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Full text of "Acta Academiae scientiarum imperialis petropolitanae"

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' ME Ua MONT, Y 
ACADEMIAE SCIENTIARVM 
IMPERIALIS 


PETROPOLITANAE 


pro Anno MDCCLXXVII. 
PARS POSIESBRIOEÉES. 


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PETROPOLI 


TYPIS ACADEMIAE SCIENTIARVM 
MDCCLXXX, 


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Ja DIE 


HISTOIRE DE L'ACADÉMIE IMPÉRIALE 
DES SCIENCES. 


MDCCLXXVII. Juillee —— Decembre. 


Avec trois planches de figures. 


ASSEMBLÉE 9?ublique - - - Page 3. 
PRIX propofé pour l'Année 1780 - - - 


GEOGRAPHIE 


Discours fur  lentreprife. d'une. déferipiion t0pogra- 
phique de tout Empire de Ruffie: Par Mr. 
de Domaíchnef - - ^ 12, 


ya PHY- 


4) ow (0 


PHYSIQV£ EXPÉRIMENTALE 


Leure fur quelques objets. Électricité par Mr. ]e 


Prince Dimitri de Gallitzin - 


MÉDECINE, HISTOIRE NATURE! .LE 


Ob/ervations fur les vertus médecinales de que/ques 
planes. indigénes ,| dont. les. modernes oni. ou 
méconnu ou néglieé l'utilité: Par Mr. Jean 
Emanuel Gillibert &* exiraib par Mr. le 
Profeffeur. Pallas - - - 


Péirification rémarquable E s ii ià 


Singularité de la plante appellée Menyanthes tri- 
foliata - - * - - 


Reméde des Calmoucs contre le Rbeumatisme — 


NOTICES ET REMARQVES 


Sur des. débordemens de la Neva à St. Pétersbourg 
accompagnées d'une carte repréfentant la crüe 
(v. la diminution des eaux. du canal de Cron- 
fladt, pour claque jowr de lanée x777, 


par Mr, le Prof, Krafit - . . 


Pag. 


2$. 


39. 


45. 


ibid, 


EZ 


Pag. 
M«TÉOROLOGIE 
Defcrijtion d'une. Aurore boréale. fort. refplendifunte 
obfervée à St. Pétersbourg le i$ Novembre 
de launée 11337 - - - - DES 
Comfaraifón des cinq. derniers Étés. Année 1773 —— 
1777 y e * mined. 26: 
OUVRAGES, MACHINES: ET INVENTIONS 
préfeniées ou. communiquées à P Académie pen- 
dant le cours du dernier fémcflre de l'amuée 
i EET x E" - T -- m 76. 


pn L———Á— — M 1 


ACTA ACADEMIAE SCIENTIARVM IMPERIALIS 
| PETROPOLITANAE 


pro Anno MDCCLXXVII. Pars pofterior 


cum tabulis XIV. aeri. incifis. 


MATHEMATICA 
LEONH. EVLER De integratione | formulae 
Jy 4bxioadx-—uexea 1-0 


ist s LE- 


9856 ) vt. ( 8 


LEONH. EVLER De valore formulae: integralis 
x" dx (r—x)(r—xy 
ET EET — a termino 


Ios I—x* 
x-—o osque ad x — x extenfue - * 


-—— Nouae d/monflrationes. circa. vefolutionem. nume- 
rorum in quadrata - - - * 


-—— Confiderationes cirea. Bracbyflocbronas — - - 


NICOLAUS FUSS De imtgratione | aequationis 
differentio - differentialis 


de tno ng—a fin ct--beof.et 
aliarumque eiusdem. generis - z * 


FHYSICO - MATHEMATICA 


DAN. BERNOVLLI Specimen pbilofopbicum de 
compenfationibus borologicis & veriori men- 
fura temporis - - 2 z z 


LEONH. EVLER Sur P«ffet de la ^ ein paid 
les obfervations terreftres * 


—— De motu ofcillatorio penduli cuiuscunque ,| dum 
arcus datae. amplitudinis abfoluit - - 


PHYSICA 
J T. KOELREVTER . Lobediae bybridae  - -" 


Pag. 


29. 


4.8. 
79. 


89- 


109. 


129. 


apo vr ( Se 


PET. CAMPER De cranio OMA aho 
eormu gemino - - 


P. S. PALLAS HL e utum ad qo dudes ie 
fertationem - E 


—— Obferuatio de | dentibus | molaribus | foffilibus 
ignoti animalis , canadenfibus analogis , etiam 
.ad Vraknfe iugum repertis - - - 


—— Obferuationes circa. Myrmecopbagam | Africanam 
et. Didelpbidis nouam fpeciem orientalem — - 


—— Défcription du Bufle à queue de cbeval, pré- 
cédée  d'obfervations générales fur les epe- 
ces fauvages du gros bétail son Mi LE 


—— Obfervaiions fur Ane dans fon état fauvage , 
ou fur le véritable Onagre des anciens — - 


ASTRONOMICA 
LEONH. EVLER De Tbevia Lumae ad maiorem 
perfectionis gradum euebenda — - E. 


ANDR. LEXELL  Coniecfura de locis coeli in qui- 
bus cometa anni x'770 in proximo fuo ad 
peribelium | reditu ,. e tellure. noflra. confpici 
debet - - E - - zm 


Pag. 


193. 


210. 


215. 


225. 


232. 


258. , 


28x, 


328. 


ANDR. 


A4) vm (Re 


ANDR LEXELL Obpferoationes circa metbodum in- 
vemiendi longitudinem loci, ex obfervata di- 
Jflantia. Lunae a Stella fixa — - " - 


STEPH. RUMOVSKI  Dererminatio longitudinis et 
latitudinis quorundam. imperii ruffiae locorum , 
deducia ex obferuationibus a. "Yobanne Islenief 
à. fliutis - - 7 - 5 * 


Epitome obfervationum | meteorologicarum ,  Petropo'i 
4nno MDCCLXXVII fecundum. Calendarium 
correctum. influtarum - - - 


Pag 


343* 


359. 


381. 


Corrigenda. 


p. 225. lin. ?r. Tab. IX. leg. IX. B. 
p. 229. lin. $. Tab. IX. leg. IX. B. 


HISTOIRE 


HISTOIRE 


D E 


L'ACADÉMIE IMPERIALE 


DES 


SCIENCES 


Hiflore de x'$7. P. Il. 


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HISTOIRE 
DE LDACADÉMIE. 


MDCCLIXXVIT. 


Juillet — Decembre. 


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E I E T re m 


ASSEMBLÉE PUBLIQUE. 


] ^ Impériale des Sciences a tenu le r8 O«to- 
bre à 4 hcures du foir, fon Affemblée annuelle & 
publique, préfidée par, Mr. de Domafcbnef fon Dire&eur 
& honorée d'un grand nombie de Cavaliers et de Dames 
de diítin&ion, des Mini(tres des Cours étrangéres & des 
Membres Honoraires, parmi lesquels fíe trouverent le 
Comte de Pamin, premier Mini(tre des affaires étrangéres, 
le Prince Or/of, le Grand- Chambelian M. de .Sebousvalof, 
&c. 
Mr. le DireGeur ouvrit la féance par annoncér 
que lAcadémie Impériale des Sciences fondée par le Re- 
fien ftaura- 


4. HISTOIRKE. 


ftaurateur de la Rufüie et protegée par lAugufle C 4- 
THERINE II, fe fait un dévoir de rendre dans 
ce jour folemnel un compte «cxa& et détaillé d'une de 
fes occupations principales, dont Pimportance a mérité 
toute fon attention; de propofer eufuite une queftion, dont 
la réfolution doit concourir à augmenter les vérités qui 
conftituent & étendent les domaines des Sciences, enfin de 
proclamer un membre, dont les talens encore plus que 
fon rang éminent ont attiré déja dépuis longtemps l'e- 
fiime & l'admiration de la Compagnie. 


Le prémier de ces trois objets fut rempli par 
Mr. le Prof. Lepecbin, qui lut un plan détaillé d'une Dé- 
fcription topographique et raifonnée de la Rufhe, pré- 
cédé d'un Difícours de Mr. le Directeur qui en avoit 


fourni Poccafion. (*) 


Cette lecture fut fuivie d'une annonce que le Se- 
crétaire des Conférences fit avec éloge d'un mémoire de 
S. E. Mr. le Prince Dimitri de Gallitzin, Chambellan actuel & 
Envoyé extraordinaire de Sa Majefté Impériale auprés de Leurs 
Hautes Puiffances les Etats généraux des Provinces unies. Ce 
Seigneur avoit déJa dépuis quelques. années employé fes loi- 
fis à étudier la nature & à faire principalement des re- 
cherches fur les qualités & les effets furprennans du' feu 


Cle&rique. 1l n'avoit rien épargné pour étendre les con- 
noiffan- 


—— — M ——MM— ———M — — — —M———— 


(*) On trouve à la fuite de ce recit une traduction frangoife de ce 
Difcours. Le plan méme eft l'ouvrage d'un Comité compofé d'A- 
cadémiciens & de quelques autres Scavans de la ville que. Mr. le 
Directeur avoit invités pour y travailler. 


HISTOIRE $ 


noiffances que nous en avions déja, & il avoit imaginé 
& inflituó. des expériences nouvelles qui l'ont conduit à 
des réflexions auíli. intéreffantes qu'elles |. font -. judicieufes 
& neuves. | Ce font ces reflexions récueillies avec ordre 
& appuyées fur des expériences rapportées avec précifion 
qui foar l'objet du mémoire, que l'illuftre Phyficien a fou- 
mis au Jugement.de l'Académie & qui entre tous les au- 
tres divers écris, qui lui avoient été addreffés a tem- 
porté. fon attention & fes fuffrages. . Mr. le Profeffeur 
Kraffi en. lut un précis. (*) 


Mr. de Domafchnef réprit la parole de la maniere 
fuivante: 


Lorsque Mr. le Comte de Goibland mous a fait 
lbonneur de mous cifiter le 23 fyuim dernier, l'entretien. dont 
il nous bonora vélativement à nos occupations nous a fait 
ambiionner dés cet imflant le projet de former une  daifon 
avec ceb iluflre voyageur c de le prier d'agréer une place 
parmis nous. ^ C'el GUSTAVE III. Roi de Suede qui a 
la grace de comfiriner aujourd'bui ce que le Comte de Goib- 
land avoit biem voult accepter. — Ce Monarque  daigne me 
Pannoxcer jar la leitre dont il a plà à S4 MATESTÉ 
de mbomrer, datée de Drottningboim le 28 Acüt. dernier. Et 
ce monument, auff glorieux que cLéór à PAcadémie, fera 
unt CLarire oui comflatera un de fes [lus beaux titres. 


Mr. lé Dire&eur remit la lettre au Secrétaire, qui la 
lüt, fe tenant debout. Elle eft congue en ces termes: 


25 Monfá- 


— —— 


(*) Voyez ci-defíous l'Article Pioyfique. expér.mcnta/e. 


6 H LS 'TT-O 3 R' E. 


Monufie.r de Domaf:bmf. La. celebrité de. P 4cadémie 
qui a bien voulu m'in'ecrire parmi fes membres, eut. feule 
été fuffifonte pour me faire accepter. cete. place avec. paifr. 
Aujourd'bui elle m'en. fait. d'autant. plus, que c'eft une efpéce 
de nouveau liem pour m'umir avec [la S uveraine qui vot 
protége, C dont jai été à portée de vonnotive fi particu- 
liérement la fageffe & toutes les verius. — C'eff. à P Académie 
füriout qu'il appartient de publier les. merveilles de fon regne. 
ge déclare par avance, qu'elle ne pourra. jamais em vien dire 
que je ne fois pret à raiifier de ma voix, ayani rappor:é de 
ce regne glovieux des ispreffions qui ne. s'effaceront./| jamais. 
Ju refle je m'nerefferai 10 jours. infinimezt aux travaux 
utiles de l'Académie. dont - je. vous. prie d'affurer tous. les 
membres de ma. comflamte | bienvetillancee. — Sur «e je prie 
Dieu, qull vous ait,. Monficur. de Doma zbuef, en Sa fainte 
4 digue garde. 


Etant votre :ffeclionné 
GUSTAVE. 


à Drottningholm, 
ce 25 d'Aout 1777. 


L'Académie arreta enfuite que 1e Portrait de 
GUSTAVE lli. décorat & rélevat fa fale d'Affemblée 
et qu'on enverra réguliérement à ce Monarque les Actes 
de l'Académie à méfure qu'ils. paroitron:. 


Ie Secrétaire termiaa la féance par la publication 
d'une nouvelle queftion. propofée par P^ cadémie Impériale 
des Sciences de St. Pétersbourg pour le prix ce l'année 
1780. les détails de cette publication ont été indiqués 

daus 


H I4S-T-O- ER. E; Z 


dans le Programme de cette année, qui füt diftribué à 
PAflemblée, et dont nous donnerons ci aprés une traduction 
francoife. 


L'Affemblée fe rendit au fortir de l'Académie dans 
le dóme qui entoure le grand et fameux Globe de Got- 
torp. La décoration de Pintérieur de ce bátiment, & les 
illuminations magnifiques et ingeénieufes fur la grande pla- 
ce qui eft devant le Globe. méritent une mention particu- 
liére. On en trouvera la défcription à la fuite du Pro- 
gramme de prix. (*) 

PRIX 


— 


(*) Ce fut en 1654. que Frederic I1I. Duc de Holflein Gottorp or- 
donna de faire ice. Globe unique par ía grandeur. Un certain 
Andreas Bufch entreprit l'ouvrage fous la direction du célébre 
Adam Olearius, & il ne fut achevé que dans l'année 1664 fous 
le regne du Duc C/rétien , fils du précedent. — En 1715 le Duc 
Adminiftrateur. des pais de Holflein. C/rétien Auguffe fit préfent 
de ce Globe à PIERRE /e Grai qui le fit transporter par eau 
a Réval & de là par terre à St. Pétersbourg. — On le placa d'a- 
bord au Parc qui exifloit devant le jardin du Palais Impérial. d'été, 
fous une remife dc bois & on en confía l'infpection à un. Me- 
chanicien nommé Chrifloph Degio. — En 1725 par une Ordre du 
haut & dirigeant Sénat daté du 10. Octobre, le Globe fut donné 
à l'Acadénie Impériale des Sciences. En 1728 il fut transporté & 
placé dans la voute fous l'obfervatoire, oi il refla jusqu'à la malheureufe 
incendie qui arriva le 6 de Decembre 1747. 11 n'emrefla du Globe que 
la carcaffe ou les cercles de fer & l'axe qui lui avoient fervi de bafe. 
l' mpératrice - EJifabeth de. glorieufe mémoire fut. trés fenfible à 
la deflruction de cette magnifique piece, & ordonna tout de fuite 
à l'Académie des Sciences d'en faire conftruire un. autre globe qui fut 
de la méme grandeur. — On bàátit une réinife de bois & on y ra- 
commoda. la carcaffe, on. la garnit de plaques de cuivre & on cou- 
vrit celles-ci de planches de bois. En attendant la neceffité. d'a- 

voir 


: H rsiq^o0 rg 
CER ER CN C 


PRIX PROPOSE 
Par 


L. Academie, Imperiale. des Sciences 
de St. Pétersbourg. 


— À—— —— — —— —— — 


Pour lAmuee 1780. 


m—————M 


n Théorie des fons étant déja tellement perfectionnée 
que ni l'origine des fons, ni leur propagation, nui la four- 
ce de leur diveifité, entant qu'ils font gràves ou aigüs, 
forts ou foibles, ni leurs autres qualités, fur lesquelles font 
fondés tous' les principes de Pharmonie , ne foyent plus 
ignorées; il y a encore une autre diverfité trés cflentielle 

dans 


—— — — —— — — —— — ——— 


voir une place plus convenible pour achever le travail de ce nou- 
veau Globe & ayant dés lors abandonné le projet de le remettre 
dans la* voute fous. l'obfervatoire , on bátit le dome dont il eft 
queflion ici. On y transporta le Globe en 1731 & on le cou- 
vrit de toile vernie, Les deffins qu'on voit fur la furface furent 
en partie exécutés par Mts. Grimmel et Fórfler, comme aufi 
les conflellations & les étoiles qu'on voit dans l'intér eur. 


Le Méridien & l'Horizon furent faits par Mr. Scot, anglois, 
habile faifeur d'inflrumens de. Mathématiques ,.. & la. Diredtion de 
tout l'ouvrage fut confié à Mr. l'Affeffeur "Trescot , Adjoint Gco. 
graphe de l'Académie. 


HISTOLARR. E 


dans les fons de la voix humaine, fgavoir celle qui pro- 
duit les différentes voyelles a, e, i, 0, 4, qui nous eft en- 
.core entiérement inconnüe, & dont par coníéquent une 
explication. claire & détaillée feroit trés importante & 
d'un grand fécours dans la perfe&ion. de la Théorie. 


Cela pofé on démande: 


uelle efl la nature d le carattére de ces fons det 
eoyelles , fi effentiellement. di jfférens entr'eux t 


Et comme les facteurs P'Olzuee ont tachés dépuis 
longtemps d'imiter dans les jeux de l'Orgue, quoiqu'avec 
un fuccés fort douteux, la voix humaine, en employant 
certains tuyaux qui prononcent presque généralement la 
voyelle compofée a/, on démande encore: 


Si Pon me pourroit pas conflruire des. infrumens fem- 
blables aux iuyaux de ce jeu d'Ancbe conná fous le nom de 
voix bumaine, qui imitafent parfaitement les différentes vo- 
elles a, e, i, o, u, moyennant. quelques cbangemens  appor- 
i65 à la figure du tuyau , du noyau , de lecbalotte, ou de 
quelque autre partie efjentielle, qui influ& fur le genre c la 
quaíté du fon, &' domne au jeu mentionmé cette barmonie. (& 
agréable c» fi différenie de celle des autres. jeux? 


Le prix qui eft une Médaille d'or du poids de 
cent ducats fera donné à celui qui, au jugement de l'A- 
cadémie, aura le mieux réuffi. 


On invite les favans de tout pais, excepté les 
Membres ordinaires de l'Académie, à travailler für cette 
Hotte: de -1777. P. IE b «c quce 


10 HISTOIR E. 


queftion , & à envoyer leurs obfervations & recherches 
avant le r. Janvier de cette année 1780, à Mr. Jean 
Albert Euler Secrétaire des Conférences de l'Académie Im- 
périale des Sciences. Celles qui arriveront aprés ce terme 
ne feront point admifes au concours. D'ailleurs les Au- 
teurs font priés d'avoir foin que leurs mémoires foient 
écrits diftin&ement. en langue ou ruffe, ou latine, ou 
allemande, ou frangoife.  lls éviteront auff que léurs 
noms ne paroiffent point dans les Diífertations qu'ils en- 
verront; mais chacun d'eux y mettra une fenterice, & em 
la confignant au Secrétaire il recevra de lui une recon- 
noiffance oü fera marqué le numero de la dépofition de 
fa piece, pourvü qu'il ait indiqué le licu oü ce récépifié 
lui fera adreffé. Chaque Auteur Joindra en méme temps 
à fa piece un billet cacheté, qui conüendra fon nom, & 
qui ne fera point ouvert à moins que la Differtation y 
jointe n'ait remporté le Prix: & dans ce cas la médaille 
fera délivrée, oü l'argent payé du tréfor de l'Académie à 
PAuteur, lorsqu'il aura renvoyé la reconnoiffance qu'il 
aura réque du Secrétaire. Le Jugement de l'Académie fera 
déclaré dans l'Affemblée publique & annuelle de 1780. 


L'Académie attend encore des réponfes aux que- 
ftions fuivantes, annoncées dans les Programmes précédens. 


Pour PlAnnée 1778. 


Expliquer quel eft le caratiàre des Sons que produi- 
fem des iubes. d'un. diameire. ézal, fouffés à la maniere des 
flies à bec, d percés d'un trou. [clon leur longueur * qu'elle 
eft la varieié de ces fons par rapport à la qualité gráve ex 

aigue 


HISU'"OIRE. xK 


aigue , feloh la différente pofition c» grandeur de ce trou 
Jaiéral? . 


Pour PAnnée 1779. 


Indiquer les meilleurs moyens, prouvés par la Tbeo- 
vie c par des Expériences fuffifantes ,| de rendre. durables 
le bois de Cbéne d» les autres bois de conflruction pour les 
mavires, foit par la culture ,. foit à l'aide de certains. mor- 
dans d'un bas prix, qui en pénétrant ces bois fans nuire à 
deur | folidité ,' empecbent la. corruption des. navires dans des 
poris, oà l'eau. douce fe méle à Peau de mer. 


Chaque Prix eft de cent ducats ou d'une médaille 


d'or du méme poids, & les Pieces feront regues au con- 
tours jusqu'au x. Janvier de la dite année. 


b&czaz GÉO- 


12 H DS/T)OBCR'E 


GÉOGRAPHIE. 


Discours de Monfieur de Domafcbucf, Directeur. de 
l'Académie Impériale des Sciences, fur l'entreprife 
d'une défcripuon topographique de tout l'Em- 
pire de Ruffie. 


'eft encore dans les premiers entretiens, "que j'ai eu 

lhonneur d'avoir avec vous, Meffieurs, que je vous 
ai fait entrevoir, combien je défirerois de foumettre à la 
force & à l'actüvité de votre génie, à l'étendue & à la pro- : 
fondeur de vos connoiffances, des travaux, dont Pin- 
fluence  auroit pü étre la plus direce & la plus efficace 
fur le bien de la fociéóté. ^ Aprés en avoir examiné plu- 
fieurs, qui paroiíloient avoir quelque analogie avec mon 
but, j'ai découvert un, qui me fixa par l'univerfalité de 
l'intérét qu'il préfentoit, c'eft la défcription topographique 
de PEmpire de Ruffie, congue & exécutée par une Société 
comme la vótre, Mefheurs. Deux motiís auffi puiffans que 
nouveaux ont achevé de m?y déterminer, le premier c'eft 
que plufieurs d'entre vous Meffieurs, ont. parcouru en phi- 
lofophes obfíervateurs en différens fens cette portion du 
globe, & ont fcavamment faifi toutes les nüances de fes dif- 
ferentes contrées tant au phyfique qu'au moral. Le fecond 
& le plus important, c'eft l'état actuel de nótre patrie; les 
Annales de cette Monarchie, à quelque époque qu'on les 
ouvre, n'offrent point de période, à la quelle fa puiffance 
& fa profpérité s'accruffent fi rapidement & fe fixaffent 
auffi folidement, que dans celle ci. La gloire à fuivi fes 


drapeaux & fes pavillons jusques dans des contrées dont 
nous 


H IDSEE/OIJR E 15 


nous ne connoi(fions que l'exiftence: fes nouvelles limites 
font fignalées par des trophées, fes victoires par les actes 
réitéres de Phumanité.. "Toutes les nations qui l'entourent 
ont éprouvé la puiflance de fon influence rélativement 
aux difpofitions dans lesquelles elles fe font trouvées à fon 
égard, ou elles font répouffées par fes conquétes, ou ré- 
primées par fa vigilence, ou frappées par fa maguanimité, 
ou convaincues par fa juftice, ou raffurées par fa prote- 
&ion, ou dirigées par ía fageffe, ou tranquillifées par fon 
affiftance, ou rélevées par fon alliance. La grandeur, unie 
à la condefcendauce & la force temperée par l'indulgence, 
lui ont a(furé fes acquifitions; la ceífion méme qu'elle en a 
fait, en jettant un fi grand éclat fur fon défintéreffement, 
lui offre de tributs de toutes les contrées, en verfant leur 
productions daus fon fein par des voyes Jadis interdites & 
profcrites pour le refte du monde. (*) Deux provinces 
dont les fentimens, les opinions & le langage nous étoient 
communs & que des tems moins heureux ont fait paffer 
fous l1 domination étrangere, font enfin incorporées à nous 
& partagent nótre bonheur. (**) La vie civile eft dégagée 
de toutes les entraves du fifc, qui la géne en tant de ma- 
niéres partout ailleurs. Les reglemens fages & utiles ou- 
vrent mille canaux nouveaux à l'nduftrie; l'efprit natio- 
nal eft éclairé par les fciences & les lettres; les fentimens 
font élévés par les principes de léducation devénue une 
affaire d'état chez nous. Enfin l'enthoufiasme qui ne s'em- 
pare des ames que dans l'ivreffe du bonheur, nous faifit 
à la vue du beau & du fuüblime dans les fciences, les let- 

b&cs tres 


(*) Navigation par la Mer noire accordée au pavillon d'Ruffie exclufi- 
vement, 
(**) L'incorporation à l'Empire des provinces de la Rufüie blanche. 


14. HIS E OIRE: 


tres & les arts, dont nous fommes entourés. Le foin du 
Gouvernement, en recifiant la Juftice, fixant les droits, 
conftatant & affurant les poffeffions, & furtout en formant 
nos éfprits fur le fien qui eft celui.du ménagement, d'in- 
dulgence, ont établi & raffermi la morale du Gouverne- 
ment au point que le fimple appel à la confcience, (*) eft 
devenue dans notre heureufe patrie un des plus puiffans 
refforts du Gouvernement.  C'eft la connoiffance, c'eft le . 
fentiment de cet état des chofes, qui m'a fait naitre le 
défir de les voir dans l'enfemble, de réunir tous ces traits 
épars dans un feul tableau & tous ces rayons dans un 
méme faifceau. En expofant ce défir Je deviens l'organe 
du voeu commun de tous mes compatriotes: mais qui fe 
chargeroit de remplir ce voceu, qui en feroit plus jaloux, 
fi ce n'eft pas vous Meffieurs? A cet effet j'ai l'honneur 
de nommer un Comité formé par ceux d'entre vous, don& 
les occupations habituelles s'y prétent le plus naturelle- 
ment. Ce Comité fera donc compofé de Mrs. les Aca- 
démiciens Roumovs&i, Pallas, Laxmann, Lepecbin, Gülden- 
fládi & les Adjoints Inobodfof & Géorgi, 


I| commencera par fe choifir un membre  Secré- 
taire, dont l'ofhce fera de raffembler & de fondre en un 
méme tout, ce que chaqu'un des membres aura fait; & 
aprés s'étre partagé le travail, chacun voudra bien me 
faire part de la partie qu'il aura choifie, De mon coté 
je me reftrains de récommander à l'attention du Comité , 

1 dant à la defcripti I emb 
qu'en procedant à la defcription de la Ruffie, les membres 
. redi- 
— —————————————————7€( 
(*) Cela fe rapporte à l'établifement du tribunal de /"/quité, ou de 
la cowfüente: inftirution unique, dont l'ebjet eft de protéger 


l'homme costre la fatalité du fort, & l'humanité quelques fois 
contre les loix memes, 


HISXUOLIRE 15 


redigent leurs mémoires fous cinq chefs principaux, qui 
font les parties géographique, biflorique, politique, pbyfique 
& économique, & qu'expofant Pétat actuel des objets, ils y 
joignent toutes les obfervations & toutes les vües, qui pour- 
roient fervir à leurs perfection foit préfente foit future. J'en 
citerai quelques uns fans choix; par exemples, I. En dé- 
crivant les cours des fleuves & riviéres on fera toutes les 
obfervations, que l'occafion & la pofiübilité permettront, 
de leur chute ou de la différence de hauteur entre la fource 
& lembouchure; de méme on marquera la difference du 
niveau entre deux fleuves; les endroits vers lesquels ils 
forment l'ifthme le plus rétreci; le moyens les plus efh- 
caces pour leur communication; d'autres pour prévenir & 
détourner les inondations dangereufes, dont leurs rivages 
éprouvent les ravages, ou méme [l'utilité qu' on pourroit 
recueillir de quelques unes de ces derniéres felon le lo- 
cal: 1L. A l'occafion des communications par terre on 
indiquera les endroits oü on pourroit les rendre plus 
courtes, plus commodes & leur entretien moins difpen- 
dieux: 1IL En parlant des foréts, de cet article fi effen- 
tiel pour notre climat, on ne fauroit trop s'étendre enm 
décrivant cette partie foit en naturalifte foit en politique, 
les moyens de les propager, de les affimiler au terrein, de 
faciliter leur cru, d'améliorer leur qualités; l'époque à la 
quelle il faut les abattre, le parti qu'on pourroit tirer en 
les élaguant feulement; enfin les analyfer économiquement, 
en indiquant,les reffources que chacun de ces enfans du 
fol pourroient donner en totalité & féparément. IV. Les 
vües générales fous lesquelles, vous envifagerez la nature, 
peuvent vous fournir des voyes d'approprier, d'indigener 
d'autres végétaux à nótre climat, d'étendre les bornes de 
ce regne & en faifant ce don à la patrie, P'inftruire de 

l'ufage 


16 HIST.OLREÉE. 


l'ufaae qu'elle en. pourroit retirer. V. L'agriculture, envi- 
fagée fous toutes les faces, offrira à vótre génie le plus 
doux de fes exercices, c'eft d'augmenter le bienétre des 
hommes en perfecionnant les moyens de leur abondance, 
en foulageant leur travaux par des obíervations & fur les 
inftrumens du labourage, & fur l'art de s'en fervir & de 
les adapter à la diverfite du terrein; enfin fur tout ce que 
Pamélioration de l'économie tant générale que particuliere 
pourroit függérer. —C'eft à vous Meflieurs, de rectifier, 
d'étendre, de perfe&ionner les vües que Je ne fais que va- 
gueiment indiquer: vous mettrez certainement vótre but plus 
loin que moi & je ne puis que marquer les voyes qui vous 
ménent au centre du plus vafte horizon. QC'eft d'aprés la 
conviction la plus complette de vos talens & de voire ar- 
deur à les dignement employer, que je vous ai dévoilé 
mon deffein, & que j'ai eu la fatisfacion de le voir una- 
nimement agréér par vous Meffeurs; l'utilité de l'objet, 
lépoque a&uelle qui le réléve tant, vous foutiendra dans 
la carriére que vous vous impofez. Au refte il eft de mon 
dévoir de vous procurer & vous faciliter l'acquifition de tous 
les matériaux des fources étrangéres, dont vótre immenfe 
travail pourroit avoir béfoin. D'abord je me flatte de la 
coopération la plus efficace des nos illuftres  Honoraires, 
dont les vaftes & folides connoisfances, fur les départemens 
qu'ils dirigent, nous feront d'un fécours le plus éminent. 
Aprés tout, Meffieurs, il dépendra de vous, de m'infpirer 
par la maniére dont vous vous acquiterez de cette entre- 
prife, les expreffions dont j'accompagnerai ce fruit de vos 
veilles en le mettant fous les yeux de nótre grande & 
augufle Protecrice. (*) PHY- 


(*) Le plan de cet intereffait ouvrage fera inferé dans le Volume 
fuivant des Ades. 


HISTOLRE es 
PHYSIQUE EXPERIMENTALE 


Lettre fur quelques objets d'éle&tricité , adreffée à 
l'Académie Impéridle des Sciences de St. Pé- 
tersbourg, par S. E. Mr. le Prince Dzmitri 
de Gullitzim, Chambellan actuel de $u 7Ma- 
jefté Jmpériale de toutes les Ruffies, & fon 
Envoyé extraordinaire auprés de Leurs Hau- 
tes Puiflances à là Haye. 


MEssriEuns! 


dur réflexions fur :quelques objets particuliers de l'é- 
le&ricité, que j'ai l'honneur :de zmettre ici fous vos yeux, 
font les fruits de queiques années de mes études de cette 
-partie de la Phyfique. Je m'y fuis appliqué avéc ardeur; 
je n'ai épargné mi peines ni foins. Si je m'y ai pas fait 
:de progres fenfibles, 1a faute en eft à la foibleffe de ma 
conception, & peut-étre à la loi, que je me fuis impofée, 
'de ne rien prononcer en fait d'électricité, qu'aprés que des 
génies , comme :ceux dont votre Société eft compofée , 
aycnt examiné .& aprécié mes recherches. 


C'eft cette confidération , Meffieurs, qui me met 
dans la néceffüté de vous prier en grace d'interrompre 
"vos utiles travaux, pour jetter un coup d'oeil für les 
miens, & d'en dire librement vótre peníée. ]Je n'ai pas 

Hifloóire de 1777. P. Il. d . la 


26 HISTOIRE. 


la préfomption de vouloir les comparer par là aux vó- 
tres: perfonne mieux, que moi, n'en fent la di-proportion ; 
& je vous conjure de croire, que Je regarderai les inítans, 
que vous m'accorderez, comme une marque de cette in- 
dulgence , qui caractérife les vrais favans. je ne prétens 
pas, au reíle, créer un fyftéme à cet égard; mon unis 
que but eft de préfenter queloues idées neuves, dont le 
dégré de juíteffe ne peut & ne doit étre etiimé, que par 
des Phyficiens auffi- éclairés, que vous l'étes, Meflieurs. 


Quoiqu'il en foit, voici le fait. 


Mr. Franklin a trouvé le premier, qu'il y a deux 
efpéces d'éle&ricités : la pofirive & la mégative. les lFhy- 
ficiens, qui ont combattu fon fyftéme, en ont fait une 
difpute de mots, car leurs électricités rzéfineufe & «viriée 
&c. n'en différent , que de noms.  C'eft donc fur cette 
bafe, Meffüeurs, que Je vais raifonner avec vous. 


Il exifte en effet deux éle&ricités , & Mr. Fraz£k- 
lis wa pas dà étre embaraffé à en produire les preuves, 
puisqu'elles different prodigieufement entre clles par leurs 
propriétés. — La premiere (/a pofiive) rxepouffe les corps, 
Ceít à dire leur donne de fon électricité: la feconde (/a 
négative) attire les corps, ou leur en prend. Ft la rei- 
fon m'en paroit bien fimple: la pofijive, ou chargée et 
fius, eft furchargée de fon fluide & a une atmosphére 
radiante. 


Planché I. Soit. A le corps élethrifó pofuivement. — Son. ai- 
Fig. 1. mospbére. B  formera , non fiulement um tourbilbn  auiour- 
dt 


HISTOIREÉE. zi 


de lui, mais aura encore des rayons C, qul fe lanceront fans 
eeffe de fon milieu. 


La mégative au contraire, ou chargée em moins, a 
une atmosphére, qui forme tout fimplement un tourbillon 
autour du corps: parce que la dofe, que ce corps peut 
contenir d'éle&ricité, n'eft pas encore fuffi(antce. 


Soit A le corps eleciriff négativement. Son  at- M 
Ig, & 


mespbere B  formera un  tourbilon [ans aucun rayon , 
jusqu'à ce quil ait requ , par une caufe quelcowque , une 
augmentation de fluide éieclrique, au quel cas id fe met lui 
méme dans Pletat pofitif. 


Ces différens effets de nos deux Clectricités ne fe 
réalifent cependant , à mon avis, que lorsque les corps, 
attirés ou repouffés, fe. trouvent déja dans une atmosphé- 
re électrique. 1l fembleroit, que les Phyficiens n'ont pas 
fait affez d'attention à cette circonftance: & qu'ils ont 
cru, que lPattracion & la répulfion fe faifoient , dés que 
des corps fe trouvoient à une certaine portée de l'éle&ri- 
cité, fans en afligner aucune raifon. 1l ne peut cépen- 
dant pas exifler d'effet fans caufe: & fi vous faites atten- 
tion, Meffieurs, à la forme, que je préfcris à nos atmo- 
fphéres, vous fentirez fans difficulté, qu'une à caufe de 
fa furcharge & de fes rayons e(t faite pour repouffer, & 


lautre pour attirer , à caufe de fon infuffüfance & de fon 
tourbillon. 


Si nous venons a&uellemenr aux expériences, elles 
concourent à lappui de mon hypotheéfe. 
d. 2 I. 


z8 HESS TEQ)OTT RITE. 


r. Préfentez un corps quelconque à une bouteille char- 
gée. S'il n'eft pas éle&rifé lui méme, il ne dé- 
chargera pas la bouteille: à l'attouchement du corps 
il en part une étincelle, & le corps devient con- 
du&eur. Mais qu'il foit éle&trifé lui méme: auffi- 
tót qu'il touche la bouteille, celle-ci fe décharge. 
La maniere , dont nous déchargeons les bouteilles 
de Leyde, foit par le moyen d'un excitateur, foit 
avec les deux maius, &c. le prouve encore plus 
clairement. Vous touchez auparavant avec un des 
bouts de lexcitateur une des fuperficies de la 
bouteile; & des lors il devient éle&ri(é lui méme, 
(ou conducteur.) 1l fe forme donc à fon autre 
extrémité une atmosphére d'une efpéce différente 
de celle. de la fuperficie. de la bouteille, qu'il va 
toucher encore. $i cet autre bout la touche en 
effet, la bouteille fe décharge avec explofion. 


2. Chargez deux bouteille de la méme efpéce d'é- 
le&ricité. Aprochez-les l'une de l'autre, de ma- 
niere que leurs fommets fe touchent ráciproquement, 
& il n'y aura point de décharge; parce que cha- 
cune d'elles a une atmosphére, dont la direction 
eft uniforme avec l'autre: elles fe réuniffent donc 
& font caufe commune, 


3. Mais que ces bouteilles foient chargées, chacune 
d'une électricité différente: à l'aproche l'une de 
lautre le coup part, l'explofion a lieu. 


Je vous citerois nombre d'autres expériences , 
Mefüeurs, íi je ne craignois d'abufer de vótre indulgen- 
ce. 


H-I-S-T- O-L;R- E; 29 


cc. D'ailleurs il ny en a guere, que vótre fagacité re- 
connue ne vous fuggérit, pourvu que vous daigniez feu- 
lement approfondir mes idées. avoue cependant, que 
toutes ces expériences nc parlent qu'à l'efprit, & je vou- 
lois convaincre en. méme tems les fens. En conféquen- 
ce j'ai tàché d'en trouver une, qui portàt avec elle une. 
démonftration évidente — Elle e(t trés délicate, & d'une 
difficulté prodigieufe: dans l'éxecution, 


Sur un miroir préparez une couche mince, mais 
ferrée , de limaille, ou plutót de pouffiere d'acier; char- 
gez de l'éle&ricité pofitive une de ces bouteilles vuidées, 
ài la Pompe pneumatique & à moitié étamée en dehors, 
qu'on a imaginées ài Londres. La tenant par le bas, ap- 
pliquez en le bout fuüpérieur fur la poufliere d'acier, & 
lémanation de ce bout deflinera tout jufte la figure, que: 
jai affgnée à une atmosphére pofitive. (Fig. r.) 


Mais j'ai vainement tenté jusques ici, de manife- 
fler à nos yeux la forme d'une atmofphére. négative. , 
Il réfulte donc de mes expériences: 


1?. Qu'il ny a pas deux électricités ef[fentiellement dif- 
férentes; "mais feulement deux modifications éle- 
&riques. 


2". Que les phénomenes électriques font dus aux at- 
mofphéres électriques. 


3*. Que les atmofphéres des corps furchargés (ou éle- 
&rifés pofitivement) font radiantes. Et 


d 3 4 


50 H'TSTOURZ 


4". Que celles des corps éle&rifés en. moins (ou né- 


gativement) ne forment, qu'un tourbillon autour 
d'eux. 


Ce feroit ici le lieu de vous entretenir, Mefficurs, 
du pouvoir attractif des pointes, 


Je ne leur crois pas plus de ce pouvoir, qu'à 
tout autre corps métallique, m'imaginant que dans tous 
les cas pofübles, cette attraction ne commence que lors- 
qu'un corps fe trouve déjà dans J'aimofpbeére électrique. 
C'eft là la raifon, pourquoi les lieux élevés font frappés 
de la foudre préférablement aux lieux bas. Le fejour 
de Spa m'a encore plus confirmé dans cette idée, autant 
que de Pexcellence de ces conducteurs, qu'on place main- 
tenant fur les bátimens. | De mémoire d'hommes on n'a 
vu le tonnere tomber íur Spa. Py ai queftionné des 
vieillards: tous m'ont affuré (& c'eft une tradition qui 
gy transmet de pere en fils) qu'il n'y tombe jamais, & 
ils en attribuent fuperftitieufement la caufe au fon des 
cloches. Les orages y íont fréquens cépendant, terribles 
méme en été, & font des. ravages continuels fur les 
montagnes des environs. Mais à l'afpe& du lieu, vous 
en concevriez aifement la raifon. —Spa eft fitué au pied 
d'une haute montagne, qui va de PE(t à lPOueft, fi je 
ne me trompe. .À un quart de lieue en face de Spa, 
s'éléve une autre montagne & qui va dans la méme di- 
recion: de maniere que de quel cóté que les nuages arri- 
vent, leur atmofphére électrique | touche .avant tout la 
cime d'une ou de l'autre montagne; & la ville eft fituée 
fi bas, que cette atmofphéte ne peut méme latteindre. 

Jai 


HISTOIRE. 51 


Jai vu quelquefois arriver lPorage par louverture 
de ces montagnes. Mais en ce cas-lài, les nuages ne 
manquoient jamais de fe partager en deux: chacune de 
ces montagnes en attiroit unc partie. 


Pour en revenir aux pointes, fuppofons en une 
déja dans l'atmofphé;e éle&rique du nuage. Vous con- 
viendrez, Melílieurs, qu'avant de fe trouver dans cette 
circonítance , elle avoit eu néceffairement un endroit plus 
à portée de l'ele&ricité, que tout autre. Cet endroit eft 
le fommet de la pointe. Par coníequent, Pélectricité 
doit s'y porter de préférence à tout autre. endroit; & 
ele s'y porte en effet, mais avec d'autant plus de force, 
qu'elle n'e(t plus détournée alors par aucun autre. Donc 
elle y réunit tous fes rayons, & la pointe devient pour 
Pélecricité ce que le foyer d'un miroir ardent eft pour 
le foleil. Ce dernier réunit les rayons du foleil; la poin- 
te réunit ceux de l'électricité. 


Mais préfentez un corps rond: non feulement 
plufieurs endroits. de ce corps font autant à portée de 
Pele&icité l'un que Pautre; mais on ne fauroit méme 
imaginer aucune raifon, qui düt porter celle-ci plutót 
dans l'un, que dans l'autre de ces endroits. Au quel cas 
elle fe porte fur toute la fuperficie de ce corps, &. par 
là partage fes forces. Et le réfultat. de cette opération 
e(t de n'y point pénétrer, à moins que l'électricité méme 
n'en foit fort proche & ne s'y foit arrétée long tems; 
mais alors elle y pénetre avec violence, en y langant fa 
foudre. | Cette premiere confidération paroit avoir décidé 
quelques Phyóciens à donner une forme arrondie aux 

Íome 


32 SilSTOIHRFE. 


fommets des conducteurs, qu'on place für les bátimens; 
mais j'avouerai, que je ne fens pas la force de leurs rai- 
fonneftens, La pointe, il eft vrai, paroit attirer de plus 
loin Pelectricité, mais cette électricité n'eft :point encore 
la foudre. Nous devons appeller foudre cet amas de feu 
éle&rique dans un nuage, ou cette chárge, qui fe fait 
par une explofion générale. — La pointe ne fíoutire que 
léle&ricité répandüe dans l'atmofphére du nuage. Or j'ái 
lieu de croire, que cet effet, prématuré pour ainfi dire, 
empéche méme l'explofion générale. Ce que la pointe 
a foutiré, eft remplacé par l'électricité amaffée dans le 
nuage méme. La pointe continuant à foutirer & le nua- 
ge à remplacer, il doit à la fin s'en tronver épuifé, ou 
'du moins prodigieufement affoibli, d'oà il fuit, que la 
décharge doit fe faire fourdement. ^ Mais de quelque fa- 
:con qu'elle fe faffe, le danger e(t toujours nul; fi le con- 
duc&eur commürnique bien à la terre humide .«& fi le 
sorps du bàtiment en eft éloigné. 


Permettez, Meffieurs, que j'aie auffi l'honneur de 
vous communiquer mes idées fur la formation du ton- 
nere, 


Aucun de vous m'ignore, que Téle&ricité -eft ré- 
pandüe dans Pair, on en trouve méme par tout & em 
tout. Nous nous affürons de cette vérité par les cerfs- 
volans & les parangons. Par le moyen de ce dernier, 
j'ai tiré l'éle&ricité de toutes fortes de fruits, de feuilles 
d'aibres, de légumes, de métaux, d'un morceau d'épon- 
ge, de papier, d'étoffes de laine & de foye; & fi bien 
qu'on peut en conclure, que les ehofes, qui ne peuvent 

pas 


HISTOIRrÉfÉE. 33 


pas étre effayées par.le méme moyen, comme les liqui- 
des par exemple, en contiennent auffi beaucoup; parce 
que je ne vois guere de raifon, qui doive les en ex- 
clure. Plufieurs Phyficiens ont avancé, il e(t vrai, qu'on 
tire rarement. l'éle&ricité d'un cerf-volant. Mais J'ofe 
vous atteíter; Meffeurs, que j'ai élevé mainte fois le 
mien, à toute heure, en tout tems, en toute faifon, &c. 
& toujours fans manquer d'en avoir. Le climat cepen- 
dant, oü j'ai fait ces expériences, eft, comme vous le 
favez, le climat de l'Europe, oü l'électricité femble de- 
voir étre en moindre dofe; auffi le tonnere y eft-il tou- 
jours foible & rare.  Jattribue donc leur peu de füccés 
au mauque de précaution. Par exemple, le fil- d'archal 
de leur corde s'étoit peut-étre rompu. — Leur cerf- volant 
n'étoit peut-étre pas bien ifolé; ou bien leur corde méme 
a pu étre trop courte. "Toutes ces circonftances font ef- 
fentielles pour le füccés. ^ Au refte, il eft incroyable, 
combien la diftance, d'oà lon commence déjà à tirer 
Pélectricité. difféere de jour à l'autre. Souvent J'en avois 
déjà, lorsque mon cerf-volant n'étoit qu'à roo toifes 
.d'élévation. — Et le lendemain il m'en falloit quelauefois 
500 & 4oo. &c. Mais pour peu que je tarde à en ra- 
maffer la corde, je l'examine, & yen trouve pour la plu- 
part la caufe dans la reapture du fil d'archal. 


Ceci *tant pofé, je regarde les nuages comme 
des conducteurs, (ou plutót comme la bouteille de Leide) 
qui raffemblent l'électricité répandue daus nótre atmo- 
fphére. . Le foleil feche la couche d'air au deífus des 
nuages, & par li les ifo'e de ce cóté-là: au quel cas 
ils interceptent toute l'éle&ricité, qui fe trouve au des- 

Bnures de 1999. P.-IL' r fous 


"m HaIS;T4OI RIA. 


Íous d'eux, & en accumulent une maffe confidérable. 
Aufl voyons-nous fouvent des nuages trés épais arriver 
fans tonnere, íe former au deffus de nous; ou ceffer de 
tonner, quand ils íont arrivés à nous.  C'e(t que dans 
le premier cas, la couche d'air fec n'étoit point encore 
formée, & l'électricité percoit le nuage & fe diflipoit en 
paffant outre; ou bien le nuage, dans fa marche au gré 
du vent, íe íera retrouvé immédiatement fous un air, 
qui n'étoit point eucore fec. Et vice verfi quand le 
tonnere fe forme au deffus de nous. —C'eft la raifon peut- 
étre de la rareté du tonnere, paffé les grandes chaleurs 
de l'été: le íoleil n'a plus affez de fiír:e alors, pour ra- 
réfier & fecher l'air au point oüà il le faut. 


Quant aux phénoménes du tonnere; ils n'ont lieu, 
à mon avis, que lorsque l'atmofphére électrique du nu- 
age rencontre une autre atmofphére électrique; & il faut 
méme, (fi le tonnere a vraiment de l'analogie avec nótre 
électricité artificielle), que les deux atmofphéres foient 
de qualité differente. — Et c'eft la pofijive, qui lance fon 
éledricité (ou fa foudre) dans la zégative. ^ Auffi paroit- 
il inconteftable à préfent, que la foudre fort trés fouvent 
de la terre. Je m'en fuis parfaitement convaincu, en 
examinant avec attention plufieurs objets frappés de la 
foudre. 


Monfieur Euler, dont perfonne au monde n'admi- 
re plus les connoiffances & Ja fagacité, que moi ; voudra 
bien me permettre d'étre d'un avis différent du fien. Ce 
favant, célebre à tant de juíles titres, & qui fait tant 


d'honneur à l'humanité cn général & à nótre Siccle en 
part- 


HISTOIR E. TN 


particulier, a cru (dans fes Lettres à une Princeffé. d? Alle- 
128270, édition de Pétersbourg), que l'électricité des nuages 
étoit toujours pofitive. — D'autres ont foutenu, qu'elle 
étoit toujours négative. je puis affurer, (& j'ai eu occa- 
fion de m'en convaincre) qu'elle eft Pune & Pautre al- 
ternativement; ce qui mme paroit devoir néceffairement 
étre, fi l'opinion, que je m'en fuis faite, a quelque ju- 
flefle. Suppofíons, qu'un nuage commence par étre dans 
un état pofitif: il rencontre (ou plutót fon atmofphére) 
un objet, dont l'électricité eft dans un état négatif. Auffi- 
tót il lui lance la fienne, ífe défait par là de ía furchar- 
£e, & devient lui méme négatif. Et vice veríà. 


Mais c'et à Mr. Eur lui méme à prononcer 
là deffuüs. Quant à moi, je le repéte, je ne prétens pas 
donner un caraciíére de principes à mes idées: je dois 
feulement ajouter, qu'il fe peut que, lorfque ce favant, 
dont je ne me laffe jamais d'étudier les ouvrages, a écrit 
fes lettres; on n'avoit point encore d'inftrumens capables 
de conítater l'état de l'éle&dricité des nuages au point que 
nous le pouvons maintenant. — Cette expérience eft ties 
délicate, & demande la plus grande attention de la part 
de l'obfervateur. 


Javois attribué jusqu'à préfent les treinblemens 
de terre à la méme caufe, à Vélectricité: la défcription 
du grand tremblement de Lisbonne, m'y avoit encore 
plus confirmé. ]Je crus y reconnoitre tous les fymptomes 
& le vrai caracére de l'électricité. — Ceux, qui étoient 
"Occupés pendant ce tremblement dans le$ mines, mc 
lavoient du tout pas fenti;  C'eft, qu'elle avoit paffé 

Q2 tran- 


P HISTOIRE 


tranquillement: par toutes fes couches intérieures de la 
terre, qui étant humides, lui fervoient de conduc&eur, 
& n'avoit fait de ravages, qu'à fa couche fupérieure , qui 
étant feche, lui étoit, pour ainfi dire, hétérogéne. 


Javois méme imaginé une machine, qui prouvoit 
párfaitement mon hypothéfe.  ]e mets un morceau de 
métal fur une colonne d'ivoire. .]e donne le choc éle- 
&rique aux pieds de cette colonne. Celle-ci refte iné- 
branlable, & l'éle&ricité va chercher le métal, qu'elle 
jette au loin. Mais la découverte d'une nouvelle expé- 
rience ne laiffe que de me jetter dans des grands doutes; 
à moins que deux caufíes différentes ne puiflent produire 
un méme effet, 


Rempliffez un bocal d'air inflammable & d'air ni- 
treux (méfure égale). ^ Pofez-le enfuite à la diftance de 
Qio ou de 15 pieds de la machine électrique; mais com- 
muniquant, par des procédés ordinaires, à une Bouteille 
de Leyde. Au moment, oü on décharge la bouteille, 
lintérieur du bocal paroit en ftu & fíe brife avec une 
telle explofion & violence, que ies morceaux de verre 
entrent dans le paroi, s'il s'en trouve à leur portée. Je 
fuis perfüadé, qu'en couvrant le bocal de terre, cette ex- 
périence donnera une idée parfaite du tremblement de 
terre ou d'une fougafte. 


fen ai conclu, Meflicurs, que cette expérience 
nous montre. , 


z2*. la 


HISTOIRE, 57 


1*. la route, que nous devons fuivre pour nous faci- 
liter de nouvelles découvertes en électricité: c'eft 
de la comparer & de la combiner avec d'autres 


Et »*. Que nous ne devons pas attribuer à la matiére 
éle&rique feule, les différens phenoménes du ton- 
nere; mais à fa combinaifon avec différens airs & 
particuliérement avec [l'air inflammable, qui fe 
trouvent dans les nuages, qui ne Ííont, comme 
vous le íavez, que des exhalaifons élevées de 
terre. 


Je ne puis m'empécher, Meffieurs, de vous rapor- 
ter ici une expérience finguliére de Pannée paffée. Com- 
me clle eft unique, elle peut trés bien n'étre, qu'un ef 
fet du hazard. Mais cette année-ci, Je me flatte de pou- 
voir la vériter. Le s. de Juillet, j'avois électri(é pen- 
dant une demi-heure, 8 oeufs couvés neuf jours déjà, & 
jen laiffai 4 .fans étre électrifés. — La poule continua à 
les couver. Ee r5 du méme mois, à midi, les oeufs 
électrifís ont commencé à éclore; & vers le foir, les 
pouffins étoient déjà tous venus & tous noirs de pluma- 
ge. De 4 non électrifés, il n'en vint qu'un le x8 au 
foir. Un autre fe trouva caffé, & contenoit un poutüin 
blanc. Et les deux reítans fe font trouvés non féconds. 
La couveufe étoit blanche. 


Voilà, Meffieurss, ce que Je tiens de mon appli- 

cation foutenue à la Phyfique. | Si vous agréez cette é- 
bauche, peut-étre me laifferai-je tenter dans quelques mo- 
mens de loiür, de reprendre plufieurs points, fur les 
e. 8 quels 


38 HSTOIRE, 


que!s j'ai gliffé légérement; & de les traiter plus à fond. 
Quoiqu'il en foit, je ferai au comble de mes voeux, je 
me croirai bien agreablement encouragé; fi je puis mé- 
.riter de m'afleoir à cóté de vous; & de perfe&ionner 
par vótre commerce & au milieu de vos affemblées ce 
que je puis avoir acquis de lumieres fur la Phyfique. 


Recevez au refte, Meff'eurs, les affurances de l'e- 
füime parfaite & de la confidération trés diftinguée, avec 
les quelles j'ai honneur d'étre. 


MESS IEURS, 


Votre trés-humble 
& trés obéiffant 
Serviteur, 


DIMITRI PRINCE ps GALLITZIN. 


, 
Dm —SUÉ— —— — 
D (—L——OÉG gà — 
M MM ——————— 
Ld 


MED E- 


H I-SUT O:L'R E. 39 
BUR Sto rto St AD UA EN RAD HAB YO eA ur PU oa 
MÉDECINE, HISTOIRE NATURELLE, 


I. 

Obfervations fur les vertus médecinales de quelques 
plantes indigénes, dont les modernes ont ou mé- 
connu ou neglieé l'utilité. 

Par 
M. Sean Emanuel Gilübert. 


Docteur en médecine de l'Univerfité de Montpellier, ancien Profeffeur. dA. 
natomie, de Chirurgie & de Botanique au Collége royal de Lion, Directeur 
& Profeffeur de l'Académie royale de médicine comparée à Grodno, Phy- 
ficien pour l'Hifloire naturelle du Grand Duché de Lithvanie & Mé- 
decin ordinaire de S. M. le Roi de Pologne. (*) 


Extrait par 
M. le Profeffeur Pallas. 


L. purgatifs , dont la Médecine moderne a fait choix, 
.& furtout le Jalap ont de préférable, que la fubftance ré- 
fineufe, dans laquelle réfide leur énergie, s'y trouve mas- 
quée & radoucie par le principe gommeux , ou la partie 
ligneufe & végétale qui l'accompagne. — Partant de ce prin- 

cipe 


(*) Préfentées à l'Académie le 15 Septembre. 


40 HISTOTIRE. 


cipe Monfieur Gilibert paffa en révue les purgatifs indi- 
génes, autrefois employés en médecine, que l'on a negligé 
de nos jours à caufe de leur violence, dans la forme ou 
on les avoit admini(tré. ll fit choix de l'efpéce de Ti- 
thymale connue fous le nom Z'Eupberbia Cypariffas , fi 
vantée par Rulandus. Les anciens en préfcrivoient la ra- 
cine & les graines, oü la partie réfineufe fe trouve trop 
en mafífe & par coníéquent trop active, dans les gros vais- 
feaux du tiffü de ces parties. Il crut donc, que les feuilles 
de la plante, qui diftillent à peine quelques gouttes de ce 
fuc acre & laiteux , répondroient mieux à fes vües. Se 
trouvant en 1766 dans un Canton de la France, oà l'oc- 
cafion pour des cílais de ce genre lui parut favorable, 
nótre obfervateur fit prendre à des pauvres malades la 
poudre tamifée de ces feuilles fechées fans tiges, tant en 
forme de pilules avec la gomme Adragante , qu'en éle- 
étuaire au miel, & en déco&dion à l'hydromel. i s'eft 
affuré par un grand nombre d'expériences, que cette pou- 
dre cft un purgatif trés innocent pour tous les áges & 
temperamens; que trente grains fufüíent pour les enfans 
de fept ans, mais qu'on en peut préfcrire jusqu'à deux 
fcrupules aux adultes. —,, Elle fait furtoet des miracles , 
,Gdit- il, dans les maladies de la peau. Supérieure au 
»Jalap, parcequ'elle n'irrite point, & n'exite point la foif, 
quant à fes principes elle peut étre regardée comme 
,Í[on fuccédané. * 


Pour s'affurer d'un émétique modéré, qui put étre 
fubfiitué à PIpécacuanha, parmis les plantes de l'Europe; 
nótre Obfíervateur a d'abord jetté fes vués fur P Afarum , 
anciennement connu comme émétique , tant en fubftance, 

qu'en 


HISTOIR-E. AI 


A 


qu'en forme de décocion vineufe, mais décreditée par 
l'introdu&ion de la racine Américaine. Elle méritoit pour- 
tant d'étrc Fefefexeus puisque l'expérience a prouvé à Mr. 
Gilibert qu'en effet elle ne le céde en rien à P'Ipécacu- 
anha, & que donnée à douze grains ou à trente en poudre 
fon effet eft toujours le méme, parceque l'etomac scn 
débaraffe au premier effort, aprés en avoir tiré l'extrait : 
de íorte qu'elle ne fait pas plus vomir à forte do- 
fe, qu'à une beaucoup moindre.  Vingt grains d'Afarum 
en poudre avec une fíoudure de trois onces de Manne 
purgent pleinement aprés cinq ou fix vomiffemens. La 
racine de /Eupatorium Cannabinum , que le grand Gener 
avoit effayé fur foi méme, mais que Cbome/ decredita 
en la donnapt à un hydropique, mérite tout autant d'étre 
rangé au nombre des émétiques indigénes. Notre obfer- 
vateur a trouvé, que l'écorce de cette racine fait vomir 
infufée, foit au vin ou à l'eau, mais furtout en fubítance. 
C'eft alors un. émétique trés- doux & trés - prompt, dont 
Pacion ne fatigue presque point, & que l'on peut auífi 
précipiter par les felles avec des lénitifs. Á 
». On a longtemps défiré un reméde à mixtion vé- 

» £étale, analogue aux favons. Les anciens lavoient connu, 
,1ls ont méme annoncé fes propriétés: c'eft la S'apozaire. 
,. Les blanchiffeufes de dentelles à Malines en favent ti- 
,rer un favon fupérieur au favon blanc d'Alicante & 
meilleur pour enlever au lin le principe qui le colore. 
, Elles pilent les feuilles dans un mortier, ajoutent une 
» livre d'eau fur une demi - livre d'extrait & battent la liqueur 
,Vec un petit balais, qui s'en bourfoufle de maniére à 
, Occuper deux fois plus d'éfpace. En rabaiffant, le princi- 
Ellowe dea 79. P. IE f 5 pe 


^u ILLbS:r:rTy0; RE 
» pe colorant de la plante, qui eft infoluble par le favon, 
»tombe avec les fecules, elles décantent & obtiennent 
,4Une liqueur trés - claire; pour la conferver, elles la font 
»*tvaporer dans des baíünes, & elles obtiennent une matiére 
,2flez blanche, qui délayée dans l'eau produit tous les 
,.phénoménes du íavon. J'ai decouvert *'dit nótre au- 
teur,, que la poudre des Anglois, fi vantée pour la bar- 
,be, n'étoit que nótre extrait de faponaire pulveri(é; elle 
»€ft verdátre, parcequ'ils ne favent pas Óter les fecules 
,4àvant d'évaporer. 


»]ai dépuis vérifié, continue - t- il, que le moyen 
» qu'on a trouvé, pour décreufer les foyes fans favon, étoit 
»4de les faire bouilliir dans nótre extrait de Saponaire. 
» Le blanc de ces foyes eít plus beau , plus laiteux ,. & 
»Jaffure qu'elles durent plus, qu'aprés avoir été décreu- 
»Ííées par le favon; elles font moins bourrues & plus litfes.** 
Mr. Gilibert raporte enífuite plufieurs obfervations de 
Peffet de. la. décocion de faponaire comme défob(truant 
dans les infractions de vifcéres les plus opiniátres, ainfi que 
d'autres maladies croniques, lesquelles doivent exciter les 
médecins à préférer ce reméde végétal & innocent aux 
favons artificiels , que les ingrédients rendent bien moius 
propres à lufage interne. ll eft trés- certain au reíle , 
comme l'obferve auffi nótre auteur, que beaucoup d'autres 
plantes de la méme famille avec. la Saponaire, ont des ver- 
tus analogues. Nos payfíanes Ruffes connoiífent furtout la 
Lycbnis cbaleedonica , pour étre puiffament favoneufe ; ce 
qui lui a fait donner les noms de íavon tatare ( 'Tamap- 
ckoe MbIAO ) & d'orgueil des femmes (6oapckaa cuecs ). 


Cette. plante commune dans. nos provinces tempérées, ainfi 
que 


H.TIS TO I'"R E. 4 


que la Saponaire l'eft dans toute la Ruffie méridionale , 
pourra donc répondre aux mémes vües. 


"Tous les véficatoires tirés de la claffe des Infe&tes 
ont la mauvaife qualité d'irriter les voyes urinaires. Mr. 
Gillibert penfe que quelques plantes acres pourroient leurs 
étre fübítituées avec fuccés, & leurs feroient au moins prefe- 
rables en ce qu'elles n'ont point cette tendence. Une 
vieille femme en Pologne guéri(foit toutes les fiévres tier- 
ces aprés trois accés, en appliquant für les poignets quel- 
que épithéme. | Mr. Gillibert trouva que c'étoit l'écorce 
fraiche de la C/ematite ou Herbe aux gueux (Clematis recía) 
qui excite des phlycténes tres- pleines, fans inflammation. 
Les feuiles pilées du Ranunculus acis, appliquées dans 
un cas obftiné de c/avus hyfterique, procurérent un fou- 
lagement immediat, Nous ajouterons que nos Pajyíans 
connoiffent l'herbe pilée de /'4memome patiens qu'ils nom- 
ment Fétreniza, comme véficatoire & ulcérante par l'ap- 
plication continuéc, íans inflammation ou autres mauvai- 
fes fuites. 

Les maladies dartreufes de la peau éludent fou- 
vent tout l'art des medecins & toute l'effücacité des re- 
médes les plus vantés. Mr. Gillibert, fondé fur des rai- 
fons d'une Pathologie trés-faine & fur les nombreufes ex- 
périences. qu'il a faites, nous donne la racize de Régliffé 
(Liquiritia), en décodion, comme le vrai fpécifique des 
dartres les plus rebelles: 1l en commence l'ufage par quel- 
ques purgations avec la poudre de feuilles d'Efule , & il 
lordonne pour boiffon ordinaire & pour lotion externe, 
avec une diéte blanche. ^ Tous les médecins raifonnables 

f2 con- 


/ HISTOIRE. 


conviendront que ce reméde qui nourrit & n'affe&e point 
le corps, qui émouffe & entraine lacreté des humeurs 
fans répercuffion du mal local, mérite la. préférence fur 
les autres remedes connus. 


A cette occafion Mr. QGilübert infinue quelques 
éclaircidlemens für cette maladie, fi mal connue, qui porte 
le nom de P/ica polonira & qu'il range avec les maladies 
dartreufes. .,,J'ai obfervé , dit-il , en. Lithuanie fur trois 
,fujets, une chofe trés- finguliéie; lor:que cette efpéce de 
» Herpes porte à la téte, c'eft à dire, lorsque les cheveux 
»Íont bien humectés, bien liés par le g/uten plicofum, alors 
,1es douleurs rheumatifmales ceffent. — Si la téte fuinte 
,»peu, les douleurs deviennent trés- vives & ne ceflent , 
,Qu'autant que la nature fait pulluler plufieurs dartres ; 
» plus ces dartres fuintent , moins le f/ica fe développe. 
» Quand à la curation, j'avoue que je l'ignore; occupé à 
,ramaffer des faits fur le $/ica, Je n'ai encore rien trou- 
» vé de fatisfaifant fur la curation de ce genre fingulier 
,de maladie. Je puis méme affurer qu'il eft trés. diffi- 
,cile d'en tracer Phiftoire, và que ce virus piicofum eft 
Un vrai Protée, qui fe maíque íous mille formes. ** 


I] feroit à fouhaiter que beaucoup de Médecins- 
Botaniftes vouluffent s'occuper d'expériences auíli utiles, 
& de s'évertuer ainfi à dévenir des bienfaiteurs du genre 
humain, plátót que de chercher leur gloire à s'occuper 
des minuties de cette Science falutaire. 


Petri- 


HISTOITÉHE AW 


Pétrification. rémarquable. 

Mr. Gillibert communique encore, dans uue lettre 
à Mr; le Profeffeur Pa//as , quelques obfíervations fur la 
Mineralogie de Lithuanie, qu'il fe propofe de traiter daus 
un mémoire particulier. 1l parle préalablemeut d'une pé- 
trification trés- remarquable , commune dans ce pays, la- 
quelle eft agathe par fa nature, mais reffemble parfaite- 
ment par fa forme, à des racines de fapins pétrifiées. 
Ces racines agatifées font bandées de noir autour de leur 
axe, & incruflées d'une écorce grife ou blanchátre. On 
en trouve à demi pétrifiés & toutes donnent une odeur 
empyreumatique au feu, qui provient d'un refte de prin- 
cipe bitumineux. D'ailleurs toutes les pétrifications d'ori- 
gine marine fe trouvent agatifées dans ce pays couvert 
d'un fable fin, dont les eaux peuvent extraire un princi- 
pe pétrifiant de cette nature. 


Singularité de la plante appellée 
Menyantbes | trifoliata. 


Le méme Phyficien obfervateur fait remarquer une fin- 
gularité de la plante appellée Menyanibes trifoliata. — C'ett 
que les étamines de cette plante lachent leur pouffiére 
fecondante fur les organes féminins, tandis que la fleur 
eft encore clofe & que les franges des pétales les garan- 
tient de tout accés d'humidité, qui pourroit fouvant trou- 
bler le cours de la fécondation dans cette plante aqua- 
tique. 


Reméde des Calmoucs contre le Rheumatisme. 


L'luterpréte Jabrig, que P'Academie entretient par- 
mis les Calmoucs, pour apprendre la langue facrée de ce 


1.4 peu- 


46 HirS$'porvmR/R 


peuple & pour faire des recueils hiftoriques touchant leurs 
moeurs & leurs fuperfiitions, annonce, dans un de fes rap- 
ports, un nouveau reméde que ce peuple a commence à 
mettre en ufage contre les maux rheumatiques. | C'cft la 
décoction d'une plante, ou plütót d'un petit buiffon , qui 
provient abondamment dans tous les lieux éléves. arides 
& fableux des landes de la Ruffie & Sibérie meridionale, 
& que les botanifles appellent Epbedra monoflacbya , les 
Ruffes Framboifier des landes (Cmenmas waannga), les 
Calmoucs Surgenà & les Mongols, qui s'en fervent «en 
fumigations , D/ergand. | L'on fait bouillir à Peau une 
quantité des Joncs de cette plante, qui ont un gout de 
geniévre,  & l'on prend cette décoction concentrée en 
forte  dofe. Les Calmoucs y mélent du lait. & du 
beure fuivant leur. facon de. prendre le thée. Le ma- 
lade doit fe couvrir, pour favorifer la fueur que ce remé- 
de produit abondament, & qui ne manque pas d'enlever 
le mal à la premiere ou feconde exhibition. L'efpéce Z'Epbe- 
dia, qui provient en Ffpagne & dans les provinces méridiona- 
les de la France, & qui p'eft peut - étre point effentiellement 
diftin&te .de la nótre, (Epbedra diflacbya) pourroit avoir 
les mémces vertus, 


m t i s t e s s s t P s S s s P a 
II-—- 


NOTI- 


HIS RE. 47 
of, o6 C3, 9 vic ofa EN 9 of y, eH yf ety, ya 
NOTICES ET REMARQUES 


Sur les débordemens de la Neva 
à Sr. Pétersbourg, 
accompagnées d'une carte repréfentant la crüe & la dimi- 


nution des eaux du canal de Cronítadt, pour chaque 
jour de lannée i777. 


par Mr. le Prof. Kraffr. 


—— — — — — —ÓM —MMMM— Á—ÀÀ— —ÓOMMÀÁ —— áÀ 


nu nombre des événemens remarquables, que nous of- 
^ fre l'hiftoire phyfique de l'année pafíée, on met a 
jufte titre les débordemeus trés fréquens des fleuves & les 
grandes inondations, qu'ils ont cauíées en plufieurs pro- 
vinces de l'Europe. ^ Occafionnés tantót par des dégels 
de longue durée furvenüs fübitement au coeur de Phyver 
aprés une quantité extraordinaire de neige, tantÓt par 
des. pluies. d'été fréquentes, longues & copieufes — par 
des éruptions fubites des nuées — par des ouragaus — par 
des tremblemens de terre — & par des amas de glagons 
des fleuves, il femble, que dans le cours de cette feule an- 
née, ils avoient varié leur maniere d'exifter de prefque tou- 
tes les fagons pofübles. Cette méme année, remarquable 
chez l'étranger par un fi grand nombre de ces füneftes 
accidens, eít auíli celle, qui nous rappelle la m?moire 
du débordement de la Neva, dont la crüe au deffüs du 
niveau ordinaire de fes eaux s'eít élevée au point de. 
für» 


4.8 H^ 9$ TO I R^E. 


füurpaffer de plus de deux pieds la plus haute de toutes 
celles, dont la méfure nous ait été transmife. 


Le paralléle des circonftances phyfiques, dont les 
hautes crües de ce fleuve ont été accompagnées de temps 
en temps, ne peut. que rendre plus precife la connois- 
fance des caufes, qui en refoulent les eaux; & cette con- 
noiffance eft un des principes préliminaires, dont l'enfem- 
ble doit regler les méfures, qu'il convient de prendre; 
afin de diminuer le mal autant qu'il eft poffible, de ne 
point l'augmenter en changeant d'une maniére défavanta- 
£eufe les points déterminans des limites du fleuve & de 
S'oppofer fans delai aux progrés des circonftances locales , 
qui pourroient y contribuer de plus en plus. 


Ce font ces reflexions, qui m'ont engagé à faire 
un recueil de tous.les débordemens de la Neva, desquels 
Jai pü acquerir quelque connoiffance, pour déterminer 
avec plus de précifion les caufes phyfijues de ces évené- 
mens fi intéreffans au public, quoiqu'en partie elles ne 
font pas de nature à pouvoir étre fupprimces, & pour 
rechercher. furtout avec foin les vettiges des circon- 
flances locales, qui pourroient favorifer le mal, desquel- 
les les progres fécrets, pour ne pas fe manifefter fur le 
champ par des effets fenfibles, pourroient cependant n'en 
avoir pas moins des fuites réelles. 


D'ailleurs la comparaifon faite entre tous ces dé- 
bordemens, a fourni la remarque fatisfaifante , que les 
fort hautes crües du fleuve font de nos jours d'une fré- 
quence moindre qu' anciennement, & que les crües mo- 


yeunes 


EHTSTOTRE 45 


yennes des eaux, d'environ 6 pieds au deffus de leur ni- 
veau ordinaire, déja fort alarmantes dans des temps plus 
reculés, n'ont plus de prife, à caufe du rehauffement du 
terrein, que fur les endroits les plus bas de la ville; 
nous avons outre cela l'avantage de pouvoir couvrir ce 
trifte tableau par le précis des méfures, que Sa Majefié 
Lmpériale, nótre trés gracieufe Souveraine, vient d'or- 
donner à Poccafion du dernier débordement. 


I. Table de quelques inondations anciennes. 


Année Débordement le plus ancien de la Neva, 
1691. dont j'ai pü déterrer la tradition, (2) X L'inonda- 
tion s'en repandit jusqu'à Nienfchanz, à 5 Wer- 

ftes de diftance en remontant le fleuve depuis 
l'endroit, fur le quel eft conftruite aujourd'hui la for- 
tereffe de St. Pétersbourg. Selon la relation de 
quelques pécheurs, anciens habitans de cet en- 
droit, rapportée par l'auteur cité, les déborde- 
mens de ce fleuve revenoient alors presque tous 

les cinq ans & de petites cabanes étoient tout ce 

qu'on ofoit bátir fur ce terrein alors bas, maré- 
cageux & expoíé tant de fois aux inondations 

les plus affreufes. — Sitót, que les habitans, par 

une fuite de leurs funefles expériences, pref- 
fentoient l'approche des ouragans, qui faifoient dé- 
border le fleuve; ils entrelagoient en forme de ra- 

deau les poutres de leurs cabanes, les attachoient 

aux arbres & [fe íauvoient, en attendant la re- 

traite des eaux, fur la montagne de Duderov à 
Hiftláüre de 13573. P. Il. 2 6 lieues 


e 


(a) Weber. Ruffie changée: T. lil. p. 19. 


—— — ——— 


50 


1714. 


HT5$'T'018R'E 


.6 lieues de diítance de leur habitation ordinaire, - 
'ILoutes ces circonftances nous font concevoir la 
hauteur & l'étendue énorme de ces débordemens 
anciens, fous lesquels ont dü étre fübmerg*es 
méme les régions de la ville d'aujourd'hui, qui 
actuellement font' parfaitement à l'abri des débor- 
demens de nos Jours. 


Les obfervations, que je vais rapporter, 
font voir, que dans la fuite on n'a plus appercü 
de période régulier dans les hautes crücs de la 
Neva; & lPhiftoire des fleuves nous en offre en- 
core d'autres, qui, fujets à des débordemens pé- 
riodiques, ont changé de période ou méme ceffé 
de l'etre. La Seine eft un exemple du contraire 
(5); trés fujette à déborder depuis quelques fie- 
cles, elle ne l'étoit point du tout au temps des 


anciens Empéreurs. 


Grande inondation (c); c'eff depuis la fon- 
dation de la ville la premiere, dont la connois- 
fance me foit parvenüe. Elle en emporta presque 
tous le ponts & tous les remparts & eudomrm:a- 
gea beaucoup la fortification des bords du fleuve, 
confiflant dans des poutres, revétües & garnics de 
madriers, aux quelles a fuccédé dans nos jours un 
revérement. folide, compofé de grandes pierres de 
taille, monument immortel du regne de CAT H E- 


RINE 1I. 


— M — M MÀ — —— P — — M — M — M X n — MI À—— 


(b) Brice Nouvelle defcription de Paris. "T. II. p. 15. 
(c) Weber. ]. c. T. 1. p. 469. 


H ruo R5. T 


172I. Le $ de Novembre vieux ftile. La Neva 
déborda ce jour là furieufement (4) par un oura- 
gan de Sud-Oueft, qui continua neuf jours de 
fuite à differeute reprife de force. ^ Les ouvrages 
de la fortereffe, commencés l'an 1706, en fouf- 
fiirent beaucoup; & ceux du canal de Ladoga, 
commencés lan i718, en furent endommagés & 
enfablés en quelques endroits. 


1723. Le 2 d'Octobre. v. ft. Grande inondation, oü 
la plus haute crüe des caux furpaffa de 3 pouces 
celle de l'année r72r. 


1725. Le 5$ de Novembre. v. ft. Débordement oc- 
cafionné par un gros vent de Sud-Oueft & qui dura 
depuis 9 heures du íoir Jusqu! aprés minuit. La 
plus haute crüe des eaux étoit d'un pied & demi 
moindre, que celle de l'aanée 172r. 


La plus haute crüe du débordement furvenü l'an- 
née fuivante (1726) a été mefurée par Mr. l'Académi- 
cien Leutmann, qui a trouvé, qu'elle. étoit de 8 pieds 
anglois 2 pouces décimales au deffüs du niveau ordinaire 
des eaux, & qu'elle a furpaffé de 8 pouces celle de l'an- 
née 1721. Cette mefíure nous met en état de deéter- 
miner celle des trois derniers débordemens, dont je viens 
de parler. 1l en réfulte, que la plus haute crüe des 
eauX a été l'an i72r de 7 pieds 4 pouces; l'an 1723 


de 7 pieds 7 pouces & l'an. 1725 de 5 pieds 9 pouces. 
g 2 II. Ta- 


——————— 


—— —À 


(d) Wisbes Lc. LE. U. p, 19: 


52 HISTOIRE. 


IL. Table des débordemens de la Neva obfervés 
depuis l'année 1726 jusqu'en 1744. 


Cette table eft tracée fur des obfervations confi- 
gnécs dans les Journaux météorologiques de lAcadémie 
Impériale des fciences. La premiere colonne marque les 
jours des petits débordemens, qui n'ont inondé, que les 
endroits les plus bas du terrein; la feconde ceux des dé- 
bordemens plus forts & la troifiéme ceux des inondations: 
confidérables, 


La plüpart de ces débordemens ont été occafion- 
nés par des gros vents de Sud-Oüe(t, à l'exception de 
quelques uns, produits par des vents de Nord-Oueft; 
leurs grandeurs ayant toujours été proportionelles à la 
force & à la durée du vent. 


Vieux Stile. 


Année T. TE It. Année B" TI. TIT. 
1726. I4. Avr. 18 Sept. r Nov.(e)| 1728.13 Nov.,3 Aoát 
i NS 21 Sept. 19205 7$ Tec. s woer* or» On. (f) 

lis Oa. | | 173 3 Janv. | 

26 — 

I2 — | | | deco | 

» js | RE RA GUE | 

| 2 ENDS apte pe 

|: a | I73r.4 Fevr. 

Année 


(e) 1726 le 1 Novembre un ouragan de Sud.Ouefl refoula à 7 heures du matin & pendant 
6 heures de fuite les caux du fleuve, qui inonda avec rapidité presque toute la 
ville. La plus haute ciüe des eaux felon la mefure de Mr. l'Académicien Leut- 
samn étoit de 8 pieds 2 pouces décimales ,. mefure angloife; & de 8 pouces plus 
grande, que celle de l'année 172r. 

(f) 1:29. le 12 d'Octobre. — La plus haute crüe des eaux fut de 7 pieds 1 pouce, par 
un ouragan de Sud.Ouefl "Toutes les lsles furent inondées. 


H bS-.T OER E. 53 


Année I. Ira! IIT. Année| n TI. IIT. 
1731. 5 Juin Lg [rs Dec.| 19 Dec.| 
| 10 Juill | | 24 — 28 — 
vp Ca tan rali. Lag: |1737- 6 Jan. |6 Dec. 
22429 | 15 Sept. i1 Avr. 
mi aA | 5 Juin 
1733. |25 Aoüt| ó Sept. PEN | 
; O&. !s Oa. A M Ww LEY. Los 
n —[a:— I1738.|9 Janv. | 
[3. Nov. 12 Dec. mu 15 Juin 
1734 qr Janv. (4j minm d eM 
dUET 11759. | 19 ]uill 
4 Fevr.| | 26 Oà. | 
22 Àvr ——— ds |—————— 
4 Mai | | 12Sept.| 
19 Sept R. EM 3 O&. 
MMNUR, , cufaccr de Ast 
17535..8 Fevr. a26Fevr. —|————i[———i|——— 
| r1 Mars 1743. Á deir. : Des 
-I7-Àvr. | 4 
[85 Mai | S ciem 3d 
24. OG. | I744.|8 Nov. ey np (b) 
1756. [m Dec. be 13 Dec. Jec. | 10 Sept. (g) 9 Dec. 9 Sept. (:) 
g 3 III. Ta- 


——— 


—— 


(g) 1736. le xo de Septembre. — Débordement, qui a inondé presque tous les endroits 
de la ville — Gros vent d' Oueft, dont la viteffs íelon |a meíuüre de Mr. 
l'Académicien Krafft, étoit de 1:23 pieds par feconde. 

(4) vz44. le 17 d'Aoüt. La plus haute crüe des eaux étoit de 7 pieds. — Ouragan de 
Nord- Oueft, 

(1) 1744. le 9 de Septembre. Ce jour là les eaux baifférent le matin par un gros 
vent d'E(t presque jusqu'au fond des Canaux. L'aptés midi il y eut un Que 
ragan de Sud-Oueít, qui dans la nuit caufa un trés grand débordement, 


54. H LSyr.O HR E. 


]II. Table des crües des eaux de la Neva, de trois 
pieds anglois ou au de là, fur leur niveau ordi- 
naire depuis 1749 jusqu'à 1777. 

Ces mefures ont été prifes fur une échelle, placée dans 
la Moika à une diftance de 840 pieds au Pont bleu vers l'Ori- 
ent, par Mr. Scbrótér , obfervateur trés affidà & intelligent, - 


Vieux Stile. 


1749. | 11 Nov. | W. einn Cubo ci 
1751, 9 Ocibr. | SW. | pets a ere uo 
1752. | 22 Octtbr W (&) Su Tau 
| "LE LS SW | 6—— o—— 
IDOL WSW. Hbisos o — — 
28 — — — W (1) 6 IEEE 
| zr: Dec W. Uo. Re 
1754. | 7. 8 Mai gor Dr MM E 
Pel Octbr. Ww. A usan i uDruiS cns 
1756 | 29 Sept | Ww. | 5r e re. ques 
| 4 Oédbr bs Mt ra 
r:955 | 16 Ocibr. SW | 6—— o0o—— 
1758. | 18 Nov. SW. qm——9-— 
1759 | 6 Odbr. | W. | pica p 
1760. | 8 OéZibr W. 5—— 3—— 
20 Nov. SW. erue. cos 


E MM — — —— ——— 


(&) La hauteur de l'inondation, qui arriva ce jour, eft marquée fur une 
pierre à la porte méridionale de la fortereffe. 

(/) La crüe des eaux, qui fut de 6 pieds, dura presque toute la jour- 
née, quoique le vent d'Oueft, qu'il fit, fut. extremement foible 
ou presque tombant. On a appris enfuite, que fur la mer Bal- 
tique il y avoit eu un gros vent de Sud- Oueft. 


HIS'TOOTRE T 


1762. 9 Aoüt SW. B vau x 
295 —— — | sw. 5—— 0 — 
| 28 Oübr. | SW. 5——10-—-— 
9 Nov. SW. PM MM. D. ANO 
| 1o Dec |ow. pom ero 
1765 | 8 Octtbr. | SW. | G.—— $6 -— 
| 28 Nov | SW. Ce, ue A ME LDN 
1764. 6 Nov. | SW. | 40 Mesh pg ci. e 
| r8-22 Nov. | Calme(y)| 7 —— &—— 
z«55. | 28 AOUL. . W. /Wciiueequr e. Ludis 
24. 26 Nov NO. (z) | 5—— 6-—— 

1766, | 13-16 Ocjibr. | SW. | IUTERSISRPSITOUCHAR Vupiaquae 
19 Nov. SW. 4 EU E s 
D im | SW. | 3—— Uer 3 erre 
1767. | T6 Juin | W. | BE EDU. EA ur 
26 Septembr. | W. apo ELO ads 
|: —— | sw. pur ue 
9 Ocdobr. W. ais. warO 2. 
| 6 N'v. | sw. |o dc 

3768. 


(m) Cette crüe des eaux fut occafionnée par des glacons accumulé à 
l'enbouchure de la INeva. — L'accroiffaement des eaux le long du 
fleuve ne s'étendit point jusqn' à la Fontalka, qui f rt du fleuve au 
deffüs du jardin Impérial du Palais d'été, ni jusqu' à la. petite Neva, 
qui fe fépare du fleuve à Ja pointe orientale de 4Vafilioftrof. 
C'efl pourquoi cette crüe n'eut lieu, que dans la partie inférieure 
du fleuve & dans lu Moika, au lieu, que les eaux de la petite 
Neva & de la Fontalka reflérent à leur niveau ordinaire. 

(5) Crüe du fleuve, occafionnée par un amas de glacons, puisque 
le vent de Nord-Eít auroit dü faire baiffer les eaux. 


1768.| 5 Nov | NW. | "uo OUT. Xe 
18 Dec Ww. gl uos o 

1771. 8 Aoüt NW. | B EN e ck: 
25 Octbr SW. | 4——9—— 

$0 — — SW. $—— 0— — 

s Nov | SW. | 5 2149 5 

$—— | SW | 4 — p Bu — 

1772 9 Sept We Do d ed e 
I9 O&br SW. 4 —— «4—— 

| 6 Nov | NW | 1 DH sc oae CINES d 1c — 

26 Dec W. g E E E e 

| SX muessm | SW. | S.——. 3. 5 

1773 1 Janvr. | SW, | 3—— 6—— 
I2 Sept. SW. 4——3—— 

| 14. Octobr. SW. | (irse eie uim 

1774. | I3 O&obr. - SW. | 6$ aii gi cdit 
py. | 15 [uin | SW. | ———— 
6 Juillet | NW. cec uoc ga i oer aate 

| 5 Odcobr. | NW. | $5 ——' 10 — — 

| Eg Xx SW. D e 4 —— 
1776. | 24 OGobr. M ceo D ecd 
1777. | 16 Aoüt SW. S. -i— EE ee 
9- 10 Septbr. | SW. I10—— 34—— 

25. Tc MS NW. 4 —— 10 — — 

17 Octobr, | SW. | 6 ——9-—-— 


IV. Carte 


HISTOIRE $3 


IV. Carté repréfentant la crüe & la diminution des phace t 
eaux du Canal de Cronftadt, pour chaque jour 
de l'année 1777. 


Les obfervations, fur lesquelles j'ai conftruit cette 
carte, font celles, qui fe font Journellement à Cronftadt 
fur l'augmentation & la diminution des eaux du Canal. 
Par la fituation du lieu elles m'ont paru, pour l'exécu- 
tion d'une telle carte, préférables à celles, qu'on auroit 
faites dans tout autre endroit, và que c'eít à l'extrémité 
occidentale de cette isle, qu'on fuppofe l'embouchure de la 
Neva dans le golfe de Finlande; endroit le plus propre 
à obferver les circonítances, dont les hautes crües du 
fleuve íont accompagnées. Le Canal fe débouche vers 
le Sud dans le golfe & le niveau ordinaire des caux 
y a 2r pieds de profondeur.  L'échelle, qui eft fixée 
dans le Canal pour méfürer les hauteurs des eaux & qui 
eft repréfentée à l'extrómité gauche de chaque bande de 
la carte, eft divifée en pieds & pouces, mefure angloife. 
Jai effayé en quelque facon de marquer fur cette carte 
la direction des vents, qui ont parü prévaloir chaque 
jour, obfervations, dont je fuis rédevable à Mr. Boge- 
"ll, Pafteur de léglife Luthérienne à Cronftadt; jai ran- 
£é les vents dans l'ordre, indiqué à l'extremité droite de 
chaque bande, en commengant en haut par celui de 
Sud-Oueft, le plus propre à y refouler les eaux, & en 
allant enfuite par l'Oueft au Nord, ce qui eft dans ces 
régions le tour le plus ordinaire des gros vents, lorsqu' 
ils s'élévent du Sud-Oueft. | La courbe, tracée en ligne 
plus fubtile, repréfente la marche journaliere du Barométre, 
telle, qu'elle a été obfervée par Mr. j. 4. Euler, à St. 

Hifloire de x377. P. Il. h Péters- 


$8 HISTOIRE. 


Pétersbourg, oü la hauteur du mercure eft: ordinairement 
de 2 lignes plus petite; qu'à Cronftadt. | Par ces. profils 
tellement arrangés on voit au premier coup d'oeil, com- 
bien les eaux du golfe prés de Fiulande fe font [o0 
jour ou augmentées ou diminuées & quelles ont été les 
circonftances principales de l'atmofphére dans les temps 
de leurs plus grandes variations. 


Crüe des eaux de la Neva à St. Pétersbourg le 1o 
Septembre 1777. 


Sepieibre 1777. 
xle»8. Temps. affez férein; petit vent de Sud. 
'Thermométre r:57 " dégrés de -- Dcl'isle. 
Le . mercure - du Barométre eft monté depuis hier 
de 27 pouces 7 lignes, mcíure de. Paris, 
, Jusqu'à 28 pouces, - lignes. 


—— — À—— —Ó—— 


le 9. |Ciel couvert & pluie; Gros vent de Sud-Oaeft. 

Thermométre 157. 

"ILe mercure du Barométre eft defcendü à 28 
pouces à midi; Paprés- midi il continua 
de defcendre; à minuit il étoit à 57 
pouces 5 lignes. I 

[eau du fleuve n'a pas encore paru à minuit 
hauffer extraordinairement. 


— ——— ———— — 


— — 


le xo, |Ciel couvert & pluie avec des intervalles fereins. 
'Thermométre 143. 


: Le 


HIS TOIRÉE 59 


le 1o. [Le mercure du, Barométre a continué de defcendre; 
1 4 heures du matin il étoit à 27 pouces 
3 lignes; hauteur, qui ne differe que de 
*: lignes de la moindre qu'on a obfervée 
cette anneéc. 

Le gros vent de Sud-Oueft, qui avoit commencé 
hier & qui dans la fuite s'eft mis plus à 
lVOueft, a continué avec force & avec 
bouffées pendant toute la nuit jusques vers 

| les 7; heures du matin de ce Jour. 


Durant cct ouragan de Sud-Oueft les caux du 
fleuve ont été tellement refoulées, qu'à 5 heures du 
matin elles ont débordé & inondé rapidement la plus 
grande partie de la ville, furtout l'isle de Bafile & celle 
de St. Pétersbourg. — Les caux ont parü couler en fens 
contraire & ont augmenté de hauteur affez uniformement 
jusqu'au point de leur plus grande crüe de ro pieds 7 
pouces, mefüre angloife, au deffus du repaire de leur ni- 
veau ordinaire, ce qui a cu lieu apres les 6 heures. Le 
vent s'eft mis bientót aprés au Nord-Oueft; & les eaux 
ont commencé à baiffer, & celles qui ont eté repandües, 
à réfluer vers le lit du fleuve; à 7 heures elles avoient 
díJa diminué de plus d'un pied & leur diminution s'eft 
accélerée enfüite au point, qu'à midi elles s'étoient d$ja 
retirées de presque toutes les rücs. Le débordement paf- 
fé, on a remarqué dans quelques cndroits de l'Ise de 
Bafile, des jets d'eau jaillifans de la terre. Sous la furface 
de cette Isle, furtout vers la petite Neva, il y a bean- 
coup de terre fpongieufe, enforte que l'eau, pénétrant 
fous terre par voye de filtration & communiquaat avec 

h 2 une 


6o HI SCE;Q o DR E 


une eau d'un niveau plus haut a pü jaillir dans quelques 
endroits plus bas; une telle caua auffi pà déployer fa force 
fous le pavé & íous les murailles & en occafionner des 
crévaffes, qui ont fait venir à quelques uns le foupcon 
peu fondé d'un tremblement de terre. Vers lembouchure 
de la Neva dans le golfe de Finlande, à  Cronftadt, 
les eaux ont débordé entre 4 & 5 heures; leur plus 
haute crüe au deffus de leur nivcau ordinaire y a été de 
7 pieds 6 pouces & clle a commencé à diminuer aprés 
6 heures; elle a été donc cette fois de 3 pieds 1 pouce 
moindre dans cet endroit, qu' à St. Pétersbourg; diffc- 
rence, qui furpaffe beaucoup celle, qui a eu lieu dans 
l'inondation de l'année 1752, oü la plus haute crüe des 
caux fur leur niveau ordinaire a été de 6 pieds 6 
pouces à Cronfladt & de $ pieds 5 pouces à St. Pé- 
tersbourg. Dans la partie fupérieure de la Neva vers le 
lac de Ladoga, à Schluffelbourg, on obferva ce jour là 
des mouvemens remarquables dans |] eau. La nuit au ro 
de Septembre, par un ouragan de Sud-Oueft, les caux y 
diminuerent fi fort, qu' à 5 heures du matin des vais- 
feaux, méme dans des endroits ordinairement bieu pro- 
fonds, fürent mis à fec; la diminution des eaux y eft 
l'effet ordinaire des vents de Sud- Oueft, qui les renvo- 
yent vers la cóte du lac oppofée à l'embouchure de la 
Neva, au lieu que les vents de Nord-Eft les y font 
monter, en pouffant les eaux du lac vers l'orifice du 
fleuve. — Vers les 6 heures la fcene changea tout d'un 
coup par une agitation forte & par une crüe des eaux 
également furprenaute & par ía hauteur & par la dire- 
&ion du vent, qui étoit encore de Sud- Oueft. 


Selon 


HLSPEOLRES i: 


Selon la relation de quelques vaiffeaux, il y eut 
le 9 de Septembre fur la mer Baltique un gros vent de 
Sud- Oueft & felon celle des papiers publics. on. doit avoir 
obfervéó peu de temps avant, des ouragans d'Oueft dans la 
mer de Nord, & des gros vents de Nord vers lembou- 
chure de cette mer dans la mer Baltique. 


» Comme le fouvenir des événemens tànt mal- 
heureux qu' heureux doit étre confervé ; X Monfieur 
de .Doma/cbnef, Dire&eur en chef de JDAcadémie, a 
fait marquer fur une plaque fixée au bátiment aca- 
démique la hauteur, à la quelle l'eau s! y eft élévéc ; & 
ayant toujours pour but de favorifer l'influence des fci- 
ences fur le bien public, il a fait la propofition à 
PAcadémie, de choifir les moyens & les inftrumens les 
plus convénables pour rendre dans la fuite enco:e plus 
précifes les obfervations fur l'accroiffement & le 3éer«if- 
fement des eaux de la Neva, fur la force & la direction 
des vents, fur la quantité d'eau de pluie & de neige 
& en général fur tous les phénoménes météorologiques, 
qui puiffent avoir quelque rapport avec les crües du 
fleuve. 


Je paffe fous filence les ravages d'un tel déborde- 
ment & jen finis l'expofé par le précis d'une ordonance 
Impériale, dont la date doit étre confacrée à jamais dans 
Phiftoire des événemens intéreffans, «& moyennant la 
quelle la ville de St. Pétersbourg eít fonftraite pour l'a- 
venir à la furprife au moins de ces funeftres accidens, 
graces auX précautions préfcrites presqu! au moment méme 
. du défaftre, par. cet, efprit fupérieur aux circonftances 
h:3 qui 


62 HAS-FOI'RE 


qui veille fur elle. S. M. L nótre trés gracieufe Sou- 
veraine, pour prévenir autant, qu'il fera po ble, les 
ravages des debordemens de la Neva par des fignaux pu- 
blics, qui annoncaffent promptement l'approche du dan- 
ger, a ordonné ce qui fuit: 
* 

* Auffitot, que les eaux ménaceront à déborder les 
, endroits les plus bas du terrein, fcavoir dans Pextré- 
,.1Hüité occidentale de la ville & dans celle de l'isle de 
,Bafile, on en donnera dans Pun & l'autre de ces deux 
,€ndroits des fignaux par trois coups de canon & par 
»des pavillons rouges, ou, fi c'eft dans la nuit, par 
»trois lanternes expofées aux clochers de ces endroits. 
» Les habitans feront de plus avertis du danger par un 
tambour partant au prémier coup de canon, aiufi que 
»Ceux des autres parties de la ville par un pavillon 
,IOuge ou par une lanterne attachée à la tour dc PA- 
,1mirauté. Si la crüe des eaux augmentoit au point de 
,ménacer le centre de la ville: Pl'Amirauté en donnera 
,.le fignal par cinq coups de canon, par des pavillons 
» blancs ou par des lanternes expofées au quatre coins 
» de fa tour & par des battemens lents du tocfin. Dans 
les endroits de la ville le plus expofés au danger on 
»tiendra pret en tout temps un nombre fufüfant de ba- 
,teaux à rames pour le fecours de ceux, qui en au- 
,roient befoin." 


Comme le dommage, que caufent les déborde- 
mens, feroit confidérablement diminué par un prompt 
€écoulement des eaux repandües fur les rües & dans lin- 
térieur des caves, Sa AMajdlé Impériale, a ordonné de 

prati- 


HISTOIREÉE. 63 


pratiquer fous les rües de la ville de grands égouts vou- 
tés en briques & en pierres de. taille, lesquels puiffest 
communiquer aux caves par des conduits latéraux, & qui 
euffent des ouvertures placées de diftance eu diftance dans 
les rües & fe débouchaffent tous dans le fleuve: diípofi- 
tion. grande & íomptueufe, moyennant la quelle à me- 
fure que les crües du fleuve baifleront, les eaux repan- 
dües dans les rües & dans les caves doivent fe retirer dans 
la méme proportion, 


* * * * 
* * * * * 


Ce qui s'offre en premier lieu à nos réflexions 
für les tables précédentes, «"eft la faifon de Pannée, dans 
la quelle la Neva eít le plus fujette à déborder. | La 
premiere table (pag. 52.) nous apprend, qu'il n'eft aucun 
mois de toute l'année, dans [fe quel ib my ait jamais 
eu au moins de petits. débordemens; la feconde (pag, 
54.) nous fait voir, que les crües du flenve depuis celle 
de 6 pieds jusqu' aüx plas grandes font: arrivées toutes 
dans les quatre derniers mois de l'année. On connoit au 
moins en partie les raifons phyfiques, pourquoi en au- 
tomne non feulement les ífíources & les riviéres , mais 
encore les mers mémes portent ordinairement plus d'eau, 
qu'en été; & om a remarqué, qu' alors les eaux de la 
mer font moins tenaces & conféquemment plus fufcepti- 
bles de mouvement, que dans d'autres faifons; enforte 
que par cette raifon les vagues íont à égale force de 
vent plus impétueufes en automne, qu' en été. Dans les 
24 derniéres ànnées,. que comprend. la table (pag. 54), 
les eaux de la Neva ont été 60 fois au de là de 3 pieds 

au 


64. HISTOIRE. 


au deffus de leur niveau ordinaire; la table fuivante re- 
préfente, combien de fois cela eft arrivé dans chacun des 
mois dc Pannée & quelle eft la plus grande crüe des 
eaux, qu'on a obfervée jusqu'ici dans tel ou tel mois. 


Hauteur de la crüe du fleuve en pieds anglois. 


3—4]|4—5 ees dii dino eon eet Somme 
Janvier - x fois|-- o|-- 0|]--0|-- o[-- Oj- - Oj- - r. 
Fevrier - o — Tauern -- 0, 
Mars - o — mu z&ol]--oit-ol-*-'oi. - 6; 
Avril - o — ind lanpds: Sic sabe in Qd 
Mai - aod ei at t [oer cad et d 
Jin - o-— --e|--2|--ej--o]- o] - e] 
Juillet - x: — It? nS uc --Oj|--O|-- O[- - It. 
EAS iie ias esse iese [etel 
Septbr, - o — |. rc oA Les cu fio ndi d 
Ocobr.- 6 — pesa Feibpi ss aniogt 23. 
Nov. - 6 — B --8|--o|-- 1 dod T O[- 5 
Dec.- - 1 — Jet! Leo tul oe ME o shes 
Somme. 18 — | 17 | 13 ee 4 I I | 60. 


La quantité d'eau de pluie & de neige n'a point 
d'influence fenfible fur l'augmentation des eaux du fleuve. 
Pour en juger il n' eft pas hors de propos de placer ici 
les conclufions , que j'ai tirées des obfervations , que l'A- 
cadémie Impériale a faites de plufieurs maniéres differen- 
tes & pendant une longue fuite d'années fur la quan- 
tité annuelle des eaux de pluie & de neige à St. Péters- 
bourg. 


1) La 


Hrs qigi 85 


1) La quantité moyenne d'éau'de pluie & de neige 


St. Pétersbourg eft de 20 pouces ri lignes, "me- 
fure de France. Cette quantité, totale pour toute 
une année, íe trouve diftribuée par mois dans la 
proportion fuivante: 


Janvier - o pouce rr lign.||]Juillt - - 2 pouces 7 lign. 
Fevrier - 0o — — i3 — | Aoüt - -2—— *4 — 
Mars - 0—— 9 — |Septembre- 5 — — » — 
Avril - 1 —— 2 — jOdobre -2—— 4 — 
Má - x —— 3 — |Novembre- 1—— $5 — 
Jun - 2 —-— xx — |jiDecembre -0— — a1 — 


2) Danus le cours d'une année, felon les obfervations 


météorologiques de Mr. Euler, i| y a par une 
détermination moyenne 97 jours féreins; rog jours 
pluvieux & 72 jours neigeux. | On a marqué 
pendant plufieurs années la durée de chaque pluie 
& les temps, durant lesquels il avoit neigé ; on 
a reduit la fomme de tous ces temps en jours 
entiers & lon a trouvé, que la durée totale an- 
nuelle des temps pluvieux & neigeux étoit de 42 
fois vingt quatre heures. — Mr. Mu/cbenbroeck. s'cft 
mépris fur le fens de cette expreffion, quand il 
dit dans íon cours de phyfique, (Tom. 1lIT. p. 
513), qu'on avoit obfervé à St. Pétersbourg, qu'il 
n'y avoit dans f'efpace d'une année que 42 jours, 
qui fuffent humides, p'uvieux ou neigeux, tan- 
disqu' à Leyde on en comptoit, 107. 


La íomme totale de chacune de ces efpéces de 


Hifbire de 1777. P. Il. i $ours 


66 IPIS TOIT E 


jours fe trouve difiribuée par mois dans la proportion 
fuivante: 


$S | P.|N. S..[,, P. [.N. 

Janvier | 8| rjar|| Juillet | i2|14| o 
Fevrier .*3| *|xz2 || Aoáüt. 8|r16| o 
Mars ro0| 2|rr1|| Septbr. | 5]x6|. x 
Avril 114 7! 4|| Ofttbr. Zia s 
- Mai I3 | 15| rj|| Novbr. 5| 4|II 
Juin 9115! o j| Decbr. 31 $125 


En comparant cette table avec les précédentes on 
remarque, que les mois le plus abondans en pluie ne font 
pas ceux, qui font marqués par la plus grande fréquence 
des débordemens & que méme le Novembre, qui ne don- 
ne qu'r pouce 5 lignes d'eau de pluie & de neige, eft 
aprés l'O&Gobre celui, oü la riviere eft le plus fouvent 
fujgette à déborder. 


Les caufes principales, qui occafionnent les hautes 
crués de la Neva, font des ouragans ou au moins des 
vents violents & de longue durée de SW, W & NW. 
La pofition de la mer baltique & celle du golfe de Fin- 
lande eft telle, quce de ces trois aires de vent ceux de 
SW & W, qui accompagnent ici ordinairement l'équinoxe 
d'automne & qui ont le plus fréquemment lieu dans les 
mois d'O&obre & de Novembre, font les plus propres à 
refouler les eaux du golfe & à les porter à la plus 
haute élévation; ce qui doit arriver préférablement, lors- 
qu'un ouragan de Sud, ayant accumulé les eaux de la mer 

vers 


H LSLEÉOIRE:.. 63 


vers l'entrée du golfe tant par fon impulfion directe 
que par la repercuffion , que produifent les rivages oppo- 
fés & la réfiftance du golfe botnique, fe met rapidem- 
ment & avec une force fuffifante au SW ou WSW , di- 
recion la plus propre à le faire dominer fur toute la 
longueur du golfe de Finlande. Les vents de NW , qui 
occafionnent quelques fois des cru&és du fleuve, ont une 
influence moins directe fur Paugmentation des eaux du 
golfe; ces vents ne peuvent, que refouler les eaux de 
la mer du Nord par le Sund dans la mer baltique, fur- 
tout, quand ils foufülent en. méme temps, que la mer du 
Nord eft dans fon flux, du quel fans une telle concurren- 
ce de vent la mer baltique fe refífent fort peu à caufe du 
retréciffement du détroit. Or on ígait, que dans la mer 
du Nord il y a des monffons d'Oueft depuis la Mi - Mai, jus- 
quà la Mi- O&obre, terme aprés lequel elles fe changent en 
mouffons d'Eft en paffant par le Nord , ce qui s'accorde 
bien. avec la remarque, que les crués du fleuve, occa- 
fionnées par des vents de NW , font toutes comprifes 
entre le commencement de Juin & les premiers jours de 
Novembre. 


C'eft de cette facon, que les marées de la mer de 
Nord & conféquemment les phafes de la Lune influent 
en quelque chofe für l'augmentation des eaux de la mer 
baliique. Or il eft démontré par les principes de l'A- 
fironomie phyfique, que ces mouvemens alternatifs de la 
mer font les plus forts dans les pleines ou nouvelles Lu- 
nes, trois ou quatre jours aprés ces phafes, & lorsque la 
Lune eft périgéc. On obferve, que fous ces circonftances 
i 2 la 


68 .— HSIT;)Oc DRE B 


la mer eít pouffée beaucoup plus vivement fur le rivage, 
méime pendant les calmes, quc dans tout autre temps; 
& par rapport au Périgée & Apogée de la Luae , il pa- 
roit par les recherches météorologiques du célébre Abbé 
Toaldo, que c'eft dans ces deux points, que la Lune, 
furtout là. nouvelle ou pleine Lune, a l'influence la plus 
marqnée für les vents & les autres modifications de l'at- 
mofphére. "Tout ceci s'accorde aífez bien avec les cir- 
conítances aflronomiques , dont les fort hautes cru&s du 
fleuve ont été accompagnées; ainfi qu'on voit par la table 
fuivante à l'exception de trois cas marqués d'un aflérisque. 


Luünondation de | 
l'année | 


*1:921. le 5 Nov. | Trois jours avant la pleine Lune; la 
Lune étant dans fa diftance moyenne. 


eft arrivée 


——— 


————-— 


1723. le 2 O&ob. |Pleine Lune; le jour aprés le paffa- 
ge de la Lune par le Périgée. 


——— LR ——— —— | ———— 


1726. le 1 Nov. Trois Jours aprés la pleine Lune & 
deux jours avant le paffage par le 
Périgée. 


—————--—— 


— | L—————————— Ó——— 


——— 


——— 


1729. le 12 Octob.|Le jour aprés la nouvelie Lune, deux 
jours avant le paffaze par le Périgée. 


—————— ——— ————— 


1936. le 1o Sept. - Un j jour aprés la pleine Lune & deux 


jours aprés le paffage par 'Apogée. 


—— 


*1744. le 17 Aoüt |Quatre jours apiés la pleine Lune, la 
| Lune étant dans (a diitance moyenne, 
L'i- 


HLSTOILRE 69 


L'inondation de 
l'année 


eft arrivée 


— 


1744. le 9 Septemb. 


M — —— —— — ———— — — 


Le jour avant la pleine Lune; & deux 
jours aprés le paffage par l'Apogée. 


— | ————— 


———— 


*1752. le 22 Odob. | Quatre Jours avant la nouvelle Lune; 
la Lune étant à peu prés dans fa 
diftance moyenne. 


—M — — E —————— | 


Deux jours aprés la nouvelle Lune, 
& deux jours aprés le paffage par 
Ie: Perigce. 


— 


1762. le 10 Aoáüt 


——— — 


———À — 


1777. le xo Sept. Quatre jours aprés la pleine Lune, 
& deux jours aprés le paffage par 
le Périgée. 


De tout ceci i s'enfuit, que ce font les circonftan- 

ces les plus favorables aux crües les plus élevées de la 
Neva, lorsque dans les pleines ou dans les nouvelles Lu- 
nes. & furtout trois ou quatre jours aprés ces phafes, au 
.temps d'équinoxe d'automne & vers le Périgée de la Lu- 
ne, il furvient au flux de la mér du Nord un gros vent 
de Nord- Oueft, qui dans la mer baltique foit accompagné 
ou fuivi d'un de Sud-Oueft. "Toutes ces circonftances femblent 
avoir concouru au dernier débordement, và qu'il eft arri- 
vé deux jours avant l'équinoxe d'automne, quatre Jour$ 
aprés la pleine Lune, deux jours aprés fon paffage pat 
le Périgée & par un ouragan de Sud-Oueft, & qu'il y 
eut auparavant de gros vents de l'Oueft dans la mer 
du Nord & de gros vents de Nord yers l'embouchure de 
i3 la 


"0 BI I!'S!T5O.I2RE Ed 


la mer baltique, de l'a&ion fimultanée desquels il a du 
réfulter un courant d'eau de la mer du Nord dans la 
mer baltique felon la direction de Nord - Ouett. 


Comme tout ce qui peut avoir quelque. rapport 
aux crués de la Neva, eft intereffant au. public, và l'im- 
portance de ces événemens: je crois devoir ne pas fup- 
primer une réflexion fur une circonftance locale du lit du 
fleuve, qui s'eft préfentée à moi par la comparaifon de la 
différence entre les hauteurs des débordemens de Pannée 
1752 & i777 à Cronfítadt, avec celle, qui a eu lieu en- 
tre les mémes débordemens à St. Pétersbourg (voyés cy deffus 
pag. 60.) & qui eft appuiée par ce que Mr. Déparcieux a re- 
marqué en comparant les marques de quelques débordemens 
de laSeine dans divers endroits de Paris. Voyés Mem. del Acad. 
deParis x 764. Au nombre descirconftances locales qui augmen- 
tent le mal pour la ville, on doit compter toutes celles, 
qui diminuent la force impulfive des caux du fleuve; & de 
ce nombre font déja ou pourroient étre avec le temps les bancs 
de fable, qui fe trouvent & s'accroiffent fenfiblement à fon 
embouchure , & qui en y hauffant le lit du fleuve & en 
divifant fon fil d'eau, en diminuent Ja vitefle & l'impul- 
fion, & pourroient dans les crues du fleuve, porter l'en- 
droit de la plus grande accumulation des eaux qui doit fe trou- 
ver entie St. Pétersbourg & Cronftadt, plus en arriére le long 


du fleuve & conféquemment plus en avant vers St. Pé- 
tersbourg. 


HISTOIRE. 31 
go e tL eet o o 8 aut —— ie aus ÓÓÀ io aue — iv es 


JA MÉTÉOROLOGIE 


Défcription d'une Aurore boréale fort 
refplendiffante 


obfervée à St. Pétersbourg le 7 Novembre de l'année 1777, 


Ca aurore boréale a été vue dans tout fon éclat aprés Pinche 
les onze heures du íoir: elle mérite une mention parti- JI, 
culére par ía forme & par les phénoménes qui l'ont 
accompaenés. 


Les aurores boréales paroiffent pour 'a plüpart 
fous la forme d'un arc flamboyant qui s'élevant à une 
hauteur plus ou moins grande vers le zénith, s'appuye de 
fes deux bouts für l'horizon & renferme vers le bas une 
nuée oblongue, noire & épaiffe, qui reffemble à un fegment 
de disque orbiculaire. 


Dans celle dont nous allons donner la defcription, 
la nuée obícure avoit une tout autre figure: elle s'elevoit 
obliquement à droite & à gauche, & formoit deux ailes, 
qui s'étendoient au dclà des points cardinaux de lOrient 
& de POccident, en íe perdant à ces deux extrémités 
dans des nuages clairs & ondoyés. 

Ces 


72 HISTOIRE 


Ces ailes, ou ces moitiés s'approchoient au Nord de 
PHcrizon fous une courbure peu fenfible & y formoient 
à unc hauteur peu confidérable un angle trés obtus & vi- 
fiblement arrondi par en bas. 


La lumiére étoit la plus vive aux endroits oà les 
extrémités des deux ailes, à PEft & à 'Oueft aboutiffoient 
aux nuages. Du cóté de l'E(t elle devenoit couleur de 
feu & à l'Ouéft elle étoit blanchátre & nun peu plus foi- 
ble.  C'étoit auíli de ces mémes extrémités de la nuée 
fombre que dardoient avec une rapidité & une trés gran- 
de violence les jets les plus vifs, brillans d'un blanc 
éblouiffant: ils montoient & fe rencontroient pour la plus-- 
part au Zénith, là ils formoient des arcs contigus qui par- 
fois fe íoutenoient pendant quelques fecondes. Mais le 
plus fouvent ces jets fe brifoient en haut: ils paroiffoient 
comme mutilés; on les voyoit s'arréter pendant plufieurs 
momens, donner une lumiére flotante & enfuite du Zé- 
nith fe diffiper en forme de vagues vers le Sud. Alors 
toute la moyenne region du ciel devenoit illuminée , & 
Jes toits des maifons, couverts de neige, paroiffoient fen- 
fiblement teints en rouge, par la fpleudeur dominante des 
nüages à PEft. 


. . Des deux extrémités de la partie obfcure & nu- 
bilenfe, on voyoit encore fe détacher & s'élever vers le 
Zénith de petites nuées, du cóté fupérieur desquelles fe 
répandoit fouvant une bande de lumiére large & perma- 
nente, Plus bas vers Phorizon fortoient & s'élevoient de 
méme quelques gerbes lumineufes, moins fréquentes cepen- 
dant, & moius vives, fort éparfes, & flottantes avec lenteur. 

Enfin 


HISTOILIREÉE. 


Enfin. de Pangle. boréal. méme oi, les deux 


73 


ailes 


de la nuée obfícure fe réwmniffoient fortoient les traits les 


plus foibles & presque ternis par la clarté des autres 


Le vent étoit paffablement fórt & foufiloit de 


Sud- 


Oueft: le Thermométre indiquoit un froid de 1:67? felon 


la graduation de Delisle & la hauteur du Barométre 
de 28 pouces r ligne, mefure de Paris. 


étoit 


Comparaifon des cinq derniers Etés 
Année 1773 —— 1777. 


Obfervations. 1773 1774. I795 [17726 
La Neva fut dégagée des glaces le|16 Avril. |2: Avril |22 Avril. |25 Avril. 
1 Elle fut prife -  - le|io Nov. | ? Nov |12 Nov. (12 Nov. 
Ce qui fait un intervallede — 217 jours|?00 jours|204. jours, 201 jours 
Jl géla.pour la derniere fois le |12 Avri.|23 Avril. |ri3 Mai | 3 Mai 
Il recommenga à gélr - le |»o Od: Odtobr|3o Od. |2o Od. 
L'intervalle entre ces deux termes ||191 jours, 161. jours 170 jours 170 jours 


Depuis le 1 Avril jusqu'au 1 Octobr 


La plus grande chaleur à midi . 106 déerés 


104. dégr. |105 dégrés 


le ||24. Juille. | 8 Juillet.| ro Aoüt 
Le plus grand froid matin & foir ||r53 dégr. rzt dégrés 168 dégrés 
le j|: Avril .8Avril 


La chaleur à midi a été plus gran- 


de que gro dégié  . 12 jours| Is jours| 15 jours 

L!e a été entre 120 & iro dégrés| 42 ——| 61 ——| 43 — 

. 130 & 120 — 80 ——| 52 ——| 69 —— 

140 & 150 — 42 ——)| 33 —| 28; —— 

150 & 140 — 2——|17——Lp283650——— 
Ain dans cet intervalle de 183 jours 
depuis le r Avril jusqu'au 1: 
Octobre la chaleur à midi a été 
plus grande que r5o degrés pen- 

dant * 5 EL bp PP jours 178 jours 173 


"Mifloire de 1777. P. II. 


106 dégrés 
22 & 29 Jul. 
176 désrés 

15 Avril.| 1 Avril. 


II jours 
SETS 
S9 
JT e—— 


26 —— 


jours 180 jours 
Com- 


15927. 
3o Avril. 
26 Nov. 


L— 


210 Jours 


174. jours 


109 déerés 


6 Juillet 


jours 


E HÍSTOI 


R E. 


Comparaifon des cinq derniers Etés 
Année 1773 —— 17737. 


AE i, 
Depuis le 1 Avril jusqu'au 1 Bebe 1375 1774 39789. 35 x775 1777 
Le froid a été matin & foir plus | | 
grand que rgo dégrés, & jours| r8 jours 26 jours; 27 jours| 25 jours 
Enfuite entre 14o & rgo — 43 —| 43 —| 32 ——| 36 — | 48 —— 
130 & 140 — 80 —| $0 ——. 61 ——| 69 ——| 86 —— 
120 & 190 —— || 54 ——| 66 —| $8 —| s1 ——| 56 — 
& moindre que 120 dégré | * ——| 6 — 6 -ese ——| o0 — 
Chaleur moyenne à midi depuis le | | " z 
I. Avril jusqu'au r. Octobre. - 125 dégrés 125 dégrés 125 dégrés 126 dégrés 130 dégrés 


depuis le 1. Mai jusqu'au r. Nov. 12; — |125 —— 
depuis le r. Mai jusqu'au r. Octob. r2 —— 121r —— 
Froid moyen matin & foi. — || 


depuis le r. Avril jusqu'au r. Octob a5 dégrés 136 dégrés 


depuis le r. Mai jusqu'au r. Nov. 1135 —— [135 —— 
depuis le t. Mai jusqu'au r. Octob. i31 —— r3: —— 
jusqu'au 1 Octobr. Em pouw-, 
ces & en centiemes parties | 
de pouce; mefure de Pa. | 
T1$. | 
La pla; grande élévation - - - | 28. 72 | 28. 70 
: le 18 Avril. 1r: Mai. 
| La plus petite élévation - - - - || 27. 498 ! 27. 68 
le | 4 Juin. 12 Juin & 
In ^ 
E BRE ME- 
La variation totale - - - - - | :.2 ug 
Leiiibu. v CLER! Lux | 28. 10 — 28. 19. 
La:hauteur moyenne - - - - | 28. t3 | 28. 19 
- Le Barométre a été au deffus de| 75 ENG 
27.15 | 150 jours 164. jours 


28. - 126 —— 146 —— 
28. is | 

| 
i 


98 —— 134v 


124 xus M25 —— 120 —— 
119 ——, 120 24 dala —— 


E — 


136 dégrés 157 dégcés 139 dégrés 
134 ——|136 —— 138 —— 


130 ——|132 ——/|135 —— 
| 28. 62 28. 73 ! 58. 61 
| 9 Aout| 21AÀvril| s Avril | 
10575 33 27. y3 4 (27; 84 
17 Mai.| 13Avril.| 21 Sept. 
ists dk ^ 49 | 17. 80 
27:107 28. 03 27. 96 
28. 15 28. o4. 28. or 
ICI ied 38 jours 130 jours 
142 ——:109 ——| 93 — 
117 truly EE (04.77 


| 
1 


Com- 


HISTOIRE. 45 
Comparaifon des cinq derniers Etés 
Ánnée 1773 -—— 17737. 
Depuis le 1. Avril. jusqu'au z Octobr. 1773 1774 1775 1776 1777 
Direction des Vents pendant ce m&.|| 
me inte;valle de :83 jours  N || 1» jours| 14 jours| 1:7 jours| 18 jcurs| 20 jours 
| 24 —| 28 ——| 9 ——| 31——| 21 — 
[97 l 26 jours| 20 jours) 22 jours| 32 jours| 2o jours 
SO! 19 —| 13 ——| 6——| 17 ——| 19 — 
S| 23 —]| 27 ——| 13——| 21 —— | 15 — 
SNVaoa i durGa———37 -—[ i8——| 26 -—— 
W 26 ——| 30 ——| 52 ——| 28 —— | 32 — 
NWIS9 —.] 3$ :——l 32] I8 ——|^730 —— 
Les vents forts ont fouflé du N | ojous| o jours, 1jour| Ojous, o jous 
NO 3 — 1——| 1——]| 0——| o— 
o LER o0 ——| 1——| c——, o— 
SO t LUE 3 —— ]y—— a$— 2— 
S 3 — 4 —— ID—— qoebA | 03m 
SW 6 —]| 3——| s——| 4——| 8—— 
W ar War suis tum Ts d 
NNUS Tod Ee nde poe eel 3 
Nombre des jours de grand vent - || 28 jous| 20 jours| 14jours| XO jours 19 jours 
Jours entiérement fereins— . - || 74 jours| 64 jours| 78 jours| 61 jours, 47 jours 
Jours entiérement couverts -  - || $54 ——| ?9 ——]| 24 ——| 34 ——| 30 
Brouillards - a - xu: SÉAT | 18] |e28 —1L.| 2s ore Gg ——— 
Jous deneige 54- 224) ir usa—L res--e| f1à-———| s$—-- 
Jours de pluye - - -]l 77—-| 64——| 67 ——|1 65— | 91—— 
l] tonna pour la premiere fois le ||6 Mai| 8 Mai, r4 Jun| 9 Mai| :8 Mai. 
pour la derniere fois le | 23 Aoht| 9 Sept. 15 OdL| 15 Aoüt| 8 Acüt. 
Et pendant cet intervale ——- — - li 16 fois. | 17 fois. | 7 fois. | 10 fois 14. fois, 


M MM MMÀ— —— — M MÀ M MÀ 


OU- 


36 HISTOIRE. 
OUVRAGES, MACHINES 
e ET ) 
INVENTIONS 


préfentées ou communiquées à l'Académie pendáüt 
le cours du dernier: femeftre de l'année 1777. 


L vendredi *5 Juillet. — Le Secrétaire de Conférence a 

préfenté de la part de la Société royale de Góttingue le 
 V* & VI volume des mémoires de cette fociété publiés fous 
le titre Noci Commentarii Societatis Regiae Scientiarum Gót- 
tingenfis. 


Et de la part de M. le Confeiller de Cour KZf/- 
Fftr un ouvrage allemand contenant des remarques für la 
"Géométrie fouterraine & une differtation fur la mefurc 
"des hauteurs par le Barometre. 


Le ro Juillet. | D€ Secrétaire a préfenté un ou- 
vrage de M. Parratte, Maitre de Penfion en cette ville, 
intitulé Précis des motions méce[Jaires pour linielligence de 
la Cosmograpbie c» de la Cbronoiogie , dédié à Son Aliejje 
Impériale Monfeigneur le Grand Due. . Et 


—— —— de la part de Jl'Univerfité Impériale de Mos- 
cou les deux Difcours que Mrs. les Profeffeurs JVetfcb. & 
Zibelin, ont prononcés en préfence d'un nombreux Audi- 
toire, à l'occafion de lanniverfaire de PAvénement de 
Sa Majefté l'Impératrice au. Throne, 

Lec 


HTITSTOIRSSE 77 


Te 14 Aoüt. "Le $Seciétaire. a préfenté les ou- 
vrages fuivans: 


de la part de la Société royale. des Sciences :de Londres: 


Philofophical "Transactions:: volume 57.58. 59. 60. 
61.62.63. 64. 65. ;:& la IE Partie du; vo- 
lume 66*. 

"Diplomata & ftatuta regalis Societatis. 

- ^A Difcourfe upon fome late improvements of the 
Means for pre(erving the Health of mariners &c., 
by Sir John | Pringle. ; 

—— ——- de: la part de M. de Magellan, Gentilhomme 
Portugais. 


Lettre de Pé-kin für le Génie de 1a langue chinoife, 
—— ——- de l'Académie royale des Sciences de Paris. 


; Hitteire. de PAcadémie: royale des Sciences avec les 
mémoires. Année. 1772. 2* Partie. 
Nouvelles expériences fur la'/réfiftance des fluides 
par. Mrs. d'Alembert, le. Marquis. de Condorcet, 
& YPAbbé Boffut. 
—— —— de M. le Pafteur Scbáfer ,. à Ragisbonne. 


.D. J. C. Scháfers Wirkungen und Bewegtngs - Geferze 
des beflándigen Electricitáts - Tráger.- 
.Deffelben fersere Verfucbe mit dem. beftándigen E- 
leciricitáts - Tráger. 
——— — — de lInftitut d'éducation à Deftfau. 
J. Bafedows pratiifcbe Pbilofopbie für alle Stánde. 
k 5 Le 


78 HISTOINRE 


Le i8 Aoüt. M. le Prof. Pa/a$ a communiqué 
des lettres. que lui a écrites le Baron de Meidimger, de 
Vienne, für fa découverte de rendre incombuftibles le bois 
& les autres matiéres infiammables. 


Le 21 Aoüt. Le Confeiller d'Ftat actuel Aepinus 
a envoyé pour le Cabinet d'Hiítoire naturelle une produ- 
&ion monftrueufe qui confifte dans un oeuf de poule d'une 
groffeur extraordinaire dans lequel fe trouve enfermé un 
fecond oeuf tout formé d'une grandeur naturelle. La 
poule a encore vecu trois mois aprés l'avoir pondu. 


Le i* Septembre. M. P'Adjoint Fz/s, a préfenté 
de la part de M.le Baron Scbacbmann à Dresden un ex- 
emplaire de fon Caialogue raifonmé d'une Colle&ion de 
médailles, avec figures. 


Le Secrétaire a !u une lettre addreffée à Mrs. de 
l'Académie des Sciences par M. Pirre Sue le jeune, Pré- 
vót défigné du college de Chirurgie à Paris, qui envoit 
à l'Académie fes ouvrages d'Anatomie & de Chirurgie 
qui font au nombre de treize. 


Le 4 Septembre. Le Secrétaire a lu un rapport 
adreffé à l'Académie par fon Translateur M. 54ábrig, qui 
envoie une méthode d'apprendre à lire les écrits Ton- 
gous. Cette méthode a été remife à M. le Prof. Palías 
chargé de la correfpondance avec ce Translateur & de la 
Dire&ion des fes occupations auprés des nations Moun- 
gales. 


Le xs Septembre. ^M. le Directeur ayant de- 
muandé à l'Académie une défcription détaillée du débor- 
dcment 


HTSOOQINH:E 79 


dement extraordinaire des eaux de la riviére, qui le Di- 
manche ro de ce mois de Septembre, avoient couvert la 
plus grande partie de la ville, Pl'Affemblée a chargé M. 
le Prof. Krafft, de drefler fur fes propres obfervations & 
fur celles que Meffieurs les autres Académiciens voudront 
bien lui communiquer, une telle Hiítoire circonítanciée 
de cette terrible inondation. (*) 


M. le Prof. Pa//as a préfenté de la part de M. te 
Prof. Bergius à Stockholm un exemplaire de íà Matiere 
médicale en deux volumes. 


—— —— il a lu une lettre de M. ean Emanuel Gilübert, 
Docteur en Médecine à Grodno, qui envoit & íoumet au 
jugement de l'Académie un manufcrit contenant cinq 
nouvelles obíervations médicinales. Mrs. Pal/as, Lepecbin 
& Güldenfládi ont été chargés de les examiner & d'en 
fare leur rapport à la Compagnie. (**) 


Le 25 Septembre. Monfieur le Directeur ayant dé- 
mandé à l'Académie fon avis fur les moyens & les in- 
firumens les plus cónvenables pour obferver à l'avenir les 
accroiffemens & décroiffemens des eaux de la Neva, la 
force & la direcion des vents, la quantité de la pluye 
& en général tous les phénoménes météorologiques qui 
peuvent influer fur la hauteur des eaux de la riviére & 
intereffer la ville, M. le Prof. Kreffi, a été chargé de 
projetter un tel avis & de le communiquer à l'affemblée 
pour y étre diícuté. 


M. le Prof. Lexel] a remis de la part des Acadé- 
mies 


(*) Voyez ci deffus pag. 47. (**) pag. 39. 


$0 HISTOLILRE. 


mies royales des Sciences de Stockholm & d'Upfala fes 
ouvrages fuivans. 


Aca Societatis regiae Scient. Upfalienfis "Tom. II 


Di&ionarium:. Suecicum cum interpretatione latina 
ab Abr. Sahlftaedt. 

Bref rórande en Refa til Island fammling of Be- 
skrifningar pà Atskilliga Eleflider inrátlade til 
befparing. af Wed. 

Effais de bátir fous l'eau faits à la conftruction du 
nouveau baífin ou des nouvelles formes à Carls- 
crona, par M; Dan. Thunberg. 

Kongl. Vetenskaps Academiens Handlingar fór mà- 
naderne Januar —— Decembr. 1776. 


Le Secrétaire, a. préfenté de la part de M. Ie Prof. 
Karflen,. à Butzow. 
Lebrbegrif der gefammten Matbematic: VII tome 
qui contient la Photométrie. : 


icoLei 29. Septembre, |. M; le, Prof. Lexel],.. à 1u. une 
fettre du Comte d'Harrfích du Chateau. de Srabreuberg , 
qui annonce íon invention d'une machine météorique, 
dont.il envoie & dédie à l'Académie le modcle, le deflin 
& la défcription. 


Le 2 OGobre. . M. le Prof. Kraft a remis fon 
avis für les inftrumens & la meilleure méthode d'obferver 
la direction & la force des vents, la quantité de la pluye 
&.la crué des eaux. Cet avis a été approuvé & com- 
muniqué à M. de Domafcbnef. 

Le 


- 


HISTOPIÉR. B1 


Le 6 Octobre. Le Secrétaire à luü' un. rapport 
du Translateur M. Jábrig, qui envoie. à l'Académie. la 
fuite de la méthode d'apprendre à lire les écrits 'Ton- 
gous; la maniere de tanner les cuirs ufitée chez les Cal- 
mucques; leur art de guerir une tumeur nommée Moa, 
qui íouvent devient mortelle, & un fragment de leurs 
cérémonies réligieufes aprés l'enterrement de l'éponfe d'un 
de leurs princes. 


Le 153 O&obre, M. le Confeiller d'Etat actuel 
de Sieblin, a préfenté de la part de Mrs. Forfier, pere 
& fils: 


trois echantilions des étoffes des Otaites fabriquées 
de l'écorce du morus papyrifera. 


La carte de leurs voyages & découvertes dans l'hé- 
misphére auftral ; & louvrage intitulé : 


Chara&eres generum plantarum quas in itinere ad 
infulas maris.aufítralis collegerunt, defcripferunt 
& delinearunt annis 1772 — 75. Joh. Reinh. 
& Georgius Forfter. 


Le r6 OdGobre. M. le Prof Giüldenfládt, à lu 
une lettre de M. Hablitz?, Correfpondant de l'Académie 
à Aftrachan, qui mande que les champs de ces contrées 
ont été couverts & ravagés au mois d'Aouft dernier d'uné 
&fpéce de fauterelles, dont il envoie une pour la com- 
parer avec le Gryllus migratorum de Linné. 


M. le Prof. Lepecbin a préfenté de la part de M. 
Teumanski,. Aide -Enfeigne à Glouchow, les Difcours d'é- 
Hiflire de 1777. P. II. l lo- 


T HISTOIRE. 


loquence qu'il a prononcés dans les Affemblées publiques 
de la Société royale allemande à Koómigsberg en Pruffc. 

Le 23 O&obre. Le Secrétaire a lu une lettre. de 
Mr. de Magellan, qui communique l'expérience impor- 
tante qui a été faite en Angleterre fur une maifon de 
bois, dont les parois, &le toit ont été enduits d'un cer- 
tain mortier inventé par le :Lord Maboz, & qui à em- 
péché la dite maifon de s'allumer & de fe confumer mal- 
gré le feu qu'on avoit mis tout à l'entour. 


Le 5 November. Le Secrétaire a lu un rapport 
de M. Jábrig, qui communique quelques anecdotes cus 
iieufes de la derniere guerre des Calmucques dite Songuer. 


Le 6 Novembre. Le Secrétaire a préfenté de la 
part de M. Seas Bernoulli, Aftronome royal à Berlin, 
le fecond Cahier de fes Nouvelles litérairés de divers pais. 


—— -— ila lu un rapport de M. £Jábrig, qui envoie 
en extrait, une tradu&ion allemande d'un Ouvrage moun- 
gal, Aftrologico-magique, & quelques abraxas indiens 
dont les Calmucques fe fervent dans plufieurs maladies, 
& autres fituations critiques de leur vie, en avalant ces 
caractéres magiques avec le papier fur lequel ils font 
écrits ; enfuite un cahier de petites anecdotes extraites 
d'un ouvrage moungal de Tfvbisgis-Kban, & une table 
aftrologique originale pour l'efpace de 60 années. (*) 


Le 

(*) Tout ce qui eff intéreffant dans ces envois faits par M. J'rig fera 
inféré & publié par M. le Prof. Pa//a; dans le fecond volume de 
fon hifloire des Peuples Moungales. 


BISTqOIRE 83 


Ye 1:5 Novembre. Le Secrétaire a préfenté de 
la part de la Société royale des Sciences de Gottingue 
le VII* 'Tome de fes mémoires publiés fous le titre de 
Novi Comimimntarii Societatis Regiae Scient. Góttingenjis. 


—— —— ila lu une lettre de M. le Prof. 4e Felice à 
Yverdun, qui contient une énumeration des fes nouvelles 
entreprifes typographiques, de fes Dictionnaires de Juris- 
prudence, de Médecine, d'Hiftoire naturelle &c. 


Le 20 Novembre. M. le Prof. Kraffí, a préfenté 
de la part de M. le Docteur Pereboom, un mémoire latin 
fur une nouvelle machine hydraulique intitulé Cormrentit ia 
bydraulico -mecbanica Acad. Imp. Petropolitanae dicata. a 
Cornelio Pereboom  &c. M. le Prof. Lexe/] a été chargé 
d'en examiner le contenu & d'en rendre compte à l'Aca- 
démie. 

—— —— il a remis un deífin de Paurore boreale obfer- 
vée le i; de ce mois à dix heures du foir avec une dé- 
fcription allemande. (*) 


Le 4 Decembre. Monfieur le Directeur a chargé 
M. le Prof. Lexe/], de faire des obfíervations régulieres 
fur la direction & la force des vents, íur la quantité de 
la pluye & fur la crué des eaux de la Neva. 


—— —— ila communiqué une lettre de M. le Confeil- 
ler d'État acuel de Simoli, Envoyé extraordinaire à la 
l2 Cour 


pn 


m MÀ ÀÀ— 


(*j Voyez ei deffus pag. 7r. 


m HISTOIRE 


Cour de Suede, qui marque avoir eu l'honnéür, de remet- 
tre dans une audience formelle que le Roi a bien voulu lui ac- 
corder daus fon Cabinet, la lettre que M. 4e Domafcbnef avoit 
écrite à Sa Majefté au fujet de fon aggrégation à l'Acadé- 
mie: que cet auguíte Aflocié a témoigné de la maniere la 
plus gracieufe, combien ileft fatisfait, des attentions & des 
hommages de PAcadémie lmpériale des Sciences & de 
fon Dire&eur: enfin que $a Majeflé eftime infiniment la 
place qu'elle y tient. 


Les obfervations météorologiques, faites à Berlin 
par M. Beguelin, de PAcadémie royale des Sc. & belles- 
lettres de Pruffe, ont été préfentées régulierement tous 
les mois par le Secrétaire, qui a fait parvenir récipro- 
quement à M. le Confeiller privé Formey les obfervations 
météorologiques, qu'il a faites à St. Pétersbourg. 


MATHE- 


GE. de P Meca pho Jes M IET P IL Planode1. 


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: CARTE 


repreaentant. lea. cratea. et fes abacsfemena. der eau. dune fe. mat 


de Gonatade pour. chaque jour de lannée r7 


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eYXannzer Ucorzer Maze dor 
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( P UIT AU Um 3 AN E d 
eds frulo£e EE pr IET] 


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Jontembre Octobre JAovenmére -Decemóre 
UUWURESROAO EO V RCMEUREIEREXU UE  ——————————— - 
Jisds-fngle 2 zx a 4 E] 49 16 20 2e 928 30 £ a 29 — 26. .9)0 9f 29830 La 8:29 


Phases 
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Lune 


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ar Es : za m6 doa BA do enlm 


Verterre de cad. np. des J'eteonear «t. IUTZ P Ploncke at. 


MATHEMATICA. 


Acla Acad. Imp. Sc. Tom. I. P. II. A DE 


X141 


qr 


in 32, wd 


3.1 


Aou 35h. 


»* NN ze 2 


DE 
INTEGRATIONE FORMVLAE 


fs dxLz.. 
vV(1— xx)? 


AB x-—o AD x-—i EXTENSA. 


Auctore 
Eos up puo 


$5 sk. 


Tethodus maxime naturalis huiusmodi formulas 
fpdxlx tra&andi in hoc confiflit, vt eae 
EEUU) .ad alias huiusmodi formas /4 d x reducantur, 
in quibus littera 4 fit fun&io algebraica ipfius x; quando- 
quidem regulae integrandi potifmum ad tales formulas 
(unt accommodatae. Huiusmodi autem reductio nulla pror- 
fus laborat difficultate, quando , fun&io $ ita eft comparata, 
vt integrale f/p.d x algebraice exhiberi queat. Si enim fue- 
rit /p d x P, ita vt formula propofita fit / 2P/x, ea fponte 
reducitur ad hanc expreffionem : P / x —ftiz. ficeque iam 
.totum negotium ad integrationem huius formulae f?4* eft 


perductum. Quando vero formula fp dx integrationem 
algebraicam non admittit , quemadmodum euenit in noftra 
.formula propofita s talis reductio fucceffu penitus 
A 2 caret; 


. fg ccz 


wo ) 4. ( S cose 
I cm APT)x, da redu&io 


caret. Cum enim fit 
daret 


Etc fm ydx fix Adinox 


Yy1'—x 
ficque poft fignum integrationis noua quantitas tranícen- 
dens A fin. x occurreret , cuius integratio aeque eíl ab- 
fcondita ac ipfius propofitae. | Quare cum nuper fingu- 
lari methodo inueniffem effe 


Juss pualijo ciun 


expreffio integralis eo maiori attentione digna eft cenfenda, 
quod eius inueítigatio neutiquam eft obuia; vnde operae 
pretium effe duxi eius veritatem etiam ex aliis fontibus 
oflendiffe , ante quam ipfam methodum , quae me ceo per- 
duxit , exponerem. 


Prima demonftratio integrationis propofitae. 
$. 2. Quoniam hic potiffinum ad feries infinitas 
eft recurrendum , formula autem /x talem refolutionem 
fimplicem refpuit, adhibeamus fubftitutionem Y (1—xx)—; 
vnde fit x —Y x —yy , hincque porro 
] x ——223 23 Y —2 — etc, 


$9 [7 


hoc igitur modo formula integralis propofita / uem trans- 
formatur in fequentem formam: 

n »» -(32-23X--X-X- etc.) 
vbi, cum fit y—Y(1—xx), notetur integrationem extendi de- 
bere ab y — 1 vsque ad y — 0 ; quare fi hos terminos 
integrationis permutare velimus, fignum totius formae mu- 
tari oportet. 


$. 3. Quo autem minus tali fignorum mutatione 
confundamur, defignemus valorem altüéiieiirà littera S, vt fit 


Si. drlx db x —o ] 


4i—xx ad »7 3 


atque 


-R2 )5( $95 


atque fa&a fubftitutione y — Y 1— x x, habebimus, vti 
modo monuimus 

Ss fer Ugo ES ob ete Ligen 
fub his autem integrationis terminis, fcilicet ab y — o ad 
J — 1 , iam fatis notum eft, fingulas partes , quae hic 
occurrunt, ad fequentes valores reduci: 


JE OU mr ud 
vir) 3$ 


JEDAES UE a 
MC) 284 2 
(910, 4 —— 1315 Wf 
y(1—5») 20456 
im 92dy E EIS 72 55 72 UE 
Y(1—5»y)^ 4685 2 
f 199 dycqe oues o EN TE! 
RT 


vbi nimirum eft 2— f/——7—7 7, 
nem diametri ad Um circuli. 


ita vt r: 7 exprimat ratios 


$. 4. Quodfi ergo fingulos iftos valores introduca- 
mus, pro valore quaefito S impetrabimus fequentem —fe- 
riem infinitam : 


S Dum EM n dace 


CE 2, 4,6, 8? 


ficque nunc totum negotium eo eít reductum, vt iftius 
feriei infinitae fumma lnueftigetur ; qui labor fortaffe haud 
minus operofus videri poteft, quam id ipfum , quod no- 
bis exfequi eft propofitum. — Interim tamen ad cognitio- 
nem fummae huius feriei haud diffüculter fequenti modo 
nobis pertingere licebit. 


&.5. Cune ht 
—jpc pee ü-Lss at eéte; 


y(i-2-3)0)-c 
fi vtrinque per 4* multiplicemus et integremus, obtine- 
bimus 
da iiie Y E 4 13.5 &6 
fias £-b gt z'-r etc. 


' A 3 ficque 


B5 )6( fe 


ficque ad ipfam feriem noftram fumus plene, cuius ergo 


valor quaeri debet ex hac expreffione : PRSE /2j-iü- 


tegrali fcilicet ita fumto, vt euauefcat pofito z — o, quo 


facto Ropa £ — I, ac prodibit ipfa feries 
LES l2 825 X461 7. 
eo zi. etc. 


Hoc n modo totum negotium perducum eft ad iftam 
formulam integralem o 


; quae pofito Y 1— 2 z — 


tranfit in hanc iam pm GUAE integrale conftat efle 
Gu T Vete MI 2L) 
caia CAE Lo vw Quodfi loco v reflituatur valor 


Y1-—22, tota expreffio, qua indigemus , ita fe habebit: 

Gyemxj &m-]UcM—tU-2IgxCzC-Ja 4 Yi-ez), 
"vbi conftans ita accipi debet, vt valor euanefcat, pofito 
£-—o, ideoque erit C72. :Quamobrem;,. pofito; 'z z—E, 
fumma feriei quaefita .erit/2, hincque valor ipfius formu- 


lae integralis propofitae erit 
d x Dx x ANE CE TT 
noces E 


prorfus vti longe alia methodo inueneram, cx quo iam 

fatis intelligitur , iftam veritatem vtique altioris effe inda- 
, q 

einis, ideóque attentione Geometrarum maxime. dignam. 


Alia. demonftratio integrationis propofitae. 


6.-6.. Cum fit ER elementum arcus circuli cu- 
ius lipus — X, ponamus ium angulum — Q , ita vt fit 
x —fin.Q et —— — db, atque facta hac fübftitutione 
valor quantitatis S , in quem inquirimus , ita repraefenta- 
bitur: S L- rd'q.1 fn. D — | Cum enim ante ter- 
mini fuiffent x — o et x — 1, iis nunc refpondent (p—o 
et (Q— 9o? fiue (D — 7. Hic igitur totum negotium - €o 
redit, vt formula /fin.(D commode in. feriem infinitam:cons 

verta- 


et5 )7( $96 


vertatur. Hunc in finem ponamus /fin.(D— s eritque 


dis. er Nouimus autem efle 


ms 2 fin. 2 D4- 2 fin. 4 D-F- 2 fin. 6 Q4- 2 fin. 8 D4- etc. 
Si enim vtrinque per fin. D multiplicemus , ob 
2 fin.&Dfin..:B— cof (u—1)(—cof.(n4- 1), 
vtique prodit 
cof. Q— cof. C -- cof. 5 D 4- cof. s (D-- cof. 7 D 4- cof. o (D-r etc: 
— cof. 3 D— cof. 5 D— cof. 7 p— cof. 9 D— etc: 


Hac igitur ferie pro AT iu vfum vocata erit 


3 C—cof.2(p—icof. 4—:cof.6:.D— cof. 8(D—;cof.1 o(D— ctc. 
vbi cum fit s — / fin. C ideoque s — o, quando fin. D — zx 
ideoque (p — 7, conftantem C ita definire oportet, vt pofito 
(—7— o^euadat;*-—-—o, ex qua, colligitur fore 

C——r4d-i—4-L-i-—id--et.—-—1a, 


6. 7. Cum igitur fit 
1 fin.(Q——12 — cof. 2D — cof. 4D —1cof.6 (p — 1eof. 8 D — etc. 
erit valor formulae eie 
fdbifin.p—C—db/s - ifin. 2- ;ifin. 4 (5— 1 fin. 6(p 
5 fin. $ (D — ;. fin. 10 (— etc. 


quae exprefhio cum euanefcere debeat pofito (D — o, con- 
ftans hic iugreffa erit C — o, dm vt jam in genere fit 
first lr MR aat d cuneq decades em 


ac ginis zs EH az etc 
Quodfi iam hic capiatur (Q— 90?- 7, omnium Pagan 
20; 40; 60; 80 etc. qui hic occurrunt finus euane- 
Ícunt. ideoque valor quaefitus erit 


S — fd Q4 fin. Pto — 5 p—— e 
quemadmodum etiam in priore demonftratione oftendimus. 


$. S. 


e )s( Sm 


6. 8. Iíta autem demonftratio praecedenti ideo longe 
 antecellit, quod nobis non folum valorem formulae propo- 
fitae exhibeat cafu quo (D— 9o^, fed etiam verum eius valo- 
rem oftendat, quicunque angulus pto o accipiatur, id quod 

x1 

ad ipfam formulam propofitam /- x transferri poterit , 
cuius adeo valorem pro EE valore ipfius x affignare 
poterimus.  Quodfi enim iftius formulae valorem defidere- 
mus ab x—o vsque ad x — a2, quaeratur angulus a« cuius 


finus fit aequalis ipfi a atque femper habebitur 


dxlx qb oro qim :[/n.*a« 2[in.«&  cfin.6m fin. 
fae laser e I E due mu ue UED 


4 67 8 

Vnde patet quoties fuerit a& — ^, denotante ; numerum 
integrum quemcunque, quoniam omnes finus euanefcunt , 
valor formulae his cafibus finite exprimi per —'*72; 
alis vero cafibus valor noftrae formulae per feriem jnfini- 
tam fatis concinnam exprimetur. lta fi capiatur a — 
vt fit 2 — 7 valor noftrae formulae erit 


* 


T 2 | ASCUNM. 22 o Sp 2 
2. 150 — ee —; i San ^A e ;"- etc. 


6? 10? 14* 1 22 


I 
y 2 


quae feries elegantius ita exprimitur: 
"n 1 2 1 I EN 1 I ELM I 
ficque hic occurrit feries fatis memorabilis 
I —5-l- 435-17: — 33: 7 €t 
cuius fummam null adhuc modo ad menfuras cognitas 


reuocare licuit. 


6. 9. Quoniam tam egregia feries hic fe quafi praeter 
exfpectationem obtulit, etiam alios cafus euoluamus nota- 
biliores, fumamusque a — ;, vt fit a z— 30? — 7 atque no- 
flrae formulae E cafu valor erit 


—tTle Xp Yi-eYi4.- 952p ete. 
quae xh i exhiberi boo 
—Pia—V(idcun — b-ELRR—iIs—u d et) 


et: )o( $53 


in qua ferie quadrata multiplorum ternarii deficiunt. Su- 
mamus nunc fimili modo a — **, vt fit a — 6o? — 7, ac 
valor noftrae formulae hoc caíu prodibit 
T Y v y Vie ves vs 
—;l2—YXi-- Xv —N-4- -l- *i-— etc. 


10? 14? 162 


fiue hoc modo exprimetur : 


T Y5 I 1 1 T I 1 Y ^ 
mud £n [Is seed yu iux ick tn] 


10? 


Adhuc alia demonftratio integrationis propofitae. 


$. 10. Introducatur in formulam noftram angulus 
(D, cuius cofinus fit — x, fiue fit x — cof.(p et formula 
noftra induet hanc formam: - f d (p/cof. , quod integrale 
a D — 9o* vsque ad D— o erit extendendum. — Quodfi 
àutem hos ter» inos permutemus , valor $, quem quaeri- 
mus, ita exprimetur : 

S—fddolcot. [2 $5. 1. 
Vt hic /cof. (D in feriem idoneam conuertamus, ftatuamus 


Lt : rn dqgjin;qd 
vt'"ante s — 7 cof. Q; eritque 4.5 — 2E Conflat autem 


per feriem effe 


$52 fin. 2 D— 2 fin. 4 D-1- 2 fiu. 6 — z (in. 8 D 4- etc. 


Cum enim in genere fit 
2 fin. z cof. ( — fin. (n-1- 1) 9 4- fin. (n—31)0p 
fi vtrinque per cof. D multiplicemus orietur 


fin.(p— fin. 5 D— fin. 5 D-- fin. 7 D—fin.9 D 4. 
-- fin. Q— fin.5D 4- fin. 5 D— fin. 7 Q4- fin. 9 D 
quare cum fit dg ——2002, erit nunc 


S (o E eof. « taco cp neue Quee Qd etc. 
Quia igitur eft s — 7 cof. , euidens eft pofito (p — o fieri 
debere 5 — o, vnde colligitur 

C——1-r-i1—i-ri—i-etc.——412 
Acla Acad. Imp. Sc. Tom. I. P. II. p ficque 


eds ) 10 ( ide 


ficque erit 
lcof D——12 2-9 ES 1T — SEA ep Seo Án t. ete, 
quae feries ducta in dd et integrata praebet 
M nM s fm.» jen in.4 Hes — fin.» d 
S —f dl cof. (p — € — 0/2» 4-7 : | ume 
eb ec. 
50 
quae exproffio quia fponte euanefícit pofito (D — o, inde 
patet fore C — o, ficque habebimus 
UMS : r(f[in.20 — Jin.4(b fiv.5 —— fin. à D 
[gprco p QIla-cei( Ends SH ur ER. 
vios e Bic: ) 
2 E 
Sumto iegitur LE 905," ,8nfÓf^ wE-àttpc Sec e 7 12. 
5 
"Praeterea vero etiam hinc integrale ad quemuis terminum 
vsque extendere licet. 


$. 11. Quodfi formulam pofteriorem a praecedente 
fubtrahamus, adipifcemur in genere hanc integrationem : 
f[4 1 tang. D — — fin. 2 D — 5 fin. 6p — — fin. 10 (p— etc. 
vnde patet hoc integrale euauefcere cafibus (D— 90? et in 
genere (D — i7. Poftquam igitur iftam integrationem tri- 
plici modo demonftrauimus, ipfam Analyfin, quae me pri- 
mum huc perduxit, hic delucide fum expofiturus. 


dxlx — 


Analyfis ad integrationem formulae /;—— - aliarum. 


que fimilium perducens — 


6. 12. Tota haec Analyfis innititur fequenti lem- 
mati a me iam olim demonftrato : Pofito breuitatis gratia 


mess 
(r1—x')* — X, fi hinc duae formulae integrales formen- 
tur /Xx?7'dx et f/Xx* 'dx, quae à termino x —o 
vsque ad terminum x-— r1 extendantur, ratio horum valo- 
rum fequenti modo ad productum ex infinitis factoribus con- 
flatum reduci poteft 
JXxt"dx — (m-p)g (m-pAen)(g2en) PIE (q-i- 210) 


Á Xxi^"dy — (4-9) ' (p-2) (n-44-2) (p 24) (m--4-r 2n n) 


eth o) rr( fue 


vbi fcilicet finguli fa&ores tam numeratoris , quam deno- 
minatoris continuo eadem quantitate 7 augentur. Hic 
autem probe tendendum eft, veritatem iftius lemmatis fub- 
fiftere non poffe, nifi fingulae litterae s, s, p et q deno- 
tent numeros pofitiuos , quos tamen femper tanqnam iu- 
tegros fpectare licet. 


6. 13. Circa has duas formulas integrales, a termino 
x — o vsque ad x — 1 extenías, duo cafus imprimis feor- 
fim notari merentur, quibus integratio actu fuccedit, ve- 
rusque valor abfolute affignari poteft. Prior cafus locum 
habet, fi fuerit f —z, ita vt formula fit / X x*^'4 x. Po- 


fio enimax——y. fiet, X n huuxt'cldxcidy 


ficque ifta formula euadet ; /Z y (x — y) " , pariter a ter- 
mino y — o vsque ad y — 1 extendenda, quae porro po- 


m —mn 


fito 1 —y — z abit in hanc formulam —;/fz " 4z a 


termino z—r vsque ad z—o extendendam; eiusergo inte- 
uc 


grale  manifefto eft — i g'.-.:. vnde fado z— o valor 


erit — ;.  Confequenter pro cafü p — » habebimus 
OC s dx|[55ze SEM 


px EUR —— An 


ficque fi fuerit vel p —75 vel q— n», integrale abfolute 
innotefcit. 


$. 14. Alter cafus notatu dignus eft quo p —1- m, 
ita vt formula integranda fit / X x" —"—' d x ; tum enim, fi 


— X 


x x 
ponatur x(r —x")" fiue mec). petito 50 f/ct 
(1 —xy 
J—o0;, at pofito x —1 fiet y —«; tum autem erit 
nem 
igni omm LENA itemm 
DEL 


B2 vnde 


- BENE 


vnde formula integranda. erit f/7^ ^" ?*. Cum igitur fit 


x :t xu de collizitur a" y" id 
Pr it —— —^, vnde itur X *——.— H 
; —J5 erit 7 —J^, vnde colligi zu eo 


(1 — j? 
que z]x—nly—1r-1-y', cuius differentiatio praebet 
dx 7 asa 
C MU cese AU 
quo valore fubftituto formula noftra integranda erit 
T" —m—1 


f I que -a termino y — o vsque ad y— cv extendenda, 


quae formula ideo eft notatu digna , quod ab omni irra- 
tionalitate eft liberata. 


€. rs. Quoniam igitur hoc cafü ad formulam ra- 
.ionalem fumus | perducti, ex elementis calculi integralis 
conftat, eius integrationem femper per logarithmos cet ar- 
cus circulares abfolui pofle , tum vero pro hoc cafu nom 


"nd x 
———- jnteerale ab 
I-[-x* 5 


xz-o vsque ad x-—«e extenfum reduci ad valorem 


ita pridem oftendi, huius formulae: f 


"n "5 fa&a igitur applicatione pro noftro cafu habebimus 
"m 


A X QUE. T T 


f n — ^C(n-m)m — — m T 
I-Fy mín.——7' 7  mfin.--7 
quamobrem pro cafu f — 7— m: valor integralis. fequenti 
modo abfolute exprimi poteft, eritque 


Pari ie a XE— O T 
[Xx dXx[ag x—:1— m 


.— s (in, 22 
TL 


quod idem: manifefto tenendum eft, fi fuerit q— m— ar 


$. 16. His praemiffis ponamus porro breuitatis gratia 
JEX ad rr x EEEEEER- | et 
fXx7t'dx[dizl]—Q 


—— 


atque 


el )rs( fHe 


atque lemma allatum nobis praebet hanc. aequationem 


Po—(mb)2, (m-Fb-Fn)(gq--n). (m-- P--an Xq--27) 
Q. pn-c4) (pocn)(m-cqAu) *CBSETR IURE E OT) 


Hinc igitur fumendis logarithmis deducimus 
IP—IQ-—(m--p)-Ip-(m-EpA-m)-(p 4-n)-(m--p4- 22)-I(( p4-22))etc. 

--Ig- mq )H-K(q 4-2)—R(m--g--n H4 (q4-22)- i-o 44-22)ete, 
haecque aequalitas femper locum habebit , quicunque va- 
lores "litteris 5 7, p ct q tribuantur, dummodo fuerint po- 
fitiui. 

$. 17. Cum igitur haec aequalitas in genere fübfi- 
ftat, etiam veritati erit confentanea , quando quaepiam ha- 
rum litterarum. 7 7, p et q infinite parum immutantur, 
fiue tanquam variabiles fpe&antur. Hanc ob rem confidere- 
mus folam quantitatem f tanquam variabilem , ita vt re- 
liquae litterae zz, z et 4 maueant conítantes , ideoque e- 
tiam quantitas Q erit conftans , dum altera P vari iabitur ; 
ex quo differentiando nancifcemur hanc aequationem : 


etc... 


d?L VP aitRE-ciz dpi n Vi 
Bo-vcm4ap Ti d-p 3-n- )3-nx Ti H- p 4-2 m 2n 
-— P —-4P. LL etc, 


m-4p-:n P--sn 
vbi totum negotiunr eo redit, quemadmodum differentiale 
formulae P, quae eft integralis, exprimi oporteat. 


$. 18. Cum igitur P' fit formula integralis folam 
quantitatem Xx tanquam: variabilem inuoluens , quandoqui- 
dem in eius integratione exponens f' vt conítans tractari 
debet , demum pott integrationem ipfam quaentitatem P 
tanquam füncionem duarum: variabilium. x et f fpectare 
licebit; vnde quaeítio huc redit, quomodo valorem , hoc 
charactere (25) exprimi folitum  inueftigari oporteat , qui 
fi indicetur littera IL, aequatio ante inuenta hanc induet 
formam: 


H—— r Hi 1 ——LILILL-——— 
P-ccS m.p Ti Wet pn Th d-p--2n pin 


B 3 Hanc 


et j) r( i9 


Hanc vero feriem infinitam haud difficulter ad expreffio- 
nem finitam reuocare licebit hoc modo : Ponatur 
pn? p? pndapEn pb*t p? pts qj P321 


—mcp p m-cptn pon! mipkan Xam ^ 
ita vt facto v — rz littera s nobis exhibeat valorem quae- 
fitum E at vero differentiatio nobis dabit 


$ 


, 
d ES — - —1 
f ott? befir!cb-qnadib bn ho gt -popucp*ein- 
— gb: 77 - E etc. 
cuius feriei infinitae fumma manifefto eft 
qQnEp-teppe pb—: (v^ — 1) 


I—«4" I—v"* 


Hinc igitur viciffim. concludimus fore 


quae formula integralis a v — o vsque ad v— 1 eft ex- 
tendenda ; ficque habebimus 
IT q?-LCoen-rrdoda $—0 h 


Jl: 


6. 19. Ad valorem autem (25 quem hic littera II 


indicauimus , inueftigandum , ex principiis calculi integralis 
ad funciones duarum variabilium applicati iam fatis notum 
eft differentiale formulae integralis P — /X x?^' d x ex fola 
variabilitate ipfius $ oriundum obtineri, fi formula poft fi- 
gnum integrationis pofita X x?^^' ex fola variabilitate ip- 
fius f differentietur atque elementum 4f fgno integratio- 
nis praefigatur; at vero quia X non continet p, hic vt 
conftans tracari debet: poteflatis vero x^^" differentiale 
hinc natum erit x?^' px ; quam ob rem ex hac diffe- 
rentiatione orietur ZP — dp /Xxf^' dxlx,ita vt tantum 


poft fignum integrationis factor / x accefferit, ex quo ma- 
nifcftum 


P ; I—24" z ad. E 


eB ) ogg (oe 


nifetum eft, fore 
I -— X xj x DLXNP lb 
hinc igitur fequens theorema generale conftituerg licebit. 


'Theorema generale. 


6. 20. Pofito breuitatis gratia X —(x—x")"^ fi 
fequentes formulae integrales omnes a termino x — o ad 
terminum x — 1 extendantur, fequens aequalitas íemper 
erit veritati confentanea: 

X 3o ud xdexotx far pm rd 

fxur qu —4 i mE uL 
nihil enim obftabat, quo minus loco v fcriberemus x, quan- 
doquidem iíti valores tantum a terminis integrationis pen- 
dent. 


$6. 21. Hoc igitar modo deducti fumus ad integra- 
tionem huiusmodi formularum f/X x?^' dx1x in quibus 
quantitas logarithmica /x poft fignum integrationis tan- 
quam factor ineft, quarum valorem exprimere licuit per 
binas formulas integrales ordinarias, cum fit 
pti m 
A x"— x)dx 
TA Gt qebPyz/kunrtUg xa 
integralibus fcilicet ab x — o ad x — x extenfis, vbi bre- 


m-—n 
vitatis gratia pofuimus ( 1 — x") " — X. Hinc igitur pro 
binis cafibus memorabilibus fupra expofitis bina theore- 
mata particularia deriuemus. 


I—x' 


'Theorema particulare I, quo » —. 


$, 22. Quoniam [upra vidimus cafu f$ — 7 feri 
fXx''dx-— i, hoc valore fubftituto habebimus iftam 
aequationem fatis elegantem: 

: X" w(xT—r)dx 


dECX OrdPX f oc nA dum 


32 )a6'( eei 


dum fcilicet ambo integralia ab x — o ad x-— r1 exten- 
duntur. 


'Theorema particulare IIT, quo ? —— m. 

6. 23. Quoniam pro hoc cafü, quo p—5n—m 
füpra oftendimus effe 
U [X MONT EET dx 


7 


Th 


Duff fin, — EUR. 


nunc deducimur ad fequentem inte cionis maxime no- 
tata dignam : 
1 4b SE REC QI cm 


T xus A XEATds 
Az fin E f I—x 


fi quidem haec ambo integralia ab x —o vsque ad x —1 
extendantur ; vbi meminifle oportet effe 


7 —J) 


AXnE iet) 


6. 24. - Hc TUM notetur theorema generale latiffi- 
me patere, propterea quod in eo infunt tres exponentes 
indefinii , fcilicet zz, » et p , qui penitus arbitrio noftro 
relinquuntur, quos ergo infinitis modis pro lubitu definire 
licet, dummodo fingulis valores pofitiuj tribuantur, ita vt 
femper valor huius formulae integralis fX x?*^'4 x/x, 
quam ob factorem / x tanquam tranfcendentem fpectari 
oportet, per formulas integrales ordinarias exprimi queat, 
quae cum fint generaliffima, operae pretium erit non nul- 
los cafus fpeciales euoluere. 


J, Euolutio cafus.quo 5 — x et 2—2 


$. 25. Hoc igitur cafu erit X — ;——., vnde pro 
hoc cafu theorema generale ita fe habebit 
x cdxx qid xt: gx f 
an E ijr DES l- 


WK-x*xXx  ."enerx ID 


ei )ry( fue 


fiquidem fingula haec integralia ab x — o ad x— : ex- 
tendantur. Quoniam igitur hic tantum exponens f arbitrio 
noítro relinquitur, hinc fequentia exempla perluftremus, 


Exemplum I. quo ? — 1. 


$. 26. Hoc igitur cafu aequatio fuperior hanc in- 


duet formam: 


d-a ——f dx ds 
LT ee EAEALTEUR M rcr e AUTE 


Vbi, integralibus ab x-o ad x—r extenfis, notum eft fieri 

LI RE dot 

J5cux mea €t 4142 
ità vt lam habeamus 
dxlx raobx—- yw 

[yb cM eei arte 
quae eft ea ipfa formula, quam initio huius differtationis 
tra&cauimus et cuius veritatem iam triplici demonftratione 
corroborauimus. 


$. 27. Eundem valorem elicere licet ex theoremate 
particulari fecundo, quo erat p—z-z, fiquidem nunc ob ;s—2 
et m-— ri eri $-—-r; inde enim ob X— .——— Mud 


theorema praebet 


dxix "m dx "T 
————e e u—— 
Vus xe 2ifm. d I--X 2 


2. 


Exemplum 1I. quo ? — 2. 
6. 28. Hoc igitur cafu aequatio fuperior hanc in- 


duet formam : 


xdxle.- (puTdes pd 
Mus VE VESGEURA UE 
lam vero integralibus ab x — o ad x — I extenfis notum 
eft fore ; i 
xdxc — xdae— X. lw. 
fecus et fae : 
C ita 


Acla Acad. Imp. Sc. Tom. I.P. 1I.. 


ev. )1:8( $t 


ita vt habeamus 
dsl bes eem dumd 2.0 4, 


Aem ad x 
$. 29. Quoniam in hac formula integrale n e 
se xx 
algebraice exhiberi poteft, cum fit —x —Y 1 —x»x, valor 


quaefitus etiam per reductiones confuetas erui poteft , 
cum fit 


[33H — (a—Y1—xsx)Ix—f*£ (x —V1—xx) 


pofitoque x — 1 erit 
oxdxix —f?*(rz—Yx-xx) 


yi—x&x 
ad quam formam integrandam fiat 1 —V 1 —xx-—z, vnde 
colligitur x x —2sz-—zz,emoo2ilx-—iz--l(2—2z) 
ficque fipt, ME c SS -5) quibus valoribus fubflitutis erit 
dx Di da — dz(1—2) 
Ef (a Ves NI. E 


qui ergo valor erit — C —2z—/(2— z). Quia igitur po- 
fito x — o. fit 2 — o, conftans erit C — --72»; fatto iei- 
tur x — 1, quia tum fit z — 1, ifte valor integralis erit 


[2 — 1, prorfus vt ante. 


$. 50. Eundem valorem fuüppeditat theorema prius 


fupra allatum, quo erat p — » — 2; inde enim flatim fit 
Jp — f— *2*. Ante autem vidimus effe f[z25t rin 


Yil—xx 


ita vt etiam Tn prodeat valor quaefitus / 2 — r. 


Exemplum III. quo ? — a. 


6. 31. Hoc igitur cafu aequatio in theoremate ge- 
nerali allata hanc induet formam : 


TECLEUE IC s y ER xxdx 2225. 


Yl—xx Yyi—xx 
Per reductiones autem notiffimas conftat effe 
* oar oc boe rab e pa dE 


Viexxc0dsl—i:d—3*3 
at 


ef )ro( $e 


. . - x v 2d 
at vero fractio Bii I refoluitur in has partes X-r4-—— 


2: xrxda.— 
vude erit /7577 — Pe 0I IE PU ESSA quod integrale 
iam euanefcit. pofito x —0; facto ergo x-—r eius valor 
erit —-;--/2; quamobrem integrale quod quacrimus erit 


6 pop. mIpLETLOSMT 


Exemplum IV glo. 9 — 4. 


$. 352. Hoc igitur cafu aequatio fuperior hanc in- 
duet formam: ! 


feixRL-—f x5dx — x* dax 
Yy1—xx IREENCSERN 14- x* 
Per redu&iones autem notiffimas conftat effe 
x5ds [ ab emt —z 
Y1— xz adt od —— 2x "recs 
x; . . 

tum vero fracio fpuria —  refoluitur in has partes: 
xx—x--1I-— x ; vnde integrando fit 

dodo Td ied 

EE.cud —ixxeex—d(r-x) 


ex quo valor formulae erit — 7; —7/2. His ergo valoribus 
fubflitutis adipifcimur hanc Jun ped 
yo Ecea eccubu arc 12) 
zs j 


YES ad x 


Exemplum V. quo 5$ — s. 


6. 33. Hoc igitur cafu aequatio fuperior hanc in- 
duet formam: 


x*dxix RAE b sede x*dx 
y34-— a UH "4 orH-x 
Conftat autem effe 
jeans x*dx [3*:— —r.s: T 
Jaca [4 ic 2,3*3 


tum vero fracio fpuria J— manifefto refoluitur in has 
partes: v'-x x--x—ri-4 Tz» vnde integrando fit 


vex iX 4i x'--ixx—x-r-l(ri--x) 
C 2 ex 


eB )so( $9 


ex quo valor formulae erit — — 7, 4-7 2. His igitur valo« 
ribus fubftitutis prodibit ifta integratio : 


f[2825.  z)o— i-EU aL). 


Exemplum VI. quo ? — 6. 


6. 34. Hoc igitur cafu aequatio fuperior induct hanc 
formam: 


x5dxlx — c.lp4r- x5dx- x5dze 
Yi—az Ji—xx 4x 
Conftat autem per reduc&iones notas effe 
esti x$*dx Esc |— £4 
ad x——id—— s.s 


tum vero - fractio fpuria .*— refoluitur in has partes: 
x —x--xx—xrx--r— 


r 
Xt 
vnde integrando nancifcimur | 
[z32*—ix opsrsfa-ix'—-1xx--x—B(r-exr) 


1-4-2x 
ex quo valor huius formulae erit — 7 —/2; quibus valo- 
xibus fubítitutis prodibit ifta integratio : 


[71 [uimilm—ki(E-I2) 


1l. Euolutio cafus quo 2 — 3 et 5 — z. 


6. 55. Hic ergo erit X —V(r—xx), vnde theore- 
$*na noftrum generale nobis praebebit hanc aequationem : 


x? 5xt-z)4 

fx dxlx.V 3 -xxz[xt-dxY x-x x. [— T MAMANS m 
vbi cum fit 

at—i: xxr «lt 

Y—2xx XLI XC 
erit poftrema formula integralis 

xt dx 
—f[x?*dx-—f-— uq RS 


quae 


eti )ir( See 
quae integrata ab x — Oo ad x— x dat 
É ki-5d 


— —Ó 


"p -l I1 rY--x 
quam ob rem habebimus 


! Nu 
fxt-'dxIx.V x -x xz-f x?-'dxVx-xx xn c s » 


Hinc igitur fequentia exempla notaffe iuuabit. 


Exemplum I. quo 5 — r. 
6. 56. Pro hoc igitur cafu poftremus factor euadet, 
z3-12, ita vt fit 


fdxlx.Y1—xxc—(i--ie)fdxYi-xx. 
Pro formula autem f/dxVr—x»x ftatuatur Vi—xxci—ovox 


»—— TU 3 [X MR :-4r) b — adv(1—vv) 
fietque x — .**— et Yr—xx-—:-** atque dx— e 


vnde fiet Zx V r—xx— oveja cuius integrale refolui- 


T - TU TEM Et 
tur in has partes: 45557 ARM GEND -- Atang.v; quae ex 
preffo, cum extendi debeat ab x — 0o vsque ad x— r, 


prior terminus erit v —o, alter vero terminus eft v —r ; 
ita vt integrale illud a v — o vsque ad v— 1 extendi de- 
beat. At vero illa expreffio fponte Vu rd pofito v — o, 
fact autem y — r, valor integralis erit — 7, quam ob rem 
háabebimus 


fdxIx.Yx—xx[pdimt— I -— e -4- I2). 


$. 37. Hic quidem calculum per longas ambages 
euoluimus , prouti reductio ad rationalitatem | formulae 


yYri—xx manuduxit; at vero folus afpe&us formulae 


fdxYr—xx ftatim: declarat , eam exprimere aream qua- 


drantis circuli , cuius radius — x , quem nouimus effe: — 


Caeterum adhiberi potuiffet ifta. reductio: 


fd x Vx —xxcixY xxx ni 
DI—xxX 
cuius va: ab x — o ad x—— rx exteníüs mianifefto dat 7. 
C3 Exem- 


ed )c:2( $e 
Exemplum II. quo ?-— 2. 
6. 58. Hoc ergo cafu poftremus factor fit 
ie mc RA | 
ficque habebimus 2. 
| Js dai: Yx—xx—— (1—12)fxdxY1—xx 
perfpicuum autem eft effe 


fxdkVail-x«zut-cepaiex) 
qui valor ab x — o ad x—cr extenfus praebet ;, ita vt 
habeamus 
fxdxlix.Vx—xx[2d2zct]——$i(t—12). 


(d x mu 


III. Euolutio cafüs quo z — x et 2 — a. 


6. 39... Hoc, igitur: cafu erit ; X-— :.—2, vnde 
Y( Le 205 )£ 
theorema generale nobis praebet hanc aequationem : 
wi vdd x?7tdx x9 x—-w 
1 V ^E 4 UIT o ral ES DOE 
TII Vx 1 x 
; : xP—'dxy 
vbi poftrema formula reducitur ad hanc: —/ ————— —, ita 
x x--x4-1? 
vt habeamus 
x54 sd idee o xP7'dx ya 
Y( xj Y (x—xy xX-rx-ri 


fequentia igitur exempla adiungamus. 


Exemplum I. quo 5 — 1. 


$5 40. Hoc igitur cafu poftremus factor euadit , 
fee p» cuius integrale indefinitum reperitur 2 A tg. *** 
qui valor pofito x — x abit in 7. ; quocirca "ioc cafu 


3y a? 
habe- 


weft35 ) 58 ( $92 


habebimus 
1 dxx even dzxlx 
3 m T $vY37 s E 
yo —xy yo —2any 
. . 4 E js - 
at vero formula integralis / —** peculiarem | quantita- 
Y(r—2xi 


tem tranfcendentem inuoluit , quam neque per logarith- 
mos, neque per arcus circulares explicare licet. 


Exemplum 1I. quo 5 — s. 


6. 4r. Hoc igitur cafu poftremus factor erit yp E 


qui in has partes refoluatur : 


Nf 5nez-ndc Ef d x 
1-4-x-—xxX 1--x--x3» 


vbi partis prioris integrale eft 
"t E24 3(Hofito fellicet x — 1) 

alterius vero partis integrale eft — ;. ;,;» quo valore fub- 
ftituto habebimus 

| xdxlzx -—-u( eM. mxdo 

Yo —2zy Y —2axy 
Nunc vero iftam formulam integralem commode affignare 
licet per reductionem fupra initio indicatam ; cum enim 


hic fit mr ét 5ss. ntm. vero, fumferimus. 8 — 2, 
erit f — n — 1. Supra autem $. 15. inuenimus, hoc cafu 
7 
integrale. fore — ain mao qui valor noftro cafu abit in 
OTT 
7 27. ji dae m 
PETS ce $3 Hoc igitur valore fubftituto noftram for- 


mulam per meras quantitates cognitas exprimere poteri- 
mus , hoc modo : 


adis 59 x —- nm 4 
om EE ber: v5.3 2) 


IV. 


e$32 ) 4 ( $s9je 
IV. Euolutio cafus quo & — 2 et » — s. 
6. 42. Hoc igitur cafu erit X — - 


t... vnde theo- 


Yo —2) 
fema generale praebet iftam aequationem : 
xPccdxblx Queer do x? (xx—1)dx 
V ( ach): o cY 6a) do 
; ; à yE- 'dx(x-4-x) 
vbi forma poftrema transmutatur in hanc: -/ 1—— NEUE 
vnde fiet 
qicHENIxt- 0 T REY x?—' dx(r-x) 
Y(r-—x) Vix) eot iaa 23 


vnde fequentia exempla expediamus. 


Exemplum I. quo ? — :. 


6. 45. Hoc ergo cafü membrum pofiremum erit 


[JE cuius integrale in has partes diílribuatur: 
1-4-x4d-xx 


l —— 
ERBEIILIIT Lax 
vnde manifefto pro cafü x—x prodit ;(73-- 7); quam- 
Obrem noftra aequatio erit 
disa -— 1 T dx 
aT ( Uis m 
Yn hac autem formula integrali, ob zz — 2 et 2 — 3, quia 
fumfimus f — rz, erit p — n — m ; pro hoc ergo cafu per 
€. 15. valor iftius formulae abfolute exprimi poterit, erit- 


dx e TT. : 
que f: — ZI confequenter etiam hoc cafu ptr 
Y(1—x) 
quantitates abfolutas mur hanc formam : 


.dxlix [acm l—— -(18 2-7 5 J 


ad x 
4t MESS E yg 
6. 44. Quodfi hanc formam cum poftrema cafus 
praecedentis, quae itidem abfolute prodiit exprefía, combi- 
ncermus , 


mij) ) 25 ( $:9e 


nemus, carum fumma primo dabit 
dxl e— 
f if— E elim 
V(ar—x9p 0 Y(r—ax 
fin autem pofterior a priore fubtrahatur , orietur iíta ae- 


quatio: 
xdzieuikgn dile x: 


y(:—zx£y Y —x)» 
Quoniam hoc modo ad exprefüones fatis fimplices fumus 
perducti , operae pretium erit ambas aequationes fub alia 
forma repraefentare, qua binae partes integrales commode 


in vnam coniungi queant; flatuamus fcilicet E 
; y(1—2x3) 
vnde fit —** — — z 2, ficque prior formula induet hanc 
yr —xry 
: . zdxl : i : : 
fpeciem: f I, pofterior vero iftam: f 8321; tum vero 
habebimus —5— — z',vnde fit x' — A , ideoque 
Ix —Iz-—sl(x 4-2) —1: 
YA 2) 

hincque porro 

dx .— dz  zzdz.— dz 

mad VAHEPURTS mBed- 2i) 


quare his valoribus adhibitis prior formula integralis euadit 
d desto. altera yero formula epi f.55 88: 
14-2? 0a IM-2? | 3 
vV(r-a- 27) [ i Y(r-33) 

$ 45. Quoniam autem integralia ab x—o ad x—r ex- 
tendi debent, notandum eft, cafu x—o fieri z — o, at vero 
cafu x —1 prodire £-—ce, ita vt nouas iftas formas a z—o ad 
z—«e extendi oporteat. Quo obferuato prior harum for- 
mularum dabit 


dz 2311 E Tlz 7 
Kiel culmen] ccu 


7s REC etan ga Her 
pofterior vero 
dz S Wo dus jor. 
Dd-23 ^g F Lahn 053 —; 33-147" 
yin 2) 1 
Hinc igitur S iot harum formularum erit 
j eim uod LEN — tO 
cui e) wow 2y3 
y (1-21) 


Aca Acad. Imp. Sc. Tom. I. P. II. D at 


e$33 ) 26 ( $e$e- 


at vero differentia 
dz(2— 1) 2 s L— TT 


Y(12-23) 


6. 46. Hic non inutile erit obferuaffe , iftum loga- 
rithmum /———-— commode in feriem infinitam fatis fim- 
Y(2-2:) 
plicem. conuerti poffe ; cum enim fit 


T H 14-25 
I- numm zd 2s 


y (12-23) 

erit per feriem 

]1—5 -E— S (mn—iu ui st j: 

yi-d-z 
verum ifta refolutio nullum vfum praeftare poteft ad in- 
tepralia haec per feries euoluenda, propterea quod pote- 
ftates ipfius z in denominatoribus occurrunt, ideoque fin-. 
gulae partes non ita integrari poffunt, vt euanefcant po- 
fito z — o. 


Exemplum II. quo ?— z. 


6. 47. Hoc igitur cafu fa&or poftremus euadit 


xdax(s «xj ,qui in has duas partes difcerpitur: fdx— » 
1-4 xd-x x 1-3-XH-XX$ 


cuius ergo integrale ab x—o ad x— 1 extenfum eft -1- —-. 
Hinc igitur deducimur ad hanc aequationem: 
doc 1-e 0 —s px MT xd x 
fii — — (ao $.)yp 
M Pet) Veo y 
Hic autem. notandum iftam formulam integralem nullo 
modo abfolute exhiberi poffe, fed peculiarem quandam 


quantitatem tranfcendentem inuoluere. 


V. Euolutio cafus, quo z — 2 et z—«4. 


$. 48. Hoc igitur cafu erit Anf ze vnde 
theorema noftrum: generale nobis dabit hanc aequationem 
xCEYLX m dx xta 


L4 Ea" yu ur puer AMET x 


-$ o )sr( $e 


at vero problema particulare prius pro hoc cafu praebet 


x3dxlx i ctso3: dioc 
LAG ER Cum autem fit 
onda ao (e oem 1 1 
[ZEE i—il2, erit abfolute 
dxl b x70 PATE 1 f 
[A zx pes rxuer SOS Sr2rge3 


— x*) à 
at vero hic cafus congruit cum fupra $. 28. tractato. Si 
enim hic ponamus x x —j, quo facto termini integra- 
tionis manent y —0 et y—I, erit 4x zily et x áxzidy, 
quibus valoribus fubítitutis noftra aequatio abibit in hanc 

. yld'wiy--2—) iri RA d e$. 
formam: ; 7777 — PE [2) fiue f. 322 — E or: 


325); 
prorfus vt fupra. 


$. 49. Alterum vero theorema particulare ad prae» 
fentem cafüm accommodatum dabit 


zdelz Uf xd* Y ef Ydro 


EnreExCe *J r--xx? 


zdz — Jyr--xx-—ila 


r4-x X 
ita vt habeamus 
juger] era. 
Quodfi vero hic vt ante ftatuamus x x — y , obtinebitur 
[42 — —T12,qui eft cafus fupra $. 26. tra&atus. His 
duobus cafibus exponens f$ erat numerus par, vnde cafus 
impares euolui conueniet. 


Exemplum I. quo » — r. 


$. 5o. Hoc igitur cafu formula jntegralie poftrema 
fiet / —— — A tang. x, ita vt pofito x—1 Pic. 7; tum vero 


: 1 dxix —— T 
noftra BUE 'a- 
aequatio ftra erit, Jim NE TE , integra 


libus. fcilicet. ab. €i d ad x — x citu: ; vbi formula 
d SieuMem 
J-,45 arcum curuae claflicae re&angulae exprimit, ideo- 


que abfolute exhiberi nequit. 


D 2 Exem- 


e$ )s:s( Ste 
Exemplum II. quo 5 — 3. 


6. 31. Hoc eo cafu formula integralis poftrema 
eut /^:5— — Jar m cuius integrale pofito x — x 


Lebe 1d-xx? 
fit — x —2, ita vt nunc aequatio noflra euadat 
Pu zxdmie i. nem) xaxd 

y(1—x*) 5 v(1—x*) 


quae formula integralis pariter abfolute exhiberi nequit; 
exprimit enim applicatam curuae elafticae recangulae. 


$. 52. Quanquam autem haec duo exempla ad formulas 
inextricabiles perduxerunt, tamen iam pridem demonftraui, 
produ&um horum duorum integralium f. .f/—2*9*. ae- 


y(1—x*) v(1—x*) 
quari areae circuli , cuius diameter — r, fiue effe — 7; 
quam ob rem, binis exemplis coniungendis, hoc infigne theo- 
dxix x uidsc Doe — qt dog: ; 
rema adipifcimur f 47-5. .fT075 5 — (x —7). Facile 


autem patet, innumera alia huiusmodi theoremata ex hoc 
fonte hauriri poffe, quae, per fe fpectata, profundiffimae in- 
daginis funt cenfenda. 


- DUET RTT RURSUM 
EU ES 


DE 


ei35 ) 29 ( $t3e 
DE VALORE 
FORMVLAE INTEGRALIS 
X dx Cue ix) 
JOWPES 4 I—x" 
A 'TLERMINO x-:o VSQVE AD x-r: EXTENSAF. 


Auctore 
L.EVEERO. 


qiogyt 


(Q« non ita pridem de integratione eiusmodi formti- 
larum differentialium , in quarum denominatore oc- 
currit Zx , in medium attuli, vbi oftendi , valorem huius 


q—1:  4b—ri1 


formulae integralis: /- Parere] &- ab x dead x 


extenfum effe —/7., non folum fumma attentione digna, 
fed etiam quafi nouum campum in methodo integrandi 
aperire funt vifa; propterea quod huiusmodi formularum 
integratio prorfus fingularia artificia poftulat, at ex prin- 
cipiis etiam nünc parum cognitis erat deducta. "lunc qui- 
dem temporis ifta inueftigatio non admodum late patere 
videbatur, dum praeter formulam modo allegatam ad pau- 
cas alias eam mihi quidem extendere licuit; nunc autem, 
poftquam hoc argumentum accuratius fum perfcrutatus, de- 
preherdi, formulam multo generaliorem, eam fcilicet quae 
hic in titulo confpicitur, pari fucceffu expediri poffe. Quin 
etiam methodus, quam hic fum expofiturus, etiam ad for- 
mulas adhuc generaliores facile exrendi poteft ; vnde haud 
contemnenda incrementa in vniuerfam Analyfin redundare 
videntur. 


Ds $. 2. 


we$35 ) so ( $t 


6. ». Defignemus igitur littera S valorem formulae 
propofitae , quem fcilicet induit, fi eius integratio a ter- 
mino X*'—"o^ysgut" hd X *—'5 vexrenllarür 5 dm wt fic 


d (ax) —x).ab x-o 


S—f —I I— X" ad x11 


ad quem diss inueftigandum ante omnia  obferuari 
(x—x^)(1—x) 
NLETO 

vt pofito x — 1 penitus euanefcat. Cum enim in nume- 
ratore tam. (1— x^) quam (ri— x) fa&orem (1 —x) 
inuoluat, ideoque totus numerator facorem habeat (ri-x) 
dum in denominatore tantum factor fimplex ri —x ineft, 
cuidens eft, pofito x — x totam fractionem euanefcere de- 
bere , id quod etiam inde intelligitur , quod cafu x — rx 
tam numerator quam denominator euanefcit; vnde,fi iuxta 
regulam notifimam tam loco numeratoris, qui euolutus eft 
r1 —Óx^— x^4- x"?^, quam loco denominatoris vtriusque diffe- 
rentialia fcribantur, prodit ifta fractio : 


conuenit, fracionem ita effe comparatam, 


—bx*-' ox m (b-pme)xttt 
ext 
illi aequalis cafu x-—r, pofito autem x—r, ifta fractio 


ouidapticv 


—R 


abit in hanc: 5,quae manifefto eft — o. 
$. 5. Cum numerator fra&ionis modo coufideratae 
fit 1 — x* — x'-- x***^, fi is per 1— x^ diuidatur, ex qua- 
ternis terminis orientur quatuor fequentes íeries geometri- 
cae infinitae: 
L^i45 3". 6093 emn dency 45" -21- etc. 
T. LL xb xb oy^ncb oyincb o vnocbb 5 ovsn-b b. etc, 


IH. —x* quo Lu tnb aim dee sat fet cops EE DEC 


IV. x^ ]- x 7H p apti nee y sndsdee qme aye etc. 
Harum 


»t35 ) sr ( Sij 


Harüm igitur ferierumi fingulos terminos duci oportet in 


q—rI d 
Xx X : T ; 3 
jos 1 tum enim omnium integralia, ab x—o 


formulam 


ad x—r extenía, fi in. vnam fummam collígantur, dabunt 


valorem. quaefitum littera S. defignatum. - 
$. 4. Hoc ergo modo totum negotium reducitur 

: : " XT. 
ad integrationem talis formulae: $i ab x£oàd x—r 


extendendam. Haec autem formula continet fundamentum 
principale, vnde omnia, quae olim de hoc argumento 
fum commentatus, funt deducta; tum autem ad eius in- 
tegrale inueniendum víus füm doctrina circa functiones dua- 
rum variabilium verfante, quam: ad praefens inftitutum non 
fatis. commode applicare liceret; quamobrem hic aliam 
methodum ín medium fum allaturus , cuius beneficio ifta 
integratio , qua indigemus , multo facilius et claríus infti- 
tui poterit, e£ qua fimul omnia, quae huc pertinent, [iaud 
mediocriter illuftrabuntur. j 

$. 5. Cum fit /x" — mIx,fi litera e denotet nu- 
merum , cuius logarithmus hyperbolicus vnitati aequatur , 
pofito breuitatis gratia z/x — y erit /x" —y — yle, hinc- 
qué vicifüm fiet x"—e»-—-g2^!* Cum igitur per feriem 
notifmam fit 

ig ---.-p—2t--L etc. 
erit pro noftro cafü 

x"—r1-TpEX(Iy4.. Ux) ——Á (x/- etc. 


T9. 3 


hac igitur ferie in vfum vocata erit 
TL 
x 
emit mm jade mi-payungmto (Jy SER 
TORUM E Te yp :z (£x) pum e) oce (/x)*-F'ete, 


Huius igitur feriei fingulos terminos in d x ductos integrari 
oportet , vnde quidem ex teríiiino primo oriétur formula 
d : x 4 - 
iz» cuius valorem, ab x —o ad x-— rx extenfum, effe 


infi- 


w$25 ) a2 ( Ste 


infinitum oftendi, cuius loco hic vbique fcribamus chara- 
€terem ^ "m vero ex termino fecundo oritur integrale 
E iem 

€$. 6. Pro integralibus ex reliquis terminis oriundis 
ex elementis calculi integralis fatis liquet , fi integralia ab 
x-—o ad x— 1 extendantur, fore vt fequitur: 
fdxitz-xsJ4x(Q x). [dx (1x) —— T.o/95 

fix (ix) 55-- 1.2.5. 45 Jf dw (Axdigt 32.o:9s4s gibts 
his igitur valoribus fubftitutis reperiemus fore 


X YE mm,m m , m$ m6 m? 
f Ix CXNIE-S -— AG VICE rPSCeLG. 


Ex doc&rina autem logarithmorum conftat effc 
]( a1 --m)-m-—25--7 o—7.L etc. 
quo valore fubftituto habebimus 


Uu Tap aot 
fg —^J(i-m) 
qui ergo eft valor huius formulae integralis a termino 
x-——o ad *-—-r1 extenfíae, quos terminos in fequentibus 
femper fübintelligi oportet , vnde eos non amplius com- 
memorabimus. 


6. 7. Hte quidem valor integralis infigni incom- 
modo laborare videtur, propterea quod characterem A im- 
plicat, cuius valor non folum eft incognitus, fed adeo in- 
finitus; verum quia pro omnibus huiusmodi formulis per- 
petuo idem manet, ita vt fit 


euidens eft, fi harum formularum altera ab altera fubtrahatur, 
iftum characterem penitus ex calculo egredi, ac prodire 
por oct I ui: eft £l BER Es MS 

y. jg 4*—hlp ru eft ieipfe cafus,:a quem 


pri- 


ec;$ ) as ( erue 


primo initio fum perductus. Quo autem clarius. appareat, 
quibusnam cafibus ifte characer ^ penitus ex calculo fit 
exceffurus , contemplemur hanc formam indefinitam: 

ALAS Bxbuso ar li DE x5. ete 
ac per integrale illud inuentum erit 

[375 — A-EB A 4- C A FD A 4 etc. 

4- A (1 -F a) -B (14 )-C(x4-y)--DI(1-H3)4- etc. 

Quocirca, fi coefhcientes A, B, C, D etc, ita pinu: com- 
parati , vt fit AG B-LO EDU ec "ai ey femper iftud inte- 


grale ita exprimetur : 


f*55— Al(a pa) -BI(x 8) - CH(x 4-y) EDI 4) ete. 


: xv g 
perinde ac fi formula canonica fuiffet / Mz 4m), 


reiecto charactere A. 

$. 6. Quoties igitur fuerit 

DONE Am c BS AJC ALD a ee | 
exiftente A -- B 4- C - D 4- etc. — o, tum integrale - 
non amplius charactere A inquinabitur , atque fingulas in- 


tegrationes ita inflituere licebit , quafi reuera foret 


Cum igitur feries A -- B -- C 4- D -- etc. exhibeat valorem 
ipfius X, fi ponatur x—r, manifeftum eft, iftam integratio- 
nem perpetuo fuccedere , fi X ciusmodi exprimat fundio- 
nem ipfius x,vt pofito x—1 ea in nihilum abcat, Quare 
cum formula, quam hic tra&are fufcepimus 
2d — x b [: 
x— 8 Kx )(rÉ-X 


— ——— 


vti iam obí:ruauimus ad nihilum redigitur pofito x — x, 

eius integrationem rite abfoluere licebit ope formulae ca- 
x^ dx 2 zi 

nonicae [5 -— (r4-m), nullo fcilicet refpe&u habito 


ad We ^ initio introdu&um. 
Acla Acad. lip. Sc. Tom. I. P. LI. E $. 9. 


wi32 ) 84 ( cadi 


" €. 9. Quoniam igitur iam fupra perducti fumus ad 
) A THMP x"c'ude 
quatuor feries infinitas , quas per formulam ;urt mul- 


.tiplicari , tum vero integrari oportet, fi hanc operationem 
in fingulis terminis inftituamus , valor quaefitus S per fe- 
quentes quatuor feries infinitas expreffus reperietur : 


( La4-I(a- n) 4-Ha-t- 2 2)4- (a 4- 3 1)-- (a 4- 4. 2) 4- etc. 

| IL —/(a--5) - (a 4-6 4-2) —H(a-4- b 4- 2 1) —1 (a 4- 54-32) - 

— l(a-- b -- 4.5 )— etc. 

S TIT. P WR [60s l(a-ceM n -Ha--e4d- 22)-1(aA-c-- 8n) 

| — l(a--é4- 4.81) — etc. 

IV. /(a--b--c)-I(a4-b4-c pny-e-K(a4-b -c2-22)-H(a2-b--c2- 32) 

K(at-b--c2-4:1)4- etc. 

Hoc igitur modo tota quaeftio huc eft reducta, vt ex- 

prefiones finitae inucítigentur, quae iftis logarithmorum 
Íeriebus infinitis fint aequales. 


$. 1o. Cum igitur valor quaefitus S infinitis loga- 
xithmis aequalis fit inuentus ; eum ipfum tanquam loga- 
rithmum fpe&ari conueniet ; quamobrem ftatuaamus S—-/O 
atque a logarithmis ad numeros regrediendo valor ipfius O 


fequenti modo per fa&ores exprimi deprehendetur: 

Q — ——  G(a4-54-:) (e Ruc4- eH-1) — (adin)o hà) (ac- zn (cd- been) etc. 
(a-d-5((a4-) " (&4d--4-i)(&4-24-U * (ad-b4-2a)(a-4—--22) * (a4d-b4-3R) (à4--4-31) 
quam extiedibnem in membra puncto feparata diftinximus, 
quorüm quodlibet continet binos factores in numeratore , 
totidemque in denominatore, qui fa&ores in fingulis mermi- 
bris ita funt comparati, vt fumma fa&orum  numeratoris 
femper aequalis fit füummae factorum denominatoris. Prae-* 


terea vero notetur, füumendo 7 pro numero infinito mem- 


b £ Í (ce s -3-)n) 
im nite fi : d e E 
Iul infini imnunr eiie PEE TsyLs inj quo uolu 


tum praebet . EPESPHETH sabdc)bdremo cuius valor ob 
To)(a4c)A-in(2a4d-b4-c) H1 4n 


partes ipritias finitas euaneícentes manifeílo vnitati acqua- 
tur 5 


eb )as( Mec 


tür; vnde intelligitur, hanc exprefüionem valorem . finitum 
ac determinatum efle habituram , et quo plura. membra 
 a&u in fe inuicem ducantur, eo propius continuo ad va- 
lorem ipfius O appropinquatum iri, quandoquidem membra 
fatis remota coutinuo minus. ab vnitate difcrepant. 


6. 11. Vt nuuc in verum valorem litterae O  inqui- 
ramus , in fubfidium vocemus infigne Lemma, cuius ve- 
ritatem iam in calculo integrali fufius demonítraui , quod 
ita fe habet : Si ponatur 


mie n 
p—jfxt^'dx(1 FOMPPNP dhteg 
7i-—u 
Q xf x*-tdo Ex). 
tum erit 
P.-— (m2pp) ^ (m-it--) Xq--n) ; Ur A-£-4-2n) 4212) (m--b- ET (gn) etc 
Q pn) (pn) (m--,4-8) * (pa-zi(m-A-;mpen) ^ (gacsu) (uA q43n) d 


quae expreífio pariter ex inünitis membris conftat, in 
quorum fingulis tam numerator quam denominator etiam 
binis fa&oribus conftat, prorfus vti noftra expreflfio pro O , 
inuenta , vnde haud difficulter Leve p. 4 ec m ita defi- 
niri poterunt, vt prodeat O — 7, fi quidem littera z vtrin- 


que eundem fignificatum retinet ; Lodel modo valor litte- 
rae O faltem ad formulas doreostlh ordinarias P et Q 
reducetur. Hic autem. probe eft recordandum, fingulas lit- 
teras f, q, ?7 et » numeros pofitiuos defignare debere, id 


quod etiam de noftris litteris 2, b et c eft tenendum, 
m 


(aida 
—] 14-5) cum 

bx vor 

veritate confiftere nequit, nifi 1 —-: fuerit numerus po- 

fitiuus , quia alioquin logarithmi numerorum negatiuorum 


hinc prodeuntes forent imaginarii. 


' quandoquidem formula noítra canonica f 


$. 12. Ad hanc conformitatem ?- et. O conftituen- 


: - *o (e 4) (md-b4 ad 
dam fufficiet membra, prima, quae (unt HIE RPM 


E 5 iden- 


2 es^ ) s6 ( BtdeO 


identitatem perduxiffe, propteréa quod deinceps omnia fe: 
quentia membra fponte inter fe conuenient. líta autem 
identitas duplici modo obtineri poterit: fumto enim 4—2a 
vel ftatui. poterit z-1-q —a-1-b vel m-1-q— a-- c, ita vt 
priori modo fit z — 5, pofteriori vero modo m — c ; at 
vero tum. pro priori modo erit p — a-i-c, vnde fponte 
fiet z 4- p — a-- b -- c; pro pofteriori vero modo , quo 
$ — c, fumi debet p — a-1- 5, vnde denuo fponte fit 
s--p-—a--b--ce; quam ob rem hinc geminos valores 
pro f et q nanciftemur, vnde etiam geminae folutiones 
orientur, quae funt: ij 
Up —Jpanmd TES 
Boso 7^ TAE CS Tov 


l ox fte dcpreeae) " 


T 2 
P-— q--5—1 d aM A 
YI. Solutio ) " xí xi 
D pat ut daa ced 
vtrinque enim erit O—F., et cum fit S—7O, erit SEP «IO 
ficque valorem ipfius S per formulas finitas expreffum in- 


"il 


venimus. 


$. 13. Circa valores autem litterarum f et 4 duos 
cafus imprimis memorabiles notari conuenit , quibus eos. 
adeo abfolute exhibere licet: alter enim praebet 


T —mnu 
Lfsettdx(r—-*€)" —€£ 
alter vero in hoc confiftit vt fit 
m-—?-* 7 
H. n-mchtga 3-539 
/* ( ) : nin. 7 
wbi - denotat 180^, fiue femiperipheriam circuli, cuius : 


radius — 1. Quare cum pro noftra folutione priore fit 
m—b 


032 ) a7 ( eoe 


p —b, Srideamws;. vtrum: f? et.q ad iítos valores, abfolutos 
reducere liceat. Hoc autem euenit quando 5 c et, infu- 
per a—n—b, quo cafu. ambae folutiones inter fe congru- 
ent, quem .ergo cafum. feorfim. euoluiffe operae pretium - 
erit. 

Euolutio cafus quo e — » et a— 1 — 5. 


$. 14. Hoc igitur cafü erit formula propofita 
Las: Br UTP-geyr 
s—f 


: 1—2x* 
tum vero vidimus je: 


b—n 
po cms dypucran Let 
A T 


n—b—i * RUM e dv eem P 
Quss fix d x (r—x ) — «fin. 
quam ob rem, cum fit $—/P—/Q—7/*, , erit his. valoribus 


rand n fin." E 
fubftitutis S—Z 2, vbi euidens eft effe debere à 7, 


vnde fequentia exempla confideraffe iuuabit. 


Exemplum I. quo 2 — 1 et »— ». 


6. 15. Hoc ergo cafu crit fin.^"— r, hincque S- I*- 
quam ob rem, fi formula propofita fuerit. S TS. - 


érit S247; at vero valorem ipfius S per logarithmos 
euoluendo, vti fupra fecimus, ob a— 1 ; à —«c-1 et 5-2 
prodibit 
114-13--15 2-12 --19 2-1 x1 4 etc. 
S — )- 12 Sa Is16- SiS n roce 

cFi3--l 5-13 2-19 1 x1 4-1 12-r etc. 
quibus in ordinem redactis erit 
p [1-2/2--2/3-214-- 215-216-r213- 2/80 dis ete, - 


i E 3 ' 6. s. 


a» 3 ) 58 ( S eos 


6. 16.  Viciffim igitur, fi proponatur ifta feries- lo- 
garithmorum : 

$—irx—la-r-ia—14--15—16--15 etc. 
eius fumma affignari poterit. Cum enim fit S- 25—-71—o, 


ob: S—]- erit 5—;/- —7/Y; fiue cum fit m2 erit, 


&——lY --: ifta fcilicet fumma 5 erit negatiua, 


Exemplum Il. quo 2 — 1 et 5—53.- 


6. 17. Hoc igitur cafü, quo .2 — 2, formula inte- 
granda propofita erit 


py (1—xy — xdz l-—— 
MEE l3x.4-—X-me lx H D1-x-LEXXx 
deinde cum fit fin. 7 — "^, valor quaefitus erit S — ges ; at 


vero idem valor S per feriem logarithmorum expreffus ob 
died DgEcCEA. Uer 

i 12--15--184 Ix 1q-/ x 4d- 215 t- etc. 

2 j-s13- s16— nip alis alise 

| TIR EIT HE 107 15-2-7164-/19 4r etc. 
ficque ergo erit 
S—i2—215-2-/44-15—24162-12 -- 1$ -519-- IL 10 

--/1:1r—25/12-1-/. £35 -4- 7 x4 etc. 

cuius ergo feriei fatis regularis fumma eft $ — 


Exemplum Ili. quo ? —2 et »— a 


$. 18. Hoc igitur cafu erit a — x. et formula no- 
ftra «d s Bet v 


S cms Lido e E ET da. * (Ux e Dr ER) 
/ 7 )1—axj dx''Ui-hx xx 
cuius ergo valor erit S — /2X7.; at vero idem valor S per 
feriem logarithmorum expreffus E q—1, D-—x-—2 8t 
nx 5. erit 


—213—216—219—2112 — etc. 


"E 1x 1g--17-Flxo--7r$- etc. 
Si— 
ct-154/18-r x1 rJ 14-4 etc. fic- 


ejiS ) 39 ( Sie 

* ficque ergo erit 

Sine cmdiguis Dectedscas Aoc TFC de L6 
-L / 1o -1- / 1x etc. 

cuius feriei fumma eft S — /:37-; vnde cum fit S — 72 


7;,1I IO. I4. etc. 


TOS QT. (I2. 712 


erit 


1 di E M 
cuius ergo valor erit — 7. 


Exemplum VI. quo 2— 1 et »—4 
Hinc ergo ob a—5 formula noftra integrae 


(rx) 


6. 19. 
(—x»— »rdx 
* ax x)( L -T-xx) 


lis erit 
SC AES: I— "x 

cuius ergo valor erit — ERAT at vero idem valor per fe- 
riem logarithmorum ob a — 2, b —c— 1 et 1 — 4 hoc 
modo exprimetur : 

p haub- A0-2L.] xx -L is -L- ete. 

S )- sac ale aIrs oet 
Wels uiu d 13 cts ee 


hincque ergo erit 
s uere BEC. LL. 


EPA A a 
4. 4 8.8 122 12 


Exemplamm  V;-quo 5 — 3. et 2 — 4. 


Hoc ergo cafu erit a— 1, et formula noftra 
cuius valor erit S—/*7 


* 


ado 
gum 


facio 
integralis fiet S— 72, C2 
qui etiam hoc modo per feriem logarithmorum exprimetur 


Ix 34-15--19-2- 1132-17 -- etc 


sc dcrdecslacalisc lié cete 
--27-24-/1xi 4-115 2-1 19 -4- etc. 


hinc ergo fict 

5. Ttf 9. T5 Ig, I0 —- ys 
etc. — Lt. | 
$. 2r, 


p. 2 
* paar ^ o:6.16 


wb ) 40 ( fue 


6. sr. Praeter hos autem cafus, quibus ambas for- 
mulas P et Q fimul iftegrationem admittere obferuaui- 
mus, pro certo affirmare licet , nullos alios infuper dari , 
quibus: hec eueniat.. Interim tainen: dantur innumerabiles 
alii cafus, quibus valor noftrae formulae integralis S ab- 
folute fine formulis integralibus afügnari poteft, etiamfi . 
neutra formularum P et.Q feorfim integrari queat, qui 
cafus cum per fe fint notatu digniffmi, ,iis inueftigandis - 
fequens problema. deítinemus. 


J Problema. 


Inuefligare. cafus, quibus. formulae integra/is propofitae |. 
valorem S abfolute. ine formulis integralibus: exprimere licet. 


Solutio. 
6. 25. "Totum ergo negotium huc redit, "vt eius- 
modi relationes inter exponentes q, b, € et 7 eruantur, 
quibus fractio fupra adhibita &- abfolute exprimi queat, 


quamuis neutra harum formularum feorfim integrationem 
admittat; tum enim formulae propofitae valor quacfitus 


erit S —/L. Verum iftam fracionem $- vidimus defi- 
gnare iflud productum in infinitum excurrens 
P — a(ad-b-c) (ad4-n)(ad-b--cd-n) (ad-2n)(a-d-b--cd- 2n) etc 


Q 7 (aQ-b)(dcr-c) " (a--b-FÀ) (ac con)" (ad -b-2n] (adpcp2n) 


$. 25.. Nunc vero meminiffe iuuabit, tam finus 
quam cofinus angulorum per huiusmodi produ&a infinita 
exprimi folere ; cum enim fit 

fin. 77 LI PECELIIQDPggérr pP a5&fe- PP Gre. 


2r^ 4rr , i0rT ' 3o^rr 


erit dins huiusmodi exprefüionibus combinandis 
fin."  $ 4rr-pp Yórr-pp sórr—pp 64rr—pp 
fin.?* — Q 4'rr—qQ 16rr—qq' S6rr—qq.' 641—404 
Quare fi fuperior expreflio pro t. inuenta ad hanc formam 
reuo- 


etc. 


wf32 )a4r( $9 
reuocari queat, tum vtique erit 
S — fin. ?* —1 fin. ?2* 


Quo autem ifta reduc&tio facilius fuccedat , pofteriorem ex- 
"preffionem hac forma repraefentemus : 


fin?* p(ar—p) (2rtp)(4r—b) (er-p)(or-) — ^ 
fn.:i* q(2r—4) (2r*4)(&r—4) (er«-p)(or-q) ^ 
cuius expreffhonis membra manifefto ita progrediuntur, vt 
finguli factores tam numeratorum quam denominatorum 
continuo eodem incremento 27 augeantur Quare cum 
in expreffione 7 *- finguli facores capiant incrementum 7, 
.ftatui debebit s 2r,quo notato fuffciet prima membra 
: ad conformitatem redigere , id quod eueniet fumendo 
&—p;a-d-b-r-ce-ar—p; a--b—4j; apezcar-Q 
vnde fingulae litterae colliguntur 
Gc ya. b-—-—-p3 065 r-$-—-4 s 
exiftente 7» — 2 r. Hinc autem operae pretium erit notaffe, 
.fore2a--b-4-c-c2r-—c:m;ita vt formula noftra gene- 
ralis ad cafum hunc femper accommodari queat, fi modo 
fuerit ? — 2 a -- b -I- c : tum enim fit f —a; q—a-4-6 
et 2r— 2,4. -1- b -t- c. 


[:] 


I. 


$. 24. Quodíi vero formula noftra generalis euol- 
vatur ac loco 7 ícribatur iíte valor 2 a-- 5 -rc,ea induet 
hanc formam : 
: dx (co S MUR. S EM E^ ae ctii 

S—feixs( DR RECTE Lr MESI 
cuius ergo valor fi loco f$, 9 et r modo inuenti valores 
fÍcribantur , erit 

— I fin. (a4-b)w 


S x 15 sse JO, 
"ESTE 2a4-b4-C 
quae toldioh vtique ita sei abfoluta, vt nullam amplius 
formulam. integralem inuoluat, prorfus vti defideratur. Pa- 
. Acla Acad. Imp. Sc. Tom. I.P. 1L. F tet 


m3 )42( $53 


tet igitur cafum ante tracatum in hoc cafu non contineri: 
cum enim in illo fuiffet a — » —b et «—.b, hinc fiet 
2a--b--c—2n,cum praefenti cafu fit 2a-- b-Fc—n. 


6. 25, Quodfi iam in hac expreffione litteras f ,.4 
et r in calculum introducamus, formula noftra integralis 
ad hanc fpeciem reducetur: 

Md Luo x1 X oM EP 
XIX I1— x'" 
cuius igitur valor ab x — o ad x — 1 extenfus erit 

S —/ fin. ?** —1 fin. 27 
vbi manifeftum eft, hanc expreffionem eandem manere, 
etiamfi. loco f$ fícribatur 2r—p, loco 4 vero 2 r—4; 
propterea quod 


fin. 7 —?J* — fn. ?*.et.«fiti,. ^z225 — Ga. t* 
2r 2r 2r 2r 


at vero ipfa-formula integralis, fa&a fiue alterutra fubftitu- 
tione, fiue vtraque coniunctim, prorfus non variatur. 


6. 26. Quodfi loco f et 4 ícribamus r — 9 et r—4 
illi finus transmutantur in cofinus; tum autem ipfía for- 
"mula integralis erit 
dx xt ^—xtcoagatt9.p yr? 
acr ——rnI 


«uius valor nunc erit —/7cof.?* — cof. 27 , vbi iterum 


be Ep tuxf 
manifeftum eft, nullam mutationem oriri, fiue litterae f 
et 4 valores habeant pofitiuos fiue negatiuos. 


Corollarium,I. 


$. 27. Cum igitur his cafibus neutra formularum 
integralium P et Q integrationem actu admittat, ceo ma- 
gis notatu dignum hic occurrit, quod nihilo minus valor 


fractionis abfolute exprimi poffit, cum per finus fit 


P 
E 


"El" 


eds? ) 4a dee 


[a 


"d 


fin. d. 
Q^ e a Cum igitur hoc cafu fit a — f; b—4-—5; 


" 


飗2r—f-—q et n—^ar valores, integrales pro P et Q 
fupra. $. rz. exhibiti in fequentes abibunt formas: 
M NW rg 


dor RC et 
I 
xüt-:4x 
Q-—/ ESL 
(1 AT ar 


Quicunque ergo valores exponentibus tribuantur ,.. femper 
Hin, E 
erit 4 — ———7. 
"QU din. I. 
Corollarium II. 


$. 28. Quoniam hic loco ? et 4 fcribere licet à r- 
et 2r— 4, hinc quaternas formulas integrales exhibere pof- 
[ fin. 2T 


.* —— 
E 


| l P 
fumus, ita vt pro fingulis fit Q^ T 7; qui quaterni va- 
ln. i* 
;r 


lores. ita fe habebunt: 


— E. cie a 1. x?7' dx 
(1 x'7) 2r (1 QT 2 
- d xt Ede 
Il PIJ[— —,-rp ct Q- 2 ET 
(r—x*7) 2r (1i-x7 zr 
x dx «folds 
HI W T e d fames TH 
(1 LHP d (1—x7)'" 
, x1—-'dx x"cr gy 
IV^R—E "ui Q-/f EE 
(r—x") 2r (1—x") 


«H5 )44( $5$e 


Corollarium III. | 
'6. 20.  Quodfi hic loco p ct q fcribamus r—$ et 
r—4, quo paco finus in cofinus transmutantur, quaternas 


ímpetrabimus formulas integrales pro P et Q, ita compas, 
of. ?7 


ratas, vt pro omnibus fit o cori qui quaterni valores 


erunt : 


xr dx xr-?— dx 
Lg. lcg e Q- x 
(r—x7) 2^ (i—x7) *; 
ARS Cz Den E 
IT" P:— iq ss IDBH 
(1—x7) ar (i—x" ar 
x1"4x r-pgy 
IP icga e Q-z EP" 
( I— Xx" mr h —x") sr 
; xr Udx ni uh - x 
(i-a (aei) 


quae quaternae formulae tam pulchre inter fe Vies 
vt aliter non difcrepent, nifi ratione fignorum , quibus 


literae P et Q íunt affécae. 


Corollarium IV, 
6. 5o. Hae autem formulae prorfus funt diuerfae ab 
ilis quas IMprE in euolutione 6. 14. habuimus, vbi erat 


P. hd 
EN X sd difcrimen quo clarius ob oculos .pona- 


Q' -.b* 

2 r fin. ?* 
tur, loco 2 et z fcribamus f et 2r, vt gut "hn -, tum 
autem fit | 


ec )4s( fe 
x"7dxko sq xmttdx 
Roy o0 » Apa T 
—-(3 x") :r € (r—x7) XP I 
quae formulae a&u integrationem admittent, dum colli- 
gitur - 
2E As 7 
P e Q—i rfíin t7 


rrt» 


Corollarium V. 
6. sr. Quodfi in formulis LG riia corollarii ca- 
piamus q-— o, vt fiat £-. — cof. ^7, binas tantum pro hoc 


cafu diuerfas formulas pro P et Q nancifcfemur , quae 
funt : 


x''dx yr-?-' dy 
ESE-. —À24: (— er 
(i—x" 3r (i—x") LE d í 
Xu Xa dd 2 
IsP—f FEN Q —f Iq P 
(1—x'7) wig (1—x'7) Ka 


Sin autem in formulis antepenultimi corollarii ftatuamug 
4 — r, Yt prodeat j — fin. £^, iterum. prodibunt inan fos- 
mulae pro P et Q, quae funt: 


x-dx xt ra. 2 
I. Pc. CU NETuE et Qf mw 
(1i—x ) r (ix^) 3T ] 
A UNX Eis. 
Il. P—/ 2: €4Q— —À 
(r—x") íir (i—x") - 37 


Corollarium VI. 


$. 32. Quodíi in formulis Corollarii II. ftatnamus 
q—r—p; vt fiat fiu, 27 — cof. *7, habebitur q--tang.P7 et 


2r 


F3 | qiía- 


e£ij )46( $59 


quaterni valores pro formulis P et Q erunt 


AU dk xt^'dx 
"ERES "edat Q—/[—- DERE 
be T (1:—x7)* T (rx) 
rp:g x' rg 

Hm Pp-(——— o aQq-2f——— 

(i—-x"y (i—-ery 
r-p-id p. 

AI. p ud. * et Q-— - - 
(i—*Uy (ix? 
gottEirtig Ks 

IV. P—/— ; vp uet Q— s: lim 
(r—24 7) (r-2g97) 8 


Corollarium VII. ; 


6 353. Plurimum autem etiam intererit noffe,  ip- 
fam formulam intcaralem S pm his cafibus , quibus fit 


fimpliciter vel 7. - cof. ?7, vel o —-dn. P^ vel, c — tang. PT, 
fieri, pro primo: 
s— dx JM usstiur. -L. SAFER srt 
p XL I—dx'" dubi wey 
pro fecundo cafu : 
dx xb—2x'--x-? T 
S ——y ] * fZTY ear o EE l cs 5f 
xix i1—X 2f 
pro tértio die cafu : 
nxPb— xr xr *?.L er? 9^ 
-If Sd LANE EXIGEN DAL eq 
X 3 x i—Xx 27 
quae poftrema formula reducitur ad hanc: 
dx xb-ixt—m p 
ELE Dem peso antem C Ren - 
xlx 14x 


quae eft eadem integratio , quam non ita ptidem ex di- 
verfifümis principiis elicueram. 


Scho- 


AS )47( $9 


S chol 1 on. j| 

6. 34. Pofiremo autem, circa. omnes has; | varias 
formulas integrales probe notetur, £€as, in quibus ex- 
ponens denominatoris reperitur vnitate maior, vtpote in- 
congruas reiiciendas effe; propterea quod earum valo- 
res integrati pofito x — 1 euadant infiniti, quod quidem, 
cum in vtraque formula P et.Q fimul eueniat, non impe- 
dit, quo minus fractio d affignatum obtineat valorem ; fed 
quia eum hinc definire non licet, etiam iftiusmodi for- 
mulae optatum víum non praeftant Commode autem 
euenit, vt plures formulae adfíint, ex quibus valorem 
verum deriuare liceat. 


NOVAE 


LLLI 
NOVAE DEMONSTRATIONES 


^ CIRCA RESOLVTIONEM NVMERO- 
.RVM IN QVADRATA. 


Auctore 
L. EV LER O. 


$6. X. 


i (Qu faepe et multum in hoc argumento fuiffem óc- 


y 


* 


"^hetür ratiociniis. 


cupatus, neque tamen ea demonílratio quam olim 
dederam circa refolutionem omnium numerorum in qua- 
tuor vel pauciora quadrata mihi ipfi penitus fatisfeciffet ; 
eo maiore ardore euolui demonftrationem quam Celeb. D. 
ja Grange nuper in Primo Folumine Nouorum Actorum Acad. 
Scientiar. Boruf. huius 'Theorematis tradidit, quam vtique 
negotium perfeciffe fum admiratus, etiamfi eius momenta 
nimis longe repetita at vehementer operofa viderentur. 


$. 2. Ledoribus autem haud ingratum fore arbi- 
tror, fi praecipua momenta, quibus haec demonftratio in- 
nititur, hic breuiter et concinne propofuero: Poftquam 
Cel. Auctor hoc Lemma praemifit, quod fi duae fummae 
binorum quadratorum fp -1-q4 ct rr-|- $$ communem 
habeant diuiforem e, neque tamen fingula quadrata per 
eum diuidi queant, tum non folum ipfum hunc diuifo- 
rem e, fed etiam ambos quotos ??-?9 et yg fore 
fummas duorum  quadratorum , progreditur ad  Theo- 
rema demonítrandum: quod fi fümma quatuor quadratorum 
P'-- Q'--R'-4- S' diuifibilis fuerit per numerum quem- 
cunque A, neque tamen fingula quadrata per eum fint 
diuifibilia, tum ipfum hunc numerum A fore fummam qua- 


.tuor quadratorum , cuius demonílratio fequentibus cont- 


1 


e$ )4»( $8 


1". Pofito quoto ex illa diuifione oriundo  — a, 
wt fit Aa-P'-4-Q'4-R'-- S', fi forte eueniat, vt binae 
formulae P^—- Q^ et R'-4- S^ habeant. communem diuifo- 
rem eg, quem ergo etiam numerus q continebit , ponit 
aca, wc; fiat dA Pe A ner quae formulae 
quum: per Temma praemiffum fint fümmae duorum qua- 
dratorum . habebitur huiusmodi aequatio : 

Ab-ppHd-49--rr--s5$ 
vbi-formulae p p-i- qq etrr-- 55 non amplius, habebunt 
factorem communem. 


2^.:'Tuüm véro ponit 55-4-99-tet rrid-f£$—u, 
vt fit. A b.— 1-- 80, quam aequationém ducit in 7, fa- 
ciendo Abi — tt-I-tu; et quia £4 etiam eft ' fümma 
duorum -quadratorum, puta x x 4-y y , fümendo fcilicet 
x-—pr-gqsety—ps-qr,. fiet Abt tt xx yy. 


5". Nunc per numeros / et b, quippe qui inter fe 
funt primi, ambos x et y ita exprimi poffe obíeruat, vt fit 
x-at-yb et y-—Qr-Fàb5 vbi quum litterae o, Q, "y, 
infinitis. modis accipi queant, fiuc | negatiue. fiue pofitiue, 
inter carum. valores tales certe dabuntur , vt fit à 2:5 et 
£315. 

4^...His iam valoribus pro x et y fubfítitutis rcful- 
tabit ifta aequatio : 

Abt—tt(1 -& --8)--2bt(av-F88)--bb( ry 38). 
Quae exprefüó quum diuifibilis effe debeat per 7, neque 
tamen in primo membro 7; hanc diuifionom admittat, 
neceffe eft, vt ibi formula r-ra'--(? fa&orem habeat b; 
eodem modo vltimum membrum "yy --3ó diuifibile per : 
efle; neceffe eft." Ponatur ergo. r-Ea'-- 8 — ba, et quia 
vrerque numerus a et 9 minor eft quam i2, manifeftum 
eft fore a! —;-F;. Fafcta ergo diuifione per 5, erit 

Art—a'ti--2t(ary A (8)-- b (y y 4-98). 

Ada Acad. Lup. Sc. Tom. I. P. II. G - ybi: 


et55 ) eo ( te 


5". Mualtiplicetur nunc-^haec aequatio pet a!, vt 
prodeat i 
A a t — a" t 2a t(aty A (9)2- a! b (py --88) 
et in vltimo membro loco a£ fcribendo valorem 1-r« --G^, 
fiet 

A alt za" t ea alt(any 4-89) 4- (a --8' ) (^y^ 4-9 ) 4 y^ 9" 
quae expreffio in fequentia quatuor quadrata refoluetur: 

Aa t— (a tA- apr 9) (gy —a9) y^ 9. 

Vbi quum fumma binorum poftremorum quadratorum *^4-3* 
diuifibilis fit per numerum 7, neceffe eft, vt fumma duo- 
rum priorum quoque diuifibilis fit per 7, ita vt hic duae 
binorum quadratorum fummae occurrant communem diui- 
forem :£ habentes; quare fi per 7 diuidatur , ambo illi 
quoti itidem erunt fummae binorum quadratorum. 

6". Quodfi ergo ponamus 

(ausa pEorE (acram —p 4-4" et XP — db 
habebimus Aa!— f"--4--r'—-5". In hac autem for- 
mula Az, fi cum prima Aa comparetur, numerus a! 
multo minor erit quam 4, quandoquidem 2 -2a et a!-2;b. 
Simili modo ergo peruenire licebit ad formulam Aa", 
vbi a/ multo minor erit quam «', ficque tandem  perue- 
niri neceffe eft ad formulam A. zr, ita vt iam ipfe nume- 
rus À reperiatur aequalis füummae quatuor quadratorum. 

* 


$. $. Demonftrato hoc Theoremate infuper oftendi 
oportet, propofito quocunque primo, femper exhiberi poffe 
fummam quatuor quadratorum per eum diuifibilem, quo- 
rum tamen fingula quadrata diuifionem non admittant. 
Atqne hoc etiam Cel. /a Grange modo maxime ingeniofo 
demonítrat, qui autem tantopere eít abítrufus et. prolixus, 
vt eius momenta breuiter et dilucide nequaquam exhiberi 
poíünt. Nunc igitur famofum illud '"Theorema fiue Ba- 
cbeii 


25 )sr( ge 


cbeti fiue Fermatii: quod omnis numerus in quadrata qua- 
tuor vel pauciora. refolui poflit, pro perfe&e demonftrato 
eft habendum. Quia enim pro numero primo quocunque 
femper dari poteft fumma quatuor quadratorum per illum 
diuifibilis , omnes numeri. primi fümmae erunt quatuor 
pauciorumue quadratorum ; et quia iam dudum demon- 
firatum eft, producta ex. duobus. pluribusue. numeris, qui 
finguli funt füummae quatuor pauciorumue quadratorum;, 
quoque in quatuor quadrata. difpertiri poffe, folidiffime iam 
eft euictum , omnes. plane numeros effe füummas quatuor 
quadratorum pauciorumue. 

$. 4. Quamuis omnino nefas effet, quicquam con- 
tra foliditatem. et rigorem harum  demonftrationum | exci- 
pere, tamen nemo negabit, eas nimis longe effe repetitas 
neque ipfa fundamenta et rationes fingulorum  ratiocinio- 
rum, quibus hae demonftrationes fint compofitae, haud leui 
obícuritate effe inuolutas, ita vt etiamnunc merito. clario- 
res et perceptu faciliores demonftrationes defiderare liceat. 
Quo quidem defiderio fümmae laudi, quam iftae demon- 
ftrationes merentur, nihil detrahi eft cenfendum. 

. 6. s. Quum igitur, poftquam hoc argumentum dé 
nouo perpendiffem, in nouas et fatis planas eorundem Theo- 
rematum demonftrationes mihi incidere contigerit, iis, qui 
hoc ftudio dele&antur, communicatio harum nouarum de- 
monftrationum certe gratiffima fore videtur; quocirca eas 
hoc loco. quantum potero. breuiter et dilucide fum propo- 
fiturus. Ac primo quidem a Theoremate illo: notifhmo fi- 
mulque pleniffime demonftrato, quo omnes diuifores cuius- 
que fummae duorum inter fe primorum, ipfi fummis duo- 
rum quadratorum aequales affirmantur, incipiam, cum quod 
haec noua demon(lratio fimplicitate fe. maxime. commen- 
dat, tum vero quod, iisdem veftigiis infiftendo, demonftra- 


tio facile ad quatuor quadrata extendi poteft. 
G a Lem- 


eR )s52( S93 


oen op 
€. 6. Producium ex duabus fummis binorum quadra- 
sorum itidem efl fumma duorum quadratorum. 


Nam fi illud produ&um fuerit du ibn len 
et capiatur ioi 
A-ca«-J-bQ et B—ag-—5ba, 
vtique erit 
(ae--52)(aaA-Qg)— A A-1- B B. 


"T heorema I. 
Si numerus N | fuerit. diuifor fummae. duorum. quadra- 
torum P --Q' inter fe primorum , tum. ipfe ille numeras IN 
exit fumma. duorum quadratarum. 


Demonftratio. 

Quo hanc demonftrationem facilius etiam in nume- 
xis exfequi liceat , cui forte libuerit , obferuo , quantumuis 
magni fuerint numeri P et Q, cx iis femper aliam fum- 
mam duorum quadratorum p --q4 formari poffe, quo- 
rum radices f. et 4 [íemiffem numeri propofiüi N non 
fuperent. Nam fi ponatur 

P—fN-F2etQ LN 
notifimum eft, numeros ? ct g ita fumi poffe, vt femis- 
fem iN non fuperent. Quum igitur iam fit 


PQUN(ffreg)tzN(-fp-s4)bh-taa 
haecque expretho per IN. fit diuiübilis, euidens eft etiam 
hanc binorum quadratorum fummam per NN diuifibilem 
fore. Hoc praemifío ipfam demonítrationem | fequentibus 
momentis complectar : 


r^ Quum igitur ifta formula iy diuiforem ha- 
beat N,ponendo quotum — 5 habebimus Nz— pp-1- 44, 
vbi ergo z minor erit quam ; NN, quia p 3;N et q S.N. 


-— 9 


eB ) ss ( S&3e 


2^. [am iftos numeros f et 4 per numerum 7 ita 
exprimere licebit, vt fit p —a-t an et q—ó6-- n; vbi 
admiífis etiam numeris negatiuis pro a et D, eas infra ;s 
deprimere licebit, vti iam initio obferuauimus. "Tum vero 
erit 

Nn—aa--bb--2n(ae-58)--nn(aa-r- QQ). 
Et quia in Lemmate praemiffo erat a«--5 8 — A, fiet 

Nzaz-aa-d-bb-r-2nA-r-nn(aoa-(Q). 


5". Huius ergo expreffionis primum membrum aa--5b 
fa&orem habeat neceffe e(l z,. quia rcliqua membra iam 
per fe diuiforem z admittunt. Statuamus ergo aad-bí—nn, 
et quia a iz et b Z;z, ideoque z7-2;, erit vtique 
z2'—;n. Moc autem valore fubflituto et diuifione per a 
facta prodit 

N-—2'--2A-r-27(za--88) 


4^. Hanc aequationem ducamus in z/' et quia z»'/-aa--bb, 
poftremum membrum per Lemma praemiffüm reducitur ad 

nn (aa--Gg)-—(aa-r-55)(aa--8B) —A A--BB, 
ita vt nunc habeamus 

Na -—nn--2zs A--ARAX--BB 
quae expreífio mauifeíto eft fumma duorum quadratorum, 
fcilicet : 

Na! -—(n--A)py--E. 


5^. Quum ergo initio fuiffet productum NN 7 fumma 
duorum quadratorum , indeque hic elicuerimus productum 
minus N z' etiam aequale fümmae duorum quadratorum , 
eodem modo ad talia producta continuo minora pertingere 
licebit, fcilicet N 2n", N n" etc. .Neceffe igitur eft vt tan- 
dem ad produc&um minimum fcilicec N. x. perueniatur, fic- 
que ipfe numerus propofitus N quoque erit fumma duo- 


rum quadrato; unt. 
G 3 Corol- 


ef32 ) s4 ( $t2 
. Corollarium. 


Mirum forfitan, videbitur, quum peruentum fuerit 
ad huiusmodi numerum, 7| — x , quomodo fequentes ope- 
rationes fimiles fe fint habiturae , id quod facile patebit, 
fumendo. ftatim, 7 — x, tum enim habebitur p — a4 o.x et 
q—b4-Q.r, vbi manifefto fumere licet a—o et 5—0, 
quippe quo paco fiunt ;; tum vero, ob aa--bb—0, 
vtique erit z/— o, atquc hic progreffio vlterior noftri ra- 
tiocinii fponte. fiftitur. 


Scholion. 


€ 7. Eodem modo demonftrari poteft, omnes nu- 
meros vel huius formae: pp--2qq vel: p p-- 34 q, alios 
non admittere diuifores, nifi qui ipfi fint eiusdem formae, 
fiquidem numeri f$ et g fuerint primi inter fe; neque vero 
hoc ratiocinium ad formas altiores, vcluti: fp -1-544; 
f.p 64 4, extendi poteft, quia tum non amplius feque- 
retur, numerum 7' neceffario minorem effe quam 7. Prio- 
rum igitur illorum cafüuum demon(trationes hic adponamus, 


Lemma Il. 


6. 8. Produdum ex duobus mumeris buius formae 
pp--344/emper efl numerus ciusdem | formae. 


Si enim tale produ&tum proponatur (aa4-24P) (aa--2 00) 
et füumatur A—aa--2bQ et B—a—ba, tum vtique 
erit AA--2BB— (aa4- 25b) (xa-- 2 QQ). 


"T heorema II. 


Si N fuerit diuifor numeri po--2qq et p et q int 
primi inter fe , ium eiiam ipfe numerus NN. in 1ali forma 
coniinebitur. | 


Demon- 


wH$ )55( $e 


Demonftratio. 

Hic iterum numeros p et 4 infra femiffem numeri N 
deprimere licebit et noftra demonítratio fequenti modo 
procedet : 

1. Si Naz—pp-r2g9, et quia 9 Z:N et q2:N 
erit 5-2:N. lam ponatur vt ante p—a-F&z etq —b -r(n, 
vbi a et à capi poterunt minores quam ;7, hincque ha- 
bebitur 

Nz-—aa4A-2bb-E2n(aa--2b)--nn(aa-- 2 pQ) 
quae forma per Lemma praemiffüum reducitur ad 

Nz-aa-d-2bb--25A-r-22(a24-208). 


2^. Hic igitur primum membrum aa--255 factorem 
habebit 7; vnde pofito aa4-255—nn', erit vtique n! n. 
Hoc iam valore fubftituto et per z divifo fiet 

N-—mm"Hu-4-2A-r-(«e«--2Q94Q) : 

5^. Multiplicetur per 7' atque per Lemma prae- 
miffum habebitur 
nn-——(aa--288)—(aa4-2bb)(aa--288)- AA-F2BB; 
ita vt nunc habeatur 

Na-ma--25 A--AA--2BB, 
quae forma manifefto ad hanc reducitur: 

Na -—(n--Ay--2B', 
ideoque itidem numerus formae 54-244. 

4^. Quum ergo fit z'-7, fimili mmodo ad producta 
fequentia peruenire licebit IN »/ ; N 4" etc., ita vt numeri 
n, n', n", n" etc. continuo decrefcant. "Tandem ergo perue- 
niatur neceffe eft ad formam N.r , ita vt ipfe numerus 
N quoque in eadem forma 9-244 contineatur, 


Lemma llL 


$. 9. Producium ex duobus mumeris$ formae pp4-344 
femper ad fimilem formam reduci poteft. 
Sit 


ef25 ) s6 ( $5àe 


Sit enim tale produ&um (aa-4-3bb)(aa-- 30? et 
capiaur A--aa-- 358 cet B—a —bo, manifefto 
habebitur | 

AA--sBB-—(aa-r3bP)(aa--388). 


"Theorema III. 

Si N fuerit. diuifor numeri pp--3qq, vbi p et q fint 
eumeri primi inter fe , tum ipfe numerus N. ad eandem jor- 
guam reduci poterit. 

Demonftratio. 

Quum iterum fpe&are liceat 9 2;N et. q $:N , ipfa 
forma fp 4-3 44 minor erit quam N*. Pofito ergo pp--oqq- Nn 
facor z minor erit quam NN, quae quidem | recuctio ad 
demonftrationem non »eft neceffaria: ea enim aeque pro- 
cedet etiamfi fuerit 5&2 N , vti fequitur : 


1. PPofito iam f —a--an et q—b-- Qn, hic 
pnumeros à et b minores flatuere licet quam 77, faltem non 
maiores ; tum autem erit 

Nzaz—aa--3bb--2n(aa--5bQ)--n2(aa--30Q) 
quae per Lemma praemiffum fit 

Nzuz-—aa--5bb--2nA--nníaa--5(6Q). 


2^. Neceffe igitur cít, vt primum membrum aa-4- 555 
fa&orem habeat z; quare, pofito aa4- 355b —nu', hic nu- 
merus 7z/ certe minor erit quam 7, faltem non maior ; 
tum vero fa&a diuifione per z prodibit 

N —7--2A-r-2(«a--366). 


5. Multiplicemus iam per z' et poftremum  mem- 
brum 
2n(2a4 388)—(aa--sbb)(aa - 386) 
per Lemma praemiffum fit A A--3BB, ficque habebimus 
Naz-—n'--2onA--AA--5BB, 
quae 


eti )s52( $9 


quae expreffio manifefto reducitur ad hanc: 

N s —(n' -- A)' 4- 3 B*. 

4. Quum igitur N »/ iterum fit formae f$--544 
et 5' — n, eodem modo continuo progredi licebit ad con- 
tinuo minora producta N z/. N z/' etc. donec tandem ad vl- 
.timum N.r perueniatur; atque adeo demonftratum eft, fore 
ipfum numerum N formae fp-4-344. 


Corollarium [. 


Fundamentum huius demon(trationis vt et praeceden- 
tium in hoc confiítit, quod a quolibet numero z perueniatur 
ad alium »/ multo minorem, id quod iis cafibus, quibus 7 
eft numerus fatis magnus, per fe eft perfpicuum. Quin etiam 
haec ratio eo cafu valet, quo 7 — r: quia enim tum fumi 
poterit: a —— o. et; i0 ,; ob. .s72—0: vtique. fiet ^n! — 5L 
Anterim tamen pro hoc Theoremate fingularis plane cafus 
occurrit, quando in progreffione numerorum z7, zz, z etc. 
tandem ad binarium peruenitur; qui cafüs eo maiorem 
attentionem meretur, quod nusquam alibi occurrat. 


Corollarium II. 

Pro hoc ergo caífü ftlatuamus flatim 2 — 2, et ma- 
nifeftum e(t in formula $5--349 vtrumque numerum f 
et q eífe debere imparem: vtrumque enim parem affümere 
non licet, quia p et g inter fe primi fítatuuntur. Quare 
quum "hic fieri debeat p —a-- 2a et q—5--2() fieta- x 
et )— 1, ideoque aa-- 55b —4.— ni, vnde patet etiam zi 
fore —2, ita vt nulla vlterior diminutio locum habere 
poffit. Quoties ergo hoc euenit, tum non ipfe numerus N, 
fed eius duplum 2NN erit numerus formae ff--544. 


| . Corollarium III. 
Hoc eo magis clarum reddetur, fi perpendamus, for- 


mulam $p--344, quando ambo numcri f et 4 funt im- 
Aca Acad. Imp. Sc. Tom. I. P. H. H pates 


ets ) ss ( Sica 


pares, non folum effe parem fed etiam per quatuor diuifi- 
bilem, neque adeo impariter parem vnquam efle pofle for- 
mae pp-4-344. Quoties ergo, vti his cafibus víu. venit, 
numerus 2NN in forma fp--544 contineatur, tum .N fem- 
per erit numerus par, eiusque femiflis ; N, feu pars quarta 
ipfius 2N in hac forma pp--544 continebitur. Quoties 
enim vterque numerus f ct q eft impar, uum etiam £514 
femper eft numerus eiusdem formae, idque adeo in in- 
tegris, quod quidem non tam facile perfpicitur.  Pofito 
enim f — 2r--1 et q— 2 $-1- 1 , prodit forma 


PRO — r-b r-E Tf--35--345 


quam geucratim neutiquam in integris ad quadratum cum 
triplo quadrato reducere licet. Sequenti autem modo haec 
refolutio in genere inflitui poterit. —Obfíeruo cnim om- 
nia quadrata imparia in hac forma (4m-|-1) coutineri , 
fi quidem pro zz etiam numeri negatiui admittantur ; nam- 
que fi zz fit pofitiuum, quadrata numerorum r, 5, 9, 13, 
quorum forma eft 4i-1- 1 refultant ; fin. autem z fit nu- 
merus negatiuus, tum quadrata numerorum $35, 7, II, I5 etc. 
quorum forma eít 4? — zr, oriuntur. lam ponamus 
$p—(4r-r-ryetgq—(ss- ry, eritque 
pp-e71— Y-r-2r-ó-zrr-r- 65-1255 
quae manifeíto ad hanc fo. mam redigitur: (1-4-r--355)4- s(r--5)". 


Scholion. 


His "Theorematibus praemiis id quod nobis maxime 
eft propo(itum adgrediamur, demon(traturi , quod fummae 
quatuor quadratorum nullos alios diuifores admittant, n fi 
qui ipfi quoque fint. füummae quatnor, quadratorum. Ad 
fimilitudinem aurem. praecedentium Tlicorematum Lemma 
quoque praemitti oportet. 


Lemma 


et ) so ( $53 
Lemma IV. 


6. 1o. Producfum ex duobus pluribusue numeris, qui 
Jinguli funt. fummae quatuor. quadratorum, femper quoque per 
fummam quatuor. quadratorum. exprimi poieft. 

Sit tale productum 

(aa--bb-Feecdd)(naa--QGQ- yy 58) 
et capiatur 

A-—aa--bQ--cny dà 
B—ag—b5a—có-r-dry 
C—ay4bó—cena—d(g 
D-aó-—éby-ccg8—da 
horumque quadratorum fumma erit ' 

A^-FB' FC D'-— (a EFC EÜC)(XMEey TS) 
manifeftum enim eft fingula producta ex binis partibus fe 
mutuo deftruere et fingula quadrata litterarum Latinarum 
in fingula Graecarum duci. 


"Theorema IV. 


Si N fuerit diuifor cuiuspiam fummae | quatuor. qua- 
dratorum, feu formae pp--qq-rrr--ss, quae quidem fingula 
per N non fint diuifibilia , tum NN. certe erit. fumma quatuor 
quadratorum, 


Demonftratio. 
Non parum iunabit hic quoque notaffe, quatuor illas 
radices f, q, T, s infra femiffem numeri propofiti N de- 
primi poffe; demonftratio autem fequenti modo procedet: 


o 


1^ JDenotante z quotum ex illa diuifione refultane 
tema, vt fit 
Ngaz—pp--4qQ--rr-- 5s 
vbi litterae f, 4, r, s ita ad z referantur, vt fit 
vo -—acemaa; q-b-MaQ,r-cM4ny;s—dcuüÓ — 
H 2 euti- 


ej$ )6o( $53 


euidens omnino eft, litteras a, b, c, d ita fumi poffe, 
vt 15 non fuperent; quandoquidem valores negatiui hinc 
non excluduntur, ficque formula aa--5bb--ccé--dd certe 
minor erit quam 7 7. 


2. His autem valoribus fubftitutis aequatio noftra 
erit : 
Nn-aa-d-bb-r-cc--dd--2n(aa-t-b-r- coy 2-48) 

4-2n(aa-F G -- y y 4-880) 

quae ex Lemmate praemiffo, vbi pofuimus | 

A-—-aa--b(i-d-cy--d8, 
ita contrahitur: 
Nan—aa-tbb--ccdd--2n A--nn(ea--Q--yy 438). 
Quia ergo hic pars prima aa-r-bb-L-ec-i- dd factorem 
habere debet 7, ftatuatur aa-4-6b--ce--dd—mnnm, erit- 
que omnino z/-272, vti modo oftendimus. Fac ergo 
diuifione per » obtinebimus 

N — n'-E 2 A--n(aa4-  Q- y y 4-9 8 ). 


5. Multiplicemus nunc per z' et quia 
nn--(aa-cbb-cedd) 
. habebimus ex Lemmate praemiffo 
nn (aa-- yy 99) — A^ À-B* 4- C --D*, 
qua forma introducta noftra aequatio erit ; 
N n! — n" p 25! A--A* --B' --C' -D* 
quae manifefto ad haec quatuor quadrata reducitur: 
No2-—(mn-r-Ay-rEBE--C-D. 
4^. Quatenus igitur hic »! Z 2, eodem modo' ad 
formas continuo minores N z/, N z" etc. pertingere lice- 
bit, donec tandem ad formam N.1 perueniatur, ideoque 


aumerus propofitus IN quatuor quadratis aequetur. 
Corol- 


eB )6r( fH 


Corollarium I. 

Hoc ratiocinium iterum leui exceptioni eft obnoxium, 
quando fcilicet fuerit 2 — 2 omnesque numeri f, 4, r, 5 
ampajes:. tümenun Bet Q—— f, 4. — 1, /€— X. Gf d-— Ek 
hincque 77/—4, ita vt quoque fiat z7/— 2, ficque non mi- 
nor quam 7. Verum quum hinc numerus 2 N aequetur 
füummae quatuor quadratorum , aliunde perfpicuum eft, 
etiam famiffem NN fore fummam quatuor quadratorum , 
ita vt haec exceptio nihil plane turbare fit cenfenda. 


Corollarium II. 
Quo hoc clarius perfpiciatur fint numeri $, 4, r, $ 
pares et 7 numerus par; tum quia 
Nn-—ppc-gqqMarr-F55 erit 
ausu Lei) ck Mr m 


2 


quae quatuor quadrata itidem erunt integra, qua reductione 
vti licebit, quamdiu omnes radices quatuor quadratorum 
fuerint impares; tum autem exceptio ante memorata fponte 
concidit. 

Scholion. 

Hac demonftratione potiffimum "Fheorema illud Fer- 
matianum conficitur, quandoquidem altera pars, quae adhuc 
fupereft, quod fcilicet. propofito quocunque numero primo 
femper fummae quatuor quadratorum exhiberi queant per 
illum diuifibiles, a me iam dudum fatis clare eft expedita 
atque adeo nuper a Celeb. /a Grazge fíubtilifima demon- 
ftratione eft firmata. Vt tamen hoc argumentum penitus 
conficiam , fequentem demonítrationem admodum facilem 


hic fubiungam. 
'Theorema V. 


$. 11. Propofito quocunque numero primo N mon fo- 
lum quaterna quadrata verum a4eo terna. quadrata | infinitis 
M s 1o0dis 


eS ) 6r( ck 


modis exbiberi poffunt, quorum fumma. fit, diuifibilis per iftum 
numerum N , neque tamen fingula per eum diuidi queant. 


nompy aarppapfe ra'pres o" 

Refpecu numeri N omnes plane numeri in aliqua 
fequentium formarum continentur : 

ANGQANGaO; AN-E2; ANS aD Ne Nc 
quarum numerus. eft N. Sepofita autem prima forma, quae 
multipla ipfius ^ N continet , circa, reliquas , quarum .nu- 
merus eft N — r, notandum eft, quadrata primae formae 
AN-rriet vltimae &N--N — 1. ad eandem formam AN --1 
redire ; quadrata vcro fecundae formae AN-4-2 et penul- 
timae AN -- N — 2 ad formam AN 4-45 tertiae vero et 
antepenultimae ad AN-F9 redigi et ita Raro; ita vt 
hae tantum formae 

AN--rí; ANE 4 AN 4-9 etc. 
quarum numerus eft ;(N — 1), quadrata in fe comple&i 
queant, quas formas primae claffis appellemus, et ita de- 
fignemus: 

AN-r-a;AN-r-5; ^N -——-c6;XN--d etc. 
ita vt litterae a, 5, c, d etc. vel ipfa quadrata 1r, 4, 9, 
r6 denotent, vel, fi numerum NN excedant, refidua ex di- 
vifione reftantia, Reliquae vero formae, quarüum nume- 
rus itidem erit ;(iIN — 1), hoc modo defiguentur;  ' 

XN--a; XN-- B; XN-r y etc. aq 
quas formas pofterioris clafíis vocabimus.; De his autem 
geminis claffibus tres fequentes proprictates notentur, quas 
quidem facile demonftrare licet : 

1*. Productum ex binis numeris primae clafüs iti- 
dem in prima claffe continetur, fcilicet. forma AN-Fab 
in prima claffe reperietur: fi enim. a » maius fuerit quam 
N. eius loco refiduum €x. divione per. N dii relictum , 
capi e(t inteliigendum. 


o 
2. 


«SS 6s (( Gee 


*. Numeri primae: claffis, à; 5, c, detc. in quem- 
cunque numerum pofterioris claílis a; (9; "y' etc. ducti, iu 
claffem pofteriorem incident, 


5^. Denique producta ex binis. numeris pofterioris 
clafs veluti a in claffem primam transferuntur. 

. His praemiílis ,demon(trabo: fi non darentur terna qua- 
drata, quorum fumma diuifibilis effet per N , tum maximum 
abfurdum inde effe fequuturum. | Ad hoc concedamus tan- 
tisper aduerfario, nulla dari terna quadrata, quorum fumma 
fit diuifiblis per N: multo minus ergo duo talia quadrata 
dabuntur, Hinc ftatim fequitur, formam AN — a, fiue quod 
eodem redit AN J-(N — a) non in prima claffe occurrere: 
fi enim. daretur quadratum formae AN —2, hoc ad qua- 
dratum formae AN 4-4 praeberet fummam per NN diuifi- 
bilem, contra hypothefin. Forma igitur AN — a in polte- 
riore claffe contineatur neceffe eft, ficque inter litteras 
£65. D. Ms Ó etc. reperientur numeri — I, — 4, — 9 etc, 
Sit f numerus quicunque primae claffis, ita vt. dentur 
quadrata formae A N 4- f ad quae fi addantur quadrata for- 
mae AN-r-1, fumma binorum habebit formam AN-Tf-r. 
lam fi daretur quadratum formae AN —f— x, haberetur 
fumma tria quadratorum per N diuifibilis , quod quum 
negetur, forma AN —f— x non in prima claffe, ideoque 
in pofteriori continebitur , in qua ergo quum reperiantur 
numeri — 1 €t —f-—r, eorum productum --f-r1 in 
priori claffe occurret neceffe eft. Simili modo o.endetur 
in prima claffe quoque occurrere debere numeros 


fA25.f43;f-- 2 etc. 
quare fumto f — 1, in prima. claffe occurrerent omues 
plane formae 

AN--r,AN-r-L2,AN-5 etc. 


nullaeque penitus pro claffe poíteriore relinquerentur.  In- 
terim 


M2 ) 64( $i 


terim tamen eodem ratiocinio vidimus, in. claffe pofteriore 
occurrere. numeros —ri, —f—1i, —f-—2 etc. ideoque 
etiam omnes plane formas ; quod quum fit maxs$me ab- 
furdum, fequitur falfum effe, non dari terna quadrata quo- 
rum fumma fit diuifibilis per numerum propofitum N. 
Dantur ergo omnino terna multoque magis quaterna hu- 
iusmodi quadrata, quorum fumma per N erit diuifibilis, 


Corollarium. 


Ex hoc Theoremate cum praecedente coniuncto 
manifefto fequitur, omnes plane numeros primos effe fum- 
mas quatuor vel pauciorum quadratorum. Et quum pro- 
ducta ex binis pluribusue huiusmodi numeris eandem na- 
turam fequantur, folidiffie euictum eft, omues plane mu- 
meros cffe fJummas quatuor quadratorum vel adeo pauciorum. 


Scholion. 


Loco huius propofitionis Cel. Ja Grange '"Theorema 
multo latius patens in medium attulit et. demon(tratione 
muniuit ingeniofiffüina quidem , fed tantopere abítrufa et 
intelletu difficili, vt non nifi fumma adhibita attentione 
percipi poffet. Demonftrauit fcilicet, propofito. quocunque 
numero primo A femper bina quadrata pp et44 ad illum 
prima dari. poffe, ita vt formulae pp—P44— C per eum 
numerum primum A fiat diuifibilis, quicunque numeri 
pro litteris B et C accipiantur, dummodo fuciint primi re- 
fpe&u ipfius A. dem igitur Theorema aliquanto latius 
extenfum cum demonftratione longe faciliori et plaauiori 


hic fubiungam. 
"Theorema VI. 


$. r2. Propofito quocunque numero primo N, femper 
terna quadrata xx,y y €& zz ad eum prima exbibere licet, 
vi 


e$35 ) 65 ( $50 


pé formula &NxX-- y. yy-kvzz per mumevum ilum primum 

N fiat diuifibilis , dummodo ifli coefficientes X, y. et v ad 

ipfum N fuerint primi, boc eft, nullus eorum neque | euane- 

feat , neque ipfi N , neque eius multiplo cuipiam fuerit ae- 

qualis. j 
Demonfítratio. 


Denotent litterae a, 5, c, d etc. omnia refidua, quae 
quae ex diuifione quadratorum per numerum primum pro- 
pofitum NN facta relinquuntur , quos numeros ante ad claf- 
fem priorem retulimus, quo um multitudo eft ; (N— 1): in 
iis fcilicet omnes occurrunt numeri quadrati r, 4, 9, 16 etc. 
minores quam N ; maiorum autem refidua illa ex diuifione 
per N refultantia accedunt. Ad eandem vero claffem etiam 
iidem numeri z, 5, c, 4 etc. quouis multiplo numeri N 
aucti funt referendi. Omnes autem reliqui numeri mino- 
res quam N, quorum numerus itidem eft ;(N— x), quos- 
que z0n-rcfiéua appellare licet, ad claffem pofteriorem funt. re- 
lati et litteris Graecis a, Q, yy, 9 etc. defignentur. Circa 
hos numeros duplicis generis iam ante notauimus: producta 
ex binis refiduis, feu claíis prioris, iterum in eandem claf- 
fem cadere, veluti a P, ac, bc etc. , quatenus fcilicet per 
diuifionem infra N deprimuntur; at produc&um ex .refi- 
duo in non-refiduum in claffe pofteriore non-refiduorum 
reperiri ; ac denique producta ex binis non refiduis iterum 
fore refidua. His notatis demonftrationem ita adornabi- 
mus, vt oftendamus, ingens abífurdum effe fequuturum, fi 
nula daretur formula Axx--Myy-Fvszz per numerum N 
diuifibilis. Demonftratio autem fequenti modo procedet. 


1 Quum omnia quadrata aequentur cuipiam refi- 
duo 2, vel 5, vel c, multiplo quodam numeri N aucto, 
fi daretur talis formula Axx-rp.yy--vzz per numerum 
N diuifibilis, ob x x CZN-Fa; yy» N--b etzz-z0N--c 
Ala Acad. Imp. Sc. Tom. I. P. II. AE foret 


ec3$ ) 66 ( $5 


foret vtique formula Àa-4-q. 5 -4-ve: per N diuifibilis. Quare, 
qui noftrum "Theorema negauerit, ftatuere debet, nullam 
dari huiusmodi formulam Aa4-j.5--vc per N diuifibilem. 


2^. Quum igitur nulla detur huiusmodi formula 
per N diuifibilis , multo minus fieri poterit — o, ideoque 
ifta aequatio : Aa—— x^ —ve erit impoltlibilis, pariter ac 
talis aequatio : Aa —(4N—gq&)5--(«N —v)c. Verum quia 
^, p et v funt primi ad N,, femper cocfficientes à et *X 
ita accipere licet , vt formulae ZN —j. et «N-—» fiant 
per ^ diuifibiles. Ponamus ergo ZN - p. ZA m et 4 N -v—A, 
atque impoffibilis quoque erit ifta aequatio: a — 4- zb 4-71 c. 


5^. Quum igitur ifta formula s5-r-72c non fit ae- 
qualis a , ideoqne in claffe refiduorum non reperiatur (fe- 
cundum mentem fcilicet aduerfarii qui noftrum "Theorema 
negat) neceffario in altera claffe non-refiduorum  reperie- 
tur; ibidem ergo etiam (quia c vnitatem denotare poteft) 
occurret z? b -|1- 7, hincque adeo omnes i(tae formulae : 

ma--n,mb--nj mc--n;jmd-|-n etc. 
quae quum omnes a fe inuicem diuerfae et numero fint 
a 


2(N-—1), his tota claffs non-refiduorum exhaurietur , 


2 


quatenus fcilicet diuifae per N infra N deprimuntur. 


[:] 


4. ln eadem vero etiam claffe occurere debent 
omnia produ&a horum numerorum in quemlibet numerum 
primae claffis veluti 7, quae ergo erunt 
mad--nd,;mbd-M-nd;mecd-rnd etc. 
Verum produca a4, bd, cd etc. in priorem claffem ca- 
dunt, ac reperientur inter ipfos numeros a, D, 6, d etc., 
ficque in altera claffe inter non -refidua occurrent quoque 
omnes hae formulae: 
ma-c-nd,mb--nd;,mc--nd etc. 
quae praecedentes fingulas fuperant quantitate ( d — r ). 
Hoc 


ES )67(|$5 


Hoc difcrimen ponatur breuitatis gratia — w , quod vti- 
que ad ipfum diuiforem N erit primum, fi modo pro 4 
non affumatur vnitas, quia d — r eft -ZN , atque etiam 
numerus 7 primus ad N. 

5^. Qauodfi igitur in claffe non-refidorum conti- 
neatur numerus &, ibidem quoque occurret a-i- a, atque 
ob eandem rationem hic numerus, iterum incrementum qg ac- 
cipiens, fcilicet a-- 2 & ibi reperiatur neceffe eft ; atque ob 
eandem rationem , etiam numeri a --3 0, «-- 4 à. Omnes 
igitur termini huius progrefflionis Arithmeticae : 

&50u4--0534-2053«-4-30 etc. 
quatenus fcilicet per N diuifae infra N deprimuntur, inter 
non-refidua occurrere debebunt. 

6'. Quia differentia huius progreffionis eft o, nu- 
merus fcilicet ad IN primus, in hac progreífione occur- 
runt termini non folum per N diuifibiles, fed etiam infu- 
per omnes, qui per N diuifi pro refiduis praebent omnes 
plane numeros r, 2, 5, 4 etc. nullo exclufo. Quocirca 
fecundum mentem adueríarii in claffe non - refiduorum 
omnes plane occurrerent numeri, ri, 2, 5, 4 etc. quod 
qum fit abfurdum , opinio aduerfarii certe eft falía: fcili- 
cet falfum eít, nullos dari numeros formae 

AXxx-rtwyyr-y 295 
qui fint per N diuifibiles. "Vtique igitur tales numeri da- 
buntur; atque hoc ipfum eft, quod praeflare fufcepimus. 


Corollarium I. 

Non folum autem femper tria huiusmodi quadrata 
xx,Jyy ct z z reperire licet, fed etiam vnum eorum, ve- 
luti zz, pro lubitu affümere licet, dum ne fit per N di- 
vifibile. Tta fi f denotet numerum pro lubitu datum non di- 
vifibilem per N , femper affignare licebit bina quadrata 


xx et yy, vt fomula Axx-Fpuy y-FEvff fit per N 
2 diuifi- 


et) 681.25 


diuifibilis. Ad hoc demonítrandum, quicunque fuerit nu- 
merus z , femper dabitur eiusmodi numerus v, vt produ- 
&um cz per N diuifum relinquat datum refiduum f. ,Sit 
enim v z — 0 N -1- f, et formula noftra per v v  multipli- 
cata, quae vtique adhuc diuifibilis erit per N, fiet 

Avoxx-ryooyy-r-v(009N' 4-28 Nf-4- ff) 
vbi, quia membra 06 0 N* -4- 2 0 N f per N fponte funt di- 
vifibilia, etiam reliqua forma A v o x x -- y. v vy y -yff per N 
diuifibilis erit. 

Corollarium II. 

Quicunque fuerint numeri A, p, v, pro vno eorum 
femper vnitatem aliumue numerum pro lubitu affumere li- 
cct. Quia enim, per 0 multiplicando, haec formula: 

0x xx-r-0,nyy-3-0vzz 
diuifionem per N admittit, loco 0 eiusmodi numerum as- 
fumere licebit, vt productum 0 A per N diuifum relinquat 
vnitatem ; tum autem haec formula: 

xx-r-06pyy--06vzz 
etiamnunc per N erit diuifibilis. Quin etiam hic loco 6 jx 
et 0» refidua ex diuifione per N facta oriunda fcribere li- 
cet, hocque modo formulam, illi, quam Cel. /a Grazge 
eft contemplatus, omnino fimilem affequimur. 


Scholion. 

Ecce ergo demonítrationem omnibus numeris abío- 
lutam tandem fumus affecuti "Theorematis illius notitflimi , 
quod omnes plane numeri fint fummae quatuor vel pau- 
ciorum quadratorum , quam quidem iam olim Fermatius 
fe inueniffe eft profeffus, iniuria autem. temporum interci- 
diffe etiamnunc maxime eft dolendum. Nullum enim plane 
eft dubium, quim Fermatii demonftratio multo fimplicior et 
generalior fuerit, quam iílae, quae nunc demum lucem 

afpexe- 


e$i2 ) 69 (. Side 


afpexerunt. Quantum enim ex eius monimentis füfpicari 
licet, ex principiis longe diuerfis demonfítrationem fuam 
petiiffe videtur; quandoquidem fe affeuerat ex eodem fonte 
demonítraffe: quod omnes plane numeri fint fuüummae nu- 
merorum vel trium trigonalium vel pauciorum ; tum etiam 
fummae quinque pentagonalium aut pauciorum ; nec non 
fummae fex hexangonalium et ita porro, a qua generali- 
tate noítra determinatio longiffime abeft. Atque etiamnunc 
demonfítrationem ignoramus, quod omnis numerus fit fum- 
ma trium vel pauciorum trigonalium. Interim tamen circa 
hoc Theorema obferuari conuenit, id tantum in numeris 
integris effe verum , dum alterum, quod hic demonftraui- 
mus etiam numeros fractos complectitur: omnes enim iítae 
fraciones ;. 1, 2, 2, 2 etc. nullo modo in ternos numeros 
trigonales refolui fe patiuntur, fiue nullos valores rationa- 
les loco x, y, z inuenire licet, vt fiat 
pIEEro ine pier, 
quare, quod maxime mirandum videtur, haec aequatio: 
I—xx-r-x--ryy--»--zz-r-z 


eft impoffibilis , quicunque etiam numeri fradi pro x, y, z 
accipiantur. 


I 5 CON- 


Tab. L. 
Fig. 1. 


em )7o( $5 
CONSIDERATIONES 
CIRCA 


BRACHYSTOCHRONAS. 


Auctore 
RE UBYXLEGLO 


$. r. 


Problema I. 
nuenire curuas. Bracbyflocbronas X M, fuper. quibus corpus 
breuiffmo tempore ex & in M perueniat, dum fcilicet, a 
grauitate naturali animatum, defcenfum in punito A incboat. 


Solutio.. 

Sumto axe AP verticali fint pro curua quaefita 
coordinate A P — x et PM — y, atque ex natura motus 
conftat fore celeritatem in puncto M — 2 Y g x, denotante 
g altitudinem lapfus vno minuto fecundo, ita vt formula 2Vgx 
denotet fpatium vno minuto fecundo hac velocitate per- 
currendum. Quum nunc, pofito 2y — dx, fit elemen- 
tum curuae Mm —dxYVí(x-r-fpp), erit tempus defcenfus 
per arcum A M — f£*X C ??). idque in minutis fecundis 
expreffum ; quae formula, quum debeat effe minimum, f 
comparetur cum formula illa generali in differtatione: Merbo- 
dus noua et facilis calculum variationum tractandi Vid. Com- 
sient. Nouor. Tom. XVI. fcil. cum f/Z d x, dat Z — XC 
et quia ibi pofuimus d Z — M d x -|- N z y 4- P d p, habebi- 
mus pro noflro cafu Mz—*—-PM, N88 pc E 
quare, vt prima pars variationis ad nihilum redigatur, fieri 
oportet, o — N — 27, hoc eft-27 — o, vnde fit P à 

O- 


e$ )7r( See 


6. 2. Ponatur ergo ad vniformitatem obtinendam —— 

2VEX(I mes - Pp) 
ERE E" Bat | prt --pp), vnde colligitur 
?— yum et Y (z--pp)— jul.j5 unc ob 2y-pdx 
pro curua quaefita nanci(cimur T. aequationem differen- 

EN. d 
tialem: 2y —dx yx Jt x—.5£;» PIO cuius integrali 
inueniendo capiatur in axe interuallum A B — a et fuper 
AB tamquam diametro deícribatur femicirculus A N B, 
in quo crit de PN—V(ax—»xx), hinc 
,üudx—xdx 


ANS Tu x—xx) 
et differentiale arcus 
jiadx 
teh (6x —& &) 
atque hinc colligimus 4. AN, id. PN. MR dy, 


vnde patet efle PM —y-—ANC-PN; ex quo manife- 
ftum eft, curuam inuentam effe cycloidem, prouolutione 
circuli, cuius diameter eft a, fub re&a horizontal A C 
natam. 

$. 35. Deinde etiam pares BIG curuae quaefitae 
fore AM-fdxV(1-Fpp)—/f,; X -2a—2Y(aa—ax). 
lam vero quum fit B P — a — x. ducta chorda BN .me- 
dia proportionalis inter BP et B A erit haec chorda 
B N—YV(aa—ax), ficque fit arcu AM—2AB—23BN. 
Promoueatur puné&um P ad B vsque, quo pa&o curua 
AM porrigetur vsque in E eiitque E punctum cycloidis 
imum, ibique applicata B E — arcui A N B, tum vero ar- 
cis AME--2AB; hinc ergo prodibit arcus EM—2BN. 
Dehinc vero continuetur curua AM E vltra E, donec ad 
horizontalem redeat in D, eritque A D — 2 AN B. 


6. 4. Quoniam vero porro variatio continet mem- 
brum 4:(22)P,; vbi P eft quantitas conftans, euidens eft 
hanc 


2 )72( $5 


hanc partem variationis non euanefcere nifi fit (45 3x; 
atque hinc demum veram indolem huius quaeftionis intel- 
ligimus, qua curua inuenta A M non abfolute inter omnes 
curuas, fed inter eas tantum , quae per vtrumque termi- 
num À et M traníeunt, minimo gaudet tempore defcenfus. 


$. 5. Inueftigemus autem etiam ipfum tempus, 
quo corpus ex A ad M pertingit, quod hac formula ex- 
in 


dxv(1--bf) €— dxya LI de uem, 

2Y8X 7 47 2ygxX[(a—X). vga? 2v(ax-zxx) 

Em IT 

ficque ipfum tempus per arcum A M in minutis fecundis 
expreffum — 77. Quare fi ratio Minores ad peripheriam 
ftatuatur 1:75, fiet arcus AN B —; 4a; porro erit tem- 
pus defcenfus ad puncum imum per arcum" AE —' £75. 


cuius duplum dabit tempus. per arcum A E D, quod ergo 
eft — , ipfum vero fpatium A D — 7 a. 

6. 6. Notetur hic corpus quod in A quieuerat per 
folam grauitatis a&ionem in locum D transferri pofle , 
cogitationem quidem ab omni refif'entia abftrahendo; at- 
que fi fpatium hoc AD vocetur — s. vtfit a — 7, tem- 
pus, quo hoc modo corpus ex A in D pertingit, erit — 7777, 
quod ergo id erit vnum minutum fecundum, fi ca- 
piatur 5 — -£, atque hoc tempus eft breuiff;mum, quo corpus 


ex A'm'D "transferri poteft, atque in genere corpus hoc mo- 
do per fpatium quodcunque A D — 5 transferetur eodem 

tempore, quo per altitudinem 7 5 dclabi poteft. 
$. 7. Quoniam formula, quae in hac curua eft 
minimum, erat ber sce e ea pertinet ad cafum quem 
in differtatione citata $. 43. fumus contemplati ; qua- 
re fi ad noftlram curuam in puncto M ducatur normalis 
Me, omnes curuae proximae. ipfi A M, quae ad hanc 
rectam 


ess )7s5( $83e 


rectam M o terminantur, hanc quoque habebunt proprie- 
tatem, vt pro iis variatio fit nulla, hoc eft vt omnes illae 
curuae aequalibus temporibus percurrantur; fiquidem, quod 
probe notandum, omnes in eodem puncto A incipiant. 
Haec igitur recta M o, quae ab omnibus curuis proximis 
arcus fynchronos abfcindit, eos fimul orthogonaliter fecat. 


$.:.8. Quoniam aequatio. pro curua A M inuenta. 
dy—:; ERE eft adhuc differentialis, per integrationem 
praeter conftantem 2, alia conítans arbitraria ingredietur, 
qua effici poteft vt initium curuae in datum punc&un A 
iucidat ; quare fi hoc punctum fuerit fixum, integrationem 
ita abfolui conuenit, vt fumto x — o, fimul fiat "es D, 
Quia autem adhuc cobHlantem € pro arbitrio affüumere li- 
cet, manifeftum eíl aequationem noftram infinitas continere 
lineas curuas: omnes fcilicet cycloides a circulis quibuscun- 
que genitas et in eodem puncto A inchoantes, quae omnes 
inter fe funt fimiles; atque hinc fequens Problema refolue- 
re poterimus. 


Problema II. 


$. 9.  Defciiptis fuper recta borisontali AD Zznfini- 
tis cycloidibus, quae omnes. in. eodem punto. incipiant, in- 


"uenire lineam curutam ,. quae. omnes bas «ycloides ad angues 
los vecos. traiiciat. 


Solutio. ] 


$. 10. Sit curua AM vna quaecunque harum cycloidum, 
qus nata fit ex circulo AN B, cuius diameter ergo vel 
radius hic vt variabilis eft dub iRF cien vt ex eius va- 
riatione. generatip omnium reliquarum cycloidum intelligi 
pofht. Quum igitur quaeftio huc fit redu&a, vt ab oinni- 
bus his cycloidibus arcus fynchronos A M abícindi opor- 
Aca Acad, Imp. Sc. Tom. I. P. II. K teat 


"Tab. f. 
Fig. t. 


«2 )7&( fe 


téat, tempus autem defcenfus per arcum AM fupra ita 
éxpreffum fit inuentum — 775 — j^", in omnibus his 
circulis vtcunque variatis perpetuo tantos arcus AN ab- 
fcindi oportet, vt fiat .—". quantitas conftans ; tum vero 
ex fingulis punctis N reperientur totidem punda M; fu- 
mendo PM —ANC-PN, fiue concinnius NM—AN, 
.atque: omnia haec puncta M DESI EAE trae ctor dis 


quam quaerimus. 


$. rr.  Ponamus huius circuli indefiniti radium 
KO-—BO-r, vt fit AB—2 r, ct vocemus angulum 
AON-— Q, eritque arcus AN — r(p et applicata PN 
— rfíin.(, abícifa vero A P —r(x — cof. D), quae fi vo- 
éetur — x, eique refpondens applicata traiectoriae P M — y, 
iam habebimus has determinationes : x — r(x — cof. D) 
ét y —r(Q — fin. B). Verum hic talis relatio inter r et (D 
fubfiflere debet, vt fractio LEES j 2 J- Svr fémper 
conftantem obtineat valorem. 


6. rz. Statuamus ergo (D Y r — V c, vt fiat f 
quo valore introducto pro coordinatis traie&oriae quaefitae 
habebimus has formulas: 


AP-x-gs(r-— cof. o) cePM- I UP -s € (—fin. p). 
Hinc autem pro directione curuae ST M. iuuabit etiam 
differentalia adnotaffe ,, quae reperiuntur : 

dx—cdQ(?— DC 9; dy-cd( EA 


vnde anguli, quenr tangens traiectoriae in M. facit cum 


axe A B, tangens prodit: 
Ldy— —90— — 0c. 4-2 E 9 .— Qr--of.0)—:[in. 0 


J d x. C72-lxe.0—(0jJim.t. —7 Qjmp—z(:-—c. $) 
quàc fractio reducitur ad hanc : 


cof. : D (QD cof. D — 2 fin. 1 D) 
i. iQ (Oeo 10— 2i 10) 


ita 


ec35 ) 75 ( $80 


ita vt habeamus 2? — — cot.;(p; vnde patet angulum il- 
lum, cuius tangens eft — 25, fore — 90? —;(. .Hinc por- 
ro, fi elementum cüruae vocetur d s erit 4* — fin. ' (D et 


d $ 
diyss-— 1 el 
j2— — cof.;(Q, vnde colligitur 


fin. 1 — cof. 
42:5, jg (P neca (1 — eit) 
Mo fin. —— 
cof. ; (D — 2 fin. : 
EPTCESSOEEE DEIN 
qn 
vnde per reductiones obtinemus : 
$ adi, e dcof:Q fimn.;Q cof: 429 fin.1 
ed q z qp — Q z o p Qo 
denique ^ cd ofculi traiectoriae in puncto M eft 
s (Gp cot; — 2 fin. n. ; Q) 

dior tan ro 
qui ergo etiam hoc modo exprimi poteft: 
tu MNRNE qr MP SUR S 
gQ--2pf.ip -aQcofiD " 4.cof MD ^ gifiniiqp 

$. r3. His praenotatis in praecipua fymptomata 
et proprietates huius traiectoriae inquiramus, ac primo 
quidem fümamus angulum ( — o, feu infinite paruum, at- 
que reperiemus abfciffam x — 7 et applicatam y — o. Su- 
matur ergo In axe verticali altitudo A G — :c, eritque 
puné&um G initium traie&oriae furfum vergentis, quae ad 
verticalem erit normalis ob 12 — e95 at vero radius ofculi 


in hoc pun&o G erit 4 & —————— X ——— —— 


Q—0o, qui valor reperitur — ;c —* A G. - Hic. notaffe 
iuuabit, tempus defcenfüs per hanc altitudinem A G prae- 
cife conuenire cum tempore omnium arcuum fynchrono- 
rum. A M. 


K 2 | 6. 13. 


Tab. L 
Fig. 2. 


ed ) 76 ( $5je 


6. 14.  Crefcente angulo ( curua haec fürfum 
flectitur, ad cuius tractum cognofcendum íumamus angu- 
lum .(Q — 90^ —7 eritque. fin. 1p — cof. 1 (p — 7,» vnde ab- 
fciffa x —; et applicata y — Z5(7 — r); hoc porro loco 


— 2-1, quod indicat, tangentem in hoc pun&o cum 


adplicata angulum femirectum facere. Hic vero radius ofculi 
erit "507 —, vel mutato figno , vti etiam pro puncto G 
——ac6c(«—Tm) 


fecimus, erit radius ofculi — mi..505 tuis Valor eft pFo- 


pemodum 0,5313.c ideoque paulifper minor quem in 
puncto G. 

6. r5. Sumamus nunc Q— 180? — m, et abfíciffa 

pu c 1 —6. LL,dy — 
prodibit x — 2* et applicata y—7; tum vero fit —2—0, 
vnde tangens curuae in hoc puncto erit verticalis , ac 
propterea ifta applicata P M omnium maxima. Per fra- 
&iones autem decimales pro hoc puncto reperitur abíciffa 
x—0,2026.c6 et y —0,318.c. Radius ofculi denique in 


—8C 


hoc puncto colligitur mutato figno —75, proxime —0,258.€ 
ficque curuatura continuo diminuitur. 


$. 16. Ponamus nunc —27, vt fiat fin.; D— o, 


cof.1(p— — 1; ibi ergo erit abfciffa x — o et applicata 
J — t. Hic ergo curua ad fummam lineam horizontalem 


pertingit, eiusque diftantia a puncto A femiffis eft appli- 
. . Gc * 
catae maximae, quippe quae erat —. Quum vero hic fiat 


— 12--oo, tangens curuae erit ipfa recta horizontalis fu- 


prema. Hoc porro loco radius ofculi colligitur —2-, proxime 
] "n T7? 
cc 0,101. c0, ita vt adhuc curuatura diminuatur. 
$. 17.  Statuamüs porro (D — 5 m, vt fiat 

fin. : (D.— -— t jet. cof. ; (D — o, 
Pro hoc ergo loco fit abfcifíla x — ^5, proxime —0,022.c 
97 
et 


et. )77( $e 


et applicata y — 5. ; tum vero ob — 427 — o, tangens in 
hoc loco erit verticalis, atque radius icu —-— vnde 
curua iam curuaturam mutauit, et, antequam huc peruenit, 
alicubi radius ofculi euanuerit neceffe eft, quod euenit fu- 
mendo QD — 2» tang. ;(. Ad hunc locum inueniendum po- 
namus fuifle ( — 3 7 — € eritque 

| 3$ T — 0 — 2 tang. (77 —2-) — cot. ia 

vnde patet angulum « eífe fatis paruum. Ibi vero curua 
punc&um flexus contrarii habuerit neceffüum eft, ex quo 
furfum refle&tendo ad eum locum pertingit , quem hic 
definiuimus. 


6. 18. Ponendo iam (Q — 4 -, quo cafu fit 
Bn-zQ-—.o 6t cofQiQ oc 
abfciffa euadit x — o et applicata y — zi, hicque tangens 
iterum fit horizontalis ob — 7? — ce; radius ofculi vero 
reperitur — — ——, qui fcilicet eft negatiuus ob cufpidem 
praecedentem. | Hic ergo curuatura quadruplo maior eft, 
quam cafu p— 2 7. 


€. 19. Ponamus nunc in genere Q— 257, exi- 
flente 7 numero integro quocunque, *t ob fin. — o et 
cof.  — 1 crit ábfciffa A P — x — o et applicata 


EU we deiude vsgiss.C 
PM—)— Tm 


7n 


deinde quum fit 
— 42 — cot. ;(p— tang. AT M, 


2 


ita vt fit angulus ATM—9o'—;(, erit hic angulus 
A'TM-—-9o'—77m, hoc e(t rectus, feu tangens MT 


erit horizontalis ; tum vero radius oiep in hoc loco erit 
L. CCoj.n T —— —— 0, 101321, c. COf. r1. TF 
— — — EETSONPSPO IST mae. MA P] 


nnm nn 


vbi cof. z m eft vel -3- 1 vel — 1, prouti z füerit nume- 
rus vel par vel impar. 


K 3 6. 19. 


m )75( $85 
6. 20. . At fi fuerit (D—(2 9 -- 1), -ob fin. p — o 


et cof. D — — 2, erit abícifla | 
3053 sy 2c —— e, 202642. € . 
AP-Ix*-uuyve.(neprp et applicata 
* M ML mm C 00007 9,318310, C 
PM-—j-— (21--C:)Wm ^ — ano, 


deinde vero prodit angulus 
ATM-I99—i0-9o-trens, 
fiue tangens in his locis erit verticalis. Radius ofculi de- 
nique reperitur 
. S$cefin(9)m  0,258012.c. fin. (n--;) 


——— 


fand (2*-1y 

vbi fin. (n 4- im) eft vel -F x vel — 1, prouti numerus 7 
fuerit vel par, vel impar. 

$. 21. lam obferuauimus paulifper ante ifta loca 
radium  ofculi euanefcere ibique curuam cufpide effe do- 
natàm: fingulas igitur has cufpides inueftigaffe operae erit 
pretium, Ex formula autem generali liquet, radium ofculi 
euanefcere, quoties fuerit 


"d 1 — cfi. | ..(:—co.0) 
Q— tang; — ULM UL 


quae aequatio innumerabiles admittit folutiones, vti mox 
videbimus, Nunc autem pro his cafibus ftatim  manife- 


flum eft fore abíciffam x ILU esHUA i Mgr dpris 
licatam. y — ! c. fin. D; tum vero in his cufpidibus tan- 
P 4 ; ? P 

genus ad verticalem inclinatur angulo — 905 —7* 1D, abque 


adeo ad horizontalem A D angulo — iQ. 

$. 22. Quoniam iftae cufpides reperiuntur in locis, 
vbi angulus (p aliquanto minor eft quam (2.5--x ) m, ad 
eas inueniendas ponamus D —(27--r)m-—29, wt fit 
foc-(n4i)*—0, qui ergo arcus aequari debet 

— tang. ((2- 1) —9) — LL — rs 3 


ita vt habeatur haec aequatio: (n -4- i)m — e — nr ex qua 


quaeri oportet omnes valores anguli o; vbi ftatim appa- 
ret 


ret, fi numerus 7 effet infinitus, fore 7t — O ; ex quo itt- 
telligitur, quo maior fit numerus 775 €o. minorem. prodire 
angulum w.  Ponamus ergo breuitatis gratia (7-4 ;)mca« 
et multiplicando per fin. o habebimus afin. « — o fin. — cof. o; 
fed, quia augulus « eft fatis exiguus, ideoque vero proxi- 
me fing-——«o-—;u--,,95 et cofíg — 1 — 9^ -i- 4; 9f 
noítra aequatio hanc induet formam: 
oczi—ag--ic -Fiago'—iuwt-ia4u ru co 554. 
p 

6. 25. Si termini poft duos priores neegligantur, 
fequitur o — 2, qui ergo eft valor prope verus; pro vero 
ergo PHI 

acu 6€x 

cuius e dabunt 


3, Lis REA: 
0 —5 LA be EP uisi 
P ilz i za vm 
[» 34 
AE A 
ot— uds 
a* ao 
e eu 5A 
Que d 
4X E 
nai 


Subftituantur igitur iftí valores et termini in columnas 
difponantur fecundum poteítates ipfius a, fequenti modo; 


A LAE ME 
I 
[4 —A|—-B |j—C 
|t noA peret 
| tgd]aiAqatt44 
LESER 
i [ [7s iu 
[o 
i" sos | 


Quia 


» 


eo32 ) $o ( e exe 


Quia prima columna per fe euanefcit, fingulae fequentium 
feorfim ad nihilum redigantur , vnde prodibunt fequentes 
aequationes : 
—AÀ rico; —B-F:1A—:—20;—C--:B--AA—Z A-r-,—0. 
Ex harum prima reperitur A — 5, qui valor fubftitutus 
in fecunda dat B—;; et — CE i-E;— sb u,—0, vnde 
e — 

$. 24. His itaque inuentis angulus quaefitus q ita 
exprimitur vt fit 

O—$--i nuu us 
exiftente « — (2 54 4-1); vbi notandum eft arcum « hoc 
modo exprimi in partibus radii; vnde is in minutis fe- 
cundis reperietur, fi a logarithmo o fubtrahatur 4,6855749. 
Hanc autem reductionem ftatim obtinebimus, fi a logarith- 
mis numeratorum illorum quatuor hic logarithmus con- 
ftans ftatim fubtrahatur ; fcilicet primae fractionis loga- 
rithmus eft 5, 3144251 —1a ; fccundae fractionis logarith- 
mus eft 5,1583338— 3/«; tertiae partis logarithmus 
eft 5,2522772— 51a et logarithmus quartae fractionis 
5$,1712615 — 7la. 


' 


$. 25. Sumamus. nunc pro zfucceífiue r, 2, 5, 4 etc. 
et quum fit 7— 3, 14159265 etc. habebimus fequentes 
valores pro logarithmo a, vnde reperitur 
fi.n—z emt.Log,n—30,69994T1; d—i2 5325 24^ 
fi 5—z erit, Log; 20, 8950898; &—, 7,22, 32" 
f n—s. erit Log.4251;0412178; u—]| 5 14,23" 
fi & —4. erit .Log.22-1,2503623; Q—3 4^ 31459" 
fin—s er Log 4521,2575225;| U—1 315 2 4! 
6. 26. Quunt igitur pofuiffemus (p—(22--1)x—20 
pro qualibet cufpide habebimus abfciffam 
x-—;ic(m3—cofag)—i;icíün.w 
et 


ev )8r( $5 
et applicatam 
d cms d. cdm a. Cof 
ita vt fit 7- — tang. &; deinde vero angulus 
ATM-o-—nm-nm--o, 
feu fimpliciter — e, ex quibus fingularum cufpidum pofi- 


tio innotefcit. 
Problema III. 


6. 27. In genere invefligare curuas. Brachyflocbronas, 
quomodocumque celeritates per binas coordinatas x et y de- 
terminentur. 


Solutio, 


$. 28. Sit curua AM brachyftochrona quaefita, in cuius 
pun&o M fit celeritas functio quaecunque coordinatarum 
x et y, quam ponamus —;, fitque dv —mdx--ndy. 
Quia igitur tempus per arcum A M eft /v dx Y (x - pp) idque 
debet effe minimum, in forma d onn) fit Z- v Y (x--pp) 
hincque M-mvV(i--pp), N —mnY(x-Fpp) et DRE eM 
quare quum pro curua quaefita fit o - N- n , habebimus 
fequentem aequationem : 


o-audxY(1-tpp)—d.(z—S5 )2ndx V (1-5) 


P) 
wb m dex mdr) Too dip 
y GG Tp) GcrppPUS 
quae reducitur ad hanc formam: 
ndx-—mdy — dp 
v Pd asus qo 


quam, quibusnam in cafibus integrare liceat, inueftigemus. 


$. 29. Vt priorem partem integrabilem reddamus , 
multiplicemus per 


dv» — mdx-4ndy —manp 
ndx—mdy — ndx—mdy —n—mnp 
vt prodeat hac aequatio: 4? — .2?(7-**?)., cuius ftatim 


Gcrppn—mp) 
duo fe offerunt cafus, quibus ea integrationem admittit : 


Acta Acad. Imp. Sc. Tom. I. P. I. L alter 


em )s*f( cse 


alter fi ; —0, alter vero fi 5 — 0; quos ambos data 
opera euoluamus. 

6. 5o. Sit igitur primo z—o, quod euenit fi v fuerit 
functio ipfius x tantum , quae fit v — X ; ac tum aequa- 


del tuc.) dp - : 2 
tio noftra erit; £7 — ^ T— 2orgplg culus integrale eft 


Je LY(x4-pp)— Lp5-3-LA 
ficque fiet X — *Y C*??), vnde colligitur 


Du — x ; 
em DNE L—AA) et V [t *Pb)—:vxx—a! 
tum vero, ob 2 y — p d x, aequatio pro brachyftochrona re- 
fultat 2 — VUXXTAX vbi notandum, conftantem arbitra- 


riam A US huiusmodi brachyftochronas comprehendere. 
Sequens autem integratio ita expediri poteft, vt curua in 


dato puncto, verbi gratia in A, incipiat : at vero formula mi- 
X*dáx 
ditti pro "hoc cafü "erit 7 


6. 31. Sit iam zo, fiue v functio folius y, quae 


fit v— Y atque noítra aequatio fit; 4? — «Y — E 15 08- 


ius integrale eft L C2 LY ( 1 40p)--LA, fine Y Y- AY (1.5), 


"nde fit 
Use et WVUOPTPP)I.VN 


Hinc ob $ — $* aequatio inter coordinatas colligitur 
dx— : at formula minimi pro his curuis erit 
Jv qui cafüs a praecedente prorfus non difcre- 


pat, et ex co per folam commutationem coordinatarum 
immediate deduci potuiffet. Caeterum hic iterum effici 
poteft,.vt ommes iftae curuac in eodem dato puncto in- 
cipiant. 
$. 32. Praeter hos autem duos cafus datur adhuc 


tertius hoc modo eruendus: alterum membrum 2*7». 
(1-p) (a—xp) 


refoluetur in duas fra&iones , quarum alterius denomina- 
'tor fit 1 -- ff, alierius vero & —:p, atque elicietur ifta 
pp -^i^ . quae manifefto eít integra- 


E Adoro 
aequatio: 7 — P7 5, Mp Ds n 
bilis, 


ez )s5( B5 


bilis, fi fuerit » — x et 5 — y, quod idem euenit, fi fuerit 
"m — 5x et n-—$y; tum enim aequatio noftra. 


dv .— pdp xdp 
v cCPLMEPR UP 


integrata dat 
Lo—LY(1--5p)—-L(y—px)--L A, 


fiue y — YU rm), Jam vero quantitatem v ex hac con- 


ditione definiri oportet: d v — $( x d x -F-y d y ); vnde per- 
fpicuum eft s effe debere functionem ipfius V (x x -- y y), 
vnde etiam ^v  aequabitur functioni eiusdem formulae 
Y(xx-yJ) Hic quidem euideus eft loco x et y fumi 
potuiffe x 4- a et y - b: at quia hoc non curuae muta- 
rentur fed tantum pofitio axis, hanc varietatem confiderare 
fuperfluum foret. Quaie fi initium harum curuarum de- 
tur, veluti in A , tum non opus eft, vt pro hoc puncto 
fit x — o et y — o, fed quantitates conítantes quaecun- 
que admitti poffunt. 

$. 33. Quodfi ergo «v fuerit functio quaecunque 
quantitatis V (x x-Fyy), pro brachyftochronis habebimus 
hanc aequationem ; 

v(y-px)—AY(1--pp), 
ex qua elicimus 

— voxy-cA(vvU(xx--yy)—4A4) 

PARCI n adu DUI e 
Quia nunc  — 422, nancifcimur hanc aequationem differen- 
tialem : 
dy(vvxx—AA)zvoxydx-JA- AdxV(ov(xx--yy)—AA) 
quam autem, quomodo tractare oporteat, ex hac forma vix 
patet. 

$. 354. Vtamur autem fequenti fübítitutione : pona- 
mus Y(xx-Fyy)-u,et y—tx, ita vt aequatio ad 
binas tantum variabiles z et 4 fit reducenda; at per eas 
*ety ita determinantur, vt fit X-ovnu e yocp M ex 
quorum differentialibus colligitur 

E. 


t, 
hi 


| 


n. 
E: 


eph ) 4 ( He 
4y —4—tàu(:--tt1)g-udt 
dx scE E EXC 
qui valores , in fuperiori expreffione pro f inuenta fubfti- 
tuti, praebent 


tdu(14-! t) --udt ENTTTESQENBECLIDES A) 
du(1--tt)—utat vUuu-AA(1-Ít) N 


quae a fractionibus liberata abit in hanc: 
udi(uvuu CAA 14:1) tdu(x E r)(v euu- A A(xt1)) 
—-utdt(votum-- A(x--:1)V(vvuu—AA) : 
-Fdu(x-rz)(votuu-- A)14-:1)Y(vouu— A A)) feu 
ocudi(x-i)(vevuu—AA-FEAY(vouu—AA)) 
—MAdu(xz-rtt) |A--Y(vouu—A A)). 


Haec aequatio reducitur ad hanc: 


cpm Ad u(Ac-v(vvuu—AA)) 
1-cRÍÍ $— u(vvuu—AA-ccAy(vvuu—aAA)) 


quae manifefto in hanc formam transfunditur : 


.dt | — Adu CA 
1-Fit 0 ——uy(vvuu—AA) 


vbi ambae variabiles / et 4 a fe inuicem funt feparatae , 
ideoque hinc curuas conftruere licet. 

$. 3s. Num autem praeter hos cafus alii adhuc 
dentur, qui conftructionem admittant, merito dubitamus, nifi 
forte quis adiungere velit eiusmodi cafus, qui per immuta- 
tionem coordinatarum refultant, dum ipfíae lineae curuae 
prorfus manent eaedem. lta aequatio primo inuen- 


do:—— dp(m.-t*p)s . : Sa d 
tas Tcr pd acid ctiam  integrabilis  euadit ,  fu- 


mendo m —as5 et n — (5, fiquidem hinc oritur ifta ae- 
quatio : 


dv — dp(a-c-Bp) — — PdPb X. adp 
v — (r-pptg-ap) pP 8-ap? 


cuius integrale fit Lo —LY (124-pp)—L(8—ap)-2-L A 
fiue 9 — ^Y C D Quoniam yero tum ftd v s (a .x-- 8 47) 


iz 
euidens eft quantitatem fore fun&ionem formulae a x 4- J* 


Vnde fi coordinatae ita mutentur, vt «x -4- y iam fiat 
ipfa 


et$32 ) 85 ($50 


ipfa abíciffa, habebitur cafus, quo v eft functio quaecunque 
abíciffae, qui igitur conuenit cum cafu noftro primo. 
$. 56. Calculus hic non parum moleftus facilius 


d p 
ita expediri poteft. Quum fit p — 2501-2, erit 


Ur — wudty(1-r-tt) — y (12-t f) (34-11) d u? Fu udi?) 
JP ds ESL dr eu Vu Mp pue ^ du(i-cit)—utdt 2 


vnde aequatio primo inuenta v (y—5x)— AY (z -4A-pp) 
transmutatur in hanc: 
| —vouudt—AY ((x-4-tt)du'-r-uudr) 
ex qua fumtis quadratis elicitur 
EE V orabat usos 


dMOITESIM — uwy(vvuu-—aAA) 
prorfus vt ante. Caeterum euidens eft, hanc curuam efle 
brachyftochronam, pro vi centripeta, functioni cuicunque 
diftantiarum  proportionali. 

$. 37. hn his igitur tribus cafibus folutionem per- 
ducere licuit ad aequationes differentiales primi gradus, quae 
ob conftantem A, fi ea fuccefliue varietur, infinitas curuas 
huius generis complectuntur; atque fi hae aequationes de- 
nuo integrentur, noua conítans introducenda ex dato cuius- 
que curuae initio À definiri poterit. Hoc modo ergo ef- 
fici poteft, vt omnes illae infinitae brachyftochronae ex eo- 
dem puncto A originem ducant, atque ad hunc cafum fe- 
quens Problema eft accommodatum. 


Problema | IV. 

$. 58. Defcriptis in plano infinitis brachbyflocbronis A.M 

inuenire curuas, quae illas omnes ortbogonaliter traiiciant. 

Solutio. 

$. 59. Sit AM vna harum brachyftochronarum quaecun- 
que, ad quam in puncto M conftituatur recta normalis Ma, 
atque fupra oftendimus , (i infinitae aliae lineae A p, ipfi 
AM proximae et ad hanc re&am Ma terminatae, quae 
quidem in eodem punc&o A incipiant, concipiantur, tum 
Ls varia- 


"Tab, T, 
Fig. 4. 


Fig. s. 


«3235 ) $6 ( C ed«w 


variationem temporis pro iis omnibus fore nullam , fiue 
tempus per curuam proximam Aj. praecife aequale eífe 
tempori per A M, vbicunque pun&um j« in recta M a ac- 
cipiatur, dummudo ipfi M fuerit proximum. Verum ne 
opus fit demonftrationem huius veritatis altius repetere, hic 
cam füccinc&ius ex ipfa natura brachyftochronismi doccamus. 
€. 4o. Demonftrandum fcilicet eft; vt arcus proxi- 
mi AM et Ay. fint ifochroni elementum My. neceffario 
ad vtramque curuam normale cffe debere. Si quis enim 
hoc negauerit, ei ftatuendum eft, angulum AMmqg vel 
effe acutum vel obtufüum ; vtrumque autem ad abfurdum 
feqüeüti modo deducetur. Sit enim primo angulus A M jx 
acutus,et ad M j« ex punéto j. agatur normalis |. a, cur- 
uae A M in c occurrens, eritque a. — « M; vnde fi cor- 
pus percurrat viam A aq. eam abfoluet breuiori tempore, 
quam viam Aa4M, quia vtrinque in & celeritas eft eadem, 
at fpatium & (« breuius quam « M, Quum igitur per hy- 
pothefin tempus per curuam A. aequale fit tempori per 
AM, nunc tempus per A « V breuius foret quam tempus 
per Aj, ideoque ipfa linea Aj. non foret brachyftochro- 
na, quod eft contra hypothefin, quandoquidem hic affumi- 
mus curuam A gy. effe brachyftochronam ipfi A M proximam." 
$. 41. Simili modo fi angulus A M y. fuerit obtufus, ad 
M y. ex punco M agatur normalis M a, erit & M Sap; 
vnde tempus per viam Aa. breuius foret quam per A «p. 
ideoque ctiam breuius quam per A M, ideoque curua AM 
non foret brachyftochrona , itidem contra hypothefin. Ex 
quo conficitur, lineolam M p. neceffario ad vtramque bra- 
chyftochronam A M cet A p. effe. perpendicularem. 
$. 42. Quod fi ergo ab omnibus noftris brachy- 
ftochronis arcus fynchronos AM et Ag abfcindamus, qui 
fcilicet omnes eodem tempore abfoluantur, tum omnia 
puncta Mj reperientur in eiusmodi linea curua, quae 
om- 


eco )s7( $9 


omnes brachyftochronas ad angulos rectos fe ca bit. Quum 
igitur tempus elementare fupra fuerit v d X V( 1 -- p f), 
a qualibet brachyftochronarum AM refcindatur arcus AM, 
pro quo formula integralis fv d x V (x 4- p p) nancifcatur 
valorem datum, puta C. Ex quo fimul perfpicuum eft, 
fi etiam haec quantitas C varietur, hoc modo infinitas 
traiectorias orthogonales effe prodicuras. 

$. 43. Quae quo clariora reddantur, confideremus 
cafum primum Ííupra $. 30. defcriptum , in quo pro cur- 
vis brachyftochronis inuenimus hanc aequationem differen- 
tialem: d y — ;—— .; vbi quidem variabilitas litterae 
A infinitas noftras brachyftochronas producit: verum infu- 
per haec conditio abfolute neceffaria adiungi debet, vt 
omnes iftae curuae idem commune habeant initium irt 
pun&o A. Hoc ergo obferuato, capiatur punctum M. ita, 
xt formula integrals /—BHX^5—. datum obtineat valorem, 
puta C; vbi iterum probe tenendum eft, hoc integrale ita 
capi debere, vt in initio A euanefcat; tum autem punctum 
€ M fimul erit in traiectoria orthogonali. 

$. 44. Vt exemplo rem illuftremus fumamus 
X —V x et A—V a, vt aequatio pro curuis fecandis ha- 
beatur 4y z 724 Y*-, feu integrando 2 V (ax —a a) y - conft. 
vbi conftantem ita defnire oportet, vt omnes curuae in 
eodem pun&o A incipiant Ponamus ergo pro hoc initio 
fieri x — f et y — g; ita vt hae litterae neutiquam ab a 
pendeant. Quare, vt hoc eueniat, conftans illa debet effe 
2Y(af—ga)—g; ficque pro curuis fecundis habetur 
haec aequatio: 2V(ax—aa)—svV(af—aa)-—y—£3 
vbi euidens eft litteram 4, etfi variabilem, vltra f augeri 
non poffe. "Tum autem pro traiecoriis capi debebit 
[ —. — C, et integrando vt füpra eft praefcriptum, íci- 


vV(x—a) 
2 (5 


licet vt integrale pro initio À euanefcat:; 


ef32 ) 88 ( $95e 
E CI Ru p Ko AM C engl emi Carica 


doa cuipiam quantitati datae, puta c, Pepe pofitum dat : 
(za4zx)Y (x—a)- (2a4-f) Y (f —a)2*. 
Ex qua aequatione pro data curua .À M, ad quam Aog 
fertur, definiatur abfciffa x," indeque PONO applicata. y ope 
aequationis fuperioris: 
yzco(V(ax—aa)—Y(af—aa))--&£,; 
vt innotefcat punctum M. Atfi quis defideret aequationem 
pró traiectoria ifta orthogonali inter easdem coordinatas 
x et y, is tantum ex binis aequationibus inuentis. quanti- 
tatem a eliminet, vt obtineat aequationem, in qua tantum 
occurrant litterae x, y cum conftantibus f, g et c. Hac 
enim aequatione natura traiectoriae exprimetur. 

$6. 45. Ex hoc exemplo perfpicuum eft, quomodo 
huiusmodi cafus tractari oporteat, vbi integratio. non fuc- 
cedit: femper enim integratio tamquam cognita eft fpectan- 
da, etiamfi fuerit tranfcendens, quo paco quafi. nouae lit- 
terae f et g ingrediuntur, quippe quae funt coordinatae pro 
initio curuarum dato; deinde vero ipía rei natura fatis 
monftrat, quomodo reliquae operationes 'fufcipi debeant. 

6. 46. Cum olim problema traiectoriarum ortho- 
gonalinm tanto fludio effet tracdatum , cafus quem modo 
euoluimus imprimis omni attentione dignus eft vifus, at- 
que hoc modo erat vere enunciatus ; ? 

Si curuarum fecundarum natura expreffa fuerit tali 
aequatione differentiali: d y — c IS 'aiectoria de- 
terminari debet ex hac aequatione: f/.————— — C. Ve- 
rum fíequentes conditiones neceffario fubintelligi debent: vt 
primo omnes curuae fecundae in communi quodam puncto 
incipiant, deinde vt pofterius integrale in ipfo illo initio 


euanefcat. 


ALAUAWWTAUAWTAWTUTUEUARMAREEMMAMÁUMEME—M—ELAAmEEMA 
MM - TOTELTUAAAM—————— 


DE 


eds ) 89 ( $5$9e 
DE INTEGRATIONE 
AEQVATIONIS DIFFERENTIO - DIFFERENTIALIS 
$2:-- Uu --naz—a fin.cz-r- P cof. ct 
ALIARVMQVE EIVSDEM GENERIS, 


Auctore 
NICOLAO FVSS. 


e P 7d 


(Qm generalis methodus huiusmodi aequationes 
differentiales fecundi gradus integrandi iam pridem 
a fummo Calculi Integralis Promotore, L. Ewlero, in fuis hu- 
iusce calculi inítitutionibus fuerit expofita, praetereaque Geo- 
metrarum aliqui multum in hoc eodem argumento , fum- 
moque cum fÍücceífu, laborauerint: applicationes tamen 
harum methodorum generalium ad cafus fpecialiores haud 
leues faepius offendunt diffücultates calculosque valde ope- 
rofos requirunt. Vnde non inutile effe duxi , fi metho- 
dos quasdam , quarum ope huiusmodi aequationes fpecia- 
les integrare licet, in hifce pagellis propofuero. 


6$. *. Occafionem autem ad huiusmodi aequationes 
tracandas mihi praebuit Lemma a Rev. P. Frifíio in Cos- 
mographiae fuae Phyficae et Mathematicae "Tomo 1I. pro- 
latum ; quo, in fubfidium determinationis orbitae Lunaris, 
libro IV. inflitutae, affürmatur, huius aequationis diffe- 
rentio - differentialis : 

ddt-i-atdz' —bdz-r-ecdz cof.mz 
(cuius confimilem ex confideratione radii vectoris et a&io- 
nis virium perturbatricium petierat) integrale effe; 


ET NET c ( cof. m z; — cof. a zi) 
Pg (r—cotaz)-4-T—————— 


Ada Acad. Imp. Sc. Tom. I. P. II, M quod 


eB )9o( fM 


quod quidem integrale ope multiplicatoris cof.a facili 
negotio eruitur. Verum fi in. parte. dextra plura huius 
formae membra variabilem z inuoluentia accedant, haec 
integratio magis magisque praegrauatur ; vnde haud inutile 
erit methodum exponere, qua integralia talium  aequatio- 
num didferentialium fecundi gradus pro quolibet membro- 
rum numero inueftigari queant. 


$. 3. Sit igitur propofita haec aequatio differentio- 
differentialis : 

ddt--aatdz —GOdsz 
vbi O 'denotat functionem quamcunque ipfius z; at fi 
aequationem tali modo repraefentemus : 

24'--aar—O, 28. 
ftatim intelligitur, partem finiftram duplici modo integra- 
bilem reddi poffe, dum fcilicet vel per fin.az vel per 
cof. e z multiplicatur.  Ducatur igitur aequatio propofita 
primo in Zz cof.az , et integratio praebebit hanc aequa- 
tionem : 
LI. $'cof.a z -i- at fin. az —//O d z cof. a z. 

Tum vero multiplicaudo per Zzfíin.az et integrando pro- 
dibit haec : 


II. 4^ fin.az —at coL az —fO dzfin.az 
ita vt iam duas nacti fimus aequationes differentiales primi 
gradus, ex quarum àlterutra quidem iterata integratione 
valor integralis 7 ftatim erui poffet; verum hoc faciliori nego- 
tio adipifcitur, binis ita combinatis, vt differentialia 4! fe 
mutuo tollant, folaque variabilis finita 7 in calculo relin- 
quatur, quod fit, priorem per fin.a x, pofteriorem vero 
per cof. a z multiplicando: differentia enim horum  pro- 
ductorum praebet integrale quaefitum 
i-c.ünazfOdzcofas—icofaz/Odszfn.az. 


$. 4. 


es )or( $e 


6. 4. Cognita autem forma integralis quaefiti, facile 
erit pro quacunque aequatione differentio - differentiali huius 
generis ope integralis ficti integrale reale affignare. Sit 
enim propofita aequatio fimpliciffima haec: 


44! |. gaqt— b, cuius fingatur integrale 


d z* 

£— Acof. az 4-B fin.a z 4- C, eritque hinc 
2$t—— Aafn.az-r-Bacofaz et 

441 ——— Aaacof.az —Baafin.az; tum vero 


aat--X- Aaacof.az 4- Baafin.az-- Caa 
ita vt colligendo fiat 

341--aag— 5 — C2; ideoque, C — ^. 
quo fubftituto integrale reale erit 

t — A cof. a z -4- B fin. a z -4- 


vbi litterae A et B defignant certas conftantes ex natura 
aequationis determinandas. 


6. s. Sin autem porro accedat terminus in parte dextra 
ccof. mz, ita vt propofita habeatur talis: aequatio : 


24t-paat- b-ccof mz, ftatuatur. integrale 


1 — A cof. a z 4- B (in. a z 4- C -- D cof. zm z, eritque hinc 


dicc aíüm az--Bacofaz-—D mfn.mz et 
aei cofaz—Ba' fnaz—Dm'cofms; 
tum vero 


aar----Aa« cof.az-E-Ba'fin.az--Da'cof.3z24- Caa 
ita vt fit 

241-Faat—b-ecof.mz—Caa--D (aa—mm)cot.mx 
vnde partes conftantes et variabiles fcorfim aequatae prae- 
béüt € —- ns , vt ante, et D — ——* —.., quibus valoribus 

i RES ds rm 

fubftitutis integrale reale UG SANA erit 

ducc cof: arcc B fun quiu. Lp — cof. m az. 


M 2 Quodfi 


ez2 )o2( $9 


Quod fi hic pro ipfo variationum: initio pofito 5&— o fiat 
ctiam £—— 0, ob cof.a s — 1, fin. ag —— o et. cof. mg— 3, 
nafcitur aequatio 
L— b € ; Ee 
o-— AÀ-rIH- um? vnde colligitur 


—— b c : " 
A EU Za - zaucyer » MUS grape erit 
UE . cofem z —cof. az 
£— b (rccoLanr)--eM—L 


Hoc igitur integrale prorfus congruit cum illo, quod im 
Lemmate fupra memorato affignauit Cel. Friffus. 
$. 6. Accedat adhuc terminus dcof.z7z, feu pro- 
pofita intelligatur aequatio differentio - differentialis. haec : 
dit | aat—b-r-ccof.mz-r- dcof.nz 


d.z? 
cuius fingatur integrale huius formae: 

t-— Acof.az-A-B fin. a z4- C 4- Dcof. mz -4- E cof.n x 
et quia hinc poft duplicem differentiationem fit 


AAC—A d cof.az— Ba fin.az—Dm cof.mz—Escof.nz 


tum vero fit 

aat—-- Ad cof.az--B.a fin.az4-D'a^ cofzJ4-Ea'cof.z4-Caa 

erit terminis collectis 

x --aatzb-4-ccof.m z-- d cof.mz— Caa-4r-D (a^-m')cof. mz 
-pE(a—n)cof.nz 


i. DEL qU UBSRD. San Wn " 
vnde. concluditur C — 2: , D;.— sug ELLA itavtin- 
tegrale fiat : 

t— Acof.az4-B.fin.a z4- E Tau cof.nr z-r - "E cof.zz 


wbi, fi integralia iterum ita facta concipiantur, vt. pofito 
£z o fieri debeat £ — Oo , erit 
o—A-4b€« uu vnde fit 


Q5 —uer 


A——bhb—-L—uL, xiftente B—o 


avt | a^—m* a: 
quibus fubfüitutis erit integrale cum. eo in altero Lemmate 
opcris allegati contento conueniens 

B E € (cof, m 2; — cof, e 7 
g—;(r—coLaz)4 


N 


wc )o5( $e 


$. 7. Quod fi autem propofita fuerit aequatio haec 
fua fpecie generali(lima : 

$2 $ $54 -- nnr—acof.a (D--P cof. b-- ccof. y D 4- etc. 
uideiis ^et iutegrale huius formae effe debere: 


L—Mfin.nD-FN cof. 5 4- A cof. a p-I-B cof. 8 (D-F etc. 
"Tum autem bis differentiando erit 


dg: cM fin.g- Nu cof, 2(p- A a*cofac-B(?cof( etc. 
tum vero 
nni —L Mm fin. si Nm cofat--Aa'cof.aQ--Brr cof. S4 etc. 
vnde fit addendo 
Anni A(v— &')cof.a --B (m—() cof. 8 b -- etc. 
eft vero, vti affumfimus : 
EN -msr-acu. &.Q-4- b cof. 8 -r- e cof-»y (D4-- etc 
vnde colligitur 
(ML B6. CcuiLe etc 

ita vt integrale reale Pim eme propofitae - 
:-M fin.n Q--N cof.5 Q --—— cof. a Q4 agr Cof. (D-Fetc; 

6. 38. Hic autem cafüs. quo vnius alteriusue coeffi- 
cientis denominator euanefcit, probe diftingui debet, quia 
membrum , in quo occurrit,  pecafiirem euolutionem  po- 
ftulare videtur, cum tamen terminus ei refpondens fine 
reaffümtione aequationis differentio - differentialis ex ipfa 
iutegrata hoc modo erui queat. Statuatur « — 7, fiue, 
quod eodem redit, « — 7 — o, exiftente « ünfinite paruo ; 
eritque hinc 

cof. a — cof. 5(b-I- o fin. np et mr—aa—2no, 
vnde integralis membrum , huic coefficienti refpondens erit 


iam in partis fini?rae membro 
N cof. n T cnupiccit ur , integrale reale nunc quidem 
"Moy d erit 


«65 )orf( $53 


erit 
; — M fin. t  --N cof. 5 d 50 fin. s D-F cof. Da-etc. 


vti Auctor citatus alia via inuenit. 


6$. 9. Si denique proponatur aequatio 
As d nni a fin. a (D -1- b fin. 8 D 4- c fin. *y (D -1- etc. 
t eius integrale 
1 —M fin. 2 (5 -4- N cof. n D-L- A fin. a (p 4- B fin. 6 (D-4- etc. 


at fi bis differentietur , prodibit 


dq: —— M fin. np —N a*cof. n - A « fin.D-B(? fin.g- 


ad quod fi addatur z5:, fict 


29: HET A (t — at) fin. a. (D-- B (i — 9) fin. 8b 4- etc. 


ita vt. ob 
T ee enr E Ep —y » etc. 

fit idrégidtes jféale quaefitum 

£—M fin. nQ--Ncof.2 -F 5 


;; fin. aQ-4- y fin. Q-4-etc. 


$. ro. Hic iterum notari meretur cafus, quo a—z. 
Pro membro igitur huic coefficienti refpondente eruendo , 
ponatur vt ante & — 7 — 9, et quia tum 


fin.a(D—finzp—«Qcof.n(p et n5 —aaz2no 
exit, 2/020 280. aQoh oO wbi pars; *//:*9 iam in priori 
n?-—q? 7 2n gua , ZI 
integralis membro comprehenditur , ita vt integrale reale 
hoc cafu fit 


1 — M fin. 2D--N cof. 5 (p — ET g fin. go -r etc. 


$. x1. His circa integrationem aequationis differen- 
tialis fecundi gradus a Reu. P. Frifío propofitae , aliarum- 
que generaliorum eiusdem generis, praemiífis, aequationem 
in titulo expofitam aggrediar, quae, licet alius fit generis, 
vfu tamen non carebit, fi in eius integrale inquifiuerimus. 


"lracauit quidem 1ll Eurus in inflitutionum. fuarum. cal- 
culi 


w532 )j o5 ( S$e3e 


euli integralit "Tomo II. talem aequationem : 

ddy--Ndydx-r-Bydx'—Xdx, 
.denotan:e X functionem quamcunque ipfius x. — Verum 
calculum ibi adhibitum probe infpicienti mox patebit ap- 
plicaonem huius aequationis generalioris ad cafüm  no- 
ftrum non nifi maximo labore moleftiffimisque calculis fu- 
fcipi poffe; vnde non pigebit methodum expofuiffe vulgari 
quidem minus naturalem, cuius autem ope integrale com- 
pletum aequationis propofitae calculo haud operofo eruitur. 

$. 12. |lntegrationis autem aequationis 

2447 - *52* -- n z — a fin. LI col cr 
negotium non parum fübleuabitu: , fi confideremus , in- 
tegrale completum , quod quaerimus , duabus conítari de- 
bere partibus, quarum prior inuoluat conftantes per du- 
plicem  integrationem  ingreffas, quae fit — ^. Et cum 
haec integralis pars eiusmodi e(Te debeat quantitas, vt po- 


fito z — 4 fiat 

E -d- & amis z--22-—0, 
erit ^ integrale ipactici ire aequationis propofitae, quod fi 
fuerit cognitum, integrale completum facile reperitur, dum 
altera integralis pars, quae fit 'T, huic addatur, ita vt in- 
tegrale completum fit z — A -- T. 

$. 13. Cum autem ex ipía aequationis propofitae 
natura perfpicuum fit, quantitatem ^, fiue integrale par- 
ticulare huiusmodi formae effe debere: e*' vel etiam A e**, 


ponatur z — A e*!, eritque 


quibus in aequatione conditionali pro z — fübftitutis prodit 
haec aequatio : 
aaAC'--»maNtet--nA et-—o, fiue 
a4-F8ma--n-:o,ideoque « — — m -- Ymm— s. 
Vnde cum ob figna SEDE. duo pro « prodicrint. valo- 


re$, qui fint à et o' duo integralia paiticularia imuote- 
fcunt , 


et:2 ) o6 ( $t$e 


fcunt, fiquidem conditioni fatisfiet, ponendo tam s-— A e*t 
quam z—A/e"'. Quin etiam componendo fatisfiet — A e*' 
--A'z*', Hic obferuaffe iuuabit, plerumque contingere, vt, 
cognito vno integrali particulari, in eo fignum radicale in- 
effe foleat, ob cuius ambiguitatem duo fimul integralia par- 
ticularia innotefcunt, ex quibus deinceps integrale comple- 
tum affignare licet; ita pro hoc cafu foret z — A e*!-- A!e*'t 
integrale completum . cafu fcilicet & &—- 2 2a 31-2» — 9, 
ita vt ob 4— z habeamus valorem partis integralis 
A -—— A e*! -- A! e*'t, 
$. r4. Ne autem cafu, quo z 2 7, imaginaria 
negotium nobis faceffant, ponamus ad ea elidenda, 
yn—mm--5^,erntqne hinc & — — zm -- AV — x fiue 
a-———m--AY-—ax et a'——m-—aAY — 1. 


Cum autem fit 
eA yr x EUN PATVEL ud A* à5v—1 


1,2 as. 1..4 1 $ 
fiue 
5 
potmaM|M eeu — cd ete. 
Pig A: UNS 
--Y-—1:(i—-— -- M — etc.) 
tum vero conítet effe 


6 
Yo At. AUN Lp Ete. — COD EE 
A 


1, 2 JUCEESUI B . 

L— --br. M — z2sc;-- ete. — fin. À 

erit £?"—7'— co A-4J- Y — x fin. . Eodemque modo 
£—^*—'— co. A— Y — 1 fin. 4, vnde fit 


€ 77! (cof.A£4-Y — x fin. A2) - Ae"! (cof. A 1-Y 1 fin. 1). 


6. 15. Ponamus nunc breuitatis gratia 
A -4- A! — € et (A — A') Y — x D eritque 
A — (C cof. à ; -4- D fin. $1) e^"! , 
quo 


Os )97( $e 


quo valore, ob A — z, in noftra uequitiome "fubflitnto: for- 
mula finiftrorfum pofita «feuera vuanitüra erít. :&d hoc 
oftendendum ponatur. ib 

z — £7"! (C cof à 2 3i- D fin. 2 £) 
eritque differentiando et per 4: diuidendo 
iicl-—me- "(C cof. A2-- D fin. A2) A e— "(Dco£ou- Cin.) 
fiue 
arc (XD-—mC)cot22— (1C A-mD )fin.a 1). 
*Hinc aterum- fi. differentietur, prodibit: 
die! (((m—2A)C—2» mD)cof T(m-X)D-4-2xmC)fin.At) 
inda -e 7" ((2mD—enrC)cof.3 1— (2 4m C-4-2 m D) fin. A 1) 
nz--e—"! (nCcof. A £--2 Dfin.A 2) 
quibus ordine collectis aequatio noftra hanc induet formam: 

n—min—AXX)Ccof.Az 

- gs DTE i ires S do —mn inse. D fin. A26 
cuius pars dextra ob AA — z — 5 zz; manifefto in. nihilum 


abit. 


6. T6. "Ceterum hic maximi momenti eft obferua- 
tio, quod fi pófito z — formula illa finiftra prodiiffet 
——P; tum vero pofito z — 4 fuerit formula — Q et po- 
fito z — r formula fit — R; tum pofito z —5--q-—prr 
femper fore formulam finiftro loco pofitam —' P 4^ Q-ER, 
.cuius rei ratio manifeflo in eo eft fita, quod in hac for- 
mula valor z eiusque differentialia vbique vhicam-haàbeant 
dimenfionem, ita vt haec regula pro omnibus -valeat..for- 
"mulis, in quibus «dimenfionum .numerus vnitatem non fu- 
'perat. Tt tU 

$. 17. Nunc igitur inuento valore partis integtalis 
A, quaeramus alteram partem 'T, cuius forma, vti aequa- 
tionis naturam perpendenti facile intelligendum erit, debet 
veffe T —fín.cz-F-gcof.cz; tum enim pofito z — f fin. «c£ 
Ada Acad. Imp. Sc. Tom. I. P. II. N 4- 


et32 ) 98 ( $93 


-- g cof. c t fiet differentiando: 


22—-r-efcofct—egfin.cr et 


dic —c6cffinet—ecegcof.et 
quibus introdudtis erit : 
44 ami ng ecffin.ct—ecgcof.et 
—2mcgfin.ct4-2mcfcof.ct 
«afin. ct--2gcof. er 
quae forma cum aequari debeat parti dextrae aequationis 
propofitae: 4fin.c£-1- b cof.c t, nafcentur inde hae duae 
aequationes: 
L (n—cce)f—2mcg—a 
IL (n—cc)g - 2 mc f —5 
ex quibus binas incognitas f et g commode affignare licet 
ope harum combinationum: 
L(n—cc)o-1.2me et I. (n—ec)—L ame. 


Cum enim inde fiat 
((n—ec)*-H- 4mmcec)f—a(n—cec)-- 2mc& et 
((n—cc)*--à4mmec)g—b(n—ec)—2mac , erit 


b(n—cc)—2mca 


—a(n—cc)--zmcb E 
et — (n—ccj?H-«mmecc 


—- (n—ccj?—-4mmecc 


quibus inuentis integrale completum aequationis differentio 
differentialis propofitae erit 

z——e—"! (C cof. 121-7 D fin. 2 :) 4- ffin. ct-3-g cof. e$ 
vbi litterae C et D funt conílantes arbitrariae per dipli- 
cem integrationem ingreffae. 


$. 18. Quoniam autem, fi valores litterarum fiet 
g fubftituti intelligantur, integralis forma minus concinna 
prodit, ad eam fimplificandam pauca addamus.  Ponatur 
igitur g — f tag. 6: tum enim erit integralis pars altera 


f fiu. (c1 4-8) 


T — f ün.c$ 4] t38. V cot: c 759 3r 


Cum 


e; )s»(:;$53e€. 


Cum autem fit tag. à c6, erit cof. 0 — Jf 
flituto fit 


T — fin. (ct-i- 9) Vff-- 86. 
vbi nctetur effe 
ff--gz— T TM 
Nunc igitur adhuc oic vt angulum $6 inueftigemus , 


éx €o, quod fit 


tag. à —b(r—ec)—*mac. 
Q(n—ctG)-—2 inbc? 


Quaerantur hunc in finem duo anguli a et j ita compa- 


E i5 b f 
rati, vt fit tag. a — 7 et tag. — ;—4, et quoniam, va- 


lorem tangentis anguli 6 fupra et infra per a (n — c) di- 
videndo , fit ; 
tag: Ren ( S85) ime dgealo 


erit his nouis angulis introductis: 
tag. Ó — tege ES. — (ag (a 4) 


1--fsg.a[sg.Q ——— 
ideoque (6 — & — Z, vnde pofítrema integralis pars fit 
T e fct-pa—4)vaa-c bb. 
V(n—cc)?d-^mmcc). 


viu bono f fub- 


6$. 19. Quo autem pateat, quanam praerogatiua 
praefens methodus huiusmodi aequationes differentiales fe- 
cundi gradus integrandi, gaudet, praeftabit methodum vul- 
garem expofüiffe, qua quaeritur multiplicator ad aequa- 
tionem  propofitam integrabilem reddendam idoneus, cuius in- 
fignis vfus in integratione aequationum differentialium tam 
primi quam fecundi gradus ex iis elucet, quae lll. Ev/erus 
in calculo fuo integrali attulit; vbi imprimis de eiusmodi 
aequationibus agitur, in quibus, vti in noftra propofita, al- 
tera variabilis cum fuis differentialibus primis et fecundis 
vnicam dimenfionem non fuperat, quippe ad quas ifta me- 
thodus praefertim accommodata videtur. 


Na $. 20. 


emi )aes( 28e 


6 2o, Si igitur fümto elemento df conftante pro- 
pofita fuerit aequatio integranda 

ddz--2mdzdt--nzdi* zz(afim.et-pbcof.er)di 
ponatur dz —rd: , vt habeatur aequatio differentialis. pri» 
mi gradus haec: "T 

dr--2imt dt--nzdt—(afin.ct4- cof.ct)ds , 
quae multiplicata per fundionem quandam ipfius f, quae 
fit T, fiat integrabilis ; fcilicet 

Téàr--2mr'T di--nz'Tdt— dt(afin.ct--bcof.ct) 

cuius membrum dextrum manifefto fit integrabile, id quod 
igitur. etiam in parte. finiftra euenire debet. 


&. zr. lam vero perfpicuum eft integralis huius 
partis finiftrae membrum vnum fore Tr; vnde fi totius 
partis integrale ponatur — T r-- 5, ita vt fit 

Tr--S-/T4r:(afn.ct--5cof.ct) 
tum differentiando erit 

Tádr--rdT-cdS—TdrA-2mr T di--nzTde 
vnde fit 

dS—-—rdE-p2mrEdi--nzTdt 
fiue ob r — 77, erit 

dS--pdz(zmT-—T)--»z'Tdt) 
quae forma euidenter integrabilis redditur ponendo multi- 
plicatorem 'T — e, denotaute e, vt hactenus, numerum 
cuius logarithmus hyperbolicus — r. "Tum enim fit 

d$-—e(zm-—x)dz-n e&zzdri,hincque 
S—C -Mp(2m—2Ax)e"z : 
f fcilicet littera. X ita affümatur, vt fit z"rX—^A-— f» 
hoc et X — m aA— Y mm —5 littera. C. denotante conftan- 
tem per integrationem ingreffarn. 
6. 25. 


eG )'ror( Bs2e 


6. 22. Si igitur in aequatione 
Tr--S—/Tdi(afn.ct-A-bcof-ct) 
loco T et S. valores modo affignati fubftituantur , fiet 
er C-4E(2m—Xx)etz—fe dt(afin.ctd-bcof.cs) 
feu introducta variabili z, ob r — - haec aequatio erit 
dz--Ce?tdt -(zm-)zdt—edtfe*dt(afin.cr-bcof.ct) 
quae per &(*7—?)! multiplicata denuo fit integrabilis. Erit 
enim partis fini(trae 
dn Mag Ctm tta EC n —ÀA etn ed 
integrale . 
— g3m—)8. a Cuzm—2X)t 
ita vt adiecta noua conftante fit 
£7 NIS, p C dme p p) — fueom-9y gs r8 dt Gin. e t- b cof. ct). 
Cum autem. pro littera. X. duos inueniffemus valeres, quo- 
rum. alter fit A, alter vero A', erit 227—A-— M, et ae- 
quatio integralis hinc fiet 
et z Cet D — fe 9t d. fe ds(afin.er--bcof.ct) 
fiue per notam reductionem: /P'2Q —P Q—/Q 4P erit 
ets Ce 79r p DL egg fet dt(afin.ct--bcot.et) 
Eu T UP A 
vnde mutatis conftantibus fa&aque diuifione per c"' erit 
denique 
z—AÀCYTGpNe NT or. d LEN! fet dt(afin. ct -- b cof. ct) 


— y 6 P! fet di(afin. ct b cof. et). 


$. 25. lam vero cum ope lemmatis modo  memo- 
rati habeatur : 


fe?'difin DS PEE 


À 
AUN ; fe"! dicof. ct et 
N 5 | Xe 


ep )oarexi( $Be 


. 
eiün:c£-s , 
fe dicof. ct zz 4 ll ; [etdifin.cr, erit 
M M 
e^cof.ct — e*finict X 
fe difin.et —— FUE M IADUSOE ;, [€ dtfin.ci 


vnde colligitur 
Ae fin.ct—ce cot cet 


^ gif ET e 
e £un.ct — at 
/ AA-cC 
E. ce! fin. ct4-A eh'cof. cr 
é cot.-c. t— SE ———— 
f 0 ÀA-F6C€ 
quibus valoribus in aequatione integrali fubftitutis erit 
E Af AUR 1 (Aa-rb5c)fin ct4- A5 —ac)cof.ct 
E—RBAan ^ EAE TUIRAOGEPUID QN IT 
Nu e P (recae e OE QENOPET 
A —A XA C H-cc lI) 


6. 24. Quo autem de confenfu huius integralis cum 
ante inuento certiores reddamur, introducamus in calcu- 
lum quantitates 77 et z, per quas in priori methodo coef- 
ficientes f et g definiuimus; et quo hoc facilius fieri poffit, 
negligzamus ftatim partem conflantes À et A/ inuoluen- 
tem et fupra per A expreffam, quippe quae nulli aubio 
eft obnoxia; alteram vero partem fecundum fin.c: et 
cof. c£ difponamus, ita vt fit 


— 1 Àa--bc | Xa--bc 
Z — AE uM (xxeee xu )fin.e 


1 Ab—ac | A'—ac S 
Tem Uekee c Nee ge) COb- €f. 
At vero fa&a euolutione hoc integrale in fequentem  for- 


mam transfunditur : 
£ — A -—- UO —66)a-2- O! -- 3 )he Min.ct 


(AXzEpcec (A acc) 
ics ((AA—cc)5 — (A 27 A)ac)co ef 


"(ANTE Cc)(XA--cc) 


6. 25. Cvm ieitur fit 
—m-r-Ymumu-—nctA-m—yYmmc-—n, 
erit 


»2 ):1o3( Bm 


erit 
AX -—nod XIASAm. 
quo notato numerator cocfíhcientis ipfius fin. c; ftatim fit 
—(n—cece)a-F2mbc, coefficientis autem ipfius cof. c £ 
numerator — (5n —cc)b —2 mac. At pro denominatore 
vtrique membro communi (AA-F cc(X X --cc), quia is 
cuolutus eft 
AA. A A -4- (AX 4-7 ANM) ec-t- c*, notetur effe 
AA--XMAC(A-H-MW)—2AM-—4mm-—on, 
vnde ifte denominator erit 
nn-ca-(emm—osn)cee--etc(m—cec) -4mmec. 
Quibus inuentis erit 
£— A^ ub .(m-—cc)a-czmbc fin. (E (n—cc)b—smac cof.ct£ 


(:—cc) 3 «mmcc (a—cc). H-«mmcc 


quod wm igitur, ob coefficientes ipfius fin. c £ et cof. 
ét prorfus conuenientes cum iis, quos füpra per litteras f 
et g defignauimus , eft idem ac illud per praecedentem 
methodum erutum. 


$. 26. . Alia adhuc via fupereft paullo concinnior 
ad integrale aequationis propofitae perueniendi. Cum enim 
ftatim pateat , multiplicatorem, quo formula finiflra inte- 
grabilis redditur, effe debere formae e*'4:, multiplicetur 
aequationis noftrae pars. finiftra per hunc factorem , proci- 
bitque 


o Ctddg 
— — —-ramedz--nezdt, 


quae ergo debet effe integrabilis. Eft vero per notam re- 
ductionem 


etidz 
- —afte*! dz et 


fest. ats. dd, ——— 
Ly d 


fezdrt——Lesz—2f[u da 
vnde 


e£23 ) ro4 ( $9 — 


vnde fubftituendo hos valores fiet pars finiftra 
£g dz n 
S xus eiz--(am-a sop dit dz. 


"7 


$. 27. Quo nunc termini .abfoluti foli remaneant 


fumatur & ita, vt fiat 22 —24 —7 — 0, quod fit .po- 


nendo a — m -- Y m m —5. Sit igitur a— mer Y.mm—mn 
et aequatio noflra erit 
ede cy ^ 
gie —6'z—2afettdrfinierA-bfe*'drcof.er. 
Ex redu&ione autem iam faepius adhibita liquet effe 
a e*! fin.ct —ce*'cof. ct 


e&'dtfin.ct— —L—- et 
/ aa-d-cc 
a.e «cef..ct--sce* fini c£ 
fet dtcof.cet— —— - ——— 
qa-d-cc 


quibus fubítitutis aequatio femel integrata erit 
«i yg: xt 
jum ue pu dier rr c € cof.ct) 
SR TWIN aad-ce 
b(ce! fin.ct-4- a e*' cof. c1) 
M M M t€: 


Qc a-d-ec 


"fiue per 2^' diuidendo 
dz "ow Cunt, "( (acabe) finzeit9- Ca b —ac)cof C1) 
"SEC z-Ce nr &a--cc 


—C e! -- al fin.ct4- P cof. e£ 
exiftente 


b—ecec 
gl zb eq p —57— 


Qga«d-cc a«d-cc 


6.28. Pro altera integratione fit multiplicator —eP dt, 
fa&aque multiplicatione erit pars finiftra cP' dz-*- P zdt, 
cuius integrale per ea quae fupra diximus -manifefto erit 

é'z—Qgfé'zdi f etudi | - 

vbi 


ej )1es ( $$ 


vbilittera 8 ita accepta eft intelligenda, vt fiat 7- — 8 — o 
ideoque 8 — 7, tum enim aequatio integralis erit 
8t—at 


£ry—D4C Bos -- a! fe! d't fin. ct 4-9! f! d cof. dt. 


Cum autem pars dextra eandem patiatur reduc&ionem, qua 
ante vfi fumus , erit diuifione per £?' fa&a mutatisque 


conftantibus per duplicem integrationem ingreffis 

zo —at l "m (b a-- cb )iir. bine ras (bB—ca)eo.ct. 

A X zm A ER S.aBB2-ce.. 

6. 29. Per ea autem quae fupra $. 25. circa fimi- 
lem formam attulimus , euidens eft , pofito loco a et G 
valoribus affignatis . fcil. 

-— jin l—À "n Ln. En 14 

a—m--Ymm-netg—.———-—m-—Vmm-—m, 


eandem prodituram. effe formam , quam prior methodus 


fuppeditauerat. Cum enim fit 
aq! — x26 et pig te ob 


a a-d-cc &4-c c? 
apost a 3-p sls erit 
h - |— (u—cc)actombe 
pa dr b | &a-4-cc et 
l 4 — (n—ccja—-2mac 

B9—ea — es 


ita vt infuper diuidendo per Q (2 --cc m prodeat de- 
nominator ideoque et iidem coefficientes argumentorum 
fn.cz et cof.c2, ac fupra elicuimus. 


$. 30.  Quantacunque autem fit concinnitas pofte- 
rioris methodi, ea ope fequentis confiderationis- ad «maio- 
rem fimplicitatis gradum adhuc euchetur. Cum enim 


prior integratio deditffet 


2 Le &t y (aa-i- bc)[m. c! -i- (ba — ac)cof. ct 
TRE g—Ce trpoe] ^— — &a-4-cc 


tum vero pue haec aequatio conditionalis quadratica: 
&oc--2a- n, ftatim altera huius aequationis radix ad- 


hiberi poteft, fumendo (—m—Ymm-n, vnde prodit 
Ada Acad. Imp. Sc. Tom. I. P. I. O fe- 


«E35 ) 106 ( Crede 


fequens aequatio E primi gradus 


dz "n y-— TNR (2 Br b c)fin. et4-( 8—a c)cof.ct 
depen BBce 7 


ita vt iam duas nacti fimus aequationes femel integratas , 
quarum prior a pofteriore fubtracta relinquit 


n(&—Q)z.— -Bto- - a b bcY( 
uu s —De 8I Cete (eoe — S807) fin. ét 


(bB—ac i Uu--uc 
"inae es )cof. et 


quae, fi euoluatur et loco «(9 et «-1- Q fcribatur a et 2 m, 
in hanc transfunditur : 


(«—Q8)zcDeP'— C e t Co — PL a(n—cc)--2 5c) fim. ct 


rii aaa arm 


4 te oO c )-*mac)cof. cf 


h-—cc)* T-4mmcc 
itaà vt fa&a diuifione per a —() mutatisque  conftantibus 
integrale quaefitum fit 


z—Aet&*'--Ae- Br (Leer, fin. ct 


n—cc) tL4mmcc) 


deir DEEUAEON 
P CHE) (n—cc)!d-smmecc cof. ei 


prorfus idem ac fupra eft erutum. 


PHYSICO- 


SU PH YSTOO 
MATHEMATICA. 


" r x * 
. id L4 & / 
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L r sj * " f m 
e " - . h " 4 ^ 
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: . . . , i - £ 
4 P: . $ EST. 
- 2 , 4 " . : 


eXt32 ) IO9 ( e toco 


SPECIMEN PHILOSOPHICVM 
DE 


COMPENSATIONIBVS HOROLOGICIS, 
ET VERIORI MENSVRA TEMPORIS. 


Auctore 
DANIELE BERNOYVLLI. 


$i 1: 


Gs ars horologica noftris temporibus ad fummum 
perfe&ionis gradum euecta videatur, nullus tamen dubito 
quin in optimis horologiis , ad obferuationes aftronomicas 
accuratitlime  inftituendas adhiberi folitis , multae fuperfint 
ineuitabiles mendae, quae aliquando breui tempore obfer- 
uatori errorem plurium minutorum íecundorum horario- 
rum inferre pofhnt. Innumeri funt minimarum aberratio- 
num fonticuli; qui omnes homini rudi ad evndem cenfum 
redigendi videbuntur, quos vero magis experti in duas re- 
ferent claffes diuerfas: aliae enim funt aberratiunculae , 
quae vel vitari vel diiudicari atque aeflimari poffunt, aliae 
quae latitant quaeque funt et anomalae et anormes.  Pri- 
mam claffem minus morabitur induftrius obferuator, ac al- 
teram occultatam aeque ac incertam. Has pofleriores aber- 
ratiunculas neceffe eff pro foriuitis habere perinde ac ia- 
&um aleae; quamuis nulla fiat variatio, quae non fuam 
habeat caufam determinantem. — Nifi effent longe exiliffimae 
hae variationes nifique fimul fefe propemodum exacte com- 


penfarent, actum foret de genuina temporis menfura: plus 
O 5 tamen 


AED piro (o fe 


tamen. compen[ationi quam exilitati adícribendum effe puto, 
etfi alicer fentire intellexerim Artificem automatarium longe 
dexterrimum fimulque artis fuae quod ad theoriam fpe&at 
gnarifinum. Hoc quicquid fit argumenti paullo accura- 
tius perpendere conftitui. 
$. 2. Incredibilis horologiorum aequabilitas tota fe- 
re debetur pendulo oícillanti: pendulum autem defcribit 
arcus circulares , qui ab ifochronismo aliquantillum rece- 
dunt; huic incommodo vt occurreret magnus MHugenius 
fubtiliter modum inuenit vt pendulum arcus cycloidicos 
ofcillando formaret, ifochronismo perfecto donatos: at ve- 
ro laminae cycloidicae, quas eum in finem adhibendas po- 
ftulat, difficillime in debitam efformantur curuedinem, cum 
radius ofculi in fupremo vtriusque laminae loco fit infini- 
te paruus, praeterquam quod pluribus aliis laborent incom- 
modis. (Jgitur reli&is arcubus cycloidicis ad circulares re- 
currere; ne tamen errores inde orivndi fenfibiles fierent . 
procurauerunt vt ofcillationes manerent valde paruae, quo 
nempe remedio. ifochronismus perfectus tantum non refti- 
tuitur. — Accuratius principia, quae ad veriorem temporis 
menfuüram terra marique conducere poffint, expofui ante 
hos triginta et quod excurrit annos, occafione quaeftionis 
ab. Academia Reg. Sc. Parif. propofitae pro annis 1745 
et 1747. iu differtatione, quae curante eadem Academia 
poblici iuris fa&a fuit (*), nec fine voluptate intellexi, ha- 
buiffe adhibita a me principia, Automatarios Praeftanti(fi- 
mos maximeque Parifiis Inclytos, fuffragantes. |n prae- 
memorata difífertatione pag. 26. theorema protuli, quod 
imprimis huc pertinet, de vero valore ofcillationum cir- 
cularium. 
Fuerit tempus ofcillationis minimae ac veluti infini- 
te paruae — T; finvs totus — 1000000; finus verfus ar- 
cus 


—— — ——— —M —— — 


$ NNCRECTAGUPE XJ. U NES m 
(*) In colle&ionis differiationum praemio condecoraiarum "Tomo V I. 


ei )rin( Be 


cus dimidii. a pendulo defcripti — 5 ; dico fore, absque 
vllo errore. fenfibili, tempus huius ofcillationis — TP 4-,.^ , T. 

$. 3. Vt vfus huius theorematis iu fub'iliffimis in- 
ftitutis obferuationibus eluceícat, tranfcribam ex praefata 
diatriba, paucis fortaffe cognita, bina quae attuli exempla. 

Exemplum x. Sit T — x". ldem pendulum defcri- 
bat primo arcus 35?. o', deinde arcus 4?. 20', quod exem- 
plum D. Ze Maupertius (*) recenfet pag. 166. affirmans ofcil- 
lationes pofteriores refpectu priorum, tempore vnius dici, re- 
tardaffe 57^ vel 4". "Theorema noftrum indicat pro priori- 
bus 5 — 343 et rempus vnius ofcillationis — 1,35... et 
omnes hae particulae exhibent, tempore 24. horarum, 5,7; 
pofteriores vero ofcillationes faciunt 5 — 715 ; atque tunc 
pendulum , tempore vnius diei, retardat 7", 7 ; differentia 
retardarionem intra diem dat praecife 4/. 

Exemplum 2. Academici in Lapponiam miffi ex ob- 
feruationibus , fumma  praecifione inftitutis, ftabilinerunt 
quod tempore vnius fixarum reuolutionis horologium a 
Regia Parifiorum vsque ad Pello accelerauerit 59", r.... 
Obfícruationes in vtroque loco, cnm eodem M hoiologio et 
fob iisdem circumfítantiis ftudiofe factae fuerunt, hoc folo 
titnlo diuerfae , quod Parifiis pendulum in vtiamoue par- 
tem deícriberet arcus 2?. ro^, Pello 2?. 4, (vid. opufcu- 
lam D. de Maupertius pag. 170, 171 et 172 '. Haec ar- 
cuum parula inaequalitas pendulum Pariüis refpecu Pello 
quouis die retardauit o", «8 vi noflri theorematis, quod 
vtique tempufculum ab obferuata differentia 59", x fub- 
trahi debet: vera itaque acceleratio , tempore vnius fixa- 
yum reuolutionis , a Parifiis ad Pello e(t 58", 52. 

Apparet.itaque inaequalitates arcuum , ab eodem 
pendulo defcriptorum , fi modo fedulo obferuentur, verae 
temporis menfürae minime officere. 

$. 4. 


——— —À —Ó— —À MA t£ MÀ 


(*) 1n opufculo : De Figura Terrae, Edit. Parif. 


ej ) r2 ( Sie 


$. 4. Aliam variationum in horologiis fcaturigincm 
efformat inaequalitas frigoris atque caloris; ab aucto frigore 
decurtatur atque contrahitur pendulum , quod adeoque ac- 
celeratur. ^ Variatio frigoris duorum graduum in thermo- 
metro De L'isliauno perdurans variationem in pendulo eff- 
ciet propemodum 1^ tempore vnius diei vcl 24 horarum, 
fi virga penduli ex ferro fuerit. conftructa ; poteft autem 
confítrui ex alia materia multo minus contracüli ; haec al- 
tera variatio , maxime molefta Afítronomis, tanta eít vt 
pendulum intra diem 38" accellerari poflit ab  intenfifi:mo 
frigore ad maximum calorem aeftiuum relato. — Attamen 
ad eandem claffem has variationes cum prioribus refero , 
quia a ftatu thermometri identidem explorato corrigi pof- 
funt; quin etiam variis modis omnis haec variatio vitari 
poteft, fi pendulo vfitato pendula aliter compofita fubfli- 
tuere lubeat ; in diatriba fupra allegata pag. 1o8 et 109 
modum huius rei fimplicifmum oftendi. : 


6. s. Ambae praememoratae aberrationum — fcaturi- 
gines folae funt, quas harum rerum intelligentes attentione 
fua dignas cenfuerint ; folent autem plerumque in eundem 
confpirare effectum : ab aucto frigore decurtatur atque ac- 
celeratur pendulum, fimulque oleum infpiffatur, maior pars 
ponderis horologium mouentis impenditur in frictiones ro- 
tarum fuperandas , minor in pendulum concitandum, ofcil- 
lationes minores fiunt rurfusque accelerantur: nec dum ta- 
men effe&um vlio modo fenfibilem habere poflent ambae 
caufae , nifi praeterea diutius perdurarent; «etenim fi va- 
riationes , modo in vnam moxque in alteram partem, re- 
ciprocationibus vtcunque irregularibus , fierent , dubito an 
vllam inaequalitatem  fenfibilem  pendulo  inucere poflent. 
Caeterum praeter manifeftas aberrationes , quas explicui- 
mus, non poffunt non innumerae aliae latitare. momenta- 

neae 


efj5 ) 113 ( $23 


neae, incertae , nullique legi adítrictae, praefertim fi pon- 
dus penduli exiguum füerit magnasque efficiat excurfiones: 
nec enim motus penduli liberi plane idem eft cum motu 
eiusdem penduli ad horologium applicati: pondus, quod 

motum penduli in horologio conferuat, agit in pinnulas 
axi penduli appofitas, nullaque adhibita induftria impetrari 
poterit, vt minimi impulfus fiant perfecte inter fe aequa- 
les: inter 86400 ofcillationes minutarias fecund. quotidia- 
nas, nequidem duae efle poffunt perfe&e ifochronae: quis 
omnes enumeret diuerfitatum modos * Vnicum exponam , 
cuius efficaciam prae caeteris maximi momenti exiftimo , 
ni follicite praecaueatur. 


6. 6. Notum eít quam mirifice omnes motus iío- 
chroni communicentur cum obiectis circumpofitis , fi vllo 
modo fynchronismo locus detur. Singularia penitus funt, 
quae hac de re innotuerunt in mufica. ldem vero pari- 
ter contingit in vibrationibus fiue motibus reciprocis len- 
ijoribus. 


Magnus commemorat Hugenius in fuo horologio ofcil- 
latorio , quod cum duo ex eodem tigillo fufpendiffet ho- 
rologia minutaria fecunda , magna cum admiratione vide- 
rit vtraque pendula perfectifime inter fe confpirantia: ambo 
vibrationes fuas vnu eodemque temporis puncto incipie- 
bant terminabantque. ^ Vibrationes autem conftanter erant 
aduerfae, pendula alternis vicibus fibi obuiam ibant atque 
ab inuicem recedebant : imo fi data opera ad momen- 
tum turbabatur harmonia, ita vt veluti fe decuffarent pen- 
dula, mox ad illam redibant; quod indicat efficaciam pen- 
dulorum mutuam aeque ac fibrillarum lignearum ad mo- 
tum harmonicum propenfionem. lmo legere me memini 
in alia diflertatione manufcripta, idem etiamnum contigiffe 
in horologiis haud parum. ab inuicem alias difcordantibus. 
Acla Acad. Imp. Sc. Tom. I. P. 1H. P Huc 


P] 


wpi2- ) rx4s(( Gegee 


-». Huc etiam. pertinet, quod: ab. Infigni Artifice Auto- 
matario ,..D. Ferdinando. Bertboud ,. Societatis. Londincnfis. 
Soc. mecum:'communicatum; habeo , qui cum prae mani- 
bus. haberet ;.horologium.,. quod dicitur, aftronomicum; . ac- 
curatiflimum , «cuius motum. optime exploraucrat;. fcd .quod 
rninus firmiter. erat fufpenfum ,. confilium. cepit machinam. - 
vndique ac fortiter firmandi: ab fola ifta mutatione euenit, 
vt pendulum. nunc. arcus. trium. graduum. defcriberet, quod 
antea nonnifi duos. defcripfit. gradus ,, ipfum. autem. horolo- 
gium, tempore. vnius diei; integris 297. minutis. fecundis 
retardaret.  Notabilis mihi viía fuit tanta. inter, vtrumque 
ftatum diuerfitas , an vero in tanto difcrimine , perpetua 
vniformitas eademque perfecta, «pro cadem  fufpenfione , 
praefümi poterit ? mihi certe non videtur. Incertus atque 
variabilis vtique erit firmitatis gradus nec idem gradus 
conftanter éódém perfe&e aget modo in minimis, quas 
fórmat, vibratiunculis accefforiis , dum integra horologii 
tlieca fimul ac caetera obiecta eidem connexa vacillant. 
Attamen omnes et fingulae vibratiunculae accefloriae in 
fingulis locis. vt fint perfecte: fynchronae. cum ; vibrationi- 
bus fundamentalibus penduli, ct ratio dictat et fuadet ex- 
perientia. i 


( 2À4ki 1 31H i 
o5. Tuo Non. abs; re foro. puto. modum inquirere, qui 
praememorato. effe&ui .explicando aliquatenus... inferuire 
poffit. . Vtcunque. pendulum. ofcillans. ab . extremitate fua. 
fuperiori fufpenfum fit, fiet inter ofcillandum vt tota ho- 
rologii. maffa. hinc inde.alternis vicibus a pondere penduli 
horizontaliter. trahatur retrahaturque ; haec quidem. actio 
immediate. exercetür.in fulcrum , quod. pendulum fu(tinet, 
dein ipfum. fulcrum agit in. partes. quibuscum, conncxum 
eft , denique iu horologii atque thecae, cui. includitur, 
maffam : necdum "hic omnis abrumpitur a&io, cum vel 
ipfum 


C BBTIILIEU 


ipfum .tignum ,.a-quo fufpenditur aut fulcitur. theca , ali- 

Lopes e in fibris. patiatur. compre(fionem Jelakaripnem- 
»que :; haec omnia. pendent. a. modo quo partes, JBtendr ohae- 
ent magis minusue. Jdirmo ,..a.. minimis compref ionibus , 
dilatationibus , .inflexionibus, corporum .etc. Sic igitur ve- 
'rus. penduli motus a; tot pendet circumftantiis ,, vt plenam 
in. abftra&to; determinationem vix. admittat ;. licebit | autem 
itotam.,rem. fub. alia intueri facie ,..quae omnem  refcindat 
:stiffieuitatem d nec. male, cum. rc ipfa .conueniat. 


 Concipiamüs. planum immobile horizontale ^, cui 
magna füperincumbat mafífa concentrata in pünc&o à, ex 
quo dependeat. Virga ,  grosit&tis expers ab; definens 'in 
punc&um "graue 2; perinde" aütem "eft: fiue piithaum-a-fixüm 
fit in plano vacillante A B; fiue hoc planüm" immobile fit 
.maífaque, a libere: moueatur fuper illo. .His ita pofitis , 
fi concipiatur pendulum a2 ofcillare et alternis vicibus 
peruenire. in,fitum 48 ad vtramque partem ,| dico hafce 
« ofcillationes regulares. atque vniformes: aliter non effe poffe , 
*quam vt. iirga fefe. conftanter decuffet Ina ambaeque ex- 
treinitates à et b in contraria currant; dico etiam | pun- 
-&um -inter(ectionis fore in centro grauitatis quod | vtrique 
;corpori.a. et » conuenit atque longitudinem penduli fim- 
e mee fore. aequalem lineae c 2. 


- 
Lj 


i nw. 's. licatio huius theorematis 'ad pRilfend- at- 
gumentum re [ per fe manifefta, fcilicet maffa 'a- tanta 
. eft, vt motus" eius repraefentare pofiit omnem motum, 
qui in partibus diuerfis horologii aeque ac in partibus 
 commuünicantibus' vicinis" ab ofcillationibus - penduli 'excita- 
"tur: Inertià corporis "ina pofiti- modificabitur ofcillationes 
corporis in £. Si partes "hofolópgii- ipfius "^ corporimque 
BAD 2 ORUM firmitate Berisrta BARS COM E vt ja tuub: ne 


ELI 


E 2 dic 


Tab. I. 
Fig. 5. 


ep )n6( ce 


huic hypothefi fatisfiet ponendo maffam corporis a infini- 
ties maiorem quam fit maffa corporis ofcilantis b: fic 
enim puné&unmr c incidit in ipfunr locum 24 pendulumque 
cb totam fuam longitudinem «a retinet ;. fi, e contrario, 
om nes fyflematis partes laxius inter fe fint connexae fi- 
mulque magis difpofitae ad motus fynchronos cum ofcil- 
lationibus penduli fubeundos ac fponte continuandos, opor- 
tebit corpus im a füpponere valde diminutum ; tunc enim, 
pro eadenr excurfione (2.8 , increfcent excurfiones a a, de- 
primetnr punctum. c, diminuetur longitudo. penduli refi- 
dui c5 atque valde. accelerabitur horologii motus.  Caete- 
rum. meminerimus. ir tota. vibrationum. ifochronarum theo- 
ria arcus defícriptos valde paruos. fupponi eosque pro in- 
finite paruis in. calculo haberi. 


Si nunc de obféruatione D. Bertboud $. 6. allegata: 
fermo fit, erit a5 — 440lin. atque a&c— 5lin. Hoc 
enim modo: pendulum a intra vnius dier fpatium retar- 
dat, ratione pendu!i e &, propemodum: 297". Obferuatus 
etiam. fuit angulus 3; 5 vnius gradus; vnde fequitur arcus. 
Q»— 7621lin, atquc fpatiolum a « — ;; lim: propemodum. 
Hifce valoribus aífumtis phaenomeno defcripto ex affe fa- 
tisfit. Simul autem apparet pondus in a (a quo- fcilicet 
efficitur vt *vera pend! ofcillatio fiat cirea punétum a) 
ftatuendum effe — :46 P, fi intelligatur per P pondus in 
b , atque adeo affureere ad pondus triginta centenariorum 


propemodum, fi pro P affumantur 20 librae , atque iffud. 


enorme pondus rcfponderet horologio relaxato: In altero: 
autem ítatu inulto. firmiori pondus etiam multo maius fup- 
ponendum foret: vnde. intelligitur vix. fperandum effe vt 
motus penduli nullos. plane. motus acceffórios cieat.. 


Denique quod attinet ad' alteram. phoenomeni! par- 


tem, nimirum ad id quod pro. ftatu firmiori maiores. ar- 
i cus 


et ) n7 ( $s5e 


eus pendulum defcripferit ac fecerat pro ífatu laxiori, id 
nunc nmullam vberiorem explicationem poftulare puto, cum 
idem pondus fi totum impendatur in pendulum motandum, 
maiores vtique in illo excitabit ofcillationes , quam fi fi- 
mul alias ofcillationes accefforias fenfibiles producere et 
continuare debeat.  Abfit vero vt auctae ofcillationum ma- 
gnitudini tribuamus obferuatam horologii firmius fufpenfi 
retardationem ,. vtcunque plaufibilis haec prima fronte ap- 
pareat explicatio. Docet enim theorema $. 2. allegatum, 
augmentum vnius dimidii gradus in quauis femi ofcillatione 
retardationem intra 24 horas producere non potuiffe ma- 
iorem quam 2^, quae tamen ab D. Beriboud . obíeruata 
fuit 297". 

$. 9. Ex praemiffis etiam apparet aliquantulam in 
ofcillationes penduli variationem cadere a vacillatione len- 
tis quae virgae annexa 'eft, praefertim fi maior fuerit ip- 
fius diameter; fit itaque lens firmiffime ad virgam annexa 
ne vllo modo titubare poffit; quo firmior erit coniunctio, 
tanto magis deprimetur centrum ofcillationis tantoque ma- 
gis retardabitur pendulum ; ; attamen minoris erunt mo- 
fenti huiusmodi variationes: huc etiam pertinent, quae 
aliquando cum Academia communicaui de vera determina- 
Home cemtri ofeillatiomis im corporibus qualibuscunque — filo 
flexili fufpenfis eiusque. ab regula communi diforepantia ; nam 
corpora e filo flexili fufpenfa pariter alquam patiuntur ti- 
tubationenr, quamuis diuerfi generis, quae facit vt aliter 
ofcillentur quam fecundum regulas communes , quae per- 
fecam im toto fyftemate fupponunt firmitatenr aut rigidi- 
tatem. 

Quae protulb pertinent ad hypothefin, quod fol» 
materiae inertia fufpenfionem  penduli ftabiliat. firmiorem 
que reddat. "Verum alii vtique dantur fufpenfionis modi, qui 
longe alium faciunt effe&um;; rer»:datio infignis: a: D. Bertboud 

P 3 ebfer- 


wur )ure(( ee 


'óbferiüata , poftquam: horologium - "intenfius fiabilitum effet , 
"vifa quidem. fuit haud parum  paradoxa; attamen' nullus 
dübito quin, inuariata manente' füfpenfione , multae ex 
"hoc fohte' pafüülae inaéqualitates 4n "motu" horologii^ fca- 
!tutire 'póttihc' ; praefertim igitur" fufpenfionis miodus ^fóli- 
-difnmus "adhibeatür quando vera longitudo abíoluta penduli 
Mfiniplicis j ;'ad quaeuis: minuta fecunda vibrantis, immediate 
"detérfinanda érit;' quia in hoc "negotio "ite perficiendo 
vel cente(imas "vhfüs' dincae particulas - cordi | ac curae ha- 
"pent: obfertátóres; sedibicinpit | 


"nt [f1? T 


$. 1c... Haec . paullo prolixius. exponere volui yt 
exinde pateret fieri non poffe, quin vel optima horologia 
innumeris paruulis erroribus: continue . repetitis perturben- 
tur ; ouid demum erit de. horologiis . minoribus portatili- 
bus. aliisque, quae penduli loco ,orbiculo libratorio ( Ba- 
Jancier ) inftru&ta funt ; cum huiusmodi orbiculi libratorii 
multo, minus, dominentur, in. motum. rotarum. ( Rouage) 
.quam pendula, magis ifochrona. füoque. pondere. longe effi- 
.€aciora. ... Denique. quid, erit de, .horolcgiis , quae dicuntur, 
sgparinis, tot. aliis pejosarionihus inordinatis. inier 
, magis a curatore m temporis menfuram dubio. plpüang .exi- 
Jflimare em. nifi . longus. horologiorum vfus aliter. fvadere 
iyideretur., Vifum tandem, fuit, optimos fuccef'us pro. ma- 
«gna parte, comper[ationi  fortultae adfcribendos effe« et - cum 
maxime, ^fironomorum interfit aequum ferre iudicium de 
tempore, cbferuato, animum induxi nouum iftud argumen- 
tum paullo accuratius profequi. . 


"&/^rr." Multà admodum apud  Aftronomos | reperire 
"éft/de horologiorum víü accuratiffimaque menfura tempo- 
"fis inde petita: alia famen aliis funt praeftantiora. Hoc 
"ipfo tempore , quo hafce conícribo pagellas , ad. manus eft 

'Tom. Ik 


e$ ) xn9( i5 


Tom. II... Colle&ionis. in. vfum Aftronomorum Iob. Ber-, 
noulli. Atronomi. Regii. Academiae Berolinenfis, Dilectiilimi 
mei ex Fratre Nepotis, vbi pag. r5. et feqq. ob[eruatio-, 
nes recenfentur a. Cel. Kaeffmero inftitutae ,.... quae. indicant. 
omnem. variationem, diurnam. horologii fubititiffe intra. li-, 
mites duorum; minutorum. fecundorum , hancque paruulam. 
variationem.. maximam fuiffe intra tempus. plus quam qua-. 
tuor.menfium.. vid. pag. 21. et.22. Attamen pag. 20,. vbi 
comparatio inflituitur inter idem horologium Q optimae, 
notae .aliudque. quod .regu/atoris nomine denotat, duae. pri- 
mae obíeruationes in. eodem horologio. Q immediate fe 
fubfequentes variationem indicant fere 3", dum in regula- 
tore... nulla. plane |, 'obferuata. fuit. Sed alia proftant tenta- 
mina de horologiis prae(tantiflimis  fumta,, quae maiorem 
arguunt» variationem : Sic horologium, de quo loquitur lll. 
Bouguerus in opere fuo immortali ue Terrae. pag. 334 
et 555. die 3x. Aug. retardabat 5'.6" intra 24. horas tem- 
peur medii, quod idem die 5. Sept. füubfequente retardabat 
.s'. rr! intra 24. horas; igitur variatio diurna poft paucos 
dies füborta fuit 5". hancque variationem ipfe Audor tri- 
buit foli" horologii zrregularitati. Nolo alienae meffi. fàlcem 
immittere atque Aftronomis diiudicandas relinquo paruulas 
irregularitates. faepe in optimis horologiis obferuatas: non 
dubito autem quin mecum coníentiant ,. vel optima auto- 
mata aliquibus. etiamnum laborare ;variationibus. irregulari- 
bus, quae. aliquando ad .duo, tria vel fortaffe. plura minuta 
fecunda tempore. 24. horarum affurgere poflint, absque. vt 
ila variatio vllo. modo praeuideri aut per. fe dignofci queat, 
nifi aliae. obferuationes. fimul in fubfidium vocentur. melioz 
ris.,notae,, vnde , variatio ;quae forte. contigit inuotefcat ; 
Hac; ratione inductus, huiuscemodi exiguas, variationes in- 
ordinatas rebus fortuito contingentibus annumero:; habent 
vtique' fuas caufas determinantes, quae vero funt plane ir- 

; re- 


LL BETZUE 


tegulares, valde variabiles atque obferuatori omnino laten- 
tes. Igitur quamuis non fint contingentes per fe, non pos- 
funt non pro talibus haberi. Haec cum ita fint exiftimaui 
non male actum fore, fi hae minimae variatiunculae cal- 
culo fubiiciantur atque theoriae, quam expofüui in Com- 
mentariis Nouis$ Academiae Imperialis, "Tom. XIV. parte 
priori, pag. 26 et feq. vbi theoriam dedi 4e menfura for- 
dis ad fortuitam fucceffionem. verum. naturaliter contingentium 
applicata. Equidem infinities magis complicatum eft hoc 
praefens noftrum argumentum quam quod modo allegaui , 
vbi duo faltem cafus examinandi erant, cum in noftro no- 
uo argumento proprie infiniti cafus effent confiderandi , 
quandoquidem fingulas vibrationes penduli aliquantillum ab 
inuicem differre negari non poteft. 


» 


6. 12. Vt modo dictae complicationi, quae inextri- 
cabilis foret, remedium afferatur, fuíBciet vtigue omnes et 
fingulas penduli ofcillationes ad duas referre claffes, retar- 
datas fcilicet et acceleratas, atque in quauis claffe fimplici- 
ter accipere mediam, ita vt, pro vera temporis menfura, 
fint ofcillationes in vtraque claffe numero perfecte aequa- 
les fimulque alterae alteras perfece compenfent. 


Sit horologium , cuius pendulum ad minuta fecunda 
vibrare debeat atque adeo tempore medio 24 hor. $6400 
ofcillationes perficere, fi fingulae ofcillationes inter fe per- 
fe&e ifochronae ponantur ipfumque horologium perfecte ad 
tempus medium fücrit ordinatum: tum vero ab ifochro- 
nismo ofcillationum perfe&o paululum recedamus, ita tamen 
vt omnes ad duas claffes, alteram acceleratam alteram re- 
tardatam , referantur, atque ponamus ofcillationes eiusdem 
claffis perfecte ifochronas, diuerfas autem aequaliter a vero 
valore vnius minuti fecundi, in vtramque partem differre ; 
denique ftatuamus vnicuique ofcillationi aequam íineffe pro- 

pen- 


exo ) rer ( Gg 


penfionem: ad. vtramque claffem, "plane ac fi etiehtus ad 
ifortem . reuocaretur.. Hae. pofitiones.'non male ^€um 'infti- 
«tuto: noftro :conueniunt,'quando animms eft discutere, quid 
.probabilitér .de. motu:;horologii :'praefumi: debeat, quod par- 
-uulis inaequalitatibus fortuitis obnoxium fit. 


$. 13. gitur, ad ductum praecedentis paragraphi.; 
ponam tempus "vniuscuiusque ofcillationis retardatae — r' 
--a! ét tempus acceleratae — 1! — a! , wbi a! denotat 
exiguam vnius minuti fecundi portiunculam. ^ Hoc pofito 
apparet, fi intra 24. h. temporis medii pendulum 43200 
ofcillationes tardiores totidemque celeriores perfeciffe pona- 
tur, compeníationem perfectam fuiffe, nullumque plane er- 
rorem in menfuram temporis irrepfiffe: indicium autem hu- 
dus aequabilis bipartitionis nullum :habebimus; datur tamen 
pprobabilitatis gradus et menfüra pro hoc «euentu; pofito 
nim numero ofcillaionum — 2.N erit (vi paragraphi 
feptimi pag. 33. Comment. Nou. Tom. XIV. Part. I.) 
haec probabilitas — ;,7 7*5, aut (neglecta vnitate deno- 
minatoris ob magnitudinem numeri N) — 25: ; hinc po- 


j T T VN 

fito N — 43200 fit ifta probabilitas proxime Z-uda quam- 
tam fcilicet habet lufor, cui cum. 368 Colluforibus res fue- 
rit. . Attamen fi vel exacta fuerit, forte. ita fauente, tem- 
poris 24 horarum menfura, probabiliffimum, erit, idem ho- 
rologium. durante. toto decuríu a. vero tempore paululum 
aberraffe folaque fortuita compehfatione exacam integri 
diei menfuram  prodiiffe.  Praefata autem probabilitas ,L 
menfura eft, ad quam omnes cafus , qui euenire poffunt, 
erunt referendi: finguli cafus tanto minus fient probabiles, 
quanto maior, affumitur inaequalitas inter ofcillationes ad 
vnam et ad alteram claffem pettinentes. 


| 6. r4. Perfpicuum iam eft, praefens argumentum 
noftrum: füb hac facie .confideratum perfectiffime conuenire 
dla. Acad. Imp. Sc. Tou. I. P. II. Q «um 


- 
ems )re2( 29 


cum theoria de menfura. fortis etc. fuperius. citata: hic 
enim funt ofcillationes retardatae et acceleratae , quod ibi 
fuerant puelli et puellae: ergo mutato nomine hic ruríus 
valebunt.omnia, quae in Commientariis "Tom. XIV. P. T. 
demonftrata fuere, quaeque ad innumeras alias quaeftiones 
forti fubie&tas non fine fucceffu applicari poterunt. X Erunt 
fortaffe Philofophaftri qui tanquam abfurdum habebunt, 
quod "merae ofcillationes retardatae aut merae acceleratae 
forte fortuna per integrum diem fibi fuccedere poffent: 
ego quidem poffibilitatem abfolutam huius euentus non ne- 
£o, haud fecus ac non nego fieri poffe vt intra proximos 
"quatuor vel quinque annos Parifiis ne vnica quidem puclla 
"mafcatur. Simul autem afürmo non minus ridiculum effe 
"uiuscemodi poffibilitatum rationem habere, ac ridiculum 
foret ín determinatione diíftantiae centri Saturni a centro 
'Solis millionefíimam partem capilli latitudinis negligere nol- 
'|le: vera enim probabilitas huius cafüs exprimitur fractio- 


X , . L4 - . 
-ne 7;z5;; cuius paruitatem nemo mortalium capiet. Quo- 


2,004 
z 


niam autem finguli cafus alia atque alia probabilitate gau- 
"dent, ab extremis verfus medium continue increfcente, vt 
omnem a me auertam morofitatem, vnicum imprimis cornt- 
7nentabor pro noftris hypothefibus ftatum , fcilicet flatum 
Ceditm: voco antem ftatum medium , qui aequa circum- 
fcribitur probabilitate vt contingat vel non contingat. 

6. rs. Ponamus numerum ofcillationum retardata- 
;rum qui tempore medío 24 horarum contigerit — N -- p. 
«atque adeo numerum ofcillationum acceleratarum — N — i, 
fiet'tempus omnium ofcillationum: 

— NE qx) ( 1 4- a^) t (N — 1.) (1! — a") 2 N" 4- 2 42^ 
quod cum effe deberet — 2 N", haec pofitio facict erro- 
rem horologii pro illo die — 2 j. o^ in exccfüa. Quod fi 
jam velimus ponere;k — N, qui vltimus caíus eft pofiibi- 

i lita- 


«$35 ) re$ ( Re 
litatis metaphyficae, proueniret error 7» N o" fiuez: 86460 a/, 
qui pofito verbi gratia a^—— ;;; afcenderet ad' 864" fiuc 
propemodum ad horae quadrantem ; fi vero velimus po- 
nere 4 — 100, ita vt numerus ofcillationum 'tardiorüum 
nunc fit: — 45399 [fimulque" nümerüs ^ofcillationum citio- 
rum — 45351c0, prodibit error in horologio commiffus tém- 
pore 24 hor. — 2" Atque fic a fola compenfatione. er- 
ror ab 864" reductus foret ad 2". Si numero praeualuiffe 
ponantur ^ofcillationes acceleratae fiét numerus q. negati- 
uus. At vero nihil eft, quod numerum pg determinet prae- 
ter probabilitatis gradum affümptum vel praefcriptum ; fuf- 
ficiat igitur, fi hunc numerum indicauero pro ftatu medio 
in fine praecedentis paragraphi definito , pro quo aequa 
militet probabilitas, vt wel exceffü vel defe&u' a vero 
aberret: 419v 


7$. 16. .Demonílraui iu cit. Comment. 'Tom. XIV. 
Part. l. pag. 37. quod pofito N — 10000. fit numerus y., 
de quo nunc fermo eft proxime — 4- 47; atque 24.— 94i 
fimulque indicaui pag. 38, quod numerus, fequatur pro- 
pemodum rationem fubduplicatam numeri N; eritque ita 
pro praefenti argumento g. — -- 47; x V tm D — 98, 2f: 
huic valori fubftituam numerum rotundum proximum, nem- 
De jM lOO! le paullo probabilius fit, vt numerus 
ofcillaionum fiue tardiorum fíiue citiorum fubfiftat intra 
limites 43500 et 43100 quam vt illos transgrediatur ;. at- 
que hi limites horologio variationem incertam tempore 24. 
.horarum iniiciunt quae exprimitur per 200 4" fiue per 2, 
fi a! ponitur 5 atque per 1" pofito « — ;5; ; tanta fcili- 
cet eft efficacia compenfationis , quae fperari aut praefumi 
debeat. 


$. 17. Notàbilis eft lex euagationum , fi alius at- 
que alius affumatur numerus N, nec enim fortuitae eua- 
Q 2 gat1Q- 


eje ) rt4 ( fee 


gationes in. eodem: horologio. fequuntur. rationem tempo» 
rum clapforum. fed. horum temporum , rationem fubduplica- 
tam ; data itaque aberratione media praefümenda, pro. in- 
teruallo. temporis | medii, vnius. diei, quam. vocabo. à, 
aeftimanda erit: aberratio. in eodem. horologio nullam muta- 
tionem aliunde paífo, pro. tempore . vnius, anni, — à. Y 363 


früe 19,10. et pro temporé vnius líorae Vra od; fiue 


0,2049, id, eft, fi pro 3. fumantur duo- minuta fecunda; 
praefumenda. erit. variatio, poft. integrum: annum. tahtum- 
modo. 58^. praeter. propter , dum. eadem variatio poft vni- 
cam. fioram . eadem. probabilitate. a(cendere poterit. ad 7". 

Nulla tamen. erit, ratio. ftacuendi. in quamnam: partem hae 
'variationes. ponendae ; fint, cum aeqne facile.contingere poffit, . 
vt ofcillationes. retardatae- aut acceleratae praeualeant. Cae- 
terum praefatos. valores nom quidem pro veris. offero. fed : 
tantum pro verofimilioribus aut probabilioribus quam vllos ; 
alios, donec aliunde de re ipía certiores facti fuerimus. . 


^8: 18:. Mágnam adhibent curam Afltonomi in dis. 
gnofcendo motu horologii, quotiescunque. dé. vero: tem-- 
poris pun&o aliquo definiendo agitur, vt in anteceffüm 
fciant, quantam horológium patiatur fiue accelerationem 
fiue retardatiónem : nefcio- autenr annon. aliquando  hàfce.: 
fuas explorationes praeuias pauiló nimis liberaliter: habe- 
ant, cum. certiffimum fit, motum Horológii perfecte vni-- 
'formem praefumi' non poffe, etiamfi pendulüm fuam lon- 
gitudinem perfécte conferuare atque. arculos plane aequales 
inter ofcillandum deéfícribere ponatur; fic: vidimus $. rr. 
Magnum  Bougerum ^ pro- irregularitate horologii^ habuiffe , 
quod d. s. Sept. 5" plus retardaucrit, quam  retardauerat 
.d, 3ri,AÀmg. .Licebit, ni fallor, hanc irregularitatem me- 
-xae. adícribete íQrti ,, qua . potuit. contingere. vt . d.. 5. Sept... 
i oícil«- 


ee )ires( Bee 


ofcillationes retardantes. magis. praeualuerint quam. d. 3r. 
Aug. imo probabile. e(t, d.. 5. Sept. praeualuiffe retardan- 
tes d. 51. Aug. vero praeualuiffe accelerantes:, haec enim 
diflributio maiori. gaudet probabilitate, quam vlla alia, fem- 
perque: feligi. debet., quod probabiliffimum .€ft, quamdiu: 
nulla habetur ratio cur. ab. hac. regula , recedatur.. 


$. 19. Quid vero- tandem in valore litterae a, 
quae femidifferentiam- indicat. inter. ofcillationes medias re- 
tardatas. et. medias. acceleratas , ftatuendum | erit.?. Equident 
crediderim. exiguum admodum fore hunc. valorem in opti- 
mis. horologiis;, quac dicuntur. a(tronomicis ,. iisque. fumma 
cum attentione firmi'ime. fufpenfis.. Suppofuimus paragra- 
pho decimo fexto 4/ — ^. atque tunc pro ftatu medio in-- 
venimus. aberrationem intra. 24. horas duorum minutorum: 
fecundorum ;.quod.& vero. velimus. fupponere a! — 


1095 3^ 
inueniemus. aberrationem decies minorem, id. eft, i. mie 


s; 
nuti. fecundi pro integro. dic, quae. quidem facile negligi 
peterit; attamen et. tunc ad duo vel tria minuta fecunda: 
error. emergere. poterit , fi forte fortuna diílributio ex.am-- 
babus . ofcillationum. claffibus, quamuis- aequae facilibus, ad-- 
modum infeliciter fucceflerit: Verum tamen etiamnum in 
his rariffimis cafibus infignem naturalis compenfationis effi- - 
caciam. perfpicimus.. Docet nos haec obíeruatio ,. omnem: 
ab.artifice automatario adhibendam effe. induítriam , vt: 
aberratiuncula. elementaris. a/, quae in fingulas vibratiónes : 
cadere. poteft,. vitetur: aut: imminuatur; horologium et: 
pendulum in. horologio ita ftabiliantur , vt. omnis commu-- 
nicatio vibrationunr cum: partibus circumítantibus refece- 
tur: ambae. pinnulae. axi penduli appofitae . fint perfecte ae- - 
quales. et aequaliter. in. partes. oppofitas inclinatae ; rotula: 
coronaria dentes habeat in toto ambitu perfecte aequidi- 
diftantes. atquae fimilime: conformatos ; pendulum circa 


Qr 3; fufpens- 


Jess yawue(( feme 


füfpenfionis pun&um fit mobiliffimum, lens ponderofa, fu- 
fpenfionis modus caueatur ne vllo modo variari poffit etc. 
Nec confündantur hae variatiunculae 'momentaneae atque 
fortuitae cum illis quae diutius perdurant, quales funt 
quae a variatione caloris et frigoris, ac magnitudinis ofcil- 
lationum etc, oriuntur, quas vel calculo feorfim definire 
licet, fi modo ftatus thermometri pendulique ofcillatio- 
num frequentius infpiciantur: ingenere opera danda eft, 
vt omnes et fingulae partes quouis momento . aequabiliter 
fua fun&ione defungi cogantur ; etenim quacunque lege 
pendulum ofcillationem quamuis perficiat , fi modo eaedem 
recurrant ofcillationes , neceífe eft vtique vt fint ifochro- 
nae, Sic ingeminatur ifochronismi principium. 

$. 2o. In horologiis vilioribus maiores erunt aber- 
ratiunculae mediae elementares «&", at vero lex compenfa- 
tionis eadem erít ; in ftatu fuo medio aberratio intra: 24. 
horas adhucdum poterit ccenferi — 200 a", ad normam 
6. 16., at vero quantitas a!, pro imperfectionis gradu 
horologiorum , multo maior effe poteft ipfaque aberratio 
media pro 24 hoiis eadem proportione increfcere nec ta- 
ien fex aut feptem minuta fecunda excedere. | Si loco 
penduli adhibeatur orbiculus libratorius (Ba/amceier) maioris 
vtique momenti effe poterunt aberratiunculae mediae cele- 
mentares ; fi vero caetera omnia fumma cura fuerint ela- 
boráta, refarcietur defectus: quo minora funt huiusmodi 
áutomata, co magis erunt vibrationes forti obnoxiae ; efficacia 
autem compenfationis notabilis in horologiis portatilibus 
plerumque obferuabitur, eaque tanto maior, quanto plures vi- 
brationes intra 24. horas perficiuntur; folent autem ad mini- 
mum quater vibrare intra minütum fecundum fiue 345600 vi- 
cibus tempore vnius dici, hocque refpe&u dimidiatur aberratio 
diurna caeteris paribus; hinc pofita aberratiuncula media 


elementari decies maiore quam in pendulis, quintuplicabi- 
tür 


eue )iep( fHe 


tur tantum aberratio diurna media et probaliter | fubfi(tet 
intra decem minuta fecunda , quamuis valde aduerfa. for- 
tuna aliquando multo maiores pati poíünt inaequalitates 
huiusfcemodi automata. 

$. 21. Suppetunt animaduerfiones ad mentem hu- 
jufce theoriae infüituendae de horologiis mari adhibendis , 
quibus' conficiendis fummi artifices in Anglia aeque ac 
Gallia ab-aliquo £empore operam dederunt: idem (uo tem- 
pore iam olim. tentauerat ipfe Hugenius ; fuis tamen aufis ex- 
cidit, quoniam nímiae plerumque funt nauium agitationes 
quam vt vfum. peudulorum , quibus vnice pro vera tem- 
poris menfüra confidebat, permittant; ea propter in dií- 
fertatione Parifina $. 2. allegata , auctor fui vt horologia 
marina, ad inftar paruulorum  automatum protatilium, ore 
biculo libratorio iuftruerentur, magnitudine autem fua haec 
automata multum fuperarent, vt omnes in horologio ma- 
rino partes fumma accuratione tanto melius elaborari pof- 
fent, quo. confilio omnes artifices ab eo tempore vfi funt; 
nullus autem dubito, quin haec automata , naui vecta yt- 
cunque agitata, eadem propemodum gaudeant in motu (uo 
vniformitate ac fi terra adhiberentur, praefertim fi caute- 
lae, quas in differtatione mea expofui, pro optíma eorum 
fufpenfione fimul iu vfum vocentur. Quod fi tamen na- 
vis íactationes aliquas automato parüulas inaequalitates im- 
primere poffint, hae non poffünt nom effe mere... contin- 
gentes atque fortuitae , nec puto difficile effe&u fore wt 
pro ftatu medio omnes inaequalitates nunquam. errorem 
decem minutis fecundis maiorem intra 24. horas inducant, 
qui error tempore centum díerum probabiliter non vltra 
centum minuta fecunda increfcet, quandoquidem errores 
praefumendi radicibus temporum funt proportionales: ta- 
lem autem errorem, quí 25! refpondet in aequatore haud 


grauatim condonabunt nautae. Velim autem vt conferan- 
; tur 


et ) 128 ( $e 


tür , quac de meliori perfectione 'horologiorum -orbiculo 
verfatili , loco penduli , inttru&orum marique ' adhibendo- 
xum , in differtatione Parifina vberius. expofui.': 


'$. 22. Summa pertracti -argumenti noftri in hoc 
confiftit, vt intelligatur duas ineffe horologiis aberrationum 
fpecies, cbronicarum quae diutius fübfiftere poffunt; et mo- 
wwentanearum, quae: continue hinc et illinc :euagantur: prio- 
yes faepenumero recte ftatui poterunt temporibus ellapfis 
propemodum proportionales , pofteriores. vero fequentur 
potius horum temporum radices quadratas, aeque. ali- 
quando poft breue temporis interuallum, fi recte coniecto, 
fenfibiles aliquantillum «effe poterunt, praefertim in horo- 
dogiis non vltima accuratione elaboratis. An recte conii- 
ciam , id puto melius diiudicari poffe ex obferuatis eadem 
noce interuallis temporum. pro plurium fixarum culmina- 
tionibus, fi «haec interualla aliquot noctibus fucceffhiuis , 
quantum fieri poteft, accurate obferuentur ab ^experientis- 
fimis Aftronomis ; hic enim agitur de aberratiunculis, poft 
breue tempus in apricum - proferendis ,' nec. tamen, poft 
Yongiora temporis interualla, aequa proportione manifeftis. 
Si nihil tale obferuetur in. horologiis perfectiffimis ;' indi- 
cium habebimus , aberratiunoulas elementares littera a" de- 
fignatas plane in his horologiis negligi poffe. Nec tamen 
habebimus,-quod dubitemus. methodum  roftram rebus aliis, 
quae paflibus incertis maioribus. diuagentur , applicare , 
nominatimque horologiis pinguiore Minerua. conftructis aut 
àndole fua meníurae verae temporis minus adaequatis. 


) 


ed ) 129 ( $e 
SUR LEFFET DE LA REFRACTION 
DANS 
LES OBSERVATIONS TEARESTRES 


Par 
Mr. L. EULER. 


CQ» à caufe de la réfra&ion les étoiles nous pa- 
roiffent plus élevées au deffus de l'horifon, qu'elles 
ne le font effecivement, le méme phénoméne fc. rencon- 
tre auffi dans les obfervations terreftres , oà les objets 
nous paroiffent toujours plus hauts, que sil n'y avoit 
point de réfracion. La raifon en eít, que les rayons de 
lumiére ne viennent Jamais par des lignes droites jusqu'à nos 
yeux, comme on le fuppofe ordinairement, mais qu'ils 
íe trouvent tant foit peu courbés , en tournant leur con- 
cavité vers le bas.  Ainfi fuppofant un objet en O, 
d'oü un rayon parvient en A fuivant la ligne courbe OA, 
la dire&ion de ce rayon en A eft la droite AZ, qui 
touche la courbe en. A, & l'oeil, qui regoit ce rayon , 
jugera que l'objet fe trouve quelque part dans cette tan- 
gente A Z & par confequent plus élevé , que fi. le rayon 
étoit parti de O en ligne droite O A... Je me propofe 
donc, de developper ici cet effet de la réfraction & de 
déterminer tous les phénomenés, qui en réfultent. 


Pour mettre cette queftion dans tout fon jour, il 
faut auíií avoir égard à la courbure de la Terre. Soit 
donc C le centre de la Terre & que le cercle AET en 
iepréfente la furface, dont tous les points foyent fitués au 


méme niveau, & en füppofant le rayon. C A—a, qu'ona. 


Acad. Imp. Sc. Tom. I. P. II. R trou- 


Tab. IL 
Fig. zr. 


Fig. 2. 


Tab. II. 
Fig. 3. 


e$ ]) xrso ( $e 


trouvé étre de 5269297 "Toifes, foit A le lieu de 
Pobfervateur & Z un objet quelconque, d'oà un rayon 
de lumiére parvienne par la ligne Z A dans loeil du 
fpecateur en A , oü la tangente de cette courbe ZA fait 
avec la direction verticale A B langle BAT-—Z, qui 
marquera donc la diftance apparente de l'objet au zénith B. 
Qu'on tire du centre de la Terre C à l'objet Z la droite 
CZ, & quon nomme l'angle ACZ-— (, de forte que 
Parc AX fera exprimé par a4 Q, qui fera la diftance ho- 
rizontale entre le lieu de l'obfervateur en A. & celui de l'ob- 
jet en Z. Cela pofé, & .conoiflant les deux angles & & QD, 
on demande quclle fera la veritable élévation de Pobjet Z 
au deffus de la furface de la Terre, ou bien on cherche la ligne 
droite X Z, que je. nommcerai dans la fuite — x , &. la 
ligne €Z — 25. de forte. —2z-—4--x; &.la ligne. X Z 
fera l'élévation. de l'objet au deffus. du. niveau au. point A. 


Püisque fla courbure de ce rayon. ZA eft caufée 
par la différente denfité de l'Atmofpheére entre l'objet en Z & 
l'oeil en A, il faut commencer par déterminer la loix, fuivant 
la-quelle-la denfité de lair diminüe en. montant en haut ; 
puisqu'il eft ceriaim , qu'à égales hauteurs au deffus. de: 
la furface: de la "Terre la denfité de l'air eft partout la: 
méme ; attendu que fans cette condition Patmofpbére ne. 
fgauroit étre en équilibre. — Pofant donc. pour le lieu de 
Pobfervateur en A la. denfité de l'ai — c, & fi à une 
hauteur A Q quelconque —»x il y a la denfité — 4; 
il s'agit de déterininer le / rapport entre. c & 4 pour 
chaque hauteur A.Q — x. Pour cet effet on peut ici 
hardiment fuppofer, que les denfités de l'air font propor- 
tionelles à fon. élafticité ,, ou à la hauteur du barométre ; 


donc pofant la hauteur du. barométre en. .A — &. & | celle 
qui. 


e535 ) rar ( $s39e 


qui fe trouve en Q —5, on aura 2. — ^. . Montons à 
préfent au deffüs de Q à une hauteur infiniment proche 
q, deforte que Q4— dx, & on, aura la denfité en 
4—4--d4 & la hauteur du barométre —5-1- 2p; oü 
il eft clair, que les différentielles Z4 & 4p auront des 
valeurs négatives. Cela pofé, puisque le Barométre a 
baiffé de la quantité 75. pendant qu'on eít monté dans 
Pair par l'efpace d x, il faut qu'une. colonne de Mercure 
de la hauteur — 7p ait le. méme poids qu'une colonne 
d'air de la hauteur. — 4 x. 

Pofons donc la gravité fpécifique du Mercure à 
celle de l'air en A, dont la denfité eft — c, comme 
à xr, oü lon fgait, quil y a à peu. prés z — 1oooo 
& partant, fi la denfité de l'air en Q étoit encore — c, 
une colonne de Mercure de la hauteur — 2p  auroit le 
méme poids qu'une colonne d'air de la hauteur ; 4f. 
Mais puisque la denfité en. Q qui eft — 4 eft moindre que c, 
cette hauteur trouvée z dp doit étre augmentée dans la 
raifon de 4 à £, d'oü elle (era — ?7*?, qu'il faut par con- 
fequent égaler à la hauteur 2x; d'oà nous tirons cette 
équation : dx —— m ou bien dx cU, dont l'in- 
tégrale nous. donne x — —mk/p-j-conít. & cette con- 
ftante doit étre déterminée en forte, que faifant x — o 
il devienne p — ££; d'oü l'on tire xy-mklt, ou bien 
x-mki^. Or fur la fürface de la Terre on peut fup- 
pofer & — 28 pouces, ou bien £ — 2; pieds de Paris, de 
forte que mk exprimera une hauteur de 23333 pieds, 
ou bien en toifes de fix pieds on aura à peu prés 
?1 k — 4000 "Toifes. 


R 2 Ayant 


et25 ) rsa ( $$ 
Ayant donc trouvé T'équation m E —It n 
en peut aifément déterminer pour chaque "aiffeur x la 
dénfité de l'air 2, qui répond à cette hauteur; car pren- 
nánt e pour le Eee dont le vins hiperboliqne 


— 1, on aüra 5.— p, ou bien &ie. mk, Donc puis- 
que dans les obfervations terreftres la hauteur x eft tou- 
jours trés petite par rapport à sk, on aura à peu prés 


g—g—-plEES ou l'on pourra fe contenter 

pour la plupart de pareilles obfervations des deux premiers 

termes 1r — 7, à moins u'on n'ait i méfurer des mon- 
[ 


tagnes de hauteur confidérable. 


Aprés avoir déterminé la denfité de l'air pour 
toutes les hauteurs du niveau de lP'obfervateur en A, il 
faut développer la réfraction , que foufre un rayon de lu- 
miere , en paffant d'un air quelconque dans une autre 
couche de denfité différente. Pour cet effet confidérons 
un rayon, qui paffe du vuide dans un air ordinaire , 
dont la denfité — c, «& fuppofons la raifon du finus 
d'incidence à celui de réfradion comme x à r—Ó9, 
ou lon fcait, que 39 eft une fracion trés petite, dont la 
valeur peut étre eftimée à 4L. De là il s'enfuit, que 
fi l'air étoit plas ou moins denfe que «c, la réfraction 
feroit auffi plus ou moins forte felon le méme rapport. 
Ainfi lorsqu'un rayon paffe du vuide dans un air de la 
denfité — q, on peut fuppofer la raifon de réfracion 
comme r à r—??. Donc réciproquement, quand un 
rayon paffe de cet air dans le. vuide , la raifon de réfra- 
&ion fera comme i— 34 à r. Que ce méme rayon paffe 


à préfent du vuide dans un air de la denfité -—T5u a 
raifon 


e$ ) 153 ( $89 


raifon de réfraction fera comme 1 à 1 —3*; par conféquent, 


en faifant évanouir le vuide entre ces deux airs, de forte 

que le rayon paffe d'un air de la denfité 4 dans un au- 

tre de la denfité r immediatement, la raifon de réfraction 
^ ór 


fera comme 1 —3? à r—?^, ou bien, puisque à eft une 
fradion extrémement petite, comme 1:1 --3:—7), 


Suppofons maintenant que ces deux denfités q & xv 
. différent infiniment peu l'une de l'autre, ou bien pofons 
r —q-1- dq, & pour le cas, o un rayon paffe de l'air 4 
dans l'air 2 -4- Z4,la raifon de réfracion fera comme rz. à 
1—9*34 & partant réciproquement, lorsque le rayon paffe 
de Pair de la denfité 4 -1- 2 4 dans un air de la denfité g, 


^ 


la raifon de réfraction fera comme rx —329 à r, ou bien 


comme ri à ri-L?)2?. Ayant donc trouvé ci -deffus 
]5.— 3, en différentiant on aura $4 — —2*, ou bien 
dq — — 35, & partant la raifon de réfradion pour le 


dernier cas fera comme 1 à 1 —147, 


Ayant déterminé ces deux articles, nous n'avons 
qu'à envifager toute l'Atmosphére comme compofee 
d'une infinité de couches d'air infiniment minces & tou- 
tes concentriques entre elles , enforte que le centre de la 
Terre foit leur centre commun, & il nous eft permis ici 
de faire abítraction de la véritable figure de la Terre, de 
la méme maniére que nous n'avons pas befoin de tenir 
compte des différens degrés de chaleur, qui pourroient 
troubler l'eftime de la denfité différente, attendu que nous 
nous bornons uniquement à des objets terreftres qui ne 
fcauroient jamais s'étendre à des diftances fi grandes que 
l'effet des differentes modifications dela chaleur pourroient 
devenir fenfibles. 


R 3 : Aprés 


Tab. II. 
F ig. 4- 


2 ) xs&( $3 


| Aprés ces préparations foit O l'objet que le fpccta- 
teur en A obferve & qu'il voit par le rayon courbé O Z A, 
qui faffe avec la verticale A B l'angle BA Z — Z, le ra- 
yon de la Terre étant comme ci-deffus A C — a. Main- 
tenant confiderons un élément quelconque Z z de la courbe 
AZzO & ayant tiré au centre les droites ZC & zC; 
qui coupent la furface de la (Terre en X & x, nommons 
l'angle ACZ —4Q &.la diftance CZ — z, de forte que, 
pofant la hauteur du point Z au deffus du niveau de A, 
ou bien la ligne XZ — x, il y ait Z— a-- x; donc 
pour le point z nous aurons l'ange A Cz—QO-4-40 & 
partant l'angle Z C x —4( & la diftance C z — z--4z. 
Outre cela tirons aufífi au point Z la tangente Z T & 
en baiffant du point C la perpendiculaire C T —: & 
nommant l'angle C Z T — « on aura fin. o — ——. 


Maintenant qu'on décrive du centre C par le point 

Z Parc de cercle N Zu, qui nous repréfentera la couche 
de PAtmosphére, qui paffe par le point Z & qui fépare 
Pair fuperieur de celui. qui eft plus prés de la furface, 
& alors l'élément z Z nous repréfente la dire&ion du 
rayon, qui entre dans la couche N Z v; & puisque la droite 
C Z continuée jusqu'en 5 eít perpendiculaire à cette cou- 
che, l'angle z Z * fera l'angle d'incidence. Puis donc que 
nous venons de nommer l'angle C Z T — o, nous aurons 
langle Cz Z —«e-- do; or langle z Z s, étant externe 
par rapport au triangle C Z z, fera égal à la fomme des 
angles C z Z & Z Cz, & partant on aura l'angle d'inci- 
dence zZs5— v-- do-I- d; & il eft évident qu'à cet 
angle d'incidence répond l'angle de réfra&tion C Z T — o, 
d'oü le finus d'incidence fera fin.(o-- Ze -r d D)— fin. o 
C (do 


e$22 ) r85 ( SG&0e 


M (46 -|- 2p) cof. s», le finus de réfraction étant — fin. " 
ce qui donne cette analogie: 
fin. d'incidence à fin. de réfraction — fin. rg e fin.o 


—I: Cd e -E d Q) eof. o 
Suppofant à préfent la denfité de l'ai en Z— 4, 
comme ci-deffus, celle en z fera — 4-- 24. deforte que 
nous avons ici le cas, oü le rayon pafle d'un air de la 
denfité q-1- d 4 dans un air de la denfité 4, pour lequel 
nous avons vu ci deffüs, que la raifon de réfraction eft 
—1:r--54£ & partant nous en tiroms cette égalité: 


c: —-—(da--dd)cot u...Or nous avons vu  auffi 
que pour la hauteur X Z — x on aura [-—3aQ: doü il 
sgenfuit q — — $44 — — 242  & cette valeur fubftituée 
nous fournit l'équation me —(4de-4-4qQ)cot. o, ou 
bien à caufe de £ —^e  "* ib y aura 
— X 
dre , onu 


do —(du-4-4d)cot. o; 


d'oà il faut déterminer [a nature de la courbure du rayon 
A ZO, pour en déduire enfuite tous les. phénoménes. de 
la. réfra&ion. 


Cette équation pourra étre fimplifiée, en: réduifant 
toutes les quantités, qui y entrent, aux deux variables 
CZ-z & CT-rj car d'abord nous aurons. fin; o Él 
& partant. cof. $ — MEME & de la en prennant la diffé- 
rentielle 7 a — 27—2*. Épfüite'en vertu de la fimilitude. des 
triangles CZT & Zzu & à caufe dé Zu—zd.p & uz-dz, nous 
aurons C T: ZT -Zu: ztí/ e'eftà dire £:Yzz—rz:1z2zd(Qods 


. d'oir- 


etj$ ) 136 (/$i3e 


) pem— Li 
d'oà l'on tire d (5— TM 4; Par confequent nous aue 
fons dudo dpo———— , & puisque cot.g — X(*2— 0, 
2 z— t 

x 

, P "n V EISE 4 mh 
l'équation trouvée fe réduit à cette forme : d inu dt 
mk E 


qui à caufe de x — z — a, ne renferme que deux varia- 
bles z & f, & dont l'intégration n'a aucune difficulté. 


Mais avant que de. prendre l'integrale de cette 
équation , elle nous fournit une maniére fort aifée de dé- 
terminer le rayon de courbure au point Z, dont Pex- 


preffion, comme on fcait, eft*^?: Puis donc que l'équation 
x 


—mke (Omk 


trouvée nous donne d'abord 7 -— le rayon de 


mkze* mke " 
cute w e dnt "Tranfportons à 


préfent le point Z en A, lieu du fpecateur, en fuppo- 
fant z—a, x —o & o—4Z6, d'oü le rayon de courbure 
au point A divient — 7,» Or il eft évident que puis- 
que l'intevalle A O ne fgauroit jamais devenir confidera- 
ble par rapport au rayon de la Terre, la méme cour- 
bure doit fenfiblement regner par toute l'étendue du rayon 
A ZO, de forte, qu'on peut regarder cette courbe com- 
me un arc de cercle décrit du rayon —, nn , &. cela 
nous fournit une maniére trés facile de reíoudre toutes 
les queftions, qu'on pourroit propofer fur les obfervations 
de cette uature.  Comengons de profiter de cet avantage 
dans les obfervations ordinaires du nivellement , oà Jl'an- 


gle Z eft de 90 degrés. 


courbure eu Z fera 


Applica- 


R5 ) 137 ( $59 


Application de certe "Théorie à la correction 
du nivellement. 


Les inftrumens, dont on fe fert pour niveller, nous Tb, ri, 
découvrent la veritable direction horizontale à Pendroit de Fig. s. 


Pobfervateur en. A; par coníequent la dire&ion du 
rayon, qui entre dans loeil du fpecateur , eft horizontale 
& partant l'angle 4— 90^.  Suppofons donc, qu'on veuil. 
le pouffer le nivellement jusqu'à l'endroit D de 1a fur- 
face de la Terre, oà l'on érige verticalement une pique, 
fur la quelle on marque le point O , qu'on decouvre en 
vifant par le Niveau, de forte, que le rayon de lumiére, 
qui paffe du point O dans l'oeil du fpectateur placé en A, 
décrit la ligne courbe O A, que nous venons de détermi- 
ner. Pour cet effet ayant tiré du centre de la Terre la 
ligne CD OO, nommons l'angle ACO—«(p & la .diftance 
horizontale , ou l'arc AD—;, de forte que s—a(; ce- 
la pofé on demande la hauteur DO, à la quelle la mar- 
que O fera élevée au deffus du vray horifon AD ; ou 
il faut remarquer que le point D eft en. niveau avec le 
point A. 

Puisque le rayon, qui va de O en A, eft un arc 
de cercle, dont le rayon eft — **, & dont la quantité 
(à caufe de m & — 4ooo toifes & à — .*,) exprimée en 
toifes fe trouve — 13333333 , pendant que le rayon de 
la Terre n'eft que de 326929* Toifes, il eft clair que le 
centre de cet arc de cercle AO tombera quelque part 
dans le rayon AC prolongé, qui foit en G , & nom- 
mant pour abreger ce fecond rayon AG — g, il y aura 
£—13333333. Maintenant pour trouver la hauteur DO 
baiffons du point G fur la droite prolongée O C la per- 
peudiculaÀire G K & tirons auffi la droite GO-—g; ce 
Ada Acad. Imp. Sc. Tom. I. P. Il. S qui 


À 


* 


esi ) 188 ( $8» 


ce qui étant fait, puisque l'angle GC eft connu égal à p—£, 

à caufe de. CG—g—2a nous aurons GK —(g-—a)fin.(D 

& CK-—(g-—a)cof.Q.  Ainfi le triangle rectangle OGK 

nous fournit : 

OK'—GO'-GK'—gg-—(g-—ay fin.Q'— g g cot. d 
C 2agfn.('—aafn.Q* 

& partant 

OK-—V(ggcof.Q*4- 2a g fin. Q* — a a fin. Q* . 

Retranchons de là lPintervalle DK—a--(g—2)cof.(p & il 

nous reftera la hauteur cherchée D O , qui fera 

D O—Y (ggcof.(4- 2a g fin.dy— a afin.) —a—-( g—a)cofXD 

oü il eft à remarquer, que puisque langle (D ne fgauroit 

presque jamais furpaffer un degré, de forte qu'il y aura 

toujpurs fin. -; & fíin.(Q* 2 ,4,, on aura à fort peu 

pres 

Ya (4-2 in — a — aep 
d'oà Pon tire la hauteur 
DO-g-—a-—(g—a2a)cof.(p - &—7 0-9. ! 
Or puisque l'angle (D eft fi petit, on peut fuppofer fin.p—Dp 
& cof.([p— x —; (5 ce qui nous conduit à cette formule 
SAEI WEIT 

Puis donc que (D — 7, cette hauteur fera (£—2):5 — $$ £— 9. 

d'oü lon voit, que, fi la réfra&ion évanouiffoit entiéremeht, 

de forte qu'il fut g —ce & partant £-*— z, cette hau- 

teur feroit 72, comme on la füppofe dans les nivellemeus 

ordinaires. 


On voit donc facilement, que les tables ordinaires, 
dont on fe fert dans les nivellemens, & qui marquent 
| pour 


ec22 ) 139 ( GSt$e 


pour chaque diftance horizontale s les valeurs de Ía for- 
mule 7;, peuvent aifément étre corrigées en forte, qu'on 
pourra s'en fervir pour trouver dans chaque cas la veri- 
table hauteur D O ; vu qu'on n'a qu'à multiplier les hau- 
teurs marquées dans les tables ordinaires par la fraction 
-— (1 ——— A 4 ? 
——. dontla valeur eft — ; à fort peu prés, enforte que 
la hauteur cherchée fera D O—;.55; ou ee P oon "m'a 


qn?à juga APR lac h2ne.--- -———-—3-- ^4 - 1—93 —. 


dinaires par i. De cette maniére la tabli; que Mr. Picard 
a donné autrefois dans íon Traité du nivellement pour 
pPélévation de la ligne horizontale apparente au deffus du 
.vray horifon nous fervira de bafe, & en inftitnant l'o- 
peration indiquée ci deffus, nous en tirerons une autre, 
qui marquera la correction entiére à apporter au nivelle- 
ment, c'eft à dire qui renferme tant la différence des 
horifons vray & apparent que l'effet de la réfraction, de- 
puis roo jusqu'à 4000 "Toifes francoifes de diftance. Voici 


la table: pour toutes ces diftances: 


S2 Diftance 


Diftance 


Toifes. 
100 
I50 
200 
250 
$00 


280 
400 


450 
$00 
550 
600 
650 
700 
750 
800 
850 
900 
950 
IO0OO 
1250 
IS$0O 
1750 
2000 
2250 
4500 
3750 
3000 
3250 
3500 
3750 
4000 


ej ) 149 ( $3 
Correction 
Pieds. Pouces. Lignes. 


L 
r! 
"oo-49»n^^oPP"u.ooo0ooóoooocGbobooooo 
Ooo^c MihQuawug4o00co0-IOunuan9^ée9^6oogbÀbb,brxux4ocooooO0 
oo 
^w 


i 
[L] 
Lal 


et$ ) nr( $8e 


Par le moyen de cette Table il íera fort aifé de Tab. IL 
connoitre la pente d'une riviére, qui coule de a en o, ou Fig. 5 
bien, aprés avoir tirée la ligne horizontale 24, qui eft un arc 
de cercle décrit du centre de la Terre, on pourra failement dé- 
terminer lintervalle v, dont la furface de l'eau en v fe 
trouve au defíous du point 7; vü que cet intervalle 4c 
méfure la pente de la riviére depuis 2 jusqu'à v. Pour 
«ct effec foit A le lieu de l'oeil élevé au deffus de l'eau 
en a de l'intervalle Aa, & qu'on congoive tirée de A la 
véritable ligne horizontale AD qui eft pareillement un arc de 
cercle décrit du centre de la Terre, & aprés avoir érigé 
auprés de v verticalement une pique, qu'on y vife par un 
bon inftrument de niveau fixé en A, par le quel on y 
découvre le point O, dont le rayon de lumiére paffe par 
les dioptres de l'inftrument. Ce point étant bien marqué 
fur la pique on n'a qu'à méfuürer fon élévation O v au 
deffus de la furface de l'eau en v; de cette hauteur O o 
on retranche prémiérement l'intervalle O D marqué dans 
la table, qui repond à la diftance AD — ; & qui eft 
—i.1,; Outre cela on en rétranche auff l'intervalle 
D4- Aa, & il reftera la pente cherchée , ou bien l'in- 
tervalle 2v.  Ainfi fi la diftance A D étoit de 15oo Toi- 
fes, la table marque pour cette diftance l'intervalle O D 
— 1! 6". 677,  'Suppofant donc l'élévation de l'oeil au 
deffus de 2, ou bien A a — 4. pieds, à la quelle eft égale 
l'intervalle D Z2, & qwon ait trouvé la hauteur entiére v O 
de 7'. 5". la pente de la riviére de a en v, en retran- 
chant de 5! 5". la hauteur O d — 5!. 6!, 7i! (era y d — x, 
8, 57", ou bien à peu prés 207 pouces. 


53 Appli- 


"Tab. II. 
Fig. 7: 


ej ) t42 ( $t2e 


- Application de Ja "Théorie à la méfure de la 
! auteur des objets terreftres, 


Suppofons, qu'on demande la hauteur de Pobjet O 
au deffüs de la vraye ligne horizontale A D tirée par 
Poeil du fpe&ateur en A, quon nomme la diftance 
AD -— s, qu'on vife par le moyen d'un bon quart de 
cercle fixé en A vers l'objet O , dont on trouve la han- 
teur au deffus de lhorifon, ou bien l'angle O A D — 6, 
de forte, qu'ayant tiré la verticale AB, l'angle OA B 
foit — 90^ —6$, qui ayant été nomme — 4, on aura 
& — 90? —0. Yl sagit donc, qu'en connoiffant ces deux 
élémens, c'eft à dire la diftance A D — s & l'angle DA Oc, 
on determine la véritable hauteur D O, 


Pour réfoudre cette queftion foit C le centre de la 
Terre, d'oü l'on décrive par le lieu du fpecateur A l'arc 
de cercle A D, qui nous repréfentera le vray horifon, au 
deffus duquel il faut chercher la hauteur D O. Ayant 
tiré de l'objet O au centre de la Terre C la droite O C 
Pon aura Parc A D — s & partant l'angle ACD — 2 —(. 
Maintenant puisqu'on peut regarder le rayon de lumiére 
O A comme un arc de cercle, dont le rayon eft yop que 
nous nomerons — g, de forte que £— Ema ue toifes, 


7 c0j. 0 


& puisque l'art A O fait avec la horizontale A D un 
angle — 0, on n'a qu'à prendre l'angle CA G — 6 & le 
centre de cet arc A O fe trouvera en G à la diftance 
AGc--g. Soit F l'interfe&ion de cette ligne A G avec 
la droité C O, & on aura l'angle AFO — 6$-1- D, que 
nous nommerons pour abreger —*», de forte que w—6 -4-(, 
& le triangle CA F nous donnera CFz 2? & AF 2/7. 


Jm.» fin. Q 


d'ou 


et ) 143 (See 


d'oüà lon aura F G — fc n E-—" pour abréger, de forte 


que FG—f—g-aL- - 

Qu'on tire enfuite fur la droite O C prolongée du 
point G la perperidiculaire GK, & puisque dans le CER 
GFK on a le cóté FG —f & l'angle GFK—AFO— 
on aura [a perpendiculaite GK — fin. & l'intervalle 
FK-—fcof* Enfin quon tire auffi la ligie G O, & 
puisque G O — A G — g, le triangle rectangle G K O rious 
fournit le cóté OK — Y gg—fffin.w, d'oà, rétranchant 
lintervale DK —DF--FK--a—zt* Lin! -4- f cof. 1; il re- 
ftera la hauteur cherchée DO-Vgg-Jf n. n ar aj iin. 3 — f cof. 


Jus 1j 


Avant que de developper cette formule, appliquons 
nótre calcul à un cas déterminé, oü [a díftance A D — $ 
foit — 24000 'Toifes & O le fommet d'une montagne, 
qui paroiffe élevée en A au deffus de l'horifon fous un 
angle 0 — 37.20. Dans ce cas li pour trouver OG 
on n'a qu'à divifer 13333333 par cof. 3". 20/, ce qui 
donne O G —2 — 13355930; eníuite à caufe de D— 
ou trouve (D — 25'. 14!, par conféquent 3j — 3. 4.5". 14! 
& partant on trouvera C F — A F, de la maniére fuivante:; 


l a — 6, 5144543 | la-c6, 5144548 
Ln. 058; 7645111 I fin. (p — 7, 8656968 
5, 2789654. 4, 3880151 


7 án.  — 8, 8160480 l fin.  —: 8, 8160480 


1C F— 6, 4629174 1INF-—5,5641053E 
CF—2903470 toifes AT — 366523 toifes 


d'oit 


"$32 ) 144. ( eco 


d'oh Pon tire l'intervalle D F — 365827 toifes; enfuite 
pour le triangle GF K on aura FG—f—12989407 & 
de la GK — 850427. & FK — 12961540 toifes & par- 
tant DK— 133275367. Maintenant pour calculer l'in- 
tervalle O D cherchons d'abord l'angle G O R — wp, dont 
on connoit le finus, fcavoir fin y 7 5- IHE , dou lon 
tre cet angle Xp — 3*. 39', & il eft clair, qu'il y aura 
O K — g cof. y — 13328840; delà retranchons l'intervalle 
trouvé DK — 13527567, & nous aurons la hauteur cher- 
chée D O — 147553 toifes. 


De cet exemple il eft évident, que les angles (D, 
6 & * font ordinairement trés petits, de forte que pour 
leur finus on peut fubfüituer les angles mémes.  Introdui- 
fons en général l'angle GO K — wj, pour que g fin. yp - f fin. «, 
ou bien g p — f * & partant p —£?. — Delà on aura 
lintervalle D O —g cof. p — a-- ^ — fcof.X — Mettons 
donc cof. p — 1 — ip yp — x —im, pour avoir 


DO-—g-—7" — a-- *3 — f cof. « 


& en mettant au lieu de f la valeur g — *? & partant 
g—f—*"? on ama DO—;fwus(1 —£)— 9", 
Voici donc une formule affés fimple, qui nous ex- 
prime la hauteur cherchée D O, qui eft ouvertement pro- 
portionelle à P angle (D, ou bien à l'efpace s & à 
langle » — 6 -- (.  Mettant donc au lieu de a (D fa va- 


"-" : NS xc D : 
—c— £o— Day eus adapnÉ 3. — ir —:5: C lim 
£ — ; Ec: 5j & puisque g — Ta 
nous aurons — — 1 — 77*. Cette valeur fubftituée 
E | Rm 
donne lintervalle D O — t». $5595, 
2m 


Or 


ev )r4s5( $8je 


Mais la formule, que nous venons de trouver pour 
la hauteur D deii eft ouvertement fauffe. Pour s'en 
affurer on n'a qu'à confidérer le cas, oü la diftance AO 
eít extrément petite & oü par confíéquent l'obfervation 
he fcauroit étre troublée ni par la courbure de la Terre 
ni par celle du rayon de lumiére ; de forte que dans ce 
cas on doit trouver DO — stang. 0, ou bien, fi l'angle 6 
eft trés pétit, ID.O z- i s «4, à caufe «de (iz: à. Or 
pour le mémie cas (à caufe de 

Reiense s [o HS 
d'oü il s'enfuit - — r — -— infiniment petit) la formule 


trouvée nous donneroitt DO — 75», qui -n'eft que ia 
moitié de la valeur véritable. (Cependant on ne trouve 
presque aucune faute dans le raifonnement, qui nous a 
conduit à cette formule: mais puisque nous avons em- 
ployées .plufieures approximations, il n'y a aucun doute, 
qu'elle manque d'exactitude. 1l faut donc développer plus 
foigneufement ce calcul extrémement délicat, «& rien .ne- 
gliger de ce qui pourroit contribuer la moindre chofe à la 
détetmination de la hauteur cherchée DO, & c'eft ce qui 
ífcra l'objet des recherches fuivantes. 
D'abord je remarque, que puisque nous avons 
trouvé É x end il y aura à fort peu prés g — 77-; car 
avant trouvée dans le calcul du cas . rapporté ci - deffus, oü 
6—0,:la valeur de € — 15333333. qui cit à. peu pres. Ie 
quadruple du rayon de la Terre, nous aurons affés. ex- 
a&eiment le.rayon de courbure E— 3.4 & partant tou- 
jeurs plus grand que 4 4. En fecond lieu j'obferve qu'on 
ne Ícauroit tirer les approximations que de l'extréme pe- 
titefle de l'angle (D, ;puisque les angles 0 & * pourroit 
bien devenir affés confidérables en certains cas; deforte 


Acta Acad. Imp. Sc. Tom. I. P. II. T qu'il 


exi5 ) 146 (; $900 


qu'il ne feroit plus permis de füuppofer fin. — X & 
Cof. 4— I —; w, comme nous faifions tantót. ' Cela re- 
marqué, puisqu'il s'agit de trouver l'intervalle DO-OK 
— D K, développons féparément tant la valeur de OK que 
celle de D K. | Or nous avons vu que OKzVgg—ff ün.w', 
&puisque f — g ——— , nous aurons fin.» — gin. w — s, 
ce qui étant fubftitué nous donne 

OK-—Vggcof.w --2gsfin.w — 5 y. 
Tci on voit que le premier terme furpa(fe trés confidera- 
blement les deux autres; d'oàü en extrayant la racine 
par approximation nous aurons 

uL 43 

O K — g cof. 4 -1- s tang. 4 — £5 

oà il fera méme permis de reJetter le dernier terme. 


j 


De là méme maniére ayant trouvé l'intervalle 
D K — a — E! 4- f cof. s. 
fi nous fubftituons au lieu de f fa valeur g — 
intervalle deviendra 
DK-a- uo "Fg cof-cot.y; & puisque 0— »- (D 
& partant fin. € — fin. «» — D cof.« , à caufe de (p quafi 
infiniment petit, nous aurorms 
DRE. «4 teet Peor c dad 
Retranchons donc cette RUN de la précédente & il reftera 
la hauteur cherchée DO —* tang.» — ———, ou bien à 
fort peu prés DO — staüg. 4, cxpreffion qui eft par- 
faitement bien d'accord avec le cas marqué ci- deffus , 
puisque les angles 0. & w ne différent que de l'angle extre- 
mement petit (. Ayant trouvée cette formule fi fimple 
faifons en l'application au cas rapporté ci-deffus, oü nous 
avons fuppofé s — 24000 Toifes, l'Angle 0 — 3? 2o! & 
qe. 


5 
Buy 2; COE 


et32 ) r7 ( Sede 


v — 5*.45!, 14/, & ces deux valeurs nous donnent la hauteur 
DOz1574,7, qui eft plus grande que celle que nous avons 
trouvée auparavant; mais daus cet exemple l'obfervation s'e- 
tend aufi à une fi gruiod difauce que nous n'aurions pas dü né- 
gliger le dernier terme 57 — dans l'expreffion D 5 qui, "3 
caufe de g — 25, devient Tubs. ou fort à peu prés i, 
dont la valeur fe trouve de 22 'Toifes, qui étant otées 
de la premiere partie laiffent la hauteur D O — 1552 
Toifes. | Cependant la différence eft encore trés confidé- 
rable; mais il faut ici bien remarquer, que la moindre 
faute commife dans le premier calcul logarithmique a ne- 
ceffaipement du produire une erreur trés confidérable dans 
la hauteur D O. 


Nous pourrons donc employer avec meilleur fuccés 
la derniére formule pour la hauteur: D Oc stang. x - 5? 


LER 


dont l'application dans chaque cas eft fi. aifee, qu'il feroit 
fuperflà de conftruire des tables, pour en faciliter les opéra- 
tions. Car l'obfervation donne d'abord dans chaque cas 
tant la diftance horizontale A D — s que l'angle d'éléva- 
tion DAO — 0; enfuite par le moyen du rayon de la 
Terre CA—2a on n'a quà chercher l'angle ACOZ Q—., 
qui étant ajouté à l'angle 6 nous donne l'angle w, d'oü 
Pon calculera aifément la valeur de la formule trouvée , 
par rapport à la quelle il faut remarquer, que le dernier 
terme de nótre formule 7777 renferme l'effet de la ré- 
fra&ion, puisque il évanouiroit ouvertement, fi le rayon 
venoit en ligne droite; car alors on auroit g 2 «v & par- 


tant le dernier terme —55 : — oc. 
: g cof. v 


T 2 Evo- 


"Tab. 1I. 
Fig. 4. 


eG; ) rs ( ie 
Evolution de l'équation différentielle. trouvée 
di. 3€ "'dz 


ci - deffus : 


L'intégration de cette équation nous fournit d'abord 


Qj j 
li—conít — 3e ."* oü pour déterminer. la, conftante. 


on n'a qu'à confidérer le cas, oü le point indéterminé Z 
tombe. en. À, & partant x — o. Puis donc que ; exprime 
la perpendiculaire tirée du. centre de la Terre fur la tan- 
gente. de la courbe en Z, en prenpant Z en A, cette per- 
pendiculaire, deviendra 4 fin. £, à caufe de l'angle B AO —4. 
Or pofons cette perpendiculaire a fin. Z — 2, & il eft clairy 
que faifant x — o il doit devenir p—5d'ou' Lon tire 
cette équation; 74 — Conít. —9 & partant C Z9 --75, d'oü 
; — X 


nótre équation intégrée fera -- —ó(r-—e "*); oü il faut 
remarquer , que plus la hauteur x augmente, plus la 
x 


valeur de e """ fera diminuée. 


z 
Pofons pour abréger 1— e "*-—-7, de forte que 
tant que Ja hauteur x eft peu confidérable par rapport à 
mk-— 4000 Toifes, on. aura à fort peu pres o — 7, — 72,5 


ou pour les obfervations ordinaires , oà la diftance A O 


.m'eft par fort confidérable, on peut toujours fuppofer v — 7. ; 


de là nous aurons certe équation: 7 7- — à 9 & partant 
PB. 


Maintenant puisque 9- eft. une fraction extremement 
petite, nous aurons affes exactement 7 — b (1 -4- ó v) ou 
1 -— S re ea : E : 5 

bien z— b (x A- 25 Mg. Or nous avons vu ci-des 
fus, 


es ) 49 ( ie 
fus, que dp — —2*—, oà s—a--x & dazdx, de 


2y22-It 
forte que 4 — HWGAEUIH H s'agit donc de trou- 
ver lintégrale de cetie formule, qu'il faut déterminer en- 
forte, que faifant x —o & partant ; 2 », il devienne (D— o; 
& ayaut trouvé cette intégrale on n'a qu'à fuppofer Pan- 
gle (D égal à l'angle A C O, dont la méíure eft l'arc AD 
divifé par le rayon de la Terre A C — a, & alors on en 
doit tirer la valeur de x. Aprés donc avoir fait les fub- 
ftitutions de £, en negligeant le terme on aura à 


intégrer cette équation : 


d 


9. x* 
im^ kb? 


b(ra93)dx 
(4tx)Y(actx)-—-bb(ruily 


Pour trouver cette intégrale confidérons d'abord [e 


cas à — o, pour avoir l'équation dO. v kIp-iP 
oà en mettant au lieu de 4-1- x ía valeur z, nous aurons 
dQ—.l LL Soit à préfent Ad X zara de forte 
que 2x — —74* & on aura d p z— 
grale eft 


— A fin. t — —/ A fin: 


inté- 


yTo 


5 eed 

gx zd C— Q ? 

oü pour déterminer la conftante C on n'a qu'à faire x —ó 

& Q-—o;, ce qui donne C— A fin. - —2, de forte. que 

nous aurons Q-4-Afi sus? delà il s'enfuit Afin.—— — -Q 
" b 3g Je n A E 

& PE RE ze dn. (4—90) & enfin la hauteut 

x cL. Cette formule exprimeroit la vérita- 

bile valeur de x, s'il ny avoit point de réfraction: aie ius à 

E Up pO PY 
caufe de 2—a (in.Z elle (e change en celle-ci x— T a. 


Donc puisque l'angle Q e(t toujours trés petit, on aura 
"(T 5 fin, 


we$32 ) iso ( $53 


din.(4—0)— fn. 4-0 eof & réciproquement 
SOLA D S cof. 
jin.(Q—4) ^ 7 fin.2 Jin. g* 
ce qui donne x — 2295, ou bien en mettant l'arc 


Jia. 
AD-5,à caufe de a(p— s, nous aurons x — $ cot. Z; 
oàü la couibure de la Terre n'entre pas en confidération ; 
mais pour en tenir compte ou peut fuppofer Pangle 
& —Q-— wy, pour avoir £ — D -4- sp & partant 
fin. Z — fin. yp 4- Q cof. vj 

& on aura 
X np zx CO X: 

oubien fans recourir aux approximations on aura plus ex- 
actement 


: 2afin.2cot.(£—;0) 


X 5i (Z—4) ou bien 
Lact nd iruceb. 
fin.(Z—$) 


En pourfuivant le calcul de la méme  maniére 
pour le cas, oü 9 n'eft pas évanouiffant, mettons d'abord x 
au lieu de a-j- x, pour avoir 
$x 
bou. PEDES m) 


Développons le dénominateur de cette formule , ou 


1 


le radical (zz —5b—:3*5*) "qui fera par l'évolution 


óbbx 


(xz—bb) *-- ——  —3áÀ; cette valeur étant fubftituée, 
(zz—bby 
en mettant à part les termes affectés par à", nous fournit 
bdz óbx dz Oxb dz 


—— 


dp —— E eIVIDOQIPU : 
Yzz—bb mk aYzz—bb mk(zz—bby 


m2 ) I5I ( eexo à 


& ce-ci fe reduit à cette forme : 
büsz bàóx zzdz 


dD—z-yzz-—ib us "mkm 


ou bien à 
bd bx 2edz 


SU LH. Ab uk nu RAT 


Nous voyons donc que la valeur de 4p eft com- 
pofée de deux ipee dont la premiere a donnée par iu- 


tégration Z— Afin.^. Pour l'autre partie mettons x—z-G 
& ele fe le RapUR en ces deux membres: 
à à ra 5dz Ob zzds 


ENCHA ; 
e (xz—bby T^ (za—5bb)* 
dont le premies eft abfolument integrable , donnant 


Sab 1 
"mh 'Vza-bb Y 
de forte que tout revient maintenant à intégrer la formule 


zzdzu da dz 
NEL IC deis AST uim) 
(za—b) T (zz—Bbb) 


dont le premier membre depend des logarithmes & donne 


[4 2,-cd(z-a-Yza—bb) 
& l'autre donne abfolument 
| Sbdsz 


(Ez&—Bb)5 Yzz—b 
Ramaffons ces parties enfemble & nous aurons 
o—C-4-— Afinb —.. 95 — pL 8P7(s-I- Y x a — BP) 


mkRYyoS2-b06 FREN i 
y22z-b5b 


ou bien 


Qo oot 


mkyzz-— - bb 


-2—Afin.P- EP :I(s Y zz — —bb) 
, Pour 


etj ) :s2 ( $93 
Pour trouver la conftante faifons x — o, z—4 & (--o 
& puisque Afin. ^. — Z , nous aurons 
C —-—3:51a--Y aa-— bb, 
qui, à caufe de P — afin. & V aa —b b —a cof. 6, fe re- 


duit à C — —3*/a (x -4- cof. DLE conféquent nous au- 
rons l'équation fuivante : 
ge $bx $5]z--Vzz—bb 
4 mky4zz—bb LL hn --- d a -Ex.o). ' 


Or il eft évident, que, quoique on faffe (p — 2, on ne 
fcauroit Jamais tirer de cette équation la juíte valeur de x 
ou de z: cette circonftance nous oblige, de nous arreter 
à la fimple folution que nous. avons donnée ci- deffus. 


Mais puisque nous avons trouvée pour le cas à —0, 


oü la réfracion évanouit, cette équation: y — -— rin $j4 


& partant dece eee , nous mettrons pour abreger 


é—Q-w, pour avoir zl Soit enfuite (en te- 
nant compte de laréfra&ion) z Us o, de forte que 
o renferme l'effet de la réfraction, qui étant extremement 
petit, on pourra regarder o comme la différentiel'e de z, 


& il fera bon de remarquer, que l'expreffion zt eft 
rigoureufement vraye dans le cas 0 — o & ne renferme 


aucune approximation. 


Subflituons dohc maintenant dans la derniére équa- 


tion que nous venons de trouvér cette valeur eu dre 
au lieu de £, & puisque o eft fuppofé quafi infiniment 


petit, il fuffira de mettre 2—T dans les termes affe- 


&és par'6. Cela remarqué. faifons d'abord cette fubítitu- 
tion dans les terms de nótre équation, qui ne renfer- 
ment 


ec3$ ) 153 ( ite 


ment point 9, qui font (D —Z — A fin. *-, oà b —afin.Z, 
& puisque en général A fin. (v -- 4v) — A fin. v 4- 2? 
nous avons ici y — JL. & partant 


25 b pe iuobesBpr y quia quesYve-cbb- 
ARE zz nr z 
Po(íant donc MO nous aurons v — fin. p & par- 


tant A fin. 2 — Vp — Z — (D, enfüite nous aurons 


dy — — 9X &Y 1 —vv-— cof. v; 


^ d v C— um e tn. v? A 
de forte que 7——7— — TE YEES AIO Ces valeurs étant fub- 


ftituées nous fourniflent 
e fin.v o Qin Nue 
Q4. ort cie ape Era ou bien . 6 DE rr 
oà il faut encore ajouter les termes qui font affectés par à. 


H au 

Puisque dans ces termes il fuffhit de mettre RIS. 
à caufe de P — a fin.Z nous aurons Y zz — bb —a fin. cot. Vp; 
par conféquent le terme 


8bx — 8 |» a(fin.$ — fin. yy) 
— spyz.—., OUS donnera WEOEE WO DINI 


Mais pour le dernier terme qui eft 


ELE LX nous aurons d'abord 


z--V uad uer v (1-1 cof. Np) & partant 
z--vzz—bb — jin. [4 nd y 
(u4mcO.Q) —— ju. accc.Q * 
Or cette formule fe reduit à celle-ci: 
I -il- fin. Q — fin; vc (—wy) 


mais puisqu'il y 4 iu (&—v)-fin.D & Q extreme- 
ment petit, il y aura fin, xp — fin. Z — (p cof. Z, d'oà l'ex- 
preílion PEN la forme fuivante: 

I NOUS Ez dip: SEED QD — I gor 


Jm. 


Acla Acad. Bois sc. Tom. LPRLOSO 96 donc 


eH) )rse( fme 


dont le logarithme, à caufe de (p extrémement petit fera 


affés exactement jew deforte que le dernier terme fe 
réduit à ER Ajoutons ces valeurs à l'équation 
précédente & nous aurons cette équation: 

SU Np n US a (fin.g —fin- Vy) , ,  S'afimn.e [o) 

—-.a jin. Q coJ. p mk" eJ AV oom mk "'fm.wW 
qui à caufe de fin. Z — fin. «p 2 (p cof. Z fe réduit à celle-ci: 


—— — ofin;v $a. Qm. . 
o a Jin, Q C) pU cn jin. yy cgo. ? 


PRESE p) : EU AE BUD Q? fin.2. e. : 

. d'oà l'on tire la valeur o — — 777. dvi? «X puisque nous 
avons mife la diftance horifontale A D— a( — 5, nous 
aurons la valeur à — — 3. En - 


A caufe de la réfradion nous aurons donc 

g aimé . 9 ssfm.d 
0o gn o mk, fm. ys. ? 
d'oh nous conclüons la hauteur de Pobjet au deffüs du 
vray horifon, c'eft à dire 


E cera (ufinae m (SN). md) sf Ped 
DO-x»— Jan. vp ux mh fin. v? 


Or nous avions trouvé ci - deffus EE aa, d'oü, en 
faifant ufage de la réduction affignée , fgavoir : 


OU. medi. oti arratbn 
fir Np, 3 79 fin. (4—0) ' 


nous aurons la hauteur clierchée 


-" &eot( — i0.) m fané 
Does QE D) ue 
oü le derniere membre  CCNTEOTE eft l'effet de la ré- 
fracion. Or ayant fuppofé ci-deffus, que le rayon de 
lumiére O A ait partout la méme courbure, nous avons 


— sse. S 
trouvé cet effet E- ro 20H 


(— 90 —4 & w—606-2- 0-90 — p —9o0*—(4 — $) 
en 


$3 ) rss ( $89 


en introduirant dans cette formule mM au lieu des an- 


gles « & 0 les élémens préfens 4 & (Q nous obtien- 


A Biis 5 s(in. d E 
drons celle - ci: $4jm. (€ —9)* 


Nous voyons que cette formule différe trop de la 
précédente, pour qu'on en puiffe attribüer la caufe à quelque 
défaut de la premiére hypothéfe de courbure uniforme, 
qui ne fgauroit jamais manquer pour des petites diftan- 
ces; d'oü il faut conclure, que nous n'avons pas pouffée 
affés loin l'approximation dans la derniere recherche. 


En effet, puisque nous voyons, que la valeur de o 
eft déterminée par le quarré du petit angle (D, il eft évi- 
dent, que nous aurions dü pouffer les approximations 
jusqu'à la feconde puiffance de Q. — Ainfi puisque «p — Z — p 
& partant exactement fin. xp — fin. £ cof. (p — cof. Z fin. (p, 
nous pouvons bien mettre comme auparavant fin. (p — (p, 
mais au lieu de cof. (Q nous devons écrire x — 1 Q», de 
forte qu'il y ait fin. v — fin.  — cot. Z - 1 D P fin. Z. Or 
cela ne produit aucune différence dans la réduction de la 
premiere partie de nótre équation; mais dans les parties 
affectées par 9,la premiére ayant été reduite à cette for- 
me: —iidmeíogev, l'approximation expofée nous don- 
nera —$2. (925 4. 29255); enfuite Pautre partie loga- 
rithmique à été reduite à 


b fin. € — ftn. Vj A- fin. (0 — V) 
ult * SEUTTIWCTAATERND ); 


qui à caufe de fin.Z — fin. p — cof. Z-- 2p ün.Z & 
fin.(Z — X) — Q fe reduit à la forme fuivante : 


Safn.2, Q -3- D cof. Z 4- i Q* fin. Z 
"OREUN d fin vp(1--cotZ) ! 
2 d'ou 


«$325 ) 156 ( Sedes 


d'oh l'on voit que cette derniére fraction eft extremement 
petite , & partant , fi nous écrivons au lieu de cette fra- 
ction la lettre «, pour avoir 7(r -F a) en montant jusqu'à 
la feconde puiffance de (D nous aurons / (x Fa) —a —;aa; 
par conféquent, puisque 


2$ ogÜmaisE can sé - — aues 0 
O—;ASU 2n, V (1-50. 0) & s; € 4 o 2 Jin N*- 
cette derniére partie nous donnera 
ELE Danae Qosm.e. e T MPUD ) 
m jan zjn.V(1-3- 09.0) - iJjia.ya ^ * 


Mettant donc ces valeurs au lieu de ces formules , 


nótre équation pour déterminer la quantité « fera 
o — ofin.p* Oa (OE Qv m$) 
— "ajin. Q coj. E EUH d : 
ba(Qimé |. Oom.C | . QOin.d 
Ark mese tu 
Joignons enfemble les deux membres qui ne contiennent 
1 B k oc 
que les Q, qui donneront 557; de forte que notre 


équation fera: 


i: tapis our] RU RC e 
— fins $aco jin«yp coJ. v zJin. Nj ( 1-409.) 
deem aJin. Q co. v LT mk inco quete. HS . 


Maintenant on peut hardiment fuppofer wp — Z, étant dejà 
parvenu au quarré Q(Q, puisque la difference monteroit 
à une puiffance encore plus haute de (D; & on peut faire 
la méme chofe dans la premiére partie qui contient o, 
d'oü nous parvenons à cette équation: 


—— t fin. $ $aQo (, ca TOR TPCCPRIFORES 1 i 
9 — amí.e yon mh. CET B 2 ( 1-1 c0f. €) It amrÀ 
Ici il eft bon de remarquer que le terme "5... fe reduit à 


fin. e: ido simu «Dan tenet ; 2I wd aa $ 
XA TII — 7i ? üu notre équation devient : 
— v fin.$ EA E -L98$ — fusa 
rz 4 amk Win.Qcf. —Jji.$ | cof.q 


qui 


e$35 ) 155 ( $0 


qui fe reduit à celle-ci: 


—— u«jin.$ $209? .— qvaap . "NO de Pc 
c rd quee am. d'oü l'on tire enfin 9 — EI 
Or nous avons trouve ci-deffus ^^ — 4.2, & puis- 
que a (D — s, nous aurons 
LT DLE RTI ju igni i iig... 
ü — — eee & partant € —"5 3 — vs fi 75 1 


d'oàü , retranchant le rayon de la Terre a, nous aurons 
par la réduction employée ci- deffus 

s$cof. (6 —10) T 5 
Cette. valeur convient affés: bien avec celle que la pre- 
miére hypothéfe a fournie, qui etoit | 


scof.(£—10) Tau ETTPA 


"ddnde p.802. (4) 
qui dans le cas oü Z eft prés de go^ & (D — 0o ne différe 
abfolument rien de l'autre. 


Appliquons à cette derniére formule le cas oà 5— 24000 
'"Fois. D -- 25^ 14" QE- 86. 40" X partant 6 — QD -—-86- 
14.46  & Z—i0— 86.27.23" & le calcul fe fera 
comme il fuit : 


ls —4,8380211:2 15 —r, 3428781 

lcof. (G6 — ,q) — 8; 7910465 ] fin. Z — 9, 9992646 
3) 1712577 1, 3421427 

1ün.(—d0) — 9, 9999672  lfüin.(Z —) — 9, 9999672 
$,1721905 1, 34-30755 

1487 Toifes. 22 'loifes. 


hauteur D O— 1465 Toifes. 
V 3 Met- 


"Tab. II. 
Fig. 8. 


eB )r58( ie 


Mettons maintenant devant les yeux la der- 
niére formule, que nous venons de trouver comme la plus 
exacte pour determiner la hauteur d'un objet terreftre. 
Soit donc O lobjet dont ou veut trouver l'elévation au- 
deffus de l'horifon A D, ou bien la perpendiculaire D O, 
& en fuppofant l'obfervateur en A foit la diftance hori- 
zontale A D — s, & que l'objet lui paroiffe élevé au- deffus 
dc lhorifon de l'angle D A O — 6, enforte que Z—90*— 6. 
Qu'on cherche alors langle (p — 7,oü e marque le de- 
mi diamétre de la Terre — 3269297 & la hauteur cher- 
chée de l'objet fera: 

$ fin. (8 4- 2 D) 5 $ cof. 0 
DO-—Q($-r-$) -8acof (6X. Dy 
Dont l'application à chaque cas n'aura aucune difficulté. 


DE 


DC SEA ) Y 59 ( ee?«n 
DE 


MOTV OSCILLATORIO 


PENDVLI CVIVSCVNQVE , DVM ARCVS DATAE 
AMPLITVDINIS ABSOLVIT. 


Auctore 
bIEPFL'ERG. 


e m 


(Qi vulgo doctrina de motu pendulorum in ele- 
mentis Mechanicae tractatur, potiffimum fpectari fo- 
lent pendula fimplicia , quae, dum ofcillantur, excurfiones 
infinite paruas peragunt ; vnde longitudo penduli fimplicis 
fingulis minutis ofcillantis follicite determinari folet. Cum 
autem pendula, quibus experimenta inftitui folent, neque fint 
fimplicia, neque ofcillationes, quantumuis fuerint exiguae, tan- 
quam infinite paruae fpectari queant , illa theoria duplici 
correctione indiget , quarum altera per centrum ofcillatio- 
nis remedium affertur, dum fcilicet, propofito pendulo 
quocunque , longitudo penduli fimplicis quaeritur, quod 
paribus temporibus ofcillationes fuas infinite paruas abfol- 
vat: altera vero correctio , quam  ofcillationes per arcus 
maiores fa&ae exigunt, etfi a Geometris iam omni ftudio 
eft definita, tamen non ita in vulgus eft cognita, vt ad 
quosuis cafus facile accommodari queat. Praeterea vero 
etiam ifta pofterior correctio tantum ad pendula fimplicia 
reftringi folet; vnde non inutile videtur iftud argumentum 
ita in genere pertracare , vt inde fine vllo labore cor- 
reciones pro pendulis vtcunque compofitis et pro quauis 

arcuum 


Tab. III. 


Fig. 1. 


E32 ) 160 ( eco 


arcuum defcriptorum amplitudine peti queant; in quo qui- 
dcm negotio animum a refiftentia aéris aliisque impedi- 
mentis abítrahemus , quandoquidem ofcillationes inde ori- 
vndae iam fatis accurate a Geometris funt inueftigatae. - 


$. 2.. Denotet igitur in figura punc&um A axem 
horizontalem, circa quem pendulum quodcunque AG ofcil- 
lationes peragat, vbi quidem planum tabulae verticale eft 
concipiendum , ad quod axis A fit normalis, ita vt pen- 
dulum in hoc plano verticali ofcillationes fuas abfíoluat, 
in quo porro concipiatur recta verticalis A B, quae fitum 
naturalem penduli, in quo acquiefcere poflit, referat; id 
quod continget, quando centrum grauitatis totius penduli 
in ifta re&a verticali A B extiterit. Tum. vero angu- 
lus BA G— Z repraefentet excurfionem maximam , ad 
quam pendulum in motu fuo ofcillatorio a recta verticali 
AB vtrinque alternatim. digrediatur ; ita vt iam nobis in- 
cumbat tempus definire, quo pendulum ex fitu obliquo 
A G ad rectam verticalem .A B. fit peruenturum ,. quippe 


quod bis fumptum indicabit tempus vnius ofcillationis. 


Per fe autem manifeftum eft, re&am A G, vnde angulus 
excurfionis B A G — Z aeftimatur, per centrum grauitatis 
totius. penduli ab axe A duci debere. 


6. 3. Sit igitur punctum G centrum grauitatis to- 
tius penduli, vtcunque fuerit compofitum, ac ponatur eius 
diftantia ab axe AG—2; tota vero penduli mafla indi- 
cetur littera M , qua fimul eius pondus defignetur; vnde 
vis grauitatis in hoc pendulum ita aget, ac fi ipfi in ipfo 
centro grauitatis G applicata effet vis — M, in' directione 
verticali G H . follicitans. — Praeterea vero principia motus 
poftulant, vt innotefcat momentum inertiae totius penduli 
fcfpecu axis per centrum grauitatis G. dui et axi gyratro- 

nis 


e$ ) 16x ( $e 


nis A paralleli, quod reperitur, fi fingula penduli ele- 
menta per quadrata diftantiarum füarum ab ifto axe per G 
duco multiplicentur atque omnia ifta producda in vnam 


fummam colligantur. Statuatur igitur iftud momentum. 


inertiae — M Ek, quandoquidem femper affigznare licebit 
eiusmodi longitudinem k, vt produGum M E£ aequetur 
fummae omnium memoratorum productorum elementarium. 
Cognito autem ifto rpomento inertiae refpectu pundi G 
ex Mechanica conftat, eius momentum inertiae refpectu 
axis gyrationis A fore — M(aa-rkk). 


$. 4. Confideremus nunc fitum penduli quemcun- 
que, quem inter ofcillandum teneat, vbi reda A G — a, 
cum recta verticali A B. conftituat, angulum B A G— f, 
qui igitur eft variabilis, dum a fitu verticali, vbi (p — o, 
alternatim. vtrinque vsque: ad (D — Z- excrefcere potéft, fi- 
quidem Z amplitudinem excurfionis maximae denotat, Cum 
igitur pendulum a fola vi grauitatis vrgeri ftatuatur, vim 
fuftinebit centro grauitatis. G. in. directione verticali G' H 
applicatam — Mj cuius ergo: momentun refpectu: axis. gy- 
rationis. & erit — M a fin. D, cuius-actio. tendit. ad. angu- 
lum. B. A.G 2 Q diminuendum. Vnde, fi. pendulum ad fitum 
verticalem. .AB. accedat, eius motus ab ifta vi accelerabitur.; 
contra: vero, fi; pendulum a fitu. naturali recedat, eius. mo- 
tus ab hac vi tantundem retardabitur 5. ex | quo intelligitur, 
tam acceffiones quam receffiones aequalibus. temporibus 
abfolui debere. 


$. 5. "Concipiamus igitur pendulum a fitu naturali 

AB recedere, et elapfo- tempore 7: perueniffe in fitum AG, 
confecto angulo: B AG — -Q. S$umamus porro-tempus- zin 
minutis fecundis. exprimi, et quoniam pendulum: elémento 
Acta Acad. Imp. Se. Vom. L. Pi Ut. X tem- 


Tab. III. 
Fig. 2. 


esE32 ) 164 ( Seca 


temporis d t. conficiet angulum GAg-— dQ,.eius celeritas 
angulaiis erit 49, ideoque eius differentiale per 4; diuifum 
dabit acceletationem. — 2^? , fumpto fcilicet elemento 4; 
conftante, quae acceleratio fecundum principia motus propor- 
tionalis eft. momehto vis follicitantis diuifo per momentum 
inertiae totius. corporis refpe&u axis gyrationis , qui eft in A. 
Vidimus autem, momentum. vis follicitantis effe — M a fin. p, 
quod, quia tendit ad motum retardandum, negatiue accipi 
debet ; tum vero .oftendimus momentum inertiae effe 
—Mí(aa--kk). Quod fi iam littera g denotet altitudi- 
nem,ex qua.grauia vno minuto fecundo delabuntur, prae- 
cepta Mechanicae nobis fuppeditant iftam aequationem dif- 
ferentialem fecundi gradus: 
dat — sgMaJiu,d — gains 


T sdpo—57 M(aag-kh) — 08a. 0s 
ex qua totum penduli motum. deriuare oportet, 


1; $. 6. Multiplicemus hanc aequationem vtrinque per 


» d , et quia f 4 p fin. pz - cof. , hinc, integrando con- 


fequimur, hanc .aequationem : uo a i es C , vbi ad 


conftantem rite determinandam notetur, formulam E ex- 


dn 
primere quadratum celeritatis angularis , quae cüm euane- 
fcere debeat, quando pendulum ad maximam excurfionem 
pertigerit , hoc eft, cafü, quo flt (p — Z, haec  conflans 


ita deéfinietur , vt fit u-nx Ag ita vt iam aequatio 
LER q 


"4 — ga (ef, OD — cof. C) * 
motum penduli definiens fit de o HERCU Pona 


mus BEN gratia £*--** — 5 et habebimus 
d 1 
19 ui £ ( cof. p — cof. Z) 


dt? 
vbt notetur, longitudinem à — 2 -i-** exprimere diffati- 
.tiam centri ofcillationis ab. axe. fufpenfionis, fiue, quod 
eodem redit, longitudinem. penduli fimplicis ifochroni, quod 
fcilicet eundem motum ofcillatorium éífet recepturum , fi- 
quidem arcus eiusdem amplitudinis abfolueret. — Hinc igi- 
tur 


»$32. ) 168 ($93 


tur patet, ipío initio, quo pendulum ex fitu verticali AB 
receffit, quadratum eius celeritatis fuiffe — *É. ( 1 — cof. 2) 
quae formula (imul exprimit altitudinem huic celeritati 
debitam. 

$. 7. Quaeramus nunc ex hac aequatione valo- 
rem elementi temporis Z7, qui erit E ATEUMIA cu 
cuius ergo formulae integrale erit inueftigandum. Hunc in 
finem ponamus fin. ;4 — c et fin. ; D — z, fietque 

cof.d — x — s.e'c'et cof. Dz—r—. 2: 
deinde vero, cum fit cof. ; p — Y 1 - zz, fumptis differentialibus 
erit ! dpcof.'(D—4z, vnde concluditur 4 D — 722*— ; qui- 
bus valoribus fubftitutis erit noftrum elementum temporis 
d'e PASE EEUU E CTNDEE 28 Ls dz 


— Wig(ec—zz)(1:—2zz) WE YE GERFD e 
cuius integrale, vt totum tempus afcenfus a (D — o vsque 
ad  — 4 exprimat , extendi debet a zo vsque ad 
z —c, hocque modo obtinebitur tempus vnius dimidiae 
ofcillationis ; vbi notetur, quantitatem .&  vnitatem nun- 
quam fuperare poffe atque adeo in exiguis ofcillationibus 
fore fra&ionem valde paruam. 

6.8. Vt ambo termini integrationis ad terminos o et x 
reuocentur, ftatuatur z — ve €t aequatio noftra induet 
hanc formam: £!Y*& —  — —4*.... ., Quo nunc hinc 


vb ; [5-9 (2-609) 
integrale per feriem infinitam expreffum elicere queamus, 


poftremum fa&orem 5L ——,—(1—ceyy)' in feriem 


1—c6y y] 
euoluamus , quae erit 
I-d-;c06yJ 3 vh Leur ea IIT c' y. -1- etc. 
ita yt nunc habs 
dtv2g —— - 6 6 
M PR Tm qus Idi€6JJ-E EIC pIEDPO y dete) 


vbi fiugularum partium tél ab y 2o vsque ad y—1 
X 2 funt 


et? ) r6. ( c9 
funt extendenda. Nunc primo ftatim patet effe nt 
dénotante 7 peripheriam circuli, cuius diameter — 1; pro 


reliquis vero, cum in getere pro iisdem terminis integra- 
tionis fit : 


m: m —:! 

Jody n XY 8) 
RETIUM Eum eec nrc — erit 

Iv(r-yy) EILIVIITOS 

QE us 

W(-»5)-— 7? 

$608 eme igo 


-ydy tss; * 
V(1—yy) — 3.4.6.8 ^ * 
etc. etc. 


His igitur valoribus fubítitutis integratio fingularum —par- 
tium nos perducit ad fequentem feriem : 

y —T" 12, g*. A 2, ;32. 5? 6 2 .2, 2 5? 8 ' 
LE SII (rd4dLnOCeIEGURIERE—6 Mie c' 4 etc. ) 


27. 


6. 9. Hinc igitur innotefcit tempus £. pro dimi- 
midia ofcillatione, quod duplicatum praebebit tempus vnius 
efcillationis integrae, quod fi indicetur littera 'T , erit 

ESSE yb z *. : 2 2 L4 
—MNHUOtn6C ea iC OIRE Sp Ene c -4-etc.) 


4?,67. 8? 


quod tempus adeo exprimitur in minutis fecundis, fiqui- 
dem g denotet altitudinem , per quam grauia vno minuto 
fecundo libere delabuntur. ^ Atque hinc ftatim patet, fi 
ofcillationes füerint infinite paraac , quo cafu fit í— o 
ideoque c — o, tempus cuiusque ofciilationis futurum effe 
T. — T 'vbi * defiguat. longitudinem penduli fimplicis 


ioéturont fiue diflantiam centri ofcillationis ab axe gy- 
rationis A. Vnde fi velimus, vt pendulum. fingulas ofcil- 
lationes vno minuto fecundo abfoluat, fieri debet va 


vhde colligitür longitudo 'talis ^ peuduli 'fimplicis &— 


Quare 


et: ) r6s (0 M$e 


Quare cum in pedibus Rhenanis fit g — 15; ped. ideoque 
2g-—-31, ped. erit longitudo talis penduli P — 3,1662 r. 
Sin autem longitudo penduli fuerit maior vel minor, tum 
tempora ofcillationum, vti in vulgus eft notum, fequentur 
rationem fübduplicatam longitudinis penduli 5; vbi au- 
tem probe notandum, ofcillationes hic confiderari infinite 
paruas. io 

$. ro. Quod autem ad ofcillationes per arcus 
maiores attinet, in genere quidem patet ex noftra for- 
mula, quo maiores fuerint hi arcus, quoniam quantitas 
«—fin.;4 etiam augetur , tempora ofcillationum fieri ali- 
quanto minora; quod quo clarius ob oculos ponamus, 
fumamus quantitatem cc tam effe paruam , vt eius altio- 
res poteítates c*,c^ etc. negligere liceat, ac tum tempus 
vnius ofcillationis erit "T —7*^(x 34-icc), vude, fi O 
denotet tempus vnius ofcillationis infinite peruae eiusdem 
penduli, ob O — 72— erit nunc T —O ( 1 - icc), fiue 
erit O9: T — r:r--;cc, id quod valer pro ofcillationi- 
bus fatis exiguis: fi ením arcus maiores abfoluantur, 
etiam plures terminos feríei inuentae affumi oportebit. Vt 
nunc hanc formulam ad víum practicum accommodemus , 
confideremus noftrum pendulum A G O in excurfione 
maxima, ita vt cum recta verticali A B faciat angulum 
BAOC-—Z fitque G, vt hactenus, centrum grauitatis pen- 
duli, punctum O vero centrum ofcillationis , ita vt fit 
AO-P-::t*. am, duda ex O horizontali O D 
erit O D — P fin. & et Ad — cot. d vnde fiet fagitta 
BD-—P»(xr-—cofó)—2bfíin.:2*; erit ergo "hoc | inter- 
vallum B D — 2 £2cc. Quoniam igitnr, data amplitudine 
fiue angulo 2,'hoc interuallum BD facile metiri licet, vo- 

* 


cemus id.B D — 4, eritque cc — 2 ; quam ob rem pro 


X 3 ofcil- 


Tab. IIL 
Fig. 3. 


we ) 166 ( e cten 


ofcillationibus fatis exiguis erit O: T — r:1-1- 5. fiue 
Q:T —825:85--d, hoc et vt 8AB:8AB--BD 
qua regula iam pafhm in experimentando vti folent, 

; 6$. 1r. Sin. autem ofcillationese per maiores arcus 
peragantur, atque O vt ante denotet tempus vnius ofcil- 
lationis infinite paruae penduli propofiti , ob 

0 —7Y* et £6 — 
tempus vnius ofcillationis pro angulo B A O — 4 ita ex- 
primetur vt fit 


ES i? d 12, 5 12.32, Bt. ds 12:32,92:22. d 
T-O(14- / ^u n. 42 J5M«L FUrIEPEI 23747,6:,9* * sp ete) 
vnde fi pendulum inter ofcillandum totnm femicirculum 
percurrat, ita vt angulus Z euadat — 9o" erit 5—4 ideo- 


que hoc cafu tempus vnius ofcillationis erit 
, ! 1 12, ;? eed tox 
T-O(irZ.iFEEGMERLOG LULA nete) 


22, 42, 6? 23, 47,07, 8 

cuius valor in fra&ionibus decimalibus computatus colligi- 
tur proxime T — r, 1805 O , quae ratio proxime eft vt 
$:6. Si arcus percurfi adeo maiores euadant quam fe- 
micirculus , tempora ofcillationum Continuo mapis incre- 
fcent, atque adeo fi pendulum totam peripheriam percur- 
rere debeat, tempus vsque in infinitum augetur ; poftquam 
enlm pendulum in locum fupremum fuerit perductum, fi- 
tum tenebit verticalem et nunquam ex eo delabetur; vnde 
mirum non eft calculum tempus infinite magnum often- 
dere. Caeterum, quia hoc cafu fit 4 — 2 5, feries fupra 
quM sibi in hanc: 


12, 42, 5? 12, 3? 
—— zh Les 42, T L2. -]- etc. 


nant 


RD Ron infinitam effe ex prima foumula. inte- 
grali manifefto liquet, quae, ob c— 1 , erit f/ — a 
Z —O ad z--x extendenda ; eius vero integrale eft 
2L, qui valor, pofito z — 1, manifeflo fit infinitus. 
Addita- 


emi ) 967 ( gehe 


Additamentum ad differtationem de motu 
 pendulorum. 
$. 12. Cum circa finem füperioris differtationis 
oftendiffem tempus ofcillationis in infinitum augeri, fi an- 
gulus 4 vsque ad 180 grad. excrefcat. quaeftio hic fe 
offert non parum curiofa, quantum futurum ' fit tempus 
ofcillationis, quando angulus Z ipHcRPcam ad r80 grad. 
augetur, ita vt quantitas c — fin. ; £ tantum non vnitati 
fiat aequalis, fiue quam minime ab ea deficiat; tum enim 
feries inuenta 
Tc (r-dLee-Óm9 mL 26 p EunE C -peetci) 
etfi fummam habet finitam , thnien élus resa nimis 
lente conuergünt, quam vt eius verum valorem faltem ^ 
proxime inde determinare liceat; neque etiam vlla via 
patere videtur , iftam feriem ita transformandi, vt eius 
fümma fatis exacte inde definiri quéat. 
$. 14. Cohftitüto igitnr axe gyrationis in A,Tsb. IlL 

circa eum radio À B — A 4 — à defcribatur circulus, in Fig 4 
quo diameter B À fitum teneat verticalem. Iam furfum 
ducatur radius A g parum a fitu verticali difcrepans, vnde 
pendulám per peripheriam circuli defcendere incipiat , 
ita vt angulus A À g fit valde exiguus, quem vocemus 
ó Ag-—:* Qnare cum in calculo praecedenti littera Z 
defignaffet angulum B À g, erit nunc Z — 180 — *, hinc- 
que c—fin.( 90 —i* )— cof i» propemodum vnitati ae- 
quabitur. X Ponamus nunc elapfo tempore — ; pendulum 
X g defcendiffe in Z et vocemus angulum. 2 A Z — vp 
ita vt fit angulus BA Z — (D— 180 — vj, ideoque, cum 
pofüillemus z —fin.;( erit nunc £——cof.;p ; quam 


ob rem aeqnmatio pro pues penduli fupra inuenta 
dbdgzg.:—— 


db. v P EETTTITO z) 


per iftos nouos valores euoiui debebit, $. 14. 


et: ) :68 ( S$s53e 


6. s Cum igitur fit ce — cof, i *— 1—[in.iw 
et 22—c0f, ; Nj— 1 — fin. ; Vp* fiet, A tow bp. cui 
figmum. --- tibumad, quia hic corpus defcendere affu- 
mimus, dum ante afcenfus fuiffet confideratus. His igitur 
valoribus fubítitutis noftra aequatio differentialis erit 

diY2g 4v 

i Yes —2Y(fin.: NP — fin. ; tw) 
vbi probe notetur terminum fin. ;w effe quam minimum, 
6$. 153. Quoniam defcenfus ex puncto g incipere 
affumitur, exiftente angulo ^ A g — €, euidens eft, inte- 
grale euanefcere. pofito vy -*; quo. obferuato valor litterae ; 
dabit tempus in minutis fecundis expreffum ,.. quo. pendu- 
]um ex fitu initiali A g peruenerit in. fitum. quemcunque 
alium A z. Quoniam igitur hic quantitas fin.; w' mox 
prae termino fin. ; j*. euadet quam minima , iformula dif- 
ferentialis Bac E commode in hanc feriem 
euoluetur | ; 3 
Y r.fin.!4 ^| r.3fin;w* 1.3.5fin.Iw^ 
MV gs p 2 i T sali p aal T n) 
wbi integrale primi termini ftatim per logarithmos ita ex- 
primi poteft , vt fit 
b iM 15 

esito Di: rrr ERU 
vnde intelligitur , fi angulus *X plane euanefceret , valorem 
huius integralis fore infinitum ; vnde ftatim patet, quo 
gninor accipiatur angulus x, €o minus prodire debere 
tempus ; quam ob rem, fi praeter primum terminum fíe- 
quentes eneers liceret, iam haberemus 

Ya Ip id DE s. es 

33 * EN e Pr" IER 


$. 14. 


COEM ) 16 9 ( m 


6. 16. Manifeftum autem eft, ex hac. formula 
tempus totius defcenfus , quo pendulum ex fitu initiali 
Ag vsque ad fitum infimum AB perueniet, definiri poffe, 
quandoquidem pofito «p — 180? tempus iftud fiet 
Yb Ua dc 

Pu C TE —Yag 
Quanquam autem haec expreího primam tantum partem 
totius valoris continet, tamen ex ea iam fatis exacte 
tempus totius defcenfus definiri poterit; quem in finem 
Operae pretium erit inuefügare, quantam correctionem 
fequentes termini feriei fupra inuentae producere valeant. 


['cot.* Ww 


$. 17. Quod quo commodius fieri poffit, ftatua- 
mus ; Np — o et ;*»—a, vnde integrale primi termini 


dd 


prodit —Ir5. Pro fecundo autem termino habebinius 


differentiale Fon ad cuius integrale inueniendum finga- 
mus f ^9 — 50.9 1. B f-49.: vnde fumptis differentialibus 


jin.q*$ ^ jin.q* 


ftu. qi 


Rs I € EU NOE Op B - 
ent I — seu Mae Ius Hae aequatio , loco 
cof.«* fubflituto valore 1 — fin. o^, tranfit in hanc: 

1 — A 2A B 
jin.o* — jm.w — fin.e* SET m. m 
ex qua patet, fumi debere 2 A — — x et B -- A — o, ita vt 
ft A——; et B— 1, vnde ergo colligitur 
du — AN Tea 
fin.o3 — "T ae t£; a--C 
vbi ad conftantem inueniendam flatuatur a — & , fierique 
Nr RM cof. a com — t 1 
debet O——— gama ltgia-4 C, ideoque C Lind A -idlgia 
quo fubftituto erit 
do cof. & cof. » Egi 


Juasbor a GILD D kg 


Aa Acad. Imp. Sc. Tom. 1. P. II. Y quo- 


e$ ) 1o ( $9 


quo circa, binis partibus prioribus coniungendis, confeque- 
mur hunc valorem : 


(V»g tg. uw cof. o fin. a* 
—fL^ zz(31-ifinoe)]A—— 4 icof.a-— -——— 
Y b Grigio lé org REDI 4. fin. o* 


Hinc pro toto defcenfu, ponendo w— 90?*, fiet 

LY56 — ( x «t; fin. a*) / cot. i à 23-7 i cof. a, 
vnde patet ob fecundum terminum imprimis acceffiffe quan- 
titatem fatis notabilem ; cof. «a, cuius valor propemodum 
eft !; quam ob rem eo magis neceffe eft etiam fequentes 
terminos exíequi. 


6. 18. Haec autem operatio vt in genere inftitui 
queat, lemma generale praemittamus pro integratione for- 


do 
mulae f ——— fn ure quem in finem ponamus 


d Q A cof. do 
prit. gro nw t 7 fin. rn 
quae forma differentiata praebet 


1 s A 1 A cof. o* B 
án ww ^ "nao! Bnut*t fin, 9^7! 
quae ob cof.» — 1 — fin. à* abit in hanc: 
I 7 PU gum nA B 
fin." — fi.g*^* — TCNU IS S fin.9" —' 
vnde patet effe debere A — — z- & B -—*——, ita vt, in- 


troduca conftante debita, qua integrale euanefcat pofito 
u — o, habeamus in genere hanc reductionem: 


f d o cof. a. cof. Bag d o 
fin. ** —afin.a^  nfin.o" 2 fin. y^ —'? 


quod poftremum integrale tanquam cognitum fpectare licet. 
$. 19. 


wt I7I ( EXON 


$. ro. Hoc lemmate conftituto fumamus primo 
NI ur 
fscusorilenpE on a Dgeyt o inert 
i. o! - 2Ííi.a  2finw *'t8gll4 
quemadmodum iam ante inuenimus. Nunc igitur ponae 
mus porro 7z — 4 eritque pro tertio ptuunno 
do" .— coa. — .'cfw. 
js (0511: ATIS. 4Jin.Q? 3; m. 
Fiat porro 7 — 6 ac pro termino quarto habebimus 
do. — .Of.x co cof. t» 
f ow 6 fin. x? 6JIn. Qi -- i cas Q?* 
Simili modo, pofito 7 — 8, pro termino quinto habebimus 


cof. o. cof. a tag. io 


do  ——  cof.x co. si fd 
ji. «9 — s jim. a* — 9 fin. o jin. o " £e 
Vlterius vero, ponendo 7 — ro, reperietur 
cof.x ^. , cof. 9 d o 
IE us Qi — iin. a 10 fin, Q* de 1o jm. ot * 
etc. etc. 


D 


6. 2o. Quoniam autem nobis imprimis propofitum 
eft in tempus totius defícenfus, quo fit o — 90^, inquirere, 
inuenta integralia ad hunc cafum accommodata ita fe 
habebunt: 


P —Jcot.i« 
fia — mar Ar id cot. 
fa duae d iE a? —— 
dm, cc Ré epoonsie, e esee i eed F'eotit 


dt — cae zcf.x — T REROLW, sd eo Noe 


Jin.o9 ^ efi. .a3 " es fin-a9 ' 4,6. 5 fin. g* 2,4. G6, 8finex* * 2,4,6,8 


etc. ctc. 


- 
is 
|| 
C —— ÀÁÀ——— —)3 


et32 ) 172 ( Sz 


6. er. Subfüituamus nunc fingulos iflos valeres in- 

tegrales in aequatione differentiali, quae erat 
dtY2:g — t, Jin, a2 1. 3 fin. a^ 

Vibes Ua. Q d 2, fin, 95 2. 4 ftn, 99 T etc.) 
atque integrale quaefitum per totum arcum deícenfus gz B 
extenfum erit: 
]cot.ia 
4-5 fin. à Zcot. 1a -- 5 cof & 
TOL fin. a* 1 cot. i a 4-2 cof. a E 57, ? cof. a fin. a* 


4- 2325 fin. ^ cot. 1a p 5 cof. -— us cof. a fin. a 
FEDERE 5^ cof. a fin. a* 


2?,97 


ger fiat cot. p tenta Ei col a fn 


22742: 82. 2. 4. 6.8 ,6?,82 
eis: 52 n 2. 52, gi 
XE pU 2c z 32 cof. & fin. à 
etc. etc. 


vbi cum « denotet angulum valde paruum, ita vt prope- 
modum fit cof. « — x, fecunda columna, cuius omnes ter- 


mini fimpliciter continent cof. a, prae reliquis valores no- 
tabiles exhibet, dum reliqui, qui continent vel fin, a^, vel 
ün.a* vel fin. o etc. fine fenfibili errore negligi poffunt. 


$. 2a. At vero terminus cof. a multiplicatus repe- 


ritur per hanc feriem infinitam: 
mors és dp. -F ED RUULAIT S 1,15,05,7. 6, 11 -retc, 


2447? 2.4.6! 2.4.6. 82 2.4. 6, 8. 10? 2.4. 6, 8, 10, 12? 


ad cuius fummam inuefltigandam contemplemur in genere 
hanc feriem: 


—ai-divo- Lietq oL g6-p 7-71 '-- etc, 


-  TISDUM 2.4.6 
quae diuiía per v us. 
1 LAM "E 1.3.05 HE CICHILAA 
ced 2E Jide ii res EP accus PA Et 


€x 


em ) 73 ( Sue 


ex hac vero ducta in Zv et integrata , prodit 


dv -- EI L3 25,4 13.5 IMS, 
Joyeux f EADETIILDUO INO NE IBEC, 
vnde patet, fummam  noflrae feriei refültare ex formula 

dv ; ; d 
V ceTDRi c 3 —1v, fi pott integrationem  ftatuatur 9 — a. 


Ponamus nunc Y 1 — 9 9 — & eritque v9 — r—q t, hinc 


21]1o—ir—uu et 4*9 — — -:5*. vnde colligitur 
dv IW ADEM 2: ngu ud —— 
VI rer dt i-4i.7 à JM XR E SEU] ns Lx —uu)4-C. 


Iam loco z reftituatur valor Y 1 — 9 v critque 


f[,, Eum C-lI(x-a-Yx—ov)--Io 
confequenter expreffio propofita erit 
y 5c ivcC—l(x--Yzi-ov) 


vVyi1—'UUvU 


quod integrale quia ita fumi debet, vt euanefcat pofito 
€ — 0, dabit conftantem C —/2; qua inuenta faciamus 
v — 1 atque feriei noftrae 


ho-pih-p Rip €**2 0L etc, 


2, 4462 2» 4. 5, 3? 


füumma nunc nobis eít cognita, fcilicet — / 2. 


6. 28.  Quodfi etiam termini tertiae columnae, qui 
finguli continent cof. e fin. a^ aliqua attentione digui vi- 
deantur, id quod euenit, quando initium defcenfus A g 
aliquanto longius a fitu fummo A 5 accipiatur: haud diffi- 
culter quoque fumma feriei, quae ett 


2 
zh dix qns ERES -- etc. 


27,42 2. 4, 6*, 8? jid; 4 4. 6, 87, 19? 


inueftigari poterit. Cum enim iam inuenerimus 
]2—l(1--Y 3 —vv)-io o4 zt Q*-p Eis g6.p II '-Eetc. 


2.4. 6? 


diuidamus vtrinque per v, vt lus 
l2 —Hev)m5 135 *, 2. $ 5 LA DL DE MUS. d 
— eium) v pi tp iri gi p E**T v7. etc, 


v 2, 4,67 2, 4. 6, 92 


; Y Er quae 


et2 ) rm( t9 
quae aequatio differentiata,pro parte finiftra, omiffo d v, praebet 
—L54- --gSl(rd-Yai-—wveo-4-.— : 


(1c Vi-vo)yT—vv 
cuius poftremum membrum facile mutatur in hanc for- 


amt—u—— — -L. 
mam: — gg ita vt iam membrum finiftrum fit 
LH esc is c M 
ES M Yi v v). 


Pro dextra autem parte habebimus 
Lt 9gd- it Q* 555305 96. ete. 


2, € 2. 4, 6? 2. 4, 6. 8? 


$. 24. Pro parte finiftra fcribamus fimpliciter V, 
vt fit 
V—L54-r-X599-4-tE g* 1 7$ 75 $6 -L- etc. 


2. 4* 2. 4.» 6, 8? 


Hic valor du&us in £* et integratus praebet 
JU —ule--iiee--luhvt2 cx v d-ete 


4? . 4t, 6* 2. 4, 6? 


vnde patet fummam noftrae feriei fore —f*2* —ilv.fi- 

quidem ftatuatur 9 — r. Iam quia V conftat TM par- 
uie s 1 

tibus, quarum prima eft — 7 7-; fecunda: — — ct 


]———UU 


tertia: — aA --Y:i-—29v); ex prima parte eruitur 
iom; as ps Jemen: 


2'0U 


Ex Relndi parte fit 
Wwe Dor yim09 eif(r-Ry —v90)4 9. 


7jy;-—"v'v 2770 


Pro parte tertia habemus f(x -4- V 1 1 —9 v), quae re- 


ducta per formulam integralem notiffimam pen 
ip m (1-V1-77) 


f£? 1(x4-Y1—v«)z —guul(r4-Yi—ov)- "ACSUO 
Quia autem eft CETOP. 
[—349 — -—BEE-(i4Ya-9e) mis 


"vYyi—v€ 57 ex 


Rod ) 175 ( Ge cS«n 


ex hac tertia parte nafcitur ifta quantitas : 
: c—--—2 Ha oo c PUNCH 
— ——l(1--Yri—vs)-- ibt -FY 1 —9v«)-ilo--i-. 


2770 Uu 


His igitur partibus omnibus collecis totum | membrum fi- 
niftrum erit 


rdcls cilg-Yt2? —(i-L ou M(tTVYi-oo)4C, 


*Uv *vv 


$. 2s. His inuentis et adiecta conflante, qua tota 
expreffio ad. nihilum redigatur pofito v — o , habebimus 


f[—HweLCAvHYi?-(iMZz)(r4Yi-v) 
vnde, fi ftatuamus v—-r, prodit valor feriei quaefitae: 
Quoniam vero conftans C ita debet effe comparata, vt 
tota expreffio euanefcat pofito v —0, infigne. incommo- 
dum hic fe offert, quod pofito v» — o omnes partes in 
infnitum excrefcant. Nullum autem eft dubium, quin fin- 
gula haec infinita fe mutuo deftruant, quandoquidem pro 
C valor determinatus prodire debet. Ad hoc incommo- 
dum euitandum recurrendum eft ad remedium in omnibus 
huiusmodi cafibus vfitatum ,. quo quantitas v non ipfi 
nihilo aequalis, fed infinite parua concipitur; tum enim 
vtique eueniet, vt omnes termini per v9 diuifi fe fponte 
tollant, vti hic clarius oflendemus. 


$. 26. Tribuamus igitur litterae v valorem infi- 
nite paruum, ac primo habebimus Y 1—9v — 1 —1o v, vnde 
membrum —Y:—"» dabit — .'.-r!; deinde vero erit 
4v v 4vv *' 8) 


l(1-xVx—vov)-JI(a-ivo)zia-l(1—;iv9) 
Eft vero 
Ix —ivo-——ivo 
ficque habebimus n. 
Jl(14-Yi—vv)—l2a—ivo 
quibus 


535 ) 176 ( $ed 


quibus valoribus fubftitutis expreío noftra hanc induet 
formam: 
I 21a I T H Y 1 
C 4- E sra (imE)(is—iev) 


^vv 4v Uv 
ex qua, poftremo membro euoluto , expreffio noftra fiet 


C-r-i— i/25,ad nihilum redigenda ; vnde prodit C—172 -1. 


6$. 23. Definita igitur noftra conftante C debitus 
valor noftrae expreffionis / *4* — ^ /« erit 


—E Pu ny pues ———(Gti.)liQ C--Yr-—«c«) 
quam ob rem,fi hic ftatuamus v — 1, prodibit valor ipfius 
feriei infinitae, cuius fummam quaerimus, qui ergo erit 
— i[2; ita vt tertia columna, cuius finguli termini con- 
tinent productum  cof.& fin. &^ abeat. in hanc fimplicem 


expreffionem 1 cof, a fin. a* ] 2. 


$. 28. Simili modo inucíligare liceret füummam 
feriei in quarta columna occurrentis ; verum calculus re- 
quireretur adhuc multo magis operofus ac taediofus quam 
pro columna tertia, quo autem facile fuperfedere poteri- 
mus, cum ifta columna contineat productum cof. fin.a*, 
quod, quia a — i *», apgulus vero w pro fatis exiguo affu- 
mitur , ob poteflatem quartam fin. 4* tam paruum erit, 
vt tuto negligi queat. ^ Caeterum fatis probabile videtur, 
coeffcientem huius termini pariter proditurum effe huius 
foimae.(3/ 2, vbi Q erit fra&io minor quam ;j. Quibus 
obferuatis fequens problema alioquin difficillimum refoluere 
poterimus. 

Problema. 

Si pendulum , dum circa. axem. A. ofeillatur ,, tam 
afcendendo quam defcendendo. percurrat arcus parum a. 180 
gradibus. deficientes, inuemire tempus. cuiusque. ofcillationis. 


Solutio. 


Elev. 
Aequat. 


[s] 


lxrxtel 0m 


O WO 66 «3 C 


Ll 


nC nn 


Radius Paralleli 


0,0349 
0,0523 
0,0698 
0,0812 
O,I04.5 
O,I2I9 
0,1392 
0,1564 
0,1156 
0,1908 
0,2019 
0,2249 
0,2419 
0,2588 
0,2156 
0,2924. 
0,5090 
0,3256 
0,3420 
0,3584 
0,3146 
0.3907 
0,4061 
0,4226 
0,4384 
0,45 40 
0,4695 
0,4848 
0,5000 
0,5150 
055299 
0,5446 
O,5509I 
0,5135 
0,5818 
o,60t8 
0,6157 
0,6295 


0,6941 


| 91911 1 6,8284 , 6,9205 


iab E àd 176. 


Quant. | Flev. |] Radius Paralleli Quant, 
in proi. gradus. [Aeqmt] in Sphaer. in proi. gradus. 
0,0175 | 69174 | 46? |'o,1193 | 6,8489 | €:9207 
0,0349 | 60174 | 47 ||o.1313 | 6:8696 | 0:9208 
0,05253| O:0115 | 48 ||O:743I | 0.8904 0,0210 
0,0698 | 9:9175 | 49 |[|o,7541 | O91 14 | €.0212 
0,0873 | (9115 | 5o. 10,1660 | 0.9326 | 6:9213 
O,Io48 | G0125 | 51 |o, 77111 | 0,9539 | 6:0210 
0,1223 o,0175| 52 ||0,1880| 0,9755 | 92IT 
0,1398 | 9176 | 53 |0.1986 | 0,9972 | 69218 
0,1574 0:0176 | 54 ||o,8090 | Lo19o | o:o221 
0,1750 | 69176 | 55 ||o,8191 | L;o411 | o.022 
0,1926 | o:90176 | 56 ||o,8290 | 1.0634 | 00225 
0,2102 | G:0IT7| 57 ||0.8386 | 1.9859 | 0:92277 
0,2219 | €.9171 | 58 ||o.8489 I,Io$6 | 0,0229 
0,2456 | Q.:09111j| 59. ||0.85 72 | b.I3IS 0,0232 
0,2633 | 69178 | 60 ||o,8660 | 1,1541 | 0.9234. 
0,2811 | 0,0178 | 61 |0.8746 | 1781 0,0236 
0,2989 | 99179 | 62 |0,8829 1,2017 , 0,0239 
0,3168 | o.0179 | 63 | 0.8910 1,2256 | 0,0241 
0,3341 | 09189 || 64 ||0,8988 | I:2491 | 0:0244 
0,3521 | O:9189l| 65 0,9063 | 1,2141 | 6:024 
0,3101, 6.0180 || 66 |0.9135 | 1,2988 | 0.0250 
0,3887 0,9182 | 67 | 0,9205 | 3238 | 0,0252 
0,4069 | 059182 | 68 | 6.9271 | 1,3499 0,0256 
0,4251 | 0,0183 | 69 0,9336 | 1,3146 | 0.0258 
0,4434 | 0.09183 ;|| 1o | 0.9397 1,4004 | 0,0262 
0,4617 | 09184 || 71 ||o.9455 1,4266 | 0,0265 
0,4801 0,0185 | 72 ||o.9511 | 4531 | 0.0268 
0,4986 | 0186 | 735. ||0.9563 | 14799 | 0272 
0,5172 | O,0187 | 74 0,9613 | 1,5071 | 0,027$ 
0,5559 | 60187 | 15 ||o:9659 1,5346 | 0,0219 
0,5546 | oo189 | 76 ||o,9703 | 1.5025 | 0.0284 
0,5135 | 00189 | 77 ||o:9244 | 15999 | 0.0286 
0,5924 | o.0191|| 78 ||O.9781 | 16195 | 0,0292 
o,6115 | O,0I9I | 79 0,9816 1,6481 | 030295 
0,6306 | o,o0192 | go [0,9848 1,6232 | 0,0500 
0,6498 | o90194|| 81. | 0,9871 | 7082 | 0,0394 
0,6692 | o,09194|| 82 ||o:9992 1,1386 | 0,0308 
0,6886 | o,0196 | 83 |[|o:9925 1,1694 | 0.0314 
0,1082 | 0,091971] 84 0,9945 1,8008 | 06,0319 
0,1219 | 6:9199 | 85 0,9962 1,8327 | 0,0323 
0,1418 | 609199 | 86 0,9916 | 1,8650 | 0.0329 
10,7611 o,o201|| 81 ||Oo.9986 | 1.8979 | 6:6335 
0,1818, 0,0202 | 88 |[0,9993 1,9314 | 0,0349 
0,9080 0.0204 | 89 |0:9998 1,9654 | 0,0340 

| 9o || 59999, 2;,9009 


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Pendet) Parallel. | Centri. MEMCHdes 
3s | 0,0349 | 2,0003 114,5914 :5974 | 
2 ||o,0698 2.0012 | 57.3074 
3 ||o.1048 2.0027 38,2146 
4 ||0.1398 | 2,0049 | 28,6710 
5$. ||O,1750| 2.0016 | 22 22,9414 
"6 | 0,2102 | ZOIIO| I9,1335 
1 10,2456 | 2.0150 |. 16,4110 
$ |[|o.2811 | 2,0196 | 14,3106 
9 ||o.3168 | 2.0249 | 12,7849 
IO ||0,3521] 2.0308 | 11,5115 
II [0.3887 | 2.0314 | 19.4817 
12 |o,4251|2.0447| 9.6195 
15 | 0.4611| 2,0526 8.8908 
14 | 0.4986 | 2,0612 8,2611 
às |o5359|2:9705| 1214 
16 [0,5735 2,5806 | 7.2559] 
17 [0,6115 | 2.0914 6,9406 
18 [0,6498 | 2,1029 6,4121 
19 [|o,6886 | 2,1152 6,1451 
20 ||0,7219 | 2.1283 (5.8416 
11 [0.7677 2.1423 | 5.5898| 
22 ||o,8080| 2,157I 5,3389 
23 ||o,8489|2:1727| s.1186 
24 |0.89904| 2.1893 | 4,9172 
25 |0.9326|2,2067| 4.2324 
26 ||o,9155|2,2252| 4,5623 
21 ||no190| 2.2446| 4.4054 
2 1,0634 | 2,2651 ,2601 
29 ||1,1086 | 2,2867 4,1253 
30 | L1547|2,3094| 4:0900| 
3I SHE 1| 233333 3.8832 
32 2491| 2,3583 | 3.1741 
5 | ross 2.3847| 3,6721 
34 | 53499 2.4124 | 3.5166 
35 || 1,4004 | 2.4415 5.4869 | 
36 | I,4531 | 2,4121 3,4026 
$7 ||L5071|2,5043| 3.3233 
38 ||[1,56025| 2,5389 2485 
39 mon 255/135 3;1 78O 
40 |! 782] 2,6108 3,ILI4. 
EN E 2,0500 | 3,0485 | 
42 /|1,8098|2,6913| 2,9839 
43 !r8650 2,1346 | 2.9325 
44 ;1,9314| 2,1803 | '2:8191 | 
45 li 2,0000 | 2.82 84 2,3234 


| Elev. 
equat. 


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| 92 
| 
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1 


Tab. IT. ad p. 177. 


Radius Diftant, Radius 
EORNM . Centri.  Merid.. 
2,071I m pm | 2,1803 
2,1447 9325 | 2,1346 
2,2212 Xo. 2,6913 
2,5001|  3:0485 | 2,0500 
|.2,5835 | S,I114 | 2.6108 
2,4698 | 3.1789 | 2,5135 
2,5599| 3.2485 | 2.5380 
2,0541| 3,3233 | 2.5043 
2,1528| .3.4026 | 2,4721 
|2,8563 |. 5.4869 | 24415 
2.9651| 3,5166 | 2,4124. 
38.0791| 3.6121 | 2.3841 
,2005 357 14):| 2535/83. 
3,3285 5.8832 | 2.353 
3,4041 4,0000 | 2.3094 
3,6081| 4,1255 | 2,2867 
3,1614 4,2601 | 2,2651 
3.9252 4.4254 2,2446 
4,1006 | 4,5623 | 2.2252 
4,2890 4,132 2,2067 
4.4921 4.9172 | 2.1893 
457.17 5,1196 | 2,1727 
4.9502| 5.3389 | 2.15 7I 
5,2102 | 5,5808 | 2:1423 
5,4949 | 5,8407 | 2.1283 
5,8084 6,1451 | 2,1152 
6,1554 6,4121 | 2,1029 
6,54171| | 6,8406 | 2,0914 
6,9248 | 7.2559 | 2:806 
7.4641 7:1974 | 2:085 
8,0216| 8,2611 | 2,0612 
9.6629 | 8,8908 | 2,0526 
9.40995 9,0192 | 2,9447 
I0,2891 | 10,4817 | 2.0374 
11,3420 | 11,5175 |.2,0308 
12,621 12,7849 | 2.9249 
14,2301 | 14,3706 | 2.0196 
16,2881 | 16,4110 | 2.0150 
I9,0287 | I9,1335 | 2.0I1IO 
22,8600 | 22,9474 | 2 oo16 
28,6015 | 29,6110 | 2,0049 
58,1625 | 38,2146 | 2,0027 
$1,2125 | 51,3014 | 2:0012 
"14,5199. 114,5974 | 2.0003 
S o0 2,0000 


ec ) 199 ( Sees 
Solutio. 


$. 29. Denotet O tempus cuiusque ofcillationis , 
fi idem pendulum arcus tantum infinite paruos percurre- 
ret ; nunc autem fit g punctum, a quo noflrum pendulum 
defcendere incipit. Huius: declinationem a fito verticali AP 
pofuimus b A g 2 «; tum vero fecimus a 7; 4. Hinc primo 
quaeratur Yale ipe dia 

i --u * fin. 
quae cb suona « minimum vehementer conuergit, ita 
vt plerumque fufficiat-. ternos. quaterno:ue eius terminos 
furofiffe. "Tum vero. tempus. vnius |. ofcillationis. quaefitae , . 
quod littera 'T indicauimus , erit 


T —0/7/cot. ;a (1 X ;fin.a' 4- 7 7^ fin. aà* 4- 22-9 fin. a* 


4oépio29 dota 12) 
vbi meminiffe oportet effe O — 77^. Mauifelum autem eft 
femiffem huius temporis praebzre tempus cuiusque afcen- 


fus vel deícenfus noftri penduli. 


Peres DD. ad. Lese: 


30, 42765 


Exemplum. 


6. 50. Si. pendulum, ab. angulo 4À g — 5? defcen-- 
dere incipiat , ideoque. in fequente- afcenfü. ad. eandem. al- 
titudinem affurgat, erit w — 5? ideoque 4 — 2*, 3o, vnde: 
habcbimus / cof.4— 9,9995865,/(n.4 — 8.6396796 et 

] fin. à? — 37, 23935592 

Lfin.a* — 4, 59g eI84 

I fin. a^ — 1, 8586776. 


4a, Acad. Imp Sc. Tom. I. P. II. Z Ex 


emi )ai:78 ( S89 


Ex his igitur computemus primam fíeriem , qua /cot.:& 
afficitur, et quae erit — I, o000480r. 


6$. qr. Quoniam iftam fummam in. logarithmum 
hyperbolicum | ipfius 7cot.;« duci oportet , quaeramus 
primo logarithmum vulgarem iflius cotangentis 1", r5/qui 
reperitur — 1, 6611437 et in logarithmum  hyperbolicum 
conuertitur , fi multiplicetur per 2, 30258509, hicque to- 
tum primum membrum noftrae expreílonis conftabir his 
tribus factoribus : 


1, 000480I. 2, 5025851. 1. 6611457 
qui per logarithmos cuoluti primum membrum /cot.;« 


involuens praebent — 3, 82675. 


6. 52. Porro pro fecundo membro notetur loga- 
rithmum hyperbolicum binarii effe — 0,69314718 quí 
dücatür in cof. à — cof. 2^, 56" hoc modo 


10,6931472 — 9, 8408253 
et 1 cof. 4 — 9, 9995865 


-— 


fumma — 9, 8404118 — / membr. II. 


ficeque erit ipfim membrum fecundum — o, 69249. 
Hoc deinde fecundum membrnm, fi ducatur in 1 fin. &^, da- 
bit membrum tertium, quod ergo ita reperitur: 


i membr. 


Tab. YII. ad pag. 17$. 


po | 6 | do pror go. d. S55 190 
P.ss| s*Ir| 3539| 355o| 4^512| 4^535| so 
l» 48 65-5. TNR: "S rAim 8.7.9 95. IO.| 10, O0 
lh 41 0. 3912 5»9::32). BT, 32|. 12, S04 13, 46| 15, 8 
339 12:749. ^34; -4 | 15, 29 | 105 501 18,.22| 20, 8 
Ae uo» A00 3072900 EOS ^ EG 01. 1. 485-005 $95 2:5, d 
1365 109:: 22/0 93255077295. Y45| 25520 |-205:55:].:.30, 3 
,38| 32, 43| 24, 54| 27, 0| 29, 38| 32. 14| 35, O 
, 44| 26, ,6| 28, 36| 31, 12| 33, 58| 36. 54|. 40, O 
» $4| 29, 34| 32, 215 35, 16| 38, 20| 41. 34| 45, O 
,10| 33. 6| 36, 10| 39, 22| 42, 44 | 46, 16| 50, 0 
L:28.| 3639423 1-495 ^14]|./435/33 | 414 12.) 555 01:55, 0 
y 52| 49, 24| 44. 2[L 4T. 48| 51, 42| 55, 46| 60, o 
Lax ASAEE|] 48.5.52, 6G|*$6, 15| 60, 39.652. 6 
Lr OPERE DS STAUI.e5 63 501605. $9: 165; 22 |a T9o: 30 
]748:8952:0501/:50530/1.667-59/| 65. 33] 105 I4 | 75. O 
| 52/936. 15:60: 752|76$, 33| ^10. 18| 75. 6| 85,0 
|46| 69; 33| 65, 22|-70, 13|. 75. 1| 8065 2| 85, o 
O36ssc «| "1939.01.75 91 805. 191/8535 031:905. O 
69, 31| 14» 46| 19. 53| 84. 58| 96. 9| 95, O 

14. 26| 19, 42| 84, 53| 90, 0| 95, 21100, O 

19, 24| 84, 46| 905, 0, 95, 7|100 7|105, O 

84, 36| 90, 0| 95, 14/100, I8 |I05, I4 |1IO, O 

9o, O| 95. 24 |100, 36 |105, 45 |11O, 24 |115, O 

95, 38 100, 59 |r00,  $|IIO, 5O|IIS, 34|120, O 

$5 WyEOXS 3o 106, RUNE 2|IIÓ, 22|120, 48 125, O 
9 |107, 36|112, 41 IIT, 26 |I21, 52 |126, 4|130, O 

| 46 |115, 56|118, 48122, 17/127. 27|I131, 21 |I135, O 
| 56 119, 44|125, 4]|129, 15|133, 6|156, 40 140, O 
| 44 (127, 20/139, 3I |I55, 2O 138. 49 |142, 2]|145, O 
| 12:134, 22|138. "1 |I4I, 301144. 35 |I47. 24 |150. O 
59 141, 38 144, 52 |147, 46 150, 24 152, 48 155, O 
3.140, 4]151, 44 |I$4, 1:156, 16 (158, 15160, 0 
I9 154, 42,158, 42 1160, 42 162, 10 |165, 39 |165, O 
46 164, 22/165, 44 161, Oo 168, 6/169, 6170, o 
|ar i172, IO | 112, 52.113, 29.174, 2,174. 32 |E25. O 
e| o 


o 189; o 189, o 180, 9180 


Longit. 
e———— 


o 


5 
IO 
15 
20 
25 
30 


355 
40 
45 
5o 
55 
6o 


65 
179 
15 
8o 
85 
9o 


95 
100 
105 
110 
IIf 
120 


125 
I$3O 
155 
140 
145 
150 


155 
160 
165 
170 
I']5 
180 


: : J Tab. III. ad pag. 15$. 

Latitudo Loci propofiti. pag. 17$ 

]-- 2$ 1dnpso sSsne|mHos. hase ecioc c anra R COL: eds. Y - qo 25 go 85 |] oo 
55|- 195 6^ ca5;20- 15344 "559! 27.36" 2^.53' 35,11" 35,3o'  3*,50^  45,12/| -49,33| 3570 
46| 2, 14| 2. 41| 3.10| 3.39 5$, 13| 355 48| 6.28/.7; 1| T7.41| 8,24| 9.10| to, o 
59 co e Zu 4. 26 5, 29 7; 50 8. 41 9; 35 |- 10, 32| LI, 32| 12, 36 | 13, 46| 15, o 
2:229. [A15 52241189865622^ | H52T 10, 30| IL 38| 12, 49. I4, 4| I5, 25| 16, 5o! 18, 22| 20, o 
28/1. 155-51 672491185285 0501| 07195 015 13, 10| 14, 35 | 16, 4| 17, 39 | I9, I8! 21, 4| 22, 8| 25, O 
6. 48] 8» 13|. 9. 39 | !, 8| 15, $3| I'5 36! 19, 22| 21, 16 | 25, 14| 25, 20 27, 35| 30, 0 
2 [156 O29 40! EIN SAT ^| -135 6 18, 38 | 20, 3 22, 43| 24. 54| 27. 0| 29, 38| 32, 141] 55, o 
1 OPETAS ETE ISI E352 35261 ris 16 21, 28 | 23, 44 | 26, 6.|.285 36. '3T, 12| 353, 58-36; 54|. 40, 0 
I|-IO, 30| !2, 40| 14, 53| 17, 9 24, 20| 26, 54 | 29, 34 | 32, 21 | 35, 16| 58, 20| 41, 34| 45,0 
4| 11, 48 | 14, 14| 16, 44 | 19, 16 27, 19 | 30, 10| 33, 6| 36, 10| 39, 22! 42, 44] 46, 16! so, o 
30| I3, lO | 15, 53| 18. 38 | 21, 2 30, 20| 35. 2 30, 43| 40. 4 S»ES 47, I2| 5I, 0| $5, 0 
| 14» 35 | 17, 36 | 20, 38.| 23. 44 33. 28| 36, 52| 40. 24| 44. 2! 47. 48| 51, 42| $5, 46| 60, o 
9| 16, 4| 19, 22| 22, 43 | 26, 1 36,42, 40, 24| 44, II| 48, 5 2; 6| 56, 1$| 60; 35.| 65. 0 
24! 19512722539: 82: 5 31/501 1022:5 38241 1295056 Cs 247443 27] 74183 35; 2, 14 | 56, 30| 60, 52| 65, 22| 10, o 
25. 19, 18 | 23, 14| 27, 12| 31, 12 43. 33| 471. 48| 52, 6| 56, 30| 60, 59| 65, 33| 10, 14| 75, O 
50| 21, 4]|:25. 20| 29. 38 | 33. 58 47, 12| 51, 52] 56, 15| 60, 52] 65, 33 | "6, 18| 75. 6| 8o, 0 
22| 22, 58| 27, 36| 32, 14 | 56, 54 51, 0| 5$,46. 60, 33 65, 22.70, 13| 75. 7| 80; 2| 85, 0 
01/523559801/550:150133:55- 0| ^40, 56 55$, o| 60, o| 65, sd, 70; O| 75,.- O| 89; O| 85, O| 90, Oo 
41| 21, 12| 52, 36 | 31. 58 43, 20 59, 12| 64, 26| 69, 51| 74. 46| 19. 53| 84, 58| 906, 0| 95, o 
4429, 36 | 35, 25 | 41, I2| 46, $4 63, 38| 69. 4| 24. 26| 79. 42| 84. 53| 90, 0| 95, 2/100, O 
53| 32. 14| 38, 30| 44. 40 | 50, 45 68, 18| 731 55 | 79. 2 $4, 46| 9o, 0| 95, T|I0o 7 105,0 
16| 35, 8| 41, 53| 48» 29| 54. 56 13. 15| 19. 1| 84, 36| 9o, O| 95, 14|100, I8 |IOS, I4 110, O 
586| 38. 22 45, 31| 52, 40| 59, 29 18. 30| 84, 22| 90, 0| 95. Z4 |100, 36 |105, 45 |110, 24 |115, O 
58| 42, t| 49. 48| 57. 16| 64. 27 84, 5| 90, O! 95, 38/100, 58 |106, 5 110, 56 |115, 34 |120, O 
26| 46, 8, 54, 28| 62,.24| 69, 55| 7. I 3. 42| 9o, 0| 95, 55 o1, 30/106, 44 |111, 42 |116, 22 |120, 48 |125, O 
26. 50, 52| 59, 46| 68, 8| 75, 51| 83. 14! 90, O| o6, 18/102, 9|1OT, 36 |112, 4I |117, 26|121, 52 |126, 4 |130, O 
8| 56, 19. 65, 48| 14. 33| 82, 31| 90, O0! 96, 46/102, 591108, 46 |113, 56 |118, 48 |122, 17/127, 27 |I3I, 21 |135, O 
42| 62, 42 72, 44| 81, 48| 90, O| 07. 23/104, 3 110, 5|lI5, $6 IIQ, 44|125, 4 129, 15/133, Ó|136, 40 140, O 
26| 10, 14| 80, 43| 90, o| 98, 12|105, 26 111, 52 |117, 56,122, 44 127, 20|I39. 31 135, 20|I38. 49 142, 2 145, O 
2| 19, 12| 90, O| 99, 17 IOT, I7 |!14, I2 120, 14 125, 32/130, I2 |134, 22 |138, 7 |I41, 50|144. 35 |147, 24 150, O 
O| 9o, o roo, 48|109, 46 117, 19|123. 42 129, 9.133, 52 137, 59 141, 38144, 52 |147, 46 150, 2 [152 48 155, O 
o|103, o|i13, 18 |121, 34 128, 18 |133. 53,138. 34 142, 34 146, 2 149, 4|151, 44 154, 7 156, I6 158, 13 (160, O 
30|118, 36 |127, 40 |134, 4O 140, 14 144; 44 144, 28 |151, 37 154, I9 154, 42,158. 42 (160, 32 162, IO 163, 39 |165, - 
14/136, 56|143. 50 148, 59 152, $8 156, 9.158, 45 160, 55 162, 46 164, 22/165, 44 161, o 168, 6/169, 6170.0 
11 157, 43 |161, 30 164, 14 166, 19 |167, 58/169, 18 170, 25 171, 21 172, I0 172, 52 173, 29 174, 2,174. 32 175. O 
9 180, 9 189, o 180, o 180, o [186 9180 Oo|180, o 1$0, o 180, O89 9 [X85 9180, 9 j18o; 9 189, o 


evs ) i79 ( $8 


] membr. IIl. — 9, 8404118 
1i1—9,8750613 
lfin. à^ — 3, 2793592 


] membr. HI. — 6, 9948323 ergo 
membr. III. — 0, 00099 


ex quo quia ne vnicam quidem partem millefimam efficit, 
manifeftum eft fequentia membra tuto omitti poffe. 


$. 33. His igitur partibus collectis tempus vnius 
integrae ofcillationis prodibit 'T — 4, $2023 O ; vnde fi 
iftud pendulum ofcillationis fuas infinite paruas fingulis 
minutis fecundis abíoluat, pro eodem pendulo, dum motu fuo 
arcum 350 grad. percurrit, tempus cuiusque ofcillationis 
erit circiter 4; fecund. Quodfi pendulum arcus adhuc ma- 
iores et propius ad totam circuli peripheriam accedentes 
abfoluat , tempora ofcillationum vehementer infuper auge- 
buntur, dum pro tota peripheria, fiue 360 grad. tempus 
adeo in infinitum excrefcit: vnde adhuc vnum exemplum 
euoluamus, quo talis arcus defcriptus duobus tantum gra- 
dibus a p«ripheria deficit, 


Exemplum. 
$. 34. Si pendulum ab angulo P Ag — 1? defcen- 
dere incipiat , ideoque in fequente afcenfu ad eandem  al- 
titudinem affurgat , erit X — 1^ ideoque a — 30^, inde ha- 
bebimus /cof. 30! — 9, 9999835 et / fin. & — 7, 9408419, 
vnde colligimus 7fin.à^—5,8816838 ; (in.a'— 1, 7633676. 
Ex his igitur computemus primam feriem /cot. 1a innol- 
Ventem , quac erit — 1, oooo1904. 


Z2 $. 35. 


ec32 0) i80 ( $t 


$. 535. Quoniam iftam fummam in logarithmum 
hyperbolicum ipfius cot. ;«. duci oportet , quaeramus pri- 
mo logarithmum vulgarem ipfius cot.x5/ qui reperitur 
— 2,5601799, qui in logarithmum hyperbolicum conuer- 
titur, fi multiplicetur per 2, 50258509 ficque totum pri- 
mum membrum noftrae expre(lionis conftabit his partibus 
1,00CO01904. 2,3601799. 2,50258509 quae per logarith- 
mos hunc in modum  euoluuntur : 


] 1, 00001904. — 0, 0000082 
] 2. 50258509 — 0, 3622157 
12.5601799 —0,3729452 


l1 membr. I. — 0, 755169r 
ergo membrum I. — 5, 43461. 


6. 56. Porro pro fecundo membro logarithmus 
hyperbolicus binarii ducatur in cof. a hoc modo 


1 0,6931472 — 9, 8408253 ! 
] cof. à — 9, 9999855 | 


/] membri II. — 9, 8408088 
ergó membrum Il. — o, 69312. 


Hoc membrum fecundum fi ducaturin ifin.a* dabit mem- 
brum. tertium , quod ergo ita reperietur 


1 membr. IT. — 9, 8408088 
11—9,8750613 
lfin. à? — $, 8816858 


] membri III. — 5, 5975559 
ergo membrum III. — o, 00004. 
His 


e2 ) r8r ( $s9— 


His igitur partibus colle&tis tempus vnius integrae ofcilla- 
tionis prodibit "T — 6, 12777 O; vnde fi ofcillationes infi- 
nite parüae penduli fingulis minutis fecundis peragantur ;. 
tempus cuiusque oícillationis eiusdem penduli, dum arcus 
558? abfoluit, erit 6 fecund. 


$. 37. Hinc patet, quo minor accipiatur. angu- 
lus « tempus vnius ofcillationis non folum £eri malus , 
fed etiam minori opera affignari poffe, cum contra, quo 
maior fuerit angulus «, inuefligatio temporis multo ma- 
iorem laborem requirat. Quin etiam, fi angulus a tantus 
accipiatur, vt termini fin. a^ inuoluentes non amplius ne- 
gligi queant, ope huius methodi tempus ne quidem 
accurate aílignare poflet, propterea quod fummae ferierum 
quartae et fequentium columnarum nimis intricatos calculos 
poftularent ; neque vllum artificium Analyticum adhuc eft 
inuentum , quo labor ifte fuübleuari poffet. Huiusmodi au- 
tem cafibus feries in ipía ditiertatione tradita negotium 
multo commodius conficiet: quoniam enim tum angulus 
$-—180— * iam ita erit comparatus , vt quantitas 

e—fn.i6 Bof. ' 
fatis notabiliter ab vnitate deficiat , feries ibi inuenta 

2 2 P 2 
I-566-- Met -- Ir eL etc, 


4 22. 47, 62 


fatis conuerget, ita vt eius fumma, pluribus terminis actu 
inuicem addendis, fatis exa&te affignari poffit, quae deinde 
duca in O tempus vnius ofcillationis indicabit. 


$. 38. Caeterum hoc additamentum circa ofcilla- 
tiones ampliffimas , vbi totus arcus a. pendulo defcriptus 
propemodum ad totam circuli peripheriam augetur, eo maiori 


fs Z3 ftudio 


we $32 ) 182 ( S edce 


ftudio pertracare eft vifum , quod omnes, qui pendulo- 
rum motus funt perfcrutati , iftum cafum plane non atti- 
gerunt. Interim tamen eft manifeftum, iftum cafum fum- 
mam attentionem mereri, propterea quod fine fingulari- 
bus artificiis , tam in ipfo calculo, quam  integrationibus 
peragendis refolutionem nullo modo exfpectare liceat, tum 
vero etiam ferierum quartae columnae «€t fequentium 
refolutio , quam hic praetermittere fumus coaci, Geo- 
metris anfam praebere poterit, iftam egregiam partem 
Analyfeos vlterius promouendi. 


PHYSICA; 


PULO SOSILD OM 


eG2 )aiss( $9 
£go dsdoc ose dod dodge us pe 


LOBELIAE HYBRIDAE. 


Auctore 
IL T. KOELREVTER. 


EXPERIMENTVM I. 


Lobel. fiphiliticae 9. 
Lobel. cardinalis o". 
An. 1769. d. 26. lul. Flor. 50. 
Vid. Exp. inuerf. ll. 


(oom hybridam in plantis fyngenefiis monogamis, ca- 
firationis opera rite adminiftrandam, rem effe difüci- 
lem ac laboriofam , iam, ex ipfo partium genitalium inti- 
miori nexu, fitu atque conformatione fatis coniicere | po- 
terunt notitia huius apparatus fexualis vel leviter imbuti. 
Quum autem in haud paucis huius generis fpeciebus, prae- 
primis in Cardinali , tub climate noftro faepius ita pera- 
gatur florefcentia, vt plerorumque florum ftigma anthera- 
rum coalitarum tubum plane virgzineum pertranfeat , clau- 
fumque penitus ac imperfectum , fub vmbilici. vel. ofculi 
prominuli, corona, pilofa circumfepti forma, in aprico 
etiam diu fatis ita perfiflat ,' antequam ifte in veram .hu- 
ius vuluam fuum effundere pofüt puluerem  fpermaticum : 
ad abfoluendam eiusmodi hybridam impraegnationem haud 
abfolute neceffariam effe ca(trationem , fed confperfionem 
fügmatis , flatim poft completam eius in duos lobos ex- 
panfionem , miffis omnibus ambagibus, commode ac fe- 

Acla Acad. Imp. Sc. Tom. T. P. Tl. Aa cure 


635 ) I86 ( Sen 


cure fatis inflitui poffe, quiuis facile perfpiciet, meque 
ipfum experientia fuflücienter id docuit. Verum enim ve- 
ro, cum vel ventorum ope, quod hic magis metuendum, 
vel auida infe&trum induftria, pulueris feminalis proprii in- 
terdum aliquid ad bilobum ftigmà facile pofthac defera- 
tur: caftrationem , quamlibet operofam, ac, ne ipfum lae- 
datur piflillum , cautifhime fufcipiendam, tutius efle in ple- 
risque floribus praemittere, quam penitus eam negligere , 
perfuafum mihi eft. 


Vtroque modo rem feliciter confeci, atque fub 
Augufti finem capfulas iam  maturas obtinui, feminibus 
plurimis pallide fpadiceis foetas. ^ Horum melioris notae 
quadringenta et plura faepius vnica continebat capfula. Ex 
iisdem feqüenti dein anno 1770. plantae hybridae mihi 
enatac funt permultae , nouo plane in hoc flirpium  ge- 
nere ac fpeciofifümo florum colore, quibus autem altero 
demum '"ànno a37*71. d. 2r. Iul. et feq. fé induebant, 


maxime illuftres. 


Caeterum anomala ifla partium fruc&ificationis expli- 
catione, cui Lobelias in folo natali, vel haud obnoxias 
effe, vel certe nuptiali infectorum feruitio iis hac in re 
fubueniffe Naturam prouidam exiftimo, potifnum fit, vt 
flores Lobeliae cardinalis , ob feruorum conftitutorum in- 
frequentiam aut abfentiam , apud nos facile omnes abor- 
tiant. Quisquis igitur fpeciofam hanc plantam per femina 
multiplicare cupit, fedulo obferuet, vt pulueris anthera- 
rum plantae proprii ac recentis fufficientem portionem 
penicillo excipiat quotidie, eoque internam omnem ver- 
rucoíam ftigmatum quorumuis virgineorum | adhuc, rore- 


que feminino madentium füperficiem ipfe confpergat. Sic 
leui(fima 


moo ) 187 ( Bic 


leuifüima hac opera, vegetabilium | praeprimis exoticorum 
cultoribus nunquam fatis commendanda, tam ex hac, quam 
e pluribus aliis ftirpibus, magnam faepe fíeminum ac fru- 
&uum copiam certiffume obtinebit , quam, neglecta ea, 
fruftra vtplurimum exfpecaffet Botanicus. 


Defcriptio 
Hybridarum exper. primi. 


FoLrA harum plantarum fatis veficulofa , fubítantiae fir- 
mioris, ac praefertim ante caulefcentiam pallide 
luteo colore hinc et inde quafi fuffufa; anguftiora 
cadem aliquantum , atque infignioribus magisque 
ferratis crenis ad marginem praedita, quam 9; 
fed latiora , dentibus obtufioribus minusque confpi- 
cuis, quam c/. Folia fuperiora, fpicae interferta, 
minora , floresque minus occultantia, quam in 9, 
aft multo maiora, quam in gc. 


Frons inter breuiores ac ampliores /iphiliticae, et multo 
longiores ac angu(ítiores cardinalis , medii. 


CaLxcis laciniae multo anguftiores, longiores etiam quodam- 
modo, recius porrecae , nec ita falcatae , quam 
9; aft multo etiam latiores, aliquanto minores, 
erectae , finubusque multo magis reflexis, quam g^, 


ConoLLak laciniae profundiores ac anguftiores, quam 9, 
fed breuiores ac latiores , quam o*. Sic quoque 
earum tres inferiores haud ita parallelae inter fe, 
vt 2, fed, 9! more, magis a fe inuicem  diuer- 
gentes. 

Aa2 STAMI- 


et32 ) zrs88 ( G3 


STAMINVM columna longior, acutius triangula, minusque 
incurua, quam 2, at breuior, obtufius triangula , 
magisque incuruata, quam 9^. 


PvrvIis ANTHERARVM maxima quidem ex parte e fol- 
liculis paruulis , vacuis atque collapfis conftabat ; 
attamen etiam haud pauco numero alii iis immixti 
erant, feminali liquore. fcatentes, figurae fc. vt 9 

et c^, longe ellipticae , ac bonae indolis. 

I 

PisriLLvM longius, ftylo fuperne magis inclinato , quam 
9; fed brevius, ftylo fuperius rectiore , quam c. 


OssEnv. Stigma vniuerfo huic generi non obtufum, 
vt Ill. Lizz;é olim vifum , fed adulta aetate 
conftanter ac vere bilobum effe, iam dudum 
agnoui. 


COLOR FLORVM e violaceo carmefinus feu purpureus ; qui 
9 cyaneus, o" vero coccineus eft. 


Puluis antherarum in propria germina hybrida, par- 
tim' ob parciorem folliculorum idoneorüm numerum , pat- 
tim ob ingenitum femini muliebri V. vitium , efficaciam 
vix vllam ( vid. Exp. VI), in màterna vero, vt Exp. V. 
docet, maiorem exercuit. Quamuis aatem plantae hae 
omnes per fe quidem fere fieriles fuerint, puluere anthe- 
rarum tamen vel materno vel paterno confperfae adco 
fertiles fe praebuerunt, vt quaeuis facile ipfarum capfula, 
parciffimum quidem , aít laudabilem feininum bonorum 
numerum dederit. 


EXPE- 


eG$ ) 189 ( $t3e 
EXPERIMENTVM II. 


Lobel. cardinal. 9. 
Lobel. fiphilit. c. 
An. 1769. d. 26. Iul. Flor. plurimi. 
Mid. Exp.» inver,. T. 


J 
Plantae, inuerfa hac ratione magnoque numero 
prognatae , iis Exp. l. ab imis radicibus vsque ad verti- 
cem fummum , tam fimiles erant, quam ovum ouo. 


EXPERIMENTVM III. 


fiphilit. 9. : ] 
Doha. T d. *: 


Lobel. fiphilit. 9. 
An. i771. d' 25. Iul. Flor. plurimi. 


Plantae hae primi gradus defcendentis matri natu- 
rali in vniuerfum iam multo. fimiliores , quam patti, ac, 
vt fub hoc gradu femper fieri affolet, variae inter fe ip- 
fas formae , magnitudinis, coloris ac qualitatum. lta v. gr. 
fiores vnius horum individuorum ex rubicundo violacei 
erant, eiusdem fere tin&ürae, cuius Lobeliae vreztis funt. 
Fertilitas modo maior, modo minor, quam fub ftatu hy- 
brido priori , vel etiam eadem circiter , vel fterilitas 
fumma. | 

EXPERIMENTVM IV. 


fiphilit. 9. : 
hanc aet gt *i 


Lebe g co 9e 
An I" l -41uinal. 9g? 


;/1. d. 12, Aug. Flor, plurimi, 
Aa g Plantae 


et ) zoo ( $t39e 


Plantae inde procreatae, fub primo hoc adfcendente 
gradu, patri naturali, more folito, in vniuerfüum iam mul- 
to fimiliores, quam matri, eiusdemque, ratione indiuiduo- 
rum, inter fe diuerfitatis atque qualitatum , ac iftae Exp. 
IH. Vna vel altera earum incrementi luxuria colorisque 
hilaritate potiffimum infignis. 


EXPERIMENTVM V. 
Lobel. fiphilit. 9. 
fiphilit, 9. : 
TOBEL cardinal. o. d. 
An. 175z. d, 9. Aus, Flor... s. 


Capfuülae 9 naturales, puluere hybrido c" impraeg- 
natae, femina bona haud pauca dabant, Ex his an. 1772. 
plantulae quidem prognatae, fed cafu improvifo deftru&ae 
funt. 


Copulationes ILobeliarum aliae, fruftra buc- 
cique tentatae, 


EXPERIMENTVM VI 
fiphilit. 9. 
fus cardinal. o^. 
propr. pulv. confper/a. 
An. 1771. d. 9. Aug. Flor. 9. 
Conceptio inanis vtplurimum , vel nulla. —Rarius vnum 
alterumue bonum femen in capfula. 


EXPERIMENTVM VII. 


Lobel. fiphilit. 9. 
MEINE z^ 
Lobei riinus. 


An. 1771. d. 4. Aug. Flor. 25. 
Conceptio inanis. EXPEZ- 


w»t32 ) I9I ( e eden 


EXPERIMENTVM VIII. 
fiphilit. 9. : 
Bonet cardinal. o. ii 
Lobel. Erinus. o. 
A. 1971..d. 4. Aug. ETor. A 
Conceptio nulla. . 


EXPERIMENTVM IX. 
Lobel. Erinus. Q9. 
Lobel. cardinal. o. 
An. x9791. d. x2. Aug. Flor. ro. 
Conceptio nulla. 
Vid. Exp. inuerf. X. 


EXPERIMENTVM X. 
Lobel cardinal. 9. 
Lobel, Erinus. c. 
An. r772. d. 23. Aug. Flor. 3. 
Conceptio nulla. 
Vid. Exp. inuerf. IX. 


EXPERIMENTVM XI. 
Lobel. cardinal. 9. 
Lobel. vrens. 9^. 
An. 1772. d. 235. Aug. Flor. 3. 
Conceptio nulla. 


EXPERIMENTVM XII, 
Lobel. cardinal. 9. 
Lobel. inflata. o. 


An. 1772. d. 25. Aug. Flor. g: 
Conceptio nulla, 


EXPE- 


et^ ) 1:92 ( St3e 


EXPERIMENTVM XIII. 
Lobel. cardinal. 9. 
Lobel. cliffort. o". 
An, 1772. d. 25. Aug. Flor. 3. 
Conceptio nulla. 
EXPERIMENTVM £XIV. 
Lobel. vrens. 9. 
Lobel. Erinus. c. 
An, x775. d. 1o: ' Inl Flor. 5. 
Conceptio inanis. 


EXPLICATIO FIGVRARVM. 
Tab. IV. 
Ser. I. Lobeliae fiphiliticae flores. 
Ser. II. Lobeliarum hybridarum Exp. L et IL. flores. 
Ser. III. Lobeliae cardinalis flores. 
0. a. ad. Flos adhuc claufus. 
b. b. b. Flos explicitus. 
(rr. "TIdem»a.lafene. 
d. d. d. Calycis lacinia. 
€ e. Columna ftaminea integra, cum  piflillo, ad 
antherarum tubum prominente. 
f. f. .. Columna ftaminea diffeda ac explanata. 
£.- £g. £. Piftillum virgineum perfectum. 
b. b. b. Piftillum impraegnatum. 


j. Stigma Lobeliae cardinalis adhuc claufum ac 
imperfectum. 
k. Idem lente auctum. 
4 ] l. Stigmata vera, biloba. 
". Aliud, lente. auctum. 


GHUILGEYWHT CRT CRI CA CTUPKCIET E LS CEDE D CROGRONGAEPA URGE SLT S NNI NAI CO NICA GCSE 


DISSER- 


et32 ) ros ($t. 
DISSERTATIO 
DE 


CRANIO RHINOCEROTIS 
AFRICANI, CORNV GEMINO; 


ACADEMIAE SCIENTIARVM IMPERIALI 
PETROPOLITANAE OBLATA, 


Auctore 
PETRO CAMPER 


| ; . 
(4... nuper in Celeb. Pa//afí egregia differtatione de 
o[fibus Sibiriae foffilibus ,  craniis praefertim Rbinocerotum , 
caet. Comment. Nou. Academiae buius Tom. XIII. inferta, vi- 
derem defiderari quam maxime Rhinocerotis cranii de- 
fcriptionem, vtpote a nemine hucusque exaratam ; haud 
ingratum. fore Academiae Veftrae Imperiali ratus fum, 
fi quae fuper rariffmi huius animalis capite, atque cranio 
adnotare mihi licuit, ipfi dedicarem. 


Miferat ex Promontorio 2o5ae fbei ad me inte- 
grum Rhinocerotis cum gemino cornu caput Illuftriffimus 
Baro l. de Plettenberg , ditionum noftrarum in ea Africae 
parte gubernator; quod fummo gaudio nactus 6. Febr. 
1772. anni, publice, in theatro anatomico Gróningano, 
auditoribus meis, multisque rerum naturalium  curiofis 
demonítravi; primum cum pelle, quemadmodum in addita 
'Tabula V. confpicitur, deinceps coc&ione depuratum , vt 
Atta Acad. Imp. Sc. 'Tom. I. P. II. B b cra- 


e$ )19e£( $e 


cranium, maxillas, et quae eorum compofitionem fpecant, 
ob oculos ponerem plenius. 


Primum vero iconem eius accüratiffime delineavi, 
cuius exemplar ad menfuram rhenolandicam factam atque 
hic itidem. contractam Vobis, Viri lInluftriffimi! obfero. 
Eius autem hiftoriam integram non adJiciam, quoniam fe- 
paratim eam edere decreui; videbatur etiam cum maxime 
Veftrae intereffe Academiae, vt quae Clariff. Pa//as de Si- 
biricis Rhinocerotum craniis fofífühbus obíeruauerat, inlu- 
ftrarem, vtpote qui hucusque , quantum noui, íolus inte- 
grum huius belluae cranium poffideo. 


Has igitur qualescumque obferuationes figuris variis, 
mea manu ductis, inluftratas vobis, Viri Inluftriffimi! mit- 
to, atque fumma. cum reuerentia dico atque dedico, ea 
fpe, vt, fi placuerint, inter Commentarios celebratiffimae 
Veftrae Academiae , etiam ob aliorum vfum in publicum 
mittantur. 


His intelle&is Bufali afiatici ingentis cranium, quod 
in mufeo meo- conferuo, depingam, etiam Apri acthiopici 
cranium, vt quae hiftoriam phyficam telluris fpectant, 
inde clarius intelligantur ; ea enim mihi contigit felicitas, 
vt, ex multorum amicorum generofitate, totius fere tellu- 
ris rarifüimorum animalium íceletos, vel crania mihi com- 
parare. potuerim. 


Je Rbinocerote , atque ciuy cornuum. mumero. 


Rhinoceros ingens bellua, frugivora , reperitur fre- 
quenter in Africa, et in Afia, nunc,cornu vnico , nunc 
gemino armata, adeo vt in. vtraque orbis antiqui regione 

haec 


E )195 (. $52 


haec diuerfitas confpiciatur; quamquam in Africae pro- 
inontorio plurimum bicornes reperiantur: vnde manifeftum 
eft, & ex Africa per Aegyptum Romam adferri, & ex 
Mogolenfi imperio juxta Perfiam in Arabiam tranfire po- 
tuile, fic vt Domitiano imperante in ludis confpici po- 
tuerit, ficuti ex Martial] et nummis ea occafione cufis (a) 
patet ; et "Jobi tempore cognofci ac defcribi nomine 
Réem , quemadmodum hodie extra omne dubium poni 
poffe confido. Rhinocerotes enim gemino cornu antea vel 
rariimi, vel numquam nifi a Paufamia vifi, hodie in cu- 
rioforum mufeis longe crcbriores inueniuntur quam cornu 
vnico, adeo vt veriffime animaduerterit Cl. Pa//as (5), 
fe innumera talia vidiffe fpecimina, etiam in tenerrimae 
aetatis bellua. Idem ipfe adfirmare audeo, qui duo talia 
crania pofhdeo , et in Hollandia fimilia plura in aliorum 
mufeis vidi. 


Inueniuntur etiam cornu terzgemino; vnde maxime 
probabile videtur , luxuriantis Naturae alterüm illud, et 
minus cornu potius productum efle, quam differentiam 
vere fpecificam.  Islandicae oves quippe non diucrfam fpe- 
ciem efficiunt, quoniam quatuor, quinque, vel plura cor- 
nua gerunt, qvibus omnino carent in Belgio, quamquam 
hae eaedem in Drenthana regione eleganter contornatis et 
vere hammoniis cornibus fuperbiant. 


Adfirmare. vero. non. audeo ad Suum pertinere 
genus, quemadmodum .Cl. Pa//afío placuit (c), quia .de 
Bb 2 mori- 


umeris seas e VRRM CE i Ip REEA, 


(2) "Tab. VI Fig. IV. et. V. 
(b) loc. cit. p. 45. 
(c) ibid. p. 447. 


w»035 J I 96 ( Crew 


moribus et vitae genere nihil prorfus determinare valeo; 
Cranii certe ftru&ura multum diuerfa eít, etiam dentium 
difpofitio , quae tamen omnia admirabilem fimilitudinem 
habent in Apris noftris, in afiaticis Babirof/Ja, atque ame- 
ricanis, Pecári vocatis. — In aethiopico  roftrum quidem 
praecedentibus analogum eít, dentes vero quam maxime 
diffimiles. Noftratem , americanum , et aethiopicum fecui, 
atque eorum rofítrum iofficulo fingulari. ad terram confo- 
diendam praeditum vidi. Fateor equidem Aprum aethio- 
picum dentes non habere primores feu incifiuos, verum 
etiam iis carent Elephanti, ac Rosmari: eandem ob ratio- 
nem, propter laniarios nimium exíertos, quam vt vnquam 
inciforiis vti queant. 


Ex  catagrapho 'Tab. V. patet labium fupe- 
rius A. I. tamquam in digitum migrare I. K. elephan- 
tino non abfimilem , qui ad probofcidis extremum reperi- 
tur, Eo vtitur ad cibum capiendum vt Elephas, eo de- 
ftituitur aper omnis, cuius nares infuper non a latere ro- 
firi; fed in antica parte plana fitae funt. 


Cornu anterius A D. in hoc fpecimine incuruurmr 
adeo fuit vt alterum E F H. tamquam inutile reddiderit. 
Verum non ita in omnibus: poffideo alterius ctanii par- 
tem , cuius cornu anterius re&um , «et antrorfum inclina- 
tum eft. 


Habet etiam labium inferius M K. valde latum, et 
oris ri&um a fuibus diuerfüm , vtpote qui longius ex- 
currit in Rhinocerote. 


Oculi in media capitis parte fiti, quí in Aprís re- 


trorfum magis fedem obtinent, etiam maiores funt et cle- 
gan- 


»t$ )197( $5» 


gantiores , vti inqviuo, cum vnico cornu, ante triginta 
annos vidi. Reliqua icon demonftrat, 


Si Tab. V. catagraphice delineatam contemplemini, 
vt et Tab. VI. fig. r. quae a fronte idem caput reprae- 
fentat, aliquid grande, atque maieftate confpicuum in hoc 
animali mirabimini , quod verbis defcribi nequit, et quod 
in aprorum genere quam maxime defiderari videtur. 


Progredior ad ipfum cranii catagraphum cuius fi- 
guram Tab. Vl. exhibet. Eam fi cum figura 2. Tab. IX. 
"Tom. XIII. Comment. veflrorum nouorum | conferre lubue- 
rit, ( quod tanto facilius fieri poterit, quia cafu fortuito 
eandem longitudinem vtraque habet icon) patebit, orbi- 
tam in noftra figura medium occupare, atque peramplam 
cílc ; altitudinem totius, roburque maiora; condylos occipi- 
tis magis retrorfum fitos, narium vero hiatum quidem 
minorem, fed altiorem effe. 


Maxima autem , mihi videtur, differentia in fepto 
narium fita eft, quod totum ad extremitatem roftri vsque 
offeum eft in fibirico cranio ( 2), quum cartilagineum 
fuerit in capenfi. 

Sedes cornuum in foffli, fatis bene cum illis no- 
ftri B C fig. 2. congruunt. - Si fumma fuperficies roftri 
magis hifpida eft, et futurae obliteratae in fibirico cranio, 
id aetati potius quam  fpecificae varietati adfcribendum 
effe reor. 

In noftro os maxillare fuperius Fig. 2. Tab. VT. 
appendicem habet O.P. qualis in omnibus fere quadrupe- 
dibus reperitur, vt et in homine fylueftri feu Orang - Outang , 

Bb 5 in 


— c —— —À 


Meum Uere te is 


(d) Nou. Comm. f. c. pag. 448. 


eB32 ) xro8 ( $59e 


in Cynocephalis, totoque fimiarnm genere, et in alis 
permultis. Comprehendit haec dentes incifiuos ; in. Rhino- 
cerote vero noftro ob paruitatem nullos coatinet. In Apro 
aethiopico longe alia ratio, nam in eo dentes primores 
defunt , quia laniarii cornuum inftar furfum et antrorfum 
flexi eorum vfum vanum redderent. 


Interea manifeíte patet, Rhinocerota dentibus tum 
inciforiis, tum laniariis omnino carere , et molaribus folis 
'effe profpectum , quorum alveoli maximum [fpatium oris 
interni occupant. 


'Tres anteriores licet robufti, tamen minores funt 
tribus fubfequentibus; feptimus iterum minot fexto ; forte, 
quia animal valde adultum non fuit. 


Rec&e igitur iudicauit Cl. Pa//as, (e) dentes Rhi- 
noceroti effe vel fenos, vel feptenos : feptenarius numerus ex 
noftra evidens eft. Atque haec omnia ex ipfa infpectione 
figurarum noftrarum manifefta funt; operae pretium nunc 
erit, partes quasdam paulo accuratius repraefentare. 


De cerebri, cerebellique camera primum agendum, 
quoniam vifcera illa primas tenent: haec perparua, vti 
ex linca punc&is adumbrata, /, m, m, o, in 'Tab. VJ. 
fie. 2. patet; octo pollices ex E in z louga, ct fex fe- 
xe alta eft. Maior igiter quam in foffilibus Sibiriae capi- 
tibus a Cl. Pa//afíe accuratifüme menfüratis ( f ). 


In ea nullum offeum tentorium -obferuaui, quale 
infgne habeut phocae, vrfi, canes, leones, feles, et 
omnium maximum inter cerebellum et cerebrum phocaenae. 

Oibita, 
Ce ) Ib. p. 463. d 
(/ 2 Pag. 448. et 457 


C a€— o — 


eo ) 199 ( e 


Orbita, quae ob oculi nobiliratem fecundo loco 
mihi digna videtur, perampla eft, margine fcabro T. 
tab. VI. et VIL fig. 3. inftructa, quem fuggrundium CI. 
Pallafo (g) vocare placuit vocabulo minus bene ex /i- 
iruuio adplicato, /ubgrundas quippe vocauit tectorum pro- 
minentes oras. n integro capite vero, vt in Tab. VII. 
fip. r. non ita eminent A et B. 


Do!ui, quod oculos effoderint ex capenfi capite , 
quoniam lacrymalia puncta profequi non potui; quibus 
tamen gaudere videntur propter duplicem canalem offeum, 
p. et q. Tab. VL fig. 2. in angulo orbitae confpicuum. 
Pun&is iis feu o(ítiis caret Elephas, et Ilippopotamus , 
forte multa etiam alia animalia. 


Nerui optici longitudo infignis effe debet, quia 
oculus valde diftat a cerebro: x. foramen opticum eft, 
z. fpheno-palatinum, y. z.infra-orbirale ; reliqua tranfeo, 
vtpote fatis manife(ta. 


Infignes vero proceffüs habet vtraque zygomatis ra- 
dix LI fig. 2. Tab. VI. quibus maxillae inferioris con- 
dyli retinentur , ne retrorfum labantur: leo, vrfus, vul- 
pes, et caetera, quae lateraliter maxillam non mouent 
animalia , fimiles fed latiores et minus longos habent 
obices. 

Maftoideus proceffus I. C. F. exiguus eft, etiam 
tympani cavitas parua videtur, nifi forte per zygomatis 
radicem fe extendat, quod non examinaui. 


Ora 


— - : 


(8 2 Pag. 450. 


we ) 200 ( C Cin 


Ora pofterior offis frontis D. quidem reflexa, fed 
vltra condyli partem E. non protracta eft; in foflilibus 
multum eminet : aetati hanc diuerfitatem adfcriberem , fi 
minor effet. Reliqua fatis fibi inuicem fimilia funt. 


De bafi cranii, Rhinocerotis. 


| Ex collatione bafis cranii noftri Rhinocerotis "Tab. 
VII. fig. 1. cum illa Cl. Pa//afii ib. Fig. 3. iterum liquet, 
robore, et latitudine noftrum fupergredi fofhle caput. 


Dehifcentia autem, quam adeo in foffili palato de- 
miratur Cl. Pa//as (5), in noftro perfectius videtur effica, 
quia duo officula maxillaria anteriora, O P. conferuaui, 
de quibus in fuperioribus dictum fuit. Inde Cl. Pa//as in- 
telligere poterit cur in quatuor craniis foffilibus nullum vefti- 
gium dentium primorum inuenerit, (7) quos tamen fruftra 
Parfonius , Linnaeus, Buffonius, aliique enumerarunt. | Ca- 
ret qnippe iis Rhinoceros, atque nonnifi molares poffidet. 


Dentes omnes ideo molares voco, quia magno offi 
maxilari inhaerent, quemadmodum in omnibus quadru- 
pedibus, nullis exceptis, ex /ecuzdo ; quoniam radicem du- 
plicem et coronam omnes horizontalem habent, vti et bini 
anteriores in vtraque maxilla. Ex horum dentium parui- 
tate iudicaffe videntur modo dici auctores. atque ideo 
praecipue in errorem lapfi, quod crania huius animalis. 
examinare non potuerunt. n viuo animali, praefertim 
tam fero atque valenti, non facilis eft dentium enumera- 
tio; excufandi igitur graues ili Viri, modo ex noftra 

obfer- 


La 


(^h) Pag. 452. 
(i2 Feg 453. 


Lco ctn 


eB ) sor( fee 


Oobferuatione difcant hi animalium fcrutatores, dentium enu- 
merationem fallaces dare characteres pro claffium atque 
generum diuifionibus.  Difcant, his characteribus conceffis, 
Brutis adnumerandos effe Rbinocerotes, et nullo modo Belluis. 


Ruminantia omnia hanc anteriorem maxillae por- 
tionem habent fine dentibus , quemadmodum Rhinoceros : 
in fofüli Bufali cranio eam Cl. Pa//as Tab. XII. delineari 
curauit. 

In Myrmecophaga capenfi eadem naturae devia- 
tio, etiamfi molares adfint valde conípicui, quos fru- 
ftra negauit. Ko/bius. 


Dentium molarium numerus in vtraque maxilla ad 
28. adcedit ; feptem in vtroque latere , ingentes et ro- 
buftiffimi, ita tamen difpofiti, vt inferiores intra margines 
fuperiorum excipiantur: vnde fimul patet lateraliter non 
moveri maxillam inferiorem ad manducandum, fed contundi 
cibos ; obftat etiam huic motui maxillae inferioris articu- 
latio,-vti ex fig. 2. Tab. VII. colligi poteft facile, trans- 
verfalem quippe lineam format condylus vterque &». O. 


Vomer in noflro erat valde tenuis, ex duplici la- 
mina conítans, quae feptum cartilagineum excipiebat , at- 
que exterius multopere difcrepat a foffili fig. $3. ib. in 
quo et vomer, et feptum ex offe robuftifümo conflata 
videntur. 

Foraminum, et reliquarum partium differentia fin- 
gularem deícriptionem non videbatur requirere. | Magis 
elongata omnia in foffli, quae contra&a funt in noftro, 
quoniam totum cranium gracile magis eft in his foffilibus. 


Acla Acad. Imp. Sc. Tom. I. P. H. Cc De 


eX ) 202 ( Crea 


De differentia inter. noftrum. Rbinocerotis crauium 
et Sibiricum fole. 


Ex iis quae in praecedentibus adnotaui haud dif- 
ficulter colligitur cranium a CI. Pa//afio Tab. IX. depictum 
geminum cornw gefhifle , fimili ràtione qua noftrum , fed 
tantam fimul varietatem Jocum habuiffe, vt eadem  ani- 
malis fpecies vix cxifümari queat. 


Examinanda igitur effe arbitror afiaticorum crania, 
num nares fepto offeo diuifas habeant, et compreffas 5 
éa ratione forte melius explicare poffemus diuerfitates , 
quas in fofüilibus notarunt rerum naturalium curiofi. 


Nemo hodie ignorat diuerfitatem illam infignem 
quam inter quasdam: Elephantorum maxilas fofüles nota- 
runt Collinfonivs et. Humterus , hic vol. LVHI. pag. 35. 
Transaé. Pbilof. Angliae ille im vol. LVII. p. 464. '"Fan- 
tam eam ratione dentium molarium exiftimo ,vt determi- 
nare audeam , alteram ípeciem conftituiffe haec animalia , 
quamquam carniuora appellare prorfus non audeam. 


In dentibus molaribus foffilibus Elephantorum femper 
notabilis obferuatur diuerfitas ; quid ergo * num perditam 
atque extincam ftatuere ideo liceret fpeciem, quia fimilem 
non nouimus í ld fane credibile non videtur, quia provi- 
dentiae divinae repugnat. 


Interea tot quadrupedum incognitorum crania, quem- 
admodum haec et illa, quae Ci. I. F. Efperss defcripfit , 
tot diuerfas Cetorum  maxillas in ftratis reperimus, quae 
aberrare omnino videntur ab iis, quae hodie obfervamus, 
vt improbabile minime cenfeam, nos temporis diuturnitate 
alias detecturos fpecies , quas hucusque ignoravimus, quia 

non- 


e35 ) 265 (  $&$«e 


nondum omnis telluris maria, et terras rite examinare li- 
cuit. Augct fpem meam, quod in defertis A(iae et Africae 
locis quotidie noua detegantur animalium genera, quac vix 
ante decem annos nullum mortalium cognouiffe conftat, 
Exemplo fint Aper aethiopicus, noua Bonafi fpecies, nuper 
in Ser. Principis Araufionenfis viuario mortua, elegans illud 
inter ceruum et bouem medium Animal a CL  Huntero 
defcriptum , taceo alia plura. 


Eadem ratione Inl. JY. Chbapmaunus, et Cl. Wooller 
in co/. L. pbilef. Tranf. Crocodylum foffilem defcripferunt, in 
faxo aluminofo ad profunditatem 180 pedum, in ducatu 
Eboracenfi An. 1758. repertum, non nifi nuper cognitum, 
a Cl. Edwards explanatum. | Rarus etiam hodie eft hic 
gaugeticus Crocodylus: poílideo parvum, et cranium adulti 
vltra duos pedes longum. lta quotidie noua reperimus 
animalia in Afia, quae foffilia Europae feptentrionalis in- 
luftrant. 

Ante paucos annos in agro Syluaeducenfi non pro- 
cul a Mofae ripa pars cranii Elephanti iunioris reperta 
eft, cuius dentes molares ratione laminarum  multopere a 
recenter mortuorum molaribus dentibus diuerfi funt. Vi- 
detur fragmentum parui Elephanti, praeter propter 4. an- 
norum, et altitudinis. pedum quatuor cum dimidio. Con- 
gruit enim cum capite fceleti huius aetatis et ftaturae , 
quem ex fumma generofitate Ser. Principis Araufionenfis 
GvLIELMI V. poffideo: placuit enim Celfiffimo Belgii 
Gubernatori mihi concedere paruulum hunc Elepbantem 
in fuo vivario mortuum.  Anatomen huius animalis breui 
publici iuris faciam , quemadmodum eius prodromum an- 
tea in diario Amflelaedamenfi, Exercitationum.literariarum 
titulo cognito , edidi. 

Cca Haec 


et ) 204 ( $93 


Haec in tranfitu : redeo ad os femoris foffle Ele- 
phanti maioris, altitudinis ro. pedum, quod cum  vertcbra 
in fundo aggeris euerfi in agro Bommeliae, non procul a 
paruo cranio repertum et a me defcriptum eft in A&. 
Harlem. 'Tom. XII. p. 381. hiftoriam tradidit Clar. Palier 
Syluaeducis S. 'S. Theolog. Profeffor. 


Patet ex parui cranii fragmento, offa Elephanto- 
rum in Belgii variis locis reperiunda non effe armento- 
rum quibus lmperatores Romani vfi funt ad Batauos fub- 
iugandos ; ad tales enim expeditiones paruuli inepti funif- 
fent , fed offa haec effe aliunde aduecta, atque hic depo- 
fita pofít varias et admirabiles cataftrophes , quas. tellus 
nofira ante multa faecula fubiit, et quarum  veíligia ma- 
nifefta vbique reperimus. 


Americam fane Romani cum exercitibus fuis nom 
devaftarunt, multo minus Elephantorum , et incognitorunr 
animalium ingentem adeo numerum verfus Ohionem flu- 
vium deduxerunt, vt tot crania et alia offa ibidem etianx 
lodie reperire quiremus. 


In Sibiria haec eadem , Rhinocerotum , et Bufalo- 
rum offibus intermixta tanta copia non reperirentur fi 
telluris totius euerfio locum non habuiffet. 


Diluvium, quemadmodum a Moyfe traditur ad tan- 
tos tumultus edendos nullomodo fufficiens fuifle videtur ; 
maior quippe perturbatio, violentior corporüm variorum 
euerfio ad ftupendos illos effe&us requirebatur; diluvia 
fcilicet diuerfa, terraemotus ingentes et faepius recur- 
rentes, ignis fubterranei explofiones vehementes, et variae, 
forte et telluris totius dimotio , fola apta videntur fuiffe 
ad producendas tot diuerfarum rerum admirabiles mixtu- 

ras. 


e$3 ) sos ( $52 


ras. Elephantorum maxillae cum ammonitis et belemni- 
tis vnitae non reperirentur, aut cum gloffopetris, quales 
Inl. Tatifzbtfcbezw in mufeo Imperialis Veftrae Academiae. re- 
pofuit, atque Sie//erus memoriae mandauit, vti Cl. Paj- 
Jas (k) teftatur, fi conie&urae locus non effet. Verum 
fuper his iudicium differendum effe exiftimo, donec plura, 
et evidentia magis circa haec omnia hominum  follertia 
deteget. 


Ex Mufeo Lancumano a. d. 26. O&obris. MDCCLXXVT. 


TABVLARVM EXPLICATIO. 


Tabula Quintae. Fig. 1. Caput integrum exhibet 
Rhinocerotis , quertadmodum ex Promontorio bonae fpei, 
praecipuis mufculis fub cute fublatis, miffum fuit, ad men- 
furam rhenolandicam reductun, 

A. B. C. D. Cornu anterius, cuius pars A. C. B. fi- 
brofa, tanquamr hirfuta; C. D. glabra, vtrinque 
compreffa, cum nullo detritionis indicio. - 

E. F. G. H. Cornu alterum , priori fimile fed minus. 
E. G. F. pars fibrofa, G. H. glabra, complanata. 
Vtrumque putredine procul dubio feparatum a 

pulpa cut infiderunt , ideo tamquam  fuperimpofita hic , 
et feiuncta repraefentantur cornua. 

L K. Digitus labii fuperioris. K. M. labii inferioris la- 
titudo in fig. r. Tab. VI. magis confpicua. 

K. M. L. Oris ridus. ^N. frontis ora fumma. 

O. Auris externa finiftra, pilis in margine. ornata. 
Menfüra adiecta etiam reliquis figuris. conuenit. 


Cc 53 Tabula 


e$35 ) 506 ( $t 
Tubula Sexta. 


Catagraphum cranii repraefentat: rima figura 
lincis fparfis omnes partes manifefte ob oculos ponit, et 
maxillam claufam ; a/tera eiusdem monogramma, characte- 
ribus excipiendis accommodatum. Tertia maxillam , a ca- 
pite remotam , vt capitis proceffus varii, et ipfius maxil- 
lae facilius in oculos incurrant, 


A. B. C. D. Os frontis cum offe nafi À, c. 

D. E. G. S. Os occipitis, cuius condylus. finifter E. 

H. F. K. Ll. L. f , z. Os temporis cum proceffu zygo- 

matico L. f, z. 

K. Meatus auditorius ; F. proceffus maftoideus. 

K. IL L. Proceffüs offeus maxillae inferioris condylum 
repellens. 

L. M. N. Proceffüs pterygoideus;  N. eius hamulus. 

0. P. Offis maxillaris appendix, officulum parvum, nul- 
los dentes comprehendens. 

o. Alueolus dentis molaris poflrremi feu feptimi. 

R. Eminentia afpera, cui recti capitis anteriores infc- 
runtür. 

T. Orbitae margo afper, fubgrundae a Cl. Pa//afio di- 
€tus ; magis confpicuus; Tab. VIL fig. s. T. 

U. Os vnguis, quod terminatur, a, 5, q, d, e, y. 

V. Offeus nodulus binos canales lacrymales feparans. 


W. Foramen quod transmittit fecundum ramum quinti 
paris, vt foras pateat m» Y, 

X. Foramen opticum ; Z. fpheno- palatinum. 

A. B. r, t, Sedes cornu prioris, c C 5, 7 fedes alterius ; 
vtraque fcabra eft et vaforum fanguiferorum veftigia 


manifefíla continet. 
a, b, €. 


Mano J 20 J ( ec2«n 


a, b, c. Sutura ínter os vnguis, frontis, et maxillare. 

a, y, W. £, f, g. Os zygomaticum, parte excauata jy, 5 
orbitae marginem inferiorem efformans. 

b, i, k&. Veftigium infertionis mufculi temporalis. 

] m, n, 0 Camerae cerebri ct cerebelli limites interni. 

I IT. III. IV. V. VI. VII. Lateris finiftri feptem. mo- 
lares. 

In Fig. IH. 

FT. E. A. 09. A. II. Inferior maxilla depingitur. 

A X. Proceffus eft coronoideus, ^9 condylus, A. emi- 
nentia offea. 

1. 2. 9. 4. 5. 6. *. Septem molares lateris finiftri. 

In fig. L., vbi os claufum repraefentatur , dentes 
fuperiores excipiunt iutra fe dentes inferiores , euidentius 
in fig. lII. huius tabulae a parte priore. 

v. 5. foramina e quibus nervi quinti paris ramus ter- 
tius egreditur diuerfis ramificationibus. 


Tabulae Sep£rimae. 


Figura Priha, idem Rhinocerotis caput a parte priori de- 
lineatum exhibet; ín quo margines orbitarum /ub- 
"érumdae dicti, A et Bo, valde manifefti funt, at- 
que ita eminent , vt oculorum nihil confpici pof- 
fit, quemadmodum in hoc emortuo, exficcato, et 
oculis orbo capite; fed in viuo Rhinocerote vnico 
cornu, quenti ELeidae ante annos 530. fimiliter 
a parte priore delincavi, vtriusque oculi cornea et 
pupillae vifui fe obfercbant. 


Figura Secunda xoftri partém fummam repraefentat; A et E 
fübgrundarum latitudinem ; C , et D, cornuum fe- 
des et diametros defignant, 

Figura 


wf ) 208 ( ec 


Figura Tertia cranium a parte priori exhibet, vt narium 
amplitudo confpiciatur, et fepti offei defe&us; in fun- 
do vero palati offei tenuitas adparet. - 

A, et B. Offa fpongiofa denotant; B. inferius, A. fupe- 
rius. 

O. P. Ofüs maxillaris appendix, vide Tab. VI. fig. ». 

'T. Subgrundarum fini(trae: reliqua haud obfcura. 


Figura Quarta Nummum cupreum, a Sen. Rom. cufum in 
honorem Domitiani, repraefentat, et in eo Rhinocero- 
tem cum gemino cornu, ex mufeo Celeb. J7. Hunteri, 
Londinenfis .Anatomici fummi; gibber in dorfo 
ex corrofo metallo. 


Figura Quinta alterum itidem cupreum exhibet, ex mu- 
feo Inluftr. Dzaze, Londinenfis. Hos cerae im- 
preffos ad me mifit Cl JP. Hunter. 


Tabula Oca, 


Cranii eiusdem bafin, palatum, et dentium fitum 
a parte inferiore exponit Figura Prima, aliera maxillam 
inferiorem a parte fuperiori. 


Aa dE.ifFáàilooL.9M;/N.;S: Q. O. B; R. wt:dm figurae 
fecunda Tab. VI. 

&. L. Sinus, qui condylum maxillae inferioris €). O. 
excipit. 

Q. Par foraminum fextum, quod arteriae carotidis ex- 
terhae ramum ad duram matrem transmittit. 

vy. Foramen inferviens arteriae carotidi, et quinti paris 
ramo tertio. 

9. Circulus paruus, punctis minutis repletus, denotat lo- 
cum cui adhacfit ofbs byoidis pars ftyliformis. 

e Par 


e$; ) 209 ( $99" 


&. Par foraminum nouum, transmittendis venae Jugularis 
et octaui paris fibris accommodatum. 

Z. Par foraminum decimum, € quo par linguale exit. 

0. Canales palatini, 

^. p. Narium foramina hic non diviía, propter vome- 
ris abfentiam. 

L IL IIL IV. V, VI. et VII. feptem dentes molares , 
quorum omnium coronae valde confpicuae. 


In Figura Secunda. 
T. A. Maxillae longitudo adparet. 

A. z. Proceffus eft coronoideus ; 7. angulus maxillae. 
Q,. O. Condyli latitudo; A. eminentia offea, cui vel li- 
gamentum, vel mufculus probabiliter inferitur. 

Y. r. Maxillae craffities, et obliterata fymphyfis. 

5. t. Duo foramina, vtrinque, coeca pro excipiendis 
gingiuae ligamentis, 

s. Oftium canalis offei, quem tertius ramus quinti paris 
ingreditur. Confer v. w. fig. sg. Tab. VI. 

I. 2. 3. 4. 5. 6. 7. Septem molares inferiores cum fuis 
coronis, 


Notandum, figuras has omnes ichnographice effe ductas, fci- 
licet. ita, vt axis opticus femper normalis fuerit 
in fingulis puncis ad planum in quo repraefentan- 
tur, neglectis fcilicet perfpectiuae regulis ; quem- 
admodum femper íoleo, vt majori cum perfpicui-  : 
tate loca vera omnium partium repraefentem. 1 


Acla. Acad. Imp. Sc. Tom. I. P. II. D d ADDI- 


«£52 ) exo ( See 
ADDITAMENTVM 


Auctore 
P. S. PALLAS. 


D.eccptio cranii Rhinocerotis africani a Celeberr. Cam 
fer propofita vtique tantam continet a craniis foffilibus 
Sibiriae noftrae differentiam, vt vix pro eadem fpecie ha- 
beri queat et exquifite optanda fit afiatici animalis aceu- 
ratior atque comparatiua defcriptio , quae certius docebit 
numne duae Rhinocerotis fpecies in orbe fint ftatuendae. 
Interim, vt cranii vtriusque facilior fieret comparatio , in 
Tab. IX. fig. x. integerrimi cranii Sibirici foffilis, ad 'Tfchi- 
koium regionum trausbaikalenfium fl. inuenti, adponendam 
iconem curaui, eo magis neceffariam , quia inter priores 
iconifmos in JNVouorum Commentariorum Academiae noftrae 
Volumine XIII. et XVII. exhibitos nulla extet cranii maxil- 
lae fuae impofiti, qua circumcaefura capitis animalis per- 
fectius exprimitur. Hac nunc cum Camperianis praefer- 
tim Tab. VI. exhibitis collata, differentiae vtriusque, prae- 
fertim quoad maxillarum longitudinem, et offa roítri, lu- 
culenter apparebunt. | 
Dum ifta praelo traduntur, adlatae funt ab Ill. 
Campero litterae, e quibus fequentia ad vkeriorem Rhino- 
cerotum illuftrationem facientia, eius fere verbis, adjici 
poffunt. ^ Vidit interea Vir Celeberr. Rhinocerotem vi- 
vum in viuario regio Verfalienfi et os eius accurate po- 
tuit infpicere, in quo lata quidem, fed tenuis valde lingua 
delitefcebat. ^ Apparuit diftin&e interuallum inter dentes 
anteriores, tum in fuperiore, tum in inferiore maxilla, 
qua in parte gingiua admodum prominebat. y E 
. ein- 


eS ) 2II ( e cts 


Deinde vero in diffoluto capite vituli Rhinocerotis, 
ex India orientali nuper transmiffo, os incifiuum feu maxil- 
lae fuperioris complementum (Ta^. IX. fig. 2.) binis alueo- 
lis 4 et B. inftru&um, et fefquipollicari longitudine obfer- 
vavit; dum in adulto cranio, fupra deícripto, eadem vix 
unum pollicem fuperabant, nullo alveolari veftigio notata. 
Praeter duos iftos alveolos in fingulo complemento iunio- 
ris cranii, quorum anterior multo maior eft et profundior, 
reliqua maxilla tantum quinque molares continet, ita dis- 
pofitos , ut intervallum infigne detur inter anteriorem feu 
quintum molarem, atque alveolum minorem B. citra quem, 
per faciem obliquam O P Z. cum maxillari offe commit- 
titur haec appendix. Figura utriusque maxillae huius iu- 
nioris animalis Cel. Campero egregie convenire vifa eft cum 
Fig. 2. s. et 4. Tab. XVI. in Tom. XVII. Novorum Com- 
mentariorum noftrae Academiae, ipfique etiam hocce cra- 
nium $Sibiricum unicornis animalis fuiffe cenfetur, quale 
etiam eft illud iunioris, de quo hic agitur. 


Haud improbabile etiam lll. Camper credit , maxil- 
las in variis Rhinocerotibus diverfimode conftructas effe , 
vt plurima eorum crania examinanda fint, antequam certi 
quidquam de hac ftru&ura et dentium numero determinari 
queat.  Vtique vero femper diftabunt dentes primores , 
faltem fuperiores, quia fecus nocerent labio fuperiori, eius- 
que mobiliffimo apici, qui admodum fimilis eft digito pro- 
bofcidis Elephanti, iisdemque fungitur officiis ; quibus den- 
tes approximati omnino obítarent. Anne vero in vitulis 
duplex complementum ? alterum illud offeum iam de- 
Ícriptum, alterum adhuc cartilagineum, riaceratione deper- 
ditum? — Mihi potius hoc inter fpecificas Indici et Afri 
Rhinoc. differentias collocandum effe videtur. 
Ddz Deinde, 


w^ ) ers (/ Sede 


Deinde, dum in Rhinocerote vivo , Verfaliae vifo, 
etiam inferiores dentes primores inter fe ditlareut; in. Ju- 
niore res aliter fe habere vifa eft. "Tab. IX. fig. 3. ex. 
Cel. Camper autographo delineat finiftram inferioris maxil- 
lae partem priorem M. P. S. in qua diítin&e apparent 
feptem  alveoli, quorum ultimus feu anterior *7. valde 
magnus eft et profundus adeo, vt per alveolum fextum 
eius fundus, ex illabente lumine, trans foramen y. conífpici 
queat. Habet is a latere interno cavum , S. quod adeo 
manifeftum eft alveoli indicium, vt fimillimum fit iis, quae 
in maxillis hominum animaliumque videmus ex lapfis pri- 
moribus dentibus. Si vero pro tali vefligio non haberetur; 
numerum: dentium augeret, vt oco, et non feptem ab vno- 
quoque maxillae latere darentur. Atque haec in maxilla 
inferiore alveolorum conflitutio mihi etiam magis cum 
ila videtur congruere, quam fupra adlegata "Tabula Novo- 
sum. Commentariorum e cranio fothli Sibirico , integerrimo 
delineavi. 


Caeterum. monendum effe duxi, me in defcriptiore 
crani Rhinocerotis afiatici Vol. XIII. Novor. Comment. 
exhibita, non id voluiffe, Rhinocerotem cum .Sui/lo genere 
naturaliter effe coniungendum, quod lll. Camper intellexitTe 
videtur, fed proxima ítare affinitate et ad eundem Ord/- 
zem naturalem pertinere videri. 


GELLMÁ———————————————————U 


OBSER- 


e$ ) 2zr8 ( $$ 
OBSERVATIO 
DE DENTIBVS MOLARIBVS FOSSILIBVS IGNOTI 
ANIMALIS, CANADENSIBVS ANALOGIS, ETIAM 
AD VRALENSE IVGVM. REPERTIS ; 


Audcore 
Box BO, 


nr colleca durante itinere foffilia, duo adlati fuere moe. 
lares maximi et duriffimi, quos comparatione poft reditum 
inftituta iis fimillimos effe deprehendo, quorum in Ame- 
ricae borealís regione quadam , ad Ohio fluvium, cum 
aliis quadrupedum reliquiís inventorum primam notitiam 
optimo Collinfono ct graphicam defcriptionem | Cel, Hun- 
iero debemus (a), Quum plurimis Hippopotamorum cra- 
niis quondam  fuítratis probe callerem molares iftos atque 
nofiros non huius effe belluae , fed ignotae cuiusdam, an- 
tiquioris telluris hofpiti ; tamen propter affertum Celeb. 
D'Aubentoni, qui molares canadenfes plures, fimul cum 
fimilimis aliis ínter Turchefias Galliae meridionalis repe- 
riundis , etiam Collinfonianis comparatos, audacter Hippo- 
potamo tribuit: nolui prius molares apud nos repertos 
publicare, quam de forma dentium molarium Hippopotami 
certiffonInus effem factus. Itaque quando nuper occafione 
transmiffae ad Academiam  Celeber, Camperi difcriptionis 

Dd 3 : cranii 


[——— 


(a) Philofophiral TranraBions vol. LV Il. 1767. p. 464. tab. zu. €8 
vol LVIII, 1769. p. 34: tab. 4. 


e$ ):r&( See 


cranii Rhinocerotis africani , litterarum commercium cum 
Anatomico illo fummo inchoari opportunum effet, defi- 
derium illud meum Celeberr.Viro expofui, rogans vt ex aliquo 
craniorum , quae Lugduni-batavorum atque Amftelaedami 
affervari noram, Hippopotami molarem maximum delineari, 
vel cera effngi curaret, Annuit voto Vir humaniffimus , 
quumque in proprio Eius thefauro ofteologico extaret cra- 
nium huius belluae adultae , propria manu exaratam ico- 
nem molaris maioris pofítremi e finiftro latere inferioris 
maxillae excuffi, graphice expreffam transmifit, quam 
'Yabulae ViIL infra (fig. 3.) adieci. 


Ex hac icone, ad veras menfuras naturali magni- 
tudine curiofe exacta, fatis liquet molares Canadenfes, 
quos 4a anglica delincarupt , quosque depida ibidem 
edam maxilla eius, ad quam pertinuerunt, belluae iam- 
dudum ad peculiare animal Elephanto proxime analogum 
referendos effe docuerant, nullo plane modo hippopota- 
meis comparabiles effe, Et equidem j;ta Hunteriana cura 
nitidisque iconibus illuftratae funt iftae ignoti animalis re- 
liquiae, vt fuperfluum fóret molarium , qui ad meas ma- 
nus peryenerunt, noyam redordiri defcriptionem. Quia Yero, 
praeter vnicam Americae borealis paludem, paucaque mi- 
nus certo indicata auftralioris Americae loca, et adhuc 
rariora per Europam exempla, nondum inventa huius 
belluae veftigia norim , inde vero nonnullis, praefertim 
Cel. Pennant (b), placuit fufpicio, eandem  inquilinum 
Americae interioris effe animal; mon erit inutile faltem 
indicaffe noftros in orientali ees Europae repertos, prae- 

fertim 


[ond qx CTEPERENSENECEUMD erc NDUPMNESO 


(5) Synopfir of quadrupedr p. oz. 


w$sb ) exs (/ Sede 


ferm quim fub conditionibus aliis , et iu regione veris 
quoque elephantinis, imo Rhinocerotum etiam reliquiis 
(6) paffim memorabili , oblati fuerunt. 


Ambo quidem imperfecti atque radicibus orbi, coro- 
nae quoque aliqua portione trunci, ad me pervenerunt. 
Ex illo tamen alterius fragmento, quod icone Tabulae IX"*, 
fig. *. defuper infpe&um delineari curavi, quodque folum 
nuftc füpereít et videtur mediam coronae, vtrinque prae- 
fractae partem conftituiffe, fi figuris Hunterianis compare- 
tut , de identitate fpecifica horüm  molariüum nemini du- 
bium forc fpero.  Equidemi iuga transverfa quorum vnum 
(a-b.) integrum füpereft, argute dorfíata, medio demiflio- 
ra, perque longitudinem fuam totam inaequali convalle ex- 
cavata, quam vitrea fübítantia argute coronat, aliquantum 
à molaribus Huüntero delineatis abludere videntur, id vero 
difcrimen ab aetate pendere. poteít. Caeterum moles co- 
ronae, laterum conuexitates continua extus vitrca fubítantia 
corticatae, incifürae inter iuga argutae, ab altera parte pro- 
fundiores, Hunterianis éxactifüme conueniunt, Ad /it. c. 
figurae noflrae vitreae fübfítantiae quafi gutta in interuallo 
iugorum diffluxit et obfoletum colliculum effecit, qui, vt 
et ipfa quoque iuga, adtritu dentium "oppofitorum in vivo 
animali antiquatus atque laeuigatus eft. ^ Molares ambo , 

! de 


A—— Ó——— 


reat E e: 


(c) Fragmentum cranii Rhinocerotis ad. rivum "Ffchelna ;. inter oppi« 
dula Nouo-et Staro-Schefchminsk , habet in Zrinerario rufhico 
Ryt/thkoviur iun. Part. 1. p. 31. Molares elephantis in riuo Ufen 
ad fl. IK tendente et in (iratis cupriferis ad Djomam Zd. Zbid. 
f. 76. C9 xo4. — itidemque in cuprifodinis altioris iugi ad rivum 
Sfenfa Cel. Lepechin itiner. Vol. 1. p. s3t.. et ad Ufam denique 
fluvium ZHneri; propr. Vol. II. p. 9. vt alia nunc intacta ree 
linquam. 


ant ) 2ex6 ( &cBeo 


de quibus mihi fermo eft, reperti fuere in ftrato horizon- 
tali minerae ferreae arenofo-ochraceae induratae, quae ad 
riuum Schebyfy, in inferiorem tractum Albi fluuii (Bje/aja). 
vbi is iam in clementiorem regionem verfus Kamam de- 
fcendit, ab occidentali parte influentem foditur: in regione 
occupata collibus ftratificatis, argillofo- cotaceis, quales fe- 
cundum occidentalem decliuitatem totius Uralenfis iugi lata 
fafcia calcaream marinam colluviem vbique contegunt, offi- 
bus paffim animalium exoticorum vaítae molis, maxime 
vero lignis atque truncis arborum petrefactis, diluvianam 
originem indubie prodentes. ^ Ambo in iíto ftrato fimul, 
fimiliimi, atque haud dubie ex eodem animali compares, 
fimul varia admodum corrupta oflum fragmina reperta 
funt, e quibus tantum vnicum arcuatum , fefquipollicaris 
fere diametri, zygomatis vel coítae fra&ae fimile, ad me 
relatum fuit, -Eburneorum dentium an vlla indicia ibidem 
apparuerint, per infcitiam operariorum et jpfius, ad quem 
fodina pertinet, mercatoris exquiri haud potuit, Ipfe enim 
molares non in loco natali, fed iam ab aliquo tempore 
effoffos a poffeffore fodinae per emiffarium accepi. Non 
autem calcinati funt, fed adinftar offium , quae in Gallia 
meridionali et Europa paílm reliqua profundioribus in 
flratis reperiuntur, potius indurati atque mineralifati , fub- 
flantia fatis dura , vitreo cortice duriífimo, fragiles extus 
(praeter corticem fordido albore et politura perfe&iflima 
confpicuum , nec quidquam linguae adhaerentem ) fufco - 
fubcoeruli , interius magis albidi, fufcis lineolis variegati , 
quo in loco linguae tenaciores funt. Caeterum odore pe- 
culiari offium mineralifatorum folemni, peramoeno fragrant, 
neque dubium fere cft certo igne adhibito in "Turchefias 
permutari poffe, quas omnino crudas ad amuffim referunt. 


Po- 


eB; )sry( Se 


Potuiffem hic fcribendi finem facere, nifi quaedam 
eontra Cel. Hunterum , elephantina offa Sibiriae noftrae 
omnia iam ad ignotum illud animal Elephanto affine, cu- 
ius Americanas reliquias defcripfit, referente effent mo- 
nenda.  Sufpicatur nempe Vir Celeberr, fore vt fibirica 
offa mamontea di&a, quorum tanta et tam varia in Mu- 
feo noftro academico extat fupellex, vt quotidie cum omni- 
bus ftre íceleti. elephantini recentis partibus coram com- 
parari queant , omnia tandem Americanis fuis fimilia de- 
prehendantur, Quumque ipfe fibiricis pro inftituenda com- 
paratione careret, e D'Zubentono, fibiricum «t americanum 
femur fimillima afferente, contra fibiricorum offium cum 
veris elephantinis fimilitudinem non fatis iudiciofe conclu- 
dit, Poflumus. tamen collatione fpeciminum perfectitfimo- 
rum nosm^t ipfis ct aliis probare offa noflra mamontea, 
vti elephantinis fimillima, ita tanuundem ab americanis 
eorumque analoeis dent/bus ec o(Tibas fotfilibus diuerfa effe, 
ac ipfa funt klephantorum recentium offa , quibuscum 
haec, Hunteri opera, comparata habemus,  Femorum offa 
fofhlia Sibirica, licet craíi:ie, fecundum animalium aeta- 
tem , perquam va:ia ( Preut. in. Diflertatione de offibus 
Sibiriae foffilibus, Nouor. Commentar. Petrop. Vol. XIII. p. 
474. €xpofüi) omnia tamen longitudinis proportione 
Americana ofífa fuperant, iiscemoue differentiis formae , 
quas Hunterus indicauit, ab ignotae illius belluae offibus 
abludunt, Et prouti crania foffilia, quae nobis c Sibiria adlata 
funt integra, ele«phantinis. veris iu omni, wt ita dicam, 
pun&o refpondent: ira e contrario tantundem ab. Ameri- 
canis maxillis, Hustero delincatis,. differunt maxillae. foffi- 
les noftrae , quarum plures iuniorum Elephantum, quater- 
nis inftrudtas molaribus, aeque ac fcniorum cum binis mo- 


laribus maioribus, habemus. Quemadmodum et molares 
Acla Acad. Imp. Sc. Tom. I. P. II. Ee ca- 


CEA ) 218 ( $ cen 


copiofi(fime apud nos cum offibus fic dictis mamonteis reperi- 
undi, omnes elephantinis recentibus fimillimi, tabulis parallelis 
alternae fubftantiae in maffam varie oblongo compreffam, fü 
pra detrito- planam conferruminatis compofiti ,' plane" nullo 
inodo Americanis Hugnrero defcriptis, vel apud nos raro exem 
plo detectis, quorum caufam egi, funt comparabiles, fiue co- 
ronae conformationem et continuitatem feu radices fpectes, 
in americanis dentibus. multiplices, in elephantinis vix di- 
vifas. | Non ergo fíufficeret D'4Aubentoni affertum , qui ta- 
men et ipfe, os femoris canadeníe multo craflius breuius- 
quce. fibiricis, diferte faffus eft. Neque ebur fofhle noftras 
quandoque adinftar Americani contortum (quale Humterus 
inter Sloaneanos thefauros fub oculis habuit, a I. Bell] € 
Sibiria relatum atque in 4; Parifimis 172*. p. 309. de- 
fcriptum , et cui fimile e noftro quoque Mufeo excitaui. 
( Differt. citat. p. 473.) quidquam. probat, quum etiam in 
Africano ebore venali huius. conformationis exempla ob- 
feruantur, et deícripfit Greww in  Mufeo Regalis Societatis 
p. 31. Tab. «4. 


Pro certo igitur ab omnibus, qui hanc materiam 
tra&tabunt, accipi vellem: offa mammoritea noftratüm, vbí- 
que per Ruffiam atque Sibiriam fparfa et iam effoffa tan- 
to pafhm numero, 


Quem qui [cire velit, Lybici velit aequoris idem 

Difcere quam multae  Zepbyris turbantur - arenae , 
omnia ne minimum quidem ab clephantinis differre, fcd 
fine omni dubio pro Elephantorum in boreales terras in- 
undatione violenta abreptorum, fummisque' fimul fubfiden- 


tibus terrae ftratis immerforum reliquiis effe habenda; 
quod 


et32 ) 210 (Sede 


quod et de plurimis. per reliquam. Europam | repertis den- 
tibus offibusque grandioribus fatis conftat. Eritque femper 
mirabile, quod alterius ignotae fpeciei offa atque dentes, 
licet. hi foliditate elephantinos. etiam fuperent, adeoque 
edaci temporis cariei minus obnoxii fuiffe videantur, ta- 
men vbique multo rarius et in profundioribus plerumque 
firatis diluvianis, faltem in Europa, Afiaque inveniri: fiqui- 
dem diluviana ftrata adpellare liceat illa, quae non funt 
tranquilli ;maris fedimentum et marina colluvie teftisque 
minus fcatent. 

Caeterum vti fpecifica inter Elephantem vulgo no- 
tum , et incognitum illud animal, ad quod molares noftri 
atque  Huztero. defcriptae reliquiae referri debent, extra 
omne dubium pofita e(t differentia ; ita contra ex harum 
comparatione facile elucet fumma vtriusque animalis gene- 
rica analogia. Quam ita folide, fimul cum differentiis in- 
ter americanis et Hippopotami molares, expofuit Celeberr. 
Camper in litteris, quae transmiffam iconem comitabantur, 
vt non poffum non. ipfa lll. Viri verba hic fuperaddere: 


Lx comparatione horum dentium (Hippopotami 
et molarium. a. Co/linfono : atque  Huntero | delineatorum ) 
»apparet (funt "Camperi verba) toto coelo diverforum 
effe animalium, quicquid dicant Inl. Buffonius, D'Auben- 
»10nus, aliique. | Superat canadenfis, tum latitudine, tum 
,altitudine, ad minimum bis Hippopotami molarem , et 
, quidem mole integra o&dies, quoniam folida funt ad fe 
»invicem vt cubi harum dimenfionum. — Canadenfis no- 
»vem habet iuga non detrita; hippopotamicus dens co- 
,Tronam figuratam , fed detritam. Fateor equidem iunio- 
»1um Hippopotamorum dentes molares anteriores effe acu- 

E eue mi- 


ef22 ) 220 ( $12 


,minatos, fed adeo parvos fimul, vt vix tertiam partem 
huius (delineati) efficiant. Verum non folitarium den- 
, tem, fed in maxilla atque in proprio alveolo fitum con- 
,templari oportet , vt tanti momenti quaeflionem  deci- 
»damus. Quam occafionem nobis foppeditavit Celeb. 
» Hunterus$ , qui in eadem Tabula, ad eandem men(uram 
,mmaxilam Elephanti adulti exhibuit (/oc. cit. iab. IF. 
»f?8£. 43.) Eas maxiLas fi inter fe conferre libuerit, 
» videbis clariff;ime ftapendam habere fimilitudinem, modo 
dentium formas negligas. X Maxilla animalis incogniti , 
,€tiamfi mole fuperet Elephanti adulti maxillam , tar en 
,1unioris videtur, quia dens anterior lapfus eft: prcba- 
, biliter enim etiam haec animantia adulta quatuor tan- 
,1um gefferunt molares, quemadmodum Elephanti , . qui 
»fimiliter in iuventute o&o poffident. Si vero maxillas 
,1nferiores Hippotamorum conferimus cum hac incogniti 
,animalis ab Humtero Fig. x. 3. 5. 16. exhibita, luce 
meridiana crit clarius diflimile effe prorfus et quidem 
,4adeo, vt congeneri animali tribui omnino nequeant. 
,conu capitis Hippopotami ab Inluftr. Bufjonio Tom. XII. 
»1ab. Vl. propofita, fatis bene exarata eft , vt ea vti et 
» differentiam fummam  demirari poflimus (4). "Taceo 
,dendüum molarium numerum , qui in vtroque latere 
»vniuscuiusque maxillae fenarius eft, contra incognito 
»42animali tantum binarius ; adeo vt etiam hac in re mi- 
,14ime inter fe convenire queant. Mitto laniarios dentes, 
»primoresque adeo confpicuos in Hippopotamo, et omnino 
» deficientes in hoc incoguito, quemadmodum in Ele- 
,; phanto. ;, : 

,, Ratio- 


— —— 


(d) Mihi fere praeferenda videtur, licet iinus el panter aeri incifa 
Icon , qua: cranium Hippopotami fenioris expreffit. Ae/ea.. Grew 
in Muy. reodl. Societ. tab. 4. 


t3 ) 221 ( EC 


Rationes praecipuas, ob quas non Hippopotarni, 
, fed alicuius Elephanti dentes effe arbitror, me iam ità 
,e€xpofuiffe confido , vt nullum dubium amplius fupereffé 
» poffe mihi videatur. Mirari equidem non fatis valeo, 
» quam ob cauffam carnivoro tribuerit animali hanc ma- 
,» Xillam fotilem canaden'em Huuterus ? nullum. enim novi 
,Carnivorum , -quod dentes molares ita effidos habet. 
» Compara Leonam , "'ygridum, Vríorum , Canum, Vul- 
» pium caeterorumque molarés, videbisque omnes efe acu- 
» tos, etiamfi ramofos.  Maxillas fuas in. verticali tantum 
s directione movent haec carnivora: incognitum animal, 
,» quia cóndylum habet inftar Elephanti, alio modo. Adde 
,»quod idem laniariis careat , fine quibus nullum carnivo- 
,rum fuam praedam retinere poffet, — Videtur tamen pro- 
» babile incognitum hoc etiam eburneos -exfertos dentes 
;habuiffe in maxilla fuperiore, tanquam Elephas. —Ope- 
,rae pretium igitur foret , vt curatius crania tam Ele- 
» phanti , quam iucogniti inter fe comparentur ; probabile 
,€nim hucusque mihi videtur, promifcue pro Elephan- 
» tinis habita fuiffe. Ardua etiam perfaepe eft haec di- 
» ftin&io , praefertim fi praeconceptis indulgemus opinio- 
» nibus, quemadmodum Inl Bufonius et D'Aubentonus. in 
»horum dentium deícriptione ( Tom. XII. imprimis fub 
» No. 1513.), vbi etiam Co//in/onii fuper hoc dente fi- 
» gura, tanquam convenientiffima citatur. ,, 

» Conie&urae meae pondus praeterea addere vide- 
tur haec confideratio: quod quoniam probofiide gaudere 
» debet. incognitum neceffario ,| etiam idcirco , veluti Ele- 
» phas, primoribus dentibus delhituatur. — Verum cur pro- 
» fcide inftrui debeat neceffario ? interrogantes audio. Ob 
hanc, refpondeo , cauffam , quoniam ex maxillae infe- 
»rioris mole dijudicare valemus, caput incogniti effe in- 
» gens , elephantino adulto maius, adeoque perquam grave. 

Ive id 


wP32 ) ee2 ( $&0e 


sn f probabile ftatuamus , neceffe eít vt collum fit per- 
quam breve, quemadmodum in Elephanto, etiam. vt 
,altitudo atque totius corporis moles fit valde ingens; 
»quid ergo ? vt probofcide , tanquam longiore manu fit 
,inftru&um! fine qua, fiue carnivorum. fingatur, feu 
,»phytivorum , alimentum :capere omnino non poffet. 
, Gaudere igitur debet probofcide et deftitui dentibus pri- 
,moribus. Si ad Dromadarios, Camelos, Equos, Oves, 
,; Cervos et Boves animum advertimus, patebit, collum in 
,1is omnibus effe proportionatum altitudini fpinae dorfi a 
,»terra; fed in his omnibus caput parvum et leve eft. 
, Equi collum brevius collo Cameli, fed et capus gravius. 
» lud Bovis gravius quidem eft equino capite, fed et 
»collum brevius, Cameli caput omnium levithmum. 
» Elephanti caput, haud raro DC. vel DCCC. Libras 
» grave , requirebat igitur collum breviffimum , .refpectu 
, altitudinis corporis, cum quo tamen pabulum adtingere 
» nequiviffet, nifi induflria et provida Natura longiori 
,» probofcide hunc defectum compeníaffet. Quoniam  igi- 
. ,tur omnis haec ratiocinatio ctiam incognito animali ad- 
»plicamH poteft, et quoniam maxilla inferior apprime ele- 
, phantinae fimilis eft, iure fummo ad idem genus referri 
, poffe opinor, Molares dentes, fateor coronis. fuis di- 
,verfos effe ab elephantinis ; verum inde quidem fpecifica, 
,fed generica differentia peti nequaquam poteft. n ae- 
» thiopico Apro molares fere elephantini dantur quatuor , 
1n noftrate viginti , in Americano cyftifero viginti qua- 
,tuor, in Babyrouffa viginti; ob quam: folam differen- 
»,tiam tamen nemo novam hanc Africae befliam ad di- 
, Verfum genus referre vellet. ,, — Haac Celeb. Camperus ; 
e quibus novo argumento difcimus , quantum lucis et in- 
crementi Anatome comparata a Summi Viri laboriofo otio 
expectare fibi debeat. 


OBSER- 


e$ ) se8 (Sede 
OBSERVATIONES 
CIRCA MYRMECOPHAGAM AFRICANAM ET Dl. 
DELPHIDIS NOVAM SPECIEM ORIENTALEM ; 
E LITTERIS CELEBERR. PETRI CAMPER 
EXCERPTAE ET ILLVSTRATAE 


a 
P.$. PALLAS. 


m ante tredecim annos, in Mifeellaneis Zoologicis 
Hagae-comitum editis, contra Ill. Buffonii opinionem, qua 
Myrmecophagae atque Didelphidum genus extra America- 
num orbem nufquam dari afferebatur, furrexi et Myrme- 
cophagam , ab Americanis quidem omnibus diverfam , in 
Africa verfus Promontorium bonae fpei, Didelphidum vero 
duas fpecies, alteram Opoffo americano fimillimam, adeo- 
que antiquo novoque orbi vere communem , alteram In«- 
diae peculiarem, in infulis Moluccanis inquilinas effe, in- 
deque crebro Belgii curiofis transmitti, docui (2). |. Ea- 
dem deinde repetiit 4rz. PVofmaer (b), et fententiam 
meam confirmarunt Cel. et Amiciff[. Viri Pemmant (c), 
Sebreber (d) et Zimmermann (£e), qui etiam collecta plu- 
j ra 


LI [5A ; 


mt 


m————— 


(a) Mifcel'an. Zool. p. $9. feq. 

(5) Vofmasr. Befrhryv. van sh. vcoftind. Iukhoorn cet. 

(c) Synopfis of quadrupeds gp. 206. 333. 

(d) Sümothiere "Tom. 1l. p. 207. et "lom. III. g. 529. 550. feq. 


(2)  Zoologiae geograpl, p. 338. 


ef ) sf. ( $i$e 


ra itineratorum teftimonia Boffonio oppofuerunt, et Bra- 
dypum quoque didacylum ([ndiae orientali et forte Gui- 
neae cum America communem effe , contra Buffonium af- 
feruerunt (f). —Praeterquam quod infuper nova Digglphi- 
dis fpecies ab Illuftri itineratorc Iof. Banks in Nova an- 
dia antarctici haemifphaerii detecta et in Itinerario opera 
Hawkesworibi edito inferta fuit,  |!mmo ipfe tandem lll. 
Buffon iu Supplementorum Opeiis fui Vol. III. p. 268. iam 
fatetur, fe Didelphidum in India orientali exiftentiam haud 
negare, quae etiam loco quodam AMazdelfloi confirmetur; 
fed fpecies tamen nullas Indiae cum America efle com- 
munes €t africanam quoque Myrmecophagam ab omni- 
bus Arnericanis fpecie differre (ib. p. 283.) difputat: 
quod ipfum tamen prius haud videbatur ditlerte concetlifze. 
ELA 

Myrmecopbagae capenrfís equidem nonnifi foetum in 
Mifcellancis cit. deicripferam, cuius autem tota forma ex- 
terna Amceiicanas eiusdem generis fpecies ita referebat , 
vt de internis quoque characteribus. vix dubitandi locus 
effe videretur. Verum enim vero Ml. Camper iu litteris 
ad me datis, «quas Academiae cbtuli, patefecit novam in 
hac afra Myrmecophaga Naturae multiformis | exceptio- 
nem , quae ftris methodicorum regulas cludit et non a 
priori, fed ex obfervatione, non ad logicas praeconceptas 
vegulas, fed ad Naturae nutum leges Syflematum in Scien- 
tia naturali concipiendas effe docet, Myraecopbaga. afri- 
cata , quae toto corporis habitu, oris pecumque externa 
forma, lingua tereti emifhli, externos characteres generis 
exacte refert, tamen non eft edeniula, xt. Amiericanae fpe- 
cies 


MÀ — ———— 


———— — — À —— —— 


(f) Pennant l. c. p. 321. Scireber l c. "Tom. A4. p. 200. Zim- 
mermam l. c. p. 337- 


———- 


we ) 225 ( etS« 


cies omnes; fed habet in intimo ore, ab extremis maxil- 
larum remotos, molares, fere Dafypodum inflar. Sic in- 
ter Apros, foli acthiopico defunt dentes primores; fic Di- 
delphidum, Vefpertilionum, Soricum et Talparum genera, 
naturalibus characteribus coniunctiffima , dentibus, praefer- 
tim quoad numerum, inconftantiffima funt; vnde hos 
fidos, fine omni exceptione, generum ordinumve charace- 
res, falem numero et proportione praebere non poffe ía- 
tis liquet. Non enim methodicorum fcholis fe adftringere 
voluit Natura, fed quamlibet Generis formam fpecificis , 
vario vitae generi accommodatis, variare, fyftemata artifi- 
cialia noftra flocci faciens. Sic Sorices atque Didelphides alias 
magis ferinis, alias glirium aemulis dentibus inftruxit, quod 
iftas magis carnivoras effe, has phytivoras, cibum rodendo 
comminuere conveniebat. Sic pariter Myrmecophaga afri- 
cana, quae, vt lll. Camper me docet, non folis, vt ame- 
ricanae, formicis, fed radicibus quoque ex parte vivere de- 
ftinata fuit, molaribus, ad comminuendum vegetabilem 
vicum, indiguit. 


Camperiana manu delineatam naturali magnitudine 
iconem cranii Myrmecophagae afrae Ta^. 1X. figurae prio- 
res exprimunt, quarum clucidationem ipfis Cel. Viri ver- 
bis, ex eius litteris d. 20. April. 1777. datis excerptam 
audiamus. 


Figurae naturalem magnitudinem cranii animalis 
Promontorio bonae fpei transmiffi curate menfuratam ex- 
hibent. Prima repraefentat ipfum cranium integrum, a 
parte dextra; fecunda. maxillam inferiorem. — Tertia dentem 
molarem finiftrum , ordine fecundum e maxilla inferiore 
depingit, eiusque tres facies. 


Acta Acad. Imp. Sc. Tom. 1. P. 1I. EOS In 


«eo ) 226 ( e cose 


In Figura prima. 

44444. Os frontis fignificat, B B B B. os temporis 
cum proceffu zygomatico B B, K 4. ad cuius radi- 
cem, fupra E. in B, finus eft pro excipiendo ca- 
pitulo maxillae inferioris T T. 

C C C. Os occipitis. 

DA4A4,D B B. Os bregmatis dextrum, quod cum fini- 
ftro oblitterata futura fagittali vnicum os efformat. 

EB,E A,EE. Os multiforme, cum proceffu pterygoi- 
deo G. qui femper fere in quadrupedibus fepara- 
tum Os format et tanquam complementum eft 
offis palati F F F. 

HH. Annulus pro excipienda membrana tympani, 
quod in aliis quoque animalibus adultis feparatum 
inveni. 

1I. Os vnguis, in quo P. oftium canalis nafalis. 

KKIPIL. Os iugale IKLIAL L. Os maxillare fu- 
perius maius, mala Galeno vocatum. 

LLMM. Eius complementum feu pars anterior, hic 
fine dentibus. 

NNML. Os nafale. P. Canalis nafalis. 

K-E. Foramen opticum; O. lacerum; 

R. pro transmittendo fecundo ramo quinti paris. 

S. Foramen quod nervorum par nonum emittit; 

T. infra orbitale; L K. palatinum. 

I-T. Sex molares dentes lateris finiftri, quibus fex in 
oppofito refpondent. 'Mo/ares hos voco etiamfi ra- 
dices fimplices habeant, quoniam s maxillare ma- 
ius occupant, et minus f. complementum L. M. 
dentibus omnino caret. Omnes funt cylindracei , 
cum vnica radice; intermedii tanquam «ex binis 
vnitis conftant. 

Figura 


et32 ) 227 ( Gs 
Figura altera. 


Inferioris maxillae T T. condyli, articulis infervi- 
entes, PV. proceffus conoideus , 77. hamulus cui biventer 
inferitur ad maxillam commodius aperiendam. Os illud 
valde tenue eft, praeprimis inter P. X. et JF. intuimefcit 
vero infigniter inter X, et Z. vt molares admittat. Gra- 
cilefcit maxilla deinceps et eum ofle oppofiu lateris tan- 
quam canalem format ad linguam excipiendam. 


In maxilia inferiore XII. dentes itidem reperiun- 
tur, quorum IV. pofteriores valde magni, fextus vix con- 
fpicuus eft. In antica parte inter 7. et P. confpiciuntur 
tanquam alveolorum veftigia quaedam , quae gingivae fir- 
mandae folummodo infervierunt. Idem monfítravi in ma- 
xilla inferiore Rhinocerotis ( Taó. VIII. fig. 2.5. t. ). 


» 


Figura tertia. 


Repraefentat dentem penultimum 2. lateris dextri 
maxillae inferioris , exactiffime menfuratum : 


abcd. Dentis integri cathagraphum ; a 5, coronam , 
€ d. radicem, 


ab ef. Coronam integram vifui offert ; 


dc gb. radicis bafin obtufam , millenis foraminulis per- 
tufam, quae oftia fünt cylindricorum canalium, quos 
nervi ingrediuntur. | Conftant igitur hi dentes ex 
fibris parallelis, canaliculos formantibus vsque ad 
coronae fuperficiem ; quae tamen integra eft, fed 
nulla crufta adamantina tecta. Gaudet itaque den- 
tibus molaribus Myrmecophaga africana et quidem 

Ff'2 viginti 


e832 ) 228 ( See 


viginti quatuor, inter quos fedecim valde infi- 
gnes, quos mireris Kolbi induftriam  effugiffe. 
( Haec. Camperus ). 


*o^Fo& 


Didelpbidem in orientali India praefertim illam tan- 
tnm indigenam effe reputaveram , quae ab ]lll. Buffouio 
füb nomine PPbalazger in XIII"? Pol. operis pro furina- 
menfi perperam defcripta füerat, praeterque illam, peculia- 
rem orientis , tantummodo Didelphidis Opoffum  varieta- 
tem in Moluccanis infulis occurrere docueram, Americano 
animali , praeter colorem. dilutiorem , fimiliimam. | Non 
erat tunc , quum haec in Mifve//aneis afferui, ob. oculos 
Iter indicum  Corzelii de Bruyn, (g) in quo fingularis 
alia Didelphidis fpecies, PPilaudri nomine, delineatur, 
cuius ille Bataviae in vivario plura fpecimina viderat , 
quamque pingit vulpino , anguíto capite, fafcia fuíca per 
oculos, auriculis erectis, ventris marfupio magno, com- 
pleto, cauda trunco breviore, craffa, nuda, artubus po- 
fticis maioribus et carnofioribus, plantis tridactylis , vnico 
digito quafi duplicato , biungui. Hanc poftea fpeciem 
Celeberr. Sebreber egregio fuo Operi ( Tom. III. p. 551. 
tdb. 155.), nomine Did. Philandri, tanquam  diítiuctam 
fpeciem inferere haud dubitavit. Nullo tamen hucusque 
alio, quam De Bruymii, pi&oris equidem egregii, fed 
in hiftoria naturali rudis , teftimonio innitebatur ifta fpe- 
cies , poteratque pro vitiata iconc Didelphidís orientalis 
( Pbalanger) haberi illa, quam De Bruynio debémus ; quod 
etiam Cel. Penzant vifum fuit. In aliis animalium .pictu- 

ris 


—— —— 


—— 
— e — 


(gJ) Reize over Moftovie door Perfien en. Indien p. 374- tab. n. 213- 


we532 ) 229 ( $53 


ris praeftitam a [Le Bruynio fidem nunc, etiam quoad 
Philandrum ilum , confirmant, quae ex  fíceleto huius 
animalis, in fuo genere paulo magis adhuc, quam .Did. 
orientalis , anomali, e lava infula a Dn. vaz der Steeg 
Bataviae medico transmiffo, in litteris me docuit Celeberr. 
Camper. 

Icones cranii et plantae, ab lll. Viro accuratiítime 
delineatas , ecce in Tabula IX. fig. 4. et 5 ; quibus Cel. 
Camper íequentia pro illuftratione adiecit. 


Didelphis afiatica (Pbilander) in maxilla fuperiore, 
fig. 4. ad naturalem | magnitudinem ducta, . dentibus 
primoribus vtrinque tribus A — C, gaudet, tertio incifo 
in C. — quinque molaribus D A. laniariis vero nullis. In 
infericre maxilla duobus tantum inciforiis , haítatis , mar- 
ginibus exterioribus latis, acutis 4 B. Differt igitur ea 
ratione valdequam ab .Americanis fpeciebus ; etiam pe- 
dibus, quorum anteriores in hac noflra orientali fpecie 
valde breves et pentada&yli funt; pofleriores vero (Fig. 5.) 
longi , robufti, duobus exterioribus digitis Q. et L. longis, 
valentibus ;, internis TJ/ X. T T Z. extenuatis, exilibus , 
ar&e inter fe vnitis, pollice nullo, quum et manus et 
plantae quinque digitis eaudeant in omnibus americanis. 
Diverfae etiam funt colli vertebrae , quarum fpinae omnes 
exiguae funt in Did. afiatica , Jicet mumerus | dorfalium , 
lumbarium et facri eeriebrarum , coflarumque — difpofitio in 
Did. Opojjum et afiatica. conveniant. 


Vt pedum pofticorum fingularis difpofitio melius 
intelligatur addit Cel. Camper explicationem |. partium : 
D F. itaque iudicant calcaneum ; E. talum ;. F. naviculare ; 
G E T. os cureiforme tertium ,. T. medium ,  R. maius; 

Ef 5 G. H. 


ego ) 2a$6 ( $3 


G H. os metatarfi digiti annularis in hoc animali maximi , 
HI. primum, IK. fecandumn , KL. tertium officulum cum 
vngue. M N. Os metatarfi digiti minimi ; NO. primum , 
O P. alterum, P OQ. tertium ofü&culum cum vngue. TV x. 
Digiti medii effa, atque T, 4 4,Z T X. illa indicis tum 
metatarfi, tum digitorum : hi arcte vniti tanquam vni- 
cum formant digitum, duobus vnguiculis ad X. in(tructum. 
Deficit autem pollex, quemadmodum in multis aliis ani- 
malibus , fuperftite offis metatarfi quadam velut imagine 
S. quale in canibus, felibus , muttelis et muribus Ga/enu 
( Adm. ànat. lib. 6. c. x. cl. x.) pollicis delineamentum 
feu "noyau vocat , cuique tendo perinaei longi infe- 
ritur. 

Menfürae quaedam Did. afiaticae cum D. opoffum 
apud D'aubentonum comparandae fic fe. habent ad menf 
Parif: 


Capitis longitudo 5. 9!!, Longit. off. humeri 2". 6". 
Dentium..4 B. fig. 4. 0. 7... —— —— — vlnae 3. 6. 
Coli — —— — 2.0.  —— -— -—- manus I. IO. 
Thorais - - - 5.6 —— Off. femoris | 5. Oo. 
Lumborum .- - -4.9. .—— cruris - ^ "7. 4 
Altitudo off. llium. 5. 0. — —- pedisfig.s. DL. 5. 4. 
Longit. off. marfupii 2. 2. | —— dig. maximi HL. 1. 11. 
———-- caudae - .* I5«0 


Habemus igitur confirmatam novam fpeciem Di- 
delphidis orientalis , quae emm  imeiforum inferiorum 
magnitudine , forma et numero folam inter Didelphides 
illam fpeciem refert , cui nomen PPalangifíae indidit Buf- 
fonius , etiam plantarum digito e duobus connato fimilem. 
Reliquae omnes Didelphides tota dentium inciforum confti- 
tutione, quos fupra ro. infra 8. habent, dein caninorum, 

iftis 


ws ) 251 ( e caen 


iftis deficientium, praefentia, maiorique numero molarium 
diferunt. A Phalangifta autem f. Did. orientali, differt 
nova haec Did. Pbjlander, defe&u plenario pollicis in 
plantis, digitique vnius longitudine et cra(fitie , vt et ar- 
tuum pofticorum tota proportione ; dein inciforum fupra 
minore numero ; vt alia relinquam. Liquet autem e 
Camperiani fpeciminis menfuris, quod in animalibus a 
De Bruynio delineatis cauda praeter naturam truncata fue- 
rit, nimis in icone data brevis. "Et haec de nova illa 
fpecie fufBciant, donec pleniora doceat dies. 


DE- 


e$35 ) 252 ( $t$e 
DESCRIPTION 


DU BUFLE Á QUEUE DE CHEVAL, 
PRÉCEDEE D'OBSERVATIONS GENÉRALES SUR 
LES ESPÉCES SAUVAGES DU GROS BETAIL; . 


par 
P...6$. PALLAS. 


p n'eft plus judicieux que la réducion que Mr. le 
Comte de Buffon a fait dans le genre d'animaux, qui com- 
prend le Taureau & le Bufle, en réduifant à leur ju- 
fte valeur ce nombre d'efpéces vagues ou plütot nulles, 
établies par les Compilateurs fur de fimples differences de 
nom ou des varietés accidentelles , & adoptées aprés par 
la plüpart des auteurs modernes qui ont voulu donner 
des fyítémes ou des corps complets de Zoologie. Rien 
de plus clair par exemple, que d'expliquer d'aprés Gefner 
le Bonafus d'4riflote, qu'Elliem repéte fous le nom de 
Monops, par les Taureaux fauvages de Péonie , qui font 
exactement le méme animal, que ^Jules- Céfar décrivit 
fous le nom Germain d'Ur-us.— Cette efpéce , jadis 
bien plus nombreufe & plus répandue en Europe, qu'elle 
ne l'eft dépuis que cette partie du monde fe trouve fou- 
lée par une population étrangere de hordes afiatiques qui 
font venües s'y établir, n'exifte plus aujourd'hui que dans 
les vaftes forets, de la Lithuanie, dans quelques parties 
des monts Cfapacs & peut-étre dans le Caucaíe. Elle cher- 
che un climat temperé & femble n'avoir Jamais frequenté 
le Nord de l'Europe, & de l'Afie: ou il ferait impofhble 
1 qu'elle 


e$33. )238.( $89 


qu'elle eut été entierement détcuite. dans cette vafte éte-n- 
due. de .foréts qui. couvrent toute la partie boréale de 
PEmpire Ruffe jusqu'à. la Sibérie orientale, ou certaine- 
ment la population n'a Jamais fufh pour l'extermine r. 
Jignore les raifons, qui ont pü. determiner Mr. 
le C. de Buffon à adopter deux varietés dans la race du "Tau- 
reau-fauvage d'Europe; l'Urus & le Bifon. l| me .fem- 
ble que ces. prétendues. varietés ne font .pas plus réelles. 
que les efpéces des nomenclateurs , que. ce Naturalifte 
celebre. a eu raifon d'anéantir ; elles n'ont, felon moi, 
de fondement que deux noms. appliquables .au. méme ani- 
mal dais la langue: dont ils font, tirés; L'odeur muíquée, - 
que lon trouve. aux ..máles de. l'Urus E que. les Alle- 
mands. expriinent, par le: mot. de. Bifemn, à fans, donte pro-, 
duit le. mot: de Bifon: dans les langues étrangéres; Or cette 
odeur ne femble étre bien. fenfible que :dans les taureaux 
fauvages d'un age avancé , ffurtout . au temps du rut; ce 
n'eft auffi que l'age. qui produit ce. pélage .heriffe fur des 
pares anterieures des "Taureaux, fauvages,. & qui les 
rends. plus boffus & plus robu(les de l'avaut- train ; ainfi 
les noms . Urus &. Bifon. auront originairement | defigné , 
non pas deux yvarletes de l'efpeéce , mais l'érat different 
du. méme. animal. felon: l'age & lefexc. . Le Baron de Her- 
berftein. a, bien indiqué deux races diflindes de bétes à cor- 
nes fauvages en Litbuanie, mais. il. cft plus, que probable, 
que celle, . qu'il indique. fous le nom de 'Thour, & qui eft fans 
boffe;,. n'était qu'une race introduite de Bufles devenus farou- 
ches. Je fuis trés: perfuadé qu'aucun des veritables Taureaux 
dans. l'état fauvage, qu'il a defigné par le.mot de, Soubr 
n'acquiert .:plus.de boffe ,. que la.hauteur des épiues dor- 
fales ne lui en donne naturellement. | Cette loupe de graiffe 
au contraire, qui caracterife le bétail domeftique de Perfe, de 
Flade & d'autres contrées méridionales , & qu'on ne re- 
Ada Acad. lisp. Sv. Tom. I. P. Il. G g trou- 


eH )34(. $90 


trouvera certainement dans aucun individü de la race fau- 
vage, n'eft qu'une congeflion de cette  matiére produite 
dans l'état de domeflicité par la méme raifon, qui dé- 
termine ordinairement la furabondance de graiffe vers la 
croupe & les reins des brcebis & vers lPomentum dans 
les hommes. Ce n'eft pas un effet de l'efclavage tel, que 
Mr. le C. de Bufon voudrait le faire entendre ; les brebis à 
boffe de Perfe ne les ont furement pas acquifes par le 
travail, ni en portant des fardeaux: c'eft la fuite d'une 
nourriture furabondante dans un état de domefticité pai- 
fible & de la faibleffe caufee par l'education & le climat. 
Bien moius encore les boffes & les callofités du Chame«u 
& du Dromadaire peuvent-elles étre derivées de l'état de 
fervitude que ces animacx ont fubi; celles appartiennent à 
leur conformation naturelle, auff; bien que les callofités 
des finges, les chataignes du cheval, les broffes des Ga- 
zelles, & méme l'épiderme, plus épaiffe deja dans le foe- 
tus humain, à la plante des pieds & aü creux des mains, 
que fur le refte du corps. 

D'un autre coté je fuis tout à fait du fentiment 
de Mr. le C. ce Buffon, que le Bifon ou "Faureau fauva- 
ge ordinaire de Amerique feptentrionale pourrait étre 
confideré comme une varieté de l'Urus d'Europe; chaugée 
par le climat. Par toute la Sibérie on ne trouve ni l'un, 
ni Pautre fauvage; aucune trace, pas méme des cranes 
foffiles de ces animaux, pour faire foupconner que leur 
race eut autrefois exifté quelque part dans cette partie de 
PAfe. Ce n'eff donc point avec les Elans, 1es Remnes; 
Ó€ Loup, le Renard, Plfatis, le Lievre blanc, la Zibeline, 
PErmine & d'autres animaux du Nord, que le Taureau 
fauvage a pü paffer de l'ancien au nouveau Monde, fur 
les détroits glacés entre la pointe orientale de P'Afie & 
PAmerique. D'ailleurs comme la race fauvage étoit, deja 

lors 


e$ ) sas ( ve 


lors de la découverte de l'Amerique, infiniment plus nom- 
breufe & plus répandue dans ce continent, qu'elle ne l'a 
jamais été en Europe; & qu'en Afie elle n'a pas méme 
pénetré auffi avant que certains autres animaux communs 
à Amerique & l'Europe, mais étrangers de méme à la 
Sibérie, comme la petite Loutre (Lutreola Lin.) & la 
Marte: L'on pourrait fuppofer avec quelque vraifemblan- 
ce que lAmerique était la patrie primitive du "Taureau 
"fauvage, d'ou il peut avoir paffé en Europe dans un temps, 
ou ce continent était peut-étre trés - voifin de l'autre par 
une continuation de terres élevées & dépuis fubmergées 
par les effets de feux fouterreins, dont les Isles Hébrides, 
les Orcades, les Isles de Faróe & PIslande. femblent nous 
indiquer les traces.  D'aprés cette fuppofition le Bifon 
d'Amerique feroit la.race originale de l'efpéce ; & l'Urus 
d'Europe, changé par le climat de fa nouvelle patrie, au- 
rait acqui un poil plus rude au lieu de la laine du pré- 
mier, & une taille encore plus gigantesque. 

Qu'il me foit permis de faire ici la comparaifon 
de ces deux animaux, qui manque encore à la Zoologie 
auffi bien , que les détails que je puis donner de PU:us 
d'aprés une défcription fort exacte, faite en 1759. par 
Mr. ide alors Anatomitte de nótre Académie, & dépo- 
fe dans nos archives. J'ais và le méme Bi/on 4 Aimeri- 
que, dont Mr. de Buffon a donné la figure ( pas tout à fait 
exace) dans le Hil"* Volume des Supplements à DPbiftoire 
nalurtlle des. animaux p. $7. pl. V. & qui a été conduit 
en fpectacle par la plüpart des villes de Hollande, d'Alle- 
magne & de France. je n'ai presque rien trouvé dans la 
forme de cet animal, qui put le diftinguer confiderable- 
ment des bonnes figures de l'Urus que nous avons dans 
les ouvrages de Ri4imger & dans les gravures de la mé- 

Gg2a nage- 


et ) 286 ( C95 


magerie du Piiuce Eugene à Vienne. Si l'on eut pü pren- 
.dre des méfüres exaces de cet animal, ce qui w'e(t guére 
poífble fur un fujet en vie, quoique moin f.roce en effet, 
que Ííon .air..ne l'annongait, je crois, pourtant qu'on lui 
trouverait la téte «& la queue proportionellement. plus 
courtes , le dos plus.élevé à l'endroit des épaules, & la 
:croupe plus faible. & plus retrécie. Mais le coup d'oeil 
eft. trompeur, & fans. mefures les comparaifons font trop in- 
«certaines. .La difference du poil eft bien plus con(idera- 
i ble &. plus frapante: toute la téte, le col, & l'avant- 
train,jusqu'au delà. des épaules etaient couverts d'une lai- 
.ne crepue extrémement douce & toufue, élaflique & pres- 
.que noire, avec une légere teinte de brun. Cette laine 
erait .plus haute fur le fommet .de la téte, qu'elle couvrait 
.d'une.efpéce.de bonnet, donc les feules pointes des cor- 
.mes- fortaient ; fous la gorge, ou elle était pendante en guife 
de .barbe;; & au deffus. des épaules, qu'elle rélevait de 
beaucoup, en augme;tant cet air de bofle que l'animal ac- 
quiert. par ;la ;hauteur des epiues dorfíales. Le poil de 
-tout le refe du. tronc & de larriere- train était au. con- 
.traire extremement ras, liffe, fin & luifant. tel que le plus 
beau .cheval. ne faurait le furpaffer , & d'un noir luftré 
parfait. . On. peut fe former. une idée de fa grandeur. par 
les. méfures approchantes qu'on en trouve publiées. 


L'Urus de Prufe & de Lithuanie eft, felon la de- 
fcription que j'ai íous les yeux (a), d'une taille qui 
fem- 


—— 


(a) Cette defcription, externe & anatomique, a été faite fur un vica 
"Taureau fanvage.de la plu: forte taille; & fur plufieures Vaches, 
qui périrent avec tous les Urus envoyés à P'etersbourg par le Roy 

' de Pruffe, d une efpéce de contagion au mois d'Octobre & de No- 
vembre 1739. 


ES DaupPE 


femble égaler celle du, uU: & qui furpaffe le Bufle do- 

meflique. Sa longueur depuis le bout du mufeau jüsquà 

lanus était, dans le müle qui fervit à cette défcription, 
de dix pieds, trois pouces 'meéfure d'Angleterre. Le tíáin de 

devant était haut de fix pieds, & celui de derriére T'egá- 

lait à caufe de la plus. grande hauteur des jambes pofte- 
rieures, quoique le tronc allat en diminuant vers la Seis | 

La .téte etait longue de deux pieds, 6 pouces jusqu'à la 

nuque, .fa,plus grande circonference de plus de: 5 pieds; 

la hauteur perpendiculaire du thorax de s'. 1c". de la 
partie pofterieure du corps, à lentredeux "ER cuiffes , de 
2!. 8". La largeur du mufeau de 8$". de l'entredeux des 

yeux i. 6". |à diftance entre les cornes d'un pied, leur 
circonference à la bafe i'. 1". leur longueur? d'un pied; 

«elle des fíabots d'un demi pied, les ergots de 3 pouces 

touchans à. terre; le trongon .de la queue de 2 pieds, & 

.le bouquet qui lé termine r^. 4". —- ^ Une des vaches 
avoit fept pieds de. long, fur 4'. 9". de hauteur, & le dia- 

.métre perpendiculaire de fon thorax etait de 2/. 8$". — "Tout 

.Pavant- train du corps jusqu'aux épaules etait heriffé de 

longs poils de la hauteur d'un pied & au delà, doux & 

laineux prés de la peaux, mais durs & groffiers à l'exte- 

rieur. Cette partie dure était brune, mais le laineux du 

poil d'une couleur grifitre. Le poil du fommet de la téte 

grifaillait d'age dans le mále. Sous la gorge & jus- 

qu'au poitrail le crin formait une barbe pendante de plus 
d'un pied de long. la téte n'avait que le mufeau & le 

.tour des orbites ras & découvert; tout le tronc depuis 
les épaules & les quatre jambes étaient. garnies d'un poil 

fort court. & liffe, d'un brun noirátre. Le crin du devant 

était plus court aux vaches, &, tout, le corps moins 

, Iobufle & la téte moin groffe ;-la barbe fous le col avait 
Dos Mie UG aeg) isii abge. pour- 


efi? ) 238 ( OM 


pourtant plus de meuf pouces & femblait d'autant plus 
confiderable , que le refte de l'avant était moins heriffc. 
A lune de ces vaches on trouva la veficule du fiel dou- 
ble, mais contenue dans une enveloppe commune du pe- 
ritoine, avec quatre conduits hepati - cyfítiques; la veficule 
gauche avait pourtant moin d'etendue & s'uniffait à l'au- 
tre par fon col. — La longueur des inteftins du mále fut 
trouvée. de 158 pied, dont le duodenum d'environ S'. le 
Jejunum de 34' llleum de 8o' le coecum 1. 5". le co- 
lon fort rétrégi & incrufté de graiffe de 38^. & le rectum 
de 2/. "Toute la ftructure interieure ne differait point de 
celle du taureau domeftique; la verge du miále avait dcux 
aulnes ou 4^ 8". de long. 


Le Bifon d'Amérique différe donc füurtout par fa 
faine, utile à toute forte d'emplois, qui s'étend plus avant 
fur le tronc; & par la croupe plus baffe & plus fine. Wl 
répond exactement à la défcription du Boeuf fauvage de 
Canada, que le P. Cbarlevoix (5) nous a donnée; & à 
ce que d'autres voyageurs en ont dit(c). Si celui, qu'on 
a và en Europe n'égalait pas tout à fait la taille de PU- 
rus, C'ctait peut - étre parce qu'ctant pris Jeune, il n'avait 
pas acquis tout Paccroiffement , dont fa race eft fufcepti- 
ble, dans cet état de captivité ou on l'élevait. "Poujours 

c'était 
(b) Clarfevoix hifloire de 1à Nouvel Frane Vol 1I. p. 131. 
(€) Dumont mem, [ur da Louifione p. 75. — Du Fraz fuf. de la 

Louifiane "Tom, 11. p. 166. 1. Brickell natura! lifiory of Nortis 

carolina p. 107.  Hennepin le prémier qui ait écrit fur la Loui- 

fiane, a donné la prémiere figure du Bifon d'Amerique, laquelle , 

toute mauvaife: qu'elle efl, fe trouve repetée dans le Muf... Mujfzo- 


rum de Valeitimus (edit. alem. Vol. IJ. p. 134.) Celle de Ca- 
lejby n'eft pas bien parfaite. 


n(————M—— 


ev )s:39 ( $93 


c'était un animal d'une grandeur & d'une force fi rémar- 
quable, que Monf. de Buffon & Mir. Paau:v ne devraient 
pas le citer parmi leurs preuves de la faibleffe des pro- 
du&ions naturelles du nouveau monde, qu'ils auront aufli, 
bien de la peine à accorder avec la taille prodigieufe des 
Elans & des Rennes de l'Amerique feptentrionale, laquelle 


fe confirme de plus en plus. 


Que l'on pofe, avec Mr. le C. de Buffon, ces "'au- 
reaux fíauvages du Canada, comme n'etans qu'une variété 
de PUrus d'Europe; ou bien que lon confidére ces Bifons 
comme efpéce diflincte, ce qu'une défcription externe & 
anatomique, foigneufement comparée, des deux animaux 
pourra un jour nous apprendre: il eft toujours certain que 
leur reffemblance eft trés grande & que ces deux animaux 
ont bien plus d'affinité entre eux, que n'en a le Bufle 
avec nótre Taureau domeftique. 1i n'eft donc point du 
tout étonnant, que l'animal d'Amerique apprivoifé ait 
produit avec le bétail qu'on y a transporté d'Europe, 
comme les experiences raportées par Ka/m &. par Mr. de 
Bufon en font foi.  Celà feul ne fuffirait pourtant point 
pour prouver, que ces animaux fuffent abfolument de la 
méme efípéce avec l'Urus & le bétail d'Europe qui en de- 
rive , fi les grandes reffemblances des formes ne venaient 
à lappui de cette opinion. , Car il eft certain que le 
PBufle, dont P'efpéce eft indubitablement trés - diftin&te du 
Taureau, peut néanmoins produire avec la Vache dome- 
ftique (2). Et peut-étre bien d'autres experiences de ce 

genre, 


c 


(4. ^y Outre les experiences faites dans le Brandenbourg par les foins de 
Mr. le Prefident de Benekendorf qui ont été annoncées dans les. 
Journaux é QGazettes & à la fuite d'une petite brochure: allemande, 


ef32 ) 240 ($$ 


genre , reputées impoffibles ( comme l'etait auffi ^ pendart 
longtemps , du moin felon Mr. le C. de Buffon; le mé- 
lange du chien & du loup), réufüiraient - elles, fi beau- 
coup de:perfonnes entendues & cuüriéufes étaient à méme 
d'en faire, ou fi les Grands & lés Riches vouluffent 
fouvent s'y intereffer. 1l me femble méme qu'il ne fau 
drait pas toujours, pour que ces áccouplémeus dilparatés 
euffent du fuccés, que les animaux deftinés anx experien- 
ces fuffent élevés enfemblé ; mais il faudrait obíérver ex- 
a&ement le temps de la chaleur, fuürtout des femelles, 
qui eft toujours fixe pour des animaux fauvages; méme 
lorfqu'on les éleve en captivité. Jl eft d'ailleurs certain , 
que fans donner autant dé liberté , qu'il eft. poffible. d'en 
accorder, à l'animal choifi fauvage, & fans Pavoir rendu 
familier à l'homme; pour quil fenté, lé moins qu'il fe 
peut, fa contrainte , on né parviendra que rarement au 
but. ; 4 j 
- Plus le Bifon d'Amerique femble voifin de l'efpéce 
de PUrus c^Zurope, plüs i| differe d'une autre efpcce de 
bite à corne foute párticuliére. à lPAmerique & trés- 
i di- 


—— —— 9— M ——À — ——— M a. — M———MÀ— 


qui a pour titre: [spas Nutzbarkeit. freier Uere, Bine ud 
audrer Gwiü, f^, à Berlin 1774. 8. — ce fait ell confirmé par 
plufieurs : exemples: de. vaches fécondées. par des. Bulles, qi'on- 2 
và à Aflracan.. Mr. Hall 2l, Correlpondant de. l'Academie , dans 
cette; ville,.vient de m'en annoucer un. dans fes Lettres ,— qui, y 
efl arrivé tout récemment. | Mais le veau mulet produit par la vache 
efl venu mort, & on eft generaleiment d opinion à  Afliacan, 
que ces mulets ne furvivent pas & que trés - fou ent les vaches 
méme périffent d:s fuites d'une telle portée ; ce qui n'eff pas. é- 
tonnant, vü la disproportion des Bufles par raport à la taille des va- 
ches, puifque l'on voit arriver. quelquefois de tels accidents à des vaches 
zonvertes par des taureaux de leur efpéce, mais de trs - grande race. 


et39 ) sar ( $e$e 


ditin&e de toutes les varietés du "Taureau & du Bufle. 
C'et le méme animal dont le P. C^barlevoix , à la fuite 
de la defcription qu'il a donné du Bifon d'Amerique, 
parle fous le nom de Boeuf mu/qué , d'aprés le raport du 
Gouverneur jéremie, & fur lequel aucun autre voyageur 
n'à donné autant de details que lui (e). J'ai crü devoir 

rapor- 


MÀ — 


euam 


(e)  Charíevoix hiftoire de la nouvrlfe France "Tom. IIl. p. rgr. 
»Le Boeuf du Canada ( c'eft da Bifon qu'il eft quéflion) ett 
i» plus grand que le nótre. Il a les cornes baffes, noires & cour- 
tes, une grande barbe de crins íur le mufeau & autant fur la 
»téte d'ou elle lui tombe für les yeux, ce qui lui donne un air 
»hideux. Il a fur le dos une boffe qui commence fur les han- 
» ches & va en augmentant jufque für les épaules. La prémiere 
» cóte de devant eft plus haute d'une coudée que les autres au- 
»deffus du dos, & large de trois doigts, & toute la boffe eft 
» couverte d'un poil un peu rouffátre & fort long; le refte du 
» corps l'eft d'une laine noire, qni eft fort-eftimée: on affure que 
»la dépouillee d'un boeuf eft de hnit livres de laine. Cet animal 
»a le poitrail fort large, la croupe affez fine, la queue fort 
» courte, & on ne lui voit prefque point de cou; mais fa téte 
,eft plus. groffe que celle des nótres. 1l fuit ordinairement dés 
»quil appercoit quelqu'un & il ne fant qu'un chien, pour faire 
»prendre le galop à un troupeau entier. |l a l'odorat fin & pour 
»l'aprocher, fans qu'il sen appercoive, d'affez prés pour le tirer, 
» 1l faut prendre le deffous du vent. Mais quand il eft bleffa il 
» devient furieux.— — On trouve aux environs de la baye de Hudfon 
»,un autre Boeuf, dont le cuir & la laine ont les mémes avanta- 
» £8 —- Voici ce qu'en dit Mr. remie: Entre la Riviére da- 
, noife & celle du Loup marin il y a une efpéce de boeufs, que 
,nDous nommons Boeuft muj[gués , à caufe qu'ils fentent fi fort 
»le mufc, que dans certaines faifons il eft impoffible d'en man- 
»ger. Ces animaux ont de trés -belle laine, elle eft plus lon- 
,»gue que celle des moutons de barbarie, jen ai fait des bas plus 
, beaux que de foye. Ces Boeufs, quoique plus petits. que lcs 
»nótres, ont cépendant les cornes beaucoup plus groffes & plus 
»longues. Leurs racines fe joignent fur le haut de la tée & de: 


Ada Acad. Imp. Sc. Tom. I. P. II. Hh 


«32 ) 242 ( eco 


raporter en notte le paffage de Cbarlevoix , d'autant plus 
que Mr. de Bufonm m'en cite que la derniére partie, qui 
fe raporte au Boeuf mufqué , pour le confondre avec le 
Bifon d'Amerique ( Hifl. zat. vol. 23. p. 1535.) , en pré- 
nant peut -étre les boeufs à laine, dont il eft quéftion 
dans la premiére partie, pour la pofterité de troupeaux 
domefliques égarés, que d'autres auteur ont pourtant di- 
ftingué des Bifons à laine, & qui n'euflent pas acqui en 
fi pecu de fiécles par la feule influence du climat, tout 
ces caracéres que Cbarlevoix attribue à íon Boeuf de 
Canada. Mr. Pemnant, à qui nous devons la premiere 
figure de ce Boeuf mufqué, a cri pouvoir déclarer fa figure 
pour le Bifon d'amerique des auteurs,le méme que le Bceuf du 
Canada de Cbarlevoix, en ajoutant, que le Boeuf mufqué du 
méme ne lui femble pas étre d'une efpéce differente (f). 
Je dois encore remarquer à fon égard que les cornes décrites 
par Mr. de Buffow, pour celles de Bufles du Cap de bonne 

: Efpé- 


,fcendent à coté des yeux prefqu'auffi bas que la gueule, enfuite 
,le bout remonte en haut, qui forme comme wn croifant 1i 
»y en a de fi grofles, que j'en ai vus étant feparées du crane, 
» qui pefoient les deux enfemble foixante livres. — ls ont les jam- 
,» bes fort courtes, de maniére que cete laine traine toujours par 
» terre lorfqu'ils marchent, ce qui les rend fi difformes, quel'on 
,2 peine de loin à diflinguer la téte — Il n'y a pas grand nom- 
» bre de ces animaux, ce qui feroit que les Sauvages les auroient 
», bientót. detruit fi on en faifoit faire la chafle, Joint à ce, que 
»comme ils ont les jambes trés- courtes, on les tu&, lorfqu'il y a 
»bien de la neige, à coups de lance, fans qu'ls puiffent fuir. 5, 


(J) Peunant fynopfis of quadrupeds p. 8. 9. tab. 2. fig. 2. 


ec: ) 245 ( S23e 


Efpérance (g); n'appartiennent pas, comme il le croit, 
à ce méme Boeuf mufqué d'Amerique. 1l eft certain, 
d'aprés les dimenfions , que ces cornes, quoique reffem- 
blantes à certains égards à celles de l'animal amé- 
ricain, íont celles du Gzou d'Afrique , qu'on a và tout 
nouvellement dans la ménagerie du Prince d' Orange 
à la Haye, dont Mr. le Prof. 4/lemand nous a donné une 
défcription (5), & qui loin d'avoir aucune affinité avec 
le Boeuf mufqué, appartient plutót, felon les obfervations 
donc Mr. le Dr. Sparrmann m'a fait part , au genre des 
Antelopes, dont il porte les caractéres, joints à cette for- 
me bizarre qui tient du cheval & du taureau. Cependant 
on trouve. une conformation trés approchante aux cornes des 
Bufles du Cap, donc l'efpéce eft bien diftin&e du Bufle d'Afie, 
comme la figure qu'en donnera Mr. Sparmann le fera claire- 
ment connoitre. 
D'aprés les éclairciffemens que 1a défcription de 
Mr. Pennant & quelques nottes prifes fur une téte entiére 
du Boeuf mufqué, que jais vüe dans le Muféum de Lon- 
dres, me fourniffent, il n'eft plus douteux que ces cránes 
finguliers, que j'ai décrits dans le XVII'* Tome des Nou- 
veaux Commentaires de l'Academie (pag. 601. tab. 17.), 
font effectivement ceux de ce Boeuf mufqué de PlAmeri- 
que feptentrionale , dont les cadavres ont  pü avoir été 
flotés ou arriver avec les glaces jufque fur les cótes arcti- 
ques de la Sibérie ou ces cranes ont été trouvés. ]Je ne 
répeterais point ici la defcription de leur forme finguliére 
& de la pofition de leurs cornes, dont le caractére déci- 
fif indique abfolument le méme animal que Chbarlevoix 
décrit d'aprés Mr. Jéremie, & dont Mr. Pennant a fait 
Hh 2 graver 


(g) Hif mat. vol. XXHI. p. 252. fuiv. planche 41. fig. 4 
| (5) Hifloire naturelle du. Gnou, du grand Gerbo € de 1 Bgpopo- 
tame par Mr. Allamand , à .Amflerdam. 1776. 4. 


et32 ) 244 ( $53 


graver le deffein. Mais je dois remarquer, que la dou- 
ceur & Pabondance de la laine , que le prémier attribue 
à cet animal, ne s'accorde guéres, ni avec la téte que 
Pon conferve à Londres, ni avec la figare de Mr. Penzazt. 
Cette derniére eít prefque rafe & dégarnie de poils; & la 
téte, que j'ai examinée, : eft couverte d'un gros poil roide 
& noir d'une longueur. confiderable. Cette méme téte a 
pourtant, ainfi quela figure du célebre Auteur anglois, ces 
cornes dont les expanfions plattes & meurtries par les efforts 
de Panimal couvrent tout le front & ne font feparées que 
par un fillon affés étroit; donc les corps applatis fe ra- 
batent au deífus des orbites fur les cotés de la téte, & 
dont la pointe enfin fe recourbe en croiffant: ce qui ré- 
pond auffi bien à la defcription de Mr. jéremie, qu'aux 
cranes trouvés für nos cótes de Sibérie. 1l fe pourrait 
pourtant, que lanimal eut fur le reíte du corps cette 
laine précieufe, dont la téte n'offre aucune trace, & que 
la müe le dégarnit de poil, comme il arrive au. Droma- 
daire , & le rendit en été tel que la figure de Mr. Pez- 
nant le réprefente. Des obíervations ulterieures - & | plus 
exactes éclairciront ces doutes & juftifieront peut - étre ce 
point de la défcription communiquée au P. Cbarlevoix. 
En attendant nous en favons affez pour décider, que fon 
Boeuf mufqué forme une efpéce trés- dittin&e du Bifon, 
du Taureau & du Bufle, & doit étre comptée pour la 
quatrieéme de ce genre, & pour un des quadrupédes par- 
ticuliers à l'Amérique , comptable parmis les plus grands 
animaux de ce continent. 


Pour le Buflie d'Afie, nous n'en connaiffons pas mieux 

Péiat fauvage , que celuí du Chien & de l'Onagre n'avait 
été connü. ll me paroit, quela plüpart des voyageurs, qui 
ont 


e$35 ) s45 (  Si3e 


ont parlé de Bufles fauvages, n'ont vü que des troupeaux de 
Bufles domeftiques errars fans pafteurs & toujours farouches. 
il^ n'y a que Ko/2e, qui femble avoir parlé de Bufles vraiment 
fauvages, mais d'une race de Büfles roux qui certainemenr, 
comme je viens de le dire, doit étre confiderée comme une 
efpéce particuliére & toute differente du Bufle d'Afie. Les mon- 
tagnes élevées du Tybet & du Nord de l'Inde font vraifembla- 
blement la patrie de la race fauvage des Bufles devenus dome- 
ftiques aux Indes, à la Chine, et Perfe, & dans 'Afie mineure, 
d'ou ils ont été transplantés en Egypte, en Barbarie & 
dans les parties méridionales:de l'Europe. Dans ces cli- 
mats chauds le Bufle domeftique a presque entiérement 
perdu fon'poil, à quelques reftes prés, qui femblent indi- 
quer que cet état n'eft pas celui de l'animal fauvage. 
Aulfi parait-il par la défcription que Mr. Pezzant a don- 
né d'un petit Bufle qu'on montrait à Londres (;), qu'il 
exifle aux Indes méme une race de Bufles tiés- couverte 
de crins, qui vraifemblablement approche de l'état fauvage. 
Enfin jai trouvé tant de reffemblances entre le Bufle do- 
meflique tel que nous le connaiffons, & ce bétail: du T y- 
bet & de la Tatarie ,. dont Mr. Gmelin loncle. a. donné 
une défícription imparfaite (&) fous le nom de Vacca grun- 
nien, quil ne me refte plus de doute fur l'identité de 
ces deux animaux & leur origine d'une méme tige fau- 
vage, laquelle felon les voyageurs & le raport des Mon- 
gols, doit avoir plus de reffemblance avec la race dome- 
ftique du Nord, & différer, furtout par le poil, de celle 
qui s'eft ioiradE dans le climat méridional.  . 

Hh 3 Mr. 


rm ——À 


(i) Synopf. of quadr. pag. 9. Planche rr. fg. 
(4) Novi Commentarii Petropol. Vol. V. p. S tab. V IT. 


et33 ) 246 ( $$ 


Mr. le Comte. de Buffon en donnant l'effentiel de 
la défcription de Guelig dans une des Notices qu'il a pla- 
cée à la fin du dermier Volume de fon biffeire naturelle , 
foupcgonne ce bétail du Tybet devoir étre de la race du 
Biíon. 1l en aurait jugé autrement, fi la défcription, fur 
laquelle il s'eft fondé, avoit été plus circonftanciée, oü la 
figure de Gmelin moins mauvaife. Ce fera donc un fer- 
vice rendu à la Zoologie de fuppléer à l'une & à l'autre, 
& de rectifier l'idée qu'on doit fe former de ce bétail, 
que je nommerai Bufle à queue de cheval & dont la race 
fauvage eft connue au Tybet fous le nom de, Tak (/). 


Aelien eft. le feul des anciens qui ait fait mention 
de ces Bufles & qui meme en donne une idée fort jufte. 
(m). Le Poépbagus, fur. lequel il nous a fait un conte 
d'aprés d'autres raports, eft le méme animal fans que ce 
compilateur paraiffe s'en étre douté (2). D'entre nos vo- 
yageurs européans Marc Paul] & Rubruquis font les plus 

an- 


(1) | Georgi. Alphabetum "T'ybetan- p. 212. 

(m) -Aehan. de animal. lib. XV. cap. 14. verf. Gillii. | , Adferunt 
regi fuo Indi animantes diverfas: vt -— boum genera duo, quo- 
,rum alii ad curfum velociffumi funt; alii perquam feri; & ex 
»his bubus (eorum caudis) etiam mufcaria faciunt, Corpore omni- 

»no nigri funt, caudas vero egregie albas habent.,, 

(n) Ad. ib. lib, XVI. cap. 11... Poéphagus indicum animal, duplo 
»quam equus maior, fpiffifina cauda & nigerrima praeditus eft: 
humani pili fübtilitatem eitis. fetae vincunt; Permagni eas ideo 
, Indiae miülíeres aeflimant, quod eis ipfis crines fuos pnlchertime 
»implicent & devincient. Ad bina cubita fingulae ipfius fetae lon- 
»gitudine procedunt, & ex una radice circiter triginta fimul, thy- 
fice inflar exoriuntur.* — Ir ]e dévrit dans là fuite comme 
un animal timide, . qui. ne fe décide.à la réfiflance qu'à la. der- 
niere. extremite , & qui alors s'accule contre les broffailles pour 
cacher fa queue. 


e$ )s4( ie 


anciens qui ayent pénetré jusqu'à cette partie-de l'Afie 
qui produit cet animal, & tous les deux en font mention. 
Le prémier (0) place à Orient du "Tangóut, entre les 
royaumes de Cergouth & Kathai, une race de Bufles fau- 
vages d'une trés-grande taille, comparable à celle de l'é- 
lephant, garnie de crins blaucs & noirs, de la longueur 
de trois palmes, dont on a formé une race domeftique 
trés- robufte. Ces animaux femblent avoir été plüs com- 
munus chez les Mongols du temps de Rubruquis (p), qu'il 
ne le font aujourd'hui, lorsqu'on n'en trouve que :chez les 
Princes mongols & dans les troupeaux des plus riches de 
ces Nomades. Un autre voyageur ancien (4) en a parlé 
trés - pertinemment. . Mais le Jefuite Gerbillon (r), dans 

| un 


pd ———— 


(o) M. Paul. Venet. de regionibus: orient. Lib. I. cap. 62. Fa 
parle comme d'animaux employés au labourage & à porter des 
fardeaux , & Rublruguis dit auffi. que les Mongols sen fervaient. 
pour le tranfport de leurs tentes & bagages. 

(p) Voy. Hiflore gener. des Voyages Tom. VIL. 

(42. Nico di Conti Venitien, dans la Co/f/àion de Ramufo 
Vol |. p. 3240. b.  W y eft dit, que dans le royaume 
de Mangi, qui eft entre le Tybet & la Chine, ,,nell' ultima parte 
»di quello pa&fe verfo il Catayo fi trovano Buoi bianchi e neri, 
»€ quelli fon piu pregiati che nafcono con i crini e la coda di 
» cavallo: ma quelli che hanno i crini piu fpeffi e piu fottili, leg- 
»gieri come una penna, e lunghi che arrivano infino a i piedi, 
»fono flimati a pefo d'argento, perche di zu tai crioi ne fan- 
»no ventagli, che adoperano folamente in fervitio de gl'idoli,e de 
»1 Rei Ne fanno ancora d effi fiocchi incaílrati. in oro & in 
»argento, e gli mettono fulle groppe di cavalli, dove fpargendofi 
» vengono 3 coprir tutta la groppa; & appreífo gli attaccono al 
»collo. dal quale pendendo adornano il petto;; & arcora 1 cae 
»valieri gli portano in cima delle lancie, in fegno di gram mo- 
» bilta. ** 

(r) Du Halde Tom. IV. p. 2g. 


[$33 ) ?48 (| Gio 


un de fes voyages de Mongolie, les remarque comme 
quelque  chofe d'extraordinaire , & l'envoyé Tsbrand Ides 
n'en donne aucun éclairciffement, quoiqu'il foit le prémier 
qui en ait publié une figure (5s). Une autre figure de cet 
animal fe trouve dans quelques exemplaires de l'ouvrage 
de Jiten (1) & cet auteur en traite fort au long. ll 
raporte les differens ufages auxquels on employe les queues 
toutes blanches de quelques uns de ces Bufles, tant pour 
cette. efpéce. d'étendart des orientaux, connü fous le nom 
de queue de cheval, dont l'ufage eft trés- ancien aux In- 
des & commun aux Perfans & aux Turcs (v), que pour 
Pornement des elephants & chevaux, dont Bergier & d'au- 
tres voyageurs ont fait mention (zv); ainfi que pour les 
chaffemouches des Indiens deja connues du temps 4" Aelien. 
Witfen eft d'ailleurs le feul qui parle d'une efpéce de bé- 
zoard, de la groffeur d'un oeuf d'oye, trés eftimé des orien- 
taux, qui doit fe: trouver quelquefois dans l'eftomac de 
ces animaux. | 


Les Chinois, qui fe fervent du crin blanc de ces 
Bufles, teint d'un beau rouge, pour former les: houpes 
dont ils ornent leurs bonnets d'été, en ont introduit la 
race dans leurs. pays (x). Mais ils tirent la plus grande 

| partie 


Lm Ó— À 


€5) Voyage dTsbraud des, edit. hollandaife p. 41... Cettz figure 
péche par la formé trop allongée de la téte & par le dos trop 
uni, 1r 

(t) Witfen Nord en Qofl - Tatarye Edit. II. Vol. I. p. 66. 342. 
ef 39 oue dt sbati 

(v) C'eft, felon Belfon, es memes queues de vaches que les 'Turct 
employent dans leurs armées, voy. ob/rrv.'au 2. liv. ehap. 92. 

(w). Voyage de Fr. Bernier au. Mogol Tom. Il. p. 42. 

(5x) Niewhof lation. batav. edit. lat. Part. II. p. rog. 


ene yap ( fe 


partie de ce crin du Tybet, ou les marchands de lInde: 
& de Perfe viennent aufi en faire empléette ,  & . renche- 
riffent furtout les queues de ces Bufles, donc le prix varie 
felon la longeur & la beauté du crin, qui joint à la fineffe: 
& au luftre de la plus belle foye uüe roideur elaftique 
approchante du crin de cheval Celles d'entre ces. queues, 
qui ont plus d'une aulne , font les plus eftimées. — Grew 
en décrit une du Cabinet de la Societé de Londres, qui 
avoit un crin gris de cinq quarts d'aulnes de longeur (y). 
Selon Mr. Penzant (ym. p. 5.) on en conferve une au- 
tre toute blanche, de fix pieds, dans le Mufeum de Londres. 


I| parait que cette race domeflique de Bufles à 
queue de cheval varie à plufieurs égards.  JFirfem dit qu'il 
en nait chez les Mongols de roux & de noirs & qu'on 
en trouve des vaches qui ont les cornes blanches comme 
Pyvoire. . Au Tybet & chez les Mongols on tache de 
multiplier fürtout la varieté qui nait avec la queue & 
Parriére-train ou quelque autre partie du corps blanche, 
parce que c'eft les crins & queues blanches, fuíceptibles 
de teinture, qui font les plus récherchées daus le com- 
merce. Celle, que Mr. Gelin eut pour fa défcription , 
avait l'échine & la queue toute blanche, avec des cornes lon- 
gues, minces, recourbées fans arétes ni applatiffement, com- 
me je m'en fuis affuré fur le crane du méme individu, 
qui efít encore confervé dans le Cabinet de PAcademie. 
Wifen dit au contraire qu'en Dàourie les máles de ces 
Bufles portent de trés- grandes cornes applaties & cour- 

bées 


—— ——À s—uá— (€ 
MM —— —À M pamm 


(y) Mufeum vegalis Societatit p. 26. 
Aca: Acad. Imp. Sc. Tom. I. P. II. li 


eeS52 ) eso ( S52 


bées en demi-cercle, dont on fe fert pour la fabrication 
des arcs. | Selon. Rubruquis les "Tybetains leurs coupent 
les cornes. Pour moi, je n'ais và que des individus fans 
cornes dans les deux fexes, tels que je vais les décri.e & 
que la X"* P/ancbe, faite fur le deffein d'un Bufle mále 
adulte, en peut donner l'idée. 


Je fuis redevable de l'animal, qui m'a fervi pour 
cette defcription , à Mr. Ze Bri], Lieutenant- General & 
ci- devant. Gouverneur d'Irkoutzk, qui fit tuer à ma priére 
un des deux máles, qu'il avait regu Jeunes, avec quelques 
vaches, d'un Chef Mongol fujet des Chinois. On noar- 
riffait ces animaux depuis trois ans lorsque je les vis à 
Irkoutzk au printemps 1772. | Les vaches venaient alors 
de produire pour la prémiere fois chacupe un veau fé- 
melle, dont Pun avait le bout de la queue blanc, quoi- 
qu'il n'y eut aucune trace de cette couleur dans les adul- 
tes, D'ailleurs ces veaux etaient couverts d'un poil cré- 
pu, rude & noir, femblable à la toifon d'un chien bar- 
bet; & quand je les vis trois mois aprés leur naiffance 
(en Juillec) il leur venait déja de longs crins à la barbe, 
à la queue & au deffous du corps.  lls etaient plus vifs 
& plus inquiets que des veaux ordinaires, & bondiffaient 
avec une forte de légereté. Les adultes avaient confervé 
un caractére de ferocité, qui ne permettait. point qu'on en 
approchat de fort prés.  lls n'étaient qu'indifferens pour 
leurs furveillans, mais ils ne pouvaient fouffrir les étran- 
gers. Le moindre éclat des habits, furtout la couleur jau- 
ne ou rouge, leur echauffait la bile; & approcher des 
veaux était fe faire attaquer avec füurie par les vaches. 
Pour prémier figne de colére ces Bufles fecouent leur corps, 
rélevent & agitent la queue & lancent des regards ména- 

gans. 


et )sr( $e 


cans. ls font d'autant plus à craindre, qu'ils ont les 
mouvemens brufques & la. courfe affez rapide. "Malgré 
ce naturel farouche ces Bufles fe melaient volontiers aux 
troupeaux de vaches domeftiques & l'on a vü les males 
couvrir celles- ci, quoique les taureaux ordinaires ne 
vouluffent Jamais rendre cette politeffe aux Bufles fémel- 
les. Les accouplemens des prémiers n'ont pourtant rien 
produit, peut-étre parce qu'ils n'avaient pas été .com- 
plets & fuivis. — Les máles de ces Bufles à queue de 
cheval approchent de leurs fémelles la téte étendue en 
avant, la bouche béante, à la maniére des Bufles ordi- 
naires , & la queue levée; iis font extremement lourds 
& lents à s'accoupler. 

Ces animaux n'aimaient point la chaleur d'été, 
quoiqu' affez médiocre dans le climat ou je les ais ob- 
fervés ; ils l'evitaient en cherchant l'ombre ou fe plon. 
geant dans les mares d'eau, qui etaient à leur portée, & 
y reftaient des heures entiéres aprés s'étre repus. C'eft à 
caufe de cette proprieté , qui les rapproche encore des 
Bufles ordinaires, que les Chinois leurs ont donne le 
nom de S;-5ijoí ( Vache qui fe lave). Ils nagent tout 
auffi bien que le Bufle ordinaire ; & fortis de l'eau, ils 
frottent & íecouent fouvent tout le corps. Je les ai và, 
comme par amuíement, s'exercer à fouiller de leur téte 
les lieux efcarpés des bords d'un petit lac. . Lorfíqu'ils fe 
couchent, ils ployent les genoux anterieurs & fe jettent 
du train de derriére rudement fur le coté gauche. Les 
deux fexes n'ont d'autre voix que ce grognement fíem- 
blable à celui du cochon, mais grave & monotone, qui 
femble abíolument leurs étre naturel. Les miles le répe- 
tent moins fouvent que les vaches, & les veaux me le 
font entendre que rarement. Quelques rélations attribuent 
un femblable grognement à l'Urus de Lithuanie. 

"wi a Nos 


wee35 ) 252 ( $93 


Nos Bufles à queue de cheval n'excedaient pas la taille 
d'une petite vache. domeftique. lls reffemblent par 1a 
forme & le port de la téte au Bufle ordinaire; ils ont 
de méme le mufíeau plus court, plus convexe & plus 
gros par le bout, que le taureau domeítique. Ce bont 
grifonne tout autour des narines & de la bouche. L'ou- 
verture ovale des narines eft moins oblique & fprefque 
transverfale ; les lévres font trés - épaiffes & pendantes & 
à celle de deffus il y a un efpace nud qui répond à Pen- 
tredeux des narines. | Le fommet de la téte s'éléve 
en boíffe entre les oreilles , tout couvert d'une touffe de 
gros poils crepus. Du milieu du front le poil fe diíperfe 
en rayonnant & deux autres épis ou étoiles, dont la po- 
fition eft variable. fe trouvent plus avancés vers le mu- 
fceau , qui eft parfaitement liffe. ^ Les oreilles grandes & 
larges font toutes heriffées de poil & dirigées en bas fans 
étre pendantes.  L'encolure des máles eft de beaucoup 
plus groffe que celle des fémelles. Le dos forme une 
boffe à l'endroit des épaules, qui ne parait confiderable 
qu'à caufe d'une touffe de poils crepüs , laquelle s'allonge 
fur le col en forme de criniére & fe perd à quelque di- 
ftance de la nuque. Le refte du dos & les cotés du cou 
font revetus d'un poil affez court & liffe en été, plus 
fourni & heriffé en hyver. Ce poil affe&e une direction 
contraire à ce qui s'obferve ordinairement dans les ani- 
maux: comme dans le Zébré, il fe forme à Pendroit de 
de l'os facrum une épis rayonante , d'ou le poil eft cou- 
ché en avant le long de l'épine du dos jufqu'aux 
épaules, & cette bande eft ordinairement entremelée de 
poils cendré & vient dans quelques individus toute blan- 
che , comme la figure de Gmelin l'indique. Tout le def- 
fous du tronc & le gros des quatre jambes produit des 

crins 


ew. )s53 ( $9 


crins extremement toufüs, de plus de demi-aulne de 
longueur, qui pendent Jufqu'à mis- jambes & forment 
une efpéce de barbe fous le col. Le trongon dela queue 
n'eft vifible qu'à la bafe, qui eft recouverte d'un poil 
plus court jufqu'à un demi- pied du corps ; tout le refte 
eft caché par des crins qui ont jufqu'à deux pieds de long 
& forment une houppe bien plus toufue & plus groffe 
que les queues de chevaux les mieux garnies. — — "Toute 
la partie inferieure des Jambes, qui íont à proportion 
auffi groffes au moins que celles du Bufles ordinaire, eft 
révetue d'un poil híffe & roide. ^ Un efpace triangulaire 
entre les Jambes anterieures & le thorax porte auff du 
poil liffe, mais plus doux. Les fabots, furtout aux pieds 
de devant, font confiderablement grands & femblables en 
tout à ceux du Bufle, ainfi que les ergots trés - faillants, 
convexes au dehors, excavés aux faces oppofces. 


Le Bufle à queue de cheval, dont j'ais fait la dif- 
fe&ion , méfurait dépuis le bout du mufeau jufqu'à l'anus, 
6 pieds 9 pouces, méfure de Paris: La plus grande lon- 
gucur de fa téte s'eft trouvée de i! r1", 8". le troncon 
de la qneue avait 1^ 6!, 6!/, les oreilles 6". 5", — I] avait 
quatre papilles rangées fur une ligne transverfale entre le 
Ícrotum & le prépuce, lequel formait une groffe eminence 
i la diftance de r2". 9". du fcrotum , fans que la trace 
de tout le refte de la verge ,. qui eft de 3' 5". foit ex. 
terieurement vifible. Le fcrotum denué de poil était for- 
mé d'une peau noire & ridée, qui borde auffi l'ouverture 
de lanus. Les creux des aines étaient auíli nuds, mais 
d'une peau blanchátre. 


On n'a pü remarquer dans les viícéres aucune dif- 
ference notable d'avec les parties du Bufle commun. La 
li'3 lon- 


we32 ) 254 ( $t 


longueur du canal inteflina| etait d'environ cent trente 
pieds. Les excremens fe forment en pelottes d'une con- 
fiffence moyenne entre ceux de la vache ordinaire & du 
cheval. Ce Bufle du Tybet à quatorze paires de cótes, 
& autant de vertébres dans la queue. Le crane de |a 
varieté deftituée de cornes que j'ai examiné, avait de 
particulier , que l'occiput & la partie voifine des parié- 
taux formaient une boffe offeufe convexe, trés - faillante 
& folide dans toute fon épaiffeur, produite par laccumu- 
lation de la matiére offeufe au dcfaut des cornes. Cette 
boffe fut caufe qu'on eut bien de la peine à tuer Vl'ani- 
mal par des coups de hache reitérés , qu'on lui appliqua 
fur la téte.  4elien a trés- bien remarqué, que ceux d'en- 
tre les boeufs domeftiques, qui manquent de cornes, ont 
toujours la fubítance du crane plus épaiffe & plus folide 
(z) Le front au deflous des orbites était plat dans cet 
animal, & les os des machoires ne íemblaient differer de 
ceux du Bufle commun , que par une largeur encore plus 
confiderable vers les bouts; le chanfrein ayant la méme 
convexité. Les dents de devant ctaient au nombre de 
huit, toutes d'une largeur confiderable & prefqu' égale, à 
lexception de la plus exterieure de chaque coté ; celles 
étaient mal affermies dans leurs alvéoles, & leur largeur 
colle&ive était de 5". $8". Les molaires étaient au nom- 
bre de fix dans chaque rang , qui fe joignaint par dentu- 
res ; celles du deffous avaient des foffettes & la prémiére 
était la moindre de toutes & íans aplatiffement fur fa 
couronne.  Ainfi le nombie des dents éiait de 32. Le 
palais fe trouvait fillonné de r2 rides transverfales , dont 

les 


eA—— 


— —— M — 9 


—————-- 
—- ^ 


(2) Aelian, Írft. anim. lib. X II. cap. 20. 


ev$ )ss5( 5e 


les 1? prémiéres comme crenelées. — La chair de l'ani- 
mal, que j'ai diffequé , s'eff trouvé au(fi coriace & d'un 
aufi mauvais gout, que l'eft ordinairement celle des Bufles 
adultes. 


Cmelin ett lc prémier qui ait. parlé d'une variété 
beaucoup $/us grazde. dans la race domeftique de ces 
Bufles à queue de cbeval , laquelle felon lui porte le nom 
de Gbainoük parmis les Mongols & les Calmoucs qui ha- 
bitent les monts altaiques, & qui doit encore differer par 
fa queue, dégarnie de crins par le bout, de la perite va- 
rieté/ appelléee Sar/yk en langue mongole, que nous ve- 
nons de décrire. Le nom de Khainouk ou Gainouk ett 
trés - connü de tout nos Calmoucs & fouvent repeté dans 
ceux d'entre leurs livres facres qui traitent des céremo- 
nies funebres. Mais les plus intelligens d'entre leurs pré- 
tres: ceux méme qui avaient vécü dans le grand defert 
entre le 'Tybet & la Sibérie, m'ont affuróé que l'on fe 
fert indifferemment du nom de Ghainouk & de Sarlyk, 
pour la grande & la petite variété ; la prémiere étant la 
race originaire du "Tybet, & l'autre déchue de ía gran- 
deur primitive par l'influence du climat moins convena- 
ble de la Mongolie. Ce n'eft que par accident qu'on 
leur trouve quelquefois l'extremité de la queue ou quelqu 
autre partie du corps rafe & degarnie de poils. Auffi 
tous les Calmoucs opinent que la grande variété du Ghar- 
nouk ou Yak du 'Tybet, fauvage auffi- bien. que dome- 
ftique, ne différe des Bufles ras de Perfe, que l'on nour- 
rit à Aftracan, que par le crin, dont elle eft. auffi 
garnie que nótre petite varieté. — Mr. Sr;ewarr, qui 
vient de donner un recit curieux d'une miífion faite 
au Tybet par la Compagnie anglaife des Indes orienta- 

les 


et )sos6( $e 


les (2), parle des Bufles à queue de cheval du Tybet, 
comme étans généralement plus gros que le taureau do- 
meftique , fans boffe, à petites cornes, & couvers d'un 
crin fort long, fouvent tout argenté. ll nous apprend 
que les '"Tybetains ont transferé à ce betail, dont les queues y 
font un article de commerce confiderable, la vénération 
religieufe , que les Indiens payent à la vache ordinaire; 
ce qui s'accorde bien avec ce que jen ai appris des peu- 
ples Mongols adonnés à la fuperftition du 'Tybet, & par 
leurs livres religieux. — — Au refte les Calmoucs convien- 
nent, que cet animal n'était pas fauvage dans les mon- 
tagnes que leur Horde occupait. — Quelques "Tatares occi- 
dentaux, voifins de l'Irtiche, m'ont bien affuré , qu'il exi- 
ftait dans la grande chaine altaique des Bufles fíauvages 
nommés .Sofigbóun dans leur langue , dont ils faifaient un 
portrait femblable en tout à nótre Bufles à queue de 
cheval: mais il eft plus que probable. que fi cette rage 
fe trouve effectivement fauvage dans les endroits qu'ils 
indiquent, elle dérive de tels individus domefítiques con- 
facrés par les Lamas & lachés, comme anathémes, a- 
vec d'autre betail, aux environs de la montagne facrée de 
Boghdo, qui eft comme le centre de la grande chaine 
altaique , & au genies de laquelle on confacrait ces trou- 
peaux par motifs de religion. 1l eft averé que, tant que 
la grande Horde Calmoucque occupait fon ancien domai- 
ne, les environs de ladite montagne fourmillaient de 
troupeaux de chevaux, de bétes à cornes, & méme de 
chameaux devenus fauvages auquels períonne, que les pré- 
tres , n'ofait toucher. 


Si 


[s —— 


(a)  Philofophical Tranfaflions vo. LXVII, 1777. Pgqr. 11. p. 
474. 


LI 


63 )aos] (6 Be 


Si jamais un voyageur naturalife vient à péné- 
trer dans. le "Tybet par la voye de l'Inde, il ferait à 
fouhaiter, qu'il nous procurat une connaiffance plus ex- 
ace du Yak fauvage de ce pays, de fon naturel, de fes 
raports avec le grand Bufle domeftique des pays méridio- 
naux, des varietés dans la race domeftique au Tybet, & 
de celles qu'on obferve parmis les Bufles de l'Inde. 


4&a Acad. Imp. Sc. Tom. I. P. 1L. Kk OBSER- 


e$22 ) 258 ( $59 
OBSERVATIONS 
SUR L'ASNE DANS SON ETAT SAUVAGE QU 
.SUR LE VERITABLE ONAGRE DES ANCIENS; ' 
Par 
Up npn p 4 Eu S: 


dosi que nous poffedons dans les Cabinets d'Europe 
nombre d'animaux des deux Indes affez rares fur les lieux 
mémes, plufieures efpéces communes dans des climats 
moins eloignés de PEurope reftent toujours trés-impar- 
faitement connues & méme douteufes à plufieurs  égards. 
L'Onagre, fi fouvent nommé des anciens, en eít un exem- 
ple frapant: il femblerait ne plus exifter , tant ce grand 
nombre de Voyageurs modernes, qui ont parcouru les 
terres du Levant, en font peu mention, ll en eft une 
raifon bien fimple: c'eft que nous ne fommes plus les 
maitres de ces contrées, d'ou les Romains tiraient les Ona- 
gres poür leurs haras; c'eft que nos voyageurs , loin de 
pouvoir s'arreter dans les grands deferts arides de l'Afie, 
que ces animaux recherchent, les traverfent ordinairement 
à la hate, le plus fouvent en nombreufes caravanes & par 
des routes frequentées, ou il n'eft guéres poffible d'efpé- 
rer qu'un hazard favorable düt leur procurer l'afpect d'un 
animal célebre chez les ancieus par fa timidité & la le- 
gereté de fa courfe. Mr. Niebour, fi juftement célebre par 
fon voyage d'Arabie, m'affure n'avoir Jamais entendu par- 
ler d'Onagres dans tout le cours de fes voyages, pas mé- 
me en Syrie, ou du temps de Rauwo/f, qui en fait men- 
NS CU 5 SES tion 


-65 )sso( ge 


tion (2), ces animaux ne devaient pas étre fort rares, 
Presqu' aucun des autres voyageurs du Levánt m'a pré- 
tendu avoir vü des Onagres à l'exception de Pierre della 
Valle (b), encore n'en parle-t-il que d'aprés celui qu'il 
vit renfermé dans une efpéce de ménagerie à Baffora; & 
ceux qu'examina O/éarius (c) fe trouvaient de méme dans 
un parc avec d'autre gibier raffemblé pour le plaifir de 
la chaffe. Un des plus anciens voyageurs, qui ont péne- 
tré dans les déferts de la grande "Tatarie, le moine Rg- 
bruquis e(t auffi le prémier qui ait indiqué l'Onagre fous 
le nom tatare de Kou/as, le méme qu'il porte encore au- 
jourd'hui chez toutes les hordes nomades. Le Journal 
de Hogg & Tbomp[on, raporté par Hamway (e), fait auffi 
mention de troupeaux de chevaux fauvages, d'Onagres 
& de Gazelles, qui abondent aux environs du Lac Aral 
dans les déferts à l'E& de la Mer cafpienne. C'eft à peu 
prés tout ce qu'on peut trouver de témoignages moder- 
nes fur l'exiftence d'Onagres ou. Afnes fauvages en Afie 
Qu. cette efpéce, fclon les auciens, était repandue dans tous 
les cantons de l'Afie mineure, la Syrie, la Perfe & Dl'A- 

IC ks rabie, 


MM — i €— Qa —À M— 
—— 


am EET OE rcc eed 


(a) Vowyaee de Rawwolf (Edit. originale allem. à Augfípourg 1585. 
4to à la page 65. 

(b) Fogage de Pietro della Valle fed. frangaife) Vol. VILI. p. 49. 
& daus PEdit. hollandaife Cd'Amflerd. 1766. 4to) Part. III. p. 137. 
& Part. VI. p. 105 


(c) VFoyaee de Ofbariur en Perfe (edit. allem. à Slesvich. 1656.) 


p. 526. 
(d) Hilloire generale. des Voyages "Tom. VII. Liv. r7. chap. a. 


Cb. td. 


CO)  Hamway. hifforiral account. of tle britif trade on the Cafpian 
Sca, Vol I. p. 349. 


w35 260 ( S cDew 


rabie (f) Nous n'en favons guéres plus fur ceux d'Afri- 
que, pour lesquels je ne trouve de garants que Léon Pafri- 
quaim & Marmol à citer. Car ceux, qu'on dit avoir été 
communs dans quelques - unes des Isles Canaries (g) & 
dont la race eft aujourd'huy détruite, n'etaient que le pro- 
duit d'anes domefliques transplantés de main d'homme & . 
dévenus fauvages, auíli bien que ceux que Dapper attri- 
bue à quelques Isles de l'Archipel, ou ils femblent avoir 
fubi le méme fort. 


Une chofe bien conftatée cependant, furtout par 
les raports unanimes des Nomades afiatiques, des carava- 
nes marchandes qui nous arrivent de Boucarie & de per- 
fonnes échapées à l'efclavage, que j'ai eu occafion de qué- 
ftionner, c'eft que les Onagres, connus de tous les afiati- 

ques 


-M 


Id 


Cf) Varron & Ple parent des Onagres comme d'animaux com- 
muns dans l'Afie mineure;  Xémophon, Suétone & Ammien font 
mention de ceux de Méfopotamie, de Perfe & des déferts par- 
thiques; "Tacife raporte, que le peuple Juif fous la conduite de 
Moyfe dut quelquefois aux Onagres la découverte des fontaines 
dans les déferts arides de l'Arabie; & l'E:riture [ainte, quoiqu'à 
dautres égards, en fait trés- fouvent mention comme d'un animal 
familier aux deferts qui avoifinent la Palé(line. | m'y a pourtant 
de tous les anciens que le feul Oppieu qui nous ait laiffé une 
défcription bien caraclérifée de l'Onagre des anciens, par laquelle 
on réconnait facilement l'Afne dans fon état fauvage, tel que nous 
allons le faire connaitre. Et il n'y a certainement de tous les 
anciens que P/iloflorgiu: qui ait appliqué le nom d'Onagre au 
Zébre d'Afrique. 

(g) Voy. le temoignage d'A/oy/e ca da Moflo dans la Co/le&ion de 
Ramufio Vcl. [. p. 98. & ce qui efl raporté dans. l'i;floire €9 
la defiription des. Canaries pullie en. Aug/ais par G. Glar, for 
la chaffe generale, que les habitans de l Isle V verta- ventura furent 
obligé de donner aux Afnes fanvages trop multipliés fur leurs. terres 
& par laguele on en tua jusqu'à quinze cents. 


en ):6r( fe 


ques par le nom de Koulàn, font encore trés- nombreux 
dans les déferts de la grande Tatarie, & viennent annuel- 
lement par grands troupeaux fe répandre dans les déferts 
montagneux à l'éft & au nord du Lac Aral, ou ils pas- 
fent l'été & s'attroupent en automne par centaines & méme 
par milliers pour leur retours vers l'Inde, à la récherche 
d'un afíyle contre lhyver. | Un paffage de Barboza (£) 
femble tracer cette migration jusque dans les parties les 
plus méridionales de l'Inde; mais la Perfe eft certainement 
le lieu de rétraite le plus ordinaire pour ces troupeaux 
d'Onagres & dans les montagnes des environs de Casbin, 
on en trouve en tout temps de l'année. Des témoins 
oculaires m'ont affuré avoir vü dans les déferts la trace 
de tels troupeaux, laquelle fouvent porte fur plus de 50o 
toifes en largeur. Cependant tous mes efforts pour me 
procurer un de ces animaux, lors de mon fejour fur les 
confins de la grande Tatarie, ont été vains, vü la diftan- 
ce des lieux, qu'ils frequentent, de la frontiére Ruffe: ces 
troupeaux ne paffant guéres au delà du 4$"*, degré de la- 
titude Nord. Etant donc déja fur mon retour en 17753. 
Je priai enfin feu Monf. le Prof. Gmelin, alors pret à par- 
tr d'Aflrrachan pour la cóte orientale de la Mer cafpien- 
ne, de rechercher les occafions pour nous faire connaitre 
cct animal dans l'état de nature.  C'eft aux foins de cet 
Academicien , décedé fur le retour de ce dernier voyage, 
que nous fommes rédevables des connaiffances plus préci- 
fes que je vais donner fur le véritable Onagre, furtout 
d'aprés cette fémelle, qui nous fut amenée à Pétersbourg 

EK k..3 par 


— — 


(5) R.lation d'Odoard Bcrhoza dans la Cc/L/G;on. de Ramufo Vol. I. 
p. 300. b ou il eff parlé d'Onagres dans les montagnes du Mala- 
bar & du Royaume de Golconde. 


et ) 262 (o fe 


par les perfonnes de ía fuite, & qui lui était ;venüe | de 
Casbin, avec un étalon de la méme race. 

Les Perfans, qui prononcent le nom 'Tatare de 
POnagre avec une afpiration, qui l'a fait changer en Kour- 
ban à Oléarius, appellent auffi en langue turque Dagba- 
dfcbáki, ou Asne de montagne, parce qu'il aime furtout 
les déferts montagneux les plus arides. Ils en font la 
chaffe,' ainfi que les Tatares nomades, & de plufieures fagons. 
Ces derniers ne cherchent qu'à tirer ces animaux par em- 
bufcade pour en avoir la chair, qui eft réputée delicieufe, 
& doit bien l'étre, puisque méme les Romains ont été 
friands de jeunes Onagres (7). Les Perfans au contraire, 
tachent de les prendre vivans au moyen de foffes couver- 
tes, que lon a foin de remplir d'herbes à une certaine 
hauteur, afin que l'animal ne fe bleffe pas par la chute. 
Lon chaffe les Onagres vers ces foffes pratiquées dans les 
endroits des deferts qu'ils frequentent. Les Jeunes Ona- 
gres pris vivants fe vendent à un prix confiderable pour 
des haras des grands du pays.  C'eft de l'accouplement de 
ces Onagres apprivoifés que provient cette race noble 
d'Asnes qui fervent de monture cen Períe & en Arabie 
& qu'en Egypte (íelon le recit de Mr. Niebour, qui m'a 
taffuré en avoir vü de tout femblables en. couleur à nótre 
Onagre) l'on vend jusqu'à 75 Ducats.  Taverngier (k) dit 
que les beaux íe vendent en Perfe plus chers que les 

che- 


— 


(i)  Pline hift. nat. lib. VIII tap. 44. Onagti in Phrygia & Lycao- 
nia praecipui. Pullis eorum, ceu praeflantibus fapore; Africa glo- 
iia'ur, quos lalifiones appellant. , — Mérie. avait fübílitué pour la 
t:ble les poulains; de mules, comme le raporte P/jre- au méme /iure 
chap. 


P. 45- i 
Ck) Voyage de "Tquernier. liv. 4. chap. 3. 


D SEA ) 2:65 ( Ges 


chévaux & jusqu'à cent écus la piéce. ll les diftin- 
gue trés - bien de la. race. chétive . des Afnes | ordinai- 
res, qui y fervent pour porter les fardeaux , & le ca- 
price fingulier, que les Perfans confervent felon lui,, de 
peindre ces Afnes de monture en rouge, comme on. le 
fait auffi en Egypte avec le Kannà. qui y fert d'ailleurs poue 
le fard des femmes, femble donner l'explication de ces 
Onagres chimériques de l'lade à téte rouge , dont  E'lien 
a parlé (7) & auquels il ajoute, pour furcroit. de mers 
veilleux , une corne au front... Le Brus & Adanfon (m) 
n'ont pas moins fait l'éloge de ces bidets iffus d'Onagres, 
& tous les voyageurs du Levant s'en font loués. . 


' Semblables en tout à l'Onagre fauvage , ces Afnes 
de bonne race fout extremement vifs. & legers à la courfe, 
d'une forme lefte, d'un port animé, & meritent bien l'épithéte 
appliqué par Martia! à l'Onagre. | La qualité qui les fait 
eftimer la plus, c'eft. qu'ils refiftent à la fatigue beaucoup 
mieu que les chevaux tatares, & qu'ils font plus de di- 
ligence que les Chameaux (2). La béte que nous avons 
eu à Pétersbourg & qui avait été prife fort jeune, quoi- 
que petite de taille & probablement arretée dans fon ac- 
croiffement par la captivité & les defauts d'une nourriture 
peu convenable, avait fait tout le chemin. d'A(tracan 

NN juíqu'à 


Lom E 


(4) Aelian. hift. anim. Lib. IV. cap. $2. 

(m) De Bruym Ree over Mofkovie door Perfien en. Iudien pag: 
405. Adanfon voyage au Senegal p. r19. .- (7092 i 

(n) Mc. Niebour évalue le chemin que font les Afnes de felle dans la 
demi heure, lorsqu'ils marchent dun pas égal, à 1750 double; pas 
de l'homme , au lieu que les grands Dromadaires n'en' font que 
975 & les petits tout aü. plus 1500. ^ oy. d'Arabie p. 322. 
312. nott, 


eS joa. ( He 


jufquà Mofcou, qui eft de plus de x4o0 Verfítes, en 
courant à la fuite des voitures de pofte fans autre réla- 
che que celle de quelques nuits; plus fatiguée encore par 
les coups & les meurtriffures qu'elle avait recgue ; étant 
fouvent trainée par la voiture ou on l'avait attachée. Elle 
ávait courue de méme les 750 Verítes de Mofcou à Péters- 
bourg, & ce ne fut apparament pas de la fuite de ces 
fatigues , ni d'une galle univerfelle qui en avait refulté , 
mais plütót du froid & de Phumidité de nótre climat, & 
de l'effet des herbes d'un terrein marécageux , peu con- 
venables à fa conftitution, qu'elle périt aux approches de 
lautomne , aprés avoir répris affez de forces & de lége- 
reté, pour faire juger de la difference qu'il y a de l'Afne 
domefítique aux Onagres. Elle n'avait rien de cette len- 
teur & de cette ftupidité , qui a rendu le premier l'em- 
bléme de fes mauvaifes qualités. — — Les Onagres font des 
animaux faits à la courfe, qui fuyent avec tant de viteífe 
& de conítance, que les meilleurs chevaux ne fauraient 
les atteindre. —Xénopbon raporte des Onagres de Méfopo- 
tamie, qu'étans chaffés ils s'arretaient fouvent au milieu 
'de leur fuite, pour fe laiffer approcher, «& qu'alors ils 
'*'elancaient avec une viteffe qui leur faifait gagner fans 
peine fur les meilleurs courfiers. Aufh. tous les auteurs 
anciens rendent Juftice à leur célerité & le nom que les 
Hébreux leur donnaient ( Párád) derive de cette qualité. 
D'ailleurs comme les Onagres aiment furtout les mon- 
tagnes pelées,ils courrent avec facilité fur les terreins les 
plus difficiles ,' & cet inflin& refte à l'ane domeftique. & 
fe communique au mulet. La fituation naturellement ra- 
prochée des jambes de ces animaux femble les favorifer 
dans ces occafions, & le fabot cylindrique de leurs pieds, 
extremement dur & íec , eft fait pour de tels ter- 

Á reins 


we ) 26 5 ( e cQ 


reins. Le mauvais effet du fol marécageu de Petersbourg 
fut bientót fenfible à nótre Onagre & la corne de fes pieds 
vint à fe fendre & à tomber par lambeaux. 


Il eft certain, qu'en général l'efpéce de l'Afne pro- 
Ípere bien moins dans les climats froids & humides, que 
le cheval, dont la race fauvage fe foutient dans nos de- 
ferts jufqu'au 56"* degré de latitude boréale. —C'eft une 
des raifons qui, jointe aux mauvais traitemcns , au man- 
que de foins & de bonne nourriture & aux fatigues qu'on 
impofe aux Afnes domeftiques en Europe, en ont fi fort 
abatardi le naturel. ^ Mais faut-il juger du cheval d'a- 
prés les plus chétifs de fa race? & n'eft il pas probable 
& méme prouvé par ce que nous avons allegué , qu'avec 
les foins qu'on a pris pour annoblir l'efpéce du cheval, 
par des accouplemens choifis & croifés & par toutes les 
autres attentions connues, l'on parviendrait de méme en 
Europe, du moins dans les parties temperées de nótre 
continent, à donner aux Afnes domeítiques la taille & 
les bonnes qualités de ceux du Levant, & beaucoup plus 
de beauté & d'utilité que nous ne leurs connoiffons ? 
Peut -étre méme fürpafferaient - ils les Onagres, tout com- 
me nos plus belles races de chevaux font devenues infi- 
niment fuperieures aux cheval íauvage, qui eít à peu 
prés de la forme & de la grandeur des petits che- 
vaux tatares. Pour les mauvaifes qualités de naturel 
qu'on reproche à l'Afne & que les mulets heritent de 
lui, il eft trés- probable, qu'elles proviennent en par- 
tie de la trop grande étendue & de la fineffe de l'organe 
de l'ouie dans ces animaux, formés par la nature pour la 
folitude des déferts. | Les bruits qui rétentiffent autour 
Acla Acad. Imp. Sc. Tom. I. P. II.. L1 d'eux 


em ) 266 ( St9e 


d'eux, dans l'état domeftique, doivent néceffairement les 
étourdir, & lufage des Anglais qui, en coupant les oreil- 
les aux Afnes,' croyent les rendre. plus alertes & 'plus 
dociles, prouve que c'eft là la principale fource de lhu- 
meur qu'on reproche à ces animaux , & qu'on les corri- 
gerait en partie par l'application de quelque moyen moins 
défigurant, pour modérer l'effet des bruits fur leurs or- 
ganes. 


Par lamélioration de la race domefttique de l'Afne, 
que l'on obtiendrait le plus promptement en la croiíant 
avec la bonne race du Levant ou avec l'Ondgre, on an- 
noblira auffi les. mulets, produits de l'accouplement de 
cet animal avec le cheval, dont l'utilité eft atfez góéné- 
ralement réconnue.  Farrom & les autres anciens qui ont 
traité de léconomie & des haras, íe réuniffent à dire 
que de leur temps les meilleures mules etaient le pro- 
duit de l'Onagre apprivoifé avec la jument. Les mulets 
de Perfe , dont /e Brus a vanté la. force & le courage 
(0), ont apparament la méme origine, — Tous ces avan- 

tages 


e — € VÀ — M M M — M M i (— 


(o) De Bruyu Reize over Mofcovie Cc. p. 139. ou il dit, que 
dans la partie. méridionale de la Perfe i; y a des mules, qui par 
inflinct ( comme le font auffi les étalons des chevaux qui vont 
en liberté ) fe jettent courageuf-ment fur les ours ou autres bétes 
féroces & les frapent. des pieds de devant; ils font quelquefois 
trompés par la reffemblance des cochons, qui dans ce pays font 
noirs & beriffés, & en tuent par illufion. Faürron raporte. ua 
exemple d'un femblable courage au !| Livre, chap. 8me. Cela 
s'accorde avec linflinct des Onagres fur lesquels les Nomades ont 
fait de femblables obfervations. — Ils racontent d'eux entrautres , 
que le prémier de la troupe, qui voit un ferpent, fait entendre 


we35 ) s67 ( $59 


tages feraient d'autant plus. grands , fi l'on .s'évertuait à 
apprivoifer le Gicquétéi ou.le Mulet fauvage de la Mon- 
golie, qui furpaffe l'Opnagre, en grandeur, en. beauté & 
peut-éüre par fà légereté ( p ). 

L'économie fauvage des Onagres reffemble affez à 
celle: du: Gicquétéi: &. du. Cheval fauvage.. . Ils -íe. réunif- 
fent. en. troupeaux conduits par un étalon principal, com- 
me Oppien, Pline & ceux^qui le copient, l'ont dejà de- 
bité. Mais il.parait que dans.le temps oü ils font leur 
rétraite. vers le Sud, ils s'attroupent en plus grand nom- 
bre. C'eft juftement le temps oüà le rut eft paffé & les fé- 
melles pleines ; nonobítant, quoi on voit les étalons fe dé- 
chirer. à belles. dents. &. fe battre à ruades. — Ils ont la 
vüé, louie.& le. nez également bons, de forte qu'il'eft im- 
poffible. d'approcher d'eux en rafe campagne. . Les 'chaf- 
feurs. cherchent à fe. cacher, pour les attendre au paffage, 
ou aux environs des mares d'eau faumátre ou ils viennent 
s'abreuver; ce qu'ils: ne font. pourtant que rarement. Jai 
remarqué, fur. l'Onagre. femelle ,.| que: j'obfervais ;' qu'elle 
paífait. fouvent.. deux: journées entiéres fans boire,  furtout 
par un.temps humide ou. lorsqu'il :tombait de. fortes ro- 
fées. ;, Auffi. préferait - elle toujours l'eau faumátre à l'eau 
douce, &j ne voulait jamais de celle qui était. trouble. 
Elle aimait le pain froté de íel & mangait quelquefois 

lil .:2 du 


d 


un certain cri qui raffemble tous les autres autour de lui,& 
qu'alors chaque. Onagre cherche à étre le^ prémier pour écrafer 
le ferpent.. C'eft de inóme pour les bétes féroces. 


(p) Voyez la défcription: que j'ais 'donné' de cet. animal fi longtemps 
inconnü aux Naturalifles , qui n'en favaient que le nom, au 
XIX, Vol. des Noui. Comment. de nótte. Academie, 


«$32 ) 268 ( $53e 


du fel] par poignées. — On m'a dit que tant qu'elle fut à 
Derbcit, elle courrait toujours boire à la Mer cafpienne, 
quoiqu'elle put. trouver plus prés de quoi fatisfaie ía foif 
avec de l'eau douce. Elle récherchait auffi. les plantes 
chargées de parties falines, les Kalis, les Atriplex, les 
Chénopodiums, la Renouée; puis les améres laiteufes, 
comme le Dent. de lion, le Laitron, &c. enfin le Trefle, 
le Saintfoin, avec quelques autres plantes de cet ordre, 
furtout chargées dé gouffes, & le Chiendent. Elle ai- 
mait auffi. les Concombres crüds; & quelques herbes, 
qu'elle refufait vertes , lui plaifaient féchées , comme par 
ex. le Pois verd. Elle ne touchait pas au contraire aux 
plantes odoriférantes , aux plantes de marais, aux Rénon- 
cules, aux Orties, aux Quintefeuilles, à toute forte d'herbe 
dure & méme aux chardons qui font pourtant partie de 
la nourriture de l'afne domeftique. L'on m'a raporté que 
les Perfans apprivoifent les Jeunes Onagres en les nourris- 
fant de riz, d'avoine, de paille, de ris & de pain. [Les 
Boucares indiquent par le mot de Buroghàm une efpéce 
d'aibriffeau, commun dans la partie méridionale des dé- 
ferts de.la grande "Tatarie, que les Onagres aiment fur- 
tout à brouter. — — Au refte nótre béte était extremement 
familiére & fuivait les perfonnes, qui la foignaient, li- 
brement & avec une forte d'attachement.  L'odeur du 
pain était furtout un grand attrait pour elle. Mais con- 
duite contre fon gré elle montrait tout lPentétement de 
l'Afne. Ele ne fouffrait auffi point que quelqu'un 
l'approchat par derriére, & touchée avec un baton ou 
avec la main für la croupe, elle payait d'une ruade, qui 
était tovjours accompagnée d'un petit grognement íem- 
blable.à celui d'un étalon qui rüe. 

L'Onagre 


ec32 ) 269 ( $t3e 


L'Onagre mile, 'qui avait été acheté avec cette 
f?melle , mais qui perit dans le tranfport par mer de 
Derbent à Aftracan, fut moins docile & furpaffait la 
fémelle en grandeur. Selon les méíures, qu'on prit für 
fon cadavre, fa longueur depuis lanuque jufqu'à l'origine 
de la queue avait été de 4 pieds 10; pouces, le train 
de devant haut de 4/. 2". $8", ]e train de derriére de 
4!. 6". 6", |a téte avait 2 pieds de longueur, les oreil- 
les 11; pouces, & la queuc, y compris le bouquet, 2 
pieds :; pouces. La femelle au contraire n'avait que 5 
pieds ro pouces dépuis la nuque Jufqu'à la racine de la 
"queue; fon train de devant était de 5'. 4". $8", celui de 
derriére de 3 pieds fix pouces, la téte d'un pied 6; pou- 
ces, le trongon de la queue 1o: pouces, le bouquet 
qui la terminait $". 5". les oreilles 7". 5". & ]e poids 
de l'animal, lorfqu'il mourut extenué, ne fut que d'environ 
150 livres (poids de Ruffie). L'Etalon differait encore de la 
femelle en ce qu'il avait tout le corps plus robufte, l'en- 
colure plus groffe, le poitrail & la croupe plus larges, & 
furtout par une barre ou raye transverfale ( Tab. XI.) qui 
croifait fur les épaules avec celle qui s'etend de long de 
Pépine dans l'un & l'autre fexe. — C'eft. cette. croix que 
la plüpart des anes domeftiques máles ont confervé, & 
qui embellit furtout ceux qui ont la couleur du poil 
claire. Cette barre transveríale, bien plus étroite que l'au- 
tre, manque entiérement aux opnagres fémelles ; quelque 
"Tatares m'ont au contraire affuré qu'elle fe voyait affez 
fouvent double dans les máles. 


Nótre Onagre était bien plus haut fur les jambes 

& les avait plus fines, que P'Afne domeftique. Elle ref- 
femblait par la forme étroite du poitrail & de tout le 
Ll3 corps 


mo. ) | 270 ( EU 


corps, ( qui eft trés- bien exprimée par la figure deffinée 
de croupe à nótre Planche XII.) à un jeune poulain de 
jument, & de méme elle atteignait & fe grattait facilc- 
ment au col & à la téte avec les pieds de derriére. Elle 
était faible fur fes pieds de devant, mais fur l'arriére du 
dos elle foutenait fort bien l'homme le plus lourd , mal- 
gré l'état d'épuifement ou nous l'avons vü. Elle portait 
fa téte bien plus relevée que PAf[fne, les oreilles. bien 
 rédreffeéós, méme lorsqu'elle était malade , & montrait de 
.la vivacité dans tous fes mouvemens. La téte de l'Ona- 
gre eft plus haute que. celle du Gicquetéi ; cependant jai 
trouvé le crane décharné d'une légereté furprenante. Le 
chanfrein eft trés- arqué , le front convexe au deffus. des 
faliéres qui íont trés- vifibles, mais plat dans. l'entre- 
deux des yeux. Les lévres trós- épai(les font garnies 
jufqu'au bord de poils roides, couchés &  contournés en 
fuivant leur convexité. Le cartilage des narines ne forme 
point cette. partie faillante,, que j'ai remarquée au Gic- 
quetéi.  L'iris, des yeux était d'un brun livide. | Les 
oreilles, remplies à l'interieur de poils blanchátres ,. aíiez 
longs & crépus, difpofes le long des deux bords & de 
trois arétes faillantes longitudinales, avaient la pointe toute 
noire. La couleur. du poil fur la plus grande partie du corps 
&. le bout du. mufeau. eít un blanc argentin; le deffus de 
Ja téte, les faces laterales du. col & du tronc font blonds 
ou de couleur ifabelle pale. Cette couleur. ne. s'étend 
point le long des Jambes antérieures ; mais les cuiffes en 
font couvertes jufqu'au jarret, & cette couleur de la cuifie 
fe trouve feparée de celle du tronc , par un efpace blanc 
de la largeur de la main entre la cuiffe; & le flanc. Un 
autre efpace blanc fuit la criniére & la ,raye. de l'épime 
dans toute fa longueur, s'élargit fur la croupe :. com- 

muni- 


e$ ) 7r: (| $99 


munique avec Pintervalle blanc des flancs; Oppien a trés- 
bien remarqué cette bordure blanche de la raye de l'Ona- 
gre , dans la défcription qu'il nous a donné de cet ani- 
mal. La criniére , qui eft :d'un brun noirátre, commence 
à l'entredeux des oreilles. & va jufqu'aux épaules ; elle eft 
formée par un poil doux, laineux; de trois à quatre pou- 
ces de haut, femblable à la criniére d'un poulain de ju- 
ment. La raye, qui coule depuis la criniére tout le long 
de l'épine jufqu'à la queue, eft prefque couleur de café, 
plus large à la*région lombaire, rétrecie vers la queue, & 
le poil de toute cette bande eft fort touffu &. ondoyant, 
méme en été, lorsque tout le refte du corps de l'Ona- 
gre eft parfaitement life. Le bouquet, qui termine la 
queue, eft fait de crins affez roides , femblables en grof- 
feur à la criniére du cheval, & d'un empan de long. 
Le veftige calleux, qui tient lieu de ce qu'on appelle 
chataigne dans le chevaux, n'eft point rond dans l'Ona- 
gre, comme aux Aínes domefliques, mais d'une forme 
ovale allongée , un peu irréguliére. Les ergots fe trou- 
vent marqués, fur les boulets des quatres pieds, par une 
callofité faillante. Le fabots des pieds font prefque cylin- 
driques, raboteux par des rugofités circulaires & fort creux 
en deffous. — — Le poil en general, furtout celui dont 
Panimal fe couvre en hyver, eít bien plus foyeux & plus 
doux, que celui qui vient au chevaux, méme dans nos 
pays du nord, & ne peut étre comparé qu'à la laine du 
chameau. Cette laine d'hyver eft ondoyante, comme 
Pexprime la réprefentation du mile à la XI"* P/amcbe, 
trés -graffe au toucher & d'un blond plus clair fur les 
partie qu'occupe cette couleur. Le poil d'été au contraire 
eft liffe, foyeux , extremement doux au toucher & affez 
uni; à l'exception de quelques épis qu'il forme &. fur- 

tout 


eo ) sve ( $9 


tout de ces rayes finguliéres qui font exprimées dans le profil 
de l'animal à la Planche XII"*, & dont il y a deux efpéces. 
Celles qui occupent lP'efpace triangulaire entre l'épaule & 
le col, naiffent de la difpofition du poil, dirigé à contre- 
Íens dans les intervalles de fillons paralléles , qui font en- 
viron au nombre de douze; celles au contraire qui tour- 
nent annulairement autour du gras des Jambes de devant, 
& la partie inferieure des cuiffes , ne font que des efpé- 
ces d'infcriptions , formées par des marques à peine vifi- 
bles für les poil, qui en coupent la direction. 1l y 
a des fillons femblables aux premiers fur le thorax au 
devant & derriére les jambes. 1l y a de plus fur le col, 
a peu de diftance de la nuque, un épi de chaque 
coté de la criniére, qui difperfe le poil en tout fens ; 
deux femblables de chaque coté dans les flancs & des 
futures formées par le concours du poil le long du bord 
pofterieur des cuiffes & fur le bas- ventre, oü deux íu- 
tures forment une efpéce de croix. "Tout le long du dos 
la dire&ion du poil tend vers la queue, au lieu que dans 
Je Zébre une partie du dos a les poils dirigés à rebours, 
dont on ne trouve que cet animal, le Bufle a queue de 
cheval & une feule efpéce de Gazelle (1e Coudou Buff) 
pour exemple dans tout le regne animal. 

Je n'ai compte que feize vertébres dans la queue 
de l'Onagre, le nombre des autres répondait à celui de 
PAfíne domeftique. Le nombre des dents n'allait qu'à 
trente deux, dont fix incifives dans chaque machoire trés 
ufées & cinq molaires dans chaque rangée. Les parties 
interieures ne m'ont parü differer de celles de P'Afne qu'au- 
tant qu'elles peuvent varier d'un individà à JPlautre. — ll 
y avoit dans les gros inteftins de trés - grandes Afcarides, 

, telles qu'on en trouve dans les chevaux, & quelques vers 
ftron- 


e$i$ ) 275 ( Sb9e 


ftrongles de petite taille etaient diflribués par les inteftins 
grCles. Ceux qui affurent que l'Afne n'eft jamais fujet à 
la vermine, ne doivent pas étendre cette régle aux 
Onagres, car celui, que nous avons décrit, en avait d'une 
petite efpéce, mais en fi grande abondance que le poil 
en étoit comme femé. 

Nous avons deJa dit, que chez les "Tatares no- 
mades la chair des Onagres eít préferée à celle du che- 
val & à toute forte de gibier. | C'eft la méme chofe 
chez les Arabes (g) & les auteurs de cette nation, qui fe 
permet de manger l'Onagre, font la méme difference en- 
tre cet animal & l'Afne domeftique, que faifaient les Hé- 
breux, dont la loi ne permettait pas d'accoupler l'Ona- 
gre avec l'Aneffe, comme étant d'efpéces differentes. La 
bile dOnagre eft eflimée chez les Períans comme un re- 
méde contre les obfufcations de la vüe & les cataractes : 
& ce préjugé férait pardonnable. Mais i] ne l'ett pas, de 
prétendre chercher un reméde contre les maux des reins, 
par des turpitudes commifes avec les Anefles de la race 
fauvage, comme il eft certain que le font les Perfans & que les 
'atares Nogais d'Aftracan ont été tenté de le faire avec 
nótre Onagre , lorfqu'il fe trouvait dans cette ville. 

Les peaux d'Onagres font récherchées des Bouca- 
res pour étre préparées en maniére de chagrin. — Rau- 
eolf en dit autant de ceux de Syrie, dont les peaux 
font apportées à Tripoli. Mais c'eft une erreur de croire, 
que la peau des Onagres foit naturellement grainue, com- 
me cela fe trouve encore dans les auteurs les plus mo- 

dernes 


(g) Voyez Bochart hierozoicon liv. ILI. chap. 16. & les obferva- 


lions Zoologiquer. de Forfkal pag. V. ou il eft fait mention de 
l'Onagre fous le nom Arabe de Djacár. 


Ada Acad. Imp. Sc. Tom. 1. P. II. Mm 


eh )cjye( 9e 


dernes, ou que le chagrin ne faurait étre préparé qu'a- 
vec de telles peaux. On le fabrique à Aftracan & dans 
toute la Perfe (fr) avec cette partie des peaux de che- 
veaux, que lon coupe en croiffant fur la croupe. L'on 
fat d'abord tremper ces morceaux de peau dans l'eau 
claire, jufqu'à ce que le poil s'en détache avec facilité. 
Aprés la dépilation on les rétrempe dans d'autre eau, 
pour les racler une féconde fois du coté de la chair; on 
les ramollit deréchef; on enleve, avec des inftruments 
plus tranchants , une légere couche du coté du poil & la 
pure partie nerveufe des peaux, qui reíte aprés ces dif- 
ferentes operations, doit étre bien tendue, au. moyen de 
ficelles, dans des éfpéces de chaffis, compofés d'un bois 
courbé en arc & d'un autre bois droit.  Ainfi tendues 
on les couche, lune aprés lautre, fur un gros morceau 
de feutre & on en couvre le coté du poil, qui eft par- 
faitement liffe, avec la graine noire d'une efpéce d'arro- 
che (cbenopodium.) , laquelle eft trés- dure, liffe & d'une 
forme lenticulaire, de !a groffeur du millet ou des graines 
d'amaranthe, qui pourront auífi fervir à cet ufage; l'on 
fait entrer cette graine dans la furface des peaux,- en 
marchant deffus aprés les avoir récouvertes d'un autre feutre. 
Dans cet état on fait fécher ces peaux à l'ombre fans déranger 
la couche de graine qui y eft collée & fans qu'elles touchent 
au fupport contre lequel les chaífis font appuyés. Lorfqu'el- 
les font bien defféchées, on les batlégérenent pour faire 
fauter la graine , on les détache des chaffs & on 
talle, avec un inftrument bien tranchant, la furface 

emprein- 


— 


— - - 


(*) Ce que nous appellons cagrin eft proprement appellé Soy ré 
chez les Tatares, Sagri chez les "lurcs & Kojouchi chez les 
Eoucares. 


e$ o) ( ie 


empreinte, par la graine, d'une infinité de foffettes , de 
fagon que les intervalles eminents de ces foffettes étant 
enl?»vés, il ne reíte qu'une légére trace de ces emprein- 
tes, Les peaux ainfi liffées ( operation qui demande beau- 
coup d'attention & d'habitude) on les retrempe d'abord 
quelques jours dans l'eau claire, pour les ramollir, puis 
on les paffe dans une leffhive chaude , faite avec ce fel 
natreux, qui abonde fur les terreins falés des landes d'A- 
furacan, On les retire inceffament de cette leflfive pour 
les entaffer par monceaux , ou elles doivent repofer quel- 
ques heures. C'eft alors que ce grain, formé par la 
fubítance encore entiére des foffettes, reffort & s'éléve au 
deíffus du reíte de la furface qui a perdu de fa fubítance 
par la derniére opération (5) & le chagrin eft pret pour 
Jes teintures que l'on veut lui donner, aprés qu'on l'a 
paffé encore pour quelques couleurs, dans une fíaumure 
faite avec le fel marin. Pour le teindre d'un beau verd 
on trempe les peaux preparées dans une folution faturée 
& chaude de fel ammoniac, puis on les faupoudre, du 
cÓté qui n'a pas de grain, avec de la limaille de cuivre 
tamifée , on les ploye en deux, & on enveloppe cha- 
cune d'un morceau d'etofe de laine, pour les ranger 
fous une preffe, ou elles doivent refter quelque temps: 
on doit réiterer ce procedé une feconde fois pour per- 
fc&ionner la couleur. — Pour le chagrin bleu, on prépare 
à froid une cuvette d'indigo pulverifé , avec partie egale 
de chaux vive & le double d'alcali de íoude, ajoutant 

| Mm 2 une 


M 


(f) On 'rouve des notices imparfaites fur la vraye fabrication du chagrin 

dans /'Hif, de l'Acad. de Paris 17c9 p. $. & dans le Mufruin 

ET mufrorum de Vafentinus ( Edit. allem. ) voL I. p. 439. ou les 
E détails affez exacts font tirés de mémoires venu de l'Inde. 


eS )a76( $5 


une livre de miel fur deux d'indigo & de chaux & cinq 
livres de foude; les peaux, pour cette couleur, ne doi- 
vent pas avoir paffé par la faumure. — Pour avoir du 
chagrin d'un beau rouge, l'on commence par blanchir 
les peaux, en les faifant tremper, aprés la leflive, dans 
une folution d'alun bien faturée , puis les enduifant 
pour quelque temps, des deux cotés, d'une páte de farine 
de fioment, qu'on enléve en les lavant; aprés quoi on 
les feche au foleil, ou les frotte légérément avec de la 
graiffe de mouton, & on finit par les racler du coté du 
grain avec un in(trument de bois, en y verfant toüjours 
de leau chaude pour les amollir & pour enlever le fu- 
perflus de la graiffe. Ainfi blanchies on les trempe dans 
ja faamure pendant 24 heures, & on les teind avec de 
la cochehille, que l'on a fait bouillir dans une forte dé- 
co&ion d'une efpéce de Kali ( Sajfola vermiculata) , de 
la méme fagon qu'on prépare cette couleur pour les ma- 
roquins de "Turquie. — Le chagrin immoir en&n, fe fait 
en couvrant les peaux, au fortir de la faumure , avec la 
poudre de noix de galles , avec laquelle on les laiffe en- 
taffées pendant 24 heures, on les feche, on les bat, on 
graiffe chaque peau avec de la graiffe de mouton & on 
finit par les mouiller des deux cotés avec une forte fo- 
lution de vitriol de mars. — Les Boucares paffent des 
peaux d'Onagres entiéres à la facon de chagrin noir, pour 
s'en chauffer. Mais les chagrins fins de belles couleurs , 
qui fe font à Aftracan & en Perfe, font ordinairement 
des croupes de chevaux, qu'on envoye en grande quan- 
tité «crües aux Perfans par le commerce de la Mer ca- 
fpienne. 


]e. 


e$ )c7( $e 


Je ne parlerai point de la pierre d'Onaere, dont 
Bau'in veut diftinguer deux efpéces: c'ett probablement 
des concretions trouvées dans les Afínes domeítiques. ou 
les Mulets, qu'on a données pour ces bézoards d'Onagre, 
afin de les rendre plus précieufes dans ces temps d'obfcu- 
rité ou les bézoards étaient encore en vogue. Je paffe 
fous filence les autres contes qu'on a fait fur les Ona- 
gres & dont on peut s'amufer en confulant Ge/mzer, Al- 
drovande & Bocbart. Je ne m'arreterai pas enfin à la 
méprife de quelques auteurs qui ont donné pour le Zébre, 
d'autres qui ont confondu avec le Gicquetéi, lOnagre 
des anciens. La comparaifon de ce que j'en ai dit, avec 
la defcription ZOppien & des autres anciens auteurs, & 
furtout ce paffage de Luitpprand, éveque de Cremone, ra- 
porté par Bocbart , prouvent affez que l'Afne fauvage, 
que nous venons de décrire, eft l'Onagre des anciens. 


Mm 53 ASTRO- 


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13670. U£O906 007908 0 990 r0 900 Vn o OG Vr UAS00 v0t49.:S. 
DE 


T JLEQOARILA L,U.N.AE 


AD 
MAIOREM PERFECTIONIS GRADUM 
EVEHENDA. 


Auctore 
DEJES. 


um motum Lunae ad centrum Terrae, tanquam T, x1IT, 
fixum fpectatum, referre conueniat, ante omnia lo- Fig. r. 
cum Lunae per ternas coordinatas determinare opportet , 
quarum directiones fint fixae & inter fe normales. "Tum 
vero omnes vires follicitantes fecundum easdem directio- 
nes funt refoluendae, vt ex principiis motus ternae ae- 
quationes differentiales fecundi gradus obtineri queant. lta 
fi planam tabulae eclipticam referat, in quo punc&um T 
fit centrum "Terrae, re&a autem T V ad punc&um coeli 
fixum dirigatur, locus Lunae, qui fit in Z, determinetur per 
has"terhas coordinates D X — X, X Y — Y ct YZ— 75 
tum vires follcitantes , pofito elemento temporis — 4 f, 
huiusmodi ternas aequationes fuüppeditant : 


did m diduys o (dO Zw 
us cba eL e -N, 


vbi litterae M. et IN. denotant certas functiones tam ipfía- 
rum coordinatarum X, Y, Z, quam quantitatum locum 
Solis definientium. Hic igitur, quoniam Luna nunquam 
Acla Acad. Imp. Sc. Tom. I. P. II. Nn vltra 


«032 ) 282 ( S ce 


vitra certos terminos ab ecliptica diuagatur ; quantitas Z 
perpetuo intra limites fatis arcos continebitur; binae vero 
reliquae. coordinatae X et Y per totam orbitam lunarem 
variari poterunt; quam ob rem eas ita ad alium àxem 
reduci conueniet, vt earum variatio certos limites trans- 
gredi nequeat. Hanc ob rem ducatur reda 'T M, Lunae 
longitudinem mediam exhibens, ad quam ex Y agatur 
normalis Y x, ita vt nunc locus Lunae per iftas coordi- 
natas T x, x Y, Y Z definiatur, quarum variatio vtique 
intra limites fatis arcos coércebitur. Nam fi longitudo 
Lunae media, feu angulus 'V 'T M vocetur —Ó, qui ergo 
tempori erit proportionalis, tum erit T x — X cof. 0 -- Y fin. 
et x Y — Y cof. (— X fin. 0; tertia autem coordinata ma- 
nebit Z. Quod fi iam a denotet diítantiam Lunae me- 
diam a Terra, pofita diftantia "Terrae media a Sole — r, ita 
wt a fit fractio valde parua, fcilicet e — ;;,, ac ponatur recta 
Tx-—a(r-M-x), x Y-—ay et Y Z— az, euidens ett 
has nouas quantitates x, y, € femper fore fatis exiguas; 
ita vt termini, in quibus ea ad plures dimenfiones affur- 
gunt, mox pro nihilo haberi queant. His igitur in calcu- 
lum introductis, fiquidem per eas erit 


X —a (x 4- x) cof. 0 — a y fin. 0 et 
Y —a(r--x)fin.06-41-ay cof. 0 et Z—az, 


totum negotium perducitur ad inueftigandos valores quan- 
titatum  exiguarum Y, y, z, et facta euolutione omnium 
formularum, quae in calculum ingredíuntur, ternae acqua- 
tiones fundamentales ad feries terminorum maxime cor- 
vergentes reuocabuntur. Deinde, hoc calculo expedito, 
praeter quantitatem  conftantem a infuper introducantur: 
17. excentricitas orbitae lunaris — K ; 2*. excentricitas or- 
bitae folaris — X; 3^.fractio ; ab inclinatione orbitae lu- 

naris 


edi; ) 283 ( $2 


naris pendens; tum vero ternae noftrae quantitates in- 
cognitae ita referantur, vt fit 
x— O9-r-K9--K'O--K'3--a89--aK&-r-xu 
--xK933--xK* 38 -1- ax t 
-rii€--iHK2$)-TiHiK3 
4—O0--KP-4-K'Q-4- KC R-- aS--aK T-4-«U 
-p-xKV-r-xK*W-raxw 
-rE2X--zKY--?72K'Z 
z—ip--iKq-r-iK't--ix8--Pt 
et, facta fubflitutione, ternae aequationes differentiales fe- 
cundi gradus in totidem partes discerpantur, quot hic oc- 
currunt diuerfi coefficientes K, K^, K', x etc. dum fcilicet 
termini iisdem affeci coefficientibus feorfim inter fe aequan- 
tur. Hoc modo loco ternarum aequationum fundamenta- 
lium totidem ordines aequationum particularium obtine- 
buntur, quas fingulas haud difficulter integrare licebit. 


Hac fcilicet methodo vfus, omnes inaequalitates 
motus Lunae olim ífüm perfecutus, in tractatu: TTbeoria 
motuum Lunae noua metbodo pertraciata, edito Petropoli 1772, 
vnde fimul tabulas conftruxi, quarum ope locus Lunae ad 
quoduis tempus multo commodius et accuratius determinari 
poffe videbatur, quam per alias tabulas víu receptas, fi mo- 
do fingula elementa, quibus innituntur, ex obferuationibus 
exquifitifimis rite determinentür. Interim tamen nonnul- 
las inaequalites non fatis accurate definire licuit, cuius au- 
tem defectus cauffa non ipfi Theoriae eít imputanda, fed 
petius difficultati calculi numerici, quem non vltra fextam 
figuram in fracionibus decimalibus fum profecutus, cum 
eum vsque ad octauam figuram extendere oportuiffet. 


Nn2 Poft- 


el ):s4( Se 


Poflquam autem. deinceps fingula momenta, quibus 
haec methodus erat fuperflru&a,. accuratius perpendiffem, 
primo quidem ftatim. perfpexi, hanc methodum adhiberi 
non potuiffe, fi inclinatio orbitae lunajis ad eclipticam mul- 
to maior fuiffet quam reuera deprehenditur; haec autem 
circumflantia parui aeftimanda eft momenti, cum in vero 
motu Lunae locum non habeat. Verum fi quis eandem 
methodum ad motum fíatcellhitum Jovis vel etiam Saturni 
accommodare voluerit, tum vtique maior inclinatio, quae 
forte in orbitis horum fatellitum occurreret, omnem fuc- 
ceffüum impedire poflet. Praeterea vero, quia hic ftatim 
Lunae motum ad planum eclipticae reduxi, hoc ipío non 
nullae inaequalitates fe immifcere debuerunt, quas fere pe- 
nitus euitaffem, fi motum Lunae quouis tempore faltem ad 
planum orbitae eius mediae reuocaffem ; hoc autem mo- 
do non folum calculus prolixior euaderet, fed etiam ipía 
determinatio Lunae, ex valoribus x, y, z petenda, maiorem 
calculi - apparatum — requirerct. At vero: fi adeo 
omnes inaequalitates . fimpliciores fierent et ad minorem 
numerum redigerentur, hoc modo totus labor largiter com- 
penfaretur; quam ob rem víu non cariturum fore arbi- 
tror, fi hanc ideam motum Lunae repraefentandi accura- 
tius expofuero. : 


SECTIO PRIMA. 


De reductione coordinatarum principalium 
ad planum orbitae Lunaris mediae. 


$. r. Conflitutis vt ante ternis coordinatis prin- 


Tsb.XIIL cipalibus 'T X — X, X Y —Y, Y Z— Z, ad quas princi- 


Fig. 2. 


pia motus funt nppenodandu ducamus primo recam 
T8 


epo )s:ss( Sue 


T $3. quae ad tempus propofitum referat lineam nodorum, 
ac vocetur longitudo media nodi aícendentis, feu angulus 


V T$),—$25; tüm vero duca. ex Y normali Y X', vocen« 


tur coordinatae ad. i(tum axem. relatae T X/— X/, X'Y.- Y! 
manente Y Z — Z , «eritque. X! — Xs cof. 2 -- Y finiQ2. et 
Y! — Y cof. $0 — X fin. $2. lam concipiatur planum fecun- 
dum recam T $2) ad eclipticam inclinatum fub angulo 
—1, («ui aequetur inclinationi mediae orbitae lunaris , 


aeftimata circiter — 5?. 9!) quod planum fecet rectam Y Z in. 


O ; tum ad ream X/O, productam ex Z, demittatur per- 
pendiculum Z Y", et nunc in hoc plano vocemus coordi- 
patas T X^ x(— X!; XY Y et N47 3 ZZ! c Hint 
erit Y! — Y! cof.1-1- Z a^ et Zi! — Z eof. 1— Y! fin. c; fic- 
que habebimus, X" — X cof $2 —- Y fin. $2; Y — Y. cof. à 
cof. V,— X:Gn. (eof aci- Z fin. t; Z/ — Z cof, i— Y. cof. $2 
fin. i -- X fin. £2 fin. i. 


6. 2. Referat nunc tabula planum orbitae luna- 
ris, in. quo habentur ternae coordinatae modo inuentae 
"XP XU UY! — Muroc Y^ zi Ps um vero 1n coder 
plano ducatur reda (T M, motum 134: medium referens, 
quam pro axe affumamus, in quem ex Y" ducatur per- 
pendiculum Y'x; et quia iam iftae coordinatae "T x, x Y", 
Y" Z fatis exiguis variationibus ' funt. obnoxiae, fcis 
difrantiam Lunae mediam a Terra — r, atque T x — 1 4- x, 
x Y!— y et Y'Z — .- Nunc. igitur, angulus (QT MWie- 
fignat argumentum latitudinis Lunae medium, quod voce- 
mus rz, ita vt fit $0 T M — r, iamque habebimus 1 4- x — X" 
cof. r -4- Y! fin.'P;^ ye Y" cof. r — X' finr et z — Z/. Qua- 
re, fi valores ante inuenu fubítituantur, habebimus fequen- 
tes formulas: 


Nn (e! I-d-X 


Tab.XTII. 
Fig. s. 


età jose (o fMe 


x Jj- x —X(cof. Q2 cof. r — cof. i fin. Q) fin. f) 
-- Y (fin. 2 cof. r -- cof. (cof. £2 fin. r) 4- Z fin. i fin.» 
y ——— X (cof.í fin. Q2 cof. r -1- cof. $2 fin. r) 
-- Y (cof. cof. $2 cof. r — fin. $2 fin. r) 4- Z fin. t cof. 
z — X fin.ifin. $2 — Y fin. icof. Q2 4- Z cof. i. 


6. s. Praeterea vero etiam neceffe eft vt coordi- 
natae X, Y, Z ctiam per noftras quantitates exiguas x, 
jy, z exprimantur, quem in finem primo habebimus 

X! —(x--x)cof.r — y fin. r, 

Y! — (1 -i- x) fin. r 4- y cof. r et Z! — z. 

Deinde ex paragr. r^. colligimus 

Y" cof. 1 — Z/ (in. | — — X fin. $2 -4- Y cof. $2 
Cum igitur fit X" — X cof. £2 -1- Y fin. $2. erit 

X' cof. £2 — Y cof. i fin. $2 -1- Z" fin. 1 cof. $2 — X 
Porro ' 

X!! fin. $2 -4- Y" cof. i cof. $9 — Z" fin. (cof. $2 — Y 
Denique Y" fin. i -1- Z/ cot 1— Z. Quare fi hic valores an- 
te inuenti fuübftituantur, reperietur: 

X — (1 4- x) (cof. r cof. $2 — cof iün. r fin. $2) 
— y (fin.r cof $2 -- cof. cof. r fin. $2 4- z fin. t fin. Q2 
Y — (14 x)(cof. r fin. $2 4- cof. fin. r cof. $2) 
— J (fin. r fin. $2 — cGf. (cof. r cof. $2) — 2 fin. icof. $2 
Z —(xz-- x)fin.vfin. r 4- y fin. (cof. r 4- z cof. i. 
5 


$. 4. Quo has formulas fimpliciores reddamus po- 
namus breuitatis gratia: 

cof. r cof. $2 — cof. i fin. r £n. (0 — m 

cof. r fin. (2 -24- cof fin. r cof. 9 — n 

fin. r fin. £0 — cof. i cof. r cof. $2 — V 

fin. r cof. $à -1- cof. i cof. r fin. $2 — v 


qui- 


z 


eti ) se] ( iHe 


quibus valoribus introductis habebimus: 
1-rLx-—-m-X-I-»Y--Zfin'fin.* 
y-——yX— y Y -4-Z fn.tccof. r 
z — X fin. i fin. $2 — Y fin. cof. $2 -21- Z cof. à 
deinde 
X — m (x 4 x) —vy -- z fin. «fin. 2 
Y-—nÜO92 E) mq. y—£thnicol$2 
"Z-c(x--x)fin.ifin. r 4 y fin. (cof. r -4- x cof. i 
vbi notaffe iuuabit fequentes relationes 
J]. m m 4- vv 4- fin. v fin. £2 — x 
Il. 22 -—- y. y -4- fia. à cof. $2 — 1 
Ill. mm--5s55--ün.&fin.7'— x 
IV. yv -4- p. p. -1- fin. cof. ^ — x 
tum vero etiam 
V. mn-- y. » — fin. ? fin. (9 cof. (2 — o 
VL —mv —n y. -- fin. V fin. r cof. r — 0 
VII. m fin.vfin. r —» fin. icof. r 4- fin. (cof. (fin. (2 — 0 
VIHL 7 fin. vfin. r — y. fin. (cof. r — fin. (cof. 1 cof. $2 — 0 
IX. mfín.ifin. $2 — n fin. (cof. $2 -1- fin. (cof. fin. r — o 
X. — v fin. 1 fin. $d -4- V. fin. i cof. $2 -- fin. v cof. i cof. r—o 
Ratio harum comparationum in eo eft fita, quod duplici 
modo fit quadratum diftantiae Lunae a Terra 


TZ-X--Y-4-Z-í(ri-4xy-r-y-r-z. 
SECTIO II. 


De differentiatione nouarum coordinatarum x, y, z. 


$. s. Cum principia mechanica huiusmodi ternas 
formulas fuppeditent: 
ddX--Ldw;ddYX-— M dt'; ddZ-SNWdE 
vbi 


e»$32 ) 28$ ( [ro 


vbi litterae L, M, N funt certae fun&iones ipfarum X, 
Y,Z, hinc valores differentio- differentialium 4x, 44y, 
ddz elici opportet. Hic igitur tenendum eft angulos $2 
et r effe variabiles, inclinationem vero 1 effe conftantem ; 
vnde formularum 77, 5, M, v differentialia funt quaerenda, 
fcilicet cum fit: 

m — cof. r cof. $2 — cof. vfin. r fin. $2 

1 — cof. r fin. $2 -1- cof. i fin. r cof. $2 

p. — fin. r fin. $2 — cof. (cof. cof. $2 

y — fin. r cof. $2 -1- cof. i cof. r fin. $2 
differentiando reperietur 

. dm——ndg—vdr; dnzómd$gà—wdr 
dy-—vd$à-wendszydv»-c-ukd$- fi d fr« 


$. 6. His differentialibus inuentis fumamus pri- 
mam noftram aequationem: 
I-LE-x-mxXesYu-zün.azün.tr 
quae differentiata dat 
EG Go UN EE t fin.r—dr (v X-A-j Y—Zfin.icof.r) 
—dg(nX—mY) 
Eft vero 
yX-- wxy—Zhfn.icof. cr —— y 
et ex pofterioribus formulis | 
nX—mY-y(my-n»)-- z fnm cof. $2-3-nün. $2) 
vbi cum fit 
my-—n^nv--—cof.t-et m cof. $9 4-2 fin. $2 — cof. r 
habebimus 
6r anims 22247 fn. ifin. cry dr 
-- d ( y cof 1— z fin.icof. r) 
vnde vicifhm colligitur 
mádX-1-ndY --dZfin.ifin.r—dx —y (drA-d$cof.i) 
-J-zd$àjfín.icof.r 
$. 


et35.) 289 ( $t$- 


6. 7. Eodem modo tractetur fecunda aequatio 
y——v»X-—y Y -4-Zfn.icof.r 
quae differentiata praebet 
d y——v d X—y. d Y--4 Z fin. icof.r —d r (mX--nY-É-Zfin.ifin. p) 
rag (y. X—» Y). 
Eft vero 
mX--2nY-r-Zíün.fin.r—r--x 
et ex pofterioribus formulis — . 
p. X —v Y z (m y. —n») (x A- x) - z fin. i (p. fin.2-1- v cof. Q2) 
fiue ob 
em y. —ny-—-—cof.i-et qx fin. $2 -1- v cof. $2 — fin. r 
erit 
p X —v» Y —-—(1--x)cof. i-r z fin. ifin. r. 
vnde prodit 
dy——ydX— id Y 1-42 ie icof.r— d r( x-A- x) 
—d$g ((x 3-7 x)cof.i—z fin.ifin. r) 
hincque viciffim colligitur 
vdX--y d Y—dZhn. ipa acd p (x--x) (d r--2 2 cof. i) 
e ij nd fin, 


$. 8. "Tertia vero TM 
| $ — X fin.i fin. $2 — Y fin. icof. Q2 -1- Z cof. i 
differentiata dat 
7z— d Xfin.ifin.£2 — 4 Y fin.(cof.$2 4- d Z cof.i 
: Bet ünacol qo p Yon ehli. qu 
eft vero bud 
X fin. ipob dao d 1 fin. $0 — (1-1-x) (m fin. (cof. 92-41- m fin. ifin.Q2) 
(osos y ( ye fin.cfin. $2 2-v fin. (cof. $2). 
Cum igitur fit 
m fin.Lcof. $2 -- nfin.ifin. QQ — fin. icof.r. et 
M.fin.tfin $2 -—-vfin vcof. gg —fin (fin. r. erit. 7 
X fin.icof. £2 -- Y fin. (fin. 9 — ( 1 47 x) fin. icof. r — y fin. i fin. r 
4ca Acad. Imp. Sc. Tom. I. P. II. O o qui- 


ec$ ) 290 ( $$ 


quibus fuübfitutis prodibit 
dz — d X fin. ifin. Q2 -- V Y fin.(cof. Q2 1- 4Z cof. 
-E- 4$ ((x 47x ) fin. icof. r —y fin. iün. r) 
vnde. viciffm colligitur 
d X f£in.ifin. $2 — d Y fin. (cof. QUT dUEOOI Ju 
—(x 4-x)d$àfin.icof. r -1- y 4 Q2 fin.ifin. r. 


$. 9. Ánte autem quam ad differentialia fecunda 
defícendamus conducet differentialjaa 2 X, 4 Y, 4 Z per li- 
teras minusculas exprimere. Cum igitur fit 
X--m(x--x)—»vy-r- 2 fin. ifin. (2 
erit diff.rentiando 
dX —mdx-—vdy-- dzfin.ifin. Q2 
-F 4$ (s (in. icof.gü- cn (14i-x)) —dr(my--» (x-Ex). 
Eodem modo fecunda aequatio 
Y-—n(x--x)—qJy — z fin.icof. g2 
differentiata praebet 
dY-—ndx—pyxdy-—dzín.icof. fà 
4-4 $2 (z fin.ifin. gg —v y 4- m (x -x)) — 4 r (nyc y (14x ). 
Denique tertia aequatio 
Z — (x 4- x) fin. 1 fin. r -- y fin. icof, r -4- x cof. i 
differentiata dat 
d Z — d x fin. v fin. r -- d y fin. i cof. r -I- 2 z cof. i 
-- dríin.i( (x 47 x) cof, r — y fin. r). 


$. 1o. His praeparatis progrediamur ad differen- 
tio- differentialia; vbi: primo notandum eft: quia anguli f 
et $2 funt. tempori proportionales, eorum differentialia d f 
et 4$) pariter effe conítantia, perinde atque elementum 
temporis ds. Hinc primam euoluamus aequationem $. 6. 


datam , quae. erat: 
dx-— 


et32 ) 201 ( $e 


dx—y(dr--dgàcof.i) - x d à fin.icof. e 
—müX-r-ndY-r-4Zéín.ifn.r 
quae differentiata dat 
d d x—d y (d r-i-d Qo cof.i) A-dzdfdin. icof.r—zdragd in. ifin.r 
—mdaádX-r-nddY--ddZfn.iin.r 
— dr(vd X -à- y. d Y — d Z fin.icot.r) 
—d$gi(ndX—mdY) 
eft vero 
ydX--kdY—d4Zfin.icof.cr——4y 
— (x 4-x) (dr-2- d $2 coí.1) -- z 4$ fin. ifin. v. et 
ndX—mdY-—--dy(my —nv)- dzfin.i(nfin.g2-I-mcof. $2) 
4 (1 -x)(Zr(mp.—mnv)—d$ga(mm--nn)) 
--y d £Q ( p. ft - v f) H- S 4 $2 fin. i (s cof. $9 — m fin. (2) 
pro cuius formulae vlteriori reductione reperitur fore: 
I. my. — ny z — cof. i j 
IL. » fin. $2 -- m cof. $2 — cof. r 
II. mm-r-nn-—x-—ín.v' fin. r* 
IV. y. p -i-v m — fin. i fin. r cof. e 
V. ncof. $ — m fin. f — cof. fin. r 
ita vt fit 
ndX—mdY-——dycofi-- dzfin.icof. 
—(x 2 x) (dr cof. i-1- d go (x — fin. & fin. 7*)) 
-ry 4$ n.i fin. r cof. r-- z 4$2 fin. icof «fin. m 
quibus valoribus fubítitutis aequatio noftra erit 
ddx—dydr—dyd&gy coti -dzd gy fin. cof. e 
—zdrd$bün.fin.r——mddX-i-nddX 
--ddZfin.ifin.r-- dy dr-- dr (x -- x) 
—zd(idríün.ifin.r--29, d y cof.« 
. —dfüdzfn.icof.r-- 2g (x -- x) 
—dg*(x-Ex)fin.cfin.n —»d g* fin." fin.rcof.r 
—zd$ fin.icof.ifin.r c 2 (1-- x) dr d $2 cof. i 


Oos quae 


eg ) 292 ( $2t$e 


quae porro ob 

dd Xccilodus; d d'Y.z: Mw, du ZzZ-—Ndr, 
reliquis. terminis a dextra ad finiftram transpofitis, induet 
hanc formam: | 


—s(1-px)drdgdcofa 
ddx-2drdy --2d$odsfin.icof.r-42*( x -x) 
» -2dgdycofa -Fd $2 (1 -x)fin.cfin.r* 
—di*(x--x) 


-yd$2*fin.Cfin.rcof.r4-s262' fin cofafin.e 
—di'(mL--nM--N fin.ifin. r). 


$. x1. Secunda aequatio $. 7. inuenta ita fe habet: 
d y - (x 4- x)(d r-4-4$2cot.i) —z d Gà fin. Min ed 
m——ydX-— p.d Y-- dZ s ieof.r. :5s 
quae differentiata praebet | 
d dy -- d xd nei gredi o) des Gir (fin. f. 
—zdrd$Jfn. icof rz —vddX—yddY- 
-- d d Z fin.icof:: did pau eA on iin.r) 
«^42 (p dX —v4 Y). ; 
Ex praecedentibus autem patet effe - 
mdX--ndY-r-dZhín.itün.r 
EE dir — TE i2tesfe iu RO: (cof. r. 
tum vero reperitur 
p dX —vdY— d x (m y.—nv) --dz fin. p. fin. Q2-24-v cof. £2) 
— (x4-x) 4 $2 (n p.m y )4-y (a $2 (g. ni Cp d iptaie 
-- s 42 fin. i(v. cof. $9 —v fin. £2) 
pro cuius formulae reductione vlteriori notetur effe 
Lm-—av--cotwv. 
TL V fin. (aos END -—— Gin: : 
Ul. sg -r-mv-híün.üfn.rcofr 


IV. 


er )c93 (S23 


IV. ky A- vy — 1 — fin. & cof. n 
V. p. cof. (à — v. fin. $9 — — cof (cof r 


vnde fiet 
pd X —y d Y Z — d x cof. (-4- d z fin. inr 
V^ — (1 4- x) d Q fin. i fin. r cof. r 


o ER (d 2 (x — fin. cof. r*) c dr cof. i) 
' —zdg finicof. (cof. r- 
et fubítitutis his. valoribus aequatio noftra fiet : 
« VT adii dice dxdGàicofi—dzdQfin.fin.r 
zdrd$oi.icof.r— —vddX —py dd X 
-- dd Z.fin. icof.r—dxdr--ydr 
y 4gidrcoti—zd$2drfín.icof.r 
6nd Sesot iu dig d (fin. r 
— (x -- x) 4 Q fin. * fin. rcof. ry 4 gy? 
AE fin. i^ cof. z* 4- y dr 4 $2 cof. i 
— z d $2" fin. vcof. (cof. r. 
Quod fi iam loco 24 X, d4 Y, 44 Z valores dati fubfti- 
tuantur et reliqui membri a dextra ad finiftram transferan- 
tur, prodibit ifta aequatio: 
ddy--2dxdr.... -2dzdgoin.fin.r--(x 4- x)2g2 fin."fin.rcof.r--ydr* 
-c-2dxd$àcof.i -yd$2* 
-2yaSQdr cof.i 
4, d$Q fin.icof. r* 
"C zd$2 fin.icof.icof. 7 
——di'(vL-- x M —N fin.icof. r). 
: i ; 
$. 12. "Tertia denique aequatio differentianda, ex . 
€. 8. fumta eft: | 
dz—(r--x)dQ)fi.icof.r 4- y d $2 fin. vfin. r 
— 4 X fin. fin. $ — d Y fin. icof. $2 -- d Z cof. i 


Oo 5 ynde 


ee32 ) :94 (| 8fe 


*nde colligitur 
ddz—dxd$ifin.icof.e-- dy d $9 in. ifin.r 
^r (1-- x) dr d à fin. «fin. "i ydrdgiün. *cof. r 
— d d X fin. i fin. $2 —d d Y fin. v cof. QQ--24Z cot 
4- d $2 (d X fin. cof. (2 -i- d Y fin. i fin. $) 
vbi eft 
d X cof. $2 -1- d Y fin. ( — d x (m cof. Q -- n fin. (2) 
— d y (v cof. £2 y. fin. $2--(x 4- x) d gà (m fin. $2 —z cot. Q2), 
— (x-x) d r (v cof. £24- |. fin. $2) --» d à (9. cof. $2 —» fin. $9) 
—J dr (m cof. $2 -1- n fin. $2) 4- z d $à in. l. 
Supra autem iam obferuauimus effe: 
1*. qm cof. $ -4- n fin. $9 — cof. r 
2*. y cof. $2 -i- y. fin. $2 — fin. r 
38*. mfin.Q —n cof. $2 — — cof. ifin. e 
4^. M. cof. $à — v fin. $4 — — cof. icof. r 
ficque erit 
d X cof. £2 -i- d Y fin. $$ — d x co. r — d y fin. - 
— (x 4- x)d$àcofifin.r —(x -- x) drfin.r 
— y d $à cof. « cof. r—ydrcof.r A- z d$) fin. t 
vnde tandem obtinetur fequens aequatio: 
ddz—2dxdQ)fin.icof.r. 4-2(x--xMrdggfin fin.r 4 2ydrdgafinacof.e 
4 adydgoin.ifin.r. p (1--x)ag2" in.cofafin.r 4, yd2^ fin acofacf.r 
—zdQgy fn." 
— di^ (L fin. i fiu. $9 — M fin. 1 cof. $2 -1- N cof. i). 


6. 15. Quoniam hae euolutiones fummam atten- 
tionem poftulant, quo de harum formularum veritate ma- 
gis conuincamur alià easdem methodo inueftigemus, vtram- 
que fcilicet differentiationem fimul peragamus. Cum igi- 
tur in genere fit: 


dd.pq—pddq--2dpdq--qddp 
fupra 


t2 ) 295 ( $89 


fupra autem inuenerimis E 
dm-—-—ndg)—vdr; dn -mdgà—ydr; dy—vdgo--ndr; 
FT dy—-—yd$à-i-már 

erit denuo diffeientiando : 
ddm———mdr'-2ydrdgo —magy 
ddn-—-—ndr-p2vdrdja—ndgvy 
düg—-—ydr-Easmdrdgà—yaga* 
ddy——vdr -F2ndrdQ—vag. 


$. r4. Cum igitur prima noftrarum formularüm fit 
i-d-x-—mx--nY-r-Zfn.ifn.r 
erit flratim bis differentiando 
ddx-mádX--nddY-ddZünafin.r - --- (1) 

--24Xdm--2dYdn-EzdZdrín.icof.r - - (I1) 

Cc Xd4dm--Yddn—Zdr'fin.n.r -  - - - (II) 
quas ternas partes féorfim euoluamus, ac primo quidem 
erit, vt fupra vidimus. 

(1) - - 4F(nL-Es& M-EN fin.ifin.r) 
(IH) in haec duo membra refoluitur: 
(11) 4 24r(—v2X — py. 4Y-r4Zfin.icof.r) 
C-24Q(—n4X-Em4Y) 
at vero tertia pars in haec tria membra difcerpitur 
(HI) - - -Fdr'(—mX—2nY —Zfn.ifin.r) 
«42drdgQ( y X—vY) 
Ckdgy(—mX-—nY) 
fupra autem vidimus effe: 


—vd X — y. AY 4- d Z in.icof. rd (on ar dig eota) 
—25 dg fin, fin. 
—nd 


et35 ) £196 ( $*5e 


—gpdX--mdY-dycofi—dzfin.icof.t 
j -F(14-x)(drcof:-- 4 £g (x — fin.v fin. P). 
—J d Q) fin. fin. r cof. r —z d $2 fin.vcof. fin. r 

pro tertia autem parte pariter iam fupra inuenimus : 

—m X —nY —Zfn.ifin..r——(r-F x) 

jp X —»Y Y—-— (x4 x) cof.i4- 2 fin. ifin.f 

—mX-nYzz(r-x)-4 Z fin.iün. r --(x4-x)(x -fin.'fin.r?) 

-1-.7 fin. fin. r cof. r 4c z üin. (cof. ifin. f 

His igitur colligendis erit 


kadrdy —e2dGàdzinacof.r--(1 4-x dr? , 
(1) (11)— , , qd cof, 2 (1x drdgdcfa 
o bxdgr 


- (1--x)ag2* fi. fi. r* 
(0 y d Q? fin.c fin. r cof. r —2 42 (in.dicof. icof.r 
his igitur rerminis ad finiftram translatis. aequatio prodit: 
ddx —2drdyM-2:Güdzfin:cof.r—(x-Fx)dr 
— 2. d Qd y cof. —2(x-4-x)drafQ cof : 
p c | —(1d4x)487 
J- (1 4- x) 4 g2* fin. fin. r* p y d 2^ fin." finr cof. r 
--zd$g) fin. cof. iin. r — (m L-- 29 M-E N fin.ifin.r) 2i 
quae cum praecedente $. 10. exhibita. prorfus congruit. 


! 


$. 15. Deinde cum altera noftra aequatio fuerit 
y——v»X-— y Y 1 Z fin.icof.t 
erit pariter bis differentiando i 
ddy ——vddX — y. ddY -rddZfin.vcof s 7 zT) 
—2dXdv(—24Y y — 2 4 Z dr fin.i(o. r (11) 
—X4ddv—Yday—Zdr fn.vcof/r- - - (IH) 
quae fingulae partes euolutae pracbent 
(1) 4P(—vL—p. M-N fin.icof.r 
(M) edr(—mdX—ndY —4dZ fin.ifin.r) 
c4 24$)(-4- 4X —vd4X) 
(A11) 


-69$ J) 29m (5 $EMe 


(HI) 2r* (4-v X --. Y —Z fin.icof 7) 
C^2drd$2(nX—mY) 
Taj (v Xd p Y) 
noti autem funt fequentes. valores : 
—mdX—ndY —4Zhfin.iin. rc—dx-Jy(dr--4&cof.i) 
—zd&g fn.icof. f 
y dX dy a eure Pol! Afin.r— a x)d92fin.cfin:rcof.r 


Cry, d$ x—fin'écof.7 )--drcofi)-zd52 an.tcof.icof.r 
yX 4-4 Y —Zün.icof.r ——y. 


nX-— m Y — — y cof.i4- z fin. icof. r 
y X gc Y ——)y c Z fin. cof. r — (1 4- x) (in. fin.rcof.r 


—y ( 1 — fin. t cof: r*) E z fin. | cof, i cof. r) 
quibus colle&tis erit 


(xx qm 24x -oepadgodzfin fin.r- (1--x)d69' Gn." fin.rcof.r4-ydr* 


7 -2dQ)dxcofa- tr 2ydrd&cofa 
MERI 4ydgo 
—Jy dg i.icfort 
|oc-mdgyfn.icof.icof v 
quibus ad finiftram. translatis. prodit : 
ddy--2drdx —ed(odafi. ifi. rH 14-x)ag2 fi. fi.rcf.r— y dr* 
Wah prc ) 3os fni —2ydra&icofa 
Ad E 1 t —Jyd$2* 
coidndat : 4340 i.i cf.r* 


| 2d fin.icof.icof. e 
—— dti(vL-4- y M—N fin.icof.r) | 
euae cum. praecedente $. ir. exhibita pariter congruit, 


6. 16. Tertia. aequatio. erat 


s — X fin. «fin, [5 m Y fin. «coh o c sc cof, 1, 
. quae bis differentiata dat 


Adla Acad. Imp. Sc. Tom. L. P. Il. Ej; ds 


woe A ) 2 98 ( eco * 


ddz —ddXfinifin.QQà—44Y fin.icof. (2-1- 22Zcot 1 -. (Y) 
4-24 X dgo fin.icof.$2 -1- 2 d Y 4&2 fin. vfin.$£3. - - (11) 
—X4dgy ün.ifin.£2-- Y4$2  fin.icof.$g — -. - (HI) 
quae partes facile ita reducuntur: 
(I) - - 4r*(L6n.c(n. $9 —M fin.tcof. $2 -- N cof.i 
(HW) - - 22gdfin.i(4X cof. $2-1- 4Y fin. (2) 
(I) - - 287 fin.(— Xfin.$3-1- Y cof. 2). 

Eft vero 

d X cof. 2 - 4 Y fin. (3 2 d x cof.r— d y in. r- (1--x)ágàcof. in. 
—(1 4 x)drfin.r —y d$acof.icof.r—y drcof. rr z dd ina 

— X fin. Q2 -- Y cof. $à 2 ( 1 -- x ) cof. ifiu. r -- cof. t cof. r — z fin! 

quibus fubflitutis colligimus 

(H)--(HI)— 2 d QQdxfíin.tcof. r — » diiut 4o. iin. f 

—(31 --x) 4g? fin. cof ifin.r—y d Q2* fin. (cof. vcof. y 
--zdQ.fin ^—2(r--x)drd$dfinifn.e 
—e2ydrdaggjfin.icof.r 

quibus ad finiftram translatis aequatio ita fe habebit : 

ddz—2a&)dxfin.icof.r-1- 240dyfin afin.r-4-(x-1-x)« $2 fina cofa fine 
-- d $y fin. (cof. (cof. e — x d Q' fin. ^ — 
—di? (L fin. (fin. $9 — M fin. v cof. £2 4- N cof.1) 
4r 2 (1r x)drd$gfin.ifin.r 4- 2 y drdgofin.i cof. 

quae etiam congruit cum illa $. 12. exhibita. 


6. 13. "Ternae ergo aequationes differentio - diffe- 
rentiales , ex quibus motum Lunae determinari oportet, 
fequenti modo afpecui exponantur: 

1 ddx—2dy(dr-r-d$àocofi)-E 246a d zfiu.icof.r 
—(1 x) (Ert vordia cof T duet 1 — fin. i fin. $?) 
FJ «$y fin. i fin. r cof. r -- zd $2" fin. cof. ifin. y 
—cdrín(mL-nM-4Nfmifin.r E 
1 


eti$ ) 290 ( fle 
IL 445 --»2x(dr--4$2cof.i) — 2 dz in.ifin. r 
—y (dt* --2drd$2 cof. (4-2 $2 ( x — fin. f cof. r* ) ( 
-F( x a-x)4 $2* Gn. i fin.rcof.e4-z 4 $27 fin. s 3 
——drP(vL--kXM-—N fin.icof. r) 


Ól 424z- yea icof. 74-2 282d y fin.ifin.r-zá Q2" fin. 
-F( 19'-x)(24drd£2in.ifin.r 4-462 fin. EI r) 
-Ey(2drd$2fin.icof r--4$2 fin.icof.icof. 7) 

— d P ( L fin.vfin. $9 — M fin.icof. (2 -1- N cof. i) 
wbi meminiffe iuuabit breuitatis gratia nos pofuiffe 
21 — cof. r cof. $9 — cof. i fin. r fin. QQ 
2 — cof. r fin. $2 2- cof. i fin. r cof. $2 
p. — fin. z fin. $2 — cof. (cof. v cof. $2 
v — fin. cof. $2 -- cof. i cof. r fin. $9 


Praeterea vero formnlae principales, uude has aequationes 
deduximus, eraRt: 

x3-x—mX--nY 4-Z ünafin.r X—m( I-J-xj—vy-F-zfin.fin. C2 
gc—/X—y Y4-Zfün.acof.r | Yzn(14-x)— y —2fin.cof.Q2 
2—Xfinafin.g2- Y finacof.Q2--Zcofai Z—(14-x)Gnafin.r4-y(inacof;r-Jr-zcofy 


SECTIO III. 
Tab. XIII 


De valoribus litterarum L, M, N,ex principiis — y; 
B 4 
motus deducendis. 


$6. 18. Denotent figna 5$, O, (C maffas Terrae, 

Solis et Lunae, quas, pofita maffa "Terrae à — r, ex no- 
wiffimis obferuationibus concludimus fore (9 -— 360000; 
at vero mafíam Lunae (, — ;, propemodum. Parum au- 
tem intereft quanta fit maffa Lunae , quandoquidem 
Newtonus eam ftatuit — ;,, Illuftris Daniel] Bernoulli eam 
xeduxit ad ;; tantum. His pofitis fit, vti initio, Z locus 
Ppa Lunae 


NL. jesoo ( $59 


Lunae per ternas coordinatas TX—X, XY—Y, 
YZ-—4Z determinatus, exiftente 'T centro Terrae et recta 
'QT V dire&ione fixa ad aequinoctium vernum tendente ; 
.tum vero, vocetur diftantia Lunae a Terra T Z — «, ita 
vt fit 9v — X?^-i- Y - Z.. Nouimus autem per nouas 
coordinatas r-|- x, y, z efle ctiam ! 

o.—(r4-xy--JJ-24-22. | 
Praeterea vero fit centrum Solis in S, pro quo binae 
coordinatae fint T U — r et US —», ipfa autem Solis 
a Terra diftantia vocetur T S — u, ita vt it uu — rr--»»; 
vnde fi ponatur longitudo Solis vera, feu angulus V TS—(p 
erit y — u cof. (p et n — ufin. . Porro vero vocetur di- 
flantia Solis a Luna, feu recta S Z — vw eritque 

wu-r-—X)y4(o—Y)y-c-ZZ-uu—2rX—2»Y--vv 
fiue 
qy'—uu-—suXcof.(Q-—2uYfn. Q-r «vv. 
. 

6. 19. Quod fi iam dT denotet elementum tem- 
poris indefinitum , cui coefücientum A adiungamus, huius 
valor ftatim determinabitur ac menfuram temporis ideo- 
neam ftabiliuerimus. His pofitis ex principiis motus facile 
deducuntur fequentes tres aequationes fecundi gradus: 


ddX (524-C€)X O(r—X) Or 
I. E - FER dupeci- od 2 


—  — M — 


5dT — av^ 
- ddY ($--C)Y O(»—Y) O» 
TI. AdP- F^ LIENT CU ETUDES 
ddZ (5--C)Z O 
^dT LU LH] 


Ánte autem quam has aequationes ad noftrum inflitutum 
acconimodare queamus, certam temporis menfuram ftabi- 
lire oportet, id quod fequenü modo praeftabimus. 

E. 6. 20. 


e$32 ) gor (285 


/$.. 20. Confderemus, folum. Solem cirra Ter- 
ram quafi fixam in circulo reuolui, cuius radius fit diftan- 
tia Solis media a 'oTerra— a, ac "formulae eius motum de- 
terminantes erunt 

ddy (04-8 ddy . (O-2-&)9 

Ade GN UU AREARER IO y 
 Ponámus nunc tempore T a Sole deícribi anomaliam me- 
: diam —£, et cum fit z — a, ponere licebit j 
áo pesa eoftit get pedes. n 
vnde fit 

neu dme A et 2 dise uq fin. z 
quibus valoribus füb(titutis prior aequatio euadit 


adi coft | | (O--&$)cof: 

EL: Gua y c vnde fit 
ET adj I A^O 8 

Bini r lincaue ee eon 


altera vero aequatio fponte idem praebet. . Numc autem 
motum Lunae ita inueítigemus, quafi a fola "Terra attracta 
in circulo reuolueretur ad diftantiam. mediam — r, ac 
tempore 7 angulum.circa Terram defícriberet — 0, qui fci- 
licet longitudinem Lunae mediam defignabit.. "Pro hoc 
ergo motu, quem in 'ecliptica fieri concipiamus, habcbi- 
mus has aequationes : 
ddX . "USER )X ios pod 


Ada v e aM na v 
quare, cum in hac hypothefi üt qs X ze det s 
Y — fin. 0. erit 2 F5) , 


dd X-——dVWcof.0 et 42 Y —— 4 V fin.Ó 
quibus valoribus fubflitutis vtraque aequatio praebet 
" dg» .— 
ain — 6-7 € 
vnde fi loco A Z7' valor modo inuentus fubftituatur, .pro- 
Pp35 dibit 


e£22 ) 3o$ ( $539 


de (D cuba bÀ a Me ET qj Cum. igitur ratio inter 


dibit 

motum medium Lunae ac folis vt cognita fpectari poffit, 

A(O--$) 
a 


flatuamus 25 — A, fietque 


d 
AX(O-k&) 
ótC€ 


—— 042-6 5». YS 


5t 


concludimus a'— Adv RAdÉ" 


hincque 


$. 2r. Hos igitur valores in noftras aequationes 
principales introducamus ac reperiemus 


L-GEGHIX.  (GECIR, Gu xL cof 
pau CM cs v* w wu 
(àcxc)aY . (8*C)Y , O(v»-Y) Op» 
I. FORAdCL ET ) UU TU. u 
gy (8tCaz . (83 C)Z oZ 
. AAdt "n o qy' 
Cum igitur fumferimus 
| dàX — dàiY — M, 227 —N 
v XR 2nd d at 


hinc reperiemus has litteras L, M, N fequenti modo 
- AXO(Et— X) AXOrF 
MyLc————bct&es—eU 


(52-C)w' — (8C 
AAY 72-21" uh X) AO» 


zie chr rer NIS 
109 48 Pado E NUSZ: - 
dic Er Iu Cr gr" 


In 


e$ )sos( i9 
In pofterioribus autem terminis figno Q affe&is proAfcribamus 
eius valorem axe e t El ANDER 


quandoquidem Terrae maffa eft quafi infinite parua refpectu 


maílae Solis hinc igitur habebimus i 
A GKCOUEX a$(g—X) . «v 
L — NH iud [UN ur 
— 0 QAAY a3(9 — Y) a3p 
N——Mz ez 
ImNUE. r1 


$. 22. Hos valores fecundum litteras rp, w et 
X, Y, Z partiamur, et obtinebimus fequentes valores : 

L—--X(9--z)-- rZ 

M—-—Y(M amer) 
-— AA us 
N--—Z(lI4a) 


Hic igitur breuitatatis gratia ftatuamus 3^ -1- 7 — F et 
" P : i v Tw 
$475 c G,ita vt habeamus 


LI-—FX-Gr, M-c-—FY--G», N—-FZ. 


$. 25. Hinc igitur facile formulas in principalibus 
noftris aequationibus in fine fedionis praecedentis exbibi- 
tis, quae ad dextram partem erant difpofitae, euoluemus : 
reperiemus enim 
mL-E5M-N fin.ifin. pg ——F (1 4-x)4- G(mp-r 19) 
y L--j M— N fin.icof. p — -F y --G (vt4- P9) 
Lfínfin.g2-Mün.cof.Q2--Ncofa—-Fz4-G(rGn.fin.$2-pfincof $2). 


6. 24. 


et3.)304(; $99. 


20$. 24«., Operae igitur pretium erit, hos valores in. 
aequationibus noflris fundamentalibus fubftituere, vt in po- 
fterum nulla- amplius mentio literarum L, M, NN occurrat: 
ddx —2dy(dr-Fdgocoti)--24$2 dz fin.ico(. v 
— (x 4-.x) MA -«-2drd$àcof.i-p d Q2" (1 — fin. i* fin. mt 
--x d S? fid. à fin. rcof. r--z 4G) fin. ico fin. r— 
——F(rocox)4rü--G(mp-mno)dt& — 
ddy--2dx(dr-Fd$acofi)—24$2dz fin.ifin. 
—y(dr ^ 2drd Qcof.i-od Q7 (r—fin.v ece»t 
-- (x 4- x) d $2* fin. * fin. r cof. r4-z 4 SQ fin.1cof. (cof. r 
——F»xd4r—G(vrg--py»)4r 
ddz—2d$2d xfin.icof.r-- 2 d $0 d y fini fin. r —e d 2^ fin. v 
ó (1a x)(s d r d QQ fin. i fi. r 4- $2? fin. 1 cof. Mc , 
--y(2drd$àfin.icof. r -- 4 SQ" fin. Leu odi r) 
——Fzd4ár-4G(tfn.ifin.(0— Pe Lr REL 


SECTIO IV. 


De exftirpatione literdrüm t, », 'et pom Y. 


$. 25.  Introducendo longitudinem Solis veram 
V TSz-Q, cum eius ditantia a Terra TS, vidimas 
effe p — wcof. D et 9 — u fin. (p, vnde fequentes formulae 
euoluendae occurrunt: 

L mp--nyccu(mcof.Q-r- n fin. D) 
cum igitur fit 

9 — cof. r cof. Q9 — cof. iin. r fin. Q2. et 

2 — cof. r fin. $à -- cof. (fin. r cof. (9. erit 
m cof. --2 fin. (p — cof. r cof: (( — $2) 4- cof. «fin. r fin. (B — qQ) 
hinc igitur. erit 


gi p--ny—u (cof. r cof. (D— $2)-- cof.ifin. r fin. (D— -,8) 


$. 26. 


eto; ) 505 ( $95 


$. 26. Deinde in fecunda aequatione occurrit ifta, 
formula: v f-- p 0; quia igitur cít 
y E -- y. 9 — u (v cof. QD 4- y fin. D), ob 
p. — fin. r fin. $2 — cof. (cof. r cof. $2. et 
. v zz fn. r.cof. $2 -.- cof. t cof. r fin. $2. erit 
y cof. (D -- yk fin. Q — fin. r cof. (Q—$2) —cof.icof.rfin. ((p—$2). ' 


vnde nofítra formula reducenda erit 


»Ed4pWp-u(ün.r cof. (Q — $2) — cof. icof. r fin. ((«B— £2) 


$. 27. In tertia tandem aequatione occurrit: 
p fin. $2 — n cof. £2 — u (cof. (D fin. (2 — fin. D cof. $2) 
quae manifeíto abit in — fin. ((Q— $2), ita vt fit 


r fin. $2.—9 cof. (2 — — u& fin. (D— $2). 


$. 28. Quodfi ergo breuitatis gratia ponamus 
o-— $2 — w^, ternae formulae hic reductae erunt: 
m--ny-cu(cof. r cof. vp -- cof. i fin. r fin. Np) 
y E-- 9 — u (fin. r cof. Np — cof. cof. r fin. V) 
pin. £4 — » cof. $2 — — u fin. v. 
Cum igitur porro fit 
"^4 cof. r cof. xp — i cof. (r — vp) 4-1 cof. (r 3- NP) et 
| fin. r fin. Vp — 1 eof. (1 — v) — 1 cof. (7 - Vy); 
tum vero ! 
fin. r cof. p —? fin. (r— V/) t ; fin. (r 4- V), et 
cof. r fin. p — — fin. (r — p) 4- ifin. (r 4- V7) 
his valoribus fübílitutis binae formulae priores fient 
m p ny — iu (x--cofa ) (cof.(r—w) 4-1 (1— cof. 1)cof.(r4-Vv) 
YE ep —iu (1-cof.i)fin. (—)*; u (1— cof. 1) fin. (r--)- 


$. 29. Quia denique eft 
2 cft E —cofit — UE 
"eue I1. cof. à et LM —— fin. 23 


4Ua Acad. Enp. $e. Tom. I. P. II. Q q tres 


e£3$ ) ao6 ( $53 


tres noftrae formulae reductae ita fuccinde exprimentur: 
T. nr-d-np—ucof.7 cof. (r—N»)--ufin.7 cof.(r-- Ny) 
H. vr-- y. 9—ucof.*' fin.(r—*4)--ufin. 7 fin.(r--Ny) 
IL rin. $2 —9 cof. $2 — — u (in. vp. 


6. 30. Praeterea vero etiam literae X et Y infunt 
in valore —uu—2uXcof.(p—2uY fin.(D-- vv; quare, fi 
earum loco valores fupra dati fubftituantur, prodibit: 

X cof. D4-Y fin. (p — m (14-x) cof.(p—v y cof.D--z fin. ifin.£2 cof. 
4 2 (14x) fin. D—y. y fin-p—z fin.icof. 2 fin.D 
at vero erit ex praecedentibus reductionibus 
e cof. 4-2 fin. (D — cof. r cof. «a 4- cof. iin. r fin. Np — 
cof. ?' cof. (r — p ) 4- fin. ' cof. (r4- V ). 
JXEodem modo pro terminis y et z habebimus 


y cof (b 4-p. fin. (p — cof.t* fin. (n) -fin.i* fin. (r4-). et 
fin. $9 cof. D — cof. £2 fin. D — — fin. ((— $2) — — fin. 


quibus valoribus fubftitutis erit 
X cof. (D-- Y fin.  — (1x) (cof. " cof: (r—V)--fin. ^^ cof.(ra-p)) 
—J (cof. fin. (r— V ) 3c fin. 2 fin. (r4- V )) 
—z fin.ifin. Vp 
6. 31. Quo has formulas ad calculum adhuc com- 
modiores reddamus, ponamus breuitatis gratia 
A — cof. ?' cof. (r — Vp) 4- fin. ^ co (r-F Np) et 
B — cof. ?' fin. (r — Xp) 4 fin. 7 fin. (r 4- V) 
eruntque omnes noftrae formulae reductae 
mr-c-u7y—Au, vp--ykocBu, rfin.$2—pcof. (2 —— ufin. yy 
X cof. (D4- Y fin..:D—— A (1 4- x) — By — z fin.ifin. p 
ficque tandem habebimus 
w'—uu—2u(A(1x--x)—By—zfinifin.Np)4-v v. 


SECTIO 


255 ) so7 ( $2 
SECTIO V. 
De euolutione formulae .-. 
6. 54. Cum fit vv —(1-F-xy-rFyy-r- zz, erit 
2S —((r4M4x)arx»cEz Y 


v3 
vnde, quia quantitates yy et z z funt tam parnae refpe&u 
primae partis (1 4- x), vt earum quadrata et altiores po- 
teflates fine errore negligi queant, erit pro noftro inftituto 


fads exacte: 


6. 55. Cum vero etiam quantitas x fit valde 

parua prae vnitate, erit 

1 — NA Usa 3 , — S ANS E 
(ua. 34 po Ex IO XY' atque (——— —1-—43X; 
hi ergo valores fubftituantur et fecundum dimenfiones quan- 
titatum exiguarum x, y, 2 disponantur, hocque facto ob- 
tinebitur fequens expreffio: 

aic —8X—iJJ—i;22--6xx—10x'-F6xyy--6xzz 
xbi vltimum membrum tres continens dimenfiones iam 
tam exiguum deprehendetur, vt tuto negligi queat. 


SECTIO VI. 


De euolutione formulae i: 


6. 54. Cum, vti inuenimus, fit 
aOw-uu—su(A(1--x)—By-—zfin.ifin.Npy)-FEvs 
ante omnia obferuandum eft, literam 1, quae diftantiam So- 
lis.a Terra. defignat, prae vnitate, qua diftantia media Lu- 
nae a Terra exprimitur, effe valde magnam, fiquidem pro- 
Qqa pemo- 


we532 ) so8 ( $$ 


pemodum erit 4 — 400; tum vero etiam nouimus literas 
x, y», 2 denotare fractiones prae vnitate valde paruas, vn- 
de poftremum membrum erit v v — 14-2 x-Exx-Eyy-r zz. 


6. 35. His perpenfis fi breuitatis gratia ftatuatur 
I —A(xrx-4-x)—By-—szfn.ifin. Vp 
vt habeamus 
gygy --uu-—2ollu-r-vo 


vnde fit 

& -—(usu—esllu-d-v) 
hinc euoluendo prodit: 

Deum ud AU AE 5 IL Tf 


2u? 2u? 


— € 
L] 


neque vero opus erit hanc feriem vlterius continuare. 


$. 56. Disponamus nunc membra huius expres- 
fionis fecundum dimenfiones quantitatum exiguarum x, y, 
z,eritque I1— A-I- Ax — By — zfin.cfin. vj pro mem- 
bro fecundo; pro membro autem tertio , quia diuifum eft 
per $^ termini x, y, z inuoluentes tuto omitti poterunt, 
vnde erit v v — x et I1LII — A A. His igitur fübftitatis 


reductio ita fe. habebit: 
LOREM. zA z( Ax —By— z fin.i fin. 
-- à lp Has mr) rt 


$. 57. Hinc igitur iam poterimus valores littera- 
rum F et G, fublata omni irrationalitate, fequenti modo 
exhibere: 
P.F—2AA—3AAÀX-M-6AAx Xx—IAAJyJ—IAARZZ 
— IO0AAX'-- 6AAxyy-d- 6AAxzz 


e zÀaÉ 4 | sat ( Aot By — s fin.( fin. Vy) (3—15AA)dS ^ 
d -d- ut As ut "ab 2u? , 
II. G 


et2 ):8o9 ( $&5e 
a s! AÀ 3 a3(A x —EB.y — z fin.tfin. Np) ^; a$ (s —n5AA 
IT, G- tA .GtUm in, yj E ) 


vbi meminiffe oportet effe 
A — cof. ;' cof. (r — Vp) 4- fin. ?' cof. (r -4- Xp). et 
B — cof, fin. (r — V») 4- fin. fin. (r 4- Xp). 


SECTIO VII. 


De eliminatione literarum et d. 


$. 58. lam diximus, literam x denotare diftan- 
tiam Solis a Terra, ct angulum 7; anomaliam Solis mediam, 
vnde fi excentricitas orbitae folaris vocetur — e, cuius va- 
lor circiter eít 5, ex theoria Planetarum notum eft fore 
diftantiam Solis a Terra veram y — a(x -- ecof. z). Tum 
vero fi Z denotet longitudinem | Solis mediam, erit eius 
longitudo vera fatis exacte (D —Z— 2»cfinz. His notatis 
literam 4 eliminabimus ope harum formularum; 


3 o y E»: CO 1 —— r——aECOf. E 
wur 12s: 10 i 43 ) 
rum xc gco[rt 1 — 1-—s5tcoKf 
CO CRUCES COME FE 


6. 39. Primo autem litera 4 occurrebat in valore 
F—wbu cuius pars pofterior ^5 ita reducetur, vt fit: 


—p-2piG-4-iis..:8y rfe op oGA^ 
a 


12 A £C0f. f A ME 12Beycof.t 
36cof.t EXT PRSIBEG -r E : 
13 € z fin. i fin. Np cof. t 15 €Cof. t 75 A A £Cof. f 

p srrsfmfnyebt p rseofit oz l 


204 aad 


Hic autem pro noftro inftituto non folum terminos per a 8 


diuifos, fed etiam eos qui continent —, tuto ob paruitatem 


negligere licet, ita vt fit: 
Qa 3 F- 


ef ) sgr0 (. $55 


—AA—S8ÀAX--GAAXX—iIAAyy—ÍIXMZZ 
— IOAAX'--6AAxXyy--F6xAAxzz 
FI JLEB EAST. rnfnifinap s 3 e cof. r. 
Vbi partes pofteriores per a diuifas, pariter ac terminum 
litera € affectum, probe a reliquis diftingui conueniet. 


6. 40. Cum deinde fit G—2—5 facis iisdem 
fubftitutionibus et praetermiffis terminis tam per ,, quam 
per 2 affe&is quia litera G vbique multiplicatur per 4, 
tum vero pro prima aequatione fit; 

G(my--29)—AGu QU 
pro fecunda vero 
| G (vr 3- 9) — BGu 
et pro tertia 
G fin.i(1.fin. $2 — » cof. $2) — — G u fin.i fin. Xp.) 
habebitur: 


Gu—3A--3Ax—3By—232fin.ifin.y — 4- UAM 
—9 Aexcof.t-4-9 Bey cof. 22-9 ez fin.ifin. Np cof. t. 


6. 41. Vt autem etiam angulum ( ex formulis 

noftris elidamus, cum fit 

p—Z-—2:íün.z ertt p —Z—$g —2efn:; - 
breuitatis gratia autem ponamus Z —$2 — «, ita vt v de- 
notet di(tantiam loci medii Solis a nodo afcendente, ficque 
angulus hic € etiam tempori fit proportiecnalis. Quare cum 
fit y —w—2«cfin. 7, vbi pars poflerior tanquam angulus 
vehementer paruus fpe&ari poteít, cuius finus ipfi 2cfinJ, 
cofinus vero vnitati aequalis ceníeri. queat, hoc ,obferuato 
erit 

fin. Np — fin. w— 2 e fin. ; cof. € et 

cof. xp — cof. « -4- 2 e fin. 7 fin. 


pro 


et3 ) arr (o 83e 


pro angulis autem r — Xp et t -—- VP habebimus: 
fin. (r — y) — fin. (r—»*)-- 2:fin. £ co. (r —) 
cof. ji CNN S Hen fin. (r — €) 
fin. (r 4- Ny) — fin. (r- 3) — 2 efin. 2 co (r 4-1) 
cof. (r 4- vy) z- cof. (r Fw) 4 2 e fin. i fin. (r 4- «). 


$. 42. Hinc igitur ambas literas A et B ad in- 
flitutum noftrum magis accommodatas exprimere poteri- 
mus, quibus per analogiam adiungamus pro tertia aegua- 
tione literam C — fin. fin. p. Nancifcemyr igitur hos va- 
lores: 
A cott cof. (f — €) -- fin. ** cof. (r-F v) 
—26cof. 7 fin. zfin.(z —x)-- 2 efin. J' fin. 2 fin. (e 4- «) 
B — cof. fin. (r —*) 4- fin. *' fin. Pr 
4- 2 e cof. *' fin. £ cof. (r — 3) — 2 e fin. s fin. £ cof. (r 4- v) 


C — fin. i fin. 4 — 2 e fin. i fin. / cof. y. 


$. 43. n his formulis potifimum occurrit angue 
jus r —» qui reperitur,fi ab argumento latitudinis Lunae e 
fübtrahatur diítlantia Solis a Nodo media » — 4 — $2. Cum 
igitur angulus r reperiatur, fi a loco Lunae medio in or- 
bita 0 fubtrahatur locus nodi $2, vt fit r — 0 — Q2, fiet ifte 
angulus r —4— 60 — 2, qui ergo habebitur, fi a loco lunae 
medio 6 fubtrahatur longitudo Solis media Z. .Ponamus 
igitur breuitatis gr. hunc angulum r — X — 06 — Z — $, erit- 
que q— 7r — f et hinc rw—cir-—f. Porro fit etiam 
breuitatis ergo cof. ;' — x. et fin. — v, ita vt fit y. --y — x 
et x. —/ — cof. 1; vbi notaffe 'jumabit, ob angulum 1 fatis 
exiguum , fore M —3 et v» fradionem valde paruam. 
His igitur denominationibus introdudis babebimus : 


A 


ee5 ) 3:12 ( Bde 


A— p cof. p -- vcot.(2r—p)— 2 y efin. t fin. p 
-p- 2vefin.zfin.(2r—p) 


B — y. fin. -4- v fin.(2r —9) -- 2 k efin. t cof. p 
—2ycfin.zcof.(2r —p) 


€ — án.ifin.(r —9)— 2 cefin.ifin. c cof. (r—5). 


6. 44. Quia in formulis F et G 4 adhuc occur- 
yit fin. «p, eius loco fuübftituatur valor fupra inuentus : 
fin. p — fin. (r —?) —2 efin.z cof. (r — 9) 
quo valore fübftituto obtinebimus fcribendo literam C loco 
£in.i fin. p: 
OF—AA—.3A2x--F6A3AXX—IAAyy—i^^AmEz 


— IOAAX'--GAAXJIJ--O6ANMXZZ ] 
A *À 3B y 

dat tic ciu 

— 3t€cof.t 


Gu—53A-c-3AÀAx—3By—3Cz——- pne 
—9A«excof.£-«-oBeycof.£-- 9 Cezcof.£f 


hocque modo omnes quantitates peregrinas ex calculo ex- 
pulimus , ita vt praeter ternas noftras incognitas x, y, z 
aliae quantitates variabiles cognitae non occurrant praeter 
ternos, angulos f, v et 7. 


6. 45. His igitur valoribus ita definitis tres no- 
firae aequationes principales pro motu: Lunae fequenti 
modo referentur: 


Y. —(x a-x)(dr' 4-2 dr dg cot i-p 462" ( x — fin.v fin.r)) | 
rJ dU fin.i fin. rcof. rp z d£ fin.icof. ifin. y 
——F(rcrx)édrv--AGudr 


ddx—2dy(dr--d$gocof.1) -2 dz do fin.icof. e 


IL 


ec35 ) aro (| eedem. 


Il. —»(dr^ 4-2drd$gocofi-- dg (x — fin. cof.7*)) 
4 (xr-x)4g) fin, e in.rco.r4-z 48 € fin, GOLES 
——Fydr—BGudr 


ddz—edx.d(fin.icof. r--ady. agn ifin.r—2262' in. 
(r4 ( 


ddyA-2 dx (dr-t-dgocol.1)— »dud&dfin.iün, e. 
r 


ul 4 x)(24drd$fin.ifin.r 4- 282" fin. icof.ifin.r) 
4-y (* dr d $2 fin.icof. r -- 2 fin.(cof.icof.r) 
Amd; —COGZ ft. 


SECTIO VIII. 


De reductione differentialium ad elementum ano- 
maliae mediae Solis 47. 


6. 46. Cum omnes anguli, qui in noftras aequa- 
tiones ingrediuntur, fint tempori proportionales, eorum dif- 
ferentialia ad elementum temporis Z4, ex anomalia media 
Solis defumtum, datas tencbunt rationes, quas ex tabulis 
mediorum motuum Lunae et Solis depromere licet. Quan- 
quam enim motus lineae nodorum ex ipfa "Theoria defi- 
niri poteft: tamen iam fatis eft euictum, motum nodorum 
ex obferuationibus conclufum perfe&e cum "Theoria con- 
fentire; quam ob rem ftatuamus vt fequitur: dr —74t, 
dp—mdt, ita vt hi valores 7 et ex tabulis colligi queant; 
vbi quidem, quia nulli logarithmi vsquam occurrent, litera 7 
fine ambiguitate vtor. Deinde quia linea nodorum in 


; ME MCACA ^a 
antecedentia promouetur, valor rationis dj; Cut negatiuus, 


quam ob rem ftatuamus 
d$2cof.i— —adt et d Q2 fin. (i —di 
vbi manifeftum eft literam Q multo minorem effe quam a. 


Aca Acad. Imp. Sc. Tom. I. P. II, Rr $. 47- 


Tab. XIII. 


Wig. 5. 


e; )sre[( lee 


6. 47. His igitur rationibus mere mumericis" con- 
flitutis erit pro noftris binis prioribus aequationibus. 
dr-r-d$bcofi—(1—2)45, 
deinde vero quia 
dr*«2:dr d Qo cofa «dg?! — — (d'r 4- d £2 cof. i)-- 4 €2* fin. 
erit haec formula 
dr: A- 2.dr dg) cof.i-- d * — (/I—eydr-r-ggar.- 
Quare fi noftras aequationes per. 47" diuidamus, eae fe- 
quentes induent formas: 
442. — 20* (1— a) r—2 37 cof.r 
(oe (Ua) gcotr") (—— reos) eAGa 
-- 9 gy tin: rcof. r 4-& (s fin. - 


ero (I—a)-p282*fin.r 


[P 


CON LACrT) 


di? 
—y ((—«) 4-ggfin.r ) [e Er-B6s 
--BB(x a x) fin. r cof r2 82 cor 


7 4.2 8 3*cof. r — 2 822 fin.r— 8 
1. 


e nde aAA e spai ha-r ) (—-F«- CGs 
—J (2(cot.r —aQcof.r) 


$..48: "Totum ergo negotium iam huc eft re- 
ductum; vt tres iftae aequationes differentio - differentiales 
per: duplicem .integrationem rite refoluantur, vnde pro qno- 
vis-tempore propofito valores trium noítrarum incognita- 
rum;:x,.y, z afhgnari queant. Ante autem quam hunc 
laborem fufcipiamus, operae pretium erit oftendere, quem- 
admodum ex inuentis quantitatibus x, y, z veruin Lunae 


iocum in coelo determinare oporteat. 


$. 49. Referat igitur tabula planum: orbitae luna- 


ris mediae pro tempore propofito, in quo fit T centrum 
Terrae 


ki et32 ) 5:5 ($89 


Terrae et reca T (2 linea nodorum, cuius longitudo in 
ecliptica fit —$2; tum vero in eodem plano ducatur recta 
'T M ad locum Lunae medium in fua orbita, ita vt fit angulus 
$jTM-—r,locus autem Lunae verus fit fopra hoc. planum 
in 2; vnde demiffo perpendiculo zy, et y x ad T M nor- 
mali, erit vti ftatuimus: T x— r-Fx, xy—y et yz—z 
quos ergo valores .vt cognitos fpe&abimus. Hinc ductis 
rectis Ty et 'Lz vocentur anguli x Ty—e et »y'T zu, 
eritque tang.e — ^, hincque diftantia; T y — ( 1 4- x) fec.g; 
vnde porro reperitur tang. 9 — — -íec.e; ac denique | vera 
diftantíia Lunae a Terra Tz-—Tyfec.à,. cui parallaxis 
Lunae horizontalis reciproce eít proportionalis. . -His an- 
gulis defiuitis erit argumentum Lunae verum, feu angulus 
$2) Ly-—-r-e:et.declinatio Lunae ab hoc plano —— o. 


$. 5o. Transferamus nunc has determinationes in 
coelum,.in quo fit circulus maximus "V (25, in eoque pun- 
cum 'V .aequinoxium vernum et fignum Q) nodus Lunae 
afcendens; vnde ducatur arcus $2 y cum.ecliptica faciens 
angulum $$2y—, inclinationi conftanti aequalem, et ca- 
piatur arcus $2y —r--eg; tum vero fiat arculus yz — uu, 
eritque z verus Luuae locüs in coelo ex centro "Terrae 
vifus. Vnde fi ad eclipticam normaliter ducatur arcus z,4 
hic exhibebit latitudinem. Lunae veram; longitudo vero 
eius vera erit arcüs 6002 — (0-3:80 7. 


6. 51. Quo autem ifle calculus facilior reddatur , 
primo-ex y ad. eclipticam .demittatur arcus y p ; vnde, fi more 
folito pro angulo inclinationis 1 conftruatur. tabula, pro fin- 
gulis argumentis latitudinis exhibens tam reductionem ad 
eclipticam quam latitudinem , ex ea reperietur arcus $2 p, 
ac deinde arcus py , quibus inuentis, quia arculus yz—«a 
femper eft quam minimus, propterea quod Luna ab orbita 

Rr2 mccla 


"Tab.XIIL 
Fig. & 


e$3b ) sie ( S596 


media nunquam motabiliter defle&tere poteft, ex hoc arcnlo 
zy— 0 facile colligentur correcionas in longitudine ori- 
undae.  Huric in finem dücatur €x y ad z4 perpendicu- 
lum yr et quia in triangulo Jy habetur latus y z — à et 
angulus'z yr— angulo $2yp, qui angulus fi vocetur — 9, 
erit yr—uacof.c et zr— ofin.c, quae poflerior particula 
zr manifefto dabit correctionem arcus yp, quippe quae ad 
3 addita dabit arcum z q feu latitudinem Lunae veram. 
Deinde vero pro lóngttüdiné notetur effe p 2: yr— 1 :cof. yp, 
vnde fit P4—ZÉL, ficque párticula f 4 ab arcu $25 fub- 
tracta dabit arcum $6» eme SA longitudo vera 


$-- $60. 


$. $2. Quia angulum $2; vocauimus —g, ex 
trigometricis conflat fore: ! 
tang. i tang. di fec. M ts 6. rgo ideoque 
tang. VY— irai rg einde autem eft 
fin. J p — fin. ( r 44 e ) fin. 4 vnde fit 
cof. y p — Y'x — fin. e fin. (f- ey 
Ex priori vero formula eft 
cof. g. — 2L fin. (* cof. (7 3-8) 
v eo. 1 4- (fin. t cof. (ra- e) 
"vbi manifefto eft 
1 — fin. v fin. (ree cof Ur fin. if cof (rg) 
hinc igitur fit Ve 
cof.G . — Jtn. cid 


6j. y p. — Y— fm. t fin. (C. (rA4-e» 
Praefat autem. prelo formulis lo: poftquam angulus & 
eft exploratus. ^t. 


í 


[ 


6. $3. Cum autem haec. corredio. calculum mon 
exiguum tequirat, hoc negotium multo facilius expediri poffe 
videtur, fi, miffa omni approximatione, calculum accurate 

infti- 


ei )sr( fe 


inftituamus. Scilicet ex triangulo fphaerico Q2.y 2 ex da- 
tis lateribus $2y —r-4-g et yz —o quaeratur | 
4S tang.y s 
cof. $2: «eof. $2 y cof. y 4 et tang. y $22 — rk Qy? 
tum ifte angulus y $2'z addatur inclinationi 2 Q2 y — 1, vt habea- 
tur angulus 4$225 ' et ex triangulo Sphaerico (2 q 2 computetur 
. fin. 2Q— fin. $22fin.g$2z et tang. (2g —tang. $2 zcof.g g2.s 
quo fado ftatim habebitur longitudo Lunae V: q— V Q2-924 
et latitudo Lunae z4. Hoc igitur modo tabula illa me- 
morata reductionum et latitudinum carere poterimus. 


SEXTIO IX. : 


De prima appropinquatione ad motum Lunae; 


$. 54. - Quoniam valores noftrarum incognitarum 
X, 7, z aliter nifi per approximatioues definiri non licet, 
initium harum appropinquationum ita faciamus, vt primo 
in noftris aequationibus remoueamus terminos per a diuifos, 
quippe qui eas inaequalitates lunares inuoluunt, quae à 
Parallaxi Solis pendent et Para//aciicae vocari folent, quippe 
quae funt quam minimae. Deinde . etiam, excludamus 
omnes terminos excentricitatem Solis e continentis, vnde 
nafcuntur inaequalitates S'o/ares di&ae, quae etiam funt ve- 
hementer paruae. "Tertio vero etiam in ipfo limine excerr- 
tricitatem orbitae lunaris excludamus, quippe quae fingus 
larem inuefligationem pofítulat; ac denique etiam  reiicia- 
mus terminos, in quibus incognitae x, y, s duas pluresue 
dimenfiones occupant, quippe qui prae chis funt valde 
parui et in hoc negotio tanquam Sancte cptes fpectari 
| poterunt. 


Kms | 6. 55. 


e£32 ) ars ( $894 


6. s5. His igitur obferuatis pro literis A, B, C 
hos habebimus valores : 
A-gcof.p--ycof.(2r—p); B—gfin.p-E»fin.(2r—9); 
C — fin.vfin. ( r —5) 
tum vero pro formulis F & G y his vtemur valoribus: 
F-IAA—3AAx--1i et Gu—3 Ac 3Ax—35By—35Cz 
fiue ; E 
Gu—3p (1 x)cofp4-5v(1--x)cot.(2r—9)—3 gy fing 
—8v»yfn.(2r—p)—3zfn.ifin. (r—f). 


6. 56. Pro prima igitur noftra aequatione mem- 
brum ad dextram pofitum euoluatur, omiffis terminis, vbi 
x ad duas dimenfiones aflurgeret, ac reperietur 

F(r-rx)max--AA--x—2^x t 
AGu—3AA-4-3AAx—3ABy—3ACz. 
wbi produ&a AA, A B, A C ad fimplices cofinus redu- 
cantur.  Reperietur igitur 
A A —y p cof. 4r 2 y. vcof. p cof. (2 7— 9) -»vcof. (27— ) — 

i(p. P EY») H-1 p. pe Cof. 2 p 4- |j vcof. 2r--jycof.(2r— 2p) 

-Fivvcof. ( 4r—2p) 

AAB- p. p fin. f cof. p 4- p.v fin. p cof. (2 7 — 0) cof. pfin. (27-9) 
v»fin.(2r—p)cof.(2r— 9) — 

fy efin.2p-- p vfin.2r-r;vvfin.(4r—25) 

A.C — p. fin.icof. p fin. (r — p) --v fin. fin. (r— p) cof (2r— 9) — 
igefin.ifin. r — ; v» fin. i fin.r -4-z fin. iin. (r—25) 
-- ivfin.fin.(3r—25). 

Hinc igitur pro prima noftra aequatione colligitur. 


Pars dextra. : 
—1—AA-ri(gRpw--vv)--ipgpcofop--3pv»cof2r 


4d-3prcof(2r—2p)--ivrco(4r—252) 


ete ) $19 ( $5 


—x(1—2X2)--1(g y Hv») x 4:2 y jx cof. 2-4 3490vcof. 2r 
-3gp»xcof(2r—2p)-civvxcof (qtv—2p) 

— pon E dep De 247— yy yin. (4r—25) 
ipcün vüns r4 i 9. Dip fin. LGuET zfin.ifin.(r—2) 
—ivzfmnifin.(3r—zp) 


$. 57. Pto parte autem finiftra eiusdem aequatio- 

nis vtamur pariter- iisdem? redactionibus , fcilicet : 

fin.f'—;—cofi2r, cof.r'7[—;-Fcof.2r et fin.rcof.r—fin.»r 
tüm veró' terminos: abfolutos , qui. nullas incognitas TP 
vunt, a reliquis feparemus , ficque pars finifira hoc inodo 
repraefentabitur: 
—(I—«y-: "gm —i1pBgcof 2v 
vie EU a)- egt: * cof, r' 
—(I—ay x—igBx-.; BBxcot er: 9 By fina raga. n 
Hic. véro- ante. omnia . eft. obferuandum, membra conftantia, 
quae in vtraque parte reperiuntur, fe mutuo feorfim de- 
ftruere debere, quia alioquin diítantia media non amplius 
foret —1, neque motus miedius rite definitus; vnde ex hac 
conditione ftatim colligimus hanc aequalitatem : 

—(I—-ay—igg——i-—^A-F-i(p vv), vnde fit 
AXN—(i—ay-Figg-cri(ppucrv)-r. 

Cum enim A denotet celéritatem  angularem, qua Luna 
circa Terram ad diftantiam mediam — 1 in circulo: re- 
yolueretur, remota perturbatione a Sole oriunda, eius valor 
vtique per fe nondum eft cognitus, ideoque eum' ex- hac 
conditione: determinare neceffé- erat, quandoquidem valores 
literarum A, a, (3; p et'» ex Pháenomehis fünt' coghüiti. 
Hoc igitur valoré fubflituto pro prima aequatione omnes 


terminos incognitos ad partem finifiram, cognitos vero 
ad 


e£25 ) aso ( $939 


ad dextram exhibeamus, quo facto aequatio prima fequen- 
tem induet formam : 


m —:2. (1—a)—2875 * cof.r—8^AÀ x 


—i;ggQx a 2 Mex nen 3px cof.2r —3pYx cof (ara5) 
—tyyxcof.(4r—25p) 

- iJ fin. ls We po y fin. 2p -- 8 p» y fine » 
--i»»yfn.(4r—2p) 

SEPUE uldicin r--iqwzfmn o ifin.r $i» z fin. ifin.v 
500 -i g zn: fin. (*—2p)--1 yzsfinifin(sr—2p5) 
RU Gui ul qq D 2r-FiMpcof.2 p-- 3p vcof. ( 2r-2p) 
-4r i (rca ado 


6. 58. Eodem modo tractemus fecundam aequa- 
tionem principalem, pro.cuius parte dextra habebimus 
Fy—y--AAy et BGu—3AB--3ABx—3BBy— 3BCz 
pro qua formula iam obferuauimus effe 

AB: fin.2 p-rFjyfin. 274; tfi (PoGi i) 
tum vero erit 
BB—i(pg der») — gg fin. sib cap usd [xir ep) 
-- Wvcof(a2r—92p9)—qvcof.27 
B8 C — i y fin. (cof. r 4-7; v fin. Dillo. p fin. icof.(r— 25) 
iy fin. (cof. mI 41 
His Seg valoribus fubftitutis erit 


Pars dextra. 
—ipnppgkfinsp—5gvfin.2r—ivvfin.(4r—25p) 
—ipgexfin2p—3gyxfin.2r—ivvxfin. (4r —2p) 
—J —AAy-Fi(NEMrYY)J —; p p. y fin. 2.p-ivyyfin. (4r-2p) 
--8»ycof(2r—2p)—q]vycof. 2r 
— t V. & fin. t cof. r 4- 2v z fin. 1 cof. r pg. z fin. cof. (r—25) 
—iyazfinicof(asr—25). 


$. 59. 


we )azr( $e 


6. 59. Eiusdem aequationis pars finiftra, eodem 
modo quo fupra difpofita, ita referatur : 
:8Qfn.2 
ap s DE. a 20) A ME i r. dz 
4 B 8 x fin. mr (—«)yy— *8By--: Bgy cof. 2 r--xGzcof. e 
quo circa, fi loco (/—a) fcribamus eius valorem 
14-AA—i(pepREvv)—:88 
et aequationem vt ante inftruamus, dum fcilicet omnes 
, termini incogniti ad finiftram, cogniti vero ad dextram, difpo- 
nuntur, aequatio noítra fecunda V induet formam: 
22-4 2 (1—«)12 2 2 Q fin. r. 
di BG xin. 2 r-F: Ws tin. 254-3 oy. or t voi (e o) 
-- ; 83y cof. 2 r Aq fin.29-4-vvy fin.(4r—29)—39y cof((2r—2p) 
-F ey y cof. 2 rd a 82 cof. r 4-5 2 fin. icof. r- zv z fin. rcof. e 
--ikzfinicof(3r—2p) 
--2yzfin.icof.(3r—25p) 
—-—1pgfn 2r—zpygfin. 25-3 vfin. 2r—2vvfin. (4 r-2). 


€. 6o. Pro tertia denique aequatione noftra mem- 
bra ad dextram partem pofita ita fe habebunt: 
zu AGE 
Gu —3AC--3ACx—3BCy—-3CCz. 
vbi notetur effe 
BC—-—;p fin.icof. r -4- 7v (in.icof. r-1- 2 kfin. cof. (r—25) 
—iyfinicof.(3r—25) 
A C —ipg fn. fin. r-r! y fin. iin. (r— 2 p)-- 1v fin.ifin. (3r-2) 
Y fin. i fin. 7 
CC—ifn.i—ifnrcof(2r—25) 
quibus valoribus fubftitutis erit 


dia Acad. Imp. Sc. Tom. I. P. II. $5 Pars 


b 


t2 )aser( B5 
Pars dextra. Zi n: 


— * y. fin. i fin. r — fin. fin. (r—2p)—ivfin.ifin.(3r—25) 
4r ivfin.ifin.r ! AN 

—iyxfin.ifin.r—;jxfin.ifin. (r- 25) —ivxfin.cün. (5 r-2p) 
-Triwxwx fimn.ifin.r 

— i y. y fin. (cof. r-- iy y fin. 1cof. r 3-2 y fin.icof.(r— 2) 

- —iwyfini:cof(3r—25) 

Dan o— 2i züne-—síünacef. ha r — 5.5). 


$. 61. Eodem modo quo ante pars finiflgra ita 

referatur: 

,—2lfin. r-A- a ( fin.r 

EEZR 4 2 cof. r. 4$ — 2 Q fin. r £X 

-- 2 817y cof. r 4- a (3 cof. r— 8825 

—2/lxfin.r--a( xfín.r 

quocirca aequatio tertia modo. ante tradito difpofita erit 

34* -|- 2 G cof. r. $5 — 2 Q fin. r. Ha 

o7 2l xfin. r-- (8x Gn. r4- 2 gx fin.ifin. r 4-2 j. x finafin.(r-2p) 
-Firxfinifin.(3r—2p)—ivxfin.ifin.r 

— 2 (81 y cof. r 4- ay cof. r4-: y fin. ico &— 2v y fint cof m 
—ig. y fin.icof.(r—2p)-- ivy fin.icof.(3r—25) 

-Fz— 88 z--A3z—izfinv-4-izfin.jcof(2r—29p)— 
; --alfin.r— afin. r— 2j. fin.ifin. r4 pfinafin.(r—2) 
—ivfin.ifin.(3r—2p)- iv fin.ifin. r. 


6. 62. In huius aequationis parte dextra potifli- 
mum: confiderari debet terminus fin.r, coefficiente: 
28/—a($—;yfin. 1-7 iv fini ; 
affectus, qui nifi penitus abfit, id erit indicio , inclinatio- 
em orbitae lunaris : non rc&e effe affumtam. Tum enim 
'valor literae z neceífario inuolueret, huiusmodi terminum: 
k fin. v 


od ) 3523 ( iem 


k fn.r; quare cum per .hypothefin inclinatio i fit rite af. 
fumta, necefle eft, vt ille coefficiens euanefcat, ita vt fiat 
2-91 —oa 8 —i(M-—v)fin.v— o. 

nifi forte euolutione terminorum finiftrae partis pariter 
eiusmodi termini refultent, qui cum ifto fimul fumti eua- 
nefcere deberent: manifeftum autem eft hos terminos fem- 
per fore quam minimos. Hinc igitur patet, dari certam 
quandam relationem inter motum lineae nodorum , a qua 
literae « et (9 pendemt, et ipfam inclinationem 1, quam 
adeo ex Theoria definire liceat. 


SECTIO X. 


De valoribus nuümericis quantitatum  conftantium 


], m, à, Q, y, ^, hincque ^ cum inclinatione ;. 


6. 62, Ante quam euolutionem | trium aequatio- 
num in fectione praecedente exhibitarum fufcipiamus, con- 
veniet ex tabulis mediorum motuum Lunae valores li- 
terarum 7, m, &, Q, V , Y cum angulo 1 excerpere, quo 
facilius vera cuiusque quantitas cognofci et diiudicari pos- 
fit, quaenam prae reliquis tam fint exiguae, vt in calculo 
negligi queant. Hunc in finem ex tabulis angulorum Z, 
9, r, $2, et t, qui tempori funt proportionales, incrementa, 
quae certo temporis interuallo accipiunt , depromere ne- 


ceffe eft, quippe quibus eorundem angulorum differentialia 


funt proportionalia. 


$. 64. Statuamus interuallum iftud temporis, pro 
quo incrementa funt definienda, 30 dierum. — Ac primo 
€x tabulis folaribus longitudo Solis media Z hoc tem pore 


es 


capit incrementum :29*. 34^. 9, 9", vnde in minutis fecun-' 


dis erit 
. S's-2 in- 


w$33 ) 824 ( $93 


Incrementum longitudinis mediae Solis 4 — 106449, 9 
vnde fi fubtrahatur motus apogaei qui eft — 5,4 


d 


prodibit incrementum anomaliae mediae — 106444, 5 
Hinc ergo erit increm. 4 —106444,5, ad ue omnia reli- 
qua incrementa deinceps referemus;ficque erit 7? — 1,000051. 


6. 65. Deinde ex tabulis lunaribus pro eodem 
tempore 30 dierum excerpatür motus Lunae medius, qui 
elt 15' 57. 17'. 31^, qui angulus in minuta fecunda con- 
verfus dabit 

incr. 0 — 1422051, vnde fit 2! — r3, 590350. 
Deinde ex eadem tabula motus retrogradus nodi colligi- 
tur 1*. 55'.19", hincque in minutis fecundis incr.$27—5 719 

: UM Fart | 
vnde deducitur di^ -90953851. 

6. 66. Pro quantitate iufta inclinationis" mediae ; 
etfi ea per elementa reliqua ex theoria determinetur: ta- 
men, quia nondum conftat, quantum partes adhuc neglectae 
eo conferre queant, eam ex meis tabulis lunaribus deri- 
vemus. Hinc igitur ex prima tabula pro quantitate z, cuius 
argumentum et angulusi fumto r — 9o? erit z — 896400 
partibus decies millionefimis vnitatis, qui per diftantiam medi- 
am Solis a Terra diuifus dat tangentem inclinationis | quam 
quaerimus. XAÁt vero in iisdem tabulis diftantia media 
fupponitur — 9964129 partium decies millonefimarum 
vnitatis, vnde colligitur tang.12 225, hincque i— 5?.8'.26,3" 


— 99051?9? 


hinc erit ; — 2*. 34^. 13, 1". Quare cum pofuerimus 
p: z— cof & et wc füni 


flatim habemus valores harum literarum 
|-— 0,998000  »—0,0o2oco 
ly. —9,9991306 lv — 7, 5010500 cx 


EA ) g2* ( $ Sen 


ex his porro deducitur 
MKe—09,996004 ; py —0,001996; y» — 0,000604. 
lj —9,9981612;, |y. vy — 7,3001606; 1yv —4,6068596. 


$. 67. Deinde cum inuenerimus 
4$). 
pj L22—0,058385I 
fupra autem pofuerimus 
«— — 59 ofi et p--28 
valores harum literarum reperientur fequentes: 
& — 0,053636... 8—-0, 004825 
la — 8, 7294565; 18 — 7, 6835079 
ex quibus deducuntur fequentes. valores 
& 4—0,002877 ; 4((—0,000259 ; 9—0,000059. 
laa — 3,4589130; la — 6,4129644; 18(8— 5,53670158. 
Praeterea vero pro fequentibus notaffe iuuabit effe 
1cof.1— 9,9982596  1fin.(1— 8,9523110. - 


fin. t, 


6. 68. Mis valoribus definitis ad reliquos proe 
grediamur; ac primo quidem, quia pofuimus p —9—2Z7 
atque. 2? — s, erit y — 7 — 5$, quare ex valoribus fupra 
inuentis habebimus 

7; — 12,390299 et 1m — 1,0930818. 

Denique cum fit 
$—0—64 et 1—5- erit 
426 4Q 
x xong 
wnde ex valoribus füpra inuentis colligemus 
1— 13, 444201 et lop. / — 1, 1285950» 


Ss 3 $. 69. 


wen ) 526 ( T 


€. 69. Ex his iam valoribus inuentis quaeramus 

etiam valorem literae A ope huius aequationis : 

AA ——(I—&Y-t-iBBz- imde) — 1. 
Primo igitur habemus /—«a— 13,390565, hincque 
(7e s — 179,307250; deinde vero eft 

3B — 0,0000011; denique 
(pg) 6, TRES: quibus inuentis conclüditur fore 

AAÀ-—1*78,805265 
hincque ; 
A — 13, 371806 ct 1a.— I,I261901I 
vbi notetur A denotare Wiese angularem , qua Luna 
in diftantia — 1r circa Terram in circulo reuolueretur fe-' 
mota actione Solis. 


$. 70. "Tandem  videatius quam prope valores 
inuénti conueniant cum' conditione circa: ENS IURE TT tér- 
tiam memorata, qua effe debebat 
28/—esg8—(p—»)fin.i—o fide 
2l—a—iU five zi d9231 
LLUN qua cum fit 
"amy i-o, 996:o0 et g porq — 26, O5 54766. 


tum vcro 
$i süee 27; 743766, debebat effe e 
26, o34 66— 27, 743100 — 0 — 1, 708934 


qui quidem' 'ekfor-enormis videri poffet; verum per  mul- 
tiplicatus fit tantum —0,008246, qui fatis eft exiguus, vt 
terminis in aequatione negle&is adfcribi poffit. Ex quo pro 
fequenti euolutione probe teneatur, omnes terminos for- 
mae kfíin.r prorfus omitti debere. Praeterea vero etiam | 
meminiffe oportet; motum: Eunae quoqué ab acione Plas 
netarum aliquantillum: perturbari; ac fortafle: etiam figura 
Lunae; quatenus a fphaerica difcrepat, aliquid conferre poteft. 


3 ) 2 , S. 71. 


we35 jJ jey ((. S:9e 


wu ^ V f)" KV» * " "^ r5! A "WX EY * ^N Y? LI 
. & 71. "Tandem pro fequentibus calculis, vbi ex- 
Icentricitas orbitae lunaris introdücetur, ftatuemus anomaliam 


mediam Lunae —4 et 2-5, vnde cum 4—0— apogaeo, 
erit p — 4 — SAPE o vero pro interuallo 3o dierum 
promouetur apogaeum per angulum 3^ 26! 32/!— 12032 
ficque erit 5:7^€ — 0, 113296, vnde colligitur 


—193,277054 .et. dn zc E, 2321177. 


" 


$. 72. His omnibüs praeparatis totum negotium 
fimili fere modo abfolui poterit quo. vfus fum in Tbeoria 
mea Lunae moua metbodo periradtata, dum fcilicet. inuefti- 
gatio coordinatarum x, y, z in certos ordines diftribuitur, 
ita vt in fingulis geminae integrationes accurate expediri 
queant. Verum hoc opus tantae molis nunc quidem fu- 
fcipere vix aufim, vnde cius executionem vel in aliud 
tempus, differre, vel aliis, qui huiusmodi calculis dele&an- 
tur relinquere cogor. Ceterum ex his iam perfpicitur 
tabulas lunares fuper hac "Theoria exítruc&as longe aliam 


faciem effe habituras, quae fortaffe ad vfum practicum ma- 
gis erunt accommodatae. 


CON-* 


ez25 ) 528 ( $0 


CONIECTVRA DE LOCIS COELI, IN 
QVIBVS COMETA ANNI r77o, IN PROXIMO SV.Q 
AD PERIHELIVM REDITV, E TELLVRE NO- 
STRA CONSPICI DEBET. 


Auctore 
L E X E L L. 


9. m1. 


(Q:- in Differtatione de "Tempore Periodico Cometae 
An. 1773. obferuati, attulimus argumenta, pro fta- 
bilienda quantitate huius Temporis Periodici, licet omnino 
perfectam certitudinem gignere non valerent, infignem ta- 
men verifimilitudinis gradum fententiae a nobis propofitae 
iisdem conciliari, certo perfuafi fumus; hinc quum res 
Aftronomorum attentione digna quam maxime fit, vt re- 
ditus huius Cometae obfíeruetur, omnino operae pretium 
erit, vt difquiramus de illis coeli locis, vbi hunc Come- 
tam quaerere conuenit, dum proxima vice cius reditum 
ad Perihelium exfpe&amus. Quia igitur inuentum eft 
tempus Periodicum Cometae nofiri 5 annorum cum di- 
midio, perfpicitur hunc Cometam proxima vice An. 1781 
menfe Augufi iterum per Perihelium tranfiturum fore , 
modo hic valor pro tempore Periodico rite fe habeat. 
At tamen facili negotio intelligitur, hac in re tantam ex- 
actitudinem exfpectari non debere, vt non incertitudo quae- 
dam, aliquot menfium vel adeo dimidii anni admitti de- 
beat; quam ob rem haec diíquifitio ita eft inflituenda, vt 
pro reditu Cometae huius incertitudinis quoque habeatur 
ratio. 


6. 2. 


ect92 ) 329 (. $29 


$. 2. Si autem pro tempore Periodico aliqua ad- 
mittatur mutatio, illi conuenienter reliqua etiam Elementa 
forent immutanda, id quod ex Tabulis $. 17. Differtatio- 
nis modo citatae allatis, redditur perfpicuum ; ex priori enim 
intelligitur, tempore Periodico aucto, Parametrum orbitae 
augeri, et pofterior declarat augmento temporis Periodici 
etiam augmentum quoddam diftantiae Perihelii refpondere. 
Caeterum. mutato "Tempore reuolutionis, etiam tam Longi- 
tudo Nodi, quam inclinatio orbitae aliquas fubibunt muta- 
. tiones. Si vero fingularum harum mutationum rationem in 
propofito negotio habere voluiffemus,rem omnino difficillimae 
indaginis adgreffi effemus , quum vix quidem determinari 
queat, qua ratione omnium Cometae Elementorum varia- 
tiones inter fe combinentur; tum vero ciusmodi disquifi- 
tio omnino pro fuperflua habenda fuiffet, fiquidem pro in- 
flituto fufficit, vt loca Cometae intra praecifionem vnius 
vel alterius gradus definiantur. In noftro igitur computo 
conftauter vfi fumus, illis Cometae Elementis, quae $. 50. 
Differtationis allatae propofuimus , pro habenda autem ras 
tione difcriminis in Tempore Periodico, "varias conftitui- 
mus hypothefes refpe&u temporis, quo Cometa per Peri- 
helium fuum tranfit ; quod quum incidere deberet in 15 diem 
Auguíti Anni 178r, fi tempus Periodicum propofitum rite 
fe habeat, hypothefis principalis eft, qua fupponitur 'Tem- 
pus Perihelii in 15 Aug. incidere; reliquae autem hypo- 
thefes inde formantur, quod tempus Perihelii ftatuatur 
incidere in diem 13 reliquarum menfium. — Determinationes 
autem locorum Cometae, his Elementis accommodatae 
non quidem enormiter a vero aberrare poffunt, nifi vbi 
Cometa valde prope ad tellurem accedit, huiusmodi tamen 
in cafibus ne Elementa quidem cexactifime determinata 
pro locis Cometae Geocentricis exacitudinem praeb.nt 
Aca 4cad. Imp. Se. Tom. I. P. IL T t omni- 


et32. ) 850 ( $$3 


omnimodam, quandoquidem ob actionem telluris in Come- 
tam, loca Cometae e terra confpicua multo aliter fe ha- 
bere poffent, ac ex Theoria clicerentur. 


$..5. Dum loca Cometae Geocentrica, pro datis 
temporibus , ex LElementis cognitis deduci debent, ante 
omnia requiritur, vt inueftigentur anomaliae Cometae. ve- 
rae, eiusque diflantiae a Sole. Haec inueítigatio quemad- 
modum. pro hypothefi orbitarum Parabolicarum directe. 
füfcipi poteft, tum pro orbitis Eclipticis multo operofior 
eft, et non nifi via indire&a expeditur.  Faciliima autem 
ratio, qua iftam inuefligationem exfequi liceat, in eo con- 
fitit, vt computetur Tabula , quae pro datis angulis ano- 
maliae exhibet , tum tempus quo Cometa hunc angulum. 
a Perihelio conficit, cum etiam diftantiam Cometae a Sole ; 
nam fi iam dato tempore quaeri debet anomalia et diftan- 
tia, id per interpolationem huiusmodi "Tabulae perficietur. 
Pro cafu igitur praefenti eiusmodi "Tabulam conítruximus, 
quae pro fingulis gradibus vsque ad 90^, exhibet tempus 
et diftantiam , deinde pro angulis 9o? gradus fuperantibus 
vsque a rio^, interualla angulorum tantum femi(hs gra- 
dus conftituimus ct denique pro angulis inter r110^et 120" 
contentis , haec interualla 20 minutorum conftituta funt ; 
quo facto quae(tio propofita ope interpolationis haud diíRcilis 
inflituitur ; vltra 120? vero hanc Tabulam perfequi non erat 
neceffe , diftantiis Cometae a Sole pro angulis Anomaliae ma- 
ioribus,adeo increfcentibus, vt fpes non fit Cometam amplius e 
'Terra fore vifibilem. Quum Ephemerides Annorum 1780 ct 
1781 nondum mihi ad manus effent, dum hos inftitui calculos, 
valdeque operofum fuiffet loca Solis fingula ex Tabulis compu- 
tare, pro inueftigatione locorum Solis datis temporibus refpon- 
dentium, vfus fum Ephemeridibus Annorum, qui quaterna- 
rio 


e$ ) 85r ( S94 


rio praecedebant annos propofitos , id e(t Ephemeridib:: 
Annorum 1776 et 79, ita tamen vt fimul rationem ha- 
berem correctionum, quae pro locis Solis ex his Epheme- 
ridibus deductis, ad fimilia ex Ephemeridibus Annorum 
1780 et 1781 deducenda, adplicari debent, quo facto nou 
dubito, quin loca Solis intra dimidium minuti primi rite 
fe habere! debeant , maior autem exa&itudo hoc in nego- 
tio omnino praeter rem foret. 
3S9] $ f , 

$4. Deinde quum Cometa nofter ob debilitatem; 
luminis non nifi in confiniis Perihelii confpicuus fit, in- 
quirendum erat quanto temporé vel ante, vel poft tran- 
fitum per Terihelium incolis terrae vifibilis effe poffit; 
qua de re iudicium inde inflitui poteff, quod Anno r770. 
vlima Cometae obferuatio fit inflituta die »' Odobris, 
exiflente tunc diftantia eius a Sole rz,0958 «ct a terra 
1,0079; ita vt interualla Cometae, Solis et terrae tum 
temporis fere aequalia haberentur. — Hinc itaque colligere 
licet, Cometam eousque in terra vifibilem fore, quovs- 
que eius diftantia a terra, diftantiam mediam Solis a terra 
non multum excedit, imprimis fi diftantia eius a Sole, 
hac diftantia media quoque fuerit minor; at fi Cometa 
aliquanto longius a terra fuerit diffitus, quam Sol, vix e 
terra confpici poterit, nifi fi proprior Perihelio fuerit. 


$. 5. Si Cometae tempus Periodicum conf(tituatur 
tale, quale in Differtationis commemoratae $. 50. propo- 
fuimus, continget eius Tempus Perihelii die 13 Aug. 1781 
ipfo fere meridie. Contftituto igitur hoc tempore pro 
Epocha, loca Cometarum ex Elementis noftris ita inue- 
nientur determinata, vti fequens "Tabula oftendit: 


T^t 5 Temp. 


et; )ssf( 
Temp. Perih.. Aug. r5. 


T:mp. [Long.Com. [Lat. Com. |Dift.a & 

Maii r. $7.20 244 209 - Hose Los: 2: 

Yoebolsp1|e deti. de5818 

IO. 9. O.: 15.15 Os SEE 

r5. | 9i... I 3. 29 o, 63T 

2I | 9. I; |3-48 9,541 

2:6. | De" o. dis E O, 471 

Iun. zx. 9io qur la. ao io, foy 

Sd oogp en DELI o,ürk 

1o. 9- 4 [5.55 0,255; 

r5. P or ie Pr 0,187 

20. 9. S5 9. 28& 0,I26. 
Tu. $ob v6, 49 Auf.| 


Banc autem; Tabulam. vlterius continuare. neceffe nom eft, 
fiquidem. facile conftet, loca Cometae vlteriora vix  quic- 
quam: differre ab. illis, quae A. r770 fuerunt obferuata ,, 
faltem. diuerfitas; vnum gradum. in: Longitudine. non: fupe-- 
rabit.. 

6. 6. Pro: conflituto tempore Periodico die r4 
cuiuscunque reliquarum: menfium , loca. Cometarum. erunt, 
vti ex Tabulis. fequentibus. conftat: 

Perih.. Iulii. 13. : Perih. Iunii r3. 
Dift.a5|. Temp. 


"Temp: |Long.Com.| Iatit: Long.Com.| Latit. |Dift.a&. 

Bai r.p rot s^ [2o w4Bpo,825 | Apnbh r.| rot i15. prx^Bqr, gn 
r5.! 10.26, |2. 6 31o,629 || 5.1 EE f4; Dar | dr, EN, 
duni r.| rr.2*  |1r.35 0,524. | Maii r.| xr.1iz O.49: |0O,99I 
x5 xc 5 o. Toy575 E5.|.99: 0f 0,20 [0,984 
Xuhi r.p r.26: || 25$ Alo,77Oo |lunii r...3: 53: | Lo-r8 Al r,z09 

Perih. die r$ Maii. Perih. die 13. April. 

April 1.| ro. 28 | 35$ Bi1,40r | Martii .|| ro. x2 z8 B|r,71:8 
IS$.| rr.r$ rz  |1r,35-2 rm] rESOR | IO I,622 
Mia rh o.rg | x Aír,398 l April x.h rr.2$ | ^ zz Alr,589 


Perih. 


ec ) 292 ( 80e 


. Perih. die 15. Martii. J Perih. die r5 Febr. 
"Temp. | Long.Com | Lati. |Dif.aó$! Temp. | Long.Com.| Latit. |Dift.a 
Febr.r3.| io/.i4^. | 9"Bj[r,7sr [Erba x5:| xdhnhsy 28..A 11,605 
Mart. x.| 11. 6 (I$ À|r,692 |Mart. x.| ^. 6. 5 | we 1x,564 
Is.L IL.24 | 29 p. 1» (615 | rs. o. 2 4. E c 1,616 
Perih. die r5. Ian. | Perih. die x3 Dec. 
Yan. r3:] ^ xc) 3E gi lr «os Dec. r3. 9-28". | "89, A| x, rgo 
Febr. r.| rr.r9 | se cr:rieses "Ulm f? 10.28 B I6 [|o,95T 
x57 O. IO ER 1,295 P3X.[CYX2 r.92 0, 874. 
| Febr. r. 0.25 1.26  |0,957 
Perih. die r3. Nov. Perih. die 15 Octob. 
Nov.r3:l| 49356 54 Alo,819 |luniirs.| 7. 5*. [s2*.58'.B|r,rog 
Dec. r.[| ro.20 DUC 0,406 j||lulit 1. X 0 J.T I,IIO 
I4 Xo3X9 3- I4 O, &I4. I5. 6. 29 I.59 I,I53O 
Yu. 401 94439)009.59 20/435. Auge: T. lim ik coob Sato. (x, x19 
t X5. --E. r9 2. I9 O69 X I5 y, P - EI.dy 1,066 
Perih. die r3 Sept. Sept * ^r. fO | 50 [0,965 
Maii r5 7.29*. [3?.13.B|o,906 5: "3 P5 27 [0,858 
luns"u ps 2-9. 40 sw" [o,746/|OQL. rb 04 3r A|[0.639 
ro^ C9 pe PON DEU Po Gg rg.| T l- 54 |0o,470 
Tii r| 47 5 2.56 "[|o,610 |Nov. r.l] v r4 "Pe g  [lo,e3r 
is.| 6.29 29 [0,550 Y5:p 07655 "s. lo,224 
Aum Ep 'eopuwÉw TO sos Deci A» rg Ub -ude. arvo 
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Sept. 13i) 62 3 les Alo sro fam. x. ^ Ws WodG loyssr 
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Ttsg 8- 7. 


5 0) 3534 (- S:3e 


6$. 75. Ex his Tabulis iam intelligitur, fi Cometae 
tranfitus per Perihelium contigerit menfibus lulii, Augufti, 
Sept., Octob., Nov. et Decembris, Cometam e tellure fore 
vifibilem; at' fi reliquis fex menfibus contibgat, valde du- 
bium effe poffe, an Cometa e terra confpici queat. Prae- 
terea quum "Tempore Perihelii incidente in 15 Anguíi, 
vel in x3 Novemb. motus Cometae e terra vifus fit di- 
rectus, retrogradus autem fiat fi pro tempore Perihclii as- 
fumatur 153 Septemb. vel 153 Odctob., pro locis Cometae 
exactius determinandis, adhuc hypotheíes quasdam inter- 
medias conftitui oportuiffet, ponendo tempus Perihetii,. die- 
bus x Sept. vel x Nouemb. contigiffe. "lentamine- autem 
facto reperimus, pro diiudicandis veris Coictae locis fuf- 
ficere fi calculus fub hypothefi pofteriori, pro diebus r et 
is Nov. atque r et r5 Décemb. inftituatur. ^ Haec igi- 
tur loca fi coniunc&im confiderentur cum illis, quae Taàbu- 
la praecedenti attulimus, emerget fcquens Tabula, quae 
repraefentat loca coeli, vbi Cometam datis Anni tempori- 
bus quaerere oportet. 


6. $. Loca quae in Tabula noftra afterifco funt 
notata," eius funt indolis, vt dubium fit, an Comcta in il- 
lis videri queat, ob infignem a terra diftantiam; hinc in- 
telligitur a medio menfis Februarii vsque ad initium Maii, 
vix vllam effe fpem, vt hunc Cometam videre, liceat. 
Praeterea pro vfu huius "Tabulae notetur, quod fi fuppo- 
natur Tempus Periodicum Cometae contineri his limitibus 
s et 6 Annorum, Tempus Perihelii alicubi inter 13 Aug. 
1780 et 15 Aug. 1782, reperiri debere in proximo Co- 
metae reditu, hincque interuallum temporis, quo Aftro- 
nomos huic Cometae imprimis inuigilare oporteret, com- 


prehendi intra i Maii r780 cet x Maii 1782.  Caete- 
rum 


Pag. 334- 


Con. Latit. |Long.Com.| Latit. 


—M | oÀ—Ó——À——áá o 


a9 25.95. B 

29 *à 13 

22 3. 25 
46* 82:38 
P TI Di 


"Temp. | Long.Com. 


Maii r. 
X5. 


Iunii r. 
I5. 


Iulii r. 
A 


Aug. ne 


TOdui*-95950595z£5X« 


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Aw deo s *- o3* 
o0oo000nn 


Long.Com. 


26 


m 


E e 
conj. 
29 


-4. 


—— 


UI ASTIAVICES. CE O86 


Latit. 


2.55. B 


3. 13 


3. 25 


Pag. 334- 


Long.Com.| Latit. 


53$ ) sas ( $93 


rum fatemur quidem loca in hac Tabula allata non ad- 
modum aequabili tenore procedere; verum primo perpen- 
dendum eít, vt in minus fpatium Tabula noftra reduceretur, 
tranfitum ex vna columna verticali in praecedentem faepius 
effe facum. — Sic pofito tempore Perihelii Iunii 13, habe- 
tur locus Cometae pro r Maii in fecunda columna ver- 
ticali 115. 12?, at pro 1:5 Maii eiusdem locus in prima 
columna, nimirum o*. 5^, allatus eft. "Pum vero infignes 
faltus alibi non pindPunb quam pro locis Cometae menfe 
Decembris, quod iude euenire neceffe erat, quia tunc 
Cometa iu vicinia telluris reperitur, et buiusmodi quidem 
in cafu perueftigatio lcci Cometae non nifi operofo valde 
labore perficitur. 


$. 9. Etiamfi "Tempus Periodicum Cometae non 
intra limites modo commemoratos contineretur, tamen 
praefens "Tabula vfum. habere poterit pro determinandis 
eius locis Geocentricis , faltem intra vnum vel alterum 
gradum; exceptis tamen cafibus vbi Cometa in telluris vi- 
cinia verfatur, verum vti iam monuimus, tum vix quid- 
quam de iftis locis definiri poteft. Quod fi igitur "Tem- 
pus Periodicum Cometae vt prorfus indefinitum confidere- 
-tur, Tabulae huius ope tamen  innotefcet, quibusnam in 
coeli regionibus, Cometam fingulis menfibus quaerere opor- 
teat, confidimus igitur Aftronomorum induftria veram 
quantitatem temporis Periodici in pofterum determinatum 
iri. 
$. ro. Licet contra determinationem T'émporis 
Periodici a nobis propofiti grauiffimum id proponi queat du- 
bium, quod mitüime verifimile videatur, Cometae huius 
tam breui tempore ad Perihelium reuertentis, non nifi 
Anno 1770 infítituere licuiffe obferuationes; tamen ex Ta- 
bula 


235 ) sa86 ( $92e 


bula noftra folutio huius dubii quadantenus adferri poteft; 
quippe quum inde colligatur "Tempus Perihelii in ea inci- 
dere potuife momenta, vt Cometa e Terra plane non fuerit 
vifibili. Deinde tempus Perihelii ita effe poteft compa- 
ratum, vt etiamfi Cometa in Tellure noftra confpicuus effet, 
tamen non adeo prope ad terram accedat, ac Ao. 1770 
fatum eft; nam fi eo quoque anno Cometa oco tantum 
Gicbus ante vel poft 13 Augufti ad Perihelium acceffiffet, 
duplo longius in proxima diftantia a Tellure remotus fuiffet, 
quam A. i770 erat. Hisce igitur in cafibus fieri poteft, 
vt Cometa nofter, qui valde dcbili lumine fplendet, vti ex 
obferuationibus Cel. Meffier conftat, nudis oculis non fit 
perceptibilis , ideoque Aftronomorum attentionem faltem 
ante hoc Seculum, quo vfus 'Telefcopiorum inualere coepit, 
plane effugerit. In proximis autem ad terram diflantiis , 
motus Cometae e tellure vifaüs eft celerrimus, ideoque 
tempus quo Cometa nudis oculis videri poteft, ar&is val- 
de limitibus concludi neceffe eft. Caeterum fi cui videa- 
tur his rationibus dubium iítud non plane tolli, perpendat 
quoque neceffe eft, noftras determinationes argumentis et 
multitndine et pondere grauiffimis inniti, ita vt vix in 
dubium vocari queant, nifi fimul obferuationes in quibus 
fundantur in dubium vocandae effent. Quicquid autem fit, 
has determinationes non nifi valde probabiles, vlteriori 
tamen examine tam calculo, quam per obíeruationes in- 
fütuendo, comprobandas propofui. 


$. 11. Quoniam Cometae noftri orbita ita fit 
comparata, vt per orbitas Planetarum, Saturno et Mercu- 
rio excepto, tranfeat, operae pretium erit, vt inquiramus 
quam prope ad Planetas accedere queat, dum eorum or- 


bitis quam proximus eíl. In Differtatione noftra faepius 
com- 


e032 ) 557 (. $82 


commemorata iam quidem oftendimus, Cometam A. 1770 
die ri lulii ad terram tam prope acceífiffe, vt $65  vici- 
bus ipfi effet propior, quam Sol in difítantia media, et 
cafu quidem maxime fingulari hoc eueniffe cenfendum eft, 
quum vix tantillum deficeret, quin haec proxima di- 
ftantia effet, in qua Cometa refpe&u orbitae telluris ver- 
fari poffit. Quum fcilicet huius Cometae inclinatio ad 
Eclipticam tam fit exigua, proximus Cometae acceffus ad 
orbitam telluris reperietur, fi inquiratur in locum Cometae a 
Sole aeque diftantem , ac terra a Sole diftat; faltem hoc 
modo proximá diftantia Cometae noftri ab Ecliptica prope 
vera inuenitur, quam deinde facili corre&ione emendare 
licebit. : 

$. 12. Siangulus anomaliae pro Cometa füupponatur 36.2 2/, 
ob elengationem Perihelii a 0$— 437. 59. 40", erit elonga- 
tio Cometae a 0$ — 327". 22'. 20" et fi angulus ad Eclip- 
ticam reducatur 32^. 21^. 44, ideoque Longitudo Cometae 
heliocentrica 9'. 9^. 5$/. 16", exiftente eius diftantia a Sole 
— 1,016778; at vero die luli :i,1177 A. 1770, erat 
Longitudo Solis 9*.97.5 8.1 6" et diftantia a terra 21,016791, 
quare quum anomalia 76*.22/ refpondeat tempori 43,4075 
Dier. , fi fupponamus Tempus Perihelii contigiffe die 
12,2898 Aug. Cometam et terram e Sole viíos in con- 
iunctione fuiffe neceffe eít, die r,1777 lulii, differentia 
diftantiarum a Sole exiítente — o, oooor3 ; tum vero re- 
perietur diftantia inter Cometam et tellurem 0, 014965. 
Haec igitur difítantia erit proxima in qua Cometa refpectu 
Eclipticae verfari poteft, et fi Cometa vno tantum die ci- 
tius per lerihelium tranfiiffet, in apparitione Ao. 1770 
facda, die r lulii in maxima cum Tellure noftra vici- 
nia fuiffet. 


Aca Acad. Imp. Sc. Tom. I. P. II. V v $. 13. 


etói$ ) 588 ( S3 


$. r5. Tum vero item verfus Nodum Afcendentera 
Cometa ad orbitam "Telluris prope accedere poteít, pro 
angulo enim anomaliae 757*.29', fiet elongatio a $2—627.51', 
ideoque Longitudo Cometae e Sole vifa — 2. 9^. 4$! 
proxime, exifítente eius diftantia a Sole —0,9852. lam 
autem die xr Decembris eft Longitudo terrae a Sole 
vifa 2.9^. 28! vel quod excurrit, exiftente diftantia a Sole 
0,9853; quare quum Sol aeque remotus fit a terra ac 
Cometa, proxima diftantia Cometae ab Ecliptica heic re- 
perietur, quae erit — o, 02402 proxime. Hine colligitur 
fi Cometa aliquando tranfierit per Perihelium die 22 
O&obris, tum fieri debere, vt Cometa in proxima con- 
iun&ione cum "Tellure fit inter 1 et 2 Decembris, mini- 
mo interuallo horum corporum exi(tente 0,02402 circiter. 
6. 14. Confideremus nunc, quibus in punctis or- 

bitae fuae Cometa reperiatur, dum proxime ad Planetam 
Venerem accedit ; quia igitur Longitudo Nodi pro venere 
fit 25. 14?. 42! et inclinatio orbitae 5^. 25/. 20" , habebitur 
diftantia interfe&ionis planorum Veneris et Cometae, a 
Nodo Cometae —85?.11.47", a nodo Veneris —27*.56 .9" 
et angulus inclinadonis horum planorum — 2". 52!. 6". 
Porro quia Perihelium Cometae a $2 diftat 156^. o!. 20, 
erit elongatio Perihelii a Nodo Cometae in orbita [Vene- 
ris — 50?. 48^. 35" , breuitatis autem gratia hunc Nodum 
littera N indicemus. lam quum diftantia Veneris a Sole 
his limitibus 0,7284 ; o0, 7182 contincatur, perfpieitur 
Cometae diftantiam a Sole di(tantiae Veneris non fieri poffe 
aequalem , nifus angulus amomaliae. pro Cometa intra 50 
et 34^ concludatur. Pofita nunc primum anomalia 32^.1 5! 
a Perihelio verfus N computata , erit elongatio Cometae 
a pun&o N —18*. 55! et tum quidem habebitur diftantia 
Cometae ab orbita Veneris — o, 0115, exiítente Longi- 
tudine 


53$ ) 389 ( $89 


tudine Cometae circiter o'*. 28?; GCometa igitur hoc in 
cafu Veneri 90 vicibus vicinior eft, quam Soli. Deinde 
fi anomalia capiatur 35*. 30', in plagam priori oppofitam, 
erit elongatio Cometae a puncto N — 847. 18'. 53"; di- 
fiantia vero Cometae ab orbita Veneris inuenietur —0,0363, 
exitente Longitudine Cometae ro*. 22? ciniter. 


$. 15. Pro Marte eft Longitudo Nodi r*. 1^. 56! 
et inclinatio orbitae r^. s 1*. o", vnde prodibit diftantia in- 
terfe&tionis planorum Cometae et Martis, feu puncti N 
a nodo Cometae —ri27?.7'.534/" et a nodo Martis 4.2?.4.5/.6", 
tum erit inclinatio orbitae Cometae ad orbitam Martis 
-— 2*.18'.31", | Hinc vero fequitur elongatio Perihelii 
Cometae a punco N — 8*. 52. 46". Deinde quum di- 
ftantia Martis a Sole in aphelio fit 1,666 et in Perihelio 
1,582, colligitur diftantiam Cometae a Sole diflantiae 
Martis non fieri poffe aequalem , nifi angulus anoma'iae 
inter roo^ et rrr? contineatur. Primum igitur compu- 
tato angulo anomaliae a Perihelio ad eam plagam vbi 
punctum N iacet, fi ponatur hic angulus rog^. 204, erit 
elongatio Cometae a punc&o N — roo*. 27?! et a Nodo 
Cometae — 26". 41! circiter , hinc Longitudo Cometae 
—:$.16', vnde ob Longitudinem aphelii Martis 5'. 2^, 
fiet anomalia media pro orbita Martis — 1*. 16^, cui re- 
Ípondet difrantia Martis a Sole 1,627 aequalis diftantiae 
Cometae a Sole, diftantia autem Cometae a Marte hinc 
iuuenietur — o, o645. Deinde computato angulo anoma- 
liae verfus plagam oppofitam — 105^. xo', erit elongatio 
Cometae a Nodo 241*. 10, ideoque Longitudo eius 8*.11* 
circiter , hinc fit diftantia tam Martis quam Cometae a 
Sole x,515 et di(tantia Martis a Cometa — 0,0557. 


Vv2 6. 16. 


e$33 ) 340 ( $83 


6. 16. Ob Longitudinem Nodi pro orbita Iouis 
5'. 18^. 46! et inclinationem — 1?. 19^. 10", fiet diftantia 
punci N a nodo Cometae — 56^. 54/. 11" et a nodo Io- 
vis — 90*. 27!. 54, tumque angulus interfectionis plano- 
rum 52/15", elongatio autem punc N a Perihelio erit 
167". 5', ideoque ab Aphelio Cometae — 12?. 55. Quia 
igitur diftantia Cometae in Aphelio proxime aequatur 
diftantiae Iouis, proxima coniun&io Iouis et Cometae haud 
procul ab Aphelio Cometae continget. — Suppofito igitur 
angulo anomaliae ab Aphelio computate verfus punctum N, 
5^. 55! fiet diftantia Cometae a Sole 5, 451, tum vero erit 
Elongatio Cometae a puncto N—7^; quare quum fit locus nodi 
louis 3*. 8?. 4.6', ob diftantiam puncti N a nodo — 96. 27. 54, 
fiet Longitudo pun&i N — 6'9*. 15/. 35", quae fi fubtra- 
hatur a Longitudine Aphelii louis 6*. 10*. 55!. 31^, fiet 
diftantia puncti N ab Aphelio Iouis 1^. 59'. 56" circiter , 
hinc pro cafu praefenti eft anomalia louis $^. 40' proxime, 
cui refpondet diftantia louis a Sole — 5, 451 ; tum vero 
fiet dittantia Comerae a Ioue o, 01009, ideoque haec diftantia 
centefimam modo partem diftantiae mediae Solis a terra con- 
ftituit, exiftente pro hac coniunctione Longitudine louis 6*.2*. 
Porro fi.angulus Anomaliae capiatur 6^, 26! in plagam op- 
pofitam, erit .elongatio Cometae a puicto IN — 19^. 20!, 
hincque anomalia media louis 21?.0', quare tam louis, 
quam Cometae diftantia a Sole exprimetur hoc numero 
5,458, denique diftantia Iouis a Cometa habebitur 20,0273: 
proxime, exifítente Longitudine louis 5*, 20". 
$. 17. Ex his calculis iudicium formari poteft, de 
Planetis quorum actio in Cometam noftrum fenfibilem ha- . 
bebit effectum. Conftat igitur ob actionem Martis, vix 
quidquam in motu Cometae turbari, tum quia Cometa 
ab hoc Planeta femper remotior eft, cum quod maffa hu- 
isu 


CoA » 941 ( Gehen 


ius Planetae aeftimetur effe fatis parua. Quin autem tel- 
lus et Venus in. Cometam effectus haud negligendos pro- 
ducere valeant, vix dubitare licet, praeprimis in propiore 
ab his Planetis diftantia , quae pro tellure eft. 0, 01496 
et pro Venere o, orrs.  lmmo ex obferuationibus huius 
Cometae A. 1770 inílitutis, fatis liquido mihi patere vi- 
detur, Cometae motum a die 29 lunii ad 3 lulii, ab 
actione telluris fenfibili perturbatione fuiffe affectum , ob- 
feruationes enim his diebus inftitutae , cum reliquis fiue 
antea fiue poftmodum factis , nulla ratione ad 'confenfum 
redigi poffe arbitror, quaecunque Cometae adhibeantur 
Elementa. Quod autem huius difcrepantiae ratio per ef- 
fecum Parallaxis 1eddi non queat, iam fatis euictum eft, 
fiquidem Parallaxis 9^ parum excedit, in Longiiudine au- 
tem. Cometae occurrant errores, qui pluribus gradibus ab- 
foluuntur. 
$. 18. Perturbationes autem quibus huius Come- 
tae motus ab actione louis afficitur valde magnas effe 
oportere, perfpicuum eft ; immo dum Cometa in proxima 
a loue diftantia — 0o, o100 verfatur, actio louis in. Co- 
metam, ipfam vim Solis multum füperare debet; id quod 
facile intel'igitur, fi perpendatur has vires tenere inter fe 
rationem ,. quae componitur ex directa ratione maffarum 
louis et Solis et inuerfa quadratorum ex difítantiis .Co- 
metae a loue et Sole, Quum igitur maffa louis fit 340; 
exiftente maífa Solis 565412,ratio autem di(ítantiarum fit 
5.451: 0, 01009 ; colligitur vim. louis in. Cometam 
ipfam vim Solis 272 vicibus fuperare. Sin autem reti- 
neatur diftantia Cometae a Sole, patet eius diftantiam a 
loue effe debere 0,1665 circiter, vt actio louis actioni . 
Solis aequetur; vnde concluditur per plures omnino gra- 
dus actionem Iouis in Cometam vim Solis fore füperatu- 
ram ; quum itaque motus Cometae in Aphelio fit valde 
Vv 35 lentus 


et22 ) 842 ( S83 


lentus, fi eiusmodi inciderit cafus, quo Cometa et Tupi- 
ter tam prope ad fe inuicem accedunt ; dubitari omnino 
nequit, quin inde Elementa pro orbita Cometae , ipfum- 
que adeo tempus Periodicum , mutationes valde magnas 
fubierint. Neque igitur cum certitudine quidquam de re- 
ditu huius Cometae ad Perihelium pronuntiare licet; nifi 
certo evi&um fit Cometam ante hunc reditum tam prope 
ad louem accedere non pofle, vt a&io louis in eum, 
perturbationes infigniores producat. 

6$. 19. lmmo fi füpponatur Cometam noftrum 
aliquando in vicinia louis fuifle, fieri potuit vt per actio- 
nem louis orbita eius ita immutata fucrit, vt ab ea quam 
antea defcripferit, plane diuerfa fit, hincque vt Cometa no- 
fler antea habuerit tempus Periodicum admodum  diuer- 
fum ab ceo, quod nunc ipfi competit ; quo pofito facile 
intelligitur, cur Cometa praeter An. 1770 nondum fuerit 
obferuatus. Re vera autem perfpicitur Cometam Anno 
1767 in propiori cum loue coniunctione fuiffe; fcilicet 
diebus 1 Maii et Tunii huius anni , erat T cngitudo louis 
5'. 138^. 53; 5'. 21^. 21! ; at Tongitudo Cometae diebus rz 
et 28 Maii 5*. 19?. 19/;. 55. 20*, 19' ex qvo manifeflo li- 
quet die 14 Maii Longitudinem tam Cometae, quam lo- 
vis baberi 5'. 19*. 49', ideooue haec a'ratum in con- 
iunctione fuiffe; erit autem anoinalia Cometae pro ifto 
tempore 6*. 30'! circiter; quare per €a quae $. 16. demon- 
flrauimus , diftantia Cometae a loue fuerit, neceffe eft, 
0,0273 proxime, ideoque vis louis in Cometam tum 
temporis vim Solis 37 vicibus fuperauit. —Vnde fi fimul 
perpendatur motum Cometae admodum fuiffe lentum, du- 
bitare fas non eft, quin per a&ionem louis orbita Come- 
tae mutationes maxime infignes fubierit. 


OBSER- 


'et2 ) s43 ( $3 


OBSERVATIONES CIRCA METHODVM 
INVENIENDI LONGITVDINEM LOCI, EX OBSER- 
VATA DISTANTIA LVNAE A STELLA FIXA. 


Auctore 
L E GjXSE.L EL. 


6-113. 


uum ex Tabulis Lunaribus pro dato tempore, locus 

Lunae, hincque eius diítantia a ftella cognita, aíli- 
gnari queat; viciffm quoque ex data diftantia Lunae a 
ftella, tempus inueniri poteft pro dato Meridiano, cui ifta 
diftantia refpondet. Hinc fi pro loco quodam, cuius Lon- 
gitudo nondum determinata eít, innotefcat tempus iíti di- 
ftantiae refpondens, differentia horum temporum dabit dif- 
ferentiam Meridianorum cogniti et incogniti. Quum au- 
tem diftantia vera Lunae a fixa non immediate per ob- 
feruationes detur, in eo praeprimis elaborandum eft, vt 
ex obíeruatis altitudinibus Lunae et Sellae fixae, nec non 
diftantia apparente inter Lunam et fixam, colligatur di- 
ftantia vera horum Aftrorum. 


—.$..2. Sit A zenith loci im quo obferuationes in- Tab. XIIT 
flitutae funt, A AB circulus verticalis pro Luna , in quo ''& ^ 
B defignat locum centri Lunae apparentem et 5 locum eius 
verum , fimili ratione in circulo verticali A C c, defignet 
C locum ftellae apparentem et c locum eius verum, vnde 
ducendo arcus circulorum maximorum BC et 5c, erit BC 
diftantia apparens centri Lunae a flella et P^ diftantia 
vera.  Quodfi nunc breuitatis gratia, arcus AB, AZ, 

A C, 


emc2 )344( $8 


AC, Ac, BC, bc refpectiue indicentur per a, a', 5, 4f, 
c, c, et angulus C A B per a, problema noftrum eo re- 
ducitur vt ex datis, a, a, 5, /', et « colligatur c. 


$. 5. .Prima Methodus quae pro folutione huius 
Problematis fe offert et rigori Geometrico plane confor- 
mis eft, in eo confiflit, vt primum ex datis tribus lateri- 
bus trianguli Sphaerici ACB inueftigetur angulus CA Ba, 
tumque cx datis binis lateribus A 5 — a^, A c — £^, cum 
angulo interiacente a in triangulo A, quaeratur latus 
bc— c. Pro hoc inftituto variae procedendi rationes ad- 
hiberi poffunt, verum hic non mifi praecipuas recencuitfe 
iuuabit. Quum itaque fit in triangulo A C B, 
cof. c — cof. a cof. b -- fin. P fin. a cof. a, 


colligitur 
MER cof. c - c —co. d cof. t b . 
CDR à Leo TRE HMM hope 
LL. cof.c —cof.(a ) 
Ig- colo c Gc mmo, £t 
lC go[ aq 9.(97—5— 9 -*.. vnde, fi. ponatur 


in. a Jin. b 
mesas fiet 
cof. c — cof: (a -- b.) — » finis fin.($ —) et 
cof. (a —5 )—cof. c— 2 fin. (s— a) fin.(s — ); 
hincque obtincbimus 


a? fmeG: — a )fin. ( (Se-5). ; : o jin.s.[m (s —c) 
fin. a fia, b ? cof. ; s» fiu, a Jim. b 


fin. ! 


tumque 
tang.;a 


) 


E — m. (s —2a )/[m.( (Arbo 
jin, S jtn, (5—c) 


6. 4. Porro quum fit 
cof. c! — cof. a! cof. b! —A- fin. a! fin. &! cof. a, 
colligitur 
cof. e! — cof. a' cof. &! -- fin. a! fin. 5/ — fin. a! fin. P! ( x — cof: a.) 
— cof. ( a^ — b) — 2 fin. a! fin. à! in. ;& 
. tumque 


ec )s45( $5 


*: aal 
cof, ;/ — cof, a! eof ^ fin. a! fin. b/ -— fin. a! fin. b'(1-t-cofa) 
Tusce bud cipis a! fin. &! cof. 1a*, 


hinc fiet 
fin. i &* — tc9Eg — (c sror —9). -L- fin. 'al fin. 9! fin. : 
—— fin. i (a! — 9! y 4- fin. proudcvt is fiue 
fin. ! c — fin. 1 ( a! 4- 5! )* — fin. a! fin. // cof. 1 a* 


tumque 
A e cr Iu or) —fn. al fin.&/ fin. fa* 


cof. : 
— cof. : ( a! — b!  — fin. a! fin. ! fin. 1 a^, fiue 
cof. 1 c" z cof. 1 ( a! 4- b!  4- fin. a! fin. P' cof: ; «^, 
vbi pro fin.:a^, cof ia^, valores eorum fupra inuenti 
fubftitui poffunt. 


6$. 5. Pro commodiori refolutione harum formula- 
rum, in prima poni poteft 

, fin.!fn.P'ün.a^ — fin. alün.b! fin. (s—a) fin. n. (s—4) , 
medicas "t (a—by — finafind ' fin(a'—by. 
pro fecunda 
ün dente . fin.a(im.b! fin. s. (in. (s—c), 
cof, B' NEL — [fin.adfin.b . fin.(a 4-5! - 


pro tertia | 
,. fin.a'fin. zu fin.aün.b! fin. (s—a) fin. (s—5) , 
cati ye. "colas Ls — fin.afin.j ' ^ cofi(a'.—b!) 
pro quarta 
,.. fin.affin. bicof: ;a* | fin. al(in.b^ fin. 5. fin. (s—c) 
UN cof.i(a ab. — fin.afin.&. '. cof.(a!4-9!'. 


Acla Acad. Imp. Sc. Tom. I. P. II. X x tum- 


exo ) w«46 ( TO 


tumque fiet : 

fia) Me! cie in; (a — B fee A ftge ^» 105 

fib. 1c cin: 1 (4 4- ^) fina: B, nec non 

cof. ; «ent; vta — b )cof. C ; vel ^i and 

cof. (es eot S (a "E ) fec: D. 
Hinc quia arcus «^ parum differt a c, formulae quae vafe 
rem fin. ; c^ exprimunt, adhiberi debent, fi c. minor fit 45* 


gradibus vel maior r35^, contra vero formulae pro, cof. «' 
in vfum vocaudae fuut, quoties 6 coniuneatur inrer 45* 


et 155^. 

$. 6. .Quamuis Methodus allata non folum rigori 
Geometrico plane fit conformis, fed etiam non admodum 
opanato labore .procedat ;. tamem . quum | differentia inter 
c et &', vt fatis exigua confiderari queat, operae. praetium 
quoque erit mentionem feciffe poco Methodorum, 
quibus adhibitis, differentia iuter c' et c faltem proxime 
determinari poteft. Quod fi igitur in noftra figura ex 
puncto b in arcum B C. demittatur normalis £e, tumque 
iungatur & C in quem arcum produ&um demittatüf nor- 
malis £g ; erit arcus Có —CB-Be proxime, et 
cb. — C b -2- C g fatis prope, hinc cb — CB—B et Cg, 
vnde colligitur CB-c5—-Be--Cg, e(t vero ex triangulo Be; 
Be—B:cot. ABC et ex. triangulo Geg; Cg—-Cecof. ACA, 
fiue pro ACA, adhibendo angulum ACB, Cg-Cccof. ACB; 
Hinc fi pro. B^, C c adhibeantur eorum. valores. a'— a", 
b'— b, fiet 

c— e —(a—a)cot. ABC-r-(b— P')cot. A C B. 
Vt autem huius formulae vfus adhiberi queat, primum 
anguli 'A BC , A € B ope laterum 4, 5, c inuefügandi 
funt, quód: ope fequentium eer praeftabitur 
tang. ! 1 A. Es-— —4. fn-ts.- oL a) fin.(s—c) et: 


ft... zhn($—b)- 


tang. i "'ACBr— dfnG- b) fim.( s — c) É. s. 


Jtr 5, fin, (5—a] 


1 
2 
1 
2 


ec j) $47 ( $59 


7. Quamuis haec formula pro c—', non rigorofe vera 
fit , 2 iun fine fenfibili errore adhibcri poteft ,, imprimis 
quando arcus C B parum differt a 9o? et. arcus A C. rion 
admodum accedat ad 90o*. Scilicet dum. C B parum dif- 
fert a quadrante. circulii,; arcus C 7? a C e fenfbiliter non 
differet, deinde quo minor eft A C, eo minor crit arcus 
Cc ex refradione ftellae oriundus, vnde omnuino perinde 
erit, fiue adhibeàtur Ce cof. A. C5 ,. vel C cof. A.C B. 
Quotiescunque. igitur; corre&iones, quae pro formula fu- 
pra allata. locum haberent intra aliquot partes. decimales 
fcrupuli. fecundi contineantur , formula ifta contenti effe 
poterimus; verum fi corrediones vsque. ad. miuutum fe- 
cundum vel vltra increfcant, certe illarum quoque ratio 
habenda erit, id quod fequenti ratione praeítabitur. Si 
polo C interuallo C 5 defcribatur arcus circuli minoris b f, 
fiet C 2 — Cf, ideoque Ce— C b — fe. Ett vero 
Tang.;5 € 

Pega DAE Uo L0C &-E Gu)? 
et quum arcus Pe, fe fint arcus valde parui, 
qnot pex] ;D,e Tang. ;. be 
-br eum teg 3] "Tang. C | C bg 
vbi etiam pro C adhiberi poteft C B. Tum vero porro 
fi A exprimat finum vnius fecundi, pro 

"Laugab 8 ! Tang. p e—ifn-e 


adhiberi poteft, Mb e, vnde.fiet f ez5 v sg; eftvero ex 
triangulo 5 n €; be —B Pb.fin. B'; hincque 
Te- kis fin. B'. cot. c. 


Fiet A UM r ! 
(tere Ber of CB-— (a— a!) ofi Bs «oy 
hn. 088365 'n205-38:62— at n BCpts €. 265 — 320») 


1V Xx23 Porro 


Tab XIIT. 
Fig. 8. 


ets; ) s48 ( GSs0e 


Porro ob angulum 
ACP-—ACB-—BC.5, et fin. BC5-—^. ' 


, 
colligitur fatis prope Ww. 
BCóà-— — EMG )fin. B 
ra $c— fin. vB TA 
tumque fiet C g — (5! — "5) edt. A C; deinde fi C c non 
tam fit exiguus, vt arcus Pc ipfi p £ proxime aequalis 
haberi queat, fimilis correctiuncula heic adhibenda eft, ac 
fupra dum differentia ipforum B C, ^ C quaerebatur. Cae- 
terum quia ang. ACA —ACB-—BC5, erit proxime: 
cof. AC à — cof. ACB-1-X. BC Pj. fin. AC B, hinc 
cof. A C  — cof. C-- A (a — q shit ; ideoque 
Cg-Ccecof. ACaz (b! —b)cof. C-EA(bI— b) (a —a!) Pe 
denique fiet 
bc—bg — (b! —by fin. C* cot.c, 
ideoque habebimus 
CB—cb5 —CB-—Ce--Ce—C2-r-Cb—bg-r-bg 
—cb — (a — a!) cot. B —;(a— a!) fin. B' cot. c 
F^ (a — a!) (b — à!) PETI i (5 — 9) cof. C 
—iA(b—P'y fin. C*cot.c, 
quae formula certe pro adeo exacta haberi poteft, vt omni 
in cafu, faltem nifi arcus c — B C valde euadat paruus, ad- 
hiberi queat; fin vero fit c — 90^, exacte erit 
CB-—cb—(a— a) cof. B -- (5 — 9!) cof. C. 


6$. 8$. Ex confideratione triangulorum A CB, A c£, 


deduximus 
cof. c — cof. a cof. b -- fin. a fin. b cof. a. et 
cof. c! — cof. a! cof. b! -i- fin. a! fin. b! cof. a, 
vnde colligitur 
(cof. c — cof. a cof. &) fin. a' fin. &— (cof. c'—cof.a! cof.P" fin.afin.5. 


Vt 


"METEO 


Vt ex hac aequatione valor ipfius c/ faltem proxime de- 
terminari queat, ponamus: 

fin. à! — fin. a — à cof. a; cof. à! — cof. a -41- à fin. a; 

fin. /' — fin. b -Fe cof. b; cof. b! — cof. b — cfin. b; 
vbi à —A(a —a!') et e— (5 — b), fuppofitis praeterea 
cofinibus arcuum a — a/, 5'— b vnitati aequalibus. His 
igitur valoribus fubfítitutis, fiet 

cof. c (x —ó cot. a -1- e cot. b) 4- $3:* — €9*5 — cof. ;!, 


Jin. a 
Tumque fi pro cof. ;'— cof. c — 2 (in. (^—*) fin. (55), 
adhibeatur A (c — c) fin. c, obtinebimus: 
e—c-— (a — a!) edes b — CET) Spe NDS b!) n E) 1 


Jin. c jin. a Jim. c fin. b 
iam vero eft 
cof. B— cof. b — cof. c cof. a et cof. C — EEMCO[: m b cof. c 


^ fin. c- cji. a .Cjiu. b 


hinc erit c — c! — (a — a*) cof. B 4- (5 — Hi) cof: C, plane 
vt antea. Caeterum correciones, quae producta (a — a!*, 
(b —5') et (a—a') (b — /') inuoluunt, nunc quoque ra- 
tiocinio analytico erui poffent, verum quum calculus hunc 
in finem inftituendus, aliquanto prolixior euadat, eum heic 


miffum faciamus. 


5 


$. 9. Regteupinmur igitur ad formulam: 
aereor s cf.b—cof.cco.ay  []t - cof. a — cof. b cof. c 
€ DES (4— a) ( 7 fin. € fin, a ) (5 5)( Jin. c fin, b ) 
pro qua ponamus 
a—a -4- b —b-y et a—a! --b—b-—vy, 
eritque 
cof. b fin. 5 — cof. à fin. a — cof. c( fin. b cof. a — fin. xir) 


[f$——— 
. 4 —i (TM Jin. a Jin. b in. c 
m 4 y (Stduge b -4- [in. a cof. a — cof. c ( fin. b cof. a -- (in, a cof. 28. pr 


fin. a fin. b fin, c 
Quum nunc fit, 
2 fin. / cof. b — fin. 2 b, 2 fin. a cof. a — fin. 2 a, 
fin. P cof. a — fin. a cof. 5 — fin. (b — a) 
fin. à cof, a 4- fin. a cof. 5 — fin. (5 -- a) , fiet 


AXxX'3 (e— 


ef2$ ) 350 ( $s59e 


(c— e!) fin. a n. 2 fin. c — ; y. (fin.» b—(in.2.a—2 cof. c fin. (b—a)) 
-t-iv (fin.2 5-(in.2 a—2 cof. c fin.(a--5) ), 
vnde ob 
fin. » b — fin. 2a— 2cof.(5b-r a)fin.(b —a) et 
fm. 2 --fin. 2a — 2 fin. (P -- a) co. (5 —a)5 
colligitur n 
(c— c) fin. a fin. ) (in. ci gn. (& —a)(cof. (54-a)— cof. c). 
4-7 vfin.(5-F- a) (cof. (b—a)—cof.c) 
c—cefn.(a—b)fn. sfin.(s—c) 
« -rvfin. (a-- 5) fin.(s—a)fin.(s—2) 
exiftente s ——;(a--b-r- c) Haec igitur formula infer- 
viet pro inueniendo valore ipfius c — c',, quoties corre&tiun- 
culas ex (a — a! , (b — Py et (a— a') (b — b') oriundas 
negligere liceat. F 


6. 10. Ex aequatione füpra inuenta: 
(cof.c cof. a cof. P) fin. at fin. D/— (cof. c! — cof. a! cof. 5^) fin. rni, 
habetur 
. (eof. c — cof. a cof. b) Dn i — cof. d — cof T P, 
inde vero colligitur 
cof. c! — cof. (a! — b!) — cof. «' — cof. a! cof. je fin, a! fin. 7 


I — (cof. $— cof. (a — 5)) neam 3 


Binéqié ats dida 
cof. (a! — M) — cof, c » fia. (s — e) n (4) eee 
fimili ratione inucniemus | T 
cof. c — cof. (a 4-0!) — (cof. e — cof. (a 4- b) ) 9 PP. vel 


s : m RD. 
— i TOT UT SGT 
cof. e' — cof. (4' zu )-— 2 fin. 5 fin. (si 6) 5o 

quie formulae iterum inferuire poterunt ad determinandum 


cof. ). Prima harum formularum nimirum; 
cof. (a! — 5) — cof. c! — (col. (a — à) — cof, c) Pom 


Jin a jm. b ? 


vfus 


&Hi ) 85: (See 


vfus eftt Cl. Duntborn in Ephemeridibus Aftronomicis Lon- 
dinenfibus Nautical Almanac pro Anno 1767, ad confi- 
ciendas» Tabulas quae. pro. inuefligando cof. ^^ inferuire.de- 
bent. Verum tamen vfus huiusmodi "Tabularum non ad- 
modum proficuus effe videtur, quia fi pro arcu a — a^ ra- 
tionem Parallaxeos Lunae habere velimus , ob. variabilita- 
tem huius Parallaxeos plures Tabulae confici. deberent; 
fin vero pro arcubus B 7, Cc (Fig. 7.) tantum ratio re- 
fra&ionis fit habenda, fi altitudines Lunae et Stellae ca- 
piantur faltem . maiores quam 5^, vix tantis ambagibus 
opus effe videtur. 


$. rri. Formula fupra allata : 


€—q-— (a Lig! ) (s Po re Ryoi (P! —L) (SEsccm bete) : 


fi pro arcu BP ratio Parallaxeos non habeatur, in fequen- 
tem abit: 


e!— c — (a! - a) (Er ms) TE — 5) (Eitconbg — 


me (6 masa ct UL P) ges) 
— cot. c ( (a^ — a) cot. a 4- (b! — b) cot. P) 

hacque formula víus eft Cl. D. Lyons in Ephemeridibus 
iam citatis ad conficiendas Tabulas pro inueniendo arcu. 
c€ —6c. 'Tum vero ifta formula aliquanto compendiofior 
redditur, fi primum. flatuatur vna vel altera altitudo: ma- 
ior quam 20*, pro hac enim altitudine erit refra&io ipfi 
"Tangenti diftantiae a zenith PAWteee ie , ideoque fi re- 
fratio quae pro diffantia 45? a zenith locumr obtinet, ex- 
primatur per 7, erit)! — p — r. Tang. P, hinc fiet: 

) 3e e— gie Ufa ges de (b) 

— cot. c( (d! —a) cot. a 4- r), 

tum vero fi etiam altitudo lunae — 90?— « tinta fit, vt 
fupponere liceat 2/— v — r Tang. a fiet: 


cd-—g 


et39 ) a58 ( G8de6 


eld om eT a EUR ep oia gain c PEE eei 


jtn coj.a cof.b jin.c 
v (cof. b — cof. a )? ?*r. (09.5 —cof.a * 
jin.c ^ coj. acof. b — f cot. ; c "Fs c cofacof.b * 


Verum de Tabulis, quae huiusmodi Formulae fuperffruntur, 
tenendum eft, quod non poffint effe fatis exactae, fiquidem ipfa 
formula principalis quae fundamenti loco adhibita eft, non 
nifi valorem approximatum ipfius c! — c contineat. Et pa- 
rum fane huiusmodi Tabulis proficietur, fi nouo et aeque 
fere operofo labore correctio [ex Parallaxi oriunda inue- 
füiganda fit. 


6. 12. Si in vfum vocetur formula: 


(cof. c — cof. a cof. 5) iin — cof. e — cof. a! cof. P! , 


adhuc alia eius reductio fatis elegans, notari meretur. 
Ponamus primum per c' indigitari arcum & C , ita vt fit 
b' — b, fietque 
fin. a* cof. b. fin, (.3^ — a) — i 

cof. €. core T zo. cl, 
tumque 

"7 t d l cof. b. fin. (a^ —a) | cof. c(fin. a—fin. a") 
cof.c'-cof.c—» fin.;(c-c!)fin.j(c-pc) 2 989757 e 

2 fin. :( al—a) 


fin.a 


— 


—- ( cof. £ cof. 1 (à! — a) — cof. c cof. (a! 4-a)); 


vnde 
! (cof. P cof. ; (a! — a) — cof. Acad : ia! a)) . 


Apgbl—[glolg)e——-———-——— ut 
iue ERA d fin.afin.:(c4a-c) in ed 


in qua formula prífnum pro fin.:(c'-- c) adhiberi poteft 
fin. c, tum vero inuento proxime c — c', dabitur. quoque 
fin. :(c'-- c) fatis exacte. «. Deinde fimili formula ex. da- 
tis arcubus a, b, b! et c quaeritur b c, vbi iam arcus & C. 
per c indigitari poteft, erit enim 

LDETURI Y (cof. a cof. ; (5! — 5) — cof. c cof. ; (i45) 
Fatih s) "Oe — SAT P BR: (Usi €) 


Verum 


»$33 ) sss ( Ss3e 


Verum vtcunque exacae hae formulae effe poterunt, pro 


illis tamen cafibus , vbi corre&iunculas fecundae poteftatis : 


negligere non licet, multum  praeftabit formulas rigore 
Geometrico veras adhibuiffe. 
$. 13. kElegantiffima fane eft formula, qua Cel. 
Mafkelyne effe&um  refractionis computare docuit, quamuis 
eadem quoque non nifi proxime veritati fit conformis. 
Defignet iterum A B 7 circulum verticalem Lunae, in quo 
B fit locus centri Lunae apparens, et P locus ob refra- 
&ionem correctus, tumque fi A Cc fit circulus verticalis 
per locum Stellae apparentem C et verum c tranfiens, 
erit effectus refractionis ad diftantiam B C augendam 
—B^cof. ABC -- Cccof. A C B. 
Hinc fi refracio pro diftantia apparente a zenith expri- 
matur per r, tumque fupponatur effe 
BZ-rtaug? ay «et: Cor tang. 5 ; 
fiet correctio ex refractione oriunda 
— r(tang. a cof. A B C 4- tang. / cof. AC B). 
Quod fi nunc ex A in bafin B C demittatur normalis 
TU 1s serit 
tang. D L — tang. a cof. AB C et 
tang. CL — taug. /cof. AC'B, 
quare ou quaefita fiet 
i r (tang gBIT.—- tang CAL): 
Pouams ^ nunc arcum B C effe bife&um in M, et dica- 
.tur ML — e, hinc ob 
bh-—dgmeWuLF-':2-f 
fiet correctio ifta 
zi PRA c0 95. £e 
Tum vero ob : 
cof. a: cof à — cof. 1(e-41- e) :cof. 1(e—e), fiet 
tang. ;(a —5)tang. i (a -4- b) — tang. i c tang. €; 
" Adla Acad. Ip. Sc. Tom. I. P. Il. Yy vnde 


Tab XIIT, 
Fig. 9. 


eg )ssé( See 
vnde colligitur 


tang. e — tang. i (a — b) tang. i ( a -1- b) cot. i c. 
Porro ob 
: dics oiim glioes DR 
TIAE. (ice) — I —tang.i. tang.e : 


tang. ;c — tang. e 


tang. e£ e—e)— 1-tang.!c tang. e 2 , fiet 


. ! 2 tang. ; ise -r tang. e*) 
tang. (ied e)-- tang. (106—606) — ir tameu asi 
.. 2 tang. ;ctang. e I-Ftang: "i 


-. I —tang. , €* tàng. e" tang. € 


Quodíi igitur ponatur effe tang; f- tang ictang.e, fiet 
2 tang. : c tang. e 


Furor t e erit 
taug. 2 f — tag. 2c! tang; e* .? UU QUE CLE 
1 3r tang. e' I 
- 2 tang. € — fin. 2 e" 
quam ob rem demum fiet correctio quaefita — 2 r 178-5, 


Jin,2e* 
Hinc ifta deducitur regula, vt primum quaeratur 


tang. f — tang. i ctang. e — tang. ; (a — b ) tang. 1 (a 4-0), 
tumque 
tang. e —tang. 1 (a — b) tang. 1 (a-- P) cot. ie, 
eritque corre&io ex refra&ione oriunda — 2 f ng. nf . De 
hac formula vero obíeruari meretur, quod pro exaca co 
minus baberi queat, quia praeterquam quod ifta expreffio 
Ccco. ACB-- BPcof. ABC non. rigorofe expiimat 
effectum refractionis, etiam heic fupponitur 

Bà—rtang.a et Ce—rtang. b, 
quod ngon valet nifi altitudines excedant 20*. 


eti ) sss ( B5je 


6. r4. Scilicet per obferuationes compertum eft, 
refra&ionem fatis exacte effe proportionalem — Tangenti 
diftantiae apparentis a zenith, ipfa triplici refractione mi- 
nutae ; quod fi igitur vti Celeb. de /a Lazde in fua Aftro- 
nomia $. 5984. iubet, loco areuum a, et P adhibeantur hi 
arcus triplici refractione minuti, habebuntur quidem 
Bb —rtang.a et Cc—rtang. b; 

verum tum amplius non dici poteft tang.acof. ABC effe - 
aequalem tang. BL, nec tang A C cof. A C B — tang. CL, 
nam tum fane correcti iti arcus a et 5, non pertinent 
ad triangulum A B C, ideoque formulae de his arcubus 
non adhiberi debenr, quae de arcubus A B, A C valent. 
lmmo eo minus correctos iftos arcus a, P ad hoc trian- 
gulum referre licet, quod minime diiudicari queat, an non 
errores íats fenfibiles inde originem ducere pothnt. 


$. 15. Inter formulas, quae valores approximatos 
pro c — c' exhibent, noftro quidem iudicio, illa quae $. 6. 
occurrit reliquis palmam praeripere videtur, faltem quando 
correctiones ex fecundis poteílatibus oriundas negligere li- 
cet. Primum enim ad inueniendos angulos A B C, ACB, 
computentur hae frac&iones 


fin.(s—c) ux ABE Jin. (5 — 2) — " eritque 


Jm. 5 Wim) vx 

táng.] AD'OSEW A B^ec tàng NO B- y £3 
deinde vero fiet 

c— c —(a—a')cof. AB C-4- (5 —!')cot. ACB, 
hincque totum negotium per octo Logarithmos abfoluetur. 
Vt autem de gradu praecifionis , quem haec formula fibi 
vindicat, facilius fit iudicium, eius adplicationem ad aliquod 
exemplum faciamus. Ponamus igitur effe 

62 71*.12..53", P859 745" 10"! et c— 301-46. 45, 
Yy2 tumque 


eg )5956( $5 
tumque 
a — à! — $1! x9! et. b! — b — 34; 

hinc fiet. per formulas $. 4. rigore Geometrico veras 
( — xoo?. $2.58, 8. . Nunc vero erit per formulas $. 6, 

AB C—16*.24'. 54" et ACB-—28*. 59'. 36, 
hinc fiet 

(a — a!) cof. AB C — 29553! 50 et 

(4! —)cof. A/C B— 29", 73, 
ideoque ;—4!— 2925',77, quare colligitur c-xoo*. $3.59. 
qui valor tantum 4 decimis partibus fecundi a vero aber- 
rat. lhterim fi correctionum $. 7. allatarum vfum facere 
velimus , habebimus 

i5» A 2— 8! "84. B'eor C 39] 0588", 
tumque angulum B C 7 — r4. 49", hinc angulus 

AC»b-38*44 47", vnde colligitur 

Cg— C cecof. A C à — 29", 80 , ideoque 

€ -—4 7229593 ; 88 — 29; 80 — 2924/08, 
ideoque &/— 1007. 57 58", 9 , vbi diffenfus nunc vna ftan- 
tum parté decima fcrupuli fecundi abfoluitur. 

$. 16. Ex iis quae in fuperioribus allata funt , 
perfpicuum redditur quod circa obíeruationes diftantiarum- 
[unae a ftellis fixis, iftas vtile fit obferuaffe cautelas, vt 
primum huiusmodi diftantiae capiantur , quae proxime ad 
90? accedant, faltem dum formulis vtimur ,' quae . valores 
tantum approximatos diftantiae verae fuppeditant ; deinde 
vt fi fieri poflit altitudo fiue flellae feu Lunae, vel vtri- 
vsque non admodum fit.exigua, ob refractiones prope. 
horizontem aliquanto  incertiores et nimium  variabiles. 
'Tum vero ante omnia illas ftellas hunc in finem adhi- 
bere conuenit, quae fignis zodiacalibus | continentur , 
quo ipfo obtinetur vt variatio pro diftania Lunae ab hu- 
iusmodi fixa certo temporis interuallo fatis euadat fenfibi- 

| lis. 


eH: )ssys( fme 


lis. Sí enim per bina loca. Lunae interuallo 12 horarum 
inter íe diftantia, defcribatur circulus maximus , motis 
Lunae hoc temporis interuallo parum ab hoc circulo re- 
cedet, ideoque fi concipiatur ftella in. polo huius circuli , 
eius diftantia a Luna ifto temporis interuallo erít fere in-, 
variabilis , vnde ex obferuata hac diftantia nihil de Lon- 
gitudine locorum concludi poterit. Contra vero fi locus 
ftellae in ipfo hoc circulo maximo reperiatur, acceffus 
Lunae ad ftellam vel receffus àb ea, erit citiffimus, hinc- 
que ius comparatio cum Luna pro Longitudine certiífi- 
mas dabit conclufiones. 
$. 17. Dum diftantia Lunae a ftella ex  obferua- 
tionibus deducta, adhiberi. debet ad Longitudinem loci de- 
terminandam, neceffum eft. vt pro Meridiano quodam co- 
gnito diflantia Lunae a ttella ad certa. temporis momenta 
aflignari queat, id quod facile praeftabitur modo tam Lon- r,5 XTIT, 
gitudines quam Latitudines ftellae et Lunae pro-his teme Fig. xo, 
poribus innotefcant.  Repraefentet circulus IN / s. Eclipti- 
cam fitque locus Lunae in L, ftellae in. Set. polus Eclip- 
ticae P, vnde ductis quadrantibus circuli maximi PL/, 
PS5, dabitur differentia Longitudinum ftellae et Lunae, 
feu arcus / * quem littera A exprimamus, praeterea ctiam 
cognita erunt complementa Latitudinum , feu arcus PL, 
PS quos litteris L, / indigitemus, hinc itaque fet 
cof. L S — cof. L cof. /4- fin. L fin. /cof. 4. tumque 
I -vcof. E S-—ofimES*—-x-—-cof-Lb-cof.4.—-fiu-b cof. 7 
fin. L fin.7(x - co.3) 2 x —cof. (L - 7) - 2 fin. L fin. / cof. ; À' 
—2fin.:(L—/)--2fin.L fin /fin.'»* , ideoque 
fin. ; L S* — fin. ;(L — 7) -i- fin. L fin. 7 in. 1 * 
fimili modo prodibit 
fin. ; L $' — fin.1(L -- 7 Y — fin. L fin./cof.: X. tumque 
€of.; L S'— cof. !' (L—1y — fin. L fiu. 16n.* et 
Eie uiri MAL Rs cob ow, 
Yys | ex 


e&$ )358( i53 

ex quibus modo confimili illi, quem in $. 4. adhibuimus, 
determinatur fiue cof. ;L S, fiue fin. ; L S. | Quum vero 
pro noftro cafu arcus L et / proxime ad 90? accedant , 
fequenti approximatione arcus LS inueftigari quoque pote- 
Iit... Si arcus L S exprimatur per p habemus: 
cof. —cof. Lcof.-fin.LfinJcof.A—cof.Lcof./(x—cof.) 
-I-cof.A(cof.Lcof./--fin.Lfin)-2 cof.Lcof./fin; ;A"«-cof. Acof. di 
Hinc fi fuerit 

cof. gu! — cof. à cof. (L — 7) , obtinebimus 

cof. . — cof. u! — 2 cof. L cof. / fin. 1 À^,. ideoque 

fin.; (y/— p.) fin. 2 ( V! -- . ) — cof. L cof. fin. 2v, 
ct quum p/ parum differat a [&, 

cof. L cof. / fin. 1 ^* 


ex quo dabitur p! — p. et ob p^ cognitum per formulam 
cof. J./— cof. A cof. (L—7), innotefcet quoque &. — Verum 
tamen re rite perpenfa facile perfpicitur hoc compendium 
vix vllius effe momenti, et formulis rigore Geometrico 
veris rem aeque expedite abíolui. 


DETER- 


et ) ss ( c9 
DETERMINATIO 
LONGITVDINIS ET LATITVDINIS QVORVNDAM 
IMPERII RVSSIAE LOCORVM, DEDVCTA EX OB- 
SERVATIONIBVS A IOHANNE ISLENIEFF 
INSTITVTIS. 


Auctore 
STEPHANO RUMOVSKI. 


oett ex quibus pofitionem quorundam Imperii 
Ruffici locorum Academiae Scientiarum nunc fifto, iníti- 
tutae funt Anno r773 a Viro Cl. lobanne lslenieff cum 
Moldauia rediret Petropolin. Non eft igitur, quod mo- 
neam de inítrumentis ab illo adhibilis; nam iisdem hic, 
quibus alias, vfus eft inftrumentis, et hac de re confuli 
poffunt Nov. Comm. Tom. XIV. 


De Latitudine Kiouiae. 


Sub aisceffüm tandem Kiouia CT. obferuator qua- 
drantis fui verificationem ad horizontem inftituit, errorem- 
que ab altitudinibus obferuatis fubtrahendum eundem quam 
alias reperit, nempe 5'. 42. 


Die ^, Maii duca eft in obferuatorio linea meris. 
diana, ad quam fequentibus planum quadrantis methodo 
ab Afltronomis vfitata applicuit, quotiescunque altitudinibus 
meridianis Solis fiue ftellarum fixarum capiendis Cl. ob- 

ferua- 


eds ) 960 ( c9 


feruator incubuit, cum. ante hac maximas tantum obfer- 
uauerit altitudines, — Longitudinem XKiouiae a meridiano 
t computatam , quoties occafio poftulabat, fuppofuir 
X^ 545! 


Altitudines Solis meridianae. 


Dies |Alt.limb.O | Refr.- |; Diam.| Declinat. 

obferv. |:uper. corr. |paral- | Olis. O Bor. Latitudo. 

2 Mart. |40*:41 5284 [45 6^] 36.03! 6s 8/09" |. 50*.5.6!. 14! 
29 - 47. 56:7 19 A47 |1T5::58 V.45. 53. | 50. 26. 26; 
& Apr. 549. 44 4| 544 115-57/1/0- 13. 40 | 50; 26, 20 
3 - .|49.25. 4o 48 | -.- | 9-85. 14- |50. 26. 14. 
'5 Maii | 61. 2.54 27 |15: 48: |21.. 12. $3. 150. 26. 14: 
L8. 63:432... o7 la535 7 [21-4155/741 50526. 
"am 5]61: 552448 26. -. 05122» 4 7- AX 1504 2621.6 
25 - 62. 26. 4.2 - -U0lB 4122.4186..85X11150.:26. 32 
26. -..|62. 32.49 | ailste:s7| 222442548 [50.26.41 2. 
2*3 - 62. 58. 58 29i 21012258438. 1501 26581 

28 - ps 44. 2 | Ehlus - 22.54. «5 | sor 25. ES 
;un..|63. 5.25 2 |X5.46, 125. 3/5. 15 1 50. 26. ^X 


Medium 50. 26. 19. 


Alti- 


eQi2 , 86r ( Se 
Adtitudines Meridianae Stellarum fixarum. 


Dies Nomina |Altitmerid.| Refr, | Decl. med. 1 

siae. ftellar. correct. Bradl |addiemobf. | Aberr. | Nut. | Latitudo. 

5 Apr.|& Viteini.. [295,56,50' | 1559. | 95.5 7 aas. 6... |— 1" |50?.26'.5 5" 
*» Bootis. 59. 6.55 | 34. |19. 32. 46 |— 4 --4 [50.26.25 
Arcturus. 59. 56. 56 33 120.22. g.l— 4 --3 150.26. 5$ 

5 Maii|« Virginis |29.36.20 |1.39 | 9.58.15 |-- 7 |—2 |50- 26.59 
xX Bootis. 89g. Gus 54 |19.32.45 |^ 2 |--3 |50.26.55 
Arcturus. 59. 56. 32 33 |20.22. 9 |—2 4-3 |50.26. 1I 

/ v Bootis. 28-52. 45 | I2 |59.18.29 [o 4-4 |50.26. O 

Mei |y Urf maior.|9o. x. 11 | 50. 27. 4. It i0 [—3 ae 26. 6 
Arcturus. 59.56.43 |. 33.120«22. m l-EF.3. L-4-3 [50. 26—- 3 

» Tun. | Urf. maior. | 90. 1. 19 | 50,27. 4]-L x9 ]|]-L9 [|g0.96. 1i 
Arcturus. 59. 56. 35 33 |20.22. £|-F-4 [F3 [50.26.1z 


Medium 50. 26. 9. 


Quodfi determinationes ab & Virginis petitas fepo- 
nere velimus, quoniam iufto plus ab aliis diffentiunt, pro- 
dit Latitudo media reliquarum 50^. 26'. 11", et parum a 
veritate aberraturum me confido , fi Latitudinem Kiouiae 
5co^. 26.. 10". fuppofüero. 


Obferuationes pro Longitudine Kiouiae inftitutae. 


I. Die ;; Maii Merid. ver. ex alt. Olis correfp. 10^.49/.54/..5. 
——  . Luna limbo lucido tegit e zs 14. 39. 33. t. h. 
Die ^ Maii Merid. ver. ex alt. Oliscorrefp. ro. 48. 21. 5. 


Vnde occultatio e zs a Lwna 15. 50. IO. t. V. 


Ada Acad. Imp. Sc. Tom. 1. P. Il. Zz IL 


e$ ) 362 ( i55 


II. Die.^: /*? merid. ver. ex altit. Clis correfp. 195.35!.4 1! 
Eodem die plano Quadrantis ad lineam 
meridianam difpofito et limbo 2) Boreali 
filum horozontale percurrente appulfus 6 
zx ad fil. vert. Quadrantis - -  9*.27..36!. t. h- 
Limbi 2) praecedentis ad idem filum . 9.28. 44. 
Altitudo limbi 7j Borealis momento ap- 
pulf. ad fil. vert. errore Quadrantis cor- 
recta - Nm Eis pom m 
Die ** 1?" merid. verus ex altit. Olis corr. 10^.55'. 4',6 
Vnde retardatio horologii a tempore Solari medio eft 
46!, 7 et momenta appulfuum in tempore vero erunt: 
Appulfüs 6 :o: ad fil. vert. Quadrantis | 10?.5 2! 114, 
- - - Limbi 2) praeced. ad idem filum ro. 53. 19:. 


IH. Die 7z Iunii Imm. 1I. Sat. Iouis I5. 5.39.6 V. 
Obferuatio bona. 


IV. Die :» Iunii Imm. I. Sat. Touis P5. T7. E7.& V 


3o 
Obíernatio iutra hiatus nubium inítituta, id: circo fub 
dubia. 


Inquifitio in Longitudinem Kiouiae. 


Immerfioni II. Satellitis Iouis die r7 lunii obfer- 
vatae correfpondentem non reperio; collata vero illa cum 
momento e Tabulis de prom:o Longitudinem Kioniae. a 
meridiano Parifino praebet i^. 55'. 27".  Immer(üo lI. Sa- 
tellitis louis die 79 lulii obferuata eft fimili tubo in- vrbe 
Dmitrewsk r4^. 14^ 214; vnde pofita Longitudine Dmi- 
trewsk. a meridiano. Parifino. 2^. 52/. 16". prodit Longitu- 


do. Kiouiae:ab, eodem meridiano computata. 15.5 5'. $^. 


Cognita iam proxime Longitudine Kiouiae calcu- 
lum. inii, quanta ila refultet ex occulratione 2 ss a Luna. 
In 


RE ) des (ose 


In Catalogo ftellarum Maieri ad annum 1r756 fta- 
tuitur Afcenfio g s: 331^. 50. 15. Declinatio 9*. 2!. 6" Auftr. 
Pofita obliquitate Eclipticae 237. 28'. 16" ad idem tempus 
inueni Longitudinem ftellae 550^. 57'. 50" et Latitudinem 
2*. 25/. o", Bor. Vnde Longitudo ftcllae ad annum 1773 
diem 1:3 Maii prodit 380^. 52. 5,4. -I- 5,4 Nut. — 2!.9 
Aberr. 25307.52.3/,7 Latitudine manente eadem 2.2 3/.0!l, 


Momentum .Immerfionis e : 15^. 50/. 10! per ae- 
quationem temporis — 4/..»" in medium conuerfum fit 
15". 46. 8"; pofita iam Longitudine Kioviae a meridiano 
Grenovicenfi computata 27. »/. 25! ex nouiffimis "Tabulis 
Lunaribus Maieri Londini editis fequentia elementa obtinui. 


"Tempus medium Grenouicenfe 1 5^.4.5/.4.5!' 
Longitudo Clis media 1:229. 5l49ll 
Longitudo Olis vera 1.23. 28. 55,8 
Obliquitas . Eclipticae 955 27. 58 
Longitudo 2) vera II.. O. 29. 35,6 
Latitudo 2» Bor. S I MO 
Parallaxis C) aequatorea II 56. 8 
Diameter 2) horiz. D. 350.35,5 
Motus horárius in Longit. 31.530 
-y5z-: min Tatrtud. — 1.14,7. 


In computandis parallaxibus Lunae in Longitudinem et 
Latitudinem fecutus fum methodum  Celeber. Lexe/] in 
" Nov. Comment. Tom. XV. expofitam.  Pofita ratione 
diametri . aequatoris ad axem telluris 20r:200 reperi 
difantiam zenith apparentis a vero 16. 52! ; 


lezz9.9987169 et / e II — 3. 5260890. 


Z2 3 Vt 


Tab. XIV. 


Fig4 I. 


$23 ) 8364 ( c5 


Vt calculus parallaxium commodius expediri queat, 
conueniens eft formare figuram ad (tatum coeli momento 
obferuationis accommodatam. Repracfentet igitur PM 
meridiaaum Kioviae, Q M 'V aequatorem , prodibit pun- 
&um aequatoris M in meridiano Kiovienfi 288". 37!. 27", 
in meridiano ex polo P abcifío arcu P z — 39?*. 5c. 42! 
puncuc&um z erit zenith verum. Per polum P et polum 
eclipticae II ducatur circulus P II 35, erit is colurus fol- 
fticiorum, id circo 'V. Q — 9o? et M Q feu menfura an- 
gulu ILP z — 18*. 57'. 27". Ex polo eclipticae II et ze- 
nih vero z per locum Lunae L eductis circulis I1 L 7 
et z LA, erit LA parallaxis Altitudinis ; L7 parallaxis La- 
titudinis et A7 parallaxis Longitudinis ; formulae vero a 
Celeber. Lexe// e funt 


1 ZA tI fin.zK 
Diam. app: — 7—7gaj;: Parall. Long — zr gsm) 
parat" Tatituq, s— Er EXEULS 


1 —E Ic 3J.L Lz . 


Vnde faca refolutione triangulorum PIIz et zIIL re- 
peri | , 

Parall. in Longit. -  6'.57',4 in Latit. — $2.1»! 
Longit. D apparent. 3307.56. 11  Latit. app. 2?.24.55,6 
Longit. ftellae eft 539.55. 3,7 LaL. (5 2.28. 0 
Different. Longit. 15.52,8  Latit. 1.55,6 
Diff. Long. «cof. Lat.app. 15. 51.9. 

Vnde diftantia ítellae a. centro Lunae r5'. 58/8 maior 
femidiametro Lunae apparente r5' 22",7; ex quo appa- 
ret Immerfionem ftellae non dum eueniffe, dum  Greno- 
vici 15^. 45'. 45" numerarentur. 


Pofita igitur differentia meridianorum  2*. o!, 258 
tempus medium obferuationis ad meridianum Grenovicen- 


fem redu&um fit 13^. 45'. 43", pro quo ope motuum ho- 
rariorum reperitur 


Longit. 


e$35. ) s6$ ( $52 


Longit. 9 vera 830^.50!.5 6,6. Latit. 5) gis. ga 
Parali. in. Longit. -I- (6.58,0 in Lati. --52 18,4 
Longit. Q' appar.. 330.37.14,6 Latit.app. 2. 24. 51,8 
Longitudo: ftellae: $39;52.: 9;7. Latt. ftell. $. $5.6 
Differ. Longit. 14.49,I: Latit. Y,51,8. 
Diff. Long..* cof. Lat. app. 14. 48,3. 

Vnde diíftantia ftellae a. centro: D) 14/.55",5. et Longitudo 
Kioviae a meridiano. Grenovicenfi. computata reperitur 
2^. 1^, 17", a. meridiano- vero: Parifino: 1^. 52/. 1^; 


In tanta difcrepantia determinationum, in Geogra- 
phia etiam minime toleranda, medium arithmeticum: inter 
illas fumere. non licet. Maiorem: equidem: fiduciam: me-- 
retur determinatio ab obferuatione: I. Satellitis petita, quippe 
quae innititur directae comparationi inter obferuationes. 
Kioviae et in Dmitrewsk inftitutas; verum. cum Kiovien- 
fis fit fub dubia, determinatio inde refultans aliis. non fo- 
ret praeferenda, nifi illam confirmaret comparatio Lunae 
cum 6; die 23 Maii inftituta. | Commode hic euenit, 
quod eodem die a Celeber. Aítronomo Regio Maskelyne 
Luna cum diuerfis ftellis fixis in meridiano Greuovicenfi 
fuerit comparata, ita vt diffenfüm a coelo Tabularum Lu- 
narium iu Aícenfionem faltem rectam eruere fit in pote- 
ftate. En excerptum ex obferuationibus Celeberr. Ma- 
skelyne 
Die *' 54; appulf. Centri Q ad fil merid. 45.55/.22!46 t. h.. 


7»naappulí- - O - - - - 443.334 
- - - appulf. a Serpentis ad fil. merid. 15. 50. 4, 1 
- -  Limbi 2 praeced. ad fil. merid. 15. 44.44, 8 


Die 5155 appulf. Centr. O ad fil. merid. — 4. 55. 51, 2. 

Ex his praeccecentibusque obíeruationibus patet motum 

horologii conformem fuiffe motui fítellrum fixarum, 
y E fc. re- 


eí23 ) 566 ( $t 


fc. retardaffe illud intra diem Solarem medium 5/.5 6" neglectis 
partibus decimis Ííecundis; hinc differentia Afcenfionum 
recarum ftellam inter limbumque Lunae praecedentem 
reperitur 3^. 40/. 10^,5 , et tempus verum  appulfus limbi 
Lunae. praecedentis: ad filum meridiani ro^. 59'. 234. 


Aícenfio reca media & Serpentis ad initium anni 
1750 e(t 7. 225.59!. 41, 4. ct ad tempus obferuationis 
7. 23*. 161..55!. . Vnde ob Nat. -4- 5", 8. Aberr. 4- 14/, 2 
habebitur apparens 7*. 237. 1 7. 15". et Aícenfio recta limbi 
Lunae praecedenüs 7*. 267. 57!. 23! 5. 


.Ex Tabulis Lunaribus ad ro^. 59'. 25" t. v. fiue 
10^. 571. 8t. m. reperitur 


Longitudo Lunae vera 9E 8:195. 4 0! 9 
Latitudo Lunae Bor. 3.554 2:9, 7 
Parallaxis aequatorea 61.12, I 
Diameter horizontalis . 33.21, 2 
Pofita iam obliquitate Eclipticae 25. o9 28 
Afcenfio re&a Lunae ; 353,2 7:.1444.9 
Declinatio Lunae Auttr. I6.. 4.22. 


Diameter Lunae horizontalis diuifus per cofinum Declina- 
tionis Lunae dat diametrum in Afcenfionem rectam 34/'.4:2"6. 
Hinc Afcenfio re&a limbi Lunae occidentalis prodit 7.26? 
57'.21',7, et cum per obferuationem illa reperta fuerit 
7. 26^. 57. 25, 5 patet tabulas Lunares  Maieri a coelo 
in Afcenfionem rectam aberrare non nifi 1",8 in defectu. - 


Perfpe&o iam confenfu 'Tabularum. Lunarium in 
Afcenfionem rec&am cum. coelo , accinxi memet ad com- 
putum obíeruationis die 25^ Maii inflitutae. 


Ex 


emi ) sé ( fw 


Ex "Catalogo ftellarum. fixarum "Tomo. VE Ephe- 
meridum Parifinarum praefixo Afcenfio recta media 0 e. ad 
annum 17530 eft 7.257. 7'. 12", 1.  variatione annua exi- 
flente -1- 50^, .9 :. vnde Afcenfio. recta ad annum 1775. diem 
25. Maii prodit 7. 25^. 14". 20", 8 et ob Nut. -4- o, 8: 
Aberrat..-1- 19",.5 Aícenfio reda ftellae apparens 7'. 25^. 
t4. Ad Re 


Differentia 'afcenfionum  recarum ' ftellae. et limbi 
Lunae occidentalis 1^. 8", 5 in gradus conuer(a prodit 1 7/.x x^. 
Momentum appulfus ftellae ad filum verticale Quadrantis 
meridiano proximum 10^. 52/, 11", per aequationem tem- 
poris — 2/.15^ , 5.in medium conuerfum fit ro^". 49/. 557^. 
Pofita igitur differentia meridianorum. Kiouiam et Greno- 
vicum inter 2^.2' 55//, ex iisdem "Tabulis ad tempus 
medium Grenouicenfe 85. 45'. o" fequentia Elementa rc- 
periuntur. 


Longitudo Olis vera - -:005848. E35.4261; rol. 

Longitudo. D. vera zvit zik 2| 75:27. 18. :56,.. 6. 
Latitudo D. Bor. - - - S5 b4-8e r5 soe 
Parallaxis aequatorea - ^ 6X.T E212. 
Diameter. 2) horizont. .- NA $941,2,1,52. 
Hinc. Afcenfio 2 re&a - E M. 2545505 35y 

Declinatio 2 Auftr. - z 35148. :4559» 


Diameter 2) horizont, diuifus per cofinum Declinationis 
Lunae dat diametrum in Afcenfionem rectam 54'. 40^, 5. 
Vnde afcenfio recta limbi Lunae occidentalis corre&a ha- 
betur 7. 25?. 353". 16, 2. et. cum Afcenfio. ftellae fit 7". 25*. 
14. 43! I. Differentia afcenfionum  flellae et limbi Lu- 
nae occidentalis prodit rg/. 35", r. maior quam eft per, 
obferuationem inuenta, 

Finxi 


ec35 ) 568 ( $$ 


Finxi igitur differentiam meridianorum quaefitam 
eb, 6!. 55", 5 ac denuo ad tempus medinm "Grenouicenfe 
$^. 4.5. o". inueftigaui 


Longitudinem Lunae veram ^ jh pe C m 
Latitudinem Lunae  - - 1$. 48. $44 2 
Afícenfionem Lunae rectam - 9r 49, 29. ET 
Declinationem E - 15, $c ^ do. 


Vnde Afcenfio recta limbi Lunae occidentalis correcta ha- 
betur 7'. 25^. 30'. 4.5", 2 et differentia Afcenfionum ftellam 
inter et eundem limbum Lunae 16'. 2/, r. minor. diffe- 
rentia Aícenfionum obferuata r7'. r1". (Quam obrem dif- 
ferentia meridianorum  Grenovicenfis et Kiovienfis reperi- 
tur 2^, 54, 67 et Egecseess Kioviae a meridiano Parifino 
computata 1^. $5!. 50jl. 


Cum determinatio ifta innitatur numeris 'Tabula- 
rum corre&dis, interuallum etenim binarum horarum, quo 
diftant inter fe «obferuationes Kiovienfis et Grenovicenfis, 
notabile difcrimen in "Tabulis producere non valet, neque 
enormiter difcrepet ab illa, quam praebet obferuatio I. fa- 
tellitis Iouis, facile concludere eft Longitudinem Kioviae 
non minorem 1^ 55' $", nec maiorem 1". s55'. $6j/. 
ftatu debere , donec  obferuationes impofíterum  infti- 
tuendae aliud. fuadere videantur. 


Die 4 Maii Declinatio acus magneticae 8 pollices 
longae obíeruata eft 9^. 15! verfus occidentem. 


Latitudo Dobriankae. 


Per paucos dies commoratus eft hic loci Cl. Ob- 
feruator et ícquentes nactus eft maximarum Altitudinum 


Solis et ftellarum fixarum obferuationes. 
Die 


ec ) 369 ( i 


Die 7, Iulii obfíeruata eft altitudo maxima limbi 
Olis fuperioris. 49". 17^. 5". Vnde adhibito errore qua- 
'drantis — 5'. 42", Refr. — parall. 42" et ; Diam. Olis 
15'..46" prodit altitudo centri Solis 58?. «5'. 5!, Statuta 
iam Longitudine huius loci a meridiano Parifino 1?. 54/, 
quam proxime, Declinatio (lis tempori obferuationis com- 
pstenos reperitur 20". 58^. 52", ac Latitudo Dobriankae 
52". 3^. 57". 
. Die 5 lulii maxima altitudo limbi Clis (fupsioHs 
obferuata eít 59?. 6!, 5'. adhibitis iam iisdem reductioni- 
. bus et Declinatione Olis 20". 48'. 1", prodit Latitudo quae- 
fita. 52^. 4!. 8. im 


Eodem die obferuata eft maxima altitudo a Lyrae 
96^. 57. 15", quae'errore quadrantis — 54, 43" , Refra- 
(&ione — 13/4/'5,' correcta fit. 96^. 31^" x94 vade. -ob De- 
clinarionem ftellae apparentem, tempori obferuationis com- 
, petentem 387. 55". 15;/ prodit Latitudo Dobriankae 52 .5'. 56", 


. Eodem die maxima altitudo a Aqui'ae cbferuata eft 
. 46^. 19!. 59". quae errore quadrantis - 5". 42" et refractio- 
ne - 54" corrécta ob declinationem  flellae apparentem 
/$*. 17. 9". dat Latitudinem loci $25. 'gL go; ! 

iA 5; luli maxima altitudo limbi Olis fuperioris 
,; pet obfervationem inuenta eft 58?. 54'. 4$"; hinc: AEDIE 
5 calis Vf fupra' redu&ionibus et Declinatione Solis 20^. 56, 
4$" Latigido Dobriankae reperitur 52". 3'. 48;". 


Quamobrem fumto medio Latitudo Dobriankae fta 
tui poterit 52". 3^. p fiue rotunde DEL 


p Acad. Imp. Sc. Tom. 1. P. II. | Aaa Lati- 


e2 )syo( $93 


Latitudo vrbis Rogatfchew. | 
Vna tantum capta eft his alitudo maxima limbi 
Olis Borealis die 755 55^. 14. 45", quae crrore qua- 
drantis — 5. 425/",  Refr. — parall. 35" correcta ob 
? diam. Olis r5'. 48" dat altitudinem centri Qlis 54?. $2. 
58". "Vnde ob Declinationem clie x7?. 56'. 25" fit La- 
titudo Rogatíchew 55^. 5^. 47". 


Pofitio Mohileuiae Geographica, 

Diutius hic pro nobilitate loci commoratus eft €t. 
Obferuator, et pro Longitudine aeque ac pro Latitudine 
ftabilienda fufficientem numerum obferuationum inftituit: 
De Latitudine Mohileuiae primum ac&urus in anteceffum 
moneo Longitudinem huius loci fuppofuiffe me 1^. 52," a 
meridiano Parifino. 


Latitudo Mohileuiae. 

Monente eodem ftatu quadrantis altitudo meridiana 
limbi Olis fuperioris die i214. obferuata eft 51?. 55'. 30". 
quae errore quadrantis — 5'. 42", Refr. — parall. 39" cor- 
reca ob íemidiametrum Clis 15/. 49" dat altitudinem cen- 
tri (Cis 51*. 35/. 20", et ob Declinationem Olis 15?. 27/. 
59" prodit Latitudo Mohileuiae 55*. $54/. 39". 

Die 4 Asg. capta eít eiusdem limbi altitudo 5zr*. 
19!. 53". adhibitis igitur fimilibus correctionibus ob Decli- 
nationem Clis 14^. 52'. 19" reperitur Latitudo quaefita 
$3'. 54... 361l. 

Die 7 Aug. altitudb meridiana eiusdem limbi Olis 
Obferuata eff 50". 45'. 8. Hine ob errorem quadrantis 
— 5. 4.2! ; Refr. — parall. ME ;, ; diam. Olis 15/. 48 ,5. et 
Dehusnosthi 14*5/8 5... 2.5 & Ladtudo Mohileuiae 53^. 
$4. 27". 

Obfer- 


"535 ) STE ( Sees 


Obferuationi huic C!, Ob'eruator perficienlae in- 
tentus vidit fila," quae in tubo ad augulum rectum fefe 
hucusque decuffabant, fuiffe rclaxata ; id circo demto or- 
biculo, cui erant annexa, noua eidem applicuit, atque vt 
certus de fitu eorum euaderet, die 7. Aug. peracta verifi- 
catione quadrantis ad horizontem errorem eius ab altitu- 
dinibus obferuatis fübtrahendum reperit 4^. 52", Ex ob- 
feruationibus autem in lakutsk et Kamenogorsk inftitutis 
patuit arcum quadrantis iuítae effe magnitudinis; quare ab 
altitudinibus poft diem 3. Aug. captis fubtra&ta funt 4'. 52^. 

Altitudines Solis meridianae. 


| Alt. limb. C | Refr. Bradl. | ' Diam. | Declin.Olis 

Dies. |fuper. corr.| — parall. | Olis. Bor. Latitudo. 
z.AuUg.| 495.59 564 |i. — 42. |.x5"50*| 13*.3 7.42" | $35. 54!. x 8" 
6 —  |49.40.29 45s [eco rg. 18.28 |53454- 32 
7-- [49.21.15 43. | xime. i59- 53. 54. 21 
;; Aug. | 49.. MTS) A44 *L35.50.L29:39:27 193.944 9 


Medium . 53. 54. 20. 
Altitudines Meridianae Stellarum fixarum. 


| Nomina | Alt. merid. Decl. med. ad 

|. Dies. | tellarum.| | correct... | Refr. | diem obferv. | te ve Latitudo. 
£ Aug.|a Lyrae |74"41'. 9"| 157|387.35'. o"B| -- 13" |4- 9" | 533.5429" 
a Aquilae| 44. 25. 51 5 | 9917.2 | c4.7|48 [53. 54. 25 

5 Ausg sal yraei 745412597 k-(i,5bh uz c-13 | 9 54. I 
« Aquilae! 44. 24. x | - - T7 0 - -- 71408153. 54. 16 

5 Aüug.,* Lyrae |74541.37 | - - z o - - |53. 54. 1 
a Aquilae! 44. 542 9 [57 CASS 53. 54. 7 

| & Sagittae| 53. 37. 13 I*7. 30. 28 B "» : ccs 3. 54. 14 

a Capric. [22. $3. $7 |2'.14 [13. 13. 59 A — 8 E 54. 32 

& Cigni [80.35. 8 9]44.28. 49 | t E cT7153.54. 6 


Medium 53. 54. 15. 
Aaa Sum- 


ej ) $72 ( $8ie 


S$umta omnium determinationum media habebimus Latitu- 
dinem Mohileuiae 55?. 54!. 20". 


Longitudo Mohileuiae. 


Inter obferuationes Longitudinem fpectantes occur- 
rit primum  obferuatio occultationis ítellae Aidebaran a 
Eune; verum tantisper ea fepofita recenfebo in anteceffum 
obferuationes Satellitum Iouis. 


Die 4 Aug. Imm. Y, Satell. 22 -  15*.33!.. 6". t. v. bona. 
— Duc.mam.ILSatellaq: 79.26.2834 füb dub. 
—.5 -—. imm. lI SatellD 2 - 9.57.30. füb dub. 


ung 8oopmy. Tesatells-9 


Obferuationibus: iftis fequentes correfpondentes reperio : 
Die 4 Aug. Imm. I. Satellitis Petropoli iuxta obferuatio- 
nem Celcber. Lexel] eft 1i5?. 32/. 58/. et iuxta meam 
15^. s2'. 48/. Pofito itaque momento lmmerfionis ad 
Meridianum Petropolitanum 153^. 52/. 535". prodit Longi- 
tudo Mobhileüiae a Petropoli o^ !. verfus orientem 


I2/:6..44.. bpn. 


Li 


Ó!. xin! 
€t a Lutetia Parifiorum x^. 52/. r5! 


Immenfioni II. Satellitis Iouis Mohileuiae die £ Aug. 
obferuatae aliam correfpondentem non reperio nifi Pekini 
eamqué' coelo vaporofo  inftitutam 15^. 1o/. 54/, quae per 
differentiam | meridianorum 7". 86. 20! ad meridianum 
Parifinum. reducta fit 7^. 354/. 34!, et collata cum Immer- 
fione Mohileuiae obferuata dat Longitudinem eiusdem a 
Lutetia Parifiorum z^. s1'. 54/. 


Es Die 5 Aug. Immerfio IL. Satellitis Iouis Petropoli 
iuxta obferuationem | Celeberr. Lexel] eft 9". 56'. s1' et 
iuxta 


et25 ) 575 ( S82 


iuxta meam 9*. 56'. 49". Hinc pofito momento Immer- 
fionis ad meridianum Petropolitanum 9^. 56/. 5o! prodit 
Longitudo Mohileuiae o^. o'. 4o" et a meridiano Parifino 
15, 521. 40!l, 


Eadem Immerfio Stockholmiae obferuata eft 9^, g/, 
24". Quare pofita Longitudine illius a meridiano Parifino 
1^. 2/. 55! reperitur differentia meridianorum Parifienfis 


et Mohileuienfis 1^. $2/. zr", 


Eodem die obíferuata eft Stockholmiae Immerfio H. 
Satellitis x1^. 17. 22', Geneuae autem io^. 29! 14/, Ob- 
feruatio Mohileuienfis Rodas cum Stockholmienfi dat dif- 
ferentiám "meridianorum  c?, :49/. dea et Longitudinem 
Mohileuiae' a. meridiano: Parifino- 1^. 524, 17!/; comparata 
boun cum Geneuénfi *praebet differentiam meridianorum 
1". 37'. so". Affumta igitur Longitudine Geneuae a me- 
ridiano Parifino 15'. 14/. prodit differentia meridianorum 
Parifienfis et Mohileuienfis 1^. 52/, 44/, 


Hinc fumendo omnium medio Longitudo Mohile- 
uiae a meridiano Parifino computata f(tatuenda foret r^, 
52'. 18", omiffa vero. determinatione m comparatione ob- 
feruationis Pekinenfis petita prodit 15. 525!/. 25!; Quodfi 
primae tantum et vltimae Oe rationem habere 
velimus, reperitur Longitudo quaefita x^. $2!. 25!!, 


Occultatio « Tauri a Luna. 


fa Gro puli 
Die ir&-. 


"Meridies verus ex altit. O correfpond. o*, ol... 6ll 
a Tauri limbum 2) lucidum tangit. ;12..33..25. €], 
fubterfugit I2; 33. 81D) 


"Emerfio eiusdem ad limb. Q2 obfcurum 13. 30. 37i. 
Aaa 3 . Die 


Die ;; Aug. 


Merid. verus ex altit. COlis correfpond. 119, 59l, 21i 
Hinc reperitur tempus verum. Immert. I24/ 33-9 
: Ermerfionis 15,250.26. 


Pro computanda hinc Longitudine Mohileuiae ex iisdem 


zt Yulti 


Tabulis Maieri fequentia elementa obtinui. 1773 i; ai. 


b 


"Temp. med. Grenov. roh, $0! 11^, 50!l, 125, $0! 


4*.20^,4.5!. 101,5 
4.19. 29. 22, 6 


Longit. (9 media 4.205,49! 4:9: 


"vyeraj 


45.20?. 4.0. 1 5l, 


4. I9. 24. 33- 4.19. 27. 0,8 
Obliquit. Eclipticae| 23. 27. 58. 

Aequat. temporis -- 4.40. |vt fiat med. c 4.39. 
Longit. 3 vera|2. 5.55.23,2|2. 6.25.14, 2|2. 6.55. 4,8 
Latit. S Auftr. 4. 37. 18, 9 4. 38. 32, 1 4. 539. 444 2 
Parall. Aequat. 54. 50, 6 54. 31, 7 
Diam 2 horiz. 29. 42, 4 | 29. 45,0 


Longitudo a Tauri iuxta Maierum ad initium anni 
17753 eft 2'. 6^. .57'. 15", 7, Praecefíio ad diem obferua- 
tionis -- 50", 6, Aberr. — 6", Nut. 4- 1", 4; L'orgitüdo 
igitur ftellae apparens ad diem obferuationis eft. 2*. 6^. 57. 
.59", 7; Latitudo ftellae 5?. 29'. o" Auftr. — x", 8 Aberr. 
— 5". 28!..58!., 2, 


Tempus verum lmmerfionis in tempus medium 
conuerfum fit 125, 38/. 29"; pofita igitur differentia me- 


ridianorum Grenouienfis et Mohileuienfis 2^. 1'. 29" pro- 
dit tempus Immerfionis ad meridianum Grenouiceufem re- 
du&um 1o?. 57'. o". 


; 'Tem- 


wi32 ) 875 ( $93 


'lrempus medium obferuationis in gradibus 189*.57/. 15^. 


Longitudo. media. Olis diu iH ur I4C. 40:92. 
Pun&um aequat. in merid. Mohilev. SiS OS Ub M 
Complementum - E - 3 2029: 242. 19: 
Longitudo Lunae vera. - T 65. 58. 52, 2 
Latitudo Lunae Auftr. - - Mu. 2h 


€ofita ratione diametri Aequatoris adÀxem telluris — 201:200 
pro computandis parallaxibus iuxta methodum Celeberr. 
Lexel] habetur diftantia zenith. apparentis a zenith vero 
I6. 21'!; Je: — 9. 9985904, et. denotante II parallaxi Lu- 
nae de aa tE lc I1 — 3. 5132178. Repraefentec M V Q 
Aequatorem, E V 69 Eclipticam: fit M punctum Aequato- 
ris in' meridiano Mohileuienfi, erit V M. — 29*. 42! 15/, 
Ducatur per M meridianus loci, in quo z fit zenith ve- 
rum et P polus Aequatoris: id circo habebitur P z — 56*. 
22!. 1!; Per polum Aequatoris P, polumque Eclipticae TI 
ducatur circulus II P Q, erit is colurus folticiorum: Quam 
obrem ang. MPQ, cuius menfura eft arcus MQ, erit 
i19?*. 42. r5" "dE"—IIPlg.— 00?/1,3* 45) ::: Cüm:; P IE fit 
23?. 27'.. $$", fa&a refolutione triangulorum P IIz et 
LII repetitut "Kio —' 265. 459" jJ KL — 797. $6/. 46! , 
L z — 79?. 15'. 1x!, et per: formulas a. Celeberr. Lexel] tra- 
ditas parall Longit. — eL UGI parall. Latitud, 
cimencie reperitur tandem parallaxis in  Longitudi- 
nem -F 24/. 354^, 8, parallaxis in. Latitudinem --- 47. 36". 1 ; 
Diameter 2D) apparens 29'. 47", 4 ; vnde differentia Lon- 
gitudinum Stellae et Lunae apparens r4. 12/,:73 quae 
du&a in cofinum Latitudinis Lunae Ap QU fit 14!. 8". 8 
et differentia Latitudinum apparens — 53/. 54', 7; quare 
diftaniia RD a centro Lunae prodit 14^ 4o", 6 minor 

femi- 


Tab. XIV, 
Fig. Z2. 


— 


e$ )576( $83 


femidiametro Lunae apparente; id circo dum . Grenouici 


1c^« 37^ o! numerarentur Immerfio ftellae iam praeter 
jerit ncceffe eft. 


Ponamus iegitur differentiam meridianorum 2*. 2', 29! 


Momentum limmerfionis ad meridianum  Grenouicenfem 
reducum erit 10". 36. o0"; pro quo 


Longitudo Olis media eft - -  140*. 40'. 30". 
"Tempus medium obferuat, in grad, 189. 37. 1$. 
Punctum aequat. in merid. . Mohilev, 339. 17. 45. 
Angulus M P.Q - - I19. 42. I$. 
IL P z - - 60. 17. 435. 
Longitudo Lunae vera - ^ 65. 58. 22, E 
"Làtitudo Lunae Auttr. - - 4«.37.:.206,.2 


;Etfi facile praeuidere erat. parallaxes in. Longitudi-. 

"mem' et LLatitudinem in.bac hypothefi easdem fore quam 
proxime ac in ;praecedenti,. denuo tamen jllas computare 
"S&deo volui ,!vt: computus. hic inftar repetitionis praeceden- 
^»tis;habeéretur. ;';Perac&to illo. ad eandem , normam. reperi pa- 
- rallaxim Lougitüdinis -4- 24/, 34/5, 7 parallaxin. I atitudinis 
Cp 7-36", 2 ; quare; Longitudo apparens eft. 5?..25/. 2 (45 
"diffetcntia Longitudinum" ftellae - et; .Lunae apparens , 14^. 
-: «2/5 | ducta: in'cofinum ;Latitudinis. Lunae..apparentis - dat 
: 14/« 38". 7. et. differentia Latitudinum yappáreris 3/. 55", 8. 

- Vnde diftantia.ftellae a centro Lunae 15^ 9", 7 et, fan- 


dem differentia meridianorum. Mohileuiam nter. et. Greno- 
vicam 2^. 1', 56, | 


Cum. tempus verum :Emerfionis ET 13 »: 365. 26, 
habebitur tempus medium eiusdem 13^. 35^. 6". Póna- 


mus 


-t33 j)svy7 ( $9 


mus differentiam m meridianorum | Grenouicenfis et. Mohile- 
vienfis 2^. 1'. 5", momentum Emerfionis ad meridianum 
Grenouici reductum fit. 11^, 35/. 36/,, pro quo reperitur: 


Longitudo media Olis - - 140*. 4.2!. 52ll, 
'Tempus medium obferu. in gradus conuerf. 203. 46. 30. 
Pun&um Aequat. in merid. Mobhilev. $44. 29. 22. 


Angulus MPQ - - IO5. 30. 58. 

PIz - E - V4. 49. 925. 
Longitudo 2D vera - - 66. 27. 1,9. 
Latitudo 2 Auftr. -. Q 


4. 38. 36, 4. 


Calculo parallaxium ad normam praecedentem ex- 
pedito reperi parall. Longitudinis -1- 24^. 52"; parall. La- 
titudinis 45'. 22", r. Diametrum Lunae apparentem 29f. 
52", 1. Differentia Longitudinum ftellae et Lunae appa- 
rens r4/. r4". du&a in cofinum Latitudinis Lunae appa- 
rentis eft 14^. ro!, 2 et differentia Latitudinum apparens 
4. 59", 7, vndc difítantia ftellae a centro Lunae 1 5. 1',, 4. 


Ex quo apparet Emerfionem iam praeteriiffe, cum 
Grenouici numerarentur 25. i', 30": affumta igitur diffe- 
rentia meridianorum. 2^, o', 3o" tempus medium obferua- 
tionis ad meridianum Grenouicenfem redu&um erit rz^, 
52'. 36". pro quo computaui elementa ad eliciendam di- 


ftantiam ftellae a centro Lunae neceflaria, ac computo per- 
aco obtinui. 


Longitudinem Lunae veram -. 66*. 261, 31, 8 
Lattudinem Lunae - - 4. 38. 35, 2 
Parallaxin in. Longitudinem - 24. 51, 6 
Parallaxin in Latitudinem - - 45. 22, 9» 


Aia Acad. Imp. Se. Tom. I. P. IL. Bbb Diffe- 


eB2 )ss&( $ed 


Differentia Longitudinum apparens 1r5/. 45", *' duda iü 
cofinum Latitudinis Ludüae apparentis fit: 15. 40", et difz 
ferentia Latitudinum - apparens 5'. oO", 5$: vnde diftantid 
ftellae a centro Lunac prodit 14. 498", 3 et Longitudo 
Mohileuiae a Grenouico 2^. 1^. 4$". » 

- Determinationes. ias Longitudinis Mohileviae pro- 
cul dubio. fofficiunt pro vfu Geographico, et paucis fecun- 
dis aberraturum me confido, fi eam. a Grenouico 2". 1/, £5»! 
et a Lutetia. Parifiorum 1^. 52/, 26". vel 56". (fuppofuero 
non refragantibus quoque obferuationibus Satellitum Iouis. ; 


Pofitio Geographica Druiae. . 

| Hic binae captae funt 3lgpadings maximae Solis. et 
quatuor ílellarum. fixarum. . Die $& Sept. Alttudo maxima 
limbi Olis. fuperioris obieruata eft 57^. 2/. 46!, verum illi 
non immoror, quia dubia obferuatori vifa eft. ; 
Die $ Sept. maxima altitudo eiusdem. limbi. Olis 
obferuata eft 36^. 39'. 57/, quae errore quadrantis — 44. 
52! et Refr. — parall. 1. ro". correcta fit 56^. 33'. 35/. 
et cum : Diameter. Clis. fit. 15'. $7", et Declinatio: eiusdem: 
25. 5!, 12! quam proxime ,. prodibit complementum Alti- 

tudinis Poli 54^. 1 2/..26/. et Latitudo Druiae. 5 5^..4.7'. 34". 


Nomina | Altit: max..| Refr.. | Decl.med.ad j benda 
Dies. |(teliarum..|. correct... | Bradl. | diem. obferv. |.Aberr | Nut. |. Latitudo. 
w Sept. 38*.55'. o |4- x7 -- gl | 5 59:4 7426! 


& Lyrae |72?.48/.1 8" | 1.1 8" 
a Sagittae| 93. 44. 1 45 


L7. 30. 28 |--12.|2-8.|55. 47-36. 
& Aquilae, 42. 30. 55. | 1. 2 | .8. 17- 3 |-d- 10/|-k 8 455«47-28 
« Cygni.|78. 42. 1| 12 44. 28. 48 "15 |ch 7. | 554 47-23 

Medium ex quinque e determinationibus. 55. 47. 29- 


Quam 


632 ) 579 ($99 


Quam obrem Latitudo Druiae ftatui poterit 557. 47;. 

Die 7 Sept. obferüata eft Immerfio Ii. Satellitis 
Touis 9". 14. 26". t. v. Eadem Stockholmiae $^. 377^. 47" ; 
vnde differentia meridianorum' Stockhoimiae et Druiae pro- 
dit o". 36. 359", et Longitudo Druiae a meridiano Parifino 
computata 1^. 39', 94. 

Die ;; Sept. obíeruata eít declinatio eiusdem acus 
mnagneticae zOo?. 40'. verf. occidentem. 

Latitudo Vrbis Polotsk. 

Manente eodem ftatu quadrantis die !7 Sept. ob- 
feruata eít altitudo meridiana limbi Olis Borealis 32?. 4.1^. 2", 
cui applicata corre&ione quadrantis — 4/. 52". Refr. — pa- 
rall. — 1". 22" ob ; Diam. Olis 16.0. prodit altitudo cen- 
tri Olis 52*. 18^. 48"; et cum Declinatio Olis fit .quam 
proxime 2^. 12". 19".4, habetur Latitudo Polotsk 55?. 2 8'. 5 5". 

Die fequenti altitudo meridiana eiusdem limbi Clis 
Obferuata eft 52?. 17/. 55"; vnde adhibitis iisdem. reduc&io- 
nibus et Declinatione Olis 27. 55^ 41". prodit Latitudo 
vrbis Polotsk 535^. 28/, 59". 

Ibidem loci die :; Sept. fequentes captae funt al- 
titudines ftellarum meridianae: 


Nomina |Altit. ftell. | Decl. med. ad | 

ftellarum.! corre&d. | Refr. | diem "ic. Ate vue] Latitudo. 
a, Aquilae | 42?.49/.39" | 1/. 2| $?. 19. 5! |-- 10" | 4- 8" | 55*.2 8^. 4.4 
a Cygni |79. 1. 1 II |44. 28. 49 |-- 16 |t- 7 |55. 28. 22 
ó Perfei 481.39. 24. 9147. 2.411— 31—7155. 28. 46 
éPerfgi. |65. 43." 4] 26 |3x. ri..35.|— 9 |— 7.155- 28. 50 
eCapellae|80. 16. 8 IO |45. 44. 45 B 71—8 [55.28.22 
eCyen 79. e7554 . 11. |44. 28. 49 | - |. -.139- 28. 28 


Sumta omnium harum determinationum media habebitur 


Latitudo Polotsk 55?. 28'. 4o". 
«O Bbb 2 Lati- 


e£32 ) aso ( S53 
Latitudo Vrbis Witepsk. * 


Hic in vniuerfum feptem inftitutae funt pro Lati- 
tudine obíeruationes, binae Solis et quinque flellarum fixa- 
rum. Die * $4 altitudo meridiana limbi Solis Borealis 
Obferuata eft 3c?. 16/. 41/, quae errore quadrantis — 4". 
$2/, et Refr. — parall. 1^, 30" correcta fit 30?*. 9'. 49'; 
vnde ob : Diam. Olis 16'. 3" et Declinationem  eius- 
dem 4^. 55'. o". Auftr. quam proxime, prodit Latitudo 
vrbis Witepsk 55^. ri! 4". 

Die fequenti denuo obferuata eft altitudo meridia- 
na eiusdem limbi Clis 29^. 55'. o", quae adhibitis iisdem 
correctionibus prodit 29^. 46'. 38", et ob Declinationem 
Solis 5^. 18'. 15" Auftr. habetur Latitudo Witepsk 55*. 
& x^, oro. 

Die **59"- captae funt altitudines meridianae fequen- 
tium ftellarum fixarum. 

Nomina jAltit. ftell. Decl. med. 
flellanum.| correc. | Refr. |ad diem obf. 


Y 
1 


Aberr| Nut. | Latitudo. 


c. Sagittae | 5 27. 20. 213 m I7».450f. 29! -- 12/]|-r 9! | 559.11. 4 
e& Aquilae|43. 7. 33 I| 8.17. 4 j|-Frxo [4-8 [55. 10. 50 
& Capric. 121. 37.28 |2. sm 19.13.55  |— 6 5 gt^et Y. X 
«€ Cygni |79. 18.43 44. 28.49  |4-17 |-F 7 155. 10. 41 
Q Aquarii| 28. 17. 35 11. 45 1 6.53. 21 Aj— 6 i1— 6 l55. 11. rx 


Medium 55. 1c. 59. 

Omnium vero determinationum miedia $5. 11. r. 

quam obrem Latitudinem vrbis Witepsk tuto ftatuere po- 
terimus 55^. 11^. o. 


EPITO- 


et22 ) ssr( $9 


EPITOME 
OBSERVATIONVM METEOROLOGICARVM 
PETROPOLI ANNO MDCCLXXVII. 
SECVNDVM CALENDARIVM CORRECTVM 
INSTITVTARVM. 


Auctore 
IOANNE ALBERTO EFLER. 


I. Barometrum. 
ri. Barometri altitudines maximae , minimae et mediae, 
vna cum variatione maxima ct flatu medio, pro fin- 
gulis menfibus anni 1777. 


Altitudo maxima Altitudo minima —|Variatio| Medium |! Altitudo 
l media 
Mewvfe .. | Dig. p.c die hora  |Dig.p.cj die hora |Dig.p. c.Dig. p. c- Dg. p. € 
Lhsuar. — || 25. 86 |:6. Meridie - 6.V]I.a. m WERE 28.12 28. 33. 
Februar. | 28. .88. jw m0 Ope me "p.m. 28.1 IX p. m ZU / 28.00 28. 20 
Mart. — || 28. . 44. 258 Vl, p.m. d iL. a.m. (9.99 |27 99 |27. 96 
A»r l. 28.61 5 "Meridie | m. | r 16 | 28.03 |[58. o6 
Mai bog: 21. ID. p. m. 19 IX. a. m 0. 82. | 28. 00 28g. I1 
Iunii 28.27. "d IX. a m. 28. ll. p. m o. 60. 27.97 28. Or 
lul ^^ || 28.22 39. IX. a. m.| 27.46 B8- V. p. m| o.26 | 27. 8* |27. 87. 
 Augult 28.35 jr. Meridie | 27.71 &7.1X.a. m.| o. 62. | 28-9? ||58.07 
Sept. "E 28.53. 28. - Meridie 2r.IV.a. m. h 22 | 2 ;.96 


27. VI p. m| rz. 25 
aM o. XI. p.m. 


— M —— ——— 


br. Euge med.nocte 0.90 - 
Decembr. || 28.46 | | 9. TMeis 27. s ED a. m. r. 10 


m e Te m) M uL Hm 
——[R—— — M 


Odob::s. 
Bbb 3 z. Nume- 


et22 ) s82 ( $59 


e. Numerus dierum, quibus altitudo Barometri fnperabat 
terminos quosdam circa altitudinem 28. poll : 


fupra fupra fupra fupra fupra  ||per dimidium 

| 28. 20 28. 1O 28. oo 27. go. |:27. 89, |menfis fupra 
Menfe||Dies, horae Dig. p. c. 
law. | 20. 9 |: 28. 34 — 
Febr.| 14. 6 | 28. 23 
Mart.|| 2. 21 | | .* oS TOR 
April. uro l^ 28. LS 
Maul n 23 qe Up I 21-70 - 28. IO 
luni - 4. mem 28. 02 
Iul. o. p UB *8 
Aug. 8: 6 28. Io 
Sept. 5 2: 298 0 v 
O&. M uk ^3 28. 01 
Nou. Lam 3/23. 92 
Dec. | 4.21 28. 03 
Auno | -— ' uc 
277 547. 


Duae priores figurae altitndinum  barometricarum pol- 
lices integros defignant , quorum duodecim pedem regium 
parifnum confílituunt, pofteriores vero partes centefimas 
vnius pollicis. "Tum vero monendum eft a: m. fignificare 
ante meridiem, p. m, vero pofl meridiem. i 


Colligitur ex his binis tabulis, pro toto anno. 


I. Altitudo maxima Barometri 28. $8: moenfe Februa- 
ri die 6, hora III poft meridiem. | Thermom. 
Deslisl, 165. Coelum ferenum ; malacia. | 


| 

2. Altitudo minima Barometri 29:08: menfe Octobris 
de 27, hora Vl. poft mcridiem. . 'Thermom. Delis!. 
I43. 


et^ ) $883 ( S89 


145. Coelum ex parte nubibus obdudum & pro- 
cclla e regione SW. 
3. Variatio maxima 1. 80 feu x: poll 


3 


4. Medium inter maximam altitudinem et minimam 
275 .& poll. 


5. Altitudo media inter omnes obíeruatas 28; 


6. Denique mercurius in tubo Barometri fe fu(tentabat 
fupra - 


5$, poll. per dies 877 

28 ;5 poll per dies r56i 

28.00 poll. per dies 200; 

2*7 55». poll..per "dies 52577 

.2'] 5» poll. per dies 294. 
vnde concluditur mercurium fe fuftentaffe per interuallaum 
dimidii anni vel r82; dierum fupra altitudinem) 285, 
quae prorfus conuenit cum altitudine media, 


3. Defcenfus et afcenfus mercurii in tubo Barometri 
notabiliores. 


Menfe lanuario. 
5 1. hora 9. p. m. 28. r1 


z. hora 9. p. m. 28. d differentia o. 52 per 24h. 


Codi ferenum, N. 


d. 5. hora 5. a.m. 28. 64. 


d. 4. hora 6. p.m. 27. 98 t differentia o. 66 per 59. horas. 


d. $ BOX 3. 3220.03. 93 


^»-d. 6. hora 6; a, m. 27. 2s differentia o. 6o. per 27 horas. 


M Coe- ' 


«t2 ) ss4 (Side 


Coelum plane obducum, nix copioía, ventus fatis vche- 
mens ex SO. 

d. 6. hora 6. a. m. 23. 38 

d. 7. hora 9. p. m. 28. 22 
Coclum obducum, pluuia, vento e meridie flante: tum 
vero coelum ferenum, SW. 

d. 9. hora o. a. m. 28. 53 
. €. 9. media nocte 27. 58 

d. 10. meridie 28.05 
Coelum plane obdu&um, nix copiofa cum vento ex oc- 
cidente vehementer flante. Tum vero coelum ferenum 
NW. 

d. rr. media no&e 27. 98 

d. 12. media nocte 28. 62 
.Coclum nubibus ex magna parte obductum, nix, NW. 


Menfe Februario. 


d. 27. meridie 28. 16 
' d. 28. horà 9. p. m. 27. 12 
Coelum obdu&um, nix copiofa, ventus SO. 


Menfe Martio. 


Febr. d. 28. hora 9. p. m. 27. 12 : : ( : 
Mart. d. 2. hora 3. p. m. 28. 12 diff. vnius pollic. per 42 h. 
Coelum ferenum et ventus e regione NW. 

d. $. hora 4. a, m. 27. E 

d, 9. hora 10. a. m. 28. 12 diff. o. 58 per 3o horas. 


Coclum obdu&um, nix, SW: tum vero coclum ferenum 


SQ. 
Menfe 


: diff. o. 84. per 39. horas. 
t diff. o. 75 per 24 horas. 


: diff. o. 47 per 12 horas. 


: diff. o. 64 per 24 horas. 


t diff. 1. 04. per 33 horas 


-12 )5s55( $e 
Menfe Aprili, 

d. 5. hora 6. p. m. 58. 02 
d. 5. meridie 28. 61 
Coelum obductum N: tum ferenum NW. 
d. 15. meridie 28. 2*5 
d. 16. meridie 27. 75 
Coclum ferenum NW. 
d. 17. hora 9. p. m. 27. 45 
d. 19. hora 9. a. m. 28. 12 

Coclum ferenum, malacia 
d. 22. hora 9. a. m. 28.23 
d. 253. meridie 27.70 
Coclum obducum; pluuia copiofa cum procella e SW. 
d. 24. meridie 28. 0$ 
d. 25. meridie 27. 51 
Coelum nubibus ex parte obductum SW, pluuia. 


: diff. o. 59 per 42 horas. 

: diff. o. 5» per 24 horas 

t diff. o. 67 per 56 horas. 
: diff, o. 55 per 2*7 horas. 


: diff. o. 57 per 24 horas. 


Menfe Junio. 


d. s. hora 9. a. m. 28. 28 9 ,. 
d. 6. hora 9. a. m. 27. 80$ diff. o. 48 per 24. horas. 


Coelum ex parte nubibus obductum, procella ex occiden- 
te cum pluuia copiofa. 


Menfe Julio. 


d. 28. hora 6. p. m. 27. 45 
d. 29. meridie 28. 18 


Coelum ex magna parte Serenum, pluuia W. 


: diff. o, 75 per horas 18. 


Atia Acad. Imp. Sc. Tom. I. P. Il. Ccc Men- 


Pd 


w»c3 ) 586 ( S cose 
Menfe Augufto. 


d. 25. hora 9. a. m. 28. 29 
—— gqedia nocte 28. 25 
d. 26. media nocte 27. 78 
d. 27. hora 9. a. m. 27. 70 
Coelum plane obductum, pluuia, procella e regione Sw. 


: o. 47 per 24. horas. 


Menfe Septembri. 


d. r4. meridie 28.*95 
d. 15. media nocte 28. 12 
d. 17. hora. 6, a.m. 23. 37 
Coelum obductum, pluuia copiofa; ventus SW. 


: diff. o. 75 per 50 horas. 


d. 17. media nocte 24. 4o 
d. 19. meridie 28.20 
Coelum ferenum, vento leniter flante e meridie 


: diff. o. 80. per 56 horas. 


d. 19. media nocte 28. 170 diff. o. 87 per 28 horas 

d. 21. hora 4. a. m. 27. 59 AVR US 

d. 22. meridie 28.13 f QEPSE T NP 
hac die 2r contigit illa diluuialis fluminis Neuae reftagna- 
tio, qua tota vrbis regio infra flumen Nevka per horas 
fere duas aqua fubmería fuit.  Pluit abundanter et procel- 
la vehementer agitauit vndas e plaga SW. 


Menfe Octobri. 


d. 27. hora 6. p. m. 27. 08 
d. 28. meridie 23. 64. 
——- media noce 27. 75 
d. 29. hora 9. p. m. 28. 29 


: diff. o. 56 per horas x8 


: diff. o. 47 per horas 21. 
Coe- 


e$3$ ) 387 ( $89 


Coelum obdu&dum, tum vero ferenum: ventus flobat e 
re;ione NW. 


Menfe Nouembri. 


d. 6. media nocte 27. 94. 
d. 7. media nocte 27. 51 


d. 8. media nocte 27. ri diff. c. 41 per 24. horas. 


Coelum magna ex parte nubibus obductum: ventus ex oc- 
cidente 


d. 11. hora 8. a, m, 27. 71 


iff. c. 41 per 22 horas. 
d. 12. hora 6. a. m AM diff. c. 41 p ho 


Coelum magna ex parte ferenum: SO. 


Meníe Decembri. 


d. 7 mcridie 27. 88 
———] media noétaà .97. 95 
d $. media. nocte 28. 39 
d 9. meridie 25.45 


: diff. o. 46 per 24. horas, 


Coclum obdu&um et nebulofum:; $O. 


Ccc s - Yi Ther- 


«535 ) 588 ( $tX- 


II. Thermometrum. 


r. Thermometri altitudines minimae, maximaáe et mediáe 
pro fingulis menfibus anni 1777. 


|  Alttudo minima. |  Altitudo maxima. |9iti.| Alicudo inedia. 

—— ————— | | 

Menfe. (Gradus die — hora  jGradus di Gr. mode meridie: 
icy) 


| 45 


30. EUM a. mj 148 
i. Vloai mj iq4 


lanuar. 
Februar. | 


nm us à. mj 143 22. Il. pm 431 
ES 


7m: VÍ. a. m [.r33 


ERES (dou ae 
31. 31. Vl. a. 5 344 
m Nam e Óer 


109 


Febrvorio. 


eti ) 389 ( S8 


De Thermometri con(ftructione et expofitione plura in Parte 
praecedente horum Acorum leguntur; quare hic eadem 
repetere fuperfluum foret. 


Per altitudinem mediam intelligo fummam omnium 
altitudinum thermometricarum per eatüm numerum diui- 
fam: feparaui autem altitudines mane ét véfpere obferua- 
tas ab eis, quae paulo poft meridiem annotàátae fuerunt; 
illae prebuerunt altitudines medias prioris columnae 70e 


defignatas , hae vero altitudines medias pofterioris colum- 
nae, vel mcridianas. 


2. Status frigoris ct caloris. 


Dies frigidiores Grad. Dies. calidiores Gradibus 
| 1801179, IÓOI15C 4e IIO: I20130|140|150 T 


|Nouembr. 
Dccembr. 


Ccc 4 Ex 


ec52 ) soo ( &$t2e 


Ex tabula priori intelligitur, per totum annum 

fuiffe. 
 Altitudinem "Thermometri minimam, feu gradum 
frigoris maximi r89 grad. Delisl. menfe Februarii die 2, 
hora matutina Vl. Barometro tunc temporis momento 
28.41; Coelo fereno exiítente ; nebula et malacia. Hoc 


ergo frigus maximum zr. gradibus minus obferuatum eft 
anno vltimo praecedente. 


Altitudinem "Thermometri maximam , feu gradum 
caloris maximi rog9. grad. Delisl. die 6. lulii, hora poft- 
meridiana 1l. Barometrum 28. 03; coelum ex parte nu- 
bibus obducum; vento leniter flante e regione SO.  An- 
nis praeteritis calor maximus deprehenfus fuit 106, 105 
et 104 graduum, ideoque notabiliter maior hoc anno. 


á Hinc variatio Thermometri maxima $0 tantum 
graduum fecundum Diuifionem Delislianam. 


Altitudo '"Thermometri media inter omnes quae 
mane et vefpere obíeruatae fueruut, eft 149 graduum: ea 
autem quae ex obferuationibus poít meridianis eruta eft, 
aequatur 142 gradibus. 


Frigus hoc anno i777 nunquam ad gradum 1:90 
peruenit. 1nterim oftendit tabula fecunda fuiffe r*77 dies 
frigidiores gradu 150, hoc cft congelationis naturalis ter- 
mino, inter quos quidem 95 fuerunt dies, quibus frigus 
fuperabat 160 gradus. In his porro numerauimus 39 dies 
frigidiores gradu 170 et tantum 5 frigidiores gradu r80. 


Deinde quoad calorem, patet ex eadem tabula, hoc 

1777. anuo -fuiffe- 245 -dies quibus altitudo thermometri 
praceualuit termino congelationis 150 «et inter hos 168 
dies 


3 )sor( See 


dies fuiffe calidiores gracu 140: porro rc4 dies calidiores 


gradu 150; 
mus quibus 


inter quos autcm tantum 29 dies annotaui- 
calor fuperabat gradum i20 et vnicum quo 


calor maior fuit gradu r1o. 


Speciatim frigus obíeruatum fuit intra gradus. 


rgo et 190 


170 et 180 


x60 et 170 


i ! Dies. 
die 50 lanuarii, die rx. 2. Febr. die 4- 
et 5. Martii - zoib ong 5 


die 2. 5. r2. 27-29. 3r. fan. die 6- 
10: 18-25. $59. FeDr. die 92:553. 9. Xo. 
Y4309ES. wr. TW Mart. di€ 24.3. 5.0. 
Apt. die 27. Nou. et die 30 et 31. 
Dec. - - : - 34 


die r. 7 — r1. 15. x5 — 18. 225. — 26. 

lan. die. 3 — 5. x1 — 17.. 24. 25. Febr. 

die 1. 6 — 8. 11. — 15. 16. 19. 20. 29. 

31. Martii; die r. 4. 7. 18. 19 Apr] 

die 24 — 26. 28 Nouembr. et die r8. : 

24— 29 Decembris  - - - 56 
& 


. Calor autem deprehenfus fuit intra gradus: 


IO €t roo 


120 ct xio 


Dies. 
die 6 Iulii - - - 1 
die X6:,17. 38. Mal, die 2..X4. 15. 
18. I9. 22. 253. 27. 29. 50. lunii, di 
I— 5. 21, 23 — 28. lulii, die 2. 3. 4- 
Augufti 2 - - 28 


150 


et: ) 592 ( $9 


Dies. 
130 et I2O die 7. 9— r5. 15. r8. 22. 25 — 931 ^ 4 
29.— 51. Maii, die rx. 3. 5. 6. 8. 9. 
II — I5. IÓ. I7. 260. 2X. 24. — 26.28. 
luniü , die 7 — 1r. 13 — 20. 22. 29 — 
51. Iulii, die 1.5 — 14.16. — 38. 21 — 
29.09.84. Auepníli ct. die 15:3. 5.5. 
Septemb. - - - -24] MR 
I4O et 150 die 12. 13. X4. 23. 85. 28.— 30. Apr. 
dije. 2 — 6. 8. 13. I4. 19, 20. 21.29. 
24. Maii, die 4. 7. ro. lunii, die r2 
lulii, die 15. 19. 20. 28. 30. Aug. die 
4. 6 — 30 Sept. , die 1 — 6. 27. Octo- 
bris et die 5. Nouembris E -| 64. 


Ex tabula priori patet, vt iam obferuauimus, fri- 
gus medium hoc anno ftatui poffe 149 graduum et calo- 
rem médium i42 graduum. At íi menfes aeftiuos Maium 
— Odobrem, ab hiemalibus lanuar. — April. Nouembr. 
Decembr. feparamüs, reperimus in illis calorem medium 
fuiffe r29 ideoque 4 gradibus minorem aeítate praece- 
dente, et in his frigus medium 1623 graduum, fcre vti 
anno y;timo praeterlapfo. 


IIT. 


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IIl. Ventus et Ventorum Directiones. 


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Nord|N-O Oft S- o! Suc|S- W, We£|N-W.| 


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Tanuar | i c xsul a2- loea eS xa] slks[-m] 2| 7 | 
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Mart 5 IS 9 2 7 2 IT FAM SE s 3 4. 
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Maii || 13 T. 258 3 34 wEey Scy» 475 
Iunii [6] 9 | 12 3 o o|6 3" 1083010 o 9 7 
Iulii EH. EE 6 3 o«ib4 alt s np SP ar lia. d 
Aug. 8$ | 10 9 SEAT: s 92: ziol-6 [63 | 
Sept. uc d 13 Ner ex. ioca 6d s amer.» pz 2 
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Dec O | 16 | 13 2 Lobo EN AERUS DEN Bh Si Eb 
| 8 | 31 la: zm S1 | 49 | 6o | 


Vnde patet hunc annum ventofiorem fuiffe anno 
praeterlapfo: minus ventofum vero quam annus proxime prae- 
cedens 1 775,quanquam differentia non fit admodum fenfibilis ; 
malaciae obferuatae fuerunt frequentius menfibus Maii et Iulii, 
ac procellae frequentius deprehenfae fuerunt menfibus Au- 
guíti, Septembris et Octobris. 


Porro perfpicitur hoc anno maxime regnaffe ven- 
tum e regione NW. et quidem menfibus Aprilis, Octobris, 
lanuarii et Iunii, tum vero boream et potiffimum menfe 
Februarii et Aprilis: deinde ventum SW. praefertim menfe 
Nouembris, Septembris et Augufti. 


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Deniqué procellae hoc anno flauerunt e regione: 


Dies 
NO. die, 2r. Febr. - - - m 
SO. die 15. lan. die 2r. Mart, d. 5. Tun: d. 3. Augil 4 
Si dig"24:"589. "Mam; "die 28 Sept d. 46; OX — ps 


SW.|die r4. lan. d. 26: Matt. d. 23, April d. 18. 
Maiti,! d. 45 *TIun.-d. i20. 27.- Aug. d..2d. .21j 
25. Sept. xd | 277. Oct. id. 5. 6. Nou. d. 15; Dec.ra: 

W. die 29. April d. iz. $8. lul. d. 1. O&. d. r4. 
Dec. S t - - 


d 9 
NW. die 1o. Tan. d. 6. Iun. d. 12. lul. d. 6. Aug. 
d. 6. 7- Oa. — (d LJ 6. 
IV. Conftitutio Coeli. 
Coelum | | Coelum |Nebulo- ES 
ferenum obductum fum T 
Menfe. - dies dies dies dies - dies 
lama. | 6. | zs. $. J'»- fr8." 
Februar. 5. 14. er o. |16. 
| Martii II. 8. Be EE S; 
| Aprilis 9. b: 3: 6. | 5 
' Maii I4. 4. H ue 
lunii IO. 3. Oo. ES 
lulii 3. CM O. 27. | — 
| Augufti 6: 4. guaqueg avu 
Septemb. 5. 9. o. TQ e 
|O&obr. »r Pr. o. jur 4$) 
Nouemb o. 18. 2. 4.- ro. 
iDecemb. 2. 22. 5. 6. | 9. 
" Anno | íi m ENT Kes RA 
1777 [. II 71 


Excel- 


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Excelebant ergo quoad ferenitatem coeli menfes 

Maii, Martii, lunii et Aprilis: numerus autem horum die- 

rum ferenorum hoc auno multo minor fuit annis praece- 

dentibus.  Frequentius pluit menfe lulii, Sep'embris et 

Aueufti, et nix copiofa cecidit praefertim menfe Februarii 

et Martii. | Caeterum numerus dierum pluuialium hoc an- 

no notabiliter maior fuit anno vltimo praeterlapfo, at ne- 
bulae non tanta copia obíeruatae fuerunt, nec numerus 
dierum quibus ninxit appropinquauit illi anno vltimo ob- 
feruato. 

V. Reliqua phaenomena. 

Grando decidit diebus 5; die fcilicet 26. Martii; porro 
die 2 et 27. Sept. denique die 7 et. 1*3. Octobris. 
Aurorae boreales obfíeruatae fuerun' 26; et quidem 9 per- 
lucidae die -5. Febr. d. x. 5. Mart. d. 5. 6. Aprilis; 
d. 50. Aug. d. 15. Sept. d. 27. Nou. et d. 3o. Dec. 
tum vero r7 debiliores d. »8. Ian. d. 6. xo. Febr. 
d. 9.)x0.11935: 28. Mart. d. 3. 4.8. 9. 12. Aprik 

d. 5. 6. 24. 6E) 50. Septembris. 

'Tonuit 14*; die 18 et 28 Maii; die zr. 27 et 28 Tunii; 
die 1.- 6. £24194..25.' 26. 97.98. luli; et.die. S. 
Augufli. 

Flumen Neva a glacie liberatum fuit die 30 Aprilis, poft- 
quam per fpatium 170 dierum glacie obdu&um perfti- 
tit; Deinde poít 2ro dies, hoc eft die 26 Nouembris 
iterum glacie obducebatur. 


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