Skip to main content

Full text of "Abeille : journal d'entomologie"

See other formats


Da prog home 


PE 


= 
Sp 


= © 


SE 


_ 


PR LAS 
ÿ VA $ 
ANT ET 


Fi 
= 


Re Er 
a 


eZ 


69, ; 
1 FN 9 w 


ÇA 
SR 


Pas 
SAR 


ma 


LS ere Sr es 
RÉ EU LEZ 


FRE R 


72 


PA Po EU 


cé à } 

ARE x 
MEN) 
EN À , 


7 


TR, 
2 


1% TETE, 4 à 
, OPALUATE | 
AU do UA 


RATIO 
INR TR ANT 


ï 


Le be. 
va 4 


” LAS ® 
ko CA 


it 


je Ni À; 


<e 


272 Ir 


> 


“: 


E 


3£- 


> 


Et 


ie 
# 

= 

= 


x 
er 
ee. 
Es 


re 


En 


7 


RES ER mL PR OR RS LPS AS LE PS RL ASC IS CUS RTÉ 
SE AT ZS DR) ÉD ETES Le ne Ë NRr re AL 
PET ae NES RE FE PSE Fs | LEP T TMD PERT ESS 53 SE = RS 5 
i >=. Li À és < - AT Fe 2 ÿ = <e a = = = 
CÉ-- = “é PSY <. SRE + CSA 2 : En D a, 


« 


SE 


D 'x4 
EE «2 
2e 2 


U 


Paca 
n 4 9 
“5 A4 


1e 
à 

DRE 
: 


50 


Re 
 L'ABEILLE 


| JOURNAL D'ENTOMOLOGIE 


RÉDIGÉ PAR 


M. S.-A. ne MARSEUL 


ANCIEN PRÉSIDENT DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE, 


MEMBRE DES SOCIÉTÉS ENTOMOLOGIQUES 
_ DE LONDRES, DE RUSSIE, DE BELGIQUE ET DE SUISSE, 
ET DE PLUSIEURS AUTRES ACADÉMIES ET SOCIÉTÉS SAVANTES 


NATIONALES, ÉTRANGÈRES, elc. 


N0o209. 20 TX 78. 
Tome XV par.25-1°0 


. 


Liv. 208 du #7 soit | 


PARIS ei 


_CHEZ L'AUTEUR, BOULEVARD PÉREIRE, 271, TERNES : 
RORET, LIBRAIRE, RUE HAUTEFEUILLE, 12. 


F7. TN 


L'ABEILLE 
JOURNAL D'ENTOMOLOGIE 


RÉDIGÉ PAR 


M. S.-A, De MARSEUL 


ANCIEN PRÉSIDENT DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE, 
MEMBRE DES SOCIÉTÉS ENTOMOLOGIQUES 
DE LONDRES, DE RUSSIE, DE BELGIQUE ET DE SUISSE, 
ET DE PLUSIEURS AUTRES ACADÉMIES ET SOCIÉTÉS SAVANTES 


NATIONALES ET ÉTRANGÈRES, @le. 


TOME XV. — 18171. 


TROISIÈME SÉRIE. — TOME Ill. 


CHEZ L'AUTEUR, BOULEVARD PÉREIRE, 271, TERNES; 
RORET, LIBRAIRE, RUE HAUTEFEUILLE, 12. 


TABLE GÉNÉRALE DES MATIÈRES 


INDIQUANT LA COMPOSITION DU XVe VOLUME. 


Pages. 

NOUVELLES ET FAITS DIVERS. — 2e Série, Nos 1-6,.,...... 1-24 
MONOGRAPHIE DES MALACHIDES DE L’ANCIEN-MONDE, par 

M. Edm: Peyron 0:03 0e PNR _ 14-312 
MONOGRAPHIE DES DITOMIDES, par M. Ch. Piochard de la 

Brülerie...., PR LL te eee . I-VIN 

et 1-100 


Charleville, Typ. et Lith, de A. PouiLLaRD. 


BEURAUDA 


On n’a fait que les corrections indispensables pour l’in- 
telligence du texte, laissant au lecteur le soin de relever 
les autres erreurs d'impression. 


Pages. 


3 
11 
20 
22 


Lignes, 


7 
5) 
20 
4 


H) 
9 


31 


33 


16 


(2H 


faites par moi, lisez : faites pour moi. 
 oement, lisez : très-finement,. 
rembrunie, lisez : rembrunies. 


genoux des intermédiaires, lisez : genoux des 
antérieures et les genoux des intermédiaires. 


partie antérieure, lisez : moitié antérieure. 


antennes, muni, lisez : antennes, avec la partie 
antérieure relevée en un tubercule muni. 


au-dessus des articles, lisez : au-dessus de l’épis- 
tome ; antennes simples, coloration du dessous 
des articles. 


en angle, lisez : la couleur métallique prolongée 
entre les antennes en angle. 


des antennes, lisez : des antennes triangulaires, 
du securiclatus. par le 2e article des antennes. 


tache sur le labre, lisez : tache sur le devant de 
l’épistome, une autre tache sur le labre. 


le dessous du 1°, lisez : le dessus du 1°. 
4e et 7e, lisez : 4° à 7e, 
côtés arrondis, lisez : côtés peu arrondis. 


ad suturam paululum producto, lisez : et appendi- 
culato. 


disque, lisez : disque : 25. À. gracilis Kiesw. 


sur les côtés, lisez : vers les angles postérieurs 
et élytres hordées de jaune sur les côtés. 


des 2 suivants, lisez : les 2 suivants. 

enfoncé, lisez : enfumé. 

large fossette, lisez : légère fossette. 

nitidulus..… elytris apice pallidis, lisez : minus ni- 
tidus.….. elytris nigro-cæruleis. 

cœærulescens, lisez : cærulescens, subopacus. 

ou bimucroné, lisez : et bimucroné. 


120 
À 
SESATeS 


1624 


LE me 
NE) ÿ 

ràe (2) en 
T'ANET" 

ge Sr r 00 

à deg 1) ei AA 
de Hi Le 


NOUVELLEN ET FAITS DIVERS 


DEUXIÈME SÉRIE. — Ne 4. — 1872. 


M. de Harold nous adresse la note suivante, que nous 
nous empressons de publier pour couper court à la pro- 
pagation de nouvelles erreurs dans la nomenclature : 


« M. Mulsant cite, à la page 271 de son Histoire natu- 
« relle des Coléoptéres de France, Lamellicornes, 2° édition, 
« l’Aphodius rufus Tlig. sous le nom d’Illigeri Harold. Je 
« n'ai jamais ni décrit ni désigné un Aphodius sous ce 
« nom, mais j'ai changé le nom de rufus Illig. préoccupé 
« dans le genre par le rufus Moll, en Sfurmi dans mes 
« Coléoptéres Hefte v, p. 106. M. Mulsant ne paraît avoir 
« eu aucune connaissance de cette publication, qu'il ne 
« cite nulle part; aussi plusieurs erreurs qui s’y trouvent 
« signalées dans sa 1re édition, sont reproduites dans sa 
“« 2°, par ex. les citations des Aphodius porcus, 4-pustulatus, 
« brevicornis. » 


A l’occasion de cette note, je ferai remarquer un exem- 
ple des conséquences du principe de priorité, poussé à ses 
dernières limites, qui semble prévaloir aujourd’hui. L’A- 
phodius connu de tout le monde sous le nom de rufescens 
Fab., enregistré sous ce nom dans tous les ouvrages par 
Schmidt, Erichson, Mulsant, de Harold lui-même, dans 
tous les catalogues, dans toutes les collections, va repren- 
dre le nom de rufus, un nom oublié de Moll, dont la des- 
cription n’était même pas connue du temps de cet auteur, 
parce que M. de Harold, dans ses louables recherches, a 
découvert récemment que Moll avait décrit l’espèce non- 
seulement dans un ouvrage publié en 1785, mais encore 
dans le Magasin de Fuessly en 1782. Par suite, il faut chan- 
ger le nom de rufus, aussi connu que celui de rufescens, 
et il le baptise de celui de Sfurmi, tandis que de son côté 
M. Mulsant, qui n’a pas vu ia note allemande de M. de 


à NOUVELLES ET FAITS DIVERS. 


Harold, le nomme Iligeri dans ses Lamellicornes! Alors 
nous, pauvres entomologistes, il nous faudra tout chan- 
ger dans nos habitudes, oublier les noms consacrés, nous 
familiariser avec d’autres, jusqu’à ce qu’une antiquaille 
sauvée des mains de l’épicier, étalée sur les quais, tombe 
entre les mains de M. Old Bookisch, qui remaniera tous 
les noms! Quand donc comprendra-t-on que le droit de 
prescription doit nous garantir, comme nos propriétés, les 
noms de Dejean, d’Erichson, de Gyllenhal, Schœnherr et 
de tant d’autres dont les savants ouvrages sont, depuis 
bien des années, entre les mains des vrais entomologis- 
tes ? Quand comprendra-t-on que la science des insectes 
n’est pas la connaissance de sa nomenclature latine ? 

S, MM. 


NOTE BIBLIOGRAPHIQUE. 


Traité élémentaire d'Entomologie, comprenant l’histoire 
des espèces utiles et de leurs produits, des espèces nui- 
sibles et des moyens de les détruire; l’étude des méta- 


morphoses et des mœurs, les procédés de chasse et de- 


conservation, par Maurice GrrArp, docteur ès-sciences 
naturelles, etc. — Paris, J.-B. Baïllière et fils, 1 vol. de 
850 pages avec 60 planches coloriées. 

L'auteur de cet ouvrage a cherché à réunir dans un 
même livre les principes théoriques de la science ento- 
mologique avec la classification méthodique la plus mo- 
derne et d’autre part toutes les questions d’application 
qui forment d’ordinaire l’objet de livres ou de notes sé- 
parées, souvent avec des erreurs ou des confusions au 
point de vue de la science pure. Le premier volume est 
un ouvrage complet à lui seul, puisqu'il comprend l’in- 
troduction à l’entomologie et l’ordre des coléoptères. 

Nous nous occuperons spécialement de ce qui concerne 
ces derniers insectes dans l’œuvre de M. Maurice Girard. 
Mentionnons toutefois une étude détaillée de la chasse 
des insectes et des moyens d'organiser une collection, 
manuel très-utile aux débutants, un essai assez étendu 
sur la géographie entomologique de tous les ordres, et un 


NOUVELLES ET FAITS DIVERS, 3 


chapitre sur les insectes fossiles, traité avec le plus grand 
soin par M. Oustalet, qui a bien voulu prêter son con- 
cours pour cette question formant un objet spécial de ses 
études. 

L’ordre des coléoptères est considéré à la fois aux points 

de vue générique et spécifique et pour la faune de tous 
les pays, nécessairement d’une manière abrégée. Le dé- 
butant en entomologie y trouvera cependant les éléments 
nécessaires pour commencer le classement d’une collec- 
tion, soit générale, soit particulière à la France. L'auteur 
a passé en revue les coléoptères cavernicoles dans les tri- 
bus des Carabiens, des Staphyliniens, des Psélaphiens, 
des Silphiens et des Curculioniens, avec des notions sur 
les espèces les plus curieuses, l’indication de leurs loca- 
lités, surtout pour les cavernes françaises. Plusieurs es- 
pèces sont figurées pour la première fois. Les rares 
coléoptères sous-marins ne sont pas négligés. 
. Nous recommanderons encore à l'attention des coléop- 
téristes, dans le chapitre des Hétéromères, ce qui a rap- 
rapport aux métamorphoses des Méloïdes. Elles sont exa- 
minées dans les genres Meloë, Sitaris, Zonitis et Cantharis, 
et l’état actuel de cette intéressante question avec tous 
ses desiderata est traité d’une manière approfondie. On 
doit aussi noter ce que l’auteur rapporte dans la tribu 
des Scolytiens, sur les formes caractéristiques des gale- 
ries de ponte, avec les opinions qui divisent encore les 
forestiers. 

Une discussion presque minutieuse met les entomolo- 
gistes au courant des difficultés de classification des Cur- 
culioniens, des Longicornes et des Chrysoméliens, avec 
les divers systèmes proposés. 

Les métamorphoses des genres Donacia, Hæmonia, Cly- 
thra, Cryptocephalus ont un développement dans l’ouvrage 
de M. Girard en rapport avec leur importance et pour la 
physiologie et pour la classification. 

On doit dire que ce livre sera surtout utile en évitant 
aux commençants de très-nombreuses recherches et en 
leur présentant des analyses exactes de Mémoires très- 
variés. L'auteur a en ouire le soin de renvoyer aux sour- 
ces originales, par des citations exactes et complètes (on 


4 NOUVELLES ET FAITS DIVERS. 


sait le temps précieux que cela épargne), de sorte que le 
lecteur peut se livrer à une étude plus approfondie sur 
les points de la science qui sont l’objet de ses prédilec- 
tions. S. MM. 


* 
*# * 


SYNONYMIES ET RECTIFICATIONS. 


I. — M. Desbrochers des Loges a publié (Soc. ent. 1865, 
p. 208) sous le nom de divaricatus un Megapenthes qui dif- 
féreérait du tibialis par les caractères suivants : côtés du 
corselet fortement arrondis et non presque droits, sa 
ponctuation plus serrée, ses angles sensiblement redressés 
en dehors et en outre d’un rouge vif. On aurait pu ajou- 
ter : carène longitudinale sur le front. 

J'ai sous les yeux un assez grand nombre de megapen- 
thes tibialis, et je constate qu'ils varient pour la forme, 
suivant le sexe surtout, pour la ponctuation du corselet 
et pour la divergence des angles postérieurs. J'ai, en ou- 
tre, trois individus ayant ces angles rouges et pris par 
M. Bauduer, avec d’autres qui Les ont noirs, dans des 
troncs vermoulus de chêne liége, et je vois que ces angles 
sont sensiblement moins divergents que sur deux de ces 
derniers et trois qui se trouvent dans ma collection. Je 
retrouve aussi la carène frontale dans quelques individus 
du vrai tibialis. Le divaricatus n’aurait donc d’autre carac- 
tère différentiel absolu que la couleur des angles posté- 
rieurs du corselet, ce qui n’est pas suffisant pour en faire 
une espèce. Mon honorable collègue me permettra de ne 
le considérer que comme une légère variété. 


(A suivre.) 


87 Les abonnés dont nous avons reçu la cotisation sont 
priés de considérer comme accusé de réception le tim- 
bre apposé sur la bande des livraisons portant ces mots : 
Abonnement pour 1873. — P. 


NOUVELLEN ET FAITS DIVER 


TROISIÈME SÉRIE. — Ne 2. — 1872. 


Le tome IX contenant la deuxième partie du Répertoire 
des Coléoptéres décrits isolément depuis 1863, et le tome X 
consacré à la première partie des Ofiorhynchides, qui se 
distribuent alternativement en livraisons, sont mainte- 
nant terminés, et les souscripteurs qui prennent les di- 
verses publications de l’Abeille par volume, pourront s’en 
procurer des exemplaires brochés. Le tome XI est même 
achevé : ce volume donne les derniers genres de la tribu 
des Ofiorhynchides et les Phyllobides, et se termine par un 
tableau synoptique complet des espêces du genre Ofiorhyn- 
chus, dû au savant docteur Stierlin, et par une table al- 
phabétique de tous les noms (genres, espèces, synonymes) 
employés dans la Monographie. C’est à la fin de ce vo- 
lume qu’il convient de placer la Monographie des Ama- 
roides. 

Comme nous sommes en mesure de publier deux livrai- 
sons par mois, au lieu d’une, et le but principal de l’Abeülle 
étant d'arriver, par une série de Monographies, à faire 
un Spéciès des coléoptères du nord de l’Ancien-Monde, 
nous croyons faire plaisir à nos abonnés en leur offrant 
ce mode de publication, qui les mettra plus vîte en pos- 
session de travaux importants pour leurs études. Ceux 
donc qui voudront recevoir une livraison tous les quinze 
jours, n’ont qu’à nous faire parvenir 25 francs pour leur 
cotisation de 1874. 


Fa 
%k % 


SYNONYMIES ET RECTIFICATIONS 
PAR M. ÉDOUARD PERRIS. 
2 (Suite.) 


IT. — Mon ami M. Léon Fairmaire a pnblié {Soc. ent. 


4867, p. 414) un Stylosomus algérien qu’il a nommé bipar- 


6 NOUVELLES ET FAITS DIVERS. 


titus et qui est caractérisé par les élytres noires et le pro- 
thorax entièrement rougeâtre, je crois devoir signaler une 
variété que j'ai reçue de Ténès avec le type et dont le 
prothorax est noirâtre avec le quart postérieur seulement 
rougeûtre. 


IT. — Le Miccotrogus monachus Chevl. me paraît être le 
même que le M. capucinus Bohm. 


IV. — Mon Olisthopus anomalus (Soc. ent. 1866, p. 182) 
a usurpé, dans les annales de la science, une place qui ne 
lui est pas due. Il n’est qu’une espèce connue d’un genre 
voisin et il doit être supprimé, et mon Omias lepidotus loc. 
cit. p. 190, est une Foucartia voisine de Cremierei : ce sera 
dès lors Foucartia lepidota. 


V. — J'ai publié (Soc. ent. 1864, p. 390) sous le nom de 
corsicus, un Troglops que je croyais venir de Corse. M. Ré- 
velière, de qui je le tenais, m'avait déjà inspiré des doutes 
sur sa provenance, et n'ayant pas rencontré cet insecte en 
Corse, il était porté à croire qu’il se trouvait au nombre de 
ceux qu’il avait pris aux environs d'Alger, et qu'il en avait 
mal indiqué la patrie. Ayant reçu de Ténès d’autres indi- 
vidus de cette espèce, je vois dans ce fait la justification 
de l’opinion de M. Revelière, et, comme les questions 
d'habitat ne sont pas indifférentes pour la science et que 
-le nom de corsicus est erroné, je déclare que la petite bête 
dont il s’agit est algérienne, et je la nomme algiricus. 


VI. — Je lis dans l’ Abeille de 1869, p. 55, n° 9 de Notes 
diverses consacrées principalement à des synonymies, 
« Oogines signicollis Muls. — Charopus dispar Fairm. Fr. 
Soc. ent. 1859. 277 — Char. saginatus Kiesw. id. 1851, 621. 
note. » 


Les Charopus précités sont, d’après les descriptions, en- 
tièrement d’un vert bleu, avec un peu de rouge à l’angle 
sutural des mâles, tandis que l’Oogines a le prothorax 
rouge avec une tache verte, qui manque quelquefois, à la 
base. Le mâle a de plus l’angle sutural rouge. Il semble 
que ces deux insectes ne sont pas les mêmes. Cependant 
je dois dire que, dans l’un comme dans l’autre, le mâle 
a l’air d’un Malachius et la femelle d’un Charopus, la tache 


NOUVELLES ET FAITS DIVERS, 1 


basilaire du prothorax, qui parfois fait défaut, est quel- 
quefois aussi assez développée, et les antennes des mâles 
sont conformées de même. J'ajoute que tous sont de 
Corse ou de Sardaigne. Il se peut donc que l’Oogines signi- 
collis soit une variété du Charopus saginatus Kiesw., dispar 
Fairm.; mais ce qu'il y a de certain, c’est qu’il est le 
même que mon Malachius bicolor, Soc. ent. 1864. 288 ; de 
sorte que la synonymie s’établit ainsi : 

Oogines bicolor Perris, signicollis Muls. Rey, si l’espèce 
est réellement distincte. 

Oogines saginatus Kiesw. dispar Faïirm. — var. bicolor 
Perris, signaticollis Muls. Rey, dans l'hypothèse contraire, 
qui est assez probable. 

L’Antholinus posticus Muls. Rey est mon attalus apicalis 
loc. cit., la synonymie est donc : Antholinus apicalis Per- 
ris, posticus Muls. Rey. ED. PERRIS. 

Lorsque par la création de l’Abeille, par la publication 
du Catalogue des coléoptères répandu à profusion, par 
des appels incessants, nous nous efforcions de vulgariser 
les études entomologiques, nous ne pouvions espérer que 
si peu de temps après nos cruels désastres on verrait, sur 
tous les points de notre belle France, surgir de jeunes ex- 
plorateurs de ses richesses. Eh bien! dans plusieurs con- 
trées se sont formées des sociétés d’études scientifiques 
exclusivement composées de jeunes gens qui viennent 
mettre en commun les résultats de leurs recherches, s’ins- 
truire et s’encourager mutuellement. Protégés et dirigés 
par les vétérans de la science, ils explorent les points les 
plus ignorés de leur province, et se relient avec leurs 
voisins par l’échange de leurs chasses et de leurs décou- 
. vertes. Nous avons sous les yeux les annales de ces so- 
ciétés naissantes : La Société physiophile, de Lyon, a publié 
deux numéros : 1872 et 1873. Elle tient ses séances deux 
fois par mois. L’entomologie y compte, parmi ses repré- 
sentants, MM. P. Siméan et J.-B. Renaud, chasseurs zélés, 
qui fournissent d’intéressants comptes-rendus de leurs 
excursions. — La Société des Études scientifiques, d'Angers, 
en est à sa deuxième année de publications. Elle tient 


à el 


8 NOUVELLES ET FAITS DIVERS. 


également ses séances tous les quinze jours; cette année 
forme un volume de plus de 200 pages. Elle forme un 
musée départemental que chacun s’empresse d’enrichir 
de quelque curieux échantillon. La zoologie de l’Anjou 
est déjà bien connue par les travaux du patriarche des 
naturalistes de province, M. Millet, M. Gallois et plusieurs 
autres travaillent à combler les lacunes qui ne peuvent 
manquer de se rencontrer encore sur certains points. — 
Celle de Paris, encore toute récente, a pour organe la 
Feuille du Jeune Naturaliste, fondée par Ernest Dolfus, 
dont les parents secondent les nobles vues en soutenant 
ce journal destiné aux débutants, et en fondant un prix 
de 300 fr. décerné chaque année, à l’auteur du livre le 
plus utile à la propagation des études entomologiques. Ce 
petit journal paraît chaque mois, par livraison de douze 
pages, et compte trois cents abonnés. Ces premières ten- 
tatives, nous l’espérons, seront suivies de beaucoup d’au- 
tres, et la France sera bientôt couverte de semblables as- 
| sociations, qui formeront un vaste réseau et ne laisseront 
aucun coin inexploré. 


# 
#« *# 


M. Steinheil est de retour d’un voyage en Colombie; il 
rapporte plus de 12,000 insectes des environs de Cartha- 
gène. 


* 
# %* 


Simple question à MM. Kraatz, Bischof-Ehinger et 
Fauvel : 

Est-ce que la Société entomologique de Berlin n’a rien 
publié en 1873? 

La Société entomologique suisse n’a-t-elle publié que le 
premier numéro cette année, le seul que j'aie reçu ? 

La Société linnéenne de Caen ne publie-t-elle pas de 
Bulletin depuis deux ans? 

Nouveaux souscripteurs à l’Abeille : 

MM. Pierre Siméan, à Lyon. 
J.-B. Renaud, à Lyon. 


NOUVELLEN ET FAITS DIVERX 


a 


DEUXIÈME SÉRIE, — Ne 3. — 1814. 


L’ABEILLE paraît deux fois par mois, en livraisons de 36 pages. Les 
abonnements, payables d'avance, partent tous du {er janvier et conti- 
nuent pour le même laps de temps, à moins que l’abonné n’ait notifié, 
un mois avant la fin, son intention formelle de cesser. 

Les conditions d'abonnement sont les suivantes : 


24 livraisons. Prix : pour la France, 25 fr.; pour l'étranger, 30 fr. 

12  — — 13 fr. — 15 fr. 
6  — — cote — 8 fr. 
1 livraison séparée : 4 fr. 50. 


Sur LE BRUCHUS IRRESECTUS FaBr. Scu. 
Par M. ÉnouarD PERRIS. 


Au printemps dernier, mon ami M. Abeille de Perrin, 
me remit quelques grains d’un haricot semblable à celui 
qu’on appelle haricot riz, et contenant des Bruchus. Il les 
tenait de M. Aubert, de Toulon, avantageusement connu 
des amis des sciences naturelles et particulièrement des 
entomologistes. Je devais étudier cette espèce de Bruchus 
et la publier si elle était nouvelle. Je me mis donc à cette 
étude, aidé du bon travail de mon ami M. Allard sur ce 
groupe. et les caractères me conduisirent entre le brac- 
catus et l’imbricornis; mais comme il n’était ni l’un ni 
l’autre, comme il était évidemment distinct aussi de tous 
ceux qui sont caractérisés par le pronotum plus ou moins 
conique, sensiblement plus étroit en avant qu’en arrière, 
à côtés mutiques et à cuisses postérieures non distincte- 
ment dentées en-dessous, je me trouvai entraîné à le 
considérer comme nouveau et j’annonçai à M. Abeille de 
Perrin que je le décrirais sous le nom de B. Auberti. Je 


10 NOUVELLES ET FAITS DIVERS. 


lui exprimais en même temps mon étonnement et mon 
regret de ne trouver dans les individus que je possédais 
aucune différence sexuelle, et je le priais de voir s’il en 
serait autrement pour ceux qu'il avait lui-même. A 
quelque temps de là mon ami m'écrivait qu’il avait 
soumis, chez M. Aubert, à sa loupe très-clairvoyante 
(l’épithète est de moi), plus de 300 individus et qu’il 
n'avait pas été plus heureux que moi. 

Je m'adressai à M. Aubert et le priai de m'envoyer 
quelques-uns de ses doubles, ce qu’il s’empressa de faire. 
J’eus beau les examiner, comparer les tibias, les antennes, 
j'arrivai au même résultat que M. Abeille de Perrin. Je 
me rappelai alors que MM. Mulsant et Rey avaient publié 
dans leurs Opuscules (c’est le 8) une étude sur les Bru- 
chus, en indiquant, comme caractères différentieis des 
sexes, d’autres organes que les antennes et les pattes et 
notamment les yeux et le pygidium. Je me mis aussitôt 
à prendre une leçon de ces messieurs, puis, en faisant 
l’application à mon Bruchus, je constatai que, dans le 
mâle, le quatrième et le cinquième articles des antennes 
sont un peu plus longs; que les yeux sont un peu plus 
saillants et que le pygidium, plus bombé dans sa moitié 
postérieure, se rabat un peu en-dessous, de manière à 
être visible lorsqu'on regarde l’insecte verticalement du 
côté du ventre, et qu’il échancre largement le dernier 
arceau ventral, lequel est entier dans la femelle. Ce carac- 
tère est le plus apparent. 

Cela fait, je me disposai à rédiger ma description; 
mais avant tout je voulus avoir le cœur net de la ques- 
tion de savoir si les cuisses postérieures étaient mutiques 
ou dentées, et comme les tibias étaient appliqués contre 
les cuisses et que, dans les Bruchus, les dents sont le plus 
souvent sur la tranche interne, je compris qu’il fallait, 
avant tout, séparer les tibias des cuisses. Je fis donc ra- 
mollir quelques individus, j’opérai la séparation et je 
demeurai tout interdit en voyant apparaître près de l’ex- 
trémité des cuisses une dent triangulaire, très-saillante 
et très-aiguë, et, immédiatement en arrière, deux autres 
dents beaucoup plus petites, contiguës, triangulaires aussi 
et pointues. 


NOUVELLES ET FAITS DIVERS. 11 


x 


Tout était donc à recommencer; il fallait revenir à 
M. Allard, et cette fois je tombai, sans pouvoir en sortir, 
sur l’obtectus Say qui, d’après le catalogue du même au- 
teur, est aussi le subellipticus Woll. des Canaries. N'ayant 
pas leurs descriptions, je ne pouvais mieux faire que de 
m'adresser à M. Allard lui-même. Il s’empressa de me 
répondre en me renvoyant à la page 38 de son étude où, 
rectifiant ses premières indications, il déclare que l’ob- 
tectus et le subellipticus ne sont autres que l’irresectus qu’il 
avait pris à tort pour le mimosæ, et il ajoutait que les 
souvenirs qu'il avait gardés du type de lirresectus lui 
permettaient d'affirmer que mon Bruchus appartenait bien 
à cette espèce. Cette fois, je pouvais consulter la descrip- 
tion, et, en effet, SchϾnherr me convainquit que M. Allard 
avait parfaitement raison. Il m’expliqua aussi pourquoi, 
en consultant son ouvrage, je ne m'étais pas arrêté à 
cette espèce; c'est qu'il l’indiquait de Perse et je ne 
supposais pas qu'un insecte de Perse vint manger des 
haricots à Toulon. 

Me voilà donc déçu dans mes espérances de paternité; 
voilà M. Aubert privé d’une dédicace sur laquelle :l 
croyait pouvoir compter. Je songeais aux moyens de me 
tirer de ce mauvais pas, lorsque mon obligeant corres- 
pondant m’envoya, du même coup, des grains de haricots 
sensiblement plus ventrus que les précédents et peuplés, 
c'est le mot, de Bruchus vivants, et, en outre, des larves et 
des nymphes de cet insecte. 

À la vue de ce nouveau butin, de ce nouveau sujet 
d’études, je me dis qu’il y avait quelque chose à faire; 
que M. Aubert ne pouvait pas avoir déployé tant de com- 
plaisance en pure perte, et voilà pourquoi .j’ai pris la 
plume pour faire l’historique qui précède et pour dire ce 
qui suit. 

La larve du B. irresectus est longue de 4 millim., elli- 
psoidale, ventirue, très-convexe et voûtée en-dessus, beau- 
coup moins bombée en-dessous, très-peu arquée, blanche, 
entièrement glabre et apode. Sa tête, très-petite et à 
moitié enchâssée dans le prothorax, est blanche ou d’un 
blanc à peine teint de roussâtre, avec le devant testacé et 
le bord antérieur un peu foncé. Celui-ci est largement et 


12 NOUVELLES ET FAITS DIVERS. 


profondément échancré pour recevoir l’épistome, qui est 
transversal et plus étroit antérieurement qu’à la base. En 
avant se trouve le labre qui est à peu près semi-discoïdal. 
Les mandibules sont courtes et d’un testacé rougeâtre 
avec l'extrémité noire. Vues de côté, elles sont triangu- 
laires et leur sommet émoussé m’a paru divisé en deux 
petits lobes ou deux petites dents obtuses. Les mâchoires 
sont très-écartées à la base, très-obliquement convergentes, 
subcylindriques et testacées avec l’extrémité blanchâtre; 
leur lobe est court et arrondi et elles sont surmontées 
d’un palpe maxillaire très-petit qui m’a semblé composé 
de trois articles fort courts. Entre les mâchoires est la 
lèvre inférieure formée d’une pièce très-petite, un peu 
testacée, plate, subcordiforme avec le milieu antérieur 
avancé en languette. Cette pièce porte les deux palpes 
labiaux d’une petitesse extrême et qui m'ont présenté 
deux articles. Je n’ai pu voir les antennes, les larves 
ayant séjourné dans l'alcool, mais je ne doute pas qu’elles 
n'existent très-petites, rétractites, le plus souvent invi- 
sibles et de deux articles au moins, comme dans les 
larves de la plupart des Curculionides, des Anthribides 
et des Bruchides. Je n’ai pu apercevoir le moindre 
vestige d’ocelles. 

Le corps est formé de douze segments dont les intersec- 
tions sont assez bien marquées sans être profondes et qui, 
vues en-dessus, sont trisinueuses. Le prothorax, trois fois 
environ plus large que la tête, est plus long mais moins 
large que chacun des deux autres segments thoraciques. 
A quelques rides près, ces trois segments thoraciques 
sont presque lisses. Sur les neuf segments de l’abdomen, 
les sept premiers sont marqués d’un pli transversal arqué 
qui manque aux deux derniers; tous présentent quelques 
rides et un petit bourrelet latéral très-peu saïllant. Le 
neuvième segment est largement échancré en arrière pour 
emboîter le mamelon anel qui ne fait point saïllie et qui 
est marqué d’un faible pli transversal. Sous le bourrelet 
latéro-dorsal dont je viens de parler, on aperçoit, sen 
observant la larve de côté, un autre bourrelet formé d’une 
série de mamelons visibles mais déprimés. 

(À suivre.) 


NOUVELLES ET FAITS DIVERS 


Pc 


DEUXIÈME SÉRIE. — No 4. — 18174. 


SUR LE BRUCHUS IRRESECTUS Fagr. Scu. 
Par M. ÉnouarD PERRIS. 
(Suite.) 


Les stigmates sont au nombre de neuf paires situées la 
première sur l'intersection du prothorax et du mésothorax, 
les autres au tiers ou au quart antérieur des huit pre- 
miers segments abdominaux. 

Pas de pattes ou de pseudopodes. 

MM. Chapuis et Candèze dans leur Catalogue et Lacor- 
daire dans le 7° tome de son Genera, p. 599, citent les 
divers auteurs qui ont fait connaître des larves de Bru- 
chides. Depuis lors aucune autre larve de ce groupe n’a 
été, que je sache, publiée. M. Elditt a trouvé trois ocelles 
de chaque côté de la tête à la larve du B. gonagra et 
M. Heeger deux à celle de B. lentis. Je n’en ai vu qu’un 
de chaque côté, représenté par un très-petit tubercule 
noir, sur les larves des B. varius ct cinerascens. Celle du 
B. irresectus diffère par l’absence de tout ocelle apparent, 
elle est en outre glabre, tandis que les deux dernières 
précitées sont parsemées de petits poils et réellement 
velues à la région pectorale. Les intersections de ses 
segments sont aussi un peu moins sensibles, les bourre- 
lets latéraux sont moins saillants et la tête paraît un peu 
plus petite relativement. 

La nymphe présente les diverses parties de l'insecte 
parfait disposées, emmaillotées comme de coutume ; 
comme les autres nymphes de Bruchus que je connais elle 
est absolument glabre, sans la moindre épine, le moindre 
appendice. 

J'ai déjà dit que la larve vit dans les grains de haricots 
de deux espèces ou variétés. « Ces deux espèces, m'écrit 


14 NOUVELLES ET FAITS DIVERS. 


M. Aubert, sont récoltées dans les environs de Toulon; 
elles sont vulgairement connues sous le nom de Gromendon 
et de Bouquetier. Elles sont grimpantes si on leur donne 
des roseaux auxquels elles puissent s’enrouler, sinon elles 
restent basses et s’entrelacent. La personne qui me fournit 
ce renseignement m'a dit que. depuis dix ans au moins, 
elle a ces haricots qu’elle a semés successivement d’année 
en année, et que ce n’est que depuis deux ans que l’in- 
secte s’est montré, du moins de manière à appeler son 
attention. » 

Lorsqu'on a sous les yeux une graine de haricot con- 
tenant des larves adultes, des nymphes ou des insectes 
parfaits, on voit tout de suite les points qu’occupent ses 
habitants, ils sont indiqués par un disque légèrement | 
brunâtre provenant de ce que la substance de la graine 
a été rongée par la larve qui a respecté l’épisperme et 
que, dans le haricot, cet épisperme est un peu trans- 
lucide. Les graines paraissent donc mouchetées et ces 
. mouchetures sont parfois assez nombreuses, car j'en ai 
compté jusqu'à quatorze sur une seule graine, ce qui 
veut dire que j'en ai obtenu quatorze Bruchus. Ce fait 
mérite d’être signalé, car il est assez rare de voir naître 
plus d’un individu de ce genre d’une graine je ne dirai 
pas de Vesce, de Gesse, de Lotier, de Trèfle, de Panicaut, 
cela se-comprend,; mais même de Pois ou de Fève. 
M. Blanchard dit cependant, Hist. des ins. t. II, p. 114, 
que plusieurs larves de Pachymerus pandani habitent 
souvent la même graine, et dans la figure qu’il donne de 
cette dérnière. on voit deux trous de sortie, maïs il faut 
dire que cette graine a la grosseur d’une petite noix. 

Ce qui est à remarquer aussi, et cettes observation 
s’applique aux autres Bruchus, c’est que, le vol 8, d’en- 
dosperme que consomme une larve ne. dépasse: guère le 
volume de son corps. On ne saurait nourrir un animal 
à moindres frais. Elle pratique ses déblais de manière à 
former une cellule à peu près sphérique, et lorsque la 
graine a plusieurs habitants, jamais une cellule ne 
communique avec une autre; chaque larve respecte la 
situation de sa voisine et laisse subsister entre les deux 
domiciles une cloison qui souvent n’a guère plus de 


NOUVELLES ET FAITS DIVERS. 15 


consistance qu'une pellicule. Ce respect de la vie privée 
ne se rencontre pas toujours chez animaux de bien 
autre taille et de bien plus grandes prétentions. 

Il m'a paru qu'avant la métamorphose en nymphe la 
larve, comme celles des Bruchus en général, enduit les 
parois de sa cellule d’un mucilage gommeux. 

Les graines de haricot que M. Aubert-m’a envoyées au 
commencement de février, contenaient quelques nymphes 
paraissant avortées, les autres habitants étaient des 
Bruchus vivants et parfaitement mûrs. Ils ne paraissaient 
‘pas disposés à sortir, car qu'auraient-ils fait dehors à 
une époque si éloignée de la floraison des haricots? Dès 
e premier jour cependant je vis un des disques trans- 
lucides nettement coupé sur les trois quarts de son pour- 
tôur, comme si le Bruchus se préparait à quitter sa 
cellule, et de fait, vers la fin du mois, quelques-uns 
l’abandonnèrent, sous l'influence, sans doute, de la-tem- 
pérature de mon cabinet. Au surplus, il y a des Bruchus 

et beaucoup d’autres insectes qui prennent leur liberté 
bien avant le moment de pondre et qui attendent ce 
moment ailleurs que dans leur berceau. 

Mais d’où vient cette espèce de Bruchus que pour la 
première fois, je crois, on signale en France ? Schænherr 
la dit de Perse, M. Wollaston des Canaries, et d’après le 
catalogue de M. de Marseul elle serait du Caucase. Je me 
persuade que c’est là une de ces espèces qui, vivant de 
graines ou de plantes d’un transport fréquent d’un lieu à 
un autre par les navires de commerce et trouvant au lieu 
de débarquement des succédanées aux végétaux qui les 
nourrissent dans leur pays d’origine, deviennent cosmo- 
polites, du moins dans les limites des conditions de 
température qui leur sont propres, comme cela est déjà 
arrivé pour le Bruchus pisi. Le B. irresectus, originaire 
peut-être de Perse, doit y être inféodé à quelque sente 
du groupe des haricots dont les graines alimentaires sont 
transportées de çà de‘là pour la nourriture de l'équipage. 
Des Bruchus naissent -durant la traversée et aux escales 
ilsise répandent daps la campagne. S'ils rencontrent un 
climat favorable, la‘plante qui leur convient, ils fondent 
une colonie. Il n’a pas fallu longtemps pour le porter 


16 NOUVELLES ET FAITS DIVERS. 


dans le Caucase par la mer Noire, par la Caspienne et 
par la voie de terre, vu le voisinage de la Perse; des 
navires ônt pu le transporter aux Canaries et facilement 
à Toulon depuis l’ouverture du canal de Suez, et si mon 
hypothèse est aussi vraie qu’elle est probable, nous 
apprendrons sans doute bientôt qu’une portion très- 
étendue du globe terrestre est sa patrie, 


Finissons par le signalement succinct de cette inté- 
ressante bestiole. Voici la diagnose de Schœnherr, tome V, 
page 18. 


Subellipticus, niger, pube cinerea in elytris fusco-variegata 
vestitus, antennarum basi apiceque, elytrorum margine postico, 
pygidio, abdominis lateribus pedibusque rufescentibus, femo- 
ribus posterioribus subtus nigro-plagiatis, thorace pygidioque 
evidenter punctatis, capite angustiore. 

J'ajoute, en rappelant ce que j'ai déjà dit des diffé- 
rences sexuelles, que le prothorax, vu en dessus, est 
sensiblement conique, que les quatre premiers articles 
des antennes, la moitié ou plus du cinquième et le der- 
nier en entier sont d’un testacé rougeâtre, que le troisième 
article est un peu plus long que les autres, que les cuisses 
postérieures sont dentées comme je l’ai indiqué plus haut 
et l’indique aussi la description de Schœænherr, qu’enfin 
le dernier article des tarses est noirâtre à l’extrémité 
avec les ongles noirs. 

Quelques individus ont le bord postérieur des élytres, 
les côtés de l'abdomen et Le pygidium de couleur cendrée. 


XF Nous recommandons de rechef à nos abonnés à 
qui il viendrait à manquer une livraison en tout ou en 
partie de réclamer aussitôt qu’ils s’en aperçoivent (en 
recevant la suivante), et de retourner immédiatement la 
livraison défectueuse afin qu’elle soit complétée. Autre- 
ment nous ne pouvons donner suite à leur demande. 


NOUVELLEN ET PATES DIVERX 


DEUXIÈME SÉRIE. — No 5. — 1874. 


M. le Dr Emile Gobert commence la publication d’un 
Catalogue raisonné des Coléoptéres des Landes, dans le Bulle- 
tin de la Société d'Histoire naturelle de Toulouse, tome vit. 
Élevé à l’école de M. Ed. Perris ct dirigé par ses conseils, 
l’auteur ne songe pas à orner son travail d'espèces plus 
où moins nouvelles, mais il nous présente une statistique 
exacte des espèces de la riche contrée dont le départe- 
ment des Landes est le centre, fait connaître leur station, 
leur genre de vie, leur époque d'apparition, leur degré 
de rareté, etc.; tel est, en effet, ce qui fait tout l’intérêt 
de ce genre de travaux. On peut compter trouver ici des 
déterminations sûres, condition indispensable et sans la- 
quelle un Catalogue local, au lieu d’être utile, devien- 
drait une source d’erreurs. Le nombre des espèces citées 
est de 280, et le travail ne dépasse pas la famille des Ca- 
rabiques. C’est un prélude de bon augure pour les Phy- 
tophages dont l’histoire est bien autrement intéressante. 
Nous lui souhaitons courage et persévérance. 


#& 
+ * 


M. F. Martinez y Saez inaugure ses études entomolo- 
giques dans les Annales de la Socicté espagnole d'Histoire 
naturelle, tome 11, par un catalogue des coléoptères re- 
cueillis aux environs de Cuenca par M. A. Senen de Cas- 
tro, accompagné de la description de plusieurs espèces 
nouvelles où peu connues : page 2, Chlænius proximus, 
très-voisin du fulgidicollis; p. 4, fig. 1, Feronia Martinezi, 
déjà publié par M. de Vuillefroy ; p. 5, fig. 2, F. Perezi, 
qui vient tout près de l’hispana; p. 8, fig. 3, Zabrus Cas- 
troi, intermédiaire entre gravis et neglectus; p. 10, fig. 4, 
Rhizotrogus Zapateri, Voisin du monticola Blanch.; p. 12, 
R. Bolivari, semblable au rugifrons Burm.; p. 14, fig. 6, 


18 NOUVELLES ET FAITS DIVERS. 


Mylabris Uhayoni, qui me paraît trop ressembler à l’hie- 
racüi; enfin, p. 17, fig. 5, Dorcadion Uhagoni Perez-Arcas, 
dont la figure ne donne nullement l’idée. Les descrip- 
tions, un peu longues, sont écrites en espagnol, mais 
elles sont précédées de diagnoses latines assez étendues. 
La planche coloriée qui accompagne ce mémoire est due 
au burin de notre habile graveur Debray. 

M. le Dr Georges Seidlitz, de Dorpat, vient de faire 
paraître la 3° édition de sa Fauna baltica. Cette publica- 
tion, de 164 pages in-8°, comprend la fin des Anisotomides, 
les Silphides, Scydménides, Psélaphides, Staphylinides, Das- 
cillides et une partie des Téléphorides. Toutes les espèces 
du nord de l’Europe y sont décrites, ainsi que tous les 
genres européens. On n’y trouve que 3 espèces nouvelles: 
Anisotoma fracta d’'Estonie, Oxypoda Sahlbergi de Finlande 
et Microcara dispar d’Espagne; mais le sujet est traité 
avec cette clarté méthodique et cette concision rare qui 
sont le propre du savant auteur. 


# 
*# *# 


SYNONYMIES ET ESPÈCES NOMINALES. 


2e liste. 
4 Nebria Heldreïichei Schm. Berl. 57.121} __ :,., 
2 » Genei Schm. Berl. 64. 111 er Puens.(R 
3 »  degenerata Schauf. Rev. 200]. 62. 491 — brevicollis F. 


4 Leistus afer Coq. Fr. 58. 746 — abdominalis Reïche, qui n’est, 
ainsi que le puncticeps Fairm., qu’une var. du montanus 
Steph. (4 

5 Procrustes anatolicus Chaud. Stet. 57. 81 — olympicus Redt. (h 

6 «_ asperatus Muls. Op. 11 124 — impressus Klug. (h 

7 Carabus Rosalesi Reiche. Fr. 63, 471 — Dufouri Dej. (h 

8 »  Gilnickii Deyr. Rev. z00l. — Scovitzi Fald. (h 

9 »  Theophili Deyr. Rev. zool. — macrogonus Chd. (k 

40 Cychrus Dufouri Chaud. Fr. 69. 45 — spinicollis Chd. var. (h 

11 Brachinus variventris Schauf. Rev. zool. 62. 491 — explodens Duft. 
var. (h 

42 Cymindis compostellana Reiche Fr. 63. 474 } = alternans Ramb. 

13 » Vogeli Schauf. Rev. zool. 62. 491 var. (h 


NOUVELLES ET FAITS DIVERS, 19 


14 Dromius sacerdos Peyr. Fr. 58 393 — nofatus Steph. (h 

15 »  Ramburi Brûül. Fr. 67. LxxIx = Myrmidon Fairm. (h 

16 » tener Coq. Fr. 58. 753 — melanocephalus Dej. (h 

17 Coscinia collaris Baud. Berl. 64. 213 — Schuppeli Dej. (h 

18 Ditomus rubens Fairm. Fr. 71. 72 — Eriotomus villosulus Reïiche (4 
19 Licinus asiaticus Cast. Et. 1 83 — agricola OI. (h 

20 Acinopus spinipes Fisch. Mosc. 44. 32 — ammophilus Dej. (h 


21 marginatus Chd. Mosc. 42. 829 
02»  medies Reïche Cat. Alg 19 [= "éfacephalus Rossi (h 
23 ) Lepelletieri Luc. Alg. 66 ? 

24 ) mauritanicus Luc. Alg. 67 = UP EvAE 

29 »  eurycephalus Chd. Mosc. 42. 828 ) 

26 » clypeatus Fisch. Mosc. 44. 31 — picipes OI. (h 
27 » rufitarsis Fisch. Mosc. 44. 31 


28 »  Iævipennis Fairm. Fr. 59. 11 — grassator Coq. (h 
29 Anisodactylus pseudoæneus Dej. Spec. 137 | — pæciloides Steph. 


30 ) microthorax Mots. Mosc. 49. 70 var. (h 

31 Dichirotrichus lacustris Redt. Fn 2e 64 | 

32 ) chloroticus Dej. Spec. 234 DpNeS : 

oo, pallidus Dej. Spec. 234 A Ur et 

34 ) cordicoliis Fairm. Fr. 68. 476 

35 Harpalus carteroides Fairm. Fr. 68. 465 Free 

5e D Olces Faim. En 70.370 | — femeralis Coq. (h 

37 » promissus Reiche Cat. Alg. 13 — dermatodes Fairm. A 

38 D Langloisi Peyr. Fr. 58. 381 — oblongus Schm. Wien 58. 
273 (h 

39 » episcopalis (violaceus) Reiche Fr. 55. 628 — azureus F. (h 

40 ) cribricollis Dej. Spec. 208 — azureus F. (h 

41 ) parallelus Dej. Spec. 219 — brevicollis Dej. var. (h 

43 » Steveni Dej. Spec. 242 

13 »  Gaudioni Reïche Fr. 61. 368 | 

4% »  tauricus Mots. Cat. 30 — hospes Slurm. (k 

45 »  subsimilis Chd. Car. 171 

46 »  cireum punctatus Chd. Car. 171 

47 ) splendens Gebl. Mosc. 47: 347 — dispar Dej. (A 

48 ) pharisæus Reïiche Fr. 55. 630 — seriatus Chaud. (h 

49 ) Caïphus Reiche Fr. 55. 632 — serialus Chd. var h. 

90 »  Lethierryi Reiche Fr. 59. 640 

51 ) fastuosus Fald. Transc. 1 87 | — æneus F. var. {li 

92 »  semipunctatus Dej. Spec. 268 

03 ) punctatosiriatus Dej. Spec. 319 — siculus Dej. (k 

04 »  castianus Vuillef. Fr. 66. 348 — fuscipalpis Sturm. k 

D9 » Chaudoiri Mots. Cat. 27 — fenebrosus Dej. (k 

96 » bosphoranus Reïche Fr. 61. 3866 = distinguendus Duft. (4 


97 »  fuscicornis Men. Cat. 134 — anxius Duft. (k | 


20 NOUVELLES ET FAITS DIVERS. 


58 Acupalpus transversalis Schm. Berl. 62. 110 — conspectus Duft. 

59 ) cantabricus Brûl. Fr. 67. EXXX | _ dE # 
60 »  vittatus Heyd. Voy. Esp. 70. 63 NN F;veraie 
61 Acorius solatus Coq. Fr. 58. 778 — metallescens Dej. (h 


h) Piochard de la Brülerie. 


* 
*« x 
M. Ch. Brisout de Barneville a pris, dès le commence- 

ment d'avril, dans la forêt de Saint-Germain, deux nou- 
velles espèces du genre Trachys, et les a décrites sous les 
noms de fragariæ et Marseuli, toutes deux voisines du pu- 
mila, mais bien distinctes, l’une par sa tête plus profon- 
dément excavée, son épistome arqué en arrière et bien 
détaché de la tête; son prosternum élargi après les han- 
ches antérieures, bordé en arrière et sur les côtés d’une 
fine strie qui se recourbe fortement en dehors vers le 
bout; l’autre par sa taille plus petite, son prosternum 
entièrement bordé d’une strie, large, subparallèle, et les 
crochets des tarses simples. Il a capturé le premier en 
assez grand nombre sur le Fragaria collina, et le deuxième 
en quatre exemplaires seulement, sur des feuilles de 
Salvia pratensis. 

de 

Les abonnés de l’Abeille ont reçu d'avance, et ne s’en 

plaindront pas, les livraisons üe juillet et d’acût ; en con- 
séquence, l’envoi en sera suspendu pendant ces deux 
mois, que je vais passer à la campagne, époque, du reste, 
des vacances el des voyages. Ceux qui auraient à me 
faire quelques communications concernant le journal, 
sont priés de me les adresser directement à Fougerolles- 
du-Plessis (Mayenne). 4 


%k 
k % 


Nouveaux abonnés à l’Abeille : 

MM. Gustave Power, ingénieur, à Rouen. 
Edouard Goutay, à Riom. 
Jules de Gaulle, à Paris. 


G. Philibeaux, à Dijon. 
Baron A. Bonnaire, à Paris, 


! 


NOUVELLES ET FAITS DIVERS 


DE L’APEILLE 


DEUXIÈME SÉRIE. — No 6. — 1815. 


L'intelligent et zélé conservateur du Musée civique de 
Gênes, M. le D' Raphaël Gestro, nous adresse trois Mé- 
moires qu'il vient de publier dans des Revues italiennes, 
sur lesquels nous appelons l'attention de nos abonnés 
désireux de connaître toutes les publications entomologi- 
ques vraiment utiles. 

Le premier et le plus considérable, sous le titre de : 
Enumération des Cétonides recueillis dans l'archipel Malais, 
par J. Doria, Beccari et d’Albertis, décrit 4 espèces nou- 
velles : Lomaptera Beccarii et macrophylla, Schizorhina cϾ- 
lata et Glycyphana Mohnikei, crée le genre IscHiopsoPHA 
pour une douzaine d’espèces de Lomaptera, telles que bi- 
fasciata, Ulricæ, Latreillei, etc. et termine par un tableau 
géographique dans lequel les 29 genres et les 265 espèces 


de cette splendide famille que possèdent ces îles orien- 


tales, sont répartis entre ces diverses îles. 

Le deuxième est une révision du genre Atfractocerus 
avec la description de 3 espèces nouvelles : bifasciatus 
d’'Aru, Bruijnii et celebensis de Célèbes. 

Le troisième, le plus intéressant pour nous, amateurs 
d'insectes d'Europe, est un ensemble d’observations sur 
quelques espèces italiennes du genre Cycnrus. L'Italie 
est un des pays les plus riches en espèces de ce genre. 
Dans la partie septentrionale, on en compte 8 : cordicollis, 
angulicollis, attenuatus, îtalicus, rostratus, angustatus et cy- 
lindricollis, qui pour la plupart habitent les hauteurs de 
la chaîne des Alpes. L’ifalicus seul se rencontre dans des 
lieux moins élevés; des Alpes, il passe le long des Apen- 
nins, et seul il représente le genre dans la partie centrale 
et étend son habitat dans la partie méridionale, où vit 
également le meridionale, et probablement jusqu’en Sicile. 
L'île de Sardaigne eu est privée et sans doute aussi la 


7 NPA ET EU nt NP) AC A 2 RE) 
hi RE NN 5 LEARN EN 

AT 
è ; 


29 NOUVELLES ET FAITS DIVERS DE L'ABEILLE. 


Corse. Cependant l'Italie est encore peu explorée sous le 
rapport entomologique, et il n’est pas surprenant qu’on y 
ait découvert 3 espèces nouvelles d’un genre si grand et 
si curieux, et on en découvrira sans doute encore d’autres. 

Le C. cylindricollis Pini (Soc. It. Sc. nat. 1871, p. 224 
pl. 1), qui est voisin du Schmidti ; le C. meridionalis Chaud. 
(Bul. Mosc. 1861, p. 3), dont le Costæ Emery (Soc. ital. 
1872, p. 160, t. 2, f. 1) n’est qu'un synonyme, maïs bien 
distinct de l’ifalicus, recueilli dans les Abruzzes et dans 
les environs de Naples; le C. angulicollis Sella (Soc. ital. 
1874, p. 82, pl. xi, f. 2) de la vallée de Pesio, qui prend 
place entre l’attenuatus et le cordicollis. 


* 
CRE 


MÉLANGES. 


La brièveté de la vie, chez la plupart des insectes par- 
venus à l’état parfait, est connue de tout le monde ; on 
sait que les individus mâles meurent peu après l’accou- 
plement ; que la femelle ne survit pas longtemps à la 
ponte de ses œufs ; et comme cette ponte suit de près sa 
dernière métamorphose, il en résulte que l’existence de 
l’insecte adulte n’est que d’une courte durée. Maïs si, 
par un obstacle quelconque, la femelle est empêchée de 
devenir mère, sa vie peut se prolonger bien au-delà des 
limites ordinaires. 

C’est surtout dans l’ordre des coléoptères qu’on a pu 
observer ces exemples de longévité : nouvelle preuve, 
entre mille, de la prévoyance du Créateur, qui ne veut 
pas qu’un animal périsse avant d’avoir reproduit son es- 
pèce. Cette prévoyance s'applique à l’homme, aussi bien 
qu'aux animaux inférieurs, on la remarque chez les 
femmes enceintes, condamnées par les médecins, comme 
atteintes de cachexie tuberculeuse : tant que dure la ges- 
tation, le mal reste stationnaire; mais dès que l’accou- 
chement a eu lieu, une phthisie galoppante les enlève en 
quelques jours, 

Cette sagesse mystérieuse, qui veille sur la conserva- : 
tion de l'espèce, nous a été révélée, il y a une trentaine 
d'années, par un insecte coléoptère que nous présenta un 


NOUVELLES ET FAITS DIVERS DE L’ABEILLE. 23 


vieil amateur d'histoire naturelle, qui, bien que fort peu 
lettré, avait su déchiffrer quelques pages du grand livre 
de la création : « Voici, nous dit-il, un insecte très-rare, 
que je tiens vivant dans cette boîte depuis plus d’un an, 
traversé par une épingle, et qui, malgré ce désagrément, 
se porte mieux que moi, car j'ai un cancer de l’estomac 
qui ne me laisse pas six mois à vivre : c’est le Calosoma 
auro-punctatum, dont j'ai, le premier, découvert l'espèce 
aux environs de Paris, dont j'ai élevé la larve, et dont je 
connais, moi seul, la localité. Celui-ci est ‘une femelle, 
vierge, que j'ai piquée au moment de sa naissance à l’état 
parfait; j'ai voulu voir combien de temps une femelle 
peut vivre quand l’accouplement n’a pas eu lieu ; il est 
aisé de reconnaître qu’elle n’a pas été fécondée, à l’odeur 
musquée très-agréable qu’elle exhale; je l’ai piquée de 
manière à ne pas blesser les ganglions nerveux; je la 
nourris pendant l’été avec des chenilles sans poils, et 
pendant l'hiver avec la membrane interne des intestins 
de poulet. » 

Deux mois après cette visite, la mort de M. Ledoux 
(c'était le nom de ce brave homme, bien connu des col- 
lectionneurs ses contemporains) nous fut annoncée par 
le précieux Calosome dont il nous avait, en mourant, légué 
la propriété et l’entretien. L'insecte survivait à son pre- 
mier possesseur, comme celui-ci l’avait prédit. Il vivait 
depuis quatorze mois dans une boîte de ferblanc, traversé 
de part en part, sur le côté droit, par une épingle fichée 
sur un liége. Nous continuâmes à le nourrir de chenilles, 
et c'était plaisir de le voir, suspendu sur son pal, agitant 
avec une vélocité infatigable ses longues pattes dans le 
vide, courant continuellement sans changer de place, et 
faisant disparaître entre ses mandibules de volumineuses 
chenilles dont il rejetait bientôt la peau desséchée. 

Nous le conservâmes ainsi quatre mois entiers. Un jour 
qu’il dévorait sa pitance accoutumée, nous voulûmes la 
lui arracher; l'effort qu’il fit pour la retenir lui tirailla vio- 
lemment le col, et le lendemain nous le trouvâmes mort. 

Ainsi, l’insecte destiné à périr peu de jours après la 
ponte de ses œufs, fut conservé vivant pendant dix-huit 
mois (et aurait pu sans doute vivre bien plus long- 


7” 


24 NOUVELLES ET FAITS DIVERS DE L'ABEILLE. 


temps encore) parce qu’il n’avait pas accompli sa destinée. 

Cette prolongation d'existence, due évidemment à sa 
captivité et. au célibat qui en était la conséquence, s’ex- 
pliquera sans peine malgré le supplice infligé à linsecte, 
si l’on considère qu'il n’était pas lésé dans un organe es- 
sentiel à la vie; que sa sensibilité était dispersée dans un 
grand nombre de cerveaux; que l’épingle, oxydée et sou- 
dée par son contact avec les parties molles, les avait cica- 
trisées dans toute la longueur de son trajet, et que ce 
corps étranger était bien moins offensant et douloureux 
pour le Calosome (dont il était devenu en quelque sorte 
partie intégrante) que ne le serait la moindre épine en- 
foncée dans les chairs de l’homme.... Ajoutons que cet 
animal, tout empalé qu'il était, jouissait, au point de vue 
hygiénique, d’une existence presque confortable : il pos- 
sédait un appétit robuste ; il respirait librement, en plein 
air et au soleil ; l’exercice ne lui était pas interdit, car il 
courait perpétuellement, sans déplacement, il est vrai, 
mais aussi sans fatigue, puisque sa suspension le sous- 
trayait aux lois de la pesanteur. 

Nous espérions le conserver vivant jusqu’au printemps 
de l’année suivante, époque où nous aurions pu favoriser 
son accouplement, sans toutefois le débarrasser de son 
pal, dont l'extraction eût causé dans les tissus un déchi- 
rement mortel ; l’accident qui mit fin à sa vie nous em- 
pêcha de compléter l’expérience. Maïs ce qui rendrait en- 
core plus concluante l’observation de cette longévité toute 
providentielle, ce serait de recueillir simultanément plu- 
sieurs larves ou nymphes femelles, de surveiller leur 
métamorphose finale, de renfermer séparément chaque 
insecte parfait dans une cage de fil de fer à mailles fines, 
suffisamment spacieuse, et de l’y nourrir aussi longtemps 
que possible. — Après un an, deux ans, ou peut-être une 
plus longue durée de cette vie claustrale, les femelles 
vierges seraient successivement, chaque année, mises en 
rapport avec un individu mâle de leur espèce, et l’on 
pourrait constater, en même temps que leur longévité, 
les intervalles séparant l’accouplement, la ponte des œufs 
et la mort de la mère. E. LM. 


——— es 


D RS Se ide n 


L'ABEILLE, Journal d Entomologie 


Par M. S.-A. De MARSEUL 


ÉTUDE 


SUR LES 


 MALACHIIDES D'EUROPE 


ET DU 


BASSIN DE LA MÉDITERRANÉE 


PAR M. E. PEYRON 


MEMBRE DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE, ETC 


14877 


|. PARIS 
| Cnez M. ne MARSEUL, souzev. Pérerne, 271, TERNES: 


Charleville, Typographie et Lithographie de A. POUILLARD., 


AVANT - PROPOS 


La Syrie est particulièrement riche en espèces de cette 
famille et c’est en cherchant à classer les matériaux que 
j'y ai recueillis que j’en suis venu peu à peu à étudier 
toutes les espèces connues de la région méditerranéenne, 
à les décrire et enfin à publier ce travail, pour que ces 


recherches faites par moi puissent aussi profiter à mes 


collègues. 

Dans cette étude, j'ai eu particulièrement en vue la 
détermination des espèces et, en ce qui concerne les 
genres, je m'en suis rapporté aux excellents travaux de 
mes devanciers, auxquels je ne me suis permis de faire 
que les changements indispensables. J'ai cherché à ren- 
dre mes descriptions aussi courtes que possible et j'ai cru 
devoir laisser de côté tout ce qui n’était pas essentiel 
pour la distinction des espèces : à plus forte raison, ai-je 
évité de décrire complaisamment, ainsi que le faisaient 
les anciens auteurs, les caractères tirés de la forme exté- 
rieure, des impressions, de la ponctuation, etc., ces cas 
ractères étant genéralement variables ou peu facilement 
appréciables. 

Les insectes de cette famille sont sujets à se déformer 
après la mort et c’est là surtout ce qui permet difficile- 
ment d'établir la forme exacte de l’insecte et de la décrire; 
en outre, la différence des sexes est presque toujours 
tellement grande que l’on ne peut avoir de certitude sur 
la validité d’une espèce qu'après avoir rencontré ensemble 


4 AVANT PROPOS. 


les deux ‘sexes : il faut donc bien se garder, dans cette 
famille, de faire des descriptions sur un seul individu ; ce 
n’est qu'après beaucoup d’hésitations que je me suis moi- 
même décidé à le faire, car je m’y suis trouvé presque 
obligé par la nature de ce travail. On verra quelles erreurs 
ont commis des entomologistes éminents pour avoir voulu 
décrire des individus isolés que le hasard avait amenés 
dans une collection. C’est pour éviter cet écueil que j'ai 
cherché à rassembler le plus grand nombre possible 
d'individus, mais, malgré des recherches quelquefois 
répétées chaque année dans des localités éloignées, ilya 
telle espèce dont l’un des sexes m'a FChappe jusqu'à ce 
jour. 

La zône d'habitation que j'ai adoptée est la région 
européenne et méditerranéenne, mais c'est un peu arbi- 
trairement quant aux limites; mon dessein a été de les 
étendre autant que possible, en laissant de côté toutefois 
la partie la plus orientale de la Sibérie. 

La distance à laquelle je me trouve des centres de 
l’entomologie était une difficulté des plus grandes à 
vaincre pour le travail que j'ai entrepris, mais j'ai pu 
surmonter cet obstacle, en faisant appel à la complai- 
sance, à l’abnégation, faut-il même dire, de la plupart 
de nos collègues qui n’ont pas craint d'exposer leurs 
riches collections à traverser les mers, dans l'espoir, que 
je souhaite n’être pas déçu, de faire faire un progrès à 
nos connaissances entomologiques. 

- Les noms de ces collègues qui m'ont ainsi communiqué 
leurs collections complètes ou fait des envois partiels 
doivent être cités avec honneur et ils méritent non-seule- 
ment les remerciments que je leur adresse publiquement, 
mais la reconnaissance de tous ceux à qui mon faible 
travail profitera. Ce sont ceux de MM. Abeille, Bauduer, 
Bellier de la Chavignerie, Ach. Costa, H. et Th. Deyrolle, 

Lethierry, Marmottan, de Marseul, Plason, Reiche. 


| 
: 
| 
| 
| 
| 
{ 
| 
. 


AVANT-PROPOS, H) 


Les caractères de la famille des MazacatDes et de leurs 
genres ont été décrits soigneusement par divers auteurs 
éminents, à tel point que leurs travaux peuvent me 
dispenser d’entrer ici dans des détails qui ne seraient 
qu’une répétition. Je crois qu’en renvoyant les lecteurs 
aux ouvrages d'Erichson, Lacordaire, Jacquelin-Duval et 
Mulsant, ils obtiendront tous les renseignements désira- 
bles sur l’étude des parties du corps de ces insectes, leurs 
mœurs à l’état parfait, leurs premiers états et l’historique 
des travaux dont ils ont été l’objet, 

La méthode établie par Erichson a pu subir quelque 
modification par les travaux de Jacquelin-Duval, Kiesen- 
wetter, Mulsant, mais elle n’en est pas moins restée la 
base sur laquelle on s’est appuyé jusqu’à ce jour et dont 
il est d’ailleurs assez difficile de s’écarter. Toutefois 
J. Duval avait reconnu que les espèces du genre Antho- 
comus Er., chez lesquelles le second article des tarses 
antérieurs des «; est prolongé sur le troisième, devaient 
être distraites de ce genre et réunies aux Aftalus du 
même auteur; d’après le même principe, Kiesenwetter 
sépara les Axinotarsus des Malachius et les Hypebœus des 
Ebœus. C'était là une véritable innovation, car on donnait 
ainsi une valeur bien plus grande à un caractère que 
l’auteur allemand n’avait point considéré comme généri- 
que. De mon côté, j'ai dû m'’écarter des idées d’Erichson 
sur un point admis jusqu'ici par tous les autres entomo- 
logistes : il s’agit de la position des antennes. Il ne m'a 
pas été possible en effet de conserver l’ancienne distinc- 
tion établie entre tous les genres dans lesquels Îles 
antennes seraient insérées entre les yeux, sur la portion 
antérieure du front et ceux où elles seraient insérées en 
avant des yeux, sur les côtés du front, plus ou moins 
proche de son bord antérieur. La distinction est des plus 
difficiles à faire, car on trouve tous les passages et même, 
lorqu’on examine un grand nombre d'espèces, on s’aper- 
 çoit que ce caractère devient presque illusoire : ce n’est 


6 AVANT-PROPOS, 


réellement que dans quelques genres que les antennes 
sont insérées sur les côtés de la bouche, à la partie anté- 
rieure du front, d’une manière facilement appréciable, 

Les différences sexuelles sont toujours très- marquées 
dans les MaALACanIDES ; elles portent principalement sur la 
tête, les antennes, l'extrémité des élytres et les tarses 
antérieurs : c’est au point qu’il faut absolument en tenir 
compte et même, dans une certaine mesure, les prendre 
pour base d’une classification, soit des genres, soit des 
espèces. Quelque désir que j'aie éprouvé de donner des 
tableaux qui permettent de classer les espèces à quelque 
sexe qu'’appartiennent les individus étudiés, il ne m'a pas 
fallu bien longtemps pour me convaincre que tout essai 
de cette nature serait infructueux et qu’au lieu de facili- 
ter la détermination, il n’arriverait qu’à l’embrouiller 
davantage. Au surplus, ïl est bien évident que l’espèce est 
constituée par l’individualité des deux sexes et, en négli- 
geant les caractères particuliers à l’un d'eux, on n’arrive- 
rait qu’à un résultat absurde, c’est-à-dire, l'établissement 
de genres fondés les uns sur les mâles et les autres sur 
les femelles. Quoique en définitive, les systèmes de clas- 
sification et principalement les tableaux n'aient d'autre 
objet que de faciliter la détermination, il ne faut pas 
cependant pousser si loin le désir de rendre facile cette 
détermination que de dispenser les entomologistes de 
faire quelques recherches pour avoir des espèces complè- 
tes, c’est-à-dire représentées par les deux sexes. 


MALACHIIDÆ 


Erichson, Entomographien, 44. — Lacordaire, Genera des Coléop- 
tères, IV, 380. — Jacquelin-Duval, Genera des Coléoptères d'Europe, 
III, 173. — Redtenbacher, Fauna Austriaca, éd. 2, 536 (1). — Kiesen- 
wetter, Naturg. Ins. Deutschl, IV. 572. — Mulsant, Vésiculigères. 


La famille actuelle ne pourrait être confondue avec les 
autres familles des coléoptères, car elle s’en distingue 
nettement par ses tarses de 5 articles, exceptionnellement 
de 4 articles aux tarses antérieurs des mâles d’un petit 
nombre de genres, par les crochets des tarses munis à 
leur base d’une lamelle plus ou moins développée, très- 
rarement atrophiée, et surtout par la présence de caron- 
cules latérales à la partie inférieure du prothorax et de 
la base de l’abdomen. 


Eableau des Genres, 


K. — Antennes de 11 articles bien distincts, 


A. Tarses antérieurs de 5 articles dans les 2 sexes. 
B. Epistome plus ou moins fortement transversal, mais 
toujours bien distinct. 
C. 2€ article des tarses antérieurs des simple. 
D. Dernier article des palpes maxillaires beaucoup 
plus long que le 2°; prothorax oblong, rétréci très- 
sensiblement en arrière, I, Cyrtosus Motsch. 


. (1) Cest la deuxième édition de cet onvrage que j'ai citée constamment dans 
ce travail. 


MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. 


DD. Dernier article des palpes maxillaires pas plus 
long ou à peine plus long que le 2°; prothorax 
plus ou moins fortement transversal, presque éga- 
lement rétréci en avant et en arrière, 

 E. Dernier article des palpes maxillaires fusiforme, 

non ou étroitement tronqué à l’extrémité. 
F, Tibias postérieurs plus ou moins courbés, cylin- 
driques. Il. Malachius Fabr. 
FF, Tibias postérieurs fortement courbés et si- 
nueux, comprimés et tranchants, surtout chez 
les G'. IT. Anthocomus Er. 
EE. Dernier article des palpes maxillaires ovale, 
fortement tronqué au bout. IV. Cerapheles Muls. 
CC. 2° article des tarses antérieurs des G prolongé, 

recouvrant en grande partie le 3e. 
G. Antennes insérées sur le front, au niveau du 
‘bord antérieur des yeux. V.Axinotarsus Motsch. 
GG. Antennes insérées sur les côtés de la tête, 
bien en avant des yeux. 

H. Palpes maxillaires à dernier article ovale- 
oblong, atténué à l’extrémité. VI. Aftalus Er. 
HH. Palpes maxillaires à dernier article ovale- 
court, tronqué à l’extrémité, plus fortement 
chez les '. VII. Ebœus Er. 

BB. Epistome très-court, linéaire, peu distinct. 
I. Tête des cg‘ non ou faiblement élargie entre 

les yeux, sans excavation médiane. 
J. Tête des G' mutique; extrémité des élytres 
plissée dans le même sexe. 

K. Prothorax transversal ; extrémité des ély- 
tres des œ munie d’appendices non spini- 
formes. VIII, Hypebœus Kiesw. 

KK. Prothorax oblong; extrémité des élytres 
des cg‘ munie d’appendices spiniformes. 

IX. Charopus Er. 

JJ, Tête des of cornue ; extrémité des élytres 

simple. X. Psiloderes Peyr. 

II. Tête des G' fortement élargie entre les yeux, 
profondément excavée au milieu. 


L. Palpes maxillaires à dernier article ovale- 


MONCGRAPHIE DES MALACHIHDES. 9 


oblong, atténué à l'extrémité, étroitement 
tronqué au bout. 
M. Tarses courts. XI. Embrocerus Peyr. 
MM. Tarses très-allongés. XII. Atelestus Er. 
LL. Palpes maxillaires à dernier article 
ovale, fortement tronqué à l'extrémité. 
XIIT. Trogliscus Peyr. 
AA. Tarses antérieurs de 4 articles seulement chez les cf. 
N. Palpes maxillaires semblables dans les 
2 sexes, ayant le pénultième article 
beaucoup plus petit que le dernier. 
O. Tète fortement excavée chez les Gf. 
XIV. Troglops Er. 
O0. Tête non excavée chez les . 
XV. Homæodipnis J. Duv. 
NN. Palpes maxillaires très-dissemblables 
dans les 2 sexes, le pénultième article 
plus grand et plus épais chez les Gf. 
P. Dernier article des palpes maxillaires 
non sécuriforme chez les ©. 
Q. Dernièr article des palpes maxil- 
laires ovale-oblong chez les ©. 
XVI. Anfidipnis Woll. 
QQ. Dernier article des palpes maxil- 
laires conique chez les Q 
.. XVII. Heterodipnis Pevyr. 
PP. Dernier article des palpes maxil- 
läires sécuriforme chez les ©. 
XVIIL, Colotes Er. 


XX. — Antennes ayant seulement 10 articles apparents. 


À. Tarses antérieurs des GO‘ simples; palpes maxillaires 
filiformes. XIX. Laius Er. 
AA. Tarses antérieurs des G‘ ayant le 2 article prolongé 
au-dessus du 3°; palpes maxillaires à dernier article 
_ Sécuriforme. XX. Apalochrus Er. 


10 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. 


EL. — Antennes de 11 articles bien distincts. 


A. Tarses antérieurs de 5 articles dans les 2 sexes. 
B. Epistome plus ou moins fortement transversal, mais toujours bien 
distinct. * 
C. 2e article des tarses antérieurs des G' simple. 


l. — CYRTOSUS Motsch. 


Motschulsky, Etudes entomologiques II (1853) 55. 

Anthodytes, Kiesenwetter Naturg. Ins. Deutschl. IV, 591. — Kraalz 
et Kiesw. Berl. Ent. Zeïitsch. 1864, 305. — Mulsant, Vésiculigères, 26. 

Malachius 1°" Erichson, Entomogr. 86. 


Antennæ 11-articulatæ. 

Clypeus transversus, coriaceus. 

Palpi maxillares articulo ultimo secundo sesqui longiore. 
Tarsi in utroque sexu 5-articulati, articulis simplicibus. 


Corps allongé, avec la tête assez large, les yeux sail- 
lants, surtout chez les G', le prothorax oblong et rétréci 
très-sensiblement en arrière, les élytres élargies en ar- 
rière, celles des © ventrues et laissant à découvert une 
partie notable de l'abdomen. 

Tète des g' impressionnée au milieu du front, parfois 
même excavée et munie souvent d'un tubercule ou d’une 
épine à la partie antérieure, celle des Q plus légèrement 
impressionnée et mutique. Epistome transversal. Labre 
seulement un peu plus large que long. Palpes maxillaires 
allongés, le dernier article environ du double aussi long 
que le second, en ovale atténué à son extrémité, le pénul- 
tième article beaucoup plus court. Antennes insérées sur 
Je milieu du front, un peu en avant des yeux et quelque- 
fois entre les yeux, généralement de la longueur des trois 
quarts du corps chez les G', un peu plus courtes‘chez les 
©, ayant souvent plusieurs de leurs articles dilatés irré- 
- gulièrement chez les G', le dernier très-allongé dans les 
2 sexes. 

Prothorax empiétant un peu sur la base des élytres, 


ayant au devart de la base une impression transversale : 


qui force le bord postérieur à se relever, et vers les an- 


| 
| 


CYRTOSUS. 41 


gles postérieurs une impression latérale moïns forte qui 
se réunit à l'impression transversale. 

Elytres ayant l'extrémité, tantôt simple, tantôt impres- 
sionnée et appendiculée chez les G', sans ponctuation dis- 
tincte, très-fortement rugueuses, souvent garnies de poils 
assez longs et assez serrés. Femelles aptères. 

Pattes longues et grêles, les postérieures notablement 
plus longues que les autres, avec leurs tibias courbés et 
même sinués dans le dernier tiers. Tarses simples, les 
articles décroissant généralement en longueur du 1° au 
4e, le 2° parfois subégal au 1°, le 5e plus long que 4°. 
Crochets assez petits, munis à leur base d’une membrane 
qui atteint presque leur longueur et la dépasse quel- 
quefois. 

Les espèces de ce genre n’ont guère" de ressemblance 
qu'avec celles du genre Charopus, dont elles différent 
principalement par le dernier article des palpes maxillaï- 
res beaucoup plus long et plus acuminé, l’épistome et le 
labre bien plus grands, les élytres poilues, etc. 

Il est de stricte justice de restituer à ce genre le nom 
qui lui a été donné par Motschulsky lorqu’il décrivait son 
son Cyréosus nodicornis (mauritanicus Lucas); M. Kraatz a 
prétendu que les caractères indiqués ne pouvaient s’ap- 
pliquer à toutes les espèces qui rentrent actuellement 
dans ce genre, mais c’est là une raison peu sérieuse, car 
si cette manière de voir était adoptée, il faudrait à chaque 
instant supprimer des genres à mesure que les découver- 
tes améneraient de nouveaux types. 


H. — Extrémité des élytres non épineuse chez les 


À. 2 article des antennes des Gf grand, épaissi et angu- 
leux inférieurement. 

a. Coloration métallique du front prolongée, entre les 

antennes, jusqu’à l’épistome. 1: C. cyanipennis Er. 

aa. Coloration métallique du front s’arrêtant au niveau 
de l'insertion des antennes. 

b. 4° article des antennes des G' non échancré à sa base. 

2. C. mauritanicus Lucas. 

bb. 4° article des antennes des G' échancré en dessous 

à sa base, 3. C, flavilabris Walt. 


42 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. 


AA, 2e article des antennes des G‘ petit, non épaissi. 

a. Antennes des œ à articles simples ou dentés, le 6° 
non muni d'un crochet en dessous. Elyires non si- 
nuées à l’angle sutural dans le même sexe. 

b. Front des ' plus ou moins impressionné en ans 
mais non excavé entre les yeux. 
c. Articles 2-4 des antennes des g M. ou 
obconiques, à peu près d’égale épaisseur. 


d. Front des c' non tuberculé. 4. C. Lethierryi Peyr. 


dd. Front des c' tuberculé. 


e. Prothorax rouge. 5. C. æstivus Peyr. 
ee. Prothorax noir. - 6. C. cerealis Peyr. 

cc. Articles 2-4 des antennes des ç‘ grossissant peu 
à peu. 


f. Elytres non tachées de jaune à l’épaule. 
g. Pattes entièrement noires. 7. C. cyprius Baudi, 

go. Pattes antérieures testacées en partie. 
8. C. corniculatus Kraatz. 

ff, Elytres tachées de jaune à l’épaule. 

9. C. citrinoguttatus Reciche. 
bb. Front des Œ' circulairement excavé entre les yeux. 
10. C. cϾlatus Peyr. 
aa. Antennes des G' grossissant jusqu’au 5° article, le 6e 


muni. d’un crochet en dessous. Elytres des of sinuées 


en dedans à la partie postérieure de la suture. 
411. C. frigidus Peyr, 
EX. — Extrémité des élytres des G' plissée et épineuse. 


a, 6° article des antennes des Gf terminé par un crochet. 
b. Extrémité des élytres tachée de rouge dans les 2 


sexes. 12. C. Anceyi Abeille. 
bb. Extrémité des élytres rouge chez les G', concolore 
chez les ©, 


c. Antennes testacées avec les 5° et 6e ie noirs; 
les 2 derniers rembrunis. 13. C. armifrons Kraatz. 

ce, Antennes ayant la base seule testacée, 
44, GC, ovalis Cast. 


aa. 6° article des antennes des G' en dent de scie à l’ex-. 


trémité, 


tnt ls tnt. id 


CYRTOSUS,. 13 


d. Prothorax rouge plus ou moins taché au milieu 
du disque. 15. C. longicollis Er. 
dd. Prothorax concolore. 16. C. dispar Fairm. 


X. — Extrémité des élytres non épineuse chez les G'. 
A. %e article des antennes des c grand, épaissi et anguleux inférieu- 
rement. 
1. CYRTOSUS CYANIPENNIS Er. 
Nigro-cæruleus, ore, antennis apice obscurioribus, testaceis, 


tarsis fuscis ; thorace rufo, vitta longitudinali nigra; cf anten- 
narum articulo 2° majore, fortiter incrassato, elytris macula 


apicali flava. — Long. 3 1/2 mill. 


Malachius cyanipennis Er. Entom. 86. — Redt. Faun. 
Aust. 537. — © J.-Duv. Gen. 11 pl. 42 f. 208. 

Anthodytes cyanipennis Kiesw. Nat. Deutschl. 1v, 591. 
— Kraatz et Kiesw. Berl. Zeit. 1864, 306, pl. 5 f. 2. — 
Muls. Vésicul. 28 pl. 1 f. 11, 13 et 14, 

ΠMalachius lepidus Dej. Catal. 

Q Malachius rufilabris Dej. Catal. 


g Noir-bleuâtre, assez brillant, à pubescence blanche 
très-fine et très-légère, avec des poils noirs hérissés sur 
les élytres. Front transversalement impressionné entre 
les yeux, relevé entre les antennes en tubercule obtus; 
devant de la tête jaune jusqu'aux yeux et jusqu’à la base 
des antennes, la couleur métallique s’avançant, entre les 
antennes, jusqu’à l’épistome, où elle est coupée en ligne 
droite; extrémité des mandibules noire; palpes testacés. 
Antennes à 1% article à peine épaissi au sommet, 2° un 
peu plus long que le 1°”, dilaté en dessous, presque carré, 
avec l’angle postéro-inférieur aigu, 3° et 4° un peu élar- 


. gis, le 3° plus court que le 2®, triangulaire, 4° légèrement 


plus long que le 3°, obconique, légèrement échancré à la 
base, un peu prolongé à l’extrémité, 5° à peine plus court 
que le 4°, subcylindrique, ainsi que les suivants; elles 


sont testacées, avec une tache noire sur le 1° article et 


l'extrémité plus ou moins rembrunie, Prothorax plus 


1% MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. 


long que large, rétréci en arrière, rouge-jaunâtre, avec 
une bande médiane noire. Elytres subparallèles tachées 
de jaune à l’extrémité. Epimères mésothoraciques pâles. 
Segments de l’abdomen marginés de jaune. Pattes conco- 
lores, avec les tarses ferrugineux plus ou moins obscurcis. 

© Front faiblement impressionné entre les yeux, non 
relevé entre les antennes. Antennes simples, ayant les 
articles 2-4 subégaux. Elytres élargies en arrière, avec 
l'extrémité concolore. 

France méridionale, Italie, Espagne, Algérie. 


Je l’ai rencontré aux environ de Marseille, sur la ronce. 

M. Redtenbacher a donné la description de cette espèce 
dans sa Fauna Austriaca, mais elle ne paraît pas avoir 
été rencontrée en Autriche. 


2. CYRTOSUS MAURITANICUS Lucas, 


 Nigro-cyaneus, capite antice tarsisque anterioribus testaceis, 
thorace plus minusve flavo-marginato; G' antennarum articulo 
2° majore, fortiter incrassato, elytris apice flavis. — Long, 
3 1/2 à 4 mill. 

G Malachius mauritanicus trie Expl. Alg. Ent. 192 pl. 
18-118, 

Anthodytes mauritanicus Kraatz-Kiesw. Berl, Zeit. 1864, 
308. 

Q Malachius angusticollis Lucas Expl. Alg, Ent. 192 pl. 
181,40: 

cg Cyrtosus nodicornis Motsch. Et. Ent. 1853, 55. 


g Noir-violacé, peu brillant, à pubescence blanche 
très-fine et très-légère, avec des poils noirs hérissés sur 
les élytres. Front faiblement déprimé au milieu, longitu- 
dinalement sillonné sur le vertex, relevé entre les anten- 
nes en un tubercule surmonté d’un. faisceau de poils; 
devant de la tête jaune jusqu’à la moitié interne des yeux 
et jusqu’à l'insertion des antennes, la couleur métallique 
s’arrêtant, entre les antennes, au niveau de leur inser- 
tion, où elle est un peu sinuée; extrémité des mandibules 
noire; palpes testacés. Antennes à {+7 article assez épais, 
presque arrondi, 2 plus long que le 1°, dilaté en des- 


CYRTOSUS. 15 


sous, presque triangulaire, avec l'angle postéro-inférieur 
aigu, 3° un peu plus élargi, beaucoup plus court que le 
2° et le 4e, obconique, les suivants allongés, subcylindri- 
ques; elles sont testacées, avec une tache noire sur les 
2 1crs articles et l'extrémité plus ou moins rembrunie; 
elles sont parfois entièrement noires en dessus. Protho- 
rax plus long que large, rétréci en arrière, avec les côtés 
bordés de rouge, le plus souvent étroitement et quelque- 
fois tachés seulement vers les angles postérieurs. Elytres 
subparallèles, avec l’extremité assez largement jaune. 
Epimères mésothoraciques pâles. Segments de l’abdomen 
marginés de jaune. Pattes concolores, avec les quatre tar- 
ses antérieurs jaunes. 

© Front plus faiblement impressionné, non relevé en- 
tre les antennes; devant de la tête jaune jusqu'aux yeux 


et jusqu’à la base des antennes, la couleur métallique 


s’avançant, entre les antennes, jusqu’à la base de l’épis- 
tome où elle est tronquée en avant. Antennes simples, 
à 3° article subégal au 2°, plus court que le 4e, ferrugi- 
neuses en dessus, plus claires en dessous. Elytres élar- 
gies en arrière, avec l'extrémité concolore. 


Algérie : Alger (Reiche); Bône; Philippeville (Bauduer, Marmottan). 


Cette espèce est voisine des C. cyanipennis et flavilabris ; 
elle diffère de tous deux par ses antennes dont le 3e 
article est obconique, beaucoup plus court que le 4, et 
le 4 article non échancré en dessous à la base; par la 
coloration du front, l'extrémité des élytres largement 
tachée, elle se rapproche du C. flavilabris, dont elle se 
distingue par la proportion et la forme des 3° et 4e arti- 
cles des antennes. Les © de ces deux espèces ont entr’elles 
la plus grande ressemblance, mais celle du C. maurita- 
nicus a les élytres presque mates et le 3° article des an- 
tennes moins long que le 4e. 


3. CYRTOSUS FLAVILABRIS Walti. 


Cyaneus, capite antico, antennarum articulis basalibus infra, 


tarsisque anteriribus flavis ; © antennarum articulo 2° magno, 


fortiter incrassato, elytris apice flavis, — Long, 3 mill. 


16 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. 


© Malachius flavilabris Waltl. Reis. Span, 1 50; in 
Abeille vi, 10. — Er. Entom. 87. 

Anthodytes flavilabris Krautz-Kiesw. Berl. Zeit. 1864, 307. 

Q Malachius tristis Lucas Expl. Alg. Ent. 193 pl. 19 f£, 3. 

Var. Prothoracis lateribus plus minusve flavolimbatis. 

g' Anthodytes angusticollis Baudi Berl. Zeit. 1871, 124. 

Malachius concinnus Dej. Colect. : 


g Violet-foncé, assez brillant, à pubescence blanche 
mêlée de poils noirs. Front très-légèrement impressionné 
au milieu, faiblement relevé entre les antennes en tuber- 
cule très-peu saillant; devant de la tête jaune jusqu’à la 
moitié interne des yeux et jusqu’à l'insertion des anten- 
nes, la couleur métallique s’arrêtant, entre les antennes, 
au niveau de leur base, où elle est légèrement échancrée 
en avant; extrémité des mandibules et dernier article 
des palpes noirs. Antennes à 17 article assez épais, pres- 
que arrondi, 2° plus long que le 1er, dilaté en dessous, 
presque triangulaire, avec l’angle postéro-inférieur très- 
aigu, recourbé en arrière, 3° et 4° un peu élargis, le 3e 
de la longueur du 2° et triangulaire, 4° à peine plus long 
que le 3° et un peu plus court que le 5°, fortement échan- 
cré en dessous à la base, prolongé à son extrémité, les 
suivants allongés, légèrement en scie, les 7 1° articles 
jaunes en dessous. Prothorax guères plus long que large, 
faiblement rétréci en arrière. Elytres subparallèles, avec 
l’extrémité assez largement jaune. Epimères mésothora- 
ciques concolores. Segments de l’abdomen très-finement 
marginés de testacé. Pattes concolores, avec les 4 tarses 
antérieurs jaunes. 

Q Front à peine impressionné; devant de la tête jaune 
jusqu'aux yeux et jusqu’à la base des antennes, la cou- 
leur métallique s’avançant, entre les antennes, jusque 
sur la base de l’épistome, où elle est tronquée en avant, 
Antennes simples, à 3° article beaucoup plus long que le 
2e el plus long que le 4°, Elytres brillantes, élargies en 
arrière, avec l’extrémité concolore. 

Espagne. Algérie : Bône; Kabylie (Reïche, de Marseul); Maroc (Deyrolle). 

Dans une variété propre à l'Algérie et au Maroc, les 
bords du prothorax et plus souvent seulement les angles 


CYRTOSUS, 17 


postérieurs, sont bordés de testacé pâle et en même temps 
le 4e article des antennes est moins échancré à la base, 
ce qui semblerait établir le passage entre cette espèce et 
le C. mauritanicus, auquel je n’ai pas cru néanmoins pou- 
voir la réunir. C'est cette variété que M. Baudi a consi- 
dérée comme une espèce distincte et rapportée à l'angus- 
ticollis, Lucas. 


AA. 2e article des antennes des Gf petit, non épaissi.. 

, à. Antennes des ° à articles simples ou dentés, le 6e non muni d’un 
crochet en dessous. Elytres non sinuées à l’angle sutural dans le 
même sexe. 

b. Front des G° plus ou moins impressionné en avant mais non excavé 
entre les yeux. 
C. Articles 2-4 des antennes des G° cylindriques ou obconiques, à: 
peu près d’égale épaisseur. 


4, CYRTOSUS LETHIERRYI Peyron. 


Æneus, elytris cœæruleis, capite antico, antennis nigro-varte- 
gatis, thoracis lateribus angustis, elytrorum apice, tarsisque 
flavis. — Long. 3 1/2 mill. 


g' Vert-bronzé, avec les élytres bleues, brillant, à pu- 
bescence blanche assez longue et peu serrée. Front fovéolé 
sur le vertex, ayant de chaque côté entre les yeux une 
impression longitudinale oblique assez faible; devant de 
la tête jaune jusqu’au bord interne des yeux et jusqu’à 
l'insertion des antennes, la couleur métallique s’arrêtant, 
entre les antennes, au niveau de leur insertion, où elle 
est coupée en droite ligne en avant; dernier article des 
palpes noir. Antennes à peine de la longueur des 3/4 du 
corps, assez épaisses, à articles obconiques, le 1° médio- 
cre, 2° court, 3° près du double aussi long que le 2€, sub- 
égal au 4°; elles sont jaunes, avec le 1°" article, sauf à 
l'extrémité et-le dernier, noirs, les autres articles plus 
ou moins noirâtres à leur base en dessus. Prothorax 
guères plus long que large, faiblement rétréci en arrière, 
ayant les côtés étroitement marginés de jaune. Elytres 
subparallèles, couvrant l’abdomen, jaunes à l'extrémité. 
Epimères mésothoraciques jaunes. Segments de l’abdo- 


18 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. 


men concolores. Pattes concolores, avec tous les tarses 
testacés. 
Q Inconnue, 


Espagne : Escurial. 


Je n’ai vu qu’un seul çf de cette espèce appartenant à 
M. Lethierry. 


5, CYRTOSUS ÆSTIVUS Peyron. 


Nigro-cyaneus, capite antico, antennarum basi thoraceque 
flavis, elytris apice rufis, tarsis ferrugineis; G' fronte tuber- 
culata. — Long. mill, 


g' Noir-bleuâtre, assez brillant, avec les élytres mates, 
à pubescence blanche peu serrée et mélée de poils noirs. 
Front faiblement déprimé au milieu, légèrement relevé 
entre les antennes en un tubercule garni de soies jaunes 
en avant; base de l'épistome relevée en faible carène 
transversale ; devant de la tête jaune jusqu’à la moitié 
interne des yeux et jusqu’au-delà de l'insertion des an- 
tennes, la couleur métallique s’arrêtant, entre les anten- 
nes, au niveau de leur insertion; extrémité des mandi. 
bules et dernier article des palpes plus ou moins rem 
brunis. Antennes de la longueur des 3/4 du corps, à 
articles allongés, le 1 long, un peu épaissi au sommet, 
2e très-court, globuleux, 3° plus du double aussi long, 
subégal au 4°, cylindrique, ainsi que les suivants; elles 
sont jaunes, avec une ligne noire sur le 14 article, et 
graduellement rembrunies vers l'extrémité, à partir du 
5° article. Prothorax un peu plus long que large, légère- 
ment rétréci en arrière, jaune, un peu chscurci sur le 
disque. Elytres paralèlles, ne couvrant pas entièrement 
l'abdomen, avec l'extrémité assez largement rouge. Epi- 
mères mésothoraciques pâles. Segments de l’abdomen 
marginés de rouge. Pattes concolores, avec les tarses fer- 
rugineux. © Front légèrement impressionné transver- 
salement, non tuberculé entre les antennes; devant de la 
tête jaune jusqu'aux yeux et jusqu’à la base des antennes, 
la couleur métallique s’avançant, entre les antennes, jus- 
qu’à l’épistome où elle est tronquée en avant; labre taché 


pren oh it 


CYRTOSUS. 49 


de noir. Antennes plus minces, à 1° article moins épaissi. 
Elytres un peu élargies en arrière, laissant à découvert 
deux ou trois segments de l’abdomen, äyant une tache 
apicale arrondie, jaune. Côtés de l'abdomen bordés de 
rouge. 


Mont Liban. 


Elle est rare. Je l’ai prise à Rechmaya et à Feïtroun 
(1,060 mètres), sur la ronce. 


6. CYRTOSUS CEREALIS Peyron. 


Nigro-cyanescens, capite antico, antennarum basi, elytrisque 
apice flavis; cg‘ fronte tuberculata. — Long. # 1/2 mill. 


g' Noir, un peu violacé, assez brillant, avec les élytres 
mates, à pubescence blanche presque nulle, avec des poils 
noirs. Front marqué d’une impression presque triangu- 
laire entre les yeux, légèrement relevé entre les antennes 
en un tubercule garni de soies jaunes en avant ; base de 
l’épistome relevée en une faible carène transversale ; 
devant de la tète jaune jusqu'au bord interne des yeux 
et jusqu’à l'insertion des antennes, la couleur métallique 
s’arrêtant, entre les antennes, au niveau de leur inser- 
tion; labre, extrémité des mandibules et palpes noirs. 
Antennes de la longueur des 3/4 du corps, à articles 
allongés, le 1er long, un peu épaissi au sommet, 2° court, 
conique, 3° du double nlus long que le 2°, subégal au #, 
cylindrique, ainsi que les suivants; elles sont jaunes et 
graduellement. rembrunies à l'extrémité, à partir du 7 
article, avec une ligne noire sur je 1° et quelquefois 
aussi sur les suivants. Prothorax plus long que large, 
rétréci en arrière. Elytres subparallèles, tachées de jaune 
à l'extrémité. Epimères mésothoraciques concolores. Seg- 
ments de l'abdomen concolores. Pattes noires. 

Q Front légèrement impressionné transversalement, 
non tuberculé entre les antennes; devant de la tête noir: 
avec l’épistome ferrugineux. Antennes plus minces, à 1er 
article moins épaissi. Elytres un peu élargies en arrière, 
laissant à découvert les quatre derniers segments abdo- 


20 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES, 


minaux, avec la tache apicale plus arrondie. Côtés de 
l’abdomen tachés de jaune. 


Beyrouth. 


Je ne l’ai rencontrée qu’à Kaldeh, sur la route de Saïda, 
où elle n’est pas bien rare, sur les chardons, , 


CC. Articles 2-4 des antennes des ° grossissant peu à peu. 


7. CYRTOSUS CYPRIUS Baudi,. 


Nigro-æneus, ore, antennarum basi, elytrisque apice flavis ; 
 fronte tuberculata, antennarum articulis 2-4 incrassatis. — 
Long. 3 à 3 1/2 mill. 

Malachius cyprius Baudi Berl. Zeit. 1871, 64; in Abeille 
XI, 


g' Noir-bronzé, brillant, avec les élytres mates, couvert 
de longs poils noirs. Front fovéolé de chaque côté entre 
les yeux, avec le vertex légèrement sill nné, relevé centre 
les antennes en un tubercule (probablement garni de 
soies jaunes en avant); épistome plissé longitudinale- 
ment; devant de la tête jaune jusqu’au bord interne des 
yeux et jusqu'à l’insertion des antennes; extrémité des 
mandibules et palpes plus ou moins rembrunie. Anten- 
nes un peu plus longues que la moitié du corps, à 1° 
article épais, carré, 2-4 triangulaires, devenant peu à 
peu plus grands, 5-7 allongés, en dents de scie à l’extré- 
mité; les 4 1% articles jaunes en dessous. Prothorax en 
carré, un peu rétréci vers la base. Elytres parallèles, 
mates, avec une petite tache apicale jaune. Segments de 
l’abdomen latéralement bordés de jaune. Pattes noires. 

Q Front non tuberculé entre les antennes; épistome 
non plissé. Antennes simples. Elytres brillantes, élargies 
en arrière. 


Chypre. 


Je n’ai pas vu cette espèce, dont la description a été 
été faite d’après.celle de M. Baudi. 

Elle ne peut être confondue avec la précédente, à cause 
de la forme des 1% articles des antennes des G', du 
brillant des élytres de la ©, etc. Elles paraît avoir les 


CYRTOSUS. 21 


plus grands rapports avec la suivante, à laquelle pour- 
tant je n'ai pas osé la réunir : je ne vois d’autres diffé- 
rences bien sensibles entr’elles que celles de la taille et 
de la coloration des pattes antérieures. 


8. CYRTOSUS CORNICULATUS Kraatz. 


Viridi-æneus, capite antico, antennarum basi, elytris apice 
pedibusque pro parte, flavis; OS fronte luberculata, antenna- 


rum articulis primis incrassatis. — Long. 3 mill. 
d' Anthodytes corniculatus Kraatz Berl. Zeit. 1864, 308 
DE ER 


© Malachius nitidicollis Chevrol. Ann. Soc. Ent. Fr. 
1873, 204? 


O! Vert-bronzé, peu brillant, à pubescence grise très- 
fine. Front impressionné de chaque côté entre les yeux, 
relevé triangulairement entre les antennes et muni d’un 
_ tubercule (probablement garni de soies jaunes en avant) 
à l'extrémité de l'élévation triangulaire; devant de la 
tête jaune jusqu’au bord interne des yeux et jusqu'à 
l'insertion des antennes. Antennes longues et épaisses, à 
4er article épaissi, 2° court, 3° notablement plus long que 
le 2° et plus court que le 4°, celui-ci à peine plus long 
mais plus épais que le-5e, les suivants presque égaux; 
les 4 1% articles jaunes, les suivants rembrunis. Elytres 
(d’après la figure) ne couvrant pas entièrement l’abdo- 
men, jaunes à l'extrémité. Pattes noires, avec l'extrémité 
des 4 cuisses antérieures et la base des tibias, jaunes. 

Q Inconnue. 

- Grèce. 

Je ne connais pas non plus cette espèce, dont la des- 
cription à été faite d’après celle de M. Kraatz. 

Le Mal. nitidicollis Chevrol. qui proviendrait de Tripoli 
de Syrie, d’après cet auteur, me paraît devoir être rap- 
porté à cette espèce. Sur ma demande, M. Reïche a bien 
voulu examiner le type de la collection Chevrolat et m'en 
adresser une description complémentaire de laquelle iül 
résulte que l'individu décrit est une Q. Les 3 premiers 
articles des antennes sont jaunes, le 3° un peu plus 


22 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. 


grand que le 4e; la tête est marquée, sur le vertex, d’un 
faible sillon (au lieu d’une ligne élevée); les pattes ne 
sont point toutes noires, ainsi que l’indique M. Chevrolat, 
les jambes et les genoux des intermédiaires sont d'un 
jaune testacé, | 


9, CYRTOSUS CITRINOGUTTATUS Reïche. 


Niger, capite antico, antennarum basi infra, elytrorumque 
maculis humerali et apicali, flavis; G antennis Serratis. — 
Long. 2 1/2 mill. 

d' Anthocomus citrinoguttatus Reïiche et Saulcy. Ann. Soc. 
Ent. Fr. 1857, 181, 


g' Noir, peu brillant, avec les élytres plus brillantes, 
à peu près glabre. Front légèrement déprimé au milieu; 
devant de la tête jaune jusqu'aux yeux et jusqu’à l’inser. 
tion des antennes, la couleur noire s'étendant, entre les 
antennes, jusque sur l’épistome ; labre taché de noir; 
dernier article des palpes noir. Antennes épaisses, 1er ar- 
ticle légèrement épaissi au sommet, 2° court, globuleux, 
3e près du double aussi long que le 2e, plus court que le 
Le, assez fortement denté en scie, ainsi que les suivants, 
Les ! 5 premiers testacés en dessous. Prothorax oblong, plus 
long que large, légèrement rétréci en arrière, avec les an- 
gles postérieurs très-finement marginés de testacé. Ely- 
tres subparallèles, ayant une tache humérale jaune qui 
n’atteint pas l’écusson et une autre tache de même cou- 
leur arrondie, placée presque à l’extrémité, Epimères mé- 
sothoraciques jaunes. Segments de l'abdomen marginés 
de jaune. Pattes noires, avec la base des cuisses anté- 
rieures jaune. 

Q Inconnue. 


Palestine : Naplouse (Reiche). 
J'ai vu 2 individus de cette espèce dans la collection 


Reiche, mais ils étaient en si mauvais état que je mai 
pu bien voir les caractères sexuels de l’abdomen, 


CYRTOSUS. 23 


BB. Front des O'-circulairement excavé entre les yeux. 
10. CYRTOSUS CÆLATUS Peyron. 


CϾruleus, capite antico, antennarum articulis tribus primis, 
elytris apice, tibiisque quatuor anterioribus, fiavis ; © fronte 
excavata, antice spinosa. — Long. 2 1/2 à 3 mill, 

S' Bleu, très-peu brillant, à fine pubescence grise, non 
mélangée de poils noirs. Front profondément et circulai- 
rement excavé entre les yeux, relevé entre les antennes 
en un tubercule allongé, le fond de l’excavation donnant 
naissance à 3 épines dont la médiane plus courte, dirigées 
en avant et couvrant la partie supérieure du tubercule ; 
épistome un peu relevé; devant de la tête jaune jus- 
qu'aux yeux et jusqu'à la base des antennes, la couleur 
métallique s’avançant, entre les antennes, jusqu’à l’épis- 
tome où elle est arrondie en avant. Antennes moins lon- 
gues que la moitié du corps, assez épaisses, à 197 article 
à peine épaissi au sommet, 2° court, nodiforme, 3e plus 
long, obconique, 4° un peu plus court que le 3°, faible- 
ment en dent de scie à l'extrémité, ainsi que les suivants; 
les 3 premiers articles jaunes, les suivants noirs, le 4er 
article quelquefois taché de noir en dessus, les 4° et 5e 
parfois jaunes à l'extrémité. Prothorax guère plus long 
que large, assez faiblement rétréci en arrière. Elytres 
subparallèles, ayant l'extrémité assez largement rouge. 
Epimères mésothoraciques jaunes. Segments de l’abdo- 
men finement marginés de jaune. Pattes concolores, avec 
l'extrémité des 4 cuisses et les 4 tibias antérieurs jaunes, 


. ainsi que les tarses de la {re paire. 


© Vert-bronzé, brillant, à pubescence grise peu serrée. 
Front faiblement impressionné de chaque côté un peu en 
avant des yeux, non tuberculé; épistome non relevé ; 
labre ‘taché de noir. Antennes plus minces, à articles 
cylindriques. Prothorax carré, arrondi sur les côtés, non 
rétréci en arrière. Elytres un peu élargies postérieure- 
ment, à tache apicale plus petite et jaune, laissant à 
découvert les deux derniers segments de l’abdomen. Seg- 
ments de l’abdomen latéralement bordés de jaune. 

Anatolie : Smyrne (Plason), Caramanie : Mersina (Abeille). Syrie : 
Mont Liban. | 


24 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES, 


Elle est commune dans le Liban, à 1,100 m. d'altitude; 
elle se prend sur les chardons. 

Les deux sexes de cette espèce ne se ressemblent guère 
et pourraient être pris facilement pour deux espèces dif- 
férentes. 


‘aa. Antennes des © grossissant jusqu’au 5e article, le 6e muni d'un cro- 
chet en dessous. Elytres des G° sinuées en dedans à la partie posté- 
rieure de la suture, 


11, CYRTOSUS FRIGIDUS Peyr. 


Cœruleus, ore et antennarum articulis basalibus infra testa- 
ceis; & antennarum articulo 5° magno, difformi, 6° inferne 
producto, elytris ante apicem luteo-maculatis, postice ad sutu- 
ram sinuatis. — Long. 3 mill. 


G' Bleu-violet, brillant, à pubescence blanche très-fine, 
hérissé de poils noirs. Front légèrement déprimé au 
milieu ; devant de la tête jaune jusqu'aux yeux et jus- 
qu’à la base des antennes, la couleur métallique s’avan- 
çant, entre les antennes, jusqu’à l’épistome où elle est 
arquée en avant; labre, extrémité des mandibules et der- 
nier article des palpes plus ou moins ferrugineux. Anten- 
nes moins longues que la moitié du corps, assez épaisses, 
4er article obconique, 2 court, globuleux, 3° un peu plus 
long, plus élargi, triangulaire, 4° plus court que le 3°, 
plus élargi, transversal, anguleux inférieurement, 5° très- 
grand, presque aussi long que les 3 précédents réunis, 
plus large à sa base que le 4°, rétréci au sommet, brus- 
quement échancré en dessous au tiers de sa longueur, sa 
base présentant ainsi un prolongement en forme de cro- 
_chet tourné vers le 6€ article, 6° de la longueur du 3°, 
aussi large à sa base que le sommet du 5e, et prolongé 
inférieurement au sommet en une forte pointe un peu 
recourbée en crochet tourné vers le 5° article, les sui- 
vants plus où moins obconiques, les 6 1°" articles jaunes 
en dessous, Prothorax un peu plus long que large, rétréci 
en arrière. Elytres subparallèles, un peu repliées en des- 
sous de la suture, de manière à présenter une faible. 


CYRTOSUS. 29 


échancrure commune avant l’extrémité et par suite de ce 
pli, l'angle apical est aigu et tourné en dedans; elles sont 
marquées d’une tache jaune-roux, commune, triangu- 
laire, placée sur la suture, avant l’extrémité et plus ou 
moins prolongée vers les bords. Epimères mésothoraci- 
ques concolores, ainsi que les segments de l’abdomen. 
Pattes noires, avec les tarses antéricurs parfois ferru- 
gineux. 

© Front plus légèrement impressionné, la couleur mé- 
tallique s’avançant jusque sur la base de l’épistome où 
elle est tronquée en avant. Antennes simples, à articles 
subcylindriques, 2-4 assez courts, 5° et suivants plus al- 
longés. Elytres: élargies et ventrues en arrière, entières 
et concolores à l’extrémité. 


Mont Liban. 


. Elle est commune sur les chardons, à 1,300 mètres 
d'altitude. 

La différence des sexes est très-grande dans cette es- 
pèce ; la © ressemble beaucoup à celles de certaines 
espèces de Charopus. 


EX. — Extrémité des élytres des © plissée et épineuse. 


2. CYRTOSUS ANCEYI Abeille. 


Viridi-æneus, capite antico, antennis excepto articulo 5°, 
thorace, elytris apice, tibiis tarsisque flavis ; d' fronte tubercu- 
lata, antennis articulis 5° dilatato, 6° hamato, elytris axice 
intrusis et appendiculatis. — Long. 3 à 3 1/2 mill. . 


Oogines Anceyi Abeille Ann. Soc. Ent. Fr. 1869, 404; 
Abeille x1r, 8. 


O° Vert-bronzé, quelquefois bleuâtre, brillant, à fine 
pubescence blanche, mélée de poils gris peu serrés. Front 
ayant une impression peu profonde, presque semicircu- 
laire, au milieu, entre les yeux, relevé entre les antennes 
en un gros tubercule oblus; devant de la tête jaune jus- 
qu'à la moitié interne des yeux et jusqu’à l'insertion des 
‘antennes, avec le tubercule et l'impression entièrement 
jaunes, en sorte que la couleur métallique s'arrête sur 


L’ABEILLE, tome XV. — Mülachides. — 1871. à 


96 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. 


les bords de l'impression. Antennes à 1% article assez 
épais, obconique, 2° court, obconique, 3° un peu plus: 
long que le 2°, élargi, triangulaire, 4 plus court que le 
3°, également élargi, transversal, obtusément anguleux 
en dessous, 5° plus long et plus élargi que le 3°, dilaté 
triangulairement, 6° plus long que le 5°, étroit et pro- 
longé inférieurement à son extrémité en un long crochet, 
les suivants allongés, 6bconiques ; elles sont jaunes avec 
le 5° article presque entièrement noir et l’extrémité rem- 
brunie. Prothorax plus long que large, rétréci en arrière; 

rouge, parfois plus ou moins rembruni au sommet ou à 

la partie antérieure du disque. Elyÿtres subparallèles, avec 
l'extrémité assez largement rouge, plissées et repliées au 
sommet, munies en dessous du pli supérieur d’un appen- 
dice noir, épaissi, peu courbé et dirigé horizontalement, 
l’angle sutural est prolongé en pointe et noir jusqu’au 
fond de la cavité. Epimères mésothoraciques jaunes. Pat- 
tes noires, avec les tibias et les tarses jaunes, la base des 
tibias intermédiaires et les tibias postérieurs souvent 


rembrunis. 
Q Front non impressionné, ni tubereulé; devant de Ja 


tête jaune jusqu'aux yeux et jusqu’à la base des anten- 
nes, la couleur métallique s’avançant, entre les antennes, 
jusqu’à l’épistome où elle est tronquée en avant; labre 
souvent rembruni. Antennes simples. Elytres élargies et 
gonflées en arrière, entières au sommet, avec une tache 
apicale moins grande, | 

Syrie : Mont Liban; Balbck ; Damas. Caucase audi). 


Je l'ai prise sur la ronce : elle n’est pas bien rare à 
600 mètres d'altitude. 

M. Abeille a proposé de créer un genre pour cette 
espèce, sous le nom de Furciger, se fondant sur la confor- 
mation du segment génital de l’abdomen des c‘ qui 
serait divisé par une rigole longitudinale en deux poin- 
tes aiguës et flanqué de deux appendices larges et reeour- 
bés en dedans comme un forceps, le dépassant et l’en- 
closant presque entièrement. Je n'ai rien pu voir de 
semblable en examinant ce segment que j'ai trouvé in- 
* cisé au milieu pour loger le pénis, sans autre signe plus 
remarquable, Il n’y a donc pas lieu de discuter si un tel 


CYRTOSUS. 97 


caractère eût été suffisant pour motiver une coupe géné- 
rique pour une espèce qui diffère si peu de ses voisines 
par ses autres caractères. 


13. CYRTOSUS ARMIFRONS Kraatz. 


_ Viridis, ore, antennis exceptis articulis 5° 6° que, thorace, 
tibiis apice tarsisque anticis testaceis; S' fronte tuberculata, 
antennis articulo 5° dilatato, 6° hamato, elytris apice rufis, 
intrusis et appendiculatis. — Long. 3 1/2 mill. 

Malachius armifrons Kraatz. Berl. Zeit. 1862, 269. 

Anthodyles armifrons Kraatz. Berl. Zeit. 1864, 310. 

O' Anthodytes longicollis Kicsw. Nat. 1v, 592. Muls. Vési- 
Cure? 


O° Vert, assez brillant, à pubescence blanche très-fine, 


-mélée de long poils. Front relevé entre les antennes en 


un tubercule saïllant et triangulaire; devant de la tête 
jaune jusqu’au bord interne des yeux et jusqu’à l’inser- 
tion des antennes, la couleur métallique s’arrêtant, entre 
la base des antennes, au niveau de leur insertion où elle 
est assez profondément échancrée en avant. Antennes 
assez épaisses, avec les articles 2-4 presque égaux en 
longueur, mais s’élargissant peu à peu, le 5° un peu 
plus long, triangulaire, obliquement tronqué à l’extré- 
mité, 6° étroit et mince, prolongé inférieurement à l’ex- 
trémité en crochet, les suivants allongés; elles sont 
jaunes, avec les 5° et 6€ articles et les deux derniers 


noirs. Prothorax plus long que large, rétréci en arrière, 


rouge, parfois obseurci au milieu. Elytres subparallé- 
les, avec l'extrémité assez largement rouge, plissées et 
repliées au sommet, munies en-dessous du pli supérieur 
d'un appendice étroit, épineux; lPangle sutural est pro- 
longé et taché de noir. Pattes concolores, avec la moitié 
des tibias antérieurs et tous les tarses jaunes, à l’excep- 
tion du 5e article qui est noir. 

Q Front non tuberculé, Antennes simples. Elytres for- 
tement dilatées en arrière, concolores et entières à l’ex- 
trémité. 

Grèce. Turquie : Constantinople, Serbie. 


Je ne connais pas cette espèce qui me paraît extrème- 


28 MONOGRAPHIE DES MALACITIDES. 


ment voisine de la précédente et de la suivante; elle dif- 
férerait du C. Anceyi par les élytres de la Q concolores à 
l’extrémité, ainsi que par la coloration du front, des an- 
tennes et des pattes. M. Kraatz dit qu’elle se distingue 
du C. ovalis par sa taille plus petite, la forme du corps 
plus allongée, les élytres plus brillantes et plus poilues 
et par la coloration des pattes et des antennes dont les 3° 
et 4 articles sont métalliques chez le C. ovalis, tandis 
qu’ils sont testacés chez le C. armifrons. 


14. CYRTOSUS OVALIS Cast. 


_ Nigro-cwruleus, ore, antennarum basi, tibiarum apice tar- 
sisque teslaceis, thorace rufo vitta longitudinali nigra; © 
fronte tuberculata, antennis articulo 5° dilatato, 6° hamato. 
elytris apice rufis, intrusis et appendiculatis.—Long. 3 1/2 mill. 

Q Malachinus ovalis Cast. Silb. Rev. 1v, 28. 

Anthodytes ovalis Kraatz-Kiesw. Berl. Zeit. 1864, 309 
pl..5 1,8, 

ΠMalachius gracilis Dej. Cat. 

© Malachius rotundipennis Dej. Cat. 


G' Noir bleuâtre, peu brillant, à pubescence blanche 
très-fine, très-peu mêlée de poils noirs. Front relevé 
entre les antennes en un tubercule saïllant et garni de 
poils jaunes; devant de la tête jaune jusqu'aux yeux et 
jusqu'au-delà de l'insertion des antennes, la couleur mé- 
tallique s’arrêtant, derrière les antennes, un peu au-delà 
de leur insertion et échancrée au milieu en avant. Anten- 
nes assez épaisses, à 1e* article épais, à peu près lenticu- 
laire, 2° court, arrondi, 3° plus long que le 2°, obeonique, 
4 un peu plus court que le 3°, obconique, 5e plus long 
que le 3°, élargi, triangulaire et tronqué obliquernent, 6° 
étroit à la base, prolongé inférieurement en crochet à 
l'extrémité, les suivants allongés; les 2 premiers articles 
jaunes, les 3° à 6e noirs, ce dernier jaune en dessous, les 
suivants testacés, plus ou moins rembrunis vers l’extré- 
mité, Prothorax plus long que large, rétréci à la base 
rouge, avec une bande médiane noire. Elytres subparal- 
lèles, tachées de rouge à l'extrémité, plissées et repliées 
au sommet, munies en dessous du pli supérieur d’un ap- 


CYRTOSUS. 29 


pendice noir, épineux, dirigé en haut; l’angle sutural est 
prolongé en pointe aiguë et noir. Epimères mésothoraci- 
ques pâäles. Pattes concolores, avec l’extrémité des tibias 
assez largement testacée, ainsi que tous les tarses. 

© Front non tuberculé; devant de la tête jaune jusque 
devant les yeux et jusqu’à la base des antennes, la cou- 
leur métallique s’avançant, entre les antennes, jusqu’à 
lépistome; labre taché de noir. Antennes simples. Ely- 


_tres fortement dilatées en arrière, concolores et entières 


à l'extrémité. 

Italie : Piémont (Deyrolle); Toscane (Reiche); Rome; Naples (Costa); 
Sardaigne (Abeille). 

Elle ne peut être confondue avec le C. cyannipennis, 
dont le G est tout-à-fait différent et dont la © a les 


élytres moins élargies en arrière, les tibias concolores, etc. 


15. CYRTOSUS LONGICOLLIS Er. 


Viridi-cæruleus, ore, antennarumque articulis basalibus in- 
fra, testaceis ; thorace rufo ; c' antennis articulis 4° triangu- 
lari, 5° apice producto, elytris apice rufis, intrusis el appen- 
diculatis. — Long. 2 1/2 mill. 

© Malachius longicollis Er. Entom. 86. —  Reiche 
Anr. Soc. Ent. Fr. 1862, 296. 

Q Anthodytes longicollis Kraatz. Berl. Zeit. 186%, 312. 

Oogines signicollis var. a. Muls. Vésicul. 34. 

Q Attalus parallelus Küst. Kæf. Eur. 13, 14? 

Var. thorace vitta longitudinali nigra plus minusre abbreviata. 

Malachius bicolor Perris Soc. Ent. Fr. 1864, 288; in 
Abeille xr1, 9, 

Oogines signicollis Muls. Vésicul. 33. 


cg Vert-bleuâtre, peu brillant, à fine pubescence blan- 
che, peu mêlée de poils noirs. Front impressionné et sil- 
lonné sur le vertex; devant de la tête jaune jusqu'aux 
yeux et jusqu'à la base des antennes, la couleur métalli- 
que s’avançant, entre les antennes, jusque sur la base de 
l’épistome où elle est tronquée en avant; palpes noir de 
poix. Antennes peu épaisses, à 127 article obconique, 2° 
très-court, globuleux, 3° plus long, un peu élargi, trian- 

9 


fn @ 


30 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. 


gulaire, 4 de la longueur du 3°, plus élargi encore et 
également triangulaire, 5° légèrement plus long que le 4°, 
échancré à la base et recourbé à l’extrémité en forme de 
dent obtuse, 6e et 7e légèrement en dents de scie; le des- 
sous des 6 premiers articles jaune, quelquefois à l’extré- 
mité seulement. Prothorax un peu plus long que large, 
faiblement rétréci à la base, rouge. Elytres subparallèles, 
ayant une tache rouge à l'extrémité, plissées et repliées en 
dessous au sommet, avec le bord du pli supérieur garni 
de quelques cils noirs; le dessous de ce ph ést muni d’un 
appendice noir, épineux, droit et dirigé inférieurement ; 
l’angle apical est terminé en pointe très-aiguë et noir, 
ainsi que tout le fond de la cavité. Epimères mésothora- 
ciques concolores. Pattes noires. | 

Q Dessus assez brillant. Front à peine impressionné ; 
labre taché de noir. Antennes simples. Elytres élargies 
en arrière, convexes, ne couvrant pas entièrement l’abdo- 
men, concolores et entières à l'extrémité. 

Corse, Sardaigne. 

Le prothorax est souvent taché de noir à la base ou oc- 
cupé par une bande longitudinale dans son milieu, 

Je crois qu’on doit rapporter à celte espèce l’Att. paral- 
lelus Küst.; l’auteur aura vu quelque individu étiré, et 
par suite il dit qu’il est allongé, parallèle; d’après sa 
description, les élytres ne seraient pas plus larges en 
avant que le prothorax et à peine élargies en arrière. 

Erichson a décrit cette espèce sur un individu Q, et 
pendant longtemps on n’a pu en reconnaître le G', M. Rei- 
che est le premier qui ait rapporté au C. lengicollis un in- 
dividu cg pris en Sardaigne. M. Mulsant, en décrivant 
l'Anth. longicollis, n’a fait que reproduire pour le & la 
description du M. armifrons de M. Kraatz, et pour la © 
la description d’Erichson. 

Il n’y a aucune différence entre la variété du O. signi- 
collis, signalée par M. Mulsant, et le M. longicollis de la 
description d'Erichson; le M. bicolor Perris ne diffère pas 
du M. longicollis Reiche. 

M. Mulsant a créé pour cette espèce le genre Oogines, 
basé sur quelques différences qui me paraissent trop légè- 
res pour constituer une coupe générique. 


CYRTOSUS. 31 


16. CYRTOSUS DISPAR Fairm. 


Nigro-cœrulescens, ore, antennarumque articulis basalibus 
infra, testaceis; cf antennis urticulis 4° triangulari, 5° apice 
producto, elytris apice rufo-maculatis, intrusis et appendicu- 
latis. — Long. 3 1/2 mill. 


Charopus dispar Fairm. Ann. Soc. Ent. Fr. 1859, 277. 

Anthodytes dispar Kraatz. Berl. Zeit, 1864, 311, — Baudi 
Berl. Zeit. 1871, 129. 

Malachius Ramburi Dej. Cat. 


g' Noir-bleuâtre, mat, à fine pubescence grise serrée, 
mêlée de poils noirs. Front légèrement impressionné et 
sillonné sur le vertex ; devant de la tête jaune jusqu'aux 
yeux et jusqu’à la base des antennes, la couleur métalli- 
_que s’avançant, entre les antennes, jusque sur la base de 
l’épistome où elle est tronquée en avant; palpes noir de 
poix. Antennes assez épaisses, à 19 article fortement 
épaissi au sommet, conique, 2 court, globuleux, 3° plus 
long, un peu élargi, triangulaire, 4e de la longueur du 3°, 
plus élargi encore et également triangulaire, 5° légère- 
ment plus long que le 4°, échancré à la base et recourbé 
à l'extrémité, en forme de dent obtuse, 6° et suivants en 
dents de scie; le dessous des 6 premiers articles jaune, 
quelquefois à l'extrémité seulement. Prothorax un peu 
plus long que large, faiblement rétréci à la base. Elytres 
subparallèles, ayant à l'extrémité une tache rouge placée 
sur le pli supérieur, plissées et repliées en dessous au 
sommet, avec le bord du pli supérieur garni de quelques 
cils noirs ; le dessous de ce pli est muni d’un appendice 
noir, épineux, droit et dirigé inférieurement; l’angle api- 
cal est terminé en pointe très-aiguë et noir, ainsi que 
tout le fond de Ia cavité. Epimères mésothoraciques con- 
colores. Pattes noires. 

© Dessus assez brillant. Front plus faiblement impres- 
sionné ; labre taché de noir. Antennes simples. Elytres 
élargies en arrière, convexes, ne couvrant pas entière- 
ment l’abdomen, concolores et entières à l'extrémité. 

Corse. 


Ainsi qu’on le voit par la description qui précède, cette 


32 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES,. 


espèce a la plus grande analogie avec la précédente, mais 
elle en est pourtant réellement distincte. Outre la colora- 
tion constante du prothorax dans les 2 sexes, elle en dif- 
fère par sa taille plus grande, sa couleur plus foncée, le 
dessus moins brillant, les antennes plus épaisses ; chez le 
g' le 1° article des antennes est épaissi, la tache des ély- 
tres est'placée contre la suture. 

M. Kiesenwetter (Nat. Ins. Deutschl, IV, 616) ayant 
rapporté le Ch. dispar à son Charopus saginatus, presque 
tous les auteurs ont considéré depuis le Ch. saginatus 
comme un Cyrtosus. Ce n’est pas cependant l'avis de 
M. Kraatz (Berl. Ent. Zeitsch. 1864, 311), qui suppose 
que le saginatus est un véritable Charopus, distinct par 
conséquent du dispar? en effet, la description du Ch. sagi- 
natus indique une taille inférieure et des élytres faible- 
ment pubescentes, caractères qui appartiennent aux vrais 
Charopus. M. Baudi appuie ce raisonnement par la con- 
naissance qu’il a eue du vrai Ch. saginatus, et il dit que 
le Mal. dispar est bien distinct par l'insertion différente 
des antennes, par plusieurs autres points et particulière- 
ment par l'extrémité des élytres des g' terminée en 
pointe aiguë. 


11, — MALACHIUS Fabr. 


Fabr. Syst. Ent. 207. — Erichson, Entomogr. 65. — Lacord. Gen. 


IV, 385. — J. Duv. Gen. II, 174, — Mulsant, Vésicul. 34. 


Antenna 11-articulata. 

Clypeus transversus, coriaceus. 

Palpi maxillares articulo ultimo secundo haud aut viæ lon- 
giore. 

Tibiæ posteriores haud compressæ. 

Tarsi in utroque seu 5-articulati, articulis simplicibus. 


Corps oblong ou assez allongé, avec la tête guères plus 


large que le prothorax, les yeux un peu plus saillants 


chez les G', le prothorax transversal, à peu près égale- 


PONT PO, 


MALACHIUS. 33 


ment rétréci en avant et en arrière, les élytres subparal- 
lèles sur les côtés dans les 2 sexes. 

Tête diversement impressionnée sur le front, toujours 
plus fortement chez les G'. Epistome transversal ou tra- 
pézoïde, quelquefois relevé à la base. Labre un peu plus 
large que long. Palpes maxillaires assez allongés, filifor- 
mes, le dernier article à peu près de la longueur du 2° 
oblong, le pénultième plus court que le 2° et le 4°. An- 
tennes insérées sur le milieu du front, plus ou moins en 
avant des yeux, rarement entre les yeux, plus ou moins 
longues, celles des © toujours plus courtes, ayant sou- 
vent plusieurs de leurs articles dilatés irrégulièrement 
chez les G', le dernier plus allongé que Île “pénultième 
dans les 2 sexes. 

Prothorax faiblement ou Ra un impressionné au 
devant de la base, ayant de chaque côté vers les angles 
postérieurs une impression latérale généralement large et 
peu profonde. 

Elytres ayant l'extrémité tantôt simple, tantôt impres- 
sionnée et appendiculée chez les G', à ponctuation peu 
distincte ou nulle, finement rugueuses, ordinairement 
garnies de poils assez longs et serrés. Q ayant les ailes 
très-rarement atrophiées. 

Pattes assez longues, les postérieures plus longues que 
les autres, avec leurs tibias plus ou moins courbés, mais 
non ou à peine sinués dans le dernier tiers. Tarses sim- 
ples, les articles décroissant en longueur du 4° au 4, le 
2e parfois subégal au 1°, le 5° plus long que le 4°. Cro- 
chets assez grands, munis à leur base d’une membrane 
de proportions très-variables. 


EH. — Extrémité des élytres non épineuse, ni laciniée chez 
les G', rarement un peu impressionnée. 

A. Epistome non relevé à sa partie postérieure, ni sé- 
paré du bord antérieur du front par un canal trans- 
versal. 

B. 2e article des antennes des Œœ à peu près aussi long 
que le 1er; 

a. Base des antennes testacée, 1. M. heteromorphus Abeil. 

aa. Base des antennes concolore. 2, M. inornatus Küst,. 


4 . MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. 


BB. 2e article des antennes des GG‘! toujours bien plus 
court que le 427. 
C. Antennes des « flabellées. 
a. Extrémitédes élytres concolore. 3. M.hispanus Perris. 
aa. Extrémité des élytres rouge. 4. M. flabellatus Friv. 
CC. Antennes des c non flabellées. 
D. 5° article des antennes très-crand, dilaté chez les 
cg en forme d’oreillette. 
a. Pattes et antennes obscurs. 
b. Front des jf non relevé en avant. 
5. M. dilaticornis Germ. 
bb. Front des &œ relevé en avant, en forme de dent 
saillante. 6. M. dentifrons Er. 
aa. Tibias et antennes presque entièrement jaunes. 
7. M. cornutus Gebler. 
DD. 5e article des antennes médiocre, sans dilatation 
en forme d’oreillette chez les œ. 
E. 5° article des antennes des G' muni d’un crochet. 
8. M. faustus Er. 
EE. 5° article des antennes des c non muni d’un 
crochet. 
F. Articles 4-6 des antennes toujours bien plus 
longs que larges, les 3 derniers réguliers chez 
les G'. 
G. Front des c muni d’une épine horizontale ; 
élytres entièrementrouges. 9.M.coccineus Waltl, 
GG. Front des c' mutique; élytres métalliques, 
ayant ordinairement l'extrémité et parfois les 
côtés rouges. 
H. Antennes ayant au moins le 3° article taché 
de jaune en dessous. Corps oblong. 
_a. Côtés du prothorax assez largement bordés 
de rouge. 
b. Bords latéraux des élytres rouges. 
10. M. Abeillei Bauduer. 
bb. Bords latéraux des élytres concolores. 
11. M. sardous Er. 
aa. Côtés du prothorax concolores, les angles 
antérieurs tachés de rouge chez une seule 
espèce. 


MALACHIUS. 00 


c. Extrémité des élvtres tachée de rouge ou 
de jaune, quoique parfois très-étroitement. 
d. Articles 4-8 des antennes ayant l’extré- 
mité jaune en dessous chez les Gf. 
e. Angles antérieurs du prothorax tachés 
de rouge. Palpes entièrement noirs. 
12. M. assimilis Baudi. 
ee. Angles antérieurs du prothorax conco- 
lores. Palpes jaunes, avec le dernier ar- 
ticle noir. 
f, Elytres des of impressionnées transver- 
salement à l'extrémité. 
13. M. dissimilis Baudi, 
ff. Élytres des GG non impressionnées à 
l'extrémité. 14, M. Bellieri Peyr. 
dd. Articles 4-8 des antennes concolores, le 
- 3° seulement taché de jaune. Palpes entiè- 
rerment noirs. 15. M. viridis Fabr. 
ce. Extrémité des élytres concolore. 
16. M. Barnevillei Puton. 
HH. Antennes concolores. Corps allongé. 

a. Elytres des c impressionnées transversale- 
ment à l’extrémité. 47. M. viridanus Mulis. 

aa. Hlytres des 5‘ sans impression à l'extrémité. 

-b. Antennes des cf ayant les 3 derniers arti- 

cles plus minces. Elytres plus courtes que 
l'abdomen. 18. M. lincaris Mor. 
bb. Antennes des ç' n'ayant pas les 3 derniers 
articles sensiblement moins épais que les 
précédents. Elytres atteignant l’extrémité de 
l’abdomen. 419. M. conformis Er. 
HHH. Antennes tachées de jaune en dessous. 
Corps allongé et étroit. 20. M. fucatus Peyr. 
FF, Articles 4-6 des antennes presque aussi larges 
que longs, surtout chez les G'; leurs 3 derniers 
articles irréguliers chez les œ. 

I. 9° arücle des antennes des G° du double plus 
long que le 8e, les 10° et 1142 pas plus épais 
que le 9° ét insétés sur le dos des précédents. 

21. M. flexicornis Baudi. 


36 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. 


IT, Antennes des G' ayant leurs 3 derniers arti- 
cles grossissant en massue, le 11° très-gros, 
en forme de toupie. 22. M. clavicornis Peyr. 

AA. Epistome relevé à sa partie postérieure, séparé du 
front par un canal transversal ou une fossette pro- 
fonde : ce caractère beaucoup plus marqué chez les G 
qui ont en outre le bord antérieur du front ordinaire- 
ment garni d’une touffe de poils. 

J. Corps assez étroit. Prothorax finement bordé 

de jaune aux angles postérieurs ou concolore. 

23, M. labiatus Brullé. 

JJ. Corps oblong. Prothorax ayant les angles 

antérieurs tachés de rouge, les côtés rare- 
ment rouges en entier. 

K. 2° article des antennes des G' prolongé in- 

férieurement. 

L. 2e article des antennes des « fortement 
prolongé en dessous, les suivants non pro- 
longés. 

M. Antennes presque cylindriques, à HUE 
du 3° article, 

N. Vertex des G' relevé de chaque côté; 
2° article des antennes des œ muni d’une 
pointe aiguë. 24. M. junceus Peyr. 

NN. Vertex des G' non relevé sur les côtés; 
2e article des antennes des 6! non muni 
d'une pointe aiguë. 

25. M, erythropterus Er. 

MM. 3 et 4 articles des antennes un peu 

élargis, mais non prolongés en dessous 
chez les Œ. 

a, 2e article des antennes des G très-pro- 
longé et non dilaté inférieurement, 

b. Tâche scuütellaire petite, triangulaire. 

26, M. scutellaris Er. 

bb. Tache scutellaire prolongée le long 

de la suture. 27. M. montanus Peyr. 

aa. 2° article des antennes des G° moins 

prolongé et#ortement dilaté inférieure- 
ment, | 


MALACHIUS. 31 


c. Elytres ayant une bande suturale plus 

ou moins dilatée en arrière. 
28. M. ephippiger Redt. 
ce. Elytres ayant une grande tache trian- 
gulaire couvrant au moins la partie 
antérieure. 29. M. ornatus Fald. 
LL. 2e article des antennes des G‘ prolongé 
en dessous ainsi que les 3° et 4€, le 4€ re- 

courbé en arrière. 

a. Elytres rouges, avec une tache scutel- 


laire. 
b, Plus brillant, très-peu pubescent en 
dessus. 30. M. rubidus Er. 


bb. Peu brillant, à pubescence serrée. 
31. M, carnifex Er. 
aa. Elytres métalliques, avec l'extrémité 

rouge. 

= c. 2e article des antennes des G'très-court, 
prolongé inférieurement en pointe ai- 
oué. 32. M. grœcus Kraatz. 
cc. 2° article des antennes des G' assez 
court, prolongé et dilaté inférieurement. 
d. 1° article des antennes des Of très- 

peu épaissi, presque cylindrique. 
33. M. lusitanicus Er. 
dd. 1article des antennes des G'épaissi. 
34. M. bipustulatus L. . 
KK. 2€ article des antennes des ©‘ non pro- 

longé inférieurement,. 
a. 2° article des antennes des G' non terminé 
par une dent aiguë. 35.M.securiclatus Baudi. 
aa. 2° article des antennes des G‘ terminé 
par une dent aiguë. 36. M. œæneus L. 
EH. — Extrémité des élytres laciniée et ordinairement 
épineuse chez les œ. 
À. Prothorax bordé de rouge ou de jaune, ou taché de 
cette couleur seulement aux angles antérieurs. 
B. Prothorax taché de rouge aux angles antérieurs. An- 
tennes cylindriques à partir du 5e article. 

37. M. heliophilus Peyr. 

L’ABEILLE, tome XV. — Malachides. — 1811. 3 


38 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. 


BB. Prothorax ayant les bords latéraux entièrement 
rouges, parfois très-étroitement. 
C. Elytres rouges. 
a, Elytres ayant unc tache scutéllaire métallique. 
Bordure du prothorax rouge aux angles antérieurs, 


jaune aux postérieurs. 38. M. versicolor Fabr. - 


aa. Elytres sans tache scutellaire, Bords latéraux du 
prothorax entièrement rouges. 39. M. rufus OI. 
CC. Elytres de couleur métallique, avec une tache api- 


cale rouge ou jaune, parfois concolores chez les Q. 


a. Bordure du prothorax large. 
.b. 3° et 4 articles des antennes des ç‘ allongés, 
échancrés inférieurement et prolongés à l’extré- 


mité. 40, M. marginellus Fabr. : 


bb. 3° et 4€ articles des antennes des ç' assez courts 
et non échancrés inférieurement. 
c. 1 articles des antennes concolores. 
d. 3e et 4e articles des antennes des étroits à la 
base, élargis à l'extrémité. 
41, M. iridicollis Mars. 
dd. 3° et 4 articles des antennes des cf‘ triangu- 


v, 


laires. 42, M. maculiventris Chevr.- 


ce. 1°s articles des antennes tachés de ‘ue, en 
dessous. 
e. Extrémité des cles tachée de rouge. 
43. M. marginicollis Lucas. 
ee. Extrémité des élytres jaune. 
44. M, palæstinus Peyr. 
aa, Bordure du prothorax étroite. 
f, Elytres tachées à l'extrémité dans les 2 sexes. 
g,. Tache apicale des élytres jaune. 
45. M. capricornis Peyr. 
gs, Tache apicale des élytres rouge. 
46. M. carinifrons Baudi. 
ff. Elytres concolores à l'extrémité chez les ©. 
h. Antennes des © flabellées. 


47. M. insignis Buquet. + 


hh. Antennes des c' simplement dentées. 
$ 48, M, cœruleus Er. 
AA, Prothorax concolore,. | 


MALACHIUS, 39 


D. Antennes jaunes à la base. Bord apical des élytres 
des G' inerme. : 

a. 1% article des antennes des Gf épais, quadrangu- 
laire. 


b. Elytres des Q concolores à Fextrémité. 
49, M. affinis Mén. 


bb. Elytres tachées à l’extrémité dans les 2 sexes. 
c. Tache des élytres rouge, avec l’angle apical 
étroitement noir chez les cg. 
d. Devant des yeux, palpes et tarses antérieurs 
concolores. 50. M. spinipennis Germ. 
dd. Devant des yeux, base des palpes et tarses 
antérieurs jaunes. 

e. Coloration métallique du front ne s’avançant 
pas, entre les antennes, jusqu’à l’épistome, et 
arquée en avant. 51. M. ambiguus Peyr. 

ee. Coloration métallique du front s’avançant, 
entre les antennes, jusqu’à l’épistome, et cou- 


pée en droite ligne en avant. 
52. M. geniculatus Germ. 


cc. Tache des élytres jaune, avec l’angle apical 
largement noir chez les œ. 53. M. elegans OI. 
aa. 1° article des antennes des Gf étroit à la base, 
épaissi au sommet. 54. M. parilis Er. 
DD. Antennes concolores. Bord apical des élytres des 
g' muni d'une saillie anguleuse. 
a. Elÿtres non tachées de rouge à l’angle huméral. 
b. Elytres non marquées d’une tache d’un noir ve- 
louté sur la partie postérieure dela suture. 
55. M. spinosus Er. 
bb. Elytres marquées, chez les G', d’une tache d’un 
noir velouté placée sur la tache rouge, à la partie 
postérieure de la suture. 56. M. paludosus Peyr. 


aa. Elytres tachées de rouge à l’angle huméral. 
57. M. humeralis Reiche. 


X. — Extrémité des élytres non épineuse, ni laciniée chez les Of, rare- 
ment un peu impressionnée. 
À. Epistome non relevé à sa partie postérieure, ni séparé du bord anté- 
rieur du front par un canal transversal. 


40 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES, 


B. 2e article des antennes des G à peu près aussi long que le 4er. 


4, MALACHIUS HETEROMORPHUS Abeille, 


Cyanso-virescens, ore et antennarum basi testaceis ; thorace 
lateribus SG subrectis, Q basin versus angustatis ; S' antennis 
articulo 2° primo paululum longiore, infra producto. — Long. 
3 1/2 mill. 

Abeille Ann. Soc. Ent. Fr. 1869, 42 ; in Abeille xrt, 4. 

Malachius laticollis Baudi. 


g' Bleu-verdâtre, assez brillant sur la tête et le protho- 
rax, avec les élytres presque mates, convert d’une fine 
pubescence grise. Front transversalement impressionné 
entre les yeux, avec une fossette en arrière de l’impres- 
sion, relevé en avant en un petit tubercule qui se pro- 
longe entre les antennes ; devant de la tête jaune, avec le 
devant des yeux et de la base des antennes métallique, la 
couleur métallique s’avançant, entre les antennes, jusque 
près de la base de l’épistome où elle est coupée à peu près 
en droite ligne en avant, une tache sur le labre et le der- 
nier article des palpes noirs. Antennes insérées assez en 
avant des yeux, au moins de la longueur de la moitié du 
corps, assez minces, avec le 127 article étroit à la base, 
épaissi ensuite et muni en dessous, vers son premier 
tiers, d’un tubercule anguleux tourné vers la base, 2° un 
peu plus long que le 1%, dilaté-arrondi en dessous, sub- 
globuleux, 3° à 6° en dents de scie, les suivants cylindri- 
ques ; l’extrémité du 29 article, les 3e à 5° en entier, tes- 


tacés. Prothorax presque carré, aussi large en arrière 


qu’en avant, à côtés très-peu arrondis, obliquement im- 
pressionné près des angles postérieurs, avec le milieu de 
la base fovéolé. Elytres allongées, subparallèles, Epimères 
mésothoraciques pâles. Pattes concolores, les tarses.plus 
ou moins ferrugineux en dessous, avec les crochets tes- 
tacés. 

Q Front plus faiblement impressionné entre les yeux, 
non tuberculé, mais seulement relevé au milieu de l’im- 
pression. Antennes moins longues, avec le 14 article 
oblong, un peu épais, le 22 court, subglobuleux, de moitié 
plus court que le 1°, les suivants cylindriques, Prothorax 


MALACHIUS. 41 


se rétrécissant peu à peu en arrière, à côtés arrondis. 
Elytres plus courtes, élargies sur les côtés et un peu gon- 
flées. Aïles atrophiées. 

Alpes françaises : Mont-Cenis; Basses-Alpes ; Alpes-Maritimes (Baudi). 


On la prend sous les pierres. C’est par erreur que 
M. Abeille a dit que j'avais trouvé cette espèce dans les 
Pyrénées-Orientales : elle y est remplacée par le M. ino- 
natus. 

Elle diffère du M. inornatus par ses antennes plus lon- 
gues et plus minces, testacées à la base, les 2 premiers 
articles dans les 2 sexes autrement conformés, les élytres 
de la © gonflées. En outre, les ailes paraissent être cons- 
tamment rouges chez le premier et livides chez le second. 

Cette espèce et la suivante se distinguent aisément des 
autres espèces de ce genre par leur taille plus petite, leur 
couleur uniforme et le 2° article des antennes des Of à 
peu près aussi long que le 1°r. 


2. MALACHIUS INORNATUS Küst. 


Cyaneus, ore testaceo ; thorace lateribus subrectis; G' antennis 
articulo 2° primo subæquali, infra producto. — Long. 3 1/2 
à 3/4 mill. 

Küster Kæf. Eur. 6, 38. — Kiesw. Nat. 1v, 586. — Muls. 
Vésicul. 110 pl. 3 f. 15 et 16. 

Malachius cyanescens Muls. Op. Ent. 1853, 93. 

Malachius unicolor Dej. Cat. 


G' Bleu, parfois violacé, assez brillant sur la tête et le 
prothorax, avec les élytres presque mates, couvert d’une 
fine pubescence grise et en outre de courtes soies noires. 
Front impressionné entre les yeux, avec une légère fos- 
sette en arrière, un peu relevé en avant de l'impression; 
devant de la tête jaune, avec le devant des yeux et de la 
base des antennes métallique, la couleur métallique cou- 
vrant toute la partie antérieure jusque près de la base de 
l’épistome où elle est coupée à peu près en droite ligne ; 
labre et palpes noirs. Antennes insérées un peu en avant 
des yeux, un peu moins longues que la moitié du corps, 
assez épaisses, avec le 17 article étroit à la base, épaissi 
ensuite et muni en dessous, vers les deux tiers, d’un tu- 


42 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES, 


bercule anguleux, 2° à peine plus court que le 1er, dilaté- 
arrondi en dessous, 3° à 7° en dents de scie, les suivants 
cylindriques. Prothorax presque carré, à peu près droit 
sur les côtés, obliquement impressionné près des angles 
postérieurs, avec le milieu de la base légèrement fovéolé. 
Elytres allongées, subparallèles. Epimères mésothoraci- 
ques pâles. Pattes concolores. 

© Front plus faiblement impressionné entre les yeux; 
antennes plus courtes, avec le 1 article oblong, un peu 
épaissi au sommet, le 2° assez court, cylindrique, ainsi 
que les suivants. Elytres plus courtes, élargies en arrière. 

France : Pyrénées, Jura, Basses-Alpes. Suisse; Tyrol; Hongrie. 

Je l’ai prise dans les Pyrénées-Orientales, sous les 
pierres, comme le M. heteromorphus. Les individus de cette. 
provenance sont plus petits, plus verdâtres, les Q ont la 
forme plus raccourcie, leurs ailes sont moins développées, 
presque atrophiées, et leur faciès se rapproche beaucoup 
de celui du M. heteromorphus. 


BB. 2e article des antennes des G toujours bien plus court que le 4er, 
C. Antennes des Of flabellées. 


3. MALACHIIUS HISPANUS Perris. 


Nigro-æneus, ore, antennarum basi tarsisque anticis testa- 
ceis; &' antennis longe flabellatis, elytris concoloribus, apice 
paululum obvolutis. — Long. 4 1/3 mill. 

d' Perris Ann. Soc. Ent. Fr. 1864, 286 ; in Abeille, xr1, 6. 


S' Noir-bronzé, assez brillant, pubescent de gris, Corps 
allongé, parallèle. Tête marquée sur le front de 2 larges 
fossettes longitudinales, avec un point enfoncé sur le ver- 
tex ; devant de la tête jaune, avec l’extrémité des mandi- 
bules et les palpes noirs. Antennes longuement flabellées 
à partir du 3° article, noires, avec l’extrémité du 1er arti- 
cle, le dessous du 2°, le 3° en entier, sauf le rameau, l’ex- 
trémité des 4e et 5°, jaunâtres. Prothorax carré. Elytres 
un peu rugueuses, avec des rides transversales, un peu 
enroulées en dessous à l’extrémité. Epimères mésothora- 
ciques jaunes. Segments de l’abdomen finement liserés 
de jaune. Dessous des tibias et tarses antérieurs testacés. 


MALACHIUS. 43 


Q Inconnue. 

Espagne : Madrid (Perris). 

Je ne connais pas cette espèce qui paraît assez anor- 
male dans ‘cette section, mais les élytres du G‘ n'étant 
. point laciniées au bout, elle ne peut rentrer dans la sec- 
tion suivante, 


4, MALACHIUS FLABELLATUS Friv. 


Viridis, labro rufo, elytris apice coccineis ; capiîte thorace- 
que rugosis ; © antennis flabellatis. — Long. 7 mill. 
Frivald. Magyar tudos 1835, 255 pl. 5 f, 6. — Walt]. 
Isis 1838, 455 ; in Abeille vi, 39, — Er. Entom. 70. 
Q Clanoptilus strigicollis Motsch. Et. Ent. 1853, 32. 


G Vert-foncé, très-peu brillant, à pubescence blanche 
très-fine et légère, mêlée de poils noirs très-fins. Corps 
allongé, parallèle. Tête assez étroite, rugueuse, la direc- 
tion des rides concentrique à chaque œil ; front déprimé 
en avant, avec un léger sillon transversal entre les yeux; 
épistome et labre rouges ; palpes noirs. Antennes insérées 
un peu en avant des yeux, à peine de la longueur de la 
moitié du corps, à 1° article obconique, 2e court, triangu- 
laire, 8e et 4e ayant un appendice assez épais, les suivants 
longuement flabellés ; elles sont noires avec le 1° article 
vert-foncé. Prothorax transversal, densément ridé en tra- 
vers. Elytres couvertes de points serrés et rugueux, ta- 
chées de rouge à l’extrémité. Epimères mésothoraciques 
concolores. Segments de l'abdomen bordés de rouge. 
Pattes concolores. 

Q 3e et 4° articles des antennes plus gros que les au- 
tres et triangulaires, les suivants en dents de scie excepté 
le dernier qui est en ovale très-allongé et trois fois aussi 
long que le pénultième. 

Turquie : Constantinople. Caramanie : Tarsous. Syrie : Saïda, Saint- 
Jean-d’Acre. 

Elle est commune sur les fleurs, au bord des chemins. 

Elle est facile à distinguer de tous ses congénères par 
son prothorax striolé transversalement et par les antennes 
flabellées du &'. 

Il n’y a aucun doute que l’insecte décrit par Motschulsky, 


44 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. 


sous le nom de sérigicollis, ne soit un individu Q de cette 
espèce, quoique l’auteur le classe parmi ses Clanoptilus. 


CC. Antennes des G° non flabellées. ; 
D, 5e article des antennes très-grand, dilaté chez les G° en forme d’o- 
reillette. 


5. MALACHIUS DILATICORNIS Germ. 

Viridis, capite antice, thoracis angulis posterioribus tarsis- 
que anticis testaceis, elytris apice coccineis ; antennis articulo 
bo maximo, © dilatato. — Long. 4 1/2 à 5 1/2 mill. 

Germar Sp. Ins. 74. — Er. Entom. 73. — Kiesw. Nat. 1v, 
585. — Muls. Vésicul. 102 pl. 3 f. 11 et 12. 


S' Vert ou vert-bleuâtre, très-peu brillant, à CE pu- 
bescence grise, mêlée de poils noirs sur les élytres. Corps 
assez court. Front faiblement impressionné transversale- 
ment entre les yeux, ayant en avant une impression lon- 
gitudinale assez profonde de chaque côté, avec la partie 
intermédiaire un peu relevée entre les antennes ; devant 
de la tête jaune jusqu'aux yeux et jusqu’à l’insertion des 
antennes, y compris la face antérieure de l’élévation fron- 
tale ; extrémité des mandibules et dernier article des pal- 
pes, noirs. Antennes de la longueur de la moitié du corps, 
à 1er article un peu épaissi au sommet, 2e transversal, 32 
et 4e assez épais, triangulaires, le 4e plus court, 5e pres- 
que aussi long que les 3 précédents réunis, difformément 
contourné en forme d’oreillette, les suivants un peu en 
dents de scie. Prothorax transversal, avec les angles pos- 
térieurs bordés de testacé. Elytres ayant l'extrémité tachée 
de rouge. Epimères mésothoraciques pâles. Segments de 
l'abdomen bordés de jaune. Pattes concolores, avec les 
tarses antérieurs testacés. 

Q Front faiblement impressionné de chaque côté, non 
relevé ; base de l’épistome ordinairement marquée de 2 
points obscurs; antennes plus courtes, simples, à 5e arti- 
cle de la longueur des 2 précédents réunis. 

Autriche : Dalmatie, Croatie, Transylvanie. Iles Joniennes (Erichson) ; 
Grèce (Kiesenwetter). 

J'ai vu dans la collection Bauduer un individu de cette 
espèce indiqué comme venant de Nîmes, maïs je doute 
beaucoup que l’espèce se trouve en France, 


MALACHIUS. 45 


Elle se distingue du M. dentifrons par la bordure du 
prothorax couvrant seulement les angles postérieurs, les 
antennes plus épaisses, à 4e article moins court et les 
tarses antérieurs testacés ; le fa le front mutique. 


6. MALACHIUS DENTIFRONS Er. 


CϾruleus, vel viridis, capite antice thoracisque lateribus an- 
guste, flavis, elytrorum apice coccineo, antennis articulo 5° 
maximo, G' dilatato, fronte dentata. — Long. 4 à 5 mill. 


G' Er. Entom. 73. — Muls. Vésicul. 106 pl. 3 f. 13 et 14. 


S° Vert-bronzé, ou bleu, peu brillant, avec une pubes- 
cence grise très-serrée, mêlée de poils noirs sur les ély- 
tres. Corps court et large. Front faiblement sillonné sur 
le vertex, avec la partie antérieure relevée entre les an- 
tennes en une saillie dentiforme obtuse; devant de la tête 
jaune jusqu'aux yeux et jusqu'à la base des antennes, y 
compris la face antérieure de la saillie frontale ; extré- 
mité des mandibules et dernier article des palpes noirs. 
Antennes atteignant les trois quarts de la longueur du 
corps, à 1° article un peu épaissi au sommet, 2e court, 
3° triangulaire, 4° un peu plus court que le 3, dilaté 
inférieurement en forme de dent, 5° presque aussi long 
que les 3 précédents réunis, difformément contourné en 
forme d’oreillettes, les suivants allongés, un peu en dents 
de scie. Prothorax transversal, avec les côtés très-étroite- 
ment bordés de testacé, cette bordure parfois interrompue 
au milieu, rarement réduite aux angles postérieurs. Ely- 
tres finement rugueuses, avec l’extrémité tachée de rouge. 
Epimères mésothoraciques pâles. Segments de l’abdomen 
finement bordés de jaune. Pattes concolores, avec les 3 
premiers articles des tarses antérieurs ordinairement plus 
ou moins testacés. 

© Front inutique; antennes plus courtes, simples, à 5° 
article de la longueur des 2 précédents réunis. 

France méridionale : Marseille, Basses-Alpes (Bellier). Italie : Pise 
(Reïiche). 

_ Elle est assez rare aux environs de Marseille, sur les 
fleurs, au bord des chemins. 


3e 


46 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. 


7. MALACHIUS CORNUTUS Gebler. 


Viridis, capite antico thoracisque margine flavis, elytris 
apice rubris, antennarum basi tibiis quatuor anterioribus tar- 
Sisque testaceis, antennarum articulo 5° maximo, G! dilatato, 
fronte cornuta. Long. 4 mill. 

Gebler Humm. Ess. 1v, #7. — Er. Entom. 74, — Fis- 
cher Bull. Mosc. 1844, 36. 


G' Vert, brillant, avec une très-fine pubescence grise, 
mêlée de poils noirs sur les élytres. Corps assez court. 
Tête un peu plus large que le prothorax; front finement 
caréné sur le vertex, impressionné de chaque côté en 
dedans des yeux, relevé entre les antennes en une forte 
saillie dentiforme, tronquée ; devant de la tête jaune jus- 
qu’à la moitié interne des yeux et jusqu’à l’insertion des 
antennes, y compris la face antérieure de la saillie fron- 
tale; extrémité des mandibules noire. Antennes attei- 
gnant les trois quarts de la longueur du corps, à 1* 
article un peu épaissi au sommet, 2° court, 3° et 4° trian- 
gulaires, 5° aussi long que les 3 précédents réunis, dif- 
formément contourné en forme d’oreillette, les suivants 
allongés, un peu en dents de scie; elles sont testacées, 
avec le dessus du 17 article et l’extrémité des suivants 
vert-bronzé. Prothorax transversal, bordé latéralement 
de jaune. Elytres ayant à l’extrémité une tache médiocre, 
orangée. Epimères mésothoraciques pâles. Tibias anté- 
rieurs et intermédiaires et extrémité des postérieurs, 
ainsi que tous les tarses, testacés. 

Q Front mutique; antennes plus courtes, à articles 3° 
et 4e dentés, 5° aussi long que les 2 précédents réunis, 
simple. 

Russie méridionale : Sarepta. 


DD. 5e article des antennes médiocre, sans dilatation en forme d'orcillette 
chez les G'. 
E. 5e article des antennes des G° muni d’un crochet. 


8. MALACHIUS FAUSTUS Er. 


Viridi-æneus, ore, antennarum basi, thoracis margine late- 
rali, pedibusque anterioribus testaceis, elytris apice rubris; G' 


CNE CN ME TE 


MALACHIUS. 47 


antennarum articulis 4° apice spinoso, 5° hamato. — Long. 
4 mill, 


Er. Entom. 74. 


G' Vert-bronzé, assez brilllant, à fine pubescence blan- 
che, mêlée de poils noirs très-fins. Corps court et large, 
comme M. dentifrons. Front légèrement impressionné 
transversalement entre les yeux; parties de la bouche 
jaunes. Antennes à 1° article assez épais, échancré en 
dessous, 2° court, nodiforme, 4e épineux à l'extrémité, 
5e muni d’un crochet; elles sont testacées, avec le 1e 
article noir-bronzé, le dessus du 2°, l'extrémité du 5° et 
les suivants, noirâtres. Prothorax transversal, avec les 
bords latéraux jaunes. Elytres un peu élargies à l’extré- 
mité, rouges au bout. Epimères mésothoraciques pâles. 
Abdomen rouge, chaque segment ayant une tache laté- 


 rale bronzée, le dernier entièrement bronzé. Pattes tes- 


tacées, les antérieures avec une ligne dorsale sur les 
cuisses, les postérieures avec les cuisses en entier et 
l’intérieur des tibias, bronzés. 

© Antennes simples, testacées, avec le 1° article taché 
de noir en-dessus. 

Sibérie. 

Je ne connais pas cette espèce, dont la description est 
empruntée à Erichson. 

M. Baudi la signale à Chypre, mais je doute beaucoup 
de cette provenance : les individus aïnsi désignés pour- 
raient être plutôt des Q de M. maculiventris ou capricornis. 


EE. 5° article des antennes des O° non muni d’un crochet. 
F. Articles 4-6 des antennes toujours bien plus longs que larges, les 3 
derniers réguliers chez les ©. 
G. Front des G° muni d'une épine horizontale; élytres entièrement 
rouges. 


9, MALACHIUS COCCINEUS Waltl. 


Nigro-æneus, ore flavo, thoracis lateribus elytrisque coccinetïs, 
his macula scutellari nigra; © fronte tuberculata, spinosa. — 
Long. 5 mill. 


48 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES, 


cg Waltl Isis 1838, 455, in Abeille vi, 39. — Er. En- 
tom. 68. 
Malachius lanio Chevr. in coll. 


g' Noir, un peu bronzé, médiocrement brillant avec les 
élytres mates, à pubescence blanche très-fine, mêlée de 
poils noirs. Corps allongé. Tête à peu près de la largeur 
du prothorax ; front assez légèrement impressionné trans- 
versalement entre les yeux, longitudinalement sillonné 
de chaque côté entre les antennes, muni antérieurement 
d’un fascicule composé de deux longues épines inclinées 
vers le bas, jaunes; devant de la tête jaune jusqu'aux 
yeux et jusque près de la base des antennes, la couleur 
métallique s’avançant, entre les antennes, jusqu’à la base 
de l’épistome où elle est arrondie en avant; extrémité 
des mandibules et palpes noirs. Antennes à 1er article 
fortement épaissi au sommet, 2° très-court, nodiforme, 
3e plus de deux fois aussi long que le 2°, obconique, fai- 
blement denté en scie, ainsi que les suivants; elles sont 
entièrement noires. Prothorax presque carré, largement 
bordé de rouge sur les côtés. Elytres d’un rouge vif, 
marquées d’une petite tache noire triangulaire autour 
de l’écusson. Epimères mésothoraciques pâles. Abdomen 
ayant les 4 premiers segments rouges, marqués de cha- 
que côté, d’une grande tache noire. Pattes concolores. 

Q Front à peine impressionné, très-peu relevé entre 
les antennes ; labre taché de noir. Antennes simples. 

Turquie : Constantinople. Caramanie : Tarsous, Mersina. Chypre 
(Baudi). Syrie : Beyrouth. Palestine : Acre, Jaffa. Egypte (Deyrolle). 

Elle est commune sur les fleurs, particulièrement celles 
d’euphorbes, dans les terrains humides. 


GG. Front des G° mutique; élytres métalliques, ayant ordinairement 
l'extrémité et parfois les côtés rouges. 
H. Antennes ayant au moins le 3e article taché de jaune en dessous. 
Corps oblong. 4 


10. MALACHIUS ABEILLEI Bauduer. 


Viridis, capite antico, tarsisque anterioribus flavis, thoracis 
lateribus elytrorumque margine laterali et apicali, rufis; S' 


> 


PCT NS CN ON CNE À CE RE ON CU CT 


MALACHIUS,. 49. 


antennis articulis 1° incrassato, 4-7 infra emarginatis. — 
Long. 5 mill. 


Bauduer Ann. Soc. Ent. Fr. 1874, 164’. 


d' Vert, brillant, avec les élytres mates, à pubescence 
grise très-fine, mêlée de poils noirs peu serrés sur les 
élytres. Corps allongé. Tête à peu près de la largeur du 
prothorax ; front légèrement impressionné transversale- 
ment entre les yeux, longitudinalement sillonné de cha- 
que côté entre les antennes, avec la partie intermédiaire 
relevée; devant de la tête jaune jusqu’au bord interne 
des yeux, avec le devant de la base des antennes noir, la 
couleur métallique s’avançant, entre les antennes, jusqu’à 
la base de l’épistome où elle est légèrement échancrée; 
palpes noirs, ferrugineux au milieu. Antennes à 1° ar- 
ticle épais, presque quadrangulaire, avec l’angle postéro- 
inférieur un peu pointu, 2° très-court, triangulaire, 3° 
plus de deux fois aussi long que le 2*, obconique, 4° à 7° 
échancrés en dessous à leur base et prolongés à leur ex- 
trémité en un lobe arrondi, les suivants en dents de scie; 
extrémité inférieure des 6 à 8 premiers articles tachée de 
jaune. Prothorax un peu transversal, largement bordé de 
rouge pâle sur les côtés. Elytres rouges, avec une bande 
suturale verte, très-étendue, couvrant la majeure partie 
des élytres, souvent un peu étranglée au dessous de 
l’écusson. Epimères mésothoraciques pâles. Abdomen 
bordé de rouge latéralement, avec une grande tache 
de même couleur sur les 4 premiers segments. Pattes 
concolores, avec les 3 premiers articles des tarses anté- 
rieurs testacés. 

© Front plus faiblement impressionné, moins relevé 
entre les antennes. Antennes simples, à articles obconi- 
ques, concolores. 

Palestine : Jaffa. 


Elle est commune sur les fleurs, principalement les 
pâquerettes, dans les terrains incultes. 


50 ©: MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. 


11, MALACHIUS SARDOUS Er. 


Viridi-æneus, ore, antennarum articulis infra, tarsisque 
anticis testaceis ; thoracis margine laterali elytrorumque apice 
rufis; O' antennis articulis 4-6 infra emarginatis. — Long. 
5 mill. 


Er. Entom. 75. — Muls. Vésicul. 86. 


S' Vert-bronzé, un peu bleuâtre, à fine pubescence 
grise, mêlée de poils noirs. Front très-faiblement impres- 
sionné de chaque côté entre les yeux, avec une légère 
fossette sur le vertex; devant de la tête jaune, avec le 
devant des yeux et de la base des antennes métallique, 
la couleur métallique couvrant la partie antérieure jus- 
qu’auprès de l’épistome et coupée en droite ligne en 
avant; extrémité des mandibules et dernier article des 
palpes noirs. Antennes ayant le 1° article épais un peu 
quadrangulaire, le 2e court, le 3° en triangle allongé, les 
4e à 6° prolongés au bout et échancrés en dessous, les 
suivants plus où moins prolongés au bout en dents de 
scie ; eiles sont testacées en dessous avec le 1 article à 
l’extrémité, les 2° à 5° en entier, les 6° à 8° au bout, 
également testacés. Prothorax ayant une bordure rouge 
ordinairement assez large. Elytres ayant l'extrémité un 
peu repliée et impressionnée en dessous, avec une tache 
rouge au bout. Epimères mésothoraciques pâles. Seg- 
ments de l’abdomen finement bordés de jaune. Tarses 
antérieurs plus ou moins testacés. 

Q Antennes à 1% article très-peu épaissi au sommet, 
le 3° obconique, les suivants simples, à coloration infé- 
rieure moins étendue. Elytres non impressionnées au 
. bout. 

Corse. Sardaigne. | 

M. Mulsant cite une variété dans laquelle la bordure 
rouge du prothorax est très-dilatée vers les angles an- 
térieurs. 


127 MALACHIUS ASSIMILIS Baudi., 


Viridi-æneus, ore, antennarum articulis infra tarsisque 
anticis testuceis, prothoracis maculis angularibus elytrorumque 


MALACHIUS, ol 


apice coccineis; G' antennis subserratis, elytrorum apice in- 
truso, — Long. 5 mill. 


Baudi Berl. Zeit. 1871, 65; in Abeïlle xx, 2. 
© Malachius geniculatus var. Er. Ent. 79. 


S' Vert-bronzé, brillant, avec une fine pubescence 
grise, mêlée de poils noirs hérissés. Front faiblement 
impressionné transversalement entre les yeux, la partie 
antérieure relevée en léger bourrelet transversal au- 
dessus de l’épistome ; devant de la tête jaune jusqu’à la 
moitié interne des yeux et jusqu’à la base des antennes, 
la couleur métallique s’avançant, entre les antennes, jus- 
qu’au bourrelet; labre, extrémité des mandibules et pal- 
pes noirs. Antennes atteignant au moins les trois quarts 
du corps, avec le 1°" article épais, en carré oblong, coupé 
obliquement vers la base, 2e court, 3e de même longueur 
que le 4, en triangle allongé, 4e à 8° un peu prolongés 
au bout, mais non échancrés en dessous, les derniers fili- 
formes; le dessous de tous les articles, excepté le der- 
nier, jaune. Prothorax transversal, ayant aux angles 
antérieurs une tache rouge, ordinairement grande, quel- 
quefois assez petite. Elytres repliées et impressionnées 
en dessous à l’extrémité, avec une très-grande tache 
rouge au bout. Epimères mésothoraciques pâles. Seg- 
ments de l’abdomen marginés de jaune. Pattes bronzées, 
de coloration assez variable, les individus les plus clairs 
ayant les genoux, l'extrémité interne des tibias anté- 
rieurs et tous les tarses testacés, tandis que chez les 
plus foncés les pattes sont complètement concolores; le 
plus souvent les tarses antérieurs sont testacés. 

Q Partie antérieure du front non relevée en bourrelet 
au-dessus des articles ne dépassant guère le 8e; élytres 
non impressionnées à l'extrémité, avec la tache apicale 
médiocre. 

Turquie : Constantinople ; Rotschouk (Deyrolle). Caucase (Deyrolle). 
Caramanie : Tarsous. Chypre (Baudi). Syrie : Mont Liban, Balbek, 
Damas. Palestine : Saïint-Jean-d’Acre, Jaffa. 


Elle est commune dans les blés. 


 Erichson a connu la Q de cette espèce qu’il a consi- 
dérée comme une variété du M. geniculatus, auquel elle 


02 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. 


ressemble beaucoup en effet, sauf les taches prothoraci- 
ques, mais elle en diffère par le front uni, les palpes 
entièrement noirs, les antennes plus minces, à articles 
bien plus allongés, la coloration des pattes plus foncée et 
les élytres du G' non appendiculées ; la longueur du 3° 
article des antennes ne permet pas de la confondre avec 
le M. bipustulatus. 


13. MALACHIUS DISSIMILIS Baudi. 


Viridis, ore, antennarum basi, tibiis apice tarsisque ante- 
rioribus testaceis; elytris apice rufo, G! transversim impresso. 
— Long. circa 5 mill. 


G' Malachius viridis var. Baudi Ann. Mus. Gen. 1873, 241. 


d' Taille un peu plus grande que le M. viridis. Tête 
ayant également le front relevé antérieurement avec 
l’épistome, mais de plus transversalement convexe entre 
les antennes, avec 2 sillons longitudinaux assez marqués 
près de la base des antennes, parallèles entr’eux et ter- 
minés en arrière par une légère impression transversale ; 
les parties de la bouche sont toutes jaunes, à l'exception 
de l’extrémité des mandibules et du dernier article des 
palpes maxillaires ; les antennes sont à peu près de même 
forme, mais cependant leürs 3° et 4 articles sont plus 
coniques et plus gros, le dernier est plus court, pas plus 
long que le précédent, les 2°, 3° et 4e sont testacés en 
dessous, les 5e à 8° à l'extrémité seulement; les élytres 
paraissent plus allongées, plus sensiblement granuleuses 
et plus densément pubescentes, de couleur verte plus 
vive, leurs taches apicales plus grandes, de couleur 
 orangée, leur angle interne est un peu replié en dessous. 
Les épimères du mésothorax, une tache au bout des 4 
cuisses antérieures, l'extrémité des tibias antérieurs et 
les tarses de la même paire sont jaunès, 

Caucase, 


La description qui précède est entièrement empruntée à 
M. Baudi et je n’ai pas vu le type de cette espèce. M. Baudi 
l’a considérée comme une simple variété du M. viridis, mais : 
d’après les caractères énoncés, il me paraît qu’elle est 


MALACHIUS. 03 


fort distincte. Non-seulement l'extrémité des élytres est 
repliée chez le G', ce qui pourrait être accidentel, mais 
la forme. des articles des antennes est différente, aïnsi 
que la coloration des tibias et des tarses antérieurs. 

Elle semble se rapprocher beaucoup du M. Bellieri qui 
suit, mais ne l'ayant pas vue et la provenance étant si 
différente, je ne crois pas devoir les réunir, 


14. MALACETIUS BELLIERI Peyron. 


Viridi-cœrulesecus, capite antico, antennarum articulis basa- 
libus infra tarsisque anterioribus flavis; elytris apice flavis, 
O' integris. — Long. 6 1/2 mill. 


S' Vert-bleuâtre, brillant, à fine pubescence blanche, 
mêlée de quelques poils noirs. Front impressionné entre 
les antennes, avec une fossette au milieu de l’impression, 
devant de la tête jaune jusqu'aux yeux et jusqu’à la base 
des antennes, la couleur métallique s’avançant, entre les 
antennes, jusque près de la base de l’épistome où elle 
est élargie et arrondie en avant; extrémité des mandi- 
bules et dernier article des palpes noirs. Antennes à 1% 
article fortement épaissi dans toute sa longueur, 2° très- 
court, 3° plus de deux fois aussi long que le 2°, obconi- 
que, 4° à peine visiblement plus court que le 3°, égale- 
ment obconique, 5° et suivants faiblement en dents de 
scie, le dernier subégal au pénultième; dessous des 3 
premiers articles et extrémité inférieure des 4e à &e, 
jaunes. Prothorax presque carré. Elÿtres entières à l’ex- 
trémité, ayant une tache apicale assez grande, d’un jaune 
orangé. Epimères mésothoraciques pâles. Segments de 
l’abdomen finement marginés de jaune. Pattes concolores, 
avec les genoux, l'extrémité des tibias et les tarses anté- 
rieurs jaunes. 

Q Front plus faiblement impressionné; antennes à 1° 
article simple, épaissi au bout, les suivants plus minces et 
très-légèrement en dents de scie; le dessous des 3 pre- 
miers articles et l’extrémité inférieure du 4°, jaunes. 

Sicile (Bellier). Malte (Abeille). 


Cette espèce est facile à distinguer du M. viridis; elle 


54 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. 


paraît avoir de plus grands rapports avec la précédente 
dont elle diffère pourtant par l'extrémité des élytres non 
plissée chez les GS. 


15. MALACHIUS VIRIDIS Fabr. 


Viridis, ore, antennarum articulis 2° et 3° infra, testaceis ; 
elytris summo apice rufo maculatis, SG integris. — Long. 
4 1/2 à 5 mill. 


Fabr. Syst. EL. 1, 307. — GyIl. Ins. Suec. 1, 358. — Er. 
Entom. 75. — Redt. Faun. Aust. 537. — Kiesw. Nat, 1v, 
585. — Muls. Vésicul. 98 pl. 3 f. 9 et 10. 

Q Malachius apicalis Villa Col. Eur. dupl. 1833, 33? 

Var. Elytris apice concoloribus. 

© Malachius elegans Fabr. Syst. El. 1, 307. 

© Malachius immaculatus Dej. Cat. 


S' Vert ou bleuâtre, assez brillant, à fine pubescence 
grise, mêlée de poils noirs redressés. Partie antérieure 
du front relevée entre les antennes et enclose entre 2 
sillons latéraux et un sillon postérieur transversal; de- 
vant de la tête jaune jusqu'aux yeux et jusqu’à la base 
des antennes, la couleur métallique s’avançant un peu 
entre les antennes et tronquée en avant; extrémité des 
mandibules et palpes noirs. Antennes à peu près de la 
longueur de la moitié du corps, avec le 1°r article forte- 
ment épaissi au sommet, le 2° très-court, le 3° à peine 
visiblement plus long que le 4°, tous deux obconiques, 
ainsi que les suivants, le dernier plus long que le pénul- 
tième, les 2° et 3e testacés en dessous. Prothorax presque 
carré. Elytres ayant une petite tache apicale rouge, plus 
ou moins réduite, entières à l’extrémité. Epimères méso- 
thoraciques pâles. Segments de l’abdomen finement mar- 
ginés de jaune. Pattes concolores. 

Q Partie antérieure du front très-peu relevée; Lo arti- 
cle des antennes à peine épaissi. 

Europe tempérée. Alger (de Marseul). 

Elle est assez rare à Marseille, où on la rencontre sur 
les fleurs. 

La tache de l’extrémité des élytres disparaît parfois 


MALACHIUS,. h) 


complètement, ce qui arrive plutôt chez les © que chez 
les Œ. 

Cette espèce est facile à reconnaître à sa forme étroite, 
son prothorax presque carré, la tache apicale de ses ély- 
tres petite. 

Je lui ai rapporté le M. apicalis Villa, d’une manière 
un peu arbitraire, mais la description de cet auteur est 
si courte et si peu explicite que je considère comme un 
vrai service à rendre à la science de faire disparaître ce 
nom de la nomenclature. Au surplus, cette description 
convient au M, viridis plus qu’à toute autre espèce de 
cette famille. 


16. MALACHIUS BARNEVILLET Puton. 


Viridi-æneus, ore, antennarum basi tarsisque anterioribus 
testaceis, elytris concoloribus ; ©‘ elytris apice transversim 
impressis. — Long. 4 1/2 mill. 


Puton Ann. Soc. Ent. Fr. 1865, 131; in Abeïlle xrr, 4. 
— Muls. Vésicul. 72 pl. 3 f. 1 et 2. 


SG Vert-bronzé, souvent métallique sur la tête et le 
prothorax, assez brillant, à fine pubescence grise, mêlée 
de poils noirs redressés. Tête transversalement impres- 
sionnée entre les yeux et munie en arrière de l’impres- 
sion d’une fossette; devant de la tête jaune jusqu'aux 
yeux et jusqu’à la base des antennes, la couleur métal- 
lique s’avançant, entre les antennes, jusque près de la 
base de l’épistome où elle est tronquée en avant; extré- 
mité du dernier article des palpes noire. Antennes à peu 
près de la longueur de la moitié du corps, avec le 1er 
article fortement épaissi, 2° très-court, 3° et suivants 
allongés, à peu près obconiques, les 4 premiers articles 
testacés en dessous, les 4 ou 5 suivants à l’extrémité. 
Prothorax aussi long que large. Elytres concolores, trans- 
versalement impressionnées au bout. Epimères mésotho- 
raciques pâles. Pattes concolores, avec les tarses anté- 
rieurs testacés. 

Q Antennes ayant le 4% article un peu épaissi au 


90 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES, 


sommet, le 2° moins court, les suivants plus minces que 
chez le G'. Elytres simples au bout. 


France méridionale : Basses-Alpes, Pyrénées. 


On la prend sur les fleurs. 

Le G' est facile à distinguer à ses élytres concolores et 
impressionnées au bout; la © diffère de la variété © du 
viridis à élytres concolores par sa taille plus petite, sa 
couleur plus bronzée, les 1er articles des antennes plus 
largement testacés et les tarses antérieurs jaunes. 


HH. Antennes concolores. Corps allongé. 


47. MALACHIUS VIRIDANUS Muls. 


Viridis, ore testaceo, antennis pedibusque immaculatis, ey- 
tris apice luteis, transverim impressis. — Long. 5 mill. 


Muls. Mém. Acad, Lyon 1852, 4. 


gd‘ Vert-métallique, peu brillant, à pubescence blanche 
très-fine, mêlée de poils noirs redressés. Corps allongé, 
assez étroit, Tête déprimée en avant, avec un faible sil- 
lon transversal entre les yeux; devant de la tête jaune 
jusqu'aux yeux et jusqu’à la base des anténnes, la cou- 
leur métallique s’avançant un peu entre les antennes et 
tronquée en avant; labre bronzé; extrémité des mandi- 
bules et palpes noirs. Antennes insérées assez en avant 
des yeux, un peu plus longues que la moitié du corps, 
minces, ayant le 1er article à peine épaissi au sommet, le 
2e très-court, Les 3° et 4° obconiques, les suivants presque 
filiformes. Prothorax presque carré. Elytres finement ru- 
gueuses, avec une tache jaune ou rousse au bout, trans- 
 versalement impressionnées à l'extrémité. Hprese méso- 
thoraciques pâles. Pattes concolores. 

Q Antennes plus minces. Extrémité des élytres plus 
arrondie, souvent sans dépression. 

Caramanie : Tarsous. Syrie : Mont Liban, Balbek. Palestine : Saint- 
Jean-d’Acre. 

Elle est commune dans les blés, dans les terrains ma- 
récageux. 

Cette espèce offre cette particularité que la Q a la plus 


te Des éhér >. 


cl où puché 


MALACHIUS. 071 


grande ressemblance avec le c, dont il est difficile de la 
distinguer sans examiner les caractères sexuels de l’ab- 
domen. Elle semble très-voisine du M. conformis, mais 
cependant elle en diffère par la dépression de l’extrémité 
des élytres dans les deux sexes, les antennes vert-bronzé, 
le prothorax presque carré, etc. 


18. MALACHIUS LINEARIS Moraw. 


Viridis, ore testaceo, elytris apice flavis, tarsis ferrugineis ; 
antennis brevioribus ; SG! antennarum articulo primo incrassato. 
— Long. 4 mill. 

Moraw. Bull. Mosc. 1861, 288 ; in Abeille 1, 53. 


SG‘ Vert, souvent foncé, peu brillant, à pubescence grise 
fine et serrée, mêlée de poils noirs assez courts. Corps 
allongé, étroit. Front transversalement déprimé, sillonné 
sur le vertex, avec la partie antérieure un peu relevée 
au-dessus de l’épistome; labre testacé-blanchâtre. An- 
tennes atteignant à peine la moitié du corps, minces et 
filiformes, à 1° article épais, presque quadrangulaire, 2e 
très-court, globuleux, 3° deux fois aussi long, subégal au 
4e, les 3 derniers articles plus minces. Protherax presque 
carré. Elytres parallèles, tachées de jaune à l'extrémité, 
tronquées au bout et couvrant à peine tout l’abdomen, 
Epimères mésothoraciques pâles. Segments de l’abdomen 
marginés de jaune. Pattes concolores, avec les tarses fer- 
rugineux, surtout les antérieurs. 

Q Front peu sensiblement déprimé ; antennes à 1er ar- 
ticle obconique ; élytres élargies en arrière, arrondies au 
bout, laissant à découvert les 3 derniers segments abdo- 
minaux. 

Russie méridionale : Sarepta. 

Cette espèce ne ressemble aucunement au M. labiatus 
Brullé, avec lequel on l’a confondue. Elle s'éloigne assez 
sensiblement par son faciès des autres espèces de ce 
genre, auquel elle me paraît cependant appartenir. 


19. MALACHIUS CONFORMIS Er. 


… Viridis, ore piceo, antennis pedibusque immaculatis, elytris 
apice rubris, integris. — Long. 4 mill. 


08 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES, 


Er. Entom. 76. 
Var. Elytris apice limboque laterali posteriore rubris. 


O' Vert, opaque, à pubescence blanche fine et courte. 
Front avec une faible impression transversale entre les 
antennes et légèrement sillonné de chaque côté entre les 
yeux; épistome et bord antérieur du labre pâles. Anten- 
nes noires, avec le 1° article verdâtre et épaissi. Protho- 
rax transversal. Elytres très-finement rugueuses, avec 
l'extrémité rouge et entière. Epimères mésothoraciques 
pâles. Pattes et abdomen concolores. 

Q@ 1‘ article des antennes non épaissi. Elytres ayant, 
outre l’extrémité, une bordure latérale rouge remontant 
au-delà du milieu. 

Mésopotamie (Erichson). 

Je n’ai pas vu cette espèce. Erichson fait observer qu'il 
n’a eu à sa disposition que 2 individus, dont l’un était 
une © offrant la coloration ci-dessus indiquée ; il a pensé 
que, quoique une telle différence entre les sexes ne soit 
pas ordinaire, il fallait rapporter ces 2 individus à la 
même espèce et considérer la Q comme une variété. 


HHH. Antennes tachées de jaune en dessous. Corps allongé et étroit. 


20. MALACHIUS FUCATUS Peyron, 


Nigro-cϾruleus, ore et antennarum basi infra, testaceis, tho- 
race angulis posterioribus testaceo-limbatis, anterioribus rufo 
maculatis, elytris apice late coccineis ; © antennarum articulo 
1° valde incrassato. — Long. 4 mill. 


© Clanoptilus angustatus Motsch. Et. Ent. 1853, 32. 


G! Noir-bleuâtre, ou bronzé, avec les élytres bleues ou 
vertes, très-peu brillant, élytres mates, à pubescence 
blanche assez épaisse. Corps allongé et étroit. Tête de la 
largeur du prothorax, avec les yeux très-gros et saillants; 
front transversalement impressionné entre les yeux, légè- 
rement relevé en bourrelet transversal dans sa partie an- 
térieure au-dessus de l’épistome ; devant de la tête jaune 
jusqu'aux yeux et jusqu’en avant de la base des antennes, 
la couleur métallique couvrant la partie antérieure jus- 
qu’à l’épistome et coupée en droite ligne en avant ; labre 


MALACHIUS, 09 


et palpes maxillaires noirs. Antennes un peu plus longues 
que la moitié du corps, minces, filiformes, à 41° article 
fortement épaissi en forme de triangle muni d’une très- 
petite dent à son extrémité inférieure, 2° très-court, 3° 
obconique, les suivants filiformes ; dessous des 6 premiers 
articles, sauf la base du 1°, testacé. Prothorax presque 
carré, avec les angles antérieurs et postérieurs très-ar- 
rondis, les angles postérieurs ont une étroite bordure 
jaune et les antérieurs sont marqués d’une très-large ta- 
che orangée. Elytres parallèles, marquées à l'extrémité 
d’une grande tache d’un rouge vif. Epimères mésothora- 
ciques pâles. Pattes concolores, dessous des tarses anté- 
rieurs testacé. 

Q Taille un peu plus grande. Front non relevé en bour- 
relet en avant; antennes un peu plus courtes et plus 
minces, à ler article faiblement épaissi, oblong, simple à 
l'extrémité. Elytres légèrement élargies en arrière. 

Anatole (Motschulsky). Trébizonde (Th. Devyrolle). Syrie : Mont 
Liban ; Balbek. 

Elle est peu commune sur les chardons, à 1,100 mètres 
d'altitude. 

Je ne crois pas me tromper en rapportant à cette espèce 
le Clanoptilus angustatus Motsch., quoique les élytres des 
G' soient simples à l’extrémité : l’auteur aura probable- 
ment vu une ©. Quant au nom d’angustatus, il ferait 
double emploi avec M. angustatus Mén. 


FF. Articles 4-6 des antennes presque aussi larges que longs, surtout 
chez les O'; leurs 3 derniers articles irréguliers chez les ©. 
L. 9 article des antennes des © du double plus long que le &, les 
10e et 11° pas plus épais que le 9e et insérés sur le dos des pré- 
cédents. 


21. MALACHIUS FLEXICORNIS Baudi. 


Viridi-cœruieus, elytris apice rufis; © antennis articulis 
9-11 paululum dilatatis, depressis, nono majore, præcedenti 
duplo longiore. — Long. 3 1/2 mill. 


Baudi Ann. Mus. Gen. 1873, 241. 
_ O' Vert-bleuâtre foncé, presque mat, à pubescence grise, 


60 = MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. 


assez longue. Front légèrement impressionné ; devant des 
yeux et épistome jaune-pâle. Antennes un peu plus lon- 
-gues que la moitié du corps, avec le 1e article an peu 
épaissi au sommet, 2e très-court, globuleux, 3° plus long 
que le 2° et le 4e, obconique, ainsi que les suivants jus- 
qu’au 8°, les 4e à 6e courts, guère plus longs que larges, 
98 à 11e comprimés et légèrement dilatés, le 9° au moins 
du double aussi long que le 8e, en carré allongé, 10° ré- 
tréci à sa base, inséré sur le dos du 9e, 11° fusiforme, 
également inséré sur le dos du 10e. Prothorax transversal. 
Elytres subparallèles, entières et arrondies au sommet, 
assez largement tachées de rouge à l’extrémité. Epimères 
mésothoraciques pâles. Pattes concolores. 

Q Taille un peu plus petite; forme plus courte. An- 
tennes n’atteignant pas la moitié du corps, simples, à 9e 
article seulement un peu plus long que le 8e. 

Palestine : Mont Carmel ; Nabi-Younes (Reïiche). 


Elle est assez commune, au Carmel, sur is fleurs de 
pissenlit, parmi les broussailles. 


XX. — Antennes des O° ayant leurs 3 derniers articles grossissant en 
massue, le 11e très-gros, en forme de toupie. 


22. MALACHIUS CLAVICORNIS Peyron. 


Viridi-æneus, antennarum basi subtus testacea, elytris apice 
rufis; © antennis articulis 9-12 sensim crassioribus, ultimo 
magno, testaceo. — Long. 3 mill. 


SG‘ Vert-bronzé, brillant, à pubescence noire assez ser- 
rée et assez longue. Front impressionné au milieu ; épis- 
tome testacé. Antennes atteignant la moitié de la lon- 
gueur du corps, à 1° article un peu épaissi, 2°très-court, 
globuleux, 3° une fois et demie aussi long que le 2e, sub- 
égal au 4e, obconique, ainsi que les suivants jusqu’au 8e, 
les 4° à 6° courts, guères plus longs que larges, les 9° à 
11e graduellement épaissis en massue, les 9e et 10° obco- 
niques, le dernier plus long et plus gros que le pénul- 
ième, en forme de toupie et terminé par une petite 
pointe ; dessous des 5 premiers articles, extrémité des 9° 


nm nd => at 


MALACHIUS, 61 


et 10e et le dernier en entier, jaune-testacé ; elles sont 
même parfois entièrement testacées. Prothorax fortement 
transversal. Elytres parallèles, entières et arrondies au 
sommet, avec l'extrémité rouge. Epimères mésothoraci- 
ques pâles. Abdomen bordé de rouge sur les côtés, avec 
les segments marginés de la même couleur. Pattes con- 
colores. 

© Front plus légèrement impressionné. Antennes sim- 
ples, grossissant légèrement vers l’extrémité, avec le der- 
nier article deux fois aussi long que le pénultième, ovale- 
oblong, les 4 premiers plus ou moins testacés en dessous. 

Syrie : Mont Liban. Palestine : Jaffa. 


Elle est assez commune sur les fleurs et principalement 
les pâquerettes, et se rencontre, dans le Liban, à 1,000 
mètres d'altitude. 


AA. Epistome relevé à sa partie postérieure, séparé du front par un canal 
transversal ou une fossette profonde : ce caractère beaucoup plus mar- 
qué chez les O° qui ont, en outre, le bord antérieur du front ordinai- 
rement garni d'une touffe de poils. 

J. Corps assez étroit. Prothorax finement bordé de jaune aux 
angles postérieurs ou concolore. 


23. MALACHIUS LABIATUS Brullé. 


Viridis, ore et antennarum basi infra, testaceis, thorace an- 
gulis posticis anguste flavo-limbatis, elytris apice rufis ; GS! an- 
tennarum articulo primo incrassato. — Long. 3 3/4 à 4 1/4 mill. 

Brullé Expéd., Morée 149 pl. 36 f. 9. — Kiesw. Berl. Zeit. 
1859, 31. | 

Malachius tenellus Kraatz Berl. Zeit. 1862, 123. 

Var. Thorace angulis concoloribus. 

Malachius nigrosetosus Motsch. Et. Ent. 11, 32. 


S Vert ou vert-bleuâtre, peu brillant, à pubescence 
grise et parsemé de longs poils noirs hérissés, paraissant 
moucheté de poils gris sur les élytres. Corps assez allongé, 
parallèle. Front impressionné transversalement entre les 
yeux ; base de l’épistome relevée de manière à présenter 
une plaque triangulaire ; devant de la tête jaune jusque 


L’ABEILLE, tome XV. — Malachides. — 1811. 4 


À “ 


62 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES, 


près des yeux, la couleur métallique s'étendant au devant 
des antennes et couvrant la plaque triangulaire et tout - 
l’épistome, sauf une étroite marge en avant ; labre et pal- 
pes noirs. Antennes épaisses, à 1er article très-épaissi, 
presque globuleux, 22 court, triangulaire, 3° deux fois 
aussi long que le 2°, obconique allongé, les suivants cy- 
lyndriques, les 5 premiers articles jaunes en dessous. 
Prothorax transversal, étroitement marginé de jaune aux 
angles postérieurs. Elytres ayant l’extrémité rouge. Epi- 
mères mésothoraciques pâles. Segments de l’abdomen 
très-finement marginés de jaune. Pattes concolores, les 
tarses antérieurs plus ou moins ferrugineux. k 

Q Epistome non relevé en plaque triangulaire, entière- 
ment testacé ; antennes à 1° article obconique, un peu 
épaissi au sommet. 

Grèce : Nauplie (Reïche); Olympe (Plason). 

La tache des angles postérieurs du prothorax est sou- 
vent très-réduite et parfois même tout-à-fait nulle. La va- 
riété nigrosetosus Motsch. est établie sur des individus à 
prothorax concolore. 


JJ. Corps oblong. Prothorax ayant les angles antérieurs tachés de rouge, 
les côtés rarement rouges en entier. 
K. 2 article des antennes des G' fortement prolongé inférieurement. 
L. 2e article des antennes des C fortement prolongé en dessous, les 
suivants non prolongés. 
M. Antennes presque cylindriques, à partir du 3e article. 
N. Vertex des O relevé de chaque côté ; 2e article des antennes des 
G! muni d’une pointe aiguë. 


24. MALACHIUS JUNCEUS Peyron. 


Viridi-æneus, capite violaceo, capite antico, thoracisque ma- 
culis angularibus flavis, elytris apice coccineis ; S' vertice exca- 
vato, antennarum articulo 2° inferne producto, spinoso. — 
Long. 6 mill. 


G Vert-bronzé, le plus souvent bleuâtre, assez brillant, 
avec les élytres presque mates, à pubescence grise assez 
épaisse, mêlée de poils noirs. Corps allongé. Tête d’un 


MALACHIUS. 63 


bleu violet; vertex légèrement concave, finement sillonné 
au milieu, relevé sur ses bords latéraux; front profondé- 
ment sillonné transversalement entre les yeux, séparé de 
la base de l’épistome par une profonde dépression ; épis- 
tome retroussé et présentant, vu de face, une forte saillie 
triangulaire ; devant de la tête jaune jusqu'aux yeux et 
jusqu’à l'insertion des antennes, la couleur métallique 
s’arrêtant au niveau de la base des antennes et marquée 
même, entre celles-ci, d’une petite tache jaune; extrémité 
des mandibules et palpes noirs. Antennes atteignant à 
peu près les trois quarts de la longueur du corps, minces, 
à 4er article oblong, un peu épaissi, 2° assez court, pro- 
longé et un peu dilaté en dessous, muni à l’angle antéro- 
inférieur d’une forte pointe épineuse, 3° et suivants fili- 
formes, un peu comprimés, 4° un peu plus long que les 
3° et 5e; elles sont noires, avec le 1er article bronzé en 
dessus, les 3 premiers jaunes en dessous, les 4er à 7° plus 
ou moins garnis inférieurement de poils jaunes en brosse. 
Prothorax transversal, taché de rouge aux angles anté- 
rieurs. Elytres granuleuses, ayant l'extrémité tachée de 
rouge. Epimères mésothoraciques pâles. Segments de 
l'abdomen finement marginés de jaune. Pattes concolores, 
avec les tibias et les tarses antérieurs jaunes, ainsi que 
l'extrémité des tibias intermédiaires. 

Q@ Tête vert-bleuâtre ; vertex plan, faiblement sillonné 
au milieu ; front plus largement et moins profondément 
impressionné transversalement ; épistome non retroussé ; 
devant de la tête jaune jusque près des yeux et jusqu’à 
la base des antennes, la couleur métallique un peu pro- 
longée entre les antennes et en triangle en avant ; anten- 
nes simples, à 2° article court, transversal, noires, avec 
le 4er article bronzé, sans brosse de poils en dessous. Ex- 


| trémité des tibias antérieurs et intermédiaires et tarses 
| antérieurs plus ou moins marqués de-ferrugineux. 


Syrie : Mont Liban; Balbek. 


Elle n'est pas bien rare dans les blés, à 1,000 mètres 


rude. 


Cette belle espèce est facilement reconnaissable par les 
articles de ses antennes filiformes. 


} 


64 MONOGRAPHIE DES MALACIIIDES. 


NN. Vertex des G non relevé sur les côtés : 2e article des antennes des 
G' non muni d’une pointe aiguë. 


25. MALACHIUS ERYTHROPTERUS Er. 


Viridis, capiîte antico et antennarum basi flavis, thoracis 
lateribus elytrisque pallide rufis, his macula triangulari cirea 
scutellum viridi ; S' antennarum articulo 2° inferne producto, 
securiformi. — Long. 6 mill. 


Er. Entom. 68. 


d' Vert, brillant, à pubescence blanche très-fine, courte 
et serrée, mêlée de quelques poils noirs. Front ayant au 
milieu une impression légère et une fossette enfoncée ; 
épistome retroussé et muni d’un faisceau de poils; de- 
vant de la tête jaune jusqu’en dedans des yeux et jus- 
qu’au-delà de l'insertion des antennes, la couleur métal- 
lique s’arrêtant au-delà de leur insertion ; palpes noirs, 
avec les articulations jaunes. Antennes à 1® article épaissi 
au sommet, 2° court, fortement prolongé en dessous en 
fer de hache, garni de poils raides touffus, 3° plus de 
deux fois aussi long que le 2e, presque cylindrique, ainsi 
que les suivants; elles sont noires, avec les 7 premiers 
articles jaunes en dessous. Prothorax transversal, large- 
ment bordé de jaune sur les côtés, la bordure échancrée 
intérieurement. Elytres rouge pâle, avec une tache trian- 
gulaire autour de l’écusson, d’un vert bronzé; elles sont 
un peu impressionnées à l’extrémité en dedans. Epimères 
mésothoraciques jaunes. Segments de l’abdomen finement 
bordés de jaune. Pattes noires, avec les tarses antérieurs 
testacés en majeure partie. 

Q Devant de la tête jaune, sans prolongement de la 

couleur métallique entre les antennes ; palpes noirs, tes- 

tacés au milieu. Antennes à 2e article court, deux fois 
plus court que le 3e, avec l'extrémité des 1er et 4° articles 
et les 2° et 3e en entier, jaunes. Elytres non impression- 
nées au bout. Pattes concolores. 

Mésopotamie (Erichson). Syrie (Reiche). 

J'ai décrit le G' de cette espèce d’après un individu de 
la collection Reiche, trouvé en Syrie par Schmidt. Il dif- 
fère à quelques égards de l'individu du même sexe décrit 


MALACHIUS, 69 


par Erichson, mais ces différences ne m'ont pas paru assez 
grandes pour empêcher de lui rapporter l’individu de Sy- 
rie. Erichson, qui n’a connu qu’un sujet privé d’antennes, 
dit que chez celui-ci le devant de la tête est jaune jus- 
qu’au-delà de la base des antennes, mais que la couleur 
métallique du front s'étend, entre les antennes, presque 
jusqu'au bord antérieur, que les palpes sont en entier 
jaunes, et que les 4 pattes antérieures sont en majeure 
partie jaunes. Je n’ai pas connu la © et j'en ai donné la 
description d’après celle d'Erichson. 

M. Baudi cite cette espèce (Berl. Zeit. 1871, 63) comme 
ayant été trouvée en Syrie, et je regrette qu’il n'ait pas 
donné une description complète du ©‘ dont Erichson n’a 
connu qu'un individu mutilé; il ne signale guères, en 
effet, et incidentellement, que des caractères déjà connus 
(loc. cit. 122), en comparant le M. ornatus à cette espèce, 
comparaison qui me semble d'autant plus singulière que 
la coloration des bords du prothorax dans les 2 espèces 
est si différente qu’il n’est nullement possible de les con- 
fondre entr’elles. 


MM. 3e et 4e articles des antennes un peu élargis, mais non prolongés en 
dessous chez les O'. 


26. MALACHIUS SCUTELLARTS Er. 


Viridis, capite antico et antennarum basi flavis, thoracis 
angulis anterioribus elytrisque rufis, his macula triangulari : 
circa scutellum viridi; G' antennarum articulo 2° infra pro- 
ducto. — Long. 5 1/2 mill. 


Er. Entom. 67. — Redt. Faun. Aust. 537. — Kiesw. 
Nat. 1v, 581. — © Muls. Vésicul. 84. 


S Vert-foncé, brillant, à pubescence grise extrêmement 
fine, mêlée de poils noirs également fins. Corps allongé. 
Front faiblement impressionné entre les antennes ; épis- 
tome à peine relevé et garni de poils; devant de la tête 
jaune jusqu'aux yeux et jusqu’à l'insertion des antennes, 
la couleur métallique s’avançant un peu entre la base de 
celles-ci et arrondie en avant ; extrémité des mandibules 
et palpes noirs. Antennes insérées assez en avant des 


4, 


66 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. 


yeux, à 1er article obconique, 2° très-court, prolongé en 
dessous en lame assez étroite, obtuse au bout, 3° beau- 
coup plus long, un peu élargi, 4° de même longueur que 
le 3e ou à peine plus court, également un peu élargi, 5e 
et suivants comprimés, en dents de scie, le 5e tronqué en 
dessous ; 1° article jaune en dessous, le 2e jaune marqué 
d’une tache noïre en dessus. Prothorax transversal, taché 
de rouge aux angles antérieurs. Elytres parallèles, rou- 
ges, ayant une petite tache triangulaire verte autour de 
l’écusson. Epimères mésothoraciques jaunes. Segments 
de l’abdomen bordés de jaune. Pattes concolores. 

Q Front à peine impressionné ; épistome non relevé et 
glabre ; base de l’épistome tachée de noir, labre ordinai- 
rement rembruni. Antennes simples, à 2° article très- 
court, transversal, 3e plus du double aussi long, un peu 
plus long que le 4e, les 2 premiers articles un peu tachés . 
de jaune à leur extrémité inférieure. 

Allemagne : Alsace (Bauduer). 


Le M. scutellaris ne peut se confondre avec aucune autre 
espèce ; il est facile à reconnaître à la brièveté du 2e ar- 
ticle des antennes et à sa tache scutellaire ; par sa tête 
très-peu impressionnée, ses antennes placées en avant des : 
yeux, il a un cachet tout particulier. 

M. Mulsant a bien décrit la Q de cette espèce, mais la 
description qu’il donne du G' ne s’y rapporte nullement 
et s'applique, au contraire, fort bien au M. securiclatus, 
espèce orientale qu’il aura sans doute reçue de Tarsouset 
confondue avec le G° du M. scutellaris. 


27. MALACHIUS MONTANUS Peyron. 


Viridis, capite antico et antennarum articulis basalibus in- 
fra, flavis, thoracis angulis anterioribus elytrisque rufis, his 
vitta suturali apice dilatata, viridi; c' antennarum articulo 
20 infra anguste producto. — Long. 5 1/2 mill. 

d' Vert, peu brillant, à fine pubescence grise, mêlée de 
poils noirs hérissés. Front profondément impressionné 
transversalement entre les yeux, avec une fossette au mi- 
lieu de l’impression, excavé derrière l’épistome, celui-ci 
un peu relevé et garni de poils ; devant de la tête jaune 


MALACŒHIUS. 67 


jusqu’à la moitié interne des yeux et jusqu’au-delà de 
l'insertion des antennes, la couleur métallique s’arrêtant, 
entre les antennes, derrière le niveau de leur insertion où 
elle est légèrement échancrée; une tache au fond de l’ex- 
cavation, l'extrémité des mandibules et les palpes noirs. 
Antennes à 1er article assez épaissi au sommet, 2e très- 
court, prolongé en dessous en une lame étroite, faiblement 
élargie, obliquement tronquée au bout, 3° du double plus 
long, un peu élargi, triangulaire, 4° de même longueur 
que le 3°, ou à peine plus long, et de même forme, 5° et 
suivants comprimés, en dents de scie, le 5° tronqué en 
dessous; 17 article jaune, taché de noir en dessus, 2 
jaune avec l’extrémité noire, 3e jaune en dessous. Protho- 
rax transversal, taché de rouge aux angles antérieurs. 
Elytres presque parallèles, rouge pâle, avec une bande 
suturale verte couvrant étroitement les épaules et s’éten- 
dant jusques après le milieu. Epimères mésothoraciques 
jaunes. Segments de l’abdomen marginés de jaune. Pattes 
bronzées, tibias antérieurs jaunes, tarses noirs. 

Q Front moins profondément impressionné entre les 
yeux ; épistome non relevé; devant de la tête jaune jus- 
que près des yeux et jusqu’à la base des antennes, la cou- 
leur métallique s’avançant, entre les antennes, jusqu’à la 
base de l’épistome où elle est tronquée ; base de lépis- 
tome tachée de noir. Antennes simples, à 4er article à 
peine épaissi, 2° très-court, transversal, 3° plus de deux 
fois aussi long, subégal au 4°; extrémité du 1° article et 
dessous des 2 suivants plus ou moins tachés de jaune. 
Elytres un peu élargies en arrière, ayant la bande sutu- 
rale plus large, rétrécie vers le 1° tiers et fortement élar- 
gie en arrière. Tibias antérieurs concolores. 

Caramanie : Taurus. : 

Je l’ai prise sur les fleurs, au Kar-Boghaz. 

Cette espèce ressemble au M. ephippiger, mais elle est 
bien moins brillante, la bande des élytres est moins éten- 
due dans les 2 sexes, et la conformation des articles des 
antennes est toute différente. 

À part la coloration des élytres, la © a beaucoup d’a- 
nalogie avec des © du M. græcus que j'ai trouvées dans 
le Taurus avec le M. montanus. 


68 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. 


28. MALACHIUS EPHIPPIGER Redt. 


Æneus, aut cœruleo-viridis, capite antico et antennarum ar- 
ticulis basalibus infra, flavis, thoracis angulis anterioribus ely- 
trisque sanguineis, his vitta suturali viridi-ænea ; ©‘ anten- 
narum articulo 2° infra lobato. — Long. 5 1/2 à 6 mill. 


Q Redt. Russ. Reis. 1, 983 n° 13. 

C' Malachius ornatus Baudi Berl. Zeit. 14871, 64 (nec loc. 
Ce LA 0 * 

© Malachius tricolor var. Baudi Ann. Mus. Gen. 1873, 
236. 

Q Malachius suturalis Motsch. Et. Ent. 1853, 31? 


d' Bronzé, parfois bleu-verdâtre, brillant, à fine pubes- 
cence grise, hérissé de longs poils noirs. Front transver- 
salement impressionné entre les yeux, avec une fossette 
au-milieu de l'impression, excavé derrière l’épistome ; 
épistome relevé en une saillie trilobée et garnie de poils; 
devant de la tête jaune jusqu’à la moitié interne des 
yeux et jusqu’au-delà de l'insertion des antennes, la cou- 
leur métallique s’arrêtant, entre les antennes, au niveau 
de leur insertion, où elle est échancrée intérieurement ; 
une tache au fond de l’excavation intra-antennaire, l’ex- 
trémité des mandibules et les palpes noirs. Antennes de 
la longueur des trois quarts du corps, à 1% article épaissi 
au sommet, 2€ assez court, prolongé et dilaté inférieure- 
ment en un lobe en forme de carré oblong, inséré sur le 
17 article par un de ses angles, 3° et 4e articles élargis 
en dessous, triangulaires, le 3° assez court, le 4° un peu 
plus long, avec l'angle antéro-inférieur tronqué, 5° plus 
long, plus étroit que les précédents et que le 6°, compri- 
mé, ainsi que les suivants, les 5e à 10° en dents de scie à 
l'extrémité; 1° article jaune, taché de noir. en dessus, 
les 4 suivants jaunes en dessous. Prothorax transversal, 
taché de rouge aux angles antérieurs. Elytres très-peu 
élargies en arrière, rouge-pâle, avec une bande bronzée, 
couvrant assez étroitement les épaules, brusquement ré- 
trécie au-dessous de l’écusson et s'étendant, le long de la 
suture, jusque près de l’extrémité, souvent légèrement 
dilatée en arrière. Epimères mésothoraciques jaunes. 


MALACHIUS, 69 


Segments de l’abdomen marginés de testacé. Pattes bron- 
zées, tibias antérieurs jaunes, tarses noirs. 

Q Front moins profondément impressionné entre les 
yeux, sans excavation ; épistome légèrement relevé trans- 
versalement à la base ; devant de la tête jaune jusqu'aux 
yeux et jusqu’à l'insertion des antennes, en angle obtus 
jusque près de la base de l’épistome ; base de l’épistome 
marquée d’une grande tâche noire. Antennes simples, 
sensiblement dentées en scie, à 1% article à peine épaissi 
au sommet, 2 court, nodiforme, 3° un peu plus long que 
le 2 et plus court que le 4°, triangulaire, 4° pas plus 
court que le 5°, en triangle allongé, les suivants plus 
étroits, obconiques; extrémité du 1% article et dessous 
des 2 suivants plus ou moins tachés de jaune. Elytres 
ayant la bande suturale fortement élargie en arrière; 
elles. sont souvent de couleur jaune, avec la bande très- 
étendue et ne laissant même voir parfois de la couleur 
foncière qu’une tache humérale, une bordure latérale 
étroite et l'extrémité. Tibias antérieurs plus ou moins 
testacés à l'extrémité. 

Arménie : Trébizonde (Th. Deyrolle). Syrie : Alep (Redt.); Mont 
Liban; Balbek. 

Je l’ai trouvée communément dans le Liban, sur les 
jones et les blés, dans des terrains marécageux, à 1,300 
mètres d'altitude. 

Le cf est facile à reconnaître à la conformation du 2° 
article des antennes et à sa bande suturale étroite, pro- 
longée jusqu’auprès de l'extrémité des élytres ; laQ diffère 
des espèces voisines par la bande des élytres ordinaire- 
ment très-dilatée en arrière, et en outre, du montanus par 
le 2e article des antennes moins court, non aigu, le 3° 
plus épais, notablement plus court que le 4°, des carnifex 
et rubidus par le 4e article des antennes bien plus court, 
et du œneus par ce dernier caractère et par la grande 
tache noire de l’épistome. 

Les exemplaires du Mont Liban sont plus petits, avec 
les élytres d’une couleur rouge de sang, analogue à celle 
du M. rubidus; ceux qui proviennent de Balbek sont en 
général plus grands, un peu plus élargis en arrière, avec 
les élytres d’un rouge vif, comme celles du M. œæneus; 


70 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. 


chez ceux-ci, la coloration métallique est bleue et la 
tache des élytres de la Q est dilatée en arrière d’une 
manière moins étendue; le 2€ article des antennes des © 
n’affecte plus une forme quadrangulaire : c’est un lobe 
dilaté inférieurement dont les angles sont arrondis. Mal- 
gré ces différences, j'ai cru devoir considérer ces indivi- 
dus comme formant une simple variété, car j’ai constaté 
des passages entre les deux types. 

I] serait assez difficile de dire si la description de Red- 
tenbacher, qui paraît faite sur la ©, s’applique à l’espèce 
décrite ci-dessus, au montanus, à l’ornatus ou au securicla- 
tus, car elle pourrait leur être également adaptée, mais 
il m'a paru toutefois qu’elle convenait plus exactement à 
l'espèce actuelle et qu’on pouvait ainsi empêcher le nom 
de ephippiger d'aller grossir la liste des espèces 2ncertæ 
sedis. 

Quant au M. suturalis Motsch., la description très-suc- 
cincte de cet auteur peut s'appliquer aussi bien à l’espèce 
actuelle qu’au carnifex. 

D’après la courte description que donne M. Baudi (Berl, 
Zeit. 1871, 64) d’un exemplaire unique qui aurait été pris 
eu Syrie par Truqui, celui-ci ne doit pas être rapporté 
au M. ornatus, mais à l’espèce actuelle. Il n’en est point 
de même du M. ornatus du même auteur (loc. cit. 121) 
qui paraît être le véritable ornatus Fald. 

Je crois qu’il faut encore rapporter à la même espèce 
un Malachius © provenant de la Perse boréale et décrit 
par M. Baudi (Ann. Mus. Gen. 1873, 236), qu'il supposait 
avec doute être une variété © de son M. tricolor. 


29. MALACHIUS ORNATUS Fald, 


Viridi-æneus, capite antico et antennarum basi infra, flavis, 
thoracis angulis anterioribus elytrisque coccineis, his macula 
magna triangulari circa scutellum œænea; S° antennarum arti- 
culo 2° infra lobato. — Long. 6 à 7 mill. 


Q Fald. Faun. transcauc. 1, 198. — Baudi Berl. Zeit, 
1871, 121. 


g' Vert-bronzé, parfois bleu, peu brillant, à très-fine 


MALACHIUS. 71 


pubescence grise, hérissé de longs poils noirs. Front 
transversalement sillonné entre les yeux, avec une légère 
fossette au milieu de l'impression, excavé derrière l’épis- 
tome; épistome relevé en une saillie arquée et garnie de 
poils; devant de la tête jaune jusqu’au bord interne des 
yeux et jusqu’à l'insertion des antennes, la couleur métal- 
lique s’arrêtant, entre les antennes, au niveau de leur 
insertion où elle est sinuée intérieurement; une tache au 
fond de l’excavation intra-antennaire, l'extrémité des 
mandibules et les palpes noirs. Antennes de la longueur 
des trois quarts du corps, à 1° article allongé, obconique, 
22 assez court, prolongé et dilaté inférieurement en un 
lobe presque triangulaire, à angles arrondis, 3e et 4e élar- 
ois en dessous, le 3° court, triangulaire, le 4e sensible- 
ment plus long, en triangle arrondi au bord inférieur, 
5° plus long, plus étroit que les précédents et que le 6°, 
comprimé ainsi que les suivants, les 5° à 10° en dents de 
scie à l'extrémité, les 3 premiers articles jaunes en des- 
sous. Prothorax transversal, taché de rouge aux angles 
antérieurs. Elytres un peu élargies en arrière, rouges, 
marquées d’une grande tache triangulaire, vert-bronzé, 
embrassant largement les épaules et atteignant sur la 
suture les trois quarts de la longueur. Epimères méso- 
thoraciques jaunes et segments de l’abdomen marginés 
de jaune. Pattes métalliques, tibias antérieurs jaunes, 
tarses noirs. 

Q Front moins profondément impressionné entre les 
yeux, sans excavation ; épistome légèrement relevé trans- 
versalement à la base; devant de la tête jaune jusqu'aux 
yeux et jusqu'à l'insertion des antennes, la couleur mé- 
tallique prolongée, entre les antennes, jusque près de la 
base de l’épistome où elle est un peu arquée; labre taché 
de noir. Antennes simples, à 1° article allongé, obconi= 
que, 2° très-court, triangulaire, 3° un peu plus long que 
le 2e et plus court que le 4°, triangulaire, 4e très-sensi- 
blement plus court que le 5°, en triangle allongé, les 
suivants plus étroits, obconiques; extrémité inférieure 
du 1‘ article tachée de jaune. Elytres colorées comme 
chez le c', mais la tache métallique est souvent plus 
étendue, en sorte qu’il ne reste parfois de la couleur fon- 


72 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. 


cière qu'une bordure postérieure assez étroite et l’extré- 
mité. Tibias antérieurs marqués de jaune au bout. 

Arménie : Trébizonde, Erzeroum, lac de Van (Th. Deyrolle). Caucase 
(Baudi). Perse (Fald.). 

Les caractères de cette espèce la rapprochent beaucoup 
du M. ephippiger, dont elle est cependant bien distincte. 
La colorotion des élytres est différente : dans l’ornatus, 
la tache métallique est en forme de triangle, couvrant 
les épaules et la partie antérieure du bord latéral au 
moins jusqu’au quart de la longueur, et lorsqu'elle prend 
plus d'extension, elle va toujours en s’atténuant vers 
l’extrémité, tandis que dans l’ephippiger, elle couvre seu- 
lement la base et se rétrécit brusquement près de l’écus- 
son, en s’élargissant ensuite à la partie postérieure, et 
lorsqu'elle prend plus d’extension, c’est toujours en ar- 
rière qu’elle est le plus élargie. En outre, le M. ornatus 
est très-peu brillant, le 1er article des antennes est mince 
et obconique, le 2e plus court, chez le c' le 4e article est 
un peu moins large que le 3°, et chez la Q le 5° article 
est sensiblement plus long que le 4. 

M. Baudi (loc. cit.) donne une description exacte des 
deux sexes de cette espèce : les individus sur lesquels 
-elle a été faite provenaient de la collection Dejean où ils 
portaient les noms de ornatus et Faldermanni; ils avaient 
été vraisemblablement envoyés à M. Dejean par Falder- 
man lui-même. Cependant Falderman dit que le G‘ de 
son ornatus a les antennes en scie, sans mentionner la 
dilatation du 2° article, et que le 5° de son Faldermanni a 
le 3° article des antennes fortement prolongé. Mais il est 
évident pour moi qu'en ce qui concerne l’ornatus, Falder- 
man aura pris laQ pour le G' et qu’il aura considéré comme 
étant l’autre sexe, soïit la © de l’ephippiger; soit celle du 
Faldermanni; en ce qui concerne le Faldermanni, celui-ci 
n’est qu’une variété de l’œneus, comme j'ai pu m'en assu- 
rer en voyant un G dans la colléction Th. Deyrolle. Il 
n’est pas étonnant que Falderman ait confondu entr’elles 
ces trois espèces voisines et difficiles à séparer. 


MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. 13 


Ed 


LL. 2% article des antennes des © prolongé en dessous, ainsi que les 
3e et 4e, le 4e recourbé en arrière. 


30. MALACHIUS RUBIDUS Er. 


Viridi-cneus, nitidus, capiîte antico et antennarum basi 
flavis, thoracis angulis anterioribus elytrisque rufis, his vitta 
suturali abbreviata viridi-ænea;  antennarum articulo 2° 
infra producto securiformi, 4° postice emarginato. — Long, 
5 1/2 mill. 

Er, Entom. 70. — Redt. Faun. Aust. 537, — Kiesw. 
Nat. 1v, 582. — Muls. Vésicul. 81 pl. 8 f. 4. 


S' Vert-bronzé, brillant, à peine visiblement pubescent, 
garni de poils noirs redressés, mêlés en dessous de poils 
blancs. Corps allongé. Front impressionné transversale- 
ment entre les yeux, avec une fossette au milieu de l’im- 
pression, excavé derrière l’épistome; épistome relevé et 
garni de poils; devant de la tête jaune jusqu'aux yeux 
et jusqu’à la base des antennes, la couleur métallique 
s’avançant, entre les antennes, jusqu’à la base de l’épis- 
tome, en couvrant toute l’excavation ; base de l’épistome, 
une tache sur le labre, l'extrémité des mandibules et les 
palpes noirs. Antennes à 1% article allongé, obconique, 


| très-peu épaissi, 2 court, prolongé et dilaté en dessous, 
| sécuriforme, 3e un peu plus long, épaissi, anguleux infé- 
| rieurement, 4 un peu plus long que le 3°, également 
| épaissi, coupé obliquement à l’angle antéro-inférieur et 
| échancré postérieurement, avec l’angle postéro-inférieur 
| très-aigu, 5° et suivants en dents de scie; 1 article en 


dessous, 2° à l'extrémité, jaunes. Prothorax un peu trans- 
versal, taché de rouge aux angles antérieurs. Elytres 
rouges, avec une bande suturale bronzée ne couvrant pas 
les épaules et raccourcie après le milieu. Epimères méso- 
thoraciques concolores. Segments de l’abdomen finement 
marginés de jaune. 


Q Front faiblement impressionné, sans excavation entre 


| les antennes; épistome un peu relevé transversalement. 


Antennes simples, à 2 article très-court, transversal, 


| 3° un peu plus long, triangulaire, 4° plus long que le 3e, 


L’ABEILLE, tome XV. — Malachides. — 1871. D 


74 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. 


subégal au 5°, le 4er taché de jaune à l’extrémité. Bande 

suturale des élytres plus prolongée, souvent accompa- 

gnée d'une bande transversale fuligineuse en arrière. . 
Allemagne. Autriche. Hongrie. France méridionale : Basses-Alpes. 


Cette espèce est facile à distinguer par Le dessus bril- 
lant, non visiblement pubescent, les épimères mésotho- 
raciques concolores, le 2° article des antennes des cf‘ 
sécuriforme et le 4° échancré en arrière et présentant un 
angle aigu tourné vers la base, 


31. MALACHIUS CARNIFEX Er. 


Viridi-cyaneus, minus nitidus, ore flavo, thoracis angulis 
anterioribus elytrisque rufis, his vitta suturali abbreviata 
cyanea;  antennarum articulo 2° infra producto, secwriformi, 
4° postice emarginato. — Long. 5 1/2 mill. 


© Er. Entom. 69. 
Malachius stolatus Muls. Op. Ent. vi, 1855, 168. 
Malachius suturellus Kiesw. Berl. Zeit. 1859, 31. 


S' Vert-bleuâtre, très-peu brillant, à fine pubescence 


blanche, mêlée de poils noirs. Corps assez court. Front - 


marqué d’une fossette profonde; épistome relevé en une 
saillie trilobée; devant de la tête jaune jusqu’au bord 
interne des yeux et jusqu’à l'insertion des antennes, la 
couleur métallique s’arrêtant au niveau de l’insertion des 
antennes. Antennes à 1° article épais, quadrangulaire, 
2° prolongé et dilaté en dessous, sécuriforme, 3° élargi, 
triangulaire, 4° élargi, échancré et recourbé en crochet 
en arrière, 5° un peu élargi, denté en scie à l’extrémité, 
ainsi que les suivants; elles sont noires, avec les 5 pre- 
miers articles jaunes en dessous. Prothorax transversal, 
taché de rouge aux angles antérieurs. Elytres rouges, 
avec une bande suturale bleue, couvrant les épaules et 
s'étendant le long de la suture jusque près de l’extré- 
mité. Epimères mésothoraciques jaunes. Segments de 
l’abdomen finement marginés de jaune. Tibias antérieurs 
et partie des intermédiaires, jaunes. 

Q Front impressionné transversalement entre les yeux, 
sans excavation entre les antennes ; épistome un peu 


he de à 


MALACHIUS, 19 


relevé transversalement ; devant de la tête jaune jus- 
qu'aux yeux et jusqu’à la base des antennes, la couleur 
métallique s’avançant, entre les antennes, jusqu’à la base 
de l’épistome où elle est arrondie en avant; la plus 
srande partie de l’épistome, une tache sur le labre, lex- 
trémité des mandibules et les palpes, noirs. Antennes 
simples, à 1% article non épaissi, 2° très-court, transver- 
sal, 3° plus long, triangulaire, 4° notablement plus long 
que le 3°, subégal au 5e, concolores. Bande suturale des 
élytres un peu élargie à l’extrémité. Tibias antérieurs 
concolores. 

Grèce (Reïche); Attique {Plason) ; Crète (Kiesw). Turquie : Constan- 
timople (Erichson, Reiche); Batoum {Reïiche). Crimée (Mulsant). Anatolie : 
Smyrne (Plason). 

M. Baudi cite cette espèce comme ayant été rencontrée 
à Chypre. Sans nier la possibilité d’un tel habitat, je 
suis porté à croire qu’il a eu plutôt sous les yeux des 
individus du M. ephippiger, ce que confirment les quelques 
mots de description qu’il en donne (Berl. Zeit. 1871, 63). 

Cette espèce est voisine du M. rubidus : elle en diffère 
principalement par son corps très-peu brillant, plus rac- 
courci, la pubescence aussi forte et aussi serrée que chez 
les autres espèces voisines, la bande suturale des élytres 
couvrant les épaules et un peu élargie en arrière chez la 
© : chez le Of, le devant de la tête est plus largement 
jaune, le 1% article des antennes est en forme de qua- 
drangle allongé et non épaissi au sommet, le 3e article 
est plus prolongé inférieurement; chez la ©, ce même 
article est plus long que chez celle du rubidus. 

Erichson n’a connu que la Q de cette espèce et lui 
attribue des épimères mésothoraciques concolores, mais 
tous les individus des deux sexes qui ont passé sous mes 
yeux, y compris des exemplaires de Constantinople et de 
Smyrne, ont les épimères pâles, à l’exception d’une Q 
prise à Smyrne par moi-même, chez laquelle elle sont 
concolores. Je ne crois pas devoir attacher trop d’impor- 
tance à la coloration d’un segment translucide et sujet à 
être plus ou moins coloré, suivant les individus : c’est 
pourquoi j'ai réuni au carnifex le M. suturellus Kiesw. qui 


| n’en diffère pas autrement. 


76 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. 


Le M. stolatus Mulsant est également synonyme de cette 
espèce : la seule différence consiste dans la coloration des 
élytres qui, dans le séolatus, est jaune et non rouge, mais 
cette différence de teinte n’est pas rare pour les Malachius 
de ce groupe, et elle se présente surtout chez les individus 
dont la coloration métallique est le plus étendue. 


32. MALACHIUS GRÆCUS Kraaiz. 


Viridis, ore et antennarum basi subtus, flavis, thoracis 
maculis angularibus elytrorumque apice coccineis ; antennis 
articulo 2° brevicore, S anguste infra prolongato. — Long. 
6 1/2 mill. 


Kraatz. Berl. Zeit. 1862, 122. — Kiesw. Berl. Zeit. 1876, 
264 pl. 4. f. 7. 

Q Malachius bipustulatus var. Er. Ent. 72. 

© Malachius fallaciosus Baudi Berl. Zeit. 1871, 64; in 
Abeille x11, 4. 

Q Malachius submarginatus Motsch. Et. Ent. 1853, 31? 


d' Vert, peu brillant, à pubescence grise, mêlée de 
poils noirs. Corps un peu allongé. Front profondément 
impressionné transversalement entre les yeux, avec un 
point enfoncé au milieu de l'impression; devant de la 
tête jaune avec le devant des yeux et des antennes métal- 
lique, la couleur métallique s'étendant jusque près de la 
base de l’épistome; extrémité des mandibules et palpes 
noirs. Antennes insérées plus près l’une de l’autre que 
chez le M. bipustulatus, à 1e article un peu épaissi, 2° très- 
court, prolongé en dessous, mais étroit, aigu au bout et 
moins prolongé que le 3°, 3° plus du double aussi long 
que le 2e, épais, prolongé en dessous, s’élargissant de la 
base au sommet, avec la partie postéro-inférieure angu- 
leuse, 4° un peu plus petit que le 3°, prolongé aussi en-' 
dessous, étroit à la base, brusquement élargi au sommet, 
5° et suivants obconiques ; le dessous des 5 premiers arti- 
cles jaune. Prothorax' transversal taché de rouge aux 
angles antérieurs. Elytres rouges à l’extrémité. Epimères 
mésothoraciques pâles. Segments de l'abdomen marginés 
de rouge. Pattes concolores, ayant parfois l’extrémité des 


MALACHIUS. 77 


tibias et les tarses antérieurs plus ou moins ferrugineux. 

Q Base de l’épistome largement tachée de noirâtre. 
Antennes simples, à 2€ article très-court, transversal, 
aigu inférieurement, 3° et 4 subégaux, les 2° et 3e arti- 
cles tachés de jaune en-dessous, les autres concolores, 

Grèce. Russie méridionale (Deyrolle). Turquie : Constantinople. Ana- 
tolie : Smyrne (Abeille). Caramanie : Mont Taurus. Chypre (Baudi). 

M. Baudi dit que son M. fallaciosus se trouve aussi 
dans les environs de Rome, mais je suppose qu’il aura 
confondu le lusitanicus avec cette espèce. 

Je ne connais que des © et la description du Gf est faite 
d’après celle de M. Kraatz. 

Cette espèce est facile à confondre avec les deux sui- 
vantes et surtout avec le M. lusitanicus; elle diffère de 
toutes deux par sa taille plus grande, la tache des angles 
antérieurs du prothorax plus étendue ; la coloration de la 
base des antennes et du devant de la tête est au contraire 
plus restreinte ; la forme des articles des antennes du G' 
est surtout caractéristique ; chez la ©, le 2° article est plus 
court et les 3e et 4e sont subégaux, tandis que dans les 2 
espèces suivantes le 3° article est plus court que le 4e. 

L'une des Q de Caramanie que je possède a les élytres 
finement marginées de rouge dans la moitié postérieure 
de leur bord externe. 

Le M. fallaciosus Baudi ne diffère en rien de cette espèce. 

Le M. submarginatus Motsch. paraît bien devoir lui être 


| rapporté, mais la description donnée par cet auteur est si 


défectueuse qu’on ne saurait s’en prévaloir pour changer 


| le nom de M. græcus en celui de submarginatus plus ancien. 


33. MALACHIUS LUSITANICUS Er. 


Viridi-æneus aut cœrulescens, capite antico et antennarum 


| articulis basalibus infra, flavis; thoracis angulis anterioribus 
| plus minusve elytrorum apice coccineis; antennarum articulo 
| 1o subcylindrico, c' secundo quartoque infra prolongatis, 
| dilatatis. — Long. 5 3/4 mill. 


Er. Entom. 72. — Kiesw. Berl. Zeit. 1866, 265 pl. 1 f, 6. 
Var. Thorace angulis anterioribus concoloribus. 
Malachius australis Muls. Vésicul, 93 pl, 3 f. 7 et 8. 


78 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. 


S' Vert-bronzé ou bleuâtre, assez brillant, à fine pubes- 
cence blanche, mêlée de poils noirs. Front ayant entre les 
yeux une impression transversale assez profonde et mar- 
quée d’un point enfoncé au milieu ; épistome retroussé et 
triangulairement relévé; devant de la tête jaune jusqu’en 
dedans des yeux et jusqu’à l'insertion des antennes, la 
couleur métallique s’arrétant au niveau de la base des 
antennes où elle est arrondie en avant; extrémité des . 
mandibules et palpes noirs. Antennes insérées beaucoup 
plus ‘près l’une de l’autre que chez le M. bipustulatus, à 
4 article oblong, un peu épais, presque cylindrique, 2° 
court, prolongé en dessous et dilaté en forme de hache, 
3° un peu moins court que le 2° et prolongé en dessous 
anguleusement, moins prolongé que les 2° et 4e, 4 plus 
long, prolongé en dessous et recourbé en crochet à l’extré- 
mité, 5° faiblement élargi et tronqué en dessous, les sui- 
vants obconiques; les 7 premiers articles au moins jaunes 
en dessous. Prothorax transversal, avec une tache rouge 
plus ou moins grande aux angles antérieurs. Elytres ta- 
chées de rouge à l’extrémité. Epimères mésothoraciques 
pâles. Segments de l’abdomen finement marginés de 
jaune. Pattes concolores, avec l’extrémité des tibias et 
les tarses antérieurs plus ou moins testacés. 

Q Front faiblement impressionné ; épistome non relevé; 
devant de la tête jaune jusqu'aux yeux et jusqu’à la base 
des antennes, la couleur métallique prolongée, entre les 
antennes, en une tache quadrangulaire en dessus de 
l’épistome. Antennes simples, à 1° article allongé, 2e 
court, nodiforme, 3° moins court, triangulaire, 4° plus 
long que le 3° et plus court que le 5°, un peu élargi à son 
extrémité, 5° et suivants allongés, obconiques ; extrémité 
. inférieure du 1° article et les 3 ou 4 suivants testacés en 
dessous. 


Espagne. Portugal. Sicile (Plason). Algérie : Blidah (de Marseul). 
Var. Prothorax entièrement concolore. : 
France méridionale : Marseille. Italie : Toscane, Malte (Abeille), 


Cette espèce est facile à confondre avec la précédente 
et la suivante, les © du moins, car les G' ont une struc- 
ture des antennes différente. Elle se distingue du M. græ- 


MALACHIUS. 79 


cus par le 3° article des antennes plus court que le 4e, et 
du M. bipustulatus par le rapprochement des antennes à 
leur insertion, leur 1er article presque cylindrique, le 2e 
article bien plus petit et plus court que le 3e, 


34. MALACHIUS BIPUSTULATUS L. 


Viridis, capite antico et antennarum articulis basalibus fla- 
vis, thoracis angulis anterioribus elytrorumque apice coccinens ; 
S' antennarum articulo 1° subincrassato, secundo quartoque 
infra prolongatis, dilatatis. — Long. 5 à 6 mill. 

Cantharis bipustulata L. Faun. Suec. 203. 

Malachius bipustulatus Fabr. Syst. El. 1, 306. — Gyll. 
Ins. Suec. 1, 357. — Er. Entom. 71. — Fischer Bull. Mosc. 
1844, 37. — Redt. Faun, Aust. 537. — Kiesw. Nat. 1v, 584. 
— Kiesw. Berl. Zeit. 1866, 264 pl. 1 f. 5. — Muls. Vésic. 
88 pl. 3 f. 5 et G. 

Var. Thorace angulis anterioribus concoloribus. 

Var. cf antennarum cree secundo securiformi, 3° acute 
infra prolongato. 

Malachius ætolicus Kiesw. Berl. Zeit. 1866, 264 pl. 1 f, 4, 

Malachius lusitanicus Kiesw. Berl, Zeit. 1859, So: 


S' Vert ou vert-bronzé, parfois bleuâtre, brillant, à fine 
pubescence grise, mêlée de poils noirs. Front impres- 
sionné entre les yeux, avec un point enfoncé au milieu 
de l’impression ; épistome retroussé et relevé en une saillie 
dentiforme, muni d’un faisceau de poils; devant de la 
tête jaune jusqu'au milieu du bord interne des yeux et 
jusqu’au-delà de l’insertion des antennes, la couleur mé- 
tallique s’arrêtant, entre les antennes, au niveau de leur 
insertion où elle est légèrement échancrée en dedans ; ex- 
trémité des mandibules et palpes noirs. Antennes insérées 
près des yeux, éloignées à leur base, à der article épaissi 
au sommet, 2e court, prolongé inférieurement et dilaté en 
un lobe arrondi, 3° aussi court que le 2e, prolongé angu- 
leusement en dessous, moins prolongé que les 2e et 4e, 
4e plus long, prolongé en dessous et recourbé en crochet 
à l'extrémité, 5° un peu élargi et tronqué en dessous, les 
suivants obconiques, les 5 premiers articles au moins 
. jaunes en dessous. Prothorax transversal, étroitement ta- 


80 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. 


ché de rouge aux angles antérieurs. Elytres tachées de 
rouge à l'extrémité. Epimères mésothoraciques pâles. 
Segments de l'abdomen bordés de rouge. Pattes concolo- 
res, avec l’extrémité des tibias et les tarses antérieurs 
plus ou moins testacés. 

© Front un peu plus faiblement impressionné ; épis- 
tome un peu relevé transversalement ; devant de la tête 
jaune jusqu'aux yeux et jusqu’à l'insertion des antennes, 
la couleur métallique prolongée, entre les antennes, en 
une tache quadrangulaire au-dessus de l’épistome ; labre 
marqué d’une tache brune. Antennes simples, à 1° article 
un peu épaissi, 2° et 3e courts, le 3e guères plus long que 
le 2°, tous deux triangulaires, 4 plus long, un peu dilaté 
et arrondi en dessous, 5° et suivants obconiques ; extré- 

_mité inférieure du 1* article et les 3 suivants testacés en 
dessous. 

Toute l’Europe, excepté l'Orient. Je l’ai vu de Naples (Costa) et de la 
Russie méridionale (de Marseul). 

Var. Prothoraxæ concolore. 

Var. G' 2e article des antennes sécuriforme, 3° article plus 
prolongé et aigu, presque aussi prolongé que les 2° et 4° articles. 

Cette variété est propre à la Grèce. 

Cette espèce se distingue des 2 précédentes principale- 
ment par la brièveté du 3° article des antennes : ce carac- 
tère ne permet pas de confondre avec elle les Q des au- 
tres espèces de ce genre, 


KK. 2e article des antennes des G' non prolongé inférieurement. 


35. MALACHIUS SECURICLATUS Baudi. 


Viridi-cyaneus, ore et antennarum articulis basalibus infra, 
‘ flavis, thoracis angulis anterioribus elytrisque coccineis, his 
macula triangulari circa scutellum cyanea;  antennarum 
articulo 2° oblique triangulari, 3° hamato. — Long. 7 mill. 


ΠBaudi Ann. Mus. Gen. 1873, 237. 
 Malachius scutellaris Muls. Vésicul. 84, 


GS! Vert-bleuâtre, peu brillant, à fine pubescence grise, 
mêlée de poils noirs. Front faiblement sillonné sur le ver- 
tex, transversalement impressionné entre les yeux, avec 


MALACHIUS. 81 


un point enfoncé au milieu de l'impression, excavé der- 
rière l’épistome, le bord postérieur de l’excavation garni 
de poils sétiformes jaunes ; épistome relroussé et relevé 
en une saillie trilobée et garnie de toufïes de poils ; de- 
vant de la tête jaune, avec le devant des yeux et de la 
base des antennes, noir, la couleur métallique s’arrêtant, 
entre les antennes, au niveau de leur base où elle est 
échancrée ; toute l’excavation jusqu’à la base de l’épis- 
tome, une tache sur le labre, extrémité des mandibules et 
palpes, noirs. Antennes à 1er article triangulaire, un peu 
prolongé au sommet en un petit lobe arrondi et garni de 
poils, 2° au moins aussi long que le 1er, dilaté à l’extré- 
mité, avec l’angle antéro-inférieur un peu prolongé en 
avant et la partie inférieure tronquée en avant, ensuite 
sinuée et oblique vers la base, 3° article plus court que le 
2°, prolongé à l’extrémité et recourbé en dessous en un 
fort crochet, 4€ et 8° à peu près égaux, à peine plus courts 
que le 3°, obconiques et un peu en dents de scie, ainsi 
que les suivants; le dessous des 5 premiers articles et 
Vextrémité inférieure des 2 ou 3 suivants, jaunes. Pro- 
thorax transversal, taché de rouge aux angles antérieurs. 
Elytres rouges, ayant une tache scutellaire bleue, ne cou- 
vrant pas les épaules et s'étendant à peine à la moitié 
des élytres. Epimères mésothoraciques jaunes. Segments 
de l’abdomen bordés de jaune. Pattes noires, extrémité 
des tibias antérieurs et crochets de tous les tarses, jau- 
nes ; tarses antérieurs plus ou moins ferrugineux. 
© Front plus fortement sillonné sur le vertex, plus fai- 
blement impressionné entre les yeux, sans excavation en- 
tre les antennes ; base de l’épistome un peu relevée trans- 
versalement ; devant de la tête jaune jusqu'aux yeux et 
jusqu’à la base des antennes, la couleur métallique s’a- 
vançant un peu au-delà de la base des antennes où elle 
est arrondie en avant. Antennes simples, à 1er article très- 
peu épaissi, 2° et suivants en dents de scie, le 2° un peu 
plus court que le 1er, subégal au 3°, celui-ci égal au %; 
extrémité du 1° ar ticle, 2e et 3° en dessous très-étroite= 
ment marqués de jaune. Tache scutellaire des élytres un 
peu plus prolongée. Tibias antérieurs concolores. 
Caramanie : Tarsous. Syrie : Mont Liban, Balbek, Damas. 
D. 


82 MONOGRAPHIE DES MALACIHIIDES. 


Il est très-commun dans les blés. 

Cette espèce est voisine du M. æneus dont elle diffère 
par la tache scutellaire ne couvrant pas les épaules et 
très-peu prolongée sur la suture, par la couleur jaune du 
devant fe la tête ne dépassant pas le sommet de la saillie 
de l’épistome, et par la structure différente des articles 
des antennes dans les 2 sexes. | 

L’insecte décrit par M. Baudi, comme étant la © de 
cette espèce, est très-différent et appartient au M. helio- 
philus décrit plus bas. 

M. Mulsant a décrit le G' sous le nom de M. scutellaris, 
par suite de quelque indication erronée de localité. 


36. MALACHIUS ÆNEUS L. 


Viridis, capite antice et antennarum basi infra, flavis, tho- 
racis angulis anterioribus elytrisque coccineis, his vitta sutu- 
rali basi dilatata apice abbreviata, viridi ; © antennarum 
articulo 2° apice spinoso, 3° hamato. — Long. 7 mill. 


Cantharis ænea L. Faun. Suec. 202. , 

Malachius œneus Fabr. Syst. El. 1, 306. — Gyil. Ins. 
Sue. 1, 356. — Er. Entom. 66. — Redt. Faun. Aust. 537. 
— Kiesw. Nat. 1v, 580. — Muls. Vésicul. 76 pl. 3 f. 3. 

Var. Elytris viridibus, rufo-marginatis. 

Malachius Faldermanni Fald. Faun. transcauc. 1, 196 
pie. 


d' Vert, brillant, à fine pubescence blanche, mêlée de 
poils noirs, Front impressionné entre les yeux, avec une 
fossette au milieu de l’impression ; épistome séparé du 
front par un sillon, obtusément relevé au milieu ; devant 
de la tête jaune jusqu’au bord interne des yeux et jus- 
 qu’au-delà de l'insertion des antennes, la couleur métal- 
lique s’arrêlant au milieu, derrière le niveau de l’inser- 
tion des antennes, et trilobée en avant; extrémité des 
mandibules et palpes noirs. Antennes à 1e article allongé, 
obconique, très-peu épaissi, 2° à peine plus court que le 
4er, obconique, prolongé à son extrémité inférieure en 
une dent aiguë dirigée en avant, 3° un peu plus long que 
le 2e, échancré en dessous à la base et terminé par un fin 
crochet dirigé vers la base; 4e et suivants en dents de 


MALACHIUS. 83 


scie, le 4 un peu plus court que le 3e; dessous des 3 pre- 
miers articles et extrémité inférieure du 4°, jaunes. Pro- 
thorax transversal, taché de rouge aux angles antérieurs, 
* Elytres rouges, avec une bande suturale verte, occupant 
toute la base, se rétrécissant ensuite et s'étendant jus- 
qu'après le milieu. Epimères mésothoraciques jaunes. 
Segments de l’abdomen bordés de jaune. Extrémité des 
tibias antérieurs plus ou moius jaune ; tarses antérieurs 
ferrugineux. 

Q Front très-faiblement impressionné; épistome non 
relevé, avec le sillon qui le sépare du front moins pro- 
fond ; devant de la tête jaune jusqu'aux yeux et jusqu’à 
la base des antennes, la couleur métallique s’arrêtant, 
entre les antennes, au niveau de leur insertion, où elle 
est coupée en ligne droite en avant; labre ordinairement 
taché de brun. Antennes simples, à 2° article plus court 
que le 1%, obconique, 3° deux fois aussi long que le 2e, 
mince, 4° et suivants faiblement en dents de scie, le 4° 
plus court que le 3°, les 3 premiers articles jaunes en des- 
sous. Tibias et tarses antérieurs plus obscurs que chez 
leo 

Toute l’Europe. 

C’est l’espèce la plus répandue. En Orient, elle s’étend 
jusqu’en Caramanie. On la trouve dans les blés et les 
prairies, sur les fleurs. 

La coloration des élytres est plus ou moins étendue : 
chez certains individus, la tache scutellaire est limitée 
au pourtour de l’écusson; chez d’autres, au contraire, 
elle s'étend beaucoup et quelquefois elle couvre toute la 
surface des élytres, à l’exeeption de l’extrémité et d’une 
bande marginale étroite : dans ce dernier cas, la couleur 
rouge devient jaunâtre. 

Les individus provenant de Tarsous ont la tache scu- 
tellaire très-petite, pas plus étendue que celle du M. secu- 
riclatus. 6 
. J'ai vu un certain nombre d'individus de la variété 
Faldermanni recueillis par M. Th. Deyrolle entre Trébi- 
zonde et le lac de Van. La tache scutellaire envahit plus 
ou moins la surface des élytres et la couvre parfois à un 
- tel point que, chez l’un de ces individus, elle finit par ne 


84 | MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES, 


laisser sur les bords latéraux aucune trace de la couleur 
rouge ; j'ai trouvé parmi eux le G', dont les antennes sont 
conformées comme chez le type de l’espèce, avec la dent 
du 2e article un peu plus forte et le crochet du 3° article 
plus épais : il n’y a donc pas de doute que le M. Falder- 
manni ne soit une variété de l’œneus. 

D’après M. Baudi (Berl. Zeit. 1871, 122, nota), il existe 
dans Ja collection du Musée de Turin un Malachius G', 
nommé M. angustatus Mén. et probablement envoyé par 
l’auteur lui-même. Cet individu ne différerait nullement 
de l’œneus, et la forme de son corps, de sa tête et de ses 
antennes seraient semblables, les élytres seulement se- 
raient d’un bleu-verdâtre, avec une marge étroite et l’ex- 
trémité largement rouge. Je dirai que de tels types ne 
prouvent rien, si ce n’est que les anciennes collections (et 
même les nouvelles qui ont passé sous mes yeux), con- 
tiennent des espèces fort disparates souvent réunies sous 
le même nom. En effet, Ménétriès et Falderman ont donné 
de leur angustatus une description qui ne permet pas de 
réunir cette espèce à l’œneus, d'autant moins qu’ils décri- 
vent le G' de leur M. angustatus. 


EX. — Extrémité des élytres laciniée et ordinairement épineuse chez 
les C'. 
À. Prothorax bordé de rouge ou de jaune ou taché seulement de cette 
couleur aux angles antérieurs. 
B. Prothorax taché de rouge aux angles antérieurs. Antennes cylindri- 
ques, à partir du 9° article. 


37. MALACHIUS HELIOPHILUS Peyron. 


Cœruleus aut viridis, ore, tarsisque anterioribus flavis, tho- 
racis angulis anterioribus macula magna, elytrorumque macula 
laterali obliqua et apice late ‘coccineis : antennis cylindricis, 
c articulis quatuor primis dilatatis, ejusdem elytrè is apice 
intrusis, appendiculatis. — Long. 6 mill. 


Q Malachius securiclatus Baudi. Ann. Mus. Gen. 238. 
d Bleu, parfois vert, assez brillant, à pubescence blan- 


che extrêmement fine, mêlée de poils noirs peu serrés. 
Corps large. Front déprimé entre les yeux; devant de la 


MALACHIUS. 89 


tête jaune jusqu’au bord interne des yeux et jusqu’à la 
base des antennes, la couleur métallique s’avançant un 
peu entre la base des antennes où elle est arrondie en 
avant ; dernier article des palpes noir. Antennes à 1° ar- 
ticle obconique, épaissi au sommet, 2° court, un peu 
élargi, presque globuleux, 8e plus de deux foïîs aussi long 
que le 2e, un peu élargi, obconique, 4° plus court que les 
3° et be, élargi, arrondi en dessous, les 2° et 3° sillonnés 
sur leur tranche inférieure, 5° et suivants presque cylin- 
driques, un peu comprimés, les 4 premiers articles mé- 
talliques et brillants, les suivants noirs et obscurs. Pro- 
thorax fortement traasversal, ayant une très-grande tache 
rouge aux angles antérieurs. Elytres granulées, ayant une 
ou deux côtes légères, avec une tache rouge qui couvre 
les côtés à partir du tiers antérieur et l'extrémité ; la cou- 
leur métallique s’étend sur la suture jusqu'aux deux tiers 
où son extrémité est arrondie; elles sont plissées et re- 
pliées en dessous à l’extrémité, avec le bord du pli supé- 
rieur garni de quelques cils noirs; le dessous de ce pli 
est muni d’un appendice membraneux, assez épais et 
courbé, noir; l’angle sutural est noir. Epimères mésotho- 
raciques jaunes. Segments de l’abdomen finement margi- 


nés de jaune. Extrémité des tibias et tarses antérieurs 
jaunes. 


Q Front peu sensiblement déprimé. Antennes simples, 
à articles cylindriques. Elytres entières à l'extrémité. 
Syrie : Balbek. Arménie : lac de Van (Th. Deyrolle). 


Cette espèce n’est pas bien rare à Balbek, dans les blés. 

Les individus provenant d'Arménie sont un peu plus 
petits, de couleur vert-bronzé, et les taches rouges du pro- 
thorax et des élytres sont plus réduites ; en même temps, 
comme cela arrive ordinairement en pareil cas, la couleur 
rouge devient plus pâle. C’est cette variété que M. Baudi 
signale (Ann. Mus. Gen. 239). 

Cette espèce n’a aucun rapport avec le M, securiclatus, 
quoique M. Baudi ait cru que la © était celle de cette 
espèce. Elle est extrêmement remarquable par sa colora- 
tion qui ne ressemble à celle d'aucune autre. 


86 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. 


BB. Prothorax ayant les bords latéraux entièrement rouges ou jaunes, 
parfois très-étroitement. Articles des antennes non cylindriques. 
C. Elytres rouges. 


38. MALACHIUS VERSICOLOR Fald, 


Viridi-œneus, capite antice flavo, antennis ferrugineis, ar- 
ticulis basalibus supra nigris infra testaceis ; thorace angulis 
anterioribus rufis, posterioribus testaceis ; elytris rufis, macula 
triangulari circa scutellum viridi-ænea ; G' elytrorum apice in- 
truso, appendiculato. — Long. 4 à 5 mill. 


Q Fald. Faun. transcauc. 1, 195 pl. 7 f, 4. 
œ Malachius tricolor Baudi Ann. Mus. Gen. 242. 


G' Vert-bronzé, brillant, à fine pubescence blanche mé- 
lée de poils noirs. Front faiblement impressionné entre 
les antennes, avec un point peu profond au milieu de 
l'impression. Tout le devant de la tête jusqu’à la base 
des antennes, jaune (1); extrémité des mandibules et des 
palpes, brune. Antennes à 1e article quadrangulaire, 2° 
court, nodiforme, 3° à 6e allongés, avec l’extrémité légè- 
rement prolongée en dessous, les suivants filiformes ; 
elles sont brunes ou ferrugineuses, avec le dessus des 
premiers articles verdâtre et le dessous jaune. Prothorax 
transversal, ayant les angles antérieurs marqués d’une 
grande tache rouge et les postérieurs d’une tache jaune, 
en sorte que les côtés sont entièrement colorés, mais les 
deux teintes sont bien distinctes. Elytres rouges, avec 
une tache triangulaire vert-bronzé sur l’écusson, très-peu 
étendue sur la suture, plissées et repliées en dessous à 
l'extrémité, avec le dessous du pli muni d’un appendice 
fin et noir. Epimères mésothoraciques jaunes. Segments 


(4) Chez l’un des deux individus que M. Baudi a eus sous les yeux, la cou- 
leur métallique couvre le devant des yeux et des antennes et s'étend en ligne 
droite au-devant des antennes ; dans le même exemplaire, la tache métallique 
des élytres occupe toute la base, couvrant les épaules en partie; chez l’autre, 
la couleur jaune s’étend jusqu’à la moitié interne des yeux et jusqu’au-delà de 
l'insertion des antennes, la couleur métallique s’arrêtant, entre les antennes, 
au niveau de leur insertion, où elle est arrondie en avant; et dans cet exem— 
plaire la tache scutellaire des élytres ne couvre que le voisinage de l’écusson. 


MALACHIUS. 81 


de l’abdomen bordés et marginés de jaune. Pattes conco- 
lores, avec l'extrémité des cuisses et des tibias antérieurs 
intermédiaires, ainsi que leurs tarses, jaunes. 

Q Antennes simples, ferrugineuses, avec le 1er article 
vert-bronzé. Elytres entières au bout. Pattes concolores 
avec les tarses, jaunes. 

Perse boréale (Baudi); Perse occidentale (Fald.). 


Je ne connais pas cette espèce. J’ai reproduit pour le 
la description de M. Baudi, et pour la © celle de Falder- 
man. Ces deux descriptions m'ont paru se rapporter à la 
même espèce, quoique M. Baudi dise que la sienne est 
d'aspect et de taille à peu près semblable au M. rufus, et 
que Falderman mentionne qu’elle est de la taille et de 
l’aspect de À. sanguinolentus, et parfois du double plus pe- 
tite. C’est en tenant plus de compte des caractères mieux 
détaillés de M. Baudi que je l’ai placée dans le genre ac- 
tuel plutôt que dans les Anthocomus. 


39. MALACHIUS RUFUS OI. 


Nigro-æneus, capite antice, antennarum articulis basalibus 
infra, tarsisque anticis flavis, thoracis margine antico anguste 
lateribus late et elytris rufis; ©‘ antennis serratis, elytrorum 
apice intruso, appendiculato. — Long. 6 à 7 mill. 


Oliv. Ent. 11, 27, 4, pl. 1 f. 4. — Er. Entom. 77. — 
O' J. Duv. Gen. z11, pl. 42 f, 207. — Muls. Vésicul. 39 pl. 2 
HA Et 0? 

S' Noir-bronzé, brillant, avec les élytres presque mates, 
à très-fine pubescence blanche, mêlée de poils noirs sur 
les élytres. Front faiblement impressionné entre les yeux, 
marqué d’un gros point au milieu de l'impression; de- 
vant de la tête jaune jusqu’au bord interne des yeux et 
jusqu’à l'insertion des antennes, la couleur métallique 
s’arrêétant, entre les antennes, au niveau de leur base, où 
elle est coupée à peu près en droite ligne ; extrémité des 
mandibules et des palpes, brune. Antennes au moins aussi 
longues que la moitié du corps, à 1e article triangulaire, 
un peu épaissi au sommet, 2° court, transversal, 3° plus 
de deux fois aussi long que le 2°, obconique, fortement 
. denté en scie, ainsi que les suivants ; dessous des 8 pre- 


88 ” MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. 


miers articles jaune. Prothorax transversal, avec une bor- 
dure antérieure assez étroite et les côtés largement rou- 
ges. Elytres entièrement rouges, marquées de faibles 
côtes longitudinales, plissées et repliées en dessous à l’ex- 
trémité, avec le bord supérieur échancré et garni de quel- 
ques cils noirs; le dessous de ce pli est muni d’un ap- 
pendice membraneux, aigu au bout, incliné vers le bas, 
noir. Epimères mésothoraciques jaunes. Segments de 
l'abdomen bordés de rouge, avec une grande tache de 
même couleur sur les 4 premiers. Pattes bronzées, ge- 
noux, tibias et tarses antérieurs et parfois partie des 
tibias et tarses intermédiaires Jaunes, 

Q Couleur métallique du front s’avançant, entre les 
antennes, un peu au-delà de leur base, où elle est arron- 
die en avant. Antennes moins longues, simples, plus fai- 
blement dentées en scie, à 2° article moins court que chez 
le G', avec l'extrémité des 4 premiers articles marquée de 
jaune. Elytres entières à l'extrémité. Pattes bronzées, 
tarses antérieurs jaunes. 

France méridionale. Algérie : Alger. 

On la trouve fréquemment, près de Marseille, sur les 
joncs et les ombelles, près des ruisseaux ou des ma- 
récages. 


CC. Elytres de couleur métallique, avec une tache apicale rouge ou jaune, 
parfois concolore chez les ©. 


40. MALACHIUS MARGINELLUS Fabr. 


Viridis, capite antice, antennarum basi infra, tarsisque an- 
ticis testaceis, thoracis margine laterali lato, elytrorumque 
apice rufs; co antennarum articulis 3-7 elongatis, subius 
- emarginatis, elytris apice intrusis, appendiculatis. —: Long. 
6 mill. 

Fabr. Syst. El, 1, 307, — Er. Entom. 77. — Redt. Faun. 
Aust. 537, — Kiesw. Nat. 1v, 587, — Muls. Vésicul. 43 
pl. 2 f. 3 et 4. 

G' Malachius dentipennis Cast. Silb. Rev. 1v, 28. 

G' Vert, assez brillant, à pubescence blanche fine et 
épaisse, mêlée de poils noirs. Front impressionné trans- 
versalement entre les yeux ; devant de la tête jaune jus-. 


MALACHIUS. 89 


qu’au bord interne des yeux et jusqu’un peu au-delà de 
l'insertion des antennes, la couleur métallique s’arrêtant 
au niveau de l'insertion des antennes où elle est échan- 
crée en avant; extrémité des mandibules et dernier article 
des palpes, noirs. Antennes à peine aussi longues que la 
moitié du corps, à 1% article épais, oblong, à peu près 
quadrangulaire, 2e court, triangulaire, 3° plus du double 
aussi long que le 2e, subégal au 4e, les 3e à 7e allongés, 
échancrés en dessous, un peu prolongés à l'extrémité, les 
suivants en dents de scie ; le dessous des 3 premiers ar- 
ticles et l'extrémité inférieure des 4 suivants, jaunes. 
Prothorax transversal, ayant une large bordure latérale 
rouge, sinuée à son côté interne. Elytres rouges au bout, 
plissées et repliées en dessous à l’extrémité ; le bord du 
pli supérieur garni de quelques cils noirs; le dessous de 
ce pli est muni d’un appendice allongé, spiniforme, di- 
 rigé en bas, noir; angle apical rembruni. Epimères mé- 
sothoraciques jaunes. Segments de l’abdomen marginés 
de jaune. Pattes bronzées, tous les genoux, l'extrémité 
des tibias antérieurs, les tarses antérieurs et le dessous 
des tarses intermédiaires jaunes. 

Q Front faiblement impressionné; devant de la tête 
jaune jusqu'aux yeux et jusqu’à la base des antennes, la 
couleur métallique s’avançant, entre les antennes, jusque 
près de la base de l’épistome, où elle est tronquée. An- 
tennes simples, à 1er article un peu épaissi au sommet. 
Elytres entières à l'extrémité. . 

Europe tempérée et méridionale. Algérie. 

Elle est commune aux environs de Marseille, sur les 
fleurs, au bord des chemins. 


41, MALACHIUS IRIDICOLLIS Marseul. 


Viridi-auratus, capite antice, thoracis margine laterali lato 
et elytrorum apice flavis; Of antennarum articulis 3-4 apice 
productis, elytrorum apice intruso, appendiculato. — Long. 
6 mill. 

Q Marseul Abeille v, 182. 


G' Vert, ou vert-doré, assez brillant sur la tête et le 
prothorax, moins brillant sur les élytres, à pubescence 


90 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. 


blanche très-épaisse, sans mélange de poils noirs. Front 
faiblement impressionné entre les antennes; devant de la 
tête jaune jusqu’au bord interne des yeux et jusqu’à l’in- 
sertion des antennes, la couleur métallique s’arrétant, 
entre les antennes, au niveau de leur base et coupée en 
droite ligne en avant; dernier article des palpes noir. 
Antennes presque aussi longues que le corps, à 1 article 
obconique, 2° à 4e épais, le 2e seulement de moitié plus 
court que le 3°, triangulaire, 3e et 4° à peu près d’égale 
longueur, étroits à la base, élargis et prolongés à l’extré- 
mité, les 5e et suivants allongés, comprimés, le 6° plus 
court et plus triangulaire que les 5° et 7°; elles sont entiè- 
rement concolores. Prothorax transversal, ayant une bor- 
dure latérale jaune très-large et coupée droit à son bord 
interne. Elytres jaunes au bout, avec l’extrémité plissée 
et repliée en-dessous, le bord du pli supérieur garni de 
quelques cils noirs très-courts ; le dessous de ce pli est 
est muni d’un appendice épais, terminé par un faisceau 
de poils, dirigé horizontalement, noirûtre, l’angle apical 
prolongé anguleusement et noir. Epimères mésothoraci- 
ques jaunes. Abdomen jaune, avec le dernier segment et 
une tache latérale sur chaque segment, verts. Pattes con- 
colores, avec la majeure partie des tibias antérieurs et 
intermédiaires jaune, ainsi que les tarses antérieurs et 
le dessous des tarses intermédiaires. 

Q Antennes simples, à 2e article court, conique, 3e et 
4e en triangle allongé, avec l’extrémité saillante mais 
obtuse. Elytres entières à l'extrémité. 

Syrie : Mont Liban. 

On le trouve peu communément dans les blés, dans le 
voisinage du Djebel-Knissé. 

La coloration pourprée indiquée par M. de Marseul 
pour la Q de cette espèce est accidentelle. 

Elle ressemble beaucoup au M. maculiventris, mais elle 
en est cependant très-distincte : elle en diffère par la 
taille plus grande, la coloration des bords du prothorax 
beaucoup plus étendue et coupée droit intérieurement ; le 
g' a les antennes plus longues, avec les 3° et 4° articles 
prolongés à l’extrémité et l’appendice des élytres d’une 
forme toute différente. 


MALACHIUS. 91 


42, MALACHIUS MACULIVENTRIS Chevr. 


Viridis, capite antice, thoracis lateribus elytrorumque apice, 
flavis; Œ antennarum articulo 2° brevi, 2° et 3° serratis, 
sequentibus subcylindricis, elytrorum apice intruso, appendi- 
culato. — Long. 5 1/2 mill. 

QChevrolat. Rev. zool. 1854, 435. — G'Reiche et Sauley, 
ADbS0C Ent. Er. 1851, 179. 

œ Malachius iridicollis Baudi Berl. Zeit. 1871, 66. 


c Vert-bleuâtre, assez brillant, à pubescence grise, 
très-peu mêlée de poils noirs. Corps assez court. Front 
ayant une légère impression oblique de chaque côté entre 
les antennes; devant de la tête jaune jusqu'aux yeux et 
jusqu’à l’insertion des antennes, la couleur métallique 
s’arrêtant au niveau de leur insertion où elle est coupée 
en droite ligne en avant: extrémité des mandibules et 
dernier article des palpes noirs. Antennes atteignant 
presque les trois quarts de la longueur du corps, à 1° 
article obconique, un peu épaissi au sommet, 2° à 4° un 
peu élargis, le 2° court, conique, 3° près de deux fois 
aussi long que le 2°, un peu plus long que le 4°, obconi- 
que, ainsi que le 4°, 5e et suivants allongés, presque 
cylindriques, un peu comprimés, le 6° plus court que le 
5e et le 7: elles sont entièrement concolores. Prothorax 
transversal, ayant une bordure latérale jaune ou orangée, 
assez large, un peu échancrée au milieu de son bord 
interne. Elytres jaunes ou rouges au bout, avec l’extré- 
mité plissée et repliée en dessous; le pli inférieur porte 
un appendice en forme de lame dilatée et arrondie, sur- 
monté d’une petite épine dirigée en haut, l’appendice et 
tout le fond de la cavité, ainsi que le bord apical, noirs. 
Epimères mésothoraciques jaunes. Segments de l’abdo- 
men marginés de jaune, les 4 premiers jaunes au milieu. 
Extrémité des tibias et tarses antérieurs plus ou moins 
testacés. 

Q@ Pubescence grise plus mêlée de poils noirs. Front 
ayant les impressions obliques plus marquées, la couleur 
métallique un peu plus avancée entre les antennes et 
tronquée en avant. Antennes à peine aussi longues que 
la moitié du corps, simples, à 1° article un peu taché de 


92 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. 


jaune en dessous. Elytres entières à l’extrémité, avec une 
tache apicale arrondie jaune. Segments de l’abdomen 
jaunes, avec une tache bronzée de chaque côté des 4 pre- 
miers segments. 

Syrie : Beyrouth; Acre. 


Elle est très-commune dans les blés et ne s'élève pas 
au-dessus de la plaine. 

Cette espèce est facile à distinguer par l’appendice des 
élytres des œ' dilaté. - 


43. MALACHIUS MARGINICOLLIS Lucas. 


CϾruleus, ore, antennarum basi, tarsisque anticis testaceis, 
thoracis lateribus elytrorumque apice rufis; d' antennarum 
articulo 2° breviore, sequentibus serratis, elytris apice intrusis, 
appendiculatis. — Long. 4 1/2 mill. 


Q Lucas Expl. Alg. 191 pl. 18 f,'8, 

Malachius bifoveatus Chevr. Coll. 

Var. Elytris apice in utroque seœu concoloribus. 

g' Attalus maculicollis Lucas loc. cit. 194, pl, 19 £. 2? 


cd Bleu, brillant, à fine pubescence grise, sans mélange 
de poils noirs. Corps large et court. Front faiblement 
sillonné transversalement entre les yeux; devant de la 
tête jaune, avec le devant des yeux et de la base des 
antennes métallique, la couleur métallique s’arrêtant, 
entre les antennes, au niveau de leur base où elle est 
coupée en droite ligne en avant; labre entièrement noir, 
ainsi que les mandibules et l'extrémité du dernier article 
des palpes. Antennes à 1er article obconique, 2° très-court, 
nodiforme, 3° deux fois aussi long que le 2°, égal au 4°, 
les 3° à 5° un peu élagis, coniques, les suivants fortement 
en dents de scie, les 1er et 2e articles jaunes en dessous. 
Prothorax transversal, avec une bordure latérale rouge, 
assez large, échancrée au milieu de son bord interne. 
Elytres rouges au bout, avec l'extrémité plissée et répliée 
en-dessous, le bord du pli supérieur garni de quelques 
cils roux très-courts; Le dessous de ce pli est muni, contre 
la suture, d’une lanière mince et courte, dirigée en haut, 
noire; le fond de la cavité est occupé de chaque côté par 


MALACHIUS. 93 


une tache noire. Epimères mésothoraciques pâles. Abdo- 
men rouge, taché de noir sur les côtés. Pattes concolores, 
avec la base des cuisses antérieures et les tarses anté- 
rieurs plus ou moins testacés. 

© Front faiblement impressionné entre les yeux. An- 
tennes simples, plus faiblement dentées, avec les 3 pre- 
miers articles jaunes, le dessous du 4° et une tache sur 
les 2 suivants noirs. Elytres entières au bout avec la 
tache apicale assez petite. Pattes concolores, tibias et 
tarses antérieurs et partie des intermédiaires plus ou 
moins testacés. | 

Algérie : Alger (Marseul) ; Oran (Deyrolle) ; Tenez; Biskra (Marmottan, 
Lethierry). 

Cetle espèce ressemble beaucoup au M. maculiventris ; 
elle s’en distingue facilement par sa taille plus petite, 
ses antennes moins longues et plus fortement dentées, à 
2° article beaucoup plus court et la forme très-différente 
de l’appendice des élytres chez le f. 

M, Lucas a décrit la Q de cette espèce et sa den tou 
s'applique à une variété assez fréquente chez laquelle Ia 
tache apicale des élytres à disparu entièrement. 

Je crois que c'est à une variété de cette espèce chez 
laquelle la tache apicale des élytres aurait disparu chez 
le G' qu’il faut rapporter le M. (Attalus) maculicollis Lucas. 

J'ai vu, dans la collection Lethierry, une Q de Biskra, 
remarquable par sa taille plus petite, sa couleur verte, 
les quatre pattes antérieures presque entièrement tes- 
tacées, le labre et les 3 premiers articles des antennes 
également testacés. 


44. MALACHIUS PALÆSTINUS Peyron. 


Viridi-plumbeus, capite antice antennarum basi infra, tibiis 
tarsisque anterioribus et thoracis lateribus rufis, elytris apice 
citrino maculatis. — Long. 4 1/2 mill. 


' Inconnu. 

Q Vert-foncé, presque plombé, brillant sur la tête et le 
prothorax, mat sur les élytres, à pubescence grise fine et 
serrée, mêlée de quelques poils noirs très-fins. Corps 
assez allongé. Front légèrement sillonné transversalement 


x 


94 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES, 


en arrière, avec deux faibles impressions longitudinales 
de chaque côté entre les yeux; devant de la tête jaune 
jusqu'aux yeux et jusqu’à la base des antennes, la cou- 
leur métallique s’avançant, entre les antennes, jusqu’à la 
base de l’épistome où elle est coupée en droite ligne en 
avant; extrémité des mandibules et du dernier article 
des palpes noire. Antennes courtes, à 1% article obconi- 
que, faiblement épaissi au sommet, 22 court, conique, 
3° près de deux fois aussi long, obconique, ainsi que les 
suivants; dessous des 5 premiers articles jaune. Protho- 
rax faiblement transversal, ayant une bordure orangée, 
large, un peu échancrée intérieurement. Elytres ayant 
une tache apicale arrondie, d’un jaune citron. Epimères 
mésothoraciques jaunes. Segments de l’abdemen margi- 
nés de jaune. Pattes noires, tibias et tarses des 2 pre- 
mières paires testacés, avec la base des tibias plus ou 
moins rembrunie. 
Palestine. 


Je n’en ai vu qu’une seule Q recueillie par M. Ach. Costa 
en Palestine, à ce que je crois, ou peut-être en Egypte. 
N'ayant vu que ce sexe, je ne suis pas certain que cette 
espèce doive occuper la place que je lui ai donnée ici. 
Elle diffère du M. maculiventris principalement par sa 
taille plus petite, sa forme plus allongée, sa couleur 
plombée et la coloration des antennes et des pattes. 


45, MALACHIUS CAPRICORNIS Peyron. 


Viridis, capiîte antice, antennarum basi infra, tarsis anti- 
cis, thoracis margine laterali angusto, elytrorumque apice 
flavis; G' antennis longioribus, articulis subcylindricis, elytris 
apice intrusis, appendice minori. — Long. G° 5 mill.; Q 
6 mill. | 

g' Vert-bronzé, assez brillant, presque mat sur les ély- 
tres, à pubescence grise fine et épaisse, mêlée de poils 
noirs assez serrés. Corps allongé. Front assez faiblement 
impressionné entre les yeux; tout le devant de la tête 
jeune jusqu’à la moitié interne des yeux et jusqu’à l’in- 
sertion des antennes, la couleur métallique s’arrêtant, 
entre les antennes, au niveau de leur insertion où elle 


MALACHIUS. 95 


est étroitement échancrée en avant; extrémité des man- 
dibules et dernier article des palpes noirs. Antennes 
insérées bien en avant des yeux, notablement plus lon- 
gues que le corps, ciliées en dessous à partir du 5° ar- 
ticle, à 1e* article épaissi au sommet, 29 court, nodiforme, 
3e plus de deux fois aussi long que le 2°, subégal au 4e, 
les 3° et 4 un peu obconiques, allongés, 5e et 6e plus 
longs que le 4°, faiblement échancrés en-dessous, un peu 
prolongés à l’extrémité, les suivants subcylindriques, les 
8 premiers articles jaunes en-dessous. Prothorax presque 
carré, ayant les côtés étroitement bordés de jaune. Elytres 
jaunes au bout, avec l’extrémité plissée et repliée en des- 
sous; le dessous du pli supérieur est muni d’un appen- 
dice spiniforme, très-fin et court, dirigé horizontalement, 
noir; l’angle apical est dilaté en une lame sinuée, noire, 
ainsi que le fond de la cavité. Epimères mésothoraciques 
 pâles. Segments de l’abdomen marginés de jaune. Pattes 
bronzées, tous les genoux, l’extrémité des tibias anté- 
rieurs et les tarses antérieurs jaunes. 

© Taille notablement supérieure à celle du &. Corps 
très-allongé. Devant de la tête jaune jusqu'aux yeux et 
jusqu’à la base des antennes, la couleur métallique s’avan- 
çant, entre les antennes, jusque près de la base de l’épis- 
tome où elle est tronquée. Antennes aussi longues que la 
moitié du corps, non ciliées en dessous, à 1° article très- 
peu épaissi, 2° nodiforme, les suivants simples, suhb- 
cylindriques, les 4 premiers jaunes en dessous. Elÿtres 
marquées au bout d’une tache jaune arrondie, entières à 
l'extrémité. 

Syrie : Mont Liban. 

Elle n’est pas bien rare dans les blés, à 1,200 mètres 
d'altitude. 

Cette espèce est remarquable par la longueur des 
antennes chez le G', leur Eee et les cils qu'elles 
portent. 


46. MALACHIUS CARINIFRONS Baudi. 
Viridi-æneus, ore, antennarum basi infra, thoracisque mar- 
gîine laterali angusto, flavis, elytrorum apice rufo, frontis 
dimidia parte posteriori elevata. — Long. 


- 


a MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. 


Q Baudi Ann. Mus. Gen. 1873, 240, 
g' Inconnu. 


Q Vert-bronzé obscur, à be blanchâtre fine, 
mêlée de quelques poils noirs. Front faiblement impres- 
sionné transversalement entre les antennes, avec deux 
légers sillons longitudinaux de chaque côté entre les 
yeux; au-delà des antennes, il est subitement relevé, de 
manière à se trouver sur un plan plus élevé que sa partie 
antérieure ; devant de la tête jaune jusqu’à l'élévation; 
labre et extrémité des mandibules noirs. Antennes sim- 
ples, à 2° article court, un peu globuleux, 3° obconique, 
les suivants filiformes, les 4 ou 5 premiers articles jaunes 
en dessous. Prothorax légèrement transversal, avec les 
côtés étroitement bordés de jaune orangé. Elytres rouges 
au bout, entières à l'extrémité. Epimères mésothoraciques 
pâles. Segments de l'abdomen concolores. 

Caucase (Baudi). 


Cette espèce a été décrite par M. Baudi sur des indivi- 
dus qu’il supposait être des Q. Ne l’ayant pas vue moi- 
même, j'ai adopté cette opinion, en lui donnant place 
dans cette division, guidé par la ressemblance qu’elle 
offre avec l’espèce précédente. Il est cependant difficile 
de se prononcer d'une manière définitive en n’ayant sous 
les yeux que la description d’une Q. 


47. MALACEHIUS INSIGNIS Buquet. 


Viridis, ore flavo, thoracis limbo laterali testaceo; SG anten- 
nis flabellatis, elytrorum apice flavo-maculato, intruso et ap- 
pendiculato. — Long. 5 mill. 


g' Buquet Rev, Zool., 1840, 242, — Lucas, sue Alg. 
190 pl. 18 £. 7. 


G Vert-bleuâtre, parfois bronzé-doré, assez brillant, à 
pubescence blanche très-fine et très-courte. Corps court. 
Front faiblement impressionné transversalement entre 
les yeux, avec un léger sillon longitudinal de chaque 
côté entre les antennes; mandibules assez saillantes ; 
devant de la tête jaune jusqu'aux yeux et jusqu’à l’inser- 
tion des antennes, la couleur métallique s’avançant, 


MALACHIUS. 97 


entre les antennes, jusque un peu en avant de leur base 
où elle est obtusément arrondie en avant ; extrémité des 
mandibules et des palpes noire. Antennes à peu près de 
la longueur des trois quarts du corps, à 1° article obconi- 
que, 2° court et épais, en triangle élargi, les suivants 
longuement flabellés. Prothorax transversal avec les côtés 
très-étroitement bordés de testacé. Elytres ayant au bout 
une tache jaune assez petite, placée sur l’angle interne 
du pli supérieur, plissées et repliées à l’extrémité, gar- 
nies. d’un cil jaune épineux à l’extrémité anguleuse du 
pli supérieur ; le dessous de ce pli est muni d’un appen- 
dice linéaire, mince, dirigé horizontalement, noir; toute 
la cavité et le bord apical sont noirs, la tache jaune est 
entourée d’une teinte irisée. Epimères mésothoraciques 
pèles. Segments de l'abdomen marginés de jaune, les 
4 premiers jaunes au milieu. Pattes bronzées. 

Q Front non impressionné transversalement entre les 
yeux. Antennes à 2° article obconique, les 3° à 9e forte- 
ment dentés en scie, les 1er et 2e articles jaunes en des- 
sous. Elytres concolores et entières à l’extrémité. Genoux 
des pattes antérieures testacés. 


Algérie : Constantine; Tenez. 


48. MALACHIUS CÆRULEUS Er. 


Cœruleus aut viridis, capite antice, antennarum basi, tho- 
racis angulis posterioribus anguste, tibiis tarsisque anterioribus 
flavis ; S' elytrorum apice rufo, tatruso et appendiculato. — 
Long. 4 1/2 mill. 


Er. Entom. 82. — Kiesw. Berl. Zeit. 1866, 266. 

G' Malachius macrocephalus Dej. Cat. 

Var. Thoracis lateribus flavo-marginatis. 

Q Malachius limbifer Kiesw. Stett. Zeit. 1850, 224, — 
Kiesw. Ann. Soc. Ent. Fr. 1851, 617. 

© Malachius hilaris Ros. Thiere Andal, 150. 

Malachius semilimbatus Fairm. Ann. Soc. Ent. Fr. 1862, 
590. — Muls. Vésicul. 47 pl. 2 f. 5 et 6. 

Var. Thoracis angulis anterioribus anguste testaceis, poste- 
rdoribus concoloribus. 


L’ABEILLE, tome XV. — Malachides. — 1871. 6 


98 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. 


Malachius lippus Chevr. Rev. Zool. 1866, 102; in Abeille 
XII, 6. 

SG‘ Bleu, vert ou bronzé, peu brillant, à fine pubescence 
blanche. Front ayant une fossette ou un léger sillon sur 
le vertex, longitudinalement impressionné de chaque côté 
entre les yeux; devant de la tête jaune jusqu'aux yeux 
et jusqu’à la base des antennes, la couleur métallique 
s’avançant, entre les antennes, jusque près de la base de 
 l’épistome où elle est coupée en droite ligne ; labre, extré- 
mité des mandibules et des palpes, noirs. Antennes à 1# 
article légèrement épaissi au sommet, 2 court, obco- 
nique, 3° près de deux fois anssi long que le 2e, plus long 
que le 4, oblong obconique, 4° et suivants assez forte- 
ment dentés en scie, les 2 premiers articles jaunes en 
dessous. Prothorax transversal, étroitement taché de jaune 
aux angles postérieurs. Elytres rouges au bout, avec l’ex- 
trémité plissée et repliée en dessous; le bord du pli supé- 
rieur est garni de quelques cils testacés; le dessous de 
ce pli est muni d’un appendice linéaire, dirigé horizon- 
talement, noir, terminé par quelques cils testacés; le fond 
de la cavité marqué d’une tache noire. Epimères méso- 
thoraciques pâles. Segments de l’abdomen marginés de 
jaune, avec le milieu des 4 premiers segments jaune. 
Pattes bronzées, avec la base des cuisses antérieures et 
intermédiaires et les tibias antérieurs et intermédiaires 
plus ou moins jaunes. 

Q Antennes plus faiblement dentées en scie, avec l’ex- 
trémité du 1° article et les 2° et 3° entièrement testacés. 
Elytres concolores et entières à l'extrémité. 


Espagne (Reiche). Portugal (Erichson). 


Dans la variété limbifer, le prothorax est étroitement 
bordé de jaune sur les bords latéraux, la bordure plus 
étroite et parfois même interrompue au milieu. Elle est 
propre aux Pyrénées-Orientales et au nord de l'Espagne. 

Dans la variété lippus, la bordure jaune a disparu en 
arrière, Elle se rencontre en Espagne. 

J'ai vu dans la collection Reiche un individu G corres- 
pondant à la description d’Erichson. | 

Il n’est nullement douteux pour moi que la supposition 


MALACHIUS, 99 


faite par M. de Kiesenwetter (Berl. Zeit. 1866) que les 
cœæruleus et limbifer puissent appartenir à une seule et 
même espèce, ne soit en effet fort juste; cet auteur ne 
croyait pas cependant pouvoir opérer cette réunion par le 
motif que, chez le limbifer, la coloration des bords laté- 
raux du prothorax, au lieu d’être plus réduite à la partie 
antérieure, s’y trouve au contraire plus étendue et qu'il 
n’était pas probable par conséquent qu’elle pût disparaître 
complètement dans cette partie. 


AA. Prothorax concolore. 
D. Antennes jaunes à la base. Bord apical des élytres des G° inerme. 


49, MALACIHIUS AFFINIS Men. 


Viridis, ore, antennarum basi infra, tarsisque anticis testa- 
ceis, epimeris mesothoracis concoloribus ; G! elytris apice flavis, 
intrusis et appendiculatis. — Long. 4 mill. 


Ménétr. Cat. rais. 164. — Er. Entom, 82. — Kiesw. 
Nat. IV, 590. — Muls. Vésicul. 67. 

ΠMalachius laticollis Rosenh. Thiere Andal, 149. 

Malachius gracilis Millèr Wien. Ent. Mon. I, 138. — 
Redt. Faun. Aust. 1001. 

Q Malachius curticornis Kiesw. Berl. Zeit. 1865, 388, 
nota ; 1866, 266 ; in Abeille XII, 3.7? 


c Vert-foncé, assez brillant, à fine pubescence grise, 
avec des poils noïrs serrés. Front transversalement im- 
pressionné entre les yeux, avec un point enfoncé au 
milieu de l'impression; devant de la tête jaune avec le 
devant des yeux et de la base des antennes métallique, 
la couleur métallique couvrant toute la partie antérieure 
jusqu'à la base de l’épistome ; labre, extrémité des man- 
dibules et dernier article des palpes noirs. Antennes à 
1er article épais, quadrangulaire, 2° très-court, nodiforme, 
3° près de deux fois aussi long que le précédent, subégal 
au 4°, obconique, un peu élargi, 4e et 5° un peu échancrés 
en dessous, prolongés à l’extrémité, les suivants en dents 
de scie; le dessous des 3 premiers articles et l'extrémité 
inférieure des 4 suivants, jaune. Prothorax presque carré. 
Elytres marquées au bout d’une tache jaune très-peu 


100 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. 


étendue, avec l’extrémité plissée et repliée en dessous; le 
bord du pli supérieur est garni de quelques cils noirs, le 
dessous de ce pli est muni d’un appendice spiniforme, 
un peu arqué et dirigé en bas, noir. Epimères mésotho- 
raciques concolores. Segments de l'abdomen finement 
marginés de jaune. Tarses antérieurs testacés. 

Q Front plus faiblement impressionné. Antennes sim- 
ples, avec les 2 et 3° articles très-peu marqués de noir 
en dessus. Extrémité des élytres concolore et entière. 

Autriche. Hongrie. Russie méridionale. Espagne (Kiesw). Algérie 
(Marseul). 

M. Reiche dit que cette espèce se trouve en Syrie, mais 
je ne l’ai pas vue de cette provenance dans sa collection 
et ne l’ayant pas moi-même rencontrée dans ce pays, il y 
a lieu d’élever des doutes au sujet de cet habitat. 

Le M. affinis se distingue très-bien du M. spinipennis et 
des autres espèces voisines par ses épimères mésothora- 
ciques concolores et l'extrémité des élytres non tachée 
chez la ©. 

J'ai vu dans la collection Reiche un individu Q de 
cette espèce pris par M. Seidlitz en Espagne, et désigné 
sous le nom de M. curticornis; il se rapporte bien à la des- 
cription donnée par Kiesenwetter, mais cet auteur pré- 
tendant décrire des G, j'avoue qu’il y aurait lieu de pen- 
ser qu’un entomologiste aussi compétent pour la famille 
actuelle n’a pu prendre des Q pour des G'; néanmoins 
j'ai cru devoir, jusqu’à meilleure information, réunir le 
curticornis à l’affinis, cette dernière espèce se trouvant in- 
contestablement en Espagne. 


50. MALACHIUS SPINIPENNIS Germ. 


Viridi-cœrulescens, ore et antennarum articulis basalibus in- 
fra, flavis, elytrorum apice rufo; ' antennis articulo 1° in- 
crassato, 4-5 apice leviter productis, elytris apice intrusis, 
appendiculatis. — Long, 4 1/2 mill. 

Germ. Sp. Ins. 75. — Er. Entom. 80. — Redt. Faun. 


Aust. 538. — Kiesw. Nat, IV, 589. — Muls. Vésicul. 63 


pl. 2f 13 et 14. 
G Malachius spinosus Brullé Exp. Morée, 149, 


NP NT 


MALACHIUS. 101 


© Malachius cruentatus Motsch. Et. Ent, 11, 31? 

Q Clanoptilus antennatus Motsch. Et. Ent. 11, 32 ? 

Var. O' Elytrorum appendicula minori vel deficiente. 

Malachius brevispina Kiesw. Berl. Zeit. 1871, 81; in 
Abeille XII, 8. 

Malachius muticus Baudi Berl. Zeit. 1871, 123. 


Œ Vert-bleuâtre, peu brillant, à pubescence blanche 
fine, mêlée de poils noirs. Front très-faiblement déprimé 
transversalement, avec un point enfoncé au milieu de la 
dépression ; devant de la tête jaune, la coloration métal- 
lique couvrant tout le devant du front jusque près de la 
base de l’épistome et coupée en droite ligne en avant; ex- 
trémité des mandibules et palpes noirs. Antennes à 1e 
article épais, quadrangulaire, 2€ très-court, transversal, 
3e beaucoup plus long que le 2e, obconique, 4° et 5° un 
- peu prolongés à l'extrémité, le 4e un peu plus court que 
les 3e et 5°, les suivants légèrement en dents de scie, le 
dessous des 3 1%5 articles et l'extrémité inférieure des 4 
suivants, jaune. Prothorax faiblement transversal. Elytres 
tachées de rouge à l’extrémité, plissées et repliées au 
sommet, avec le bord du pli supérieur garni de quelques 
cils noirs; le dessous de ce pli est muni d’un appendice 
épineux, courbé et dirigé en bas, noir; l’angle apical est 
à peine rembruni. Epimères mésothoraciques pâles. Seg- 
ments de l’abdomen finement marginés de jaune. Pattes 
concolores, avec les crochets des tarses jaunes. 

Q Front peu sensiblement impressionné; labre ordi- 
nairement marqué d’une tache noire. Antennes simples, 
ayant le 1er article peu épais, les 3 premiers jaunes en 
dessous, les 2 suivants à leur extrémité inférieure. Ely- 
tres entières à l'extrémité. 

Italie : Florence. Corse. Autriche. Grèce : Syra. Palestine : Jérusa- 
lem. (Abeille). 


Le M. spinipennis ne peut pas être confondu avec les 
espèces voisines si l’on remarque bien que la coloration 
métallique du front couvre, chez cette espèce, le devant 
des yeux et de la base des antennes, et que les palpes et 
les pattes sont entièrement concolores. Ce sont seulement 
les individus non complètement développés qui peuvent 


6, 


" 


102 | MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES, 


avoir les articulations des palpes ou des tarses plus ou 
moins brunâtres. 

Dans la variété brevispina, que l’on rencontre en Sar- 
daigne et en Sicile, l’appendice des élytres du &' est-très- 
petit et manque parfois complètement : ce n’est pas là un 
caractère spécifique, le fait se présentant quelquefois chez 
les autres espèces de cette division. Le muticus Baudi n’en 
diffère pas. 

J'ai vu des individus © recueillis par M. Bellier dans 
les environs.de Florence, remarquables par leur petite 
taille, la tache apicale de leurs élytres assez réduite et 
les 2° et 3° articles de leurs antennes presque entièrement 
jaunes. 

Dans la collection Plason se trouve un individu Q mons- 
trueux, ayant le 3° article de l’antenne droite muni d’un 
fort crochet. 

J’ai cru devoir rapporter à cette espèce le M. cruentatus 
Motsch. dont le signalement donné par l’auteur, quoique 
aussi défectueux que possible, permet cependant de le 
faire rentrer dans l’espèce actuelle. On en peut dire au- 
tant de son Clan. antennatus qu’il n’y a nul inconvénient 
non plus à faire disparaître de la nomenclature, en le pla- 
çant dans la synonymie de la même espèce (1). 


51. MALACHIUS AMBIGUUS Peyron. 


Viridi-cœrulescens, ore, antennarum articulis basalibus in- 
fra, tarsisque anterioribus flavis, elytrorum aypice rufo; 
antennis articulo 1° incrassato, 4-5 apice leviter productis, 
elytris apice intrusis, appendiculatis. — Long. 4 1/2 mill. 

Molachius geniculatus var. Ër. entom. 78. 

Malachius apenninus Costa in litt. 

Var, Ͼneo-cupreus. 


(4) J'ai vu, dans la collection Reiche, un individu © d’un Malachius prove- 
nant de l’Altaï qui me paraît devoir être placé dans cette division. La taille est 
très-petite (3 mill.), le corps est assez large, vert-bronzé, avec l’épistome et 
une tache à l'extrémité des élytres, jaunes ; les antennes sont simples, à 3° 
article plus de deux fois aussi long que le 2e, le 4° égal au 3°; prothorax fai- 
blement transversal. Il se rapproche beaucoup du spinipennis. 


MR dé à 


MALACHIUS, 103 


g Vert-bleuâtre, assez brillant, à fine pubescence grise, 
mêlée de longs poils noirs. Front très-légèrement impres- 
sionné entre les yeux; devant de la-tête jaune jusqu'aux 
yeux et jusqu’à la base des antennes, la couleur métalli- 
que s’avançant, entre les antennes, jusqu’un peu au-delà 
de leur base où elle est arrondie plus ou moins obtusé- 
ment en avant ; extrémité des mandibules et dernier ar- 
ticle des palpes noirs. Antennes à 1° article épais, pres- 
que quadrangulaire, 2e court, triangulaire, 3° allongé 
obconique, sensiblement plus long que le 4, 4° à 7° un 
peu prolongés au bout, les 4° et 5° plus sensiblement, 
les suivants obconiques ; dessous des 6 à 7 premiers 
articles jaune. Prothorax presque carré, avec les côtés 
assez régulièrement arrondis. Elytres tachées de rouge- 
orangé à l’extrémité, plissées et repliées au sommet, avec 


le bord du pli supérieur garni de quelques longs cils 


noirs ; le dessous de ce pli est muni d’un appendice épi- 
neux, courbé et dirigé en bas, noir; l’angle apical est 
étroitement rembrüni. Epimères mésothoraciques pâles. 
Segments de l’abdomen concolores. Pattes métalliques, 
genoux, extrémité des tibias et tarses antérieurs jaunes. 

Q Antennes simples, à 1% article un peu épaissi au 
sommet. ayant les 5 premiers articles jaunes en dessous. 
Elytres entières au sommet. 

Autriche. Hongrie. Italie : Naples (Costa). Arménie : Bitlis, Erzéroum, 
lac de Van (Th. Deyrolle). 

La couleur est parfois d’un rouge-cuivreux en dessus. 

Cette espèce, qui avait été considérée par Erichson comme 
une variété du M. geniculatus, se trouve assez communé- 
ment en Autriche ; elle est confondue dans les collections 
avec le M. spinipennis, dont elle a la taille et l’aspect. Elle 
s’en distingue bien facilement cependant par la coloration 
claire du dessous des yeux, de la base des palpes et des 
tarses antérieurs. Elle est bien plus voisine du M. genicu- 
latus, dont il me paraît impossible cependant de la consi- 
dérer comme une variété. En effet, chez le M. ambiguus 
la taille est plus petite, l'impression intra-oculaire est 
beaucoup plus légère et n’est pas accompagnée d’impres- 
sions longitudinales, la coloration du front et celle des 
palpes sont différentes, les 4° et 5° articles des antennes 


410% MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. 


ne sont pas échancrés en dessous, le 3° est sensiblement 
plus long que le 4°, le prothorax est plus étroit, presque 
carré et plus régulièrement arrondi sur les côtés. 

Les exemplaires d'Arménie recueillis par M. Deyrolle 
présentent quelques différences avec ceux d'Autriche et 
ils varient même entr’eux ; la couleur jaune du devant de 
la tête, chez la plupart, atteint le bord interne des yeux 
et l’insertion des antennes. 


52. MALACHIUS GENICULATUS Germ. 


Viridi-cϾrulescens, ore, antennarum articulis basalibus in- 
fra, tarsisque anterioribus flavis, elytrorum apice rufo; 
antennis articulo 1° incrassato, 4-5 infra emarginatis, elytris 
apice intrusis, appendiculatis. — Long. 6 mill. 

Germar Ins. Spec. nov. 73. — Er. Entom. 78. — Redt. 
Faun. Aust. 538. — Kiesw. Nat. 1v, 587, — Muls, Vésicul. 
59. pl2f-11et/12. 

Malachius annulatus Gebler edeb. Reis. 11, App. 86, 

Var. Æneo-cupreus. 

Malachius armeniacus Mén. Cat. rais. 163. — Fald. Faun. 
transcauc. 1, 199. 

g' Vert-bleuâtre, assez brillant, à fine pubescence blan- 
che, mêlée de poils noirs assez courts. Front assez pro- 
fondément impressionné entre les yeux et légèrement 
sillonné longitudinalement de chaque côté entre les an- 
tennes ; devant de la tête jaune jusqu’au bord interne des 
yeux et jusqu’à l’insertion des antennes, la couleur mé- 
tallique s’avançant, entre les antennes, jusqu’à la base de 
l’épistome où elle est coupée en droite ligne en avant; 
extrémité des mandibules, base des 2° et 3° articles des 
palpes et le 4° en entier, noirs! Antennes à 1‘ article 
épais, à peu près quadrangulaire, 2° très-court, triangu- 
laire, 3° allongé, obconique, à peu près de même longueur 
que le 4e, 4° et 5° échancrés en dessous, prolongés à l’ex- 
trémité, les suivants en dents de scie, les 6° et 7° un peu 
prolongés à l’extrémité; dessous des 3 premiers articles 
et extrémité inférieure des 4° et 7e, jaunes. Prothorax 
fortement transversal, avec les côtés arrondis. Elytres ta- 
chées de rouge-orangé à l’extrémité, plissées et repliées 


MALACHIUS. 105 


au sommet, avec le bord du pli supérieur garni de quel- 
ques cils noirs ; le dessous de ce pli est muni d’un appen- 
dice épineux, courbé et dirigé en bas, noir; l’angle apical 
est assez étroitement noir le long de la suture. Epimères 
mésothoraciques jaunes. Segments de l’abdomen margi- 
nés de jaune. Pattes métalliques, avec les genoux, l’ex- 
trémité des tibias et les tarses antérieurs jaunes. 

© Front moins profondément impressionné entre les 
yeux ; devant de la tête jaune jusqu'aux yeux et jusqu’à 
la base des antennes, la couleur métallique s’avançant, 
entre les antennes, jusqu’à l’épistome, où elle est légère- 
ment arquée en avant. Antennes simples, à 1° article peu 
épais, les 3 premiers jaunes en dessous, les 4e et 5° à leur 
extrémité inférieure. Elytres entières au sommet. 

Allemagne. Autriche. Hongrie. Sibérie. Espagne (Reïche). Italie (Reï- 


che). Grèce (Kiesenwetter). 


La variété armeniacus ne paraît différer, d’après la des- 
cription, que par une taille plus grande et une coloration 
bronzée et même cuivreuse sur la tête et le prothorax. 
C’est à cette variété que je rapporte les individus recueillis 
par M. Th. Deyrolle en Arménie, chez lesquels le devant 
des yeux est rembruni et les palpes sont entièrement 
jaunes, sauf l'extrémité du 4° article qui est noire. 


53. MALACÆAIUS ELEGANS OI. 


Viridi-cœrulescens, ore, antennarum basi infra, tarsisque 
anterioribus flavis, elytris apice flavis: c' antennarum arti- 
culo 1° incrassato, 3-6 apice productis, elytris apice intrusis 
et appendiculatis, angulo apicali late nigro. — Long. 5 1/2 
mule? 

Oliv. Ent. 11, 27 p. 6 pl. 3 f. 12. — Er. Entom. 79. — 
Redt. Faun. Aust. 538. — Kiesw. Nat. rv, 588. — Muls. 
Vésicul. 53 pl. 2 f. 9 et 10. 


d' Vert-bleuâtre, brillant, à fine pubescence grise, mê- 
lée de poils noirs serrés. Front assez profondément im- 
pressionné transversalement entre les yeux et légèrement 
sillonné longitudinalement de chaque côté entre les an- 
tennes ; devant de la tête jaune jusqu'aux yeux et jusqu’à 
la base des antennes, la couleur métallique s’avançant, 


106 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. 


entre les antennes, jusque près de la base de l’épistome, 
où elle est très-obtuse, presque anguleuse en avant ; ex- 
trémité des mandibules et dernier article des palpes noirs. 
Antennes à 1e article épais, presque quadrangulaire, 2e 
très-court, transversal, 3° allongé, obconique, à peu près 
de même longueur que le 4, 4° à 6° prolongés à l’extré- 
mité, très-faiblement échancrés en dessous, les suivants 
légèrement en dents de scie à l’extrémité ; dessous des 3 
premiers articles et extrémité inférieure des 4e à 6°, jau- 
nes. Prothorax transversal. Elytres tachées de jaune à 
l'extrémité, plissées et repliées au sommet, avec le bord 
du pli supérieur garni de quelques cils noirs ; le dessous 


de ce pli est muni d’un appendice épineux, très-peu : 


courbé, dirigé en bas, noir; l’angle apical est largement 
taché de noir. Epimères mésothoraciques jaunes. Seg- 
ments de l’abdomen marginés de jaune. Pattes métalli- 
ques, avec les genoux, l'extrémité des tibias et les tarses 
antérieurs, jaunes. 

© Front plus légèrement impressionné entre les yeux; 
couleur métallique du devant du front prolongée, entre 
les antennes, jusqu’à l’épistome où elle est coupée en 
droite ligne. Antennes simples, à 1 article faiblement 
épaissi au sommet. Elytres entières à l’extrémité. 

France méridionale. Espagne. Italie. Autriche. Hongrie. 

Cette espèce est voisine de la précédente et de la sui- 
vante ; elle diffère de toutes deux par sa forme plus 
étroite, son prothorax moins transversal, ainsi que par 
l’angle apical des élytres plus largement rembruni. Elle 
se distingue, en outre, du M. geniculatus, par la coloration 
jaune de l'extrémité des élytres, par la conformation des 
articles des antennes des ç' et l’appendice des élytres du 
même sexe presque droit; du M. parilis, par la coloration 
jaune du devant de la tête n’atteignant pas le bord in- 
terne des yeux, par le 1er article ne antennes des G' 
épais, quadrangulaire. 

M. Bellier de la Chavignerie a nue des environs 
de Florence des individus de taille plus petite. 

Ün « de la collection Plason, provenant d'Espagne, a 
les élytres concolores et faiblement repliées au bout, sans 
appendices : c’est un cas d’atrophie. 


M A 


dé aan À À. #4 dun à Dé > bé 


haies. dd eu dE Ve LS dd Q 


: 
Das A CU 


Den 2e Le à 


MALACHIUS. 107 


54. MALACHIUS PARILIS Er. 


Viridi-cærulescens, ore, antennarum articulis basalibus tar- 
sisque anterioribus flavis, elytris apice flavis; G' antennarum 
articulo 1° viæ apice incrassato, 4-71 apice leviter productis, 
elytris apice intrusis et appendiculatis. — Long. 6 mill. 

Er. Entom. 80. — Muls. Vésicul. 55 pl. 2 f. 9 et 10. 

Var. Elytris apice rufis. 

Var. © Antennis tongioribus, gracilioribus. 

Malachius calabrus Baudi Ann. Mus. Gen. 1873, 244. 


g' Vert-bleuâtre, assez brillant, à fine pubescence grise 
mêlée de poils noirs. Front impressionné transversale- 
- ment entre les yeux et sillonné longitudinalement de 
chaque côté entre les antennes; devant de la tête jaune 
jusqu’au bord interne des yeux et jusqu’à l'insertion des 
_antennes, la couleur métallique s’avançant, entre les an- 
tennes, jusqu’à la base de l’épistome, où elle est arrondie 
en avant ; extrémité des mandibules et dernier article des 
palpes noirs. Antennes à 1° article épaissi au sommet, 2° 
court, triangulaire, 3e oblong, triangulaire, légèrement 
plus long que le 4°, 4 à 6° prolongés à l'extrémité, les 
suivants en dents de scie ; dessous des 4 premiers articles 
et extrémité inférieure des 5€ et 7° jaunes. Prothorax for- 
tement transversal. Elytres tachées de jaune à l’extrémité, 
plissées et repliées au sommet, avec le bord du pli supé- 
rieur garni de quelques cils noirs; le dessous de ce pli 
est muni d’un appendice mince, spiniforme, presque 
droit et dirigé horizontalement, noir; l’angle apical est 
très-léscèrement rembruni au sommet. Epimères méso- 
thoraciques jaunes. Pattes métalliques, avec les genoux, 
l'extrémité des tibias et les tarses antérieurs, jaunes. 

© Front plus légèrement impressionné ; couleur métal- 
lique du devant de la tête coupée droit en avant. Anten- 
nes simples, à 1° article plus mince. Elytres entières au 
sommet. 

France méridionale. Italie. Sicile. Espagne. Hongrie. Syrie : Balbek, 
Damas. Palestine : Jérusalem (Abeïlle). 

Elle est assez commune dans les environs de Marseille, 
sur les fleurs, dans les prairies. 

Le G‘se distingue facilement des espèces précédentes 


a 


108 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES,. 


par le 1€r article des antennes moins épais, non quadran- 
gulaire, mais épaissi de la base au sommet, l’appendice 
apical des élytres presque droit et dirigé à peu près hori- 
zontalement. La © est très-voisine des M. geniculatus et 
elegans ; elle diffère du M. geniculatus par la coloration mé- 
tallique du front coupée droit en avant et par ses palpes 
testacés, sauf le dernier article; du M. elegans, par la 
couleur jaune du devant du front atteignant le bord in- 
terne des yeux, et par son prothorax plus fortement trans- 
versal. 

Les individus que l’on prend en Syrie et en Palestine 
ont l’extrémité des élytres rouge, et le prothorax moins 
fortement transversal que ceux du midi de l’Europe. 

Il est à remarquer qu'Erichson, dans sa description, dit 
que l’extrémité des élytres est rouge, tandis que dans les 
exemplaires d'Europe, elle est ordinairement jaune. 


DD. Antennes concolores. Bord apical des élytres des G° muni d’une 
saillie anguleuse. M 


55. MALACHIUS SPINOSUS Er, 


Viridi-cœruleus, ore testaceo, elytris apice rufis; S! elytris 
apice intrusis et appendiculatis, margine apicali spinoso. — 
Long. 5 1/4 à 5 1/2 mill. 


Er. Entom. 81. — Redt. Faun. Aust. 1001. — Kiesw. 
Nat. 1v, 589. — Muls. Vésicul. 68 pl. 2 f. 15 et 16. 

Malachius angustatus Mén. Cat. rais. 163, — Fald. Faun. 
transcauc. 1, 200? 


gd Vert, souvent bleu, opaque, à fine pubescence grise, 
mêlée de poils noirs très-courts. Front marqué d’une im- 
pression peu profonde et triangulaire, avec un point lé- 
gèrement enfoncé au milieu; devant de la tête jaune jus- 
qu'aux yeux et jusqu’à la base des antennes, la couleur 
métallique s’avançant, entre les antennes, jusqu’à l’épis- 
tome où elle est tronquée en avant ; base de l’épistome, 
labre et palpes noirs. Antennes insérées bien en avant des 
yeux, à 1°" article un peu épaissi au sommét, 2° court, 
transversal, 3° du double plus long, obconique, 4 plus 


+: er, 


Éd ed nd bot étions) és ch de à 


MALACHIUS. 109 


court que les 3° et 5°, subcylindrique, ainsi que les sui- 
vants. Prothorax transversal. Elytres ayant quelques côtes 
légères, largement tachées de rouge à l'extrémité, plis- 
sées et repliées au sommet, avec le bord du pli supérieur 
arrondi et garni de cils noirs; le dessous de ce pli est 
muni d'un appendice brun, mince, spiniforme, sinué et 
dirigé en haut; le pli inférieur ne dépasse pas le supé- 
rieur ; il est également garni de cils noirs et muni, vers 
l’angle apical, d’un appendice noir, mince, spiniforme, 
sinué, séparé de l’appendice supérieur par une dilatation 
anguleuse et noire. Epimères mésothoraciques pâles. Seg- 
ments de l’abdomen finement marginés de jaune. Pattes 
concolores. 

Q Antennes plus minces, à 3° article subcylindrique 
comme les suivants. Elytres entières au sommet. 


France méridionale. Espagne. Italie. Turquie. Caucase. Algérie. Maroc 
(de Marseul). 


Elle est commune aux environs de Marseille, sur les 
jones, dans les marais. 

La variété chlorizans de Sardaigne, signalée par Erich- 
son, d’après un individu ©, est de taille un peu plus pe- 
tite, le dessus est plus ridé, la couleur est d’un vert tour- 
nant plutôt au jaune qu’au bleu, l’extrémité des élytres 
n’est pas rouge. 

Je crois que c’est à cette espèce qu'il faut rapporter 
le M. angustatus Mén., Fald. Rien, en effet, dans la des- 
cription qu'ils en donnent, re s'oppose à sa réunion au 
spinosus. Falderman dit de son angustatus : « elongatus ; 
caput... vertice tenue carinatum. . .; ano in mare... rubro. » 


|: Mais ces mots ne sont pas un obstacle à cette réunion, 


car, comparant cette espèce à son armeniacus, l’auteur a 
dû la trouver bien plus allongée; la tête du spinosus est 
ordinairement rugueuse, mais souvent elle est même ri- 
dée et dans ce cas le vertex paraît finement caréné; le 
bord du pénultième segment de l’abdomen est plus lar- 
gement rouge au milieu que celui des segments précé- 
dents. 


L’ABEILLe, tome XV. — Malachides. — 1871. 7 


140" MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. 


36. MALACHIUS PALUDOSUS Peyron. 


Cyaneus, ore testaceo, elytris apice rufis; G' elytris macula 
suturali postica nigro-velutina, apice intrusis et appendiculatis, 
margine apicali angulato. — Long. 5 à 5 1/4 mill. 

G' Bleu foncé, très-peu brillant, à fine pubescence grise, 
mêlée de poils noirs très-courts. Front assez faiblement 
déprimé par un point médian, légèrement sillonné sur le 
vertex; devant de la tête jaune jusqu'aux yeux et jusqu’à 
la base des antennes, la couleur métallique s’avançant, 
entre les antennes, jusqu’à l’épistome où elle est tronquée 
en avant; labre et palpes noirs. Antennes insérées bien 
en avant des yeux, à 1{°* article un peu épaissi au som- 
met, 2° court, transversal, 3° du double plus long, obco. 
nique, 4° plus court que les 3e et 5°, subeylindrique, ainsi 
que les suivants. Prothorax presque carré. Elytres large- 
ment tachées de rouge à l’extrémité, marquées de noir 
velouté à la partie postérieure de la suture sur le pli su- 
périeur, de manière que la tache rouge paraît échancrée 
au milieu ; elles sont plissées et repliées en dessous au 
sommet, avec le bord du pli supérieur très-peu saillant, 
tronqué et garni de cils noirs; le dessous de ce pli est 
muni d’un appendice noir, épineux, un peu courbé et di- 
rigé en haut; le pli inférieur dépasse de beaucoup le su- 
-périeur; il est muni, vers l’angle apical, d’une forte dent 
aiguë, noire, séparée de l’appendice supérieur par une 
légère dilatation sinuée, également noïre. Epimères mé- 
sothoraciques pâles. Segments de l’abdomen très-fine- 
ment marginés de jaune. Pattes concolores. 

Q Antennes plus minces, à 3° article subcylindrique, 
comme les suivants. Elytres sans tache noire à la partie 
postérieure de la suture, entières au sommet, avec une 
légère dépression au bord apical. 

Syrie : Saint-Jean-d’Acre. | 

Elle se rencontre dans les marais, sur les joncs. 

Cette espèce se distingue de la précédente, non-seule- 
ment par les caractères très-différents du G', mais encore 
par sa forme plus allongée, sa couleur d’un bleu plus noi- 
râtre, le dessus moins rugueux et moins mat; les Q ont 
l'extrémité des élytres marquée d’une dépression sensible. 


| 
È 
| 
1 
! 
| 


MALACHIUS. 111 


57. MALACHIUS HUMERALIS Reiche. 


Nigro-cyaneus, ore rufo, elytris macula humerali et apice 
rufis; S' elytris subparallelis, apice intrusis et appendiculatis, 
margine apicali spinoso. — Long. 4 1/2 à 5 mill. 

Reiche et Saulcy. Ann, Soc. Ent. Fr. 1857, 180. 


SG! Noir-bleuâtre, mat, à peu près glabre en dessus. 
Front à peine déprimé au milieu, marqué de chaque côté 
entre les yeux d'un sillon longitudinal; épistome jaune- 
rougeâtre. Antennes à 1°" article légèrement épaissi au 
sommet, 2€ très-court, nodiforme, 3° du double plus long 
que le 2° et un peu élargi, 4° plus court que le 3° et un 
peu plus long que le 5°, également un peu élargi, 3e et 
suivants fortement dentés en scie. Prothorax fortement 
transversal. Elytres subparallèles, marquées sur l’angle 


_huméral d’une petite tache rouge, avec l’extrémité rouge; 


elles sont plissées et repliées en dessous au sommet, avec 
le bord du pli supérieur anguleux et garni de quelques 
cils noirs; le dessous de ce pli est muni d’un appendice 
noir, assez fort, un peu courbé et dirigé en haut; le pli 
inférieur dépasse un peu le supérieur; il est également 
garni de cils noirs et muni vers l’angle apical d’un ap- 
pendice noir, assez mince, un peu sinué qui n’est séparé 
de l’appendice supérieur que par une échancrure. Epi- 
mères mésothoraciques concolores. Segments. de l’abdo- 
men très-finement marginés dé rouge. Pattes concolores. 

Q Antennes plus minces, plus faiblement dentées en 
scie. Elytres élargies et gonflées, ayant la tache apicale 
très-petite, entières au sommet, Aïles atrophiées. 

Syrie : Mont Liban. 


Elle se trouve très-communément à environ 2,000 m. 
d'altitude ; on la prend à terre, au bord des plaques de 
neige, 

Cette espèce remarquable par sa coloration, par la 


forme des élytres de la Q et les ailes atrophiées de ce 


sexe, a les lamelles onguéales très-petites, les palpes 
maxillaires à 3° article court, le 4° aigu au bout; les 
antennes sont insérées moins en avant que chez les deux 
espèces précédentes. 


412 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. 


[TL — ANTHOCOMUS Er 


Erichson Entom. 97, pro parte. — Lacord. Gen. IV, 390, 4 parte. 
— J. Duval Gen. TI, 175. — Muls. Vésicul. 129. 


Antennæ 11-articulatcæ. 

Clypeus transversus, membranaceus. 

Palpi maxillares articulo ultimo secundo vix longiore, ob- 
conico. 

Tibiæ posteriores curvatæ, compressa el versus apicem si- 
nuatcæ. 

Tarsi in utroque sexu 5-articulati, articulis simplicibus. 


Corps oblong, avec la tête à peu près de la largeur du 
prothorax, les yeux peu saillants, le prothorax presque 
carré ou à peine transversal, les élytres subparallèles sur 
les côtés dans les 2 sexes. 

Tête assez faiblement impressionnée sur le front. Epis- 
tome assez court, transversal. Labre transversal. Palpes 
maxillaires assez allongés, filiformes, le dernier article à 
peu près de la longueur du 2°, atténué de la base à l’ex- 
trémité, le pénultième plus court que les 2° et 4°, An- 
tennes insérées sur les côtés du front et en avant des yeux, 
à peine aussi longues que la moitié du corps, générale- 
ment dentées en scie, à articles assez courts, le 2° plus 
- court que le 3, le dernier plus long que le pénultième. 

Prothorax faiblement impressionné au-devant de la 
base, ayant de chaque côté vers les angles postérieurs 
une impression latérale assez légère. 

Elytres ayant l’extrémité impressionnée et appendiculée 
chez les G', simple chez les ©, à ponctuation peu dis- 
tincte ou nulle, très-finement rugueuses, pubescentes et 
non poilues. 

Pattes assez longues, les postérieures plus longues que 
les autres, avec leurs tibias comprimés, tranchants, cour- 
bés et sinués vers le dernier tiers dans les 2 sexes, mais 
beaucoup plus fortement chez les G'. Tarses simples, les 
articles diminuant de longueur du 2e au 49, le 1er subégal 
au 2°, le 5° plus long que le 4°, Crochets munis à leur 


3 


ANTHOCOMUS. 113 


base d’une membrane aussi longue ou à peu près aussi 
longue qu’eux. 

Les espèces de ce genre ont un faciès qui les fait assez 
facilement reconnaître et elle n’ont quelque analogie 
qu'avec certaines espèces de Malachius. 

Il est à remarquer que dans ce genre les ç' sont encore 
plus rares que chez les autres Malachiides. 


A. Côtés du prothorax bordés de rouge. 
a. Elytres entièrement rouges, sans bordure noire autour 
de l’écusson. 1. À. sanguinolentus F. 
aa. Elytres plus ou moins tachées de noir à la base. 
2. A. miniaceus Gemm. 
AA. Prothorax métallique, concolore. 
a. Tibias et tarses antérieurs testacés. 
b. Elytres entièrement rouges 3. A. Doriæ Baudi. 
bb. Elytres plus ou moins tachées de noir. 
C. Elytres sans tache triangulaire à l’écusson, à bande 
noire postérieure étroite. 4. A. miniatus Kolen. 
CC. Elytres ayant une tache triangulaire à l’écusson 
et une large bande postérieure, noires. 
5. A. equestris Fabr. 
aa. Pattes concolores, ayant seulement parfois les genoux 
testacés. 

d. Bande humérale noire des élytres coupée droit en 
arrière. 6. À. bicinctus Chevr. 

dd. Bande humérale noire des élytres rejoignant le 
long de la suture la bande postérieure. 

e. Elytres ayant vers le tiers antérieur une bande 
rouge atteignant le bord externe et interrompue 
par la suture ; extrémité des élytres des ' tron- 
quée, avec l’angle externe de la troncature non 
prolongé. 7. À. fasciatus L. 

ee. Elytres ayant vers le tiers antérieur une tache 
blanchâtre presque carrée; extrémité des élytres 
des SG’ obliquement coupée, avec l’angle externe 
de la troncature prolongé. 8. A. fenestratus Lind. 


114 - MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES, 


À. Côtés du prothorax bordés de rouge. 
1. ANTHOCOMUS SANGUINOLENTUS Fabr. 


Obscure œneo-viridis, ore, thoracis lateribus elytrisque rufis; 
' elytris apice impressis et appendiculatis. — Long. 4 1/2 
mill. 

Malachius sanguinolentus Fabr. Mant. I 169. — Gyll. Ins. 
Suec. I 359. 
 Anthocomus sanguinolentus Er. Entom. 7. - — Redt. Faun. 
Aust. 539. — œf J. Duv. Gen. 111 pl. 42 f. 209. — Kiesw. 
Nat. 1v, 596. — Muls. Vésicul. 132 pl. 4 f. 14, 


g' Vert-bronzé foncé, peu brillant, presque mat sur les 
élytres, à pubescence très-légère, pruineuse. Front assez 
superficiellement trifovéolé; épistome testacé. Antennes 
à 1er article obconique, 2° très-court, nodiforme, 3° plus 
du double aussi long que le 2°, obconique, un peu épaissi 
ainsi que le suivant, 4° plus court que le 3°, triangulaire, 
5e plus long que le 4, les 3e à 10° dentés en scie, Pro- 
thorax faiblement transversal, ayant les bords latéraux 
largement tachés de rouge, ordinairement étroitement 
marginé de la même couleur au bord antérieur. Elytres 
entièrement rouges, repliées au sommet, munies avant 
l’angle apical d’un appendice rouge, plus ou moins rem- 
bruni, sinueux et dirigé en haut; l’angle apical est taché 
de noir. Epimères mésothoraciques concolores. Segments 
de l’abdomen marginés de jaune. Pattes noires; tibias 
postérieurs épaissis au bout. 

Q Antennes plus faiblement dentées; élytres entières 
_ et concolores au sommet; tibias postérieurs non épaissis 
au bout. 

Europe. Saint-Jean-d’Acre. 

On la rencontre sur les joncs, dans les marécages. 


2. ANTHOCOMUS MINIACEUS Gemminger. 


Nigro-cænescens, capite antice, thoracis lateribus, elytrisque 
rufis, his basi nigris ; abdomine rufo, nigro-maculato; d' an- 
tennis flabellatis, elytris apice impressis et appendiculatis. — 
Long. 4 mill, 


ANTHOCOMUS, 115 


Malachius miniaceus Gemming. et Harold. Cat, 
G' Malachius miniatus Reiche et Saulcey Ann. Soc. Ent, 
Fr. 1857, 178. 


g Noir, un peu bronzé, très-peu Ah. avec les 
élytres opaques, couvert d’une pubescence grise assez 
fine. Front assez superficiellement trifovéolé; devant de 
la tête rouge jusqu'aux yeux et jusqu’à la base des an- 
tennes, la couleur métallique s’avançant, entre les anten- 
nes, jusqu’à l’épistome où elle est tronquée en avant: 
labre presque entièrement noir; extrémité des mandi- 
bules et palpes noirs. Antennes atteignant les trois quarts 
du corps, à 1% article assez épaissi au sommet, 2° court, 
presque globuleux, 3° près du double aussi long que le 
2e, en triangle élargi, 4° aussi grand et de même forme, 


be et suivants flabellés. Prothorax transversal, largement 


taché de rouge sur les bords latéraux, étroitement mar- 
giné de la même couleur au bord antérieur. Elytres rou- 
ges, avec la base assez étroitement d’un noir bronzé, 
plissées et repliées en dessous au sommet, avec l’extré- 
mité du pli supérieur aiguë et noirâtre ; le dessous de ce 
pli est muni d’un appendice noir, épais et court, dirigé 
en bas; l'angle apical est noir. Epimères mésothoraciques 
rouges. Abdomen rouge avec le dernier segment noir. 
Pattes noires. 

Q Antennes n’atteignant pas la moitié de la longueur 
du corps, dentées en scie à partir du 3° article; élytres 
entières et concolores au sommet; abdomen rouge, avec 
une tache latérale carrée sur chaque segment et les 2 
derniers segments noirs. 

Syrie : Mont Liban. Palestine : Naplouse (Reiche), 

J'ai trouvé cette espèce assez abondamment dans le 
Castravan et particulièrement dans le voisinage du Nahr- 
Salib, à 1,000 mètres d'altitude : c’est sur les fleurs du 
thérébinthe qu'elle se tient de se le g' est très- 
rare. 


AA. Prothorax métallique, concolore. 


3, ANTHOCOMUS DORIÆ Baudi. 
Cœruleo-viridis, antennarum basi, pedibus quatuor anterio- 


116 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. 


ribus elytrisque rufis ; c' elytris apice intrusis et appendicula- 
dis. — Long. 2 1/2 mill. 


Baudi Ann. Mus. Gen. 1873, 245, 


G' Bleu-verdâtre foncé, assez brillant, avec les élytres 
presque mates, à fine pubescence blanche. Corps assez 
parallèle. Front très-faiblement impressionné de chaque 
côté en dedans des yeux; partie antérieure de l’épistome 
étroitement marginée de testacé blanchâtre ; palpes noirs. 
Antennnes courtes, n’atteignant pas la moitié du corps, à 
4er article obconique, 29 très-court, globuleux, 3° près de 
deux fois aussi long que le 2, triangulaire, 4° subégal 
au 3e, plus large que lui, en dent de scie, ainsi que les 
suivants ; le dessous des 4 premiers articles jaune. Pro- 
thorax presque carré. Elytres parallèles, d’un rouge de 
sang, repliées au sommet et munies avant l’angle apical 
d'un apendice rouge, courbé et dirigé en haut. Epimères 
mésothoraciques concolores. Segments de l’abdomen fine- 
ment marginés de jaune. Pattes noires, les 4 antérieures 
testacées, sauf la base des cuisses. 

Q Antennes plus claires, moins fortement dentées en 
scie; extrémité des élytres entière. 

Perse : Téhéran (coll. Reiche). 


4. ANTHOCOMUS MINIATUS Kolen. 


Cœruleo-viridis, antennarum basi pedibusque quatuor ante- 
rioribus testaceis, elytris coccineis ante apicem anguste nigro- 
fasciatis; G' elytris apice intrusis et apendiculatis. — Long. 
3 mill. 

Malachius miniatus Kolen. Meletem, Ent. v 43. 

Anthocomus equestris var. Baudi Berl. Zeit. 171, 67. 


g Bleu-verdâtre, assez brillant, à fine pubescence 
blanche. Front très-faiblement impressionné de chaque 
côté en dedans des yeux; partie antérieure de l’épistome 
étroitement marginée de testacé blanchâtre ; palpes noirs. 
Antennes courtes, n’atteignant pas la moitié du corps, à 
1er article obconique, 2° très-court, globuleux, 3° deux 
fois aussi long que le 2, triangulaire, 4° subégal au 3°, 
un peu plus large que lui, en dent de scie, ainsi que les 


ANTHOCOMUS. 117 


suivants, le dessous des 4 premiers articles jaune. Pro- 
thorax presque carré. Elytres subparallèles, d’un rouge 
écarlate, parfois rembrunies autour de l’écusson, mar- 
quées vers les deux tiers postérieurs d’une bande trans- 
versale étroite, noire, commune, n’atteignant pas le bord 
externe ; cette bande est ordinairement réduite à une 
tache en forme de cœur ou de fer de flèche, mais d’autres 
fois elle s'étend en arrière et alors elle est arquée; elles 
sont repliées au sommet et munies avant l’angle apical 
d’un appendice noir, surmonté d’une épine rousse, cour- 
bée et dirigée en haut. Epimères mésothoraciques con- 
colores. Segments de l’abdomen finement marginés de 
jaune. Pattes noires, les quatre antérieures testacées, 
sauf la base des cuisses; parfois l’extrémité des cuisses 
et la base des tibias postérieurs sont également testacées. 

Q Antennes moins fortement dentées en scie; extrémité 
des élytres entière. 

Caucase (Kolen.). Caramanie : Tarsous. Syrie : Alexandrette, Bey- 
routh, Mont Liban, Damas. Palestine : Jaffa. 

Je l’ai trouvée principalement sur les rosacées : elle est 
commune. : 

Cette espèce a la plus grande ressemblance avec les 
A Doriæ et A. equestris et elle semble former le passage 
de l’une de ces espèces à l’autre; elle m’a cependant paru 
distincte. On reconnaîtra ces trois espèces entr’elles aux 
caractères suivants. Le A. Doriæ a les élytres unicolores, 
presque males, d’un rouge de sang, la forme du corps 
est étroite, le prothorax est à peu près carré; le À minia- 
tus a les élytres d’un rouge plus vif, n'ayant ordinaire- 
ment qu'une tache commune en forme de fer de flèche 
aux deux tiers, quoique quelquefois le pourtour de l’écus- 
son soit noir et la tache postérieure soit étendue latérale- 
ment en arrière, la forme du corps paraît plus étroite que 
celle du À. equestris, moins étroite que celle du À. Doriæ, 
le prothorax est à peu près carré comme chez le A. Doriw; 
le À. equestris a les élytres de même nuance que le A. mi- 
niatus, mais celles-ci ont toujours à l’écusson une grande 
tache triangulaire et aux deux tiers postérieurs une large 
bande arquée, le corps est oblong et le prothorax trans- 
versal. 


à 7 L2 


118 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES, 


J'avais cru reconnaître dans cette espèce le A. sellatus 
‘Solsky, maïs une étude plus attentive de la description 
de cet auteur et l’examen du type du sellatus qui m’a été 
communiqué par M. Bauduer, m'ont convaincu que ce 
dernier n’est qu’ une variété de l’A. equestris. 

Quoique je n’aie certainement pas vu le type de Kole- 
nati, je n’ai pas hésité à lui rapporter l’espèce actuelle, 
la description de cet auteur s’y appliquant fort bien. 


5. ANTHOCOMUS EQUESTRIS Fabr. 


Viridi-æneus, antennarum basi pedibusque quatuor anterio- 
ribus testaceis ; elytris coccineis, macula triangulari circa scu- 
tellum fasciaque arcuata ante apicem nigris; © elytris apice 
intrusis et appendiculatis. — Long. 3 mill. 


Malachius equestris Fabr. Sp. Ins. App. 500. 

Anthocomus equestris Er. Ent. 98. — Redt. Faun. Aust. 
539. — Kiesw. Nat. 1v, 597. — Muls. Vésicul. 135 pl. 4 
RAD: 

Var. Macula scutellari minori. 

Anthocomus sellatus Solsky Hor. Soc. Ross. 1v (1866) 91; 
in Abeille v, 281. 

Var. Elytris fascia posteriori ad apicem extensa. 

Anthocomus humeralis Moraw. Bull. Mosc. 1861, tr, 314; 
in Abeille 1. 57’. 


d' Vert-bronzé, plus ou moins bleuâtre, assez brillant, 
à pubescence blanche très-fine. Front légèrement impres- 
sionné de chaque côté en dedans des yeux; partie anté- 
rieure de l’épistome étroitement marginée de testacé 
blanchâtre ; palpes noirs. Antennes courtes, n’atteignant 
‘ pas la moitié du corps, à 1er article obconique, 2° très- 
court, globuleux, 3e deux fois aussi long que le 2€, triau- 
gulaire, 4° subégal au 3°, un peu plus large que lui, en 
dent de scie, ainsi que les suivants; dessous des 4 pre- 
miers articles jaune. Prothorax transversal. Elytres ob- 
longues, d’un rouge-écarlate, ayant une grande tache 
triangulaire noire à l’écusson et une large bande trans- 
versale, commune, arquée et noire, placée vers les deux 
tiers postérieurs, atteignant ordinairement le bord ex- 
terne, la tache scutellaire souvent réunie à la bande 


seb Ut 4 


ANTHOCOMUS. 119 


postérieure le long de la suture; elles sont repliées au 
sommet et munies avant l’angle apical d’un appendice 
noirâtre terminé par une épine rousse sinueuse et dirigée 
en haut. Epimères mésothoraciques concolores, Segments 
de l'abdomen finement marginés de testacé. Pattes noires, 
les 4 antérieures testacées, sauf la base des cuisses ; parfois 
l'extrémité des cuisses et la base des tibias postérieurs 
sont également testacées. 

Q Front à peine impressionné; antennes plus claires ; 
élytres entières à l’extrémité, 

France. Allemagne. Suisse. Russie méridionale. 


Dans la variété sellatus, la tache scutellaire est moins 
étendue et la bande postérieure des élytres n’atteint pas 
les bords latéraux. J'ai vu les deux sexes, provenant de 
. Sarepta, dans la collection Bauduer; ils ne m'ont pas paru 
différer de l’espèce actuelle. 

Dans la variété humeralis, la coloration noire est au 
contraire très-étendue et ne laisse plus sur les élytres 
qu'une grande tache rouge partant de la base et devenant 
plus grande jusqu’au milieu, sans toucher la suture; le 
sommet des élytres est noir, avec l’extrémité rouge chez 
le G'. J'en ai vu des exemplaires pris en Autriche. 

Cette espèce diffère surtout des deux précédentes par 
son corps moins parallèle, son prothorax plus transversal 
et ses élytres moins densément pubescentes, plus bril- 
lantes. 

Chez toutes les trois, la coloration des antennes et des 
pattes s'étend plus ou moins. 


6. ANTHOCOMUS BICINCTUS Chevr. 


Nigro-æneus, antennarum basi subtus testacea, elytris rufis, 
nigro-bifasciatis, fascia humerali postice recte truncata. — 
Long. 3 1/2 mill. 

© Chevrol. Rev. Zool. 1854, 436. 

Q Anthocomus crassicornis Baudi Berl. Zeit. 1871, 67; 
in Abeille x1r1, 13. 

d! Inconnu. 


Q Noir-bronzé obscur, peu brillant, avec les élytres 
mates, à pubescence très-fine et très-courte. Front légè- 


120 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES, 


rement impressionné de chaque côté; bord antérieur de 
l’épistome testacé. Antennes à 1° article obconique, 2° 
court, 3e près de deux fois aussi long que le 2£, triangu- 
laire, 4° un peu plus court que le 3°, denté en scie, 
ainsi que les suivants, le 7° un peu plus grand que les 
autres, les 4 premiers articles jaunes en dessous. Protho- 
rax faiblement transversal, presque carré. Elytres un peu 
élargies en arrière, d’un rouge de sang, ayant 2 bandes 
transversales noires, communes, l’une couvrant toute la 
base, coupée droit en arrière, l’autre placée aux deux 
tiers des élytres, atteignant les bords latéraux, sinuée 
en avant; extrémité entière. Epimères mésothoraciques 
pâles. Pattes noires, avec les genoux des antérieures par- 
fois étroitement testacés. 

Syrie : Saïda; Antiliban. Palestine : Caïffa; Jérusalem (Reïche). 

J'en ai pris un petit nombre en fauchant. 

M. Baudi dit que le of a les élytres parallèles, le der- 
nier segment de l’abdomen peu atténué vers le bout, qui 
est largement arrondi, tandis que la Q aurait les élytres 
un peu élargies en arrière et l’abdomen rétréci vers le 
bout qui est simplement arrondi; les deux sexes auraient 
les élytres entières au sommet. J'ai la plus grande peine 
à croire que M. Baudi ait réellement connu le c' de cette 
espèce que je n’ai pu rencontrer jusqu’à présent; je ne 
puis supposer, en effet, qu’une espèce aussi voisine de 
la suivante en diffère au point que le GO n’ait pas les 
élytres plissées et appendiculées au sommet : le caractère 
propre aux G' n’est pas d’avoir le dernier segment de 
l'abdomen plus ou moins largement arrondi, mais d’avoir 
le dernier segment ventral incisé pour loger le pénis. Il 
ne serait pas impossible que cette espèce ne fût qu'une 
variété propre à la Q de l’espèce suivante; elle diffère, 
toutefois, du A. fasciatus par sa coloration plus foncée, 
noir-bronzé et non verdâtre, ses élytres mates, ses 
antennes plus épaisses, à ‘7° article sensiblement plus 
grand que chez le A. fasciatus; la coloration des élytres 
est en outre notablement différente; chez le fasciatus, la 
bande rouge antérieure ne rejoint pas la suture et dans 
les variétés fort rares où elle l’atteint, la bande humérale 
noire se prolonge triangulairement, allant à la rencontre 


ANTHOCOMUS. 121 


de la bande postérieure qui se prolonge aussi en avant: 
chez le bicinctus, la bande rouge antérieure est large, non 
interrompue par la suture, la bande noire humérale est 
tronquée en arrière, sans aucune tendance à rejoindre la 
bande postérieure, laquelle, de son côté, loin de se pro- 
longer en avant le long de la suture, est au contraire 
triangulairement entamée par la couleur rouge. 


7, ANTHOCOMUS FASCIATUS L. 


Nigro-cœruleus, antennarum basi infra, femoribusque anticis 
apice testacers, elytris nigris, fascia ante medium suturæ inter- 
rupta, apiceque rufis; Πelytris apice truncatis, intrusis et 
appendiculatis. — Long. 3 mill. 

Cantharis fasciata Lin. Fauna Suec. n° 711. 

Anthocomus fasciatus Er. Entom. 98. — Redt. Faun. Aust. 
539. — Kiesw. Nat. 1v, 597. — Muls. Vésicul. 138 pl. 4 
DO; 

Var. a. Elytrorum fascia suturam attingente. 

Var. b. Elytrorum fascia marginem non attingente. 

Var. c. Elytrorum fascia maculaque apicali plus minusve 
pallescentibus. 

Malachius regalis Charp. Germ. Mag. 11, 232, pl. 3 f. 2. 


S' Noir-bleuâtre ou verdâtre, assez brillant, avec les 
élytres mates, à “bubescence blanche courte et légère. 
Front légèrement impressionné de chaque côté entre les 
yeux, faiblement sillonné sur le vertex; épistome étroite- 
ment blanchâtre antérieurement ; labre testacé. Antennes 
à ler article obconique, 2e court, globuleux, 3e deux fois 
plus long que le 2°, en dent de scie, ainsi que les sui- 
vants, le 4° un peu plus court que le 3°, le 7° pas plus 
grand que les autres; elles sont noires, avec l’extrémité 
inférieure du 1er article et le dessous des 2e et 3e testa- 
cés. Prothorax faiblement transversal. Elytres parallèles, 
noires, ayant un peu avant le milieu une bande trans- 
versale rouge, ordinairement assez étroite, interrompue 
à la suture et touchant le bord externe, et l’extrémité 
également rouge; elles sont repliées au sommet, avec le 
pli supérieur tronqué, la troncature légèrement échancrée 
au milieu, en sorte que les angles sutural et externe sont 


122 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. 


aigus, ce dernier noirâtre et garni de quelques poils ; le 
pli inférieur est muai, à l’angle apical, d’un appendice 
noir, dilaté, légèrement bilobé et surmonté à sa base 
d’une épine courbée et dirigée obliquement en haut. Epi- 
mères mésothoraciques pâles. Pattes noires, avec l’extré- 
mité des cuisses antérieures testarée. 

Q Antennes moins sensiblement dentées en scie, à 7° 
article un peu plus grand que les autres, plus claires à 
la base. Elytres un peu élargies en arrière, arrondies et 
entières au sommet. 

Toute l’Europe. Caramanie : Tarsous, Syrie : Damas, Balbek, Bey- 
routh. 

Je l’ai rencontrée ordinairement sur les orties. 

La variété a est propre à la Syrie. Elle se rapproche de 
l’espèce précédente, ayant les bandes rouges antérieure 
et postérieure larges, mais la bande noire humérale se 
prolonge en triangle sur la suture et rejoint par une 
bordure étroite la bande noire postérieure; il est rare 
que cette bordure manque complètement. 

Dans la variété b, la coloration noire est plus étendue, 
en sorte que la bande antérieure rouge ne touche ni la 
suture, ni le bord externe. 

Dans la variété c, les bandes sont plus pâles, jaunâtres, 
ou même blanchâtres; dans le cas où cette coloration 
n’est que partielle, elle affecte le bord postérieur de Ja 
première bande ét le bord antérieur de la seconde. 


8. ANTHOCOMUS FENESTRATUS Lind. 


Nigro-cœruleus, antennarum basi femoribusque anticis apice 
testaceis, elytris nigris, apice rufis, macula ante medium sub- 
quadrata testacea; S' elytris apice oblique truncatis, intrusis 
et appendiculatis, — Long. 3 1/2 mill. 

Linder Ann. Soc. Ent. Fr. 1864, 250; in Abeïlle xu, 12. 
— Kiesw. Berl. Zeit, 1866, 268. 

Anthocomus regalis Abeille Ann. Soc. Ent. Fr. 1874, 224. 

Malachius guttatus Dej. Cat. 


g' Noir-bleuâtre, assez brillant, avec les élytres presque 


mates, à pubescence blanche très-courte et très-légère. 


à. +? tr. dl 4, 2 dns cf. d 


ANTHOCOMUS. 123 


Front impressionné de chaque côté entre les antennes; 
épistome étroitement blanchâtre en avant. Antennes à 
4e article obconique, 2° court, globuleux, 3° près de 
deux fois aussi long que le 2°, en dent de scie, ainsi que 
les suivants, le 4e un peu plus court que le 3°; elles sont 
noires, avec l’extrémité inférieure du 1er article et le 
dessous des 2° et 3e testacés. Prothorax légèrement trans- 
versal, presque carré. Elytres parallèles, un peu arrondies 
aux épaules, noires, ayant un peu avant le milieu une 
tache d’un jaune testacé, presque carrée, ne touchant ni 
le bord externe, ni la suture, et l’extrémité assez étroite- 
ment rouge, faiblement bordée de blanchâtre en avant; 
elles sont repliées au sommet, avec le pli supérieur obli- 
quement tronqué, l'angle interne de la troncature arrondi, 
tandis que l’angle externe est assez fortement prolongé 
et aigu, ce dernier noirâtre et garni d’un petit faisceau 
de poils; le pli inférieur est muni à l’angle apical d’un 
appendice noir, dilaté, presque carré, non épineux à sa 
base. Epimères mésothoraciques pâies. Pattes noires, avec 
l'extrémité des cuisses antérieures jaune. | 

Q Front plus légèrement impressionné; antennes plus 
minces et plus claires à la base; extrémité des élytres 
arrondie et entière. 


France méridionale : Pyrénées-Orientales, Sos (Bauduer). Espagne. 


On la trouve sur les fleurs de Cistes. 

Je doïs la communication des 2 sexes de cette espèce 
à M. Bauduer. 

Elle paraît réellement distincte du A. fasciatus, dont 
elle diffère par la taille un peu plus grande. les élytres à 
épaules plus arrondies, la forme et la coloration de leurs 
bandes, ainsi que par les caractères du &'. 

Je ne vois pas pourquoi on à voulu rapporter cette 
espèce au Mal. regalis Charp. qui n’est qu’une variété de 
coloration de l’espèce précédente ; rien, dans la descrip- 
tion de cet auteur et dans l'habitat qu’il indique, ne jus- 
tilie cette réunion, 


124 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. 


: [V. — CERAPHELES. Mulsant. 


Mulsant Vésicul. 141. 
Anthocomus Kiesw. Nat. IV, 595, pro parte. 
Malachius II", Erichs. Entom. 85. 


Antennæ 11-articulatæ. 

Clypeus transversus, membranaceus. 

Palpi maxillares articulo ultimo secundo vix longiore, apice 
truncato. 

Tibiæ posteriores haud compressæ. 

Tarsi in utroque sexu 5-articulati, articulis simplicibus. 


Corps oblong, avec la tête à peu près de la largeur du 
prothorax, les yeux peu saïllants, le prothorax pas plus 
long que large, un peu rétréci en arrière, les élytres sub- 
parallèles dans les deux sexes. 

Tête faiblement impressionnée sur le front. Epistome 
fortement transversal. Labre transversal. Palpes maxil- 
laires allongés, filiformes, le dernier article à peu près 
de la longueur du 2°, ovale-oblong, assez épais, faible- 
ment atténué à son extrémité et assez largement tronqué: 
au bout, le pénultième court. Antennes insérées sur les 
cotés du front et en avant des yeux, à peu près aussi 
longues que la moitié du corps, très-légèrement dentées 
en scie, à articles oblongs, le 2° plus court que le 3°, le 
dernier un peu plus long que le pénultième. 

Prothorax faiblement impressionné au devant de la 
base, ayant de chaque côté vers les angles postérieurs 
une impression latérale assez légère. 

“ Elytres ayant l'extrémité impressionnée et appendicu- 
lée chez les G', simple chez les ©, à ponctuation nulle, 
finement chagrinées, pubescentes et non poilues, les 
femelles parfois aptères. ; 

Pattes assez longues, les postérieures plus longues que 
les autres, avec leurs tibias recourbés vers les deux tiers. 
Tarses simples, les articles diminuant de longueur du 
2e au 4e, le 5° plus long que le 4°. Crochets munis à leur 
base d’une membrane un peu moins longue qu'eux. 

Les espèces de ce gemre tiennent par leur faciès aux 


CERAPHELES,. 125 


Anthocomus, Attalus et Hypebœus. Elles différent principa- 
lement des Anthocomus par la forme du dernier article 
des palpes maxillaires, des Atfalus par les tarses anté- 
rieurs des G' simples, des Hypebœus par l’épistome bien 
distinct, les antennes non insérées sur les côtés de la 
bouche, ayant leur premier article moins long. 


a. Prothorax non rétréci en arrière. Cuisses métalliques. 
1, C. terminatus Mén. 

aa. Prothorax sensiblement rétréci en arrière. Cuisses tes- 
tacées, rembrunies à la base. 2. C. lateplagiatus Fairm. 


1. CERAPHELES TERMINATUS Mén. 


Viridi-cϾruleus, ore, antennarum basi, thorace, elytris pos- 
lice late, tibiis tarsisque flavis ; thorace subquadrato ; G elytris 
apice intrusis et appendiculatis. — Long. 2 1/2 à 3 mill. 

Malachius terminatus Mén. Cat. rais. 164. — Fald. Faun. 
transcauc. 1, 204. 

Anthocomus terminatus Kiesw. Nat. 1v, 598, 

Cerapheles terminatus Muls. Vésicul. 147. 

Malachius ruficollis Fabr. Ent. Syst. 1, 223, — Er. Entom. 
85. — Redt. Faun. Aust. 537. 

Anthocomus festivus Redt. Faun, Aust. 539. 

Malachius venustus Dej. Cat. 


GS‘ Vert-bronzé ou bleu, peu brillant, à pubescence 
grise, fine et courte. Front faiblement impressionné, avec 
une fovéole sur le vertex; épistome testacé; labre testacé, 
taché de noir; palpes bruns, plus ou moins clairs. An- 
tennes atteignant à peine la moitié du corps, à 1* article 
obconique, 2° très-court, globuleux, 3° plus long, subégal 
au 4e, obconique, ainsi que les suivants; elles sont noires, 
avec les 3 premiers articles testacés, le 1°r presque entiè- 
rement noir en dessus. Prothorax presque carré, faible- 
ment transversal, très-peu rétréci en arrière, rouge- 
testacé. Elytres faiblement élargies en arrière, ayant le 
tiers ou le quart postérieur jaune, cette coloration for- 
mant un angle en avant et remontant plus ou moins le 
long des bords latéraux ; elles sont fortement déprimées 


126 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. 


au sommet et munies avant l’angle apical d’un appendice 
noir, triangulaire, surmonté d’une épine rousse, dirigé 
en haut. Epimères mésothoraciques pâles. Segments de 
l’abdomen marginés de jaune. Pattes testacées, avec les 
cuisses noires. 

Q Front plus faiblement impressionné ; antennes plus 
minces. Elytres entières et arrondies au bout, sans ailes 
en dessous. 

France. Allemagne. Autriche. Grèce. Caucase. Caramanie : Tarsous. 
Syrie : Bekäa. 

Elle se rencontre sur l’Iris pseudoacorus. 

Je possède un individu Q de la Bekâa, chez lequel les 
antennes, à l'exception des derniers articles, et Les pattes 
sont entièrement testacés. 


2. CERAPHELES LATEPLAGIATUS Fairm. 


Viridi-œneus, ore, antennis, thorace, elytris postice late, 
pedibusque flavis ; thorace postice paululum angustato; S° ely- 
tris apice intrusis et appendiculatis. — Long. 3 1/2 mill. 


Malachius lateplagiatus Fairm. Ann. Soc. Ent. Fr. 1862, 
900. 
Cerapheles lateplagiatus Muls. Vésicul. 144, pl. 4 f. 20. 


g' Vert-bronzé, peu brillant, à pubescence blanche fine 
et courte. Front trés-légèrement déprimé; devant de la 
tête jaune jusqu'aux yeux et jusqu’à la base des anten- 
nes, la couleur métallique atteignant, entre les antennes, 
la base de l’épistome ; labre taché de brun; palpes bruns, 
. plus ou moins tachés de testacé. Antennes à peu près de 
la longueur de la moitié du corps, à 1% article assez 
épais, obconique, 2° très-court, transversal, 3° plus long 
que le 2°, subégal au 4°, obconique, ainsi que les sui- 
vants ; elles sont noires, avec les 4 premiers articles 
testacés et parfois entièrement testacées. Prothorax pres- 
que carré, faiblement transversal, sensiblement rétréci 
en arrière, jaune. Elytres légèrement élargies en arrière, 
ayant le quart postérieur jaune, cette coloration formant 
un angle en avant et remontant plus ou moins le long 
des bords latéraux; elles sont fortement déprimées au 


ln ee D ES EE 


AXINOTARSUS. 127 


sommet et munies, avant l’angle sutural, d’un appendice 
noir, triangulaire, surmonté d’une épine rousse, dirigé 
en haut. Epimères mésothoraciques pâles. Segments de 
l’abdomen marginés de testacé. Pattes testacées, avec la 
base de toutes les cuisses plus ou moins rembrunie. 

Q Front plus faiblement impressionné. Antennes plus 
minces. Elytres plus largement tachées de jaune à l’ex- 
trémité, entières et arrondies au sommet. 


France méridionale : Marseille, Béziers, Collioure. 


On la rencontre sur l’Iris pseudoacorus. 

Cette espèce, assez voisine de la précédente, s’en dis- 
tingue par sa taille plus grande, sa forme plus allongée, 
son prothorax moins court et plus sensiblement rétréci 
en arrière, ainsi que par la coloration des antennes et 


des pattes. 


CC. 2 article des tarses antérieurs des © prolongé, recouvrant en 
grande partie le 3e. 


V. — AXINOTARSUS Motsch. 


Motsch. Et. Ent. IT, 55. — Kiesw. Nat. IV, 592. — Muls. Vésicul. 114. 
Malachius I Er. Entom. 85. 


Antennæ 11-articulatæ, ante oculos in medio frontis'insertæ. 

Clypeus transversus, membranaceus. 

Palpi maxillares articulo ultimo secundo vix longiore, apice 
truncato. 

Tibiæ posteriores hand compressæ. 

Tarsi in utroque sexu 5-articulati, anteriores Ρ articulo se- 


_ cundo apice oblique producto. 


Corps oblong, avec la tête à peu près de la largeur du 
prothorax, les yeux médiocrement saillants, le prothorax 
transversal, les élytres subparallèles dans les 2 sexes. 

Tête assez faiblement impressionnée sur le front. Epis- 
tome transversal, très-légèrement trapézoïde. Labre trans- 
versal. Palpes maxillaires allongés, filiformes, le dernier 
article un peu plus long que le 2°, oblong, assez épais, 


128 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. 


faiblement atténué à son extrémilé, obliquement tronqué 
au bout, le pénultième court. Antennes insérées sur le 
devant du front et en avant des yeux, un peu plus lon- 
gues que la moitié du corps, filiformes, le 2e article plus 
court que le 3°, le dernier un peu plus long que le pénul- 
tième. 

Prothorax faiblement impressionné au devant de la 
base, ayant de chaque côté, vers les angles postérieurs, 
une impression latérale qui fait relever les bords. 

Elytres ayant l'extrémité le plus ordinairement impres- 
sionnée et appendiculée chez les G', simple chez les ©, 
à ponctuation très-fine et peu distincte, à peine rugueu- 
ses, pubescentes et peu garnies de poils. 

Pattes assez longues, les postérieures plus longues que 
les autres, avec leurs tibias courbés vers les deux tiers. 
Tarses ayant leurs articles diminuant de longueur du 
2e au 4°, le 5° plus long que le 4°, le 2° article des tarses 
antérieurs des 6‘ prolongé au-dessus du 3° en forme 
de lame droite, obliquement tronquée au bout. Cro- 
chets munis à leur base d’une membrane aussi longue 
qu'eux. | 

Le faciès des espèces de ce genre ne se rapproche guè- 
res que de celui des Attalus; elles en diffèrent principa- 
lement par leurs antennes insérées sur le milieu du front 
et les palpes maxillaires à dernier article oblong, moins 
aigu au bout. 


XI. — Elytres des c' excavées et laciniées au bout, 


a. Elytres des 6‘ obliquement coupées à l'extrémité. 
b. Antennes à articles allongés, atteignant la longueur 
du corps chez les G. 1. A. longicornis Kiesw. 
bb. Antennes à articles assez courts, atteignant au plus 
la longueur des trois quarts du corps chez les c'. 
c. Prothorax entièrement rouge. 2. A. ruficollis OI. 
cc. Prothorax noir, avec les bords latéraux plus ou 
moins largement rouges ou jaunes. 
d. Antennes plus claires ; tarses testacés. 
3. À. pulicarius Fabr. 
dd, Antennes plus foncées; tarses noirs. 
4. À, tristis Perris. 


AXINOTARSUS. 129 


aa. Elytres des G' tronquées à l’extrémité. 
e. Tibias antérieurs testacés. 5. À, marginalis Cast. 
ee. Tibias antérieurs concolores. 
6. A. brevicornis Kraatz. 
XX, — Elytres des GO‘ entières à l’extrémité. 
7. À, ecaudatus Peyr. 


I. — Elytres des Of excavées et laciniées au bout. 
4. AXINOTARSUS LONGICORNIS Kiesw. 


Niger, elytris obscure cyaneis, ore, antennarum basi, thora- 
cisque margine angusto, testaceis, elytrorum apice flavo; cor- 
pus supra fere glabrum ; antennæ articulis elongatis ; S° ely- 
trorum apice intruso et appendiculato. — Long. 3 mill. 

Malachius longicornis Kiesw. Berl. Zeit. 1859, 34. 

Var. Thorace rufo, immaculato. 

Anthocomus rufithorax Kiesw. Berl. Zeit. 1859, 59, 

Malachius cyanipennis Dej. Cat. 


GS‘ Noir, avec les élytres bleu foncé, brillant, presque 
tout-à-fait glabre en dessus. Front fovéolé entre les yeux, 
ayant de chaque côté, entre les antennes, une impression 
oblique assez légère; devant de la tête jaune jusqu'aux 
yeux et jusqu à l'insertion des antennes, la couleur noire 
s’avançant, entre les antennes, jusqu’à la base de l’épis- 
tome où elle est tronquée en avant. Antennes minces, à 
articles allongés, atteignant la longueur du corps, à 1° 
article obconique, un peu épaissi au sommet, 2e court, 
obconique, 3e plus du double aussi long que le 2°, subcy- 
lindrique, ainsi que les suivants, le 4° sensiblement plus 
long que le 3°; elles sont jaunes, avec le 127 article noir, 
sauf à son extrémité, et les 6° à 11e plus ou moins rem- 
brunis. Prothorax aussi long que large, noir, bordé de 
testacé aux angles postérieurs, souvent étroitement mar- 
ginés de la même couleur sur les bords latéraux, anté- 
rieur et postérieur. Elytres subparallèles, jaunes à l’ex- 
itrémité, plissées et repliées au sommet, coupées oblique- 
ment au bout, de manière à présenter ensemble un angle 
rentrant très-ouvert ; le pli inférieur est dilaté et présente 
un petit appendice jaune. Epimères mésothoraciques pà- 


130 MONOGRAPHIE DES MALACIIIDES. 


les. Pattes noires, avec les tarses antérieurs plus ou moins 
tachés de testacé, 

Q Front plus faiblement impressionné ; antennes attei- 
gnant la longueur des trois quarts du corps, plus foncées 
que chez les G', élytres un peu élargies en arrière, en- 
tières au sommet. 

Sicile (Deyrolle, Reiche). Algérie (Reiche, Lethierry, Bauduer). 

Je n’ai pas vu de variété à prothorax entièrement rouge, 
mais cependant je n'hésite pas à rapporter à l'espèce ac- 
tuelle l’Anth. rufithorax Kiesw. 

Cette espèce se distingue facilement de toutes les sui- 
vantes par la longueur de ses antennes et la gracilité de 
leurs articles. 


2. AXINOTARSUS RUFICOLLIS OI. 


Niger, elytris nigro-cyaneis, ore, antennarum basi, thorace 
elytrorumque apice flavis; c' antennis testaceis, elytrorum 
apice intruso et appendiculato. — Long. 3 mill. 


Malachius ruficollis OI. Ent, 11, 9 pl. 2 f. 9. 

Asinotarsus ruficollis Kiesw. Nat, 1v, 594. — Muls. Vé- 
sicul. 116. 

Malachius rubricollis Marsh. Ent. Brit. 306. — Gyll. Ins. 
Suec. 1, 362. — Er. Entom. 84. — Redt. Faun. Aust. 537. 


d' Noir, avec les élytres d’un bleu ou vert foncé, bril- 
lant, à pubescence grise très-fine, mêlée de poils noirs 
sur les élyires. Front fovéolé sur le vertex, ayant une im- 
pression oblique assez légère de chaque côté entre les an- 
tennes; devant de la tête jaune jusqu’en dedans des yeux 
et jusqu’à la base des antennes, la couleur noire s’avan- 
çant, entre les antennes, jusqu’à la base de l’épistome ; 
labre taché de noir. Antennes un peu plus longues que la 
moitié du corps, assez épaisses, à 1e article obconique, 
assez épaissi au sommet, 2° court, conique, 3° du double 
aussi long que le 2°, obconique, 4° subégal au 3°, obconi- 
que allongé, 5e sensiblement plus long que le 4°, subcy- 
lindrique, ainsi que les suivants ; elles sont jaunes, avec 
le 4 article noir, sauf à son extrémité, les autres plus 
ou moins tachés de noir à l’extrémité supérieure de cha- 
que article, Prothorax transversal, entièrement rouge. 


AXINOTARSUS. 131 


Elytres tachées de jaune à l’extrémité, plissées et repliées 
au sommet, coupées obliquement au bout, de manière à 
présenter ensemble un angle rentrant très-ouvert ; le pli 
inférieur est un peu dilaté et présente un petit appendice 
noir. Epimères mésothoraciques pâles. Pattes noires, avec 
les 2 premiers articles des tarses antérieurs testacés, plus 
ou moins rembrunis en dessus. 

Q Front légèrement impressionné; antennes rembru- 
nies à l’extrémité, avec les premiers articles noirs en des- 
sus ; élytres entières au sommet. 

Europe : Autriche; France; Espagne; Italie; Algérie. 


On le rencontre dans les prairies humides, sur les 
fleurs, 


3, AXINOTARSUS PULICARIUS Fabr. 


Niger, elytris obscure viridibus, ore, antennarum basi, tar- 
sisque testaceis, thoracis lateribus elytrorumque apice rufis: G' 
antennis testaceis, elytrorum apice intruso et appendiculato. — 
Long. 3 1/2 mill. 


Malachius pulicarius Fabr, Gen. Ins. Mant. 234. — Er. 
Ent. 84. — Redt. Faun. Aust. 537. 

Aœinotarsus pulicarius Kiesw, Nat, 1v, 593. — Muls. Vé- 
sicul. 120. 


d' Noir, avec les élytres vert-foncé, brillant, à fine pu- 
bescence grise, mêlée de poils noirs. Front ayant une im- 
pression oblique de chaque côté entre les yeux; devant 
de la tête jaune jusqu'aux yeux et jusqu’à l'insertion des 
antennes, la couleur noire s’avançant, entre les antennes, 
jusqu’à la base de l’épistome où elle est tronquée en 
avant; palpes testacés. Antennes au moins aussi longues 
que les trois quarts du corps, assez épaisses, à der article 
obconique, un peu éfaissi au sommet, 2e court, conique, 
3° près de deux fois aussi long que le 2€, obconique, al- 
longé, 5e plus long que le 4e, subcylindrique, ainsi que 
les suivants ; elles sont jaunes, avec le 1°* article noir, sauf 
à son extrémité. Prothorax transversal, largement bordé 
de.rouge sur les côtés. Elytres tachées de rouge à l’ex- 
trémité, plissées et repliées au sommet, coupées oblique- 
ment au bout, de manière à présenter ensemble un angle 


132 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. 


rentrant très-ouvert ; le dessous du pli supérieur est muni 
d’un petit appendice noir, spiniforme; le pli inférieur est 
aussi muni, au-dessus de l’angle sutural, d’un appendice 
noir, sinué. Epimères mésothoraciques pâles. Segments 
de l’abdomen marginés de testacé. Pattes concolores, avec 
les tarses testacés, les intermédiaires et surtout les posté- 
rieurs plus ou moins rembrunis. 

© Front plus légèrement impressionné ; antennes plus 
courtes, rembrunies à l'extrémité, avec le dessus des pre- 
miers articles plus ou moins taché de noir; élytres entiè- 
res au sommet. 

Europe : Algérie. 

La couleur noire envahit plus ou moins le disque du 
prothorax, laissant sur les côtés une bordure plus étroite. 

La plupart des individus provenant de l’Algérie ont les 
antennes et les tarses plus foncés; ils ne me paraissent 
d’ailleurs différer aucunement de l’espèce actuelle. 


4, AXINOTARSUS TRISTIS Perris. 


Nigro-cœruleus, ore, antennarum basi, thoracis lateribus an- 
gustis elytrisque apice testaceis ; corpus supra fere glabrum ; 
d' elytris apice intrusis et appendiculatis. — Long. 3 mill. 

S' Malachius tristis Perris Ann. Soc. Ent. Fr. 1864, 287; 
in Abeille x11, 7. 


d' Noir-bleuâtre, brillant, presque glabre. Front assez 
légèrement impressionné obliquement de chaque côté ;-de- 
vant des yeux et épistome testacés. Antennes atteignant 
presque les trois quarts du corps, assez minces, à der ar- 
ticle obconique, très-peu épaissi au sommet, 2° court, 
presque globuleux, 3e près de deux fois aussi long que le 
2e, obconique, 4e sensiblement plus long que le 3e, subcy- 
lindrique, ainsi que les suivants, le 5e plus long que le 4°; 
elles sont noires, avec l'extrémité inférieure des 5 pre- 
miers articles plus ou moins tachée de jaune. Prothorax 
transversal, très-étroitement bordé de testacé sur les bords 
latéraux, un peu plus largement aux angles postérieurs. 
Elytres tachées de rouge à l'extrémité, plissées et repliées 
au sommet, coupées obliquement au bout, de manière à 
présenter ensemble un angle rentrant très-ouvert; le pli 


AXINOTARSUS. 133 


inférieur est muni au-dessus de la suture d’un appendice 
noir, court et large. Epimères mésothoraciques pâles. 
Pattes entièrement noires. 

Q Inconnue. 

Espagne : Eseurial (Perris). Algérie : Médéah (Lethierry). 

J'ai décrit cette espèce sur un individu G' qui m'a été 
communiqué par Lethierry et, malgré sa provenance al- 
cérienne, j'ai cru devoir le rapporter à l'espèce actuelle. 
Celle-ci paraît différer essentiellement du A. pulicarius et 
de la variété d'Algérie signalée plus haut par le dessus 
du corps presque entièrement glabre et par suite plus 
brillant, par la coloration des antennes, du prothorax et 
des tarses. 


5. AXINOTARSUS MARGINALIS Cast. 


Viridi-æneus, ore, antennarum basi, thoracis lateribus et 
elytrorum apice flavis, tibiis tarsisque quatuor anterioribus 
testaceis ; G° antennis flavis, elytrorum apice intruso, appen- 
diculato, ad suturam paululum producto. — Long. 2 1/2 à 
2 3/4 mill. 

Malachius marginalis Cast. Hist. Nat. 1, 279, — Er. En- 
tom. 81. — Redt. Faun. Aust. 537, 

Axinotarsus marginalis Kiesw. Nat. 1v, 594. — Muls. 
Vésicul..1923. 


G! Noir-verdâtre, avec les élytres vert-bronzé, brillant, 
à fine pubescence grise, mêlée de poils noirs fins et ser- 


_rés. Front déprimé, avec un sillon transversal assez pro- 


fond au milieu de la dépression; partie interne des yeux 
jaune jusqu'aux antennes; épistome et labre jaunes, ce 
dernier taché de noir. Antennes de la longueur de la 
moitié du corps, assez épaisses, à 1er article obconique, 
un peu épaissi au sommet, 2e très-court, nodiforme, 3° 
près du double aussi long que le 2e, obconique, 4° sensi- 
blement plus court que le 3e, subcylindrique, ainsi que 
les suivants; elles sont jaunes, avec le 1er article noir. 
Prothorax transversal, largement bordé de rouge sur les 
côtés. Elytres ayant le quart postérieur jaune, plissées et 
repliées au sommet, tronquées au bout, la partie supé- 
rieure étant même un peu avancée à la suture; le des- 


L’ABeILLe, tome XV. — Malachides. — 1877. 8 


134 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. 


sous du pli supérieur est muni d’une petite épine noire 
dirigée en dessous, et le pli inférieur est muni au bord 
apical d’un appendice noir, bilobé. Epimères mésothora- 
ciques pâles. Segments de l’abdomen marginés de jaune. 
Pattes noires, avec les tibias et les tarses antérieurs et in- 
termédiaires testacés, les intermédiaires plus ou moins 
rembrunis à la base. 

Q Front à peine impressionné ; antennes moins lon- 
gues que la moitié du corps, rembrunies en dessus, sur- 
tout vers l’extrémité ; élytres entières au sommet; tibias 
intermédiaires souvent rembrunis, ainsi que la base des 
antérieurs. 

Europe. 

La couleur noire envahit parfois une grande partie du 
disque du prothorax, ne laissant sur les côtés qu’une bor- 
dure assez étroite. 

Cette espèce est facile à distinguer de ses congénères 
par sa taille plus petite, l'extrémité des élytres à colora- 
tion très-étendue, ainsi que par ses tibias antérieurs tes- 
tacés. Le 4e article des antennes est sensiblement plus 
court que le 3e; l’extrémité des élytres des G' est tron- 
quée et non coupée obliquement. 


6. AXINOTARSUS BREVICORNIS Kraaiz. 


Viridi-obscurus, ore et antennarum articulis 3° 4° que sub- 
tus, testaceis, thoracis lateribus elytrorumque apice flavis ; 
elytrorum apice intruso, ad suturam paululum producto. — 
Long. 2 1/4 mill. 


Malachius brevicornis Kraatz Berl. Zeit. 1862, 270. 

Var. Thoracis margine laterali pone medium anguste a 

Axinotarsus tristiculus Kraatz Berl. Zeit. 1866; 267 ; 
Abeille x11, 10. 

g' Vert-foncé, assez brillant sur la tête et le prothorax, 
presque mat sur les élytres, à pubescence blanche fine et 
serrée, tout-à-fait dépourvu de poils noirs. Front ayant 
une impression presque circulaire ; partie interne des 
yeux jaune jusqu'aux antennes ; épistome testacé. Anten- 
nes atteignant la longueur de la moitié du corps, épaisses, 
à 1e article conique, épaissi au sommet, 2° court, nodi- 


AXINOTARSUS. 135 


forme, 3° près du double aussi long que le 2, obconique, 
4° sensiblement plus court que le 3°, un peu denté en scie 
à l'extrémité, ainsi que les suivants; elles sont noires, 
avec le dessous des 2° et 3° articles jaune. Prothorax trans- 
versal, avec les bords latéraux largement rouges. Elÿtres 
jaunes à l’extrémité, avec la tache assez grande, plissées 
et repliées au sommet, avec le pli inférieur muni au-des- 
sus du bord apical d’un appendice noir, bilobé. Epimères 
mésothoraciques jaunes. Pattes entièrement noires. 

Q Front très-légèrement impressionné; antennes peu 
distinctement dentées en scie; élytres simples à l’extré- 
mité. 

Espagne : Andalousie ; Sierra-Nevada (Kraatz). Alger (Bauduer, de 
Marseul). 

Je n'ai pas vu l'A. fristiculus de M. Kraatz; il est rap- 
porté par le Catal. Harold à l’espèce actuelle comme va- 
riété, et Je ne vois, quant à moi, aucune difficulté à cette 
réunion, dans cette variété, la coloration du prothorax 
serait testacée et non rouge, et ne dépasserait pas les an- 
gles postérieurs. 

J'ai décrit cette espèce sur des individus provenant 
d'Algérie. Elle n’a d’analogie qu'avec la précédente, mais 
elle en diffère notablement par sa taille plus petite, sa 
coloration toute différente, ses élytres mates et dépour- 
vues de poils noirs et leur extrémité nullement prolongée 
en dessus à la suture chez les œ. 


EX. — Elytres des © entières à l’extrémité. 


7. AXINOTARSUS ECAUDATUS Peyron. 


Viridi-obscurus, ore et antennarum basi subtus, testaceis, 
thoracis lateribus flavis, elytris cæruleis, — Long. 2 1/2 mill. 


O! Vert-foncé, très-peu brillant sur la tête et le protho- 
rax, avec les élytres bleu-verdâtre et tout-à-fait mates, à 
peine sensiblement pubescent et dépourvu de poils noirs. 
Front ayant une impression profonde et presque cireu- 
laire ; devant de la tête jaune jusqu'aux yeux et jusqu’à 
la base des antennes, la couleur métallique s’arrêtant, 
entre les antennes, au niveau de leur insertion ; palpes 
testacés, avec le dernier article noir. Antennes atteignant 


136 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES, 


la moitié du corps, assez épaisses, à 1° article obconique, 
un peu épaissi au sommet, 2° court, nodiforme, 3° un peu 
plus long que le 2°, plus court que le 4°, un peu denté en 
scie à l’extrémité, ainsi que les suivants; elles sont noi- 
res, avec les 4 premiers articles jaunes en dessous. Pro- 
thorax presque carré, ayant les bords latéraux largement 
tachés de jaunes. Elytres faiblement élargies en arrière, 
entières au bout. Epimères mésothoraciques concolores. 
Pattes entièrement noires. 

Q Front plus faiblement impressionné ; labre taché de 
brun. 


Algérie : Bône (Lethierry); Philippe (Marmottan); Constantine (de 
Marseul). 


Cette espèce a quelque ressemblance avec les Affalus et 
elle figure même dans les collections sous le nom de Af- 
talus maculicollis Lucas, mais, quoique n’ayant point les 
élytres appendiculées chez les G, elle n’en appartient pas 
moins aux Axinotarsus par la forme des tarses antérieurs 
des G' l'insertion des antennes, les palpes. Malgré ses 
élytres concolores à l’extrémité, elle a une certaine analo- 
gie avec l’espèce précédente. 


VI. — ATTALUS Ex. 


Er. Entom. 89. — J. Duv. Gen. IE, 176. — Kiesw. Nat. IV, 599. 
Anthocomus II et III Er. loc. cit. 100 et 101. 

Nepachys Thoms. Muls. Vésicul. 192. 

Antholinus Muls. loc. cit. 150. 

Pelochrus Muls. Loc. cit. 188. 


Antennæ 11-articulatæ, lateribus capitis prope marginem 
anteriorem insertæ. À 

Clypeus transversus, brevis, coriaceus, vel submembranaceus. 

Palpi maxillares articulo ultimo oblongo, aut oblongo-ovali, 
apice acuminato, leviter truncato. 

Tarsi in utroque seæu 5-articulati, anteriores ‘ articulo 
secundo apice producto. 


Corps oblong, avec la tête à peu près de la largeur sé 
prothorax, les yeux peu ou point saillants, le prothorax 


ATTALUS. 137 


de forme variable, les élytres généralement un peu élar- 
gies en arrière. 

Tête faiblement impressionnée sur le front. Epistome 
court, transversal, submembraneux et devenant parfois 
coriace. Labre transversal. Palpes maxillaires allongés, 
filiformes, le dernier article plus long que le 2°, oblong, 
ou ovale-oblong, atténué vers l’extrémité, faiblement tron- 
qué au bout, le pénultième court. Antennes insérées sur 
les côtés de la tête, près du bord antérieur, à peu près de 
la longueur de la moitié du corps, filiformes ou légère- 
ment dentées en scie, parfois flabellées chez les Get pec- 
tinées chez les ©, le 2€ article plus court que le 3, le 
dernier un peu plus long que le pénultième. 

Prothorax parfois plus long que large, fortement im- 
_pressionné au-devant de la base, celle-ci relevée en bour- 
relet et couvrant la base des élytres, parfois presque 
carré et parfois aussi plus ou moins fortement transversal. 

Elytres généralement un peu élargies en arrière, ayant 
l'extrémité ordinairement simple, mais parfois impres- 
sionnée et appendiculée chez les o', à ponctuation très- 
fine ou assez forte, devenant même rugueuse, quelquefois 
munies d’une côte latérale, pubescentes ou plus ou moins 
longuement garnies de poils. 

Pattes médiocres, les postérieures plus longues que les 
autres, avec leurs tibias faiblement courbés. Tarses ayant 
leurs articles diminuant de longueur du 2° au 4°, le 5° 
plus long que le 4e, le 2e article des tarses antérieurs des 
d' prolongé au-dessus du 3° en forme de lame droite ou 
recourbée, pectinée ou non. Crochets munis à la base 
d'une membrane aussi longue qu'eux. 

Par leur faciès, les Attfalus se rapprochent des Anfhoco- 
nius, Cerapheles et Ebœus, mais ils se distinguent nette- 
ment des 2, premiers par le prolongement du 2° article 
des tarses antérieurs des cf et ils diffèrent des Ebœus 
principalement par leurs palpes maxillaires à dernier 
article oblong ou ovale-oblong dans les deux sexes, à 
extrémité aiguë ou très-faiblement tronquée et en outre 
par leurs élytres qui ne sont que très-exceptionnellement 
plissées et appendiculées chez les c', tandis que dans le 
genre Ebœus c’est le contraire qui a lieu. 


8. 


. 


138 _. MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES, 


J’ai cru devoir conserver ce genre tel qu’il a été établi 
par J. Duval et Kiesenwetter, les genres créés à ses dé- 
pens par M. Mulsant ne me paraissant pas reposer sur 
des caractères suffisamment tranchés, Ces genres sont : 
Antholinus, Pelochrus, Nepachys, Attalus, auxquels on pour- 
rait joindre le sous-genre Sphinginus qui possède en propre 
des caractères au moins aussi essentiels que les autres. 
Les Sphinginus, Antholinus et Pelocrus ont la lame du 2e 
article des tarses antérieurs des G' droite et les Nepachys 
et Attalus ont cette lame recourbée; chez les Sphinginus, 
le prothorax est oblong, lobé à la base, le dernier article 
des palpes est ovoïde; chez les Antholinus et les Pelochrus, 
le prothorax est à peu près aussi long que large et le 
dernier article des palpes est ovale-oblong ; chez les Pelo- 
chrus, les élytres sont beaucoup plus courtes que l’abdo- 
men et le devant de la tête est avancé en forme de museau; 
les Nepachys ont les antennes flabeilées chez les G' et 
l'extrémité des élytres plissée et appendiculée dans le 
-même sexe; les Atfalus proprement dits ont le 2e article 
des tarses antérieurs des G' pectiné en dessous, leurs 
élytres sont plus fortement ponctuées, plus longuement 
garnies de poils et souvent munies d’une côte latérale. 

Les caractères donnés par Erichson pour les espèces 
qui composent son genre Aftalus, adopté par M. Mulsant, 
ne sont ni constants, ni particuliers à ces insectes, pour 
ce qui concerne l’épistome, le labre et les segments infé- 
rieurs de l’abdomen, comme le constatent J. Duval et 
Mulsant lui-même. | 


EX. — 2e article des tarses antérieurs des ' en forme de 
lame droite. Prothorax peu ou point transversal. 
À. Prothorax oblong, prolongé en forme de lobe sur la 
base des élytres (SPHINGINUS Muls.). 
a. Prothorax noir, testacé à la base. 
b. Elytres tachées de jaune à l’extrémité. 1. A. Zobatus OI. 
bb. Elytres concolores à l’extrémité. 2. A, coarctatus Er. 
aa, Prothorax entièrement rouge, 
c. Extrémité des élytres concolore 3. A. constrictus Er. 
cc. Extrémité des élytres tachée de jaune. 
4, À, apicalis Perris. 


ATTALUS. 139 


AA, Prothorax à peu près aussi long que large, ou légè- 
rement‘ transversal, non prolongé sur la base des 
élytres. 

B. Tête non prolongée en avant en forme de museau. 
Elytres couvrant à peu près entièrement l’abdomen. 
C. Antennes légèrement ciliées (ANtTHozINUS Muls). 
a. Pattes testacées, ou tout au moins les tibias anté- 
rieurs. 
b. Pattes entièrement testacées. 
5. À. Marmottani Peyr. 
bb. Tibias antérieurs seuls testacés. 
ce. Bords latéraux des élytres concolores. 
6. A. œmulus Er. 
cc. Bords latéraux des élytres bordés de testacé, 
plus ou moins étroitement. 
d. Bord sutural des él\tres concolore. 
7. À. sericans Er. 
dd. Bord sutural des élytres en grande partie tes- 
tacé. 8. A. parictariæ Er. 
aa. Pattes noires, avec les tarses souvent testacés et 
parfois les tibias antérieurs brunâtres. 
e. Elytres marquées d’une tache au milieu du 
bord latéral. 
Ï. Tache latérale des élytres jaune et étendue, 
formant une fascie interrompue par la suture. 
9. À. panormitanus Rag. 
ff, Tache latérale des élytres blanchâtre et étroite. 
10. A. lateralis Er. 
ee. Côtés des élytres concolores. 
g. Prothorax moins élargi, taché de noir sur le 


disque. 
h. Forme plus étroite ; tache du prothorax anté- 
rieure, 11. À. labilis Er. 
hh. Forme oblongue; tache du prothorax dis- 
coïdale. 12. À. varitarsis Kraatz. 
ge. Prothorax plus transversal, ayant une large 
bande noire au milieu. ‘: 13. A. jocosus Er. 


CC. Antennes assez fortement ciliées (Asrinus Muls). 
a. Elytres noires ou métalliques, entièrement ou par- 
tiellement bordées de testacé. 


140 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. 


b. Bord sutural des élÿtres concolore. 
c. Elytres brillantes, à bordure latérale et apicale 
- moins nettement détachée. 414. A. analis Panz. 
cc. Elytres peu brillantes, à bordure latérale et 
apicale bien tranchée. 15. A. amictus Er. 
bb. Bord latéral, sutural et apical des élytres testacé. 
16. À. ulicis Er. 
aa. Elytres testacées, avec la base, une tache scutel- 
laire et une autre tache latérale, noires. 
17. A. pictus Kiesw. 
BB. Tête prolongée en avant en forme de museau. Ely- 
tres laissant à découvert plusieurs segments de l’ab- 
domen. (Pecocurus Muls.) 
a. Antennes médiocres, à articles oblongs. 
18. À. pallidulus Er. 
aa, Antennes de la longueur des 3/4 du corps, à arti- 
cles allongés. 19. À. fusculus Peyr. 


EX. — 2° article des tarses antérieurs des c' recourhé. 
Prothorax transversal. 


A. Antennes des Gf non flabellées ; extrémité des élytres 
simple dans le même sexe; 2° article des tarses anté- 
rieurs des cÿ pectiné en dessous (ATTaLus Muls.). 

a. Elytres jaunes, avec une tache scutellaire métallique 
plus ou moins prolongée le long de la suture. 

20. A. semitogatus Fairm. 

aa. Elytres entièrement métalliques, rarement bordées 


de jaune latéralement. : - 
b. Prothorax rouge, plus ou moins taché de noir au 
au milieu. 


c. Abdomen rouge. 
d. Tibias et tarses testacés. 21. À. melittensis Peyr. 
dd. Tibias et tarses concolores. 22. À. erythroder us Er. 
ce. Abdomen concolore. 
e. Pattes noires. 
f: Prothorax entièrement rouge. 
g. Antennes à articles assez courts, testacées à 
la base, 23. A. lusitanicus Er. 
gg. Antennes à articles allongés, concolores à la 
base. 24, A. barbarus Motsch. 


ATTALUS. 141 


ff. Prothorax ayant une tache noire sur le disque. 
ee. Pattes presque entièrement testacées. 

h. Prothorax rouge, plus ou moins taché de 
noir sur le disque; bords des élytres conco- 
lores. 

i, Partie antérieure de la tête jaune ; élytres à 

ponctuation forte el serrée. 
26. A. dalmatinus Er. 

ii. Partie antérieure de la tête concolore ; ély- 
tres à ponctuation moins forte et peu serrée. 
j. Cuisses antérieures presque entièrement 


testacées, 97. A. sicanus Er. 
jj. Toutes les cuisses, même les antérieures, 
noires à la base, 28. À. anticus Kiesw. 


hh. Prothorax vert-métallique, finement bordé 
de jaune sur les côtés et à l'extrémité. 
29. A. Nourricheli Cast. 
bb. Prothorax concolore. 
k. Antennes des c' non pectinées. 
1. Prothorax de couleur métallique ; élytres 
fortement ponctuées. 30. À. cyaneus Ros. 
11. Prothorax noir; élytres finement ponc- 
tuées. 31. À. alpinus Giraud. 
kk. Antennes des ©‘ pectinées. 
32. À. pectinatus Kiesw. 
AA, Antennes des ©‘ flabellées; extrémité des élytres 
plissée et appendiculée dans le même sexe; 2° article 
des tarses antérieurs des G' uni en dessous. (Napacnys 
Thoms. Muls.). 
a. Prothorax entièrement noir. 33. À. cardiacæ L. 
aa. Prothorax rouge sur les bords latéraux. 
b. Elyires noires, avec une tache rouge apicale. 
34. A. pulchellus Muls. 
bb. Elytres brunes, ayant une bande transversale inter- 
rompue et l’extrémité jaunes. 35. A. amænus Peyr. 


142 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. 


K, — 2 article des tarses antérieurs des © en forme de lame droite. 
Prothorax peu ou point transversal. 
A. Prothorax oblong, prolongé en forme de lobe sur la base des élytres 
(SPHINGNUS Muls.). 


4. ATTALUS LOBATUS OI. 


Nigro-æneus, ore, antennarum basi, thoracis margine basali, 
elytrorum limbo exteriori tenui et apice, pedibusque anteriori- 
bus flavis ; thorace oblongo, postice coarctato, basi producto. — 
Long. 2 3/4 à 3 mill. 

Malachius lobatus Oliv. Ent. 11, n° 27 p. 12, 15 pl. 2 f. 8. 

Anthocomus lobatus Er. Ent. 103. — Redt. Faun, Aust. 539. 

G' Attalus lobatus J. Duv. Gen. 111 pl. 42 f. 210. — Kiesw. 
Nat. 1v, 604. 

Antholinus lobatus Muls. Vésicul. 180 pl. 5 £. 4. 

Troglops limbatus Mink Stett. Ent. Zeit. 1853, 59. 


gd‘ Noir-bronzé, un peu verdâtre, brillant, à pubescence 
très-fine et très-légère. Tête grosse, sensiblement plus 
large que le prothorax; front déprimé en avant, marqué 
entre les yeux de deux impressions qui se réunissent en 
arrière ; devant de la tête jaune jusqu’au bord interne des 
yeux et jusqu’à l'insertion des antennes, la couleur métal- 
lique s’arrêtant, entre les antennes, au niveau de leur 
insertion où elle est un peu échancrée en avant; dernier 
article des palpes noir. Antennes minces, à 1€ article 
subcylindrique, légèrement épaissi au sommet, 2° très- 
court, globuleux, 3° plus long, subégal au 4, un peu 
allongé, ainsi que les suivants; les 5 premiers articles 
sont testacés, le premier taché de brun en dessus. Protho- 
rax oblong, plus étroit que les élytres, fortement rétréci et 
étranglé en arrière, fortement déprimé transversalëment 
avant la base, avec celle-ci relevée en forme de bourrelet 
qui couvre en partie la base des élytres, convexe en avant 
et marqué d’un sillon longitudinal, finement et un peu 
rugueusement ponctué; le bourrelet postérieur est jaune. 
Elytres faiblement élargies en arrière, éparsément et ob- 
solètement ponctuées, ayant une étroite bordure latérale : 
et l’extrémité jaunes. Epimères mésothcraciques pâles. 
Segments de l'abdomen marginés de testacé, Pattes noires, 


ATTALUS, 143 


les antérieures testacées avec une ligne noire sur le dos 
des cuisses, cuisses et base des tibias intermédiaires sou- 
vent de la même couleur; tous les trochanters testacés. 

Q Tête moins grosse; le devant concolore, avec l’épis- 
tome testacé ; palpes bruns. Antennes à articles moins 
allongés. Pattes intermédiaires concolores. Epimères mé- 
sothoraciques souvent concolores. 

France, principalement dans le Midi. Espagne. Italie. Autriche. Algérie. 


On le trouve plus particulièrement sur les chênes verts. 
La tache de l'extrémité des élytres est parfois un peu 
diffuse. 


2. ATTALUS COARCTATUS Er. 


Niger, ore, antennarum basi, thoracis margine basali lato, 
pedibusque anterioribus flavis : thorace oblongo, postice coarc- 
tato, basi producto. — Long. 2 1/2 mill. 


G' Anthocomus coarctatus Kiesw. Nat. 1v, 604. 
_ Antholinus coarctatus Muls. Vésicul. 184. 
Malachius pusillus Dej. Catal. 


g' Noir, à reflets bleuâtres sur les élytres, brillant, à 
pubescence très-fine. Tête un peu plus large que le pro- 
thorax ; front biimpressionné en avant; devant de la tête 
jaune jusqu’en dedans des yeux. Antennes noires, avec 
la base testacée, les 2 premiers articles tachés de brun. 
Prothorax oblong, plus étroit que les élytres, rétréci et 
étranglé en arrière, fortement déprimé transversalement 
avant la base, avec celle-ci relevée en forme de bourrelet, 
convexe en avant et marqué d'un sillon longitudinal, 
finement et obsolètement ponctué ; la base est largement 
testacée et les côtés sont parfois de la même couleur. 
Elytres légérement élargies en arrière. Epimères méso- 
thoraciques jaunes. Pattes antérieures testacées, avec le 
dos des cuisses linéé de noir, les postérieures noires; 
tous les trochanters testacés. 

© Devant de la tête concolore, avec l’épistome et le 
labre d’un testacé brunâtre. Epimères mésothoraciques 
concolores. a 


Autriche. Grèce : Attique (Plason). 


144 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. 


Je n'ai vu que la © de cette espèce et la description 
du c'est empruntée à Erichson et Redtenbacher. 

Elle diffère de la précédente par sa couleur noire, ses 
élytres concolores ; Le prothorax est plus largemient jaune 


à la base et les élytres sont plus élargies en arrière : elle 


est plus voisine de la suivante, dont elle diffère principa- 
lement par la coloration du prothorax, 


3. ATTALUS CONSTRICTUS Er. 


Nigro-cæruleus, ore, antennarum basi, prothorace, pedibus- 
que anterioribus flavis ; thorace oblongo, postice coarctato, basi 
producto. — Long. 2 1/2 mill. 


Anthocomus constrictus Er. Entom,. 104. 
Antholinus constrictus Muls. Vésicul. 185. 
Malachius venustulus Dej. Catal. 


G Noir-bleu, brillant, à peine pubescent. Tête sensi- 
blement plus large que le prothorax; front marqué entre 
les yeux de deux impressions qui se réunissent en arrière; 
devant de la tête jaune jusqu'aux yeux et jusqu’à la base 
des antennes, la couleur métallique s’avançant, entre les 
antennes, jusqu’à la base de l’épistome où elle est arron- 
die en avant; dernier article des palpes noir. Antennes 
minces, à 1er article subcylindrique, légèrement épaissi 
au sommet, 2e court, globuleux, 3° un peu plus long, 
subégal au 4e, oblong, ainsi que les suivants ; les 5 pre- 
miers articles sont testacés, le 1°r taché de brun en des- 
sus, Prothorax oblong, plus étroit que les élytres, rétréci 
et étranglé en arrière, fortement déprimé transversale- 
ment avant la base, avec celle-ci relevée en forme de 
bourrelet qui couvre en partie la base des élytres, con- 
vexe en avant, très-obsolètement pointillé, entièrement 
rouge. Elytres un peu élargies en arrière, très-obsolèle- 
ment ponctuées. Epimères mésothoraciques pâles. Pattes 
testacées, avec le dos des cuisses antérieures et intermé- 
diaires linéé de noir, les cuisses et tibias postérieurs plus 
ou moins rembrunis, 

Q Devant de la tête concolore, avec l’épistome testacé. 

France méridionale : Marseille. Sardaigne. 

On le trouve sur la ronce. 


«io ) 


ATTALUS, 145 


4, ATTALUS APICALIS Perris. 


Nigro-œneus, oïe, antennarum basi, thorace, elytrorum apice, 
pedibusque anterioribus flavis ; thorace oblongo, postice coarc- 
tato, basi producto. — Long. 2 3/4 mill. 


Perris, Ann. Soc. Ent. Fr. 1864, 289; in Abeille x11, 14. 
Antholinus posticus Muls. Vésicul. 184. 


g' Noir-bronzé, brillant, à peine pubescent. Tête 
orosse, sensiblement plus large que le prothorax; front 
marqué entre les yeux de deux faibles impressions qui 
se réunissent en arrière ; devant de la tête jaune jusqu’aux 
yeux et jusqu’à l'insertion des antennes, la couleur mé- 
tallique s’arrêtant un peu au-delà de l'insertion des 
antennes, où elle est échancrée en avant; dernier article 
des palpes brun. Antennes à 1° article subcylindrique, 
légèrement épaissi au sommet, 2€ assez court, 3e un peu 
plus long, subégal au 4, oblong, ainsi que les suivants ; 
les 5 à 6 premiers articles testacés, le 1° taché de brun 
en dessus. Prothorax oblong, rétréci et étranglé en arrière, 
fortement déprimé transversalement avant la base, avec 
celle-ci relevée en forme de bourrelet qui couvre un peu 
la base des élytres, convexe en avant, à peu près lisse, 
entièrement rouge. Elytres très-peu élargies en arrière, 
obsolètement rugueuses, ayant le bord réfléchi et l’extré- 
mité jaunes. Epimères mésothoraciques pâles. Pattes testa- 
cées, avec le dos des cuisses antérieures et intermédiaires 
linéé de noir, les cuisses et tibias postérieurs rembrunis. 

Q Devant de la tête concolore, avec l’épistome testacé. 

Corse (Reiche, Bauduer). 


AA, Prothorax à peu près aussi long que large, ou légèrement transver- 
sal, non prolongé sur la base des élytres. 
B. Tête non prolongée en avant en forme de museau. Elytres couvrant 
à peu près entièrement l'abdomen, 
C. Antennnes légèrement ciliées (ANTHOLINUS Muls.). 


5. ATTALUS MARMOTTANTI Peyron. 


Viridi-æneus, ore, antennis pedibusque testaceis, thorace 
rufo, nigro-vittato, elytris apice rufis ; thorace oblongo, postice 
| angustato, — Long. 4 mill. 


L’ABEILLe, tome XV, — Malachides, — 1817. 9 


146 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES,. 


G' Inconnu. 

Q Vert-bronzé foncé, assez brillant, à pubescence blan- 
che très-fine, plus longue sur les élytres. Tête de la 
largeur du prothorax; front ayant une impression trans- 
versale bien marquée entre les yeux; devant des yeux, 
épistome et labre testacés, avec une tache brune sur le 
labre ; palpes testacés, à dernier article brun. Antennes à 
1er article allongé, subcylindrique, 2° court, presque glo- 
buleux, 3° un peu plus long, subégal au 4e, 3° et 4° arti- 
cles oblongs, les suivants allongés ; elles sont entièrement 
lestacées, à peine rembrunies à l’extrémité. Prothorax 
oblong, plus long que large, rétréci en arrière, sensible- 
ment déprimé transversalement avant la base, celle-ci 
légèrement relevée et couvrant un peu la base des ély- 
tres, très-obsolètement et un peu rugueusement pointillé, 
rouge, avec une bande longitudinale noire qui couvre 
tout le milieu, sauf une étroite marge basale et apicale. 
Elytres subparallèles, rugueuses, tachées de rouge à l’extré- 
mité. Epimères mésothoraciques jaunes. Paites testacées, 

Algérie : Biskra (Marmottan). 

Je n’ai vu qu'une seule Q de cette espèce remarquable. 
Sa forme et sa coloration toutes particulières permettent 
de la distinguer facilement, 


6. ATTALUS ÆMULUS Er, 


Niger, elytris viridi-æneis, ore, antennarum basi, tarsis, 
tibiisque anterioribus testaceis, thorace, elytrorumque macula 
apicali rufis ; thorace subquadrato, basim versus leviter angus- 
. tato, — Long. 3 1/2 mill. 

Q Anthocomus æmulus Er. Entom, 102. 

g' Inconnu. 

Q Noir, avec les élytres vert-bronzé, brillant, à pubes- 
cence grise, fine et serrée. Front assez fortement impres- 
sionné de chaque côté entre les yeux; devant des yeux, 
épistome et labre testacés ; palpes noirs. Antennes noires, 
avec l’extrémité du 1e article et des 2 suivants testacés. 
Prothorax à peu près aussi long que large, légèrement 
rétréci en arrière, convexe en avant, très-finement ponc- 
tué, entièrement rouge. Elytres un peu élargies en arrière, 


ATTALUS. 147 


à ponctuation très-fine et serrée, ayant une tache apicale 
rouge. Segments de l’abdomen finement marginés de 
testacé. Pattes noires, avec tous les tarses et les tibias 
antérieurs testacés. 

Sardaigne. 

Je ne connais pas cette espèce, dont la description est 
empruntée à Erichson. Elle diffère des espèces voisines 
par son prothorax entièrement rouge, convexe en avant, 
ses élytres plus élargies en arrière et marquées d’une 
tache limitée. 


7. ATTALUS SERICANS Er. 


Niger, elytris nigro-æneis, ore, antennarum basi, tarsis, 
tibiisque anterioribus testaceis ; thorace elytrorumque margine 
laterali tenui et apice rufs; thorace subquadrato, — Long. 
3 1/2 mill. 


Q Anthocomus sericans Er. Entom. 102. 
Antholinus sericans Muls. Vésicul. 157. 


g' Noir, avec les élytres noir-bronzé, brillant, à pubes- 
cence blanche très-fine, plus longue sur les élytres. 
Front obliquement impressionné de chaque côté entre les 
yeux; devant des yeux, épistome et labre testacés, avec 
une tache brune sur le labre; palpes testacés, avec le 
dernier article noir. Antennes à 1°7 article obconique, 
2e court, 3° un peu plus long, obconique, 4e plus long 
que le 3°, un peu allongé, 5° plus court que le 4e, oblong, 
ainsi que les suivants; elles sont noires, avec le dessous 
du 1° article et les 2 suivants testacés, Prothorax à peu 
près aussi long que large, à peine rétréci en arrière, 
entièrement rouge, avec le disque parfois taché de noir 
au milieu. Elytres subparallèles, obsolètement pointillées, 
ayant une étroite bordure latérale et l’extrémité rouges. 
Epimères mésothoraciques pâles. Segments de l’abdomen 
finement marginés de testacé. Pattes noires, avec tous les 
tarses, les tibias antérieurs et le plus souvent aussi les 
intermédiaires testacés. 

Q Front plus faiblement impressionné; 3e article des 
antennes oblong. 

Corse (Reiche, Bauduer). Sardaigne (Erichson). 


148 - MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. 


8. ATTALUS PARIETARIÆ Er. 

Niger, elytris viridi-æneis, ore, antennarum basi, tibiis tar- 
sisque testaceis ; thorace rufo, disco nigro ; elytris limbo late- 
rali, apicali et suturali testaceis, hoc antice abbreviato et ante 
medium leviter dilatato ; thorace subquadrato. — Long. 3 mill. 

Anthocomus parietariæ Er. Entom. 103. 


Noir, avec les élytres vert-bronzé, brillant, à pubes- 
cence blanche très-fine. Front avec une impression longi- 
tudinale de chaque côté, faiblement canaliculé au milieu; 
devant des yeux testacé, ainsi que l’épistome et Le labre; 
palpes bruns. Antennes brunes avec les premiers articles 
testacés en dessous. Prothorax à peine plus court que 
large, rétréci à la base, rouge testacé, avec le disque mar- 
qué d’une tache en forme de croix. Elytres finement et 
obsolètement ponctuées, ayant les bords latéral, apical et 
sutural testacés, la bordure suturale légèrement dilatée 
avant le milieu et raccourcie en avant. Pattes testacées, 
avec les cuisses antérieures tachées de noir en dessus, les 
postérieures entièrement de cette couleur. 

Sicile. 

Je ne connais pas cette espèce pour laquelle j’ai repro- 
duit la description d’Erichson. 

M. Kiesenwetter (Berl. Zeit. 1866, 270) pense que les 
caractères qui paraissent la séparer de l’A. ulicis sont trop 
légers pour qu’elle n’en soit pas considérée comme une 
simple variété. Il y a tout lieu de croire qu’elle en est fort 
différente et qu’elle se rapproche beaucoup, au contraire, 
de l'A. panormitanus ; la coloration de son prothorax paraît 
. être semblable, celle des élytres n’en différerait guères 

que par la bordure latérale entière et la suture testacée 
dans les deux tiers postérieurs. 


9. ATTALUS PANORMITANUS Ragusa. 
Niger, ore, antennarum basi tarsisque ferrugineis ; thorace 
flavo, disco nigro ; elytris apice flavis, lateribus anticis fascia- 
que ante medium suturæ interrupta, flavis ; thorace subquar 
drato. — Long. 3 mill. 
.Q Ragusa Soc, Ent, It. 1871, 283 ; in Abeille xx, 16. 
g' Inconnu. 


É* dd éd 


NOR STE TT SM A 


à D -Bass 


ATTALUS. 149 


Q Noir, brillant, à fine pubescence blanche. Front très- 
lécèrement-impressionné en avant; épistome testacé, la- 
bre noir; palpes noirs. Antennes à 1° article obconique, 
2° court, 3° un peu plus long que le 2°, subégal au 4, 
tous deux obconiques, les suivants assez courts; dessous 
des 4 premiers articles ferrugineux. Prothofax à peu près 
aussi long que large, un peu rétréci en arrière, légère- 
ment impressionné transversalement avant la base, rouge, 
avec une tache discoïdale noire qui occupe la plus grande 
partie de la surface et qui, étant échancrée aux 4 angles, 
affecte la forme d’une croix. Elytres subparallèles, obso- 
lètement pointillées, ayant l'extrémité jaune, ainsi qu’une 
bordure latérale qui atteint l'épaule et ne dépasse pas les 
deux tiers postérieurs ; cette bordure se dilate vers le tiers 
antérieur, en formant une fascie oblique, interrompue par 
la suture. Epimères mésothoraciques pâles. Segments de 
l'abdomen marginés de testacé. Pattes noires avec tous 
les tarses ferrugineux, ainsi que l'extrémité des tibias 
antérieurs. 

Sicile : Palerme, sur le monte Pellegrino. 

J'ai dû la communication de cette espèce à M. de Mar- 
seul, Elle est très-remarquable par sa coloration. 


10. ATTALUS LATERALIS Er. 


Niger, elytris nigro-æneis, ore et antennarum basi testaceis ; 
thorace rufo, macula discoidali nigra ; elytris apice rufis, late- 
ribus albo-maculatis ; thorace subquadrato. — Long. 3 mill. 


Anthocomus lateralis Er. Entom. 101. 
Antholinus lateralis Muls. Vésicul, 162. 


O' Noir, un peu bleuâtre ou verdâtre sur les élytres, 
brillant, à peine pubescent. Front impressionné au milieu; 
devant des yeux, épistome et labre testacés, avec une ta- 
che brune sur le labre ; palpes testacés avec le dernier ar- 
ticle noir. Antennes à 1° article obconique, 2° court, 3° 
un peu plus long que le 2, légèrement plus court que le 
4e, 3° et 4° obconiques, les suivants allongés ; dessous des 
4 premiers articles testacé. Prothorax à peu près aussi 
long que large, un peu rétréci en arrière, faiblement im- 
pressionné transversalement avant la base, rouge, avec 


150 . MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. 


une tache discoïdale noire. Elytres subparallèles, obsolè- 
tement pointillées, ayant une tache blanche vers le milieu 
du bord externe et l’extrémité rouge. Epimères mésotho- 
raciques pâles. Segments de l’abdomen bordés de testacé, 
Pattes noires, avec le dessous des cuisses antérieures et 
partie des tarses antérieurs souvent testacés. 

Q Front plus faiblement impressionné; devant de la 
tête plus foncé. 

France méridionale. Italie. Corse. Espagne. Algérie. 


On le rencontre sur les chênes, aux environs de Mar- 
seille. 
. Les tibias antérieurs et même portion des intermédiai- 
res et des postérieurs sont parfois brunâtres ou même 
testacés ; la tache latérale des élytres est sujette à dispa- 
raître, quoiqu’elle ne manque tout-à-fait que très-rare- 
ment. 


11. ATTALUS LABILIS Er. 


Niger, elytris virescentibus, antennarum bas tarsisque tes- 
taceis; thorace rufo, macula antica nigricante; elytris apice 
rufis ; thorace subquadrato. — Long. 2 1/2 mill. 


Q Anthocomus labilis Er. Entom, 106. 


d' Inconnu. 

Q Noir, avec les élytres noir-verdâtre, brillant, très- 
légèrement pubescent. Front avec une faible impression. 
Antennes noires, leurs 3 premiers articles testacés. Pro- 
thorax un peu plus étroit que les élytres, aussi long que 
. large, rouge, avec une tache noire sur la partie antérieure 
du disque. Elytres rouges à l’extrémité. Epimères méso- 
thoraciques concolores. Pattes noires, avec tous les tarses 
testacés, les postérieurs plus obscurs. . 

Sardaigne. 


Je ne connais cette espèce que par le description d’Erich- 
son que j'ai à peu près reproduite. Il est assez difficile de 
dire si elle est réellement distincte de quelqu’une des 
espèces voisines. Erichson dit qu’elle est plus petite et 
plus étroite et qu’elle en diffère par ses épimères conco- 
lores, au moins chez les ©. 


ATTALUS, 151 


12. ATTALUS VARITARSIS Kraaiz. 


Niger, elytris nigro-virescentibus, ore, antennarum basi, tar- 
sisque testaceis; thorace rufo, disco nigricante: elytris apice 
rufis ; thorace subquadrato. — Log. 3 à 3 1/2 mill. 

Anthocomus varitarsis Kraatz. Berl. Zeit. 1862, 270. 

Attalus varitarsis Kiesw. Berl. Zeit, 1866, 270. 

Attalus jocosus Kiesw. Nat. 1v, 602. 

Antholinus distinctus Muls. Vésicul, 154. 

Var. Thorace immaculato. 

© Malachius tarsalis Perris Ann. Soc. Ent. Fr. 1864, 
287 ; in Abeille x1r, 11. 

Malachius rufitarsis Dej. Cat. 


S' Noir, avec les élytres noïr-verdâtre ou bleuâtre, bril- 
lant, très-finement pubescent, avec des poils noirs assez 
serrés sur les élytres. Front assez profondément impres- 
sionné entre les yeux ; devant des yeux, épistome et labre 
testacés, avec l’épistome taché de noir; palpes noirs. An- 
tennes à 17 article subcylindrique, 2° court, 3° un peu 
plus long que le 2e, subégal au 4e, oblong, ainsi que les 
suivants ; elles sont noires, avec le dessous du 1° article 
et les 2° à 4° testacés. Prothorax à peu près aussi long 
que large, très-arrondi sur les côtés, obsolètement impres- 
sionné transversalement au-devant de la base qui est fai- 
blement relevée, rouge, avec une bande noire médiane 
assez étroite ne touchant ni le bord antérieur ni le posté- 
rieur, Elytres faiblement élargies en arrière, lécèrement 
rugueuses, avec l’extréfnité rouge. Epimères mésothora- 
ciques pâles. Segments de l'abdomen marginés de testacé, 
Pattes noires, avec tous les tarses testacés, les 2 premiers 
articles des tarses postérieurs plus ou moins rembrunis. 

© Front plus faiblement impressionné; devant de la 
tête moins largement jaune. 

France méridionale. Italie. Sicile (Reiche). Espagne. Algérie. 

On Ia rencontre principalement sur les joncs, au bord 
des ruisseaux, dans les environs de Marseille. 

Dans la variété tarsalis, la taille est un peu plus petite, 
le prothorax est entièrement rouge, ou marqué d’une ta- 
che discoïdale ponctiforme. Elle est propre à l'Algérie où 
elle est assez commune, 


152 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. 


Cette espèce se distingue de A. jocosus, dont elle est 
voisine, par sa forme plus étroite, son prothorax moins 
élargi et bien moins relevé en arrière, ayant une bande 
longitudinale moins large et plus restreinte et par ses 
tarses postérieurs testacés, 


13. ATTALUS JOCOSUS Er. 


Niger, elytris nigro-virescentibus, ore et antennarum basi 
testaceis ; thorace rufo, vitta dorsali nigra ; elytris apice rufis ; 
thorace transverso, ante basim impresso, — Long. 3 mill. 


© Anthocomus jocosus Er. Entom. 101. 
Antholinus jocosus Muls. Vésicul, 158. 


G' Noir, avec les élytres noir-bronzé ou bleuâtre, bril- 
lant, très-finement pubescent, avec des poils noirs assez 
serrés sur les élytres. Front assez profondément impres- 
sionné entre les yeux ; devant des yeux, épistome et labre 
testacés, avec le labre taché de noir; palpes noirs. Anten- 
nes à 1er article obconique, 2° court, globuleux, 3° plus 
long que le 2°, subégal au 4°, tous deux obconiques, les 
suivants oblongs; extrémité du 1° article, 2° et 3° pres- 
que en entier, testacés. Prothorax sensiblement plus large 
que long, impressionné transversalement au devant de la 
base qui est assez relevée, rouge, avec une bande noire 
médiane assez large qui n’atteint pas le bord antérieur. 
Elytres faiblement élargies en arière, un peu rugueuses, 
ayant l’extrémité rouge. Epimères mésothoraciques pâles. 
Pattes noires avec les 2 premiers articles des tarses anté- 
rieurs testacés, 

Q Front plus légèrement impressionné; devant de la 
tête moins largement jaune. 

Italie. Espagne. Algérie. 


Je n’ai pas vu la variété signalée par M. Mulsant, dans 
laquelle les pattes antérieures et partie même des inter- 
médiaires seraient testacées. 

Cette espèce est assez rare et la plupart des auteurs 
ont confondu avec elle, soit la précédente, soit le A. Tate- 
ralis, variété à bords des élytres concolores. 


ATTALUS. 153 


CC. Antennes assez fortement ciliées (ABRINUS Muls.) 


14, ATTALUS ANALIS Panz. 


Niger, capite antico, antennis pedibusque testaceis ; thorace 
rufo, disco nigricante ; elytris limbo laterali et apicali testaceo ; 
thorace subquadrato, elytris nitidis. — Long. 2 1/2 mill. 


Malachius analis Panz. Faun. Germ, 57. 

Anthocomus analis Er. Entom. 106, — Redt. Faun. Aust. 
539. 

Attalus analis Kiesw. Nat. 1v, 602. 

Antholinus analis Muls. Vésicul. 172. 

Malachius signaticollis Dej. Cat. 


S' Noir, brillant, à fine pubescence grise. Front assez 
fortement impressionné en triangle; devant de la tête 
testacé jusqu’au milieu du bord interne des yeux et jus- 
que dans l’impression; palpes testacés, avec le dernier 
article noir. Antennes assez fortement ciliées, à {er article 
obconique, un peu épaissi au sommet, 2° assez court, 3° 
plus long, subégal au 4°, les 3° à 6° un peu anguleux au 
sommet, les suivants oblongs; elles sont testacées, plus 
ou moins rembrunies à l’extrémité. Prothorax presque 
carré, légèrement rétréci en arrière, faiblement relevé à 
la base, rouge-testacé, avec une tache discoïdale noire, 
placée un peu en avant, généralement peu étendue et 
manquant souvent. Elytres presque lisses, bordées de tes- 
tacé sur les bords latéral et apical. Epimères mésothora- 
ciques pâles. Segments de l’abdomen finement marginés 
de testacé. Pattes testacées, avec le dessus des cuisses 
postérieures rembruni. 

© Front plus faiblement impressionné; devant de Ia 
tête noir, avec l’épistome testacé; palpes noirs; 3° à 6e 
articles des antennes non anguleux. Epimères mésothora- 
ciques concolores. 

France. Italie. Suisse. Autriche. Allemagne. 

Je l’ai trouvée principalement sur les chênes. 

Cette espèce peut être confondue avec la suivante : elle 
en diffère surtout par sa Laille ordinairement plus petite, 
ses antennes et ses pattes plus claires, par ses élytres 
d’un noir brillant et dont la bordure est moins nettement 
détachée du fond. 


154 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES, 


15. ATTALUS AMICTUS Er, 


Niger, capite antico, antennarum basi, pedibusque testaceis, 
femoribus posticis infuscatis; thorace rufo, disco nigricante ; 
elytris margine laterali et apicali testaceis ; thorace subqua- 
drato ; elytris parum nitidis. — Long. 3 mill. 

Anthocomus amictus Er. Entom. 105. 

Antholinus amictus Muls. Vésicul. 169, 

Anthocomus fagi Motsch. Et, Ent. 11, 56. 

Malachius marginatus Dej. Cat. 


g' Noir, peu brillant, à pubescence blanche fine et assez 
longue, peu garni de poils noirs sur les élytres. Front 
assez profondément impressionné entre les yeux, faible- 
ment sillonné sur le vertex; devant de la tête testacé jus- 
qu’au milieu du bord interne des yeux et jusqu’au fond 
de l'impression ; palpes testacés. Antennes assez fortement 
ciliées, à 17 article obconique, un peu épaissi au som- 
met, 2e assez court, globuleux, 3° plus long, subégal au 
4e, les 3° à 6° un peu anguleux au sommet, les suivants 
oblongs ; elles sont brunes, avec les 4 premiers articles 
testacés. Prothorax presque carré, légèrement rétréci en 
arrière, faiblement relevé à la base, rouge-testacé, avec 
une tache noire, oblongue, sur le disque. Elytres assez 
largement bordées de testacé sur les bords latéral et api- 
cal. Epimères mésothoraciques pâles. Pattes testacées, 
avec les cuisses postérieures noires, sauf à la base. 

Q Front plus faiblement impressionné; devant de la 
tête noir, avec l’épistome testacé; palpes noirs ; 3e à 6e 
articles des antennes non anguleux. Epimères mésothora- 
ciques concolores. 

France méridionale : Pyrénées. Italie. Espagne. 


Je l’ai rencontrée dans les Pyrénées-Orientales, sur les 
cistes, 


16. ATTALUS ULICIS Er. 


Niger, capite antico, antennis, tibiis tarsisque testaceis ; 
thorace rufo, disco nigro; elytris limbo laterali, apicali et 
suturali testaceis ; thorace subquadrato. — Long, 3 mill. 

Anthocomus ulicis Er, Entom, 105. 


ATTALUS. 155 


Antholinus ulicis Muls, Vésicul, 165, 
Malachius limbatus Dej. Catal. 
Var. Thorace rufo immaculato. 


G' Noir, peu brillant, à fine pubescence blanche, avec 
des poils noirs assez serrés sur les élytres. Front assez 
profondément impressionné au milieu, légèrement cana- 
liculé sur le vertex; devant de la tête testacé jusqu’au 
milieu du bord interne des yeux et jusqu’au fond de l’im- 
pression; palpes testacés. Antennes fortement ciliées, à 
1% article subcylindrique, un peu épaissi au sommet, 2 
court, globuleux, 3° plus long, subégal au 4°, tous deux 
un peu anguleux au sommet, les suivants oblongs; elles 
sont testacées, plus ou moins rembrunies à l'extrémité. 
Prothorax presque carré, légèrement rétréci en arrière, 
faiblement relevé à la base, rouge-testacé, avec une tache 
noire, oblongue, sur le disque. Elytres à ponctuation fine, 
serrée et rugueuse, ayant les bords latéral, apical et su- 
tural testacés. Epimères mésothoraciques pâles. Pattes 
testacées, avec les cuisses antérieures et intermédiaires 
plus ou moins tachéés de noir en dessus, les postérieures 
entièrement noires. 

Q Front plus légèrement impressionné; devant des 
yeux, épistome et labre testacés, avec le labre taché de 
brun; palpes bruns; 3e et 4° articles des antennes non 
anguleux. Epimères mésothoraciques concolores. 

Espagne. Algérie : Alger, Oran. Maroc. 

La variété à prothorax concolore est propre au Maroc. 


17. ATTALUS PICTUS Kiesw. 


Niger, capite antico, antennarum basi pedibusque testaceis, 
femoribus posticis infuscatis ; thorace rufo, disco nigro ; elytris 
testaceis, nigro-maculatis; thorace transverso. — Long. 2 3/4 
mal, 

Anthocomus pictus Kiesw. Stett. Zeit, 1850, 224; Ann. 
Doc. Ent. Fr. 1851, 618. 

Antholinus pictus Muls. Vésicul. 177. 


g‘ Noir, assez brillant, à pubescence blanche très-fine, 
avec des poils noirs peu serrés sur les élytres. Front assez 


156 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES, 


profondément impressionné entre les yeux et légèrement 
canaliculé sur le vertex; devant de la tête testacé jusque 
vers le milieu du bord interne des yeux et jusqu’au fond 
de l'impression : palpes testacés, avec le dernier article 
brun. Antennes ciliées, à 1°* article obconique, un peu 
épaissi au sommet, 2e assez court, 3° plus long, subégal 
au 4°, oblong, ainsi que les suivants ; elles sont testacées 
et rembrunies à l’extrémité. Prothorax un peu moins 
long que large, à peine rétréci en arrière, très-légèrement 
relevé à la base, rouge-testacé, avec une tache discoïdale 
noire, ordinairement assez grande. Elytres testacées, 
ayant sur chacune une tache humérale, une autre tache 
vers les deux tiers et une tache scutellaire, noires ; la ta- 
che humérale se réunit souvent à la tache scutellaire et 
celle-ci se prolonge quelquefois le long de la suture jus- 
qu’à la tache postérieure, laquelle n’atteint ni la suture, 
ni le bord externe. Epimères mésothoraciques pâles. Seg- 
ments de l’abdomen marginés de testacé. Paftes testacées, 
avec l’extrémité des cuisses postérieures noire. 

© Front plus faiblement impressionné ; devant de la 
tête noir, avec l’épistome testacé et plus ou moins rem- 
in .palpes noirs. Epimères mésothoraciques conco- 

ores. 
France : Pyrénées-Orientales. Espagne : Catalogne. 


On la rencontre sur les cistes. 


BB. Tête prolongée en avant, en forme de museau. Elytres laissant à 
découvert plusieurs segments de l’abdomen (Pelochrus Muls.). 


18. ATTALUS PALLIDULUS Er. 


Fuscus, capite nigro, ore testaceo, antennarum basi, tibiis 
tarsisque testaceis, thorace elytrisque flavis ; capite antrorsum 
producto ; thorace latitudine haud longiore ; antennis crassius- 
culis. — Long. t 1/2 à 2 mill. 


Q Anthocomus pallidulus Er. Entom. 107. 
Pelochrus pallidulus Muls. Vésicul, 190. 


g' Brun, peu brillant, faiblement pubescent. Tête noire, | 


prolongée en avant. Front largement et assez profondé- 
ment impressionné au milieu, légèrement canaliculé sur 


PR 


Ba fiiut ut at Re SDS LE te tt cod dd nd ho à 5 à 


ET Te VERT 


ATTALUS. 197 


le vertex ; devant des yeux, épistome et labre testacés, ce 
dernier plus ou moins rembruni ; palpes bruns. Antennes 
n’atteignant pas la moitié du corps, assez épaisses, à 1e 
article oblong, faiblement épaissi au sommet, 2e assez 
court, subglobuleux, 3° guère plus long que le 22, subégal 
au 4e, un peu oblong, ainsi que les suivants; les 4 pre- 
miers articles testacés, le 1% taché de noir en dessus. 
Prothorax pas plus long que large, un peu rétréci en ar- 
rière, jaune, avec le disque le plus souvent enfoncé. Ely- 
tres raccourcies en arrière, laissant à découvert les 2 der- 
niers segments de l’abdomen, jaune-pâle. Epimères mé- 
sothoraciques testacées. Pattes testacées, avec les cuisses 
brunes. - 

Q Front moins profondément impressionné, plus dis- 
tinctement canaliculé sur le vertex ; antennes à articles 
plus courts, presque transversaux. Elytres laissant à dé- 
couvert les 3 derniers segments de l'abdomen. 

France méridionale : Toulon. Portugal. Algérie. 


On Ia trouve sur les ombelilifères. 


19. ATTALUS FUSCULUS Peyron. 


Niger, antennarum basi, elytris, tibiis tarsisque brunneis ; 
capite autrorsum producto; thorace transverso; antennis gra- 
ciioribus. — Long. 1 3/4 à 2 mill. 

d° Inconnu. 

. © Noir, assez brillant, très-faiblement pubescent. Tête 
prolongée en avant. Front peu sensiblement impres- 
sionné ; épistome testacé. Antennes atteignant les trois 
quarts du corps, minces, à 1° article obconique, 2° assez 
court, presque globuleux, 3e guère plus long que le 2°, 
subégal au 4°, tous deux obconiques, les suivants allon- 
gés ; elles sont noires, avec les 2° à 4€ articles testacés, 
plus ou moins rembrunis en dessus. Prothorax transver- 
sal, nullement rétréci en arrière, ayant une faible impres- 
sion de chaque côté, au milieu du disque. Elytres rac- 


courcies en arrière, laissant à découvert les 2 derniers 


segments de l’abdomen, couvertes d’une ponctuation assez 
forte et peu serrée, entièrement d’un brun ferrugineux. 
Epimères mésothoraciques pâles. Segments de l’abdomen 


158 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES, 


marginés de brun. Pattes noires, avec tous les tibias et 
les tarses testacés. , 

Syrie : Beyrouth. 

Je n’ai trouvé que quelques individus © de cette es- 
pèce, dont le g‘ m'est encore inconnu, je les ai pris sur 
les fleurs, dans un endroit aride. 


XXI. — 2 article des tarses antérieurs des ©‘ recourbé. Prothorax 
transversal. 

A. Antennes des G° non flabellées; extrémité des élytres simple dans 
le même sexe; 2e article des tarses antérieurs des G° pectiné en des- 
sous. (Attalus Muls.) 

a. Elytres jaunes, avec une tache scutellaire métallique plus ou moins 
prolongée le long de la suture. 


20. ATTALUS SEMITOGATUS Fairm. 


Nigro-æneus, ore, antennarum basi pedibusque testaceis ; 
thorace flavo ; elytris testaceo-flavidis, macula scutellari viridi- 
ænea. — Long. 2 1/4 mill. | 

Ebœus semitogatus Fairm. Ann. Soc. Ent. Fr. 1863, 641. 


d Noir-bronzé, brillant, très-faiblement pubescent, 
avec des poils gris assez longs. Front un peu déprimé et 
légèrement impressionné entre les yeux; épistome et la- 
bre testacés, ce dernier taché de noir; palpes testacés, 
avec le dernier article noir. Antennes assez épaisses, n’at- 
teignant pas la moitié du corps, à 1* article oblong, 2e 
court, 3° plus long que le 2° et le 4, obconique, les sui- 
vants assez courts; elles sont noires, avec les 2° à 4° ar- 
ticles testacés. Prothorax transversal, jaune, parfois rem- 
bruni en avant. Elytres assez finement ponctuées, les 
points un peu inégaux et médiocrement serrés; elles sont 
d’un testacé-jaunâtre très-brillant, avec une tache foncée, 
à reflet vert métallique, mal limitée, couvrant les épaules 
et formant un triangle sur l’écusson; cette tache s’étend 
plus ou moins, le long de la suture, jusqu’à l'extrémité 
où parfois elle se dilate en occupant tout le bord apical. 
Epimères mésothoraciques pâles. Pattes testacées, avec le 
dessus des cuisses postérieures noir. 


ATTALUS, ; 159 


Q Front non déprimé; épistome et labre concolores ; 
antennes à articles courts, presque transversaux, à partir 
du 4e. 

Algérie (Reiche, de Marseul, Bauduer). 

J’ai vu des exemplaires chez lesquels les élytres sont 
presque entièrement métalliques, avec une tache latérale 
brune, un peu diffuse. Ils provenaient d'Oran. 

Le G' de cette espèce a les tarses antérieurs conformés 
comme ceux des Attalus, et c’est à tort que M, Faïrmaire 
l’a rangée parmi les Ebœus. 


aa. Elytres entièrement métalliques, rarement bordées de jaune laté- 
ralement. 


21. ATTALUS MELITTENSIS Peyron. 


Nigro-æneus, ore, antennarum bast, tibiis tarsisque testaceis : 
thorace rufo, disco nigro: elytris viridibus ; abdomine rufo. — 
Long. 3 mill. 

Var, Thorace rufo, immaculato. 


G! Noir-bronzé, assez brillant, à pubescence grise très- 
fine, mêlée de poils noirs. Front impressionné longitudi- 
nalement de chaque côté entre les yeux; épistome testacé ; 
palpes noirs. Antennes assez épaisses, un peu moins lon- 
gues que la moitié du corps, à 17 article oblong, 2° court, 
3e plus long que le 2°, subégal au 4°, obconique, les sui- 
vants un peu dentés en scie ; elles sont noires, avec les 
articles 2 à 4 testacés. Prothorax transversal, rouge, avec 
une bande médiane noire qui, le plus souvent, ne touche 
ni le bord antérieur ni le postérieur, et qui, quelquefois, 
disparaît complètement. Elytres à ponctuation assez forte 
et assez serrée, un peu rugueuse, d’un vert métallique, 
parfois bleu. Epimères mésothoraciques pâles. Abdomen 
rouge. Pattes noires, avec tous les tibias et les tarses 
testacés. 

Q Antennes à articles plus courts, non dentés en scie. 
Epimères mésothoraciques concolores. 

Italie : Etrurie (Reiche); Malte. 

Je l’ai trouvée très-communément à Malte, sur les fleurs 

de pissenlit, 


160 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. 


22. ATTALUS ERYTHRODERUS Er. 


Niger, ore et antennarum basi testaceis ; thorace rufo; elytris 
viridibus ; abdomine rufo. — Long. 2 1/4 à 2 1/2 mill. 

Er. Entom. 90. 

Var. Thorace antice, nigro-maculato. 

Attalus luxurians Er. Entom. 90. 

Var. Thorace omnino nigro. 

Attalus Genei. Küst. Kæf. Eur. 13, 13? 


g' Noir, brillant, à pubescence très-fine, mêlée de poils 
noirs. Front un peu déprimé en avant, ayant deux im- 
pressions longitudinales ; épistome et labre testacés, ce 
dernier taché de noir ; palpes noirs. Antennes de la loa- 
gueur de la moitié du corps, à 1% article oblong, 2° court, 
3e plus long que le 2°, subégal au 4°, obconique, les sui- 
vants oblongs; elles sont noires, avec les 4 premiers arti- 
cles testacés, plus ou moins rembrunis en dessus. Pro- 
thorax transversal, rouge, plus ou moins rembruni au 
milieu du bord antérieur. Elytres brillantes, à ponctua- 
tion fine et très-serrée, d’un vert ou bleu métallique. Epi- 
mères mésothoraciques concolores. Abdomen rouge. Pattes 
noires, avec les tarses brunâtres. 

Q Front moins déprimé en avant, 

Sardaigne. Sicile. Malte. 

Je ne vois guère d’autre différence au À. luxurians d’'E- 
richson que d’avoir le bord antérieur du prothorax taché 
de noir. Or, ayant vu des exemplaires de Sicile chez les- 
quels la partie antérieure du disque était rembrunie, je 
ne pense pas que l’on doive le séparer du À. erythroderus. 

Je ne crois pas non plus que l’A. Genei Küst. diffère de 
cette espèce; d’après la description il serait plus petit, 
et on peut supposer que le prothorax (dont la couleur 
n’est pas spécialement indiquée) doit être tout-à-fait noir. 


23. ATTALUS LUSITANICUS Er, 


Niger, ore et antennarum basi testaceis, thorace rufo, elytris 
viridibus, sat dense subtiliter punctulatis. — Long. 2 1/2 HE 
Er. Entom. 89. 


d' Noir, brillant, à pubescence peu sensible, avec des 


ATTALUS. 161 


poils noirs. Front un peu déprimé en avant, ayant 2 im- 
pressions longitudinales ; épistome et labre testacés ; pal- 
pes noirs. Antennes peu épaisses, moins longues que la 
moitié du corps, à 1° article oblong, 2€ court, 3° du dou- 
ble aussi long que le 2°, subégal au 4°, obconique, les 
suivants oblongs ; elles sont noires, avec les 3 premiers 
articles testacés, plus ou moins rembrunis en dessus. 
Prothorax transversal, rouge. Elytres brillantes, finement 
et assez densément pointillées, d’un vert ou bleu métalli- 
que. Epimères mésothoraciques concolores, Pattes noires. 
Q Antennes moins longues, à articles plus courts. 
Espagne méridionale. Portugal. Maroc. Algérie. Tunis. 


Cette espèce ressemble beaucoup à la suivante, dont 
elle diffère par sa taille ordinairement plus petite, sa 
forme un peu plus courte ; la ponctuation des élytres est 
plus obsolète et leurs poils sont moins longs ; en outre, 
la coloration de la bouche et des antennes sont différentes. 


24, ATTALUS BARBARUS Motsch. 


Niger, thorace rufo, elytris cœruleis ; antennis gracilibus, 
articulis oblongis ; elytris sat dense subtiliter punctulatis. — 
Long. 3 mill. 

Motsch. Et, Ent. 1853, 55. 

*  Attalus gracilentus Muls. Vésicul. 204 pl. 6 f, 2. 


S' Noir, brillant, à pubescence peu sensible, avec des 
poils noirs. Front un peu déprimé en avant, ayant 2 im- 
pressions longitudinales; épistome testacé; labre brun; 
palpes noirs. Antennes assez grêles, à articles allongés, 
au moins aussi longues que la moitié du corps, à 1°* ar- 
ticle oblong, 2° très-court, globuleux, 3° plus du double 
aussi long que le 2°, subégal au 4, obconique, les sui- 
vants allongés, un peu comprimés ; elles sont noires, avec 
le 2° article brunâtre. Prothorax transversal, rouge. Ely- 
tres brillantes, finement et assez densément pointillées, 
bleues. Epimères mésothoraciques concolores. Pattes 
noires. 

Q Antennes un peu moins longues que la moitié du 
corps, à articles assez courts. 

_ Algérie. Maroc. 


162 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES, 


M. Mulsant a pensé que son À, gracilentus pouvait peut- 
être se rapporter à l’A. barbarus de Motsch. Quoique je 
n’aie pas plus que lui vu les types de ce dernier auteur, 
je n’ai pas hésité à opérer cette réunion, car la descrip- 
tion de Motschulsky ne s’y oppose point et désigne assez 
clairement cette espèce si commune dans les environs 
d'Alger. Il dit, à la vérité, que les élytres sont plus forte- 
ment ponctuées que celles du dalmatinus, mais quoique 
ceci ne soit point exact, on sait que Motschulsky travaillait 
assez légèrement et qu’il a bien pu prendre Ponr le dal- 
matinus une toute autre espèce que lui. 


25. ATTALUS GRACILIS Kiesw. 


Niger, thorace rufo, disco nigro, elytris cœruleis; elytris 
dense sat fortiter punctatis. — Long. 2 1/2 mill. 

Kiesw. Berl. Zeit. 1865, 372, nota; Berl. Zeit. 1866, 269; 
in Abeïlle x11, 16. 

g' Noir, brillant sur la tête et le prothorax, beaucoup 
moins sur les élytres, ayant des poils noirs assez fins. 
Front avec une impression longitudinale de chaque côté; 
épistome testacé; palpes noirs. Antennes au moins aussi 
longues que la moitié du corps, à articles allongés, le 1er 
oblong, 2° très-court, 3° plus du double aussi long que le 
2e, subégal au 4°, obconique, les suivants allongés, un 
peu comprimés ; elles sont noires, avec le 2° article et 
parfois le dessous des 1° et 3° testacés. Prothorax trans- 
versal, rouge, ayant sur le disque une grande tache noire 
qui atteint le sommet et qui ne laisse à la base qu’une 
étroite bordure rouge. Elytres à ponctuation forte et 
serrée, très-nette, d’un vert ou bleu métallique, peu 
brillantes. Epimères mésothoraciques concolores. Pattes 
noires, 

Q Antennes un peu moins longues que la moitié du 
corps, à articles assez courts, 

Espagne méridionale : Cadix (Reïche). Algérie : Biskra (Reiche, de 
Marseul, Lethierry). 

[a tache discoïdale du prothorax est plus ou moins 
étendue latéralement et couvre parfois tout le prothorax, 
à l'exception d’une très-étroite bordure sur les côtés et à 


ATTALUS. 163 


la base ; la coloration de la base des antennes est plus ou 
moins claire et parfois les tibias antérieurs et intermé- 
diaires, ainsi que le bord des segments abdominaux, de- 
viennent un peu pâles. 


26. ATTALUS DALMATINUS Er. 


Niger, capite antico, antennarum basi pedibusque testaceis, 
femoribus posticis nigro-maculatis ; thorace rufo ; elytris cya- 
neis ; elytris lateribus costulatis, fortiter punctatis. — Long. 
3 mill. 

Er, Entom. 91. — Redt. Faun. Aust. 538. — Kiesw. 
Nat. 1v, 601. — Muls. Vésic. 207 pl. 6 f, 3. 

Var. Femoribus intermediis posticisque nigris. 

Attalus ionicus Miller Wien. Ent. Monat. 1862, 344; in 
Abeille 1, 18’. 

S' Noir, brillant, à pubescence grise très-fine, garni de 
poils noirs assez serrés. Front faiblement impressionné 
en avant; devant de la tête jaune jusqu'aux yeux et jus- 
qu’à l’insertion des antennes, la couleur métallique s’ar- 
rêtant, entre celles-ci, au niveau de leur insertion ; épis- 
tome et labre jaunes; palpes testacés, avec le dernier 
article noir. Antennes moins longues que la moitié du 
corps, à 1% article oblong, 2° court, 3° un peu plus long 
que le 2°, subégal au 4°, tous deux obconiques, les sui- 
vants courts, presque transversaux, un peu dentés en 
scie ; elles sont testacées, avec l’extrémité rembrunie. 
Prothorax fortement transversal, rouge. Elytres munies 
latéralement d’un pli élevé, à ponctuation assez forte et 
serrée, bleues. Epimères mésothoraciques pâles. Abdo- 
men ayant les 4 derniers segments jaunes. Pattes testa- 
cées, avec les cuisses postérieures ordinairement noires 
et le plus souvent aussi le dessus des intermédiaires. 

© Devant de la tête très-étroitement jaune. 

Autriche : Styrie, Dalmatie. Anatolie : Smyrne (Plason). 


D’après M. Mulsant, elle aurait été prise communément 
par M. de Kiesenwetter aux environs d’Olette, dans les 
Pyrénées-Orientales, mais j'ai de la peine à l’admettre : 
il serait possible que cette indication se rapportât plutôt 
à l’Ebœus glabricollis. 


164 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES.' - 


La coloration des pattes est fort variable chez cette es- 
pèce, sans qu'elles puissent toutefois devenir beaucoup 
plus foncées que dans le type décrit ci-dessus. C’est pour- 
quoi l’A. ionicus Miller, qui n’en diffère que par la colo- 
ration plus foncée des cuisses intermédiaires et posté- 
rieures, ne me paraît pas pouvoir en être séparé. Il a été 
trouvé sur des sapins, à Monte-Nero, dans l’île de Cépha- 
lonie : j’en ai vu des exemplaires, dans la collection Pla- 
son, venant du Parnasse, en Grèce. 


27. ATTALUS SICANUS Er. 


Niger, ore, antennarum basi pedibusque testaceis, femoribus 
posticis nigro-maculatis ; thorace rufo, vitta media nigra; ely- 
tris cϾruleis ; elytris lateribus costulatis, parum dense sat 
fortiter punctatis. — Long. 3 mill. 


G' Er. Entom. 91. — © J. Duv. Gen. 111 pl. 43 f. 2411. 
Malachius siculus Dej. Cat. 

Var. Thorace rufo, immaculato. 

Attalus dalmatinus Baudi Berl. Zeit. 1871, 126. 


O' Noir, brillant, à pubescence grise très-fine, garni de 
poils noirs assez serrés, Front biimpressionné en avant; 
épistome testacé ; palpes noirs. Antennes moins longues 
que la moitié du corps, à 1% article oblong, 2° court, 3° un 
peu plus long que le 2, subégal au 4°, tous deux obconi- 
ques, les suivants courts, presque transversaux, un peu 
dentés en scie; elles sont testacées, plus ou moins rem- 
brunies à l’extrémité, avec le dessus du 1° article noir. 


Prothorax fortement transversal, rouge, avec une large 


bande médiane noire. Elytres munies latéralement d’un 

pli élevé, à ponctuation assez forte, mais peu serrée, 
_ bleues. Epimères mésothoraciques concolores. Abdomen 
concolore. Pattes testacées, avec les cuisses postérieures 
ordinairement noires et le plus souvent aussi le dessus 
des intermédiaires. 

Q Antennes un peu plus minces. 

Sicile. 

La coloration des pattes est très-variable, sans qu’elles 
puissent cependant devenir beaucoup plus foncées que le 
type décrit ci-dessus. 


SE 


| 
| 
| 
| 
| 


ATTALUS. 165 


La bande du prothorax est rarement entière et elle a 
une tendance à s’étrangler aux deux tiers postérieurs, et 
à se bifurquer en arrière ; elle s’affaiblit peu à peu et 
finit par disparaître complètement : ce dernier cas est 
assez commun, et dans toutes les collections que j’ai exa- 
minées, les exemplaires ainsi colorés étaient étiquetés 
sous le nom de À. dalmatinus. 

L'espèce actuelle diffère pourtant notablement de la 
précédente par la ponctuation de ses élytres un peu moins 
forte et beaucoup moins serrée, par le devant de la tête 
concolore, les palpes et l’abdomen entièrement noirs. 


28. ATTALUS ANTICUS Kiesw. 


Niger, antennarum basi, femoribus apice tibiisque testaceis ; 
thorace rufo, antice infuscato, elytris nigro-violaceis ; elytris 
obsolete parce punctatis. — Long. 2 1/4 mill. 

Kiesw. Berl. Zeit. 1865, 393, nota; Berl. Zeit. 1866, 268: 
in Abeille x11, 15. 


Noir, brillant, garni de poils redressés fins et peu ser- 
rés. Front bifovéolé. Antennes des çf à articles obtusé- 
ment dentés en scie; elles sont noires, avec la base tes- 
tacée. Prothorax fortement transversal, rouge et rembruni 
au milieu du bord antérieur. Elytres à ponctuation obso- 
lète et peu serrée, un pet rugueuses, d’un noir violacé. 
Abdomen noir. Pattes noires, tous les tibias et les tarses 
testacés, ces derniers rembrunis à l'extrémité. 

Espagne : Castille. 

Je ne connais pas cette espèce, dont la description est 
empruntée à M. de Kiesenwetter. 


29. ATTALUS NOURRICHELI Cast. 


Viridi-æneus, ore, antennarum basi pedibusque testaceis, 
posticis nigris ; thorace postice flavo-limbato ; elytris lateribus 
el apiîce flavo-marginatis; elytris obsolete inæqualiter punc- 
tatis. — Long. 2 1/2 mill. 

Malachius Nourricheli Cast. Silb. Rev. 1v, 29. 

- Anthocomus transfuga Kiesw. Berl. Zeit. 1859, 58. 

Var, Thorace elytrisque concoloribus. 


166 _ F MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. 


Var. Thorace rufo, antice quadratim maculato. 
G' Attalus palliatus Baudi Berl. Zeit. 1871, 127. 


S' Vert-bronzé, brillant, à fine pubescence grise, garni 
de poils noirs assez longs et serrés. Front faiblement im- 
pressionné en avant; devant des yeux, épistome et labre 
testacés, ce dernier taché de noir; palpes noirs. Antennes 
moins longues que la moitié du corps, à 1% article 
oblong, assez épais, 2e court, globuleux, 3° un peu plus 
long que le 2e, subégal au 4e, tous deux obconiques, les 
suivants courts, presque transversaux, un peu dentés en 
scie; elles sont brunes, avec les 3 à 4 premiers articles 
testacés. Prothorax fortement transversal, élroitement 
bordé de jaune vers les angles postérieurs, avec la base 
parfois liserée de la même couleur, Elytres légèrement 
canaliculées sur le bord latéral, à ponctuation fine, assez 
serrée et obsolète, mêlée de points plus gros également 
obsolètes ; elles sont assez largement bordées de jaune 
sur les côtés et à l’extrémité; la bordure latérale parfois 
raccourcie en avant et n’atteignant pas l'épaule. Epimères 
mésothoraciques concolores. Segments de l’abdomen fine- 
ment bordés de testacé, le dernier entièrement testacé, 
Pattes testacées, ayant ordinairement les cuisses, les tibias 
postérieurs et une ligne sur les cuisses antérieures et in- 
_ termédiaires, noirs. 

Q Antennès plus minces; dernier segment de l’abdo- 
men concolore. 

Italie : Toscane, Rome. 

La bordure du prothorax, ou celle des élytres, peut dis- 
paraître et même quelquefois toutes deux ensemble, et 
alors le dessus du corps est entièrement vert-bronzé. 

.. Dans la variété palliatus, qui est propre à la Sardaigne, 

la couleur rouge envahit la base et les côtés du protho- 
rax, et ne laisse plus qu’une tache ques en 
avant, de la couleur foncière. 

Il n'y a pas de doute que cette espèce soit véritable- 
ment le M. Nourricheli de Castelnau, et ce nom doit lui : 
être restitué. 


ATTALUS. 167 


30. ATTALUS CYANEUS Rosh. 


Cyaneus, antennis basi piceis ; elytris dense fortius punctatis. 
— Long. 2 1/2 mill. 


Ebœus cyaneus Rosh. Thiere Andal, 152.—Kiesw. Nat, 1v 
607, nota. 
Attalus cyaneus Kiesw. Berl. Zeit. 1866, 269. 


° Bleu, parfois violet, brillant, à pubescence très-fine, 
avec des poils assez courts et serrés. Front légèrement 
biimpressionné en avant, fovéolé sur le vertex ; épistome 
testacé ; labre et palpes noirs. Antennes moins longues 
que la moitié du corps, à 1° article oblong, assez épais, 
2e court, 3° un peu plus long, subégal au 4e, tous deux 
obconiques, les suivants courts, légèrement dentés en 
scie ; elles sont noires, avec le dessous des 2 premiers 
articles d’un testacé brunâtre. Prothorax fortement trans- 
versal, ayant un sillon au devant de la base et des angles 


j postérieurs. Elytres munies d’un pli assez léger sur les 


bords latéraux, densément. et fortement ponctuées. Epi- 
mères mésothoraciques concolores. Segments de l’abdo- 
men assez largement bordés de jaune. Pattes noires, avec 
les tarses bruns. 

© Front plus légèrement impressionné ; antennes plus 
minces. 

Espagne méridionale : Sierra de Cordoba, Jaën. 

Un individu de cette espèce, que j'ai vu dans la collec- 
tion Reïiche, portait le nom de A. pectinatus Kiesw., avec 
lequel celle-ci me paraît n'avoir aucun rapport. 

Le nom de Rosenhaueri, proposé pour cette espèce par 
M. Reïiche (Ann. Soc. Ent. Fr. 1863, 131), ne peut être 
admis, dès le moment qu’elle ne fait point partie du 
genre Ebœus. 


31, ATTALUS ALPINUS Giraud. 
Niger, antennis basi brunneis, elytris cϾruleo-virescentibus, 
dense subtiliter punctatis. — Long. 4 mill. 


© Ebœus alpinus Giraud Verh. Zool, Bot. Ver, Wien, 1, 
132, — Redt. Faun. Aust. 540, 


168 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. 


Anthocomus alpinus Kiesw. Berl. Zeit. 1861, 384. 
Attalus alpinus Kiesw. Nat. 1v, 602. — Muls. Vésicul. 210. 


Noir, brillant, avec une pubescence noire assez fine et 
redressée. Front biimpressionné en avant. Antennes fai- 
blement dentées en scie, d’un brun foncé à leur base. 
Prothorax fortement transversal. Elytres à ponctuation 
fine, serrée et un peu rugueuse, d’un bleu-verdâtre. Ab- 
domen noir. Pattes noires, avec les tarses un peu bru- 
nâtres. 

Allemagne : Gastein, Engadine. Suisse : Valais. - 

Je ne connais pas cette espèce, dont la description est 
empruntée à M. de Kiesenwetter. 


32. ATTALUS PECTINATUS Kiesw. 
Nigro-viridis, antennis basi piceis; elytris obsolete rugoso- 
punctatis; © antennis pectinatis. — Long. 3 mill. 
G' Kiesw. Berl. Zeit. 1866, 268 ; in Abeïlle x1r, 15. 


cg‘ Vert-noirâtre, assez brillant, à pubescence grise ex- 
trèmement fine, à peine sensible. Parties de la bouche 
d’un testacé obscur. Antennes beaucoup plus longues que 
la tête et le prothorax, à 2e article court, nodiforme, 3° et 
4e dentés, les suivants pectinés, le dernier allongé; elles 
sont noires, avec les 2 premiers articles d’un testacé obs- 
cur en dessous. Prothorax transversal. Elytres obsolète- 
ment ponctuées-rugueuses. 

Q Inconnue. 

Espagne : Guadarrama. 

Je n’ai pas vu cette espèce, dont la description est em- 
pruntée à M. de Kiesenwetter, 


AA. Antennes des C' flabellées; extrémité des élytres plissée et appen- 
diculée dans le même sexe; 2 article des tarses antérieurs des G' 
uni en dessous. (Nepachys Thoms. Muls.). 


33, ATTALUS CARDIACÆ L, 


Niger, elytris apice rufis; G° antennis flabellatis, elytris 
apice impressis et appendiculatis. — Long. 2 3/4 mill, 
G' Cantharis cardiacæ Lin, Faun, Suec. n° 720, 


ATTALUS, 169 


Malachius cardiacæ Payk. Faun. Suec, 1, 272. — Gyll. 
Ins. Suec. 363. 


Anthocomus cardiacæ Er. Entom. 100, — Redt. Faun. 
Aust. 539. 


Attalus cardiacæ Kiesw. Nat. 1v, 600. 
Nepachys cardiacæ Muls. Vésicul. 194. 
Q Cantharis pedicularia Lin. Faun. Suec. n° 710. 


g Noir, brillant, à pubescence grise très-fine. Front 
légèrement déprimé au milieu; épistome et labre testa- 
cés, plus ou moins rembrunis ; palpes noirs. Antennes de 
la longueur des trois quarts du corps, à 1° article obco- 
nique, épaissi au sommet, 2° court, épais, globuleux, 3° 
près du double aussi long que le 2°, triangulaire, 4° sub- 
égal au 3e, flabellé, ainsi que les suivants, les rameaux 
devenant graduellement plus longs jusqu’au 7° article, 
les 7° à 10e subégaux, le 11° article allongé; elles sont 
noires, avec le 2e article brunâtre. Prothorax transversal, 
avec les côtés relevés vers les angles postérieurs. Elytres 
tachées de rouge foncé à l'extrémité, impressionnées au 
sommet et munies vers l’angle sutural d’un appendice 
noir, un peu élargi au bout et redressé. Epimères méso- 
thoraciques concolores. Segments de l’abdomen étroite- 
ment bordés de ferrugineux. Pattes noires. 

Q Antennes plus courtes que la moitié du corps, forte- 
ment pectinées à partir du 4° article ; élytres entières à 
l'extrémité. 

Suède. Allemagne. France. Suisse. 

Cette espèce, plus particulière aux contrées boréales de 
l’Europe, paraît rare partout. 


34, ATTALUS PULCHELLUS Muls. 


Niger, ore, thoracis lateribus et elytrorum apice rufis ; G' 
antennis flabellatis, elytris apice impressis et appendiculatis. 
— Long. 2 3/4 mill. 

Anthocomus pulchellus Muls. Op. Ent. 1861, 78. 

Nepachys pulchellus Muls. Vésicul. 198 pl. 5 f, 18 et 19. 

O' Noir, brillant, à pubescence grise très-fine. Front 
impressionné en avant; épistome testacé; labre et palpes 
noirs. Antennes plus longues que la moitié du corps, à 

L’ABgiLe, tome XV. — HMajachides. — 1877. 10 


“4 


170 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES, 


4er article obconique,-un peu épaissi au sommet, 2° court, 
épais, globuleux, 3° du double plus long que le 2°, sub- 
égal au 4e, triangulaire, 4° flabellé, ainsi que les sui- 
vants, les rameaux devenant graduellement plus longs 
jusqu’au 7e, les 7e à 10° subégaux, 119 article allongé; 
elles sont entièrement noires. Prothorax presque aussi 
long que large, noir, avec les côtés largement bordés de 
jaune. Elytres jaunes à l’extrémité, impressionnées au 
sommet et munies au bout d’un appendice noir, large, un 
peu bifurqué à son extrémité. Epimères mésothoraciques 
concolores. Segments de l’abdomen assez largement bor- 
dés de ferrugineux. Pattes noires, avec les genoux et par- 
fois l’extrémité des tibias antérieurs ferrugineux. 

Q Front biimpressionné en avant ; antennes plus cour- 
tes que la moitié du corps, fortement pectinées à partir 
du 4e article ; élytres entières à l’extrémité. 


France méridionale : Lyon, Marseille, Saint-Raphaël. 


35. ATTALUS AMÆNUS Peyron. 


Nigro-brunneus, ore, antennarum basi, prothoracis margini- 
bus, elytrorum fascia transversali plus minusve interrupta apti- 
ceque, pedibus, femorum basi excepta, flavo-testaceis ; G' an- 
tennis flabellatis, elytris apice impressis et plicatis. — Long. 
2 1/2 mill. 

Noir-brunâtre, moins foncé sur les élytres, brillant, à 
peine visiblement pubescent. Front très-faiblement im= 
pressionné sur le vertex et de chaque côté, près des yeux; 
devant des yeux jaune ; épistome jaune; labre presque 
entièrement brun; palpes bruns. Antennes un peu plus 
longues que la moitié du corps, à 1er article obconique, 
très-peu épaissi au sommet, 2° court, épais, globuleux, 
3e du double plus long que le 2e, subégal au 4°, triangu- 
laire, 4e et suivants flabellés, les rameaux devenant gra- 
duellement plus longs jusqu’au 7e, les 7e à 10e subégaux, 
le dernier article allongé; elles sont brunes, avec le des- 
sous du 1‘ article, et les 2e et 3° en entier, testacés. Pro- 
thorax à peu près aussi long que large, brun, entièrement 
bordé de jaune, les bordures latérales plus larges, échan- 
crées au milieu par la couleur foncière. Elytres brun-pâle, 


EBÆUS. 171 


ayant au milieu du bord latéral une tache jaune allongée 
qui n’atteint ni la base ni l’extrémité ; une autre tache de 
même couleur, presque carrée, occupe le milieu des ély- 
tres, séparée de la tache latérale par un intervalle plus 
ou moins étroit et séparée également de la suture par une 
marge très-étroite ; l'extrémité est largement jaune; elles 
sont impressionnées au sommet et un peu relevées au 
bout en un rebord assez épais; l’angle apical est légère- 
ment sinué, sans appendice. Epimères mésothoraciques 
jaunes. Abdomen jaune, avec une tache noire latérale sur 
chaque segment. Pattes testacées, avec la base de toutes 
les cuisses assez largement brune et les tibias postérieurs 
rembrunis au milieu. 

@ Antennes plus courtes que la moitié du corps, pec- 
tinées à partir du 4° article ; extrémité des élytres simple. 

Tarsous, au Kuleg-Boghaz. 

J’ai pris un seul couple de cette curieuse espèce ; la © 
_ à la coloration générale plus claire que le G, le prothorax 

est jaune avec le disque brun, mais ceci est peut-être ac- 
cidentel. 


VII. — EBÆUS Er. 
Er. Entom. 113, — Kiesw. Nat. IV, 605. — Muls. Vésicul. 210. 


Antennæ 11-articulatæ, lateribus capitis prope marginem 
anteriorem insertæ. 

Clypeus transversus, brevis, membranaceus. 

Palpi maxillares articulo ultimo subovato, apice truncato. 

Tarsi in utroque sexu 5-articulati, anteriores ©‘ articulo 
secundo apice producto, attenuato. 


Corps ovale-oblong, avec la tête moins large que Île 
prothorax, les yeux non saillants, le prothorax fortement 
transversal, les élytres assez convexes. 

Tête déprimée en avant chez les Gf. Epistome court, 
transversal, membraneux. Labre transversal. Palpes ma- 
xillaires filiformes, le dernier article aussi long que les 
deux précédents réunis, ovalaire, plus obtus chez les ©, 


172 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. 


largement tronqué au bout, le pénultième très-court, An- 
tennes insérées sur les côtés de la tête, près du bord an- 
térieur, un peu moins longues que la moitié du corps, un 
peu comprimées et dentées en scie à partir du 3° article, 
le 2° de moïtié plus court que le 1 et plus court que le 
3°, le dernier beaucoup plus long que le pénultième, 

Prothorax fortement transversal, très-légèrement im- 
pressionné de chaque côté en avant des angles posté- 
rieurs, 

Elytres assez convexes, subparallèles, ayant l'extrémité 
ordinairement impressionnée et appendiculée chez les G, 
très-finement ponctuées, pubescentes. 

Pattes médiocres, les postérieures plus longues que les 
autres, avec leurs tibias courbés. Tarses ayant leurs arti- 
cles diminuant de longueur du 2e au 4, le 5e plus long 
que le 4e, le 2° article des tarses antérieurs des œ pro- 
longé au-dessus du 3° en lame recourbée et atténuée au 
bout, Crochets munis à la base d’une membrane presque 
aussi longue qu'eux. 

Le faciès des Ebœus ne se rapproche guère que de celui 
des Attalus et, en tout cas, ils se distingueraient des au- 
tres genres par la forme des tarses antérieurs des œ. Il 
est très-facile de les confondre avec les espèces de la sub- 
division des Aftalus proprement dits : on les reconnaîtra. 
à la forme des palpes maxillaires qui sont ovalaires et 
largement tronqués au bout, à la lame du 2e article des 
tarses antérieurs des © amincie au bout, affectant la for- 
me d’un crochet et non pectinée en dessous, à leurs ély- 
tres pubescentes et non poilues, dont l’extrémité est pres- 
que toujours impressionnée et appendiculée chez les G. 


À. Elytres entièrement testacées. 1,E. chloroticus Fairm, 
AA, Elytres non entièrement testacées, 
B. Prothorax entièrement rouge, ou rouge avec le milieu 
noir. 
C. Elytres ayant une bande médiane transversale jaune. 
2, E. eximius Peyr. 
CC. Elytres sans bande transversale jaune. 
a. Extrémité des élytres rouge. 
b. Elytres bleues. 3, E, collaris Er. 


EBÆUS, 173 


bb. Elytres noires. 4. E. caspius Peyr. 
aa. Extrémilé des élytres concolore. 
©. Prothorax entièrement rouge. 
d. Appendice externe des élytres des ç', jaune. 
e. Tibias postérieurs noirs. 5. E. éhoracicus OI, 
ee. libias postérieurs testacés. 6. E, humilis Er. 
dd. Appendice externe des élytres des G', noir. 
f, Tibias postérieurs testacés. 7. E. affinis Lucas. 
ff. Tibias postérieurs noirs. 8.E.glabricollis Muls. 
ec. Prothorax ayant une bande noire au milieu. 
9, E. cyaneus Cast. 
BB. Prothorax entièrement noir ou bleu. 
a. Elytres bleues ou verdâtres. 
b. Appendice externe des élytres des c', noir. 
10. E. cœrulescens Er. 
bb. Appendice externe des élytres des c", testacé. 
c. Extrémité des élytres concolore dans les 2 sexes, 
ou finement bordée de rouge chez les © seulement, 
d. Extrémité des élytres concolore dans les 2 sexes. 
e. Tibias postérieurs noirs. 11. E. Baudueri Peyr. 
ee, Tibias postérieurs testacés. 
12. E. appendiculatus Er. 
dd, Extrémité des élytres concolore chez les G, fine- 
ment bordée de rouge chez les Q. 
f. Prothorax et élytres bleus; tibias postérieurs 


testacés. 13. E. flavobullatus Mars. 
ff. Prothorax noir; élytres d’un noir bleu; tibias 
postérieurs noirs. 14. E. nigricollis Küst. 


ce. Extrémité des élÿtres largement Lacie de jaune 
dans les 2 sexes. 
2. Antennes ayant la base seule  : tibias 
postérieurs noirs. 15. E. rubetorum Peyr. 
gg. Antennes entièrement testacées, ainsi que les 
tibias postérieurs. 
h. Cuisses intermédiaires testacées, les posté- 
rieures entièrement noires. 
16. E. mendax Kiesw. 
hh. Cuisses intermédiaires et postérieures noires 
à la base, 17, E, rufipes Moraw. 
aa. Elytres noires. 


10. 


174 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES, 


1, Extrémité des élytres tachée de rouge ou de 
jaune dans les 2 sexes. 
j. Tibias postérieurs partiellement noirs. 
418. -E. abietinus Abeiïlle. 
.jj. Tibias postérieurs entièrement testacés. 
19, E. pedicularius Schranck. 
ii. Extrémité des élytres concolore dans les 2 
sexes, parfois rouge chez les G', très-étroite- 
ment bordée de cette couleur chez les ©. 

k. Antennes testacées, à peine rembrunies à 
l'extrémité, dessus du corps légèrement 
pubescent, 20. E, flavicornis Er. 

kk, Antennes noires, testacées à la base; 
dessus du corps à pubescence épaisse. 

21. E. velatus Peyr. 


À. Elytres entièrement testacées. * 


1, EBÆUS CHLOROTICUS Fairm. 


Nigro-brunneus, capite, antennarum basi pedibusque flavo- 
testaceis ; thorace excepta macula discoidali fusca elytrisque 
pallide testaceis; G' antennis dentatis, elytris apice integris, — 
Long. 2 1/2 à 3 mill, 


Fairm. Ann. Soc. Ent, Fr. 1863, 642, 


S' Brun-noir, brillant, garni de poils noirs assez longs 
et peu serrés. Tête roussâtre, très-légèrement déprimée 
sur le front; labre et palpes bruns. Antennes un peu 
moins longues que la moitié du corps, à 1° article obco- 
nique, 2° très-court, 3° près du double aussi long que le 
2°, obconique, 4° plus long et plus large que les 3° et 5e, 
triangulaire, 5° également triangulaire, les suivants den- 
tés ; elles sont d’un brun-noir, avec les 3 ou 4 premiers 
articles testacés, Prothorax fortement transversal, rebordé 
à la base et aux angles postérieurs, d’un testacé livide, 
avec une tache brune sur le milieu du disque. Elytres à 
ponctuation écartée et assez obsolète, d’un testacé livide, 
entières à l'extrémité, Epimères mésothoraciques conco- 
lores, Abdomen ayant les trois derniers segments d’un 


EBÆUS, 175 


testacé brunâtre. Pattes jaune-testacé, avec les tarses rem- 
brunis. 

Q Front non déprimé; antennes à 3° et 4° articles ob- 
coniques, 5° et suivants légèrement dentés en scie. 

Algérie : Biskra. 

J'ai vu 2 exemplaires, O' et ©, de cette curieuse es- 
pèce dans la collection Reiche. Elle est remarquable par 
sa coloration particulière et par les élytres du G' simples 
à l'extrémité, 


AA. Elytres non entièrement testacées. 
B. Prothorax entièrement rouge, ou rouge avec le milieu noir. 
C. Elytres ayant une bande médiane transversale jaune. 


2. EBÆUS EXIMIUS Peyron. 


Niger, ore, antennarum basi, thoracis lateribus, elytrorum 
apice, tibiisque quatuor anterioribus rufis, elytrorum fascia 
transversa communi in medio pallide flava. — Long. 4 mill. 


g' Inconnu. 

Q Noir, brillant, garni de poils noirs assez longs et 
peu serrés. Front obsolètement biimpressionné en avant; 
devant de la tête rouge-ferrugineux jusqu’au niveau de 
l'insertion des antennes ; épistome, labre et palpes ferru- 
oineux. Antennes à 1°* article obconique, 2€ court, 3° 
presque du double plus long que le 2°, subcylindrique, 
4e à 5° triangulaires, les suivants fortement pectinés ; 
elles sont d’un jaune ferrugineux, rembrunies vers l’ex- 
| trémité. Prothorax fortement transversal, rebordé à la 
| base et aux angles postérieurs, noir, avec les bords laté- 
| raux assez largement rouges. Elytres à ponctuation écar- 
iée et assez obsolète, noires, ayant une tache apicale 
étroite, rouge, et vers le milieu une bande transversale 
commune, s’élargissant un peu à la suture, d’un jaune 
pâle. Epimères mésothoraciques concolores. Abdomen 
ayant les 3 derniers segments non couverts par les ély- 
tres, noir, avec les intersections des segments ventraux 
rouges. Pattes noires, avec les tibias et les tarses des pos- 
térieures jaune-ferrugineux, 

Syrie. 


176 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. 


J'ai vu 2 © de cette remarquable espèce dans la collec- 
tion Reiche, où elles étaient notées de Syrie et données 
par M. Gemminger, sans indication plus précise. 

N'ayant pas eu le G' sous mes yeux, je ne puis dire 
avec certitude que cette espèce doive figurer dans le 
genre actuel plutôt que dans le genre Aftalus : elle a, en 
effet, plus d’un rapport avec les Nepachys, mais, d’après 
sa forme générale, il m’a semblé qu’elle était mieux pla- 
cée ici, 


CC. Elytres sans bande transversale jaune. 


3. EBÆUS COLLARIS Er. 


Niger, elytris cϾruleis, antennarum basi, pedibus exceptis 
femoribus posticis, thorace elytrorumque apice rufis; G' elytris 
_ apice impressis et appendiculatis, appendiculis ambo rufis. — 
Long. 4 mill. 


Er. Entom. 117. — Kiesw. Nat. 1v, 609, — Muls. Vé- 
sicul. 223, 

Ebœus congressarius Fairm. Ann. Soc. Ent. Fr. 1857, 637. 

G° Malachius vicinus Dej. Cat. 

Q Malachius sanguinicollis Dej. Cat. 

Var. Ore, labro, palpis et antennis testaceis. : 

Ebœus flavifrons Baudi Berl. Zeit. 1871, 126. 


g' Noir, brillant, à pubescence blanche très-fine. Front 
noir ; épistome testacé ; labre noir; palpes jaunes, avec le 
dernier article noir. Antennes de la longueur de la moitié 
du corps, à 1° article allongé, 2° très-court, 3° près du 
double aussi long que le 2°, et un peu plus court que le 
. ke, 3° et 4e oblongs, les suivants allongés ; elles sont tes- 
tacées et ordinairement rembrunies à partir du 5e article. 
Prothorax fortement transversal, finement rebordé à la 
base et aux angles postérieurs, rouge. Elytres très-fine- 
ment et densément pointillées, bleues, largement tachées 
de rouge à l’extrémité, impressionnées au sommet, ayant 
2 appendices jaunes, dont l’interne placé au-dessus de 
l’angle apical, petit, linéaire, incliné en arrière, l’externe 
placé sur le bord apical, grand, élargi en oreillette, re- 
dressé. Abdomen noir, les 3 derniers segments souvent à 


| 


| 


EBÆUS. 177 


découvert. Pattes jaunes, avec les cuisses postérieures et 
la base des antérieures et intermédiaires noires. 
Q Extrémité des élytres entière. 


Europe méridionale. France méridionale : Marseille, Pyrénées, Basses- 
Alpes. Italie. Sicile. Espagne. Algérie. Grèce. Caramanie : Tarsous. 


Les antennes sont parfois entièrement testacées, ainsi 
que les palpes et les cuisses antérieures et intermédiaires; 
les cuisses postérieures sont parfois partiellement testa- 
cées et elles le sont en totalité chez les individus prove- 
nant de Tarsous. 


4, EBÆUS CASPIUS (Becker) Peyron. 


Niger, antennis, pedibus exceptis femoribus posticis, thorace, 
elytrorumque apice rufis; SG! elytris apice impressis et appen- 
diculatis, appendiculis ambo rufis. — Long. 2 1/2 mill. 


SG‘ Noir, brillant, à peu près glabre. Front un peu dé- 
primé en avant; épistome testacé ; labre noir; palpes 
jaunes. Antennes presque aussi longues que la moitié du 
corps, à 1° article allongé, 2° court, 3° un peu plus long 
que le 2°, subégal au 4°, oblong, ainsi que les suivants; 
elles sont entièrement testacées, Prothorax transversal, 
finement rebordé aux angles postérieurs, rouge. Elytres à 
peu près lisses, largement tachées de rouge à l’extrémité, 
impressionnées au sommet, ayant 2 appendices jaunes, 
dont l’interne placé au-dessus de l’angle apical, petit, 
linéaire, incliné en arrière, l’externe placé sur le bord 
apical, grand, élargi en oreillette, redressé. Abdomen 
noir. Pattes jaune testacé, avec les cuisses postérieures 


| noires, 


À 
| 


Q Inconnue. 
Russie méridionale : Sarepta. 
J'en ai vu 2 individus dans la collection Bauduer por- 


tant le nom de caspius Becker que je suppose inédit. Cette 
espèce est facile à distinguer de la précédente à sa taille 


| beaucoup plus petite, ses élytres noires et non bleues, 


presque tout-à-fait lisses et glabres. 


178 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. 


ÿ. EBÆUS THORACICUS O1 


Niger, elytris viridi-cæruleis, antennarum basi, thorace, 
tibiis quatuor anterioribus tarsisque omnibus rufis ; c' elytris 
apice appendiculatis, appendiculis ambo testaceis. — Long. 
2 1/2 mill. 

Malachius thoracicus OI. Ent, 11, 27 p. 9 pl. 2 f, 10. 

Ebœus thoracicus Er. Entom. 116. — Redt. Faun. Aust. 
540. — Kiesw. Nat. 1v, 608. — Muls. Vésicul. 226. 


g' Noir, brillant, à pubescence blanchâtre extrêmement 
fine. Front ordinairement impressionné au milieu du ver- 
tex, ayant derrière l’épistome une fovéole assez légère; 
épistome testacé ; labre noir; palpes testacés, avec le der- 
nier article noir. Antennes moins longues que la moitié 
du corps, à 1° article allongé, 2° très-court, 3° du double 
aussi long que le 2°, subégal au 4e, oblong, les suivants 
plus épais, un peu obconiques; elles sont noires, avec 
l'extrémité et quelquefois le dessous du 1% article et les 
2 ou 3 suivants en partie ou en totalité, testacés. Protho- 
rax fortement transversal, rouge. Elytres d’un bleu-ver- 
dâtre, finement et densément pointillées, les points un 
peu rugueux dans la partie postérieure, déprimées avant 
l’extrémité, légèrement calleuses au-dessus de l’angle 
apicak externe, repliées en dessous vers l’angle apical, 
avec 2 appendices, l’interne testacé, plus ou moins bru- 
nâtre, très-petit, linéaire, incliné en avant, placé au-des- 
sous du pli, l’externe jaune, grand, oblong, placé à l’an- 
gle apical externe. Abdomen noir. Pattes noires, avec 
l'extrémité des cuisses et les tibias des 4 antérieures, aïnsi 
que tous les tarses, testacés. 

Q@ Front uni; élytres à ponctuation non nue en 
arrière, entières au sommet. 

France. Allemagne. Espagne. 


On la trouve dans les environs de Marseille, sur les 
fleurs. 


6. EBÆUS HUMILIS Er. 


Niger, elytris cœruleis, antennarum basi, thorace, pedibus- 
que exceplis femoribus basi, rufis; G' fronte impressa, elytris 


EBÆUS, 179 


apice appendiculatis, appendiculis ambo rufis. — Long. 
2 4/2-mill. 

G' Er. Entom. 116. 

Q Ebœus viridifrons Schauf, Ins. Il. Baléares, 1869, 18; 
in Abeille xt1, 18? ; 


© Noir, brillant, à pubescence blanche très-fine. Front 
légèrement impressionné de chaque côté sur le vertex, 
ayant derrière l'épistome une fovéole assez profonde ; 
épistome testacé ; labre noir; palpes testacés, avec le der- 
nier article noir. Antennes moins longues que la moitié 
du corps, à 1° article allongé, 2e très-court, 3° du double 
plus long que le 2°, subégal au 4e, oblong, les suivants 
plus épais, un peu obconiques ; elles sont noires, avec le 
dessous du 1e article et les 2 ou 3 suivants testacés. Pro- 
thorax fortement transversal, rouge. Elytres bleues, fine- 
ment et obsolètement pointillées, déprimées avant l’ex- 
trémité, repliées en dessous vers l’angle apical, avec 2 
appendices, l’interne brun, très-petit, en lame bifide, 
placé au-dessous du pli, l’externe jaune, grand, cultri- 
forme, placé à l’angle apical externe. Abdomen noir. 
Pattes testacées, avec la base de toutes les cuisses noire, 
les postérieures plus largement. 

Q Front sans impressions; antennes plus minces; ély- 
_ tres entières à l’extrémité. 

Sardaigne (Erichson). Espagne méridionale (Kiesw.). Iles Baléares 
(Schaufuss). Algérie. 


J'ai décrit cette espèce d’après un individu G‘ et plu- 
sieurs © de la collection Marmottan, dans laquelle ils 
portaient le nom de E. affinis et provenant d'Algérie; j’en 
ai vu encore une © provenant aussi d'Algérie, dans la 
collection de Marseul. 

La description ci-dessus diffère en quelques points de 
|: celle d'Erichson, mais ces différences étant peu sensibles 
et pouvant résulter de la localité, j’ai cru devoir rapporter 
les individus que j'avais sous les yeux à son E. humilis. 
D’après cet auteur, la taille devrait être plus petite que 
| celle de Æ. thoracicus (1 1/4 lig. au lieu de 1 1/3 lig.), la 
| forme plus étroite (augustulus), les cuisses un peu plus 
| foncées (femoribus anterioribus apice, tibiis tarsisque omnibus 


180 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. 


testaceis), tandis que notre espèce est à peu près de même 
taille que le E. thoracicus, non sensiblement plus étroite 
et la base seule de toutes les cuisses est noire. 

. J'ai rapporté aussi à cette espèce, maïs avec plus de 
doute, le E. viridifrons Schauf; des Iles Baléares, dont 
l’auteur n'aurait connu que la © , si son espèce est réelle- 
ment un Ebœus. Les principales différences sont la taille 
qui est indiquée plus grande que celle du fhoracicus et la 
courte pubescence noirâtre dressée des élytres; si ce dernier 
caractère était bien exact, l’espèce appartiendrait au genre 
Attalus et elle serait réellement nouvelle, car je ne vois 
aucune espèce d'Europe de ce dernier genre à laquelle 
elle pût être rapportée. 


7, EBÆUS AFFINIS Lucas, 


Niger, elytris cyaneis, antennarum basi, thorace, tibiis 
tarsisque omnibus flavis; c' elytris apice appendiculatis, 
appendicula externa nigra. — Long. 2 1/2 mill. 

Malachius affinis Lucas Expl. scient. Alg. Ent. 193 
Die Ce 

g' Noir, brillant, à pubescence blanche très-fine., Front 
biimpressionné en avant, ayant une fovéole légère au 
milieu du vertex; épistome testacé, souvent obscurci ; 
labre et palpes noirs. Antennes un peu moins longues 
que la moitié du corps, à 1% article allongé, 2e court, 
3e près du double aussi long que le 2e, subégal au 4e, 
oblong, les suivants plus épais, un peu obconiques ; elles 
sont noires, avec l'extrémité du 1% article et les deux 
suivants en partie ou en totalité, testacés, Prothorax for- 


tement transversal, rouge. Elÿtres d’un bleu-violet, très- | | 


finement et très-densément pointillées, les points un peu 
rugueux dans la partie postérieure, légèrement déprimées 
avant l'extrémité, un peu calleuses au-dessus de l’angle 
apical externe, repliées au-dessous vers l'angle apical, 
avec deux appendices, l’interne brun, très-petit, en forme 
de lamelle, placé au-dessous du pli, l’externe noir, grand, 
cultriforme, placé à l’angle apical externe. Abdomen noir. 
Pattes noires, avec l'extrémité des quatre cuisses anté- 
rieures, tous les tibias et les tarses jaunes, 


EBÆUS. 181 


Q Front uni; élytres à ponctuation non rugueuse en 
arrière, entières au sommet. 

Algérie. 

Cette espèce est très-voisine de l'E. humilis; elle en 
diffère, outre sa coloration, par les élytres plus distincte- 
ment pointillées et à points un peu rugueux vers l’extré- 
mité chez les G', calleuses au bout, 


8. EBÆUS GLABRICOLLIS Muls. 


Niger, elytris cyaneis, antennarum basi, thorace, tibis 
quatuor anterioribus tarsisque omnibus flavis: S' elytris apice 
appendiculatis, appendicula externa nigra. — Long. 2 1/2 
mill. 

Mulsant Vésicul. 229. 


© Noïr, très-brillant, à peine pubescent. Front un peu 

déprimé ; épistome testacé ; labre et palpes noïrs. Antennes 
un peu moins longues que la moitié du corps, à 1% article 
allongé, 28 très-court, 3° près du double aussi long que 
le 2€, un peu plus court que le 4°, obconique, les suivants 
plus épais; elles sont noires, avec Le dessous du 1° article 
et les deux suivants en partie ou en totalité jaunes. 
Prothorax fortement transversal, rouge, Elytres d’un bleu 
foncé, très-finement et obsolètement pointillées, faible- 
ment déprimées avant l’extrémité, repliées en-dessous 
vers l'angle apical, avec deux appendices, l’interne pâle, 
très-petit, linéaire, incliné en avant, placé au-dessous du 
pli, l’externe noir, grand, oblong, placé à l’angle apical 
externe. Abdomen noir. Pattes noires, avec l’extrémité 
des cuisses et les tibias des 4 antérieures, ainsi que tous 
les tarses, testacés. 

Q Elytres entières au sommet. 

Pyrénées-Orientales : Collioure. 

J'ai vu le G' dans la collection Abeille et la o dans la 
collection de Marseul, 

Cette espèce est bien distincte, quoique voisine des 3 
précédentes, dont elle diffère par sa coloration; les ap- 
pendices des élytres du of ont la même forme que chez 
VE. thoracicus, mais elle se rapproche davantage de l'E. hu- 
milis par les élytres à ponctuation non rugueuse vers l’ex- 


L’ABEILLE, tome XV. — #alachides. — 18177, 41 


182 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. 


trémité, ni calleuses au bout; elle est plus brillante, plus 
obsolètement pointillée et moins pubescente qu'aucune 
des 3 espèces précédentes. 


9, EBÆUS CYANEUS Cast, 


Niger, elytris nigro-cyanescentibus, antennarum basi, tho- 
racis lateribus, tibiis anterioribus tarsisque omnibus flavis ; 
S' elytris apice appendiculatis, appendicula externa nigra. — 
Long. 2 1/2 mill. | 

Malachius cyaneus Cast. Silb. Rev, 1v, 28. 

Q Ebœus tœniatus Muls. Vésicul, 223. — Baudi Berl. 
Zeit, 1871, 126. 


- & Noir, brillant, à peine pubescent. Front un peu dé- 
primé ; épistome brun ; labre et palpes noïts. Antennes 
un peu moins longues que la moitié du corps, à 1+ article 
oblong, épaissi, 2° court, 3° un peu plus long que le 2° et 
plus court que le 4e, obconique, les suivants plus épais; 
elles sont noires, avec le dessous du 1% article et les 2.ou 
3 suivants en partie ou en totalité, jaunes. Prothorax for- 
tement transversal, rouge, avec une large bande médiane, 
noire. Elytres d’un noir bleuâtre, très-finement et obsolè- 
tement pointillées, faiblement déprimées avant l’extré- 
mité, légèrement calleuses au-dessus de l’angle apical 
externe, repliées en dessous vers l’angle apical, avec 2 
appendices, l’interne pâle, très-petit, linéaire, incliné en 
avant, placé au-dessous du pli, l’externe noir, grand, 
oblong, placé à l’angle apical externe. Abdomen noir, 
Pattes noires, avec l’extrémité des cuisses et les tibias 
antérieurs, souvent aussi l’extrémité des tibias intermé- 


 diaires et tous les tarses testacés, 


Q Antennes moins épaisses ; élytres entières au sommet. 
Italie : Toscane, Naples, Malte. 


Cette espèce est très-voisine de la précédente, dont elle 
diffère principalement par la coloration du prothorax et 
les élytres des c' calleuses, 

La courte description du M. cyaneus Cast. convient bien 
à cette espèce, et c’est sous ce nom que je l’ai trouvée 
inscrite dans les collections Reiche et Bellier. 


EBÆUS, 183 


BB. Prothorax entièrement noir ou bleu (1). 


10. EBÆUS CÆRULESCENS Er. 


Niger, elytris cœrulescentibus, antennarum basi, tibiis ante- 
rioribus, tarsisque omnibus testaceis: © elytris apice appen- 
diculatis, appendicula externa nigra. — Long. ? 1/4 mill. 

Er. Entom. 115. — Redt. Faun. Aust. 540. — Kiesw. 
Nat. 1v, 607, — Muls. Vésicul, 222. 

Ebœus pugio Mars. Abeille v, 185. 

Malachius cœruleus Dej. Cat. 


G Noir, brillant, à fine pubescence grisâtre. Front 16- 
gèrement biimpressionné en avant; épistome testacé; la- 
bre et palpes noirs. Antennes à 1° article oblong, épaissi, 
2e court, 3e un peu plus long que le 2e, plus court que Île 
4, obconique, les suivants oblongs, assez épais; elles 
sont noires, avec le dessous ou seulement l’extrémité du 
4er article et les 2 suivants en totalité ou en partie testa- 
cés. Prothorax fortement transversal. Elytres d’un bleu 
foncé, très-finement et très-densément pointillées, plis- 
sées vers l'angle apical, avec 2 appendices, l’interne 
testacé, petit, élargi au bout, placé en dedans du pli, 


(1) EBÆUS ERYTHROPUS (Mannerh.). 


Niger, elytris cæruleo-micantibus, antennarum basi, pedibusque exceptis 
femoribus posticis, testaceis; ' elytris apice appendiculalis, appendiculis 
ambo nigris. — Long. 3 mill. 


Œ' Noir, brillant, très-finement pubescent. Front faiblement déprimé ; épis- 
tome, labre et palpes noirs. Antennes à 4° article oblong, épaissi, 2€ court, 
3° près du double aussi long que le 2e, subégal au 4°, oblong, 4° obconique, les 
suivants oblongs; elles sont noires, avec le dessous du 4‘ article, les 2e et 3° 
en totalité, les 4 et 5° en dessous, testacés. Prothorax fortement transversal. 
Elytres ayant un reflet bleuâtre, plissées vers l’angle apical, avec 2 appendices, 
linterne noir, petit, linéaire et terminé par un lobe en forme de cuiller, placé 
en dedans du pli, l’externe noir, grand, irrégulièrement cyathiforme, placé à 
l'angle apical externe. Abdomen noir, Pattes testacées, à l'exception des cuisses 
postérieures. 

Q Inconnue. 

Sibérie orientale. 


J'en ai vu un seul individu Gf dans la collection de M. Reiche, portant le 
nom que je lui ai conservé. 


184 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. * 


l’externe noir, grand, ovoïde, placé à l’angle apical ex- 
terne, Abdomen noir. Pattes noires, avec l’extrémité des 
cuisses antérieures, les tibias antérieurs, l'extrémité des 
libias intermédiaires et tous les tarses testacés; tibias 
postérieurs sinués, dilatés en lame tranchante. 

Q Antennes plus minces; extrémité des élytres entière; 
tibias postérieurs simples. 

Autriche. Dalmatie. Iles Ioniennes. Grèce, Salonique. Syrie : Mont 
Liban. 

Cette espèce ne se rencontre dans le Liban qu’à une 
hauteur de 600 mètres au moins; elle est très-commune 
sur les chênes verts. 

Les individus provenant d'Autriche et de Dalmatie ont 
la pubescence plus foncée, d’un gris noirâtre, et les ély- 
tres sont d’un noir bleuâtre et non d’un beau bleu foncé, 
comme chez les individus provenant de Grèce et de Syrie. 

Il est à remarquer qu’Erichson ne fait mention de la 
couleur bleue des élytres ni dans sa diagnose, ni dans sa 
description, et que M. de Kiesenwetter, qui la signale 
dans sa diagnose, dit, dans sa description, que les élytres 
sont d’un brun de poix : ce sont là, sans doute, des er- 
reurs matérielles par suite desquelles M. de Marseul 
n’aura pas reconnu l'identité de son E. pugio avec l’es- 
pèce actuelle. 


11. EBÆUS BAUDUERI Peyron. 


Niger, elytris nigro-cæruleis, antennarum basi, tibiis ante- 
rioribus tarsisque omnibus testaceis; S' elytris apice appendi- 
culatis, appendiculis ambo testaceis. — Long. 2 1/4 mill. 


g Noir, brillant, à peine pubescent. Front déprimé, 
 très-légèrement bifovéolé en avant; épistome, labre et 
palpes noirs. Antennes à 1 article oblong, épaissi, 2° 
court, 3° un peu plus long que le 2°, subégal au 4°, obco- 
. nique, les suivants oblongs, peu épais; elles sont noires, 
avec l'extrémité du 4er article et les 2 suivants en totalité 
ou seulement en dessous, testacés. Prothorax fortement 
transversal. Elytres d’un bleu foncé, très-finement et très- 
densément pointillées, plissées vers l’angle apical, avec 
2 appendices, l’interne testacé, petit, élargi au bout, placé 


EBÆUS, 185 


en dedans du pli, l’externe également testacé, grand, 
ovoïde, placé à l’angle apical externe. Abdomen noir. 
Pattes noires, avec l'extrémité des cuisses antérieures, 
les tibias antérieurs, l'extrémité des tibias intermédiaires 
et tous les tarses testacés, Tibias postérieurs sinués, dila- 
tés en lame tranchante. 

Q Extrémité des élytres entière; tibias postérieurs 
simples. 

Smyrne. 

Je l’ai vu noté dans la collection Abeille de Perrin 
comme trouvé à Mersina, maïs je crois cette indication 
inexacte. Je l'ai pris moi-même assez abondamment à 
Smyrne, en battant des haies. 

Cette espèce est extrêmement voisine de la précédente, 


_ dont elle diffère surtout par la couleur jaune de l’appen- 


dice externe des élytres des G', et par le corps presque 
glabre. 


12. EBÆUS APPENDICULATUS Er. 


Niger, elytris nigro-virescentibus, antennarum basi, pedibus, 
exceptis femoribus posticis, testaceis: S elytris apice appen- 
diculatis, appendiculis ambo testaceis. —- Long. 2 1/4 mill. 

Er. Entom. 116. — Redt. Faun. Aust. 540. — Kiesw. 
Nat. 1v, 608. — Muls. Vésicul. 219. 


G' Noir, brillant, à fine pubescence blanchâtre. Front 
déprimé, légèrement bifovéolé entre les yeux; épistome 
testacé ; labre noir; palpes testacés, avec le dernier article 
noir. Antennes à 1° article oblong, un peu épaissi, 2° 
court, 3° plus long que le 2°, subégal au 4°, obconique, 
les suivants oblongs, assez épais; elles sont testacées, 
avec l'extrémité rembrunie à partir du 6° article. Protho- 
rax fortement transversal. Elytres noires, à reflet verdà- 
tre, non distinctement ponctuées, plissées vers l’angle 
apical, avec 2 appendices, l’interne brun, petit, élargi et 
testacé au bout, placé en dedans du pli, l’externe testacé, 
grand, irrégulièrement triangulaire. Abdomen noir. Pattes 
testacées, avec les cuisses postérieures noires. 

Q Extrémité des él\tres entière. 

Autriche. Hongrie, 


186 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. 


13. EBÆUS FLAVOBULLATUS Mars. 


Cœruleus, antennarum basti, tibiis tarsisque quatuor anterio- 
ribus testaceis; S' elytris apice concoloribus, appendiculatis, 
appendicula externa flava ; © elytris apice rufo limbatis, sim- 
plicibus. — Long. 2 1/2 mill. 

Marseul Abeïlle v, 184. 


G' Bleu, brillant, à fine pubescence blanche. Front un 
peu déprimé; épistome testacé; labre noir ; palpes testa- 
cés, avec le dernier article brun. Antennes à 1® article 
oblong, faiblement épaissi, 2° court, 3° plus long que le 
2e, subégal au 4, obconique, les suivants oblongs; elles 
sont noires avec le dessous du 1‘ article et les 3 suivants 
en totalité ou en partie, testacés. Prothorax fortement 
transversal. Elytres non sensiblement ponctuées, avec 
l’extrémité concolore, plissées vers l’angle apical, avec 2 
appendices, l’interne brun, petit, élargi et testacé au 
bout, placé en dedans du pli, l’externe jaune, grand, irré- 
gulièrement ovale, placé à l’angle apical externe. Abdo- 
men noir. Pattes noires, les antérieures testacées, avec la 
base des cuisses noire, les tibias et les tarses intermé- 
diaires, l'extrémité des tibias et les tarses postérieurs, 
testacés, ces derniers souvent rembrunis. 

Q Elytres entières à l'extrémité, étroitement bordées 
de rouge ou de jaune au bord apical. 

Syrie : Beyrouth. Palestine : Acre, Jaffa, Jéricho. 


Elle est commune sur les chênes verts : on ne la ren- 
contre plus au-delà de 800 mètres d'altitude. 

Cette espèce est facilement reconnaissable à la couleur 
du dessus du corps, qui est entièrement d’un bleu clair. 


14, EBÆUS NIGRICOLLIS Küst. 


Niger, elytris nigro-cœæruleis, antennaïum basi, tibiis ante- 
rioribus tarsisque omnibus testaceis; © elytris apice rufo- 
limbatis, simplicibus. — Long. 2 1/2 mill. 

Q Atlalus nigricollis Küst. Kæf, Eur, 4, 49. 


cg! Inconnu. 
Q Noir, assez brillant, faiblement pubescent. Front dé- 


EBÆUS. 187 


primé, avec une légère fossette de chaque côté. Antennes 

noires, avec l'extrémité du 1% article et les 3 suivants 

testacés. Elytres d’un bleu-noir, très-faiblement et den- 

sément pointillées, entières à l'extrémité, avec le bord 

apical d’un roux-ferrugineux sale. Abdomen noir. Pattes 

noires, avec les tibias antérieurs et tous les tarses testacés. 
Dalmatie. 


Quoique cette espèce ne me soit connue que par la des- 
cription de l’auteur que j’ai reproduite, je n’hésite pas à 
la rapporter au genre Ebœus. Il est même à supposer 
qu’elle peut n'être qu'une variété de ÆE, pedicularius ou 
E. flavicornis. 


15, EBÆUS RUBETORUM Peyron. 


Niger, elytris nigro-cæruleis, apice flavis, antennarum basi, 
pedibus quatuor anterioribus, femorum basi excepta, tarsisque 
posticis testaceis:;  elytris apice appendiculatis, appendicula 
externa flava. — Long. 2 1/4 mill. 


G' Noir, brillant, à pubescence blanche très-fine. Front 
uni; épistome et labre noirs; palpes bruns, Antennes à 
1er article oblong, à peine épaissi, 2e court, 3° plus long 
que le 2°, subégal au 4°, obconique, les suivants oblongs, 
assez épais; elles sont noires, avec le dessous du 1°" ar- 
ticle et les 2 suivants testacés. Prothorax fortement trans- 
versal. Elytres d’un noir bleu, largement tachées de jaune 
à l'extrémité, repliées en dessous vers le bord apical, avec 
2 appendices, l’interne testacé, petit, linéaire, terminé 
par un lobe ovalaire de même couleur, placé au-dessous 
du pli, l’externe jaune, grand, terminé par un lobe en 
forme d’oreillette allongée, placé à l’angle apical externe. 
Segments de l’abdomen étroitement bordés de testacé. 
Pattes noires, les 4 antérieures testacées, avec la base des 
cuisses noire et les tarses postérieurs testacés. 

Q Antennes plus minces; élytres entières à l'extrémité. 

Caramanie : Mersina. | 

Elle. n’est pas rare, sur les ronces. 


Les cuisses intermédiaires et les tarses postérieurs sont 
quelquefois entièrement noirs. 


188 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. 


16, EBÆUS MENDAX Kiesw, 


Niger, elytris nigro-cϾruleis apice late rufis, antennis pedi- 
busque testaceis, femoribus posticis nigris; G elytris apice 
appendiculatis, appendicula externa flava. — Long. 3 mill. 

G' Kiesw. Berl, Zeit. 1866, 270; in Abeiïlle xrr, 18. 


Œ Noir, brillant, à pubescence blanche très-fine et 
assez épaisse. Antennes testacées. Elytres d’un noir bleu, 
ayant leur tiers postérieur rouge, Pattes testacées, avec 
les cuisses postérieures noires, L’appendice interne de 
l'extrémité des élytres est linéaire et courbé, et non di- 
laté au bout. Le surplus comme chez l'E, pedicularius. 

Q Inconnue. 

Espagne : Grenade. 


Je ne connais cette espèce que par la description de 
M. de Kiesenwetter. Je la crois mieux placée ici qu’au- 
près de l'E. pedicularius, auquel l’auteur la compare, Il 
dit qu’elle diffère de cette espèce par la couleur bleue 
des élytres, la pubescence plus abondante et la taille ee 
petite. 


17. EBÆUS RUFIPES Moraw. 


Niger, elytris nigro-virescentibus, apice flavis, antennis pe- 
dibusque testaceis, femoribus posticis basi nigris; S' elytris 
apice appendiculatis, appendicula externa flava, — Long. 
3 1/4 mill, 

Moraw. Bull, Mosc. 1861, 1, 288; in Abeille 1, 53°. 


g' Noir, brillant, à pubescence blanche très-fine. Front 
uni; épistome testacé; labre testacé, noir à 14 base; man- 
dibules testacées avec la pointe obscure; palpes testacés, 
.obscurcis au bout. Antennes à 1° article oblong, 2° court, 
3° plus long que le 2, et un peu plus court que le %e, 
obconique ainsi que Tes suivants; elles sont entièrement 
testacées. Prothorax fortement transversal. Elytres d’un 
noir verdâtre ou bleuâtre, très-finement et peu densément 
pointillées, ayant l’extrémité assez largement jaune, re- 
pliées en dessous vers le bord apical, avec 2 appendices, 
l’interne noir, petit, linéaire, terminé par un lobe aigu, 
testacé, placé au-dessous du pli, l’externe jaune, grand, 


EBÆUS. 189 


terminé par un lobe presque triangulaire, placé à l’angle 
apical externe. Pattes testacées, avec la base des cuisses 
intermédiaires et la moitié des postérieures, noires. 

Q Elytres entières à l’extrémité. 


Russie méridionale : Sarepta (1). 


18. EBÆUS ABIETINUS Abeille. 


Niger, antennarum basi, pedibus quatuor anterioribus, femo- 
rum basi excepta, tarsisque posticis testaceis, elytrorum apice 
flavo ; © elytris apice appendiculatis, appendicula externa 
flava. — Long, 2 1/2 mill. 

Abeille Ann. Soc. Ent. Fr. 1869, 44; in Abeïlle xrr, 17. 


S' Noir, brillant, à pubescence blanche très-fine et 
assez serrée. Front un peu déprimé, avec une légère fo- 
véole au milieu du vertex ; épistome testacé; labre noir ; 
palpes testacés, avec le dernier article noir. Antennes à 
1er article oblong, à peine épaissi, 2° court, 3° plus long 
que le 2°, subégal au 4°, obconique, les suivants oblongs, 


(4) EBÆUS LIMBELLUS (Manh.). 


Niger, ore, antennarum basi, elytrorum lateribus et apice, pedibusque flavis ; 
G' capite antice flavo, elytris apice appendiculatis, appendicula externa flava. 
— Long. 3 mill. ; 

g' Noir, brillant, à pubescence grise très-fine et assez serrée. Front légère- 
ment bifovéolé en avant, ayant toute la partie antérieure jusqu'aux yeux jaune ; 
épistome testacé ; labre noir; palpes testacés, avec le dernier article noir, 
Antennes à 4® article oblong, 2° court, 3° plus long que le 2°, un peu plus 
court que le 4°, obconique, les suivants oblongs; elles sont noires, avec le 
Cessous du 1° article et les 2 suivants testacés. Prothorax fortement transver- 
sal. Elytres noires, avec les bords latéraux et l’extrémité jaunes ; la bande laté- 
rale part de l’épaule où elle est assez large, et elle devient subitement beaucoup 
plus étroite vers la moitié; la tache de l'extrémité est assez large, lunulée ; 
elles sont plissées au bout, avec 2 appendices, l’interne noir, petit, linéaire, 
terminé par un lobe aigu, noir, placé en dedans du pli, l’externe jaune, grand, 
terminé par un lobe irrégulièrement ovalaire; placé à l'angle apical externe. 
Segments de l'abdomen bordés de jaune. Pattes entièrement testacées. 

G! Partie antérieure du front concolore ; extrémité des élytres entière et 
moins largement tachée de jaune. 

Daourie. 


J'ai vu le G° dans la collection Lethierry, et la © dans la collection Reiche, 
où elle portait le nom que je lui ai conservé. 


d'A. 


} 
190 © MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. 


assez épais ; elles sont noires, avec le 17 article testacé, 
. taché de noir en dessus et les 3 suivants entièrement ou 
partiellement testacés. Prothorax fortement transversal, 
Elytres noïres, assez largement tachées de jaune à l’ex- 
trémité, repliées en dessous vers le bord apical, avec 2 
appendices, l’interne noir, petit, linéaire, terminé par un 
_ lobe ovalaire jaune, placé au-dessous du pli, l’interne 
jaune, grand, terminé par un lobe en forme d’oreillette 
allongée, placé à l’angle apical externe. Segments de l’ab- 
domen étroitement bordés de testacé. Pattes noires, les 4 
antérieures testacées, avec la base des cuisses noire, les 
postérieures avec les genoux et ordinairement la base des 
tibias et les tarses testacés. 

Q Antennes plus minces; élytres entières à l'extrémité. 

France méridionale : Hautes-Alpes : Boscodon. Basses-Alpes : Digne, 
Maurice. 

Les tibias postérieurs sont parfois presque entièrement 
testacés, surtout chez les ©. 

Cette espèce est voisine des 2 suivantes ; elle diffère de 
l'E. pedicularius par sa taille plus petite, ses tibias posté- 
rieurs plus ou moins marqués de noir et la forme diffé- 
rente des appendices des élytres du G'; de l’E. flavicornis, 
par la coloration de l’extrémité des élytres chez la ©, et 
par sa pubescence plus serrée. 


19. EBÆUS PEDICULARIUS Schranck. 


Niger, elytris apice rufis, antennarum basi pedibusque tes- 
taceis, femoribus posticis nigris ; © elytris apice appendicu- 
latis, appendicula externa flava. — Long. 3 mill. 

Malachius pedicularius Schranck Enumer. Ins. Austr. 
1900 

Ebœus pedicularius Er. Entom. 114, — Redt. Faun. Aust. 
540. — Kiesw. Nat. 1v, 606. — Muls. Vésicul. 213. 

Malachius prœustus Gy1l. Ins. Suec. 1, 364. 


g' Noir, brillant, à pubescence grise très-fine et assez 
serrée, Front uni; épistome testacé ; labre noir; palpes 
bruns. Antennes à 1° article oblong, à peine épaissi, 2° 
court, 3° plus-long que le 2°, subégal au 4°, obconique, 
les suivants oblongs, assez épais; elles sont noires, avec 


EBÆUS. | 191 


le dessous du 1° article et les 4 ou 5 suivants testacés. 
Prothorax fortement transversal. Elytres noires, assez 
largement tachées de rouge à l’extrémité, finement et 
assez densément pointillées, repliées en dessous vers le 
bord apical, avec 2 appendices, l’interne testacé, petit, 
linéaire, terminé par un lobe aigu, noir, placé au-dessous 
du pli, l’externe jaune, grand, terminé par un lobe ova- 
laire, placé à l’angle apical externe. Abdomen noir. Pattes 
testacées, avec la base des 4 cuisses antérieures et les 
cuisses postérieures en entier, noires. 

Q Antennes plus minces; élytres entières à l'extrémité. 


France. Allemagne. Autriche. Espagne : Cadix (Reiche). 


J'ai vu des individus © de diverses provenances, de 
taille plus petite et ayant l’extrémité des élytres moins 
largement tachée de rouge. 


20, EBÆUS FLAVICORNIS Er, 


Niger, antennis apice paululum infuscatis, pedibusque, ex- 
ceptis femoribus quatuor anterioribus basi, femoribus tibiisque 
posticis basi, testaceis ; elytris concoloribus, aut plus minusve 
apice rufo-maculatis; œ' elytris apice appendiculatis, appen- 
dicula externa flava. — Long. 2 1/2 mill. 


Er. Entom. 114. — Redt. Faun. Aust. 540, — Kiesw. 
Nat. 1v, 606. — Muls. Vésicul. 216. 

Malachius flavipes Dej. Cat. 

Var. G Elytris apice concoloribus: © elytris apice anguste 
rufomarginatis. 

Ebœus ater Kiesw. Nat. 1v, 608. 


Œ Noir, brillant, à pubescence blanche extrêmement 
fine. Front déprimé, légèrement bifovéolé en avant ; épis- 
tome testacé; labre noir; palpes bruns. Antennes à 1° 
article oblong, un peu épaissi au sommet, 2° court, 3° 
guère plus long que le 2e, plus court que le 4°, obconi- 
que, les suivants oblongs, faiblement dentés en scie ; elles 
sont testacées, un peu rembrunies à l'extrémité. Protho- 
rax fortement transversal. Elytres noires, tachées de rouge 
à l'extrémité, repliées en dessous vers le bord apical, avec 
2 appendices, l’interne noir, petit, linéaire, terminé par 


192 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES, 


un lobe ovalaire brun, placé au-dessous du pli, l’externe 
jaune, grand, terminé par un lobe échancré, placé à l’an- 
gle apical externe. Segments de l’abdomen étroitement 
‘bordés de testacé. Pattes testacées, avec la base des 4 
cuisses antérieures, les cuisses postérieures et la plus 
grande partie des tibias postérieurs noirs. 

Q Antennes plus minces ; élytres concolores et entières 
à l’extrémité. 


Suède. Allemagne. France septentrionale. Suisse. Autriche. 


Ainsi que l’a observé Erichson, les élytres des G' sont 
tantôt rouges à l'extrémité, tantôt concolores, et c’est 
même ce dernier cas qui est le plus fréquent; les élytres . 
des © ont souvent aussi une très-étroite bordure rouge 
au bord apical. C’est à ces variétés qu'il faut, sans aucun 
doute, rapporter l’E. ater Kiesw., dont la description est, 
du reste, assez vague. 

Les tibias postérieurs sont le plus souvent testacés en 
dessous et noirs, ou seulement bruns en dessus, 

Cette espèce a la plus grande ressemblance avec l'E. pe- 
dicularius, dont elle diffère surtout par sa pubescence plus 
fine, sa ponctuation à peu près nulle, ses antennes plus 
claires et ses tibias postérieurs toujours marqués de noir 
ou du moins brunâtres; le cg‘ a l’appendice interne des 
élytres plus obscur, terminé par un lobe ovalaire et non 
aigu comme chez l'E, pedicularius ; la Q est reconnaissa- 
ble à ses élytres concolores, ou presque concolores à l’ex- 
trémité. 


21, EBÆUS VELATUS Peyron. 


Niger, antennarum basi, tibiis tarsisque anterioribus testa- 
ceis; Œ'elytris apice cppendielatis, appendicula externe flava. 
Long. 2 mill. 


g" Noir, brillant, couvert d’une pubescence grise très- 
fine et épaisse qui le fait paraître-gris. Front un peu dé- 
primé, ayant une légère fossette sur le vertex ; épistome 
testacé ; labre noir; palpes noirs, brunâtres à l'extrémité. 
Antennes à 1° article oblong, à peine épaissi, 2° court, 
3e un peu plus long que le 2e, subégal au 4°, obconique, 
les suivants oblongs, assez épais; elles sont noires, avec 


HYPEBÆUS, 193 


le dessous du 1% article et les 2 suivants testacés. Pro- 
thorax fortement transversal. Elytres plissées vers l’angle 
apical, avec 2 appendices, l’interne noir, petit, élargi et 
testacé au bout, placé en dedans du pli, l’externe jaune, 
grand, irrégulièrement cultriforme, placé à l’angle apical 
externe. Abdomen noir, Pattes noires, avec l'extrémité des 
cuisses antérieures, les tibias et les tarses antérieurs, 
l'extrémité des tibias et les tarses intermédiaires testacés. 
Q Antennes plus minces; élytres entières au bout. 
Syrie : Mont Liban. 


Je l’ai rencontré à 1,000 mètres d'altitude, en fauchant 
les herbes ; la © est plus rare que le G. 


BB. Epistome très-court, linéaire, peu distinct. 


VII. — HYPEBÆUS Kiesw. 
Kiesw. Nat, IV, 610. — Muls. Vésicul. 233. 


Antennæ l1-articulatæ, lateribus capitis prope marginem 
anteriorem insertæ. 

Clypeus brevissimus, membranaceus. 

Palpi maæillares, articulo ultimo subovato, apice truncato. 

Tarsi in utroque sexu 3-articulati, articulis simplicibus. 


Corps ovale-oblong, avec la tête moins large que le 
prothorax, les yeux non saillants, le prothorax transver- 
sal, les élytres assez convexes, parfois gonflées chez les ©. 

Tête déprimée en avant chez les G. Epistome très- 
court, linéaire, membraneux. Labre court, fortement 
transversal. Palpes maxillaires filiformes, le dernier ar- 
ticle aussi long que les 2 précédents réunis, ovalaire, un 
peu sécuriforme, et tronqué au sommet chez les G, atté- 
nué et obtus au bout chez les ©, le pénultième très- 
court. Antennes insérées sur les côtés de la tête, tout près 
du bord antérieur, un peu moins longues que la moitié 
du corps, filiformes, légèrement comprimées à partir du 
3° article, le 2° plus court que la moitié du 1er, le 3e plus 
long que le 2°, le dernier beaucoup plus long que le pé- 
nultième. 


194 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. 


Prothorax transversal, non ou à peine impressionné en 
avant des angles postérieurs. 

Elytres assez convexes, subparallèles chez les &', ova- 
laires et parfois gonflées chez les ©, ayant l’extrémité 
impressionnée et appendiculée chez les G', très-finement 
et obsolètement ponctuées, légèrement pubescentes. 

Pattes allongées, les postérieures plus longues que les 
autres, avec leurs tibias faiblement courbés. Tarses sim- 
ples, à articles diminuant de longueur du 2€ au 4e, le 5e° 
plus long que le 4°. Crochets munis à la base d’une mem- 
brane presque aussi longue qu'eux. 

Le faciès des Hypebœus offre de l’analogie avec celui 
des Anthocomus, Cerapheles, Attalus, Ebœus et Charopus ; 
on les distingue aisément des Anthocomus et Cerapheles 
par leur épistome linéaire, leurs palpes moins acuminés 
au bout, leurs antennes insérées tout près de la bouche et 
dont le 1% article est proportionnellement bien plus long; 
des Attalus et Ebœus, par les tarses antérieurs des G sim- 
ples ; des Charopus, par leurs palpes maxillaires ovalaires 
et les appendices des élytres des O‘ non spiniformes. 


A. Tête des G' entièrement blanche, creusée d’une large 
impression sur le front. 
a. Appendice des élytres des G'noir. 1.H. alicianus Duv. 
aa. Appendice des élytres des dj jaune. 2.H. albifrons Fabr. 
AA. Tête des G' noire, non creusée d’une large impression 
sur le front. 
a. Prothorax noir. 
b. Elytres sans bande transversale nétiutie jaune. 
c. Tache de l’extrémité des élytres des G' non lunulée, 
coupée droit en avant; élytres des Q ordinairement 
concolores, 3. H. flavipes Fabr. 
cc. Tache de l'extrémité des élytres des © lunulée; 
élytres tachées au bout dans les 2 sexes. 
d. Dessus mat ; Fete plus obscures. 
4, H, posticus Kiesw. 
dd. Dessus brillant; Daiiés plus claires. 
5. H. libanus Peyr. 
bb, Elytres ayant une bande médiane, transversale, 
jaune. 6. H, mylabrinus Baudi. 


_ : HYPEBÆUS. 195 


aa. Prothorax rouge, rarement taché de noir au milieu 
du disque. 

e. Extrémité des élytres jaune, rarement concolore 
chez les © et, dans ce cas, les élytres de celles-ci 
non ventirues. 

f, Tache des élytres occupant, chez les G, la moitié 
postérieure. 7. H. tripartitus Mars. 
ff. Tache des élytres occupant, chez les G', le tiers 
postérieur au plus. 
gs. Extrémité des élytres tachée dans les 2 sexes. 
h. Tache de l’extrémité des élytres lunulée. 
8. H. vesiculiger Mars. 
hh. Tâche de l’extrémité des élytres non lunulée, 
coupée presque droit en avant. 
i. Elytres d’un noir bleuâtre, peu brillant, 
9. H, Brisouti Muls. 
ii, Elytres d’un bleu brillant. 10.H. pius Kiesw. 
go, Extrémité des élytres tachée chez les c', con- 
colore chez les ©. 
j. Tache des élytres des G' oblique, paraissant 
lunulée. 11. H. flavicollis Er. 
jj. Tache des élytres des of occupant toute 
l'extrémité, coupée anguleusement en avant, 
12, H, vicinus Pevr. 
ee, Extrémité des élytres concolore dans les 2 sexes; 
| élytres des © gonflées. 

k. Partie antérieure du front tachée de jaune 
chez les cf; cuisses testacées, les posté- 
rieures rarement rembrunies. 

13. H. scitulus Er. 

kk. ue antérieure du front concolore chez 
les G'; toutes les cuisses noires. 

1%. H, cyanipennis Baudi. 


À. Téte des © entièrement blanche, creusée d’une large impression sur 
le front. 


Fa 1. HYPEBÆUS ALICIANUS J. Duv. 


Niger, fere opacus, thorace albido, vitta media antice bifur- 


196 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. 


cata, nigra, antennarum basi pedibusque testaceis; G' capite 
albido, fronte late profundius impressa, elytris apice albido 
maculatis, appendiculatis, appendicula nigra. — Long. 2 mill. 

Ebœus alicianus J. Duv. Glan. Ent. 1, 38; ©‘ Gen. xx, 
pl. 43 f. 212. 

Hypebœus alicianus Kiesw. Nat. 1v, 611. — Muls. Vésic, 
240. 

g' Noir, presque mat, à pubescence blanchâtre extré- 
mement fine. Tête entièrement blanche; front largement 
et fortement impressionné entre les yeux; parties de la 
bouche blanches. Antennes à 1°° article oblong, assez for- 
tement épaissi au sommet, 2° court, 3° un peu plus long 
que le 2e, subégal au 4°, obconique, les suivants oblongs, 
assez épais; elles sont brunes avec les 5 premiers articles 
testacés. Prothorax fortement transversal, blanc, avec une 
bande médiane noire, bifurquée en avant. Elytres ayant 
une tache blanche vers l'angle apical, munies à l’extré- 
mité d’un appendice noir, en ovale irrégulier. Abdomen 
noir. Pattes testacées, avec une ligne noire aux cuisses et 
aux tibias postérieurs. 

Q Tête noire ; front très-faiblement impressionné ; pro- 
thorax rougeûtre, taché de noir comme chez le G'; élytres 
concolores et simples à l’extrémité. 

Pyrénées-Orientales. 

J'en possède un seul individu Go‘ pris au Vernet par 
M. Eug. Quetin qui a bien voulu m'’en faire abandon. 


2. HYPEBÆUS ALBIFRONS Fabr. 


Niger, minus nitidus, thorace antice albido, antennis pedi- 
busque testaceis ; Ρ capite albido, fronte late profundius im- 
pressa, elytris apice testaceis, appendiculatis, appendicula 
flava. — Long. 1 1/2 mill. | 

Malachius albifrons Fabr. Syst. El..r1, 310. 

Ebœus albifrons Er. Entom, 118. 

Hypebœus albifrons Kiesw. Nat, 1v, 611. — Muls. Vési- 
cul. 243. 

Malachius anticus Cast, Silb. Rev. 1v, 28. 


g' Noir, peu brillant, à pubescence blanchâtre extré- 


#“ 


HYPEBÆUS. 197 


mement fine, Tête blanche, avec le vertex étroitement 
bordé de noir ; front largement et fortement impressionné 
entre les yeux; épistome et labre testacés; palpes testa- 
cés, avec le dernier article brun. Antennes à 1° article 
oblong, assez fortement épaissi au sommet, 2° court, 3e 
à peine plus long que le 2°, subégal au 4°, obconique, les 
suivants oblongs, assez épais; elles sont testacées, avec 
l'extrémité rembrunie, Prothorax transversal noir, ayant 
en avant une large bordure blanche qui descend sur les 
côtés presque jusqu'à la base. Elytres ayant l'extrémité 
testacée, munies au bout d’un appendice jaune, en trian- 
gle irrégulier. Segments de l'abdomen finement marginés 
de testacé, Pattes testacées, 

Q Tête noire; front faiblement impressionné; prothorax 
ayant la bordure antérieure rougeâtre et ordinairement 
moins large que chez les G', parfois même réduite à une 
tache aux angles antérieurs ; élytres concolores et simples 
à l'extrémité, rarement les élytres sont étroitement bor- 
dées de testacé au bord apical; les cuisses sont aussi quel- 
quefois plus ou moins rembrunies. 


France. Espagne. Alger. 


Je l’ai trouvé ordinairement sur le lierre. 

| Tous les individus ©, provenant d’Alger, que j'ai vus, 
| ont la bordure antérieure jaune du prothorax très-grande 
et la partie noire plus ou moiïns échancrée en avant; la 
| base des cuisses antérieures et intermédiaires et les pattes 
| postérieures, à l’exception de la base des tibias, sont 
| noires chez ces individus. 


| AA, Tête des cf noire, non creusée d'une large impression sur le front. 
a. Prothorax noir. 


3. HYPEBÆUS FLAVIPES Fabr. 


Niger, minus nitidus, antennarum basi pedibusque anterio- 
ribus testaceis ; S' elytris apice flavis, appendiculatis, appen- 
diculatis, appendicula flava. — Long, 1 1/2 mill, 

Malachius flavipes Fabr. Syst. El. 1, 309. 

Ebœus flavipes Er. Entom. 118. — Redt. Faun,. Aust. 540. 

Hypebœus flavipes Kiesw. Nat. 1v, 611. — Muls. Vésic. 247. 


198 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. =. 


Malachius prœustus Fabr. Syst. EI. 1, 308, 
Malachius productus OI. Ent. 11, n° 27 p. 13, 18 pl. 3 f. 17. 
© Ebœus perspicillatus Bremi Stett. Zeit, 1855, 199. 


S' Noir, peu brillant, à peine pubescent. Front un peu 
déprimé; épistome et labre testacés ; palpes noirs. An- 
tennes à 1% article oblong, épaissi au sommet, 2° court, 
3° à peine plus long que le 2°, subégal au 4°, oblong, un 
peu épais, ainsi que les suivants ; elles sont testacées et 
rembrunies vers l'extrémité. Prothorax fortement trans- 
versal. Elytres jaunes dans leur tiers postérieur, la cou- 
leur jaune coupée droit en avant; elles sont munies au 
bout d’un appendice jaune en triangle irrégulier. Abdo- 
men noir. Pattes testacées, avec Les 4 cuisses antérieures 
noires jusqu’à la moitié, les pattes postérieures noires, 
sauf l'extrémité des cuisses et la base’ des tibias. 

Q Elytres concolores et simples à l’extrémité ; elles ont 
parfois l’angle sutural roussâtre et plus rarement elles 
sont assez largement testacées à l'extrémité. 

France, Allemagne. Italie : Piémont (Baudi). 


Rare partout. 
J’ai vu le G' dans la collection Abeille et la Q dans la 
collection Reïiche. 


4. HYPEBÆUS POSTICUS Kiesw. 


Niger, subopacus, elytris macula apicali lunulata flava or- 
nalis, antennarum basi, tibiis tarsisque quatuor anterioribus 
testaceis. — Long. 2 mill. 

Q Kiesw. Berl. Zeit. 1865, 393, nota; 1866, 271; in 
Abeille x1r, 20. 


S' Inconnu, mais ayant sans aucun doute les élytres 
appendiculées au bout, avec l’appendice jaune. 

Q Noir, très-peu brillant, presque opaque, à peine pu- 
bescent. Front biimpressionné, Antennes noires, d’un tes- 
tacé obscur à la base. Prothorax transversal. Elytres 
ayant une tache apicale jaune, avancée sur la suture et 
sur les côtés en forme de lunule, sur chaque élytre, 
Pattes testacées, avec les cuisses antérieures brunes à la . 
base, les intermédiaires jusqu’au-delà du milieu, les . 


HYPEBÆUS. 199 


pattes postérieures brunes avec les genoux et la base des 
tarses testacés. 
Espagne ; dans les montagnes des environs de Madrid (Kiesenw.). 


Cette espèce, que je ne connais que par la description 
de l’auteur, me paraît bien voisine de la précédente ; elle 
en diffère principalement par les élytres de la Q large- 
ment tachées de jaune et par la forme lunulée de cette 
tache. | 

5. HYPEBÆUS LIBANUS Peyr. 


Niger, nitidus, elytris macula apicali lunulata flava ornatis, 
antennarum basi pedibusque testaceis, femoribus posticis basi 
nigris; © elytris apice appendiculatis, appendicula flava. — 
Long. 1 3/4 mill. 

SG! Noir, brillant, à pubescence blanche assez fine et peu 
épaisse, Front faiblement déprimé; parties de la bouche 
noires. Antennes à 1% article oblong, à peine épaissi, 2° 
court, 3° un peu plus long que le 2, subégal au 4°, 
oblong, assez épais, ainsi que les suivants; elles sont 
noires, avec le dessous du 1° article et les 3 suivants 
testacés. Prothorax fortement transversal. Elytres ayant 
une tache apicale jaune, avancée sur les côtés jusqu'au 
tiers postérieur, profondément échancrée à la suture et 
formant ainsi une lunule commune; elles sont munies au 
bout d’un appendice jaune irrégulièrement bilobé. Seg- 
ments de l’abdomen finement marginés de testacé. Pattes 
testacées, avec les cuisses intermédiaires noires à la base, 
les postérieures jusqu’au milieu, et quelquefois l’extré- 
mité des tibias postérieurs noire. 

Q Elytres simples au bout, ayant une tache apicale 
jaune peu avancée sur les côtés et par suite bien moins 
étendue, formant une lunule sur chaque élytre. Pattes 
testacées, avec la base des cuisses postérieures noire. 

Mont Liban. 

Je l’ai trouvé en battant les chênes verts, près d’Acheout, 
à 1,100 mètres d'altitude. 

Cette espèce est voisine des 2 précédentes, dont elle dif- 
fère par sa couleur brillante et ses pattes beaucoup plus 
claires ; elle se distingue, de plus, de H. flavipes, par la 
forme de la tache apicale des élytres chez les G'. 


200 : MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. 


6. HYPEBÆUS MYLABRINUS Baudi. 


Niger, nitidus, elytris fascia undulata transversa apiceque 
flavis, antennarum basi pedibusque testaceis; S' elytris apice 
appendiculatis, appendicula flava. — Long. 2 mill. 

Baudi Berl. Zeït., 1871, 69 ; in Abeïlle x1r, 19. 


g Noir, brillant, avec la tête et le prothorax légère- 
ment verdâtres, à fine pubescence jaune. Front déprimé; 
bouche et palpes obscurs. Antennes assez épaisses, avec 
la base testacée, sauf le 1er article qui est noir. Prothorax 
guère plus court que large, rebordé sur les côtés et à la 
base, ayant une large fossette au-devant de l’écusson. 
Elytres se rétrécissant avant l’extrémité, ornées avant le 
milieu d’une large bande jaune, commune, parfois inter- 
rompue à la suture, ondulée obliquement en avant, pres- 
que en droite ligne en arrière, et, en outre, d’une tache 
apicale pâle, ovale-oblongue, remontant jusqu’au tiers 
postérieurs ; elles sont munies au bout d’un appendice 
jaune en forme de cuiller. Abdomen noir. Pattes testa- 
cées, avec les cuisses plus ou moins rembrunies à la base. 

© Front non déprimé,; antennes plus claires; élytres 
assez sensiblement élargies vers l’extrémité, ayant l’angle 
apical taché de jaune, simples au bout; pattes testacées, 
avec les cuisses antérieures à peine rembrunies à la base, 
les postérieures assez légèrement. 

Chypre. 

Je n'ai pas vu cette espèce. M. Baudi dit qu’elle est 
assez commune à Chypre et à Beyrouth : je suppose qu 11 4 
- y a erreur relativement à cette dernière UT où je ne 
l’ai jamais rencontrée. 

La coloration très-remarquable de cette ee permet « 
de la reconnaître sans peine, et elle me paraît être réel- 
lement un Hypebœus ; il ne serait cependant pas impossi- » 
ble qu’elle appartint au Charopus. 


aa. Prothorax rouge, rarement taché de noir au milieu du disque. 
e. Extrémité des élytres jaune, rarement concolore chez les ©, 
et, dans ce cas, les élytres de celles-ci non ventrues. 


7, HYPEBÆUS TRIPARTITUS Mars. | 
Niger, nitidus, thorace rufo, elytris nigro cœruleis, apice 


HYPEBÆUS. . 201 


pallidis, antennis pedibusque testaceis; G' elytris dimidia 
parte postica albida, apice appendiculatis, appendicula flava. 
Long. 2 1/4 mill. 


Anthocomus tripartitus Mars. Abeille v, 183. 


d' Noir, brillant, à peu près glabre. Front un peu dé- 
primé; épistome testacé ; labre noir; palpes testacés. An- 
tennes à 1 article oblong, un peu épaissi au sommet, 
2e court, 3° un peu plus long que le 2°, subégal au 4, 
oblong, assez épais, ainsi que les suivants; elles sont tes- 
tacées, avec l’extrémité supérieure du 1% article et les 5 
derniers rembrunis. Prothorax un peu plus large que 

long, rouge. Elytres d’un noir-bleu, ayant la moitié pos- 
térieure d’un jaune-blanchâtre, la partie blanche un peu 
sinuée en avant et formant sur la suture un petit angle 

| saillant ; elles sont munies au bout d’un appendice jaune, 

presque quadrangulaire, irrégulièrement bilobé. Abdo- 

| snen noir, avec les derniers segments testacés. Pattes tes- 

| facées, avec une ligne noire sur la base des cuisses pos- 
 térieures. 

Q Elytres plus convexes et plus élargies en arrière, 

| simples au bout; la tache postérieure est d’un jaune- 
| rougeâtre et couvre seulement l’ PRET 

| Syrie : Beyrouth. 

| Elle est assez rare et se trouve principalement sur les 
| caroubiers ; elle ne remonte pas dans le Liban. 

| M. de Marseul n’a pas exactement décrit la ©, car il 
| dit que ses élytres ont une large bordure d’un jaune tes- 

|tacé pâle. 

| M. Abeille (Ann. Soc. Ent. Fr. 1869, 403, nota) affirme 
| que cette espèce doit rentrer dans le genre Anthocomus 

| plutôt que dans le genre Cerapheles. Elle n'appartient, en 

réalité, à aucun des deux, et elle fait partie, sans aucun 

4e ‘du genre actuel. 


É. 8. HYPEBÆUS VESICULIGER Mars. 


Niger, nitidulus, thorace flavo, elytris apice pallidis, an- 
| tennis pedibusque testaceis, femoribus basi infuscatis: S' ely- 
| éris macula postica lunulata flavo-testacea ornatis, apice ap- 
| pendiculatis, appendicula flava, — Long. 1 3/4 mil]. 


| 


. 
ee 


202: MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. 


Anthocomus vesiculiger Mars. Abeïlle v, 183. 
Q Hypebœus vesiculiger Abeille Ann. Soc. Ent. Fr. 1869, 
403. — Q Baudi Berl. Zeit, 1871, 68. 


G' Noir, assez brillant, à pubescence blanche très-fine 
et très-épaisse. Front un peu déprimé; épistome testacé; 
labre noir; palpes testacés. Antennes à 1® article oblong, 
assez épaissi, 2e court, 3° un peu plus long que le 2e, sub- 
égal au 4° oblong, ainsi que les suivants; elles sont tes- 
tacées, avec le 127 article noir en dessus. Prothorax for- 
tement transversal, d’un jaune-rougeâtre. Elytres d’un 
noir à peine bleuâtre, ayant l'extrémité tachée de jaune 
blanchâtre, la tache jaune remontant un peu le long de 
la suture et s’avançant sur les côtés jusqu’au tiers posté- 
rieur, sans toucher le bord latéral, formant ainsi une 
sorte de lunule commune ; elles sont munies au bout d’un 
appendice jaune, presque quadrangulaire, irrégulièrement 
bilobé. Segments de l’abdomen finement marginés de tes- 
tacé. Pattes testacées, avec la base des cuisses intermé- 
diaires et la moitié des postérieures rembrunies. 

Q Elytres plus convexes et plus élargies en arrière, 
simples au bout; la tache postérieure est d’un jaune rou- 
geûtre et couvre seulement l'extrémité. 

Caramanie : Tarsous. Chypre. Syrie : Beyrouth, mont Liban. 

Elle est commune sur les chênes verts, 

Le c' de cette espèce est bien facile à distinguer des 
espèces voisines, mais il n’en est pas de même de la Q, 
qui a la plus grande ressemblance avec celle du H. tri- 
partitus. Elle en diffère par sa forme plus large, le dessus 
bien moins brillant, à pubescence épaisse, son prothorax 
beaucoup plus transversal, ses élytres plus noires et ses 
cuisses plus rembrunies. | 


9. HYPEBÆUS BRISOUTI Muls. 


Niger, nitidulus, thorace flavo, elytris apice pallidis, an- 
tennis, thorace, elytrorum apice pedibusque flavo-testaceis ; S' 
elytris tertia parte postica flavo-testacea, apice appendiculatis, 
appendicula flava. — Long. 2 1/4 mill. 

Q Muls. Vésicul, 235, 


G' Noir, peu brillant, presque mat sur les élytres, à 


HYPEBÆUS. 203 


pubescence blanche fine et peu serrée. Front un peu dé- 
primé; épistome testacé; labre noir; palpes testacés, avec 
le dernier article obscur. Antennes à 1° article cblong, 
un peu épaissi au sommet, 2e court, 3° plus long que le 
2e, subégal au 4°, oblong, ainsi que les suivants ; elles 
sont testacées, avec les derniers articles rembrunis. Pro- 
thorax transversal, jaune-testacé. Elytres d’un noir bleuâ- 
tre, presque mat, ayant leur tiers postérieur d’un jaune 
blanchâtre. la partie blanche un peu sinuée en avant; 
elles sont munies au bout d’un appendice jaune presque 
quadrangulaire, irrégulièrement bilobé. Segments de 
l'abdomen marginés de testacé. Pattes testacées, avec la 
base des cuisses postérieures rembrunie. 

Q Elytres plus convexes et plus élargies en arrière, 
simples au bout; la tache postérieure est moins grande; 
pattes entièrement testacées. 

Pyrénées-Orientales. 

M. Mulsant n’a connu que la © de cette espèce ; j'en 
possède un individu G‘ que j'ai moi-même pris au Vernet, 

Elle diffère de H. tripartitus par le dessus du corps peu 
brillant et même presque mat chez les G', et par les ély- 
tres ayant seulement le tiers postérieur blanchâtre dans 
le même sexe; de H, vesiculiger, par les élytres plus bleues 
et leur tache apicale non échancrée intérieurement à la 
suture; de H. pius et H, flavicollis, par le dessus moins 
bleu et moins brillant. 


10, HYPEBÆUS PIUS Kiesw. 


Niger, mtidus, thorace flavo, elytris cyaneis apice flavis, 
antennarum basi pedibusque testaceis, femoribus basi infus- 
catis; © elytris apice appendiculatis, appendicula flava. — 
Long. 2 1/4 mill. ; 

Kiesw. Berl. Zeit. 1865, 375, nota ; 1866, 272 ; in Abeille 
Rurale 

G' Noir, brillant, à pubescence grise extrêmement fine. 
Front un peu déprimé, légèrement impressionné au mi- 
lieu; épistome testacé; labre noir; palpes testacés, avec 
le dernier article brun. Antennes à 1er article oblong, à 
peine épaissi, 2e court, 3e un peu plus long que le 2, 


20% MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. 


subégal au 4e, oblong, ainsi que les suivants ; elles sont 
testacées et rembrunies à partir du 5° article. Prothorax 
transversal, d’un jaune-rougeâtre. Elytres bleues, avec 
l'extrémité jaune ; elles sont munies au bout d’un appen- 
dice jaune, presque quadrangulaire, irrégulièrement bi- 
lobé. Abdomen noir. Pattes testacées, avec les 4 cuisses 
antérieures noires à la base, les postérieures jusque vers 
le milieu, 

Q Elytres simples au bout. 

Espagne centrale et méridionale (Kiesw.); Grenade (Mars.). 


J'ai vu les 2 sexes de cette espèce dans la collection de 
Marseul ; elle diffère de la suivante par sa pubescence 
plus fine, à peine sensible, les cuisses en partie rembru- 
nies et les élytres bleues, tachées à l’extrémité dans les 
2 sexes, la tache de celles-ci non oblique, mais coupée à 
peu près droit en avant; dans la ©, l’extrémité des ély- 
tres est assez largement tachée comme chez le G'. 


11. HYPEBÆUS FLAVICOLLIS Er, 


Niger, nitidus, thorace rufo, elytris nigro-cyanescentibus, 
antennarum basi pedibusque testaceis; S' elytris apice macula 
obliqua flava utrinque ornatis, appendiculatis, appendicula 
flava. — Long. 2 1/4 mil], 

Ebœus flavicollis Er, Entom, 117.— Redt, Faun. Aust,. 540, 

Hypebœus fiavicollis Kiesw. Nat, 1v, 610, — Muls, Vési- 
cul. 238, 

Malachius dispar Dej. Cat, 


g' Noir, brillant, à pubescence blanche très-fine, Front 
à peine déprimé, avec une légère fossette sur le vertex ; 
épistome testacé ; labre noir ; palpes testacés, avec le der- 
nier article rembruni. Antennes à 1er article oblong, un 
peu épaissi, 2° court, 3° un peu plus long que le 2° et un 
peu plus court que le 4°, obconique, les suivants oblongs, 
un peu épais; elles sont brunes, avec le dessous du 1# 
article et les 4 suivants testacés. Prothorax transversal, 
d’un jaune-rougeâtre, Elytres d’un noir un peu bleuâtre, 
ayant l’extrémité ornée d’une tache jaune oblique, un peu 
iunulée ; elles sont munies au bout d’un appendice jaune, 


tn à don 


HYPEBÆUS, 205 


presque quadrangulaire et irrégulièrement bilobé. Abdo- 
men noir. Pattes testacées. 

Q Elytres entières et concolores à l’extrémité, ayant 
souvent cependant une bordure testacée très-étroite dans 
la partie postérieure des bords latéraux. 

Europe tempérée et méridionale. France. Autriche. Dalmatie. Iles 
Toniennes. Grèce : Attique (Plason). Espagne. Italie. Corse, Sardaigne. 
Malte. Algérie. 

On la trouve communément sur le lierre, dans les en- 
virons de Marseille. 


12. HYPEBÆUS VICINUS Peyron. 


Niger, thorace rufo, elytris nigro-cyanescentibus, antenna- 
rum basi pedibusque testaceis ; G minus nitidus, elytris nigris 
apice flavis, femoribus basi nigris, elytris apice appendiculatis, 
apendicula flava. — Long. 2 mill. 

G' Noir, peu brillant, à pubescence blanche très-fine. 
Front légèrement déprimé ; épistome testacé; labre noir ; 
palpes testacés, avec le dernier article noir, Antennes à 
er article oblong, faiblement épaissi, 2e court, 3e plus 
long que le 2e, subégal au 4°, obconique, les suivants 
oblongs, assez épais; elles sont noires, avec le dessous 
du 1*% article et les 3 suivants testacés. Prothorax trans- 
versal, rouge, Elytres noires, ayant l’extrémité d’un jaune 
blanchtre ; cette couleur n’est point coupée droit en 
avant, mais elle est anguleusement entamée vers la su- 
ture par la couleur noire; elles sont munies au bout d’un 
appendice jaune, presque quadrangulaire et irrégulière- 
ment bilobé. Abdomen noir. Pattes testacées, avec la base 


de toutes les cuisses noire, les postérieures plus large- 
ment. 


Q Brillante; antennes plus minces; élytres d’un noir 
bleuâtre, concolores et entières à l’extrémité, Pattes en- 
tièrement testacées. 

Smyrne. Palestine : Ramleh (Abeille). 


J'ai pris un seul couple de cette espèce à Smyrne et 
j'en ai vu une dizaine de ©, sans aucun ç' pris par 
M. Abeille à Ramleh, sur la route de Jaffa à Jérusalem. 

La © décrite ci-dessus diffère du of à un tel point qu’il 


L’ABEILLE, tome XV, — Malachides. — 18717, 12 


206 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES, 


y a lieu de douter qu’elle appartienne à la même espèce; 
je crois cependant avoir pris ensemble les 2 sexes à 
Smyrne. 

Le ‘est voisin des H. vesiculiger et flavicollis ; ïl diffère 
de tous deux par ses élytres moins brillantes, presque 
mates et colorées à l’extrémité d’une manière toute diffé- 
rente. La © ressemble extrêmement à celle du H. flavi- 
collis, avec laquelle on la confondrait très-facilement : 
elle en diffère par la taille un peu plus petite, Les élytres 
presque noires, à peine bleuâtres, les antennes plus fon- 
cées : on ne peut la confondre avec la Q du H., scitulus 
qui a les élytres gonflées. 


ee. Extrémité des élytres concolore dans les 2 sexes; élytres des © 
ventrues et gonflées. 


13. HYPEBÆUS SCITULUS Er. 


Niger, nitidulus, thorace rufo, elytris nigro-cϾruleis, anten- 
nis pedibusque testaceis; G' fronte anterius flavo-maculata, 
elytris apice appendiculatis, appendicula flava; Q elytris sub- 
globosis. — Long. 2 à 2 1/2 mill. 

Q Charopus scitulus Er. Entom. 122, 

Hypebœus scitulus Kiesw. Nat, 1v, 610. 

Ebœus cordicollis Kiesw. Berl. Zeit. 1859, 33, 

G' Malachius nodipennis Kryn. Bull, Mosc. v (1832) 100? 

Var. Prothoracis disco nigro, femoribus posticis infuscatis. 


g' Noir, assez brillant, à pubescence blanche très-fine 
et très-légère, maïs assez épaisse. Front ayant entre les 
yeux une impression assez large et plus ou moins enfon- 
cée ; il est marqué en avant, entre les antennes, d’une 
tache jaune, plus ou moins étendue, souvent accompa- 
gnée de chaque côté par une ligne blanche qui peut se 
prolonger jusqu’au bord interne des yeux ; épistome tes- 
tacé ; labre noir; palpes testacés, avec le dernier article 
rembruni. Antennes à 4er article oblong, épaissi au som- 
met, 2e court, 3e plus long que le 2e et un peu plus court 
que le 4e, oblong, ainsi que les suivants ; elles sont testa- 
cées et ordinairement rembrunies vers l’extrémité. Pro- 
thorax plus large que long, un peu rétréci en arrière, 


HYPEBÆUS, 207 


marqué d’une fossette au-devant de l’écusson, rouge, 
ayant parfois sur le disque une tache noire plus ou moins 
prolongée vers les bords antérieur et postérieur. Elytres 
oblongues, d’un bleu ou vert foncé, peu brillantes, à 
ponctuation très-fine et très-serrée; l'extrémité est un 
peu prolongée en forme de queue, au bout de laquelle se 
trouve un appendice jaune, presque quadrangulaire, coupé 
à peu près carrément au sommet. Segments de l’abdomen 
très-finement marginés de testacé. Pattes testacées, avec 
les cuisses postérieures quelquefois plus ou moins rem- 
brunies. 

Q Front uni, non taché à la partie antérieure. Protho- 
rax paraissant plus resserré en arrière, très-rarement 
taché de noir au milieu du disque. Elytres ovales, con- 
vexes, ventrues, d’un bleu noir foncé, brillantes, entières 
au bout; aîles atrophiées. Sesgments de l’abdomen assez 
larcement marginés de testacé. Cuisses postérieures très- 
rarement rembrunies. 

Orient. Grèce. Smyrne. Tarsous. Syrie. Palestine. Mésopotamie. 

Il est commun sur les plantes basses et les arbrisseaux. 

J'ai rapporté à cette espèce le Mal. nodicornis Kryn., 
provenant de Crimée, quoique avec un point de doute, 
car la description très-succincte qu’en donne cet auteur 
convient à l’espèce actuelle, 


14, HYPEBÆUS CYANIPENNIS Baudi. 


Niger, nitidus, thorace rufo, disco nigro, elytris nigro-cya- 
neis, antennarum basi pedibusque testaceis, femoribus omnibus 
nigris; O! elytris apice appendiculatis, appendicula flava ; 
© elytris subglobosis. — Long. 2 mill. 

Q Baudi Berl. Zeit. 1871, 68 ; in Abeille x1x1, 20. 


S' Noir, brillant, à pubescence grise extrêmement fine 
et très-légère, assez épaisse. Front ayant entre les yeux 
une impression assez large et profonde, concolore ; épis- 
tome testacé; labre noir; palpes testacés avec le dernier 
article noir. Antennes à 1°" article oblong, un peu épaissi, 
2e court, 3° plus long que le 2e, subégal au 4, oblong, 
ainsi que les suivants ; elles sont noires, avec le dessous 
du 1% article et les 4 suivants testacés. Prothorax forte- 


208 * MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. 


ment transversal, à peine rétréci en arrière, ayant une 
légère fovéole au-devant de l’écusson, rouge, marqué sur 
le disque d’une tache noire qui atteint les bords antérieur 
et postérieur, Elytres oblongues, d’un noir violacé, bril- 
lantes, à ponctuation assez fine et médiocrement serrée; 
l’extrémité est un peu prolongée en forme de queue, au 
bout de laquelle se trouve un appendice jaune, presque 
quadrangulaire, coupé à peu près carrément au sommet. 
Abdomen noir. Pattes testacées, avec toutes les cuisses 
noires, les tibias postérieurs souvent rembrunis. 

© Front uni. Prothorax à tache discoïdale ordinaire- 
ment moins étendue et parfois même tout-à-fait effacée. 
Elytres ovales, convexes, ventrues, d’un violet plus clair, 
plus brillantes, entières au bout, aîles atrophiées. 

Syrie : Mont Liban. 

Elle n’est pas très commune et se rencontre d'ordinaire 
sur les chênes verts, à l’altitude de 400 à 800 mètres. 

Cette espèce est très-voisine de la précédente, dont elle 
se distingue principalement par sa taille plus petite, sa 
couleur violacée, la coloration plus foncée des antennes, 
du prothorax et des pattes, la ponctuation des élytres un 
peu plus forte et moins serrée, et le prothorax plus large, 
moins rétréci en arrière chez les ©. 


IX. — CHAROPUS Er. 


Erichson Entom. 119, — Lacord. Gen. IV, 392, — J. Duv. Gen. Il, 
177. — Muls. Vésicul. 250. 


Antennæ 11-articulatæ, lateribus CEE prope margiñem 
anteriorem insertcæ. 

Clypeus brevissimus, membranaceus. 

Palpi maxillares articulo ultimo acuminato. 

Tarsi in utroque sexu 5-articulati, articulis simplicibus. 


Corps oblong, avec la tête moins large que le prothorax, 
celui-ci aussi long ou plus long que large, souvent rétréci 
en arrière, les élytres des G‘ parallèles, celles des Q ven- 
trues et ne recouvrant pas entiérement l’abdomen. 


CHAROPUS. ; 208 


Tête rétrécie en avant. Epistome très-court, linéaire, 
membraneux. Labre court, fortement transversal. Palpes 
maxillaires filiformes, le dernier article aussi long que 
les 2 précédents réunis, acuminé au bout, le pénultième 
très-court. Antennes insérées sur les côtés de la tête, tout 
près du bord antérieur, moins longues que la moitié du 
corps, légèrement comprimées à partir du 3° article, le 2° 
plus court que la moitié du 1%, le 3° plus long que le 2e, 
le dernier beaucoup plus long que le pénultième. 

Prothorax également plus long que large, quelquefois 
carré, souvent prolongé à sa base. 

Elytres assez convexes, ayant l'extrémité garnie chez les 
g'd’appendices spiniformes,très-finementetrugueusement 
ponctuées, légèrement pubescentes. Femelles aptères. 

Pattes longues et grêles, les postérieures plus longues 
que les autres, avec leurs tibias faiblement courbés. 
Tarses simples, à articles diminuant de longueur du 1° 
_ au 4, le 5° plus long que le 4°, Crochets munis à leur 
base d'une membrane moins longue qu'eux, 

Les Charopus ont quelque ressemblance avec les Cyrtosus 
et les Hypebœus, mais il n’est pas difficile de les en dis- 
tinguer par les différences déjà indiquées. 


A. Base du prothorax non tachée de jaune. 
a. Extrémité des élytres rouge chez les et concolore 
chez les ©. 
b. Dessus du corps non brillant. 


e. Prothorax très-peu rétréci en arrière. 
1, Ch. saginatus Kiesw. 


cc. Prothorax sensiblement rétréci en arrière. 


d. Prothorax court, étranglé en arrière. 
2. Ch. rotundatus Er. 


dd. ere oblong, peu à peu rétréci en arrière. 
3. Ch. multicaudis Kiesw. 
bb. Dessus du corps brillant. 

e. Extrémité des élytres des 6 plissée. 
4, Ch. nitidus Küst. 
ee. Extrémité des élytres des G‘ non plissée, seule- 
ment un peu impressionnée, avec une seule lanière 

plantée au milieu de limpression. 
9. Ch. apicalis Kiesw. ‘ 
12: 


210 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES, 


aa, Extrémité des élytres concolore dans les deux sexes. 

f. Pattes concolores. | 
g, Prothorax sensiblement rétréci en arrière; base 
des antennes plus claire. 6. Ch. concolor Fabr. 
gs, Prothorax non rétréci en arrière; base des 
antennes plus obscure. 7. Ch. docilis Kiesw. 
ff. Tibias testacés, les postérieurs noirs chez les G. 

h, Corps verdâtre et pubescent en-dessus. 
1. Prothorax non prolongé sur la base des ély- 
tres ; élytres des G' plissées au bout. 

8. Ch. pallipes OI. 
1i. Prothorax fortement prolongé en arrière sur 
la base des élytres ; élytres des g' non plisées 

au bout, maïs seulement impressionnées. 
9. Ch. flavipes Payk. 

hh. Corps noir et glabre en dessus. 
10. Ch. nigricans Peyr. 
AA. Base du prothorax plus ou moïns largement tachée 
de jaune. 

a. Pattes jaunes, avec les cuisses entièrement noires. 

b. Vert-foncé, presque mat; base du prothorax obscu- 


rément tachée de jaune, 11. Ch. madidus Kiesw. 
bb. Bleu-foncé, assez brillant ; base du prothorax assez 
largement tachée de jaune. 12. Ch. bicolor Peyr. 


aa. Pattes jaunes, avec la base des cuisses noire. 
13. Ch, thoracieus Mor. 


A. Base du prothorax non tachée de jaune. 


1, CHAROPUS SAGINATUS Kiesw. 


Nigro-virescens, opacus, antennis basi testaceis; thorace 
latitudine haud longiore, postice vix angustato; Πelytris 
apice flavis, intrusis et laciniatis. — Long. 2 3/4 mill. 

Kiesw. Ann. Soc. Ent, Fr. 1851, 621, nota. — Baudi 
Berl. Zeit. 1871, 129, 


G' Noir-verdâtre ou bleuâtre, presque mat, à ee 
grise assez courte et épaisse. Front impressionné de cha- 
que côté; épistome testacé; labre et palpes noirs. An- 


CHAROPUS. 211 


tennes à 1°" article oblong, épaissi, 2° court, globuleux, 
3e du double aussi long que le 2° et plus long que le 4e, 
3e et 4e obconiques, les suivants oblongs ; elles sont noires, 
avec l'extrémité inférieure du 1®% article et le dessous des 
trois suivants testacés, le dessus des mêmes articles plus 
ou moins taché de testacé. Prothorax court, pas plus long 
que large, très-faiblement rétréci en arrière. Elytres 
oblongues, ayant l'extrémité tachée de rouge-testacé ou 
de jaune, plissées au bout, le pli supérieur plus ou moins 
échancré et bimucroné, l’inférieur élargi et portant, entre 
les deux plis, une lanière noire, atténuée au bout comme 
une soie. Segments de l’abdomen marginés de testacé. 
Pattes noires. 

© Front plus légèrement impressionné de chaque côté. 
Elytres élargies en arrière, plus courtes que l'abdomen, 
concolores et simples au bout, 


Sardaigne. Nice. 


Je n’ai vu aucun individu typique de Sardaigne, mais 
seulement quatre individus ©, communiqués par M. Rei- 
che, à qui ils ont été envoyés par M. Peragallo, comme 
provenant de Nice et que j'ai cru devoir rapporter à cette 
espèce, malgré leur habitat bien différent. 

Cette espèce est facilement reconnaissable à sa grande 
taille, le dessus de son corps mat, son prothorax court et 
ne paraissant pas rétréci en arrière, l'extrémité des élytres 
du ç‘ jaune, ses pattes concolores. 


2. CHAROPUS ROTUNDATUS Er. 


-Nigro-virescens, opacus, antennis basi testaceis; thorace 
latitudine haud longiore, postice coarctato, basi leviter pro- 
ducto; GS! elytris apice rufis, intrusis et lacimatis. — Long. 
2 1/2 mill. 


Er. Entom. 121. 


g Noir-verdâtre, à peine brillant, à pubescence blanche 


très-fine et très-courte. Front obsolètement trifovéolé: 


palpes noirs. Antennes noires, avec l'extrémité du 1° ar- 
ticle et les trois suivants testacés, plus ou moins obscur- 
cis. Prothorax pas plus long que large, fortement arrondi 


242 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. 


sur les côtés, étranglé en arrière, légèrement prolongé à 

la base, assez fortement impressionné transversalement 

avant la base, avec le rebord basal relevé. Elytres oblon- 

gues, ayant l’éxtrémité rouge, repliée et laciniée. Pattes 
noires. ù 

© Elytres brièvement ovalaires, plus convexes, un peu 


plus courtes que l’abdomen, concolores et simples à l’ex- 
trémité. 

Sardaigne. 

Je ne connais pas cette Le et la description qui pré- 
cède a été empruntée à Erichson. Celui-ci dit qu’elle 
diffère du Ch. concolor par son prothorax ayant les côtés 
plus fortement arrondis, moins prolongé à la base et 
transversalement impressionné. 


3, CHAROPUS MULTICAUDIS Kiesw. 


Nigro-virescens, aut cœrulescens, antennis basi testaceis ; 
thorace oblongo, postice augustato, basi leviter producto; 
d' elytris apice flavis, intrusis et laciniatis. — LORS 2 à 
24/27. 


Kiesw. Berl. Zeit. 1863, 383, nota; 1866, 273; ‘in 
Abeille xr11, 22. 
- Var. G'. Elytrorum apice anguste aut nihilo flavescente. 


g' Noir-verdâtre, plus souvent bleuâtre, peu brillant, 
presque mat, à pubescerice blanche très-fine. Front im- 
pressionné au milieu, bifovéolé de chaque côté en avant, 
avec une fossette allongée sur le vertex; épistome testacé ; 
labre et palpes noirs. Antennes à 1 article obconique, 
épaissi au sommet, 2° court, globuleux, 3° un peu plus 
long que le 2°, subégal au 4e, 3° et 4e obconiques, les 
suivants oblongs; elles sont noires, avec l’extrémité du 
4er article, les 2e et 3° et souvent le dessous du 4, testa- 
cés. Prothorax sensiblement plus long que large, peu 
arrondi sur les côtés, rétréci en arrière, légèrement pro- 
longé à la base. Elytres oblongues, ayant l'extrémité plus 
ou moins tachée de rouge ou de jaune, rarement conco- 
lore, plissées au bout. le pli supérieur échancré, avec 
l'angle interne acuminé et garni au bout dé quelques 
poils, l’externe moins aigu, souvent émoussé, le pli infé- 


CHAROPUS. 213 


rieur élargi en forme de lobe et, entre les deux plis, une 
lanière noire, épineuse, un peu courbée, très-aiguë au 
bout; les pointes du pli supérieur et le lobe du pli infé- 
rieur sont ordinairement jaunes, mais ils sont concolores 
lorsque l’extrémité des élytres est peu ou point tachée; 
plus fréquemment, le lobe du pli inférieur est jaune à la 
base, noir au bout. Segments de l’abdomen marginés de 
testacé. Pattes noires. 

Q Front moins profondément impressionné. Elytres 
élargies en arrière, convexes, plus courtes que l’abdomen, 
concolores et simples à l'extrémité. 


Espagne : Andalousie. Algérie : Alger, Oran, Bône, Constantine. 


J'ai vu dans la collection de Marseul le G' et la © de 
cette espèce, provenant d’Andalousie; tous les autres in- 
dividus, en assez grand nombre, que j’ai examinés, pro- 
venaient d'Algérie. 

Cette espèce varie beaucoup pour la taille et la colora- 
tion ; les plus grands individus sont le plus souvent d’une 
couleur plus bleue, avec l'extrémité des élytres des G' 
plus étroitement tachée et parfois concolore, ainsi que 
leurs appendices ; chez ces individus, l’angle externe du 
pli supérieur est plus obtus que chez les petits individus, 
mais ils ne peuvent néanmoins être séparés des autres, 
car j'ai trouvé tous les passages et en outre ces différences 
se retrouvent souvent à l’inverse, 


4. CHAROPUS NITIDUS Küst,. 


Æneus, nitidus, antennis basi testaceis: thorace oblongo, 
postice angustato, basi leviter producto; SG elytris apice flavis, 
ntrusis et laciniatis. — Long. 1 1/2 à 2 mill. 

Q Küst. Kæf. Eur, 18, 18. — Kiesw. Ann. Soc. Ent. 
Fr. 1851, 621. — Muls. Vésicul. 258. — c‘ Baudi, Berl. 
Zeit.c1871, 130, 

Charopus saginatus Kiesw, Nat, 1v, 615 (nec 616). 


G' Vert-bronzé, brillant, à pubescence blanche fine et 
peu serrée. Front impressionné au milieu, avec une fos- 
sette allongée sur le vertex; épistome testacé; labre et 

palpes noirs. Antennes à 19 article oblong, un peu épaissi 


ê > à ‘ 
214 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. - 


au sommet, 2° court, globuleux, 3° plus long que le 2e et 
un peu plus long que le 4, les 3e et 4° obconiques, les 
suivants oblongs; elles sont noires, avec l’extrémité du 
4er article et les trois suivants testacés. Prothorax sensi- 
blement plus long que large, rétréci en arrière, à peine 
prolongé à la base, Elytres oblongues, ayant l’extrémité 
tachée de jaune, plissées au bout, le pli supérieur échan- 
cré et bimucroné, à angle interne plus aigu que l’externe, 
le pli inférieur élargi en forme de lobe, jaune comme les 
deux pointes du pli supérieur; entre les deux plis, une 
lanière jaune, en forme d’épine, très-aiguë au bout. 
 Segments de l’abdomen marginés de testacé. Pattes noires, 
avec les tarses antérieurs plus ou moins bruns. 

Q Elytres élargies en arrière, convexes, plus courtes 
que l’abdomen, concolores et simples à l’extrémité, 


Sardaigne. Sicile. Algérie : Constantine. Tunis. 


Je n’ai pas vu d'individus de cette espèce provenant de 
Sardaigne ; ceux que j'ai eus sous les yeux venaient du 
nord de l'Afrique et de la Sicile, tous ceux de ce dernier 
pays, en assez grand nombre et pour la plupart récoltés 
par M. Bellier, étaient des Q. 

J'ai adopté l'opinion de M. Baudi qui signale comme 
étant le G' de l’espèce décrite par Küster des individus à 
élytres tachées à l’extrémité; d’après la courte description 
de M. Mulsant, il ne paraîtrait pas qu'il en fut ainsi et 
peut-être faudrait-il croire que son Ch. nitidus est une 
autre espèce. 

M. Kiesenwetter (Nat. 1v 615) cite un Ch. saginatus Küst. 
qui n'existe pas; il faut lire sans doute Ch. nitidus. 

Quoi qu’il en soit, l’insecte ci-dessus décrit diffère des 
précédents par sa taille beaucoup plus petite et sa couleur 
d’un bronzé brillant ; le & diffère du Ch. apicalis qui suit 
par la conformation toute différente des appendices des 
élytres ; la Q ressemble extrêmement aux Q des Ch. apicalis : 
et docilis; elle diffère du docilis par son prothorax plus 
rétréci en arrière et du apicalis par sa couleur plus bron- 
zée, plus brillante et sa taille un peu plus grande. 


CHAROPUS. 215 


5. CHAROPUS APICALIS Kiesw. 


Nigro-virescens, nitidulus, antennis basi testaceis: thorace 
oblongo, postice angustato ; basi leviter producto: ' elytris 
apice flavis, subimpressis et laciniatis. — Long. 1 1/2 mill. 

Kiesw. Berl., Zeit, 1859, 33. — Baudi, Berl. Zeit, 1871, 
129, 

g' Noir-verdâtre ou bleuâtre, assez brillant, à pubes- 
cence blanche fine et peu serrée. Front impressionné au 
milieu avec une fossette allongée sur le vertex ; épistome 
testacé ; labre et palpes noirs. Antennes à 1% article oblong, 
un peu épaissi au sommet, 2° court, globuleux, 3° un peu 
plus long que le 2€, subégal au 4°, les 3° et 4e obconiques, 
les suivants oblongs, un peu épais; elles sont noires, avec 
l'extrémité du 1e article et les 3 suivants testacés. Pro- 


. thorax un peu plus long que large, rétréci en arrière, à 
. peine prolongé à la base. Elytres oblongues, ayant l’ex- 


trémité tachée de jaune, impressionnées avant le bout, 
avec le bord apical un peu dilaté, mais non lobé et munies 
au milieù de l'impression d’une lanière jaune, plus ou 
moins rembrunie au bout, spiniforme, maïs assez épaisse 
et un peu courbée. Segments de l’abdomen finement mar- 
ginés de testacé. Pattes noires. 

Q Elytres élargies en arrière, convexes, plus courtes 
que l’abdomen, concolores et simples à l'extrémité. 


Italie. Sardaigne (Baudi). Sicile. Grèce. Algérie : Alger, Constantine. 


Je n'ai vu que des individus provenant d'Italie et 
d'Algérie, 

Cette espèce est reconnaissable à la conformation de 
l'extrémité des élytres chez le cf. 

OBSERVATIONS. — Les Ch. multicaudis, nitidus et apicalis, 
malgré les caractères distinctifs que j'ai établis ci-dessus, 
pourraient bien n'être que des variations d’une seule et 
même espèce; les différences signalées portent sur la 
taille, le brillant, la forme et la coloration de l'impression 
et des appendices des élytres des f, caractères essentielle- 
ment variables : il semblerait que la forme si différente 
du sommet des élytres du Ch. apicalis soit bien caracté- 


ristique et cependant elle ne consiste en définitive que 


216 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. 


dans le fait que l’impression ne s’est point enfoncée sous 
un pli et par suite les deux angles du pli supérieur et 
l’appendice lobé inférieur sont atrophiés. La variabilité 
de coloration de l'extrémité des élytres et des appendices 
du Ch. multicaudis indique en outre que ces espèces pour- 
raient bien se réunir encore au Ch. concolor, comme l’avait 
pensé Erichson (conf, Ch. concolor, nota), et on ne peut 
guère en effet les distinguer de cette espèce que par une 
appréciation peut-être exagérée de la valeur de divers 
caractères. Quant aux saginatus Kiesw., rotundatus Er., 
docilis Kiesw., ils paraissent se séparer de la forme dont 
il est ici question, le saginatus par sa taille plus grande, 
le dessus tout-à-fait opaque, le prothorax non rétréci en 
arrière, le rotundatus (que toutefois je ne connaïs pas en 
nature), par son prothorax court, subitement étranglé en 
arrière, forme qu’affecte ordinairement le prothorax des 
Troglops, le docilis par la base des antennes plus obscure 
et le prothorax plus court. 

Il faudrait, pour établir avec plus de sûreté la plupart 
des espèces de ce genre, les recueillir soi-même ou tout 
au moins avoir des séries provenant de chaque localité : 
c’est précisément ce qui m’a manqué. 


6. CHAROPUS CONCOLOR Fabr, 


Nigro-virescens, vix nitidus, antennis basi testaceis ; thorace 
Oblongo, postice angustato, basi leviter productos S' elytris 
apice intrusis et laciniatis. — Long. 2 1/2 mill. 

Malachius concolor Fabr. Syst. El, 1, 310. 

Charopus concolor Er. Entom. 12t. — Redt. Faun. Aust. 
541. — Kiesw. Nat, 1v, 615, — Muls. Vésicul. 255, pl, 7 £. 3. 

O' Malachius furcatipennis Villa. Comolli de Col. nov. 17. 


OS! Noir-verdâtre ou bronzé, plus ou moins brillant, 
suivant que la pubescence est plus ou moins usée, à pu- 
bescence blanche très-fine et très-légère. Front faiblement 
impressionné ; épistome brunâtre; labre et palpes noirs. 
Antennes à 1er article obconique, un peu épaissi au som- 
met, 2° court, globuleux, 3° un peu plus long que le 2°, 
subégal au 4°, les 3° et 4e obconiques, les suivants 
oblongs, assez épais; elles sont noires, avec l'extrémité 


CHAROPUS. 217 


du 1er article et les 3 suivants testacés. Prothorax un peu 
plus long que large, rétréci en arrière, un peu prolongé à 
la base, avec une petite fossette au-devant de l’écusson. 
Elytres oblongues, plissées au bout, le pli supérieur 
échancré ou bimucroné, avec l’angle interne plus aigu 
que l’externe, le pli inférieur très-peu dilaté, formant or- 
dinairement un angle obtus, mais quelquefois un peu 
lobé ; au-dessous du pli supérieur, elles sont munies d’un 
appendice noir, spiniforme, terminé par une soie recour- 
bée. Abdomen noir. Pattes noires. 

Q Elytres élargies en arrière, convexes, plus courtes 
que l’abdomen et simples à l'extrémité. 


France méridionale. Autriche. Lombardie, Corse. Sardaigne. Espagne. 
Portugal. 


7, CHAROPUS DOCILIS Kiesw. 


Nigro-œneus, viæ nitidus, antennarum articulo 2° testaceo; 
thorace latitudine haud longiore, postice vix angustato; S' ely- 
tris apice intrusis et laciniatis. — Long. 1 3/4 à 2 mill. 


Kiesw. Soc. Ent. Fr. 1851, 619. — Muls. Vésicul. 258. 
Charopus hamifer Kiesw. Berl. Zeit, 1865, 387; 1866, 
212; in Abeille x1r, 21. 


O' Noir-bronzé, un peu brillant, à pubescence blanche 
itrès-fine. Front faiblement impressionné ; épistome bru- 
nâtre ; labre et palpes noirs. Antennes à 1er article obco- 
nique, un peu épaissi au sommet, 2 court, globuleux, 3° 
un peu plus long que le 2°, subégal au 4e, 3e et 4e obco- 
niques, les suivants oblongs, un peu épais: elles sont 
noires, avec le 2° article testacé, quelquefois obscur. Pro- 
thorax pas plus long que large, très-peu rétréci en ar- 
rière. Elytres oblongues, plissées au bout, le pli supérieur 
tronqué obliquement avec l’angle interne faiblement 
aigu, l’externe tout-à-fait émoussé, le pli inférieur très- 
peu sensible ; au-dessous du pli supérieur, elles sont mu- 
nies d’une lanière noire, assez épaisse, anguleusement 
fléchie au bout. Segments de l’abdomen marginés de tes- 
tacé. Pattes noires. 

Q Front très-faiblement impressionné ; élytres élargies 


L'ABEILLE, tome XV. — Malachides. — 1877. 13 


218 MONOGRAPHIE DES. MALACHIIDES. 


en arrière, convexes, plus courtes que l’abdomen et sim- 
ples à l’extrémité. 


France méridionale. Jialie (Baudi). Espagne. 


Quoique je n’aie vu aucun individu du Ch, hamifer, je 
n’ai pas hésité à le réunir à l’espèce actuelle, dont aucun 
caractère ne permet de le séparer. 


8. CHAROPUS PALLIPES OI. 


Nigro-æneus, opacus, antennis basi tibiis tarsisque testaceis; 
thorace latitudine haud longiore, postice vix angustato; G'tibiis 
posterioribus nigris, elytris apice intrusis et laciniatis. — 
Long. 2 à 2 1/4 mill. 


Malachius pallipes OI. Ent. 11, n° 27 p. 11 DL. 2:77 
Charopus pallipes Kiesw. Nat. 1v, 614 — © J. Duv. 

Gen. r11 pl. 43 f, 213. — Muls. Vésicul. 264-pl. 7 £. 1. 
Charopus grandicollis Kiesw. Ann. Soc. Ent. Fr. 1851,620. 
Charopus varipes Baudi Berl. Zeit. 1871, 128, 


G! Noir-bronzé, mat, à pubescence blanche fine et très- 
serrée. Front assez faiblement impressionné ; épistome 
testacé ; labre et palpes noirs. Antennes à 1e article 
oblong, un peu épaissi au sommet, 2e court, globuleux, 
3° plus long que le 2e et un peu plus long que le 4°, 3° et 
4e obconiques, les suivants oblongs: elles sont noires, 
avec l’extrémité du 1er article et les 3 suivants testacés. 
Prothorax pas plus long que large, très-peu rétréci en 
arrière, légèrement fovéolé au-devant de l’écusson. Ely- 
tres oblongues, plissées au bout, le pli supérieur tronqué 
obliquement avec l'angle interne faiblement aigu, l’ex- 
terne tout-à-fait émoussé, le pli inférieur un peu dilaté 
et surmonté d’un appendice noir, subsécuriforme; au- 
dessus du pli inférieur elles sont munies d’un appendice 
brunâtre, spiniforme, Pattes noires, avec les genoux des 
antérieures, les tibias et les tarses antérieurs et intermé- 
diaires testacés, les tarses plus ou moins rembrunis. 

@ Front très-faiblement impressionné ; élytres élargies 
en arrière, convexes, plus courtes que l’abdomen et sim- 
ples à l'extrémité ; tous les tibias testacés. 


France, Italie, Espagne. 


CHAROPUS., 219 


Je ne puis découvrir d’autres différences entre le Ch. va- 
ripes Baudi et l’espèce actuelle, si ce n’est que chez le 
varipes le dessus serait assez brillant, l'extrémité des ély- 
tres serait couverte d’une pubescence moins serrée et que 
la ponctuation serait, dans le même endroit, plus obsolète 
chez les ©, tout-à-fait nulle chez les c', Or, la pubes- 
cence chez les Charopus est extrêmement variable quant à 
la densité, et elle disparaît même parfois complètement ; 
dans ce cas, les espèces ordinairement opaques devien- 
nent brillantes. Je possède d’ailleurs un individu of de 
l’espèce actuelle, provenant des environs de Marseille, qui 
se trouve dans ce cas et qui se rapporterait entièrement 
à la description de M. Baudi, 


9. CHAROPUS FAVIPES Payk, 


Nigro-virescens, opacus, antennis basi, tibiis tarsisque tes- 
taceis ; thorace oblongo, postice angustato, basi producto; c' 
tibiis posterioribus nigris, elytris apice impressis et appendi- 
culatis. — Long. 2 1/2 mill. 

Malachius flavipes Payk. Faun. Suec. 1, 274. — Gyll. 
Ins. Suec, 1, 365. 

Charopus flavipes J. Duv. Ann. Soc. Ent. Fr. 1857, 93. — 
Reiche, loc. cit. 183. — Kiesw. Nat. 1v, 613. — Muls. Vé- 


sicul.:253 pE.7 f.92. 


Charopus pallipes Er. Entom.120.— Redt. Faun. Aust. 541. 
Malachius graminicola Dej. Cat. 


O Noir-verdâtre, presque mat, à pubescence grise très- 
fine et peu serrée. Front faiblement impressionné en 
avant, avec une fossette allongée sur le vertex; épistome 
testacé; labre et palpes noirs. Antennes à 1er article ob- 
conique, épaissi au sommet, 2e court, globuleux, 3e plus 
long que le 2e et un peu plus long que le 4e, 3° et 4e ob- 
coniques, les suivants oblongs; elles sont noires, avec 
l'extrémité du 1er article, les 3 suivants et la base du 5° 
testacés. Prothorax beaucoup plus long que large, rétréci 
en arrière et prolongé sur la base des élytres, avec le bord 
postérieur relevé en bourreiet. Elytres oblongues, un peu 
élargies en arrière, non plissées au bout, impressionnées 
avant le sommet et munies au milieu de l'impression, 


220 MONOGRAPHIE DES MALACUHIIDES. 


contre la suture, d’un appendice noir, linéaire et un peu 
coudé vers le milieu, redressé. Abdomen noir. Pattes 
noires, avec les genoux des antérieures, les tibias et les 
tarses antérieurs et intermédiaires testacés, les tarses plus 
ou moins rembrunis. 

Q Front très-faiblement impressionné; élytres un peu 
plus élargies en arrière, plus convexes, plus courtes que 
l'abdomen, et simples à l'extrémité; tous les tibias tes- 
tacés, 

Suède. Allemagne. 


10. CHAROPUS NIGRICANS Peyr. 


Niger, nitidus, antennis basi, tibiis tarsisque testaceis ; tho- 
race oblongo, postice angustato, — Long. 2 1/2 mill. 


g' Inconnu. 

Q Noir, à reflet verdâtre à peine sensible sur les ély- 
tres, brillant, glabre. Front très-faiblement impressionné 
au milieu, sillonné sur le vertex; épistome testacé; labre 
brunâtre ; palpes noirs. Antennes à 1° article oblong, 2e 
court, obconique, 3° plus long que le 2° et un peu plus 
long que le 4°, 3e et 4e obconiques, les suivants oblongs, 
un peu épais; elles sont noires, avec l’extrémité du 1er 
article et les 3 suivants testacés. Prothorax beaucoup plus 
long que large, rétréci en arrière, maïs non prolongé ni 
relevé en bourrelet au bord postérieur. Elytres médiocre- 
ment élargies en arrière, assez convexes, un peu plus 
courtes que l'abdomen. Segments de l’abdomen margi- 
nés de testacé, Pattes noires, avec tous les tibias et les 
tarses testacés, les tibias postérieurs un peu rembrunis 
au milieu. 

Palestine : Jaffa. L 

J'en ai vu un seul individu Q qui a été pris par 
M. Abeille à Jaffa. 


AA. Base du prothorax plus ou moins largement tachée de jaune. 


11, CHAROPUS MADIDUS Kiesw. 


Nigro-virescens, subopacus, antennarum basi, tibiis tarsis- 
que quatuor anterioribus flavis ; thorace margine basali obscure 


CHAROPUS, 221 


testaceo, postice angustato; ' elytris apice impressis et ap- 
pendiculatis. — Long. 2 1/4 mill. 
Kiesw. Nat. 1v, 614. 


O' Vert-obscur, à pubescence grise très-fine, très-courte 
et assez éparse. Front impressionné; palpes noirs. An- . 
tennes noirâtres, les 2° à 4e articles d’un jaune-rougeûtre. 
Prothorax aussi long que large, rétréci vers la base, avec 
les angles et le bord postérieurs relevés, bordé de jaune- 
rougeûtre obscur sur la base même. Elytres en ovale al- 
longé, notablement élargies et convexes en arrière, pro- 
longées séparément au bout en une pointe obtuse, pro- 
fondément impressionnées en triangle avant l'extrémité 
et munies d’un appendice étroit, tourné obliquement vers 
le haut. Pattes noires, avec les tarses, les tibias antérieurs 
et intermédiaires et assez fréquemment aussi l’extrémité 
des tibias postérieurs jaunes. 

Q Elytres étroites à la base, fortement élargies et con- 
vexes en arrière, arrondies et simples à l'extrémité. 

Tyrol. 

Je n’ai pas vu cette espèce. 


12, CHAROPUS BICOLOR Peyron, 


Nigro-cœrulescens, subnitidus, antennis basi, tibiis tarsisque 
quatuor anterioribus flavis ; thorace oblongo, postice angustato, 
basi flavo marginato; S' elytris apice impressis et appendicu- 
latis. — Long. 2 1/4 mill. 

G' Bleu-noirâtre, un peu brillant, à pubescence blanche 
très-fine et éparse. Front légèrement bifovéolé en avant, 
avec une fossette allongée sur le vertex; épistome tes- 
tacé ; labre et palpes noirs. Antennes à 1° article oblong, 
un peu épaissi, 2° court, globuleux, 3° plus long que le 
2e et que le 4°, 3° et 4e obconiques, les suivants oblongs, 
épais; elles sont noires, avec l’extrémité du 1 article et 
les 3 suivants jaunes. Prothorax sensiblement plus long 
que large, rétréci en arrière, avec le bord postérieur re- 
levé en bourrelet, ayant la base assez largement jaune, 
cette couleur remontant sur les côtés au moins jusqu’au 
tiers postérieur. Elytres ovales-oblongues, convexes, ar- 
rondies ensemble au bout, médiocrement impressionnées 


222 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. 


avant l’extrémité, munies au fond de l'impression et 
contre la suture, d’un appendice noir, spiniforme, assez 
court, dirigé en haut. Abdomen noir. Pattes noires, avec 
les tibias antérieurs et intermédiaires et tous les tarses 
jaunes, tous les genoux et la base des tibias postérieurs 
parfois également jaunes, les tarses souvent plus ou 
moins obscurcis, surtout les postérieurs. 

Q Front très-légèrement impressionné. Elytres étroites 
à la base, fortement élargies en arrière, un peu plus con- 
vexes que chez les c', simples à l'extrémité. 

Syrie : Beyrouth. Palestine : Chéfamer. 

Cette espèce paraît blen voisine de la précédente, mais, 
quoique n'ayant pas vu le Ch. madidus, j'ai cru cependant 
devoir la considérer comme différente, car la localité est 
toute autre, Elle paraît, d’ailleurs, en différer principale- 
ment par son corps moins terne, son prothorax plus long, 
plus largement et plus vivement coloré, par l’extrémité 
des élytres des G‘ de forme toute différente. 


13. CHAROPUS THORACICUS Moraw. 


Niger, subnitidus, antennis basi, femoribus apice, tibiis tar- 
sisque flavis ; thorace oblongo, postice angustato, basi flavo 
marginato; c' tibiis posterioribus medio infuscatis, elytris 
apice impressis et appendiculatis. — Long. 2 1/4 mill. 

Moraw. Bull. Mosc. 1861, 287; in Abeïlle 1, 53’. 

Malachius marginicollis Dei. Cat. 


S' Noir, avec un faible reflet verdâtre, un peu brillant, 
à pubescence grise très-fine et éparse. Front impressionné 
au milieu avec une fossette allongée sur le vertex; épis- 
tome brunâtre; labre et palpes noirs. Antennes à 1er ar- 
ticle obconique, un peu épaissi au sommet, 2° court, glo- 
buleux, 3° un peu plus long que le 2° et que le 4°, 3 et 
4e obconiques, les suivants oblongs, un peu épais ; elles 
sont noires, avec le 1° article jaune à base noire et les 4 
suivants jaunes, Prothorax un peu plus long que large, 
assez fortement rétréci en arrière, avec le bord postérieur 
non ou à peine relevé, ayant la base assez largement 
jaune, cette couleur remontant sur les côtés jusque vers 
le tiers postérieur. Elytres oblongues, convexes, profon- 


PSILODERES, 223 


dément impressionnées avant l’extrémité, presqué rétu- 
ses, munies au fond de l’impression et contre la suture, 
d’un appendice noir, spiniforme, assez court, dirigé en 
haut, le bord apical un peu prolongé en pointe obtuse. 
Abdomen noir. Pattes testacées avec la moitié des cuisses 
et le milieu des tibias postérieurs noirs. 

Q Front plus légèrement impressionné. Elytres élargies 
en arrière, plus convexes, simples à l'extrémité; tibias 
postérieurs entièrement testacés. 


Russie méridionale : Sarepta. 


—RR —— 


X. — PSILODERES Peyron. 


Antennæ ll-articulatæ, lateribus capitis prope marginem 
anteriorem insert. 

Clypeus brevissimus, corneus. 

Palpi maxillares articulo ultimo oblongo, apice subtruncato. 

Tarsi in utroque seœu 5-articulati, articulis simplicibus. 


Corps oblong, avec le prothorax étroit, prolongé sur la 


base des élytres, celles-ci élargies et convexes en arrière, 
simples à l'extrémité dans les 2 sexes. 

Tête rétrécie en avant des yeux, non sinuée entre les 
yeux et l'insertion des antennes, rétrécie ensuite en ar- 
rière des yeux. Yeux globuleux, plus proéminents chez 
les G', moins chez les ©. Front des g' caréné en avant, 
muni d’une corne sur le vertex. Epistome très-étroit, 
corné. Labre court, presque transversal, un peu arrondi 
en avant, membraneux à son bord antérieur. Mandibules 
aiguës, couvertes par le labre. Palpes maxillaires filifor- 
mes, avec le dernier article plus long que les 2 précé- 
dents réunis, oblong, un peu tronqué à l'extrémité, le 
pénultième court. Palpes labiaux à dernier article ova- 
laire. Antennes insérées sur les côtés de la tête, près du 
bord antérieur, filiformes, à articles allongés, le 4er un 
peu épaissi au sommet, le 2e plus court que les suivants, 
le dernier à peine plus long que le pénultième. 

Prothorax oblong, étroit, ayant le bord antérieur assez 
avancé et arrondi, les côtés rétrécis en arrière, profondé- 


224 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES, 


ment déprimé transversalement avant la base, avec le 
bord postérieur tronqué, relevé et prolongé sur la base 
des élytres. 

Elytres plus larges que le prothorax à leur base, celle 
des GO‘ oblongues-ovales, peu à peu élargies en arrière, 
assez convexes, déprimées vers la base, arrondies et en- 
tières à l'extrémité, celles des Q plus convexes, dilatées 
en arrière. Femelles aptères. 

Abdomen couvert par les élytres, à segments cornés. 

Pattes longues et grêles, avec les tibias peu arqués. 
Tarses médiocrement allongés, de 5 articles (les antérieurs 
des ' manquent), simples, les 2 premiers plus longs, 
subégaux, le 3° du double plus court, le 4° encore plus 
court, transversal, le dernier allongé. Crochets munis à 
leur base d’une membrane un peu moins longue qu'eux. 

Ce genre, dont je n’ai pu malheureusement examiner 
le G' que sur un individu en mauvais état, privé de ses 
tarses antérieurs, me paraît se rapprocher davantage des 
Charopus que des Troglops. 

Il se distingue facilement des genres voisins par les 
caractères qui précèdent et particulièrement par la forme 
de la tête et du dernier article des palpes maxillaires. Sa 
forme allongée, ses yeux saillants, ses pattes grêles lui 
donnent un faciès très-différent : l’insecte ressemble à un 
Anthicus ou mieux encore à un Péinus. 


1, PSILODERES FORMICARIUS Reiche, 


Niger, capite cϾruleo, thorace rufo, antennarum basi ferru- 
ginea; thorace elongato, postice angustato, ante basin profonde 
depresso, elytris basi depressis; ©‘ capite inæquali, antice 
carinulato, vertice cornuto. — Long. 2 1/2 mill. 

Charopus formicarius Reïche et Saulcy Ann. Soc. Ent. 
Fr. 1857, 182 pl. 5 f. 1. — Baudi Berl. Zeit. 1871, 69. 


O' Noir, brillant, avec la tête et le prothorax moins 
brillants, à peu près glabre, Tête d’un bleu foncé, à ponc- 
tuation serrée et peu distincte. Front impressionné entre 
les yeux, avec les bords latéraux de l’impression un peu 
relevés, muni au milieu et à la partie antérieure de l’im- 


EMBROCERUS, 225 


pression d’une corne épaisse, un peu recourbée en arrière, 
caréné au-devant de l’épistome et en outre finement sil- 
lonné sur les bords depuis les yeux jusqu’à la partie an- 
térieure ; épistome pâle ; labre et palpes noirs. Antennes 
un peu plus longues que la moitié du corps, à 1° article 
oblong, un peu épaissi au sommet, 2€ court, globuleux, 
3° un peu plus long que le 2°, plus court que le 4, 
oblong, les suivants allongés; elles sont noires, avec le 
dessous du 1* article et les trois suivants d’un testacé 
ferrugineux. Prothorax oblong, convexe en avant, com- 
primé fortement avant la base qui est relevée et prolon- 
gée sur la base des élytres; il est arrondi et avancé au 
bord antérieur, tronqué au bord postérieur, avec les côtés 
rétrécis en arrière à partir du milieu, lisse et entièrement 
rouge. Elytres oblongues, assez élargies en arrière, dépri- 
mées vers le tiers antérieur à ponctuation assez forte et 
médiocrement serrée, moins forte et moins serrée à la 
partie postérieure. Abdomen noir. Pattes noires, avec la 
base des tibias plus ou moins brunûtre. 

Q Tête plus distinctement ponctuée. Front uni, muti- 
que, sans carène ni sillon latéral; antennes moins lon- 
gues. Elytres plus fortement élargies et plus convexes en 
arrière, à ponctuation très-serrée dans la partie déprimée 
et même rugueuse aux épaules, mais très-vague, au con- 
traire, dans la partie convexe. 

Palestine : Naplouse (Reiche). Syrie : Alexandrette (Abeille). Cette 
dernière provenance me paraît douteuse. 


Xl. EMBROCERUS Peyron. 


_ Antennæ 11-articulatæ, lateribus capitis prope marginem 
anteriorem insertæ. 
Frons G' vertice dilatata, medio excavata. 
Clypeus brevissimus, corneus. 
Palpi maxillares articulo ultimo oblongo, apice acuminato. 
Tarsi in utroque seœu 5-articulati, articulis simplicibus. 


Corps oblong, avec le prothorax cordiforme, les élytres 
subparallèles chez les G', élargies en arrière chez les ©, 
- simples à l'extrémité dans les 2 sexes. 


13. 


226 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. 


Tête rétrécie en avant des yeux, légèrement sinuée 
entre les yeux et l'insertion des antennes, arrondie en 
arrière des yeux. Yeux globuleux, peu saillants. Front 
des G' ayant le vertex élargi, excavé en avant des yeux 
et armé au-dessus de l’excavation d’une corne déprimée. 
Epistome très-étroit, corné. Labre court, presque trans- 
versal, un peu arrondi en avant, membraneux à son bord 
antérieur. Mandibules obtuses, couvertes par le labre. 
Palpes maxillaires filiformes, avec le dernier article aussi 
long que les 2 précédents réunis, oblong, acuminé à l’ex- 
trémité, le pénultième court. Palpes labiaux à dernier 
article ovale. Antennes insérées sur les côtés de la tête, 
près du bord antérieur, filiformes, à articles oblongs, le 
1er à peine épaissi au sommet, le 2° court, le dernier du 
double plus long que le pénultième. 

Prothorax pas plus long qu’il n’est large à son bord 
antérieur, cordiforme, avec le bord antérieur arrondi, les 
côtés fortement rétrécis en arrière, le bord postérieur 
tronqué, légèrement relevé. 

Elytres guères plus larges .que la base du prothorax, 
-celles du G' subparallèles, un peu déprimées, arrondies 
et entières à l’extrémité, celles de la © plus convexes, 
dilatées en arrière. Femelles aptères. 

Abdomen à segments cornés, membraneux à leurs in- 
tersections, dépassant à peine les élytres chez les G', for- 
tement chez les ©. 

Pattes médiocres, avec les tibias postérieurs peu ar- 
qués. Tarses courts, de 5 articles, simples, les 3 pre- 
miers décroissant peu à peu, le 4 beaucoup plus court, 
obliquement transversal, le dernier allongé. Crochets 
munis à leur base d’une membrane un peu moins longue 
qu'eux, 

Ce genre a beaucoup d’analogie avec les Charopus, dont 
il diffère toutefois principalement par la forme de la tête 
chez les G' et le dernier article des palpes maxillaires 
plus aigu, Il paraît se rapprocher du genre Cephaloncus 
Westw. dont je n’ai pu examiner le type. La coloration 
assez singulière du Ceph. capito a même beaucoup de res- 
semblance avec celle de mon E. variegatus, mais toutefois 
la forme de la tête du G', l'abdomen dépassant fortement 


‘EMBROCERUS. é 21 


lés élytres chez la ©, ne permettent pas de supposer que 
les 2 genres soient identiques. 

Le genre Condylops de Redtenbacher paraît également 
voisin de celui-ci. 


1, EMBROCERUS VARIEGATUS Peyron. 


Niger, antennis, tibiis tarsisque testaceis, thorace elytrisque 
fulvo-variegatis; S° capite lato, antice flavo, ante oculos de- 
presso, cornu antice vergente armato. — Long. 1 3/4 mill. 


. © Noir, brillant, à peu près glabre. Tête plus large 
que le prothorax. Front fortement impressionné, presque 
excavé en avant, à partir des yeux, le haut de l’impres- 
sion en forme de triangle; au-dessous de ce triangle et 
recouvrant l’excavation se trouve un tubercule d’abord 
* faiblement dirigé en arrière et formant ensuite une corne 
un peu déprimée, triangulaire et dirigée en avant; de 
chaque côté de la base de cette corne et au bord antéro- 
interne des yeux on voit un petit tubercule mousse ; toute 
la partie déprimée et antérieure, ainsi que la corne et les 
tubercules, sont jaunes, et en outre il existe parfois en 
avant, placée entre les yeux, une grande tache hbilobée, 
d'un jaune plus pâle; épistome blanchâtre; labre noir; 
palpes testacés, avec le dernier article noir. Antennes à 
peine aussi longues que la moïtié du corps, à 1° article 
oblong, un peu épaissi au sommet, 2° très-court, obconi- 
que, 3° près du double aussi long que le 2° et plus long 
que le 4, oblong, ainsi que les suivants ; elles sont en- 
tièrement testacées. Prothorax pas plus long qu’il n’est 
large en avant, cordiforme, largement arrondi en avant, 
avec les côtés rétrécis tout-à-fait à la base, tronqué en 
arrière, assez faiblement déprimé au-devant de la base 
qui est un peu relevée ; il est jaune, avec une grande ta- 
che noire de chaque côté, les 2 taches ordinairement réu- 
nies, quelquefois toute la partie antérieure noire et plus 
rarement entièrement noir. Elytres subparallèles, presque 
déprimées, arrondies au bout, couvrant presque entière- 
ment l’abdomen, à ponctuation fine et assez serrée, noi- 
res, avec une bande transversale sinuée placée au tiers 


228 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES, 


antérieur et l'extrémité jaunes, la bande antérieure est 
formée de 2 taches, l’une suturale commune, l’autre mar- 
ginale, qui sont rarement complètement réunies. Abdo- 
men noir, avec les segments marginés de testacé. Pattes 
noires, avec les genoux, les tibias et les tarses testacés. 

Q Tête de la largeur du prothorax, entièrement noire. 
Front ayant une fovéole arrondie entre les yeux, muti- 
que. Elytres élargies en arrière, un peu convexes, lais- 
sant à découvert au moins les 2 derniers segments de 
l’abdomen. 

Syrie : Balbek; mont Sannin. 


J'ai ordinairement rencontré cette espèce sous les pier- 
res, mais quelquefois aussi en fauchant sur les plantes 
basses : elle est assez rare, 


XII. — ATELESTUS Er. 


Er. Entom. 122. — Lacord. Gen. IV, 393. — J, Duv. Gen. IT, 177. 
— Muls. Vésicul. 297. 


Antennæ 11-articulatæ, lateribus capitis prope marginem 
anteriorem insertcæ. 
Frons Gf vertice dilatata, medio excavata. 
Clypeus brevissimus, corneus. 
Palpimazxillares articulo ultimo oblongo-ovali, apice truncato. 
Elytra fortiter abbreviata. 
Tarsi in utroque sexu 5-articulati. 


Corps allongé, avec le prothorax pas plus long que 
large, les élytres très-courtes. 

Tête rétrécie en avant des yeux. Front des ‘ayant le 
vertex élargi, transversalement excavé au milieu ; yeux 
peu saillants. Epistome très-étroit, corné. Labre court, 
transversal, tronqué et membraneux à son bord antérieur. 
Palpes maxillaires filiformes, avec le dernier article un 
peu plus long que le 2e, ovale-oblong, tronqué à l’extré- 
mité, le pénultième très-court. Palpes labiaux à dernier 
article ovale, aigu au bout. Antennes insérées sur les cô- 
tés de la tête, près du bord antérieur, filiformes, assez 


ATELESTUS, 229 - 


épaisses, à articles oblongs, le 1er épaissi au sommet, le 
2e court, le dernier plus long que le pénultième. 

Prothorax pas plus long que large, cordiforme, avec le 
bord antérieur peu avancé, les côtés rétrécis tout-à-fait 
en arrière, le bord postérieur tronqué. 

Elytres fortement raccourcies et laissant à découvert les 
4 derniers segments de l’abdomen. Les 2 sexes aptères. 

Pattes allongées, mais robustes, avec les tibias arqués, 
les postérieurs plus longs que les cuisses, Tarses presque 
aussi longs que les tibias, de 5 articles, les 4 premiers 
décroissant peu à peu, le dernier allongé, le 1er article 
des antérieurs des ©‘ parfois fortement prolongé au-des- 
sous du 2°, Crochets petits, munis à leur base d’une mem- 
brane un peu plus courte qu'eux. 

Ce genre a un faciès particulier qui le rend facilement 
reconnaissable. 


À. Prothorax noir ou métallique. 
a. Elytres concolores. 1. À. Erichsont Küst. 
aa. Elytres ayant une bande blanche à la base. 
_ 2. A. brevipennis Cast. 
AA. Prothorax rouge. 3, À. Peragallonis Perris. 


A. Prothorax noir ou métallique. 


1, ATELESTUS ERICHSONI Küst. 
Nigro-æneus, antennis tarsisque ferrugineis. — Long. 4 mill. 
Q Küst. Kæf. Eur. 1, 20. 


O' Inconnu. 

Q Vert-métallique foncé, avec les élytres vert-bleuâtre 
métallique et le dessous noir. Front un peu convexe au 
milieu, avec une fossette arrondie et un sillon frontal 
étroit, léger. Antennes atteignant presque la base des 
élytres, assez épaisses, d’un rouge-brun, Prothorax un 
peu plus long que large, arrondi, avec les bords un peu 
réfléchis, ponctué, cilié de poils blanchâtres. Elytres à 
peine plus longues que le prothorax, finement ponctuées, 
garnies de soies noirâtres, avec la suture et l'extrémité 
bordées de poils courts, blanchâtres. Abdomen à peine 


230 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES, 


ponctué en dessus. Pattes verdâtres, avec les tarses assez 
longs et d’un rouge-brun. 

Dalmatie : île de Lissa. 

Je ne connais pas cette espèce, dont j'ai reproduit la 
description ; il est évident que celle-ci a été faite sur la Q. 


2. ATELESTUS BREVIPENNIS Cast, 


Niger, antennarum basi tarsisque ferrugineis, elytris macula 
basali transversa flava ornatis ; cf fronte inæquali, foveis tri- 
bus inter oculos impressa, tarsis anterioribus articulo primo 
infra producto. — Long. 3 mill, 


Malachius brevipennis Cast. Silb. Rev. 1v, 29. 

Atelestus brevipennis Muls. Vésicul. 299 pl. 7 f. 12-16. 

Atelestus hemipterus Er. Entom. 123. — J. Duv. Gen. n1 
pl. 43 f, 214. 

c' Noir, peu brillant, à pubescence blanche, soyeuse, 
très-fine. Tête plus large que le prothorax. Front ayant 
un sillon longitudinal sur le vertex, marqué un peu en 
avant des yeux d’unc excavation transversale, dont le mi- 
lieu est occupé par une fossette triangulaire et les côtés 
par une fossette ronde, marqué en outre, en avant de 
cette excavation et entre les antennes, d’une impression 
transversale, légèrement bifovéolée ; épistome, labre et 
palpes noirs. Antennes plus longues que la moitié du 
corps, assez épaisses, à 1er article oblong, un peu épaissi, 
2° très-court, obconique, 3e plus long que le 2° et que le 
4e, oblong, ainsi que les suivants ; elles sont d’un jaune 
ferrugineux, avec le 1er article taché de noir et plus ou 
moins rembrunies à partir du 6€ article. Prothorax pas 
plus long que large, rétréci tout-à-fait en arrière, ayant 
la base tronquée, légèrement sinuée et relevée en bourre- 
let, avec une impression au-devant de l’écusson. Elytres 
un peu plus longues que le prothorax, à épaules mar- 
quées, déprimées vers le tiers antérieur, finement mais 
rugueusement ponctuées, ayant la base occupée par une 
large bande transversale, d’un jaune blanchâtre, ne tou- 
chant pas le bord latéral. Abdomen noir. Pattes noires, 
avec l’extrémité des tibias et les tarses testacés. Tibias 
antérieurs épaissis vers l'extrémité; tarses antérieurs un 


: ATELESTUS. 231 


peu dilatés, à 197 article obliquement coupé en dessus et 
assez fortement prolongé en dessous du 2° article. 

Q Tête pas plus large que le prothorax. Front dépri- 
mé, ordinairement largement et peu profondément im- 
pressionné au milieu; antennes un peu plus courtes et 
plus minces. Elytres à épaules effacées. Tibias et tarses 
antérieurs simples. 


France méridionale : Toulon, Marignane, Port-Vendres. 


AA. Prothorax rouge. 
3. ATELESTUS PERAGALLONIS Perris, 


Niger, thorace rufo, antennis, tibiis tarsisque ferrugineis, 
elytris. macula basali flava ornatis; G' capite rufo-testaceo, 
fronte profunde excavata. — Long. 2 1/2 mill. 


Perris Ann. Soc. Ent. Fr. 1866, 186.— Muls. Vésicul, 303. 


S' Noir, brillant, à pubescence grise très-légère. Tête 
beaucoup plus large que le prothorax, dilatée sur les cô- 
tés, rouge-testacé. Front fortement et transversalement 
excavé entre les yeux, l’excavation circulaire en arrière et 
munie au fond d’une dent obtuse, la partie antérieure 
relevée en une lame triangulaire déprimée ; épistome tes- 
tacé ; labre et palpes noirs. Antennes presque aussi lon- 
gues que le corps, minces, à 1er article obconique, 2° très- 
court, transversal, 3 plus long que le 2° et un peu plus 
long que le 4°, 3° et 4e oblongs, les suivants plus longs 
que le 3°, allongés; elles sont ferrugineuses avec le 1er 
article plus ou moins taché de noir en dessus et les der- 
niers plus ou moins rembrunis. Prothorax pas plus long 
que large, cordiforme, ayant la base tronquée, légèrement 
sinuée, avec une impression au-devant de l’écusson, en- 
tièrement rouge. Elytres un peu plus longues que le pro- 
thorax, élargies en arrière, à épaules presque effacées, 
finement et un peu rugueusement pointillées, ayant cha- 
cune, vers le tiers antérieur, une tache arrondie, d’un 
jaune blanchâtre. Abdomen noir. Pattes testacées, avec 
les cuisses noires et les tibias postérieurs souvent rem- 
brunis au milieu. Tarses antérieurs à 1er article non pro- 
longé au-dessous du 2°. 


232 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. 


© Tête un peu plus large que le prothorax, noire, ayant 
souvent une tache rougeâtre au milieu. Front déprimé, 
largement et peu profondément impressionné au milieu. 
Antennes moins longues. 

France méridionale : Nice, Menton. 


XIII. — TROGLISCUS Peyron. 


Antennæ 11-articulatæ, lateribus capitis prope marginem 
anteriorem insertæ. 

Frons c' vertice dilatata, medio excavata. 

Clypeus brevissimus, corneus. 

Palpi maxillares articulo ultimo ovato, apice truncato. 

Tarsi in utroque sexæu 5-articulati, articulis simplicibus. 


Corps oblong, avec la tête fortement élargie et excavée 
chez les G', le prothorax transversal, les élytres subpa- 
rallèles, couvrant entièrement l’abdomen. 

Tête rétrécie en avant des yeux, légèrement sinuée en- 
tre les yeux et l'insertion des antennes, arrondie en ar- 
rière des yeux; yeux peu saillants. Front des G‘ ayant le 
vertex élargi, excavé entre les yeux, tuberculé en avant. 
Epistome très-étroit, corné. Labre court, transversal, 
membraneux à son bord antérieur. Mandibules aiguës, 
bifides au bout, cachées par le labre. Palpes maxillaires 
courts, ayant le dernier article plus du double aussi long 
que les 2 précédents réunis, ovale, tronqué à l’extrémité, 
le pénultième court, transversal. Palpes labiaux à dernier 
article ovale, Antennes insérées sur les côtés de la tête, 
près du bord antérieur, filiformes, à articles oblongs, le 
ler à peine épaissi au sommet, le 2€ court, les 3e et 4° 
plus courts que les suivants, le dernier un peu plus 
long que le pénultième. 

Prothorax transversal, arrondi en. avant, avec les côtés 
arrondis et peu rétrécis en-arrière, le bord postérieur 
tronqué. 

Elytres un peu plus larges que la base du prothorax, 
subparallèles, un peu convexes, arrondies et entières à 
l'extrémité. Les 2 sexes ailés. 


TROGLISCUS. 233 


Segments de l’abdomen cornés. 

Pattes assez allongées, les tibias postérieurs peu sinués. 
Tarses médiocres, de 5 articles, simples, les 2° à 4° gra- 
duellement plus courts, le 1% un peu plus long, le der- 
nier allongé. Crochets munis à leur base d’une membrane 
pas plus courte ou à peine plus courte qu'eux. 

Ce genre est certainement bien distinct des Troglops, 
dont il a le faciès, et ne me paraît pouvoir être confondu 
avec aucun des précédents. 


1. TROGLISCUS RHINOCEROS Mars. 


Niger, antennis pedibusque quatuor anterioribus testaceis, 
femoribus plus minusve supra infuscatis, thorace rufo, disco 
nigro ; © capite lato, testaceo, fronte excavata, antice trian- 
gulariter elevata. — Long. 1 3/4 mill. 


G' Troglops rhinaceros Mars. Abeille v, 189, 


S' Noir, brillant, glabre. Tête plus large que le pro- 
thorax, testacée, avec le vertex assez étroitement noir. 
Front excavé entre les yeux, le haut de l’excavation trian- 
gulaire, ayant ses bords latéraux garnis d’une pubescence 
testacée, avec la partie antérieure relevée en une plaque 
triangulaire dont le sommet est dirigé en arrière ; épis- 
tome blanchâtre ; labre et palpes noirs. Antennes attei- 
gnant à peine la moitié du corps, à 1% article oblong, 
peu épaissi au sommet, 2e court, globuleux, 3° plus long 
que le 2° et subégal au 4e, les 3e et 4° obconiques, les sui- 
vants oblongs ; elles sont entièrement testacées, le 1° ar- 
ticle parfois rembruni en dessus. Prothorax plus large 
que long, largement arrondi en avant, avec les côtés ar- 
rondis et rétrécis en arrière à partir du milieu, coupé 
presque droit à la base qui est rebordée; il est d’un 
jaune-rougeâtre avec une tache discoïdale noire touchant 
le bord antérieur, plus ou moins étendue et arrivant par- 
fois jusqu'aux bords latéraux, mais n’atteignant jamais 
le bord postérieur. Elytres subparallèles, un peu compri- 
mées latéralement au-delà des épaules, très-peu convexes, 
arrondies au bout et couvrant entièrement l'abdomen, 
marquées de gros points obsolètes et très-écartés, Abdo- 


234 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES,. 


men noir. Pattes testacées, les postérieures entièrement 

noires avec les tarses brunâtres, les cuisses antérieures 

et intermédiaires plus ou moins tachées de noir en dessus. 
Q Tête pas plus large que le prothorax, noire, avec le 

dessous des yeux rougeûtre ; front uni, 1 article des an- 

tennes noir en dessus. Elytres un peu élargies en arrière. 
Syrie : Beyrouth et mont Liban. Caramanie : Tarsous. 


Il est assez commun sur les chênes verts. 


AA. Tarses antérieurs de 4 articles seulement chez les G'. 


XIV. — TROGLOPS Er. 


Er. Entom. 125. — Lacord. Gen. IV, 394. — J. Duv. Gen. III, 178. 
- —. Muls. Vésicul. 281. 


Antennæ 11-articulatæ, lateribus capitis prope marginem 
anteriorem 1nsertæ. 

Frons f vertice dilatata, medio excavata. 

Clypeus brevissimus, corneus. 

Palpi maxillares articulo ultimo oblongo-ovali apice ou 
cato, penultimo in utroque sexœu minuto. 

Tarsi 5-articulati, simplices, anteriores SG! near, 


Corps oblong, avec la tête fortement élargie et excavée 
chez les GC, le prothorax cordiforme, les élytres subpa- 
rallèles, 

Tête rétrécie en avant des yeux, plus large que le pro- 
thorax en arrière, avec les yeux saillants, Front des G 
ayant le vertex élargi, excavé entre les yeux, tuberculé 
en avant. Epistome très-étroit, corné. Labre court, trans- 
versal, membraneux à son bord antérieur. Palpes maxil- 
laires ayant le dernier article épais, un peu plus long que 
le 2°, ovale-oblong, largement tronqué à l’extrémité, le 
pénultième petit et court. Palpes labiaux à dernier article 
ovalaire, tronqué au bout. Antennes insérées sur les côtés 
de la tête, près du bord antérieur, filiformes, à artÿeles 
oblongs. le 4er légèrement épaissi au sommet, le 2° court, 
le dernier beaucoup plus long que le pénultième. 

Prothorax transversal, fortement rétréci en arrière, le 


TROGLOPS, 235 


bord postérieur tronqué et prolongé sur la base des ély- 
tres, ayant une impression transversale profonde avant la 
base. 

Elytres un peu plus larges que la base du prothorax, 
subparallèles chez les G', un peu élargies sur les côtés 
chez les ©, arrondies et entières à l’extrémité. 

Segments de l’abdomen cornés. 

Pattes assez allongées, les tibias postérieurs faiblement 
sinués. Tarses grêles, de 5 articles, les antérieurs des © 
de 4 articles seulement, simples, les 2° à 4e graduellement 
plus courts, le 17 à peu près de la longueur du 2e, le 
dernier allongé. Crochets munis à leur base d’une mem- 


brane à peu près aussi longue qu'eux. 


Par ses tarses antérieurs de 4 articles chez les G', ce 
genre se distingue facilement de tous ceux qui précèdent, 


et par sa tête élargie et excavée dans le même sexe, de 


ceux qui suivent. 


a. Prothorax rouge, plus ou moins taché de noir au milieu. 
b. Elytres entièrement noires. 
c. Prothorax resserré en arrière avant la base. 
d. Côtés du prothorax anguleux. 
e. Tête des G‘ ayant le bord supérieur de l’excavation 
en arête tranchante et un peu anguleusement élevé 
près des yeux. 1. T. albicans L. 
ee, Tête des c° ayant le bord supérieur de l’excava- 
tion déclive et non anguleux près des yeux. 
2. T. verticalis Er. 
dd. Côtés du prothorax non anguleux. 
- À. Prothorax taché de noir. 3. T. latifrons Peyr. 
ff. Prothorax entièrement rouge. 
g, Tête des g' non munie d’une élévation angu- 
leuse sur le vertex, auprès des yeux. 
4, T, capitatus Er. 
gg. Tète des g° munie d’une élévation anguleuse 
sur le vertex, auprès des yeux. 5. T. silo Er. 
cc. Prothorax peu à peu rétréci en arrière. 
6. T. cephalotes OI. 
bb. Elytres ayant, avant le milieu, une bande transver- 
sale blanche. 1. T, eburifer Peyron. 


aa, Prothorax entièrement noir. 


236 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. 


h. Prothorax plus fortement rétréci en arrière, 
avec la base bituberculée. 8. T, marginatus Walt]. 

hh. Prothorax plus largement arrondi sur. les 
côtés, rétréci tout-à-fait en arrière. 

i, Taille plus grande; élytres à ponctuation 


éparse et obsolète. 9, T. brevis Er. 
li, Taille plus petite; élytres à ponctuation serrée 


et bien marquée. 10. T. nigripes Walt]. 


1. TROGLOPS ALBICANS L. 


Niger, antennarum basi pedibusque quatuor anterioribus 
testaceis, his plus minusve infuscatis, thorace rufo, disco n1- 
gro ; thorace postice coarctato, lateribus angulato; d' capite 
lato, testaceo, vertice nigro, medio excavato, margine posteriori 
retuso utrinque leviter angulato. — Long. 3 mill. 


Cantharis albicans L. Syst. Nat. 1, 2, 649. 
Troglops albicans Er. Entom. 126. — Redt. Faun, Aust. 

542, — Kiesw. Nat. 1v, 617.— Muls. Vésicul. 284, pl. 7 f. 1. 
Malachius angulatus Fabr. Syst. EI. 1, 308. 


cg Noir, brillant, glabre. Tête plus large que le pro- 
thorax, jaune, avec le vertex noir. Front profondément 
excavé transversalement entre les yeux, avec le bord 
supérieur de l’excavation presque tranchant, largement 
échancré au milieu et relevé un peu anguleusement près 
des yeux ; le bord antérieur est limité par 2 tubercules et 
le fond de la cavité est muni d’un autre tubercule médian 
plus petit; épistome testacé; labre et palpes noirs. An- 
tennes de la longueur de la moitié du corps, à 4er article 
obconique, assez fortement épaissi au sommet, 2e très- 
court, globuleux, 3° près du double aussi long que le 2, 
subégal au 4°, 3e et 4e obconiques, les suivants oblongs; 
celle sont noires, avec les 4 premiers articles testacés, le 
4e ordinairement taché de noir en dessus. Prothorax for- 
tement rétréci en arrière, avec les côtés arrondis et angu- 
leux avant le milieu, resserré avant la base, celle-ci tron- 
quée avec les angles postérieurs droits, sensiblement pro- 
longée sur la base des élytres et relevée en bourrelet; il 
est convexe en avant et fortement déprimé transversale- . 


TROGLOPS. 291 


ment avant la base: rouge, avec une tache discoïdale 
noire parfois étendue jusqu'aux bords latéraux. Elytres 
un peu comprimées latéralement, faiblement élargies en 
arrière, arrondies à l'extrémité, légèrement déprimées 
vers le tiers antérieur, à ponctuation assez fine, éparse et 
obsolète. Abdomen noir. Pattes testacées, les postérieures 
entièrement noires, le dessus des cuisses antérieures et 
intermédiaires plus ou moins rembruni. 

Q Tête pas plus large que le prothorax, noire, avec le 
dessous des yeux rougeâtre: front uni, très-légèrement 
impressionné au milieu. Pattes plus foncées, les cuisses 
intermédiaires souvent entièrement noires, ainsi quel- 
quefois que les tibias de la même paire. 


France. Allemagne. Syrie : mont Liban. 
Elle se trouve sur les chênes. 


2. TROGLOPS VERTICALIS Er. 


Niger, antennis apice fuscis, tibiis tarsisque quatuor ante- 
rioribus testaceis: capite rufo, vertice nigro; thorace rufo ; 
thorace postice coarctato, lateribus angulato; d' capite lato, 
medio excavato, margine posteriori declivi, lateribus hand an- 
gulato. — Long. 2 1/4 mill. 


Q Er. Entom., 128. 
Var. Thoracis dimidia parte anteriori nigra. 


S' Noir, brillant, glabre. Tête plus large que le protho- 
rax, rouge, avec le vertex noir. Front profondément excavé 
semicirculairement entre les yeux, avec le bord supérieur 
de l’excavation déclive, nullement tranchant et point élevé 
près des yeux, le bord antérieur est limité par l’arête un 
peu arrondie d’une plaque placée derrière l’épistome, et 
le fond de la cavité est muni d’un très-petit tubercule 
médian. Epistome testacé ; labre et palpes noirs. Antennes 
un peu plus longues que la moïtié du corps, à 1er article 
obconique, un peu épaissi au sommet, 2° court, obconi- 
que, 3° plus long que le 2° et plus court que le 4e, égale- 
ment obconique, les suivants oblongs ; elles sont testacées 
. et rembrunies vers l’extrémité. Prothorax fortement ré- 
 tréci en arrière, avec les côtés arrondis en avant, ayant 


Î 


238 : MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. 


un angle bien marqué vers le milieu, resserré avant la 
base, celle-ci tronquée avec les angles postérieurs droits, 
sensiblement prolongée sur la base des élytres et relevée ; 
il est médiocrement convexe en avant et déprimé trans- 
versalement avant la base; il est entièrement rouge. Ely- 
tres faiblement élargies en arrière, arrondies à l’extré- 
imité, légèrement déprimées vers le tiers antérieur, à 
ponctuation très-fine et serrée. Abdomen noir. Pattes noïi- 
res, avec les 4 tibias et tarses antérieurs et le dessous des 
cuisses antérieures testacés, la base des tibias postérieurs 
brunâtre. 

Q Tête de la largeur du prothorax; front plan et uni. 
Elytres resserrées en avant, ventrues en arrière. 

Algérie : Constantine (Marmottan). Andalousie (Erichson). 

J’ai décrit cette espèce sur 2 individus 6‘ appartenant 
à M. Marmottan et qui varient entr'eux, quant à la cou- 
leur du prothorax, l’un des 2 ayant le prothorax noir 
dans toute sa partie convexe. La description de la © est 
empruntée à Erichson. J'ai cru devoir lui rapporter les 
O! décrits ci-dessus, quoique l’auteur ne mentionne point 
les angles latéraux du prothorax. parce que ces angles 
sont ordinairement bien moins marqués dans les Q que 
dans les G', si l’on en juge par le T. albicans, espèce qui 
possède le même caractère. Tous les individus que j'ai 
vus dans les collections avec ce nom de T, verticalis sont 
des T. capitatus. 

Cette espèce se rapproche de la précédente par les côtés 
anguleux du prothorax, mais elle est bien plus petite, 
l’excavation du front des c' est autrement limitée en 
avant et en arrière, la ponctuation des élytres est beau- 
coup plus serrée. 


3, TROGLOPS LATIFRONS Peyron. 


Niger, antennis pedibusque testaceis,. femoribus posticis ni- 
gris; thorace rufo, disco nigro; thorace postice coarctato; S' 
capite laticre, flavo, vertice nigro, medio excavato, antice bi- 
plicato. — Long. 2 mill, 

g' Noir, brillant, glabre. Tête beaucoup plus large que 
le prothorax, jaune, avec le vertex noir, Front profondé- 


TROGLOPS. 239 


ment excavé transversalement entre les yeux, avec le bord 
supérieur de l’excavation peu tranchant, assez étroitement 
échancré au milieu ; le bord artérieur est limité par une 
plaque placée derrière l’épistome, divisée en 2 plis par 
une profonde impression, presque bifide au sommet; le 
fond de l’excavation muni d’un tubercule mousse peu 
apparent. Epistome testacé ; labre brun ; palpes roussâtres 
avec l’extrémité du dernier article noire. Antennes un 
peu plus longues que la moitié du corps, à 1er article ob- 
conique, à peine épaissi, 2° très-court, transversal, 3° un 
peu plus long que le 2°, beaucoup plus court que le 4e, 
obconique, les suivants oblongs; elles sont entièrement 
testacées. Prothorax fortement rétréci en arrière, avec les 
côtés arrondis en avant, resserré avant la base, celle-ci 
tronquée et un peu échancrée avec les angles postérieurs 
droits, sensiblement prolongée sur la base des élytres et 
relevée ; il est médiocrement convexe en avant et déprimé 
transversalement avant la base; il est jaune, avec une 
grande tache discoïdale noire, quelquefois étendue sur les 
côtés. Elytres d’un noir un peu bronzé, parallèles, arron- 
dies à l'extrémité, à ponctuation assez forte et serrée. 
Abdomen noir. Pattes testacées, avec les cuisses posté- 
rieures et une fine ligne sur les cuisses antérieures, 
noires. 

Q Tête un peu plus large que le prothorax, noire, avec 
le dessous des yeux rougeâtre; front plan, légèrement 
impressionné au milieu. Elytres étroites en avant, très- 
élargies et ventrues en arrière, fortement déprimées vers 
le tiers antérieur, 

Algérie. 

J'ai vu un G' et deux Q de cette espèce, appartenant à 
M. Marmottan ; la patrie n’en est pas désignée, mais je 
suppose qu’ils proviennent de l'Algérie. 

Elle se distingue facilement des précédentes par son 
prothorax non anguleux sur les côtés, la largeur de la 
tête et la limitation de l’excavation frontale des G', la 
ponctuation des élytres forte et serrée. 


240 : MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES, 


4, TROGLOPS CAPITATUS Er. 


Niger, antennis testaceis apice fuscis, capite thoraceque rufis, 
pedibus testaceis femoribus quatuor anterioribus basi infus- 
catis, posticis nigris ; thorace postice coarctato; Œ' capite lato, 
medio excavato, antice bituberculato. — Long. 2 1/4 mill. 

Er. Entom. 127. 

Var. ©. Vertice tibiisque posterioribus infuscatis. 

Troglops corsicus Perris Ann. Soc. Ent. Fr. 1864, 290: 
in Abeille x1r, 23. 


g' Noir, brillant, glabre. Tête plus large que le pro- 
thorax, entièrement rouge. Front profondément excavé 
semicirculairement entre les yeux, avec le bord supérieur 
de l’excavation déclive; le bord antérieur est limité par 
2 tubercules et le fond de l’excavation est muni d’un tu- 
bercule plus petit; épistome testacé; labre et palpes 
noirs. Antennes un peu plus longues que la moitié du 
corps, à 4er article obconique, à peine épaissi au sommet, 
2° court, transversal, 3° plus long que le 2°, subégal au 
4, 3° et 4° obconiques, les suivants oblongs; elles sont 
testacées et plus ou moins rembrunies à partir du 5° ar- 
ticle. Prothorax fortement rétréci en arrière, avec les côtés 
arrondis en avant, resserré avant la base, celle-ci tron- 
quée avec les angles postérieurs droits, sensiblement pro- 
longée sur la base des élytres et relevée en faible bour- 
relet ; il est médiocrement convexe en avant et fortement 
déprimé transversalement avant la base; il est entière- 
ment rouge. Elytres faiblement élargies en arrière, arron- 
dies à l’extrémité, légèrement déprimées vers le tiers an- 
térieur, à ponctuation assez fine et serrée. Abdomen noir. 
Pattes testacées, avec la base des 4 cuisses antérieures et 
les cuisses postérieures noires, le dessus des cuisses in- 
termédiaires et les tibias postérieurs souvent plus ou 
moins obscurcis. 

Q Tête de la largeur du prothorax, ayant souvent le 
vertex plus cu moins rembruni, quelquefois entièrement - 
noire. Front plan, légèrement impressionné au milieu. 
Elytres resserrées en avant, très-convexes en arrière, Ti- 
bias postérieurs enfoncés au milieu. | 

Espagne : Madrid, Grenade, Andalousie. Portugal (Erichson), Algérie. 


e 


TROGLOPS. 241 


Erichson dit que l’extrême sommet du vertex est par- 
fois noirâtre chez le G', ce qui doit effectivement arriver 
quelquefois, quoique je n’aie vu aucun individu ainsi 
coloré. : 

Cette espèce est très-voisine des 2 précédentes dont elle 
diffère, outre la couleur, par la partie antérieure du front 
munie, chez les &, de 2 tubercules comme T. albicans, 
le prothorax un peu plus allongé, la ponctuation des ély- 
tres moins fine que chez le T. verticalis, et beaucoup 
moins forte que chez le T. latifrons. 

Quant au T. corsicus de M. Perris, je ne puis lui trouver 
aucune différence avec l'espèce actuelle, si ce n’est la 
taille de 2 3/4 mill. qui se rapprochait plutôt de celle du 


T, silo qui habite la. Corse, maïs je suppose que cette me- 


sure n’est pas plus exacte que l'indication de la localité, 
car M. Perris nous dit (Abeille 1873, Nouvelles et Faits 
divers, 2° série, N° 2, p. 6) que la véritable patrie de son 
espèce est l’Algérie et non la Corse. 


5. TROGLOPS SILO Er. 


Niger, antennarum basi, capite antice, thorace pedibusque, 
exceptis femoribus quatuor posterioribus, rufis ; thorace postice 
coarctato ; © capite lato, medio excavato, margine posteriori 
utrinque angulato. — Long. 2 3/4 mill. 

Er. Entom. 127, — Kraatz et Kiesw. Berl. Zeit. 1864 
pl. 5 f. 6. — Muls. Vésicul. 287. 

Malachius. impressifrons Ponza Mém. Ac. Turin xrr 1805 


| p. 76.f. 1? 


g' Noir, brillant, glabre. Tête plus large que le pro- 
thorax, rouge, avec le vertex noir. Front profondément 


| excavé transversalement entre les yeux, avec le bord su- 


périeur de l’excavation peu tranchant, assez largement 
échancré au milieu et relevé en angle sensiblement sail- 
lant près des yeux; le bord antérieur est limité par une 
plaque placée derrière l’épistome, dont le sommet forme 


| 2 petits tubercules rapprochés ; le fond de l’excavation 
| offre un point un peu relevé; épistome testacé ; labre et 
| palpes noirs. Antennes aussi longues que la moitié du 
| corps, à ler article obconique, assez épaissi au sommet, 


L’ABEILLE, tome XV. — Malachides. — 1817. 18 


242 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. 


2e court, transversal, 3° près du double aussi long que le 
2e, subégal au 4°, obconique, les suivants oblongs : elles 
sont noires, avec les 4 premiers articles testacés, les 3° et 
4e souvent rembrunis extérieurement. Prothorax forte- 
ment rétréci en arrière, avec les côtés arrondis en avant, 
resserré avant la base, celle-ci tronquée avec les angles 
postérieurs droits, sensiblement prolongée sur la base des 
élytres et relevée en faible bourrelet; il est convexe en 
avant et fortement déprimé transversalement avant la 
base ; il est entièrement rouge. Elytres subparallèles, ar- 
rondies à l’extrémité, à ponctuation assez fine, obsolète 
et éparse. Abdomen noir. Pattes testacées, avec la base 
des cuisses antérieures, les deux tiers des intermédiaires 
et la totalité des postérieures, noires. 

Q Tête de la largeur du prothorax, noire, avec la partie 
antérieure rouge jusqu'aux yeux. Front plan, sensible- 
ment impressionné entre les yeux. Cuisses intermédiaires 
entièrement noires. 

Italie : Rome. Corse. Sardaigne. 


6. TROGLOPS CEPHALOTES OI. 


Niger, antennarum basi, tibiis tarsisque quatuor anteriori- 
bus testaceis ; thorace basi rufo; thorace postice angustato; S' 
capite latiore, flavo, vertice nigro, medio excavato, margine 
posteriori utrinque corniculato. — Long. 3 mill. 


G' Malachius cephalotes O1. Ent. 11, n° 27, 12, pl. 3 f. 15, 

Troglops cephalotes Muls. Vésicul. 291, pl. 7 £. 9. 

G' Troglops Dufourii Perris Nouv. Excurs. Gr. Land. 48. 

- G' Troglops albicans J. Duv. Gen. ur, pl. 43 f, 215. 

G' Troglops corniger Kiesw. Nat. 1v, 729. — Kraatz et 
Kiesw. Berl. Zeit. 1864, pl. 5 f. 4. 

Var. G. Thorace rufo, nigro trimaculato. 

G'NHaeMsS bicornis Costa Ann. Ac. Asp. Nat. Ser, 2, 
1, 103. 

Var. ©, Thorace omnino rufo. p 

© Troglops cruentus Kiesw. Nat, 1v, 618. — Kraaiz et 
Kiesw. Berl. Zeit. 1864, pl. 5 f. 5. — Muls. Vésicul. 294. 


g' Noir, brillant, glabre. Tête beaucoup plus large que 
le prothorax, jaune, avec le vertex noir, Front profondé- 


TROGLOPS, 243 


ment excavé transversalement entre les yeux, avec le 
bord supérieur de l’excavation un peu tranchant, profon- 
dément échancré au milieu et relevé près des yeux en une 
dent aiguë dirigée en dedans; le bord antérieur est limité 
par 2 faibles plis rapprochés ; le fond de l’excavation offre 
une dent transversale peu saïllante; épistome testacé; 
labre et palpes noirs. Antennes un peu plus longues que 
la moitié du corps, à 1° article subcylindrique, un peu 
épaissi au sommet, 2€ court, obconique, 3° de moitié plus 
long que le 2° et un peu plus court que le 4, obconique, 
les suivants oblongs; elles sont testacées et rembrunies à 
partir du 5° article. Prothorax rétréci peu à peu en ar- 
rière, avec les côtés arrondis en avant, nullement resserrés 
avant la base, celle-ci tronquée avec les angles postérieurs 
obtus, et rebordée ; il est noir, avec une bordure rouge à 
la base qui remonte sur les côtés jusque vers le milieu, 
et il a souvent une tache de même couleur aux angles 
antérieurs. Elytres assez courtes, subparallèles, un peu 
comprimées latéralement, arrondies à l'extrémité, à ponc- 
tuation médiocre, obsolète et éparse. Abdomen noir. 
Pattes testacées, les postérieures entièrement noires, les 
cuisses antérieures et intermédiaires noires en dessus, les 
intermédiaires parfois entièrement noires. Tarses anté- 
rieurs à 17 article élargi, 

Q Tête à peine plus large que le prothorax, noire, avec 
le devant des yeux et une étroite bordure au devant de 
l’épistome, rouges, ayant parfois le fond de l’impression 
frontale rougeâtre ; front plan, sensiblement impressionné 
entre les yeux. Tarses antérieurs à 1° article simple. 

France. Allemagne. Italie. 


| Le G' offre une variété à prothorax rouge, avec une ta- 
| che discoïdale noire touchant au bord antérieur et accom- 
| pagnée de chaque côté d’une tache plus petite placée au 
| milieu des bords latéraux et souvent confluente.' 

| La © présente une variété à prothorax entièrement 
| rouge. 

Cette espèce est facilement reconnaissable à son pro- 
| thorax dont les côtés ne sont point étranglés en arrière, 

| et à La dilatation du 1° article des tarses antérieurs chez 


| les g'. 


24% MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. 


Elle avait été confondue avec le T. albicans et par suite 
décrite sous des noms différents par les divers auteurs 
qui l’ont rencontrée. Je pense que c’est avec juste raison 
que M. Mulsant l’a rapportée au M. cephalotes OI. 

Le T. cruentus de M. de Kiesenwetter n’est qu’une va- 
riété Q de cette espèce. Quoique cet auteur désigne les 2 
sexes dans sa description, on peut se convaincre, en le 
lisant, qu’il n’a pas vu réellement le G', car il n’indique 
pas que dans ce sexe la tête soit excavée, ni colorée diffé- 
remment que celle de la ©. M. Mulsant, qui a décrit la 
@, a adopté l’espèce de l’auteur allemand, supposant à 
tort que le c' était connu et décrit avec des caractères 
propres par M. de Kiesenwetter. 

J'ai eu sous les yeux des individus de diverses prove- 
à dont les c‘ se rapportaient au type de l’espèce ou 

à sa variété bicornis, mais toutes les © que j ‘ai examinées 
. le prothorax rouge. 

M. Bauduer a pris en nombre, à Sos, et trouvé ensem- 
ble des G' typiques et var. bicornis, avec les © à prothorax 
rouge. 


7. TROGLOPS EBURIFER Peyron. 


* Niger, antennarum basi, tibiis tarsisque quatuor anterioribus 
testaceis ; thorace basi rufo ; elytris ante medium fascia intus 
abbreviata albida ornatis; thorace postice angustato; d‘ capite 
latiore, flavo, vertice nigro, medio excavato. — Long. 2 mill. 


G' Noir, brillant, glabre. Tête beaucoup plus large q'ie 
le prothorax, jaune, avec le vertex assez largement noir. 
Front ayant entre les yeux une excavation profonde et 
arrondie, avec un tubercule transversal au fond de l’exca- 
vation ; épistome testacé ; labre et palpes noirs. Antennes 
aussi longues que les trois quarts du corps, à 1* article 
obconique, épäissi au sommet, 2° court, 3° plus long que 
le 2°, un peu plus court et plus étroit que le 4°, obconi- 
que, les suivants allongés; elles sont noires, avec les 3 
ou #4 premiers articles testacés. Prothorax rétréci en ar- 
rière, avec les côtés arrondis en avant, nullement resserré 
avant la base, celle-ci tronquée avec les angles postérieurs 
obtus, sensiblement prolongée sur la base des élytres et 


TROGLOPS. 245 


relevée en bourrelet ; il est convexe en avant et déprimé 
transversalement avant la base; il est noir, avec une 
étroite bordure jaune à la base qui remonte sur les côtés 
jusque vers le milieu. Elytres courtes, subparallèles, ar- 
rondies à l'extrémité, ne couvrant pas entièrement l’ab- 
domen, à ponctuation fine, éparse et très-obsolète ; elles 
sont ornées un peu avant le milieu d’une bande transver- 
sale blanche qui touche le bord externe et n’atteint pas 
la suture. Abdomen noir. Pattes noires, les 4 antérieures 
d’un testacé brunâtre, avec le dessus des cuisses noir. 

Q Tête à peine plus large que le prothorax, noire, avec 
une tache d’un rouge brun à la partie antéro-interne des 
yeux et quelquefois tout le devant de la tête jusqu'aux 
yeux de la même couleur; front plan, avec une faible 
impression transversale au milieu et un léger sillon sur 
le vertex. Antennes de la longueur de la moitié du corps. 


. Prothorax ayant souvent la bordure rouge plus étendue 


et quelquefois rouge-brun avec une tache discoïdale noire 
atteignant le sommet. Elytres un peu élargies en arrière, 
laissant à découvert une notable partie de l’abdomen. 


Mont Liban : Beitméri, sur les chênes verts, peu commun. 


8. TROGLOPS MARGINATUS Wall. 


Niger, antennarum basi testacea ; thorace postice sensim an- 
gustato, basi bituberculato; G' capite lato, fronte excavata, 
in medio tuberculo spiniformi armata, — Long. 2 mill. 


© Malachius marginatus Waltl. Reis. Span. 1, 60; in 
Abeille vr, 10. 

SG‘ Troglops marginatus Er. Entom. 128. 

Troglops marginalis Kiesw. Nat. 1v, 618. 

© Charopus aterrimus Allard Abeille v, 467. 


S' Noir, brillant, glabre. Tête beaucoup plus large que 
le prothorax. Front ayant entre les yeux une excavation 
profonde, presque triangulaire, limitée en avant par une 
plaque dont le sommet est divergent et muni d’un tuber- 
cule mousse de chaque côté ; le fond de l’excavation porte 
un tubercule saillant et spiniforme ; épistome blanchâtre; 
labre et palpes noirs. Antennes presque aussi longues 


14. 


246 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. 


que le corps, à 1° article obconique, épaissi au sommet, 
2e court, 3° de moitié plus long que le 2°, à peine plus 
court mais plus étroit que le 4°, chconique, les suivants 
allongés: elles sont noires, avec les articles 2-4 testacés, 
le 4 souvent rembruni. Prothorax peu à peu rétréci en 
arrière, avec les côtés arrondis en avant, nullement res- 
serré avant la base, celle-ci tronquée avec les angles pos- 
térieurs obtus, à peine prolongée sur la base des élytres, 
un peu relevée et munie au milieu de 2 petits tubercules 
rapprochés ; il est convexe en avant et assez fortement 
déprimé transversalement avant la base. Elytres subpa- 
rallèles, faiblement comprimées latéralement, arrondies 
à l'extrémité, à ponctuation fine, éparse et obsolète. Ab- 
domen noir. Pattes noires, avec les tibias et les tarses 
antérieurs parfois brunâtres. 

Q Tête de la largeur du prothorax ; front plan, ayant 
une faible impression en forme de chevron entre les 
yeux et le vertex sillonné. Antennes de la longueur de la 
moitié du corps. Elytres étroites en avant, fortement élar- 
gies et convexes en arrière, laissant à découvert une partie 
de l’abdomen. Aïles atrophiées. | 

Espagne. Algérie. Caramanie. Syrie. 


Le prothorax est parfois d’un noir un peu bronzé; 
d’autres fois le dessus est presque mat. 


9. TROGLOPS BREVIS Er. 


Niger, antennarum basi testacea; thorace lateribus fortius 
rotundato, versus basin angustato; elytris parce et obsolete 
punctulatis ; G' capite lato, fronte excavata, in medio tuber- 
culata. — Long. 2 1/4 mill. 


g' Er. Entom. 128. 


G' Noir, brillant, à pubescence grise extrêmement fine 
et légère. Tête plus large que le prothorax. Front pro- 
fondément excavé au milieu, avec la partie supérieure 
échancrée, l’antérieure limitée par 2 tubercules aigus et 
saillants, muni au fond de l’excavation d’un tubercule 
aigu ; épistome pâle ; labre et palpes noirs. Antennes un 
peu moins longues que le corps, à 1er article obconique, 


TROGLOPS, 247 


épaissi au sommet, 2° court, 3° plus court que le 2°, sub- 
égal au 4°, obconique, les suivants allongés ; elles sont 
noires, avec l'extrémité du 1° article et les 2 ou 3 sui- 


. vants testacés, plus ou moins tachés de noir en dessus. 


Prothorax ayant les côtés largement arrondis et rétrécis 
tout-à-fait en arrière, la base étroitement tronquée avec 
les angles postérieurs obtus, presque arrondis, à peine 
prolongée sur la base des élytres, faiblement rebordée; il 
est lécèrement convexe et déprimé en arrière. Elytres 
subparallèles, arrondies à l’extrémité, à ponctuation fine, 
éparse et obsolète. Abdomen noir. Pattes noires, les tarses 
plus ou moins brunâtres. 

Q Tête de la largeur du prothorax; front plan, ayant 
une faible impression en forme de fer à cheval entre les 
yeux et le vertex sillonné. Antennes de la longueur de la 
moitié du corps. Elytres étroites en avant, élargies et 
convexes en arrière, couvrant presque entièrement l’ab- 
domen. Ailes atrophiées. 

Sardaigne, Algérie : Philippeville (Marmottan) ; Bône (Lethierry). 

Le dessus est souvent presque mat. 

Je n’ai vu que des © de cette espèce, et j'ai donné la 
description du G' d’après Erichson. Elle ressemble beau- 
coup à l’espèce précédente, mais elle est pourtant facile à 
distinguer par sa taille plus grande, son prothorax à côtés 
plus largement arrondis et ne se rétrécissant que près de 
la base, celle-ci non tuberculée ; chez les G', les angles 


supérieurs de la plaque anté-épistomale sont terminés 
par un tubercule aigu et saillant. 


10. TROGLOPS NIGRIPES Walti, 

Niger, antennarum basi testacea ; thorace lateribus fortius 
rotundato, basin versus angustato; elytris dense punctulatis ; 
G' capite lato, fronte excavata, in medio tuberculata. — Long. 
1 3/4 mill. 

GS Malachius nigripes Waltl. Reis, Span. 11, 60; in 
Abeille vr, 9. 
© Charopus glaber Kiesw. Berl. Zeit, 1865, 371 ; 1866, 273. 


. O' Noir, brillant, à pubesceace blanche fine, maïs bien 
sensible. Tête plus large que le prothorax. Front ayant 


248 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES, ï 


entre les yeux une excavation profonde, dont la partie 
supérieure est échancrée semi-circulairement, la partie 
antérieure limitée par une plaque dont le sommet est di- 
vergent et muni de chaque côté d’un tubercule saïllant et 
aigu ; le fond de l’excavation porte un tubercule triangu- 
laire; épistome pâle; labre et palpes noirs. Antennes 
presque aussi longues que le corps, à 1er article obconi- 
que, un peu épaissi au sommet, 2€ court, 3° un peu plus 
long que le 2, subégal au 4°, obconique, les suivants al- 
longés ; elles sont noires, avec l'extrémité du 1° article et 
les 3 suivants testacés, ces derniers plus ou moins rem- 
brunis en dessus. Prothorax ayant les côtés largement 
arrondis et rétrécis tout-à-fait en arrière, la base à peine 
prolongée sur la base des élytres, très-légèrement rebor- 
dée, avec les angles postérieurs arrondis; il est faible- 
ment convexe et impressionné peu profondément avant 
la base. Elytres subparallèles, arrondies à l’extrémité, à 
ponctuation fine et serrée, mais bien marquée. Abdomen 
noir. Pattes noires, avec l’extrémité des tibias antérieurs 
ee ne tarses antérieurs d’un testacé plus ou moins bru- 
nâtre. 

Q@ Tête de la largeur du prothorax; front plan, ayant 
une faible impression arrondie entre les yeux ; antennes 
pas plus longues que la moitié du corps. Elytres étroites 
à la base, élargies et convexes en arrière, couvrant pres- 
que entièrement l’abdomen. Ailes atrophiées. 

Espagne (Marmottan) : Escurial (Reiche, Lethierry). 


Le dessus est le plus souvent presque mat. 

J’ai vu le G' et la Q de cette espèce dans la collection 
Marmottan, et une ©, donnée par M. Lethierry, dans la 
collection Reïiche. 

Elle diffère du T. marginatus par la taille plus petite, la 
forme du prothorax, les saïllies du front chez les G', etc.; 
elle est beaucoup plus voisine de la précédente, à laquelle 
il ne m'a pas paru possible pourtant de la réunir : la 
taille est plus petite, le prothorax est moins déprimé en 
arrière avec le bord postérieur arrondi, nullement tron- 
qué, les élytres ont une pubescence blanche fine, mais 
bien visible, et leur ponctuation est serrée et bien mar- 
quée, 


HOMŒODIPNIS. 249 


J'ai cru devoir rapporter les individus ci-dessus décrits 
à l’espèce de Walt], malgré quelques expressions de sa 
description qui, au premier abord, ne sembleraient pas 
devoir lui convenir. Aïnsi, Waltl dit que son M. nigripes 
est d’un vert foncé, presque mat, avec le prothorax rude- 
ment chagriné et ayant 2 légères impressions sur le dos, 
les élytres revêtues d’une pubescence veloutée. Je sup- 
pose qu’il a eu sous les yeux des exemplaires presque 
mats qui ont, chez cette espèce et les précédentes, un as- 
pect chagriné et qui peuvent présenter un reflet verdâtre; 
les élytres ont bien, en effet, une pubescence fort appa- 
rente, mais elle n’est nullement veloutée comme celle des 
Charopus ; quant aux impressions du prothorax, elles peu- 
vent être accidentelles, car on ne voit chez aucun Mala- 
chiide de semblables impressions, à moins qu’il ne soit 
ici question de l'impression transversale de la base du 
prothorax plus ou moins divisée en deux par la convexité 
médiane. 

J'ai cru devoir aussi rapporter à l’espèce actuelle le 
C. glaber de Kiesw. que l’on donne ordinairement comme 
synonyme du T. marginatus, car il me semble que la des- 
cription convient mieux au nigripes. Ce nom de Ch. glaber 
n'indique pas que l’insecte soit tout-à-fait glabre, car 
l’auteur exprime parfaitement que son espèce est pubes- 
cente : c’est seulement par comparaison avec les Charopus, 
parmi lesquels il avait rangée, qu’il lui a donné ce nom. 


XV. — HOMŒODIPNIS J. Duv. 


J. Duv. Glan. Ent. 1, 47; Gen. Col, Eur. INT, 178. — Muls, Vé- 
sicul. 265. : 


5 


Antennæ 11-articulatæ, lateribus capitis prope marginem 
anteriorem insertæ. 

Clypeus brevissimus, corneus. 

Palpi maxillares in utroque sexu articulo ultimo magno, 
breviter ovato, apice truncato, penultimo brevi. 
. Tarsi 5-articulati, simplices, anteriores cf 4-articulatt. 


£ Corps ovale-oblong, avec le prothorax transversal, les 


250 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. 


élytres un peu élargies en arrière, munies d’un pli léger 
sur les bords latéraux. 

Tête fortement rétrécie on avant. Front uni. Epistome 
très-étroit, corné, Palpes maxillaires semblables dans les 
2 sexes, à dernier article très-grand, aussi long que les 2 
précédents réunis, brièvement ovale, largement tronqué 
à l’extrémité, le pénultième court, transversal. Antennes 
insérées sur les côtés de la tête, près du bord antérieur, 
filiformes, le 4er article allongé, le 2e court, les suivants 
oblongs, le dernier un peu plus long que le pénultième. 

Prothorax transversal, à côtés arrondis. 

Elytres ovales-oblongues, assez convexes, arrondies et 
entières à l'extrémité, finement rebordées en dehors avec 
un pli latéral assez faible. Les 2 sexes ailés. 

Pattes allongées, avec leurs tibias à peine sinués. Tar- 
ses grêles, de 5 articles, les antérieurs des G‘ de 4 arti- 
cles seulement, simples, les 197 à 4 graduellement plus 
courts, le dernier allongé. Crochets munis à leur base 
d’une membrane à peu près aussi longue qu'eux. 

Le faciès de ce genre est voisin de celui des Antidipnis, 
Heterodipnis et Colotes. Il en diffère essentiellement par 
les palpes maxillaires semblables dans les 2 sexes. 


1. HOMOEODIPNIS JAVETI J. Duv. 


Niger, capite antico, antennis, thoracis lateribus pedibusque 
testaceis, femoribus posticis basi infuscatis. — Long. 1 1/2 mill. 


Colotes Javeti J, Duv. Ann. Soc, Ent. Fr. 1852, 705. 

Homcæodipnis Javeti J. Duv. Gen. Col. Eur. 111, pl. #4, 
f, 216. — Muls. Vésicul. 267. 

Var. Thorace rufo, plus minusve antice infusoato. 

Var, Capite omnino rufo. 


G' Noir, assez brillant, garni d’une pubescence blanche 
assez longue et assez épaisse. Tête à peu près de la lar- 
geur du prothorax, noire, avec toute la partie antérieure 
jaune jusqu'aux yeux. Front ayant un sillon plus ou 
moins marqué sur le vertex; épistome, labre et palpes 
testacés. Antennes un peu moins longues que la moitié 
du corps, à 1° article allongé, faiblement épaissi au som- 


ANTIDIPNIS. 251 


met, au moins aussi long que les 3 suivants réunis, 2° 
court, 3° un peu plus long que le 2°, subégal au 4, ob- 
conique, les suivants oblongs; elles sont testacées, avec 
les derniers articles plus ou moins rembrunis. Prothorax 
fortement transversal, arrondi sur les côtés, la base un 
peu relevée et faiblement rebordée ; il est jaune, avec 
une bande médiane noire assez large. Elytres un peu 
élargies en arrière, finement rebordées et munies d’un 
pli léger vers le milieu du bord latéral; elles sont très- 
finement et densément pointillées. Abdomen noir, les 
segments bordés de testacé. Pattes testacées, avec les 
cuisses postérieures plus ou moins largement noires à 
leur base, parfois entièreunent testacées. 

Q Tête un peu moins large que le prothorax ; front à 
peine sillonné; antennes plus courtes, die un peu 


plus élargies en arrière, 


France méridionale. Alger. 


La tête est rarement entièrement noire, plus souvent le 
vertex devient brunâtre et quelquefois même la tête est 
entièrement jaune; les individus provenant d'Alger ont 
la tête et le prothorax jaunes sans taches. La bande noire 
médiane du prothorax est sujette à s’affaiblir par sa partie 
basale, en sorte qu’elle présente toutes les dégradations 
jusqu’à disparaître complètement, 


XVI. — ANTIDIPNIS Woll. 


Woll. Ann. Mag. of Nat. Hist. 2 Sér. 20, 337. — J. Duv. Gen. Col. 
Eur. IT, 179. — Muls. Vésic. 275. 


Antennæ 1l-articulatæ, lateribus capilis prope marginem 
anteriorem insertæ. 

Clypeus brevissimus, corneus. 

Palpi maxillares in utroque seœu dissimiles, G dilatati, 
articulo penultimo sequenti vix minore, ultimo magno, Q fili- 
formes, articulo penultimo brevi, ultimo oblongo. 

Tarsi 5-articulati, simplices, anteriores G! 4-articulati. 


Corps ovale-oblong, avec le prothorux transversal, les 
élytres ovalaires, avec une côte marginale bien marquée. 


252 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. 


Tête fortement rétrécie en avant. Front plus ow moins 
légèrement impressionné. Epistome très-étroit, corné. Pal- 
pes maxillaires différents suivant les sexes : ceux des œ 
épais, à 3° article un peu moins long que le 2, large, 
comprimé, en triangle irrégulier, parfois arrondi, le 4e 
plus long et plus large que le pénultième, comprimé, or- 
dinairement élargi et arrondi au sommet; ceux des Q 
filiformes, à 3° article beaucoup plus court que le 2£, petit, 
conique, le dernier ovale-oblong, étroitement tronqué au 
sommet. Palpes labiaux à dernier article ovale-oblong, 
acuminé au sommet. Antennes insérées sur les côtés de 
la tête, près du bord antérieur, filiformes, le 17 article 
allongé, le 2e court, les suivants assez courts, le dernier 
plus long que le pénultième. 

Prothorax transversal, à côtés arrondis: 

Elytres ovalaires, assez convexes, arrondies et entières 
à l’extrémité, très-finement rebordées en dehors, avec une 
côte marginale bien marquée. Aïles parfois atrophiées 
dans l’un ou l’autre sexe. 

Pattes assez allongées, avec leurs tibias à peine sinués. 
Tarses grêles, de 5 articles, les antérieurs des G' de 4 ar- 
ticles seulement, simples, les 1er à 4e graduellement plus 
courts, le dernier allongé. Crochets munis à leur base 
d’une membrane à peu près aussi longue qu'eux. 

Le faciès de ces insectes est voisin de celui des Homæo- 
dipnis, Heterodipnis et Colotes. Ils se distinguent des pre- 
miers par la différence des palpes maxillaires dans les 
deux sexes, et des deux autres par les palpes des © fili- 
formes, à dernier article ovale-oblong. 


a. Elytres entièrement noires, le bourrelet marginal par- 
fois testacé. 

b. Elytres à ponctuation plus forte et à épaules effacées. 

A punciatus Er. 

bb. Elytres à ponctuation un peu moins forte et à épaules 

bien marquées. 2. A. obsoletus Er. 

aa. Elytres testacées, avec des taches noires qui s’éten- 
dent parfois sur une grande partie de leur surface, 

c. Elytres à ponctuation bien sensible, toujours tachées 

de noir ou de brun à l’écusson. 


ANTIDIPNIS. 293 


d. Elytres jaunes, avec une tache scutellaire et une 
tache discoïdale, plus ou moins étendues, noires. 

e. Tache discoïdale des élytres plus ou moins éten- 

due, non arrondie, 3. A, flavocinctus Mars. 
ee. Tache discoïdale des élytres arrondie. 

4. A. maculatus Kiesw. 

dd. Elytres noires, avec une bordure marginale tes- 

tacée, dilatée au-dessous des épaules. 

5. A. galbula Kiesw. 

ce. Elytres non ponctuées et non tachées de noir à l’é- 

cusson. 6. À. Ogieri Fairm. 


4. ANTIDIPNIS PUNCTATUS Er. 


Niger, capite antice flavo, thorace basi rufo-limbato, anten- 
narum basi, femoribus apice, tibiis tarsisque testaceis ; elytris 
fortiter punctatis. — Long. 1 1/4 mill. 
_ © Charopus punctatus Er. Entom. 122. 
Antidipnis punctatus Kiesw. Nat. 1v, 620. — Muls. Vé- 
sicul. 278. 
Colotes rubripes J. Duv. Ann. Soc. Ent. Fr. 1852, 707. 
Antidipnis rubripes J. Duv. Gen. 111. pl. 44, f, 217. 
Malachius riparius Dej. Cat. 
Var. Thorace basi plus minusve late rufo, vel omnino rufo; 
elytrorum costa laterali brunnea. 
|  Malachius pygmœus Dej. Cat. 


| SG‘ Noir, brillant, à pubescence grise extrêmement fine 
| et légère. Tête moins large que le prothorax, noire, avec 
| la partie antérieure rousse jusqu'à l'insertion des anten- 
| nes. Front sans impression; épistome et labre testacés. 

| Palpes maxillaires noirs, ayant le dernier article très- 
grand, presque carré, un peu élargi à l’extrémité, le pé- 
nultième grand, large, triangulaire. Antennes plus courtes 
que la moitié du corps, à 1 article allongé, faiblement 
épaissi au sommet, presque aussi long que les 3 suivants 
| réunis, 2° court, 3e à peine plus long que le 2°, subégal 
| aux suivants, les 3° à 10e courts, assez épais, le 11° plus 
| long; elles sont testacées, avec le 1er article taché de noir 
| en dessus et plus ou moins rembrunies vers l'extrémité. 


L’ABEILLE, tome XV. — Malachides. — 1871. 15 


254 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. 


Prothorax transversal, avec les côtés arrondis et légère- 
ment rétrécis en arrière; noir, avec la base étroitement 
bordée de rouge-brun. Elytres ovalaires, ayant les épaules 


tout-à-fait effacées, à ponctuation forte et serrée. Ailes. 


atrophiées. Pattes testacées, avec la base des cuisses noire. 

Q Tête noire, étroitement rousse derrière l’épistome. 
Palpes maxillaires à dernier article ovale-oblong, le pé- 
nultième petit, triangulaire. Prothorax ordinairement 
moins étroitement bordé de rouge à la base. Aïles le plus 
souvent atrophiées. 

France méridionale : Marseille; Landes; île de Ré. Algérie : Alger, 
Oran, Mostaganem. 

On la rencontre ordinairement au bord de la mer ou 
des étangs salés, sous des amas de fucus et de détritus 
végétaux. 

Le prothorax peut devenir entièrement rouge, et, dans 
ce cas, les pattes sont ordinairement entièrement ‘testa- 
cées, la côte marginale des élytres devient rougeâtre. 


2. ANTIDIPNIS OBSOLETUS Er. 


Niger, capite antice flavo, thorace rufo disco anteriore nigro, 
antennis, pedibus elytrorumque margine laterali ante medium 
testaceis ; elytris sat fortiter punctatis. — Long. 1 1/2 mill. 


Q Colotes obsoletus Er. Entom. 130, 

Homæodipnis obsoletus Kiesw. Nat. 1v, 620. 

Antidipnis heteropalpus Mars. Abeille v, 186. 

Malachius amænus Dej. Cat. 

Var. Elytris margine concoloribus. 

Colotes nigripennis Motsch. Bull. Mosc. 1849, 1x, 84. — 
Küst. Kæf. Eur. 13, 18. 

Ebœus punctipennis Kiesw. Berl. Zeit. 1859, 32. 


g' Noir, brillant, à pubescence grise extrêmement fine 
et légère. Tête un peu moins large que le prothorax, 
noire, avec la partie antérieure rousse jusqu’auprès des 
yeux. Front un peu déprimé en avant; épistome et labre 
testacés ; palpes maxillaires bruns, ayant le dernier arti- 
cle très-grand, arrondi au sommet, un peu prolongé en 
dedans à sa base, le pénultième grand, large, en triangle 


Re nn en de Rte + © 


ANTIDIPNIS. 299 


à côtés arrondis. Antennes plus courtes que la moitié du 
corps, à der article allongé, sensiblement épaissi au som- 
met, presque aussi long que les 3 suivants réunis, 2° 
courk, 3° un peu plus long que le 2e, subégal aux sui- 
vants, les 3° à 10° assez courts, le 11° ovoïde, deux fois 
aussi long aue le précédent; elles sont testacées, avec le 
er article taché de brun en dessus et plus ou moins rem- 
brunies à l’extrémité. Prothorax transversal, avec les côtés 
arrondis et légèrement rétrécis en arrière ; il est jaune- 
rougeâtre, avec une tache discoïdale noire, touchant au 
bord antérieur, atteignant souvent les bords latéraux en 
avant et devenant parfois brune. Elytres assez élargies 
en arrière, ayant les épaules bien accusées, à ponctuation 
serrée, assez fine mais bien marquée; elles sont noires, 
avec le bourrelet latéral testacé. Aïles bien développées. 
Pattes testacées, ayant ordinairement la base des cuisses 
rembrunie, les postérieures plus largement : quelquefois 
elles sont entièrement testacées. 

Q Tête noire, étroitement rousse derrière l’épistome. 
Palpes maxillaires à dernier article ovoïde, tronqué assez 
largement au bout, le pénultième assez petit, triangu- 
laire. Ailes bien développées. 

Espagne. Dalmatie. Syrie : Beyrouth. Chypre. 

Le bourrelet latéral des élytres est parfois concolore. 

Cette espèce est très-voisine de la précédente, mais in- 
dépendamment de la forme sensiblement différente des 
palpes maxillaires dans les 2 sexes, on peut la distinguer 
facilement à sa forme plus allongée, sa coloration géné- 
ralement beaucoup plus claire, ses élytres plus finement 
et un peu moins profondément ponctuées, ayant les épaules 
bien marquées et recouvrant des ailes dans les 2 sexes. 

Il n'y a pas lieu d’adopter le genre proposé par M. de 
Marseul pour cette espèce, car la forme des palpes de 
chacune des espèces du genre actuel offre un caractère 
propre, mais toutes ont en commun les 2 derniers articles 
chez les G' grands, élargis, le dernier un peu difforme, 
le dernier des Q ovoïde ou allongé. 


256 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. 


3. ANTIDIPNIS FLAVOCINCTUS Mars. 


Flavo-testaceus, vwertice, thoracis disco antico, elytrorum 
fascia humerali et altera transversali pone medium, nigris, 
antennis pedibusque testaceis ; elytris dense subtiliter punc- 
tatis. — Long. 1 1/2 mill. 


Colotes flavocinctus Mars. Abeïlle v, 189. — Baudi Berl. 
Zeit, 1871:410. 

Var. Thorace nigro; elytris nigris, ante medium fascia intus 
abbreviata flava ; antennarum apice femoribusque nigris. 

Colotes anthicinus Baudi Berl. Zeit. 1871, 70; in Abeille 
XII, 24. 


d' Jaune-testacé, brillant, à pubescence grise extrême- 
ment fine et légère. Tête un peu moins large que le pro- 
thorax, jaune en avant jusqu’au niveau du milieu des 
yeux. Front ayant une dépression presque arrondie, assez 
profonde, entre les yeux, et un léger sillon sur le vertex,; 
épistome et labre testacés; palpes maxillaires bruns, 
ayant le dernier article très-grand, presque carré, arrondi 
au sommet, un peu échancré en dessous et légèrement 
anguleux en dedans à sa base, le pénultième grand, un 
peu obconique. Antennes plus courtes que la moitié du 
corps, à 1er article allongé, faiblement épaissi au som- 
met, un peu moins long que les 3 suivants réunis, 2° 
court, 3° un peu plus long que le 2°, subégal aux sui- 
vants, les 3° à 10° assez courts, le 11° ovoïde; elles sont 
testacées, plus ou moins rembrunies à l’extrémité. Pro- 
thorax transversal, avec les côtés arrondis et légèrement 
rétrécis en arrière ; il est d’un jaune testacé, avec une ta- 
che discoïdale noire, touchant au bord antérieur et plus 
ou moins étendue. Elytres un peu élargies en arrière, 
ayant les épaules bien accusées, à ponctuation fine et 
très-serrée, bien marquée; elles sont jaune-testacé, avec 
une tache placée autour de l’écusson, couvrant les épaules 
et une bande transversale assez large, ne touchant pas le 
bord externe, placée un peu après le milieu, noires. Aïles 
bien développées. Pattes testacées, la base des cuisses 
souvent rembrunie. 

Q Tête noire, étroitement marginée de jaune derrière 


ANTIDIPNIS. 251 


l’épistome ; front uni. Palpes maxillaires à dernier article 
oblong, étroitement tronqué au bout, le pénultième petit, 
obliquement triangulaire. Ailes bien développées. 


Caramanie : Tarsous. Syrie : Alexandrette, Beyrouth. Chypre. 


La coloration de cette espèce est extrêmement variable, 
mais généralement plus foncée chez les Q que chez les 
Œ. Le Col. anthicinus de M. Baudi n’est qu’une variété 
extrême qui se relie par des intermédiaires à la variété 
la plus claire. Voici un aperçu des principales variétés de 
coloration : 

a. Tête jaune ; chez les G', avec le vertex brun ou noir 
jusque près du milieu des yeux. la couleur noire large- 
ment échancrée ; chez les ©, la couleur brune ou noire 
s’avançant jusqu’au bord antérieur des yeux. Antennes 
entièrement testacées. Prothorax jaune, faiblement taché 
de brun ou de noïr au milieu du bord antérieur. Elytres 
jaunes, avec 2 bandes communes, brunes ou noires, la 
première couvrant la base, en triangle tronqué au som- 
met, ne touchant pas le bord externe aux épaules, la se- 
conde large, placée un peu au-delà du milieu, très-étroi- 
tement interrompue par la suture et ne touchant pas le 
bord externe. Pattes entièrement testacées. 

b. Tête à coloration noire à peine échancrée. Antennes 
rembrunies à l'extrémité. Prothorax jaune, avec une 
bande médiane noire qui atteint la base. Elytres colorées 
en noir, avec même dessin que la variété précédente. 
Pattes testacées. 

c. Tête à coloration noire avancée presque jusqu’au ni- 
veau du bord antérieur des yeux. Antennes plus ou moins 
rembrunies à l’extrémité. Prothorax jaune, avec une 
bande noire médiane, atteignant rarement la base, s’élar- 
gissant de bas en haut et occupant parfois tout Je bord 
antérieur. Elytres jaunes, colorées en noir, avec même 
dessin que les précédentes, mais la tache basale se réunit 
le long de la suture à la bande postérieure, celle-ci tou- 
chant souvent la suture et même le bord externe. Pattes 
testacées, avec la base des cuisses brune. 

_d. Semblable à la précédente, mais la bande qui réunit 
le long de la suture la bande basale à la postérieure est 


258 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. 


beaucoup plus large, et la bande postérieure touche le 
bord postérieur, en sorte que les élytres sont brunes ou 
noires, avec une tache jaune latérale en triangle allongé; 
le prothorax est ordinairement jaune avec une bande mé- 
diane amincie à la base et ne touchant pas le bord pos- 
térieur. 

e. Antennes noires, avec les 4 premiers articles testa- 
cés. Prothorax entièrement noir. Elytres noires, avec une 
bande jaune située au tiers antérieur, interrompue ou 
non par la suture. Pattes testacées, avec la moitié des 
cuisses antérieures et intermédiaires et les cuisses posté- 
rieures en totalité, noires. 

Cette espèce appartient, sans nul doute, au genre ac- 
tuel, et on ne comprend pas que M. Baudi, qui a décrit 
exactement les palpes maxillaires des deux sexes de son 
Col. anthicinus, n'ait point remarqué que leur forme cor- 
respond presque entièrement à celle de Ant. punctatus et 
n’a rien de commun avec celle des palpes du genre Colotes. 


4. ANTIDIPNIS MACULATUS Kiesw. 


Testaceus, vertice, thoracis disco antico elytrorumque plaga 
scutellari et macula discoidali, nigris, antennis apice infus- 
catis ; elytris sat dense subtiliter punctatis. — Long. 1 1/2 mil. 

Kiesw. Berl. Zeit, 1864, 387 pl. 5 f. 7. 


S' Jaune-testacé, à pubescence très-fine et rare. Tête 
ayant le vertex noir dans une étendue plus ou moins 
grande; palpes maxillaires avec le pénultième et le der- 
nier articles très-grands (1). Antennes à 1e article un peu 
dilaté; elles sont testacées et rembrunies vers l’extrémité. 
Prothorax à peine plus large que long, arrondi, les bords 


(1) D’après la description, ces palpes seraient dilatés et difformes; la figure 
les représente avec le dernier article: ovoïde, ayant une incision assez profonte 
vers le milieu de sa longueur, mais je crois qu il doit être simplement échancré 
très-largement, à reu près comme dans l'espèce précédente. Gette figure est, 
en effet, mal faite : les antennes ont l’une douze, l’autre treize articles ; le 
premier article porte intérieurement une dent que la description ne mentionne 
pas et qui ne paraît pas devoir réellement exister ; la ponctuation des élytres 
n’est pas indiquée, 


ANTIDIPNIS. 259 


antérieur et postérieur médiocrement arrondis, les bords 
latéraux plus fortement avec les angles arrondis; il a sur 
le disque une tache noirâtre qui touche le bord antérieur. 
Elytres ovales, avec les côtés largement arrondis, à ponc- 
tuation assez forte, médiocrement serrée, ayant à l’écus- 
son une tache commune triangulaire et sur le disque de 
chacune, un peu après le milieu, une grande tache arron- 
die, noires. Pattes testacées. 

Q Palpes maxillaires à dernier article ovale, tronqué 
au bout. Elytres plus convexes. 


Russie méridionale : Sarepta; rare. 


Je ne connais cette espèce que par la description de 
M. Kiesenwetter que j'ai reproduite. Elle paraît extrè- 
mement voisine de la précédente, dont elle diffère, dans 
tous les cas, par la forme arrondie de la tache discoïdale 
de ses élytres. 


5. ANTIDIPNIS GALBULA Kiesw. 


Nigro-brunneus, capite antice, thoracis basi, elytrorum mar- 
gine maculaque subhumerali, antennarum basi pedibusque tes- 
taceis, femoribus infuscatis ; elytris parce, subtiliter punctatis. 
— Long, 1 1/2 mill. 

Kiesw. Berl. Zeit. 1864, 387 pl..5 f, 8. 

Antidipnis flavomaculatus Beck. Bull. Mosc. 1864, 477. 


' Noir, brillant, à pubescence très-fine et légère. Tète 
un peu moins large que le prothorax, jaune en avant jus- 
qu’au niveau du bord antérieur des yeux. Front très-légè- 
rement sillonné sur le vertex ; épistome et labre jaunes. 
Palpes maxillaires jaunes, le pénultième article taché de 
brun, ayant le dernier article très-grand, triangulaire, le 
pénultième grand, arrondi. Antennes plus courtes que la 
moitié du corps, à 1® article allongé, sensiblement arqué, 
épaissi au sommet, aussi long que les 3 suivants réunis, 
2e court, 3° un peu plus long que le 2°, subégal aux sui- 
vants, les 3° à 10° assez courts, le 11° ovoïde ; elles sont 
noires, avec les 4 premiers articles testacés. Prothorax 
fortement transversal, avec les côtés arrondis et très-sen- 
siblement rétrécis en arrière; il est noir, avec la base 


260 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. 


testacée, cette couleur remontant sur les côtés jusque vers 
le milieu. Elytres faiblement élargies en arrière, ayant 
les épaules bien accusées, à ponctuation assez fine et peu 
serrée, peu profonde; elles sont d’un brun noir, assez 
étroitement bordées de jaune-testacé sur les côtés et à 
l’extrémité, la bordure latérale dilatée en dessous des 
épaules en un triangle allorgé. Aïles bien développées ou 
partiellement atrophiées. Pattes testacées, avec les cuisses 
postérieures presque entièrement brunes et la base des 
cuisses antérieures et intermédiaires plus ou moins lar- 
gement tachée de brun. 

Q Tête noire, rarement avec une fine bordure testacée 
derrière l’épistome. Palpes maxillaires tachés de brun, 
ayant le dernier article oblong, le pénultième petit, ob- 
conique. Antennes à 1°r article presque droit. Ailes atro- 
phiées. 


Russie méridionale : Sarepta; commun. 


6. ANTIDIPNIS OGIERI Fairm. 


Flavo-testaceus, elytris pone medium nigro-fasciatis, abdo- 
mine nigro ; elytris haud perspicue punctatis. — Long. 1 1/2 
mill. | 

© Ebœus Ogieri Fairm, Ann, Soc. Ent. Fr. 1863, 641. 


d Inconnu. 

Q Jaune-testacé, peu brillant, à pubescence très-fine et 
soyeuse. Tête un peu moins large que le prothorax. Front 
légèrement impressionné entre les yeux ; épistome et la- 
bre testacés. Palpes maxillaires testacés, à dernier article 
ovoïde, le pénultième obconique. Antennes moins longues 
que la moitié du corps, à 1* article allongé, faiblement 
épaissi au sommet, presque aussi long que les 3 suivants 
réunis, 2 court, 3e un peu plus long que le 2e, subégal 
aux suivants. les 3° à 10° assez courts, le 11° ovoïde; elles 
sont entièrement testacées. Prothorax transversal, arrondi 
sur les côtés, nullement rétréci en arrière. Elytres un peu 
élargies en arrière, à épaules bien accusées, non visible- 
ment ponctuées ; elles sont jaune-testacé, avec une large 
bande noire transversale commune, placée un peu après 
le milieu, touchant presque le bord externe, légèrement 


HETERODIPNIS. 261 


prolongée en pointe en avant le long de la suture. Ailes 
bien développées. Abdomen noir. Pattes testacées. 


Algérie : Biskra, Constantine. 


M. Fairmaire pense que l’unique individu sur lequel 
il a fait sa description est une © : j'en ai vu moi-même 
deux individus de ce sexe, appartenant à M. Marmottan. 

Il n’est pas possible de laisser cette espèce dans les 
genres Ebœus ou Hypebœus. Quoique le c' me soit de- 
meuré inconnu, la forme et l’insertion du 1% article des 
antennes, le bourrelet marginal des élytres ne laissent 
pas de doute que sa place est tout au moins dans le voi- 
sinage du genre actuel. Il est cependant à supposer que 
lorsque le ©‘ sera connu, on devra établir une nouvelle 
coupe générique pour cette espèce, car elle ne cadre pas 
bien avec les autres de ce genre : elle s’en écarte même 
très-sensiblement par sa pubescence soyeuse, sa ponctua- 
tion nulle ou du moins visible seulement au microscope, 
son prothorax très-arrondi sur les côtés et nullement ré- 
tréci en arrière. 


XVII. — HETERODIPNIS Peyron. 


Antennæ 11-articulatæ, lateribus capitis prope marginem 
anteriorem 1nsertæ. 

Clypeus brevissimus, corneus. 

Palpi maxillares in utroque sexu dissimiles, S' dilatati, 
articulis duobus ultimis difformibus, ultimo majore, © filifor- 
mes, articulo penultimo brevi, ultimo minuto, triangulari. 

Tan si 5-articulati, simplices, anteriores G' 4-articulati. 


Corps ovale-oblong, avec le prothorax transversal, les 
élytres oblongues, avec un pli marginal assez faible. 

Tête fortement rétrécie en avant; yeux peu proémi- 
nents. Front uni. Epistome très-étroit, corné. Labre 
court, transversal, membraneux à son bord antérieur. 
Palpes maxillaires différents suivant les sexes : ceux des 
G! épais, à 3° article un peu moins long que le 2°, com- 
primé, dilaté inférieurement, 4e très-grand, comprimé, 
subtrigone, prolongé en dessous; ceux des © filiformes, 


19. 


262 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES, 


3e article beaucoup plus court que le 2°, petit, conique, 
le dernier petit, comprimé, en cône renversé. Palpes la- 
biaux à dernier article élargi, globuleux. Antennes insé- 
rées sur les côtés de la tête, près du bord antérieur, fili- 
formes, le 4er article allongé, à peine épaissi au sommet, 
aussi long que les 2 suivants réunis, le 2° court, globu- 
leux, les 3° et 4e obconiques, à peine plus courts que les 
suivants, le dernier plus long que le pénultième. 

Prothorax transversal, à côtés fortement arrondis. 

Elytres pas plus larges que le prothorax à leur base, à 
côtés subparallèles, peu convexes, avec un pli assez léger 
sur les bords latéraux, arrondies et entières à à l'extrémité. 
Ailes bien développées. 

segments de l’abdomen cornés. 

Pattes assez allongées, avec les tibias postérieurs ar- 
qués. Tarses médiocres, de 5 articles, les antérieurs des 
g' de 4 articles seulement, simples, à articles courts, dé- 
croissant peu à peu en longueur, le pénultième très-petit, 
le dernier allongé, égal en longueur aux 2 précédents 
réunis. Crochets munis à leur base d’une membrane à 
peine plus courte qu'eux. 

Ce genre est extrêmement distinct des Antidipnis et 
Colotes, dont il diffère essentiellement par la forme des 
palpes maxillaires et labiaux dans les 2 sexes, le 1er arti- 
cle des antennes moins long, le bourrelet latéral des ély- 
tres réduit à un pli très-faible. 


1. HETERODIPNIS PALPATOR Mars. 


Niger, capite, thorace, elytrorumque apice rufis, vertice in- 
fuscato; antennis apice nigris, pedibusque testaceis; elytris 
dense fortiter punctatis. — Long. 1 3/4 mill. 

Antidipnis palpator Mars. Abeille v, 188. — Baudi Berre 
Zeit. 1871, 69. 

Var. Vertice nigro, thoracis vitla in medio nigra ; femoribus 
basi, tibiisque posticis infuscatis. 

Var. Elytrorum lateribus rufo-marginatis. 

Colotes cinctus Motsch. Et. Ent. 11, 56 ?. 


g Noir, brillant, à peu près glabre. Tête de la largeur 


COLOTES. 263 


du prothorax, rouge, avec le vertex plus ou moins rem- 
bruni. Front sillonné sur le vertex; épistome et labre 
testacés ; palpes testacés, avec le dernier article des ma- 


. xillaires taché de noir. Artennes de la longueur de la 


moitié du corps, à 1° article allongé, à peine aussi long 
que les 2 suivants réunis, faiblement épaissi au sommet, 
2° très-court, globuleux, 3e plus de deux fois aussi long 
que le 2°, subégal au 4°, les 3° et 4° obconiques, les sui- 
vants oblongs ; elles sont testacées et plus ou moins rem- 
brunies à l’extrémité. Prothorax fortement transversal, à 
côtés arrondis. finement rebordé à la base, rouge, avec 
une tache noire au milieu du bord antérieur et quelque- 
fois une bande longitudinale qui occupe le milieu. Ecus- 
son rougeâtre. Elytres subparallèles, ayant l’angle hu- 
méral bien prononcé, assez convexes, à ponctuation forte 
et serrée ; elles sont noires, avec l’extrémité rouge. Pattes 
testacées, avec la base des cuisses postérieures, quelque- 
fois aussi la base des antérieures et intermédiaires et, en 
ce cas, les tibias postérieurs, noirs. 

© Tête un peu moins large que le prothorax, souvent 
entièrement rouge; prothorax souvent aussi entièrement 
rouge. Elytres ayant fréquemment les bords latéraux 
rouges avec la tache apicale plus étendue. 

Syrie : Beyrouth. Palestine : Jaffa, Chypre; rare. Egypte (Motsch.). 


C'est très-probablement à cette espèce qu’il faut rap- 
porter le Col. cinctus Motsch. 


XVII — COLOTES Er. 


Er. Entom. 129. — Lac. Gen. IV, 395. — Jacq. Duv. Gen. IT, 179. 
— Muls. Vésieul. 270. 


Antennæ 11l-articulalæ, lateribus capitis prope marginem 
anteriorem insertæ. 

Clypeus brevissimus, corneus. 

Palpi maxillares in utroque seæu dissimiles, © articulis 
duobus ultimis magnis, ultimo subquadrato, © penultimo mi- 
nuto, brevi, ultimo magno, securiformi. 

 Tarsi 5-articulati, simplices, anteriores S' 4-articulati. 


264 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. 


Corps ovale-oblong, avec le prothorax transversal, les 
élytres oblongues, ayant une côte marginale bien marquée. 

Tête fortement rétrécie en avant; yeux peu proémi- 
nents. Front uni. Epistome très-étroit, corné. Palpes ma- 
xillaires différents suivant les sexes : ceux des g' à 3e 
article aussi long que le 2°, large, comprimé, à peu près 
semi-circulaire, 4° très-grand, comprimé, presque carré ; 
ceux des © à 3° article beaucoup plus court que le 2e, 
petit, transversal, le dernier grand, élargi, fortement sé- 
curiforme. Palpes labiaux à dernier article acuminé au 
bout. Antennes insérées sur les côtés de la tête, près du 
bord antérieur, filiformes, le 1% article allongé, épaissi, 
presque aussi long que les 3 suivants réunis, le 2° court, 
globuleux, les 3e et 4° obconiques, les suivants oblongs, 
le dernier allongé, plus long que le pénultième. 

Prothorax transversal, à côtés arrondis. 

Elytres ovales-oblongues, un peu élargies en arrière, 
peu convexes, ayant une côte marginale bien marquée, 
arrondies et entières à l’extrémité. Aïles bien développées 
chez les G', parfois atrophiées chez les Q. 

Pattes allongées, avec les tibias postérieurs arqués. 
Tarses grêles, de 5 articles, les antérieurs des Gf de 4 ar- 
_ticles seulement, simples, les 197 à 4 graduellement plus 
courts, le dernier allongé. Crochets munis à leur base 
d’une membrane un peu moins longue qu'eux. 

Ce genre se distingue par la forme des palpes maxil- 
laires dans les 2 sexes et par la côte marginale des élytres. 


4. COLOTES MACULATUS Cast. 


Niger, capite antico, antennarum basi, thorace busi et late- 
ribus, elytris apice, tibiis tarsisque flavo-testaceis, elytrorum 
macula suturali communi et macula laterali albido-testacers ; 
elytris crebre profundius punctatis. — Long. 1 3/4 mill. 

Malachius maculatus Cast. Silb. Rev. 1v, 29, : 

Colotes maculatus Muls. Vésicul. 272. 

Colotes trinotatus Er. Entom. 130. — Redt. Faun. Aust. 
542. —J, Duv. Gen. 1m pl. 44 f.218. — Kiesw. Nat. 1v, 619. 

Var, Elytrorum macula suturali deficiente. 


COLOTES. 26 


QC 


Var. Thorace omnino rufo. 

Var. Thorace omnino nigro. 

Colotes suturalis Motsch. Et. Ent. 11, 56. 

Colotes pulchellus (Dej.) Baudi Berl. Zeit. 1871, 128. 

Var. Thorace nigro; elytris maculis suturali et laterali di- 
latatis, versus tertium anticum conjunctis, flavis ; elytris den- 
sius minus profunde punctatis. 

Colotes Hampei Redt. Faun. Aust. Ed. 3, 11, 28. 


S° Noir, assez brillant, presque glabre. Tête à peu près 
de la largeur du prothorax, noire, avec la partie anté- 
rieure d’un jaune testacé jusqu’au niveau du bord anté- 
rieur des yeux. Front légèrement déprimé au milieu; 
épistome et labre testacés; palpes maxillaires testacés. 
Antennes de la longueur de la moitié du corps, à 1er ar- 
ticle allongé, un peu moins longs que les 3 suivants réu- 
nis, épais et lécèrement courbé, 2° très-court, globuleux, 
3° plus du double aussi long que le 2°, subégal au 4e, les 
3° et 4° obconiques, les suivants chlongs; elles sont noï- 
res, avec les 4 premiers articles testacés. Prothorax trans- 
versal, arrondi sur les côtés, sensiblement rétréei en ar- 
rière, noir, avec la base et les côtés assez étroitement 
bordés de jaune-rougeâtre. Elytres un peu élargies en 
arrière, à ponctuation très-serrée et assez forte; elles 
sont noires, avec l'extrémité bordée de jaune-rougeûtre 
et, en outre, une tache suturale commune, oblongue, si- 
tuée vers le milieu et une tache latérale allongée, d’un 
testacé blanchâtre. Pattes noires, avec les genoux, les 
tibias et les tarses testacés. 

Q Tête noire, avec la partie antérieure roussâtre der- 
rière l’épistome. 

France méridionale. Italie. Autriche. Espagne. Algérie. 


La bordure du prothorax est plus ou moins étendue; 
quelquefois le prothorax devient entièrement rouge, d’au- 
tres fois il est complètement noir. Ce sont les individus 
les plus méridionaux qui ont le prothorax plus clair et 
en même temps les taches des élytres plus restreintes. Il 
arrive rarement que la tache suturale disparaisse com- 
plètement, ne laissant à sa place qu’une teinte brunâtre 
le long de la suture. 


266 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. 


Le Col. Hampei est une variété extrêmement remarqua- 
ble dont je dois la communication à M. Bauduer. Elle a 
beaucoup de ressemblance, au premier abord, avec la va- 
riété anthicinus de Ant. flavocinctus : son prothorax est 
entièrement noir, les élytres sont aussi densément, mais 
bien moins fortement ponctuées que dans le Col. macu- 
latus typique, noires, avec une tache suturale en fer de 
lance, la pointe dirigée en arrière et une tache latérale 
allongée et dilatée vers le tiers antérieur, d’un jaune 
roussâtre, ces 2 taches se réunissant ensemble à leur 
sommet de dilatation. Il ne m’a pas paru possible de la 
séparer de l’espèce actuelle. 


. 
——“— 


HI. — Antennes ayant seulement 10 articles apparents. 
A. Tarses antérieurs des GO simples ; palpes maxillaires filiformes. 


XIX. — LAIUS Guér. 


Guérin Mén. Voyage de la Coqu. Ent. 78. — Er. Entom. 62. — La- 
cord. Gen. IV, 384. 


Antennæ 10-articulatæ, lateribus capitis prope marginem 
anteriorem insertæ. 

Clypeus brevissimus, corneus. 

Palpi maxillares articulo ultimo elongato, apice attennato. : 

Tarsi in utroque sexu 5-articulati, simplices. 


Corps oblong, avec le prothorax beaucoup plus étroit 
que les élytres, rétréci à la base, les élytres assez pro- 
fondément ponctuées. 

Tête rétrécie en avant; yeux proéminents. Epistome 
très-étroit, corné. Palpes maxillaires ayant le dernier ar- 
ticle plus long que le 2°, cylindrique et atténué au bout, 
le pénultième court. Antennes insérées sur les côtés de la 
tête, près du bord antérieur, paraissant composées de 10 
articles, le 2e étant très-petit et caché dans une cavité de 
la base du 3°, ayant les 1er et 3e articles plus grands que 
les autres, simples chez les ©, chez les g', le 197 épaissi, 
le 3° dilaté transversalement en forme d’oreillette, les 8 


LAIUS. 267 


suivants oblongs, le dernier guères plus long que le pé- 
nultième. 

Prothorax plus long que large, beaucoup plus étroit 
que les élytres, rétréci en arrière et relevé en bourrelet à 
la base. 

Elytres oblongues, déprimées, marquées d’un pli très- 
faible près du bord latéral, fortement ponctuées, arron- 
dies et entières à l’extrémité. 

Pattes médiocres. Tarses de 5 articles, simples, les 1° 
à 4e graduellement plus courts, le dernier allongé. Cro- 
chets munis à leur base d’une membrane beaucoup plus 
courte qu'eux. 

Ces insectes, représentés dans la faune méditerranéenne 
par une seule espèce, ont un faciès particulier qui les fait 
aisément reconnaître. 


1. LAIUS VENUSTUS Er. 


Niger, antennarum basi, tibiis tarsisque testaceis:; thorace 
rufo, disco nigricante ; elytris pallide testaceis, basi, apice, 
fasciaque media interrupta, nigris ; o' antennarum articulo 3° 
transversim dilatato. — Long. 2 1/2 mill. 

Er. Entom. 63. 


Œ' Noir, peu brillant, à peine pubescent, avec des poils 
courts et noirs sur les élytres. Tête fortement et assez 
densément ponctuée. Front peu profondément biimpres- 
sionné en avant, sillonné sur le vertex ; épistome et labre 
testacés ;, palpes noirs. Antennes à 1®7 article allongé, un 
peu courbé, épaissi au sommet, 3° dilaté transversalement 
en forme d’oreillette oblongue, 4e près de moitié moins 
long que le 1er, oblong ainsi que les suivants ; elles sont 
testacées, avec une tache sur le 1er article et l’extrémité, 
d’un noir brunâtre. Prothorax un peu plus long que large, 
rétréci en arrière, transversalement impressionné avant 
la base, avec celle-ci un peu relevée, rugueusement ponc- 
tué sur les bords latéraux, avec le milieu lisse; il est 
rouge, le plus ordinairement avec une tache noire au mi- 
lieu du disque. Elytres à ponctuation forte et serrée, d’un 
jaune blanchâtre, avec la base, l'extrémité et une bande 


> 


268 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. 


placée un peu après le milieu, interrompue près de la 
suture, noires. Abdomen rouge, avec les côtés noirs. Pattes 
_testacées, les cuisses noires. 

© Antennes à 1° article peu courbé, 3° simple, presque 
aussi long que le 1er, oblong, 4° moins d’un tiers aussi 
long que le 1°, subégal aux suivants. 


Egypte, près des Pyramides. 


a — 


AA. Tarses antérieurs des Of ayant le 2e article prolongé au-dessus du 
3e ; palpes maxillaires à dernier article sécuriforme. 


XX. — APALOCHRUS Er. 


Er. Entom. 50. — Lac, Gen. IV, 383. — J. Duv. Gen. IT, 174. — 
Muls. Vésicul. 19. 


Antennæ 10-articulatæ, lateribus capitis insertæ. 

Clypeus brevis, corneus. 

Palpi maxillares articulo ultimo securiformi. 

Tarsi in utroque sexu 5-articulati, anteriores SG articulo 2° 
apice producto. 


Corps allongé, avec le prothorax généralement aussi 
long que large, les élytres munies d’une côte marginale, 
entières à l'extrémité. 

Tête ovale-oblongue, médiocrement rétrécie en avant; 
yeux peu saillants. Epistome transversal, plus étroit en 
avant, corné. Palpes maxillaires ayant le dernier article 
de la longueur du 2°, sécuriforme, le pénultième court, 
Palpes labiaux à dernier article'étroit et sécuriforme. An- 
tennes insérées sur les côtés de la tête, à quelque dis- 
tance du bord antérieur, paraissant composées de 10 arti- 
cles, le 2e étant petit et caché dans l'extrémité du 1e, 
simples dans les 2 sexes, quelquefois pectinées ou même 
flabellées chez les G° à partir du 4 article, le dernier à 
peu près de même longueur que le pénultième. 

Prothorax faiblement transversal, ou à peu près aussi 
long que large, souvent rétréci en arrière, transversale- 
ment impressionné avant la base, avec le bord postérieur 
plus ou moins fortement relevé. 


APALOCHRUS. 269 


Elytres allongées, subparallèles, un peu élargies en ar- 
rière, ayant une côte bien marquée le long du bord laté- 
ral, simples à l'extrémité dans les 2 sexes, fortement 
ponctuées. 

Pattes allongées, avec les cuisses légèrement renflées et 
les tibias postérieurs un peu courbés. Tarses de 5 articles, 
les 1-4 graduellement plus courts, le 5e allongé, le 2e ar- 
ticle des antérieurs prolongé chez les G‘ au-dessus du 3° 
en forme de lame, tantôt droite et un peu élargie au bout, 
tantôt courbée et atténuée à l’extrémité. Crochets munis 
à leur base d’une membrane beaucoup plus courte qu'eux. 

Par leur forme allongée et leur faciès, les insectes de 
ce genre offrent assez de ressemblance avec les Dasytides. 


A. Elytres jaunes, avec des taches métalliques. 

a. Antennes des G‘ non flabellées. Prothorax métallique, 
assez étroitement bordé de jaune tout autour ou seu- 
lement au sommet et aux angles postérieurs. 

. b. Elytres traversées longitudinalement par une bande 

métallique bifurquée en arrière. 1. A. vittatus Mor. 
bb. Elytres ayant chacune 2 taches bleues. 
2. A. variegatus Er. 
aa. Antennes des G‘ flabellées. Prothorax testacé, avec 
une bande médiane bleue raccourcie en avant. 
3. À. flabellicornis Er. 
AA. Elytres métalliques. 
a. Antennes des G flabellées. Extrémité des élytres rouge. 
4, À. pectinicornis Er. 
aa. Antennes des c' simples. Extrémité des élytres con- 
colore. 
b. Prothorax concolore. 5. À. femoralis Er. 
bb. Prothorax rouge, avec ou sans bande médiane noire. 
c. Bords latéraux des élytres concolores. 
d. Prothorax rouge, avec une bande médiane longi- 
tudinale noire. 6. A. maculicollis Peyr. 
dd. Prothorax entièrement rouge. 
7. A. flavicollis Schauf. 
cc. Bords latéraux des élytres tachés de jaune. 
8. À. flavolimbatus Muls. 


270 -MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. 


A. Elytres jaunes, avec des taches métalliques. 


1. APALOCHRUS VITTATUS Moraw. 


Oblongus, viridi-aureus, ore, antennis, thoracis marginibus, 
pedibusque flavis, femoribus supra nigro-lineatis, elytris flavis, 
vita postice abbreviata, versus medium bifurcata, viridi-aurea. 
— Long. 3 1/4 mill, 

Moraw, Bull. Mosc. 1861, 284; in Abeille 1. 52’. 


S' Vert-métallique bronzé ou bleuâtre, brillant, à pu- 
bescence blanche assez épaisse, avec des poils courts, 
noirs, sur les élytres. Corps oblong, assez court, rugueu- 
sement ponctué en dessus. Front obsolètement impres- 
sionné de chaque côté en avant; devant de la tête jaune 
jusqu'aux yeux et jusqu’à la base des antennes ; épistome 
et labre jaunes; palpes jaunes, avec l’extrémité du der- 
nier article noire. Antennes courtes et épaisses, à 1er ar- 
ticle obconique, épaissi au sommet, 3° aussi long que le 
1, près du double aussi long que le 4e, oblong, les 4° et 
5e subégaux, obconiques, les suivants courts, faiblement 
en scie ; elles sont jaunes, avec le 1er article taché de noir. 
Prothorax fortement transversal, un peu plus large que 
la tête en avant, beaucoup plus étroit en arrière, arrondi 
sur les côtés et aux angles postérieurs, ayant un faible 
tubercule de chaque côté à la base ; il est vert-bronzé et 
assez étroitement bordé de jaune tout autour. Elytres 
faiblement élargies en arrière, ayant une côte marginale 
effacée en avant et en arrière, jaunes, avec une bande 
longitudinale d’un vert-bronzé, partant de l'épaule et se 
dirigeant obliquement et un peu sinueusement vers la 
suture qu’elle ne touche pas, s’arrêtant aux trois quarts 
postérieurs; cette bande est flanquée en dehors, vers le 
milieu des élytres, d’un appendice dirigé en arrière vers 
le bord externe. Abdomen ayant le bord des segments 
et le dernier segment en totalité, jaunes. Pattes jaunes, 
avec une ligne d’un noir verdâtre sur les cuisses. 

Q Tubercules de la base du PERRIER remplacés par 
un point lisse. 

Russie méridionale : Sarepta, Astrakan. 

D’après M. Morawitz, la branche externe de la bande 
des élytres manque quelquefois, 


APALOCHRUS. 271 


2. APALOCHRUS VARIEGATUS Er. 


Oblongus, cœruleus, ore, antennis, thoracis margine antico et 
angulis posterioribus, pedibusque flavis, geniculis posterioribus 
nigricantibus ; elytris flavis, maculis duabus cyaneis. — Long. 
6 mill, 

G' Er. Entom. 52, 


Bleu, brillant, à pubescence blanche fine et courte. 
Corps oblong, à ponctuation serrée et profonde en dessus. 
Front déprimé, avec le bord antérieur et les parties de la 
bouche, jaunes. Antennes filiformes, testacées. Prothorax 
à peine plus étroit que les élytres, rétréci vers la base, 
arrondi sur les côtés, faiblement impressionné transver- 
salement en avant et en arrière, légèrement bituberculé 
à la base, ayant le bord antérieur et les angles postérieurs 
bordés de testacé. Elytres jaunes, ayant 2 taches bleues 
très-grandes, l’une antérieure oblongue, l’autre posté- 
rieure transversale, sinuée. Segments de l’abdomen bor- 
dés de testacé. Pattes jaune-testacé, avec les genoux des 
postérieures noirâtres. 

Q Inconnue. 


Russie méridionale, vers le Volga. 


Je ne connais pas cette espèce, que j'ai décrite d’après 
Erichson. 


3. APALOCHRUS FLABELLICORNIS Er. 


Viridi-æneus antennis apice fuscis, thoracis lateribus, abdo- 
mine, pedibusque testaceis, femoribus nigris, elytris testacers, 
maculis duabus viridi-æneis ; S' antennis flabellatis. — Long. 
D nie 

Er. Entom. 52. 


G' Vert-bronzé, à pubescence blanche courte et peu 
fine. Dessus du corps à ponctuation serrée. Antennes fla- 
bellées, testacées, âvec l'extrémité brunâtre. Prothorax un 
peu plus étroit que les élytres, un peu rétréci en arrière, 
testacé, avec une large bande dorsale, raccourcie au som- 
met, d’un vert-bronzé. Elytres teslacées, ayant 2 grandes 
taches d’un vert bronzé, l’une basale en triangle oblong, 


22 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES, 


l’autre après le milieu, arrondie. Abdomen testacé. Pattes 
testacées, avec les cuisses d’un noir vérdâtre, 
Q Antennes en scie. 


Egypte. 
Je ne connais pas non plus cette espèce, et La descrip- 
tion ci-dessus est empruntée à Erichson. 


* 


AA. Elytres métalliques. 
4, APALOCHRUS PECTINICORNIS Er. 


Nigro-virescens, antennarum basi, tibiis tarsisque testaceis, 
elytris cyanescentibus, macula postica rubra ; S' antennis fla- 
bellatis. — Long. 5 mill. 


G' Er. Entom. 53. 


c' Noir verdâtre, avec les élytres bleuâtres, assez brillant, 
à pubescence blanche, courte et très-fine. Tête à ponctua- : 
tion fine et rugueuse ; front déprimé, obsolètement biim- 
pressionné en avant; épistome testacé; labre testacé, 
rembruni à la base. Antennes flabellées, brunes, avec la 
base testacée. Prothorax plus étroit que les élytres, légè- 
rement arrondi sur les côtés, un peu rétréci en arrière, à 
ponctuation serrée et un peu rugueuse, obsolète, le mi- 
lieu du disque lisse, légèrement impressionné en avant 
et en arrière. Elytres à ponctuation serrée et rugueuse, 
ayant avant l’extrémité une grande tache arrondie, rouge. 
Segments de l'abdomen marginés de rouge. Pattes noires, 
ayant l’extrémité des cuisses, les tibias et les tarses tes- 
tacés, avec l’extrémité des tibias postérieurs noire. 

Q Inconnue. 

Russsie méridionale, vers le Terek. 

Cette espèce m'est également demeurée inconnue en 
nature (1). 


se 


(1) APALOCHRUS UNICOLOR Mann. 


Oblongus, niger, antennarum articulis duobus primis flavis, — Long, 4 mill. 


G Noir, un peu verdätre, peu brillant, à fine pubescence blanche. Corps 
oblong, assez large et déprimé. Tête assez finement et rugueusement ponctuée. 


APALOCHRUS. DT 


5. APALOCHRUS FEMORALIS Er. 


Elongatus, niger, elytris cϾrulescentibus, antennis, tibis 
tarsisque flavo-testaceis. — Long. 4 mill. 


ErtEnom 053. Redt: Haun. Aust, 530, =" Kiesw. 
Nat. 1v. 577. — Muls. Vésicul. 24. 


g Noir, avec les élytres d’un bleu verdâtre, brillant, 
à pubescence blanche fine et légère, mêlée de poils noirs. 
Corps allongé. Tête fortement et rugueusement ponctuée. 
Front uni, très-largement et obsolètement biimpressionné 
en avant; parties de la bouche jaunes, avec l’extrémité 
des palpes noirâtre. Antennes épaisses, à 17 article al- 
longé, épaissi au sommet, 3° obconique, beaucoup plus 
court que le tr, à peine plus long que le 4°, celui-ci 
et les suivants épais, transversaux; elles sont entière- 
ment d'un jaune testacé. Prothorax presque aussi long 
que large, rétréci en arrière, avec les côtés largement ar- 
rondis, la base faiblement relevée en bourrelet, forte- 
ment et rugueusement ponctué sur les côtés, lisse au 
milieu. Elytres sensiblement élargies en arrière, à ponc- 
tuation fine et serrée. Abdomen noir. Pattes noires, avec 
les tibias et les tarses jaune-testacé, 
_ © Antennes moins épaisses, leurs articles non trans- 
versaux. 

Allemagne (Ile de Rügen). Autriche. Hongrie. Istrie. Russie méridio- 
 nale : Sarepta. Turquie. (Reithe). 


Front plan, obsolètement biimpressionné en avant, ayant un faible tubercule 
entre les yeux; parties de la bouche noires. Antennes à 1° article allongé, 
| épaissi au sommet, 3° obconique, moins long que le 1° et près du double 
| aussi long que le 4°, celui-ci et les suivants courts et épais ; elles sont noires, 
| avec les 2 premiers articles jaunes. Prothorax fortement transversal, à côtés 
|arrondis, non rétréci en arrière, à ponctuation éparse sur les côtés, lisse au 
| milieu, avec le milieu de la base relevé en un faible bourrelet. Elytres à ponc- 
| tuation assez forte, serrée et rugueuse. Abdomen noir. Pattes noires. 
| © Inconnue. 

Daourie. 

J'en ai trouvé un seul exemplaire dans la collection Reiche, sous le nom de 
! Mal. unicolor Mann. inédit. 

| Elle diffère du femoralis, outre sa couleur, par sa forme moins allongée, son 
| corps déprimé, le prothorax nullement rétréci en arrière, etc. 


| 


27% MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. 


6. APALOCHRUS MACULICOLLIS Peyron. 

Elongatus, niger, elytris nigro-cyanescentibus, antennis pe- 
dibusque flavo-testaceis, femoribus anterioribus basi, posticis 
totis nigris; thorace rufo, vitta in medio nigra. — Long. 
4 4/2 mil]. 

g Inconnue. 

Q Noir, avec les élytres die Dee peu brillant, à 
peine pubescent, avec des poils noirs. Corps allongé. Tête 
fortement et un peu rugueusement ponctuée. Front lar- 
gement et obsolètement biimpressionné en avant. Parties 
de la bouche jaune-testacé. Antennes à 1® article allongé, 
épaissi au sommet, 3° obconique, plus court que le 1e 
et un peu plus long que le 4°, celui-ci et les suivants 
oblongs; elles sont jaune-testacé. Prothorax guère plus 
large que long, un peu rétréci en arrière, à côtés large- 
ment arrondis, impressionné avant la base, à ponctuation 
forte et rugueuse sur les côtés, avec une large bande mé- 
diane longitudinale noire. Elytres très-peu élargies en 
arrière, à ponctuation forte et rugueuse. Abdomen noir. 
Pattes jaune-testacé, avec la base des cuisses antérieures 
et les cuisses intermédiaires en totalité, noires (les pattes 
postérieures manquent). — Russie méridionale. 

J'en ai vu un seul exemplaire dans la collection de 
Marseul, sans indication plus précise de localité. 


7. APALOCHRUS FLAVICOLLIS Schauf. 


Nigro-æneus, ore, antennarum basi, thorace, pedibus, abdo- 
mine scutelloque tesiacets, femoribus posticis infuscatis. — 
Long. 3 mill. 

Schaufuss, Nunq. Otios. 1. 1871, 157. 

Noir-bronzé. Tête noir-verdâtre, légèrement sillonnée 
au milieu, plus densément ponctuée en arrière, ayant des 


poils noirs sur les côtés ; parties ds la bouche jaunes. An- 


tennes noires ayant la base testacée. Prothorax rouge-tes- 
tacé. Elytres d’un vert-bronzé. Abdomen testacé. Pattes tes- 
tacées, avec les cuisses postérieures rembrunies. — Crimée. 

Je ne connais cette espèce que par la courte description 


qu’en donne l’auteur. Elle Lu être bien voisine de la 
suivante, 


4 
. 
| 
| 


APALOCHRUS. 271 


OT 


8. APALOCHRUS FLAVOLIMBATUS Muls. 


Elongatus, obscure nigro-æneus, elytris vividibus, antenna- 
rum basi, thorace, elytrorum macula laterali oblonga, pedi- 
busque flavo-testaceis, femoribns omnibus apice nigris. — Long. 
3 à 4 mill. 
_ Mulsant, Op. Ent. 1853, 8.— Muls. Vésicul. 24, pl. 1 f£. 1. 
_. Var. Thoracis disco anteriore nigro. 
_ Apalochrus tricolor Kiesw. Berl. Zeit. 1859, 39, pl. 3. 
f, 8. — J. Duv. Gen. xx. pl. 42. f. 206. 


d' Noir-bronzé foncé, avec les élytres vert-bronzé, bril- 
lant, à peine pubescent, avec des poils noirs. Corps al- 
longé. Tête assez fortement et rugueusement ponctuée. 
Front très-légèrement sillonné sur le vertex, très-large- 
ment et obsolètement biimpressionné en avant; parties 
de la bouche testacées, avec l'extrémité des palpes noire. 
Antennes épaisses, à 1 article oblong, épaissi au som- 
met, 3° obconique, aussi long que le 1er, beaucoup plus 
long que le 4°, 4e et suiv ants graduellement plus courts ; 
| elles sont noires, avec le 1°r article et le dessous des deux 
ou trois suivants, testacés. Prothorax à peu près aussi 
long que large, un peu rétréci en arrière, avec les côtés 
largement dj. en avant, impressionné avant la base 
avec le milieu de celle-ci relevé en faible bourrelet, à 
| ponctuation forte et rugueuse sur les côtés, plus fine et 
peu serrée au milieu; il est jaune- -rougeâtre et le plus 
| souvent marqué. d’une tache discoïdale d’un noir verdâ- 
| tre, touchant le bord antérieur et plus ou moins étendue. 
| Elytres un peu élargies en arrière, à ponctuation assez 
| forte et serrée ; elles ont une tache latérale testacée, oblon- 
|gue, n atteignant ni la base ni l'extrémité. Segments de 
| l'abdomen marginés de jaune-testacé, les 2 damier quel- 
| queois entièrement de cette couleur. Pattes testacées, 
avec l’extrémité des cuisses noire. 
Q Antennes moins épaisses, avec les derniers articles 
| oblongs. 
France méridionale. Espagne. Sardaigne. Sicile. Alger. Chypre. Cara 
manie : Tarsous. 


276 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. 


APPENDICE: 


« MALACHIUS VITTATUS Mén. Cat. raïis. 163. — Fald. 
Faun. Transcauc. 1, 197. — Cupreo-æneus, thorace macula 
exteriore, elytris utrinque vitta, ad apicem dilatata, rubris ; 
antennarum articulis basalibus extus tibiisque quatuor ante- 
rioribus flavo-lividis. — Long. 2 1/2 lin. — Lat. 1 lin. 


» Statura et magnitudine fere Malachii ænei Fabr. tamen 
paulo minor, sed plerumque magis angustatus. Caput 
latum, transversum, viridi-æneum ; fronte inter oculos 
transversim profunde carinata; ore luteo; oculis glo- 
bosis, valde prominulis, nigris. Antennæ longitudine di- 
midii corporis, viridi-æneæ, subtus flavo-lividæ. Thorax 
suborbiculatus, basi parum truncatus, anterius leviter 
dilatatns, supra modice convexus, nonnihil inæqualis, 
viridi-æneus, nitidus, disco læviori, pube grisea tenue 
ubique obtectus, angulis anticis rubro maculatis. Scutel- 
lum nigrum, opacum, postice rotundatum. Elytra basi 
thoracis latiora, lineari elongata, viridi cuprea, subnitida, 
apice rotundata, supra valde convexa, obsolete striata, 
coriacea, vitta lata rubra apice dilatata in singulo utrin- 
que. Corpus subtus obscure æneo-viride, obsolete punc- 
tulatum ; pedibus elongatis, tenuibus, viridi-æneis, sub- 
pubescentibus, tibiis quatuor anterioribus flavo-lividis. » 
Ex Falderm. 


Caucase. 


Cette espèce me paraît ne pas être différente du Mal. 
ephippiger Redt. D’après la description de Falderman, les 
élytres auraient les bords latéraux métalliques comme la 
suture, mais il est bien probable que cette coloration sin- 
gulière n’existe réellement pas. 


« ANTHOCOMUS IMPERIALIS Moraw. Bull. Mosc.1861, 
11, 315; in Abeille 1, 57. — Fait partie du premier 
groupe d’Erichson et ne ressemble à aucun autre. 

« Noir, mat, antennes simples. Pronotum de moitié 
plus large que long, rétréci par derrière; base relevée, 


APPENDICE, 21 


côtés un peu élargis vers le devant, d’un rouge écarlate, 
Elytres bleu noir avec l’extrémité rouge, impressionnée 
chez le G'. Antennes, palpes et pattes noirs. — Long. 
3,4 mill. 

« Sarepta » Ex Morawitz. 


Il est bien probable que la place de cette espèce doit 
être ailleurs que dans le genre Anthocomus; peut-être 
est-ce un Cyrtosus. La description est insuffisante et même 
ambiguë quant à la coloration du prothorax : on ne sait 
pas s’il est entièrement rouge ou s1 les côtés seulement 
sont de cette couleur. 


« CONDYLOPS Redt. Denkschrift. Wien. Ac. 1, 47, — 
Antennes de 11 articles distincts, insérées au-devant des 
yeux au bord antérieur de la tête, celles des G'flabellées, 
celles des Q pectinées. Tête triangulaire, avec les yeux 
saillants ; front excavé chez les g' avec 5 tubercules. La- 
bre transverse, arrondi par devant, couvrant les mandi- 
bules. Epistome de la longueur du labre, transverse, im- 
pressionné transversalementau milieu. Palpes filiformes : 
maxillaires à 4e article de moitié plus long que le 2e, 
plus de deux fois plus long que le 3e, acuminé et tronqué 
à l'extrémité. Lèvre avec la languette arrondie au hout, 
un peu plus courte que les palpes. Segments abdominaux 
cornés, membraneux au milieu. Tarses de 5 articles, on- 
glets munis d’un appendice membraneux étroit. 


« CONDYLOPS ERICHSONTI Redt. loc. cit. 47. — Long. 
1,5 lin. — Noir en dessus, tête, bords du prothorax, une 
large bande au milieu des élytres, la moitié des antennes, 
pattes et extrémité des élytres d’un roux flave. La © se 
reconnaît non-seulement par ses antennes pectinées, mais 
encore par ses yeux proéminents, son front non tuberculé, 
sa tache verticale bicuspide et la bordure flave du pro- 
thorax plus large. » Ex Redtenbacher. 

Perse. 

Ce genre paraît devoir se placer dans le voisinage de 
mon genre EMBROCERUS. 

Je n'ai pu trouver nulle part la description de l’espèce 
suivante, qui est peut-être inédite : 


L’ABEILLE, tome XV. — Malachides. — 18171. 16 


278 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. 


« EBÆUS TENER Dohrn. 

« Perse : Schahrud. » 

Elle est citée par Baudi Ann. Mus. Gen. 1873, 246. 

J’ai cru utile de reproduire ici les descriptions des es- 
pèces suivantes qui appartiennent à la Sibérie orientale. 


« MALACHIUS FESTIVUS Zoubkoff Bull. Mosc. vr, 1833, 
348. — Tête verte, métallique, fortement ponctuée, à cha- 
peron jaune, les 2 premiers articles des antennes jaunes, 
les autres bruns. Corselet vert métallique, fortement 
ponctué, avec quelques impressions près du bord posté- 
rieur ; il a de chaque côté une tache jaune sur la partie 
antérieure du bord latéral, et une autre plus petite de 
même couleur vis-à-vis l’angle de la base des élytres. 
Ecusson vert-métallique. Elytres de mêîne, fortement 
ponctuées : elles ont sur la suture une ligne jaune qui 
commence par envelopper l’écusson et qui descend en- 
suite jusqu’à la moitié; là, elle se rétrécit, puis se ter- 
mine par une tache; une ligne semblable commence à 
l'angle de la base où elle est réunie à la ligne précédente, 
descend le long du bord extérieur et un peu en-deçà de 
la moitié, formant une tache à peu près semblable à la 
précédente. La pointe des élytres est jaune. La suture et 
le bord extérieur sont un peu rougeâtres. Le dessous du 
corps est vert. Les anneaux de l’abdomen et la poitrine 
sont bordés de jaune. Pattes jaunes, extrémité des cuis- 
ses d’un vert métallique. — Long. 2 1/2 lig. — larg. 1 lig. 

- « Turcoménie. » Ex Zoubkoff. 


C’est un Apalochrus, voisin de À. variegatus Er. 


« MALACHIUS NOTATUS Zoubk. Bull. Mosc. 1833, 349. 
— Tête noire, les 2 premiers articles des antennes jaunes, 
les suivants noirs. Corselet ferrugineux ; il a une tache 
verte métallique qui commence au bord antérieur et qui 
s'étend jusqu’à la moitié. Les élytres sont vertes, brillan- 
tes. Les anneaux de l’abdomen sont noirs, bordés de 
jaune. Jambes et tarses jaunes, cuisses noires, — Long. 
2 lig. — larg. 3/4 lig. 

« Turcoménie. » Ex Zoubkoff. 

. C’est probablementun Apalochrusvoïsin du A. mavulicollis. 


APPENDICE. 279 


« MALACHIUS BULBIFER Kolen. Meletem, v. 1846, 43. 
— Tête noire, luisante, front planiuscule, fovéolé, bou- 
che roussâtre, palpes noirs au bout. Antennes d’un roux 
testacé jusqu’au milieu, pour le reste obscures. Prothorax 
arrondi, roux ou orangé un peu convexe; luisant, très- 
finement pointillé, bord un peu fléchi à l’angle posté- 
rieur. Elytres vert-noir ou noires, luisantes, un peu plus 
étroites à la base, dilatées en dehors avant le bout, rétré- 
cies par derrière, avec l’extrémité orangée, impressionnée 
en dedans, fovéolée, fovéole noire, munies d’appendices 
pétiolés, en entier d’un roux testacé, dilaté au bout en 
une patelle triangulaire, arrondie, ruguleuse. Abdomen 
noir. Cuisses postérieures et extrémité des jambes posté- 
rieures à peu près droites, noires, les autres d’un testacé 
roux, tarses noirâtres au bout. — Long. 3,2 — larg. 
1,4. mill. 

« Semblable au dispar Dej.; diffère par le bout des 
élytres roux, par des appendices propres et par les cuis- 
ses postérieures noires; du pedicularius F., par son pro- 
thorax orangé ; du thoracicus F., par ses cuisses postérieu- 
res seulement noires, les antérieures testacées et le bout 
des élytres orangé. 

« Elisabethopol, sur les ombelles ». Ex Kolenati, 


Il semble appartenir au genre Esæus et pouvoir être 
placé dans le voisinage de E. caspius. 


« MALACHIUS DUPLICATUS Kolen. Meletem. v. 1846, 
44, — Tête noir-vert, marquée au milieu d’une tache 
longitudinale, pointillée, bouche, palpes et antennes noirs. 
Prothorax noir, transversal, quadrangulaire, pointillé, 
avec les angles arrondis, marqué sur les côtés d’une im- 
pression oblique, obsolète, marges droites. Elytres noir- 
violet, luisantes, très-finement pointillées à la base, très- 
dilatées en dehors avant le bout, arrondies par derrière, 
pliées transversalement, d’une couleur testacée plus in- 
tense mais plus étroite avant le pli qu'après. Jambes pos- 
térieures à peu près droites. — Long. 3,2 — larg. 1,2 mill. 

Semblable au pulicarius Fabr., il en diffère par son pro- 
thorax tout entier vert-bronzé et le bout des élytres plié. 

« Karabagh, dans le Caucase ». Ex Kolenati, 


280 MONOGRAPHIE DES MALACHIDES. 


C'est peut-être un EBæus, voisin de E. pedicularius 
Schrank. | 


« EBÆUS NIGRIPES Kolen. Meletem. v, 1846, 44. 
Caput thorace paulo latius, medio longitudinaliter impres- 
sum. Thoraxæ oblongus, rotundatus, postice coarctatus, margi- 
nibus non refleæus ; elytra versus dimidium sensim dilatata, 
apice rotundata, in G' densius viridi-nigro pubescentia et punc- 
tulata, in Q læviora; antennæ Q ad basim articuli secundi et 
apicem articuli primi obsolete rufæ. — Long. 2,8 mill. 
— Lat. 1,1. 

« Semblable au flavipes Ziegl. ; diffère par les antennes 
et les pieds noirs. 

« Elisabethopol, Karabagh, dans le Caucase. » Ex Kolenati. 

C’est probablement un Charopus. 


« EBÆUS CINCTUS Gebler. Bull. Mosc. 1847, 1v, 434. 
— Oblongus, nigro-cyaneus, glaber, parum nitidus ; anten- 
narum articulis tribus basalibus maximis, cum capite nigro- 
maculato; thoracis et élytrorum limbo pedibusque flavis. 

De la stature du E. thoracicus. — Long. 1 1/2. — Lat. 
112) tn, 

« Sibiria. » Ex Gebler. 

Il appartient au genre Collops; j'en ai vu un exem- 
plaire dans la collection Reiche, 


« MALACHIUS REFLEXICOLLIS Gebler Bull. Mosc. 
1859. 1v, 328. — Glaber. Caput obscurum, ovatum, de- 
flexum, planum, subtilissime alutaceum, vertice lineola 
fronte inter antennas utrinque foveola impressis, labro 
palpisque flavis. Oculi globosi valde prominuli, nigri. An- 
tennæ crassæ, obtuse serratæ, articulis duobus basalibus ful- 
vis, cæteris nigris, pubescentibus, ultimo acuminato. Tho- 
rax obscurus, antice truncatus, lateribus et postice rotunda- 
tus, margine omni reflexo ; supra subtilissime alutaceus, 
medio valde convexus, carina transversa, obtusa, elevata 
et ante eam sulco lato, impresso, marginem non attingen- 
tibus, Scutellum rotundatum, alutaceum. Elytra nitidula, 
antice thorace non latiora, truncata, humero prominulo, 
lateribus linearia, ultra medium et apice dilatato-rotun- 
data ; supra convexa rugulosa, sutura elevata, margine 


APPENDICE. 281 


apicis fulvo. Corpus subtus nitidulum, nigro-cyaneum, 
alutaceum, abdominis segmentis apice fulvis; pedes gra- 
ciles, postici cæteris longiores, tibiis subarmatis, femori- 
bus supra nigro-cyaneis, infra tibiis tarsisque totis fulvis, 
his subobscurioribus. — Long. 1 1/2. — Lat. 3/4 lin. 

« In montibus Alatau semel captus. 

« Statura fere viridis; structura thoracis ab omnibus 
mihi cognitis differt ». Ex Gebler. 

Genre très-douteux : il n’appartient probablement pas 
aux Malachiides. 


« MALACHIUS FULVICOLLIS Gebler Bull. Mosc. 1860, 
111, 7, — Viridi-œneus, antennis serratis, extrorsum subcras- 
Sioribus, articulis sex baseos, thorace, abdominis segmentorum 
apice, tibiis tarsisque fulvis, elytris deplanatis, apice rotun- 
datis. 

Statura viridis. Nitidus. Caput transversum, latum, 
depressum, subtiliter punctatum, griseo subpilosum, 
fronte canaliculata, inter oculos et antennas arcuatim 
impressum, ore fulvo. Oculi globosi, fusci, obscuri. An- 
tennarum articuli ultimi fusci, griseo pubescentes, Tho- 
rax latitudine capitis, parum griseo pilosus, antice param 
productus, lateribus deflexus, dilatatus, basi ad angulos 
rotundatus, medio truncatus, reflexus, supra disco con- 
vexo, vix punctatus. Scutellum parvum, rotundatum. Ely- 
tra antice truncata, humero prominulo, lateribus linearia, 
apice singulatim rotundata, supra dorso deplanato, ru- 
gulosa, griseo-pubescentia. Corpus subtus nitidum, læve, 
nigro-Virescens, thorace toto abdominisque segmentis 
apice anguste fulvis. Pedes longi graciles, femoribus ni- 
gro-virescentibus. — Long. 2. — Lat. 3/4 lin. 

« Specimina in deserto ad fl. Tschu lecta. » Ex Gebler. 

C’est peut-être un Apalochrus. 


« MALACHIUS SERRICORNIS Ballion Bull. Mosc. 1870, 
352; in Abeille x11, 7. — Violacé, assez luisant. Tête d’un 
vert-bronzé obscur, très-finement pointillée; front fo- 
véolé, bouche rousse ; antennes d’un noir-bleu, fortement 
dentées en scie. Pronotum transverse, ovalaire, largement 
rouge sur les côtés et d’un vert-bleu au milieu. Ecusson 


282 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. 


vert-bronzéluisant, presque carré, impressionné aumilieu. 
Elytres très-finement ruguleuses. Segments de l’abdomen 
bordés de rouge. — Long. 4,5 — larg. 2 mill. 

« G' Bout des élytres sans tache, plissé et muni d’une 
courte épine. 

« © Bout des élytres arrondi, rouge. 

« Turcoménie : Chodshent..» Ex Ballion. 


Sa place est très-douteuse; peut-être est-ce un nouveau 
genre. c 


« EBÆUS TRICOLOR Ballion Bull. Mosc. 1870, 353; 
in Abeille xx, 18. — Noir, luisant, autennes et pattes tes- 
tacées. Prothorax roux. Elytres noires, rousses au bout, 
ornées avant le milieu d’une large fascie blanche irrégu- 
lière. — Long. 1,5 à 2 mill. — larg. 0,8 à 1 mill. 

« Turcoménie : Chodshent. » Ex Ballion. 

Il semble appartenir réellement au genre Ebœus. 


[2 


« APALOCHRUS OBERTI Solsky Hor. Soc. Ent. Ross. xr. 
n° 4,281, 45. pl. 1, f. 6, a, b. — Allongé, assez convexe trans- 
versalement, luisant, d’un noir de poix et finement pu- 
bescent en dessous, d’un beau bleu assez foncé et glabre 
en dessus, avec des teintes violacées sur la tête et le pro- 
thorax. Tête assez large, obsolètement peu densément 
pointillée, le front plan ou à peine bombé, avec un court 
sillon longitudinal assez faible au milieu entre les yeux, 
impressionné en avant de chaque côté de l’épistome, les 
yeux proéminents, les antennes à peu près aussi longues 
que la tête avec le prothorax, un peu en scie et aplaties, 
4 article plus allongé que les autres, faiblement renflé, 
3° à peine plus court que le 2°, les suivants graduellement 
plus courts, le 10° encore évidemment plus long que large, 
le 11° un peu plus long que le 10°, elliptique. Prothorax 
presque plus étroit que la tête avec les yeux, transversal, 
se rétrécissant un peu vers le devant, vu d’en haut, avec 
. les côtés très-défléchis, un peu arrondi au bord antérieur 
et aux bords latéraux, les angles antérieurs nuls, la base 
finement rebordée, tronquée et subdéprimée au milieu, 
obliquement coupée de chaque côté vers les angles posté- 
rieurs qui sont très-arrondis; sa surface est lisse, sauf 


APPENDICE, 283 


les côtés qui sont finement granuleux vers le devant ; une 
large et profonde impression traverse toute la largeur du 
prothorax au devant du bord et des angles postérieurs, 
ces derniers apparaissent par suite fortement explanés; 
une autre très-faible se voit près du bord antérieur. Les 
élytres de la largeur du prothorax en avant, s’élargissent 
graduellement mais pas fortement vers le bout qui est 
arrondi presque séparément à chacune ; elles sont trans- 
versalement convexes, peu luisantes, densément, profon- 
dément, assez fortement ponctuées et légèrement rugueu- 
ses ; le bord sutural élevé. Les pattes couleur de poix, 
noirâtres, en partie un peu ferrugineuses surtout vers la 
base, peu allongées, finement pubescentes; les jambes 
antérieures avec une large et profonde impression, irré- 
gulièrement contournée et lisse dans le fond, un peu 
avant l’extrémité à la face antérieure, les intermédiaires 
notablement grossies, coniques, avec une grande et pro- 
fonde fossette arrondie, plus densément pubescente, au 
côté inférieur, avant l’extrémité ; le bord postérieur vers 
le bout est graduellement élargi et explané en dessous 
en forme de lame qui se termine au bout par une forte 
dent obtuse, dirigée en arrière et en bas, le bord antérieur 
est aussi un peu explané au bout en dessous, en forme 
d’une bordure étroite. 

« Peut-être sont-ce les caractères propres à un seul 
sexe. — Long. 3 3/4 (élytr. 2 1/4) — larg. 1 1/4 mill. 

€ Un seul individu venant de Baïkal. » Ex Solsky. 


Je ne crois pas que cette espèce appartienne aux Mala- 
chiides ; en tous cas ses antennes de 11 articles l’excluent 
du genre Apalochrus. 

Je ne connais que de nom les espèces suivantes : 


«€ MALACEHIUS AURICHALCEUS Gebler Nouv. Mém. 
Mosc. 11, 46. Sibiria or. 


« MALACEHIUS FACIALIS Gelber loc. cit. #7. — Sibiria 


orient. 


« EBÆUS TRIMACULATUS Gebler Bull. Mosc. 1847, 
IV, 435. — Loktewsk. ». 


284 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. 


Dans un numéro du journal les Petites Nouvelles ento- 
tomologiques, M. L. Faïrmaire a donné des diagnoses de 
deux espèces de Troglops d'Algérie, dont je ne rapporterai 
même pas les noms, car je considère comme non avenus 
des noms jetés sur une feuille volante, accompagnés seu- 
lement pour la forme d’une diagnose trop précipitée pour 
être suffisante. Autant qu’on en peut juger, l’un est un 
gd‘ et paraît être un individu immature du Tr. marginatus, 
l’autre est une Q qui semble ne différer en rien du Tr. 
albicans. 


SUPPLÉMENT 


22 bis. MALACHIUS CEDRICOLA Peyr. 


Viridis, ore et antennarum basi subtus testaceis elytris apice 
rufis; O° fronte impressa, antice late flava, antennarum arti- 
culo 1° incrassato. — Long. 5 mill. 


Œ Vert, assez brillant, à pubescence grise mêlée de 
poils noirs assez serrés. Corps oblong. Front déprimé en 
avant, avec une fossette profonde au milieu, entre les 
yeux, séparé de l’épistome par un sillon transversal pro- 
fond, présentant en outre un point fortement enfoncé 
entre les antennes ; base de l’épistome relevée en bour- 
relet ; devant de la tête jaune jusqu’à la moitié interne 
des yeux et jusqu’au delà de la base des antennes, la cou- 
leur métallique s’arrêtant derrière le niveau de leur in- 
sertion et échancrée en avant; palpes noirs. Antennes 
filiformes, plus longues que les trois quarts du corps, à 
Ler article fortement épaissi, 2° court, presque globuleux, 
3° plus long que les 2 premiers réunis, subégal au 4e, al- 
longé, ainsi que les suivants; elles sont noires avec le 
dessous des 3 premiers articles jaune. Prothorax trans- 
versal. Elytres ayant l'extrémité rouge. Epimères méso- 
thoraciques pâles. Abdomen concolore. Pattes noires, avec 
l'extrémité des tibias antérieurs et le dessous des tarses 
antérieurs jaunes. 

© Front moins déprimé, sans point enfoncéentre les an- 
tennes ; base de l’épistome non relevée ; devant de la tête 
jaune jusqu’au devant des yeux et de la base des anten- 
nes, la couleur métallique s’avançant, entre les antennes, 
jusqu’à l’épistome qu ‘elle couvre presque entièrement ; 
antennes atteignant à peine la moitié du corps, à articles 
oblongs, le 4er faiblement épaissi 


Mont Liban : Cèdres (1, 900 m.). Je l’ai trouvé en battant les branches 
des cèdres. 


16. 


286 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. 


Cette espèce doit être placée avant le Mal. labiatus Brullé. 
Le G' est facile à distinguer par sa dépression frontale, 
la coloration jaune du front très-étendue, avec la couleur 
métallique bifurquée en avant, ses antennes longues et 
filiformes; la © diffère de la variété du M. labiatus à 
prothorax concolcre par son front plus déprimé en avant, 
plus profondément fovéolé au milieu, son épistome mé- 
tallique. 


8 bis. ANTHOCOMUS OXYACANTHÆ Peyr. 


Obscure viridis, ore rufo; elytris punctulatis, fascia ante 
medium, suturæ late interrupta, apiceque coccineis; SG° anten- 
nis pectinatis, elytris apice intrusis et appendiculatis. — 
Long. 3 1/2 mill. 

dS' Vert-foncé, assez brillant, à peu près glabre. Front 
faiblement impressionné de chaque côté; épistome rou- 
peâtre ; labre et palpes noirs. Antennes atteignant la moi- 
tié du corps, à 1°* article épaissi au sommet, 2e court, 
globuleux, 3° du double aussi long que le 2°, en triangle 
élargi, 4° un peu plus long que le 3°, fortement pectiné, 
ainsi que les suivants; elles sont entièrement noires. Pro- 
thorax transversal. Elytres à ponctuation fine et un peu 
rugueuse, ayant chacune une bande placée avant le mi- 
lieu et l’extrémité rouges ; la bande largement interrom- 
pue par la suture et touchant le bord externe, le long 
duquel elle se prolonge parfois jusqu’au deux tiers posté- 
rieurs ; elles sont plissées et repliées en dessous au som- 
met et munies avant l’angle apical d’un appendice noir, 
concave, surmonté à sa base d’une épine rousse dirigée 
en haut. Epimères mésothoraciques concolores. Pattes 
noires. 

Q Antennes à 1: article moins épaissi, les 3e et suivants 
dentés en scie. Elytres entières au sommet. 

Mont Liban : bords du lac Yamonné (1,450 m.); Cédres. Je l'ai prise 
sur les aubépines en fleurs. 


Elle devra être placée à la suite de A. femestratus. 


SUPPLÉMENT, 287 


CYRTOSUS ÆSTIVUS Peyr. — J’ai trouvé dans le Li- 
ban, près de Ehden, une variété de cette espèce dans la- 
quelle le prothorax est noir avec une bordure latérale 
rouge, assez étroite; les antennes sont rembrunies à par- 
tir du 42 article. 


CYRTOSUS FRIGIDUS Peyr. — La tache postérieure 
des élytres couvre parfois toute l'extrémité. 


MALACHIUS CONFORMIS Er. — J'ai trouvé, dans le 
mont Liban, près de Ehden, un seul individu o° d’un Ma- 
lachius qui me paraît devoir être rapporté à cette espèce. 
Il est bien conforme par ses caractères à la description 
donnée par Erichson, maïs la taille est plus petite (3 mill.); 
les antennes sont de la longueur des 3/4 du corps, min- 
ces, à 1% article faiblement épaissi, 2° court, obconique, 
. 3° plus du double aussi long que le 2°, un peu plus long 

que le 4°, allongé et denté en scie à l'extrémité, ainsi que 
les suivants, sauf le dernier; la couleur rouge de l’extré- 
mité des élytres ne remonte pas sur les côtés. 


ATTALUS FUSCULUS Peyr. — Cette espèce doit dis- 
paraître de ce genre et elle est même étrangère aux Ma- 
lachiides. J’en ai trouvé dernièrement bon nombre d’indivi- 
dus des deux sexes et j’ai pu reconnaitre qu’elle appartient 
aux Telephorides, où provisoirement elle peut être rangée 
parmi les Malthodes. Cette erreur prouve bien le danger 
qu'il y a, dans cette famille, a décrire des individus iso- 
lés, surtout lorsqu'on n’a pas examiné les deux sexes. 


EBÆUS VELATUS Peyr. — Je l’ai trouvé près de Tri- 
poli et aussi à Tarsous. 


HYPEBÆUS VICINUS Peyr. — J’en ai pris un individu 
S' à Tarsous. 


TROGLISCUS RHINOCEROS Mars. — Il se trouve aussi 
à Tarsous. 


288 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. 


ADDENDA 


Pour compléter le tableau des espèces de la tribu des 
Malachides, si bien étudié et heureusement élaboré par 
notre ami M. Edm. Peyron, et n’omettre aucune des 
espèces de l’Ancien-Monde publiées jusqu'à ce jour, nous 
reproduisons les descriptions des espèces de Madère et 
des Canaries par M. Wollaston, qui n’entraient pas dans 
son cadre, et quelques-unes signalées par Motschulsky, 
dans un Mémoire très-rare, que nous n’avons pu nous 
procurer en temps utile. S. M. M. 


4. MALACHIUS MILITARIS Woll. Mad. 1854. 245. 189. 
— Long. 3,6-4,6 mill. — Etroit, linéaire, oblong, lui- 
sant, d’un noir profond, avec un obscur reflet verdâtre, 
vêtu d’une très-fine pubescence cendrée. Tête convexe 
postérieurement. Prothorax d’un roux clair, avec une 
tache obscure au milieu du disque, qui manque rare- 
ment. Elytres d’un roux clair au bout. Mésothorax roux. 
Base des antennes et pattes antérieures ordinairement 
d’un brunâtre très-obscur. 

Ressemble beaucoup pour l’aspect et les couleurs au 
ruficollis ; il en diffère par ses pattes et surtout ses antennes 
beaucoup plus courtes, par ses tarses et ses jambes d’un 
roux ayant une tendance à devenir plus clairs, par son 
prothorax moins transverse ou plus étroit par derrière, 
avec une tache noire longitudinale au bas du disque, et 
ses élytres presque sans apparence de poils noirs dressés. 

Madère, Funchal. 


2. MALACHIUS RUFOTERMINATUS Woll. Attlant. 195. 
note. — Long. 3,6 mill. — Luisant, glabre, très-finement, 
à peine visiblement pointillé; tête assez large et élytres 


ADDENDA. 289 


d’un noir bleu; leur extrémité et le prothorax d’un roux 
testacé clair ; pattes d’un noir bleu. 

Cette espèce, trouvée par H. de la Perraudière, à Téné- 
riffe ou à Hierro, représentée par 2 mauvais exemplaires 
dont l’un, communiqué à M. Wollaston, avait perdu ses 
antennes dans la traversée, a les antennes assez longues, 
brun de poix avec 1-3 brunâtre-testacé en dessous, le 2° 
article est très-petit, 3° allongé, deux fois plus long, 4-5, 
égaux au 3°. Le bord antérieur du prothorax est rem- 
bruni par transparence, transverse, pas sensiblement ré- 
tréci par derrière. 

Ce n’est qu'avec hésitation que M. Wollaston l’a décrite 
comme espèce distincte du rufipes. 


3. ATTALUS RUFICOLLIS Woll. Journ. Ent. 1, 1862, 
428. — Cat. Can. 219. 342, — Long. 4 mill. — Le rufi- 
collis se reconnaît à sa tête d’un roux brillant, ordinaire- 
ment sans aucune tache. Les exemplaires des régions 
plus élevées sont généralement un peu plus densément 
ponctués et bronzés et ont leur fine pubescence couchée, 
cendrée, plus visiblement développée. On passe graduel- 
lement de cette variété aux exemplaires qui se trouvent 
dans la plaine. Cependant on trouve à Palma une petite 
variété (pauperculus Woll.), dans laquelle les jambes, les 
tarses et les antennes ont une tendance à devenir testacés. 


Ténériffe, très-commun, sur les fleurs. 


4, ATTALUS PELLUCIDUS Woll. Mad. 1854. 247, — 
Journ. Ent. 1. 429. — Cat. Can. 219. 343. — Long. 
3,6 mill. — Subacuminé en devant, pubescent, luisant, 
d’un noir bronzé; tête et prothorax peu densément ponc- 
tués; l’une subarrondie, assez large ; l’autre petit, pâle, 
translucide aux angles postérieurs; élytres légèrement 
ponctuées-ruguleuses ; base des antennes ct des tarses 
rembrunie. 

Ténériffe, commun sur les fleurs. 


Le seul caractère important qui le sépare du ruficollis est 
que le prothorax, au lieu d’être d’un rouge brillant, est 
noir, ainsi que le reste de la surface, avec un petit es- 
pace à chacun des angles postérieurs, et quelquefois une 


280 MONGGRAPHIE DES MALACHIIDES. 


très-étroile bordure à la base d’un jaune un peu transpa- 
rent; en outre, la surface est un peu plus bronzée, et 
l’auteur penche à le considérer comme une variété. Quoi- 
que aussi répandu que le précédent et dans les mêmes 
conditions, il n’a découvert aucun passage entre eux. 


5. ATTALUS PALLIPES Woll. Cat. Can. 1864. 220. 
344, — Rép. 13. — Long. 3,5 mill. 
Ténériffe et Gomère. 


6. ATTALUS ORNATISSIMUS Woll. Journ. Ent. x. 
1862. 431. pl. xx. f. 2. — Cat. Can. 221. — Tête et élytres 
d’un bleu brillant ou verdâtre ; prothorax roux n'ayant 
qu’une bande centrale très-large plus foncée; pattes géné- 
ralement noires. Tête moins luisante que le reste de la 
surface, très-densément et très-finement ruguleuse. Pro- 
notum sculpté de la même façon quoique moins densé- 
ment. Elytres très-densément mais finement pointillées, 
les poils dressés disparaissent presque à la base et sont 
très-longs vers l'extrémité. 

Palma, sur les montagnes, très-répandu. 


7. ATTALUS RUGIFRONS Woll.Journ. Ent. 1862. 1. 431. 
— Cat. Can. 221, 347. — Varie beaucoup de couleur, 
comme la plupart des espèces, néanmoins il se distingue 
bien par sa tête subopaque, finement et densément rugu- 
leuse (en quoi il ressemble un peu à l’angustifrons), par 
la couleur roux testacé de ses quatre paltes antérieures 
et de la base de ses antennes, arête supérieure des cuisses 
et parfois des jambes noire; pronotum d’un roux testacé 
sur les côtés et à la base; quelquefois il est entièrement 
obscur, excepté vers les angles postérieurs; d’autres fois la 
tache médiane même finit par disparaître, et toute la sur- 
face est plane. 

Gomère, sur les collines, près de St-Sébastien. 


8. ATTALUS OVATIPENNIS Woll. Journ. Ent. 1. 1862. 
429. — Cat. Can. 220. 345. — Long. 3 mill. — Cet Atfalus 
est le seul qui ait été trouvé dans toutes les îles de l’archi- 
pel canarien, et il varie beaucoup. Il présente un aspect 
différent presque dans chacune des Iles. Wollaston a 


ADDENDA. 291 


donné des noms à chacune de ces variétés : v. excelsus, 
Grande-Canarie ; v. collaris, Palma ; v. gracilipes, Gomère ; 
v. subopacus, Fuerteventura. Il est toujours reconnaissable 
à sa forme ovale ou élargie postérieurement, par la teinte 
bronzé-verdâtre de sa tête et de ses élytres obscures, par 
son prothorax qui n’a ordinairement que le bord basal et 
les angles postérieurs pâles, mais parfois une grande 
portion de sa surface, et par ses jambes et ses tarses d’un 
testacé clair, ainsi qu’une portion des cuisses. 


9. ATTALUS BISCULPTURATUS Woll. Journ. Ent. 7. 
1862. 430. — Cat. Can. 221. — Se distingue de toutes les 
autres espèces par sa sculpture très-remarquable. Son 
prothorax et sa tête sont très-déprimés, opaques, grossiè- 
rement et uniformément alutacés ou finement granulés 
sur toute leur surface, ses élytres sont brillantes et sim- 
plement ruguleuses, sa couleur est noire excepté la por- 
tion postérieure du prothorax, qui est d’un jaune testacé, 
et les jambes, les tarses et la base des antennes, qui sont 
d’un brun testacé. 


Fuerteventura, très-rare. 


10. ATTALUS CHRYSANTHEMI Woll. Journ. Ent. 1. 
1862. 432. pl. xx. f. 3. — Cat. Can. 222. — analis Har- 
tung. Geo]. Lanz. Fuert. 140. — Long. 4 mill. — Vert- 
bleuâtre et quelquefois bronzé, base et angles postérieurs 
du prothorax d’un jaune pâle, ainsi qu’une grande portion 
de l’extrémité des élytres, remontant sur le bord latéral 
jusqu'au milieu; pattes de cette même couleur, ou plutôt 
testacées, parfois en partie obscures. Surface très-densé- 
ment et un peu grossièrement ponctuée, surtout sur la 
tête et le prothorax, qui sont moins luisants que les 
élytres ; antennes noires, avec la base d’un roux testacé 
plus ou moins obscur. 

Très-rarement la portion jaune très-étendue qui orne le 
bout des élytres se trouve réduite et diminue d'intensité 
lorsque les pattes sont noires ou presque noires. — var. 
dasytoides Woll. 


Lanzarote et Fuerteventura, commun sur les fleurs, surtout de Chry- 
santhemum ochroleueum. 


292 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. 


11. ATTALUS COMMIXTUS Woll. Journ. Ent. 1. 1862. 
433. — (Cat. Can. 223. — Lanzarote, sur les fleurs 
d’Euphorbes. — Très-voisin du chrysanthemi; mais moins 
déprimé et plus acuminé en devant; sa surface, au lieu 
d’être d’un vert bleu, est d’un bronzé obscur, avec les 
bords entiers du prothorax (et non pas seulement les 
postérieurs) d’un jaune fauve terne; sa tête et son pro- 
thorax sont plus étroits, bien plus luisants, et beaucoup 


moins sculptés (la 1'e presque imponctuée, les points du 2° 


très-superficiels et mal arrêtés); ses élytres (qui ont, sur- 
tout vers la suture, de faibles traces de côtes longitudi- 
nales ) ont une bien plus petite portion apicale et le bord 
latéral entier (et non-seulement la moitié) pâles ; et ces 
parties pâles sont aussi d’une teinte plus obscure ou plus 
brune. 


12. ATTALUS LÆVICOLLIS Woll. Journ. Ent. 1. 1862. 
43%. — Cat. Can. 223. — Lanzarote, avec le précédent, 
très-rare. — Ressemble un peu au précédent par la phy- 
sionomie et la forme; il est cependant un peu plus grand 
avec sa tête et son prothorax très-polis et presque entiè- 
rement imponctués (un petit nombre de points extrême- 
ment petits et écartés, étant à peine visibles sous le mi- 
croscope), ses élytres sont plus noires, plus grossièrement 
sculptées, avec les points plus nets, sans apparences de 
côtes, et un peu moins poilues (surtout en avant), ses 
portions pâles sont d’un jaune plus clair, le pronotum 
ayant simplement une large bande centrale noire sur la 
partie antérieure du disque. 


13. ATTALUS POSTICUS Woll. Journ. Ent. 1. 1862. 
434, — Cat. Can. 224. — Fuerteventura. — Se reconnaît 
à sa taille plus grande et à sa forme parallèle; à ses 
élytres courtes et déprimées (qui laissent Q une bonne 
partie de l’abdomen découverte); à sa tête large, convexe, 
profondément ponctuée; à son prothorax très-clair et 
très-légèrement pointillé ; à sa couleur obscure, le bord 
postérieur du prothorax et l’extrémité des élytres (qui 
sont moins bronzées que le reste de la surface), sont seu- 
lement d’un jaune pâle blanchâtre, 


3 


ADDENDA. 293 


14, ATTALUS ANTHICOIDES Woll. Journ. Ent, r. 1862. 
435. pl. xx. f. 4. — Cat. Can. 224. — Lanzarote et Fuerte- 
ventura. — Long. 3 mill. — Faciès et couleur de l’Anthicus 
canariensis, est facile à confondre avec celui-ci, vivant 
dans les mêmes conditions et avec lui. Sa couleur pres- 
que testacée, qui a simplement la tête, le disque du pro- 
thorax, les cuisses, l’article basal et le bout des antennes 
et la région des élytres autour de la base et la suture 
foncées (celle-ci étant seulement graduellement obscurcie, 
les deux teintes se fondant), le caractérisent aisément. Sa 
fine pubescence foncière cendrée, un peu plus dense que 
dans les espèces précédentes, et ses élytres, qui sont bien 
moins luisantes que la tête et le prothorax, sont d’une 
texture un peu plus molle. 


15. ATTALUS TUÜUBERCULATUS Woll.Journ. Ent. 1. 1862. 
436. Cat. Can. 225. — Ténériffe et Gomère, près du port 
d'Orotava. — Long. 4 mill. — Son prothorax inégal, qui 
est distinctement plus long que large, a la portion cen- 
trale à la base légèrement élevée et divisée au milieu (de 
manière à former 2 nodules vagues), le bord extrême est 
aux angles postérieurs d'ordinaire étroitement et obscuré- 
ment pâles ; les tubercules presque glabres, petits, et un 
peu disposés en séries longitudinales, des élytres (poils 
additionnels très-longs et hérissés), caractérisent bien 
cette espèce. Sa couleur est noire avec une faible teinte 
métallique (un peu plus apparente sur la tête et le pro- 
thorax que sur les élÿtres), sa pubescence cendrée fon- 
cière, est comparativement forte et dense, et ses pattes 
sont un peu épaissies ou robustes. 


16. ATTALUS OBSCURUS Woll. Journ. Ent. r. 1862. 
437, — Cat. Can. 225. — Grande-Canarie, région d’El- 
Monte, surtout sur le sommet du Bandana. — Il se recon- 
naît aisément à sa surface noire et subopaque (toutefois 
avec une légère teinte bronzée), à sa tête et à son pro- 
thorax très-densément, également et finement granuleux, 
ou alutacés (comme dans le sculpturatus); à ses élytres 
presque totalement dépourvues de poils additionnels 
dressés (et encore le peu qui reste sont très-courts); à ses 


294 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. 


antennes 6‘, un peu plus longues que dans 1a généralité 
des Attalus. Son prothorax est uni, et plus transverse que 
dans le précédent; sa pubescence foncière cendrée est 
plus petite et ses élytres ne présentent pas trace de ces 
petits tubercules presque glabres en séries longitudinales, 
si remarquables dans celui-ci, 


17. ATTALUS SUBOPACUS Woll. Journ. Ent. 1. 1862. 
437. — Cat. Can. 226. — Lanzarote et Fuerteventura, 
assez commun. — Long. 3,2 mill. — On peut le recon- 
naître à sa couleur bleu obscur et à sa surface légèrement 
luisante (quoique à peine subopaque), plus ou moins dis- 
tinctement vêtue d’une petite pubescence cendrée; à la 
sculpture subalutacée visible (pas très-régulière) de sa tête 
et de son prothorax, où il y a seulement un peu de points 
très-petits et écartés entremêlés ; à ses élytres très-densé- 
ment pointillées, qui sont un peu déprimées sur le disque 
ordinairement avec de très-faibles traces de côtes longi- 
tudinales et garnies de poils dressés. 


18. ATTALUS METALLICUS Woll. Journ. Ent. 1. 1862. 
438. — Cat. Can. 227. — Lanzarote et une variété (sémilis) 
à Ténériffe. — Long. 3 mill. — Suffisamment caractérisé 
par sa surface comparativement profondément sculptée et 
presque glabre, jointe à sa couleur métallique (en général 
d’un bronzé verdâtre, quelquefois presque bleue). 


19. ATTALUS ÆNESCENS Woll. Journ. Ent. 1. 1862. 
438. — Cat. Can. 227..— Canarie, Ténériffe, Gomère et 
Palma. — Long. 3 mill. — Très-variable de forme, cou- 
leur et sculpture; cependant on peut le reconnaître en 
général à sa teinte bronzée et au petit volume auquel il 
descend; à sa surface un peu pubescente et finement 
pointillée, et à ses pattes ordinairement obscures et plus 
ou moins grêles, 


20. ATTALUS MADERENSIS Woll. Mad. 1854. 247, 190, 
pl. 1v. f. 7, — Cat. Mad. 85. — Atlant. 201, 572. — Long. 
4 mill, — Ovale allongé (un peu dilaté par derrière et 
acuminé en devant). Pubescent et luisant, bronzé avec 
une teinte verdâtre ou cuivrée plus ou moins brillante. 


ADDENDA. 295 


Tête et prothorax polis et brillants, éparsement ponctués ; 
tête arrondie, convexe par derrière, avec 2 impressions 
un peu profondes en devant; yeux proéminents ; protho- 
rax ayant sa plus grande largeur vers le milieu. Elytres 
ruguleuses (mais pas très-grossièrement) et un peu ponc- 
tuées, d'ordinaire élargies par derrière. Antennes d’un 
roux testacé à la base parfois au bout ainsi que les pattes. 
— Gf Plus verdâtre, antennes un peu plus longues, cuis- 
ses (en particulier les 4 postérieures) plus ou moins rem- 
brunies. — © Plus bronzé et même cuivreux, antennes 
un peu plus courtes et pattes entièrement pâles, cuisses 
rarement obscures. 

Var. B. Tête et prothorax à points plus gros et plus 
serrés, un peu subgranulés particulièrement sur les côtés. 

Madère, Porto-Santo, Bugio, commun dans les lieux élevés, sur les 
fleurs, spécialement de la Cineraria aurita. 


21. ATTALUS RUGOSUS Woll. Ins. Mad. 1854, 249. — 
Cat. Mad. 86. — Atlant. 202. 573. Long. 3,8 mill. — 4,2 
mill. — Allongé subovale (cependant un peu plus large 
antérieurement et plus parallèle que dans le maderensis), 
plus densément pubescent, un peu moins luisant, bronzé 
avec une teinte cuivreuse (rarement verdâtre); tête arron- 
die, moins convexe, à peine impressionnée sur le front, 
et les yeux saillants; densément et grossièrement gra- 
nulée, ainsi que le prothorax; celui-ci ayant sa plus 
grande largeur vers le milieu, d'ordinaire un peu plus 
. long que celui du maderensis, avec les angles antérieurs 
peut-être un peu plus arrondis. Elytres grossièrement 
ruguleuses et subponctuées, très-faiblement élargies par 
derrière. Antennes d’un roux testacé à la base, un peu 
courtes et à peine plus longues Go‘ que ©. Pattes roux 
testacé avec les cuisses plus ou moins rembrunies dans 
les 2 sexes. 

Madère, sur les fleurs. 


Très-voisin du maderensis, maïs vraiment distinct, on 
ne l’a pris jusqu'ici que dans le voisinage de Funchal, 
presque au bord de la mer. 


296 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. 


Genre PECTEROPUS 
Woll. Mad. 1854, 245. 88 pl. iv f. 7 et 9. 


Cette coupe a été créée pour des insectes métalliques 
dont les tarses antérieurs G' ont le 2e article, oblique aux 
suivants, se prolongeant en une extrémité très-allongée en 
forme de casque ou d’arc rabattu et fortement pectiné en 
dedans de puissants et forts cils, plus ou moins nombreux. 


. 22. PECTEROPUS ROSTRATUS Woll. Mad. 1854, 250. 
pl. 1v. f, 9. — Cat. Mad. 86. — Atlant. 202. 574. — 
Long. 4 mill. — Ovale allongé (plus acuminé en devant 
qu'aucune autre espèce), densément pubescent et très-légè- 
rement luisant ; bronzé avec une teinte légère verdâtre ou 
cuivreuse ; tête ovale (plus longue et plus étroite que dans 
tout autre), très-déprimée, avec de faibles vestiges d’im- 
pressions frontales, yeux à peine saillants; très-densé- 
ment et très-grossièrement granulée. Prothorax sculpté 
de même, ayant sa plus grande largeur vers le milieu ou 
un peu au-delà. Elytres grossièrement granuleuses, et plus 
distinctement ponctuées que dans le maderensis, un peu 
élargies par derrière. Antennes très-visiblement plus lon- 
gues g que ©, d’un roux testacé à la base. Pattes de 
même couleur. 

Le type se trouve dans l’île de Porto-Santo, ordinaire- 
ment plus petit et sensiblement moins rugueusement 
sculpté, à prothorax plus étroit ou plus comprimé sur 
les côtés ; pattes entièrement pâles. 

La variété floricola, qui se trouve dans tout l’archipel 
(Madère, Porto-Santo, et Deserta-Grandis et Australis), 
d'ordinaire un peu plus grande, plus rugueusement sculp- 
tée, prothorax un peu moins comprimé latéralement et 
jambes souvent plus ou moins obscures. 


23. PECTEROPUS ANGUSTIFRONS Woll. Journ. Ent, 1. 
1862. 427, pl. xx. f. 1. — Cat, Can. 1864. 218. — En de- 
hors de ses caractères (tirés de la structure, de sa tête 
plus étroite, à rostre plus allongé, etc.), il ressemble ex- 
trèmement aux Attalus par son prothorax d’un roux bril- 
lant, ses élytres et sa tête d’un bleu foncé (celle-ci subopa- 


ADDENDA. 297 


que, très-densément et très-finement rugueuse). Ses 4 
pattes antérieures sont aussi plus ou moins d’un roux- 
testacé, tandis que les postérieures sont presque noires, 
le 2e article des tarses antérieurs G‘ est très-légèrement 
prolongé en dessus en un lobe en forme de casque, de 
sorte qu’il n'est visible que sous le microscope; dans ce 
cas il semble plus fortement pectiné, que ce n’est le cas 
dans les Attalus. 
Gomère, en février sur les fleurs. 


24. PECTEROPUS SCITULUS Woll. Cat. Can. 1864, 218. 
Atl. 203. 577, — Rép. 11. 
Gomère. 


Genre MICROMIMETES . 
Woll. Journ. Ent. 1 1862. 439. — Cat. Can. 227. 146. 


Aïlé dans les 2 sexes; organes buccaux et pattes pres- 
que comme dans les Atfalus; mais tête un peu plus 
grande, et, comme le prothorax, plus convexe; tarses 
antérieurs ©‘ à # articles simples (sans prolongement lo- 
biforme au 2°). 


25. MICROMIMETES ALUTACEUS Woll. Journ. Ent. 1. 
1862. 441. pl. xx. f. 5. — Cat. Can. 1864, 227. — Quoi- 
que bien distinct par ses caractères génériques, si au pre- 
mier aspect on le prenait pour un Aftalus, dont il a un 
peu le faciès, on pourrait le reconnaître vite à sa surface 
subopaque et entièrement alutacée, à sa couleur d’un noir 
bronzé terne (souvent avec une légère teinte verdâtre), 
au bord postérieur du prothorax, au bord apical et latéral 
des élytres, à ses pattes (excepté parfois une portion des 
postérieures) et à ses antennes, d’un jaune pâle, à sa tête 
et à son pronotum convexes, tandis que les élytres sont 
un peu parallèles et déprimées, par l’absence sur les ély- 
tres de vestiges de poils dressés. 

Grande-Canarie, à Maspalomas, très-rare, dans les lieux arides et sa- 
blonneux. 


26. MICROMIMETES ? JUCUNDUS Wall. Journ. Ent. 1. 


1862. 441. — Cat. Can. 228. 360, — Un seul exemplaire 
trouvé dans la région d’El-Monte, Grande-Canarie. Son 


298 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. 


prothorax comprimé postérieurement et élevé au centre 
par derrière, son faciès et sa surface presque glabre, 
portent à croire que ce n’est pas un Attalus. Il se distingue 
aisément des espèces avec lesquelles il a des rapports, 
par sa tête plus large, convexe, ovale et régulièrement 
ponctuée, par son prothorax d’un roux brillant et presque 
sans sculpture, par ses élytres d’un bleu foncé, qui n’a 
pas de pubescence fine inférieure, et seulement quelques 
poils dressés, écartés et très-peu nombreux. 


Genre CEPHALOGONIA 
Woll. Journ. Ent. 1 1862. 441. — Cat. Can. 228. 147. 


Tête O' creusée en devant d’une excavation trisinuée 
postérieurement, munie au milieu d’un tubercule assez 
grand (cilié); tarses antérieurs G' 4-articulés. 


27. CEPHALOGONIA CERASINA Woll. Journ. Ent. 1. 
1862. 444. pl. xx. f. 6. — Cat. Can. 228. 361. — En de- 
hors de ses caractères génériques, cette espèce se distin- 
gue immédiatement par sa coloration ; sa tête et son pro- 
thorax sont d’un rouge cerise clair, ses élytres etses pattes, 
d’un bleu foncé. Ses pattes sont extrêmement longues et 
menues et sa surface est presque glabre. 

Ténériffe, à Orotava et Realejo, où il n’est pas très-rare ; il commence 
à paraître à la fin de février, et se trouve particulièrement sur les fleurs 
de Physalis aristala. 1 à été rencontré aussi à Palma. 


Genre CEPHALONCUS 
Westw. Proc. Ent, Soc. Lond, 1863. 178. Ab. 1 107’. — Cat. Can, 229. 


Tête S' creusée par derrière d’une excavation large, 
trisinuée antérieurement, munie au milieu d’un petit tu- 
bercule obscur. Tous les tarses de 5 articles dans les 2 
sexes, 


28. CEPHALONCUS CAPITO Westw. Proc. Ent. Soc. 
Lond. 1863. 178. (Ogcocephalus) ; Ab. 1. 107”, — Cat. Can. 
1864. 229 362, — Long. 2,3 mill. — Flave, très-finement 
pubescent. Tête noire ©, tachée de noir G'. Prothorax 


ADDENDA, 299 


court transverse, d’un flaÿe roussâtre, avec une ou 3 taches 
noires plus ou moins distinctes, parfois confluentes trans- 
versalement. Elytres marquées chacune de 2 taches noires 
plus grandes, l’une à l’épaule et l’autre vers le bout. Ses 
pattes, qui ne sont pas si allongées que dans le Cepha- 
logonia cerasina, sont entièrement pâles; tous ses tarses 
sont de 5 articles dans les 2 sexes, La cavité frontale est 
plus large et disposée à l'inverse. 

Insecte des plus rares, recueilli dans Grande-Canarie, près de Aldea 
de San-Nicholas, sur les fleurs de Plocama pendula. 


29. COLLOPS OBSCURICORNIS Mots. Schrenck Reise. 
1860. 118. 181. pl. vi. Ê. 9. — Long. 3,4 mill, — larg. 1,5 
mill. — Subovale, subdéprimé, subopaque, velouté-cendré, 
noir ; élytres un peu inégales d’un noir bleu, épistome, 
mandibules, 17 article des antennes en dessous et bord 
des segments de l’abdomen d’un roux testacé; tête très- 
densément et faiblement pointillée, arrondie, un peu con- 
vexe, front impressionné, caréné au milieu; prothorax 
transverse rétréci en devant, avec les angles arrondis; 2° 
article des antennes presque caché, 3° grand, 4° et sui- 
vants deux fois plus courts, un peu dentés en scie. 

Kamtschatka ? 

Un peu plus allongé que les autres espèces américaines, 
avec le 2e article moins caché et plus distinct. 


30. COLLOPS LIMBATUS Mots. Schrenek. Reise. 1860. 
118. Note, — Un peu plus petit et plus déprimé que l’ob- 
scuricornis, de couleur noire, avec tous les bords du pro- 
thorax et des élytres, la base des antennes, les parties de 
la bouche et les pattes testacés; la couleur noire forme 
sur le pronotum un angle saïllant de chaque côté. 


Daourie, 


31. APALOCHRUS FULVICOLLIS Gebl. Pet. 1844. 99.— 
(Malachius). — Voisin du maculicollis Mots. avec la taille, 
.la forme et les couleurs du femoralis, réunit un prothorax 
à côtés roux, 

Il vient des parties orientales de la Russie méridionale et n’est pas 
rare aux environs de Gouriev. 


300 : MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. 


32. APALOCHRUS PALIPES Mots. Schrenck. Reis. 4860. 
118. — Ressemble au femoralis, mais a les pattes entière- 
ment testacées et aussi un peu plus courtes. 

Des steppes des Kirghises. 


33. APALOCHRUS PICTUS Mots. Schrenck. 1860. 118. 
— Par ses dessins testacés sur un fond vert, ressemble à 
l’Apalochrus festivus Zubk. Bul. Mosc. 1833. 318. 17. Leq. 
304. — (? variegatus Er.) — Taïlle 3 fois plus petite, propor- 
tionnellement plus court et plus large, les taches testacées 
sur les élytres sont disposées ainsi : une scutellaire se 
prolonge jusqu’au delà du milieu, puis s’amincit et tourne 
l'extrémité pour remonter de rechef en forme de lunule; 
le bord latéral est testacé et se dilate intérieurement au 
milieu. Sur le dessous du corps, le milieu du mésotho- 
rax, les parties de la bouche, les pattes et une marge 
étroite au tour du prothorax sont d’un testacé plus ou 
moins clair. La face externe des cuisses est noire. 


Bords du fleuve Oural, route d’Ouralska à Gourieff. 


CATALOGUE DES GENRES & ESPÈCES 


DE LA 


TRIBU DES MALACHIIDÆ 


I. CYRTOSUS Mots. 10. 


4 cyanipennis-Er. 13 FS. 


O' lepidus (Dej.) 
© rufilabris (Dej.) 


2 mauritanicus-Luc. 14 Alg. 


© angusticollis Luc. 
© nodicornis Mots. 


3 flavilabris- Waltl 45 E. 


© tristis Luc. 
v. G angusticollis-Baudi. 


concinnus Dei. 
4 Lethierryi Peyr. 17 E. 
5 æstivus-Peyr. 18 Liban. 
6 cerealis-Peyr. 19 SYT. 
7 cyprius Baudi 21 Chypr. 
8 corniculatus Kr. 21 G. 


Q nitidicollis Chevl.? 


9 citrinoguttatus Reiche 22 Palest. 


10 cælatus-Peyr, 23 Anat. 
A frigidus-Peyr. 24 Liban. 
42 Anceyi-Abeille 25 Syr. 
13 armifrons Kr. 27 G. 
Q longicollis Kiesw. 
14 ovalis-Cast. 28 11 
O' gracilis (Dei.) 
Q rotundipennis (Dej.) 
15 longicollis-Er. 29 Sard. 
signicollis var ». Muls. 
G' parallelus Küst.? 
v. bicolor Perris. 
signicollis Muls. 
16 dispar-Fairm. 31 Corse. 


Ramburi (Deij.) 


II. MALACHIUS F. 32. 


4 heteromorphus Abeille 40 Alp.F. 
laticollis Baudi. 

2 inornatus-Küst. 41 
cyanescens Muls. 
unicolor (Dej.), 

3 hispanus Perris 42 E. 


Eur. temp. 


4 flabellatus-Friw. 43 Orient. 
© strigicollis Mots. 
5 dilaticornis-Germ. 44 Eure. 
6 dentifrons-Er. 45 Fs. 
7 cornutus-Gebl. 46 Rs. 
8 faustus Er. 47 Sib. 
9 coccineus- Walt] 47 Orient. 
lanio (Chevl.). 
10 Abeillei-Bauduer 48 Palest. 


AA sardous-Er. 50 Sard. 


42 assimilis-Baudi 50 Orient. 
© geniculatus var. Er. 
43 dissimilis Baudi 52 Cauc. 
viridis var. Baudi. 
14 Bellieri-Peyr. 53 Sic. 
15 viridis-F. 5% Enr. 
Q apicalis Villa? 
v. © elegans F. 
© émmaculatus (Dej.). 
16 Barnevillei Put. 55 Re 
47 viridanus-Muls. 56 Anat. 
48 linearis-Moraw. 57 Rs. 
49 conformis Er. 58 Mésop. 
20 fucatus-Peyr. 58 Anat. 
© angustatus Mots. 
21 flexicornis Baudi 59 Palest. 


L’ABEILLE, tome XV. — Malachides. — 1871. 17 


302 


22 clavicornis-Peyr. 60 Syr. 
293 cedricola Peyr. 285 Liban. 
23 labiatus-Brul. 61 G. 


tenellus Kr. 
v. nigrosetosus Mots. 
24 junceus-Peyr. 62 Liban. 
25 erythropterus Er. 64 Mésop. 
26 scutellaris-Er. 65 À. 


27 montanus Peyr. 66 Caram. 
28 ephippiger-Redt. 68 Anat. 
© suturulis Mots. 
O' ornatus Baudi. 
Q tricolor var. Baudi. 
29 ornatus-Fald. 70 Armén. 
30 rubidus-Er. 73 Eur. temp. 
31 carnifex-Er. 77 Anat. 
stolatus Muls. 
suturellus Kiesw. 
32 græcus-Kr. 76 Orient. 


© bipustulatus var. Er. 
© submarginatus Mots.? 
© fallaciosus Baudi. 


33 lusitanicus-Er. 77 Eurs. 
v. australis-Muls. 

34 bipustulatus-L. 79 Eur. 
v. ætolicus Kiesw. 
lusitanicus Kiesw. 

35 securiclatus-Baudi 80 Anat. 


G' scutellaris Muls. 
36 æneus-L. 82 Eur. 
v. Faldermanni Fald. 


37 heliophilus-Peyr. 84 Anat. 

© securiclatus Baudi. 
88 versicolor Fald. 85 Perse, 

d' tricolor Baudi. 

39 rufus-Ol. 86 Eurs. 

40 marginellus-F. 88 Eurs. 
' dentipennis Cast. 

AA iridicollis-Mars. 89 Liban. 


42 maculiventris-Chevl. 91 Syr. 
cd iridicollis Baudi. 

43 marginicollis-Luc. 92 Alg. 
bifoveatus (Chevl.). 
v. maculicollis Luc. 


4 palæstinus Peyr. 93 Palest. 


MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. 


45 capricornis-Peyr. 94 Liban. 
46 carinifrons Baudi 95 Cauc. 
47 insignis-Buq. 96 Alg. 
48 cæruleus-Er. 97 E. 


Œ' macrocephalus (Dei.). 
V. limbifer-Kiesw. 
Q hilaris Rosh. 
semilimbalus Fairm. 
v. lippus Chewl. 
49 affinis-Mén. 99 Eur. 
O' laticollis Rosh. 
-gracilis Miller. 
Q curticornis Kiesw.? 
50 spinipennis-Germ. 100 
O' spinosus Brul. 
© cruentatus Mots.? 
© antennatus Mots.? 
V. brevispina Kiesw. 
51 ambiguus Peyr. 102 
geniculatus var. Er. 
apenninus Costa. 
52 geniculatus-Germ. 10% 
annulatus Geb]. 
v. armeniacus Mén. 
53 elegans-Ol. 105 
54 parilis-Er. 107 
v. calabrus Baudi. 
55 spinosus-Er. 108 
angustatus Mén.? 
56 paludosus Peyr. 110 
57 humeralis-Reiche 111 


Eure. 


Eure. 
Eure. 


Eur. 
Eur:. 


Eur’, 


Palest. 
Liban. 


III. ANTHOGOMUS Er. 412. 


4 sanguinolentus-F. 114 Eur. 

2 miniaceus-Gem. 114 Syre 
ç' miniatus Reiche. 

3 Doriæ Baudi 115 Perse. 

4 miniatus-Kolen. 116 Anat. 
equestris var. Baudi. 

5 equestris-F. 118 Eur. 
v. sellatus Solsky. 
v. humeralis Morav. à 

6 bicinctus Chevl. 119 Syr. 


Q crassicornis Baudi. 


CATALOGUE DES MALACHIIDÆ, 


7 fasciatus-L. 121 Eur. temp, 
v. regalis Charp. 
8 fenestratus Lind. 122 Pyre. 
regalis Abeille. 
guttatus (Dej.). 
Liban. 


9 oxyacanthæ Peyr. 286 


IV, CERAPHELES Muls, 124. 


4 terminatus-Mén, 125 Eur. 
ruficollis F. 

festivus Redt. 

venustus (Dej.). 


2 lateplagiatus-Fairm. 126 FS. 


V. AXINOTARSUS Mots. 127. 


4 longicornis Kiesw. 129 Sic. 
v. rufithoraxz Kiesw. 
cyanipennis (Dej.). 

2 ruficollis OI. 130 E. 
rubricollis Marsh. 


3 pulicarius-F. 131 Eur. 

A tristis Perris 132 EAlg. 

5 marginalis-Cast, 133 Eur. 

6 brevicornis-Kr. 134 EAlg. 
v. tristiculus Kr. 

7 ecaudatus-Peyr. 135. Alg. 


VI. ATTALUS Er. 136. 


4 lobatus-O]l. 142 : 119 
limbatus Mink. 

2 coarctatus Er. 143 
pusillus (Dej.). 

3 constrictus-Er. 144% Fs. 
venustus (Dej.). 


4 apicalis-Perris 445 Corse. 
posticus Muls. 
5 Marmottani Peyr. 145 Alg, 
6 æmulus-Er. 146 Sard. 
7 sericans-Er. 147 Sard. 
. 8 parietariæ Er. 148 SIC: 
9 panormitanus-Rag. 148 1 EN 
10 lateralis-Er. 149 Eurs. 
41 labilis Er. 150 Sard. 


42 varitarsis-Kr. 151 
jocosus Kiesw. 
distinctus Muls. 
v. tarsalis Perris. 
rufitarsis (Dej.). 

43 jocosus-Er. 152 

44 analis-Panz. 153 
signaticollis (Dej.). 

45 amictus-Er. 154 
fagi Mots. 
marginatus (Dej.) 

16 ulicis-Er. 155 
limbatus (Dej.). 

47 pictus-Kiesw. 155 

18 pallidulus Er. 156 


49 semitogatus-Fairm. 158 


20 melittensis-Peyr. 159 
21 erythroderus-Er. 160 
v. luxurians Er. 

v. Genei Küst.? 

22 lusitanicus-Er. 160 
23 barbarus-Mots. 161 
gracilentus Muls. 
24 gracilis-Kiesw. 162 
25 dalmatinus-Er. 163 
v. ionicus Miller. 
26 sicanus-Er. 464 
siculus (Dej.). 
v. dalmatinus Baudi. 
27 anticus Kiesw. 165 
28 Nourricheli-Cast. 166 
transfuga Kiesw. 
v. palliatus Baudi. 
29 cyaneus-Rosh. 167 
30 alpinus Giraud 167 
31 pectinatus Kiesw. 168 
32 cardiacæ L. 168 
© pedicularius L. 
33 pulchellus-Muls. 169 
34 amænus Peyr. 170 


303 


Eur. 


E. 
Eur. temp. 


Eurs. 


E. 


Pyre. 
Eur. 
Alg. 
Malte. 
Eur“. 


E. 
Alg. 


E. 
Dalm. 


Sic. 


E. 
Tyr. 
E. 
Eure. 


Es, 
Caram, 


VII, EBÆUS Er. 171. 


4 chloroticus-Fairm. 174 


2 eximius Peyr. 175 


Alg. 
Syr. 


304 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. 


3 collaris-Er. 176 Eurs. 


congressarius Fairm. 
cd vicinus (Deij.). 

Q sanguinicollis (Dej.). 
V. flavifrons Baudi. 


caspius-Peyr. 177 Re, 

5 thoracicus-O]. 178 Eur:. 

6 humilis-Er. 178 E. 
Q viridifrons Schauf.? 

7 affinis-Luc. 179 Alg. 

8 glabricollis-Muls. 181 Pyre. 

9 cyaneus Cast, 182 I. 


© tæniatus Muls. 


- 92 erythropus Peyr. 183 Sibe, 
10 cærulescens-Er. 183 Eure. 


pugio Mars. 
cæruleus (Dej.). 


11 Baudueri-Peyr. 184 Anat. 
12 appendiculatus Er. 185 Eure. 
43 flavobullatus-Mars. 186  Anat. 


44 nigricollis Küst. 186 Sard. 
45 rubetorum-Peyr. 187 Caram. 
16 mendax Kiesw. 188 E. 
47 rufipes-Morav. 188 Rs 
172 limbellus Pecyr. 189 Daur. 


18 abietinus Abeille 489 


prœustus Gy1l. 


20 flavicornis-Er. 191 Eur - 


flavipes (Deï.). 
v. ater Kiesw. 


21 velatus-Peyr. 192 Liban. 


VIII. HYPEBÆUS Kiesw. 193. 


4 alicianus-Duv. 195 Pyr 
2 albifrons-F. 196 Eur. 


anticus Cast. 


3 flavipes-F. 197 Eur. 


prœustus F. 
productus OI. 
© perspicillatus Bremi. 


4 posticus Kiesw. 198 E. 
5 libanus Peyr. 199 Liban. 
6 mylabrinus Baudi 200 Chyp. 


Alp. F. 
19 pedicularius-Schrank. 190 Eur. 


7 tripartitus-Mars. 200 Syr. 
8 vesiculiger-Mars, 201 Anat. 
9 Brisouti Muls. 202 Pyre. 
10 pius-Kiesw. 203 E. 
41 flavicollis-Er. 204 Eu s. 
dispar (Dei.). 
12 vicinus Peyr. 205 Anat. 
43 scitulus-Er. 206 Orient. 


cordicollis Kiesw. 
G nodipennis Kryn. 


44 cyanipennis-Baudi 207 Syr. 


IX. CHAROPUS Er. 208. 


4 saginatus Kiesw. 210 Sard. 

2 rotundatus Er. 211 Sard. 

3 multicaudis-Kiesw. 212 E. 

4 nitidus-Küst 213 : | à 
sayinatus Kiesw. 

5 apicalis-Kiesw. 215 Re 

6 concolor-F. 216 Eur. 
G' furcatipennis Villa, 

7 docilis Kiesw. 217 a, 


hamifer Kiesw. 


8 pallipes-OI. 218 . 


grandicollis Kiesw. 
varipes Baudi. 


9 flavipes-Payk 219 Eur”, 


pallipes Er. 
graminicola (Dei.). 


10 nigricans Peyr. 220 Palest. 
41 madidus-Kiesw. 220 À, 
12 bicolor Peyr. 221 Syr. 
43 thoracicus-Moraw. 222 Rs. 


marginicollis (Deij.). 


X. PSILODERES Peyr. 223. 


A formicarius Reiche 224  Palest. 


XI. EMBROCERUS Peyr. 225. 


A variegatus-Peyr. 227 Liban. 


st "éd À... 


”] 
us se tn tft 


dicton Tite je éte.sit 


CATALOGUE DES MALACHIIDÆ, 305 


XII. ATELESTUS Er. 228. 


4 Erichsoni Küst. 229 I Lissa. 

2 brevipennis-Cast. 230 Fs, 
hemipterus Er. 

3 Peragallonis-Perris 231 Fs. 


XIII, TROGLISCUS Peyr, 232. 


4 rhinoceros-Mars. 233 Syr. 


XIV. TROGLOPS Er. 234. 


4 albicans-L. 236 Eur. 
nngulatus-E . 

2 verticalis-Er. 237 E. 

3 latifrons Peyr. 238 Alg. 

4 capitatus-Er. 240 E. 
V. corsicus Perris. 

5 silo-Er. 241 Ie 
impressifrons Ponza ? 

6 cephalotes-Ol. 242 Eur. 


G Dufouri Perris. 
O' albicans Dux. 

' corniger Kiesw. 

v. Gf bicornis Costa. 
v. © cruentus Kiesw. 


7 eburifer-Peyr. 244 Liban. 
8 marginatus Valtl 245 Eur. 
marginalis Kiesw. 
© aterrimus All. 
9 brevis Er. 246 Sard. 


10 nigripes Waltl 247 E. 
G' glaber Kiesw. 


XV. HOMŒODIPNIS Duv. 249. 


4 Javeti-Duv. 250 Fs, 


XVI. ANTIDIPNIS Woll. 251. 


4 punefatus-Er. 253 Eure. 
rubripes Duv. 

riparius (Dej.). 

pygmæus (D j.). 


2 obsoletus-Er. 254 Eure. 
heteropalpus Mars. 
amænus (Dej.). 

V. nigripennis Mots. 
punctipennis Kiesw. 

3 flavocinctus-Mars. 256 
v. anthicinus Baudi. 

5 galbula-Kiesw. 258 Re. 
flavomaculatus Beck. 

6 Ogieri Fairm. 260 Alg. 


Anat. 


XVII, HETERODIPNIS Peyr. 261. 


4 palpator-Mars. 262 Syr. 
cinctus Mots.? 


XVIII. COLOTES Er. 263. 


4 maculatus-Cast. 264 Eurs. 
trinotalus Er. 

v. suturalis Mots. 

pulchellus Baudi. 


v. Hampei Redt. 


XIX. LAIUS Guér. 266. 
4 venustus-Er. 267 Egyp. 


XX, APALOCHRUS Er. 268. 


4 vittatus-Moraw. 270 Rs. 
2 variegatus Er. 274 RS. 
3 flabellicornis Er. 271 Egyp. 
4 pectinicornis Er. 272 Rs. 
Aa unicolor Peyr. 272 Daurie. 
5 femoralis-Er. 273 Eure. 


6 maculicollis-Peyr. 274 Rs. 

7 flavicollis Schauf. 274 Crimée. 

8 flavolimbatus-Muls. 275 Eur:. 
v. tricolor-Kiesw. 


INCERTÆ Seprs. 


Malachius vittatus Mén. 276 Cauc. 
— bulbifer Kolen.279 Cauc. 
—  duplicatus Kolen.279Cauc, 


pe 


306 MONOGRAPHIE DES MALACHIDES. 


Malachius notatus Zubk. 278 Turcm. 


_— festivus Zubk. 278 Turcm. 
—  fulvicollis Gebl. 284 Sib. 
— reflexicollis Gebl. 280 Sib. 
— aurichalceus Gebl.283 Sib. 
— facialis Gebl. 283 Sib. 
— serricornis Ball,281 Turcm. 


Anthocomus imperialis Moraw.276R:. 


Ebæus nigripes Kolen. 280  Cauc. 
—  trimaculatus Gebl. 283 Cauc. 
— tricolor Ball. 282 Turcm, 
—  tener Dohrn. 278 Perse. 

Apalochrus Oberti Solsky 282 Rs. 


Condylops Erichsoni Redt.277 Perse. 
Collops cinctus Gebl. 280 Altaï. 


ADDENDA. 


Malachius militaris Woll. 288 Mad. 
— rufoterminatus Woll. 288 Tén. 


Attalus ruficollis-Woll. 289  Tén. 
—  pellucidus-Woll. 289 Tén. 
—  pallipes-Woll. 290 Tén:. 


—  orpatissimus Woll.290 Palm. 


—  rugifrons Woll. 290 Gom. 
—  ovyatipennis-Woll. 290 Can. 


Attalus bisculpturatus Woll.29Fuert. 
—  chrysanthemi-Woll.2914 Lanz. 
— commixtus Woll. 292 Lanz. 
—  lævicollis Woll, 292 Lanz. 
—  posticus Woll. 292 Fuert. 


— anthicoides-Woll. 293 


Lanz. Fuert. 


—  tuberculatus-Woll. 293 


Tén. Gom. 
—  Oôbsceurus Woll. 293 Can. 


—  subopacus-Woll. 29% 


Lanz. Fuert. 


—  metallicus-Woll. 294 


Lanz. Tén. 
— ænescens-Woll. 294 Can. 


—  maderensis-Woll. 294 Mad. 
—  rugosus Woll. 295 Mad. 
Pecteropus rostratus- Wol1.296 Mad. 
—  angustifrons Woll. 296 Gom. 
.— scitulus-Woll. 297 Gom. 


Micromimetes alutaceus Woll 297 


Can. 

—  ? jucundus Woll. 297 Can. 
Cephalogonia cerasina-Woll.298 Tén. 
Cephaloncus capito Woll. 298 Can. 
Collops obseuricornis Mots. 299 Sib. 
—  limbatus Mots. 299 Sib. 
Apalochrus fulvicollis Gebl. 299 R‘. 
_ pallipes Mots. 300 Kirg. 

—_ pictus Mots. 300 Rs‘. 


: 
£ 


TABLE ALPHABÉTIQUE DES MALACHIDDES 


Free 
Abeillei Bauduer Mal. 10 ..,. 48 
abietinus Abeille Ebæus 18.. 189 


aemulus Er. Attalus 6...... 146 
ænescens Woll. Attal. 19... 294 
aeneus L. Mal. 36.,....... 892 
aestivus Peyr. Cyrt. 5...... 18 
aelolicus Kiesw. Mal. 34... 79 
affinis Lucas Ebæus 7 ...... 180 
affinis Mén. Mal. 49 ....... 99 
albicans Duv. Trogl. 6..... 249 
albicans-E.:Trogl. 1:....:, 236 
albifrons Fabr. Hyp. 2...... 196 
alcianus Duv. Hyp. 1...... 195 
alpinus Giraud Ait. 31...... 167 


alutaceus Woll. Microm..... 297 
ambiguus Peyr. Mal. 51 .... 102 
amictus Er. Attalus 15 ..... 154 
amænus Peyr. Att. 35...... 170 
amænus (Dej.) Antid. 2.... 254 
analis Panz. Att. 44....,... 153 
analis Hart. Attal... on 
Anceyi Abeille Cyrt. 12.... 25 
angulatus Fabr. Trogl. 1.. 236 
angustatus Mén. Mal. 55.. 108 
angustatus Motseh. Mal. 20 58 
angusticollis Baudi Cyrt. 3. 16 
angusticollis Lucas Cyrt.2. 14 
angustifrons Woll. Pecter... 296 
annulatus Gebler Mal. 52.. 104 
antennatus Motsch. Mal. 50. 101 
anthicinus Baudi Antid. 3.. 256 
anthicoides Woll. Attal..... 293 
Anthocomus Er. 11...... 119 
anticus Cast. Hyp. 2 ...,,. 196 


anticus Kiesw. Attalus 28.., 
Antidipnis Woll. xv1..... 
Apalochrus Er. xx....... 
apenninus (Costa) Mal. 51. 
apicalis Kiesw. Char. 5..... 
apicalis Perris Att. 4....,.. 
apicalis Villa Mal. 45...... 
appendiculatus Er. Eb. 12 .. 
armeniacus Mén. Mal. 52.. 
armifrons Kraatz Cyrt. 13... 
assimilis Baudi Mal. 12..... 
Atelestus Er. xi1......... 
alter Kiesw. Ebæus 20...... 
aterrimus Allard Trogl. 8.. 
Attalus Er.oVr..225 dus 
aurichalceus Gebl. Gen. dus. 
ausiralis Muls. Mal. 33.... 
Axinotarsus Motsch, v... 
barbarus Motsch. Att. 24 ..… 
Barnevillei Puton Mal. 16... 
Baudueri Peyr. Eb. 11..... 
Bellieri Peyr. Mal. 14...... 
bicinetus Chevr. Anthoc. 6. 
bicolor Perris Cyrt. 15..... 
bicolor Peyr. Char. 12 ..... 
bicornis Costa Trogl. 6.... 
bifoveatus (Chevr.) Mal. 43. 
bipustulatus Er. Mal. 32... 
bipustulatus L. Mal. 34..... 
biseulpturatus Woll. Attal... 
brevicornis Kraatz Axinot. 6. 
brevipennis Cast. Atel. 2... 
brevis Er. Trogl. 9 ......., 
brevispina Kiesw. Mal. 50. 


Pages 
163 
251 
268 
102 
215 
145 

54 
185 
104 

27 

50 
228 
194 
245 
136 
283 

77 
127 
161 

95 
184 

53 
119 

29 
221 
242 

92 

76 

79 
291 
134 
230 
246 
101 


308 


Brisouti Muls. Hyp. 9...... 
bulbifer Kolen. Ebæus ?..... 
cælatus Peyr. Cyrt. 10,.... 
calabrus Baudi Mal. 54.... 
capitatus Er. Trogl. 4..... 4 
capito Westw. Cephalon.... 
capricornis Peyr. Mal. 45... 
cardiacæ L. Att:.38: 2002, 
carinifrons Baudi Mal. 46... 
carnifex Er. Mal. 31....,,, 
caspius Peyr. Eb. 4....,... 
cedricola Peyr. Mal. 22 bis. 
cephalotes OI. Trogl. 6..... 
Cephalogonia Woll...... 
CGephaloncus Westw, .... 
Cerapheles Muls. 1v...... 
cerasina Woll. Cephalog.... 
cerealis Peyr. Cyrt. 6...... 
CHATOPUS ER IN 20e 
ehloroticus Fairm. Eb. 1 ..… 
chrysanthemi Woll. Attal. .. 
cinctus Gebler (Collops) .... 
cinctus Motsch. Heterod. 4. 
citrinoguttatus Reiche Cyrt. 9 
clavicornis Peyr. Mal. 22... 
coarctatus Er. Att. 2,....., 
coccineus Walt]. Mal, 9 .... 
cærulescens Er. Eb. 10..... 
cæruleus (Dej.) Eb. 10 .... 
cæruleus Er. Mal. 48....... 
collaris Er. Eb. 3........., 
Colops Er... 
Colotés'Er XVHP::,/2060, 
. commixtus Woll. Attal. .... 
concinnus (Dej.) Cyrt. 3... 


concolor Fabr. Char. 6..,.., 
Condylops Reût....... 8 
conformis Er. Mal. 19,..... 


congressarius Fairm. Eb. 3 


Pages 
202 
279 

23 
107 
240 
298 

94 
168 

95 

74 
177 
285 
242 
298 
298 
124 
298 

19 
210 
174 


MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES,. 


* Pages 


constrictus Er. Att. 3.,.... 
cordicollis Kiesw. Hyp. 13. 
corniculatus Kraatz Cyrt. 8. 
corniger Kiesw. Trogl. 6... 
cornutus Gebler Mal. 7 ..... 
corsicus Perris Trogl. 4... 
crassicornis Baudi Anthoc. 6 
cruentatus Motsch. Mal. 50 
cruentus Kiesw. Trogl. 6... 
curticornis Kiesw. Mal. 49. 
cyanescens Muls. Mal. 2 ... 
cyaneus Cast. Eb. 9....,... 
cyaneus Ros. Att. 30.,..... 
cyanipennis Baudi Hyp. 14. 
cyanipennis (Dej.) Axinot. 4 
cyanipennis Er. Cyrt. 1 .... 
cyprius Baudi Cyrt. 7 ....., 
Cyrtosus Motsch. 1....... 
dalmatinus Baudi Att. 27.. 
dulmatinus Er. Att. 26,,... 
dasytoïdes Woll. Attal.,.... 
dentifrons Er. Mal. 6....... 
dentipennis Cast. Mal. 40... 
dilaticornis Germ. Mal. 5 ... 
dispar (Dej.) Hyp. 11 ..... 
dispar Fairm. Cyrt. 16..... 
dissimilis Baudi Mal. 13 .... 
distincltus Muls. Att. 12.... 
docilis Kiesw. Char. 7...... 
Doriæ Baudi Anthoc. 3..... 
Dufouri Perris Trogl. 6.... 
duplicatus Kolen. Ebæus?... 


Ebæus Er. vn.. ...., 12 A 


eburifer Peyr. Trogl. 7..... 
ecaudatus Peyr. Axinot. 7 .. 
elegans Fabr. Mal. 15.,... 
elegans O1, Mal. 53........ 
Embrocerus Peyr. x1..... 
ephippiger Redt. Mal. 28... 


144 
206 
21 
242 
46 
240 
119 
101 
242 
99 
41 
182 
167 
207 
129 
13 


TABLE ALPHABÉTIQUE. 309 


equestris Baudi Anthoc. 4... 
equestris Fabr. Anthoc. 5... 
Erichsoni Küst. Atelest. 1 .. 
Erichsoni Redt. Condylops.. 
erythroderus Er. Ait. 22... 
erythropterus Er. Mal. 25... 
erythropus Peyr. Ebæus 9 . 
excelsus Woll. Attal....... 
eximius Peyr. Eb. 2 ....... 
facialis Gebler Gen. dub. ... 
fagi Motsch. Att. 15....... 
Faldermanni Fald. Mal. 36 
fallaciosus Baudi Mal. 32... 
fasciatus L. Anthoc. 7...... 
faustus Er. Mal. 8......... 
femoralis Er. Apal. 5......,. 
fenestratus Linder. Anthoc. 8 
festivus Redt. Ceraph. 1... 
. festivus Zoubk. Apal?..... 
flabellatus Friw. Mal. 4 .... 
flabellicornis Er. Apal. 3.... 
flavicollis Er. Hyp. 11...... 
flavicollis Schauf. Apal. 7... 
flavicornis Er. Ebæus 20... 
flavifrons Baudi Eb. 3 ...... 
flavilabris Valtl, Cyrt. 3 .... 
flavipes (Dej.) Eb. 20 ..... 
flavipes Fabr. Hyp. 3...... 
flavipes Payk. Char. 9....., 
flavobullatus Mars. Eb. 13... 
flavocincius Mars. Antid. 3.. 
flavolimbatus Muls. Apal. 8. 
flavomaculatusBeck.Antid.s 
flexicornis Baudi Mal. 21 
floricola Woll. Pecter ...., 
formicarius Reïiche Psiloder. 1 
frigidus Peyr. Cyrt. 11..... 
fucatus Peyr. Mal. 20...... 
fulvicollis Gebler Apal.? ..….. 


Pages 
416 
118 
229 


121 

46 
273 
122 
125 


. 2178 


43 
271 
204 
274 
491 
176 

15 
191 
197 
219 
186 
256 
275 
259 

59 
296 
224 

24 

58 
299 


Pages 
furcatipennis Villa Char. 6. 216 
fusculus Peyr. Att. 19.. 157,287 
galbula Kiesw. Antid. 5 .... 2539 
Genei Küst. Att. 22....,,. 160 
geniculatus Er. Mal. 12... 51 
geniculatus Er. Mal. 51 ... 102 
geniculatus Germ. Mal. 52... 104 
glaber Kiesw. Trogl. 10.... 247 
glabricollis Muls. Eb, 8..... 181 
gracilentus Muls. Att. 24... 161 
gracilipes Woll. Attal. .... 294 
gracilis (Dej.) Cyrt. 14.... 98 
gracilis Kiesw. Att. 25 ..... 262 


. gracilis Miller Mal. 49,.... 99 


græcus Kraatz Mal. 32 ..... 65 
graminicola (Dej.) Char. 9. 219 
grandicollis Kiesw. Char. 8 218 
guttatus (Dej.) Anthoc. 8 .. 122 
hamifer Kiesw. Char. 7.... 217 
Hampei Redt. Col. 4 ..... . 265 
heliophilus Peyr. Mal. 37... 84 
hemipterus Er. Atelest. 2.. 230 
Heterodipnis Peyr. xvnn.. 261 
heteromorphus Ab. Mal. 1 .. 40 
heteropalpus Mars. Antid. 2 254 
hilaris Ros. Mal. 48..... A6 O7 
hispanus Perris Mal. 3.,.... 42 
Homæodipnis Duv. xv ... 249 
humeralis Mor. Anthoc. 5.. 118 
humeralis Reiche Mal. 57... 111 
humilis Er. Eb. 6..... el 
Hypebæus Kiesw. virr .... 193 
immaculatus (Dej.) Mal. 15 54 
imperialis Mor. Cyrt.?...... 276 
impressifrons Ponza Trogl.5 241 


inornatus Küst. Mal. 2. .... 41 
insignis Buquet Mal. 47 .... 96 
ionicus Miller Att. 26...... 163 


iridicollis Baudi Mal. 42... 91 


310 MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. 


iridicollis Mars. Mal. 41 .... 
Javéti J. Duv. Homæod. 1... 
jocosus Er. Att. 13 ........ 
jocosus Kiesw. Att. 12..... 
jucundus Woll. Micromin …. 
junceus Peyr. Mal. 24..... : 
labiatus Brullé Mal. 23 ..... 
labs Er, AH, 0. 
lævicollis Woll. Attal. ..,.. 
Laïus Guér. xix.....,.... 
lanio (Chevr.) Mal. 9...... 
lateplagiatus Fairm. Ceraph.2 
lateralis Er. Att. 10........ 
laticollis Baudi Mal. 1..... 
laticollis Ros. Mal. 49..... 
latifrons Peyr. Trogl. 3..... 
lepidus (Dej.) Cyrt. 1...... 
Lethierryi Peyr. Cyrt. 4.... 
Lbanus Peyr. Hyp. 5..... À} 
limbatus (Dej.) Att. 16... 
limbatus Mink. Att. 1 ..... 
limbatus Mots. Collops ..... 
limbellus Peyr. Ebæus 19°... 
limbifer Kiesw. Mal. 48... 
linearis Mor. Mal. 18....... 
lippus Chevr. Mal. 48..... 
lobatns OA. 10600... 
longicollis Er. Cyrt. 15..... 
longicollis Kiesw. Cyrt. 13. 
longicornis Kiesw. Axinot. 4 
lusitanicus Er. Mal. 33 ..... 
lusitanicus Er. Att. 23...... 
lusitanicus Kiesw. Mal. 34. 
luxurians Er. Att. 22..... 
macrocephalus (Dej.) Mal. 48 
maculatus Cast. Col, 1....., 
maculatus Kiesw. Antid. 4 .. 
maculicollis Lucas Mal. 43. 
maculicollis Peyr. Apal, 6... 


Pages 

89 
249 
152 
151 
297 


maculiventris Chevr. Mal. 42 
maderensis Woll. Attal. .... 
madidus Kiesw. Char. 11... 
Malachius Fabr. ñ....... 
marginalis Cast. Axinot. 5 .. 
marginalis Kiesw. Trogl. 8. 
marginatus (Dej.) Att. 15. 
marginatus Valtl. Trogl. 8... 
marginellus Fabr. Mal. 40... 
marginicollis (Dej.) Char. 13 
marginicollis Lucas Mal. 43. 
Marmottani Peyr. Att. 5... 
mauritanicus Lucas Cyrt. 2. 
melittensis Peyr. Att. 21... 
mendax Kiesw. Eb. 16 ..... 
metallicus Woll. Attal. ...,. 
militaris Woll. Mal. ....,., 
miniaceus Gemm. Anthoc. 2. 
miniatus Kolen. Anthoc. 4 .. 
minhiatus Reiche Anth. 2... 
montanus Peyr. Mal. 27 .... 
multicaudis Kiesw. Char. 3.. 
muticus Baudi Mal. 50 .... 
mylabrious Baudi Hyp. 6... 
nigricans Peyr. Char. 10..., 


| nigricollis Küst. Eb. 14... 


nigripennis Motsch. Antid.2 
nigripes Kolen. Char.? ..... 
nigripes Valtl. Trogl. 40.... 
nigrosetosus Motsch. Mal. 23 
nitidicollis Chevr. Cyrt. 8. 
nitidus Küst. Char. 4...... 
nodicornis Motsch. Cyrt. 2. 
nodipennis Kryn. Hyp. 13. 
notatus Zoubk. Apal.?...... 
Nourricheli Cast. Att. 29.... 
Oberti Solsky Gen. dub..... 
obseuricornis Motsch. Collops 
obseurus Woll. Attal. ...... 


Pages 
91 
294 
220 
32 
133 
241 
154 
245 
88 
222 
92 
145 
14 
159 
188 
293 
289 
114 
116 
115 
66 
212 
104 - 
200 
220 
186 
254 
280 


TABLE ALPHABÉTIQUE. 


obsoletus Er. Antid. 2....., 
Ogieri Fairm. Antid. 6 ..... 
ornatissimus Woll. Attal... 
ornalus Baudi Mal. 28...., 
ornatus Fald. Mal. 29..,... 
ovalis Cast. Cyrt. 14,.,.,... 
ovatipenms Woll. Attal..... 
oxyacanthæ Peyr. Anth. 8 'S 
palæstimus Peyr. Mal. 44... 
palliatus Baudi Att. 29... 
pallidulus Er. Att. 18 ...... 
pallipes Er. Char. 9....... 
pallipes OI. Char. 8......., 
pallipes Woll. Attal....,,.. 
pallipes Mots. Apal.....,.. 
palpator Mars. Heterod. 1... 
paludosus Peyr. Mal. 56... 
panormitanus Ragusa Att. 9. 
 parallelus Küst. Cyrt. 15... 
parietariæ Er. Ati. 8...,.... 
parilis Er. Mal. 54..... 3500 
pauperculus Woll. Attal. .. 
Pecteropus Woll. ....,... 
pectinatus Kiesw. Att. 32... 
pectinicornis Er. Apal. 4 ..… 
pedicularius L. Ati. 33..., 
pedicularius Schrank. Eb. 19 
pellueidus Woll. Att. ...... 
Peragallonis Perris Attel. 3. 
perspicillatus Bremi Hyp. 3 
pictus Kiesw. Att. 17...... 
pictus Mots. Apal..... 
pius Kiesw. Hyp. 10....... 
posticus Kiesw. Hyp. #..... 
posticus Muls. Att. 4...,.. 
postieus Woll. Att........, 
productus OI. Hyp. 3...... 
prœustus Fabr. Hyp. 3.... 
prœustus Gyll. Eb. 19..... 


Pages 


254 


231 
197 
155 
300 
203 
198 
145 
292 
197 
197 
190 


Psiloderes Peyr. x....... 
pugio Mars. Eb. 10 
pulchellus Baudi Col. 1.... 
pulchellus Muls. Att. 34... 
pulicarius Fabr. Axinot. 3... 
punctatus Er. Antid. 1 
punclipennis Kiesw. Antid.2 
pusillus (Dej.) Att. 2...... 
pygmϾus (Dej.) Antid. 1... 
Ramburi (Dej.) Cyrt. 16... 
reflexicollis Gebler Gen. dub. 
regalis Abeille Anthoc. 8... 
regalis Charp. Anthoc. 7... 
rhinoceros Mars. Trogliseus 1 
riparius (Dej.) Antid. 1.... 
Rosenhaueri Reiche Att. 30 
rostratus Woll. Pecter...... 
rotundatus Er. Char. 2..... 
rotundipennis (Dej.)Cyrt.14 
rubetorum Peyr. Eb. 15... 
rubidus Er. Mal. 30...,.... 
rubricollis Marsh. Axinot. 2 
rubripes J. Duv. Antid. 1. 
ruficollis Fabr. Ceraph. 1.. 
ruficollis O]. Axinot. 2....., 
ruficollis Woll. Att...,,,.., 
rufilabris (Dej.) Cyrt. 1... 
rufipes Mor. Eb. 17........ 
rufitarsis (Dej.) Att. 12..., 


000 -e 


rufithorax Kiesw. Axinot. 1 ! 


rufomarginatus Mots. Att.., 
rufoterminatus Woll. Mal... 
rufus Ol. Mal..39. :...... L 
rugifrons Woll. Att...... a 
rugosus Woll. Att. ......., 
saginatus Kiesw. Char. 1... 
saginalus Kiesw. Char. # .. 
sanguinicollis (Dej.) Eb. 3. 
sanguinolentus Fabr.Anthoc. 


MONOGRAPHIE DES MALACHIIDES. 


312 
Ps Pages Ê 
-Sardous Er. Mal. 41.....,.., 50 | transfuga Kiesw. Att. 29... 
scitulus Er. Hyp. 13 ....... 206 | tricolor Ballion Ebæus ?..... 
scitulus Woll. Pecter....... 297 | tricolor Baudi Mal. 28..... 
scutellaris Er. Mal. 26...... 65 | tricolor Baudi Mal. 38..... 
scutellaris Muls. Mal. 35... 80 | fricolor Kiesw. Apal. 8... 
securiclatus Baudi Mal. 35 .. 80 | trimaculatus Gebler Gen. dub. 
securiclatus Baudi Mal. 37, 87 | trinotatus Er. Col. 1 ...... 
sellatus Solsky Anthoc. 5 .. 118 | tripartitus Mars. Hyp. 7.... 
semilimbatus Fairm.Mal.48 97 | tristiculus Kraatz Axinot. 6. 
semitogatus Fairm. Att. 20.. 158 | fristis Lucas Cyrt. 3....... 
sericans Er. Alt. 7..,...,.. 147 | tristis Perris Axinot. 4 ..... 
serricornis Ballion Gen. dub. 281 | Trogliscus Peyr. xn..... 
sicanus Er. Att. 27........ 164 | Troglops Er. xW........ 
siculus (Dej.) Att. 27...... 164 ! tuberculatus Woll. Attal... 
signaticollis (Dej.) Att. 14. 153 | ulicis Er. Att. 16.....,.,.. 
signicollis Muls. Cyrt. 15.. 29 | wnicolor (Dej.) Mal. 2..... 
silo Er. Trogl. 5 .......... 241 | unicolor Peyr. Apal. 4°. 
similis Woll. Att. ........, 294 | variegatus Er. Apal. 2...... 
spinipennis Germ. Mal. 50.. 100 | variegatus Peyr. Embroc. 1. 
spinosus Brullé Mal. 50.... 100 | varipes Baudi Char. 8 ..... 
spinosus Er. Mal. 55,,..,.,., 108 | varitarsis Kraatz Att. 12... 
stolatus Muls. Mal. 31..... 74 | velatus Peyr. Eb. 21....... 
strigicollis Motsch. Mal. 4. 43 | venustulus (Dej.) Ati. 3.... 
submarginatus MotschMal32 76 | venustus (Dej.) Ceraph. 1.. 
subopaeus Woll. Att. ...... 294 | venustus Er. Laius 1....... 
suturalis Motsch. Mal. 28., 68 | versicolor Fald. Mal. 38.... 
suturalis Motsch. Col. 1... 265 | verticalis Er. Trogl. 2...... 
suturellus Kiesw. Mal. 31.. 74 | versiculiger Mars. Hyp. 8... 
tϾniatus Muls. Eb. 9...... 182 | vicinus (Dej.) Eb. 3......, 
tarsalis Perris Att. 12..... 151 | vicinus Peyr. Hyp. 12...... 
tenellus Kraatz Mal. 23.,,. 61 | viridanus Muls. Mal. 17 ..…. 
tener (Dohrn) Ebæus?...... 278 | viridifrons Schauf. Eb. be. 
terminatus Mén. Ceraph. 1.. 125 | viridis Fab. Mal. 15..:.... 
thoracicus Mor. Char. 13 ... 222 | vittatus Mén. Mal.?........ 
thoracicus O1. Eb. 5,....,. 178 | vittatus Mor. Apal. 1....... 


Pages 


165 
282 

68 

86 
275 
283 
264 
200 
134 

16 
132 
232 
234 
293 
154 

41 
272 
271 
227 
218 
151 
192 
144 
125 
267 

86 
237 
201 
176 
205 

56 
179 

54 
276 
270 


L'ABEILLE, Journal d'Entomologie 


PAR M. S.-A. pe MARSEUL 


MONOGRAPHIE 


TRIBU DES CARABIQUES 


PAR 


M. Cu. PIOCHARD pe La BRÜLERIE 


Membre de la Société entomologique de France. 


1873 


PARIS. 


CHEZ M. DE MARSEUL, BOULEVART PEREIRE, 271, TERNES 


RECTIFICATIONS SYNONYMIQUES 


SUR 


LES BEMBIDIUM & LES PRISTONYCHUS 


DE © (se) 


PAR 


M. Cu. PIOCHARD DE LA BRULERIE 


Ier Sous-GENRE. — PERYPHUS. 


. Bembidium Nordmanni Chaud. — B. elongatum Dei. 


— moschatum Peyron. 


. monticulum Sturm, J. Duv. = B. nitidulum Marsh. var. 
. corpulentum Mots. = B. ustulatum Lin. J. Duval. (littorale O1.) 
. petrosum Gebler = B. Andreæ Fab. 


— persicum Mén. Fald. 
— ( xanthomum Chaud. 
basale Chaud. (Olim.) 
| Chaudoiri Mots. 


Les types de toutes ces espèces nominales sont identiques entr’eux et 
se rapportent à la variété du B. Andreæ commune au midi de la France 
et en Espagne, aussi bien qu'en Russie chez qui la fascie transversale 
des élytres est plus développée que dans le type de l’espèce. 


B. 


HE EE 


sont 


fraxator Mén. Fald. — B. femoratum Sturm. 
— pictum Fald. 


. Gaucasicum Mots. (Peryphus) — B. bruxellense Wesm. 
. lucidum Fald. — B. festaceum Duft. (obsoletum Dej.) 


— fuscomaculatum Mots. 


. dimidiatum Mén. Fald. — B. fricolor F. 
. atrocæruleum Steph. 


— tibiale Duft. 
certainement, comme l’a dit J, Duval, et malgré l'opinion con- 


traire de Schaum.. de simples variétés du B. fasciolatum Duft. 


B. 


conforme Dej., que J. Duval conservait, doit également être réuni 


au B. fasciolatum Duft. 


B. 


cyaneum Chaud. 
— Gotschi Chaud. 
— planipenne J. Duv. 


sont aussi des variétés du B. fascialatum Duft., le premier se rappor- 


IV. RECTIFICATIONS SYNONYMIQUES. 


tant à la var. cæœruleum Dej., les deux derniers à la variété fibiale 
Duft. 


B. litigiosum Mots. — B. prasinum Duft. 
— cœlestinum Mots. 
B. æruginosum Gebler — B. Fellmanni Manb. 
B. cordicolle J. Duv. — B. brunnicorne Dej. 
— Milleri J. Duval. 
B. Lafertei J. Duval, réuni par Schaum au B. siculum Dej., est une 
espèce très-distincte et fort éloignée de ce dernier. 


PRISTONYCHUS. 


Les espèces françaises sont au nombre de neuf : Sphodrus leucoph- 
thalmus L., Prist. complanatus Dej., venustus Clairv., alpinus 
Dej., janthinus Duft. (cœruleus Dej.), algerinus Gory (barbarus Luc, 
australis Fairm.), enfin inœqualis Panz. (terricola Herbst.), oblongus 
Dej. et angustatus Dej., auxquelles se rapportent toutes les autres dé- 
crites jusqu’à ce jour. 

Au premier de ces trois se rapportent, comme variétés, le cyanescens 
Fairm. de la France méridionale et des Pyrénées, ensuite trois formes 
d’Espagne et de Portugal, décrites comme espèces distinctes : bæficus 
Ramb., Polyphemus Ramb. et Reichenbachi Schauf. 

Au deuxième (oblongus), des Pyrénées françaises et espagnoles, décrit 
sous trois noms différents : pyrenœus Dufour, hypogæus Fairm. et 
latus Schauf., il faut réunir comme variétés : Jacquelini Boield., des 
Pyrénées orientales ; latebricola Fairm., des Corbières et des Cévennes ; 
Balmæ, Delarouz., de Montpellier, et ellipticus Schauf., de Reinosa. 

Au troisième (angustatus), des Alpes du Dauphiné et de la Provence, 
doit être rattaché comme var. l’oblusus Chaud. des Alpes de Piémont. 

Eu outre, l’'acutangulus de Schauf., de Naples, est identique à l’elon- 
gatus Dej., et c’est à juste titre que M. de Chaudoir a réuni à son cari- 
natus de Corse et de Sardaigne, le parviceps de Fairmaire et le cari- 
nulatus de Schaufuss. Il diffère du pinicola Graëlls, de l'Espagne 
centrale. 


mn À D One 


AVANT - PROPOS 


La tribu des Ditomidæ n'a jamais été l’objet d’un tra- 
vail d'ensemble ; on peut dire que Dejean, dans le Speciés 
général des Coléoptères Carabiques, en a à peine ébauché l’é- 
tude. Quand il a publié le premier volume de cet impor- 
tant ouvrage, volume où il est traité des genres qui 
composent la tribu en question, sa collection était encore 
irès-pauvre en Ditomides et il en a décrit quelques es- 
pèces seulement d’après un nombre très-restreint d’exem- 
plaires. Depuis, il s’est enrichi peu à peu et a ajouté 
dans les suppléments adjoints à chacun des volumes sui- 
vants du Speciés, un certain nombre d’espèces de Ditomi- 
des décrites isolément, et sans qu’il ait repris, d’une 
façon générale, l’étude des genres où elles rentraient. De 
cette manière de travailler il est résulté un double incon- 
vénient : la même espèce a été décrite plusieurs fois sous 
des noms différents et, par compensation, plusieurs es- 
pèces distinctes ont été confondues ensemble. A la mort 
de Dejean, sa collection de Ditomides était dans le chaos 
le plus complet. Plus récemment, beaucoup d’espèces de 
ce groupe ont été décrites dans des faunes locales. Méné- 
triés, Faldermann et Brullé, les deux premiers dans leurs 
faunes de Transcaucasie, le troisième dans celle de la 
Morée publiée à la suite de l’exploration française dirigée 


par Bory de Saint-Vincent, ont donné quelques descrip- 


ARTE 


LA RARES au PR Pen pe ME, Mt nt Li E Fe ON Rp PE 4 La 2 a a Re 
Î EU 4 AE € LUE + SE A è Ke n CA D PRET 6 
Eee Fr 1 RAM RAT 6 
LT os : 


r 
ste (a 
: 


VI AVANT- PROPOS. 


— 


tions de Ditomides. Mais ces descriptions sont toutes 
faites de telle sorte qu'aucune des espèces qu’elles visent 
ne saurait être reconnue sans en voir le type, et elles 
prouvent d’une façon préremptoire que leurs auteurs 
n’avaient pas étudié sérieusement les insectes dont ils 
_s’occupaient. Pour comble de malheur, les types de 
plusieurs d’entr’elles ont été égarés; c’est ainsi que 
les entomologistes russes eux-mêmes n’ont jamais connu 
le Ditomus angustus de Ménétriés, et que les D. Lefeb- 
vrei et depressus de Brullé, dont les types faisaient partie 
. de la première collection Laporte de Castelnau, qui a 
été transportée aux Etats-Unis et, dit-on, détruite de- 
puis, ont toujours été des mythes, même pour les ento- 
mologistes français. Je propose donc de rayer définitive- 
ment des catalogues les trois espèces dont je viens de 
donner les noms, puisqu'elles ne peuvent être reconnues. 
Si, par impossible, leurs types venaient à être retrouvés, 
serait-il juste de reprendre ces noms qui reposent seule- 
ment sur une description faite pour la forme, et de les 
substituer aux noms postérieurement attribués aux mêmes 
espèces par des auteurs plus récents qui en ont donné une 
bonne description, et de bouleverser aïnsi la nomenclature 
admise universellement dans les livres et dans les collec- 
. tions? Je propose la même mesure contre le Ditomus me- 
gacephalus de Waltl, décrit par l’entomologiste de Passau 
dans ses Coléoptères de Turquie ; la description est insi- 
gnifiante et je ne crois pas que les Allemands eux-mêmes 
connaissent le type, 


c'e es pos s SRE 22 PE CON A 
TELE de REA 


AVANT > PROPOS. VII 


Rambur, dans sa faune d’Andalousie, est le premier 
qui ait décrit, de façon à les faire reconnaître, une série 
de petites espèces de Ditomides. M. Lucas, dans son grand 
ouvrage sur l’entomologie de l'Algérie, a donné aussi plu- 
sieurs descriptions de Ditomides; malheureusement, il ne 
connaissait pas les espèces de Rambur et il les a décrites 
une seconde fois sous des noms nouveaux. Enfin M. de 
Chaudoïr et M. Reiche, le premier, dans son Enumération 
des Carabiques du Caucase, le second, dans ses Coléoptéres 
de Syrie rapportés par M. F. de Saulcy, et tous deux dans 
divers Mémoires, ont ajouté un certain nombre d’espèces 
de Ditomides à celles qui étaient déjà connues. 


Tous ces travaux isolés avaient grand besoin d’être ré- 


visés, la synonymie des Ditomides était devenue assez 


embrouillée, et peu de groupes dans la famille des Cara- 
biques étaient généralement aussi mal nommés dans les 
collections que celui qui nous occupe. Dans mes voyages 
en Syrie et en Espagne, j'avais recueilli moi-même les 
deux tiers au moins des espèces connues et j’en avais dé- 
couvert quelques-unes nouvelles pour la science. Ayant 
vu sur le vif le plus grand nombre des espèces et en pos- 
sédant des séries nombreuses d'individus, j'étais dans de 
bonnes couditions pour entreprendre la monographie dont 
le besoin se faisait sentir. Je me suis donc décidé à faire 
ce travail, et j’offre aujourd’hui au public entomologique 
le résultat d’études auxquelles j’ai consacré toute mon 
attention. 

MM. de Chaudoir, de Mniszech, Reiche, de Vuillefroy, 


a 


* à 
Fi 
2] 


AT AT" 


ES": 


RE 


ont bien voulu me confier leurs précieuses collections où 
j'ai trouvé les types qui me manquaient, M. de Heyden, 
de Francfort-sur-Mein, m'a envoyé toutes les espèces qu’il 
possède, MM. Desbrochers des Loges et Raffray m'ont 
adressé de belles séries de Ditomides d'Algérie, M. E. 


_ Deyrolle m'a communiqué les espèces recueillies en Ar- 


ét. AM. di. 0. dite 


ménie par son frère, M. Th. Deyrolle. 

Je veux faire ici tcus mes remerciements à ces savants 
collègues pour le concours bienveillant qu’ils m'ont prêté, 
concours auquel je dois d’avoir pu mener mon travail à 


bonne fin. 


Paris, le 1°r février 1873. 


bill fr fé nd di bildéce dis. db is en bd au Di 4 à 


MONOGRAPHIE 
DES DITOMIDES 


PAR 


M. CH. PIOCHARD DE LA BRÜLERIE 


Membre de la Société entomologique 
de France. 


CARACTÈRES DE LA TRIBU. 


Mandibules fortes, épaisses, recourhées à l'extrémité, à 
pointe assez mousse, à bord interne peu tranchant, avec 
une molaire près de la base, fortement sillonnées à leur 


côté externe, à bord supérieur épaissi surtout près de la 


base. Languette épaisse, plus ou moins cornée, assez 
avancée, ses paraglosses libres dans une assez grande 
partie de leur longueur. Labre très-mobile, pubescent. 
Antennes couvertes d’une courte pubescence soyeuse à 
partir de la moitié antérieure de leur 3e article, héris- 
sées de poils roides assez longs et assez nombreux même 
sur le 4°: et sur le 2°. Tous les articles des palpes héris- 
sés de poils roides, le dernier plus ou moins ovoide, un 
peu tronqué à l'extrémité. Pattes robustes, trochanters 


_ très-développés, portant toujours plusieurs poils, cuisses 


comprimées, garnies de poils semblables à ceux des tro- 
chanters, plus ou moins nombreux à leur bord inférieur, 
tibias prismatiques, recouverts d’une courte pubescence 
roide, serrée, et armés de petites épines sur leurs arêtes, 
un peu élargis à leur extrémité antérieure, quelquefois dila- 
tés d’une façon plus ou moins sensible à leur angle apical 
externe en forme d’éperon plus ou moiïns avancé, portant 
à leur côté interne deux éperons articulés, l’un antéapi- 
cal et l’autre apical, toujours simples ; tarses le plus sou- 
vent simples dans les deux sexes, à articles assez épais, 


L’ABEILLE, XI. — 1813, Février. 1 


2 MONOGRAPHIE DES DITOMIDES. 


courts, triangulaires, armés de chaque côté, en dessous, 
d’une rangée de petites épines, un peu pubescents en 
dessus, les quatre premiers dilatés quelquefois chez les 
mâles, plus ou moins fortement; dans ce cas ils devien- 
nent un peu carrés avec leurs angles arrondis et sont 
garnis en dessous de brosses de poils. Repli de la base 
des élytres formant le plus souvent le contour même de 
la partie de cette base visible en dessus, ne constituant 
pas sur l’épaule un angle distinct, visible en dessus, 
excepté dans le genre Penthus où ce rebord est entier et 
tout-à-fait semblable à celui des Harpalides. Tégument 
le plus souvent ponctué, ponctuation presque toujours 
pilifère, points ayant une tendance à s’ombiliquer ; pores 
sétigères frontaux ne manquant jamais (un seul de chaque 
côté, près des yeux, comme chez les Harpalides et Chlæ- 
nides), non plus que ceux (un seul de chaque côté égale- 
ment) du milieu des côtés du prothorax, mais souvent 
peu distincts et confondus au milieu de la ponctuation 
générale qui, elle aussi, est plus ou moins ombiliquée et 
sétigère, surtout sur la tête et les côtés du prothorax. 
Insectes ordinairement robustes, à tête grosse, à corps 
épais, à prothorax souvent rétréci brusquement vers la 
base, ce qui le rend pédonculé. 


Les deux traits principaux de l’organisation des Dito- 
mides sont la conformation de leurs mandibules et de 
leurs pattes. Les mandibules, épaisses à leur côté ex- 
terne, sont fortes, arquées, mais peu aiguës à leur extré- 
mité, peu tranchantes et pourvues d’une grosse molaire 
à leur bord interne. Ce sont des instruments parfaite- 
ment conformés pour l’usage auquel la nature les a des- 
tinés, qui est de broyer des graines. Les Ditomides sont 
en effet essentiellement granivores. Une observation su- 
perficielle pourrait faire croire que leurs mandibules si 
développées sont de terribles instruments de guerre et 
servent à la satisfaction d’appétits carnassiers ; il n’en 
est rien; d’ailleurs, si l’on examine attentivement leur 
conformation, on reconnaîtra bien vite qu’elles sont aux 
mandibules d’un Carabus, insecte de proie, ce que le bec 
du perroquet est à celui de l'aigle, 


CARACTÈRES DE LA TRIBU. 3 


Quant aux pattes, leur grosseur, leur force, les épines 
dont elles sont revêtues sur les arêtes des tibias et de cha- 
que côté des articles des tarses, l’expansion en forme d’é- 
peron qui termine quelquefois les tibias à leur angle apical 
externe, les rendent peu propres à une locomotion ra- 
pide, mais, en revanche, elles sont parfaitement organi- 
sées pour creuser la terre. Tous les Ditomides sont en 
effet touisseurs et habitent des terriers profonds qu’ils se 
creusent dans les terrains résistants, argileux ou cal- 
caires, et non pas dans le sable, comme on l’a imprimé 
en plus d’un endroit. 

Si maintenant nous revenons aux caractères exposés ci- 
dessus pour mettre en relief ceux qui sont exclusivement 
propres aux Ditomides et séparent nettement cette tribu 
de toutes les autres, nous sommes obligés de convenir 
qu'aucun d’eux ne saurait établir une ligne de démarca- 
tion précise entre elle et celle des Harpalides qui, comme 
M. de Chaudoir l’a dit le premier, doit venir immédiate- 
ment après dans la série natureile. Il est étonnant que 


cette vérité, pourtant si frappante, n’ait pas été jusqu’à 


présent admise sans conteste, et que plusieurs auteurs, 
même des plus compétents, comme Lacordaire, dans son 
Genera des Coléoptéres, la révoquent en doute et prétendent 
que les ressemblances entre les Ditomides et les Harpali- 
des ne vont pas au delà d’une certaine analogie de forme. 
Latreille, puis Dejean, avaient rapproché les Ditomides 
des Scaritides ; ils les avaient même réunis dans une seule 
et même division, celle des Bipartis ; faisant ainsi une confu- 
sion dont on pourrait dire, à bon droit, cette fois, qu’elle ne 
repose que sur une analogie de formes extérieures n’im- 
pliquant pas de rapports d'organisation bien intimes. La 
seule particularité qui permette de rapprocherles Ditomides 
des Scaritides, consiste dans l’étranglement de leur corps 
entre le prothorax et le mésothorax ; maïs, chez les Dito- 
mides cet étranglement, qui d’ ailleurs n est pas constant, 
est dû à la forme du prothorax qui est rétréci en arrière 
assez brusquement et pour ainsi dire pédonculé, tandis 
que chez les Scaritides, il est tout-à-fait indépendant de 
la forme de cette partie du corps et résulte de la prolon- 
gation en avant de la partie articulaire du mésothorax, 


4 MONOGRAPHIE DES DITOMIDES. 


sur lequel le prothorax s’emboîte lâchement, de façon à 
laisser à découvert, lorsqu'il est dans sa position normale, 
une portion notable de la surface articulaire, entre son bord 
postérieur et ia base des élytres. Cette disposition de l’ar- 
ticulation permet au prothorax d'exécuter des mouvements 
en haut et en bas, à droite et à gauche, beaucoup plus 
étendus que cela n’est ordinaire chez les Carabiques. Chez 
les Ditomides, il n’y a rien de semblable, d’ailleurs leurs 
épimères métathoraciques visibles, les caractères de leur 
bouche, la structure si différente de leurs pattes, le nom- 
bre de leurs pores sétigères frontaux, leur système de 
ponctuation et de pubescence, tant sur les téguments du 
corps que sur les antennes, les palpes et les pattes, les 
éloignent extrêmement des Scaritides. Il faut donc renon- 
cer absolument à les en rapprocher, et oublier tout-à-fait, 
en ce qui les concerne, la classification de Latreille et de 
Dejean dont les systèmes proposés depuis la publication 
du Spéciés des Carabiques, ont presque tous beaucoup trop 
gardé le souvenir. 

Si les Ditomides sont fort loin des Scaritides, ils se joi- 
gnent aux Harpalides de la manière la plus intime. Dans 
les deux tribus, en effet, nous trouvons le même nombre 
d'articles pubescents aux antennes, les palpes à peu près 
de même forme et garnis de poils chez les uns et les 
autres, toutes les parties de la bouche construites sur le 
même plan, les mêmes pores sétigères placés de la même 
façon sur le front et sur le prothorax, les pattes construites 
de même et revêtues de poils et d’épines, qui se ressem- 
blent exactement dans l’une et dans l’autre tribu, les 
téguments enfin sont ponctués et pubescents chez les Di- 
tomides d’une façon qui rappelle tout-à-fait ce qu’on voit 
chez les Ophonus, genre de la tribu des Harpalides qui se 
lie très-étroitement au genre Harpalus lui-même. Seule- 
ment, chez les Ditomides, tous ces caractères sont portés, si 
on peut s'exprimer ainsi, à une puissance plus haute que 
chez les Harpalides, la forme générale est plus robuste, 
les mandibules sont plus puissantes, les pattes plus 
épaisses et les épines qu’elles portent plus fortes et 
plus serrées. Le genre de vie des deux tribus est en 
effet le même, Ditomes et Harpales sont granivores et 


CARACTÈRES DE LA TRIBU. 5 


fouisseurs, mais les premiers disposent d’instruments 
plus puissants, aussi peuvent-ils se creuser pour habita- 
tion des puits perpendiculaires de plusieurs pouces de 
profondeur, tandis que les Harpales se contentent de gale- 
ries qui ne pénétrent pas profondément dans le sol, et 
rampent le plus souvent sous les pierres, excepté quand 
le terrain est très-meuble, sablonneux, et leur permet 
d'exécuter sans grands efforts leurs travaux de fouis- 
seurs. Encore les petits Difomus en sont-ils réduits à 
faire à peu près comme les Harpales, tandis que les Aci- 
nopus, appartenant à la tribu des Harpalides, sont aussi 
capables que les grands Ditomus de se creuser des trous 
profonds. 

J'avais cru trouver un caractère constant pour séparer 
les Ditomides des Harpalides, dans la position et la forme 
du repli de la base de leurs élytres; mais sous ce rap- 
port les Penthus, si intimement liés aux Pachycarus et par 
suite aux Ditomus, affectent justement la disposition qu’on 
remarque chez les Harpalides. Restent les différences dans 


_ la dilatation des tarses des mâles qui, lorsqu'elle existe, 


n’affecte que les tarses antérieurs chez les Ditomides, 
tandis que les tarses intermédiaires y participent le plus 
souvent chez les Harpalides. La vestiture de ces tarses 
en dessous consiste toujours en brosses de poils chez les 
Ditomides tandis qu’elle est formée le plus souvent, chez 
les Ditomides, d’une double rangée de plaques écailleuses ; 
mais on sait que dans cette tribu même les exceptions à 
ce caractère sont nombreuses (Anisodactylus, Diachromus, 
Scybalicus, Dichirotrichus, etc.) Les Harpalides, eux aussi, 
ont des espèces chez qui les tarses sont simples dans les 
deux sexes, les Ophonus ditomoides Dej., femoralis Coq., 
dermatodes Fairm., par exemple, et par leur intermédiaire, 
un lien de plus s'établit entre cette tribu et celle des 
Ditomides. Je n’attache pas une grande importance pour 
séparer ceux-ci des Harpalides, à la forme particulière 
que le prothorax affecte chez le plus grand nombre des 
Ditomides, par suite du rétrécissement en forme de pé- 
doncule de sa partie postérieure; en effet, ce caractère 
bien visible chez les Aristus et les Difomus disparaît dans 
les genres Eriotomus, Pachycarus et Penthus. 


6 MONOGRAPHIE DES DITOMIDBES. 


Faut-il donc prendre un parti radical et réunir en une 
seule tribu les Ditomides et les Harpalides ? Cette manière 
de voir pourrait être défendue par les raisons les plus 
sérieuses ; on regarderait les premiers, dont les formes 
sont plus développées et plus robustes, comme les patri- 
ciens d’une même race dont les seconds, relativement 
plus petits et plus faibles, seraient les plébéiens. D'un 
antre côté, on peut faire la remarque qu’autour du grand 
genre Ditomus viennent se grouper d’une manière très- 
naturelle d’autres formes voisines, atteignant des degrés 
de développement plus ou moins accentués, mais toutes 
évidemment coulées à peu près dans le même moule et 
formant ensemble un tout bien naturel, de même qu’au- 
tour des Harpalus et Acinopus se groupent des formes 
plus humbles (Stenolophus, Bradycellus, ete.) qui n’en sont 
pas moins inséparables; les deux groupes, quoiqu’ayant 
un point de contact où ils se confondent, semblent pour- 
tant conserver chacun son unité propre. Reste à décider 
si on doit leur donner à l’un et à l’autre l'importance 
d'une tribu et les mettre sur le même rang que les Cara- 
bides, Scaritides, Féronides, etc., ou leur attribuer seule- 
ment une valeur secondaire en les réunissant tous deux 
en une seule tribu sous le nom d’Harpalides. Je laisse 
cette question à trancher à qui s’occupera d’une classifi- 
cation générale des Carabiques; pourtant j’inclinerais, 
pour ma part, à prendre le dernier parti. 

Dans son Genera des Coleoptéres, Lacordaire a introduit 
dans la tribu des Ditomides quelques éléments hétéro- 
gènes. C’est ainsi qu’il y comprend les genres Melænus et 
Coscinia d’une part, d’autre part le genre Aypotomus. Jac- 
quelin Duval, dans le Genera des Coléoptères d'Europe, a 
déjà séparé ce dernier genre de la tribu des Ditomides 
pour en former un groupe à part, celui des Apotomides. Je 
crois que cette division mérite d’être acceptée. Le prothorax 
des Apotomus, sans suture distincte entre l’arceau dorsal et 
l’arceau ventral, les parties de la bouche autrement confor- 
mées, et quelques autres particularités, telles que les tibias, 
même les intermédiaires et postérieurs, échancrés à leur 
bord apical, me semblent des caractères très-suffisants 
pour valider la création d’une tribu dont il faudra, je 


CARACTÈRES DE LA TRIBU. 7 


crois, chercher la place dans le voisinage des Scaritides. 
Les Coscinia rentrent évidemment dans la tribu des Sia- 
sonides et ont même les traits de ressemblance les plus in- 
times avec le genre Siagona où Dejean les avait placées. Je 
suis plus embarassé pour assigner une place aux Melænus, 
qui, quoi qu’en dise Lacordaire, ne me paraissent pas plus 
voisins du Coscinia qu’ils ne le sont des Difomus. Pour 
émettre une opinion autorisée sur la place que les Melæ- 
nus doivent occuper dans la série naturelle, il faudrait 
bien connaître les Carabiques exotiques; je me récuse 
donc comme incompétent; qu’il me suffise de dire que 
leurs pattes grêles, leurs tibias peu ou point épineux, in- 
diquent des insectes coureurs et non fouisseurs et ne 
sauraient permettre de les classer parmi les Ditomides. 
Débarrassés des Apotomus, Coscinia et Melænus, qui leur 
donneraient une extension géographique bien plus consi- 
dérable en faisant entrer la zône intertropicale de l’ancien 
monde dans leur cercle d'habitat, les Ditomides forment 
un groupe naturel habitant seulement la zône tempérée 


de l’ancien monde, et spécialement la partie méditerra- 


néenne de cette zône. On n’en a pas signalé en Améri- 
que, pas même dans la partie orientale du continent 
asiatique. Les insectes de la Sibérie orientale, de la 
Daourie et de la Mandchourie sont assez connus pour 
qu’il soit peu probable que les Ditomides, s’ils habitaient, 
ces régions, y eussent échappé aux investigations des 
naturalistes. Leurs limites vers l'Orient paraissent être les 
monts Bolor et Himalaya. Au sud, ils atteignent les îles 
Canaries, maïs ne vont pas jusqu’au Sénégal. Au nord, 
les environs de Paris sont à peu près leur extrême 
limite, encore n’en signale-t-on dans le bassin de la 
Seine que deux espèces qui, très-communes au midi de 
la France, sont assez rares sous la latitude parisienne. 
Le plus grand nombre des espèces de Ditomides habite 
les parties méridionales de la zône méditerranéenne ; 
très-nombreux en individus en Andalousie et sur la côte 
de Barbarie, ils le sont encore davantage en Syrie. Cette 
contrée paraît être leur terre de prédilection; ils y pré- 
dominent, quant au nombre des individus, sur tous 
les autres groupes des Carabiques. Leur époque d’appa- 


8 MONOGRAPHIE DES DITOMIDES. 


rition, surtout dans les pays méridionaux, est la fin de 
l'hiver et le printemps; les fortes chaleurs de l’été les 
font disparaitre ; à Paris, ils se rencontrent aussi bien en 
été et en automne, en hiver même on les prend dans les 
détritus des inondations. En Syrie, aux mois de mars et 
d'avril je les trouvais par légions innombrables sous les 
pierres, dès le mois de mai, leur nombre m'avait paru com- 
mencer à diminuer. Au mois d'octobre je n’en trouvais 
pas du tout, en décembre ils étaient certainement éclos, 
mais encore rares à la surface du sol, ils attendaient au 
fond du trou où s’était opérée leur dernière métamor- 
phose que les grandes pluies d'automne, exceptionnelle- 
ment tardives, il est vrai, l’année où je chassais en Syrie, 
eussent détrempé le sol pour leur permettre de se frayer 
un chemin facile vers sa superticie. 

Les Ditomides sont, comme je l’ai dit, granivores; on les 
voit souvent, surtout pendant les journées chaudes, grim- 
per sur les plantes, surtout les graminées et les ombelli- 
fères, dont ils arrachent, soit les graines, soit les an- 
thères, Ils emportent les graines dans leurs terriers et 
les accumulent quelquefois en quantités considérables. 
Ces provisions sont-elles -destinées à la nourriture de ce- 
lui qui les a recueillies, ou doivent-elles servir à l’ali- 
mentation de sa progéniture? C’est là une question à 
laquelle je ne saurais donner une réponse péremptoire ; 
les larves des Ditomides, en effet, sont encore inconnues. 
Tatreille a signalé celle de l’Aristus clypeatus, maïs il la 
donne comme tout-à-fait semblable à celles des Cicin- 
dèles ; il est plus que probable qu’ii a fait quelque confu- 
sion. Dans tous les cas, que les larves des Ditomides soient 
granivores ou qu’elles soient carnassières, comme celles 
des Hydrophilides, malgré le régime herbivore de ces 
insectes à l’état parfait, les Ditomides doivent exercer une 
influence très-notable sur la végétation dans les pays où 
ils sont nombreux ; la quantité de graines que les insectes 
parfaits emportent dans leurs trous est considérable. 

J’ai vu en Syrie certains Carterus rassemblés en grand 
nombre, en plein jour, sur des fleurs d’ombellifères, j’en 
prenais jusqu’à une douzaine à la fois sur une seule om- 
belle, J’ai remarqué que c'était seulement par les jour- 


CARACTÈRES DE LA TRIBU. 9 


nées orageuses que ce fait avait lieu, les autres jours les 
fleurs d’ombellifères, aux mêmes endroits, n'étaient visi- 
tées par aucun de ces insectes. En effet, c'est exception- 
nellement, et seulement sous certaines influences ath- 
mosphériques qu’ils sortent de jour, ordinairement ils 
passent la journée dans leurs terriers, assez profondé- 
ment enfoncés souvent, les grosses espèces surtout, pour 
échapper facilement aux recherches du chasseur qui doit 
creuser la terre, quand il a vu l'ouverture de leur retraite, 
pour pouvoir les eu retirer. Ils sont nocturnes, et c’est au 
coucher du soleil qu'ils entrent habituellement en acti- 
vité; les espèces aptères courent sur le sol et grimpent 
sur les plantes, les espèces ailées (Carterus, Eriotomus) 
prennent leur vol, et alors vont souvent se jeter sur les 
lumières qui se trouvent à leur portée. Les poils dont le 
corps des Ditomides est ordinairement revêtu, devaient 
faire soupçonner ces habitudes nocturnes ; ces poils sont, 
en effet, des organes d’une sensibilité tactile spéciale sup- 
_pléant en partie aux fonctions de l’appareil de la vision. 
Les inondations sont ainsi une occasion favorable pour 
trouver les Ditomides en grand nombre; l’eau les force à 
sortir de leur retraite et le courant les dépose au milieu 
des détritus. Quand ils ont été entraînés à la mer, le flot 
les rejette sur la plage où on peut les prendre en quantité 
sous les algues et débris divers qu’on y trouve souvent 
accumulés. C’est cette circonstance qui en a imposé à 
quelques observateurs et leur a fait dire que les Ditomi- 
des étaient des habitants ordinaires des sables du littoral. 

La détermination des espèces n’est pas difficile pour les 
représentants les plus développés de la tribu ; les grands 
Ditomus, les Pachycarus, ont tous des particularités de 
forme nombreuses qui permettent de les distinguer faci- 
lement les uns des autres. Les Ditomides de taille petite 
ou moyenne sont, au contraire, d’un faciès assez homo- 
gène et il faut les regarder de très-près pour bien recon- 
naître chaque espèce. Chez les Carterus, la longueur re- 
lative du premier article des antennes est le meilleur ca- 
ractère dont on puisse se servir. La ponctuation est de 
force très-variable suivant les individus, ainsi que la 
profondeur des stries et le degré de convexité de leurs 


41. 


10 MONOGRAPHIE DES DITOMIDES. 


intervalles ; en ce qui concerne la ponctuation, il faut 
plus tenir compte du nombre et de la position des points 
qui peuvent être, sur les élytres, épars sur les intervalles 
des stries ou disposés en série, unique ou double, que de 
leur grosseur qui est très-variable dans une même es- 
pèce. Quand les mâles ont des cornes sur l’epistome ou 
les mandibules, il ne faut"pas oublier que le développe- 
ment de ces cornes varie beaucoup, et qu’elles peuvent 
même manquer tout-à-fait, comme c’est du reste la règle 
générale pour les caractères sexuels accessoires dans tout 
l’ordre des Coléoptères. Certains Aristus sont, de tous les 
Ditomides, les espèces dont la détermination donne lieu 
aux plus grandes difficultés. En effet dans ce genre, chez 
plusieurs espèces voisines et parfaitement réelles cepen- 
dant, il n’y a pas de caractères facilement mesurables. 
Toutes les différences résident dans des particularités 
légères de la forme de la tête, du prothorax, des élytres, 
ou dans la ponotuation. Comme ces caractères subissent 
dans la même espèce des modifications étendues en plus 
ou en moins, il en peut résulter de grands embarras 
pour l’observateur, Ce n’est qu’avec une attention soute- 
nue et par des études réitérées sur de nombreux exem- 
plaires de chaque espèce qu’on arrivera à des résultats 
certains. J’ai eu pour étudier ces espèces difficiles des 
séries considérables d'individus, et j'espère que, grâce à 
cela, j'ai pu éviter de tomber dans l’erreur à leur sujet. 


TABLEAU SYNOPTIQUE DES GENRES. 


A Repli de la base des élytres ne formant pas d’angle 
distinct sur l’épaule, peu ou point visible en des- 
sus ; pores sétigères frontaux éloignés des yeux 
d’une distance qui n’atteint pas la longueur du 
diamètre de ces organes. 

a Tête très-grosse, arrondie, pas plus longue que large, 
à peine rétrécie en arrière ; menton profondément 
échancré, à dent médiaire aussi longue que ses 
lobes latéraux ; prothorax pédonculé, plus ou moins 
en croissant, embrassant la tête avec ses angles an- 


TABLEAU SYNOPTIQUE DES GENRES. 11 


térieurs qui sont aigus ; forme courte ; couleur 
noire. I. Gre ArisTus. 
b Tête moins arrondie, ordinairement plus longue que 
large, sensiblement rétrécie en arrière; menton à 
dent médiaire moins longue que ses lobes latéraux ; 
prothorax pédonculé, fortement arrondi sur les cô- 
tés avec ses angles antérieurs obtus, arrondis, n’em- 
brassant pas la tête; forme plus allongée ; couleur 

le plus souvent brune, rarement noire. 
IT. Gre Diromus. 
c Tête petite, rétrécie en arrière; menton peu profon- 
dément échancré, à dent médiaire courte; prothorax 
cordiforme, non pédonculé; élytres densément ponc- 
tuées et râpeuses dans les intervalles des points; 
Corps couvert en dessus d’une pubescence hérissée 

plus dense que dans les autres genres. 
IIT. Gre ErroToMus. 
d Tête grosse, plus longue que large, à peine rétrécie 
en arrière ; dent médiaire du menton très-courte ou 
ou nulle ; prothorax de forme variable ; pattes très- 
robustes, cuisses fortement pubescentes en dessous, 
les antérieures couvertes à leur bord postérieur de 
tubercules râpeux subspiniformes, trochanters très- 
développés, parfois acuminés à l’extrémité ; couleur 

toujours bleue ou noir-bleuâtre. 

IV. G'e PAcHYCARUS. 
A’ Repli de la base des élytres formant un angle distinct 
| sur l’épaule, bien visible en dessus, entier, non ra- 
| mené en avant à la hauteur des angles postérieurs 
du prothorax ; pores sétigères frontaux éloignés des 
yeux d’une distance au moins égale au diamètre 
| de ces organes. V. Gre PENTHUS. 


12 MONOGRAPHIE DES DITOMIDES. 


IL. — GENRE ARISTUS (Ziegler) Latr. Regn. anim. éd. 2 p. 381. 


Tête grosse, large, arrondie, très-peu rétrécie en arrière 
avant son insertion dans le prothorax. Menton peu pro- 
fondément échancré, muni en son milieu d’une dent légè- 
rement obtuse à son extrémité, égalant presque en lon- 
gueur celle de ses lobes latéraux; ceux-ci larges, forte- 
ment arrondis en dehors, pas très-pointus au sommet. 
Languette épaisse, cornée, les dépassant en avant, large à 
son extrémité, tronquée, presque échancrée en arc de cer- 
cle, ses paragloses libres, un peu plus longues qu’elle. 
Dernier article de tous les palpes en ovale allongé. Man- 
dibules courtes plus ou moins arrondies extérieurement, 
munies d’une molaire à leur base, jamais dilatées en des- 
sus en un appendice en forme de ramure. Labre peu sail- 
lant, à peine échancré en avant, arrondi à ses angles an- 
térieurs. Antennes assez robustes, filiformes, à 1°" article 
un peu plus gros que les autres, subégal en longueur au 
3°, Prothorax rétréci en arrière en forme de pédoncule 
court, large, avec ses angles antérieurs avancés, aigus, 
peu émoussés à l'extrémité, embrassant la tête, atteignant 
sa plus grande largeur aux angles antérieurs mêmes ou 
un peu au-dessous, ce qui donne à sa partie dilatée une 
forme approchant plus ou moins de celle d’un croissant. 

Elytres courtes, ordinairement non soudées. Aïles mem- 
_braneuses le plus souvent nulles ou atrophiées. Pattes 
assez courtes, modérément épaisses ; tarses simples dans 
les deux sexes. Forme générale ordinairement plus rac- 
courcie que dans les autres genres de la tribu; convexité 
assez faible, couleur toujours noire. 

La tête grosse, arrondie, aussi large que le prothorax, 
à peine rétrécie en arrière; le prothorax en forme de 
croissant avec ses angles antérieurs aigus, peu émoussés, 
emboîtant la tête; la dent du menton plus longue, la lan- 
guette plus large en avant, tronquée, sont les caractères 
qui permettent de séparer le genre Aristus du genre Dito- 
mus. LA. opacus Er. d’une part, les D. modestus Schaum. 
et Samson Reiche de l’autre, sont les espèces qui établis- 
sent la transition entre ces deux genres. 


I. ARISTUS. 15 


Les Aristus habitent tout le bassin de la Méditerranée, 
l'Asie occidentale au moins jusqu'aux monts Bolor et 
Himalaya. Une espèce remonte au nord jusqu’à Paris, 
une autre à été trouvée dans les îles Canaries. 


| TABLEAU SYNOPTIQUE DES ESPÈCES. 


À Prothorax pubescent avec une bordure latérale de pores 
sétigères plus ou moins distincts, au milieu desquels 
le pore normal se trouve confondu. 

B Elytres entièrement couvertes d’une courte pubescence 
soyeuse, assez serrée, bien visible sur le disque, 
chez les individus frais, ponctuation relativement 
serrée, couleur noir mat. 

C Tête très-grosse, front visiblement biimpressionné, 
mandibules peu renflées à leur bord supérieur 
près de la base, prothorax court, commençant à 
se rétrécir sensiblement presque dès les angles 
antérieurs, avec ses angles postérieurs droits ou 
légèrement aigus. 1. capito. 

C’ Tête un peu moins grosse, front peu ou point biim- 
pressionné, mandibules plus renflées à leur bord 
supérieur près de la base, prothorax ordinairement 
un peu moins court, à côtés d’abord presque pa- 
rallèles depuis les angles antérieurs; ne commen- 
çant à se rétrécir sensiblement qu’en approchant 
du milieu, avec les angles postérieurs ordinaire- 
ment plus aigus. 2. obscurus. 

B’ Elytres plus ou moins pubescentes maïs toujours 
assez peu densément, pubescence visible vers l’ex- 
trémité et le long des côtés, obsolète ou nulle sur 
le disque. 

C Impressions frontales bien visibles. 

D Impressions frontales plus profondes, plus allon- 
gées, angles antérieurs du prothorax plus aigus, 
plus avancés, élytres plus longues avec les in- 
intervalles des stries plus convexes, et leur ponc- 
tuation réduite le plus souvent à quelques points 
épars. 3. clypeatus. 

D’ Impressions frontales moins marquées, plus cour- 


MONOGRAPHIE DES DITOMIDES. 


tes, angles antérieurs du prothorax un peu moins 
avancés, élytres un peu plus courtes avec les in- 
tervalles des stries moins convexes, couverts 
d’une ponctuation d'intensité variable ; souvent 
subbisérialement disposée. 4, eremita. 
C’ Impressions frontales obsolètes ou nulles. 
D Antennes relativement minces. 

E Forme plus large et plus courte, front plus con=. 
vexe, impressions frontales tout-à-fait nulles, 
mandibules moins épaissies à leur bord supé- 
rieur près de la base, antennes plus grêles, ré- 
trécissement postérieur de la tête un peu plus 
sensible, prothorax plus court avec ses angles 
antérieurs plus divergents, ponctuation de tout 
le corps toujours plus dense et ordinairement 
plus forte. _ 5. punctulatus. 

E’ Forme plus étroite et plus allongée, front moins 
convexe, parfois obsolètement biimpressionné, 
mandibules plus épaissies à leur bord supérieur 
près de la base, antennes moins grêles, rétré- 
cisssement postérieur de la tête moins sensible, 
prothorax moins court avec ses angles antérieurs 
moins divergents, ponctuation de tout le corps 
moins serrée, ordinairement plus fine. 

6. sphærocephalus. 
D’ Antennes relativement épaisses. 

E Epistome relativement plus court et plus rectangu- 
laire, tête moins gibbeuse derrière les yeux, 
mandibules moins épaissies à leur bord supé- 
rieur près de la base, antennes sensiblement 
moins grosses et plus courtes, leur 1° article 
surtout visiblement plus court, élytres à peu 
près parallèles, ponctuation de tout le corps 
plus faible, souvent même obsolète. 

| 7. semicylindricus. 

E’ Epistome relativement plus long et plus trapé- 
zoïde, tête plus gibbeuse derrière les yeux, 
mandibules plus épaissies à leur bord supérieur 
près de la base, antennes sensiblement plus 
grosses et plus longues, leur 1° article surtout 


I. ARISTUS. 15 


visiblement plus long, élytres un peu élargies 

en arrière, ponctuation de tout le corps plus 

forte. 8. Moloch. 

À’ Prothorax glabre, n’ayant que le pore sétigère normal 
situé vers le milieu de son bord externe, très-obso- 

lète, difficile à voir quand il a perdu sa soie, man- 
dibules fortement renflées et subanguleuses à leur 
bord supérieur près de la base. 9. opacus. 


OBsErvATION. Je n’ai pas pu faire entrer dans ce tableau 
l’A. subopacus Woll, que je n’ai pas vu en nature. C’est 
une espèce glabre qui prenärait place dans la division A’ 
à côté de l'A. opacus. (Voir plus loin sa description.) 


. 4. — À. CAPITO Dej. Spec. 1 p. 444. — Haagi Heyd. Ent. Reise. 


Südl. Span. p. 59. 
Long. 11-15 mill. 


Epais, convexe, court, noir mat, accidentellement bru- 
nâtre, fortement ponctué et assez pubescent. Tête très- 
grosse, épaisse, convexe dans son ensemble maïs un peu 
aplatie sur le front, avec une impression vague, ar- 
rondie, de chaque côté de la ligne médiane, couverte 
tout entière d’une ponctuation forte et assez serrée, 
épistome coupé droit, labre point du tout ou presque 
pas échancré, mandibules fortes, assez aiguës et recour- 
bées, à leur extrémité, ordinairement plus droites à leur 
côté externe et proportionnellement plus longues que 
chez l’A, clypeatus ; antennes environ de la longueur de 
la moitié du corps, de couleur foncée ; yeux un peu plus 
saillants en avant que chez l’espèce précitée, enchâssés en 
arrière de la même manière ; tête un peu plus gibbeuse 
sur les joues, très-peu rétrécie en arrière, mais toutefois 
d’une manière un peu plus sensible que chez l'A. clypea- 
tus. Prothorax large, court, en forme de croissant, légè- 
rement échancré en avant en arc de cercle très-peu pro- 
noncé, milieu de l’échancrure souvent à peu près droit, 
angles antérieurs aigus, avancés, un peu dirigés en de- 
hors, un peu distants de la tête, prolongement idéal des 
côtés divergent en avant et non tangent aux yeux dont il 


16 MONOGRAPHIE DES DITOMIDES. 


s’éloignerait même assez sensiblement, côtés presque tou- 
jours visiblement sinués un peu au-dessous des angles 
antérieurs, fortement arrondis, brusquement redressés 
près de la base et devenant alors le plus souvent un peu 
divergents en arrière pour former des angles postérieurs 
un peu aigus et saillants en dehors, base droite ou subé- 
chancrée, surface assez convexe, entièrement couverte 
d’une ponctuation assez forte, à peine moins serrée au 
milieu que près des bords, plus ou moins confluente à la 
base, avec une pubescence d’un roux doré, bien visible, 
et assez serrée surtout près des côtés. Elytres dépassant 
la longueur de la tête et du prothorax réunis, toutefois 
visiblement plus courtes que chez l’A. clypeatus, fortement 
convexes, arrondies et un peu atténuées aux épaules, à 
peu près parallèles ou très-légèrement rétrécies d’avant 
en arrière, striées-ponciuèes, points des stries un peu 
moins gros ordinairement et crénelant moins les inter- 
valles que chez l’A. clypeatus ; ceux-ci à peine convexes, 
entièrement couverts d’une ponctuation assez grosse et 
assez serrée et d’une pubescence semblable à celle du 
prothorax. Pattes assez fortes, d’un brun foncé et pubes- 
centes. 

Cette espèce est très-facile à distinguer de l'A, clypeatus 
par sa tête à peine impressionnée, par les angles anté- 
rieurs de son prothorax dirigés plus en dehors, les posté- 
rieurs presque toujours aigus, par ses élytres plus courtes, 
tout son corps plus convexe, plus densément ponctué et 
beaucoup plus pubescent. 

Mon ami M. de Héyden a décrit sous le nom d’A. Haagi, 
de grands exemplaires de cette espèce provenant du midi 
de l'Espagne, qui se font remarquer surtout par les an- 
gles antérieurs de leur prothorax plus distants de la tête 
et les côtés plus sinués au-dessous de ces angles que cela 
n'avait lieu chez les autres exemplaires de sa collection, 
mais, moi qui ai pris en compagnie du descripteur les 
exemplaires qui ont servi de types à la description, j'ai 
dû constater, après les avoir comparés à un grand nom- 
bre d’A. capito de toutes provenances, que les caractères 
indiqués variaient dans des limites assez étendues aussi 
bien chez les individus espagnols que chez les individus 


I. ARISTUS. 17 


français ou siciliens de l'A. capilo, et qu’il n’est pas pos- 
sible de considérer l’A. Haagi comme une espèce distincte. 

Patrie : La partie occidentale du bassin de la Méditerranée ; commun 
en Espagne, sur la côte de Barbarie, en Sicile, en Italie et dans la 
France méridionale. M. Baudi de Selve (Coleopter. messis in ins. 
Cypro, etc.\, cite au nombre des espèces cypriotes l'A. capilo, mais je 
ne puis croire que cette espèce ait jamais été rencontrée dans ces para- 
ges; on ne la trouve pas en Orient, et M. Baudi a dû faire quelque con- 
fusion. 


2. — À. OBSCURUS Dek Spec. 1 p. 445. 
Long. 9-13 mill. 


Epais, convexe, peu allongé, noir mat, parfois un peu 
bleuâtre, densément ponctué et légèrement pubescent. 
Tête grosse, convexe, non déprimée sur le front, sans im- 
pressions, entièrement couverte d’une ponctuation forte 
et encore plus serrée que chez l’A. capito ; épistome un 
peu plus long et un peu moins large que chez cette es- 


. pèce, coupé droit et couvert de rugosités longitudinales 


plus ou moins visibles ; labre à peine échancré, mandi- 
bules recourbées à l’extrémité, presque droites sur leur 
côté externe, à bord supérieur assez saïllant en dessus, un 
peu anguleux près de leur base, antennes assez grosses 
n’atteignant pas la longueur de la moitié du corps, yeux 
un peu saillants, joues assez gibbeuses, rétrécissement 
postérieur assez léger mais visible. Prothorax moins 
court que chez l’A. capito, moins en forme de croissant, 
moins rétréci à la base, un peu échancré en avant, angles 
antérieurs aigus, un peu avancés, peu ou point dirigés en 
dehors, presque parallèles, prolongement idéal des côtés 
parallèle à son similaire mais point tangent aux yeux 
parce que la tête mesurée à leur hauteur est un peu plus 
étroite que le prothorax mesuré entre ses angles anté- 
rieurs, côtés point ou presque point sinués au-dessous 
des angles antérieurs, restant à peu près parallèles jus- 
qu'un peu avant le milieu de la longueur du prothorax, 
fortement arrondis ensuite, brusquement redressés près 
de la base et devenant alors divergents en arrière pour 
former des angles postérieurs aigus et saillants, se rap- 
prochant parfois de l’angle droit, maïs ordinairement 


18 MONOGRAPHIE DES DITOMIDES. 


beaucoup plus fermés et atteignant environ 45°; base 
droite, notablement plus large que chez les autres Aristus, 
Sur ace convexe, assez fortement déclive sur les côtés, 
ponctuée un peu plus finement mais plus densément que 
chez l'A. capito, ce qui la rend très-mate, couverte d’une 
pubescence assez dense qui me paraît un peu plus courte 
et moins brillante que celle de l’A. capito. Elytres très- 
convexes, de la largeur du prothorax, proportionnellement 
un peu plus longues que chez l'A. capito, parallèles sur 
les côtés, striées-ponctuées à peu près comme chez cette 
espèce, intervalles des stries à peine éonvexes; densément 
ponctués, ponctuation un peu variable sous le rapport 
de la force et de la densité, mais presque toujours assez 
forte et assez serrée, pubescence semblable à celle du pro- 
thorax. 

Cette espèce est facile à reconnaître; elle se distingue 
de l’A. capito, à côté de laquelle elle doit être placée, par 
le bord supérieur de ses mandibules plus relevé et un peu 
anguleux près de leur base, par ses antennes plus cour- 
tes, par son prothorax plus long, moins en forme de 
croissant, plus large à la base, ayant ses angles antérieurs 
moins dirigés en dehors et ses angles postérieurs plus ai- 
gus, par sa forme moins élargie, plus cylindrique, par sa 
ponctuation encore plus dense, surtout sur la tête et le 
prothorax. 

Patrie : La partie orientale du bassin de la Méditerranée : la Grèce, 
la Turquie, la Russie méridionale, le Caucase, l’Anatolie, la Syrie, les 
îles de Chypre, de Crète et Ioniennes. 


3. — À. CLYPEATUS Rossi Fn. Etr. 1 p. 228. — bucephalus Oliv. 
Ent. 111 36. p. 12. pl. 1. f. 3 et 5. — sulcatus Fab. Ent. Syst. 1 
p. 93. — Dej. Spec. 1 p. 446. — ? interruptus Fab. Syst. 
EL. 1 187. (pars.) 
Long. 9-14 mill. 


Tête grosse, surtout chez les Brin cp arrondie, très- 
peu rétrécie en arrière, peu convexe, ayant sur le front 2 
impressions longitudinales assez larges et assez bien mar- 
quées, couverte d’une ponctuation de grosseur un peu 
variable mais toujours peu serrée ; épistome coupé droit 
el couvert ainsi que e fond des impressions frontales de 


I. ARISTUS, 19 


rides longitudinales plus ou moins marquées suivant les 
individus, parfois très-obsolètes ; yeux très-peu saillants. 
Prothorax court, en forme de croissant, plus ou moins 
large suivant les dimensions de la tête, fortement échan- 
cré en avant, angles antérieurs très-aigus et très-avancés, 
à peine émoussés au sommet, dirigés à peine au dehors 
bien que leur saillie extérieure dépasse toujours visible- 
ment celle des yeux; chez les exemplaires à grosse tête, 
la plus grande largeur du prothorax correspond au som- 
met des angles antérieurs, et il commence à se rétrécir à 
partir de ce point, chez ceux où la tête est moins déve- 
loppée, le prothorax s’élargit un peu jusqu’à la moitié en- 
viron de sa longueur; à partir de ce point il se rétrécit 
d’une façon plus sensibie ; les côtés sont redressés près 
de la base sur laquelle ils tombent carrément pour for- 
mer des angles postérieurs droits ; la surface est un peu 
convexe et couverte d’une ponctuation un peu plus grosse 
et surtout plus serrée que celle de la tête, moins dense au 
milieu que près des bords. Elytres ordinairement un peu 
moins larges que le prothorax, parfois, au contraire, un 
peu plus larges que lui chez les exemplaires où il est re- 
lativement étroit, à peu près droites à la base, arrondies 
aux épaules, pas tout-à-fail parallèles mais commençant 
à se rétrécir presque dès les épaules, arrondies à l’extré- 
mité, peu convexes, profondément striées-ponctuées, in- 
tervalles plus ou moins convexes, ponctués d'une ma- 
nière très-variable ; le plus souvent il y a sur les 1er, 3° 
et 5° une ligne de points assez gros plus ou moins régu- 
lière, avec quelques points épars plus ou moins distincts, 
surtout vers la base et vers l’extrémité des autres ; quel- 
quefois ces points disparaissent entièrement et les inter- 
valles sont tout-à-fait lisses, d’autres fois, au contraire, 
ils sont plus nombreux, épars sur tout l'intervalle au lieu 
de former une série unique, et sont à peu près aussi abon- 
dants sur les 2°, 4e et 6° que sur les autres. Cuisses de la 
couleur du corps ; jambes et tarses roussâtres. 
La tête est toujours proportionnellement plus dévelop- 
pée chez les grands exemplaires, qui sont des G', que chez 
les petits qui sont des ©. Maïs comme il y a des G‘ plus 
ou moins favorisés sous ce rapport, on observe tous les 


20 MONOGRAPHIE DES DITOMIDES. 


degrés dans le développement de la tête, et il arrive sou- 
vent qu'on est embarrassé pour reconnaître le sexe de 
certains individus sans ouvrir leur abdomen. 


Patrie : L'Europe méridionale occidentale. 11 remonte au nord jusqu’à 
Paris, où il est ordinairement très-rare et ne se prend guère que dans 
les détritus des inondations ; il paraît plus commun dans le bassin de la 
Loire, et devient très-abondant dans le midi de la France ainsi qu’en 
Espagne, en Italie, en Corse, en Sardaigne, en Sicile, dans les îles Ba- 
léares et sur le littoral africain correspondant. M. de Heyden m'en à 
communiqué plusieurs individus notés dans sa collection comme prove- 
nant des îles Joniennes, mais Schaum (Kaffer fauna Griechenlands) dit 
qu’il n’en à pas vu un seul exemplaire de Grèce; les îles Ioniennes se- 
raient donc sa limite extrême du côté de l'Orient. 


4. — À. EREMITA Dej. Spec. 1 p. 447. — nitidulus Dej. Spec 1 p. 
44T (”). — talpa Redt. Denkschr. Wien. Ac. 1 1850 p. 47. 
Abeille 1v 1867 p. 40. — perforatus Reïiche et Saulcy. An. 
Soc. Ent. Fr. 1855. p. 589. 
Long. 9-11,5 mill. 

Tête grosse, arrondie, très-peu rétrécie en arrière, sub- 
convexe, un peu aplatie toutefois sur le front où l’en re- 
marque deux impressions longitudinales courtes, peu pro- 
fondes, à peine rugueuses, assez visibles ordinairement 
surtout chez les grands exemplaires, quoique moins lon- 
gues et moins marquées que chez l'A. clypeatus, parfois à 
peine distinctes chez les petits, couverte d’une ponctua- 
tion de moyenne grosseur, médiocrement serrée, bien 
qu’elle le soit un peu plus que chez l’A. clypeatus, épis- 
tome coupé droit, couvert de rides longitudinales dont la 
force varie beaucoup suivant les individus; antennes bru- 
nes, à articles proportionnellement un peu plus grêles 
que chez l’A. clypeatus ; yeux très-peu saillants. Prothorax 
ayant à peu près la même forme que chez l'A. clypeatus ; 
angles antérieurs aigus, ordinairement un peu moins 
avancés que chez cette espèce, point ou presque point di- 


(*) Le Catalogue Gemminger et Harold enregistre un À. nitidus Fald. qui n’a 
jamais existé; les auteurs ont copié par inadvertance un Zapsus ou une faute 
d'imprimerie de l’'Enumération des .Curabiques et Hydrocanthares du Caucase 
de M. de Chaudoir, où on lit, p. 242, À. nitidus Stev. Fald. aux lieu et place 
d'A. nilidulus. 


I. ARISTUS. 21 


rigés en dehors de sorte que le prolongement idéal des 
côtés en avant des angles serait à peu près parallèle à son 
similaire et tangent à la surface des yeux, alors que chez 
PA, clypeatus il divergerait un peu et ne rencontrerait pas 
le plus souvent cette surface ; angles postérieurs droits, 
parfois un peu aigus; ponctuation un peu plus forte et 
surtout plus serrée. Elytres à peu près de la même forme 
que celles du clypeatus, seulement un peu plus courtes, 
Stries un peu moins profondes, intervalles moins convexes, 
couverts d’une ponctuation ordinairement assez forte, mo- 
dérément serrée, parfois vaguement disposée sur deux 
lignes, souvent sans ordre et répandue d’une façon plus 
ou moins inégale dans tout l'intervalle, parfois presque 
entièrement effacée ou réduite à une seule série linéaire. 

Les grands développements de cette espèce sont faciles 
à distinguer de ceux de l’A. clypeatus dont ils n’atteignent 
d’ailleurs pas tout-à-fait la taille, au moyen des caractères 
ci-dessus exposés ; on confondrait plus facilement entr'eux 
les petits exemplaires de l’une et de l’autre espèce ; sou- 
vent on n’a guère que la ponctuation plus serrée, les im- 
pressions frontales plus faibles et la longueur un peu 
moindre des élytres pour reconnaître l’A, eremita. 

L’A. nitidulus Dej. n’est qu’une variété de taille un peu 
réduite de l’A. eremita du même auteur. J’ai pu m'en con- 
vaincre d’après plusieurs types de Dejean, portant encore 
à leur épingle l'étiquette écrite de la main du maître, qui 
existent dans la collection de M. de Chaudoïir et dans 
celle de M. de Vuillefroy. 

Le type de l’A. perforatus Reiche et Sauley, que M. Rei- 
che m'a bienveillamment communiqué, est un exemplaire 
de petite taille de l’A. eremita. 

Quant au Ditomus talpa Redt., je n’en ai pas vu le type, 
j'ai reçu seulement de M. de Heyden, sous le nom d’A, 
talpa Kind., inédit, un A. eremita provenant d'Asie Mi- 
neure. Comme la courte description de Redtenbacher s’ap- 
plique bien à cet exemplaire, je suppose que c’est l'espèce 
déjà répandue dans les collections sous le nom proposé 
par Kindermann que l’auteur viennois a eu en vue. Le 
caractère des angles postérieurs du prothorax aigus que 
Redtenbacher donne à son espèce, n’a pas d'importance ; 


22 MONOGRAPHIE DES DITOMIDES. 


la plupart des exemplaires des A. eremita et punctulatus 
que j'ai examinés ont ces angles droits, mais il en est 
quelques-uns qui les ont visiblement aigus, sans qu’on 
puisse pour cela les considérer comme spécifiquement 
distincts. 

Patrie : La partie orientale du bassin de la Méditerranée depuis l'Egypte 
jusqu’à la mer Caspienne, l’Asie Mineure, le Caucase, la Crimée, la 
Turquie, l’île de Crète. J’ai pris cette espèce communément dans toutes 


les parties de la Syrie que j'ai visitées, les hauts sommets du Liban et de 
l'Anti-Liban exceptés. 


5. — À. PUNCTULATUS Chaud. Bull. Mosc. 1844, 111 p. 476. 
Long. 6,5-9,5 mill. 


Tête proportionnellement un peu moins grosse que chez 
l'A. eremila, variant moins de grosseur suivant les indivi- 
dus, paraissant un peu moins arrondie en avant et plus 
triangulaire parce que les mandibules ont leur bord ex- 
terne plus droit, un peu plus rétrécie en arrière, plus 
convexe sur le front qui n’a pas d’impressions longitudi- 
nales, couverte en entier d’une ponctuation assez forte et 
relativement serrée, épistome droit, antennes roussâtres, 
yeux plus saillants en avant, enchâssés en arrière à peu 
près de la même manière que chez l'A. eremita. Prothorax 
ayant ses angles antérieurs ordinairement plus avancés, 
ce qui le fait paraître plus échancré en avant, angles le 
plus souvent un peu divergents, ce qui contribue avec le 
rétrécissement un peu plus prononcé de la partie posté- 
rieure de la tête, à faire qu’ils soient plus éloignés de sa 
surface, prolongement idéal des côtés du prothorax un 
peu divergent en avant et le plus souvent non tangent 
aux yeux, partie postérieure rétrécie un peu plus longue 
qu’elle ne l’est ordinairement chez l’A. eremita ; angles 
postérieurs droits le plus souvent, parfois plus ou moins 
aigus; ponctuation un peu plus forte et surtout plus ser- 
rée que chez l'A. eremita. Elytres taillées à peu près sur 
le même modèle que chez cette espèce, paraissant toute- 
fois un peu moins larges, plus longues et plus parallèles 
si on compare ensemble des Gf bien développés, striées à 
peu près de la même manière, maïs couvertes dans les 
intervalles des stries d’une ponctuation plus forte, ce qui 


I TS I EE 


I. ARISTUS. 22 


la fait paraître plus serrée, tantôt subbisérialement dis- 
posée, tantôt sans ordre appréciable. Par suite de la force 
plus grande de la ponctuation, tout le dessus du corps de 
l'A. punctulatus paraît moins luisant, à fraîcheur égale, 
que celui de l’A. eremita. 

Les caractères énumérés ci-dessus permettent le plus 
souvent de distinguer au premier coup d'œil un A. punc- 
tulatus d’un À. eremita; pourtant il se rencontre parfois 
des exemplaires qu’on est embarrassé de rapporter à l’une 
ou à l’autre espèce. Quand les angles antérieurs du pro- 
thorax d’un A. punctulatus sont moins avancés que de cou- 
tume, ils sont aussi moins rejetés en dehors, et dans ce 
Cas, ils ont à peu près la même forme que chez les petits 
développements de l’A. eremita. Restent toujours le front 
plus convexe, non impressionné, la tête plus rétrécie en 
arrière, les mandibules plus droites, les antennes de cou- 
leur plus claire, la ponctuation plus forte, pour distinguer 
l’A. punctulatus. Quand un de ces caractères devient obso- 
lète, les autres persistent plus ou moins et permettent 


d’éviter les erreurs. La comparaison de séries nombreuses 


des deux espèces prises dans les mêmes localités, séries 
que j'ai pu toujours diviser avec certitude, ne me laisse 
aucun doute sur la validité spécifique des A. eremita et 
punctulatus. 


Patrie : J’ai trouvé cette espèce dans toutes les parties de la Syrie 
que j'ai visitées, le sommet des hautes montagnes excepté. Elle a le 
même genre de vie que l'A. eremita et n’est pas plus rare que lui. Peut- 
être remonte-t-elle au nord bien au-delà des limites de la Syrie ; mais 
je ne puis rien affirmer sur ce point, Je n’en ai, en tout cas, vu aucun 
exemplaire pris en Europe. 


6. — À. SPHÆROCEPHALUS Oliv. Ent. 111, 86. p. 13. pl. 1. f. 4. — 
? interruptus F. Syst. El. 1 187. (pars). — troyositoides 
Duf. Ann. Sc. phys. Brux. vi, 1820. p. 326, 
Long. 6,9-9 mill. 


Plus petit que l’A. clypeatus, ses plus grands exemplai- 
res atteignent à peine la taille des plus petits de cette es- 
pèce, proportionnellement plus allongé, plus étroit et plus 
parallèle. Tête grosse, mais n’atteignant jamais les di- 
mensions exagérées qu’elle a chez certains grands g' d'A. 


24 MONOGRAPHIE DES DITOMIDES. 


clypeatus, conforméc à peu près comme chez cette espèce 
mais subconvexe sur le front et sans impressions longi- 
tudinales distinctes; à peine remarque-t-on parfois une 
dépression très-légère à la place qu'elles devraient occu- 
per, rétrécissement postérieur un peu plus appréciable, 
ponctuation pas plus forte maïs un peu plus serrée, 17 
article des antennes un tant soit peu plus court, les sui- 
vants un peu plus courts et surtout proportionnellement 
plus épais que chez les A. eremita et punctulatus. Protho- 
rax taillé à peu près comme celui du clypeatus, maïs un 
peu plus long, angles antérieurs aigus à peu près aussi 
avancés, prolongement idéal des côtés parallèle à son 
similaire, tangent aux yeux et parfois les entamant un 
peu, partie postérieure rétrécie un peu plus longue ; ponc- 
tuation un peu plus serrée, ordinairement un peu moins 
grosse. Elytres de la largeur de la tête et du prothorax, 
un peu plus longues proportionnellement que chez l'A. 
clypeatus, arrondies aux épaules mais un peu moins atté- 
nuées ordinairement qu’elles ne le sont chez cette espèce, 
parallèles sur les côtés sauf un léger rétrécissement par- 
fois peu appréciable vers le tiers antérieur de leur lon- 
gueur, striées-ponctuées, stries ordinairement un peu 
moins fortes et intervalles moins convexes que chez l'A. 
clypeatus, ceux-ci finement ponctués d’une manière un 
peu variable, mais presque toujours plus abondamment 
que chez les A. clypeatus le plus favorisés sous ce rapport; 
ponctuation formant quelquefois une série plus ou moins 
nette au milieu de chaque intervalle, souvent éparse sur 
toute sa largeur. 

Patrie : La partie occidentale du bassin de la Méditerranée : France 
méridionale, Espagne, Babarie, Sicile, [talie, Dalmatie. He n'existe 
pas en Orient. 


1. — À. SEMICYLINDRICUS de la Brülerie. 
Long. 7-9 mill. 

Plus allongé, plus étroit, plus épais et plus cylindrique 
que les À, eremita et punctulatus, ordinairement un peu 
plus petit qu'eux. Tête assez grosse mais n’atteignant pas 
toutefois les dimensions de celle des A. eremita les mieux 
doués sous ce rapport, très-peu rétrécie en arrière, à peu 


Ps 
L 


I. ARISTUS. 1 20 


près somme chez l’eremita, convexe sur le front avec les 
impressions interantennaires à peine marquées, presque 
nulles, parfois même entièrement effacées, ponctuée à peu 
près comme chez l’eremita, d’une manière assez variable 
d’ailleurs quant à la densité et surtout quant à la gros- 
seur des points, mandibules très-arrondies extérieure- 
ment, antennes un peu plus fortes et plus courtes que 
chez l'espèce précitée, de couleur de poix, yeux peu sail- 
lants, légèrement enchâssés en arrière. Prothorax peu 
échancré en avant et à peine en arc de cercle, milieu de 
l’échancrure souvent presque droit, angles antérieurs ai- 
gus, peu avancés, nullement ou très-peu dirigés en de- 
hors, prolongation idéale des côtés en avant tangente aux 
yeux, au reste, la forme est à peu près la même que chez 
l’A. eremita sans être jamais aussi dilatée que chez les 
grands ‘ de cette espèce, la ponctuation est ordinaire- 
ment un peu moins serrée et de force très-variable. Ely- 
tres exactement de la largeur de la tête et du prothorax 


chez le plus grand nombre de mes exemplaires, notable- 


ment plus large qu’eux chez quelques autres, appartenant 
probablement au sexe femelle, qui ont la tête et le pro- 
thorax moins développés que de coutume, proportionnel- 
lement plus longues et plus étroites que chez les À. ere- 
mita et punctulatus, un peu plus convexes, à peu près 
parallèles sur les côtés, présentant quelquefois un léger 
rétrécissement qui commence un peu au-dessous des 
épaules et atteint son maximum à peu près vers le tiers 
antérieur de leur longueur, stries de profondeur variable, 
tantôt assez fortement, tantôt au contraire à peine ponc- 
tuées, intervalles plans ou subconvexes portant chacun 
une série irrégulière, ordinairement unique, de points 
peu serrés, tantôt bien marqués et assez gros, tantôt très- 
lins et presque effacés, accompagnés souvent de quelques 
autres points plus ou moins marqués et placés sans or- 
dre. Pattes de couleur de poix foncée, un peu plus courtes 
et plus robustes que chez les A. ermita et punctulatus. 
Pairie : J'ai vu une dizaine d'exemplaires de cette espèce. Un d’eux, 
appartenant à M. le comte de Mniszech et remarquable par la ponctua- 
tion de ses élytres presque entièrement effacée, d’ailleurs semblable aux 
autres pour le reste de ses caractères, est indiqué dans sa collection 


L’ABEILLE, XI, — 1873, Février, 2 


26 MONOGRAPHIE DES DITOMIDES. 


comme venant de Dzoungarie, c’est donc le plus oriental de tous les Di- 
tomides que j'aie vus ; deux autres, communiqués par M. de Heyden qui 
les a reçus de M. Ballion sous le nom d’A. nitidulus, viennent de Chod- 
shent, le reste est de Transcaucasie ou d'Arménie, notamment d’Erze- 
roum et du lac de Van, d’où ils ont été rapportés par M. Th. Deyrolle. 


8. — A. MOLOCH de la Brüûlerie. 
Long. 9-10 mill. 

Un peu allongé, noir un peu brillant, assez fortecent 

ponctué et très-légèrement pubescent. Tête un peu moins 
_ développée relativement que chez les autres Aristus, assez 
convexe, sans impressions sur le front, entièrement cou- 
verte d’une ponctuation assez forte et assez serrée, épis- 
tome plus étroit et surtout plus long que chez toutes les 
autres espèces, coupé droit en avant, plus ou moins ridé 
longitudinalement, rides disparaissant souvent d’une fa- 
çon presque complète au milieu de la ponctuation, man- 
dibules un peu plus avancées que de coutume, presque 
droites sur leur côté externe, à bord supérieur un peu re- 
levé, très-légèrement anguleux près de leur base, d’une 
façon moins prononcée le plus souvent que chez l'A. obs- 
curus ; antennes de la longueur au moins de la moitié du 
corps, relativement épaisses, de couleur foncée; yeux un 
peu plus gros et plus saillants que chez les autres espè- 
ces, rétrécissement postérieur de la tête un peu plus 
brusque ét plus accusé. Prothorax moins élargi et pro- 
portionnellement un peu plus long que de coutume, deux 
fois ou un peu plus de deux fois aussi large au bord anté- 
rieur qu’à la base, médiocrement échancré un peu en arc 
de cercle entre les angles antérieurs qui sont aigus mais 
médiocrement avancés, un peu dilaté depuis les angles 
antérieurs jusqu’au tiers environ de sa longueur, prolon- 
gement idéal des côtés visiblement convergent en avant, 
entamant fortement les yeux, souvent même tangent à 
leur bord interne, côtés subsinués parfois d’une façon à 
à peine visible au-dessous des angles antérieurs arrondis, 
en courbe assez régulière jusqu'un peu en avant de la 
base où ils se redressent et deviennent parallèles pour 
former des angles postérieurs droits, ou bien un peu ob- 
tus parce que souvent les côtés de la base se relèvent un 


I. ARISTUS. 27 


peu de chaque côté pour venir rejoindre les bords laté- 
raux, surface assez convexe, fortement et densément ponc- 
tuée, ponctuation devenant souvent confluente près de 
la base. Elytres un peu allongées, à peu près droites à la 
base, arrondies aux épaules, n’atteignant pas en ce point 
la plus grande largeur du prothorax, s’élargissant ensuite 
et dépassant cette largeur vers leur tiers postérieur, un 
peu comprimées latéralement vers leur tiers antérieur, 
fortementstriées-ponctuées, intervalles subconvexes, assez 
fortement mais irrégulièrement et peu densément ponc- 
tués, 3° et 5° intervalles et parfois aussi le 127, offrant, 
outre la ponctuation ordinaire, une série de points plus 
gros, espacés, plus ou moins distincts, surface légèrement 
convexe au milieu, fortement sur les côtés et vers l’extré- 
mité où elle s’abaisse assez brusquement. Pattes assez 
courtes et assez fortes, noires sur les cuisses, d’un brun 
foncé sur les tibias, s’éclaircissant un peu sur les tarses. 

Cette espèce bien distincte se sépare de toutes ses con- 
génères par la forme allongée de son épistome, ses yeux 
relativement gros et dépassant extérieurement les angles 
antérieurs du prothorax, ses antennes proportionnelle- 
ment un peu plus longues et surtout plus épaisses, son 
prothorax moins dilaté, moins en croissant, ses élytres 
plus étroites en avant, plus larges en arrière, plus con- 
. vexes, sa ponctuation générale plus forte. 


Patrie : Je ne connais de cette espèce que les exemplaires, au nombre 
d’une douzaine, que j'ai pris en Syrie, sur les pentes du Djebel-ech- 
Cheïk, le plus haut sommet de l’Anti-Liban. Je les ai trouvés au mois 
de mai, sous les pierres, dans un bois ombreux, près du village de Hib- 
baryeh, à une altitude d'environ 1,000 mètres. 


9. — À. OPACUS Er. Wagn. Reise 1u, p. 168. — Luc. Expl. Alg. 
pl E 4, 
Long. 12-14 mill. 


Allongé, parallèle, glabre, ayant seulement un pore sé- 
tigère très-obsolète vers le milieu des côtés du prothorax, 
d’un noir mat, ponctué sur la tête et le prothorax, lisse 
ou à peu près lisse dans les interstries des élytres. Tête 
grosse, sans atteindre les développements exagérés qu’elle 
présente souvent chez les A. clypeatus et capito, assez 


28 MONOGRAPHIE DES DITOMIDES. 


convexe, sans impressions, couverte d’une ponctuation 
assez forte, assez serrée sur le front, moins dense sur 
l’occiput, épistome rétréci en avant, légèrement échancré 
en arc de cercle à son bord antérieur, un peu rugueux 
longitudinalement, labre un peu échancré, mandibules 
robustes, épaisses, médiocrement allongées, ayant leur 
bord supérieur très-épaissi et fortement saillant en des- 
. sus, surtout près de la base où il forme un angle très- 
arrondi à son sommet, antennes fortes, très-courtes, n’at- 
teignant pas tout-à-fait la longueur de la tête et du pro- 
thorax réunis, yeux un peu saillants, joues gibbeuses, 
formant en arrière des yeux une petite saillie quelquefois 
plus proéminente en dehors que celle de ces organes, ré- 
trécissement postérieur de la tête assez brusque et bien 
visible. Prothorax beaucoup moins court que chez les au- 
tres Aristus, à peu près de la largeur de la tête entre ses 
angles antérieurs, parfois un peu dépassé sur les côtés 
par la gibbosité des joues, à peine échancré, bord anté- 
rieur presque droit en son milieu, angles antérieurs ai- 
gus mais très-peu avancés, côtés à peine sinués au-dessous 
des angles antérieurs, presque droits et presque paral- 
lèles jusqu’un peu avant le milieu de sa longueur, arron- 
dis ensuite presque en arc de cercle, redressés près de la 
base et devenant même ordinairement un peu divergents 
en arrière pour former des angles postérieurs un peu aï- 
sus, surface assez convexe, assez fortement déclive sur 
les côtés, couverte d’une ponctuation ordinairement un 
peu plus fine que celle de la tête, médiocrement serrée 
surtout au milieu. Elytres de la largeur du prothorax, 
droites à la base, arrondies mais point atténuées aux 
épaules, assez allongées parallèles sur les côtés, convexes 
fortement déclives latéralement, striées peu profondé- 
ment mais assez fortement ponctuées dans les stries, in- 
tervalles plans en avant, légèrement convexes en arrière, 
lisses, les 4°, 38 et 5e ayant seulement une série irrégu- 
lière de points espacés, petits, souvent presque effacés 
surtout sur le 127 intervalle. Pattes peu allongées. 
L'absence de pubescence, la forme parallèle et presque 
semi-cylindrique de cette espèce, ses mandibules à bord 
supérieur épaissi et fortement relevé, ses antennes cour- 


I. ARISTUS. 29 


tes, le rétrécissement postérieur de sa tête, son prothorax 
à côtés presque parallèles dans sa moitié antérieure, ses 
élytres allongées, lisses ou presque lisses dans les inter- 
valles des stries, l’éloignent de tous ses congénères et le 
font reconnaître très-facilement. 

Patrie : L'Algérie, où cette espèce paraît être peu commune à en juger 
par le nombre restreint des exemplaires qui se voient dans les collections. 
On ne l’a jamais prise en Europe, à ma connaissance. 


Espèce que je n'ai pas vue : 


10. — A. SUBOPACUS Wollast. Can. Col. 1864. 53, 84. — ? clypeatus 
Brul. Web. et Berthel. Ent. Can. 57. 


Noir, subcylindrique, oblong, glabre, un peu opaque, 
très-finement alutacé. Tête parcimonieusement ponctuée, 
ainsi que le prothorax, très-convexe, à peine impression- 
née sur le front. Prothorax court, brusquement et forte- 


ment rétréci à la base, grossièrement rebordé sur les cô- 


tés, même aux angles postérieurs qui sont droits. Elytres 
subparallèles, légèrement striées-ponctuées ; interstries 
déprimés presque imponctués ; extrémité des élytres, pal- 
pes et tarses roux de poix. — Long. 11,6 mill. 

Fuerteventura. 

Est-ce le clypeatus de Brullé? C’est probable, maïs ce 
ne peut pas être le véritable clypeatus de Rossi, car l’in- 
secte des Canaries est plus grand, plus parallèle et plus 
large, sa sculpture est beaucoup plus fine, sa tête plus 
convexe et sans fovéoles; son prothorax est plus forte- 
ment rebordé sur les côtés et même aux angles posté- 
rieurs, les antérieurs sont moins saillants, sa surface est 
glabre, plus alutacée et moins luisante ; à première vue, 
on le prendrait pour l’opacus. (Ex WoLLASTON.) 


30 MONOGRAPHIE DES DITOMIDES. 


IL. — GENRE DITOMUS, Bonelli, Obs. Ent. part, 1. 


TABLEAU DES GENRES 


Tête grosse, toutefois moins volumineuse le plus sou- 
vent que chez les Aristus, et, lorsqu'elle est très-dévelop- 
pée, moins courte et moins arrondie en avant que dans 
ce genre, rétrécie en arrière d’une façon plus sensible, 
tantôt assez brusquement, tantôt d’une façon graduelle. 
Menton assez profondément échancré, muni en son mi- 
lieu d’une dent assez aiguë, notablement plus courte que : 
ses lobes latéraux. Languette épaisse, cornée, tantôt sub- 
tronquée, tantôt plus ou moins atténuée et arrondie à son 
extrémité, devenant chez les petites espèces relativement 
étroite et de forme presque lancéolée, sans que ces diffé- 
rences, entre lesquelles on observe toutes les gradations, 
puissent avoir une valeur générique; paraglosses ordinai- 
rement un peu plus couftes que la languette, Dernier ar- 
ticle de tous les palpes en ovale allongé, un peu tronqué 
à son extrémité. Mandibules fortes, arquées à leur extré- 
mité, ordinairement plus avancées et moïns arrondies 
que chez les Aristus à leur côté externe qui est même 
quelquefois visiblement sinué en dedans, ayant leur 
bord supérieur sensiblement épaissi et quelquefois, chez 
les co‘ de certaines espèces, dilaté près de la base en 
forme de ramure. Labre un peu plus avancé que chez les 
Aristus, ordinairement un peu échancré en avant, arrondi 
à ses angles antérieurs. Antennes filiformes, plus ou 
moins épaisses, à 1° article plus gros que les autres, va- 
. riant de longueur suivant les espèces. Prothorax rétréci 
en arrière en forme de pédoncule, moins court que celui 
des Aristus, avec ses angles antérieurs ordinairement 
très-obtus, arrondis, n’embrassant pas sensiblement la 
tête, s’élargissant le plus souveut d’une façon notable à 
partir des angles antérieurs, fortement arrondi sur les 
côtés jusqu’à l’endroït où ils se redressent plus ou moins 
brusquement pour former le pédoncule basilaire. Elytres 
assez allongées, quelquefois soudées, le plus souvent 
libres. Aïles membraneuses ordinairement atrophiées 


Il. DITOMUS. 31 


chez les grandes espèces, bien développées et propres au 
vol chez les petites. Pattes robustes; tibias antérieurs 
plus ou moins élargis à leur extrémité, souvent dilatés à 
leur angle apical externe et allongés en forme de dent, 
simulant un éperon, plus ou moins avancée, plus ou 
moins saillante extérieurement ; tarses antérieurs tantôt 
simples dans les deux sexes, tantôt ayant leurs quatre 
premiers articles sensiblement dilatés chez les of et gar- 
nis de brosses de longs poils en dessous. Forme générale 
assez allongée, assez parallèle ; épaisseur et convexité du 
corps variables; couleur ordinairement d’un brun de poix, 
noire chez deux espèces seulement. 

On a essayé de subdiviser le genre Ditomus, maïs, à 
mon avis, les caractères dont on s’est servi n’ont pas as- 
sez de fixité pour que les coupes génériques qu’on a propo- 
sées méritent d’être admises. Dejean a créé pour le D. in- 
tercepius son genre Carterus, auquel il assigne pour carac- 
tères principaux le labre plus long que ne. les: Ditomus 


et les tarses antérieures des Gf à quatre premiers articles 


dilatés. Il a laissé dans le genre Difomus plusieurs petites 
espèces très-voisines de l’interceptus, même par leur faciès, 
sans s’apercevoir qu'elles ont aussi les tarses antérieurs 
sensiblement dilatés et le labre à peine plus court que 
chez le type du genre Carterus. Solier a proposé plus tard 
pour ces espèces le nom d’Odogenius. Le même auteur a 
voulu réserver la dénomination de Ditomus à deux espè- 
ces dont les çG‘ ont une corne sur l’épistome, et les man- 
dibules dilatées en dessus près de leur base en forme de 
ramure. Enfin, il a créé-celle d’Odontocarus pour les es- 
pèces dont les mandibules sont simples dans les deux 
sexes et dont l’épistome ne porte jamais de corne, mais 
est denticulé à son bord antérieur. Ce dernier caractère n’a 
pas même une valeur spécifique, car dans les espèces qui 
le possèdent habituellement, il n’est pas rare de trouver 
des individus de l’un et de l’autre sexe chez qui il man- 
que tout-à-fait, l’épistome est alors simplement échancré, 
très-légèrement en arc de cercle. Le nombre des dents, 
lorsqu'elles existent, varie dans une même espèce, leur 
forme et leur position sont des plus inconstantes et sou- 
vent elles ne sont pas disposées symétriquement des 


22 MONOGRAPHIE DES DITOMIDES. 


deux côtés de l’épistome. Les D. calydonius et tricuspida- 
tus, formant la coupe des Difomus proprement dits, le 
D. bæticus qui appartient à celle des Odontocarus, les 
D. angustipennis et validiusculus qui rentrent dans les 
Carterus ou Odogenius, sont autant d’espèces très-voisines 
qu’il me semble tout-à-fait impossible de ranger dans. 
des genres différents. En plaçant les D. angustipennis et 
validiusculus au commencement du groupe des Carterus, 
immédiatement après les Difomus proprement dits, j’au- 
rais bien montré la transition des uns aux autres, mais 
cet arrangement m'aurait forcé de rejeter à la fin le 
D. interceptus qui est le plus grand développement et 
le type de la coupe à laquelle il appartient, j'ai préféré 
le mettre en tête et placer au contraire à l’extrémité de 
la série les espèces qui font le passage des Carterus aux 
Ditomus et aux Odontocarus. 

Les Difomus habitent tout le bassin de la Méditerranée, 
une seule espèce, le D. fulvipes, remonte au Nord jus- 
qu’aux environs de Paris. 


TABLEAU SYNOPTIQUE DES ESPÉCES 


À Corps robuste, épais, assez convexe; tarses antérieurs 
simples dans les deux sexes. Insectes de grande 
taille (à une exception près), ordinairement aptères. 

B Corps relativement élargi, tête très-grosse, épistome 
et mandibules ne portant jamais de cornes dans 
aucun sexe. S.-Gre, ODONTOCARUS. 

C Prothorax glabre, ayant seulement le pore sétigère 
normal situé le long du bord externe vers le mi- 
lieu de ses côtés ; couleur noire. 

D Taille petite (moins de 10 mill.), couleur noire bril- 


lante, faciès d’un petit Aristus. 1. modestus. 
D’ Taille grande (près de 20 mill.), couleur noire 
mate. 2. Samson. 


C’ Prothorax pubescent, ayant sur son disque ou au 
moins le long de ses côtés un certain nombre de 
pores sétigères plus ou moins apparents, au mi- 
lieu desquels le pore normal se trouve confondu. 


Il. DITOMUS. 39 


D Echancrure du menton munie d’une dent bien vi- 
sible quoique notablement plus courte que les 
lobes latéraux. 

E Ponctuation des élytres forte. 

F Ponctuation des élytres composée d’une série de 
points unique, plus au moins régulière, sur 
chaque intervalle, celle du prothorax assez 
peu serrée. 

G Antennes dépassant très-sensiblement la lon- 
gueur de la tête et du prothorax réunis. 

3. Cephalotes. 

G Antennes à peu près de la longueur de la tête et 

du prothorax réunis. 4, asiaticus. 

F” Ponctuation des élytres serrée, composée de points 
nombreux placés sans ordre sur les intervalles 
des stries, celle du prothorax dense et rugueuse. 

9. robustus. 

E’ Ponctuation des élytres faible, plus ou moins 
effacée. 

F Tête assez fortement et brusquement rétrécie der- 
rière les yeux ; angles antérieurs du prothorax 
obtus, arrondis, très-peu avancés. 6. cordatus. 

Fmère faiblement et pas très-brusquement rétrécie 
derrière les yeux; angles antérieurs du protho- 
rax avancés, Saillants, à peine émoussés à leur 
extrémité. 7. Oæygonus. 

D’ Echancrure du menton munie d’une dent très- 
courte, peu visible ; taille. médiocre (environ 
mille) 8. bϾticus. 

B’ Corps allongé, subcylindrique ; tête modérément 
grosse; épistome et mandibules cornus chez les œ. 
S.-Gre, Diromus. 

CG Tête relativement un peu plus grosse, prothorax un 
peu moins. arrondi sur les côtés, un peu moins 
rétréci en arrière ; ponctuation un peu plus forte, 
taille un peu plus grande, ç bien développés 
ayant sur l’'épistome une corne dirigée en avant 

un peu recourbée en bas et bifide à son extré- 
mité, remplacée chez les Q par une petite pointe. 

9. calydonius. 


24 MONOGRAPHIE DES DITOMIDES. 


C?’ Tête relativement un peu plus petite, prothorax un 
peu plus arrondi sur les côtés, un peu plus ré- 
tréci en arrière, ponctuation un peu moins forte, 
taille un peu plus petite, c' bien développés ayant 
sur l’épistome une corne dirigée en avant, un peu 
recourbée en bas à son extrémité qui est plus ou 
moins triangulaire ou en fer de lance, © ayant 
au même endroit une très-petite pointe. 

10. tricuspidatus. 

A° Corps moins épais, moins convexe ; tarses antérieurs 
des g‘ plus ou moins, mais toujours sensiblement 
dilatés. Insectes de taille relativement petite, ordi- 


nairement ailés. S.-Gre. CARTERUS. 
B 1% article des antennes notablement plus long que 
le 3e, 


C Mandibules un peu avancées, faiblement et réguliè- 
rement arrondies extérieurement dans les deux 
. sexes, nullement anguleuses en dessus près de la 
base ; taille relativement grande. 11. interceptus. 
C?’ Mandibules moins avancées, plus fortement arrondies 
extérieurement, ayant en dessus près de leur base 
soit une expansion en forme de ramure, soit un 
renflement plus ou moins anguleux ; taille moin- 

dre. 

D 1° article des antennes 2 fois aussi long que le 3°; 
mandibules des G‘ bien développés ayant en des- 
sus, près de leur base, un appendice en forme de 
ramure. 12. dama. 

D’ 1" article des antennes visiblement moins de 2 fois 
aussi long que le 3°, mandibules légèrement an- 
guleuses en dessus près de leur base. 

E 1*% article des antennes au moins 1 fois 1/2 aussi 
long que le 3°. 
F Tête relativement petite, épistome presque droit, 


-mandibules faiblement anguleuses, pattes et 


antennes relativement minces, 1% article de 
celles-ci médiocrement épaissi de la base au 
sommet. _ 13. gilvipes. 
F” Tête relativement grosse, épistome visiblement 
échancré, mandibules assez fortement angu- 


Il. DITOMUS. 939 


leuses, pattes etantennes relativement épaisses, 

1er article de celles-ci fortement épaissi de la 

base au sommet. 14. fulvipes. 

E’ 1° article des antennes à peine 1 fois 1/2 aussi 
long que le 3°, les suivants proportionnelle- 
ment plus courts et plus épais que chez les es- 


pèces précédentes. 15. rotundicollis. 
. B’ 1®r article des antennes égal au 3° ou à peine plus long 
que lui. 


C Elytres à peine 2 fois aussi longues que larges, forme 
un peu aplatie, faciès approchant de celui du D. 
fulvipes, 127 article des antennes très-épaissi à son 
extrémité. 16. rufipes. 

C’ Elytres visiblement plus de 2 fois aussi longues que 
larges, forme plus allongée et plus cylindrique. 

D Tête relativement grosse, dépassant notablement en 
largeur la moitié de la largeur du prothorax. 

E Taille plus forte, angles postérieurs du prothorax 
fortement déclives, élytres fortement arrondies 
et atténuées aux épaules, ponctuation forte, 
interstries portant une série unique de points 
plus ou moins régulière. 17, validiusculus. 

E’ Taille plus faible, angles antérieurs du prothorax 
modérément déclives, élytres arrondies mais mo- 
dérément atténuées aux épaules, ponctuation un 
peu moins forte, plus serrée, moins régulière- 
ment disposée sur les intervalles des stries. 

18. longipennis. 

D’ Tête relativement petite, atteignant seulement ou 

dépassant à peine la moitié de la largeur du 
prothorax. 

E Angles antérieurs du prothorax très-atténués, pres- 
que entièrement effacés ; tête très-petite. 

F Taille plus grande, antennes et pattes plus fortes, 
tarses antérieurs plus fortement dilatés chez 
les c'. 19. angustipennis. 

F° Taille plus petite, antennes et pattes assez grêles, 
tarses antérieurs sensiblement mais un peu 
moins fortement dilatés chez les &'. 

20. microcephalus. 


36 MONOGRAPHIE DES DITOMIDES. 


E’ Angles antérieurs du prothorax obtus et arrondis 
mais pas extrêmement atténués, tête propor- 
tionnellement moins petite, forme moins cylin- 
drique. La plus petite espèce du genre (6 mill.). 

21. gracilis. 


A. — Sous-GENRE Odontocarus Sol. 


4. — D. MODESTUS Schaum, Wien. Ent. Monats. ir, 1858, p. 275. 
— Aristus elegans Coye, Abeille vr, p. 369. 
Long. 6-9 mill. 


Taille et faciès d’un petit Aristus, assez allongé, presque 
parallèle, épais, convexe, noir un peu brillant, couvert 
tout entier d’une ponctuation fine et serrée, glabre, pro- 
thorax ayant le long de ses côtés un pore sétigère unique, 
difficile à voir quand il a perdu sa soie, situé un peu en 
“avant du milieu de sa longueur. Tête très-grosse chez 
les G', plus ou moins développée suivant les individus, 
proportionnellement plus longue que chez les A. clypea- 
tus et capito, finement et densément -ponctuée, convexe, 
plus plane sur le front, où l’on remarque de chaque côté 
de la ligne médiane, une impression vague, parfois nul- 
lement impressionnée; épistome très-légèrement échan- 
cré en arc-de-cercle, parfois d’une façon peu appréciable, 
plus ou moins rugueux longitudinalement, mandibules 
fortes, assez avancées, droites sur les côtés, ce qui fait 
paraître la tête triangulaire en avant, antennes fauves, 
assez grêles, à peu près de la longueur de la moitié du 
corps, yeux légèrement saillants en avant, enchâssés en 
arrière, joues très-gibbeuses et presque anguleuses en 
arrière chez les g' à tête très-développée, ce qui fait pa- 
raître plus fort le rétrécissement postérieur de la tête qui 
est pourtant assez léger, mais a lieu d’une façon très- 
brusque, échancrure du menton assez profonde, munie 
dans son milieu d’une dent très-petite, beaucoup plus 
courte que les lobes latéraux. Prothorax cyathiforme, 
moins court que chez les Aristus clypeatus et capito, de 
la largeur de la tête entre ses angles antérieurs, un peu 


II. DITOMUS. 31 


plus étroit qu’elle chez les individus qui l'ont très-déve- 
loppée, à peine échancré et coupé presque droit à son 
bord antérieur, avec les angles antérieurs peu ou point 
avancés, presque droits, émoussés à leur sommet, se ré- 
trécissant en ligne d’abord presque droite à partir des 
angles antérieurs, plus curvilinéairement depuis environ 
le tiers antérieur de sa longueur, côtés redressés très- 
près de la base pour former des angles postérieurs 
droits, parfois très-légèrement aigus, parfois au con- 
traire un peu obtus, surface convexe, déclive latérale- 
ment, couverte d’une ponctuation fine et serrée, à peine 
moins abondante au milieu que près des bords. Elytres 
un peu plus longues que la tête et le prothorax réunis, à 
peu près droites à la base, arrondies aux épaules, un peu 
moins larges en avant que le prothorax chez les g à 
grosse tête, à peu près aussi larges que lui chez les ©, 
s’élargissant un peu jusque vers leur tiers postérieur, un 
peu comprimées sur les côtés vers leur tiers antérieur, 
convexes, brièvement déclives latéralement et à l’extré- 
mité, striées-ponctuées, intervalles un peu convexes, 
couverts d’une ponctuation à peu près de même force et 
à peine moins serrée que celle de la tête et du prothorax. 
Pattes assez grêles, noires sur les cuisses, brunes sur les 
tibias et les tarses. 

Cette espèce est très-facile à distinguer de tous ses 
congénères, par sa petite taille, par sa ponctuation très- 
fine, par son manque de pubescence, par son prothorax 
ayant un pore pilifère unique près de son bord latéral, 
ses angles antérieurs presque droits et à peine arrondis 
au sommet, et sa partie basilaire rétrécie, très-courte; 
son faciès le rapproche beaucoup des petits Aristus, mais 
ses caractères buccaux sont ceux d’un vrai Difomus; le 
rétrécissement postérieur de sa tête le rattache également 
à ce genre dont l’éloignent les angles antérieurs de son 
prothorax presque droits et très-peu arrondis; c’est une 
espèce de transition, mais je crois, comme Schaum, que 
sa vraie place est parmi les Odontocarus. 


Patrie : La Syrie. J’ai pris cette espèce très-communément en mars, 
avril et mai dans toutes les parties de la Syrie que j'ai visitées, excepté 
sur les hauts sommets du Liban et de l’Anti-Liban, 


L’ABEILLE x1. — 1873, Juillet. 3 


38 MONOGRAPHIE DES DITOMIDES. 


2. — D. SAMSON Reiïche et Saulcy An. Soc. Ent. Fr. 1855, p. 586, 
DT 
Long. 14-22 mill. 


Epais, robuste, noir, très-peu brillant, nullement bru- 
nâtre, presque glabre en dessus, ayant seulement un 
pore sétigère peu visible le long des bords externes du 
prothorax, situé à peu près au milieu de sa longueur, un 
autre à une petite distance du bord latéral de l’épistome, 
et une très-légère pubescence, visible seulement sous un 
certain jour, diaparaissant pour peu que l’exemplaire 
manque de fraîcheur, sur les bords des élytres et vers leur 
extrémité ; antennes et pattes couleur de poix. Tête très- 
grosse, épaisse, aplatie sur le front et vaguement im- 
pressionnée de chaque côté, couverte d’une ponctuation 
assez fine et de rugosités sinueuses diversement entre- 
mêlées qui lui donnent un aspect vermiculé, épistome 
très-développé, séparé du front par une suture bien visi- 
ble surtout au milieu, à bord antérieur coupé d’une façon 
très-variable suivant les exemplaires; il est tantôt qua- 
dridenté, tantôt bidenté seulement, les dents peuvent 
être égales entre elles et également espacées ou bien iné- 
gales et plus rapprochées soit de la ligne médiane soit 
des bords latéraux; il n’y a pas toujours symétrie entre 
les deux côtés; d’autres fois il est échancré au milieu plus 
ou moins largement et plus ou moins profondément, 
souvent enfin il est coupé droit ou d’une façon légère- 
ment onduleuse ; ces variations m'ont paru indépendantes 
du sexe ; labre plus ou moins échancré, ordinairement de 
couleur fauve avec la ligne médiane et les bords plus ou 
moins largement noirâtres, couvert de poils fauves cou- 
chés en avant; mandibules fortes, allongées, sinuées 
extérieurement, arquées à l’extrémité; antennes médio- 
cres, n’atteignant pas la longueur de la moitié du corps, 
yeux un peu saillants, joues très-gibbeuses formant der- 
rière les yeux un bourrelet presque aussi saïllant qu'eux, 
rétrécissement postérieur assez brusque et assez marqué; 
échancrure du menton notablement plus profonde que 
large, dent médiane très-petite. Prothorax cordiforme, un 
peu moins large que la tête chez les exemplaires qui l’ont 


Ai 


IT. DITOMUS. 39 


très-développée, environ deux fois aussi large que long, 
échancré en avant en arc de cercle avec les angles anté- 
rieurs à peu près droits, légèrement arrondis au som- 
met, un peu avancés, mais assez fortement déclives, 
s’élargissant un peu environ jusqu’à son tiers antérieur; 
bords latéraux arrondis, redressés près de la base, angles 
postérieurs droits ou un peu aigus, base moitié moins 
large que le bord antérieur, plus ou moins sensiblement 
échancrée en arc de cercle, surface assez convexe, déclive 
sur les côtés, entièrement couverte d’une ponctuation 
assez forte entremélée de rugosités. Elytres soudées, mé- 
diocrement allongées, à peu près droites à la base, arron- 
dies aux épaules, assez parallèles, fortement convexes dans 
leur ensemble, mais un peu aplaties au milieu, brièvement 
déclives à l'extrémité, striées-ponctuées, points des stries 
ordinairement assez espacés, intervalles presque plans, 
plus ou moins rugueux, avec une série plus ou moins ré- 
gulière de points plus ou moins forts, souvent médiocres, 


accompagnés parfois de quelques autres points irréguliè- 


rement placés; intervalle juxta-sutural plus ou moins 
relevé en arrière en forme de bourrelet. Pattes fortes, ru- 
gueuses, assez densérment spinuleuses et pubescentes, 
trochanters postérieurs plus courts et plus arrondis à 
l’extrémité que chez les espèces suivantes. 

Le D. Samson se distingue facilement par sa couleur ab- 
solument noire comme celle des Aristus et par la présence 
d'un pore sétigère unique le long des côtés de son pro- 
thorax. 

Patrie : La Syrie. J’ai trouvé quelques exemplaires de cette espèce au 
printemps aux environs de Jérusalem et de Nazareth, sous les pierres, 
sur les collines, et un plus grand nombre dans le bois de Hibbaryeh sur 
les pentes du Djebel-ech-Cheik. 


3. — D, CEPHALOTES Dej. Spec. n, 482. 
Long. 17-22 mill. 

Robuste, moins épais toutefois et plus allongé que le 
D. Samson, d’un brun de poix, brillant en dessus, avec les 
pattes et les antennes d’un roux ferrugineux, fortement 
ponctué, peu densément pubescent, pubescence assez lon- 
gue sur les élytres et bien visible chez les individus frais, 


- 


40 MONOGRAPHIE DES DITOMIDES. 


prothorax bordé sur les côtés d’une série assez régulière 
de pores sétigères peu nettement ombiliqués et peu diffé- 
rents des autres points qui couvrent le prothorax, ainsi 
que cela a lieu chez tous les Difomus suivants. Tête très- 
grosse chez les:c', plus ou moins développée suivant les 
individus, légèrement convexe en. arrière, presque plate 
sur le front qui est à peine visiblement et peu régulière- 
ment impressionné de chaque côté, souvent inégale et 
irrégulièrement bossuée sur l’épistome, couverte d’une 
ponctuation assez forte, mais très-clairsemée surtout au 
milieu, très-légèrement ridée sur les côtés, plus visible- 
ment sur le milieu du front et surtout sur l’épistome où 
les rides affectent une disposition longitudinale plus ou 
moins régulière, celui-ci coupé en avant d’une manière 
très-variable suivant les individus, tantôt bidenté, tantôt 
quadridenté, tantôt droit, tantôt échancré en arc de cer- 
cle, soit dans toute sa largeur, soit entre les deux denti- 
culations médianes, ou bien entre les deux denticulations 
latérales qui dans ce cas sont seules existantes, parfois 
enfin un peu arrondi et plus avancé dans sa partie mé- 
diane que sur les côtés, labre assez allongé, couvert de 
poils raides couchés en avant; mandibules fortes, épais- 
ses, allongées, recourbées à leur extrémité, sinuées en de- 
dans à leur face externe qui est profondément creusée en 
gouttière, fortement ridées en dessus ; antennes assez for- 
tes et longues, dépassant notablement la longueur de la 
moitié du corps; yeux médiocres et peu saillants, joues 
assez gibbeuses mais atténuées peu à peu en arrière, ré- 
trécissement postérieur assez sensible. Tête de la Q plus 
petite que celle du G', présentant d’ailleurs les mêmes 
particularités mais toujours à un degré moins accentué. 
Prothorax brièvement cordiforme moins large que la tête 
chez les G' qui l’ont très-développée, un peu plus large 
qu’elle chez les ©, quoique chez elles il soit moins déve- 
loppé en largeur que chez les grands G', légèrement 
échancré en avant avec les angles antérieurs un peu avan- 
cés mais un peu arrondis au sommet, s’élargissant un 
peu jusque vers le tiers antérieur de sa longueur, rétréci 
en arrière de plus de moitié, côtés arrondis dès les angles 
antérieurs, redressés près de la base pour devenir paral- 


II. DITOMUS. 41 


lèles, angles postérieurs droits, base droite ou légèrement 
échancrée, parfois un peu relevée de chaque côté en 
avant, surface assez convexe, un peu déprimée en avant 
de la base, couverte d’une ponctuation assez forte, iné- 
gale, assez serrée en avant. confluente vers la base, plus 
ou moins clairsemée au milieu, entremêlée de rugosités 
plus ou moins visibles surtout sur les côtés et en arrière. 
Elytres de la largeur du prothorax ou un peu plus larges 
que lui, arrondies et un peu atténuées aux épaules, pres- 
que parallèles sur les côtés, assez allongées, peu convexes 
au milieu, assez fortement sur les côtés et vers l’extré- 
mité, fortement striées-ponctuées, ponctuation des stries 
assez serrée, intervalles subconvexes, marqués d’une série 
longitudinale plus ou moins régulière de points ordinai- 
rement assez gros et bien marqués, portant presque tous, 
chez les individus frais, un poil raide assez long ; les 3 
avant-derniers segments de l’abdomen fortement épaissis 
en forme de bourrelet près de leur bord postérieur. 


Cette espèce habite les parties méridionales de l'Espagne, le Portugal, 
le Maroc. Elle ne paraît pas s’étendre bien loin du côté de l'Est. Elle se 
plait sur les collines, sous les pierres. 


4, — D. ASIATICUS Chaud. Bul. Mosc. 1859, i, p. 90, — bucidus 
Reiche et Saulcy. Ann. Soc. Ent. Fr. 1855, p. 589. — liba- 
nicola Mars, Abeille v, p. 171. 
Long. 12-19 mill. 


Épais, subeylindrique, d’un brun de poix assez brillant 
en dessus, fortement mais peu densément ponctué, cha- 
que point étant plus ou moins nettement ombiliqué et 
donnant naissance à un poil raide implanté presque per- 
pendiculairement, assez long, d’un fauve doré, antennes 
et pattes d’un roux ferrugineux, celles-ci densément spi- 
nuleuses et pubescentes. Tête très-grosse chez les cf, 
avec les variations ordinaires de développement, assez 
convexe en arrière seulement, presque plane sur le front 
qui présente de chaque côté les vestiges d’une impression 
à peine perceptible chez les G‘', un peu plus visible chez 
les ©, couverte d’une ponctuation forte, peu serrée sur- 
tout au milieu, plus ou moins rugueuse sur l’épistome, 
devenant plus fine et plus dense et cessant d’être pilifère 


42 MONOGRAPHIE DES DITOMIDES. 


sur l'occiput, épistome très-développé ponctué etrugueux 
mais ordinairement moins inégal qu’il ne l’est chez le D. 
cephalotes, plus ou moins atténué et arrondi de chaque 
côté à ses angles antérieurs, coupé d’une manière très- 
variable, souvent échancré, ayant parfois 2, parfois 4 
dents, les 2 dents les plus voisines de la ligne médiane 
peuvent être assez longues, obliques, séparées par une 
profonde échancrure, et figurer ainsi les 2 branches d’une 
_ fourche ; labre un peu plus développé en largeur que chez 
le D. cephalotes, mandibules à peu près comme chez cette 
espèce, antennes médiocrement robustes, moins longues 
que la moitié du corps, yeux assez petits et peu saillants, 
joues assez fortement gibbeuses derrière les yeux, mais 
assez graduellement atténuées en arrière, rétrécissement 
postérieur de la tête assez sensible. Prothorax cordiforme, 
moins large que la tête chez les G' qui l’ent très-dévelop- 
pée, un peu plus large qu’elle chez les ©, échancré en 
avant avec les angles antérieurs assez fortement arrondis 
au sommet ét assez fortement déclives, rétréci en arrière 
de moitié au moins, côtés fortement arrondis dès les an- 
gles antérieurs, redressés très-près de la base pour former 
des angles postérieurs droits ou subaigus; base le plus 
souvent un feu échancrée dans son milieu et remontant 
un peu de chaque côté près des angles, d’autres fois preæ 
que droite, surface moyennement convexe si ce n’est près 
des côtés, couverte d’une ponctuation très-grosse, ombili- 
quée, pilifère, assez peu serrée surtout au milieu, dimi” 
nuant de grosseur mais devenant plus dense et même 

confluente le long de la base. Elytres un peu moins lar- 
ges que le prothorax chez les individus qui l’ont le plus 
développé, un peu plus larges que lui dans le cas con- 
traire, fortement arrondies aux épaules, très-légèrement 
élargies jusque vers le tiers postérieur de leur longueur, 
assez brièvement arrondies à l’extrémité, fortement con- 
vexes surtout sur les côtés, brièvement déclives à l’extré- 
mité, fortement striées, ponctuation des stries plus ou 
moins forte et plus ou moins dense, intervalles médiocre- 
ment convexe, marqués chacun d’une série unique de 
points assez nombreux de la grosseur à peu près de ceux 
du prothorax, portant comme eux un poil implanté per- 


I 


IT. DITOMUS. 43 


pendiculairement à la surface de l’élytre, les 2 ou 3 inter- 
valles les plus externes plus ou moins rugueux. 

L'espèce à laquelle le D. asiaficus ressemble le plus est 
le D. cephalotes. Il est ordinairement un peu moins grand 
que lui et s’en distingue toujours par ses antennes beau- 
coup plus courtes, son prothorax un peu plus arrondi sur 
les côtés. à partie basilaire resserrée un peu plus courte, 
à ses élytres beaucoup plus convexes, moins parallèles, à 
la ponctuation de tout le dessus de son corps beaucoup 
plus grosse, plus nettement ombiliquée et portant des 
poils beaucoup plus longs, plus hérissés et plus apparents, 
à ses pattes un peu plus courtes, paraissant un peu plus 
spinuleuses et plus pubescentes, 

Patrie : L’Asie Mineure et la Syrie, depuis les bords de la mer Noire 
jusqu'aux confins du désert égyptien. Je l’ai pris dans toutes les parties 
de la Palestine où j'ai chassé, ainsi que sur le Liban et l’Anti-Liban, 
jusqu’à une hauteur d'environ 2,000 mètres. 


9. — D. ROBUSTUS Deij. Spec. v, p. 522. — J. du V. Gen. Col. Eur. 
pl. 20, £. 98. 
Long. 14-18 mill. 

Peu allongé, épais, robuste, fortement convexe, d’un 
noir de poix peu brillant, assez fortement et densément 
ponctué et pubescent, antennes longues et fortes d’ur 
roux ferrugineux ainsi que les pattes. Tête grosse, n’attei- 
gnant pas toutefois le grand développement qu’elle pré- 
sente chez certains exemplaires du D. cephalotes, assez 
arrondie, convexe, un peu déprimée et vaguement im- 
pressionnée de chaque côté sur le front, entièrement cou- 
verte d’une ponctuation forte, assez serrée sur les côtés 
et surtout en arrière où elle devient un peu plus fine, 
moins apparente et entremêlée de rugosités sur l’épistome, 
celui-c1, chez tous les exemplaires, que j'ai sous les yeux, 
est subéchancré et en même temps plus ou moins forte- 
ment quadridenté, mandibules moins développées que 
chez le D. cephalotes, moins saillantes, nullement sinuées 
à leur face externe, antennes robustes, fort longues, dé- 
passant de beaucoup la longueur de la moitié du corps, 
yeux petits, arrondis, assez saillants, joues un peu gib- 
beuses derrière les yeux, mais peu brusquement atté- 


44 MONOGRAPHIE DES DITOMIDES. 


nuées en arrière, rétrécissement posterieur de la tête assez 
peu prononcé; échancrure du menton un peu moins pro- 
fonde que large, dent médiane très-petite. Prothorax cor- 
diforme, convexe, échancré assez sensiblement en avant 
avec les angles antérieurs obtus, très-arrondis au som- 
met et très-déclives, rétréci en arrière, 3 fois plus étroit 
à la base qu’au point où il est le plus large, côtés forte- 
ment arrondis dès les angles antérieurs, redressés près 
de la base et devenant divergents pour former des angles 
postérieurs ordinairement assez fortement aigus, quel- 
quefois presque droits; base subéchancrée dans son mi- 
lieu, se redressant le plus souvent un peu en avant, de 
chaque côté près des angles. Elytres peu allongées, large- 
ment arrondies aux épaules, commençant à s’arrondir 
presque dès leur point d’attache, légèrement arrondies 
sur les côtés et continuant à s’élargir un peu jusqu’au- 
delà de leur moitié, fortement convexes et de plus nota- 
blement renflées en-dessus à partir de leur base, forte- 
ment striées-ponctuées, intervalles criblés de points de 
moyenne grosseur, donnant issue chacun à un poil assez 
court, marqués en outre d’une série de points plus gros 
se distinguant plus ou moins par leur force, suivant les 
individus, des points du fond et portant un poil un peu 
plus long et un peu moins couché. Pattes d’un roux fer- 
rugineux, robustes, densément pubescentes et spinuleu- 
ses, plus courtes et plus fortes que chez le D. cephalotes et 
même que chez le D. asiaticus, tarses visiblement plus 
larges et moins allongés que chez cette espèce. 

Le D. robustus se distingue facilement de tous ses con- 
génères par la force et la longueur de ses antennes, par 
ses pattes robustes, par sa forme gibbeuse et raccourcie, 
par la ponctuation dense de sa tête, de son prothorax et 
de ses élytres. 

Patrie : La Turquie, la Grèce et les îles Toniennes. 


6. — D. CORDATUS Dej. Spec. 1, p. 441. — distinctus Dej. Sp. v 
p. 521. — Icon. 1 pl. 26. f. 8. 
Long. 17-20 mil]. : 
Ordinairement un peu moins robuste et un peu moins 
grand que le D. cephalotes, brun de poix, un peu brillant 


II. CITOMUS. 45 


en dessus, avec les antennes et les pattes d’un roux fer- 
rugineux. Tête plus grosse chez les of que chez les © 
mais n’atteignant jamais les grandes dimensions qu’elle 
a chez certains cephalotes; chez les cf les plus favorisés 
sous ce rapport qu’il m'a été donné d'observer, elle n’at- 
teint pas tout-à-fait la largeur du prothorax, convexe sur 
le vertex seulement, assez plane sur le front, avec une 
impression de chaque côté, bien visible, se continuant 
plus ou moins sur la partie postérieure de l’épistome dont 
la suture est bien distincte au moins sur sa partie mé- 
diane, couverte d’une ponctuation assez forte mais peu 
serrée sur le vertex et près des yeux, plus clairsemée en- 
core sur le milieu du front, plus fine et plus dense sur 
l’occiput, disparaissant sur l’épistome au milieu de rugo- 
sités longitudinales plus ou moins accusées; les points 
les plus gros donnent ordinairement naissance à un poil 
assez long plus ou moins couché en avant; épistome 
échancré en avant en arc de cercle, plus ou moins pro- 


fondément mais toujours d’une façon sensible et sur 


toute sa largeur chez tous les individus des deux sexes 
que j'ai sous les yeux, présentant chez quelques-uns d’en- 
tr'eux, au milieu de l’échancrure, un très-petit tuber- 
cule un peu saillant en dessus et prolongé en avant en 
forme de dent, mais d’une façon à peine appréciable; 
mandibules robustes, très-légèrement sinuées à leur côté 
externe, marquées en dessus de rides moins sensibles 
que chez le D. cephalotes; antennes environ de la longueur 
de la moitié du corps, proportionnellement un peu plus 
robustes et plus courtes que chez l’espèce précitée, yeux 
assez saillants en avant, médiocrement en arrière, joues 
gibbeuses, presque carrément coupées en arrière à une 
distance des yeux qui dépasse, chez les grands Gf, la lon- 
gueur du diamètre longitudinal de ces organes, s’atté- 
nuant moins brusquement et commençant à le faire beau- 
coup plus près des yeux chez les © et même chez les g' 
à tête peu développée; dans le 1°r cas, le rétrécissement 
postérieur de la tête est beaucoup plus brusque, paraît 
plus sensible, et celle-ci est portée sur un cou bien dis- 
tinct. Prothorax cordiforme, un peu moins court le plus 
souvent que chez le D. cephalotes, toujours un peu plus 


d 


46 MONOGRAPHIE DES DITOMIDES. 


large que la tête, très-légèrement et un peu sinueusement 
échancré en avant avec les angles antérieurs très-peu avan- 
cés, fortement arrondis au sommet, paraissant un peu 
moins déclives que chez l’espèce précitée, s’élargissant 
environ jusqu’au tiers antérieur de sa longueur, se rétré- 
cissant ensuite au moins de moitié, côtés assez fortement 
arrondis dès les angles antérieurs, redressés près de la 
base assez brusquement pour devenir parallèles et former 
des angles postérieurs droits, base droite ou subéchancrée, 
surface légèrement convexe, très-faiblement déprimée en 
avant de la base, couverte d’une ponctuation de moyenne 
force, inégale, peu serrée en avant et surtout au milieu, 
plus dense le long des bords latéraux et près de la base; 
poils de la bordure latérale devenant plus rapprochés les 
uns des autres dans la partie comprise entre la sinuosité 
postérieure des côtés et les angles postérieurs, continuant 
à exister sur la base elle-même jusqu’à une petite dis- 
tance des angles, sans se confondre d’abord avec la frange 
de soies dorées ordinaire qui, chez cette espèce, est un 
peu plus apparente que chez les autres. Elytres sensible- 
ment plus larges que le prothorax, arrondies aux épaules, 
presque parallèles sur les côtés, assez allongées, encore 
un peu moins convexes et moins brièvement déclives à 
l’extrémité que chez le D. cephalotes, assez fortement 
striées-ponctuées, ponctuation des stries assez serrée, in- 
tervalles subconvexes, marqués d’une ponctuation toujours 
fine, parfois presque effacée, composée de points toujours 
nombreux quoique médiocrement serrés eu égard à leur 
diamètre, les 1er, 3° et 5° intervalles présentant en outre, 
le plus souvent, une série linéaire de points plus gros, es- 
pacés, assez visibles près de leur base, plus ou moins ob- 
solètes vers leur extrémité: bords latéraux garnis, près 
de l’extrémité surtout, d’une pubescence dorée, fine, ser- 
rée et bien visible chez les individus frais, base de l’ély- 
tre présentant entre son point d'insertion et l’épaule une 
bordure de poils raides dirigés en avant qui n’existe chez 
le D. cephalotes qu'à un degré bien moins sensible; 3 
avant-derniers segments de l’abdomen renflés près de 
leur bord postérieur mais beaucoup moins fortement que 
chez le D. cephalotes. 


IL, DITOMUS. 47 


Cette espèce se distingue facilement du D. cephalotes par 
la forme de sa tête, ses impressions frontales, son épis- 
tome, la pubescence des angles postérieurs du prothorax 
et de la base des élytres et la ponctuation de ces der- 
nières. 

Patrie : L'Espagne méridionale, le Portugal, le Maroc, la côte de Bar- 
barie, la Sicile, l’île de Crète. La collection de Vuillefroy en renferme 
un exemplaire unique, indiqué comme provenant de Smyrne, mais j'ai 
peine à croire que cette localité soit exacte. 


1. — D. OXYGONUS Chaud. Bull. Mose. 1850, 11, p. 442. 
Long. 19-20 mill. 


Assez allongé, d’un noir de poix qui peut devenir assez 
clair et passer au brun ferrugineux, surtout sur les élytres, 
médiocrement brillant en dessus ; antennes et pattes d’un 
roux ferrugineux. Tête médiocre ne dépassant pas la gros- 
seur qu’elle atteint chez les © du D. cordatus, au moins 
chez les exemplaires que j'ai sous les veux, assez allongée, 


médiocrement convexe, aplatie sur le front qui porte de 


chaque côté une impression obsolète, entièrement cou- 
verte d’une ponctuation forte et serrée, rugueuse dans les 
impressions frontales et sur l’épistome, un peu moins 
dense sur le vertex, un peu plus fine à l’occiput, donnant 
naissance à une pubescence plus longue et plus visible 
même que chez le D. cephalotes, couvrant les parties laté- 
rales de la tête depuis le bord postérieur des yeux et la 
partie médiane sur le devant du front et sur l’épistome, 
celui-ci, chez mes exemplaires, est coupé presque droit, 
et présente en son milieu une saillie très-légère dirigée 
en avant; labre très-avancé, pubescent; mandibules 
avancées, assez longues, presque droites sur leur surface 
externe ; antennes moyennement robustes, n’atteignant 
pas tout-à-fait la longueur de la moitié du corps; yeux 
assez saillants, joues à peine gibbeuses inférieurement, 
ne formant pas de bourrelet sensible derrière les yeux ; 
rétrécissement postérieur de la tête très-léger. Prothorax 
cordiforme, presque augsi long que large, échancré en 
avant en arc de cercle, avec ses angles antérieurs avan- 
cés, droits ou même subaigus, à peine émoussés au som- 
met, s élargissant un peu jusque vers le tiers antérieur 


48 MONOGRAPHIE DES DITOMIDES. 


de sa longueur, rétréci en arrière à peine de moitié, bords 
externes assez sensiblement relevés dans toute leur lon- 
gueur, arrondis en avant, redressés en arrière moins brus- 
quement et moins près de la base que cela n’a lieu ordi- 
nairement ; angles postérieurs droits, base droite ou sub- 
échancrée, surface sensiblement déprimée en avant de la 
base près des angles postérieurs seulement, point ou 
presque point au milieu, entièrement couverte d’une 
ponctuation forte et serrée, à peine moins dense au mi- 
lieu, rugueuse près des côtés, confluente à la base ; poils 
de la bordure latérale assez courts et peu visibles. Elytres 
droites à la base ou un peu ramenés en avant, arrondies 
aux épaules, parallèles sur les côtés, assez allongées, peu 
convexes au milieu, plus sensiblement vers les bords et 
vers l'extrémité, ressemblant sous ce rapport à celles du 
D. cordatus, striées-ponctuées, intervalles à peine con- 
vexes, imperceptiblement rugueux près de la suture, as- 
sez fortement près du bord externe, avec une ponctuation 
très-fine, presqu’entièrement obsolète sur les intervalles 
voisins de la suture, devenant un peu plus visible à me- 
sure qu’on se rapproche du bord externe, les 19, 3e et 5° 
intervalles ayant en outre une série linéaire de petits 
points, plus visibles cependant que ceux du fond de l’in- 
tervalle, un peu moins espacés que chez le D. cordatus, 
mieux marqués près de la base que près de l’extrémité ; 
pubescence réduite à quelques poils raides peu visibles 
le long de la base et des bords latéraux, et à un imper- 
ceptible duvet doré sur les côtés visible surtout près de 
l'extrémité; trochanters postérieurs un peu plus longs et 
plus atténués à leur extrémité que chez le D. cordatus. 

Quoique ma description soit faite d’après deux exem- 
plaires seulement, je la crois suffisante pour faire recon- 
naître l’espèce. La forme des angles antérieurs du protho- 
rax, si caractéristique chez ce Ditomus, et son bord latéral 
plus relevé que chez les autres espèces du genre, ne per- 
mettent pas de le confondre avec aucun autre. 


Patrie : Le Kurdistan, le Diarbékir, d’après M. Chaudoir. J’en ai pris 
un exemplaire unique dans l’île de Chypre, sous une pierre, au mois de 
janvier. M. de Vuillefroy m'en a communiqué un second du Diarbékir, 
et j'en ai vu quelques autres dans les collections de MM. de Chaudoir, 


# 


Il. DITOMUS. 49 


de Mniszech et Gougelet. Il est probable que cette espèce se retrouvera 
dans une grande partie de l’Asie mineure et jusqu’en Syrie. 


8. — D. BÆTICUS Ramb. Fn. And. p. 51. 
Long. 9-13 mill. 

Allongé, épais, subcylindrique, d’un brun de poix tour- 
nant souvent au ferrugineux, couvert d’une ponctuation 
pilifère très-dense. Tête moyennement grosse, assez ar- 
rondie, un peu allongée, un peu convexe, légèrement 
aplatie sur le front, avec une impression très-obsolète de 
chaque côté, souvent même indistincte, entièrement cou- 
verte d’une ponctuation forte, serrée, rugueuse, souvent 
confluente, épistome échancré en arc de cercle plus ou 
moins profondément suivant les individus, mais toujours 
d’une façon sensible, ne présentant aucune trace de dent 
chez les nombreux exemplaires que j'ai examinés, labre 
échancré, fortement ponctué et pubescent, mandibules 
moyennes, un peu arrondies extérieurement, un peu rele- 
vées à leur bord supérieur qui présente près de la base 
un angle légèrement élevé, très-mousse, très-ouvert et 
peu sensible, palpes un peu plus allongés proportionnel- 
lement et moins tronqués à l’extrémité que chez les au- 
tres Odontocarus, antennes assez fortes mais peu allongées, 
notablement moins longues que la moitié du corps, à 1er 
article assez court, gibbosité des joues très-peu sensible, 
rétrécissement postérieur peu prononcé, échancrure du 
menton beaucoup moins profonde que large, à dent mé- 
diane à peine visible. Prothorax subcordiforme, peu ré- 
tréci en arrière, un peu plus large que la tête, d’un quart 
à peine plus large que long, très-peu échancré en avant 
avec les angles antérieurs peu avancés, obtus, un peu ar- 
rondis au sommet, un peu déclives, médiocrement élargi 
jusqu'au tiers de sa longueur, rétréci d’un tiers en arrière, 
côtés arrondis en avant, moins fortement que chez les 
espèces précédentes, moins brusquement redressés près 
de la base, angles postérieurs presque toujours droits, 
parfois très-légèrement obtus, base le plus nouvent à peu 
près droite; surface assez convexe, légèrement impres- 
sionnée transversalement un peu en avant de la base avec 
une petite impression oblongue, obsolète près des angles 


50 = MONOGRAPHIE DES DITOMIDES, 


postérieurs, fortement ponctuée, rugueuse ; ponctuation 
serrée, même au milieu, donnant naïssance à une pubes- 
cence d’un roux doré, pas très-longue, mais un peu hé- 
rissée et bien visible. Elytres à peu près de la largeur du 
prothorax, assez allongées, fortement arrondies aux épau- 
les, commençant à s’arrondir dès leur point d’attache, à 
peine élargies d'avant en arrière; bords latéraux légère- 
ment arrondis dans toute leur longueur, fortement con- 
vexes sur les côtés et assez brièvement déclives à l’extré- 
mité, ur peu renflées en dessus à partir de leur base, 
mais le plus souvent un peu aplaties sur leur milieu et 
parfois même un peu déprimées de chaque côté de la 
suture, fortement striées, ponctuation des stries plus ou 
moins apparente, intervalles ordinairement très-convexes, 
variant d’ailleurs beaucoup sous ce rapport, parfois pres- 
que planes, couverts d’une ponctuation un peu moins 
forte que celle du prothorax, serrée, donnant naïssance à 
une pubescence bien visible. Pattes ferrugineuses, peu al- 
longées, assez robustes, spinuleuses et pubescentes ; tar- 
ses antérieurs semblables dans les deux sexes. 

Cette espèce fait le passage des Odontocarus aux Carte- 
rus; par ses tarses non dilatés d’une façon appréciable 
chez les c'; par ses antennes à 1er article court, elle se 
rapporte au premier de ces groupes, mais par son faciès 
elle se rattache un peu au D. validiusculus qui fait partie 
du second ; la petitesse de la dent médiane de son men- 
ton l’éloigne de toutes les espèces connues du genre Dito- 
mus. 


Patrie : Les parties les plus méridionales de l'Espagne et la côte ma- 
rocaine correspondante. On le prend sur les collines peu élevées du lit- 
toral, mais il est surtout commun à une plus grande hauteur, jusque 
près du voisinage des neiges, dans la sierra Nevada. Je l’ai pris abon- 
damment, souvent en colonies de quinze à vingt exemplaires sous une 
même pierre, sur le versant méridional de la sierra Nevada, au-dessus de 


Lanjaron, au commencement de mai. Je l’ai retrouvé un peu plus tard, 


presque en aussi grande quantité, dans les parties élevées de la sierra de 
Ronda. Mon ami et compagnon de voyage, M. de Heyden, ayant remar- 
qué que certains exemplaires de la première localité avaient un faciès un 
peu différent de celui de la majorité des individus provenant de la se- 


conde, dû surtout au plus grand aplatissement de la partie médiane de 


leurs élytres, avait pensé qu’ils constituaient une espèce distincte, à la- 


11. DITOMUS. 51 


quelle il avait imposé le nom encore inédit de D. sierranus. Un examen 
attentif, portant sur des séries nombreuses, m’a donné la certitude que 
les différences relevées par M. de Heyden n’ont rien de constant chez les 
individus de la sierra Nevada, et se retrouvent à un degré plus ou moins 
prononcé chez bon nombre de ceux de la sierra de Ronda ; je suis donc 
forcé de considérer les uns et les autres comme appartenant à une seule 
et même espèce. 


BB. — Sous-GENRE Ditomus Sol. sensu stricto. 


9. — D. CALYDONIUS Rossi Fn. Etr. 1, p. 228, pl. 8, f. 8 et ,. — 
Dej. Spec. 1, p. 439. — J. du V. Gen. Col. Eur. 1, pl. 20, 
f. 97. — dama Germ. Reis. Dalm. p. 199. 
Long. 12-19 mill. 

Allongé, convexe, d’un brun de poix assez brillant en 
dessus avec les antennes et les pattes d’un roux ferrugi- 
neux, couvert d’une ponctuation pilifère forte et assez 
serrée. Tête assez grosse, surtout chez les G', assez con- 
vexe, fortement ponctuée, points assez nettement ombili- 
qués pour la plupart et donnant naissance chacun, à 
l'exception de ceux qui sont situés le plus en arrière, à 
un poil d’un roux doré, planté droit; épistome légère- 
ment échancré en avant, portant en son milieu, chez les 
g', une grosse corne en forme de prisme triangulaire 
dirigée en avant, un peu recourbée en dessous, convexe 
en dessus, encavée sur les côtés, tantôt bifide et fourchue 
à son extrémité, tantôt légèrement échancrée ou même 
presque tronquée en ce point, de dimensions très-varia- 
bles, tantôt assez grosse à la base pour que la longueur 
normale de l’épistome n'offre pas à son insertion une 
surface assez étendue, auquel cas cette partie refoule le 
front en arrière, tantôt beaucoup moins forte, remplacée 
chez les Q par une simple dent pointue, prenant nais- 
sance sur la partie antérieure de la surface de l’épistome, 
dirigée en avant dès son insertion et faisant saillie au 
milieu de l’échancrure antérieure de cette pièce du crâne ; 
mandibules peu allongées, arrondies sur les côtés, forte- 
ment recourbées à l’extrémité, mais dilatées chez les œ 
à leur bord supérieur, près de leur base en une forte 


| corne qui peut être beaucoup plus volumineuse que le 


J2 MONOGRAPHIE DES DITOMIDES. 


corps de la mandibule, aplatie, terminée en pointe, re- 
courbée en dessus et en dedans, convexe sur sa face 
externe, très-concave sur sa face interne, de développe- 
ment d’ailleurs très-variable, proportionnel à celui de la 
corne de l’épistome; bord supérieur des mandibules des 
Q simplement anguleux près de la base, et plus ou moins 
relevé à partir de ce point dans une étendue plus ou 
moins grande de sa longueur ; antennes fortes et allon- 
gées, à 127 article un peu plus long que le 3°, un peu ridé 
transversalement, plus longues que la moitié du corps, 
yeux arrondis, assez petits mais très-saillants, gibbosité 
des joues presque invisible en dessus; rétrécissement 
postérieur très-peu. prononcé. Prothorax de moitié envi- 
ron plus large que la tête, à peu près d’un tiers plus large 
que long, cordiforme, légèrement échancré en avant, avec 
les angles antérieurs peu avancés, obtus, assez arrondis à 
leur sommet et fortement déclives, dilaté ensuite jus- 
qu’au tiers environ de sa longueur, rétréci de moitié en 
arrière, côtés arrondis assez régulièrement, redressés 
près de la base sur laquelle ils tombent carrément ou 
presque carrément, en formant des angles postérieurs 
presque toujours droits, rarement subaigus ou subobtus, 
toujours nettement coupés, base à peu près droite ou sub- 
échancrée; surface assez convexe, fortement déclive sur 
les côtés, en avant, très-légèrement déprimée en dessus, 
en avant de la base, fortement et densément ponctuée, 
points ombiliqués et pilifères sur toute la surface, moins 
visiblement près de la base où ils deviennent à la fois 
plus petits, plus serrés et même confluents. Elytres un 
peu plus larges que le prothorax, allongées, à peu près 
droites à la base, arrondies aux épaules, presque paral- 
lèles, mais cependant un peu arrondies sur les côtés, mé- 
diocrement convexes au milieu, fortement sur les côtés 
et vers l'extrémité, fortement striées-ponctuées, inter- 
valles des stries un peu convexes, criblés d’une ponctua- 
tion fine plus ou moins visible, parfois très-effacée, et 
marqués en outre d’une série longitudinale de gros points 
pilifères médiocrement espacés. Pattes assez fortes, den- 
sément spinuleuses et pubescentes. 

Patrie : Le bassin de la Méditerranée tout entier, sur le continent et 


Il, DITOMUS. 53 


dans les îles. France méridionale, au moins jusqu'aux montagnes des 
environs de Digne, Espagne, Italie, Grèce, Russie méridionale, Caucase, 
Syrie, Barbarie, Corse, Sicile, Chypre. Il se plaît sur les collines argilo- 
calcaires, où il vit sous les pierres, se cachant ordinairement au fond 
d’un terrier profond. 


10. — D. TRICUSPIDATUS Fab. Ent. Syst. 1 p. 144. — calydonius 
Germ. Reis. Dalm. p. 199. — cornutus Dej. Spec. 1 p. 440. 
Ic. 1 pl. 26. f. 3. — Frioli Sol. Ann. Soc. Ent. Fr. 1834. 
p, 664. — spinicollis Chaud. Bull. Mosc. 1845, 1v, p. 743. 
— © longicornis Fab. Syst. EI. 1 p. 214. 
Long. 11-15 mill. 

Un peu plus petit et un peu moins robuste que le D. ca- 
lydonius. Tète de même forme que chez cette espèce, mais 
proportionnellement un peu moins développée, couverte 
d’une ponctuation forte, ombiliquée et pilifère, maïs un 
peu moins grosse que chez le D. calydonius, épistome lé- 
gèrement échancré en avant, armé chez les cf d’une 
corne prismatique plus ou moins développée, dirigée en 
avant, d’abord à peu près droite, dilatée avant son extré- 
mité et armée de chaque côté d'une protubérance ; extré- 
mité amincie, terminée en pointe, fortement recourbée 
inférieurement, formant avec les deux protubérances pré- 
citées une terminaison tricuspide, parfois à peu près en 
forme de fer de lance quand ces protubérances sont peu 
développées, d’autres fois presque simples quand ces pro- 
tubérances sont à peu près nulles ; épistome des © pré- 
sentant seulement, au milieu de son échancrure, une 
très-petite dent dirigée en avant, bien moins sensible que 
celle du D. calydonius dans le même sexe ; bord supérieur 
des mandibules des & dilaté en dessus près de leur base 
en une corne aplatie terminée en pointe, rarement aussi 
forte que chez le D. calydonius, moins convexe en dehors 
que chez cette espèce, un peu moins large, dirigée plus 
en avant et un peu moins fortement recourbée à l’extré- 
mité; mandibules des Q à bord supérieur seulement un 
peu relevé en dessus et légèrement anguleux près de la 
base; antennes dépassant la longueur de la moitié du 
corps, à 1% article un peu plus long que le 3°, un peu 
ridé en travers. Prothorax près de deux fois aussi large 
que la tête, à peine d’un tiers plus large que long, cor- 


54 MONOGRAPHIE DES DITOMIDES. 


diforme, échancré en avant, un peu moins large entre les 
angles antérieurs qu’il ne l’est chez le D. calydonius, ceux- 
ci obtus, très-arrondis et déclives, élargi jusqu’au tiers 
de sa longueur, rétréci en arrière de plus de moitié, côtés 
fortement arrondis, redressés en arrière un peu plus brus- 
quement que cela n’a lieu d’ordinaire chez le D. calydo- 
nius ; angles postérieurs ordinairement droits, mais deve- 
nant souvent aigus et même d’une manière assez pronon- 
cée (D. spinicollis Chaud.), surface peu convexe au milieu, 
fortement déclive sur les côtés, surtout en avant, à peine 
déprimée en avant de la base, couverte d’une ponctuation 
un peu moins forte mais un peu plus serrée que chez le 
D. calydonius, ombiliquée et pilifère. Elytres un peu plus 
larges que le prothorax, un peu plus longues proportion- 
nellement que chez le D. calydonius, droites à la base, 
arrondies aux épaules, presque parallèles quoiqu’un peu 
arrondies sur les côtés, un peu plus largement aplaties 
sur le dos que chez le D. calydonius, striées-ponctuées ; 
intervalles des stries subconvexes, criblés d’une ponctua- 
tion fine plus ou moins visible, souvent à peu près effa- 
cée et marqués en outre d’une série linéaire de points 
plus gros, pilifèrés, ordinairement plus espacés, moins 
nombreux et un peu moins visibles que chez le D. caly- 
donius. Pattes assez robustes, un peu moins pourtant que 
chez le D. calydonius, densément ponctuées et pubescentes. 

Cette espèce, quoique voisine de la précédente, s’en 
distingue au premier coup d’œil par l’armature de la tête 
- du &. Les © sont faciles aussi à distinguer à la petitesse 
extrême de la dent de leur épistome; pourtant, comme il 
se rencontre des D. calydonius Q de taille un peu réduite, 
chez qui cette différence dans la dent de l’épistome peut 
être un peu moins prononcée, on pourrait hésiter dans 
leur détermination si on ne tenait compte de la tête plus 
petite, du prothorax plus arrondi sur les côtés, un peu 
plus rétréci en arrière, moins fortement et plus densément 
ponctué, des élytres un peu plus planes et plus allongées 
qui permettront toujours de reconnaître le D. tricuspidatus. 


Patrie : La plus grande partie du bassin de la Méditerranée. Je n’en ai - 


vu aucun exemplaire provenant de la France méridionale ; il est commun 
dans la plus grande partie de l'Espagne et du Portugal, sur la côte de 


II. DITOMUS. 55 


Barbarie, en Italie, en Grèce, en Asie mineure et dans les provinces 
caucasiennes. J’en ai vu dans la collection Reiche un exemplaire indiqué 
comme trouvé en Corse. Je ne l’ai pas pris en Syrie et il n’a pas encore, 
à ma connaissance, été signalé dans cette contrée. 


C. — Sous-GENRE Carterus Dej. (Odogenius Sol.) 


11. — D. INTERCEPTUS Dej. Spec. v p. 519. —J. du V. Gen. Col. Eur. 
pl. 19. f. 95. — rufipes Luc. Expl. Alg. p. 30. pl. 4. f. 8. — 
Lucasi Reiche Ann. Soc. Ent. Fr. 1861. p. 364 (note). — 
strigosus Reïche Ann. Soc. Ent. Fr. 1861. p. 364. — man- 

dibularis Reiche Ann. Soc. Ent. Fr. 1861. p. 364. 

Long. 10-14 mill. 
Tête de moyenne grosseur, arrondie, déprimée, un peu 
| convexe sur le vertex, mais sans saillie ni tubercule, lar- 
gement impressionnée et excavée sur le front, épistome 
| coupé droit ou à peine échanceré, ponctuation forte, plus 
ou moins effacée sur le vertex, serrée et rugueuse sur l’é- 
| pistome, au. fond de la dépression frontale, le long des 
| yeux et sur l’occiput; pubescence d’un roux doré, assez 
longue et ordinairement bien visible, labre assez allongé, 
| plus saillant que chez les espèces suivantes, échancré en 
| avant, pubescent près de son bord antérieur, mandibules 
| de moyenne grosseur, mais assez avancées, larges, un peu 
| 


| curvilignes à leur face externe dès leur base, recourbées 
| à l’extrémité moins brusquement que chez les autres es- 
| pèces de Carterus, avec leur bord supérieur épaissi assez 
| largement, un peu relevé mais point anguleux près de la 
| base ; antennes longues, assez fortes, dépassant notable- 
| ment la longueur de la moitié du corps, à 4° article sur- 
| tout très-allongé, presque deux fois aussi long que le 3°; 
| yeux médiocres, un peu saillants en avant, échancrure du 
menton peu profonde, avec la dent médiane bien visible. 
Prothorax cordiformé, deux fois environ aussi large que 
la tête, très-dilaté surtout chez les grands , très-peu 
| convexe en son milieu, brièvement déclive sur les côtés, 
échancré en avant d’une manière variable mais souvent 
assez forte, surtout chez les G', avec les angles antérieurs 
obtus et très-arrondis à leur sommet, s'élargissant forte- 
ment jusqu'au-delà du tiers de sa longueur, se rétrécis- . 


| 
| 


| 
{ 


06 MONOGRAPHIE DES DITOMIDES, 


sant en arrière au point qu’à la base il est troïs fois, sou- 
vent même plus de trois fois plus étroit qu’à l’endroit où 
il atteint sa plus grande largeur ; côtés fortement arron- 
dis, brusquement redressés un peu avant la base pour 
former avec elle des angles postérieurs droits ou subaïi- 
gus, très-nettement coupés, base ordinairement un peu 
échancrée en arc de cercle, parfois à peu près droite; 
ponctuation assez forte, assez clairsemée au milieu, assez 
serrée en avant, sur les côtés et surtout près de la base ; 
pubescence d’un roux doré, hérissée, assez dense et bien 
visible chez les individus frais. Elytres un peu moins 
larges que le prothorax chez les exemplaires qui ont ce- 
lui-ci très-développé, de sa largeur ou un peu plus large 
que lui chez ceux qui sont moins favorisés sous ce rap- 
port, droites à la base ou même un peu raccourcies en 
avant entre leur point d'insertion et-l’épaule, arrondies 
aux épaules, le plus souvent un peu rétrécies d'avant en 
arrière en ligne un peu courbe presque dès leur base, 
peu allongées, très-peu convexes au milieu, brièvement 
déclives sur les côtés, fortement striées-ponctuées ; inter- 
valles des stries subconvexes, entièrement couverts de 
points assez petits, ordinairement assez serrés, les plus 
externes un peu rugueux. Pattes d’un roux ferrugineux, 
assez robustes et en même temps assez allongées, cuisses 
antérieures assez renflées surtout chez les G'; tibias anté- 
rieurs droits à leur bord externe, terminés extérieurement 
par une dent un peu plus large et un peu moins pointue 
que chez le D. fulvipes ; quatre 15 articles des tarses an- 
térieurs des ç‘ assez notablement dilatés, triangulaires, 
subcordiformes, surtout les 2°, 3 et 4e, qui sont près de 
deux fois aussi larges que longs. 

Cette espèce se distingue facilement de.tous les autres 
Carterus par sa grande taille, sa forme générale large et 
aplatie, ses mandibules avancées non anguleuses à la base, 
ses antennes allongées à 1er article très-long, son protho- 
rax dilaté, fortement rétréci en arrière avec les angles an- 
térieurs très-arrondis, les tarses antérieurs des c‘ plus 
fortement dilatés que chez aucune autre espèce. 

M. de Chaudoir (Abeille 1869, p. 150) émet l'opinion 
que les trois Carterus algériens décrits par MM. Lucas et 


Il, DITOMUS. 97 


Reiche, ne font qu’une seule et même espèce, L'examen 
d'une série de plus de vingt exemplaires parmi lesquels 
figuraient les types des trois espèces que M. Reiche avait 
bien voulu me confier, m'a convaincu que M. de Chau- 
doir était dans le vrai et m’a conduit en outre à réunir le 
Carterus algérien au Carterus espagnol antérieurement dé- 


_crit par Dejean sous le nom de C. interceptus. Ma série, 


en effet, ne saurait être divisée; les variations qu’on y 
peut remarquer sont tout individuelles et se fondent en- 
tr’elles par des passages insensibles. 

Patrie : L'Espagne méridionale, le Portugal, l'Algérie. Il ne paraît 
pas exister en Orient. 


12. — D. DAMA Rossi Fn. Etr. 1. p. 92. pl. 2. f. H. h. — Dej. Spec. 1 
p. 442. — siagonoïdes Brullé Expl. Mor. p. 117. — bar- 
barus Sol. Ann. Fr. 1834. p. 665. — Luc. Expl. Alg. p. 31. 

Long. 8-10 mill. 

Tête grosse chez Les «'; vertex très-convexe avec deux 
bosses plus ou moins apparentes, parfois très-grosses et 
très-saillantes, parfois à peine visibles ou même nulles, 
une de chaque côté de la ligne médiane, front profondé- 
ment excavé, épistome droit ou à peine échancré, mandi- 
bules à bord supérieur relevé, tantôt dilaté près de la 
base er une énorme corne aplatie, recourbée en dedans, 
terminée en pointe et munie d’un appendice dirigé un 
peu en dehors à son bord postérieur, tantôt simplement 
anguleux en cet endroit, avec tous les degrés possibles 
de développement entre la corne deux ou trois fois aussi 
volumineuse que le corps de la mandibule et l’angle un 
peu relevé en dessus et émoussé à son sommet à peu près 
comme chez le D. gilvipes, antennes assez fortes dépas- 
sant la longueur de la moitié du corps, à 1° article très- 
allongé, deux fois aussi long que le 3°, sinué à son bord 
antérieur pour recevoir la corne des mandibules quand 
ces dernières sont ouvertes ; sinuosité plus ou moins pro- 
fonde suivant que la corne est plus ou moins développée. 
Tête des Q un peu plus petite que celle des 7, légère- 
ment convexe sur le vertex, sans trace de gibbosités ; 
front déprimé avec une impression de chaque côté près 
de la base des antennes; mandibules à bord supérieur 
seulement un peu relevé, point ou presque point angu- 


8 MONOGRAPHIE DES DITOMIDES. 


leux près de la base, jamais cornu ; 1% article des anten- 
nes un peu plus court que chez les G', sensiblement plus 
long toutefois que chez le D. fulvipes G! et même que 
chez le D. giluipes, très-peu sinué à son bord antérieur. 
Ponctuation de la tête chez les deux sexes rare sur le 
vertex, serrée le long des yeux et postérieurement, ru- 
gueuse sur le front. Prothorax cordiforme, large, assez 
court, médiocrement convexe, plus de deux fois aussi 
large au bord antérieur qu'à la base, échancré en avant 
en arc de cercle, avec les angles antérieurs un peu avan- 
cés mais très-arrondis au sommet, atteignant sa plus 
grande largeur (d’au moins trois fois celle de la base) un 
peu avant le milieu de sa longueur, rétréci ensuite assez 
rapidement, bords latéraux très-arrondis en avant, re- 
dressés et parallèles près des angles postérieurs qui sont 
droits, base à peine échancrée, surface assez fortement 
ponctuée et assez densément le long des bords et surtout 
en arrière, plus faiblement et plus lächement au milieu. 
Elytres à peu près de la largeur du prothorax, presque 
droites à la base, arrondies aux épaules, commençant or- 
dinairement à se rétrécir très-légèrement à une très-pe- 
tite distance de leur base, ce qui fait que leurs côtés ne 
sont pas tout-à-fait parallèles ; arrondies pas très-brusque- 
ment à l’extrémité, assez planes, fortement striées-ponc- 
tuées, avec les intervalles plus ou moins convexes, criblés 
de points assez gros. Pattes assez allongées. Tarses anté- 
rieurs des g' ayant leurs quatre 1975 articles un peu dilatés. 

Les cornes des mandibules des G' font reconnaître cette 
espèce au premier coup d'œil quand elles sont bien déve- 
loppées. Les G', qui les ont réduites à leur plus simple 
expression, et les © diffèrent peu sous ce rapport du D. 
fulvipes, mais les uns et les autres sont toujours facile- 
ment reconnaissables à leur forme plus aplatie, au 1e ar- 
ticle de leurs antennes plus allongé, à leur front plus 
profondément excavé (chez les G' seulement), à leur pro- 
thorax proportionnellement un peu plus court et plus 
large, un peu plus rétréci à la base, à leurs élytres plus 
aplaties, plus larges proportionnellement et ordinairement 
moins parallèles. 

Patrie : Cette espèce habite tout ou presque tout le le littoral de la Mé= 


II. DITOMUS. 09 


diterranée et celui de l’Atlantique au moins jusqu'à la Galice. Elle se 
trouve aussi dans les provinces caucasiennes et sur Les bords de la mer 
Caspienne. Je ne l’ai pas prise en Syrie. Elle vit comme les autres Dito- 
mes sous les pierres, mais on la prend surtout en abondance, au prin- 
temps, au bord de la mer, sous les détritus que le flot a rejetés sur la 
plage. Il est probable que les individus qui se trouvent ainsi rassemblés 
ont été entraînés à la mer par les cours d’eau débordés. 


13. — D. GILVIPES (Parreys) de la Brüûlerie. 
Long. 7-9 mill. 

Oblong, parallèle, déprimé. Tète de grosseur moyenne, 
un peu plus grosse chez les G' que chez les ©, vertex 
bombé mais ne présentant ni bosse ni saillie, front assez 
fortement excavé chez les G', faiblement chez les ©, ex- 
cavation frontale moins profonde toutefois qu’elle ne l’est 
chez les grands développements du D. dama, ponctuation 
forte, rugueuse sur le front, éparse et plus ou moins ob- 
solète sur le vertex, serrée le long des yeux et en arrière, 
épistome à peine échancré, mandibules des g‘ à bord su- 
périeur relevé, formant près de la base un angle assez 
proéminent en dessus mais presque pas saillant en de- 
hors, beaucoup moins que chez le D. fulvipes, arrondi au 
sommet, ne se dilatant jamais en forme de corne; an- 
tennes assez grêles, dépassant un peu la longueur de la 
moitié du corps, à 1% article allongé, n’atteignant pas 
deux fois la longueur du 3°, plus court par conséquent 
que chez le D. dama, mais plus long que chez le D. fulvi- 
pes. Prothorax deux fois environ aussi large que la tête, 
cordiforme, très-dilaté sur les côtés, atteignant sa plus 
grande largeur un peu avant son milieu, mais d’abord 
très-peu rétréci à partir de ce point jusqu’un peu en avant 
de son quart postérieur où le rétrécissement devient bien 
plus rapide, à peu près comme chez le D. rotundicollis, 
côtés sinués brusquement très-près de la base et formant 
avec leur direction primitive un angle obtus assez peu 
ouvert, devenant alors parallèles pour former des angles 
postérieurs droits ou un peu obtus quand les côtés de la 
base remontent un peu en avant, base étroite, le plus 
souvent un peu échancrée en arc de cercle, tantôt un peu 
redressée en avant de chaque côté, tantôt droite ou même 
| un peu projetée en arrière près des angles, surface assez 


60 MONOGRAPHIE DES DITOMIDES. 


plane au milieu, très-convexe et très-déclive près des 
bords latéraux, ponctuation de force moyenne, assez serrée 
le long des bords et surtout en arrière, éparse au milieu. 
Elytres déprimées, de la largeur du prothorax chez les 
g', un peu plus larges que le prothorax chez les Q, 
droites à la base, arrondies aux épaules, parallèles sur 
les côtés, assez brusquement arrondies à l’extrémité, 
striées-ponctuées, stries assez fines, intervalles assez 
plans, assez densément mais finement ponctués. 

Cette espèce diffère du D. dama par sa taille un peu 
moindre, sa tête proportionnellement un peu plus petite, 
un peu moins profondément excavée sur le front, n’ayant 
jamais de gibbosités sur le vertex, par ses mandibules à 
bord extérieur seulement un peu relevé en dessus, un 
peu anguleux près de la base chez les G', même les plus 
développés, mais ne se dilatant jamais en forme de corne 
rameuse, par ses antennes un peu plus grêles, un peu 
plus courtes, à 127 article proportionnellement un peu 
moins long quoique plus allongé que chez les espèces 
suivantes, par son prothorax paraissant un peu moins 
convexe au milieu, un peu moins court, beaucoup plus 
dilaté en arrière de son milieu, se rapprochant par cette 
particularité de celui du D. rotundicollis, par ses élytres 
encore plus planes, un peu moins profondément striées, 
plus finement ponctuées dans les intervalles des stries, à 
côtés parallèles jusqu’à leur quart postérieur, tandis que 
chez le D. dama elles commencent ordinairement à se 
rétrécir bien avant ce point, plus brièvement arroudies à 
l'extrémité. Les Q sont construites sur le même plan que 
les G', elles ont seulement tous leurs caractères moins 
accusés : tête plus petite, mandibules à bord supérieur 
moins relevé, prothorax moins dilaté. 

Si les exemplaires bien développés de cette espèce et . 
les individus typiques du D. dama sont faciles à distinguer 
entr'eux au premier coup d'œil, il n’en est pas de même 
de certains petits développements de l’une et de l’autre 
espèce qui parfois ont un faciès ambigu. Toutefois, un 
examen attentif des caractères indiqués ci-dessus permet- 
tra toujours de déterminer avec certitude tous les exem- 
plaires qui se présenteront. 


II. DITOMUS. 61 


Cette espèce existe dans un grand nombre de collec- 
tions, confondue avec l’un ou l’autre des petits Carterus. 
Dans la collection de M. de Chaudoir, elle porte le nom iné- 
dit de gülvipes Parreys. M. Reiche l’avait séparée dans la 
sienne sous celui de D. plebeius, et M. de Vuillefroy sous 
celui de D. modestus, nom déjà appliqué par Schaum à 
une autre espèce du même genre. 

Patrie : Cette espèce habite les parties méridionales et orientales du 
littoral méditerranéen. Je l’ai prise abondamment en Syrie, près du lac 
de Tibériade, sur des fleurs d’ombellifères ; j’en ai vu des exemplaires de 
Chypre (coll. Heyden), de Grèce, des îles loniennes, de Sicile et d’Al- 
gérie ; mais tous les exemplaires de cette dernière provenance qui m'ont 
été communiqués, venaient des parties orientales de notre colonie afri- 
caine, surtout des environs de Bône; il n’y en avait aucun d'Oran. Je 
n’en ai pas trouvé non plus parmi les nombreux Ditomes d’Espagne et 
de Portugal que j’ai examinés. 


14, — D. FULVIPES Dej. Spec. 1, p. 444. — pilosus Dej. Spec. 1. p. 
445. — Ramb. Fn. And. p. 59. — Leachi Steph. IL. Brit. 1. 
p. 44. pl. 3. f, 4. 
Long. 6-10 mill. 

Tête grosse, arrondie, vertex légèrement bombé, sans 
saillie ni tubercule, front déprimé, épistome visiblement 
échancré en arc de cercle, un peu relevé à son bord anté- 
rieur; ponctuation assez forte, rare sur le vertex, serrée 
le long des yeux et sur l’occiput, rugueuse dans la dépres- 
sion frontale ; mandibules ayant leur bord supérieur re- 
levé, formant près de leur base un angle assez fortement 
prononcé et assez saillant en dehors chez les g‘, moins 
chez les ©; antennes de la longueur de la moitié du 
corps, à 1‘ article obconique, assez renflé au sommet, 
une fois et demie au moins aussi long que le 3°; dent 
médiane de l’échancrure du menton petite et peu sail- 


‘ lante. Prothorax cordiforme, assez convexe, deux fois 


aussi large au bord antérieur qu’à la base, faiblement 


| échancré en avant avec les angles antérieurs arrondis, 


commençant à se rétrécir avant le milieu de sa longueur, 


| côtés subitement sinués et devenant parallèles à peu de 


distance de la base ; angles postérieurs droits ; base cou- 


| pée carrément ou très-lécèrement échancrée ; ponctuation 
\ assez forte, un peu clairsemée sur le disque, serrée sur 


L’ABEILLE, XI. — 1873, Juillet. 4 


62 MONOGRAPHIE DES DITOMIDES. 


les côtés et plus encore à la base où les points deviennent 
plus petits que sur les autres parties de la surface. Ely- 
tres à peu près de la largeur dn prothorax, tantôt droites 
à leur base, tantôt ayant les épaules un peu ramenées en 
avant, presque parallèles, assez brusquement arrondies à 
l’extrémité, assez planes au milieu, convexes sur les cô- 
tés, fortement striées-ponctuées, intervalles des stries 
criblés de points toujours nombreux, plus ou moins forts 
suivant les individus. 

Sous le nom de D. pilosus, Dejean a confondu de petits 
exemplaires de fulvipes, des Q de dama et les autres pe- 
tits Carterus du midi de l’Europe, et il en a donné une 
description vague qui peut convenir à toutes ces espèces. 
Dans sa faune d’Andalousie, Rambur a voulu définir le 
D. pilosus plus nettement que ne l'avait fait Dejean, et le 
le séparer de ses congénères. Les exemplaires auxquels il 
a réservé ce nom ne sont autres que des D. fulvipes de 
petite taille, comme il s’en rencontre fréquemment dans 
l'Espagne méridionale. J’ai pu m'en convaincre par l’exa- 
men de deux types de Rambur, dont l’un fait partie de 
la collection de M. Reïche, et l’autre, provenant de la col- 
lection Laferté, appartient aujourd'hui à M. de Vuillefroy. 

Patrie : Le D. fulvipes habite tout le bassin de la Méditerranée, mais 
paraît plus commun dans l’Europe méridionale qu’en Afrique et en Asie. 
Il remonte au Nord jusqu'aux environs de Paris et même jusqu’en An- 
gleterre. À Paris, il est ordinairement très-rare, mais apparaît parfois en 
certaine quantité dans les détritus rejetés par les inondations. Au Midi, 
où il se prend assez communément, on le rencontre, comme ses congé- 
nères, sous les pierres, surtout dans les terrains argilo-calcaires, ou bien 
errant au milieu des champs et souvent grimpant sur les épis des gra- 
minées ou les fleurs des ombellifères. 


15. — D. ROTUNDICOLLIS Ramb. Fn. And. p. 54. — dilaticollis 
Luc. Expl. Alg. p. 32. PI. 4. f. 9. — © affinis Ramb. Fn. : 
And. p. 56. 
Long. 8-9 mil]. 

Tête petite, d’égale dimension dans les deux sexes, forte- 
ment ponctuée excepté sur le vertex qui est ordinairement 
plus ou moins lisse, convexe chez les & et offrant de cha- 
que côté de la ligne médiane une petite saillie tuberculeuse, 
l’espace compris entre les deux saillies étant tantôt de ni- 


Il, DITOMUS. 63 


veau avec les parties voisines, tantôt légèrement relevé 
en forme de carène mousse, transversale, plus plane et 
sans trace d'aucune élévation chez les ©; front déprimé, 
quelquefois un peu excavé, rugueusement et très-densé- 
ment ponctué, dépression tantôt uniforme dans toute sa 
largeur, tantôt un peu plus profonde sur les côtés que 
sur la ligne médiane, épistome droit ou presque droit, 
mandibules petites ayant leur bord externe un peu relevé 
en dessus et un peu anguleux près de la base, visible- 
ment chez les G', d’une façon plus ou moins obsolète chez 
les ©, mais l’angle, d’ailleurs très-ouvert, est dirigé pres- 
que verticalement et fait très-peu de saillie de chaque 
côté ; antennes assez fortes, presque plus courtes que la 
moitié du corps, à 1% article épais, court, une fois et un 
tiers environ de la longueur du 3°; dent médiane du men- 
ton un peu plus prononcée que chez le D. fulvipes. Pro- 
thorax échancré en avant avec les angles antérieurs un 
peu avancés mais très-arrondis, moins de deux fois aussi 
large au bord antérieur qu’à la base, mais très-élargi en- 
suite presque jusqu'à la moitié de sa longueur, point où 
chez les cf sa largeur dépasse trois fois celle de la base, 
rétréci ensuite en courbe régulière jusque très-près des 
angles postérieurs qui sont droits, les côtés se redressant 
alors pour devenir parallèles en formant avec leur direc- 
tion primitive un angle obtus qui, chez quelques exem- 
plaires, n’est guère plus ouvert que l’angle droit, base à 
peine échancrée, surface assez convexe, fortement déclive 
sur les côtés, assez densément ponctuée en avant, sur les 
côtés, et surtout en arrière, plus lâchement au milieu, 
mais partout plus finement que chez les espèces voisines. 
Elytres assez larges, moins allongées que chez le D. ful- 
vipes, aplaties sur le dos, très-arrondies aux épaules, pa- 
rallèles sur les côtés et brièvement arrondies à l’extré- 
mité ; stries un peu moins profondes maïs aussi fortement 
ponctuées que chez les espèces voisines, ponctuation des 


| intervalles fine. 


Cette espèce se distingue du D. fulvipes par sa tête 


| beaucoup plus petite, son épistome droit, ses mandibules 


moins anguleuses dans les deux sexes, ses antennes un 


peu plus fortes, à 1er article plus court; par son protho- 


64 MONOGRAPHIE DES DITOMIDES. 


rax dilaté chez les G', plutôt orbiculaire que cordiforme, 
ayant ordinairement sa partie postérieure rétrécie un peu 
plus courte, par ses élytres proportionnellement un peu 
plus larges, plus parallèles sur les côtés et plus planes 
sur le dos, par la ponctuation générale mais surtout celle 
des interstries des élytres plus fine. Les différences de 
forme sont moins accusées chez la © que chez le c'; 
celle-là ayant le prothorax un peu moins dilaté et sa partie 
basilaire rétrécie ordinairement un peu plus longue. La 
petitesse de la tête et la brièveté du 1° article des an- 
tennes permettra toutefois de la distinguer toujours des 
petites © du D. fulvipes et de celles du dama. 

Le D. affinis de Rambur est la © du D. rotundicollis du 
même auteur, comme j'ai pu m'en convaincre d’après un 
type qui appartient à M. Reiche, et deux qui font partie 
de la collection de M. de Vuillefroy. 

Patrie : Le midi de l'Espagne, le Portugal, l'Algérie, la Sardaigne, la 
Sicile et la Turquie (coll. Heyden). Je n’ai pas pris cette espèce en Syrie 


et n’en ai vu aucun exemplaire venant des régions plus orientales que la 
Turquie. 


16. — D. RUFIPES Chaud. Bull. Mosc. 1843. 1v. p. 743. 
Long. 8-10,5 mill. 

Tête grosse, arrondie, fortement ponctuée, un peu 
moins densément sur le vertex que sur les autres par- 
ties, celui-ci bombé surtout chez les «', tantôt réguliè- 
rement convexe, tantôt présentant deux petites saillies 
tuberculeuses, peu visibles, de chaque côté de la ligne 
médiane, front assez profondément déprimé, épistome à 
peine échancré en arc de cercle, presque droit, mandi- 
bules médiocres, peu avancées, assez régulièrement ar- 
rondies sur les côtés, à peine anguleuses en dessus près 
de leur base, antennes assez épaisses, ne dépassant pas 
la moitié de la longueur du corps, à 17 article épais, assez 
court, dépassant à peine en longueur celle du 3e article. 
Prothorax cordiforme, convexe, à peine deux fois aussi 
large au bord antérieur qu’à la base, un peu échancré en 
avant, avec les angles antérieurs un peu avancés, mais 
obtus et arrondis, s’élargissant peu à peu jusqu’à un peu 
moins de la moitié de sa longueur, cuvilinéairement ré- 


Il. DITOMUS. 65 


tréci jusque près de la base où les côtés deviennent pa- 
rallèles, parfois même un peu divergents d'avant en ar- 
rière, ce qui fait que les angles postérieurs sont tantôt 
droits, tantôt un peu aigus; base coupée presque carré- 
ment, ponctuation forte et profonde, un peu espacée au 
milieu du disque, plus serrée en avant, sur les côtés et 
surtout à la base. Elytres à peine plus larges à la base 
que le prothorax, ayant souvent les épaules un peu rame- 
nées en avant, celles-ci arrondies au sommet, côtés pas 
tout-à-fait parallèles, mais convergeant très-légèrement 
d’avant en arrière, extrémité brièvement arrondie, stries 
profondes, fortement ponctuées, intervalles marqués d’une 
série irrégulière de gros points plus ou moins espacés, 
accompagnée parfois de quelques points plus petits à 
peine visibles. Pattes assez robustes et proportionnelle- 
ment courtes, assez fortement pubescentes et épineuses. 
Pubescence fauve de tout le corps assez forte et hérissée. 

Cette espèce a un peu l'aspect des grands exemplaires 
du D. fulvipes, mais elle en est certainement distincte. Sa 
forme générale est un peu plus raccourcie. La longueur 


| du 1% article des antennes est beaucoup moindre ; elle ne 


dépasse pour ainsi dire pas celle du 3° article. La tête 
paraît un peu plus arrondie, le front est plus profondé- 
ment impressionné, l’épistome est plus droit, les mandi- 
bules sont moins avancées, à peine ou pas du tout angu- 
leuses en dessus près de leur base, plus arrondies exté- 
rieurement. Le prothorax est à peine aussi large à son 
bord antérieur, mais il s’élargit un peu plus jusqu’un 
peu avant la moitié de sa longueur, et pour cette raison 
la courbe de ses côtés est plus prononcée, il est un peu 
plus convexe en dessus et plus fortement et moins den- 
sément ponctué. Les élytres sont proportionnellement un 
peu plus larges et plus courtes que chez le D. fulvipes, et 
la ponctuation des intervalles est très-différente. Les pattes 
sont plus robustes et plus courtes. La pubescence, surtout 
sur le prothorax, paraît un peu moins fine et un peu plus 
longue. 


Patrie : La Perse septentrionale, le Caucase, la Syrie, surtout la base 
des montagnes (Liban et Anti-Liban!) l’île de Chypre! l’île de Crète 
(coll. von Heyden), la Turquie et très-probablement la Grèce. 


4. 


66 MONOGRAPHIE DES DITOMIDES. 


17. — D. VALIDIUSCULUS (Chaud.) de la Brülerie. 
Long. 8,5-11 mill. 

Allongé, subcylindrique, fortement ponctué et pubes- 
cent. Tête plus grande que chez les deux espèces suivan- 
tes, assez convexe, fortement et densément ponctuée à 
l'exception du vertex où les points sont moins serrés, 
front sans dépression médiane, marqué seulement d’une 
impression obsolète de chaque côté près de la base des 
antennes, épistome légèrement échancré, mandibules ar- 
rondies, à bord supérieur peu relevé mais très-peu angu- 
leux ; antennes assez fortes, à 17 article médiocrement 
allongé, subégal au 3°. Prothorax échancré en avant, avec 
les angles antérieurs un peu avancés, obtus, peu arrondis 
mais très-déclives, pas tout-à-fait aussi large à son bord 
antérieur que la tête mesurée sur la ligne des yeux, et 
seulement un peu plus large qu'à la base, médiocrement 
dilaté dans sa partie antérieure, atteignant toutefois ou 
même dépassant un peu à sa plus grande dilatation, c’est- 
à-dire un peu en avant de la moitié de sa longueur, deux 
fois la largeur de la base, côtés assez régulièrement ar- 
rondis en avant, sinués en arrière vers le quart de sa 
longueur, mais pas très-brusquement, devenant alors pa- 
rallèles ou continuant à rester un peu obliques jusqu’à la 
base dont les côtés se relèvent le plus souvent un peu 
avant d'atteindre les angles postérieurs qui sont par con- 
séquent presque toujours plus ou moins obtus, sans être 
émoussés au sommet; surface convexe, très-déclive sur 
les côtés, légèrement impressionné près des angles posté- : 
rieurs, fortement marquée de gros points entremêlés de 
rugosités et de points plus petits. Elytres obliques à la 
base, très-arrondies aux épaules, à peine plus étroites en 
avant que vers leur quart postérieur, un peu arrondies 
sur toute l’étendue de leurs côtés, pas très-brusquement 
arrondies à l’extrémité, un peu aplaties sur le dos, très- 
convexes sur les côtés, fortement striées-ponctuées, avec 
les intervalles des stries subconvexes, marqués d’une 
série unique de gros points, irrégulièrement disposés 
en ligne, accompagnés de points plus petits, épars, par- 
fois peu visibles, parfois se confondant presque par leur 
grosseur avec la série de gros points. Pattes d’un fauve 


II. DITOMUS. 67 


assez clair comme les antennes, assez courtes et ro- 
bustes. 

Cette espèce a quelque ressemblance avec le D. bæticus, 
mais sa forme générale plus grêle suffira toujours au 
premier coup d'œil pour l’en faire distinguer. Le D. va- 
lidiusculus a d’ailleurs les tarses antérieurs un peu dilatés 
chez les cf comme tous les Carterus, tandis que le D. bæ- 
ticus a ces mêmes tarses simples dans les deux sexes, 


Patrie : La Syrie montagneuse. Depuis longtemps il en existait dans 
les collections quelques exemplaires rapportés des environs d’Antioche 
par feu Lederer ; ïls étaient inscrits tantôt sous le nom de validiusculus, 
tantôt sous celui de fuscicornis, inédits tous deux. Je l’ai pris abon- 
damment dans les parties boisées du Liban et de l’Anti-Liban, ainsi que 
sur le Djebel-Zeboud près de Safed, en Galilée. IL vit sous les pierres, 
parfois en nombreuses colonies, comme le D. bϾficus, et se trouve, 
comme lui, surtout à des hauteurs variant entre 1,000 et 2,000 mètres. 


18. — D. LONGIPENNIS Chaud. Énum. Car. Cauc. p. 12. — cribratus 
Reiche et Saulcy. Ann. Soc. Ent. Fr. 1855. p. 588. 
Long. 6-8,5 mill. 

Allongé, parallèle, un peu déprimé, densément ponctué 
et pubescent. Tête de dimension moyenne, couverte d’une 
ponctuation forte et serrée, un peu moins dense sur le 
vertex, front plan mais point excavé, impressionné seule- 
ment de chaque côté entre la base des antennes, épistome 
légèrement échancré en arc de cercle, mandibules petites, 
arrondies extérieurement, avec leur bord supérieur relevé 
mais peu anguleux près de leur base, antennes assez min- 
ces, longues, atteignant au moins la longueur de la moitié 
du corps, leur 1° article médiocrement allongé, subégal 
au 3°, presque cylindrique. Prothorax un peu échancré 
en avant, avec les angles antérieurs un peu avancés, ob- 
tus mais presque pas arrondis, moins déclives que chez 
l'espèce précédente, seulement un peu plus large au bord 
antérieur qu'à la base, dilaté antérieurement, atteignant 
un peu avant le milieu de sa longueur deux fois la lar- 
geur de sa base, côtés assez régulièrement arrondis en 
avant, plus ou moins brusquement sinués vers le quart 
postérieur de sa longueur, où ils deviennent parallèles ou 
presque parallèles, angles postérieurs droits ou très-légè- 


“ 


68 MONOGRAPHIE DES DITOMIDES. 


rement obtus, surface assez convexe, fortement ponctuée 
et plus ou moins rugueuse et pointillée dans l’intervalle 
des gros points, présentant ordinairement près des angles 
postérieurs un vestige assez visible d'impression longitu- 
dinale. Elytres droites, un peu obliques à leur base, ar- 
rondies aux épaules, presque parallèles sur les côtés, assez 
obtusément arrondies à lPextrémité, assez planes en des- 
sus, assez fortement déclives sur les côtés et à l’extré- 
mité, striées-ponctuées, intervalles criblés de points, les 
uns plus gros, plus ou moins régulièrement disposés sur 
une ou deux lignes, les autres plus petits, placés sans 
ordre. Tarses antérieurs des g' paraissant dilatés d’une 
façon un peu plus sensible que chez l’espèce précédente. 

Cette espèce se distingue du D. validiusculus par sa taille 
plus petite, sa tête proportionnellement moins grosse, ses 
antennes un peu plus grêles et plus longues, les angles 
antérieurs de son prothorax moins déclives, ses élytres 
moins obliques à la base, moins atténuées aux épaules, 
plus parallèles sur les côtés, plus brusquement arrondies 
à l'extrémité, avec les interstries marqués d'une ponctua- 
tion plus serrée et moins régulièrement disposée. 

Patrie : Le Caucase (Chaudoir), la Caramanie (Peyron), la Syrie tout 
entière ! MM. de Chaudoir et Peyron l’ont pris en abondance, volant le 
soir autour de la lumière ; je l’ai trouvé en quantité sous les pierres, au 
printemps, dans toutes les parties de la Syrie, depuis Jérusalem jusqu’au 
Liban, où il vit jusqu’à une hauteur d’environ 2,000 mètres. 


19. — D. ANGUSTIPENNIS Chaud. Bull. Mosc. 1852. 1. p. 91. 
Long. 9-11 mill. 


Allongé, parallèle, déprimé sur le dos, ponctué et pu- 
bescent. Tête petite, ponctuée comme à l'ordinaire, un 
peu convexe, point déprimée sur le front, légèrement im- 
pressionnée de chaque côté près de la base des antennes, 
épistome à peine échancré, presque droit, mandibules 
petites, à bord Supérieur peu saillant et à peine anguleux 
près de la base, antennes longues, dépassant la longueur 
de la moitié du corps, à 1° article proportionnellement 
plus gros, et un peu plus long que chez les deux espèces 
précédentes, dépassant toutefois à peine la longueur du 
3e, yeux petits mais très-saillants, dent médiane du men- 


SRE 


A CR 


II. DITOMUS. 69 


ton assez visible. Prothorax très-peu échancré en avant 
avec ses angles antérieurs obtus, arrondis au sommet et 
surtout très-déclives, fortement élargi et arrondi en courbe 
régulière en avant, sur les côtés, ce qui le fait paraitre 
très-rétréci en arrière quoiqu'en réalité il ne soit guère 
plus étroit en ce point que celui du D. validiusculus, tou- 
jours plus de 2 fois et souvent à peu près 3 fois plus 
large un peu en avant de son milieu qu’à la base, côtés 
fortement sinués et redressés vers le 5° postérieur de sa 
longueur, de manière à former des angles postérieurs 
tantôt droits, tantôt un peu aigus, toujours très-nettement 
coupés, rebord latéral sensiblement relevé surtout en ar- 
rière, base un peu échancrée en arc de cercle; surface 
subconvexe au milieu, fortement déclive sur les côtés for- 
tement et inégalement ponctuée, points plus serrés sou- 
vent confluents et entremêlés de rugosités près des bords 
surtout latéraux et postérieur, impression longitudinale 
près des angles postérieurs linéaire, ordinairement assez . 
longue et bien visible. Elytres allongées, droites à la base, 
arrondies aux épaules, parallèles sur les côtés, assez 
brusquement arrondies à l’extrémité, planes sur le dos, 
brièvement déclives sur les côtés et en arrière, striées- 
ponctuées, intsrvalles à ponctuation un peu variable, or- 
dinairement plus fine que chez le D. validiusculus, tancôt 


‘formée de points à peu près égaux, plus où moins serrés 


et sans disposition régulière, tantôt présentant une ligne 
irrégulière plus ou moins visible de points plus gros que 
les autres. Pattes assez robustes mais un peu plus lon- 
gues que chez les deux espèces précédentes. Tarses anté- 
rieurs des c' très-visiblement dilatés. 

La taille de cette espèce est assez variable ; parmi les 
quatre exemplaires que j'ai sous les yeux, il en est un 
qui est un peu plus grand que mes plus grands D. vali- 
diusculus, il en est un autre qui ne dépasse guère les di- 
mensions du D. longipennis. Tous se distinguent des deux 
espèces précitées par la petitesse relative de leur tête, la 
longueur plus grande de leurs antennes, leurs yeux plus 
saillants, leur prothorax bien plus dilaté sur les côtés, à 
bord externe un peu plus relevé, par leurs élytres plus 
carrément coupées à la base et plus parallèles que celles 


10 MONOGRAPHIE DES DITOMIDES. 


du D. validiusculus, ressemblant sous ce rapport à celle 
du longipennis, maïs encore plus planes que chez lui. Les G' 
ont les tarses antérieurs un peu plus dilatés que chez ces 
deux espèces. 

Patrie : La Crimée (coll. von Heyden), l’Anatolie, environs d’Arnasia ; 
le Caucase (coll. Vuillefroy). 


20. — D. MICROCEPHALUS Ramb. Fn. And. p. 51. 
Long. 7,5-8,5 mill. 

Allongé, étroit. Tête petite, allongée, convexe, non dé- 
primée sur le front avec une légère impression de chaque 
côté près de la base des antennes, couverte de gros points 
écartés les uns des autres sur le vertex, plus serrés le 
long des yeux et postérieurement, épistome coupé à peu 
près droit, labre à peine échancré, mancibules petites, à 
bord supérieur peu relevé, formant près de la base un 
angle très-peu saillant, antennes longues, assez grêles, à 
17 article dépassant à peine la longueur du 3°, yeux sail- 
lants, échancrure du menton étroite avec la dent médiane 
assez saillante. Prothorax cordiforme, presque plus long 
que large, un peu plus large au bord antérieur qu’au pos- 
térieur, atteignant deux fois la largeur de sa base un peu 
en avant de son milieu, bord antérieur à peine échancré, 
angles antérieurs très-arrondis et très-déclives, très-ar- 
rondi en avant sur les côtés qui sont redressés assez brus- 
quement vers le 5° postérieur de sa longueur, et devien- 
nent alors parallèles pour former des angles postérieurs 
droits, rebord latéral à peine sensible si ce n’est auprès 
des angles postérieurs; base légèrement échancrée, sur- 
face très-convexe, très-déclive sur les côtés, marquée de 
gros points assez espacés surtout au milieu, entremêlés 
sur les bords d’une ponctuation rugueuse plus ou moins 
fine et plus ou moins visible, plus serrée à la base. Ely- 
tres étroites quoique dépassant sensiblement dès leur base 
la largeur du prothorax, allongées, presque droites à la 
base, arrondies aux épaules; presque parallèles sur les 
côtés, arrondies et un peu sinuées à l’extrémité, assez 
planes au milieu, très-convexes sur les côtés, striées-ponc- 
tuées, ponctuation des intervalles se composant d’une série 
unique plus ou moins régulière de gros points enfoncés, 


© 


II. DITOMUS. 71 


rarement accompagnés de points plus petits. Tarses anté- 
rieurs du çg‘ un peu dilatés, garnis en dessous d’une 
brosse épaisse de poils soyeux et dorés qui m'a semblé 
plus apparente que chez les espèces précédentes. 

Cette espèce est facile à reconnaître à la petitesse de sa 
tête et à sa forme grêle et allongée. 

Patrie : L'Espagne méridionale et centrale, au moins jusqu’à Madrid, 
le Portugal, le Maroc, l’Algérie. 


21. — D. GRACILIS Ramb. Fn. And. p. 58. — ruficornis Luc. Ann. 
Sc. Nat. 1842. p. 62. — Expl. Alg. p. 33. pl. s. f. 2. 
Long. 5,5-6 mill. 

Petit, assez allongé. Tête de médiocre grosseur, visi- 
blement moins allongée que chez l’espèce précédente, 
convexe, nullement déprimée sur le front, légèrement 
impressionnée de chaque côté près de la base des antennes, 
ponctuée assez lâchement surtout sur le vertex, épistome 
à peu près droit; mandibules petites, à bord supérieur 
peu relevé et presque pas anguleux près de la base, an- 
tennes de la longueur de la moitié du corps, un peu 
moins grêles que celles du D. microcephalus, à 1®7 article 
médiocrement épaissi, dépassant un peu la longueur du 3°. 
Prothorax cordiforme légèrement échancré en avant avec 
les angles antérieurs peu avancés, obtus et arrondis, mé- 
diocrement déclives, moins allongé, moins étroit anté- 
rieurement que chez le D. microcephalus, moins arrondi 
sur les côtés qui sont redressés un peu plus près de la 
base, angles postérieurs droits, base droite ou à peine 
échancrée, surface peu convexe, lâchement ponctuée, sur- 
tout au milieu, points de grandeur inégale entremêlés 
parfois de rugosités, surtout près des côtés. Elytres un peu 
plus larges que le prothorax, à peu près droites à la base, 
arrondies aux épaules, presque parallèles sur les côtés, 
assez brusquement arrondies et à peine sinuées à l’extré- 
mité, déprimées en dessus, striées-ponctuées, ponctuation 
des intervalles tantôt plus forte tantôt moins forte que 
celle des stries, formant une série plus ou moins régulière 
de points à peu près comme chez le D. microcephalus. 

Cette espèce se distingue du D. microcephalus par sa 
taille plus petite, sa tête moins allongée, ses antennes un 


412 MONOGRAPHIE DES DITOMIDES. 


peu moins grêles, son prothorax plus large, plus plan, 
ses élytres visiblement plus aplaties, tout l’ensemble de 
son corps moins épais. Il serait plus facile de le confondre 
avec de très-petits exemplaires du D. fulvipes, mais la 
tête de ceux-ci est toujours plus grosse, plus déprimée 
sur le front, leur épistome plus échancré en arc de cercle, 
le 1er article de leurs antennes est un peu plus renflé au 
sommet, leurs yeux sont moins saillants, leur prothorax un 
peu plus élargi et plus fortement ponctué, leur élytres 
moins planes et les intervalles de leurs stries marqués 
d'une ponctuation plus serrée, beaucoup moins nettement 
disposée en lignes. 

Patrie : L'Espagne méridionale, le Portugal, le Maroc, l’Algérie, sur- 
tout du côté d'Oran. 


Espèce que je n’ai pas vue : 


D. CHODSHENTICUS Ballion, Bull. Mosc. 1870. p. 326, n° 16. 

Long. 11 mill. — larg. 3,8 mill. 

« Brun ou roux de poix, assez luisant, ponctué, poilu, 
« antennes, palpes et pattes roux, élytres striées, inter- 
« stries vaguement ponctués. 

« Très-voisin du bæticus, il s’en distingue par une sculp- 
« ture plus fine, une pubescence plus longue et moins 
« épaisse. » 

M. Ballion caractérise ainsi, d’une façon évidemment 
trop sommaire pour qu’on puisse la reconnaître et même 
lui assigner une place dans le genre Difomus, une espèce 
provenant de Chodshent ou, d’après les cartes françaises, 
Khodjend (Khanat de Khokand, Turkestan oriental). 


III. — CENRE ERIOTOMUS (2o10v, laine, duvet ; 
tomus, commémoratif de Ditomus) de la Brülerie. 


Mêmes caractères que les Ditomus (sous-genre Carterus), 
sauf les particularités suivantes : Tête plus petite, plus 
triangulaire. Menton encore moins profondément échan- 
cré, portant en son milieu une dent très-petite, obtuse, 


III. ERIOTOMUS. 73 


peu visible. Dernier article de tous les palpes plus grêle, 
plus pointu. Prothorax de forme toute différente, point 
nettement pédonculé en arrière, avec ses côtés arrondis, 
sinués postérieurement et redressés moins brusquement, 
ce qui le rend simplement cordiforme et lui enlève l’as- 
pect caractéristique du prothorax des Ditomus. Corps aplati, 
peu épais, très-densément et finement ponctué en dessus, 
surtout sur les élytres, avec de petites granulations dans 
les intervalles des points, qui rendent le tégument rà- 
peux, revêtu en dessus d’une villosité hérissée, plus ou 
moins épaisse suivant les espèces, mais toujours bien vi- 
sible. Pattes plus grêles que chez les Carterus, tarses an- 
térieurs G' variables. Il y a toujours des ailes propres au 
vol sous les élytres. 

J’ai cru devoir créer ce genre nouveau pour qualre es- 
pèces qui, par leur faciès et par quelques particularités 
de structure facilement appréciables, s’éloignent assez des 
Carterus avec lesquelles Dejean avait rangé avec doute les 
deux qu’il a connues. Depuis, on a voulu éloigner ces es- 
pèces des Difomus et les faire entrer dans le genre Opho- 
nus de la tribu des Harpalides. Elles ont en effet des 
points de ressemblance intimes avec ce genre, maïs le 
rebord basal de leurs élytres ne formant pas d'angle dis- 
tinct sur l'épaule et non prolongé jusqu’à l’écusson, ne 
permet pas de les séparer de la tribu des Ditemides où 
elles occupent très-naturellement leur place. 

Tous les Eriotomus sont rares dans les collections; ils 
appartiennent à la partie méridionale du bassin de la Mé- 
diterranée, depuis l'Espagne jusqu’au Caucase. Ils volent 
la nuit et se laissent attirer par la lumière, comme l'ont 
constaté MM. de Chaudoir et Raffray. 


TABLEAU SYNOPTIQUE DES ESPÈCES. 


À Corps entièrement revêtu d’une villosité hérissée très- 
longue et très-apparente surtout sur le prothorax, 
taille plus grande (10 à 12 mill.) 1. tomentosus. 


| À Corps revêtu d’une villosité moins longue, moins dense, 


bien visible, toutefois, surtout sur les côtés du pro- 
thorax, taille plus petite, 


L’ABEILLE x1, — 1873, Août. 


OT 


RE he à Vans Te ae 
VE. CURE Ra" Er . 1 Er Rs 
TT Lu 


74 MONOGRAPHIE DES DITOMIDES. 


B Tête petite, ne dépassant pas la moitié de la largeur 
du prothorax, assez brusquement rétrécie derrière 
les yeux qui sont très-saillants, prothorax forte- 
ment rétréci à la base, couleur fauve rougeûtre 
clair. 

C Prothorax moins large en avant; ses angles anté- 
rieurs largement arrondis, très-atténués, très-peu 
avancés, taille plus grande (environ 9 mill.) 

2. caucasieus. 

C Prothorax plus large en avant, ses angles antérieurs 
arrondis mais moins atténués et plus avancés, 
taille plus petite (environ 7 mill.) 3. villosulus. 

B’ Tête moins petite, dépassant la moitié de la largeur 
du prothorax, moins brusquement rétrécie derrière 
les yeux qui sont moins saillants, prothorax moins 
rétréci à la base, couleur plus rembrunie. 

4. palæstinus. 


1. — E. TOMENTOSUS Dej. Spec. v. p. 519. — Fairm. et Coq. Ann. 
Soc. Ent. Fr. 1858, p. 755, pl. 16, fig. 1. 
Long. 10-12 mill. 


Assez allongé, presque parallèle, d’un roux châtain, en- 
tièrement couvert en dessus d’une ponctuation fine et ser- 
rée, entremêlée d’aspérités râpeuses et donnant naissance 
à une pubescence d’un roux doré, dense, hérissée, assez 
longue qui donne à l’insecte un aspect tomenteux des 
plus remarquables. Tête assez petite, un peu triangulaire 
en avant, sensiblement rétrécie derrière les yeux, très- 
peu convexe, sans impressions frontales appréciables, en- 
tièrement couverte de points enfoncés assez serrés même 
au milieu, plus gros et plus profonds que sur les autres 
parties du corps, épistome légèrement échancré en arc de 
cercle, labre très-légèrement bilobé, mandibules médio- 
cres, arrondies extérieurement, à bord supérieur relevé 
et très-légèrement anguleux près de leur base ; antennes 
atteignant à peu près la longueur de la moitié du corps, 
à 1° article assez gros, subcylindrique, court, ne dépas- 
sant pas beaucoup la moitié de la longueur du 3°; yeux 
petits, un peu saillants, échancrure du menton peu pro- 
fonde avec une dent très-courte en son milieu. Prothorax 


IT. ERIOTOMUS. 19 


à peu près deux fois aussi large que la tête, environ d’un 
quart plus large que long, assez fortement échancré en 
avant avec les angles antérieurs assez avancés mais lar- 
gement arrondis, médiocrement élargi à peine jusqu’au 
tiers antérieur de sa longueur, rétréci ensuite mais pas 
très-fortement et d’une façon assez graduelle ; côtés ar- 
rondis en avant, redressés en arrière et devenant paral- 
lèles ou même un peu divergents en dehors à une dis- 
tance de la base un peu plus grande que cela n’a lieu 
d'ordinaire chez les Carterus, rebord latéral peu épaissi, à 
peine relevé, mais inégal et crénelé surtout en arrière, 
angles postérieurs droits ou un peu aigus, très-nettement 
coupés et nullement émoussés au sommet; base un peu 
échancrée au milieu et un peu relevée de chaque côté 
près des angles; surface presque plane au milieu, assez 
fortement déclive en avant sur les côtés, assez largement 
impressionnée de chaque côté près des angles postérieurs, 
entièrement couverte d’une ponctuation fine et très-serrée 
presque aussi dense au milieu qu’à la base; suture noto- 
 sternale nettement bicarénée. Elyires un peu plus larges 
que le prothorax, assez allongées, coupées carrément à la 
base, arrondies mais peu atténuées aux épaules, presque 
parallèles sur les côtés, arrondies à l’extrémité un peu 
moins brusquement que chez les Carterus, fortement 
Striées-ponctuées ; intervalles presque plans, couverts de 
points très-fins et très-serrés, et de rugosités ou pour 
mieux dire de petits tubercules râpeux, sensibles surtout 
_ près des bords et s'étendant jusque sur le rebord latéral 
qui est un peu relevé en formant gouttière et qu’ils ren- 
dent inégal et crénelé ; surface presque plane au milieu 
mais assez fortement convexe et brusquement déclive sur 
les côtés. Pattes de force moyenne, médiocrement lon- 
gues, d’un fauve testacé, subspinuleuses et densément 
pubescentes; tarses antérieurs des of ayant leurs quatre 
4ers articles très-sensiblement dilatés, subcordiformes et 
fortement arrondis sur les côtés. 

Cet insecte est très-remarquable par l’épaisse tomento- 
sité dont il est revêtu sur toute la face supérieure de son 
corps, et ce caractère suffit pour le faire reconnaître au 
premier coup d'œil. 


16 MONOGRAPHIE DES DITOMIDES. 


Patrie : L'Espagne méridionale, le Maroc, l'Algérie. 11 est extré- 
mement rare dans les collections; j'en ai eu entre les mains trois 
exemplaires dont deux appartiennent à M. de Chaudoir et le troi- 
sième à M. Reïiche. J'en ai vu un autrefois dans la collection de 
M. Perez Arcas, qui l’avait pris, si je m’en souviens bien, aux en- 
virons de Cordoue. 


2. — E. CAUCASICUS Dej. Spec. v. p. 520. 
Long. 8-9 mil]. 


Allongé, parallèle, déprimé, d’un fauve rougeâtre, en- 
tièrement couvert en dessus d’une ponctuation fine et ser- 
rée, entremêlée d’aspérités râpeuses, surtout sur les ély- 
tres, et donnant naissance à une pubescence presque aussi 
dense mais beaucoup moiïns longue que celle de l'E. #o- 
mentosus. Tête assez petite, faite à peu près sur le même 
modèle que celle de l'E. fomentosus, rétrécie en arrière à 
peu près de la même manière, très-légèrement impres- 
sionnée de chaque côté près des yeux, un peu moins pro- 
fondément ponctuée et un peu moins rugueuse, labre 
coupé presque droit en avant, ou légèrement sinué en son 
milieu, antennes atteignant à peu près la longueur de la 
moitié du corps, à 1° article assez court quoique propor- 
tionnellement un peu plus allongé que chez l'E. fomen- 
tosus, yeux un peu plus saillants que chez cette espèce. 
Prothorax ressemblant à celui du fomentosus, un peu 
moins élargi, un peu moins échancré en avant avec ses 
angles antérieurs moins avancés et plus largement arron- 
dis, côtés paraissant se redresser un peu plus près de la 
base ; angles postérieurs droits ou légèrement aigus, sur- 
face impressionnée de chaque côté près de ces angles, en- 
tièrement <ouverte d’une ponctuation serrée, assez fine, 
bien marquée quoique ordinairement un peu moins pro- 
fonde que chez l'E. fomentosus, et d’une pubescence un 
peu moins dense maïs surtout bien moins longue que 
chez cette espèce; suture noto-sternale simple ou très- 
obsolètement bicarénée. Les élytres sont taillées à peu près 
comme celles du tomentosus ; elles paraissent un peu plus 
allongées, et la pubescence dont elles sont revêtues est 
beaucoup moins longue. Les pattes sont d’un fauve tes- 
tacé, assez grêles, semblables d’ailleurs à celles du éomen- 


IIT, ERIOTOMUS. AT 


tosus, mais les tarses des c‘ sont à peine dilatés et pres- 
que pareils à ceux des ©. 

Bien qu’intimement lié à l'E. fomentosus et construite à 
peu près sur le même plan que lui, cette espèce s’en dis- 
tingue très-facilement par sa taille beaucoup plus petite, 
sa couleur plus claire, sa pubescence beaucoup plus 
courte et moins dense, la suture noto-sternale de son 
prothorax simple ou presque simple. 


Patrie : Les provinces caucasiennes, notamment les environs de Tiflis. 
Je n’ai vu de cette espèce que les trois exemplaires de la collection de 
M. de Chaudoir, parmi lesquels se trouve le type de Dejean. 


3. — E. VILLOSULUS Reiche, Ann. Soc. Ent. Fr. 1859. p. 641. — 
rubens Fairm. Soc. ent. Fr. 1871, p. Lxxn. 
Long. 5,5 — 6,5 mill. 


Cette espèce est tellement voisine de l'E. caucasicus qu’il 
me paraît inutile d’en donner une description complète; 
- elle a la même couleur, la même ponctuation, la même 
pubescence, mais la taille est plus petite d'environ deux 
millimètres chez tous les exemplaires que j’en ai vus, et 
le prothorax est un peu plus élargi en avant, ce qui le 
fait paraître plus court et plus rétréci en arrière, quoi- 
qu’en réalité il soit proportionnellement aussi long que 
chez l'E. caucasicus, et de la même largeur à la base ; ses 
angles antérieurs sont un peu plus avancés, presqu’autant 
que chez l'E. fomentosus, maïs moins arrondis que chez 
cette espèce et à plus forte raison que chez l'E. caucasicus; 
ils sont aussi moins déclives. La tête m’a paru un peu 
plus rétrécie en arrière, mais d’une façon à peine sen- 
sible. Les élytres ne présentent pas de différences appré- 
ciables. Le dessous du corps est semblable. Il en est de 
même des pattes dans les deux sexes; les tarses anté- 
rieurs du ç‘ diffèrent à peine de ceux de la Q. 


Patrie : L'Espagne méridionale et la côte de Barbarie, l’île de Sardai- 
gne. J'ai vu quelques exemplaires de cette espèce, tous parfaitement 
semblables ; l’un d'eux est le type que M. Reïche a bien voulu me com- 
muniquer; d'autres, pris à Bône et à Boghari, m'ont été envoyés par 
MM. Raffray et Desbrochers des Loges. M. de Vuillefroy m’en a montré 
un individu rapporté d'Andalousie par Ghiliani. 


18 MONOGRAPHIE DES DITOMIDES. 


4, — E, PALÆSTINUS de la Brüûlerie. 
Long. 5,5 mill. 


Allongé, parallèle, déprimé, pubescent en dessus, d’un 
brun de poix sur la tête et le prothorax, qui sont couverts 
d’une ponctuation assez dense et médiocrement serrée, 
d’un fauve rougeâtre sur les élytres qui sont ponctuées à 
peu près comme celles des E. caucasicus. et villosulus. Tête 
assez petite, plus arrondie sur les côtés, moins triangu- 
laire en avant que celle des deux espèces précitées, rétré- 
cie en arrière d’une façon aussi sensible mais beaucoup 
moins brusque, un peu plus convexe, légèrement impres- 
sionnée de chaque côté sur le front, couverte d’une ponc- 
tuation assez forte, serrée près des bords, assez clairse- 
mée au milieu, épistome à peine échancré, labre presque 
droit, antennes atteignant à peu près la longueur de la 
moitié du corps, à 1° article un tant soit peu plus long 
que chez l’E. villosulus, yeux un peu plus petits que chez 
cette espèce, mais surtout beaucoup moins saillants. Pro- 
thorax de la même longueur que chez cette espèce, mais 
beaucoup moins élargi en avant, moins large même que 
celui de l’E. caucasicus, visiblement moins de deux fois 
aussi large que la tête, un peu échancré en avant avec 
les angles antérieurs un peu avancés, émoussés au som- 
met mais médiocrement arrondis et faiblement déclives, 
très-légèrement élargi ensuite jusqu’au tiers antérieur de 
sa longueur, se rétrécissant ensuite peu à peu et d’une 
manière peu prononcée, côtés médiocrement arrondis en 
avant, et redressés près de la base, devenant parallèles 
pour former des angles postérieurs qui seraient droits si 
les côtés de la base en se relevant un peu ne les rendaient 
légèrement obtus; surface peu convexe, légèrement dé- 
clive en avant sur les côtés, couverte d’une ponctuation 
assez forte, mais peu serrée surtout au milieu, d’un 
brun de poix rougeâtre en avant et en arrière, rebord 
latéral de cette dernière couleur, très-légèrement relevé 
et un peu crénelé; suture noto-sternale très-obsolètement 
bicarénée. Elytres taillées sur le même modèle que celles 
des E. caucasicus et villosulus, striées et ponctuées à peu 
près de même, ponctuation entremêlée d’aspérités et de 


IV. PACHYCARUS. 79 


rugosités, sensibles surtout le long des bords. Pattes sem- 
blables à celles de ces deux espèces, tarses antérieurs de 
mon unique exemplaire, qui paraît être un c', à peine 
un peu élargis. 

Bien qu'aimant peu à décrire une espèce d’après un 
seul exemplaire, je me suis décidé à publier celle-ci parce 
que ses caractères m'ont paru assez accentués pour qu'on 
ne puisse pas la confondre avec ses congénères. Sa tête 
arrondie, atténuée peu à peu derrière les yeux, alors que 
chez les E. caucasicus et villosulus elle est subitement ré- 
trécie derrière ces organes, ses yeux presque pas saïllants, 
son prothorax peu élargi en avant, peu arrondi sur les 
côtés, fortement et peu densément ponctué de même que 
la tête, la font reconnaître facilement. 

Patrie : La Palestine. J'en ai pris un seul exemplaire, au mois de 
mars, dans les détritus d’une inondation déjà ancienne, sur les bords 
du Nahr-el-Aoudjeh, rivière qui coule près de Jaffa. 


EV. — GENRE PACHYCARUS Sol. Ann. Soc. Ent. Fr. 1834, 
p. 666. 


Caractères des Ditomus, sauf les modifications suivantes : 
Tête grosse, épaisse, mais plus longue que large, à peine 
rétrécie derrière les yeux. Echancrure du menton portant 
en son milieu une dent très-petite ou une simple sinuo- 
sité à convexité dirigée en avant, à peine visible. Lan- 
couette obtusément arrondie à son extrémité. Labre un 
peu plus échancré antérieurement, un peu bilobé. Anten- 
nes épaisses, assez courtes. Prothorax de forme variable, 
tantôt pédonculé comme celui des Difomus, tantôt seule- 
ment rétréci en arrière, avec ses angles postérieurs bien 
marqués mais obtus, plus souvent à peu près carré, fai- 
blement rétréci en arrière, plus ou moins arrondi sur les 
côtés qui ne sont nullement sinués près de la base, avec 
les angles postérieurs obtus, arrondis, effacés. Elvytres 
soudées, parfois sinuées vers leur extrémité, ayant le plus 
souvent leur rebord basal assez visible en dessus, maïs 
ne formant pas d'angle distinct sur l'épaule comme cela 
a lieu chez les Penthus. Pattes robustes, courtes, un peu 


* 


» A4 0 T'ES EME ELEC 
: SAUT CT SRE * € 
* . 5 


80 MONOGRAPHIE DES DITOMIDES. 


plus épaisses que celles des Difomus, plus fortement spi- 
nuleuses et pubescentes, trochanters, surtout les posté- 
rieurs, très-développés, ceux-ci parfois acuminés, cuisses, 
les antérieures surtout, couvertes en dessous de granu- 
lations assez fortes formant presque de petites épines à 
pointe mousse, garnies ainsi que les trochanters de poils 
noirâtres plus longs que dans le genre Ditomus, tarses an- 
térieurs simples dans les deux sexes, imperceptiblement 
plus forts chez les c' que chez les ©. Forme générale 
épaissie, ordinairement raccourcie ; ponctuation dense; 
couleur toujours bleue ou au moins noir bleuâtre. 

Je n’ai pas cru devoir conserver le genre Chilotomus de 
M. de Chaudoiïr (Bull. Mosc. 1842, 1v. p. 846) fondé sur 
le Ditomus chalybeus Fald., car rien ne le distingue des 
Pachycarus, si ce n’est sa forme plus allongée et son pro- 
thorax prolongé en arrière avec ses angles postérieurs 
marqués, pour ce caractère unique, le P. Latreillei établit 
une transition excellente entre lui et les autres espèces 
du genre. 

Si le P. chalybeus n'existait pas, le genre Pachycarus se 
séparerait très-nettement du genre Ditomus par la forme 
du prothorax. Mais le P. chalybeus fait le passage sous ce 
rapport; son prothorax, en effet, ressemble infiniraent 
à celui d’un Difomus. Par ses autres caractères : couleur, 
menton mutique, cuisses antérieures fortement granu- 
leuses en dessous, trochanters postérieurs acuminés chez 
les G', il se rattache aux Pachycarus. 

Tous les Pachycarus appartiennent à la partie orientale 
septentrionale du bassin de la Méditerranée ; on les prend 
en Grèce, en Turquie, dans les îles de l’Archipel, en Asie- 
Mineure, en Transcaucasie et en Perse ; on n’en a pas en- 
core signalé en Egypte ni en Syrie. 


TABLEAU SYNOPTIQUE DES ESPÉCES. 


À Prothorax cordiforme, avec ses côtés sinués en arrière 
et ses angles postérieurs nettement coupés. : 

Ss-G'e CHILOTOMUS. 

B Forme allongée ; prothorax pédonculé comme dans le 


IV. PACHYCARUS, 81 


genre Ditomus, avec ses angles postérieurs droits. 

1. chalybeus. 

B’ Forme raccourcie; prothorax non pédonculé avec ses 
angles postérieurs obtus. 2. Latreillei. 

À’ Prothorax non cordiforme, plus ou moins carré, ar- 
rondi sur les côtés qui ne sont pas sinués en arrière, 

avec les angles postérieurs très-obtus, arrondis, ef- 


facés. SS-Gre PACHYCARUS. 
B Echancrure du menton avec une dent plus ou moins 
distincte. 


CG Trochanters posterieurs acuminés dans les deux sexes, 

prothorax d’un quart à peine plus large que long. 
3. aculeatus. 

C Trochanters postérieurs obtus dans les deux sexes, 
prothorax d’un tiers au moins plus large que 
long. 4, cyaneus. 

B’ Echancrure du menton sans dent, droite ou légère- 
ment sinuée en son milieu. 

C Elytres de la même largeur que le prothorax, très- 
obliques à la base, très-arrondies et très-atténuées 
aux épaules, avec le rebord basal fortement ra- 
mené en avant à la hauteur des angles postérieurs 
de celui-ci, assez profondément striées et forte- 
ment ponctuées dans les intervalles des stries. 

5. cœruleus. 

C’ Elytres plus larges que le prothorax, médiocrement 
obliques à la base, arrondies maïs peu atténuées 
aux épaules avec le rebord basal faiblement ra- 
mené en avant à la hauteur des angles postérieurs 
du prothorax, finement striées, plus densément et 
moins fortement ponctuées dans les intervalles 
des stries, 6. brevipennis. 


M. — Sous-GENRE Chilotomus Chaud. 
1. — P. CHALYBEUS Fald. Fn. Transc. 1. p. 13. pl. 1, fig. 4. 
Long. 15-16 mill. — larg. 5-6 mill. 


Allongé, assez étroit, presque parallèle, épais, convexe 
en dessus bien qu’un peu aplati au milieu du dos, d’un 


D. 


82 MONOGRAPHIE DES DITOMIDES. 


bleu d’acier très-brillant, fortement et irrégulièrement 
ponctué. Tête de grosseur médiocre, assez allongée, très- 
peu rétrécie derrière les yeux, légèrement convexe, un 
peu déprimée sur le front avec une légère impression de 
chaque côté près des yeux, couverte d'une ponctuation 
forte et serrée, rugueuse, un peu moins dense sur le ver- 
tex, épistome sensiblement échancré, séparé du front par 
une ligne enfoncée assez visible, labre assez profondé- 
ment bilobé, plus avancé que chez le P. Latreillei, mandi- 
bules peu arrondies extérieurement avec leur bord supé- 
rieur légèrement relevé, assez avancées, antennes médio- 
cres n’atteignant qu'à peu près la longueur de la tête et 
du prothorax réunis, ayant leurs articles visiblement plus 
courts que chez le P. Latreillei; yeux un peu plus gros 
mais un peu moins convexes que ceux du P. Latreillei, un 
peu enchâssés en arrière, échancrure du menton sans 
dent, droite au milieu ou présentant en ce point une im- 
perceptible sinuosité dirigée en avant. Prothorax cordi- 
forme, pédonculé comme chez les Difomus, presque aussi 
long que large, deux fois aussi large que la tête, rétréci 
de moitié en arrière, légèrement échancré en avant avec 
les angles antérieurs obtus et peu avancés, côtés forte- 
ment et régulièrement arrondis se redressant assez brus- 
quement et devenant parallèles vers Le 8° postérieur de 
sa longueur, angles postérieurs droits, base droite ou un 
peu sinuée en dedans de chaque côté près des angles pos- 
térieurs, surface assez convexe, un peu déprimée vers la 
base, couverte d’une ponctuation grosse, profonde, irré- 
gulière, qui la rend fortement rugueuse, ligne médiane 
assez marquée, rebord latéral assez largement relevé près 
des angles antérieurs, se rétrécissant peu à peu et finis- 
sant par disparaître en arrière. Elytres allongées, beau- 
coup plus longues que la tête et le prothorax réunis, pres- 
que droites à la base avec le rebord basal assez distinct, 
presque rectiligne, atteignant l’écusson et les épaules ar- 
rondies au sommet mais peu atténuées, presque parallèles 
sur les côtés, arrondies et très-légèrement sinuées près de 
l'extrémité, fortement convexes, brusquement déclives sur 
les côtés et en arrière, un peu aplaties le long de la su- 
ture, très-profondément striées, stries ponctuées, inter- 


IV. PACHYCARUS. 83 


valles fortement convexes, avec une ponctuation grosse, 
irrégulière et pas très-serrée. Dessous du corps fortement 
ponctué sur la poitrine, plus faiblement sur l'abdomen. 
Pattes fortes, rugueuses, pubescentes et épineuses, poils 
moins longs cependant que chez le P. Latreillei, cuisses 
couvertes en dessous de petits tubercules épineux, tro- 
chanters postérieurs acuminés chez le G', un peu atténués 
seulement et arrondis à l’extrémité chez la ©, tarses an- 
térieurs du ‘ un peu plus épais que ceux de la ©. 

Le P. chalybeus est facile à reconnaître à sa forme 
étroite et allongée qui est plutôt celle d’un Difomus que 
celle d’un Pachycarus ; par son prothorax rétréci en arrière 
en forme de pédoncule, il se rapproche aussi de ee genre 
dont l’éloignent son menton sans dent, sa tête presque 
pas rétrécie derrière les yeux, ses pattes longuement pu- 
bescentes, ses cuisses antérieures tuberculeuses en des- 
sous et enfin sa couleur d’un bieu d’acier qui emporte 
par son brillant sur celle même des P. cyaneus et cœæruleus. 


Patrie : La Perse septentrionale. Cette espèce est des plus rares dans 
les collections. Je n’ai vu que les trois exemplaires qui existent dans 
celles de MM. de Chaudoir et de Mniszech. Elle a été découverte par 
Scovitz qui l’a trouvée dans les racines de la Ferula assa-fœtida. 


2. — P. LATREILLEI Sol. An. Soc. Ent. Fr. 1834, p. 6617, pl. 16, 
f. 6-8. 
Long. 17-19 mill. — larg. 7-8 mill. 

Large, court, épais, très-convexe, d’un bleu violet quel- 
quefois presque noir, assez mat, fortement ponctué. Tête 
irès-grande, seulement un peu plus longue que large, pas 
sensiblement rétrécie derrière les yeux, convexe en ar- 
rière, un peu déprimée sur le front, impressionnée de 
chaque côté, couverte d’une ponctuation forte, serrée et 
rugueuse, épistome grand, séparé du front par une ligne 
enfoncée bien visible, légèrement échancré en avant, la- 
bre coupé presque droit ou un peu échancré, mandibules 
fortes, arquées, arrondies extérieurement, avec leur bord 
supérieur épaissi et relevé, antennes à peu près de la lon- 
gueur. de la tête et du prothorax réunis, presque aussi 
longues que la moitié du corps, de grosseur médiocre, 
yeux petits mais saillants, pas plus enchâssés en arrière 


‘K] 
L, 


84 = MONOGRAPHIE DES DITOMIDES. 


qu’en avant, échancrure du menton sans dent. Prothorax 
cordiforme mais non pédonculé, à peine d’un tiers plus 
large que la tête, deux fois aussi large que long, rétréei 
en arrière de plus de moitié, légèrement échancré en 
avant avec les angles antérieurs très-peu saillants, arron- 
dis à leur sommet et très-obtus, un peu sinués en arrière 
très-près de la base, mais peu redressés, tombant très- 
obliquement sur elle, angles postérieurs très-obtus, et 
seulement un peu émoussés au sommet, point effacés 
comme cela a lieu chez les espèces suivantes, base à peu 
près droite, surface très-convexe, couverte d’une ponctua- 
tion forte, serrée, rugueuse, plus ou moins confluente au 
milieu, ligne médiane assez bien marquée, bord latéral 
réfléchi étroit, peu relevé, de largeur égale dans toute 
son étendue, mais disparaissant à la sinuosité qui précède 
les angles postérieurs. Elytres courtes, dépassant seule- 
ment un peu la longueur de la tête et du prothorax réu- 
nis, ovalaires, fortement convexes, obliques et arrondies à 
la base, avec le rebord basal visible en dessus, atteignant 
la strie suturale mais un peu effacé et fortement relevé en 
avant au niveau des angles postérieurs du prothorax, ar- 
rondies et fortement atténuées aux épaules qui sont pres- 
que entièrement effacées, plus ou moins arrondies sur les 
côtés, assez fortement sinuées près de l’extrémité, nette- 
ment mais peu profondément striées, avec les stries ponc- 
tuées et les intervalles larges, plans, fortement et irré- 
gulièrement ponctués, très-convexes en dessus, fortement 
déclives sur les côtés, à la base et au sommet. Dessous 
du corps densément ponctué, plus fortement sur la poi- 
trine que sur l’abdomen, ponctuation donnant naissance 
à une longue pubescence noire. Pattes robustes fortement 
spinuleuses et pubescentes, cuisses antérieures garnies 
en dessous de forts tubercules épineux, trochanters posté- 
rieurs arrondis à l'extrémité dans les deux sexes, un peu 
atténués mais non acuminés. 

Cette espèce est facile à reconnaître entre toutes à son 
prothorax qui est cordiforme mais non pédonculé, à ses 
élytres brièvement ovalaires, à sa convexité générale très- 
forte, etc. 

Patrie : Le P. Latreillei est indiqué dans divers Catalogues comme 


IV. PACHYCARUS. 85 


habitant la Grèce, mais je ne sais pas par qui ni dans quelle partie de 
cette contrée il a été trouvé. J’en ai vu, au contraire, plusieurs exem- 
plaires d’Asie-Mineure, notamment des environs de Smyrne et du Bosz- 


Dagh. 


en 


B. — Sous-GENRE Pachyearus sensu stricto. 


3. — P. ACULEATUS Reiche et Saulcy, An. Soc. Ent. Fr. 1855, p. 590. 
Long. 18-20 mill. 


Modérément convexe, d’un noir bleuâtre, peu brillant, 
fortement et densément ponctué, rugueux. Tête grosse, 
un peu moins large toutefois que celle du P. cyaneus, lé- 
cèrement rétrécie derrière les yeux, un peu déprimée sur 
le front et très-vaguement impressionnée de chaque côté, 
couverte d’une ponctuation très-forte, très-serrée et ru- 
gueuse, plus ou moins confluente sur le vertex, épistome 
séparé du front par une ligne enfoncée bien visible, très- 
_ légèrement échancré en avant, labre sensiblement échan- 
cré, bilobé, mandibules fortes, arquées à l’extrémité, un 
peu arrondies sur les côtés avec leur bord supérieur 
épaissi et relevé, antennes atteignant à peine la longueur 
de la tête et du prothorax réunis, yeux médiocres mais 
assez saillants, moins enchâssés en arrière que ceux du 
P. cyaneus, échancrure du menton anguleuse en son mi- 
lieu. Prothorax non cordiforme, d’un tiers au moins plus 
large que la tête, d’un quart à peine plus large que long, 
un peu échancré en avant avec les angles antérieurs un 
peu avancés mais fortement émoussés au sommet, arron- 
dis sur les côtés qui ne sont nullement sinués près de la 
base, un peu rétréci en arrière avec les angles postérieurs 
obtus, arrondis et très-effacés, la base légèrement échan- 
crée en arc de cercle, le rebord latéral un peu épaissi et 
relevé jusqu'aux angles postérieurs, la surface médiocre- 
ment convexe, couverte d’une ponctuation très-forte, ser- 
rée, rugueuse et confluente. Elytres à peine plus longues 
que la tête et le prothorax réunis, de moitié plus longues 
que larges, dépassant sensiblement la largeur du protho- 
rax, un peu obliques à la base, avec le rebord basal deve- 
nant obsolète à la hauteur des angles postérieurs de ce- 


D. 


86 MONOGRAPHIE DES DITOMIDES. 


lui-ci, arrondies et atténuées aux épaules, légèrement 
arrondies sur les côtés, un peu rétrécies en arrière et si- 
nuées près de l'extrémité, peu convexes, striées-ponctuées, 
stries de profondeur moyenne, intervalles larges, à peine 
convexes, couverts d’une ponctuation forte et serrée, 
moins grossière toutefois que celle du prothorax. Pattes 
robustes, densément spinuleuses et pubescentes, cuisses 
antérieures garnies en dessous de forts tubercules épi- 
neux, cuisses postérieures un peu plus allongées propor- 
tionnellement que chez le P. cyaneus, trochanters posté- 
rieurs acuminés dans les deux sexes et fort allongés, plus 
. longs chez le G' que chez la ©. 

Cette espèce se reconnaît facilement à ses trochanters 
postérieurs acuminés ; il est probable que ce caractère est 
sujet à quelques variations, mais en supposant même 
qu’il vienne à disparaître; il resterait encore pour distin- 
guer le P. aculeatus du P. cyaneus sa tête proportionnelle- 
ment moins large, un peu plus rétrécie derrière les yeux, 
qui sont un peu plus saillants et moins enchâssés, son 
prothorax plus étroit et plus allongé, ses élytres plus at- 
ténuées en arrière, la ponctuation de toutes les parties du 

corps plus forte. 


Patrie : L'île de Syra. Je ne sais si cette espèce, fort rare dans les 
collections, à été trouvée aussi sur le continent ou dans d’autres îles de 
la Grèce. 


4. — P, CYANEUS (Olivier) Dej. Spec. v, p. 523. — Icon. p. 244, pl. 27, 
fig. 2. — atrocæruleus Waltl. Isis. vr, 1838, p. 451, Abeille, 
tome vi, p. 33. — cyanescens Chaud. Bull. Mosc. 1850, 11, 
p. 444. — Chaudoiri Reiche et Saulcy, An. Soc. Ent. Fr. 
1855, p. 592. 
Long. 16-20 mill. 


Modérément convexe, d’un bleu d’acier assez brillant 
ou d’un noir bleuâtre foncé et plus ou moins mat, très- 
densément ponctué. Tête grosse, large, presque pas ré- 
trécie derrière les yeux, déprimée sur le front et distinc- 
tement impressionnée de chaque côté, couverte d’une 
ponctuation forte, serrée et un peu rugueuse, épistome 
séparé du front par une ligne enfoncée, un peu échancré 
en avant, labre échancré, bilobé, mandibules fortes, ar- 


IV. PACHYCARUS. 87 


quées, légèrement arrondies sur les côtés, à bord supérieur 
épaissi et un peu relevé, antennes de ja longueur de la 
tête et du prothorax réunis, yeux médiocres, peu sail- 
lants, notablement enchâssés en arrière, échancrure du 
menton plus ou moins anguleuse au milieu, formant or- 
dinairement une dent courte, triangulaire, plus ou moins 
émoussée au sommet, plus ou moins visible suivant les 
individus. Prothorax ron cordiforme, à peine d’un tiers 
plus large que la tête, d’un tiers au moins plus large que 
long, un peu échancré en avant avec les angles antérieurs 
un peu avancés mais fortement émoussés au sommet, lé- 
sèrement arrondi sur les côtés, qui sont quelquefois im- 
perceptiblement sinués un peu au-dessous des angles an- 
térieurs, mais point ou presque point près de la base, 
rétréci en arrière de près de moitié, avec les angles pos- 
térieurs très-obtus, arrondis et très-effacés, la base légè- 
rement échancrée en arc de cercle, le bord latéral à peine 
épaissi relevé également jusqu'aux angles postérieurs et 
. même un peu au-delà, la surface peu convexe, assez for- 
tement ponctuée, rugueuse, les points presque toujours 
distincts au milieu, plus ou moins confluents près des 
bords. Elytres un peu plus longues que la tête et le pro- 
thorax réunis, à peu près de la largeur de celui-ci, très- 
légèrement obliques à la base, avec le rebord basal de- 
venant obsolète à la hauteur des angles postérieurs du 
prothorax, arrondies et atténuées aux épaules, très-légè- 
rement arrondies sur les côtés, peu atténuées en arrière 
et sinuées près de l’extrémité, peu convexes, striées-ponc- 
tuées, stries peu profondes, intervalles larges, plans, cou- 
verts d’une ponctuation relativement fine, serrée. Pattes 
robustes, spinuleuses et pubescentes, cuisses antérieures 
armées en dessous de tubercules ; trochanters postérieurs 
très-légèrement atténués à l'extrémité, arrondis dans les 
deux sexes. 

La dent du menton mise de côté, cette espèce se distin- 
gue encore facilement du P. cœruleus par sa taille plus 
grande, sa forme plus large et moins convexe, sa tête 
plus grosse et plus large en arrière, son prothorax plus 
court, un peu plus large en avant, moins arrondi sur les 
côtés, avec les angles antérieurs un peu plus avancés, ses 


88 MONOGRAPHIE DES DITOMIDES. 


élytres plus carrées aux épaules, à intervalles des stries 
plus plans, sa ponctuation plus fine. 


Patrie : La péninsule Gréco-Slave, notamment les environs d'Athènes. 


5. — P. CŒRULEUS Brullé, Exp. Morée, p. 115. — J. Duv. Gen. 
Col. 1, pl. 20, fig. 100. 
Long. 12-18 mill. 


Assez fortement convexe, bien qu’un peu aplati au mi- 
lieu du dos, d’un bleu d’acier brillant ou bien d’un noir 
plus ou moins bleuâtre, fortement et densément ponctué, 
Tête assez grosse, notablement plus petite toutefois que 
celle du P. cyaneus, un peu rétrécie derrière les yeux, un 
peu déprimée sur le front, impressionnée de chaque côté, 
couverte d’une ponctuation très-forte, serrée et très-ru- 
gueuse, épistome séparé du front par une ligne enfoncée 
plus ou moins visible, très-légèrement échancré en avant 
et le plus souvent un peu épaissi à son bord antérieur, 
labre échancré, peu profondément bilobé, mandibules ar- 
quées, très-légèrement arrondies éxtérieurement avec leur 
bord supérieur un peu épaissi et relevé, antennes dépas- 
sant sensiblement la longueur de la tête et du prothorax 
réunis, yeux médiocres, un peu enchâssés en arrière, 
mais moins que ceux du P. cyaneus, échancrure du men- 
ton présentant en son milieu une sinuosité dirigée en 
avant, plus ou moins prononcée suivant les individus, 
parfois à peine sensible, ne formant pas, au moins chez 
aucun des exemplaires que j'ai sous les yeux, une dent 
digne de ce nom. Prothorax non cordiforme, deux fois 
aussi large que la tête, d’un quart ou d’un tiers plus large 
que long, plus ou moins échancré en avant avec les an- 
gles antérieurs plus ou moins saillants, toujours arrondis 
et émoussés au sommet, assez fortement et régulièrement 
arrondi sur les côtés qui ne sont nullement sinués près 
de la base, rétréci en arrière d’une quantité variable, avec 
les angles postérieurs très-obtus, arrondis et presque en- 
tièrement effacés, la base légèrement échancrée en arc de 
cercle, parfois presque droite, le bord latéral légèrement 
épaissi et faiblement relevé, visible jusqu’un peu au-delà 
des angles postérieurs, la surface assez convexe, très-for- 


IV. PACHYCARUS,. 89 


tement et très-densément ponctuée, très-rugueuse. Elytres 
ovales-oblongues, d’un tiers au moins plus longues que 
la tête et le prothorax réunis, à peu près de la largeur 
de celui-ci, obliques à la base avec le rebord basal de 
venant obsolète et fortement redressé en avant à la hau- 
teur des angles postérieurs du prothorax, fortement ar- 
rondies et atténuées aux épaules qui sont à peine indi- 
quées, arrondies sur les côtés, très-légèrement atténuées 
en arrière et sinuées près de l’extrémité, assez convexes 
bien qu’un peu déprimées au milieu avec les stries ponc- 
tuées, bien marquées, et les intervalles plans ou subcon- 
vexes, couverts de points assez gros et profonds, plus forts 
mais moins nombreux que chez le P. cyaneus. Pattes rc- 
bustes, densément spinuleuses et pubescentes, cuisses 
antérieures armées en dessous de tubercules, trochanters 
postérieurs non acuminés, un peu atténués seulement et 
arrondis à l’extrémité. 

Patrie : La péninsule Gréco-Slave. C’est l'espèce du genre qu’on voit 
- le plus souvent dans les collections. 


6. — P. BREVIPENNIS Chaud. Bull. Mosc. 1850, 11, p. 444. 
Long. 10-17 mill. 

Court, assez convexe, variant du bleu violet au noir 
très-légèrement bleuâtre, fortement et très-densément 
ponctué. Tête grosse, proportionnellement plus large que 
celle du P. cœruleus, très-légèrement rétrécie derrière les 
yeux, un peu déprimée sur le front, impressionnée de 
chaque côté, couverte d’une ponctuation très-forte, très- 
serrée et très-rugueuse, épistome séparé du front par une 
ligne enfoncée, très-légèrement échancré en avant, labre 
peu profondément échancré, à peine bilobé, mandibules 
arquées, arrondies extérieurement d'une façon un peu 
plus prononcée que celle du P. cœruleus, avec leur bord 
supérieur un peu épaissi et relevé, antennes atteignant 
ou dépassant un peu la longueur de la tête et du protho- 
rax réunis, yeux petits, assez saïllants, très-peu enchâssés 
en arrière, échancrure du menton sans dent, tantôt à peu 
près droite au milieu, tantôt même un peu curviligne et 
à convexité dirigée en arrière. Prothorax non cordiforme, 
ordinairement un peu moins de deux fois aussi large que 


90 MONOGRAPHIE DES DITOMIDES. 


la tête, d’un tiers au moins, parfois à peu près de moitié 
plus large que long, échancré en avant avec les angles 
antérieurs peu saïllants, obtus, arrondis et émoussés à 
l'extrémité, assez fortement et régulièrement arrondi 
sur les côtés qui ne sont nullement sinués près de la 
base, un peu rétréci en arrière, avec les angles posté- 
rieurs très-obtus, arrondis, un peu plus indiqués toute- 
fois qu’ils ne le sont ordinairement chez le P. cœruleus, 
la base très-légèrement échancrée ou presque droite, le 
bord latéral peu épaissi et très-légèrement relevé, la sur- 
face modérément convexe, très-fortement et très-densé- 
ment ponctuée, rugueuse. Elytres ovales-oblongues, cour- 
tes, dépassant cependant d’un tiers au moins la longueur 
de la tête et du prothorax réunis, un peu plus larges que 
ce dernier, peu obliques à la base avec le rebord basal as- 
sez distinct depuis l’épaule jusqu’à la strie suturale, et 
peu redressée en avant à la hauteur des angles postérieurs 
du prothorax, arrondies aux épaules mais beaucoup moins 
atténuées que celles du P. cœruleus, faiblement arrondies 
sur les côtés, se rétrécissant assez brusquement en ar- 
rière et sinuées plus ou moins fortement près de l’extré- 
mité, assez convexes, faiblement striées-ponctuées, avec 
les intervalles larges, plans, couverts d’une ponctuation 
modérément grosse mais profonde et serrée. Pattes ro- 
bustes, spinuleuses et pubescentes, cuisses antérieures 
tuberculeuses en dessous, trochanters postérieurs légère- 
ment atténués mais arrondis et nullement acuminés à 
l'extrémité, 

Cette espèce est facile à distinguer du P. cœruleus par 
sa forme plus courte, sa tête plus large, son prothorax 
plus court, ses élytres plus larges, plus courtes, à rebord 
basal moins redressé en avant, moins arrondies aux épau- 
les, plus brusquement rétrécies en arrière, striées bien 
_ plus faiblement avec la ponctuation des intervalles plus 
fine et plus serrée. 

Patrie : L'Asie-Mineure, notamment les environs d’Amasia. J'en ai vu 
dans la collection de M. de Vuillefroy un exemplaire noté comme de 
Turquie; mais je doute que cette indication soit exacte et qu’on ait pris 
le P. brevipennis sur le sol européen. 


w 


V. PENTHUS. 91 


V. — GENRE PENTHUS Chaud. Bull. Mosc. 1843, 111, p. 387. 


Mêmes caractères que les Pachycarus, sauf les modifica- 
tions suivantes : Antennes un peu moins épaisses. Pores 
sétisères frontaux bien visibles, éloignés des yeux d’une 
distance au moins égale au diamètre de ces organes (chez 
les Pachycarus ils se confondent plus ou moins dans la 
ponctuation générale et sont éloignés des yeux d’une dis- 
tance plus courte que leur diamètre). Prothorax subcor- 
diforme avec ses côtés sinués près de la base plus ou 
moins fortement, mais sans former de pédoncule sembla- 
ble à celui des Ditomus, et ses angles postérieurs nette- 
ment coupés ou un peu émoussés à l’extrémité, jamais 
largement arrondis et effacés comme chez certains Pachy- 
carus. Elytres non soudées, ayant leur repli marginal bien 
visible en dessus, non relevé en avant à la hauteur des 
angles postérieurs du prothorax, entier, formant un angle 
distinct sur l’épaule et une très-petite dent faisant saillie 
extérieurement, comme chez les Harpalides. Pattes sem- 
blables à celles des Pachycarus, sauf les cuisses qui n’ont 
en dessous que des traces plus ou moins obsolètes de gra- 
nulations. Couleur variable. 

Le caractère du repli de la base des élytres entier et 
formant sur l'épaule un angle distinct et prolongé exté- 
rieurement en une très-petite dent comme chez les Har- 
palides est anormal dans cette tribu et sépare les Penthus 
très-nettement de tous les autres genres qu’elle contient. 
11 établit la transition entre les Ditomides et les Harpali- 
des, ou pour mieux dire, il efface toute ligne de démar- 
cation entre les deux tribus. Si on ne tenait pas compte 
des rapports intimes que les Penthus ont avec les Pachy- 
carus quant à la forme générale, à l'épaisseur du corps, à 
la ponctuation et à la pubescence des téguments, à la force 
des pattes, aux épines et aux poils dont elles sont revê- 
tues et à la granulation du dessous des cuisses, on serait 
tenté de les retrancher de la tribu des Ditomides pour les 
mettre dans celle des Harpalides. Je crois que, si on con- 
serve les deux tribus, il vaut mieux les laisser à la fin de 
la première. Dans tous les cas, ils font un genre ambigu 


92 MONOGRAPHIE DES DITOMIDES. 


ét donnent une preuve convaincante de la vérité de cet 
aphorisme bien connu : « Natura non facit saltus. » 

Les Penthus appartiennent à la partie orientale du bas- 
sin de la Méditerranée : péninsule Gréco-Slave, îles de 
l’Archipel, Anatolie et Syrie. Ils sont rares dans les col- 
lections. 


TABLEAU SYNOPTIQUE DES ESPÈCES. 


À Corps d’un noir profond, pattes et antennes d’un noir 
de poix très-foncé, côtés du prothorax à peine si- 
nués en arrière, ses angles postérieurs notablement 
émoussés. 1. tenebrioïides. 

À Corps brun ou d’un brun bleuâtre, pattes et antennes 
ferrugineuses, côtés du prothorax notablement si- 
nués en arrière, ses angles postérieurs à peine 
émoussés. 

B Tête grosse, prothorax beaucoup moins long que 
large, ponctuation forte, trochanters postérieurs 
volumineux, cuisses portant en dessous de longs 
poils raides, couleur plus ou moins bleuâtre. 

2, solitarius. 

B’ Tête médiocre, prothorax pas beaucoup moins long 
que large, ponctuation assez fine, trochanters pos- 
térieurs médiocres, cuisses portant en dessous 
quelques poils assez courts, couleur brune, sans 
reflet bleuâtre. 3. Peyront. 


1. — P. TENEBRIOIDES Waltl. Isis. 1838, vr, p. 451. — Abeille vi, 
p. 33. — tenebricosus Chaud. Bull. Mosc. 1843, 11, p. 389. 
Long. 10-15 mill. | | 


Allongé, subcylindrique, d’un noir profond, brillant, 
densément et assez fortement ponctué. Tête assez grosse, 
arrondie, légèrement rétrécie derrière les yeux, déprimée 
sur le front, vaguement impressionnée de chaque côté, 
fortement et densément ponctuée, épistome séparé du 
front par une ligne enfoncée plus ou moins obsolète, très- 
légèrement échancré en avant, labre assez arrondi aux 
angles antérieurs, imperceptiblement échancré au milieu, 


V. PENTHUS. 93 


mandibules robustes, fortement arquées à l'extrémité, l6- 
gèrement arrondies sur les côtés, peu avancées, avec leur 
bord supérieur épaissi et modérément relevé, antennes 
d’un brun de poix foncé, un peu épaisses, atteignant à 
peine la longueur de la tête et du prothorax réunis, à 4°r 
article court, yeux peu saillants, un peu enchâssés en ar- 
rière, échancrure du menton présentant en son milieu une 
légère sinuosité à convexité dirigée en avant. Prothorax 
à peu près deux fois aussi large que la tête, presque 
aussi long que large, légèrement échancré en avant avec 
les angles antérieurs obtus, très-arrondis et fort peu 
avancés, arrondi sur les côtés qui sont très-étroitement 
et également rebordés dans toute leur longueur et nulle- 
ment sinués près des angles postérieurs, atteignant sa 
plus grande largeur un peu en avant du milieu, rétréci 
en arrière d’un tiers environ avec les angles postérieurs 
obtus arrondis et fortement émoussés au sommet, la base 
droite ou à peine échancrée, assez convexe en dessus, for- 
tement et densément ponctué avec la ligne médiane fine 
mais bien marquée, atteignant presque la base et le som- 
met. Elytres à peu près de la largeur du prothorax, assez 
allongées, droites à la base avec le rebord basal entier, 
formant sur l'épaule un angle distinct et prolongé exté- 
rieurement en une très-petite saillie, légèrement arqué 
d'avant en arrière, légèrement arrondies aux épaules, 
faiblement sur les côtés qui sont presque parallèles, 
un peu atténuées et arrondies en arrière, à peine si- 
nuées près de l'extrémité, assez convexes, striées, avec 
les stries modérément profondes et vaguement ponctuées, 
les intervalles plans au milieu, un peu convexes près des 
côtés, assez larges, densément ponctués mais moins for- 
tement que le prothorax, et une rangée de points ocellés 
bien visibles, interrompue en avant du milieu le long du 
bord externe, Dessous du corps fortement ponctué surtout 
sur la poitrine, avec des poils assez longs, principalement 
vers le bord postérieur des segments abdominaux. Pattes 
robustes assez courtes, densément spinuleuses et pubes- 
centes, d’un brun de poix, cuisses antérieures légèrement 
tuberculeuses en dessous, tibias antérieurs un peu arqués 
à leur côté externe, les postérieurs très-légèrement arqués 


94 MONOGRAPHIE DES DITOMIDES. 


et subsinués près de l’extrémité, à leur côté interne, les 
trochanters postérieurs variables, parfois assez allongés 
et acuminés à l'extrémité, parfois moins longs, et seule- 
ment un peu atténués chez les G', plus ou moins arrondis 
chez les ©, tarses antérieurs non dilatés, imperceptible- 
ment plus épais chez les G' que chez les Q. 

Patrie : La péninsule Gréco-Slave, l’Asie-Mineure, la Syrie (Tibé- 
riade ! Ehden ! dans le Liban, à 2,000 mètres d’altitude), l’île de Crète. 
Les exemplaires syriens que j’ai vus sont presque tous un peu plus petits 
que ceux d'Europe, et leurs trochanters postérieurs sont plus longs et 
plus pointus, mais j'ai trouvé ce dernier caractère développé à des degrés 
très-divers, et je suis persuadé qu’il ne peut pas justifier l’établissement 
d’une espèce nouvelle. 


2. — P. SOLITARIUS Peyr. An. Soc. Ent. Fr. 1858, p. 387. (Chilo- 
tomus). 
Long. 11-14 mill. 

Peu allongé, modérément convexe, d’un brun assez 
foncé avec un reflet bleu plus ou moins intense, parfois 
tout-à-fait bleu, fortement mais pas très-densément ponc- 
tué, antennes et pattes ferruginéuses. Tête grosse, arron- 
die, courte, sensiblement rétrécie derrière les yeux, dé- 
primée sur le front, vaguement impressionnée de chaque 
côté, fortement ponctuée, ponctuation dense sur les côtés 
et en avant, un peu plus espacée sur le vertex, épistome 
court, large, séparé du front par une ligne très-vague, un 
peu échancré en avant, labre arrondi, légèrement échan- 
cré au milieu, mandibules très-fortement arquées, arron- 
dies extérieurement, à bord supérieur épaissi et relevé, 
antennes n’atteignant pas tout-à-fait la longueur de la 
tête et du prothorax réunis, à {°r article court, entière- 
ment ferrugineuses, yeux médiocres, peu saillants, un 
peu enchâssés en arrière, échancrure du menton présen- 
tant en son milieu une petite sinuosité à convexité diri- 
gée en avant. Prothorax un peu cordiforme, court, moins 
de deux fois aussi large que la tête, d’un tiers au moins 
plus large que long, échancré antérieurement avec les 
angles antérieurs assez avancés mais obtus et arrondis 
au sommet, arrondi assez régulièrement sur les côtés, 
qui sont sinués un peu avant la base et se redressent 
pour former des angles postérieurs obtus, plus ou moins 


V. PENTHUS. 95 


ouverts, approchant parfois de l’angle droit, nullement 
émoussés au sommet avec un bord relevé un peu plus 
large que chez le P. tenebrioides, de couleur ferrugineuse, 
rétréci en arrière d’un tiers environ, avec la base droite 
ou subéchancrée, modérément convexe en dessus, ponc- 
tué fortement, densément près des bords, plus lâchement 
au milieu. Elytres à peu près de la largeur du prothorax, 
peu allongées, droites à la base avec le rebord basal en- 
tier, formant sur l’épaule un angle distinet et prolongé 
extérieurement en une très-petite saillie, légèrement ar- 
qué d’avant en arrière, un peu arrondies aux épaules, 
faiblement arrondies sur les côtés, assez brusquement 
arrondies en arrière, obliquement tronquées près de l’ex- 
trémité, troncature tantôt presque droite, tantôt très-sen- 
siblement sinuée, peu convexes au milieu mais assez 
brusquement déclives sur les côtés, en arrière, et même 
en avant vers la base du prothorax, striées assez profon- 
dément avec les stries peu distinctement ponctuées et les 
intervalles assez convexes, couverts d’une ponctuation 
assez forte, irrégulière et modérément serrée. Dessous du 
corps d’un roux ferrugineux avec un reflet bleu, plus ou 
moins dominant, fortement ponctué surtout sur la poi- 
trine, garni de poils roux assez longs surtout près des 
bords des segments abdominaux, ne. segment trian- 
gulaire à son sommet, terminé par un petit tubercule 
ne sensible chez les © que chez les cf. Pattes très- 
courtes et robustes, d’un ferrugineux assez clair, densé- 
ment et fortement spinuleuses et pubescentes, trochanters 
postérieurs volumineux, un peu atténués à leur extré- 
mité, cuisses courtes, renflées, garnies en dessous de 
longs poils raides, clairsemés, dirigés en arrière, les an- 
térieures légèrement granuleuses en dessous, les posté- 
rieures un peu comprimées dans le sens de l'épaisseur, 
mais notablement dilatées dans celui de la largeur, tibias 
intermédiaires épais, courts, sensiblement arqués en de- 
dans et un peu obliquement coupés à leur extrémité, 
tarses antérieurs non dilatés, seulement un peu épaissis 
chez les G'. 


Patrie : Cette espèce a été découverte par M. Peyron, qui en a trouvé 
un seul exemplaire grimpant vers le soir sur une tige de graminée, dans 


PT NC RP RTS D td OS UE VIE 


si 


96 MONOGRAPHIE DES DITOMIDES. 


un marais près Mantach, en Caramanie. Jen ai pris un autre en Syrie, 
près du village de Loubieh, entre Nazareth et Tibériade, sous une pierre, 
dans un champ aride ; et enfin j'en ai vu un troisième, remarquable par 
sa couleur bleue, mais, à part cela, ne différant en rien du mien, dans 
la collection de M. de Chaudoir, où il est indiqué comme de Syrie. 


3. — P. PEYRONI de la Brülerie. 
Long. 11-13 mill. 


Assez allongé, assez convexe, un peu cylindrique, d’un 
brun de canelle plus ou moins foncé, assez faiblement 
mais densément ponctué. Tête de grosseur médiocre, un 
peu triangulaire, légèrement arrondie sur les côtés, nota- 
blement rétrécie derrière les yeux, assez convexe sur le 
vertex, un peu déprimée sur le front, assez profondément 
impressionnée de chaque côté, avec une légère dépression 
transversale réunissant les deux impressions latérales, 
ponctuée pas très-fortement, ponctuation assez dense sur 
les côtés, un peu moins au milieu, épistome assez court, 
séparé du front par une suture à peine visible, légère- 
ment échancré en avant, labre un peu arrondi à ses an- 
gles antérieurs, très-légèrement échancré au milieu, man- 
dibules peu aiguës, assez faiblement arquées, un peu ar- 
rondies extérieurement, à bord supérieur à peine relevé, 
antennes relativement grêles, atteignant ou dépassant un 
peu la longueur de la tête et du prothorax réunis, à 17 
article un peu moins court et un peu moins renflé que 
chez le P. solitarius, yeux assez petits maïs très-bombés, 
très-peu enchâssés en arrière, échancrure du menton pré- 
sentant en son milieu tantôt une dent imperceptible, tan- 
tôt une simple sinuosité à convexité dirigée en avant. 
Prothorax subcordiforme, presque aussi long que large, 
deux fois aussi large que la tête, un peu èchancré en 
avant avec les angles antérieurs peu avancés, obtus et 
arrondis, modérément arrondi sur les côtés qui sont si- 
nués en arrière pas très-brusquement et se redressant 
pour former des angles postérieurs presque droits, très- 
légèrement obtus, un peu émoussés au sommet, avec un 
bord relevé peu épais, légèrement ferrugineux, rétréci en 
arrière d’un tiers à peine, avec la base droite ou sub- 
échancrée, modérément convexe en dessus, pas très-forte- 


| 


| 


| 


| 


| 


V. PENTAUS. 97 


ment mais assez densément ponctué, ponctuation moins 
serrée au milieu que sur les bords. Elytres à peu près de 
la largeur du prothorax, assez allongées, droites à la base, 
avec le rebord basal entier, formant sur l'épaule un angle 
distinct et prolongé extérieurement en une très-petite 
saillie, légèrement arquées d’avant en arrière, presque pas 
sinuées près de l'extrémité, modérément convexes, pas 
très-profondément striées, avec les stries peu ou point 
ponctuées et les intervalles assez convexes, couverts d’une 
ponctuation de force moyenne, régulière et assez serrée. 
Dessous du corps d’un roux ferrugineux, fortement ponc- 
tué sur la poitrine, assez finement sur l’abdomen, peu 
pubescent, dernier segment de l’abdomen très-légèrement 
triangulaire à son sommet, terminé par un tubercule à 
peine sensible. Pattes courtes et robustes, d’un roux fer- 
rugineux, spinuleuses et pubescentes, trochanters posté- 
rieurs notablement moins gros que chez l’espèce précé- 
dente, arrondis et à peine atténués à leur extrémité, 
cuisses courtes, renflées, garnies en dessous de poils beau- 
coup moins longs que chez le P. solitarius, les antérieures 
à peine granuleuses en dessous, les postérieures un peu 
comprimées, tibias intermédiaires sensiblement droits, 
tarses antérieurs non dilatés, épaissis toutefois d’une ma- 
nière appréciable chez les œ. 

Cette espèce est facile à distinguer de la précédente 
par sa tête beaucoup moins grosse, ses antennes un peu 
plus allongées, son prothorax sensiblement plus long, à 
bord sinués plus loin des angles postérieurs, par ses ély- 
tres plus longues et moins sinuées à l’extrémité, par sa 
ponctuation beaucoup plus fine, par ses pattes plus lon- 
gues, moins fortement épineuses et moins pubescentes, 
surtout sur les cuisses, par ses tibias intermédiaires non 
arqués, par sa couleur enfin qui est le brun canelle sans 


| aucun reflet bleu. 


Patrie : Le Liban. J’ai pris quelques exemplaires de cette espèce sous 
les pierres, près du village de Ehden, à 2,000 mètres d’altitude environ. 
Je me fais un plaisir de la dédier à M. Peyron, en souvenir du bon ac- 


| cueil qu’il me fit à Beyrouth et des bienveillants et utiles conseils qu’il 
me donna pour mon voyage dans le Liban. 


98 MONOGRAPHIE DES DITOMIDES. 


Les genres Drecus et Granicer de Motschulsky, que 
leur auteur rangeait parmi les Ditomides ou plaçait entre 
celte tribu et celle des Siagonides, doivent disparaître 
des Catalogues, le Dregus nitidus Motsch., d’après M. de 
Chaudoir qui en a vu le type, n’étant autre que le Pangus 
glebalis Coq. et le Graniger Algirinus se A à la 
Coscinia Semelederi Chaud. | 


CATALOGUE 


DE PAMETBU/ DES DIFOMIDES 


I. ARISTUS Latr. Brül. 12. 


4 capito Dej. Brûl. 15 Méd. 0. 
Haagi Heyd. 
2 cbseurus Dej. Brûl. 17 Méd. e. 


3 clypeatus Rossi. Brûl. 18 Eur. s o. 


bucephalus O1. 
sulcatus F. 
? interruptus EF. (pars) 
4 eremita Dej. Brül. 20 Méd. e. 
nitidulus Dei. 
talpa Redt. 
perforatus Reictie. 


5 punctulatus Chaud. Brül. 22 Syr- 
6 sphærocephalus OI. Brüûl.23 Méd.o. 


? interruptus K. (Pars). 
trogosiioiles Dufour. 
7 semicylindricus Brûl. 24 Armén. 
8 Moloch Brül. 26 Syr. 
9 opacus Er. Brüûl. 27 Alg. 
40 subopacus Wollst. Brül. 29 Can. 
? clypealus Brullé. 


YI. DITOMUS Bon. Brül. 30. 
a Odontocarus Sol. 
4 modestus Schaum Brül. 36 Syr. 
elejans Coye. 
2 Samson Reiche Brüûl. 38 Syr. 


8 cephalates Dej. Brül., 39E. Maroc. 
4 asiaticus Ghaud. Brül. 41 Syr. An. 


bucidus Reiche. 
libanicola Mars. 

5 robustus Dei. Brül. 43 TG. 

6 cordatus Dej. Brül. 44 Es Sic. 
distinctus Dej. Afr. 

7 oxygonus Chaud. Brül. 47 Anat. 


8 bæticus Ramb, Brûl, 49 E$ Maroc. 


b Ditomus Sol. 


9 calydonius Rossi Brül. 51 Méd. 

dama Germ. 

10 tricuspidatus F. Brûl. 53 Méd. 
calydorius Germ. 
cornutus Dej. 
Frioli Sol. 
spinicollis Chaud. 
Q Zongicornis F. 


c Carterus Dei. 


11 inteceptus Dej. Brûl 55 Es Alg. 
rufipes Luc. 

Lucasi Reiche. 
strigosus Reïche. 
mandibularis Reiche. 

12 dama Rossi Brûl. 57 Méd. 
siagonoides Brullé Cauc. Casp. 
barbarus Sol. 

13 gilVipes Brül. 59 Méd.s ct e. 

14 fulviges Dej. Brül. 61 Méd. 
pilosus Dei. 

Leachi Steph. F B. 
45 rotundicollis Ramb. Brül. 62 E T. 
Aig. Sard. 
dilaticollis Luc. 
© affinis Ramb. 

16 rufipes Ghaud. Brûl. 64 T Syr. 

47 validiuscuius Brûl. 66 Syr. 

18 longipennis Chaud. Brûl. 67 Cauc. 

Syr. Caram. 
cribratus Reïche. 
19 angustipennis Chaud. Brül. 68 
Anat, C. 
20 microcephalus Ramb, Brûl., 70 E 
Alg. 


100 CATALOGUE DE LA TRIBU DES DITOMIDES. 


21 gracilis Ramb. Brûl. 71 EF Alg. 
ruficornis Luc. 
chodshenticus Ball. 72 Turcm. 


III. ERIOTOMUS Brül. 72. 


4 tomentosus Dej. Brûl. 73 Es Alg, 
2 caucasicus Dej. Brûl. 75 Cauc. 

3 villosulus Reiche Brüûl, 76 Es Afr. 
4 palæstinus Brûl. 76 Palest. : 


IV. PACHYCARUS Sol. Brül. 78. 
a Chilotomus Chaud, 


chalybeus Fald. Brül. 80 Perse. 
Latreillei Sol. Brûl. 81 Anat, 


b Pachycarus Sol. 


3 aculeatus Reiche. Brül. 83 G. 

4 cyaneus Dej. Brül. 84 G. 
atrocæruleus Waltt. 
cyanescens Chaud. 

Chaudoiri Reïche. 
5 cœruleus Brullé Brül. 85 G 
6 brevipennis Chaud. Brûl. 86 Anat. 


V. PENTHUS Chaud. Brül. 88. 
4 tencbrioïdes Walti. Brûl. 89 G 
Anat. Syr. | 
tenebricosus Chaud. 
2 solitarius Peyr. Brûl. 92 Syr. Caram. 
8 Peyroni Brûl. 98 Liban. 


L’AB ETLLE 


Paraît chaque mois par livraison de 36 pages. Le prix de la livraison 
est fixé à 1 fr. 20. L'abonnement annuel est de 12 fr. 50, payables 
d'avance et sans frais en un mandat à vue sur Paris. 

Les abonnés des pays étrangers ajouteront, s'ils veulent recevoir les 
livraisons par la poste, 2 fr. 50 pour frais d’affranchissement lorsque la 
taxe est de 8 cent. et au-dessous par 40 grammes, et 5 fr. lorsqu'elle 

“est de 10 grammes et au-dessus. ; 

Les 6 volumes de la 1re série Soat de 95 fr.; pour les abonnés, 65 fr. 

Chaque volame séparément, 15 fr. Ê 

Les 3 volumes terminés de la 2e série, 64 fr.; pour les abonnés, 45 fr. 

Pour faciliter l'acquisition de la collection entière aux nouveaux abou- 
nés, il suffira, à ceux qui sont bien connus, de prendre l'engagement de 
payer chaque année 25 fr. ou double cotisation jusqu’à ce que le prix 
soit entièrement payé, pour se la procurer immédiatement. 

Voici la liste des Monographies déjà publiées dans l’APEILLE, qu’on 
pourra se procurer séparément : . 


Tome Ier.  Téléphorides, 4 fr.; — Apionides, 6 fr. 
:, He.  Buprestides, 15 fr. 

IIIe . Galerucides, 6 fr.; —"Altisides, 12 fr. 

Ve Erotylides, 2 fr.; — Endomychides, 2 fr.; — Bradybatus et 
Iphthimus, 4 fr; — Rhinomacerides, 4 fr.; — Aite- : 
labides, 4 fr. 

Ne. Pinotus, 4 fr.; —-Reicheia, 50 cent.; — Asida, 5 fr.; — 
DRRoRee 2 fr.; — Glaphyrus, 4 fr ; — Magdalinus, 

fa 


VIIS Omophlns, 4 fr. 50 ; — Mylabrides, pl. noires, 16 fr.; ca- 
111 doriées, 18 fr. : 
VIITe, Meligethes, 1 fr. 20. 
Xe. Otiorhynchides, 1re partie, 18 frs | Le 
XIe. Otiorhynchides, 2e partie, 10 fr.; — Phyllobides, 5 fr; — 
à Amaroïdes, 8 fr, a 
Monographie générale des HistéridéS, 25 pl.; Supplément, 43 pl. (Extrait 
- de A SOC: LED M), LP NN" Ac IMER EE Nes AN SE ER TR 
Supplément 1871 (Extrait de la Soc. ent. belge). . . . . 8 » 
Histers malais RCE ARRET MS PTS ND Un Low 
Monographie générale des Mylabrides 1872, 382 pages avec. 
G'planches noires . SR NN AT TEA SAR Da TT 
ACC LL INDES COLOMPS +208 0 Len NT AS ES 
Catalogue synonymique des Coléoptères d'Europe 1857, 200 p. 3 30: 
— d'Europe et des confins, 1863, 300 pages (épuisé). . 10 » 
—  Europæet confinium, 4866, 144 p. (par la poste, 1 f. 70) 4 50 


S’adresser directement à M. S.-A, de Marseul, boulevard Percire, 271, aux 
Ternes-Paris. A ; ‘ |: 

Toute demande non accompagnée du montant (el du prix d’affranchissement 4 
81 on désire recevoir par la poste), sera regardée comme non avenue. 1 à 


Charleville, Typ. A. Pouillard, : 


Ç S e | : 


va 


MEL 


LA OIL RUTE NE US 
y » 14 
Ur dau T4 e Le 


L'HAE 


TM 
FRE 


ANR 
RANCE 
A TER LIRE 
QU EN ASE Nes 


ra ù 9 PP R") save 17 
URL TA LEE M sa Lu} F£ 
ae ie Ro ot WE £ 
ME LUE: de l'A Ro ; 
RAA SUR se A ATFAR# ’ ! 
os AA pu } PT ÿ 


nn# KL 1Xe “y n “1 + ge 4 (D 
AA EN dé 
Ho de Es UNE EEE, 


TT, D 


ù 

> ed 

gr 
ne 


Le 
Re 


[na 


Heu 


/ # 2 es : = - is ER Ce AA #: : ae é 
g : o ÉRLE Cure | s ” Le 2 = : 


LL 
Sn 


» 
te 
LE 


BR ve 


Dont 7 
À 2, et 
2 D ’ ie 
CA 

Ph de 7% 
ZA 
AU 


oe nu ie Fée) RU Pre é, 


so 
2 £/: >, 


Y DATES A TE 
PAT AD ERP F7 | 
Es PORN RU À LES 4 PE is 
du D'Or TNT ss A Rte fra 


TR 


ss 


Ne J i PT re ‘ni, 
ue PUR fe NV LISCTS E TT AIRE 


LAN R ls DL RAM 58 PT EL. QUE { 
"y Qi MAX RE lyctat" SEL NT TRE RARE CNET 
ju 4 A al 4 D} a 7 {A7 s' Fe il NIET { V fist 


‘ 
h" NS 


y y 
? P 
LA) # { : 
# HER " 
# LUS 
ART 
CLÉ 
k 
ri 
144 
î é 
. L 
de, \# 
A 
“