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L'ABEILLE
JOURNAL D'ENTOMOLOGIE
RÉDIGÉ PM.
M. S.-A. pe MARSEUL
ANCIEN PRÉSIDENT DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE,
MEMBRE DE L'INSTITUT DES PROVINCES DE FRANCE,
| DES SOCIÉTÉS ENTOMOLOGIQUES DE LONDRES, DE RUSSIE, DE BELGIQUE
RUE. ET DE SUISSE,
Er DE PLUSIEURS AUTRES ACADÉMIES ET SOCIÉTÉS SAVANTES
NATIONALES ET ÉTRANGÈRES,
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PARIS
“CHEZT L'AUTEUR, BOULEVARD PÉREIRE, 971, TERNES,
_RORET, LIBRAIRE, RUE HAUTEFEUILLE, 12.
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L'ABEILLE
JOURNAL D'ENTOMOLOGIE
RÉDIGÉ PAR
M. S.-A. DE MARSEUL
ANCIEN PRÉSIDENT DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE,
MEMBRE DE L'INSTITUT DES PROVINCES DE FRANCE,
DES SOCIÉTÉS ENTOMOLOGIQUES DE LONDRES, DE RUSSIE, DE BELGIQUE
à ET DE SUISSE,
ET DE PLUSIEURS AUTRES ACADÉMIES ET SOCIÉTÉS SAVANTES
NATIONALES ET ÉTRANGÈRES.
TOME XII — 1875
DEUXIÈME SÉRIE — TOME VI
IP EURE,
CHEZ L'AUTEUR, BOULEVARD PÉREIRE, 271, TERNES ;
RORET, LIBRAIRE, RUE HAUTEFEUILLE, 12.
TABLE DES MATIÈRES
CONTENUES DANS LE XII° VOLUME.
Pages, Pases.
Répertoire - des Coléoptères Tenebrionidæ.:.:..5.… 130
d'Europe décrits isolément Helene entr 133
depuis 1863, 3° partie... 1 (BIRT AN ESC PS 147
Malacodermes. ...,.,...,. 1 Serropalpidæ ........,. 157
Malachidæ......,., EE 1 LEP UE RSR MIE 160
(D ÉFSSIUNE à CAPES 26 PEUR ne Lenehiee 161
LENCO IS PR ASE 45 Antmeidess nier 165
Meme... 45 Mordeliie eee recu 176
Sinoxylidæ .......... ... 48 Rhipiphoridæ ...….. Fo 181
LE LORS DUPANESICANIES ET RP nee 182
ROMA ne eos 54 HIDE IE ANGEL EEE 182
2 LT CRT NNS ARMES 64 Cantharidæ eee 185
Henebuomdes.-:.-....,. 74 Hem ee 2e 188
OUEN RENNES TAN GuCulionides ere. 193
MERE nee su ours o 20 81 Brachyderidæ.......... 193
Adelostomidæ .…......... 92 Tropiphoridæ ...:..,... 248
DÉMOS eu access 93 Minyopidæ encre 249
SCENE 95 SIYDHIdE teneur 250
11 ET IIE RONA 97 Molytidæ nee res ere 252
Énnehide 2/52... ..... 98 Myorhinidæ.......,.... 263
SEBMUE cree 103 Scythropidæ........... 263
Bhphcide 5e... 103 HyPEnte CE 0 265
Pénidese le... 108 Cleondescr ns een 266
Radars... 109 Hhldoneosoenec ose 285
DA 0e. 119 Erirhinidæ. "et", 286
Anti Adi cure 125 ADIonide Le..." .-20. 297
IV
Rhinomaceridæ..
Magdalinidæ......
Anthonomidæ.....
Sibynidæele 3,
Ciomde rec
Gymnetridæ ......
Cryptorhynchidæ
Ceutorhynchidæ ….
Barididæe 2...
Cossonidæ:.......
Soolytidæ:.....0.
Anthribidæ.......
Bepcbidæn never
Longicornes ........
Spondylidæ.......
Callididæ. ....,..
. TABLE DES MATIÈRES.
Pages ;
Fun 321 Clytidæ. . .. : + Rs
RTE 323 Molorchidæ........
And 324 Lande 0e...
Re 327 Saperdidæ........,
sur 230 Lepthne.:0.."
Rs "338 Phytophases 72...
re 340 Donacidps,200,::,
ra 359 Cid ee. 20
Le 363 Eumolpidæ........
ARE 365 Chrysomelidæ
el ge 311 Galerucidæ.......,
HAURS BL 0e AMIE CREME
CE LS 386 Erotyles inc.
PIRE 390 ‘ Sulcicolles:.,....
D 390 Securipalpes.......
RE 390
LA
RÉPERTOIRE
DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE
DÉCRITS ISOLÉMENT DEPUIS 1863
TROISIÈME PARTIE.
XIII. — MALACODERMES.
(Suite.)
MALACHIDX.
714° Malachius Fab.
103. MALACHIUS (72) FALLACIOSUS Baudi, Berl. 1871. 64.
Q Forme et stature très-voisines de celles du bipustr-
latus : il différe par les caractères suivants : Tète marquée
d’une linévle transverse entre les yeux, front assez pro-
fondément excavé (bien moins pourtant que dans l’ornatus
Fald.), le vert noirâtre s’avançant angulairement en de-
vant et autour des yeux, et même à leur bord antérieur ;
labre sans tache; antennes comme dans l’australis Q Muls.,
premiers articles à peine tachés en dessous; prothorax
très-luisant, orné de chaque côté d’une grande tache trans-
verse aux angles antérieurs; élytres plus largement ta-
chées de roux au bout, tache non-seulement occupant tout
le bout, mais encore remontant brièvement le long du
bord latéral. Il se reconnaît du lusitanicus par ses joues
tout-à-fait noires au devant des yeux, et du græcus Kiesw.,
dont il paraît se rapprocher, par les articles des antennes
dilatés. Il se rapproche aussi de l’australis, par le canal
transverse du front droit et non arqué comme dans le bi-
pustulatus, mais il en diffère par la forme du reste de la
tête et les grandes taches du prothorax.
Chypre, Turquie, Rome.
L’ABEILLE, t, x11. — 1874. Î
Dir DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D EUROPE.
104. MALACHIUS (19:) CYPRIUS Baudi, Berl. 1871. 64.
Stature petite et parallèle, faciès peu brillant du labiatus
Br., noir-bronzé verdâtre, tête et prothorax luisants,
élytres un peu opaques, couvert de longs poils noirs, sur-
tout G', épars en dessus, et d’une épaisse pubescence
soyeuse en dessous. Tête avec un canal longitudinal ob-
solète sur le vertex, une double fovéole, plus profonde G,
entre les yeux sur le front, qui forme une espèce de corne
entre les antennes qui sont rapprochées ; assez large, sub-
convexe, avec une fovéole longitudinale de chaque côté Q;
flave en devant jusqu’à l'insertion des antennes (le flave
s’avance ç' entre les yeux et les antennes); épistome
inégal avec un double pli sinueux longitudinal G', égal Q;
bout des mandibules et palpes plus ou moins rembrunis.
Antennes dépassant un peu le milieu du corps ç, l’attei-
gnant à peine ©, simples dans celle-ci, noires, 1°r article
bronzé en dessus 7, les quatre premiers flaves en dessous.
Prothorax en carré transverse, droit sur les côtés, un peu
rétréci vers la base G', convexe transversalement, avec
les angles postérieurs obsolètement réfléchis. Elytres pa-
rallèles, très-peu atténuées au bout ç;', un peu dilatées-ar-
rondies au bout ©, luisantes dans celle-ci, opaques et
distinctement ruguleuses dans celui-là, avec une petite
tache apicale flave. Dessous d’un noir verdâtre, ainsi que
les pattes; bord antérieur du prosternum, vesicules et bords
de l’abdomen étroitement d’un roux flavescent. — Long.
3,8 mill.
g' 1% article des antennes épaissi, en carré, 2-4 trian-
gulaires, devenant peu à peu plus grands, 57 allongés,
angle apical interne en dent de scie.
Chypre.
405. MALACHIUS (222) ASSIMILIS Er. Baudi, Berl. 1871. 65.
Très-voisin du sardous Er. pour la structure du corps et
surtout de la tête, un peu plus grand et distinct par ses
antennes relativement plus longues et son prothorax qui
n’est rouge qu’au seul bord antérieur. Tête largement
verdâtre jusqu’à l'insertion des antennes de chaque côté,
un peu au-delà au milieu, devant avec la bouche et les
MALACOD&RMES : MALACHIDÆ, 3
joues, jusqu'au bord interne des yeux derrière les antennes,
flave, bout de l’épistome et des mandibules, base du labre
et palpes noirs. Antennes dépassant c', atteignant ©, le
milieu du corps, simples, articles 4-6 assez forts ©, 1er G
grand, dilaté en dessous, en carré oblong, 2° triangulaire,
court, 3° deux fois plus long, obconique, 4° un peu plus
court que le précédent, les autres presque plus longs que
le 4, devenant peu à peu plus grêles, 4-6 obsolètement
échancrés en dessous, et ainsi que les deux suivants,
dentés au bout, tous d’un testacé flave en dessous, trois
derniers filiformes bruns, 3 premiers seulement © fla-
vescents. Orbites antennaires plus élevés G', front plus
distinctement canaliculé de chaque côté entre elles, large-
ment plan, subrugueux au milieu; sillonné transversa-
lement entre les yeux ©. largement plat entre les antennes
luisant, finement pointillé. Prothorax comme dans le
sardous, bordé de roux seulement aux angles antérieurs;
élytres maculées de même de roux au bout, entières dans
les deux sexes. Pattes concolores, sommet des hanches
flave. — Long. 5,3 à 5,6 mill.
Le sardous a le devant de la tête flave, plus souvent roux,
immaculé, l’espace interantennaire et oculaire et les joues
avant leur bord antérieur d’un noir-bronzé, les palpes
flaves avec le dernier article noir; 1er article des antennes
concolore dans les 2 sexes.
Caucase ; Syrie ; Chypre.
106. MALACHIUS (262) CURTICORNIS Kiesw. Berl. 1866. 266.
Bleu ou vert, assez luisant, devant de la tête, antennes
qui sont assez courtes sauf les articles apicaux, testacées
en dessous, élytres concolores à l'extrémité. — Long.
4,6 mill.
Très-voisin du viridis, mais plus court, un peu plus lui-
sant, antennes visiblement plus courtes, pas plus longues
que la tête et le prothorax.
g' 1‘ article des antennes renflé, 2e court, nodiforme,
3e médiocrement allongé, un peu épaissi, 4 de moitié
plus court, et même davantage, que le 3°, assez épais, à
peine plus long que large, tous les autres assez épais.
Prothorax transverse, à peine plus étroit que les élytres,
4 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE.
légèrement arrondi sur les côtés. Tout le reste comme
dans le viridis.
Espagne, Sierra d’Alfacar, près de Grenade.
107. MALACHIUS (27) BARNEVILLEI Puton, Soc. Ent. Fr. 1865.131.
Vert ou vert-cuivreux, vêtu d’une fine pubescence
blanche, et hérissé en dessus de longues soies noires
éparses, Antennes à 1° article reuflé G', 2e petit et court,
3e assez allongé et semblable au 4°, les 9 premiers articles
largement flaves en dessous dans les deux sexes. Tête de
de la largeur du pronotum, front transversalement dé-
primé entre les yeux; labre, joues, épistome et bords an-
térieurs et latéraux du postépistome testacés : cette cou-
leur entourant l’insertion des antennes; mandibules flaves,
à extrémité noire; palpes à dernier article noir, les autres
testacés, sans taches noires. Pronotum aussi long que
large, avec les angles arrondis, ainsi qus les bords anté-
rieur et postérieur. Elytres finement rugueuses et ponc-
tuées, sans tache rouge à l'extrémité; cf‘ cette extrémité
offre une forte dépression transverse, profonde surtout
vers la suture et privée de ces épines qu’on remarque chez
les marginellus , elegans , etc. Mesépimères flaves, ainsi
qu'une fine bordure des segments abdominaux. Tarses
antérieurs g' Q et intermédiaires ç', entièrement tes-
tacés, ainsi que l’extrémité des jambes antérieures et une
tache sur les genonx,
De la taille du viridis, mais un peu plus large, il diffère
de la variété à élytres sans taches, par la dépression des
élytres G', les antennes ainsi que les palpes, la partie an-
térieure de la tête et les tarses plus largement testacés.
Se placera près de l’affinis, dont le c'est très-différent par
la tache apicale des élytres et la forme des antennes.
France méridionale, Laseyne (Basses-Alpes) sur une montagne en juin.
108. MALACHIUS (322) HETEROMORPHUS Abeille de Per. Soc. Ent.
Fr. 1869, 42. 2. 4
g' Suballongé, finement granuleux, vêtu d’une courte
pubescence avec des poils noirs sur les élytres et les côtés
du prothorax ; bleu mat souvent verdâtre, avec les tuber-
cules antennaires, la 2e moitié de l’épistome et les parties
MALACODERMES : MALACHIDÆ. 6)
de la bouche (moins la base du labre, le bout des mandi-
bules et les palpes maxillaires) d’un jaune sale; mesépi-
mères pâles; moitié du 2° article des antennes et les 3-4
suivants en dessous rougeâtres, les intersections des seg-
ments ventraux et les ailes rosées. Tête aussi large que le
prothorax, déprimée, impressionnée en fer à cheval avec
un tubercule large et peu saillant; très-finement pubes-
cente et ciliée sur les tempes d’assez longs poils obscurs;
un peu brillante, subsillonnée sur le vertex; labre cilié de
longs poils pâles; palpes labiaux obscurs; pénultième
article des maxillaires moins long que la moitié du dernier.
Yeux noirs, saillants. Antennes atteignant à peine la
moitié du corps; 1° article étroit et comme pédicellé,
fort épaissi en dessous en angle émoussé et sinueusement
allongé, tourné du côté de la tête ; 2° plus long que le 1er,
paraissant globuleux en dessus, dilaté en dessous en angle
émoussé dans le même sens et plus prolongé que le pré-
cédent ; 3-10 en dents de scie émoussées, croissant peu à
peu; dernier fusiforme échancré en dedans, acuminé.
Prothorax à peine plus étroit que les élytres à la base, en
carré transverse, à côtés presque droits ; angles peu lar-
gement arrondis; très-arqué au bord antérieur, médiocre-
ment au postérieur ; à peine relevé, non rebordé à la base;
médiocrement convexe sur le disque, avec une large im-
pression oblique près des angles postérieurs, qui sont re-
levés, une obsolète arrondie au devant de l’écusson, plus
brillant que les élytres. Ecusson très-petit. Elytres près
de 3 fois plus longues que le prothorax, subparallèles,
mates. Pattes allongées, grêles, vert-bleuâtre ou noirûâtre,
genoux et tarses plus clairs, ongles testacés ; jambes pos-
térieures fortement courbées dans leur dernier tiers; tarses
plus longs que la moitié de la jambe, 1-4 articles allant
en se raccourcissant;, ongles petits, plus longs que leur
membrane.
© Forme des Charopus, mais aîlée. Tête plus étroite, im-
pression moins forte; yeux moins saillants, antennes un
peu plus courtes, subfiliformes; 1er article renflé en massue
oblongue, 2e de moitié plus court, globuleux; prothorax
aussi long que large, rétréci régulièrement vers la base,
dont les angles sont très-arrondis; élytres élargies en
6 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE.
ovale, raccourcies, très-convexes et gonflées par derrière.
— Long. 3,4 à 3,7 mil].
Ne peut se confondre qu'avec l’inornatus, maïs ses aïles
rouges, les 1ers articles des antennes en partie testacés et
son écusson très-petit, l’en distinguent.
Pyrénées-Orientales ; Mont-Cenis ; Dombes près Digne.
109. MALACHIUS (44:) LIPPUS Chev. Guér. Rev. 1866. 102, 36.
g' Très-voisin du spinosus Dej. près duquel il se place.
D'un vert brillant tournant au bleu. Tête convexe, arrondie,
offrant entre les yeux deux fossettes, surmontées d’un sillon
transverse arqué; front marqué d’une petite ligne longi-
tudinale; palpes rougeâtres, dernier article vert; labre
épais, transverse, rouge; yeux noirs, arrondis. Antennes
dépassant à peine la base du prothorax, noires, avec leurs
3 premiers articles rougeâtres en dessous. Prothorax
- avancé et arrondi en devant, coupé droit à la base, dilaté-
arrondi au milieu des côtés, avec une étroite bordure
rouge en avant, .oblique et relevé au-delà avec la bordure
sillonnée en dedans. Ecusson en demi-cercle. Elytres pa-
rallèles, arrondies séparément au bout, de la largeur du
prothorax, chagrinées, avec une dépression arrondie in-
trahumérale. Trochanters et tarses antérieurs, une tache
antéricure sur la poitrine, milieu de l’abdomen, bordure
postérieure des segments, moins le dernier, d’un jaune
rougeâtre. — Long. 5 mill.
Espagne, Valladolid.
110. MALACHIUS (48) HISPANUS Perris, Soc. Ent. Fr. 1864. 286. 15.
Allongé, parallèle, d’un roir bronzé assez luisant, re-
vêtu d’une pubescence grise, plus longue en dessous. An-
tennes longuement flabellées à partir du 3° article, noires,
avec le bout du 1‘ article, la base et toute la face infé-
* rieure du 2e, tout le 3°, sauf l’appendice, et l’extrémité du
4e et même du 5e, d’un testacé jaunâtre; épistome, labre,
mandibules et palpes de la même couleur, pointe des
mandibules et dernier article des palpes noirs. Tête lisse,
front marqué de deux larges fossettes longitudinales, entre
lesquelles on voit au haut du front un point enfoncé. Pro-
MALACODERMES : MALACHIDÆ. 7
thorax bronzé, lisse, carré, avec le bord antérieur et tous
les angles arrondis ; finement rebordé sur les côtés et à la
base ; avec une dépression transverse près de celle-ci, plus
enfoncée aux angles; un peu plus étroit que les élytres.
Celles-ci ruguleuses, avec des rides transverses; un peu
enroulées en dessous à l’extrémité. Pattes d’un noir ver-
dâtre, avec les hanches, les jambes en dessous, et les
tarses antérieurs testacés. Proépimères d’un blanc jau-
nâtre, segments de l’abdomen très-finement liserés de
même couleur. — Long. 4,3 mill.
Espagne, Madrid, un seul G‘.
108. MALACHIUS (49) TRISTIS Perris, Soc. Ent. Fr. 1864. 287. 16.
Antennes noires, avec les trois premiers articles testacés
tout-à-fait à l’extrémité inférieure. Tête noire, très-fine-
ment ponctuée, marquée de deux petites fossettes entre
les antennes; épistome blanchâtre; mandibules et palpes
noirs. Prothorax de la largeur des élytres à la base, un
peu plus large que long, en ellipse transverse, noir luisant,
avec les angles antérieurs testacés et les postérieurs un
peu relevés et blanchâtres, ces deux couleurs se fondant
ensemble sur les côtés. Elytres presque parallèles, d’un
noir verdâtre, avec l’extrémité d'un testacé jaunûâtre.
Pattes entièrement noires. — Long. 3 mill.
Espagne, Escorial.
112. MALACHIUS SERRICORNIS Ball. Bul. Mosc. 1870. 352. 97.
Violacé, assez luisant. Tête d’un vert bronzé obscur,
très-finement pointillé; front fovéolé, bouche rousse ; an-
tennes d’un noir bleu, fortement dentées en scie. Pro-
notum transverse, ovalaire, largement rouge sur les côtés
et d'un vert bleu au milieu. Ecusson vert-bronzé luisant,
presque carré, impressionné au milieu. Elytres très-fine-
ment ruguleuses. Segments de l’abdomen bordés de rouge.
— Long. 4,5. — Larg. 2 mill.
o' Bout des élytres sans tache, plissé et muni d’une
courte épine.
Q Bout des élytres arrondi rouge.
Turcménie, Chodshent..
8 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE.
118. MALACHIUS BREVISPINA Kiesw. Berl. 1871. 84.
Vert ou vert bleu, épistomeet labre flaves, élytres rouges
au bout, 1°* article des antennes renflé. — Long. 4,5 à
5 mill.
O' Elytres légèrement plissées au bout, munies d’une
courte épine.
Sardaigne, en nombre.
114. MALACHIUS (Cyrtosus) (60) ANCEYI Abeille de Per. Soc. Ent.
Fr. 1869. 404. (Furciger.)
Suballongé, finement pubescent, à soies éparses sur les
élytres; vert-bronzé ou bleuâtre brillant, souvent à reflets
métalliques, avec le prothorax rouge, une large tache à
l'extrémité des élytres d’un jaune quelquefois orangé;
épistome, palpes, mandibules et antennes, trochanters,
jambes et tarses, mesépimères, intersections des segments
ventraux et partie au moins du rebord inférieur des ély-
tres d’un roux testacé; ongles dépassant un peu leur
membrane. |
o Tête avec les yeux plus large que le prothorax,
jaune de l’épistome remontant jusqu’au milieu des yeux;
entre les antennes un tubercule arrondi élevé. 4e article
des antennes obconique, épais, à angles du sommet
pointus, 2° triangulaire petit et court, 3° en triangle al-
longé, élargi au bout, deux fois plus long que le 2e, 4e
transverse à angles émoussés, 5° plus long que large,
saillant en dedans à la base qui est tachée de brun, 6° long,
menu, échancré en dessous et prolongé en un long ha-
meçon au bout, 7° subfiliforme plus court que le 6e, 8e plus
courte ncore, 9° de même forme, aussi long que le 7, 10e
et 11° plus minces et un peu plus courts; ce dernier en
massue très-atténuée au bout. Palpes maxillaires à dernier
article fusiforme, très-allongé, plus de deux fois plus long
que le précédent. Prothorax oblong, sensiblement plus
long que large, très-rétréci en arrière, bien plus étroit que
les élytres à la base, largement arrondi à son bord anté-
rieur, qui est prolongé au-dessus du vertex, à angles ar-
rondis; surtout en devant; côlés arrondis, puis sinués;
avancé sur les élytres, marqué d’une impression oblique
MALACODERMES : MALACHIDÆ. 9
au devant des angles postérieurs et d’une transverse ante-
scutellaire, avec le bord basal relevé. Ecusson transverse
arrondi. Elytres allongées, un peu comprimées dans leur
premier tiers et médiocrement renflées dans le dernier,
chiffonnées, plissées et excavées transversalement au bout,
présentant ainsi deux angles aigus superposés, inférieur
ou sutural, largement noir, ogivalement prolongé et très-
pointu ; munies en outre d'une lanière noire qui part de
l’intérieur du pli transverse, se dresse obliquement, est
très-accuminée à l’extrémité et renflée extérieurement en
angle obtus. 6° segment abdominal en ogive, divisé par
une rigole longitudinale et formant deux pointes aiguës ;
flanqué de deux appendices larges et recourbés en dedans
comme un forceps, qui le dépassent et l’enclosent presque
entièrement.
Q Tête avec les yeux, à peine plus larges que le pro-
thorax, en entier noir-bleuâtre, moins l’épistome, les
parties de la bouche et queiquefois un point jaune au-
dessous de chaque œil. Front médiocrement convexe,
souvent impressionné entre les yeux. Antennes filiformes,
2e article de moitié plus court que le 1°,3° une fois et demie
plus long que le 2°, 4° un peu plus court que le précédent,
les autres allongés, allant en augmentant de longueur.
Prothorax plus court et plus rétréci à la base. Elytres
très-renflées en arrière, à tache apicale plus restreinte,
simples au bout avec l’angle sutural émoussé. 6° segment
abdominal conique, très-allongé, subtronqué au bout. —
Long. 3 à 3,3 mill.
Var. Une tache noire au centre du prothorax, derniers
articles des antennes d’un noir bleuâtre métallique, les
1crs tachés de noir; extrémité des mandibules et palpes
noirs, devant de l’épistome obscur.
Ne peut se confondre avec aucune autre Anthodytes.
Syrie, Balbeck, Damas.
115. MALACHIUS (Cyrtosus) LONGICOLLIS Er. Mon. Ent. 1840. 86.
— (64) bicolor Perris', Soc. Ent. Fr. 1864. 288. 18.
Forme du cyanipennis. Revêtu d’une pubescence très-
courte, excessivement fine et peu épaisse. Tête d’un vert
bleuâtre, aussi large que le prothorax, suborbiculaire,
1.
10 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE.
plane, très-finsment et éparsement pointillée, marquée
sur le haut du front d’un sillon qui, à la hauteur des yeux
se bifurque vers chaque antenne; labre, contour de la
bouche et mandibules rougeâtres; extrémité des mandi-
bules et palpes noirs. Antennes assez épaisses, 2° articla
plus petit que les autres ; noires, avec l’evtrémité du 1°
article et les trois suivants rougeâtres en dessous. Pro-
thorax convexe dans sa longueur, plus long que large,
finement pointillé, un peu arrondi au sommet, s’élargis-
sant jusque vers le tiers, puis se rétrécissant en ligne
droite jusqu'aux angles postérieurs qui sont largement
arrondis; rouge avec une bande d’un vert bleuâtre, sur la
base qui est finement rebordée. Elytres d’un vert bleuâtre,
rugueuses et pointillées, convexes, moins larges à la base
que le prothorax, s’élargissant ensuite jusqu’au tiers pos-
térieur, pour se rétrécir, jusqu’à l’extrémité qui est ar-
rondie. Côtés de l’abdomen et bords des segments liserés
de rougeâtre. Pattes d’un vert bleuâtre., — Long. 2,3 mill.
Corse.
715° Axinotarsus Mots.
116. AXINOTARSUS (32) TRISTICULUS Kraatz, Berl. 1866. 267.
D'un vert bien plus obscur que marginalis, moins lui-
sant, élytres un peu plus densément pubescentes, avec de
fins poils noirs peu nombreux. Antennes de même struc-
ture, mais de couleur bien différente; 2° article et 3°
en dessous, 1° au bout, 4° à la base d’un roux testacé.
Tête impressionnée sur le front, d’un roux testacé sous
les antennes, ainsi que l’épistome et l'extrémité du labre.
Prothorax un peu plus court que dans le marginalis, un
peu plus élevé au milieu de la base, presque en entier
d’un noir vert, bord latéral seul étroitement d’un roux
testacé après le milieu, Elytres à angle sutural g' moins
avancé que dans marginalis, du reste conformées de
même, pubescentes et poilues, cependant plus obscures,
concolores. — Long. 2,8 mill.
Il se distingue à première vue de tous les Axinotarsus
connus, dont il se rapproche par son faciès et la structure
tarsale G, par son prothorax presque unicolore.
Espagne, Sierra Nevada, un seul G'.
MALACODERMES : MALACHIDÆ. 11
117. AXINOTARSUS (52) RUFOTERMINATUS Wollast. Col. Atlant.
1865. 195 note.
Luisant, glabre, très-finement, à peine distinctement
pointillé ; tête assez large, et élytres d’un bleu noir; extré-
mité de celles-ci et prothorax d’un roux testacé-clair ;
pattes d’un noir bleu. — Long. 3,5 mill.
Canaries.
118. AXINOTARSUS (6) TARSALIS Perris, Soc. Ent. Fr. 1864. 287.
Q Tête noire, très-finement pubescente; bord de l’épis-
tome, contour du labre et joues d’un testacé rougeûtre.
1er article des antennes de la même couleur en dessous et
les trois suivants en entier, sauf une ligne noire en dessus;
les autres tout-à-fait noirs. Prothorax luisant, impercep-
tiblement pointillé, d’un testacé rougeâtre, arrondi en de-
vant et à tous ses angles, tronqué à la base, à côtés
parallèles jusqu’au milieu, puis se rétrécissant un peu
jusqu'aux angles postérieurs où le limbe est visiblement
réfléchi ainsi qu’à la base. Ecusson transverse et noir.
Elytres vertes avec l’extrémité d’un testacé rougeûtre,
postérieurement un peu bleuâtres, très-finement rugu-
leuses, parsemées de quelques poils noirs et raides, un
peu plus larges à la base que le prothorax, avec les épaules
saillantes ; parallèles jusqu’au quart, puis élargies pour
se rétrécir en courbe jusqu’au bout. Dessous d’un noir un
peu bronzé; segments de l’abdomen très-finement liserés
de jaune. Pattes d’un noir verdâtre avec les trochanters
antérieurs et tous les tarses d’un testacé rougeâtre. —
Long. 3,5 mill.
Le rubricollis Marsh., avec lequel ïl a les plus grands
rapports, a les antennes entièrement testacées en dessous,
le prothorax parallèle jusqu'aux angles postérieurs, les
élytres plus foncées, les trochanters antérieurs et tous les
tarses noirs. !
Alger.
7150 bis Pecteropus Wollast.
119. PECTEROPUS (3) SCITULUS Wollast. Cat. Canar. Col. 1864.
218. 341.
D'un noir vert-bronzé, prothorax d’un roux testacé aux
19 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE.
côtés ou aux angles postérieurs, vêtu d’une pubescence
cendrée fine et rare, luisant, très-finement et peu densé-
ment ponctué sur toute sa surface. Tête étroite, ovale,
front déprimé, yeux moins saillants, épistome pâle. Elytres
finement subruguleuses, garnies d'assez longs poils dressés
(surtout par derrière) ; antennes courtes, d’un roux testacé
à la base. — Long. 4,6 mill.
Var. Pattes concolores, ou antérieures (rarement les
postérieures) plus ou moins pâles.
La coloration générale est presque celle de l’Attalus
ovatipennis, mais il est notablement plus grand, et a les
pattes plus allongées ; en outre il est un peu plus étroit,
sa tête est ovale, et son front déprimé, yeux légèrement
saillants et antennes courtes, ce qui le place dans les Pec-
teropus plutôt que dans les Atfalus.
Gomère.
716° Anthocomus Er.
120. ANTHOCOMUS (10) FENESTRATUS Lind. Soc. Ent’ Fr. 1864.
251. 2.
Allongé, lisse, d’un vert bronzé noirâtre tant en dessus
qu’en dessous, recouvert d'une pubescence courte et très-
fine. Antennes de la longueur de la moitié du corps, quatre
premiers articles largement fauves en dessous; épistome
d’un fauve brunâtre; front avec une impression triangu-
laire. Prothorax aussi long que large, assez convexe,
arrondi sur les côtés et en devant; base presque droite,
finement rebordée ; côtés finement relevés vers les angles
postérieurs. Elytres parallèles, à peine plus larges que le
prothorax, d’un noir mat, ornées chacune, à peu près vers
le milieu, d’une tache blanche, bien limitée, irrégulière-
ment quadrangulaire, occupant plus de la moitié de la
largeur et placée à égale distance de la suture et du bord
extérieur; extrémité d’un rouge écarlate. Pattes noires, à
reflet verdâtre; cuisses et jambes antérieures, ainsi que
les cuisses intermédiaires, fauves à l’extrémité. — Long.
3 mill.
G' Elytres profondément enfoncées et repliées au bout,
très-obliquement tronquées, avec l’angle extérieur pro-
MALACODERMES : MALACHIDÆ,. 13
longé en forme d’épine, et munies d’un appendice ressem-
blant à une palette un peu concave, noir ainsi que l’épine
terminale.
Pyrénées-Orientales, Le Perthus, sur les cistes roses.
191. ANTHOCOMUS (2?) CRASSICORNIS Baudi, Berl. 1871. 67.
Stature de l’equestris, noir ou noir-bronzé; front subdé-
primé, avec une large fovéole; épistome et labre d’un
roussâtre plus ou moins obscur au bout: antennes noires,
d articles 1° au bout, 2° et 3°, 4e à la base en dessous,
flavescents; 1° obconique ; 2° plus petit, obovale, 3-6
triangulaires, dentés en scie, 3° et 4° plus épais; 7° grand,
subcylindrique, 8 et 9 sensiblement plus petits que celui-
ci, cylindriques, tous les trois subcomprimés, creusés en
dessus d’une fovéole, pénultième et dernier filiformes,
celui-ci deux fois plus long que celui-là. Prothorax comme
dans l’equestris, un peu plus allongé. Elytres proportion-
nellement un peu plus étroites, c‘ parallèles, © un peu
élargies vers le bout, rouges, base et une fascie large si-
nuée au-delà du milieu, ondulée, noires, rouges au bout,
et arrondies ensemble dans les deux sexes ; garnies d’une
pubescence fauve, courte et fine. Dessous noir un peu
bronzé, villeux de gris, mesépimères flaves, bout des
jambes et tarses bruns. Dernier segment de l’abdomen
g' peu atténué vers le bout, qui est largement arrondi, Q
rétréei vers le bout qui est arrondi. — Long. 3,5 mill.
Diffère du fasciatus, outre le dessin, par ses élytres en-
tières au bout ' et ©, par son prothorax plus long, plus
droit sur les côtés.
Syrie.
7170 Attalus Er.
122. ATTALUS (12) PALLIPES Wallast. Cat. Canar. Col. 1864.
220. 344.
Luisant, tête (entière ou seulement en devant) et pro-
thorax (noir en entier ou pas même sur le disque) d'un
roux testacé; très-finement et peu densément pointillés ;
élytres d’un noir un peu bronzé; densément et assez pro-
fondément ponctuées-ruguleuses, garnies de poils noirs
dressés, assez longs; antennes noires, testacées à la base,
14 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE.
ainsi que les pattes qui sont allongées, — Long. 3,8 à
4,6 mill,
Ce n’est peut-être qu’une modification éloignée du ruf-
collis, il en diffère par ses pattes invariablement pâles (au
lieu d’être noires), la base des antennes d’un testacé plus
ou moins brillant, la tête ou entièrement d’un testacé
rougeâtre pâle (comme le prothorax), ou même avec la
portion postérieure obscure ; le prothorax d’une teinte plus
pâle ou plus jaune, et avec le disque parfois noir; et les
élytres un peu plus ruguleusement ponctuées ; pattes peut-
être un peu plus longues, tête un peu plus avancée et
antennes insérées un peu plus loin des yeux.
Ténériffe et Gomère.
123. ATTALUS (20) APICALIS Perris, Soc. Ent. Fr. 1864. 289. 19.
Forme du lobatus, luisant, parsemé de petits poils gri-
sâtres à peine visibles à une forte loupe. Tête bronzée,
aussi large que le prothorax; front marqué d’une fossette
peu visible; bord de l’épistome et du labre roussâtre;
palpes roussâtres avec le dernier article brun; les 6 pre-
miers articles des antennes testacés, avec un petit trait
noirâtre en dessus, les autres noirs. Prothorax testacé,
plus long que large, très-arrondi en devant, s’élargissant
jusque vers le milieu, puis se rétrécissant assez brusque-
ment jusque près des angles postérieurs qui sont droits;
marqué de quelques points imperceptibles; convexe en
avant, puis brusquement affaissé près du bord postérieur
en une dépression profonde et transverse, qui laisse sail-
lant, sous la forme d’un bourrelet, le bord postérieur, le-
quel est coupé carrément avec une légère sinuosité scu-
tellaire. Ecusson petit, noir, un peu bombé et arrondi
postérieurement. Elytres d’un bronzé verdâtre, avec l’extré-
mité testacée, sans ponctuation apparente ; un peu plus
larges à la base que le prothorax, s’élargissant sinueuse-
ment, depuis les épaules jusqu'aux trois quarts de la lon-
gueur, puis se rétrécissant jusqu’à l’angle sutural qui est
droit. Dessous noir avec les flancs du prothorax testacés.
Les 4 pattes antérieures testacées, avec une ligne noire
sur les cuisses et au moins sur la base des jambes; pos-
térieures noires avec la base des cuisses, Le bout des
MALACODERMES : MALACHIDÆ. 15
jambes et les tarses testacés; dernier article de tous les
tarses brun ©.
g' Diffère par la tête un peu plus large que le prothorax,
l’épistome, le labre, et toutes les parties de la bouche
blanchâtres, sauf le dernier article des palpes maxillaires
qui est noirâtre, et par un appendice conique du 2° article
des tarses postérieurs, qui sans être aussi long que dans
le Zobatus, recouvre une bonne partie de l’article suivant.
— Long. 2,8 mill.
Alger.
124. ATTALUS (312) PECTINATUS Kiesw. Berl. 1866. 268.
Noir-vert, parties de la bouche et deux premiers articles
des antennes d’un testacé un peu plus obscur en dessous,
assez luisant, parsemé d’une pubescence grise on ne peut
plus fine; à peine visible. Antennes G‘ bien plus longues
que la tête et le prothorax, 2° article court, subnodiforme,
3° et 4° dentés, suivants pectinés, dernier allongé, pointu.
Prothorax transverse, un peu plus étroit que les élytres,
légèrement arrondi sur les côtés, tous les angles obtus,
bord latéral vers la base et basal légèrement élevés. Elytres
obsolètement ponctuées-rugueuses, simples et arrondies
au bout gf. — Long. 3,3 mill. — © inconnue.
Très-reconnaissable à ses antennes dentées en scie, ce
qui le rapproche du genre Nepachys. Il s'éloigne des
deux espèces de ce groupe par les élytres ç' non enfoncées
au bout, et aussi par ses antennes plus courtes.
Espagne, Guadarrama.
_125. ATTALUS (12) ANTICUS Kiesw. Berl. 1865. 393, note 1. —
1866. 269.
Noir, luisant, peu densément vêtu de poils fins, noirs,
dressés. Antennes noires, d’un roux testacé à la base, G'
en scie obtuse, pruineuses de blanc. Tête glabre, luisante,
avec le front fovéolé, noire. Prothorax deux fois plus court
que large, très-arrondi sur les côtés et aux angles posté-
rieures, rétréci vers la base, légèrement convexe, lisse,
d’un roux testacé, rembruni au milieu du bout. Elyires
obsolètement et assez rarement ponctuées, un peu ru-
gueuses, noir-violet. Abdomen noir. Toutes les cuisses au
16 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE.
bout, jambes et tarses vers la base testacés. — Long.
2,3 nil.
Se reconnaît à son prothorax très-large, qui est rem-
bruni au milieu de son bord antérieur, et à la couleur des
pattes, dont les cuisses sont foncées à l’exception de la
pointe et les jambes jaunes.
Espagne, Castille, Pena de Francia.
126. ATTALUS GRACILIS Kiesw. Berl. 1865. 372, note 1. —
1366. 269.
Allongé, luisant, très-finement poilu de noir. Antennes
assez allongées, plus obtusément en scie, noires. Tête d’un
noir un peu bronzé, luisante, à peine ponctuée ; front bi-
impressionné en devant. Prothorax à peine plus court que
large, rétréci vers la base, avec les côtés et les angles an-
térieurs arrondis, angles postérieurs obtus; noir, à peine
bronzé, limbe latéral testacé, mais bordure subinterrompue
avant le milieu, base et angles antérieurs très-étroitement
bordés de testacé; imponctué. Elytres densément et fine-
ment pointillées, un peu rugueuses. Pattes noires. —
Long. 3 mill.
Espagne, Chiclana, non loin de Cadix.
127. ATTALUS PANORMITANUS Ragusa, Soc. Ent. Ital. 1871. 283,
Noir luisant, avec les segments abdominaux jaune-
obscur. Antennes et bouche d’un ferrugineux obscur. Tête
noire, luisante. Pronotum recouvert d’une pubescence
courte, fine, blanchâtre, et aussi noir luisant mais en-
touré d’une bande orangée qui s’élargit aux quatre an-
gles et y forme un dessin quasi-octogonal. Les élytres, aussi
recouvertes d’une pubescence comme celle du prono-
tum, sont d’un noir luisant, ornées de quatre taches de
couleur orangée, les deux premières sont à un tiers de
l'élytre et de forme quatrangulaire, tandis que les deux
autres en colorent la base. Pattes noires, à l’exception des
deux premières dont la partie inférieure est ferrugineuse.
— Long. 2-3,5 mill.
Prend place après le lateralis Er.
Mont Pellegrino, il préfère les Euphorbes fleuries. — Dé-
crit dans Numquam otiosus par Schaufuss sous le nom de
MALACODERMES : MALACHIDÆ, 17
Axinotarsus Ragusæ. — Dans quelques collections il est
étiqueté sous celui de Hypebœæus ou Anthocomus Metzneki.
7489 Ehæus Er.
128. EBÆUS (12) ABIETINUS Abeille de Per. Soc. Ent. Fr. 1868.
44. 3.
Oblong, alutacé, avec une pubescence blanche très-fine
et peu serrée; vert-noir. Tête large; mandibules noirâtres,
yeux assez saillants. Antennes subfiliformes, obscures,
avec les 4-5 premiers articles testacés, plus ou moins ta-
chés de noir en dessus; 1° article en massue oblongue,
2e de moitié moins long, 3° et 4e subégaux, un peu plus
longs que le 2°, 6° à 9e oblongs, subégaux, 10° très-long
acuminé. Prothorax de la largeur des élytres à la base,
fortement arrondi aux angles postérieurs, un peu moins
aux antérieurs ; médiocrement arqué à la base, presque
droit au bord antérieur, sans prolongement au-dessus du
vertex ; légèrement sinué au devant de l’écusson; muni à
la base d’un rebord étroit qui remonte sur les côtés jus-
qu’au-delà du milieu, non ou très-obsolètement impres-
sionné près des angles postérieurs. Ecusson transverse
très-peu arqué au bout. Elytres à peu près trois fois plus
longues que le prothorax, un peu gonflées et élargies en
arrière, moins brillantes que le prothorax, parées chacune
à l'angle sutural d’une tache apicale jaune-blanchâtre,
occupant les deux tiers de la largeur de l’élytre ; épaules
peu saïillantes arrondies. Dessous brillant, pubescent,
segments, surtout les premiers, de l’abdomen bordés de
pâle. Pattes allongées, finement pubescentes, noires, sauf
une partie des trochanters, le dernier quart des cuisses et
les jambes antérieures et intermédiaires, les deux extré-
mités des cuisses et des jambes postérieures, qui sont
testacés; tarses d’un testacé plus ou moins obscur, quel-
quefois noirs au bout. Jambes postérieures un peu arquées.
Tarses de la longueur des deux tiers des jambes; ongles
dépassant de beaucoup leurs membranes. — Long. 2,7 à
2,8 mill-
cg Antennes n’atteignant pas le milieu du corps, 4° ar-
ticle un peu prolongé en dessous, les suivants obtusément
D
18 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE.
dentés. Elytres impressionnées au bout, munies d’un ap-
pendice testacé qui se redresse verticalement de manière
à présenter une surface concave en forme d'oreille obli-
quement renversée ; 2° article des tarses antérieurs pro-
longé en dessous, 6° segment ventral largement échancré ;
6° abdominal ne laissant paraître que deux pointes aiguës
dépassant de chaque côté le segment précédent.
Q Antennes plus courtes, filiformes. Elytres simples,
“ainsi que le 2e article des tarses antérieurs. 6° segment
ventral transverse, sémilunaire, tronqué, 6° dorsal en
cône tronqué.
Se distingue du pedicularius dont il est voisin, par la
conformation des derniers segments abdominaux et l’ap-
pendice g‘; en outre par sa taille plus petite, les pattes
plus largement noires, la couleur très-blanche de la pu-
bescence; les épaules plus effacées, l’angle sutural très-
arrondi Q et la tache apicale plus restreinte.
Forêt de Boscodon (Hautes-Alpes), Maurin (Basses-Alpes), en battant
les sapins.
129. EBÆUS (1°) MENDAX Kiesw. Berl. 1366. 270.
Ressemble beaucoup au pedicularius, maïs plus petit,
plus court, moins convexe ; élytres distinctement bleues,
avec une pubescence blanche très-fine, un peu plus dis-
tincte, à peine de teinte plombée, rouges au bout jusqu’au
tiers. Le reste comme dans le pedicularius.
Noir, luisant, antennes et pattes testacées, cuisses pos-
térieures noires, élytres d’un noir bleu, largement rousses
au bout. — Long. 3 mill.
Grenade.
130. EBÆUS TRICOLOR Ball. Bul. Mosc. 1870. 353. 98.
Noir, luisant, antennes et pattes testacées. Prothorax
roux. Elytres noires, rousses au bout, ornées avant le mi-
lieu d’une large fascie blanche irrégulière. — Long. 1,5
à 2. — Larg. 0,8 à 1 mill.
Turcménie, Chodshent.
131. EBÆUS (72) VIRIDIFRONS Schauf. Baléar. 1869. 19.
Plus grand que le thoracicus OI. Noir luisant en dessus,
tête et élytres d’un vert métallique, les dernières très-
MALACODERMES : MALACHIDÆ. 19
densément et finement ponctuées-rugueuses, avec une
courte pubescence noirâtre dressée. Tête avec deux fovéoles :
entre les antennes, front avec une distincte. Quatre premiers
| - articles des antennes d’un jaune rougeâtre pâle à la base,
ainsi que les jambes et les tarses ; tarses légèrement rem-
brunis. Prothorax un peu plus étroit que les élytres, deux
fois aussi large que long, assez arrondi, garni de poils
noirâtres, courts et épars, luisant, rouge-jaunâtre. Elytres
plus larges que le prothorax, moitié postérieure un peu
élargie, avec la suture rien élevée. — Long. 3,2.
— Larg. 1,4 mill.
Baléares, fin de mai, dans la grotte d’Arta.
719 Hypebæus Kiesw.
132. HYPEBÆUS (2°) MYLABRINUS Baudi, Berl. 1871. 69.
Très-voisin du flavicollis pour la stature et la forme;
très-finement pubescent de flave, noir, tête et prothorax
légèrement verdâtres, luisants et à peine distinctement
pointillés; front plan, prothorax à disque égal et légère-
ment convexe ; bouche et alpes bruns. Prothorax un peu
plus court que large, arrondi fortement avant le milieu
sur les côtés, moins au bout, tronqué droit au milieu de la
_ base, arrondi de chaque côté avec les angles postérieurs,
moins ç', plus largement © ; rebordé à la base et sur les
côtés, plus ou moins fovéolé au devant de l’écusson. Ely-
tres un peu plus larges que le prothorax à la base, à
épaules saillantes, marquées d’une impression le long de
la suture, plus distincte G', finement mais assez densément
ponctuées, presque comme dans le flavicollis, noires, avec
une large fascie commune flave avant le milieu, oblique-
ment ondulée à son bord antérieur, presque droite au
postérieur, parfois interrompue à la suture, extrémité plus
ou moins maculée de pâle ou de flave. Dessous noir;
pattes testacées ; tarses antérieurs 5-articulés, simples dans
les deux sexes. — Long. 2,3 mill.
cg Subparallèle, antennes assez fortes, 1° article noir,
dernier article des palpes maxillaires ovale-oblong, sub-
comprimé, tronqué au bout; élytres ornées d’une tache
apicale pâle, ovale-oblengue, montant jusqu'au tiers, atté-
20 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE.
nuées postérieurement, munies, au bout en dedans du
calus, d’un appendice en cuiller, réfléchi; hanches et
cuisses à la base plus ou moins rembrunies. — © Antennes
plus claires; dernier article des palpes maxillaires ova-
laire, non comprimé, subtronqué ; élytres graduellement
élargies vers l’extrémité, avec l’angle apical arrondi, flave.
Cuisses postérieures légèrement, antérieures à peine, rem-
brunies à la base.
Syrie, Beyrouth; Chypre.
133. HYPEBÆUS ? (12) CYANIPENNIS Baudi, Berl. 1871. 68.
Q Tête d’un noir bleu, bouche d’un roussâtre obscur,
dernier article des palpes brun; antennes moniliformes
brunes, cinq premiers articles roussâtres. Prothorax en
ellipse transverse, conformé presque comme le flavicollis,
mais visiblement plus court, plus également arrondi et
très-finement rebordé à la base, avec les angles posté-
rieurs, très-finement pointillé ; d’un flave roussâtre, lui-
sant. Elytres presque de la largeur du prothorax à la base,
avec les épaules légèrement saillantes, graduellement
élargies à partir de la base jusqu’au bout, et convexes;
ponctuation assez profonde, fine et assez serrée; d’un bleu
noir clair. Pattes brunes, les quatre antérieures à genoux
et jambes d’un roux testacé; abdomen noir au bout. Pu-
bescence à peine visible. — Long. 1,6 mill,
Se distingue des scitulus et flavicollis par ses élytres
plus convexes, moins densément et moins finement ponc-
tuées, ce qui le sépare également de l'affinis Luc. Je rap-
porte avec doute ce seul exemplaire Q au genre Hypebœus
à cause du dernier article de ses palpes maxillaires atté-
nué et subtronqué, des angles postérieurs du prothorax
non réfléchis, et de ses aïles; sa forme est plutôt celle du
flavicollis que des petites espèces du genre Ebæus; ses ély-
tres sont élargies par derrière comme dans les Charopus,
et très-convexes.
Syrie.
134. HYPEBÆUS POSTICUS Kiesw. Berl. 1865. 393, note 1. —
1866. 271.
Peu luisant, noir-verdâtre. Antennes noires, d’un tes-
MALACIIODERMES : MALACHIDÆ. 21
tacé obscur à la base. Tête noire, biimpressionnée sur le
front. Prothorax petit, transverse, côtés et angles arrondis,
également un peu convexe, lisse. Elytres quatre fois plus
larges que le prothorax, élargies vers le bout, assez con-
vexes, avec une impression transverse près de l’écusson ;
ornées d’une tache apicale avancée en forme de lunule
jusqu’à Ia suture et au bord latéral. Pattes antérieures
testacées, cuisses antérieures rembrunies à la base, inter-
médiaires au-delà du milieu, postérieures brunes, genoux
et base des tarses d’un testacé flave. — Long. 2,3 mill.
— g inconnu.
Espagne, hautes montagnes à l’ouest de Madrid; un seul individu.
135. HYPEBÆUS (2) PIUS Kiesw. Berl. 1865. 375, note 1. —
1866. 272.
Noir, luisant, peu parsemé d’une très-fine pubescence
à peine visible, presque glabre. Antennes brunes, quatre
premiers articles testacés. Tête courte, front plan, marqué
d'une impression triangulaire. Prothorax un peu plus
étroit que les élytres, bien plus court que large, fortement
arrondi sur les côtés et aux angles postérieurs, subtron-
qué à la base, légèrement convexe, lisse, roux-testacé.
Elytres densément et très-finement ponctuées, bleues,
testacées au bout, G‘ ovales-oblongues, avancées au bout
et appendiculées, plus profondément impressionnées d’une
fossette subarrondie vers l’angle apical interne; Q assez
convexes, plus ou moins élargies vers le bout. Pattes tes-
tacées, cuisses antérieures rembrunies à la base, posté-
rieures jusqu’au bout. — Long. 2,3 mill.
Se distingue du flavicollis, avec lequel il peut être con-
fondu, par ses élytres bleues, à pointe jaune dans les deux
sexes, les jambes en partie foncées et sa pubescence plus
légère et à peine visible.
Espagne centrale et méridionale, Madrid, Mont-Gredos près de Bat-
tuecas, Cordoue.
1200 Charopus Er.
136. CHAROPUS (42) HAMIFER Kiesw. Berl. 1865. 387, note 1. —
1866. 272.
Noir-verdâtre ou bleuâtre, un peu opaque, semblable
22 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE.
au concolor, maïs plus petit; prothorax plus arrondi, un
peu plus court, moins rétréci vers la base ; antennes non
testacées à la base; élytres G' oblongues, subparallèles,
concolores, renfoncées au bout, angle apical externe à
peine denté, pas du tout épineux, interne avec un appen-
dice plus long, en crochet au bout. — Long. 2,3 mill.
Dans le concolor le bout des élytres présente un enfon-
cement, dont le bord supérieur prolonge .le bord posté-
rieur des élytres en un long appendice pointu, tandis que
dans l’hamifer, il n’y a qu’un angle légèrement saillant.
Sierra Nevada. |
137. CHAROPUS (4) MULTICAUDIS Kiesw. Berl. 1865. 383, note 2.
— 1866. 273.
D'un noir vert, un peu bronzé, peu luisant, lisse, avec
une teinte plombée provenant d’une très-fine pubescence
blanche. Antennes noires, 1° article flave au bout, 2° et
3° en entier. Tête plus large que le prothorax, front avec
une impression large, plus étroite sur le vertex. Prothorax
une fois et demie plus long que large, peu arrondi sur les
côtés, rétréci vers la base; angles antérieurs obtus, posté-
rieurs arrondis. Elytres cf allongées, pas plus courtes que
l’abdomen, flaves au bout, enfoncées, avec un lobe infléchi
flave, une spinule noire allongée et quelques soiïes noires;
Q obovales allongées. — Long. 2,3 mill.
Facile à distinguer de toutes les espèces connues, par
la structure particulière du bout des élytres œ.
Espagne, Jaen, Sierra d’Alfacar près de Grenade, et Sierra de Cordoue.
723 Atelestus Er.
138. ATELESTUS (22) PERAGALLONIS Perris, Soc.. Ent. de France
1865. 186.
- Noir, très-finement pubescent de blanc; antennes d’un
rouge testacé, excepté le 1er article qui est brun à la base
ou en dessus, et quelques articles intermédiaires et ex-
trèmes brunâtres. Tête Q noire, assez luisante, épistome
d’un rouge testacé ; front plan, obsolètement bifovéolé
entre les yeux; og‘ plus large, tout entière d’un rouge tes-
tacé, excepté les palpes et les yeux qui sont noirs; front
profondément creusé en arc entre les yeux, et bifovéolé
MALACODERMES : MALACHIDÆ, DS
longitudinalement entre les antennes dans les deux sexes.
Prothorax luisant, d’un rouge testacé, très-finement et
éparsement pointillé, à peine plus court que large, arrondi
en devant, puis fortement rétréci vers la base, largement
échancré et déprimé à la base, ou fovéolé au devant de
l’écusson. Ecusson noir, arrondi. Elytres plus fortement
pointillées, peu luisantes, une fois et demie plus longues
que le prothorax, beaucoup plus courtes que l’abdomen,
d’un noir bleu, avec une tache arrondie blanche presque
à la base. Pattes d’un rouge-testacé, cuisses et jambes
postérieures, base exceptée, noires. — Long. c' 2,5. —
© 3 à 3,5 mill.
Baie du Cap-Martin près Menton et plage de Carros à Nice, commun
en août.
1249 Troglops Er.
139. TROGLOPS (6) CORSICUS Perris, Soc. Ent. Fr. 1864. 290. 20.
Spatuliforme, luisant, parsemé de petits poils grisâtres
presque invisibles. Tête au moins aussi large que le pro-
thorax, saillante, plane, présentant, vue de face, la forme
d'un carré, dont les yeux occupent deux angles; marquée
entre les yeux d’un sillon arqué peu apparent, surmonté
d’uu rayon longitudinal; imperceptiblement pointillée ;
d’un testacé rougeâtre, avec le haut du front et le vertex
rembrunis; palpes noirs ; antennes testacées, avec l’ex-
trémité des six derniers articles bruns en dessus. Pro-
thorax d’un testacé rougeâtre, imperceptiblement poin-
tillé, presque en forme de gourde renversée ; transversa-
lement convexe sur les deux tiers de sa longueur, puis
fortement et brusquement déprimé jusqu’au bord posté-
rieur qui est un peu réfléchi et sinué au milieu Ecusson
noir, petit, arrondi au bout. Elytres d’un noir bleuâtre,
de la largeur du prothorax à la base, s’élargissant un peu
sinueusement depuis les épaules jusqu'aux trois-quarts ;
sensiblement déprimées à la base entre les deux épaules,
ensuite fortement gibbeuses; pointillées plus visiblement
que le prothorax, surtout vers la base. Dessous de la tête,
sauf le menton et propectus d’un testacé rougeûtre, le reste
noir. Pattes d’un testacé rougeûtre, avec la base des quatre
cuisses antérieures, la totalité des postérieures et les deux
24 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D EUROPE.
tiers des jambes postérieures, noirs ©. — Long. 2,8 mill.
_ Se reconnaît facilement du silo, avec lequel il a quel-
ques rapports, par sa forme bien plus spatulée, l’absence
de cavité frontale ; la couleur des antennes et des jambes
postérieures, et surtout la gibbosité des élytres.
Corse.
.
140. TROGLOPS (8) MARGINATUS Waltl, Esp. 11. 60. — glaber
Kiesw. Berl. 1865. 371, note 1. — 1866. 273. (Charopus).
Noir, luisant, assez lisse, très-rarement garni d’une pu-
bescence on ne peut plus fine, à peine visible, nullement
soyeuse. Antennes à 1° article testacé ou testacé-brun au
bout, les deux ou trois suivants plus ou moins. Tête de
la largeur du prothorax, front plan, obsolètement caréné
entre les yeux. Prothorax subcordiforme, pas plus long
que large, fortement arrondi sur les côtés et en devant,
très-rétréci vers la base, qui est un peu avancée, convexe
avec une dépression transverse au devant de la base, dont
le bord est élevé, largement échancré. Elytres rétrécies à |
la base, très-dilatées vers le bout, qui est arrondi. — Long. |
2,3 mill. |
Facile à distinguer des Charopus, par sa couleur noire, |
son luisant très-prononcé, l’absence d'éclat soyeux et sa
forme délicate. c° inconnu.
Espagne, Cadix et Grenade, en nombre.
7250 Colotes Er.
141. COLOTES (4°) ANTHICINUS Baudi, Berl. 1871. 70.
Plus petit que le maculatus, il en diffère peu pour la
forme, mais outre le dessin, il en est distinct par son
corps un peu moins dilaté sans être parallèle dans les
deux sexes, par le bord antérieur du prothorax un peu
moins avancé, par ses élytres bien plus finement et moins
profondément ponctuées, le calus marginal moins marqué
et la structure des palpes maxillaires. Tête conformée
comme chez celui-ci, flave au-delà des yeux, plus étroite-
ment ç',avec une plus profonde excavation de chaque côté
au devant de ces organes, qui saillent sur les joues."
4er article des antennes allongé, plus distinctement renflé
MALACODERMES : MALACHIDÆ. 25
en massue ç', égal en longueur aux trois suivants réunis
(plus courts que dans le maculatus), d’un flave testacé
comme eux, les autres bruns. Prothorax, ainsi que la tête,
on ne peut plus finement alutacé, sans ponctuation dis-
tincte, en ellipse transverse, fortement et largement ar-
rondi sur les côtés et à la base, sous une même courbe,
légèrement arrondi et avancé au bout, assez convexe
transversalement, avec un très-mince rebord le long des
côtés et de la base, concolore. Elytres à épaules légère-
ment saillantes, un peu plus élargies vers l’extrémité,
bord latéral brièvement et faiblement en côte, peu con-
vexes dans leur longueur, arrondies largement chacune
au bout; ponctuation fine, peu profonde, moins serrée‘
presque comme dans le Antid. galbula, obsolète aux deux
bouts; pubescence fauve peu serrée; noires avec une
fascie commune transverse, flave, au quart antérieur, en-
tière, parfois interrompue à la suture et formant un
triangle transverse sur chaque élytre. Dessous noir, han-
ches antérieures et pattes d’un testacé rouge ou flave,
cuisses antérieures peu, postérieures plus rembrunies.
Segments de l’abdomen étroitement bordés de testacé,
dernier dorsal G‘ allongé subparallèle, tronqué-arrondi au
bout, © plus court légèrement entaillé au milieu. —
Long. 1,5 mill.
' Front rétréci en devant, en carré, assez convexe, flave
ainsi que l’épistome et la bouche; 2 article des palpes
maxillaires conique, 3° grand, sphérique, 4 inséré à son
bord basal antérieur, aussi grand maïs une fois et demie
plus long, épais à la base et tronqué droit, à partir d’où
il est comprimé, plan en dessous, légèrement excavé en
dessus, un peu atténué vers le bout qui est largement ar-
rondi.— Q Tête noire, épistome et labre d’un testacé brun,
dernier article des palpes maxillaires allongé, comprimé,
non dilaté vers le bout qui est tronqué, brun.
Différe des flavocinctus surtout par la forme du protho-
rax et les élyires plus finement et moins profondément
_ponctuées, en outre par le dessin et la structure de la
tête dans le œ.
Syrie, Beyrouth ; Chypre.
L’ABEILLE, t. XII. — 1874. tue
26 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE.
DASYTIDÆ,
128° Henicopus Steph.
142. HENICOPUS (152) PEREZI Kiesw. Berl. 1867. 111.
g' Un peu allongé, antennes garnies de duvet, tarses
antérieurs simples, pattes postérieures à cuisses légère-
ment épaissies, à jambes inégalement arquées; à 1° article
des tarses court, muni d’un grand appendice, coudé au
milieu en angle droit, arrondi au bout, 2° très-allongé, non
courhé, à peine plus court que les autres ensemble. —
© Large, assez convexe, toutes les pattes simples, garnies
d’une villosité grise. of Tête avec les yeux médiocrement
saillante; plus étroite que le prothorax, avec une large
impression sur le front. Antennes plus longues que la tête
et le prothorax, grêles, médiocrement en scie, tous les
articles plus longs que larges. Prothorax plus large que
long, légèrement arrondi sur les côtés, plus fortement
mais moins densément ponctué sur le disque, hérissé de
longs poils noirs serrés. Elytres allongées, parallèles,
densément et finement ponctuées, marquées de lignes
longitudinales obsolètes, avec des poils gris et noirs dressés,
peu nombreux, les poils formant une bande juxta-suturale
plus ou moins obsolète. — Long. 8 mill.
Fait partie du groupe du vittatus, il s’en distingue-aisé-
ment par sa tête plus étroite à yeux moins grands, son
prothorax plus large et plus déprimé, ses élytres plus
larges et plus déprimées, garnies d’une pubescence plus
éparse, plus longue et plus foncée, par la forme du 47 ar-
ticle des tarses postérieurs. Il se rapproche beaucoup pour «
le fasciès de l’ibericus. La © diffère du of ner sa villosité
‘d’un gris uniforme.
Espagne, Madrid.
143. HENICOPUS (23:) PRIVIGNUS Kiesw. Berl. 1867. 113.
Tête parsemée de points obsolètes et peu serrés; front
légèrement biimpressionné; yeux médiocrement saillants.
Antennes noires, à peine plus longues que la tête et le
prothorax, assez épaisses, 1°" article un peu renflé, 2° petit,
noueux, 3° à peine plus long que le 2°, ovalaire, les autres
SE ————————————
MALACODERMES : DASYTIDÆ. 27
subtriangulaires, un peu plus longs que larges, obtusément
en scie, dernier en ovalé allongé, acuminé au bout. Pro-
thorax presque en carré, bien plus large que la tête, assez
convexe ; fortement mais peu densément ponctué, marqué
vers la base sur les côtés d’une impression longitudinale,
légèrement arrondi sur les côtés, pubescent et poilu de
gris. Elytres assez convexes, déprimées le long de la su-
ture, subparallèles, plus larges que le prothorax, près de
trois fois plus longues que larges, densément ponctuées-
rugueuses, garnies d’une pubescence plombée villeuse et
de poils gris, courts, dressés. Dessous noir, ainsi que les
pattes, avec une pubescence plombée; toutes les pattes
. simples. — © Inconnue. — Long. 3,8 mill.
S'éloigne par son faciès de toutes les autres espèces, et
_ est beaucoup plus petit que les plus petits praticola ; il se
distingue par l’absence de modifications tarsales particu-
lières, qui ne manquent que dans le simplicipes, dont le
2e article des tarses postérieurs est considérablement al-
longé Gf. Cependant les crochets sont conformés comme
dans les vrais Henicopus.
Espagne, Andalousie, Sierra de Jaen.
129° Dasytes Payk.
144. DASYTES (12) OCCIDUUS Muls. Rey, Op. xiv 1870. 120.
Allongé, légèrement convexe, assez fortement et assez
densément ponctué, d’un noir bronzé brillant, vêtu d’une
pubescence couchée plus ou moins apparente, plus ou
moins serrée et plus ou moins pâle, et hérissée d’une vil-
losité raide, assez longue, noire, plus forte sur la tête, le
prothorax et les côtés des élytres. Tête sensiblement moins
large que le prothorax, vêtue d’une pubescence pâle cou-
chée, peu serrée, avec de longues soies noires redressées,
assez nombreuses ; front largement subimpressionné entre
les yeux, avec les points de l’impression plus serrés;
mandibules rouge-brun avant la pointe. Prothorax sensi-
blement transverse, un peu rétréci en devant, subétranglé
près du sommet, qui est largement tronqué avec les an-
gles antérieurs infléchis, obtus et arrondis, assez arqué
sur les côtés, un peu ©, sensiblement ç', moins large à sa
28 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE.
base que les élytres, subsinueusement tronqué au milieu
de la base, légèrement convexe sur le disque, quelquefois
avec un sillon médian obsolète et plus ou moins inter-
rompu; creusé de chaque côté au devant des angles pos-
térieurs d’une impression large et bien prononcée; assez
fortement et modérément ponctué, à peine plus densé-
ment sur les côtés. Ecusson rugueux. Elytres allongées,
quatre fois plus longues que le prothorax, plus ou moins
arrondies au bout, légèrement convexes, avec une dépres-
sion transverse derrière l’écusson, subrugueusement et
densément ponctuées ; calus huméral saïllant. Dessous
avec une ponctuation fine, serrée et râpeuse, garni de
poils pâles couchés, et de soïies moins éparses; métaster-
num convexe, avec un léger sillon lisse médian. Ventre
assez convexe, plus densément pubescent que la poitrine.
Pattes légèrement ponctuées; cuisses avec une fine pubes-
cence pâle couchée; jambes finement pubescentes, seto-
sellées en dehors ; tarses postérieurs un peu moins longs
que les cuisses; ongles à dent basale interne obtuse ©,
saillants maïs tronqués œ. — Long. 4,4 — larg. 0,5 mill.
g Antennes de la longueur de la tête et du prothorax,
4-8 articles dentés en dedans, 9-10 oblongs obconiques,
dernier en losange oblong. Elytres subparallèles, dernier
segment ventral fortement échancré en arc, avec le fond
de l’échancrure garni d’une brosse de poils courts et
noirs, ses bords rugueux et son ouverture remplis par
upe surface plane et lisse; 6° court, excavé sur son dis-
que, à peine sinué au bout.
Q Antennes bien plus courtes que la tête et le protho- :
rax, 4-10 articies ôbtusément dentés, 9-10 en triangle
subéquilatéral, dernier pyriforme, élytres subovalaires et
élargies en arrière, à pubescence plus fine, plus pâle et
plus serrée ; 5° segment ventral simple, 6° aussi long que
le 5°. Es
Intermédiaire entre alpigradus et griseus, diffère des
- deux par son pronotum moins densément ponctué près
des côtés avec l’impression près des angles postérieurs
plus prononcée ; la © est dépourvue des points dénudés
qu’on remarque chez griseus ©.
France occidentale ; La Rochelle, Nantes.
MALACODERMES : DASYTIDÆ. 29
145. DASYTES (242) OCULATUS Kiesw. Berl. 1867, 115.
cg Garni d’une pubescence grise moins serrée. Antennes
unicolores, noires, plus longues que la moitié du corps,
grêles, finement poilues, articles 1-3 plus couris, 4-7 ob-
coniques, les autres cylindriques, tronquées obliquement
au bout, avec des poils plus longs et plus serrés. Yeux
très-grands, globuleux, rapprochés sur le front. Prothorax
petit, presque carré, plus long que large, légèrement ar-
rondi sur les côtés. Elytres deux fois plus larges et cinq
fois plus longues que le prothorax, plus finement ponc-
tuées-rugueuses, assez rarement garnies d’une pubescence
grise, plus courte et moins fine. — © Semblable, plus
courte, tête avec les yeux plus étroite, antennes plus
courtes. — Long. 3,3 mill.
Ressemble tellement au croceipes, qu’il est souvent dif-
ficile de séparer les Q d’une manière certaine, mais les
g' se reconnaissent aisément par les yeux bien plus
plus grands et si rapprochés que l'intervalle qui les sépare
est beaucoup plus petit que leur diamètre.
Espagne ; Sierra de Jaen, sur les chênes en fleurs.
146. DASYTES (24) AEROSUS Kiesw. Berl. 1867. 116.
Ressemble beaucoup au plumbeus, mais plus grand, au-
trement coloré. Antennes et pattes concolores; antennes
beaucoup plus longues, plus grêles, plus fortement poi-
lues, articles 8-11 cylindriques, non épaissies vers le
bout. Yeux fortement globuleux, saillants, médiocrement
rapprochés sur le front. Prothorax presque carré, légère-
ment arrondi sur les côtés, à peine plus long que large.
Ongles plus fortement dentés, antérieurs avec une grande
et large dent, à peine plus courte que l’ongle lui-même,
tronquée au bout. Pour le reste, comme dans le plumbeus.
— Long. 3,3 à 4,6 mill.
g' Antennes allongées, plus longues que la moitié du
corps; yeux globuleux, très-saillants, poilus.
France, Pyrénées ; Allemagne, Thuringe, Francfort-sur-Mein, Jülich.
147. DASYTES (24) CROCEIPES Kiesw. Berl. 1865. 366 note. —
1867. 116.
G Bronzé ou noir-bronzé, avec une pubescence grise
2e
30 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE,
courte, à éclat plombé. Tête légèrement impressionnée
sur le front, avec les yeux légèrement saillants, un peu
plus étroite que le prothorax, distinctement ponctuée-ru-
guleuse sur le front. Antennes filiformes, un peu en scie,
plus courtes que la moitié du corps, articles 1-5 pas plus
longs que larges, finement poilues, d’un noir brun, conco-
lores à la base, quelquefois testacées. Prothorax plus large
que long, légèrement arrondi sur les côtés, arrondi vers
la base et vers le sommet, ponctué-rugueux. Elytres un
peu plus larges, quatre fois ou plus de trois fois plus
longues que le prothorax, subparallèles, légèrement dila-
tées vers le bout. Cuisses légèrement épaissies, noir-
bronzé, jambes et tarses testacés, ceux-ci rembrunis vers
le bout, quelquefois les hanches, la base des cuisses, les
jambes et les tarses testacés. — Long, 3,3 mill.
- © Assez semblable au G', un peu plus courte, tête avec
les yeux plus étroite, antennes plus courtes, partie basale
des cuisses et hanches presque toujours d’un testacé vif,
ainsi que les jambes et les tarses.
Voisin du plumbeus, il s’en distingue par la proportion
de certaines parties du corps : la tête et le prothorax sont
plus grands comparativement aux élytres, les antennes
sont, surtout G', distinctement plus courtes et un peu plus
fortes, la tête, avec les. yeux moins saillants, n’est pas plus
large que le prothorax, quelquefois elle est plus étroite.
Espagne, Cordoue, Séville, Cadix, Madrid. ... pas rare.
148. DASYTES (25) BOREALIS Thoms. Skand. Col, 1v 1864. 451. 5.
Ressemble aux espèces de cette section par sa stature,
sa taille et par son prothorax distinctement rebordé à la
base et au plumbeus, par ses élytres scabres et plombées.
Tête un peu plus petite que le prothorax, penchée; yeux
subarrondis, très-faiblement échancrés en dedans; joues
étroites; front plan, peu densément ponctué, avec une
impression longitudinale de chaque côté près des anten-
nes ; bord antérieur membraneux. Antennes dépassant un
peu la base du prothorax, noires, 2° article, un peu plus
court que le 3, pas plus étroit, 4° triangulaire, un
peu plus grand que le 3°, 6€ triangulaire, un peu plus
petit que les contigus, 7-10 pas plus longs que larges,
MALACODERMES : DASYTIDÆ. 31
dernier ovale-oblong, acuminé, une fois et demie plus
long que le précédent. Prothorax un peu plus étroit que
les élytres, de moitié plus court que large, plus étroit au
bout qu’à la base, légèrement arrondi sur les côtés, tron-
qué à la base; angles postérieurs arrondis, antérieurs
comprimés, obtus; distinctement rebordé à la base,
convexe sur le disque, avec les côtés rugueux; avec une
strigosité distincte par derrière, moins densément et plus
finement ponctué, poilu de brun, plombé. Ecusson un peu
tronqué. Elytres quatre fois plus longues que le prothorax,
un peu dilatées vers le bout, finement scabres, avec une
pubescence d’un gris blanc et des poils dressés obscurs,
plombées, luisantes. Dessous noir-plombé, pubescent.
Pattes poilues, noires; tarses bruns, postérieurs un peu
plus longs que la jambe, 1° article un peu plus court que
le 5°, 4 un peu plus étroit et plus court que le 3°, ongles
. armés d’une dent assez forte, dépassant presque le milieu.
Suède, rare.
149. DASYTES (293) SUBFASCIATUS Kiesw. Berl, 1867. 118.
g' Tête avec les yeux plus étroite que le prothorax;
front profondément impressionné. Antennes plus longues
que la tête et le prothorax, poilues, noires, testacées à la
base, 2° article arrondi, 3-5 triangulaires, pas plus longs
que larges, les autres obconiques très-atténués à la base,
pénultièmes deux fois plus longs que larges. Prothorax
légèrement transverse, anguleusement dilaté avant le mi-
lieu sur les côtés, moins rétréci par devant, plus vers la
base, finement ponctué, plus densément sur les côtés, plus
éparsement sur le disque, marqué de chaque côté d’une
ligne latérale moins profonde en devant. Elytres un peu
plus larges et quatre fois plus longues que le prothorax,
subparallèles, plus finement et moins densément ponc-
tuées, avec une fine pubescence brune, une pubescence
grise plus condensée, plus forte, formant avant le milieu
une large fascie d’un brillant doré. Pattes médiocrement
allongées, noires, jambes et tarses en partie testacés,
jambes postérieures rembrunies au bout. Ongles dilatés
anguleusement à la base. © Inconnue. — Long. 3,6 mill.
Espagne, Escorial. à
32 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE.
150. DASYTES (29°) GRENIERI Kfesw. Berl. 1871, 83.
- Oblong, noir-bronzé, vêtu d’une pubescence serrée d’un
gris cendré avec des poils noirs; élytres à points noirs,
glabres, presque en séries; jambes et tarses plus ou moins
testacés, — Long. 4 mill.
g' Médiocrement allongé; antennes filiformes, légère-
ment en scie, garnies de duvet; dernier segment abdo-
minal avec une impression triangulaire au bout.
Q Plus courte, plus convexe, avec les antennes plus
courtes, moniliformes, jambes et tarses distinctement tes-
tacés.
Corse.
151. DASYTES CALLOSUS Solsky, Soc. Ent. Ross. v 1867. 32.
Oblong, convexe, un peu déprimé, glabre en dessus
(peut-être par le frottement), très-finement pubescent en
dessous, noir avec la base des antennes et les tarses bru-
nâtres. Tête assez petite, finement et densément chagriné-
granuleux, presque entièrement terne, sans impression.
Antennes courtes dépassant un peu la base du prothorax,
fines, c 1-2 articles plus grands, épaissis, subégaux,
4% cylindrique, 2° triangulaire, 3° plus court et beaucoup
plus étroit que le précédent, conique, peu saillant en de-
dans, les suivants croissant en longueur et en largeur, en
dent aiguë, 7-10 égaux entre eux, dernier presque de la
longueur des deux pénultièmes ensemble, ovale, en pointe
sobtuse, © moins dentées, 3° article à peine plus court
mais bien plus étroit que le 2°, cylindrique, 4° plus court
que le 3°, légèrement triangulaire, ainsi que 5 et 6 qui
sont presque égaux, moins saillants que G', les suivants
de même forme mais moins dentés. Prothorax transverse,
d’un tiers à peine plus large que long, ayant sa plus
grande largeur près de la base, arrondi et très-finement
crénelé sur les côtés; bord antérieur plus lârge que la
tête, faiblement arrondi, postérieur arrondi aussi et sinué
près des angles, qui sont arrondis ainsi que devant; con-
vexe, chagriné et terne comme la tête; chez quelques in-
dividus, on aperçoit un court sillon antéscutellaire. Ecusson
aussi long que large, arrondi au bout, rugueux. Elytres
bien plus larges et trois fois plus longues que le protho-
MALACODERMES : DASYTIDÆ. 39
rax, à épaules saillantes, parallèles, arrondies au bout
avec l’angle sutural obtus; luisantes, très-finement cha-
grinées, et criblées d’assez gros points, profonds, serrés ;
gibbeuses près de l’écusson, © un espace ovale, un peu
élevé, très-lisse et très-luisant, près de l'extrémité. Abdo-
men luisant, très-finement pubescent, finement chagriné
et vaguement pointillé. Dernier (6°) segment cg‘ tronqué
et lécèrement échancré, Q arrcendi, au bout, pattes grêles,
genoux, jambes et surtout les tarses brunâtres; tarses
allongés, à articles d’égale longueur, excepté le 4° qui est
plus court. — Long. 4-5 mill.
Turkestan, Samara..
1290 bis Acanthocnemus (éxay0à épine ; xmun jambe)
Perris. Fr. Soc. Ent. 1866. 187.
Epistome tronqué, finement rebordé; labre transverse,
semi- discoidal, cilié; mandibules courtes, déprimées,
assez robustes, bidentées au bout; menton saillant, tron-
qué; languette tronquée, non échancrée; palpes linéaires,
maxillaires 4-articulés, 12° article petit, 2° plus de deux
fois plus long, obconique, 3° plus court que le 2e, 4° cy-
lindrique, tronqué, presque égal aux 2° et 3° réunis; mû-
choires assez larges, très-densément ciliées au bout;
palpes labiaux de trois articles, 1° très-petit, les deux
derniers presque égaux entre eux ; yeux grands, saillants,
arrondis. Antennes de onze articles, 4€ épais, obconique,
de la longueur des trois suivants ensemble, 2° et 3° obco-
niques, subégaux, 4-8 nodiformes, trois derniers arrondis,
formant une massue très-visiblement triarticulée. Ab-
domen de six segments, dernier petit. Pattes hérissées,
jambes ciliées et épineuses en dehors. Tarses de cinq arti-
cles, quatre premiers petits, égaux, dernier égalant les
trois précédents réunis; ongles simples.
Se place après les Dasytes ; la tribu compte déjà le genre
Cerallus, à jambes épineuses.
152, A. (1) CILIATUS Perris, Soc. Ent. Fr. 1866. 188. 8.
Allongé, déprimé, parallèle, assez luisant, noir, hérissé
de noir. Tête déprimée, front presque lisse, avec une im-
34 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE.
pression semi-circulaire, vertex granulé, extrémité de l’é-
pistome, labre et palpes testacés; mandibules ferrugi-
neuses, noires au bout. Antennes ferrugineuses, premier
et dernier articles plus obscurs. Prothorax transverse,
près de deux fois plus large que long, un peu arrondi en
devant avec les angles antérieurs, dilaté peu à peu du
sommet à la base, avec les angles postérieurs très-arron-
dis; un peu échancré au milieu de la base, marqué d’une
faible carène médiane, à points écartés sur le dos, serrés
et rugueux sur les côtés, qui sont d’un ferrugineux obscur,
et ciliés de noir, les deux bouts brièvement ciliés de roux.
Ecusson en carré transverse, assez lisse, canaliculé. Elytres
déprimées, tronquées à la base et un peu plus larges que
le prothorax, à peine sinuées derrière les épaules, paral-
lèles, largement arrondies ensemble au bout ; très-densé-
ment ponctuées en séries (au nombre de 14 environ), à
points apicaux plus petits et confus; marginées et ciliées
sur les côtés. Dessous peu pubescent de gris, éparsement.
pointillé, luisant, noir; prosternum d’un ferrugineux
obscur. Paites brunes, trochanters, genoux et tarses testa-
cés, jambes villeuses de roux, multiépineuses en dehors. —
Long. 5 mill.
Corse, sous l’écorse du genevrier.
7130° Dolichosoma Steph.
153. DOLICHOSOMA (42) PHARAONUM Kiesw. Berl. 1867. 139.
pl 177097
D’un vert bleu subopaque. Tête luisante, inégalement
et moins densément ponctuée, inégalement impressionnée ;
antennes un peu plus longues G', à peine plus courtes ©,
que le prothorax, noires, brunes ou roussâtres vers la
base. Prothorax plus long que large, légèrement et iné-
galement arrondi sur les côtés, également rétréci vers les
deux extrémités, densément et assez également ponctué-
rugueux, avec les côtés obsolètement rebordés. Elytres
subparallèles, assez déprimées, trois fois plus longues que
larges, ruguleuses, obsolètemént pointillées, garnies d’une
pubescence plus dense et moins fine, et de poils noirs.
Dernier segment dorsal de l’abdomen G‘ légèrement
MALACODERMES : DASYTIDÆ,. 39
échancré au bout, ventral avec une profonde impression
transverse. — Long. 3,8 mill.
Egypte, pas rare.
71300 bis Bolichophron Kicsw.
154. DOLICHOPHRON (2) CYLINDROMORPUM Kiesw. Berl. 1867.
138. pl. 1, fig. 8.
Un peu allongé, cylindrique ; tête grande, assez con-
vexe, presque plane sur le front, moins finement ponc-
_tuée, luisante. Antennes à peine plus courtes que la tête
et le prothorax, plus faibles, un peu plus épaissies au
bout, dernier article un peu tronqué obliquement, noires,
2€ article d’un roux de poix. Prothorax à peine plus long
que large, convexe, dilaté-arrondi sur les côtés, rétréci
plus vers la base que vers le bout, bleu, assez luisant,
également et densément ponctué de points forts, parsemé
d’une pubescence à peine visible, on ne peut plus fine.
Elytires parallèles, subcylindriques, plus étroites que le
prothorax, verdâtres, densément ponctuées-scabres, opa-
ques, avec un aspect plombé par suite d’une courte pu-
bescence blanche, quatre fois plus longues que larges,
arrondies séparément au bout. Dessous d’un vert noir,
luisant; segments ventraux ç' avec une ligne courbe
élevée à la base, et une impression transverse remar-
quable au bout du 5°, 6° marqué au bout d’une impres-
sion. — © Inconnue. — Long. 3,8 mill.
Se rapproche du genre Cylindromorphus par sa forme
cylindrique allongée, sa tête grosse et convexe, sa couleur
et sa pubescence.
Syrie. |
733° Amauronia Westw.
155. AMAURONIA (22) ELEGANS Kiesw. Berl. 1867. 127.
Oblong, subcylindrique, légèrement dilaté vers le bout,
d’un brun bronzé, ponctué, modérément poilu de brun,
pubescent de gris, maculé de squamules piliformes blan-
ches; prothorax plus étroit, à peine plus large que long,
. fortement rétréci vers la base, antennes et pattes testa-
cées, — Long. 2,3 mill.
36 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE.
Si voisin du picta, que je l'avais pris pour une de ses
variétés, il en diffère par son prothorax plus étroit, plus
long, moins arrondi sur les côtés, par ses pattes testacées
unicolores, et les fascies blanches des élytres plus dis-
tinctes. La strie latérale du pronot1m se rapproche plus
du bord vers la base que dans le picta.
Espagne, Sierra de Jaen, Mont-Serrat, sur le genêt en fleurs.
134° Dasytiscus Kiesw.
156. DASYTISCUS (32) MEDIUS Rottenb. Berl. 1870. 244.
Noir, bronzé-luisant, garni en dessus d’une pubescence
jaune, assez longue, dense et serrée. Trois premiers ar-
ticles des antennes et pattes, à l'exception des cuisses qui
sont noirâtres, d’un jaune rougeâtre. Front et vertex assez
fortement granulés. Pronotum aussi long que large, ayant
sa plus grande largeur au-delà du milieu ; bord antérieur
coupé droit, aussi large que le postérieur qui est arrondi;
bords latéraux légèrement arrondis, avec des soies mar-
ginales écartées dirigées par derrière. Pronotum et élytres .
assez finement ponctués. — Long. 2,2 mill.
Sicile, Syracuse, en battant un arbre fruitier en fleurs.
151. DASYTISCUS POSTICUS Solsky, Hor. Ent. Ross. v, 1867. 34.
Allongé, peu convexe, d’un bronzé obscur, luisant, vêtu
d’une pubescence jaunâtre couchée, presque imperceptible
sur le devant du corps, plus longue et plus abondante sur
les élytres, et hérissé de rares poils noirs assez longs.
‘ Tête inclinée, rugueusement ponctuée, avec une légère
impression de chaque côté sur le front le long des yeux.
Antennes assez courtes, moniliformes, dépassant à peine
le bord postérieur du prothorax ©, plus longues et plus
fortes, subpectinées et plus grêles G', à articles égaux,
grossissant graduellement vers l’extrémité ; 3° article co-
nique et plus long que le suivant ©, à peine plus long et
faiblement conique G', 2 à 4 ferrugineux ©, bruns G.
Prothorax plus large que la tête, ayant sa plus grande
largeur près de la base, rétréci en avant avec les côtés
arrondis et finement rebordés, ainsi que le bord posté-
MALACODERMES : DASYTIDÆ. Al
rieur qui est arrondi et un peu sinué au milieu ; muni de
chaque côté d’un sillon arqué qui part de la base; con-
vexe, luisant, finement et assez densément pointillé, hé-
rissé de poils noirs, plus abondants que sur le reste du
corps. Elytres un peu plus larges que le prothorax, à
épaules marquées, subparallèles, à points assez fins, ru-
gueux et un peu indistincts, à pubescence jaunâtre, assez
longue, un peu redressée, mais pas serrée et parsemée de
rares poils noirs; bronzées comme le reste du corps, avec
l'extrémité largement testacée. Cuisses d’un noir de poix;
jambes et tarses testacés. — Long. 2,2 à 3 mill.
Algérie.
152. DASYTISCUS (32) PEXUS Kiesw. Berl. 1871. 85.
Bronzé, luisant, densément pubescent de flave, plus
densément pointillé, base des antennes, jambes et tarses
testacés, prothorax pas plus court que large, légèrement
arrondi sur les côtés, à peine rétréci en devant; pubes-
cence formant au milieu une ligne de poils convergents.
— Long. 2 mill.
Sicile, un seul individu.
153. DASYTISCUS (3°) OBESUS Kiesw. Berl. 1871. 85. Note.
Bronzé, assez luisant, densément pubescent de verdâtre,
plus densément pointillé, antennes d’un brun de poix,
leur base et les pattes ferrugineuses, prothorax transverse,
pubescence couchée serrée, formant au milieu une ligne
longitudinale de poils convergents. — Long. 2 mill.
Voisin du peæus pour le mode de pubescence, mais fa-
cile à distinguer, par ses cuisses rouges et son prothorax
très-court, et principalement par sa forme raccourcie.
Alger.
154. DASYTISCUS (3°) BECKERI Kiesw Berl. 1871. 86. Note.
Bronzé, luisant, densément vêtu d’une pubescence plus
forte jaunâtre, pointillé, antennes et pattes d’un brun de
poix; antennes ferrugineuses à la base ; prothorax trans-
verse, un peu rétréci par devant, pubescence disposée
longitudinalement au milieu du disque, et obliquement
L’ABEILLE, t, xt. — 1874, J
r 2 TRS EP le ME DE CE te ST ER
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38 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE.
ou itransversalement à la base et vers les côtés; élytres
avec des séries de petites soies redressées. — Long. 3 mill.
Alger.
155. DASYTISCUS (34) SQUAMATUS Kiesw. Berl. 1871. 86. Note.
Bronzé obscur, moins luisant, vêtu d’une pubescence
. squamuleuse un peu verdâtre, courte, couchée et serrée,
moins dense, antennes et pattes noires; celles-là ferrugi-
neuses à la base; prothorax presque carré, légèrement
rétréci par devant, pubescence formant au milieu une
ligne longitudinale de squamules convergentes. — Long.
2 milk,
Alger.
156. DASYTISCUS SCUTELLARIS Solsky, Hor. Ent. Ross. v, 1867. 34.
Allongé, un peu élargi en arrière, peu convexe, bronzé,
luisant, avec une fine pubescence assez rare et de longs
poils noirs clairsemés et hérissés. Tête inclinée, ruguleu-
sement ponctuée, avec une très-faible impression de
chaque côté près du bord interne des yeux. Antennes dé-
passant à peine le bord postérieur du prothorax, monili-
formes, plus fortes vers l’extrémité, noires, les quatre
premiers articles et le 5° plus ou moins ferrugineux ;
1° avec une grande tache noire en dessus; articles non
alternants, le 3° un peu plus long que le 4°, obconiques.
Prothorax plus large que long, à peine plus large que la
tête avec les veux, aussi large en avant qu’en arrière,
arrondi sur les côtés, ayant sa plus grande largeur au
milieu, sans sillon creusé sur les côtés, densément et
finement pointillé. Ecusson légèrement transverse. Elytres
plus de trois fois aussi longues que le prothorax, à épaules «
bien accusées, élargies vers le bout, qui est arrondi; testa-
cées avec une tache triangulaire autour de l’écusson et
une courte ligne subhumérale, bronzées ; ponctuation fine,
rugueuse, assez dense. Cuisses d’un noir de poix, avec
es jambes et les tarses testacés; genoux également ferru- …
gineux. — Long. 2,5 à 2,8 mill.
Algérie.
!
1
|
|
|
|
MALACODERMES : HAPLOCNEMUS. 39
135° HAPLOCNEMUS Steph.
157. HAPLOCNEMUS (4) TRINACRENSIS Ragusa, Soc. Ent. Ital.
1872. 83. PI. 1, 1. 12.
Suballongé, vert-bronzé, luisant, antennes et pattes
| noires, soyeux de blanc avec des poils dressés; antennes
| de la longueur de la tête et du prothorax, en dents de
scie aiguës ; pronotum ponctué moins densément, élytres
plus fortement, avec des rugosités transverses, soyeuses
de blanc avec des poils dressés plus rares. — Long. 5 mill.
Q Elytres légèrement élargies au-delà du milieu.
Tient le milieu entre cylindricus et albipilis, diffère du
premier par ses antennes, qui sont plus fortes, plus for-
tement dentelées et plus longues, par sa taille plus petite,
par l'éclat plus grand du dessus, par la ponctuation moins
forte, et par les poils qui recouvrent les élytres et qui
sont blancs, assez forts, dressés et comme hérissés., — De
l’albipilis par sa taille plus petite, par les élytres Q légè-
rement convexes, la ponctuation fine et éparse du pro-
notum, les antennes plus longues et les poils des élytres
plus longs et fins (également hérissés), plus forts, quoique
plus rares.
En grand nombre, Ficuzza.
158, HAPLOCNEMUS (9:) BARNEVILLEI Kiesw. Berl. 1867. 121.
Oblong, subcylindrique, bronzé obscur, assez luisant,
antennes et cuisses noires, jambes et base des tarses tes-
tacées, vêtu de poils dressés bruns plus fins sur le pro-
thorax, gris assez rares sur les élytres; antennes beaucoup
plus longues que la tête et le prothorax, grêles, garnies
de longs et fins rameaux en peigne, ruguleux-ponctué,
plus finement sur le prothorax, plus fortement sur les
élytres. — Long. 4,6 mill.
Se reconnaît à première vue par la structure des an-
tennes et se rapproche beaucoup du ramicornis de Sarepta.
Le 3° article des antennes est triangulaire, avec l’angle
interne aigu; le 4e est prolongé en une longue avance
Spiniforme, 5° et suivants jusqu’au 10° sont prolongés à
Pangle antéro-interne en une avance grêle, de moitié plus
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40 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE.
long que l’article antennaire. Le bord du prothorax et des :
élytres est entier. Les jambes et tarses sont d’un jaune-
rougeâtre vif, le dernier article des tarses brun,
Espagne.
159. HAPLOCNEMUS (102) PELLUCENS Kiesw. Berl. 1865. 383.
Note 3. — 1867. 124.
Assez court, pubescent de gris, avec des poils dressés
bruns, serrés, gris sur les élytres et en dessous. Antennes
testacées, grêles, en scie obtuse, pas plus longues que la
tête et le prothorax. Tête densément et plus finement :
ponctuée, front légèrement impressionné au milieu. Pro-
thorax fort transverse, deux fois plus large que long, avec
les côtés légèrement arrondis, rebordés et finement cré-
nelés, avec une transparence brune; légèrement rétréci
par devant, finement mais distinctement et densément «
ponctué sur le disque. Elytres à peine deux fois plus «
longues que larges, d’un bronzé brun, densément et for- «
tement ponctuées, avec une transparence brune ou ferru-
gineuse sur les côtés, bord latéral finement crénelé. Pattes .
ferrugineuses, cuisses plus ou moins rembrunies; tarses
assez courts, 1% article un peu plus long que le 2°. —
Long. 4,6 mill.
Ressemble au pini, mais bien plus large sur le pro-
thorax, un peu moins convexe; tarses plus courts et plus
robustes, 1°r article distinctement plus long que le 2°.
Espagne, Sierra de Jaen, rare.
160. HAPLOCNEMUS (10°) MARGINATUS Rottenb. Berl. 1870. 243. |
Ressemble au pini Redt. pour la taille et la forme.
Luisant, cuivreux. Antennes, toutes les pattes, bords la-
téraux du prothorax, épipleures des élytres et leurs bords
latéraux par en haut, rougeâtres. Pronotum fortement
transverse, convexe, un peu rétréci par devant, légèrement «
arrondi et distinctement denticulé sur les côtés; bord
externe des élytres également crénelé du milieu à l’extré-
mité; ponctué densément et assez finement sur la tête,
fortement sur le prothorax et encore plus sur les élytres «
un peu ridées transversalement sur leur moitié antérieure.
Pubescence blanchätre, peu épaisse et un peu couchée;
MALACODERMES ; HAPLOCNEMUS, 41
poils écartés sur la tête et le pronotum, épars, brunâtres.
Antennes © assez fortement dentées. — Long. 4,2 mill.
Sicile, Catane, un seul exemplaire ©, mais facile à reconnaître à sa
couleur et à sa sculpture.
161. HAPLOCNEMUS (142) AUBEI Kiesw. Berl. 1867. 122.
Oblong, subcylindrique, noir-bronzé, assez luisant. Tête
densément ponctuée, avec une impression longitudinale
de chaque côté entre les yeux. Antennes noires, beaucoup
plus longues que le prothorax, 2° article petit, noduleux,
3e près de trois fois plus large que le 2°, obconique,
4e brusquement plus large que le 3°, triangulaire, trans-
verse, avec l’angle interne aigu, les autres en dent de
scie aiguë, mais non pectinés, dernier en ovale allongé.
Prothorax transverse, une fois et demie plus large que
long, rétréci en avant, légèrement arrondi et obsolètement
crénelé sur les côtés, avec les angles antérieurs obtus,
postérieurs arrondis, plus densément et plus fortement
ponctué, hérissé de poils assez longs bruns. Elytres trois
fois plus longues que le prothorax, subcylindriques, pa-
rallèles, densément et plus fortement ponctuées-rugu-
leuses, peu densément hérissées de poils gris. Pattes
noires, jambes et tarses testacés. — Long. 3,3 à 3,8 mill.
Pyrénées-Orientales.
162. HAPLOCNEMUS (162) LIMBIPENNIS Kiesw. Berl. 1865. 383.
Note 2. — 1867. 125.
Oblong, convexe, d’un brun bronzé, luisant, à ponctua-
tion plus fine et plus rare sur le prothorax, plus forte et
plus serrée sur les élytres. Tête assez luisante, parcimo-
nieusement et finement ponctuée. Antennes à peine plus
longues que la tête et le prothorax, grêles, en scie obtuse,
avec un duvet blanc cf. Prothorax de moitié plus court
que large, avec les côtés arrondis, non crénelés, rétréci en
devant, plus finement, peu densément ponctué. Elyires
subparallèles, bord entier non crénelé, plus densément et
fortement ponctuées, peu parsemées de pubescence grise,
fine, assez courte, bordées sur les côtés et au bout de roux
ou de ferrugineux, Pattes ferrugineuses, poilues, cuisses
ARR El Hrdn A
. Li 2
RAD BUT TPE ARE
42 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE.
plus ou moins rembrunies, tarses assez épais. — Long.
2,8 à 3,3 mill.
Se rapproche, par ses antennes menues, courtes, légè-
rement dentées et la distribution des couleurs, du nigri-
cornis, maïs il s’en distingue bien, indépendamment de sa
couleur bronzée-brunâtre constante, par sa forme un peu
comprimée, plus longue, surtout sur les élytres, son pro-
thorax un peu moins rétréci par devant et plus fortement
ponctué, ses élytres plus légèrement mais plus densément
ponctuées, et leur pubescence plus épaisse, plus grosse et
plus longue.
Espagne, Sierra de Jaen, sur le Cratægus en fleurs, assez rare.
163. HAPLOCNEMUS (25°) XANTHOPUS Kiesw. Berl. 1871. 85.
Oblong, assez convexe, luisant, d’un roussâtre bronzé,
limbe des élytres, antennes et pattes testacées, plus forte-
ment hérissé de poils gris, antennes en scie obtuse, pro-
thorax à points plus rares et plus fins, élytres grossière-
ment et profondément ponctuées. — Long. 3,8 mill.
Corse.
136° Danacæa Cast.
164. DANACÆA (4:) ZICZAC Schauf. Baléar. 1869. 19.
Oblong, verdâtre-bronzé, varié de squamules olivâtres
et blanches, densément pointillé; prothorax presque
carré, anguleux au milieu des côtés; élytres avec une
bande allongée à l’écusson, deux fascies au milieu et une
tache postérieure d’une pubescence argentée; palpes, an-
tennes et pattes jaunatres. :
Plus grand que l’imperialis Gené, les bords du prothorax «
encore plus dilatés au milieu; lies élytres, sur un fond «
vert-jaune, présentent le dessin suivant : derrière l’écusson
va, jusqu’au devant du milieu, une krge bande d’un gris
argenté, qui se réunit là avec une plus légère, qui s’étend
vers les épaules et sur la base; le bord latéral est aussi
pubescent de blanchâtre jusqu’au-delà du milieu, et en-
voie en devant une demi-bande échancrée en haut vers le
bout de la bande suturale, sans l’atteindre; derrière le
milieu se trouve une bande en zigzag, blanchâtre, bisi-
MALACODERMES : HAPLOCNEMUS. 43
nuée ; au bout des élytres enfin une grande tache blan-
châtre. Les trois derniers articles des antennes et l’article
intermédiaire des palpes sont rembrunis. — Long. 3,
larg. À mill.
Baléares, Mahon.
165. DANACÆA (12°) LATA Kiesw. Berl. 1867. 195.
Noir-bronzé, rendu flave par ses squamules serrées,
assez large, déprimé. Tête avec les yeux un peu plus
étroit que le prothorax. Antennes une fois et demie plus
longues que le prothorax, d’un ferrugineux de poix. Pro-
thorax transverse, peu convexe, densément, moins fine-
ment squamuleux de flave, les squamules convergentes
formant avant le milieu une ligne transverse un peu
plus élevée, côtés subparallèles non dilatés anguleu-
sement au milieu, angles antérieurs obtus, postérieurs
arrondis. Elytres peu convexes, déprimées, plus de moitié
plus larges et trois fois plus longues que le prothorax,
avec une épaisse pubescence flave. Pattes ferrugineuses,
taches brunâtres. — Long. 3,8 à 5,2 mill.
Par sa ligne transverse de squamules convergentes, il
se rapproche du nigritarsis, mais il se distingue de toutes
ses nombreuses variétés par sa taille extraordinaire, sa
forme large et déprimée, ainsi que par les côtés du pro-
thorax presque parallèles et sans trace de dilatation au
milieu, ce qui est caractéristique dans ce genre.
Espagne, Andalousie.
166. DANACÆA (17) NANA Kiesw. Berl. Ins. Deut. 1865. vi, 661.
Note. — 1867. 126.
Noir-bronzé, couvert de squamules moins serrées, jau-
nâtres. Tête avec les yeux, un peu plus large ç', à peine
plus étroit © que le prothorax, front à peine impres-
sionné, parsemé de squamules subpiliformes peu serrées,
ponctué. Antennes, ainsi que la bouche, ferrugineuses,
rembrunies au bout. Prothorax subcylindrique, pas plus
long que large, légèrement anguleux au milieu, rétréci
aux deux extrémités, légèrement étranglé avant le milieu,
vêtu de squamules moins fines, plus rares, convergeant
en rayons avant le milieu. Elytres deux fois plus larges
44 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE,
que le prothorax G', avec une transparence ferrugineuse
au bout, moins densément squamuleuses de flave. Dessous
noir, moins densément vêtu de squamules piliformes, à
peine plombé. Dernier segment abdominal G impressionné
au bout et légèrement échancré en arc. Pattes ferrugi-
neuses, tarses plus obscurs. — Long. 1,5 mill.
Ressemble au marginata, mais d’une couleur plus foncée,
sans bordure rouge aux élytres, plus étroit et plus allongé,
surtout prothorax bien plus petit et plus étroit, les élytres
bien plus longues proportionnellement à la tête et au
prothorax.
Espagne.
167. DANACÆA (172) PYGMÆA Schauf. Baléar. 1869. 20.
D'un bronzé vert-noir en dessous, bronzé-doré en dessus,
densément couvert de squamules grises; antennes, palpes
et pattes roussâtres ; prothorax presque carré, arrondi par
derrière, peu rétréci par devant, squamules convergentes
en rayons avant le milieu; dernier segment ventral lar-
sement échancré au bout. — Long. 2 à 2,5. — larg. 0,6 à
0,8 mill.
Très-distinct du nana par sa couleur, du morosa par l’é-
chancrure apicale du dernier segment abdominal, du pi-
cicornis en outre par la couleur des antennes et sa tête
étroite, de l’hypoleuca par la petitesse, la forme du pro-
thorax, le ventre luisant, à peine pubescent, et le manque
de pinceau de poils foncés au dernier segment ventral, du
serbica aussi par le dessous luisant et la taille, Les trois
derniers articles des antennes légèrement rembrunis,
ainsi que les articles des palpes au bout.
Baléares, Mahon, Palma et Arta, en mai, assez commun.
168. DANACÆA CORSICA Kiesw. Berl. 1871. 86.
Noir-bronzé, d’un plombé olivâtre avec des squamules
grises; antennes d’un brun de poix, à peine plus claires
au milieu, base des cuisses, jambes et tarses ferrugineux;
prothorax plus long que large, légèrement rétréci en de-
vant, inegalement arrondi sur les côtés; squamules con-
vergentes en rayons avant le milieu. — Long. 3 à 3,5 mill.
Corse.
TEREDILES : CLERIDÆ, 45
169. DANACÆA SARDOA Kiesw, Berl. 1871. 86.
Noir-bronzé, flavescent ou cendré avec des squamules
crises ; antennes et palpes d’un brun de poix; pattes fer-
rugineuses ; prothorax presque en carré, légèrement dilaté
en angle sur les côtés ; squamules convergentes en rayons
avant le milieu; élytres une fois et demie plus larges que
le prothorax. — Long. 3,5 mill.
Sardaigne, en nombre,
XIV. — TEREDILES.
CLERIDÆ.
7430 Tillus OI.
1. TILLUS (32) FLABELLICORNIS Fairm. Soc. Ent. Fr. 1866, 22,
Oblong. noir, un peu bleuâtre, presque mat, à villosité
assez longue, noire et grise. Elytres d’un rouge testacé,
avec une grande tache noire apicale, bordée en avant par
une bande arquée d’un jaune pâle. Tête assez convexe,
couverte de fines rugosités serrées. Antennes dépassant à
peine la base du prothorax, noires, flabellées à partir du
4° article, 3° seulement prolongé en angle à l’extrémité,
| 22 de moitié plus court que le 4°. Pronotum couvert de
fines rugosités, comme la tête, assez rétréci à la base ; au
milieu une forte impression transverse, en avant trois
faibles impressions, à la base trois plus fortes, dont une
scutellaire, les deux autres tout-à-fait latérales. Ecusson
noir, triangulaire, finement rugueux. Elytres deux fois
| aussi larges que la base du prothorax, faiblement élargies
vers le bout, qui est arrondi, avec de très-gros points
médiocrement serrés et de grosses rides transverses jus-
qu'à la bande jaune, presque lisses ensuite. — Long.
|: 8 mill.
Ressemble beaucoup au unifasciatus, mais élytres plus
larges, à ponctuation moins régulière, pronotum plus
| inégal et antennes flabellées.
Algérie, Ghelma.
46 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE,
7150 Corynetes Herbst.
2. CORYNETES (22) PEXICOLLIS Fairm. Soc. Ent. Fr. 1868. 484.
Oblong, subparallèle, élytres déprimées ; d’un bleu d’a-
cier brillant, hérissé de poils noirs peu serrés; bouche,
antennes, sauf la massue, noires; tarses et extrémité des
jambes d’un roux testacé, le reste des pattes noir. Tête
large, relevée de chaque côté au-dessus des antennes,
assez finement mais densément rugueuse. Antennes assez
grêles; massue allongée de trois articles dont le dernier
acuminé. Prothorax convexe, subparallèle, fortement ré-
tréci en arrière, les côtés étant coupés obliquement, puis
redressé en goulot; surface couverte de gros points très-
serrés, presque confluents en arrière, un peu plus écartés
au bord antérieur. Elytres marquées derrière l’écusson
d’une dépression transverse, avec de gros points, presque
fovéolés, rangés en lignes régulières. — Long. 3 mill.
Se rapproche beaucoup du ruficornis, maïs en diffère no-
tablement par son prothorax non anguleux sur les côtés,
et à ponctuation plus forte, plus serrée, les points des
élytres également plus gros.
Algérie, Alger, Mers-el-Kébhir.
3. CORYNETES RUGIPENNIS Ball, Bul. Mose. 1870. 353. 99.
Allongé, vert-bronzé, subpubescent. Antennes et pattes
jaunâtres. Elytres d’un noir bleu, ruguleuses, — Long. 5
— larg. 2 mil].
Turcménie, Chodshent.
HYLECŒTIDÆ,
154° bis Cupes F.
4. CUPES (1) CLATHRATUS Solsky, Hor. Ent. Ross. vir, 1870. 370. 1.
Linéaire, parallèle, déprimé, d’un brun terne, couvert #
de squamules brunes ou noïirâtres, mêlées à d’autres d’un
gris terreux, qui dans les impressions de la tête et du
pronotum et parfois les côtés de l’extrémité des élytres
sont plus ou moins nombreuses. Tête grande, transverse,
coupée carrément en arrière avec les angles arrondis;
vertex avec un sillon longitudinal plus profond en arrière,
TEREDILES : HYLECŒTIDÆ, 47
flanqué près de la base d’une fossette profonde et assez
grande; au bord interne des yeux un gros tubercule co-
nique pointu, dirigé en devant et en dehors; au-dessus de
l'insertion antennaire, un autre tubercule transverse,
prolongé jusqu’au sillon médian, impressionné dans sa
longueur, et précédé d’un enfoncement; entre les antennes
une très-profonde fossette triangulaire à sommet posté-
rieur; partie antérieure de la tête squamuleuse de gris ;
épistome traversé d’une carène ; labre cilié de poils roux
serrés; yeux saillants, lisses, noirs, luisants. Antennes
filiformes à articles allongés linéaires, comprimés, dépas-
sant le milieu du corps, plus longues ç' que Q ; 1° gros
à angle interne pointu, 2° très-petit. Prothorax petit par
rapport aux élytres, moins large que la tête avec les yeux
g', à peine plus large ©, plus large que long, base faible-
ment sinuée de chaque côté de l’écusson, avec les angles
droits mais mousses; bords latéraux tranchants, un peu
relevés, en ligne droite de la base au tiers antérieur, où
ils se rétrécissent brusquement en col cylindrique, en for-
mant un angle pointu à arêtes tranchantes, saillant en
devant ; sur le dos une carène longitudinale, élargie en
devant, distinctement sillonnée, limitée de chaque côté
près du bord antérieur d’une impression oblique peu
profonde, et près de la base d’une légère impression
iransverse qui fait paraître le bord postérieur relevé en
bourrelet en cet endroit; de chaque côté de la carène une
profonde impression, avec une fossette longitudinale au
fond. Ecusson arrondi au bout, rétréci à la base. Elytres
allongées, linéaires, près de neuf fois aussi longues et
deux fois aussi larges que le prothorax, planes, parallèles,
terminées en pointe et séparément arrondies à l'extrémité :
neuf stries profondes à gros points carrés; séparés par
des intervalles étroits costiformes ; interstries convexes,
22 et 4° réunis postérieurement en une tige qui se pro-
longe parallèlement à la suture et se réunit avec le 6e,
ces trois interstries plus élevés que les autres ; 2° côte un
peu raccourcie à la base, 1re s’étend le long de la base en
forme de bourrelet; une petite strie oblique, juxta-scu-
tellaire, composée de quelques points. Abdomen plat, 2-4
segments veniraux marqués d’un bourrelet entre deux
»- < PEUR 206, VS CRUE cd NON APT, ve
; ATP Se CE per E LA
ET |
48 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE.
dépressions transverses ; dernier deux fois aussi long que
le précédent, en triangle à pointe arrondie, faiblement
déprimé à sa base, et relevé en bourrelet derrière cette
dépression. Pattes courtes, grêles. — Long. 9 à 14,5 mill.
Sibérie, Bay Slaviansk, Vladivostok.
SINOXYLIDÆ,
7158 Xylopertha Guer.
5. XYLOPERTHA (3) FICICOLA Wollast. Atlant. 1865. Append, 26.
Glabre au milieu, vêtu par derrière d’une pubescence
jaunâtre ; tête noire, garnie sur le limbe d’une très-longue
barbe fauve; prothorax d’un roux ferrugineux clair, hé6-
rissé par devant de grandes pointes et garni de poils fins
dressés très-longs, très-luisant par derrière et comme im-
ponctué (à une forte loupe on aperçoit de petits poils ru-
gueux très-rares); élytres d’un testacé obscur foncé en
devant, devenant insensiblement plus obscures par der-
rière, à peine subsérialement ponctuées (points grands
par derrière, un peu plus petits par devant), subitement
et nettement rétuses au bout, (partie tronquée aplatie, avec
la marge latérale graduellement élevée sur chaque élytre,
mais terminée abruptement avant l'extrémité qui est re-
courbée et acuminée, élevée surtout le long de la suture
au milieu) ; antennes et pattes testacées, massue et jambes
(antérieures au moins) plus obscures. — Long. 5,5 à
6 mill.
Gomère, dans un vieux tronc de figuier, en abondance,
C’est le plus grand des trois Xylopertha décrits ici; éga-
lement d’une couleur plus brillante (ses couleurs pâles et
foncées sont plus tranchées), et vêtu d’une ‘pubescence
jaunâtre couchée moins fournie (la dernière moitié du
prothorax et la première des élytres étant glabres). On
peut en outre le reconnaître à la troncature des élytres
qui est bien plus abrupte, mieux tranchée et en plan obli-
que, avec son rebord latéral élevé graduellement, et brus-
quement terminé avant d'arriver à l’angle sutural qui est
acuminé, divariqué et recourbé.
TEREDILES : SINOXYLIDÆ. 49
6. XYLOPERTHA (3°) BARBIFRONS Wollast. Cat. Can. Col. 1864,
252: — Atlant. 1865, App. 37.
Ressemble au ficicola, mais plus court, plus grossière-
ment pubescent (vêtu aussi d’une pubescence soyeuse rare
au milieu), et d’une couleur plus obscure (plus rembruni
même dans les parties plus pâles); vertex garni d’une
brosse plus épaisse; prothorax un peu moins lisse par
derrière et là plus densément et beaucoup plus distincte-
ment ponctué-râpeux (presque comme granulé); partie
rétuse des élytres bien moins abrupte et moins aplatie,
sur chaque élytre un petit nodule costiforme peu distinct,
_ latéral, terminé avant le milieu (mais marge latérale non
élevée), à peine saillante au bout, à peine bifide, à peine
recourbé; tarses (au moins intermédiaires) plus longs
(c'est-à-dire très-allongés). — Long. 4,5 mill.
Cette espèce, dont il n’a été trouvé qu’un exemplaire
à Palma, ne peut se rapporter au ficicola, et ne peut être
considérée comme une variété locale du barbata de Madère.
On peut le reconnaître tout d’un coup de l’un, en ce qu’il
est plus petit, plus court, plus densément et plus gros-
sièrement pubescent (sa partie centrale même étant
garnie de poils soyeux, épars, couchés, cendrés ou d’un
fauve cendré), et d’une couleur Elus obscure, les parties
foncées et les pâles étant beaucoup plus tranchées; sa
tête garnie d’une brosse plus dense; la moitié posté-
rieure de son prothorax bien plus distinctement marquée
de points rugueux ; et la partie rétuse des élytres bien
moins aplatie obliquement et bien moins abrupte, avec
la marge latérale non élevée (seulement le milieu de
celle-ci forme un tubercule élevé peu distinct) ; et l’angle
apical bien moins prolongé, moins recourbé et moins
divariqué.
Il diffère principalement dé l’espèce de Madère en ce
qu’il est plus court et vêtu d’une pubescence plus dense,
la partie postérieure de son prothorax plus distinctement
ponctuée-rugueuse, et la partie rétuse de ses élytres est
moins élevée au milieu et moins dentée; ses tarses inter-
médiaires paraissent extrêmement longs.
50 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE.
62. XYLOPERTHA (3°) BARBATA Wollast. Ann. Nat. Hist. v 1860,
309. (Enneadesmus). — Atlant. 1865. Append. 38.
Ressemble au ficicola, mais un peu plus petit et plus den-
sément pubescent (un peu même dans sa partie médiane);
prothorax plus noirâtre en devant et aussi plus grossière-
ment mucroné, un peu plus distinctement et plus densé-
ment pontué-râpeux ; portion rétuse des élytres beaucoup
moins abrupte et moins aplatie, terminée avant l'extrémité
sur Chaque élytre par un petit nodule latéral (quelquefois
il y a en outre un autre nodule coniforme médian moins
distinct), à peine saïllante au bout, à peine divariquée,
à peine recourbée, plus élevée aussi au milieu le long de
la suture et là distinctement ue — Long. 4,6 à
7,6 mill.
Ressemble au barbifrons, mais plus long, avec une pu-
bescence un peu moins grossière et des couleurs plus
vives; brosse du vertex moins dense; prothorax plus
grossièrement mucroné en devant, et moins râpeusement
pontillé par derrière ; suture des élytres au milieu de la
partie rétuse plus élevée, plus épaisse, et plus nettement
bipartite, tarses intermédiaires à peine moins allongés.
Madère.
159° Rhizopertha Steph.
7. RHIZOPERTHA (12) BIFOVEOLATA Wollast. Ann. Nat. Hist. 5
1858. 409. — Atlant. 1865. Append. 39.
Brièvement cylindrique, d’un ferrugineux de poix un
peu opaque ; prothorax grand, subglobuleux, très-convexe,
scabre, et fortement hérissé en devant de pointes, mar-
qué à la base de deux fovéoles médianes ; élytres densé-
ment ponctuées (non striées), entières au bout ; antennes
allongées, robustes. — Long. 3,6 mill. :
Madère, certainement importé; on en trouve de nombreux exem-
plaires à Funchal, dans les farines d'Amérique.
CISIDÆ. F
1650 Cis Latr.
8. CIS (102) CUCULLATUS. Wollast. Atlant. 1865. Append. 39.
Cylindrique-subovalaire, allongé, ferrugineux, assez
densément vêtu de très-courtes soies pâles, couchées ; pro-
TEREDILES : CISIDÆ. D{
thorax presque opaque, alutacé, densément ponctué, très-
saillant par devant; élytres assez luisantes, densément
ponctuées-subruguleuses (ni points, ni soies, disposées en
séries) ; antennes et pattes plus pâles. — Long. 2,3 mill.
cg Epistome épaissi, armé de 2 tubercules médians,
obtus, moins élevés, rapprochés.
Très-distinct des quelques espèces découvertes jusqu'ici
dans les îles Atlantiques. On peut le reconnaître à sa pe-
tite taille et à sa forme étroite allongée (à peine visible-
ment atténuée en devant), par sa couleur ferrugineuse et
sa surface densément ponctuée (les soies, non plus que
les points. n’ont aucune tendance à former des séries), et
par l’épistome épaissi au milieu en une paire de tubercules
obtus, médians, rapprochés.
Gomère, très-rare.
9. CIS (10°) PUNCTICOLLIS. Wollast. Ann. Nat. Hist, v 1860. 360.
— Atlant. 1865. Append. 40.
Cylindrique, noir, garni de petites soies courtes,
dressées, plus pâles; prothorax convexe, un peu opaque,
alutacé, finement pointillé; moins avancé par devant;
élytres assez luisantes, subsérialement ponctuées et par-
semées de points intermédiaires plus petits ; antennes et
pattes plus pâles. — Long. 1,5 à 2,3 mill.
g' Epistome à peine angulairement saillant de chaque
côté en un court appendice sublamelliforme.
Madère, châteigneraies ; Ténériffe, bois de pins.
10. CIS (132) SUBLAMINATUS. Wankov. Soc. ent. Fr. 1869. 422, 6.
Assez court, convexe, testacé-brun, également vêtu de
soies sur toute sa surface, densément ponctué; élytres à
points assez forts; prothorax à angles antérieurs obtus;
jambes antérieures prolongées en une sorte de dent. —
Long. 2 mill.
g Pronotum muni au milieu du bord antérieur de
dents assez rapprochées, épistome avec deux plus forts
denticules rapprochés et formant une lame.
Ressemble à s’y méprendre à l’E. cornutum, mais, outre
la structure des antennes, il en diffère par les soies des
élytres non ordonnées en séries, par les denticules du front
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52 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE.
plus rapprochés et soudés en une petite lame, ceux du
pronotum moins développés, enfin il est un peu plus con-
vexe et plus densément ponctué. Il tient au Cis laminatus
par sa forme courte et convexe, sa ponctuation et sa pubes-
cence parfaitement sembables, et par la forme de ses jam-
bes; maïs son prothorax est plus convexe transversalement,
plus arrondi sur les côtés, plus rétréci en devant; la suture
des élytres est plus régulièrement convexe.
Les caractères du mâle se retrouvent dans le dentatus,
mais les dents sont plus rapprochées.
Lithuanie, pas rare dans les bolets du tremble et du bouleau.
11. CIS (142) MICROGONUS Thoms. Skand. Col. x 1868. 46. 8’.
Ressemble beaucoup au bidentatus, s’en distingue bien
vite par les angles du prothorax très-courts, à peine sail-
lants, et par ses élytres à peine ponctuées. Tête un peu
plus étroite que le prothorax, front convexe, vertical,
fovéole à peine visible d'en dessus, finement et très-
densément ponctué, assez largement réfléchi sur les côtés
au-dessus des antennes; épistome déprimé au milieu, un
peu réfléchi de chaque côté. Antennes dépassant peu le
milieu du prothorax, 3° article allongé, une fois et demie
plus long que le 4°, 4e ovale, visiblement plus long que
le 5e, 5-7 petits arrondis, presque transverses, égaux, mas-
sue lâche à dernier article brièvement ovale, une fois et
demie plus long que le précédent qui est à peine trans-
verse. Prothorax de la largeur des élytres, subtranver-
sal, saillant sur le front, angles antérieurs très-courts, à
peine avancés ; peu arrondi sur les côtés, avec la marge
moins largement réfléchie, bordé distinctement mais fine-
ment au milieu de la base, à peine sinué de chaque côté
avec les angles non arrondis; convexe, presque gibbeux
sur le disque, un peu opaque, brun de poix, très-densé-
ment et très-finement ponctué. Ecusson petit. Elytres
près de trois fois plus longues que le prothorax, assez
luisantes, moins densément vêtues d’une très-fine et
courte pubescence brillante. Pattes ferrugineuses, jambes
antérieures sans avance apicale externe en forme de dent.
— Long. 2,3 à 2,8 mill.
Suède, en Scanie, rare, dans des champignons du hêtre.
TEREDILES : CISIDÆ, 53
42. CIS (30) PRUINULOSUS Perris, Soc. ent. Fr. 64. 291. 21.
Subcylindrique, étroit, noirâtre, très-peu luisant, à pu-
| bescence très-courte et un peu brillante. Tête densément
| et très-finement ponctuée, régulièrement subconvexe ©,
marquée g' d’une dépression transversale au-dessus de
| l’épistome; bouche, palpes et antennes testacés avec la
massue parfois un peu rembrunie. Prothorax égal,
aussi long que large, testacé au sommet, près d’une fois
plus étroit en avant qu’en arrière, rebordé sur les côtés
qui sont visiblement arrondis et au bord postérieur qui
est droit ; les 4 angles émoussés, les antérienrs plus que
| les postérieurs; moins finement ponctué que latête, marqué
sur le dos d’un semblant de sillon pas toujours visible et
qui g‘ se montre plus particulièrement au bord antérieur.
Ecusson très-petit, arrondi, pointillé. Elytres un peu plus
| larges que le prothorax et près de trois fois aussilongues,
: très-faiblement arrondies et finement rebordées sur les
côtés, finement et ruguleusement pointillées, d’une ma-
nière plus obsolète sur le milieu. Dessous noir à ponctua-
tion éparse et superficielle sur la poitrine. Pattes testacées.
— Long. 1,3 à 1,5 mill.
Se rapproche du fuscatus, maïs il est plus petit, plus
| étroit, plus foncé, moins densément pubescent; le protho-
rax est testacé et relativement plus étroit au sommet, les
élytres sont très-finement ruguleuses et presque imper-
| ceptiblement pointillées ; enfin le G‘ n’a pas 2 tubercules
sur la tête.
Mont-de-Marsan.
766 Ennearthron Mellié.
13. ENNEARTHRON (12) WAGÆ Wankov. Soc. ent. Fr. 1869. 421. 5.
Court, gibbeux postérieurement, coulcur de poix, lui-
sant, glabre, densément et plus fortement ponctué;
prothorax légèrement arrondi aux angles antérieurs;
jambes antérieures garnies de spinules vers le bout. —
Long. 2 mill.
G Pronotum anguleusement saillant au milieu du bord
antérieur, épistome relevé, armé de 2 denticules écar-
tés, plus forts.
54 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE.
Des plus luisants, il est plus court et plus convexe que
le cornutum, dont il se rapproche par les angles antérieurs
du prothorax qui sont de beaucoup moins arrondis que
dans l’affine ; il a une affinité plus marquée avec ce der-
nier et le fronticorne, par les spinules de ses jambes anté-
rieures.
Lithuanie, commun dans les petits bolets du tremble.
ANOBIDÆ.
768 Dryophilus Chevl.
14. DRYOPHILUS (32) DENSIPILIS Abeille de Per. Cavern. 1871.34. 6.
Ovale-oblong, vêtu d’une pubescence assez longue et
jaunâtre, noir avec le devant du prothorax et les épaules
d’un roux de poix, les palpes testacés, les antennes et les
pattes ferrugineuses, Tête et prothorax assez densément
mais non rugueusement ponctués ; front assez convexe,
très-pubescent. Prothorax transverse, arrondi sur les cô-
tés, étranglé en avant, à peine caréné en arrière. Elytres
finementstriées-ponctuées, interstriessubconvexes, à ponc-
tuation lâche, plus ou moins rougeâtres.
g' Antennes atteignant les trois quarts du corps, 3
derniers articles très-grands, sublinéaires, pas plus épais
que les précédents, bien plus longs ensemble que le reste
de l’antenne; 2-6 presque carrés, 7-8 plus longs que lar-
ges, yeux très-saillants. Tête à peine plus large que le
prothorax ; celui-ci plus étroit que les élytres, atténué et
étranglé près du sommet, obsolètement caréné à la base.
Q Antennes n’atteignant pas le milieu du corps, 3 der-
niers articles de moitié moins grands que dans les Gf, un
peu plus épais que les précédents, moins longs que le «
reste, 2 et 3 plus longs que larges, 7 et8 aussi longs que
larges, 4 à 6 transverses, 5° plus grand que ses voisins.
Yeux médiocres ; tête plus étroite que le prothorax. Pro-
thorax plus étroit que les élytres, moins atténué en avant
que chez les G. Elytres moins parallèles, 3 fois 1/2 plus
longues que le prothorax.
Se distingue du raphaëlensis par son duvet unicolore,
des anobioides et longicollis par sa taille, sa couleur et son
prothorax transverse; fait le passage entre pusillus et rugi-
TEREDILES : ANOBIDÆ, 99
collis, diffère de l’un par sa pubescence longue et jaunâtre,
les interstries des élytres non granuleux et les articles
intermédiaires des antennes très-serrés ; de l’autre par
son prothorax bien moins rugueux, les articles intermé-
diaires des antennes plus longs, plus détachés, et leur 5°
beaucoup plus gros; et des deux par son prothorax plus
long, étranglé au sommet.
Marseille, Sainte-Baume, abondant en mai.
710° Anobiusm Fab.
15. ANOBIUM (62) SERICEUM Thoms. Skand. Col. 1863. v 160. 3.
(Halobregmus.) — nitidum K.S. EL. 1 324. 15. — GyL. Ins.
Suec. 1V 324, 4-5 (partim).
Noir opaque, couvert d’une pubescence soyeuse très-
fine, antennes rousses, pattes ferrugineuses, cuisses
brunes; prothorax comprimé par derrière en carène fine-
ment canaliculée ; élytres striées-crénelées ; interstries très-
finement alutacés. — Long. 2,3 à 3 mill.
g' Antennes de la longueur de la moitié du corps,
3 derniers articles plus longs, dernier segment ventral
marqué d’une fovéole par derrière.
Q Antennes plus courtes que la moitié du corps, der-
nier segment ventral muni de deux rugules subapicales.
Bien distinct du canaliculatus par son corps noir, opaque,
couvert d’uhe pubescence soyeuse très-fine; par le disque
du prothorax non canaliculé, très-finement ponctué; par
les antennes à 2° article une fois et demie plus long que
le 3°, et par le dernier segment de l’ahbdomen.
Suède ; assez répandu.
16. ANOBIUM (6?) CANALICULATUM Thoms. Skand. Col. v 1863.
160. 4. (Halobregmus). — nitidum F. S. EL. 1 324. — Gyl.
Ins. Suec. 1v 324. 4-5 (partim).
Diffère du sericeum par son corps assez luisant, par le
22 article des antennes deux fois plus long que le 3°, par
le dos du prothorax distinctement canaliculé, avec une
plus forte impression de chaque côté de la carène, par le
dernier segment ventral, très-finement granulé scabre et
simple dans les deux sexes. Tête un peu moindre que le
56 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE,
prothorax, très-inclinée, un peu opaque, brune, couverte
d'une très-courte pubescence fauve, soyeuse; front con-
vexe, à peine séparé de l’épistome; labre petit et mandi-
bules d’un ferrugineux de poix. Antennes ferrugineuses,
Q plus courtes, g' aussi longues que la moitié du corps;
417 article grand, un peu arqué, deux fois plus long que le 3°
qui est brièvement obconique, 3-8 petits transverses, 7e à
peine plus grand que ses voisins, 3 derniers bien plus
longs que les précédents, chacun plus court que le funi-
cule, c' allongés, © oblongs, dernier un peu plus long.
Prothorax à peine plus étroit que les élytres, transverse,
avancé en capuchon sur la tête, peu luisant, brun, vêtu
d’une pubescence on ne peut plus courte, gris-fauve, avec
les côtés obsolètement crénelés par derrière, rebordé à la
base, subsinué de chaque côté, très-finement granuleux-
scabre sur le dos, creusé au milieu d’une fine canalicule,
impressionné plus fortement par derrière de chaque côté
de la crête, avec une impression transverse derrière les
angles antérieurs et à la base de chaque côté. Ecusson
tronqué, densément pubescent de pâle. Elytres près de cinq
fois plus longues que le prothorax, parallèles, bosse hu-
mérale distincte, tronquées au bout, angle sutural droit ;
luisantes, brunes, très-finement pubescentes de fauve,
assez fortement striées-crénelées ; interstries assez larges,
finement alutacés. Dessous brun, luisant, avec une pubes-
cense fauve soyeuse. Pattes ferrugineuses ; tarse plus court
que la jambe, 5° article un peu plus long que le 4°. —
Long. 2,3 à 3 mill.
Suède, rare.
17. ANOBIUM (102) NITIDULUM Wollast. Soc. Ent. Lond. 1871. 262.
Cylindrique, roux-ferrugineux, luisant, couvert d’une
grosse pubescence grise et de granulations peu serrées
(un peu plus sur le pronotum), ou peut-être d’une ponc-
tuation râpeuse. — Long. 3,5 à 4,6 mill.
Ressemble beaucoup au molle; il en diffère par sa taille
un peu plus petite, sa couleur plus claire ou plus rouge-
ferrugineux, ses granulations, ou ses points râpeux, plus
écartés et petits ; sa surface plus luisante et sa pubescence
plus grosse. Serait-ce le consimile de Mulsant ; mais l’au-
TEREDILES : ANOPIDÆ. 57
teur ne dit rien des différences de sculpture qui distinguent
cette espèce du molle, non plus que de son éclat plus grand
et de sa pubescence plus grosse.
Madère, près de Funchal, dans des bois de pins.
18. ANOBIUM (23:) CRYPTOPHAGOIDES Wollast. Cat. Can. Col. 1864.
250. 405.
Ovale-oblong, roux-brun, assez luisant, avec une gros-
sière pubescence soyeuse; prothorax presque conique
(sans rebord aminci sur les côtés), égal, convexe, un peu
rugueusement tuberculeux (à peine ponctué); élytres pro-
fondément striées-crénelées ; interstries déprimés et assez
rarement ponctués ; antennes à peine plus obscures, les 3
derniers articles pas très-allongés. — Long. 2,3 mill.
Cet Anobium ressemble à un petit Cryptophagus pour la
couleur et l'aspect; il est remarquable par sa couleur
d'un brun rougeâtre et sa surface un peu luisante et
soyeuse, par sa forme ovale-oblongue, par son prothorax
uni et subconique et non rebordé sur les côtés, et par les
3 derniers articles des antennes moins allongés que dans
les autres Anobium.
Hierro, El Golfo, un seul exemplaire.
19. ANOBIUM (122) REYI Bris. Gren. Cat. 1867. 180.
Allongé, roux-testacé ou roux-ferrugineux assez bril-
lant, revêtu d’une pubescence cendrée, courte, très-abon-
dante sur les élytres, moins visible sur la tête et le pro-
thorax. Tête transverse, inclinée, assez convexe sur le
front, à ponctuation granuleuse très-fine, épistome échan-
cré en arc; yeux saillants globuleux. Antennes allongées,
d'un roux-testacé; 1° article en massue arqué ; 2° ovalaire
de moitié plus long que large ; 3e plus étroit et plus court
que le précédent, 4-8 très-courts et contigus, légèrement
transverses, 6e et 8° un peu plus étroits que les voisins;
cg! massue de 3 articles plus épais, 1°" presque aussi long
que la partie de l’antenne qui le précède, 2° un peu plus
court, dernier subégal au 1°; Q 1tr article de la massue
un peu plus long que les 6 précédents réunis, les 2 sui-
vants subégaux et un peu plus courts que le 1". Prothorax
transverse, obliquement tronqué au sommet, arrondi sur
MEN O E ADRE RR re IQ ET TE CAT
58 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE.
les côtés, rétréci en arrière, avec les angles postérieurs
arrondis, très-légèrement bisinué à la base, finement
rebordé dans son milieu, bords latéraux étroitement rele-
vés; très-convexe, avec une légère dépression devant les
angles postérieurs, précédé d’une fossette arrondie peu
sensible et offrant un léger sillon longitudinal, obsolète
sur le milieu du disque; couvert d’une granulation fine
et serrée, et d’une pubescence courte et assez serrée.
Ecusson obtusément arrondi en arrière, ponctué et pubes-
cent comme les élytres. Elytres cylindriques, à peu près
quatre fois plus longues et pas plus larges que le pro-
thorax, à dix stries légères, finement ponctuées, et une
courte strie scutellaire ; interstries légèrement convexes,
à rugosités transverses très-fines et très-serrées ; surface
densément revêtue d’une pubescence courte et cendrée.
Dessous très-finement et très-densément rugueux, à pubes-
cence cendrée, fine et courte, plus abondante et plus visible.
sur l'abdomen. Lame des hanches postérieures très-étroite,
sensiblement plus large dans le milieu. Pattes assez allon-
gées, finement rugueuses et pubescentes; tarses allongés,
2e article oblong, presque deux fois plus court que le der-
nier, les deux suivants courts, obconiques, aussi longs que »
larges, et presque aussi longs ensemble que le 2°, dernier 4
un peu plus long que Le précédent. — Long. 4à 6 mill.
Se place près de hirtum; ressemble à l’Oligomerus brun-
neus dont il se distingue par ses antennes de 11 articles,
son prothorax non gibbeux à angles antérieurs subarron-
dis, par ses stries à points plus fins et simples, et par sa
pubescence cendrée, plus épaisse.
France méridionale : Collioure, Marseille.
20. ANOBIUM IMPRESSUM Wollast. Atlant. 1865. Append. 35.
Ovale-oblong, noir avec les élytres brun-roux, assez lui-
sant, vêtu d’une grossière et rare pubescence d’un cendré
fauve ; prothorax lisse, légèrement granulé, obsolètement
caréné sur la partie postérieure du disque, avec un rebord |
aplati sur les côtés, marqué au milieu par derrière d’une #
ligne transverse; élytres rugueusement pointillées (sans 4
stries), sensiblement impressionnées derrière la base; an- «
tennes et pattes grêles, d’un roux-ferrugineux, celles-là
TEREDILES : ANOBIDÆ. 59
un peu plus obscures, surtout sur la massue, — Long.
3,7 mill.
| Hierro, un seul exemplaire.
|
|
|
| 21. ANOBIUM LYCTOIDES Wollast. Atlant. 1865. Append. 25.
Étroit, cylindrique, brun-roux, opaque, très-finement et
très-densément ruguleux (maïs non ponctué), garni d’une
| courte pubescence soyeuse cendrée; tête plus obscure,
| yeux grands, mais non saillants; prothorax très-prolongé
en devant, et là gibbeux et un peu rugueux, comprimé de
chaque côté au milieu, sinué et étroitement rebordé laté-
| ralement. Elytres presque simples (très-obsolètement,
presque indistinctement substriées) ; antennes, excepté
| l’article basal, et tarses testacés. — Long. 2,8 mill.
| Gomère, un seul individu.
Sa forme, extrêmement étroite et cylindrique, son pro-
thorax fort prolongé antérieurement et sa surface im-
| ponctuée, pourraient faire croire à un genre distinct. En
| réalité, il a tous les caractères du genre, quoique à pre-
mière vue il ait quelque chose des Lyctus.
| 22. ANOBIUM OCULATUM Wollast. Atlant. 1865. Append. 36.
-
Cylindrique, noir ou noir brun, vêtu d’une pubescence
| soyeuse très-courte et très-dense, cendrée sur les élytres;
| yeux grands, prothorax densément granulé, obsolètement
| gibbeux sur la partie postérieure du disque , rebordé sur
| les côtés; élytres très-légèrement crénelées-striées; an-
| tennes et pattes allongées, robustes, brunâtres de poix. —
| Long. 5,5 mill.
| Gomère, dans une euphorbe morte.
7120 Ernobius Thoms.
| 23. ERNOBIUS (14) FRIGIDUS Thoms. Skand. Col. v 1863. 148. 4.
Ressemble au mollis, s’en distingue tout de suite par
| Sa stature plus longue, sa couleur et sa pubescence blan-
|Châtre. Tête d'un noir brun, assez luisante, finement
| ponctuée, avec les yeux arrondis et saillants, beaucoup plus
| étroite que le prothorax; devant du front, bouche, palpes,
| labre et mandibules ferrugineux, celles-ci noires et biden-
60 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE.
tées au bout. Antennes de la longueur de la moitié du
corps, rousses, 127 article épais, oblong, un peu arqué,
2e à peine plus court que le 3°, celui-ci un peu plus long .
que le 4°, 5-8 égaux, plus de deux fois plus longs que
larges, 3 derniers égaux entre eux, 9° près de 3 fois plus
long que le précédent. Prothorax par derrière de la lar-«
geur des élytres, très-légèrement rétréci par devant, deux «
fois plus court que large ; angles antérieurs droits, très- «
légèrement enfoncés pour recevoir les yeux; côtés large
ment aplatis, arrondis ainsi que les angles postérieurs; «
dos fortement convexe en devant, légèrement par der-
rière, transversalement, avec une faible ligne un peu
élevée au milieu près de la base, peu visible; vêtu d’une «
fine pubescence d’un blanc gris, très-finement ponctué,
à peine rugueux, noir brun, bordé tout autour, plus lar- «
gement sur les côtés, de brun ferrugineux. Ecusson petit,
triangulaire, non tronqué. Elytres cinq fois plus longues
que le prothorax, dilatées vers le bout, presque droites sur.
les côtés, avec les épaules assez saillantes, vêtues d’une
fine pubescence blanchâtre, assez luisante, finement ponc-
tuées, brunes, devenant plus claires sur le bout. Dessous
brun, densément vêtu d’une fine pubescence gris-blanc. .
Pattes ferrugineuses, 5° article des tarses deux fois plus”
long que le 4°, celui-ci à peine plus large que le 3°. —«
Long. 4,6 mill,
Laponie, rare.
24, ERNOBIUS (6) ABIETICOLA Thoms.Skand. Col. v 1863, 149, 5.
Oblong, opaque, densément garni d’une pubescencew
d’un cendré-jaune, brillante ; noir dessous, ferrugineux
dessus, tête et antennes noirâtres au bout; antennes près
de moitié plus courtes que le corps, 5° article deux fois
plus long que le 6° qui est arrondi; prothorax à angles
antérieurs droits, à côtés largement aplatis, très-densé-«
ment ponctué-subrugueux; 5° article des tarses pas plus
long que le 4°, — Long. 2,8 à 3,3 mill. 4
Var. Dos du prothorax brun,
Ressemble beaucoup à l’abietis, mais il en est certaine
ment distinct par son corps un peu plus large, noir en
dessous, par le 5° article des tarses plus court, la têtes
noirâtre ; les 3 derniers articles des antennes noirs, 9°
cinq fois plus long que le 8e, 5° oblong, près d’une fois
et demie plus long que chacun des suivants, 8° arrondi, à
peine plus large que le 8°, 2° épais, 3-4 petits presque
oblongs; prothorax un peu opaque, granulé-ponctué;
une ligne postérieure médiane, entre deux petites fovéo-
| les, lisse, angles postérieurs droits, légèrement rétus,
côtés peu arrondis, largement aplatis, angles postérieurs
arrondis.
Suède centrale, rare,
TEREDILES : ANOBIDÆ. 61
|
25. ERNOBIUS (Episernus) (21) ANGULICOLLIS Thoms. Skand.
| Col. v. 1863. 151. 1.
Stature allongée du nigrinus, noir-brun, un peu opaque,
| vêtu d’une courte pubescence fauve. Tête un peu plus
| étroite que le prothorax, front convexe, noir-opaque, fine-
ment subrugueux-ponctué ; labre et mandibules ferrugi-
| neux, celles-ci noires à sa pointe ; yeux ronds, peu sail-
| lants ©, beaucoup ç'‘. Antennes noir-brun, 1 article
| testacé, subarqué, 2° renflé brièvement ovale, 3° une fois
| et demie plus long que le 4° qui est oblong ; celui-ci trois
| fois plus long que le 5°, 5-8 petits, transverses ©, subar-
| rondis G', 6° à peine plus grand que les contigus, der-
| niers plus épais et bien plus longs, chacun égal au funi-
| cule; © plus courts que la moitié du corps, Gf beaucoup
| plus longs. Prothorax un peu plus étroit que les élytres,
| deux fois plus court que large, tronqué obliquement et
| moins avancé au bout, avec les angles antérieurs très-
| défléchis, obtusément arrondis; à peine visiblement
| rebordé sur les côtés, très-finement crénelé surtout par
| derrière ; rétréci par devant, non dilaté: sinué à la base
} de chaque côté près des angles qui sont droits et saillants;
| convexe sur le disque surtout en avant, visiblement ponc-
| tué-rugueux, presque scabre, une fine ligne lisse médiane
au devant de l’écusson ; noir, opaque, pubescence assez
rare et très-fine. Ecusson petit, non tronqué. Elytres cinq
| fois plus longues que le prothorax, non dilatées sur les
[‘côtés, arrondies ensemble au bout, convexes, finement
lponciuées subrugueuses, garnies d’une puhescence fauve
| assez rare, courte et très-fine, brunes ou noir brun, un
L’ABEILLE, À. xu, — 1874, À
62 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE.
peu opaques. Dessous assez luisant, finement pubescent
de pâle, ponctué subrugueux sur les côtés. Pattes allon-
gées, cuisses plus menues d’un brun noir, avec l’extrémité
testacée; jambes plus longues que les cuisses, grêles,
d’un testacé pâle, éperons menus; tarses presque plus
longs que les jambes, testacés, à peine plus obscurs au
bout, 1° article grêle, allongé, une fois et demie plus
long que le 2€, celui-ci près de trois fois plus long que
le 3°, 3-4 lobés, 5° mince, deux fois plus long que le 4e
qui est transverse. — Long. 2,8 à 3,3 mill.
Var. Q à antennes de 8 articles.
Suède, Laponie, rare,
7160 Ptilinus Géoffroy.
26. PTILINUS (2 *) LEPIDUS Wollast, Cat. Canar. Col. 1864. 251. 406.
g' Opaque, noir-brun, très-densément cet finement pu- !
bescent ; prothorax inégal à sa partie postérieure, densé-
ment et finement granulé, muni d’une carène lisse rac-
courcie, couvert d’aspérités en devant; élytres surtout vers
la base un peu plus roussâtres, ponctuées-ruguleuses; 4
antennes et pattes plus pâles, antennes avec de longues .
lanières noirâtres. — Long. 3,3 à 4,6 mill, 4
© Luisante, brun-roux, glabre ; prothorax cylindrique M
postérieurement, finement et peu densément pointillé, M
élargi, convexe et très-fortement granulé en devant; ély- M
tres très-finement ruguleuses-pointillées; antennes et w
pattes à peine plus pâles; celles-là dentées en scie. — 4
Long. 3,8 à 5,6 mill. |
Cet insecte, dont le G' ne diffère pas DRM L
du cylindripennis et ressemble fort ainsi que ce dernier w
au pectinicornis, a dans la © la surface plus luisante et 4
tout-à-fait glabre (tandis que dans le cylindripennis elle M
est couverte d’un pubescence très-fine mais dense); le 4
prothorax plus grand, relativement plus large et plus
obtusément arrondi, finement pointillé et non granuleux
par derrière ; les élytres un peu plus nettement pointil-
lées quoique très-finement, sans aucune propension à
présenter des vestiges de côtes longitudinales.
Ténériffe, Taguanana, Palma, Galga.
|
|
|
TEREDILES ; ANOBIDÆ,
1820 Xyletinus Latr.
27. XYLETINUS (21) FLAVICOLLIS Wollast. Atlant. 1865. Append. 34.
Brun-roux, prothorax plus jaunâtre ; luisant, très-fine-
ment pointillé et vêtu d’une pubescence cendré, couchée;
antennes d’un brun pâle, plus claires à la base; pattes
d’un testacé pâle. — Long. 2,3 mill.
Ce Xyletinus, remarquable par son prothorax d’une
teinte plus ou moins jaunâtre, le dernier article des pal-
pes maxillaires est faiblement sécuriforme et sans aucune
tendance à être échancré le long de sen bord apical; et
_ sous ce rapport, il s'accorde mieux que les espèces sui-
” vantes, avec la forme normale du genre; cependant ce
caractère est sans doute spécifique et peut-être même
sexuel.
Gomère, commun dans les vieilles tiges de l'Ewphorbia canariensis.
28. XYLETINUS (12) TENEBRICOSUS Solsky, Soc. ent. Ross. v
1867. 35.
Voisin de after et pectinicornis, moins allongé que le 2°
et bien moins robuste que le 1°", noir obscur, presque
terne, couvert d’une très-fine pubescence grisâtre, lai-
neuse; genoux, jambes et tarses ferrugineux, ces der-
niers rembrunis. Tête médiocre avec les yeux un peu
saillants ; épistome légèrement déprimé en devant ; fine-
ment et densément chagrinée comme le reste du corps;
parties de la bouche rougeâtres ; antennes noires avec la
base rougeâtre, pectinées; 1° article gros, 22 un tiers du
1er, aussi long que large, conique, 3° aussilonget plus large
que le précédent, fortement triangulaire en dedans, les
autres pectinés, mais diminuant d'épaisseur vers l’extré-
mité. Prothorax bien plus large que long, aussi large que
les élytres à la base, rétréci en avant ; angles postérieurs
presque nuls, avec un large rebord, un peu redressé en
dehors. Elytres près de trois fois aussi longues que le
prothorax, parallèles, à stries profondes ; intestries légè-
rement convexes, {re strie réunie à la 10e, 2e à la 9e, 32et
8e n'atteignent pas la9t et renferment entre elles toutes les
autres, qui se réunissent par fois 2 à 2, 4° à 5e et G° à 7°.
Dessous noir-obscur. — Long ? à 3 mill.
CPR NL CEE SR TR en LE NEN ER
Le À POSTE | je +.
64 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE.
Reconnaissable à sa couleur noir-obscur, à teinte gri-
sâtre, et à ses antennes noires.
Sibérie, Koslow.
783° Pseudochina Duv,
29. PSEUDOCHINA (132) OBSCURA Solsky, Soc. ent. Ros. v 1867. 36.
Taïlle et forme du Ps. cyphonoides Moraw., maïs d’un
noir de poix luisant très-finement chagriné, recouvert d’un
duvet cendré, court et un peu hérissé, semblable à celui
du cyphonoides ; quelques individus probablement imma-
tures, ont l'extrémité des élytres d'une teinte rougeûtre,
qui s'étend plus ou moins le long des côtés. Jambes,
tarses et antennes rougeâtres; s'éloigne surtout par la
structure du prothorax; plus convexe, plus allongé et
moins brusquement rétréci en avant; le bord postérieur,
largement bisinué, se recourbe peu à peu vers les angles «
antérieurs, qui sont plus déclives, plus allongés et obtus :
au sommet; les côtés plus distinctement rebordés; une
dépression transverse placée au tiers antérieur, fait pa-
raître la partie antérieure jusqu'aux yeux plus élevée et le
bord n’est pas tout-à-fait déclive. Pour le reste comme
dans le cyphonoîdes. — Long. 3 à 3,5 mill.
Russie méridionale, Sarepta.
PTINIDÆ.
71920 bis Casopus Wollast.
30. CASOPUS (4) PEDATUS Wollast. Aflant. 1865. Append. 32.
Semblable au dilaticollis, mais un peu plus grand ; pro-
thorax moins distinctement dilaté en devant ; élytres plus «
renflées, plus obtuses devant et derrière, garnies un peu
plus densément pour l'ordinaire de poils dressés; avec M
des stries ponctuées plus distinctes, les 4 côtes basales w
plus élevées; article basal des tarses postérieurs plus
renflé G' (très-crand). — Long. 3,4 — 5,4 mill.
Gomère, assez abondant, — Considéré d’abord comme une variété M
dilaticollis, il en est réellement distinct.
TEREDILES : PTINIDÆ. 65
793° Ptinus Lin.
31. PTINUS (9%) BREVICRINITUS Desbr. Soc. ent. Suisse 1871 int
359. 31.
Ovale-oblong, médiocrement allongé, d’un ferrugineux
de poix ; élytres d’un brun-noir, tête blanche, garni au
dessous, ainsi que dans les fovéoles du prothorax, d’une
tomentosité fauve. Antennes assez allongées, plus courtes et
plus épaisses ©, articles à peine de moitié plus longs que
larges. Prothorax court, auriculé sur les côtés gibbeux au
milieu. Ecusson tomenteux. Elytres plus de moitié plus
longues que larges, subparallèles G', un peu courbées © ;
marquées de 2 fascies et d’un point subapical blancs;
mi-hérissées de poils bruns courts assez raides; stries
plus profondes sur les côtés, moins sur le dos ; interstries
plus larges, points médiocres en carré long. Jambes plus
grêles à la base. — Long. 2,5 à 3 mill. — larg. 0,8 à 1
mill.
Pubescence et coloration des élytres à peu près comme
dans l’Aubei; corps à peine © ovale, à épaules marquées,
mais peu saillantes ; G' élytres subparallèles, à épaules
rectangulaires. Elytres ornées de deux fascies de squa-
mules d’un blanc de craie, plus ou moins interrompues ;
1e large couvrant l'épaule; 2° plus étroite, après le
milieu, et d'une tache subapicale avec le bout obsolète-
ment maculé ; élévations du prothorax brillantes, plus ou
moins dénudées ; bosse médiane élevée en toit, et non
sillennée ; saillies latérales assez prononcées.
Corse, Ajaccio.
32, PTINUS (172) INSULARIS Desbr. Soc. ent. Suis. 1871. in 342. 10
Oblong, plus large, moins allongé, peu convexe, fer-
rugineux, vêtu en dessous, sur le prothorax, les antennes
et les pattes d’une dense pubescence, d’un gris flavescent.
Elytres luisantes, garnies de petites soies très-courtes et
assez rares, avec deux fascies de squamules lactées. Pro-
thorax sillonné et quadridenté au milieu. — Long. 3 à 3,5
mill. — larg. 1,5 mil.
og‘ un peu plus allongé, 167s articles des antennes près
de deux fois plus longs que large; Q plus raccourcie,
4.
INT 70 UC.) Ce | Æ 7
M 0 à } « »,
66 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE.
antennes plus courtes, plus épaisses, 1°% articles à peine
plus longs que larges,
Se rapproche par la forme analogue des élytres dans
les deux sexes, du groupe du fossulatus, Reichei, etc., et
doit-être placé immédiatement après ce groupe. Le pro-
thorax n’a pas de bosse au milieu, ses oreillettes sont
courtes, également élevées, les latérales au lieu d’être
horizontales et très-avancées sont dirigées en dessus ; à
peine transverse et médiocrement, longuement étranglé
vers la base, il est revêtu d’une pubescence squamuleuse;
élytres à peine deux fois plus longues que larges, à peine
élargies par derrière sur les côtés, subparallèles, arron-
dies en demi-cercle au bout; les stries sont médiocrement
larges, peu profondes.
Malte ou Corse.
33. PTINUS (352) AUBERTI Ab. de Perrin, Soc. ent. Fr. 1869. 82, 3.
G' Brun foncé brillant; très-allongé. Yeux très-gros et
saillants. Tête avec les yeux bien plus large que le pro-
thorax ; front ruguleux, subcanaliculé au-dessus des an-
tennes, à pubescence serrée d’un flave doré. Antennes à
peine de la longueur du corps, grêles, filiformes; 4er ar-
ticle renflé, 2€ ayant la moitié du 3e, celui-ci et suivants
allongés, cylindriques, 11° plus long que les précédents.
Prothorax granuleux, d’un quart plus long que large, for-
tement étranglé aux trois quarts, s’élargissant de là obli- «
quement jusqu’à la base, qui est arquée ; arrondi sur les :
côtés au-dessus de l’étranglement et resserré à son bord
antérieur qui est arqué; creusé horizontalement d’une
large dépression se terminant aux étranglements laté-
raux ; couvert de poils jaunâtres plus ou moins couchés.
Elytres allongées, quatre fois aussi longues que le pro-
thorax, arrondies aux épaules, parallèles jusqu'aux trois
cinquièmes, renflées et arrondies au bout; à calus humé-
ral limité par une dépression interne; déprimées autour
de l’écusson et horizontalement vers le tiers; marquées
de dix rangées de très-gros points carrés, pilifères, ser-
rés, et d’une courte scutellaire; interstries très-étroits,
subcaréniformes, lisses, ayant une série de longues soies,
dorées, un peu inclinées en arrière. Ailes brunes, lon-
TEREDILES : PTINIDÆ. 67
gues. Dessous brun-noir velu. Cuisses très-grêles à la
base, brusquement renflées dans leur deuxième moitié;
jambes grêles s’élargissant au bout; tarses grêles moins
longs que les jambes, à 1° article très-allongé surtout
dans les postérieurs où il égale presque le reste du tarse,
2e allongé, 3° court. — Long. 3 mill.
Q Ovale-oblong, plus noir; tête à peine plus large que
le prothorax, très-velue. Antennes atteignant le milieu
du corps, épaisses, 2° article plus long que dans le c.
Prothorax fortement ponctué, aussi long que large, moins
fortement étranglé vers sa base, avec un léger sillon lon-
gitudinal en avant. Ecusson couvert d’un duvet blanchä-
tre, sillonné. Elytres ovalaires, trois fois plus longues
que le prothorax, très-convexes, hérissées de poils plus
longs. Les poils jaunâtres du prothorax et des élytres sont
entremêlés de poils blancs, plus nombreux sur les côtés
et aux deux tiers, sans cependant former de bandes. Pattes
robustes; base el extrémité des cuisses rouges. — Long.
2,5 mill.
Devra se placer entre pilosus et subpilosus, dont il diffère
par les interstries bien plus étroits; distinct des festaceus
et Lucasi par la forme et la sculpture du prothorax; des
latro et brunneus par ses élytres fortement ponctuées-
striées; du fur par l'absence de linéoles pâles sur le pro-
thorax; des Spitzyi et dubius par la tache, la forme et la
couleur; des srbmetallicus et frigidus par la dissemblance
des sexes; des rufipes, italicus, ornatus, lepidus, bicinctus,
| perpleæus et timidus par l'absence de dessins ou de bandes
bien marquées ; du pusillus par son mâle aîlé.
France méridionale, Toulon, Dombes ; fagots de chênes verts.
34. PTINUS (40:)) CORTICINUS Rottenb. Berl. 1870. 245.
G' Brun, de forme étroite, avec les extrémités allongées.
Antennes plus longues que le corps. Tête avec une carène
tranchante entre ies antennes. Prothorax près d’un tiers
plus long que large, brièvement rétréci au-delà du mi-
lieu et étranglé près de la base; grossièrement ponctué-
ridé ; presque sans élévations, les tubercules latéraux sont
très-légers, les intermédiaires placés au milieu ne sont
représentés que par un petit espace un peu luisant. Ely-
4€ + 4
68 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE.
tres plus larges que le prothorax aux épaules qui sont un
peu saillantes, au moins deux fois et demie aussi longues
que larges à la base, légèrement élargies en ligne droite
sur les côtés jusqu’au dernier quart, et de là légèrement
arrondies au bout; marquées de fortes stries ponctuées,
effacées sur l’extrémité. Pubescence jaunâtre, assez dense
sur la tête, plus lâche sur le prothorax, assez courte, mê-
lée et disposée de chaque côté en une touffe indistincte.
Elÿtres avec des rangées de points peu serrés, assez ré-
gulières. Jambes postérieures longues, fortement arquées
en dedans; 1% article des tarses postérieurs aussi long
que les 3 suivants ensemble. — Long. 2,2 mill.
Q Plus grande et plus robuste, avec les extrémités plus
courtes, brun de poix foncé, plus densément pubescente
sur toutes ses parties en dehors des élytres. Antennes
plus courtes que le corps. Prothorax pas bien plus long
que large, à poils jaunâtres assez longs ; les poils divisés
en quatre touffes pectinées placées sur une ligne trans-
versale, dont les intermédiaires sont plus longues. Ely-
tres en ovale régulier, avec les épaules arrondies, à la
base aussi larges que le prothorax, de là régulièrement
dilatées-arrondies, puis rétrécies, ayant leur plus grande
largeur au milieu. Ecusson garni d’un feutre blanc. Ely-
tres striées-ponctuées, rangées de points serrés; inter-
stries garnis de poils isolés, en séries régulières. Base des
élytres couverte d’une pubescence un peu plus serrée,
plus longue et plus dressée. — Long. 2,5 à 2,8 mill.
Peut-être n'est-ce qu’une variété du brunneus ?
Sicile, Palerme, sous une écorce de peuplier.
30. PTINUS (402) AFFINIS Desbr. Soc. ent. Suisse 1871 11 341, 9.
Q Ovale, globuleux, brun de poix. Tête, antennes et .
pattes vêtues d’une pubescence gris-flave. Antennes de la
longueur du corps, articles allongés. Prothorax un peu
peu transverse, étranglé à la base, 4-denté. Elytres striées- .
crénelées; interstries pas plus étroits que les stries, hé-
rissés de poils gris moins élevés et assez rares. |
G' Oblong, étroit, très-allongé, ferrugineux; antennes «
visiblement plus longues que le corps, ciliées, articles
très-longs ; élytres à stries crénelées en carré, interstries
très-étroits. — Long. 3 — larg. 1,3 mill.
TEREDILES : PTINIDÆ, 69
Voisin des brunneus et bicinctus, il s’en distingue aisé-
| ment par sa pubescence peu régulière, bien moins abon-
| dante sur les élytres, moins courte que celle du bicinc-
| tus, les antennes © bien plus allongées, et surtout par
| les stries profondes des élytres, formées de très-gros
| points carrés très-nets, qui rendent les intervalles étroits
et convexes; tandis que dans les deux autres ils sont à
| peine carrés, plutôt arrondis, petits ou médiocres, avec
| les intervalles plans, visiblement plus larges que les
: stries ; les dents du prothorax, formées par des faisceaux
de poils fauves, sont très-peu saillantes et également
élevées.
| Sicile.
| 36. PTINUS (46:) QUERCUS Kiesw. Berl. 1807. 120. pl. 1 3.
cd Prothorax petit, profondément sillonné dans sa lon-
| gueur, avec une dent auriculée sur les côtés ; élytres près
de quatre fois plus longues que le prothorax, subparal-
lèles, un peu dilatées vers l’extrémité, à peine maculées
| de blanc. Pattes ferrugineuses, cuisses médiocrement cla-
| viformes ; jambes postérieures légèrement arquées, tarses
Lallongés, 2° article à peine deux fois plus long que le
suivant.
Q Tête vêtue d’une pubescence grise ; antennes assez
L'épaisses, à peine de la longueur du corps, ferrugineuses,
| tomenteuses de gris, finement pubescentes, sensiblement
atténuées vers l'extrémité. Prothorax très-gibbeux, déclive
en devant, rugueusement ponctué, étranglé et fortement
) déprimé à la base; obtusément denté en lobe sur les cô-
tés, dos dénudé au-delà du milieu, orné d’une grande
tache dilatée en devant, d’un épais duvet soyeux doré,
| profondément sillonné dans sa longueur. Elytres ovales,
| Striées de points carrés assez grands, pubescentes de gris
| et hérissées de poils plus longs et plus rares, ornées de
| deux fascies de squamules blanches, l’une à l'épaule,
| n'atteignant pas la suture, l’autre oblique au bout, quel-
| quefois obsolètes ou entièrement nulles. Pattes assez
| épaisses. — Long. 2,8 mill.
| La Q de cette espèce, comme celle du hirticornis, s'éloi-
: gne notablement de tous les autres Péinus par sa forme
Ta 74
501: DESCRIPTION DES COLÉOPTERES D'EUROPE,
plus petite et surtout considérablement plus courte, son
prothorax plus large, ses tubercules latéraux plus forts, et
les taches tomenteuses plus épaisses et plus grandes.
Pyrénées, Provence, Nice, Lyon, Paris.
37. PTINUS (46?) HIRTICORNIS Kiesw. Berl. 1867. 130. pl. 1 fig. 4.
Q Tête tomenteuse de gris. Antennes épaisses, plus
grêles vers le bout, à peine plus longues que le corps,
ferrugineuses, tomenteuses de gris, plus finement pubes-
centes. Prothorax un peu aplati sur le dos, à peine dépri-
mé vers la base, déclive en devant, fortement rugueux-
ponctué, peu étranglé, muni sur les côtés d’un lobe
arrondi fortement saillant, avec une pubescence brune
raide, dénudé sur le dos à la partie antérieure, marqué
de la base jusqu’au-delà du milieu d’une très-grande ta-
che dilatée en devant, couvrant tout le dos, plus finement
canaliculé, avec une impression transverse avant le mi-
lieu. Elytres ovales à peine plus larges que le prothorax,
striées de grands points carrés, pubescentes de gris et
médiocrement hérissées de longs poils dressés, ornées
d’une fascie derrière l’épaule, et de deux points l’un laté-
ral après le milieu et l’autre apical près de la suture, de
squamules blanches.
g' Antennes allongées finement en scie obtuse, avec
une pubescence fine raide ; dos du prothorax avec une
tomentosité dorée avant le milieu, auriculé sur les côtés;
Elytres plus de trois fois plus longues que le prothorax,
;
|
subparallèles, à peine dilatées vers le bout, ornées de ta- #
ches de squamules blanches transverses, avant et après
le milieu, obsolètes, diffuses. Cuisses médiocrement en
massue; jambes postérieures légèrement arquées ; tarses
postérieurs allongés, 1°* article à peine deux fois plus long
que le suivant. — Long. 2,8 mill.
De distingue aisément du quercus c par l'extension
plus grande de la tomentosité jaune sur le prothorax,
dont le dos est bien moins gibbeux bombé, ainsi que par
les lobes latéraux grands et fort saillants, dépassant le
diamètre des élytres; les élytres bien plus fortement
ponctuées, à poils plus longs ; G‘' par les antennes lon-
TEREDILES : PTINIDÆ. 71
gues, légèrement mais distinctement dentées, et la pu-
bescence raide.
Espagne, Andalousie ; Grenade, Sierra de Jaen ; Madrid,
1940 Niptus Boïeld.
38. NIPTUS (52) CONSTRICTUS Kiesw. Berl. 1867. 134. pl. 1 f. 6.
Convexe, noir de poix luisant. Tête défléchie, hérissée
de poils gris. Antennes filiformes, de la longueur de la
moitié du corps; assez grêles, 1e7 article un peu épaissi,
d’un roux de poix. Prothorax densément granulé-ru-
gueux, globuleux en devant, fortement étranglé et très-
déprimé au-devant de la base, finement carinulé de chaque
côté, avec des fascicules de poils avant le milieu sur les
côtés. Ecusson petit, triangulaire. Elytres en ovale ar-
rondi, globuleuses, luisantes, striées-ponctuées, avec une
pubescence couchée sériale; interstries plans, garnis de
poils dressés plus longs, moins nombreux, plus de deux fois
plus longues que le prothorax. Pattes d’un roux de poix,
- cuisses plus obscures, peu épaissies, à peine claviformes ;
jambes simples; tarses non allongés, moins grêles. —
Long. 2,3 mill.
Semblable au globulus, mais différent par sa forme plus
allongée, son prothorax proportionnellement plus petit,
distinctement granulé, le manque de poils squamuleux
gris couchés sur les élytres, et un écusson petit mais dis-
tinct ; il se distingue de l’elongatus par son prothorax plus
petit, surtout plus étroit proportionnellement aux élytres,
plus grossièrement granulé, plus fortement étranglé vers
la base, et les élytres bien plus larges, plus convexes,
plus fortement arrondies sur les côtés.
Espagne, Sierra de Cordoba, un seul.
1950 Sphærieus Wollst.
39. SPHÆRICUS (7) IMPUNCTIPENNIS Wollast, Cat. Canar. Col.
1864. 241. 386.
Noir ou brun de poix; tête et prothorax ruguleusement
ponctués, très-densément couvert de grandes squamules
d’un cendré jaunâtre. Prothorax brièvement cylindrique,
72 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE.
à peine un peu gibbeux sur la partie postérieure du dis- M
que. Elytres convexes, en ovale arrondi, non sculptées «
mais ornées de squamules d’un brun flavescent, petites et «
peu nombreuses, et d’une fascie plus blanche au-delà du
milieu (très-indistincte et très-brisée). Antennes et pattes
robustes, brunes ou d’un roux ferrugineux, densément
squamuleuses de jaunâtre. — Long. 2,3 à 2,8 mill.
Très-voisin du pinguis de Madère, se reconnaît du pre-
mier coup à ses élytres totalement sans sculpture, et à sa
surface vêtue de squamules soyeuses, brun-jaunâtre, plus
pâles, plus denses et plus robustes sur la tête et le protho-
rax que sur les élytres.
Gomère.
40. SPHÆRICUS (12) CROTCHIANUS Wollast. Cat. Canar. Col. 1864.
242, 381.
Tête et prothorax très-densément couverts de squamules
d’un brun cendré. Prothorax assez grand, ruguleusement
dilaté sur les côtés, gibbeux sur la partie postérieure du
disque, et canaliculé au milieu; élytres en carré arrondi,
profondément striées-ponctuées, squamuleuses de brun,
garnies de soies très-courtes dressées, rares et ornées
d’une fascie blanche postmédiane (brisée, plus ou moins
indistincte); antennes et pattes robustes, d’un roux ferru-
gineux clair, squamuleuses de fauve. — Long. 2,8 à 3,3
mil].
Peut se reconnaître tout d’un coup par sa grande taille,
sa surface uniformément et densément vêtue de squa- 4
mules brun-argileux ; son prothorax inégal ou gibbeux M
sur la partie postérieure avec un canal grand mais peu «
profond, et brusquement arrondi presque en angle sur
les côtés, ses élytres presque carrées, très-profondément
striées-ponctuées, garnies de soies dressées excessivement M
courtes et écartées, et ornées d’une fascie blanchâtre au-
delà du milieu.
Gomère, près Hermigua, deux exemplaires.
41. SPHÆRICUS AMBIGUUS Wollast. Atlant. 1865. Append. 33.
Semblable à l’albopictus, mais plus grand et plus gros- rs
sièrement sculpté. Prothorax un peu plus arrondi sur les
TEREDILES : PTINIDÆ. Fia
x
côtés, mais élytres à peine moins arrondies, antennes et
pattes plus épaisses et souvent plus claires. — Long. 2 à
2,5 mill.
Madère.
42. SPHÆRICUS MARMURATUS Wollast. Atlant. 1865. Append. 33.
Noïr brun ou brun de poix; tête et prothorax densé-
ment et rugueusement scabres, couverts de squamules
d’un cendré jaunâtre ; celui-ci petit, un peu gibbeux à la
partie postérieure du disque; élytres en ovale arrondi (à
peu près également acuminées devant et derrière), pro-
fondément striées-ponctuées, marbrées transversalemient
et irrégulièrement de squamules d’un cendré jaunâtre,
plus rarement ornées de fascies par derrière ; antennes et
pattes d’un roux ferrugineux clair, avec des squamules
d'un cendré jaunâtre. — Long. 2 à 2,8 mill.
Gomère.
Var. rotundatus (an species ?). — Prothorax aussi plus
densément et moins grossièrement scabre et plus dis-
tinctement canaliculé par derrière; élytres un peu plus
arrondies (à peine moinsobliquement déclives aux épaules).
Artcles des antennes un peu plus courts et un peu moins
robustes.
Hierro. .
Se distingue bien de tous les autres sphæricus cana-
riens, par ses élytres arrondies et grossièrement striées-
ponctuées, obscurement marbrées de lignes transverses
de squamules cendrées (quoique rarement avec des fascies
plus nettes par derrière).
7960 Mezium Curt.
43. MEZIUM HIRTIPENNE Reiche, Soc. ent. Fr. 64. 241. 14.
Ovale, brun. Tête, parties de la bouche, antennes,
prothorax et pattes garnies d’une pubescence épaisse,
| duveteuse, ochracée. Elytres hérissées de poils ochracés
| épars. Pronotum trisillonné longitudinalement, comme
… dans l’affine ; sillons à fovéoles antérieures plus profondes;
| côtes intermédiaires élevées obtuses. — Long 2,5 à 3 —
| larg, 1,5 mill.
L’ABEILLE, t, x11. — 1874. s)
74 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE.
Ressemble tellement au Mezium affine qu’il suffit en si-
gnalant les similitudes, de faire ressortir les caractères
différentiels; savoir les poils hérissés des élytres; ce ca-
ractère, ainsi que les côtes obtuses du pronotum, le dis-
tingue également du Mezium sulcatum.
Alger,
XV. — TENEBRIONIDES.
ERODIDÆ.
801° Arthrodeis Sol.
1. ARTHRODEIS GLOMERATUS Fairm. Soc. Ent. France 1870. 384.
En ovale très-court, presque globuleux, noir, assez lui-
sant, dessous et pattes plus brillants. Tête ponctuée ru-
gueuse assez finement, ayant au milieu une côte assez
visible, qui aboutit à une carène transverse antérieure;
épistome marqué de chaque côté d’une fossette assez pro-
fonde, échancré au milieu du bord antérieur, avec deux:
pinceaux de poils roux courts et au-dessus un petit tuber-
cule. Pronotum très-finement pointillé; points un peu
râpeux, avec les angles antérieurs assez aigus. Elytres
courtes, ayant leur plus grande largeur à peu près au
milieu, couvertes de fines aspérités. Poitrine rugueuse-
ment ponctuée. Abdomen lisse, 4° segment très-court,
marqué d’une rangée de gros points. Jambes antérieures
armées de deux dents aigües. — Long. 6 mill.
Encore plus court et plus petit que l’occidentalis, res-
semble davantage au globosus, maïs bien distinct de celui-
ci par la forte carène transverse de la tête et Les aspérités
des élytres, et de celui-là par la conformation de l’épis-
tome et sa forme Rene
. Maroc.
2. ARTHRODEIS (45) OCCIDENTALIS Fairm. Soc. Ent. Fr. 1868. 484.
En ovale court, très-convexe, noir, luisant, plus luisant
en dessous; épistome tridenté; tête finement ponctuée
avec une carène transverse en devant; antennes d’un brun
obscur; prothorax parsemé d’un pointillé très-fin épars;
TENEBRIONIDES : ERODIDÆ. 15
angles antérieurs avancés; élytres assez faiblement ponc-
tuées, atténuées par derrière. — Long. 8 mill.
Diffère des Arthrodeis d'Egypte par sa forme courte,
ovälaire, atténuée en arrière, très-convexe, par sa couleur
brillante, par sa ponctuation presque indistincte sur le
prothorax et nullement granuleuse vers l’extrémité des
élytres ; tête presque mate, les trois petites dents de l’épis-
tome égales, la carène transverse presque droite ; une lon-
gitudinale un peu élevée, indistincte, au milieu du front.
Maroc.
3. ARTHRODEIS (42) PERRAUDIERI Wollast. Atlant. 1865. Append. 58.
Noir, assez luisant ; tête et prothorax comme presque
imponctués (très-finement et très-rarement pointillés à
un irès-fort grossissement) ; carène frontale arquée très-
distincte; prothorax assez grossièrement rebordé aux
côtés et aux deux bouts; élytres assez égales (seulement
avec des martelures légères et petites), distinctement et
assez densément pônctuées ; épipleures sans pli huméral.
— Long. 12,8 mill.
L'absence complète de pli huméral, qui n’est même pas
obsolète comme dans inflatus et curtus, l’éloigne de toutes
les autres espèces du genre; il est remarquable par sa
tête et son prothorax presque imponctués, tandis que ses
élytres sont distinctement ponctuées; sa carène frontale
est plus régulièrement arquée et bien plus développée, et
le pourtour du-prothorax est entouré d’un rebord plus épais.
Canaries.
4. ARTHRODEIS (2) INFLATUS Wollast. Cat. Canar. Col. 1864.
439. 610.
Noir, subopaque, très-convexe ; tête et prothorax fine-
ment et peu densément ponctués; tête avec une carène
frontale arquée distincte; prothorax un peu arrondi et à
peine rebordé sur les côtés ; élytres très-finement et peu
granulées, légèrement subréticulées ; épipleures très-ob-
tusément arrondies; pattes courtes, tarses courts et d’un
noir de poix, ainsi que les antennes. — Long. 11,7 à
12,6 mill. -
Son corps renflé et excessivement convexe, sa tête et
76 DESCRIPTION DES CULÉOPTÈRES D EUROPE.
son prothorax à points petits et épars, ses élytres cou-
vertes de granules extrêmement fins et presque imper-
ceptibles, son prothorax assez arrondi sur les côtés et peu
distinctement rebordé et ses pattes courtes, le distinguent
suffisamment. Ses épipleures sont fortement arrondies et
obtuses, et le pli huméral est obsolète.
Ile Gracieuse, près de Lanzarote.
5. ARTHRODEIS (5) BYRRHOIDES Wollast. Cat. Canar. Col. 1864.
441. 673.
Convexe, un peu opaque, voisin du énflatus au premier
abord, mais un peu moins convexe; prothorax moins
arrondi et un peu plus distinctement sans rebord sur les
côtés ; élytres couvertes de granules plus denses et bien
plus fins, très-petits et visibles seulement à un fort
grossissement; pli huméral distinct, peu épaissi. — Long.
10,3 mill.
Fuerteventura.
6. ARTHRODEIS (7) HARTUNGI Wollast. Cat. Canar. Col. 1864.
442. 675. — ? obesus Hart. Geol. Verh. Lanz. Fuertev. 141.
(Erodius) . |
Presque comme dans le punctulatus, peut-être un peu
plus grand, ponctuation beaucoup plus fine, plus légère
et plus écartée (points n'étant visibles qu'à la loupe sur la
tête et le prothorax), carène frontale un peu plus distincte
et moins arquée, prothorax moins grossièrement rebordé
sur les côtés. — Long. 14 mill.
Fuerteventura, un seul exemplaire. ) |
1. ARTHRODEIS (8) PUNCTATULUS Wollast. Cat. Canar. Col, 1864.
448. 676.
Se reconnaît aisément à sa surface distinctement et
nettement ponctuée (les points des élytres étant un peu
obliquement aciculés et ayant l’apparence de granules
sous un certain point de vue), aux bords latéraux de son
prothorax rebordés un peu grossièrement par derrière
mais plus légèrement en devant, et à sa carène frontale
indistincte et souvent obsolète. Côte des épipleures bien
marquée et atteignant presque le milieu de la distance.
— Long 9,3 à 12,6 mill.
Lanzarote et Fuerteventura, pas rare,
V
TENEBRIONIDES : ERODIDÆ. 1
Var. Ponctuation un peu plus légère, prothorax à peine
moins distinctement rebhordé sur les côtés.
… Fuerteventura.
8. ARTHRODEIS (9) PARCEPUNCTATUS Wollast. Cat. Canar. Col.
1864. 443. 671.
Assez luisant, couvert partout d’une ponctuation dis-
tincte mais assez rare, un peu plus grosse sur les élytres :
carène frontale distincte mais moins courbée; prothorax
en ligne oblique et assez fortement rebordé sur les côtés
même en avant quoique moins distinctement ; élytres peu
martelées avec un pli huméral terminé brusquement par
derrière. — Long. 7 à 8 mill.
Beaucoup plus petit que les autres espèces de la division,
il se reconnaît à sa surface moins opaque, éparsement
mais distinctement ponctuée ; à sa carène frontale visible,
mais pas très-arquée, son prothorax oblique sur les côtes
et un peu fortement rebordé; à ses élytres légèrement
martelées, et la côte épipleurale brusquement terminée par
derrière.
_ Gomère, deux exemplaires.
9. ARTHRODEIS (10) SUBCILIATUS Wollast. Cat. Can. Col. 1864.
444, 678.
Ovale globuleux, assez luisant, garni de poils fauves
peu fournis sur le limbe particulièrement en devant;
tête, ainsi que le prothorax, densément et profondément
ponctuée; carène frontale droite très-élevée; épistome
très-obsolètement subtridenté en devant, quelquefois
comme simplement échancré; prothorax presque non
rebordé sur les côtes, maïs sensiblement en avant; élytres
convexes, plus finement pointillées, râpeuses, un peu
martelées : antennes et pattes assez longues, assez grêles ;
antennes d’un roux de poix ainsi que les tarses, jambes
antérieures avec deux épines allongées. — Long. 5,3 à
7 mill.
Fuerteventura, creusant dans le sable de la plage au pied des plantes.
10. ARTHRODEIS (12) COSTIFRONS Wollast. Cat. Canar. Col. 1864.
444. 680.
Voisin du subciliatus, mais un peu plus grand, plus
oblong, moins convexe, moins luisant, glabre et non cilié
18 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE.
sur le limbe ; carène frontale très-élevée comme dans ce
dernier, mais arquée et non droite ; épistome presque sim-
plement échancré en devant, mais paraissant très-fine-
ment trisinué à un très-fort grossissement, présentant
comme quatre dents, dont les intermédiaires très-obso-
_ lètes; prothorax rebordé sensiblement sur les côtés mais
non en devant, très-densément et plus finement ponctué
ainsi que la tête; élytres assez grossièrement martelées
mais couvertes de points beaucoup plus finset plus épars,
non râpeux et irrégulièrement dispersés; antennes et
tarses sensiblement plus obscurs. — Long. 5,6 à 7 mill.
Fuerteventura, pas rare, avec le subciliatus; Lanzarote, un seul.
11. ARTHRODEIS (13) MALLEATUS Wollst. Col. Canar. 1864,
446. 681.
Ressemble au costifrons, maïs un peu plus grand, plus
oblong. Prothorax, ainsi que la tête, à peine plus profon-
dément ponctué, à peine plus distinctement rebordé sur
les côtés; élytres à peine plus inégales ; avec des points
sensiblement plus grands (placés irrégulièrement et seu-
lement dans des lacunes); pattes un peu moins grêles,
les deux épines des jambes antérieures plus obtuses, l'a-
picale moins arquée. — Long. 4,6 à 7,6 mill.
Lanzarote, sous les pierres.
12. ARTHRODEIS (14) EMARGINATUS Wollst. Col. Canar. 1864.
447. 682.
Semblable au costifrons, avec les jambes antérieures
conformées de même, mais il est peut-être un peu plus
grand et plus obtus; tête et prothorax bien plus rarement
pointillés ; carène frontale beaucoup moins élevée et un
peu moins courbe; épistome simplement échancré au
bout; prothorax sensiblement plus long et sans aucun a
rebord ; élytres plus densément pointillées de petits points
égaux, râpeux ; épines des jambes antérieures allongées,
aiguës, apicale courbée. — Long. 7 mill.
Fuerteventura, un seul exemplaire.
13. ARTHRODEIS (14) GEOTRUPOIDES Wollst. Col. Canar. 1864.
447. 683.
Semblable à l’emarginatus avec sa forme, sa sculpture,
—
|
TENEBRIONIDES : ERODIDÆ. 39
sa surface opaque, ainsi que l’échancrure de l’épistome
simple, mais bien plus grand ; carène frontale moins
élevée, subobsolète ; pli huméral plus épais, courbe ;
les 2 dents des jambes antérieures plus obtuses, moins sail-
lantes, apicale moins courbée. — Long. 8,3 à 11,6 mill.
Fuerteventura, pas rare, \
802° Erodius Fab.
14. ERODIUS PELLUCIDUS Muls. God. Op. x1v 1870. 20,
Ovalaire, gibbeux, presque globuleux, d’un rouge brun
luisant. Tête granuleuse, les granules très-serrés en de-
vant, oblitérés par derrière, avec quelques gros points sur
le vertex ; côtés de la tête marqués d’un petit sinus angu-
leux qui la fait paraître triangulaire. Antennes atteignant
les 2/3 du pronotum, à 1‘ article gros, subovalaire, 2° plus
grand obconique, 3° une fois et demie de la longueur du
4e qui est court et rond ainsi que les 5 suivants; 10° grand,
oblong et embrassant le 11° qui est peu visible. Pronotum
très-court, convexe, couvert de gros points très-serrés,
surtout sur le disque, une plaque lisse et brillante au-
dessus de chaque angle postérieur, très-fortement échancré
à sa partie antérieure qui est rebordée et dont les angles
sont très-saillants et relevés, à côtés presque droits, et
munis d'un rebord bien marqué; à base coupée carrément
et rebordée près des angles postérieurs seulement, qui
sont obtus. Elytres transparentes, très-bombées, couvertes
de petits tubercules, écartés à la base et sur le dos, fort
serrés vers l'extrémité. Dessous d’un rouge brillant, pros-
ternum couvert de petits sillons irréguliers et de gros
points, avec les flancs fortement sillonnés dans leur lon-
gueur, pourtour du médipectus densément ponctué, pro-
pectus et 3 premiers segments de l'abdomen lisses, der-
nier segment régulièrement ponctué; jambes antérieures
un peu arquées, armées de ? dents fortes et aiguës; 4 pos-
térieures légèrement arquées ; tous les tarses munis en-
dessous de longs poils d’un fauve clair. — Long. 11 —
larg. 7 mill.
Algérie, Biskra.
S0 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE.
15. ERODIUS (9:) GRANULOSUS Allard, Soc. ent. Fr. 1864. 388. 3.
Se place immédiatement après le barbarus Sol., dont il
a la forme, la taille, la disposition et la conformation des
côtes sur les élytres, les antennes à articles allongés. Il a
le pronotum un peu plus court et couvert de granulations
fortes et serrées, au lieu de points; les granulations des
élytres sont bien plus écartées et obsolètes entre les côtes =
et sur les côtés, elles ne sont serrées qu’à l'extrémité. Les
jambes antérieures ont les dents bien plus écartées que
dans barbarus, et les 4 postérieures sont un peu courbées
en dedans, tandis que dans le barbarus elles sont droites.
— Long. 7 à 10 mill.
_ Algérie.
16. ERODIUS (23:) GRANIPENNIS Fairm. Soc. ent. France 1810. 384.
Ovale, très-gibbeux, d’un noir presque opaque ; plus
luisant en dessous. Tête couverte de fines aspérités et en #
avant de rides à peine visibles; épistome sinué. Antennes
courtes, grossissant vers l'extrémité, articles intermé- «
diaires aussi larges que longs. Pronotum court, rétrécien «
devant, un peu élargi par derrière, avec les angles pos- 1 |
térieurs prolongés aigus ; ponctuation excessivement fine ;
côtés finement marginés et granulés ; bord antérieur lar-
gement sinué de chaque côté, une impression plus ou 4 |
moins distincte au milieu des bords. Elytres atténuées en «
arrière, avec 3 côtes assez saillantes et prolongées assez
loin, sauf la 1°; un peu inégales, intervalles couverts de «
fines aspérités serrées, 1° (entre la 1r° côte et la suture)
parfois interrompu par des rides transverses, ou ramifica-
tions de la 1r° côte. Mésosternum fortement plissé en long,
ainsi que le 1er segment de l’abdomen. Jambes antérieures
armées de fortes dents. — Long. 14 à 16 mill. |
Voisin du brevicollis, mais front uni, élytres densément
granuleuses avec 3 côtes saillantes et jambes droites.
Maroc.
TENEBRIONIDES : TENTYRIDÆ. 8|
TENTYRIDÆ.
811° Anatolica Esch.
17. ANATOLICA (2) ALBOVITTIS Mots. Mosc. Bul. 1870. 396. PI. 1v
fig. 24 G', 25 ©.
Ovale allongé, atténué par derrière, obtus au bout, très-
finement ponctué, ruguleux, un peu opaque, noir ; chaque
élytre avec deux bandes blanches, suture un peu enfoncée.
— g Long. 15 — larg. 5,6 mill. — © Long. 14 — larg.
5 mill.
Les lignes longitudinales blanches disparaissent après
la mort de l’insecte.
Il a beaucoup de rapport avec pastica Manh.
_Steppes des Kirghises.
18. ANATOLICA (26) SAISAMENSIS Mots. Mosc. Bull. 1870. 396.
Oblong, atténué par derrière, obtus au bout, noir, poin-
tillé, luisant ; prothorax carré, atténué par derrière, assez
convexe ; élytres en ovale oblong, avec une large impres-
sion sur le dos; 3° article des antennes 2 fois plus long
que le 2e. — çÿ Long. 15 — larg, 7 mill. — © Long. 16,3
larg. 5,8 mill.
Plaines de la Songarie.
19. ANATOLICA (62) CURTULA Mots. Mosc. Bul. 1870. 388. PI. 11
fig. 16.
© Ovale, noir, assez luisant, pointillé; prothorax carré,
un peu rétréci par derrière, légèrement sinué; élytres
gibbeuses, acuminées au bout; 32 article des antennes
une fois et demie plus long que le 2°; 1°* article des tarses
pas deux fois plus long que le suivant. — Long. 8 — larg.
3,5 mill.
Plus court et plus bombé que l’abbreviata Gebler ; pro-
notum moins fortement ponctué et moins sinué à la base,
angles postérieurs plus obtus; 1°" article des tarses pas
plus long que les 2 suivants réunis, comme cela a lieu
dans l’abbreviata.
Songarie.
82 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE.
20. ANATOLICA (6°) GNATHOSIOIDES Mots. Mosc. Bull. 1870. 389.
. PL iv fig. 45", 5 Q
Q Ovale-oblong, noir, couvert d’une poussière blanche,
pointillé ; prothorax à peu près carré, subsinué à la base;
élytres courtes, ovales, rugueuses, — Long. 9,3 — larg.
3, mir. |
Steppes des environs de Sarepta.
821° Microdera Esch.
21. MICRODERA (62) CONVEXICOLLIS Mots. Mosc. Bul. 1870. 379.
PL. n1 fig. 11 G 12 © (Rhostax).
Allongé, ponctué, couvert d’un pollen blanc; prothorax
orbiculaire convexe, un peu rétréci par derrière; élytres
en ovale allongé, subatténuées par derrière, ruguleuses
transversalement. G' Jambes postérieures allongées, un
peu arquées. — Long. g' 10,8 — © 8,5 — larg. S36— =
05m |
Ressemble un peu au globithorax Stev., mais celui-ci
est plus petit, son prothorax est plus fortement ponctué; «
ses élytres ne sont pas rugueuses et les impressions laté- .
rales de l’épistome sont presque entièrement effacées.
Steppes méridionales des Kirghises.
22. MICRODERA EXCAVATA Mots. Mosc. Bul. 1870. 382. PI. in
fig. 6-5, 7:07 ;
© Noir, luisant, ponctué; épistome avec une impression
transverse ; prothorax ovale, un peu convexe, arqué sur «
les côtés ; élytres en ovale oblong, atténuées postérieure-
ment, aplanies sur le dos. — Long. 13 — larg. 4,6 mill.
g Jambes postérieures allongées, un peu arquées. —
Long. 11,6 — larg. 3,6 mill. :
* Steppes méridionales des Kirghises.
8240 bis Thalpobia Fairm. Soc. ent. France 1870. 385.
Genre voisin pour le faciès des Dichomma, mais plus
rapproché des Tentyria par une impression transversale «
sous la tête; il s’en distingue par sa forme elliptique ova-
laire, son prothorax court, transverse, avec la base légère-
a 0 2e mt
Re
r à
TENEBRIONIDES : TENTYRIDÆ. 83
ment arquée, contiguë aux élytres, et à peine plus étroit
que celles-ci. Elytres ovalaires tronquées et marginées à la
base, courtes et chtusément acuminées au bout, ayant
leur plus grande largeur avant le milieu. Tête carénée de
chaque côté; épistome en angle obtus cachant le labre;
yeux petits, déprimés, entiers; antennes assez robustes,
dépassant un peu la base du prothorax, 3° article près de
deux fois et demie aussi long que le 2, dernier article
plus petit et plus étroit que l’avant-dernier. Prosternum
assez large, fortement convexe ; mésosternum assez large,
très-déclive en devant ; saillie intercoxale large, presque
tronquée. Pattes assez courtes et robustes, surtout les
tarses, jambes de devant parallèles, munies de deux
éperons égaux.
23. THALPOBIA (1) LÆVIPENNIS Fairm. Soc. ent. France 1870. 386.
Ovale, épais, déprimé en dessus, noir, luisant. Tête
presque carrée, obtusément anguleuse en devant, densé-
ment et finement pointillée, avec une petite carène longi-
tudinale de chaque côté et une légère impression en de-
dans. Pronotum lisse, large, transverse, à peine plus
| étroit que les élytres, rétréci par devant, arrondi sur les
| côtés; angles antérieurs presque nuls, postérieurs obtus,
| base largement arquée et légèrement sinuée de chaque
. côté ; étroitement rebordée. Ecusson ponctiforme. Elvtres
ovales, plus larges un peu avant le milieu, atténuées
| postérieurement et terminées en pointe obtuse, lisses, mar-
| ginées à la base; parapleures seulement bien marquées
à la base; suture légèrement élevée avec une faible dé-
pression de chaque côté. — Long. 9,5 mil].
Maroc. |
8220 Tentyria Latr.
24. TENTYRIA (302) BASALIS Schauf. Baléar. 1869. 21.
Noir, peu luisant, ovale, pointillé. Tête avec un profond
sillon transverse en dessous, sillon postérieur plié; épis-
tome à dent aiguë. Prothorax un peu transverse, légère-
ment convexe, pointillé, également arrondi sur les côtés:
. base à rebord profond, largement arrondie, peu sinuée de
84 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE,
chaque côté. Elytres en ovale court, lisses et subdéprimées
sur le dos, pointillées ou sillonnées, densément ruguleuses
ou plissées transversalement, carène basale épaissie aux
épaules. — Long. 14 à 20,5 — larg, 6,5 à 8 mill.
On ne peutle comparer qu'avec le Latreillei Sol. Kr. Les
points du pronotum sont à peine plus serrés sur les côtés;
le bourrelet basal des élytres, notablement élevé vers les |
épaules, n’est inégal vers l’écusson que dans les petits #
exemplaires. Parfois il y a entre les yeux deux points
obsolètes.
Les élytres varient; on peut y distinguer les formes |
suivantes :
1° Elytres renflées, lisses, stries indiquées seulement
par une ponctuation plus épaisse. — Rare.
20 Elytres rétrécies, stries indistinctes, densément et |
finement ridées et ponctuées. :
3° Elytres lisses, avec les interstries légèrement élevés.
40 Elytres avec les interstries légèrement élevés et plus
ou moins densément ridées en travers, rides devenant des
plis dans quelques exemplaires. — Commun. 3
Majorque et Minorque.
25. TENTYRIA (482) OVALIS Mots. Mosc. Bul. 1870. 383. pl. m fig. 9.
Ovale, noir, un peu luisant, très-finement pointillé;
front bifovéolé, épistome excavé; prothorax transverse,
dilaté-arrondi sur les côtés ; élytres subparallèles, arron- 4
ies-atténuées par derrière, suture enfoncée. — Long. 14
— larg. 6,2 mill. :
Plus court que robusta et refleæa, de la forme de taurica, «
mais un peu plus parallèle ; antennes fortes et de la lon-
gueur de la tête et du prothorax réunis.
Steppes méridionales des Kirghises et Tartarie.
26. TENTYRIA (482) VENTRALIS Mots. Mosc. Bul. 1870. 384. PI. ni 1
Dyaie. An noir, assez luisant, très-ponctué ; épis-.
tome avec une impression longitudinale de chaque côté ;,
prothorax petit, un peu transverse, dilaté-arrondi sur les
côtés; élytres dilatées, atténuées PRE derrière, — Long. Li
10,3 — larg. 4,6 mill.
TENEBRIONIDES : TENTYRIDÆ. 89
Se distingue par son prothorax étroit, à peu près comme
dans le conveæus.
Steppes de Songarie.
27. TENT YRIA (68) VALIDA Mots. Mosc. Bull. 1870. 382. PL. 1 f. 6 C3
g' Ovale allongé, atténué postérieurement, noir, assez
luisant pointillé; épistome avec une impression trans-
verse; prothorax suborbiculaire, tronqué devant et der-
rière, très-densément ponctué, ainsi que la tête; écusson
distinct; élytres un peu inégales. — Long. 21 — larg. 8 mill.
La ponctuation très-prononcée sur la tête et le prono-
tum, ainsi que sa forme plus large, plus atténuée vers
l'extrémité, le distinguent du gigas Fald.
Songarie.
28. TENT YRIA (682) ROBUSTA Mots. Mosc. Bull. 1870. 383. PI. tr
fig. 8.
c' Allongé, noir, luisant, finement pointillé ; prothorax
un peu allongé, légèrement arqué sur les côtés ; élytres
en ovale allongé, un peu dilatées par derrière et atténuées
au bout. — Long. 16,3 — larg. 5,2 mill.
Peut-être n'est-ce que le gigas &', dont il se distingue
par le pronotum non transverse et la ponctuation du des-
sus du corps.
Tureménie, Novo-Alexandrowsk.
29. TENTYRIA(692) SUBELEGANS Fairm. Soc. ent. Fr. 1870. 386.
Allongé, noir, médiocrement luisant ; labre roux. Tête
finement et assez densément pointillée; avec un pli longi-
tudinal en dedans des yeux et une petite impression de
chaque côté en avant de l’insertion antennaire; épistome
arrondi. Antennes dépassant un peu la base du prothorax,
3e article un peu plus long que 4 à 5 ensemble, 9e à 11°
petits, paraissant plus gros, dernier pyriforme court.
Prothorax en ovale très-court, rétréci par derrière, très-
finement ponctué, assez fortement rebordé à la base.
Elytres subelliptiques, assez convexes, acuminées au bout,
à côtes obsolètes; base rebordée, épaules effacées. Premier
segment ventral formant un lobe tronqué, finement et peu
granulé. Pattes grandes et grêles. — Long. 14 mill.
86 -__ DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D EUROPE.
Forme générale des Mulsanti et longicollis, s’en distingue «
par son prothorax plus cordiforme, à angles postérieurs
plus arrondis, par la tête visiblement ponctuée, à pli ocu- #
laire court, par les antennes plus grêles, à derniers :
articles plus larges, par l’épistome simplement arrondi, .
par les élytres acuminées, à côtes très-faibles mais dis-
tinctes et par les pattes plus longues, plus grêles, à
1er article plus long que les deux suivants réunis.
Maroc, Mogador.
30. TENTYRIA (71) VELOX Chevl. Guér. Rev. 1865. 390. 8.
Noir, luisant; tête parallèle, un peu plus longue que
large, arrondie en devant; densément pointillée, points
obsolètes et distants; carène latérale épaissie antérieure-
ment au-dessus des yeux ; prothorax ponctué comme la
tête, étroitement sillonné sur les bords, droit en devant,
régulièrement arrondi sur les côtés, très-arqué en dehors
à la base, marqué souvent de deux points sur le dos;
élytres lisses, ovales, en pointe obtuse, marquées parfois
de sillons ou de petites côtes; 3° article des antennes «
très-long. — Long. 11,5 — larg. 4,5 à 5 mill. 1
Var. Plus petit, un peu allongé, re plus longue et
prothorax plus étroit.
Espagne, Valladolid ; La Laguna ; Donne
8240 Mesostena Esch.
31. MESOSTENA VALIDA Mots. Bul. Mosc. 1871. 397.
Ovale allongé, convexe, luisant, {rès-noir ; tête carénée
de chaque côté et ponctuée par derrière : prothorax à peine
plus large que la tête, presque en ovale oblong, très- .
glabre, tronqué par derrière et rebordé; élytres d’un «
quart plus larges et deux fois et demie plus longues que le 4%
prothorax, atténuées devant et derrière, un peu inégales, "
vaguement striées-ponctuées, stries oblitérées par der-
rière. — Long. 44 — larg. 4,6 mill. à
Voisin d’angustata Dej., mais prothorax plus allongé,
élytres plus étroites, et points des stries plus fortement «
marqués; d’un tiers plus grand que Klugi Sol. 4
Egypte.
re
TENEBRIONIDES : TENTYRIDÆ, 81
| 32. MESOSTENA (32) ARMENTACA Mots. Mosc. Bul. 1871. 397.
Ovale allongé, convexe, luisant, très-noir. Tête saillante
| en angle sur les côtés derrière les yeux et ponctuée pos-
| térieurement ; carènes médiocrement élevées. Prothorax
à peine plus large que la tête, ovale, pointillé, re-
| bordé à la base. Elytres d’un quart plus larges et deux
| fois un tiers plus longues que le prothorax, ovales, un peu
| inégales, finement striées-ponctuées, stries presque en-
| tières, interstries très-glabres. — Gf Long. 9,3 — larg.
: 8 mill. — © Long. 11,6 — larg. 3,5 mill.
Voisin de lœvicollis Sol., mais prothorax plus large et
| ponctué, élytres plus courtes, à stries moins marquées.
Arménie, Ourdabad.
| 33. MESOSTENA RUFA Mots. Mosc. Bul. 1871. 398.
Ovale allongé, étroit, convexe, luisant, brun-roux. Tête
| angulairement dilatée sur les côtés derrière les yeux ct
finement pointillée postérieurement, carènes médiocre-
| ment élevées au-dessus des yeux, droites. Prothorax de la
| largeur de la tête, oblong, vaguement et très-finement
| pointillé, presque glabre en devant, rétréci par derrière,
| tronqué, rebordé. Elytres un peu plus larges et deux fois
| et demie plus longues, subelliptiques, légèrement inflé-
| chies au milieu, striées-pointillées ; stries entières ; inter-
| stries plans, un peu inégaux. —Long. 7,6— larg. 2,3 mill.
Plus étroit que les autres espèces du genre et de couleur
| rousse.
Egypte.
828° Micipsa Luc.
+ 34. MICIPSA (12) GASTONIS Fairm. Soc. ent. Fr. 1870. 387.
Oblong, atténué par devant, noir, assez luisant, dernier
article des antennes et des palpes roussâtre ; tête finement
et densément ponctuée, distinctement carénée de chaque
côté; prothorax à peine plus large que long, arrondi sur
les côtés, à peine sensiblement plus étroit par devant,
avec les angles obtus; densément et très-finement poin-
tillé, plus distinctement sur les côtés; élytres ovales oh-
\ longues, ohbtusément acuminées au bout, un peu dépri-
mées à la suture, couvertes d’aspérités très-fines et assez
88. DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D EURUO/E.
rares ; dessous plus luisant ; prosternum sur les côtés et
mésosternum à la base rugueux; abdomen très-finement
pointillé; pattes rugueusement ponctuées, — Long. 16 mill.
Sud de l'Algérie.
8282 bis. Thalpophila Sol.
35. TALPOPHILA (1) PLICIFRONS Wollast. Cat. Canar. Col. 1860.
461. 699. — ? brevicollis Hart. (nec Brullé.) Geol. Lanz. Fuert.
140, 141.
Ovale oblong, épais, un peu opaque, finement et assez
densément pointillé. Tête à grosse pointe en devant, avec
un pli élevé longitudinal le long des yeux de chaque côté;
prothorax peu arrondi sur les côtés, avec les angles pos-
térieurs presque droits; antennes et pattes robustes. —
Long. 9,3 à 11,6 mill.
Fuerteventura, peu répandu, sous les pierres.
36. THALPOPHILA (2) DEYROLLEI Wollast. Cat. Can. Col. 1864.
462. 100. — polita Hart (nec Brullé.) Geol. Lanz. Fuert. 141.
Oblong, épais, très-noir; tête et surtout prothorax den-
sément et assez profondément ponctués ; épistome terminé
en devant par une petite pointe aiguë; prothorax court,
transverse, légèrement arrondi sur les côtés, avec les
angles postérieurs presque droits, subarrondis; élytres
finement pointillées et plus ou moins distinctement par-
semées par derrière de tubercules assez rares, angles
huméraux non saillants; antennes et pattes assez cour-
tes. — Long. 7 à 9,3 mill.
Dans l’île Lobos, au nord de Fuerteventura, les exem-
plaires ont les élytres à tubercules râpeux plus grands,
et ceux de Gratiosa, au nord de Lanzarote, sont plus fine-
ment et moins densément ponctués. Il est répandu partout
sous les picrres, à Lanzarote et à Fuerteventura.
37. THALPOPHILA (4) SUBMETALLICA Wollast. Cat. Canar. Col.
1864. 464, 702.
Ressemble au fuscipes, mais plus petit, plus court, sen-
siblement plus brillant, à ponctuation plus forte, à ély-
tres de teinte un peu métallique ; tête et prothorax à peine
plus densément et plus rugueusement ponctués, points
k
TENEBRIONIDES : TENTYRIDÆ. 89
plus confluents longitudinalement vers les côtés ; protho-
rax un peu plus arrondi sur les côtés et aux angles pos-
térieurs; élytres à peine plus rarement pointillées, tron-
quées presque droit le long de la base, antennes et pattes
d’un roux de poix un peu plus clair. — Long. 3,3 à
4,6 mill.
Le plus petit des Thalpophila, se trouve en compagnie
du fuscipes à Lanzarote et Fuerteventura; à première vue
on pourrait le confondre avec lui, mais en dehors de sa
taille plus petite, 1l est plus luisant et a les élytres avec
une légère teinte métallique ; sa tête et son prothorax
sont plus densément et rudement sculptés, les points
ayant une tendance plus évidente à devenir oblongs et
confluents longitudinalement ; plus arrondi sur les côtés
et aux angles postérieurs, ses élytres tronquées un peu
plus droit ou moins sinuées à la base et plus rarement et
nettement ponctuées, et ses membres d’une couleur plus
claire.
829° Hegeter Latr.
38. HEGETER(8) COSTIPENNIS Wollast. Cat. Canar. Col. 1864,
457. 694.
Ovale, oblong, épais, opaque ; tête et surtout prothorax
imponctués, angles postérieurs de ce dernier droits;
élytres granulées, chargées de 3 côtes longitudinales,
interne moins élevée. — Long. 9,3 à 11,6 mill.
On trouve des individus assez luisants, à granules des
élytres moins distincts. C’est peut-être une variété
sexuelle.
Grande-Canarie, montagnes, sous les pierres, très-rare.
39. HEGETER (10) SUBROTUNDATUS Wollast. Cat. Canar. Col.
1864. 459. 696.
Voisin de l’impressus, mais plus court, un peu plus
arrondi (subovale) et sensiblement moins opaque. Pro-
thorax plus distinctement ponctué, ainsi que la tête; un
peu plus court, plus transverse, sensiblement plus large
avant le milieu, tous les angles un peu plus obius;
élytres distinctement granulées, régulièrement mais ob-
solètement sillonnées dans leur longueur, avec des rides
90 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE.
transverses un peu moins grosses; antennes assez courtes «
plus robustes. — Long. 8 mill.
On trouve des exemplaires qui présentent le prothorax
à côtés aplatis et rebordés en devant ou mieux avec une
impression le long du bord latéral (recourbée obliquement
en dedans aux angles antérieurs), peut-être n’est-ce qu’une
variété sexuelle,
Grande-Canarie, près d’Arguiniguin,
829 bis. Melanochrus Wollst. Col. Canar. 1864. 467. 265.
(uéac, noir ; yp60<, couleur).
Ovale, court, convexe; épistome finement dentelé et
mucroné au milieu ; yeux petits, arrondis, latéraux. Pro-
thorax étroit, un peu en cône transverse, tronqué au
bout; appendice prosternal terminé entre les hanches
antérieures, non prolongé, ou plutôt subitement recourbé;
mésosternum convexe et nullement échancré en devant ;
écusson en triangle transverse. Elytres ovales, tronquées
et rebordées à la base, acuminées au bout; épipleures «
-subarrondies, avec un petit pli entier. Antennes et or-
ganes buccaux comme dans les Gnophota et Hegeter, mais «
‘ les antennes sont garnies de plus ‘longs et plus denses «
poils, dernier article petit ovale et non tronqué oblique- «
ment. Labre saillant, très-poilu, légèrement échancré au «
bout avec les angles arrondis. Lobe maxillaire interne en.
crochet aigu. Dernier article des palpes ovale sécuriforme.
dans les maxillaires, ovale-allongé en pointe dans les
labiaux. Menton transverse, très-arrondi sur les côtés,
échancré au milieu du bord antérieur, avec les angles «
obtus. Languette courte, cachée derrière le menton,
bilobée et longuement ciliée en devant. Pattes antérieures «
fouisseuses, robustes ; jambes larges comprimées, simples
au bord externe, courbées en dedans et armées à l’angle
interne de deux forts éperons dont le plus grand est
allongé et arqué; pattes postérieures allongées grêles, «
jambes courbées en dehors; tarses allongés, 1° article
assez long.
Les habitudes fouisseuses de cet insecte le rapprochent
des Zrodius, quoique ses jambes antérieures soient dépour-
TENEBRIONIDES : TENTYRIDÆ, 91
vues de dents sur le côté externe. Son épistome denticulé
en devant et légèrement mucroné au milieu, et ses yeux
petits, subarrondis, latéraux, ainsi que l’appendice pros-
ternal ne dépassant pas les hanches antérieures, sont des
caractères qu'il partage avec les Gnophota, mais son mé-
sosternum est convexe en devant et ne présente aucune
échancrure ; son écusson est distinct; ses élytres sont
rebordées à la base, ses 4 pattes postérieures sont plus
grèles et allongées; ces caractères non moins que la
petitesse de ses yeux, sa forme générale et ses jambes
antérieures fouisseuses le séparent du genre Oxycara. Le
dernier article de ses antennes, quoique petit, n’est pas
tronqué obliquement (comme dans les Hegeter et les
genres voisins), et les segments inférieurs de son pro-
thorax ne sont pas strigueux longitudinalement,.
40. M. (1) LACORDAIRET Wollast. Col. Canar. 1864. 468. 706.
Brièvement ovale-elliptique, convexe, noir, souvent
‘avec une teinte métallique à peine visible, luisant, fine-
ment mais pas densément ponctué (points sensiblement
plus petits sur les élytres et à peine râpeux) ; prothorax
conique, finement rebordé; angles postérieurs arrondis ;
| antennes poilues de fauve et pattes roux de poix.— Long.
| 3,5 à 5.6 mill.
Lanzarote et Fuerteventura, fouissant dans le sable à la racine des
plantes.
8290 ter Gnophota Er.
| 4i. GNOPHOTA (2) INÆQUALIS Wollast. Cat. Canar. Col. 1864.
_ 466. 704.
Tient en quelque sorte le milieu entre le cribricollis et
| le punctipennis, mais il a plus d’analogie avec le premier
} par ses yeux transverses, subreniformes, non distinctement
| terminés par une carène oblique et par son écusson distinct ;
} tête et prothorax (comme dans le punctipennis) très-den-
| sément et très-profondément ponctués-strigueux, ce der-
nier un peu plus arrondi sur les côtés, ainsi qu'aux
| angles postérieurs ; élytres ovalaires (sensiblement rétré-
| cies vers les épaules), subdéprimées, inégales et grossière-
92 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE.
ment impressionnées, finement et peu densément poin-.
tillées, et avec une teinte métallique très-indistincte;
3e article des antennes peu plus long que le 4°. — Long.
5 mill.
Grande-Canarie, au printemps.
42. GNOPHOTA (3) PUNCTIPENNIS Wollast. Cat. Canar. Col. 1864.
467. 705.
Se reconnaît du cribricollis par sa forme plus petite,
plus courte et plus convexe, sa surface plus luisante, plus
profondément et densément ponctuée (caractère très-
remarquable sur les élytres) ; son prothorax relativement
un peu plus large et plus transverse, plus droit et moins
bisinué au bord basal, avec les angles postérieurs un peu
plus arrondis, ou plus obtus; son écusson visiblement
plus étroit, ses élytres tronquées plus droit à la base, ses
pattes et ses antennes plus courtes et un peu plus robustes;
le 3° article des antennes est bien moins allongé que dans
le cribricollis. Yeux latéraux, plus petits, distinctement
terminés en arrière par une carène.— Long. 3,6 à 4,6 mill.
Grande-Canarie, commun dans la région d'El Monte.
ADELOSTOMIDÆ.
8390 bis Steira Westw.
43. STEIRA (1) ÆGYPTIACA Kirsch, Berl. 1870. 389.
Ovale, grandement deux fois aussi long que large, la
longueur relative du prothorax et des élytres est la même
que dans l’Eurychora ciliata Thunb.; déprimé, brun, le
milieu de la poitrine presque noir. Tête octogone, débor-
dant les angles antérieurs du prothorax, échancrée en
devant, carénée sur le vertex, et parsemée, comme le pro-
notum, de petits granules. Pronotum sémilunaire, pro-
fondément échancré en devant, bords latéraux déprimés
élargis, dos un peu convexe, avec une ligne médiane fine
enfoncée sur la moitié postérieure, et 2 carènes basses,
plus rapprochées devant et derrière, bord postérieur pro-
fondément sinué de chaque côté, longuement cilié de
blanchâtre à la base et sur les bords latéraux ainsi que:
TENEBRIONIDES : STENOSIDÆ. 93
» Jes élytres. Ecusson transverse. Elytres un peu plus
étroites que le prothorax à la base, arrondies sur les
| côtés, près d’une fois et demie plus longues que larges à
Ja base, acuminées au bout, éparsement ponctuées, très-
légèrement convexes, largement rebordées, parsemées de
gros points superficiels et de petites soies courtes, bords
latéraux ct 3 lignes élevées densément garnies de petits
denticules, la 1'e verticale au-dessus des bords latéraux,
» Ja 2° un peu plus en dedans, la 3° sur le dos, distincte-
: ment élevée seulement dans la moitié postérieure, la
suture est aussi accompagnée de petites élévations ; épi-
pleures éparsement ponctuées. Prosternum presque paral-
lèle derrière les hanches et relevé au bord postérieur de la
poitrine, comme dans les Adelostoma. Articles des antennes
de 2 à 10 égaux, brièvement cylindriques; les éperons des
jambes aussi longs que le 1° article des tarses. — Long.
Dandl..
Le genre Steira n’était jusqu'ici composé que de deux
Lespèces du Cap (costata Westw. et crenatocostata Redt.),
presque circulaires. L'Ͼgyptiaca a de commun, avec la der-
nière, le manque de carène sur l'abdomen ainsi que Îles
ligues élevées et dentelées des élytres, mais il s’en dis-
tingue par sa tête carénée seulement à la base, le pro-
thorax canaliculé seulement par derrière, la sculpture des
élytres et les longs cils blancs qui manquent dans crenato-
costata. |
Egypte, Ramleh.
STENOSID Æ.
8449 Stenosis Herbst.
| 44. STENOSIS (12) VILLOSA Bris. Fr. Soc. ent. 1866. 382. 99.
D'un noir brun, densément poilu. Tête grande, ob-
longue, bien plus large que le prothorax, élargie en
avant, avec 2 fossettes oblonges entre les antennes, cou-
f
Merte de gros points enfoncés confluents. Antennes fortes,
hatteignant presque la base du prothorax, brunes, densé-
ment couvertes de poils raides et obscurs, 3e article
1
|
!
}
Î
|
!
presque deux fois plus long que le 2°, les suivants courts,
| arrondis, Prothorax étroit, allongé, un peu plus étroit en
94 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D EUROPE.
arrière qu’en avant, quelquefois déprimé dans sa lon
gueur ; couvert d’une ponctuation semblable à celle de lan
tête et revêtu comme elle de longs poils jaunes un peu
relevés et peu serrés. Ecusson petit, linéaire. Elytres
beaucoup plus larges que ia tête, en ovale allongé, assez
convexes, rétrécies à la base et au sommet; à épaules un
peu saillantes; fortement ponctuées-striées, les points
des stries gros et carrés, très-rapprochés ; interstries
étroits un peu convexes, les latéraux un peu en côtes,
avec une série de points très-fins et écartés, d’où sort un
long poil frisé en arrière. Dessous à ponctuation assez:
forte et peu serrée; métasternum à points plus gros,“
mais pas plus serrés. — Long. 5 à 6,3 mill. J
Voisin de pubescens, s’en distingue aisément par la
ponctuation plus forte et confluente sur la tête et le pro-«
notum, ses stries composées de points très-gros, ses
interstries étroits et sa pubescence redressée ; ressemble
à l’angusticollis par la force de ses stries, mais s’en éloigne
par sa pubescence et par la forme bien plus large de sa
tÊbe.
Espagne, commun aux environs de l’Escurial sous les pierres.
45. STENOSIS (252) OLCESI Fairm. Soc. ent. Fr. 1870. 388,
Allongé, brun assez foncé, peu luisant, surtout sur la
tête et le prothorax, garni de poils assez longs roux-bru-
nâtre. Tête ovalaire, aussi longue et presque pas plus
large que le prothorax, densément ponctuée, comme
celui-ci, mais presque lisse et roussâtre sur l’épistome.m
Antennes assez fortes, atteignant le milieu du prothorax,«
articles assez courts à partir du 5°, les derniers surtout
devenant transverses. Prothorax oblong, légèrement sinué
par derrière et légèrement arqué en devant sur les côtés;
angles antérieurs droits assez pointus ; sillon médian
bien marqué. Elytres allongées subelliptiques, acuminées«
au bout; marquées de lignes de très-gros points ; for=
mant de faibles stries, surtout vers la suture; interstriess
un peu élevés ; épaules non marquées. — Long. 5 mill. «
Ressemble à l’angusticollis, dont il diffère par sa têtes
plus dvalaire, son prothorax plus étroit, moins convexe
sillonné au milieu, à angles antérieurs assez pointus, et”
| par les élytres à lignes plus marquées formant presque
| des stries, en outre les antennes grossissent un peu: vers
l'extrémité et les articles sont un peu moins transverses.
Maroc, Tanger.
| |
| TENEBRIONIDES : SCAURIDÆ, 95
!
|
|
|
8459 Dichillus Duv.
46. DICHILLUS (42) SOCIUS Rottenb. Berl. 1870. 247.
Brun noir, mat, de la forme du minutus Sol. dont il se
rapproche beaucoup. Tête et prothorax densérmrent et fine-
, ment ponctués, avec les intervalles des points mats. Tête
un peu allongée, plus large que le prothorax. Ce dernier
près de deux fois aussi long que large, très-faiblement
rétréci par derrière, avec les côtés presque droits. Elytres
deux fois et demie au moins aussi longues que le pro-
thorax, finement striées-ponctuées mais distinctement sur
leur moitié antérieure, les points devenant au-delà du
milieu indistincts et confus; 3° et 5° interstries assez
légèrement élevés en carène à la base. — Long. 3,8 mill.
Se distingue du minutus, en dehors des carènes basales
| des élytres plus distinctes, qui parfois sont aussi visibles
} ans ce dernier, par la ponctuation de la tête et du pro-
notum plus fine, avec les intervalles mats, par les rangées
de points plus fines sur les élytres, ce qui rend les inter-
Stries plus larges et plus plans. En outre, il est d’une
couleur bien plus foncée et près d’un tiers plus grand.
Sicile, auprès de Girgenti, sur le bord de la mer, en société avec la
Myrmica barbara.
GE tee
> om 0 mn dm A
SCAURIDÆ.
853 Scaurus Fab.
447. SCAURUS (112) ELONGATUS Muls. God. Op. xiv. 1870. 22.
D'un noir mat. Tête à épistome tronqué carrément,
chargée d’un relief anguleux dirigé .en arrière, ruguleu-
“sement ponctuée. Antennes prolongées jusqu’à la base
“| du prothorax G', un peu moins ©, assez épaisses ; dernier
article allongé, subcylindrique à la base, s’amincissant en
pointe conique vers son extrémité, aussi long que les 2
précédents réunis. Prothorax un peu plus étroit aux angles
postérieurs qu'aux antérieurs, obtusément arrondi sur les
1
|
À
|
96 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE.
côtés, muni d’un rebord dans son pourtour, creusé au
devant de la base d’un sillon subtriangulaire élargi dans
son milieu, ponctué sur toute sa surface d’une façon
uniforme. Ecusson lisse, en triangle une fois plus large
que long. Elytres subarrondies aux épaules, subparallèles
du 6° aux 2/3, creusées après l’écusson d’une fossette
suturale oblongue, à suture relevée en arête sur son der-
nier tiers, avec 3 côtes en carène tranchante, suturale «
oblitérée de la base à la moitié environ, mais très-sail-
lante à sa partie postérieure, la 2 très-saillante dans
toute sa longueur, un peu raccourcie dans quelques indi-
vidus, la 3° ou tranche externe moins marquée excepté à
l’extrémité où elle se réunit aux deux premières; inter-
valles intercostaux marqués chacun de 4 rangées de points «
assez gros ; épipleures faiblement striées-ponctuées. Des-
sous rugueux ; poitrine grossièrement ponctuée. — Long.
13 — larg. 5 mill.
g' Cuisses antérieures armées de 2 dents, celle de:
devant longue, courbée en dessous et assez aiguë, pos-
térieure rudimentaire; jambes de devant sensiblement
arquées, sans échancrure sur leur tiers basilaire. Protho-
rax convexe, pas plus large que les élytres dans leur plus
grande largeur.
Q Cuisses antérieures armées d’une dent courte droite,
assez aiguë ; jambes de devant légèrement arquées. Pro-
thorax moins convexe, plus étroit que les élytres,
Algérie, Monts Aurès.
48. SCAURUS (20) ANGUSTUS Reiche, Soc. ent. Fr. 64. 242. 15.
Allongé, étroit, noir, luisant G‘, obscur Q. Tête ovale,
densément ponctuée, avec une impression transverse assez
profonde entre les antennes, un renflement au milieu du
front; épistome largement et profondément échancré,®
renflé au milieu au devant de l'impression; vertex gros
sièrement ponctué ; yeux à peine cachés. Antennes grêles
allongées, atteignant la base du prothorax. Celui-ci 2 fois
plus large que la tête, un peu plus large que long, à"
peine également rétréci par devant et par derrière,
arrondi sur les côtés, ayant sa plus grande largeur avant”
le milieu ; disque marginé, çf très-luisant poli, très
TENEBRIONIDES : BLAPTIDÆ. 97
finement pointillé; © plus étroit, obscur, densément
pointillé. Ecusson transverse semicirculaire lisse. Elytres
de la largeur du prothorax à la base, un peu plus large
au-delà du milieu et 2 fois plus longues que le prothorax,
avec 12 lignes de points sur le dos, disposées en carré g',
interstries 1 (sutural), 5 et 9 plus larges, stries régu-
lières ©, interstries 5 et 9 un peu élevés surtout par der-
rière. Pattes robustes; cuisses antérieures renflées dans
les 2 sexes, armées d’une dent aiguë; jambes antérieures
et intermédiaires sinuées, postérieures droites. Long. 13,5
à 45 — larg. 5 mill.
Algérie.
Se place après le Sc. atratus F. auquel il ressemble par
sa ponctuation et l'absence de côtes aiguës sur ses élytres;
il s’en distingue par sa forme étroite et très-allongée,
ainsi que par la longueur de ses antennes.
BLAPTIDÆX.
855° Gnaptor Fisch.
49. GNAPTOR (12) PROLIXUS Fairm. Soc. ent. Fr. 1866. 264.
Entièrement d’un noir médiocrement brillant; G‘' ob-
long-épais, peu convexe. Tête couverte d’une ponctuation
fine, extrêmement serrée ; 2€ article des antennes court,
plus large que long, débordant un peu la base du 3° ar-
ticle. Prothorax assez fortement arrondi sur les côtés,
angles postérieurs obtus, poncluation assez fine et serrée.
Elytres en ovale oblong, prolongées en queue obtuse à
l'extrémité, assez planes en dessus, couvertes d’une fine
ponctuation râpeuse, assez serrée. Dessous du corps gra-
nuleux sur les côtés du prosternum, le reste fortement
| ponctué. — © Ovalaire, très-peu convexe, prothorax large,
| iortement arrondi sur les côtés. Elytres brièvement ova-
laires, à ponctuation râpeuse, mélangée de rides et avec
| des vestiges de stries. — Long. 27 à 28 mill.
Ressemble au spinimanus, mais en diffère notablement
par le corps oblong moins convexe, la tête moins courte,
le 2e article des antennes plus large que long, débordant
un peu le 3° article, le prothorax moins rétréci en ar-
rière, les élytres moins ponctuées, bien plus longues et
L'ABEILLE, t. x. — 1874. 00
98 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE.
plus prolongées en arrière, le prosternum et le mésoster-
num plus fortement sillonnés.
Syrie, au pied du Bosz-Dagh.
PIMELIDÆ.
8710 Pimelia Fab.
50. PIMELIA (17) CASTELLANA Perez Arc. Ins. Nuev. 1865. 14. 8.
Tête ovale, fortement ponctuée, surtout sur l’épistome,
les points allant en diminuant vers la partie postérieure ;
épistome en arc; labre rugueusement ponctué. Antennes
plus courtes que la tête et le prothorax réunis; 3° article
de la longueur des 3 suivants ensemble. Prothorax pas
très-large, rétréci en devant, encore plus à la base, cou-
vert sur les côtés de nombreux tubercules déprimés, lisse
avec quelques points peu profonds au milieu. Ecusson
en T, légèrement canaliculé. Elytres peu convexes, avec
4 petites côtes, dont les 3 internes disparaissent avant
d'atteindre la base, l’externe non raccourcie; dorsale in-
terne très-lisse, offrant à peine quelques inégalités par
derrière ; dorsale externe plus inégale et la plus courte de
toutes; quand elle se réunit avec l’interne, elles forment
un prolongement pour se réunir à la latérale, qui est
crénelée dans toute son étendue et est la plus longue et
la plus élevée ; la marginale est plus aiguë que l’anté-
rieure et ne se réunit pas avec les autres, Les tubercules
des intervalles sont inégaux et réunis par des rides trans-
verses, surtout sur le devant du dos; postérieurement et
sur les côtés ils décroissent, et les rides sont moins visi-
bles ; dans les individus frais, il sort un poil de chaque
tubercule. Tout le dessous est couvert de poils très-iné-
gaux, les plus grands déprimés. Les pattes sont couvertes
de tubercules plus petits. Les jambes antérieures sonts
triangulaires et très-larges, lesintermédiaires canaliculées
sur la tranche supérieure dans toute leur étendue, les
postérieures seulement au milieu. — Long. 17 à 18 —
larg. 11 mul, *
Analogue à l’incerta, pour la forme du prothorax, les
côtes des élytres, il s’en distingue par sa taille moindre;
sa forme plus arrondie, les côtes dorsales moins saillantess
TENEBRIONIDES : PIMELIDÆ. 99
très-inégales, les tubercules des élytres, qui ne sont jamais
longuement villeuses, comme dans l’incerta.
Espagne, Madrid, Escorial, Valladolid, toute l’année.
51. PIMELIA (102) EUBOICA Boïëld. Soc. ent. Fr. 1865. 7. 3. PL. 1,3.
Noir profond, glabre. Tête grande, en carré transverse,
vaguement marquée sur le front de petits tubercules
larges, déprimés, rugueusement ponctuée en devant avec
un sillon transverse entre les antennes; palpes maxillaires
brun de poix, 1-2 articles longs, renflés au bout, 3° ob-
long, subtronqué. Antennes à 2e article petit, obconique,
3° cylindrique, 5 fois plus long, les 3 suivants en cône
allongé, les pénultièmes courts transverses, dernier petit,
subtronqué. Prothorax court, transverse, une fois plus
large que long, assez fortement rugueux sur les côtés,
très-vaguement et très-finement sur le disque, coupé
droit et rebordé aux deux extrémités ; réfléchi et rebordé
sur les côtés, qui sont arrondis antérieurement, sinueuse-
ment rétrécis en arrière ; angles antérieurs droits, posté-
rieurs arrondis. Ecusson petit. Elytres convexes, globu-
leuses, largementdilatées à la base, réfléchies latéralement,
conjointement acuminées au sommet, marquées de bosses
rondes et larges et de petits tubercules dans les inter-
valles; 4 côtes longitudinales dont les 2 extérieures seules
sont saillantes et se rejoignent près de l’extrémité. La
sculptüre est plus serrée sur les épipleures, Dessous très-
densément rugueux. Pattes assez fortes; jambes anté-
rieures munies à l'extrémité externe d’un éperon large et
courbé et en dedans, ainsi que toutes les autres, de 2
épines. — Long. 15 à 20 — larg. 11 à 13 mill.
Voisin du græca, 1l en diffère par sa taille plus grande,
la granulation des élytres moins visible et les côtes moins
saillantes. |
Grèce, île d'Eubée.
92. PIMELIA (110?) MOGADORA Fairm. Soc. ent. Fr. 1870. 387.
En ovale très-court, très-convexe, noir, luisant; tête
couverte sur les côtés de points rugueux; antennes
courtes, atteignant à peine la base du prothorax, les deux
articles plus larges, pénultième plus large que le dernier;
100 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE.
_prothorax très-court, arrondi et granuleux sur les côtés, «
légèrement et lâchement ponctué sur le dos, points gros,
à peine enfoncés, ligne médiane à peine élevée en devant;
élytres subhémisphériques, étroitement rebordées et cré-
nelées sur les côtés, avec des plis transverses sur le dos,
avec des aspérités disposées assez régulièrement en sé-
ries , dessous couvert de fines et denses aspérités, ainsi
que les pattes. — Long. 17 à 19 mill.
Peut-être n’est-ce qu’une forme plus méridionale de
fornicata, avec les élytres un peu plus semiglobuleuses ;
sa sculpture est analogue, mais les rides transverses sont
relevées par de nombreuses aspérités plus ou moins sail-
lantes, dont quelques-unes forment 3 ou 6 séries; quel-
quefois ces aspérités sont presque nulles, il ne se dis-
tingue que par la forme plus courte et plus convexe ; pro-
notum en général presque lisse avec les côtés granuleux,
parfois il est ponctué quoique moins fortement que dans
fornicata.
= Maroc, Mogador.
93. PIMELIA (1112) DAYENSIS Muls. God. Op. xiv, 1870. 21.
OŸalaire, d’un noir peu brillant. Tête marquée de gros
points sur le devant, couverte de petits tubercules aplatis
sur le vertex et les côtés. Antennes n’atteignant pas la «
base du prothorax, de 11 articles, 1° peu allongé obco- .
nique, 2€ petit globuleux, 3° aussi grand que les deux «
suivants réunis, 4-8 moniliformes, 9 et surtout 10 plus
gros que les précédents, 11° très-petit, emboîté dans le
précédent ; tous garnis de poils raides. Prothorax peu lui-
sant, fronqué en courbe en devant, entouré d’un rebord «#
très-étroit, sensiblement plus large à sa partie antérieure
où il a l’apparence d’un repli; arqué sur les côtés, médio-
crement convexe, près de 2 fois aussi large que long,
couvert de tubercules granuleux, plus serrés sur les côtés,
où ils sont mélangés de petits poils noirs et raides, M
offrant deux petites lignes transverses ponctiformes sur
le disque et une longitudinale à peine saillante dans le
milieu. Elytres plus larges en devant que le prothorax,
ovalaires, ayant leur plus grande largeur vers le milieu,
subarrondies à leur extrémité, légèrement convexes, avec
rame alar niet
‘TENEBRIONIDES : PIMELIDÆ. 191
7 lignes de tubercules ronds, plats et brillants, ceux des
3e et 4e lignes plus gros et plus élevés que les autres,
une 8 (marginale) tranchante et fortement dentelée, inter-
valles garnis de très-petits tubercules bien distincts.
Dessous et pattes granuleux; jambes antérieures assez
fortement élargies de la base à l’extrémité. — Long. 10
à 42 mill, — larg, 5 à 7 mill.
Algérie, Daya.
04, PIMELIA (1102) INSIGNIS Fairm. Soc. ent. Fr. 1867. 407.
Ovalaire, court, atténué en avant, convexe, d’un noir
assez brillant, glabre. Tête à ponctuation peu serrée, plus
forte sur les côtés ; labre et épistome légèrement sinués.
Antennes courtes, ne dépassant pas le milieu du protho-
rax ; les 2 derniers articles assez gros. Prothorax très-
court, trois fois au moins aussi large que long; côtés
arrondis, un peu rétrécis en avant; angles postérieurs .
obtusément arrondis ; surface granulée très-finement au
milieu. Elytres à peine plus larges à la base que le pro-
thorax, arrondies, à 4 côtes peu saillantes crénelées ou
granulées, intervalles à fines granulations écartées, avec
une série peu régulière de tubercules arrondis; intervalle
externe n'ayant au milieu que des granulations plus
grosses, pariois quelques tubercules à la base. Pattes
courtes, granulées.
Voisin de l'obesa, mais encore plus court, plus trapu,
et très-distinct par la sculpture des élytres.
Maroc, Mogador.
90. PIMELTA COSTIPENNIS Wollst. Col. Canar. 1864. 476. 717.
Assez luisant; tête ponctuée de points profonds en
devant, petits et épars par derrière. Prothorax très-fine-
ment et rarement pointillé, garni de chaque côté de gros
tubercules ; élytres ovales, parsemées de petits tuberoules
rudes granuliformes (moins distincts vers la suture),
légèrement dentelées sur le limbe; chacune longée de 3
côtes (sans compter la marginale) très-élevées; juxta-
latérale indistinctement crénelée de tubercules ; interstries
un peu convexes;, antennes d’un roux de poix. — Long.
16,3 à 25,6 mill.
6.
102 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE.
Var. a. — Un peu plus petit, pattes plus grêles, roux-
brun. — Hierro. |
Var. b. validipes. — Un peu plus grand, pattes plus ro-
bustes, brunes. — Gomère.
Très-vulgaire, excréments humains desséchés.
56. PIMELIA AMBIGUA Wollst. Col. Can. 1864. 475. 716.
Un peu opaque ; tête un peu élevée transversalement et «
profondément ponctuée en devant; prothorax inégal, sub- «
sinué au bout; très-finement et peu pointillé, garni de «
chaque côté, particulièrement par derrière, de tubercules; «
élytres ovales-oblongues, bisinuées à la base, un peu =
déprimées en devant; suture non élevée; rendues iné- «
gales par de nombreuses ondulations transversales, et «
parsemées de très-petits tubercules granuliformes, s’obli-
térant vers la suture ; inégalement dentelées sur le limbe; «
chacune avec 3 côtes, sans compter la latérale, formant «
une carène subondulée, assez aiguë, juxta-latérale un peu
plus distinctement denticulée. — Long. 8 mill.
Deux individus de Hierro; ce n’est probablement qu’une
variété du précédent avec les élytres marquées de rides
onduleuses et le prothorax plus distinctement ponctué.
97. PIMELIA GRANULICOLLIS Wollst. Col. Can. 1864. 478. 720.
Un peu opaque; tête rarement et légèrement ponctuée; «
prothorax étroit, moins convexe, avancé en angle, mais à
peine visiblement, au milieu de la base, couvert de petits #
granules serrés, et parsemé de plus grands vers les bords «
latéraux, surtout par derrière; élytres en ovale arrondi, «
presque tronquées par derrière, marquées densément…
d’inégalités ruguleuses, petites et légères, avec des tuber-
cules légers et rares vers les côtés (se transformant en
granules par derrière), légèrement denticulées sur le
limbe; munies chacune de 3 côtes (juxta-latérale peu
distincte, dentelée de tubercules, discale et juxta-suturale
moins élevées, simples en devant); jambes garnies sur
leur face supérieure d’une courte pubescence cendrée, =
Long. 21 à 28 mill. L.
Cette espèce, ainsi que l’auriculata Wollst., appartient au
groupe Aphanaspis Wollast. où l’écusson est si court Me
TENEBRIONIDES : SEPIDIDÆ. 103
caché par le pronotum, qu’il ne s'étend pas au-delà de la
base des élytres et n’est visible que lorsque le prothorax
est abaissé.
Grande-Canarie, plage de las Palmas, rare.
SEPIDIDÆ.
873° Sepidium Lin.
58. SEPIDIUM BICAUDATUM Fairm. Soc. ent. Fr. 1870. 388.
Oblong, très-épais, médiocrement convexe en dessus,
brun avec une pubescence d’un brun roussâtre, veloutée
sur la suture et sur les côtés des élytres, avec un reflet
gris soyeux sur le sommet de la côte dossale. Tête fine-
ment rugueuse, légèrement concave; un peu relevée en
oreillette au-dessus de la base des antennes. Prothorax
finementrugueux, avec un gros tubercule arrondi, saïllant
en devant, sillonné au milieu; angles antérieurs presque
droits; base lobée au milieu, sinuée de chaque côté avec
les angles pointus; côtés élargis au milieu en un lobe
large, presque tronqué et légèrement échancré au milieu;
disque très-convexe, surmonté de 3 carènes, les 2 laté-
rales peu tranchées, tronquées en avant et en arrière,
_ médiane très-saillante et sillonnée à la base, s’effaçant
vers le milieu. Elytres obliques aux épaules, puis atté-
nuées peu à peu par derrière ; sur le disque une côte en
zigzag, mince saillante, ramifiée un peu de chaque côté;
. carène externe fortement dentelée, chaque dent se rami-
fiant aussi en dedans, et les deux côtes se réunissant
avant l’extrémité pour former un lobe saillant oblique-
ment, obtus, squameux à l'extrémité; côtés réticulés.
Dessous couvert d’une pubescence serrée, cendrée,
soyeuse. — Long. 12,5 mill.
Maroc, Mogador.
CRYPHICIDX.
815 Crypticus Lat.
99. CRYPTICUS CALVUS Wollast. Atlant. 1865. Append. 59.
— canariensis Wollst. Cat. Can. 1864. 482.
Ressemble au puncfatissimus dont il n’est peut-être
10% DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE
qu’une variété locale; il en diffère par son corps à peine
plus oblong, plus déprimé et entièrement glabre (pas
même finement pubescent); par sa ponctuation à peine
plus fine et moins dense ; par son prothorax un peu moins
convexe, sensiblement moins avancé aux angles posté-
rieurs ; par les stries des élytres à peine moins légères.
— Long. 8,3 à 9,3 mill.
Considéré d’abord comme une variété locale du cana-
riensis, 11 me semble former une espèce distincte ; il est
même plus voisin du punctatissimus que du canariensis;
c'est son absence complète de pubescence qui me portait
à le regarder comme une variété du dernier. Je ne suis
pas loin de penser que peut-être navicularis (de Ténériffe),
punctatissimus (de Palma) et calvus (de Hierro) ne sont
que les diverses phases d’une espèce très-variable. Le
calvus diffère du punctatissimus, en ce qu’il est plus oblong
et plus déprimé, entièrement glabre, avec une ponctua-
tioa un peu plus fine et moins dense; son prothorax, pas
tout-à-fait si convexe, a les angles basals, peut-être un
peu moins avancés et les stries des élytres un peu moins
légèrement marquées.
Hierro, dans les bois.
60. CRYPTICUS NITIDULUS Wollast. Atlant. 1865. Append. 60.
Oblong assez court, convexe, noir, entièrement glabre,
luisant, un peu moins densément et (surtout sur le pro-
thorax) beaucoup plus profondément ponctué; prothorax
assez large, convexe, arrondi sur les côtés, angles posté-
rieurs à peine avancés obtus; largement et distinctement
impressionné entre les angles; élytres distinctement
ponctuées-substriées; antennes, palpes et pattes d'un fer-
rugineux de poix. — Long. 8,3 mill.
Sa forme oblongue et son “prothorax arrondi latérale-
ment le rapprochent de l’oblongus; mais il est bien plus
grand et plus élargi, et sa ponctuation est extrêmement
grosse (surtout sur le prothorax); toutefois ce dernier
caractère, joint à sa surface comparativement luisante,
d’un noir intense et entièrement glabre et à son pro-
thorax large, arrondi latéralement, impressionné de
chaque côté à la base vers le bord externe, ayant les «
TENEBRIONIDES : CRYPTICIDÆ. 105
angles postérieurs un peu obtus, le séparent de toutes les
espèces des Canaries.
Gomère, au-dessus de Hermigua.
61. CRYPTICUS (2) PUNCTATISSIMUS Wollast. Cat. Can. Col.
1864. 480. 722.
Elliptique, obovale, assez luisant, très-densément et
_distinctement pointillé, avec une fine pubescence fauve;
prothorax assez convexe, avec une impression obsolète
de chaque côté, en dedans des angles postéricurs, qui
sont aigus et avancés; élytres acuminées postérieurement,
peu distinctement striées-ponctuées ; antennes, palpes et
pattes d’un roux ferrugineux. — Long. 7 à 8,3 mill.
On peut le reconnaître à sa grande taille et à sa sur-
face distinctement pointillée, et à ses élytres très-visible-
ment striées-ponctuées. Il est, comme le navicularis, fine-
ment pubescent et de forme naviculaire, mais pas tout-à-
fait aussi élargi au point de jonction des élytres et du
prothorax.
Palma, sous les feuilles dans les bois de lauriers peu élevés.
62. CRYPTICUS (6) OBLONGUS Wollast. Cat. Canar. Col. 1864.
480. 722. «
Plus petit que le canariensis et sensiblement plus étroit,
plus oblong (moins elliptique), presque entièrement
glabre, ponctuation plus fine et plus rare surtout sur les
élytres ; prothorax plus arrondi sur les côtés, avec les
angles postérieurs subarrondis, obtus (nullement avancés),
rarement impressionné en dedans ; élytres un peu plus
nettement striées-ponctuées; pattes sensiblement plus
courtes ; jambes antérieures à peine plus robustes et plus
courbées. — Long. 5,2 à 5,6 mill.
Var. Elytres plus légèrement striées-ponctuées.
On le reconnaît du canariensis à sa taille plus petite et
à sa forme exactement oblongue, à sa surface presque
sans trace de pubescence, à sa ponctuation plus fine, et
plus écartée surtout sur les élytres, à son prothorax ordi-
nairement sans impression en dedans des angles posté-
rieurs, qui sont plus obtus, plus arrondi sur les côtés, à
ses élytres plus nettement striées-ponctuées, à ses pattes
106 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE.
un peu plus courtes, avec les jambes antérieures plus ro-«
bustes et plus arquées.
Ténériffe, Hierro, avec le canariensis.
63. CRYPTICUS (62) KRAATZI Bris. Soc. ent. Fr. 1866. 383. 30.
D'un noir très-brillant, avec un léger reflet bronzé,
presque glabre sur la tête et le pronotum; chaque point
des élytres émet un petit poil cendré, très-court et très=«
fin, qui n’est visible qu'à une forte loupe. Tête transverse, «
peu convexe, avec une légère impression au milieu, cou-«
verte d’une ponctuation fine et serrée, avec une petite
tache ferrugineuse de chaque côté, au-dessus de la base
des antennes. Antennes atteignant la base du prothorax,
un peu épaissies vers le bout, articles 1-2 petits, oblongs,“
subégaux, 3° de moitié plus long que le 2°, les suivants“
peu à peu plus larges, 10° obconique, à peine plus long
que large, dernier aussi large que long, tronqué oblique-«
ment. Pronotum transverse, un peu plus large à la bases
que les élytres, tronqué presque droit en avant, échancré.
en arc par derrière, assez arrondi sur les côtés, et se ré-
trécissant régulièrement de la base au sommet; angles”
postérieurs saillants en arrière, aigus et embrassant les.
élytres ; surface couverte d’une ponctuation fine et serrée,
avec le bord postérieur ferrugineux transparent. Ecusson«
triangulaire avec quelques points épars très-fins. Elytres«
aussi larges à la base et plus de deux fois plus longues
que le prothorax, peu à peu rétrécies de la base au som=#
met; couvertes d’une ponctuation fine et assez serrée,
avec 3 ou 4 légères stries dorsales, ponctuées un peu
plus fortement que les intervalles. Dessous densément
et fortement ponctué. Hanches antérieures et pattes d’unM
rouge - ferrugineux ; jambes terminées en dedans par s
deux longues épines un peu ‘inégales, — Long. 3,3 à :
mil]. = :
Très-voisin du pusillus Rosh., il s’en ddnene facile 4 |
ment par sa taille plus petite, ses antennes plus courtes
et plus épaissies au bout, et par sa ponctuation générale
plus forte et plus serrée.
pr
À
Espagne, Escorial, sous les pierres. k | ÿ
Ê
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TENEBRIONIDES : CRYPTICIDÆ, 107
| 64. CRYPTICUS (82) CORTICEUS Fairm. Soc. ent. Fr. 1870. 389, 1.
Ovale, à peine rétréci en arrière, très-convexe, d’un
« roux testacé assez brillant. Tête avec un fort sillon trans-
… verse en avant des yeux. Prothorax très-ample, arrondi
| sur les côtés, un peu rétréci en devant, lisse, parfois
rembruni au milieu. Elytres courtes, couvertes d’une
… ponctuation rugueuse, très-fine et très-serrée; vêtues
» d'une fine pubescence, avec des lignes étroites brunâtres.
» Dessous d’un brun roussâtre, vêtu de poils couchés d’un
« fauve cendré; bord des segments plus clair. — Long. 5
à 5,5 mill.
Presque aussi court et proportionnellement plus con-
- vexe que l'obesus; forme intermédiaire entre celui-ci et
| pruinosus, adspersus...
Maroc, Tanger.
| 65. CRYPTICUS (8°) NEBULOSUS Fairm. Soc, ent. France 1870.
389. 2. :
Oblong, subparallèle, très-convexe, brun-foncé, densé-
, ment vêtu d’une pubescence fauve-cendré, peu uniforme,
| dénudée par places en forme de taches ; antennes et pattes
! brunes, parfois roussâtres. Tête marquée d’une faible
| impression transverse. Prothorax presque plus large que
les élytres, rétréci en devant, largement échancré en arc
. à la base avec les angles obtus, présentant souvent une
| faible impression latérale au-dessus, très-finement et
” densément ponctué. Elytres atténuées postérieurement
, après le milieu, marquées de lignes de points formant
des stries, faibles sur les côtés, beaucoup plus marquées
vers la suture, qui se dessinent en foncé sur la pubes-
cence ; interstries légèrement convexes vers la suture, à
points très-fins et très-serrés. — Long. 4 à 4,5 mill.
Diffère du pruinosus, auquel il ressemble beaucoup, par
la forme plus oblongue, moins ovalaire, moins atténuée
et moins convexe par derrière, par le prothorax plus
ample, paraissant souvent plus ample que les élytres, et
par celles-ci plus longues, àstries bien nettes, ponctuées,
et les interstries faiblement convexes ; les maculatures, au
lieu d’être naturelles, paraissent le résultat du frottement.
Algérie, Mers-el-Kébir.
108 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE.
66. CRYPTICUS (8) MACULOSUS Fairm. Soc. ent. Fr. 1810. 390.
Ovale, non atténué par derrière, convexe, fauve, peu
luisant, pubescent; tête brune, fauve seulement à sa
partie antérieure; prothorax varié de brun; élytres mar-
quetées de brun; tête densément ponctuée, rugueuse,
prothorax ample, arqué sur les côtés, rétréci en devant,
très-finement ruguleux; élytres arrondies par derrière,
très-finement HER ee faiblement striées ; interstries
plans. — Long. 5 mill.
Diffère par son prothorax plus ample, plus arrondi sur «
les côtés, un peu plus large avant le milieu que la base
des élytres: par les élytres plus courtes, bien plus arron-
dies par derrière, et par la tête plus fortement rugueuse.
Syrie.
PEDINIDÆ,.
877° Platyscelis Latr.
67. PLATYSCELIS (12) HUNGARICUS Friv. Magyar, Faun. te
Acad. 1865. 200. pl. x1 2. — Berl. 1868. 57.
Ovalaire, noir, subopaque. Tête rugueusement ponctuée, «
densément, plus profondément en devant, avec une im-
pression transverse. Pronotum presque carré, légèrement M
échancré aux deux bouts, peu rétréci en devant, médio- «
crement arrondi et faiblement rebordé sur les côtés, avec
les angles postérieurs droits, peu convexe en dessus,
densément ponctué, marqué d’une faible ligne longitu-
dinale lisse. Elytres un peu plus larges que le prothorax,
peu dilatées vers le milieu, rétrécies par derrière, con- M
vexes, très-déclives vers le bout qui est obtus, ponctuées-
substriées et couvertes de petits points un peu ruguleux.
Poitrine et côtés du ventre couverts de tubercules rugueux,
milieu du ventre plus luisant, à points épars. Jambes cf
avec un lobe antérieur large, excavé en dessous, dilatées
en dehors, — Long. 16,3 à 17,5 mill.
Hongrie.
879 Pedinus Latr.
68. PEDINUS /102) LONGULUS Rottenb. Berl. 1870. 249.
Ressemble beaucoup pour le faciès à l'oblongus Muls. M
Noir avec les extrémités d’un brun de poix. Tête et pro- W
-
TENEBRIONIDES : PANDARIDÆ,. 109
_notum densément, presque également ponctués ; ce der-
nier à points plus fins sur le dos que sur les côtés, où
les points sont indistinctement allongés, un peu plus large
que long, assez convexe, un peu rétréci à la base; bord
postérieur échancré en arc, de façon que les angles pos-
térieurs sont saillants ; côtés légèrement et régulièrement
arrondis plus par devant que par derrière; le fin rebord
latéral se continue un peu sur le bord postérieur, s’avance
un peu en dedans et forme, en se perdant, une légère im-
pression basale de chaque côté; les angles antérieurs un
peu abaissés paraissent saillants d’en haut. Il est un peu
plus étroit à la base que les élytres. Celles-ci allongées,
| peu élargies sur les côtés, assez vîte arrondies par der-
fière ; fortement striées-ponctuées ; interstries densément
ponctués et un peu convexes en dehors; stries latérales
présentant environ 27 points. Cuisses postérieures gf ro-
bustes, courbées et assez longues pour atteindre le bout
de l'abdomen, garni sur les côtés d’une pubescence jaune
épaisse, également courte. Jambes postérieures fortement
arquées, avec une légère pubescence vers l’extrémité. —
Long. 7 à 8,2 mill. ,
Sicile, Catane.
PANDAREDÆ.
883° Pandarus Muls.
4 69. PANDARUS (3°) CASTILIANUS Brülerie, Soc. ent. Fr. 1869. 31. 1.
À peine convexe, noir, légèrement luisant. Antennes
Mlatteignant la base du prothorax. Tête transverse, rugueuse-
@| ment ponctuée, épistome à
profondément échancré en devant; yeux étroits trans-
verses. Pronotum beaucoup plus large que long, arrondi
peu dilaté sur les côtés, ayant sa plus gr: ande largeur
mers le milieu, distinctement rebordé ; plus rétréci dev ant
Mque derrière, à peine rebordé, coupé presque droit, avec
les angles marqués, faiblement rebordé et bisinué à la
| base avec les angles aigus et saillants par derrière ; den-
| Sément strigueux- -ponctué. Elyires plus larges que Île
x
peine séparé sur les côtés,
prothorax à la base, 2 fois 1/2 plus longues que lui, dila-
tées jusqu’ aux 2/3, marquées de strics assez finement et
1° AREILLE, toxin 1874 TE
110 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE.
peu régulièrement ponctuées, 6 intrahumérales avec un
trait scutellaire; interstries peu convexes, densément
ponctués, sutural et 3° saillants, par derrière ; épipleure
visible en dessus à l’épaule. Propectus traversé d’un ou
deux sillons; prosteraum arrondi au bout, obsolètement
rebordé et creusé, Jambes intermédiaires et postérieures
légèrement sillonnées sur le dos. — Long. 13 à 14 mill.
og Jambes antérieures un peu arquées, intermédiaires
munies d’une petite dent subapicale ; tarses antérieurs à
articles 1 à 3 dilatés.
© Jambes antérieures droites, intermédiaires inermes ;
tarses simples.
Var. a. Plus petit et plus étroit, prothorax moins forte-
mentet irrégulièrement arrondi; élytres moins parallèles; «
interstries parfois un peu plus saillants, antennes et «
pattes un peu plus longues. |
Var. &. Un peu plus grand, pluslarge et plus déprimé;
antennes et pattes un peu plus courtes.
Diffère du pectoralis par son dos moins convexe, son
pronotum moins rétréci et plus parallèle par derrière, par
ses élytres plus planes ayant leur plus grande largeur au
milieu, à stries mieux marquées, finement et densément
ponctuées. Il se distingue des autres espèces espagnoles
per son sillon transverse pectoral.
Espagne centrale et occidentale : Castille, Estramadure, Galice; Por-
tugal. |
10, PANDARUS (Paroderus) NEVADENSIS la Brüler. Soc. ent.
Fr. 1869. 33. 2. |
Etroit, allongé, noir de poix, luisant; yeux tronqués
obliquement en dessus, non entièrement divisés par la
joue. Antennes assez épaisses n’atteignant pas la base du
prothorax, articles 4 à 11 moniliformes. Pronotum un
peu plus large que long, ayant sa plus grande largeur
avant le milieu, bisinueusement échancré et finement re-w
bordé en devant avec les angles assez saillants, peu ar
rondi sur les côtés avec une légère sinuosité au-devante
des angles postérieurs qui sont aigus, bisinué et netic=
ment rebordé à la base; ponctuation fine, assez serrée,
strigucuse latéralement. Elytres deux fois plus larges que
Ë
1
«æ
“x
TENEBRIONIDES : PANDABIDÆ. 11}
longues, subparallèles et de la largeur du prothorax,
saillantes en dent obtuse à l’épaule et dépassant les angles
du pronotum, peu convexes, brièvement déelives au bout,
fortement ponctuées-striées; interstries assez convexes,
pointillés, ruguleux. Prosternum en pointe obtuse, pro-
fondément sillonné et faiblement rebordé. Jambes posté-
rieures et intermédiaires très-peu comprimées, non
sillonnées. — Larg. 9 à 10 mill.
G' Jambes antérieures assez fortement arquées, obli-
ques au bout; intermédiaires à peine arquées, munies
d’une petite dent subapicale; postérieures droites.
© Un peu plus grosse et plus élargie par derrière.
Jambes antérieures à peine arquées, intermédiaires
inermes, tarses simples.
Se distingue de l’elongatus, dont il est voisin, par sa
taille un peu plus petite, sa forme un peu moins allongée,
ses élytres un peu moins parallèles, un peu moins planes,
à dent humérale ordinairement plus saïllante, à interstries
plus convexes, par des antennes un peu plus fortes ce
qui les fait paraître plus courtes; par ses yeux un peu
moins entamés par les joues, la partie supérieure un peu
plus large et moins obliquement coupée, par les tarses
antérieurs ç' à 3 premiers articles dilatés, 2° très-briève-
ment et 3° un peu moins brièvement cordiformes, tandis
que dans l’elongatus, ils sont à peine plus élargis que dans
la ©. Généralement le pronotum paraît un peu plus
court ou plus large par derrière, à angles antérieurs un
peu moins avancés, à côtés plus déclives, plus arrondis, et
à base moins fortement sinuée.
Espagne, Sierra-Nevada.
886° Melambhius Muls.
11: MELAMBIUS (12) BREVIUSCULUS Fairm. Soc. ent. France 1870.
990. 1. à
Ovaie, convexe, noir, un peu opaque, assez luisant; tête
densément ponctuée-rugueuse, ainsi que le pronotum,
largement et profondément échancrée avec une impression
transverse entre les yeux et les antennes; prothorax
lransverse, rétréci par devant, avec les angles assez sail-
112 DESCRIPTION DES OLÉOPTÈRES D'EUROPE.
lants, base coupée presque droit avec une légère échan- «
crure près des angles, qui sont assez obtus; élytres ovales
obsolètement striées; interstries élevés, couverts de légè-
res aspérités et avec une fine côte aiguë dans leur milieu.
Abdomen faiblement ponctué-strigueux, 3° et 4° segments
avec une impression de chaque côté, dernier marqué
d’une strie arquée. — Long. 10 mill.
Ressemble beaucoup au barbarus ©, encore plus court
et plus trapu; tête et pronotum bien plus fortement M
ponctués et rugueux; tête plus échancrée au bord ant”
rieur; pronotum à bords latéraux moins aplatis, avec les
angles de devant également pointus; élytres à interstries «
élevés en toit, finement granulés, stries presque nulles et «
non distinttement ponctuées ; dessous bien plus finement
ponctué; antennes plus courtes avec les derniers articles
presque transverses.
Algérie,
79. MELAMPIUS (2) ASPEROCOSTATUS Fairm. Fr. Soc. ent. 1810. M
391. 2.
Ovale, oblong, épais, assez déprimé, noir, luisant ; tête M
et prothorax densément et finement ponctués-ruguleux ;
tête largement échancrée au bord antérieur, avec une im-«
pression transverse interantennaire et une ligne longi-«
tudinale élevée auprès des yeux ; antennes courtes, 4 der-
niers articles transverses; prothorax transverse, rétréci
en devant avec les angles saillants, arqué sur les côtés,
base presque droite, brièvement échancrée près des an-
gles qui sont obtus; marqué sur le dos d’une impression
obsolète; élytres en ovale oklong, tronquées à la base;
stries ponctuées, obsolètes en dehors ; interstries très-fi-"
nement ruguleux, avec une étroite carène au milieu, in-«
terrompue et subtuberculée au-delà du milieu ; dessous
faiblement pointillé, poitrine rugueuse et ponctuée. —
Long. 9 à 10 mill:
Algéiie, Batna.
Son faciès rappelle celui des Micrositus ; les côtes des"
élytres sont assez variables, ainsi que les stries, qui sont
tantôt effacées sur les côtés, tantôt représentées par des
#8
TENEBRIONIDES : PANDARIDÆ. 113
lignes de points; les épaules sont plus angulées et les côtes
plus saïllantes vers l'extrémité.
13. MELAMBIUS (2°) TEINTURIERI Muls. God. Op. XIV 1870. 24.
Oblong, faiblement convexe, d’un noir assez brillant.
Tête ruguleusement ponctuée, avec deux fossettes profondes
entre les yeux et un sillon transverse sur la suture fron-
tale. Antennes un peu moins longues que la tête et le
prothorax réunis, noires, les deux premiers articles pa-
raissant plus clairs par l'effet de leurs poils fauves. Pro-
notum élargi en arc sur les côtés, qui sont assez étroite-
ment rebordés, échancré à la base près de chaque angle,
presque droit et sans rebord au milieu, faiblement
convexe, fortement ponctué sur le disque et réticulé laté-
ralement, avec une impression antéscutellaire transverse.
Ecusson transverse, fortement ponctué. Elytres un peu
," plus larges en avant que le prothorax, avec une petite
Saillie humérale en dent obtuse, parallèles jusqu'aux
3/>, arrondies au bout, faiblement convexe; marquées
de 9 arêtes étroites, 1'° prolongée jusqu'à l'extrémité,
unie avec la 7°, 2° avec la 6°, 3° avec la 5°; intervalles
ruguleux, chacun avec une rangée striale de petits points
oblongs. Dessous densément et finement ponctué, rugueux
sur le milieu du prosternum. Pattes ponctuées comme
Pabdomen; jambes simples, antérieures comprimées. —
Long. 9 à 10 — larg. 3 à 4,5 mill.
Se distingue du barbarus Er. par son corps plus court,
plus trapu, la ponctuation du pronotum, celle des élytres
et surtout par les arêtes beaucoup moins élevées.
Algérie, Batna.
8880 Phylax Brul.
T4. PHYLAX (Pinorus) (1) INCERTUS Muls. God. Op. XIV 1870, 23.
Ovale oblong, convexe, nair, peu luisant. Tête finement
ponctuée. Antennes prolongées jusqu'aux 3/4 des côtés du
prothorax, noires. Pronotum élargi en arc sur les côtés,
Sans sinuosités au devant des angles postérieurs ; côtés
relevés en rebord étroit, tranchant, un peu saillant et
L
114 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE.
formant une gouttière assez large; base sinuée de chaque.
côté, bordée d’une strie interrompue dans son milieu;
une fois et demie aussi large que long, convexe, un peu
déprimé vers la base, couvert de petits points très-serrés.
Ecusson transverse, rugueux. Elytres d’un quart à peine
plus longues que larges, un peu plus larges à la base que
le prothorax, avec une dent humérale obtuse, faiblement
élargies jusqu’à la moitié, obtusément arrondies près de
l’extrémité, déprimées sur le dos et déclives convexe-«
ment sur les côtés ; stries très-légères, à peine marquées,
les deux premières plus prononcées; interstries plans,
faiblement granulés, 3°, 5°, 7e faiblement saillants à l’ex-«
trémité; rebord épipleural visible jusqu'aux 2/3, flancs.
du propectus marqués de points assez gros, presque unis.
en sillons;, abdomen obsolètement ponctué. Pattes ets
cuisses ruguleuses, jambes antérieures assez élargies
de la base au bout; intermédiaires denticulées sur
l’arête dorsale. — Long. 10 à 4 mill.
Algérie, Sidi-bel-Abbès.
15. PHYLAX (32) OVIPENNIS Fairm. Soc. ent. Fr. 1870. 391. 1.
Ovale-oblong, noir, luisant, épais, assez déprimé; tête,
ainsi que le prothorax, finement et densément pointillée ;
antennes courtes, derniers articles transverses; protho-
_rax arqué sur les côtés, mais presque redressé à la base,«
angles antérieurs et postérieurs assez aigus, bord basal
sinué de chaque côté; dos convexe avec une impression
transverse postérieure ; élytres ovales, dilatées au milieu
avec les épaules en dent saillante, obtuses au bout, dépri=s
mées à la suture, lignes ponctuées presque obsolètes, les”
deux premières seulement et les latérales assez HUE e-
— Long. 8 mill. 1
Quoique ayant le faciès du Pandarinus tenellus, il appar-«
tient au genre Phylax où il se place près du VAI ÉOIOSUS;
dont il diffère par sa forme atténuée en avant avec Ses
élytres élargies après le milieu, et les épaules saillant en
dehors en une dent obtuse ; il est aussi d’un noir ex{Tê-
mement brillant, F
Algérie, Constantine,
TENEBRIONIDES : PANDARIDÆ, 415
16. PHYLAX (42) OLCEST. Fairm. Soc. ent. France 1870. 391. 2.
Oblong, assez convexe, noir, un peu opaque, élytres
assez luisantes; tête et prothorax couverts de fines stri-
gosités serrées ; tête marquée d’une impression transver-
sale entre les antennes, avec le bord antérieur largement
échancré. Antennes courtes, 3° article long, 3 derniers pe-
tits. Prothorax rétréci par devant, arqué sur les côtés;
base coupée aroit au milieu, largement et assez fortement
sinuée de chaque côté. Elytres ruguleuses-ponctuées, les
2 premières stries seulement enfoncées, 3° obsolète, les
autres nulles ; interstries en fine carène aiguë, plus éle-
vés postérieurement; — © Elytres dilatées au-delà du
milieu, carènes presque obsolètes, élevées, aiguës et angu-
leuses au-delà du milieu. Dessous couvert de fins points
oranuleux. GG Abdomen largement impressionné à la
base. — Long. 10 mill.
Ressemble un peu au littoralis, remarquable par la
forme des élytres qui Q s’élargissent assez brusquement
au-delà du milieu, ce qui rend les carènes angulées en
cet endroit ; cette dilatation est variable ainsi que les côtes
parfois effacées au milieu, surtout vers la suture,
Maroc.
5920 Heliopathes Muls.
17. HELIOPATHES (Olocrates) (2) COLLARIS Muls. Op. v 195. — La
Brülerie. Soc. ent. Fr. 1869. 35.
Allongé, subparallèle ; assez légèrement convexe, noir,
assez luisant. Moitié supérieure des yeux petite, triangu-
laire, assez écartée, du bord externe; joue divisant l'œil
en deux parties, épaissie, large. Pronotum un peu plus
large que long, plus ou moins légèrement échancré en
devant, bord antérieur presque droit au milieu, légère-
ment déprimé ou sinué seulement derrière les yeux, très-
légèrement arrondi sur les côtés, presque parallèle, à
peine sinué par derrière, subparallèle ; angles postérieurs
presque droits, peu avancés postérieurement ; base sinuée
légèrement sur les côtés et très-légèrement au devant de
Pécusson; rebord interrompu au milieu, devant et der-
rière, fin et à peine épaissi sur les côtés; dessus couvert
116 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE.
de points assez forts, oblongs, subréticulés. Elytres 1
mumes à l'épaule d’une petite dent peu saillante en
dehors, embrassant les angles postérieurs du prothorax, LE:
légèrement sinuées derrière cette dent, dilatées ensuite .
un peu jusqu'au-delà du milieu, à peire plus larges que
le prothorax, peu profondément striées-ponctuées ; inter-
stries pointillés, à peine un peu convexes par devant, 3°,
ot et 7° peu saillants par derrière. Jambes antérieures un
peu dilatées en triangle, assez fortement arquées en de-
dans, convexes sur leur côté dorsal, . intermédiaires et
postérieures sans sillon sur leur dos. — Long. 6,5 à 8 —
larg. 2,5 à 2,8 mill.
o' 2e et 3° articles des tarses antérieurs largement di-
latés, 2° deux fois, 3° trois fois plus large que long, ecux | |
des tarses intermédiaires un peu dilatés.
Q Tarses simples.
Espagne, Valladolid, Escorial.
Ces trois espèces collaris, Mulsanti et Reyi, forment 7. É
groupe à part dont le faciès rappelle à la fois celui des D
Litoborus et de quelques Pandarinus.
18. HELIOPATHES (Olocrates) (422) MULSANTI La Brûlerie. Soc. 3
ent. Fr. 1869. 36. 4. j
Oblong, à peine convexe, noir, assez luisant, Yeux
tronqués obliquement en dessus, entièrement divisés par
la joue qui n’est pas épaissie, quoique la marge interne
de l'orbite le soit. un peu; pronotum une fois et demie M
plus large que long, légèrement échancré en devant avec
les angles un peu obtus, dilaté en arc sur les côtés jus-
qu'au-delà du tiers, puis rétréci sans être sinué ni paral-
lèle jusqu’à la base, qui est légèrement bisinuée avec les
angles un peu obtus, peu saillants par derrière ; strie
marginale bien marquée latéralement sans que le rebord
soit épaissi, interrompue au milieu de l’une et de l’autre u
extrémité ; ponctuation assez fine, un peu ruguleuse seu-
lement sur les côtés. Elytres munies à l’angle huméral
d’une dent arrondie, peu saillanfe, sinuées derrière cette
dent, élargies un peu jusqu’au-delà du milieu, peu pro-
fondément striées, avec des points assez forts dans les à |
stries; interstries pointillés, plans en devant, sutural, 3,
TENEBRIONIDES : PANDARIDÆ, LE M
5e et 7° à peine élevés postérieurement, Le dernier qui est
joint à l'angle huméral est un peu saillant en devant.
Jambes antérieures peu élargies, non arquées en dedans,
intermédiaires légèrement sillonnées au-delà du milieu.
— Long. 9 mill.
G' 2° et 3° articles des tarses antérieurs à peine dilatés,
ceux des intermédiaires simples,
© Inconnue.
Espagne, Estramadure.
79. HELIOPATHES (Olocrates) (122) REYI La Brülerie. Soc. ent. Fr.
1869. 37. 5.
Oblong, assez convexe, noir, peu luisant. Yeux tronqués
obliquement en dessus, interrompus par la joue, qui
n'est pas épaissie comme le bord interne de l'orbite. Pro-
notum une fois et demie plus large que long, dilaté-arrondi
sur les côtés jusqu’au-delà du milieu, puis rétréci, non
sinué et presque parallèle par derrière, avec les angles
postérieurs presque droits peu avancés par derrière,
légèrement bisinué à la base, à peine plus large qu’en
devant, rebord fin, peu visible sur les côtés, presque nul
devant et derrière; ponctuation dense et fine. Elytres
munies d’une petite dent humérale arrondie, dépassant
les angles prothoraciques, au-delà d’une sinuosité, peu
dilatées jusqu’au milieu, marquées de stries légèrement
ponctuées; interstries pointillés-subrugueux, convexes,
sutural, 3°, 5°, 7e élevés dans toute leur longueur, plus
. saillants par derrière, ainsi que le 9. Jambes antérieures
dilatées en triangle, arquées en dedans, convexes sur le
dos, intermédiaires et postérieures, un peu convexes sur
le dos, avec des sillons plus forts, dentelés sur leurs bords;
tarses simples Q (G' inconnu) ; appendice prosternal,
arrondi au bout, plan et à peine sillonné dans son milieu:
— Long. 8,5 mill.
Voisin du gibbus, dont il a presque la taille, mais plus
déprimé, moins luisant, il diffère par son pronotum
moins dilaté-arrondi sur les côtés, subparallèle et non
sinué postérieurement avec les angles postérieurs plus
saillants; par les élytres à stries plus régulières, à inter-
Stries alternes bien plus élevés et à angles huméraux en
Ts
118 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE.
dent plus saïllante, suivie d’une sinuosité qui n'existe
pas chez le premier.
Espagne, Estramadure.
>
80. HELIOPATHES (Olocrates) (13°) MEDITERRANEUS La Brülerie.
Soc. ent. France, 1869. 37. 6.
Oblong, un peu allongé, brun de poix, luisant. Partie
supérieure des yeux assez grande, joue qui partage l’œil
en deux n'étant pas épaissie en dessus. Antennes peu M
épaisses, atteignant la base du prothorax. Pronotum plus
large que long, assez convexe, trisinueusement et légère-
ment éthancré en devant, avec les angles presque droits,
assez fortement dilaté-arrondi sur les côtés jusqu’au mi-
lieu, ensuite plus fortement rétréci, brusquement sinué
au-devant des angles postérieurs qui sont aigus, à peine
bisinué à la base, finement rebordé dans tout son pour- Le
tour, pointillé finement et un peu vaguement dans le
milieu, plus fortement et un peu ruguleusement sur les «
côtés. Elyires à peine plus larges que la base du protho-
rax, qu’elle n’embrassent pas, non visiblement dentées M
aux épaules, épipleures obliques, visibles en dessus; lé-
gèrement dilatées par derrière ; stries peu enfoncées, avec |
des points forts et réguliers, interstries peu convexes,
faiblement pointillés, alternes un peu plus élevés par «
derrière. Postépisternes peu élargis, avec le bord interne
peu convexe, sensiblement atténué par derrière ; jambes «
antérieures peu fortement dilatées en triangle. — Long.
He Taille
ei Jambes et cuisses at ediess et posiérieures
garnies en dessous d’une pubescence soyeuse flavescente; «
jambes antérieures un peu arquées en dedans; 2° et
3° articles des tarses antérieurs en cœur assez brièvement «
et fortement dilatés. © inconnue.
Iles Baléares.
81. HELIOPATHES (132) BATNENSIS Muls. God. Op. xiv. 1870. 29.
Oblong, noir luisant. Tête couverte de points très-serrés,
faiblement déprimée transversalement sur la suture fron-
tale. Antennes prolongées jusqu’à la base du prothorax,
3° article moitié plus long que le 4€. Prothorax échancré M
| TENEBRIONIDES : OPATRIDEÆ. 119
en avant presque en arc régulier, subarrondi vers la
partie postérieure sur les côtés, et rétréci ensuite presque
en ligne droite jusqu'aux angles postérieurs qui sont
bien prononcés mais émoussés ; avec un rebord latéral
étroit, saillant, en ligne presque droite à la base, inter-
rompu dans son quart médian, d’un tiers au moins plus
large que long, convexe, très-ponctué. Ecusson en triangle
obtus, fortement ponctué. Elytres arrondies aux épaules,
parallèles jusqu'aux 2/3 G', ou faiblement élargies vers
le milieu ©, rétrécies ensuite el subarrondies à l’extré-
mité ; convexes sur le dos, à stries de points visibles seu-
lement à la loupe; interstries plans, peu sensibles, fai-
blement pointillés; bord supérieur des épipleures visible
jusqu’au &æ, Dessous marqué de très-gros points sur les
flancs du propectus, un peu moins forts sur les bords
lateraux de l’abdomen, dont les 3 premiers segments sont
fortement sillonnés à la base. Pattes ponctuées, moins for-
tement sur les cuisses. — Long. 12 à 15 — larg. 2? à
225 ailt.
g' Guisses postérieures, jambes intermédiaires et pos-
térieures garnies en dessous de longs cils, 2° et 3° articles
des tarses antérieurs fortement dilatés noie garnis, ainsi
que le 1er, de ventouses. — © Cuisses et jambes es glabres
en dessous; tous les tarses grêles.
Se place après l’emarginatus, dont il se distingue aisé-
ment par son prothorax plus convexe, plus arrondi sur
les côtés, les angles postérieurs moins marqués, la ponc-
tuation moins rugueuse, les interstries et les stries des
élytres visibles seulement à la loupe.
Algérie, Batna.
GPAHERHE A.
8589 Ppatrruan Fabr.
82. OPATRUM (12) RSS ENIS CON Rottenb. Berl. 1870. 251. pl. n
HA; et 12.
De la forme du Colliardi Fairm. plus court, ramassé
et plus convexe. Entièrement mat noir, antennes et tarses
d’un rouge ferrugineux, jambes un peu plus foncées. Tète
grossièrement et rugueusement ponctuée par devant,
120 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE.
fortement et irrégulièrement granulée par derrière avec"
une bosse frontale quelquefois indistincte. Pronotum
rétréci par devant, deux fois aussi large que long, avec
une ligne médiane élevée, n'étant bien formée que sur Ie
dos de temps en temps; ayant sa plus grande largeur à
la base, qui est sinuée de chaque côté en dedans des
angles et s'avance au milieu en lobe aplati au devant dem
l’écusson, au-delà des angles postérieurs ; bords latéraux
assez larges, assez indistinctement aplatis, à partir des
angles postérieurs qui sont saillants, assez pointus, «
arrondis par devant plus fortement que par derrière, de
sorte que le bord antérieur est d’un tiers plus étroit que“
le postérieur; finement et assez densément granulé, et
très-finement ridé dans les intervalles. Elytres à la base
presque aussi larges que le pronotum et d’un tiers plus
longues que larges, convexes, un peu élargies par derrière,
où elles sont un peu plus larges que le prothorax, indis-«
tinctement ct très-légèrement striées, Les deux stries laté-"
‘ rales externes plus profondes, 3°, 5° et 7€ interstries très-lé-«
sèrement élevés ; dans les stries il y a des points écartés, «
très-légers, séparés par de petits granules un peu luisanis
également épars, effacés en devant près de la suture ; on re-m
marque aussi sur chaque interstrieüne rangée de poils jau-«
nâtres extrêmement courts, obsolètes ent devant, plus dis-«
tincls vers le bout; mates et un peu rudes par suite d’une
très-fine granulation. Jambes antérieures garnies en dc
hors de denticules obtus irréguliers. — Long. 9 à 9,9
mil]. |
Sicile, Messine, dans le voisinage de la mer.
3. OPATRUM (5) VALIDUM Rottenb. Berl. 1810. 250. pl. n fig. 2. M
Grande espèce, de la longueur des plus grands verruco=
sum Germ. et les dépassant en largeur et en convexité.n
Noir, ordinairement enduit de terre grise. Tête grossière
ment ponctuée-ridée, et granulée par derrière. Pronotum
bien plus de deux fois aussi large que long, en prenant
pour longueur la ligne médiane, la plus grande largeur
au-delà du milieu ; bord postérieur fortement sinué dem
chaque côté et lobé au milieu; largement aplati sur les
- côtés, qui sont fortement arrondis, plus en avant qu'en
TENEBRIONIDES : OPATRIDÆ. A21
arrière, ce qui rend le bord antérieur bien plus étroit
que le postérieur ; en les supposant prolongés jusqu’à
leur rencontre réciproque le pronotum formerait un demi
cercle; angles prolongés, postérieurs plus obtus que les
antérieurs ; dessus uniformément granulé, sans impres-
sion ni ligne médiane. Elytres plus étroites aux épaules
qui sont arrondies que le prothorax à la base, et enserrées
par ses angles postérieurs, convexes et un peu ventrues
surtout au dernier tiers, où elles sont aussi larges que le
pronotum, une fois et demie aussi longues que larges;
avec 7 lignes de points formés de petites fossettes super-
ficielles, aussi éloignées l’une de l’autre qu’elles sont
larges, et des interstries assez larges, dont 1, 3, 5 et 7
sont un peu plus élevés ; plus finement et plus densément
granulées que le pronotum, sauf les fovéoles lisses des
stries ; ces fovéoles séparées pir une ou quelques gra-
nules saillants. — Long. 10 à 14,2 mill.
Sicile, Catane.
84. OPATRUM (202) GRANATUM Fairm. Soc. ent. Fr. 1870. 992.
Ovale, convexe, d’un noir brun, assez opaque ; tête cou-
verte de granules denses et fins, ainsi que le prothorax,
marquée d’une impression transverse. Prothorax large-
ment aplati sur les côtés, rétréci par devant, base
fortement sinuée de chaque côté, avec les angles prolongés
en arrière, aigus; régulièrement convexe sur le dos.
Elytres à côtes alternativement plus élevées, avec Îles
“. intorstries marqués de petites aspérités, 1"° contre l’écus-
: son obliquant en dehors. Pattes granuleuses. — Long. 8
à 40 mill. |
Algérie, Constantine.
900° Hadrus Wollst.
85. HADRUS PAÏVÆ Wollast. An. Nat. Hist. vi 1860. 50. — At-
lant. 1865. Append. 61.
É: Oblong, noir, finement et densément granulé, élytres
. substriées, très-légèrement et très-finement pubescentes.
— Long. 9,3 à 10,5 mill.
Il est intermédiaire sous quelques rapports entre alpinus
et cinerascens, réunissant la forme du 1°" avec l’épistome
129 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D EUROPE.
anguleux du 2°, tenant le milieu entre eux pour la force
relative de sa sculpture. De même par sa pubescence très-
délicate et obscure, il est entre. l’alpinus totalement
dénudé et le cinerascens à la surface un peu plus distinc-
tement garnie de soies, quoique petites et ruguleuses.
Madère, sur la plage orientale de la mer, sous les pierres au dessous
de Porto-da-Cruz ; abondant.
901° Gonocephalum Muls.
86. GONOCEPHALUM (62) LUTOSUM Wollast. Cat. Canar. Col.
1864. 486. 730. |
Oblong, parallèle, densément pubescent et squamuleux
de brun ; joues très-saillantes au devant des yeux, angu-
leuses; pronotum granulé, aplati de chaque côté, arrondi
sur les côtes, mais souvent un peu plus large en devant, «
avec les angles antérieurs assez obtus ; élytres striées-
_ponctuées; antennes et tarses assez courts. — Long. 7,5 #
à 9,8 mill. :
Commun sous les pierres dans les terrains arides; il.
est très-voisin du fuscus, mais il est un peu plus grand
et plus obtus en devant, et ordinairement plus densément
couvert de squamules brun-rougeâtre, comme terreuses.
Son prothorax est plus large en avant, avec les angles
antérieurs moins aigus, et plus largement aplati sur les
côtés, ses antennes et tarses sont un peu plus courts. La
principale différence consiste daus le développement des
joues qui sont plus saïllantes en angle au devant des yeux.
Lanzarote, Fuerteventura.
87. GONOCEPHALUM (292) OBLITUM Wollast. Cat.Canar. Col. 1864. \
489. 133, | 1
Oblong, presque glabre (pubescence très-fine, très- F +
courte et très-rare) mais plus ou moins vêtu de squa-
mules terreuses; joues très-saillantes au devant des yeux, ««
en angle arrondi; prothorax avec de petits granules assez
rares, (à peine ponctué) et très-finement ruguleux, élargi
avant le milieu, très-arrondi sur les côtés, avec les angles «k
antérieurs aigus, postérieurs en pointe saillante recourbée ; \
élytres striées-ponctuées, très-finement ruguleuses ; an=
TENEBRIONIDES : OPATRIDE, 123
tennes et pattes d’un roux ferrugineux clair. — Long.
4,8 à 5,6 mill.
Ressemble beaucoup au pygmœum Dej., mais ses joues
sont un peu moins obtuses au bout; son prothorax a les
angles antérieurs un peu plus avancés et aigus, et les
postérieurs visiblement moins saillants ; ses élytres sont
plus grossièrement striées-ponctuées, avec les angles hu-
méraux bien plus arrondis ou moins droits; ses ailes, au
lieu d’être bien développées, sont petites et rudimentaires.
Lanzarote et Fuerteventura, Gratiosa, dans les sables arides surtout
au bord de la mer.
88. GONOCEPHALUM USSURIENSE Solsky, Soc. ent. Ross. 1870.
VII 974. 5.
Ovalaire allongé, parallèle, brun-fuligineux, finement
chagriné et peu luisant en dessus, luisant en dessous,
palpes, antennes et pattes roussâtres, et surtout jambes
et tarses ; tout couvert en dessus de poils courts, couchés,
assez serrés, d’un gris-jaunâtre. Tète rugueuse, à ponc-
tuation grossière et assez serrée, avec des poils gris abon-
dants, inclinés en arrière. Pronotum court, d’un tiers
plus large que long, légèrement arrondi sur les côtés, qui
sont finement rebordés mais non explanés, ayant sa plus
grande largeur avant le milieu, plus étroit devant que
derrière ; faiblement échanceré en avant avec les angles un
peu saillants, arrondis au bout; assez profondément
Sinué de chaque côté à la base, qui est finement rebordée
excepté sur le lobe médian qui est largement tronqué,
avec les angles postérieurs droits un peu saillants en ar-
rière ; 2 impressions plus ou moins marquées, placées
avant le milieu sur une ligne transverse ; criblé de points
ombiliqués assez forts, profonds et serrés, presque con-
Îluents vers les côtés et revêtu d’une abondante pubes-
cence. Ecusson pentagone, transverse, ponctué. Elytres
plus de 3 fois aussi longues et pas plus larges que le
prothorax, presque entièrement parallèles, finement cha-
grinées, plus ternes que le pronotum et la tête ; finement
et profondément striées, stries à points presque imper-
ceptibles, un peu plus profondes vers l’extrémité, où
elles s'unissent plus ou moins irrégulièrement les unes
124 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE. 4
avec les'autres, la 4e avec la 5°, enfermées entre la 3° et la
6°, et ainsi de suite; interstries subconvexes, parsemés
de points fins, assez rares, avec le bord antérieur un
peu relevé, râpeux, portant chacun une soie courte et
disposés plus ou moins irrégulièrement sur 3 rangées.
Dessous luisant, abdomen, sauf les 2 derniers segments,
couvert de points fins, peu serrés, et de fines rides longi-
tudinales. Pattes assez densément ponctuées, — Long.
7,5 à 8,5 — larg. 3 à 3,2 mill,
Sibérie, lac Khanka,
902: Sclerum Hope.
89. SCLERUM ASPERULUM Wollast, Cat. Canar. Col. 1864, 486. 729.
Oblong, parallèle, très-densément vêtu de squamules
terreuses d’un brun pâle; prothorax large, arrondi en
devant, profondément bisinué à la base, couvert de gros
granules râpeux, avec üne impression longitudinale de
chaque côté à la partie postérieure ; élytres parallèles,
striées-ponctuées (les points grands maïs non profonds),
interstries alternes très-élevés en côtes, finement créne-
lées; antennes et pattes courtes, brunes, jambes anté-"
rieures très-dilatées anguleusement au milieu du bord
externe. — Long. 4,6 à 7 mill. |
Ses caractères génériques, ainsi que ses jambes anté-
rieures fort dilatées, ses interstries alternes costiformes,
son pronotum élargi en devant, rugueux, et sa surface.
densément squamuleuse ne permettent pas de le confondre
avec un autre Opatride.
Grande-Canarie, près de Maspalomas, assez commun sous les pierres.
907° bis Eurycaulus Fairm. Soc. ent. Fr. 1868. 492.
Epais, très-convexe, court. Tête large, épistome échan-«
cré. Dernier article des palpes maxillaires non sécuri-"
forme. Yeux divisés. Epipleures des élytres cessant à
l'extrémité. Jambes antérieures fort dilatées, inermes,«
creusées, à la face apicale oblique, d’un sillon large pour
loger les tarses; les autres jambes prismatiques, élargies
à l'extrémité ; tarses courts. comprimés, épineux, dernier
a
z
A
{ pa
Ye I
TENEBRIONIDES : DIAPERIDÆ. 125
article beaucoup plus long que les autres. Saillie inter-
coxale en triangle tronqué, médiocrement étroite.
Ce genre diffère des Microzoum, dont il est très-voisin,
par les élytres à pli épipleural interrompu en arrière ;
par les jambes non dentées, les antérieures creusées à
l'extrémité, les autres prismatiques; par le prosternum
convexe non prolongé en arrière ; le mésosternum en
triangle oblique, à peine creusé au milieu, et par les an-
tennes très-courtes un peu fusiformes; le dernier article
un peu acuminé et non suborbiculaire; la sculpture du
dessus est aussi très-différente.
90. EURYCAULUS (1) MARMOTTANI Fairm. Soc. ent. Fr. 1868. 492.
Court, parallèle, épais, convexe, d’un noir mat, par-
semé de poils squameux blanchâtres. Tête inégale en
travers et parsemée de fines aspérités; épistome échancré
profondément mais assez étroitement. Antennes fauves,
courtes, les 4 derniers articles transverses, formant une
massue allongée, le dernier un peu plus étroit que le
pénultième, en carré arrondi aux angles supérieurs. Pro-
thorax aussi large que les élytres ou même un peu plus
large, très-convexe, très-finement rugueux, largement
échancré en devant; angles antérieurs grands, obtusé-
ment arrondis, postérieurs arrondis. Elytres très-convexes,
assez courtes, atténuées à partir du milieu, à stries de
irès-gros points, peu serrés, les interstries faiblement
convexes. Pattes courtes, robustes. — Long. 6 mill.
Algérie, Biskra, dans le sable,
DIAPERIDÆ.
9140 bis. Pseudanemia. Wollast. Cat. Canar. Col. 1864. 492.
(bevdos faux ; Anemia.)
Corps et organes de la manducation presque comme
dans les Anemia, mais plus petit, glabre et non cilié sur
le limbe; tête plus petite; prothorax très-court, trans-
verse, angles postérieurs nuls, tout-à-fait arrondis ; partie
Supérieure des yeux moindre, très-abaissée ; palpes la-
biaux très-longs, aussi bien que les maxillaires; antennes
7
126 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE.
de 10 articles, 1° peu allongé, grêle, subflexueux à la
base, renflé en massue vers le bout, 2° plus court mais à"
peine plus grêle, 3 à 6 petits, courts, subégaux, les.
4 autres formant une massue allongée, abrupte.
Ses ailes sont bien développées, et ses pattes sont émi=
nemment fouisseuses, ses jambes, et surtout celles de
devant, fortement bidentées et crénelées à la base.
91. PSEUDANEMIA (1) BREVICOLLIS Wollast. Cat. Can. 1864. 492.
Brièvement ovale, roux-ferrugineux, assez luisant,«
presque glabre en dessus sur le limbe; prothorax, ainsim
que la tête, couvert de granules scabres transversalement,«
très-court, finement rebordé, arrondi sur les côtés et aux
angles postérieurs ; élytres profondément ponctuées-rugu=«
leuses (points disposés en séries presque obsolètes vers
la suture); un peu rugueuses transversalement; pattes
très-robustes fouisseuses ; jambes, surtout les antérieures,
fortement bidentées. — Long. 3,3 mill.
Lanzarote, sables marins, près d’Arrecife, en avril, un seul exem=«
plaire. : 3
9440 fer, Philhammus Fairm. Soc. ent. France. 1870. 395,
Oblong, convexe. Tête très-légèrement sinuée au bord,
antérieur; yeux assez gros mais invisibles en dessus,«
débordés complètement par les joues. Antennes très
courtes dépassant seulement un peu le bord antérieur du
prothorax, à articles serrés, les 3 derniers formant une»
massue allongée. Prothorax en carré transverse, un peu
plus large que la tête, à peine plus étroït que les élytress
Elytres presque parallèles, obtuses au bout. Prosternum:
large, formant en arrière une pointe mousse ; mésoster“
num oblong, oblique, assez large; métasternum grands
Abdomen ayant les 3 premiers segments égaux, le 4° trèss
court, le 5° très-petit. Pattes courtes, assez robustes,
jambes antérieures larges, en triangle, formant en dehors
à l'extrémité, un lobe obtus, et armées en dedans de
grands éperons, l’interne plus fort et plus long, de I&
longueur du tarse; intermédiaires terminées en dessous
par une pointe un peu arquée et en dedans par un long.
TENEBRIONIDES : DIAPERIDÆ. 427
éperon; postérieures un peu arquées, terminées en dehors
par une pointe finement denticulée et en dedans par un
_ long éperon; 1% article des tarses postérieurs allongé.
|
|
|
|
Epipleures des élytres extrêmement étroites. Saillie inter-
coxale en triangle aigu.
Ce genre se rapproche des Anemia, dont il diffère par
le bord antérieur de la tête à peine sinué, les antennes
un peu plus longues que la tête et les veux invisibles en
dessus ; la forme est aussi bien plus allongée, moins
convexe, et les élÿtres, comme le prothorax, ne sont pas
garnies de soies sur les côtés.
92. PHILHAMMUS (1) SERICANS Fairm. Soc. ent. France. 1870. 393.
Oblong parallèle, convexe, d’un fauve brun, densément
vêtu d’une pubescence soyeuse d’un fauve cendré; tête,
ainsi que le prothorax, densément couverte d’une fine
granulation, transverse, un peu plus étroite que le pro-
thorax; celui-ci transverse, parallèle sur les côtés, avec
les 4 angles obtus; bord basal oblique de chaque côté ;
sillon médian faible, seulement un peu plus large et plus
enfoncé à la base ; élytres oblongues, légèrement atténuées
au-delà du milieu, obtuses au bout, sans stries, avec des
lignes de points oblongs assez écartés ; interstries plans,
très-finement granuleux. — Long. 3 mill.
Maroc.
9230 Gnathoeezus Thunb.
95. GNATHOCERUS (12) MAXILLOSUS Wollast. An. nat. Hist. vi
1860. 49. — Atlant. 1865. Append. 61. —? Trogosita Fab.
Syst. EL. 1. 1801. 155.
Allongé-linéaire, d’un roux ferrugineux pâle, assez
luisant; prothorax un peu convexe, presque carré, très-
finement pointillé ; élytres striées-ponctuées ; antennes et
| pattes d'un roux testacé. — Long. 3 à 3,5 mill.
g' Mandibules allongées, étroites, courbées en faulx,
| saillantes ; front bituberculé, un peu dilaté recourbé sur
| les côtés.
Madère, à Funchal, sous l’écarce d’un peuplier.
128 DESCRIPTION DES COLÉOPTERES D'EUROPE.
928° Alphitobius Steph.
94. ALPHITOBIUS VIATOR Muls. God. Op. xiv 1870. 47,
Oblong, peu convexe, entièrement d’un rouge brunâtre,
presque mat sur le pronotum, peu luisant sur les élytres.
Tête uniformément marquée de peints un peu plus petits
que ceux du prothorax, sur la suture frontale d’un sillon
transverse arqué en arrière ; épistome tronqué ou à peine
échancré en arc; palpes maxillaires à dernier article
élargi, obliquement tronqué, de moitié plus long que
large. Yeux noirs, coupés jusqu'aux 2/3 par les joues.
Antennes prolongées jusqu'aux 3/4 des côtés du pro-
thorax, grossissant à partir du 4° article, dentées en de-
dans à partir du 5°, 4-10 plus larges que longs. Pro-
thorax échancré par devant en arc assez régulier, arqué
sur les côtés, mais plus faiblement sur le tiers postérieur,
ayant sa plus grande largeur vers les 2/3, parfois légère-
ment sinué près des angles postérieurs, un peu moins
large à la base que les élytres, un peu plus aux angles
postérieurs qu'aux antérieurs, rebordé et bisinué à la
base, avec la partie antéscutellaire plus saillante que les
angles; souvent à peine déprimé au devant de chaque
sinuosité, de 2/3 plus large que long, plus convexe et
moins déclive que les élytres; points uniformes, plus
gros que ceux de la tête. Ecusson en triangle, un peu
plus long que large, étroitement rebordé sur les côtés,
finement ponctué. Elytres parallèles, jusqu'aux 2/3, en
ogive, peu convexes, déclives sur les côtés, à 9 stries
très-prononcées, de points transverses rapprochés, 4° et
oe ordinairement les plus courtes; äinterstries convexes
pointillés; épipleures prolongées jusqu’à l’angle sutural.
Dessous rouge-brunâtre, ventre parfois plus obseur;
prosternum aplani à partir de la moitié des hanches ;
flancs du propectus un peu granuleux; ventre plus fine-
ment ponctué. Pattes de la couleur de la poitrine; jambes
antérieures faiblement arquées et à peine denticulées sur
l’urète externe, intermédiaires et postérieures droites;
tarses postérieurs à 1® article plus long que les deux
suivants réunis, au moins aussi grand que le dernier.
— Long. 6,7 — larg. 2,2 à 2,6 mill.
TENEBRIONIDES : DIAPERIDÆ. 199
Se distingue du granivorus par sa couleur moins claire,
sa forme plus allongée, plus parallèle, ses yeux moins
coupés par les joues, son prothorax échancré en devant
en arc régulier, plus faiblement arqué dans sa 2° moitié,
débordé à la base par les élytres, avec le lobe antéscu-
tellaire peu prolongé, ses élytres à stries plus profondes
marquées de lignes et de points transverses rapprochés,
visiblement plus gros que ceux des interstries, qui sont
plus convexes, son prosternum aplani par derrière à par-
tir de la moitié des hanches.
France méridionale, Marseille, sans doute importé avec les grains
étrangers.
95. ALPHITOBIUS GRANIVORUS Muls. God. Op. xiv 1870. 45.
Oblong, médiocrement convexe, entièrement d’un rouge
. de cuir où d’un roux testacé, luisant. Tête marquée de
points un peu moins petits sur le front que sur l’épis-
tome ; marquée sur la suture frontale d’un sillon trans-
verse ou d’un arc dirigé en arrière; épistome tronqué ou
à peine en arc. Yeux noirs presque entièrement coupés
par les joues. Antennes prolongées jusqu’à la moitié ou
aux 3/5 des côtés du prothorax, d’un rouge de cuir, gros-
sissant à partir du 4° article, dentées en dedans à partir
du 6°, 4-10 plus larges que longs. Prothorax échancré
en arc en devant avec le milieu de léchancrure trans-
verse, arqué et rebordé sur les côtés, ayant sa plus grande
largeur vers la moitié, aussi large à la base que les
élytres, plus large aux angles postérieurs qu'aux anté-
rieurs, rebordé et bisinué à la base, plus prolongé au
milieu qu'aux angles postérieurs ; déprimé et marqué
d’une fossette au devant de chaque sinuosité, près d’une
fois plus large que long; plus convexe que les élytres,
presque uniformément marqué de points plus gros que
ceux Ge la tête ct séparés par des espaces lisses. Ecusson
plus large que long, finement ponctué, ogival. Elytres
subparallèles jusqu'aux 2/3, en ogive postérieurement,
très-peu convexes, à 9 stries de points à peine plus gros
que ceux des interstries, qui sont finement ponctués;
. les 3 ou 4 plus internes presque plans et rendant par là
les stries plus faibles et moins distinctes, les autres un
130 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES DU EURO/E.
peu convexes ; épipleures prolongées jusqu’à l’angle sutu-
ral. Dessous roux-testacé, presqueorangé ou couleurdecuir,
granulé sur les flancs du propectus, ponctué sur le reste.
Prosternum convexe, à peine muni d’un léger rebord sur
les côtés. Pattes de la couleur du dessous ; 4 jambes an-
térieures faiblement arquées et faiblement denticulées
sur l’arête externe ; postérieures droites et inermes;
4er article des tarses postérieurs aussi long que les 2
suivants réunis, un peu moins grand que le dernier.
France méridionale, Marseille.
0320 Hypophiœus Helw.
96. HYPCPHLŒUS (12) SUBDEPRESSUS Wollast. Cat. Canar. Col.
1864. 499. 747. |
Subfusiforme, linéaire, subdéprimé, d’un roux ferru-
gineux, assez luisant; tête et prothorax assez densément
pointillés ; épistome élevé sur les côtés jusqu’à la base,
cachant presque les yeux ; prothorax en carré transverse,
sensiblement plus large en devant; écusson court, fort
transverse; élytres légèrement striées-ponctuées, inter-
stries très-finement et unisérialement pointillés ; antennes
très-courtes, à articles très-scrrés ; pattes d’un roux-testacé.
— Long. 2,3 mill.
Ressemble beaucoup au depressus F., mais à peine plus
déprimé, plus légèrement sculpté, points du pronotum et
des stries des élytres sensiblement plus épais; épistome
à bords latéraux élevés même par derrière, c’est-à-dire
au-dessus et derrière les yeux, les cachant presque; épis-
tome moins distinctement séparé; antennes un peu plus
courtes.
Fuerteventura, sous le crotin de chameau.
FENERRIONERD ZX.
9340 Ade!lina Wollast.
97. ADELINA {Silophagus) (12) FARINARIA Wollast. An. nat. Hist.
11 1856. 414, — Atlant. 1865. Append. 61.
Oblong, d’un roux de poix, luisant, très-aplati; tête et
prothorax densément et légèrement pointillés, celui-ci
TENEBPIONIDES : TENEBRIONIDÆ. 131
transverse, marqué par derrière de deux courtes fovéoles
placées longitudinalement, sinué le long de la base ; élv-
tres striées-ponctuées, intertries très-finement pointillés.
— Long. 7 mill.
Varie avec une couleur d’un pâle ferrugineux.
Madère, pris en grand nombre à Funchal, dans des farines d’Amé-
rique.
9370 Boromorphus Wollast.
98. BOROMORPHUS (1:) PARVUS Wollast. Cat. Canar. Col. 1864.
502. 751.
Etroit, subcylindrique, un peu opaque, peu mais gros-
sièrement pubescent de fauve cendré, brun de poix, tête
et prothorax le plus souvent un peu plus roussûtres, très-
densément ponctués-rugueux (points un peu confluents
dans la longueur); prothorax en carré allongé à peine
plus étroit par derrière ; élytres subparallèles, finement et
très-légèrement pointillées (points indistincts et à peine
disposés longitudinalement) ; antennes et pattes d’un roux
testacé. — Long. 2,3 à 3,8 mill.
Plus petit et plus cylindrique que le tagenoides Luc.
(Maderæ Wollast.). Elytres rétrécies par devant et protho-
rax par derrière mais moins; yeux plus petits, ponctua-
tion sur la tête et le prothorax moins dense et moins ru-
sgueuse, mais plus fine et très-légère sur les élytres ;
antennes plus grêles, pattes plus courtes, maïs cuisses
peut-être un peu plus larges.
Lanzarote, Fuerteventnra, Ténériffe, sur les montagnes, très-rare.
99. BOROMORPHUS(Dilamus) (2) CONGENER Rottenb. Berl. 1870.
250:
Noir de poix, antennes et pattes brunes; prothorax
aussi long que large, finement et plus densément ponc-
tué; élytres striées-ponctuées; interstries étroits, trans-
versalement rugueux-ponctués. — Long. 3,8 — lare.
4 mil.
Algérie, Espagne.
100. BOROMORPHUS (Dilamus) (2) RUFIPES Luc. Alg. 1842. 35398.
Rottenb. Berl. 1870. 260.
Luisant, noir de poix, antennes ct pattes brunes; pro-
132 ° DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE.
thorax plus large que long, assez fortement mais pas
densément ponctué; élytres striées, stries à points forts,
écartés ; interstrices assez larges, plans, à peine rugueux,
avec une série de points très-obsolètes. — Long. 4 —
larg. 1,2 mill.
Algérie. Sicile.
9459 Tenebrio Lin.
101. TENEBRIO (22) OLIVENSIS Wollast. Cat. Canar. Col. 1864.
501. 750.
Plus petit et plus brillant que l’obscurus; écusson beau-
coup plus petit, triangulaire et non en pentagone trans-
verse ; élytres très-profondément striées-crénelées, jam-
bes sensiblement plus grêles; tête et prothorax couverts
d’une ponctuation serrée, mais profonde et distincte;
prothorax convexe, rebordé fortement sur les côtés, et
finement à la base, angles antérieurs aigus, avancés,
postérieurs très-aigus, saillants ; élytres bisinuées profon-
dément à la base, interstries convexes, très-finement et
peu densément mais nettement pointillés.—Long. 9,3 mill.
Fuerteventura, près d’Olida, un seul exemplaire, sous une pierre.
102. TENEBRIO (2) CROTCHI Wollast. Atlant. 1865. Append. 62.
Très-noir, luisant ; tête et prothorax transverses et pro-
fondément ponctués; l’une inégale, rétrécie brusquement
en col derrière les yeux (joues non profondément entail-
lées); prothorax à peine rétréci par derrière (côtés en
ligne oblique), avec les angles antérieurs très-arrondis,
les postérieurs bien marqués, obtus, tronqué droit à la
base, finement rebordé au limbe, marqué d’une très-
courte fovéole de chaque côté de la base; écusson trian-
gulaire, subpentagone ; élytres tronquées droit en devant,
profondément striées-ponctuées, ‘très-finement mais peu
pointillées sur les interstries; antennes et pattes or-
dinairement de couleur un peu plus brune; jambes
arquées g'. — Long. 9,3 à 10 mill.
En outre de bon nombre de moindres caractères énon-
cés dans la diagnose, il est remarquable par sa taille rela-
tivement petite, sa surface luisante, d'un noir intense,
TENEPBRIONIDES : HELOPIDÆ. 133
sa tête et son prothorax courts et transverses, et ses ély-
tres coupées droit à la base et profondément striées-
ponciuées.
_Ténérifte et Gomère, pris en grand nombre dans l’Euphorbia cana-
riensis morte.
HELOPERÆ.
9490 KHelops F.
103. HELOPS (432) VIRIDICOLLIS Schauf. Baléares, 1869. 95.
Oblong, court, convexe, noir de poix en dessous, d’un
noir bronzé, avec un éclat métallique plus ou moins vert
ou bleu obscur, en-dessus; prothorax transverse, poin-
tillé, arrondi et rebordé sur les côtés, sinué à la base
avec les angles postérieurs droits; élytres courtes, sub-
parallèles, striées-fovéolées ; interstries assez convexes,
lisses; antennes et palpes d’un rouge de sang obscur. —
Long. 7 à 10 — larg. 3 à 4,5 mill.
Faciès du robustus Muls.; toujours plus petit, élytres
plus parallèles, dessus particulièrement le pronotum, avec
un léger éclat métallique, verdâtre, rarement bleuâtre.
Prothorax plus densément ponctué, les côtés plus briève-
ment sinués à la base; flancs du propectus avec de léxères
strioles longitudinales. Elytres proportionnellement un
peu plus courtes, profondément striées, stries fovéolées-
ponctuées; interstries très-convexes, lisses. Tête arrondie
en avant, marquée d? une impression transverse entre les
antennes.
Minorque, Monte Toro ; Palma, sous les écorces, en mai.
104. HELOPS (862) TAURICUS Muls. God. Op. xiv 1870. 49.
Oblong, convexe, d’un noir brillant en dessus. Tête
fortement déprimée sur la suture frontale, qui est visible-
ment arquée en arrière, marquée de points très-serrés ;
labre d’un rouge jaunâtre cilié de fauve. Antennes d'un
brun rouge, plus clair à l’extrémité qu’à la base, garnies
de poils fins, à 3° article deux fois et demie aussi long
que le 2°; dernier ovalaire obtus à l'extrémité. Prothorax
échaneré en arc régülier par devant; élargi en ligne
courbe jusqu'aux 2/3, faiblement rétréci ensuite en ligne
L’ABEILLE, t, x1t, — 1874, 5
134 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D EUROPE.
presque droite, à peine sinué au devant des angles posté-
rieurs qui sont droits, muni sur les côtés d’un étroit re-
bord élevé ; plus étroitement rebordé à la base et au bord
apical ; très-convexe, presque aussi long que large, den-
sément ponctué sur le disque, ruguleusement ponctué
sur les côtés. Ecusson une fois plus large que long, en
demi-cercle, ponctué. Elytres plus larges en devant que
le prothorax à sa base, subparallèles jusqu'aux 3/5 7,
ou à peine élargies au milieu ©, de moitié plus longues
que larges, munies d’un rebord marginal entièrement
visible dans toute sa longueur ; à 9 stries étroites, plus
profondes en devant, à points chlongs bien distincts dans
toute la longueur, la 2€ réunie avec la 1'e en avant, et
avec la 7° à son extrémité postérieure, 3€ réunie avec la
6°; interstries plus visiblement ponctués. Dessous noir,
flancs du propectus marqué de rides longitudinales. Pros-
ternum parallèle entre les hanches, obtusément en toit
après, sillonné dans son milieu; abdomen fortement
ponctué, les 3 derniers segments bordés de jaune flave.
Pattes brunes, pointillées, jambes et tarses plus clairs,
garnis en dessous de poils soyeux d’un flave testacé;
{er article des tarses postérieurs un peu plus long que les
deux suivants réunis. — Long. 6,7 à 10 — larg. 3,6 à
4,5 MEL: ù
5e distingue de tous ses congénères par la ponctuation
de son prothorax et la touffe de poils qui orne le milieu
du 1° segment de l’abdomen Gf. Se place après l’harpa-
loides. ;
Russie, Crimée.
* og 1°* segment ventral garni au milieu d’une touffe de
poils flaves; 3 premiers articles des tarses antérieurs et
intermédiaires garnis en dessous d’espèces de ventouses,
2e et 3° des antérieurs subcordiformes. — Q Ventre
glabre, tarses sans ventouses, 3 premiers articles des tar-
ses antérieurs non cordiformes, à peine élargis.
105. HELOPS (110%) MINUTUS Muls. God. Op, x1v 1870, 51.
Court, ovale, convexe, 'brun-rouge brillant, avec un
reflet métallique en dessus, Tête marquée de points très-
serrés, donnant naissance à une soie courte; suture frontale
TENEPBRIONIDES : HELOPIDÆ,. 135
légèrement arquée en arrière ; labre pointillé, jaune-tes-
tacé, cihié. Antennes d’un roux testacé, ainsi que les palpes,
pubescentes, grossissant sensiblement vers l'extrémité,
3e article deux fois aussi long que le 2°, dernier ovalaire.
Prothorax f'iblement arqué en avant, arrondi sur les
côtés, à angles postérieurs émoussés, tronqué à la base
presque en ‘éame droite; muni sur les côtés a’un rebord,
assez tranchant, peu saillant; convexe, couvert d’une
ponctuation serrée, pilifère. Ecusson en triangle, une fois
plus large que long. Elytres à peine plus larges que le
prothorax à la base, subarrondies aux épaules, assez fai-
blement élargies jusque vers les deux tiers, et rétrécies
ensuite jusqu'à à l’angle sutural, une fois plus longues que
larges, munies d’un rebord latéral visible dans toute la
longueur, convexes, à stries-ponctuées; interstries presque
plans, marqués d’une série régulière de points, émettant
chacun une soie courte d’un livide flavescent, ce qui
forme une série sur chaque interstrie et donne à l’insecte
un cachet particulier. Dessous brun-rouge, finement ridé
sur les flancs du propectus, ponctué sur les médi-et post-
peetus, plus faiblementsur le ventre. Prosternum ponctué,
fortement convexe, rebordé entre les hanches, non relevé
en pointe à son extrémité. Postépisternes rétrécis d'avant
en arrière, visiblement pointillés. Pattes d’un brun-
rouge ; cuisses pointilées, jambes assez faiblement gar-
nies en dessous de poils cendrés, tarses plus garnis en
dessous de poils semblables. — Long. 3,3 à 4,5 — larg.
1,8 à 2,2 mil].
cg 3 premiers articles des tarses antérieurs ciliés et
garnis en dessous d'espèces de ventouses, légèrement
dilatés, — Q tarses peu ciliés, sans ventouses et non
dilatés.
Cette espèce, la plus petite du genre, se distingue aisé-
ment de toutes les espèces connues par lexiguité de sa
taille et par les rangées régulières de poils sur les élytres.
Algérie, Biskra.
106. HELOPS (1) ALTIVAGANS Wollast. Cat. Canar. Col. 1864. 508.
192.
Noir, luisant, un peu opaque sur les élytres el très-
136 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE,
obsolètement bronzé. Tête et prothorax assez profondé-
ment et densément ponctués; épistome tronqué droit et
largement, élevé et saillant en angle de chaque côté au
devant des yeux. Prothorax convexe, arrondi et un peu
céprimé sur les côtés, à peine sinué au devant des angles
postérieurs qui sont obtus. Elytres subelliptiques (un peu
plus étroites par devant), légèrement et finement striées-
crénelées; interstries finement et très-légèrement ponce-
tués, mais sans rugosités transverses et sans tubercules.
Antennes et pattes d’un roux de poix. — Long. 9,3 à
11,5 mill.
Ténériffe, sur les plus hautes montagnes.
107. HELOPS (2) ELLIPTIPENNIS Wollast. Cat. Canar. Col. 1864.
003. 758.
Trop voisin de l’alfivagans, mais sensiblement plus
bronzé, avec une ponctuation un peu plus grosse sur la
tête et le pronotum, mais plus fine et difficile à voir sur
les élytres; épistome tronqué moins droit, moins élevé
et moins saillant au devant des yeux; angles postérieurs
du prothorax plus obtus (très-obtus); élytres à peine
rétrécies par devant, à peine plus légèrement striées-
crénelées, interstries parsemés par derrière de tubercules
en séries, très-écartés et très-obsolètes ; antenneset pattes
plus roussâtres et un peu plus courtes. — Long. 9,3 mill.
Ténériffe, forêts peu élevées, un seul exemplaire.
108. HELOPS (8) CONFORMIS Gemming. Harold Heft. vr, 70.
— congener Wollast. Cat. Canar. Col. 1864. 504, 754.
Noir, parfois un peu bronzé, peu luisant. Prothorax
densément ponctué ainsi que la tête, plus ou-moins dis-
tinctement sinué sur les côtés au devant des angles pos-
térieurs, qui sont droits ou assez obtus; élytres plus ou
moins profondément striées-crénelées, interstries convexes
ou plans, plus ou moins distinctement pointillés et plus
ou moins ruguleux transversalement, parfois avec une
série de tubercules obsolètes vers le bout ; antennes et
pattes plus roussâtres. — Long. 8 à 14 mill.
Var. plus grande : turgidicollis Wollst.; épistome un peu
plus arrondi et moins saillant au devant des yeux ; pro-
TENEBRIONIDES : HELOPIDÆ. 191
notum très-densément et rugueusement ponctué, impres-
sionné et aplati sur les côtés et par derrière, distincte-
ment sinué au devant des angles postérieurs: interstries
des élytres convexes avec d'assez grosses rugosités
transverses.
Palma, forêts élevées.
Var. plus petite : un peu moins densément et rugueuse-
ment sculpté; prothorax ordinairement égal, rarement
avec des impressions latérales, plus ou moins sinué au
devant des angles postérieurs ; interstries convexes ou
déprimés.
Ténériife.
Var. Points des interstries presque obsolètes.
Hierro. |
Var. Prothorax très-densément et à peine moins pro-
fondément ponctué; interstries avec une série de tuber-
cules plus distincts par derrière.
Grande-Canarie, région de ET Monte.
La grande variété, qui pourrait être spécifiquement
distincte, aune certaine affinité avec le Vulcanus de Ma-
dère, et les plus petites sont encore plus voisines du con-
fertus, dont on ne peut cependant les regarder comme
une modification géographique. Le prothorax du congener
un peu moins arrondi et moins fortement rebordé sur les
côtés, joint à ses veux visiblement plus larges, et à l’ab-
sence presque complète de tubercules sur les interstries
postérieurs, serviront à le séparer du confestus, espèce
également variable.
Canarie, Ténériffe, Palma, Hierro. Agglomérés çà et là sous les pierres.
109. HELOPS (10) ATERRIMUS Wollast. Cat. Canar. Col. 1864. 506.
106.
Voisin du carbunculus, mais très-noir, très-luisant; pro-
thorax comme plus profondément bisinué au bout (angles
antérieurs très-saillants et aigus), ponctué plus légère-
ment et plus finementsur le disque, plus densément vers
les côtés; pattes cf‘ sensiblement plus épaisses. — Long.
9,3 à 12,6 mill,
C'est le plus commun des Helops; on le reconnaît à sa
couleur d’un noir intense et à sa surface très-polie ; à son
8.
138 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE.
pronotum légèrement et finement ponctué sur le disque,
mais points forts et serrés sur les côtés, avec les angles
antérieur très-saillants et aigus, ce qui fait paraître le
bord antérieur profondément bisinué, et à l’épaisseur des
pattes cf.
Gomère, près de Saint-Sébastien, sous les pierres.
110. HELOPS (11) NITENS Wollast. Cat. Can. Col. 1864. 506. 751.
Assez court, d’un noir obsolètement métallique, très-
luisant; prothorax densément et profondément ponctué,
ainsi que la tête, à peine sinué sur les côtés au devant
des angles postérieurs qui sont un peu obtus; élytres
légèrement striées-crénelées ; interstries déprimés, très-
finement pointillés et un peu ruguleux transversalement,
avec une série de tubercules obsolètes vers le bout; an-
tennes et pattes d’un roux de poix clair.—Long. 9,3 mill.
Il a la forme du congener (quoique un peu-plus large et
plus court), avec la surface très-polie de l’aterrimus:; on
peut l’en distinguer par sa teinte d’un bleu faïibleou ver-
dâtre, par son pronotum densément et fortement ponctué,
presque sans sinuosité près des angles postérieurs, et les
angles antérieurs non saillants et par ses élytres à stries
plus légères avec les interstries déprimés et très-finement
pointillés.
Ténériffe, un seul exemplaire.
111. HELOPS (18) RIMOSUS Wollast. Cat. Canar. Col. 1864. 508. 759.
Assez étroit, noir, peu luisant; prothorax densément
ponctué ainsi que la têle, assez également arrondi sur les
côtés, à peine sinué au devant des angles postérieurs qui
sont obtus; élytres en ovale-cylindrique, rétréeies en de-
vant, profondément striécé-crénelées ; interstries marqués
de grosses fissures transverses et comme imponctués
(avec des points si fins qu'on ne peut les apercevoir qu'à
un très-fort grossissement); antennes et pattes brunes,
tarses plus clairs, — Long. 10,3 mill.
Ressemble au congener, mais plus étroit, élytres plus
cylindriques, cependant plus étroites par devant, inter-
stries bien plus rugueux transversalement et bien plus
finement pointillés, prothorax plus également arrondi sur
TENEBRIONIDES :; HELOPIDÆ. 139
les côtés, joues à peine moins saillantes, jambes plus
srèles, et 3° article des antennes plus allongé.
Fuerteventura, une seule fois en janvier.
112. HELOPS (19) PORRECTUS Wollast. Cat. Canar. Col. 1864. 508.
760.
Très-noir, luisant ; prothorax, comme la tête, très-den-
sément mais à peine profondément ponctué, en carré
transverse, moins arrondi sur les côtés avec les angles
antérieurs aigus saillants (par suite profondément bisinué
au bout), postérieurs presque droits (rarement un peu
obtus), arqué-tronqué le long de la base ; élÿtres profon-
dément striées-ponctuées: interstries finement pointillés.
— Long. 11,6 à 14 mil.
Lanzarote, au nord, rare.
113. HELOPS (20) ÆTHIOPS Wollast. Cat. Canar. Col. 1864. 509.
161.
Ressemble au porrectus, mais il descend à une taille
plus petite, souvent il présente une teinte bronzée très-
obsolète et à peine sensible; yeux à peine plus grands;
pronotum un peu plus convexe, plus arrondi sur les côtés,
avec les angles antérieurs moins saillants et postérieurs
plus obtus, à points à peine moins nombreux et plus pro-
fonds, moins tronqué en are le long de la base; inter-
stries des élytres pour l'ordinaire couverts d’un pointillé
un peu plus fin. — Long. 8 à 14 mill.
Lanzarote et Fuerteventura, çà et là sous les pierres.
114. HELOPS (22) FUSCULUS Wollast. Cat Canar. Col. 1864. 511.
165.
Brun de poix, un peu opaque ; a tête, ainsi que le pro-
notum, très-densément ponctuée; yeux étroits longitudi-
nalement ; prothorax convexe, presque également arrondi
sur les côtés, à peine sinué tout près des angles posté-
rieurs qui sont obtus et un peu recourbés mais d’une
manière très-obsolète ; interstries très-finement pointillés;
antennes et pattes assez ns, d'un roux-ferrugineux
Clair. — Long. 9,3 mill.
Il se rapproche du picescens par sa couleur d’un brun
de poix, sa tête et son prothorax très-densément ponclués
140 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE.
et les interstries des élytres très-finement pointillés ;
mais il s’en distingue bien par sa surface un peu opaque,
les yeux rétrécis dans le sens de la longueur, la convexité
du prothorax, qui est presque arrondi sur les côtés avec
les angles postérieurs obtus et une légère tendance à se
réfléchir), et ses élytres à stries internes presque simples
et à externes légèrement crénelées.
Ténériffe, un seul.
- 115. HELOPS (5) MARSEULI Wollast. Atlant. 1865. Append. 63.
Noir, luisant; yeux assez étroits ; tête et prothorax assez
profondément et densément ponctués; celui-ci convexe,
arrondi sur les côtés, à peine subsinué au devant des an-
gles postérieurs ; élytres subelliptiques, bien substriées-
ponctuées (points très-distincts entre eux); interstries
couverts d’un pointillé très-fin,: très-léger et peu serré
(sans tubercules ni rugosités transverses); antennes et
pattes plus claires. — Long. 12,6 raill.
A beaucoup d’affinités avec altivagans et elliptipennis,
il en diffère par sa surface plus polie (les élytres mêmes
étant extrêmement luisantes), sa couleur d’un noir plus
intense, st ses stries plus grossièrement ponctuées (les
points quoique pas très grands, sont profonds et remar-
quablement nets). Ses interstries sont très-finement et
peu densément ponctués (les points n'étant visibles qu’à
un fort grossissement) et dépourvus de tubercules et de
rides tranverses.
Ténériite.
116. HELOPS (4) ARBORICOLA Wollast. An. Nat. Hist. x 1862. 338.
— Atlant, 1865. Append. 64.
Oblong subcylindrique, noir, un peu opaque; tête ct
prothorax très-densément pointillés (points presque con-
fluents), celui-ci assez allongé, plus ou moins fortemént
sinué de chaque côté vèrs la base, angles postérieurs plus
ou moins aigus; élytres à peu près parallèles, très-den-
sément et finement granulées (granules obsolètes vers la
suture), striées-crénelées, interstries garnis de petits tu-
bercules écartés, plans longitudinalement; antennes et
pattes allongées. — Long. 15,6 mill.
Madère, sous les écorces des lauriers.
ni
TENEBBIONIDES : HELOPIDÆ, 141
117. HELOPS (7) GOMERENSIS Wollast. Atlant. 1865. Append. 64.
Voisin du congener, mais un peu plus grand et plus
déprimé ; antennes et pattes (au moins G‘) beaucoup plus
longues, épistome tronqué plus droit au bout; prothorax
et élytres sensiblement plus rétrécis à la base, celui-là à
peine plus légèrement et moins densément ponctué,
celles-ci un peu plus profondément striées-crénelées, in-
terstries plus convexes et plus distinctement alutacés,
moins pointillés (points plus souvent obsolètes), mais plus
distinctement tuberculés en sériés (tuburcules cependant
petits et très-obsolètes), — Long. 11,6 à 15,6 mill.
Pourrait n'être qu'une variété locale du congener, il en
diffère toutefois par les caractères indiqués. Il se rap-
proche du type des altivagans et elliptipennis.
Gomère, en abondance.
9500 Hedyphanes Fisch.
118. HEDYPHANES MESOSTENA Solsky, Soc. ent. Ross. vir 1870.
816. 10.
Noir, peu luisant, allongé, rétréci en avant, étranglé au
milieu, comme dans le genre Mesostena. Tête assez petite,
moins large que le prothorax; épistome faiblement sinuëé
en arc à son bord antérieur, semi-circulairement déprimé,
avec une courte impression transverse vers la base de la
dépression et une autre impression assez faible, longitu-
dinale, assez courte, sur le front entre les yeux; toute la
surface criblée de points assez forts, profonds, très-serrés,
el un peu ruguleuse ; bord supérieur-des orbites anten-
naires assez fortement relevé. Antennes longues et grêles,
2° article court, transverse, 3° plus de trois fois plus long
que le 2 et plus long que les 2 premiers ensemble, 4-7
faiblement coniques, allongés, presque égaux, 8-10 gra-
duellement plus courts, plus renflés avant l'extrémité,
dernier ovale, acuminé. Prothorax aussi long que large,
un peu plus large à la base qu’au bout, assez arrondi sur
les côtés, ayant sa plus grande largeur au tiers, sinué
‘avant les angles postérieurs, qui, quoique obtus, se
redressent un peu en dehors ; rebordé à la base large-
à DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE,
ment et assez profondément sinuée au milieu, avec les
bords se relevant latéralement; à peine sinué en devant
avec les angles antérieurs effacés ; très-convexe, avec le
bord latéral invisible d’en haut, une faible et courte im-
pression le long du dos au milieu, flanquée de chaque
côté d’une fossette plus ou moins profonde; criblé de
points plus ou moins profonds, serrés, un peu rugueux.
Ecusson en triangle, beaucoup plus large que long, ponc-
tué. Elvtres un peu plus larges que [e prothorax à la
base, avec les angles antérieurs légèrement saillants,
arrondis, obtus et les épaules effacées ; ovales-oblongues,
ayant leur plus grande largeur après le milieu, arrondies,
un peu en pointe au bout ; convexes sur le dos, fortement
déprimées à la base et autour de l’écusson, marquées de
larges sillons, très-profonds, grossièrement ponctués;
interstries costiformes. Pattes longues, grêles, à points
fins, serrés, ruguleux; jambes antérieures un peu arquées.
Flancs du propectus et du postpectus, milieu du médi-
pectus ponctués comme le dessus; ventre très-luisant,
très-finement, peu densément pointillé, à peine chagriné.
— Long. 14,5 mill.
Sibérie, lac Khanka.
119. HEDYPHANES HIRTUS Muls. God. Op. xiv 1870. 52.
Allongé, convexe, d’un bronzé brillant, hérissé en
dessus de poils fins et assez longs. Tête réticulée, ponc-
tuée ; profondément creusée sur la suture frontale; labre
cilié au bout; palpes d’un brun rouge. Antennes prolon-
gées jusqu’au 1/4 © ou aux 2/5 cf des élytres, d’un
brun rouge, plus clair à l'extrémité qu’à la base, pubes-
centes, 3° article une fois plus long que le 2°, dernier
ovale-oblong. Prothorax faiblement arqué en devant,
arrondi sur les côtés, subarrondi aux angles postérieurs,
émoussé aux antérieurs, les premiers un peu moins larges
que les derniers ; tronqué en arc à la base, d’un quart
plus large vers les 3/5 qu’à la base, muni sur les côtés
d’un rebord peu saillant, interrompu dans son milieu,
fort convexe, réticulé-ponctué. Ecusson en triangle équi-
latéral ponctué. Elytres à peine plus larges que le pro-
thorax à la base, faiblement allongées jusqu'aux 2/5 et
TENEBRIONIDES : HELOPIDÆ. 143
rétrécies ensuite jusqu'à l’angle sutural; une fois plus
longues que larges; à rebord marginal entièrement
visible ; convexes, à 9 stries peu prononcées, entièrement
effacées postérieurement ; interstries presque plans, dis-
tinctement ponctués. Dessous d’un bronzé brillant, fine-
ment ridé sur les flancs du propectus, ponctué sur le
reste. Prosternum ponctué, très-étroitement rebordé entre
les hanches, relevé en pointe à son extrémité. Pattes assez
alongées, pointillées ; cuisses et jambes de la couleur du
corps. Tarses d’un fauve lestacé, garnis en dessous de
poils flavescents. — Long. 5,5 SAT, 8 larg. 2,2 à 3,3 mil}.
cg Dernier article des antennes médiocrement arqué au
côté externe. 3 premiers articles des tarses antérieurs ci-
liés et garnis en dessous de sortes de ventouses; légère-
ment dilatés. — Q Dernier article des antennes fortement
arqué à son côté externe ; tarses peu ciliés, les antérieurs
à peine dilatés.
Se distingue sans peine par sa villosité et par la ponc-
_tuation du pronotum et des élytres.
Algérie, Biskra.
9510 Eubœus Boïeld. Soc. ent. Fr. 1865. 10. pl. 1 f. 6
Ovale-allongé, convexe, densément ponctué. Tête ovale-
oblongue ; labre en carré transverse, cilié. Palpes maxil-
laires de 4 articles, 2-3 en cône allongé, 4° fortement
sécuriforme, de la longueur des deux précédents ensemble ;
mandibules triangulaires pointues. Antennes de 11 arti-
cles, 1 court, claviforme, 2 petit, globuleux, 3° légère-
ment dilaté au bout, 4 fois 1/2 plus long que le 2, les
suivants en cône allongé, de moitié plus courts, dernier
ovale-oblong, subtronqué, 2 fois plus long que le précé-
- dent. Yeux transverses, en ovale très-allongé. Prothorax
carré, plus large que long. Ecusson grand, triangulaire.
Elytres convexes, striées, en ovale-oblong, plus larges
que le prothorax à la base, à angles huméraux arrrondis;
épipleures assez étroites, tronquées obliquement en
arrière. Segments de l’abdomen impressionnés de chaque
côté. Pattes longues, grêles ;: jambes allongées, munies
d’une petite épine interne; ongles simples.
144 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D EUROPE.
Fait le passage des Helops aux Cüstéles, se place entre le
genre Helops et le genre Apolytes, diffère de l’un par son
épistome échancré, les angles huméraux des élytres large-
ment arrondis et sans parois basilaires servant d'appui
aux angles du prothorax; de l’autre par la bande coriace
entre l’épistome et le labre et par le dernier article an-
tennaire de la grandeur du pénultième. à
120. EUBŒUS (1) MIMONTI Boïeld. Soc. ent. Fr. 1865. 11. 6.
PE 110:
Ovale-oblong, d’un noir légèrement bronzé, brillant,
densément et assez profondément ponctué. Tête allongée
avec deux larges fossettes à la base des antennes. Prono-
tum carré, coupé droit aux deux bouts ; angles antérieurs
obtus; postérieurs carrés et avancés en dehors; côtés
rebordés, arrondis, sinueux près de la base, qui est mar-
quée de deux impressions obliques. Ecusson grand, trian-
gulaire, à points épars. Elytres oblongues, convexes, plus
larges que le prothorax à la base; dilatées par derrière,
à stries ponctuées; ponctuation des interstries plus fine
et plus écartée que celle du pronotum, plus serrée sur les
côtés que sur le dos. Dessous densément ponctué ; seg-
ments abdominaux impressionnés de chaque côté, dernier
cilié. Pattes longues, grêles, densément ponctuées. —
La © de moitié plus forte, plus large, moins densément
ponctuée; angles postérieurs du prothorax droits, non
avancés extérieurement. — Long. 12 à 15 — larg. 5,5 à
7 mill,
Grèce, Eubée ; Syrie, Bosphore.
9526 bis Parablops Rottenb. Berl. 1810. 254. PL. 11 f, 7.
(rapa6)}wb, louche).
Antennes de 11 articles, filiformes, longues, — Yeux
réniformes."— Hanches antérieures saiïllantes, globu-
leuses, séparées par l'avance prosternale; intermédiaires
écartées; postérieures transverses, greffées sur le corps,
écartées. — Pattes assez menues, 1° article des tarses pos-
térieurs plus long que les 2€ et 3e, — Ongles denticulés.
— Elytres ovalés, dilatées par derrière , moins convexes,
TENEBRIONIDES : HELOP]DÆ. 445
légèrement scrobiculées. — Ecusson petit, triangulaire.
— Bouche saïllante. — Labre transverse, arrondi sur les
côtés, à peine sinué au bout. — Mandibules courtes,
solides, obtusément dentées. — Mâchoires bilobées; lobe
interne étroit, petit, acuminé au bout, pilifère; externe à
2 articies, 1° petit, 2° grand, dilaté, densément garni de
poils au bout. — Palpes maxillaires de 4 articles, 17 petit,
2e plus long, 3e petit, 4 grand sécuriforme. — Menton
transverse, tronqué. — Languette avancée, légèrement
sinuée au bout, avec les angles ciliés etles côtés arrondis
en avant. — Palpes labiaux courts, de 3 articles dont le
dernier épais, tronqué.
_Ce nouveau genre s'éloigne beaucoup des autres Helo-
pides par son corps aplati, ses élytres élargies par der-
rière, son pronotum aplati et inégal, ainsi que par ses
élytres portant de légères fovéoles; paraît se rapprocher
beaucoup des Nephodes par la structure des pattes et des
parties de la bouche. Les antennes sont filiformes, des
deux tiers de la longueur du corps; 1° article un peu
épais, 2° à peine de la moitié de sa longueur, les autres
assez également déliés, dernier un peu comprimé, ovale
et terminé en pointe.
Tête dégagée du prothorax et allongée au devant des
veux, qui sont réniformes avec leur plus grande moitié
en dessus. Prothorax transverse, très-peu convexe, un peu
inégal sur le dos, élargi sur les côtés. Elytres assez peu
convexes, ovales, ayant leur plus grande largeur bien au-
delà du milieu, plus larges aux épaules que le prothorax,
inégales. Pattes assez longues, légères ; hanches anté-
rieures globuleuses, saillantes, séparées par une avance
prosternale étroite, un peu saillante ; intermédiaires
rondes, presque enfoncées, écartées ; les postérieures en-
tièrement enfoncées, très-courtes et allongées transver-
salement. Tarses antérieurs et intermédiaires de 5 arti-
cles, postérieurs de 4, tous assez grêles, le 1°* article des
postérieurs plus long que 2 et 3 ensemble ; le dessous des
antérieurs nu, celui des autres pubescent ; tous les ongles
dentelés, Abdomen de 5 segments. Tout l'insecte est cou-
vert d’une pubescence très-fine, grise, serrée. Bouche
avancée ; labre corné, transverse, presque tronqué droit,
RSS t. XII. — 1874. 9
146 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D EUROPE.
séparé de l’épistome par une suture, légèremeut arrondi
aux angles et sur les côtés. Mandibules courtes, massives,
peu arquées , avec des dents obtuses et indistinctes; mâ-
choires à deux lobes ; interne petit, membraneux, étroit,
pointu , arqué au bout et bârbu en dedans; externe gros,
biarticulé, dont le 1°r assez petit, 2° grand, élargi et den-
sément barbu au bout. Palpes maxillaires de 4 articles,
1 court, 2° deux fois plus long, 3° très-court et plus
étroit que le 2€, 4° grand et sécuriforme. Menton coupé
droit, un peu transverse, dépassant la languette qui est
allongée et élargie par devant; légèrement échancrée au
bout, avec les angles arrondis et ciliés.
121. PARABLOPS (1) ÆTNENSIS Rottenb. Berl. 1810. 256. PI. u f. 1.
Brun de poix, parties de la bouche, antennes et pattes
d’un rouge ferrugineux. Tête, ainsi que le pronotum,
densément et finement rugueuse, ponctuée et un peu gra-
nulée. Pronotum plus large que long, dilaté presque
anguleusement sur les côtés, ayant sa plus grande lar-
geur avant le milieu ; base presque droite avec une légère
impression de chaque côté qui s’avance sur le dos; ligne
médiane légère, largement enfoncée, s’élargissant en de-
vant en une troisième impression; bord antérieur un peu
plus étroit que le postérieur. Elytres environ d’un tiers
plus larges er devant que la base du prothorax, et deux
fois et demie aussi longues que larges en ce point, élar-
gies par derrière, avec leur plus grande largeur, bien loin
derrière le milieu; médiocrement convexes, assez fine-
ment striées-ponctuées, les points un peu transverses,
interstries convexes, très-finement ponctués-ridés; toute
la surface, à l'exception du pourtour de l’écusson, rendue
inégale par des enfoncements fovéiformes superficiels,
garnie de poils gris blanchâtres assez longs, serrés, qui
donnent aux élytres un éclat gris un peu argenté. —
Long. 8 mill.
Sicile, un seul exemplaire sous une pierre, dans une châtaigneraie,
retrouvé par M. Dr Ragusa.
TENEBRIONIDES : CISTELIDE. 14
953° Nephodes Cast.
122. NEPHODES (12) SUBDEPRESSUS Fairm. Soc. ent. Fr. 1868. 493.
Allongé, déprimé en dessus, d’un brun bronzé médio-
crement brillant, à pubescence cendrée, très-fine. Tête
légèrement convexe, à ponctuation fine, extrêmement
serrée, avec une impression transverse entre les antennes.
Celles-ci grêles, courtes, atteignant à peine la base du
prothorax. Pronotum presque aussi long que large, forte-
ment arrondi en avant sur les côtés, à-points fins et très-
serrés. Ecusson presque lisse. Elytres allongées, à stries
très-fines et très-finement ponctuées; interstries plans,
très-linement ponctués et ondulés. Pattes grêles assez
courtes. — Long. 9,5 mill.
Le faciès diffère beaucoup de celui du villiger, ses an-
. tennes sont plus courtes, ses pattes plus grêles et moins
longues, son corps est allongé, subdéprimé, presque
glabre.
Algérie, Biskra.
CISTELIDÆ,
9600 Cistela Fab.
123. CISTELA ({Hymenalia) (11) AMPLICOLLIS Lind. Soc. ent.
Fr. 1864. 251, 8.
Subovale, très-ponctué, noir de poix; antennes, palpes
et pattes roux-ferrugineux. Tête médiocre, convexe, creu-
sée d’un sillon transversal entre les yeux, finement et
très-densément ponctuée. Antennes un peu plus longues
que la tête et le prothorax ensemble, légèrement compri-
mées ; 2° article très-court, 3° d’un tiers moins long que
le 4; dernier article des palpes maxillaires fortement
Sécuriforme. Pronotum moitié plus large que long, très-
convexe, fortement déclive en avant, ce qui le fait paraître
presque bossu, arrondi sur les côtés, se rétrécissant nota-
blement en arrière, et offrant sa plus grande largeur un
peu avant sa base, qui est légèrement bisinuée, garni
d’un rebord très-étroit, et couvert sur toute sa surface
d’une ponctuation fine et extrêmement serrée; marqué
de chaque côté d’une impression transverse un peu
148 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE.
oblique, vers les angles postérieurs qui sont droits, bien
marqués. Elytres ovales, plus étroites à la base que le
prothorax, une fois et demie plus longues que larges, un
peu convexes, s’élargissant à peine vers le milieu, puis de
là rétrécies en ligne courbe; très-finement rebordées, avec
une ponctuation plus grosse et moins serrée que le pro-
thorax ; marquées de stries ponctuées peu apparentes et
de plus en plus indistinctes en allant vers le bord externe ;
intervalles plans. Poitrine grossièrement ponctuée. -Abdo-
men finementridé longitudinalement. 4 article des tarses
lobé en dessous ©.
Fait partie du groupe des Hymenalia par la structure de
ses tarses ; il s’en éloigne par son pronotum bombé et ses
antennes courtes. |
Hongrie, Bude.
124. CISTELA (Hymenalia) (112) CRASSICOLLIS Fairm. Soc. ent.
Fr. 1866 47.
Oblong, assez court, convexe, surtout sur le prothorax ;
d’un brun noir peu brillant en dessus ; tête et pronotum
couverts d’une ponctuation rugueuse, fine, très-serrée,
qui les rend mats; dessous plus brillant, pattes, antennes,
bouche d’un brun roussâtre. Tête fortement impressionnée
entre les yeux. Pronotum très-convexe, deux fois aussi -
large que long; rétréci en avant, assez arrondi sur les
côtés, qui rentrent un peu à la base, angles postérieurs
très-émoussés ; bord postérieur fortement sinué de chaque :
côté ; au milieu de la base une petite strie transverse,
courte. Ecusson assez grand, triangulaire, très-densément
ponctué. Elytres assez courtes, très-convexes, couvertes
d’une ponctuation assez serrée, peu fine et peu profonde,
et d'une villosité foncée, les 2 premières stries un peu
visibles, les autres tout-à-fait indistinctes, si ce n’est
peut-être à la base. Dessous densément ponctué. Antennes
dépassant les 2/3 de la longueur G', un peu plus courtes ©.
— Long. 7 à 9 mill.
Se rapproche beaucoup de l’amplicollis, maïs dans celui-
ci les élytres sont seulement un peu plus longues que la
tête et le prothorax.
Maroc, Tanger,
TENEBRIONIDES : CISTELIDÆ. 149
125. CISTELA (Isomira) (202) GENISTÆ Rottenb. Berl. 1870. 256.
PI. n fig. 4.
Noir, assez luisant, pattes et antennes d’un ferrugineux
rougeâtre ; antennes avec le bout des 4° et 5° articles plus
obscur et les suivants noirs ; 2° article trois fois aussi
court que le 3°, les suivants jusqu’au 6° presque d’égale lon-
sueur, diminuant un peu de longueur à partir de celui-ci.
Prothorax près de deux fois aussi long que large, assez
légèrement courbé et seulement. vers les côtés; base
avancée et un peu échancrée au milieu, avec une sinuosité
de chaque côté; rebordé dans toute sa longueur légère-
ment mais distinctement, un peu relevé dans son milieu
au devant de l'écusson; angles postérieurs droits assez
marqués ; dessus assez finement et très-densément pone-
tué, Elytres un peu plus larges aux épaules que la base
du prothorax, près de deux fois aussi longues que larges,
assez Cconvexes, très-peu élargies à partir de l'épaule,
ayant leur plus grande largeur un peu au-delà du milieu,
indistinctement striées, les deux stries près de la suture
plus distinetes; ponctuation un peu plus fine et plus éparse
que celle du pronotum. Tout l’insecte est couvert en
dessus d’une pubescense grise, avec une teinte brunâtre
obliquement. — Long. 6 mill.
Ressemble aux exemplaires foncés de murina, il s’en
distingue aisément par son prothorax bien plus déprimé
et sa forme plus allongée; de l’hypocrita Muls. par ses
élytres plus convexes, avec des stries indistinctes et son
pronotum plus déprimé et plus fortement ponctué, et sa
taille d’un tiers moindre.
Sicile, sur le Genista œtnensis. :
126. CISTELA (Isomira) (20) PARVULA Rottenb. Berl. 1870. 257.
note. pl. 11 fig, 5.
Allongé, noir, base des antennes, jambes et tarses fer-
rugineux ; très-densément et très-finement ponctué ; pro-
thorax moins convexé, rétréci en avant, arrondi sur les
côtés, subsinué de chaque côté à la base, avec les angles
postérieurs presque droits ; élytres subparallèles, striées
à peine en avant, obsolètement en arrière. — Long. 4,2
à 4,7 mill.
150 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE.
Se distingue du genistæ par ses élytres plus longues,
plus étroites, encore moins élargies sur les côtés, moins
convexes, par la ponctuation plus fine et plus serrée, et
l'éclat moindre.
Italie, monts Cava entre Naples et Salerne.
127. CISTELA (Isomira) (232) ACUMINATA Fairm. Soc. ent. Fr.
1866, 47.
Oblong-ovalaire, atténué en avant, très-convexe, très-
ponctué, entièrement d'un roux testacé, souvent brunâtre
sur la tête et le pronotum. Tête saïillante, épistome en
carré transverse, ainsi que le labre. Antennes grêles, dé-
passant un peu le milieu du corps. Prothorax d’un tiers
plus large que long, notablement rétréci en avant, ar-
rondi sur les côtés, surtout à la base. Angles postérieurs
“obtus; bord postérieur rebordé ; de chaque côté à la base
une faible fossette. Écusson triangulaire, arrondi, très-
ponctué. Elytres en ovale allongé, convexe, à peine plus
large que le prothorax à la base, s’élargissant ensuite
jusqu’au milieu, puis se rétrécissant rapidement jusqu’à
l'extrémité, qui est en pointe obtuse; très-ponctuées et
finement ridées transversalement, avec des lignes ponc-
tuées, régulières, visibles à la base, effacées dès le milieu.
Dessous d’un brun roussâtre, finement ponctué. — Long.
4,5 à 6 mill.
Diffère des autres Isomira par sa forme gibbeuse et
acuminée, les antennes plus longues, les tarses plus velus
en dessous, le lobe des mâchoires plus développé et plus
arrondi au bout.
Maroc, Tanger.
9640 mophius Sol.
128. OMOPHLUS (92) FALLACIOSUS Rottenb. Berl. 1870. 258.
Ressemble à s’y méprendre à un petit lepturoides Fab. avec
les élytres claires, mais s’en distingue tout de suite par
le manque de petites dents aux ongles antérieurs G‘. Noir,
élytres jaunes et tarses d’un brun de poix. Antennes, Q
de la moitié de la longueur, G‘ de plus de la moitié.
Tête à ponctuation assez forte et assez serrée, un peu plus
mate que le prothorax. Celui-ci en carré transverse, lui-
es,
TENEBRIONIDES : CISTELIDÆ, 101
sant, avec les côtés arrondis un peu plus fortement en
avant qu'en arrière et les angles postérieurs droits et un
peu émoussés; légèrement impressionné au devant de
l’écusson et au milieu des bords latéraux; ponctué sur le
dos de points écartés, un peu plus serrés vers les côtés,
plus finement que la tête. Klytres presque parallèles, à la
base près d’un tiers plus larges que le prothorax, avec les
épaules rondes, un peu saillantes, et les stries ponctuées
assez larges, à points gros, un peu transverses et en quelque
sorte irrégulières, par suite de rides transverses; inters-
tries assez fortement ponctués; tête et prothorax finement
pubescents de blanchâtre ; angles antérieurs du prothorax
avec des poils plus longs, blancs, laineux et écartés, ainsi
que le milieu du ventre, la poitrine et le bord interne des
cuisses. — Long. 9 à 10,5 mill.
En outre du manque de dentelures et de la taille beau-
coup moindre, il se distingue encore du lepturoides F., par
la ponctuation en général plus forte, les élytres un peu
plus étroites, et le prothorax un peu plus long, avec les
angles moins arrondis.
Sicile.
129. OMOPHLUS (292) HÆMORRHOIDALIS Fairm. Soc. ent, Fr. 1866.
00. 6. (Gastræma.)
Oblong, noir, assez luisant, peu convexe, anus roux;
tête ovale, très-densément pointillée, assez convexe, ob-
solètement impressionnée près des yeux; antennes de
beaucoup plus courtes que la moitié du corps, plus dis-
tinctement épaissies au bout, 3° article à peine d’un quart
plus long que le 4, 7 à 10 presque transverses ; prothorax
très-transverse, légèrement rétréci en devant, côtés et
angles arrondis, côtés non réfléchis ; très-densément poin-
tillé. Écusson tronqué au bout, finement ponctué. Elytres
siriées-ponctuées, stries dorsales profondes; interstries
finement et très-densément pointillés. Dessous très-fine-
ment pointillé. g‘ dernier segment ventral sillonné dans
son milieu, bilobé, lobes presque coniques, poilus de noir
au bout. —- Long. 10 à 12 mill.
Rappelle le Heliotaurus cæruleus par sa coloration et sa
forme plus convexe, mais la conformation des antenn
est celle d’un Gastræma.
152 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D EUROPE.
130. OMOPHLUS (302) MENTICORNIS Reitter, Berl. 1872. 172,
Très-voisin du cæruleus F., après lequel il se place et qui
présente comme lui au milieu du menton une forte dent.
Noir, à l'exception des onglets, rouge-brun, luisant, ély-
tres et pattes d’un bleu foncé; garni d’une pubescence
longue, dressée, noire, pas très-épaisse et assez semblable
à celle du cœruleus. Tête ponctuée densément et assez for-
tement; pronotum ponctué un peu plus légèrement et
plus éparsement, un peu plus large que long, légèrement
arrondi sur les côtés, un peu rétréci par devant, très-fine-
ment rebordé, avec les angles arrondis. Elytres striées-
ponctuées en dedans, stries tout-à-fait oblitérées en de-
hors; interstries densément ponctués, souvent avec des
rides transverses, Bords des épipleures allant en se rap-
prochant jusque près du bout. Hanches antérieures ar-
rondies au bout, — Long. 10 à 11 mill.
cg Menton muni en dessous d’une grosse dent épineuse;
crochets internes des tarses antérieurs un peu plus courts
et plus épais que les externes ; le segment anal creusé au
bout d’une impression simple, profonde, en demi-cercle.
Très-semblable au mâle du cæruleus; la © seule diffère
par sa taille plus petite, les hanches antérieures simple-
ment arrondies, tandis que dans les deux sexes du cœru-
leus elles sont toujours en pointe.
Il se distingue aisément du longipilis Fairm. par la dent
du menton.
Algérie, Oran.
131. OMOPALUS (352) ORANIENSIS Reïtter, Berl. 1872. 173.
Noir, luisant, quelquefois avec une teinte bleuâtre très-
légère, lisse, seulement çà et là le dessous présente, sur-
tout vers les bords, quelques petits poils épars, à peine
visibles, Dessus sans poils. Tête assez densément et for-
tement ponctuée, cependant plus éparsement au milieu;
sillon frontal assez profond. Prothorax seulement un peu
plus large que long; côtés un peu plus arrondis, très-
étroitement et finement rebordés ; bord postérieur un peu
enfoncé au devant de l’écusson ; angles postérieurs et an-
térieurs arrondis; au milieu de chaque côté une petite
TENEBRIONIDES : CISTELIDÆ. 4153
impression arrondie. Ecusson triangulaire, très-finement
et pas très-densément ponctué. Elytres striées-ponctuées,
faiblement marquées; interstries fortement et densément
ponctués, ridés çà etlà ; les bords des épipleures vontense
rapprochant presque jusqu’au bout. — Long. 8 à 11 mill.
cg Tarses antérieurs un peu élargis, plus courts et un
peu plus larges que dans © ; les deux ongles un peu dila-
tés en dedans, l’interneun peu plus que l’externe ; le seg-
ment anal creusé d’une profonde impression en demi-
cercle, ou simple, ou comme dans beaucoup d’autres
espèces, avec une ligne légèrement élevée, allant du mi-
lieu vers le bord, un peu élargie vers le bout.
Voisin de l’angusticollis Muls., dont le G' se distingue
principalement par les tarses antérieurs dont les crochets
internes se dilatent jusqu’au milieu en forme de dent et
. par le segment anal marqué d’une impression simple et
profonde, au lieu d’être tronqué et bisillonné comme dans
celui-ci.
Algérie, Oran, de mai à Juillet, sur les fleurs.
132. OMOPHLUS (35?) KIRSCHI Reiïtter, Berl. 1872. 174.
Noir, avec les crochets de tarses brun-rouge, luisant,
pubescent de poils gris, extrêmement courts et épars,
souvent plus distinctement vers l’extrémité des élytres.
Tête à ponctuation éparse, assez fine, très-serrée derrière
les yeux ; trois impressions placées sur une ligne trans-
verse, ordinairement distinctes, sur le front. Prothorax à
peine plus large que long; côtés assez droits, tous les
angles arrondis ; finement rebordé tout autour; bord pos-
térieur un peu impressionné au-devant de l’écusson, dos
souvent avec quelques impressions indistinctes ou tout-à-
fait uni; ponctué comme la tête, assez finement et épar-
sement, un peu plus densément sur les côtés, lisse, lui-
sant. Ecusson en triangle à pointe un peu obtuse, finement
ponctué. Elytres longues, étroites, un peu plus larges que
le prothorax, très-densément ponctuées-striées, points
gros et profonds, souvent se perdant dans la rugosité.
Quelquefois les interstries ne sont pas distincts, d’autres
. fois ils le sont un peu, et alors ils portent une rangée
distincte de points encore plus fins. Dessous, surtout les
0
154 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D EUROPE.
derniers segments abdominaux, plus distinctement pu-
bescents. Bords des épipleures assez parallèles de l’épaule
presque jusqu’au milieu, et là l’externe se courbe brus-
quement vers l’interne, en formant une petite échancrure,
et ne font plus qu’un bord simple jusqu'au bout. —
Long. 7 à 9 — larg. 1,7 à 2 mill.
g' Le crochet interne des tarses antérieurs porte à sa base
un appendice lobiforme, grand, en pointe dentiforme at-
teignant le milieu au plus de la longueur. Dernier seg-
ment ventral creusé au bout d’une profonde impression
arrondie, dont les bords sont ciliés de petits poils jaunä-
tres, courts.
Espèce remarquable, bien distincte par sa forme très-
étroite, parallèle, la structure particulière des épipleures,
qui le place dans la division des Omophlus proprement
dits, quoique son faciès rappelle celui des Heliotaurus.
Algérie, Oran, avec l’oraniensis, mais beaucoup plus rare.
133. OMOPHLUS (Heliotaurus) (217:) RODOLPHI Fairm. Soc. ent.
Fr. 1867. 408.
Oblong, un peu ovalaire, un peu élargi par derrière,
convexe, d’un noir brillant, villeux de blanc, élytres d’un
bleu foncé, abdomen rouge à l’extrémité. Tête allongée,
fortement et densément ponctuée, avec une faible im-
pression transverse inter-antennaire, Antennes assez fortes,
grossissant vers l’extrémité, dépassant la base du prono-
tum, noires, 3° article de moitié au moins plus long que
le 4e, Prothorax ur peu transverse, côtés arrondis en
avant; ponctuation forte et serrée; angles postérieurs
presque obtus. Ecusson tronqué, fortement ponctué à la
base, marqué au bout d’un sillon long et profond, lisse.
Elytres notablement plus larges que le prothorax, con-
nexes, un peu élargies en arrière, à stries larges. mais
peu profondes, marquées de gros points serrés ; interstries
plans, assez fortement et densément ponctués, hérissés
de poils blancs très-serrés, formant une bande longitudi-
nale occupant le milieu de chaque interstrie. — Long.
9 mill. ;
Entièrement remarquable par les bandes de poils blancs
soyeux, hérissés, qui ornent les élytres et par la largeur
ï TENEBRIONIDES : CISTELIDÆ. 155
des stries, ainsi que par la forte ponctuation du prono-
tum et de la tête, qui n’a pas d'impression médiane.
Maroc, Mazagan.
134. OMOPHLUS ({Heliotaurus) (332) PLENIFRONS Fairm. Soc. ent.
Fr. 1866. 51. 2.
Voisin du rufcollis, coloré de même, un peu moins lui-
-sant, sensiblement moins convexe; tête assez convexe,
densément ponctuée mais luisante, sans impression entre
les yeux; antennes sensiblement épaissies vers l’extré-
mité; prothorax transverse, rétréci en devant, peu ar-
rondi sur les côtés, tous les angles arrondis, très-fine-
ment et peu densément ponctué; écusson en triangle
obtus, à peine visiblement pointillé ; élytres à peine plus
larges que le prothorax, finement striées, stries obsolè-
tement ponctuées ; interstries plans, assez finement et
densément ponctués. — Long. 11 mill.
« Bien distinct du ruficollis par la tête sans impression
entre les yeux, le pronotum sans impression au milieu
de la base, et les élytres à stries à peine enfoncées, avec
les interstries tout-à-fait plans.
Algérie, Bouçada.
135. OMOPALUS (Heliotaurus) (352) LONGIPILUS Fairm. Soc. ent.
Fr. 1866. 54. T.
Noir, luisant, surtout sur le pronotum, assez allongé,
élytres garnies de longs poils, bleuâtres. Tête assez den-
sément pointillée, avec une impression oblongue au
milieu ; antennes à peine d’un tiers plus courtes que le
corps, plus épaisses vers le bout, 3° article un peu plus
long que le 4e; prothorax convexe, côtés parallèles par
derrière, arrondis par devant, avec les angles antérieurs
très-inclinés, obtus, les postérieurs presque droits; fine-
ment pointillé, obsolètement canaliculé au milieu, avec
une impression transverse de chaque côté à la base. Ely-
tres assez fortement striées-ponctuées, stries plus pro-
_fondes vers la suture, interstries assez fortement ponc-
tués-rugueux. Abdomen ponctué; ongles flaves. —
dernier segment ventral excavé, côtés comprimés, angu-
leux, poilus. — Long. 9 mill.
156 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE
Se rapproche du distinctus et de l’angusticollis, mais pro-
thorax plus petit, plus étroit, bien moins arrondi latéra-
lement, et remarquable par sa longue villosité.
Algérie, Géryville.
136. OMOPHLUS {Heliotaurus) (362) GRACILIOR Fairm. Soc. ent.
Fr. 1870. 394. 1.
Allongé, peu convexe, noir, plus luisant, garni de poils
noirs peu nombreux. Tête assez rarement ponctuée, avec
une impression obsolète et une légère fovéole entre les
yeux ; labre à peine pointillé, sinué ; épistome presque
lisse ; antennes plus courtes que la moitié du corps, un
peu épaissies vers l’extrémité, 3° article plus long que le
4, Prothorax à peine transverse, rétréci par devant,
arqué sur les côtés, pointillé très-finement et assez rare-
ment, avec une impression oblique sur les côtés, bord
basal impressionné au milieu. Ecusson tronqué, très-fine-
ment ponctué. Elytres étroites, rétrécies encore vers le
bout finement striées, stries externes obsolètes; interstries
plans, densément ponctués, subruguleux. Dessous luisant ;
poitrine finement ponctuée-ruguleuse ©. — Long. 8 mill.
Très-voisin du scabriusculus, maïs encore plus étroit,
plus brillant, avec les élytres moins rugueuses plus bril-
lantes, l’écusson plus étroit, le prothorax plus finement
ponctué, plus étroit, la tête à impressions presques nulles,
sauf une petite fossette interoculaire, et le labre à peine
ponctué; les ongles sont plus gros et arqués, la villosité
du corps moins forte.
Algérie, Géryville.
137. OMOPHLUS (Heliotaurus) (382) DASYTOIDES Fairm. Soc. ent.
Fr. 18170. 395. 2.
Etroil, déprimé, noir, luisant, à peine poilu; tête polie
ainsi que le prothorax, presque plane, cf ponctuée, avec
une impression longitudinale juxta-cculaire, et une strie
longitudinale plus ou moins enfoncée entre les yeux. Pro-
thorax presque carré, rétréci en devant, lâchement ponc-
tué, plus densément devant et sur les côtés, avec une im-
pression de chaque côté sur le dos. Ecusson pointillé,
presque ponctué. Elytres subparallèles, rétrécies seule-
TENEPRIONIDES : SEPROPALPIDÆ. Lo
ment et obtusément arrondies au bout, ruguleuses-ponc-
tuées ; stries à peine enfoncées, points distincts seulement
sur le disque, plus visibles à la suture, à la base et sur
les côtés, s’'évanouissant au bout. Dessous plus poilu ; poi-
trine ponctuée; c‘ dernier segment abdominal impres-
sionné et fendu au milieu. — Long 5,5 mill.
Le plus petit du genre, rappelant certains Dasytides ;
diffère du scabriusculus, auquel 1l ressemble, par sa taille,
sa forme plus étroite, son prothorax moins large, sans
sillon enfoncé le long du bord postérieur, par l’écusson
moins court, moins carré.
Algérie, Boghari.
SERROPALPID Æ.
9700 Tetratoma Fab.
138. TETRATOMA (4) BAUDUERTI Perris, Soc. ent. France 1864.
292. 93.
Forme du T. ancora, luisant, vêtu d’une pubescence cou-
chée, jaune pâle. Tête noire, densément ponctuée, pres-
que plane; palpes brun de poix avec le dernier article
testacé; antennes brunes, plus claires à la base et à la
massue. Pronotum une fois et demie plus large que long,
convexe, largement et à peine échancré en devant, avec les
angles arrondis, arqué sur les côtés, avec les bords finement
dentelés et relevés en gouttière étroite; largement bisi-
nué, rebordé à la base avec les angles bien accusés, mais
peu aigus, marqué de chaque côté d’une profonde fos-
sette oblongue et au-devant de l’écusson d’un espace
lisse mal limité; noir à reflet bronzé, quelquefois rous-
sâtre tout autour; ponctuation forte, égale et moins serrée
que celle de la tête. Ecusson en ellipse trarsverse, peu
ponctué. Elytres assez convexes, cinq fois plus longues que
le pronotum, ponctuées comme le pronotum et peut-être
encore plus fortement, rebordées étroitement, arrondies
à l'épaule, noires ornées de taches testacées, disposées en
trois fascies transversales irrégulières, fascie basale formée
d’une petite tache contre l’écusson et d’une grosse sur Île
- calus huméral fascie intermédiaire avant le milieu, en
zigzag, composée d’une tache ou deux latérales sur le
158 DRSCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE.
bord externe, d’une médiane triangulaire, souvent liée
avec la tache du calus huméral, un peu antérieure à la
première, et une petite oblongue près de la suture; ces
taches tantôt isolées, tantôt réunies, figurent avec celle de
l’autre élytre une sorte d’accolade; enfin une 3° fascie,
placée au-delà du milieu, ordinairement en forme de V
et ne touchant ni au bord latéral ni à la suture. Dessous
du corps noir, très-densément ponctué sur l’abdomen,
moins sur la poitrine. Pattes brun de poix, avec les jam-
bes et les turses plus clairs, 127 article des tarses posté-
rieurs un peu plus court que le dernier. Long. 3 —
larg. 1,8 mill.
M. Perris signale une variété dont l’épistome, les palpes
et les antennes, les pattes et l’extrémité de l'abdomen sont
testacés; le prothorax est d’un brun de poix un peu bronzé
avec le pourtour vaguement testacé, et les taches de la
Jre série, saufles deux plus extérieures, sont réunies entre
elles et avec la tache humérale, de manière à former un
grand arc dont le bord postérieur du pronotum serait la
corde. -
Ressemble beaucoup à l’ancora pour la forme et la dis-
tribution des couleurs ; il s’en distingue par ses élytres
un peu plus courtes, sa couleur en général plus testacée,
la disposition un peu différente des taches sur les élytres,
mais particulièrement par la ponctuation plus forte et plus
serrée. $
France méridionale : Mont-de-Marsan, Sos ; dans un tronc pourri de
chêne- liège, imprégné de substances fongueuses.
9720 Grchesia Latr.
139, ORCHESIA (11) TETRATOMA Thoms. Skand. Col. vr. 1864.
809.3 (Clinocara). — micans var. b. Zett. Ins. Lapp. 164.
1. — ? sepicola Rosh. Insect. Eur. 32.
Ressemble beaucoup pour la stature et la coloration au
micans, mais s’en distingue de suite par ses antennes plus
grêles, à 4 derniers articles épaissis, et son pronotum mar-
qué de chaque côté à la base d’une fovéole. Tête forte-
ment insérée dans le prothorax, penchée ; front convexe,
très-densément ponctué; yeux échancrés, atteignant les
angles du prothorax; labre et palpes flaves. Antennes
*
TENEPRIONIDES : SERROPALPIDÆ. 159
dépassant à peine la base du prothorax, grêles, testacées,
1er article plus long que le 2°, 2° à peine plus long que le
3°, 4-7 égaux, à peine transverses, 4 derniers égaux en lar-
seur, formant une massue allongée, dernier ovale, peu
plus long que le pénultième qui est un peu transverse.
Prothorax pas plus étroit que les élytres à la base, près
de deux fois plus court que large, avancé au milieu sur
le front ; côtés non bordés en avant, rétrécis vers le bout,
angles antérieurs arrondis, fortement abaissés, sinué de
chaque côté à sa base, plus large qu’au bout, angles pos-
térieurs presque droits, convexe à la partie antérieure du
disque, marqué de chaque côté par derrière d’une petite
fossette ; brun, plus pâle en avant, très-densément et très-
finement ridé-ponctué, luisant, garni d’une pubescence
pâle, brillante. Ecusson fortement transverse, tronqué.
Elytres près de six fois plus longues que le prothorax, ré-
trécies vers le bout, très-densément et très-finement ponc-
tuées-ridées; strie suturale disparaissant presque en
avant, épipleures sternaux étroits, ventraux presque
nuls ; brun-obscur, luisantes, vêtues d’une courte pubes-
cence pâle soyeuse brillante. Dessous d’un ferrugineux de
poix, métasternum brun. Pattes ferrugineuses. — Long.
2,8 mill.
Suède, Gottland, Smolande et Laponie, rare.
140. ORCHESIA (1°) FUSIFORMIS Solsky. Soc. ent. Ross. 1870.
Vi 917.1.
Plus allongé et relativement plus étroit que le micans,
plus atténué vers les deux bouts et comme acuminé, d’un
testacé ferrugineux plus ou moins rembruni, surtout sur
la poitrine ; antennes plus claires vers la base et l’extré-
mité, palpes et pattes un peu plus clairs que le reste du
corps; vêtu dans toute sa surface d’une pubescence flave.
Ponctuation sur la tête très-fine et très-serrée, sur le pro-
thorax notablement plus forte et aussi serrée, faiblement
rugueuse, sur les élytres râpeuse, bien rugueuse trans-
versalement, presque comme chez le micans, dont il se
distingue principalement par son prothorax plus long,
plus atténué vers le devant à partir de la base, et par
suite plus triangulaire, avec les impressions basales
160 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D EUROV/'E.
plus larges et plus longues; élytres plus étroites et plus
allongés, plus atténuées en arrière, avec la suture élevée
par derrière et longée d’une strie profonde : ponctuation
en général un peu plus forte ; antennes conformées comme
dans le micans. Long. 5 — larg. 1,6 mil.
Sibérie, Baïkal, Koultouk.
LAGRIDÆ,
990 Lagria Fab.
141. LAGRIA (12) POUPILLIERI Reiche Soc. ent. Fr. 1864. 242. 16.
Oblong, un peu déprimé, brun de poix, assez luisant,
hérissé de courts poils gris, densément ponctué sur tout
le dessus. Tête arrondie avec une large impression mé-
‘diane entre les yeux, et un sillon transverse entre les
antennes, entre le front et l’épistome ; yeux transverses,
peu échancrés, un peu saillants. Antennes dépassant à
peine la base du prothorax, assez épaisssies vers l’extré-
mité, article 3° pas plus long que le 4°, dernier presque
plus long que les cinq précédents ensemble, épais, peu
comprimé. Prothorax transverse, un peu plus large que la
tête, un peu plus court que large, peu arrondi sur les
côtés, tronqué presque droit devant et derrière, avec les
angles obtus, rebordé à la base, peu convexe. Ecusson
triangulaire. Elytres près de deux fois plus largeset trois
fois plus longues que le prothorax, subparallèles, arron-
dies ensemble au bout, peu convexes. Dessous plus lui-
sant, abdomen à peine pointillé. Pattes assez grêles. —
Long. 5 — larg. 2 mill.
Cette espèce, des plus petites du genre, a été trouvée en Algérie ; elle
est remarquable par la longueur et le volume du dernier article de ses
antennes.
142. LAGRIA (13) PARVULA Perris, Soc. ent. Fr. 1864. 291. 22.
Noir, élytres testacées. Antennes épaisses, 3° article
” plus long que le 4°, dernier aussi long que les 4 ©, 5 c'
précédents. Tête marquée entre les antennes d’une pro-
fonde fossette transversale et sur le front de gros points;
vertex rugueux, ainsi que le prothorax; ce dernier
est en outre canaliculé avec deux dépressions au tiers
TENEBRIONIDES : PEDILIDÆ, 161
postérieur ; rugueux, moindre au milieu ç'; hérissé
comme la tête de poils noirs. Ecusson noir, arrondi au
bout, rugueux. Elytres à pubescence courte testacée cou-
chée ; chargées de points formant des stries transversales :
ondulées, de sorte qu’elles paraissent transversalement
et sinueusement ruguleuses. Dessous luisant, parsemé de
petits poils cendrés. — Long. 6 à 6,3 mill.
Espagne, Escurial, sur les herbes.
PEDILIDÆ.
9950 Macratria Newm.
145. MACRATRIA (1) LEPRIEURI Reïche, Soc. ent. Fr. 64. 243. 17.
Allongé, vêtu d’assez longs poils gris, noir de poix,
Juisant; bouche, devant de la tête, antennes et 4 pattes
antérieures testacés. Tête arrondie, transverse, très-fine-
ment pointillée; yeux assez saillants; antennes médio-
crement longues, atteignant à peine la base du prothorax ;
2° article un peu plus court que le 3°, croissant de lon-
gueur à partir du 7°; les 3 derniers plus longs mais
moins que d'ordinaire dans ce genre ; palpes très-dilatés,
1er article globuleux, 2° foliacé, très-développé en rond en
dedans, 3° en triangle transverse saillant, 4° sécuriforme.
Prothorax oblong, de la largeur de la tête, un peu plus
long que large, arrondi en devant avec la plus grande
largeur avant le milieu, de là à peine rétréci vers la base
qui est tronquée droit et rebordée d’un profond sillon,
avec les angles presque droits, densément pointillé. Ecus-
son transverse, à peine visible. Elytres près de deux fois
plus larges à la base et trois fois plus longues que le pro-
notum, avec les épaules presque carrées; parallèles, ar-
rondies ensemble au bout, densément pointillées, avec
des poils disposés en séries, blanchâtres près de la suture.
Dessous de la tête, cou, trochanters et extrémité du der-
nier segment de l’abdomen d’un roux testacé; cuisses
très-renflées, postérieures couleur de poix, jambes et tar-
ses testacés. — Long. 4 — larg. 1,2 mill.
Alsérie; Bône, Edough, sur les chênes, en avril.
Cette espèce fait partie d’un groupe composé jusqu'ici
162 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D EUROPE.
d'espèces américaines ou indiennes. Elle est voisine du
murina F. dont elle diffère par sa villosité plus longue et
moins dense, par ses antennes entièrement testacées, son
prothorax un peu plus court, par ses élytres moins atté-
nuées en arrière, dont la villosité est blanchâtre vers la
suture, et par les cuisses antérieures renflées et les posté-
rieures brunes.
996° Xylophilus Latr.
144. XYLOPHILUS (3) PENTATOMUS Thoms. Skand. Col. vi. 1864.
371. 9.
Ressemble à l’oculatus, dont il est voisin; mais il en est
bien distinct par ses élytres plus obsolètement ponctuées
par derrière, ses yeux très-écartés , et la structure de ses
antennes. Tête un peu plus large que le prothorax, trans-
verse, subtriangulaire ; front large, aplati, opaque, obso-
lètement ponctué; yeux moins fortement granulés, très-
distants. Antennes ferrugineuses un peu plus courtes que
la moitié du corps, 2 premiers articles renflés, 2° globu-
leux, 3-6 d’égale-largeur, 3° une fois et demie plus long
que le 4e, 4-6 petits subnodiformes, 7-11 deux fois plus
larges que les précédents, presque égaux en largeur, der-
nier en ovale court, une fois et demie plus long que le
précédent qui est presque transverse. Prothorax légère-
ment transverse, deux fois plus étroit que les élytres à la
base ; côtés à peine arrondis avant le milieu, sans rebord,
tronqué à la base, avec les angles postérieurs droits ; assez
convexe sur le disque, avec une fovéole de chaque côté
par derrière ; ponctuation à peine visible sous une pubes-
cence courte et épaisse d'un gris pâle; noir, opaque.
Ecusson transverse, tronqué au bout. Elytres 4 fois plus
longues que le prothorax, peu dilatées sur les côtés, avec
une légère impression oblique derrière la base, brunes,
un peu opaques, vêtues d’une pubéscence grise soyeuse,
ponctuées distinctement et densément en devant, obsolè-
tement par derrière. Pattes ferrugineuses , cuisses posté-
ricures brunes. Gf Inconnu. — Long. 1,3 mil).
Suède, Smolande, rare.
TENEBRIONIDES : PEDILIDÆ. 163 ”
145. XYLOPHILUS /£Euglenes) OCULATISSIMUS Wollast. Cat.
Canar. Col. 1864. 525. 788.
Testacé, densément et profondément ponctué (surtout
sur les élytres), densément vêtu d’une grosse pubescence
couchée fauve. Tête transverse arrondie, un peu plus
brunâtre ; prothorax petit, en carré un peu conique, trans-
versalement impressionné à la base, avec les angles
postérieurs presque droits; élytres parallèles, avec une
fascie brunâtre indistincte et vague au milieu (prolongée
en ayant le long de la suture et latéralement le long de
la marge), échancrées ensemble à la base. — Long.
3,3 mill.
Ses antennes allongées (à 2° article court) et ses yeux
élargis presque confluents G, le placent dans les Euglenes,
il est remarquable en particulier par sa surface testacée,
qui a sur les élytres une légère fascie obscure au milieu,
plus ou moins prolongée, le long des bords latéraux et la
partie antérieure de la suture; quelquefois la tête est
aussi un peu rembrunie.
Palma, avec l’Ochthenomus senilis.
146. XYLOPHILUS (42) PATRICIUS Abeille de Per. Ins. cavern. 1871.
31. 8.
Noir, ponctué; prothorax roux; antennes noirâtres,
28 article roux, 3° noir; pattes rembrunies, jambes plus
claires. c‘ Plus allongé, prothorax noirâtre ; 3° article des
antennes deux fois plus long que large; cuisses posté-
rieures subdentées vers le bout, jambes courbées, élytres
armées, près de la suture versle bout, l’un denticule. —
Long. 2? mill.
Fait le passage entre le nigrinus et Le sanguinolentus, du
groupe des Anidorus de Mulsaut, caractérisé par le peu de
d’écartement des yeux et la forme du 3° article des an-
tennes, et une petite épine à la déclivité postérieure des
| élytres . On le distinguera du nigrinus par ses élytres
| comprimées sur les côtés, simplement déprimées sur leur
| partie antérieure, à ponctuation subégale ; du sanguino-
lentus par ses cuisses postérieures munies d’un renflement
| dentiforme près de l'extrémité; les jambes postérieures
courbées, le 3° article des antennes deux fois plus large
164 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE.
que les suivants, deux fois plus long que large, et par la
couleur du prothorax. Les femelles sont presque impos-
sibles à distinguer.
France méridionale, Sos.
147. XYLOPHILUS (4°) LATERALIS Gredl. Tir, Ins. 1866. 281. 4.
Etroit et élégant, pubescent de gris jaunâtre et fine-
ment ponctué (ponctuation très-fine sur la tête, plus dis-
tincte sur le prothorax et très-forte sur les élytres). Tête
carrée, presque plus large que le prothorax, brun de poix
foncé, aplatie sur l’occiput, presque rabattue en angle et
échancrée en arc; yeux assez rapprochés l’un de l’autre,
mais distants du bord postérieur. Antennes des deux tiers
de la longueur du corps; article basal très-grand, brun,
28 petit arrondi, rouge vif, 3° encore plus grand que le
4er, très-épais, un peu comprimé, avec un sillon longitu-
dinal distinct en dessus, brun de poix comme les sui-
vants. Prothorax rouge de sang, presque testacé, un peu
plus long que large, à peine distinctement élargi à partir
du milieu, légèrement convexe, presque plan, bord pos-
térieur arqué, non sinué. Elytres déprimées, impression-
nées derrière l’angle huméral sur le côté (mais non en
dessus), garnies d’une pubescence très-dense et fine,
impression bordée par en haut comme par une arête;
d’un brun un peu plus clair que le corps. Pattes jaune-
brunâtre, cuisses postérieures plus foncées, 1‘ article des
tarses postérieurs large, de moitié plus long que les
autres ensemble. — Long. 2,3 mill.
Voisin par la couleur et le faciès du firolensis, ainsi que
des ruficollis et sanguinolentus.
Tyroi, Bozen, Passau.
148. XYLOPHILUS (4°) TIROLENSIS Gredl. Ins. Tir. 1866. 282. 5.
Se distingue du sanguinolentus, en particulier par sa
taille plus grande et le 3° article des antennes non épaissi.
Tête ronde, très-convexe, noirâtre , yeux écartés l’un de
l’autre et du bord postérieur. Antennes rembrunies peu à
peu vers le bout, assez longues ; 3° article pas plus épais
et à peine aussi long que le 2°. Prothorax plus convexe
et plus court, plus fortement ponctué ainsi que le reste
TENEBRIONIDES : ANTHICIDÆ, 169
du corps, et plus pubescent que dans le lateralis, aussi
large que long, foncé, rouge de sang vif en dessous, bord
postérieur droit. Elytres en ovale allongé, régulièrement
et fortement ponctuées, élargies par derrière, d’un brun
plus clair que le dessous. Pattes d’un rouge testacé, cuis-
ses postérieures plus foncées. — Long. 2,8 mill.
Tyrol, Passau.
ANTFTHICIDÆ.
0990 Notoxus Geoff,
149. NOTOXUS (52) BICORONATUS Bedel, Soc. ent. Fr. 1869. Bull.
XXX1V. à
Voisin du monoceros, mais d’une couleur plus pâle, avec
des bandes brunes, nulle part d’un brun un peu bronzé;
_ prolongement du prothorax plus large, surtout ©, plus
court dans les deux sexes, plus denté; carène supérieure
en forme de fer à cheval, brusquement séparée de l’infé-
rieure (presque comme dans le cornutus F.); élytres bien
plus parallèles, vêtues d’une pubescence plus courte et
plus dense, avec de petites soies à demi-dressées, dis-
posées en séries; bande suturale ordinairement rétrécie en
devant, transversale dentiforme au bout.
Marseille, Béziers, Oran ; commune à Barbison, près de Fontainebleau.
150. NOTOXUS (62) APPENDICINUS.
Tête noire, presque lisse, marquée d’une double im-
pression entre les yeux. Prothorax d'un rouge testacé,
plus sombre antérieurement. Elytres d’un jaune testacé,
à pubescence fine, blanchâtre, ornées d’une tache sub-
scutellaire, d’un point intrà-huméral et postérieurement
d’une bande transversale remontant sur la suture, plus
dilatée postérieurement, d’un brun foncé. Prothorax à
dent obtuse au sommet, très-denticulée de chaque côté.
Elytres très-densément, très-nettement et assez profon-
dément ponctuées, échancrées ensemble au sommet su-
tural ; cette échancrure limitée extérieurement par une
dent assez courte mais bien distincte. Abdomen d’un
ferrugineux brunâtre.
Le système de coloration rapproche cette espèce du
Du. À.
166 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D EUROPE.
Notoxus excisus : la bande des deux tiers postérieurs
forme une sorte de chevron en remontant sur la suture,
en restant à une distance notable de la tache scutel-
laire. La petite dent des élytres, située vers le milieu de
la largeur apicale, le distingue, au premier coup d'œil,
de toutes les autres espèces. — Long. 4,5 mill.
Corse, Ajaccio. Découvert et communiqué par M. Koziorowicz.
151. NOTOXUS (12) LOBICORNIS Reiche, Soc. ent. Fr. 64. 244. 18.
Oblong, luisant, vêtu de longs poils, noir de poix ; an-
tennes, bouche, 2 fascies des élytres, jambes et tarses d’un
d’un roux testacé. Tête arrondie, très-finement pointillée,
vêtue de poils blancs et hérissée de quelques poils bruns
plus longs; antennes grêles dépassant la base du protho-
rax, 2° article égal au 5e; yeux à peine saillants. Protho-
rax subglobuleux, vêtu de poils gris, densément pointillé,
profondément excavé au-dessus de la tête ; appendice
corniforme distinctement 5-lobé, creusé; crête courte,
rebordée, à peine crénelée. Ecusson subtriangulaire, très-
petit, noir. Elytres de moitié plus larges et près de trois
fois plus longues que le prothorax, peu gibbeuses à la base,
déprimées en dedans des épaules, un peu plus larges au-
delà du milieu, arrondies ensemble au bout, ornées à la
base de chaque côté d’une lunule humérale qui n’atteint
pas la suture, et d’une fascie transverse subapicale d’un
roux testacé ; vêtues de poils de même couleur. — Long.
3,5 — larg. 1,2 mill.
Voisin du cornutus F., il en diffère par ses antennes
entièrement testacées, par son appendice corniforme
découpé en 5 lobes, dont le médian est le plus saillant,
FAR
par sa crête à peine crénelée, et par le dessin de ses ély-
tres dont la lunule humérale n’atteint pas la suture et
inclut une tache noire en dehors.
Alger.
1000° Mecynotarsus Laferté.
152. MECYNOTARSUS (12) SEMICINCTUS Wollast. Atlant. 1867.
Append. 65.
Pâle, légèrement pointillé, opaque, vêtu d’une pubes-
cence soyeuse, testacé; orné seulement sur les élytres
TENEBRIONIDES : ANTHICIDÆ. po
d’une fascie médiane noirâtre (raccourcie vers les côtés
et étroitement interrompue à la suture) ; prothorax glo-
buleux, muni d’un très-grand prolongement antérieur
triangulaire (large à la base), fortement dentelé en scie ;
élytres un peu convexes, ovales, légèrement raccourcies
et subtronquées au bout ; antennes et pattes encore plus
pâles, très-grêles, très-longues. — Long. 2,9 à 3,6 mill.
Complètement distinct durhinoceros non-seulement beau-
coup plus grand, mais encore entièrement testacé, à l’ex-
ception d’une fascie noirâtre transverse au milieu des
élytres (formant deux grandes taches obliques), il est en
outre moins densément mais un peu plus grossièrement
soyeux, avec la pubescence couchée d’une pâle testacée,
non argentée ou cendrée; son prothcrax est moins opa-
que, avec le prolongement antérieur plus large à la base
(ou moins triangulaire) et garni de dentelures plus fines
et plus nombreuses, ses élytres sont plus convexes o#
plus tronquées au bout; ses pattes et ses antennes encore
plus longues.
D’après la description, il paraîtrait se rapprocher du
bison Laf. d'Arabie ; mais ce dernier est entièrement tes-
tacé, et on n’en rencontre aucun dans les régions inter-
médiaires à ces deux pays lointains.
Grande-Canarie, près de Las-Palmas, dans les lieux arides, près de
la mer.
1005° Anthicus. Payk.
153. ANTHICUS (22) DIMIDIATUS Wollast. Cat. Canar. Col. 1864.
021. 781.
Grêle, peu luisant, d'un noir de poix, vêtu d’une petite
pubescence couchée, d’un fauve cendré, couvert partout
d’un pointillé très-fin et très-léger; tête petite, ovale (ar-
rondie derrière les yeux); prothorax étranglé par der-
rière ; élytres étroites, subparallèles, ornées tout près de
la base d’une très-grande fascie testacée oblique, allant
presque jusqu’au milieu; antennes et pattes assez lon-
gues et assez grêles, d’un testacé pâle; cuisses plus ou
moins brunâtres. — Long. 2,3 à 3 mill.
Sa tête petite, ovale, son prothorax étranglé à la base
et-ses pattes un peu plus grêles et plus allongées, le rap-
168 DESCRIPTION DFS COLÉOPTÈRES D'EUROPE.
prochent de l’humilis, mais ses autres caractères (de cou-
leur, de dessin, de sculpture et de forme) sont très-
différents ; l'absence de tache postmédiane des élytres tend
à le rapprocher du lapidosus.
Lanzarote, Canarie et Gomère, dans les lieux salés, pas rare.
154. ANTHICUS (2?) LAPIDOSUS Wollast. Cat. Canar. Col. 1864.
521. 782, | |
Assez luisant, noir, assez densément vêtu d’une grosse
pubescence d’un cendré argenté, profondément et densé-
ment ponctué partout, en particulier sur les élytres ; tête
carrée ; prothorax moins dilaté en devant, à peine étranglé
par derrière; élytres presques droites aux épaules, ornées
tout près de la base, d’une petite fascie très-oblique,
indistincte, diffuse, un peu testacée; antennes et pattes
d’un testacé obscur ; dernier article des antennes et cuisses
plus ou moins brunâtres. — Long. 2,3 à 2,8 mill.
Se reconnaît aisément à sa petite taille, sa couleur
foncée, sa surface densément et profondément ponctuée,
sa tête carrée, et ses élytres ornées près de la base, d’une
fascie plus pâle très-oblique et très-peu distincte.
Ténériffe, près de Santa-Cruz, au bord d’un petit marais, entre les
pierres.
155. ANTHICUS (3) LONGIPILIS Bris. Gren. Cat. 1863. 89. 108.
Forme de l’humilis; tête subarrondie, à points assez
fins et peu serrés, à pubescence grise, fine, couchée, peu
serrée, médiocrement convexe; yeux assez saillants; pal-
pes ainsi que la bouche ferrugineux-obscur, dernier article
brun. Antennes plus courtes que la tête et le prothorax,
ferrugineuses, derniers articles plus obscurs; 2° oblong,
un peu plus court que le 3°, 3° et 4e allongés, subcylin-
driques, 5-7 légèrement obconiques, de moitié plus longs
que larges, 8° obconique plus court que le 7°, un peu plus
long que large, 9-10 comme 8, maïs un peu plus larges;
10° pas plus long que large; dernier ovalaire-acuminé,
presque égal aux deux précédents réunis. Prothorax aussi
large que la tête, plus long que large; lobe antérieur
assez convexe, arrondi en tous sens, presque globuleux,
fortement rétréci dans plus de son quart postérieur, un
TENEBRIONIDES : ANTHICIDÆ. 169
peu renflé devant la base, devant le bord postérieur avec
deux ealus distincts; couvert d’une ponctuation fine et peu
serrée, plus forte et plus serrée vers la base, revêtu
d’une pubescence grise, peu serrée et assez courte. Ely-
tres ovales-oblongues, une fois et demie aussi larges que
le prothorax, deux fois aussi longues que larges, légère-
ment arrondies sur les côtés, et arrondies ensemble au
bout; épaules arrondies ; suture légèrement déprimée à la
base ; peu convexes, couvertes d’une ponctuation forte, pro-
fonde et écartée, moins forte vers le bout; revêtues d’une
pubescence grise assez longue, inclinée et peu serrée, et
de longs poils dressés, écartés ; quelquefois brunâtres
vers le bout. Dessous à points très-fins et très-serrés,
abdomen finement rugueux. Pattes d’un brun ferrugineux
plus ou moins clair; cuisses noirâtres, en massue. —
Long. 2,5 à 2,8 mill.
Se distingue de Ia variété brune de l’humilis, avec
laquelle il peut se confondre, par ses antennes plus cour-
tes, à derniers articles moins allongés, et par ses élytres
à points plus écartés et à pubescence plus longue et hé-
rissée.
France méridionale, Aix, Béziers, Collioure.
156. ANTHICUS (10) QUISQUILIUS Thoms. Skand. Col. vi, 1864.
360. 2.
Ressemble beaucoup au floralis, mais moins luisant, et
bien distinct par son prothorax non bituberculé, et sa
ponctuation bien plus serrée. Tête plus large que le pro-
thorax, tempes non rétrécies derrière les yeux, qui sont
grands, obliques, granulés. Front plan, très-densément
et très-finement ponctué ; vertex lécèrement impressionné
au milieu; d'un noir brun subopaque, ou d’un testacé
obscur. Antennes dépassant la base du prothorax, fili-
formes, non épaissies vert lebout, testacées, à peine plus
obscures extérieurement, 3° article pas plus long que le 2°.
Prothorax plus de deux fois plus étroit que les élytres à la
base, obtong subcordiforme, convexe, égal, un peu opa-
que, densément et très-finement ponctué, vêtu d’une pu-
bescence très-courte, roux-brun en devant. Ecusson petit.
Elytres peu dilatées sur les côtés, pas trois fois plus lon-
L’ABEILLE, t. xt. — 1874.
470 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE.
gues que le prothorax, ne couvrant pas le pygidiun, mar-
quées derrière la base d’une légère impression transverse,
peu luisantes, très-densément et très-finement ponctuées,
faiblement vêtues d’une très-courte pubescence pâle,
brunes, testacées à la base. Pattes rousses, cuisses rem-
brunies au bout. Dessous roux, métasternum et abdomen
noirs. — Long. 2,8 mill.
Suède, Lund; rare.
157. ANTHICUS (182) OPHTHALMICUS Rottenb. Berl. 1870. 259.
PI. 11. 6.
Jaunâtre, tête et prothorax un peu rougeâtres, abdo-
men et moitié postérieure des élytres ornés d’une tache
ovale jaune, noirâtres. Tête grande, plus large que lon-
gue, convexe derrière les yeux et arrondie sur les côtés,
plus luisante que le reste du corps, assez finement et peu
densément ponctuée ; yeux grands et assez saillants ;
séparée du prothorax par un col étroit. Celui-ci plus long
que large, au moins des deux tiers de la largeur de la tête,
un peu bombé en sphère par devant, assez fortement im-
pressionné et rétréci sur les côtés au-delà du milieu.
Elytres à la base au moins deux fois aussi longues que la
base du prothorax ; épaules presque rectangulaires, peu
arrondies et un peu saillantes en bosse ; assez convexes,
plus de deux fois aussi longues que larges, un peu élar-
gies par derrière, ayant leur plus grande largeur au-delà
du milieu, assez largement arrondies au bout, fortement,
assez densément ponctuées. Tout l’insecte garni d’une
pubescence jaunâtre, courte, assez épaisse et un peu lâche.
— Long. 3 mill.
Sicile, Catane ; un exemplaire.
158. ANTHICUS (352) GUTTIFER Wollast. Cat. Canar. Col. 1864.
529. 184.
Assez luisant, noir, médiocrement vêtu d’une pubes-
cence couchée d’un fauve cendré, densément ponctué sur
toute sa surface; tête carrée, yeux petits; prothorax assez
court, rebordé à la base; élytres ornées d’une tache obli- M
que aux épaules, et d’une autre transverse un peu plus
grande sur la partie postéricure du disque, testacées;
TENEBRIONIDES : ANTHICIDÆ. 171
antennes et pattes d’un brun testacé, cuisses plus brunâ-
tres. — Long. 2,3 à 3 mill.
Var. immature : tête et prothorax plus roussâtres.
Très-voisin du tristis Schmidt dont il n’est peut-être
qu’une variété géographique; il n’en diffère que par les
yeux un peu plus petits, le prothorax un pen moindre,
plus court, ses élytres un peu plus larges, sa ponctuation
sensiblement plus forte, et sa pubescence à peine moins
fauve.
Toutes les îles Canaries, surtout dans les régions inférieures.
159. ANTHICUS CANARIENSIS Wollast. Cat. Canar. Col. 1864.
023. 189.
_ Assez luisant, vêtu d’une fine pubescence cendrée, cou-
chée, très-légèrement et très-finement pointillé sur toute
sa surface (comme imponctué à l’œil nu); tête, ainsi que
le prothorax, noire ou brune (quelquefois avec une teinte
un peu métallique), en carré arrondi; prothorax court,
plus pâle et un étranglement profond par derrière; ély-
tres testacées, plus ou moins rembrunies le long de la
suture (rarement concolores) ; antennes grêles, testacées à
la base, plus obscures et sensiblement épaissies vers le
bout (dernier article un peu renflé); pattes testacées,
cuisses plus brunâtres. — Long. 2,3 à 3 mill.
Répandu dans toutes les îles Canaries, moins Hierro.
160. ANTHICUS (372) SETULOSUS Thoms. Skand. col. VI 1864.
369. 9.
Taille de l’antherinus, maïs bien distinct par ses yeux
plus petits, ses tempes plus grandes, le vertex à bord
postérieur plus distinctement échancré, son prothorax
plus long, distinctement pointillé de points très-serrés,
vêtu d’une très-courte pubescence brillante, ses élyires
plus fortement ponctuées et ses antennes dont le 3° article
est presque Î fois 1/2 plus long que le 2e. Il se distingue
irès-bien de l’ater par la ponctuation de la tête et du pro-
thorax bien plus fine, et le 3° article des antennes 1 fois
1/2 plus long que le 2e.
Tête plus large que le prothorax, tempes bien plus
grandes que le diamètre des yeux, vertex légèrement
échancré au milieu; front densément, visiblement poin-
172 DESCRIPTION DES CULÉOPTÈRES D EUROPE.
tillé; noire, luisante, vêtue d’une très-courte pubescence
gris-blanc. Antennes filiformes, 3° article 4 fois 1/2 plus
long que le 2€. Prothorax oblong, ovalaire, avec une im-
pression oblique postérieure sur les côtés. pointillé fin,
bien distinct sous une très-courte pubescence gris-blanc
soyeux. Ecusson petit, un peu transverse. Elytres près de
3 fois plus longues, 2 fois plus larges à la base que le
prothorax, suture impressionnée par derrière. Dessous
noir, pattes concolores, jambes munies d’éperons petits
mais distincts, d’un rouge obscur à la base, ainsi que les
tarses. — Long. 2,8 mill.
g' Pygidium saillant, convexe; trochanters postérieurs
en dent saillante.
Var. Antennes et pattes d’un roux obscur; élytres brunes.
Suède, Gottland, rare. /
161. ANTHICUS (372) Kiesw. Berl. 1865. 383, note 5.
Noir, base des antennes, jambes et tarses flaves, vêtu
d’une pubescence fine couchée, d’un cendré-soyeux, versi-
colore; prothorax subcylindrique de la base au milieu,
dilaté-arrondi avant le milieu, très-densément ponctué-
ruguleux ; élytres en ovale allongé, peu convexes. — Long.
2,3 mill.
Andalousie, Jaen, Grenade, ete,
162. ANTHICUS (552) SCOTICUS Rye, Ent. Mont. Mag. IX 1879, 10.
Noir-plombé, opaque, densément vêtu d’une pubescence
d’un gris brillant; antennes et pattes ou d’un testacé
brun, ou presque en entier d’un brun de poix. Tête large,
tronquée par derrière, plus fortement, densément, presque
régulièrement ponctuée, avec une ligne longitudinale
lisse au milieu. Prothorax court, densément mais moins -
fortement ponctué. Elytres bien plus larges que le pro-
thorax, tronquées à la base, convexes, brièvement ovales
sur les côtés dans le tiers apical, assez fortement ponc-
tuées, à points presque confluents. — Long. 2,5 mill.
Il ressemble bien à l’angustatus Curt., il en diffère par
ses antennes plus fortes, eb plus courtes, sa taille plus
grande, sa forme plus large, ses pattes et ses antennes
plus obseures, son prothorax plus large et plus court,
TENEBRIONIDES : ANTHICIDÆ. 173
plus globuleux en devant et sans aucune tendance à se
colorer en rouge de poix; ses élytres beaucoup plus larges,
tronquées à la base, avec ses épaules plus distinctes et
presque carrées et sa ponctuation un peu plus dense. Il est
très-voisin des flavipes, mais sa ponctuation beaucoup
moins fine suffit pour l’en séparer.
Grande-Bretagne, bords du lac Leven.
163. ANTHICUS (99) FAIRMAÏIREI Bris. Gren. Cat. 1863. 90. 109.
Tête large, transverse, avec les yeux beaucoup plus large
que le prothorax, très-arrondie aux angles postérieurs
couverte d’une ponctuation assez fine et peu serrée, et de
poils gris assez longs et peu serrés; bouche et palpes
couleur de poix. Antennes fortes, à peu près aussi lon-
gues que la tête et le prothorax, noires, articles 1-2 ova-
laires, 1° un peu plus épais et plus long que le 2°; 3e à
peine plus long que le 2°; 4 et 5 oblongs ; de moitié plus
longs que larges, subégaux au 2°, 6-10 obconiques, peu à
peu plus courts et plus larges; 10° aussi long que large,
dernier ovale-oblong, rétréci vers le bout, de la longueur
des deux précédents ensemble. Prothorax à peu près aussi
large que long, dilaté-arrondi dans les deux tiers antérieurs
sur les côtés, assez convexe, distinctement rétréci dans son
tiers postérieur; fossettes peu apparentes, ponctuation
fine et assez serrée ; pubescence grise, assez fine et assez
serrée. Elytres près de deux fois aussi larges que le pro-
thorax, oblongues, deux fois plus longues que larges, lé-
gèrement arrondies sur les côtés et ensemble à l’extré-
mité ; épaules légèrement saiïllantes, coupées un peu obli-
quement; fossettes humérales petites, mais distinctes ;
peu convexes, couvertes d’une ponctuation fine et assez
serrée, et d’une pubescence gris-olivâtre assez courte et
médiocrement serrée, et de deux fascies transverses de pu-
bescence moins couchée, d’un gris argenté brillant ; 1re
fascie au 1° tiers, un peu sinueuse, élargie sur le bord
latéral et remontant vers l’écusson à la suture; 2° après
le milieu dilatée de même sur la suture et vers le bord
latéral où elle se réunit souvent avec la 1, Dessous à
ponctuation fine et dense, fine et écartée sur la poitrine.
Pattes d’un noir brunâtre, avec les deux bouts des jambes,
10.
174 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE.
quelquefois en entier, ainsi que les tarses, d’un brun fer-
rugineux. — Long. 2,6 à 3 mill.
Se rapproche du validicornis dont il se distingue par sa
taille plus grande, ses antennes plus fortes, sa tête bien
plus large, son prothorax à fossettes moins distinctes,
ses élytres plus parallèles à bandes transverses de pubes-
cence argentée,
France méridionale, Collioure.
164. ANTHICUS (1122) SCYDMÆNOIDES Wollast. Cat. Canar. Col.
1864. 524. 786.
Brun de poix, assez luisant, vêtu d’une fine pubescence
couchée un peu cendrée ; tête grande, subarrondie, con-
vexe ; prothorax court, très-rétréci et impressionné comme
étranglé par derrière ; élytres elliptiques, assez acuminées
par derrière, distinctement ponctuées, concolores ; an-
tennes et pattes grêles, les unes d’un testacé brun, les
autres d’un testacé pâle. — Long. 1,5 milli.
Les élytres elliptiques et la couleur brunâtre de ce très-
petit Anthicus lui donnent l’aspect d’un Scydmænus, mais
la forme de la tête et du prothorax, aussi bien que la
structure des antennes, des palpes et des pattes, l’en éloi-
gnent tout d’un coup. Sa tête et son prothorax (dont l’une
est grande et arrondie, et l’autre considérablement rac-
courci et très-rétréci par derrière), sont libres de toute
sculpture et ses élytres distinctement ponctuées.
Ténériffe, un seul exemplaire.
165. ANTHICUS OPACULUS Wollast. Cat. Can. Col. 1864.
919. 759. Ë
Un peu opaque, vêtu d’une petite pubescence d’un
fauve cendré, couchée ; tête, ainsi que le prothorax, d’un
roux ferrugineux, très-densément et peu profondément
ponctuée, presque en carré, convexe ; prothorax large en
devant; élytres assez convexes, un peu plus finement
ponctuées, d’un noir de poix, d’un roux ferrugineux à la
base, avec une grande tache commune de cette couleur
postérieure plus ou moins étendue, et quelquefois même
le long de la suture; antennes d’un roux ferrugineux ;
pattes d’un roux testacé pâle. — Tong. 3 à 3,3 mill.
Il se reconnaît aisément à sa couleur d’un roux ferru-
TENEBRIONIDES : ANTHICIDEÆ. 175
gineux et à sa surface un peu opaque, garnie d’une pubes-
cence fauve-cendré très-fine et entièrement couchée, à sa
tête et à son prothorax plus densément et un peu profon-
dément ponctués, à ses élytres noir de poix mais large-
ment ferrugineuses à la base et ornées d’une tache de
même couleur au-delà du milieu plus large et plus éten-
due, et souvent unie Le long de la suture avec la portion
basale, et à ses paltes pâles.
Lanzarote, Fuerteventura, Canarie. Commun, surtout dans les lieux
bas et sablonneux.
166. ANTHICUS NOTOXOIDES Wollast. Cat. Canar. Col. 1864.
020. 780.
Ressemble beaucoup à l’opaculus, mais un peu plus
grand, d’une couleur plus claire, moins opaque et vêtu
d’une pubescence sensiblement plus pâle (plus argentée)
et plus longue, points partout un peu plus grands; yeux
beaucoup plus saillants ; prothorax plus large en devant ;
articles intermédiaires des antennes à peine plus longs.
— Long. 3,3 mill.
Il ressemble bien, pour la coloration et le dessin, au
précédent, mais il est plus grand, d’une coloration plus
brillante, et moins opaque, avec la pubescence un peu
plus longue, plus pâle et moins déprimé, et sa ponctua-
tion un peu plus forte. Ses yeux sont bien plus saillants;
son prothorax encore plus large en avant, et les articles
intermédiaires des antennes sont distinctement plus al-
longés.
Lanzarote et Fuerteventura, deux exemplaires.
1006° Gchtheromus Schmidt.
: 167. OCHTHENOMUS (12) SENILIS Wollast. Col. Canar. 1864. 525.
187. — Atlant. 1865.
Etroit, brun de poix, opaque, parsemé de poils cendrés
très-courts, et densément pointillé sur toute sa surface.
Tête en carré allongé, déprimée entre les yeux, qui sont
petits, saillants; prothorax petit, menu, plus testacé à la
base. Elytres subparallèles, ornées tout près de la base
d’une grande fascie transverse et au bout même d’une
tache plus distincte en forme de lance, testacées. Antennes
176 DESCRIPTION DES CULÉOPTÈRES D EUROPE.
allongées, épaissies vers le bout, ferrugineuses. Pattes
pâles, testacées. — Long. 3,3 mill.
Un seul exemplaire avec le Xylophilus oculatissimus, à
Palma ; il diffère du punctatus par sa forme plus grêle
et sa taille un peu plus petite, sa tête plus oblongue,
moins arrondie par derrière, avec les yeux un peu moins
saillants, angles antérieurs de l’épistome plus élevés, ce
qui rend le front plus profondément excavé, et ses an-
tennes considérablement épaissies vers l’extrémité. Il a
beaucoup de rapports de coloration avec celui-ci, quoique
le pâle et l’obscur soient plus tranchés.
168. OCHTHENOMUS CONCOLOR.
Entièrement d’un jaune ferrugineux clair, à l’exception
des yeux qui sont noirs, couvert de petites squamules
grisâtres plus visibles sur les élytres. Tête beaucoup plus
large que le prothorax. Antennes grêles, légèrement épais-
. sies vers l’extrémité, à 1°" article renflé, tous sensible-
ment plus longs que larges, le dernier subovale. Protho-
rax convexe, étroit, arrondi latéralement en avant, non
anguleusement. Elytres un peu élargies-arrondies posté-
rieurement, moins longues et un peu moins déprimées
que chez l’Ochthenomus tenuicollis, auquel il ressemble
beaucoup pour la ponctuation et la forme générale ; mais
sa coloration et la forme du prothorax, ainsi que la lar-
geur de la tête, ne permettront pas de les confondre. —
Long. 2,5 mill.
Asie-Mineure.
MORDELLIDÆ.
1008° Mordeïla Lin.
169. MORDELLA SACHERI Friv. Magyar. Faun. Ung. Acad. 1865.
202. pl. x1 6. — Berl. 1868. 58.
Brun, pubescent de gris-flave soyeux; tache humérale
des élytres arquée, rouge-testacé, et une autre subapicale
transverse, commune, vêtues de poils ocracés; bouche,
antennes et pattes d’un roux flave, Cuisses souvent plus
obscures, — Long. 3,8 à 4,6 mill,
Banat, Mehadia.
Re
’
ET CS
TENEBRIONIDES : MORDELLIDÆ. 177
170. MORDELLA (21) FASCIATA Thoms. Skand. Col. vi. 1864.
299 T-
Ressemble beaucoup à la Tomoxia biguttata, s’en dis-
tingue tout d’un coup par ses antennes ferrugineuses à la
base, et son écusson demi-arrondi. Tête en triangle trans-
verse, très-infléchie, étroitement serrée contre le protho-
rax, couvrant le mésosternum ; front convexe ; yeux assez
grands non saillants, à pubescence très-courte à peine
visible; épistome tronqué au bout, 127 article des palpes
maxillaires fortement sécuriforme. Antennes atteignant
presque la base du prothorax, obstusément dentées en
scie à partir du 5e article, presque filiformes, noires, fer-
rugineuses à la base, 2° article un peu plus court que
le 3°, 4° à peine plus étroit que le 5°, 5-11 presque d’é-
gale longueur. Prothorax légèrement transverse, presque
plus large à la base que les élytres; côtés presque droits,
à peine rétrécis vers le bout, distinctement maïs finement
rebordé; le milieu de la base prolongé, obliquement
tronqué et rebordé sur ses côtés; bisinué à la base, lobe
intermédiaire plus grand que le latéral, angles postérieurs
droits ; convexe en devant sur le disque, angles antérieurs
comprimés, abaïissés; très-densément et très-finement
ponctué, assez luisant, varié d’une pubescence soyeuse
blanche. Ecusson demi-arrondi, très-ponctué. Elytres
_ trois fois plus longues que le prothorax, rétrécies vers le
bout, avec les épipleures sternales étroites; tronquées au
bout, peu convexes, noires, assez luisantes, très-finement
ponctuées, une tache ovale nue à la base, une autre
carrée au-delà du milieu, couverte ainsi que la base d’une
pubescence soyeuse blanche. Dessous convexe, un peu
comprimé, garni d’une pubescence soyeuse. Pattes noires,
éperons postérieurs ferrugineux; jambes intermédiaires
armées d’un éperon grêle. Tarses antérieurs à 4e article
bilobé, soyeux en dessous, tarses postérieurs beaucoup
plus longs que les jambes postérieures, celles-ci plus
courtes que les cuisses. — Long. 4,6 à 5,8 mill.
Suède, Scanie ; Gottland ; rare.
178 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE.
1009° Mordellistena Costa.
171, MORDELLISTENA (14) RECTANGULA Thoms. Skand. Col. x
1868. 134, 3?.
Bien distinct du pumila par les angles postérieurs du
prothorax droits, le métatarse postérieur dilaté en bas,
les élytres rétrécies subitement, arrondies à la pointe,
Tête infléchie, noire, luisante, vêtue d’une pubescence
soyeuse dense et très-fine. Antennes noires, 1% article
plus court que le 2° qui est oblong, 3° très-petit, trans-
- verse, 4 triangulaire, plus large que le précédent, mais
plus étroit que le 5°, 5-10 égaux, transverses, dernier
brièvement ovale, dépassant un peu le milieu du protho-
rax G, ne l’atteignant pas ©. Prothorax noir, luisant,
vêtu d’une pubescence soyeuse, brune, unicolore; un peu
plus long que large, comprimé, à peine plus étroit au
bout qu’à la base, avec les angles antérieurs infléchis,
subarrondis, postérieurs droits, un peu aigus; convexe
dans le sens de la longueur et à la base légèrement, dans
le sens transversal fortement ; lobe basal médian saiïllant,
occupant le tiers de la base, arrondi au bout. Ecusson
petit, à demi-arrondi. Elytres de la largeur du prothorax
à la’ base, mais trois fois plus longues; plus finement et
densément ponctuées, vêtues d’une pubescence soyeuse
d’un noir violet; subitement rétrécies vers le bout, qui est
arrondi. Pattes noires, postérieures à 3: strigosités, 1er
article des tarses élargi au bas marqué de 3 strigosités et
29 article de 2. Dessous noir, luisant, on ne peut plus
finement pubescent de soyeux; pygidium comprimé sub-
caréné sur le dos, deux fois plus long que le 5° segment
ventral. — Long. 2,3 mill.
Suède, en Scanie, assez rare.
172. MORDELLISTENA (142) SERICATA Wollast. Cat. Canar. Col.
1864. 515, 772. ï
Semblable à pumila, dont il n’est peut-être qu’une va-
riété insulaire ; à peine plus petit, vêtu (maïs rarement
sur toute sa surface) d’une pubescence d’un cendré doré
soyeux, plus pâle, surtout le long de la suture des élytres,
et comme soyeuse. — Long. 3,6 à 5,3 mill.
Île Graciosa, au nord de Lanzarote, Fuerteventura, Oliva.
TENEBRIONIDES : MORDELLIDÆ. 179
1011° Anaspis Geoffr.
173. ANASPIS (72) NIGRIPES Bris. Soc. ent. Fr. 1866. 384. 31.
Noir, brillant, assez convexe, vêtu d’une pubescence
grise, couchée, courte, très-fine, serrée. Tête assez large,
convexe, très-densément et subtilement pointillée ; labre
d'un ferrugineux obscur, palpes d’un testacé plus ou
moins clair, dernier article noirâtre. Antennes noires,
1-3 articles et souvent la base du 4° testacés, souvent le
4e est rembruni en dessus; beaucoup plus longues que
la tête et le prothorax, à peine un peu plus épaisses vers
l'extrémité; 1° article subovalaire, subégal au 2°, 3° al-
longé près de deux fois plus long que le 2°, les suivants
contigus et oblongs, 10€ environ d’un quart ©, d’un tiers
G', plus long que large, dernier subovalaire, un peu plus
long que le précédent. Prothorax transverse, fortement
convexe, tronqué en avant, très-légèrement bisinué en
arrière, assez fortement rétréci en avant, légèrement en
arrière, assez arrondi sur les côtés, ayant sa plus grande
largeur après le milieu ; angles postérieurs un peu obtus,
plus ou moins émoussés au sommet; surface couverte
d’une ponctuation un peu ruguleuse, très-fine et très-ser-
rée. Ecusson en arc, très-finement pointillé, ruguleux.
Elytres un peu plus étroites que le prothorax à la base ;
un peu élargies vers le milieu, rétrécies vers l'extrémité,
chacune en angle arrondi au bout; surface couverte de
petites lignes transverses onduleuses, très-fines et ser-
rées. Dessous très-finement et très-densément pointillé et
finement pubescent. Pattes noires, assez longues ; épines
des jambes ferrugineuses. — Long. 2,5 à 3,5 mill.
g' Antennes un peu plus longues, 3° segment abdomi-
nal avancé en triangle avec une petite échancrure en arc
au milieu de son bord postérieur, dont les angles sont
munis d’un appendice cilié linéaire et courbé en-dessous,
dépassant le 5e segment, 4° échancré de même avec deux
appendices courts et peu visibles; 5e déprimé, bilobé et
cilié à son extrémité. Tarses antérieurs à peine dilatés.
© Segments abdominaux sans appendices, 5° terminé en
Oogive.
Se rapproche de forcipata, s’en distingue par la colora-
180 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE,
tion obscure des pattes et de la bouche, par son prothorax
bien plus convexe, plus faiblement sinué à sa base, et
par ses élÿtres un peu plus longues et plus parallèles, ses
antennes à articles allongés.
Espagne, Reynosa.
174. ANASPIS (82) SUBTILIS Hampe, Berl. 1870. 333.
Ressemble au labiata, mais plus étroit, presque linéaire,
plus convexe, pubescence plus épaisse et d’un gris noir,
les strioles transverses sur ses élytres sont très-indis-
tinctes et ne sont visibles sur le pronotum qu’à un très-
fort grossissement,
Tête noire, ronde, convexe, vêtue d’une très-fine pu-
bescence soyeuse; palpes et 6 premiers articles des an-
tennes jaune-pâle, les autres noirâtres. Pronotum fort
convexe, très-finement striguleux transversalement, cou-
vert de poils gris soyeux épais, très-fins, couchés, plus
rétréci par devant que par derrière, coupé droit aux deux
bouts, arrondi sur les côtés. Ecusson large, arrondi pos-
térieurement, densément pubescent. Elytres comprimées
à la base et là aussi larges que la base du prothorax, puis
linéaires, séparément arrondies au bout, cinq fois plus
longues que le prothorax, très-convexes, très-délicatement
sculpté de strioles transverses, vêtues d’une pubescence
gris-soyeux, très-serrée et couchée. Dessous du corps et
cuisses d’un brun noir; jambes et tarses brun-rouge. —
Long. 1,7 à 2 mill,
Transylvanie.
10120 Silaria Muls.
115. SILARIA (6:) PICTA Hamp. Berl. 1870. 333.
Tête ronde, d’un jaune rougeâtre, luisant, finement
strigueuse, transversalement; palpes et les 1% articles
des antennes jaune pâle, les 5 derniers noirâtres; yeux
noirs. Prothorax jaune-rougeâtre, luisant, légèrement
convexe; bord antérieur coupé droit, postérieur légère-
ment bisinué, plus rétréci en avant qu’en arrière, peu
arrondi sur les côtés, striolé transversalement en dessus,
avec une courte pubescence jaune, et çà et là une teinte
:
P]
#P
1
=
EE
mm ÉTÉ NES Re ne
TENEBRIONIDES : RHIPIPHORIDÆ. 181
noirâtre comme pour former des taches. Elytres aussi lar-
ges que le prothorax à la base, ensuite un peu élargies
vers le milieu, puis un peu rétrécies vers l’extrémité et
arrondies séparément au bout, légèrement convexes, strio-
lées transversalement, luisantes, pubescentes de jaunâtre,
jaune-rougeûtre, fond, suture, une grosse tache au milieu
de chaque élytre et une petite commune sur la suture sub-
apicale, noirs. Poitrine et abdomen noirs ; pattes jaunes,
le bout des articles des tarses noirâtres. — Long. 3 mil].
Vient se placer avant le 4-pustulata (bicolor FϾrst.)
Styrie.
RHEPIPHORIDEÆ.
10160 Rhipidius Thunb.
176. RHIPIDIUS 4-CEPS Abeille de Perr. Ins. cavern. 1871. 36. 7.
o' Noir de poix, élytres plus claires. Tête allongée, pa-
rallèle ; yeux contigus, occupant le milieu de la tête. An-
tennes de 11 articles, flabellées, plus longues, noirûtres.
Prothorax en trapèze, assez luisant, quoique densément
ruguleux ; angles antérieurs arrondis, postérieurs aigus;
côtés échancrés. Ecusson plus large, carré. Elytres étroites,
distantes. Corps comprimé. Aïles beaucoup plus longues
que lui. © Inconnue. — Long. 4 mill.
Les antennes dépassent notablement la base du protho-
rax, tandis qu’eiles l’atteignent à peine dans le pectini-
cornis, leurs feuillets sont bien plus allongés proportion-
nellement ; prothorax plus brillant, à granulation moins
serrée, plus long, à angles antérieurs plus marqués;
écusson plus échancré au bout; élytres plus longues et
terminées par une sorte de cuiller plus pâle ; corps beau-
coup moins large ; ailes de beaucoup plus longues. Le
métascutum, complètement découvert, est partagé en trois
par deux lignes enfoncées qui partent de la base et con-
vergent vers l’écusson ; elles restent néanmoins séparées
par un espace presque aussi large que la longueur de Pé-
cusson, tandis que ces lignes se rencontrent presque chez
le pectinicornis.
Isère, vallée de la Charmette, en battant un érable, en juin.
L’ABEILLE, t, x11. — 1874. 41
182 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D EUROPE.
XVI. — VESICANTES.
MELOIDÆ.
1020° Meloe Lin.
177. MELOE (12) SUBCYANEUS Wollast. Cat. Canar. Col. 1864.
014. 710. ‘
D'un noir un peu bleuâtre, assez luisant; tête et pro-
thorax couverts de points profonds et peu nombreux;
celle-là non canaliculée par derrière; celui-ci presque
carré, un peu plus étroit par derrière, presque égal, à
peine échancré à la base ; yeux allongés réniformes, étroits
longitudinalement. — Long. 23,3 mill.
La surface un peu bleuâtre et légèrement luisante,
jointe à la légèreté de sa sculpture foncière (presque ob-
solète sur la tête et le prothorax), avec ses yeux étroits et
un peu allongés, le distinguent de tous les autres Cana-
riens. Il a beaucoup de rapports avec le gallicus, maïs il est
plus petit et d’un bleu bien moins brillant ; sa tête et son
prothorax sont bien moins profondément ponctués et ses
veux plus étroits et plus longs.
Lanzarote, un seul individu.
178. MELOE (5°) HIEMALIS Gredl. Ins. Tir. 1810. 289. 3.
Voisin du M. autumnalis. il s’en distingue par sa couleur
d’un bleu clair, sa ponctuation des élytres presque indis-
tincte et ses antennes plus grêles. Tout l’insecte est d’un
violet foncé. Tête subquadrangulaire, avec le front plan
et quelques points pilifères. Articles intermédiaires des
antennes moins épais et le dernier moins allongé (pres-
que en ovale oblong) que dans l’autumnalis. La ponctua-
tion se reproduit sur le pronotum, qui est un peu plus
large que long, non rétréci par derrière (comme cela est
visible dans l’autumnalis), plan, élargi assez en angle sur
les bords latéraux; échancrure et impression au bord pos-
térieur en triangle large et avec une fine ligne jusqu’au-
delà du milieu. À peine remarque-t-on sur les élytres
plus de traces de points fovéiformes que dans l’espèce voi-
sine. Abdomen un peu plus foncé, d’ailleurs finement ru-
guleux. — Long. 44 à 21 mil.
VESICANTES : MEI OIDÆ. 183
Var. lœvis. Points des élytres obsolètes.
Tyrol, environs de Bozen, depuis septembre jusqu’en hiver.
179. MELOE (72) ILURONENSIS Salvagna Comas, Notes sur la Géogr.
et la Faune entom. de Mataro. 1810. 37.
Tête noïre avec une tache rouge sur le front, qui dis-
paraît peu de jours après la mort de l’insecte. Antennes
longues, d’un noir azuré, avec les derniers articles grisâ-
tres. Prothorax transverse, en trapèze et un peu ponctué.
Elytres longues, avec des points saillants et luisants.
Corps noir, opaque, moins au bord des segments abdomi-
naux, qui sont en même temps un peu velus. Pattes noir
d'azur et métalliques comme les bords du prothorax et
les antennes, et très-robustes. — Long. 3 mill.
Espagne, en avril et mai, sur diverses Euphorbes et en particulier
. l’Euphorbe mercurialis-annua. À de l’analogie avec l’espèce de Cor-
doue découverte par Fernando Amor.
180. MELOE (112) INEDITUS Salv. Comas, Géogr. et Faune de.
: Mataro 1870. 38.
Ressemble assez au cicatricosus Leach, maïs bien plus
petit, et facile à distinguer par les caractères suivants :
Noir, tête opaque et subponctuée. Antennes un peu azu-
rées. Prothorax transverse, en trapèze et un peu déprimé,
subponctué, et avec les angles luisants. Elytres un peu
rugueuses, et avec des points saillants. Abdomen mat,
avec les bords des segments marqués de points pilifères.
Pattes robustes, {trs articles très-saillants. — Long. 20
— larg. 10 mill.
Espagne.
181. MELOE (20) BAUDUERI Gren. Cat. 1868. 92. 141.
Noir grisâtre, opaque et garni sur tout le corps, tête,
antennes, prothorax, élytres et abdomen, d’une pubescence
gris jaunâtre, peu serrée, couchée, égale, et ne formant
nulle part de petits fascicules comme chez le muwrinus.
. Tête à ponctuation fine, assez serrée; front plus ou moins
bombé, dénudéau milieu et en cet endroit marquéde points
. excessivement fins et très-serrés ; un sillon longitudinal,
allant du milieu à l’occiput où il est plus marqué; labre et
184 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE.
épistome à poils jaunes bien plus longs. Antennes grêles,
presque filiformes; {er article obconique, renflé; 2e très-
court, subsphérique ; 3° un peu plus long que le 127, moins
épais ; 4e à peine plus long que le 3°; 5e à peu près d’un
tiers plus court que le précédent; 6-8 augmentant gra-
duellement de longueur ; 9° et 40° un peu plus courts que
le 8°, subégaux ; 11° allongé, terminé assez brusquement
en pointe, presque aussi long que les deux précédents
réunis. Prothorax deux fois aussi large que long, se
rétrécissant en arrière comme en avant, où il est plus ou
moins échancré en arc, parallèle sur les côtés, marqué
d’une ligne au milieu, avec une fossette de chaque côté
en avant, quelquefois une autre en arrière, ces deux fos-
settes parfois réunies en un gros sillon oblique. Elytres
finement coriacées, rendues inégales par des bosselures
provenant d’enfoncements longitudinaux irréguliers. Des-
sus de l’abdomen couvert d’une ponctuation régulière
assez fine et assez serrée. Les aires à peine indiquées sur
les premiers segments sont mieux marquées sur les 5° et
6°; celle du dernier, en forme de large enfoncement dé-
nudé, occupe toute la portion antéro-postérieure moyenne.
Dessous couvert de rugosités transverses grossières.
Pattes grêles, assez longues, ayant l’épine externe des
jambes postérieures beaucoup plus forte que l’interne;
non conique et dont la section très-oblique forme une
surface ovalaire très-allongée, ni lisse ni concave. —
Long. 9 à 12 mill.
Décrit par Mulsant comme étant le murinus Brandt et
Erichson, dont il est cependant très-distinct par ses an-
tennes très-orêles et pas autant submoniliformes, par la
pubescence moins colorée, égale partout et ne présentant
ni mouchetures ni fascicules, par la forme du prothorax,
la ponctuation de l’abdomen, les aires, etc.; ne peut se con-
fondre non plus avec le pygmϾus dont les antennes sont
submoniliformes ct la pubescence noire.
France méridionale, Sos.
182. MELOE (212) NUDUS Wollast. Cat. Canar. Col. 1864. 514. 769.
D'un noir à peine plombé, un peu opaque, alutacé-coriacé;
tête et prothorax très-rarement mais finement ponctués ;
hs =
VESICANTES : CANTHARIDÆ, 185
prothorax petit, échancré en arc profondément à la base,
inégal (faiblement canaliculé, avec une profonde impres-
sion transverse à la base, fovéolé de chaque côté à la
partie antérieure du disque); yeux grands, réniformes,
— Long. 16,3 à 18,6 mill.
Facile à reconnaître du murinus, par l’absence de pu-
bescence, sa tête et son prothorax à points bien plus
rares ; tête moins profondément canaliculée par derrière,
prothorax moins transverse ou plus carré, moins inégal
et un peu plus échancré au bord basal; yeux plus
grands. Il à plus d’analogie avec le majalis L. qu'avec .
aucun autre du sud de l’Europe, mais il est plus petit,
sa tête est plus rarement ponctuée, ainsi que le protho-
rax; ses élytres sont sculptées d’une façon différente, et
ses yeux longitudinalement plus larges.
Fuerteventura,
CANTHARIDE.
1027 Alosinus Muls.
183. ALOSIMUS (42) OPACIPENNIS Fairm. Soc. ent. Fr. 1870. 395.
Oblong, convexe, d’un noir bleuâtre, tête et prothorax
bleus, assez luisants, élytres presque noires, un peu opa-
ques. Tête grossièrement et peu densément ponctuée.
Prothorax ponctué de même, à peine plus étroit, trans-
verse, rétréci en arc abruptement par devant, légèrement
impressionné au milieu par derrière. Ecusson presque
arrondi, finement ponctué, impressionné. Elytres dilatées
de l’épaule jusqu’au bout, rebordées, arrondies au bout,
très-finement et densément ponctuées-ruguleuses; strie
suturale marquée à la base et de chaque côté 3 lignes
séminées faiblement enfoncées. Dessous assez luisant;
pattes assez courtes ; ongles noir de poix, profondément
divisés. — Long. 8,5 mill.
Ressemble à de petits rubriventris ; il en diffère par la
coloration de l’abdomen, par lesélytres plus arrondies au
bout, plus dilatées après l’épaule, à ponctuation rugueuse
plus fine et plus serrée, par le prothorax plus court non
- conique en avant, mais brusquement rétréci et fortement
arrondi avec les points moins serrés; tête et prothorax
186 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE.
d’un beau bleu d'azur; antennes bien plus longues, for-
tes, épaisses et grossissant vers l’extrémité.
Algérie.
10280 Lagorina Muls.
184. LAGORINA PALZÆSTINA Kirsch. Berl. 1810. 390.
Assez étroit proportionnellement à sa longueur, noir,
élytres et dessous rendus gris par la pubescence épaisse
serrée. Tête et prothorax garnis de poils épars; yeux
grands, convexes, arrondis, grossièrement granulés. An-
“tennes courtes, dépassant peu les épaules, à articles cy-
lindriques. Une petite tache sur le sommet du front,
moitié antérieure de l’épistome et labre très-avancé, d’un
jaune rouge. Prothorax de la forme de celui des autres
Lagorina, plus long que large, presque parallèle de la base
jusqu’au milieu, côtes légèrement échancrés, puis rétré-
cis en col par devant, assez déprimé, impressionné au
devant de l’écusson, ponctué dans l’impression et sur le
dos, jaune-rouge, avec deux petites taches noires, rondes
sur le dos, tout près du milieu. Elytres deux fois aussi
larges que le prothorax et trois fois et demie aussi longues
que larges. Ongles des tarses fendus et simples, tarses
postérieurs à peine plus longs que les jambes. — Long.
10 mill.
Palestine, Jéricho au pied du mont Juda.
10320 Zonitis Fab.
185. ZONITIS (52) IMPERIALIS Wollast. Atlant. 1865. Append. 65.
— À-punctata Wollast. Ins. Mad. 1834. 530 (nec Fab.) —
Cat. Mad. 1857. 163. |
Cylindrique, noir, vêtu d’une épaisse pubescence ; tête
et prothorax profondément ponctués ; écusson grand ; ély-
tres d’un roux pâle, ornées chacune de deux taches noi-
râtres (antérieure plus petite et parfois obsolète) ; anten-
nes et pattes très-longues, robustes, ongles et éperons
des jambes d’un ferrugineux de poix. — Long. 11,6 à
16,3 mill. |
Madère, Porto-Santo, sur les fleurs dans les régions inférieures.
VESICANTES : CANTHARIDÆ. 187
1037° Sitaris Latr.
186. SITARIS (12) NITIDICOLLIS Ab. de Per. Fr. Soc. ent. 1870.
84. 4.
Peu allongé, noir avec le dessous plus clair et la base
des élytres jaune ou flave-testacé. Tête densément ponc-
tuée avec quelques petits espaces lisses, ligne médiane
accusée au bord postérieur ; palpes brun-rougeâtre. Pro-
thorax arqué en devant pour loger le cou, élargi en ligne
un peu arquée sur les côtés jusqu’au 5°, presque paral-
_ lèle avec une sinuosité en arc plus ou moins sensible par
derrière, arqué à la base, qui est relevée en rebord au
milieu, et déprimé au devant du bord postérieur; à
peine plus large que long, très-peu convexe en dessus;
lâchement et irrégulièrement ponctué excepté sur le
sommet de la ligne médiane, ce qui le fait paraître bril-
lant. Ecusson noir, en triangle allongé, sinué sur les
côtés, tronqué au bout et terminé en rigole, ponctué dru
sur sa large moitié antérieure, éparsement et souvent
obsolètement au sommet. Elytres brunes, avec leur quart
antérieur jaunâtre, éparsement ponctuées à leur base,
rugueusement vers l’extrémité. Dessous brunâtre luisant,
éparsement ponctué surtout sur le ventre. Pattes noires,
jambes et tarses souvent bien plus clairs ; 2e article des
tarses à peine de la moitié du 1‘, Ongles épais, en bec
d’aigle, armés d’un éperon piliforme de leur longueur.
— Long. 8 à 9 — larg. 3,5 à 4,3 mill.
g' Antennes dépassant un peu le milieu de l’élytire,
mais n’atteignant jamais son_extrémité, s’amincissant;
pattes plus allongées; dernier seginent ventral fendu
dans sa longueur, précédent échancré. © Antennes pro-
longées jusque près de la moitié des élytres, plus. minces,
irès-légèrement renflées ; pattes moins longues ; dernier
segment ventral entier.
Provence, Marseille; Paris, où il est moins rare que le muralis.
Très-voisin de celui-ci, il en diffère par ses antennes
bien plus minces et plus courtes, dont le dernier article
Q est visiblement plus large que le précédent ; son pro-
thorax plus brillant, le 2e article des tarses notablement
plus court ; les ongles, au lieu d’être robustes, larges el
188 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE.
presque obtus, nullement sinueux et médiocrement ar-
qués, toujours plus ou moins pectinés, sont très-longs,
sinueusement amincis vers le 1® tiers et de là très-aigus
et arqués et sans pectination; sa forme plus courte et
plus large, sa tache humérale plus nette et plus large, etc.
ŒDEMERIDÆ.
41043 Nacerdes Schmiit.
187. NACERDES (3) AUROSA Fairm. Soc. ent. Fr. 1863, 645, 16. —
Ab. 1 75.
Parallèle, assez déprimé en dessus, d’un vert roussâtre
métallique un peu doré, avec le prothorax et l’abdomen
d'un jaune rougeâtre, les antennes, les palpes et les
pattes d’un brun noirâtre; couvert d’une pubescence
blanchâtre. Tête un peu inégale, à ponctuation serrée,
finement rugueuse, cuivreuse au sommet, verte en avant
avec le labre et les mandibules d’un beau noir. Prothorax
presque aussi long que large, légèrement réiréci en
arrière, un peu moins en avant, ayant une impression
transversale en avant et à la base, cette dernière un peu
fovéolée au milieu ; surface un peu inégale, à ponctua-
tion très-fine, serrée; bord postérieur assez relevé; par-
fois une teinte verdâtre près du bord antérieur. Elytres
presque parallèles, très-densément et assez finement ru-
gueuses, ayant chacune 2 fines côtes, plus marquées à la
base et une impression entre l’épaule et l’écusson, la
partie scutellaire elle-même déprimée. — Long. 8 à
8,5 mill. "
Bône.
Cette espèce, qui rpblle pour la forme le Nacerdes
celadonia (dispar Dufr.) ©, est remarquable par sa colora-
tion roussâtre, un peu métallique sur les élytres; le pro-
thorax est beaucoup moins inégal que chez cette dernière
et les côtes des élytres sont bien moins marquées.
PR
18449 Anoncodes Schmidt.
188. ANONCODES (2) GENICULATA Schmidt, Lin. 1 1846. 99. 2. ©.
Nigra, pubescens, thorace rufo, abdomine elytrisque
VESICANTES : ŒDEMERIDÆ. 159
flavis nigro marginatis, pedibus flavis, geniculis tarsis-
que nigris. — Long. 11,8-14 mill.
V. B. Elytris nigrocæruleis, basi et sutura anguste tes-
taceis (basalis Friv.).
Voisin, pour la couleur, de l’adusta, pour la forme, de
rufiventris et ustulata. Tête, palpes, antennes, écusson,
poitrine, bord latéral des élytres, bord postérieur des seg-
ments du ventre, genoux et tarses plus ou moins noir-
bleu, prothorax rouge, élytres et abdomen jaunes, pattes
d’un jaune pâle.
Tête (avec les yeux) un peu plus étroite que le protho-
rax dans sa plus grande largeur; sur le front un espace
uni qui est limité en devant par l’épistome et des deux
côtés par une élévation en toit; partout finement et den-
sément ponctué. Yeux assez saillants. Antennes rougeâ-
tres à l’extrémité, de 11 articles, de la longueur des trois
quarts du corps, du reste normales. Prothorax presque
carré, court; bord antérieur coupé droit et indistincte-
ment sinué au milieu, côté fortement saillant en bourre-
let, aussi fortement étranglé par derrière, bord basal
sinué au milieu; dessus déprimé, inégal, très-densément
et finement ponctué, à pubescence courte ; un sillon mé-
dian longitudinal qui se termine en une impression
triangulaire, de chaque côté duquel une paire d’impres-
sions peu visibles. Ecusson triangulaire, à pointe obtuse,
densément pubescent de gris. Elytres près de deux fois
aussi larges à la base que le bord postérieur du pro-
thorax, et trois fois et demie aussi longues que lui,
à épaules fortement saiïllantes, arrondies aubout, nervure
principale, quoique légère, distincte jusqu’au bout, 1n-
terne jusqu'au milieu ; dessus densément et finement
ponctué-ridé, brièvement pubescent, jaune, bord externe
à partir du milieu avec une étroite bordure d’un bleu
noir, s’élargissant par derrière. Poitrine d’un noir bleu,
abdomen d’un jaune tournant au rougeâtre, segments
bordés de noir par derrière, 6° ainsi que le pygidium en
pointe arrondie. Pattes simples et normales, jambes, ge-
noux et tarses noirs.
Turquie, Constantinople.
“
a:
190 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D EUROPE,
189. ANONCODES (4:) FLAVICEPS Fairm. Soc. ent. Fr. 1866. 57.
Forme de l’ustulata. Entièrement d’un jaune roux
presque mat, vêtu d’une pubescence soyeuse de même
couleur, serrée, très-courte, médi- et post-pectus noirs;
antennes d’un roussâtre obscur. Prothorax dilaté en
angle sur les côtés vers les trois quarts antérieurs, se
rétrécissant peu à peu vers la base ; avant le bord pos-
térieur une impression transverse, se terminant de
chaque côté par un sillon qui se dirige un peu oblique-
ment en avant. Ecusson noir, tronqué, presque carré. Ely-
tres presque parallèles, obtuses et arrondies séparément
au bout; ayant chacune trois côtes fines, les deux in-
ternes effacées bien avant l’extrémité, l’externe plus
saillante, entière. — Long. 9,5 mill.
Barbarie.
10459 Ascelera Schmidt.
190. ASCLERA (32) CINERASCENS Pandel. Gren. Cat. 1867. 182.
Etroit, subparallèle, d’un bleu obscur, vêtu de poils
cendrés bien serrés. Prothorax concolore, sans fovéoles
sur les côtés. Elytres plus finement alutacées avec quatre
nervures peu visibles. G' Plus étroit ; yeux un peu plus
saillants ; antennes un peu plus grêles et plus longues;
5° seement de l’abdomen anguleux seulement au milieu
du bord postérieur, pygidium étroit, une fois et demie
plus long que celui-ci. Q 5° seyment de l’abdomen sty-
hformée au milieu de son bord postérieur et obtusément
avancé, garni de longues soies en dessous; pygidium
triangulaire retroussé coniquement, égalant le 5° segment.
— Long. 8,9 à 10,2 mill.
Intermédiaire à sanguinicollis et cærulea, diffère de celui-
ci, auquel il ressemble plus particulièrement, par sa forme
allongée, sa sculpture plus fine et sa pubescence courte
et serrée, qui donne aux élytres surtout un aspect gris.
Hautes-Pyrénées, mai et juin, sur les arbustes fleuris, rare.
10490 Œdemera OI.
191. ŒDEMERA (20) CUPRATA Reiche, Soc. ent. Fr. 64. 245.20.
Bronzé cuivreux, métallique, luisant; base des an-
VESICANTES : ŒDEMERIDÆ, 191
tennes, palpes, disque des élytres, base des cuisses, jam-
bes et base des tarses d’un roux testacé. Tête métallique,
vaguement ponctuée ; épistome très-long, déprimé, peu
impressionné au bout. Prothorax métallique brillant, de
la largeur de la tête, étranglé devant et derrière, vague-
ment mais assez profondément ponctué et trifovéolé sur
le disque, fovéole basale triangulaire. Ecusson triangu-
laire déprimé, pointillé. Elytres à peine deux fois plus
larges à la base que le prothorax, 2-gibbeuses, vaguement
ponctuées. d’un métallique brillant, profondément creu-
sées au-dessous de la base, très-déhiscentes au milieu, d’un
testacé roussâtre sur le disque, suture très-élevée, et 2
côtes bronzées, médiane raccourcie et atténuée aux deux
bouts, 3° au-dessous de l’épaule, libre, atteignant à peine
l’extrémité ; calus apical vêtu de poils dorés. Dessous to-
. menteux de blanc; segments de l’abdomen 3, 4 et 5 d’un
roussâtre obscur au bout; cuisses peu épaissies.
. Plus heureux que M. Reïiche, qui n'a vu qu’une ©, je
possède trois cf de cette charmante espèce. Les cuisses
postérieures y sont fortement renflées, les élytres très-
rétrécies et comme subulées à partir du milieu, vêtues
d’une pubescence soyeuse, très-serrée vers l'extrémité,
l’épaule est en bosse saillante ; elles sont bordées le long
de la suture comme du bord latéral, la nervure externe
fort rapprochée du bourrelet marginal se continue bien
distincte jusque près du bord apical, une faible nervure
partant de la base descend entre la bosse humérale et la
bosse juxtasuturale, et n’est bien visible qu'au milieu
de l'élytre. Le front est trifovéolé entre les yeux, et l’é-
pistome est canaliculé dans son milieu. Le pronotum
plus large que long est rétréci et fortement étranglé par
derrière, avec la marge relevée et tranchante, en devant
comme à la base; le disque est bien trifovéolé, mais la
disposition de ces fovéoles est curieuse, les deux anté-
rieures côte à côte sont surmontées d’une carêne biar-
quée qui descend au milieu entre elles et se divise en
deux gros lobes au devant de la fovéole basale. — Long. 8
— larg. 2 mill.
Algérie.
192 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE.
1053° Chitona Schmidt.
192. CHITONA (12) CRETICA Fairm. Catal. Gener. 1858. 199 note.
Allongé, convexe, d’un bronzé obscur, assez densément
pubescent de gris ; épistome, palpes, 2° et 3e articles des
antennes, quatre jambes et deux tarses antérieurs, excepté
les ongles, d’un testacé flave, antennes brunes; tête et
prothorax faiblement pointillés ; celui-ci allongé, rétréei
avant le milieu, impressionné devant transversalement
et derrière. Elytres itronquées à la base, rétrécies vers le
bout, qui est obtusément arrondi; G‘ pattes postérieures
plus longues, jambes légèrement sinuées.— Long. 8 mill.
Ressemble pour la coloration et la vestiture du corps
aux Probosca unicolor et incana. Le G' est remarquable
par l’appareil sexuel qui se compose des mêmes pièces
que chez le connexa, maïs plus grandes et repliées en
dessous, les deux valves latérales dépassent les élytres.
Ile de Crête.
193. CHITONA (32) METALLESCENS Fairm. Soc. ent. Fr. 1866. 57.
Oblong, assez convexe, d’un vert bronzé, vêtu en
dessus d’une pubescence serrée d’un roux ocracé ct en
dessous d’une pubescence soyeuse d’un cendré un peu
argenté, qui remonte sur les côtés du prothorax et de la
base des élytres; bouche et antennes d’un brun noirâtre;
jambes antérieures roussâtres. Tête assez courte, fine-
ment ponctuée, un peu déprimée entre les antennes.
Prothorax oblong, légèrement rétréci à la base, ayant en
avant sur le disque deux impressions, densément ru-
gueux. Elytres couvertes de fines rugosités presque
transverses, ayant chacune deux côtes très-fines. —
Long, 7 mill.
Ressemble au viriduna, mais prothorax plus étroit,
moins fortement rUGUEUX : élytres plus arrondies au
bout, ridées transversalemert.
Maroc, Tanger.
CURCULIONIDES : BRACHYDERIDÆ. 193
XVII. — CURCULIONIDES.
BRACHYEERER)Æ.
1056 Cneorhinus Sch.
1. CNEORHINUS (32) RUGOSICOLLIS Desbr. Soc. ent. Suisse. 11
1871. 352. 27.
Largement ovale, vêtu en dessous de squamules blan-
Ches, pourprées, cendré en dessus et sur les côtés du pro-
thorax. Tête et rostre à peine distinctement ponctués,
front fovéolé ou avec un court sillon, marqué au devant
des yeux d’une strie transverse interrompue; yeux mé-
diocrement saillants en devant, rostre bien plus long que
large, dilaté-arrondi vers le bout, sillonné au milieu ou
à plusieurs plis longitudinaux, bi-impressionné au bout ;
. antennes fortes, pubescentes ; scape n'atteignant pas les
yeux, articles 3-4 du funicule presque carrés, 5-7 arron-
dis transversalement ; massue pyriforme. Prothorax hexa-
gonal, non distinctement élargi sur les côtés, sillonné
au milieu, parcimonieusement ponctué et à plis irrégu-
liers sur le disque, faiblement échancré au bout. Elytres
peu échancrées à la base, convexes, arrondies sur les cô-
tés, atténuées en pointe au bout; stries peu profondes;
interstries très-larges. Jambes spinuleuses en dedans, di-
latées au bout ; corbeilles peu concaves, longuement pec-
tinées. — Long. 9-10 — larg. 4,5 à 5 mill.
Voisin de l’argentatus; s’en distingue par son rostre al-
longé et par les rugosités du prothorax.
Sibérie.
2, DA RENTS (42) BELLIERIT Ch. Bris. Soc. ent. France. 1869.
En ovale oblong, convexe, noir brillant, vêtu de petites
squamules éparses, arrondies, d’un ecendré blanchâtre.
Tête transverse, peu convexe, à ponctuation assez forte et
rugueuse entre les yeux; éparse et plus fine derrière ;
front marqué d’un sillon longitudinal court et profond;
rostre large, presque plan, un peu plus long que la tête,
_densément couvert d’une ponctuation forte et rugueuse,
et de rugosités longitudinales, dont celle du milieu est
19% DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE.
plus saillante; à la base un sillon circulaire profond ;
yeux sémiglobuleux. Antennes noires, fortes, assez cour-
tes, pubescentes de cendré; funicule de 7 articles, 4er
oblong, deux fois plus long que le 2e, 2e près de moitié
plus long que le 3°, les suivants courts, peu à peu plus
larges, les trois derniers tranverses, massue en ovale un
peu allongé. Prothorax plus court que large, de même
forme que dans le ludificator, couvert d’une ponctuation
assez forte, peu serrée sur le disque, confluente et ru-
gueuse sur les bords latéraux, quelquefois dans son milieu
avec une carène longitudinale obsolète. Ecusson petit, trian-
gulaire. Elytres un plus courtes et plus arrondies sur les
côtés que chez le ludificator, ponctuées-striées comme chez
lui, avec des rugosités transverses plus légères. Dessous
moins fortement ponctué-rugueux, à squamosité blanchä-
tre moins épaisse. Pattes moins squamuleuses et plus fine-
ment ruguleuses, tarses relativement plus larges, 22 arti-
cle deux fois plus large que long. — Long. 9 à 10 mill.
g' 1 segment ventral déprimé dans sa longueur, der-
nier densémement pubescent, avec une assez large dé-
pression longitudinale dans son milieu. © Elytres plus
larges, 2e article du funicule un peu plus allongé, 14%.
segment abdominal à peine déprimé et Le dernier re
étroit et sans dépression.
Se distingue, en dehors de la squamosité altérée peut-
être ici, du ludificator, par ses antennes plus courtes, à 2e
article du funicule deux fois moins long que le 1°, 6e et 8°
transverses au lieu d’être subarrondis, massue moins dé-
tachée, élytres plus courtes et à rugosités moins fortes ;
du prodiqus par les mêmes caractères de ponctuation et
de rugosité et par les antennes, dont le 3° article au lieu
d’être allongé et égal au 2° est deux fois plus court que
le 2e.
Hautes-Pyrénées, Baréges, en mai, sur des tiges d’Asphodile.
3. CNEORHINUS (9:) BAULNYI Ch. Bris. Soc. ent Fr. 1866. 389. 35.
Ovale, noir. Tête transversale légèrement convexe sur
le front avec un sillon transversal entre les yeux et un
petit point au milieu, très-densément couverte de squa-
mules arrondies, d’un blanchâtre argenté, mêlées de pe-
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CURCULIONIDES ; BRACHYDERIDÆ. 195
tites squamules très-étroites, piliformes, de même couleur.
Rostre plus étroit et de moitié plus long que la tête, avec
une petite carène longitudinale peu sensible dans son
milieu et de chaque côté une légère dépression longitudi-
nale, squameuse comme la tête; yeux très-saillants. An-
tennes noirâtres ; scape d’un ferrugineux obscur; 2 arti-
cle du funicule de moitié plus court que le 1°r, les suivants
transverses. Prothorax plus large que long, assez rétréci
en avant et très-peu en arrière, légèrement arrondi sur
les côtés, presque droit latéralement dans sa 2° moitié ;
très-densément couvert de squamules arrondies, avec 2
bandes longitudinales d’un blanchâtre argenté, le tout
mélangé de petites squamules piliformes très-fines; dans
le milieu on remarque une petite ligne longitudinale éle-
vée. Elyires rondes ©, un peu plus allongées cg, con-
vexes, finement striées-ponctuées, très-densément cou-
vertes de petites squamules arrondies d’un blanchâtre
argenté, quelquefois maculées de taches indistincetes légè-
rement brunâtres; on remarque à la loupe quelques
petites squamules très-étroites, peu visibles, répandues
sur les interstries. Dessous très-densément revêtu de
squamules arrondies, blanchâtres. Pattes assez fortes,
squameuses ct pubescentes, comme chez le geminatus. —
Long. 4 à 5 mill.
Très-voisin de l’exaratus, s’en distingue par sa taille
bien plus petite, son aspect luisant, son rostre moins large,
son prothorax moins fortement rétréci en avant et ses an-
tennes plus obscures, à articles du funicule plus courts
el transversaux.
Madrid; Escorial, Guardarrama.
4. CNEORHINUS (92) CÆSICOLLIS Desbr. Soc. ent. Suisse ur. 1871.
348. 19.
Ovale-oblong, noir, vêtu de squamules gris-cendré,
peu nombreuses en dessous, denses en dessus, antennes
et tarses ferrugineux. Tête conique, front moins large,
avec un court sillon; yeux globuleux, saillants; rostre
évidemment plus étroit et plus long que la tète, marqué
à la base d’une strie très-profonde, arquée en angle et de
larges sillons, très-distinctement caréné au milieu ; scape
196 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE.
des antennes dépassant la base du prothorax, articles 1 et
2 du funicule allongés, les suivants obconiques, pas plus
larges que longs, massue grande, épaisse. Prothorax plus
long, très-convexe, globuleux sur les côtés, atténué peu à
peu en devant à partir du milieu, densément ponctué,
avec une ligne lisse longitudinale au milieu. Elytres
échancrées au milieu de la base, en ovale-allongé ; stries
pas distinctement ponctuées ; interstries garnis de petites
soies peu nombreuses, un peu convexes postérieurement.
Jambes antérieures en saillie ronde en dehors. — Long,
6,5 — larg. 3,2 mill.
Se reconnaît à la conformation du rostre et des anten-
nes et au prothorax convexe, fortement arrondi sur les
côtes. æ
Alger.
5. CNEORHINUS (92) HISPANICUS Desbr. Soc. ent. Suisse 111. 1871.
349. 20.
Ovale-arrondi, d’un gris argenté, antennes noires. Tête
en carré transverse, munie au milieu d’une carène obso-
lète, largement sillonnée sur les côtés, transversalement
striée à la base; yeux petits, saillants. Antennes grêles,
scape dépassant les yeux; les deux premiers articles du
funicule allongés, 1° près de deux fois plus long, sui-
vants obconiques, un peu arrondis sur les côtés, non
transverses; massue grande, épaisse. Prothorax très-obso-
lètement sillonné ou caréné. Elytres oblongues-subglobu-
leuses, garnies de très-fines soies. of Jambes antérieures
fortement dilatées au bout. — Long. 6,5 à 11 — larg. 3 à
3,5 mill.
Distinct de l’exaratus, outre la taille, par les articles du
funicule en cône allongé ; caractère qui le rapproche du
pyriformis, il en diffère par les élytres bien plus courtes,
évidemment élargies d’arrière en avant au lieu d’être
oblongues elliptiques, à épaules largement arrondies, au
lieu d’être très-effacées, les poils sétiformes clair-semés,
les stries étroites à ponctuation fine, dissimulée par la
squamosité, les interstries plans, le prothorax avec quel-
ques poils blanchâtres, les yeux moins grands moins sail-
lants.
Espagne, Séville.
CURCULIONIDES : BRACHYDERIDÆ, 197
:6. CNEORHINUS SETARIUS Fairm. Soc. ent. Fr. 1867. 408.
Oblong, subovalaire, très-épais, convexe, brun rous-
sâtre, couvert d'une couche squamuleuse cendrée, très-
serrée, avec de petites taches brunâtres, nébuleuses sur
les élytres et trois bandes de même couleur sur le pro-
thorax, garni en outre de soies cendrées assez nombreu-
ses, hispides et disposés en lignes sur les élytres. Tête
finement granulée, ayant à la base et au devant des yeux
deux sillons transverses, et au milieu un sillon .longitu-
dinal atteignant l'extrémité du rostre. Prothorax trans-
verse, arrondi sur les côtés, avec de gros points médio-
crement serrés. Elytres en ovale oblong, un peu compri-
mées latéralement, surtout à l'extrémité, coupées oblique-
ment aux épaules, puis presque parallèles et se rétrécissant :
en arc aux trois quarts, stries bien marquées, ponctuées ;
interstries faiblement convexes, surtout la suture. Des-
sous vêtu de squamules cendrées, devenant un peu mé-
talliques sur les pattes; cuisses subéchancrées en dessous
avant l'extrémité. — Long. 6 mill.
Maroc.
7. CNEORHINUS (16) ARGENTIFER Mars. Cat. 1866. — argentatus
Perr. Soc. ent. Fr. 1864. 295. 25.
Fond noir, mais entièrement couvert même sur les
pattes, de squamules arrondies, contiguës et d’un blanc
d'argent mat, entremêlées principalement sur la tête et
le prothorax de petites soies épaisses argentées et bril-
lantes. Antennes seules ferrugineuses avec la massue
noire, revêtues non d'’écailles mais de petites soies blan-
ches ; articles 4 à 8 noueux. Rostre largement bisillonné
ou, si l’on veut, parcouru dans sa longueur par 3 carènes ne
dépassant pas l'insertion des antennes, séparé du front par
une ligne transversale très-marquée, et en forme de che-
vron, front profondément canaliculé. Prothorax plus large
que long, sensiblement rétréci au sommet, inégal et peu
arrondi sur les côlés, marqué d’un sillon médian profond,
qui n’atteint que le bord antérieur et entre le sillon et les
côtés d’un autre petit sillon qui commence par une fossete.
Elytres régulièrement ovales, marquées de dix stries assez
fortement ponctuées surtout à la base; interstries un peu
=
198 DESCRIPTION DES CULEOPTÈRES D EUROPE.
convexes ; suture légèrement élevée sur la moitié posté-
rieure. — Long. 7 mill.
Avec tous-les caractères des Cneorhinus, il a la forme
d’un Strophosomus Fabr.
Escorial, sur les arbres.
8. CNEORHINUS (112) GRAELLSI Ch. Bris. Soc. ent. Fr. 1866.
381. 34.
Ovale oblong, noir, très-densément vêtu de squamules
arrondies, brunes, un peu cuivreuses. Tête large, con-
vexe sur le front, déprimée transversalement entre les
yeux, avec un point médian très-petit,; rostre de moitié
plus long que la tête avec une petite carène longitudinale
dans son milieu, qui n’atteint pas le sommet, et dépri-
, mée longitudinalement de chaque côté. Antennes comme
chez le pyriformis. Prothorax presque aussi long que
large, subcylindrique, légèrement mais régulièrement
arrondi sur les côtés, un peu plus rétréci au sommet qu’à
la base, très-densément couvert de squamules arrondies,
blanchâtres, à légers reflets cuivreux, avec trois lignes
longitudinales obscures, l’une au milieu et les deux au-
tres de chaque côté, et présentant au milieu de sa partie
antérieure une légère ligne élevée, suivie d’une dépres-
sion longitudinale. Elytres ovales, arrondies aux épaules
et non coupées obliquement comme chez le pyriformis,
assez planes sur le dos, assez fortement striées-ponctuées
de points arrondis ocellés; très-densément revêtues de
squamules arrondies brunâtres à reflets un peu cuivreux,
et présentant sur les stries de petites taches placées en
séries, d’un blanchâtre à reflets cuivreux, s'étendant jus-
qu’à la 6° strie et remontant à peu près jusqu’à la 7° vers
les deux tiers postérieurs ; tout le dessus des'élytres et Îe
dessous du corps sont couverts de-petites squamules pili-
formes assez épaisses, blanchâtres et bien visibles. Des-
sous très-densément couvert de squamules rondes blan-
châtres à légers reflets verdâtres ou cuivreux. Pattes
comme dans le pyriformis mais plus distinctement pu-
bescentes; segment anal en ogive aigüe ©. — Long. 7 à
A4 mill,
Diffère du pyriformis par sa taille souvent plus grande;
CURCULIONIDES : BRACHYDERIDÆ. 199
son prothorax plus régulièrement arrondi sur les côtés
plus rétréci à la base et ne présentant d’impressions dis-
distinctes que vers ses côtés, par ses élytres non coupées
obliquement aux épaules, à bande latérale bien plus tran-
chée et par son segment anal de forme très-différente.
Le lateralis est bien plus petit et la bande latérale de ses
élytres est d’un beau vert.
Escorial, buissons de chêne et de genêts.
1057 Eiophlœus Germ.
9. LIOPHLŒUS MAROCCANUS Fairm. Soc. ent. Fr. 1868. 494.
En ovale court, épais, convexe, brun-foncé un peu
plombé, parsemé de petites squamules d’un cendré un
peu fauve, qui, chez Its exemplaires frais, forment de
nombreuses taches. Tête et rostre à ponctuation fine, ex-
trêèmement serrée; ce dernier avec un long sillon bien
marqué. Antennes d’un brun rougeûtre. Prothorax bien
plus étroit que les élytres, notablement rétréci en avant,
très faiblement en arrière, couvert d’une ponctuation
très-fine et très-serrée. Elytres courtes, rétrécies posté-
rieurement dès avant le milieu, à lignes fortement ponc-
tuées formant des stries peu profondes; interstries légè-
rement convexes, avec quelques soies hérissées assez
courtes et assez écartées. Cuisses claviformes ; tarses d’un
brun roussâtre. — Long. 6 à 7 mill.
Maroc, Tanger.
10580 Barymotus Germ.
10. BARYNOTUS (52) PYRENÆUS Bris. Gren. Cat. 1867. 186.
Noir de poix. Tète assez courte, à ponetuation fine et
serrée, à peine squameuse, rostre un peu plus long et
plus étroit que la tête, épais, à peine courbé, assez forte-
ment dilaté vers le bout, assez plan, couvert de points
médiocres peu serrés, avec quelques rugosités longitudi-
nales sur les côtés et au bout, et au milieu un sillon pro-
fond qui remonte jusqu'aux yeux, qui sont arrondis et
subdéprimés. Antennes à peine aussi longues que la tête
avec le prothorax, articles 1-2 du funicule oblongs,
subégaux, pas plus larges que longs; massue en ovale
200 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE,
acuminé. Prothorax un peu plus large que long, tronqué
devant et derrière, un peu rétréci en avant, très légère-
ment en arrière, un peu arrondi sur les côtés, médiocre-
ment convexe, couvert en dessus de tubercules aplatis
varioliques, se réunissant plus ou moins; vêtu de squa-
mules cendrées, légèrement cuivreuses, plus ou moins
éparses, mais généralement plus condensées sur les côtés
et la base ; au milieu un canal longitudinal plus ou moins
distinct et raccourci par derrière. Ecusson très-petit. Ely-
tres un peu plus larges à la base que le prothorax, plus
de moitié G', à peine d’un tiers ©, plus longues que lar-
ges, distinctement échancrées en avant, avec les angles
huméraux très-saillants, fortement ©, très-peu G, dila-
latées-arrondies sur les côtés ; distinctement comprimées
vers le bout qui est atténué ; assez peu G', très-fortement
Q convexes, vêtues d’une squamosité très-serrée cen-
drée ou cendré-cuivreux, avec la partie postérieure de la
suture et les intervailes alternes en côtes saillantes, s’af-
faiblissant par derrière, plus saïllantes dans le G‘, couver-
tes de soies grises, redressées, plus longues et plus visi-
bles en arrière. Dessous peu brillant, densément et assez
fortement ponctué, couvert d’une pubescence grise, courte
et peu serrée. Pattes assez fortes, cuisses peu ponctuées,
jambes ponctuées également, antérieures légèrement bi-
sinuées en dedans. G Une forte et large dépression sur le
postpectus et le 1 seoment abdominal. — Long. 7 à 9
mill,
Se distingue de l’alternans, avec lequel on le confond,
par sa squamosité moins dense sur la tête et le protho-
rax, son rostre plus fortement sillonné, ses élytres à côtes
plus saiïllantes et à épaules plus aiguës et ses soies plus
longues.
France méridionale, Bagnères de Bigorre; commun.
1060° Strophosomus Bilb.
Jambes postérieures de forme ordinaire à l'extrémité,
— 2e article du funicule aussi ou moins long que «
1e RQ ere PtREr Le PNEU ra RE d'a s ei
Jambes postérieures coupées obhquement à à l’ angle pos-
térieur, de sorte que la corbeille s’avance le long du «|
CURCULIONIDES : BRACHYDERIDÆ. 201
bord postérieur, comme dans les Brachyderes. — 2e ar-
ticle du funicule plus long que le 1°", yeux très-dé-
DOME Me in 2 S.-Gre 3. CaAULOSTROPHUS Fairm.
1 Elytres simplement dilatées-arrondies après la base,
avec les épaules peu saillantes sinon arrondies, corps
toujours plus ou moins densément squamuleux.
S.-Gre 1. SRopHosoMus Bilb.
1 Elytres plus ou moins étranglées aussitôt après la base,
qui est élevée en rebord. $.-Gre 2, Neziocarus Thoms,
Ier Sous-GENRE. — STROPHOSOMUS Bilb.
Yeux distinctement coniques avec la pointe un peu vi-
sible par derrière, ou très-saillante, formant plus
DUMHNTEMTENNESDNÈTE essieu eue seau eueeesss 1
Yeux proportionnellement plats, représentant un seg-
DER LÉ SN EMA RER Rae eee 7
1 Suture dépourvue à la base de squamules sur le tiers
ou le quart de la longueur. Prothorax souvent avec
mninenionAnotudinal à...) ....,...... 2
1 Suture non dénudée à la base ou seulement en forme
ÉD en alert ce moeeonce 3
2 Elytres et prothorax garnis de soies couchées courtes.
me bone 5-0 mil... Ut... 2. coryli F.
2 Elytres et prothorax garnis de soies dressées, assez
longues. — Long. 4-6 mill...... 2. erinaceus Chevl.
3 Prothorax marqué à la base d’un petit sillon longitudi-
nal flanqué de chaque côté d’un tubereule ©. —
Pons #914 0,5 milk... 3. tubericollis Fairm.
3 Prothorax sans sillon longitudinal et sans tubercules à
4 Squamules des élytres tout-à-fait rondes ........... D
4 Squamules des élytres assez elliptiques. Prothorax
court, presque carré, tronqué devant et derrière.
| 7, fulvicornis Walton.
5 Yeux très-saillants, représentant une portion de sphère
plus grande qu'une demi-sphère. Prothorax très-
court, deux fois aussi large que long, arrondi sur les
_ côtés. Front avec plusieurs rugosités longitudinales.
D OS d MI su cena mate ae 4, globulus Seidl.
»
A EN + SR ES "à CAETEAS Er - Fa
x HE ENT
209 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE.
5 Yeux distinctement coniques avec la pointe saillante
par derrière SE il RO er ie en 6
6 Suture avec une petite tache triangulaire dénudée à la
base, prothorax assez fortement arrondi sur les côtés,
élytres avec des soies distinctes. — Long. 4,5 mill.
5. piclicollis Seïdl.
6 Suture entièrement squamuleuse, prothorax légèrement
arrondi, distinctement au bord antérieur. — Long. 3,5
à 6 mill. 6. obesus Marsh.
7 Prothorax simple au bord antérieur.......,........ 8
7 Prothorax formant au bord antérieur un angle distinct
derrière les yeux, très-large à la base; suture entiè- :
rement squamuleuse. — Long. 4,5 mill.
11. albolineatus Seidi.
8 Suture sans tache dénudée à la base; jambes anté-
rieures ç' arquées; prothorax visiblement arrondi «
avant le milieu sur les côtés, tronqué devant et der-
rière; élytres garnics de très-courtes soies. — Long.
He RTE Es eu ae ee LOT 8. curvipes Thoms.
8 Suture avec une tache dénudée ponctiforme à la base;
prothorax fortement rétréci par derrière.......... 9
9 Yeux assez saillants, représentant un peu moins d’une
demi-sphère; prothorax plus légèrement rétréci par .
devant que par derrière, subcordiforme; rostre avec
un sillon transverse distinct en devant du front; ély-
tres garnies de soies longues épaisses, — Long. 4 à
SEE, ons tee ne dires 9. constrictus Seïdl.
prothorax aussi rétréci par devant que par derrière;
rostre sculement avec une impression au-devant du
front ; élytres garnies de soies courtes et fines. —
Long. 45m; SET 10. alticola Seïdl.
ITe Sous-GENRE. — NELIOCARUS Thoms,
Front élevé et marqué d’un profond sillon longitudinal;
prothorax tronqué devant et derrière, un peu plus
court que large. — Long, 4 mill... 12. cristatus Sch.… 4
bd
Front-plan., 2 70e ue re adre sn: En O0
1 Tête fortement étranglée latéralement derrière les
9 Yeux plats formant beaucoup moins d’une demi-sphère; :
CURCULIONIDES : BRACHYDERIDÆ. 203
yeux, de sorte que ceux-ci sont comme portés sur un
pédicule dirigé en arrière, et lorsque la tête est reti-
rée, dépassant par derrière le bord antérieur du pro-
HOT en DE CRE ER A 2
Tête légèrement rétrécie derrière les yeux; pédicule
non dirigé en arrière; yeux, lorsque la tête est re-
tirée, ne dépassant pas par derrière le bord antérieur
du prothorax; base de celui-ci très-légèrement ar-
rondie; dessus et dessous couverts de squamules
ARS ee à ce is Re AE 6
Abdomén couvert de poils ou de squamules Rain
Abdomen garni de squamules rondes; dessus densé-
ment garni de squamules arrondies.............. 5
Base du prothorax prolongée au milieu, légèrement si-
nuée de chaque côté; élytres densément squamu-
leuses, avec des soies dressées ; jambes postérieures
fortement c‘, légèrement ©, entaillées en dedans
avant l’extrémité...... Re Ne Doubs
Base du prothorax tronquée presque droit: élytres ne
santes, sans soies dressées, et garnies seulement sur
les côtés et à la suture de squamules luisantes, plus
épaisses, un peu allongées; abdomen éparsement
pubescent ; yeux fortement saillants par derrière. —
Ponse25 mille ane ec Lo MUUUUS Re
Squamules des élytres piliformes ; abdomen velu; l’é-
tranglement de la tête, derrière les yeux, produit un
pédicule oculaire légèrement dirigé par derrière, qui
n'est pas plus long que la moitié du rayon des yeux;
ceux-ci Rene saillants par derrière. — Long. 5
SO DT ee ee 9 JOUPr nt
Squamules des litres allongées, mais non piliformes ;
L)
abdomen pubescent , 1 segment à squamules pili-
formes ; l’étranglement de la tête produit un pédicule
oculaire distinctement dirigé en arrière, aussi long
que le rayon de la convexité des yeux; ceux-ci, lors-
que la tête est retirée, saillent fortement par derrière
au-dessus du bord antérieur du prothorax. — Long.
200,0 Mill. 5. D bia 14. ebenista Stierl.
5 Prothorax prolongé au milieu de la base et légèrement
204 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE. 4
sinué de chaque côté, distinctement arrondi sur les
côtés, près de moitié aussi large en devant qu’à la
base; tête plus longue que large, plus étroite avec
les yeux que le prothorax. — Long. 5 mill.
16. formosus Seïdl.
5 Prothorax coupé droit à la base, presque droit sur les
côtés ; un peu plus étroit au bout qu’à la base ; tête
aussi large que longue, plus large avec les yeux que
le prothorax. — Long. 3,7 à 4,5 mill. 17. retusus Marsh.
6 Yeux un peu coniques, avec la pointe plus inclinée par
derrière, et assez petits, d’un quart aussi longs que
le rostre; élytres densément squamuleuses et garnies
de soies redressées; prothorax de la Q plus épais
presque, du G‘ plus étroit grandement, deux fois aussi
large que long ; sillons longitudinal et transverse
sur le front distincts. — Long. 4,5 mill.
18. monachus Seïdl.
6 Yeux formant entièrement une portion de sphère et.
très-grands, du tiers à la moitié aussi longs que le
rostre ; élytres garnies seulement de très-petites soies ;
prothorax au plus d’une fois et demie aussi long que
HaPoe TR ten uiae 0 Poe RENE CA De 7
7 Squamules luisantes, laissant voir par places le fond
luisant, les rangées de points des élytres, ainsi que
les gros points du pronotum ; scrobes antennaires al-
lant jusqu'aux yeux; tête (avec les yeux à peu près
hémisphériques) plus étroite que le prothorax ; celui-
ci une fois et demie aussi large que long, avec les
côtés presque droits, un peu plus étroit au bout qu’à
la base ; élytres largement arrondies par derrière. —
bong/35 445 mis A0 eue 19. ovulum Seidl.
7 Squamules très-serrées, entièrement sans éclat; scrobes
antennaires s'arrêtent bien avant les yeux; tête (avec
les yeux plus que hémisphériques) plus étroite que
le prothorax; celui-ci arrondi sur les côtés avant le
milieu, moins d’une fois et demie aussi large que
long. Elytres très-étroites à l’étranglement basal,
puis élargies peu à peu, rétrécies après le milieu et
terminées en pointe assez aiguë. — Long. 5-7,5 mill.
20, sagitta Seidl.,
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CURCULIONIDES : BRACHYDERIDE. 205
IIIe Sous-GENRE. — CAULOSTROPHUS Fairm.
Elytres près de quatre fois aussi longues que le protho-
rax, leur base légèrement renflée en bourrelet. —
one 6oraecmill:i....,.: 21. Delarouzei Fairm.
Elytres trois fois aussi longues que le prothorax ; leur
base avant l’étranglement fortement renflée sur les
côtés. — Long. 6,7 mill........ 22. oftomanus Fairm.
11. STROPHOSOMUS ERINACEUS Chevl. Guér. Rev. 1865. 394. 16.
Faciès de l’obesus Marsh., gris, nébuleux de brun, assez
densément et finement ponctué, hérissé de poils fauves
raides. Tête formant avec Le rostre un triangle tronqué en
devant, marqué de 2 sillons, 1% transverse au milieu, 2°
longitudinal sur l’occiput; épistome en demi-cercle, cilié
de fauve; yeux noirs, saillants. Prothorax tronqué droit
devant et derrière, arrondi sur les côtés, avec trois lignes
obscures. Elytres globuleuses, ayant. chacune 8 stries,
disposées par paires, finement ponctuées, quelquefois ob-
solètement maculées de noir, très-hérissées; ligne scutel-
laire noire, prolongée jusqu’au milieu. Dessous et pattes
entièrement gris et ponctués. — Long. 5,5 — larg. 3,8 mill,
Espagne, Escorial.
12, STROPHOSOMUS GLOBULUS Seidl. 1870. 385, 4.
Ovale, couvert de toutes parts de squamules grises ar-
rondies ; élytres non étranglées à la base; toute la suture
squamuleuse ; yeux fort saillants, globuleux; front mar-
qué de rugosités longitudinales ; prothorax deux fois plus
large que long, arrondi sur les côtés. — Long. 3 mill.
Portugal, Coïmbre ; Espagne, Léon, Bragnuelas.
13. STROPHOSOMUS PICTICOLLIS Seidl. Berl. 1867. 183. 4.
Squamuleux de brun ou de gris obscur, peu varié;
front canaliculé ; rostre avec une fovéole à la base, séparé
du front par une strie transverse; prothorax court, peu
arrondi à la base et au bout, fortement sur les côtés, non
canaliculé, avec 4 lignes blanches le plus souvent obso-
lètes, 2 latérales droites, 2 discoïdales arquées, continuées
sur la base des élytres par une petite tache ; élytres avec
L’ABEILLE, t. XII. — 1874. 12
206 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE.
un point basal sur la suture dénudé; interstries garnis de
courtes soies blanches un peu penchées. — Long. 4,5 mill.
Se distingue par son prothorax fortement arrondi, ainsi
que par ses taches qui ne sont cependant bien visibles
que dans les exemplaires frais.
Andalousie, Jaen; pas commun dans la Sierra.
14. STROPHOSOMUS (2:) CURVIPES Thoms. Skand. Col. vir 1865.
138. 4.
Ressemble beaucoup au coryli; s’en distingue par son
front non caréné en devant, par l’impression de l’épis-
tome moins visible, son prothorax dilaté-arrondi sur les
côtés avant le milieu, moins fortement ponctué, ses ély-
tres subdéprimées sur le dos, à peine abaissées en rostre
au bout, et ses jambes antérieures arquées. Tête avec les
yeux à peine plus étroite que le prothorax, vertex étran-
glé; front large, canaliculé au milieu; rostre presque
plus court que large, atténué vers le bout; légèrement
1-sillonné au milieu, non caréné en devant; impression
de l’épistome moins distincte; scrobes bien arrêtées, peu
courbées, cessant bien avant les yeux qui sont saillants.
Antennes noirâtres ou ferrugineuses ; scape claviforme
atteignant le bord postérieur des yeux, 2-3 articles du fu-
nicule de même longueur, 4-5 petits, ronds; massue al-
longée, acuminée. Prothorax près de deux fois plus étroit
que les élytres, tronqué aux deux bouts, non étranglé;
dilaté-arrondi sur les côtés avant le milieu; à peine con-
vexe sur le dos dans le sens de la longueur, égal, densé-
ment, moins fortement ponctué, squamuleux de cendré.
Elytres pas quatre fois plus longues que le prothorax, à
peine abaiïissées en rostre au bout, subdéprimées, égale-
ment vêtues de squamules cendrées, garnies de courtes et
fines soies vers le bout; stries ponctuées moins fortes ;
interstries larges, plans. Pattes ferrugineuses ou noires,
cuisses robustes, jambes antérieures arquées, armées au
bout en dedans d’un crochet assez grand, postérieures
droites avec un petit crochet. — Long. 4,6 mill.
g' Jambes antéricures plus arquées et avec un crochet
plus fort.
Suède, Scanie; rare,
CURCULIONIDES : BRACHYDERIDÆ. 207
15. STROPHOSOMUS CONSTRICTUS Seidl. Berl. 1867. 183. 5.
Squamuleux de gris, peu varié, densément garni de
soies un peu dressées ; front à sillon fin profond; rostre
large à peine impressionné, distinct du front par une fine
_strie; prothorax transverse; côtés fortement dilatés avant
le milieu, une ligne enfoncée à la base du disque ; base
de la suture marquée d’un point dénudé, triangulaire. —
Long. # à 5 mill.
Se reconnaît aisément au fort étranglement du protho-
rax, qui est presque cordiforme.
Espagne, Andalousie, près de Grenade, dans la Sierra d'Alfacar.
16. STROPHOSOMUS ALTICOLA Seidl. Berl. 1867. 184. 6.
Squamuleux de brun ou de gris obscur, à peine varié,
hérissé de soies très-courtes; front et rostre finement ca-
naliculés, séparés par une impression obsolète (et non par
une fine strie transverse) ; prothorax court, très-dilaté ar-
rondi au milieu, faiblement canaliculé sur le disque jus-
qu'au bout; base de la suture marquée d’un point trian-
gulaire dénudé. — Long. 4-5 mill.
Très-voisin du constrictus, il se distingue, en outre de
son prothorax qui n’est pas cordiforme et des soies bien
plus courtes, par sa tête et son rostre plus étroits et par
ses yeux moins saillants.
Espagne, Sierra Nevada.
17. STROPHOSOMUS ALBOLINEATUS Seidl. Berl. 1867. 184.
Squamuleux de blanc, rayé de lignes plus obscures sur
les élytres ; rostre et front à peine canaliculés ; prothorax
large, transverse, tronqué aux deux bouts; côtés presque
droits, subcarénés. munis au bout d’un petit tu bercule
postoculaire ; élytres finement ponctuées-striées, à peine
hérissées de soies blanches. — Long. 4,5 à 5 mill.
GS! Plus étroit, tubercules postoculaires du pothorax
petits, élytres planes sur le dos. @ Large, tubercules du
prothorax plus grands, saillants ; élytres globuleuses sur le
dos. Cette espèce va très-bien à la description de l’aléernans
Redt., sauf ce fin sillon sur le front au devant des yeux,
qui ne se voit que dans quelques échantillons déflorés.
Russie méridionale, Sarepta.
208 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE.
18. STROPHOSOMUS (Neliocarus) EBENISTA Seïdl. Berl. 1870.
386. 14.
Oblong ; élvtres étranglées à la base, couvertes de
squamules allongées et garnies de soies dressées ; abdo-
men poilu, 1° segment couvert de squamules pili-
formes ; prothorax subbisinué à la base; tête fortement
étranglée derrière les yeux ; ceux-ci dépassant de beau-
coup par derrière la marge antérieure du prothorax.
g Jambes postérieures échancrées en demi-cerele en
dedans vers l'extrémité, élytres un peu plus étroites que
le prothorax. Q Jambes postérieures peu entaillées,
élytres plus larges. — Long. 5 à 6,5 mill.
Ressemble beaucoup au faber, s’en distingue par les
squamules des élytres non piliformes et par sa tête plus
fortement étranglée.
! Espagne : Castille, Arragon.
19. STROPHOSOMUS (Neliocarus) FORMOSUS Seiïdl. Berl, 1870.
386. 16.
Ovale, couvert de toutes parts de squamules arron-
dies ; élytres étranglées à la base; prothorax subbisinué
à la base; tête fortement étranglée derrière les yeux;
ceux-ci dépassant de beaucoup par derrière le bord anté-
rieur du prothorax. — Long. 5 mill.
Portugal, Sierra Estrella.
20. STROPHOSOMUS /(Neliocarus) MONACHUS Seïdl. Berl. 1867.
184. 7.
Squamuleux de gris obscur, garni de soies grises dres-
sées, unicolore; front et rostre finement canaliculés,
séparés par une strie transverse raccourcie; yeux saillants
en arrière ; prothorax transverse, subtronqué à la base;
élytres peu étranglées à la base. G' Elytres moins lar-
ges que le prothorax, rostre plus atténué par devant
que © ; élytres Q plus larges et se rapprochant par leur
forme étranglée très-indistinctement à la base, de celle
qui caractérise le sous-genre Sérophosomus. — Long. 4 mill. .
Voisin du retusus Marsh., mais il a Iles yeux bien plus
petits et le rostre moins pointu.
Espagne, Grenade, un exemplaire.
CURCULIONIDES : BRACHYDERIDÆ. 209
21. STROPHOSOMUS (Neliocarus) OVULUM Seidl. Berl. 1870.
381. 19.
Oblong, assez luisant, couvert de toutes parts de squa-
mules arrondies, luisantes assez épaisses ; élytres étran-
glées à la base, larges, arrondies au bout; tête peu
étranglée derrière les yeux, qui sont grands, semi-globu-
leux, non dirigés en arrière ; scrobe prolongée sous îes
yeux ; prothorax subtronqué à la base, presque droit sur
_ les côtés. o' Plus étroit, © plus large, — Long. 3,5 à
4,5 mill.
- Espagne : Galice ou Léon, Branuelas.
22. STROPHOSOMUS (Meliocarus) SAGITTA Seidl. Berl. 1870.
381. 20.
Allongé, densément couvert de toutes parts de squa-
mules opaques arrondies; élytres étranglées à la base,
acuminées au bout; tête à peine étranglée derrière les
yeux; yeux grands semi-globuleux, non dirigés en
arrière ; scrobe cessant avant les yeux ; prothorax sub-
tronqué à la base, arrondi sur les côtés. Gf Etroit, © plus
large. — Long. 3 à 7 mill.
Espagne : Valence.
23. STROPHOSOMUS PORICOLLIS Fairm. Soc. ent. Fr. 1868. 493.
Ovale, épais, convexe, d’un brun noir, couvert d’un
enduit terreux; rostre couvert de rides ou points allongés
qui le rendent rugueux, métallique au bout; yeux glo-
buleux très-saillants; antennes assez grêles, d’un brun
roussâtre ; prothorax convexe, transverse, fortement ar-
rondi sur les côtés, couverts de gros peints peu profonds,
serrés ; élytres en ovale court, à stries bien marquées.
finement ponctuées ; interstries un peu convexes, cou-
verts de soies hérissées, brunes, assez serrées. — Long.
6,5 mill.
Maroc, Tanger.
24, STROPHOSOMUS FLAVIPES Chevl. Har. Col. Heft. 1869. 71. 1.
Squamuleux, ovale allongé, brun, pruineux de gris, blanc
en dessous, densément et rugueusement ponctué; rostre
conique, tronqué au bout et échancré en dessous, marqué
par derrière d’une impression transverse ct d’un sillon
12.
210 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D EUROPE.
longitudinal ; tête courte, transverse ; antennes brunes;
massue cendrée, aiguë, de 3 articles ; yeux noirs, globu-
leux, saillants, cerclés de blanc; prothorax plus long que
large, densément et rugueusement ponctué, droit en
devant, anguleusement arrondi à la base ; élytres ovales,
arrondies ensemble, pruineuses de blanc à la base et sur
les côtés ; pattes flaves. — Long. 4 — larg. 3 mill.
Espagne, Asturies,.
25. STROPHOSOMUS /{Caulostrophus) (32) ABERRANS Fairm. Soc.
ent. Fr. 1871. 397.
Oblong, épais, comprimé sur les côtés surtout posté-
rieurement, noir brun, densément vêtu de, petites squa-
mules cendrées, avec de petites taches plus claires dis-
posées en séries sur les côtés; rostre assez fortement
atténué en devant, largement canaliculé au milieu et
marqué au sommet d’un fin sillon longitudinal accompa-
gné de fines rides sur les côtés, yeux globuleux, très-
saillants ; antennes longues et grêles, scape atteignant le
bord du prothorax, 1€r article du funicule plus court que
le 2e; prothorax près de moitié plus étroit que les ély-
tres, à peine plus large que long, faiblement atténué en
devant, marqué de gros points ocellés et ridé latérale-
ment ; élytres ovalaires, assez fortement comprimées par
derrière, obliques aux épaules ; à lignes de gros points,
formant des stries peu marquées, interstries relevés al-
ternativement à l'extrémité, surtout le sutural; pattes
assez longues et assez grêles ; cuisses en massue. — Long.
Tout:
La tête est celle des Sérophosomus, maïs les antennes
sont comme dans les Brachyderes et les Caulostrophus, les
élytres comme dans ce dernier forment un petit repli.
Maroc.
26, STROPHOSOMUS (Caulostrophus) JAVETI Desbr. Soc. ent.
Suisse. 111. 1871. 353. 29.
Peu allungé, noir squamuleux, antennes et tarses fer-
rugineux; dessous blanc-argenté, varié en dessus de
brun et de cendré, légèrement métallique-pourpré, garni
de soies fines et très-courtes ; front marqué de sillons en
croix ; 1 article du funicule évidemment plus long que
CURCULIONIDES : BRACHYDERIDÆ. 211
le 3°; jambes antérieures grêles, droites ; élytres bical-
_ leuses à l'extrémité même.— Long. 6-7 — larg. 2,5 mill.
C’est exactement la forme du ‘Delarouzei, sauf le pro-
thorax moins arrondi latéralement, la même coloration,
2 bandes arquées sur le prothorax, la suture et les côtés
des élytres, avec quelques taches sur le disque, cendreés ;
mais la couleur est bien plus claire et tout l’insecte a un
reflet métallique paraissant rosé ou pourpré à un certain
jour ; la tête est sillonné dans toute sa longueur, le rostre
se termine anguleusement par une petite carène; le
4er article du funicule des antennes, qui chez le Dela-
rouzei est à peine plus long que le 3°, est ici plus
allongé ; les élytres à stries un peu irrégulières présen-
tent à leur extrémité de chaque côté de la suture une
élévation longitudinale analogue à celle du Tanymecus
- bidentatus.
Syrie, Taurus.
14063 Sciaphiius Sch.
27. SCIAPHILUS (22) FASCIOLATUS Fairm. Soc. ent. Fr. 1866.
59. 3.
Ovalaire, épais, convexe, brun-noir, couvert d’une pu-
bescence cendrée sur la tête et le prothorax; élytres à
3 bandes rousses, les deux latérales larges entières, la
médiane suturale n’atteignant pas tout-à-fait la base, le
reste des élytres parsemé de taches rousses et cendrées
pubescentes assez régulières ; dessous, antennes et pattes
d’un brun roussâtre, à fine pubescence cendrée. Tête
très-finement ponctuée, parsemée de quelques points plus
gros ; une fossette entre les yeux, rostre déprimé longi-
tudinalement au milicu, largement échancré à l’extré-
mité ; yeux assez saillants. Antennes médiocrement
fortes, assez longues ; scape bien plus court que le reste
de l’antenne. Prothorax transverse, fortement arrondi sur
les côtés, à ponctuation extrêmement fine, très-serrée,
rugueuse, parsemée de points plus gros. Elytres briève-
_ment ovales, convexes, à stries ponctuées peu pro-
ondes ; interstries larges, presque plans, à ponctuation
_ presque indistincte ; suture un peu relevée. Cuisses antc-
rieures armées en dessous d’une épine. g' 1‘ segment de
Hi, DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE.
l'abdomen faiblement sillonné au milieu, le dernier ob-
tusément caréné. — Long. 6 à 7 mill.
Les Sciaphilus alternans, fasciolatus et giganteus, s’éloi-
gnent un peu du type du genre par les yeux plus sail-
lants ; le 2° rappelle un peu la forme des Cyclomus, mais
il n’y a pas de caractères assez tranchés pour en faire un
genre.
Maroc, Tanger.
28. SCIAPHILUS (2) ALTERNANS Fairm. Soc. ent. Fr. 1866. 58. 2.
Allongé, épais, très-convexe, brun-noirâtre, assez bril-
lant, à pubescence cendrée assez longue, médiocrement
serrée ; dernier article des tarses et trois bandes très-
vagues à l'extrémité des élytres (une suturale, une dis-
coïdale et une marginale), roussâtres. Tête densément et
finement ponctuée, avec un sillon au sommet, quelques
gros points entre les yeux et un canal assez large, mais
peu profond, sur le rostre ; épistome en croissant, lisse,
Antennes grêles, aussi longues que la moitié du corps,
d’un brun roussâtre, à pubescence cendrée, extrémité de
la massue roussâtre ; les 2 premiers articles du funi-
cule égaux, allongés, le 2° plus de deux fois aussi long
que le 3°, les suivants courts. Prothorax oblong, convexe,
légèrement arrondi sur les côtés, également rétréci en
avant et en arrière, à ponctuation extrêmement fine et
serrée, parsemée de gros points écartés; au milieu un
faible canal s’effaçant aux deux bouts. Elytres un peu
plus larges que le prothorax, très-convexes, très-déclives
en arrière, à lignes de gros points, formant presque des
stries ; les interstries hérissés de quelques poils, très-
finement ridés, alternes relevés, extrémité obtuse. Pattes
assez grandes, cuisses armées en dessous d’une assez
forte dent; 2° segment de l’abdomen avec un faible pli
arqué œ. — Long. 8 mill.
Plus grand encore que le giganteus, en diffère par la
forme plus étroite, les antennes beaucoup plus longues
et beaucoup plus grêles, ét Le prothorax avec une im-
pression longitudinale, sans impressions latérales obli-
ques,
Maroc, Tanger.
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CURCULIONIDES ;: BRACHYDERIDÆ. 213
29. SCIAPHILUS (32) MACULATUS Hampe, Berl. 1870. 334.
Tête avec le rostre presque aussi longue que le protho-
rax, densément garnie de squamules brillantes brunes et
vert-jaunâtre ; rostre plus étroit que la tête, légèrement
impressionné. Antennes rouges. Prothorax aussi long
que large, légèrement arrondi sur les côtés, coupé droit
devant et derrière , très-densément vêlu de squamules
brunes, d’un vert jaunâtre sur la ligne médiane et sur les
côtés. Ecusson arrondi au bout, squamuleux de verdâtre.
Elytres en ovale allongé, deux fois et demie aussi longues
que le prothorax, fortement striées-ponctuées, couvertes
densément et marquetées de squamules brillantes brunes
vert-jaunâtre, interstries avec de petites soies blanchä-
tres assez épaisses et très-courtes. Pattes rouges, squa-
. muleuses de verdâtre; cuisses légèrement dentées., —
Long. 4 à 5 mill.
Forme et couleur du costulatus, après lequel il vient se
placer ; mais il est plus petit, les interstries ne sont pas
élevés, etc.
Croatie, Agram.
30. SCIAPHILUS (26) CÆSIUS Hampe, Berl. 1870. 335.
Tête et rostre ensemble aussi longs que le prothorax,
densément vêtu de squamules d’un gris verdâtre et de
petits poils couchés; rostre plan à peine impressionné,
Prothorax légèrement arrondi sur les côtés, rétréci par
devant, coupé droit aux deux bouts, dessus convexe, avec
une ligne élevée, plus ou moins distincte, très-densément
squamuleux et garni de petits poils blancs couchés. Ecus-
son très-petit. Elytres deux fois et demie aussi longues
que le prothorax, en ovale allongé, légèrement arrondies
aux épaules, terminées en pointe, densément striées-ponc-
tuées, couvertes de squamules gris-verdâtre, serrées, in-
terstries densément garnis de longs poils noirs. Dessous
plus légèrement squamuleux. Pattes densément pubes-
centes; cuisses légèrement dentées, brun-foncé, jambes
et tarses rouges. — Long. 5 à 5,5 mill.
5e place entre smaragdinus et setosulus.
Transylvanie.
214 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE.
31. SCIAPHILUS (112) PERTUSICOLLIS Fairm. Soc. ent. Fr. 1868.
494.
En ovale court, très-convexe, noir brillant, avec les an-
tennes et les tarses d’un brun rougeâtre. Tête et protho-
rax densément et fortement ponctués, ce qui les rend
moins brillants que le reste du corps; rostre légèrement
impressionné à l'extrémité, qui est terminée par un em-
pâtement un peu relevé, surtout aux angles antérieurs.
Prothorax arrondi sur les côtés, également rétréci aux
deux bouts, beaucoup plus étroit que les élytres, couvert
de points très-serrés, assez gros. Elytres ovalaires, très-
convexes, à lignes de gros points enfoncés, formant des
stries peu profondes ; interstries plans, lisses. — Long.
3 mill.
Se rapproche, pour la forme générale, du bo mais
élytres moins globuleuses, prothorax plus petit et sans
carène médiane.
Algérie, Constantine.
32. SCIAPHILUS HAMPEI Seidl. Berl. 1867. 422.
Scrobes ne se rejoignant pas en dessous ; scape dépas-
sant peu le bord postérieur des yeux; funicule deux fois
plus long que le scape ; prochorax un peu plus large que
long, rudement ponctué, épaissement squamuleux ; élytres
allongées, pulviniformes, vêtues de poils inclinés; su-
ture, fascie latérale et quelques taches garnies de squa-
mules allongées. Poitrine et 17 segment de l’abdomen
squamuleux, les suivants revêtus de poils déprimés, de-
venant peu à peu plus fins. Cuisses mutiques, jambes
longues et grêles. — Long. 4 à 5 mill.
Autriche ?, Transylvanie.
33. SCIAPHILUS RASUS Seïdl. Berl, 1867. 433.
Scrobes se rejoignant ea dessous; scape n’atteignant
pas le bord postérieur des yeux ;. corps et élytres densé-
ment squamuleux de vert ou de blanc, soies nulles ; pro-
thorax subcylindrique; élytres plus étroites, finement
striées-ponctuées. Cuisses mutiques. — Long. 3 à 4 mill.
Dalmatie.
CURCULIONIDES : BRACHYDERIDÆ. 215
10640 Chiloneus Sch.
34. CHILONEUS (12) ALGERICUS Desbr. Soc. ent. Suisse. 111 1871.
349. 21.
Ovale, convexe, noir, vêtu de petites écailles arrondies,
hérissé sur les élytres de soies claviformes, obsolètes en
devant ; yeux saillants; rostre marqué au bout d’une im-
pression ferrugineuse, dénudée, luisante, carénée en arc
par devant. Antennes grêles, ferrugineuses, à articles al-
longés et à massue oblongue. Prothorax subglobuleux,
distinctement ponctué de poils épars. Elytres ovales, épau-
les saïllantes, très-arrondies; stries fines, peu distincte-
ment ponctuées. — Long. 4 — larg. 1,5 mill.
Sa forme est à peu près celle du siculus; les antennes
très-grêles, les points du prothorax, les épaules bien moins
effacées et les soies dressées bien moins nombreuses et
claviformes des élytres, l’en distinguent aisément.
Alger.
39. CHILONEUS CARINIDORSUM Desbr. Soc. ent. Suisse, 111 1871.
904. 30.
Ovale, noir, pattes et antennes d’un rouge ferrugineux,
squamuleux de gris. Tête presque carrée ; front plan, fo-
véolé ; yeux médiocrement saillants ; rostre pas plus court
* que large, non distinctement atténué au bout, lisse lui-
sant, avec une élévation arquée avant l'extrémité. Anten-
nes grêles, scape arqué, 1° article du funicule près de
deux fois plus long que le 2°, 3-7 petits, arrondis; massue
oblongue subfusiforme, légèrement renflée, plus obscure.
Prothorax transverse, également atténué à la base et au
bout, peu élargi sur les côtés, marqué de points inégaux.
Elytres subdéprimées sur le dos, abruptes par derrière,
suture élevée en crête postérieurement, stries peu pro-
fondes, éparsement ponctuées; interstries un peu con-
vexes, garnis de soies indistinctes. Cuisses inermes ; jam-
bes linéaires étroites, un peu dilatées au bout. — Long, 5
— larg. 2 mill.
Bien distinct par ses élytres dépourvues de poils dres-
sés, carénées et verticalement déclives par derrière, pa-
raissant même un peu repliées en dessous, au bout.
Algérie, -
hi
216 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE.
1065° Eusomus Germ.
36. EUSOMUS (1:) ARMENIACUS Kirsch. Berl. 1871. 44.
Noir, scape des antennes presque jusqu’au bout et base
des articles inférieurs du funicule jaune-rougeûtre ; cou-
vert de squamules blanchâtres, rougeâtres par-ci par-là
ou d’un éclat argenté, étroites sur la tête et le prothorax,
sur les côtés duquel elles sont condensées en une bande
indistincte, sur les élytres en ovale oblong, sur la suture et
le 6° interstrie assez denses ; pubescence foncée très-courte
sur la tête et le prothorax, sur les interstries longue,
dressée, sétiforme, sur une rangée, semblable à celles du
furcillatus ; rostre à peine plus long, et à la base aussi large
que la tête, un peu rétréci par devant, semblable à celui
du tæniatus, mais plan et finement caréné au milieu et
densément ponctué comme le front et le vertex. Prothorax
plus large que long, arrondi sur les côtés, densément
ponctué-rugueux, avec une ligne médiane lisse distincte.
Ecusson lisse, d’un noir luisant. Elytres conformées com-
me dans l’ovulum, mais plus déprimées sur leur moitié
antérieure, conjointement terminées en pointe, finement
striées-ponctuées, interstries ridés-alutacés, luisants, unis
et avec une rangée de points noirs, dépourvus de squa-
mules, qui sont visibles surtout sur la suture et le 6€ in-
terstrie, à cause de l’épaisseur de la squamosité. Dents des
cuisses non épineuses comme dans l’ovulum, maïs élargies
à la base. — Long. 5,5 à 6 mill.
Le pilifer Sch, est aussi couvert de squamules grises,
argentées, mais il a les élytres plus convexes et plus lon-
gues, les interstries légèrement convexes, densément pu-
bescents ; le griseus Hoch. est sans Du
Tiane asie, Erzeroum.
1068° Brachyderes Sch.
31. BRACHYDERES (14) SCUTELLARIS Seiïdl. Berl. 1867. 185. 8.
Allongé, rugueusement granulé, garni de poils blanes
peu serrés en dessus, épais en dessous et sur le point hu-
méral; bord latéral des élytres et du métathorax, une
bande aiguë postscutellaire, densément couverts de squa-
CURCULIONIDES : BRACHYDERIDÆ. 21%
mules piliformes, crétacées; rostre plan, avec une ligne
enfoncée à la base; prothorax rugueux; élytres finement
bordées à la base, arrondies au bout. — Long. 11-12 mill.
cg Sublinéaire, prothorax très-arrondi sur les côtés,
élytres un peu plus larges que le prothorax, planes. —
Q Prothorax moins arrondi; élytres deux fois plus larges,
convexes.
Se. distingue par la tache blanche scutellaire et la forme
rétrécie du G‘, qui le place dans le voisinage du lusita-
nicus ; il se reconnaît de ce dernier par son prothorax for-
tement rétrécei à la base et ses élytres finement rebordées,
et sa sculpture bien plus grosse.
Espagne, Cordoue. Très-rare, sur le pin.
38. BRACHYDERES (112) QUERCUS Bellier, Soc. ent. France. 1870.
Bull. xxvr.
Forme de l'incanus, dont il se distingue par sa taille
moindre, sa couleur jaune, l’absence de carène sur le
prothorax et des mœurs différentes.
Gris-obscur, couvert d’une villosité jaune-doré courte
et serrée. Rostre court, épais; yeux assez saillants, an-
tennes longues, fines et très-velues, dernier article con1-
que, fort allongé. Prothorax un peu plus large que long,
d’égale largeur au sommet et à la base, arrondi très-ré-
gulièrement sur les côtés dans son milieu, rugueusement
ponctué non caréné. Elytres en ovale très-allongé, pres-
que parallèles G', plus larges ©, assez acuminées à l’extré-
mité ; stries régulièrement pointillées; interstries con-
vexes et réticulés. Dessous du corps et pattes d’un brun
plus ou moins rougeâtre. — Long. 7 à 9 — larg. 3 à 4 mill.
Basses-Alpes, montagnes de Notre-Dame près de Digne, sur le chêne,
en mai et juin.
39. BRACHYDERES (7) CRIBRICOLLIS Fairm. Gren. Cat. 1863. 97.
116.
Convexe, noir, assez densément hérissé d’une pubes-
cence fauve et brune, tête et rostre densément ponctués,
celui-ci striolé, médiocrement impressionné au bout, lé-
gèrement entre les yeux; prothorax grossièrement ponc-
tué, rugueux; interstries finement ponctués, avec une
faible impression transverse en devant, élytres à siries
. L’ABEILLE, t. x11. — 1874. 43
218 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE.
peu enfoncées, très-crénelées ; interstries ruguleux trans-
versalement. — Long. 8 à 9 mill.
g' Allongé, prothorax à peine plus court que large,
élytres allongées, subelliptiques, rétrécies aux deux bouts,
stries plus enfoncées, dernier segment de l’abdomen im-
pressionné au bout, avec les côtés de l’impression arqués,
légèrement élevés.
Q Oblongue, prothorax plus court, élytres ovales plus
larges, à peine acuminées au bout.
Ressemble extrêmement au pubescens, en diffère par les
élytres proportionnellement plus courtes, le rostre à im-
pression antérieure plus marquée, le front moins con-
vexe, souvent avec un gros point ou une légère impres-
sion entre les yeux, par le pretaorax un peu moins court,
moins rugueux, à grosse ponctuation moins serrée, à forme
moins convexe, avec une impression antérieure moins ob-
solète ; par les élÿtres plus convexes, plus brusquement
rétrécies en arrière, à interstries plus convexes, enfin par
l'impression du dernier segment abdominal G.
France méridionale, Collioure, Perthus, Arles-sur-Tech.
40. BRACHYDERES (152) GOUGELETI Fairm. Soc. ent. Fr. 1870.
395. 1. :
Oblong, convexe, brun foncé, varié de taches d’une pu-
bescence fauve et souvent confluentes ; antennes roussä-
tres ; tête et prothorax finement et densément ponctués; «
rostre large avec une légère impression par devant; un «
petit point élevé en courte carène au milieu du front en-
tre les yeux. Prothorax également rétréci aux deux bouts, «
arrondi sur les côtés. Elytres en ovale oblong, subellipti-
ques, obtusément acuminées au bout; stries profondes, «
fortement ponctuées de points presque transverses; in-
terstries presque plans, très-finement ruguleux. G‘ plus «
petit, plus étroit; cuisses un peu plus épaisses ; abdomen “
avec 2 petites impressions sur le 1 segment, et une grande
entourée de bords élevés sur le dernier. — Long. 6 à 7,5
mill. à
Ressemble au pubescens, maïs rostre plus fortement
échancré en avant, marqué entre les antennes d’une lé
gère impression transverse au lieu d’une oblongue. Q à
LES
LS
CURCULIONIDES : BRACHYDERIDÆ. 219
élytres plus longues, et g‘ avec 2 carènes obliques sur le
dernier segment abdominal et à élytres plus étroites et
plus elliptiques.
Maroc, Tanger.
41 BRACHYDERES (15°) ANGUSTUS Fairm. Soc. ent. Fr. 1870.
396. 2.
Oblong assez allongé, convexe, brun foncé, assez lui-
sant, pubescent de fauve, formant sur les élytres des ta-
ches peu marquées. Antennes longues et grêles, rougeà-
tres. Prothorax étroit, aussi large que long, également
rétréci aux deux bouts, élargi presque anguleusement sur
les côtés, très-densément, un peu rugueusement ponctué.
Elytres en ovale très-allongé, terminées chacune en pointe
obtuse; lignes de gros points formant des stries assez lar-
ges, mais peu profondes; interstries plans, finement et
assez densément ponctués - ruguleux. Dessous luisant,
très-ponctué. Gf abdomen avec une large impression à la
base; dernier marqué également d’une impression à
bords relevés ; cuisses médiocrement épaissies, — Long.
7 mill.
Algérie, Bône.
42. BRACHYDERES (15°) OPHTHALMICUS Fairm. Stet. Zeit. 1869.
333. — Soc. ent. Fr. 1870. 397. 3.
Oblong, légèrement comprimé, convexe, brun, densé-
ment vêtu de squamules cendrées, orné sur les côtés de
bandes blanches interrompues, mésosternum marqué de
chaque côté d’une tache de squamules couleur de chair un
peu dorées. Rostre oblong, atténué en devant, largement
canaliculé au milieu; yeux saillants, slobuleux : tète ponc-
tuée rugueuse entre les yeux. Prothorax rugueux, légère-
ment arrondi avec des plis sur les côtés, obsolètement strié
au milieu du dos. Elytres en ovale oblong, légèrement
réfléchies à la base, dentées à l’épaule; stries assez larges,
peu profondes, avec des points ocellés, assez écartés; in-
tersiries à peine un peu convexes, hérissés par derrière de
soies très-courtes; suture élevée, dilatée, convexe par
derrière. Cuisses en massue, œ base de l'abdomen avec
une proionde excavation. — Long. 7,8 mill.
220 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE.
Remarquable par sa forme comprimée, ses stries à
points ocellés, sa suture renflée en bourrelet par derrière;
base des élytres se rétrécissant vers le prothorax et for-
mant avec lui un angle très-obtus ; bord antérieur relevé
et angle huméral en dent bien marquée.
Maroc, Tanger. Espagne, Andalousie,
43, BRACHYDERES RUGATUS Waollst. Cat. Can. Col. 1860. 379.
918.
Allongé, noir, iuisant, couvert peu densément d’une
pubescence couchée, un peu cendrée; tête et prothorax
ponctués ; celui-ci obsolètement canaliculé sur le disque et
là plus légèrement ponctué; élytres elliptiques, très-lé-
gèrement ponctuées, substriées ; interstries à très petits
points râpeux et ridés transversalement ; antennes et
pattes d’un roux de poix. — Long. 9 à 44 mill.
g Elytres étroites, à peine plus profondément striées-
ponctuées, obtusément arrondies au bout. — Q Elytres
plus larges, un peu comprimées latéralement et assez aï-
guës au bout.
Un peu plus grand que le sculpturatus, plus densément
couvert de poils un peu plus pâles et plus couchés, ses
élytres sont bien plus finement striées-ponctuées, avec les
interstries un peu plus densément rugueux transversale-
ment.
Palma, fleurs et feuilles du Pinus canariensis, en grand nombre.
44. BRACHYDERES SCULPTURATUS Wollst. Cat. Can. Col. 1864.
D 19.919.
Semblable au rugatus, à peine plus petit, garni d’une
pubescence un peu plus forte et dressée, moins ser.
rée, (souvent submétallique surtout au bout et le long
de-la suture) ; élytres dans les 2 sexes bien plus profon-
dément striées-ponctuées ; interstries moins densément”
ruguleux transversalement, à peine moins aiguës au
bout Q.— Long. 9,3 à 12,6 mill.
Grande-Canarie, Ténériffe, dans des conditions analogues à celles dun
rugalus.
. CURCULIONIDES : BRACHYDERIDÆ.
9
re]
=
40710 Sitomes Germ.
45. SITONES (12) GIGANTEUS Fairm. Soc. ent. Fr. 1870. 399.
Oblong-allongé, épais, convexe, brun noir, couvert d’un
enduit cendré, mêlé de fauve, orné d’une bande blanche
au milieu du prothorax, côtés du prothorax et des ély-
tres, dessous et pattes blanchâtres. Tête assez fortement
ponctuée, creusée, ainsi que le rostre, d’une large impres-
sion, au fond de laquelle un sillon profond, et dont les
bords sont élevés en carène sur le rostre, avec un court
sillon au devant de chaque œil. Antennes courtes, d’un
brun foncé. Prothorax aussi long que large, un peu plus
rétréci en avant qu’en arrière, fortement et profondément
ponctué, ayant au milieu une large impression longitu-
dinale. Elytres coupées un peu obliquement de chaque
côté à La base, rétrécies en arrière à partir des deux tiers,
à lignes de points, gros à la base, s’effaçant rapidement
après le milieu; interstries alternes relevés; une im-
pression sur chaque épaule. Dessous fortement ponctué
sur les côtés. — Long. 10 mill.
Remarquable par sa taille, par le large canal de la tête
et du rostre et par les interstries assez élevés des élytres.
Maroc, Tanger.
46. SITONES (62) FAIRMAIREIT AI. Berl. 1869. 322.
Tient le milieu pour la forme et la coloration entre
tenuis et callosus. Il est oblong, a les élytres un peu rétré-
cies en devant comme le fenuis, le prothorax long et
étroit, et la coloration générale du callosus, mais il diffère
de tous les deux par ses yeux plus aplatis, ses élytres
sans callosité subapicale, et bien plus hérissées par der-
rière de soies blanches et brunes, courtes et droites.
Tête creusée dans toute sa longueur d’un sillon peu
profond sur le vertex et le front, plus élargi en gouttière
sur le rostre, qui se termine par deux petits tubercules
coniques ; il y a également au-dessus de chaque œil deux
touffes de poils formant comme des sourcils. Prothorax
plus long que large, très-faiblement arrondi sur les côtés,
un peu rétréci en devant, fortement ponctué ; brun en
dessus avec trois bandes blanches dont la médiane très-
222 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE.
étroite, les deux latérales plus larges et un peu arquées.
Elytres longues et peu convexes, couvertes de squa-
mules brunes et blanches qui ne laissent guère distinguer
les stries ; hérissées en outre de soïes courtes, plus nom-
breuses en arrière ; les squamules blanches forment deux
ou trois bandes longitudinales fréquemment interrom-
pues par des taches irrégulières brunes. Dessous densé-
ment squamuleux de gris blanchâtre. Antennes ferrugi-
neuses ; pattes d’un noir de poix avec les jambes plus
claires. — Long. 6 — larg. 1,8 mill.
Algérie, Oran.
41. SITONES (102) PUNCTIGER Thoms. Skand. Col. x 1868.
167.9",
Ressemble beaucoup au flavescens par la taille et le fa-
ciès, il s’en distingue par ses élytres non bordées de
squamules cendrées, par le dessous du corps varié de
squamules brunes et cendrées, par son rostre plus long,
rétréci vers le bout, avec un point médian seulement,
carènes latérales obsolètes et divergentes, ligne latérale
grise du prothorax plus étroite et non dilatée par derrière.
Tête, avec les yeux grands saïllants, à peine plus étroite
que le milieu du prothorax ; front avec un point médian;
rostre un peu rétréci vers l’extrémité, avec les carènes
latérales plus obsolètes, un peu divergentes postérieure-
ment, celle du milieu plus distincte. Antennes d’un fer-
rugineux brun, scape atteignant le milieu des yeux;
2e article une fois et demie plus long que le 3°, 4-8 légè-
rement transverses, presque égaux, massue ovale, poin-
tue. Prothorax deux fois plus étroit que les élytres à la M
base, pas plus court que large ; anguleusement dilaté au
milieu sur les côtés, d’égale largeur aux deux bouts;
densément ponctuée sur le disque, squamuleux de brun «
obscur, 3 lignes dorsales d’un gris pâle, latérales ni lar-
ges, ni dilatées par derrière. Ecusson petit. Elytres trois
fois plus longues que le prothorax, avec les épaules sail- =
lantes, parallèles sur les côtés, atténuées au bout, sur- «
tout g', moins profondément striées-ponciuées ; densé-
ment squamuleuses de brun, suture et interstries alternes
grisâtres. Pattes noires, jambes et tarses d’un brun ferru-
CURCULIONIDES : BRACHYDERIDÆ. 223
gineux. Dessous varié de squamules cendrées et brunes.
— Long. 4,6 à 5,2 mill.
g' Jambes antérieures arquées ; 5° segment ventral un
peu tronqué au bout. — © Jambes antérieures droites ;
5e segment ventral arrondi au bout.
Suêde, Scanie.
48. SITONES (222) ALLARDI Kirsch. Berl. 1810. 390.
Tête au-dessus des yeux plus étroite que le prothorax,
rostre relativement à la tête plus étroit que dans la serie-
setosus et pas si largement creusé par devant, mais con-
vexe de chaque côté du sillon médian étroit qui le par-
court dans sa longueur, soies bien plus longues sur le
front et surtout au bord supérieur des yeux. Prothorax
aussi long que large, presque droit sur les côtés, seulement
un peu rétréci près du bout, et légèrement étranglé der-
rière le bord antérieur, vaguement ponctué. Elytres aussi
larges que le prothorax à la base, avec les épaules sail-
lant en angle, parallèles sur les côtés jusqu’au-delà du
milieu, presque aussi finement striées-ponctuées que dans
le fallax, avec les interstries plans. Antennes et pattes
d’un rouge ferrugineux, base du funicule et milieu des
cuisses rembrunis. Poitrine et abdomen très-densément
squamuleux et pubescents de blanc, la vestiture du
dessus ne consiste pas, comme dans seriesetosus, en
squamules blanches arrondies oblongues, mais en squa-
mules étroites en pointe par derrière, piliformes, un peu
plus larges seulement vers le bout des élytres, qui cou-
vrent complètement la sculpture, mais qui cependant ne
sont pas si serrées, que le fond ne soit apparent partout ;
sur le prothorax une large bande longitudinale médiane
et les côtés en-dessous, l’écusson et une petite portion de
la suture, ainsi que les côtés des élytres sont densément
squamuleux de blanc, aussi d'ordinaire à la base des 3°
et 5° interstries une petite tache d’épaisse squamosité
blanche, quelquefois aussi une bande longitudinale
blanche sur le vertex ; sur la tête de chaque côté en de-
dans des yeux, sur le prothorax près de la bande médiane,
ou bien encore de chaque côté à la base de la suture,
squamuleux de jaune d’ocre clair. Tête et prothorax gar-
224 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D EUROPE.
nis de soies blanches plus courtes, interstries des élytres
d’une rangée de semblables soies très-longues. Pattes
densément garnies de poils squamuleux d’un blanc de
neige serrés et de poils blancs écartés. — Long. 4 mill.
Appartient au 2e groupe d’Allard, maïs il se reconnaît
de toutes les espèces garnies de soies qui le.composent,
par ses yeux plus déprimés et par les soies plus longues
des élytres ; ses yeux sont à peine plus convexes que dans
humeralis et discoideus, mais ils sont plus latéraux, que
dans crinitus, fallax, serisetosus et parallelipennis. Il vient
avant le crinitus.
Egypte, Ramleh.
49. SITONES (222) PUNCTIGER Wollast. An. Nat. Hist. 1863. 220.
— Cat. Canar. Col. 1864. 375. 373.
Oblong, noir, varié de squamules grises et cendrées,
garni de soies piliformes couchées.Tête et prothorax pro-
fondément ponctués-rugueux ; l’une ornée par derrière de
2 points cendrés ; yeux oblongs-arrondis, très-saillants ;
l’autre arrondi plus pâle sur les côtés, orné d’une ligne
médiane, et de 2 ou 3 points plus pâles de chaque côté ;
élytres cylindriques, d’un blanc obscur le long de la su-
ture ; interstries alternes marquetés de noir et de fauve ;
base des antennes et pattes plus claires, ces dernières
squamuleuses. — Long. 5,6 à 7 mill.
Lanzarote et Fuerteventura, sous les pierres dans les lieux arides,
sablonneux et calcaires.
50. SITONES (23:) PARALELLIPENNIS Desbr. Soc. ent. Fr. 1869.
398.
Se place entre fällax et seriesetosus, auxquels il ressem-
ble par la coloration de la tête et les soies dressées, il
diffère de l’un et de l’autre par de nombreux caractères :
yeux un peu voilés par les bords latéraux, comme dans
le fallax ; sillon frontal, terminé en fossette allongée vers
le milieu des yeux; prothorax moins rétréci à ses extré-
mités, non distinctement étranglé vers le sommet; ély-
tres au lieu de se rétrécir en courbe à partir du milieu
comme dans le crinitus, parallèles dans les 3/4 antérieurs, ”
obliquement atténuées de ce point au bout, avec les an-
gles huméraux un peu saillants. La couleur foncière est
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CURCULIONIDES : BRACHYDERIDÆ. 225
noire avec une bande squamiforme bien accusée, d’un
blanc de lait, de chaque côté du disque du prothorax, se
prolongeant sur toute la longueur des élytres, un peu di-
latées en dedans sur celles-ci, avec la marge externe et
tout le dessus de même couleur; soies dressées de la
couleur des squamules, nombreuses, disposées sériale-
ment sur les interstries et bien visibles dans toute l’éten-
due. Cuisses peu claviformes.
Oblong, noir, antennes et pattes d’un ferrugineux obs-
cur, cuisses rembrunies, hérissé de poils blancs et bruns;
tête et rostre sillonnés ; yeux assez saillants, un peu ca
chés ; prothorax presque carré à peine arqué sur les côtés,
avec 9 bandes latérales plus larges, et une obsolète au
milieu, de squamules blanches, peu densément et assez
fortement ponctué ; élytres une fois et demie plus larges
que le prothorax subcylindriques, épaules rectangulaires,
ornées d’une bordure et de 2 bandes discoïdales, de
squamules blanches ; stries très-fines ; interstries assez
étroits, externes un peu convexes. — Long. 4,8 mill. —
larg. 1 mill.
Russie méridionale.
01. SITONES (382) VILLOSUS All. Berl. 1869. 323.
Conformation du cinerascens ; d’un gris cendré uniforme,
avec une ligne blanche longitudinale sur le milieu du
prothorax où elle est très-étroite, elle se continue en s'é-
largissant sur les élytres, couvre l’écusson de squamules
blanches et disparaît un peu après; couvert sur toute sa
surface de très-longs poils soyeux, plus ou moins couchés
et bien plus longs que dans le cinerascens ; dessous garni
d’une pubescence d’un gris sale. Antennes ferrugineuses.
Cuisses noires, jambes et tarses un peu an Tête
fortement ponctuée ; front marqué d’une fossette oblon-
gue et rostre sillonné. Prothorax fortement ponctué, un
peu plus long que large, arrondi sur les côtés, rétréci en
devant et très-pubescent; bord antérieur relevé en bour-
relet. Elytres oblongues, presque parallèles, à calus hu-
méral assez accusé, médiocrement convexes et assez for-
tement ponctuées-striées. — Long. 4,5 — larg. 1,8 mill.
Syrie, Tarsous.
13.
TE
226 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE.
52. SITONES (38) ALLARDI Chevl. Guer. Rev. 1866. 322. 47.
Etroit, allongé, squamuleux, garni de soïes très-cour-
tes ; blanc en dessous, antennes, jambes et tarses roussâ-
tres, tête et rostre profondément sillonnés ; rostre de
moitié plus court, avec une carène oblique sur les côtés
et une profonde échancrure au bout; yeux noirs, arrondis.
Prothorax cylindrique, avec une étroite frange argentée en
devant, et droit par derrière ; ôrné en dessus de 3 lignes
blanches. Ecusson blanc. Elytres parallèles, brièvement
aiguës au bout, tronquées obliquement à l’épaule, et pré-
sentant à la partie postérieure un calus obscur; stries
étroites, fines; interstries garnis de petites soies très-
courtes et serrées ; calus postérieur petit, blanc. Cuisses
médiocrement renflées en massue, blanches ainsi que le
dessous du corps. — Long. 3,5 — larg. 1,6 mill.
Se place près du discoideus.
Espagne.
53. SITONES OPHTHALMICUS Desbr. Soc. ent. Suisse 117 4871.
194. 20.
Ovale-oblong, peu allongé, noir, très-finement pubes-
cent de brun, squamules d’un blanc gris doré, denses sur
le prosternum et les épisternes, formant trois lignes sur
le prothorax et des taches sur les épaules et sur les ély-
tres. Tête transverse, front largement déprimé, profondé-
ment canaliculé, presque plus large que le prothorax en
dehors des yeux, qui sont très-saillants, un peu aigus.
Antennes assez grêles, poilues, ferrugineuses à la base;
massue fusiforme, acumimée ; rostre largement déprimé-
canaliculé, avec des carènes latérales. Prothorax presque
aussi long que large, un peu convexe, assez fortement
dilaté-arrondi en angle sur les côtés, également rétréci
devant et derrière, très-densément et moins finement
ponctué. Elytres convexes avec les épaules à peine arron-
dies, très-saillantes, près de deux fois plus larges que le
prothorax à la base, subparallèles à peine distinctement
élargies, atténuées en courbe par derrière, avec le bout
arrondi et non acuminé. Pattes assez robustes, jambes
et tarses ferrugineux. — Long. 4 — larg. 0,6 mill,
Corse, Ajaccio.
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CURCULIONIDES : BRACHYDERIDÆ. 227
54. SITONES (482) CIRCUMDUCTUS Desbr. Soc. ent. Suis 1862. 11
193. 19.
- Oblong, large, subdéprimé, brun, pubescent, côtés du
prothorax et des élytres sur une grande largeur, proster-
num, épisternes, une tache externe sur les segments ab-
dominaux, et une lunule à la base des cuisses, d’un gris-
blanc épais. Tête presque carrée, visiblement plus étroite
que le prothorax, déprimée dans sa longueur, profondé-
ment sillonnée au milieu, élevée sur les côtés au-dessus
des yeux, finement et densément pointillée ; yeux nulle-
ment saillants, déprimés ; rostre pas plus étroit que le
devant de la tête, sillonné, caréné sur les côtés. Antennes
grêles, noires, testacées à la base, massue très-allongée et
terminée en pointe très-aiguë. Prothorax en trapèze trans-
verse, obtusément anguleux au milieu sur les côtés, puis
obliquement atténué vers le bout, subbisinué à Ia base, à
ponctuation peu serrée, inégale, moins profonde. Ecusson
en triangle court, squamuleux de blanc. Elytres beaucoup
pluslarges, à peine trois fois plus longues que le prothorax,
subparallèles jusqu’au dernier tiers, atténuées par derrière,
peu acuminées au bout, avec les épaules saillantes, sub-
arrondies au bout, finement striées, peu profondément
sur le dos; interstries déprimés près de quatre fois plus
larges que les stries, vêtus de squamules subarrondies,
serrées et de courtes soies brunes dressées, recourhbées.
Pattes d’un ferrugineux assez pâle, cuisses fortement en
massue, brunes au milieu. — Long. 5 — larg. 1,5 mill,
Forme de l’humeralis, maïs voisin de l'hispidus à cause
des soies hérissées de ses élytres ; la forme déprimée, la.
large bande bien tranchée du prothorax prolongée sur le
pourtour des élytres, la tête plus étroite, la ponctuation
fine comparativement du prothorax et surtout des élytres,
bien plus allongées, à soies très-régulières et courtes,
permettent de le distinguer au premier abord.
Russie méridionale.
10700 Metallites Germ.
09. METALLITES (8) CARICIS Chevl. Gren. Cat. 1863. 99. 118.
Ailé, allongé, noir plombé, vêtu d’une fine pubescence
228 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE.
cendrée ; antennes, jambes et tarses d’un roux obscur.
Tête médiocrement convexe, avec une petite fovéole entre
les yeux ; rostre plus court, droit et un peu rétréci en
devant, marqué d’une impression cruciale en dessus;
yeux noirs..Prothorax aussi long que large, assez convexe,
arrondi sur les côtés, rugueusement ponctué, droit de-
vant et derrière, subéchancré obliquement en dehors au
dessus de l’épaule, ligne dorsale élevée. Ecusson poncti-
forme. Elytres un peu élargies vers le bout, convexes par
derrière, arrondies ensemble, striées-ponctuées ; inters-
tries 2 et 4 un peu élevés. — Long. 5 à 6 — larg. 4,6
mil],
Voisin de l’afomarius, se distingue de tous ses congé-
nères par sa couleur d’un noir plombé.
Alpes maritimes, sur les mélèzes, en nombre, pendant les mois de
juillet et d'août.
56. METALLITES (9) GEMINATUS Chevl. Gren. Cat. 1863. 99. 419.
Aïlé, allongé, élargi par derrière et convexe, densé-
ment couvert d’une pubescence vert- doré ; antennes
fortes, d’un roux obscur, ainsi que les pattes. Tête con-
vexe, avec une fovéole ponctiforme entre les yeux; rostre
plus court, épais, comprimé sur les côtés, échancré en
angle par devant, brièvement sillonné dans son milieu.
Prothorax un peu plus long que large, de la largeur de
la tête, droit devant et derrière, médiocrement arrondi
sur les côtés et en dessus, à peine distinctement ponctué.
Ecusson ponctiforme. Elytres densément striées-ponc-
tuées, stries 2-3, 4-5, 6-7 se réunissant deux à deux par -
derrière. — Long. 5,6 — larg. 2,3 mill.
Se rapproche infiniment de l’afomarius, mais couvert
d’un duvet vert-doré plus épais, ses stries sont géminées
au lieu d’être à égale distance.
France, Hautes-Alpes ; Autriche.
57. METALLITES (152) PRUINOSUS Chevl. Har. Col. Heft. v 1869.
142
Allongé, brun, vêtu d’une pubescence grise, courte et
serrée ; antennes et pattes fauves ; rostre assez large et
tête couverts d’un duvet gris ; fovéolé entre les yeux. An-
CURCULIONIDES : BRACHYDERIDÆ. 229
tennes assez épaisses ; scape renflé en massue, atteignant
le bord du prothorax ; yeux globuleux, noirs. Prothorax.
allongé, droit devant et derrière, arrondi sur les côtés,
densément couvert d'un duvet gris argenté, à peine dis-
tinctement ponctué, subcaréné. Elytres oblongues, obtu-
sément prolongées par derrière, striées-ponctuées, brunes,
pruineuses de gris; interstries un peu convexes. Cuisses
robustes, en massue. — Long. # — larg. 1,5 mill.
Bien plus étroit et plus allongé que l’anchoralifer, se
place près des globosus, marinus, tibialis et ovipennis.
Algérie.
08. METALLITES (22) AFFINIS Chevl. Guér. Rev. 1865. 395. 37.
(Homapterus) — punctulatus Bris. Soc. ent. Fr. 1866. 392.
Oblong, densément et finement ponctué; noir, peu lui-
sant, pruineux de gris, antennes et pattes ferrugineuses.
Tête finement et densément pointillée, striolée, arrondie;
rostre court, tronqué, marqué d’une impression trans-
verse au milieu près de l'extrémité. Prothorax court,
presque carré, droit devant et derrière, sans sillon près
de la base, plus arrondi sur les côtés, plus convexe en
dessus, densément ponctué, alutacé. Elytres oblongues,
convexes, arrondies ensemble, striées-ponctuées, sillon-
nées surtout à l’extrémité. Pattes courtes mutiques. —
Long. 3,8 — larg. 1,8 mill.
Très-voisin du subnudus ; de même taille, mais plus
large, d’un noir un peu luisant et très-finement pubes-
cent, à sillon de la tête moins prononcé, prothorax très-
convexe et très-régulièrement arrondi sur les côtés, ély-
tres élargies, plus convexes, plus arrondies au milieu, et
ponctuation des stries plus fine et moins enfoncée, surtout
© , interstries paraissant plus larges.
Espagne, Reinosa.
10740 Polydrosus Germ.
59. POLYDROSUS (3) NIVEOPICTUS Reiche. Soc. ent. Fr. 1864.
248. 2.
Oblong, grêle, noir, opaque, varié de squamules brunes
et blanc-argenté ; pattes et antennes roux-testacé. Tête
médiocre, peu convexe, vêtue d’un mélange de squamules
230 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE.
argentées et brunes; rostre de la longueur de la tête,
assez épais, un peu convexe, non rétréci à la base ; yeux
arrondis, noir de poix, médiocrement saillants ; antennes
dépassant un peu la base du prothorax, scape très-long,
se prolongeant beaucoup au-delà des yeux, articles 3 à 7
du funicule noduleux. Prothorax subcylindrique, un
peu arrondi sur les côtés ; peu resserré au bout, d’un tiers
plus large à la base que la tête, pas plus court que large,
vêtu de squamules brunes sur le dos, blanches en dessous
et sur les côtés. Ecusson arrondi, squamuleux de brun.
Elytres plus de moitié plus larges et quatre fois et au-delà
plus longues que le prothorax ; épaules presque carrées,
subacuminées ensemble au bout, convexes, striées-ponc-
tuées, vêtues de squamules brunes sur le dos, blanc-
argenté sur les côtés, avant le milieu d’une fascie inter-
rompue souvent obsolète, et au-delà du milieu d’une autre
large fascie oblique blanc-argenté. Dessous squamuleux
de blanc verdâtre; pattes grêles faiblement squamuleuses
de blanc et pubescentes, cuisses mutiques. — Long. 5 —
larg. 2 mill.
Se place près des undatus et ornatus ; il diffère du 1%
par la disposition de ses couleurs, par sa forme plus ro-
buste, par son prothorax plus rétréci en avant, etc.; et
du 20 par sa pubescence presque insensible, par son
rostre non rétréci à la base et par son prothorax non
-renflé en avant.
Hautes-Pyrénées.
60. POLYDROSUS (92) ABEILLET Desbr. Soc. ent. Fr. 1869. 394. 5.
Oblong, vêtu entièrement de squamules d’un vert peu
brillant, très-denses ; sans pubescence. Tête élargie en ar-
rière et presque aussi large que le bord du prothorax, dé-
primée avec une fossette peu profonde sur le front; yeux È L |
arrondis, médiocres, écartés; rostre plus étroit et plus
long que la tête, subsillonné, Antennes n'atteignant pas
la base du prothorax, à articles serrés; scape ne dépas- M
sant pas le bord postérieur des yeux ; jer et 2° articles du
funicule seuls obconiques, les autres transverses ; massue
ovale oblongue, peu étroite. Prothorax d’un tiers environ «
plus large que long, en trapèze, c’est-à-dire subparallèle
CURCELIONIDES : BRACHYDERIDÆ. 231
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jusqu'aux 2/3, rentré ensuite obliquement ei ;
il est déprimé, avec une apparence de petite carène dans
son milieu. LES ee a rerse. Elvtres coupées
M rallèles à peine ur sa es aa la base aux
obliquement acuminées jusqu'au bout; un peu convexe
latéralement, presque planes sur le dos,
en arrière, et paraissant à l'extrémité un peu relevées
vers la suture. Pattes assez courtes et assez épaisses, noi-
res et squameuses, à l'exception des tarses,
ferrugineux clair et qui paraissent dilaté
brièveté de leurs articles. Dessous densément squamu-
leux ; abdomen pubescent de gris, surtout au boui.—
Long. 5. — Lars. 1,6 mill.
Se range dans la 1r° division et fait le passage des es-
-pèces fasciées aux espèces vertes; la forme des antenne
et la couleur des tarses ne permettent de le re e aye
aucune autre espèce.
France, Mont es Dombes, près Digne.
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61. POLYDROSUS {14) PILOSULUS Chevl. Guer. Rev. 1865. 396. 18.
. Suballongé, élargi postérieurement, squamule ux, ponc-
tué, d'un vert d' herbe, assez densément vêtu de poils fau-
ves déclives et parsemé de quelques atomes noirs. Anten-
nes ferrugineuses, annelées d’obscur, massue ovale, acu-
minée; yeux arrondis, noirs. Tête subcylindrique, plane
en devant, avec une petite .foréole interoculaire; rostre
plan, médiocrement caréné de chaque côté, anguleuse-
échaneré et un peu comprimé en devant, de la moitié de
li longueur de la tête. Prothorax aussi large que long;
droit devant et derrière, à peine arrondi au milieu sur
. les côtés, points du se lacuneux. Ecusson en demi-
cercle. Elyires deux fois plus larges que le prothorax à
la base, s'élargissant Don à peu jusqu Er du milieu,
convexes sur la partie postérieure du dos, terminées cha-
_cune en angle médiocrement s ee DR sen
terne, nie du un ferrugineux Fe avec des fils
blancs, antérieures courbées : tarses ferrugineux ou noi-
232 -_ DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE.
râtres. Dessous alutacé, vert. — Long. 7,8 — larg. 2,5 à
3 mill.
Espagne, Valladolid.
62. POLYDROSUS (15) VILLOSULUS Chevl. Guer. Rev. 1865.
396. 19.
Squamuleux, ponctué, allongé, subparallèle, vert, très-
fortement hérissé de poils blancs serrés. Tête cylindrique,
rostre de moitié plus court et plus étroit, tronqué au bout
et sillonné, avec une petite fovéole entre les yeux; anten-
nes ferrugineuses ; massue étroite, allongée, aiguë, bru-
ne; yeux arrondis, noirs; prothorax cylindrique, aussi
long que la tête et le rostre ensemble, droit devant et
derrière, à peine arrondi sur les côtés, marqué de points
fendillés ; élytres parallèles, convexes longitudinalement,
2 fois plus larges que le prothorax à la base, obtusément
anguleuses au bout séparément, striées-ponciuées, inter-
stries granuleux, hérissés; pattes inermes, cuisses lui-
santes, jambes garnies d’une villosité blanche et tarses
obscurs; dessous distinctement pointillé. — Long. 5 à 5,5
— larg. 2,8 à 3,5 mill.
Se place après le chrysocephalus ;
Très-rare. Espagne, à Viala, dans une forêt de pins pignons.
63. POLYDROSUS (182) MARTINEZI Per. Arc. Ins. Nuev. 1868.
80. 42.
… Oblong, subparallèle, rétréci en devant, noir, pattes, an-
tennes d’un rouge-clair, vêtu de squamules d’un vert
doré, brillantes, hérissé de poils noirs, légèrement di-
rigés par derrière. Tête large, convexe sur le rostre,
plane eur le front, avec une fossette oblongue et étroite
entre les yeux, qui sont assez saillants ; rostre profondé-
ment échancré au bout, avec quelques poils. blanchâtres
en ce point. Antennes longues et grêles ; scape atteignant
et dépassant un peu le bord antérieur du prothorax; fu-
nicule grêle et allongé, avec le 2° article un peu plus
large que le 1°, mais plus grêle ; massue obscure, oblon-
gue. Prothorax transverse, subcylindrique, rétréci en de-
vant, un peu moins par derrière. Ecusson petit, long,
entièrement couvert de petites squamules dorées. Elytres
convexes, subparallèles, striées-ponctuées, couvertes de
CURCULIONIDES : BRACHYDERIDÆ. 233
squamules très-serrées, qui dans les individus bien con-
servés seulement laissent voir les stries, très-fines, et une
série de points noirs dans les interstries, émettant chacun
un poil noir, raide, légèrement incliné par derrière et
aussi ou plus large que les intervalles. Dessous couvert
de sfuamules dorées, brillantes et semblables à celles du
dessus. Pattes d’un rouge clair, couvertes de poils blancs,
plus où moins nombreux, métalliques à la base des cuis-
ses, qui sont dépourvues d’épines. — Long. 4 à 5 mil].
g' Se reconnaît de © à une impression sur le 1ret
une plus profonde sur le dernier segment de l’abdomen,
qui est échancré au bord postérieur.
Appartient au genre Euxtolus Thoms. (2° groupe de
Schænherr) et se distingue du planifrons et autres espèces
voisines par son scape bien plus long, les poils hérissés
des élytres ; de l’inferstitialis Perris, par les antennes et
les pattes d’un rouge clair, garnies de poils blancs.
Espagne, Madrid, en grande abondance.
64. POLYDROSUS (19) INTERSTITIALIS Perris, Soc. ent. Fr. 611.
À 296. 26.
Noir, vêtu de squamules vertes, un peu métalliques
sur la tête et Le prothorax, ternes sur les élytres. Antennes
testacées, massue brunâtre. Tête étroite, convexe ; bas du
front et rostre obsolètement canaliculés, avec une fovéole
ponetiforme entre les yeux. Prothorax un peu plus large
que la tête. Elytres striées-ponctuées interstries plans,
hérissés de poils très-courts et marqués d’une série de
points noirs. Pattes testacées, cuisses inermes, squamu-
leuses de vert. — Long. 4,3 mill.
Très-voisin de l'émpressifr ons, dont il ne diffère que par
la massue entièrement brhudtre, par la tête convexe sur
le front et marquée seulement entre les yeux d’une fos-
sette ponctiforme ; par les écailles plus grandes, surtout sur
la tête et le prothorax, par la couleur des antennes et
des pattes plus foncée et les cuisses couvertes en grande
partie d’écailles vertes.
Espagne, Madrid.
234 DESCRIPTION DES CÜLÉOPTÈRES D'EUROPE.
65. POLYDROSUS (:27) GRISEO - MACULATUS Desbr. Soc. ent.
HART. 1869 390217:
Ovale oblong, très-densément couvert de squamules
d’un gris blanchâtre, assez larges, qui lui donnent un
aspect mat en dessus, avec un très-léger reflet argenté
dessous, parfois un peu verdâtre sur les cuisses. Rostre
au moins aussi long que large; front un peu déprimé
avec une fossette plus ou moins accusée ; quelques poils
courts et épais au milieu des squamules. Antennes plus
ou moins ferrugineuses ; premiers articles du funicule ob-
coniques ; derniers articles renflés au bout, presque aussi
larges que longs. Prothorax chbtusément arrondi latérale-
ment un peu après le milieu, d’un tiers environ plus
large que long, plus ou moins étranglé avant le bord an-
térieur, assez densément squamuleux, sans ligne médiane
apparente et à petits poils très-courts, mélangés avec les
squamules. Elytres subovales, s’élargissant presque dès
la base et arrondies vers les 2/3 postérieurs, peu acumi-
nées au bout, très-convexes, surtout à la déclivité posté-
rieure, à stries bien marquées, irrégulièrement tachetées
de grisâtre ou de brunâtre, sans espaces dénudés chez
l’insecte frais. Toutes les cuisses munies d’une dent très-
courte peu aiguë ; jambes parfois ferrugineuses. — Long.
5,8 à 6,2 — Larg. 2,5 à 2,8 mill.
Diffère du cervinus, par sa forme subovale, ses élytres
peu allongées, sensiblement élargies en s’arrondissant
postérieurement, très-convexe sur le dos à la déclivité
postérieure.
France, Basses-Alpes, sur le hêtre, en grand nombre.
66. POLYDROSUS FLORENTINUS Chevl. Har. Col. Hefte v. 1869. M
13. 4, (Eustolus.) D
Ovale, allongé, squamuleux, vert-émeraude, tacheté de
noir, antennes et pattes flaves (cuisses squamuleuses de
vert) ; rostre court, tête convexe, yeux arrondis, noirs;
prothorax allongé, droit devant et derrière, étranglé
avant le milieu, parsemé de petits points noirs; écusson
arrondi ; élytres plus larges que le prothorax, subparal-
lèles, convexes par derrière, striées-ponctuées, stries gé-
minées, interstries alternes plus pâles avec des taches
.
CURCULIONIDES : BRACHYDERIDÆ. 235
noires et des soies noires; cuisses postérieures à peine
dentées. — Long. 4 — larg. 1 mill.
Ita'ie, Fiesole.
67. POLYDROSUS (272) NODULOSUS Chevl. Har. Col. Hefte v. 1869.
1425.
Allongé, densément et rugueusement ponctué, noir,
garui de poils cendrés, avec des taches cendrées sur les
élytres ; antennes brunes, scape roux; rostre de la lon-
gueur de la tête, un peu atténué au bout, avec une fo-
véole interoculaire, front convexe, yeux arrondis, noirs;
prothorax étranglé en devant, droit à la base et en de-
vant, arrondi sur les côtés, marqué d’un sillon étroit ;
élytres trois fois plus longues que le prothorax, un peu
plus larges et convexes au-delà du milieu, arrondies en-
semble, striées-ponctuées, interstries convexes, avec deux
lignes élevées et courtes à l'épaule et à la base le long de
l’écusson ; pattes longues, cuisses munies d’un fort épe-
ron. — Long. 6 — larg. 2 à 2,3 mill.
France méridionale, Nice,
Doit se placer près du cervinus.
68. POLYDRO£SUS (27 ?) MELANOSTICTUS Chevl. Har. Col. Hefte v.
1869. 74. 6.
Voisin du cervinus, mais plus squamuleux ; se place
entre lui et le nodulosus ; long, d’un gris argenté luisant,
antennes ferrugineuses (trois derniers articles et massue
allongés, noirâtres); tête ainsi que le rostre avec des
squamules dorées, sillonnée anguleusement au devant
des yeux ; front convexe, fovéole frontale obsolète ; pro-
thorax arrondi, droit devant et derrière, sillonné et
réfléchi, obscur avec trois lignes grises ; écusson jaunâ-
tre ; élytres allongées, prolongées chacune à la suture,
striées-ponctuées ; interstries un peu convexes, squamu-
leuses d’un gris verdâtre et tachetées de noir (taches
glabres) ; dessous du corps cendré; pattes noires et pu-
bescentes de gris, cuisses avec un fort éperon. — Long.
5,9 — larg. 2 mill.
France orientale, mont Pilat.
236 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE.
69. POLYDROSUS (27°) BINOTATUS Thoms. Skand. Col. x. 1868.
340. 7. ;
Voisin du cervinus, auquel il ressemble, mais plus
grand, dictinct par ses antennes à funicule d’un noir
brun, ainsi que l'extrémité du scape, par son prothorax
- avec deux larges bandes de pubescence brune, par ses
élytres plus longues comme marquetées de plusieurs
taches de pubescence brune, et par son rostre un peu
plus long. Tête un peu penchée, noire, vêtue de squa-
mules luisantes, d’une pubescence brune par derrière;
vertex un peu dilaté derrière les yeux; tempes plus
longues que le diamètre de ceux-ci, qui sont en ovale
arrondi, assez saillants ; front plan, densément ponctué;
rostre un peu plus long que large, incisé un peu en
triangle au bout; scrobes assez profondes et bien limi-
tées, infléchies anguleusement par derrière. Antennes
noires, scape testacé jusqu'au-delà du milieu, dépassant
les yeux, 2° article égal à peu près au 3° qui est allongé,
4-8 non transverses, presque égaux, massue ovale-oblon-
gue, d’un testacé obscur. Prothorax transverse, deux fois
plus étroit que les élytres à la base, légèrement étranglé
au bout et un peu plus étroit qu’à la base, peu arrondi
sur les côtés ; avec un point enfoncé de chaque côté sur
le dos, densément squamuleux de verdâtre, ornées de
deux bandes larges d’un noir brun, densément pubes-
centes. Ecusson triangulaire, arrondi au bout. Elytres
près de six fois plus longues que le prothorax, avec les
épaules saiïllantes, un peu dilatées postérieurement et
atténuées au bout, moins convexes sur le dos, déclives
fortentent sur les côtés, médiocrement à l'extrémité;
plus finement striées-ponctuées, interstries larges plans;
densément vêtues de squamules cendrées luisantes, mar-
quetées de nombreuses taches de pubescence brune.
Dessous noir, densément squamuleux. Pattes noires,
tarses bruns. G' Jambes armées d’un petit crochet, anté-
rieures un peu arquées au bout; 5° segment ventral
tronqué obtus. Q Jambes inermes; 5° segment ventral
conique subacuminé.
Suède.
re
CURCULIONIDES : BRACHYDERIDÆ. 237
10. POLYDROSUS (352) CHÆRODRYSIUS Gredl Tir. 1866. 1.
314. 13.
Ressemble à première vue à un petit sericeus, mais
d'un gris sale et bien distinct. Noir, couvert de squa-
mules petites, rondes, verdâtres, grises et d’un brillant
nacré, très-denses sur le prothorax, assez denses sur la
tête et les élytres, qui en général présentent une couleur
d’un vert olivâtre sale. Tête et prothorax garnis de pe-
tites soies éparses, indistinctement claviformes, écartées,
l’une particulièrement sur le front, l’autre sur les côtés;
front avec une fovéole oblongue, vertex plan ; antennes
jaune-rougeûtre, très-courtes ; le scape atteint à peine le
bord postérieur des yeux ; 127 article du funicule épais,
2e de la longueur du 1°", grêle, 3 à 7 presque globuleux,
. massue plus foncée. Prothorax un peu plus large que
long, un peu arrondi sur les côtés, rétréci par devant,
densément garni de squamules rondes (non transverses
comme dans le sericeus). Elytres en ovale allongé, peu
convexes, striécs-ponctuées; interstries un peu élevés.
Pattes d’un rouge brunâtre ; cuisses non dentées, garnies
de squamules grises, sétiformes, allongées et un peu
écartées, jambes antérieures avec des poils écartés, plus
forts. — Long. 3,8 mill.
Tyrol, dans un bois de pins.
1074 bis. Piezocmemus Chevl. Har. Col. Hefte. v. 1869. 72.
(miétw, comprimer ; xvun, jambe.)
Rostre et tête larges, en plan incliné, l’un échancré au
bout, l’autre fovéolée entre les yeux. Antennes courtes,
scape dépassant à peine.les yeux, funicule de 7 articles,
.1 un peu plus long que les suivants qui sont monili-
formes, poilus; massue en ovale allongé, aiguë. Yeux
latéraux, pelits, arrondis. Prothorax presque carré, droit
en avant et transversalement comprimé sur le tiers anté-
rieur, médiocrement arrondi sur les côtés, plan en des-
sus. Ecusson arrondi. Elytres aplanies, légèrement arron-
dies au milieu de la base, un peu élargies et assez
convexes vers le sommet, terminées chacune en un angle
plus ou moins obtus, à stries ponctuées. Abdomen de
238 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D EUROPE.
>!
cinq segments, 1er, 2° et 5° à peu près de même lon-
gueur, pénultièmes égaux, plus courts. Pattes robustes,
courtes ; cuisses épaisses, inermes ; jambes larges, apla-
nies, largement canaliculées, un peu arquées, légèrement
anguleuses en dehors, très-amincies à la base ; anlérieu-
res crochues au sommet interne ; tarses à 1° article
assez grand, triangulaire, 2° de même forme, plus petit,
3e largement bilobé, dernier mince, un peu renflé, uni-
ongulé.
Ce genre est établi pour le Polydrosus paradoæus, auquel
vient se joindre le suivant.
74. PIEZOCNEMUS (132) PEDEMONTANUS Chevl. loc. cit. 12. 3.
Squamuleux, allongé, subdéprimé, vert, garni de poils
courts, dressés, noirs et bruns, plus longs aux pattes;
. jambes et tarses flaves, yeux noirs ; rostre fortement
échancré, sillonné au milieu, avec une impression trans-
verse entre les yeux, et une petite fovéole frontale. Pro-
thorax presque carré, droit devant et derrière, arrondi
sur les côtés. Elytres allongées, terminées chacune en
angle, striées-ponctuées. Cuisses épaisses, vêtues de
squamules vertes. — Long. 5 à 6 — larg. 2 à 2,3 mill.
Se distingue aisément par la couleur verte de ses
cuisses, et les poils raides de la tête et ceux des jambes.
Italie, Piémont. j
10750 Fhylacites Germ.
12. THYLACITES CROTCHI Fairm. Soc. ent. Fr. 18170. 398. 1.
Oblong, un peu allongé, très-convexe, brun-plombé,
orné sur les élytres de bandes fortement interrompues
dun.gris cendré, sur le disque du prothorax de deux*
étroites lignes de même couleur angulées et sur ses
flancs d’une bande plus large; hérissé de poils bruns.
Rostre grossièrement ponctué, profondément mais briè-
vement canaliculé au milieu. Antennes courtes, robustes,
fortement renflées vers l'extrémité, articles du funicule
transverses. Prothorax presque carré, à peine arrondi sur
les côtés, couvert d’une fine ponctuation extrêmement
serrée, entremêlée de points plus gros. Elytres oblon-
ë
CURCULIONIDES : BRACHYDERIDÆ. 239
gues, lignes de points ne formant pas de stries; inter-
valles ponctués. — Long. 9 mill.
Ressemble pour la forme au Tanymecus palliatus ; pro-
thorax bien moins globuleux que chez les Thylacites, tache
rhomboïdale du prothorax très-vague, élytres en ovale
oblong et non ovalaires, à peine arquées sur les côtés.
Maroc, Mogador.
13. THYLACITES (5) ASPERULUS Fairm. Soc. ent. Fr. 1870.
398. 2.
Ovale-oblong, convexe, noir, densément vêtu de squa-
mules d’un jaune carné; sommet de la tête brun, pro-
thorax avec trois larges bandes d’un brun noir dont la
médiane est anguleuse sur les côtés; élytres maculées
sérialement de‘taches d’un noir-brun, calus postérieur
avec une tache pâle ceïnte de noir à l’angle ; dessous
garni ainsi que les pattes de squamules plombées, tête
et prothorax peu densément poilus. Tête couverte de
points fins serrés, parsemés de plus gros, très-brièvement
canaliculée en devant. Prothorax très-arrondi sur les
côtés, finement et très-densément ponctué, avec de plus
grands points entremêlés. Elytres ovales, tronquées à la
base, obtuses au hout, non striées-ponctuées, maïs avec
des points rugueux, réguliers, plus profonds et mieux
disposés en séries vers la suture et à la base. — Long.
9,5 mill.
Ressemble au premier abord au fritillum, mais moins
court, un peu moins convexe et surtout distinct par l’ab-
sence de lignes ponctuées sur les élytres, qui ont des
points râpeux peu régulièrement disposés et sont iné-
gales sur les côtés, et par la brièveté du sillon du rostre.
. Algérie.
74. THYLACITES (5:) PERSULCATUS Fairm. Soc. ent. Fr. 1870.
399, 3.
Ovale, très-convexe, brun, opaque, vêtu de ferrugi-
neux, prothorax orné de trois bandes brunes dont la
médiane large, anguleuse sur ses côtés, ct les latérales
peu distinctes. Tête hérissée de poils noirs, densément
ponctuée, convexe, rostre court, carré, avec une large
impression, sillon médian à peine distinct. Antennes
l
240 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D EUROPE.
brun de poix. Prothorax très-arrondi sur les côtés, légè-
rement canaliculé au milieu, densément rugueux-ponc-
tué, avec une impression transverse de chaque côté à la
base. Elytres larges, courtes, tronquées à la base, paral-
lèles, obtuses au bout, peu profondément striées, inters-
tries un peu convexes, bruns, ponctués, ruguleux et hé-
rissés de séries de courtes soies. — Long. 7 mill.
Remarquable par l’impression du rostre, les élytres
courtes, striées, avec les interstries relevés, les yeux
assez saillants et le corps très-convexe ; diffère du T. aber-
rans, duquel il se rapproche pour la forme, par la tache
du prothorax, l’éclat bien plus terne et les élytres presque
sillonnées.
Algérie.
75. THYLACITES (6) HELIOPHILUS Chevl. Guér. Rev. 1866. 24. 22.
Granuleux, court, noir, subopaque ou un peu luisant,
garni éparsement de longs poils fauves, pattes moins
velues. Tête vaguement ponctuée, et rostre presque carré,
l’un et l’autre ruguleux, avec une fovéole linéaire avant
l'extrémité ; antennes moniliformes; massue turbinée, ai-
guë. Prothorax droit devant et derrière, étroitement
anguleux sur les côtés un peu au-delà du milieu, très-
densément granuleux, vaguement ponctué. Elytres sub-
globuleuses ; stries sulciformes (les deux internes plus: ; |
profondes), interstries un peu en côtes, avec le calus et
l'extrémité blancs. — Long. 7,5 à 10 — larg. 3 à 4,8 mill.
Var. a. Brun, côtés du prothorax, deux lignes raccour-
cies près de la suture sur les élytres, deux marginales et :
un bon nombre de taches et de linéoles disposées en
séries, blancs.
Var. b. araneiformis. Brun, assez luisant, prothorax à
bordure blanche, quelquefois avec trois lignes noires,
médiane sur le disque ; des taches et linéoles noires dis-
posées sérialement sur les élytres; calus blanc.
Cette variété ressemble beaucoup à un fritillum rac-
courci et épais, mais elle a la forme et tous les caractères
extérieurs du type dont elle ne diffère réellement que par
sa couleur grisâtre assez variable, et par d’autres mœurs.
Espagne, Valladolid, Escorial.
CURCULIONIDES : BRACHYDERIDÆ. 241
16. THYLACITES (7) TONSUS Chevl. Guér. Rev. 1866. 103. 37.
Voisin de l’heliophilus, mais plus petit, il s’en distingue
per une fine ligne enfoncée sur le prothorax, son rostre
poilu par devant et ses jambes assez garnies de poils.
Robuste, squamuleux, vaguement ponctué, noir-brun,
parsemé de points d’un blanc cendré et de points noirs,
disposés en ordre sur les élytres. Rostre presque carré, à
peine échancré en devant, vaguement ponctué, avec une
petite fovéole médiane au devant des yeux ; tête un peu
convexe ; yeux arrondis, noirs; antennes courtes, noires;
massue courte, aiguë, brune. Prothorax atténué en de-
vant, droit par derrière, arrondi et convexe sur les côtés,
plan, vaguement ponctué sur le dos, avec une bande
marginale arquée, blanche, une ligne dorsale raccourcie
par devant. Elytres globuleuses-oblongues, arrondies
conjointement, striées-ponctuées ; interstries égaux, lar-
ges, vaguement tachetés de blanc et de noir, une bande
marginale brune, bordée de blanc en dedans, enfermant
deux séries de points noirs. Dessous brun, parsemé de
points blancs, plus grands et argentés sur la poitrine;
pattes semées : gouttelettes blanches, avec le bout des
jambes garni de sotes hérissées. — Long. 7 — larg. 3 mill.
Espagne, Escorial, au sommet des montagnes, en mai, caché sous
les pierres.
71. THYLACITES (15) DEPILIS Fairm. Gren. Cat. 1863. 97. 115.
Ressemble extrêmement au fritillum; en diffère par la
taille toujours plus grande, la forme un peu moins con-
vexe, les élytres plus amples, le corps presque glabre,
n'ayant sur la tête et le rostre qu'une pubescence très-
courte, et sur les élytres que des soies très-courtes peu ser-
rées, les lignes de points sont presque élevées, ce qui
fait paraître les interstries un peu déprimés ; le dessous
est plus métellique : les deux premiers segments de l’ab-
domen sont d’un verdâtre pâle, à ponctuation écartée et
Sans pubescence. La description du glabratus s’y rappor-
terait assez bien, mais la taille de ce dernier paraît plus
petite ; il serait entièrement glabre avec des poils bruns
hérissés sur la tête et le rostre. — Long. 4 à 5 mill.
France méridionale, Toulon ; assez abondant sur les chênes-liége,
L’ABEILLE, {. XI. — 1874. 45
249 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE.
18. THYLACITES OBESULUS Wollast. Cat. Canar. Col. 1864.
374. 510. | |
Couvert de squamules blanches très-serrées et de poils
très-longs mous, un peu dressés, peu nombreux. Protho-
rax, avec une teinte à peine ocracée, ainsi que la tête,
étroit, subcylindrique, avec un étranglement transverse M
avant la base, avec des taches sublinéaires dans sa lon-
gueur. Elytres très-convexes, en carré arrondi, irréguliè-«
rement tachetées de noir, taches très-irrégulières, plus
ou moins confluentes et disposées longitudinalement le
long de la suture. Antennes presque glabres et pattes
garnies de squamules blanches, les unes et les autres
d’un roux ferrugineux. 3° article des tarses à peine Po 1
— Long. 5,6 mill. |
Lanzarote, près d’Arrecife, sur les plages sablonneuses, en avril, un
seul exemplaire. 4
19. THYLACITES (152) CORSICUS Perris. Soc. ent Fr, 1866.
188. 9 |
Ovale-oblong, un peu opaque, très-densément couvert
en dessus de squamules arrondies, cendrées, blanches
et brunes, à peine submétalliques,en dessous de squamules
d’un cendré argenté, submétalliques. Tête à peine con-R
vexe, fortement et vaguement ponctuée, avec de très-M
courtes soies blanches, cendrée, blanche sur le vertex et“#
au dessus des yeux; rostre sillonné profondément mais
étroitement à la base, blanc et échancré au bout. An
tennes brunes, massue ferrugineuse. Prothorax près dem
deux fois plus large que long, très-densément granulé-#
squamuleux, granules latéraux quasi-ombiliqués, pili-M
gères, tronqué et peu étranglé au bout, largement échan
cré à la base, fortement arrondi sur les côtés, cendré, M
subdéprimé sur le dos, orné de deux lignes arquéesa
blanches, enclosant une tache rhomboïdale, et d’une#
semblable ligne sur les côtés, garni comme la tête dem
quelques poils. Elytres tronquées droit à la base, avec
les épaules arrondies, subparallèles jusqu’au- delà du.
milieu, ensuite atténuées, arrondies au bout en pointe
assez aiguë, assez fortement et très-distinctement striées=
ponctuées; points postérieurs très-visibles: interstries um
a —
D SET -SRRER CORRE SERRES are
CURCULIONIDES : BRACHYDERIDEÆ. 243
| peu convexes, surtout vers les côtés et l’extrémité; cen-
drées, irrégulièrement marquetées de blanc et de brun,
limbe latéral et tache triangulaire sur le calus postérieur
blancs; interstries très - brièvement hérissés de poils
blancs rabattus, en séries assez régulières. Dessous garni
de points piligères épars, de poils blancs rabattus, cro-
chus ; pattes cendrées, poilues ; cuisses mutiques, avec
un anneau blanc; jambes blanches aux deux bouts;
tarses bruns, garnis en dessous de spongioles fauves,
| squamuleux de blanc en dehors. — Long. 9 à 10 mill.
Dans le groupe des espèces glabres, il se distingue du
fullo par sa forme moins allongée, et en particulier par
| les angles postérieurs du prothorax qui ne sont pas
| droits ; du turbatus, par la tache dorsale du prothorax en
| rhomboïde régulier, les élytres moins ventrues, moins
arrondies postérieurement et les squamules moins visi-
blement métalliques; du chalcogrammus par sa taille moins
grande, moins métallique, et par les angles postérieurs
et le dessin du prothorax; du glabratus, qui lui ressem-
ble, par la forme du prothorax, par la couleur et la villo-
sité ; du depilis dont il a la forme générale, par sa taille
plus grande, son éclat métallique moins prononcé, son
prothorax plus large, plus arrondi sur les côtés, ayant sa
_ plus grande largeur bien au-delà du milieu, et ses ély-
_ires moins atténuées par derrière. Enfin il diffère de
_ioutes les espèces par la netteté ct la grosseur des stries
. et la convexité des interstries, bien tranchée sur la partie
postérieure des 2° et 3°, et sur toute la longueur des
|
poiet 9°. ;
g' Largement impressionné dans sa longueur sur les
deux premiers segments de l’abdomen.
Corse.
| 80. THYLACITES (20:) LONGIPILIS Seidl. Berl. 1867. 186. 10.
Ovale-oblong, couvert de squamules brun-bronzé, va-
. riées de blanc, luisant, parsemé sur toute sa surface de
longs poils hérissés; prothorax court, très-dilaté sur les
côtés, également rétréci devant et derrière, éparsement
ponctué, orné de quatre lignes blanches, celles du milieu
un peu arquées ; élytres avec des séries de points écar-
244 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE.
tés et de poils hérissés, pour l'ordinaire la marge laté-
rale, l’extrémité et une ligne discoïdale qui va jusqu’à la
tache du calus postérieur, variées de blanc. — Long. 5
à 6,5 mill.
Voisin du pilosus, plus grand, bronzé-luisant,.
Espagne occidentale, Pena de Francia.
81. THYLACITES (212) PUSILLUS Seidl. Berl. 1867. 186. 11.
Allongé, d’un bronzé obscur, front et rostre ruguleux,
hérissés de soies dressées ; prothorax pas plus large que
long, presque carré; pronotum près de deux fois plus
long que le prosternum, rugueusement ponctué ; élytres
couvertes de squamules épaisses, soudées, lisses et difti-
ciles à distinguer, garnies de points enfoncés et de soies
courtes disposées en séries. — Long. 4 — larg. 1,5 à
1,8 mill.
Voisin du Guinardi, plus étroit, et distinct par son pro-
thorax plus arrondi sur les côtés et ses élytres à squa-
mules lisses.
Espagne, Sierra-Nevada.
82. THYLACITES ROLPHI Fairm. Soc. ent. Fr: 1867. 409,
Ovalaire, court, épais, hérissé d’assez longs poils roux, 4
peu serrés, d’un brun noir, recouvert d’un enduit gris-
blanchâtre, avec des bandes d’un brunâtre un peu métal-
lique et des taches plus foncées, dénudées. Rostre court,
rugueusement ponctué, presque strigueux, avec un court E
sillon longitudinal au milieu. Antennes d’un roux bru- M
nâtre, courtes ; 2° article du funicule à peine plus court M
que le 1er, les suivants devenant de plus en plus courts; 4
massue brièvement ovalaire. Prothorax court, fortement
arrondi sur les côtés, parsemé de points écartés plus M
gros que ceux du fond; au milieu deux bandes d'un
roux métallique se réunissant aux deux extrémités ; sur M
les côtés quelques petites taches. Elytres d'un tiers au
moins plus larges que le prothorax, convexes, à stries
ponctuées assez distinctes ; interstries faiblement con-M
vexes, à bandes rousses longitudinales, assez peu régu-w
lières, intervalles marquetés de quelques taches brunes
dénudées ; avant l'extrémité, de chaque côté, une tache $
pr
CURCULIONIDES : BRACHYDERIDÆ. 245
blanchâtre arrondie, entourée d’un anneau dénudé. Des-
| sous de même couleur. Pattes courtes velues; cuisses
grosses. — Long. 5,5 mill.
Maroc.
83. THYLACITES (222) ARGENTEUS Perris. Soc. ent. Fr. 1866.
190. 10.
Ovale-oblong, court, très-densément couvert en dessus de
squamules tuberculiformes argentées mates, en dessous de
squamules planes, argentées, métalliques. Front un peu
convexe, un peu brun, hispide de roux; rostre court,
plan, creusé d’un point oblong interantennaire. Antennes
courtes, brunes ; dernier article du funicule épais. Pro-
thorax subdéprimé, de moitié plus large que long, assez
fortement rétréci en devant, dilaté-arrondi sur les côtés,
largement échancré à la base, subcordiforme, canaliculé
par derrière, couvert de granules argentés très-épais,
avec une tache dorsale subrhomboïdale, obsolètement di-
visée dans sa longueur, et de chaque côté deux lignes
brunes. Elytres de moitié plus larges à la base et trois
fois plus longues que le prothorax, convexes, légèrement
arrondies sur les côtés, assez abruptement et sinueuse-
ment atténuées vers le bout, qui est en pointe arrondie,
couvertes de granules argentés très-serrés, mais moins
forts, irrégulièrement marquées de quelques lignes
brunes ; striées-ponctuées, points d'ordinaire obstrués
par les squamules, interstries larges, convexes, avec une
série de poils hérissés et écartés. Dessous avec les pattes
garni de squamules argentées, assez brillantes et de poils
blance, — Long. 7 mill.
Sa forme trapue le rapproche de certains Sfrophosomus,
mais les yeux, les antennes et d’autres caractères, le font
ranger parmi les Thylacites et probablement près de l’in-
Sidiosus ; il est remarquable par la densité des squamules
argentées, les granulations du prothorax subcordiforme
et la convexité des stries des élytres.
Espagne, Madrid.
216 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE.
10750 bis. Herpysticus Germ.
84. HERPYSTICUS (2) CALVUS Wollast. Cat. Can. Col. 1864. 372.
068. — eremita Hartung, Géol. Lanz. Fuertev. 141 et 142.
Ressemble à l’eremita, mais un peu plus petit. Tête,
ainsi que le prothorax, moins fortement sculptée, creusée
d'ordinaire d’une canalicule plus longue, et ornée d’une
petite tache frontale obscure plus blanche; yeux un peu
plus saillants. Prothorax moins inégal; élytres à peine
plus ovales, plus ou moins marquetées de brun, presque
glabres, profondément ponctuées-striées, interstries moins
ruguleux ; antennes et pattes un peu plus grêles et sou-
vent moins poilues. — Long. 10,5 à 14.
Se distingue surtout de l’eremita par le 2° article du
funicule des antennes distinctement plus long que le 1°®.
Lanzarote et Fuerteventura, çà et là sous les pierres où il remplace
l'eremita, répañdu sur tout le reste de l’Archipel.
85. HERPYSTICUS (3) OCULATUS Wollast. Cat. Col. Can. 1864.
373. 969.
Ressemble au calvus, mais un peu moins grand, cou-
vert de squamules plus blanches ; yeux un peu plus pe-
tits, bien plus saillants ; 2° article du funicule plus long
que le 1°; prothorax parsemé de points varioliques pro-
fonds ; élytres garnies plus distinctement de poils courts
blanchâtres un peu couchés; antennes (un peu plus
courtes et plus brunâtres) et pattes à peine plus grêles
et un peu plus poilues. — Long. 9,3 à 11,8 mill.
Lanzarote, terrains calcaires, rare.
1078 Tanymecus Germ.
86. TANYMECUS (12) METALLINUS Fairm. Soc. ent. Fr. 1866. 60.1.
— femoralis Desbr. Soc. ent. Fr. 1871. 244.
Allongé, convexe, d’un brun noir brillant, couvert d’une
villosité grise assez serrée et de squamules clair-semées
d’un verdâtre un peu doré, pâle, sur les élytres, le pro- : k
thorax et le sommet de la tête, mais grises et serrées sur
les côtés où elles forment une large bande latérale depuis
les yeux jusqu’à l'extrémité des élytres ; tout le dessous
ainsi que les pattes, recouvert de squamules semblables,
CURCULIONIDES : BRACHYDERIDÆ. 247
d'un cendré un peu verdâtre. Tête densément et assez
finement ponctuée ; rostre assez fortement sillonné. An-
tennes noires, à villosité grise, clair-semée. Prothorax
densément et fortement ponctué, élargi sur les côtés au
milieu en angle obtus-arrondi, un peu élevé sur la ligne
médiane. Elytres subparallèles, se rétrécissant en arrière
vers les deux tiers, obtuses au bout, à lignes de points
formant de légères stries; interstries à fines aspérités in-
distinctes. — Long. 6 à 8 mill.
Sa forme rappelle en petit le palliatus; les squamules
dorées s’effacent aisément et la pubestence gris-cendré
domine.
Maroc, Tanger.
87. TANYMECUS (182) NUBECULOSUS Fairm. Soc. ent. Fr. 1866.
60. 2.
Oblong-allongé, assez épais, déprimé en dessus et en
dessous, brun-noir, recouvert de petites squamules très-
serrées, grises, mélangées en dessus de squamules d’un
roux brunâtre, formant des taches mal limitées, nom-
breuses sur les élytres; garni de petits poils presque
couchés, assez raides, gris ou roussâtres, très-serrés sur
la tête et le prothorax. Rostre large, parallèle, ayant en
avant une troncature oblique recouverte de squamules
métalliques ; au milieu une petite carène très-fine dénu-
dée. Antennes assez courtes, assez robustes, d’un brun
noir, à villosité grise. Prothorax aussi long que large,
assez fortement dilaté sur le milieu des côtés, avec une
| petite crête peu distincte au milieu de la base. Elytres
coupées obliquement aux épaules, rétrécies à l'extrémité
à stries fines, mais bien nettement marquées; interstries
plans. Pattes assez courtes et assez robustes. — Long.
10 mill.
Se rapproche du submaculatus, mais plus grand, plus
large proportionnellement, plus déprimé en dessus.
Algérie, Biskra.
| 88. TANYMECUS (24) ALBOSCUTELLATUS Chevl. Harold. Col.
Hefte v. 1869. 74. 7.
Le plus petit du genre, allongé, très-finement alutacé
et granuleux, couvert d’une pubescence courte, grise et
248 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE.
brune mêlée; rostre large, de la longueur et de la lar-
geur de la tête, d’un vert brillant, densément ponctué,
avec une fovéole de chaque côté au dessus des yeux,
front convexe, bouche et pattes garnis de poils cendrés ;
antennes brunes, scape luisant; yeux globuleux noirs.
Prothorax granuleux, allongé, plan, droit devant et der-
rière, arrondi sur les côtés, avec une ligne médiane un
peu élevée et étroite, quatre foyéoles, une antérieure, et
une autre postérieure de chaque côté. Ecusson blanc.
Elytres allongées, obsolètement striées-ponctuées, angu-
leusement échancrées par derrière, médiocrement con-
vexes, grises ou brunes, quelquefois avec une bande hu-
mérale brune. Dessous vendré, cuisses annelées de brun.
— Long. 4,5 — larg. 2 mill.
Algérie, Oran. :
TROPIPHORIDÆ
1103° Tropiphorus Sch.
89. TROPIPHORUS (42) TRICRISTATUS Desbr. Soc. ent. Suis. 1871.
111. 348. 18. c
Se rapproche beaucoup du cinereus par ses stries fines,
l’absence de carène médiane aux élytres et le peu de
saillie des autres. Elytres moins raccourcies, plus paral-
lèles ; tout l’insecte mat, couvert d’une squamosité bru-
nâtre uniforme. Rostre caréné avec une impression de
chaque côté de la carène, comme dans celui-ci; pas de
fossette sur le front. Tête à ponctuation inappréciable ;
carène longitudinale du prothorax moins marquée ; pro-
thorax faiblement granulé, avec quelques points écartés,
peu visibles, pilifères ; stries des élytres superficielles, à
peine indiquées ; suture bien plus élevée postérieure-
ment; interstries externes bien plus convexes, réunis
entre eux bien avant le sommet, et leur prolongement
formant de chaque côté une carène, qui vient se réunir
à la suture; de petites soies blanchâtres très-courtes dis-
posées en séries. — Long. 6,2 — larg. 3 mill. |
France, Mont Dore en Auvergne.
CURCULIONIDES : MINYOPIDÆ. 249
MENVOPEDÆ.
44410 Rhytirhinus Sch.
90. A ei (9a) BREVITARSIS Wollast. Cat. Canar. Col. 1864.
339. 023.
Ovalaire-oblong, couvert de squamules très-serrées
brunes et blanc-brun, ce qui le rend nébuleux. Rostre
profondément canaliculé, bituberculé à la base. Protho-
rax très-inépal, largement canaliculé sur le dos, avec
une impression longitudinale profonde de chaque côté,
élevé au milieu du sommet, dilaté-arrondi en devant,
plus étroit par derrière. Elytres obsolètement parsemées
de noir, profondément striées de grands points, suture et
interstries alternes élevés en côtes, formant des nœuds
surtout avant la déclivité postérieure. Antennes roux de
poix, courtes ; pattes également courtes, squamuleuses ;
cuisses plus ou moins annelées de noir; tarses courts. —
Long. 5,6 à 7 mill.
Var. Elytres ornées avant le milieu d’une fascie pâle
transversale très-obsolète.
Très-voisin du crispatus, il s’en distingue par ses an-
tennes et tarses courts, les 1 et dernier articles des
tarses beaucoup plus courts; en outre il a les élytres un
peu plus élargies par derrière, et leurs nodules, formés
par les côtes interrompues, plus développés à ce point.
Lanzarote, Fuerteventura, pas rare dans les lieux arides sous les
pierres, où ils se rassemblent.
91. RHYTIRHINUS (122) ALPICOLA Fairm. Stet. 1869. 232.
Oblong, assez convexe, brun, couvert d’une vestiture
cendrée, avec des soies jaunâtres peu nombreuses; rostre
creusé d’un sillon large, plus large encore entre les yeux;
prothorax non dilaté en devant, largement canaliculé au
milieu, légèrement sillonné de chaque côté à la base, et
profondément impressionné en devant ; élytres convexes,
grossièrement striées-ponctuées; interstries alternative-
ment plus élevés. — Long. 58 mill.
Très-voisin du Séableaui, il en diffère par ses élytres à
côtes bien moins prononcées, les points des siries bien
plus petits, ses interstries tous élevés, son rostre moins
250 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE.
ponctué, son prothorax plus largement sillonné et plus
étroit ç', à côtés presque droits.
Alpes de France.
STYPHLIDÆ.
41114 Stypblus Sch.
92. PPS (Orthochætes) (52) DISCOIDALIS Fairm. Stet. 1869.
Oblong, rouge-testacé, parsemé de soies blanches
épaisses ; prothorax pubescent de blanc; élytres noirà-
tres sur le dos. Rostre noir, arqué, faiblement tri-cos-
tulé. Prothorax étroit, légèrement atténué en devant,
grossièrement ponctué. Elytres ovales-oblongues, assez
largement ponctuées-striées ; interstries également con-
vexes, points des stries parfois confluents et obsolètes. —
Long. 2,3 mill.
Voisin du rubricatus, mais facile à distinguer par son
rostre plus arqué, son prothorax atténué en devant et Les
interstries des élytres également convexes.
Alpes de France.
1115° Dichotrachelus Stierl,
93. DICHOTRACHELUS (6) GRAELLSI Perris, Soc. ent. Fr. 1864.
297. 21.
Noir, entièrement couvert de squamules très-serrées et
collées semblant constituer le fond, d’un cendré roussä-
tre en dessous et noirâtre en dessus, quelques-unes d’un
gris jaunâtre formant des taches sur les élytres. Rostre
un peu plus court que le prothorax, hérissé à l’extrémité
de petits poils jaunâtres, et à partir de l'insertion des
antennes de soies spatulées de même couleür. Antennes
assez grêles ; scape noirâtre, le reste ferrugineux ; funi-
cule de sept articles, 4° double du suivant et en massue,
22 obconique, les autres globuleux. Prothorax plus long
que large, elliptique, étranglé vers le sommet, largement
et peu profondément canaliculé, hérissé de chaque côté
du canal de soies spatulées noires, mélangées sur les cô-
tés de quelques jaunâtres. Elytres ovales, assez ventrues,
atténuées à l'extrémité, marquées de stries assez profon-
CURCULIONIDES : STYPHLIDÆ. 251
des, où l’on aperçoit quelques points ; interstries un peu
convexes, sutural plus élevé depuis le 1er tiers, 3°, 5e, 7e
à partir de la base, portant une série de soies spatulées,
la plupart noires, mais jaunâtres à l’endroit des taches
grises ; les autres interstries ont quelques soies sur le
tiers postérieur. Pattes noirâtres, hérissées de petits poils
et de soies spatulées plus petites ; tarses ferrugineux. Le
g' est moins ventru et parfois toutes ses soies spatulées
sont noirâtres. — Long. 3 à 4 mill.
Ressemble au muscorum, mais il est plus grand, plus
ventru, le prothorax est plus étranglé près du sommet et
les soies spatulées sont plus longues.
Espagne, Guadanama, près du sommet de Penalara, sous les pierres.
94. DICHOTRACHELUS (82) MACULOSUS Fairm. Stet. 1869. 233.
Brun, varié de jaunâtre ; rostre garni de soies en de-
vant, pénicillé entre les yeux. Prothorax oblong, forte-
ment canaliculé au milieu, bord antérieur et côtés du
canal densément garnis de poils. Elytres striées, stries à
points fins, interstries un peu convexes, alternes plus
élevés, garnis de soies, plus denses sur les côtés et par
derrière. — Long. 4,5 mill.
Voisin du Sfierlini, mais plus oblong, à taches plus vi-
sibles, et distinct par son prothorax beaucoup plus long
et ses élytres plus atténuées à la base et au bout.
Alpes de France.
95. DICHOTRACHELUS (9) ANGUSTICOLLIS Chevl. Gren. Cat. 1863.
111. 134.
Voisin du Rudeni, mais plus grand, allongé, gris, den-
sément garni de soies dressées, en partie grises. Rostre
égal, plan, déclive én devant, brun, avec deux sillons
longitudinaux obsolètes. Tête médiocrement convexe,
étranglée transversalement avec 2 nodules rapprochés si-
tués au-dessus des yeux. Prothorax allongé, étroit, étroi-
tement canaliculé au milieu, bords antérieur et latéral
garnis de soies serrées, avancés en angle derrière les yeux,
les soies latérales formant 3 dents. Elytres obscures, fas-
ciées de cendré, obovales, allongées, médiocrement con-
vexes, un peu élargies au-delà du milieu, chacune avec
252 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE.
3 côtés sétifères, médiane raccourcie; 9 stries légères, vi-
siblement pointillées. Antennes, dessous et pattes cen-
drés. — Long. 5 — larg. 3,3 mil.
Remarquable surtout par son prothorax étroit et par
l'agglomér ation partielle des soies, qui, sur le bord anté-
rieur, sont épaisses, et sur chaque bord latéral forment
comme 3 dentelures.
France, Lyon.
MOLYTIDÆE.
11189 Amisorhynchus Sch.
96. ANISORHYNCHUS (32) CARINICOLLIS Fairm. Soc. ent. Fr.
1868. 497.
Ovalaire-oblong, très-convexe, d’un noir mat. Tête et
rostre fortement ponctués, ce dernier ayant une carène
médiane et quelques plis longitudinaux. Prothorax très-
rétréci en avant, un peu moins en arrière, arrondi sur les
côtes ; ponctuation grosse très-serrée, un peu confluente,
ce qui rend la surface ridée ; carène médiane presque en- «
tière, lisse, ainsi que deux petits espaces saillants, un de #
chaque côté. Elytres ayant chacune 3 côtes assez sail- M
lantes, larges, presque lisses; intervalles garnis de gra-
nulations serrées, mais sans pubescence; suture un peu M
élevée, un peu granuleuse. — Long. 16 mill. 4
Ressemble au Séurmi, mais moins convexe, carène du
pronotum plus fine, élytres plus courtes, moins convexes,
moins ovalaires et sans pubescence.
Maroc, Tanger.
112419 KLiosommus Sch.
97. LIOSOMUS (21) ROBUSTUS Seidl. Bel. 1867. 18T: 45.
Robuste, subparallèle, noir; rostre plus court que le 4
prothorax, arqué, strié-ponctué, subtricaréné ; antennes
épaisses, articles 3-7 du funicule transverses ; prothorax |
grand, à peine plus étroit que les élytres, arrondi sur les M
côtés, grossièrement et profondément ponctué, marqué sur M
le disque d’une ligne lisse raccourcie ; élytres deux fois
plus longues que le prothorax, subparallèles, presque
planes sur le dos, grossièrement et profondément striées- M
CURCULIONIDES : MOLYTIDÆ, 253
_ ponctuées, points de la base fovéiformes, ceux du bout
plus petits ; interstries plans, sérialement ponctués, points
égaux aux points apicaux des stries ; cuisses armées d’une
dent aiguë ; jambes un peu arquées seulement à la base,
garnies au bout de poils fauves. — Long. (sans le rostre)
3-4 mill.
c' Plus étroit, prothorax aussi large que les élytres.
© Plus large, avec les élytres un peu dilatées postérieu-
remente
Voisin du Lios. Discontignyi Bris., plus grand, diffère de
tous ses congénères par son prothorax large, les points
des élytres, surtout ceux des interstries, très-grands.
C'est le plus grand du genre, si le Sfierlini Tournier,
de 5 mill. de long n'appartient pas à ce genre (1).
Pris en nombre dans l'herbe d’une prairie de la Sierra de Jaën.
| 98. LIOSOMUS (1) DISCONTIGNYI Bris. Gren. Cat. 1867. 189-
Presque glabre, noir-luisant, antennes ferrugineuses,
| pattes d’un noir de poix, tarses ferrugineux; rostre ar-
| qué, moins densément ponctué, obsolètement caréné:
| élytres fortement striées-ponctuées, interstries plans, uni-
| sérialement pointillés ; cuisses dentées ; poitrine pubes-
| cente de blanc de chaque côté. — Long. 2 à 2,5 mill.
Ressemble extrêmement à l’ovafulus ; toujours d’une
| forme plus allongée, ponctuation un peu moins grosse
sur le prothorax. élytres à stries moins profondes, sou-
| vent même à peine tracées et leurs points un peu moins
heros et moins rapprochés, pattes moins massives, à jam-
| bes plus grêles. |
© Un peu plus allongé que ©, base de l’abdomen lé-
gèrement déprimée, jambes antérieures très-légèrement
courbées ; à la base de la 3e strie, on voit une échancrure
| © qui disparaît presque dans le G'.
Pyrénées, Bagnères-de-Bigorre, commune sous les mousses des colli-
| nes et des montagnes.
4) Les angles huméraux saillants, les stries alternes élevées et les soies
. jaunes des élytres, ainsi que sa ressemblance avec un petit PZinthus, parais-
« sent l'indiquer, et aucun mot de la description ne montre le contraire.
L’ABEILLE, t. x11. — 1874, 15
254 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D EUROPE.
99. LIOSOMUS (12) REYNOSÆ Bris. Soc. ent. Fr. 1866. 393. 39.
Tête arrondie, à points fins et assez serrés; rostre fort,
très-arqué, à peine de moitié plus long que la tête G,
densément ponctué-rugueux, deux fois plus long que la
tête et moins rugueux Q. Antennes assez fortes, ferrugi-
neuses, 2° article du funicule petit, à peine plus grand
que le 3°, les suivants contigus, transverses, peu à peu
plus larges ; massue petite, en ovale court, obscure. Pro-
thorax un peu plus large que long, assez rétréci en avant,
g' très-légérement arrondi sur les côtés et à peine rétréci
en arrière, © plus fortement arrondi sur les côtés et
plus rétréci en arrière; ponctuation assez forte, médio-
“crement serrée, généralement plus fine et plus éparse au
sommet, plus serrée et plus forte vers la base, quelque-
fois avec un petit espace longitudinal lisse. Ecusson
très-petit. Elytres plus larges que le prothorax, courte-
ment ovalaires, plus larges ©, échancrées en arc à la
base, assez fortement striées de points arrondis et rap-
prochés ; interstries légèrement convexes c', plans ©,
avec une série de points fins assez rapprochés. Dessous
couvert de points assez forts et assez serrés, dernier seg-
ment ventral à points assez fins et très-serrés ; côtés de
la poitrine, méso- et métasternum couverts de petites
squamules arrondies, serrées, jaunâtres, Paltes ponc-
tuées, légèrement pubescentes, noires, extrémité des
jambes et tarses d’un rouge ferrugineux, cuisses fine-
ment dentées. — Long. 2,8 à 3,2 mill.
cg Deux 1% segments ventraux déprimés, base du
4e interstrie légèrement échancrée. © Segments ventraux
non déprimés, une profonde échancrure à la base du
4e interstrie.
Se distingue .de l’ovatulus par sa grande taille, ses
stries mieux marquées, les points des interstries plus
rapprochés, la ponctuation de la poitrine et de l’abdomen
moins grosse et plus serrée, enfin la tomentosité de son
mésosternum.
Espagne, Reynosa, sous les pierres.
CURCULIONIDES : MOLYTIDÆ. 255
490. LIOSOMUS (6) LETHIERRYI Bris. Gren. Cat. 1863. 100. 121.
Noir bleuâtre, violacé ou verdâtre, surtout sur les ély-
tres, oblong, couvert d’une pubescence éparse très-courte
peu visible. Tête arrondie, à points fins et épars, avec
une petite fossette entre les yeux; rostre un peu épais,
arqué, presque de la longueur du prothorax, strié, cou-
vert d'une ponctuation assez forte, écartée sur le aisque,
serrée sur les côtés. Antennes ferrugineuses; massue
obscure, ovale acuminée ; 2e article allongé obconique, cf‘
3° un peu plus court que le 2°, près de deux fois et de-
mie plus long que le 4°, 4-8 petits presque aussi longs
que larges ; © 3° presque deux fois plus court que le 2e,
4-8 courts distinctement transverses. Prothorax un peu
plus long que large, très-légèrement arrondi ou presque
droit sur les côtés, un peu rétréci près du bord antérieur,
coupé un peu obliquement de chaque côté à la base ;
couvert d’une ponctuation forte et profonde mais peu
serrée avec une légère carène longitudinale au milieu du
disque. Elytres très-convexes, ovales, un peu plus larges
à la base que le prothorax, arrondies sur les côtés, dis-
tinctement rétrécies vers l'extrémité qui est arrondie;
épaules rectangulaires, un peu déprimées devant la base,
ce qui relève un peu le bord antérieur ; ponctuées-striées,
les stries distinctes surtout antérieurement, quoique peu
profondes, avec une série de gros points profonds, deve-
nant de plus en plus petits vers l’extrémité ; interstries
lécèrement convexes vers la base, avec une série de très-
petits points espacés. Pattes assez fortes; cuisses brunä-
tres, jambes et tarses, quelquefois la base des cuisses,
d’un rouge ferrugineux. — Long. 2,8 à 3,2 mill.
c° Jambes antérieures courbées. © Moins allongée,
élytres plus courtes, plus dilatées, antennes plus courtes
et pattes antérieures moins allongées.
Se reconnaît bien à la longueur du 3° article des an-
tennes. ;
Pyrénées-Orientales, Mont Louis, sous les mousses.
101. LIOSOMUS (8) MUSCORUM Bris. Gren. Cat. 1863. 101. Œ.
1867. 189. — Var. Q geniculatus Bris. id. 1863. 108.
Ovale-allongé. Tète plus étroite que le prothorax en
RE IN ET ar To BA ON CURE
256 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE.
devant, arrondie, avec une petite fossette entre les yeux,
à points fins et écartés. Rostre assez arqué, un peu plus
court que le prothorax, plus ou moins fortement strié, et
couvert d’une ponctuation assez fine et peu serrée. An-
tennes assez fortes ; 2° article obconique, de moitié plus
long que le 3°, de même forme, d’un tiers plus long que
large, 4-8 subarrondis-tranverses, massue ovale. Protho-
rax aussi long que large, assez fortement rétréci en
avant ; côtés distinctement arrondis vers le milieu, pres-
que en ligne droite en arrière, médiocrement convexe,
couvert d'une ponctuation assez forte et profonde, peu
serrée. Elytres ovales, assez convexes, arrondies sur les
côtés, ayant leur plus grande largeur vers le milieu, pas
plus larges que le prothorax à la base, distinctement ré-
trécies vers le bout, qui est arrondi; avec une légère dé-
pression avant la base, ce qui relève un peu le bord an-
térieur ; épaules subrectangulaires ; neuf séries de gros
points profonds et espatés, placés dans des stries obso-
lètes, devenant plus petits vers l’extrémité ; interstries
avec une série de points très-fins et très-espacés. Dessous
à points forts et écartés ; dernier segment abdominal à
points plus fins et très-serrés. Pattes assez fortes, d’un
noir brunâtre, avec les cuisses et quelquefois les jambes
ferrugineuses. Cuisses mutiques, jambes antérieures à
peine légèrement courbées, varie un peu de forme et de
ponctuation. — Long. 2 à 9 5 mill.
© Diffère par sa forme. plus courte, les élytres plus
globuleuses et la base de l'abdomen sans impression.
Voisin de l’oblongulus, s’en distingue par son rostre plus
arqué, moins fortement ponctué, ses cuisses obscures.
Hautes-Pyrénées, Cauterêts.
402. LIOSOMUS (82) PYRENÆUS Bris. Gren. 1867. 190.
Tête arrondie, convexe, légèrement déprimée entre les
yeux, couverte d’une ponctuation fine et écartée ; rostre
un peu plus court que le prothorax Gf, aussi long ©,
subarqué, légèrement strié, à points assez fins et écartés.
Antennes assez grêles, ferrugineuses, à massue noirâtre,
2 article du funicule conique, deux fois plus long que le
3°, les suivants contigus, peu à peu plus larges, 3° légè-
C0 L
CURCULIONIDES : MOLYTIDÆ, 291
rement, 7€ fortement transverse; massue ovale acumi-
née. Prothorax aussi long que large g', à peine plus
large que long ©, distinctement rétréci en avant, à peine
en arrière, légèrement arrondi sur les côtés, ayant sa
plus grande largeur au premier tiers; couvert d’une
ponctuation peu forte et peu serrée. Elytres en ovale un
peu court, un peu plus larges ©, à peine plus larges à
la base que le prothorax, faiblement 9-striés d’assez gros
points, plus fins vers le bout, 9° strie assez enfoncée; in-
terstries plans, avec une série de petits points écartés.
Dessous à ponctuation forte et écartée sur le métasternum
et la base de l’abdomen, dernier segment opaque à points
fins et serrés. Pattes médiocres ferrugineuses, cuisses
d’un noir de poix plus ou moins obscur, mutiques; jam-
bes à peu près droites. G' Base de l’abdomen avec une
profonde dépression. — Long. 1,8 à 2,3 mill.
Voisin du muscorum, s’en éloigne par son rostre un peu
moins épais, son prothorax sans carène, à points un peu
plus fins, ses élytres moins allongées à épaules moins ac-
cusées, ses jambes à peu près droites même dans le G',
enfin les flancs glabres.
Pyrénées, Bagnères-de-Bigorre, pas rare sous les mousses.
103. LIOSOMUS (9) RUFIPES Bris. Gren. Cat. 1863. 104. 124.
Ovale-allongé, couvert d’une pubescence grise, assez
courte et peu serrée, qui disparaît aisément. Tête un peu
plus étroite que le prothorax, arrondie, couverte d’une
ponctuation assez fine et assez serrée ; rostre peu arqué,
à peine de la longueur du prothorax, strié, à points assez
forts et assez serrés. Antennes assez fortes, ferrugineu-
ses, à massue ovale un peu plus obscure, 2° article al-
longé, obconique, plus du double plus long que le 3°, qui
est d’un tiers plus long que large, 4-8 transverses, allant
en s’élargissant. Prothorax à peine plus large que long,
assez rétréci en avant, légèrement arrondi sur les côtés
un peu avant le milieu et presque en ligne droite après;
oblique à la base, formant un angle scutellaire sensible,
disque peu convexe, avec une légère élévation longitudi-
nale, caréniforme, dans son milieu, couvert d’une ponc-
tuation assez forte et assez profonde, assez serrée, avec
258 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE.
un petit espace lisse au milieu. Elytres ovales, avec les
épaules rectangulaires, arrondies latéralement, ayant
leur plus grande largeur vers le milieu, distinctement
rétrécies vers le bout qui est arrondi, avec neuf séries de
points assez forts et profonds, rapprochés, placés dans
des stries peu marquées, devenant plus petits vers l’ex-
trémité ; interstries avec une rangée de points fins assez
distants. Pattes assez fortes, ferrugineuses, jambes anté-
rieures un peu arquées. Dessous à points forts et écar-
tés, fins et très-serrés sur le dernier segment abdominal,
ç‘ Poitrine et 17 segment ventral fortement déprimés;
Q@ inconnue. — Long. 2,5 mill.
Très-semblable au muscorum, s’en distingue par sa tête
à points plus serrés, son prothorax un peu caréné, par ses
élytres à points moins gros et plus rapprochés, et par ses
pattes plus claires.
Pyrénées-Orientales, Coste-Bouna.
104. LIOSOMUS (92) PANDELLEI Bris. Gren. Cat. 1867. 191.
Tête assez large, assez convexe, finement et assez den-
sément ponctuée, avec une dépression transverse entre
les yeux; rostre un peu arqué, assez fort, un peu élargi
vers le bout, aussi long que le prothorax, couvert d’une
ponctuation fine et peu serrée sur le disque, un peu plus
forte, plus serrée et mêlée de quelques rugosités longitu-
dinales sur les côtés. Antennes ferrugineuses avec la
massue plus obscure, médiocrement fortes, 1% article du
funicule allongé, obconique, 2° conique d’un tiers plus |
long que large et près de deux fois plus court que le
4er, 3° subtransversal, 3-7 contigus et peu à peu plus
larges, massue ovale-acuminée. Prothorax bien plus large
que la tête, aussi long au moins que large, un peu ré-
tréci en avant, à peine en arrière, bisinué légèrement en
devant, fortement à la base, un peu arrondi sur les côtés
avec sa plus grande largeur avant le milieu; surface
couverte d’une ponctuation assez fine et peu serrée, avec
un étroit espace longitudinal lisse au milieu. Ecusson
très-petit. Elytres ovales, ayant leur plus grande largeur
vers le milieu, plus larges à la base que le prothorax,
avec les épaules presque rectangulaires et déprimées
CURCULIONIDES : MOLYTIDÆ. 259
près de l’écusson; ponctuées-striées de points écartés,
assez forts à la base, devenant peu à peu très-fins vers
l'extrémité ; stries à peu près nulles sauf la 1e et la 9€
qui sont bien tracées ; interstries plans, larges, avec une
série de points très-fins et écartés. Dessous à points très-
forts, peu serrés sur le milieu de la poitrine, assez fins
et écartés sur l’abdomen, très-fins et très-serrés sur le
dernier segment; mésopleures tomenteuses de blanc jau-
nâtre; surface d’un noir assez brillant, trois derniers
segments ventraux brun-obseur ou ferrugineux. Pattes
assez fortes, ferrugineuses ou brun-ferrugineux, tarses
plus clairs, cuisses mutiques, jambes antérieures pres-
que droites. cf Inconnu. — Long. 2,5 mill.
Forme et taille du rufipes, mais bien distinct par sa
ponctuation plus fine, son rostre assez long, ses élytres
à stries presque nulles et bien plus finement ponctuées,
à interstries très-larges et par les côtés de la poitrine gla-
bres et les épaules rectangulaires.
Hautes-Pyrénées.
105. LIOSOMUS (132) KIRSCHI Gred. Tir. 1866. 321. 2.
Noir, luisant. Rostre considérablement élargi par de-
vant, presque lisse en dessus, rugueux-ponctué sur les
côtés ; antennes rougeâtres. Prothorax subcylindrique,
ponctué plus fortement et plus densément sur les côtés
et à la base, bien plus légèrement et presque en séries,
longitudinales sur le dos et par devant. Elytres obovales-
oblongues, élevées en bourrelet au bord antérieur, ponc-
tuées-striées de points plus forts et plus pressés, qui
atteignent à peine la grosseur de ceux des côtés du pro-
thorax ; points légers, oblongs ; interstries plans, garnis
de petits points pas très-écartés et de soies. Côtés de la
poitrine sans tomentosité blanche ; pattes d’un brun de
poix rougeâtre ; tarses plus clairs. — Long. 2,3 mill.
Diffère de l’ovatulus Clairv. par sa taille moindre, sa
forme bien plus étroite, mais surtout par la conforma-
ton des élytres, qui ont leur plus grande largeur tout de
suite après le milieu, et par les stries ponctuées, mar-
quées seulement à la base.
Tyrol, Botzen.
260 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE.
41210 bis. Kemomicrus Wollst. Cat. Col. Canar. 1864. 331, 208.
(Eévoc, merveilleux ; puxpoc, petit.)
Très-voisin du genre Liosomus et lui ressemblant fort à
première vue, il paraît distinct par son corps à pubescenec
peu épaisse (sans être glabre), son rostre plus court, plus
épais et moins arqué, ses antennes insérées au bout
même, qui est sensiblement dilaté, ses veux plus grands,
son prothorax cylindrique, son écusson bien visible, et
ses pattes plus longues et plus grêles.
106. XENOMICRUS (1) APIONIDES Wollst. id. 331. 521.
Noir de poix, élytres un peu bronzées, très-rarement
vêtues d’une courte pubescence cendrée, couchée ; pro-
thorax (légèrement ponctué), subopaque et très-finement
alutacé, ainsi que la tête; rostre à rugosités longitudi-
nales ; élytres elliptiques (atténuées en devant, rétrécies
aiguëment par derrière), convexes, obliquement subar-
rondies chacune à la base, luisantes, assez profondément
striées-ponctuées, interstries avec une série de points;
antennes d’un roux ferrugineux, brunes au bout; pattes
d’un brun de poix, tarses (et parfois les jambes) plus
clairs ; cuisses $imples. On le trouve quelquefois imma-
ture avec la tête et le prothorax roux- Rene —
Long. 2,3 à 3,5 mill.
Ténériffe et Palma, dans les bois, très-rare.
41230 Plinthus Germ.
107. PLINTHUS CUCULLUS Wollast. Cat. Canar. Col. 1864. 330. 520.
Tient le milieu entre le musicus et le velutinus, maïs il
est un peu plus petit, son rostre est un peu plus abrupte-
ment dilaté au bout, son prothorax (moins visiblement
impressionné sur le disque de chaque côté de la carène),
plus densément parsemé de grands points et plus avancé
(ou arrondi) au milieu du bord apical, ses élytres un peu
moins saillantes à l'épaule. Sa coloration générale, les
interstries de ses élytres opaques et ruguleux, et ses
cuisses armées d’épines plus fortes le rapprochent du
musicus, mais son rostre un peu plus court et plus épais,
CURCULIONIDES : MOLYTIDÆ, 261
aussi bien que ses élytres obtuses et entières au bout, le
font ressembler davantage au velutinus. — Long. 12,5 mill.
Grande-Canarie, sur les montagnes humides, un seul exemplaire.
108. PLINTHUS (72) PEREZI Bris. Soc. ent. Fr. 1866. 408. 51.
Ovale-allongé, noir, légèrement brunâtre, parsemé de
petites squamules très-fines, à peine visibles et éparses.
Tête arrondie, convexe, finement et densément ponctuée,
avec un point au milieu un peu au dessus des yeux;
rostre fort droit œ', de la longueur des deux tiers du
prothorax ; un peu arqué © et un peu plus allongé; cou-
veré g' de peints et de rugosités longitudinales, entre-
mêlées de points plus fins; © avec des rugosités seule-
ment sur les côtés. Antennes assez fortes ; funicule de
sept articles, le 2° près d’un tiers plus court que le 1°,
les suivants arrondis, transverses, peu à peu plus larges.
Prothorax un peu plus long que large, assez arrondi sur
les côtés, plus rétréci au sommet qu’à la base, qui est
un peu arquée ; couvert d’une ponctuation rugueuse et
serrée, mêlée de points plus fins, points confluents et
rugosités plus fortes sur les côtés, une carène lisse au
milieu. Elytres ovalaires, échancrées à la base, à épaules
saillantes, stries ponctuées de points gros et peu rappro-
chés, suture un peu élevée, surtout par derrière ; inters-
tries alternes caréniformes, 8° un peu en carène, tous
avec une rangée de petits tubercules rapprochés ; surface
revêtue de petites squamules éparses, d’un gris jaunâ-
tre, condensées en taches plus ou moins nombreuses sur
les interstries plans. Couvert en dessous d’une ponctua-
tion forte, serrée et rugueuse, assez forte et serrée sur le
1er segment ventral, plus fine et éparse sur les autres
segments. Pattes comme chez Le nivalis, mais les points
de l'extrémité des cuisses et ceux des jambes plus denses.
— Long. 7 à 8 mill.
G' Plus étroit que ©, abdomen assez fortement dé-
primé sur les deux premiers segments.
Très-voisin du nivalis, s’en distingue cependant par ses
antennes plus épaisses, sa tête, son prothorax et son
rostre plus fortement et plus abondamment ponctués
par sa forme un peu plus allongée, son prothorax plus
19.
Pi LE RAR MEET LAN 6: te EL Le AT AU AN.
: J ÉD ER ER, Là LS Lara Le
s A Pi Ado ti
: ,
262 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE.
arrondi sur les côtés et par ses élytres plus fortement
squameuses.
Espagne, Reynosa, montagnes, sous les pierres.
41230 bis. Läthocryptus Desb. Soc. ent. Suis. in. 1871, 344.
(uôùc, pierre ; xpüttw, cacher.)
Tête conique ; yeux supérieurs, oblongs, non saillants,
écartés du prothorax. Rostre menu à la base, brusque-
ment et très-fortement dilaté-arrondi, pas plus long que
la tête ; scrobe allongée moins profonde par derrière, al-
lant presque jusqu'aux yeux. Antennes brisées, allongées,
insérées au tiers du rostre ; scape droit dépassant le bout
du prothorax; funicule de 7 articles, 2° distinctement plus
long que le 1%, très-allongé, 3-7 presque égaux, arrondis-
oblongs ; massue grande très-épaissie. Prothorax presque
plus long que large, sans carène, non lobé au-dessous des
yeux. EÉcusson nul. Abdomen à 1° segment muni d’un
lobe basal plus étroitement arrondi, 2° suture arrondie en
arc par devant, 3-4 segments égaux, étroits, les autres
bien plus courts, dernier transverse, arrondi au bout.
Pattes peu fortes, cuisses médiocrement claviformes, iner-
mes; jambes étroites, ouvertes en dehors au bout, garnies
de cils courts; 2 premiers articles des tarses triangulai-
res, 1* allongé, 2° transverse, 3° large bilobé ; crochets
courts, peu distants, presque soudés à la base.
Ce genre a beaucoup de rapports pour la structure des |
parties inférieures, avec les Meleus. La tête est très-diffé-
rente ainsi que le rostre, presque aussi longue que large,
très-atténuée en ligne droite jusqu’au-devant des yeux, |
qui sont très-rapprochés. Rostre brièvement cylindrique
à la base, presque aussitôt dilaté-arrondi ; les scrobes, très-
visibles en dessus, deviennent moins profondes vers les
yeux ; jambes non échancrées en dedans vers la base, se |
terminant anguleusement sans ongle distinct. PU LE
bien plus courts et très-peu divergents.
|
|
A
109. LITH. ARVERNICUS Desbr. id. 345. 13.
Ovale, brun-ferrugineux, assez convexe, squamuleux
en dessus, garni de soies peu nombreuses, varié de brun
CURCULIONIDES : MYORHYNIDÆ. 263
et de gris sur les élytres. Rostre dénudé au bout, forte-
ment impressionné. Prothorax finement rugueux. Elytres
à huit stries de points ombiliqués par une squamule, in-
terstries alternes élevés. — Long. 5 — larg. 2,5 mill.
Auvergne, Mont Dore, sur la mousse, sous une pierre,
NMYOREENHEDÆ,
11260 Myorhinmus Sch.
110. MYORHINUS (22) SUBVITTATUS Fairm. Soc. ent. Fr. 1866. 267.
Ovalaire, très-épais, très-convexe, d’un brun noir assez
brillant, couvert de squamules un peu métalliques, d’un
gris ou d’un carné légèrement verdâtre, sur les élytres
deux bandes, une suturale et une discoïdale, d’un roux
brunâtre clair, s’effaçant vers l’extrémité et mal limitées,
hérissé de poils d’un roussâtre clair; rostre dénudé, for-
tement arqué et sillonné au bout. Prothorax large, forte-
ment arrondi sur les côtés, rétréci en avant, couvert
d'une ponctuation très-fine, extrêmement serrée, un peu
rugueuse ; au milieu une ligne lisse et un peu saillante
à trois bandes dénudées. Elytres brièvement ovales, ob-
tusément acuminées, à stries ponctuées peu profondes,
mais bien nettes, à interstries presque plans, presque
lisses. Cuisses renflées en massue, armées en dessous
d’une forte épine. © Plus grosse, plus massive. — Long.
3 à 5 mill.
Ressemble beaucoup à l’albolineatus dont ïl a la colora-
tion, il en diffère par la taille bien plus grande, le rostre
plus comprimé, le prothorax plus renflé, plus arrondi
sur les côtés, par les élytres plus convexes, plus acumi-
nées en arrière, à stries proportionnellement plus fines
et moins fortement ponctuées, et par les cuisses plus
fortement dentées.
Syrie.
SCYTHROPED Æ.
11290 Seythropus Sch.
411. SCYTHROPUS (22) GLABRATUS Chevl. Guér. Rev. 1866. 322. 49.
Semblable au squamosus Kiesw., glabre, il diffère par
264 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE,
son prothorax muni d’une élévation médiane transverse,
avec une large fovéole de chaque côté par derrière, à
ligne dorsale fine entière, à côtés plus arrondis au mi-
lieu. Pointillé, vêtu de squamules d’un gris argenté;
tête très-convexe, densément ponctuée, subgranuleuse,
avec une fovéole allongée entre les yeux; sillon trans-
verse élevé entre les antennes, luisant, dilaté-arrondi et
réfléchi sur les côtés. Antennes grêles, ferrugineuses,
massue noire. Rostre très-court, transverse régulièrement
évasé au bout. Yeux arrondis, noirs. Prothorax court,
transverse, droit devant et derrière, plus arrondi au mi-
_lieu sur les côtés, granuleux en dessus, vaguement poin-
tillé sur les bords latéraux. Elytres glabres, -deux fois
plus larges que le prothorax à la base, élargies vers le
bout, convexes sur le dos, terminées chacune en angle
obtus, parsemées de gouttes brunes et blanches, striées-
ponctuées et sillonnées ; interstries égaux, larges. Des-
sous et pattes d’un cendré argenté, finement squamuleux
et pointillés ; tarses roussâtres. — Long. 5,9 — larg. 3,5
à 4 mill.
Espagne, Viana, assez commun sur le pin pignon.
112. SCYTHROPUS (2?) ARGENTEOLUS Chevl. Guér. Rev. 1866. 323,
Petit, étroit, allongé, vêtu de très-petites squamules
d’un cendré argenté unicolore et garni par derrière de
soies noires peu nombreuses. Tête convexe sur le vertex,
avec une fovéole obsolète entre les antennes, une ligne
arquée en devant entre les yeux; antennes et tarses
pâles. Prothorax aussi long que large, subparallèle, mé-
diocrement convexe, linéole longitudinale, médiane rac-
courcie. Elytres garnies de poils noirs courts et peu
nombreux, sensiblement élargies vers le bout, terminées
chacune en angle obtus, stries entières à la suture, dis-
tinctement pointillées, interstries égaux. — Long. 5 à 5,6
— larg. 1,8 à 3 mill.
Pyrénées, Le Vernet.
113. SCYTHROPUS (2°) DENTIPES Seidl. Berl. 1867. 185. 9.
Allongé, noir, garni d’une pubescence fine, couchée,
brune, squamuleux de gris, avec des taches dénudées
CURCULIONIDES : HYPERJIDÆ. 265
noires, formant sur le prothorax deux bandes longitudi-
nales, et sur les élytres deux fascies transverses irrégu-
lières. Prothorax un peu plus court que large, subeylin-
drique. Elytres striées-ponctuées, garnies de petites soies
dressées brunes ; cuisses renflées en massue, dentées. —
Long. 5,5 mill.
Espagne, Andalousie, Sierra de Jaen.
ENV PHEERIE A.
141300 Alophus Sch.
114. ALOPHUS {Rhytidoma) (1) ALTERNANS Wollst. Atlant. 1865.
Append. 50.
Noir-brun, densément couvert de squamules brun-flave
et parsemé de courtes soies couchées très-peu nombreu-
ses (sur les élytres dans les interstries seulement, surtout
dans les alternes) ; rostre allongé, avec un sillon longitu-
dinal en dessus vers les côtés ; prothorax petit, en cône-
subcylindrique, marqué de points profonds et grands,
mais peu nombreux, d’un canal central très-profond
(large au milieu, atténué devant et derrière), densément
squamuleux vers les côtés; élytres oblongues (presque
parallèles au milieu), un peu plus larges que le pro-
thorax, profondément ponctuées en séries (points très-
srands), interstries alternes en côtes très-élevées, ornées
avant l’extrémité qui est un peu rétuse d’une grande
tache commune transverse dentée, un peu plus pâle;
2e article du funicule sensiblement plus long que le 1er.
— Long. 10,6 mill.
Un seul exemplaire, des montagnes élevées de Gomère.
Son état ne permet pas de juger s’il doit avoir une
tache pâle sur la partie antérieure des élytres ; il s’éloi-
gne du friguttatus par sa taille beaucoup plus grande, sa
surface très-profondément sculptée, et son rostre sillonné
dans sa longueur; il vient se réunir dans un sous-genre
particulier avec le magnificus de Ténériffe.
115. ALOPHUS (?1) MAGNIFICUS Wollst. Cat. Col. Canar. 1864.
326. 513.
Noir-brun, très-densément couvert de squamules bru-
sù
Ge ARS NP Sp ROULENT AE ENSE
» ris , 4
266 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE.
nes, piquetées de plus blanches, et parsemé de soies
cendrées, couchées, très-rares. Rostre allongé, indistinc-
tement pointillé, sillonné longitudinalement en dessus et
sur les côtés. Prothorax petit, en cône subcylindrique, à
points profonds peu nombreux (très-grands), entremêlés
de petits points très-denses et comme granulés, canali-
cule médiane profonde s’évanouissant devant et derrière,
avec des squamules blanchâtres peu nombreuses sur les
côtés. Elytres renflées, en ovale arrondi, bien plus larges
que le prothorax, profondément striées-ponctuées de
points très-grandes ; interstries, en particulier les alter-
nes, un peu élevés et très - finement ponctués, comme
granuleux, ornées de taches plus blanches, l’une avant
l’extrémité commune, hastiforme, l’autre plus petite, plus
obscure irrégulière sur le disque antérieur de chacune;
2 article du funicule sensiblement plus long que le 1°.
— Long. 11,6 à 12,6 mill.
Sa taille gigantesque, jointe à son prothorax relative-
ment très-étroit et à ses élytres largement dilatées, son
2e article du funicule des antennes plus long que le 1°,
lui donnent un aspect un peu différent des autres espèces
d’Alophus, maïs ses détails de forme et sa coloration le
rattachent à ce genre.
Ténériffe, montagnes, très-rare.
CLEONIPÆ.
1138° Cleonus Sch.
116. CLEONUS (2:) BASIGRANATUS Fairm. Soc. ent. Fr. 1868.
495. 1. .
Oblong, épais, très-convexe, brun-noir. Rostre robuste
très-finement ponctué, ayant trois carènes très-fines, de
chaque côté une bande de pubescence grise, remontant
jusqu’au prothorax. Antennes couvertes d’une fine pu-
bescence cendrée, soyeuse, dense. Prothorax notablement
plus étroit que les élytres ; côtés droits, angulés-en avant;
bord antérieur largement lobé sur la tête; ponctuation
fine, serrée, parsemée de points plus gros; au milieu un
sillon peu enfoncé ; côtés mélangés de bandes blanchä-
tres; flancs granuleux. Elytres coupées obliquement aux
GES
N 5
Re
CURCULIONIDES : CLEONIDÆ, 261
épaules, arrondies à l’extrémité, couvertes d’une pubes-
cence cendrée-roussâtre, tachetées de blanchâtre ; stries
très-fines, finement ponctuées ; interstries plans, portant
à la base de petites granulations noires, qui se perdent
au milieu; dessous couvert d’une pubescence serrée blan-
châtre ; 2° segment ventral marqué au milieu de la base
d’une tache dénudée; les autres étroitement dénudés.
Pattes robustes — Long. 20 mill.
Ressemble à l’hieroglyphicus, maïs plus gros, plus large;
prothorax plus étroit, sillonné au milieu et non transver-
salement, rostre moins fortement sillonné; élytres gra-
nulées à la base, plus arrondies en arrière.
Algérie, Constantine.
117. CLEONUS (2») ELLIPTICUS Fairm. Soc. ent. Fr. 1868. 495. 2.
Oblong, subelliptique, très-convexe, d’un brun noir, à
pubescence blanchâtre serrée, avec des teintes roussâtres
et des espaces dénudés. Rostre large, ayant au milieu
une carène bien marquée et de chaque côté un large sil-
lon, couvert d’une pubescence blanche. Antennes grèêles,
cendrées. Prothorax un peu plus étroit à la base que les
élytres, rétréci seulement en avant, finement réticulé,
ayant au milieu une impression longitudinale et de cha-
que côté, en avant, une impression transverse, toutes
garnies de blanchâtre, côtés également blanchâtres, mou-
chetés de noir. Elytres très-convexes, atténuées un peu à
la base, davantage en arrière, à stries larges assez pro-
‘ondes, à gros points peu serrés ; interstries un peu con-
vexes et alternativement plus relevés et plus roussâtres.
Dessous couvert d’une pubescence semblable, serrée, avec
la base des deux avant-derniers segments de l’abdomen
étroitement dénudée. Pattes assez robustes et assez cour-
tes. — Long. 21 mill.
Se rapproche du hieroglyphicus par la forme du rostre,
mais les élytres ovalaires, rétrécies aux deux extrémités,
rappellent plutôt celles du costatus, le prothorax est au
contraire fort différent.
Algérie, El-Aghouat.
268 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE.
118. CLEONUS (62) PIOCHARDI Bris. Soc. ent. Fr. 1866. 390, 36.
Oblong, noir, vêtu d’une pubescence très-fine et éparse,
d’un brun cendré, plus ou moins ferrugineux. Tête large,
convexe, avec un petit sillon entre les yeux, rugueuse-
ponctuée de points gros et de petits. Rostre fort, à peine
plus long que la moitié du prothorax, non dilaté au bout,
tricaréné, carène médiane la plus saillante et bifide dans
sa moitié postérieure, légèrement sillonné entre les ca-
rènes ; pubescent de gris ferrugineux autour des yeux et
dans les sillons. Antennes assez courtes; {tr article du
funicule allongé, 2 presque deux fois plus court que le
4er, à peine plus long que le 3°, 6-7 tranverses. Prothorax
aussi long que large, fort rétréci au sommet, non rétréci
à ia base, échancré au bord antérieur vers les yeux; sur-
face rugueuse, avec de gros points assez serrés, et entre
eux un fin pointillé; un court sillon longitudinal dans
son milieu à la base et au sommet; tomentosité éparse,
mais dense et blanchâtre sur les côtés, et dans une petite
tache allongée de chaque côté du sillon antérieur. Elytres
un peu plus larges que le prothorax, subovalaires, dépri-
mées transversalement derrière le bord antérieur qui est
un peu relevé, coupées un peu obliquement aux épaules,
_ puis subparallèles jusqu'aux deux tiers; stries légères
sauf la suturale qui est bien marquée, fortement ponc-
tuées surtout les dorsales, pubescence très-fine, d’un
cendré obscur, avec huit taches d’une pubescence épaisse
et blanchâtre sur chaque élytre, formant deux lignes
longitudinales, la première s'étend sur les 2-4 interstries,
la deuxième sur les 8-9. Dessous et pattes couverts d’une
pubescence cendrée plus ou moins ferrugineuse, serrée ;
4e"s segments de l'abdomen marqués de nombreuses peti-
tes taches noires, ne se détachant pas très-nettement. —
Long. 9,5 mill.
De distingue du marmoratus, avec lequel il a a rap-
ports, par son prothorax et ses élytres non tuberculés, sa
forme plus parallèle, ses élytres striées à stries autre-
ment disposées.
Espagne, Escorial.
CURCULIONIDES : CLEONIDÆ. 269
119. CLEONUS (102) LEJEUNEI Fairm. Soc. ent. Fr. 1866. 65.
Oblong, un peu allongé, très-épais, très-convexe, d’un
brun noir assez brillant, avec les parties déprimées ou
sillonnées revêtues d’une pubescence serrée, blanc-grisà-
ire. Tête finement et densément ponctuée; rostre ayant
trois carènes très-saillantes, une médiane et une le long
de chaque côté, la médiane légèrement sillonnée aux
deux bouts. Antennes assez courtes et assez grêles, noi-
res, avec la massue étroite, aiguë, vêtue d’une pubes-,
cence d'un gris soyeux. Prothorax oblong, rétréci tout-à-
fait en avant, couvert de tubercules très-aplatis, assez
serrés ; au milieu une impression longitudinale ayant
une carène étroite, médiane, lisse; sur les côtés une li-
one étroite, fortement arquée, enfoncée ; entre cette der-
nière et la médiane une bande déprimée moins rettement
marquée. Elytres un peu plus larges que le prothorax,
un peu élargies au milieu, arrondies au bout, à tubercu-
les plats plus gros que ceux du prothorax, formant des
séries, fortement interrompues, sauf la suturale, à la
base et à l’extrémité, et irrégulièrement sur le disque.
Dessous couvert d’une villosité d’un gris cendré, abdo-
men lisse. — Long. 20 à 25 mill.
Se place près du morbillosus, qui a le rostre sillonaé de
la même façon, mais la sculpture des élytres est très-
différente et remarquable par l’aplatissement des tuber-
cules.
Algérie, Géryville.
120. CLEONUS (10°) SARDOUS Chevl. Harold. Col. Hefte v. 1869.
15. 10. (Cyphocleonus.)
Voisin du morbillosus, ovale-allongé, cendré; rostre
assez long avec 3 lignes blanches ; occiput court ayant
au milieu deux côtes et un sillon ; yeux oblongs, noirs,
ceints de blanc; antennes cendrées, massue brune. Pro-
thorax brun, finement granulé, avec 3 lignes blanches,
latérales étroitement doublées devant et derrière, lobé
au-dessous des yeux, bisinué à la base. Ecusson petit,
déclive. Elytres ovales, élargies par derrière, arrondies
ensemble, ruguleuses, obsolètement striées-ponctuées,
cendrées, avec 3 taches brunes; 1° commune semi-cir-
CAD A Gr: dis te, Ÿ
> 3 + Le
270 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE.
culaire, commençant après le milieu de la base, 2e obli-
que placée au milieu de la longueur, 3° petite triangu-
laire sur le calus. Dessous cendré, ainsi que les pattes,
ponctué de noir; tarses jaune d’ocre en dessous, étroite-
ment sillonnés au milieu, crochets courts, robustes, sub-
coniques à la base. — Long. 17 — Jarg. 6 à 6,5 mill.
Sardaigne.
121. CLEONUS (19°) MARMOTTANI Bris. Soc. ent. Fr. 1866. 391.37.
Ovale-oblong, noir, couvert d’une pubescence peu
épaisse, d’un cendré jaunâtre. Tête transverse, convexe
sur le front, plus plane entre les yeux; points fins et
serrés, plus écartés entre les yeux. Rostre égal aux deux
tiers du prothorax, fort, un peu dilaté vers l’extrémité,
rugueusement ponctué, avec 2 carènes longitudinales
remontant entre les yeux et aboutissant à l'extrémité du
rostre ; légèrement sillonné entre les carènes et de cha-
que côté; une pubescence gris-jaunâtre dans les sillons
et autour des yeux. Antennes assez grêles : 4er article du
fanicule allongé, 2° de moitié plus court, 3° un peu plus
large que long, près de deux fois plus court que le 2;
massue allongée, de 5 articles. Prothorax un peu plus
long que large, rétréci fortement en avant, à peine en
arrière, légèrement arrondi après le rétrécissement anté-
rieur, presque droit sur les côtés dans sa 2° moitié, bi-
sinué aux deux bouts; couvert de points médiocres, réu-
nis le plus souvent par des rugosités mêlées de points
plus fins ; en outre une douzaine de verrues lisses, épar-
ses, dont 6 forment deux séries longitudinales de trois
chacune de chaque côté du milieu ; un léger canal lon-
gitudinal au milieu, à la base et au sommet; pubescence
peu serrée, gris-jaunâtre, plus épaisse au milieu et sur
les côtés. Elytres ovalaires, un peu plus larges que le
prothorax, légèrement striées; stries fortement ponc-
tuées ; interstries finement ruguleux; pubescence gris-
jaunâtre, assez peu serrée, inégale, un peu plus dense
dans sa moitié postérieure ; un calus presque lisse bien
sensible à la base du 3° interstrie. Dessous à pubescence
plus fine qu’en dessus ; abdomen avec une impression
longitudinale sur les 2 1%% segments, n’ont chacun
CURCULIONIDES ; CLEONIDÆ, 271
une série transversale de 6 gros points nus, brillants;
les suivants avec une semblable série, mais de points
plus petits. Pattes pointillées et rugueuses, inégalement
tomenteuses ; 4 jambes antérieures armées d’un crochet
très-fort ; crochet des postérieures plus faible. — Long.
15 à 17 mill.
Forme et taille à peu près de l’ocularis ; maïs distinct
par la sculpture remarquable du prothorax.
Espagne, Aranjuez.
122. CLEONUS (442) CRETOSUS Fairm. Soc. ent. Fr. 1868. 496. 8.
Oblong, très-épais et convexe, noir, entièrement cou-
vert d’un enduit farineux, très-faiblement carné ou
roussâtre, parfois grisâtre. Rostre court, épais, nulle-
ment rétréci en avant, ayant 2 sillons courts mais bien
marqués. Prothorax uni, sans ponctuation, plus étroit
que les élytres, un peu rétréci en avant. Elytres légère-
ment atténuées en arrière après le milieu ; extrémités
arrondies, base un peu relevée; stries très-fines, à points
fins distants ; parsemées de quelques points bruns qui se
réunissent parfois de manière à former 4 ou 6 taches
très-vagues. Abdomen ayant 2 taches brunes à la base
de chaque segment. — Long. 11 à 13 mill.
Facile à reconnaître par les 2 sillons courts et etes
de carène sur le rostre, et par sa coloration qui le rap-
proche du hololeucus, dont le rostre est conique et caréné.
Algérie, Biskra, El-Aghouat.
123. a LE (46) ARMITAGEI Wollast. Cat. Col. Canar. 1864.
21. 509.
Fusiforme-cylindrique, noir, assez luisant, orné de
squamules blanches très-peu nombreuses. Rostre cylin-
drique, un peu arqué, finement pointillé, avec une im-
pression longitudinale postérieure de chaque côté. Pro-
thorax à peu près égal (légèrement impressionné de
chaque côté, marqué au milieu de l’extrémité d’une pe-
tite fovéole, placée devant une carénule très-fine et très-
courte), ruguleux-scabre (à peine pointillé), parsemé de
grands tubercules rares, orné de 3 lignes blanches (mé-
diane la plus ténue, droite), bisinué à la base. Elytres
convexes (plus déprimées vers l’écusson), légèrement
272 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE.
striées-ponctuées, hérissées de grands tubercules irrégu-
liers, écartés (surtout en devant et sur le limbe) ; cha-
cune (à peine saillante à la base) ornée de 4 fascies
blanches très-obliques (terminées bien avant la suture);
antennes (insérées derrière le bout du rost:e) brunes à la
base. — Long. 16,3 mill. |
Son faciès est tout autant celui d’un Lixus que d’un
Cleonus, et il n’est pas complètement visible auquel des
deux groupes il appartient. On le reconnaît des Cleonus
canariens par sa forme fusiforme-cylindrique, sa sur-
face foncée et un peu luisante, couverte de grands tuber-
cules écartés, dont quelques-uns confluents forment des
plis à la base des élytres, ornées de squames blanches
peu nombreuses ; les squamules sont condensées sur le
prothorax où elles forment 3 lignes, dont la médiane est
étroite et droite et les latérales sont larges et irréguliè-
res, et sur le disque des élytres, 4 fascies très-obli-
ques, raccourcies en dedans et en dehors; ses antennes
sont insérées un peu plus loin du bout du rostre, qui est
subcylindrique, arqué, finement ponctué, avec une im-
pression longitudinale de chaque côté ; son prothorax est
comparativement égal et ses élytres, finement striées-
ponctuées, sont à peine saïllantes en pointe séparément.
Ténériffe, un seul exemplaire.
124. CLEONUS TURBINATUS Chevl. Har. Col. Hefte. v. 1869. 75.
11, (Conorhynchus.)
Subcylindrique, atténué en devant, très-densément
ponctué, gris ou brun, cendré sur les côtés, blanc en
dessous, parsemé sur les pattes de points noirs; rostre
turbiné, échancré angulenusement en avant, caréné, avec
une canalicule obsolète de chaque côté; front convexe ;
mandibules noires, luisantes ; antennes cendrées, massue
brune, annelée de blanc; yeux grands arrondis noirs,
ceints de blanc. Prothorax cylindrique, à côtes obsolètes,
brun, avec 5 lignes cendrées, oblitérées (une large bande
brune en bas du bord latéral), avec un lobe arrondi en
devant au dessous des yeux ; anguleusement échancré par
derrière, Ecusson en demi-cercle, brun. Elytres cylindri-
ques, convexes postérieurement et un peu plus larges,
: CURCULIONIDES : CLEONIDÆ. DS
arrondies conjointement, brièvement échancrées au bout,
,striées-ponctuées, avec des lignes allongées brunes, mar-
quées sur toute la surface en particulier vers le bord et
la suture, à la base 4 linéoles blanches, suture brune
ou rousse. Pattes courtes, cuisses annelées de blanc. —
Long. 9 à 12 — larg. 3 à 4,5 mill.
Remarquable par sa forme amincie en avant et élargie
en arrière.
Algérie, Oran.
1139 Stephanocleoenus Mots.
125. STEPHANOCLEONUS (42) SAINTPIERREI Chevl. Har. Col.
Heïte. v 1869. 76. 13. (Plagiographus.)
Allongé, blanc-cendré ; rostre long, subconique, forte-
ment caréné, canaliculé de chaque côté, avec 2 lignes
blanches ; front impressionné sur les côtés, avec une fo-
véole médiane ; yeux oblongs, noirs, marginés de blanc.
Prothorax inégal, marqué sur le dos d’une grande tache
brune, déprimé et caréné au milieu, orné de chaque côté
d’une ligne blanche anguleuse en dehors, lobé près des
yeux en devant, bi-arqué par derrière, grossièrement et
vaguement ponctué vers les côtés. Ecusson petit. Elytres
allongées, échancrées obliquement au bout, striées-ponc-
tuées, gris-cendré variées de prun, avec des points blancs
rangés ; à la base 4 petites taches ; 2 fascies larges, rac-
courcies en dehors (1'e avant le milieu et 2e au-delà), et
d’une petite tache brun-obscur sur le calus apical ; su-
ture rousse; interstries convexes. Dessous et pattes avec
des poils peu nombreux, blancs et jaune d’ocre, ponc-
tués de noir. — Long. 9 à 14 — larg. 3 à 5,5 mill.
Se place près du vittiaer, rappelle un peu par le dessin des
élytres et du prothorax l’excoriatus, maïs il est plus étroit
et plus allongé, et présente plusieurs autres caractères.
. Algérie, Oran.
126. STEPHANOCLEONUS (22:\ VARIOLOSUS Wollast. Cat. Can.
Col. 1864. 323. 510.
Voisin des tabidus et exroriatus, maïs plus cylindrique ;
rostre à carène moins élevée. Prothorax plus long, subcy-
lindrique, plus égal, mais couvert de points varioliques
274 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE.
profonds (très-grands, écartés, plus ou moïns confluents},
beaucoup moins avancé au milieu de la base sur l’écus-
son (presque simplement arrondi). Elytres subcylindri-
ques, à peine striées, sérialement ponctuées de très-
grands points, mais presque sans lacunes, ornées de
2 fascies courtes, transverses, noires, moins obliques et
non coniques; moins étranglées avant le bout, qui est sé-
parément plus obtus (ou moins acuminé); pattes sensi-
blement plus robustes. — Long. 11,6 à 14 mill.
Fuerteventura, Lobos, très-rare.
11420 Leucomigus Mots.
127. LEUCOMIGUS (12) ALBOTESSELLATUS Fairm. Soc. ent. Fr.
1868. 497. 4,
Oblong, cylindrique, d’un brun noir brillant, avec des
fascies et des taches formées par une pubescence fari-
neuse très-serrée. Tête finement et densément ponctuée ;
rostre ayant une carène médiane n’atteignant pas l’ex-
trémité, et de clraque côté une petite carène oblique, par-
tant de la base de la médiane et allant vers les angles
antérieurs. Prothorax aussi large que les élytres,-brus-
quement rétréci en avant, couvert de granulations noires;
au milieu une bande longitndinale, un peu déprimée,
blanche, ainsi que 2 gros points en arrière et des bandes
latérales. Elytres assez allongées, rétrécies seulement à
l'extrémité, à stries ponctuées assez fines, couvertes de
taches blanches par fois confluentes : les parties noires
ridulées en travers, avec des granulations assez rares, —
Long. 19 mill.
Se place à côté des candidatus et tessellatus, il en diffère
par sa taille beaucoup plus grande, sa forme plus allon-
gée, plus cylindrique, les élytres plus longues, moins
granuleuses, à stries plus distinctes, les carènes du rostre
bien plus marquées et un gros point entre les yeux.
Sahara algérien.
1143° Bothynoderes Sch.
128. BOTHYNODERES (21:) LUSCUS Chevl. Har. Col. Hefte. v 1869.
17. 14,
Semblable au conicicollis O1. (conicirostris); cendré ;
CURCULIONIDES : CLEONIDÆ. 219
rostre long, subconique, avec une carène au milieu et
- une canalicule obsolète de chaque côté, rembruni latéra-
lement, une petite fossette interoculaire ; yeux oblongs,
noirs, ceints de blanc; antennes brunes, massue étroite,
très-aiguë. Prothorax subconique, très-atténué en devant,
inégal, brièvement caréné et déprimé au milieu, avec
6 lignes brunes : 2 médianes larges, se joignant au bout
et formant un augle droit en dehors avant le milieu,
2 latérales droites et 2 autres en bas du bord latéral,
grandes et triangulaires. Elytres ovales, brièvement
échanerées au bout, ayant chacune à la base 2 taches,
une petite fascie oblique au milieu et une linéole obli-
que près du calus, noires (une tache ovale sur le calus
même présente un œil blanc). Dessous du corps blane,
ainsi que les pattes qui sont allongées, peu poilues,
ponctuées de noir. — Long. 14 — larg. 5 mill.
Se distingue de ses congénères par la forme conique
de son prothorax.
Espagne, Carthagène.
11470 Larinus Germ.
129. LARINUS (13°) SANCTÆ BALMZÆ Abeille de Per. 1872. 38. 9.
Allongé, gris-noir. Tête convexe, finement granulée;
rostre deux fois plus long que la tête, peu massif, à
peine courbé, finement ponctué, tri-caréné, avec une fos-
sette entre les yeux. Antennes d’un ferrugineux obscur,
à massue pubescente allongée, égalant à peu près la tête
y compris le rostre, Prothorax un peu plus long que
large, régulièrement conique, peu arrondi sur les côtés,
peu brusquement étranglé au bord antérieur, à double
ponctuation fine et serrée, légèrement caréné au milieu.
Elytres débordant médiocrement la base du prothorax, à
épaules très-peu saillantes et arrondies, très-peu compri-
mées latéralement au milieu, deux fois aussi longues
que larges, marquées de légers points en stries, fine-
ment granuleuses, à angle sutural émoussé, à calus api-
cal médiocre. Prosternum étroit, s’arrétant au milieu des
hanches antérieures ; mésosternum convexe et saillant;
ventre densément et fortement ponctué, 2° segment avec
une carène transverse peu marquée.
+ do Lots : L'an CRPROER je FOR e
R ; RTE 1H €
216 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE.
Couvert, à l’état frais, d’une pruinosité jaune-rougeä-
tre sur la tête et le prothorax, plus épaisse sur les côtés
du prothorax et le dessous du corps, formant sur les ély-
tres des mouchetures transverses, condensées en 2 taches
un peu allongées de chaque côté de l’écusson, réunies
souvent entre elles sur le 3° interstrie, à l’extrémité du-
quel elles forment une tache très-allongée, et de petites
taches transverses sur les 8° et 9°, — Long. 11 à 12 —
larg. 5,3 mil.
Ne ressemble qu’au maculatus, dont il se distingue ai-
sément par sa taille, sa forme allongée, sa faible ponc-
tuation sur le prothorax et son dessin.
France méridionale, Sainte-Baume (Var), rare.
130. LARINUS (41,) RUFIPES Desbr. Soc. ent. Suis. 1. 1870.
191167
Ovale-oblong, brun, plus clair sur les élytres, avec les
antennes (moins la massue), les jambes et les tarses fer-
rugineux, pubescent de gris, densément en dessous ; la
pubescence formant 3 lignes un peu obsolètes sur le pro-
thorax et des mouchetures sur les élytres. Tête déprimée
et striée; yeux à peine saillants ; antennes submédiaires,
massue évidemment épaissie, acuminée ; rostre caréné,
pas plus court que la tête et le prothorax ensemble, très-
arqué, cylindrique, noir luisant, pubescent jusqu’au mi-
lieu, ponctué dans toute son étendue. Prothorax forte-
ment transverse, atténué en courbe de la base jusqu’au
bout, où il est médiocrement étranglé, convexe, inégale-
ment ponctué, avec un lobe aigu au milieu de la base.
Elytres un peu plus larges que le prothorax, arrondies à
l’épaule, subparallèles, obtuses au bout; stries fines, en-
tières, avec des points médiocrement rapprochés ; in-
terstries plans, finement pointillés-ruguleux, alternes
plus étroits ; calleuses par derrière. Pattes assez allon-
gées, cuisses antérieures plus épaisses ; jambes antérieu-
res sinuées, à peine dilatées au milieu en dedäns, multi-
dentées, les autres élargies peu à peu de la base au bout.
— Long,
Très-voisin.du longirostris, il en diffère par sa taille
notablement plus grande, la coloration des élytres et des
CURCULIONIDES : CLEONIDÆ. T1
pattes, la dépression du front, le rostre caréné, les jam-
bes antérieures moins dilatées et moins sinuées en de-
dans, les élytres à pubescence variée, ne formant pas
de bordure blanchâtre, et les stries plus fines, moins pro-
fondes et formées de points noirs, gros.
Orient.
4131. LARINUS (41:) ESCORIALENSIS Bris. Soc. ent. Fr. 1866.
AOT. 45.
Brièvement ovalaïre, entièrement d’un noir peu bril-
lant ou d’un noir brunâtre, avec les élytres d’un marron
obscur, couvert d’une pubescence serrée, fine, cendrée
ou cendré-jaunâtre, réparties sur les élytres en petites
taches assez vagues ; chez les individus frais, le protho-
rax est saupoudré de jaune ocracé, sur les côtés avec
une bande bien déterminée d’un jaune de soufre. Tête
arrondie, convexe, à peine déprimée entre les yeux, à
ponctuation fine et rugueuse ; rostre subcylindrique, ar-
qué, presque de la longueur du prothorax, à points fins,
serrés-rugueux. Antennes obscures, scape ferrugineux,
2e et 3° articles du funicule subégaux, pas plus larges
que longs, les suivants transverses, de plus en plus
larges ; massue ovalaire, égale en longuenr aux 5 arti-
cles précédents, très-densément pubescente. Prothorax
large, transverse, très-convexe, légèrement étranglé au
sommet qui est tronqué, fortement bisinué à la base,
avec le lobe assez saïllant et aigu, fortement rétréci d’ar-
rière en avant, très-arrondi sur les côtés, déprimé au de-
vant de l’écusson; variolé-rugueux très-densément et
finement, Elytres en ovale court, plus larges que le pro-
thorax, très-convexes, arrondies ensemble au bout, fine-
ment ponctuées-striées, stries plus fortement ponctuées
vers la base ; interstries à points fins et rugueux, avec
une dépression transverse peu profonde de chaque côté à
la base. Dessous avec les pattes à ponctuation dense et
rugueuse, à pubescence grise assez longue et assez ser-
rée, saupoudrée de ferrugineux. Pattes noires, tarses fer-
rugineux-obscur. — Long. 6 à 6,5 mil.
Très-voisin du confinis, il s’en éloigne par son rostre
moins long et beaucoup plus fort, son prothorax plus ar-
L'ABEILLE, t. xI1. — 1874. 16
2718 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE
rondi, plus fortement bisinué à la base et par sa forme
plus massive et plus convexe.
Espagne, Escorial.
132. LARINUS (41») ALBOCINCTUS Chevl. Guer. Rev. 1866. 106. 42.
Semblable au longirostris GylL, ovale, vêtu d’une pu-
bescence grise ; rostre presque de la longueur du protho-
rax, filiforme, arqué, pointillé, noir. Tête creusée d’une
fovéole entre les yeux. Prothorax transverse, atténué et
droit en devant, bisinué par derrière, prolongé au mi-
lieu, oblique sur les côtés, avec une bande latérale blan-
che. Elytres courtes, arrondies, striées-pointillées, les
2 stries internes creusées en sillon, ornées d’une dou-
ble bande submarginale allant jusque vers l'extrémité,
ensuite prolongée au-delà du milieu, formant un seul
rameau ; dein longe secundam striam ultra medium projecta !
Pattes simples. — Long. 6 — larg. 3,5 mill.
Ressemble beaucoup au centaurei OI. (Tournieri Stierl.)
et au longirostris à la suite desquels il doit se placer.
Espagne, Valladolid, un seul individu.
433. LARINUS (54) LETHIERRYI Bris. Soc. ent. Fr. 1866, 402. 46.
Ovalaire, assez densément vêtu d’une pubescence courte
et fine et, dans les individus bien frais, saupoudré d’une
poussière rubigincuse, avec le bord interne des yeux et
une bande latérale au prothorax d’un jaune de soufre.
Tête arrondie, convexe, déprimée entre les yeux, densé-
ment pointillée et rugueuse; rostre épais, plus court que
le prothorax, un peu arqué, densément rugueux-ponc-
tué ©, un peu plus long et plus étroit cf. Antennes d’un
ferrugineux obscur, avec la massue noirâtre et très-den-
sément pubescente ; 1-2 articles du funicule subégaux,
aussi larges que longs, les suivants transverses, de plus
en plus larges; massue ovale-oblongue, de Ia longueur
des 6 articles précédents. Prothorax plus large que long,
subconique, légèrement étranglé près du bord antérieur
qui est tronqué, fortement bisinué à la base, avec Le lobe
scutellaire saillant et aigu; rétréci d’arrière en avant,
oblique et arqué sur les côtés; couvert d’une ponctuation
variolée assez forte et très-dense, avec une légère dé-
CURCULIONIDES : CLEONIDÆ.. 279
pression au-devant de l’écusson et quelquefois une trace
de carène longitudinale. Elytres en ovale un peu court,
plus larges que le prothorax, léscèrement dilatées après
les épaules et après le milieu, arrondies ensemble au
bout, un peu déprimées à la base, à l’écusson et vers les
épaules ; marquées de stries fines, assez fortement pone-
tuées à la base, légèrement au bout; interstries plans,
à ponctuation fine et ruguleuse. Dessous à ponctuation
dense et un peu rugueuse, vêtu d’une pubescence grise
assez longue et assez serrée, mêlée chez les individus
frais, d'une poussière rubigineuse. Pattes médiocres,
noires ; tarses d’un brun ferrugineux. g! Marqué sur les
2 19% seoments ventraux d'une large dépression lon-
gitudinale, — Long. 7 à 8 mill.
Se distingue du carlinæ, dont il est voisin, par sa forme
plus large, son aspect plus mat, sa convexité plus forte,
son rostre un peu plus long et plus fort, la pubescence
uniforme du corps et l'impression postérieure des élytres
moins forte.
Espagne, sommet de l'Escorial.
133 bis. LARINUS LEUZEÆ Fabre, Faune avignonaise p. 109 (1870).
Ovale, noir, avec un léger duvet cendré. Elytres à stries
ponetuées, maculées de nombreuses petites taches cen-
drées duveteuses. Thorax rugueux, avec une fine ligne
médiane lisse, et une bande de duvet roussâtre de cha-
que côté. Rostre assez fort, ponctué, un peu courbé, de
la longueur de la tête et du thorax réunis. Une fossette
entre les veux. Antennes roussâtres. Pattes et dessous
noirs. — Long. 6-7 mill.
Le Montagnet (Vaucluse), très-commun : la larve vit dans les ré-
ceptacles du Leuxea conifera ; la métamorphose a lieu en juillet.
414480 Kixus Fab.
134. LIXUS (13) CASTELLANUS Chevl. Guer. Rev. 1866. 28. 28.
Ressemble singulièrement à l’anguinus, mais plus petit
et distinct par son rostre plus court, assez épais, moins
arqué, ses élytres plus courtes, plus amples, étroitement
acumiiées au bout le long de la suture. Allongé, blanc,
280 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE.
rostre cylindrique, peu arqué, caréné en dessus de la
_ base jusqu'au milieu ; tête convexe, creusée d’une petite
fovéole entre les yeux, qui sont noirs et entourés d’un
large cercle blanc. Prothorax orné de 5 lignes noires et
de 3 bandes, les 2 dorsales larges blanches, la latérale
d’un blanc de neige. Elytres deux fois et demie plus lon-
gues que le prothorax, acuminées au bout à la suture,
bordées de blanc, avec 3 lignes d’un noiïr brun; suturale
entière, marginale placée près de la bande blanche;
striées-ponctuées (les 4 stries internes presque par pai-
res). Dessous avec les pattes parsemé de noir; 3 sé-
ries de points noirs plus gros sur l’abdomen. — Long.
9,8 à 12 — larg. 3 à 4 mill.
G‘ Plus petit, à rostre plus court.
Var. Bande brune latérale des élytres double et inters-
trie interne avec une ligne de points bruns.
Espagne, Valladolid.
135. LIXUS (21) HYPOCRITA Chevl. Guer. Rev. 1866. 27. 27.
Ressemble beaucoup au cylindricus F., même taille,
même dessin, mais d’une couleur verte, avec la fascie.
des élytres jaune, avec l'extrémité non prolongée en
épine, mais anguleuse et échancrée. Allongé, couvert
d’une poudre verdâtre ; rostre cylindrique, arqué ; pro-
thorax bordé en dessous et latéralement de flave-verdä-
tre ; élytres ornées de fascioles transverses et de taches
_éparses, jaunâtres ; une fascie jaune placée au-delà du
milieu, bidentée devant et derrière, large en dehors,
raccourcie près de la suture ; non épineuses, mais angu-
leuses au bout; striées-ponctuées (stries fovéolées à Ia
base et sulciformes au bout); pattes annelées de flave,
tarses roussâtres ; 2 pénultièmes segments de l'abdomen
fasciculés de jaune, transversalement fasciés de noir. —
Long. 8 — larg. 3 mill.
Espagne, Aranjuez, pris sur une ombellifère à fleurs jaunes (Ferula) ;
tandis que le cylindricus vit s sur la ciguë et se transforme dans la tige
de cette plante.
136. LIXUS (26:) PERPARVULUS Desbr. Soc. ent. Suisse in 1870.
190. 15.
Médiocrement allongé, noir, couvert d’une pubescence
ë CURCULIONIDES : CLEONIDÆ. 281
cendrée et saupoudré de ferrugineux, côtés du prothorax
plus densément flavescents, antennes, jambes, genoux et
tarses ferrugineux ; yeux distants ; rostre court, luisant,
ponctué, presque lisse en devant, non caréné; front fo-
véolé ; prothorax étranglé en devant, densément ponctué-
rugueux ; élytres sinuées sur les côtés, striées-ponctuées,
sans pointes au bout, à peine acuminées ; pattes robus-
tes, peu allongées. — Long. 7 — larg. 1,5 mill.
Se place à côté du brevirostris dont il se rapproché par
la forme et la brièveté du rostre ; s’en distingue aisé-
ment par ses élytres plutôt étroitement arrondies qu’a-
cuminées et nullement divariquées au bout; rostre aussi
moins épais et plus cylindrique.
_ France méridionale, Toulouse, sur la poirée.
137. LIXUS (32°) LATERALIS Bris. Soc. ent. Fr. 1866. 406. 49.
Entièrement couvert d’une pubescence cendrée et d’une
poussière jaune d’ocre foncé, très-dense, avec une bande
latérale d’un blanc jaunâtre bien tranchée, s'étendant le
long du prothorax et des élytres. Tête convexe, densé-
ment ponctuée; rostre assez court, de moitié plus long
et deux fois plus étroit que la tête, droit avec une carène
longitudinale qui n’atteint pas le sommet et qui remonte
entre les yeux, légèrement déprimé avant l'extrémité,
densément ponctué. Antennes médiocres, ferrugineuses,
avec la massue obscure ; 127 article du funicule obconi-
que, d’un tiers plus long que large, 2° oblong presque de
la longueur du 1° et deux fois plus long que le suivant,
4-8 transverses, peu à peu plus larges; massue ovale-
oblorgue, un peu plus courte que le funicule. Prothorax
un peu plus long que large, tronqué en devant, avec les
lobes oculaires peu saillants, fortement bisinué à la
base, avec le lobe médian triangulaire, aigu, très-légère-
ment arrondi sur les côtés au milieu, avec des traces
d’une ligne longitudinale élevée à la partie antérieure
suivie par derrière d’un sillon assez large et peu pro-
fond ; ponctué-variolé assez fortement. Elytres près de
deux fois et demie plus longues et un peu plus larges
que le prothorax, un peu dilatées aux épaules et vers les
deux tiers postérieurs, avec l’extrémité de chacune un
16.
er Li) à ' PR OR er QE LE Ca 1 d MÉCT, FAT
P. B FRERES.
282 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE.
*
peu aiguë, légèrement divergente, striées-ponctuées fine-
ment; interstries plans, étroits, ruguleux. Dessous et
pattes densément ponctués, vêtus d’une pubescence cen-
arée assez longue serrée, mêlée de poussière ocracée,
surtout sur la poitrine et les côtés du prothorax ; pubes-
cence du ventre tachetée de noir. Pattes assez fortes, noi-
res. — Long. 6,5 mill.
Voisin de l’ochraceus, s’en distingue par son rostre plus *
court et caréné, son prothorax moins conique, à lobe ba-
sal aigu, et par ses antennes ferrugineuses à la base.
Espagne, Aranjuez.
138. LIXUS (42) CRETACEUS Chevl. Guer, Rev. 1866. 28. 29.
Voisin de l’acutus, maïs plus petit; stature du scabri-
collis. Brun, un peu luisant en dessus, crétacé en dessous,
limbe latéral du prothorax blanc; rostre cylindrique,
deux fois plus long que la tête, médiocrement arqué,.
pointillé, très-finement poilu ; tête convexe postérieure-
ment, marquée en devant d’une dépression circulaire et
ponctuée, blanche en dessous. Antennes courtes roussâä-
tres; massue oblongue, triarticulée. Yeux noirs, ronds.
Prothorax subconique, droit au bout, biarqué à la base,
un peu avancé au milieu et déprimé au-dessus de l’é-
cusson, rugueusement ponctué. Elytres striées-ponctuées,
blanchâtres au bout, munies chacune d’une pointe diva-
. riquée. Dessous du corps et pattes crétacés. — Long. 6
— larg. 2 mill.
Se distingue de l’acutus, par le dessous blanchâtre et
par la bordure blanche du prothorax.
Espagne, Valladolid, trouvé une seule fois.
139. LIXUS (45°) BREVIPES Bris. Soc. ent. Fr. 1866. 404. 48.
Oblong, subparallèle, couvert d’une pubescence cen-
drée un peu roussâtre, très-condensée sur les côtés du
prothorax ei y formant de chaque côté une bande bien
limitée, et de chaque côté de la ligne médiane une
2° bande longitudinale bien moins marquée; pubescence
des élytres marquetée d’obscur. Tête large arrondie, con-
vexe, densément pointillée; rostre court, assez épais,
CURCULIONIDES : CLEONIDÆ, 283
deux fois moins large et d’un tiers plus long que la tête,
avec une carène longitudinale n’atteignant pas le bout et
remontant entre les yeux, flanquée au niveau des yeux
d'une dépression oblongue bien visible, couvert d’une
ponctuation serrée un peu rugueuse, plus fine vers le
bout, et d’une pubescence un peu plus dense près des
yeux, qui sont arrondis en dessous et pas saillants, An-
tennes courtes et assez fortes, ferrugineuses, {er article
du funicule court, aussi large que long, 2° article plus
court que le 1°, un peu plus large que long, les suivants
transverses, peu à peu plus larges, les 3 derniers for-
mant une massue ovalaire presque aussi longue que le
funicule. Prothorax presque carré, à peu près aussi large
que long, tronqué en devant, avec les lobes oculaires peu
saillants, bisinué à la base, rétréci en avant et un peu
arrondi avant le milieu, et presque droit en arrière sur
les côtés, couvert de points assez forts et assez serrés
au milieu d’un pointillé serré, avec des traces d’une li-
gne longitudinale élevée médiane, suivie d’une dépres-
sion scutellaire. Elytres à peine plus larges à la base que
le prothorax, subparallèles, à peu près deux fois et de-
mie plus longues que le prothorax, très-légèrement élar-
gies vers les deux tiers postérieurs, arrondies en pointe
aiguë et divergentes au bout; stries fines, à points fins
vers l’extrémité, assez forts vers la base; interstries
étroits, finement ruguleux; suture un peu déprimée sous
l’écusson. Dessous densément ponctué, vêtu d’une pubes-
cence blanchâtre, couchée, assez longue, mêlée d’une
poussière rubigineuse vers les flancs de la poitrine.
Pattes courtes et fortes, d’un brun noirâtre, avec les
tarses plus clairs, couvertes d’une ponctuation ruguleuse
serrée, pubescentes : jambes courtes épaisses, denticulées
en dedans. — Long. 6 à 6,3 mill.
5e rapproche des petits myagri, s’en distingue par sa
taille bien plus petite, sa forme plus parallèle, son rostre
un peu plus court, son prothorax subparallèle, moins ré-
tréci en devant et à points plus serrés, par les interstries
plus étroits, ses antennes plus courtes, à 1% articles du
funicule plus petits et par ses pattes plus courtes.
Espagne, Escorial.
Be dre
284 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE.
140. LIXUS (56°) PUNCTICOLLIS Bris. Soc. ent. Fr. 1866. 403. 47.
Allongé, étroit, subparallèle, vêtu d’une courte pubes-
_ cence cendrée, couchée et peu serrée. Tête arrondie, con-
vexe, avec une petite fossette entre les yeux, couverte
d’une ponctuation fine et serrée ; rostre cylindrique, ar-
qué, plus court G', aussi long © que le prothorax, deux
fois plus étroit que la tête et couvert d’une ponctuation
fine et rugueuse ; presque glabre et plus finement poin-
tillé ©. Antennes d’un brun noïirâtre, avec la base ferru-
gineuse, {€ article du funicule obconique, court, de moi-
tié plus long que le suivant, qui est presque carré, 7° un
peu transverse ; massue ovale-allongée. Prothorax bien
plus large que la tête, assez rétréci en devant, légère-
ment bisinué à la base, un peu arrondi sur les côtés
avant le milieu, puis à peu près droit, densément cou-
vert de gros points, confluents, finement pointillé dans
les intervalles, obsolèternent sillonné au devant de l’é-
cusson. Elytres pas plus larges que le prothorax à la
base, très-légèrement élargies vers les deux tiers, cha-
cune en pointe arrondie au bout, légèrement striées de
points forts vers la base, assez fins vers le sommet ; in-
terstries plans, étroits, finement ruguleux, avec une dé-
pression transverse distincte près des épaules. Dessous
couvert d’une fine ponctuation serrée, mêlée de quelques
points plus gros, revêtu d’une pubescence grise assez
longue, plus épaisse vers la poitrine. Pattes assez fortes,
densément ponctuées, et couvertes d’une pubescence
grise, peu serrée ; noires avec les genoux, les jambes et
les tarses d’un brun ferrugineux. — Long. 5,5 à 6 mill.
cg‘ Jambes antérieures avec une légère dilatation den-
tiforme au milieu du bord interne.
Rappelle en très-petit le scabricollis, s’en distingue fa-
cilement par sa taille, sa forme plus parallèle, le 2 arti-
cle du funicule bien plus court, le prothorax plus paral-
lèle, à points moins forts, et les interstries des élytres
bien plus étroits.
Espagne, Madrid, Escorial.
141. LIXUS (92:) MARQUETI Desbr. Soc. ent. Suis. 11 1870. 190. 14.
Allongé, noir; pubescent, antennes roussâtres ; densé-
CURCULIONIDES : HYLOBIDÆ. 285
ment couvert d’une poussière flavescente, plus dense
sur les côtés du prothorax; rostre peu allongé, sans ca-
rène ; front plan; prothorax couvert de points variolés,
atténué un peu avant le milieu, impressionné à la base ;
élytres cylindriques, obsolètement striées, séparément
arrondies au bout; pattes d’un noir de poix. — Long. 8,5
— larg. 1,6 mill.
Se distingue aisément par sa taille, son rostre court et
non caréné, son prothorax rétréci un peu avant le milieu,
sans étranglement, avec une dépression bien marquée à
la base, subvariolé ; par ses élytres à stries obsolètes,
simplement arrondies au bout.
Voisin du scolopax par la forme du prothorax.
France méridionale, Béziers, un seul Œ'.
- HYLOBIDÆ.
11520 Pissodes Germ.
142. PISSODES (92) ROTUNDICOLLIS Desbr. Soc. ent. Suis. 111 1870,
LOL UTE
Allongé, rubigineux en dessus, sans pubescence, d’un
brun de poix en dessous, squamuleux de gris, pattes plus
claires. Tête subarrondie, assez densément ponctuée, avec
une impression au front; yeux petits, à peine saillants;
rostre presque plus court que la tête et le prothorax en-
semble, peu ponctué, mais plus densément sur les côtés,
assez luisant, médiocrement arqué, cylindrique, à peine
épaissi au dessus des antennes et au bout; antennes in-
sérées au milieu, solides, 1° article du funicule un peu
plus grand que le 2e, les autres graduellement plus
courts, massue assez luisante, ovale, non acuminée. Pro-
thorax transverse, assez convexe, impressionné et fovéolé
à la base, densément subfovéolé rugueux, un peu crénelé
en devant sur les côtés ; angles postérieurs très-droits, à
peine bisinué à la base et tronqué en devant. Elytres
pas plus larges que le prothorax, avec les épaules assez
saillantes, le calus peu élevé, largement échancrées en-
semble à la base, subsinuées au-dessous des épaules,
puis un peu élargies, et obliquement atténuées vers le
bout, qui est un peu acuminé ; marge finement crénelée ;
286 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE.
2
calus postérieur très-saillant ; stries peu profondes, da-
_ vantage à la base, à points en carré long, peu rapprochés ;
interstries presque égaux, ruguleusement ponctués, 3° et
5° un peu plus élevés. Cuisses médiocrement renflées ;
jambes antérieures subdilatées au milieu en dedans et
très-obsolètement denticulées. — Long. 7 — larg. 1,6 mill.
Se distingue aisément, outre sa taille plus petite, par
son prothorax dilaté-arrondi latéralement, à angles pos-
térieurs non prolongés, à double sinuosité de la base
presque nulle, les stries bien moins larges, à points moins
forts, la massue des antennes, les cuisses peu renflées,
le dessus du corps dépourvu de taches formées par des
squamules. y
Russie.
ERIRHINIDÆ.
1153° Procas Steph.
443. PROCAS (2) COTTYI Perr. Soc. ent. Fr. 1864. 298. 28.
Noir, cendré, vêtu d’une faible pubescence grise, cou-
chée, et hérissé de poils noirs inclinés, courts, agglomé-
rés en taches sur les élytres ; rostre allongé, cylindrique,
arqué, densément et fortement ponctué, ainsi que la
tête ; antennes noir de poix. Prothorax arrondi sur les
côtés, avec une courte carénule, plus fortement et irès-
densément varioleux de points ombiliqués. Elytres lar-
ges, parallèles jusqu’au-delà du milieu, largement et
assez profondément striées-ponctuées ; interstries plans,
très-densément ruguleux et granulés. Dessous et pattes
très-densément et fortement ponctués ; tarses d’un ferru-
gineux de poix. — Long. 8 mill.
Diffère du Steveni par le corps un peu plus large, par :
la ponctuation ocellée du prothorax visiblement plus
forte, par les rugosités ou aspérités transversales des in-
tervalles des stries moins apparentes, du moins sur le
dos, et surmontées, sur toutes les côtes, de soies très-
courtes et spinuliformes ; enfin par la présence sur cha-
que intervalle d’une série un peu sinueuse de tubercules
bien visibles.
Alger, Oran, à Lalla-Magrnia.
CURCULIONIDES : HYLOBIDÆ. 287
411550 Ambeonymus Duv.
144. AUBEONYMUS (22) NOTATUS Muls. God. Op. x1v 1870. 42.
Ovale-oblong, convexe, noir. Tête large, courte, con-
vexe, rugueusement ponctuée; rostre de la longueur de
la tète et du prothorax réunis, arqué, déprimé, avec 3 ca-
rènes longitudinales, fortement ponctué, avec 2 lignes de
points plus gros de chaque côté de la carène médiane.
Yeux latéraux, ovalaires, déprimés, noirs. Antennes pu-
bescentes d’un roux lerrugineux ; scape atteignant le bord
antérieur du prothorax; funicule un peu plus long que
le scape, 1° et 2° articles allongés obconiques, 1° plus
épais et un peu plus long que le 2e, 3-5 courts ovalaires,
6 et 7 plus longs, subarrondis; massue ovale-oblongue
subacuminée. Prothorax un peu plus long que large, tron-
qué au sommet et prolongé en arrière à la base, faible-
ment arrondi sur les côtés, lobé derrière les yeux; d'un
noir de poix, ruguleusement ponctué et paré de squamu-
les grisètres. Weusson petit, triangulaire, couvert d’un
duvet grisâtre. Elytres oblongues, 2 fois plus longues que
le prothorax, plus larges à la base, avec les épaules sail-
lantes, faiblement arrondies sur les côtés et assez brus-
quement rétrécies en arrière, marquées de stries profon-
des, assez fortement ponctuées, interstries larges con-
vexes ; garnies de squamules piliformes grisâtres ; parées
de petites taches, composées de squamules ovalaires, d’un
gris noirâtre, disposées longitudinalement sur les in-
terstries, et d'une tache commune d’un gris roussâtre,
entourée d’un cercle noir, située vers les deux tiers
et s'étendant de la suture jusqu'au 3° interstrie. Dessous
subdéprimé, noirâtre, rugueusement ponctué. Pattes ro-
bustes, garnies d’une pubescence épaisse, d’un brun
ferrugineux; cuisses courtes, fortement renflées au-delà
du milieu, ponctuées ; jambes chagrinées et rugueuse-
ment ponctuées, armées d’un fort crochet à l'extrémité;
tarses courts, garnis en dessous d’une brosse de poils gri-
sâtres. — Long. 8 — larg. 5 mill.
Italie, Magenta.
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288 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE.
11570 Erirhinus Sch.
145. ERIRHINUS (102) BILUNULATUS Desh. Soc. ent. Suisse 1x,
1870. 192. 18.
Oblong, entièrement ferrugineux, dessous de la tête et
bout du rostre d’un brun de poix, garni de squamules
grises peu nombreuses, plus serrées sur les côtés du pro-
thorax. Tête transverse, pointillée, front subdéprimé ;
yeux petits, à peine saillants, touchant au prothorax,
placés en dessous ; rostre un peu plus court que le pro-
thorax, distinctement courbé, épaissi en devant, avec la
pointe atténuée ; scrobes carinulées en dehors. Antennes
insérées au tiers du rostre, grêles, d’un testacé pâle,
massue plus obscure ; scape et 1 article du funicule,
brusquement renflés au bout; massue en ovale assez
court, à peine acuminée. Prothorax subtransversal, à
peine dilaté sur les côtés, rétréci par derrière, avec les
angles postérieurs arrondis, brièvement étranglé et dé-
primé en devant, moins densément pointillé. Ecusson
transverse, sillonné. Elytres subparallèles, atténuées obli-
quement à partir du premier tiers, obtusément acumi-
nées au bout; épaules carrées, très-saïllantes, près de
moitié plus larges que le prothorax, avec une demi-lune
noire sur le disque, assez longuement striées; interstries
convexes, alternes plus élevés, avec de petites soies très-
courtes courbées, disposées en séries. Pattes robustes,
cuisses en massue, antérieures très-obsolètement denti-
culées ; jambes presque droites, à peine courbées au
bout ; tarses plus grêles, 3 1°7s articles tranverses, ongu-
laire à peine plus court; hanches antérieures n atteignant
pas le bord antérieur du prosternum. — Long.
Se distingue aisément par sa couleur, ses élytres or-
nées d’un petit C dirigé vers la suture, la squamosité,
les séries de soies subsquamiformes recourhées des élytres.
Russie méridionale, Sarepta.
146. ERIRHINUS (112) PILIFER Gredl. Tirol. Ins. 11 1866. 345. 2.
Facile à reconnaître aux poils sétiformes des élytres.
Ovale-allongé, assez densément garni de longs poils.
Rostre court et fort, peu courbé, brun-rouge foncé, au
CURCULIONIDES : HYLOBIDÆ. 289
dessous du milieu lisse et luisant, avec des stries de
points sur les côtés. Antennes jaunes, massue brune.
Tête arrondie, d'un rouge vif, finement ponctuée; yeux
oblongs. Prothorax aussi long que large, dilaté-arrondi
au milieu sur les côtés, densément et fortement ponctué,
encore plus en dessous. Elytres convexes, avec des ran-
gées de petits points légers, se réunissant deux à deux
par derrière (l’intérieure avec l’extérieure), assez densé-
ment pubescentes, avec les interstries légèrement con-
vexes presque lisses, garnis d’une rangée de soies dres-
sées. Cuisses renflées, inermes, rembrunies ; jambes an-
térieures fortement arquées. — Long. 3 6 mill.
Tyrol, vallée d’Autholz, dans le sud-ouest.
147. ERIRHINUS (Dorytomus) 1192) AMPLITHORAX Desb. Soc.
ent. Suis. 11 1870. 351. 24.
Oblong, large, brun de poix, varié de squamules grises
sur les élytres ; rostre cylindrique, noir, luisant, médio-
crement arqué, plus long que la tête et le prothorax en-
_ semble, sérialement ponctué à la base, obsolètement strié.
Antennes ferrugineuses ; 1°" article du funicule plus de
deux fois plus long que le 2€, 6-7 arrondis, transverses,
massue ovale courte. Prothorax pas plus étroit que Îles
élytres, largement dilaté-arrondi sur les côtés, carénulé
au milieu. Elytres à stries profondes, très-distinctement
ponctuées ; interstries subconvexes. Pattes peu allongées,
cuisses en massue, toutes munies de dents courtes très-
aiguës; jambes larges, courtes, subsinuées. — Long. 5 —
larg. 2 mill.
Voisin du vorax © par la faible dent des pattes, 1l s’en
distingue aisément à son rosire moins long, non distinc-
tement strié, à la dilatation du prothorax, aux stries des
élytres plus profondes, surtout à la base, à la brièveté et
à la largeur remarquable de ses jambes et de ses tarses.
France septentrionale.
148. ERIRHINUS {/Dorytomus) (19%) AURIPENNIS Desbr. Soc. ent.
Suis. 111 1870. 351. 95.
Forme du vorax, moins allongé, entièrement ferrugi-
neux, couvert de squamules dorées: rostre très-long,
L’ABEILLE, t. XII. — 1875. 47
290 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE.
presque droit, très-légèrement strié, non distinctement
ponctué; 3° article du funicule deux fois plus long que
large, 4-6 ni‘transverses ni arrondis, massue peu épaisse.
Prothorax petit, en carré transverse, non caréné. Elytres
un peu élargies par derrière ; stries assez profondes ; in-
terstries plus: étroits convexes. Pattes allongées ; cuisses
peu épaisses, armées d’une dent plus courte, peu aigué;
jambes sublinéaires. — Long. 5 — larg. 1,8 mill.
Ressemble aux variétés pâles du vorax ©; très-distinct,
en outre de la pubescence brillante du dessus, par le ros-
tre à peine courbé et seulement à la base, où il est lisse
en dessus, sans points visibles et à stries très-faibles; le
3° article du funicule est plus allongé, les derniers ne
sont pas arrondis transversalement et la massue est bien
moins épaisse.
Corse, Bastia.
149. ERIRHINUS (Dorytomus) (19°) MERIDIONALIS Desbr. Soc. ent.
Suis. 111 1870. 352. 26.
Forme, taille et vestiture du voraæ ©. Rostre bien
moins allongé, arqué de même, un peu opaque; 3° article
du funicule à peine plus long que large, 4-7 arrondis;
massue très-épaisse. Prothorax comme dans celui-ci. Ely-
tres sillonnées, finement sinuées, régulièrement ponc-
tuées. Pattes conformées et dentées comme dans le voraæ,
un peu plus courtes. Les poils des élytres sont condensés
longitudinalement sur les interstries, ce qui les fait pa-
raître plus élevés, et forment cà et là quelques taches
ombrées et un petit calus subapical ; le rostre est d’un
tiers plus court que celui du vorax, non brillant, sans sé-
ries de points distinctes; les stries longitudinales beau-
coup moins fortes que dans le costirostris, sont plus accu-
sées que chez le vorax.
Espagne méridionale.
411580 Mecinus Germ.
150. MECINUS (12) SCHNEIDERI Kirsch, Berl. 1870. 392.
Très-voisin du pyraster pour la forme, et du circulatus
pour la pubescence. Noir, dans les individus les plus fon-
cés, les tarses seuls, dans les plus clairs les jambes égale-
CURCULIONIDES : HYLOBIDÆ. 291
ment en partie, les antennes à l’exception de la massue et
les élytres de l'extrémité jusqu’au tiers, rougeàtres. Pubes-
cence blanchâtre en dessous, jaunâtre en dessus, serrée sur
la tête, écartée vers l'extrémité du rostre ; sur le protho-
rax, elle se dirige des côtés vers le milieu où elle se con-
dense et forme par le croisement des poils une ligne
médiane plus claire, ou au moins une place plus claire
au devant de l’écusson ; sur l’écusson elle est épaisse,
blanche, couchée, et sur les élytres dressée, jaunâtre,
plus épaisse à la suture et aux interstries alternes, spé-
cialement par derrière. Rostre aussi différent dans les
deux sexes, pour la longueur et la courbure, que dans le
pyraster. Prothorax plus large que long, un peu moins
convexe, plus arrondi et plus finement ponctué sur les
côtés que dans l’espèce indiquée. Elytres aussi striées-
ponctuées, comme caténuliformes, ainsi que dans ce-
lui-ci, les points beaucoup plus petits, et les interstries
alternes plus étroits que ceux qui sont plus densément
pubescents. Cuisses dentées G', en angle obtus ©. Mésé-
pimères et métépistermes un peu plus densément pubes-
cents de blanc. — Long. 3 à 3,5 mill.
Egypte, Ramleh, dans les Convolvulus.
41610 Bagous Germ.
151. BAGOUS (132) MUTICUS Thoms. Skand. Col. 1868. 184. 5.
Ressemble extrèmement par la stature au nigritarsis,
mais il s’en distingue tout de suite par le 3e article des
tarses pas large et une tache blanche au milieu des ély-
tres ; voisin du Frif, mais plus petit et plus court, il est
distinct par ses élytres peu parallèles sur les côtés, par
le 5e interstrie à peine calleux par derrière et peu rétréci
au bout, par son rostre plus court et particulièrement
par son prothorax plus finement ponctué et non rugueux,
ni canaliculé. Tête subglobuleuse, enfoncée, rostre assez
épais un peu arqué. Antennes insérées un peu avant le
milieu du rostre, d’un brun de poix, avec le funicule
ferrugineux. Prothorax un peu transverse, deux fois plus
étroit que les élytres à la base, étranglé vers le bout, et
à peine dilaté sur les côtés au-delà de l’étranglement, et
292 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE.
peu rétréci vers la base, plus finement et à peine rugueu-
sement ponctué sur le disque, sans canal médian. Ecus-
son petit. Elytres trois fois plus longues que le protho-
rax, presque parallèles sur les côtés, atténuées au bout,
qui est à peine infléchi; parsemées sur le dos de plusieurs
taches blanches, avec une fascie presque au milieu; plus
finement ponctuées-striées, insterstries égaux, 5° à peine
calleux par derrière. Paites d’un noir de poix, jambes et
tarses ferrugineux, ceux-ci avec le 29 article un peu
transverse, pas plus étroit que le 3°. — UE: 2,3 mill.
Suède, Scanie,
152. BAGOUS (202) LONGITARSIS Thoms. Skand. Col. x 1868. 185. 6».
Ressemble au éempestivus pour la structure des tarses,
mais il en diffère par ses élytres plus larges, à interstries
alternes non élevés, avec une fascie blanche transverse
placée un peu au-delà du milieu, liée à la tache latérale
oblique, par son prothorax plus court, non canaliculé ;
il s’éluigne du lutulosus par ses tarses plus longs, par son
prothorax aussi plus long, et par les interstries des ély-
tres non élevés. Tête enfoncée, noire, densément squa-
muleuse de cendré ; rostre assez épais, un peu arqué,
presque de la longueur du prothorax. Antennes insérées
un peu avant le milieu du rostre, funicule ferrugineux.
Prothorax presque transverse, deux fois plus étroit que
les élytres à la base, à peine moins large au sommet, un
peu dilaté sur les côtés derrière l’étranglement, et légè-
rement rétréci à la base, finement et subrugueusement
ponctué sur le disque, non canaliculé. Ecusson petit,
ponctiforme. Elytres trois fois plus longues que le pro-
thorax, parallèles sur les côtés, subitement atténuées au
bout ; plus finement ponctuées-striées sur le dos, inters-
tries alternes non élevés, ornées de plusieurs taches blan-
ches, callosité et fascie transverse, située un peu au-delà
du milieu, liée avec une tache oblongue latérale, plus
distinctes. Pattes d’un noir de poix, jambes ferrugineu-
ses ; tarses allongés, 3° article de la largeur du précédent
qui n’est pas transverse: — Long. 2,3 à 2,8 mill.
Suède, Scanie, rare.
CURCULIONIDES : HYLOBIDÆ. 293
153. BAGOUS (20°) DILATATUS Thoms. Skand. Col. 1868. 342. Ge.
Ressemble beaucoup au fempestivus, il s’en éloigne par
son prothorax un peu plus court, dilaté avant le milieu
sur les côtés et un peu rétréci vers la base, par ses
pattes plus courtes et les trois 1% articles des tarses
moins allongés ; facile à distinguer du longitarsis par sa
stature plus longue et plus étroite, par les dessins tout
autres des élytres, la fascie blanche transverse placée
bien au-delà du milieu. Tête enfoncée, noire, vêtue d’une
dense squamosité cendrée ; rostre assez épais, of un peu
plus court que le prothorax, © à peine plus long, avec le
bout glabre luisant, portion préantennaire carrée cf, en
carré oblong ©. Antennes courtes, noires, d'un ferrugi-
neux de poix au milieu, insérées à peine ç', un peu Q@
avant le milieu du rostre ; 2° article épais, obconique, un
peu plus court que le 3°, 4-8 petits, transverses, massue
grande, ovale. Prothorax à peine plus long que large, un
peu plus étroit que les élytres à la base, largement étran-
glé avant le bout, avec les côtés un peu dilatés au-delà
de l’étranglement, faiblement rétrécis vers la base ; ob-
solètement canaliculé sur le dos, densément squamuleux
avec des lignes plus pâles. Ecusson petit, transverse.
Elytres à peine trois fois plus ionguecs que le prothorax,
parallèles, rétrécies au bout, presque planes sur le dos,
déclives par derrière, avec les côtés infléchis, plus fine-
ment striées-ponctuées, interstries alternes à peine éle-
vés ; densément squamuleuses, marquetées de nombreu-
ses guttules, une tache humérale, calus postérieur avec
une fascie transverse bien au-delà du milieu blanche.
Pattes d’un noir de poix, avec les jambes ferrugineuses,
brunes au milieu, antérieures à marge antérieure sub-
bisinuée, légèrement épaissies en dedans au-delà du mi-
lieu ; tarses bruns, trois 1° articles un peu plus longs
que larges.
Suède.
154. BAGOUS (232) CAUDATUS Thoms. Skand. Col. vir 1865. 188.
12.
Se distingue du lufosus par sa taille bien plus petite,
ses élytres moins infléchies au bout, le 3e interstrie à
294 DESCRIPTION DES COLEOPTÈRES D EUROPE.
peine calleux et ses tarses noirs un peu plus longs ; res-
semble au Frit, pour la taille, la stature et la structure
des jambes, maïs bien distinct par ses cuisses rousses,
son prothorax moins rugueusement ponctué et le 3° arti-
cle des tarses visiblement plus large que le précédent.
Tête bien plus petite que le prothorax; front obsolète-
ment impressionné; yeux subarrondis; rostre assez court,
épais, courbé, presque plus court que le prothorax, non
dilaté vers le bout, densément squamuleux de gris, nu
et luisant au bout. Antennes d’un ferrugineux de poix,
extrémité du scape et massue noirâtres ; 2e article obco-
nique à peine plus long que le 3°, 4-7 petits, fortement
transverses, 8° bien plus large que le précédent ; massue
ovale assez grande. Prothorax un peu plus étroit que les
élytres, pas plus court que large, un peu plus étroit à la
base qu’au bout, étranglé, non dilaté-arrondi près de
l’étranglement sur les côtés, parallèle, tronqué à la base,
densément et plus finement ponctué, rugueux sur le dis-
que, avec 3 lignes grises, obsolètement canaliculé. Ecus-
son très-petit. Elytres trois fois plus longues que le pro-
thorax, parallèles, avec un calus huméral saillant, à
peine comprimées par derrière, acuminées, légèrement
terminées en rostre infléchi; planes sur le dos, graduel-
lement déclives au bout, suture un peu élevée par der-
rière ; finement striées-ponctuées ; interstries plans, lar-
ges, 5e obsolètement calleux, 3° strie réunie avec la 8°
avant l’extrémité. Pattes allongées, ferrugineuses, tarses
noirâtres ; jambes grêles, non épaissies en dedans au-delà
du milieu, droites en dehors, fortement et brusquement
infléchies au bout ; tarses un peu plus longs que la moi-
tié de la jambe, 3° article évidemment plus large que le
précédent. — Long. 2,3 mill.
Suède, rare.
155. BAGOUS (242) NIGRITARSIS Thoms. Skand. Col. vir 1865. 190.
14. — lutulentus. var. b. Gyl. Suec. ur 86. 20.
Ressemble beaucoup au Zutulentus, maïs bien distinct
par son prothorax un peu plus court, subdilaté sur les
côtés, rétréci à la base, avec Les angles postérieurs un
peu obtus, plus fortement ponctué, subrugueux, les stries
CURCULIONIDES : HYLOBIDÆ, 295
alternes des élytres moins visiblement élevées, par ses
antennes et ses tarses noirs, le 2° article de ces derniers
un peu transverse, et par le rostre ponctué au bout. Tête
bien plus étroite que le prothorax, subglobuleuse, avec
une impression interoculaire ; rostre noir, un peu arqué,
pas plus court que le prothorax, densément et visiblement
ponctué, plus finement ponctué au bout, qui est nu et
luisant. Antennes insérées bien avant le milieu du ros-
tre, noires, funicule et base du scape ferrugineux ; 2° ar-
ticle égal au 3°, 4-7 petits, fortement transverses, 8° serré
contre la massue qui est grande, ovale. Prothorax près de
deux fois plus étroit que les élytres, à peine transverse,
moins fortement étranglé près du bout et plus étroit qu’à
la base, subparallèle après l’étranglement, rétréci subite-
ment à la base, avec les angles obtus, fortement et dis-
tinctement ponctué-rugueux sur le disque, creusé d’un
canal moins profond, noir, vêtu de squamules grises,
avec une ligne blanche de chaque côté. Ecusson petit.
Elytres tronquées à la base, trois fois plus longues que
: le prothorax, parallèles après le calus huméral, atténuées
_ et un peu comprimées postérieurement, et à peine inflé-
chies au bout ; planes sur le dos, déclives par derrière,
noires, densément variées de plusieurs taches blanches;
striées-ponctuées, interstries alutacés, alternes à peine
élevés, 5° distinctement calleux au bout. Pattes noires,
jambes droites, fort courbées au bout; tarses dépassant
un peu le milieu des jambes, 3° article presque trans-
verse, évidemment plus large que le précédent. Excava-
tion du prosternum, au devant des hanches, terminée de
_chaque côté par un bord élevé bidenté. — Long. 2,8 à
4,6 mill. |
Antennes insérées un peu derrière l’extrémité du rostre
g', au tiers antérieur ©.
Suède, rare, avec le lutulentus.
1163° Geranorhinus Chevl. |
156. GERANORHINUS (12) ELEGANS — rufirostris Seidl. Berl.
1867. 188. 16. — Brannani Schauf. Har. Col. Hefte.
1867. 20.
Cylindrique, densément vêtu de squamules vertes do-
206 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROLE.
rées, ornées sur les élytres de 3 fascies obscures obli-
ques, convergentes à la suture, 17e basilaire, 2° mé-
diane, 3° subapicale ; front convexe, peu déprimé entre
les yeux; rostre squamuleux jusqu’au milieu, puis gla-
bre, roux; 1% article du funicule des antennes épais,
égal en longueur à 2-4 ensemble, 2° à peine plus long
que le'3°; jambes antérieures et intermédiaires termi-
nées par un assez fort crochet. — Long. 2 à 2,2 mill.
Andalousie, Jaen.
157. GERANORHINUS (1°) SUTURALIS Lacd. Col. Gen. vi 1863.
628.
Très-petit, entièrement revêtu de squamules d'un vert
doré en dessous, d’un vert blanchâtre en dessus, parfois
tout-à-fait blanches sur le prothorax et la tête, avec le
rostre d’un rouge ferrugineux. Livrée assez variable.
Egypte.
411660 Smicronyx Sch.
158. SMICRONYX PAUPERCULUS Wollast. Cat. Col. Can. 1864.
317. 502.
Noir, peu densément nébuleux de squamules allongées
d’un blanc clair et d’autres brunes; prothorax étroit,
assez densément ponctué-ruguleux; élytres brunâtres
striées; cuisses et jambes d’un roux ferrugineux. —
Long. 1,8 à 2,8 mill.
Un peu plus petit que l’albosquamosus, les élytres ne
sont pas aussi parallèles sur les côtés, sa couleur est
moins noire (élytres plus ou moins brunâtres, cuisses et
jambes d’un roux ferrugineux clair); son prothorax est
un peu plus rudement et densément ponctué, sa surface
est bien moins densément garnie de squamules, quoique
relativement un peu plus variées, un peu plus étroites et
moins robustes,
Canarie et Ténériffe, répandu dans les lieux bas et de moyenne élé-
vation.
1168° Anoplus Sch.
159. ANOPLUS (12) SETULOSUS Kirsch, Berl. 1870. 216.
Ovale, noir, écusson et côtés de la poitrine densément
CURCULIONIDES : APIONIDÆ. 297
garnis de squamules d’un blanc de neige; prothorax for-
tement ponctué, points obstrués par des squamules pili-
formes ; élytres profondément et largement striées-créne-
lées, interstries plans, avec une série de soies blanches,
raides, courtes, dressées. — Long. 2,3 mill.
Se distingue à première vue des deux espèces connues
plantaris Naezen et roboris Suffr. par les petites soies blan-
ches; raides, droites, qui forment une rangée sur chaque
intersSirie des élytres. Base du rostre, tête et prothorax .
ortement et assez densément ponctués, chaque point
obstrué d’un poil squamuliforme assez épais. Taille et
faciès du plantaris.
Silésie autrichienne.
APIGNER Æ.
41700 Apiom Herbst.
160. APION (52) CONSANGUINEUM Desbr. Soc. ent. Fr. 111 1870.
Le IT
Ovale-oblong, noir, antennes ferrugineuses à la base,
pubescent de gris. Tête allongée, attachée au prothorax
par un col lisse: front plan, ponctué, non visiblement
strié ; rostre à peine plus long que le prothorax, atténué
dès le tiers, subulé el luisant, non renflé en dessous,
ponctué sur les côtés, subcaréné dans sa longueur ; scro-
bes peu profondes ; antennes courtes, testacées à la base,
massue médiocrement allongée. Prothorax carré, arrondi
en devant et sinué en arrière sur les côtés, moins forte-
ment ponctué, avec une fovéole linéaire à la base. Ely-
tres près de trois fois plus longues que le prothorax, un
peu comprimées en devant sur les côtés, médiocrement
élargies par derrière, profondément sillonnées, inter-
stries presque plus larges que les sillons. Pattes allongées
orêles ; tarses peu dilatés. — Long. 2,5 — larg. 1,2 mill.
Diffère du craccæ Q dont il a la taille, par sa forme
bien moins ramassée, son prothorax peu allongé, son
rostre moins épaissi dans sa première moitié. L'opeficum
©, bien plus court, a le front strié, le rostre subulé à
partir du milieu et cylindrique dans cette dernière moi-
tié, ainsi que subulatum Q qui a en outre cette partie
A1:
298 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE.
extrèmement allongée, chez tous deux la tête n’est pas
allongée derrière les yeux en forme de col subcylindri-
que, le subulatum G' à le rostre atlénué peu à peu de la
base au sommet et à peine lisse tout-à-fait au bout. Par
la forme de la tête le consanguineum se rapproche davan-
tage du cerdo ©, mais il est plus étroit, les yeux sont
moins grands, plus arrondis, plus saillants ; le front est
moins fortemént penctué, à stries longitudinales peu
marquées, la tête est très-lisse en arrière, le rostre est
moins épaissi latéralement, les scrobes sont bien moins
profondes, les antennes bien plus courtes, le prothorax
moins exactement conique, moins long, visiblement si-
nué latéralement, légèrement arrondi après le milieu,
subétrenglé en avant, moins fortement rugueux-ponctué,
_les sillons des élÿtres plus profonds et les interstries à
peine plus larges que les stries ; Les pattes plus grêles.
Bavière rhénane.
161. APION (112) RUSSICUM Desb. Soc. ent. Suis. m1 1870. 179. 2.
Ovale-allongé, noir, élytres d’un bleu verdâtre, anten-
nes brunâtres. Tête carrée; yeux semi-globuleux, sail-
lants en devant ; rostre peu allongé, courbé, distinctement
anguleux sur les côtés; antennes fortes, peu allongées ;
massue ovale, courte. Prothorax presque carré, un peu
étranglé près du bout, densément ponctué, fovéolé à la
base, évidemment plus court en dessus. Elytres dilatées
obliquement de la base au milieu, ensuite atténuées en
courbe, avec le bout tronqué; du reste, comme dans le
carduorum ®. — cf Tête un peu plus étroite, rostre plus
court, plus épais, plus arqué.
Diffère du carduorum ©, dont il est voisin, par la forme
un peu plus courte ainsi que le rostre et les antennes, les
yeux plus saillants, paraissant plus arrondis, moins obli-
ques en avant à leur bord externe, le prothorax moins
avancé au bord inférieur qu’au supérieur, les élytres plus
régulièrement et bien plus sensiblement convexes, plus
brusquement écourtées en arrière, la massue des antennes
en ovale régulier seulement un peu plus long que large.
Russie méridionale, Sarepta.
CURCULIONIDES : APIONIDÆ. 299
162. APION (11°) CALCARATUM Wollast. Col. Can. 1864. 310. 4992.
Un peu opaque, noir, élytres très-obsolètement viola-
cées, ou d’un bronzé métallique, avec une petite pubes-
cence cendrée couchée et assez rare; rostre allongé, grêle,
arqué, un peu épaissi à l’insertion des antennes, alutacé
ainsi que la tête et le prothorax ; celle-là avec des strigo-
sités longitudinales ; celui-ci subcylindrique, profondé-
ment ponctué-rugueux et marqué postérieurement d’une
fovéole médiane ; élytres grossièrement striées-crénelées,
avec un espace très-petit, squamuleux de blanc de chaque
côté près de l’écusson. Antennes et pattes robustes, noï-
res, avec une pubescence cendrée peu fournie; jambes
antérieures subarquées. — Long. 3 à 3,5 mill.
g' Jambes antérieures plus courbées et prolongées en
une petite épine très-aiguë à l’angle interne. Représen-
tant du carduorum, ayant les mêmes habitudes, la même
taille et le même faciès, il a une pubescence plus
épaisse, ses élytres sont un peu plus ovales, plus for-
tement striées-crénelées et marquées d’une très-petite
tache de squamules plus pâles; son prothorax est un
peu plus court et plus rudement ponctué, ses jambes an-
térieures sont arquées et munies d’une très-petite épine
g', son rostre est plus grêle et faiblement épaissi à l’in-
sertion des antennes.
Hierro, El Golfo.
163. APION (11c) WEST WOODI Wollast. Cat. Col. Can. 1864. 811,
493.
Noir, élytres d’un bronzé brillant, parcimonieusement
vêtu de fortes squamules d’un brun-flave pâle, couchées ;
rostre allongé, linéaire, menu, arqué, poli, peu pointillé;
alutacé à la base, ainsi que la tête et le prothorax ; ce der-
nier à points peu nombreux, profonds, avec une fine ligne
raccourcie, au milieu de sa partie postérieure. Elytres
grossièrement striées-subcrénelées, interstries larges,
presque imponctués; ornées de chaque côté de l’écusson
d’une petite tache indistincte de squamules pâles. Anten-
nes et pattes noires, squamuleuses de brun-flave. — Long.
29 4 9:93 Mill.
Grande-Canarie, très-rare, dans les montagnes.
300 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE.
164. APION (152) ÆGYPTIACUM Desbr. Soc. ent. Suis. 111 1870. 201. 30.
Très-allongé, noir, opaque, assez densément pubescent
de gris, pattes quelquefois ferrugineuses. Tête petite,
presque carrée ; front à peine déprimé, finement striolé ;
vertex luisant, très-lisse ; veux petits, à peine saillants;
rostre plus long que la tête et le prothorax ensemble,
asséz fort, très-arqué, opaque, moins pointiilé au bout:
plus longuement dilaté en angle à la base; antennes
assez fortes, à articles moins serrés, scape pas plus long
que les 2 articles suivants, 1° plus long que large,
externes carrés, massue étroite, en ovale allongé, acumi-
née. Prothorax à peine plus long que large, atténué en
devant, en trapèze, faiblement ponctué; le reste comm
dans le dancirostre. — Long. 2,8 à 3 — larg. 0,8 à 1 mill.
Très-voisin du lancirostre et facile à confondre avec
lui, dont il a la forme ailongée et subparallèle, la pubes-
cence et le rostre ; il en diffère par le rostre vlus mince,
un peu luisant à l’extrémité, les antennes bien moins
épaisses, à 1% article au funicule non carré, à derniers
articles aussi longs que larges, et surtout par la tête
bien moins large à la saillie des yeux, qui sont bien
moins grands.
Egypte.
165. APION (162) SUBCONICICOLLE Desbr. Soc. ent. Suis. 111 1870.
190728:
Allongé, noir, peu luisant, élytres d’un bleu noir, assez
peu pubescent de gris. Tête petite, pas plus large que
longus, élargie à la base; front plan, très-faiblement
multistriolé, ponctué par derrière; yeux petits, peu sail-
lants ; rostre arqué, presque plus court que! la tête et le
prothorax ensemble, opaque, plus luisant vers le bout,
meu‘ocrement dilaté sur les côtés près de la base, non
denté ; antennes robustes, subbasales, un peu pius lon-
gues que le rostre ; scape noir, plus long que les 2 arti-
cles suivants ensemble ; massue allongée, étroite, un peu
fusiforme. Prothorax en cône, subcylindrique, étroit,
plus long que large, assez luisant, moins densément et
assez fortement ponctué. Elytres allongées, à peine ar-
quées sur les côtés, sillonnées-ponctuées, interstries un
CURCULIONIDES : APIONIDÆ. JU!
peu plus larges que les stries, Diane — Long. 2,5 —
lare. 0,8 mill.
Se place entre penetrans et Caullei; ressemble extrême-
ment à ce dernier dont il diffère par les yeux très-peu
saillants, le scape plus allongé, la massue des antennes
étroite, nullement arrondie à la base et très-allongée, le
prothorax très-droit sur les côtés, tout en obliquant laté-
ralement de la base au sommet, ce qui le fait paraître
un peu oo plus long, plus étroit ; les stries sont à
peu près de même, mais le interstries sont plus larges
qu’elles, surtout en arrière et presque plans bien qu ele.
vés à cause de la profondeur des stries. Le penetrans à la
tête courte, large comparativement, le rostre plus robuste
tplus courbé.
Russie méridionale, un seul exemplaire.
166. APION (172) CAVICEPS Desbr. Soc. ent. Suis. 11 1870. 201. 31
Ovale-allongé, noir, élytres d’un vert obscur, assez peu
pubescent de gris. Tête transverse, fortement étranglée
derrière les veux; front profondément execavé, strié entre
les yeux, qui sont médiocres, très-saillants; rostre pas
plus court que la tête w! le prothorax, très-arqué, lui-
sant, lisse, très-vaguement pointillé, épaissi mais non
denté à la base, puis cylindrique, assez menu ; antennes
assez fortes, subbasales, scape à peine plus court que les
3 articles suivants ensemble, massue ovale. Prothorax
cylindrique, plus long que large, à points très-gros et
confluents, strié à la base. Elytres assez allongées, plus
de moitié plus larges que le prothorax, à épaules à peine
arrondies et à la élevé, médiocrement arquées sur les
côtés, convexes, subsillonnées-ponctuées, interstries plans,
deux fois plus larges que les stries. Pattes assez allon-
gées. — Long. 3 — larg. 1,3 mill.
Par la forme du rostre et la dépression frontale se
place après le scalptum, diffère par la dépression frontale
bien plus profonde, faisant saïllir les yeux en dedans, le
prothorax très-cylindrique allongé, et ponctué à peu près
comme dans l’onopordi ; les élytres moins bombées et évi-
demment plus allongées.
Russie un seul exemplaire.
302 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE.
167. APION (182) CURTIPENNE Desbr. Soc. ent. Suis. 117 1870.
ARTS AU ES
Ovale-oblong, un peu court, noir, à peine luisant, peu
pubescent de blanc. Tête transverse, un peu élargie par
derrière, imponctuée, finement bistriolée, déprimée pos-
térieurement, plus étroite vers les yeux que le devant du
prothorax ; front plan ; yeux médiocres, un peu saillants
en devant; rostre assez menu, pas plus long G', à peine
plus long 0 que la tête et le prothorax ensemble, opa-
que et à peine pointillé en devant, plus luisant par der-
rière, assez arqué, obtusément dilaté mais non denté
près de la base; antennes basales, peu fortes, à peine
épaissies à la base, 1-2 articles presque égaux, bien plus
longs que les suivants; massue fusiforme, acuminée.
Prothorax carré, à peine étranglé au bout, assez forte-
ment et moins densément ponctué, marqué à la base
d’une fovéole oblongue. Elytres une fois et demie plus
larges que le prothorax à la base, deux fois plus longues,
convexes, dilatées arrondies sur les côtés, très-obtuses et
non acuminées par derrière, distinctement sillonnées
mais moins profondément ; interstries plans, unisériale-
ment pointillés, avec un petit nombre de poils sans
ordre, visiblement plus larges que les stries. Pattes mé-
diocres, d’un noir de poix. — Long. 2,3 à 2,8 — larg. 5,6
à 8 mill.
Se place après le Caullei; distinct des espèces voisines
par sa tête imponctuée, la forme oblongue et la brièveté
des élytres.
168. APION (232) INSOLITUM Desbr. Soc. ent. Suis. 11 1870. 196. 23.
Ovale, noir, luisant, élytres bleues, couvert d’une courte
_pubescence blanche, plus dense en dessous. Tête un peu
rétrécie derrière les yeux, puis dilatée; front plan, légè-
rement striolé, imponctué; yeux petits, peu saïllants;
rostre à peine plus long que la tête et le prothorax,
assez courbé, fortement dilaté-subdenté à la base, très-"
finement alutacé, moins luisant, à peine pointillé : an-
tennes fortes, insérées peu après la base, 2 1ers articles
presque de même longueur, épais, à peine allongés;
massue en ovale allongé. Prothorax cylindrique, plus
CURCULIONIDES : APIONIDÆ, 303
long que large, lisse, finement et assez rarement poin-
tillé, faiblement fovéolé à la base. Ecusson ponctiforme.
Elytres près de deux fois plus larges que le prothorax,
avec les épaules rectangulaires, assez convexes, dilatées
obliquement de la base au milieu, ensuite atténuées
obliquement ; stries étroites, obsolètement pointillées ; in-
terstries lisses, avec des poils blancs sérialement dispo-
sés. Pattes assez fortes d’un brun de poix. — Long, 2,5
— larg, 1 mill.
Se place bien près du lœvigatum malgré la dilatation
dentiforme du rostre, à cause de l'insertion des an-
tennes, de la couleur, de la forme générale et de la
ponctuation, et fait le passage au stolidum, dont il se
distingue surtout par l’absence de fossette frontale, la
couleur des élytres et la dent du rostre; elle s'éloigne du
pretuiet, par le rostre denté, non courbé dès la base,
l'absence de dépression frontale visible, le prothorax
plus long que large, la forme subogivale des élytres et
la ponctuation des stries peu appréciable.
France septentrionale.
169. APION (382) KIRSCHI Desbr. Soc. ent. Suis. 1n 1870. 202. 32.
Pyriforme, suballongé, bronzé obscur, pubescent de
blanc, antennes noires, cuisses rouges. Tête subeylindri-
que, à peine plus longue que large, pointillée ; front dé-
primé; yeux non saillants ; rostre droit très-cylindrique,
très-luisant, à peine pointillé à la base, un peu plus long
que la tête; antennes grèles, scape mince, plus long que
les 3 articles suivants ensemble, massue en ovale al-
longé. Prothorax près de moitié plus long que large,
subcylindrique, renflé au milieu sur les côtés, lisse,
convexe dans sa longueur. Elytres un peu plus larges à
la base que le prothorax, à peine plus longues que lar-
ges, très-convexes, fortement élargies de la base au mi-
lieu, ensuite obliquement atténuées, prolongées au bout
en pointe obtuse, à petits sillons profonds pointillés ; in-
terstries un peu convexes, deux fois plus larges que les
siries. Pattes médiocrement allongées ; 4° article des
tarses à peine plus court que les 3 1°%, crochets simples
— Long. 2,3 — larg. 0,6 mill.
304 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈPRES D'EUROPE.
La longueur du 4 article des tarses le range à la suite
du Poupillieri dont il a le faciès et la couleur bronzée; il
est deux fois plus grand, et en diffère par sa pubescence
peu squamiforme, ses élytres extraordinairement élar-
gies en arrière au lieu d’être subparallèles, très-bombées
sur le dos et la couleur des pattes. Le famaricis est encore
plus petit et son rostre est arqué.
Egypte, un seul exemplaire.
170. APION (404) NEAPOLITANUM Desbr. Soc. se Suis. 111 1870.
203. 33.
En ovale assez court, noir, élytres. d’un bronzé obscur, .
à pubescence assez rare et faible. Tête non étroite, Sale
transverse, lisse à la base ; front à strioles denses : fa1-
bles, à peine impressionné : yeux médiocres, assez sail-
lants; rostre peu grêle, presque plus court que le
prothorax, défléchi, arqué, près de deux fois plus large
à la base, atténué vers le bout, à peine pointillé, lui-
sant; antennes subbasales, courtes, un peu grêles, scape
plus long que les 2 articles suivants, 1 article du funi-
cule subglobuleux ; massue en ovale court, arrondie à la
base. Prothorax transverse, plus étroit en devant avec le
bord apical étroitement réfléchi, assez arrondi sur les cô-.
tés, distinctement, peu densément ponctué, fovéolé à la
base. Elytres à épaules non saillantes, arquées sur les
côtés, distinctement ponctuées-striées ; interstries plus de
deux fois plus larges que les stries, à peine un peu plans,
visiblement pointillés. Pattes peu allongées. — Long. 1,5
— larg. 0,5 mill.
La forme atténuée du rostre, sa brièveté, celle dés an-
tenne et leur insertion le rapprochent du falpa, dont il
diffère par sa taille plus petite, la forme raccourcie, la
couleur foncée des élytres et des antennes à la base, le
rostre fortement infléchi en <e recourbant à la base, le
prothorax court comparativement, étroitement relevé au
sommet, à ponctuation plus forte. Il doit aussi être extré-
mement voisin du burdigalense.
Italie, Abruzzes,.
171. APION (402) TALPA Desbr. Soc. ent. Suis. 11 4870. 185. 8.
Ovale-oblong, noir à peine luisant, élytres bleues, très-
à
Rs
CURCULIONIDES ; APIONIDÆ. 305
légèrement pubescent de cendré. Tète carrée ; front plan,
égal, faiblement pointillé ; yeux à peine saillants : ie
aussi long à, plus court cf que le prothorax, courbé, dis-
tinctement atténué de la base jusqu’au bout, densément
et très-faiblement pointillé, pubescent cf‘, subopaque,
antennes iasérées au tiers du rostre, à peine pubescentes,
assez courtes, peu fortes, brunes à la | base ; massue en
ovale oblong. Prothorax transverse, en trapèze, large-
ment étranglé en avant, subanguleux sur les côtés, den-
sément et légèrement ponctué, strié à la base, assez con-
vexe. Elytres oblongues, assez luisantes, à peine convexes,
assez fortement déclives par derrière, à stries ponctuées
étroites, peu profondes ; interstries plans, faiblement «:u-
tacés, calus huméral saillant, épaules obtuses. Pattes peu
fortes. — Long. 2 — larg. 0,5 mill.
Se place près du burdigalense, mais antennes assez
srèêles, insérées vers le tiers, rostre peu brillant, front
plan sans stries apparentes, prothorax non relevé en
avant, la strie antéscutellaire assez marquée ; s'éloigne
bien plus de l’affine par ses élytres oblongues, non élar-
oies, le rostre court, la ponctuation très-fine.
Russie méridionale, Sa
172. APION (45:) UHAGONI Desbr. Soc. ent. Suis. 11 1870. 195. 22.
Oblong, noir, un peu opaque, base des antennes et:
toutes les jambes testacées, assez densément pubescent
de blanc, bisérialement sur les élytres. Tête trans verse,
finement pointillée, lisse par derrière ; front à peine 1m-
pressicnné ; yeux grands assez saillants; rostre peu al-.
longé, luisant, pointillé, pubescent, assez fort, médiocre-
ment arqué, plus épais à la base. Antennes peu allongées,
à la base du rostre; seape de la longueur des
2 articles suivants; massue en ovale allongé. Prothorax
transverse, arrondi avant le milieu sur lee côtés, forte-
ment étranglé en devant, finement ponctué, fovéolé à la
base. Ecusson oblong. Elytres avec les épaules obliques,
subparallèles, obtuses au bout, convexes, largement et peu
don striées-ponctuées, interstries à peine plus
larges que les stries, finement alutacés, Pattes assez for-
tes, pubescentes. — Long. 2,2 à 2,5 — larg. 0,6 à 0,8 mill.
306 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE.
cg Rostre opaque, luisant au bout, plus pubescent,
prothorax plus court. © Rostre luisant, quoique densé-
ment pointillé, pubescent seulement à la base; prothorax
plus long.
Il a les proportions de l’elongatum, les élytres ornées de
2 séries de petits poils blancs, l’une le long des inter-
stries, plus fournie et paraissant plus saïllanie, l’autre
au fond des stries, à poils plus fins et plus disséminés;
. mais la brièveté du rostre, sa courbure moindre, l’inser-
tion des antennes vers le premier quart et la couleur des
pattes ne permettent pas de les confondre. Il se distingue
par les mêmes caractères du leucophæatum qui pourrait
bien n’être qu’une variété de l'elongatum. L’annulipes, près
duquel il se place, est plus court, à prothorax fortement
arrondi et à te annelées en on de testacé. Sou-
vent la couleur claire envahit la majeure partie des an-
tennes et même des cuisses antérieures ; rarement les
jambes postérieures sont brunâtres.
Espagne, Bilbao.
1173. APION (482) ULICIPERDA Pand. Gren. Cat. 1867. 183.
Noir, opaque excepté le rostre, vêtu d’une pubescence
couchée blanchâtre, antennes et pattes testacées, extrême
base des cuisses et tarses rembrunis. Prothorax renflé
sur les côtés avant la base. Elytres plus larges, presque
carrées, pubescence unicolore ou à peine variée. G‘ Pattes
simples, 5° segment ventral garni d’une pubescence uni-
forme. Rostre à peu près aussi long que la tête et le pro-
thorax ensemble, scrobe postérieure dentée en dehors;
© rostre dépassant le milieu du corps, à peine épaissi à
la base jusqu'aux antennes, une fois et demie plus long
que les yeux, scrobe postérieure sans dent externe, 5° seg-
ment ventral, garni d’une pubescence condensée. — Long.
2 à 2,5 mill.
Intermédiaire à ulicis et difficile; diffère du premier .
par la coloration des pattes et des antennes, et par la
jen du rostre © ; du difficile aussi par la ReneRE et
la forme du rostre, surtout ©.
France centrale et méridionale, assez fréquent, sur l’Ulex europæœns.
CURCULIONIDES : APIONIDÆ. 307.
174. APION (492) KIESEN WETTERI Desbr. Soc. ent. Suis. 111 1870.
204. 35.
En ovale assez court, noir, opaque, pattes d'un rouge
vif, avec les genoux, l’extrémité des jambes et les tarses
noirs ; pubescent de gris, plus densément en dessous, fai-
blement et peu densément en dessus. Tête fort trans-
verse; yeux grands, médiocrement saillants ; rostre pres-
que droit, opaque, fort dilaté-denté à la base, puis
très-cylindrique, menu, luisant, pas plus long que le
prothorax ; antennes testacées, plus obscures au bout,
massue en ovale assez court. Prothorax subtransverse,
dilaté-arrondi sur les côtés, densément ponctué, strié à
la base. Elytres à peine plus larges à la base que le pro-
thorax, très-convexes à la partie postérieure du dos,
courbées sur les côtés ; stries ponctuées, interstries pres-
que plans, près de deux fois plus larges que les stries,
très-finement pointillés. — Long. 2 à 2,2 — larg. 1 mill.
Se distingue du difficile dont il a à peu près la forme,
par la tête très-large, les yeux bien plus grands, le rostre
d’un tiers plus court, à peine courbé, non infléchi à la
base, à dent latérale bien plus transverse, la couleur des
pattes, par sa forme plus courte et plus arrondie; le
fuscirostre, qui s’en rapproche par la direction et la briè-
veté du rostre et la forme de la tête, a les élytres com-
primées latéralement et le prothorax allonsé ; le genistæ
a la dent du rostre bien plus faible, la tête plus étroite,
le prothorax bien moins dilaté.
Hongrie.
175. APION (522) ELONGATISSIMUM Desbr. Soc. ent. Suis. 117 1870.
198. 26.
Très-allongé, élytres brunes, antennes et pattes d’un
roux ferrugiueux, squamuleux de blanc. Tête transverse,
élargie à la base; front inégalement et peu ponctué;
yeux non saillants ; rostre une fois et demie plus long
que la tête et le prothorax, droit, deux fois plus épais et
obtusément denté en dessous au tiers basal, puis abrup-
tement cylindrique, presque lisse. Antennes insérées au
premier quart, assez grêles, glaëres, scape presque plus
long que les 3 articles suivants, massue étroite acumi-
308 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE.
née, Prothorax subcylindrique, un peu atténué en de-
vant, plus long que large, densément ponctué, strié à la
base. Elytres plus larges que le prothorax, avec les épau-
les obtuses, subparallèles, très-convexes, prolongées en
pointe obtuse, au moins deux fois plus longues que lar-
ges, striées-ponctuées, interstries densément pointillés;
cuisses assez profondément échancrées en dedans au
bout ; tarses bruns; crochets distinctement dentés à la
base. — Long. 3,6 — larg. 1,2 mill.
Ne peut se confondre avec aucun autre ; forme géné-
rale du fuscirostre près duquel il vient se ranger.
Espagne, Madrid, un seul exemplaire.
176. APION (532) PUTONI Bris. Soc. ent. Fr. 1866. 386. 33.
Brièvement ovale, noir, vêtu d’une fine squamosité peu
épaisse, d’un cendré brunâtre. Tête à ponctuation fine et
assez serrée; yeux grands et saillants; rostre cylindri-
que, muni à la base d’une petite dilatation triangulaire,
gd à ponctuation très-fine et écartée, à peine de la lon-
gueur du prothorax, © presque lisse, beaucoup plus
long que le prothorax, glabre, noir ou d’un noir brunä-
tre. Antennes d’un jaune ferrugineux, de la longueur du
rostre, G' 17 article oblong, 2° ovalaire d’un tiers plus
long que le 1°, © de moitié plus long que chez le &,
les suivants très-petits, subégaux. Prothorax un peu plus
large que long, coupé droit en avant et en arrière, assez
rétréci en avant à partir du milieu, où il est légèrement
arrondi sur les côtés, presque droit ensuite vers la base,
couvert d’une ponctuation assez forte et assez dense,
d’une squamosité fine et peu serrée, blanchâtre sur les
côtés et brunâtre sur le disque, avec un court sillon lon-
gitudinal distinct au devant de l’écusson, qui est très-
petit et sillonné. Elytres en ovale court, très-convexes, à
épaules légèrement saïillantes, obtusément arrondies, for-
tement ponctuées-striées ; interstries finement ruguleux,
n'ayant pas deux fois la largeur des stries ; revêtues de
petites squamules étroites et peu serrées, d’un cendré
brunâtre, avec une large bande longitudinale de squa-
mosité blanchâtre, qui s'étend sur les 3-5 interstries et
un peu sur toute la base, avec une petite tache de squa-
:
+ ASP
CURCULIONIDES : APIONIDÆ. 309
mosité semblable sous l’écusson ; souvent les 9° et 16e
sont aussi revêtus d’üne pareille squamosité. Dessous
couvert d’une squemosité blanchâtre peu dense. Pattes
d'un jaune testacé, avec les hanches, les trochanters, la
base des cuisses, et les tarses noirâtres, œ fortes et
courtes, Q bien plus longues et plus grêles ; crochets
des tarses finement dentés à la base. — Long. 1,3 à
1,8 mill.
Ressemble beaucoup au genistæ, s’en distingue par sa
taille plus petite, son écusson sillonné, ses élytres plus
courtes et les interstries bien plus étroits.
Espagne, Parc de l’Escorial, sur les genêts.
177. APION (602) SENEX Wollast. Can. Col. 1864. 306. 486.
Testacé, front (étroit), prothorax et suture des élytres
noirâtres, opaque, couvert de squamules blanches très-
robustes, déprimées (non piliformes), denses, un peu
moins sur le disque postérieur des élytres ; rostre très-
menu ©, grèle, arqué, très-pâle, giabre, poli, très-fine-
ment et rarement ponctué (paraissant imponctué sous
un faible grossissement). Prothorax et élytres d’égale lar-
geur à la base ; celles-ci en ovale oblong, striées-subponc-
tuées. Pattes courtes, robustes, squamuleuses de blanc.
Antennes grêles, plus pâles. — Long. 2,3 mill.
A première vue paraît très-voisin du malvæ, non-seule-
ment il est plus petit et plus étroit, mais encore plus
opaque, densément vêtu, excepté sur la partie posté-
rieure au disque des élytres, de squamules larges fortes,
d’un blanc de neige ; le rostre © est bien plus grêle,
plus brillant, plus pâle et relativement lisse, un peu plus
long et plus arqué ; ses yeux moins écartés; ses élytres
entièrement pâles sauf la suture ; ses pattes plus courtes,
plus robustes, squamuleuses ; ses antennes plus grêles et
plus pâles.
Palma, Santa-Cruz, en mai, sur les montagnes.
118. APION (642) SEPARANDUM Aubé, Soc. ent. Fr. 1866. 163. 4.
Noir de poix, densément vêtu de squamules d’un blanc
ocracé ; antennes et pattes testacées; rostre glabre dans
les deux sexes; il a la plus grande analogie avec le semi-
RER EE PP EE LT
310 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE.
vittatum, dont il a la taille et la forme; il en diffère par
une pubescence complète, sans place dénudée sur le dos,
plus dense, formée de squamules plus fortes ; le rostre G'
est un peu plus long, moins déprimé en dessus, plus
glabre, lisse dans une plus grande étendue, seulement
un peu plus court que celui de la ©. — Long. 2,5 —
larg. 4 mili.
France méridionale, Béziers ; sur les feuilles de Mercurialis tomen-
tosa, très-abondant.
179. APION (88°) DISTINCTICOLLE Desbr. Soc. ent. Suis. 111 1870.
197. 24.
Ovale, rouge de sang vif, antennes et pattes plus pà-
les, faiblement pubescent de gris. Tête parallèle, plus
longue que large, vertex déprimé, assez fortement et
très-densément ponctué; yeux grands, distants, saillants,
noirs ; rostre large, renflé avant le milieu, presque plus
court G', pas plus long Q que la tête, médiocrement
courbé, brun au bout; 2 1% articles des antennes un peu
allongés, massue en ovale allongé. Prothorax subcylin-
drique, évidemment plus long que large, étranglé au
tiers antérieur, avec le bord apical élevé et les angles
saillants en dehors, obsolètement strié à la base, très-
densément ponctué. Ecusson sillonné. Elytres bien plus
larges à la base et près de trois fois plus longues que ie
prothorax, avec les épaules arrondies, arquées sur les cô-
tés, distinctement dilatées au milieu; stries ponctuées,
un peu en sillon; interstries subconvexes, de moitié plus
larges et au-delà que les stries. — Long. 3,5 à 3,8 —
larg. 1,5 mill.
De la taille du miniatum moyen, ïi s’en éloigne par sa
tête non en forme de cône allongé; se distingue aisément
des frumentarium et cruentatum, outre sa grande taille, par
la tête pius allongée, cylindrique et à peine élargie tout-
à-fait à la base, fort déprimée transversalement en ar-
rière, les yeux très-grands et bien plus saillants, le pro- :
thorax non transverse, non rétréci à la base, les épaules
des élytres arrondies et effacées comme chez le miniatum,
les interstries évidemment plus larges que les stries.
Espagne.
CURCULIONIDES : APIONIDÆ, 311
180. APION (118) LONGIPES Wollast. Cat. Can. Col. 1864. 315. 500.
Plombé, élytres plus bleuâtres, densément vêtu de
squamules piliformes cendrées, couchées. Rostre Q al-
longé, linéaire, grêle, assez luisant, imponctué. Tête
alutacée, ainsi que le prothorax, avec des Strigosités lon-
gitudinales grosses sur le front. Prothorax rugueusement
ponctué, et canaliculé par derrière. Elytres striées-créne-
lées. Pattes allongées, surtout Gf. — cf Antennes d’un roux
testacé souvent jusqu'à la massue qui est moins abrupte;
jambes antérieures robustes, à deux courbures. © An-
tennes d’un roux testacé à la base seulement, massue
plus abrupte ; jambes antérieures plus grêles, droites. —
Long. 3,8 à 4,6 mill.
Très-voisin du vorax, mais un peu plus grard, plus
pubescent, pattes bien plus allongées, 1% article des
tarses sensiblement plus long.
Ténériffe et Palma, dans les bois, assez commun.
181. APION (1252) PEDEMONTANUM Desbr. Soc. ent. Suis. n1 1870.
197. 25.
Ovale-oblong, noir, opaque, pubescent de gris. Tête al-
longée, plus longue que large, renflée derrière les yeux,
lisse postérieurement ; front fort déprimé, à 3 stries pro-
‘ondes, obsolètement pointillé ; yeux allongés, assez sail-
lants ; rostre opaque, robuste, très-arqué, distinctement
ponctué, plus long que la tête et le prothorax ensemble,
un peu épaissi au milieu; antennes testacées à la base,
massue étroite, très-allongée. Prothorax transverse, assez
densément ponctué, marqué de la base jusqu’au milieu
d'une fovéole profonde. Elytres à peine dilatées par der-
rière, à sillons ponctués profonds ; interstries plans, fine-
ment alutacés. Pattes allongées. — Long. 3,5 — larg.
41,5 mill.
Distinct de l’alcyoneum, près duquel il se place, par la
couleur d’un noir mat, le rostre plus long, plus courbé,
la dépression interoculaire, et les stries du front bien
plus profondes, faisant saillir les yeux en dedans; la tête
bien plus allongée, visiblement plus large en arrière
qu'à la saillie des yeux; le prothorax plus transverse,
312 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D EUROPE.
à ponctuation bien moins écartée, à fossette basilaire
irès-longue et très-profonde s’arrêtant au milieu.
Italie, Piémont.
182. APION (134) ZUBERI Desbr. Soc. ent. Suis. 11 1870. 199. 27.
Très-aliongé, noir, pubescent de gris. Tête petite; yeux
petits, peu saillants; front presque plan ; rostre menu, ar-
qué, ponctué, opaque, une fois et demie plus long que la
tête et le prothorax ; antennes grêles, d’un brun de poix,
scape allongé. Prothorax subtransverse, assez arrondi
sur les côtés, étranglé par devant. Elytres un peu plus
larges à la base que le prothorax, avec les épaules peu
saillantes, allongées, subparallèles, subacuminées au
bout, striées-ponctuées, avec des séries geminées de
poils. Pattes assez grèles, allongées, noires. — Long. 2,3
— larg. 0,6 mill.
Intermédiaire aux elongatum et seniculum, il est plus
étroit, plus allongé, à rostre très-mince et bien plus
long, mat par le fait de la ponctuation ; diffère en outre
du 4° par la tête petite, ainsi que les yeux peu saillants,
les épaules plus effacées, les stries moins larges et les
pattes bien moins fortes ; l'insertion des antennes au pre-
mer tiers; du 2° par/la pubescence disposée régulière-
ment, formant une double série sur les élytres au lieu
d’ être diffuse.
Russie méridionale, un seul individu ©.
183. APION (12) FRATER Desbr. Soc. ent. Suis. m1 1870. 200. 29.
Ovale-oblong, noir, mat, antennes et pattes brunes;
élytres d’un bleu cendré, avec une pubescence grise, bi-
sériale sur les élytres. Tête transverse, élargie par der-
rière, front plan, uni-striolé et ponctué; yeux assez
saillants ; rostre peu arqué, plus court que la tête et le
prothorax, luisant, faiblement et peu densément poin-
tillé, épaissi et non denté à la base ; antennes robustes
subbasilaires, scape bien plus court que les 2 articles
suivants, massue forte, ovale. Prothorax cylindrique, à
peine visiblement rétréci par devant, à peine plus long
que large, grossièrement ponctué, avec une fovéole dis-
tincte à la base, Elytres deux fois plus longues que le
CURCULIONIDES : APIONIDÆ. 313
prothorax, obtusément atténuées au bout, sillonnées-
ponctuées ; interstries deux fois plus larges que les sil-
lons. — Long. 2,3 à 2,5 — larg. 0,8 à 4 mill.
©‘ Rostre plus court, plus fortement dilaté presqu’en
forme de dent obtuse, les élytres plus parallèles, l’écus-
son extrêmement petit.
Se place près du parens, dont la taille est bien plus
orande, le rostre plus fort et plus ponctué, le prothorax
moins exactement cylindrique, les épaules un peu tom-
bantes, la massue non brièvement ovale, mais très-forte
subpyriforme, très-arrondie à la base et une fois et demie
plus longue que large. -
Russie méridionale, Sarepta.
184. APION (1352) AUSTRINUM Wollast. Cat. Can. Col. 1864. 312.
495.
Etroit, noir, élytres à peine distinctement métalliques,
un peu opaque, peu densément vêtu de squamules pili-
formes grises couchées. Rostre allongé, linéaire, grêle,
arqué, poli, très-finement et peu densément pointillé.
_ Prothorax petit, subcylindrique, ponctué, fovéole centrale
disparaissant en avant, canaliculé; élytres elliptiques
(assez acuminées par derrière), légèrement striées-ponc-
_ tuées; antennes grêles, plus rougeâtres à la base. —
Long. 3 mill.
Il a le faciès du seniculus, sa petite taille, sa forme
étroite, elliptique ; cependant il est un peu plus ovale,
moins pubescent, son rostre est un peu plus court et
plus brillant, et son prothorax un peu plus cylindrique;
ses antennes sont insérées distinctement derrière le mi-
lieu du rostre.
Gomère, un seul exemplaire.
185. APION (135*) CURTULUM Desbr. Soc. ent. Suis. 1870. m 203.
34.
En ovale assez court, d’un noir plombé, assez luisant,
avec une fine pubescence grise peu nombreuse. Front
subdéprimé, finement striolé; rostre à peine plus long
que la tête, un peu défléchi, non distinetement pointillé ;
antennes basales, massue courte arrondie à la base. Pro-
thorax très-transverse. Elytres peu allongées, médiocre-
L’ABEILLE, t. x11. — 1875. 18
314 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE,
ment arquées sur les côtés, obtusément atténuées vers le
bout. — Long. 1,3 à 1,5 — larg. 0,6 mill.
Intermédiaire aux Curtisi et seniculum, avec lesquels il
peut être confondu, bien distinct du premier G', par son
rostre évidemment plus épais et moins cylindrique, un
peu pubescent, peu brillant quoique sans ponctuation,
plus courbé dès la base, bien plus court; du deuxième,
outre ces caractères tirés du rostre, par les antennes in-
sérées plus près de la base, à massue assez brusquement
arrondie, le prothorax plus court, et les élytres bien plus
courtes et moins parallèles ; les © sont séparées suffi-
-samment par la longueur du rostre.
France méridionale, Allier.
186. APION (152) LETHIERRYI Desbr. Soc. ent. Suis. 111 1810. 188.
12
En ovale assez court, noir, prothorax d’un vert bronzé;
élytres d’un bleu assez clair, assez densément pubescent
de gris. Tête médiocre; yeux assez saillants, moins
oblongs ; rostre très-courbé, cylindrique, non atténué et
tronqué droit au bout, finement pubescent à la base,
presque tout luisant, à peine distinctement pointillé par
derrière, plus court que la tête et le prothorax ensem-
ble. Antennes noires, insérées au tiers du rostre; massue
assez allongée subpyriforme. Prothorax à ponctuation
très-distincte, moins dense et moins fine, avec une
courte strie à la base. Elytres dilatées en courbe sur les
côtés, plus convexes sur la partie postérieure du dos, à
pointe obtuse arrondie, assez courtes; du reste comme
dans le juniperi. — Long. 2,5 — larg. 1,6 mill.
Extrêmement voisin du juniperi, dont les decorum et
Marqueti ne sont que des variétés, en diffère par l’inser-
tion des antennes, la massue non fusiforme, très-allongée
et atténuée à ses 2 extrémités, mais plus courte et arron-
die à la base, par le rostre plus arqué, moins pubescent,
plus brillant et plus rond, à ponctuation peu distincte
dans sa 2° moitié, moins long que la tête et le prothorax,
coupé droit au bout, les élytres plus ÉlexPes, avant la dé-
clivité que sur le dos.
Algérie, Batna, sur une-armoise.
CURCULIONIDES : APIONIDÆ. 315
187. APION (157) UMBRINUM Wollast. Cat. Col. Can. 1864. 315.
499.
Noir-plombé, un peu opaque, peu densément vêtu de
squamules piliformes, cendrées, couchées. Rostre allongé,
linéaire, grêle, arqué, légèrement pointillé. Tête alutacée
et rugueusement ponctuée, ainsi que le prothorax, avec
des strigosités longitudinales sur le front. Prothorax sub-
conique, finement canaliculé. Elytres striées-crénelées ;
antennes et pattes grêles, ces dernières d’un roux ferru-
gineux à la base. — Long. 3 à 3,8 mill.
Ressemble un peu à l’ononis, mais il est un peu plus
grand, plus pubescent, avec le prothorax un peu plus
densément et fortement ponctué, les élytres plus larges
aux épaules, avec les membres plus longs.
Canarie, Ténériffe et Palma, commun dans les bois.
188. APTON (165?) INTERRUPTO-STRIATUM Desbr. Soc. ent. Suis.
1870. 180. 8.
Ovale, noir, élytres d'un bleu verdâtre, presque glabre,
un peu déprimé. Tête transverse, ponctuée, ainsi que le
prothorax, fortement et moins densément ; front obsolè-
tement strié; yeux peu saillants; rostre allongé, assez
menu, cylindrique, médiocrement arqué, étranglé en
dessous à la base, à peine épaissi en dessus au milieu,
assez luisant, pointillé ; antennes brunes, submédiaires,
poilues, assez grèles; massue en ovale oblong, acumi-
née. Prothorax subtransverse, peu arrondi sur les côtés,
lécèrement étranglé en devant, à peine convexe, moins
densément, fortement ponctué, fovéolé à la base. Elytres
en ovale allongé, épaules assez saïllantes arrondies ; di-
latées jusqu’au milieu, puis atténuées en courbe, assez
obtusément tronquées au bout ; profondément striées, de
petits points ; interstries rarement subconvexes, parfois
plans, non crénelés; 9e strie plus où moins subanguleuse
au milieu. Pattes assez allongées. œ' Rostre un peu plus
court et plus arqué, à ponctuation plus dense sur la ligne
médiane, parfois les stries frontales sont plus accusées
surtout latéralement; la ponctuation du prothorax est
plus ou moins forte et serrée et la fossette basilaire
oblongue ou arrondie et plus ou moins profonde. —
Long. 2,5 — larg. 0,6 mill.
L2
316 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE.
, «Analogue au pisi pour la ponctuation, la forme, la tête
“et le rostre, il en diffère par les élytres presque planes,
semblables à celle du virens, peu élargies en arrière;
stries bien marquées mais pas aussi larges, intervalles
plus déprimés et ne paraissant pas crénelés; rostre un
peu plus court, 9° strie en crochet vers le premier tiers,
avec les interstries voisins inégaux.
Russie méridionale, Sarepta.
189. APION (1692) STIERLINI Desbr. Soc. ent, Suis. 1870. n1 181. 4.
Ovale en cône, assez glabre, noir, mat, un peu verdä-
tre sur les élytres. Tête subcylindrique derrière les yeux;
front pluristriolé, très-rarement pointillé par derrière;
yeux rapprochés par devant; rostre robuste, un peu plus
court que la tête et le prothorax ensemble, moins régu-
lièrement arqué, pointillé, plus fortement à la base, à
peine rétréci au bout; antennes submédiaires, presque
glabres, assez grêles, brunes; scape un peu ferrugineux.
Prothorax carré, subparallèle postérieurement, sinueuse-
ment rétréci en devant, très-finement et vaguement poin-
tillé, strié-fovéolé à la base. Elytres à peine plus larges
que le prothorax, séparément obliques à la base, avec
l:s épaules subrectangulaires, très-élargies obhquement
jusqu’au milieu, ensuite arrondies en are, à pointe api-
cale saillante; très-convexes, abruptement déclives par
derrière, stries sulciformes à points caténulés, interstries
assez étroits, très-convexes, sutural subdéprimé.— Long.
2 — larg. 1,2 mill.
Voici du punctigerum c', il en diffère outre sa couleur
par son rostre non rétréci au bout, les stries du front
subparallèles, le rostre plus arqué, les antennes moins
courtes et moins robustes, le prothorax aussi long que
large, subcylindrique, les élytres bien moins larges à la
base, à épaules subrectangulaires et non coupées obli-
quement, élargies d’une façon plus brusque et plus ob-
tuse, à stries bien plus profondes et à interstries très-
convexes ; distinct du subglabrum par les mêmes caractères,
Ja couleur, les élytres moins arquées, le rostre, la ponc-
tuation fine et écartée du prothorax, les yeux plus rap-
prochés ; du Schmidti, par les yeux saillants, la tête bien
CURCULIONIDES : APIONIDÆ, s41
moins étroite, le rostre non atténué, à ponctuation bien
moins dense, à fossette du prothorax moins profonde, et
continuée en avant sous forme de strie, les stries encore
plus profondes et les interstries bien autrement con-
vexes ; du glabrum par le rostre à peine moins long que
la tête et le prothorax, les antennes insérées un peu
avant le milieu, la forme du prothorax ne se rétrécissant
qu'au 1% tiers, à fossette profonde ; du rhomboidale par
le rostre non dilaté en dessus, les antennes insérées plus
bas, le prothorax non anguleux vers son milieu, dans sa
portion réfléchie, les élytres d’une forme bien différente.
190. APION (1762) RHOMBOIDALE Desbr. Soc. ent. Suis. n1 1870.
182. 5.
Subrhomboïdal, noir, assez luisant, élytres d’un bleu
obscur, presque glabre. Tête carrée, un peu élargie par
derrière, peu distinctement ponctuée, avéc une dépres-
sion transverse derrière les yeux et très-lisse; front
plan, avec plusieurs courts sillons; yeux médiocres, sail-
lants par derrière et sur les côtés; rostre à peine plus
court que la tête et le prothorax ensemble, assez fort, un
peu arqué après le milieu, subcylindrique, légèrement
dilaté au-dessus des antennes, lisse, luisant ; antennes
assez courtes, insérées après le tiers, finement pubes-
centes, submoniliformes, d’un ferrugineux obscur à la
base; massue en ovale allongé. Prothorax subparallèle
jusqu’au milieu, de là rétréci subanguleusement, à peine
transverse, avec plusieurs dépressions plus ou moins
profondes, unistrié de la base au milieu. rarement et
très-finement pointillé. Elytres subrhomboïdales, très-
convexes, obtusément et presque anguleusement dilatées
au milieu, atténuées aux deux bouts, une fois et demie
plus longues que larges, un peu plus larges que le pro-
thorax à la base, épaules obliques, stries en sillon pro-
fond, subcaténulées, interstries élevés, une fois et demie
plus larges que les stries, très-finement alutacés. Pattes
médiocres, tarses assez forts, à 2e article carré.
Très-reconnaissable à la forme en lozange des élytres,
à angles latéraux obtus ; se place près du subglabrum.
Autriche, un seul exemplaire.
18.
D ENT Ce 4 LP TR 44 24 4 DL Re Ce LL AOL AL a
s PET
7”
318 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE.
191. APION (176) SUBGLABRUM Desbr. Soc. ent. Suis. 11 1870.
183. 6.
Ovale, peu allongé, d’un bleu verdâtre, tête et protho-
rax plus clairs, assez luisant, dessous avec les antennes
et les pattes noires, très-légèrement et assez peu pubes-
cent de gris, bisérialement sur les interstries des élytres.
Tête allongée, cylindrique derrière les yeux, faiblement
striolée et pointillée entre eux, presque plane, très-lisse
par derrière ; yeux grands, saillants de côté, écartés par
derrière ; rostre très-fort, un peu plus court que la tête
et le prothorax pris ensemble, légèrement pubescent, un
peu opaque, peu densément pointillé (subatténué au bout
d), à peine arqué,; antennes poilues, insérées après le
tiers du rostre, à peine plus longues que le prothorax,
1e article du funicule ovalaire, 3-8 plus ou moins trans-
verses ; massue en ovale allongé, plus étroite, acuminée.
Prothorax transverse, distinctement sinué sur les côtés
avant la base et brièvement renflé au milieu, abrupte-
ment étranglé et déprimé en devant, vaguement et fine-
ment pointillé, très-légèrement pubescent, faiblement
unistrié à la base. Elytres ovales, au moins une fois et
demie plus larges que le prothorax à la base, épaule
obliques, calleuses, médiocrement dilatées sur les côtés,
obtusément atténuées au bout, très-convexes, abzuptes
par derrière ; stries sulciformes, faiblement ponctuées;
interstries plans, légèrement alutacés. Pattes plus cour-
tes, brunes ; tarses robustes. — Long. 2,6 — larg. 0,6 mil.
cg Diffère de © par le rostre un peu plus court, sub-
atténué au bout.
Par sa couleur, sa forme générale, celle du rostre, 1l se
rapproche du Schmidti et plus encore du punctirostre, maïs
celui-ci a le rostre très-arqué, plus long que la tête et le
prothorax, la tête élargie en arrière, la fovéole du pro-
thorax très-profonde, les siries très-visiblement ponc-
tuées, subcaténulées.
Carniole.
192. APION ie ROBUSTIROSTRE Desbr. Soc. ent. Suis. 111 1870.
184. 7.
Ovale- allongé, noir-bronzé, élytres d’un bleu obscur,
he PU bu FILTER. EE
# ire" ; NAS: Du.
CURCULIONIDES : APIONIDÆ. 319
olabre. Tête carrée, élargie par derrière, évidemment
ponctuée ; front plan, faiblement unistrié; yeux assez
petits, légèrement saillants sur les côtés : rostre très-fort,
“ie large que la moitié de la tête, pas plus long que le
prothorax, presque droit, à peine cylindrique, ponctué,
moins densément et plus luisant au bout, un peu dilaté
au milieu, à peine distinctement fovéolé, atténué en des-
sus par derrière ; antennes courtes, insérées au tiers du
rostre, brunes, légèrement pubescentes, plus longues que
le rostre, assez fortes ; scape à peine deux fois plus long
que le 2 article, 3-8 subtransverses serrés, massue moins
épaisse, en ovale allongé. Prothorax transverse, à peine
anguleusement dilaté au milieu sur les côtés, à points
médiocres, assez serrés, fovéolé à la base. Ecusson ponc-
tiforme. Elytres une fois ei demie plus larges à la base
et près de quatre fois plus longues que le prothorax, à
épaules arrondies, médiocrement dilatées sur les côtés
avant le milieu, atténuées en courbe et comprimées vers
le bout, qui est obtus, à peine convexes, plus étroite-
ment, mais assez profondément silionnées, les points des
sillons à peine visibles ; interstries plans, deux lois plus
larges que les stries, très-faiblement pointilés-alutacés.
Pattes médiocres; jer article des tarses presque plus
court que le io — Long. 2,5 — larg. 0,6 mill.
Ressemble un peu pour me couleur a. I: ponctuation
au radiolus cg, mais il est bien plus étroit, son ros-
tre et ses antennes sont infiniment plus petits, la ponc-
tuation du prothorax est bien moins serrée, la tête est
subeylindrique ; il sera mieux placé après le violaceum,
dont il diffère par son brillant, le manque de fossette
frontale, la ponctuation plus lâche et non mate, la forme
bien plus étroite, le prothorax convexe et arrondi.
Algérie, un seul exemplaire.
193. APION (188?) FALLAX Wollast. Cat. Col. Can. 1864. 313, 496.
(nec Wencker.)
Ovale, allongé, un peu opaque, noir, élytres avec un
éclat d’un vert bronzé plus ou moins obscur, très-fine-
ment alutacé, vêtu d’une petite pubescence cendrée, cou-
chée, peu épaisse ; rostre allongé, linéaire, grêle, densé-
EN PORC TN OUT In fe DE NE OP TO
P x FM PA à dus Fe Mi tie à
—
L
320 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE.
ment ponctué ; prothorax, ainsi que la tête, profondément
et densément ponctué, conique, creusé au milieu posté-
rieur d’une fovéole ponctiforme; élytres subdéprimées,
striées-crénelées, interstries à points très-fins, peu nom-
breux ; antennes et pattes robustes, noires. — Long, 3,3
à 4,6 mill,
Représente le violaceum aux Canaries ; cependant il est
un peu plus grand, et jamais ses élytres ne sont bleues,
mais d’un vert bronzé plus ou moins obscur, son rostre
est un peu plus long et plus fortement, un peu plus fine-
ment ponctué, ainsi que la tête et le prothorax, son pro-
thorax est plus conique, ou moins arrondi sur les côtés,
ses élytres sont un peu plus déprimées, et leurs stries
bien moins grossièrement striées-crénelées. Au premier
abord paraît encore plus voisin de l’hydrolapathi, cepen-
dant son rostre plus long, ses membres un peu plus ro-
bustes, l’absence de sillon sur le prothorax où il est rem-
placé par une fovéole, ses élytres plus déprimées, de
couleur différente, et leurs interstries plus visiblement
pointillés, les distinguent suffisamment.
Répandu dans tout l’Archipel canarien.
194. APION (184) CEUTHORHYNCHOIDES Wollast. Cat. Can. Col.
1864. 314. 498.
Court, noir, élytres très-obsolètement bleuâtres, squa-
mules cendrées piliformes, couchées et peu serrées. Ros-
tre assez court et assez épais, linéaire, grêle, arqué,
assez peu pointillé. Tête alutacée, ainsi que le protho-
rax, à strigosités longitudinales entre les yeux qui sont
grands; prothorax court, transverse, convexe, ponctué,
et canaliculé d’une fovéole centrale qui s'évanouit par
devant. Elytres luisantes, convexes, en carré oblong,
striées-ponctuées. — Long. 2,3 mill.
Il a P’aspect d’un petit Ceuthorhynchus contractus et se
distingue aisément de toutes les autres espèces.
Ténériffe, Orotava, un seul exemplaire.
195. APION (1892) LATICEPS Desbr. Soc. ent. Suis. 1x 1870. 205.
36.
Ovale-oblong, noir, mat, élytres d’un bleu cendré obs-
cur, faiblement pubescent de gris. Tête grande trans-
CURCULIONIDES : RHINOMACERIDÆ, |
verse, plane, densément pointillée et striolée ; yeux mé-
diocres, assez saillants; rostre pas plus long que le
prothorax, fort, un peu opaque, densément pointillé, ar-
qué, un peu dilaté au-dessus des antennes ; celles-ci in-
sérées après le 1 tiers, un peu plus longues que le
rostre, moins grêles; scape aussi long que les 3 arti-
cles suivants ensemble, testacé à la base ; massue ovale
étroite, allongée. Prothorax à peine transverse, rétréci
aux deux bouts, assez arqué sur les côtés, très-densé-
ment couvert de points médiocres, avec une fovéole très-
obsolète à la base. Elytres trois fois plus longues que le
prothorax, un peu plus larges à la base, peu convexss,
peu dilatées sur les côtés, atténuées obtusément au bout,
épaules peu élevées à calus saillant, à sillons ponctués
moins profonds; interstries plans, deux fois plus larges
que les stries, très-obsolètément mais subsérialement
pointillés. Pattes assez fortes, peu allongées. — Long. 2,5
— larg. À mill.
Russie, Perm.
RIHINOMACERNEDÆ.
—
44730 Rhymelnites Herbst,
196. RHYNCHITES CALIGATUS Halid. Muls. Op. xiv 1876. 298.
Tête et prothorax d’un roux testacé luisant, pubescents
de gris; couverts de points écartés, plus rures sur la tête,
plus forts sur le prothorax. Rostre de la longueur de la
tête, plus obsolètement pointillé; morge de la mandi-
bule d’un noir de poix. Antennes noir de poix, 1° article
(et 2° plus ou moins) roussâtre. Prothorax un peu plus
long que large, peu dilaté-arrondi au-delà du milieu.
Ecusson triangulaire, pointillé, non tomenteux de blanc.
Elytres testacées, d’un noir de poix au bout, cette cou-
leur un peu étendue le long des côtés en forme de lu-
nule commune, assez fortement et régulièrement striées-
ponctuées, pubescentes de gris, interstries plus rarement
pointillés avec une série simple de points, émettant de
longs poils dressés. Poitrine postérieurement et abdomen
d’un noir de poix; côtés garnis de poils flaves couchés;
ventre vaguement pointillé, pubescent de gris. Pattes
322 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE.
d’un noir de poix, pubescentes, hanches, cuisses (et base
des jambes plus ou moins) testacées. Ailes d’un brun vi-
tré. Yeux saillants, noirs, glabres ; une striole longitudi-
nale, souvent obsolète, entre les yeux. — Long. 4,5 mill.
Italie, Lucques, sur le chêne.
11749 Auletes Sch.
197. AULETES (42) TESSONI Muls. God. Op. x1v 1870. 37.
Subovalaire, d’un noir bleuâtre brillant, couvert de
poils blanchâtres assez courts, peu serrés. Tête verticale,
glabre, ponctuée; rostre de la longueur de la tête, dé-
primé, obsolètement chagriné; front convexe, à points
plus gros que sur le reste de la tête; vertex assez con-
vexe partagé dans son milieu par une strie assez pro-
fonde. Yeux gros, très-saillants, arrondis, noirs. Antennes
insérées à la base du rostre, fortes, noires pubescentes ;
messue épaisse, acuminée. Prothorax transverse, aussi
large que long, fortement rétréci en avant et en arrière,
très-arrondi sur les côtés, marqué d’une impression
transverse, assez large près du bord antérieur, rebordé à
la base, convexe, fortement ponctué, couvert de poils.
blanchâtres, courts et peu serrés. Ecusson suborbicu-
laire, lisse. Ely tres deux fois et demie plus longues que
le prothorax, plus larges que lui à la base, avec les
épaules arrondies et saillantes, subparallèles jusqu'aux
deux tiers postérieurs, se rétrécissant insensiblement
jusqu’au bout où elles sont arrondies, finement rebor-
dées sur les côtés, marquées d’une strie suturale, ru-
gueusement ponctuées, couvertes d’une pubescence blan-
châtre, peu serrée. Dessous assez convexe, obsolètement
ponctué, garni de poils grisâtres. Pattes allongées, pu-
bescentes ; cuisses renflées au milieu ; jambes antérieu-
res longues ; tarses courts, pénultième article dilaté. —
Long. 3 — larg. 1,7 mill.
5e distingue facilement par sa taille plus ramassée,
son rostre plus court et plus épais, ses antennes et ses
pattes entièrement noires ct la ponctuation générale bien
plus forte.
France, Lyon, sur l’Alnus incana de Cand.
CURCULIONIDES : MAGDALINIDÆ. 323
MAGIDAILENEE EX.
1178° Magdalinus Germ.
198. MAGDALINUS (172) KRAATZI Weise. Berl. 1872. 149.
g Oblong, noir opaque; rostre épais, presque plus
court que la tête, à peine courbé, un peu élargi vers le
bout, avec une impression en fer à cheval, qui commence
au-dessus de l’insertion des antennes et va presque jus-
qu’au bout. Antennes insérées vers le milieu du rostre,
atteignant le milieu du prothorax ; scape très-court, sa
moitié supérieure forte, élargie en angle; 1° article du
funicule presque triangulaire, de la longueur et presque
de la largeur de la portion épaissie du scape, articles 2-7
plus larges que longs, ensemble aussi longs que le scape
avec le 1% article du funicule ; massue assez allongée,
moitié aussi longue que le funicule, 17 et 2° articles
étroits en dessous, presque en demi-cercle en dessus;
emboîtés l’un dans l’autre comme des cornets et serrés
contre le 3° qui est très-long ; cet article ne forme pas
comme dans les autres espèces du genre, un rond per-
pendiculaire, mais une surface ovale oblique, en dessus,
qui est creusée ; ses côlés sont parallèles sur les deux
tiers, puis brusquement rétrécis en une pointe obtuse;
d’un brun de poix foncé, les 2 1er articies de la massue,
surtout la pointe du 3°, sont plus clairs. Tête mate, peu
distinctement ponctuée ; yeux grands, assez convexes,
très-rapprochés. Prôthorax presque plus large que long,
très-aplati en dessus, dilaté-arrondi sur les côtés, densé-
ment couvert de grosses fovéoles superficielles, mais à
bords bien tranchés; angles postérieurs prolongés en une
pointe aiguë, arqués vers les épaules. Elytres aussi lar-
ges que le prothorax, non élargies par derrière ; stries
profondes, à points forts en carré long; interstries pres-
. que plus étroits que les stries, un peu costiformes, ridés.
Jambes sans dents. — Long. 1,5 — larg. 0,8.
Se distingue des espèces voisines (barbicornis, mixtus, et
turcicus), par la structure des antennes, celle et la seulp-
ture du prothorax et des élytres, et sa très-petite taille.
Autriche.
a ——
324 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE.
ANTHONOMIDÆ.
11800 Anthonomus Germ.
199. ANTHONOMUS (4:) BITUBERCULATUS Thoms. Skand. Col. x
1868. 212. Gc.
Voisin du cinctus, auquel il ressemble, il s’en distingue
par ses yeux saillants par.derrière en forme de dent, par
son rostre moins strigueux, ses antennes insérées presque
au tiers antérieur du rostre, à 3e article plus court trian-
gulaire, par ses élytres plus luisantes, à 3° interstrie
muni à la base d’un tubercule noir oblong, dont la pein-
ture est celle de l’ulmi, et par ses cuisses postérieures
mutiques ; il s'éloigne du spilotus par sa taille plus
grande, la fascie de ses élytres et les jambes antérieures
plus fortement sinuées. Tête subglobuleuse, un peu éle-
vée sur le vertex, assez densément ponctuée ; yeux dé-
primés avec leur marge postérieure légèrement sail-
lante en dent; rostre près de deux fois plus long que le
prothorax, peu arqué, moins robuste, luisant, moins den-
sément ponctué-strigueux. Antennes insérées au tiers an-
térieur du rostre, 3° article triangulaire, 4° transverse
plus long. Prothorax un peu plus étroit que les élytres à
la base où il est bisinué très-légèrement de chaque côté,
à peine étranglé au bout, mais visiblement plus étroit
qu’à la base, densément et assez fortement ponctué sur
le dos, orné au milieu d’une ligne étroite de squamules
cendrées. Ecusson ovale squamuleux de blanc. Elytres
trois fois plus longues que le prothorax, presque plus
larges vers l’extrémité, assez fortement striées-ponc-
tuées ; interstries plans, 3° marqué à la base d’un tuber-
cule ovale noirâtre ; variées de poils fins couchés, cen- \
drés et blancs, fascie bien limitée, droite, placée au-delà
du milieu, pas large, formée de squamules blanc de
neige plus.denses. Pattes ferrugineuses ; cuisses anté-
rieures armées d’une forte dent, intermédiaires d’une
petite, postérieures inermes ; jambes antérieures forte-
ment sinuées en dedans à la base. — Long. 4,6 mill.
Suède, Scanie, rare.
CURCULIONIDES : ANTHONOMIDÆ. 325
200. ANTHONOMUS (102) STIERLINI Desbr. Soc. ent. Suis. 11 1870.
189. 13.
Ovale-oblong, d’un brun rouge de poix; front impres-
sionné ; rostre plus long que la tête et le prothorax en-
semble, cylindrique, médiocrement courbé, opaque ; an-
tennes grêles, peu velues, massue en ovale allongé,
scape ferrugineux. Prothorax conique ou trapézoïdal,
densément pointillé, orné de 3 lignes grises. Elytres plus
larges à la base que le prothorax, médiocrement allon-
gées, peu élargies par derrière, arrondies au bout, fine-
ment striées, ornées d’une fuscie postérieure, oblique en
dedans, droite en dehors, bordée de brun, et marge d’une
villosité grise. Jambes antérieures arquées, très-étran-
glées en dedans à la base, puis obtusément anguleuses,
non visiblement sinuées avant l’extrémité ; cuisses ar-
mées d’une dent entière, médiocre, en triangle allongé.
— Long. 2,6 — larg. 1,3 mill.
Rappelle par les fascies de ses élytres le Kirschi, à côté
duquel il se place. La dent des cuisses ne permet pas de
les confondre.
Grèce, Athènes.
201. ANTHONOMUS (212) LETHIERRYI Desbr. Soc. ent. Fr. 1869.
397.
Ovale, brun de poix, antennes, jambes et tarses testa-
cés ; garni de poils gris sans ordre et assez raides, sans
taches, subopaque. Tête très-petite, très-étranglée der-
rière les yeux; yeux saillants, aigus, sur les côtés ; ros-
tre subcylindrique, plus long que le prothorax, robuste,
peu arqué, un peu plus épais à la base. Prothorax coni-
que, assez également pubescent; élytres amples, une fois
et demie plus larges que le prothorax, un peu plus lon-
gues que larges, plus convexes sur la partie postérieure
du dos, arquées sur les côtés, obtuses au bout, assez pro-
fondément striées-ponctnées ; cuisses allongées, à peine
renflées, antérieures munies en dedans vers le milieu
d'une très-petite dent; jambes sublinéaires, à peine
courbées à la base même. — Long. 2,5 — larg. 1,5
mill.
France.
L’ABEILLE, t. XII. — 1875. 419
5 té À ol A AU RCI OR bn 7”
AT DORE Le Mr 0 | 2 cg
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a s12"
326 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE.
1183° Orchestes Illig.
2012. ORCHESTES LUTEICORNIS Chevl. Soc. ent. Fr. 1871. Bul. 42.
Allongé, très-noir, densément ponctué; antennes entiè-
rement jaunâtres ; rostre arqué, ruguleusement ponctué ;
yeux arrondis, presque contigus, noirs. Prothorax coupé
droit devant et derrière, avec un étranglement transverse
médiocre derrière le bord, ruguleusement et densément
ponctué, marqué d’une fovéole basale. Elytres ovales,
striées-ponctuées, 3° interstrie élevé en devant, calus hu-
méral oblique. Pattes noires ; cuisses postérieures ren-
flées. — Long. 2,5 — larg. 0,5 mill.
France, Saint-Florent-le-Vieil (Maine-et-Loire), un seul exemplaire
dans les plantes d’un étang.
202. ORCHESTES (22) ŒNIPONTANUS Gredl. Tir. n 1866. 353. 4.
Rappelle pour sa coloration le semirufus, pour sa forme
et sa taille le scutellaris, mais distinct de tous deux par
ses cuisses postérieures inermes. Considérablement plus
petit, mais proportionnellement plus large que le scutel-
laris, surtout à la base des élytres et d’une tout autre co-
loration ; il se distingue aisément du semirufus par la su-
ture noire et la couleur plus foncée des élytres et des
pattes, ainsi que par la dépression longitudinale en forme
de sillon du dos du prothorax. Corps étroit, ovale-allongé,
peu convexe, légèrement luisant, couvert d’une courte
pubescence blanchâtre pas très-fournie, noir. Antennes
d’un rouge jaunâtre, massue à peine plus foncée, funi-
cule de 6 articles. Tête petite, ponctuée, étranglée der-
rière les yeux ; rostre avec des lignes de points sur les
côtés, d’un noir de poix. Prothorax court, dilaté-arrondi :
après le milieu, non étranglé par devant, milieu de la A
base arrondi et prolongé, dessus presque plan, légère- w
ment creusé au milieu dans sa longueur, grossièrement M
et densément ponctué. Ecusson petit, noir, sans pubes-
cence. Elytres ayant leur plus grande longueur presque
à la base, plus courtes que dans le scutelluris, assez con-
vexes, d’un rouge foncé, suture et bord huméral noirs, à
strics crénelées profondes, interstries visiblement élevés, M
ridés, sans calus subapical. Dessous tout noir, ponctué,
\
CURCULIONIDES : SIBYNIDÆ. 327
flancs du médipectus plus densément pubescents de
blanc; pattes d’un brun de poix; tarses rouges ; cuisses
postérieures sans trace de dents. — Long. 2,5 mill.
Tyrol, Innsbruck.
SIBYNEDÆ.
11890 Tychius Germ.
203. TYCHIUS (92) BIVITTATUS Perr. Soc. ent. Fr. 1866. 191. 12.
Ovale, subdéprimé, noir, très-densément couvert de
squamules, arrondies blanches en dessous, oblongues,
d’un jaune d’ocre brillant en dessus. Tête petite, jaune
d’ocre, front blanc ; antennes testacées, massue brune;
rostre de la longueur du prothorax, épais à la base, atté-
nué au bout, très-arqué, d’un brun ferrugineux, à squa-
mosité jaune sur les côtés, blanche ou blanc ocracé sur
le dos, dénudé au bout, ponctué. Prothorax à peine plus
large que long, assez fortement rétréei et un peu étran-
glé en devant, peu arrondi sur les côtés, à peine rétréci
et bisinué à la base, bande latérale atténuée et raccourcie
en devant, orné d’un point basal antescutellaire et parfois
d’un petit point subapical blancs. Ecusson blanc. Elytres
assez larges, plus larges que le prothorax à la base, et
un peu échancrées ensemble, avec les épaules arrondies,
parallèles jusqu’au dernier tiers, puis assez abruptement
atténuées et déclives, légèrement striées, interstrie sutu-
ral d’un jaune d’ocre plus clair, 5, 6, 7 squamuleux de
blanc, d’où résulte une bande sublatérale blanche atté-
nuée par derrière, réunie à celle du prothorax. Pattes tes-
tacées, avec des squamules piliformes blanches. — Long.
2,5-mil,.
Forme du polylineatus et ressemblant un peu au farino-
sus il en diffère notamment par les cuisses mutiques ;
les squamules sont si serrées qu'il est impossible de voir
le fond. ;
Corse.
204. TYCHIUS (122) DEPAUPERATUS Wollast. Cat. Can. Col. 1864.
303. 482.
Noir de poix, très-densément vêtu de squamules soyeu-
ses d’un cendré fauve (par ci par là avec un éclat bronzé).
L
7 Ne VE Le, ete 7 4 bi: 5 OT ET Se ans
+ LE out E
328 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE.
Rostre ferrugineux (sensiblement atténué en devant, sur-
tout Q), glabre luisant au bout, très-densément pointillé
squamuleux à la base ainsi que le front. Prothorax à
pointillé très-dense, squamules plus blanches le long de
la ligne médiane. Elytres oblongues subcylindriques,
striées-subcrénelées ; interstries obsolètement et légère-
ment pointillés ; squamules à peine plus blanches le long
de la ligne médiane et vérs les côtés. Antennes courtes et
pattes squamuleuses, les unes et les autres d’un roux fer-
rugineux. — Long. 3 mill.
Il a la taille du flavicollis, maïs il est un peu plus étroit
et plus parallèle, avec les squamules un peu plus brunes
et plus métalliques, le rostre et les antennes plus courts,
le 2° article du funicule n’est pas plus long que le 38e.
Fuerteventura, sous les pierres.
205. TYCHIUS (21) ARIDICOLA Wollast. Cat. Can. Col. 1864. 302.
480.
Brun de poix, densément nébuleux de squamules cen-
drées un peu jaunâtres. Prothorax transverse, très-den-
sément ponctué, arrondi sur les côtés. Elytres oblongues
cylindriques, profondément striées-crénelées, interstries
très-finement pointillés. Rostre et antennes d’un roux de
poix ; celui-là linéaire, grêle, arqué, sillonné-ponctué
dans sa longueur. Pattes robustes, yeux grands, réni-
formes. — Long. 4,6 à 6 mill.
Quoique si voisin du robustus que jusqu'ici je lui eusse
réuni ce grand Tychius, il en diffère surtout par ses ély-
tres moins renflées et moïns convexes, ou plus cylindri-
ques, et ses tarses plus étroits, Le 3e article bilobé étant
moins dilaté ; ses squamules sont aussi plus blanches et.
moins cendrées.
Lanzarote, Fuerteventura et Canarie, très-rare dans les lieux cal-
caires,
206. TYCHIUS (30) LATICOLLIS Perr. Soc. ent. Fr, 1864. 298. 89.
Allongé, subparallèle, visiblement déprimé, fond noir,
mais entièrement couvert en dessus de soies en paillettes «
diversement colorées, et en dessous par des squamules
uniformément blanches ou d’un blanc jaunâtre. Rostre
CURCULIONIDES : SIBYNIDÆ. 329
de la longueur du prothorax, strié, arqué, linéaire vu de
face, et vu de côté se rétrécissant un peu de la base à
l'extrémité, qui est nue et ferrugineuse ; le surplus re-
vêtu de soies roux-ferrugineux. Antennes ferrugineuses
avec le dernier article de la massue noiïrâtre. Prothorax
transversal, de moitié plus large que long, très-étroit au
sommet, sans le moindre étranglement, très-fortement
arrondi sur les côtés antérieurs, se rétrécissant ensuite
un peu vers la base, qui est imperceptiblement sinuée ;
déprimé, presque en carène sur les côtés, d’un roux fer-
rugineux avec une teinte plus claire sur les côtés et une
ligne médiane blanche. Ecusson blanc. Elytres à peine
plus larges que le prothorax, déprimées, coupées carré-
ment à la base, avec les épaules saillantes, se rétrécis-
sant insensiblement mais très-faiblement à partir du
tiers antérieur; striées, interstrie sutural couvert d’é-
cailles blanches sur lesquelles on voit une série de soies
de la même couleur, les autres interstries alternative-
ment d’un roux ferrugineux et d’un cendré roussâtre,
_ avec des interruptions de la couleur ferrugineuse sur les
6e et 8°. Pattes couvertes de soies en paillettes d’un blanc
jaunâtre ; cuisses dentées, à fond noir, celui des jambes
et des tarses d’un ferrugineux obscur. — Long. 3,6 mill.
Sa forme le rapproche de l’hæmatocephalus Gyl.'Sch. et
sa vestiture ainsi que ses couleurs de l’amplicollis Aubé,
mais la dépression de son corps le sépare nettement de
toutes les espèces.
Escorial, buissons.
207. TYCHIUS (40%) CRASSIROSTRIS Kirsch, Berl. 1871. 48. .
Se distingue par son rostre bien plus épais des junceus
et femoralis entre lesquels il se place. Il se rapproche,
pour la forme, davantage du femoralis, mais ses élytres
sont proportionnellement plus longues, plus et plus tôt
rétrécies par derrière. Rostre aussi épais à la base que
dans le striatellus qui est bien plus grand, parallèle jus-
qu’à l’insertion des antennes, atténué au devant, densé-
ment squamuleux ; antennes rougeâtres ou seulement au
1°7 article ou jusqu’à la massue. Prothorax presque aussi
long que large, arrondi sur les côtés, rétréci peu par
330 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE.
derrière, fortement par devant, densément couvert de
squamules d’un brun clair, plus blanchâtres au devant
de l’écusson, quelquefois aussi près des angles posté-
rieurs. Elytres bien plus larges que le prothorax, deux
fois aussi longues que larges à la base, finement striées-
ponctuées, densément squamuleuses de brun clair, quel-
quefois plus blanchâtres sur les côtés, stries couvertes
de squamules piliformes blanchâtres, courtes, couchées,
écartées, qui s'élèvent vers le bout un peu au-dessus de
la squamosité. Pattes rougeâtres, ou avec l’extrême base
des cuisses noire, cuisses antérieures c comme dans le
femoralis garnies en dedans de squamules écartées, pas
tout-à-fait aussi longues, intermédiaires sans ces squa-
mules, en quoi il diffère du femoralis, — Long. 2,2 —
2,5 mill.
Silésie, Liegnitz, sur le mélilot,
208. TYCHIUS (542) EPHIPPIATUS Fairm. Soc. ent. Fr. 1870. 401. 2.
Oblong, épais, peu convexe, brun foncé, pubescent de
cendré, élytres ornées, au-delà du milieu, d’une tache
commune transverse plus pâle, entourée de noir. Rostre
densément et assez finement ponctué, grand, épais, légè-
rement arqué; tète plus finement ponctuée. Prothorax
transverse, à peine plus étroit que les élytres, fort rétréci
en avant, arrondi sur les côtés, couvert d’une ponctua-
tion assez fine, mais extrêmement serrée. Elytres presque
parallèles, en pointe obtuse, à épaules bien marquées;
stries très-profondes jusqu’à l'extrémité ; interstries peu
convexes, très-finement rugueux, avec une rangée de
poils dressés. Dessous granuleux, les 2 1° segments de
l’abdomen très-grands, un peu concaves. Pattes robustes,
munies en dedans d’assez longs poils ; cuisses en mas-
sue. — Long. 6 mill.
Algérie, Tiaret.
209. TYCHIUS (572) PACHYDERUS Fairm. Soc. ent. Fr. 1870. 401.1.
En ovale court, convexe, épais, brun noir, densément
squamuleux de cendré. Rostre à peine arqué, roussâtre
au bout. Prothorax court, large, un peu plus étroit que
les élytres, fortement arrondi sur les côtés et aux an-
CURCULIONIDES : SIBYNIDÆ. 331
gles ; rugueusement ponctué. Elytres courtes, tronquées
à la base, rétrécies à l’extrémité, à stries fines, ne pa-
raissant pas ponctuées ; interstries plans.— Long. 4 mill.
Ressemble en petit au Tychius (Pachytychius) séru-
marius.
Maroc, Tanger.
210. TYCHIUS (642) SUAVIS Bris. Soc. ent. Fr. 1866. 414. 56.
Allongé, subparallèle, noir. Tête petite, couverte d’une
ponctuation rugueuse et serrée, et vêtue de squamules
étroites assez serrées, d'un jaune brunâtre; rostre un
peu plus court que le prothorax, arqué, assez fort, peu à
peu rétréci vers l'extrémité, d’un noir de poix avec l’ex-
trémité ferrugineuse ; revêtu moins l'extrémité, de squa-
mules étroites d’un jaune brunâtre avec 2 taches de
squamules blanchâtres entre les yeux. Antennes d’un
testacé ferrugineux ; funicule de 7 articles, 2° plus de
deux fois plus court que le 197, près de moitié plus long
que le 3°. Prothorax près de deux fois plus large que long,
convexe, deux fois plus étroit au sommet qu’à la base, su-
bitement rétréei près du sommet, assez fortement à la
base, très-dilaté-arrondi sur les côtés, ayant sa plus
grande largeur bien avant le milieu ; ponctuation assez
iorte et confluente ; squamules étroites, assez serrées,
d'un brun jaunâtre à reflets cuivreux, avec 3 bandes lon-
gitudinales : 17e au milieu étroite et de squamules plus
épaisses blanches ; les 2 autres plus larges et arquées,
peu distinctes, présentant toujours à la base une tache
bien nette de squamosité blanchâtre. Ecusson petit, cou-
vert de squamules blanchâtres épaisses. Elytres pas plus
larges et près de deux fois plus longues que le protho-
rax, presque parallèles ; calus huméral arrondi et légère-
ment saillant; striées-ponctuées, interstries plans, ru-
gueusement ponctués ; squamules étroites, assez serrées,
d’un jaune brunâtre, un peu plus pâles sur les interstries
alterres, avec une bande suturale de squamules épaisses
blanchâtres, et quelques squamules semblables répan-
dues çà et là sur la moitié postérieure. Dessous couvert
de squamules serrées, épaisses, blanchâtres. Pattes assez
‘ortes, revêtues de squamules assez serrées, oblongues,
332 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE.
blanchâtres; cuisses assez fortement dentées; jambes an-
térieures légèrement courbées en dedans, avec une légère
dilatation au milieu. — Long. 3,5 mill.
Q Inconnue. Facile à reconnaître à sa forme subparal-
lèle et à son prothorax fortement dilaté sur les côtés.
Espagne, Aranjuez.
211. TYCHIUS (692) SUBASPER Fairm. Soc. ent. Fr. 1870. 401. 8.
En ovale court, très-convexe, roussâtre, luisant, his-
pide ; rostre grand, arqué ; prothorax large, couvert d’une
fine ponctuation rugueuse, arrondi sur les côtés ; élytres
grossièrement ponctuées, points alignés, — Long. 3 mill.
Ressemble extrêmement au scabricollis, maïs il en dif-
fère par sa forme bien plus courte, son prothorax plus
large, beaucoup plus court, à ponctuation très-fine un
peu inégale, et par ses élytres à lignes de plus gros
points, mais qui ne forment pas des stries aussi bien
marquées.
Maroc, Tanger.
212, TYCHIUS (792) SUTURATUS Perr. Soc, ent. Fr. 1866. 192. 13.
Oblong, subdéprimé, noir, densément squamuleux de
blanc en dessous, avec des squamules piliformes ocra-
cées, plus rares en dessus. Tête petite, ponctuée, front
cendré avec des poils squamiformes ; antennes testacées,
massue brune. Rostre noir, plus court que le prothorax,
fortement ponctué, dénudé en dessous, sur les côlés et
au bout qui est atténué, avec des squamules ocracées
sur le dos. Prothorax un peu plus large que long, très-
rétréci et un peu étranglé en devant, assez arrondi sur
les côtés, très-densément ponctué, hisinué et avec 3 ta-
ches de squamules blanches en cercle à la base. Elyires
tronquées à la base et un peu plus larges que le protho-
rax, parallèles jusqu’au-delà du milieu, puis atténuées
en courbe vers le bout, striées-ponctuées, interstries assez
densément et fortement ponctués. Ecusson et interstrie
sutural squamuleux de blanc. Pattes noires, avec des
squamules piliformes blanchâtres, tarses testacés ; cuisses
mutiques ; rostre g' un peu plus court et plus épais;
pattes plus épaisses et jambes antérieures assez forte-
CURCULIONIDES : SIBYNIDÆ,. 333
ment unidentées en dessous avant le milieu. — Long.
3 mill.
Il a des rapports avec le nigricollis Chevl. qui, comme
lui, a 3 taches blanches à la base du prothorax, mais il
en diffère par la couleur, par les stries ponctuées, et par
l’absence de tout espace blanc sur les côtés des élytres ;
les soies couchées des interstries forment 2 séries longi-
tudinales assez régulières.
Corse.
213. TYCHIUS (812) ACUMINIROSTRIS Bris. Soc. ent. Fr. 1866.
415. 51.
Ovale-allongé, peu densément couvert de petites squa-
mules très-étroites, d’un ferrugineux brunâtre, avec une
bande latérale de chaque côté du prothorax, plus mar-
quée à la base, et la suture des élytres de squamules
blanches, arrondies, déprimées et très-serrées, et de plus
sur les élytres, avec des squaraules rondes, blanches,
éparses. Tète à ponctuaticn dense et rugueuse, couverte
de squamules d’un cendré blanchâtre, plus densément
entre les yeux; rostre de la longueur du prothorax,
mince, droit, ferrugineux, glabre dans ses 2 tiers anté-
rieurs, noirâtre et squameux à la base, où il est finement
“pointillé. Antennes ferrugineuses ; funicule de 6 articles,
1% oblong, subégal aux 2 suivants réunis, 2° un peu plus
long que le 3°, les suivants arrondis. Prothorax un peu
plus large que long, plus rétréci au sommet qu’à la base,
distinctement resserré derrière le bord antérieur qui est
tronqué, bisinué postérieurement, assez arrondi sur les
côtés, avec sa plus grande longueur un peu après le mi-
lieu ; surface densément couverte de points ronds et con-
fluents. Ecusson à squamosité blanche, très-dense. Ely-
tres un peu plus larges que le prothorax, légèrement
rétrécies au sommet, épaules assez saillantes, subrectan-
gulaires, mais obtusément arrondies, finement ponctuées-
striées, interstries plans à ponctuation rugueuse. Dessous
et cuisses densément couverts de squamules arrondies et
oblongues, blanches ; jambes et tarses ferrugineux, revê-
tus de squamules étroites d’un cendré blanchâtre. 5° In-
connu, — Long. 2,5 mill.
19%.
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334 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D EUROPE.
Se distingue facilement du cuprifer par sa forme moins
allongée, son dessin différent et son rostre bien plus
étroit.
Espagne, Madrid.
214. TYCHIUS (Sibynes) SERICEUS Wollast. Cat. Can. Col. 1864.
301. 479.
Noir de poix, très-densément couvert de squamules
étroites, soyeuses, brun-doré, et parsemé d’autres plus
blanches très-rares. Prothorax très-densément ponctué, à
peine garni de chaque côté et sur la ligne médiane de
squamules plus blanches. Elytres striées-subcrénelées,
interstries densément et profondément ponctués; an-
tennes courtes, d’un roux ferrugineux à la base aïnsi
que les jambes vers le bout et les tarses. — Long. 3 à
3,8 mill.
Var. Elytres ornées plus ou moins distinctement d’une
tache médiane commune scutellaire à peine plus blan-
che, très-obsolète (terminée de chaque côté postérieure-
ment par une portion oblique un peu plus obscure).
Lanzarote, Fuerteventura, Canarie et Ténériffe, très-rare quoique
assez répandue.
215. TYCHIUS (Sibynes) (882) MERIDIONALIS Bris. Gren. Cat. 1867.
192.
Ovalaire, convexe, brun de poix. Tête arrondie, cou-
verte d’une squamosité très-dense, d’un cendré jaunâtre,
à reflets légèrement brillants ; entre les yeux cette squa- :
mosité est un peu plus foncée et forme comme une tache
oblongue ; yeux subdéprimés. Rostre cylindrique, pres-
qu'entièrement glabre, à peu près de la longueur du
prothorax; cg avec une ponctuation fine et de légères
rugosités longitudinales, surtout à la base; © rostre un
peu plus long et presque lisse. Antennes d’un ferrugi-
neux plus ou moins clair, quelquefois avec la massue
plus obscure, 1% article du funicule allongé, trois fois
plus long que le suivant, 2 et 3 oblongs et subégaux, les
3 suivants arrondis, massue en ovale acuminé. Prothorax
de même forme, maïs un peu plus court que chez le
sodalis, couvert d’une squamosité très-dense, d’un cendfé
fauve, un peu blanchâtre. Elytres en ovale un peu court,
87"
CURCULIONIDES : SIBYNIDÆ. 339
moins allongées que chez le sodalis, arrondies séparé-
ment à l’angle sutural et ne couvrant pas le pygidium,
ponctuées-striées comme chez le sodalis, couvertes d’une
squamosité très-dense, d’un cendré fauve, quelquefois
avec l’interstrie sutural blanchâtre. Dessous très-densé-
ment vêtu ainsi que les pattes d’une squamosité blan-
châtre. Pattes ferrugineuses ; cuisses mutiques, jambes
presque droites, terminées au sommet interne par une
petite épine. — Long. 1,5 à 2 mill.
Var. Entièrement couvert d’une squamosité d'un blanc
argenté assez brillant.
Très-voisin du sodalis, 1] s’en distingue facilement par
sa forme plus courte et plus convexe, et par sa squamo-
sité non variée de petites taches blanches.
France méridionale, Nice, Rognac, Béziers, étangs salés.
216. TYCHIUS {Sibynes) (88!) BIPUNCTATUS Kirsch, Berl. 1870.
394.
Très-voisin du sodalis, mais plus étroit, rostre plus at-
ténué vers le bout et plus court, prothorax bien plus
étroit, ce qui rend les angles huméraux des élÿtres plus
saillants. Noir, rostre, antennes et pattes jaune ferrugi-
neux, élytres, à l’exception de la base qui est noirâtre,
plus rouges, dessous tout vêtu densément de squamules
d'un blanc bleuâtre, dessus peu densément squamuleux
de blanchâtre, de sorte que partout la couleur foncière
disparaît. Rostre aussi long que le prothorax, atténué au
devant des antennes, front plus densément squamuleux,
squamosité séparée transversaiement entre les bords su-
périeurs des yeux. Prothorax à peine plus large à à la base
que long, à peine arrondi sur les côtés, rétréci d’un tiers
en avant, légèrement étranglé derrière le bord apical, les
squamules blanchâtres, quelquefois mêlées de jaunâtres,
un peu plus serrées sur le milieu et sur les côtés, base
avec une étroite bordure jaune. Elytres d’un tiers plus
larges que le prothorax, subparallèles jusqu’au-delà du
milieu, finement striées, squamules ordinaires, surtout
dans les bandes, celles des interstries quelquefois mêlées
de jaunâtres, derrière le milieu, près de la suture, une
tache blanche plus énaisse, plus squamuleuse. Pattes
330 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE.
d’un blanc pur, pas très-densément squamuleuses. —
Long. 2/à 2,5 mil.
Egypte, Ramleh, dans les Convolvulus.
217. TYCHIUS {Sibynes) (982) FORMOSUS Aubé, Soc. ent. Fr. 1866.
163. 5.
À peu près de la taille du potentillæ, maïs relativement
plus étroit. Ovale, noir de poix. Tête d’un brun noirâtre
et couverte de squamules grisâtres ; rostre un peu ar:
qué ; antennes testacées, avec.la massue légèrement rem-
brunie. Prothorax presque dénudé, avec une large bande
médiane plus étroite en avant, et les bords latéraux cou-
verts de squamules grisâtres. Ecusson très-petit et ar-
rondi. Elytres couvertes de petites squamules grisâtres,
mais plus rares que sur les points du prothorax où
elles existent, avec une assez large tache suturale sur
leur moitié antérieure et une autre aux trois quarts envi-
ron de leur longueur, arquées et dont les branches de
l'arc remontent de chaque côté un peu plus haut que
l’extrémité postérieure de la tache suturale et un peu
plus en dehors, de manière à la laisser isolée ; ces ta-
ches, ainsi que le bord externe et la partie réfléchie sont
de la couleur du fond et n’offrent que quelques squa-
mules brunâtres. Dessous entièrement couvert de squa-
mules plus blanches que celles du dessus. Pattes squa-
meuses ; cuisses brunâtres ; jambes et tarses testacés. —
Long. 3 — larg. 1,5 mill.
France méridionale, Prades, sur le Thesium linophyllum.
CHONIRÆ.
41900 Cionus Clairv, |
218. CIONUS (142) DISTINCTUS Desbr. Soc. ent. Suis. 1870. 194. 21.
Subhémisphérique, d’un brun rosé, un peu poilu,
densément couvert sur la poitrine de squamules d’un
jaunâtre d’ocre, avec une tache brune subconique, deux
suturales sur les élytres, l’une au tiers oblongue évi-
demment transverse, l’autre près du bout, oblongue
longitudinale, d’un noir velouté; yeux presque contigus
par derrière; rostre arqué, fléchi après le milieu; an-
|
CURCULIONIPES : CIONIDÆ. 3371
tennes d’un ferrugineux obscur, massue peu allongée.
Prothorax en cône court, impressionné sur les côtés.
Elytres à interstries 3 à 5 visiblement élevés à la base.
fortement dentées, dent des antérieures plus petite, sub-
échancrée en dedans. — Long. 3,2 — larg. 1,5 mill.
Cette espèce rappelle le Schænherri par son système de
coloration ; elle est notablement plus petite, les taches
de pubescence sont d’un jaune foncé, les 2 grandes ta-
ches noires des élytres au lieu d’être subarrondies sont
oblongues, ovalaires, la 1r° parfois presque en cœur ren-
versé.
Corse, Ajaccio ; Porto-Vecchio.
219. CIONUS (22) TELONENSIS Gren. Soc. ent. Fr. 1864. 133. —
globulariæ Kiesw. Berl. 64. 283.
Ovale-oblong, noir, antennes et pattes brun de poix un
peu ferrugineux. Tête petite, enfoncée, garnie sur le
front de squamules noires mêlées de blanches. Rostre
robuste, arqué, ruguleux. Antennes atteignant le milieu
du prothorax, funicule atteignant presque les yeux, ren-
flé au bout, funicule brun, massue longue fusiforme.
Prothorax transverse, un peu plus étroit en avant qu’en
arrière avec le bord relevé, coupé droit aux 2 extrémités,
convexe, arrondi latéralement, convexe et densément ponc-
tué sur le dos, squamuleux de noir et orné de 3 lignes lon-
gitudinales de squamules blanches, une au milieu et Les
2 autres sur les côtés. Ecusson allongé, squamuleux de
blanc. Elytres beaucoup plus larges et trois fois plus lon-
gues que le prothorax, subdéprimées sur le dos, épaules
marquées subarrondies, arrondies et rabattues à l’extré-
mité, striées-ponctuées, interstries plans pointillés squa-
muleux, les alternes marquetés de blanc et de noir. Des-
sous sqamuleux de blanc ainsi que les pattes. Cuisses
armées d’une assez forte dent ; un seul ongle aux tarses.
— Long. 3,5 — larg. 1,9 mill.
Se rapproche pour la forme et surtout pour la distri-
bution des squamules du solani, mais il fait partie des
Stereonychus, où il a un faciès très-distinct.
Il se trouve aux environs de Toulon, où il vit sur la Globularia aly-
pum L.
ÿ
338 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE,
1191° Nanophyes Sch.
220. NANOPHYES (22) NIGRITIUS Gredl. Tyr. 11 1866. 365. 2.
Remarquable par sa grande taille. Noir de poix, à
l'exception des pattes et de la base des antennes. Rostre
muni sur sa dernière moitié d’une carène distincte, flan-
qué d’un sillon de chaque côté, vaguement ponctué par
devant. Antennes d’un jaune rougeâtre, massue rembru-
nie. Tête, prothorax et élytres presque lisses, luisants,
éparsement pubescents. Elytres beaucoup plus larges aux
épaules, qui sont très-élargies, que le prothorax à la
base, convexes avant le milieu, striées ; interstries éle-
vés, seulement munis çà et là d’enfoncements ponctifor-
mes. Dessous garni de poils plus longs et plus serrés,
Pattes jaune-rougeûtre, articles des tarses plus foncés;
cuisses inermes. — Long. 2,3 mill.
Un individu que je rapporte à cette espèce, se fait re-
marquer par une taille plus petite, une fovéole poricti-
forme sur le front, la couleur rouge-brunâtre du propec-
tus et 4 taches de même couleur sur les élytres : une à
peine visible en dedans de l’épaule sur le 6° interstrie et
une plus grande allongée, sur le milieu du dos s’éten-
dant jusqu’au bout.
Tyrol, Bozen.
GYMNETRID Æ.
1192 Gymnetron Sch.
221. GYMNETRON (12) ZUBERI Desbr. Soc. ent. Fr. 1869. 399.
Ovale-noir, assez luisant, antennes, pattes et élytres
(excepté la base) rouge-testacé ; pubescent, avec des sé-
ries de soies blanches hérissées sur les élytres ; rostre ur
peu plus long que le prothorax, peu arqué, atténué vers
le bout; massue des antennes subarrondie, brune. Pro-
thorax assez convexe, près de deux fois plus large que
long, médiocrement dilaté sur les côtés, densément, peu
profondément ponctué. Elytres à épaules saillantes, un
peu courbées sur les côtés, subconvexes, trois fois plus
longues que le prothorax, assez profondément sillonnées-
ponctuées ; interstries évidemment plus larges que les
CURCULIONIDES : GYMNETRIDÆ. 339
stries, strigueux et sérialement ponctués, Pattes iner-
mes. — Long. 2 — larg. 0,6 mill.
Taille et forme à peu près du pascuorum, dont il dif-
fère par son aspect luisant à reflet plombé, la brièveté
du prothorax et les soïes longues, simples, dressées, des
élytres et des jambes ; ce dernier caractère le rapproche
du variabilis, mais cet insecte est bien plus petit, de
forme étroite et allongée, à soies moins fines et moins
longues ; il ne peut être également confondu avec icteri-
cus et lutiusculus, dont la pubescence n’est pas simple et
est bien plus abondante ; l’ictericus à, en outre, le rostre
plus mince et bien plus long.
Russie méridionale, Sarepta, un seul exemplaire.
222. GYMNETRON (92) BIARCUATUS Desbr. Soc. ent. Suis. 111 1871.
350. 22,
Oblong, assez court, noir, hérissé de longs poils, an-
tennes à la base, jambes et tarses ferrugineux. Appar-
tient au 1% groupe. Sa coloration rappelle un peu celle
du labilis; sa pubescence est partie couchée, partie héris-
sée. Rostre très-court visiblement atténué, un peu bril-
lant bien que pointillé au sommet. Antennes courtes,
2e article globuleux, le reste du funicule très-grèle,
massue brièvement ovale et brune. Prothorax assez court,
distinctement ponctué-rugueux, régulièrement arrondi
sur les côtés. Elytres plus courtes que chez le labilis, de
même forme, très-légèrement atténué en arrière; les 2
bandes noires situées sur la suture n’atteignent pas le
bord externe, la 2° commençant vers les 2 tiers occupe
presque l'extrémité, sauf une petite touffe de poils blan-
châtres de chaque côté ; les 2 bandes sont également sé-
parées par une pubescence blanchâtre. — Long. 1,5 —
larg. 2,6 mill.
Corse, Bastia.
223. GYMNETRON (Miarus) (432) SCUTELLARIS Bris. Soc. ent.
Fr. 1869. 622.
Le scutellaris diffère principalement du longirostris par
la coloration de ses poils d’un cendré plus obscur et un
peu dressés, surtout quand on les regarde de côté; la
ponctuation du prothorax est un peu plus forte et moins
340 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE.
fine ; les élytres paraissent en général plus distinctement
ponctuées-sillonnées ; le rostre est absolument le même.
Serait-ce une variété du longirostris ?
Il est bien différent du distinctus, lequel se distingue
du campanulæ dont il a la forme, par sa pubescence d’un
cendré olivâtre bien fournie, par son rostre plus fort, d’une
épaisseur plus égale, pas aussi mince et moins arqué,
par son prothorax transverse, ayant de l’analogie avec
celui du graminis, les angles sont obtusément arrondis.
France méridionale.
-
CRYPTORHYNCHIDZÆ.
1195° Arthrostenus Sch.
224. ARTHROSTENUS {1:) ALTERNANS Kirsch, Berl. 1870. 393.
Très-voisin du fullo Sch. Allongé noir, garni de squa-
mules blanches tronquées. Rostre presque de la longueur
du prothorax, assez fortement arqué, finement strié et
densément squamuleux dans sa moitié basale, lisse et
noir luisant par devant, garni en dessous au-devant de
l'insertion des antennes jusqu’à la bouche de chaque
côté d’une rangée de poils blanchâtres, plus longs; front
déprimé, en dedans et près des yeux de chaque côté avec
un épais pinceau de squamules redressées. Antennes fer-
rugineuses, massue noire. Prothorax plus long que large
à la base, d’égale largeur jusqu’au milieu, de là rétréci
graduellement d’un tiers par devant, densément ponc-
tué, très-densement squamuleux, squamules plus épais-
ses et plus jaunâtres le long de la base et sur les côtés,
surtout en avant, un peu grisâtre sur le dos, avec beau-
coup de squamules noires entremêlées, une fine ligne
médiane à peine enfoncée sur la moitié postérieure.
Ecusson arrondi, densément pubescent de gris. Elytres
aussi larges que le prothorax à la base, élargies oblique-
ment jusqu’à la bosse humérale qui est peu élevée, puis
parallèles jusqu’au-delà du milieu, chacune acuminée au
bout, deux fois et trois quarts aussi longues que larges,
finement striées, et assez densément squamuleuses, su-
ture et interstries alternes très-densément squamuleux,
les intermédiaires avec des squamules noires mêlées,
- CURCULIONIDES : CRYPTORHYNCHIDÆ, 341
Dessous pas très-densément squamuleux de blanchâtre,
poitrine et les 2 1° segments ventraux impressionnés
au milieu, segment anal avec un pinceau de poils jaunes
de chaque côté. Jambes fortement dentées en dedans,
4 antérieures assez courbées, 4 postérieures et tarses fer-
rugineux. — Long. 8 mill.
Le genre jusqu'ici n'était composé que d'espèces cau-
casiennes.
Egypte, Ramleh, dans le réceptacle des Carduacées, avec Phylono-
mus Grandini et Larinus maculatus.
41990 Camptorhinus Sch.
225. CAMPTORHINUS (12) SIMPLEX Seidl. Berl. 1865. p. 189. 17.
Allongé, linéaire, très-densément squamuleux de gris-
brun; rostre roux, ainsi que les antennes, squamuleux à
la base, ponctuation éparse subsériale ; prothorax plus
long que large, peu arrondi sur les côtés, saillant en
rond en dessus à l’extrémité, subtronqué à la base, pres-
que plan sur le disque, densément ponctué. Elytres deux
fois plus longues que le prothorax, un peu plus larges,
striées-ponctuées, interstries presque égaux, squamuleux
de brun, épaules et fascie transverse après le milieu d’un
gris plus pâle ; cuisses obtusément dentées. — Long.
4 mill.
Andalousie, Sierra de Jaen, un seul sur le pin; Pyrénées.
Diffère du Campt. statua par son prothorax étroit oblong,
les intersiries alternes non carénés, les cuisses obtusé-
ment dentées ; du Campt. setifer auquel il ressemble, par
sa longueur moitié moindre, son rostre vaguement ponc-
tué, son prothorax non étranglé vers le sommet, sans im-
pression sur son disque.
1200° Acaïles Sch.
296. ACALLES (60) SIGMA Wollast. Cat. Col. Can. 1864. 288. 462.
Très-densément couvert de squamules brun-noir, et
surtout noirâtres. Prothorax rétréci par derrière (arrondi
sur les côtés), avec deux légers tubercules sétifères avant
le milieu. Elytres rétrécies par derrière, obtuses au bout,
munies de carènes interrompues et de 2 nodules après le
342 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE.
milieu, tous sétifères; ornées après le milieu d’une grande
fascie (terminée par derrière au milieu par un fascicule
allongé noïirâtre sur la suture), et avant le milieu de
chaque côté d’une petite tache blanche. Pattes allongées,
vêtues de squamules variées. — Long. 5,8 mill.
C’est le plus grand après argillosus, OEonii et verrucosus.
Palma, bois de lauriers.
227. ACALLES (61) FORTUNATUS Wollast. Cat. Can. 1864. 286. —
Atlant. 1865. Append. 46.
Agréablement varié de squamules d’un brun noir ou
blanc ; prothorax arrondi sur les côtés, muni avant le
milieu de 3 tubercules sétifères, d’un brun blanc, plus
obscur de chaque côté à la base ; élytres fortement mais
brièvement rétrécies vers l’extrémité, garnies de carènes
interrompues et de nodules sétifères, d’un brun noir,
avec la base au milieu et sur les côtés, et une fascie has-
tiforme au-delà du milieu plus ou moïins distinctement
d’un brun blanc, de plus de chaque côté avant le milieu
plus souvent une petite tache d’un blanc de neige; an-
tennes d’un roux ferrügineux ; pattes garnies de squa-
mules d’un blanc brun; jambes agréablement annelées
de noir. — Long. 4,6 à 8 mill,
Gomère et Hierro, abondant, tiges des Euphorbes (Euphorbia pis-
catoria).
228. ACALLES (63) SENILIS Wollast. Cat. Can. 1864, 288.— Atlant.
1865. Append. 47.
Semblable au précédent, maïs un peu plus petit, rostre
un peu plus grêle dans les deux sexes, et à peine plus
légèrement ponctué, sensiblement plus court g'; protho-
rax aussi plus rugueusement ponctué; élytres à peine
moins brièvement rétrécies par derrière, garnies en de-
vant de squamules d’un brun blanc plus diffuses, ornées
aussi souvent avant la fascie au-delà du milieu d’une
place centrale plus noïrâtre, plus nette (mais petite) ; an-
tennes et tarses un peu plus clairs (roux-ferrugineux
vif), ceux-ci sensiblement plus grêles. — Long, 4,6 à
7 mill.
Très-voisin du fortunatus ; en dehors de ses habitudes,
il est un peu plus petit, son rostre est plus grêle et
CURCULIONIDES : CRYPTORHYNCHIDÆ. 343
moins profondément ponctué, et plus court cf, son pro-
thorax lorsqu'il est dénudé paraît encore plus rugueuse-
ment ponctué; ses élytres moins brièvement rétrécies
par derrière, plus uniformément vêtues de squamules
brun-blanchâtre en devant, et de plus foncées qui limi-
tent antérieurement la fascie postmédiane hastiforme,
plus noires et plus serrées (qui forment une petite tache
centrale plus ou moins distincte au-delà du milieu), et
ses antennes et pattes ordinairement d’une couleur plus
claire et plus testacées.
Gomère et Hierro, en nombre dans le bois d’un vieux figuier.
229. ACALLES (65) BREVITARSIS Wollast. Cat. Col. Can. 1864.
289. 464.
Très-densément nébuleux de squamules soit brunes,
soit brun-flave. Prothorax rétréci par derrière (très-ar-
rondi sur les côtés, bi ou même 4-tuberculé de soies
avant le milieu. Elytres brièvement et abruptement ré-
trécies par derrière, assez obtuses au bout, munies de
carènes interrompues et de 2 nodules très-élevés et den-
sément sétifères, après le milieu, où elles sont à peine
fasciées, mais d’une couleur plus ou moins claire en
avant derrière l’écusson. Pattes épaisses, garnies de squa-
mules variées ; tarses postérieurs assez courts. — Long.
4,6 à 5,6 mill.
Se reconnaît à son épaisse vestiture de squamules jau-
nâtres et à ses nodules très-développés et garnis de
soies nombreuses. Il est voisin de l’acufus, mais un peu
plus grand et d’un brun ‘plus pâle, à surface moins séti-
fère, quoique ses nodules le soient davantage, à protho-
rax plus large au milieu et considérablement plus ar-
rondi sur les côtés, à élytres plus brièvement rétrécies
par derrière et plus obtuses au bout, à pattes un peu
plus robustes, et à tarses postérieurs plus raccourcis.
Grande-Canarie, El Monte.
230. ACALLES (66) AGUTUS Wollast. Cat. Can, Col. 1864. 289.
465.
Presque comme le brevitarsis, maïs plus obscur (moins
brun) et parsemé de squamules plus blanches, plus éga-
344 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE.
. L
lement sétifère. Prothorax plus étroit, moins arrondi sur
les côtés. Elytres rétrécies et plus accuminées au bout,
fascie située après le milieu pour l’ordinaire mieux arrê-
tée, mais nodules moins élevés. Pattes un peu moins
épaissies, tarses plus grêles, et (surtout les postérieurs)
seusiblement plus longs. — Long. 4,6 à 5,6 mill.
On peut le regarder comme le représentant canarien
du dispar de Madère, auquel ïl ressemble beaucoup à
première vue; il est cependant un peu plus petit et plus
garni de soies. Ses élytres sont un peu moins profondé-
ment sculptées, plus aiguës au bout, et avec la tache
étroite suturale, allongée, obscure en avant de la fascie
postmédiane, moins marquée ; son rostre et ses tarses vi-
siblement plus grêles.
Ténériffe, pas rare.
231. ACALLES (67) INSTABILIS Wollast. Cat. Col. Can. 1864. 290.
466.
Presque comme l’acutus, plus petit, moins sétifère.
Prothorax à peine plus droit sur les côtés; élytres à
peine moins rétrécies par derrière, fascie pour l’ordi-
naire un peu plus diffuse par derrière, rostre © un peu
plus légèrement ponctué.
Var. mundus. — À coloration plus vive, prothorax un
peu plus arrondi sur les côtés, élytres parsemées de
squamules plus blanches. — Long. 3,3 à 7 mill.
La variabilité extrême quant à la taille et à l’arrange-
ment des squamules de cet insecte et la difficulté de se
le procurer en bon état, rendent difficile d’en fixer les
limites, et à première vue on pourrait croire qu’il rentre
dans l’acutus ; l’instabilis est plus petit, plus sétifère, son
prothorax n’est pas tout-à-fait aussi arrondi sur les cô-
tés, la fascie des élytres est ordinairement plus diffuse
par derrière et le rostre © est un peu plus finement
ponctué,
Canarie, Ténériffe, Palma, pas rare.
232. ACALLES (70) XERAMPELINUS Wollast. Cat. Col. Can. 1864.
287. 460. 3
Allongé, assez étroit, très-densément couvert de squa-
mules d’un brun flave ou même rouge. Prothorax à
CURCULIONIDES : CRYPTORHYNCHIDÆ. 349
peine rétréci par derrière, muni avant le milieu de deux
légers tubercules de soies. Elytres longuement prolon-
gées et étroitement étranglées par derrière, munies de
carènes à peine interrompues et de deux petits nodules
de soies noires après le milieu, ornées bien avant le bout
d’une étroite fascie blanche hastiforme (s’avançant droit
en devant de chaque côté, nettement limitée de noir en
dedans, plus ou moins vague en dehors). Pattes robustes,
avec des squamules concolores. — Long. 4,6 à 7 mill.
Son faciès ne permet de le confondre avec aucun autre.
Quoique couvert de squamules argileuses éparses, il est
moins sétigère que tout autre, quelques cils raides au
bout du prothorax et 2 petits fascicules plus foncés qui
garnissent les petits nodules subapicaux des élytres, sont
les plus remarquables: ses arêtes ou interstries alternes
sont fort peu élevées et à peine interrompues, et ses pattes
densément squamuleuses sont unicolores et non annelées.
Ténéritfe, dans les bois humides, très-rare ; Agüa Garcia, Taganana.
233. ACALLES (71) NUBILOSUS Woilast. Cat. Col. Can. 1864. 287.
461.
Très-densément varié de squamules brunes et de squa-
mules d’un blanc brun. Prothorax à peine rétréci par der-
rière, avec de légers tubercules sétifères avant le milieu.
Elytres rétrécies et prolongées au bout, munies après le
milieu de carènes interrompues et de 2 petits nodules de
soies noires, ornées avant l’extrémité d’une fascie hasti-
forme plus blanche (nettement arrêtée en dedans au mi-
lieu, mais étendue en une pointe plus pâle par derrière).
Pattes variées de squamules. — Long. 3,8 à 5,3 mill.
Se reconnaît du æerampelinus par sa forme plus ovale
et le bout des élytres moins prolongé, par sa coloration
plus variée, la couleur plus roussâtre de ses squamules
foncées, et ses squamules plus pâles répandues sur une
plus grande étendue, ses carènes interrompues un peu
plus développées et sa fascie subapicale non prolongée de
chaque côté en devant. Comme dans celui-ci, sa surface
est relativement dénudée et son prothorax n’est que fort
peu rétréci par derrière.
Ténériffe, Las Mercedes, Taganana. -
346 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE.
234, ACALLES (11) SETICOLLIS Wollast. Cat. Can. Col. 1864. 291.
467.
Ovale-oblong, assez étroit, densément nébulcux de squa-
mules brunes et cendrées. Prothorax un peu rétréci par
derrière, plus blane obscur de chaque côté par derrière,
noirâtre au milieu, surtout à la base, garni partout de
soies dressées (surtout en devant et au milieu). Elytres à
peine étranglées par derrière, sans nodules, mais garnies
de soies dressées, écartées, avec une fascie au-delà du
milieu plus blanche, presque obsolète, plus ou moins in-
distinctement nébuleuses de blanc vers la base. Pattes,
surtout les postérieures, courtes, variées de squamules
obscures. — Long. 1,8 à 2,3 mill.
Il n’est pas certain que ce petit Acalles ne soit une va-
riété locale du Wollastoni de Madère, cependant sa surface
est plus sétifère, son prothorax (moins fortement étranglé
près du sommet) paraît, lorsqu'il est dénudé, beaucoup
plus densément-et profondément ponctué, tandis que la
ponctuation des élytres est moins marquée et ses inter-
stries sont plus ruguleux. On peut le reconnaître aisé-
ment à son volume très-petit et à sa forme plus oblon-
gue, à sa surface sans nodules ni carènes, et nébuleuse
par ses squamules brunes et d’un brun cendré, à ses ély-
tres à peine étranglées par derrière, à ses pattes, surtout
les postérieures, un peu raccourcies.
Hierro, Valverde, très-rare.
235. ACALLES (79) PILULA Wollst. Cat. Col. Can. 1864. 292. 468.
Ovale, un peu comprimé latéralement, vêtu de squa-
mules brunes et parsemé d’un petit nombre de squamules
cendrées. Prothorax subconique, un peu convexe, à peine
rétréci par derrière, avec 2 légers tubercules de soies
noires au milieu. Ecusson obsolète. Elytres -<convexes, à
peine étranglées et très-rabattues en courbe par derrière,
ornées après le milieu d’une fascie ordinairement obso-
lète, mais munies surtout après le milieu de petits fasci-
cules de soies noires. Pattes, surtout les postérieures,
courtes, variées de squamules obscures. — Long. 2,3 à
2,8 mill.
CURCULIONIDES : CRYPTORHYNCHIDEÆ. 347
Var. seminulum. Bien plus grand (3,3 mill.), pattes plus
longues.
Très-voisin du globulipennis, dont il est le représentant
aux Canaries, par son faciès, sa forme et son écusson ob-
solète. Il est un peu plus petit, son rostre est un peu plus
grêle et plus convexe, son prothorax est relativement plus
étroit et plus conique, et lorsqu'il est dénudé paraît moins
Ætranglé vers le bout, et à points moins profonds et
moins serrés ; ses élytres sont un peu plus convexes, sur-
tout à la base, et la disposition des squamules n’est pas
. tout-à-fait la même.
Ténériffe et Palma, très-rare.
236. ACALLES (80) VERRUCOSUS Wollst. An. Nat. Hist. 3e Sér. x1
219. 1863. — Cat. Can. Col. 1864. 292. 469.
Comprimé latéralement, très-courbé en dessus, très-
densément couvert de squamules noirâtres et parsemé de
plus claires. Prothorax un peu rétréci par derrière, lar-
gement squamuleux de blanc sur les côtés, muni avant le
milieu de 4 tubercules sétifères. Elytres un peu étran-
glées et arquées par derrière, garnies de bon nombre de
nodules sétifères ; nettement ponctuées-striées, ornées
aussitôt après le milieu d’une petite tache lunaire blan-
che très-raccourcie de chaque côté. Pattes allongées, ainsi
que le 1 article des tarses ; squamules des jambes dres-
sées allongées. — Long. 5,3 à 7 mill.
Ce grand Acalles, l’un des plus remarquables et des
plus distincts, appartient au même type que le petit pi-
lula; il se reconnaît tout d’un coup à sa forme comprimée
latéralement et à sa surface supérieure fortement arquée ;
aux squamules plus obscures dont il est vêtu, les côtés
du prothorax sont cependant largement blancs, et une
très-petite tache suturale arrondie, à peu près à égale
distance entre la base et l’extrémité. Ses nodules sont fort
nombreux, bien nets et garnis de soies ; ses pattes et le
1er article des tarses sont fortement allongés, et les squa-
mules des jambes sont sétiformes et dressées.
Ténériffe et Palma, très-rare.
348 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE.
237. ACALLES (22°) SETULIPENNIS Desbr. Soc. ent. Suis. 111 1871.
390. 23.
En ovale court, noir ou brun, couvert de squamules si-
lacées, peu nombreuses, plus denses sur le prothorax, en
fascie postérieure sur les élytres, et de soïes très-courtes
dressées. Rostre, antennes et jambes ferrugineux. An-
tennes grêles, 1 article du funicule trois fois plus long
que le 2°, les autres peu arrondis; massue ovale-oblon-
gue, Ecusson nul. Elytres à stries sulciformes profondes,
interstries convexes, cuisses convexes, jambes non ar-
quées. — Long. 1,5 — larg. 0,8 mil.
Absolument de la forme et de la couleur du péinoides;
même rostre, même forme du prothorax et des élytres,
celles-ci moins courtes et moins arrondies latéralement ;
se reconnaît très-bien aux soies courtes, mais très-dis-
tinctes (moins élevées sur le prothorax), qui hérissent le
dessus; les élytres sont ornées d’une bande squameuse,
ordinairement assez visible, après le milieu, et d’une
autre antérieure, le plus souvent effacée et interrompue,
Corse, Ajaccio, Bonifacio.
238. ACALLES (22) RAFFRAYI Desbr, Soc. ent. Suis. 1871 nr 355.
21.
Ovale, médiocrement convexe, brun, couvert de squa-
mules blanches sur les côtés du prothorax et formant sur
les élytres 2 fascies transverses arquées en sens contraire,
à peine sétifère. Rostre médiocre, de la longueur du pro-
thorax, légèrement élargi au bout. Antennes menues, 1er
article du funicule bien plus long que le 2°, les posté-
rieurs presque en carré transverse. Prothorax sans tu-
hercules, ni carènes, obsolètement sillonné, plus distinc-
tement sétifère en devant, densément ponctué. Ecusson
visible, petit. Elytres légèrement échancrées à la base,
peu arquées sur les côtés, rétrécies en pointe au bout,
avec les épaules obliques à la base, à peine saillantes en
angle, moins profondément striées, interstries garnis de
soies sériales non dressées et peu nombreuses. Jambes
droites. — Long. 1,5 à 2,5 — larg. 0,6 à 0,1 mill.
Se rapproche, par l’absence de tubercules et de fais-
ceaux de poils, par ses antennes, des sefulipennis et ptinoï-
CURCULIONIDES : CRYPTORHYNCHIDÆ. 349
des ; les poils sont couchés, peu nombreux et visibies seu-
lement à un fort grossissement, si ce n’est au bord anté-
rieur du prothorax, qui est déprimé et sans élévations;
les élytres sont ornées d’une bande blanche partant de
l'épaule pour se diriger en arc vers le tiers de la suture,
sans l’atteindre, et d’une autre légèrement arquée en sens
inverse ou trisinuée, aux deux tiers, parfois occupant tout
le sommet, coloration qui rappelle celle du dromedarius ;
l’écusson est peu détaché, mais visible.
Alger.
42000 bis. Echinodera Wollst. Cat. Can. Col. 293. 191.
(Echinus, deon, cou.)
Corps et le reste presque comme dans les Acalles, mais
égal, à peu près également garni de soies, sans nodules
ni côtes et à peine fasciculé, moins ou à peine étranglé
par derrière et plus déclive en courbe; yeux petits, régu-
lièrement ovales, très-déprimés. Ecusson nul. 2° article
du funicule plus ou moins sensiblement plus long que
le 1er,
239. ECH. (1) HYSTRIX Woilst. Cat. Can, Col, 1864. 294. 470.
Varié de squamules serrées brun obscur et noirâtres,
et maculées d’autres brun cendré plus ou moins obscu-
_rément, assez densément gar2i d’assez longues squamules
dressées. Prothorax très-profondément et très-densément
ponctué, avec les soies apicales d’ordinaire visiblement
pius longues. Elytres en ovale allongé, à peine oblique-
ment tronquées aux épaules, très-profondément striées ;
ponctuées de très-grands points, ornées après le milieu
d’une grande tache lunaire cendrée, plus ou moins obs-
curément limitée de noir en devant et à peine par der-
rière, et aussi vers lés épaules d’une petite nébulosité de
même couleur indistincte (plus ou moins obsolète bri-
sée), — Long. 3,3 à 4,6 mill.
Var. presque sans tache, avec des squamules plus pâ-
les, plus ou moins obsolètes.
Les élytres en ovale allongé, graduellement plus rétré-
cies vers la base, lui sont communes avec le crenata; tan-
dis que dans ce dernier les stries sont fines et simple-
L’ABEILLE, t. XII, — 1875. 20
|
350 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE.
ment crénelées, et les interstries, par suite, larges et
plats, l’histrix les a très-profondément et régulièrement
ponctués de gros points, d’où les interstries plus étroits
et costiformes; en outre, la coloration est plus obscure,
les soies sont plus nombreuses et dressées, le rostre est
un peu plus long et plus menu, et la disposition des ta-
ches n’est pas tout-à-fait la même.
Palma et Hierro.
240. ECH. (2) CRENATA Wollst. An. Nat, Hist. 3e Sér. 1862. xr 259.
— Cat. Col. Canar. 1864. 275. 471.
Densément varié de squamules brunes et noirâtres,
plus su moins maculé de cendrées, garnies d’assez lon-
gues soies dressées, Prothorax profondément et densé-
ment ponctué, avec des soies apicales à peine plus lon-
gues. Elytres en ovale allongé, à peine obliquement tron-
quées aux épaules, assez profondément striées-crénelées,
ornées après le milieu d’une grande tache lunaire cendrée
(plus ou moins limitée de noir devant et derrière), et vers
l’épaule d’un nuage de même couleur (plus ou moins
grand et diffus).
Var. Squamules pâles moins distinctes. — Long. 3.3 à
4,6 mill.
Se reconnaît bien aux stries des élytres comparative-
ment fines et simplement crénelées, avec les interstries
plus larges et moins costiformes. Même les petits indivi-
dus foncés peuvent toujours se reconnaîlre des anguli-
pennis obscurs par ce caractère, ainsi que par la forme
des élytres, qui sont plus régulièrement en ovale allongé,
moins obliquement tronquées aux épaules et le long du
bord de leur dernière moitié.
Ténériffe, sous les pierres, sur les montagnes élevées, dans la région
du Spartium nubigena ou Retama.
241, ECH. (3) ANGULIPENNIS Wollst. Cat. Col. Can..1864. 296. 472:
Presque comme dans le crenata, mais ordinairement
plus obscur (moins varié), garni de soies un peu plus
longues et plus robustes. Prothora% à peine plus profon=
dément et plus densément ponctué. Elytres plus profon-
dément à stries crénelées, presque ponctuées et à inter-
CURCULIONIDES : CRYPTORHYNCHIDEÆ. 901
stries plus convexes; subelliptiques ou moins en ovale
allongé, un peu plus convexes, plus obliquement tron-
quées vers les épaules et par derrière, et par suite plus
anouleuses près de la base. — Long. 3 à 4,6 mill.
Ténériffe, répandu dans les lieux sylvestres.
242. ECH. (4) ORBICULATA Wollst. Cat. Col. Can. 1864. 297. 473.
Ressemble à l’angulipennis, mais un peu plus petit, plus
régulièrement parsemé de squamules noirâtres et d’un
blanc brun, el garni de soies beaucoup plus courtes et
moins dressées. Prothorax très-profondément et très-den-
sément ponctué. Elytres plus profondément striées-ponc-
tuées, suborbiculaires ou plus arrondies, et plus rétrécies
en courbe postérieurement et par suite plus obtusément
arrondies par derrière et moins obliquement tronquées
aux épaules. Tarses à peine plus courts et un peu moins
dilatés. — Long. 2,3 à 3,6 mill.
Ténériffe, régions élevées.
243. ECH. (5) COMPACTA Wollst. Cat. Can. Col. 1864. 297. 474.
Semblable à l’orbiculata, mais un peu plus obscur, garni
de soies moins racccurcies; élytres moins arrondies (sen-
siblement plus larges vers les épaules et plus droites la-
téralement), plus profondément striées-ponctuées, points
très-orands, — Long. 3,6 mill.
Grande-Canarie, El Nonte, un seul exemplaire.
244. ECH. (6) PICTA Wollst. Cat. Col. Can. 1864. 298. 475.
Presque comme l’orbiculata, mais plus petit, peint de
couleurs plus vives et presque dépourvu de soies ; élytres
un peu moins arrondies, plus légèrement ponctuées-
striées, interstries très-densément ruguleux, ornées d’une
tache blanche plus large vers la base, surtout autour des
épaules, et d’une fascie distincte au-delà du milieu. An-
tennes et pattes courtes, tarses très-courts à peine dilatés.
— Long. 2,8 mill.
Diffère tellement de toutes les autres espèces, qu’il n’y
à aucun doute sur sa validité comme espèce, quoiqu’elle
ne soit représentée que par un seul individu.
Fuerteventura, à Rio-Palmas, en avril.
352 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE.
1200° ‘er. Torneuma Wollst. An. Nat. Hist. v 1860. 453: —
Atlant. 1865. Append. 47. — Crypharis Fairm. Soc. ent. Fr.
1868. 498.
Petit, assez étroit, ovale-fusiforme, marqué en dessous
d’une large impression longitudinale (largement concave
le long du métasternum et des 2 1% segments de lPabdo- |
men), couvert dessus et dessous de squamules granuli-
formes grandes, très-déprimées, scabres, mais paraît sans
soies.
Tête enfoncée dans la cavité prothoracique jusqu’à la
base du rostre; yeux nuls; rostre presque comme dans
le genre Acalles. légèrement dilaté-arrondi à la base et
comme une tête articulée par en haut, se logeant exacte-
ment dans un canal pectoral profoni (terminé entre les
hanches antérieures); scrobe profonde, presque droite,
placée aux côtés du rostre, prolongée jusqu’à sa base
même et s’y terminant brusquement.
Prothorax ovale-conique.
Écusson à peine ou nullement visible.
Elytres subelliptiques connées, sans ailes.
Antennes insérées avant le milieu du rostre; scape
droit, renflé peu à peu en massue ; funicule de 7 articles,
1% un peu plus long, à peine plus large, les autres pe-
tits, serrés, d’égale longueur, à peine croissant en lar-
geur ; massue de 4 articles.
Pattes robustes, antérieures peu distantes à leur base,
intermédiaires davantage postérieures très-écartées;
cuisses inermes; jambes presque droites, garnies: de (
poils en dehors surtout vers l'extrémité, qui forme un
crochet défléchi saillant ; tarses courts, étroits, pseudoté-
tramènes ; ongles très-petits. dr
Les deux espèces qui composent ce genre dans les îles |
Canaries ont une structure tout anormale. La privation
des yeux, le dessous du corps largement impressionné
sous le métasternum et les 2 1% segments de l'abdomen,
les tarses courts, filiformes, et leurs ongles excessive- |
ment petits, donnent aux insectes de ce genre un carac-
tère qui leur est propre. Le rostre, conformé presque sur W
le type de celui des Acalles, les rapproche de ce genre.
CURCULIONIDES : CRYPTORHYNCHIDÆ. 309
245. TORNEUMA (1) ORBATUM Wollast. Atlant. 1865. Append. 48.
Assez étroit, roux ferrugineux, assez luisant; rostre
sillonné dans sa longueur, de chaque côté (surtout par
derrière), et là profondément ponctué ; élytres très-fine-
ment striées, garnies dans leur longueur de soies cen-
drées peu nombreuses et très-courtes; antennes d’un
roux testacé. — Long. 3 mill.
Diffère du cœcum de Madère par son corps à peine plus
petit, plus étroit, plus déprimé, plus pâle et moins apa-
que ; par son rostre à peine plus grêle, par son prothorax
sensiblement plus court, non étranglé par derrière, par
ses élytres un peu moins ovales, pas même épaissies le
long de la marge basale, garnies dans leur longueur de
soies un peu plus longues, quoique très-petites et très-
courtes, par ses pattes un peu plus courtes, par la mas-
sue des antennes un peu moins abrupte et plus briève-
ment ovale,
Gomère, très-rare, bois pourri, dans les forêts de lauriers.
246. TORNEUMA (2) ROBUSTUM Dieck. N. Blind. Kæf. 8. — Bal.
1869. 359. 19. ([Grypharis.)
Rouge brun, ovale allongé, de forme plus large et plus
trapue, tête convexe, à peine ponctuée, rostre arqué, pres-
que cylindrique avec 3 carènes longitudinales lisses peu
élevées convergeant par devant. Pronotum fortement
ponctué-rugueux, avec des poils blancs très-petits dans
les points, rétréci peu à peu par devant, brièvement au-
devant des angles postéricurs, au milieu de la base avec
une impression très-légère, et sans trace de ligne mé-
diane; angles postérieurs du prothorax obtus. Elytres
avec les épaules un peu saillantes, à peine plus de deux
fois aussi longues que larges, stries devenant plus légères
sur les côtés, interstries finement ridés, marqués d’une
rangée de points pilifères peu distincts. Pattes robustes,
avec les cuisses épaissies au milieu, légèrement arquées,
et les’jambes obliquement tronquées en devant, 17 seg-
ment abdominal avec une légère fossette. — Long. 3 (sine
rostro) — larg. 1,3 mill.
| Très-voisin du planidorsis, il s’en distingue aisément
| par sa largeur plus grande, sa forme encore moins paral-
20.
304 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE.
lèle, son prothorax plus court, brièvement rétréci par
derrière au-devant des angles postérieurs, lequel dans le
planidorsis se rétrécit peu à peu à partir du milieu, les
stries plus légères des élytres, et:les interstries plus fine-
ment ruguleux, sérialement ponctués. Toutes les autres
espèces sont beaucoup plus étroites et par suite ne peu-
vent se confondre avec celle-ci.
Sous une pierre, à Tanger, avec Céenistes integricollis et barbipal-
pis Fairm. et un nouveau cephennium.
247. TORNEUMA (3) TINGITANUM Dieck. N. Blind. Kæf. 8. — Berl.
1869. 356. 20. (Crypharis.)
Passe du rouge brun au jaune brun, corps étroit paral-
lèle, tête convexe et densément ponctuée comme le ros-
tre, celui-ci cylindrique avec une ligne médiane obso-
lète par devant, distinctement élevée et limitée de
chaque côté par un sillon superficiel. Pronotum très-den-
sément ponctué-rugueux, ayant sa plus grande largeur
après le milieu, rétréci forlement et peu à peu par de-
vant, moins par derrière ; ligne médiane visible seule- «
ment sur le haut du dos ; base légèrement impressionnée
au milieu, bord postérieur fortement échancré au milieu.
Elytres parallèles, à peine plus larges que le prothorax,
très-légèrement rétrécies au milieu avec des stries ponc- |
tuées distinctes, dont les 6 11° sont complètes, la 7° va
de la base jusqu'au 1° tiers, la 8° du bout jusqu’au mi-
lieu ; la strie marginale est complète; interstries surtout 1 |
vers la suture avec de petits points garnis de soies. Les
2 1°T segments du ventre impressionnés. Jambes munies *
au bout d’une petite dent. — Long. 2,5 mill. (sine rostro).
Très-voisin du Raymondi Perr., presque de la même M
taille, il s’en distingue aisément par son prothorax plus
étroit, moins rétréci par devant, avec la ligne médiane
plus distincte, moins raccourcie, et le bord postérieur M
sans échancrure, par les élytres resserrées vers le milieu
avec des stries de points plus grossiers et plus irrégu-
lières, et le bord de la suture largement impressionné
jusqu’au tiers de la longueur totale, le bord basal tran-
chant un peu courbé, ainsi que par les 2 125 segments du M
ventre très-fortement impressionnés. ;
Tanger, en société avec Typhlocharis et Anillus.
CURCULIONIDES : CEUTORHYNCHIDÆ. 309
Des espèces nouvelles trouvées en Sardaigne, 3 sont
beaucoup plus petites et une un peu plus grande, plus
convexe, moins parallèle, avec le voisinage de l’écusson
plus enfoncé et proportionnellement beaucoup plus long,
les élytres peu à peu rétrécies par derrière à partir du 29
tiers,
248. TORNEUMA (4) PLANIDORSE Fairm. Soc. ent. Fr. 1868. 498.
(Grypharis).
Allongé, déprimé en-dessus, d’un roux ou brun-testacé,
assez brillant. Tête couverte de granulations aplaties ;
rostre grand, infléchi en dessous, fortement sillonné trans-
versalement à la base, qui est ponctuée; au milieu une
ligne un peu élevée lisse ; extrémité du rostre à peine
ponctuée. Prothorax oblong, rétréci en avant et en arrière,
couvert de granulations serrées aplatics. Ecusson nul.
Elytres oblongues à peine plus larges à la base que le
prothorax, très-larges en arrière, arrondies à l’extrémité,
à stries bien marquées, fortement ponctuées ; interstries
plans, ayant chacun une rangée de points pilifères, 4°r, 3e
et 5° devenant convexes à l'extrémité, 5° se réunissant au
1er, Pattes assez grandes ; jambes terminées par un petit
crochet. — Long. 3 mill.
Algérie; Sicile.
CEUTORAYNCHIDE.
12080 Ceutorhynchus Germ.
249. CEUTORHYNCHUS (14) BARNEVILLEI Gren. Soc. ent. Fr.
1868. Berl. 1865. |
Voisin de l’hystrix, il a les mêmes couleurs et la même
forme, mais plus petit, d’une coloration plus uniforme, à
peine le prothorax est-il d’une nuance plus foncée que
les élytres. Le rostre, noir chez l’hystriæ, est ferrugineux
foncé à partir de l'insertion des antennes, ainsi que le
scape et le 4er article du funicule, les poils squamiformes
blanes des élytres laissent un espace nu conique, com-
mun, s'étendant de l’écusson aux 3/5, tandis que dans
l’hystrix la surface est divisée en 2 portions, l’une anté-
rieure un peu plus étroite, par une ligne sinueuse nue
un peu irrégulière, et présentant là quelques portions
356 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE.
plus étroites que le reste de l’élytre ; ce qui le distingue
surtout, c’est l’absence de petits faisceaux de poils hispi-
des blancs que l’hystriæ présente sur le milieu de l’élytre
et à son extrémité.
France méridionale, Bagnères-de-Bigorre.
250. CEUTORHYNCHUS (19:) PHYTOBIOIDES Wollast. Cat, Can.
Col. 1864. 281. 455.
Noir, prothorax densément ponctué-rugueux, ainsi que
la tête, profondément étranglé près du bord apical, qui
est réfléchi et plus clair, muni par derrière d’un canal
médian large et d’un tubercule de chaque côté. Elytres
d’un brunâtre de poix, en ovale arrondi, tronquées à la
base ; stries profondes, à peine ponctuées, 3° interstrie (et
aussi les autres alternes mais moins distinctement), plus
large élevé, marqueté de squamules noires et blanches.
Antennes et pattes allongées, d’un roux testacé, massue
noirâtre; cuisses dentées; 1° article des tarses allongé.
— gf Jambes postérieures armées au bout en dedans
d’une petite épine. — Long. 3 mill. :
Remarquable ainsi que l’hesperus par le 3° interstrie et
les alternes non-seulement élargis et un peu élevés, maïs
encore marquetés de squamules noirâtres et blanchâtres,
ses cuisses sont aussi armées en dessous d’une épine ai-
guë ; il est un peu plus petit que son voisin, ses élytres
pas tout-à-fait aussi noires, et leurs stries moins distincte-
ment ponctuées, ses membres plus longs et de couleur
plus pâle, les 2 197$ articles du funicule et le 1er des tar-
ses visiblement plus allongés.
Ténériffe, au-dessus de Taganana, un seul individu.
251. CEUTORHYNCHUS (19°) HESPERUS Wollst. Col. Canar. Cat.
1864. 282. 456.
Semblable au phytobioides mais un peu plus grand; ély-
tres moins arrondies (plus en obovale carré), plus noirâ-
tres, stries plus distinctement ponctuées; antennes et
pattes plus courtes, un peu plus obscures, articles du fu-
nicule (surtout 17 et 2°) et 1° des tarses visiblement
moins allongés. — g' Inconnu. — Q Toutes les jambes
simples à l'extrémité interne. — Long. 3,3 mill.
Hierro, El Golfo, un seul exemplaire.
CURCULIONIDES : CEUTORHYNCHIDÆ. 3)1
952, CEUTORHYNCHUS (61) DIMIDIATUS Friv. Magyar. Faun. Ung.
Acad. 1865, 217, PI. 12, fig. 8. — Berl. 1868. 59.
Ovale court, noir, opaque, squamuleux de blanc. Tête
densément ponctuée, vêtue de squamules piliformes fer-
rugineuses; vertex caréné; rostre assez grêle, de la lon-
cueur du prothorax, peu arqué, densément ponctué eb
faiblement caréné ; antennes rousses, extrémité du scape
et massue noirâtres. Prothorax à peine plus court que
large à la base, rétréci en devant et largement étranglé,
densément ponciné, granuleux au on des côtés, avec
une légère et courte carène sur le dos, vêtu de squamules
ferrugineuses, côtés, trois bandes antérieures et un court
sillon basal squamuleux de blanc. Elytres plus larges que
le prothorax, sensiblement rétrécies vers le bout qui est
obtus, médiocrement convexes, striées-ponctuées, tuber-
culeuses derrière l'épaule qui est calleuse, et avant l’ex-
trémité ; côtés, suture, une courte fascie derrière l’écus-
son et une autre postérieure large, élargie au milieu,
liée avec de petites.taches placées vers les côtés, une
autre petite tache subapicale de chaque côté de squamules
blanches, concaves. Dessous densément squamuleux de
blanc, ventre maculé de noir. Pattes fortes, noires, vêtues
de squamules piliformes blondes et de taches blanches;
cuisses en massue, armées d’une dent forte et large ; jam-
bes un peu courbées à la base; tarses roux, ongles rem-
brunis. — Long. 3,9 à 4,6 mill.
Autriche, Bude, Pesth, sur le Zycopsis pulla.
253. CEUTHORHYNCHUS (78) STENBERGI Thoms. Skand. Col. x
1868. 344. 9.
Ressemble d’une certaine façon par le dessin des ély-
tres au rugulosus, maïs il s’en distingue bientôt par son
corps plus long, son prothorax non transverse et ses jam-
bes noires. Tête enfoncée, vertex légèrement caréné par
derrière, squamuleux de brun et de ferrugineux; rostre
long, menu, arqué, plus long que le prothorax, très-
ponctué, luisant au bout, orné de chaque côté de quel-
ques cils. Antennes noires, brunâtres au milieu, insérées
bientôt avant le milieu du rostre, de 11 articles, 2° pres-
que plus court maïs un peu plus épais que le 3e, celui-ci
358 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE.
près de deux fois plus long que le 4° qui est oblong, 5-8
subégaux, massue ovale, acuminée. Prothorax non trans-
verse, pas deux fois plus étroit que les élytres à sa base,
à peine visiblement étranglé et plus étroit au bout qu’à
la base, sans bord relevé ; légèrement bisinué à la base;
assez fortement ponctué.sur le dos, fossette latérale, pla-
cée avant le denticule postmédiaire, densément squamu-
leuse de blanc, basale obsolète, ligne médiane dorsale
assez large squamuleuse de brun. Elytres deux fois plus
longues que le prothorax, échancrées derrière les épaules,
presque parallèles, ‘assez planes sur le dos, plus finement
sStriées-ponctuées, variées de squamules, brunes, ferrugi-
neuses et blanches, suture jusqu’au milieu et ligne an-
guleuse avant le milien blanches, et tache suturale noi-
râtre tout de suite au-delà du milieu, plus distinctes.
Dessous squamuleux de cendré. Pattes noires, toutes les
cuisses armées d’une assez grande dent aiguë; jambes
avec un talon garni de soies noires, remontant assez loin,
sans crochet; tarses d’un ferrugineux clair, dernier arti-
cle long, ongles presque soudés, bifides. — Long. 2,3 mill.
Suède, Scanie, sur la menthe, dans les lieux humides, rare.
254. CEUTORHYNCHUS (80) VICINUS Kraatz, Berl. 1868. 300. 86.
Ressemble beaucoup au molitor, maïs il est de moitié
plus petit et moins squamuleux de blanchâtre; le bord
antérieur du prothorax est moins réfléchi, précédé d’un
étranglement moins profond; le front non fortement ca-
réné; les élytres vues de profil moins déprimées, et le
prothorax moins convexe.
France, Allemagne.
255. CEUTORHYNCHUS (1112) LETHIERRYI Bris. Soc. ent. Fr.
1866. 46. 58.
Brièvement ovale, noir. Tête arrondie, convexe, fine-
ment carénée sur le front, plane entre les yeux, couverte
d’une ponctuation rugueuse, assez forte et confluente, et
d’une fine squamosité assez serrée, grisâtre ; rostre assez
fort, un peu plus long que le prothorax, à ponctuation
serrée, légèrement rugueuse à la base, glabre vers le
sommet et squamuleux à la base. Antennes d’un noir de
poix, funicule de 7 articles, 2° un peu plus court que le
CURCULIONIDES : CEUTORHYNCHIDÆ. 309
1er et près de deux fois plus long que le 3e. Prothorax
transverse, assez convexe, coupé droit à la base, forte-
ment rétréci en avant et un peu en arrière, bord antérieur
fortement relevé, côtés assez arrondis, surface couverte
de points confluents, assez forts. avec un court canal lon-
gitudinal, profond devant l’écusson, et de chaque côté du
disque avec un faible calus obtus ; revêtu d’une squamo-
sité assez serrée, grisâtre, mêlée de brunâtre. Elytres
courtes un peu plus longues que larges, plus larges que
le prothorax; calus huméral arrondi, distinctement sail-
lant; stries ponctuées, interstries couverts de points con-
fluents, assez forts et rugueux, muriqués postérieure-
ment; surface revêtue d’une courte squamosité assez ser-
rée, grisâtre, variée de brunâtre, avec une tache courte
de squamosité très-dense, blanchâtre ou jaunâtre, sous
l’écusson. Pygidium légèrement squameux. Dessous re-
couvert d’une squamosité très-épaisse; épimères vêlus
d’une squamosité blanchâtre ou jaunâtre, très-dense.
Pattes assez fortes, couvertes d’une fine squamosité gri-
-sâtre, tachée de brunâtre; cuisses sans dent distincte,
mais avec un fascicule dentiforme blanchâtre ; tarses fer-
rugineux, à crochets dentés. — Long. 2,5 à 3 mill.
Varie beaucoup pour la squamosité : quelquefois le
dessus est revêlu d’une squamosité obscure et fine, sur la-
quelle se détache seule la tache scutellaire.
Forme du punctiger, mais bien distinct par sa squamo-
sité variée, sa ponctuation rugueuse plus forte, son pygi-
dium entier ; il s'éloigne du nebulosus par les crochets des
tarses dentés, et sa murication remontant presque sur
tout le 9° interstrie.
Espagne, La Granja.
256. CEUTORHYNCHUS (111) NEBULOSUS Ch. Bris. Soc. ent. Fr.
1866. 417, 59.
Assez brièvement ovale, noir. Tête arrondie, convexe
et finement carénée sur le front, plane entre les yeux;
couverte d’une ponctuation rugueuse, assez forte et con-
fluente, revêtue d’une squamosité serrée, grisâtre, variée
de brunâtre. Rostre assez fort, presque de la longueur du
prothorax, rugueusement ponctué et squamuleux comme
360 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE.
la tête. Antennes noires, funicule de 7 articles, 2° à peine
plus court que le 1% et près de deux fois plus long que
le 3°. Prothorax transverse, assez convexe, coupé en ligne
droite à la base, bord antérieur fortement relevé, très-
rétréci en avant et fortement en arrière; côtés assez ar-
rondis ; surface couverte de points assez forts et con-
fluents, avec un canal longitudinal court et profond au-
devant de l’écusson et un autre plus léger derrière le mi-
lieu du bord antérieur, revêtu d’une squamosité assez
serrée, grisâtre, mêlée de brunâtre et qui devient plus
dense et blanchâtre dans les canaux et vers le bord anté-
rieur des côtés. Elytres assez convexes, plus larges que
le prothorax, un peu plus longues que larges, calus hu-
méral aarondi, saillant ; stries légèrement ponctuées, in-
terstries couverts d’une ponctuation rugueuse et con-
fluente, muriqués postérieurement; la murication remon-
tant presque tout le long du 9° intervalle; surface revêtue
d'une squamosité assez dense, variée de grisâtre et de
brunâtre, avec une tache de squamosité très-dense et
blanchâtre sous l’écusson ; des séries de taches oblongues
brunâtres, peu distantes sur les interstries alternes. Des-
sous, ainsi que le pygidium, vêtu d’une squamosité plus
épaisse, blanchâtre, variée de grisâtre ; épimères très-den-
sément squameux. Pattes assez fortes, couvertes d’une
squamosité blanchâtre tachée de brunâtre; cuisses sans
dent distincte, maïs avec un assez fort fascicule denti-
forme blanchâtre ; crochets des tarses non dentés ; jambes
intermédiaires armées à leur côté interne d’une petite
épine droite dirigée en dedans. Dernier segment abdomi-
nal avec une dépression dont les bords sont relevés anté-
rieurement vers les côtés et ciliés de poils blanchâtres.
Q Inconnue. — Long. 3 à 3,2 mill.
Très-semblable au punctiger, s'en distingue par sa squa-
mosité plus grise et généralement variée de brunâtre, par
sa ponctuation rugueuse, un peu plus forte, par son py-
gidium entier et les crochets de ses tarses non dentés.
Espagne, Madrid, Escorial.
CURCULIONIDES : CEUTORHYNCHIDÆ. 361
257, CEUTORHYNCHUS (111c) MOLLERI Thoms. Skand. Col. x
1868. 347. 16°.
Stature du punctiger, mais bien distinct par son pro-
thorax moins dilaté avant la base, plus rétréci vers le
bout; par ses élytres vêtues d’une squamosité blanche
plus serrée, non muriquées au bout, et par ses cuisses
presque inermes.
Tête enfoncée, yeux tout-à-fait cachés; vertex muni
par derrière d’une carène élevée, front plan; rostre den-
sément ponctué et squamuleux. Antennes d’un noir de
poix, insérées assez loin ç‘, peu avant © le milieu du
rostre ; 2€ article un peu plus long que le 3°, qui est al-
longé, 4-5 oblongs, 6-8 ronds, massue en ovale acuminé,
ferrugineuse. Prothorax transverse, à peine plus étroit
que les élytres à la base, avec un profond étranglement
subapical et le rebord antérieur très-élevé ; presque tron-
qué à la base, deux fois plus large qu’au bout; côtés di-
latés tout près de la base, puis fortement rétrécis vers le
bout; convexe sur le dos, finement et densément ponc-
tué, entièrement mutique sur les côtés, densément squa-
muleux de blane, avec une profonde et courte canalicule
à la base. Elvytres deux fois plus longues que larges et
que le prothorax, également arrondies sur les côtés,
tronquées arrondies au bout séparément ; assez convexes
sur le dos, moins profondément striées-ponctuées, inter-
stries plans, non muriqués par derrière, assez densément
| squamuleuses de blanc, base de la suture avec des squa-
| mules presque d’un blanc de neige. Dessous densément
| squamuleux de blanc; pattes d’un noir brun, jambes plus
| claires; talon garni de soies noires, montant assez haut ;
| tarses ferrugineux, 2° article non transverse; ongles ar-
| més d'une dent qui dépasse le milieu.
G! Rostre plus court ; jambes postérieures armées d’un
| crochet; pygidium incisé au milieu; 5° segment ventral
| creusé d’une fovéole pas grande et plus obsolète.
Q Jambes inermes; pygidium sans entaille; rostre
| plus long, dépassant les hanches intermédiaires.
Suède, Scanie, rare.
L’ABEILLE, t. XII. — 1875. ; 21
362 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE.
12120 Phytobius Sch.
258. PHYTOBIUS (82) MURICATUS Bris. Gren. Cat. 1867. 187.
En ovale court, noir assez luisant. Tête arrondie, peu
convexe, déprimée entre les yeux, avec le bord latéral re-
levé du côté interne des yeux, couverte d’ane ponctuation
rugueuse très-serrée et assez forte, presque glabre; yeux
médiocres, arrondis, légèrement saillants en avant; ros-
tre fort, à peine plus long que la tête, courbé, couvert
d’une ponctuation rugueuse très-serrée, plus fine que celle
de la tête ; à peine squameux. Antennes noirâtres avec la
base d’un brun obscur ; 1% article obconique, deux fois
plus long et plus épais que le 2€, celui-ci un peu plus
long que le 3°, les 3 suivants courts contigus, 7° appliqué
contre la massue dont il fait partie. Prothorax transverse,
peu convexe, non rétréci en arrière, assez fortement ré-
tréci dans sa moitié antérieure, légèrement arrondi au
milieu sur les côtés; bord antérieur avancé au milieu,
avec une petite entaille triangulaire terminée de chaque
côté en dent pointue; de chaque côté du disque, un tu-
bercule lentiforme aigu assez saillant ; base fortement bi- M
sinuée avec le lobe médian fort prolongé ; ponctué comme .
la tête avec une squamosité grise condensée vers les bords «
latéraux et au-dessus de l’écusson. Elytres arrondies, mé- 4
diocrement convexes, épaules légèrement saillantes, à
stries profondes et finement ponctuées ; interstries con- M
vexes, transversalement ruguleux, avec une série de tuber- 4
cules écartés sauf les 2 1° et Le dernier, qui ne sont pas tu- «
berculés ; squamuleuses de blanchâtre, marquées de quel- 4
ques petites taches peu visibles, éparses, et de 2 bien vi- «
sibles situées à la base et avant l’extrémité de la suture. M
Dessous couvert d’une ponctuation rugueuse serrée et M
assez forte et revêtu d’une squamosité blanchâtre assez
serrée ; prosternum très-étroit. Pattes ferrugineuses, avec M
le milieu des cuisses et le bout des jambes un peu obs-
curcis ; cuisses mutiques, crochets des tarses non dentés, «
un peu plus courts que les 3 articles précédents. — Long. M
1,5 4 4,8 Tail. 4 N.
g 2 1 segments ventraux légèrement impressionnés, «
dernier avec une petite fossette arrondie et peu profonde; «
|
CURCULIONIDES : BARIDIDÆ. 363
jambes intermédiaires terminées en dedans par une pe-
tite épine droite dirigée en dedans.
Se distingue du 4-nodosus par sa forme plus courte, la
ponctuation de la tête et du prothorax bien plus fine, la
tête bien plus petite, le rostre pius long et moins fort, les
élytres tuberculées sur un plus grand nombre d’inter-
stries, les crochets des tarses non dentés et les jambes
postèrieures g non épineuses à l'extrémité interne.
France, Marly, sous les mousses.
42140 Amalus Sch.
259. AMALUS (12) ALPINUS Hampe Berl. 1866. 375.
Noir, luisant, fort convexe, antennes d’un brun de poix.
Tête courte, pas densément ponctuée. Elytres deux fois
aussi longues que la tête, assez courbées, un peu ridées-
_ponctuées. Antennes brun de poix, massue à articles dis-
tincts, ceux du funicule arrondis. Prothorax fort convexe;
un peu étranglé en devant, tronqué droit aux deux bouts;
dessus pas densément, mais profondément et grossière-
ment ponctué. Ecusson invisible. Elytres très-convexes,
arrondies séparément au bout, ne couvrant pas tout-à-fait
la pointe de l’abdomen ; profondément striées-ponctuées ;
interstries étroits, ronds, avec quelques points. Pattes
noires assez robustes. — Long. 1,5 mill.
Alpes.
BA RH A.
12150 Baridius Sch.
260. BARIDIUS (102) DISPILOTUS Solsky, Hor. Soc. ent. Rus. vi
1869. 312.
Forme ovalaire oblongue de l’artemisiæ, un peu moins
convexe, noir luisant, peu densément couvert de squa-
mules piliformes d’un cendré flave, plus serrées sur les
côtés du prothorax, de la poitrine et du ventre, sur l écus-
son ainsi que sur le disque de chaque élytre où elles for-
ment, un peu après le milieu, une tache arrondie plus
apparente, plus claire que le reste de la surface. Tête pe-
| tite, globuleuse, sans impressions, peu luisante, très-den-
sément et finement pointillée; yeux aplatis, rapprochés
364 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE.
en dessous; rostre séparé du front par un profond sillon
transverse, au niveau du bord postérieur des yeux, où il
est de la largeur du front; médiocrement arqué surtout
près de la base, atteignant presque le bord postérieur du
métasternum, un peu grossi vers la base, cylindrique,
même un peu comprimé latéralement; grossièrement,
ruguleusement ponctué jusqu’à l'insertion des antennes ;
de là s’aplatissant et s’élargissant vers le bout, lisse et
luisant, avec une ligne lisse subélevée partant de la base
et se perdant au tiers; antennes insérées aux 2/3 ; scape
à peu près aussi long que le funicule, n’atteignant pas la
base, 1°r article du funicule un peu plus long et bien plus
gros que le 2°, les suivants graduellement plus courts et
plus larges, 6-7 transverses ; massue ovale acuminée.
Prothorax convexe, presque aussi long que large, arrondi
sur les côtés, faiblement rétréci en arrière, avec les an-
gles postérieurs obtus, plus rétréci en avant et étranglé
avant le bord, qui est coupé droit; base largement et
assez profondément bisinuée, lobe médian petit, tronqué;
criblé-de gros points profonds, très-serrés, avec l'indice
d’une fine ligne élevée, lisse, sur le milieu du dos, allant
du bord antérieur jusqu’au milieu. Ecusson transverse,
très-densément squamuleux. Elytres plus larges à la base
et plus de deux fois aussi longues que le prothorax, avec
les épaules très-arrondies, laissant à découvert les mésé-
pipleures, légèrement rétrécies en arc de là vers l’extré-
mité, arrondies séparément au bout avec l’angle sutural
déhiscent ; chacune avec 9 stries imponctuées profondes,
à bords tranchants, 4 et 5 bien plus courtes, ne se réu-
nissant pas ainsi que les autres, 9° prolongée jusqu’à la
2e et s’y réunissant presque ; interstries plats, avec de
gros points râpeux peu profonds, et des rugosités trans-
verses ; noires luisantes, couvertes de squamules un peu
élevées, plus longues et plus fortes que celles du protho-
rax, encore plus fortes et plus condensées après le milieu
sur les 4-6 interstries où elles forment une tache arrondie,
plus ou moins apparente, plus blanchâtre que le reste de
la surface, Dessous luisant, densément ponctué et cou-
vert comme le dessus de squamules assez serrées, mais
plus courtes, plus condensées sur les côtés de la poitrine
CURCULIONIDES : COSSONIDÆ. 365
et du ventre ; base des 3 avant-derniers segments dénu-
dée au milieu, lisse, très-luisante. Pattes courtes, cou-
vertes de squamules, de même couleur que le reste du
corps, surtout sur les cuisses. — Long. 4,5 à 6,5 mill.
g‘ Plus grand; rostre un peu moins arqué, finement
ponctué jusqu’au bout et moins luisant; élytres plus at-
ténuées en arrière, subcunéiformes ; postpectus, ainsi que
TERRAIN segments du ventre, creusés dans la longueur
d'une large impression, garnis de poils courts, fauves,
serrés, Bo
Sibérie, lac Khanka, en juin.
COSSONIRÆ.
12220 Amaurorhinus Fairm.
261. dt ie (2) NARBONENSIS Bris. Gren. Gat. 1863.
Ferrugineux, luisant, glabre. Tête arrondie, un peu
plus étroite que le devant du prothorax, avec une ponc-
tuation éparse très-fine; rostre plus court que le protho-
rax, subcylindrique, un peu élargi au sommet, couvert
d’une ponctuation bien distincte, peu serrée, un peu plus
serrée vers la partie antérieure ; yeux nuls. Antennes à
peine plus longues que le rostre, assez grêles, inséréces
vers le milieu; scape grêle un peu courbé, funicule de 5
articles, un peu plus obscur que le reste, 1°" obconique,
de moitié plus long que large, 2° un peu plus large que
long, à peine plus long que le suivant, 3-5 transverses;
massue en ovale court de moitié plus large qne l’article
précédent. Prothorax subovale, plus long que large, ar-
rondi sur les côtés, ayant sa plus grande largeur après
le milieu, plus rétréci en avant qu’en arrière, couvert
d'une ponctuation assez forte et médiocrement serrée,
avec un petit espace lisse le long du milieu. Ecusson in-
distinct. Elytres en ovale oblong, de moitié plus longues
et un peu plus larges que le prothorax, à peine arrondies
sur les côtés, rétrécies vers le bout qui est arrondi, épau-
les presque rectangulaires non saillantes; marquées cha-
cune de 9 séries de points assez pelits, presque obsolètes
vers l'extrémité; interstries à points alignés plus petits
366 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE.
et plus écartés, 3° et dernier légèrement convexes par
derrière, se réunissant avant l'extrémité; couvertes de
fines rides transverses obsolètes. Poitrine et 1 segment
ventral assez fortement déprimés, à points assez forts et
écartés ; dernier segment ponctué et un peu rugueux, for-
tement déprimé. Pattes robustes, cuisses en massue;
jambes de largeur uniforme, terminées par un fort cro-
chet. — Long. 2,5 mill.
Très-voisin du Bonnairei, s’en distingue par sa taille
moindre, sa couleur un peu plus claire, ses antennes
plus courtes, à articles du funicule plus courts, son pro-
thorax moins ponctué, surtout vers les côtés, et ses ély-
tres un peu moins longues, à stries de points moins pro-
fonds et moins distincts sur les côtés et en arrière.
France méridionale, Narbonne.
262. AMAURORHINUS (22) CRASSIUSCULUS Faïrm. Stett. 1869.
233.
Oblong, atténué en avant, moins convexe, roussâtre de
poix, luisant, tête et prothorax faiblement ponctués. Pro-
thorax densément et assez fortement ponctué, sensible-
ment atténué en devant, légèrement par derrière. Elytres
en ovale oblong, arrondies et assez brusquement déclives
au bout, marquées de lignes de points; interstries fine-
ment et vaguement pointillés, 2° assez convexe, plus élevé
par derrière, — Long. 3 mill.
Voisin du narbonensis, mais plus grand, moins convexe,
plus grêle ; il se distingue par son prothorax également
et plus fortement ponctué, sans aucun espace médian
lisse, ses élytres en lignes moins densément ponctuées,
le 2e interstrie assez convexe.
Italie.
12240 Raymondia Aubé.
263. RAYMONDIA (21) APENNINA Dieck. Berl. 1869. 354, 18. —
N. Blind. Kæf. 1.
Très-voisin du fossor; soies plus éparses et plus cour-
tes, plus densément et plus fortement ponctué; massue
des antennes presque fusiforme; cuisses beaucoup plus
robustes et courbées en arrière, jambes plus élargies,
ligne élevée du milieu du pronotum plus distincte, forme
|
CURCULIONIDES : COSSONIDÆ. 307
du corps plus parallèle. Elytres, surtout G', plus ven-
trues par derrière que dans le fossor.
De la taille du Marqueti ou encore un peu plus grand;
cependant dans celui-là la ponctuation est beaucoup plus
éparse et la ligne élevée du milieu du pronotum manque.
Q A une fossette ronde superficielle sous le 127 seg-
ment abdominal, et les derniers sont superficiellement
impressionnés. G‘ À la fossette très-profonde, et les der-
niers segments sont fortement’impressionnés.
La taille varie beaucoup comme dans la plupart des
Raymondia.
Valombrosa, dans les Apennins, en juin.
264. RAYMONDIA (1) CURVINASUS Ab. de Perr. Ins. Cav. 1871.
39. 10.
Médiocrement allongé, rougeâtre. Têle très-légèrement
ponctuée sur le front ; rostre très-épais, très-peu ponctué
et caréné, très-courbé, bossu à la base; antennes testa-
cées. Prothorax régulièrement ovalaire, tronqué en avant
et en arrière, non sinué à la base, avec une carène assez
marquée, couvert de gros points rapprochés, disposés en
6 lignes longitudinales de 8 à 10 points chacune, et de
points épars sur les bords. Elytres en ovale allongé, deux
fois et demie aussi longues que le prothorax, couvertes
de stries formées de très-gros points, pas plus petits sur
les côtés et s’évanouissant en arrière ; 7° interstrie à par-
tir du milieu relevé en carène plus tranchante encore
que dans le Marqueti; couvertes de petites soies courtes,
raides, sériales, plus saillantes en arrière. Jambes forte-
ment et triangulairement dilatées en dehors, avec une
large échancrure hispide sur cette dilatation. — Long.
3 mill.
Se distingue de l’apennina par son rostre très-courbé,
| des Marqueti et sardoa par son prothorax bien plus den-
sément ponctué, des longicollis et Delarouzei par la taille,
la forme du prothorax et du corps bien moins allongé;
enfin du fossor par le 7 interstrie des élytres relevé en
|carène tranchante et la ponctuation du prothorax en
lignes.
France méridionale, Marseille.
368 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE.
265. RAYMONDIA (4) MARQUETI Aubé, Gren. Cat. 1863. 130. 158.
Assez allongé, brun de poix brillant. Tête rougeûtre,
assez brillante et légèrement ponctuée sur le front; rostre
assez fort, un peu plus foncé, marqué de quelques lignes
vagues de très-petits points et d’une trés-légère carène au
milieu. Antennes testacées. Prothorax en ovale assez ré-
gulier, tronqué en avant et en arrière, couvert de très-
forts points très-espacés, avec une ligne longitudinale
lisse et à peine saillante sur son disque. Elytres ovalai-
res, allongées, deux fois et demie aussi longues que le
prothorax, couvertes de stries de très-gros points, bien
plus petits sur les côtés, tendant à disparaître en arrière;
7e interstrie à partir du milieu relevé en carène d’autant
plus saïllante qu’elle s’approche de l’extrémité où elle est
très-élevée, très-mince, et forme une bordure assez tran-
chante. Dessous un peu plus pâle, avec la poitrine et le
4e segment abdominal très-grand et très-saillant, cou-
verts de gros points très-écartés: derniers segments très-
courts et déprimés. Pattes testacées ; jambes fortement et
triangulairement dilatées en dehors, avec une large
échancrure garnie de petits poils en brosse en avant de
la dilatation, qui lui donnent l’apparence d’une forte
dent. — Long. 2,5 mill.
Ressemble au fossor, en diffère par sa taille plus
grande, sa couleur plus foncée, la disposition du 7° inter-
strie, et par celle des jambes.
France méridionale, Toulouse.
12270 Fhiæœophagus Sch.
266. PHLŒOPHAGUS PYRICOLLIS Wollst. Soc. ent. Lond. 1871.
265. (Caulotrupis.)
Elliptique, d’un noir bronzé, plus rarement bronzé,
assez luisant. Prothorax pyriforme-conique, presque im-
ponctué (ou parsemé de petits points très-légers et rares).
Elytres obsolètement et très-légèrement striées-pointil-
lées, stries un peu plus distinctes postérieurement, dis-
paraissant en devant. Antennes assez courtes, ferrugi-
neuses, pattes d’un roux de poix. — Long. 3,3 à 4,6 mill.
Voisin du conicicollis, dont il pourrait n’être qu’une va-
CURCULIONIDES : COSSONIDÆ. 369
riété extrême, il en diffère par son corps plus étroit ou
en ellipse plus allongée, et non pyriforme, par son éclat
moins grand et moins bronzé, son prothorax plus long,
plus ample, moins exactement conique, élytres moins
inégalement striées par derrière.
Madère, sous l'écorce des troncs jetés par terre, et sur le bois récem-
ment coupé dans les châteigneraies, bien au-dessus de Funchal.
12280 RBhyncolus Creutz.
267. RHYNCOLUS (42) NITIDIPENNIS Thoms, Skand. Col. x 1868.
348. 4».
Ressemble beaucoup à l’elongatus, bien certainement
distinct par le funicule moins épais, les yeux moins sail-
lants, le prothorax plus court, à peine marqué au milieu
d’une ligne lisse, par les stries des élytres plus larges, à
points écartés, les interstries étroits, luisants, les externes
marqués d’une série de points fins.
Tête penchée, vertex à peine plus étroit que le protho-
rax; front ponctué, yeux arrondis, moins saillants, très-
éloignés des angles du prothorax; rostre presque trans-
verse, très-densément ponctué, largement mais moins
nettement canaliculé, très-faiblement rétréci vers l’extré-
mité. Antennes courtes, épaisses, d’un noir de poix, mas-
sue petite, ferrugineuse, scape atteignant le milieu des
yeux, 2° article épais, 3-8 transverses égaux. Prothorax
un peu plus étroit que les élytres à la base, tronqué, un
peu plus long que large, presque obovale, sans étrangle-
ment subapical, profond ; arrondi sur les côtés au-delà du
milieu, densément et assez profondément ponctué sur le
dos, ligne médiane à peine lisse. Ecusson petit. Elytres
tronquées à la base, à peine deux fois plus longues que le
prothorax, parallèles, arrondies au bout, convexes sur le
dos, très-déclives aux bords latéraux et apical, d’un noir
de poix, assez luisantes, creusées de stries larges et pro-
fondes, au fond desquelles on voit des points presque
carrés ; interstries étroits, subcarénés, marqués en dehors
d’une série de points fins, 7° plus élevé au bout, luisant,.
Corps noir, pattes brunes ; 3° article des tarses pas deux
fois plus large que le 2°, — Long. 3,8 mill.
Suède, Scanie, rare.
2};
“
310 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE.
268. RHYNCOLUS (62) GRANDICOLLIS Bris. Gren. Cat. 1867. 193.
Allongé, linéaire, subcylindrique, luisant, glabre, noir
de poix. Tête grande, convexe et lisse derrière les yeux,
moins convexe et assez densément ponctuée sur le reste,
avec un petit sillon longitudinal interoculaire; yeux
arrondis médiocres. Rostre aussi long et un peu plus
étroit que la tête, légèrement courbé et modérément con-
vexe ; ponctué comme la tête, ni dilaté ni rétréci au bout,
Antennes presque aussi longues que la tête et le rostre,
fortes légèrement épaissies vers le bout; scape légère-
ment courbé, 127 article du funicule conique, un peu plus
long que large, les suivants contigus, 3-7 transverses, peu
à peu plus larges; massue petite, d’un testacé ferrugi-
neux. Prothorax bien plus long que large, assez rétréci et
tronqué en devant, légèrement bisinué à la base, arrondi
sur les côtés avec sa plus grande largeur vers les 2/3;
ponctuation assez fine, assez écartée, un peu plus serrée
en avant. Ecusson très-petit. Elytres un peu plus étroites
et de moitié plus longues que le prothorax, subparallèles,
arrondies au bout, un peu échancrées à la base, avec les
épaules légèrement saillantes ; assez fortement striées-
ponctuées, strie suturale plus profonde; interstries une
_ fois et demie plus larges que les points des stries, con-
vexes, avec une série de points fins et écartés, le 9° en
carène tranchante dans ses 2/3 postérieurs. Dessous à
points assez fins et peu serrés, un peu plus sur le
dernier segment ventral. Pattes robustes, cuisses forte-
ment dilatées; jambes munies à l’angle apical externe
d’un fort crochet recourbé en dedans, les 4 postérieures
s’élargissant en triangle, les antérieures un peu plus lon-
gues, assez fortement bisinuées en dedans, ciliées de
poils blonds dans leur 2° moitié, et terminées à l’angle
interne par une petite dent ; tarses assez étroits, posté-
rieurs de la longueur des jambes, dernier article presque
aussi long que les 3 précédents ensemble. É
g' 1 segment ventral largement déprimé dans sa lon-
gueur et assez densément pointillé, dernier avec une dé-
pression apicale remplie d’une tomentosité jaune très-
épaisse. — Long. 3,5 à 4 mill,
CURCULIONIDES ; SCOLYTIDÆ, 371
Ressemble à l’angustus, dont il se distingue aisément
par sa taille plus grande, son rostre plus fort et plus den-
sément ponctué, son prothorax bien plus long, à ponctua-
tion moins forte et. moins serrée, et par la tomentosité du
dernier segment abdominal c.
France, Pyrénées-Orientales, Le Perthus.
SCOLVEHRD/Æ.
12300 Hylurgus Latr.
269. HYLURGUS (12) DESTRUENS Wollast. Atlant. 1865. Append.
45. — piniperda Wollst. Ins. Mad. 1854. 303. — Cat. Mad.
1857. 90. (Nec Lin.)
Luisant, garni sur le prothorax surtout de poils dressés
mous, noir ou noir de poix. Tête ponctuée peu densé-
ment, ainsi que le prothorax, large, épaisse, à carène
bien marquée au milieu antérieur, élytres très-rugu-
leuses transversalement, striées-ponctuées, stries assez
profondes vers la base et la suture, un peu rétuses et
parsemées de légères et assez rares aspérités au bout;
antennes et tarses d’un roux testacé, cuisses et jambes
d’un noir de poix. — Long. 5,4 à 5,8 mill.
Voisin du piniperda, mais plus grand, plus épais, plus
ou moins ferrugineux sur les élytres {et quelquefois sur
tout le corps), élytres avec des rugosités transverses plus
épaisses, antennes entièrement pâles, massue plus lon-
gue, plus aiguë, jambes sensiblement plus larges, plus
épineuses en dehors, tarses plus allongés.
Madère, Funchal, sous les écorces des pins.
12340 Phisophihorus Wollst.
270. PHLŒOPHTHORUS (32) PRÆNOTATUS Gredl. Tir. 11 1866. 376.
Brun, antennes et pattes d’un jaune brunâtre, tout
couvert de poils fins sans ordre et pas très-serrés, lui-
sant, Prothorax bien plus large que long, assez convexe,
densément ponctué, avec un rebord élevé à la base et les
_ angles postérieurs droits. Elytres aussi larges que le pro-
|
| thorax, parallèles, fartement ponctuées-striées, interstries
ridés, le 1® disparaît pas loin de la base, le 2° est un peu
arqué. — Long. 2,3 mill.
Tyrol, ‘
312 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE.
12350 Hylesinus F.
271. HYLESINUS (12) ESAU Gredl. Tir. 11 1866. 370, 2.
Se place entre crenatus et oleiperda, et ressemble beau-
coup au 2° sans pouvoir se confondre avec lui; il est plus
grand et surtout plus robuste et plus large au milieu, et
se reconnaît bien au devant de la tête qui est creusé en
spatule, et à ses longues soies rondes qui s'étendent
presque sur tout le corps et les pattes, et donnent à l’in-
secte un air inculte. Tête profondément creusée d’une an-
tenne à l’autre et du front presque jusqu’à la bouche,
avec une légère carène longitudinale en devant; parties
de la bouche brunes; antennes d’un jaune rougeâtre,
massue finement pubescente; vertex très-convexe, un
peu aciculé strigueux, garni de quelques soies piliformes.
Prothorax court, presque aussi large que long, fortement
dilaté-arrondi sur les côtés, densément, mais légèrement
ponctué-ridé, presque mat, vêtu d'assez longues soies
éparses. Elytres aussi longues que le prothorax à la base,
striées, interstries rétrécis par derrière, élevés convexes,
seulement le 1° se perdant derrière l’écusson dans un
sillon large, luisant et presque lisse; granulées et ru-
gueuses jusque vers le milieu, plus lisses par derrière,
garnies d’une double rangée irrégulière de longues soies
piliformes, raides, d’un brun sale (plus claires à la 1re
moitié de la suture), plus serrées et inégales sur la suture.
Calus huméral allongé, faible, rouge, placé sur le 6° in-
terstrie, loin de la base. Dessous et pattes plus légèrement
garnis de soies plus courtes ; tarses d’un jaune rougeûtre.
— Long. 3 mill.
Allemagne, Passau.
272. HYLESINUS (102) PUTONI Eichhoff, Berl. 1867. 403.
Ovale-oblong, noir, antennes et pattes ferrugineuses,
obscurément couvert de squamules varioleuses serrées ;
prothorax transversal, atténué en devant ; élytres striées-
ponctuées; 17 interstrie un peu élevé au bout, 2 rac-
courci vers l'extrémité par la réunion des 1'° et 2e stries.
— Long. 1,5 mill. :
Facile à confondre avec le Kraatzi, surtout par le 28 in-
CURCULIONIDES : SCOLYTIDÆ. 313
terstrie des élytres raccourci avant l'extrémité, mais bien
plus comprimé; prothorax plus large à la base que long,
rétréci par devant comme dans le viffatus, le dessus d’une
couleur plus foncée.
Espagne, Madrid.
213. HYLESINUS (12) RETAMZÆ Perris, Soc. ent. Fr. 1864. 300. 31.
En ellipse allongée, noir, vêtu d’une courte pubescence
grise peu serrée; bas du front obsolètement canaliculé ;
prothorrx ruguleux; élytres marquées de stries, ru-
gueuses transversalement ; scape des antennes ferrugi-
neux;, tarses testacés. — Long. 1,2 mill.
Forme du Phlæophthorus tarsalis ; il en diffère par sa
forme un peu plus petite; front non fovéolé, maïs un peu
canaliculé; ponctuation du pronotum plus serrée et ru-
gueuse ; élytres plus visiblement marquées de petites ri-
des transversales ; presque glabre comparativement; sa
courte pubescence est d’un gris blanchâtre et non rous-
sâtre. Enfin, quoiqu'il ponde ses œufs dans le Retama
sphærocarpa, arbrisseau voisin du Sarothamnus scoparius
qui nourrit le P. farsalis, ses galeries de ponte sunt lon-
pitudinales, tandis que celles de ce dernier sont trans-
versales,.
Madrid, au Pardo, sous l’écorce d’un Retama mort,
274. HYLESINUS INDIGENUS Wollst. Cat. Can. Col. 1864. 267. 431.
Ovale, convexe, noir, vêtu de poils forts, presque squa-
muleux, couchés, fauves. Prothorax subconique, bisinué
à la base, un peu opaque, légèrement et obscurément
ponctué, mais râpeux de chaque côté. Elÿtres à peine
plus luisantes, légèrement et vaguement ponctuées en sé-
ries, mais râpeuses à la base. Antennes d’un roux tes-
tacé. — Long. 2,3 mill.
C’est le seul représentant du genre Hylesinus découvert
dans les îles Attlantides, et encore le mauvais état dans
lequel a été trouvé l'unique individu, extrait mort et mu-
tilé du trou d’un vieux laurier perforé de nombreuses
galeries, laisse-t-il quelques doutes sur le genre auquel
il appartient.
Hierro, El Golfo.
> M EE
314 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE.
1239 Xyloterus Er.
275. XYLOTERUS (32) LONGICOLLIS Wollst. Col. Canar. Cat. 1864.
206. 413.
Brièvement cylindrique, assez épais, d’un roux ferru-
gineux, assez luisant, peu densément garni de poils dres-
sés grisâtres. Prothorax allongé, granulé (à peine ponctué
même postérieurement). Elytres un peu ruguleuses, avec
de légères séries de points, obtuses mais entières au bout.
Antennes et pattes plus claires; jambes larges, garnies
en dehors de petits denticules épineux. — Long. 2,3 mill.
Fuerteventura, un seul individu, sous du crottin de chameau.
1240° Crypturgus Er.
276. CRYPTURGUS (12) CEDRI Eich. Berl. 1867. 403. ”
Allongé, assez luisant; prothorax un peu allongé, pa-
rallèle, moins densément et très-finement pointillé, avec
une ligne étroite, lisse, un peu élevée au milieu. Elytres
striées-ponctuées de points élargis ; interstries assez lisses.
— Long. 0,6 à 1 mill.
Plus petit que les plus petits individus du pusillus, plus
de moitié plus petit que le cinereus auquel il ressemble
beaucoup ; le prothorax est distinctement plus long, peu
courbé sur les côtés, qui sont presque droïts dans leur
moitié postérieure, avec le dos peu convexe, à points plus
- écartés, plus luisant à cause des intervalles plus grands;
sa ligne médiane lisse est très-étroite et plus longue, ce
qui la fait paraître un peu élevée. Les points des stries
des élytres sont un peu plus fins et pas si larges, d’où les
interstries plus lisses et plus luisants.
Corse.
2717. CRYPTURGUS MEDITERRANEUS Eich. Berl. 1871. 139.
Allongé, cylindrique, assez luisant, noir, antennes et
tarses ferrugineux. Prothorax un peu allongé, tronqué à
la base, droit et parallèle sur les côtés, moins densément
et très-finement ponctué, avec une ligne médiane lisse.
Elytres fortement striées-ponctuées de points très-dilatés,
interstries étroits, élevés, subcarénés, marqués d’une sé-
rie de points à peine visible. — Long. 1,4 mill,
France méridionale, Hyères, Saint-Tropez, pin d'Alep.
CURCULIONIDES : SCOLYTIDÆ. 31)
278, CRYPTURGUS DUBIUS Eich. Berl. 1871. 139.
Suballongé, cylindrique, assez luisant, noir ; antennes
et pattes ferrugineuses; prothorax plus long que large,
tronqué à la base, droit sur les côtés au-delà du milieu,
puis rétréci en courbe, moins densément et finement
ponctué sur le dos. Elytres moins profondément mais lar-
gement striées-ponctuées, interstries plans. — Long. 1,5
mill.
Pyrénées.
42420 bis. Hriotemmus Wollst. Cat. Col. Can. 1864. 264. 176.
(Toeïis, {rois ; téuvw, couper.)
Tête, antennes et pattes comme dans le genre Aphanar-
thrum, mais funicule distinctement triarticulé, 2° et 3°
articles petits, mais non très-petits, égaux entr’eux;
massue très-solide comprimée (et non 4-annelée). Elvytres
un peu rétuses au bout (et non entières) ; couleur obscure
comme dans les Tomicus, et non élégamment variée.
979. TR. (1) SUBRETUSUS Wollst. Cat. Can. Col. 1864. 265. 426.
Noir de poix, avec les élytres brunes, luisant, cylindri-
que, à peine élargi par derrière, garni de poils assez longs
dressés, cendrés, peu nombreux. Prothorax assez long,
subconique, peu profondément ponctué (non râpeux en
devant). Elytres à ponctuation rugueuse profonde (et non
striées), points non disposés en séries, comme le sont les
poils; un peu rétuses au bout; antennes et pattes d’un
testacé de poix. — Long. 2,3 mill.
En dehors de la structure de son funicule et de sa mas-
sue, il ressemble à première vue à un tout petit Tomicus
ordinaire; mais il se reconnaît aisément aux caractères
différentiels signalés plus haut.
Gomère, un seul exemplaire.
42429 ter. Aphanaréhrum Wollst.
280. APHANARTHRUM (2) TUBERCULATUM Wollst. Atlant. 1865.
Append. i0.
Il se rapproche du Jubæ par les tubercules distincts
du sommet de son pronotum et sa surface densément vê-
fr
376 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE.
. tue; cependant il est plus petit et plus étroit (quelques
exemplaires descendant à une très-petite taille), sa pu-
bescence est un peu plus courte et son prothorax est non-
seulement plus alutacé (ou moins luisant), mais encore
plus densément ponctué, — les points invariablement
d’un caractère différent, ou plus grands et moins simples.
Ces caractères sont si constants qu’il est impossible de le
rapporter au Jubæ. — Long. 1,5 à 2,8 mill.
Hierro, parmi les Euphorbes mortes.
281. RSA REA (4) CANESCENS Waollst. Atlant. 1865. Ap-
pend. 41.
Noir, un peu opaque, densément vêtu de poils courts
couchés, d’un cendré argenté; prothorax arrondi, grossiè-
rement alutacé, et parsemé de points obscurs très-légers,
concolore au sommet; élytres densément mais non gros-
sièrement ponctuées en séries, d’un brun ocracé obscur
(plus rarement d’un brun testacé), ornées de 2 fascies
noires moins distinctes (souvent plus diffuses et parfois
presque confluentes); pattes d’un testacé de poix. — Long.
4,88 2,2 /euil.
Type. Un peu plus grand, prothorax avec 2 (ou 4) plis
ondulés au bout (à peine distinctement tuberculé).
Var. simplex. Prothorax entier au bout, quelquefois ar-
mé de 2? granules très-petits difficiles à apercevoir.
La forme cylindrique courte et la coloration obscure de
cet Aphanarthrum, qui est densément vêtu de poils courts,
inclinés, d’un cendré blanchâtre ou presque argenté et
dont les fascies des élytres sont ordinairement si élargies
et diffuses qu’elles couvrent la plus grande partie de
sa surface (qui est quelquefois presque noire), le distin-
guent suffisamment. Son prothorax (densément et gros-
sièrement alutacé, avec de petits points additionnels ex-
trêmement légers et superficiels) est fortement arrondi
par derrière, et concolore au bout, où il est armé de 2
très-petits tubercules (dans le type, de Gomère), et ses
pattes sont généralement plus ou moins rembrunies. Ces
tubercules, dans la variété de Grande-Canarie, sont obso-
lètes et ne sont visibles qu’au microscope.
Canarie; Gomère; sous les Euphorbes mortes.
CURCULIONIDES : SCOLYTIDÆ, GTI
282. APHANARTHRUM (6) PYGMÆUM Wollast Atlant. 1865. Ap-
pend. 42.
Très-petit, noir (ou noir brun), un peu opaque, parci-
monieusement vêtu de poils cendré blanchâtre, courts,
inclinés ; prothorax élargi à la base, atténué en pointe au
bout, et là d'ordinaire ferrugineux et plus ou moins évi-
demment épaissi et marqué de 2 plis recourbés (à peine
bituberculé), alutacé et très-légèrement et assez peu poin-
tillé et aussi assez grossièrement rebordé en devant; ély-
tres subsérialement ponctuées avec de grosses rides trans-
verses, souvent à peine plus claires (fascies obsolètes,
étendues vaguement), mais parfois d’un brun ocracé obs-
cur, noirâtres vaguement sur le limbe et dans la fascie
médiane dentée. — Long. 1 mill.
Var. laticollis. — À peine plus-grand, prothorax un peu
élargi à la base, à peine moins grossièrement râpeux en
devant, et avec un double pli un peu plus distinct au
bout.
Palma.
Sa coloration générale et sa pubescence courte inclinée,
ainsi que son prothorax d'ordinaire ferrugineux au bout
(où il a une tendance plus ou moins marquée à être un
peu recourbé et épaissi, quoique à peine tuberculé en
une sorte de pli géminé), le rapprochent plus du cana-
riense que de toute autre espèce ; cependant il a à peine
le tiers de sa taille, son prothorax est relativement un
peu plus large à la base, et ses élytres de couleur plus
obscure (souvent presque noires), et dans les exemplaires
plus pâles semblent avoir leur fascie obsolète, restant
toujours un peu obscures vers les bords latéraux.
Ténériffe et Gomère, tiges pourries de l'Euphorbia canariensis.
283. APHANARTRUM (7) BICINCTUM Wollast., An. Nat. Hist. v
1860. 165. — Cat. Can. Col. 1864. 260. — Atlant. 1865. Ap-
pend. 43.
Noir, vêtu de poils cendrés, dressés, assez longs ; pro-
thorax alutacé et densément ponctué, presque simple au
bout (avec 2 tubercules plus ou moins petits) ; élytres
subsérialement ponctuées et ruguleuses transversale-
ment, plus ou moins d’un brun ocracé (plus rarement
4 |
318 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE.
d’un testacé d’ocre), ornées de 2 fascies noires (une
grande dentée et l’autre subapicale) ; antennes et pattes
d’un testacé de poix. — Long. 1,5 à 2,3 mill.
Var. a. — Plus petit, assez luisant; prothorax le plus
souvent avec la marge apicale étroitement ferrugineuse ;
élytres ocracées, fascies étroites et bien dessinées.
Lanzarote, Fuerteventura.
b obsitum. — Un peu plus grand; prothorax à peine
plus long, ordinairement concolore et un peu plus dis-
tinctement tuberculé au bout; élytres d’un ocracé plus ou
moins brun, fascies d'ordinaire plus grandes.
Grande-Canarie.
c. vestitum. — Un peu plus grand que b, un peu plus
large, plus opaque et plus densément pubescent; élytres
d'un brun ocracé, fascies grandes et dilatées; couleur
bien plus obscure.
Ténériffe.
42420 qualer. Eäparthrum Wollst.
284. LIPARTHRUM (2) NIGRESCENS Woilast. Atlant. 4865. Append.
44. — bituberculatum Wollast. Cat. Can. Col. 1864. 265.
(Nec Wollst. Ins. Mad. 1854.)
Cylindrique, assez luisant, noir avec les élytres (surtout
par derrière) plus brunâtres, parcimonieusement vêtu
de poils inclinés plus pâles; prothorax alutacé et lâche-
ment parsemé de granules assez grands, par devant de
tubercules un peu plus grands (toutefois petits); élytres
très-largement et légèrement ponctuées en séries (points
très-écartés) et un peu ruguleuses; antennes et tarses
d'un testacé vif; cuisses et jambes couleur de poix. —
Long. 1,3 à 1,9 mill.
Diffère du bituberculatum de Madère et à plus forte rai-
son du curtum, parce qu'il est plus étroit, plus: foncé et .
plus brillant; sa pubescence est plus longue, plus fine
(ou moins sétiforme) et moins hérissée ; son prothorax
est garni de plus grands granules, et les stries des ély-
tres sont plus légères et à points plus écartés.
Ténériffe, dans les lieux élevés, très-rare.
CURCULIONIDES : SCOLYTIDÆ. 319
: 285. LIPARTHRUM (8) BICAUDATUM Wollast. Atlant. 1865. Ap-
pend. 44. :
Brièvement subcylindrique, d’un noir de poix ou brun
noir, garni de courtes soies grises épaisses et raides (en
séries sur les élytres); prothorax légèrement et à peine
. subruguleux, mais inerme en devant; élytres grossière-
| ment striées-ponctuées (points grands); interstries alter-
| nes élevés légèrement, 2e à partir de la suture beaucoup
plus, et fortement costiforme, et graduellement élevé par
derrière en un très-gros nœud épais recourbé ; toutes les
jambes (même les antérieures) garnies d’environ 4 spi-
nules vers l'extrémité externe. — Long. 1,4 mill.
Ses élytres si remarquables, son 2° interstrie non-seu-
lement plus élevé que les autres alternes, mais s'élevant
progressivement par derrière en une énorme ride obtuse
terminée par un nodule épais retroussé, lui donnent un
faciès si extraordinaire qu’on pourrait le croire un genre
distinct, mais voisin des Liparthrum, d’ailleurs il possède
tous les caractères essentiels de ce dernier, comme ses
tarses de 4 articles, et son funicule de 4 articles, l’angle
interne de ses jambes prolongé en une épine flexueuse et
même la forme générale ; la structure particulière de ses
jambes antérieures et de ses élytres ne sont que des ca-
ractères spécifiques.
Gomère, dans les rameaux de l’Euphorbia balsamifera, en abon-
dance.
12440 Bostrychus F.
286. BOSTRYCHUS (12) JUDEICHI Kirsch, Berl. 1870. 388.
Très-voisin du typographus L., il s’en distingue par sa
forme plus courte, ses élytres relativement plus courtes,
son prothorax plus densément ponctué par derrière, les
stries ponctuées des élytres non enfoncées et leur tron-
cature luisante, garnie de points pilifères, plus grands,
un peu plus rapprochés ; — du cembræ Heer par son pro-
thorax plus large par devant et ses élytres plus courtes.
Sur la partie antérieure du front un petit tubercule, et
dans un exemplaire à prothorax un peu plus large (G'?),
une petite carène basse qui va jusqu’au bord antérieur
de la tête. À la troncature des élytres, l’arête entre la 2e
et la 3° dent est plus élevée, et la 3° dent s’amincit gra-
380 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE.
duellement en pointe vers le bout, tandis que dans le
typographus l’arête entre ces 2 dents est profondément
échancrée, et la 3e dent se termine en pointe triangulaire
et est un peu rétrécie à sa naissance. — Long. 3,5 mill.
Allongé, cylindrique, luisant, garni de poils jaunes;
front avec un petit tubercule ; prothorax plus densément
et profondément ponctué en arrière, avec une ligne mé-
diane lisse ; élytres ponctuées-striées ; interstries internes
avec une série de points écartés ; troncature excavée, lui-
sante, plus densément ponctuée et poilue, 3° dent simple-
ment acuminée.
Oural (Ochansk, Teplouchoff).
- 287. BOSTRYCHUS (22) AMITINUS Eich. Berl. 1871. 138.
Allongé, luisant. Prothorax ovale, arrondi sur les côtés
qui convergent doucement vers le bout, plus profondé-
ment ponctué par derrière, avec une ligne médiane lisse
à la base. Elytres fortement ponctuées en ligne, inter-
stries plans, ruguleux et ornés d’une série de points; dé-
clivité postérieure creusée obliquement, à fond luisant,
profondément ponctué, avec la marge apicale prolongée,
latérale 4-dentée de chaque côté, 3° dent plus grande,
1re terminant le 1° interstrie, — Long. 4,3 mill.
Ressemble aux fypographus et cembræ; s’en distingue
par les côtés du prothorax également arrondis d’arrière
en avant, les sutures de la massue antennaire ovale sont
à la surface interne peu courbées par devant, presque
droites; les interstries des élytres marqués d’une rangée
de points distincts, la troncature est luisante, assez pro-
-fondément ponctuée avec le bord apical fortement prolon-
gé; sur le front on observe de petites taches lisses, nues.
Thuringe.
988. BOSTRYCHUS (6:) MARSHAMI Rye. Ent. Month. Mag. 1v 1867.
188. |
Taïlle du bidens, d’un noir de poix, élytres d’un rouge
de poix, scuvent bien plus claires que le prothorax, garni
de longs poils épars, fins, pâles, plus visibles par der-
rière, et sur le front d’une touffe épaisse. Prothorax opa-
que, avec des rangées transversales de tubercules scabres
en devant, diminuant de force par derrière, et ne se trans-
CURCULIONIDES : SCOLYTIDÆ. | 381
formant pas en points; la partie postérieure est cepen-
dant légèrement luisante, surtout au milieu. Elytres bien
plus luisantes et un peu plus étroites que le prothorax,
cylindriques, allongées, parallèles, et latéralement un peu
abruptement arrondies au bout, qui est inerme dans les
deux sexes, et non visiblement retus, seulement un peu
abruptement arrondi; un peu fortement et densément
striées-ponctuées, interstries étant aussi distinctement
ponctués, points formant de petites stries supplémen-
taires. Comparé au bicolor il est moins velu, plus étroit,
avec le prothorax pas si brillant par derrière et tuberculé
au lieu d’être ponctué, manquant également de la dépres-
sion transverse, obsolète après le milieu, et avec les ély-
tres à beaucoup près pas si distinctement déprimées obli-
quement par derrière. — Long. 2,3 à 2,8 mill.
Grande-Bretagne.
289. BOSTRYCHUS (8) OMISSUS Eich. Berl. 11781. 138.
Cylindrique ; prothorax plus profondément ponctué par
derrière, avec une faible impression oblique de chaque
côté ; élytres fortement striées-ponctuées, interstries mar-
qués d’une série de points; tronquées rétuses abrupte-
ment par derrière; troncature circulaire limitée par un
rebord crénelé et muni de 4 dents de chaque côté. Mas-
sue des antennes à 1er et 2° anneaux de même longueur,
3e petit. — Long. 3,5 mill.
Très-voisin du laricis, avec lequel il se trouve à Neus-
tadt-Eberswalde, il s’en distingue par sa forme plus
comprimée, les 2 impressions transverses du prothorax,
les proportions différentes des articles de la massue, et
en particulier les dents de la troncature des élytres. Tan-
dis que dans le aricis, outre la dent supérieure du 1° inter-
strie, il se trouve constamment de chaque côté, au bord
latéral, 2 dents plus grosses séparées du bord crénelé, il
en existe ici 3 distinctes dans le bord même, puisque
l’espace libre, dans le laricis, entre les 2 dents inférieures,
en porte encore une 3° dans l’omissus. En cela, cet insecte
ressemble beaucoup aux proæimus et rectangulus, dont il
s'éloigne par les sutures de la massue des antennes.
Allemagne,
382 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE.
290. BOSTRYCHUS (132) 4-DENS (Hartig) Thoms. Skand. Col. x
1868. 222. 9,
Noir, luisant, antennes ferrugineuses, pattes brunes.
Prothorax plus fortement ponctué par derrière, avec une
ligne médiane étroite, un peu élevée et un espace latéral
arrondi, lisse. Elytres plus finement ponctuées substriées
sur le dos, hérissées de poils courts et assez rares, —
Long. 2,3 à 2,8 mill.
g' Front moins densément villeux de pâle ; élytres im-
pressionnées au bout près de la suture, l'impression ter-
minée de chaque côté par un petit tubercule. — G Ely-
tres excavées et subrétuses au bout, l’excavation obtusé-
ment rebordée en bas, armée en haut d’une dent forte en
crochet, en bas d’un denticule.
Ressemble beaucoup au bidens, bien distinct par ses
élytres hérissées de poils plus rares et plus courts, avec
des points plus fins en séries sur le dos, par l'impression
apicale Q obtusément rebordée en bas, non ciliée de
poils, la dent supérieure crochue moins forte, l’inférieure
plus distincte, sétigère, et le denticule inférieur rudimen-
taire. |
Suède, Scanie.
291. BOSTRYCHUS PROXIMUS Eich. Berl. 1867. 403.
Oblong, cylindrique. Prothorax carré, arrondi en avant,
plus rarement et moins finement pointillé par derrière.
Elytres subruguleuses transversalement, plus profondé-
ment striées-ponctuées, interstries à séries de points dis-
tinctes ; déclivité postérieure circulaire subimpression-
née, pourtour inférieur à peine saillant, externe et supé-
rieur crénelés, muni de chaque côté de 4 dents plus aïi-
guës, d’égale longueur, 2€ dilatée à la base, 4° double,
un peu écartée du pourtour ; écusson impressionné. Mas-
sue des antennes sinueusement annelée. — Long. 3,3 à
3,8 mill. |
Europe méridionale.
12460 Dryocætes Eich.
992. DRYOCÆTES (5) LEPRIEURI Perris Soc. ent. Fr. 1866.
194, 15.
Cylindrique, noir de poix, peu luisant. Tête défléchie,
CURCULIONIDES : SCOLYTIDÆ. 383
noire, éparsement mais fortement ponctuée ; antennes
testacées. Prothorax garni de poils pâles, plus longs par
devant, pas nombreux, semi-elliptiques; un peu plus
long que large, abaissé abruptement en devant, scabre
presque jusqu’au milieu de granules crochus, serrés, sans
ordre, puis à peine impressionné transversalement et
densément pointillé jusqu’à la base, avec un espace li-
néaire médian, à peine visible, lisse; convexe mais non
gibbeux. Ecusson arrondi, opaque. Elytres à peine deux
fois plus étroites et plus longues que le prothorax, con-
vexes, avec une série de poils blancs, plus longs par der-
rière, striées de points très-denses et assez profonds,
stries très-rapprochées; interstries subconvexes, surtout
par derrière, avec des rugosités transverses; régulière-
ment et convexement déclives par derrière, et arrondies
ensemble au bout. Pattes brunes; tarses testacés. — Long.
Trouble.
Très-reconnaissable à sa petite taille, à la forme de
son prothorax brusquement et fortement rabattu en
avant, aux aspérités assez longues et un peu crochues
qui revêtent son bord antérieur et hérissent près de la
moitié de sa surface, à la régularité de la déclivité pos-
térieure des élytres, à la convexité, surtout en arrière,
des interstries.
Algérie, Bône, un seul individu.
12470 Xylebozus Eich.
293. XYLEBORUS (42) ANGUSTATUS Eich. Berl. 1866. 278. 7.
Subcylindrique, brun de poix, bouche, antennes et
pattes d’un roux testacé. Prothorax garni en devant de
lignes transverses de granules râpeux, finement et vague-
ment ponctué par derrière; élytres un peu plus étroites
par derrière, légèrement striées-ponctuées, rétuses au
bout, 3° interstrie muni de 6 denticules et 4° de 4 à 5,
suture entière. — Long. 1,3 mill.
Semblable au Saxeseni avec lequel il est facile de le
confondre, mais beaucoup plus petit (de la taille des Lich-
tensteini) et plus rétréci par derrière. Prothorax très-épar-
sement, mais distinctement ponctué; à la troncature des
élytres, le 127 interstrie près de la suture ne porte pas de
384 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE.
dents tuberculiformes, le 3° interstrie en a 6, et 45 à 6
très-saillantes.
Volhynie.
ANTHREIZIDX.
12540 Enedreutes Sch.
294. ENEDREUTES (2) OXYACANTHÆ Bris. Gren. Cat. 1868, 95.
115.
Allongé. Tête assez large, densément et rugueusement
ponctuée, d’un noir opaque, revêtue d’une pubescence
d’un gris jaunâtre, assez courte, couchée; front assez
plan ; rostre court, déprimé, aussi large que la tête, dis-
tinctement échancré à son bord antérieur, rugueux comme
la tête, parties de la bouche brunâtres; yeux situés sur
le front, arrondis, médiocrement saillants; antennes
presque aussi longues que la moitié du corps, d’un noir
brunâtre avec le 1€r article brun, 2° ovoïde assez épais,
un peu plus long que le 1°", 3-8 allongés, grêles, gra-
duellement plus courts; massue allongée, de 3 articles
bien détachés, 17 obconique, deux fois plus long que
large, 2° un peu plus court que le 1°, 3° ovale, aussi
long que le précédent. Prothorax un peu plus large que
long, rétréci en avant, brusquement et obliquement ré-
tréci à la base après la carène transverse, avec les angles
postérieurs très-obtus arrondis; fortement bisinué au
bord postérieur, lobe médian assez large et obtusément
arrondi, latéraux plus étroits et moins oblus ; disque as-
sez convexe, avec une légère dépression transverse en
arrière du bord antérieur, très-déclive derrière la carène;
à ponctuation rugueuse très-serrée et assez fine, à pubes-
cence éparse et obscure, et çà et là avec des taches bien
distinctes de pubescence-blanchâtre, situées principale-
ment dans la partie antérieure, et 3 autres le long de la
base (au milieu et près des angles). Ecusson arrondi, à
pubescence dense gris jaunâtre. Elytres moins de deux Ë
fois aussi longues et à peine plus larges que le protho-
rax, subcylindriques, obtusément arrondies au bout, d’un
noir un peu brunâtre légèrement brillant, revêtues d’une
pubescence blanchâtre qui forme çà et là des séries trans-
versales de taches ; un espace nu oblong de chaque côté
|
CURCULIONIDES : ANTHRIPIDÆ. 38)
de l’écusson. Dessous finement et rugueusement ponctué,
vêtu d'une pubescence blanchâtre, plus serrée sur les cô-
tés de la poitrine. Pattes obscures, jambes et tarses d’un
ferrugineux obscur. — Long. 3 mill.
Bien distinct de l’hilaris par sa couleur plus obscure et
opaque, sa ponctuation bien plus fine, ses yeux rappro-
chés sur le front, ses antennes plus courtes et plus me-
nues, à 2° article plus court, plus épais, 11-12 plus étroits,
presque aussi longs que le 10€ et son prothorax à carène
transverse plus éloignée du bord et fortement bisinuée.
S'éloigne du Tropideres cinctus par sa taille un peu plus
grande, ses antenues plus longues à articles plus allon-
gés, à massue composée d'articles écartés non transverses,
ses élytres plus courtes.
France, Paris, sur l’aubépine ; Landes.
42590 Choragus Kirby.
295. CHORAGUS (21) GRENIERI Bris. Gren. Cat. 1867. 185.
Ovale oblong, presque glabre, noir subopaque, légère-
ment brillant sur les élytres. Tête forte, arrondie, convexe
sur le front et presque plane entre les yeux, très-densé-
ment pointillée, les points les plus forts entre les yeux;
rostre très-court, à peine distinct de la tête, très-plan,
ponctué comme la tête; yeux ovalaires, convexes, placés
sur le front, obliques, deux fois plus distants à leur base
qu’à leur sommet. Antennes grêles, un peu plus longues
que le prothorax, noirâtres, 2 17 articles testacés, allon-
gés, assez épais, 2° un peu plus long que le 1%, 3-8 très-
grêles, 3-6 allongés, 8° arrondi; les 2 derniers très-là-
ches forment une massue peu épaisse; 1° conique, un
peu plus long que large et plus long que le suivant; tous
| deux arrondis et presque égaux. Prothorax beaucoup plus
large que la tête à son bord antérieur, tronqué en devant,
| légèrement bisinué en arrière, assez rétréci de la base au
| sommet, légèrement arrondi sur les côtés, avec une légère
| sinuosité qui fait saillir en dehors les angles postérieurs ;
ponctuation fine, très-serrée, avec une strie transverse
| occupant tout le bord postérieur. Ecusson très-petit, étroit,
| noir opaque. Elytres convexes, plus de 2 fois plus lon-
| gues et pas plus larges que le prothorax; presque paral-
L’ABEILLE, t. Xi. — 18175. 22
386 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE.
lèles, arrondies au bout, assez fortement striées-ponc-
tuées ; interstries presque plans, très-densément poin-
tillés ; surface couverte d’une pubescence obscure courte
et peu visible, avec une légère dépression s'étendant un
peu sous l’écusson et le long du bord antérieur jusqu’à
l'épaule qui est saïillante. Pygidium assez grand, dépri-
mé, sillonné à la base, finement rugueux. Dessous den-
sément ponctué, éparsement sur la poitrine. Pattes d’un
brun obscur, trochanters, genoux et tarses plus clairs. —
- Long. 2 mill.
Se distingue par sa taille plus grande, ses yeux obli-
ques bien plus rapprochés à leur partie supérieure, les
angles postérieurs du prothorax plus Haas, les élytres
à points plus forts et plus serrés.
France méridionale, Sainte-Baume, sur le one de
< BRUCHIDÆ.
12610 Cercomorphus Perris, Soc. ent, Fr. 1864. 293.
Carré-oblong, assez convexe en dessus, déprimé en
dessous, finement pubescent de gris. Tête presque de la
largeur du prothorax, en carré transverse ; rostre très-
court, large, bien plus court que la tête. Yeux entiers ar-
rondis. Antennes insérées au-devant des yeux sous le bord
latéral du front, grêles, plus courtes que la tête, de 9 ar-
ticles : 2 197$ épais, 3-7 graduellement raccourcis, 2 der-
niers formant une grande massue abrupte; 1°* triangu-
laire et 2° ovale, étranglé au bout. Labre très-petit; man-
dibules plus fortes, saillantes, simples au bout, sinuées
obtusément en dedans; mâchoires petites avec 2 lobes
étroits, densément soyeux au bout, externe un peu plus
grand et plus long. Palpes maxillaires grands, robustes,
4-articulés, 19 article très-court, 2° cupuliforme, 8° plus
long, atténué peu à peu, presque subulé avec l'extrémité
tronquée. Menton corné, languette coriacée, plus étroite
à la base, profondément incisée au bout, les 2 lobes ciliés
et arrondis. Palpes labiaux robustes, {tr article petit, 2e
épais subovale, garni de soies, tronqué obliquement en
dedans, dernier petit, graduellement atténué et aminci.
Prothorax plus court que large, tronqué à la base, légè-
rement arrondi, largement en devant, également sur les
|
CURCULIONIDES : BRUCHIDÆ, 381
côtés, égal. Elytres carrées, largement tronquées-arron-
dies au bout. Pygidium libre, triangulaire, simple. Pattes
à peu près égales; cuisses inermes; jambes terminées
par 2 spinules fines. Tarses à 2 19% articles égaux, 3° plus
court, échancré en dessus à l'extrémité, ongles armés à
la base d’une dent obtuse, obsolète.
Malgré son faciès qui rappelle les Cercus, il se rattache
à la famille des Bruchides, à la suite des Urodon, par la
forme de ses hanches antérieures, subglobuleuses, un peu
saillantes, son abdomen de 5 segments, son pygidium seul
découvert, ses tarses de 4 articles seulement, la forme de sa
tête presque en entier semblable à celle des Choragus, etc.
296. CERCOMORPHUS (1) DUVALI Per. Soc. ent. Fr. 1864. 295. 24.
Noir ou presque noir, entièrement revêtu d’une pubes-
cence blanchâtre couchée qui voile le fond. Tête très-lé-
sgèrement convexe, finement et densément pointillée.
Bouche et ses organes testacés, avec la pointe des mandi-
bules noirâtre. Antennes testacé pâle, massue noire, Pro-
thorax un peu plus fortement pointillé que la tête. Ely-
tres s’arrondissant très-légèrement sur les côtés, et deve-
nant ainsi un peu plus larges que le prothorax, plus de
2 fois plus longues que lui, finement et très-densément
ponctuées. Pygidium pointillé, ainsi que le dessous du
corps. Pattes testacées, avec les cuisses ferrugineuses. —
Long. 1,5 à 2,3 null.
Espagne, Aranjuez, sur le Retama sphærocarpa.
12639 Bruchus Lin.
297. BRUCHUS (622) RADULA Desbr. Soc. ent. Fr. 1869. 400.
Ovale-oblong, noir, revêtu d’une pubescence grisâtre,
très-tine et clair-semée en dessous, plus dense, plus bril-
lante, avec un reflet jaunâtre sur le prothorax et les ély-
tres. Antennes de moitié plus courtes que le corps, épais-
sies vers le bout, à peine en scie, 4-3 articles d’un rouge
assez pâle. Prothorax transverse, subconique, inerme,
non dilaté sur les côtés, couvert de points arrondis mé-
diocres, assez écartés ; angles postérieurs très-aigus. Ely-
tres peu arquées sur les côtés, plus de deux fois plus lon-
gues que le prothorax; interstries marqués d’une série
388 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE.
de points presque aussi forts que ceux du prothorax, peu
rapprochés, paraissant granuleux à un certain jour et râ-
peux. Pygidium presque uniformément couvert d’une pu-
bescence d’un gris soyeux analogue à celle des élytres,
un peu plus dense sur la ligne médiane. Pattes grêles, 4
cuisses antérieures presque linéaires, postérieures munies
avant l’extrémité à leur côté interne d’une petite échan-
crure, mais sans aucune apparence de dent; jambes an-
térieures d’un rouge assez pâle sur leur dernier quart,
postérieures très-finement denticulées sur leur tranche
externe. — Long. 2,6 — larg. 1,3 mill.
Se place près du pauper, dont il se distingue par sa co-
loration,
Russie méridionale.
298. BRUCHUS (1032) RUBIGINOSUS Desbr. Soc. ent. Fr. 1869. 399.
En ovale court, noir en dessous, ferrugineux en dessus,
ainsi que les antennes et les pattes (moins la base des
cuisses postérieures), densément et également pubescent
de gris. Tête d’un brun de poix, sillonnée longitudinale-
ment; palpes noirs; antennes un peu plus longues que
la moitié du corps, épaissies vers Le bout, médiocrement
dentées en scie en dehors. Prothorax inerme, assez atté-
nué de la base au bout, subarrondi sur les côtés, une fois
et demie plus large que long, convexe. Elytres pas plus
larges à la base que le prothorax, à peine distinctement
et inégalement maculées de gris; stries externes visible-
ment sinuées. Pattes inermes? — Long. 3 — larg. 2,5 mill.
Se place à côté de l’histrio.
Portugal, un seul exemplaire.
299. BRUCHUS SENILIS Solsky, Hor. ent. Ross. vi 1867. 310.
Ovalaire, légèrement oblong, très-convexe en dessous,
d’un gris ardoisé peu luisant, vêtu d’une pubescenée
gris-blanchâtre, assez abondante en dessus, très-serrée
en dessous et sur le pygidium. Tête ovale, rétrécie en
devant, profondément étranglée derrière les yeux, à
points ruguleux très-denses fins; yeux gros, assez saïl-
lants ; front assez profondément et largement déprimé de
chaque côté le long du bord interne des yeux, élevé au
J
CURCULIONIDES : BRUCHIDÆ, 389
milieu en forme de carène, allant en s'élargissant de l’é-
pistome jusqu'à la convexité du vertex et du cou; entre
les tubercules antennaires une légère élévation transverse
plus luisante. Prothorax en cône transverse, deux fois
plus large que long à la base, très-rétréci en avant avec
les côtés presque droits, bord antérieur tronqué droit,
avec les angles arrondis très-déclives; bord postérieur en
ligne presque droite, à peine subsinué de chaque côté du
lobe médian qui est large, tronqué au bout, avec les an-
gles arrondis, et distinctement échancré au milieu ; con-
vexe avec une petite impression à la base, de chaque côté
du lobe médian, et un faible sillon médian dans toute sa
longueur ; finement rugueux, couvert de points assez
gros mais peu serrés et de poils cendrés, un peu relevés,
assez serrés, plus condensés, et paraissant plus blancs
vers le milieu de la base et l’extrémité du lobe posté-
rieur. Ecusson oblong, deux fois aussi long que large,
saillant, fourchu, avec les lobes pointus, pubescent de
gris blanchâtre, très-dense, avec l’extrémité des lobes
noirs. Elytres aussi larges à la base et deux fois aussi
longues que le prothorax, faiblement arrondies sur les
côtés, un peu atténuées vers le bout qui est arrondi sé-
parément; subdéprimées à la base, calus huméral petit,
assez saillant; finement ruguleuses, un peu plus lui-
santes que la moitié antérieure du corps, à stries profon-
des de longs points indistincts, 4 unie avec la 5° loin de
l'extrémité, les autres unies parialement ; interstries
plans, parsemés de gros points peu profonds, écartés,
plus abondants vers la suture; pubescence gris blanchä-
tre, couchée, assez fournie, plus serrée vers l’écussor.
Pygidium grand, ovale, abaissé, couvert ainsi que le
large segment qui le précède et tout le dessous d’une
pubescence blanchâtre courte et très-serrée, plus fournie
que celle du dessus. Pattes courtes, grêles, inermes,
cuisses postérieures peu renflées, avec l’extrémité suban-
guleuse, peu pubescentes. — Long. 3,2 mill.
G' Antennes plus longues que la moitié du corps, fla-
bellées à partir du 3° article ; cuisses inermes.
Sibérie, lac Khanka, sources de l’Oussouri, un seul exemplaire.
22.
&
390 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE.
XVIII — LONGICORNES.
SPONBYEEID/X.
42690 Polyarthron Serville.
1. POLYARTHRON (12) DESVAUXI Fairm. Soc. ent. Fr. 1868. 499.
cg D'un brun foncé assez brillant; antennes pectinées,
plus longues que la moitié du corps. Prothorax très-bril-
lant, armé de chaque côté au milieu, d’une forte épine;
angles antérieurs et postérieurs pointus; sur le disque
une élévation triangulaire très-lisse, la pointe dirigée en
avant; de chaque côté des points une autre élévation
plus petite, entre celle du disque et les épines latérales;
bord postérieur garni d’une rangée de poils d’un soyeux
doré. Ecusson très-grand, triangulaire. Elytres plus ma-
tes, granulées, déhiscentes au bout, qui est divariqué,
acuminées, épineuses:; surface ponctuée ; sur chacune 3
lignes élevées peu saillantes. Jambes postérieures assez
arquées, terminées par un éperon, comme les autres. —
Long. 25 mill. |
Algérie, Boussada.
CALLIDIPDÆ.
12820 Callidium Fab.
2. CALLIDIUM (32) PILICOLLE Thoms. Skand. Col. vin 1866. 29. 2.
— clavipes Gyl.-Ins. Suec. 1V 79. 4.
Déprimé en dessus, noir opaque; prothorax et base des
élytres ornés de poils dressés; celui-là densément, égale-
ment et profondément ponctué; celles-ci très-finement
alutacées, granulées-ponctuées à la base; écusson opa-
que, densément pubescent. — Long. 9,3 à 11,6 mill.
g' Antennes un peu plus longues que le corps ; 5° seg-
ment ventral un peu tronqué,; cuisses postérieures dé-
passant les élÿtres.
_ © Antennes à peine plus longues que le corps, 5° seg-:
ment ventral prolongé arrondi; cuisses postérieures attei-
gnant à peine l’extrémité des élytres ; prothorax dilaté en
angle latéralement. :
Voisin du clavipes Muls., auquel il ressemble, mais
toujours plus petit, mais bien distinct, par son corps
LONGICORNES : CALLIDIDÆ. 391
velu en dessous, par son prothorax et la base de ses ély-
tres ornés de poils dressés, par une impression du front
transverse, obsolète, par les joues bien plus étroites que
le diamètre transverse des yeux, par les articles 6-10 des
antennes à peine saillants en dents, par le mésostérnum
non échancré au bout, par l’écusson opaque, densément
pubescent, par les élytres granulées-ponctuées à la base,
non sinuées sur les côtés, et par le prothorax opaque au
milleu et non rugueusement ponctué,
Suède, Scanie, rare.
3. CALLIDIUM (3:) LEDERERI Fairm. Soc. ent. 1866. 269. (Rho-
palopus.)
Allongé, un peu déprimé, d’un testacé rougéâtre bril-
lant, élytres d’un bleu un peu verdatre métallique. Tête
assez ponctuée, surtout à la base, ayant entre les yeux
un sillon assez marqué. Antennes un peu plus longues
que le corps, ciliées de poils noirs, fins, peu serrés, dis-
paraissant vers l'extrémité, les derniers articles compri-
més vers les angles terminaux, très-aigus; 3° article près
de moitié plus long que le 4°. Prothorax transverse, an-
guleusement arrondi au milieu des côtés qui sont sinués
en arrière; surface un peu inégale, assez densément
ponctuée par places; au milieu une impression longitu-
dinale lisse. Ecusson petit, triangulaire, d’un métallique
foncé. Elytres grandes, un peu élargies et rebordées dès
le milieu, très-rugueusement ponctuées, plus fortement
à la base, avec 2 ou 3 lignes saillantes à peine marquées ;
base nettement tronquée; extrémité arrondie. Dessous .
glabre, prosternum un peu étroit. — Long. 15 mill.
Ressemble pour la forme au clavipes, maïs il est moins
déprimé, les antennes sont moins robustes, à articles
moins augulés à l’extrémité, le prothorax est bien moins
rugueux, plus angulé latéralement avec les côtés plus si-
nués en arrière, les élytres sont plus rugueuses et plus
également jusqu’à l'extrémité.
Syrie, Giner, sur un Spartlium ; extrêmement rare.
4, CALLIDIUM (3°) (Semanotus?) SPINICORNE Ab. de Per. Soc ent.
Fr. 1870. 85. 5. — Varini Bedel, Abeille vu 1871. 94.
Allongé, d’un noir presque mat en dessus, hérissé de
392 . DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE.
longs poils*peu obscurs sur la tête, le prothorax et la
base des élytres. Tête rugueusement ponctuée, à peine
sillonnée sur le vertex. Antennes d’un noir rougeâtre,
plus claires à l’extrémité, hérissées de longs poils bruns,
dentées des 2 côtés de plus en plus fortement du 3° au
102 article, surtout sur le côté externe. Prothorax subar-
rondi, ayant sa plus grande largeur au-delà du milieu,
couvert de gros points contigus, avec 5 empâtements
lisses verticalement allongés, dont les 2 latéraux du même
côté se réunissent souvent en une ligne verticale. Ecus-
son lisse, brillant, en triangle allongé et pointu. Elytres
près de 4 fois plus longues que le prothorax, subparal-
lèles, un peu sinuées derrière les épaules, obtusément
arrondies ensemble à l'extrémité, un peu convexes, cou-
vertes à la base de gros points contigus, râpeuses à l’ex-
trémité ; rebord assez large, prolongé jusqu'à l’angle su-
tural. Pattes hérissées de longs poils rares, noirs, avec la
majeure partie médiane des cuisses rouge ferrugineux.
Dessous du corps noir et presque rugueux sur la poi-
trine, brun noir sur le ventre, avec les bords des seg-
ments rougeâtres, couvert de points aciculés. Prosternum
parallèle, plus large que le dernier article des antennes.
Mésosternum très-large et parallèle. — Long. 12 à 14 —
larg. 3,3 à 4,8 mill.
Diffère du femoratum par sa taille plus grande, ses ély-
tres plus allongées et plus rebordées, sa couleur plus
brillante, ses antennes fortement dentées des 2 côtés, son
écusson lisse, allongé et pointu, son prosternum deux
fois plus large, sa pubescence plus rare, et les empâte-
ments du prothorax, ce qui le rangerait dans les Sema-
notus.
France, Paris ; Apt (Vaucluse), Sainte-Baume (Var), Notre-Dame-de-
Lure (Basses-Alpes), sur le chêne, le poirier, en mai.
5. CALLIDIUM (72) LINEARE Hampe, Berl. 1870. 335.
Tête presque aussi large que le prothorax, un peu
creusée entre les yeux, densément et profondément ponc-
tuée, finement pubescente; yeux grands, noirs, profon-
dément échancrés; palpes maxillaires assez saillants,
jaunâtres, dernier article aussi long que les 2 précédents
LONGICORNES : CALLIDIDÆ. 393
ensemble, tronqué obliquement au bout. Antennes à
peine aussi longues que le corps, 2° article petit, 4° plus
court que le 5°, garni de longs poils. Prothorax un peu
plus long que large, avec un petit tubercule obtus, au
milieu sur les côtés, étranglé devant et derrière, cou pé
droit au bord antérieur comme au postérieur, le premier
relevé par l’étranglement ; dessus presque aplati, à points
denses et profonds, à pubescence fine et longue, Ecusson
en carré. Elytres un peu plus larges que le prothorax,
linéaires nôn élargies au bout, deux fois et demie aussi
longues que larges ensemble, déprimées, garnies de
points très-serrés et fins, de poils très-fins courts et cou-
chés. Dessous luisant, plus grossièrement ponctué. Pattes
garnies de lorgs poils; cuisses non renflées en massue.
— Long. 7 mill. |
Peut se placer avant le castaneum.
Corfou.
6. CALLIDIUM (232) CHLORIZANS Solsky, Hor. ent. Ross. vir 1870.
384. 6. (Semanoltus.)
Allongé, plan, subparallèle, longuement pubescent de
brunâtre, luisant, brun rougeâtre en dessous, ainsi que
les pattes et les antennes, d’un brun vert foncé métalli-
que en-dessus. Tête petite, moins large que le prothorax,
à ponctuation forte, rugueuse, assez dense, inégale, à tu-
bercules antennaires bombés, avec un sillon longitudinal
profond entre les antennes prolongé jusqu’au vertex, su-
ture frontale profonde, d’un vert bronzé jusque là, le reste
d’un brun rougeâtre, tirant sur le ferrugineux à la bou-
che, labre et extrémité des mandibules noirâtres. Anten-
nes sétacées, 1er article vert bronzé en dessus, de moitié
moins long que le 3°, qui est plus long que le 4° et égal
au ÿ°. Prothorax subsinué et rebordé sur le tiers médian
de son bord antérieur, non relevé, plus large que long,
subcordiforme, presque parallèle dans la moitié anté-
rieure, à peine convergent vers les angles antérieurs qui
sont largement arrondis, subanguleusement arrondi et
fortement rétréci par derrière; base moins large que le
bord antérieur, à rebord élevé avec les angles droits ar-
rondis à la pointe; ponctuation ruguleuse, forte, dense,
TON PT INSEE NT PA GS AE PTS
394 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE.
plus fine et plus serrée sur les côtés ; 4 reliefs lisses lui-
sants, le plus grand, oblong, bien distinct, au milieu près
de la base, séparé du rebord par une impression trans-
versale assez profonde; un petit près du bord antérieur,
et un allongé de chaque côté. Ecusson noir de poix, lui-
sant, lisse, avec une impression longitudinale assez pro-
fonde. Elytres quatre fois plus longues et un peu plus
larges que le prothorax, arrondies aux épaules, puis sub-
parallèles, séparément arrondies au bout, un peu flexi-
bles, planes, à points rugueux forts et serrés, devenant
plus fins et plus serrés vers l’extrémité; une faible trace
de nervure au milieu du disque; couvertes d’une pubes-
cence inclinée brunâtre, assez abondante, hérissées vers
la base, ainsi que la tête et le prothorax, de poils assez
longs de même couleur; d’un vert bronzé, plus luisant et
plus vif à la base. Dessous brun rougeûtre luisant, points
fins clair-semés avec des reflets violacés sur les flancs du
thorax, garni d’une pubescence brunâtre peu épaisse;
tarses plus clairs. Prosternum réduit par derrière à une
lame très-mince; mésosternum large, atténué vers l’ex-
trémité, bilobé postérieurement avec un profond sillon
longitudinal. — Long. 11,5 mill.
Sibérie, Irkutsk; un seul exemplaire ©.
12860 Gxypleurus Muls.
1. OXYPLEURUS (12) PINICOLA Wollst. Journ. ent. 11 1863. 102. —
Cat. Col. Can, 1864. 586.
Se reconnait du spinicollis par sa couleur plus pâle ou
plus brun rougeâtre, sa surface moins poilue quoique
pubescente, sa tête et son prothorax plus convexes et
plus unis, ses yeux plus grands et plus échancrés, ses
antennes plus écartées à leur insertion, à 3° article un
peu plus court que le 4°; son prothorax est aussi plus
raccourci, étant tronqué au bout où la marge est rentrée
et subsinuée, au lieu d’être légèrement élevée et un peu
avancée. Il est très-voisin du Nodieri, mais il est un peu
moins pubescent, son prothorax est un peu plus étroit,
plus rétréci par derrière, avec les côtés plus droits quoi-
que obliques, et ses épines latérales plus courtes et plus
anguleuses, ses élytres presque dépourvues de ces petits
LONGICORNES : CALLIDIDÆ. 395
espaces glabres arrondis ponctiformes qui sont bien visi-
bles et ont l’aspect de tubercules. On le reconnaît du
madérien Bewicki à son prothorax plus fortement ponc-
tué, moins visiblement rebordé le long du bord antérieur,
à son épine latérale bien plus courte et anguleuse, et à
ses élytres presque dépourvues d’espaces glabres.
Palma, Santa-Cruz, dans un cône sec de Pinus canariensis, un
seul exemplaire.
42920 Criccephalus Muls.
8. CRIOCEPHALUS (12) EPIBATA Schiædt, Nat. Tidskr, Série 3. 11
41. 2. Thoms. Skand. Col. vi 1866. 20, 2.
Ressemble au rusticus et en est voisin ; s’en distingue
tout de suite par ses yeux glabres, plus dilatés en des-
sous, par ses joues bien plus étroites, par ses tarses pos-
térieurs à 3° article fendu jusqu’au milieu seulement, et
par ses élytres plus densément ponctuées à la base. Tête
plus étroite que le prothorax, un peu rétrécie derrière les
yeux, front creusé au milieu d’une canalicule n’atteignant
pas le vertex, réunie en devant à l’impression anguleuse:
labre en ligne transverse, échancré au bout ; mandibules
courtes, robustes, glabres en dedans et au bout; palpes
ferrugineux, dernier article un peu dilaté et tronqué au
bout ; yeux granulés peu saillants, en ovale vertical, di-
latés en dessous, atteignant presque la base des mandi-
bules, avec une large et faible échancrure au-dessus du
milieu. Antennes un peu sétacées, plus courtes que le
tiers c', que la moitié Q du corps, 1% article courbé,
une fois et demie plus long que le 2€. Prothorax à peine
plus étroit que les élytres au milieu, légèremeut trans-
verse, un peu plus étroit à la base qu'au bout, arrondi
sur les côtés, tronqué aux 2 bouts, très-densément ponc-
tué, brun, opaque, avec une pubescence épaisse, canali-
culé au milieu, avec une impression de chaque côté assez
distincte, avec quelques granules sur les côtés. Ecusson
presque transverse, ponctué ; largement arrondi au bout.
Elytres à peine cinq fois plus longues que le prothorax,
tronquées à la base, avec les épaules saillantes, subpa-
rallèles, avec 2 lignes élevées ; assez convexes, très-den-
sément et finement ponctuées, arrondies au bout, avec
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396 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE.
l'angle sutural obtus. Dessous et pattes bruns, tarses pos-
térieurs à peine plus courts que les jambes, 3° article in-
cisé jusqu'au milieu. — Long. 14 à 23,3 mill.
g' Antennes garnies de duvet inférieurement ; 5° seg-
ment ventral tronqué au bout. — © ÿe segment ventral
avancé en pointe.
Suède, Stockholm; Ostrogothie et Laponie; assez rare.
1293° Allocerus Muls. — Cyamophthalmus Kraatz.
9. ALLOCERUS NITIDUS Fairm. Guér, Rev. 1864. 340.
Roux-brun, luisant, peu poilu de fauve; tête finement
et assez densément ponctuée, sillonnée entre les yeux;
5-10 articles des antennes dentés en scie; prothorax légè-
rement rétréci par derrière, arrondi en devant sur les cô-
tés, peu densémenrt ponctué, un peu plus dens“ment sur
les côtés, avec un sillon assez fin au milieu, raccourci par
derrière ; élytres oblongues, subparallèles, avec les épaules
anguleusement arrondies, assez densément et fortement
ponctuées. Dessous plus clair, à poils plus longs; pro-
sternum ruguleux transversalement, métasternum scabre.
— Long. 11 à 42 mill.
Grèce, Algérie.
CLYTIDÆ.
12970 Clytus F.
10. CLYTUS (162) SIGNIFER Mars. — insignitus Fairm. Soc. ent.
Fr. 1866. 269. {nec Perroud 1855.)
Allongé, subparallèle, convexe, d’un noir mat, avec les
antennes et les pattes d’un roux testacé, le milieu des.
cuisses noirâtre, à dessins de fine pubescence jaunes, 2
bandes sur le front entourant la base des antennes, une
étroite au bord antérieur du prothorax, une tache de
chaque côté du bord postérieur et une autre au-dessus
des hanches antérieures, une scutellaire ; sur chaque ély-
tre à la base un trait court presque transverse, puis une
ligne très-oblique remontant vers la suture, n’atteignant
pas le bord externe où se trouve une petite tache margi-
nale, après le milieu une large bande transverse arquée
et une autre apicale étroite; quelques taches de cette
même pubescence jaune sur les côtés et à l'extrémité de
LONGICORNES : CLYTIDÆ, 397
la poitrine; segments abdominaux marginés de jaune,
plus étroitement au milieu. Tête finement et densément
ponctuée, finement sillonnée latéralement. Antennes ne
dépassant pas les deux tiers du corps, de grosseur mé-
diocre, les derniers articles décroissant notablement de
longueur. Prothorax globuleux, finement rugueux, ayant
de chaque côté, à la base, un petit sillon longitudinal
court. Elytres un peu moins mates que le prothorax, à
peine plus larges, tronquées un peu obliquement au bout.
Pattes grandes, postérieures beaucoup plus longues. —
Long. 15 mill.
Très-semblable à l'arietis, se distingue par sa taille
plus grande, ses antennes et ses pattes plus longues, ses
cuisses plus renflées, ses élytres plus tronquées au bout,
à bande oblique, avant le milieu, interrompue sur le
côté et accompagné au-dessus d’une petite tache jaune
latérale, l’avant-dernière bande postérieure plus large et
plus arquée.
Syrie, Kisilgye-Aole.
11. CLYTUS /49?) STERNI Kraaiz, Berl. 1870. 219.
Voisin du massiiensis, plus grand et facile à distinguer
par ses antennes plus courtes, par la sculpture du protho-
rax et le dessin des élytres. La bande blanchâtre placée
après le milieu n’est pas d’égale largeur, mais s’élargit
lésèrement au milieu vers la partie postérieure et assez
fortement par devant, de sorte que les 2 élytres présen-
tent une tache anguleuse commune au-delà du milieu,
dont l’angle antérieur atteint le milieu; une tache com-
mune large de pubescence grise occupe la pointe, laquelle
est coupée presque droit en devant, tandis que dans le
massiliensis une tache oblique au-devant de la pointe va
du bord externe au bord interne. Les bandes sont non
d’un blanc de craie, mais grises. L’écusson n'est pas den-
sément garni d’une pubescence blanc de neige, mais par-
semé de noir, de sorte que sa pubescence ne frappe pas
l’œjil, comme du reste dans beaucoup d'espèces de Clytus.
_ La bande antérieure qui descend obliquement de l’écus-
son à la même largeur que dans le massiliensis, cepen-
dant ne se réunit pas au-dessous de l’écusson à celle du
L’ABEILLE, t. X11. — 1870. 23
398 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE.
côté opposé. Dans le massiliensis la pointe inférieure de
la bande de devant ne se réunit pas régulièrement avec
la tache placée devant elle au bord externe ; au contraire,
dans le Sterni, la jonction est très-distincte, car ce n’est
pas comme dans le massiliensis une simple tache oblique,
mais plutôt une tache transverse, qui forme une bande
dont la branche qui va à l’écusson est deux fois aussi lon-
gue que l’externe, qui envoie à son extrémité un court ra-
meau vers le bord externe. Il n’y a pas de tache, comme
dans le plebejus, au-dessous de l’angle huméral, mais la
base est pubescente de gris jusque sur l’angle huméral,
La ponctuation des élytres est encore plus épaisse, la pu-
bescence plus légère que dans le massiliensis, qui est dis-
tinctement un peu plus luisant, tandis que celles du Sferni
ont un éclat gras.
Tient le milieu pour la taille entre plebejus et massilien-
sis, mais plus robuste, avec les élytres plus courtes. Le
prothorax a sa plus grande largeur au-delà du milieu, et
se rétrécit peu à peu en devant, tandis que dans le mas-
siliensis il est presque d’égale largeur devant et derrière,
et dans le plebejus il estsbrusquement rétréci par devant.
Sa sculpture est très-différente de celle de ces espèces, le
dos du prothorax n’est pas ponctué aussi densément que
les côtés, maïs il est couvert de rides transverses, élevées,
grosses, assez écartées, comme dans l’antilope, qui s’éten-
dent presque jusqu’à l’écusson, mais resserrées par la ponc-
tuation granuleuse des côtés; la pubescence fine, grise,
disparaît presque entièrement entre les rides. La tête est
légèrement convexe, plus fortement pubescente de gris, à
peine existe-t-il une trace d’un sillon longitudinal sur le
front. Les antennes sont bien plus courtes que dans le
massiliensis, les derniers articles devenant beaucoup plus
forts et beaucoup plus courts que dans ce dernier; 2° ar-
ticle proportionnellement plus long que dans celui-ci,
3-5 presque d’égale longueur, 4 cf un peu plus court que
ses voisins, surtout que le 3°, 6 et 7 de même longueur,
plus courts que les précédents, 8-11 visiblement plus
courts que les précédents, à peine différant entr’eux de
longueur. Pattes un peu plus courtes que dans le massi-
liensis. Pubescence du dessous à peu près analogue, ce-
LONGICORNES : MOLORCHIDÆ. 399
pendant les postépisternes sont d’égale largeur, non den-
sément pubescents de blanc également partout, mais
sans pubescence à la base, les 1tr et 2e segments de l’abdo-
men présentent de chaque côté une tache triangulaire de
pubescence crétacée, les autres ont une pubescence plus
foncée el plus éparse que dans le massiliensis. — Long.
10,8 à 11,6 mill.
Allemagne, Francfort-sur-Mein.
MOLORCEHENX.
13040 Molorchus Fab.
42, MOLORCHUS (6) MARMOTTANI Bris. Gren. Cat. 1863. 118. 144.
Tête un peu plus étroite que le prothorax, couleur de
poix, à gros points rapprochés. plus écartés entre les yeux;
un large sillon entre les antennes; yeux noirâtres, très-
échancrés. Antennes sétacées atteignant les deux tiers des
cuisses postérieures, d’un brun ferrugineux; 2° article
près de trois fois plus petit que le 3°. Prothorax brun de
poix, un peu plus long que large, creusé légèrement près
du sommet, et profondément au-dessus de la base, d’un
sillon transverse; arrondi sur les côtés, subitement et
fortement rétréci près de sa base ; couvert de gros points
rapprochés, avec un tubercule allongé, brillant et lisse,
sur la partie postérieure de la ligne médiane, et de cha-
que côté un peu en avant avec un calus lisse et brillant.
Elytres à peine plus larges, plus courtes que le protho-
rax, à épaules saïllantes, avec une longue fossette humé-
rale ; arrondies à l’angle extérieur et plus encore au su-
tural ; couvertes d'assez gros points, peu protonds et peu
serrés, d’un brun ferrugineux sur les côiés et vers la
partie inférieure, testacées près de la suture. Pattes al-
longées, grêles, d’un brun ferrugineux; cuisses longue-
ment pédiculées, brusquement renflées vers le bout. —
Long. 5,3 mill.
g Inconnu.
S'éloigne de l’umbellatarum par sa taille moindre, son
prothorax plus court, plus arrondi sur les côtés et ses
élytres beaucoup plus courtes.
Pyrénées, Canigou.
400 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE.
13080 Caliimus Muls.
43. CALLIMUS (3) EGREGIUS Muls. Op. xur 1863. 146.
Allongé, déprimé. Tête noire luisante, presque lisse,
hérissée de poils cendrés longs et peu épais, avec un
court sillon longitudinal entre les antennes ; labre rous-
sâtre. Antennes à 3° article moins long que le 1°r, à peine
aussi long que le 4*; 1°r noir, 2-5 roux-fauve à la base,
noirs en dessus dans leur 2° moitié, les 6 derniers brun-
roussâtre; 1-4 hérissés de poils en dessus, 5-6 seulement
à l'extrémité; les autres glabres. Prothorax un peu plus
long que large, tronqué et rebordé aux 2 bouts, dilaté en
angle sur les côtés, lisse, luisant, mais marqué de points
constituant un cercle qui va du quart jusqu’au rebord
basal, et couvre un tiers de la largeur enclosant une por-
tion subtuberculeuse, d’un roux flave avec les rebords
noirs, hérissé de longs poils d’un cendré livide. Ecusson
semi-circulaire, noir, vêtu de poils d’un brun cendré. Ely-
tres d’un tiers plus large et deux fois et demie plus lon-
gues que le prothorax, subparallèles, arrondies chacune
à l'extrémité, déhiscentes à la suture, presque depuis l’é-
cusson, débordées par le pygidium, d’un violet métalli-
que, rugueusement ponctuées, garnies de poils cendrés,
mi-couchés, moins longs que ceux du prothorax. Pygi-
dium d’un roux flave, terminé en ogive, garni de poils
noirs et obscurs. Dessous hérissé de poils cendrés ;-noir
sur la poitrine; d’un roux flave, luisant et presque im-
ponctué sur le ventre. Pattes hérissées de poils livides.
Cuisses en massue, d’un roux flave, 4 jambes antérieures
de même couleur avec l’extrémité obscure, postérieures
noires; tarses postérieurs noirs, les autres en partie obs-
curs en partie d’un roux flave. — Larg. 7,8 — larg. 1,5
mill.
Caramanie.
LAN Æ,
1311° Dorcadion Muls.
44. DORCADION (182) ISERNI Per. Arc. Ins. Nuev. 1868. 81. 43.
Allongé, noir brillant, sans poils en dessus, légèrement
pubescent en dessous. Tête avec un sillon large et pro-
LONGICORNES : LAMIDÆ. = 401
fond, qui s'étend de l’impression transverse parallèle au
bord antérieur de l’épistome jusqu’à la partie postérieure
du vertex, couverte de très-petits points et d’autres plus
grands et plus profonds sur lépistome, derrière et au-
dessus des yeux et entre les antennes ; celles-ci noires et
couvertes de petits poils gris très-courts. Prothorax sub-
cylindrique, rétréci aux 2 bouts, légèrement sinuëé au
bord antérieur, avec un rebord élevé et bien marqué à la
base; couvert de points très-inégaux, petits et peu nom-
breux vers le milieu et le devant, nombreux et profonds
vers la base et les côtés, surtout derrière les tubercules
épineux, où ils tendent à devenir confluents ; ces tuber-
cules sont aigus et saillants ; une fossette antéscutellaire
plus ou moins profonde. Ecusson semi-elliptique, avec un
enfoncement au milieu. Elytres sans poils, brillantes,
avec de gros points à la base, plus nombreux vers les cô-
tés, qui deviennent plus fins et plus rares jusqu’à ce
qu’ils disparaissent avant l'extrémité; 2 dépressions lon-
gitudinales en dedans du calus huméral, qui disparais-
sent avant le quart, laissant entr’elles une légère éléva-
tion costiforme. Dessous avec les pattes couvert d’une
pubescence cendrée et de points épars ; jambes intermé-
-diaires échancrées vers le milieu, les postérieures faible-
ment élargies au bout et à peine arquées en dessus. —
Long. 14 à 45 — larg. 6 mill. |
g' Plus allongé et étroit, suture courbée et tarses un
peu plus larges. Se distingue du Lorquini par sa ponctua-
tion bien plus faible et écartée, sur la tête, le prothorax
et surtout la base des élytres ; sa forme plus allongée, les
tubercules latéraux du prothorax plus saillants, la pubes-
cence du dessous cendrée. Il peut aussi se confondre avec
les variétés glabres de l’hispaniensis, Perezi et Graëllsi,
mais ceux-ci, outre la ponctuation des élvtres, ont tou-
jours sur le prothorax une bande médiane élevée et lisse
qui manque dans l’Iserni.
Madrid.
15. DORCADION (272) CONFLUENS Fairm. Soc. ent. Fr. 1866. 274.
Oblong, convexe, noir, couvert d'une pubescence très-
serrée, d’un brun noir mat. Tète et prothorax ayant une
402 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE.
ligne médiane et les côtés recouverts d’une pubescence
d’un gris blanchâtre très-fine; sur chaque élytre 4 bandes
d’un blanc mat, un peu grisâtre, un peu déprimées à la
base, une très-étroite sur la suture, 2 discoïdales se réu-
. nissant à la base et à l’extrémité, et une marginale large,
plus une petite strie courte près de l’écusson. Tête fine-
ment sillonnée au milieu; antennes assez robustes, plus
courtes que le corps, atténuées à l'extrémité, presque
semblables dans les 2 sexes. Prothorax transverse, à points
rugueux, serrés, assez fins, avec un sillon médian assez
large et sur les côtés un angle prolongé en pointe obtuse.
Elytres à ponctuation disparaissant sous la pubescence
serrée qui les recouvre, maïs plus forte et visible à la
base et sur les côtés. Dessous et pattes recouverts d’une
pubescence pruineuse d’un gris blanchâtre très-fine. —
© Plus grosse, plus convexe, à pubescence grise, effacée
sur la tête et le prothorax, à bandes des élytres plus
étroites et plus enfoncées à la base. — Long. 17 à 19 milk.
Se rapproche du laqueatum, surtout © ; il en diffère par
sa forme plus allongée, les antennes plus robustes, le
prothorax plus rugueux sur les côtés, à pointes latérales
moins aiguës, les bandes blanches des élytres bien plus
larges et réduisant (au moins ©) la bande noire discoiï-
dale à une ligne assez courte, et par la présence d’une
courte strie blanche de chaque côté de l’écusson.
Syrie, Bosz-Dagh.
16. DORCADION(512) ESCORTALENSE Chevl. Guér. Rev. 1866.107.45.
Allongé, d’un noir brun opaque, vêtu d’une courte pu-
bescence cendrée épaisse. Tête pointillée, avec 3 lignes
blanches et 2 oscipitales noires, réunies par derrière,
étroitement sillonnée dans sa longueur, avec 2 fovéoles
allongées sur le vertex. Antennes noires, 3° article allon-
gé, en massue, #4 blanc seulement à la base, de longueur
égale. Prothorax densément pointillé alutacé, avec 3 li-
gnes dorsales juxta-posées ; centrale polie, étroite, sillon-
née et 2 blanches ainsi que les côtés anguleusement épi-
neux avant le milieu. Ecusson blanc, avec une tache cen-
trale noire. Elytres oblongues, étroites, soyeuses de noir
brun, arrondies séparément au bout, avec les marges la-
LONGICORNES : LAMIDÆ. 403
térales, suturale et une ligne très-courte au milieu de la
base blanches. Dessous, ainsi que les pattes, garni d’une
villosité cendrée, pointillé. — Long. 13 à 14 — larg. 4 à
5 mill.
Se place près du circumcinctum.
Espagne, Escorial.
17. DORCADION (342) MULSANTI Bris. Soc. ent. Fr. 1866. 420. 61.
G‘ Allongé étroit, © en ovale allongé plus large. Tête
arrondie, convexe sur le front, déprimée entre les an-
tennes avec un sillon longitudinal fin, s'étendant sur
toute la tête, mais disparaissant quelquefois ; couverte sur
le vertex d’une ponctuation confluente forte et rugueuse,
et sur la face de points épars mêlés d’autres très-petits;
épistome assez fortement échancré en arc. Antennes cou-
vertes d’une pubescence obscure et serrée, 17 article al-
longé, 2e fortement transverse, 3° oblong, à peine plus
étroit à sa base que le 2e, cf fortes et aussi longues que
la moitié du corps, © plus courtes et beaucoup plus grê-
les. Prothorax transverse, un peu plus long G', tronqué
aux 2 bouts, dilaté au milieu des côtés et armé d’un
tubercule horizontal lisse et un peu arrondi; base forte-
ment rebordée; surface inégale, couverte de gros points
confluents, avec des traces plus ou moins sensibles d’un
sillon médian. Ecusson long, lisse, déprimé. Elytres en
ovale allongé G', en ovale plus large ©, à épaules pres-
que rectangulaires mais émoussées, arrondies séparément
au bout ; couvertes de points assez serrés, réunis par des
traits horizontaux et obliques, ce qui produit un réseau
de rugosités, plus fortes dans le voisinage des épaules.
Pygidium finement rugueux et pubescent. Dessous fine-
ment pubescent ; poitrine et abdomen à points très-fins et
très-serrés, mêlés de plus gros épars. Pattes finement et
très-densément rugueuses, à fine pubescence noire. comme
le dessous. — Long. 13,5 à 16 mill.
Très-voisin du castillianum, s’en distingue par sa forme
un peu moins allongée, ses antennes et ses pattes plus
courtes et moins épaisses et par ses élytres sans côtes ni
dépressions longitudinales. :
Espagne, Reynosa, abondant.
404 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE.
18. DORCADION (50%) UHAGONI Per. Arc. Ins. Nuev. 1868. 83. 44.
Allongé ou en ovale allongé, noir, entièrement couvert
d’une pubescence grise ou blanchâtre, et de 2 sortes de
points, les uns petits et très-rapprochés, les autres plus
grands, plus profonds et plus écartés. Tête grosse, cou-
vertes de poils d’un blanc cendré, plus épais sur les côtés,
d’une bande médiane élevée, glabre et brillante, qui s’é-
tend d’un sillon au-dessus de l’épistome jusqu’à la partie
postérieure du vertex étroite et avec un sillon très-fin
dans son milieu le long du front, devenant ensuite plus
large sur le vertex, avec le sillon médian qui d'ordinaire
est interrompu entre les antennes, où l’on remarque une
dépression assez profonde qui sépare et rend plus con-
vexes et plus gros le vertex et le front. Antennes plus
longues que la moitié du corps, articles vêtus de petits
poils obscurs, excepté les intermédiaires dont la base est
cendrée. Prothorax transverse, plus étroit à la base qu’au
bout, avec les tubercules latéraux peu saillants, et une
bande médiane élevée, glabre et brillante, qui a à la base
une petite fossette longitudinale; couvert de poils noirs
ou gris, excepté la ligne médiane et la pointe des tuber-
cules latéraux; sur les côtés de la bande médiane se
trouve une bande plus ou moins large de poils blancs et
une autre de même nature, moins distincte, allant vers
les côtés en passant par les tubercules. Ecusson semi-cir-
culaire, lisse et glabre au milieu, avec des poils blancs sur
les côtés. Elytres deux fois plus longues que larges, ar-
rondies séparément au bout, entièrement couvertes de
poils qui forment des bandes alternatives grises ou noires
et blanchâtres ; suture et bordure latérale de cette der-
nière couleur ; une bande qui naît dans l’angle huméral,
va tout près du bout, une autre en dedans se prolonge de
la base au sixième de la longueur, entre ces deux bandes
blanches il y en a une autre plus courte, généralement
étroite, mais qui s’élargit de manière à s’unir avec les 2
res; dans ce cas l’élytre paraît blanche avec une bande
submarginale grise ou noirâtre, et une autre plus étroite
juxtà-suturale de cette même couleur, lesquelles s’éten-
. dent dans toute la longueur de l’élytre, et une 3° limitée
LONGICORNES : LAMIDÆ. 405
à la région humérale; il arrive aussi parfois que la bande
juxtà-suturale disparaît surtout dans sa moitié antérieure,
ou est représentée par une série de points, de façon que
les élytres sont presque en totalité couvertes de poils
blancs, et ainsi il ne reste plus en poils noirs ou gris
qu’une large bande le long du bord latéral et une tache
arrondie sur le calus huméral. Dessous couvert de poils
courts cendrés, mais moins abondants qu’en dessus. Pattes
robustes, noires ou rouges, avec une pubescence cendrée
comme le reste de la surface inférieure, jambes intermé-
diaires faiblement sinuées sur le tiers inférieur de leur
bord externe ; postérieures faiblement élargies au bout et
un peu courbées en dessus. — Long. 13 à 16 — larg. 4 à
6 mill.
cg Antennes un peu plus longues, corps plus étroit et
abdomen un peu moins convexe.
A de l’analogie avec l’alternatum, dont il se distingue
par sa forme différente, la bande élevée du milieu du
prothorax non sillonnée dans toute son étendue, la ligne
blanche suturale plus prolongée, la présence d’une autre
intermédiaire entre la suturale et la latérale ; il en a éga-
lement avec le Reynosæ, mais il manque en outre du sillon
médian du prothorax, de ces côtes lisses, noires et éle-
vées qui se rencontrent entre les bandes de poils blancs
sur les élytres.
Espagne, Cuença.
19. DORCADION (662) SEMILINEATUM Fairm. Soc. ent. Fr. 1866. 273.
Oblong, un peu ovalaire, noir assez brillant $ur la tête
et le prothorax ; élytres couvertes d’une pubescence très-
serrée, d’un noir mat avec une étroite ligne suturale et 3
bandes sur chacune d’un blanc crétacé, la bande discoi-
dale fortement interrompue au milieu et n’atteignant pas
tout-à-fail l'extrémité, les 2 externes bien entières. Tête
et prothorax grossièrement ponctués, sillonnés au milieu;
ce dernier très-rugueux sur les côtés, à épines latérales
obtuses, larges, le sillon garni de pubescence blanche.
Antennes robustes, plus courtes que le corps, à peu près
semblables dans les 2 sexes. Elytres en ovale oblong, à
ponctuation plus distincte sous la pubescence, à épaules
29.
406 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE.
anguleuses, carrées, un peu G', plus fortement et plus
longuement ©; extrémité obtusément arrondie. Q Ely-
tres plus larges, bien moïns convexes, la côte humérale
s’effaçant seulement au milieu du bord externe, prothorax
plus rugueux. — Long. 12 à 15 mill. ;
Ressemble au catenatum, il en diffère par la forme plus
courte, moins convexe, la ponctuation bien plus forte, les
pattes et les antennes noires; © surtout est plus large,
plus déprimée avec une côte latérale bien marquée.
Syrie, sur le Bosz-Dagh, près des neiges.
20. DORCADION (78:) FORMOSUM Kraatz, Berl. 1870. 411.
g' Vêtu d’une pubescence gris d'argent et noir velouté
formant sur les élytres une marque en croix irrégulière.
Tout le dessous est garni d’une pubescence grise, qui est
d’un brillant assez vif sur l’abdomen et les pattes. An-
tennes grêles, plus longues que la moitié du corps, cou-
vertes seulement d’une pubescence grise, extrêmement
fine, qui paraît selon sa direction, tantôt plus grise, tan-
tôt plus noirâtre. Tête un peu plus large que la partie
antérieure du prothorax, ponctuée -ridée densément et
distinctement, un peu irrégulièrement au-devant des an-
tennes, légèrement et finement pubescente de gris, plus
densément au-dessous des yeux, surtout au bord infé-
rieur; au milieu une fine ligne médiane, distinctement
- enfoncée, s’effaçant par devant; vertex plus densément
pubescent de gris, avec 2 étroites bandes veloutées, se
rétrécissant par devant, qui sont séparées par une bande
d’un gris d'argent, élargie en avant; à ces bandes de la
tête font suite sur le dos du prothorax 2 bandes noires
veloutées un peu plus larges, qui s’élargissent peu par
derrière et sont séparées par la ligne médiane, légère-
ment enfoncée, de pubescence grise; les bandes -noires
sont trois fois aussi larges que les bandes grises. Protho-
rax muni sur les côtés d’une dent pointue, en dessus une
ponctuation rugueuse légère visible entre la pubescence
grise, qui en dessous latéralement, surtout en arrière, de-
vient assez grosse. Ecusson allongé, noir, luisant, lisse, à
peine ponctué, sans poils. Elytres en ovale allongé, rétré-
cies distinctement par devant, plus fortement par der-
_
LONGICORNES : LAMIDÆ. 407
rière, assez déprimées, couvertes d’une pubescence grise
veloutée, qui est plus blanchâtre le long de la suture ;
tout de suite après la base commence sur chaque élytre
une large Bande d’un noir velouté, qui d’abord s’élargit
lésèrement peu à peu, puis se rétrécit soudainement
avant le milieu, se dilate en une large bande trans-
verse au milieu qui s'étend jusqu’au bord réfléchi et y
forme encore une tache; de cette bande transverse pro-
cède la bande longitudinale aussi large qu’elle y est en-
trée, et va jusqu'au bout, un peu irrégulièrement élargie
au milieu du bord externe.
Ce qui constitue sur le dos une croix dont le pied le
plus long est en devant, cependant le milieu du grand
axe est traversé par la suture blanche. Le bord latéral ré-
fléchi présente à la base en dehors une petite tache noire,
oblongue. Pattes robustes densément vêtues d’une pubes-
cence gris-argenté, luisantes; cuisses éparsement ponc-
tuées en dessus. — Long. 15 mill.
Cette espèce, dont la © est inconnue, ne se rapproche
d'aucune autre ; on la distinguera aisément des autres es-
pèces de Perse et du Caucase avec élytres à pubescence
gris-velouté, par le dessin des élytres et par son prothorax
plus long, non pas nu, maïs au contraire garni de pubes-
cence grise et orné en outre de 2 bandes d’un noir velouté.
Caucase.
21. DORCADION (912) CINCTELLUM Fairm. Soc. ent. Fr. 1866. 272.
c Oblong, médiocrement convexe, noir, couvert d’une
pubescence soyeuse, serrée, d’un brun fuligineux, sur les
élytres une large bordure externe, une fine bordure mar-
ginale et une étroite bande suturale blanchâtre ; Les 4 ou
5 1° articles des antennes et les pattes d’un testacé obs-
cur, dessous et pattes à pubescence blanchâtre. Tête un
peu ponctuée et fortement sillonnée au milieu; yeux en-
tourés de pubescence blanchâtre. Antennes de grosseur
médiocre, atteignant les deux tiers du corps. Prothorax
dilaté sur les côtés en un angle terminé par une épine
assez pointue; couvert de gros points plus serrés latéra-
lement ; au milieu un sillon assez large rempli de pubes-
cence blanchâtre. Elvtres en ovale oblong, arrondies
<
408 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE.
brusquement à l’extrémité, à ponctuation fine, médiocre-
ment serrée, mais plus grosse sur les bords et rugueuse
à la base; à chaque épaule une côte s’effaçant rapide-
ment sous la bande blanchâtre. — Q Plus large. Anten-
nes plus courtes, plus grêles. Elytres couvertes d’une pu-
bescence plus longue d'un gris blanchâtre, ayant chacune
2 taches brunes, l’une vers l'épaule, l'autre après le mi-
lieu, et une petite bande brune, interrompue le long de
la suture ; sur chacune 3 côtes, les 2 externes assez sail-
lantes, l’interne marquée seulement à la base. — Long.
10 à 13 mill.
Var. Bande externe des élÿtres très-élargie, ayant au
milieu un crochet brun remontant vers la base.
Ressemble beaucoup au Blanchardi, il en diffère seule-
ment par la couleur des bandes plus claire, la forme des
articles des antennes moins angulés à l’extrémité, surtout
le 1°, par l’extrémité des élytres plus tronquée, par le
prothorax à épines plus distinctes et assez pointues, par
l’absence d’une tache à la base des élytres entre la suture . 4
et la bande externe et par la ponctuation bien plus forte
sur les côtés des élytres.
Syrie, Kisilgye-Aole.
22, DORCADION STABLEAUI Chevrl. Soc. ent. Fr. 1870. Bull. Lxxxv£.
g' Etroit allongé, subparallèle, d’un noir fuligineux,
orné de 4 lignes sur le prothorax et de 3 lignes blanches
sur chaque élytre : marginale et suturale réunies au
bout, humérale raccourcie avant le sommet; en outre; au
milieu de la base il y a une linéole blanche jointe à la
ligne noire. Tête avec un étroit sillon; antennes allon-
gées, presque de la longueur du corps, atténuées jusqu’au
bout, articles 3 à 5 en massue, Prothorax anguleux au
milieu des côtés, marqué dans sa longueur d’une côte M
étroite. Pattes luisantes. — Long. 12 à 43 — larg. 4,5 mil, 1
— Q Inconnue. 4
C'est lé plus étroit des Dorcadion de France.
Pyrénées.
23. DORCADION DRUSUM Chevl. Soc. ent. Fr. 1810. Bul. xxx.
Allongé, gris. Tête sillonnée par derrière, avec 2 linéo-
LONGICORNES : LAMIDÆ. 409
les blanches sur locciput. Prothorax anguleux sur les cô-
tés, marqué de 3 lignes dorsales, 2 brunes et une mé-
diane blanche. Elytres allongées, ornées de 4 lignes bru-
nes, latérale entière, humérale allant jusqu’au milieu, 3°
au milieu et entière, suturale large (Q 4 linéoles blanches
obsolètes et raccourcies). Antennes et tarses noirs. —
Long. 15 — larg. 4 à 5 mill.
Syrie, montagnes habitées par les Druses.
24. DORCADION (972) REYNOSZÆ Bris. Soc. ent. 1866. 418. 60.
Ovale-oblong, noir luisant, glabre. Tête convexe sur le
front, déprimée entre les yeux, avec un sillon qui par-
court toute la tête; couverte d’une ponctuation assez
forte, éparse au devant des yeux et sur le front, plus
dense derrière et entre les yeux, avec une très-fine ponc-
tuation serrée dans les intervalles ; revêtue d’une tomen-
tosité d’un gris blanchâtre, éparse et peu serrée, plus
abondante sur le front, dans le sillon et sur le labre. An-
tennes beaucoup plus épaisses et un peu plus longues G,
noires avec une tache blanchâtre à la base des 7 197$ arti-
cles. Prothorax plus large que long, tronqué aux 2 bouts,
subcylindrique, rebordé à la base, fortement dilaté au
milieu des côtés en une saillie triangulaire, avec une
ligne médiane longitudinale élevée, presque lisse, sillon-
née dans toute sa longueur, et une ligne de tomentosité
bianchâtre ou jaunâtre de chaque côté de la côte ; le reste
de la surface presque glabre, couvert d’une ponctuation
forte et rugueuse, presque toujours confluente vers les
côtés. Ecusson lisse, plus ou moins sillonné dans sa lon-
gueur, arrondi en arrière, bordé de tomentosité blanchä-
tre. Elytres un peu plus larges que le prothorax ç', bien
plus ©, en ovale allongé G', subovales ©, arrondies sé-
parément à l’extrémité ; épaules subrectangulaires arron-
dies; couvertes d’une ponctuation tantôt assez serrée,
tantôt assez écartée, généralement assez fine et peu pro-
fonde ; points réunis par des rugosités transverses et obli-
ques plus ou moins fortes ; 5 bandes de pubescence ser-
rée, d’un cendré blanchäâtre, 1° suturale, 2° marginale
étroite, 3° humérale allant jusqu’à l'extrémité et se réu-
nissant aux 2 1" au milieu avec une 4° n’atteignant pas
"7
410 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE.
l'extrémité, et une 5° plus étroite et plus courte entre
celle-ci et l’humérale, n’atteignant ni la base ni le som-
met ; intervalles glabres, souvent un peu convexes. Pygi-
dium très-finement rugueux avec des points épars et re-
vêtu d’une fine squamosité blanchâtre. Dessous et pattes
finement rugueux avec des points épars et une courte
pubescence grisâtre. Pattes noires, plus fortes g‘. — Long.
10 à 13,5 mill.
Var. Bandes du prothorax et bande discoïdale des ély-
tres jaunâtres, ligne médiane du prothorax à peine con-
vexe, très-densément et très-finement pointillé-rugueux,
avec de plus gros points épars. Ecusson très-finement
-pointillé.
._ Rappelle un peu le lineatum, maïs la structure du pro-
thorax et la surface glabre des élytres l’en distingue.
PÉRASRE, montagnes de Reynosa.
25, DORCADION (1042) BOSDA CRUE Fairm. Soc. ent. Fr. 1866.
275.
Oblong, convexe, d’un Gris noirâtre velouté; tête et
prothorax ayant une bande longitudinale médiane blan-
châtre, déprimée; les côtés couverts d’une pubescence
d’un gris blanchâtre; sur chaque élytre, 3 bandes un peu
déprimées, et une large bande marginale de duvet blan-
châtre, suture formant une ligne blanche étroite, mais
bien nette, entière, bordée en dedans par une bande
brune, également étroite, maïs rélargie à la base autant
que la 1° bande discale, qui se réunit avant l'extrémité
avec la 2e, dont la base est très-étroite. Dessous et pattes
à pubescence d’un cendré blanchâtre. Tête et prothorax
ayant un fin sillon médian et couverts latéralement de
_ rugosités assez fines et serrées. Antennes robustes, les
45 articles très-épais. Prothorax dilaté latéralement en
un angle terminé par une petite pointe. Elytres oblon-
gues un peu rétrécies à la base, qui ne dépasse pas celle
du prothorax, obliquement arrondies à l'extrémité, à
ponctuation médiocre et peu serrée, distincte surtout à la
base; une très-petite carène humérale courte. — Long. 14
à 16 mill.
Ressemble au condensatum, mais la ponctuation est hi
LONGICORNES : LAMIDÆ. 411
moins forte, les élytres sont bien moins rugueuses sur
les côtés, les bandes brunes plus larges, sauf la juxtà-
suturale qui est plus étroite ; le prothorax n’est pas cri-
blé.de gros trous et ne présente pas un sillon profond et
court ; les élytres sont moins larges surtout à la base, et
la côte humérale est à peine indiquée.
Syrie, Ovatschik.
13159 Monoharmmus Serv.
26. MONOHAMMUS (22) NITIDIOR Ab. de Per. Soc. ent. Fr. 1870.
81. 6.
Taille plus grande que celle du sufor, ne descendant
jamais au-dessous de 22 mill.; couleur foncière en dessus
d’un brun rougeâtre métallique et brillant, au lieu d’être
obscure; duvet jaune rouge au lieu d’être jaune blanchâ-
tre, épais sur la tête et le prothorax, disposé sur les ély-
tres en mouchetures très-petites et très-régulièrement
rapprochées, formant 3 bandes transversales plus régu-
lières encore que chez le galloprovincialis, au lieu des ban-
des très-irrégulières du sutor, lesquelles sont formées de
grosses touffes de poils ; prothorax couvert sur tout son
disque de rugosités transverses bien plus fortes ; antennes
moins noires; écusson divisé longitudinalement en 2
houppes; ponctuation des élytres tout autre : au lieu d’é-
tre très-irrégulière, elle est formée de très-forles rugo-
sités en devant et de points sans ordre espacés par der-
rière, la ponctuation décroît régulièrement de la base à
l'extrémité ; les rugosités sont moins fortes antérieure-
ment et se changent graduellement en une granulation
serrée et bien marquée tout-à-fait au bout.
Europe boréael, Suède, Russie septentrionale et même Sibérie.
13220 Belodera Thoms.
27. BELODERA (4) HESPERA Wollst. Journ. ent. 11 1863. 118.
(Stenidea.) — Cat. Can. Col. 1864. 392. 600.
Au premier abord, il ressemble un peu aux petits
exemplaires du pilosa; il est bien plus petit, ses antennes
sont considérablement plus longues; sa pubescence est
plus cendrée, ou d’un blanc moins jaunâtre, sa surface
est entièrement dépourvue, excepté au bout des élytres et
412 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE.
au prothorax, de poils hérissés additionnels ; son protho-
rax est concolore, un peu moins rétréci par derrière, et a
une épine latérale bien accusée quoique petite, ou moins
anguliforme, ses élytres sont plus arrondies séparément
au bout, et sont ornées plus distinctement de lignes lon-
gitudinales interrompues plus foncées.
Hierro, sur les feuilles de Rumex lunaria, un seul exemplaire.
SAPERDIDÆ,
143270 Agapanthia Serv.
28. AGAPANTHIA (212) REYI Muls. God. Op. xiv 1870. 27.
Allongé, subconvexe. Tête ponctuée, noire; vêtue d’un
duvet d’un jaune verdâtre ; hérissée de longs poils noirs;
creusée entre les antennes d’un sillon prolongé linéaire-
ment jusqu’au vertex; yeux très-échancrés. Antennes de
deux tiers plus longues que le corps, au moins g', séta-
cées, de 12 articles, ciliées sous Les 16% ; {er épais pubes-
cent, noir en dessous et à l’extrémité de sa partie supé-
rieure, d’un jaune verdâtre sur le reste de celle-ci; 2°
très-court, noir, 3-11 couleur de chair avec l’extrémité
noire, 12° couleur de chair. Prothorax à peine aussi long
que large, tronqué aux 2 bouts, plus étroit en devant,
élargi en ligne courbe sur sa 2° moitié, convexe, assez
finement chagriné ou densément ponctué; noir, paré de
4 bandes longitudinales d’un jaune verdûâtre, hérissées de
poils noirs, chacune des bandes internes naïssant dans la
direction de l'insertion antennaire et prolongée jusqu’à
la base; latérales peu ou point visibles, lorsque l’insecte
est vu en dessus. Ecusson près d’une fois moins long que
large, vêtu d’un duvet flave carné. Elytres d’un tiers plus
larges en devant, près de cinq fois aussi longues que le
prothorax, subparallèles ou faiblement rétrécies jusqu'aux
deux tiers, puis sensiblement rétrécies en courbe jusqu’à
l’angle sutural, ruguleusement ponctuées, d’un vert olive,
garnies d’un duvet court et presque concolore, extérieu-
rement hérissées d’un duvet jaune verdâtre qui leur con-
stitue une bordure marginale, hérissées de poils obscurs,
moins longs ou presque nuls sur la partie postérieure.
Dessous noir, ainsi que les pattes, avec un duvet court
LONGICORNES : SAPERDIDÆ. 413
jaune verdâtre; ventre parsemé de petites mouchetures
ponctiformes noires. —- Long. 16,8 à 17,4 — larg. 4,5 mill.
Se distingue aisément de tous les autres par son pro-
thorax offrant, au lieu d’une bande médiane, deux bandes
naissant dans la direction des antennes.
Espagne.
43350 bis. Comizomia Fairm.
99. CONIZONIA ALLARPDI Fairm. Soc. ent. Fr. 1866. 68.
Oblons, subparallèle, brun noir brillant, recouvert
d'une pubescence serrée brune avec une large bande dis-
coïdale sur chaque élytre, une étroite bande suturale,
comprenant l’écusson, blanchâtre, sur le prothorax une
large bande médiane et 2 latérales de même couleur, au
milieu une étroite ligne noire dénudée ; devant de la tête
blanchâtre ; dessous, pattes et antennes vêtus d’une pu-
bescence soyeuse cendrée, Tête aussi large que le pro-
thorax, finement ponctuée, plus fortement en avant avec
l’épistome lisse; yeux séparés presque en 2 parties. An-
tennes atteignant les deux tiers du corps, assez épaisses,
presque cylindriques, 17 article robuste, aussi long que
| le 2e et le 3° réunis. Prothorax transverse, faiblement ar-
| rondi sur les côtés, à points serrés et fins. Elytres oblon-
gues, plus larges que le prothorax à la base, s’atténuant
| légèrement jusqu’à l'extrémité qui est obliquement tron-
| quée en dedans avec les angles arrondis; épaules bien
| marquées; sur chacune 3 côtes légèrement indiquées sous
| la pubescence. Pattes assez courtes. — Long. 4 mill.
Faciès d’un Dorcadion lineola allongé.
Algérie, Lambessa.
30. CONIZONIA ELEGANTULA Fairm. Soc. ent. Fr. 1870. 402. 1.
Allongé, atténué par derrière, brun foncé, revêtu d’une
| pubescence fine, serrée, d’un gris cendré; orné de chaque
| côté d’une bande brune veloutée, large sur le prothorax,
| s’avançant sur la tête jusqu'aux yeux, et se prolongeant
sur les élytres presque jusqu’au bout, mais en s’atté-
| nuant beaucoup, quelquefois partagée par une étroite li-
gne grise; suture parfois roussâtre. Antennes robustes,
cylindriques, un peu plus courtes que le corps. Tête ve-
PTE PRET A SORTE AE nr OF |
* ad pu ne Er SET PanS
"1 sas Te ,
41% DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE.
lue, ainsi que le prothorax, dont les côtés sont légèrement
arqués. Elytres brunes sur les bords latéraux qui sont
assez fortement ponctués ; 2 côtes, externe bien marquée,
interne moins visible. Dessous et pattes d’un brun noirâ-
tre, à fine pubescence cendrée ; poitrine à villosité fauve.
— Long. 9 mill.
Diffère de l’Allardi par sa forme plus robuste, moins
rapidement atténuée par derrière, le prothorax plus ar-
rondi sur les côtés, plus sinué à la base et à bandes bru-
nes, moins larges, moins en dedans, laissant au milieu
une bande étroite dénudée.
Algérie, Lambessa.
31. CONIZONIA (42) HETEROGYNA Fairm. Soc. ent. Fr. 1870. 402. 2.
g' Assez épais, mais déprimé en dessus, brun noir, re-
vêtu d’une pubescence fine et serrée, grise ou un peu
cendrée, avec des poils bruns dressés, plus nombreux sur
la tête et le prothorax. Antennes atteignant les deux tiers
de la longueur, assez épaisses, subcylindriques, noirâtres,
pubescentes de cendré. Prothorax subcylindrique, un peu
plus large que long, ayant de chaque côté une bande bru-
nâtre, plus ou moins distincte. Ecusson gris avec une
strie au milieu, parfois peu distincte. Elytres atténuées
peu à peu de la base à l'extrémité, couvertes à la base
d’une forte ponctuation qui disparaît sous la pubescence ;
suture étroitement rousse, bordée d’une bande brunâtre
peu foncée, se fendant en dehors, ayant quelquefois une
ligne étroite longitudinale roussâtre; bord externe bru-
nêtre, avec une côte longitudinale peu saillante. Dessous
gris ou cendré. — Long. 14 mill.
© Grosse, épaisse, convexe, aptère, à peine atténuée
tout-à-fait au bout, pubescente de cendré roussâtre, plus
rousse sur la tête et le prothorax, qui est orné de 2 larges
bandes d’un brun velouté; antennes ne dépassant guère
le milieu du corps; élytres à suture faiblement et étroi-
tement roussâtre, pictées de noir sur les côtés. — Long.
10 mill.
Algérie, Lambessa.
QT
LONGICORNES : SAPERDIDÆ. 41
13360 Phytœcia Muls.
32. PHYTŒCIA (2°) ORIENTALIS (Kr.) — fuscicornis Muls. Op. xt
1863. 168.
Allongé, noir bleuâtre. Tête densément et assez fine-
ment ponctuée, couverte sur sa partie antérieure, y com-
pris l’épistome, d’un duvet cendré assez épais. Antennes
un peu plus longues que le corps, cylindriques, à pubes-
cence courte, articles 1-3 d’un noir bleuâtre, les autres
bruns, 3° le plus long. Prothorax tronqué et à peine re-
bordé aux 2 bouts, subparallèle dans le 1% tiers, un peu
rétréci ensuite; subsinué près des angles postérieurs ;
convexe, couvert de points arrondis, moins petits que
ceux de la tête ; une raie médiane peu saillante, à peine
| tracée, hérissé de poils obscurs. Ecusson pubescent de
blanc. Elytres quatre fois au moins aussi longues que le
prothorax, subparallèles, obtusément et peu obliquement
tronquées au bout, planes en dedans, ponctuées, chacune
avec 2 faibles nervures, l’une en dedans, l’autre en dehors
du calus ; hérissées de poils obscurs mi-couchés. Dernier
tiers des cuisses et jambes antérieures d’un jaune orangé.
— Long. 8,1 à 9 — larg. 1,7 mill.
Grèce, Constantinople.
33. PHYTŒCIA (54) ANNULIPES Muls. Op. x1r1 1863. 165.
Allongé. Tête noire, densément ponctuée, hérissée de
poils obscurs, parée sur le vertex de 2 bandes de duvet
cendré, presque confondues; yeux noirs, profondément
échancrés. Antennes de la longueur du corps, subfilifor-
mes, un peu épaissies dans leur 2€ moitié, peu ciliées en
dessous, 1° article noir, les autres bruns. Prothorax tron-
qué et presque sans rebord aux 2 bouts, subcylindrique,
sinueusement rétréci près de la base, un peu moins long
que large, d’un noir bleuâtre, à points ronds, serrés, pe-
tits, comme ceux de la tête; hérissé de poils obscurs, avec
une bande médiane longitudinale de duvet blanc de la
largeur de l’écusson et s’y continuant; celui-ci une fois
plus large que long, arqué au bout. Elytres quatre fois
aussi longues que le prothorax, parallèles jusqu'aux trois
quarts, faiblement rétrécies ensuite, tronquées presque
CÉSAR TN UE
416 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE.
droit au bout, avec les angles émoussés, planes en de-
dans, d’un noir bleuâtre, avec des points un peu plus pe-
tits que le prothorax ; hérissées surtout en devant de poils
obscurs, garnies d’un duvet fin, concolore, couché, peu
serré, peu apparent, chargées chacune de 2 faibles ner-
vures, l’une en dedans du calus raccourcie aux 2 bouts,
l’autre externe prolongée jusqu’à l'extrémité. Dessous
d'un noir bieuâtre, pointillé, garni d’un duvet court.
Pattes garnies d’un semblable duvet; 2° moitié des cuis-
ses antérieures, un anneau près du genou sur les autres
cuisses, jambes de devant moins l’extrémité et base des
autres jambes d’un jaune orangé. — Long. 7,2 — larg.
4,5 mill.
Q@ Seule connue, pygidium d’un roux orangé sur la
partie cachée par les élytres.
Caramanie.
34, PHYT(ŒCIA (55) MANICATA Muls. Op. xur1 1863. 167.
Allongé. Tête noire, garnie d’un duvet ardoisé court,
hérissée de poils obscurs, densément et finement ponc-
tuée. Antennes au moins aussi longues que le corps,
noires, filiformes, avec un court duvet ardoisé. Prothorax
tronqué aux 2 bouts sans rebord en devant, muni à la
base d’un rebord étroit et peu saillant, subcylindrique
rétréci dans sa 2° moitié, aussi ©, plus c' long que large,
à points ronds et presque contigus; vêtu d’un duvet ar-
doisé, parfois orné au-devant de l’écusson d’une courte
bande de duvet blanc cendré; hérissé de poils obscurs.
Ecusson vêtu de duvet blanc cendré. Elytres quatre fois
aussi longues que le prothorax, parallèles, obliquement
échancrées à l'extrémité; planes en dedans, avec de fai-
bles traces d’une nervure longitudinale sur les limites de
la surface aplanie ; vêtues d’un duvet ardoisé, hérissées
de poils obscurs peu apparents, à points presque sériale-
ment disposés. Dessous et pattes vêtus d’un duvet ardoisé,
2° moitié des cuisses antérieures et jambes antérieures
d’un jaune orangé. — Long. 6,1 à 6,7 — larg. 1,3 mill.
Syrie.
F2
Late
LONGICORNES : LEPTURIDÆ, 417
LEPTURIDÆ.
13370 Vesperus Latr.
35. VESPERUS (2) FLAVEOLUS Muls. Op. xu1 1863. 169.
g Allongé, blond. Tête obsolètement pointillée, avec
une ligne médiane peu marquée; un peu rétrécie en
courbe derrière les yeux et obtusément arrondie à sa par-
tie postérieure; peu pubescente; mandibules noires au
bout; yeux noirs, transverses, à peine échancrés. Anten-
nes plus longues que le corps, subfiliformes, comprimées
à partir du 3° article; 1°" épais, à peine plus long que la
_moitié du 3°, 3-5 subégaux, 8-10 un peu avancés en forme
de dent en dehors, 11° avec appendice. Prothorax entaillé
au milieu de son bord antérieur, élargi en courbe, peu
régulière jusqu'aux deux tiers, puis parallèle, tronqué et
- muni d’un rebord étroit à la base, moins large que long,
assez convexe, déprimé transversalement sur le 1‘ tiers,
obsolètement pointillé, avec des poils concolores peu ser-
rés et peu apparents. Ecusson presque carré, peu pubes-
cent, obtusément arrondi au bout. Elytres débordant de
moitié la base du prothorax, 4 fois aussi longues que lui,
subparallèles, en ogive au bout, voilant l'abdomen, pla-
nes, légèrement ponctuées, à nervures ou stries raccour-
cies par derrière. Dessous et pattes garnis de poils fins et
courts. — Q Allongé, blond. Tête un peu plus rétrécie der-
rière les yeux que dans le c'. Antennes atteignant les
trois quarts, grêles, 3° article plus long que le 4 et le 5e,
8-10 tronqués droit au bout, 112 muni d’un appendice.
Prothorax d'un cinquième plus large que long, finement
et un peu obsolètement ponctué, presque glabre. Ecusson
transverse, sillonné au milieu. Elvtres débordant la base
du prothorax d’un tiers, n’atteignant pas le bout du 1°
segment ventral, arquées en dehors sur ses 2 1% tiers,
en courbe et déhiscentes à la suture, presque depuis l’6-
cusson, assez brièvement et un peu obliquement tron-
quées au bout de dehors en dedans, convexes, presque
| glabres, ruguleuses, un peu obsolètement ponctuées, cha-
‘cune avec # à 5 nervures non prolongées jusqu’à l’extré-
mité, laissant à découvert là majeure partie du dos de
418 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE.
l'abdomen, — G' Long. 16,8 — larg. 3,3 mill. — Q Long.
22,5 — larg. 4,5 mill.
Le ç‘ s'éloigne du strepens par sa taille plus petite,
sa tête rétrécie en courbe derrière les yeux, son pro-
thorax plus long que large, des autres par ses yeux trans-
verses.
La © diffère du strepens par ses élytres déhiscentes depuis
l’écusson et moins longues; du luridus par sa tête rétrécie
en courbe après les yeux, subarrondie postérieurement,
ses élytres tronquées assez brièvement au bout; un peu
moins brusquement prolongées que le 1e arceau ventral;
du Xatarti par sa couleur, sa tête rétrécie en courbe après
les yeux, son prothorax presque en demi-cercle, plus
large que long, ses élytres bien plus courtes et tronquées
au bout,
Algérie, Coléah.
36. VESPERUS (22) CONICICOLLIS Fairm. Soc. ent. Fr. 1866. 69. 1.
g' D'un jaunûâtre sale très-pâle, yeux noirs et abdomen
un peu obscur. Tête convexe, yeux très-saillants; un sil-
lon entre les yeux, une impression transverse entre les
saillies antennaires, extrémité des mandibules noire.
Antennes un peu plus longues que le corps, insérées sur
des tubercules coniques très-saillants. Prothorax plus
étroit que la tête avec les yeux, assez rétréci en avant,
une impression transverse près du bord-antérieur, au mi-
lieu un très-faible sillon qui disparaît en arrière. Ecusson
un peu concave. Elytres deux fois aussi larges à la base
que le prothorax, atténuées après les épaules, puis très-
faiblement élargies en arrière, et arrondies ensemble à
l’extrémité, couvertes de points médiocres et assez serrés,
avec des poils hérissés, peu nombreux sur le disque, «
mais plus serrés et plus courts sur le bord externe no-
tamment à l’extrémité. — Long. 13 mill.
Ressemble au flaveolus, il en diffère par sa taille plus
petite, sa forme plus svelte, la tête moins renflée en ar-
rière, les yeux bien plus écartés, ne dépassant pas l’in-
sertion des antennes, les antennes bien plus grêles, les
élytres plus lisses unies, bien moins ponctuées, sans tra-
ces de lignes. Se rapproche encore plus du luridus, dont
LONGICORNES : LEPTURIDÆ. 419
il se distingue par la ponctuation beaucoup plus fine,
notamment sur les élytres où il n’y a pas trace de lignes
élevées, par la tête moins profondément sillonnée, plus
large, avec les yeux un peu plus écartés et les antennes
plus grêles dès la base, et le prothorax un peu plus co-
nique.
Maroc.
31. VESPERUS (4) OCULARIS Muls. Op. xm 1863. 172.
G' Allongé. Tête d’un fauve foncé et livide, obsolète-
ment pointillée, presque glabre, garnie de poils fins, très-
courts, indistincts; creusée d’un léger sillon à la partie
postérieure du front, brusquement rétrécie après les yeux,
prolongée ensuite parallèlement ; yeux bruns, à peine
échancrés, séparés l’un de l’autre d’un espace égal à leur
diamètre. Antennes un peu plus longues que le corps,
d’un fauve testacé livide, grêles, non dentées, à articles
tronqués à l'extrémité, 3° aussi long que le 5°, 10° droit.
Prothorax entaillé et sans rebord en devant, tronqué et
rebordé à la base, élargi d'avant en arrière, presque en
ligne droite, plus long que large, d’un fauve obscur et un
peu livide, avec le rebord basal brun; presque sans
points, légèrement râpeux près du bord antérieur; ligne
médiane légère, raccourcie aux 2 bouts. Ecusson brun,
aussi long que large, parallèle, arrondi au bout, canali-
culé. Elytres débordant d’un tiers le prothorax, 4 à 5 fois
aussi longues que lui, parallèles, voilant l’abdomen, pla-
nes, arrondies ensemble au bout, livides, à peu près gla-
bres, à points médiccres et rapprochés, presque sans tra-
ces de nervures. Dessous brun, avec le bord des segments
ventraux d’un testacé livide; 5° échancré. Pattes d’un
flave testacé livide, à pubescence courte. — Long. 15,7 —
larg. 2,8 mill.
S'éloigne des Xatarti et luridus, avec lesquels il a de
l’analogie, par sa tête très-rétrécie derrière les yeux, par
le front plus large, par ses antennes plus grêles à 4° ar-
ticle droït, par le prothorax sans pubescence et sans
| ponctuation apparente, par le 5e anneau ventral échancré;
en outre, du Xatarti par la couleur de la tête et du pro-
| thorax, sa tête à prolongement postérieur parallèle; du
420 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE,
luridus par sa couleur, par son prothorax presque gra-
duellement élargi, d'avant en arrière.
Syrie, Smyrne.
13380 Rhamnusium Latr.
38. RHAMNUSIUM (12) JUGLANDIS Fairm. Soc. ent. Fr. 1866. 276.
Allongé, un peu déprimé, d’un noir très-brillant, avec
les élytres d’un noir bleuâtre et les crochets des tarses
roux. Tête à peine plus large que le devant du prothorax,
sillonnée au milieu, ayant une dépression transverse en-
tre les yeux, assez fortement ponctuée tout-à-fait à la
base, lisse ensuite, un peu ponctuée entre les antennes,
davantage en avant; bord de l’épistome roussâtre, ainsi
que la base des mandibules ; antennes aussi longues que
les quatre cinquièmes du ‘corps G, un peu plus courtes
Q, les 4 1% articles brillants, les suivants d’un noir mat,
soyeux. Prothorax lisse, un peu ponctué seulement à la
base. Ecusson très-finement ponctué. Elytres allongées, #
couvertes d’une ponctuation assez forte, très-serrée, un
peu rugueuses, avec des traces de lignes élevées. — Long.
17 à 20 mill.
Ressemble au salicis, maïs plus allongé, plus étroit, à
tête plus petite, à antennes plus longues et plus grêles, la
coloration est différente, l’abdomen et les pattes étant :
noirs.
Asie Mineure.
13400 Rhagium Fab.
39. RHAGIUM (21) GRANDICEPS Thoms. Skand. Col. vir 1866. 50.
4. — mordax Gy1. Ins. Suec. 1v 44. 1.
Oblong, noir, garni d’une tomentosité gris-flave, ély-
tres avec 2 fascies raccourcies, obsolètes, écartées. —
Long. 18,6 à 21 mill.
a Tempes fortement renflées et cuisses garnies de«
longs poils en dessous; tarses antérieurs dilatés. +
Q Tempes moins renflées, poilues ; tous les tarses éga- «
lement dilatés.
Suède centrale et méridionale, rare.
, 4
4
LONGICORNES : LEPTURIDÆ. 421
13440 Pachyta Serv.
40. PACHYTA (42) BALCANICA Hampe, Berl. 1870. 336.
Faciès du variabilis, maïs plus large, élytres plus forte-
ment rabattues par derrière.
Tête assez large, noire, ponctuée-ridée, garnie d’une
pubescence jaune courte et éparse; yeux brunâtres. An-
tennes pas aussi longues que le corps, robustes, les 4 107$
articles entièrement noirs, plus de la moitié du 5° jaune,
le reste noir. Prothorax profondément étranglé en avant,
et en arrière ; bords antérieur et postérieur saillants, re-
levés en bourrelet au milieu, noir, mat, très-densément et
profondément ponctué, garni d’une pubescence jaune et
éparse, avec une ligne médiane lisse, avec un tubercule
sur le milieu des côtés. Ecusson en triangle allongé, très-
finement et rugueusement ponctué. Elytres à la base deux
fois aussi larges que le prothorax, deux fois et demie
aussi longues que larges aux épaules, rétrécies graduel-
lement par derrière et fortement rabattues, arrondies sé-
parément, jaune-pâle, très-densément et finement ponc-
tuées, vêtues en entier d’une pubescence jaune, courte et
couchée, chaque élytre avec 6 points noirs, assez grands,
dont les 3 placés le long de la suture et le médian sur les
côtés d’égale grandeur, les 2 autres plus petits, et un peu
allongés ; le médian juxta-sutural est plus carré, les au-
tres exactement ronds. Dessous noir, luisant, finement
ridé-ponctué, avec une pubescence jaune, soyeuse. Pattes
noires et luisantes, jambes à l’exception du bout et les
tarses jaune pâle. — Long. 15 à 17 — larg. 6 à 7 mill.
Balkans.
13460 Sirangalia Serv.
41. STRANGALTA (112) ADUSTIPENNIS Solsky. Hor. Soc. ent. Ross.
vi 1870. 404. 50.
Allongé, noir luisant. Tête fortement impressionnée au-
dessus des antennes, et encore davantage au devant, avec
un profond sillon transverse derrière l’épistome, qui est
plus luisant et peu ponctué ; ponctuation assez forte, ser-
rée ; une faible carène longitudinale entre le vertex et la
gibbosité antennaire, qui est garnie en devant d’une pu-
bescence hérissée noire, serrée et avec une touffe de poils
L’ABEILLE, t. x11. — 1875. 24
Es
422 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE.
semblables derrière chaque œil, la partie postérieure,
avec de longs et rares poils gris. Antennes atteignant les
deux tiers ©, au-delà des quatre cinquièmes G', de la
longueur du corps. Prothorax tronqué avec un rebord
élevé en devant, bisinué et sans rebord à la base, avec le
lobe médian tronqué, plus relevé que chez l’atra; plus
long que large, plus. parallèle sur les côtés et plus brus-
quement élargi vers le bord antérieur, par conséquent
moins conique; convexe avec la dépression transverse
antéscutellaire profonde et un commencement de carène
médiane plus lisse, quelquefois obsolète au-devant de
celle-ci, densément ponctué et chagriné, moins finement
que la tête, garni d’un fin duvet noirâtre, court et peu
apparent. Ecusson en triangle plus long que large, noir,
avec une dense pubescence cendrée. Elytres deux fois et
demie aussi longues que le prothorax, arrondies aux
épaules, atténuées vers l'extrémité, cunéiformes ç', sub-
arrondies © , obliquement tronquées et faiblement échan-
crées à l’extrémité, avec les angles peu aigus, à peine
débordées par l'extrémité de l’abdomen, peu convexes,
déprimées entre les épaules, à fossette humérale bien ac-
cusée, un peu moins densément mais plus finement ponc-
tuées que le prothorax, transversalement ruguleuses, cou-
vertes d’une pubescence cendrée-jaunâtre assez épaisse,
qui leur donne un reflet grisâtre. Dessous finement poin-
tillé, garni d’un duvet argenté luisant. — Long. 11,5 à
12,5 mill.
Segment ventral arrondi au bout, avec une forte im-
pression triangulaire à bords relevés g', tronqué au bout
et largement impressionné ©. Jambes postérieures dans
l’un arquées à la base, tranchantes sur la 1° moitié de
leur arête inférieure et de là planes et courbées en dehors
dans la 2° ; dans l’autre simples.
Voisin de l’atra, plus petit et relativement se court,
prothorax plus large, plus convexe, plus brusquement ré-
tréci en avant, front plus profondément impressionné der-
rière les antennes, dépression intra-humérale plus sen-
sible, pubescence cendrée plus abondante, avec une teinte
grisâtre.
Sibérie, lac Khanka.
LONGICORNES : LEPTURIDÆ. 423
42. STRANGALIA (20) LANCEOLATA Muls. Op. xur 1863. 177.
Q Allongée, noire, excepté les élytres et les antennes.
Tête à points ronds et rapprochés, pilifères, une ligne
médiane interantennaire brusquement rétrécie après les
yeux. Antennes de la longueur des trois quarts du corps,
tiformes, épaisses, à pubescence courte, 3 à 4 1275 arti-
cles noirs, les autres bruns. Prothorax tronqué et étroite-
ment rebordé en avant, étroitement rebordé et bisinué à
la base, à peine plus large en avant que lé eol, élargi en
courbe jusqu'aux deux cinquièmes, sinué au devant des
angles postérieurs, qui sont prolongés latéralement en
points, moins large que long, convexe, noir, à points
ronds, rapprochés, mais non contigus, paraissant un peu
râpeux, émettant un poil noir mi-couché. Ecusson trian-
gulaire, noir, garni de poils. Elytres trois fois aussi lon-
gues que le prothorax, rétrécies presque jusqu’à l’extré-
mité, qui est obliquement échancrée ; peu convexes, d’un
rouge foncé ou d’un rouge de sang, avec une bordure su-
turale noire, embrassant les côtés de l’écusson, une fois
plus large que la base de ce dernier, et en forme d’el-
lipse, etle quart postérieur noir, couvertes de points rap-
prochés, paraissant râpeux et émettant chacun un poil
de la couleur du fond. Dessous et pattes garnis de poils
Hivides ; dernier segment ventral obscurément rouge. —
Long. 11,2 — larg. 3,3 mill.
Il a de l’analogie avec melanura ©, dont il se distingue
par ses antennes plus épaisses, son prothorax moins den-
sément ponctué et surtout par la forme de la bordure su-
turale noire,
Espagne.
13470 Leptura Lin.
43. LEPTURA (42) NIGROPICTA Fairm. Soc. ent. Fr. 1866. 278.
Oblone, épais, médiocrement convexe, d’un noir assez
brillant, avec une pubescence rousse en dessus, plus cen-
drée et plus soyeuse en dessus ; bouche, élytres, pattes et
anus rouges ; élytres ayant une tache discoïdale et une
grande tache apicale noires; tarses noirs à l’extrémuté.
Tête ponctuée, sillonnée au milieu, avec un fort sillon
49% DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE.
transverse séparant l’épistome du front. Antennes assez
fortes, plus courtes que le corps. Prothorax très-convexe,
oblong, rétréci seulement en avant; angles postérieurs à
peine indiqués obtus; au milieu un sillon assez fin; à la
base une impression transverse assez forte. Elytres légè-
rement atténuées vers l’extrémité qui est tronquée obli-
quement; ponctuation râpeuse assez fine, médiocrement
serrée ; épaules un peu arrondies, relevées par une impres-
sion en dedans. — Long. 14 à 16 mill.
Ressemble bien au rufa ; outre la coloration des élytres
il en diffère par le prothorax moins rétréci en avant, à
ponctuation moins forte, à angles postérieurs moins ob-
tus, par les antennes à articles moins angulés, par les
élytres finement ponctuées, non rugueuses et à extrémité
moins fortement échancrée.
Syrie, Bosz-Dagh; Caucase.
44, LEPTURA (18) MONTANA Muls. Op. xu11 1863. 179.
Allongé. Tête noire, densément et finement chagrinée,
hérissée de poils livides, clair-semés, brusquement rétré-
cie par derrière après un bourrelet assez court. Antennes
noires, subfiliformes, un peu épaissies dans leur 2° moi-
tié, prolongées jusqu'aux trois quarts ©, presque jus-. 3
qu’au bout G', du corps. Prothorax tronqué et rebordé
étroitement en avant, rebordé et bisinué à la base, moins
large que long, inégalement élargi d’avant en arrière, un
peu renflé vers le tiers des côtés, el sinué au devant des
angles postérieurs; peu convexe, creusé d’un sillon trans-
verse assez étroit après le rebord antérieur ét d’un autre
moins prononcé au devant de la base, densément ponctué,
moins finement chagriné que la tête; hérissé de poils
livides; noir G', rouge-roux ©. Ecusson en triangle équi-
_ latéral, noir. Elytres deux fois aussi longues que le pro-
thorax, obliquement échancrées chacune au bout, gra-
duellement rétrécies jusqu'aux quatre cinquièmes «',
ou subparallèles et rétrécies aux troïs quarts en courbe ©;
peu convexes, à fossette humérale assez prononcée; points
assez rapprochés émettant un poil fin, concolore, presque
couché ; rouge-roux, sans taches Q, ou parées chacune
d’une sorte de bande noire, naissant de l’extrémité, avan-
ee ee 0 em
. LONGICORNES : LEPTURIDÆ. 425
cée, en se rétrécissant un peu, jusqu’au tiers postérieur,
s’éloignant peu à peu de la suture. Dessous et pattes
noirs, pubescents. Vient après cincta. — Long. 9 à 10 —
larg. 1,8 à 9,6 mill.
Chypre.
45. LEPTURA (25) GRANDICOLLIS Muis. Op. xur 1863. 182. (Va-
donia.)
Aliongé. Tête noire, finement chagrinée, rayée d’une
ligne médiane, hérissée de poils obscurs. Antennes des
deux tiers de la longueur ©, noires, pubescentes, plus
épaisses dans la 2° moitié, Prothorax tronqué et rebordé
en avant, faiblement rebordé et bisinué à la base, moins
long que large, convexe, creusé d’un étroit sillon trans-
verse derrière le rebord antérieur et d’un plus large le
long de la base, arqué sur les côtés et sinuë près des an-
gles. postérieurs; noir, densément ponctué, hérissé de
poils obscurs. Ecusson triangulaire, noir, pubescent. Ely-
tres plus de deux fois plus longues que le prothorax, gra-
dueilement rétrécies jusqu'aux trois quarts, étroites et
peu obliquement tronquées au bout; médiocrement con-
vexes, à fossette humérale assez marquée, d’un roux
orangé avec le 6° postérieur, le rebord sutural et un point
noirs ; le point est situé sur le disque un peu plus près
du bord extérieur que de la suture vers le milieu de la
longueur; marquées de points rapprochés mais peu pro-
fonds, un peu ruguleux près de la base, émettant un poil
livide, mi-couché. Dessous et pattes noires, densément et
assez finement ponctués, garnis de poils d’un cendré jau-
nâtre. — Long. 15,7 à 16,8 — larg. 4,5 mill.
De distingue du bipunctata, avec lequel il a beaucoup
d’analogie, par sa taille plus grande, son prothorax plus
long, la couleur orangée des élytres, avec le noir tronqué
droit en devant, le point noir plus petit et plus postérieur.
Syrie, Smyrne.
13490 Cortodera Muls.
46. CORTODERA (27) MONTICOLA Ab. de Perr. Soc. ent. Fr. 1870.
89. 7.
Dessus d’un noir un peu verdâtre. Tête et prothorax
assez mats, ferrugineux, presque noirs; la 1" très-densé-
24.
ÿ À ù \ ï LEA 1 AT AT
; MT LS 41 She RER VPE
426. DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE.
ment ponctuée; un sillon raccourci entre les antennes;
villosité jaune assez serrée; parties de la bouche rouges,
sauf le dernier article des palpes maxillaires qui est noir.
Antennes rouges, brunissant à partir du 5° article. Pro-
thorax densément ponctué et villeux, étranglé en avant,
arrondi vers le tiers de ses côtés, rétréci fortement en-
suite et s’élargissant assez brusquement aux angles pos-
térieurs ; à peine sinué à la base; ligne médiane plus ou
moins enfoncée et lisse. Écusson en cône assez allongé,
sillonné, rugueux, velu. Elytres luisantes, régulièrement
couvertes de points gros, serrés, moins cependant que
ceux du prothorax; chacun des points donnant naissance
à un poil court, doré, couché; tronquées-arrondies sépa-
rément à l’extrémité; suture élevée, repli rougeâtre. Jam-
bes noires avec la base des cuisses et des tibias, surtout
des antérieurs, rouge; tarses sombres. Dessous du corps
noir, rugueusement ponctué et velu; bords des derniers
segments ventraux assez rougeâtres. — Long. 9 à 10 mill.
Hautes et Basses-Alpes, sur les hautes montagnes.
Vient près de l'espèce connue en Allemagne sous le
nom de holosericeus F, qui pourrait bien être distincte
de celle décrite par Fabricius, Systema Eleut. tome x.
M. A. de Perrin rapporte celle décrite à la page 358 à la.
Strangalia pubescens var. noire, et l’autre à la Grammoptera ©#
femorata (analis), variété à pattes noires.
47. CORTODERA (72) DISCOLOR Fairm. Soc. ent. Fr. 1866. 277.
Oblong, épais, convexe, entièrement d’un noir assez
brillant, vêtu d'une pubescence grisâtre, soyeuse en des-
sous. Tête presque aussi large que le prothorax, couverte «
comme lui d’une ponctuation fine, très-serrée rugueuse; M
un fort sillon transverse au-dessous des antennes et un
plus fin entr’elles. Antennes atteignant les deux tiers du M
corps, 4° article bien plus court que les 2 contigus. Pro- «
thorax subglobuleux, rétréci assez brusquement en avant, à
au milieu un sillon bien marqué, très-lisse. Ecusson en «
triangle arrondi, très-finement ponctué. Elytres larges, «
convexes, légèrement atténuées en arrière après le milieu,
brusquement arrondies au bout, couvertes d’une ponctua-
tion grosse assez serrée, assez profonde à la base, s’effa- M
LONGICORNES : LEPTURIDEÆ. 427
çant peu à peu vers l'extrémité. Jambes antérieures rous-
sâtres, très-pubescentes. Tarses d’un roussâtre obscur:
— Long. 10 mill.
Var. Elytres d’un rouge brique sombre.
Ressemble entièrement à vwillosa, mais paraît moins
massif, élytres plus atténuées en arrière, plus fortement
et moins densément ponctuées; écusson plus arrondi
moins tronqué.
Syrie, Bosz-Dagh.
43500 Fallacïa Muls.
48. FALLACIA (1) LONGICOLLIS Muls. Op. xu1 1863. 180.
Allongé. Tête très-finement granulée, garnie d’un du-
vet cendré, mi-doré; graduellement rétrécie après les
yeux; noire, épistome et palpes d’un roux testacé, moins
Q, aussi G', longues que le corps, filiformes, grêles.
Prothorax arqué et étroitement rebordé en devant, tron-
que et rebordé à la base, plus long que large, convexe,
creusé d'un sillon transverse au devant du bord anté-
rieur, et d’un autre au-devant de la base ; inégalement un
. peu élargi d'avant en arrière; muni au milieu sur les
côtés d’un tubercule obtus, et rétréci au bout du sillon;
angles postérieurs obtus; très-finement chagriné, garni
d’un duvet cendré, noir, brun ou brun-testacé, avec le
bord antérieur roux, sillonné légèrement dans sa lon-
gueur. Ecusson en triangle, d’un roux testacé. Élytres
trois fois et demie aussi longues que le prothorax, sub-
parallèles jusqu'aux trois quarts, rétrécies ensuite en
courbe, étroitement tronquées au bout, peu convexes;
points rapprochés, assez gros près de la base, affaiblis
vers le bout; glabres, d’un roux testacé avec le rebord
sutural parfois obscur dans sa 1e moitié. Dessous garni
d’un duvet court et soyeux, ordinairement noir sur la
poitrine, parfois testacé sur le ventre. Pattes brièvement
pubescentes, d’un roux testacé, avec une tache noire sur
les cuisses intermédiaires et un anneau noir sur les pos-
térieures près du genou; {®" article des tarses postérieurs
un peu moins long que les 3 suivants réunis. — Long. 9
— larg. 1,7 mill.
Imeritie, Baloum.
Lé
428 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE. |
13510 Grammoptera Serv.
49. GRAMMOPTERA (5) AURICOLLIS Muls. Op. x111 1863. 183.
Allongé. Tête noire, revêtue d’un duvet doré. Antennes
moius longues que le corps, noires, grêles, subfiliformes,
un peu épaissies dans leur 2° moitié. Prothorax tronqué
_et muni d’un rebord mince et peu saïllant en devant; en
angle très-ouvert et dirigé en arrière, et à peine rebordé
à la base, plus étroit en devant, élargi en courbe sur les
côtés jusqu’au milieu; sinué au devant des angles posté-
rieurs qui sont en pointe saillante au dehors; aussi long
que large, déprimé transversalement en dessus, au de-
vant de la base, noir, mais revêtu d’un duvet doré, ligne
médiane dénudée. Ecusson noir. Elytres trois fois et de-
. mie aussi longues que le prothorax, subparallèles, arron-
dies chacune au bout, noires, à points rapprochés, émet-
tant un poil cendré jaunâtre couché, ne voilant pas la
couleur foncière. Dessous noir, garni d’un duvet cendré.
Pattes pubescentes, noires, avec le milieu des cuisses d’un :
rouge flave. — Long. 6,7 — larg. 1,3 mill,
Aloérie, Coléah.
_XIX. — PHYTOPHAGES.
BONACIPDÆ.
_ 13530 BDonacia Fab.
4. DONACIA (152) PLATYSTERNA Thoms. Skand. vur 1866. 118. —
Kraatz. Berl. 1869. 272.
Ressemble beaucoup par le faciès et la taille à fhalas-
sina et s’en distingue aisément par ses hanches intermé-
diaires très-écartées, son prothorax non rugueux avec les
angles antérieurs petits; il s'éloigne du linearis par ses
antennes et ses pattes unicolores, son front bituberculé et
son prothorax non rugueusement ponctué; de l’impressa
par ses antennes plus longues à articles 4° égal au 5°, son
corps moins brillant en dessus, ses cuisses postérieures
souvent inermes, ses hanches intermédiaires plus écar-
tées, les tubercules du front plus élevés, le sillon plus
profond, le prothorax presque opaque, avec les angles an-
PHYTOPHAGES : DONACIDÆ. 429
térieurs à peine saillants en dents. Tête penchée, plus
étroite que le prothorax ; front élevé en forme de tuber-
cule de chaque côté du sillon profond, prolongé jusque
sur le vertex; sillons frontaux distincts, raccourcis en
devant; vertex très-densément ponctué, mandibules dé-
passant assez le labre qui est transverse et moins con-
vexe. Antennes presque plus courtes que la moitié du
corps, unicolores, insérées un peu au-dessous de la ligne
transverse des yeux, à peine plus écartées l’une de l’autre
que des yeux (saillants); article 3° plus long que le 2e,
4e égal au 5°, plus d’une fois et demie plus long que le
3°. Prothorax deux fois plus étroit que les élytres à la
base, pas plus long que large, aussi large devant que der-
rière ; angles non visiblement saillants en dent, calus la-
téral obsolète, disque non convexe dans le sens de la lon-
gueur, un peu opaque, d’un cuivreux de pourpre, sillon
médian raccourci aux 2 extrémités; ponctuation moins
dense, pas profonde. Ecusson triangulaire, pubescent.
Elytres quatre fois plus longues que le prothorax, subpa-
rallèles, subitement rétrécies au quart postérieur, moins
largement tronquées au bout; marquées près de la suture
de 2 impressions, fortement striées-ponctuées, stries
moins nettes par derrière; interstries imponctuées à la
base, très-densément strigueux et subréticulés, d’un cui-
vreux uniforme, assez luisantes, Dessous densément to-
menteux, mésosternum avec un espace poli en triangle
allongé derrière les hanches antérieures, deux fois plus
large que les épimères par derrière. Pattes d’un bronzé
uniforme ; cuisses postérieures peu claviformes, inermes;
tarses postérieurs à 2° article non transverse. — Long. 9,3
mill.
5e segment ventral avec une impression apicale G'; égal,
arrondi au bout ©.
Suède, en Scanie, rare, sur le bord des rivières.
2. DONACIA (32) LACORDAIRET Perris, Soc. ent. Fr. 1864. 300. 32.
Antennes noires, 5 derniers articles rouges à la base,
3e une fois et demie aussi long que 2°, plus court que 4e.
Tête presque plane, recouverte d’une pubescence soyeuse
argentée ; très-densément et comme rugueusement ponc-
430 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE.
tuée ; front un peu convexe, longitudinalement sillonné.
Prothorax plus long que large, plus étroit à la base qu’au
sommet, peu convexe, canaliculé au milieu, marqué à la
base d’une fossette triangulaire transverse, dilaté sur les
côtés au-dessus des angles antérieurs, qüi sont saillants
en forme de dent obtuse et un peu rejetée en arrière ;
tout couvert de petites rides et d’une sorte de réticulation
très-confuse et très-serrée. Ecusson subtriangulaire, très-
finement soyeux. Elytres à vagues reflets violacés le long
de la suture et principalement autour de l’écusson, mar-
quées d’une dépression transversale au tiers antérieur et
d’une autre peu visible au-delà du milieu; assez con-
vexes, surtout postérieurement ; subtronquées à l’extré-
_ mité, fortement striées-ponctuées de points très-rappro-
chés ; interstries transversalement ridés, Dessous d’un
noirâtre un peu bronzé, revêtu d’une pubescence soyeuse,
argentée, très-serrée. Pattes de Ja même couleur, courtes,
épaisses; cuisses très-renflées ; postérieures munies d’une
forte dent triangulaire. — Long. 7 mill.
Voisine de sericea dont elle diffère par les tubercules
thoraciques moins saillants, par les côtés du prothorax
plus courts, se rétrécissant insensiblement de là jusqu’à
la base et par les points striaux des élytres plus rappro-
chés; surtout par les pattes plus courtes, . épaisses,
et les cuisses plus renflées.
Espagne, ruisseau de la Granja, à San-Raphaël.
CLYARERDÆ.
43600 Clytra Laich.
3. CLYTHRA (Labidostomis) (6°) MACULIPENNIS Lefev. Soc. ent.
Fr. 1870. xLu.
cg‘ Bleu vert, quelquefois bronzé, luisant, dessous, tête
et prothorax presque obsolètement pubescents. Tête vio-
lacée ; front profondément excavé ; épistome échancré en. À
carré ; labre flave. Elytres testacées, un peu rembrunies,
ayant chacune 2 points noirs (1° à l'épaule, 2° un peu
plus grand avant le milieu et vers la suture): — Long.
9-11 — larg.'3,5 à 4 mill.
Turquie, Russie méridionale , Astrakan; Arménie, Syrie, Amasie,
Bosz-Dagh.
PHYTOPHAGES : EUMOLPIDÆ. 431
Se place près du propinqua, dont il se rapproche par la
forme du 4° article de ses antennes, mais dont il ditfère
surtout par la couleur du labre, la forme de l’épistome et
le dessin des élytres.
Le bigemina SG Suffr. Stet. ent. virr 200, de Sardaigne,
dont la villosité blanche est assez dense en dessous et
. plus fine en dessus, le front largement et peu profondé-
ment excavé, obsolètement denté au fond de l’échancrure
quadrangulaire de l’épistome, le labre noir; les élytres,
roux-testacé, pointillées, sont ornées d’un point noir hu-
méral et d’une tache allongée d’un noir verdâtre vers le
bout; est voisin de l’hybrida, dont il se distingue par sa
taille beaucoup plus petite, l'impression de son front
presque lisse, et par son épistome denté dans l’échan-
crure.
EUMOEPHEÆA.
13670 Pseudocalaspis Cast.
4. PSEUDOCOLASPIS DIVISA Wollast. Cat. Canar. Col. 1864. 394.
604.
D'un bronzé obscur, vêtu d’une pubescence argentée,
grossière et courte, densément et peu finement pointillé.
Prothorax assez allongé, convexe, dilaté-arrondi sur les
côtés ; écusson presque en demi-cercle; élytres assez
courtes, convexes, arrondies sur les côtés, à peine subsé-
rialement pubescentes. Antennes roussâtres, plus obscures
vers le bout; pattes d’un roussâtre rembruni, cuisses
plus obscures. — Long. 3,3 à 3,8 mill.
Lanzarote; extrêmement rare, sous les pierres.
9. PSEUDOCOLASPIS DUBIA Wollast. Cat. Canar. Col. 1864. 395.
605.
Ressemble presque au divisa, mais un peu moins
bronzé ; prothorax et élytres moins convexes et moins
arrondies sur les côtés, prothorax plus court, élytres plus
longues et plus oblongues ; antennes et pattes un peu
plus grêles; écusson presque carré. — Long. 3,3 à 3,8
mill.
Sa forme oblongue et son écusson carré le rapprochent
plus du splendidula et de l’obscuripes que du divisa ; on
peut le reconnaître de ceux-ci par son prothorax un peu
432 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE.
plus court (d’un ferrugineux obscur le long de son bord
antérieur), par ses élytres un peu plus convexes et plus
arrondies, ses membres plus grêles et sa coloration un
peu différente.
Fuerteventura, Rio Palmas, en avril.
6. PSEUDOCOLASPIS SPLENDIDULA Wollast. An. Nat. Hist. 1x
1862. 442. — Cat. Canar. Col. 1864. 395. 606.
D'un bronzé cuivreux brillant, avec une pubescence ar-
gentée, grossière, mais courte, densément et finement
pointillé; élytres plus ou moins obsolètement pubescentes
en séries; antennes roussâtres, plus ou moins obscures
vers le bout ; pattes foussâtres. — Long. 3,3 à 5,2 mill.
Var. Cuisses plus ou moins vaguement maculées de noir.
Se reconnaît aisément à sa belle couleur métallique et
à ses membres d’un roux ferrugineux intense, la massue
des antennes seule obscure, la courte pubescence argen-
tée est peut-être un peu plus dense que dans l’obscuripes,
et elle est moins sériale sur les élytres.
Répandu dans la Grande-Canarie, Palma et Hierro.
1368° Pachnephorus Redt.
1. PACHNEPHORUS (7:) HIPPONENSIS Desbr. Soc. ent. Suisse m
1871. 358. 35.
Ovale-oblong, bronzé, garni de poils fins et très-courts;
pattes d’un brun bronzé; antennes rousses à la base.
Tête peu distinctement pointillée, antennes distinctement
épaissies au bout, 2° article subégal à 3 et 4 pris ensem-
ble, 9-10 larges, pas plus longs que larges. Prothorax poli,
à points distincts peu nombreux, anguleux en devant sur
les côtés. Elytres courtes, arquées sur les côtés, sans re-
bord à la base, à séries de points peu profonds, interstries
finement subruguleux. — Long. 2 à 2,5 — larg. 0,6 à 0,8
mill.
Voisin du cylindricus, mais très-distinct par sa forme
bien plus courte, sa ponctuation plus lâche, plus fine sur-
tout sur la tête et le prothorax, ses élytres plus ovalaires,
nullement rebordées près de l’angle huméral et la pro-
portion des articles des antennes.
Algérie, Bône.
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PHYTOPHACES : EUMOLPIDÆ. 433
8. PACHNEPHORUS (102) HISPIDULUS Fairm. Soc. ent. Fr. 1866. 72.
Oblong, d’un bronzé obscur brillant, antennes, extré-
mité des jambes et tarses d’un roussâtre un peu obscur,
couvert de poils épais, presque squamiformes, assez ser-
rés, blanchâtres, obliques, disposés sur les élytres en
ligne régulière. Tête et prothorax à ponctuation médiocre
et assez serrée; ce dernier un peu ridé transversalement
sur les côtés, légèrement rétréei à la base, faiblement di-
laté sur les côtés en avant. Elytres ovales, oblongues, à
lignes de points à peine plus gros que ceux du prothorax,
les interstries avec une ligne de points plus petits, don-
nant naissance chacun à un poil ou écaille, comme ceux
des lignes principales. — Long. 2 à 3 mill.
Se rapproche du lævicollis, ce dernier diffère par sa
taille plus petite, le prothorax plus lärge, plus dilaté sur
les côtés, bien plus finement ponctué, par les élytres plus
courtes et par les poils infiniment plus petits. Le lœvicollis
est d’une coloration plus foncée et présente également,
outre les lignes ponctuées des élytres, une rangée de
points plus petits.
Algérie, Oran.
13690 Colaspidea Cast.
9. COLASPIDEA (12) OVULUM Fairm. Soc. ent. Fr. 1866. 12. 1.
En ovale très-court, très-convexe, d’un bronzé doré ou
verdâtre, brillant, à pubescence fine et assez rare. Tête à
points fins, écartés, avec une petite fossette au milieu du
front. Prothorax court, rétréci notablement en avant; cô-
tés faiblement arqués; bord antérieur arrondi sur la tête;
ponctuation fine et peu serrée. Ecusson lisse. Elytres
courtes, presque globuleuses, à ponctuation grosse, mé-
diocrement serrée ; à la base une très-faible impression
de chaque côtè de l’écusson. Pattes et base des antennes
rousses; tarses et extrémité des antennes brunâtres. —
Long. 2 mill.
Ressemble extrêmement au sphæroides, s’en distingue
seulement par le prothorax moins conique, moins atténué
en avant et les élytres bien plus courtes, plus globu-
leuses, plus arrondies en arrière.
Algérie.
L’ABEILLE, t. XII. — 1875. 25
434 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE.
10. COLASPIDEA (32) ABBREVIATA Desbr. Soc. ent. Suis. 141,
1871. 358. 36.
Brièvement ovale, convexe, très-densément et peu fine-
ment ponctué, densément pubescent de blanc, assez lui-
sant, base des antennes et pattes rousses. Pattes brunes
par derrière, cuisses rembrunies en dessus vers le bout.
Front avec une large impression, sans sillon. Prothorax
presque de la largeur des élytres, finement marginé à la
base aux angles. Ecusson pas plus bas que les élytres,
celles-ci médiocrement arquées sur les côtés ; épaules un
peu saillantes, suture subdéprimée. — Long. 2,3 — larg.
4:93 title
Par sa forme courte et ramassée, rappelle l’œruginea
var. globosa, mais ses élytres ne sont pas bien plus larges
que le milieu du prothorax, leur milieu à peine courbé,
la ponctuation plus forte et bien plus serrée, la suture
enfoncée dans toute sa D et la base au niveau de
l’écusson.
Espagne.
41. COLASPIDEA (62) GROSSA Fairm. Soc. ent. Fr. 1866. 73. 2.
Ovalaire, convexe, d’un cuivreux ou d’un vert doré.
brillant, à villosité grisâtre, assez longue. Tête finement
et peu densément ponctuée au sommet, plus fortement
en avant; un sillon frontal plus ou moins marqué. Pro-
thorax court, presque aussi large que les élytres, forte-
ment arrondi sur les côtés aux angles antérieurs, non
rétréci en avant, assez fortement et assez densément
ponctué. Ecusson lisse. Elytres subovalaires largement
tronquées à la base, arrondies légèrement sur les côtés,
largement au bout; ponctuation assez forte, médiocre-
ment serrée, interstries très-finement ridulés. Pattes ct
antennes rousses. — Long. 2 à 4 mill.
Très-bien caractérisé par le prothorax fortement arrondi
sur les côtés, nullement atténué en avant, et par les
élytres non globuleuses, à peine plus larges que le pro-
thorax,
Maroc, Tanger.
à
PHYTOPHAGES 4 CHRYSOMELIDÆ. 435
> CHRYSOMELLIRÆ.
43740 Kimarcha Latr.
12. TIMARCHA (362) BRULERIEI Bellier. Soc. ent. Fr. 1870. Bul.
XXVII.
Un peu plus grand que coriaria, entièrement d’un noir
mat. Tête fortement ponctuée, avec une fossette profonde
en forme de V se dirigeant vers le labre. Pronotum ponc-
tué, à peu près de même forme que dans coriaria, mais
plus arrondi sur les côtés et plus rétréci à l'extrémité ;
angles antérieurs obtus, postérieurs droits. Elytres à
ponctuation très-serrée et un peu plus forte que celle du
pronotum, mais non vermiculée, d’un ovale très-régulier
et plus allongé G'; bord réfléchi des élytres lisse et garni
de points espacés. Dessous noir. Cuisses et pattes très-
ponctuées, à reflet violacé. — Long. 10 à 12 — larg. 8 mill.
Basses-Alpes, aux Dourbes, assez commun.
1375 Chrysomela Lin.
13. CHRYSOMELA (106%) FORTUNATA Wollst. Cat. Col. Can. 1864.
402. 614.
Ressemble à l’obsoleta, mais bleuâtre et non d’un vert
bronzé; antennes et pattes d’un beau roux ferrugineux ;
prothorax pointillé plus distinctement, mais finement et
très-légèrement, un peu plus également rétrécies par de-
vant, avec les angles antérieurs sensiblement plus aigus:
points des élytres plus petits. — Long. 10,5 mil.
Peut-être le seul individu trouvé à Palma, dans Îles
montagnes au-dessus de Santa-Cruz, n'est-il qu’une va-
riété insulaire bien tranchée ?
14. CHRYSOMELA (106!) RUTILANS Wollast. Cat. Col. Can. 1864.
402. 615.
Semblable à l’obsoleta, mais très-luisant et non fine-
ment alutacé, d’un très-beau brongé brillant ; prolhorax
plus grand, plus long, en carré transverse, moins rétréci
par devant, un peu plus distinctement, mais finement et
très-légèrement pointillé, et aussi beaucoup plus profon-
dément impressionné sur les côtés, l'impression attei-
gnant presque le bord antérieur ; points des élytres plus
436 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE.
petits mais plus nombreux; ailes petites, étroites, et ma-
culées de brun vers le bout. — Long. 10,5 à 11,6 mill,
Gomère, au-dessus de Saint-Sébastien.
15. CHRYSOMELA (126) NUMIDA Reiche, Soc. ent. Fr. 1864. 245. 20.
Oblong, luisant, bleu noir; élytres fauves. Tête large,
éparsement ponctuée, avec une impression en arc par de-
vant. Antennes noires, avec la base fauve ainsi que les
palpes. Pronotum à peine deux fois plus large que la tête,
de moitié plus court que large, convexe, rétréci par de-
vant, plus large par derrière; côtés obliques presque
droits, marqué de points petits sur le disque, grossiers
sur les côtés, avec une impression longitudinale de cha-
que côté. Ecusson lisse, ponctué légèrement de petits
points à la base. Elytres plus larges à la base que le pro-
notum, plus larges au-delà du milieu, convexes, fauves:
suture noire; vaguement et assez densément ponctuées ;
points disposés un peu.en séries vers la suture et le long
du bord externe. — Long. 6 à 7,5 — larg. 4 à 5,5 mill.
_ Cetle espèce, assez commune aux environs d'Alger, a
quelques rapports avec la diluta Germ.; elle en diffère
par son prothorax plus conique, plus aiténué en avant et
par ses élytres non striées.
13819 Phædon Latr.
16. PHÆDON (2) IGNITUM Reïche, Soc. ent. Fr. 1864. 246. 21.
Ovale, très-luisant, bronzé cuivreux. Tête densément et
grossièrement ponctuée. Prothorax à peine deux fois plus
large que la tête, .de moitié plus court que large, rétréci
par devant, plus large par derrière, médiocrement con-
vexe, lisse au milieu, marqué de petits points à la base
et sur les côtés. Ecusson lisse. Elytres un peu plus larges
que le prothorax à la base, plus larges au-delà du mi-
lieu, très-convexes, striées-ponctuées ; interstries lisses
ou à peine pointillés à la 2 — Long. 4 — larg. 2,6
mill.
Cette espèce de Kabylie est une des plus grandes du
genre, et se rapproche pour sa taille et son brillant du
carniolicum Germ.; maïs elle est plus allongée, beaucoup
moins fortement et autrement ponctuée. Cette ponctua-
É
/
Pa
æ
je
n
PHYTOPHAGES : CHRYSOMELIDÆ. 431
tion, presque nulle sur le pronotum et les interstries, la
distingue bien de tous ses congénères.
1382° Phratora Redt.
17. PHRATORA (31) CAVIFRONS Thoms. Skand. Col. vi 1866.
278. 3.
Ressemble à vulgatissima par sa stature et la structure
de ses antennes: il s’en distingue tout de suite par ses
élytres à 6 stries internes régulières et à interstries
lisses, par son prothorax arrondi sur les côtés avant le
milieu, par son front largement excavé entre les antennes,
par ses tarses d’un brun obscur, par les jambes posté-
rieures cg‘ non arquées, par ses tarses à 1° article peu
dilaté g‘. Il se distingue aisément du vitellinæ, dont il a
la structure des élytres, par son corps plus oblong, son
front largement excavé, ses antennes plus longues et plus
fortes, son prothorax plus long, moins transverse, arrondi
avant le milieu sur les côtés, par ses tarses d’un brun
obseur, et leur structure dans &.
_ Tête un peu plus étroite que le prothorax, front obso-
lètement ponctué, largement sillonné, impression de l’é-
pistome anguleuse profonde. Antennes de la longueur de
la moitié du corps, assez fortes, 17 articles jaunâtres en
dessous, 2° allongé, un peu plus court que le 3° et un peu
plus long que le 4°, 5-6 petits, 7-11 évidemment plus
épais, dernier en cône allongé une fois et demie plus
long que le 10° qui n’est pas transverse. Prothorax un.
peu plus étroit que les élytres à la base, près de deux
fois plus court que large, échancré au bout et à peine
plus étroit qu’à la base, angles antérieurs aigus saillants;
dilaté arrondi sur les côtés avant le milieu, ensuite pres-
que rétréci vers la base, rebordé; base très-obsolètement
sinuée de chaque côté, sans rebord, avec les angles pos-
térieurs assez aigus; légèrement convexe sur le disque
transversalement ; égal, luisant, bleu, moins densément
ponctué, points plus serrés vers les côtés. Ecusson trian-
gulaire, poli, obtus au bout. Elytres cinq fois plus lon-
gues que le prothorax, parallèles ; légèrement convexes
sur le disque avec le calus huméral distinct, moins pro-
fondément striées-ponctuées; les 6 stries internes régu-
438 DESCRIPTION DES COLÉOPTERES D'EUROPE.
lières, interstries obsolèlement ponctuées, luisantes, d’un
bleu clair. Dessous noir bleu, anus bordé de flave étroite-
ment G', largement ©. Pattes noir bleu; jambes à peine
brunâtres au bout, postérieures non arquées G'; tarses
d’un ferrugineux obscur, 3° article large, bifide, 4; di-
laté, près du double plus étroit que le 2°, ongles armés.en
dessous d’une dent aiguë. — Long. 3,3 à 3,8 mill.
Suède,
GALERUCIDÆ.
1390° Luperus Geoff.
18. LUPERUS (292) DINIENSIS Bellier, Soc. ent. Fr. 1870. Bul. xxvu.
Entièrement d’un brun foncé très-brillant. Tête et pro-
thorax lisses. Antennes longues, atteignant les deux tiers
du corps, 1°* article noir en dessus, ferrugineux en des-
sous, 2° à 5° presque entièrement ferrugineux, les sui-
vants bruns. Elytres couvertes d’une ponctuation fine et
peu profonde, plus effacée vers l’extrémité. Cuisses noi-
res, genoux et pattes d’un brun jaune, extrémité des
tarses brune. — Long. #4 mill.
Ressemble un peu au rufipes F., maïs il s’en distingue
aisément par sa taille moindre, sa ponctuation plus fine
et ses cuisses noires.
Basses-Alpes, assez répandu autour de Digne.
19. LUPERUS BIRAGHII Ragusa, Bol. Soc. ent. Ital. 1870. 315.
Antennes G à peine de la longueur du corps, © plus
courtes. Tête avec les yeux aussi larges que le prothorax,
noire, avec un sillon transversal sur le front entre les
yeux, croisé par un autre longitudinal. Antennes menues,
avec les 4 4*% arlicles d’un jaune clair, les 7 autres obs-
curs, les 2 1ers articles ensemble égalant le 3° en lon-
gueur, les autres égaux entr'eux. Pronotum carré, lisse,
_ jaune pâle, plus étroit dans le G' que Q. Ecusson en de-
mi-cercle. Elytres de couleur bleu d’acier, luisantes, bien
plus grandes que le pronotum et plus longues que larges,
couvertes de petits points fins, mais bien distincts et mar-
qués. Pattes jaunes comme le prothorax et les 1975 articles
des antennes, à l’exception du dernier article des tarses
PHYTOPHAGES : ALTICIDÆ. 439
qui est obscur. Dessous entièrement noir. — Long. 4,5
mill.
Sicile, près de Ficuzza.
- ALTICIDÆ.
143970 Aphthona Chevrl.
20. APHTHONA (36) ÆNEOMICANS Allard.
En ovale déprimé, d'un bronzé brillant en dessus, avec
les pattes d’un jaune testacé sauf Les cuisses postérieures
et les deux tiers des quatre cuisses antérieures d’un noir
de poix. :
Elle ressemble beaucoup à une petite Aphthona hilaris,
et peut être prise pour une de ses variétés. Outre les dif-
férences de coloration, elle est un peu moins carrée à la
base des élÿtres dont les côtés sont un peu plus arqués;
son pronotum est un peu plus long et plus étroit, et sa
plus grande largeur es#au-dessous du milieu. Il est plus
large que long et parsemé de points écartés plus fins et
moins distincts. Les élytres sont moins larges, plus ova-
les, sensiblement plus convexes et ponctuées de points
moins gros, plus écartés, entremêlés de points très-fins;
cette ponctuation double s’affaiblit dans la seconde moitié
de l’élytre où elle finit par devenir à peine distincte, —
Long. 1,5 — larg. 1 mill.
Les antennes de l’hilaris ont les 7 1°7s articles jaunes et
le 8° brunissant ; dans l’œneomicans, les 4 1er articles seu-
lement sont testacés, le 5° est jaune à la base et brun à
l'extrémité, et les suivants tout noirs.
Cette espèce a été prise par M. Lethierry en compagnie de M. Puton,
dans les herbes, à la lisière d’une forêt de pins cembra, aux Ayes, près
Briançon, en juillet 1870.
21. APHTHONA (372) HEYDENI Allard.
Cette espèce se place entre les Aphthona Bonvouloiri et
Poupillieri. Elle a la même conformation que lApht. pai-
vana, sauf son pronotum qui est un peu plus transversal.
En ovale allongé, d’un vert brillant en dessus, d’un
noir de poix en dessous, avec les pattes et les antennes
brunes. La tôte est très-lisse. On y découvre, avec une
forte loupe, de très-fines rugosités. Les fesions sont
440 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE.
oblongs et obliques. Le vertex est convexe ; les antennes
sont longues, dépassant la moitié du corps; elles sont
d’un brun foncé, excepté les articles 2-4 ferrugineux. La
bouche est ferrugineuse. Le pronotum est court, pas tout-
à-fait deux fois aussi large que long; il est coupé droit
en arrière et en avant, légèrement arqué latéralement,
rebordé en arrière et sur les côtés. Il est peu convexe,
ponctué .de points écartés très-fins, entre lesquels il y a
d’imperceptibles rugosités. Les élytres sont carrées à la
base, allongées, presque parallèles sur les côtés, arron-
dies ensemble à l’extrémité; le calus huméral est sail-
lant et le disque déprimé. Elles sont couvertes de points
très-nombreux et assez forts, disposés en ligne de la base
à l’extrémité. Ces lignes, très-rapprochées (il y en a en-
viron une douzaine), sont enfoncées et forment de véri-
tables stries. Les pattes sont d’un brun de poix, les jam-
bes et les tarses d’un brun plus clair, parfois même fer-
rugineux. — Long. 2,5 — larg. 1,5 mill.
La ponctuation striée des élytres de cette espèce ne
permet de la confondre avec aucune autre.
Découverte par M. de Heyden à Ronda, en Espagne. E. ALLARD.
1400° Phyllotreta Foud.
22. PHYLLOTRETA (23:) DILATATA Thoms. vur 1866. 192. 3.
Ressemble beaucoup au fetrastigma, mais moins con-
vexe, paraît distinct par ses antennes brunes à la base, à
2e article un peu ‘plus long que le 3°, par ses élytres plus
fortement ponetuées, à bande testacée plus large et plus
dilatée de chaque côté, conformée comme dans l’ochripes,
tache suturale commune noire plus étroite et resserrée à
la base. Tête un peu penchée, plus étroite que le protho-
rax, front pointillé entre les yeux, tubercules frontaux
non séparés, carène faciale courte, mais élevée et tran-
chante ; yeux grands, arrondis, saillants; joues larges.
Antennes pas plus longues que la moitié du corps, fili-
formes, insérées un peu au-dessus de la ligne des yeux,
‘un peu distantes à la base; 3 1% articles d’un roux de
poix en dessous, 1° très-grand, 2° à peine plus long que
le 3°, 4 près d’une fois et demie plus long que le 3°, 6e
oblong, à peine plus court que les contigus, 7-10 d’égale
PHYTOPHAGES : ALTICIDÆ. 441
longueur, une fois et demie plus longs que larges, der-
nier un peu plus long que le précédent, acuminé. Protho-
rax un peu plus étroit que les élytres, près de deux fois
plus court que large, sommet tronqué un peu plus étroit
que la base, angles antérieurs avec un calus rétus ; côtés
distinctement rebordés, un peu arrondis; tronqué à la
base, obsolètement rebordé avec les angles postérieurs
droits ; transversalement convexe sur le disque, noir, lui-
sant, finement, moins densément ponctué. Ecusson petit,
en triangle transverse. Elytres quatre fois plus longues et
davantage que le prothorax, légèrement arrondies sur les
côtés, avec le calus huméral lisse, distinct; assez convexes
sur le disque, couvertes d’une ponctuation assez forte,
subsériale, un peu plus fine par derrière, noires luisan-
tes; bande médiane d’un pâle testacé très-dilatée, occu-
pant la plus grande partie du disque, assez droite en de-
dans, et munie en dehors d’un profond sinus semi-ovale;
tache suturale commune noire plus étroite, très-doucement
dilatée vers le bout. Dessous et pattes noirs, jambes
brunes à la base. — Long. 2,3 mill.
g Antennes simples ; 5° segment ventral marqué d’une
fovéole triangulaire dépassant à peine le milieu.
Suêde, Scanie, rare.
14030 Piectroscelis Latr.
23. PLECTROSCELIS (62) LÆVICOLLIS Thoms. Skand. Col. vin
| 1866. 229. 2, — dentipes v. d GYI1. Ins. Suec. nr 574.
Ressemble beaucoup au concinna, mais distinct par ses
antennes un peu plus longues, brunes au bout, par ses
jambes et ses tarses entièrement ferrugineux, par son
prothorax lisse sur le disque, par ses élytres moins pro-
fondément striées-ponctuées, et par son corps noir en
dessus. Tête un peu penchée, triangulaire, plus étroite
que le prothorax, noire, luisante, front marqué de chaque
côté, par derrière, de quelques points plus grands, lignes
oculaires assez profondes, convergentes en devant; carène
faciale élevée, aiguë en dessus, et ligne enfoncée de cha-
que côté bien séparée, scrobe antennaire oblique assez
distincte, au-dessous de la face de chaque côté; yeux
grands, arrondis, saillants; joues plus étroites que la
25.
42 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE.
=
base des mandibules ; labre non échancré. Antennes pres-
que plus longues que la moitié du corps, filiformes, 6
derniers articles à peine plus épais, insérées un peu au-
dessus de la ligne oculaire, moins distants entr’elles à
la base que des yeux; 1° article grand un peu arqué, 2°
ovale à peine plus épais et pas plus long que le 3e, 3-6
subégaux, 7-10 égaux, une fois et demie plus longs que
larges, dernier acuminé, un peu plus long que le précé-
dent. Prothorax un peu plus étroit à la base que les ély-
tres, près de deux fois plus court que large à la base, un
peu plus étroit devant que derrière, tronqué, avec les an-
gles antérieurs comprimés, défléchis, droits; côtés rebor-
dés rétrécis vers le bout, à peine arrondis; subsinué de
chaque côté à la base, presque rebordé aux angles posté-
rieurs qui sont droits; transversalement convexe sur le
disque surtout en devant; noir, luisant, lisse, finement
ponctué sur les côtés. Ecusson petit, un peu transverse.
Elytres quatre fois plus longues que le prothorax, légère-
ment arrondies sur les côtés, avec le tubercule huméral
assez saillant, arrondies ensemble au bout, avec l’angle
sutural droit; légèrement convexes sur le dos, déclives
au bout et sur les côtés, noires, luisantes, moins profon-
dément striées-ponctuées, interstries lisses. Dessous noir
bronzé. Pattes d’un noir bronzé, genoux de devant, jam-
bes et tarses ferrugineux. — Long. 1,5 mill.
g Tarses antérieurs à 1°r article fortement dilaté.
Suède, Smoland ; rare.
14110 Psylliodes Lair,
24. PSYLLIODES (422) AMPLICOLLIS Wollast. Atlant. 1865.
Append. 56.
Elliptique un peu étroit, luisant, d’un noir verdâtre un
peu bronzé, antennes et pattes d’un ferrugineux de poix;
antennes insérées assez loin en dedans du bord des yeux
. qui sont assez petits; prothorax ample, à petits points;
élytres arrondies et non tronquées obliquement aux
épaules, striées-ponctuées (stries internes très-obliques
par devant), interstries très-finement et rarement poin-
tillés, — Long. 3 mill.
Quoique très-distinct des deux Psylliodes madériens, il
EROTYLES, 443
réunit dans une certaine mesure la forme du vehemens à
la couleur et à la sculpture plus serrée de l’umbratilis. Il
se peut reconnaître par sa forme elliptique étroite, et
sa surface d’un verdâtre foncé (qui semble avoir une
teinte légèrement bronzée, ses membres seuls ayant une
couleur d’un ferrugineux de poix), par ses yeux assez
petits, et les antennes insérées à une certaine distance de
leur bord interne, par son prothorax amplement déve-
loppé, par ses élytres graduellement et obtusément arron-
dies aux angles huméraux.
XX. — EROTYLES.
14150 Friplax Payk.
1. TRIPLAX (42) BREVISCUTATA Fairm. Soc. ent. Fr. 1868. 502.
Subparallèle, assez court, convexe, noir brillant ; tête,
antennes, prothorax, écusson, pattes et bord téfléchi des
élytres d’un rouge un peu testacé. Tête finement et den-
sément ponctuée. Antennes assez grêles, les 3 127$ articles
presque égaux. Prothorax presque carré, transverse, à
_ peine rétréci tout-à-fait en devant, convexe, à ponctuation
extrêmement fine, peu serrée; bord antérieur étroitement
rembruni; angles postérieurs larges, un peu saillants en
arrière et embrassant presque la base des élytres; de
chaque côté de la base, une impression fortement ponc-
tuée avant les angles postérieurs. Ecusson très-court,
transverse, tronqué. Elytres s'atténuant peu à peu de la
base à l’extrémité, qui est arrondie; à lignes de points
très-fines, la suturale à peine plus HArquee, sauf en ar-
rière où elle est profonde. — Long. 4 mill.
Ressemblerait de prime-abord au cyanescens, si elle avait,
la tête noire, si l’écusson rouge était moins nettement
tronqué et si le prothorax ne présentait pas. à sa base,
2 impressions très-ponctuées.
Maroc.
4417 bis. Kestus Wollst.
2. XESTUS (2) FUNGICOLA Wollast. Atlant. 1865. Append. 57.
Voisin du fhroscoides, mais un peu plus petit, plus
étroit, plus luisant (c’est-à-dire évidemment moins alu-
tacé par devant); prothorax plus long, plus convexe, carré
441 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE.
(et non conique), légèrement et également arrondi sur
les côtés, avec les angles antérieurs et surtout les posté-
rieurs moins prolongés: élytres un peu plus convexes
derrière la base; antennes et pattes à peine plus courtes;
dernier article des palpes maxillaires moins largement
sécuriforme. — Long. 4,6 mill.
Gomère, dans les champignons pourris ; rare.
44470 ler. Ewmxestes Wollast.
3. EUXESTES PARKIT Wollast. An. Nat. Hist, 11 1858. 413. —
Atlant. 1865. Append. 58.
Elliptique oblong, roux-marron, très-luisant, très-gla-
bre; prothorax transverse, élargi par derrière et étroite-
ment appliqué contre les élytres; antennes et pattes cour-
tes, un peu plus pâles. — Long. 2,3 à 2,5 mill.
Madère, lieux bas, sous les détritus.
XXI. — SULCICGLLES.
14220 Bapsa Latr.
1, DAPSA (12) SPINICOLLIS Fairm. Soc. ent. Fr. 1868. 501.
Oblong-ovalaire, convexe, d’un roux testäacé assez bril-
lant; élytres ornées, après le milieu, d’une bande noire
commune, arquée, n’atteignant pas les côtés, et une petite
tache sur la base externe, au milieu. Antennes assez ro-
bustes. Pronotum presque carré, angles postérieurs droits,
pointus; côtés formant au milieu un angle obtus, angles
postérieurs droits, pointus; côtés formant au milieu un
angle obtus, angles antérieurs saïllants extérieurement
en une dent très-aiguë; disque ayant une impression à
peine marquée. Elytres ovalaires, ayant une impression
sur chaque épaule, et vers la base quelques traces indis-
tinctes de stries. — Long. 3,5 mill.
Diffère de denticollis, par l’écusson triangulaire et non.
tronqué, par le prothorax plus étroit, ayant en arrière
une large impression et non un sillon, à épine antérieure
plus aiguë; sa taille bien plus petite et ses élytres plus
inégales. :
Maroc.
\
CSS
He
Qi
SECURIPALPES,
XXI — SRCUREPALPES,
14340 Coccimella Lin.
1. COCCINELLA (12) MARMOTTANTI Fairm. Soc. ent. Fr. 1868. 501.
En ovale très-court, très-convexe, lisse, brillant, noir,
avec le labre jaune, ainsi que les bords latéraux du pro-
thorax ; sur chaque élÿtre, une large bande bastlaire cou-
vrant l’épauie et rejoignant une tache externe au milieu
du bord marginal, une tache discoïdale et une tache api-
cale de même couleur jaune; pattes jaunes, rembrunies
à la base. Pronotem trapézoïdal, rétréci en avant, à peine
arqué sur les côtés; angles antérieurs très- ue, ne
couvrant nullement les yeux, postérieurs droits. Ely tres
ayant leur plus grande largeur peu après les épaules,
très-déclives sur les côtés et en arri:c; bord marginal
extrêmement étroit. —"‘Larg. 2,2 mill.
Ressemble en petit à un 14%-pustulata, dont les taches
basilaires et marginales seraient confluentes, ct dont les
discoïdales seraient réunies en une seule; en outre, le
prothorax se joint exactement aux élytres sans former un
angle bien distinct, le bord externe étant presque droit et
non arrondi, et les épaules ne formant pas un angle
saillant.
Algérie, Biskra.
9. COCCINELLA (1) GHILIANIT Bellier, Soc. ent. Fr. 1870. Bull.
XXVIL.
Très-petite, arrondie et fort convexe; entièrement d'un
brun foncé avec 7 taches d’un brun jaune.sur chaque ély-
tre, disposées ainsi : 1° demi-sphérique à la base, 2e et
3e entièrement sphériques au milieu, également distantes
l’une de l’autre et de la 1e; 4e, 5e, Ge et 7e placées sur le
bord externe qu’elles recouvrent : les 4 dernières ordinai-
rement réunies entr'elles par en bas et formant une sorte
de bande marginale qui remonte un peu vers la {re tache
basilaire. Pronotum le plus souvent bordé sur les côtés et
en avant d’une ligne plus ou moins entière d’un brun
jaune comme les taches. Dessus de la tête également de
cette couleur. — Long. 3 mill.
Se distingue à première vue de la 14-pustulata L. par
446 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D EUROPE.
sa taille beaucoup plus petite, sa forme plus globuleuse
et la disposition différente de ses taches.
Basses-Alpes, sur le chêne, assez rare, sur la colline Granoux, près
de Digne.
3. COCCINELLA ANDERSONI Wollast. Ann. Nat, Hist. x 1862. 337.
Atlant. 1865. Append. 57.
Ovale arrondi, luisant, trés-légèrement pointillé; tête :
d’un roussâtre brun, à peine plus flave sur le front; pro-
thorax avec un rebord transparent en devant et sur les
côtés qui sont arrondis, tronqué au bout (angles anté-
rieurs non saillants), d’un roux flavescent brun, flave clair
sur les côtés avee 2 petites taches basales de cette couleur ;
élytres rebordées, rebord continué vers l’écusson autour des
épaules qui sont très-arrondies, mais se terminant brus-
quement avant de l’atteindre, d’un roux flavescent brun,
mais marbrées de très-grandes taches confluentes d’un
lave clair; antennes et pattes d’un testacé rembruni,
celles-ct et les tarses un peu plus obscurs au bout. —
Long. 3,8 mil].
Madère, près de Funchal, sur les fleurs de pins.
4. COCCINELLA 14-PLAGIATA Ball. Bul. Mosc. 1870. 353. 100.
Subhémisphérique, d’un testacé flave, luisant. Prono-
tum avec 5 points noirs. Elytres ornées de 14 taches bru-
nes, sur chaque 2, 3, 2. — Long. 4,5 — larg. 4 mill.
Turkménie, Chodshent.
44370 Calvia Muls.
9. CALVIA (12) EBURNEA Bellier, Soc. ent. Fr. 1870. Bull. xxvur.
Couleur uniforme d’un jaune d'ivoire brillant, sans ta-
ches, ni dessin; pattes un peu plus foncées; calus hu-
méral assez saillant. — Long. 4 mill.
Ressemble un peu à certaines var. de l’Adalia livida,
mais sa forme est bien différente et le cg n’est
pas orné de taches noires.
Digne, août, sur les noiïsettiers.
44440 Micraspis Chevl.
6. MICRASPIS (32) TETRADYMA Fairm. Soc. Ent. Fr. 1867. 416.
Court, très-convexe, subhémisphérique, très-lisse, noir
SECURIPALPES, 447
-en dessous, rouge en dessus, avec 2 grosses taches noires
sur chaque élytre, une bande suturale étroite noire, ainsi
qu'une bordure extrêmement étroite à la base et le long
du bord externe. Pronotum court, bien plus étroit que les
élytres; côtés très-déclives, arrondis, formant en avant
des angles tombants obtus, et des angles postérieurs for-
tement arrondis. Ecusson assez petit. Elytres à épaules
débordant le prothorax, assez saillantes mais arrondies ;
une faible dépression entre les épaules et l’écusson; bord
externe nullement marginé. — Long. 3 mill.
Diffère un peu de ses congénères par l’écusson un peu
moins petit ct les épaules plus saillantes ; sa coloration le
fait aisément distinguer.
Maroc.
14490 Hyperaspis Chevl.
7, HVPERASPIS (112) G--GÜTTATA Bis. Soc. ent. Fr. 1866. 495. 66.
Ovale, assez court, convexe. Tête transverse, très-lar-
gement et légèrement échancrée à son bord antérieur, :
couverte d’une ponctuation très-fine et serrée; labre
transverse, d’un brun de poix, presque lisse. Prothorax
au moins deux fois plus large que long, convexe, oblique
sur les côtés, bisinué en avant, avec les angles antérieurs
saillants, à pointe arrondie, assez fortement arqué en ar-
rière, avec les angles postérieurs un peu obtus ; surface
couverte d’une ponctuation fine et serrée, de chaque côté
avec une bordure assez étroite d’un jaune livide. Ecusson
triangulaire, aigu, à ponctuation très-fine et éparse. EI-
tres à peine plus larges à la base que le prothorax, arron-
dies, dilatées sur les côtés, avec une tache arrondie,
médiane au tiers de la longueur, et une 2e trarsverse,
subapicale, près du bord latéral, d’un jaune livide; ponc-
tuation plus fine que celle du prothorax. Pattes noires,
tarses, extrémité des cuisses antérieures et leurs jambes
d’un testacé ferrugineux. — Long. 3,2 mill.
Forme du reppensis, s'en distingue par ses taches et sa
ponctuation bien plus fine.
Espagne, Aranjuez.
8. HYPERASPIS (432) GUTTULATA Fairm. Soc. ent. Fr. 1870. 404.
Ovale, très-convexe, noir, très-luisant; prothorax étroi-
448 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D EUROPE.
tement bordé de flave sur les côtés; élytres ornées de 5
petites taches d’un flave pâle, 1re discoïdale avant le mi-
lieu, 2e sur le bord externe presque au milieu, 3% petite
subapicale, antennes et pattes jaunâtres; tête et prothorax
finement et à peine distinctement pointillés ; élytres po-
lies arrondies au bout. — Long. 2,5 mull.
Le plus petit du genre, d’une forme plus allongée et
moins arrondie que les autres, se reconnaît aisément à la
coioration des élytres et à leur sarface tout-à-fait lisse.
Algérie.
9. HYPERASPIS BELLIERI Chewl. Guér. Rev. 1866. 325. 51.
Hémisphérique, densément et finement ponctué cha-
griné, d’un noir brillant. Tête ainsi que le labre en carré
transverse, jaune ou rouge , noir ©. Prothorax profon-
dément échancré en arc sur le devant, largement courbé
à sa base; angles antérieurs aigus, postérieurs étroite-
ment rebordés obtus, offrant en avant et sur le côté une
large bande rouge, dont la 1re est étroite Gf, interrompue
. à la hauteur de l’œil. Elytres présentant, près de l’écus-
son, une grande tache arrondie, une plus petite au som-
met près de la suture, une bordure antérieure assez large
qui se lie à la {re tache et se termine vers le milieu de
la marge; toutes ces parties, les épipleures et les 4 pattes
antérieures sont rouges. — Long. 3 — larg. 2,8 mill.
Une variété G‘-présente de plus une autre tache rouge
placée avant le milieu près de la suture et en dessous de
la tache basale.
Espagne, Escurial.
10. HYPERASPIS TEINTURIERI Muls. God. Op. x1v 1870. 126.
Ovalaire, médiocrement convexe, moins finement ponc-
tué sur les élytres que sur le prothorax, d’un noir iuisant
en dessus. Antennes d’un rouge jaune. Prothorax rayé
au-devant de la base d’une ligne légère ; un peu tronqué
au-devant de l’écusson ; entièrement noir ou orné sur les
côtés d’une bordure d’un rouge testacé, ne dépassant pas
en devant le tiers extérieur ‘de l'œil, rétréci d'avant en
arrière ©, ou orné en devant et sur les côtés d’une bor-
dure jaune ; l’antérieure étroite, chacune des latérales liée
à la bordure antérieure, ne dépassant pas la moitié ex-
_ SECURIPALPES, À 449
terne de l’œil, soit échancrée en arc tourné en dehors
son bord interne, soit dilatée en forme de dent à ses ex-
trémités. Ecusson en triangle subéquilatéral noir. Elvtres
entièrement noires ©, ou ornées d’une petite tache hu-
mérale jaune G‘. Dessous noir, ponctué, peu pubescent.
Pattes noires, extrémité des jambes et tarses d’un roux
flave. — Long. 2,7 à 3 — larg. 2,2 mill.
Se distingue des espèces voisines par son corps en ovale
moins court ou plus allongé, par l’étroitesse des bandes
jaunes antérieure et latérales du prothorax f.
Algérie, Biskra.
44500 Epilachma Chevl.
41. EPILACHNA Â-PLAGIATA Wollst. Can: Cat. Col. 1864. 495. 651.
Luisant, très-finement et peu densément pointillé, et
très-finement pubescent au moins sur le prothorax et le
limbe des élytres, roux-testacé ; tête, disque du protho-
rax (sauf parfois une ligne médiane), marge très-étroite
des élytres et 2 petites taches sur chacune, plus ou moins
noirâtres; élytres finement rebordées, élargies et arron-
dies aux épaules, bien plus larges que le prothorax. —
Long. 3 à 3,5 mill.
Fuerteventura, lieux sablonneux, très-rare.
12. EPILACHNA BELLA Wollst. Cat. Can. Col. 1864. 425. 652.
Très-luisant, un peu plus distinctement, quoique très-
finement pointillé, et très-finement pubescent du moins
sur le prothorax et le limbe des élytres, noir; côtés du
prothorax et des élytres depuis l'épaule jusqu’au milieu,
et 2 grandes taches subconfluentes sur chacun, d’un roux
testacé. Elytres avec un rebord assez gros, plus arron-
dies, un peu plus larges que le prothorax aux épaules,
qui sont arrondies. — Long. 3,2 mill.
Quoique très-finement, il est plus distinctement ponc-
tué que le 4-plagiata, ses élytres sont plus arrondies sur
les côtés et par suite pas si considérablement plus larges
que le prothorax ; en outre, elles sont plus grossièrement
rebordées.
Grande-Canarie, Maspalomas, un seul exemplaire.
450 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE.
14550 Novius Muls.
13. NOVIUS (1) 10-PUNCTATUS Kraatz, Berl. ent. Zeit. 1862. 272.
Cette espèce égale pour la taille les plus petits indivi-
dus du cruentatus; d’une forme un peu plus étroite, ponc-
tuée de même, paraissant un peu plus faiblement pubes-
cente, d’un rouge de sang foncé ; ornée seulement d’une
tache transversale sur le pronotum et sur chaque élytre
de 5 petites taches arrondies, peu étendues, noires; une
médiane à la base, une paire avant le milieu et une autre
au-delà, l’externe placée un peu plus bas que l’interne, à
peu près aussi éloignée du bord externe, que celle-ci du
bord sutural. Le vertex a une teinte légèrement noirâtre,
ainsi que le médipectus postérieurement. Les pattes sont
rouges. — Long. 3,5 mill.
Andalousie.
Il serait possible que ce ne fût qu’une variété du cruen-
talus.
44560 Pharus Muls.
14. PHARUS (12) BASALIS Küirsch. Berl. 1870. 394.
Brièvement ovale, pubescent, noir; tête avec les anten-
nes, côtés du prothorax, élytres et pattes, et aussi dans
les exemplaires plus clairs, bord antérieur du prothorax
et abdomen à partir du bout plus ou moins de couleur
jaune, sur les élytres une bande transverse commune oc-
cupant la base jusqu’à la bosse humérale dans lés exem-
plaires clairs et dans les plus foncés jusqu’au bord la-
téral, atténuée un peu en dehors, suture étroite par
devant, un peu plus large par derrière, une tache formée
de 2 taches oblongues sur le disque, et une bande trans-
verse subapicale commune, n’atteignant pas le bord laté-
ral, noirs; dans les individus les plus foncés, les bords
latéraux, le bord infléchi et les cuisses sont noirs, la ta-
che dorsale et la bande transverse se réunissent avant
l’extrémité avec le bord latéral, et il ne reste plus à l’ex-
trémité qu’un très-étroit rebord jaune. La ligne crurale
se recourbe sans atteindre le bord postérieur du segment
jusque près des métépimères. — Long. 1,5 mill.
Egypte, Ramleh.
SECURIPALPES. 451
15. PHARUS BARDUS Muls. God. Op. xiv 1870. 222.
Brièvement ovale, convexe, pubescent. Tête noire,
ponctuée ; épistome relevé en rebord, arrondi à ses an-
gles. Antennes d’un flave testacé. Prothorax arqué à la
base, noir, ponctué. Elytres parées d’une bordure sutu-
rale noire, d’un flave roussâtre sur leurs côtés, ornées
sur le reste de leur surface de 5 taches d’un flave roussâ-
tre, divisées par un réseau noir, disposées sur 2 rangées
longitudinales ; la rangée juxta-suturale formée de 2 ta-
ches, 1r° allongée allant de la base jusqu’au tiers, souvent
unie à la suivante, qui est en losange ; l’autre rangée sé-
parée, par une bande noire, de la partie flave-roussâtre
qui joint le bord externe, composée de 3 taches d’un flave
roussâtre : antérieure presque en triangle oblique, sépa-
rée de sa base par un espace égal à sa longueur; la 3°
orbiculaire située sur la même ligne transverse que la 2°
de la rangée interne ; la dernière placée un peu après les
trois quarts ; repli non creusé de fossettes. Dessous brun
au milieu, d’un flave testacé sur les côtés ; plaques in-
complètes, en arc, atteignant, vers le quart externe de sa
largeur, le bord postérieur du segment avec lequel elles
se confondent ensuite jusqu’au bord latéral. Pattes bru-
nes. — Long. 2 — larg. 1,5 mill.
Algérie, Bône.
1458° Seymnus Kugl.
16. SCYMNUS (22) INCLUDENS Kirsch. Berl. 1870. 395.
Se place près de l’incinctus Muls. dans le groupe des
Nepaus. Ovale, pubescent, noir. Tête, côtés du protho-
rax, bord réfléchi des élytres, dernier segment et côtés de
l'abdomen, bord apical des élytres et pattes d’un jaune
rougeâtre ; sur les élytres une tache jaune enveloppant
une tache noire allongée, s'étend de la bosse humérale
jusqu’au tiers de la longueur, dilatée anguleusement en
dedans avant le milieu et derrière en dehors; ligne fémo-
rale n’atteint pas le bord postérieur du 1‘ segment de
l'abdomen, et s’efface en face le milieu des épimères, —
Pons/4/2/mill,
Egypte, Ramleh.
452 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE. ”
17. SCYMNUS ISIDIS Kirsch. Berl. 1870. 395.
Se place dans le même groupe (Nerxus) près de l’o-
blongosignatus Muls. En ovale court, pubescent, noir, côtés
du prothorax et des élytres transparents de brunâtre ; sur
les élytres une tache arrondie derrière le calus huméral,
jaune rougeûtre, et une bande jaune s'étendant du milieu
du disque externe jusqu’au bout, échancrée en dedans et.
couvrant le cinquième de la suture et le quart du bord
externe ; bord replié, côtés de l'abdomen et pattes jaune
rougeâtre. Ligne des cuisses s'approche du bord posté-
rieur du segment en face de l’angle externe des hanches.
et va ensuite parallèle jusqu'aux côtés, — Long. 2 rl,
Egypte, Ramleh. é
18. SCYMNUS VARIUS Kirsch. Berl, 1870. 396.
Du groupe des vrais Scymnus, dont la ligne crurale se
confond vis-à-vis des hanches avec le bord postérieur du
1 segment. En ovale court, pubescent de gris, noir, bord
réfléchi des élytres, côtés de l’abdomen et pattes d’un
jaune rougeâtre, 4 taches sur les élytres : 1re près de l’6-
cusson, n’atteignant ni la base ni la suture, allongée ; 2e
derrière la bosse humérale oblique en dedans, en pointe
vers le disque; 3° au-delà du milieu tout près de la su-
ture, obconique, 4° sur la partie externe du disque tout
‘ de suite après le milieu, et ane courte bande transverse
subapicale, touchant presque la suture et n’occupant guère
plus de la largeur, jaunes. — Long. 2 mill.
Prothorax quelquefois sur les côtés ou aussi sur sa
moitié postérieure, jaune rougeâtre, de sorte qu’il ne
reste plus qu’une tache noire vague au milieu du bord
antérieur.
Sur les élytres, quelquefois les 3° et 4e ou encore les
re et 2e taches se réunissent, et dans ces variétés à cou-
leur plus claire l’abdomen est entièrement d'un jaune
rougeâtre.
Egypte, Ramleh.
19. OL (212) MACULOSUS Wollst. Cat. Can. Col. 1864. 428,
En a arrondi, finement pointillé, pubescent de cen-
dré, luisant, noir de poix. Prothorax un peu plus clair
SECURIPALPES. 453
sur les côtés. Antennes ornées d’une bordure apicale et de
6 taches d’un roux testacé (3 confluentes, placées à la par-
tie postérieure du disque, forment une fascie transverse
dentée, une longitudinale en dedans de la partie anté-
rieure du disque, une subhumérale et la 6° sublatérale
derrière la subhumérale). Pattes d’un testacé de poix. —
Kong”4,3 à 2 mil,
Var. Taches des élytres plus ou moins confluentes.
Très-voisin du flavopictus, mais un peu plus grand et
plus obtus en devant (sa tête et son prothorax étant visi-
blement plus larges) et sa couleur visiblement plus foncée.
Lanzarote, Fuerteventura, Canarie, Ténériffe et Palma, pas rare.
20. SCYMNUS BICINCTUS Muls. God. Op. x1x 1870. 223.
Brièvement ovale, convexe, pubescent. Tête d’un flave
testacé, obscure dans son pourtour. Prothcrax arqué en
arrière, obtus au devant de l’écusson et sinueux de cha-
que côté à la base ; finement ponctué d’un rouge ferrugi-
neux. Elytres noires, ornées chacune de 2 bandes d'un
flave rouge : la {re naissant de l’épaule, arquée d’abord
en arrière, puis transversalement dirigée vers le tiers de
la suture, qu'elle n’atteint pas, formant avec sa pareille
une sorte de cercle interrompu à la suture ; 2e subtrans-
versale naissant du bord externe vers les deux tiers, sub-
transverse n’atteignant pas la suture. Dessous noir avec
les côtés d’un rouge roux; plaques pectorales en demi-
cercle; abdominales en demi-cercle, atteignant le bord
postérieur du segment et un peu oblitérées à leur côté
externe. Pattes d’un rouge ou fauve testacé. — Long. 2,2
— larg. 1,4 mill.
Fait partie du sous-genre Pullus et se place près du Cas-
troemi. :
Algérie, Bône.
21. SCYMNUS CANARIENSIS Wollst. Cat. Can. Col. 1864. 426. 654,
Ovale arrondi, luisant, très-finement pointillé, noir,
pubescent de cendré; élytres rouges ou d’un rouge tes-
tacé, avec un grand espace triangulaire à la base, la su-
ture, une tache centrale à la partie postérieure du dis-
que, et le bord latéral depuis l’épaule jusqu’au-delà du
milieu, noirs; de ce point se détache une courbe obseure,
454 DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EURO/E.
quelquefois obsolète, nébuleuse, suivant le bord latéral et
allant rejoindre la bande suturale. Pattes testacées, plus
ou moins rembrunies. — «; Tête et côtés du prothorax
plus ou moins testacés. — Long. 2,3 à 3 mill.
Var. Elytres sans taches sur le disque. — Var. rufi-
pennis. Sensiblement plus ponctué, place basale trian-
gulaire, suture et milieu du bord latéral seulement
noirs.
Très-voisin du Durantæ, il est plus petit et sa tête n’est
testacée que dans le G et non dans les 2 sexes. Ce der-
nier est aussi un peu plus densément et grossièrement
. ponctué, et la tache obscure qu’on voit à la partie posté-
rieure est ordinairement composée de 2 taches confluen-
tes, qui forment une fascie divisant la surface en 2 taches
rougeñtres.
Commun dans toutes les îles Canaries.
22. SCYMNUS OBLONGIOR Wollst. Cat. Col. Can. 1864. 427. 655.
Ressemble au canariensis, mais un peu plus petit, plus
oblong, sensiblement moins convexe, et moins densément
pointillé, élytres plus pâles (testacées), ornées chacune
d’une petite tache obscure et d’une 2e placée sur la partie
antérieure du disque. — Long. 2,3 mill.
Ténériffe, sur les montagnes élevées. Peut-être n'est-ce qu’un état
particulier du canariensis qui varie ext’êémement.
23. SCYMNUS CERCYONOIDES Wollst. Cat. Col. Can. 1864. 428.
656.
Voisin du canariensis, mais beaucoup plus petit, plus
oblong, un peu moins convexe, sensiblement garni d’une
pubescence plus courte et d’un pointillé plus serré. Pro-
thorax plus rétréci par devant. Elytres rousses avec un
espace triangulaire basal, obscurément étendu jusqu’au
milieu le long de la suture, et quelquefois un autre
très-obsolète tout près de l’extrémité. — « Tête noire;
prothorax un peu plus clair sur les côtés. — Long. 1 5
mill.
Il peut se faire que ce petit Scymnus, qui poele un
Cercyon à première vue, ne soit qu'une modification ex-
trême du canariensis.
- Ténériffe, Gomère, Palma.
SECURIPALPES. 455
14600 Rhizobius Steph.
24. RHIZOBIUS (12) NIGRIVENTRIS Thoms. Skand. Col. vin 1866.
331.
Ressemble à litura, dont il est voisin, maïs bien distinct
par sa forme elliptique plus convexe, par la poitrine et
l’abdomen, sauf l'anus, noirs, par les lignes prosternales
très-visibles, confluentes au bout, par les élytres à tache
externe située non sur une même ligne longitudinale que
le rameau de la hanche, par son prothorax plus rétréci
vers le bout, et par l’absence de tache basale. Tête plus
étroite que le prothorax, un peu penchée, front plan,
large, finement, plus densément ponctuée, luisante ;
yeux arrondis, granulés, la moitié postérieure cachée sous
le bord antérieur du prothorax transparent. Antennes at-
teignant la base du prothorax, insérées au-devant des
yeux sous le bord aplati du front derrière la base des
mandibules ; 2° article globuleux, 3e deux fois plus long
que le 4e, 8e petit, 3 derniers formant une massue lâche
poilue. Prothorax un peu plus étroit que la base des ély-
tres, plus de deux fois plus court que large à la base,
largement échancré au bout où il est distinctement plus
étroit qu’à la base; côtés obliquement rétrécis vers le
bout, à peine visiblement arrondis, avec les angles anté-
rieurs un peu avancés; finement rebordé à la base, à
peine sinué de chaque côté, avec les angles postérieurs
aigus; un peu convexe transversalement sur le disque,
finement, assez rarement ponctué, assez luisant, roussâ-
_tre, avec une fine pubescence pâle. Ecusson petit, sub-
LA
triangulaire. Elytres cinq fois plus longues qué le pro-
thorax, légèrement arrondies sur les côtés, non largement
arrondies ensemble au bout; convexes sur le disque, avec
un petit tubercule huméral, ligne marginale étroite éle-
vée; assez luisantes, densément et inégalement ponc-
tuées, avec une fine pubescence pâle, ornées d’une lunule
commune sur le tiers postérieur et d’une tache latérale
plus avancée, d’un noir brun. Dessous noir, prosternum
ainsi que l’anus roux, avec des lignes enclosant un espace
triangulaire allongé, distinctes et confluentes sur le bord
antérieur; fovéoles coxales du 1er segment ventral bien
456 . DESCRIPTION DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE.
distinctes, semi-circulaires, dépassant le milieu du seg-
ment. Pattes d’un testacé pâle, jambes peu fortes, sans
talon, éperons très-obsolètes; tarses plus courts que les
jambes, 2e article à peine plus large que le 1er, — - Long.
2,9 LL
Var. a. — Tache latérale des élytrés réunie avec la lu-
nule.
Var. b..— Lunule divisée en de taches.
Suèd?, Gottland, Œland, rare.
41462 Eithophilus Fræhl.
25. LITHOPHILUS (2:) DESERTICOLA Wollst. Cat. Can. Col. 1864.
431. 661.
Oblong, assez large, grossièrement pubescent de fauve,
un peu opaque, roux-ferrugineux. Prothorax finement
ponctué, arrondi et aplati sur les côtés, rétréci par der-
rière. Elytres largement noirâtres sur le disque, très-fine-
ment pointillées et parsemées de plus gros points subsé-
rialement disposés, interstries très-obsolètement élevés.
— Long. 4,6 mill.
Fuerteventura, sous une pierre, terrains arides, un seul exemplaire.
L'ABEILLE, Journal D'ENTOMOLOGIE, publie par monographies ne,
| toire des familles de coléoptères, des analyses détaillées de toutes les publica-
Il] tions sérieuses, les documents utiles perëus dans des Revues anciennes, dans
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— "ge (1872): Id. ee id. «+ 9e partie.
—— 40° (1873) Otiorhynchides, 1"° partie. à
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