris 134 femelles, dont 2 ailées,
et 60 males (environ 6 femelles et 3 males par jour); du 40 au 45 oc-
tobre, je récoltais 269 femelles et 90 males (environ 54 femelles et
18 males par jour); puis le nombre va en décroissant, et, du 45 au
25 octobre, je prends seulement 159 femelles, dont 3 ailées, et 74 males
(environ 16 femelles et 7 males par jour). — Au total, du 15 septembre
au 25 octobre, j’avais donc capturé : 577 femelles, dont seulement
1% ailées, et 239 males.
Pour connaitre d’une facon approximative le nombre des neutres que
j avais récoltés, j’en comptais un mille dont le poids est de 0 gramme 058 ;
un gramme en contiendrait donc environ 417,000, et comme j’en ai re-
cueilli 20 grammes 56, cela fait en total 349,500 newtres ramassés en
six semaines (environ 9,000 par jour), et ce chiffre-est plutot en dessous
de la vérité, car jen ai beaucoup tués ou jetés au feu que je n’ai pu
peser.
Quelque énorme que soit ce chiffre, il semble que la source ne tarit
pas, et tous les jours je voyais autant de neutres; le nombre des sexués
seul diminuait. Penlevais alors la plinthe et deux planches du parquet,
esperant y trouver des larves et des nymphes dans leurs coques, mais
mon espoir fut décu, car des fissures dans le mur me montrérent que
Qe tot eoat Va
GERxx. ~ Bulletin entomologique. :
c’était sans doute chez mon voisin ou dans lépaisseur de la muraille
que se trouvait la progéniture de mes Fourmis. Force m’est donc d’at-
tendre une occasion que le hasard peut amener un jour ou l’autre pee
compléter cette étude des moeurs de la Fourmi domestique.
Jai dit en commengant que les dégats de ces insectes étaient presque
inappréciables : seul, abdomen d’un Araignée avait été détruit com-—
plétement, ainsi que les abdomens de quelques Mouches légérement atta-
quées; les morceaux de foie cru dont je me suis servi comme appats
ne semblaient pas attaqués au bout de quelques jours de service, quoi-
quils fussent couverts tous les jours par des milliers de Fourmis, qui
probablement ne se nourrissaient d’abord que du sang. Les morceaux,
que j’ai laissés se dessécher et qui les attiraient tout autant que le foie
frais, ont fini par étre sillonnés de canaux plus ou moins profonds. L’un
de ces morceaux, qui a servi pendant une vingtaine de jours, est creusé
complétement au centre et il ne reste que les deux parties extérieures,
qui sont durcies et perforées de trous ; dans cet état, les Fourmis y pul-
lulaient toujours autant qu’au début. Combien de milliers de Fourmis
ont travaillé 4 ce morceau pour le mettre en cet état ? Deux a trois mille
Fourmis environ, travaillant jour et nuit. Lorsque javais secoué ce
morceau pour en recueillir toutes les travailleuses, elles étaient rempla-
cées une heure apres par d’autres; a onze heures du soir, j’en trouvais
autant qu’a sept heures du matin, ce qui prouve que le travail des
neutres ne cesse pas.
Le résultat de ces observations, tout minime qu’il soit, me parait étre
de déterminer |’époque de l’éclosion des sexes de cette espece, époque
qui serait la fin de septembre et tout le mois d’octobre; cette éclosion a =
lieu sans doute successivement ainsi que les accouplements, contraire-
ment ace qui a lieu dans la plupart des espéces de notre pays, dont — 4
Vaccouplement a lieti dans les airs, et dont chaque femelle devient la 4
fondatrice d’une nouvelle fourmilitre, tandis que les males, devenus
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inutiles, meurent apres avoir erré quelques jours A l’aventure. Ici, au
contraire, l’accouplement a lieu souterrainement, et il semble que les
femelles et méme les males continuent a vivre dans la méme fourmi-
liére, qui s’agrandit indéfiniment tant qu'il n’arrive pas une cause de i.
destruction imprévue.
Les femelles perdent sans doute leurs ailes tout de suite apres l’accou-
plement, les supérieures d’abord, car j’en ai trouvé plusieurs qui
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possédaient encore les inférieures; leur démarche est lente, tandis que
les miles, conservant tous leurs ailes, courent tres vite, sans cependant —
que j’en aie vu un seul faire mine de s’envoler. Mais il est possible qu'il —
/
Séance du 28 novembre 1888. | ‘CLXXXI
en soit autrement en Afrique, sous l’action d’un soleil généreux et plus
chaud que dans notre climat tempéré. wb
—M. Henri Gadeau de Kerville rappelle que chez les Schizocera,
genre d’Hyménoptéres de la famille des Tenthrédinidés, les antennes,
de trois articles, présentent un dimorphisme remarquable; tandis que.
ces articles n’ont rien de particulier chez les femelles, par contre, chez —
les males, le troisiéme article est divisé en deux branches a peu prés
égales. Notre collégue examine les trois seules théories qui, d’aprés lui,
peuvent expliquer cette particularité : celles de la sélection naturelle,
de la sélection sexuelle et de Vorigine tératologique, et il ajoute que
cette derniére explication est, 4 son avis, de beaucoup la plus satis-
faisante. .
Il montre, en outre, un male, examiné par M. Edm. André, d’une
espéce de Schizocera nouvelle pour la France : le Schizocera instrata
Zadd. Bien qu’il n’existe, pour reconnaitre cette espéce, qu’une des-
cription assez courte, M. Edm. André croit exacte sa détermination. Ce
dernier auteur, dans son Species des Hyménopteres d’ Europe et d’ Algérie,
écrit (t. I, p. 50) que cette espéce a pour patrie : Koenigsberg, et que la
femelle est inconnue. Le male en question a été capturé a Senlis (Oise)
par M. Albert Mocquerys.
— M. H. Lucas communique la note suivante :
En cherchant des larves de Lampyris noctiluca, mes yeux furent atti-
rés par la présence d’un Hyménoptére du genre Bombus qui pénétrait
dans la terre. Il y resta un temps assez prolongé, et je me préparais i
m’en emparer, lorsqu’il sortit brusquement de son nid et m’échappa.
Peu de temps apres, j’apercus un autre Bombus, suivi d’un autre indi-
vidu, qui tous les deux pénétrérent aussi dans la terre. Afin de pouvoir
les saisir, j'eus soin de fermer hermétiquement louverture par laquelle
ces Bombus avaient pénétré dans leur nid. Le premier que je capturai,
en forcant entrée de cette habitation hypogée, appartenait au sexe
male, et, peu de temps apres, je m’emparai d’une femelle. Espérant
surprendre d’autres individus, j’explorai avec soin cette nidification
mais je ne rencontrai plus d’autres Bombus. Cependant, en poussant plus
profondément mes recherches, je mis 4 découvert un gateau affectant
une forme irréguliérement ovalaire, composé de loges arrondies, que je
plagai dans une boite; le lendemain, en examinant cette nidification,
composée de cire, j’apercus sept larves, de tailles tres diverses, qui
étaient sorties de leurs loges aprés avoir pratiqué des ouvertures plus
CLXEXH 4 Bulletin entomologique.
ou moins arrondies. Ces loges, au nombre d’une quinzaine environ,
appliquées les unes contre les autres, superposées, sont extrémement
friables ; elles sont d’un brun roussdtre plus ou moins foncé, convexes
et arrondies 4 chaque bout; elles sont longues de 9 millimétres et me-
surent 4 millimétres 3/4 dans leur plus grande largeur. Quant au gateau
lui-méme, il est long de 25 millimétres, sur une largeur de 20 milli-
métres et une épaisseur de 15 millimétres environ.
Il est & supposer que les larves sorties de leurs loges sont celles de ce
Bombus, que je considére comme étant le sylvarwm de Linné. Elles sont
repliées sur elles-mémes, représentant, par leur position, la figure d’un
croissant et rappelant, par leur forme, certaines larves xylophages. Tres
lentes dans leurs mouvements, ces larves sont d’un blanc testacé, lisses,
et présentent en dessus, dans leur milieu, un sillon longitudinal qui
part du pronotum, se continue sur toute la région abdominale ot il
s’atténue arrivé aux derniers segments; le thorax présente en dessus,
de chaque cété, un petit tubercule spiniforme, d’un brun roussatre sur
le pronotum et le mésonotum et d’un blanc testacé sur le métanotum ;
la téte est fortement unisillonnée en dessus dans son milieu, et, de
chaque cété, on apercoit une dépression de forme arrondie et profondé-
ment marquée; la région buccale est d’un brun ferrugineux clair, avec
les diverses pieces qui la composent de cette derniére couleur; les stig-
mates sont trés petits, arrondis, avec leur péritréme tres légeérement
ferrugineux. — Long. & 4 10 mill.; lat. 2 a 4 1/2 mill. — Environs
d’Huppain, aotit 1888.
— M. P. Chrétien communique la note suivante :
Bien que la saison que nous venons de passer ait été peu favorable
4 ’entomologie, cependant, 4 force de recherches patientes et persévé-
rantes, j’ai pu trouver dans les environs de Paris plusieurs especes
intéressantes, tant pour la faune parisienne que pour la faune francaise,
quelques-unes d’entre elles ayant été capturées pour la premiere fois en
France.
4° Chenilles récoltées ou élevées. — Pterogon wnotherx, trouvée au
mois d’aotit dans les fossés des fortifications de Paris ; — Ino globulariz,
trouvée dans les feuilles de la Scabiosa arvensis : cette chenille est mi-
neuse toute sa vie et se chrysalide en terre; — Anticlea cuculata, prise
au Buisson de Verriéres, en aotit ; espéce déja signalée autour de Paris,
en 1852, mais sans indication de localité: vit sur le Galium; cependant
notre collégue M. Renault, de Chaumont, m’en a envoyé qui avaient été —
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Séance du 28 novembre 1888. CLXXXIN
prises sur une espéce de Vicia et qu’elles mangent parfaitement ; —
Nephopteryx genistella, espece déja signalée de Corse et du littoral, ré- —
coltée sur Ulex Europzus, également au Buisson de Verriéres, en juin ;
' — Pempelia Betulz, trouvée au Bois de Boulogne et 4 Meudon, en mai;
— Pemp. formosa, au Bois de Boulogne, sur l’orme, en septembre ;
cette époque semblerait attribuer deux générations a cette belle espece ;
— Pemp. ornatella, suivie dans toute son évolution, depuis l’ceuf jus-
qu’a Péclosion du papillon ; — Penthina arcuella, de méme ; — Penthina |
textana, trouvée aux Moulineaux, en mai, sur la Scabiosa arvensis ; —
P. cespitana, en mai, sur le chéne, a Clamart; — P. bifasciana, sur le
Pinus sylvestris, en mai, au Bois de Boulogne; — Brachmia triatomea,
rarissime espéece, trouvée au Bois de Boulogne sur l’aubépine, fin mai;
— Doryphora morosa, trouvée, fin mai, dans le sommet de la tige de
PEpilobium hirsutum ; — Pleurota Schlegeriella, étudiée sous tous ses
états ; — Siephensia brunnichiella, trouvée a ses deux générations sur les —
Clinopodium, qui abondent dans les fossés des fortifications ; — enfin,
PElachista nitidulella, en mai, sur diverses Graminées, au méme en-
droit.
Parmi les especes dont j’ai élevé les chenilles sans pouvoir les mener
abien, je citerai ’Erebia OEme, dont j’avais recu quelques ceufs de
Vobligeance de M. Blachier, et le Can. Okdipus : ces deux especes
vivaient encore a l’état de larve 4 l’époque ow elles auraient di étre en
papillon. Je mentionnerai également une superbe Psychide africaine,
pour qui les pales rayons du soleil de Paris n’ont pu remplacer les ar-
deurs de celui d’Ain-Sefra, sa patrie. |
2° Papillons capturés ou d’éclosion. —-Olindia hybridana, Chantilly,
mai; — Cochylis meridiana, Chantilly, aott; — Lobesia permixtana,
Chantilly, mai; — Grapholitha octeienaculonay quatre sujets sortis, en
compagnie d’une Cochylis zegana, des racines d’un plant de Centaurea
jacea en pot, sur lequel j’élevais la curieuse chenille du Botys hyali-
nalis; — Grapholitha rufillana, Auteuil, aodt; — Heydenia fulvigut-
tella, Chantilly, aott; — Schreckensteinia festaliella, Montmorency, mai 5
— enfin, une belle Elachista, que M. Ragonot a déclarée nouvelle et
qu’il voudra bien décrire.
_ -—M.L, Demaison, de Reims, adresse les observations lépidoptérolo-
giques suivantes :
4° Un Sphinx ligustri, que j'ai obtenu d’éclosion au printemps der-
nier, a fait entendre, au moment ot il venait d’étre piqué, une stridu-
CLXXXIV - Bulletin entomolog que.
lation analogue au cri bien connu de l’Acherontia Atropos, mais beaucoup
plus faible. Ce bruit semblait produit par un frottement; mais je n’ai pu
en pénétrer la cause, car les ailes, les pattes et les autres parties du
corps de l’insecte étaient alors dans une compléte immobilité. J’ai eu
Yoccasion d’observer plusieurs individus males et femelles provenant de
laméme éducation; aucun d’eux ne m’a offert ce curieux phénomeéne.
2° Un entomologiste de Reims, M. Buchillot, qui a capturé, il ya
deux ans, aux environs de cette ville, une centaine de Nemeophila Me-
telkana Ld. (voy. Bull. de 1886, p. cxv), a encore retrouvé cette année
trois ou quatre exemplaires males dans la méme localité et ala méme
époque. Cette espéce est donc bien définitivement acquise 4 notre faune.
A la différence de ses congénéres : les Nemeophila russula et planta-
— ginis, elle parait avoir des moeurs exclusivement nocturnes. Aussi
Pai-je toujours cherchée sans succes pendant les journées d’été. Elle se
tient alors cachée au milieu des herbes, dans des marais d’un acces —
difficile, et c'est seulement le soir qu’elle prend son vol, comme les
especes des genres Arctia et Spilosoma.
3° Dans Ja séance du 8 aott dernier, M. Poujade a signalé la capture,
faite aux environs de Corbeil, de la Phragmatecia castanea Htibn. Ce
Lépidoptére est plus répandu en France qu’on ne le croit généralement.
On I’a pris une fois auprés de Reims, et il n’est pas rare dans le dépar-
tement du Nord.
4° Dans une note que j’ai communiquée, il y a peu de temps, sur la
distribution géographique de l’Erastria venustula Hibn. (Bull. de 1887,
p- Vil), j’ai supposé que cette espece devait se rencontrer en Belgique.
Elle s’y trouve en effet, et elle est indiquée par M. Donckier de Donceel,
dans son Catalogue des Lépidoptéres de ce pays (p. 57), comme ayant
été prise aux environs de Dinant, de Bruxelles et dans quelques autres
localités.
— M. le D’ Alex. Laboulbene montre des branches de genét (Sarro-
thamnus tinetoria), recueillies dans les environs de Saint-Denis-d’ Anjou
(Mayenne), qui portent des galles intéressantes produites par un Diptere
du grand genre Cecidomyia. — Notre collégue compte étudier ces galles
et donner une note a leur sujet.
— M. J.-M.-F. Bigot envoie la note qui suit :
La critique, me concernant, insérée par le professeur J. Mik dans les
Wiener Entom. Zeitung, 1888, p. 300, et relative au genre Schineria
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Seance du 28 novembre 1888. CLXXKV
(Rondani, ete.), autant du moins qu’il m’ait éié possible d’en saisir la
portée, ne me parait aucunement fondée. Car van der Wulp écrit (p. 446) :
« Deze Tachinine komt in habitus zoodanig over een met onze Europesche
soorten van Micropalpus. » Or, le genre Micropalpus, comme |’indique
@ailleurs son nom, est principalement caractérisé par l’absence ou Vatro-
phie’ des palpes, tandis que ‘lé genre Schineria (Rondani et Schiner) ne
saurait offrir une place ¢onvenable 4 la Schineria ruficauda de van der
Wulp, laquelle; Waprés lui-méme, présente le faciés du genre Micro-
palpus (ses figures windiquant aucunement Vexistence de palpes visibles
extérieurement). Pour moi, cette espdce appartient au genre Cuphocera.
Le méme savant critique donne (p. 302, loc. cit.) une synonymie de
ma Melia forcipata (dénomination d’ailleurs toute provisoire), qui, sous
une plume aussi autorisée, ne peut étre que trés correcte; toutefois, il
me parait sage de ne pas l'accepter jusqu’a ce que la découverte ph he
spécimens soit venue la confirmer. :
E. : D. é
Bulletin bibliographique,
Academia nacional de Ciencias en Cordoba (Boletin de la), t. XI, 1888,
2° Ent. ©
a ademe des Sciences (Comptes rendus hebdomadaires ‘des seances del’),
1888, 2° sem., n°* 20. — Eucine Canu. Sur les Hersiliidz, famille _
nouvelle de Copépodes commensaux. — N° 24. ©
American entomological Society (Transactions of the), 4888, vol. XV,
/n* 2et 3. — J. B. Smira. A monograph of the Sphingide of Ame-—
rica north of Mexico, 40 pl. n. |
Deutsche entomologische Zeitschrift, 4888, Heft. 2. — E. Rerrrer.
Neue, von Hrn. L. Hetschko um Blumenau im siidlichen Brasilien
gesammelte Pselaphiden (fin). — E. BReNDEL. Bestimmungstafel der —
Gattungen der Pselaphiden der Vereinigtem Staaten von Nord-Ame- —
rika. —L. GANGLBAUER. Ueber einige Prionus-Arten. — D® G. KRAATz.
Ueber Goliathus Atlas Nickerl (Stett. E. Z., 4887, p. 474) und die
Varietaten des Goliathus Cacicus Voet (4 pl.). — A. Kuvert. Gene-
ralubersicht der Philydrus-Arten Europa’s und der Mittelmeer-
fauna. — Beschreibung neuer Philydrus-Arten der paldartischen-
Fauna. — D. G. Kraarz. Ueber die Tenebrioniden-Gattungen : Mi-
(1888) Bulietin de la Société entomologique de France. 23
Pare
“OLXXXVI Bulletin entomologique.
crodera Eschh. und Dordanea. — Ip. Ueber die siidamerikanische
Gymnetis pantherina Burm. und die mit ihr verwechselten und ver-
wandten Arten (1 pi.). — D® G. Semuirz. Zur Abwehr. — J. Scum-
sky. Vierter Beitrag zur Kenntniss des deutschen Kaferfauna. Die
_ deutschen Aphodius-Varietaten. — Ib. Berichtigungen und Ergan-
zungen zu Schilky’s Verzeichniss der deutschen Kafer. — E. REIT-
TER. Ueber einige mit Pimelia nahe verwandte Coleopteren-Gattun-
gen. — Ip. Coleopterologische Miscellen. — D* H. Dewitz. Papilio
Cacicus Lucas und Zaddachii Dewitz. — D* G. Kraatz. Synony-
mische Bemerkungen. Vernichtung der Lebbach-Baume durch
Xystrocera globosa Ol. Neuere Literatur. — G. Czwauina. Die For-
cipes der Staphylinen-Gattung Lathrobium (s. str. Ray) Grav.
(2 pl.). — Lathrobium (Glyptomerus) cavicola Mull. und apenninum
Baudi. — J. GerHARDT. Sammelbericht pro 1887. — E. WASMANN.
Nieuwe Naamlist van Nederlandsche Schildvleugelige Insecten,
opgemaalkt door Ihr. Ed. Everts. — D" G. Kraatz. Melolontha hip-
pocastani var. Schwarzi. — Ueber das Vorkommen von Melolontha
vulgaris und hippocastani. — Ueber Cetonia albo-hirta Seidlitz. —
Pseudolimnaeum Eichoffi, eine neue deutsche Art. — J. ScHILsky.
Fiinfter Beitrag zur deutschen Kaferfauna (Hydrobiini). — J. WEISE.
Cryptocephalus tardus Weise, n. sp vom Monte Rosa. — E. vy. OkrT-
zEN. Berichte tiber die von E. v. Oertzen im Jahre 41887 in
Griechenland u. Klein Asien gesammelte Coleopteren. — D* StTrER-
un. I. Otiorhynchus-Arten. — D* E. Eppetsuem. I. Zwei neue
griechische Apion-Arten. — L. GANGLBAUER. II]. Carabide (Carabus,
Prorcustes). — L. GANGLBAUER, Ein neuer Drymochares aus dem
Kaukasus. — D" G. Kraatz. Kurze Bemerkungen zu Ganglbauer’s
Auffassung der Procrustes-Arten. — D* E. EppELsHem. IV. Staphy-
linen. — Dt G. Kraatz. Porphyrobapta, nov. gen., Tab. tv, fig. 6. —
Kine neue Charadronota- (Cetoniden) Art, nebst Bemerkungen
uber die bekannten Arien. — Pilinopyga, eine neue Cetoniden-Gat-
tung (fig.). — Ueber Varietaten der Sternocera Boucardi (fig.). —
E. Rerrrer. Neue Coleopteren aus Europa, den angrenzenden Lan- —
dern und Sibirien, mit Bemerkungen itiber bekannte Arten,
5° partie.
Museo nacional delle Republica de Costa-Rica (Anales del), 1887, t. 1. ©
4
q
¥
4
:
, Natura artis magistra (Bijdragen tot de Dirkunde uitgegeven door Ge- — :
nootschap). 4°. 4887, Afl. 44. — Systematisch Overzicht der voor-
Seance du 28 novembre 1888. OLXXXVHI
naamste soorten en geslachten. — D" J.C. C. Loman. Altes und
neues tiber das Nephridium (die Coxaldriise) der Arachniden (4 pl.).,
Afl. 15. ©
Afl. 146. — D. J. T. OupEMANs. Beitrage zur Kenntniss der Thysa-
nura und Collembola (3 pl.).
2° Feest-nummer uitgegeven bij Gelegenheid van het 50-jarig bes-
taan van het Genootschap, 1888. — D* J. T. OupEmMANS. De neder-
landsche Macrolepidoptera. ;
Naturaliste (Le), 145 novembre 1888. — E. Anuar. Diagnoses de Coléo-
pteres nouveaux du genre Monolepta (fig.). — P. Curetien, La Co-
leophora craccella. — D* Mepina. Description d’une espéce nouvelle
d’Hyménoptere (fig.). — Epm. ANpré. Anomalie d’un Procrustes
coriaceus (fig.). — P. MABILLE. Diagnoses de Lépidoptéres nouveaux
(fig.).
New York Academy of Sciences (Transactions of the), vol. VII, 1887-1888, ie :
n°s 3, 4, 5 et 6. — J. C. BRANNER. Notes on Lantern-fly.
N® 7 et 8.)
Psyche, 1888, vol. V, n°s 149 et 1450. —S. W. Wiuiston. Hilarimorpha
and Apiocera. — J. MARTEN. Description of Asphondylia helianthi-
globulus. — Fr. BLANCHARD. Some account of our species of Geo-
trupes. — §. A. Forses. Note on Chinch-Bug diseases. — Cu. F.
MAYNARD. Note on the White-Ant, found on the Bahamas. — J. H.
EmertTON. Walckenaer’s names of American Spiders.
Reale Accademia dei Lincei (Atti della), 1888, vol. IV, 2° sem., fasc. 2, 3,
4 etd. ©
Revue scientifique du Bourbonnais, 1888, n° 44. — P. Méanty. La faune
des tombeaux. — E. Ottvier. La faune de j’Allier (suite).
Sociedad espanola de Historia natural (Anales de la), 1888, t. XVII,
cuad. 2°. — Cunt. Insectos observados en los alrededores de Barce-
lona (suite). — PANTEL. Catalogue des Coléoptéres carnassiers ter-
restres des environs d’Uclés, avec les descriptions de quelques espéces
et variétés nouvelles.
Societas pro fauna et flora fennica. 1° Actas, t. Il, 1886-88. — 0. Norp-
qvist. Bidrag till kannedomen on Crustacéfaunan i nagra af mel-
lersta Finlands sjoar. — A. Popprus. Finlands Dendrometride ; med
plancher ofver deras ribbforgrening (pl.).
T. IV, 1887. ©
¢ OLXXXVIT Kr ee ‘Bulletin entomalogne
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“Haft 13, 14888. — O. Norpovist. Bidra till kéinnedomen om La-
doga sjos Crustacéfauna.
Société entomologique de Belgique, Compte rendu, 3 novembre 1888. — _ .
__ P. Roxtors. Essai de catalogue des Lathridiide, Histeride, Galeru-— ee!
cini et Halticini de la province d’ Anvers.
Ms Termeszetrajzi Fuzeteh, tomes 1 & 10, 1877 4 1886, avec la table des
dix premieres années. — Tome XI, n* 41 et 2. — Ouvrage acquis
par échange.
Ae . Ayortt (EpM,). Species des Hyménopteres d’Europe et d’Algérie, 1888,
oa” tase, -*
Comstock (J. H.). An introduction to entomology (fig.), Ithaca, 41888,
be
,
P
(ob De'*
_ HOLLAND (Rev. J.). The larva of ashy e brassolis, probably aphidivo-
rous (Can. ent.), 1887, 2 p.
Ib. Notes upon a small Collection of Rhopalocera made by Rev. R. CG, |
Henry in the Island of Hainan, together with Descriptions of some
apparently new species (Trans. Am, ent. Soc.), 1887, 24 p., 1 pl. n. *
LABOULBENE (D" ALex.). Les origines de la soie (Soc. nat. Accl. ), 1888,
-Sp.*
Ruuey (Cu. V.). Report of the entomologist for the year srt (Dep.
Agr.), 1888, 178 p., 8 pl. *
As Ls
Séanee du 412 décembre 1888.
Présidence de M. le Dr ALEx. LABOULBENE, vice-président.
Membres recus. 1° M. John-Henry Comstock, United States Entomo- —
gist, professor of Entomology and general Invertebrate Zoology in Cor-
nell University, & Ithaca, New-York, U. S. A. (Etats-Unis d’Amérique)
(Entomologie générale et appliquee, principalement Coccidx), présenté
par M. Maurice Sedillot. — Commissaires rapporteurs : MM. E. Des- :
} _— Marost et J. Fallou ;
2° M. G.-H. Frenck, United States Entomologist, souterne normal of
ys a Tilinois University, U. S. A., a Carbondale, Illinois (Etats-Unis d’Amé- —
oe , 4 sth
sn eed iyhk
ay
Seance du 12 décembre 1888. OLXXXIX |
rique) (Entomologie générale et appliquee, principalement. Lépidopteres),
présenté par M. Maurice Sedillot. — Commissaires ens 3 MM. le
D* A. Fumouze et A. Léveillé ;
3° M. Charles-H. Fernald, United States Entomologist, professor of
Zoology in the Massachusets Agricultural College, Ambest, Mass., U.S. A.
(Etats-Unis d’Amérique) Entomologie génerale et appliquee, principale-
ment Microlepidopteres), présenté par M. E.-L. Ragonot. — Commissaires
rapporteurs : MM. P. Mabille et G.-A. Poujade ; ,
4° M. Charles-William Woodworth, Entomologist to the Arkansas
Agricultural experiment Station, 4 Lafayetteville, Arkansas (Etats-Unis
d’ Amérique) (Hemipteres, Dipteres, Embryologie entomologique), présenté
par M. Maurice Sedillot. — Commissaires rapporteurs : MM. Alluaud et
Ph. Grouvelle.
Candidats presentés. 1° M. Denfert, professeur d’architecture 4 Ecole
centrale des arts et manufactures, rue de la Santé, 9 (Entomologie géné-
rale, principalement Lépidoptéeres d’ Europe), présenté par M. Heulz. —
Commissaires rapporteurs : MM. G.-A. Poujade et P. Mabille;
2° M. Herbert Osborn, professor of Zoology and Entomology, Iowa
Agricultural College, Agricultural College Ames Iowa, U. A. S. (Etats-
Unis d’Amérique) (Mallophaga, Pediculide, Hemiptera), présenté par
M. Maurice Sédillot. — Commissaires rapporteurs : MM. le Dr A. La-
boulbéne et H. Lucas ;
3° M. Emile Radot, industriel, 4 Essonnes (Seine-et-Oise) (Lépido-
pteres d'Europe, Elevage des Chenilles), présenté par M. G.-A. Pou-
jade. — Commissaires rapporteurs : MM. Heulz ci ?. Mabille; —
ke M. Charles Robertson, United States Entomologist, A Carlinville,
Illinois (Etats-Unis d’ Amérique) (Entomologie générale, surtout Hyméno-
pteres Apides), présenté par M. Maurice Sedillot. — Commissaires rap-
porteurs : MM. L. Fairmaire et H. Lucas ;
5° M. Jean Sainte-Claire-Deville, avenue de Villiers, 85 (Coléoptéres
@ Europe), présente par M. L. Bedel. — Commissaires rapporteurs :
MM. J. Bourgeois et Cayol;
6° M. Charles-Henry-Tyler Towsend, assistant. Entomologist U. S.
department of Agriculture, U. S..A., & Washington, D. C. (Etats-Unis
d@’ Amérique) (Entomologie générale et appliquée, Goleopteres, Heteropteres,
CXC Bulletin entomologique.
Dipteres), présenté par M. C.-V. Riley. — Commissaires rapporteurs :
MM. Ed. Lefévre et H. Lucas.
Communications. M. J. Bourgeois communique la description d’une
nouvelle espéce de Malacoderme du Brésil :
CHAULIOGNATHUS INSTRATUS, Sp. nov. — Oblongus, niger, via nitidus,
subplanatus ; capite mediocriter porrecto; epistomate lateraliter_ incras-
sato, antice recte truncato; mandibulis flavis, parum arcuatis; protho-
race valde transverso, apicem versus haud angustato, antice fere recte
truncato, postice medio sinuato, opaco, luride flavo, macula discoidali
nigra, basin versus dilatata ornato, postice longitudinaliter sulcatulo,
lateribus parum reflexis, angulis anticis rotundatis, posticis extrorsum
prominulis ; elytris subparallelis, in medio paululum dilatutis, apice
conjunctim rotundatis, rugoso-punctatis, fusco-nigris, macula margi-
nali triangulari flava pone humeros singulatim ornatis apiceque luteis ;
coxis, trochanteribus femoribusque luteis, his nigro-vittatis ; abdomine
flavo; 3, segmento ventrali penultimo arcuatim profunde emarginato,
ultimo valde convexo, valviformi. — Long. 11 mill.; lat. 5 mill.
Brésil : Apiahy (Musée de Madrid).
_—M. Guillebeau envoie, par l’entremise de M. Léon Fairmaire, la
description d’une nouvelle espéce d’Aphodius de la faune francaise :
APHODIUS PECTORALIS Rey. — Taille et aspect du prodromus (Brahm.),
auquel il ressemble beaucoup, mais dont il differe d’une maniére tran-
chée par la dépression métasternale du male, qui est couverte d’une
ponctuation et d’une pubescence égales, serrées et bien apparentes, tandis
que dans prodromus la dépression métasternale a, tout autour, une bor-
dure de quelques points et de quelques poils, le milieu restant com-
plétement lisse. La téte est a peu prés la méme dans les deux espéces.
Dans prodromus 3, le corselet, dans sa plus grande partie, est couvert
de points assez forts, entremélés d’autres points beaucoup plus petits.
Dans pectoralis, les gros points sont moins nombreux, laissant Je milieu
du corselet libre, et les petits points ne se rencontrent que sur les cétés.
Les élytres du prodromus # sont moins ponctuées, l’interstrie est con-
vexe, lisse au milieu, et les cOtés de la rainure sont seuls ponctués.
Dans pectoralis, excepté a la base ou prés de la base, les interstries
sont presque plans et entiérement ponctués. L’éperon terminal des tibias — 3
antérieurs est subtronqué dans les deux espéces.
3 .
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Seance du 12 decembre 1888. cx¢ci
Les femelles sont plus difficiles 4 séparer que les males; cependant
les points de la strie sont un peu plus forts et le métasternum est plus
distinctement ponctué dans pectoralis que dans prodromus.
Aucun autre Aphodius du groupe du prodromus n’offre la dépression
métasternale ponctuée et pubescente comme pectoralis. Erichson (Deuts-
chlands Fauna, t. Ill, p. 875) dit bien que le pubescens présente ce
caractére; mais il dit aussi que, dans cette espéce, les élytres sont
-courtes, pas plus longues que la téte et le corselet réunis, et que l’épe-
ron terminal des tibias antérieurs est acuminé, ce qui ne convient pas
au pectoralis. )
Jai recueilli une vingtaine d’exemplaires de cette espéce dans une
inondation de |’Ain. Mon ami M. Cl. Rey en avait un exemplaire de
Lyon dans sa collection sous le nom de pectoralis, que je trouve juste
de lui conserver. |
— M. L. Fairmaire adresse les descriptions de deux Hetéroméres
nouveaux de Sumatra, qui lui ont été commuiqués par notre collégue
M. le D® Bergroth :
4° THERIUS SUMATRENSIS. — Long. 6 mill. — Oblougus, subparallelus,
antice et postice fere exqualiter angustatus, sat convexus, fuscus, sat niti-
dus, cinereo-pubescens, prothorace femoribusque rufo-testaceis, his apice
fuscis ; capite verticali, insuper haud distinguendo, planato, dense sat
subtiliter rugosulo. medio obsolete impresso, oculis globosis, prominulis ;
antennis fuscis, articulo 1° piceo, 2° tertio multo breviore; prothorace
transverso, a bast antice angustato, margine postico sat fortiter bisinuato,
medio tridenticulato, angulis sat acutis, margine antico supra caput
rotundatim paulo producto, dorso dense punctato, lateribus postice tan-
tum marginatis, antice verticalibus ; scutello subrotundato, punctato, basi
subtiliter bituberculato ; elytris oblongis, striato-punctatis, striis eatus et
basi minus impressis, intervallis convexiusculis, dense subtiliter coriaceo-
punctulatis.
Le bord postérieur du corselet présente au milieu trois petites dents
et l’écusson porte a sa base deux tres petites saillies qui viennent se
placer dans les intervalles de ces denticules.
Cet insecte ne me semble différer des autres Therius que par le cor-
selet formant au-dessus de la téte une courte saillie arrondie qui la cache
en dessus ; le dernier article des palpes maxillaires est un peu sécuri-
forme, tronqué trés obliquement; les yeux sont plus gros, plus sail-
lants ; le deuxiéme article des antennes est égal au quatriéme.
a A a Bulletin entomologique.
2° AMARYGMUS TRICOLOR. — Long. 8 4/2 mill. — Ovato-ellipticus, valde
convecus, supra #neo-aurosus, valde nitidus, prothorace antice et basi
purpureo, elytris basi cyaneis, medio transversim et post medium lateri-
bus cyaneis, hoc colore purpureo vage limbato, subtus cum pedibus piceus,
vage metallescens ; capite subtilissime via perspicue punctulato, oculis
valde approximatis; antennis fuscis, opacis, articulis 6 ultimis latioribus,
dense punctatis, opacis, articulo 3° duobus sequentibus conjunctis vix
breviore; prothorace sat parvo, basi elytris haud angustiore, a basi antice
valde angustato, margine postico utringue sinuato, angulis fere obtusis,
dorso subtilissime punctulato; scutello fusco-metallico ; elytris ovatis, ad
humeros sat acutis, dorso punctis grossis seriatis, serie suturali striata ;
subtus fere levis, ahdomine obsoletissime striolato.
Voisin de ’A. Hasseltit Fairm., du méme pays; mais distinct par sa
coloration variée et irisée, les points des élytres non violacés, les inter-
yalles externes non convexes, la ligne suturale enfoncée dans toute sa
longueur ; la téte n’est nullement impressionnée entre les yeux.
— M. G.-A. Baer donne lecture de la note qui suit :
La synonymie des Pachyrrhynchides, joli groupe de Curculionides
propre aux iles Philippines, n’ayant qu’un. fort petit nombre de repré- ~
sentants dans d’autres tles de Ja Malaisie, reste encore assez embrouillée,
un grand nombre d’espéces ayant été décrites en méme temps par ~
_ G. R. Waterhouse et Chevrolat, souvent sur de simples varietes.
M. le D" W. J. Behrens, de Goettingue, a commencé a publier, dans
la Stettiner Entomologische Zeitung, un travail tres consciencieux sur
ces insectes, et les nombreux matériaux qu’il a réunis dans ce but lui
permettront sans doute de résoudre bien des questions synonymiques.
Ayant eu moi-méme l’occasion d’examiner le type, provenant du —
voyage de La Bonite, du Pachyrrhynchus Chevrolati Eydoux et Sou-_
leyet, qui se trouve au Muséum, j’ai pu constater son identité avec le
Pachyrrhynchus chlorolineatus Waterh., le plus répandu dans les col-
lections.
_ La synonymie de cette espéce doit donc s’établir comme suit :
Pachyrrhynchus Chevrolati Eyd. et Soul. ee
chlorolineatus Waterh. r ft
mandarinus Chevrol. :
concinnus Waterh. (var.?). 3,
Seance du 12 décembre 1888. exent
—M. Albert Léveillé indique les rectifications synonymiques sui-
vantes :
1° Gymnochila angulicollis J. Thoms., Arch. entom., Il, p. 45 (1858),
= sparsuta J. Thoms., loc. cit., p. 44. — Vérifié sur les types actuelle-
ment dans la collection Sedillot.
2° Gymnochila squamosa Gray, in Griff. An. Kingd. Ins. (sin. descr.),
pl. 60, fig. 3, qui avait déji pour synonymes : ¢ laticollis Boh., Ins.
Caffr., 2, p. 578 (1848), et 2 adspersa Boh., loc. cit., p. 579, = varia —
Fabr., Syst. El., I, p. 454 (1801). — Cette espéce habite toute l Afrique
méridionale, depuis la Guinée et l’Abyssinie jusqu’au cap de Bonne-
Espérance. Elle est excessivement variable comme taille, forme et ves-
titure, suivant les sexes et les localités.
— M. Desbrochers des Loges adresse la note suivante relative a la_
synonymie de diverses espéces de Curculionides :
Plusieurs Apions sont confondus sous la dénomination de genistz.
L’A. geniste Kirby se rapporte a la forme large, a prothorax notablement
arrondi latéralement, 4 angles postérieurs presque droits, 4 élytres plus
ou moins arquées latéralement et trés convexes dans leur longueur. —
Il existe une autre forme plus raccourcie, 4 prothorax plus arrondi et
visiblement rétréci vers la base, a élytres bien plus courtes : forme
qui rappelle celle de lA. Putoni. Peut-étre n’est-ce qu’une variété
(var. compactum mihi) de la méme espece? On trouve, en Corse, une
forme plus petite, oblongue, se rapprochant un peu de lA. fuscirostre,
a prothorax a peine dilaté, a élytres presque paralléles dans leurs deux
tiers antérieurs, peu convexes sur le dos (subparallelus mihi). On ren-
contre également en Corse une espéce qu’on considére généralement
comme étant l’A. vernale, mais qui se rapproche bien plus de l’A. rufu-
lum, dont je posséde deux types 3 ¢, par la coloration plus foncée, par
les bandes et les taches des élytres bien plus nettes, la forme plus con-
vexe et moins paralléle’ mais se distinguant de lA. rufulum, notamment
par le rostre noir # (distinctirostie mihi).
Enfin, l’insecte de Corse, que j’ai répandu sous le nom de curtulum
mihi, bien que trés voisin de cette espéce, décrite sur un exemplaire
des Alpes, en est certainement distincte : le male a le rostre plus pu-
bescent, plus ponctué, les antennes sont insérées plus bas, leur massue
est plus arrondie a la base; la femelle a le rostre d'un tiers plus long, le
front est légerement déprimé et les élytres, bien plus larges, sont plus
arquées latéralement (corsicum mihi).
(1888) Bulletin de la Société entomologique de France,
ro
rn
CXCIV Bulletin entomologique.
Dans la derniére édition de son Catalogue, M. de Marseul considére Je
Sybines velutifer mihi comme étant le S. phaleratus, et, apres avoir
revu les descriptions, je crois qu’il est dans le vrai. Ce que j’avais con-
sidéré comme phaleratus est une espece constamment plus petite, a
prothorax non dilaté-arrondi latéralement, & tache squameuse latérale
basale non prolongée, a tache suturale affectant la forme d’un triangle
plus ou moins régulier ou subcordiforme au sommet, au lieu d’étre
exactement arrondie, et que je nommerai subtriangulifer. Elle est ré-
- pandue en Corse; mais notre collégue fait erreur en réunissant a la
méme espece le S. algericus mihi, espéce bien plus voisine de S. pri-
mitus, dont elle se distingue surtout par sa forme déprimée en dessus,
le prothorax, principalement, étant absolument plan, vu de profil.
La réunion du S. subellipticus au S. fugax ne semble pas justifiée
par la description de Germar, qui ne fait pas ressortir la forme parti-
culiére de cette espéce, et je persiste a croire que cet auteur semble
avoir décrit une forme un peu plus allongée, que je posséde, du S, vis-
carte.
Le Tychius confusus mihi, espece a squamosité normale, et tres voisine
du longulus mihi (longiusculus Tourn.), n’a aucun rapport avec le
T. Morawiczi, ainsi que lVindique le Catalogue précité, d’apres M. Tour-
nier. Par contre, cet auteur a décrit, sous le nom de carinicollis, une
simple variation du T. Morawiczi.
Je considére comme exacte la réunion du T. 3-virgatus au T. astragali
(Beck.) Stierl.
Le T. Raffrayi Tourn. est positivement le méme que le T. longitubus
mihi, et je suis heureux de pouvoir dissiper les doutes de M. Tournier
ace sujet. Y a-t-il réellement un Tychius décrit par Chevrolat sous le
nom de T. insularis, et oui ?
— M. H. Lucas communique la note suivante :
M. Ch. Tallavignes, inspecteur adjoint de l’Agriculture, m’a remis des
coques de Stawronotus maroccanus Tunb., recueillies en Algérie, et plu-
sieurs larves dans de l’alcool. J’ai vu que la plupart de ces nidifications
étaient remplies d’ceufs; mais j’en ai rencontré quelques-unes dans_
lesquelles j’ai trouvé, comme M. Tallavignes, deux espéces de larves
que je rapporte 4 des Hyménoptéres et a des Coléopteres.
La larve d’Hyménoptére est longue de 10 a 12 mill., large de 4 mill.;
entiérement d’un jaune testacé, avec les organes buccaux légeérement
|
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)
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Séance du 12 decembre 1888. cXCV
teintés de brun; repliée sur elle-méme et affectant la forme d’un crois-
sant.
La larve de Coléoptére est longue de 12 4 44 mill., large de 4 1/2 mill.;
entiérement d’un rose chair, couverte de poils trés légérement rous-
sdtres, courts, peu serrés; pattes courtes, assez robustes, d’un rose tes-
tacé. Par sa forme, cette larve, trés lente dans ses mouvements, rappelle
un peu celle des Trichodes.
Jespére pouvoir élever ces parasites; mais je ne crois pas que des
larves de Coléoptére et surtout d’Hyménoptere aient déja été signalées
comme se nourrissant d’ceufs d’Orthoptére, qui sont protégés par une
coque a parois solides, et dont ces larves se servent ensuite pour subir
leurs diverses transformations.
— M. E. Pissot, de Doulevent, envoie la note qui suit :
4° Jai été témoin, cet été, d’un fait singulier, qui me parait mériter
attention des entomologistes. Au mois de juillet, je vis une Pentatoma
dissimilis Latr. se poser sur une feuille de framboisier. Presque aussit6t
japercus une substance blanche paraissant lui sortir de l’anus en s’agitant.
Cette substance s’allongea par un mouvement vermiforme, et quelques
instants apres s’étre détaché de la Pentatoma, elle se mit a ramper
sur la feuille de framboisier. Je crus alors reconnaitre une larve de
Diptere ; mais elle roula sur la feuille et tomba, et je ne pus la retrouver
sur la terre couverte de feuilles et @herbages. Cependant j’avais eu le
temps de reconnaitre sa forme et sa taille. Elle avait environ un centi-
métre de long sur environ quatre millimetres de large. Elle était
pointue en avant, large et tronquée carrément en arriére. Elle avancait
par un mouvement imprimé de cOté au corps, comme le font les larves
apodes. Il est probable qu’elle s’enfonca dans la terre humide pour y
subir sa transformation en insecte parfait.
Quant a la Pentatoma, elle resta trés longtemps immobile sur la feuille
oui elle s’était posée, et je lai vue dans cette immobilité pendant plus
d’une heure.
La larve avait au moins un volume égal au tiers de celui de la Pen-—
tatoma.
2° Jai observé un autre fait relatif 4 la Pentatome grise. C’était le
18 avril; j’avais trouvé sur un poirier en espalier, bien exposé au soleil,
un male et une femelle accouplés. Deux autres individus de la méme
espéce rodaient autour d’eux, les touchaient avec leurs antennes, mon-
taient dessus, s’introduisaient dessous, en cherchant surtout & pénétrer
=
Poa
Se
CXCVI Bulletin entomologique.
au point de jonction des deux abdomens. Le couple, géné par ces mou-
vements continuels, se déplacait et paraissait chercher un endroit ot il
put étre tranquille; mais les deux importuns le suivaient et continuaient
leur manége. Pourtant, aprés un assez long temps, l’un d’eux s’éloigna ;
mais l’autre persista 4 importuner les Hémiptéres ; puis il finit par s’ar-
réter dessous le couple, le soutenant assez longtemps de son corps
pendant que s’accomplissait l’acte de la copulation, ce que l’on pouvait
juger par les mouvements et les tressaillements des abdomens des in-
sectes accouplés.
— M. Heulz dit avoir capturé, au commencement de septembre, a
Saint-André-de-Sangonis (Hérault), la Boarmia fractaria appliquée
contre le mur d’une maison. Cette espece, propre a l’Andalousie, n’avait
pas encore été signalée en France.
Notre collégue ajoute que la chenille du Sphinx convolvuli a été telle-
ment commune cette année dans le département de I’Hérault, qu’on la
ramassait par centaines dans les vignes et partout oti croit le liseron des
’ champs.
— M. J. Fallou lit une note d’entomologie appliquée qu'il doit publier
dans le recueil de la Société des agriculteurs de France.
Notre colleégue donne d’intéressants détails au sujet de larves du
Bibio hortulanus, ayant dévoré, a Champrosay (Seine-et-Oise), les
graines semées dans une couche melonniére de dimension considérable.
Les Dipteres avaient été apportés, soit a l’état de larves, soit a celui
d’ceufs, avec des feuilles humides ramassées sur la lisiére de la forét de
Sénart et placées au-dessus du fumier. Au mois de mai, il sortit de la
couche préparée pour les melons un grand nombre de males et de
femelles du Bibion, qui ne tardérent pas a s’accoupler.
Un fait a noter, c’est que, sur les fleurs environnantes, principalement
sur celles de rhubarbe, on put voir beaucoup de ces Tipulaires attaqués
et mangés en partie par le Telephorus fuscus.
E. D.
Bulletin bibliographique.
Académie des sciences (Comptes rendus hebdomadaires des séances de lV’),
4888, 2° sem., n° 22. — Cu. Broneniart. Les Entomophthorées et
leur application 4 la destruction des insectes nuisibles.
N° 23. — G. Saint-Réemy. Sur le cerveau des Aranéides, —
Seance du 12 decembre 1888. CXCVU
Entomologist (The), 1888. Fragments du numéro de décembre. — J. W.
Tutt. Contributions towards a list of the varieties of Noctue occur-
ring in the British Islands (pl. col.). — J. Arkie. Notes from the
North-West counties. — R. Souru. Note on Tortriz piceana Linn.
Entomologist’s monthly Magazine (The), n° 295. — W. Warren. The
habits of Opostega salaciella Tr. — Ip. Retinia posticana Zett., a new
British Tortriz. — E. SAunpERS. Notes on British Hemiptera. — The
British species of Scolopostethus. — J. W. Douctas. Notes on some
British and exotic Coccid (n° 412) (fig.). — Lord WALSsINGHAM. On
the variation of the apical veins in the genus Cerostoma Latr. and its
allies. — J. Epwarpbs. Descriptions of four new species of Typhlocyba
(fig.). — Notes diverses, captures, moeurs, etc.
Feuille des Jeunes Naturalistes, 1888, n° 2148. — Communications.
Catalogue de la bibliotheque, fasc. 4.
Insectologie agricole (Bulletin d’), novembre 1888. — Grecorre. Insectes
qui attaquent les bouchons de litge. — A. W. Nouveaux ennemis
des Abeilles. — Lemoutt. Conférence sur la destruction des vor
blanes et des Hannetons.
Kaiserlichen Akademie der Wissenschaften (Sitzungsberichte der), XC. V
1888. — Anton HAnpLirscH. Monographie der mit Nysson und Bem-
bex verwandten Grabwespen, [| et II (7 pl.). — D™ Atrrep NALEPA.
Die Anatomie der Phytopten (2 pl.).
Linnean Society of London, 1888. — 1° Journal, vol. XX, n° 448.
— A. 0. WALKER. Note on a Collection of Crustacea from Singapore
(4 pl.).
Vol. XXI, n°s 130 et 131. ©
Vol. XXII, n°s 1386 a 139. — D' J. G. pe Man. Report on the Po-
dophthalmous Crustacea of the Mergui Archipelago, collected for the
Trustees of the Indian Museum Calcutta, by D* J. Anderson, part I
a IX, pl. 4 a 45.
2° List of the Linnean Society of London.
3° Transactions, vol. II, 1887, part V; 1888, part VI. — E. A.
Eaton. A revisional monograph of recent Ephemeride or Mayflies.
— Part V et VI.
Naturalisie (Le), 1°* décembre 1888. — E. ALLARD, Descriptions de Co-
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M. F. Kirsy. Sur la chenille de Cerwra bicuspis Berkle. — P. Ma-
BILLE. Diagnoses de Lépidoptéres nouveaux (fig.).
CXCVII Bulletin entomologique.
A. Grarp. Sur le Peroderma cylindricum Heller, Copépode parasite
de la Sardine.
KR. Istituto di Studi superiori pratici e di perfezionamento in Firenze,
1883-84. — Quatre mémoires d’anatomie et de physiologie médi-
cales. G)
Royal Society of London. — 1° Listes d’échange et de membres.
2° Philosophical Transactions, vol. 178, 1887. — Epw. B. Pout-
ton. An Enquiry into the Cause and Extent of a Special Colour-
relation between certain exposed Lepidopterous Pupe and the Sur-
faces which immediately surround them (4 pl.).
Societe linneenne du nord de la France, Bulletins, t. IX, 1888, n°s 194 et
495. — Moynier DE VILLEPorx. Contribution a l’étude de la faune
des eaux douces de la vallée de la Somme (Copépodes et Clado-
ceres).
U. S. Department of Agriculture, Division of Entomology, 1888, vol. I,
n° 5. — Insect Life. — C. V. Ritey. Some recent entomological
‘Matters of International Concern (fig.). — H. Osporn. The Food-
habits of the Thripsidee. — Lord WALSINGHAM. Steps towards a Re-
vision of Chamber’s Index, etc.
DoNCKIER DE DoncreEL (H.). Liste des Brenthides décrits postérieure-
ment au Catalogue de MM. Gemminger et V. Harold (Soc. ent. Belg.),
. 4884, 8 p. — Brochure acquise pour la Bibliotheque.
Hopre (D. H.). Entomologisches Taschenbuch fiir die Aufanger und
Liebhaber dieser Wissenschaft auf das Jahr 1796 (Bibl. Jekel), 252 p.
— Ouvrage acquis pour la Bibliotheque.
MEvNIER (FERNAND). Tableau dichotomique pour servir a l’histoire natu-
relle des Chrysides que l’on rencontre aux environs de Bruxelles
(Natur. Sic.), 1888, 6 p. *
PrckHaM (G. E.) et WHEELER (W.). Spiders of the subfamily Lysso-
mane (Trans. Wisc. Acad. Sc., Arts, Lett.), 1888, 34 p., 2 pl. n. *
Perez (J.). Les Abeilles, 149° vign. (Bibl. Merv.), 1888, 348 p. *
. Périncuey (L.). Second Contribution to the South-African Coleopterous
Fauna (Trans. South-Afr. Phil. Soc.), 1888, 190 p., 4 pl. n. *
Situ (J. B.). Address to the Entomological Club A. A. S. S. (Ent.
Amer.), 1888, 32. p. *
A. L.
Séance du 26 decembre 1888. CXCIX
Seance du 2G décembre 1888.
Présidence de M. Juzes KUNCKEL p’HERCULAIS.
‘Membres recus. 1° M. Denfer, professeur d’architecture a Ecole
centrale des arts et métiers, rue de la Santé, 9 (Entomologie generale,
principalement Lépidopteres d’Europe), présenté par M. Heulz. — Com-
missaires rapporteurs : MM. G.-A. Poujade et P. Mabille ;
2° Madame veuve Millettes, fille d’E. Bellier de la Chavignerie, rue
Saint-Louis, 35, 2 Evreux (Eure).
3° M. Herbert Osborn, professor of Zoology and Entomology, Iowa
Agricultural College (Etats-Unis d’Amérique) (Mallophaga, Pediculide,
Hemiptera), présenté par M. Maurice Sedillot. — Commissaires rappor-
teurs : MM. le D" A. Laboulbéne et H. Lucas ;
h° M. Emile Radot, industriel 4 Essonnes (Seine-et-Oise) (Lépido-
pteres @ Europe, Elevage des Chenilles), présenté par M. G.-A. Poujade.
— Commissaires rapporteurs : MM. Heulz et P. Mabille;
5° M. Charles Robertson, United States Entomologist, 4 Carlinville,
Illinois (Etats-Unis d’Amérique) (Entomologie générale et appliquée, sur-
tout Hyménoptéres Apides), présenté par M. Maurice Sedillot. — Com-
missaires rapporteurs : MM. L. Fairmaire et H. Lucas;
6° M. Jean Sainte-Claire-Deville, avenue de Villiers, 85 (Coléopteres
d Europe), présenté par M. L. Bedel. — Commissaires rapporteurs :
MM. J. Bourgeois et Cayol ;
7° M. Charles-Henry Tyler Townsend, Assistant Entomologist U. S.
department of Agriculture, a Washington (Etats-Unis d’Amérique)
(Entomologie générale et appliquee, Coleopteres, Heteropteres, Diptéres),
présenté par M. C.-V. Riley. — Commissaires rapporteurs : MM. Ed.
Lefevre et H. Lucas.
Candidats présentés. 4° M. Antoine Bousquet, vérificateur des poids et
mesures, rue du Saint-Esprit, 40, 4 Oran (Algérie) (Coléopteres), présenté
par M. L. Bedel. — Commissaires rapporteurs : MM. P. Mabille et
Maurice Sedillot;
2° M. Eugene-Louis Massue, rue de Rennes, 414% (Coléopteres @ Eu-
rope), présenté par M. G.-A. Poujade. — Commissaires rapporteurs :
MM. J. Kiinckel d’Herculais et H. Lucas;
3° M. Selim H. Peabody, Ph. D., Lh. D., F.S. Se., President Univer-
it
oe
ch Bulletin entomologique.
sity of Illinois, 4 Champaign, Illin. (Etats-Unis d’Amérique) (Coléoptéres),
présenté par M. J. Bourgeois. — Commissaires rapporteurs : MM. Baer
et Desmarest.
_ Lectures. M. Antoine Grouvelle adresse deux mémoires :
1° Cucujides nouveaux ou peu connus, 7° partie, avec une planche ;
2° Elmides recueillis au Venezuela pendant le voyage de M. E. Simon,
avec figures.
— M. Eugéne Simon dépose sur le bureau un mémoire sur les Arach-
nides, famille des Avicularidz, recueillis pendant son voyage au Véné-
-zuéla, travail accompagné de trois planches.
Communications. M. J. Kiinckel d’Herculais annonce qu’un Congres
zoologique doit avoir lieu, 4 Paris, au mois d’aodt prochain, pendant
_PExposition universelle. Le Comité de patronage, qui compte trois de
nos membres, MM. Alph. Milne Edwards, président; Eug. Simon et
_ J. Kiinckel d’Herculais, espére que les membres de la Société s’empres-
seront d’y prendre part. Ils recevront d’ailleurs une convocation per-
sonnelle. ,
— M. L. Fairmaire adresse les diagnoses suivantes de quelques Coléo-
ptéres recueillis a Pékin par M. Provost :
1. OMASECUS ACUTIDENS. — Long. 16 mill. — Niger, nitidus, capite
profonde biimpresso, antennis crassiusculis, prothorace lateribus rotun-
dato, postice angustato et utrinque late rugoso-impresso, angulis posticis
extus acute productis, elytris ovatis, sat profunde striatis, striis lavibus,
femoribus validis. O. Thunbergii valde affinis, sed prothorace angulis
posticis acutis, basi late et sat profunde impresso et antennis brevioribus
distinctus.
2. CALATHUS PUNCTIBASIS. — Long. 141 41/2 mill. — Oblongus, postice
_ Jeviter ampliatus, dorso planiusculus, nigro-fuscus, nitidus, prothorace
anguste rufo-piceo marginato, basi fortiter parum dense punctato et
utringue late impresso, angulis posticis subobtusis, elytris fortiter stria-
lis, striis vix perspicue punctulatis, intervallis planiusculis, 3° tripunc-
tato.
3. PoGONUS CASTANEIPES. — Long. 5 1/3 mill. — Parum oblongus,
dorso planiusculus, fusco-eenescens, nitidissimus, prothorace transverso,
_jateribus rotundatis, basi vix breviter sinuatis, angulis rectis, dorso
basi dense punctato, utrinque biimpresso, elytris punctato-striatulis,
striis suturam versus sat impressis, extus et apice obsoletis. P. chalceo
similis, sed prothorace latiore, lateribus basi minus sinuato, basi magis
impresso et elytris brevioribus, minus parallelis distinctus.
Séance du 26-decembre 1888. ect
%. APHODIUS (ACROSSUS) IMPRESSIUSCULUS. — Long. 6 mill. — Parum
convexus, niger, nitidus, elytris pedibusque piceis, capite lato, antice
late rotundato, fere levi, prothorace late transverso, lateribus rotundato
et late breviter biimpressis, angulis rotundatis, elytris sat fortiter sul-
catis, sulcis basi levibus, postice punctulatis, intervallis convexiusculis,
alutaceis ; metasterno medio oblunge impresso.
5. CERALLUS PEKINENSIS. — Long. 7 mill. — Brunneus nitidus, me-
tallico-micans, sat longe rufo-villosus, pedibus fulvis, prothorace late-_
ribus cum angulis posticis rotundato, sat dense punctata, antice haud
marginato, elytris sat amplis, densius punctatis, haud rufo limhatis.
6. PLATyscELis Provost. — Long. 415 mill. — Oblongo-ovata, valde
convexa, nigra, nitida, capite dense strigosulo-punctato, prothorace
parum transverso, antice angustiore, lateribus basi leviter rotundatis, |
dorso subtiliter, lateribus densius et rugosule punctato, elytris medio
ampliatis, dense rugosulo-punctatis, femoribus anticis dente late trian-
gnlari armatis.
.
— M. J. Bourgeois communique la description d’une nouvelle espece —
de Malacoderme de l’Equateur :
CHAULIOGNATHUS DOMITUS, sp. nov. — Elongatus, subparallelus, fla-
vus ; capite vix porrecto, nigro, nitido, subplanato, remote punctulato:
epistomate antice rotundato, ante torulos utrinque fossulato et ad margi- —
nem leviter bisinuato ; mandibulis arcuatis palpisque rufis, apice infus-
catis; antennis flavis, articulo 1° saepius fusco-maculato, ceteris a tertio
inde summo apice nigris; prothorace tetragono, transverso, apice haud
angustato, antice et postice intus leviter arcuato, nitido, glabro, lateribus —
anguste marginato-reflexis, subrectis, angulis omnibus rotundatis, disco
macula parva, subquadrata vittisque duabus abbreviatis nigris notato ;
elytris pallide luteis, breviter pubescentibus, fascia transversa basali
nigra utrinque abbreviata ornatis, coriaceis, basi laevioribus et nitidio-—
ribus ; pectore nigro, tarsts leviter infuscatis. — Long. 12-43 mill.; lat.
5-6 mill. — (9).
Variat pronoto vittas cum macula discoidali utrinque confluentes lineo-
lasque 2 transversas antebasales praebente.
Equateur : Quito (coll. du Musée de Madrid, la mienne).
De méme forme que le Ch, Blanchardi Kirsch, de Colombie, mais de
taille un peu moindre. et de coloration différente.
(1888) Bulletin no 24, Sappl.
con Bulletin entomologique.
— M. H. du Buysson communique la description @une nouvelle
espoce d’Elatéride d’Europe :
Lupius MONTANDONI, nov. sp. — Long. 44-42 mill.; larg. 3,5-3,8 mill.
— D’un noir de poix foncé, rougeatre sur la base du prothorax, |l’abdo-
men (principalement sur le disque des segments), la mentonniére, le
labre, et, en somme, sur toutes les sutures du dessous du corps. An-
tennes, pattes et surtout les trochanters d’un rougeatre testacé plus clair.
Pubescence fine, brune et couchée. — Front fortement recourbé en
- avant, convexe, denscment et fortement ponctué, portant en avant deux
légeres impressions, assez régulitrement arqué en avant. — Antennes
faiblement dentées; 3° article obconique, au moins de moitié plus
long que le 2°, celui-ci trés court et presque globuleux ; le 4° aussi long
que le 3° et le 4° réunis; les suivants graduellement moins allongés; le
dernier 4 peine sinué de chaque cété a son extrémité. — Ecusson ova-
laire, lancéolé, couvert d’un pointillé analogue a celui des élytres. —
Prothorax convexe, incliné en avant, densément et assez fortement
ponctué, moins fortement atténué en avant que chez le L. ferrugineus,
avec ses cétés arqués, rétréci assez brusquement sur le bord antérieur,
ce qui rend ces angles effacés et arrondis, non saillants; angles posté-
rieurs robustes, aigus et divergents, dépourvus de faisceaux de poils (4)
a leur extrémité, doublement carénés, d’abord divisés également par
une longue caréne forte et luisante, ensuite subdivisés par une caréne
plus courte, moins forte et moins luisante, située entre la grande carene
et le bord externe. — Elytres convexes, surbaissées en arriére; stries
assez profondes, 4 ponctuation forte; leurs intervalles convexes et den-
sément pointillées ; les cOtés curvilinéairement rétrécis en arriére dés la
base. — Ongles et tarses simples.
Cet Elatéride est d’une coloration qui rappelle beaucoup celle de
VElater Megerlei Lacord.; son profil est arqué comme celui du Ludius
_ferrugineus; ses hanches postérieures, d’une conformation analogue,
sont plus fortement rétrécies extérieurement, et les dentelures qui se
présentent sur leur moitié interne sont plus aigués, d’égale longueur,
laissent entre elles une excavation plus profonde, offrant dans son milieu
une petite saillie semblable.
Bucharest. — A. Montandon (2 exempl., ma collection).
(1) Je n'ai vu et je ne possede que deux spécimens de cet Elatéride, mais ils
sont tout fraichement récoltés et n’en portent aucune trace.
Se ee i =
Se SLT a Ratti ar
Seance du 26 decembre 1888. CCIE
— M. le D™ Sénac communique a la Société la note suivante :
M. Reitter, répondant, dans le Deutsche entomologische Zeitschrift
de 4888, 4 une note publiée dans le 2° fascicule de nos Annales de 1888,
revient sur les opinions qu’il avait émises en 1887.
Le savant entomologiste autrichien reconnait que le genre Uriela,
créé par lui pour la Podhomala Fausti, doit étre abandonné. Par contre,
il sépare des autres especes de ce groupe la P. nitida Baudi, et crée
pour elle un genre nouveau, quil nomme Urielina. Ce genre serait
fondé sur l’absence de saillie du labre, rétracté et couvert presque com-
plétement par la partie antérieure de la téte; cette disposition découvre
les mandibules, qui sont cachées sous ie labre dans les autres atic
du genre Podhomala.
Nous ignorons si M. Reitter a vu les types de la Podhomala nitida,
qui se trouvent au Musée de Turin; mais il est certain que la disposi-
tion qu'il signale n’a pas frappé lauteur de lespéce. En effet, M. Baudi
dit textuellement : « Pimeliz suturali habitu paululum, cupitis, anten-
narum pedumgue struciura conformis ». L’individu de la collection
Mniszech (olim Faldermann, nunc Oberthiir), que nous avons eu sous
les yeux, et qui portait le nom de turcomanica inéd., correspondait
exactement a la description de M. Baudi. La disposition indiquée par
M. Reitter efit vraisemblement attiré notre attention. Mais, fit-elle cons-
tante, nous n’y trouverions pas une raison suffisante pour établir méme
un sous-genre nouveau sur cette seule dissemblance.
Aux pages viet vii du 4°° volume de notre travail, nous avons lon-
guement indiqué les raisons gui nous ont fait réunir les Podhomala,
ainsi que avait fait Solier, au genre Pimelia, dont elles ne constituent,
pour nous, qu’un sous-genre. Nous ne reviendrons pas sur ce point.
M. Reitter abandonne avec raison le genre Pisterotarsa Motsch. pour
le genre Sympiezocnemis Solsky, limité aux trois espéces suivantes :
S. gigantea, oblongiuscula et Kessleri. L’étymologie du mot suffit, en
effet, pour prouver que Motschulsky n’a eu en vue que la compression
des tarses et nullement celle des tibias ; le fait d’avoir fait rentrer dans
son genre la Pim. angulata Fabr. en est une autre preuve. Nous avons,
dans notre travail, réuni dans le sous-genre Pisterotarsa toutes les
espéces a tarses comprimés (41° division de Solier, 4 l’exception de la
Podhomala suturalis).
Des trois espéces comprises dans le genre Sympiezocnemis, il en est
ccly 3 Bulletin entomologique, A
une, la P. oblongiuscula, que personne ne connait, et qui pourrait bien
n’étre qu’une variété de la gigantea, comme le dit trés bien M. Reitter.
Nous n’en parlerons pas.
Lorsque nous avons vu la Symp. Kessleri, elle nous.a paru différer
beaucoup des autres Pimelia, et nous ne l’avons pas considérée comme.
rentrant dans ce genre. Ne l’ayant pas sous les yeux, nous n’en pouvons
rien dire actuellement.
Quant ila P. giganiea, nous avons déja reconnu qu’elle doit. former .
une coupe spéciale, dans le genre Pimelia (sous-genre Sympiezocnemis _
Solsky). La compression latérale remarquable des tibias postérieurs est
un caractére suffisant pour cela. Si nous nous refusons 4 en faire un
genre spécial, voici sur quelles raisons :
L’aplatissement des tibias postérieurs dans le sens latéral rend leur
face dorsale plus étroite; cette face n’est pas creusée ni méme aplatic
dans toute son étendue : elle est Iégerement cylindrique en haut, mais,
a sa partie inférieure, elle est manifestement aplatie et déprimée, ce qui
nous a empéché de séparer cette espece du genre Pimelia, Une espece: .
décrite par nous a les tibias postérieurs absolument cylindriques sur la __
face dorsale : c’est la P. anomala, longtemps confondue avec la P. Val-__
dani. Il est vrai que, dans la P. anomala, les tibias intermédiaires sont
de véritables tibias de Pimelia, tandis que, dans la gigantea, ils sont
semblables 2 ceux des pattes postérieures.
Quant 4 la forme des tibias antérieurs, elle ressemble beaucoup 2 celle —
qui existe dans les Pimelia ruida et variolosa. M. Reitter affirme que,
dans ces deux especes, il y a toujours une dent terminale, seulement —
que cette dent est arrondie 4 l’extrémité. Cette dent manque souvent, eb
nous ne pouvons mieux faire que de lui communiquer un des exem-
plaires de notre collection.
-S'il fallait créer des genres nouveaux sur des différences aussi peu
marquées, il faudrait en créer, non pas un, mais huit ou dix, dans Je
genre Pimelia. —
Aussi et en résumé :
4° Nous ne pouvons admettre Ja création d’un genre nouveau, Urie-
lina Reitter, pour la P. nitida Baudi ; :
2° Le eenre Sympiezocnemis Solsk., comprenant les P. gigantea, oblon-
giuscula et Kessleri (?), ne doit étre considéré que comme un sousngcuel ‘
du genre Pimelia, _ a
Séance du 26 décembre 1888. ee all
— M. Desbrochers des Loges adresse les descriptions suivantes de
nouvelles especes de Curculionides :
1° Antruonomus Levrati. — Elongato-ovalis, rubro-ferrugineus, fascia
thoracis media, macula suturali obsoleta fasciaque postica elytrorum
cinereo-pubescentibus. Oculi prominentes. Rostrum subcylindricum, ar-
cuatum, in Q capite thoraceque simul sumptis longius, nitidissimum,
Elytra minus convexa, dense punctato-striata. Femora elongata supra
parum incrassata, dente valido triangulari armata; tibie arcuate ac
sinuate.
Mont Edough, pres Bone; découvert par MM. Bedel et Levrat.
Bien distinct par sa taille plus grande, ses yeux saillants en dessus;
le rostre @ trés brillant, mince, trés long de lA. ulmi des auteurs (in-
versus Bed.).
2° BRADYBATUS ABEILLEI. — Séatura B. elongatuli, obscure ferrugi-
neus, capite, pectore, fasciaque postica elytrorum pube cinerea inelusa,
piceis. Caput subfoveolatum, oculis vix prominulis. Rostrum subcylin-
dricum, arcuatum, thorace capiteque simul sumptis brevius, subopacum.
Antenne breviores, clava ovali-elongata. Prothorax antice subconstrictus,
sat grosse punctatus. Elytra striis punctatis, interstitiis postice latio-
ribus ac minus convexis. Pedes inermi.
Chypre; rapporté par M. Abeille de Perrin.
3° PHOLICODES MACULOSUS. — Statura P. syriaci, obscuriori cinereo-
squamosus, elytris maculis denudatis. Oculi minus prominuli. Rostrum
subquadratum. Antenne funiculi 2 articulis primis subequalibus. Pro-
thorax subhexagonalis, angulis posticis subacutis, a latere obsolete im-
pressus. Elytra breviora, magis arcuata. Abdomen segmento ultimo elon-
gato subtriangulari.
Smyrne; rapporté par M. Delagrange.
4° PERITELUS JUNIPERI. — P. hirticorni statwra ac colore affinis, dense
squamosus, setis brevioribus reclinatis. Oculi parum prominuli. Rostrum
apice dilatatum, profunde sulcatum. Antenne valide, scapo breviter setu-
loso, articulis ultimis via transversis, clava crassiori. Prothorax sub-
transversus, grosse sparsim punctatus, a latere via ampliatus. Elytra
basi triangulariter emarginata, antice posticeque attenuata, dorso postice
abrupte declivia. Tibie antice apice extus oblique truncate.
Sardaigne, grotte de Neptune, sur Juniperus phenicius ; M. Damry.
COVE Bulletin entomologique.
5° PERITELUS GRANDIS. — Precedenti vicinus, major, magis elongatus,
subelliplicus, cinereo-albido variegatus, parce breviter setulosus. Oculi
omnino depressi. Rostrum elongatum, apice haud dilatatum, sulco obso-
leto. Antennz longiores, scapo breviter setuloso, articulis uttimis subro-
tundatis, clava oblonga. Thorax vix transversus, basi apiceque leviter
sinuatim attenuatus, grosse punctatus. Elytra elongata, basi vix angu-
latim emarginata, medio a latere subparallela, dorso subplanata, apice
acuminata, striis exterioribus profundioribus. Pedes graciliores, tibiis
apice utrinque dilatatis.
Sicile.
6° MEIRA SASSARIENSIS. — M. setuliferee sat affinis, paulo minor, setis
longioribus. Rostrum breve, apice dilatatum. Oculi parvi, vix prominuli.
Antenne sat valide, articulis funiculi subquadratis, clava ovali. Pro-
thorax via transversus, medio a latere subangulatus, minus dense punc-
tatus. Elytra supra subdepressa, a latere medio subparallela, apice abrupte
declivia, setis reclinatis, seriatis, striis tenuibus. Pedes antici vix oblique
truncati, intus angulati.
Sardaigne ; tamisage de feuilles, M. Damry.
7° Meira SEmpLita. — M. Pfisteri affinis, brunneo-ferruginea, pedi-
bus dilutioribus, dense cinereo-cretosa; setis brevioribus, reclinatis.
Rostrum subtransversum, scrobis cavernosis, vix apice dilatatum. Oculi
vix prominuli. Antenne breviores. Prothorax subtransversus, medio a
latere subangulatus, dense punctatus. Elytra oblonga, subparallela, dorso
depressa, humeris breviter obliquis, striato-punctata, interstitiis subcon-
vexis, seriatim breviter setulosa. Pedes antici apice subtruncati, intus via
angulati.
Sardaigne; MM. Damry et Dodero.
Chez la M. Pfisteri, dont je posséde un type, les soies sont plus courtes,
les yeux & saillie tout 4 fait nulle, le prothorax est bien plus court, la
massue des antennes est bien moins allongée.
— M. Albert Léveillé donne quelques renseignements nouveaux sur
la famille des Trogositides :
1° La synonymie du genre Phanodesta Reitt., dont jai déja parlé
(Ann. Soc. ent. Fr., 1878, Bull., p. Lxxx1), doit étre complétée de lama- —
niere suivante : :
Seance du 36 decembre 1888. ccvil
P. cribraria Blanch. in Gay, Hist. Chile, V, 444 (4854) (Toaxicum).
picea Germain, An. univ. Chile, 1855, 407.
cordaticollis Reitt., Verh. Nat. Ver. Briinn., 1876, 33.
P. variegata Germain, loc. cit., 406.
costipennis Reitt., loc. cit., p. 34.
2° Le Nemosoma fasciatum Fairm. (Ann. Soc. ent. Fr., 1868, p. 796)
n’appartient pas a la famille des Trogositides : c’est un Hétéromére voi-
sin des Hypophleus. Sai pu examiner le type dans la collection de
Pauteur.
— M. Pierre Lesne adresse une note sur le Forficula Lesnei Finot :
Jai recherché cette année, a la fin de septembre, le Forficula Lesnet
Finot aux endroits ou je l’avais trouvé l’année derniére. Je Vai repris
aux mémes localités et, en outre, dans le marais de Villers-sur-Mer,
ainsi que sur la hauteur qui domine cette ville au sud. J’ai pu ainsi
vérifier sur un grand nombre d’individus la constance de la pince &. |
Toujours la dilatation basilaire de chaque branche est considérable ; le |
bord interne de cette dilatation est droit et s’applique, sur toute sa lon-
gueur, c’est-a-dire jusqu’a la grosse dent interne, sur le bord corres-
pondant de l’autre branche. De plus, les branches ne touchent pas a
Vapex. Au contraire, chez le F. pubescens Géné, la dilatation basilaire
est proportionnellement plus longue, les bords internes ne coincident
que sur une petite étendue, a la base, puis divergent jusqu’é la dent
principale en faisant un angle trés aigu; les extrémités des branches se
touchent. Ces caractéres, joints 4 la forme plus épaisse et moins allongée
du F. Lesnei, suffisent, je crois, pour distinguer ces deux espéces, qui,
du reste, sont tres voisines.
— Le méme membre communique également Vindication de trois
localités nouvelles pour la Chetidura acanthopygia Még. :
Marais de Villers (Calvados), en septembre ; — Forét de Marly, prés
de Fourqueux, en septembre; — Forét de Normal, prés des Etoquies
(Nord), en aout.
— M. G.-A. Poujade fait connaitre la rectification suivante :
J'ai décrit, en 1887 (Bull., p. xxxvimi), une Catocala de Mou-Pin que
jai dédiée au missionnaire qui l’a découverte, M. ’abbé Armand David.
Je ne m’étais pas alors apercu que M. Charles Oberthiir, dans ses Etudes
COVII Bulletin entomologique.
entomologiques de 1881, a décrit également une Catocala Davidi du
nord de la Chine, trés différente de la mienne. En conséquence, |’espece
indiquée par moi devra porter le nom de Catocala Armandi Pouj.
— MM. Ch. et R. Oberthiir adressent la note suivante :
La collection de Lépidoptéres formée en Assam par M. Sherwill a été
vendue, le 10 décembre, 4 la salle Stevens, 4 Londres. Rarement les
prix avaient été poussés aussi haut. Un seul Lépidoptére, Eterusia
nova species, a été adjugé a 17 livres sterling, et le seul Papilio Hewit-
sont a été adjugé 4 5 livres sterling.
— Les mémes membres font connaitre que la collection Gregson, de
Liverpool, riche surtout en variétés anglaises de Lépidopteres, vient
d’étre vendue 400 livres sterling. Dans cette collection, les variétés les
plus remarquables étaient celles des Chelonia caja, Arctia lubricipeda et
Abraxas grossulariata, celle-ci offrant toutes les transitions du blanc
presque complet au noir absolu.
— M. Eug. Simon donne quelques observations sur les Arachnides
(suite, voy. Bull. de 1887, p. cxcim, séance du 23 novembre) :
26. M. G. Marx a décrit tout récemment (Entomologica americana,
vol. IV, n° 8), sous le nom de Hypochilus, un genre tres curieux
d’Arachnides offrant quatre cavités pulmonaires comme les Avicularide,
mais un céphalothorax et des pieces buccales tout a fait différents.
M. Marx croit ce nouveau genre voisin des Pholcide; pour nous, la
famille des Hypochilide doit se placer 4 coté de celle des Filistatide et
pres de celle des Dinopide. Les Hypochilus sont pourvus de calamis-
trum et de cribellum, la patte-machoire du male est semblable a celle
du Filistata. Le type du genre, H. Thorelli, a été découvert dans ?Amé-
rique du Nord (Lookout Moutain, Tenn.); nous en possédons depuis
longtemps une autre espéce inédite, remarquable par sa grande taille et
Pexcessive longueur de la patte-machoire chez le male ; c’est le :
Hypocuitus DAvipt, sp. nov., 2. — Long, 10 mill. -—- Cephalothorax
levis, nitidus, fere glaber, fulvo-rufescens, parte cephalica lineis nigro-
pilosis postice convergentibus et V formantibus notata, parte thoracica
versus marginem leviter fusco-reticulata et tenuiter nigricanti-cincta.
Clypeus in medio infuscatus, ad marginem setis longis munitus. Oculi
postici magni, equi, ovati, spatio inter medios diametro oculi duplo la-
tiore, inter medios et laterales diametrum oculi circiter equante. Oculi
Séance du 26 décembre 1888. ccix
medii antici posticis plus triplo minores. Abdomen magnum, breviter
ovatum, alte convexum, fusco vel nigricanti lividum, albo-testaceo inor-
dinate guttulatum, in parte prima maculis testaceis subtriquetris
tribus uniseriatis ornatum, inferne plagulis spiraculorum testaceis et
nigro-marginatis notatum. Sternum fuscum, setis longis leviter elevatis
conspersum, antice prope labium paululum convexum, postice utrinque
oblique et subtiliter impressum. Chele robustissime, fusco-ravide, ni-
tide, intus crebre fulvo-hirsute. Pedes longissimi, teretes, fulvi, breviter
et parce pilosi, nigricanti-aculeati, femoribus ad apicem leviter infus-
catis. Pedes-maxillares fulvi, tarso infuscato.
é. — Long. 9 mill. — Oculi majores et minus disjuncti, quatuor medii
subcontigui. Pedes longissimi, metatarsis tarsisque filiformibus. Pedes-
tmaxillares fulvi, longissimi et gracillimi, femore terete corpore toto
longiore, patella parva, tibia femore haud breviore, gracili et versus
apicem sensim attenuata, tarso longo et gracillimo, apice obtuso et extus —
apophysi parva, conica, longe setifera instructo, bulbo terminali, mi-
nutissimo, ovato-pyriformi, testaceo, spiraliter fusco-cincto, apice minute
bisulcato.
Montagnes au nord de Péking (abbé A. David).
Decision. Apres avoir entendu la lecture d’un rapport de sa Commis-
sion de publication, la Société décide que le 4° numéro trimestriel de ses
Annales pour l’année 1888 sera composé des travaux dont les titres
suivent :
i° Descriptions de nouvelles espéces de Coléoptéres propres 4 l’Indo-
Chine, par M. Léon Fairmaire ;
2° Descriptions de nouvelles especes exotiques de Coléoptéres de la
famille des Elmides, travail accompagné de deux planches, par M. An-
toine Grouvelle ;
3° Voyage de M. Eugéne Simon au Vénézuéla. Coléoptéres des fa-
milles des Dytiscides et des Gyrinides, etc., par M. le D® Maurice
Régimbart, mémoire accompagné d’une préface de M. Simon;
4° Catalogue des Coléoptéres de la famille des Trogositides, suivi de
descriptions de nouvelles espéces, par M. Albert Léveillé ;
5° Bulletin des séances de la Société et Bulletin bibliographique pour
le 4° trimestre de 1888 ;
6° Liste des Membres en1888 ; ‘
CCX - Bulletin entomologique.
7° Table générale et alphabétique des matiéres contenues dans le
volume de 1888, table des matiéres disposée par noms d’auteurs et table |
du Bulletin bibliographique.
Nominations annuelles.
La Société, aux termes de divers articles de ses Statuts et de son |
Réglement, et pour la cinquante-huitiéme fois depuis sa fondation, pro-
céde au renouvellement de son Bureau, de son Conseil et de ses Com-
- Missions spéciales.
Ont été nommés pour 1889 :
MEMBRES DU BUREAU.
Président... ... ... =... MM. le D* Arex. LaBouLBENE.
Reeves. se es P. MABILLE.
ep ee: See E. DESMAREST.
4et Secrétaire adjoint... .. J. BouRGEOIS.
2° Secrétaire adjoint... ... G.-A. Barr.
Trésorier honoraire. ..... L. Buguet.
a 19 gh ea Sa Rep ROP le Dt A. Fumouze.
Archiviste-bibliothécaire . . . . A. LEVEILLE.
Archiviste-bibliothecaire adjoint. Cu. ALLUAUD.
CONSEIL.
MM. L. FAIRMAIRE, — P. MABILLE, — E. Simon (membres restants), —
G.-A. BAER, — L. BepeL, — J. KiinckeL D’HERCULAIS (membres nou-—
veaux) — et les membres titulaires du Bureau.
—
COMMISSION DE PUBLICATION.
MM. J. Bourcrois, — Marius Cayoit, — J. GAZAGNAIRE, — TH. Goos-
SENS, — Ep. Lerivre — et les membres titulaires du Bureau.
COMMISSION DE LA BIBLIOTHEQUE.
MM. S.-A. DE MARSEUL, — AUG. SALLE, — MAUuRICE SEDILLOT — et
les membres titulaires du Bureau.
c:.
Ee
“A
ag
i
Séance du 26 décembre 1888. - © cexi
COMMISSION DU PRIX DOLLFUS pour 4888.
MM. Cu. ALLUAUD, — ALP. Bonnourr, — J. FAtLou, — Ab. LAMEyY,
— Ep. Lerkvre, — S.-A. DE MARSEUL, — G.-A. PousJADE, — AUG. SALLE
— et MAURICE SEDILLOT.
i. .D,
Bulletin bibliographique.
Académie des Sciences (Comptes rendus hebdomadaires des seances del’),
1888, 1°° sem., Tables. —1888, 2° sem., n° 24. — G. Carver. Sur
une nouvelle piece, le coussinet, organe annexe de l’aiguillon chez
les Hyménopteres.—N° 25. ©)
Entomologist’s monthly Magazine (The), vol. XXX, n° 206, January 1889.
— H. T. Srainton. Chrysoclista bimaculella its variability in Mar-
kings and Size. — W. Varren. On the habits, etc., of certain British
Microlepidoptera. — E. Meyrick. On the interpretation of neural
structure. — Ip. On the extension of European Lepidoptera to Japan.
— Bb. G. Nevinson. On a hitherto undescribed species of the genus
Phaneus Mac-Leach. — C. G. Barrett. Captura of Hadena albifusa
Groto, in Great Britain. — Ip. On the supposed new British Tortrix
retinia-posticana Zett. — ALBERT C. F. Morcan. Observations of
Coccide (n° 8): Caudal segments and their appendages (commence-
ment). — Observations diverses, captures, métamorphoses, syno-
nymies, etc.
Naturalista siciliano (il), anno VIII, n° 3, décembre 1888. — Mina-
Patumso et L. FAILLA-TEpALDI. Materiali per la fauna lepidotterolo-
gica della Sicilia : Geometre (cont.). — A. Hapiirscu. Fernand
Meunier’s hymenopterologische aufsoiitze. — Dkr Srerant. Sopra
una galla di Phytoptus sul Vitex agnus cantus. — G. Riaeio. Appunti
e nota di Ortotterologia Sicilia : IV. Sopra due Locustarii nuovi per
la Sicilia (fine). — F.-P. DE Bono. Sull’ umore segragata della Timar-
cha pimelioides Schaffer : Richerche spirimentali (cont.).—F. MEuNIER.
Matériaux pour servir a l’étude des espéces variétés belges du genre
Psithyrus Lepelletier. — A. Sznover. Cenni bibliographici.
Naturaliste (Le), 145 décembre 1888. — Pissor. Le Lophyre du pin (Lo-
phyrus pint Latr.) (fig.). — ALLARD. Diagnoses de Coléopteres nou-
veaux (fig.). — Tables du 2° volume.
Nouvelles Archives du Museum d Histoire naturelle, 1888, 2° sér., t. X
fasc. 1 ©
>
SN Aa 3
oe ea
‘cox Bulletin entomologique. — Séance du 26 décembre 1888.
Psyche, a Journal.of Entomology, vol. V, n°* 434-152, novembre et dé-
cembre 1888. — CLARENCE Moores Weep. Contribution to a know-
ledge of the autumn life history of certain litto-known Aphidide. —
HERMANN Avaust Hacen. The Pioneer Pointer of North American
Insects. — CaroLine G. Soute. Notes of the larval stages of Samia
Cynthia. — Samurt HensHaw. Two European Weevih new to the
United States. — Samuet Huspart Scupper. Hibernation of Theclidi.
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