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Full text of "Acta mathematica"

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in 2010 with funding from 
University of Ottawa 


http://www.archive.org/details/actamathematica27upps 


ACTA 
MATHEMATICA 


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ACTA MATHEMATICA 


ZEITSCHRIFT 


JOURNAL 


HERAUSGEGEBEN REDIGE 


VON PAR 


G. MITTAG-LEFFLER 





———— ———RE-R—————— 
STOCKHOLM 
BEIJERS BOKFÜRLAGSAKTIEBOLAG, 
'"D 1 
BE R Ll N 1903. 
MAYER & MÜLLER. = 
PRINZ LOUIS FERDINANDBSTRARNX 2. CENTRALTRYCKERIET. STOCKHOLM, 


8 nur 


PARIS 
A. HERMANN. 


DE bà SORBONNE, 


kOTREEET d 
1 Î k pa 
AA. AE. 1 2 AL À. 
REDACTION 
HOLE ^ sverias © 
sacos À. V. BäckLunD, Lund. á 
A. LiNDsTEDT, Stockholm. 
G. MrrrAc-LEFFLER, » 
E. PHRAGMÉN, 
on POP Ge: LL PIN 


TS 


SEX Hom Od 

L. Svrow, » 
DANMARK: 

J. PETERSEN, Kjóbenhavn. 

H. G. ZEUTHEN, » 
FIN «i»: 


L. LiwpErór, Helsingfors. 


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NIELS HENRIK ABEL 


IN MEMORIAM 











ITA HISAGH Ad 
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INHALTSVERZEICHNISS. — TABLE DES MATIÈRES. 


BAND 27. — 1908. — TOME 27%. 


BAKER, H. F. On a system of differential equations leading 
LE EE MST OT RS RER cte oc e TT DIOC 


BENDIXSON, IVAR. Détermination des équations résolubles 
algébriquement ............ 


BERRY, ARTHUR. A generalisation of a theorem of M. Picard 
with regard to integrals of the first kind of total differentials ......... 


BOREL, EMILE. Sur les périodes des intégrales abéliennes et 
sur un nouveau probléme trés général... 


BURNSIDE, W. On soluble irreducible groups of linear sub- 
stitutions in a prime number of variables... 


FREDHOLM, IVAR. Sur une classe d'équations fonctionnelles 
GOURSAT, E. Sur un probléme d'inversion résolu par Abel... 
GRAM, J.-P. Note sur les zéros de la fonction ¢(s) de Riemann 


HADAMARD. Deux théorémes d'Abel sur la convergence des 
RATIO „a. à 


HOBSON, E. W. On the integration of series ................. 


KAPTEYN, W. Sur l'intégration des différentielles binómes ... 


Seite. Pages 





135—156 
317—328 
157—162 
313—316 


217—224 


365—390 


129—134 


289—304 


177—184 


209—216 


320—338 


Inhaltsverzeichniss. — "Table des matiéres. 


KOCH, HELGE von. Sur le prolongement analytique d'une 
série de Taylor. 


LERCH, M. Sur un point de la théorie des fonctions généra- 
trices d'Abel ............. 


LINDELÓF, ERNST. Sur une formule sommatoire générale ... 
LIOUVILLE, R. Sur une équation différentielle du premier ordre 


MANSION, P. Sur la méthode d'Abel pour l’inversion de la 
première intégrale elliptique, dans le cas où le module a une valeur 
imaginaire complexey 3... A Amm E duerme be ee cose 


PAINLEVÉ, P. Sur les fonctions qui admettent un théoréme 


SCHOTTKY, F. Uber die Moduln der Thetafunctionen ............ 


STACKEL, PAUL. Beweis eines Satzes von Abel über die 
Gleichung £* [Ayr mE Nope E ER EE ee ERE 


STÓRMER, C. Quelques propriétés arithmétiques des intégrales 
elliptiques et leurs applieations à la theorie des fonctions entiéres 


transcéndantes 2 54 NT ALMA EUM eee SE TE IEEE CEN TE 


VOLTERRA, VITO. Sur la stratification d'une masse fluide en 


WEBER, HEINRICH. Über Abel’s Summation endlicher Diffe- 
femzenmreihen: 8: PME MER estate at tad TE EE 


WIMAN, A. Über die metacyklischen Gleiehungen von Prim- 
zuhlegrad..... 56e E T EIE EQ ee S 


Fac-similé d'une lettre. d'Abel ee 


t 





Seite, Pages. 


79—104 


939—352 
305 —312 
55— 78 


358—964 


1— 54 


235—-288 


125—128 


185—208 
105—124 
295—934 


163—176 


391 


SUR LES FONCTIONS QUI ADMETTENT UN THÉOREME D'ADDITION 


PAR 


PAUL PAINLEVÉ 


à PARIS. 


1. Comme point de départ de sa doctrine des fonctions elliptiques, 
Weierstrass a pris le théorème suivant: Toule fonction x — e(u) qui 
admet un théorème d'addition se ramène algébriquement à une fonction uni- 
forme, méromorphe et doublement périodique de u, ou à une dégénérescence 
d'une telle fonction. Autrement dit, ¢(w) est une fonction algébrique de 
P(U, g,, 9,) ou de &" ou de u. 

En tête de sa théorie des fonctions abéliennes, WEIERSTRASS a inserit 


une proposition analogue: 


Tout systeme de m fonctions (indépendantes ) à m variables qui admet 
un theoreme d’addition est une combinaison algébrique de n fonctions abéliennes 
(ou dégénérescences) à m arguments et aux mêmes périodes. 


Cette proposition, qui a été souvent invoquée par les élèves de WErEn- 
STRASS, n'a pas seulement une importance considérable dans la théorie des 
fonctions abéliennes; elle intervient encore dans de nombreuses questions 
intéressant les surfaces algébriques, les équations différentielles, ete. 

Malheureusement, la démonstration de l'illustre géomètre allemand 
n'a été ni enseignée” ni publiée; il n'en subsiste aucune trace dans ses 
manuscrits, elle est aujourd'hui perdue. 





' J'entends par là que les » fonctions ne sont liées par aucune relation identique. 

* Dans le seul de ses cours (cours manuscrit) où il soit fait allusion à cette dé- 
monstration, WEIERSTRASS précise le théoréme et annonce qu'il l'établira dans les lecons 
suivantes, Mais le manuscrit porte alors que WEIERSTRASS, malade, a interrompu son 
cours; quand il le reprend quelques semaines plus tard, il poursuit le développement 
de la théorie des fonctions abéliennes, sans revenir sur le théorème en question. 


Acta mathematica, 26 bis. Imprimé le 2 aoüt 1902. 1 


9 Paul Painlevé. 


L'importance et la beauté de ce théorème rendaient bien désirable 
qu'il füt enfin établi. Mais, si, dans le cas d'une variable indépendante, 
la démonstration en est aisée, elle présente, dès que le nombre des variables 
est égal à 2, de très profondes difficultés. Celle que j'ai développée dans 
mes lecons de Stockholm (pages 292—340) est rigoureuse, mais longue et 
compliquée; depuis lors, sans en changer le principe, je suis parvenu à 
l'alléver très notablement. Cest cette démonstration, sous sa forme nou- 
velle, qui fait l'objet du présent mémoire. J’espére qu'elle paraitra claire 
et élémentaire. Je ne crois pas d'ailleurs qu'elle soit susceptible de sim- 


plifications importantes. 


2. Enoncé du théorème d'addition. Je commencerai par préciser l'énoncé 
méme du théoréme. 

D'après la définition de WzrERSTRASS, un système de deux fonctions 
(indépendantes) de deux variables, soit « = e(w,v), y= d(u, v), admet un 
théorème d’addition, si les valeurs de æ , y pour u =u, +u,, v — v, 4- v, 
s'expriment algébriquement à l'aide des valeurs (z,, y,) et (z,, y,) de (v, y) 
pour 4 — 4, v — v, d'une part, et w= uw, v — v, d'autre part. 

D'une facon plus explicite, les fonctions «= o(u, v), y — d(w , v) étant 
queleonques, si on pose 


D ri e (wu, st: uU, , 0, zh vi), yc d (wu, + U,, % + vi), 


Ty — €, ?.); Y = AUF Vo) 
T gu, » 9j), y, = du, ; Vi) 
il est loisible de tirer «,, v,, «,, v, des quatre dernières équations et de 


porter dans les deux premiéres. Soit: 
© = A(1T,, 9. D) Yi) ys B(x, Yor % > y) 


les expressions ainsi trouvées. Le couple de fonctions e(w, v), du, v) 
admet un théorème d'addition si A et B sont algébriques en x, , y, . , , y,. 


La définition est la méme pour x fonctions de x variables. 


3. Rappel de quelques propriétés des fonctions abéliennes. Considérons 
un système de (n + 1) séries 9 à m arguments 9, ,...,w, et aux mêmes 


périodes (d'ailleurs arbitraires). Les quotients de » de ces séries @ par la 


Sur les fonctions qui admettent un théorème d'addition. 9 


(n + 1)" définissent » fonctions à # variables, méromorphes et 27 fois pério- 
diques, et on peut toujours choisir les séries 0 de manière que ces n fonc- 
tions z,(u, , .... %) 3 2205 mmu, ss, %,), soient indépendantes. Ces » fonc- 
tions (où on a au préalable effectué sur les 4 une substitution linéaire 
quelconque) formeront, par définition, un systeme fondamental de fonctions 
abeliennes' à n variables; les périodes y sont laissées quelconques; * quand 
on les choisit telles que le nombre des systèmes (distincts) de périodes soit 
moindre que 2n, les fonctions z,(w, , ..., 94,) , ... Zul s.s, %,) forment 
un système de fonctions abéliennes dégénéré. 

Toute fonction méromorphe X(w,, ..., *,) à 2n systèmes de périodes 
distincts s'exprime algébriquement a l'aide des fonctions z,,..., v, d'un 
système de fonctions abéliennes aux mêmes périodes. C'est ce qui résulte 
des travaux de Werersrrass, de MM. Picarp, PoiscAnÉ et (dans le cas 
de deux variables) d'une belle méthode synthétique de M. ArrErr.* 

On sait enfin que tout système de fonctions abéliennes (dégénéré ou 
non) admet um théoréme d'addition et qu'il vérifie un systeme différentiel 


de la forme: 
(1) du, = Pla ,..., 2,)dz, + las.) + E Tien, ..., mde, 
Bu n) 


où les P;. ..., T; sont algébriques en #,,...,#,, et où les seconds membres 
sont des différentielles totales exactes. Si les fonctions abéliennes forment 
un système fondamental à périodes quelconques, le système (1) dépend al- 
gébriquement d'un nombre de constantes (modules) égal au nombre des pé- 


riodes arbitraires. Pour des valeurs arbitraires de ces modules, les » inté- 


grales f. P,dx, + Q;dz, + ...+ T;dr, admettent 25 systèmes de périodes 
distincts; pour des valeurs exceptionnelles des modules. ce nombre s'abaisse 
et les fonctions correspondantes 2,(u,,..., €), ... 5 æ,(u,,....4u,) sont 


des fonctions abéliennes dégénérées. 








! On sait que, pour n > 4, ces fonctions sont plus générales que celles qui sont 
définies par l'inversion jacobienne dans la théorie des courbes algébriques. 

* Ces périodes satisfont toujours aux conditions classiques de RıEMANN. 

* J'ai fait connaitre récemment une démonstration trés directe et trés élémentaire 
de ce théoréme (Comptes-Rendus de l'Académie des Sciences de Paris, 14 
avril 1902). 2 


4 Paul Painlevé. 


Ces remarques faites, le théorème de Wetrersrrass prend la forme 
précise qui suit: 

Si n fonctions de n variables admettent un theoreme d’addition, ce sont 
des combinaisons algébriques des m fonctions d'un système fondamental de 
fonctions abéliennes (dégénéré ow non). 

Pour abréger, je développerai la démonstration du théoréme dans le 
cas de deux variables. Mais elle s'étend d'elle-même à un nombre quel- 
conque de variables. 


4. Cas de deux variables. Dans le cas de deux variables # , v, les 
systèmes dégénérés de fonctions abéliennes peuvent (moyennant une sub- 
stitution linéaire convenable effectuée sur # , v) recevoir la forme suivante, 
ainsi qu'il ressort de la dégénérescence des séries @ (à deux arguments): 


st zc past si) te arbitrai 
tg“), y TE a (a c arbitraire) 


zs=p(u), y=v+ec(u), (.=o ou 1) 


pe. y —'6 
TU, y = €", 
T—U, Y =! 


On sait d’ailleurs que les fonctions abéliennes de deux variables se 
confondent avec les fonctions hyperelliptiques de genre 2. Autrement dit, 
on peut prendre, comme couple fondamental de fonctions abéliennes a (wu, v), 
y(w, v), les fonctions: 


z=e+n, y = &, 


où €, 9 vérifient le systeme: 











Re JU rM 

VE (2 : : k 

p TT | R(£)za,€ + a Et +... + a. 
Oe in 
vR(£) VR(n) 





Le théorème de WkrERSTRASS, dans le cas de deux variables, se laisse 
done énoncer ainsi: 

Si un couple de fonctions X(u,v), Y(u,v) admet un théorème d'addi- 
tion, X et Y sont des combinaisons algébriques soit de deux fonctions hyper- 


Sur les fonctions qui admettent un théoréme d'addition. 5 


elliptiques non dégénérées (aux mêmes périodes), soit d'un des couples x, y 
définis par le tableau (2), où les arguments u,v ont subi une transformation 
linéaire convenable. 


Rappelons enfin que les fonctions hyperelliptiques définies par (3) dé- 
génèrent dans le cas (et seulement dans le cas) où R(£) a des racines 
égales ou est de degré inférieur a 5. ' . 


Introduction Wun systeme de différentielles totales. 


5. Je vais établir maintenant la relation étroite qui existe entre le 
théorème de Werrersrrass et le probléme de linversion des systèmes de 
différentielles totales (algébriques). 

Soit e(w,v),d(w, v) un couple de fonctions analytiques * indépen- 
dantes qui admet un théoréme d'addition, et soit: 


(4) z =g(u+tu,v+,), y = d(u-J-w,v-rw) 
% = eu, » Vo) LOS du, » Vo). 

On a: 

(5) x = A(x, , YU, v), LE B(x, , Y; € , v), 


A et B désignant des fonctions algébriques de x, , y 
(5) et les égalités: 


," Mi entre les égalités 


ou 


; Ox oy , Oy 
Suicide — = Ai, == B. PUE = B, 


ov ou ov 


on élimine z,, y,, on forme un système différentiel: 


= p(r.g.uw.t) PE qe y sus v) 
2u , ’ , * 2v , . , H 
(6) 27 Oy 

[29 — pe, y uL 0) a, 7 lh y ws), 


! Voir les n° 36—37. 

* Il n'est pas nécessaire de supposer les fonctions analytiques. Si @(u , v), du , v) 
sont des fonctions continues, à dérivées premières continues, des variables réelles (u , v), 
et admettent (pour u, v, w,, v, réels) un théorème d'addition, elles sont sûrement ana- 
lytiques, d'aprés le raisonnement méme qui suit. 


6 Paul Paiulevé 


x , . bu , 2? 
où p.q.p,, qd, sont algébriques en x,y, et dont l'intégrale générale est 


) 


donnée par (5). Mais, d'autre part, on serait parvenu au méme systéme 


\ 


(6) en éliminant u,, v,, et par suite # , v, entre les équations (4) et les 


, : RC: ; N 3 
équations dérivées al (u +u,, v 4- v), ete. Les fonctions p,q, p,, 9; 


sont done indépendantes de u,v. Comme enfin, du systeme (6), on peut 
2y 
Ou Ou dv Ov Ou ov 


—,—,-—,-=, à savoir: — = — 
0x ? oy” da’ dy’ 0x | O0r90y a 


9u2v QvQu 





tirer etc., il est loisible de 


donner à ce systeme la forme: 


(7) du = P(x, y)dx + Q(x, y)dy, dv = P(x, y)dx + Q,(a, y)dy, 


où les seconds membres sont des différentielles totales exactes (algébriques). 

Inversement, donnons-nous a priori un tel systeme (7), et supposons 
que l'intégrale générale x(w, v), y(u, v) de ce système dépende algébriquement 
des deux constantes d'intégration, soit a, b. Il est clair que les fonctions 
z(u,v), y(u, v) admettent un théorème d'addition. Substituons, en effet, 
à a,b les valeurs x,y, de z,y pour # = o, v — o, valeurs qui dé- 
pendent algébriquement de a, b; nous avons: 


a= A(2,,y,, €, ), y = B(x,,y,, 4, 0), 


A et B étant algébriques en z,, y,. Mais d'autre part si x = ¢(u, v), 
y = d(w, v) est une solution particulière du système (7), l'intégrale géné- 
rale est donnée par x = eu 4- u,,v + v), y = d(u + u,, v + v); d'où 
il suit (en remarquant que w,v et u,, v, jouent un rôle symétrique) que 
les fonctions ¢ , d admettent un théorème d'addition. ' 

D'après cela, le théorème de Werersrrass peut être remplacé par le 
suivant: quand l'intégrale générale x(u,v),y(u,v) d'un systeme (7) dépend 
algébriquement des constantes initiales x, , y,, ces fonctions se ramènent algé- 
briquement à un couple de fonctions hyperelliptiques (aux mêmes périodes), 
dégénéré ou non. 


' Tl est clair d’après cela que si x(w, v), y(w, v) admettent un théoréme d'addi- 


tion, il en va de méme pour les fonctions obtenues en effectuant sur u, v une substi- 


tution linéaire. 


Sur les fonctions qui admettent un théoréme d'addition. 7 


6. Substitution au théorème de Weierstrass d'un théorème équivalent. 
Précisons encore cette équivalence. Puisque la fonction z(w,v) dépend 
algébriquement des constantes x, , Y,, elle vérifie une relation: 


HR go, v)m Ee. Rn, 9,,9,)—0 


0/0) 


où les R sont rationnels en r,, y,, analytiques en €, v. Je dis que les 
R sont des fonctions méromorphes de u,v. En effet, supposons que les 
li admettent une singularité non polaire u = a, v = fj; ce sera une sin- 
gularité d'une quelconque des fonctions x(w, v) définies par le systeme (7); 
la fonction e=e(u+u,,v+v,) admettrait done, quels que fussent u, , v,, 
la singularité fixe # — a, v — ß, ce qui est absurde. 

La fonction r(w, v) est done une fonction à un nombre fini, soit m, 


., T, désignent ses m branches, posons: 


1 


de branches (m <n); si z,, 2,, .. 


p, = (ud uy, o4 u)-d ... + murus, v d v) 
— (1, , D 4,0) 42.29, 9, v); 


p, est une fonction méromorphe des u,v qui dépend des deux constantes 
arbitraires x, , y, (ou w,, v,) et peut recevoir les deux formes: 


p, = F(a ,%,¥, vy =Gu+u,vt+,); 


F dépendant algébriquement de x, , y,- 
La méme remarque s'applique aux autres fonctions symétriques de 
V Y 


1 Né emm 3o v3 


Oe 3 «ny fm = D Gy Da) 
ainsi qu'aux fonctions symétriques analogues rj(r,, y,, u,v) des branches de 
y(u, v). Parmi ces fonctions symétriques p;,7;, il y en a deux au moins, 
soit X(r,, y,, u,v) et Y(r,, y,, 4, v), qui sont deux fonctions distinctes ' 
de z,,9,. Si, entre z,y, X, Y, on élimine a, y,, on voit que ©, y 
se trouvent exprimés algébriquement à l'aide de X, Y, les variables wu, v 
figurant analytiquement. Mais on serait arrivó aux mémes expressions en 
, (c'est à dire « + ww, v + v) entre z, y, X, Y: il suit 
de là que x et y d'expriment algébriquement à l'aide de X, Y, sans que 


éliminant w,, v 


u, v figurent. 








! Autrement, z et y ne dependraient que d'une seule constante arbitraire. 


8 Paul Painlevé. 


Moyennant une transformation algébrique convenable effectuée sur z , y, 
il est donc loisible de supposer que les fonctions x(w, v), y(w, v) sont uni- 
formes et méromorphes. 


7. Enfin, dans les équations (7), on peut, comme il est bien connu, 
exprimer rationnellement P, Q, P,, Q, à l'aide de x, y et d'une irration- 
nelle unique z(r, y), définie par une relation algébrique 


(8) S(@,y, 2) =9, 


cela de telle facon qu'inversement z s'exprime rationnellement en x, y, P, Q, 
ou Aq. - 0x 0% OY 9 
P,, Q,. Comme P ou — se déduit rationnellement de — , —, 24 j LN 
ez au Ov Mm OV 
ainsi que Q, P,, Q,, la fonction z(u, v) est uniforme et méromorphe en 
méme temps que z(w,v),y(w, v) De plus, soit x, y,, z, les valeurs 


de «,y, 2 pour 4 — O, v = Oo, valeurs liées par la condition: 





(9) S(& , Yo » 20) = 9; 


à un systeme #, Yu, 20, 4, v correspond une détermination unique des 
fonctions a (u » 0, Wo) Yo ) 20) ) y (u ; U , Y. ) Yo , 2) ) z(u »VU,%, Yo ) 20)» et 
puisque «,y, 2 sont des fonctions algébriques de a, y,, ce sont des fonc- 
tions rationnelles des constantes X, , y, , 2, liées par (9). 

Nous sommes amenés ainsi à considérer les systemes (7) de la forme: 


| du = P(x,y,z2dx + Q(x,y,2)dy, 


(10) 
| dv — Pix, y, ade + Qr, y, aay, 


dont les seconds membres sont des différentielles totales attachées à la sur- 
face algébrique S, et tels que les fonctions z(w, v) , y(w, v) , z(u, v), définies 
par (10), soient des fonctions méromorphes de u, v, rationnelles en %, , y, , zy. 
D'ailleurs, si l'intégrale générale z(u, v), ylu,v), z(u,v) d'un systeme 
(10) renferme rationnellement les constantes 2, Yo, 2, [liées par S(r,, Yo, 2) —0], 
il résulte aussitót du raisonnement de la page 7 que ce sont des fonctions 
méromorphes de w,v. Le probléme qui se pose est done le suivant: 


Etudier. les fonctions inverses de deux intégrales de différentielles totales 
attachées à une surface algébrique S(x,y,2) = o, dans l'hypothèse où ces 
fonctions dépendent rationnellement des constantes initiales x, , y, . z, [liées par 


la condition S(r, ,4,,2) = oJ. 


Sur les fonctions qui admettent un théoréme d'addition. 9 


8. Difficulté du nouveau probleme. Un premier cas qui se trouve 
dés maintenant élucidé d'après les résultats classiques, est celui où les inté- 
grales I = [Pax + Qdy, J = fP,dx + Q,dy admettent au moins quatre 
couples (distincts) de périodes.” Les fonctions inverses z(u,v), y(w, v), si 
elles sont uniformes et méromorphes, sont alors quatre fois périodiques, et 
se confondent nécessairement avec un couple de fonctions hyperelliptiques 
de u,v. 

Le seul cas qui reste à discuter est celui où les intégrales 


T= [Par + Qdy, J = [Pde + Q,dy 


ont moins de quatre couples de périodes distincts. 

Avant d'aller plus loin, insistons sur quelques remarques qui feront 
mieux comprendre la difficulté du problème. 

Si les fonctions z(u, v) , y(u, v) renferment rationnellement (r, , y, , 4,), 
nous savons qu'elles sont à coup stir uniformes et méromorphes. Meis il 
faut bien se garder de croire que la réciproque est vraie. 

Tout d'abord, alors méme que le nombre des couples de périodes n'est 
pas inférieur à 4, les fonctions z(w, v), y(w, v) peuvent être uniformes 
sans étre méromorphes. Pour s'en convaincre, il suffit de jeter les veux 
sur l'exemple: 

dx dy Alm + 0,2) dx 


EL e dy = -——À—— —— E . 
Var’ — ge — 9, V4y' — ny — 7,  VAv! — gx — g, 











Représentons par (4) la fonction 9 de WEIERSTRASS qui correspond aux 
invariants 4,, g,; par $, celle qui correspond aux invariants 7,, 7,; par 
20,, 2w, les périodes de yw, par 2«;, 2«; celles de y,. Les fonctions 
x(u,v), y(u, v) définies par (11) se déduisent (en augmentant w, v de con- 


stantes arbitraires) du couple: 


x — o(u), y = 9,[v + Ayu — Ao, C(w)], 


fonctions de vu, v qui sont uniformes mais admettent une infinité de points 





' Tl est aisé de monirer directement que deux fonctions uniformes de u, v (in- 


dépendantes) ne peuvent admettre plus de quatre couples de périodes (distincts) sans étre 
des constantes; le théoréme s'établit comme le théoréme analogue dans le cas d'une 
senle variable, mais il résulte aussitót de ce qui suit. 


Acla malhemalica. 26 bis. Imprimé le 1 août 1902. 


10 Paul Painlevé. 


essentiels correspondant aux pôles de €(w). Les quatre couples de périodes 
sont ici: 
20 5, © 20, 5. © 


) , 


Ou; 2a} ‚MA, 204 


et si €, @,, @,, €5, A sont quelconques, ces périodes ne satisfont pas a 
la condition de RIEMANN. 


9. Au moins, du moment que le nombre des couples de périodes 
n'est pas inférieur à 4, les fonctions z(w, v), y(u, v) ne peuvent être mé- 
romorphes sans étre hyperelliptiques, et par suite sans renfermer rationnelle- 
ment les constantes (#,, 4%, 2). Il n'en va plus de même quand le nombre 
des couples de périodes est moindre que 4: tout d'abord, les fonctions 
x(u,v), y(u,v) peuvent encore être uniformes sans être méromorphes; mais, 
de plus, elles peuvent étre méromorphes et renfermer sous forme transcendante 
les constantes (r,,9,,2,). C'est ce qui apparaît aussitôt sur les deux 


exemples: 

/ , _ de | dy da 
(12) du — -—, d peace: d 
(13) du — do = 39 — qs; 


le premier systeme est vérifié par le couple 


vd —— 
(14) c= e, Cie E 
le second par le couple 
(15) med, y-—6£0; 


le couple (14) présente des singularités essentielles; le couple (15) est mé- 


romorphe mais l'intéerale générale correspondante s'écrit: 
> 5 
u wv + 2y(e"—1) 
= 2,6", y = Ye 


sous forme transcendente. Pour les systémes (12) et (13) 
est biuniforme mais non birationnelle: 


et renferme m, 


la correspondance entre ©, et æ,, y, 
le nombre des couples de périodes est égal à 2. 
Ces remarques font nettement comprendre pourquoi il sera indispensable, 


par la suite, de supposer non seulement que rz, y, sont des fonctions 


Sur les fonctions qui admettent un théoréme d'addition. 11 


uniformes et méromorphes de u,v mais encore qu'elles renferment rationnelle- 
ment (a, , y, , 2,). 

D'une façon précise, le théorème de WEIERSTRASS sera établi si nous 
établissons cette proposition ': 


»Soit u= I(r,y,z, v = J(r,y,z) deux intégrales de différentielles 
totales attachées à la surface algébrique S(x,y, 2) — o et qui possèdent au 
plus trois couples de périodes. Si les fonctions inverses z(u,v), y(u,v), z(u, v) 
renferment rationnellement les constantes initiales (x, ,y,,2,), ce sont des fonc- 
tions hyperelliptiques dégénérées; autrement dit, ce sont des combinaisons 
rationnelles d'un des 5 systémes: 





papse ri icio Agee KW Mg al AY 


a(V) 
X=U+a(V), Y=(V), Z=9(), 
Ze MC L.= 0, 
x = Ui, aoe 0; 
RU, ME is, 


ou U, V désignent deux combinaisons linéaires convenables de w, v.» 


Ce théorème cesse d'être exact si les fonctions cz(w, v) , y(w, v) sont 
uniformes et méme méromorphes, mais sont des fonctions franscendantes 
(uniformes mais non rationnelles) de (7, , y, , 2): 

Pour démontrer ce théoréme, je commencerai par établir que les in- 
tégrales u = I, v = J qu'il nous faut considérer présentent au moins une 
courbe polaire. 








! Dans ses mémorables travaux sur les fonctions algébriques de deux variables, 
qui ont donné un tel essor aux recherches de toute nature intéressant les surfaces algé- 
briques, M. Picarp (Mémoire couronné, p. 99—116) a indiqué une démonstration de ce 
théoréme. C'est méme, à ma connaissance, la seule démonstration qui ait été tentée du 
théorème de WEIERSTRASS, (ou plus exactement, d'une proposition équivalente). Mais l'ana- 
lyse de l'illustre géomètre Français présente des lacunes qui ne me semblent pouvoir être 
comblées sans une discussion analogue à celle qu'on trouvera développée aux pages 
25— 38; or c'est cette discussion qui constitue toute la difficulté de la démonstration 


que je propose. 


13 Paul Painlevé. 


Des courbes polaires des integrales 


I= [ Pdx + Qdy, J = f P,dz + Q dy. 


10. Rappel de quelques définitions. Soit 1— Paz + Qdy une inté- 


grale de différentielle totale attachée à la surface algébrique: 
(16) S(r,y,2)-o. 


Par définition, P et Q sont rationnels en 2,5, 2, et quand, dans P, Q, 
on remplace z en z, y, l'expression Pdx + Qdy est une différentielle exacte. 
Les diverses déterminations de la quantité: 


zy 
I — ij P(w,y,z)da + Q(x, y, z)dy 
20, Vos 7o 
qui correspondent à un point (r,jy,z) de S ne different que par des con- 
stantes d'addition, qui sont les périodes de l'intégrale. 

On appelle courbe polaire de l'intégrale toute courbe tracée sur S telle 
que / devienne infinie en un point arbitraire de cette courbe: une courbe 
polaire est nécessairement algébrique. Par définition, l'intégrale 7 admet 
une courbe polaire à l'infini si, après une transformation homographique 
arbitraire effectuée sur S, l'intégrale admet une courbe polaire que le retour 
aux premières variables rejette à l'infini. 

D'après cela, si 7 possède une courbe polaire C, il est loisible de la 
supposer à distance finie: soit (r,y,z)-— Oo une surface algébrique dont 
l'intersection avec S contient la courbe C. La transformation X = R(x, y,2) 
fait correspondre à S une surface S,(X, y, z) = 0, et, si les axes Or, Oy, Oz 
ont été choisis quelconques, la correspondance entre S et S, est birationnelle.' 
Moyennant une transformation birationnelle effectuée sur S, on peut done 
toujours faire en sorte que la courbe polaire considérée soit située dans le plan 
v=o (sans se réduire à une parallèle à Oz), et toute branche de l'intégrale 





' Il suffit, en effet, que pour une valeur arbitraire (non exceptionuelle) X, de X, 


la courbe X, = R(x,y,z) de S n'ait pas une infinité de cordes parallèles à Ox: si 
done on ne choisit pas les axes Oxyz d'une façon exceptionnelle, à un point y, 2 de la 
courbe S,(X,, y, z) — O, autrement dit à un point (X, y, z) de la surface S,, cor- 


respond une seule valeur de z. 


Sur les fonctions qui admettent un théoréme d'addition. 13 


I qui devient infini sur cette courbe sera développable, dans le voisinage 
de la eourbe polaire, sous la forme: 





(17) po A) AO Lu. op Pe a log KH AL) + Aen (X 4-5 


avec 

ge = X: 
1, m sont deux entiers (J >0, m 7 0), les A des fonctions algébriques de 
y; a une constante numérique. Pour y = y, {abstraction faite d'un nombre 
fini de valeurs exceptionnelles y,|, les A sont holomorphes, et la série (17) 
converge pour |X| suffisamment petit. 

La courbe polaire est dite logarithmique si a + O, non- -logarithmique 
si 4— 0; a est le résidu de l'intégrale relatif à la courbe polaire X 0; 
la période 2iza de I est dite période polaire. Enfin, la somme des résidus 
des diverses branches de J relatifs à toutes les courbes polaires (a distance 
finie ou infinie) est nulle. 

Quand l'intégrale I n'admet de courbes polaires ni à distance finie, 
ni à l'infini, l'intégrale abélienne [P@,%, Aan, attachée à la courbe 
S(r,9y,,2)- Oo, est une intégrale de première espèce, (du moment que 
la valeur y, n'est pas choisie d'une manière exceptionnelle). Il suit de la 
(comme il est bien connu) que cette intégrale a au moins deux périodes 
dont le rapport est imaginaire. Une remarque analogue s'applique à l'inté- 


grale abélienne f. Q(x, y, z)dy. L'intégrale I a, dans ce cas, au moins 


deux périodes de rapport imaginaire. 


ir. De l'existence d'une courbe polaire pour les intégrales I,J. Ceci 
rappelé, soit T= f Pdx + Qdy, J — [Pax + Q, dy deux intégrales de diffé- 
rentielles totales attachées à S et possédant au plus trois couples de périodes 
distincts. Je dis qu'une au moins des deux intégrales admet une courbe 
polaire.” 

Il est loisible (en combinant linéairement J et J) de faire en sorte 
qu ‘une au moins des périodes de J et une des périodes de J soient nulles. 





La démonstration supposera toutefois que les deux intégrales J, J ne sont pas 
fonetions l'une de l'autre, autrement dit que PQ, — Q, P n'est pas identiquement nul: 
mais le cas PQ, — (, P — O ne nous intéresse pas ici. 

2 


? A moins toutefois que toutes les périodes d'une combinaison al+ J ne soient 
nulles; mais «J+J serait alors rationnelle en x, y ,z et admettrait une courbe polaire. 


14 Paul Painlevé. 


Supposons maintenant que J n'admette pas de courbe polaire (à distance 
finie ou infinie). D'après une remarque précédente, Z (qui a au plus deux 
périodes) a sûrement deux périodes de rapport imaginaire, soit 2@ 


ND 


posons 


X=pl(u, 20,,20,), | u— I = [ Pdx + Qdy; 


X est une fonction uniforme de (x,y, 2), qui, pour y, pris au hasard, 
est une fonction algébrique de a, (puisque j^ P(x, y,,2)dx est une inté- 
grale abélienne de premiére espéce), et qui, pour z, pris au hasard, est 
une fonction algébrique de y; X est done une fonction rationnelle de x,y, 2, 
qu'il est loisible, par une transformation birationnelle' effectuée sur S, de 
faire coineider avec ©. Pour la même raison, soit 26; , 2«; les périodes 
de J, et soit 


= p(v, 26), 20;) = 9, v = f P,dz + Q, dy; 


Y est une fonction rationnelle? de z,y,z, qu'il est loisible de faire coin- 
cider avee y. Une transformation birationnelle effectuée sur S raméne done 
I et J à la forme: 


dy 
Mitre cres MM TE 
V4" — 9,2 — 9; vV4y* — giy — gs 


systeme à quatre couples de périodes distincts, à savoir les périodes: 


20.) 20, "OU SO "Pagar Ws 


O |, 14/04 3 2p, 205% pours: 


résultat absurde, puisque, par hypothèse 7, admettent au plus trois 
couples le périodes. 

Une au moins des intégrales I, J, dont il nous faut étudier l'inversion, 
possède done des courbes polaires (à distance finie ou infinie). C'est l'examen 
approfondi de ces courbes polaires qui va nous conduire au but que nous 
poursuivons. Mais avant d'entrer dans cette discussion, je traiterai au 
préalable l'inversion de 7,4 dans deux cas particuliers très simples. 





' Voir la note 1 de la page 12. 


? Cette fonction ne se réduit pas à une simple fonction de x, car autrement les 
intégrales /(r,y,2), J(æ, y, 2) seraient fonctions l'une de l'autre. 


Sur les fonctions qui admettent un théoréme d'addition. 15 


Examen d'un premier cas particulier, 
12. Je traiterai en premier lieu le probléme suivant: 


Déterminer tous les cas où les fonctions a(u , v) , y(u , v) , z(u, v) définies 
par le systéme 


=f P(z,y, z)du + Q(x,y,z)dy- I(v,y, 2), 
(18) | o — f Pix, y, z)dz + Q(t, y, 2z)dyz J(v,y, 2), 


S(z,1,2)— 0, 





sont rationnelles en u el uniformes en v. 


Kerivons le systéme (18) sous la forme: 


or a SyrER , 

(19) au AG. y.) ar B(&,y, 2), 
Ox oy 

(20) ap = A(t 2), a, ^ B(&,y, 2); 


et cherchons à satisfaire d'abord aux équations (19) en y remplaçant x,y,2 
par des fonctions rationnelles de # d'un certain degré g. Pour une valeur 
convenable de g, les conditions ainsi trouvées sont, par hypothèse, com- 
patibles, et l'intégrale générale de (19) se met sous la forme: 


(21)  z- R(u—a, b), y = R,(u—a, b), z= Ri (u — a,b), 


les fractions rationnelles R, R,, R, de (w — a) dépendant algébriquement 
d'une seconde! arbitraire 5. 

Il reste à déterminer a, b (fonctions inconnues de v) de façon que 
les deux équations (20) soient aussi vérifiées. Or des équations (21) on 
peut tirer: 


(22) u—a(r)=G(e,y), bi) = H(z, y) 


G , H désignant des fonctions algébriques de x,y. Si on pose: y, = H(x, y), 





"On peut disposer de a,b de façon que, pour w — O, z, y et z prennent les 


valeurs arbitraires z,, y, , z,, liées par la condition S(r, , y, , 2,) = 0. 


16 Pail Painlevé. 


la seconde équation (22) donne: v — d (y,), d'ou dv = d'(y,)dy,, d'(y,) étant 
,- Comme la fonction y,(v), par hypothèse 
n'admet qu'une nombre fini de branches, elle est (d'après un théorème 
classique) algébrique en v, ou en e", ou en (x, 9,, 9), [95 Io» 
stantes numériques et inversement une des trois expressions 7, €^, 


nécessairement algébrique en y 


9, con- 


9(v,9g,, 9,) est algébrique en y,, c'est-à-dire en z, y. Si on veut encore, 
1° ou bien l'intégrale v = J(x,y,2) n'a pas de périodes; J est alors 
rationnelle en 2,9 ,z, soit J = R(x, y, 2); 


o 


2° ou bien J n'a qu'une période,’ soit 2«,, qu'il est loisible (en mul- 


n". Im ? Sp ges ) ; : : 
tipliant v par —) de supposer égale à 2iz, et l'expression e' (qui est uni- 
e i 
1 


forme en x,y,2) est algébrique en x, y; e’ est donc rationnelle en c, y , 2, 
soib € = p(x, 9,28) 

3? ou bien enfin J est dénué de courbes polaires et n'a que deux * 
périodes 2, , 2, (dont le rapport est imaginaire); la fonction (J, 2w,, 2@,), 
uniforme en 2,y,2, est algébrique en x,y, done rationnelle en x ,y,2, 
soit 9 = p(x, y, 2). 





' Il ne fant pas oublier que les périodes des intégrales 7, J, attachées à la surface 
3, c ‘ mt essentie j'à s cycles ^s 8 . Soi X 
S, correspondent essentiellement à des cycles fermés sur S. Soit par exemple, 


du = de + Yydy, dy =, S zy — sz = 0. 


L'intégrale v = J, attachée à S, a comme période Air el non 2iz, car il faut que y 


tourne deux fois autour du point y =O pour que z reprenne la méme valeur. Les fonc- 
3v 


tions uniformes desse dt | y =e" admettent le couple de périodes 2« —O (pour u), 
20, = 4ir (pour v), (et non pas 2e, = 2in). 


Le système de périodes 2c, , 2, est bien entendu supposé primitif. La re- 
marque de la note I s'applique encore. Par exemple, soit: 


dy 


du = de + Vy —e,dy, dv = —————— À————— 
\ 2(y im ey Xu TW e,XY = e,) 











S= 2 — Vy—e, — vay — eXu — e,Xy — €) = 9, 
(6, + 6&4, + e, — 0); 


si 2w,, 2m, sont les périodes de la fonction (o(v, e, , e, , e,), les périodes de J sont 


2«, et 40, (et non pas 26, , 20). 


Sur les fonctions qui admettent un théorème d'addition. 17 

J'ajoute qu'en posant Y = p(x, y, 2), on peut, moyennant une trans- 

formation birationnelle,' effectuée sur S, supposer que p coïncide avec Y; 
la différentielle d» est alors une des trois différentielles suivantes: 





dv — dy, dv ="? dv = ——————— 

y VAy* — 9.9 — Is 

dans le dernier cas, /4y*—g,y — g, Sexprime rationnellement en z,y,z. 
Diseutons ees trois hypothéses, en remarquant immédiatement que les 

intégrales w= 1, v — J ne sauraient admettre de couple de périodes de la 

forme (209, o), puisque les fonctions z,5,2 de w, v sont rationnelles en w. 


13. Premier sous-cas: dv — dy. D'après la remarque précédente, u 
doit être sans période; c'est donc (comme v) une fonction rationnelle de 
à la fois wniformes 
et algébriques, sont rationnelles. a surface S correspond birationnellement 


(w,y,2). Inversement, les fonctions #,y,z2 de u,v, 


à un plan. 


a di 
14. Deuxième sous-cas: =. En remplaçant « par u — av, (a 
1 


désignant une constante convenable) on peut faire en sorte que 7,4 ad- 
mettent le couple de périodes (o, 2iz): les fonctions 7,y, 2 de w,v sont 
alors uniformes en e'. De plus, J n'a plus de périodes; car si I, J possédaient 
le couple de périodes (20, 2miz), ils posséderaient aussi le couple (26 , 0). 
L'intégrale u= I est done (comme € rationnelle en (x,y,2), et réci- 


v 


proquement les fonctions uniformes x,y,2 de w,e’ sont rationnelles en 


w,€ — 0. La surface 5 correspond birationnellement à un plan. 


mee dy E 
15. Troisième sous-cas: dv = —————. Je représente par 
Vay" — 9, — 9 
2m, 2w' deux périodes de # — I qui correspondent aux périodes de 2«,, 


2€, de J, et je considère l'expression. a{(v) + fv, où les constantes a, A 
sont choisies de facon que (ay, + fo) et (ay, + fw,) soient égaux respec- 
tivement à w et e'. Je pose ensuite 


u, — wu — af(v) — pv, 
- 








' Voir la note I, p. 12. 


Acta mathematica, 26 bis. Imprimé le 4 août 1902, 3 


18 Paul Painlevé. 
c'est-à-dire: 


du, = du + [ag(v) — £|dv = Pda + Qdy + — LANE | [ay — £]. 
V4y" — 934 — 9s 





Les deux intégrales w, = 7,, v — J sont encore attachées à la surface S 


(puisque V/4y* — g,y — q, est rationnel en z,y,2z) et elles admettent les 
deux couples de périodes: 


© ;, NO NDOUI eg u 


„205. (POULET. 


Les fonctions #,y,2 de u, , v sont encore rationnelles en u,, uniformes en 


Tu 


v, et elles ne changent pas quand on augmente v de 2c, ou de 2a,. 


, 


1 
soit (22, 2mm, + 2nw,), elles admettent aussi le couple (22, 0), ce qui 


Enfin, si les intégrales J, , J admettent un troisième couple de périodes, 


exige que 2% soit nul. L'intégrale u, = I, est done (comme g»(v)) ration- 
nelle en (x,y, 2). Inversement, les fonctions 7, y,z2 de u,v, uniformes et 
algébriques en u,, p(v), p'(v), sont rationnelles en wu, , p(v) , p'(v). La 
surface S correspond birationnellement au cylindre Z* = 4 Y* — g, Y — g, 
de l'espace (X, Y , 2). 

En substituant # — fv à u, et en divisant ensuite # par a (si a + O), 
on fait f — o et « — 1. On voit done qu'après une substitution linéaire 


convenable effectuée sur wu, les fonctions x,y,z de u,v sont rationnelles 


) 


en (v), p'(v) et en U=u+eC(v), (s = 0 ou 1), et cela de telle facon 
qu'inversement (v), o'(v) et U s'expriment rationnellement en (x, y, 2). 


16. Conclusions. a discussion précédente se résume ainsi: 

Quand les fonctions æ(w,v), y(w, v) , z(u, v) définies par un systeme 
(18) sont rationnelles en w et uniformes en v, une transformation biration- 
nelle effectuée sur S et la substitution à w d'une combinaison linéaire en 


u,v, ramenent le système (18) à une des trois formes: 


(I) du = dx, dv = dy, 2 —90, 
l 
(IT) du da. adv = a L| m6). 
| 1 
(IIT) du = dx + ey dy dv =‘ E. 2! —a4y!—9, — 94: 


’ 
a z 


(2, 9,, 9, constantes numériques, ¢ = O ou 1). 


Sur les fonctions qui admettent un théoréme d'addition. 19 


Les fonctions x,y,2 sont rationnelles en 4, v dans le cas (I), en u, e” 


dans le cas (II), en fu — e¢(v)}, 9(v) , (v) dans le cas (III). Elles dé- 
pendent d’ailleurs rationnellement des constantes initiales (z, , y, , 2,); 
chose est évidente dans les deux premiers cas; dans le troisième, il suffit 


de vérifier" que les fonctions 

(LV) y= pv), 2 =u—e€(v) 

admettent un théorème d'addition. Or posons 

7 =a2utu,vty%), W-—J(v-cw»,» 9-—x(W«.*w. Yo =Y(%); 
Ry) = 4y* — 9,9 — Is; 


on trouve: 
VR(y) (y) — V R(y, |, 


n - —9 0 +i] "ym 


2 [VEG] — VEG 
vt - - vay Yo 
Ti = (x + Ly) oz 2 | gg? „zu : 


Enfin, la surface S correspond birationnellement, dans les cas (I), (II) 
à un plan et dans le cas (III) au cylindre z* = 4y* — g,y — g,. 





Examen d'un second cas particulier. 
17. Le second problème que je traiterai maintenant s’énonce ainsi: 


Determiner tous les cas où les fonctions (u,v), y(u,v), z(u, v), dé 
finies par le systéme 


|" = [P(&, y, z)dz + Q(r,y, z)dy — I, 
(18) e— [P (x ,y,z)dz + Q(x, y, z)dy =, 
| S(x,y52)— © 


sont rationnelles en e" et méromorphes en v. L'intégrale J est supposée de- 
nuée de courbes d 





* Cette 2M est inutile, si on se ETE que les fonctions av) sont les 


quotients de trois séries O(u , v) dégénérées [voir le n? 4]. 





20 Paul Painlevé. 


Il est loisible d'admettre (et c'est ce que nous ferons) que 2iz est la 
plus petite période des fonctions æ(u,v,), y(u, v,) , z(u, v). Autrement, 
on multiplierait # par un entier convenable. 

Eerivons le systeme (18) sous la forme (19), (20) [page 15], posons 
( =e", et cherchons à satisfaire aux deux premières équations: 

Oy 
(23) = (2, y, 2), t=, = Bix, y, 2) 
en y remplaçant ©,y,2 par des fractions rationnelles en ¢ d'un certain 
degré g. Pour une valeur convenable de qg, les conditions ainsi formées 
sont compatibles et donnent pour l'intégrale générale de (23) les expressions: 


(24) x = Rat, 5), y = R,(at, 5), — R,(at, 0), 


u 


les fonctions rationnelles R, R,, R, de at dépendant algébriquement d'une 
seconde indéterminée b. Il reste à disposer des fonctions a(v), b(v) de 
facon à satisfaire aux équations (20). Or des égalités (24), on tire: 


(25) a(v) = G(x,y), b(v)-— H(x,y) |[@, H algébriques en x, y]. 


D'aprés le raisonnement. des pages 16, 17, la seconde égalité (25) montre 
que l'intégrale J(r,y,z), qui, par hypothèse, n'a pas de courbe polaire, 
coincide, moyennant une transformation birationnelle effectuée sur S, avec 
A 2 AE ^ dy > pum Hs P MA : 
l'intégrale sllipigne. | UR EET le radical /4y? — g,y — g, sexprime 
D 2 3 


rationnellement en 7,9y,2. 


18. Soit 20,2o' deux périodes de «= I qui correspondent aux 
deux périodes 2@,, 2@, de J. Considérons la fonction elliptique de se- 


\ OU — a 95 . . . . 
conde espèce ae = €^", et d@terminons' [ce qui est toujours possible] a et 
g(v x 


B de facon que les multiplicateurs de cette fonction soient e~**, e"; sa 
dérivée logarithmique est: 


I [ ^ oo(v) 
(o — a) — (0) + =) [TSAO], 
Posons: 


du, = du + {¢(v — a) — ¢(v) + Aldo, 


' Si o — 9 — 0, a et # sont nuls, et la fonction de seconde espèce se réduit à l'unité, 


Sur les fonctions qui admettent uu théoréme d'addition. 2 


c'est-à-dire: 
o(v — 4) 5 
EL a man 
1 : a(v) - ( : 
La différentielle: 
du, = f Pdx + (dy + DT B—€(a) + Lg (a) +V4y 924 — Is 
va’ — 9. — 9; 2 y --g(a) 
est encore attachée à la surface S, et les intégrales w, = I, ? = J ad- 


mettent les eouples de périodes: 


Oc our xj. 


2€, , 20, pour J. 


Les fonctions z,y,z de w,, v sont rationnelles! en f, — e^, méromorphes 
en v, et ne changent pas quand on augmente v de 2@, ou de 20,; elles 
sont donc rationnelles en t, , (v) , g'(v). De plus, tout couple de périodes 
de u,,v est de la forme (20, 2mo, + 2no,), et, par suite, si on veut, 
de la forme (20, 0); ce qui exige que 2@ soit un multiple de 2i7. Il 


suit de là que /, est (comme (v) et $»(v)) une fonction rationnelle de 


1 
x,y, 2; car f, est à la fois uniforme et algébrique en z,y,2z. 


19. Nous arrivons done à la conclusion suivante: 

L'intégrale v = J du système (18) étant dénuée de courbe polaire, les 
fonctions x ,y,2 de u,v définies par ce systeme, — si elles sont ration- 
nelles en e“ et méromorphes en o —, sont des combinaisons rationnelles de 


g(v) , e'(v), et U se entem x E 


stantes numériques, ainsi que les invariants g,, 9, de y(v)|. Inversement 
y(v), g(v) et U s'expriment rationnellement en (x, y , 2). 

Si on veut encore, une transformation birationnelle effectuée sur 5 et 
la substitution à # d'une combinaison linéaire en w, v, ramènent le système 
(18) à la forme: 

da "di I o'(a) +2 di 
fau —— 2 &a) + $627], dv =~, 
(18) E 2 2 @(a) — y 2 
2 3 : 
| a = 4y == Got —— 95,5 
du 


la première équation, pour a — o, se réduit à du = —. 
x 


, [r désigne un entier, a, 8 des con- 








! Par hypothèse, 2iz est la plus petite période des fonctions e(w, v,) , y(u, vj), 
z(w, v,); il en est de méme évidemment quand on remplace u par w, + P(v,). 


Paul Painlevé. 


to 
to 


La surface S est une transformée birationnelle du cylindre: 


= 4y° — 9, — 5- 


Enfin, il est aisé de voir que, dans le cas que nous venons de traiter, 
les fonctions z(u,v) , y(u,v), z(u,v) renferment rationnellement les constantes 
initiales (x,, y,, z,). Il suffit de vérifier! que les fonctions 


admettent un théorème d’addition.” Or appelons »,, y, ce que deviennent 
ces fonctions quand on y remplace w, v par (uw +u,), (v 4- v,), et appelons 
de méme z,,y, les valeurs de x,y pour w—w,,v— v,. On trouve aussitôt 
[en posant R(y) = 4y° — 9,y — 9,): 

en | VEG) - EG) pi | 


co = — =. 


1 26(a)|(y— yy —pla) (y—y\y — pla) [y — pla)ly, — p(a) j^ 
Natali 


y — 49, 








AC 
h =—I—% ro LE 





1 Voir la note I p. 19. 

* On aurait traité aussi facilement le probléme qui fait l'objet de ce chapitre sans 
supposer que l'integrale v = J soit dénuée de courbes polaires. Il aurait fallu considérer, 
en outre du cas étudié plus haut (p. 20), les deux cas [n?* 13, 14] où on à: 


dv = dy, ou ady=—- 


On trouve aussitót qu'une transformation birationnelle effectuée sur S et une substitution 
linéaire effectuée sur w,v ramènent le système (18) [quand les fonctions v, y , 2 de 
u,v dont méromorphes| à une des deux formes: 


uta MCA TD v+b=y, 


u+a=loga+ ra: +. +, LIIS .+ y", v+b=logy, 


y i= 
a,b constantes arbitraires, ] , m , » entiers > O. 


Mais si on veut de plus que z(w, v), y(w , v) admettent un théorème d'addition, il faut 
que l'expression de u + a se réduise à log; w et y sont alors des fonctions rationnelles 


soit de e", v, soit de e", e". 


Sur les fonctions qui admettent un tcéoréme d'addition. 23 


Ces deux cas particuliers traitós, je vais passer à la discussion du cas 
général. Pour alléger cette discussion, j'en détacherai deux lemmes presque 
intuitifs concernant les fonctions méromorphes. 


Deux lemmes relatifs aux fonctions meromorphes. 


4 


20. Lemme A. Soit « = c(u, v) une fonction méromorphe ' de u, v, 
telle que le changement de variable » — R,(w, v,) |, algébrique en w, v, |, 
la transforme en une fonction @,(u,v,) algébrique en w. Supposons de 
plus qu'il existe une seconde transformation analogue v — ft,(w, v,), telle 
que « = e,(w, v,) soit aussi algébrique en w: les deux transformations sont 
seulement assujetties à la restriction que de l'égalité: R,(w,v,) = R,(u,v,) 
on puisse tirer 4, soit #—p(v, , v,), p ne se réduisant pas à une constante. 
Dans ces conditions, je dis que z(u, v) est une fonction rationnelle de u, v. 

Il me suffit évidemment de démontrer que la fonction «= d(v, , v,) 
est algébrique, car je reviendrai à la fonction z = c(w, v) en remplaçant, 
dans dé, les variables v, et v, par deux fonctions algébriques de w, v. Or 
dans la fonction ¢,(w,v,), algébrique en w, remplacons # par p(v,, v,); 
puisque o est algébrique, le résultat x — d(v, , v,) est algébrique en v,. En 
permutant le rôle de v,, v,, on verrait de méme que d est algébrique en »,. 

e Qo EI: 
En particulier, considérons la transformation 


n—1 i+1 i 


(29) v=a(u+ hy + Blu +R)" +... + +R)" +ww+ ny" 
(m,m,i entiers, m 0, 4 20, n2 i), 


où h est une constante arbitraire dont peuvent dépendre a, f, ..., À; 
admettons que, pour h quelconque, cette transformation change © = e(w, v) 
en une fonction « = (uw, w) algébrique en u: il suffit de donner à h deux 
valeurs particulières arbitraires h,,h,, de poser w— v, pour h—/,, w — v, 
pour 7 — /,, et d'appliquer la proposition précédente pour voir que z(w, v) 
est rationnel en w,v. Il n'y a d'exception que si l'égalité: 

> = x : 

m sf: Ww m " m- 

au + h)" +... E Que h,)” = a,(u + h)" +... +, (u + h,) 





! Si w(w, v) est une fonction quelconque, le lemme subsiste, à condition de rem- 


lacer dans l'énoncé le mot rationnelle par le mot algébrique. 
4 1 


24 Paul Painlevé. 





ne définit pas # en fonction de v,, v,; autrement dit, si la valeur 
us 
u+h,\" 
OPERA Le 
uth, 
n i-1 itl 


n 
nm 


a,(u + h,)™ +... + AQ h,)™ —a,(u+ hys —...—A(u+ hy)” 








ie 
(u+h,)™ 


ne dépend pas de w. Ce cas exceptionnel ne saurait évidemment se pré- 
senter que si à est mul, m egal à 1 et a indépendant de h; en particulier, 
si » — m, l'exception ne se présente que dans le cas où la transformation 
(29) se réduit à la suivante: ' 


(30) v — a(u + 1) + uw, (a numérique). 
Nous aboutissons done à ce lemme: 


Lemme A. Si une fonction méromorphe x = e(u,v) devient, aprés une 
transformation (29) où h est arlatraire, une fonction (uw) algébrique en 
u, cest une fonction rationnelle de u,v, sauf peut-être dans le cas où à est 
nul. Si, dans la transformation (29), n est au plus égal à m, e(u,v) est 
rationnelle en u,v, à moins que la transformation (29) ne se réduise a la 
transformation. (30). 


21. Lemme B. Si une fonction # = ¢(w), uniforme dans le domaine 
d'un point # = a, s'exprime par une combinaison algébrique de plusieurs 
fonctions e,(w) , ..., ¢,(w), algébroides? pour #— a, e(w) est holomorphe 
pour 4 — a ou admet u — a comme pôle. 








! Si la transformation v = au + v, change g(w, v) en une fonction @,(u, v,) 


algébrique en w, il en est de même évidemment de la transformation v = alu + A) 4- v,, 
qui substitue à v, l'expression (ah + v,); la présence de h est, dans ce cas, purement 
parasite. 


* On sait qu'une fonction f(w) est dite algébroïde pour u=a si elle est develop- 
1 


.. . B . n 
pable, dans le voisinage de wa, suivant les puissances croissantes de (w — a), 
(n entier > O), les premières puissances pouvant être négatives; f(w) est fractionnaire 
ou méromorphe pour u=a si u=a est un pôle de /(u). On dit que /(u) est alge- 


broïde pour u=& si la fonction f,(w,)= ra) est algébroide pour u, = O. 
u 


Sur les fonctions qui admettent un théoréme d'addition. 25 


En particulier, si ¢(w) est méromorphe dans tout le plan et s'erprime 
algébriquement à l'aide de plusieurs fonctions g,(u) , ..., ¢,(u), algébroides 
pour u — co, e(u) est une fraction rationnelle. 

Ce lemme est évident; « = a ne peut être qu'un point algébrique — 
done un point régulier ou un pôle — de la fonction ¢g(w) uniforme dans 
le voisinage de u = 4. 


Examen d'une courbe polaire non logarithinique. 


22. Nous allons aborder maintenant l'étude générale du cas oü les 
fonctions inverses a(u, v) , y(w,v) , z(u, v) des différentielles totales 


uw-— 1% ;4,2) 0 — J(z,y,2) 


renferment rationnellement les constantes x, ,y,, z,, en supposant seulement 
qu'une au moins des intégrales I,J admet (à distance finie ou infinie) 
une courbe polaire. 3 

C'est la discussion des intégrales I, J dans le voisinage d'une courbe 
polaire qui constituera toute la difficulté de cette étude.” Nous pouvons, 
moyennant une transformation birationnelle effectuée sur S, faire en sorte 
[voir le n? 10] que la courbe polaire considérée 7’ soit située à distance 
finie dans le plan z — o, sans se réduire à une droite parallèle à oz. 
Plaçons-nous d'abord dans le cas ot JZ’ est une courbe polaire non-loga- 
rithmique pour une détermination (J,, J,) du couple d'intégrales (I, J). 





! Comme on peut augmenter 4, v de constantes arbitraires, il est loisible (et c'est ce 
que nous ferons, pour simplifier l'écriture) de supposer, que w — O, v =O sont des valeurs 
quelconques; autrement dit, nous admettrons qu'on a préalablement remplacé u,v par 
uta, v+b, les constantes a,b étant arbitrairement choisies (et non exceptionnelles). 
Dans ces conditions, les fonctions z(u,v), y(w, v) , z(u,v) pour v—0, ne se réduisent 
pas toutes trois à des constantes, et la méme remarque s'applique à w=o. De plus, on sait 
que z(w + h,v + k) s'exprime rationnellement à l'aide de U,(w)— (wu, k), U,(u)—y (wu, k), 
U,(u)=2(u,k) et de Vi(v) 22(h, v), V,(v) (A, v), V,(v)=2(h, v); soit 


z(u-4-h,y 4 k -- R(U,, U,, U,, Vi, Vy, V5); 
pour h=k=o et w,v arbitraires, les valeurs de U,, U,, U,, V,, V,, V, ne donnent 
Oo 
pas à R la forme = et la méme remarque s'applique à y, 2. 


Acta mathematica, 26 bis. Imprimé le 26 aoüt 1902. 4 


26 Paul Painlevé. 
Les deux branches en question de I,J sont développables sous la 


forme: 


A,(7) (y) 


ing RUD LÉ ie REED ae A EE 








B (4) B (y) Be ex 
SD EM ee PUT BM 





(a) m 


a = X' (l entier > 1); 


les A, B sont des fonctions algébriques de y, holomorphes pour une valeur 
quelconque (non exceptionnelle) y, de y, et les développements (31), (32), 
pour y — y,, convergent quand || est suffisamment petit; m et n sont 
deux entiers positifs dont un au moins n'est pas nul; il est loisible de 
supposer m >n et m > Oo. 


Ceci posé, éliminons X entre les équations (31) et (32). Posons: 
1 
=(u+h)", (h constante arbitraire); le développement de u, peut s'écrire: 


N 4 a (y) + a (y) X +, 
et en remplacant X en fonction de w, dans l'égalité (32), il vient: 


; 1 
(33) v = a(y)ui + B(y)ur^ +... + »(y)u, + o(y) + = EE 
la série (pour y = y,) convergeant si |w,| est suffisamment grand. 


Deur cas sont à distinguer suivant que dans le développement (33) tous 
les coefficients a, B,... jusqu'à @ inclusivement sont ou non indépendants de y. 


Premier cas. 


23. Supposons que les coefficients a(? (y),..., G(y) ne soient 
2 I y) ; PY); , GN 

pas tous des constantes; soit A le premier de ces coefficients qui dépende 
effectivement de y, et soit A(y)wi le terme correspondant de la série (33). 


Posons: 


= —h+u", v-—au-4d pup +...+wu, (ko) 


Sur les fonctions qui admettent un théoréme d'addition. 27 


Les fonctions z,y,2 de w,v deviennent des fonctions méromorphes de 
u,, w qui vérifient (pour les grandes valeurs de w,) les relations: 





(34) u,— 5 + a (y) + a (y) X +, w = À(y) + ^ +..., [X(y)+ol. 


(y) 
u, 
Soit y, une valeur arbitraire de y (valeur pour laquelle les fonctions algé- 
briques a,(y) , a(y) , ..., A(y) , n(y) , --. sont holomorphes et a; différent 
de zéro); pour u = co et y — y,, w prend la valeur w, = A(y,), variable 
^ [ | 
avec y,. Pour plus de clarté, remplaçons w, par =; le systeme 
1 

a,(y) 





w-Xx| + b(y)X +b, (y)X? + | w= À(y) + n(y)w +... 
définit un couple de fonctions X(w', w), y(u',w) qui pour w' =o, ww, 
sont holomorphes et prennent les valeurs X — o, y=y,. Les fonctions 
méromorphes « = X’ et y de (w,, w) sont done rationnelles en u,. 

Ceci revient à dire que la transformation: 


n n—1 


(29) v — a(u + n + Blu + ne +... + w(u + h)‘ 


(m>n>k>o, h constante arbitraire) 


change les fonctions méromorphes x,y de w,v en deux fonctions de u, w 
qui sont algébriques en u. Il résulte alors du lemme A que z et y (par 
suite z) sont rationnelles en w,v, à moins que la transformation (29) ne 
se réduise à la forme: v = alu + h) + w, (x constante numérique). Il 
suffit alors de remplacer l'intégrale J par la combinaison w — 7 — «J pour 
que les fonctions x,y,z soient rationnelles en u. D'oü cette conclusion: 


Dans le cas qui nous occupe, les fonctions ©, y, 2 sont rationnelles en 
u, aprés qu'on a remplacé v par une combinaison linéaire convenable de u , v. 


Deuxiéme cas. 


24. Supposons maintenant que dans le développement (33) tous les 
coëfficients a, g,... jusqu'à & inclusivement soient indépendants de y. 
Posons encore: 


u=—h+u, 0 = aut + Bur +... + yu ow. 


28 Paul Painlevé. 


Si je montre que les fonctions méromorphes x , y, 2 de u, , w sont ration- 
nelles en &, rien n'est changé à la conclusion précédente. Or les fonctions 


ro— c(u,v) y = (u,v) admettant un théorème d'addition, les fonctions 
x = o(uy—h,ai+...+ w)=¢,(u,, w) 
et 
y = du —h, au +... + w)zdq(u,w 
s'expriment algébriquement ' à l'aide des quatre fonctions méromorphes à une 
variable: 
U(u,) = e(ur , aui 4- ... o vu,), U,(u,) = d(ur , aut +...+ vu), 
V,(w) = e(h, w), Vi(w) = dh, w). 
Pour que e, et d, soient rationnels en u,, il faut et il suffit que U,, U, 
le soient: c'est ce que je vais établir. 


Remarquons d'abord qu'inversement U,, U, peuvent s'exprimer algé- 
briquement à l'aide de V,,V, et de x — e,, y — d,. Ceci posé, soit 


o(y) le premier des coefficients G,o,... du développement (33) qui dé- 
pend effectivement de y, et soit oy) le terme de (33) correspondant.* 
Uy 


Faisons la substitution: 


w 


u, ui 
Les égalités (31), (32) équivalent alors aux suivantes: 


m= + NEU = e(y) + nalen +..., le'(y) + 0), 





et ce dernier système définit un couple de fonctions X(u, , w), y(u, , w) 
qui, pour u, = ©, w = wi) (wy arbitraire), sont holomorphes et prennent 
les valeurs X—0, y=y,. D'autre part, V,, V, deviennent des fonctions 


Wu, w) — V, (^. ... 7), Wu , w)z V, de +. E qui admet- 


u, u, 








' Voir la note I, p. 25. 
* Un tel terme existe toujours; autrement, v serait fonction de w,, et PQ, — QP, 


identiquement nul. 


Sur les fonctions qui admettent un théoréme d'addition. 29 


tent 4, = co comme point régulier ou comme pôle. Les fonctions méro- 
morphes U, (1) , U,(w,) apparaissent ainsi comme des combinaisons algébriques 
de quatre fonctions W,, W,,x,y de (u,, w') qui (w' étant quelconque) sont 
algébroides pour w, = co: d'après le lemme (B), U, et U, sont ration- 


nelles en w,. 6, RR: 


La conclusion, dans le second cas, est la méme que dans le premier. 
Si donc il existe une courbe polaire non logarithmique, les fonctions x , y, 2 
sont rationnelles en u, aprés qu'on a remplacé v par une combinaison li- 
néaire convenable de u, v. 





Examen d'une courbe polaire logarithmique. 


25. Placons-nous maintenant dans lhypothéses oü la courbe polaire 
x=o est logarithmique pour une au moins des deux branches J, con- 
sidérées. Les résidus correspondants a, f de I, ne sont pas nuls tous 


, : d JL. 
deux, soit 8 + o; en substituant 9I — aJ à I et 7 à J, on peut supposer 
D 
& — Oo, f — 1. Dans ces conditions, le couple J, J se développe sous la 


forme suivante [voir le n? 10] 


A, BAR A 
(35) u = IT", y, 2) — yu + xua b X + A, + Any: X +. 





B B Dr 
(36) udJ(us.9.2)— Lb bud X + log X+ B,+ B,,,X+.... 





Dans ces conditions, les fonctions méromorphes #,y,z de w,v ne 
changent pas quand on augmente v de 2iz, et sont, par suite, des fonc- 
tions uniformes de 0 =e", fonctions dont les seules singularités essentielles 
possibles, dans le champ des 6, sont 0 = o, 0 — ©. 

Je représenterai systématiquement, dans ce qui suit, par c(w, v), (wu, v) 
les fonctions x,y de (w,v), par e,(w, 6), &,(«, 0) les fonctions x, y de 
(u, 0); on a: 


eu, 6) = glu, log), — dw, 6) = d(u, logé) 


30 Paul Painlevé. 


Je représenterai’ par V,(v), V,(v) les fonctions ç(o,v), (o, v), et par 
T.(6), T,(0) les fonctions uniformes V (log 0), V,(log 0). D'après le théorème 
d'addition, e(w, v) et J(u, v) s'expriment algébriquement à l'aide de c (w, o), 
d(u,o) et de V,(v), V,(v); pour démontrer que x et y sont des fonctions 
rationnelles de @ =e", il suffit de démontrer que 7,, T, sont rationnelles 


en 0. Mais le théoréme d'addition définit encore algébriquement 


Eu + n, 5 00), d ty , 0) 


a l'aide de ¢,(u, 60), d,(u, 0) , 9,(u,, 0,) , dl, 0,); en particulier, si on 
fait 4 — u, = o, on voit que 7\(4%) , T,(#6,) s'expriment algébriquement à 


l'aide de T,(0) , TAB), T(8,), T,(0,); il en résulte notamment que 7' (5). 


1 


Ps (5) s'expriment algébriquement à l'aide de 7,(0), T,(#). Si done T,, T, 


2 
n'admettent pas la valeur 6 = o comme singularité essentielle, il en va de 
méme pour la valeur 6 — co. Autrement dit, si les fonctions T,(8), T,(0) 
sont méromorphes, elles sont nécessairement rationnelles. D'où cette con- 
clusion: 


Pour établir que les fonctions x , y de u, 6 = e" sont rationnelles en 6, 
il suffit de prouver que T,(#), T,(8) sont méromorphes. 


Ceci posé, distinguons deux cas suivant que l'entier m est positif ou nul. 


Premier cas: nm > o. 


1 
26. Posons a, = (u + h)", tirons X de l'équation (35) et portons 
dans l'équation (36), en remarquant que 


Li: a 5 125 a(y) , %(y) 
tog Ae mo dE ace Meere ar DE 
(4,,0,, 4,,... algébriques en y). 





! Voir la note I, p. 25. A la valeur v — O, correspond la valeur 0— t. Les 
I p 


fonctions V,(v), V,(v) ne sont pas toutes deux des constantes, et ne peuvent, par suite, 
se réduire simultanément à des fractions rationnelles. 


Sur les fonctions qui admettent un théoréme d'addition. 31 


Il vient 


(37) v= qui + pul +... + vu, —logu + & + LE +... 


Je dis d'abord que tous les coéfficients a(y), B(y), ..., »(y) sont des con- 
stantes. 

Supposons en effet qu'il en soit autrement; soit A le premier des 
coéfficients a, ß,...,» qui dépend effectivement de y, et soit Au, le 
terme correspondant du développement (37). Faisons le changement de 
variables: 


u= um —h, v» = aw pul? +...+ wu (k>1); 


je vais montrer que les fonctions méromorphes x,y,z de u,, w sont (pour 
w queleonque) rationnelles en u,; le lemme A conduit dés lors a cette con- 
clusion absurde ' que les fonctions ©, 5,2 de u, v sont rationnelles. 
A cet effet, substituons à la variable w la variable v, définie par 
l'égalité: 
v = aut + guy +... + ui — log u,, 


ce qui entraine 





et posons’: x = M(u,,v,), y — '(u,, v,); les égalités (35) et (36) prennent 


la forme: 





b , 1 1 
uw =D (Ext. on —3Ag)H- 9) uu Wy) *o), 
et si c désigne la valeur (arbitraire) A(y,), les deux dernières équations dé- 
finissent un couple X(w,,v), y(w,, v) qui pour 4, = co, v, — c est holo- 
morphe et prend les valeurs X — o, y — »,. Les fonctions @, 4" sont 





' Les fonctions «,y,2 de u,v ne changent pas quand on augmente v de 2iz, 
et ne peuvent étre rationnelles en v sans étre indépendantes de v. 

* ® et % sont uniformes mais peuvent admettre u, = ©, u, —O, v, = co comme 
points essentiels. 


DI; 
32 


Paul Painleve. 


done holomorphes pour u, — co, v, —c, et quand on donne à w, de grandes 


valeurs, à v, des valeurs voisines de c, ® et ¥ diffèrent très peu de o et y,. 
Revenons maintenant à la variable w, et soit z — 0, (u, ,w), y — V (u, , w); 





on a: 
log u, 
0, = O(u,,w + i. )= Q(u, , w + &), 
: H 
, I x 
s tendant vers zero! avec —.  Donnons à w la valeur constante c; la 


À 


1 
fonction ®,(u,,h) = d(u,,h + e) diffère trés peu de zéro quand »w, tend 
arbitrairement vers l'infini; elle est donc holomorphe pour u = CO, et, 
comme elle est méromorphe, c'est une fonction rationnelle de w,. La 
méme conclusion s'applique à y, done à z, résultat absurde. 


C. .Q.. FE. TI» 


27. Ce point établi, je vais montrer que, (moyennant une transforma- 
tion linéaire effectuée sur w,v), x,y, 2 sont, dans le cas qui nous occupe, 
rationnelles en u et 0 — e. 

Puisque a,ß,...,» sont des constantes, posons: 


(38) v=auj+ fur "+... +vu, + log c A(u,) + log v, u=u; — h; 


zr — ce(u,v) et y — d(u,v) deviennent des fonctions uniformes de w,, c 
dont les seules singularités essentielles possibles sont uw, — ©, 7— 0, T= CO, 
et qui, en vertu du théorème d'addition, s'expriment algébriquement* à 
l'aide des quatre fonctions: 


U, = g[w — h, H(wu,)], U, TX dur — h, H(u,)|, 


Ti(r) = ¢(0, logz),  T(r) = ¢(0, log). 





* Les fonctions ®, (u, w), V,(w,w) sont uniformes; il est donc loisible, dans 
log u o 2i. Dame : : 
—,--, de prendre la détermination de log w, telle que sa partie imaginaire soit comprise 

Uy 
entre O et 27. 


* Ces expressions algébriques en U,, U,, T,, T, ne sauraient étre de la forme 
o 
23 du moment que les valeurs w —O, v=O sont quelconques (voir la note I, p. 25). 


La méme remarque s'applique à tous les raisonnements analogues. 


Sur les fonctions qui admettent un théoréme d'addition. 33 


Inversement, 7,(?), T,(r) s'expriment algébriquement a l'aide de z(u, , 7), 
y(u,, v) (et de U,, U,). Les fonctions T,(c), T,(z) sont done méromor- 
phes (et par suite rationnelles) si les fonctions z(w, , t) , y(u, , 7) sont méro- 


morphes; à ces dernières, substituons les fonctions x(/ , 7) , y(¢, +) obtenues 


en posant »w, — -, fonctions qui ne sauraient présenter de singularités 


1 





essentielles en dehors de = co, 7— 0, c— ©. Je dis que c — o n'est 


pas un point essentiel de ces fonctions, ou, si on veut, en remplacant 7 
t : F - j 2 ; 

par --, que w, — co est un point régulier ou un pôle des fonctions x(u, , t), 
1 


y(u,,t). Pour nous en rendre compte, changeons logr en logé — log u, 
dans l'équation (38): on voit que z(w, , £) , y(u, , ¢) s'expriment algébrique- 
ment à l'aide de T,(£), T,(£) , U}, U;, si U;, U, désignent les fonctions 
déduites de U,, U, en y remplaçant H(w,) par H(u,)— log u,; à savoir: 


U; = e[ur — h, H(u,) — log u, |, U; = dut — h , H(u,) — log u, |. 


Tout revient done à démontrer que w, — co west pas un point essentiel de 
Ui(u), U;(w.). 

Admettons, pour un instant, ce résultat. Alors, 7,(f), T,(f) sont 
nécessairement rationnels, et comme U,, U, s'expriment algébriquement à 
l'aide de U}, U}, T,(w,), T,(w,), les fonctions méromorphes U,(w,), U,(u,) 
sont aussi rationnelles. Il suit de là que les fonctions «(u, , c), y(u, , 7) 
sont rationnelles en w,, 7; par conséquent, r(w, v), y(w,v) deviennent des 


fonctions algébriques de w quand on y fait le changement de variables 


n n—1 1 


v — a(u + h)" + Buta” 4p... »(u +)" + w; 





mais, d’après le lemme A, ceci exige que x,7y,2 soient rationnels en «, v 
(résultat absurde), à moins que la relation entre v et w ne soit de la forme: 
v — qu -- w. En substituant à v la combinaison v — au, on voit que les 
fonctions x ,y,2 de (u,v) sont rationnelles en u et en 0 — e. 


(0s B. D. 





* Si les fonctions a(t, 2) , y(t, c) , z(E, 7) sont méromorphes, il en est de méme 
sûrement des fonctions obtenues en remplaçant £ par ,r. 
Acta mathematica. 26 bis. Imprimé le 26 aoüt 1902, 


ox 


34 Paul Painlevé. 


28. Il nous reste done seulement à démontrer que Uj(m), Uj(w) 
sont holomorphes ou rationnels pour w, — co. Or écrivons les relations 
entre X,y,u,,t, déduites des équations (35), (36), (37); ces relations 
sont de la forme: 





EE 


y) 
| «oM TE 





[epi + +224 (8 = o), 


soit x(y) le premier des coefficients 9,7,... qui dépende effectivement de 
¥ 





(Qr) ; 
— le terme correspondant du développement (39). Faisons un 
Wy 


dernier changement de variables: 


y et soit 


N Ü x 
t=0d+2+4..+5, (0 + 0); 
Uy Wa 
les relations: 





; AC) 
u, =a R(y)d-b)X..., Pay pussy &W#O) 


nous montrent, d’après un raisonnement déjà fait, que les fonctions ©, y 
de (x, , t sont holomorphes pour w, — co; mais ces fonctions s'expriment 
algébriquement à l'aide de U}, U;, et des fonctions T°, T; de u, ob- 
tenues en remplaçant dans 7,, T, la variable ¢ par l'expression 
$4» lE 
í—80-4--—-...4-—5 
a J 
1 Uy 
T! et T; sont holomorphes (ou fractionnaires) pour w, = ©; car l'argu- 
1 2 1 ) 5 
ment ¢ pour u, = co (et ¢’ quelconque) s'y réduit! a d= o. Inversement, 
d'ailleurs, U} et U; s'expriment algébriquement à l'aide des quatre fone- 
tions z(w, , 0) , y(u,, 7) , 15, T;, toutes quatre algébroides pour u, = co; 
le point u, — co west donc pas un point essentiel de Uj(uj), U;(u,) La 
discussion du cas m > Oo est achevée. 





1 Si j — 0, autrement dit si ó'(y)2EO, t coincide avec ¢’ et 1';, T; ne dépendent 
que de f£. 


Sur les fonctions qui admettent un théoréme d'addition. 35 


Deuxième cas: m — o. 


29. Supposons d'abord que m soit mul en méme temps que m, (autre- 
ment dit que J,J ne deviennent infinies que logarithmiquement sur la 


+ 


courbe polaire). Eerivons les deux égalités: 
(40) u=A,(y) + À,(y)X + AQ) X* + ..., 
(41) v = log X+ B,(y) + B, (y) X + .... 


Posons 0 — €', et montrons que x,y, 2 sont des fonctions méromorphes de 
u, 0, par suite [n° 25] des fonctions rationnelles de 0. L'équation (41) devient: 


(42) = X[e(y) + (y) X -e(y) X° -...], eze"?:zo; 


en portant dans (40) la valeur de X tirée de (42), on trouve: 


u — a(y) + B(y)0 +... +Iy)® +... 


Soit À le premier des coéfficients a, B, ..., 4, ... qui dépende effectivement 
de y. La transformation: 


u=—atfpot+...+ 4,0’ 


conduit aux relations suivantes entre w,, 0, X, y: 
u — Xy) + n(y)8 -»(y)8 -...., 06—X(e-eX-...] Q(v)so], 


et d'aprés un raisonnement déjà employé, ces équations sont vérifiées par 
un couple: X(w,, 0), y(u,, 6), holomorphe pour u, — wj, 0 — o. Les fonc- 
tions z(w,, 0), y(u,, 0), sont done holomorphes pour #4 — 0; mais d'autre 
part, elles s'expriment algébriquement' à l'aide des quatre fonctions: 


U, — e(a + fO+...+4u,6’, 0), U, — d(a+ pO+...+ 4,0’, 0), 
T, = ¢(0, log 6), T, = ¢(0, log 6), 


et inversement T7,, T, s'expriment algébriquement à l'aide des fonctions 
U, , U,, æ(u,, 0), y(u,, 0) qui toutes les quatre? sont holomorphes ou frac- 











* Voir la note 1, p. 25. 
? La chose est évidente pour U,, U, puisque les fonctions z — c(u, v), y — d¢(u,v 
p 1 Ua puisq AU, : e 
sont méromorphes. 


36 Paul Painlevé. 


tionnaires pour 0 — o. Les fonctions uniformes 7,(0), T,(0) ne sauraient 
done admettre 0 — o comme point essentiel, et sont des fonctions méro- 
morphes (par suite rationnelles) de 4. Il en est donc de même des fonc- 


tions 7,y,2 de uw, 6. (A 1/2 à > 


30. Je vais établir maintenant que le cas précédent est le seul pos- 
sible si m est nul, autrement dit que n est nécessairement nul avec m. 
Admettons en effet qu'il en soit autrement et voyons que l'hypothése est 
absurde. 

Soit done m — o, n2 0o. Nous distinguerons ce cas en deux sous-cas 
suivant que A,(y) est ou non une constante. 


Premier sous-cas: m — O, n>0, Aj(y) £0. 
Ecrivons les deux égalités 
(43) u — A,(y) + Ai(9) X + A(y) X! + ..., [4 (y) =O], 


B oY) (v) 
(44) p — X^ E xm +: ds pee Am 


Ba a) 





+ log X + B, (y) + Bi y)X t 
(n 2 0); 


soit y, une valeur quelconque (non exceptionnelle) de y, et a, la valeur cor- 
respondante de 4; si nous donnons à u, dans (43), la valeur (arbitraire) 
4;, nous pouvons en tirer y sous la forme: 


Y= Yo +9X +hX*+..., 


et en portant dans (44) il vient: 





B C Cu Y 
La gat bop tog X + OO aX. 


quand X tend vers zéro arbitrairement, v tend vers l'infini arbitrairement ' 








* Posons w = Ban = p (cos © + à sin w), X = r(cos y + à sin g), log X= log r+ig, 


‘yg restant compris expressément entre O et 37); dans ces conditions, ¢ tend vers zéro 


Sur les fonctions qui admettent un théoréme d'addition. 37 


d'après l'égalité (45); done si, pour w — w,, v tend arbitrairement vers 
l'infini, la fonction uniforme z — X'(u,, v) tend vers zéro, y tend vers y. 
Les fonctions méromorphes x,7,2 de u,v seraient done rationnelles en v, 
ce qui est absurde. C. Q. 


Second sous-cas: m — O, n O0, Aj(y) =o. 
31. Il est loisible d'admettre que la valeur constante A, est nulle 
(en augmentant « d'une constante) et d'écrire: 
nie usu y) + XA, a(y) +...}, q 0, 
(46) 








B.( l Te 
|[»-X AD p.p FED p log X + B,(y)+ Bras (y) X 4... 


Si nous remplacons w par wj, et si nous tirons X de la première équation 
46), il vient [en remarquant que logw, — log X + a,(y) + a, (y) X + ...]: 





(47) ++. sr: ~ + log + 8 + pu, 
1 1 
Soit À le es des coéfficients a, 8,..., 0,... qui dépend effectivement 


de y, et soit — le terme correspondant du développement (47), (k>o ou 
ui 


<o ou =o). Posons: 


(48) v — logu, + geen bom =, (k>00u — 0 ou <0); 
Uy ur u, 


* 





avec X; d'une façon précise, 7 désignant une quantité positive prise d'avance aussi petite 
quon veut, on a: |se| « y, dés que | X] est inférieur à une certaine quantité p, et 
par suite: 


w = ~ (cos ng — i sin ng)A(cos a+ i sin a), avec I—2 X AE 10$, -y<snasy; 


si done æ varie de x à O et yg de O à 37, on voit que w coincide avec tous les points 
Icy 


, 





extérieurs à un cercle décrit de l'origine comme centre avec un rayon égal.à 


n 


Me 
v coincide avec tous les points dont le module dépasse | B,( wes x 


38 Paul Painlevé. 
on peut éerire 


DL 


(1 +8), 


a 
"n 


Wy 


e tendant vers zéro (pour w= w,) quand w, tend vers l'infini sur une di- 
rection quelconque, et (d'après la note 1 de la page 36), quand wu, tend 
vers zéro arbitrairement, v tend arbitrairement vers l'infini. 

D'autre part, X,y,%,,w vérifient deux relations de la forme: 


u = X[C, (y) + (y) X-€G,(y) X' -...]; (G= YA, etc) 
w — A(y) + puy) + wiv(y) +... (y) = 0, 


et, d'après un raisonnement constamment employé, ces relations montrent 
que les fonctions r — X' et y de w,,? sont holomorphes pour w, = 0, 
W = Wy. 

Mais les fonctions «,y de w,,w s'expriment algébriquement à l'aide 
des quatre fonctions: U, — e(uj,0), U,=—¢(uj, 0), et Vi, V;, si Vi, V; 
désignent les fonctions V, — € (0,v), V,—4d(o,v), où on a remplacé 

* a w PE 
v par l'expression v = log, + " +...+ "I réciproquement Vj, V; s'ex- 
1 1 

priment algébriquement à l'aide des fonctions U,, U,, v(u, , w) , ya, , w) 
qui sont toutes les quatre, holomorphes ou fractionnaires pour w,—0; 


V; et V; sont done aussi holomorphes ou fractionnaires pour w,— 0. Or, 

, . a, . . 

quand w, tend vers zéro, la variable v — —(1-- s) tend vers l'infini arbi- 
Uy 


trairement; les fonctions méromorphes V,(v), V,(v) sont done bien détermi- 
nées quand v croit indéfiniment; ce sont, par suite, des fractions ration- 
nelles de v; résultat absurde. C. 9. 812 





Conséquences de la double discussion précédente. 
Theoreme définitif. 


32. Les conclusions des n^ 23, 24, 27, 29, 30 et 31 se résument 
ainsi: 


Après une transformation linéaire convenable effectuée sur u,v, 


Sur les fonctions qui admettent un théoréme d'addition. 39 


1° ou bien les fonctions x ,y,2 de u,v sont rationnelles en u; 
2° ou bien les fonctions x,y,z sont rationnelles en e“, et les intégrales 
1, J ne peuvent devenir infinies que logarithmiquement. 


Le cas 1° a été étudié aux n® 12—16. 

Dans le cas 2°, I et J admettent le couple de périodes polaires (2/7, 0). 
Si J ne présente pas de courbes polaires, on rentre dans l'hypothèse qui 
fait l'objet des n^ 17— 19. Si J présente une courbe polaire, cette courbe 
est nécessairement logarithmique, et si le couple de résidus correspondants 


, . v. a v 
est a, f, (8 -F 0), il suffit de remplacer # par w— ;v et v par > pour que 
D t 


I et J admettent les deux couples de périodes polaires (2iz, 0) et (o , 2iz). 


v 


Cr. 





Dans ces conditions, æ,y,2 sont rationnelles en t =e", 0 — 

Inversement, ¢ et # sont algébriques en x,y,z. Je dis qu'on peut 
toujours faire en sorte que ¢ et 0 soient rationnelles en x,y, 2. Tout d'abord, 
les résidus de J (et de J) sont réels et commensurables, et en multipliant 
I (ou J) par un certain entier, on peut les supposer entiers, premiers entre 
eux: la plus petite période de J (et aussi de J) est alors 2iz. A la période 2iz 
de J correspond une période 2miz de J; en remplaçant J par J, — J — ml, 
on annule m; seulement, la plus petite période de J, peut n'étre plus 
2iz, mais 2izk, (k entier); l'entier % entre alors en facteur dans tous les 


í j Ja s : 5 
résidus de J,, soit J, = i à la période 2iz de J, correspond une période 
v 


2izl de I; je remplace I par I, — I—lJ,, et les intégrales [,, J, ad- 
mettent les couples primitifs de périodes: 


Xr AS. 
. , 
OQ. .- 27 


€^ et e^ sont rationnels en 2,y,z2. Autrement dit, aprés une substitution 
linéaire convenable effectuée sur u,v, les quantités e", e' sont rationnelles en 
x,y,2, et inversement les fonctions uniformes x ,y,2 de e',e sont ration- 
nelles en e“,e’. 

Dans le dernier cas que nous venons d'élucider, la surface S(x,7y,2) — o 
correspond birationnellement à un plan. 


33. Théorème définitif. Le théorème que nous avions en vue se trouve 
dès lors complètement démontré. Nous l'énoncerons ainsi: 


40 Paul Painlevé. 


Considérons deux intégrales de différentielles totales, qui ne soient point 
fonctions l'une de l'autre, attachées à une surface algébrique S(x, y, z) — o, 
et dont une au moins admet une courbe polaire; soit: 


pu JP, ddr d Qi y, ody = 12,9, 2) 


| v = f Ps, y, dx + Q,(r,y,2)dy = J(x, y, 2). 


Si les fonctions x(u,v),y(u,v), z(uw,v) définies par l'inversion du systeme 
(E) renferment rationnellement les constantes initiales x), Yo, z, (liées par la 
condition S(z,,w,,z,) — 0), ces fonctions, moyennant une substitution linéaire 
convenable effectuée sur u,v, sont des combinaisons rationnelles d'un des 
systèmes de fonctions qui suivent: 





a, i. ESO 
x AE, 4—0, 
(T) j ie Kr js Mc Où 
X-u-—sQ(v, Y=gi(r), ani Au sions 
ea) 492,93 constantes nu- 
Xe elo), ” Y=p(), Z=g'(v), | mériques. 


Comme les intégrales I,J présentent sürement une courbe polaire 
[voir le n° 11] quand le nombre des périodes est inférieur à 4, on voit 
que le théorème peut s'énoncer encore ainsi: 


Quand les fonctions x,y,z de u,v définies par l'inversion de deux 
intégrales (distinctes) de différentielles totales attachées à S renferment ration- 
nellement les constantes initiales x, y, , z,, ce sont des fonctions hyperelliptiques 
(aux mêmes périodes) dégénérées! ou non. 


C'est le théoréme auquel nous avons ramené celui de WEIERSTRASS 
[n° 7]. 
De plus, X, Y,Z s'expriment rationnellement en fonction de x,y, 2. 
La surface S correspond birationnellement à un plan dans les trois premiers 
cas [où Z — 0), et au cylindre Z? = 4Y°— 9, Y — 9, dans les deux derniers. 





Les systémes de fonctions qui figurent dans le tableau (T) sont des quotients 
de fonctions # (à deux variables) dégénérées [voir le n? 4]. 


Sur les fonctions qui admettent un théoréme d'addition. 41 


Remarquons que les coordonnées X, Y, Z de ce cylindre se laissent 
mettre de trois manières distinctes sous la forme de fonctions hyperelliptiques 


dégénérées, à savoir: 
Y — g(v), Z — g'(v) 
avec 


Fr a\v — a) 
ou X—#—6{{(0),; ou Z=e- I; 
o(v) 


à chacune de ces reprósentations correspond un groupe permutable à deux 
paramétres de transformations birationnelles de la surface en elle-méme, 
groupe obtenu en augmentant #,v de constantes arbitraires. 

Enfin, donnons une dernière forme aux conclusions auxquelles nous 
venons de parvenir: 

Quand les fonctions x,y,z de u,v définies par l'inversion de deux 
intégrales de différentielles totales quelconques attachées à S renferment ration- 
nellement les constantes x), yy, z, et admettent au plus trois couples de périodes 
distincts, le systeme (X), moyennant une transformation birationnelle effectuée 
sur la surface S et une substitution linéaire effectuée sur w,v, se ramène 


) 


à une des formes: 


dU= dX, AT, 2 =o. 
dU = aX, dV=T, Z =o, 
au=", wW=F, Z —o, 
(o) 
dU— dX-E e 7, dYV—*7, Z!—4Y'— 9, Y—g,, 


»(a)+Z dY 
ee er 


=| @dV=—, Z’=4Y'*—g,Y—4g,, 
2{o(a)—Y])’ BAe Tey hi 
(s =0 ou 1; 9,,9,, « constantes numériques). 
Quand « tend vers zéro, le dernier systeme (e) tend vers le suivant: 


dX dY 
dU =—, dy = —— - : 
(49) x v4Y° — 9,} — 9s 


Acta mathematica, 26 bis, Imprimé le 27 août 1902, 6 








42 Paul Painlevé. 

34. Comparaisons avec les fonctions inverses des intégrales hyperellip- 
tiques. 

Les fonctions hvperelliptiques de genre 2, soit (u,v), z(u,v) , Clu,v 

n ] | | Le] ) , 8 , , ) 5) 


se laissent définir par le systeme: 











= JS $45, 
VH(é,) V H(&) 
(7) 1& dé 
dp ES A 
VH(&) VH(E,) 
avec: 
[ HE) = QE +a6+...+ 46+, 


| E=6, + &,, 4 = §&; Go VH(&) + VH(E,). 


Le systeme (7) dégénère quand le coefficient a, de // s'annule ou quand H 
a des racines multiples. D’apres le théorème précédent, une transformation 
birationnelle effectuée sur x,5,z et une transformation linéaire effectuée 
sur 4, ramènent alors (+) à une des formes (5). Démontrons rapidement 
la réciproque: c'est-à-dire que fout systeme (a) est réductible à un système 
(z) dégénéré. 

Tout d'abord, il suffit de faire H=1, pus Hf(2) = £? puis 
H(z) = £(£— 1), pour obtenir trois systèmes (z) qui équivalent respective- 
ment aux trois premiers systèmes (o). 

Quant au quatrième, il ne saurait correspondre qu'à un systeme (7) 
formé d'intégrales elliptiques de première et de seconde espèce. Considérons 


done le svstéme: 





E, dé. &,dE x x 
du E d = 23, R(&) = 4¢ 48 — Js) 
2e V R(&) VR(E,) 
7) ; 
dé, dz, " - re - je - Sn AS Dre 
di m tee He DE TEN RE E 
Vy RE, V R(&) 


Il est clair que v(x,y,2) admet les périodes 2«, , 2@,;' mais allons voir 


dans un instant que ces périodes sont primitives. — Posons: 
1 vt n1), Sy — e v,), ) § | v) — etn, + v,), 


' Puisque le point (£, 7, €) décrit un cycle fermé quand &, et Vit (&) reprennent 


les mêmes valeurs, &, et YR(£,) ne variant pas. 


2 


Sur les fonctions qui admettent un théoréme d'addition. 43 
d'où: 
1(&) E 


re) 





/ I | /R(&) — V 
Y — —(& +E) - | a 
( 1 + 2) Hg EEE £, 


Si 


OECD rationnel); 





VR(Y) = g'(r, + v,) s'exprime de méme rationnellement en ¢, 7, €. Ona 
ensuite: 
; 1[ JRE) — VR(E 
u = —([¢(v,) + £(v,)] + const. — — E(v) + > | LES ES \ 2 | + const. 
= Si Se 


La transformation rationnelle: 


| JR(&)— VR(E,) = - z 72 
I va Ec a = 0,(5,7, €), y——6t-X 
1 72 


ramène done (7,) au systeme: 


- 
(mq) du=dX+ ST s do — CHI avec. ols... 6) —'0. 
VR(Y) VR(Y) 

toutes les périodes de v derivent sürement des périodes 2«, , 2@,, puisque 
Y et /K(Y) reprennent les mêmes valeurs quand le point (2, 7, ¢) déerit 
un cycle fermé. Il suit de là que £,7, € sont uniformes, donc rationnels, 
en X, F, VR(Y)., Une transformation birationnelle ramène ainsi (z,) à (o) 
et la surface! S' au cylindre Z? = 4Y* — 9,Y —9,, si 8’ désigne la surface 
que définissent dans l'espace (£, 7, €) les égalités: 





£—6 +é, 7 = 666, C= Vai — 928: — ga + VAE — nb — gs 
Remarquons qu'en remplaçant # par z et X par = on ramene (7,) 
a la forme: 
aYdY dY 


1 p JJ. RE I D 
(a) du — dX X —;7-, du = 7, ZR), 


système qui comprend en particulier (pour a — 0) le quatrième système (a) 


où -o. Mais pour «4 — o la transformation de passage de (o') à 7, 


[0] 


devient illusoire. Le quatrieme système (c) où s est nul ne correspond 


done à aucun système (7,), mais il dégénère d'un transformé birationnel de z,. 


1 Ce résultat a déjà été établi par M. Picarp, Mém. couronné Sur les fonctions 


algébriques de deux variables [p. 101—104]. 


14 Paul Painlevé. 


35. Passons au dernier systeme (9) qui ne peut correspondre qu'à 
un système (7) formé d'intégrales elliptiques de première et de troisième 
espèce. Considérons done le systeme: 


En (A) dé, p'(A)dE, 
E-paA)yReE)  [&—g(3J] y R(&)' 





R(E) = 48 —9,£— 9, 











(z,) 

dé dé, 4 x > er 

p. 5o, 4 MORE — 
[a \ RE) | VR tin 9 = 65 EVEN 


Posons, comme tout-à-l'heure, 








&—e(n)  &—p(w,  Y—g()—p(-v) —VRE)— e); 
Y et /R(Y) sont encore rationnels en £,7,4. On a ensuite: 
\ 4 


u __ OY, — A OY, — A) ara +) 








er Ce P Ed) 
— gti» e(v) e(v, — Now, — A)o(v, + v, + 24) — git» _o(v) (os, vy) 
o(v+ 24) av, + Now, + Aolv, + v,) o(v eye 


zy désignant une fonction elliptique (symétrique) de 7,,v,, aux périodes 
20,, 2@,, c'est-à-dire une fonction rationnelle de (5,7, €), soit y =p, (&, 7, €). 
La transformation rationnelle: X = o,(£,», €), Y — p(5, x, €) ramène done 
(7) au systeme: 








dX ; dY 
du = — + f2€(4) + €(v) — C(v + 22) da, dv = —, 
EI + Ve + > el 4 J VR(Y) 
ou, si on veut, en posant a — — 2A et en remplaçant w par u, — 2v¢(A), 
à la forme 
dx CIAM a'(a) + VR(Y) dY 
(c) du, = => cal (a) ga) VINCE , dv = ——, 
OES Rn) don 2[o(«) — Y] - VR(Y) 


c'est-à-dire. au cinquième système (a). Le raisonnement fait au numéro 
précédent montre que 2@,, 2@, sont des périodes primitives de l'intégrale 
v(£,2,€), et que, par suite, €, 7, € sont rationnels en X, Y, /R(Y). Le 
systeme (7,) est ainsi ramené birationnellement au dernier système (a) le 
plus général, à cela prés que pour a=o-+ période, (c'est-à-dire pour 


NE période), la transformation de passage entre (r,) et (oe) devient 


Sur les fonctions qui admettent un théoréme d'addition. 45 


illusoire. Le systeme (49) n'est done équivalent à aucun systeme (z,), mais 
il dégénère d'un transformé birationnel de (7,). 

La transformation de passage de (s") à (z,) nous fait connaitre une 
nouvelle correspondance birationnelle entre le cylindre Z^ = R(Y) et la 


surface S'. 


36. Discussion d'une methode de démonstration proposée par M. Picard. 

M. Picarp a indiqué! du théorème de WEIERSTRASS une démonstra- 
tion qui repose sur les principes intuitifs suivants: 

Considérons trois fonctions uniformes a(w, v), y(w, v) , z(u,v) définies 


- 





par l'inversion de deux intégrales de différentielles totales u — I, v 


) 


attachées à la surface algébrique S(r,y,2)-— 0; soit 
(50) du— P(r,y,z)dz + Q(v,y,z)dy, dv = P,(x,y,2)dx + Q, (x,y, z)dy. 


Introduisons deux autres intégrales de différentielles totales attachées a la 
surface 2(&,7,¢) = 0, soit 


[a= f 6,7, Ode + K(E, 4, ¢)dy, 


(51) 
| = sme, 7,€)d6 + K(£,7, C)dy, 


telles que chacun de leurs couples de périodes soit égal à un couple de pé- 
riodes des deux premières. Les fonctions x, y, z de £, 7, £ obtenues en rem- 
plaçant u et v par J, et J, sont évidemment des fonctions uniformes du point 
(E,7,¢) de 2; quand, de plus, les fonctions z(u, v), y(u, v) , z(u, v) sont 
méromorphes, les singularités essentielles des fonctions æ,y,4 de (£,%, €) 
(s'il en existe) sont nécessairement distribuées suivant les courbes polaires 
de I,,J,. Enfin, quand les fonctions £,7, 7 de w,v, obtenues en posant 
u = I, v — J,, sont elles-mêmes uniformes et quand les couples de périodes 
sont les mêmes pour (/, J) et pour (7, , J,), la correspondance entre (z, y, 2) 
et (F, 4, €) est biuniforme. 

Ceci posé, placons-nous dans l'hvpothése où les fonctions æ(#, v), y(w, v), 
z(u,v), définies par le système (50), non seulement sont méromorphes, mais 
renferment rationnellement les constantes d'intégration (z,,5,,2,. M. PICARD 
se propose d'établir qu'on peut choisir pour systeme (51) un systeme hy- 
perelliptique, tel que la correspondance entre (r,y,z) et (£,5*, 7) soit non 
seulement biuniforme mais birationnelle. La démonstration (voir le n° 8) 





! Voir la note I, pag. II. 
pag 


16 Paul Painlevé. 


n'a besoin d'être faite que dans le cas où les fonctions x(u, v), y(u, v), 
ziu,v) ont au plus trois couples de périodes distincts. 


37. Lrillustre géomètre distingue deux cas principaux, suivant qu'il 
existe ou non des périodes polaires. Pour plus de clarté, discutons le premier 
cas dans l'hypothèse particulièrement simple où les couples de périodes se 


réduisent à deux, tous deux logarithmiques, soit les couples 9i à s ) 
O... 2m 
correspondant respectivement à deux courbes polaires C, et C,. 
M. Pıcarp introduit alors le systeme (7) dégénéré, |loe. cit. p. 113, 
114]: 


adz, 








du = : : = ~ Ê = & 4&5; 4 = 665; 
(&, — a^) ye (& — a^) VE 
(52) 
bdé hd = 
dip’ SE a ee ae 
(&£ — b*)Vé, (£ — b ) v6, 


Les fonction suniformes de r,95,2 de & £ ne sauraient admettre de singu- 
J) ) ) Ss 
larités essentielles en dehors des quatre courbes polaires & — a’, & = b?, 


,-— a*, &£ — b. M. Picarp admet! que le point (r,y,z) tend vers un 


dy 


je 


point determine de la courbe polaire C,, quand &, tend vers a’, VE, ayant 
un certain signe, (=, et J£, étant invariables et quelconques). En s'appuyant 
sur le fait que (m,,5,,2, figurent rationnellement dans ax(u, v) , y(w, v) 
z(u,v), il montre ensuite qu'il en va de méme pour l'autre signe de y£, 
et il en conclut que les fonctions x ,y,2 de £,7,£ sont dénuées de sin- 
gularités essentielles et par suite rationnelles. 

En réalité, ce qui est quasi-évident c'est que le point (x, y, 2) est très 
voisin d'une courbe polaire de S dés que £, est voisin de a*, mais il n'en 
résulle nullement que (x,y, 2) tende vers un point déterminé. Prenons, par 
exemple, le systéme: 
da 


(53) du = + 


: : 
: dv = = + dal — ] | 

' M. Picarp se borne à dire (A la notation prés) [loc. cit. p. 107 et 114] que, 
si 5, tend vers a” (le radical J£, ayant un signe convenable), la période polaire est 
pour u égale à 27i. »Done quand €, tend vers a’, VE, ayant un certain signe, quels 


que soient d'ailleurs £, et V&, le point (zr, y, 2) tendra vers un point de la courbe 


gu ( | 0 
] garithmi jue 1"? 


Sur les fonctions qui admettent un théoréme d'addition. 47 





qui définit les fonctions méromorphes: cz — €", y — €'*^** ^; les relations 


) 


entre «,y et £,, & sont ici: 


(VE, — a)(vF, — a) ma VE — nié, xp] Zu 
( JE. + a)! é, + a)’ d ( 4 by (a + n 
VS: ? \ [2 vs 
(c, c' constantes arbitraires); : 


x tend vers O ou co suivant que yz, tend vers +a ou — 4, mais, dans 
l'un et l'autre cas, y(€,, &) est complétement indéterminée. 

Il est done indispensable de démontrer que (x,y,2) tend vsrs un 
point déterminé quand V£ tend vers une des valeurs a, — a, et celte dé- 
monstration ne peut être faite sans invoquer l'hypothèse que x{u,v), yw, v) 
renferment rationnellement (x), Yo, z,). ! 

La méme objection s'applique au raisonnement [loe. cit. p. 106, 108, 
qui concerne le cas où un seul des trois couples de périodes est supposé 


polaire. 


48. Quand il n'existe pas de périodes polaires, M. PicAmD s'appuie 
seulement sur l'hypothèse que les fonctions c(w,v), y(w, v), z(w, v) sont 
méromorphes et il arrive à cette conclusion [p. 110—114] que ce sont 
alors des fonctions hyperelliptiques dégénérées. Or l'exemple: 


1 d 22 
(54) du =", dv — : = 





vA = ty — 9 





qui engendre les fonctions méromorphes 


X ME 








suffit à mettre cette conclusion en défaut. 


(VE PE a)(Vé, es a) Y (V& >= b)(Vé, ER b) 








! La transformation X = : = - ramene 
(Ve, + a)(vé + a) (VE, + b(VE, + ) 
- ‘ dX dY 4 
le systéme (52) à la forme: du = X dv = Wo Le raisonnement de M. Prcarp 


^ 


revient à admeltre que (un couple de résidus de I, étant +1 et O) la valeur X=O 
est un point non essentiel pour les fonctions uniformes z , y,2 de X, Y, et à démontrer 
qu'il en va de méme pour X = cc. Or la discussion qui fait l'objet des n° 25— 31 


n'a d'autre but que d'établir le fait admis ici. 


48 Paul Painlevé. 


Tout d'abord, la discussion de la courbe polaire non logarithmique 
(telle qu'elle est exposée aux pages 112—113) prête à la méme objection 
que je viens de mettre en évidence pour une courbe logarithmique. Mais 
de plus cette discussion repose essentiellement sur le lemme suivant 
qu'énonee tout d'abord M. Picarp (p. 110 et 112): »Quand les fonctions 
r(u,v),y(u,v) sont uniformes (sans toutefois être algébriques), toute courbe 
polaire non logarithmique laisse finie une combinaison linéaire de w, v.» 
Or dans l'exemple (54), où w(w,v), y(w, v) sont méromorphes, aucune com- 
binaison linéaire de w,v ne reste finie pour z — o. Pour démontrer ce 
lemme, il est nécessaire de s'appuyer sur le fait que les constantes (x, , y, , zj) 
figurent rationnellement dans v(uw, v) , y(u,v) , z(u, v), et cette démonstration 
me parait exiger une discussion entièrement identique à celle des n° 22— 24. 

En définitive, — et sans insister sur d'autres objections qui com- 
pliqueraient encore le raisonnement — la méthode de M. Picarp, si in- 
téressante qu'elle soit en elle-même, soulève (en outre de difficultés nou- 
velles; les mêmes difficultés qui ont exigé plus haut la discussion des n°* 
22— 31, la seule partie un pet délicate de notre démonstration. 





Sur le cas oit les fonctions xu, v), y(w, v), zu, v) sont uniformes 
sans renfermer rationnellement les constantes (x, , y, , z,). 


39. Il est impossible, après les considérations précédentes, de ne pas 


se poser ce probléme: 


Quand les fonctions inverses x(u,v), y(u,v), z(u,v) de deux intégrales 
de différentielles totales sont uniformes, quelle est la nature de ces fonctions? 


Ce difficile probléme se rattache évidemment à l'étude des équations 
différentielles à intégrale générale uniforme. Je me bornerai à énoncer 
ici les résultats auxquels conduit la méthode que j'ai appliquée aux équa- 
tions du second ordre.! 

Par hypothèse, les constantes 7), Yo, z, figurent sous forme transcendante 
dans z(w,v) y(w,v),z(w,v) Mais je montre (et c'est là toute la difficulté 


' Voir le Bulletin de la soc. math. de France (tome 28, p. 201—211) et 


les Acta mathematica (tome 25, p. 1-80). 


Sur les fonctions qui admettent un théoréme d'addition. 49 


de la question) qu'on peut toujours choisir les deux constantes arbitraires 
de façon qu'une d'elles entre algébriquement dans x ,y, 2. Il est dès lors 
aisé d'élueider la nature des transcendantes z,5,2 de (u,v) et même de 
traiter ce probléme plus général: 


Quand les fonctions æ(u , v), y(u, v), engendrées par l'inversion de deux 
intégrales de différentielles totales, n'ont qu'un nombre fini de branches et 
dépendent algébriquement d'une des constantes d'intégration (convenablement 
choisies), quelle est la nature de ces fonctions? 


La réponse s'énonce ainsi: Une transformation algébrique effectuée sur 
x,y et une substitution linéaire effectuée sur u,v, ramènent les deux diffé- 
rentielles totales à une des formes: ! 





(1) do — dy, 
ou 
lé dy 

(I1) dv — Dx 
ou 

dy 
III dv = ————————— 
V4y* — 9,4 — 9 
avec! 
(IV) du = © + H(y)ay, 
ou | (H algébrique). 
(V) du A TAN 





v4z* Tu 
Les fonctions x,y de (u, v) correspondantes sont: 


Peavy N y=e, ou y = $(v, 9,5 93) 


avec: 
(VI) x = eX tke) | 
ou K(v)= — [ H(y(v)] a dv, 


(VID) 2=9,(u+ K()), dez aput 





! Je suppose bien entendu qu'on écarte le cas (déjà traité) où les deux constantes, 
convenablement choisies, figurent algébriquement dans =, y. 


Acta mathematica. 26 bis. Imprimé le 27 aoüt 1902. 


50 Paul Painlevé. 


Il faut que e*™ (dans le cas VI), et g,[K(v)] (dans le cas VII) 
soient des fonctions de v à wn nombre fimi de valeurs. Ceci revient à dire 
que l'intégrale abélienne SH), [en dehors de la (ou des deux) périodes 
qui correspondent à la (ou aux deux) périodes de v] ne doit admettre que 


2070 = 2mo, + 2nw, 
7 (dans le cas VI) et — —, —- (dans le cas 
VID: 7,m,n sont des entiers, et 2c; , 2; les périodes de ¢,. 


des périodes de la forme 


Dans le cas (VIT), les fonctions x, y de (u, v) sont 4 fois périodiques et 
présentent des singularités essentielles à distance finie, du moment que 
[Hy)ay n'est pas de première espece." Les quatre couples de périodes 
ne satisfont pas en général à la condition de Riemann. 

Dans le cas (VI), les fonctions z(u, v), y(u, v) peuvent n'admettre 
comme singularités essentielles que 4 — co et v — co. Pour qu'il en soit 
ainsi, il faut d'abord que v vérifie une des équations I ou II (mais non 
l'équation III); il faut ensuite (et il suffit) que [Hay ne devienne in- 
fini que logarithmiquement en dehors du point y — co dans le cas I, et 
des points y — 0, y — oc dans le cas II. Quand ces conditions ne sont pas 
remplies, æ(u,v) présente des points singuliers essentiels à distance finie 


dans le champ des v. 


Quelques applications du théorème de Weierstrass. 


40. Je voudrais signaler rapidement quelques applications du théorème 
de WEIERSTRASS. 

Une premiere application est relative aux transformations birationnelles 
des surfaces algébriques. 

Au sujet de ces transformations, M. Picarp? a établi ce théorème 


qui a une importance considérable dans la théorie des surfaces algébriques: 


! Quand f" y)dy est de premiere espèce, on rentre dans le cas où les constantes 
figurent algébriquement dans z, y. 

' Loc. cit. p. 65— 99; voir aussi mes Leçons de Stockholm, p. 255—288, et les 
récentes recherches de MM. Casrernuoro et EwmquEs (Math. Annalen, 1899, et 


Comptes-Rendus de l'Académie des Se. do Paris, 5 novembre 1990). 


Sur les fonctions qui admettent un théoréme d'addition. 51 


»Quand une surface algébrique S admet un faisceau continu de trans- 
formations birationnelles, ou bien elle renferme une famille de courbes de 
genre O ou 1, ou bien elle possède deux intégrales de différentielles totales 


o [Pax + Qdy, v= [Pde + Q,dy, 


telles. que les fonctions inverses x(u,v), ylu,v), z(u,v) soient uniformes et 
dépendent rationnellement des constantes initiales (my, Yo, 2). 


4 


Occupons-nous seulement de ce dernier cas: le théorème de Wetgr- 
STRASS énoncé au n° 33, nous montre que la surface S est alors une sur- 


face hyperelliptique, dégénérée ou non. 


41. Une autre application du théorème de WEIERSTRASS se rencontre 
dans l'étude analytique des équations différentielles. J'ai montré notamment ' 
qu'il joue un róle essentiel dans la théorie des équations du second ordre 
dont l'intégrale générale renferme algébriquement les deux constantes. 

Limitons-nous, pour le faire comprendre, à un beau résultat établi 
par M. Picarp. 

de  d'x 


Soit Sm, Te 
> du? du’ 
où la variable indépendante w ne figure pas explicitement. Quand l'inté- 


grale generale x(w) de cette équation dépend rationnellement des constantes 
initiales z,, ©, x, [liées par la relation S(2,,2,,2,) — o], M. Picarp a 


)-o une équation (algébrique) du second ordre, 


montré que deux cas sont possibles: 

1° ou bien æ(w) est une fonction rationnelle soit de x, soit de e", 
soit de $o(w,9,, 9,) , (Ws 9,5 9.) (9, 9,, 9, constantes numériques]; 

2° ou bien, si on pose: y—x, 2— €", la surface S(z,y,2)—0 
possède deux intégrales de différentielles totales telles qu'en égalant la pre- 
mitre à «--a, la seconde à une constante D, la fonction x(u--a, b) ainsi 
définie soit précisément l'intégrale générale de l'équation donnée. 

Le théoréme du n? 33 exprime dés lors que, dans le eas 2?, la 
fonction x(u) s'obtient en remplaçant, dans une certaine fonction hyperellip- 
tique (dégénérée ou non), un des arguments par u + à et le second par une 
constante b; le cas 1° rentre, en particulier, dans ce mode de génération. 





1 Leçons de Stockholm, p. 351—394. 
! Loc. cit. p. I29—142. 


52 Paul Painlevé. 


Plus généralement, considérons un système différentiel: x, = H(x, y), 
y, — Kir,y, où H et K sont algébriques en x , y et indépendants de u: 
quand l'intégrale generale x(u), y(u) de ce système dépend algébriquement 
des deux constantes, jai montré! que x et y sont des combinaisons algébriques 
des deux fonctions obtenues en remplacant dans deux fonctions hyperelliptiques 
dégénérées ou non (aux mémes périodes) un des arguments par (u + a) et 
l'autre par b. 


42. Complément au théorème de Weierstrass. Ces applications suffisent 
à faire comprendre l'importance du théorème de WEIERSTRASS en dehors 
méme de la théorie des fonctions abéliennes. Je me servirai seulement 
du dernier résultat énoncé pour compléter, sur un point, le théorème méme 
de Werersrrass. Dans l'énoncé de ce théorème (n° 2), nous avons supposé 
que les deux fonctions z(w,v), y(w, v) étaient distinctes. — Qw'advient-il 
quand il en est autrement? 

Soit dene g(w,v), du, v) deux fonctions de «,v dont le jacobien est 
nul, et qui admettent un théoréme d’addition. Je vais montrer que ¢ et d 
sont des combinaisons algébriques des deux fonctions obtenues en remplaçant 
dans un couple de fonctions hyperelliptiques (aux mémes périodes), un des ar- 
guments par au + fv, et l'autre par zéro: les fonctions hyperelliptiques 
peuvent d'ailleurs étre dégénérées. 

Posons, comme. au n? 5, z— e(u 4-u, ,9 4- 9,), y — d(u -- «, , 9 4-9), 
et z,— g(u,, Vo), Yo = d(w,, v). Par hypothèse, on a: y = F(x); et d'autre 
part, d'après le théorème d'addition, æ et y s'expriment algébriquement a 
l'aide de z,,y,, soit: 











(55) «= A(X, Yo, U,V) = Alm, F(x), u,v), [A algébrique en &, y,]. 
De cette équation, on tire aussitöt: ? 
9x ox 9A A or Oa 
- ow [FP +ere |= = 
ou 9 br QT, 2% ou, + ou, 
Ox Ox 94 9A 19x On, ? 
Mec. E + P'(z,) | — eh 
av 9v, 9c, oY, "J 9v, av, 
! Lecons de Stockholm, p. 351—360. 
9A 94 eB eB 
* Il est loisible d'admettre qu'une des expressions — + — PF'(z,) — + —— F (a, 
; q P oa, + E] À ( 0, az, + 2, ( n 
; : ; : : à 9r Or OY 01 : 
n'est pas identiquement nul, (soit la première); sinon, A A Se ME seraient nuls, et æ, y 


du’ dv’ du’ dv 


raient des constantes. 


Sur les fonctions qui admettent un théoréme d addition. 53 


Ou 
ou : ^ : Tm 
le rapport — est done indépendent de u,v; autrement dit, c(w, v) vérifie 
av 
2 . 9c oy "um / : 
l'équation: 4—-— 4-7 — o (x, 3 numériques); e(w,v) est donc une simple 
| T ow ov ( ) I | Jr ¢ ( ) ) 1 E 1 e 


fonction: de au + fv; il en est de méme par suite de (uw, v) — F(c). U 
est loisible, en remplaçant « par aw + fv, de supposer a= 1, f — o. 
Ceci posé, reprenons les égalités: 


t= e (u ds tto) m A(x, ) Yo u), y E du SX M) = D (a, , Yo; it), 


et Gliminons z,, y, entre les équations: «= A, y= D, cz; = = = = 
il vient: 

da dy " 7 ee 
(56) = — H(r,y,wu) = K(r,y,w) (H, Kalgébriques en z, y), 
Les fonctions 2 = e(u + u), y — du + w) vérifient, en particulier, ce 
systeme; il existe done au moins un couple de fonctions y(z), z(y) tel 
que les solutions du systeme différentiel: 





du = y(x)dx = c(y)dy 


appartiennent au systeme (56). Si les fonctions (x) , c(y) qui jouissent de 
cette propriété dépendent au moins d'une constante arbitraire, 4 ne figure 
pas dans H, K; si non, y et r se déduisent algébriquement du système 
(56) et sont, par suite, algébriques respectivement en «2, y. Dans le pre- 
mier cas, le théoréme qui termine le n? 41: s'applique au systéme (56); 
dans le second cas, æ(#) est une fonction algébrique de jw, g,, 4,) ou 
de €" ou de u, et de méme y est une fonction algébrique de a, (uw, 7, , rs), 
ou de &" ou de #. Dans l’un et l'autre cas, x et y sont des combinaisons 
algébriques de deux fonctions obtenues en remplagant, dans un couple (dé- 
généré ou non) de fonctions hyperelliptiques, un des arguments par w et 
l'autre par o. CLOUD: 


Extension aux fonctions de n variables. 


43. Le théorème de Weterstrass se démontre pour les fonctions 
de n variables par une méthode absolument identique à celle que nous 


54 Paul Painlevé. 


avons développée plus haut. Toute la difficulté revient à démontrer ce 


théorème : 
Si n intégrales distinctes” de différentielles totales, soit 
u = {Bla Way o, Eng By F Yan, Way. Pl 
+ Ta; «++ 5 Gngs) My y 


attachées à la surface algébrique [à (n + 1) dimensions] S(x,, ..., x,,,) — 0, 
engendrent par leur inversion des fonctions uniformes (u , ..., w,)  ..., 
Tou, ..., 4), qui renferment rationnellement les constantes a, ..., Ya, 
ces fonctions forment wn systeme (dégénéré ou non) de fonctions abéliennes 


aux mémes périodes. 


Le théorème est démontré pour n = 1 et m= 2. On admet qu'il 
est vrai pour # — ı et on l'établit pour ». A cet effet, on s'appuie sur un 
lemme entièrement analogue au lemme A du n° 20, et la discussion d'une 
multiplicité polaire (logarithmique ou non), soit x, — O, des intégrales w,, 
conduite comme aux n? 22—32, montre que, moyennant une substitution 
linéaire convenable effectuée sur les #, les fonctions $,, ..., %,,, sont toutes 


u 


rationnelles soit en w,, soit en e^; dès lors, en raisonnant comme aux 


11 
n" 12—19, on est aussitôt ramené au cas de (n — 1) variables. 


Paris, le 15 février 1902. 








J'entends par là que les » fonctions u +; Un de x ..,*, sont distinctes, 


> m 
LP Qe rua 
autrement dit que le déterminant CDS .....| n'est pas identiquement nul. 


| Pr (In ... ju 


SUR UNE ÉQUATION DIFFÉRENTIELLE DU PREMIER ORDRE 
PAR 


R. LIOUVILLE 


a PARIS. 


ABEL a consacré quelques pages (Oeuvres, tome 2, n? s). à l'étude 
5 Y ) , 234» 


des cas dans lesquels on sait intégrer l'équation suivante, 


d 
(1) (y + ST + p + ay t ny? — o, 


où p,qg,7, 8 désignent des fonctions de x. 

Ce type d’équations différentielles, le plus simple de tous ceux du 
premier ordre, après celui de Riccari, présente, pour cette raison, un vé- 
ritable intérêt et, depuis les travaux d’Ager, il a été, à plusieurs reprises 
et sous des formes diverses, l'objet d'assez nombreuses recherches. 

On peut, en ce qui le concerne, se placer à deux points de vue bien 
différents et presque opposés, selon que l'on s'attache à reconnaitre s'il 
existe une intégrale, dépendant de y d'une facon indiquée, par exemple 
algébrique, ou bien à trouver les caractères essentiels de la relation établie, 
d'après la nature méme de l'équation proposée, entre lineonnue y et la 
constante arbitraire qui s'y trouve impliquée, abstraction faite d'ailleurs du 
choix adopté pour la variable x. 

Voici comment on peut concevoir ce qu'il y a d'essentiel dans une 
relation de cette espèce: il est clair que, si la formule 


(1) y — f(& , c), 


définit, quel que soit c, une solution de l'équation (1), il est permis de 
substituer à ce paramètre une fonction @(c), quelconque, ne renfermant 
pas ©; aprés cette substitution, l'inconnue, y, conserve certaines propriétés 


Acla mathematica, 26 bis. Imprimé le 27 aoüt 1902. 


56 R. Lionville. 


inaltérées, paree que c'est en fait une fonction de deux variables; ces 
propriétés doivent être regardées comme des caractères propres au type 
d'équations différentielles qu'on étudie; ils sont visiblement liés à la nature 
de ses invariants, mais, pour découvrir cette liaison si cachée, les moyens 
dont on dispose ne possèdent jusqu'à présent aucune généralité. Tout se 
réduit done encore à la discussion de quelques cas particuliers, les plus 
nombreux et variés que l'on sache construire, afin de préparer des vues plus 
étendues sur la question. 

C'est ainsi que, dans le Mémoire cité, ABeL déduit d'hypothéses di- 
verses, relatives au multiplicateur, des cas d'intégration, qui semblent méme 
d'abord former une suite indéfinie. J'aurai l’occasion de donner un peu 
plus de précision à ces résultats. 

D'autres, dépendant d'une analyse toute différente, ont été signalés 
dans des travaux plus récents ou le seront dans cet article. 

Je m'attacherai surtout a faire ressortir ce qui est spécial au type 
d'équations différentielles dont il s'agit. 

Enfin, j'aurai quelques remarques à présenter au sujet d'une de ces 
équations, dont l'intégrale n'est pas connue et ne peut être algébrique, 
bien que l'on en sache trouver une propriété simple et entierement explicite. 





8 1. Invariants et forme canonique. . 


Au sujet de l'équation générale (1), Aspen démontre d'abord qu'elle 
peut étre réduite à la suivante 


zdz 
(2) de rH M 6 D 
ou à celle-ci 
dz 
(2^) (p + g2)> +2=0, 


p et q étant des fonctions de la seule variable z. Dans ce qui va suivre, 
nous adopterons une forme un peu différente. Si l'on établit entre l'in- 
connue définie par l'équation (1), et une autre inconnue, 2, cette relation 


1 
(3) y+s=-, 


Sur une équation différentielle du premier ordre. 57 


on reconnait sans peine que la fonction z est déterminée par une équation 
de cette espéce, 


(4) q; + 4 + 34,2" + 30,2 + a, = 0, 


dans laquelle a,,a,,..., a, ne dépendent que de x; c'est à cette forme 
que nous nous arréterons d'ordinaire, mais il va de soi que cette manière 
de représenter les équations différentielles dont il s'agit n'est d'aueune im- 
portanee. 

Le type (4) se conserve 


arbitraire, la nouvelle, x 


1? quand on change la variable d'une facon 


p étant liée à l’ancienne par la relation 


2° lorsqu'on remplace l'inconnue, z, par une autre, z,, qui lui est liée par 
la formule, 


(2) 2 ag + 


€ et d étant des fonctions quelconques de x. J'ai montré déjà (Comptes 
Rendus de l’Académie des Sciences, 6 septembre 1886), que, pendant 
ces transformations, l'expression 


(6) 5 = 4,0, — aa, + ala, — 30,0,0, + 203 

est un invariant relatif, de poids 3, c'est à dire se reproduit, multiplide 
3 

par (f) et ne contient pas d; en outre, si $,, , représente un invariant, 

de poids 2m — 1, il en existe un autre, donné par l'expression 


(7) S5m41 = San — (2m = 1)[a; zs 3 (a CEA 405)] $25. . 


Celui-ci est de poids 2m + 1 et il est clair que les relations (6) et (7) 
permettent de construire des invariants absolus, en nombre aussi grand que 
l'on veut et de définir ainsi les caractères essentiels de chaque équation 
analogue à (4), par une relation entre deux de ces invariants, (Comptes 
Rendus de l'Académie des Sciences, 12 septembre 1887). 

En reprenant ces recherches pour l'équation (4) et les étendant à 
d'autres types moins particuliers, M* Arrrrr adoptait le méme point de 
vue dans son Mémoire Sur les invariants de quelques équations différentielles, 


Acta mathematica 26 bis. Imprimé le 7 août 1902, 8 


R. Liouville. 


oo 


LA 
o 


(Journal de Mathématiques, tome 5, 1889). Il donnait alors le moyen 


x 


de réduire l'équation proposée à la forme canonique, 


(8) AX Y* + JR), 
dont le seul coefficient variable, J, est un invariant absolu. 

Toutefois ce n'est point ce que j'ai appelé un invariant proprement dit, 
je veux dire qu'il ne se déduit pas de a,,a,,...,a, par de simples opéra- 
tions algébriques et différentielles; il exige au contraire une quadrature. 
Par suite, quand les coefficients de l'équation proposée, (4), sont des fone- 
tions algébriques de v, sa représentante, (8), ne jouit pas, en général, de 
cette propriété. C’est pour éviter cet inconvénient que nous emploierons 
une autre équation canonique; voici comment on y parvient. 

Soit {= sis’, un invariant absolu, qui sera pris pour la nouvelle 
variable et soit z,, une inconnue liée à z par la relation 


(9) run a 


Un caleul des plus simples donne, pour l'équation différentielle transformée 


de (4), la suivante, 





dz, It 1— 7 I 
dans laquelle, 
: | 3888; — 58; 
(11) = E 5 


est un invariant absolu.  L'équation (10) est canonique, puisque ses coeffi- 
cients sont des invariants absolus et il est clair qu'entre T et ¢ il existe 
une relation, caractéristique pour chaque équation différentielle du type (4). 
A ce théorème, qui apparait d'abord sur l'équation (10), équivaut celui 
que M* ArrELL a démontré dans son Mémoire déjà cité. 

Il y a des cas où la forme (10) ne peut être adoptée; il se présentent 
si /—0, t— co ou T — o. Dans la dernière hypothèse, 


(12) 24,0, == bos 


Sur une équation différentielle du premier ordre. 59 
et, d'après l'identité (7), ceci signifie que 


3% _ 5% 


(13) er 


) 


c'est à dire = Constante; quant aux premières hypothèses (/ — o , f= oo), 
elles sont des cas partieuliers de la précédente. J'ai montré ailleurs 
(C. R de 1’Ac. des Se., 6 sept. 1886), comment alors l'équation (4) 
doit être traitée; la propriété essentielle de son intégrale s'exprime, si l'on 
veut, de cette manière curieuse. 

Si l'on introduit une inconnue nouvelle, Y, ainsi définie, 


dY 
(14) a= 7 (x), 


après un choix convenable de ge, il y a entre Y et x, une équation de 
cette espèce 


(15) aff, Y) + fe, Y) + f(x, Y) = 0; 


€,, C3, €, sont des constantes arbitraires qui n'entrent pas dans /,, PR À 
et, par suite, figurent toutes trois, au premier degré seulement, dans l'inté- 
grale, (loc. cit., 6 sept. 1886). 

J'indiquerai, à la fin de ce Mémoire, $ 4, toute une série de cas 
présentant une grande analogie avec celui qui vient d'être indiqué. 


82. Cas d'intégration. 


Les exemples traités par ABEL sont tous obtenus par une étude du 
multiplicateur. On suppose que l'équation différentielle, 


(16) zz + p + qg2 = 0, 


admette un multiplicateur, #, dont le logarithme soit une fonction entière 
de z, les coefficients de cette dernière pouvant d'ailleurs renfermer x. 
Les conditions auxquelles cette fonction se trouve ainsi assujettie, quel que 
soit son degré, sont calculées sans peine et l'on semble posséder par ce 
moyen une série indéfinie de cas d'intégration. En fait, c'est pour le 
second degré seulement que la forme explicite de l'équation (16) a été in- 


60 R. Liouville. 

diquée par ABEL. En prenant q = 1, chose permise si la variable inde- 
m : : 1 

pendante est choisie comme il convient et posant z out on trouve que 


l'équation (16) équivaut alors à la suivante, 
y 2 
"7 a - zs 
(17) Ya sits 98 


Ses invariants ¢ et T' s'expriment ainsi, 


247 — Ne D coms Fi 2 
is augue uta p He —2Y270w — 452" — 242 Y) — 


REIN: (darge 





5 


et sont lies par une relation qui caractérise l'équation (17); la courbe, 

dont ¢ et T sont les coordonnées cartésiennes, sera dite attachée à l'équa- 

tion différentielle proposée; on voit qu'elle est unicursale et du degré to. 
Quand log» est un polynôme cubique en z, soit 


(19) a -- az -- ag + a,2°, 





&,0,, ..., 4%, sont définies par le systeme 
$a o, ^ Sela) RM LM 
(20) a 
a sU 2pa, = O, 
où j'ai fait gq = — 1. On en déduit 
(21) p + 6kap? + 3kp° = o, 


la constante A étant arbitraire et l'équation (16) est ainsi donnée d'une 
facon explicite, si l'on sait obtenir p. 
J'ai donné ailleurs le moyen d'y parvenir (C. R. de l’Ac. des Se, 
12 sept. 1887). Soit en effet, Y' = p: Y est déterminée par l'équation 
suivante 
d’x a de 


(22) iy 9 y — 


3k = 0; 
dérivée d'une équation de RıccArı fort simple, 


d 
d 


t 


— 
to 
3 

sr 


y — 3kx? — 3k Y — 3h — o. 


Sur une équation différentielle du premier ordre. 61 
Celle-ci se ramène à l'équation linéaire 
d'u 
2 Jv ku(kY +h) =o 
(24) ipi + gku(k¥ + h) — o, 
dont les solutions s'expriment, comme il est bien connu, par des intégrales 


définies. 
L'équation d’ABer peut alors être représentée ainsi qu'il suit 


4 dy I 3 I du* au | I m 
(25) SNC ^ae | ax) — var | Wi coo 
m Ge) 


avec la relation (24) pour déterminer w et la courbe qui lui est attachée 
est manifestement transcendante. 

Quant à l'équation auxiliaire (21), ses invariants ¢ et 7' sont des fone- 
tions rationnelles de k?z?; il est facile de les calculer et la courbe attachée 
est unicursale et du degré 8. 

Si l'on voulait poursuivre ces recherches, il faudrait d'abord imaginer 
que logs est un polynôme du 4? degré en z; on trouverait alors, pour 
définir p, une équation différentielle, du second ordre, non linéaire et bien 
plus compliquée que l'équation (16). On ne peut done obtenir explicite- 
ment aucune des équations du type (16), auxquelles appartient un multi- 
plieateur de la nature indiquée. Les cas suivants sont plus complexes 
encore, en sorte que les équations différentielles (17) et (25) doivent étre 
regardées comme représentant toutes celles qu'il est possible d'étudier dans 
la série indiquée. 

Les autres hypothéses, faites par ABEL au sujet du multiplicateur, 
lui donnent encore deux cas d'intégration; ils correspondent à ces équations, 





2 8 2 2 3 
(26) ae __ 4y i UN a o, N Ha)artier?], 
dans lesquelles c désigne une constante arbitraire. Leurs invariants s'ex- 
priment par des fonctions rationnelles de x et le degré de la courbe attachée, 
toujours algébrique et unicursale, est assez élevé. 

J'ajoute un cas analogue à celui de l'équation (21). Considérons 
l'équation différentielle 


(27) y + (3mz? + 4m°x + m,)y’ + 3xy* = o, 


62 R. Liouville. 


dans laquelle m et m, sont des constantes à volonté. Si l'on introduit 


une inconnue nouvelle, Y, en posant 


dY : 

de — 9 
on change l'équation précédente en une autre, du second ordre, qui peut 
ainsi s’eerire 

d’x dz 2 2 
28 —— — 38 2 — (amr m*r + m,) = 0; 
(28) dY?* 3 dY (3 + 4 RE 1) ) 
or elle est visiblement identique à celle-ci, 
22 


. d [dz 32° ^ dz 3% 
(29) ay ay = 2ma | + 2m iy ^ gS Tena aaa 





) 


dont l'intégration s'aperçoit d'abord: elle est donnée par la formule, 


da 32? yrs ian Se 
(30) dY 2 doi 2m ! 
la transformation 
2 d log u m 
PRE = = = 
m A e 1 


change l'équation précédente en une autre, linéaire et du second ordre, 


„au 


(11) rcc js En Ee (o + m,) = o, 


dv 2m? 
d'étude facile, qui définit des transcendantes spéciales. 

A l'équation différentielle (27) est attachée une courbe unicursale, du 
degré 25. 

Dans son Mémoire déjà rappelé, M* Arperr a signalé un nouveau 
mode d'intégration; le procédé employé par M* Arrzrr consistait à permuter 
la variable et l'inconnue dans une équation différentielle du type (1’) et 
à la ramener ensuite à la forme (4), adoptée dans ce travail, à l'aide de 
la substitution (3). Quand la permutation indiquée est faite dans une équa- 
tion du type (21), par exemple, l'intégration est immédiate et c'est ainsi 
que se trouve résolue l'équation différentielle, 


a laquelle est attachée une courbe unicursale du 10° degré. 


Sur une équation différentielle du premier ordre. 63 


Enfin, dans deux communications à l'Académie des Sciences, 


HALPHEN a étudié l'équation 


dy  3y(y + 1) — 4a 
(33) ro "ES as 
et montré comment elle s'intègre, soit à l'aide des fonctions elliptiques, 
soit méme sous forme algébrique. Les rapports de cette équation avec la 
multiplication de l’argument dans les fonctions elliptiques et l'élégante 
discussion d'HareuEN lui donnent un intérêt tout particulier. Ce sont 
ces rapports méme qui fournissent les éléments nécessaires à son étude. 


Il est facile de lui donner la forme (4), en posant 


(34) 4x — 3y(y + 1) ==, 
ce qui implique 


dz 


(35) ay — 99 + 3)(8y — Ne — 2(7y + )8* = o. 


on 


La eourbe attachée est unicursale, du degré 25. 

Une importante propriété de l'équation d'HALPHEN consiste en ceci, 
c'est qu'elle se change en elle-méme par une infinité de substitutions ra- 
tionnelles. 

A ce point de vue, on en peut rapprocher une équation que jai 
signalée ailleurs et qui mérite, semble-t-il, une étude plus complete; le pa- 


ragraphe suivant lui est consacré. 


83. Examen d'une équation particulière, admettant une 
transformation rationnelle en elle-méme, mais 
aucune intégrale algebrique, 


L’équation dont je veux parler est la suivante, où »,, ”,, sont des 


paramétres arbitraires, 


6 dy 2j" (nix? — nix) 3njy^ — O. 
9 ) de ) »5 au 


64 R. Liouville. 

— : : ‘ ee se : dY 

Si lon introduit une inconnue nouvelle, Y, d'après l'équation d: ee 
elle devient celle-ci, 


dx dz 


(37) d: ol ae 2 (m? — nix) — o 


) 

du second ordre et d'une catégorie pour laquelle a été indiquée une trans- 
formation spéciale, (Swr les invariants de certaines équations. différentielles, 
Journal de l'Ecole Polytechnique, 59 cahier, 1890). Soit en effet, 
x,, une variable nouvelle ainsi définie, 





1? 
de 2 : Be 
(38) dY + NT —mn-— 2mm, 
on trouve d'abord 
da, 
(39) dy sm (nm + n,)x,, 
et, comme conséquence, 
d’x dx DES 5 
(40) dy* mus ou iY — 2 (niai — nz) = o. 
CER I 
Ayant done pris jy ^,» on en conclura 
e Un 
( dy, au (n? a3 2 aes 
41) am b yino — NT) 3n, = 0, 
vdd 


ce qui est, sauf les notations, l'équation proposée elle-méme. On en déduit 
ce théoréme: 
L'équation 


d 
A. + ay (uia! — njz) + any’ = o 


se change en elle-méme par la transformation, 


I I 
„2 --—— wm om e ya 
(42) onyx — 10 = and, — = n«-+n,, 
Y 9g 


qui détermine, pour x et y, des fonctions rationnelles de v, , y, , .... 
Cette propriété engage à rechercher si l'équation (36), dont la solu- 


tion n'est pas jusqu'à présent connue, admet une intégrale algébrique. 


C'est ce point que je vais maintenant étudier. 


Sur une équation différentielle du premier ordre. 65 


Il est clair d'abord qu'une telle intégrale, si elle existe, peut être 
5 , » I 
regardée comme rationnelle en xz et y. J’omets les preuves de cette proposi- 
B 1 I pro} 
tion, car elles dépendent de principes qui sont bien connus. 
Soit done 


R ‘ 

— = constante 
(43) ; ante, 
cette intégrale, R et S étant des polynómes entiers en z et y.  L'équa- 
tion différentielle, à laquelle elle satisfait, possede une homogénéité parti- 
euliere: lorsqu'on y remplace y par ky, x par k ‘x, », par n,k, sans toucher 
à nm, elle demeure inaltérée. Il est alors manifeste que R et S peuvent 
être choisis de manière à présenter la méme homogénéité.  J'écrirai, pour 
abréger, 

an = — u 


et, d’après ce qui précède, R et S peuvent être développés selon les puis- 
sances entières et positives de a, de cette manière 


(44) R=R+Rat...,  S$-8,4 Saj...; 
R,,..., 8S,,... sont encore des polynómes entiers en x et y. Pour dé- 


terminer les premiers termes de ces développements, je remplace y par zéro 
dans l'équation (36), qui devient ainsi la suivante 


dy 


(45) ana? + any? = o. 


Celle-ci sintegre sans peine; il suffit de poser 








(46) N,LY = 2 
et l'on trouve ainsi 
*(22 — 1) 
(47) a € — constante C. 
MIR 
MONT. he jah qii 
Par suite ;* dépend uniquement de l'expression 
A 
0 
a(2z — 1) 
ae]? 


homogène et de degré égal à 1; ce doit en être une simple puissance, 


Acta mathematica. 26 bis. Imprimé le 7 août 1902, 9 


66 R. Liouville. 


P ] n M : N 
puisque p doit être, nous l'avons vu, rationnelle en x et z et homogene. 


0 


Ainsi 


R, oxN(22—3XyN 
(48) FEE zN(a — IN ? 


0 





N étant un nombre entier, qu'on peut toujours supposer positif. Mais 
R,, S,, sont des polynómes entiers en æ et y, de sorte que 


(49) RQ—a"(2z— 1)", Sy = e" (a — 1). 


Comme R — o doit donner une solution particulière de l'équation (36), 


y - 2 
(36") — — y'(nz? + ana) + 3n? = o, 


une identité semblable a celle-ci, 


aR , oR : 
(50) a; T a, na? + ania) — 3m,y'] = AR, 


est vérifiée, À et A représentant des polynómes entiers en 5. Le premier 
membre de cette équation est, à l'égard de y, de degré plus élevé que le 
second, d'une unité et l'on en conclut que le développement 


A=A+Apt+... 


se réduit à ses deux premiers termes, c'est à dire à À, + Aj; de plus, À 
est homogene et du degré N; les deux membres de l'équation (50) sont 
aussi homogènes et du degré N + 1; il en résulte que À lui-même est 
homogene et du premier degré. Comme d'ailleurs 


oh, oR 


ex iz 


E L 255 2 ; 2 NN 2N 
(51) 5, [may — 369] = AR, avec R, = z"(22— 1)", 


on en déduit 


_ Nz — 1) 


E 


(52) À = 


Un ealeul semblable, fait au moyen de S,, ne fait que confirmer cette 


expression. 


Sur une équation différentielle du premier ordre. 61 


Quant à l'équation différentielle proposée, en y introduisant z à la 
place de y, elle devient 





l pe” 
8 pU agit 
(53) ae +] + 32 — à = O. 
2 
D'après cela, voici l'équation satisfaite par un terme S, quelconque, du 
développement de 5, 


aS 2(2 — 1)(22 — 1) 99, 2 298,1 
ETE — V EULA. —— — y S 
(54) da Tr x 92 nl 9 à S, + A Ss. 





De plus, à cause de l'homogénéité, 
2 " 
(55) Re. o AU 


et A,, e, ne dépendent plus que de z. Ainsi done 








96, 2° 90,— 
(56) 2(@— 1)(22— 1)  — [IN(22 — 1)? — 2n]o, — Aio. a + = =0 
02 n5 9 
Si S, , est le dernier terme de S, e, est nulle et il reste 
90,— n5 4, 
2 ——~ = 0. 
(57) On—102 2° 


3 
. SS 2°00, j ~ 2 Ay a 
Or e, , est une fonction entière de z et, comme ——“—, d'apres l'égalité 
n—1 ) oz ) > 


n—1 
précédente, est encore un polynóme, il ne peut y avoir, dans oe, ,, aucun 
autre facteur que 2 lui-même. Soit done o, ; = a, 12", &,., étant une 
certaine constante et n’, un nombre entier positif; nous en devrons conclure 


(58) A mme 


Voici maintenant l'équation différentielle satisfaite par A, 


> ET Y22 —: R a - 
(59) on, -H zu — EE IJ? S eats om, = AR, zz À, R,. 


Ou , e dz n; 92 
Le degré d'homogénéité de À, étant — (N + 2), je puis le représenter ainsi, 


(60) R, uA pe, 


68 R. Liouville. 


p, ne dépendant que de z. Cette dernière fonction satisfait à l'équation 
suivante 


(61) z(2 — 1)(22— 1) — p N (22 — 1) — (N+ 2)] 





E = ew 4Nz* NN 1 
= A,(22— 1) = (281) 


dont tous les termes sont divisibles par 27 — 1, excepté le produit (N + 2)p,, 
au premier membre. 
I] faut done admettre que o, est divisible par une certaine puissance 
de 22 — 1; soit 
Or = eia(22 — 1), 


a, désignant un nombre entier positif. L'équation (61) devient ainsi 





= + (22— 1)^p, [2a 2(z — 1) — N(22— 1)" - N+ 2] 


va 11 90 
62) a(z (22—1)^*!- 
(62) z( 1)(2 1) Hi 


ET. __ 1MN-A m. 1] 
ee [Ce der | 


Cela étant, si a, était supérieur à 2N— 71, tout serait, dans l'identité 


divisible par (22— 1)" et, la division faite, 22— 1 resterait en facteur 
dans tous les termes du premier membre; il n'en pourrait étre ainsi pour 
le second. Si a, était inférieur à 2 N — 1, après division des deux membres 


par (22— 1)^, il faudrait conclure que 


Pal 2a,2(2 — 1) — N(22 — 1)? + N+ 2] 


est encore divisible par 22— 1, ce qui est impossible, puisque 22 — 1 ne 
divise plus p,, et, pour a, c 2N — t, ne peut non plus diviser le trinóme 
entre parenthèses. La conséquence est 


a —2N — 1, 

ce qui change l'équation (62) en celle-ci, 
90 Na? 
(63)  2(z— 1)(22— 1) A — 20,4 (2^ — 2 — 1) = (22— 1) A, —! au 
z n; 
On en déduit 
H(2» — 1y 

(04) Pılsuzar;: 





Sur une équation différentielle du premier ordre. 69 
avec 
(65) 7, RER ES NES 
(22 — I) nj (22 — 1)? 
Soit, pour un instant 
: I 
Z—42 de $ ; 
de sorte que 
I 7 1 Bus 
2? — - 3’ — —)(2°% + 

4 "245 N ( 4 ( >) » 

(66) H = ze A,dz rn - 2° PT — de . 


La premiere des deux intégrales qui entrent dans cette formule s'exprime 


encore ainsi, À, 4j, ... désignant les dérivées successives de 4,, 


I À; À, s 
s [ass tien + " (A) 


Or 


AUN dz Ay I n Avi Nek I "roo tlt ds 
CRUE Den de Ce ve de ler ira 


Le logarithme, s'il y en avait un dans H, proviendrait du dernier terme 
de l'équation précédent, où il aurait pour coefficient 


I (m de 
(68) 2° (a ae 


et de la seconde intégrale que contient H, où il entrerait multiplié par 


Ten" Aucun logarithme ne pouvant subsister, tous caleuls faits, dans H, 
T 2 


il faut que 


pr. HN. | 
(69) (A eg 0) "ui n t 


. : - = , " 2n 
Mais, A, étant donné par la formule (58), A" — o, Ay’ = Ts en sorte que 
15 
n' = 2N, c'est à dire 


(70) 4 2N2° 1 


ni 





10 R. Liouville. 


Ceci permet de simplifier l'équation (65), qui devient 


2g — 1y 2*m3 e 








I YS 
à == )[Z +) dz 

2N [ 22 — ı)d N (: Y 5) 
"OPE = ve ide — 4 


DS 


L'intésration en est immédiate et introduit une constante arbitraire; l'ex- 


pression de H, qui en résulte, multipliée par 


doit donner le polynôme entier, p,,. Or on reconnait sans peine que le 


produit de z? par l'intégrale 





est un polynóme que ne divise pas aces ce qui implique contradiction. 


L'équation différentielle proposée n'admet done aucune intégrale algé- 
brique. La courbe qui lui est attachée est une des moins compliquées 
qui se soient rencontrées jusqu'ici. 


; I , Ps ; 
Lorsqu'on y prend T et z =, pour les coordonnées cartésiennes, c'est 
une eubique unicursale, définie, si l'on veut, par les équations 


On u” " Iu* + 8niu — 8ni 
(72) T UT 1 2 2 


p (u + n)*? 7 7(w + n 








) 


ou par celle qui en résulte, après l'élimination de w. Cette dernière est 
facile à construire d’après les propriétés mises en évidence par les rela- 
tions (72). 

dy i: ns " ‘ 

7, + 2y (na? — nào) + 3n,y? =O offre cet intérêt, c'est 
ar 

qu'on en connait une propriété simple, celle de n'être point altérée par 


L'équation 


les substitutions rationnelles (42); cependant son intégrale ne peut être 
algébrique, en sorte qu'elle définit une transcendante, vraisemblablement 


nouvelle. 


Sur une équation différentielle du premier ordre. 71 


Ses seuls points critiques correspondent aux valeurs infinies de z et 
aux valeurs, z,, de cette méme variable, qui rendent l'une des solutions, 


y, infinie. Auprès des dernières, deux solutions présentent cette singularité; 
1 
leurs produits par (x—x,) sont des séries, d'abord convergentes, dévelop- 
pées selon les puissances entières et positives de 2 — m,. 
Les formules (42), ott l'on regarde x 


, et y, comme les variables pri- 


mitives, montrent que tous les points critiques à distance finie correspondent, 


. x . 5 N . . . 
soit à c, — O, soit à x — — ^. Leur distribution dans le plan, pour 
7 


1 
1 
chaque solution partieuliere, est ainsi rattachée par des formules commodes 


aux valeurs que reçoit, en un point ordinaire, une autre solution, liée à la 
premiere d'une facon connue. 

On peut rapprocher du cas précédent celui d'une équation du second 
ordre, qui se change aussi en elle-méme par des substitutions qu'on sait 
calculer. 

Voici d'une facon précise, la proposition dont il s'agit, que je me 
borne à énoncer. 


»L'équation différentielle 


y a" 7a" 
1 Chaar ai | pet ee = : — © 
y y 8 Zr ) 
quelle que soit la fonction de x désignée par a, se reproduit, si l'on remplace 
y par une nouvelle inconnue 
UE 


ainsi. définie, 


: 1 


, at 7 ay 9 2 
1 + SS) -F — = ya .» 
Y V2 y 6a Yı 


Il est manifeste que la méthode employée dans ce paragraphe est 
susceptible de s'appliquer, sans modifications essentielles, à des exemples 
très variés. 

Je lai employée notamment pour étudier ce qui correspond à l'une 
des relations les plus simples qu'on puisse établir entre T et c, (exception 
faite de T — o, déjà traitée), je veux dire le cas défini par l'égalité 


(73) T — ar 


72 R. Liouville. 


a désignant une constante.  L'équation différentielle est alors celle-ci 
2 / 
(74) CHAT a le VEI 


= 3 y x . . , , 
En v substituant = et —, au lieu de x et y, on voit d'abord qu'elle peut 
s’Gerire 


di 


/ 
(75) gan’, — [39° + (n — 3am) ay + 3p^v] = 0; 


le paramètre y joue ici le méme rôle que dans l'équation (36') et permet 
une analyse toute semblable. Malgré la simplicité apparente de la relation 
(73), jai pu me convaincre ainsi qu'il n'existe pour l'équation (74) aucune 
intégrale algébrique. J'omets, pour abréger, les preuves de cette proposition. 

Quant à la recherche des transformations telles que (42), elle est 
analogue à celle des intégrales algébriques, mais constitue en général un 
probléme plus compliqué, que je ne veux point aborder dans ce travail. 





8 4. Nouvelles intégrations, — Liens qui existent, entre les équa- 
tions différentielles proposées et certains systemes linéaires. 


L'un des eas remarqués d'abord dans l'étude de l'équation différentielle 


» dy 3 2 
(76) d; t UY d 36 + 34,y + a, — 0, 
est, on l'a vu, celui qui correspond à l'hypothèse / — constante, ou bien, 


ce qui est la même chose, T — o. L'intégration résulte alors des relations 
que présente l'équation proposée avec un systeme d'équations linéaires qui 
in fine). 

Les cas, auxquels est consacré ce paragraphe, doivent étre rapprochés 


lui est associé, (S 1, 
de celui-là, mais leur complication est beaucoup plus grande. Voici com- 
ment on y parvient: 

Soit z une fonction de deux variables, x et y et, d'une facon générale 


Qitks 


SE) — 1 
Ir! 2,4 I 


« 


Sur une équation différentielle du premier ordre. 73 


lune queleonque de ses dérivées partielles. Je considére trois équations 
linéaires, aux dérivées partielles du troisième ordre, 


a) + Pace? + 2, 2” I0: 


(iE) 


(77) ++ west) — 0, 


(i+k==2) 


22) + pie Que > Dii a’) — o, 

(+k=2) 
ayant 7 solutions communes distinctes, tous les coefficients p,;, ..., Diss sess 
Dio,..., dépendant uniquement de la variable z. Si j'établis entre cette 
variable et y une relation quelconque, z, 2°, z^", ..., deviennent des 
fonctions de z, entre lesquelles sont établies en particulier les équations 
) I 1 
suivantes, 


dz) — 22% qy — dy = o, dg?) Dr — 20) dy = o, 
ad qd? 409 — 20.0 Id’x — Xt Yd S, oa 3) S 2 — 
(78) J dy + +, $647 , 
d? 490 — 400925 — 20992, == IR mu 3) i- 2 Eia ACB Ee O. 
(i+iZ= 
après qu'on a posé, pour abréger, 
P q pose, | 
| BR, = — dy? + 2p, dxdy + p; dx? , TE ii idi + p, dx’, 
(79) S, 0 = Psody” + 2p5,dz dy + py, dx 
| Sei = Pedy? + 2p, dx dy + pj; dz; 


tant que la liaison entre x et y reste arbitraire, il n'existe, entre z, 2, 
2°” et leurs différentielles des deux premiers ordres, aucune relation qui 
ne contienne aussi 2°"; mais le contraire est vrai pour un choix con- 
venable de la liaison supposée entre r et y; 4, , 2 


des multiplicateurs, déterminés de cette maniére, 


35 Ps Pa représentant 
a, (S55 — da) + a, Hi, — B, dx = o, 
(80) a, ($14 — dy) + a, (Bü, — d'a) — f, dy — Ada = o, 
| ay Soo + a, (E. — d°Y) — Ady= o, a, 85, + a, Ry. — O, 


Acta mathematica. 25 bis. Imprimé le 18 aoüt 1902. 10 


74 R. Liouville. 
il est satisfait à cette équation, 


(81) RZ) + a, d? z^? + Bde” + g, dz + 27 8 (dyes cras Se — QI 


(E 


qui est bien de l'espèce demandée. Comme d'ailleurs les équations (80) 


sont homogénes et linéaires, il en résulte 
(82) (R, dy + S, da)(da d^y — dyd’x) + (Ev S, s — Fs S3,0) dy? 
+ (6, Sa — Ry S2.0) 22 dy + (R3,0 92.0 — Roo $,,)dx* = o, 





ce qui est, pour y, une équation différentielle, du second ordre. On voit, 
d’après (79), qu'elle exprime drd^y — dyd^x par une fraction rationnelle, 
dont le numérateur est un polynôme, du 6° degré, homogene, en dr, dy et 
le dénominateur, un polynóme du 3° degré. 

L'équation (82) se réduit évidemment au premier ordre, si l'on éerit 
dy 


d. Cette substitution faite, sil arrive que le dénominateur divise 
ax 


exactement le numérateur, tous deux étant regardés comme des fonctions 
entières de v, cette inconnue se trouve définie par une équation du type 
(76). Nous allons voir comment sa signification même en fait connaitre 
un mode d'intégration. 

‚ 


Et, d'abord, le système (77) s'intègre sans peine. Solent P,;, Pi;, ..., 


des quantités définies par les relations 
, > , , 4 
£i Pio Pra + Pers — PosPRi — PiaPes = 0, 
Q^ Ir , > T K 1 
(53) Diol ki — Dao ri == S EE Diii — Pr—1.i — Poor 


EE (Pb. — Dia) Pra + (DR — Ms = 0; 


les trois équations aux dérivées partielles dont il s'agit, ayant 7 solutions 
communes, équivalent au systeme suivant d'équations différentielles totales 


linéaires, 


| da^ + [Pi02”” zs EN Piz da [Paz ap h» P, 2? ]dy AM 


(+4 =2) (HZ) 


de 4e [ois f? + 2 „pie de + 89 + tar] =o, 
5 i+ k=?) 19 


(iE T3) 


| dz *| p, 4^" +2 Peal? |e +] Pao zn? Toà bi? Wy — o, 


(iic 


— 


Sur une équation différentielle du premier ordre. 5 
(84) { At paf Jis — 1° dy = o, 
(Hk?) 
dz) — 20905 — 4*Dqy = o. 
dz) — 2» da — 209 dy = o, 
dz — 2" da; — 2 qy = o. 


Imaginons que ces équations soient ajoutées, aprés multiplication par des 
facteurs, A), Ay, ..., 4, Où n'entre pas y. Ceux-ci peuvent être choisis de 


maniere à vérifier l'identité, 





9 log mot... 1 (02 : ( 
(85) TE [4,279 2 2, 279 HET -E 2,2099 -E 2,209 4E 2, 27" +2,2] + m — 0, 
dans laquelle m est une constante. Il s'ensuit, à cause de (34), les identités, 


[Pears aly as deeb“ NOUS. À 





(86) À, Py, + Adio + spo + Ms — À = 0, 
| AP, + Àypo + Aso + mà; = 0, 
qui font connaitre, non pas les quantités À, ,..., A, mais leurs rapports 


à l'une d'elles. Celle-ci méme est déterminée, si l'on veut que la condition 
9 N s 
(87) 5; Le? + %2 2.0) A, Aya? + Az „(0.2 +42 a Ask gon + À 2] : —o, 


soit remplie; de cette dernière il résulte en effet 


d d; 


(88) = = À Pa + opio + ÀsDso- Aso, -- - > =A, Pe Ape + Age Po; 


dx 
Or le systeme proposé, (77), ayant sept solutions distinctes, il est clair 
qu'il peut être satisfait à la io aux équations (85) et (87), en sorte que 
les relations, entre P,;, ..., pi, et leurs dérivées, déduites de cet ensemble, 
sont précisément celles qui assurent l'intégrabilité de ce systeme. 
Soient 
m* + m! P,, + m! P,, + mP,, + P, = M", 
np + MPs + mpi, + pi = M, 


m’p + m*p,, + MPio + py = M; 


16 R. Liouville. 

les équations (86) ont pour conséquence celle-ci, 
M" - M M 

(89) Pos ; Matm , Do» 


| 
| , , 2 
| mP,, + Por, mpi pa, m^ + mpa + pa | 


I 
o 


qui est aleebrique en m et du septieme degré. Le coefficient de la puis- 
sance la plus élevée de m est l'unité; tous les autres doivent étre aussi 
des constantes, d'ailleurs arbitraires, ce qui donne sept équations; sept 
autres s'obtiennent d'une facon semblable, en substituant, dans les relations 
94, 9. 

2 Apri i 


stantes qui s'introduisent ont les mémes valeurs que les précédentes et l'on 


(86), différentiées, les expressions (88) de Les nouvelles con- 








a par ce moyen toutes les conditions d'intégrabilité du systéme (77), sous 
une forme qui présente des avantages particuliers. 

La conclusion de cette analyse est que l'inconnue 2 s'exprime par 
une formule de cette espéce, 


^ miu 
(€ ) — E L 
Te) 2 DC OL : 
m,,m,,... étant les racines de l'équation (89), les & des fonctions qu'on 
sait construire, et les c; des constantes arbitraires; 2°”, ..., 2%) sont 


données par des formules analogues, qui s'en déduisent. Je suppose 
maintenant que les équations (77) ne soient pas données, mais seulement 
l'équation différentielle (82), qui leur est associée. Celle-ci ne changerait 
pas, si z était multipliée par une fonction donnée quelconque, c'est un 
point que met en lumiére sa définition méme. ” Je puis- done faire que le 


^ 


déterminant, 9, des solutions du système (84) soit une constante et, comme 
(91)  dlog2 + (Ps, + pao + Pia + P032) dt + (Py + Pis + Pos) dy = 0, 

c'est établir les deux équations 

(92) Ps + pos + Pia + Pis = 0, P39 + Pia + Dos = 0; 


elles remplacent, avec l'hypothèse d'après laquelle dé s'évanouit, l'une des 
sept premiers conditions d'int'grabilité, Mais cells-ci, jointes aux deux 
relations précédentes, permettent de calculer P,,, Po, Pj, et pui. Diis Peis 
pour ? + k inférieur ou égal à z, étant donnés les coefficients qui figurent 


Sur une équation différentielle du premier ordre. 77 


dans l'équation (82), si par exemple p,, pj, pj’, sont déjà nuls, ce que je 
vals supposer. 

Il est ainsi associé, à l'équation (82), un systeme linéaire (77), dont 
la détermination est complete. Il reste à vérifier les dernières conditions 
d'intégrabilité, dont le nombre est réduit à six par les hypothèses faites 
sur py, Do Di. 

Cela fait, je dis que l'équation (82) peut être intégrée sans peine. 
Elle implique en effet la relation (81), dans laquelle 2°, 2°” et z sont 
maintenant connues et représentées par des formules analogues à (90). 
Celle-ci constitue donc, entre x,y et ses deux premières dérivées, une 
équation contenant, d'une facon linéaire et homogene, sept constantes arbi- 
traires. Elle comprend toutes les solutions de l'équation différentielle pro- 


2 
xe 


+ , , x y DEN ^ . ‘ 
posée et l'on peut d'abord, à l'aide de cette dernière, en éliminer m 
ax” 


B : c E dy 1.5 > TRE 
reste ainsi rationnelle à l'égard de dr mais l'équation dont l'agissait est 
1 ea ; 


H . ^ . . . di 
celle, du premier ordre, qui se déduit de (82) par la substitution » Le 


rs 
L'intégrale de celle-ci résulte des considérations précédentes. Il suffit en 
effet de différentier cinq fois l'équation (81) et d'en faire disparaitre les 
dérivées de y, d'ordre supérieur à l'unité, à l'aide de l'équation différentielle 
elle-même, (82). On a ainsi construit un système de six équations linéaires 
et homogènes entre les sept quantités c;e""; leurs coefficients sont des 
fonctions de x et de v, rationnelles pour cette dernière variable et, comme 
l'expression ki 
- om d ad mx [ei € gens om 





miy 


est une simple. constante, il suffit d'y remplacer les facteurs c;e"", dont 
les rapports seuls y figurent, par les valeurs proportionnelles, qui fait 
connaitre le système indiqué, pour obtenir l'intégrale cherchée. Le cas où 
lune des racines m est égale à zéro ne fait pas exception et n'exige méme 
en général aucune modification essentielle des calculs précédents. 

Si les différences de trois racines m; sont des nombres rationnels, 
lintégrale obtenue est algébrique à l'égard de l'inconnue v, mais son degré 
est d'ordinaire fort élevé. 

J'ajute qu'il est facile de former effectivement des équations diffé- 
rentielles de l'espèce qui vient d'étre étudiée, car il est visiblement possible 


78 R. Liouville. 


de former des systemes, tels que (77), ayant 7 solutions communes distinces 
et nous avons montré comment s'en déduit l'équation (82). 
Quant à celles du type proposé, 


10 
(93) + av’ + 3a,v* + 34,v + a, — 0, 


nous les avons vues apparaître quand l'expression R,,dy + S,,dx divise 


exactement celle-ci, 
(94) (R3.0 90.2 — Ro2 93.0) dy? + (B, 8, — By 1 85.0) dz dy + (Ra 0 93.0 — Rao Ss oda”; 


Mais il reste à voir comment, l'équation (93) étant donnée, on y peut 
rattacher une équation (82), remplissant s'il est possible les conditions déjà 
mentionnées. 

(50, sss, a, étant des fonctions connues de x, tous les coefficients 
Diis Pixs Pis dans lesquels à + k est égal à 2, sont exprimés, par suite de 
la divisibilité supposée, au moyen de p,,, Pio, Pan. Ces derniers coeffi- 
cients, en méme temps, qu'une relation invariante entre d,, 4,, ..., 4%, 
rósultent des conditions d'intégrabilité auxquelles le systeme (77) est assujetti 
et l'équation (82) est ainsi déterminée d'une facon compléte. On peut done 
toujours vérifier si une équation différentielle donnée, du type (93), corres- 
pond à un systeme (77) intégrable et construire, lorsqu'il en est ainsi, 


l'expression 
(95) R, ody + S, dx, 


sorte de multiplicateur qui permet de lui donner la forme (82) et, comme 
conséquence, de lintéprer. 

Des considérations semblables s'appliquent, sans difficultés nouvelles, 
a toute une série de cas, dont le précédent est le plus simple; mais les 
ealeuls qu'ils exigent sont trop longs pour présenter une utilité véritable; 
leur existence est, pour la théorie des équations différentielles du type (4), 
le seul point qu'il importe de connaitre. 


S' Mandé, le 30 décembre 1901. 


19 


SUR LE PROLONGEMENT ANALYTIQUE D'UNE SÉRIE DE TAYLOR 


PAR 


HELGE von KOCH 


a STOCKHOLM. 


La question de trouver une expression générale pour le prolongement 
analytique d'une série de TayLor en dehors de son cercle de convergence, 
abordée en 1896 par M. Borer à l'aide de sa méthode de sommation 
exponentielle, a fait dans les dernières années des progrès considérables !, 
grâce surtout aux recherches de M. MrrrAG-LErrrzn *. 

Le théorème fondamental démontré par M. MrrrAG-LEFFLER, qui est 
le résultat le plus complet obtenu jusqu' à présent sur ce sujet, peut 
s'énoneer de la manière suivante. 

Soit 





P(2| a) — e, + e (z— a) 4- e, (e— a) +... 


une série de TAYLOR convergente dans le voisinage de 2 — a; on peut 
former avec les coefficients ce — et cela de plusieurs manières différentes 
— une série de polynómes S(z) qui à l'intérieur de l'étoile principale A 
appartenant aux coefficients c? converge et représente la branche uniforme 





! On trouve un exposé des principaux travaux se rapportant à ce sujet dans les 
livres suivants: 

BoREL, Leçons sur les séries divergentes; Paris, Gauthier-Villars, 1901; 

HapAMARD, La série de Taylor et son prolongement analytique; Paris, C. Naud, 1901. 

? Sur la représentation analytique d'une branche uniforme d'une fonction monogéne: 
Acta Mathem.; t. 23, p. 43; t. 24, p. 183 et 205. 

* Pour la définition de /'éfoile, voir le mem. cité de M. Mrrrac-LrrrrER (voir 
notamment Acta Math. t. 23, p. 47 ou t. 24, p. 183 et t. 24, p. 200). 

Un point z est, par définition, situé à l'intérieur de A si le prolongement ana- 
lytique de 3Mz|a) obtenu en suivant le chemin rectiligne entre les points a et z est 
holomorphe tout le long de ce chemin. 

Acta mathematica. 26 bis. Imprimé le 15 aoüt 1902. 


80 Helge von Koch. 


fiz) de fonction analytique définie par l'élément $(z|a) et par son pro- 
longement analytique à lintérieur de A. 

L'étoile principale étant un continuum limité (sauf dans le cas parti- 
eulier où la série Piz a) converge pour toute valeur de l'argument) et les 
expressions S(z) de M. MrrraAG-LErFFLER cessant, en général, de converger 
ou de représenter f(z) sur la limite de A, on doit se proposer, pour les 
points appartenant à cette limite, une question analogue a celle qu'a 
proposé ABEL (Journal de Crelle, t. 2; Oeuvres complètes, Edition 
Sylow-Lie, t. 1, p. 618), concernant la valeur que prend f(z) en un 
point appartenant au cercle de convergence de la série Plz) a). 

La question que nous avons en vue peut se formuler de la manière 
suivante: 

Quelle valeur prend la branche f(z) en un point appartenant à la limite 
de l'étoile principale? 


L'objet du présent travail est de résoudre cette question pour une 
partie L de cette limite qui sera définie au § 3. 
Le résultat final auquel nous arrivons au § 3 peut s'énoncer ainsi: 


On peut former avec les coefficients c wne expression qui converge et 
représente f(z) mon seulement à l'intérieur de l'étoile principale, mais aussi 
en tout point de L on f(x) est holomorphe. 


Pour éclaireir dés maintenant cet énoncé par un exemple, considérons 
le cas où f(z) est méromorphe dans tout le plan; dans ce cas L n'est 
autre que la limite compléte de A, et notre expression fournit la valeur 
de f(z) dans toute l'étendue du plan (les pôles étant seuls exclus). 

Dans le dernier paragraphe, nous montrons comment les expressions 
obtenues s'appliquent à la recherche des points singuliers situés dans le 


domaine considéré. 


8 1. Démonstration d'une formule fondamentale. 


1. La méthode que nous allons employer repose sur la propriété 
suivante de la fonction exponentielle: si z et s sont des nombres réels et 
positifs on a 


I 


lim ate" | yee 
‘=n | € 


Sur le prolongement analytique d'une série de Taylor. 81 
selon que æ est différent de un ou égal à un; plus généralement, si a et 7 
désignent des polynómes en s prenant des valeurs positives dés que s est 
suffisamment grand, la fonction 


0,5—1* 


E(r,s)- 1% 
jouit de la propriété 
; Oo 
(2) lim E(x,s) = p 
selon que 
"onis 
— 


et pour les dérivées de cette fonction par rapport à x on a aussi 


toS PES 
lim 
ARR He 


=o 


(3) z E(x, Sac 200: (k=1,2,3,...) 
pourvu que 
“= 1; 


quant aux valeurs que prennent ces dérivées pour «= I nous n'en aurons 
besoin que dans un cas particulier qui sera étudié plus tard. 

A côté de ces propriétés, nous aurons besoin de la remarque suivante: 
si s est réel et positif et que z désigne une variable complexe, on a 


lim's'e-* =o 
s=@ 
et plus généralement 
lim E(2,s)—0o 


$— o0 


tant que 
[aj 


Dans tout ce qui va suivre, la lettre s désignera un nombre entier 
et posilif. Si w est une fonction de s, le symbole 


lim u 
désignera toujours la limite vers laquelle tend « quand s augmente indé- 


finiment en parcourant la suite des nombres entiers et positifs. Enfin, 
Acta mathematica, 26 bis. Imprimé le 18 aoüt 1902, 11 


82 Helge von Koch. 


v et + désigneront deux polynómes donnés en s assujettis à la seule con- 
dition d'être égaux à des nombres positifs entiers quand s est positif et 


entier. 


2. Considérons une série de TaAvron 
> n 2 
(4) CELLULE 


eonvergente dans le voisinage de l'origine; il existe toujours un nombre 
positif R tel que la fonction f(z) définie dans le cercle |z| = R par pro- 
longement analytique. de la série proposée, jouisse des deux propriétés 
suivantes: 


1° f(z) est meromorphe à Vintérieur du domaine 
5) l| <R; 


o 


2° tous les points singuliers de f(z) dans ce domaine sont situés sur 
la partie positive de l'axe réel. | 

Dans certains cas, la valeur maximum qu'on peut donner à R coincide 
avec la valeur du rayon de convergence de la série donnée; c’est ainsi, 
par exemple, de la fonction log (1 —z) qui cesse d’être uniforme dans le 
= r. Dans d'autres cas, au contraire, R peut avoir des 
valeurs plus grandes; par exemple, si la fonetion définie par la série (4) 


iu 


voisinage de 





n'a d'autres singularités que des pôles situés sur la partie positive de l'axe 
réel, le nombre R peut étre pris aussi grand que l'on veut. 

Quoiquil en soit, il résulte des hypothéses faites que si f(z) a des 
points singuliers à l’intérieur du cercle (5) et qu'on désigne ces points par 


on a 
Qe Et (k-1, 9,..., m) 


et f(z) peut, dans le voisinage de z — «,, être représenté par une expres- 
sion de la forme suivante: 


A a es ates 
182) = GL) + Pa (2-— a4), 


r í I Tu ^ I N -" 4 « 4 P 
G ( ) désignant un polynóme en et q,(2 —a,) étant une série 
AT Lm à X Ak 


de TAyLor en 2— a,, convergente dans le voisinage de z= a,. 


Sur le prolongement analytique d'une série de Taylor. 83 


3. Soit maintenant = un point régulier de f(z) situé sur laxe réel 
entre o et A, désignons par À, un nombre plus petit que R mais plus 
grand que z et les a;: 


oc r«E <R; o«a,« R,« HR; 


4 


décrivons de l'origine comme centre avec le rayon li un cercle C, et 


considérons l'intégrale suivante, prise dans le sens positif le long de C': 


[= | fa) EC, s) dz 


B — 
' 


C, 
E désignant la fonction définie plus haut. 
Comme on a, pour tout point z de e 


18€) ae) 





et que 
lim e = + co 
il en résulte que 
lim 7 — o. 
s ue 


D'autre part, comme la fonction sous le signe d'intéeration est uni- 
lorme et n'admet à l'intérieur de C, qu'un nombre fini de points singuliers, 
savoir les points 


Jd oM 


(ef (0) (x) =! (ax) 
(0), (x), (a) désignant des petits cercles décrits respectivement des points 
O,cT,d, comme centres et tels que, à l'intérieur de chacun d'eux, le centre 
soit le seul point singulier de la fonction 


(6) fer (2,5). 


Le résidu de cette fonction pour z — x étant égal à e-'f(x) on a 


f — 27zi.6 f(x). 


(x) 


34 Helge von Koch. 


¢ 


Pour calculer le résidu correspondant a un pôle quelconque z= 4;, 
désignons pour abréger ce pôle par a et remarquons q'on peut écrire, 
dans un certain voisinage de z= a: 


f(z) d Sei 


s—z, ¢—a ' (g— 


at. oe a ee 


= 7 ap 


étant l'ordre du pôle considéré, les A étant indépendants de z et 33 étant 
holomorphe pour 2 — «. Le résidu cherché est done égal 


4, E(2,s) -- A, s, B(2,s)+..+ 45 El, s) 


ce qui nous permet d'écrire 


\ @ di / 
fier A A] Ra (age 


(a) y=1 Ij 


Or comme à peut être, selon les cas, soit inférieur à 1, soit supérieur à 1 


mais n'est égal à 1 pour aucun des pôles a, il résulte de ce qui a été 
dit plus haut concernant la fonction E et ses dérivées, que l'expression 
obtenue tend vers zéro quand s eroit indéfiniment. Nous avons done: 


m 


us li 


ADS 


Il reste à considérer l'intégrale (ie En convenant de designer géné- 

©) 
ralement par |F(z)) ^ le coefficient de z^ dans le développement d'une 
fonction F en série de LAURENT dans le voisinage de z — O, nous avons 


[= if 


(0) 





Combinant les résultats obtenus nous obtenons done enfin 


e^ f(z) =— ME m ies ule 


EN 


Sur le prolongement analytique d'une série de Taylor. 85 


Pour calculer cette expression, remarquons que l'on a, dans le voisinage 


de 2 —0 
f(2) € (6 Tt 62, Great. +62" , ] 
Be Im Qr eng giis 1 eiua } 


Te esa EC es 


Le coefficient de z^' dans le développement dont il s'agit est done 
égal à 


So es 
(7) — y (C At 6 T + [C + CRE f Sp 
»=0 


4. Il est facile de voir que, quel que soit s, cette série converge 
pour toute valeur de x et représente une fonction entière de cette variable. 
En effet, désignons par o un nombre positif inférieur au rayon de con- 
vergence de la série (4). Pour toute valeur (réelle ou complexe) de x 
remplissant la condition 


i&) LEM 
l'expression 
(9) ULP reo Get à 


est, en valeur absolue, moindre qu'une certaine constante g ce qui montre 
que la série (7) converge uniformément dans le domaine (8). D'ailleurs on 
a, d’après un théorème bien connu 

le| S go 


g désignant la valeur maximum de | æ)| pour tous des points du domaine 
(8). Par là il résulte facilement que, pour toute valeur de x du domaine 
suivant 


(10) [z|=e 
l'expression (9) est inférieure en valeur absolue à lexpression 


ey 





(o+22).9.|” 


86 Helge von Koch. 
ce qui prouve que la série (7) converge uniformément dans le domaine 
K>|x|>p 
K étant aussi grand qu’on le veut. 
Par conséquent, la série étant uniformément convergente à l'intérieur 
de tout domaine fini, représente nécessairement, comme nous l'avons dit, 
une fonction entière de x. 


Le résultat auquel nous sommes ainsi conduits peut s'énoncer de la 


manière suivante: 
Théorème I. Soit 


(4) e d 62462 +... 


une série de TAYLOR convergente dans le voisinage de z — O; soient o et c 
deux polynômes en s prenant des valeurs entières et positives toutes les fois 
que s est égal à un entier positif et formons la fonction entière 


> c. (—1} craie 
(11) Hi (Gees) e Y == (e, + CT +. 4 Cana” JE 
v=0 | < 
Pour toute valeur réelle et positive x telle que la fonction f(z), définie 
par prolongement analytique de la série (4) à l'intérieur du cercle 
(12) l2 & s, 


n'admet en dedans ou sur la limite de ce cercle d'autres singularités que 
des poles réels, positifs et inférieurs à x on aura 


(13) f(x) — lim F(a, s). 


$£-—00 


s. Parmi les diverses valeurs qu'on peut choisir pour o et r, les 
- | 

lus simples sont 

] I 


(14) 0 — 4 Cure — S. 


pour ces valeurs la formule obtenue prend la forme suivante: 


, é UE) 27 ma 
xs f(x) = elim Y P (e, + er + + eua att). 
' _— v 


D ys 


Sur le prolongement analytique d'une &rie de Taylor. 81 


Mais nous verrons plus tard’ qu'il y a avantage à remplacer les valeurs 
(14) par les suivantes 


(16) o=s',t=8 





ce qui fournit la formule 


8 


: 20x (1) 
(17) (ey eim SF (e, 4- € & 4- .. te...) 
LE =0 ut 


v 


valable, comme les précédentes, pour les valeurs positives de x définies 
dans le théorème I. 

Pour abréger, nous désignerons la série figurant au second membre 
de (17) par le nom de fonction associée de la série de Tavron (4) et nous 
emploierons la notation 


AV D s » a+ vs— 
Ass 2 cs LIC 7 E (e, + ea .. Fois 1) 
y=0 - 


6. La fonction associée jouit de quelques propriétés simples qu'on 
vérifie immédiatement et dont nous aurons besoin dans la suite. Nous 
nous bornerons à les @noncer: 

Si f(z) est une série de Tayror donnée et K une constante quel- 
conque on a 

Ass. K f(z) = K Ass. f(z); 


si f,(2), f(2),--, /m(2) sont des séries de 'Avron données et K,, K,,.., K, 
des constantes queleonques on a 


m 


Ass. (A, f, (2) +.. + Kufu(z)) = Z K, Ass. f,(2). 


Pour 





! Voir la note à la fin du n:o 16. 


Ss Helge von Koch. 


si k est un entier positif on a 


1 lade p — eat the” 
(1 — 2y**! k da* I—¢ : 








Ass. 





plus généralement, si a est une constante on a 











I a 
Ass. — 
—z a—z 
Ol 
= e a 
I I d* :) 
Ass. SEI => 3 E E = E 
(a — 2)** k dx a — 2 


82. Remarques diverses. 


-— 


7. Il est facile de transformer les expressions obtenues en des séries 


de 
de polynómes. Nous nous bornerons à le montrer pour le cas de l'ex- 


pression (17). 

Remarquons à cet effet que l'on a, d'après ce qui a été dit plus haut 
concernant l'expression (9) 

E ; 2 a\ sts 
> = ss vs — o 
le, + ca 4r 2 + Cogn ys— 4 |<s + als +»s)(=) 

x désignant un nombre positif quelconque et g et o avant la méme signi- 

g g et p a g 
fication que plus haut. Par là s'obtient facilement, m désignant un entier 
positif. quelconque, 


ox 


NS - | 4- € T +. + + HAT EC UE 


v=m | 


| 18) < ge 4 gs Eva x (:) | ( x ds S^ 


m m — 1 \p \ ay à 
Or, m étant d'un ordre de grandeur supérieur à celui de m"e^", on 
voit que, si l'on prend m 5', le second membre de (18) tend certainement 


vers zéro quand s augmente indéfiniment. Il en résulte que si l'on pose 


Sur le prolongement analytique d'une série de "Taylor. 89 

y = (— 1)" stvs—| 

(19) (x, s)=e. Bis CAG aes te Cu) 
y=0 ¥ 
s \ 

D) ^N (e 1) ss+vs—1 

(20) P(r,s)— e.» —— (CARS QE PPS CPP | 
y 

ved i * 


on aura, quel que soit z: 


lim F(a, s) —lmP(z, s). 


$00 on 


Nous obtenons donc le théorème suivant: 


Théorème IL Si l'on forme le polynôme P(v,s) défini par la formule 
(20) la fonction f(x) est représentée par l'expression 


(21) f(x) = hm P(7 s) 


s—n 


pour toute valeur réelle et positive x telle que f(z) soit méromorphe en dedans 
et sur la limite du cercle 
ee 


et que cette fonction n'admet dans ce cercle que des poles réels situés entre 
o el x. 


Comme on peut éerire 


Eu Pis s m Pl, 1) + > 


yz2 


(Pix, y) — P(x, y—1 ) 

$—o0 
on obtient par là un développement de f(a) en série de polynómes, valable 
pour les valeurs réelles et positives de + qui viennent d'être définies. 


8. Nous nous sommes borné, dans ce qui précède, à considérer des 
valeurs réelles et positives de la variable x. Pour trouver des formules 
valables aussi pour des valeurs négatives, on n'a qu'à remplacer, dans les 
formules (13), (15), (17), (21), le nombre s par 2s, s étant toujours 


Acta mathematica. 26 bis, Imprimé le 21 août 1902, 12 


90 Helge von Koch. 


un nombre entier et positif. Pour le voir, il suffit de remarquer que la 
fonction E(x,s) introduite plus haut satisfait aux conditions 
: ’ o 
lim E(x, 2s) > "e 
e 
zx | 
selon que le nombre réel (positif ou négatif) x est différent de 1 ou égal 


à 1 et que l'on a 
k 
lim 74 E(x, 25) =o (E — 1,2,...) 


pourvu que le nombre réel x soit distinct de 1. 

Les développements ainsi obtenus convergent et représentent f(x) en 
tout point réel x tel que f(z) est holomorphe dans le voisinage des 
et n’admet, à l'intérieur ou sur la limite du cercle 


lel — Hz] 


d'autres singularités que des póles réels. 
Plus généralement, on parvient par un raisonnement analogue à l'énoncé 


suivant: 


Théorème III. Si dans les formules (13), (15), (17), (21) on remplace 
s par ns, n désignant un entier positif queleonque, ces formules seront 
valables pour toute valeur de x de la forme 


2kri 
ct =Ven 


k étant un nombre queleonque de la suite 


2.,..,5 — 1 


) 


et r étant un nombre positif et réel satisfaisant à la condition suivante: 
f(z) est holomorphe dans le voisinage de z = x et n'admet à l'intérieur 


ou sur la limite du cercle 


Sur le prolongement analytique d'une série de Taylor. 91 


tels que 
la « ||, a= |«; |". 


Supposons, par exemple, que la série proposée (4) représente une 
fonction f(z) méromorphe dans tout le plan et que tous les pôles a, 
de cette fonction satisfassent à la condition 


apa, 


n étant un entier positif donné. 

Les coupures définissant dans ce cas l'étoile principale de M. Mirrac- 
LEFFLER sont des demi-droites issues des pôles les plus voisins de l'origine 
et faisant avec l'axe réel des angles respectivement egaux à 

ORE bye p ET EN 
n 1:41 

Les expressions de M. MırraG-LerFter fournissent la valeur de f(z) 
dans tout le plan, sauf sur les coupures. 

L'expression au contraire que l'on obtient en remplaçant s par ns 
dans la formule (21), représente (en dehors du cercle de convergence de 
la série (4)) la fonction f(z) seulement sur les coupures dont il s'agit. 


83. Prolongement analytique à l'intérieur de l'étoile méromorphe. 
9. Soit 
(22) Bale) — e, + e (2 — a) +c,(z-—- a) +... 


une série de TAYLOR convergente dans le voisinage de z= a. Rappelons 
comment on définit, d'apres M. MrirraAc-LErrrnEn, léfoile principale corres- 
pondant aux constantes c. 

Considérons une ligne droite /, issue du point z == a et faisant un 
angle 0 avec laxe réel; formons le prolongement analytique de la série 
W(z|a) en suivant cette droite. Il pourra se faire qu'on arrive à un point 
au delà duquel le prolongement analytique est impossible; si un tel point 
existe nous le désignerons par P, et nous désignerons par /; la demi-droite 


obtenue en prolongeant indéfiniment /, au delà du point Pa: 


92 Helge von Koch. 


Enfin, # variant depuis 0 — o jusqu'à 0 = 27, nous ferons corre- 
spondre à chaque valeur de 0 une coupure savoir la demi-droite /, qui 
vient d'être définie (dans le cas où P, est infiniment éloigné de z = 4, il 
n'y aura pas de coupure correspondante). 

Ce qui reste du plan aprés qu'on a fait toutes ces coupures est l'étoile 
principale introduite par M. MrrTAG-LEFFLER. 


C'est un domaine simplement connexe A, à l'intérieur duquel la série 
R(zla) et son prolongement analytique définissent une branche uniforme 


d'une fonction analytique. 
Dans ce qui suit nous désignerons cette branche par f(2). 


Les points P, sont appelés par M. Mrrrac-LerrLer des sommeís de 
l'étoile A. Le sommet correspondant à une valeur déterminé @ n'est done 
autre chose que le premier point singulier de la branche f(z) qu'on ren- 


contre en parcourant la demi-droite /,. 


Les expressions découvertes par M. MrrrAG-LErrnEn fournissent, comme 
on sait, la valeur de f(z) dans tout le plan sauf sur les coupures /j. Ce 
qui reste à faire, c'est de chercher la valeur de /(z2) quand la variable z, 
en suivant un chemin intérieur à l'étoile A, se rapproche d'un point 
appartenant à une coupure. 

Considérons un sommet quelconque /'; si ce sommet n'est qu'un pole 
de f(z) il pourra arriver qu'en partant de P, et parcourant la coupure 
|j, on ne rencontre jamais d'autres singularités de f(z) que des poles; dans 
ce cas nous désignerons la coupure /; par //. Dans le cas cont “aire, on 
rencontre, en parcourant /j. un premier point singulier de /(z) qui ne 
soit pas un pöle. Nous désignerons le segment entre ce point et le point 
P, par lj. 

L'ensemble des segments /; qu'on obtient ainsi en faisant varier 6 
de o jusqu'à 27, sera désigné par L. 

Nous nous proposons de former des expressions qui représentent /(2) 
non seulement à l'intérieur de A mais aussi pour les points appartenant 
à L. 

Si à l’ensemble des points intérieurs à l'étoile A on joint l'ensemble 
L, on obtient une étoile nouvelle M qui pourra s'appeler l'éfoile méro- 


morphe appartenant aux constantes © puisque c'est l'étoile la plus étendue 


Sur le prolongement analytique d'une série de Taylor. 93 


à l'intérieur de laquelle f(z) est meromorphe'. Pour en distinguer l'étoile À, 
on pourrait appeler celle-ci l'étoile holomorphe appartenant aux constantes c. 
En adoptant cette terminologie, le probléme que nous nous proposons 


à résoudre peut se formuler ainsi: 


Former une expression de f(z) valable en tout point régulier z à l'in- 
terieur de l'étoile méromorphe M. 


10. Pour ramener ce probléme au cas étudié au & 1, nous allons 
nous servir de la méthode de representation conforme employée par M. 
MrrrAG-LEFFLER dans la troisième note (Acta mathematica, t. 24, 
p. 205). Cette méthode dépend d'une fonction dite »fonction génératrice 
qui peut être définie d'une infinité de manières différentes. Pour notre 
but, la fonction génératrice la plus commode parait être celle introduite 
et employée par M. Frepnorm?’. Cette fonction est définie par l'égalité 


(23) e(u, B) = —————— 
où 3 est un nombre réel assujetti aux conditions 


(24) O<B<1, 


et jouit des propriétés suivantes: 
Quand u décrit la circonférence 


(25) Ju| = 1 


dans le sens positif, £ décrit dans le méme sens un contour fermé S, 
comprenant dans son intérieur le segment o — ı de l'axe réel; aux valeurs 





' Un point z est à considérer comme intérieur à l'étoile M si on peut décrire 
autour du segment rectiligne joignant les points a et z un contour fermé 7 tel que 
f(2) soit méromorphe à l’intérieur de T. 

® Öfversigt af Kongl. Vet. Ak. Förh. 1901, p. 203. Voir aussi une note de 
M. MrrraG-LErFLER: Sur une formule de M. Fredholm, Comptes rendus (Paris) le 25 
Mars 1901. 


94 Helge von Koch. 


correspondent respectivement les valeurs 
c —cim j € EE 


et à une valeur réelle 4 entre o et r correspond une valeur de ¢ entre 
O et 1; pour £— o le contour S se réduit à une circonférence décrite de 
l'origine comme centre avec un rayon égal à un; enfin, quand # tend vers 
la valeur un, le contour S; devient de plus en plus mince et se confond, 
à la limite, avec le segment o — r. 

Ceci rappelé, désignons par r un point à l'intérieur de l'étoile méro- 
morphe M dans le voisinage duquel /(z) est holomorphe. Posons 


aa 


(26) = ¢(u, p); 


T— a 


la fonction z de w définie par cette formule réalise la représentation con- 
forme du cercle (25) sur un contour 5; semblable à S; et jouissant des 


propriétés suivantes: aux valeurs 
HOUR 


correspondent les valeurs 


B—= 4,8 — 4%; 


quand 4 décrit le segment o — 1, 2 décrit le segment a — x; pour 8 — o 
5; se réduit à la circonférence 


le— «| 2 |» — «| 


et quand # tend vers l'unité, S; s'aplatit et se raccourcit indéfiniment et 


se confond, à la limite, avec le segment a — x. 
Or 7(z) étant méromorphe tout le long du segment a — x et holo- 


morphe aux extrémités z — «a et z — r, on en conclut qu'il existe un 
nombre positif B — 1 tel que, pour toute valeur de j£ satisfaisant aux 


conditions 
(27) BB, 
f(z) soit méromorphe à l'intérieur du contour 5; et sur ce contour et que, 


en outre, tous les pôles de f(z) appartenant à ce domaine solent situés 


sur le segment rectiligne joignant les points «a et x. 


Sur le prolongement analytique d'une série de Taylor. 95 


Done, par le changement de variable (26) (où jf est assujetti aux 
conditions (27)), f(z) se transforme en une fonction f,(#) méromorphe à 
l'intérieur et sur la limite du cercle 


Iul 


et n'admettant dans ce domaine que des pôles réels situés entre u — o 
er — 


11. Les résultats obtenus au § 1 sont donc applicables à cette 
fonction f, (w). 

D'après la formule de M. FREDHOLM (loc. cit. p. 205), le développe- 
ment de f,(4) en série de Taytor dans le voisinage de # — © peut s'écrire 
sous la forme symbolique trés simple 


oo 


in Bruxz— ad Gas 2—ad fu ) 
RN YU H da\ H | ee N 


où lon a posé 
H = — log (1 — B); 
les coefficients 


d" 
[v da» (0) mus 


qui y figurent sont identiques aux coefficients définissant la série donnée (22). 
Comme z se réduit à x pour # — 1 on a 


f(a) = Ff, (2) 


! En posant 
A EEE tr) nma od pleas eua 
le produit symbolique 
z—ad (ce —ad 2 — ad | 
A pris lei TEE Æ;, ) 
Bab nut) Cg att ) ha 
peut étre remplacé par le polynóme 


y(n) au 


X—a 
IEC H x 


n) nil x — a)" 
TAMEN »—1. ea (3g) ES m. ty. ( H ) 


96 Helge von Koch. 

et il suffit done à appliquer à f,(1) les développements des paragraphes 
précédents pour avoir l'expression. cherchee de f(x) dans toute l'étoile 
méromorphe. 


En posant pour abréger: 
[^ (x ) P) ET (a), 


(28) QG x— a à /x—ad ie aad 
Y (ip BY tee fee Pp E. 
|, 8) IH sd VES PIRE Jem Haat "—*) Ma) 


on a, en employant la notation introduite au n:o 6, 


) 
Ass. u de IC L.C. de ser Qe UE RE 
v=0 = 


Mettant w — 1 et appliquant le théorème I nous obtenons done le 


théorème suivant: 


Théorème IV. Si l'on choisit un nombre positif B d'après les condi- 
tions (27) et qu'on forme la fonction suivante: 


17 ce. (— 1)’ Y ' 1 
(29) F(x, 8,5 =e. V. f - (HG Ee e+ Gua) 
v=0 [= 


où les C sont des polynômes en x définis par les formules (28), on aura 


(30) f(x) = lim F(z, B, 9) 
v étant un point régulier de f(z) à l'intérieur de l'étoile méromorphe M. 


Le point x étant fixé, le nombre 8 doit être supérieur à un certain 
nombre B qui dépend, en général, de x; si l'on fixe la valeur de f, la 
formule (30) n'est valable que dans un certain domaine M’ intérieur à M. 
Mais nous savons d'après ce qui précède que, quand f croit indéfiniment 
vers la valeur wn, le domaine JZ’ s'étend de plus en plus et se confond, 
à la limite, avee (M. Il en résulte que l'expression 

lim lim F(a, B, s) 
A=1 r5 
converge et représente la valeur de /(z) en tout point régulier x à l'in- 


térieur de étoile méromorphe. 


Sur le prolongement analytique d'une série de Taylor. 91 
12. On peut simplifier la formule ainsi obtenue: 


(31) f(x) = lim lim F(z, f, s) 


B2l1 so 
de la manière suivante. 


Soit x en point régulier fixe de f(z) à l'intérieur de l'étoile méro- 
morphe et soit E un nombre positif aussi petit qu'on le veut; d'après ce 
que nous avons vu, on peut faire correspondre à tout nombre f$ remplis- 
sant (27) un nombre positif s' tel que l'on ait 


(32) Lx) — F(x, B,s)|< 


dés que: 


E 
2 
SEIS 


Soit p, un nombre positif inférieur au rayon de convergence de la 
série (22) et désignons par G le maximum du module de cette série à 


l'intérieur du domaine 


(33) le— «|Xn- 
Soit o un nombre positif tel que, pour toute valeur de « du domaine 
(34) «|< 
la valeur correspondante de z, définie par l'égalité (26), satisfasse à la 
condition 
|z—a|<p,. 
Comme on a 
|f(2)|<G@ 


quand z appartient au domaine (33), on a 


Ie] ge e 


tant que « reste dans le domaine (34). 
Il en résulte que les coefficients C,(r, 8) figurant dans le développe- 
ment 


fu) = Y Ox, Bw 
v=0 
satisfont à la condition suivante: 


IC (r1 Go" 


Acta mathematica, 26 bis. Imprimé le 20 aoüt 1902, 13 


98 Helge von Koch. 


d'où résulte, par le méme raisonnement qui nous a conduit à l'inégalité 


(18), que l'on a 


on 


PA - 1c, == C, +..+ Oe eat 
-y=m | d 
Ge Gs 1\sstms (IN / 3 
NE Fee 20) (1 ti) 


i étant un entier positif quelconque. 
Or, le second membre dans cette formule tendant vers zéro avec 
si l'on prend 
ms, 
on aura, en posant 


35 = IT Y \ Y 

(35) Pia,ß,s)=e. Es Fur Ca, B) + € (m, B) +. + Cus a(t, p) 
l'inégalité suivante: 

(36) | Fív, 8,5) — P(z, 8, | <= 


dés que 
g > e" 


où s" est un nombre positif suffisamment grand. 
Il résulte alors des formules (32) et (35) que l'on a 


|f(r) — P(v,B,s)| « E 


tant que l'entier positif s est supérieur as’ et à s". 
NI "Hr. + , x RAS 
Nous pouvons, par conséquent, énoncer le théorème suivant: 


Théorème V. Soit 
€, + Cle — a) + e,(a — a)! + . 


une série de TAYLOR convergente dans le voisinage de z — a et désignons 
par f(z) la branche uniforme de fonction analytique définie par cette série 
el son prolongement analytique à l'intérieur de l'étoile méromorphe M appar- 
tenant aux constantes ce. Si l'on définit les polynómes C, par la formule (28) 
es le polynôme P(x, B, 8) par l'égalité (35) on aura 
37) f(x) = lim lim P(x, ß, s) 

fel s=0 


en tout point régulier de f(x) à Vinterieur de Vétoile M. 


Sur le prolongement analytique d'une série de ‘Taylor. 99 


On peut en déduire facilement que f(x) est représentable à l'intérieur 
de JZ par une série de polynómes. 


13. Par définition, l'étoile M est un domaine continu comprenant 
d'une part tous les points appartenant à l'étoile holomorphe (ou principale) A, 
d'autre part la partie des coupures /; que nous avons désignée par I. 

Soit X un domaine compris tout entier en dedans de A; il résulte 
facilement des formules précédentes que le développement (37) converge 
uniformément dans X. | | 

Soit d'autré part L, un segment d'une coupure quelconque appartenant 
à L tel quil n'y a sur ce segment (y compris les points qui le limitent) 
aucun point singulier de f(x). La formule (37) non seulement a lieu le 
long de Z,, mais le second membre converge uniformément sur ce segment. 

Au contraire, dans une aire embrassant un tel segment L, , l'expression 
ne converge pas uniformément puisque le nombre B (n:o 10) tend vers 
l'unité quand x se rapproche de Z'. 


14. Dans le cas particulier où tous les pôles de f(x) à l'intérieur 
de l'étoile méromorphe sont situés sur une ligne droite / issue du point a, 


il suffit, pour avoir une expression de f(x) valable sur /, de mettre dans 


) 


les formules précédentes # — O ce qui donne 


ie 
; ee ye "ia à 
(OP (C 7E p)-—-— ig ete (a x9 
P(x, B,s)= Pie Y (e + e (c—2) +... + corse — a)"*" 7) 


=0 


et enfin 


f(x) =e. lim > SC V 6, (@— a) +... + 6. — a)" 1) 
8-00 »—0 A. 


pour tout point régulier situé sur /. 
La formule générale (37) se réduit done, dans le eas envisagé, à celle 
que nous avons obtenu au § 2. 





! D'ailleurs, d'après une remarque que je dois à M. PHRAGMÉN, aucune série de poly- 
nómes représentant f(z) dans M ne saurait converger uniformément dans une telle aire. 


100 Helge von Koch. 


15. Comme application du résultat obtenu, considérons le cas ott la 
série (22) définit une fonction f(z) méromorphe dans tout domaine fini. 
Dans ce cas, l'étoile méromorphe M embrasse tout le plan et nous avons 
le résultat suivant: l'expression: 


lim lim P(z, B, s) 


Bl. 


définie plus haut converge et représente f(x) en tout point régulier du plan. 


84. Recherche des points singuliers. — Conclusion. 


16. Dans ce qui précède nous avons formé des expressions de f(x) 
ralables en tout point régulier de f(x) à l'intérieur de l'étoile méro- 
morphe M. 

Une question qui se pose nécessairement est donc la suivante: étant 
donné un point & à l'intérieur de l'étoile 77, décider si € est un point 
régulier ou un point singulier pour f(x). 

Pour étudier cette question, il convient d'employer les notations in- 
troduites au n:o 6. 

Supposons qu'un point donné £ à l'intérieur de l'étoile M soit un 
point singulier de f(z); comme /(z) est méromorphe dans le voisinage de 
2= € nous pouvons écrire 
(38) f(z) ==! =F = 


Ge menm 





en désignant par a l'ordre du pôle €, par A certaines constantes et par P 
une fonction holomorphe au point z= €. 
Par la transformation 


7 log (1 — fu 
(39) 2—a= (EF — a) Te E 





employée plus haut f(z) se transforme en une fonction /,(w); d'après ce 
qui précède, il y a un nombre positif B «€ 1 tel que, pour toute valeur 


de ff remplissant les conditions 


40) B<B<1, 


Sur le prolongement analytique d'une série de Taylor. 101 


cette fonction f,(w) soit méromorphe à l'intérieur et sur le contour du cercle 
(41) Ju] 2 1 


et que tous les pôles de f,(w) dans ce domaine soient réels ‘et positifs. 
Comme les points z — £, w — 1 se correspondent, le point « — | est un 
pôle de f,(w) et l'on peut écrire 


B, 


trat ta 


I—u (I— 





(42) f,(u) = TB 


—tu p 


les B étant des constantes qui s'expriment linéairement par rapport aux 
‘A et 3 étant holomorphe pour # = 1. 

Il nous faut maintenant caleuler la valeur de la fonction associée de 
fí(u) pour uw — 1 c’est-à-dire la valeur de la fonction F{x,f,s), définie 
par la formule (29), au point correspondant x — é. 

En vertu des propriétés de la fonction associée (n:o 6) on a 


a—1 
(43) Ass. f(u) = Ass X (u— 1) + Yo Beer As. Gen 
à k=0 


a—1 


Bia d* li eultte Lil 


= Ass. (i, — 1) + > = —- 
Bi Ik du, 1 —u 
k=0 | 
où l'on a posé s?=o pour abréger. 
p 
Or comme 


aa u Fur =e x ^u (1 up u 4 u^ "E .+ up trek 1) 
y=0 = 


pom 


on peut écrire 








dt 1 —ew*tve" s > CIR D 
dw | Y—u ) 








L dw 1 —u 
y=0 I 


et il suffit done de calculer la valeur de la fonction 


dé np ut o vs 





dw 1—«u 


103 Helge von Koch. 


pour 4 -— t. <A cet effet, remarquons que l'on a, m désignant un entier 
positif. queleonque, 





/ de 1 — uktm "TE ; : m(m + 1)..(m 4 k) 
| dui SUI le p »(y — ı)..v—k+1)= SE 


Il en résulte 








( d* 1 —euktee -) "A b C1) (o + vsXo + vs + 1)..(o + vs +h) 
ul "er 





dW ı—y dv k +1 
l— 
Li € / dtt utter) 
Ek + 1 \dukt! uz 


quel que soit l'entier positif k. (Pour k =o, il faut supprimer l'opération 
k 


dui devant la fraction dans le premier membre.) 
En formant, d'après la formule classique, la dérivée 5"* du produit 
des deux fonctions 


utr NE a 


on obtient, pour 4 — 1, une expression de la forme suivante: 


( dl u oou 0 ( 8) 
ITE e c 
quete" 3 c LE. 


où 6, désigne un polynôme entier de degré k-- 1 en ce et s dans lequel 


le coefficient de ot’ est égal à e' Pour + — s', on obtient, done un 


polynôme 6,(s',s) dans lequel le coefficient de la plus haute puissance de s, 


2k 2 1 


savoir s"*?, est égal à e’'. 


Nous pouvons done écrire 


'd* 1 — euktee=" Sec 
er E cm ) = Em 
les termes omis du second membre étant de degré inférieur à 24 4+ 2 par 
rapport à s. 
Portant ces valeurs dans la formule (43) et mettant « — 1 on obtient, 
en se rappelant la relation 


(Ass. (U) = FE, P, 8), 


Sur le prolongement analytique d'une série de Taylor. 103 


la formule suivante 


B 
7 / fe a 2% 
(44) Fé, f,s)= K, + E Ule: 
les termes omis étant linéaires et homogènes par rapport à £5, ,... D, et 
de degré moindre que 2« — 1 par rapport à s; K, désigne la valeur que 
prend la fonetion 
Ass. 98, (u — 1) 
pour € = I. 
Comme %,(w— 1) est holomorphe au point w — 1 on a d'après le 
théoréme I, 


lim K, — $3 (0). 


Le nombre 9 ayant une valeur fixe satisfaisant aux conditions (40) 
et A, désignant par hypothése le coefficient de la plus haute puissance 
négative de £ — z dans le développement de f(z), on voit sans difficulté 
que PB, est une quantité différente de zéro. 

La formule (44) montre, par suite, que le pôle € satisfait nécessaire- 
ment à la condition ! 


(45) lim | F(£, 8, s)| = co. 
== 

17. Ce résultat fournit déjà un critère pour décider si € est singulier 
ou régulier. Mais on peut le simplifier en remplaçant F' par le polynôme 
P défini par la formule (35). 

En effet, 5 étant un nombre satisfaisant aux conditions (40) et & 
étant un point quelconque à l'intérieur de l'étoile méromorphe, nous savons, 
d'aprés ce qui a été démontré au n:o r2 que l'on a 


(46) lim (FE, 8, s) — P(E, 8,3) = o 
d'où l'on voit que la condition 


Im PT B. S) | — © 





' Si au lieu des valeurs (16) de o et r nous avions choisi les valeurs plus simples 
(14), c'est-à-dire si nous nous étions servi de z'e * comme facteur de discontinuité au 
lieu de z"^e 7, la formule (45) n'aurait pas eu lieu en général. 


104 Helge von Koch. 


est nécessaire pour que € soit un pôle de f(z). Cette condition est 
d'ailleurs suffisante aussi, car pour un point régulier £ légalité (45) ne 
peut pas avoir lieu puisque nous savons que l'on a 


lim P(E, 8,8) = f(&) 
dans ce cas. 
On peut ajouter que, une fois décidé si & est un pôle ou non, les 
formules précédentes permettent d'évaluer les valeurs des coefficients A 
figurant dans le développement (38). 


Dans ee qui précède, je me suis borné à former et à étudier le 
prolongement analytique d'une série de TAvron à l'intérieur de son étoile 
meromorphe.‘ Mais par la considération de certains exemples, j'ai trouvé 
que les formules obtenues restent vraies dans des domaines encore plus 
étendus. Et il me parait probable que les méthodes employées doivent 
pouvoir s'étendre à la solution de ce probléme général: 

Former le prolongement analytique de f(z) à l'intérieur de son étoile 
uniforme, c'est-à-dire dans l'étoile la plus étendue de centre « à lintérieur 
de laquelle f(z) reste uniforme. 

Mais cette nouvelle question m'entrainerait trop loin et je me borne 
à la signaler." 








' Un résumé de cette recherche a été publié précédemment dans ma note » Applica- 
tions nouvelles de la fonction exponentielle» (Bib. till K. Svenska Vet.-Ak. Fórh., 
12 Février 1902). 

* Pendant limpression du présent travail j'ai eu connaissance d'une note trés in- 
téressante que vient de publier M. PAINLEVÉ sur le méme sujet (Comptes rendus, 7 Juillet 
1902). Par une méthode entièrement différente de la nôtre M. PAINLEVÉ arrive à des 
résultats qui ont beaucoup de rapport aux précédents et parvient méme, dans certains cas, 
à une représentation de la fonction à l'extérieur de l'étoile uniforme. Cependant il me 
semble que les formules que jai obtenues présentent, dans leur domaine de validité, 
certains avantages. Dans la recherche des singularités, par exemple, elles ne sauraient 
être remplacées par les formules de M. ParNLEVÉ, car celles-ci n’indiquent pas, semble-t-il, 
si un point dn domaine considéré est singulier où non. 


105 


SUR LA STRATIFICATION D'UNE MASSE FLUIDE EN ÉQUILIBRE 


PAR 


VITO VOLTERRA 


à ROME. 


1. ABEL a été amené par un problème de mécanique à envisager 
pour la première fois la question de l'inversion des intégrales définies. En 
effet c'est le probléme des tautochrones généralisé qui l'a conduit, par un 
vrai coup de génie, à sa célébre formule d'inversion qui se trouve dans le 
mémoire qu'il a publié en 1823 sous le titre: Solution de quelques pro- 
blémes à l'aide d'intégrales définies”. Cette formule qui correspond à un 
cas trés-particulier d'inversion a reçu bien d'applications dans beaucoup de 
questions de physique mathématique, de mécanique et d'analyse. Lrovvirnk 
peu de temps aprés AsrL, et sans connaître son résultat, a tâché de ré- 
soudre une classe intéressante de questions par l'invention d'un nouveau 
calcul qu'il appelait des différentielles à indices quelconques. 

Mais les formules de LiovviLuz ne sont que des transformations de 
celle d'ABEL. 

On a donné après un grand nombre de démonstrations du résultat 
trouvé par Ager, et on en a multiplié les applications; cependant rien de 
réellement nouveau n'a été fait, par rapport à la question de linversion, 
jusqu'à l'année 1884 M. SowiwE a donné dans les Acta Mathematica une 





! Magazin for Naturvidenskaberne, Aargang I, Bind 2, Christiania 1823. — 
Oeuvres, Christiania 1881, T. 1° page 11. 

Voir aussi le Mémoire: Resolution d'un probléme de Mécanique. Journ. f. d. reine 
und ang. Math. her. v. CRELLE, Bd. 1, Berlin 1826. — Oeuvres, Christiania 1881. 
T. 1°" page 97. 


Acta mathematica, 26 bis. Imprimé le 21 août 1902, 14 


106 Vito Volterra. 


nouvelle formule. M. SowrNE envisage aussi un cas particulier d’inversion, 
mais sa formule n'est pas une transformation de celle qui avait été donnée 
par ABEL, mais c'est une vraie généralisation de cette formule. 

Dans quelques travaux que j'ai publiés en 1896 et 1897 ' j'ai donné 
la solution de la question générale de linversion des intégrales définies. 
Cette solution peut s'obtenir en supposant seulement certaines conditions 
peu restrictives sur la continuité et sur l'ordre d’infini des fonctions qui 
paraissent dans les caleuls. 

Cependant il y a des cas pratiques dans lesquels ces conditions ne 
sont pas vérifiées, et il faut alors recourir à des artifices particuliers, 
quelque fois trés-pénibles pour arriver au but. Dans cette Note j'envisage 
précisément un de ces cas qui ressort d'une question de mécanique céleste. 
Le probléme se réduit à la détermination d'une fonction inconnue qui 
parait sous une intégrale définie, tout à fait comme dans le probléme des 
courbes tautochrones étudié par Apert. Mais, si lon veut résoudre ce cas 
dans toute sa généralité, il faut imaginer des méthodes nouvelles. 


2. Je vais maintenant éclaireir en quelques mots la question de 
mécanique céleste à laquelle je me rapporte. 

Le probléme de l'équilibre d'une masse fluide hétérogéne qui tourne 
autour d'un axe avec une vitesse uniforme, joue un róle trés-important dans 
l'astronomie théorique, parce que c’est le fondement du caleul de la figure 
des corps célestes. 

Un examen approfondi des stratifications qui sont compatibles avee 
l'équilibre n'est pas très-avancé, et presque tous les résultats rigoureux qu'on 
a là-dessus sont des résultats négatifs. Cependant même des résultats né- 
gatifs ont un grand intérét dans ce genre de recherches. Pour mettre cela 
en pleine lumière, il suffit de remarquer que, méme dans le cas des fluides 
homogènes, on ne possède pas des méthodes directes par lesquelles on peut 





* Sulla inversione degli integrali definiti. Nota I, II, III, IV, Atti della R. Ac- 
cademia delle Scienze di Torino 1896. 

Sulla inversione degli integrali definiti. Rend. della R. Accademia dei Lincei, 
Roma 1896. 

Sulla. inversione degli integrali multipli. Thid. 1896. 

Sopra aleune questioni di inversioni di integrali definiti. Annali di Matematica 
Milano 1897. 


Sur la stratification d'une masse fluide en équilibre. 107 


déterminer des figures d'équilibre. Les caleuls classiques de Mac-Laurin 
et de Jaconi, par exemple, ne sont que des vérifications que les ellipsoides 
peuvent être des figures d'équilibre. C’est pourquoi il y a un vrai intérêt 
à établir que certaines formes ou certaines stratifications sont impossibles, 
Mais dans la plupart des cas ces propositions négatives ne s'obtiennent 
qu'avee beaucoup d'effort. 

Entre toutes ces propositions il y en a une qu'il est intéressant de 
mettre hors de doute d'une manière rigoureuse et compléte. Rapportons 
nous aux méthodes de Mac Laurin et de Jacogr. Leurs succès ressort de la 
forme extrémement simple du potentiel d'un ellipsoide homogene. Or l'ex- 
pression du potentiel reste aussi simple lorsque l'ellipsoide étant hétérogène 
est stratifié par couches homothétiques et concentriques. Il s'agit done de 
vérifier s'il y a des figures d'équilibre des fluides ainsi stratifiés. 

Au premier abord cette question semble déja tranchée d'une manière 
négative par les remarquables résultats de M. Henry et de M. Poincaré; 
mais puisque ces auteurs se rapportent à une masse discontinue, on com- 
prend, si on regarde plus de prés, que la proposition n'est pas encore 
complete '. 

Le but de ce mémoire est d'établir d'une maniere générale cette pro- 
position négative. C’est la généralité qu'on laisse à la densité qui engendre 
la difficulté de la question *. En effet on ne peut pas employer les procédés 
de M. Henry et de M. PorwcanÉ, et dés qu'on impose à la densité la 
seule condition d'étre une fonction intégrable, on tombe sur un probléme 
d'inversion qui n'est soluble que par des méthodes nouvelles. 

Nous partagerons notre recherche en trois parties. Dans le premier § 
nous établirons la relation (A) fondamentale entre deux fonctions inconnues. 
En utilisant cette relation nous envisagerons dans le second § le cas de 
l'ellipsoide de révolution, et dans le troisième § celui de l'ellipsoide à trois 
axes inégaux. 





! Voir la i*'* Note à la fin du Mémoire. 
* Voir la II!me et la III?"* Note à la fin du Mémoire. 


108 Vito Volterra. 


ub; 


1. Soient 2a, 2b, 2c les axes d'un ellipsoide. Si on le rapporte a 
ses axes principaux, son équation sera 


x? y* x? 

(1) gs E= p Mr a = I. 

Chaque ellipsoide interne homothétique et concentrique aura pour équation 
2 2 Pg 

(2) A esee purge (ore d) 


Si la matière qui remplit l'ellipsoide est stratifiée par couches homo- 
thétiques et concentriques, la densité p sera une fonction de h. Nous 
supposerons que o(A) soit une fonction positive finie et intégrable. Dans 
cette hypothèse, l'ensemble des valeurs de h pour lesquelles p(h) est con- 
tinue, est condensé dans toute partie du domaine (o, r). 

A cause de la définition de la densité, on a que la masse d'une portion 
queleonque de l'ellipsoide, et sa fonction potentielle ne changeront pas en 
changeant les valeurs de p(h) dans les points où cette fonction n'est pas 
continue, pourvu qu'elle reste toujours intégrable. 

C'est pourquoi nous pourrons changer d'une manière arbitraire les 
valeurs données de la densité o(h) dans les points où elle est discontinue 
en conservant pour cette fonction la propriété d’être intégrable, et on pourra 
remplacer la primitive expression de la densité par la nouvelle expression. 

Cela posé, il est connu que la fonction potentielle dans tout point 
æ,y,2 qui fait partie de la masse de l'ellipsoide est donnée par 


ides di 
i sale | ga) 
0 
où 
(3) je ER D = (a + 2)(b° -- Ac? + A) 


Sur la stratification d'une masse fluide en équilibre 109 


2. Supposons maintenant que l'ellipsoide tourne avec une vitesse 
angulaire constante w autour de l'axe z. II faut distinguer deux cas: celui 
où l'on peut trouver deux nombres A, et h, tels que 


OA MS 1 


p(h) étant constant pour toutes les valeurs de A comprises entre 4, et ,, 
et le cas où cette condition n'est pas verifiée. 

Dans le premier cas on peut démontrer que l'équilibre de la masse 
fluide n'est pas possible, en réduisant ce cas à celui envisagé par M. 
Poincaré. En effet, si l'équilibre était possible, il subsisterait même en 
retranchant la portion de fluide comprise entre la surface libre et l'ellipsoide 
qui correspond au paramètre /. Alors on trouverait un fluide dont la 
partie externe est homogene et en méme temps est comprise entre deux 
ellipsoides qui ne sont pas homofocaux. Cette condition est incompatible 


avec l'équilibre !. 


3. Nous allons done envisager le second cas. La fonction potentielle 
de l'attraction newtonienne et de la force centrifuge est donnée par 


2 
e 9 
w = V+ ; € y) 
Pour l'équilibre il faut que W soit constante sur les surfaces où la densité 
est constante. Il faudra done que l'on ait 


W = gh), 


c'est pourquoi on aura l'équation 
(A) rae | ein) BR ah tgp) ohh). 
VD : 
0 


4. Il est facile de démontrer que si w So l'éllipsoide ne peut pas 
se réduire à une sphére. 
En effet pour a = b — c, on aurait 
x oy? +x ot a + y + 2 
er e ari 4. 251 = 


c'est pourquoi V et ¢ seraient des fonctions de a? + y? + 2’. 





1 Journal de Mathématiques fondé par J. Lıiouvırze. IV Série. T. VI, 
1890, page 69. 


110 Vito Volterra. 


Kerivons maintenant l'équation (A) sous la forme 
o? 
V — D -—-——(x- y). 
g > (€ y) 


Cette équation serait absurde si V — ¢ était une fonction de z?-- y" +2. 
Il faut done envisager deux cas: 


TIE 


1. Soit a — b. En posant z* + y’ =?’ nous aurons 





r? x? 
[emi tam are 
(1) 
2 x? 
NES d ne 


À (a? — c*)à 5 
e+ A — a*(a! 4 Xe BE yr er 5% 








RZ 
L'équation (A) s’derira 


© 


A E Mile AAG Ses p ca ri^) dÀ a” à f 
des feos su xXe-3 To i P Y 


0 





et si nous dérivons par rapport à 7’, on aura puisque p est intégrable, 


ER À (a? — c?)À E (a? —c*)A mus 
ne (la a* (a! + Xe" 3-3)! tai T2 Dr + Xe? Fam 2° 





Posons 


(2) Tcp =X, 


Sur la stratification d'une masse fluide en équilibre. 111 


l'équation précédente deviendra 


? Ad} E a 
(3) E eet ET er, À 
(a? + N’ (e* + jj 


0 
y est une fonction positive. On en tire 
a>c, 


c'est à dire l'axe de rotation est le petit axe de l'éllipsoide. 


2. En posant 


2 2 
r % 


(4) Et Le oe Sy ine wat eRe = 6 
on aura 
u=1-—8E 
( LER, Le oe Ls 94 .— : 
5) De 6° or? (a? + 2) 0” ax? — (c + AO’ 


Prenons dans le premier membre de l'équation (3) pour variable d'in- 


fe 


tégration € au lieu de A; cette équation s'éerira 


À oe 


di = 2(a* — c*)' 





7é (1 Is £) us 

(a? + 4) (c + APO 
0 

Si nous dérivons par rapport à 7 et à 2 en remarquant que la quantité 

sous l'intégrale s'annule à la limite supérieure, non aurons 





ate 
à a 
(6) xa LI ren Ir 
(a? + A (e? + 28 
0 
9 À 
(6) xa — 6) | Pe em DB —o 
(a? + Ne + 28 


112 Vito Volterra. 


Or, par des caleuls qui ne présentent pas de diffieultés, on trouve, ayant 


égard aux relations (5), 
9 2 
| 5 iR 
(a? + D’(e? + 2*8 


À I 3 À I 
| 3 | 8 2 Re 307 5 
(a? + Ne? + 2) O | (a? + 2} (a? + Ay (e! + 2? 8 (a? + 2? 0 


2 À i 
3il ul 
(a? + Ale? + 338 











’ 


e 
m9 








9 À I 3 À I 
= >| En Ge Far Du ER Lgs 
_(a? + 2 (e? + APO D (a? + 2? (a? + Ale + APO (a? + APO 


En remplacant dans les équations (6) et (6’) les premiers membres des 
équations précédentes par les seconds membres, et en faisant des inté- 
grations par parties, on peut écrire les équations (6) et (6') sous la forme 





a a 
T aS à 10 
(6,) feng mecs. 
(a? + Me? + 2? 8. 
Le 
0 
E 
1 aT à x 
(6!) | Dr 38 ilia 
(a? + De? + 2° 8 
où lon a posé 
€ 
- I 3 » I 
(74) (VS e Sas eS dé. 
(a* + 4? (a? + 220 
0 


Supposons maintenant z — oO, et posons 


w 


-_=f — =—¢, 
a! J35 


Sur la stratification d'une masse fluide en équilibre. 113 


En vertu des équations (4) nous aurons 


24— 6 = of ) ; 23 — 5 a*y 
A= cS : a Aa EC + À — a? = 
5 


et par suite les relations (6"), (67) et (7,) deviendront, pour z — o 








y 
(£9 y—€ Je 
(6) B ue 
(y — e€)? 
0 
y 
ve UD N 
(6;) ING ae „de = O0, 
(y — ec 
0 
AR TPE N 
(7v) f(&) = ET —e6e& + = x0 EE dE | i: 
ü ay 
ou méme 
d 
(E y S = 
(6) N Er A 
(y — e£» 
0 
y 
= 9 1 — Ë - 
(6:) P(E). — de = o, 
À (y — e£ 
0 
3 £ 1 
(73) D(E) = x7 DE zZ) + f xa— Sa: 


Il est évident que d'(£) et y(1— S) sont des fonctions continues pour les 


^ - 
mêmes valeurs de 4. 


A 


Cela posé derivons l'équation. (6,) par rapport à y. 


9I 


étant une valeur de y pour laquelle /(y) est continue, on aura 


I » - 
— d(y) 4— „+ | Pe — ———— men 
ue 0 d 


leta mathematica. 26 bis. Imprimé le 21 octobre 1902, 15 


114 Vito Volterra. 


Ajoutons cette équation à l'équation (6,) après l'avoir multipliée par — 


[D] 


On trouvera 


y 
LI 
A I = D Y(T—E) ,, 
ee | $0) 220 — dé =o, 
= > LE AN 
g^ (r— ey 0 (y — sé) 
dot 
5 I 1 * 
(8) = em f D (E) — —, dt. 
y?(1— 0 (y— cé) 
y 
? 9 
L'expression | Pe) —— d& est une fonction continue de la variable y 
" 
0 Uy — e$) 





pour toute valeur y comprise entre o et 1. Done en vertu de la relation 
(8) on pourra rendre continue la fonction c&(y) en changeant ses valeurs 
dans les points de discontinuité. On ne pourra avoir d'exception que pour 
la valeur y = o. 

De méme, à cause des relations (7.) et (2), y(1 — &) et p(1 — €) de- 
viendront des fonctions continues (excepté tout au plus pour ¢ — 0) en 
changeant leurs valeurs dans les points de discontinuité. Par suite, en 
prenant garde à ce que nous avons remarqué au 1° S, nous pouvons sup- 
poser que p(t — é), ylı £j et £(€) solent des fonctions continues. Tout 


au plus elles pourraient n'avoir pas une valeur déterminée pour £ — o. 


; I : m À I 
5. La fonction ; croit lorsqu'on fait croître £ entre Oo et y; 
(y — ee 
7 9 I Me i : 
par conséquent TE ; est positive. C'est pourquot 
"(y — sé) 
y u > 
) 9 I - à I » I (I sy 
| IE) = dé — d, | i ; d£ = d — : 
ae > ms) D X) 
' yu ee)? - (y — s&) \2 wt - eX 


en désignant par d, une valeur comprise entre la limite supérieure et la 


limite inférieure des valeurs de @(£), $ étant comprise entre O et y. 


Sur la stratification d'une masse fluide en équilibre. 115 


Liéquation (8) deviendra done 


(y) TA I — (1 E 


Il est facile de démontrer que cette équation ne peut être vérifiée 
que si les valeurs d(y) sont nulles. 

En effet, si ¢(y) n'est pas nul, on tire de l'équation. précédente 
/ 


(y) / 9 
PM = ro—(r—ey. 


1 


wo 


Le second membre étant positif, on peut remplacer d(y) et d^, par 


leurs valeurs absolues, et l'on a 


Soit M la limite supérieure des valeurs absolues de diy), y étant 
comprise entre O et 1. 
On aura 
; 5 
ACD) : 
i «1-—(1— €). 
M = \ 
Mais &(y) peut s'approcher de M autant que lon veut, de sorte que 
le premier membre étant proche de l'unité autant que l'on veut, l'équation 
précédente est absurde. 


6. d(&£) étant nul, on tire de l'équation (7 


AN TA 


1 
ty | Go 


x est done une fonction dérivable par rapport à £ pour o (F< 1. Par 
la dérivation on trouve 


y(i1— §) =o 


d'où lon déduit que y et , sont constantes. Cette condition est incom- 
patible avec l'hétérogénéité de l'ellipsoide, et cela démontre que lorsque 
lellipsoide est un ellipsoide hétérogène de révolution, par rapport à l'axe 


de rotation, l'équilibre n'est pas possible, 


L16 Vito Volterra. 


B 


1. Envisageons maintenant le cas ott a5 5. En posant r' — z* + y^, 
on aura, à cause de l'équation (2) du 1 Article, 


2 aub wr. EN 
Tz ltr), 
2 ab i fr? E | 
ee nee 3, 


et par suite, en vertu de la formule (3), 


, 


(I) A | — 





À 5 a^b* ] I I a 
da m <r — RUPTA TM em RD RS 
(a? + Ab? + À) (a? + AXb* + 4) À À AN ]e* 

CLE arc ICE 
N c a b 
Dérivons maintenant la relation (A) par rapport à z'. On trouvera, à 
cause de l'équation précédente, 
E 
‚ dh I 1 
e'(n) = fi ——— —\ = 
" VD 4 4 4 
0 x d [tees s) 
Supposons que c ne soit pas la plus petite des trois quantités a, 5, c. 
Puisque A est une quantité positive, on aurait 


to 





I I 
rw XL RN ot 
e$ (xg) 
cest à dire 
I I 


T qum 
c Qu b* 
Tous les facteurs qui paraissent sous la dernière intégrale seraient done des 
quantités positives et par suite l'équation (2) ne serait pas possible. Il 
faut done que € soit plus petite que a et D. L'ellipsoide sera à trois axes 
inégaux, et lon pourra arranger les trois quantités a,b,e par ordre de 
grandeur en écrivant 


a>b>e, 


Sur la stratification d'une masse fluide en équilibre. 


117 


2. Derivons maintenant l'équation (A) par rapport à »*. En prenant 


garde à l'équation (1) nous aurons 


m Adı P. 
(3) zabe | e'(p) : ; (=e | 
0 (a? + A (b* + AP (e? + 7} 
Posons 
x? :B y T x? r id 
a+ ba RES UE D 


» » 


En regardant À comme une fonction de €,2°, i, 2 
3, * ) 


) 


précédente, on trouvera 


aA I À I À 1 ry I 





où l'on suppose 
x y z 


= (a? + 2)? Ei (b? qe AY: + (e? us ANC 


2 


2 


Pour calculer l'intégrale qui parait dans l'équation (3), prenons £ 
variable d'intégration au lieu de A, nous aurons 


x? yt x? 


at! i" ga 
2) i L À tom d 
P [x09 pe BR = ape 
: (a? + AF + ARC? + APL 
étant 


x(1 — €) = zabeg'(p). 


Dérivons l'équation (3' par rapport à 2^,5^,2. Puisque à la 
supérieure de l'intégrale on a À — O, nous trouverons 


a NAH. PS à m: T 
(4) | XU = 6) 453 ds == ©}, | y\ı er ISO 
° 0 
ay 
ape 


définie par l'équation 


ie gg 9z* (a + AQ? ey! (B® + DQ’ ax? (&* + AG 


comme 


limite 


115 


ayant posé 


Or 

oH _ 9 
or o£ 
aH 
ay? |^ 9F 
oH 9 
9x” i £ 


C'est pourquoi les équations (4) s'écriront, 


(41) 





À 1 3 

3 1 3 2 
— uen (a? +2}? 
A > I 

5 1 | 3 

DE 2» (e? ES AQ (a* 4- AY 


| / I 
UD 3 
(6? + Me? + En (a? + dp 


Vito Volterra. 


À 





Ss 


3 


(a? + AP (b? + N (e* + A? 9 


on trouve par des calculs très-simples, 


À 





to | 





ty |G 


3 


(b* + Ay (e* + 2) 


3 
(a? + Ab? + 2) (e* + 2)? 9 


= 


À 
3 


IE a 
a? b? € 
NS À " 
| fes i i lugo 
0 (a? + Ab? + AP (e + 299 
ata 
ER; À £ 
AGE 5 1 )® =O, 
u (b* + AP (c* + AQ. 
s s te 
ATO À T 
ro (- 3 3 as — ©, 
9 (b? + A (ce? + 2? Q 
x 1 E - 
10 &) nt E a 
(a? + 22 : (a? + 2 Q 


3. Supposons maintenant y — 2 — O, et posons 


1 ah" 


1 ^ a? , 


ni 


3 
20 


dé. 


(a* 4- A? © 


I 


à - 5 
(a? +2) 9 


. 


par des intégrations par parties, 


Sur la stratification d'une masse fluide en équilibre. 119 


Il viendra 














N u— Ë q ot à » 14 — EC A 4 ou —&,7 
Az mee rd Axa: Gt A gts 
$ & d 5 
22 
au? 
et les équations (4,) s'éeriront 
u 
B 2 = ^ - 
AP Y? u XS = 
@ (stall a iae c. 
5 (u — e, S* (w — e, 6)?_ 
u 
€ à 
" a UNS fo 
(4) | 9 (8) 55 5 1 de—o, 
0 _(u— e, f (u — e, £* 
u 
a E 
- u — Ë £ 
451 | e NS) cal 5 : 344 — o, 
t 5s y ES ENS 
0 (u — e, 6? (u — €, €)? 
où 
3 ty 3 1 
zi | f 2 I e =) Je 
(5) Hs) = y ge + f x —52ae. 
T0 
Dérivons (4" par rapport à w. 
^ étant un point de continuité de ¢, on aura 
I 
9 — — 9 (u) ; : 
u*(r = e (1 — ey 
u 
a of , a I = 
Ju 3 u I UWS = 
+ {222 PES 3 TRE 5 TE 3 dé 
A _ - > = BA9 fT EO 2 B9 /- ANO 
ji (u— e, E (u— e, £* (u— s, €)? (u — e, £Y* (u — e, EP (u — e, £* 
Ajoutons (4") et (4"') après avoir multiplié par * et = respectivement. 
On obtiendra 
y 
^ 
I EC I " 
(6) du) = p IEC : r | dé 
er 4 9 = a\) = 
(ue) —e}t 9 (u—<, 6) (u — €,§)° 


120 Vito Volterra. 


En répétant la discussion. que nous avons faite dans l'Art. pré- 
cédant, on trouve qu'on peut toujours supposer que les fontions z(1 — £), 
p(1 —&), d(€£) soient continues pour o € £«r1. 


Ln 


Or 3 -, est une fonction croissante par rapport à 
2 


1 
étant o €& E<u; par suite l'équation (6) s'écrira 





^ 
I 9 I 3 
d'(u) = a — d, | JE — Ds 1 dé, 
2 = Y: ANT PRE £2 c £y 
IDE) Al E 0 | (u — e 6) (0 Es) 
où d, est une valeur comprise entre la limite LPS et la limite in- 


férieure des valeurs de @(£), étant o<E<w. 


On tire de là 
3 1 


2 
(wu) = ^l 1 —(1 — eyf(1r— ej) 
Il n'y a maintenant qu'à répéter les considérations faites à la fin de l'Art. 
II pour voir que d(u) — oO, et par suite 9 est une quantité constante. 
Done, même si l'ellipsoide est à trois axes inégaux l'équilibre n'est 
pas possible lorsqu'il est heterogene. 


Note Iere, 


On peut montrer d'une manière tres-simple que les raisonnements 
qu'on fait dans le eas de l'ellipsoide discontinu, c'est à dire formé par un 
nombre fini de couches homogenes de densités différentes superposées les 
unes aux autres, ne peuvent pas s'appliquer, en général, au cas de l'ellip- 
soide continu. Pour cela nous allons donner une démonstration direete, 
fort-simple, de la proposition qu'un ellipsoide discontinu formé par » 
couches homogènes limitées par des ellipsoides homothétiques et concen- 
triques, ne peut pas être en équilibre lorsqu'il tourne avec une vitesse 
constante autour d'une axe. On verra tout de suite que cette démonstra- 
tion élémentaire ne peut pas s'étendre au cas où le nombre des couches 


augmente indéfiniment jusqu'à former un ellipsoide continu. 


Sur la stratification d'une masse fluide en équilibre. 121 


On peut réduire le eas général où l'on a # couches au cas où l'ellip- 
soide n'est formé que de deux couches. En effet supposons qu'il y ait 
équilibre pour l'ellipsoide à » couches. Il y aura toujours équilibre en 
retranchant un nombre queleonque de couches extérieures, ear ces couches 
n’exercent aucune attraction à l'intérieur. | 

Il y aura done équilibre si l'ellipsoide est réduit aux deux couches 
les plus internes ou méme au noyau central. Mais le noyau étant en équi- 
libre, l'équilibre subsisterait méme si les deux couches avaient la méme 
densité du noyau. Il faudrait done que la fonction potentielle d'une masse 
remplissant la couche extérieure avec une densité égale à la différence des 
densités des deux couches füt constante sur la surface externe. Or cela est 


contraire aux propriétés de la fonction potentielle des couches ellipsoidiques. 


Note IIeme, 


Lorsqu'on suppose que la densité, à partir d'une certaine profondeur 
jusqu'au centre de l'ellipsoide, va toujours en croissant ou en décroissant, 
alors les développements analytiques que nous avons donnés auparavant ne 
sont plus nécessaires pour la démonstration. Par des calculs très-simples 
on peut arriver au but. On peut méme l’atteindre sans recourir à des 
calculs, mais par une discussion élémentaire. 

En effet il suffit de remarquer que la masse fluide se maintient en 
équilibre en retranchant toute la partie extérieure et en gardant seulement 
celle renfermée à l’intérieur d'un ellipsoide E concentrique et homothétique 
à l'ellipsoide primitif, ot la densité croit ou décroit toujours du centre 
jusqu'à la périphérie. 

Cela posé décomposons cette masse M, par un ellipsoide homothétique 
et concentrique E' en deux parties. Celle interne M’ se maintient d'elle- 
méme en équilibre par la rotation ©. Or on voit tout de suite qu'en 
prenant une masse M" homothétique à JA de sorte que M’ et J" aient 
la méme densité aux points qui se correspondent par homothétie, cette 
masse sera en équilibre en tournant avec la même vitesse angulaire © 
autour de l'axe qui correspond par homothétie à l'axe de rotation MW’, Si 
nous prenons maintenant JM" de manière qu'elle occupe l’espace renfermé 


Acta mathematica. 26 bis. Imprimé le 22 octobre 1902. 16 


122 Vito Volterra. 


^ 


dans un ellipsoide E" égal à E, nous aurons les deux masses M et M" 
qui sont renfermées à l'intéreur de deux ellipsoides égaux et sont en 
équilibre en tournant avec la méme vitesse angulaire autour de deux axes 
correspondants. 

Si nous prenons une troisième ellipsoide E"' égale à E et à E" et y 
renfermons une masse J7" dont la densité en chaque point soit la diffé- 
rence des densités correspondantes de M et de JM', cette masse sera en 
équilibre d'elle-même étant en repos. Or la masse M'" a en tout point 
une densité positive, c'est pourquoi on voit aisément que l'équilibre n'est 
pas possible. 





Note III?me, 


Je vais exposer une nouvelle démonstration de l'incompatibilité de 
l'équilibre d'une masse tournant uniformément, avec sa stratification par 
ellipsoides homothétiques et concentriques. Je dirai aprés pourquoi je 
ne l'ai pas préférée à celle que j'ai donnée dans le cours du travail 
précédent. 

Partons de l'équation (A) (Art. I") qu'on peut écrire 


V— —" (y) 4), 


d'ou l'on tire 


(B) #7 — 2 ee 99 As 
; A’V’ = — 20 T A +, AU, 


étant 
hene aeq ed) 
— ee Sr =) d oy + 9x] ' 


Or par le théorème de Potsson 
A’V = — 4np(h), 
et à cause de l'équation (2) du 1" Article 


Ah — 4(S gn +), 


Ath=—2(a+ x +5) 


Sur la stratification d'une masse fluide en équilibre. 123 
Done, afin que l'équation (DB) soit satisfaite, il faut que 


od 
a = 0 
d'où l'on tire, en vertu de l'équation (B), que la densité doit être constante. 
Cette démonstration est très-simple; mais elle suppose que le théorème 
de Porsson soit vérifié et pour cela il ne suffit pas que la densité soit 
une fonction intégrable. C'est pourquoi nous avons préféré la démonstration 
que nous avons donnée précédemment, quoique plus compliquée, à celle que 
nous venons d'exposer. 
Cependant il faut remarquer qu'en suivant cette vole, on peut arriver 
à une conclusion plus générale. 
En effet, par cette méthode, on peut démontrer le théorème suivant: 
Soit une masse fluide d'une forme et d'une constitution quelconque, pourvu 
que la densité soit telle que le theoreme de Poisson soit applicable. Si dans 
le domaine dun point où le fluide est heterogene et continu, les surfaces où 
la densité a des valeurs constantes sont des parties de quadriques homothétiques 
et concentriques, ou des parties de quadriques homofocales, la masse fluide ne 
sera pas en équilibre si elle tourne uniformément autour d'un axe quelconque. 


Note IVeme, 


Nous avons supposé dans le 1" § que la rotation de l'ellipsoide eût 
lieu autour de l'un des axes. Il est aisé de prouver que cette hypothèse 
n'est pas une restriction, car si l'axe de rotation aurait pour équation 





ET 7e wur I Be 


a B r 


Vito Volterra. 


124 
a,,7 tant les cosinus de direction de l'axe, il faudrait remplacer dans 





l'équation (A), le terme = (x? + y") par 
2 
_- (xz — 2 (8 + 7) + (y — y) (r^ 4- «) + (€— 4) (à + PF) 
— 2 (y — yo (« — 20) Br — 2 (2 — 20) — Ro) ya — 2 (x — Sy —Y)apy - 


Or puisque le premier membre de l'équation (A) et (Ah) ne changent pas, 


en changeant le signe des quantités æ,7y,2, il faut que l'on ait 


oue d ce 


7 B Y 


et que deux des cosinus a, ,y soient nuls. 


BEWEIS EINES SATZES VON ABEL 
ÜBER DIE GLEICHUNG x" + y" + 2"=0 


VON 


P. STACK EL 


in KIEL 


Dass ABEL sich mit der Gleichung x" + y" + 2" — o beschäftigt hat, 
zeigt ein Brief von ihm an HOLMBOE aus dem August 1823 (Oeuvres, 
Nouv. éd. t. II. S. 254—255). Ein darauf bezüglicher Satz, den er in 
dem Briefe mitteilt, ohne anzugeben, wie er ihn hergeleitet hatte, soll 
in dem Folgenden bewiesen werden. 

Wenn n eine positive ungerade Zahl bedeutet, so ist w"-- v" durch 
u + v algebraisch teilbar, und da der Quotient in « und v symmetrisch ist, 
lässt er sich als ganze rationale Function von «+» und wv darstellen, 
es besteht also eine Identitit der Form: 


— — == À, (u + v)" + Aw . (uw + v)" ? + A,(ur)?.(u + v) + 


n—8 n—1 


toc des (uv) * .(u + v)? + A, a (wv)? . 


> 


Im Besonderen ist der letzte Coefficient 


wie man sofort erkennt, indem man # — / + x, v = —¢ setzt und dann zur 
Grenze für «=o übergeht. Mithin gilt die Congruenz: 


n—1 n—1 


u" v" > p 
EDU (— 1) ? .n(uv) ? (mod. (u + v)?). 
u+v M 


Acta mathematica. 26 bis. Imprimé le 22 octobre 1902. 
* 





126 P. Stäckel. 


Bezeichnen nunmehr w,y,2 von Null verschiedene, positive oder 
negative ganze Zahlen, die paarweise relativ prim sind, und besteht zwischen 


ihnen die Gleichung: 


x" + y" + ee = O, 


in der n eine ungerade Primzahl bedeuten soll, so ergiebt sich mittels der 
soeben bewiesenen Formel die Congruenz: 


en — (—1)? .n(yz) * | (mod. (y + z)), 


n+1 n—] 


bei der die linke Seite eine ganze Zahl ist. 

Man zerlege y + z in Primfactoren. Es sei p eine Primzahl, die in 
y + 2 genau k mal enthalten ist. Da sich z" durch y + z teilen lässt, so 
muss p auch Primfactor von x sein, und ist p in x genau a mal enthalten, 
so muss 

k < an 

sein. Fe 

Ist k — an, so enthält der Quotient = noch den Primfactor p, 


n—1 


folglich ist auch n(yz)? durch p teilbar. Wenn aber y und z relativ 
prim sind, so gilt dasselbe von y+z und yz, mithin muss » durch p 
teilbar und daher p — » sein. Demnach kann die Annahme k < an nur 


dann erfüllt sein, wenn y+ 2 durch » teilbar ist. Dann ist es yz nicht, 
. a 
und daher, zufolge der Congruenz, der Quotient Je Du durch » selbst, 


aber durch keine höhere Potenz von » teilbar, also 
k = an —1. 
Hieraus ergiebt sich, dass für p 2 m notwendig 
k — an 


ist und dass nur folgende zwei Möglichkeiten vorhanden sind: 
Erstens: Es ist y + 2 nicht durch » teilbar. Dann lässt es sich als 


te 


n" Potenz einer ganzen Zahl u darstellen: 


y+t3s=u, 


und es wird gleichzeitig 


Über die Gleichung 2” + y^ + 2" =o. 127 


, 


wo die ganzen Zahlen # und w' relativ prim sind. Zweitens: Es ist 
y +2 durch n teilbar, dann lässt es sich in der Form darstellen: 


yte=—n"'u", 
und es wird gleichzeitig 
s=nu.U, 


wo nu und « relativ prim sind. 
Entsprechende Gleichungen gelten, wenn y oder z bevorzugt wird. 


Es ist also entweder gleichzeitig 
2-d-c—v" und y=vw, 
wo v und »' relativ prim sind, oder 
2-pxz-mwv und y-mw, 
wo nv und »’ relativ prim sind, und entweder gleichzeitig 


r--y-w' und z=w.w, 


wo w und w' relativ prim sind, oder 


1,,n 


w'" und z=nw.w, 


yy." 


wo nw und w' relativ prim sind. 

Da die Zahlen z, y, 2 paarweise relativ prim sein sollten, kann 
höchstens eine von ihnen durch » teilbar sein, und es ergeben sich daher 
durch Combination der Möglichkeiten nur zwei wesentlich verschiedene 
Fälle. Entweder ist keine der Zahlen y+2, z-- x, r-4-y durch n 
teilbar und daher 


ytz=u", En x +y= 0", 


oder es ist eine von ihnen durch # teilbar, während es die anderen nicht 
sind. Da alle drei Zahlen x, y, z in der Gleichung 


«"+y"+z"=o 


dieselbe Rolle spielen, darf man unbeschadet der Allgemeinheit annehmen, 
dass y + 2 durch x teilbar sei, und erhält dann die Gleichungen: 


y + z= ntn 2 + c= v", Y + y = w". 


138 P. Stiickel. 


Auf diese Weise ergiebt sich schliesslich ein Satz, der mit dem von ABEL 
angegebenen im Wesentlichen identisch ist und folgendermassen ausge- 
sprochen werden kann: 

Sind =, y,2 von Null verschiedene, positive oder negative ganze 
Zahlen, die paarweise relativ prim sind, und besteht für sie die Gleichung 


vg d£ = 0, 


in der n eine ungerade Primzahl bedeutet, so sind nur zwei Fälle möglich. 
Erstens: x, y,2 lassen sich in je zwei teilerfremde Factoren zerlegen: 


We = ON Z—S9SD.', 
wo w,T,1 nicht durch x teilbar sind, in der Weise, dass gleichzeitig: 


— u" + vo? + wr u” — vr + u" u" + v" — w" 
ee UE BE = ————— 
2 : 2 2 


ist. Zweitens: x ,y,2 lassen sich in je zwei teilerfremde Factoren zerlegen: 
CT —nW.w, y 0.9. 2 —30.W' 
wo v und w nicht durch n teilbar sind, in der Weise, dass gleichzeitig: 


— qw? ov? + wr 
E : 


n" lon — v" + wr 
Y == 2 - — ; — 


n^ lyon + v" — w" 


T — 
2 


ist, oder es gelten die durch Vertauschung von æ,y,2 mit einander her- 


vorgehenden Relationen. 





129 


SUR UN PROBLEME D'INVERSION RÉSOLU PAR ABEL 


PAR 


E. GOURSAT 


à PARIS. 


En cherchant à déterminer une courbe située dans un plan vertical, 
de telle facon que le temps mis par un mobile À, soumis à l’action de la 
pesanteur et assujetti à se mouvoir sur cette courbe, pour parvenir d'un 
point de départ queleonque D à un point donné A, soit une fonction 
donnée g(a) de la hauteur verticale a de la chute, ABEL a été conduit 
à résoudre une équation qui peut s’écrire 


a 


(1) g(a) = | Ls 


0 


où f(x) est la fonction à déterminer. En réfléchissant à la méthode 
employée pour résoudre cette équation et l'équation plus générale 


(2) g(a) = | ETT 


où n est un exposant positif quelconque inférieur à l'unité, il m'a semblé 
que la marche suivie par ABEL devenait presque intuitive, en rattachant 
le probléme à une certaine intégrale double. 


1. La fonction g(a) étant donnée, pour déterminer la fonction f(x) 
au moyen de l'équation (2), admettons d'abord que cette fonction f(x) 


Acta mathematica. 27. Imprimé le 8 janvler 1903. 17 


130 E. Goursat. 


peut être représentée par une expression analogue a celle de g(a), et 
posons 
T 


; _ [ d andy. 
(3) fe) MESSE 





0 
n' étant un nouvel exposant positif inférieur a l'unité, et d (y) une nouvelle 
fonction inconnue. La formule (2) peut s'écrire, en posant xz = az’, 


1 


g(a) = ur 


(1— ay? 





0 


et de la formule (3) on tire 


ar 


ou encore, en posant y — ay’, 


A m Y day’) dy 
(an) = ra. | 
j J (z—y»y 
0 


et la valeur de g(a) devient, en remplaçant f(ar') par cette expression, 


1 x 
gc m dx $ d(ay’)dy’ 
(7 ^ — rt _ ——. 
4) € (a) a » (1 == zr | (a == y» 
0 0 





Mais le second membre de cette égalité n'est autre chose que 
l'intégrale double de la fonction 


ann dy) 


(1 — zy (z' — y)" 


, 


étendue à l'aire du triangle formé par les droites y — o, y' =a’, æ — r. 
En intervertissant l'ordre des intégrations, on a done aussi 


1 1 
> 


^ 
3 , da’ 
(a) sa "S" | b (ay!) du SENE" D NEGRA IC) 
€ F e u ) Y : (1 e d "(ax ie y \n 
0 y 


Sur un probléme d'inversion résolu par Abel. 131 


or la premiere intégration nous donne, en posant z' = w' + (1 — y')f, 


1 
1 


i dz’ ‘\1—n—n’ —n' —n 
| acm tn fee — ire 
M 

Few (ru) 


- = (m ah 1—n—n' 
I'(2 — n — n) y) : 


et par suite 
ra — n)I(1 — n) 
g(a) = ———- 


I'(2—n-—n) 





1 
ee i= y)" ob (ay’) dy’ ; 
0 
en revenant à la variable y — ay’, on a encore 


ra —n)ra—n) f 
65 a Ti — »)(r ”) (a — yy" d(y)dy. 
0 


(Ce 


On satisfait facilement à cette condition en prenant pour l'exposant 7’, 





qui est resté indéterminé jusqu'ici, la valeur 1 —n, ce qui donne 
E , : z (f 
(6) g(a) = P(n)T' (1 — n) f 9(y)dy = . d(y)dy; 
7 sin ei 


on ne peut trouver de fonction d(y) vérifiant la relation précédente que 
si la fonction e(a) est nulle pour a= o, et, s'il en est ainsi, on a im- 
médiatement, en prenaut les dérivées par rapport à la variable a, 
sin NT , 
(7) d (a) — ——-— e'(a), 
et la fonction inconnue f(x) a pour expression 
I 


(8) f(x) = E nn 


2. Cette expression de f(x) n'est valable que si la fonction g(a) est 
nulle pour « — o. Lorsqu'il n'en est pas ainsi, la fonction f(x) ne peut 
être continue pour # = o, comme le montre immédiatement la formule (1). 
Dans ce eas, nous prendrons pour f(x) une expression de la forme 


E 7 


(9) f(x) =: | EI; 


(x — 9g)-^ 


132 E. Goursat. 


par une suite de transformations tout-a-fait pareilles aux précédentes, on 
trouve que g(a) peut s'écrire 


1 1 


a” , , dz’ 
(10) g(a) = Fear f — ayr(z'—)»- 


0 y 





La première intégrale peut être calculée, car si si l'on pose 


, 


Tm y 
(0 I-c(y —0t 





elle devient . 


1 
a 


à —— ACY Cet oz 
yi t—(1— ty yrs ^. ein nz 


0 





et la formule qui donne g(a) devient 


1 





LI 
us ^ (ay) dy' 
(i) ee Me 
4 sin nz. y 
0 
ou, en revenant a la variable y = ay’, 
a 
M ^» 
T UE) 
(12) a"g(a) ==— | AY ay. 
sin NT ) y LE 


Les deux membres de l'égalité (12) s'annullent pour a= 0; il suffira 
done que leurs dérivées soient égales, ce qui donne 


‚sin nz 


d (a) = [ag'(a) + ng(a)) 





et l'expression cherchée de f(x) est 


sin nz ('ug(y) + ng(y) 
12 TL) = — "T TT CINE " 
(13) f( vr) mx | (x —y)'-* di 


Sur un probléme d'inversion résolu par Abel. 133 


Cette expression de f(a) coincide avec la première lorsque e(o) = o, 
car on peut l'écrire 
= z£ 


sin JE — xp (y) + ne(y sin nr i c'(y)dy 








) 
- dy + —— = : 
— — 4;)i—n u T (m l—n 4 
TX (2 — y 2 J (@—y) 
0 n 


La première partie est égale à 





sin nz,,. Fr sin Nz, sin nz g(0) 
a a (a =i) e(y); = p T eto) = = gi? 
et la formule (13) prend la forme plus simple 
r 
sin nz€(O) , sin nz i € (y)dy 
I i — — , , 
( 4) fí ) = an zi z (x — y)" 


6 


3. Pour vérifier l'identité de la solution précédente avec la solution 


d'ABEL, remarquons qu'en posant y == tx l'expression (13) de f(x) devient 
1 


fla) = sin = [eee + SE AEE ag 


TT 


(1 B. din 
0 


et le second membre est la dérivée par rapport à x de l'intégrale 
1 = 
sin nz [ z'c(zÜdt — sin nz r e(y)dy 
GS soe (eye 


0 0 








TT 


“Si done on pose ds = f(x)dr, la formule (13) eonduit à la formule 
méme d’ABEL 


T 
sin uz (" e(y)dy 


Su J (x — yy 


0 











Py. ae JV 













"4. si alie oA umibion au" 8. | 


HER UE, A erm deae 
A Avi visis 


vu Ty a je jani zu 


A my he sy | Y M ça 
fine: FR ih us si P diste" = LI 4 uad 5 
a v An u rh Le fiu a em "ui 


aq inip NY heel al Tesi qe 


* 
N 


LAT + qw are v que on {un 


j . | mw VE | 
re > Fig’ - n) = 
[] —— md ES 
í Mtm V UT" 


rotule al atr Ajar bnvitag wein wl uly olet ll iei Fr 
imi» ued las ug wise Ana spp evo gern 


i 
LA e 


"Y "di ah € svi: sey wd 
amanda P Li BEE a Y 
bien M ro Wile na mw ni» 
ree me > =e ren vs 


dures sb guae a à almurtol " in VÀ om || eq; um wun Ae 
seem hee hh l'égalité ioe saan ülianf. pour " 


we met yid on, Ot w Mout 
dis mi 


‘= Ny - 1,7 pi + ; 
$a iae Ca eot ame 
- @ 


= A nd fol re 


s a mt imt tts 


tj pe! s Beno, à 


135 


ON A SYSTEM OF DIFFERENTIAL EQUATIONS LEADING TO 
PERIODIC FUNCTIONS 


BY 


H. F. BAKER 


of CAMBRIDGE (Engl.). 


The present paper contains an elementary algebraic deduction of a 
system of differential equations satisfied by all the hyperelliptic sigma 
funetions which, as is believed, were first stated, but without demonstration, 
in the Proceedings of the Cambridge Philosophical Soeiety, Vol. 
IX, Part IX, 1898, p. 513. In that note will be found indications of 
a method of solution of the equations in connexion with the theory, 
considered by Picarp, of integrals of total differentials, and of a method 
of obtaining from them the expansion of any sigma function, and of 
their use, in case p = 2, for expressing the geometry of Kuwwzn's sixteen 
nodal quartic surface. The establishment of a theory of the sigma fune- 
tions directly from these differential equations would appear likely to be 
of the greatest suggestiveness for the development of the theory of func- 
tions of several variables. It is from this general point of view that the 
equations appear to the present writer to be of peculiar interest; though 
their simplicity would also recommend them merely as a contribution to 
the theory of the hyperelliptie functions. 


Acta mathematia, 27. Imprimé le 3 janvier 1905, 


136 H. F. Baker. 


in 


Let (x,y,)...(x,y,) be pairs satisfying the equation 
ÿ = f(x) = 4P(x)Q(x), 


where 
P(z) = (x —2,)...(x — a), Q(x) = (x—^0e)...(x — e(xv — e); 
let 





F(z)—(z—2)...& —2), F(a) =4 F(a), 
and, €,,€,,€,,... being undetermined quantities, let 
Yr — __AiTA; 
A Be (e; — z,)F(z,)’ a= ei — ej ? 
' so that 


(e, SG We ve ri (e, “Th &)A,, zs (e, Fry e,)A,, + 
(e; "WI e; e, s 6)^,,4,, zt (6; TY e; e, PE e,) A;, A, 
+ (a €; (e, = e)A,A,, 2-40 
put further 


f(e) = 
Fey * 





and 


9, = (e — ey A$ —9— €; 
also let 
Yale) = rt yar ya =, ET 


so that 


2) = xP? vi(2,) + qvam.) +... + Ys (905 


h. being the sum of the homogeneous products of z,...z,, without 


p? 
repetitions, r together. 


On a system of differential equations leading to periodic functions. 131 


We assume in this paper that w,...w, are arbitrary variables, and 


that the pairs (z,9,)...(r,y,) are determined from them by the p equations 


where the lower limits denote p pairs satisfying the equation # = f(x), 
to be chosen arbitrarily and kept the same throughout the following in- 
vestigation. It is further assumed that any rational symmetric function 
of the pairs (z,9,)...(r,y,) is a single valued analytic function of u,...u,. 
Such a function has in fact no essential singularities for finite values 
of w,... «,. 
lt is proved at onee that 


and therefore 


Oxi Yi " (2 
au. = Far G9 mx PALACE 








we put further 


p 
ST 9 à] 
el di: 
= ou, 


Now consider the expression 








7 9 » [ ( a) — ( "Ce \Q( 4)— ( O( e.) 
H = 1 F*(e,) P (o) At — ER) PEG | T8098) — FIO). 


€, — €, € — € 
it is easily seen to vanish when e, is replaced by z,; it is therefore an 
integral polynomial in e, and e, dividing identically by 7(e,)F(e,). 
5 nc À 1 . 
Take a symmetrical system of - p(p + 1) constants c,,, of arbitrary 


values, and put 


Fler, €) = 4[P(e)Q(6) + P(e)Q() — aa — ey X Lee, 


J=1lu=1 


so that the expression 





f(e €) az (e e yX " @, eg f(e,) Fe) fKe,) Fe, 
15 €» 4\eı er VAR C16 eg Vo CS TEE F(e,) 


Acta mathematica, 27. Imprimé le 3 janvier 1908 15 


138 H. F. Baker. 


is equal to 
4[F(e,)P(e,) Fi F(e,) P(e, ILE (6) Q(¢s) Æ F(e,) Q(e,)] - 
F(e,) l'(e,) : 





then the quantity 





Y 3 C 
VA] FO Re | 
X F 3 € €, 
F(e,) (e,) d=) p=1 Àpn 7l 2 


is equal to 


I F(e,) 


a F(e,) 
e | fe: , &,) u fí € ) F(e,) fe) res ) 





I 
- F(e,)F(e) Aj, + —— 
F(a) Fle) AL + 
which is therefore a rational symmetric polynomial in e, and e,, of degree 
(p— 1) in each, of which the coefficients are rational symmetric functions 
of the p pairs (z,yi) . . . (2,9). 


: I d MESS : 
We may therefore define - p(p + 1) single-valued analytic functions 


of the variables w,...w,, without essential singularity for finite values of 


s 
these variables, by putting 
p p 


==  Pa(u)e es. 


AIRE 


rq » . I 4 
These functions depend on the -p(p + 1) arbitrary constants ¢,,, but only 


additively; and they depend on the p arbitrary fixed places denoted above 
by m,...m,, of which the alteration is equi valent only to the addition 


of constants to the arguments w,...w,; moreover they satisfy the equations 


pi 
Pap (u ) = Pral u ) : 
We shall put 


= OP inv (u ) 
Ur 


\  9Gan(u ) 


au, §? ruvp ( uw) = 


, 


and it will be found to be an incidental consequence of the following 
work that in all the functions $,,(4) , 9;,,(4), the order of the suffixes 
is indifferent, or 9,,(u) = (o, (w); ete. 

The definition of the functions @,,(#) is equivalent with 


P p 
4(e, — ey 2 2 lu). ey es — fle, , 6) F(e,)F(e) Q4, 


A 


On a system of differential equations leading to periodic functions. 139 


where, as before, 
Q4 = (a — 6) Ab — gi — v. 


To this equation we apply the operator 





Recalling the values of 87,|9w, and 3y,|8w, we find easily 


I I ^N . 
à, F (e) FEY Ee F(e,) ^if eT 2¢,A,,; 





I 
F(e,) 


with some calculation, of which the details are given below, we find 








I à E I (e, — 2) Nis <= (6, = €,) Ass 
—— 0,A,, = = we NB 
F(e,) aS IED e, — e, 
gi m + €. E + Pa 
2(e,—eXe —e). Ze, Te), —e,) : 2(e, —e Xe, —e,)’ 


which gives 


erates 0,[|9,, F(e,) F(e 2)] 


1,2,8 

x i eeu (Gi — €) Ais — (e — 6) As + (à — & oe 2(6,— e,Xe EX 

— 29, A, — 29,A,, — (Als + A,)[(e — ej A — Vic £4, 
and in virtue of 

(e LX €;) A» + (es s. €) Ag + (e — e)A, = 0 
this reduces to 
E 8,12, Fle)Fle) _ 

+ le €) 9s As + Nele 69A 


e 





— €.) 
= AA Ay, + Sess 


123 


where 
O15, = (e, Je e,)(e, — €): 


We thus deduce that the expression 
p 


p p 
à A obl 2—1:9—1 
FHF Zi ZZ Pole oa" 


140 H. F. Baker. 


is, for all values of e,, €,, @,, equal to the expression on the right side 
of the last written equation. As this is symmetrical in e,, e, , e, it follows 
that in @,,(#) the order of the suffixes is indifferent. It is not possible 
to express the functions jo, (4) rationally in terms of the functions @,,(#); 
it is a consequence of what follows that the squares and products 


AU (u), $25, "i u ) Po: „(u u) 


can be so expressed. We proceed therefore to further apply the operator 


to obtain the expressions for $5, (uw). 
Before doing this we give the caleulation referred to above to find 
the expression for 





we have 





9 Uk I E) ; Yk 9 LE" (a, 
—|— — -- 2 | m (3, 
au, real 2 Far 2) [F" (zy))* ou, ' E ) 


1 f(x) . vo oe : io o 
2 [F (m)p 47 \ 9) FG | F apr o9 2 a — d 


Yi 1 
EI P'(a) Xp—r (i) ET 


DE — a 





; 
() . : 3 ; 4 x s ; 
where X is a summation from which the term for i = k is omitted, 
i=1 


so that 
P. (b) iR I FF), 
a a — 8 2 FF (ae) 
therefore 
9 Ur I f(a) 1 f(x) F" (ax) ; 
ITE cs M (a naX p-r Ty) TO DE PUES Ie) 4 (Lx) 
ou, | F(a) 2 | F’(xx)| 2 [F'(z)) 


+ S» Yi rm). 
F'(zy) = F'(z)z—2! 


On a system of differential equations leading to periodic functions. 141 














hence 
I a[.9 |] ifGOoFm)—fG)P'm), € w^ yo 
F(e,) , F' (xx) 2 (e, — 2) F"(xx)|* A e (e,— 2,4, — 2) F' (2) 
while 
: (e, — ay) F' (xy) (Ca ay) (e, — axy)|£P' (zy )}? €, — t 3 F(z) , 
wherefore 
I S 
F(e;) HOT ^£ A [e nn] 
zl iiri tyr à ras (D. asa. 
£2 (€, — Xe — IF) '(-—2a)(,—2z)r)' | 
p p 
TE yk V (E) Yi . 
== (e, — x) F' (zx) con "rss xix. — 2) P (z4)? 


herein the second term of the right side, arising in a form consisting of 


p(p— 1) terms, is in fact a sum of E p(p — 1) terms, namely equal to 


"Y : (0 Ykÿi (e, — «y Xe,— xi) — (e, — Lie, — xx) 


(e, — aye, — ax) P (xx Xe, — aie, — a) Fa)" dy — $i 





wherein k + i, and therefore equal to 


A (e — e) ykyi 
YY 


, — ine, — ay) P (re, — mie, — Ei) (21) 








or 
p 2 p 
! ES Yk f(%«) 
Nic | XN (e, — ze, — ox) F' = 2 (e, — a) (e, — 2)" [F" (xx)? | 
Thus 
rne Hd : 
yo): za 9058 
3/ 








p ; BE 
I | (zx) P (ae) — Fr)” (ae) (e, +e, —2zx)f(xx) — | 
35 2 » | (e, — xe, = ay) LP (zx)? + (e, — zy) (e, -- ay) [FP (zy) f 


142 H. F. Baker. 


which is the same as 


p 
I = ar f (2x) 

ee Jul, Lu 2e 
2 (6s e) i 2 F'(z T Te 2) F' (ay) |” 


This gives 
> 








I POSS S (e, — e) Ass 


F(e,) F 2 Go. 


a I à I 9 f(x) : 
vM F' (zy) 9% (e, LEC, — Erle, — ay) P' (a) |" 


now if R(w) be a rational function of æ not becoming infinite or zero 














for «= ,, it is easy to prove that the coefficient of (x — x,)~' in the 
expansion of A(x)||F(z)* is equal to 


ee Me, R(24)]. 
F' (a) day mean; 


thus, applying the well known partial fraction. theorem 








fone dr] — = 
ke — ze, — «Xe, — «)[F(x)]? al und ? 
we find, finally, as stated above, that 


(e, — e,) Ais — (6 6) A y : 
| =; RAT 


1,2; 


yi a c en. 


(e, ae — €) 


E 





I 
Ag; 
7352 €, 


Proceeding now to apply the operator 


to the equation before proved 


n p 


à u 5s ej EN 
en ul) - eie 
F(e,) F'(e,) P(e,) ) net Perl "x g cs 


1,2,3 
I 
= AwAs 43; + = >> gi (e = 63) As; 
035 
we have at once, by use of the equations 
à, F(e,) — EL F(e,)F(e,) A, die, = 2Fi\e,)e, A4 
1,2,4 


| (e, — e)Au— Ce, — e) Au DP d. 


Ay — ' Fle &)| e, = a 


On a system of differential equations leading to periodic functions. 143 


the result that 


p 


A—1 51—1 5y—1 go—1 
— Fey FG) FG) cepe Pa) m e n 





is equal to 
1,3,8 1,2,8 


E ND: As Au) Ards Arts Y giles) An +5 X cie, —e) Aor Ary 





I |I — e,)As—(e,—e,) Ax pd 
[A Ais + m eie —e)| | = : EA As ab oy €; — €3) G4 
123 


Gace à, 


Nie 


| (e, — e)A& — (e, — e)An I Y (e, 


= É eg | 
€, — €, 051, 


1,2,4 
I e, — e)A1, — (e, —e) A2 I c 
+ An An + pe) || DA Gé) Au — Z(e — ee, |; 
123 = 


(ES (D 








+i[asa, +, 5 os (e, —e, | 


124 


by means of the identity 
(e; — &) An + (& — €) Au + (6 — 6) Aj = 0 
the right side, multiplied by — 2, reduces to 


A,A,A,A, 3 AG AMAA 7 A,A,A,A, 


1,2,3,4 








say e| __Avdu Ari Ai Au C 
— (e — eXen— ex) | (ex — een —e) | (en — eiXen — e) 
1,2,3,4 

ES PaQi + PP 





(e: — ee: — exXen — ejXen — ex) 
If now we put 
M = (e, — e, (e, — e, (e, — e, Xe, — e, Ye, —e,\e, —e.), Àj = (& — ey A; 


and use the identities 


1,2,3,4 1,2,8 


2 (e, — 4), — 6,) &,,4,, Dr b» (e, —e,)A,,= 


we find that the expression above, multiplied by M, can be written as 
the sum of three expressions of the form 


(e, — e e, — €,)|44,24; Aue + 4) — A (Go + $s) — (ee, + 9,9)] 


144 H. F. Baker. 


which is equal to 





V. — e; Ke, 9 51 Le, 





thus, with 
Q, — Ay CRE €; X €;, 


we finally have the formula 


8(e,— e, Ye, — e, (e, — e, (e, —e, Xe, —e,(e,—e,) 22 & ZX » uso (à) ek ez op 


A-lu-2lv»-1 
> DEM 
= (e — ese, — e,)| fle 5 e) )— 4(6& EL a 2 LÍ (Pin (U LH e| 
p p 
banum ir M 
p p 
p (e, nr CAM —e]re. 6) 4 (eos E à à Pan ( u ar ret | 


» p 1 

| fte, ) e,) et (e, iw e) Z Z p,(u)e ter | 
p p 
al 


f(e, , €) — 4(e — ey & 3 p(u)ei te dius 


A-1pgp 


el 


p P 
| He, ) es) "e 4(e, ie €) lI Z ex (we er | 


which, to save repetitions, we shall refer to as the fundamental formula. 
It is clear from it that the functions 9,,,(#) have values independent of 
the order of the suffixes 2, 5, v», o. It is also clear that the arbitrariness 


in the lower limits of the integrals by which x,...#, were initially de- 
termined from w,...w,, equivalent as it is only to arbitrary additive 
constants for the arguments wj... ",, is of no importance, and that, 


similarly, the arbitrariness of the coefficients c;, in the definition of the 
polynomial f(x, z), eancelled as it is by corresponding arbitrary additive 
constants for the functions $2,,(4), is of no importance. 

The above work has been carried out on the hypothesis that the 





hyperelliptie equation y’ = f(x) has no term in z"**, By putting 
A id A ^ A (¢ — aie 

T = — = In N y ——— =: 
EP i & Lg" i a —a" 4 H y 


On a system of differential equations leading to periodic functions. 145 
where A and a are arbitrary, and, with 4,,, arbitrary, 
H° = — 40. ..4,0...0,C| Ass, 
we easily find the corresponding results for an equation 
y —AE—a(t—a)...(—a)E—pDp(€—7)..-(E—r) 


I have carried through the work, which, though long, is not difficult. 
It will be sufficient to state the result, which may therefore be reckoned 
equivalent with the former, or can be directly proved in the same way. 


Let 
y = Ay sP(r)Q(v) = f(x) 

where 
P(x) = (&—a)(x — a)...(x—a,), Q(x) = (x —cx — 0)... (w—e,); 
let w,...", be arbitrary variables, and x, ...x, be thence determined by 
means of 

* ' ar da 

XL J E y IND n r=1..p 
and put 

R(x) — (x — az —2)...(z— ,), O(x) = f(x) |(R(x)/, 


m Yk 
Vu ES = (e = Zi) Ca — gy) R' (a) Gr)? 


further, taking 5 p(p +1) arbitrary constant coefficients c;,, define, for 


undetermined quantities e,, e,, the function f(e,, e,) by means of 


1? 


p p 
f(e, , &) = Aya P(6,) Q(6;) + P(e,)Q(e je lee) = Ze, eer. 
then, if we define SP p(p + 1) functions jj,(w) by means of the equation 


p p 
4(e — ey x Z Pulu)ei ey — fleı , &) " 
D RETE — — = (e — ey Vi — Da) — (es), 


we shall arrive at an equation having precisely the same form as the 


previously dedueed fundamental formula. 
Acta mathematica. 27. Imprimé le 5 janvier 1903. 19 


146 H. F. Baker. 


This second equation being regarded as deducible from the former 
by the transformation suggested, the functions %,,(#) occurring in it are 
not identical with but linear functions of the former. 

It is easy to see, as is well known, that the polynomial f(x, 2) 
satisfies the two conditions (1) of being a rational polynomial in v and z, 
of degree p + I in each, and symmetrical in regard to them, (2) of re- 
ducing to 2f{x) when z — v, (3) of being such that 





ez dz ^? 


pie?) _ df(z) 


the condition (3) being a consequence of (1) and (2); and that conversely 
any expression satisfying these is included in our form above by suitably 
choosing the constants c;,. This is so whether f(x) is of order 2p + 2 
or 2p+ 1. If we write f(x) symbolically in the form a*’**, one possible 
form for f(x, z), considered by Prof. KLEIN, is 2a7^'a**'. Another form 


(suggested by an identity due to ABEL, see the present writer's Abelian 


Functions, p. 195) though not invariantive, appears to possess great sim- 
2p+2 

licity for purposes of calculation, namely putting f(z)— 224,7 we may 

À ) 2 o oo % 


p+l 
take f(x, 2) = Z z'zZ[2À, + Avia. (© + 2), with ,,:—0. It will save re 
petitions to refer to this as AnEL's form for f(r, 2). 

If we suppose À,,,— O, Apr = 4, and take this form for f(z, 2), 
the equations which express (7,5,).. - (2,y,) in terms of &,...u, are given 
at once in a simple form by the formulae above. From the definition 
formula for the functions @,,(w), dividing by e*! putting e, = co, and 

Màn /3 > 2 2 ) = 2 » 


then e, — z,, we find that 2,...a, are the roots of the equation 


a? — a! opp (M) — X" p pu) — ... — hit) = 0; 


while, taking the formula 


P La p 


TTA p Aa fis (w)er ei e 


Ajwlpe=lv=1 


1,2,3 
> a — 
= Fi e) Fe) F(s)| As Aus + YE a. | 


On a system of differential equations leading to periodic functions. 147 


we obtain, for the right side, after dividing by €! and putting e, = oc, 
the value 
4 (ei) Biles) i a5 


if we now divide by ej" and put e, — co, and afterwards put e, = x, 
we find that 


V, = XV Pppp(U) + Yt. Qo p p-A(4) Ft --- Ppp (%). 
The fact we have proved, that (?,,(4) = $5, (4), shews that 
ga(u)du, +... + guu(u)du,, = —dG(u), say, 


is a perfect differential; in the present order of development the study of 
the character of the functions &(w) is subsequent to that of the differen- 
tial equations. From 


(u) 
ou, 


Qu) 
au, 





= — 9,(u)= 


follows that 
G(u)du, +... + ¢(u)du, 


is also a perfect differential. If we write it equal to dlog G(w) it will 
be found that the differential equations naturally suggest the consideration 
of G(w) as a dependent variable, and that they are satisfied by the hypo- 
thesis that G(«) is an integral function. 


Note. ‘The formula for the functions (?;,(4) which is made the basis of this paper 
was first given by Borza, Gott. Nachr., 1894, p. 270. A deduction from the theory 
of algebraic integrals was given by him, Amer. J. of Math., XVII (1895), and, inde- 
pendently, by the present writer (Abel. Functions, Cambridge, L897, p. 329); see also 
Baker, On the hyperelliptic sigma functions, Amer. J. of Math., XX, 1898, p. 378, 
and Math. Annal., L, 1898, p. 462. For the equations of this paper, without de- 
monstration, but with indications of their application, see Camb. Phil. Proc., Vol. IX, 
Pt. IX, p. 513, September 1898. The expression for tbe functions &(#) in terms of 
algebraic integrals are given in the writers Abelian Functions (pp. 321 and 195). The 
present development is complete in itself, and requires no previous study of the associated 
RIEMANN surface, if the simple case of JacoBrs theorem of inversion which is utilised 
be assumed. But, if we allow the formula which expresses a theta function of any 
characteristic, not necessarily half-integral, by the addition of certain constants (parts of 
the period system) to the arguments of a theta function with zero characteristic, we see 
that the equations are satisfied by sigma functions of quite arbitrary characteristic. 


148 H. F. Baker. 


LE 


We consider now, as next in logical order, the algebraie problem of 
forming the explicit differential equations from the fundamental formula 
above established, obtaining them by way of example for p — 2 and p — 3. 
The method followed can be regarded only as provisional. Not only is 
the question how far some of these equations are deducible from the others 
left unconsidered; but the isobarie character of the equations, remarked be- 
low, whieh promises a general rule for writing down the equations for 
any value of p, remains not utilised. The present deduction has however 
great simplicity and some algebraic interest. 

The following notation is employed: 

The quantities before denoted by e,,e,,e,,e, are denoted respectively 
by 2,9y,2,t, and so 


) 


M = (y — z)(z — «yx — y)(t— «yt — y)(t — 2); 


a summation extending to these four letters is denoted by 5; so that 


for instance 
S(y — zy (t — «y. = (y — zf (t — 2)? + (« — xy (t—yyy + (x — yy (t — 2)’; 


further we denote the symmetric function S(z*w'z1") by (afd), and the 
sum of the homogeneous products of «,y, 2, ¢, including repetitions, 
so that for instance H, = Sx’? + Syz or H, = (2000) 
+ (1100); and we denote by |afyé| the determinant 


a) 


a together, by H, 


| «30 | Ls H; VE bs H, 


where H, = ı and, when » is negative, H, — o; similarly in what follows 
quantities usually arising with positive suffixes are to be put zero when 


the general rules would give negative suffixes; 


On a system of differential equations leading to periodic functions. 149 


we shall need to consider the coefficients (a) arising in the product 


N N N+1 N+1 
De, y) = (x — y) (v , y) = (x —y) Z 2 a T^y? = — lj 2 (af) ^w, 
wherein @(x, y) is any rational polynomial symmetric in x and y so that 
Aug = 4;,, and 
(af) = a, 5.1 — 4, 1,5; 
for which (a) = — (fa), (a8) — o; and shall meet with the Pfaffian forms 


(ar2 = (aß)(ro) — (ay)( B8) + (a3) By); 


it is easy to see that when the polynomial (x, y) is the Abelian form 
r+l 
2 AY [222 + Agi (c + y)] 
all the quantities (a3) are zero in which the difference of 4 and f is not 
I or 2, and that 
(aora nr) (zu dE e) TEEN 


similarly from two such rational symmetrie polynomials 


N N N N 
Day) = X X ax", Q'(r,y) — X: X a,ry 


a=08=0 a=08=0 


we shall form the quantities 
(ar 9') = (aB)(r à") — (ayY( B9") + (ad)(3’7’) + (ya)(a' B") — (Baya'y) + (By)la’0’) 


reducing, when 4;,— a,,, to 2[2fy0); in particular when the first poly- 
nomial is the Abelian form above and the second is 


p—1 p—1 
(xv — y} Z Z Point ctu, 
a=0 f=( 
that is 
pipi 
E 2, (Pu—1,941 — 294,8 + $9221, 0^ V^, 
then (aß) is as before and 
(a B") = — (Pas, 541 or 3Pa—1, 8 — 3a, 5—1 — Q1 pits) : 


functions @,, with negative suffixes being, as explained above, put zero. 
y Ape 5 =) 


150 H. F. Baker. 


The forms just explained arise naturally in the problem of expressing 
the quotient 


Tm uk | 
= S(y — z)(t — x) d(y , z) dit, x), 


which is an integral symmetric polynomial in z,5,7,/; it is equal to 


|, 


UOTE t) — 9,(x , 2) 0, (y, t) + 9 (x , 00, (y, 2 


and contains the term 


I a 313 uy 40 ^ 
yr ?t {afro}, 


and is therefore equal to the sum, for all combinations four together of 
the unequal numbers a, 8,7, 06 chosen from the set 0...(N + 1), of 
the expressions 

I 


we „@ JB I dE N 
xi" v © 2% wr? ,, 
UT WANT 
BEE EEE 


oe d 
that is, as is well known, of the expressions 
SIC ON 
| «572 | { 570}. 
In precisely the same way the expression 


Din . | : ; / 7 E 
n S(y — at — x) y, z)d'(t,xr) + Dt, x)d'(y, z)| 


is equal to the sum of all possible expressions arising of the form 
lar? | (a5; oe}: 


Returning now to our differential equations, and writing for brevity 
f,-— f(r,w) ete, the suffixes 1,2,3,4 being respectively associated 
with æ,y,2,t, and f(x,y) denoting as before a rational polynomial 
symmetrical in z, y, of degree p + 1 in each, for which f(x, x) = 2f(x), 


and writing further 
p—l p—1 


Py = 2 > uaa qa 2^ y^ 


a=08=0 


On a system of differential equations leading to periodic functions. 151 


the differential equations can be put into the form 


1...p 
IE (—1,4—1,»—1,p— Ule, — 2 (Pan + 94$, + Pig 9,)] 


À, p, vp 
I + \2 D 
= 3r 99 — 2t — 9)fs fa X3 f S(y — z)(t — x)|f,, (t —) P aie 2) Pl 


6 
+ HS( — 2t — 2) P, P. 
wherein 


S(y — 2) (t — x) = (2200) — (2110) + 6(1111) 


and the summation on the left extends to every combination of four of 
the numbers A— I, a —I,v—1,9— 1 from the set 0...(p— 1). We 
are to express the right side in terms of the symmetric functions (af) 
and equate coefficients of these on the two sides. The form of the 
fundamental formula here taken is recommended, not only by the simpli- 
city of the right side, but also by the fact that if we put 

2 


Pr = — = Ye G(w), 6, 


eti cold = ?6(u) __ 9'6(u) 
au,au, © 


neigen 


! Ou; ? D 9u;0u;? 


the expression 


< I 
Op TE Piuvo ET 2( Pn, Pip EE: $27 on + ru VP ov) The g? (GG, xx) 2.6, 6,,, zt: 26, Gi} 


involves only 6? in its denominator; when it is proved, as indeed follows 
from the differential equations, that G(w) is an integral function, it will 
be permissable to say that (,,, is a function whose (unessential) singula- 
rities are such that G6'(w)Q,,,(w) is an integral function. We remark 
moreover that if 


= 2 ae 
1-1 ou ou; 
then 
I , 
(Pr, (8) = — zu A,G(u )G(u Je 
I , 
An (%) = ~~ 26%) A, A, A,A,6(u )G\ u), 


where, after differentiation, uw; is to be replaced by w;. 


152 H. F. Baker. 


On consideration of the forms arising in the fundamental formula it 
is immediately clear that if we reckon g,,(u) as of weight A+ p, $5, (4) 
as of weight À + p + » + p, and, in 


p-lp-l 


(a, y) = ZE Z as yé, 
0 0 


reckon 4,, as of weight a+, then the coefficient of the symmetric 


af 
function (4370) on each side of the formula is isobarically of weight 
a+8+y+¢+4. Thus the expression to be obtained for ,,,,(u) is 
isobarically of weight A+y-+»-+ 5; for instance the function {,,,,(#) 
ean only contain terms of weight 4, and therefore, however great p may 
be, eannot have more than a limited number of terms. While further, 
the form of g,,,(w#) being obtained for any value of p, its form for any 
lower value, p,, of p, is obtainable by the mere omission of coefficients 


4,; Which contain suffixes a or # greater then p, + 1 and of functions 


af 


w,,l#) which contain suffixes À or p greater then p,. As before terms to 
which the general rules give negative suffixes are throughout to be omitted. 
We content ourselves here with forming the equations for p — 3. 
In every form |afgyé|, or {afro}, we suppose a < 8 < y < 9; the only forms 
|a? | arising for p— 3, with their values in terms of the symmetric 
functions (afd), are 
Jor23}=1; |o124]= (1000), |o134| = (1100), 
lo234| — (1110), [1234] = (1111); 
lo125| = (2000) + (1100),  |or35| = (2100) + 2(1110), 
lo235| = (2119) + 3(1111), . [o145| = (2200) + (2110) + 2(1111) 
| = (2210) + 2(2111), |0345| = (2220) + (2211), 


|1235| 2 (2111), |1245| 2 (2211), [1345| — (2221), [2345] — (2222). 


With the help of these equations we can arrange the expression 
: i ; : N ^ 
M S(y — zt — x)f(y , aft, x) = 2 |aro|(afy2) 


where 


4 4 
flix , y) — 2. 25 (5:0 ^, 


0 0 


On a system of differential equations leading to periodic functions. 


153 


in terms of the symmetric functions (0000)...(2222); for the expression 


— at Sy —a(t—2)P,,P,, = X |efrölfapyoY, 


where 


3d 
P = x Y f9231,8419 V^, 


only one term arises, namely 


o123|(o123)' = (01) (23) — (o2)' (13)' + (o3) (12)', 


wherein 


^ 2 
(aß) c $2541,8 — $22,841» 


so that the term is equal to 


which we shall denote by — A. 
For instance by equating the coefficients of (0112) on the two sides 


of the fundamental formula we obtain the equation 


f 
921525 — 49129793 — 


Nase 
299927134 — — 


, 


— (so io — £n 22 + Pi — PP) 


— {0145} 


+ 41023'5) + 4{014'5'} + 16(or23y'; 


it will be sufficient to denote the right side of the equation by 


— {0235} — (0145) + 4(..") — 164, 


and so for the others, and the left side by [1223 
the set of equations is as follows, the left column giving the symmetrical 


] 


J 


With these notations 


function (2870) of which the other terms in the same horizontal line are 


the coefficients: — 


(2222); | 


3 
(2221); [3332] = — 
3 


(2220); | 


more (8345, + 


=— {0345} + 


4 
{1345} + 4. 
4 


arn: [3 


(2210); [3321] = — 


Acta mathematica. 27. 


Imprimé le 5 janvier 1903. 


f 

\ 

f 

\ 

f 
Af 
f 

\! 

f 

| 1 


on 
-— 

RA 
—— 
= 


24: 


E mn 
{0245} T4 J 


20 


154 H. F. Baker. 





(2200); [3311] 2 — (0145) + 4. ") + 16A 

(2111); [3222] = — 210245) — (1235) + 44...) 

(2110); [32231] 2 — (0235) — (0145) + 4." ) — 16A 

(2100; [3211] 2 — {0135} + 4{.."} 

(2000; [3111] 2 — {o125\+ 4..") 

(i111); [2222] 2 — (1234) — 3(0235) — 2(0145) + 4..") + 96A 
(1110); [2221] 2 — (0234) — 210135) + 4.) 

(1109; [2211] 2 — (o134) — (0125) + 44...) 

(1000; [2111] = — {o124\+ 44. ."} 

(0000; [1111] — (or23) + 4f.."}. 





To calculate now explicit values for the quantities {430} we limit 
ourselves to the hypothesis that f(x, y) is of the socalled Abelian form 


4 4 
fle, y) = Z La'y'[2d + Aui + y), 


where A, — o, the corresponding results for other forms of f(x, y) being 
obtainable by adding a suitable constant to each of the functions §,,(2). 
Then with the equations, remarked before, (x, a+ 1) — 244, (a, a+2)=Ayrı, 
we obtain, for the forms {430} which arise when p — 3, 
í E ET MN ey Wes í jo í A se 
(0123) = 44,4, —Ad,; (0124; = 21,4, {0134} = 4ÀAÀ,, 10234} =2A,A,, 
í Ratt é 
OG hi 4A, — Ad; 
a HEX = f = foraches 
[o125)— 0, {o135}— 244, 10235)— AA, {0145} —444, 
eV Ze ale í vn 
10345) =O), {1235} -7 2A,4,, 1245, = 4h 
Sauren) Í od ferae 1 
1345) = 24,4, 02345; = 4A, — Ah: 
To calculate the quantities {4879} we require the values of the 


quantities 


(a B) = — (a par — 3Pa-1,8 T 3894,51 — f0a41,5—2) 


On a system of differential equations leading to periodic functions. 155 


those which enter are found to be given by 


[o3 )—o (6 2)—o (0'3')=9,, (0'4')=9,, (0'5')=9,, 
(1'2'‘)=—39,, (1'3')=—2¢,, (14) 4,,— 34,4, (1'5)— 9, 
(2/3) 249,,—3$4,, (2/4) —29,, 2) 0, 


(3'4')= — 383; (3'5')=0 


From these we easily calculate the fifteen quantities {o012’3'}...{234'5 
for instance 


(012'3') = (o1)(2'3') — (02)(1'3’) + (03)(1'2’) + (23)(0'1’) — (1 3)(o'2") + (12)(0'3/) 
= 24, (49, — 3944) + 24 9, + 24,911- 


When all these are substituted we find the following differential equations 





9 I E e 
Wars — 095; ar As + 8 Id HI Pat 4732+ A ( 4231 — 34222) 
I I A 
Passe — 99723 9s +3 ss + 56230 + 5 [395 — $223) + 239 
qu 
Pa — 99731 Pas = ka — 5 Hat + Au 
b | I I " 
Pan 49) — — ?f?mf/ss — —5 As Te 2:82» + oAÀs94— 2 Pa — 2^ 
I I 
3321 — 2 $212 9337 — 4 §723 913 = — ri Aids a > Asa 
2 I 
fiu — pi 1 —291u955—- —; Ads + 2A 
a I I 1^2 ; 3. 
Wa — 09292; zen 2 AAs 4 bo 2 938 + A46932 + A531 — 2^$u 
I Is 
Pan — 491223 — 29:393 = — 5 A — 5 Rods A985—24 


I I 
Pau — 49712713 — 24211 223 = — p" ode + 2 As) 


I 
Pau 691 Pat = Ad — 2 Asa + ba 


156 H. F. Baker. 








9 I 1 

(22223 — 09 EP US AoA; + 8 À; — : AA; — Ada — 3229933 + 258232 
+ La + 4s 93i — 34571 + 124 
| 1 3 aT 

§ 2221 — 99701 922 Sa 4 Ad — E Àj; — > $n + soa + Ai — 2 APs 

2 I I I 
Pau 49127" 22 P11 = —75 Ads — 24 (33 — 3 ^f + fa + 5 As 921 

I I 

Pan 91 12 — — 2 Ads — 24,4235 + 3 À (34231 — 922) + Jo 2i 

2 I I 
Pr — 09% 75 Ay + 8 hs + Ao(44231 — 34222) + A Pa + Pun 
wherein 


A = 92x — P12 + $931 — Pau: 

Of these the last five equations give the proper equations for p — 2, 
by putting therein À — À — O and {23 = 995 = 4 —0; while the last 
equation gives the proper equation for p= 1. 

These equations put a problem: To obtain a theory of differential 
equations which shall shew from them why, if we assume 


(u) = — À log 6(u) | du, du, , 


the function G(w) has the properties which a priori we know it to possess, 
and how far the forms of the equations are essential to these properties. 
It must suffice for the present to have stated the problem. 


Cambridge (Engl.), 14 February, 1902. 
[15 August. In illustration of the remarks as to weight (p. 152), it may be 


i111 is true for any value of p, and that the 
equations for the preceding four functions (,,,, 5 (99115 Paası » (asso are true for any 


added that the equation given above for 4 


value of p if we add to the right sides the respective terms, 


for @,,,, the term 34,6,,, 


for 9,,,, the terms A(259,, + $,,) + Lai 


for @,,,, the terms 

: TK : 3 

A9. + 394, — 3934) + a 15 ae = vu) + lp, 
and for ,,,, the terms 


A (Ag), = 3944) + A (A83, - 3834) ar 4À $93, + 1291194 — 8138534] 








A GENERALISATION OF A THEOREM OF M. PICARD WITH REGARD TO 
INTEGRALS OF THE FIRST KIND OF TOTAL DIFFERENTIALS 


BY 


ARTHUR BERRY, 


of CAMBRIDGE (Engl.). 


To the integrals connected with a plane curve, which are associated 
with the name of ABEL, correspond two distinct classes of integrals con- 
nected with an algebraic surface, viz. double integrals and integrals of 
total differentials. The latter were introduced into mathematical science 
by M. Picarp and a large part of what is at present known about them 
is due to him’. 

If a surface of order n, 


(1) div du 10% 


admits of an integral of the first kind, it is necessary that four homo- 
geneous polynomials, 6,, 6,, 0,, 0,, of order n — 3, should exist, which 
satisfy the identity 


(2) B fob Ar; 
and that the determinants of order » — 2, belonging to the array 


8; B. 8,, 8, 











is 9. n qd 





‘ M. Picarp's first important memoir on the subject appeared in LioUVILLE's 
Journal, sér. IV, t. 1 (1885); the chief results are to be found in the Théorie des fonctions 
algébriques de deux variables indépendantes, which he published in 1897 in conjunction 
with M. Simarr. All the results which I use are contained in chapter V of this book. 


Acta mathematica. 27. Imprimé le 5 janvier 1903. 


158 Arthur Berry. 


should vanish at every singular point of the surface. They must also 
satisfy further conditions, at present imperfectly known, at points of higher 
multiplicity. 

It is also known that, if an integral of the first kind exists, the 
surface must have at least one singular point. The object of this note 
is to generalize this result. 

Let us take two points (P, Q) in space with coordinates (A, p, » , @) 
and (A, y',»', ©’); then if we avoid special positions we can take cot 
positions of PQ such that the tangent planes through PQ touch the sur- 
face in n’ distinct points, which do not lie on any singular line or at 
any singular points of the surface; »' is then the class of the surface. 

The coordinates of these n’ points satisfy the equations 


(4) iR tb + L + fs = 
(5) Mie tile? do fe == © 


as well as 
(6) nf = xf, + yf, + 2f, + vf, = 0. 


Also, by hypothesis, f,, f,, f., f, do not all vanish at these points; hence 
eliminating these differential coefficients between (4), (5), (6) and the iden- 
tical relation (2), we have: 


(7) F =| 6; , 6, ,8,, 0,)/=0 
pa. BEST 


Ki, uo, opto 
À: ; we : v». © 
This is a surface of order » — 2, on which the n’. points also lie. 

Thus the »' points lie on each of the surfaces (4), (5), (7); but these 
surfaces cannot meet in more than (nm — 1)'(n — 2) points, unless they have 
a common curve, 

If possible let these three surfaces have a common curve; then if this 
curve also lie on f=o it follows from (4) and (5) that the tangent plane 
at every point of it passes through PQ, which is impossible unless it be 


Integrals of total differentials. 159 


a double (or multiple) curve on f/— o. We may therefore assume that 
along this curve, assumed not to be a multiple curve on f — o, 


(8) vf, + yf, + 2f, + wf, =k, 


where k= o, except at a finite number of points where the curve meets 
f —2. 
Solving for f, from (2), (4), (5) and (8) we have 


f, fF =k 8, 0: 0, 


Au NU 
Aera yr 


But / =o along the curve, therefore also along it 


(9) Bp eben | exo! 


Ashe dau 
A wn. y 

Thus the curve in question is some part of the intersection of the 
surfaces (5) and (9); but these are independent of ©, so that the curve 
remains fixed as @ varies continuously; accordingly it lies on all the sur- 
faces given by (4) as @ varies continuously; hence it lies on f, — o. 
Similarly it lies on f; — 0, f, — 0, f; — 0; it is therefore a double curve 
on fO. 

Again, since F is a linear combination of the determinants (3), the 
surface PF -— o passes, with a certain multiplicity, through the multiple 
points and curves of f— o; let us suppose that these singularities absorb q 
of the intersections of (4), (5), (7), so that the remaining points of inter- 
section are diminished to 


(n — 1) (n — 2) — q. 


We have thus the inequality 


(10) n' € (n — 1 (n— 2) — q. 


160 Arthur Berry. 


But for a non singular surface 


n' — (n — yn, 


so that there must be enough singularities to diminish the class of the 
surface by at least 


2 (n — 1} +g. 


We ean obtain a second inequality of a similar character by consi- 
dering the number of points of intersection of one of the polars, say (4), 
with /—0, /- o. By similar reasoning we can shew that these three 
surfaces can have no common curve other than a multiple curve on f= 0, 
so that the number of points of intersection distinct from singularities is 
n(n—1)(n—2)— r, where r is the number of intersections of the three 
surfaces absorbed by the singularities of f= o. We thus obtain 


(11) nn An Se) Tr, 


so that there must be enough singularities to diminish the class by at least 


Nin— 1) +r. 


In the case of the simplest kinds of singular points and singular lines 
the numbers 4 and r can be calculated without difficulty; but in the 
more complicated cases I do not know of any methods that are generally 
applicable. Accordingly I only illustrate these inequalities by some very 
simple cases. 

If any multiple point of f=o is equi valent to the same number 
of intersections of f'— o with two polars on the one hand, and with one 
polar and F=o on the other hand, its presence effects both sides of (11) 
equally. This is the case with an ordinary conical point of order 2, 
whieh diminishes the class by 2, and with a biplanar point of the 
simplest kind, which diminishes the class by 3 and also counts triply as 
an intersection of F=o with f=o and a polar, since it can easily be 
shewn that F— o, like a polar, has a tangent plane passing through the 
intersection of the two tangent planes to the surface at the biplanar point. 
It follows that if the only singularities of the surface are double points of 
these two species, the inequality (11) is impossible. We thus get the result: 


Integrals of total differentials. 161 


a surface, the only singularities of which are double points which di- 
minish the class by 2 or 3, can have no integral of the first kind of a 
total differential. Í 


Let us next suppose that the only singularity is a nodal double curve, 
reducible or otherwise, of order », with h apparent double points and / 
actual triple points; then if there are no further singularities on the curve, 
other than those which result necessarily from these characteristics, it is 
known! that the curve diminishes the class of f— o by 


m(7n — 4m — 8) + 8h + of. 


Also since F =o and the two polars pass through this curve it absorbs 


at least 
q = m(n—1 +n—1 +n—2—m—1)+ 2h 


of the points of intersection of the three surfaces’. 
Similarly the curve absorbs at least 


r = min + 2(n — 1) + 2(n — 2) — 2m — 2Y 4- 4h 


of the points of intersection of 7-— o, a polar and f— o. 
Substituting in (10) and (11) we have the inequalities 


(12) m(4n — 3m — 3) + 6h + 9t > 2(n — 1) 
and 
(13) 2m(n — m) + 4h + 9t 2 n(n — 1). 


These formule may be illustrated by the cases of quartic and quintie surfaces. 
In the case of a quartic surface (m — 4), if m> 2, the surface is 
rational or reducible; rejecting these cases we see that the only admissible 


solution of these inequalities is given by 


IDEO si. 2 0: 


The nodal eurve accordingly consists of two non-intersecting straight 
lines; and it is known that this quartie does admit of an integral of the 
first kind. 


* Sarmon’s Geometry of three Dimensions, § 94. I follow the notation of 8 386, 
which is different from that of this article. 
210. 84386; 


Acta mathematica, 27. Imprimé le 5 janvier 1908. 21 





162 Arthur Berry. 


In the case of a quintie surface (4 — 5), we can exclude for the same 
reason as before the cases of m> 5; the inequalities reduce to 


m(17 — 3m) + 6h + of > 32 
and 
m(10— 2m) + 4h + of 7 20. 


The inequalities obviously cannot be satisfied by m — 1 or m= 2. 
IE m— 3, then 
6h + of > 8, 4h+ 9t> 8, 
whence 
Re, «oniówp Zus. 


In the former case we have a conie and a straight line, or three 
straight lines which are not coplanar, and in either case it is easily shewn 
that the surface is rational or reducible; in the latter case we have three 
straight lines meeting in a point. 

If m— 4, then 
6h + 9t — 12, 4h + 9t 2 12, 


whence 


A23, Of cap tz, ORE DEED 


It is easy to verify that in all these cases the quintie must be 
rational or reducible. 
If m=;5, then 


whence 


W> Gy Or ME SEE ye vor TES SIND 


It is again easy to verify that in all cases except the first the 
quintie must be rational or redueible if it ean exist at all; and that we 
have left the case in which the double curve is an irreducible quintie 
with 5 apparent double points. I have verified by other methods that 
such a quintie effectively possesses an integral of the first kind. 


Cambridge, Jan. 1902. 


163 


ÜBER DIE METACYKLISCHEN GLEICHUNGEN VON PRIMZAHLGRAD 
VON 


A. WIMAN 


in UPSALA. 


8 1. Referat über die Arbeiten von Abel, Kronecker und 
Herrn Weber. 


Wie lebhaft sich Aser für das Problem der algebraischen Auflösung 
der Gleichungen interessiert hat, ist aus wiederholten Ausserungen in seinen 
Briefen ersichtlich." Zunächst war es ihm gelungen den ersten vollstän- 
digen Beweis zu erbringen, dass die allgemeinen Gleichungen von höherem 
als dem vierten Grade nicht durch Radikale auflósbar oder, wie wir mit 
Herrn Weser sagen wollen, nicht metacyklisch sind. Durch eine Ver- 
tiefung der hierbei angewandten Methode wollte er alsdann zeigen, wie man 
alle metacyklischen Gleichungen aufstellen kann.” Seine diesbezüglichen 
Untersuchungen waren leider bei seinem frühzeitigen Tode unvollendet. So 
hat er die wichtigen Sätze, vermittelst deren die Aufgabe auf primitive 
metacyklische Gleichungen von Primzahlpotenzgrad reduziert wird, ohne 
Beweis hinterlassen (Oeuvres II, p. 222). Bezüglich der metacyklischen 
Gleichungen vom 5. Grade hat er in einem Briefe an Crezze (Oeuvres 
II, p. 266) die allgemeine Gestalt der Wurzeln angegeben. Eine ent- 
sprechende Darstellung für die Wurzeln einer metacyklischen Gleichung 





' In einem Briefe an Hozmrox (Oeuvres II, p. 260) bezeichnet er diese Aufgabe 
als sein »Thème favori». 

* Hier lassen wir unerórtert die wichtigen Klassen von speciellem metacyklischen 
Gleichungen, welche AmBEr entdeckt hat, wie die nach ihm benannten ABEL'schen, sowie 
die damit verwandten Gleichungen der komplexen Multiplikation. 


Acta mathematia, 27. Imprimé le 5 janvier 1905, 


164 A. Wiman. 


von einem beliebigen Primzahlgrade p wurde von Kronecker bei seiner 
Wiederaufnahme des Problems gegeben." Hierbei treten als Endradikale die 
p" Wurzeln aus gewissen Grössen r auf, welche ihrerseits einer cyklischen 
Gleichung vom Grade n genügen, wobei n einen Teiler von p — 1 bedeutet. 
In seiner spüteren Note gab Kronecker für diese Gróssen r explicite Aus- 
drücke durch Kreisteilungsgrössen, wobei er den freilich erst in neuerer 
Zeit von den Herren Weser und Hırserr bewiesenen Satz benutzte, dass 
alle im absoluten Rationalitätsbereiche Asxr'schen Körper Kreisteilungs- 
körper sind. Es war aber noch kein Beweis gegeben, dass die Wurzeln 
einer metacyklischen Gleichung von Primzahlgrad sich wirklich in der an- 
gegebenen Weise darstellen lassen. Ein solcher wurde erst von Herrn 
Weser erbracht.” Die Form der Wurzeln, um welche es sich bei diesem 
Beweise handelt, ist jedoch in gewissen Fällen nicht als die eigentlich 
naturgemässe zu betrachten. In der Tat hatte schon Kronecker, wie oben 
angedeutet wurde, eine Fallunterscheidung eingeführt. Die verschiedenen 
Fälle beziehen sich, wie wir hier zeigen wollen, in ziemlich komplizierter 
Weise einerseits auf die Gruppe der Gleichung, anderseits auf die ver- 
schiedenen Möglichkeiten betreffend den gemeinsamen Unterkörper des durch 
die Wurzeln der Gleichung gebildeten Körpers und des Körpers der y" 
Einheitswurzeln. 


82. Die Gruppe des Körpers R(x, s). 


Es sei mit R der zu Grunde gelegte Rationalitätsbereich bezeichnet. 
Die Wurzeln z,,2,, ... m, , der Gleichung bestimmen einen Körper R(x) 


ten 


über À. Werden hierzu noch die p‘” Einheitswurzeln adjungiert, so er- 
hält man einen Körper A(zr,&). 

Die am Ende des vorigen Paragraphen besprochenen Verhältnisse be- 
ruhen nun darauf, das die einzelnen Radikale, welche in den Ausdrücken 
für die Wurzeln auftreten, nicht dem Körper R(x), sondern erst dem 


Körper A(r,s) angehören. Da es sich also um Grössen in diesem Körper 


' Berl. Ber. 1853, p. 365; 1856, p. 203. Doch ist es, nach den unvollständigen 
Notizen zu urteilen, welche aus dem Nachlasse ABEL's hierüber publiziert worden sind 
(Oeuvres II, p. 233—243), höchst wahrscheinlich, dass schon ABEL die fragliche Dar- 
stellung gekannt hat. 


Marb. Ber. 1892, p. 3; Algebra I, Abschn. 18. 


Über die metacyklischen Gleichungen von Primzahlgrad. 165 


handelt, so ist zunächst die zugehörige Gruppe zu bestimmen. Da die 
Gleichung irreduktibel sein soll, so lassen sich die Wurzeln in solcher 
Weise ordnen, dass für 


(S) T, = Li: 
(T) “=f 


ig* 120,1, ...,p—1) 


die Gruppe @ des Körpers R(x) durch die Substitutionen S und T erzeugt 
wird,’ wobei die Indices nach dem Modul p genommen werden sollen, g 
eine Primitivzahl nach p, und e einen Teiler von p — ı bedeutet. Die 


Gruppe @ hat dann die Gradzahl zn 


2zi 

Die Grösse s =e? bestimmt bekanntlich über den Körper der ratio- 
nalen Zahlen einen Körper k(¢) vom Grade p — 1, dessen Gruppe durch 
die Substitution U = (e: s") erzeugt wird. Der Einfachheit halber machen 
wir, falls nicht ausdrücklich anderes vorausgesetzt wird, die Annahme, im 
Rationalitätsbereiche A sei kein höherer Unterkörper von k(e) als der 
Körper der rationalen Zahlen enthalten. Der Körper R(e) über À hat 
dann ebenfalls den Grad p — 1r, und die Gruppe JZ’ dieses Körpers lässt 
sich durch U erzeugen. 

Den gemeinsamen Unterkörper, welchen die über R aufgebauten Körper 
R(x) und R(s) gemein haben, bezeichnen wir mit (a), wo e eine den Körper 
bestimmende Grósse bedeutet. Dieser Kórper muss zu ausgezeichneten Unter- 
gruppen von sowohl G als J’ gehóren, welche je von gleichem Index sein 
sollen. Die ausgezeichneten Untergruppen von @ sind nun den Teilern 


1 - EN 3 : 
von ——— - zugeordnet, so dass zu jedem solchen Teiler e, eine durch S und 
z i 


T^ erzeugte Gruppe gehört. Den gleichen Index e, besitzt die dureh U^ 
erzeugte Untergruppe von J’. Sowohl durch 7 als dureh U wird offenbar 
die Reihe der zu o conjugierten Grössen à, 6, , ..., 9; eyklisch verschoben, 
und es giebt für e, > 1 immer eine Operation U’, wo / eine relative Prim- 
zahl gegen e, sein muss, welche dieselbe Verschiebung wie 7’ bewirkt. 
Die Gruppe A des Körpers R(x, ¢) lässt sich durch die Substitutionen 
ausdrücken, denen bei ihr die den Körper bestimmenden Grössen x und € 
unterworfen werden. Wie sofort ersichtlich, dürfen bei A nur solche Sub- 





! Vergl. GALOIS, oeuvr., p. 47. 


166 A. Wiman. 


stitutionen in R(x) und Z(s) gleichzeitig ausgeführt werden, bei denen 
die Grösse o in dieselbe conjugierte Grösse übergeführt wird. Umgekehrt 
muss auch A alle Operationen von dieser Eigenschaft enthalten, denn 
; 1 3 —ı 
anderenfalls wäre der Grad von A nicht ? mal so gross als der 
: 
1 
Grad von @. Dies muss aber der Fall sein, weil der Körper R(x, ¢) in 
A — 1 : > 
Bezug auf R(x) den Relativgrad P — ^ besitzt, welche Tatsache aus dem 
1 
Umstande folgt, dass R(x) keinen höheren Unterkörper von R(e) als R(e) 
vom Grade e, enthalten darf. Bezeichnen 2 bez. 2X, die beiden oben 
besprochenen ausgezeichneten Untergruppen von G bez. I’, so lassen sich 


4 (p — 1)? ; T C 
die £P —- Operationen von A in der folgenden Weise darstellen: 


ee, 


(1) (Ep); (LES U); "EIU AP pz DE DE), 
wo die Substitutionen von & und 2X, auf alle möglichen Weisen kom- 
biniert werden. ' 

83. Die Resolventen. 


Vermittelst der symmetrischen Funktion 
Lo + Li +... + Ti = À 
und der sogenannten LaGrange'schen Resolventen 
(ef, cz) =a FER +... pe wa 


giebt man bekanntlich die Wurzeln der Gleichung in der Gestalt: 


i=p—l - 

I 
(2) X. — [4 — > ear E. x) 
p i - 


Man hat also in diesen Ausdrücken die p"" Wurzeln aus den Grössen 


a= (e*, T) 


1 In dem allgemeineren Falle, wo R einen Unterkörper von k(¢) vom Grade à 


— 1 4 f p—ı 
— als Grad von R(e). Es muss dann e, auch Teiler von ——.—— 
0 0 


I 
enthält, hat man I 


1 pip — D 


sein, und die Gruppe A besitzt den Gra x 
ee, à 


Über die metacyklischen Gleichungen von Primzahlgrad. 167 


zu ziehen. Wir wollen nun zunächst die Gruppe des durch diese Grössen p 
bestimmten Körpers R(o) ermitteln und dann nachweisen, wie die Radikale 
(s',z) dureh ein einziges von ihnen und Grössen im Körper R(p) sich 
rational ausdrücken lassen. 

Erstere Aufgabe erledigen wir, indem wir untersuchen, welchen Ein- 
fluss die Substitutionen von A auf diese Grössen p ausüben. Bleiben 
, welehe innerhalb A 


nämlich alle Grössen po bei einer Untergruppe A, 


ausgezeichnet sein muss, invariant, so ist die fragliche Gruppe als Faktor- 
A a . : ; : : 
gruppe &- zu charakterisieren. Hierbei haben wir, da S offenbar keine 
1 


Vertauschung unter den 5 bewirkt, nur Substitutionen von der Gestalt 
T’U* in Betracht zu ziehen. Eine solche Operation führt 


(3) icm [to m ze Del 
in 
(3’) [Lo + DENT = [% + P2] eG |? = f ig^ —e 


über. Nehmen wir noch auf den später zu beweisenden Satz Bezug, dass [für 

[1 — eA = o(mod p— 1)) wenigstens zwei Grössen 9, und p,,,— von einander 

verschieden sind, so kónnen wir jetzt den Satz aussprechen, dass die Gruppe 
EST 


von R(p) cyklisch ist und den Grad "—— besitzt, wo e, den grössten Teiler 
2 


von p— I bedeutet, welcher bei jeder zulässigen Kombination von pound À 
in p — ei aufgeht. Nach (1) ist p — kl 4- ke, A— k 4p Ke, also un — ei 
—k(l— e) + ke, — k,ee,, wo die ganzen Zahlen k,k, und 4, nach den 


Ui it p— 1 Lot N 
bezüglichen Moduln e, , / ze und —- beliebig genommen werden können. 


1 ee, 
Hieraus ersieht man, dass e, den grössten gemeinsamen Teiler von e, und 
e—lI darstellen muss. Die Grössen p zerlegen sich in e, Systeme von je 
p» = | 
2 
mal zu demselben Systeme gehören, wobei natürlich die Indices i, ig”, ... 


conjugierten Grössen, so dass die Grössen p,, pie, + - » Pigr—i—e jedes- 


nach dem Modul p zu nehmen sind. 
Bei der Auflósung einer metacyklischen Gleichung vom Grade p sind 
also von Bedeutung: 
l pp E 
€ 


Set 1) à D : : 
1) die. Gradzah — der Gruppe der Gleichung; hier giebt es so 


viele Möglichkeiten, wie p—1 Teiler besitzt; 


168 A. Wiman. 


2) der Grad e, des gemeinsamen Unterkörpers von R(x) und £Z(s); 
die Anzahl der Möglichkeiten ist hier gleich der Anzahl der verschiedenen 


^ ET à 
Teiler von 


3) für e, > 1 der Exponent / in der Operation 7'U', welche in der 
Gruppe des Körpers R(w, ¢) auftritt; da / nach dem Modul e,, und zwar 
als relative Primzahl, zu nehmen ist, so giebt es hier ¢(e,) Möglichkeiten. 

Ist eine Grósse p — 0, so verschwinden nach den Grundsätzen der 
Gatois’schen Gleichungstheorie auch die übrigen Grössen o, welche dem- 
selben conjugierten Systeme angehören. Es muss aber mindestens ein 
System von Grössen o geben, dessen Glieder nicht identisch verschwinden; 
anderenfalls wären ja nach (2) die Wurzeln x gleich gross und rational. 
Es lässt sich immer durch geeignete Wahl der Indices der Wurzeln er- 
reichen, das o, = (s, x)” nicht verschwindet. 

Wir wollen jetzt beweisen, dass die nicht verschwindende Grösse p, bei 
keiner Operation von A, welche in A, nicht enthalten ist, ungeändert 
bleiben kann, also eine primitive Grösse in dem zu A, gehörigen Unter. 
körper von R(x,z) darstellt, so dass alle Grössen des fraglichen Unterkörpers 
sich rational durch o, ausdrücken lassen. 

Nach (3) und (3') genügt es für unseren Beweis, falls wir nachweisen 
kónnen, dass p, von jeder anderen Grósse p, verschieden sein muss. Nun 
bleibt der Ausdruck 


(4) | D 
sowohl bei S als bei jeder Operation von der Gestalt 7’U”, also bei allen 


in A, enthaltenen Operationen, invariant. Es gelten mithin Relationen 
von der Gestalt 

(5) (8545) e mle, m) 

wo die 7, solche Grössen des Körpers R(x, =) bedeuten, welche die Opera- 


tionen von A, zulassen. Wäre nun für ein besonderes ; 


so hätten wir eine Relation 


woraus nach (5) 


Über die metacyklischen Gleichungen von Primzahlgrad. 169 


Da 
i Æ 1 (mod y) 


so lassen sich die ganzen Zahlen k und k, so bestimmen, dass 
k(i — 1) — 1 + kp. 


Aus der Relation 


würde man dann erhalten 
(s, 2) — pr ^re. 

Man hätte also für (s, z) einen Ausdruck, dessen sämmtliche Faktoren bei 
der Operation S ungeündert bleiben sollten.  Dasselbe würde dann auf 
Grund der Relationen (5) für sämmtliche Resolventen (s', x) gelten, und 
mithin nach (2) für die Wurzeln x. Wir sind also durch unsere Annahme 
p; = p, auf die Ungereimtheit gestossen, dass die Wurzeln x die Operation 
S zulassen sollten. 

Nach der jetzt bewiesenen Eigenschaft der Grösse p,, dass sie eine 
primitive Grösse des zur Gruppe A, gehörigen Unterkórpers von Rr, ¢) 
liefert, kónnen wir den Relationen (5) die folgende Form geben: 


(6) (e, 2) = fie) , ©)‘, 


wo die f, rationale Funktionen bedeuten. Führt man in einer Relation (6) 
die Substitutionen von A aus, so erhält man 


(7) (à) = fip) (7^ , &) 6 Senos, ek nn 


und zwar hat man p— 2 solche Systeme von Relationen (7), da man in 
(6) für à irgend eine von den Zahlen 2,3,...,p— 2 setzen kann. 


Acta mathematica. 27. Imprimé le 5 janvier 1908. 92 


110 A. Wiman. 


84. Die Wurzelformen. 


Die folgenden Relationen erhült man direkt aus (6) und (7), indem 
man die Bezeichnungsweise etwas iindert: 


(e? ) x)(e ) mre SZ ky; 
(8) (e? ^. ye?" a) =k; 
(e, x)(E *, ay" — k, 





Hierbei ist, wenn ky = k(p,) gesetzt wird, 
k; — k (pie), 


so dass die A, ein System von conjugierten Grössen des Körpers R(>) bilden. 


Wenn wir diese Funktionen A,,4,,...,Àk, ,— 1 der Reihe nach zu 


eo 





p—1—e, p—1—2e, 


(d ,... I erheben und dann multiplizieren, so 
heben sich im Produkt der linken Seite von (S) alle Resolventen mit Aus- 
nahme von (s, 7) heraus, und man bekommt 


den Potenzen g 





\1—gP—1 = .gP—1— és ,gp—1—2e; 7 
(9) (€, 2) = i? ke’ Ky 
Wir wählen g, was immer möglich ist, so, dass 
g^ —1rz:—p (mod p). 


Es sei niimlich für eine besondere Primitivzahl g, nach p 
p-l- - — 2 
9 1=lp (mod p). 


Wir setzen dann 


g 9, mp, 
so dass 


go —1mg '— 1 + m(p— lg p=(l— mg" *)p (mod p’), 


und es lässt sich immer eine ganze Zahl m so bestimmen, dass die Kon- 
gruenz 

Im’ = — 1 (mod p) 
befriedigt wird. 


Über die metacyklischen Gleichungen von Primzahlgrad. 171 
Nachdem wir durch die Relationen: 
1—g'=p—hp’;9 — pq, +r,,0<r,<p (=0,1,...,p—1) 
die ganzen Zahlen A, g, und r, ermittelt haben, setzen wir 
(e , 0 kie-i-ekio-1736 . .. — Ky(p,). 
Es geht dann (9) in 
(10) (e, 2) — [A (o:)) kehrte... E 


über. 

Es lässt sich beweisen, dass die Grössen k, primitive Grössen des Kór- 
pers R(p) darstellen, so dass keine zwei unter ihnen einander gleich sein 
können. @Gehörten nämlich diese Grössen schon zu einem Unterkörper von 


R(p) vom etwaigen Index = — so würden sie die Substitution (p, : 2,,) 


zulassen. Man hätte also 





k, E Ee LEE LTEM UD ATE LE E 
€2 


35 

wo wir i € e, annehmen wollen. In (9) wäre mithin A, zu der Potenz 
FUE SG + gh tt + e + gn 

erhoben. Diese Summe ist aber durch p teilbar. Es sind ja die betreffenden 

p—ı 


— Glieder Wurzeln der Kongruenz 


273 





p—1 (¢s—1) (p—1) 
qs = 4 fs 








(mod p). 
Offenbar ist dann auch die Summe der zugehórigen Reste 


Fo ie E LES ET FE une An V'ese—ies 


dureh p teilbar. Man würde also, falls man in (10) beiderseits die p“” 
Wurzeln auszieht, für (e, 2) einen rationalen Ausdruck durch e und Grössen 
des Körpers R(o) erhalten. Wir hatten aber schon im vorigen Para- 
graphen Gelegenheit, den Widerspruch bei einer solchen Folgerung hervor- 
zuheben. 


172 A. Wiman. 
Werden in (ro) die Substitutionen von A ausgeführt, so erhilt man 


p—1 A 
PT __; neue Relationen: 





(11) (ed, Dre D (ope) |n tH n E (v= ry ej, aea 





y—1 ) ) ) 
vl e, 

. . —H 

wo die Indices y + ; nach dem Modul À „ genommen werden. 
2 
Schreiben wir zur Abkürzung 
2 
(12) nA, 
so ergiebt sich aus (10), indem man rechts und links die p^" Wurzeln 
auszieht, 
= Sn ; à "p—1—e, "p—1— 2e, 
(13) (c, c) = AK(p)t,^ "t ce Tr 
GE 
In entsprechender Weise erhalten wir aus (11) 
grez PT "p—1—es ^" p—1—2es T — Dr 

(14) (e? ^, ©) = Ky (pyrex) 7, RE TEN (yi She Den Pe 


wo die Radikale 7, in derselben Weise genommen werden können wie in 


v 


(13). Nach (8) hat man ja 


gez rS .ge2 joe 


Man ersieht aber aus den in diesem Paragraphen gegebenen Relationen 
leicht, dass diese Identität nicht bestehen würde, falls bei der obigen 
Wahl der 7, auf der rechten Seite von (r4) noch eine Potenz von € als 
Faktor hinzuküme. 

Einen ähnlichen Ausdruck erhält man für jede Resolvente (sz, x). 


Zunächst lässt sich setzen 





Se. 
il 


, i — 
g^*"* (mod p) OS = Cn, CENTS : e 
. t i 


Aus den Relationen (6), (7), (13) und (14) erschliesst man dann, dass 
Identitäten von der Gestalt 


(15) (e?" = ©) = K, (pv) 7? eh pet, ,, TH 
» y yl v—1 


Uber die metacyklischen Gleichungen von Primzahlgrad. 115 


bestehen müssen, wo eine gegenseitige Abhüngigkeit zwischen den e, Funk- 
tionen K,, K,,..., A, , nicht stattfindet. Der Wurzelausdruck (2) nimmt 
jetzt die folgende Gestalt an: 


fred ve FT (a 
; 3 f | = = p—I—(i +1) 00+ fe 
(16) Ace DR AE ps) appoint Pen 
p Bu v0 i-0 


Es ist unmittelbar ersichtlich, dass (16) in einen Ausdruck von der- 
selben Schreibweise übergeht, falls man irgend eine Operation der Gruppe 


A ausführt. Man findet auch, dass der Ausdruck nur p Werte annehmen 
1 


kann, wie man auch die Radikale A? — +, bestimmen mag. In der Tat, 
zen 
multipliziert man das Radikal z, mit dem Faktor e" , so hat dies dieselbe 
2kzi 


Wirkung, als ob man dem Radikale z, den Faktor a hinzufügt. 
Man erhält mithin alle möglichen Werte von (16), indem man unter beliebiger 
Fixierung der übrigen Radikale dem Radikal +, seine p verschiedenen Werte beilegt. 
Bei seiner Herleitung der Wurzelform betrachtet Herr WEBER zu- 
nächst #),%,,..., r, , als unabhängige Variable. Erst nachdem die nötigen 
Sätze über die LaGranGgeE’schen Resolventen entwickelt worden sind, macht 
er die Festsetzung, dass die Variablen x die Wurzeln einer irreduktibeln 
metacyklischen Gleichung vom Grade p sein sollen. In soleher Weise er- 
hält er eine in allen Fällen gültige, von der Rolle, welche die p*" Einheits- 
wurzeln gegenüber dem Körper R(x) spielen, unabhängige Wurzelform, 
und zwar von der Gestalt (16) für den speciellen Fall e, — 1. Diese Ver- 
schiedenheit in den Endresultaten darf natürlich nur scheinbar sein. Bei 
Herrn Weser sind die p— 1 Grössen k,,k,,...,A,_, die Wurzeln einer 
cyklischen Gleichung. Diese Gleichung braucht aber nicht irreduktibel zu 
sein, sondern kann in e, verschiedene Faktoren zerfallen, wo e, einen be- 
liebigen Teiler von p— 1 bedeuten kann. Der Körper, welchem die 
Grössen k, angehören, besitzt mithin den Grad P— ". Wollte man nun 
: 
die in der Wurzelform des Herrn WEBER auftretenden Grössen /, und X, 
durch ein conjugiertes System von PT! Grössen des fraglichen Körpers 
darstellen, so würde man eben auf unsere Fallunterscheidungen gelangen, 
so weit sie in (16) ihren Ausdruck finden. 


174 A. Wiman. 


Es drängt sich noch die Frage auf, wie man, wenn die Grössen k;, 
oder p, gegeben sind, also aus der Beschaffenheit einer Wurzelform (16), 
die Eigenschaften des zugehörigen Körpers R(x) ablesen kann. In erster 

) — |. 
que 


€ 


um den Grad e, des gemeinsamen Unterkórpers R(o) von R(x) und R(e). 
Die Erledigung dieser Fragen beruht auf zweierlei Erwägungen. Zu- 
nächst lässt sich beweisen, dass der gemeinsame Unterkörper R(y) von 


Br : s ) : 
Linie handelt es sich dabei um den Gra - der Gruppe G, sowie 


ee . . . 
Rip) und R(e) den Grad = besitzt. In der Tat muss jede Operation 
2 

derjenigen Untergruppe A, von A, zu welcher der Körper R(y) gehört, 

sich durch Kombination zweier Operationen erzeugen lassen, von denen 

eine auf die Grössen in R(p), die andere auf die Grössen in R(e) keinen 

Einfluss übt. Hieraus erschliesst man, dass A, sich durch Kombination von 

ES x ee 

A, und 7^ erzeugen lässt und folglich als Untergruppe von A den Index = 

2 

besitzen muss. Diesen Umstand können wir benutzen, um das Produkt ee, 
zu ermitteln. 

Als Unterkörper von R(o) gehört R(y) zu der durch die Substitution 

(A, : Pa) erzeugten Gruppe. Nun wissen wir aus S 3, dass eine Operation 

T^U*, welche ja ¢ dureh s"' ersetzt, o, in pa überführt. In Bezug auf 

die Grössen des Körpers R(y) ist also die Operation nur dann mit (5, :p,x) 

äquivalent, wenn A durch e, teilbar ist. Dann soll aber e, ebenfalls Teiler 

von # sein, und wir haben, um e, zu bestimmen, nur darauf Rücksicht 

* E ? e = T 
zu nehmen, dass die Operationen (#,:/,.) und (e:s*) dieselbe Umordnung 
unter den Grössen des Körpers R(y) bewirken, und dass es für 9 < e; kein 


Paar in solcher Weise üquivalenter Operationen (9,:9,) und (s: s") giebt.! 


85. Rationale Transformation der Wurzeln. 


Wir können die KA, und A4, als ganze Funktionen der jedesmal zu- 
gehörigen Grösse po annehmen; nach bekannten Methoden kann man ja die 
Nenner rational machen. Etwaige Faktoren, welche zur p"" Potenz in den 
k, auftreten, lassen sich aus dem Wurzelzeichen entfernen und den Funk- 
tionen K, zufügen. Allerdings erreicht man hiermit nicht immer eine ein- 


' Vergl. Kronecker, Berl. Ber. (1856), p. 214. 


Uber die metacyklischen Gleichungen von Primzahlgrad. 175 


zige bestimmte Normalform für die Funktionen k,, wie Verhältnisse bei 


v) 
Zahlkórpern lehren, welche ausser Hauptidealen noch Nebenideale besitzen. 
, 
x "A . > )—- I e A 
Da die Grössen p eine Gleichung von Grade ^ — befriedigen, so kann 
£ 
3 


: ; s = ) — 1 
man die Funktionen KA, und #, als höchstens vom Grade PT — 1 hetrachten. 
e 
2 
Die e, Funktionen X, enthalten also als Koefficienten der Potenzen der 
bezüglichen Grössen p insgesammt p — ı rationale Parameter. 
Unterwirft man nun die Wurzeln x einer rationalen Transformation 


(17) y —4a,d- a2 4 Lir ay 10, 


so ersieht man ohne Schwierigkeit, dass die y sich in eben derselben Ge- 
stalt (16) wie die x ausdrücken lassen, doch so, dass bei ungeändert ge- 
bliebenen %, die A, in andere Funktionen übergeführt werden. Da die 
Transformation (17) p rationale Parameter enthält, so kann man dem Aus- 
druck, in welchen (16) übergeht, p Bedingungen auferlegen, z. B.: 


(18) Open Rhy Sei. —X —0; 


In der Tat hat man, um diese Bedingungen zu erfüllen, nur ein System 
von p linearen Gleichungen für a,,@,,...,q,_, aufzulösen, und die Deter- 
minante dieses Systems darf nicht verschwinden, weil dann eine Wurzel x 
einer Relation von niedrigerem als dem p“" Grade genügen sollte. Da 
also die metacyklischen Körper von Primzahlgrad nur von der Art abhängen, 
wie das conjugierte System von Funktionen k, gewählt wird, welche ihrerseits 
zu cyklischen Körpern niedrigeren Grades gehören, so haben wir hier ein ge- 
eignetes Mittel, um alle metacyklischen Zahlkörper von Primzahlgrad aufzustellen 
und zu klassifizieren, sowie die Kompositionseigenschaften zweier Körper zu 
studieren, welche in Bezug auf einen gemeinsamen Unterkórper relativ- ABEL sch 
sind. Bei Benutzung dieses Ausgangspunktes wird man ohne Zweifel die 
schönen Resultate verallgemeinern können, welche zuerst von KRONECKER 
und dann von den Herren Weser und Hivperr über die ABEL schen Zahl- 
kórper gegeben worden sind. 








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DEUX THEOREMES D'ABEL SUR LA CONVERGENCE DES SERIES 


PAR 


M. HADAMARD 


à PARIS. 


On sait comment Aspen a fait entrer l'étude de la convergence des 
séries dans une voie nouvelle en montrant! l'impossibilité d'obtenir, par 
une régle unique, une condition nécessaire et suffisante de convergence. 

Le résultat qu'il a établi peut s'énoneer ainsi: 

I. Etant donnée la série 


(1) Uy HU +... fut... 


à termes positifs et divergentee, on peut toujours trouver une suite de 
nombres positifs 


(2) JO EN 0e 


tendant vers zéro, par lesquels on peut multiplier respectivement les termes 
de cette série, sans que la nouvelle série ainsi obtenue 


(1’) Foy + 5i, + Cc at El, a5 + dee 


soit convergente. 

Inversement, d'ailleurs, 

II. Etant donnée une série convergente a termes positifs, on peut 
toujours trouver une suite de nombres positifs indéfiniment croissants par 
lesquels on peut multiplier respectivement les termes de cette série sans la 
rendre divergente. 


' Note sur le mémoire n° 4 du second tome du journal de M. Crelle, ayant pour 
titre » Remarques sur les séries infinies et leur convergence», — Oeuvres, tome I, pp. 


111—113 de la premiere édition. 


Acta mathematica. 27. Imprimé le 7 janvier 1908. 2 


178 M. Hadamard. 


Et ces deux propositions admettent à leur tour la réciproque commune 
III. A toute suite 


LAT, 
e 


(2) 


de nombres positifs qui croissent indéfiniment, on peut faire correspondre une 


2291 Sia OMS cee 


suite de nombres positifs 4, ?;, ..., U,,.-., tels que la série #, + 4, + ... 
+ u, +... soit eonvergente et la série Eu, + Eu, + ... + Eu, +... 
divergente. 

Il est d'ailleurs clair que ceci resterait vrai lors même qu'une partie 
seulement de = irait en croissant indéfiniment, les autres restant finis. 

. + PL 1 go y Of ^ x N 

Je me suis occupé précédemment" de généraliser ces résultats à l'aide 
de ceux qu'a obtenus pv Bors-Rrymonp; et l'on sait que, depuis, M. Boren 

on * als á Diii S rade B 
a repris avec succès cet ordre de recherches. Je ne sais s'il a été remarqué 
que la question peut recevoir une extension de nature différente. Si, en 


effet, on remarque que la convergence absolue de la série 


(1) U ++... Buc... 


entraine celle de la série (1') lorsque les € sont finis, on voit que la pro- 


position III peut s’@noncer ainsi: 


La condition nécessaire et suffisante que doivent remplir les nombres 
pes Spy sss pour que la convergence absolue de la série (1) entraine 


nécessairement celle de la série (1'), est que tous ces nombres =, soient in- 
férieurs en valeur absolue à une limite fixe. 


Cette proposition conduit dés lors à poser la question suivante: 


Comment doit étre choisie la suite 
(2) Eo TR 


, . , 
pour que toute série (1) convergente (absolument ou non) donne, lorsqu'on 
multiplie ses termes respectivement par £,, $,..., £,,... une série (1) 
également convergente? 


! Acta Mathematica, tome 18; 1894. 
* Indépendamment des résultats que M. Boren avait obtenus dans ses travaux 
précédents, ses récentes Leçons sur les séries à termes posilifs contiennent un ensemble 


de vues nouvelles et importantes sur ces questions. 


Deux théorémes d'Abel sur la convergence des séries. 179 
Or un autre théorème bien connu d'Ansrr, le théorème III de ses 
mim — 1) 


"x "n 9 
Recherches sur la série 1 + it — a + 


12 1.24 


mim I X7n - Zi s 1 


CU MID iu 


montre immédiatement la catégorie des suites (2) qui jouissent de la pro- 





priété en question comme bien plus étendue qu'on n'aurait pu le supposer 
au premier abord. Il fait voir, en effet, que la convergence est toujours 
conservée si les multiplieateurs (2) sont des nombres positifs décroissants; 
et la méme transformation qui conduit Anrr a ce résultat montre? que 
cette propriété subsiste dès que la série 


(3) Ey + (Ei ET &) = (5 — &;) T RU Es (£a x xd + nr. 


est absolument convergente. 
Au reste, il faut remarquer que ce résultat n'est pas essentiellement 
distinct de celui d'Anrp; car si la série (3) est absolument convergente, la 


quantité =, (supposée réelle) peut se mettre sous la forme 
l n I 


(4) Sors Sa Ss 


LE 


où =, d'une part, £/ de l'autre, désignent des nombres positifs décroissants 
pendant que A est une constante. 

Je dis que la condition ainsi trouvée comme suffisante est en méme temps 
nécessaire. 

Supposons, en effet, qu'elle ne soit pas remplie et que la série (3) ne 
soit pas absolument convergente. Nous pouvons, néanmoins, admettre que 
£, reste fini (sans quoi nous savons que la suite (2) ne possèderait pas la 
propriété qui nous intéresse, méme pour les séries à termes positifs). Alors, 
si nous désignons par 7, d'une manière générale, les valeurs de » pour 
lesquelles £,,, — £, est positif, et par % celles pour lesquelles cette même 
quantité est négative, la série à termes positifs 


01-8) 
et la série à termes négatifs 
I (Feu Ex ej 


* Oeuvres, tome I, page 69 de la première édition; page 222 de l'édition SyLow 
et Lie. 

* DiRICHLET-DEDEKIND, Vorlesungen über Zahlentheorie, 3° édition, suppl. 
IX, 8 143. — Voir PRINGSHEIM, Encyclopädie der Mathem. Wissenschaften, 
LAS, p. 94. 


180 M. Hadamard. 


seront divergentes. D’apres le théorème I, nous pourrons, sans les rendre 
convergentes, multiplier les termes de la premiere par des quantités posi- 
tives /; qui tendent vers zéro, et les termes de la seconde par des quantités 
négatives /, qui tendent également vers zéro. Dans ces conditions, la 
somme 


(& e Et == (& "ES £t == Ao E (o1 c £95 


augmentera indéfiniment avec m. 


Or par la transformation d’AbrL, cette somme s'écrit 


sr Sus + allen ES t,) + E ES t,) + mise + A == t,,) + Fas ate 


et l'on peut y faire abstraction du premier terme ainsi que du dernier, 
puisque =, est fini et f, infiniment petit. Il apparait alors que la suite 
(2) ne répond pas à la question, puisque la série (t, , —-{,) est con- 
vergente et la série > €,(¢,_, —t,) divergente. 

Donc la condition nécessaire et suffisante cherchée est que la série (3) 
soit absolument convergente. 

Rien n'est d'ailleurs changé à cette conclusion si l'on suppose &, 
imaginaire, soit 

5. = Fn cbn6 - 

D'une part, en effet, la convergence absolue de la série D(E,,, — &,) en- 


traine celle des séries $(y,,1 — 7), > (Gi — G)- 


D'autre part, lorsqu'on 
suppose les x réels, la convergence de la série Y$,w, exige celle des séries 
Yu, XEu,, de sorte que la suite des z, et celle des $ doivent satis- 
faire séparément à la condition qui vient d'être trouvée. 


En demandant que la convergence de la série (1) entraine celle de la 
série (1'] on peut aussi demander, en outre, que, réciproquement, la con- 
vergence de celle-ci entraîne celle de la série (1). Alors, à la condition 
que la série (3) soit absolument convergente, il faudra évidemment ajouter 
celle que sa somme soit différente de zéro. La double condition ainsi ob- 
tenue est d'ailleurs suffisante, car, si lim £,+ 0, la convergence absolue 
de la série (3) entraine la convergence absolue de la série 
NS EN = nt 


= = À 
Sn+l Sn —- $n$n41 


Deux théorémes d'Abel sur la convergence des séries. 181 


(D'une manière générale, si la fonction ¢(¢, x, £) admet des dérivées finies, 
la convergence absolue des séries »7(£,,, — £, , Zu — 7, Lin — €) 
entraine, en vertu de la formule des accroissements finis, celle de la série 
LH le (Ext: 75:135 31) — PEs RN: 

Considérons, par exemple, la série qu'a formée Apes dans son Mémoire 
sur les fonctions génératrices et leurs déterminantes! et qui a été étudiée 
par HarrurN dans le tome 18 du Bulletin de la Société Mathématique de 
France.? 

Harpnen constate (au n° 3 de son Mémoire) que le terme général de 


zt : Bum, : er 
cette série est de la forme (4 +-+ 1) u,, Où A est indépendant de n 
"n n^ 
et où 4, reste fini, les nombres A et D étant d'ailleurs fonctions de la 


variable x; et il en déduit que la série Xu, est nécessairement convergente 


si la serie d’Ager converge pour deux valeurs de z qui donnent au rapport 


3 ar 
à des valeurs différentes. 
4 


Nous voyons qu'une telle restriction est inutile. La série 


Ce a em (e FS) 


étant absolument convergente, la convergence de la série donnée ne pourra 
avoir lieu pour aucune valeur de x n'annulant pas A (c'est à dire, ici, 
pour aucune valeur de x différente de zéro), si la série Xu, n'est pas con- 
vergente. Comme la particularité À — o qui se présente pour zr — O est 
due à ce que tous les termes de la série d'AnEr (à l'exception du premier) 
contiennent æ en facteur, si nous supprimons ce facteur, nous voyons que 
la série converge alors pour toutes les valeurs données à x ou ne converge 
pour aucune. 

Nous sommes d'ailleurs à méme d'indiquer tous les cas où la série 


^ 
de polynómes 
E 
25 a, P. (x) 
nul 


(dans laquelle les P, sont des polynómes déterminés et les a, des con- 
stantes arbitraires) possède cette propriété de la série d’Asen: je veux dire 


Oeuvres, tome II, p. 82 de la 1* édition; p. 73 de la 2*, 
* p. 67 et suiv.; 1882, 


182 M. Hadamard. 


où, pour tout choix des «a,, il y a nécessairement, soit convergence pour 


n 
toute valeur de a, soit divergence pour toute valeur de x. C’est ce qui 
aura lieu lorsque la série dont le terme général est 

team) JE y 


(4 Pug) | P, (a) 


sera absolument convergente, quels que soient x et a’. Il est évidemment 


nécessaire, pour cela, que P,(r) puisse se mettre sous la forme 
n 
D JE he es m.( 
PAG) =f, pt), 
k=1 


les y, étant des constantes quelconques et 


py(z) + px) +... + pile) +... 


une série de polynómes absolument convergente dans tout le plan et dont la 
somme ne s'annulle jamais. Cette condition est, d'ailleurs, suffisante. Car, 
d'après une remarque faite plus haut, la convergence absolue des séries 
Z[P,,:(x) — P,(«)], 2: [P,..(2') — P,(x')) (les sommes de ces séries étant 
différentes de zéro) entraine la convergence absolue de la série (4). 
Quoiqu'il soit, comme- on le voit, bien aisé d'obtenir la forme générale 


des polynómes P,, ceux-ci présenteraient peut-être quelques propriétés in- 

x M P,(a’) Pele 

téressantes: le fait que — a une limite semble, par exemple, montrer 
BE) 

que leurs zéros vont, en général, en augmentant tous indéfiniment, ainsi 


qu'il arrive pour la série d'Anzr. 


On peut remarquer que, si les quantités réelles £, tendent vers une 
limite £, on peut toujours les ranger dans un ordre tel que la série (en — &) 
soit absolument convergente. Cela est évident si les &, tendent vers & par 
valeurs toutes inférieures ou toutes supérieures; dans le cas contraire, il 
suffira (£ étant supposé égal à zéro pour simplifier le langage) de ranger 
par ordre de grandeur déeroissante les termes positifs, par ordre de grandeur 
croissante les termes négatifs et de ne passer de l'un des groupes à l'autre 
qu'à des intervalles assez éloignés pour que la série formée par les termes 
de passage soit absolument convergente. 

Il en est tout autrement dans le domaine complexe. Soient, par 


exemple, E,, E,,..., E,,... les termes (constamment décroissants) d'une 


Deux théorémes d'Abel sur la convergence des séries. 183 


serie divergente à termes positifs. — Déerivons, d'un méme point comme 
centre, des cercles C, , C,, ..., uncis 
et, dans le cercle C,, inscrivons un polygone régulier d'un nombre de côtés 


de rayons respectifs E,, E,, ..., Baie. 


assez grand pour que chaque côté soit inférieur à la plus petite des différences 
"ACA cy ar re ar 


E,,—E,,E,— E,. Alors, si nous désignons par &,4,:. 
les sommets de ces différents polygones, rangés dans un ordre quelconque, 
toute ligne brisée assujettie à la condition de passer par tous ces points 
devra avoir une longueur supérieure à la somme des périmètres des polygones, 
laquelle croît indéfiniment. 

Par contre, il peut se faire que, pour n'importe quel ordre assigné 
aux ¢, la série (3) soit absolument convergente. C'est ce qui aura lieu 
évidemment si la série > (2 — &,) converge absolument, et dans ce cas seulement. 


^t vu anlı aniio as et o BATA! en untl 


ter oe) gt? ste. ent * sat ied P" i en Muri? 4" 
the ets” OP " Vill» qari SHOT PNT, May AMAN ey x dnb ordo lh 

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RAS ITU bh ode anuli ul de mupiratot dina dia oia» sup quoq. lu 

D, 5.8 % 200 noah sper TUA Th ana 


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mit un vin uir yet mar CON nti Auë nl rtt itii fü uri m nor 
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mL 


185 


QUELQUES PROPRIÉTÉS ARITHMÉTIQUES DES INTÉGRALES 
ELLIPTIQUES ET LEURS APPLICATIONS A LA THÉORIE 
DES FONCTIONS ENTIERES TRANSCENDANTES 


PAR 


CARL STÓRMER 


à CHRISTIANIA. 


Dans plusieurs recherches des mathématiques modernes concernant la 
théorie des fonctions, la théorie des équations différentielles, méme la 
géométrie et la mécanique on est souvent arrété par des difficultés con- 
sidérables provenant de questions d'une nature purement arithmétique qui 
paraissent au premier abord tout-a-fait étrangères au sujet. 

Il est aisé d'en donner des exemples. Le plus célébre est ce probléme 
géométrique de la quadrature du cercle dont la solution définitive fut 
donnée en 1882 par la démonstration de la transcendance du nombre z, 
question d'une nature exclusivement arithmétique. 

Pour en rappeler d'autres, citons le probleme de la réduction des 
intégrales abéliennes, problème abordé par Aser' et traité depuis par 
plusieurs des mathématiciens les plus célèbres, et dont l'importance est 
bien mise en évidence p. ex. dans les recherches modernes sur les équations 
différentielles. — Ainsi on y revient” quand on cherche la condition pour 
que l'intégrale d'une équation différentielle algébrique du premier ordre 


B 2). — 0 





! Journal de Crelle, T. I., 1826. 
* Voir PaINLEvÉ: Cours professé à Stockholm, p. 138 





IA4I. 


Acta mathematica. 27. Imprimé le 31 décembre 1902, 24 


186 Carl Stórmer. 


où la variable x ne figure pas explicitement, soit une fonction de x à un 
nombre fini, non donné de déterminations. D'après M. PaiNLEVÉ', ce 
problème est bien loin d'être résolu; on est arrêté ici par des obstacles 
insurmontables, dus à des questions d'une nature arithmétique et c'est 
seulement dans les cas très particuliers traités par Tonéeycnerr* et ZoLo- 
TAREFF * 
De même la question de décider si une équation différentielle admet 


, qu'on a réussi à en triompher. 


des solutions périodiques, question qui se pose p. ex. dans les recherches 
de la mécanique céleste (Problèmes des trois corps ete.) revient à des con- 
sidérations analogues. Pour voir comment s'introduisent ici des recherches 
arithmétiques il suffit de renvoyer au mémoire de M. Ivan Benprxson: 
Sur les équations différentielles à solutions périodiques*. 

On doit à M. Borer plusieurs exemples qui mettent en évidence le 
róle que peuvent jouer les constantes d'une nature arithmétique particuliére. 
Ainsi, l'équation aux dérivées partielles 

: 2 

= E " = fix y) 
où fir,w) est une certaine fonction analytique de x et de y et où a est 
un nombre transcendant convenablement choisi, peut avoir cette propriété 
remarquable, qu'elle n'admet qu'une seule solution périodique w et cette 
solution est une fonction non analytique? de x et de y. 

La théorie de la convergence des séries, p. ex. la théorie du déve- 
loppement des fonctions méromorphes en série de fonctions rationnelles, 
donne naissance à des considérations analogues”. 

En tout cas, l'étude des nombres incommensurables surtout au point 
de vue de leur transcendance forme une des branches les plus difficiles mais 





! Voir 1. c. p. II et I4t. 

* Journal de Liouville 1884. 

* Bulletin des Sciences mathématiques 1879, p. 475—478. 

* Öfversigt af Kongl. Vetenskaps-Akad. Fórhandlingar 1896. Stockholm. 
* Voir diverses notes de M. BomEr dans les Comptes Rendus 1895 et 1899, et 
aussi E. Picarp: Sur le développement depuis un siècle de quelques théories fondamentales 





dans Vanalyse mathématique Paris 1900, p. 22. 


® Voir Hapamarp: L'inlermédiaire des mathématiciens 1900, p. 32, et BOREL: 
Contribution à l'étude des fonctions méromorphes, Annales de l'École Normale 1901, 


P. 234 etc. 


Quelques propriétés arithmétique des intégrales elliptiques ete. 187 


aussi des plus attrayantes de l'arithmétique moderne. Dans ce qui suit 
nous allons donner une petite contribution à cette théorie en développant 
quelques propriétés arithmétiques des fonctions et des intégrales elliptiques. 


1. Limite supérieure de l'expression ld, | dans la théorie de la fonction 
elliptique ((4) de Weierstrass. : 


Considérons la fonction (uw) — y de Weierstrass, définie par l'équation 
différentielle 


du SC Pra, 
(1) (qu) = 4 —99 —Is 


avec la condition initiale y — co pour u — o. 
Comme on le sait, la formule de multiplication de l'argument donne, 
pour » entier, y(nu) comme fonction rationnelle aux coefficients commen- 


surables de (o(w), g, et g,. En effet, on a’ 


n1 . re 1 
2 


(2) $a (nu) — $2 (wu) = 
Pn 


où les expressions & sont définies par les relations récurrentes 
UEM n 2 po) 
d^, = p» [Prr2Pi1— d, 2 541 


=f 3 3 
(3) Danzı E RER UM dua da 


jointes aux relations initiales 


d Ur d = —p 

Ps = 3p! — 69;p' — 39sp — 9» 

d, = — p'[2p* — 10g; p* — 10g,p' — 1092" p' — 2929sP — 93 — 29° 
où nous avons mis pour abréger: 


M. dç(u) , 9. ; 
g(u) — p, E 55 Ug. 


bo " 
On voit par ces formules que T et d^, sont des polynómes à 


coefficients entiers de p, gi et gy. 





* Voir p. ex. HALPHEN: Traite des fonctions elliptiques I, chapitre IV. 
P 1 P 


188 Car] Stórmer. 

Supposons que @, g, et 9, aient des valeurs finies données et cherchons 
une limite supérieure pour le module lo, | de c, 

Appelons z, le plus grand des nombres 


LABEL 


et soit d'abord p' différent de zéro. Alors les formules (3) donnent immé- 
diatement 
ii 3-4 
oes | OPI ue MTS AXES 





où À est une constante indépendante de x. On en tire que mu < AT CAE 
d'où en remplaçant n par # +1 et en prenant les logarithmes népériens 


(4) log tangs < log à + 4 log tas. 


Dans le cas où p’=0, tous les d,, seront nuls et l'inégalité [dal S 2 
conduit au méme résultat. 
Cela posé, soit 
2n E 3«nza"-- 7 


m étant entier positif. L'inégalité (4) donne successivement 
log Tm43 < 10g À + 4 l0g t-143 


log Tynta3 < log À + 4 log 2:4; 


log 7, < log À + 4 log z,. 


En multipliant ces inégalités respectivement par 1, 4, 4°, TR ER 


ajoutant on obtient 


4" I 3 m , m 
log 2,5% 2 P log À + 4" log u < AK. 2^", 


A étant indépendant de m. 


Quelques propriétés arithmétiques des intégrales elliptiques ete. 189 


Mais 


et 
2°" E 4n 2 


ce qui donne l'inégalité cherchée 
(5) [| = Th < et 


a étant une constante qui ne dépend que des valeurs données à p, g, et g, 
et non de ». 


2. Limites supérieures et inférieures de | pinu) |, quand 4, , g, et plu) sont 
des nombres algébriques donnés. 


Supposons que g,, 9, et g(u) soient des nombres algébriques donnés, 
racines d'équations algébriques à coefficients entiers. Comme on le sait’, 
il est toujours possible d'assigner un nombre algébrique auxiliaire J” tel que 
92, 94 et 9(u) soient des fonctions rationnelles à coefficients entiers de VF. 
Comme d'ailleurs tout nombre algébrique devient un nombre entier algé- 
brique en le multipliant par un nombre entier convenable*, on voit facile- 
ment qu'on peut supposer: 


gi —9 — 4 (M+ Mp + Mag +... + M ap) 
(6) g, = 3; (Mo + Mip + Mig +... + Map) 
pl) = UN + Np + Mp? +... + Nae) 


où les M,, M,... N, , sont des nombres entiers ou nuls, où 17 est un 
nombre entier positif et où o est un nombre entier algébrique racine d'une 
équation irréductible à coefficients entiers 


(7) a" JF az" p a7? 4 ...4-a 124-8, — 0. 





! Voir p. ex.: Prcarp: Traité d'Analyse III, p. 436. 
* Voir p. ex.: LEJEUNE-DiRIcHLET: Zahlentheorie (1894), p. 525. 


190 Carl Stórmer. 


Reprenons la formule (2): 


(nu) = Ef ees = 
do 
Tn 


D'après les propriétés connues des d&,, les fonctions pé; — d,,,d 


n—l 


et d; sont des polynómes à coefficients entiers de p,9g; et g,, homogènes 
1 1 


et de degré m" et n’— 1 respectivement en p, g;” et gj. Par conséquent, 
si l'on introduit pour 9,9, et p les expressions (6), les nombres 


M* (pd; "I s. ideal — U, 
et 
M*.g1— V, 


n n 


seront des nombres entiers algébriques appartenant au corps algébrique 
construit sur la racine p de l'équation (7). 

Cherchons des limites supérieures de |U,| et | V,|. En appliquant 
l'inégalité (5) on voit tout de suite qu'on peut assigner un nombre positif À 
indépendant de n et tel que 


[IG «e 


(8 
l|Vij<e" 


et cela quelqu'une des r racines p qu'on choisisse dans les expressions (6). 

Il est facile d'en tirer des limites inférieures de | U,| et de | V, | dans 
les cas ott ils ne sont pas nuls. En effet, supposons que U, ne soit pas 
nul et désignons par UW, UP,... UT " ses r expressions conjuguées 
obtenues en substituant dans les expressions (6) pour o les r— 1 autres 
racines de l'équation (7). On aura 


Mais le dénominateur est la norme de U, et comme U, est un nombre 
entier algébrique différent de zéro, le module de ce norme sera > 1°. 
En appliquant les inégalités (8) on aura done 


I 
U, 


' Voir p. ex. DrgrcunET, Zahlentheorie (1894), p. 535 


(r—1) An? 


«e 





Quelques propriétés arithmétiques des intégrales elliptiques etc. 191 
c'est à dire 
| | pen 
(9) | 


et de méme, si V, n'est pas nul 


V. eget 








X étant un nombre positif indépendant de 2. 
Comme 


n 


(10) oUMmYMJ — 
d V. 


on en tire immédiatement le résultat suivant: 


Supposons que wu), 9, et g, sont des nombres algébriques donnés. 
Alors, si go(nu) m'est pas infini on aura 


| o (au) | € e^ 
et si golnu) west pas nul, on aura 
| p(nu)| >e*™ 


om A et X sont des constantes positives indépendantes de n. 


3. Limites supérieures et inférieures du module d'une fonction algébrique de 
goim,u, + n,u, +... o n,u,). 


Le résultat trouvé dans la section précédente est susceptible d'une 
généralisation trés étendue, que nous allons développer rapidement. 

Soit 4(w) une fonction algébrique de ya(w), définie par une relation 
algébrique 


(11) F (A(u), 9(u)) =o 


où F est un polynôme de Alu) et de p(w), dont les coefficients sont 
des nombres algébriques données. En éliminant ces coefficients entre 
l'équation (11) et les équations qui les définissent comme des nombres 


algébriques on en déduit une relation algébrique 


(12) F,(A(u), 9(u) =o 


192 Carl Stórmer. 


où PF, est un polynôme de A(w) et de o(w), dont les coefficients sont 
des nombres entiers. 
Posons 
u — nu, + nu, +... E n,u, 
où ,, 4,,..., 4, sont des variables indépendantes, et où m, 5»,,..., n, sont 


entiers ou nuls (non nuls tous à la fois). 

D'après le théorème d'addition de p(w), il existe une relation algé- 
brique à coefficients entiers entre jo(u) , (nu) , ..., (nu), g, et 9,. 
Supposons que 5, et g, soient des nombres algébriques donnés. En éli- 
minant g, et g, entre la relation ci-dessus et les équations qui les définissent 


comme nombres algébriques on obtient une relation algébrique 
(13) F,(plu) , g(nu), ..., (nu) = o 


où F, est un polynôme à coefficients entiers de (u), pn, u), ... , 2n u,). 
Enfin, l'élimination de y(w) entre les équations (12) et (13) donne 


(14) F(A(u) , (nu) ,..., (n,u)) — o 


où F est un polynôme à coefficients entiers de Alu), (nw), ... , (nu), 
et où 
u — nu, + nu, +... +nu,. 
Les coefficients de F et son degré en chacune des variables A(z), 


2.3 
Cela posé, appliquons la formule de multiplication (2) et posons: 


y(n,u,),..., go(n,u,) sont naturellement indépendants de »,, n, , ... n,. 


nu) = iiie 
Qu (Ua) 
où 
P, (u;) = pe, = 0 du | 


pour 4 — wu. 
Q, (wi) = 9 | 
En substituant ces valeurs et en chassant les dénominateurs Q,,(w,) 
l'équation (14) peut s'écrire: 
(15) R, A(uy + R A(uy^! 4-...-- BR, =o 
où les R sont des polynômes à coefficients entiers des quantités 
P (14) , Vn, | Us iyo 55 P, (u,) j Qn, (Uy) . 


n 


Quelques propriétés arithmétiques des integrales elliptiques etc. 193 


Supposons maintenant qu'on donne aux variables 5," de 


d Wurde 
telles valeurs que ga(u,),..., @(u,) soient égaux à des nombres algébriques 
donnés. Comme il en est de même de g, et g, d'après l'hypothèse faite 
plus haut, on comprend qu'on peut supposer comme auparavant: 


g — 9 — gr (M, - Mp +...+ Msp) 


9, — gg (Mot Mip +... + Mr apr) 


(16) 
et 
I ri) Thi (i) r— 
plu,) = x cTONToT..LNPQoU 
M se 2h 13 enter 1) 
où les M,, M ,..., N, sont des nombres entiers ou nuls, où M est 


entier positif et où p est un nombre entier algébrique racine d'une 
équation irréductible a coefficients entiers 


oe +t+aa*+...+a_,¢+4,=0. 


Considérons une des branches de la fonction algébrique Alu) et 
supposons qu'elle prend une valeur finie A, pour les valeurs de g,, 9, , 
g(u,),...,çg(u,) données plus haut. Cette valeur A sera racine de l'équation 
(15), quand on substitue pour g,, 7, , $2(*,) etc. les valeurs en question. 
Cherehons d'abord des limites supérieures et inférieures du module d'un 
coefficient quelconque À, de cette équation. 

En se rappelant la définition des R, et en appliquant les résultats 
de la section précédente, on voit que 


Ani dont. + À n? 
poveri R 


sera un nombre entier algébrique appartenant au corps algébrique construit 
sur la racine o, pourvu qu'on choisisse les nombres entiers À, qui sont 


indépendants de n,,..., ”,, assez grands. En désignant par n? le plus 
grand des nombres nj, ”;,..., 2, on voit que 
R; = M*" . R, 1$20,1,2,...,q) 


sera entier algébrique, 2’ étant un nombre entier indépendant de n et de s. 


Acta mathematica. 27. Imprimé le 31 décembre 1902. 25 


194 Carl Stórmer. 
Cela posé, en appliquant les inégalités (8), on aura d'abord 
(17) nee". 


À étant indépendant de x et de s, et si &, n'est pas nul, on trouve comme 
auparavant pour le nombre entier algébrique A; que 


|R; |» e* 


c'est à dire 
(18) | Ap e 


jt étant indépendant de » et de s. 
Cela fait, il est facile de trouver une limite supérieure de | A|. En 
effet, comme A, qui est supposé fini, est racine de l'équation (15), il faut 


Hh 


le premier de ces coefficients qui n'est pas nul. 


que l'un des coefficients R,, R,,..., A, , soit différent de zero; soit R, 


Alors une formule connue! donne 
HR 
A I 
a= ay 


où R est le plus grand des nombres |R,|,...,|#,|. En appliquant les 
inégalités (17) et (18) on en déduit 
| A} CONT LE 
KA étant indépendant de n. 
Dans le eas où A n'est pas nul, on trouve de la méme manière pour 
K'n° 


| A| une limite inférieure de la forme e^*", A" étant indépendant de n. 


Nous avons ainsi le théoréme: 


Théoréme 1. 


Soit (iu) la fonction elliplique de Weierstrass construite avec des in- 
variants g, et g, qui sont des nombres algébriques donnés, et soit A(u) une 
fonction algébrique de lu), liée à celle-là par une équation algébrique 


F(A(u), glu)) = o, 
dont les coefjicients sont des nombres algébriques. 


Voir p. ex. SERRET: Cours d'Algèbre supérieure I, chapitre III. 











Quelques propriétés arithmétiques des intégrales elliptiques ete. 195 


Enfin soient u,,u,,..., u, des valeurs de u telles que p(u,), (wu), ..., 
w(u,) ont des valeurs algébriques (finies) données, et soient m, , n, , ... , n, 
des nombres entiers, qui ne sont pas tous nuls; désignons enfin par n° le 
plus grand des nombres nj ,n;,..., mi. 


Cela posé, si A(n,u, +... +n,u,) nest pas infini on aura - 
(19) | A(n,u, + nu, +...+nu)|<e" 
et si celle quantité west pas nulle, on aura 


ten) | A(n,u, + nyu, +... nu) e" 


où A et X sont des constantes positives indépendantes de n°. 


Comme on le sait, toute fonction analytique qui possede wn théoréme 
daddition algébrique, est une fonction algébrique de la fonction (o(u), corres- 
pondant à des invariants g,, g, convenablement choisis. On conçoit alors 
comment le théorème I peut être appliqué à de telles fonctions. 

Dans le cas beaucoup plus simple où A(w) est une fonction algé- 
brique de sin 4, cas qui peut être regardé comme cas particulier du cas 
général, la méme méthode donne aisément le résultat plus simple: 


Soit Alu) une fonction algébrique de sin u, liée à cette fonction par une 
équation algébrique dont les coefficients sont des nombres algébriques donnés. 
Soient de plus wu, , ..., w, des valeurs de u, telles que sin u,, sin 4, ,... , sin %, 
sont égaux à des nombres algébriques donnés. Enfin, soient m,,...,m, des 
nombres entiers non tous nuls et désignons par n le plus grand des nombres 
I enl. iss 8 

Alors, si A(n,u, + n,u, +... +n,u,) n'est pas infini, on aura 


(21) | A(n,u, + nu, + ...n,u,)| < e'" 





' On pourrait sans doute appliquer ce théoréme aux recherches arithmétiques des 
courbes algébriques, commencées par M. Poincaré. (Journal des Mathématiques 
pures et appliquées, 1901). 


196 Carl Stórmer. 


et si cette quantité nest. pas nulle, on aura 
(22) | A(n,u, + mu, +... + mu) e 


où À et À' sont des constantes indépendantes de n. 


4. Application aux intégrales elliptiques et abeliennes. 


Considérons l'intégrale elliptique correspondant à 2 — pa): 


o6 


[ dy 
Wo ER 
J) N4J* — 949 — 9 
l'intégrale étant prise le long d'un chemin d'intégration allant du point za 
l'infini et évitant les points critiques, racines de l'équation 45* — g,y — 9, — 0. 
Supposons de plus que le chemin d'intégration n'entoure ces points critiques 
qu'un nombre fini de fois. 
Alors, comme on le sait, l'intégrale sera finie pour toutes les valeurs de z. 
D'un autre côté, 4 — o est un pôle de second ordre pour la fonction 
glu), et dans le voisinage de «=O, on aura 


I 
=atE,, 


E, tendant vers zéro avec w. On en tire 
I 


ve u s 2 E) 


I 7 
(23) u = —(1 + KF) = 
où E/ tend vers zéro avec u, et où la racine carrée est choisie avec une 
détermination convenable. 
Cela posé, supposons que g, et g, soient des nombres algébriques 


donnés ainsi que 4,4, 25,25, ... , Z,, 2,, et Considérons la somme 
, " sy 
, "de "de "de 
I EE 2x tec] 5 
L V i « V * V i 


2, y 


Quelques propriétés arithmétiques des intégrales elliptiques etc. 197 


En posant 


| dz : (s 
uM : gio 

J VR J VR 
on aura 


U=nu,— nut+...+nuw— nui. 


Supposons que #%,,%,..., ”, solent des nombres entiers, non tous nuls, et 
soit n’ la plus grande des quantités nj, 3,..., >. Cherchons une limite 
inférieure de | U[ dans le cas où U n'est pas nul. Alors pour U assez 
petit, on aura d'aprés l'équation (23): 
| U| ae = à 
IoC) |? 


K étant une constante finie > o. 
Mais en choisissant dans le théorème 1, Alu) = ga(u) on a 


| (mu, — nu; +... + nu, — n,u})|<e™ 


ce qui donne 


n? 


wi» 


|U|> Ke 


et nous avons ainsi démontré le théorème: 


Théoréme 2. 


Soient 94,95, 21, 21, 22, 2,---,2,, 2%, des nombres algébriques donnés, 
parmi lesquels un ou plusieurs des nombres 2,, 2,,..., 2, peuvent être infinis, 
et soit 

R=42?— 9,2 —9,. 


Considérons la somme 


198 Carl Stórmer. 


OÙ ",,T,, ..., n, sont des nombres entiers. Si cette somme n'est pas nulle, 
on aura 

2 zs 2) 

° de 'dz "ds : 

(24) n, | +n, ern Sea 

vk J VE J VE 

Zn 29 2, 

où mw? désigne le plus grand des nombres n?,n?,...,n? et où À est inde- 


pendant de n. 


En appliquant le théorème correspondant sur la fonction sin 4, on 
obtient de méme le 


Théoréme 3. 


z,, à, des nombres algébriques, et soient 


, VL 


= Pu , 
Soientisapy d, ME, eiut 
9) ,".,..., n, des nombres entiers. Alors 





sil m'est pas mul; m désigne le plus grand des nombres |m,], |m;], ... , |w,] 
et À est indépendant de n. 


En appliquant le théorème général I on pourrait étendre ces théorèmes 
aux intégrales abéliennes dont la fonction inverse admet un théorème d'addi- 
tion algébrique. Comme une fonction analytique admettant un théorème 
d'addition algébrique n'aura qu'un nombre fini de déterminations dans tout 
le plan et comme elle est liée avec sa dérivée par une équation algébrique 
à coefficients constants, on voit quelle liaison intéressante il y a entre ces 
questions et le probléme sur l'équation différentielle algébrique 


F(y,y)=0 


dont nous avons parlé dans l'introduction. 
Cependant, nous omettons iei ces recherches, qui nous entraineraient 


trop loin. 


Quelques propriétés arithmétiques des intégrales elliptiques ete. 199 


Des théorèmes 2 et 3 on peut tirer des conséquences intéressantes 
pour de erandes classes de nombres incommensurables. 
On en tire en effet: 


Corollaire 1: 


Soit a un nombre réel et incommensurable défini comme rapport de 
deux intégrales elliptiques: 


ah 
ZA 


| dz 
* V42* — g,£ — 9, 


POET MAE sas 


, 
“2 


[ dz 
v42° — gi? — 9s 





t 


OÙ (a, Js, 21, 21, 22,2, sont des nombres algébriques donnés, 4 — co et z, — co 

y compris. Soient de plus m, et n, deux nombres entiers qui ne sont pas nuls 

tous les deux et désignons par n° le plus grand de leurs carrés mj et wj. 
Alors on aura 


\ " j —An? 
(26) |r,2— n,|> e 
À étant une constante indépendante de n. 


La méme inégalité subsiste si 


XA 
A 


— dz —— 
1 V(t — z?Xr — £z?) 


Ar Per = 


29 





| dz 

J var — zr — ke?) 
23 

21, 2%, 2, 2) et k étant des nombres algébriques. 


Du théorème 3 on tire de la méme manière: 


Corollaire 2: 


Si a est un nombre réel et incommensurable défini comme le rapport 
entre deur arcs dont les simus sont des nombres algébriques donnés, om a, 


200 Carl Stórmer. 


n, et m, étant des nombres entiers non nuls tous les deux et n désignant le 
plus grand des modules |n,| et |n,|, que 


(27) |na— ne", 


À étant une constante indépendante de n. 


On en tire aisément que la même inégalité subsiste quand «a est le 
rapport entre deux logarithmes de nombres algébriques, en particulier si « 
est le logarithme vulgaire d'un nombre algébrique”. 

En général, on pourrait étendre les résultats des deux corollaires à 
toutes les intégrales abéliennes définies plus haut. 

Dans cet ordre d'idées, rappelons le résultat dû à LiouvirLe?, que 
si a est un nombre réel racine d'une équation irréductible de degré + 
(rz 1) à coefficients entiers, on a l'inégalité 

À 


(28) | ma — t. eio 


n(>o) désignant le plus grand des modules des nombres entiers », et n, 
et À étant indépendant de n. 

D'après les indications de M. BonEL?, il sera possible d'établir des 
inégalités analogues quand 4 est racine d'une équation algébrique dont les 
coefficients sont des polynómes à coefficients entiers en e ou bien en €, p 
étant algébrique. De méme, si « est le logarithme népérien d'un nombre 
algébrique p. ex. si a — z etc.* 

Les inégalités (26) et (27) donnent tout de suite des théorèmes analogues 


sur le développement de « en fraction continue 


! Voir mon mémoire: Sur une propriété arithmétique des logarithmes des nombres 
algébriqnes. Bulletin de la Société Mathématique de France 1900. 
? Voir p. ex. Boren: Lecons sur la Théorie des Fonctions, p. 27. 

' Voir les Comptes Rendus, 6 mars 1899 et le mémoire précédemment cité, 
dans les Annales de l'École Normale 1901, p. 236. 

* Voir aussi diverses notes de M. E. Mater dans les Comptes Rendus, 


1900— 1901. 


Quelques propriétés arithmétiques des intégrales elliptiques etc. 201 


En effet, en posant 


I 
a, —= à 
n n + (n4 dz T 

et 

u — aM 2 = ) 

P. => a, , T Qaa, EIS I BLUE ANT RP: X G, 1 P, a + Pie 

Qu , Q, — a, , CN eA aT oS Q,; = A, 10, i+ Qa, * 23 
on a comme on le sait: 

On 1 I 
a, < An + 


Qn  QQ«—2.| 


On en déduit que si le nombre incommensurable 4 est 1? racine d'une 
équation irréductible de degré v à coefficients entiers, ou 2° défini par le 
corollaire 2 ou bien 3? defini par le corollaire 1, on a respectivement les 


inégalités suivantes, dont la première est due à LiouvirLe': 


CAO a,<e&@ et a,<ed® 


n ) 


A,X et 2” étant des constantes indépendantes de #. On en tire pour 
les nombres transcendants des conséquences analogues à celles dans mon 
mémoire précédemment cité *. 


5. Application à la théorie des fonctions entières transcendantes à distri- 
bution ordinaire des zéros. 


Dans un mémoire recent‘, M. Borer a introduit pour les fonctions 
entières transcendantes une notation importante. Soit F(z) une telle fonc- 
tion, de genre fini, et soient 4,,4,,...,4,,... ses zéros, pour plus de 
simplieité supposés simples et rangés dans l'ordre des modules croissants. 

Soit o l'ordre réel de la fonction F(z), c'est à dire un nombre 
positif tel que la série 

S I 


> [a.p 


Journal de Liouville t. XVI. 


= Voir-l cp. 156, 
* Contribution à l'étude des fonctions méromorphes. Annales de l'Ecole Nor- 


male 1COI, p. 221 etc. 


Acla mathematica. 27. Imprimé le 2 janvier 1903, 26 


202 Carl Stórmer. 
est convergente, tandis que la série 


x I 


— | à. less 


est divergente quelque petit que soit e. 

Posons pour abréger la, — r,. Alors M. Boren dit, par definition, 
que la distribution des zéros est ordinaire, si l'on a 
(29) | F'(a,) | er" 
quelque petit que soit le nombre positif e, à partir du moins d'une cer- 
taine valeur de n!. Dans le cas où une telle inégalité n'aura pas lieu, 
la distribution est dite extraordinaire. 

D'après M. Borer la distribution des zéros est ordinaire pour toutes les 
fonctions entières usuelles. Cependant la fonction trés simple sin zz. sin azz 
aura une distribution ordinaire ou extraordinaire selon /a nature arithmétique 
de la constante a, comme il le fait voir par des exemples. 

Nous nous permettons de citer les passages suivants qui terminent le 
mémoire de M. Boren et qui mettent en évidence l'utilité des recherches 
arithmétiques pour ce genre de questions: 

» Parmi les sujets de recherches suggérés naturellement par ce qui 
précède il en est un sur lequel je n'insisterai pas, à cause de sa difficulté: 
la distribution des zéros est-elle ordinaire pour le produit de fonctions 
usuelles, par exemple pour le produit de deux fonctions 6 correspondant 
toutes les deux à des invariantes g, et g, qui solent des nombres rationnels 
ou algébriques ?» 

Nous allons appliquer les résultats précédents pour aborder du moins 
des cas assez généraux de ce dernier problème. 


Considérons en effet la fonction 
F(2) = 642) . G)(2) 


où nous avons posé: 
OG, (2) = o(z €, , €) 


Gaz) = O(z| s, ws) 


' Dans le cas, où a, est un zéro de multiplicité m, on aura seulement à remplacer 


dans l'inégalité F'(a») par Z"(a,). (Boren). 


Quelques propriétés arithmétiques des intégrales elliptiques etc. 203 
la fonction entière transcendante 6 de M. WxgrEnsTRASS étant définie comme 
d'ordinaire !. 


Pour plus de simplicité supposons que 


, 
e) [0] 

2 2 
—+ = ae == f . 
[OR (0, 


soient réels. 

Nous allons trouver des conditions suffisantes pour que la distribution 
des zéros de la fonction F(z) soit ordinaire. Comme nous allons le voir, 
ces conditions s'expriment exclusivement par des propriétés arithmétiques des 
nombres a et f. 

Comme tous les zéros de la fonction 6 sont simples, les zéros de F(z) 
seront simples s'ils ne sont pas communs à G,,(z) et 6,,(2) et doubles dans 
le cas contraire. Par conséquent, on aura pour un zéro simple z= a: 


(30,1) F'(a) = 6(,(a).6,(a) ou bien = G4,(a)6;, (a) 
et pour un zéro double 


(30,2) F“(a) — 204a). 66a). 


Considérons d'abord la fonction 6,,(2). On a comme on le sait: 
(31) Ge 20) — ert e) 


en posant 


(32) 


| 0, = Ma, + no; 
- , 
| 7i = muy, + m, 


où 7, et 7; sont les valeurs de la dérivée logarithmique de 6,,(2) pour 
2 — ©, et z — «e, respectivement, et où m, et n, sont entiers ou nuls. Comme 
on le sait tous les zéros de 6,,(2) s'obtiennent en donnant à m, et x, 


toutes les valeurs entières ou nulles. On en tire, puisque 6/,(0) = 1, que 


6 1,(2@,) — + ena, 


m ; 4 PN = |? 2 2 
Posons 26, = ati, p et » étant réels, d'où | 20, | = u* +". En 
1 2: P oO, 
substituant pour 2@,, sa valeur tirée de (32) et en remarquant que — a 
wo 
1 


‘ Voir p. ex. HALPHEN: Traité des fonctions elliptiques I, p. 378. 


204 Carl Stórmer. 


sa partie purement imaginaire différente de zéro, on voit qu'on peut trouver 


pour m, et n, des expressions 


| m, = pn + 4v, 
(33) 
| ^, — pph-- qv 


p.q,p et q' étant finis. 

Considérons maintenant 27,60,. En y substituant les valeurs de 7, et ©, 
tirées des équations (32) et en appliquant les relations (33) on voit que 
la partie réelle de 27,0, aura la forme Ap! + Bp» + Cv*, A, B et C 
étant indépendants de y et de » et finis. Comme d'autre part le quotient: 


|A + B + O?| | Ag - Bp» + 0 


qe meer 
pour toutes les valeurs réelles de y et » ne surpasse pas une quantité fixe, 
on aura 


(34) | 66, (20, )| == gir Br OF > eid Meus 
K, désignant un nombre fixe indépendant du zéro 26, choisi '. 
De la méme manière on trouve, si 20, désigne un zéro de 6,(2): 


| G6 (203)| rer Moll 


I2] 
on 
— 


KA, étant indépendant du zéro 2o, choisi. 

On en tire immédiatement que la distribution des zéros doubles de F\ 2) 
est ordinaire. En effet soit a, = 260, — 20, un zéro double et posons 
a,| — r, alors la formule (30,2) donne 


LS i. xnl Ts 
| "(a,)| 9 e En > e 
quelque petit que soit e, du moins à partir d'une certaine valeur de n. 
Comme d'autre part l'ordre réel de F(z) est égal à l'ordre réel de 6, c'est 
à dire à 2, l'énoncé se trouve démontré. 

Considérons maintenant les zéros simples et cherchons une limite 
inférieure. des modules [Ga (26,)| et |6,.(2@,)|. Prenons la fonction 6,2) 
et posons 

20, = 2M,W, + 2N,W, = 2m, + 2N\w, + € 
' On tire de l'inégalité (34) le résultat indiqué par M. Borrt, que la distribution 


des zéros de la fonction 6 est ordinaire. 


Quelques propriétés arithmétiques des intégrales elliptiques etc. 205 





où m,,m,,n, et m, sont entiers ou nuls et où e est différent de zéro 
parceque 2@, est supposé zéro simple de F(z). Introduisons les notations 
e, » 
| MM = gm, Em 
1 
(36) à . 
oO, ; te 
n, d n —n,gp—n —e, 
ce qui donne: 
em _ e un 
€ — 204€, + 26,€, 


La formule (31) nous donne 
Gy) (2@5) — ct ette ,g. (e). 


Or, « et 98 étant supposés réels, les nombres entiers m, et », peuvent 
Î ) 1 1 


Par conséquent le 


Nie 


étre choisis tels que ls, | et le,| ne surpassent pas 


Joint e ne sortira pas du paralleloeramme dont les sommets sont les points 
] ] 8 


+ ©, + oi et par suite on peut écrire: 
6s) > M.|e| 


JM étant une constante indépendante de 


a) 


, 


, Lov AO) . . . . m’ 
D'un autre cóté, — ayant sa partie purement imaginaire différente 
e) - : 


de zéro, on voit aisément que 


a) 


le| 5 mM’. 5 


x 


où M’ est indépendant de s et où e’ désigne la plus grande des quantités 
le,,| et Je,|. 

Enfin en tenant compte des relations (33) et (36) on trouve comme 
auparavant 
fente] e ET 


A’ étant indépendant du zéro 2&, choisi. 
En résumant ces résultats, il vient 


(37) [6.5(28,)| > e alt, er, 


H, étant une constante indépendante du zéro 20, choisi. 


206 Carl Stormer. 
Nous aurons à diseuter trois eas différents: 
1°. a et f8 sont commensurables tous les deux. 


Alors le,,| et |e, | sont nuls ou plus grands qu'un nombre fixe. Comme 

2@, est supposé zéro simple de F(z), ils ne sont pas nuls tous les deux 
et par conséquent ¢’ sera plus grand qu'un nombre fixe y, et 

|6,,(26,)| > p .e "ar 
et de méme on trouve 

ISO) e EISE 
si 2@, est un zéro simple de F(z) appartenant à 6,,(2). En combinant 
ces inégalités avec les inégalités (34) et (35) on aura, si &, est un zéro 
simple de F(z) que 

| F'(a,)| ern 

quelque petit que soit le nombre positif e, du moins à partir d'une cer- 
tame valeur de n. 


Dans ce cas, la distribution des zéros de F(z) sera par conséquent 
ordinaire. 

27. L'un des nombres a, B, p. ex. f est commensurable, l'autre in- 
commensurable. 


Supposons que le nombre incommensurable 4 satisfasse à la condition 


|m,a — m, |> e-* 


où m est le plus grand des nombres |m,| et |m,| et où 6(m) est une 
fonction positive non décroissante de m(m> 0). Comme e, peut être nul 


on aura en tout cas 


D'un autre cóté, les formules (32), (33) et (36) font voir que le rapport 
n 


25, | ne surpasse pas une limite fixe À de manière que 
wo 
2 


A(m) < A(Ar) 
en désignant |20,| par r. Cela donne 


|6n(20,)|> enr) 


Quelques propriétés arithmétiques des intégrales elliptiques ete. 207 


et pour o,(2,) une inégalité pareille. Par conséquent si @(m)< Am? 
où A est une constante positive, on voit en combinant ces inégalités avec 
les inégalités (34) et (35) que la fonction F(z) aura une distribution 
ordinaire de ses zéros. 


‘ 
no 


3°. Enfin soient a et 8 incommensurables tous les deux, et soit 8, (m) 
et @,(m) les fonctions correspondantes, de manière que 


: — (m) 
[m,a— m, |> e^ 


|m,8 — m, |> et, 

Alors on trouve sans difficulté que F(z) aura une distribution ordi- 
naire des zéros, si l'une des fonctions (m) < Am’, A étant une constante 
positive. 

* Par ces calculs, qui sont trés simples en principe mais qui ont exigé 
des développements peut-être fatigants, nous sommes arrivés au théorème 
suivant: 


Théoréme 4. 
Considérons le produit de deux fonctions 6 de WEIERSTRASS 


F(z) = 6(2|@, , wj). 6(z|om, , ox) 


on les rapports 


(0, Ws 
——g e == / 
[OR wo, 


sont supposés réels et finis. 
La distribution des zéros de F(z) sera ordinaire: 
A. Si a et B sont commensurables. 
B. Si lun des nombres a, f, p. ex. B est commensurable et l'autre x 
incommensurable de manière que 


(38) |n a—n,| 2 27 


pour toutes les valeurs entières n, , n, qui ne sont pas nuls à la 
fois, n désignant le plus grand des nombres |n,| et |n,| et 2 
désignant un nombre indépendant de n. 

C. Si a et B sont incommensurables tous les deux et l'un d'eux, p. ex. 
a, satisfait à l'inégalité (38). 


208 Carl Stormer. 
En appliquant les résultats des sections précédentes on aura ainsi le 


Corollaire 3: 


La distribution des zéros de la fonction F(z) sera ordinaire, si l'un des 
nombres a, f, p. ex. a est incommensurable et 

1? égal à un nombre algébrique, 

2? égal au rapport de deux logarithmes de nombres algébriques, en 
particulier egal au logarithme vulgaire d'un nombre algébrique, 

3° égal au rapport de deux arcs dont les simus ou les tangentes sont 
algébriques, 

4° égal au rapport de deux intégrales elliptiques 


EI ts 
P 


| «n m | d: 
v4e—ge—g, J Var — ge — 9. 


* 
2 


3,23, 9 et 9, étant des nombres algebriques, parmi lesquels 2, et 25 


peuvent aussi etre infinis. 


Les cas 2° et 3° peuvent étre regardés comme cas particuliers du cas 4°. 
En appliquant un résultat dà à Hermire sur la fonction exponentielle ', 


jai pu suppléer les eas précédents par les suivants 


5° égal au logarithme népérien d'un nombre commensurable, 
6° égal à €, p étant commensurable; 


cependant, cela m'entrainerait trop loin d'en donner les démonstrations. 
En appliquant les recherches bien connues sur la fonction exponentielle de 
Hermire, de LINDEMANN et d'autres et en suivant un procédé indiqué par 
M. Boren? on arriverait sans doute à compléter les cas 5° et 6° par 
d'autres cas trés généraux. 

On voit nettement iei quel róle joue la nature arithmétique des 


constantes a et ß. 


! Cours lithographié, IV* édition, p. 73. 
? Comptes Rendus, 6 mars 1899. 


209 


ON THE INTEGRATION OF SERIES 


BY 


E. W. HOBSON 


of CAMBRIDGE (England). 


Since ABEL's researches in the theory of infinite series, some of the 
most important investigations on the subject have been concerned with 
the uniformity and non-uniformity of the convergence of such series. [t 
was first pointed out by Semen, and by Stores independently, that a 
discontinuity in the sum of a convergent series, of which the terms are 
continuous functions of a real variable, is due to the non-uniform converg- 
ence of the series in the neighbourhood of points at which such discon- 
tinuity exists. It is further known that non-uniformity in the convergence 
of such a series does not necessarily involve discontinuity in the sum. 
The theory is of special importance in connection with the question re- 
garding the conditions under which the series may be integrated term by 
term so that the series arising from such integration may have for its 
sum the integral of the sum of the original series. 

If 

nee) + au(x) +... + w(z)-4... 


is a series which converges everywhere in an interval (a,b) of the real 
variable x, and if w,(x), w(r),..., w,(r)... are each continuous through- 
out the interval, it is well known that a sufficient condition that the sum 
of the integrals of the terms of the series taken through (a, 6), or through 
an interval which is part of (a, 5), may be represented by the integral 
of the sum-function s(r) taken through the same interval, is that the 
series be uniformly convergent through the interval of integration. It 


Acta mathematica, 27. Imprimé le 5 janvier 1903, 21 
I J at 


210 E. W. Hobson. 


has been, however, shewn by Oscoop,' that in the case in which the 
sum-function s(x) is continuous through the interval (r, , 7,) of integration, 
a sufficient condition for term by term integration is that there should 
be in the interval (r,, r,) no point at which the measure of non-uniform 
convergence is indefinitely great. 

It has been shewn by Batrn? that the sum-function s(r) is at most 
a point-wise discontinuous function. In the present communication the 
properties of the remainder-function R,(x) = s(x) — s,(r), are considered 
on the lines of BAIRES memoir, and the results are applied to prove that 
for the most general function s(x) which is the sum of a series of the 
above type, the series may be integrated term by term and gives a series 
of which the sum is the integral of s(x), provided (1) that s(r) is inte- 
erable through the interval of integration, and (2) that in that interval 
there is no point at which the measure of non-uniform convergence is 
indefinitely great. 


R,(x) as functions of æ and y, 


; I ; 
If » —-, we may consider 5,(x) ) 


y 
defined for all values of x in the interval (a, 5) and for values of y 


3 


which are the reciprocals of any positive integer m. Following Baıke's 
procedure, the functions may be defined for values of y intermediate 


I I 
between the values y,, = —, and ; — —— , so that writing s(x, y), R(x, y) 
Um m? 3 m4 m E I ) =) ) y , mu/ 
for s, (a) ) R, (x), 
VU Um — 
s(a , qii E dole 8(x , Ym+1) E PESE i SUE, Ym) 
Ym+1 EZ Um+1 = Um 


y FR Um Ym+1 El 
Rix , y) = —— R(x, Yası) —————— R(@ , Ym). 
NS 3 n1 — Ym dii rth Ym+1 — Ym Y SE 


If we further define s(r, o), R(x, o) to be s(x), and zero respect- 


ively, the two functions s(r, y), R(x, 


y) are defined for every point in- 
side and on the boundary of the rectangle contained by the four straight 
lines 2 == a, ¢=— 5,0 y = 1, 

The function s(r, y) is everywhere continuous with regard to y, 
and is continuous with respect to x, everywhere except upon the bound- 


) 





American Journal of Mathematics, Vol. NIX, 1897. 
? See Annali di Math. (3) IIT, 1899. 








On the integration of series. 211 


ary y — 0. Batre has shewn that this function is at most a point-wise 
discontinuous function with respect to (x, y), on any continuous curve within 
the rectangle, and in particular on the boundary y = o. We shall here 
consider the function R(x,y), which does not come under Batke’s general 
"use, as although it is everywhere continuous with regard to s» it is in 
general a point-wise discontinuous function of x, for any constant value 
of y between o and 1, the value y = o excepted, for which the function 
vanishes. 

At any point P(x, y), let a straight line of length 29 be drawn 
with P as middle point, and parallel to the y axis, and let w(p) be the 
fluctuation (Schwankung) of the function R(x, y) in the line 29; the 
function @(p) is a continuous function of p, and corresponding to an 
arbitrarily assigned positive number a, let a,(x , y) be the upper limit of 
the values of o which are such that cw(o) < e; if P is in the boundary 
y =o, it will be sufficient to take the straight line of length p within 
the rectangle. The function «(r, y) is thus defined for every point in 
the rectangle and is an essentially positive function. Moreover since 
R(x, y) = s(x) — s(x, y), and since s(x) is independent of y, the func- 
tion a,(r, y) is the same as the corresponding function introduced by 
Batre for the function s(x, y). 

It has been shewn by Batre that a,(r, y) is a semi-continuous func- 
tion, that is, that corresponding to an arbitrarily assigned positive number &, 
a neighbourhood of the point P can be found such that for all points P’ 
in this neighbourhood a,(P') < «,( P) + e. 

If P be a point (r, 0) in the boundary y = o, and a semi-circle of 
radius o, and centre P, be drawn within the rectangle, the lower limit 
of | Ria , y)| in this semi-circle is zero, and the upper limit may be de- 
noted by (>). The limit of 3(>) when p is indefinitely diminished may 
be called the measure of the non-uniform convergence of the given series 
at the point P; if this limit is zero, the convergence of the series at P 
is uniform. If we divided the semi-eirele into quadrants by means of a 
radius, the limits when » = o, of the upper limits of | R(r, y)| in the 
two quadrants, may be called the measures of non-uniform convergence 
at P, on the right and on the left, respectively; these two measures are 
equivalent to Oscoop's indices of the point P, of which he gives a differ- 
rent definition. The measure of non-uniform convergence of the given 


212 E. W. Hobson. 


series is in accordance with the above definition, the saltus (Sprung) of 


the function |A(r, y)| at the point P(x, o) with respect to the conti- 


) 
nuum (x, y). 


The minimum of a,@,y) at the point P(x, 0), of the boundary 


) 
y = 0, with respect to that boundary, is the limit when 9 diminishes to 


Oo, æ + 0) of 


the point P. If this minimum at the point P is positive, a neighbour- 


zero, of the lower limit of 4, in the neighbourhood (x 





hood of P in the continuum (x, y) can be found, such that the fluctua- 
tion (Schwankung) of A(x, y) m that neighbourhood is < 25, and hence 
the saltus of | R(x , y)| at P is < 26. To prove this we observe that a 
neighbourhood pp’ of P can be found such that A, at every point in pp’ 





is greater than a fixed number 7 which is less than the minimum of £f, 
at P. Let X, Y be any two points in the rectangle whose base is pp’ 


) 


and height z, and let Xm, Ym' be perpendicular to the boundary. We 


have then 
| R(X) — Ri Az | R(X) = R(m)| + | R( Y) — R(m')| 
= 20 


thus the required neighbourhood has been found. 

It follows that if the saltus of | R(x, y)| at P, is greater than 2c, 
the minimum of a,(P) at P, must be zero. 

Now it has been shewn by Batre that in every sub-interval of the 
boundary y = Oo, points exist at which the minimum of «,(P) with re- 
spect to the straight line is positive, and this is the case however small 
s may be. 

It thus appears that in the interval (a , b) the points at which the 
given series is uniformly convergent are everywhere dense, and thus that 


On the integration of series. 213 


the function | R(x , | is on the boundary y = 0, a point-wise disconti- 
nuous function with respect to the continuum (r, y). It follows that the 
points of (a,b) at which the measure of non-uniform convergence of the 
given series exceeds an arbitrarily fixed positive number form a closed 


and non-dense ageregate, 


59 "m . 


Let it now be assumed that the point-wise discontinuous function s(r) 


z 
is an integrable function. The condition that the series & [u,(a)da con- 
t 
a 
verges to the value [s(x)dx, is that a value y, of y, can be found 
To 


> , 


T, 
corresponding to a given positive number &, such that f R(a , y)da|<e 
To 


for any fixed value of y which is < y,. 
It will be proved that this condition is satisfied, provided there is 


no point in the interval (r,, #,) at which the saltus of IR, „|, the 


(CET 
measure of non-uniform convergence, is indefinitely great. If the saltus 
of |R(x,y)| is at every point finite, then | (zr, y)| has a finite upper 
limit for every point within the fundamental rectangle; this follows from 


the fact proved above, that the points on y — o, at which the saltus of 


| (x, y)| exceeds a fixed number, form a closed aggregate, and thus if 


DOT NDA UE 


at a converging series of points x, , x the values of this 


1) 
saltus formed a sequence of increasing numbers which had no finite upper 


limit, the saltus at the limiting point Lx 


n= 


would be indefinitely great. 


n?) 


Let A be a fixed positive number, then the aggregate @ of points 
at whieh the saltus of | (m n y)| exceeds A, is closed and non-dense. It 
is well known that the aggregate G consists of the extremities of an 
1,504, 0,,..., together with the 
limiting points of these extremities. Let Z be the content of @, then if 
l=a, — 2, 1— I is the limit of 0, + 0, + 0, +... 

A number y can be found corresponding to any fixed arbitrarily small 


number &,, such that 0, + 0, -- ... -F 6,5 01— I — es, and is </— I. 


Inside each of the intervals @, take an interval @’, this can be done so 


enumerable aggregate of sub-intervals 6 


is an arbitrarily assigned positive number. 


, and |i— I— € 


2) 2 


n I 
that Lo — $0 — g,, where € 
1 


The sum 2@' lies between / — 1 — e, — s, 


1 2 3" 


214 E. W. Hobson. 


Let the interval / be devided into y + s sub-intervals of which y 


consist of the intervals 6’, and the other s are ¢,,¢,,¢,,..., ¢; thus 


— 2Lt-- 220; all the points of G are in the intervals £. 
1 1 


We first consider the integral taken through the intervals 6’; on 6; 
as base a rectangle of height y, can be drawn so that in that rectangle, 
| Ric, y)|< A+ y, when 7 is an arbitrarily small prescribed number. 
For if this is not the case, there would be points of the z-axis in #;, such 
that the fluctuation of | R(x, y)| in areas containing them are > A, how- 
ever small y may be taken, contrary to the hypothesis that at every point 
of @ the saltus of | R(x, y)| is < A, hence y, can be found corresponding 
to a given y; if y is the greatest of the y numbers y, , y, , ..., y,, then 
if y — y, for every x in the intervals 9, | Rx, y)| £ A -F xy. It thus 


nz 


appears that [Rw ‚y)dx|, taken through the intervals 9, is <(A+y)20 
or «(l— I—e,)(A-+ 7), provided y<y. The numbers y, y converge 
to zero together. 

555 


Next consider the s intervals f,,4,.. ,; for any point x of G, 
there is a value of y such that for it and all smaller values, | R(x, y) | < v, 
where s is a fixed positive number which we take < A; this arises from 
the continuity of R(x, y) with respect to y, at the point (r, o). Take 
y, a value of y, and let G, be the aggregate of points belonging to G, 


such that | R(x : »)| < s, provided y — y,. The points of G, may be put 
‚7, where 3c « I, + 9, 


I, denoting the content of G,, and 9 an arbitrarily chosen positive 


into a finite number of intervals 7,,7,... 


number. The complementary intervals whose sum is It — X contain 
only such points of G as do not belong to G,. Since there are by hypo- 
thesis no points of G at which the upper limit of the fluctuation of 
(x,y) in (x,y) is not finite, and this upper limit is everywhere less 
than some fixed finite number, there exists a finite upper limit of | R(x, y)| 
for all values of x which are in the intervals ¢ but not in the intervals 7; 
let this be B. The integral taken through those parts of the intervals ¢ 
which are not in the cz, is not greater than B(Zt— 27) or is 
< BUI + ¢,+¢,—I/,); B cannot increase as y is diminished. 

It now remains to consider the integral taken through the intervals 7; 


since Rx, y) or s(r)— s(x, y) is integrable in (a, , %,), these intervals 7 


, 





nnm 


On the integration of series. 215 


may be divided into a finite number of sub-intervals such that the sum 
of those sub-intervals in which the fluctuation of R is > an assigned 
number, is as small as we please. It thus appears that the intervals 7 
can be further sub-divided so that Lz — Le + Le’, where z are inter- 
vals in which the fluctuation of A for a fixed y, is >a, and the 7’ are 
intervals in which the fluctuation is < 4, where 4 is an arbitrarily chosen 
number; this ean be done so that Ir is arbitrarily small, Let 4 + 6 < A, 
then | Rix, adu through the intervals +, is not greater than BIT. 
Of the intervals 7’, some contain points of G,, and others may not do so; 
let x be the sum of the latter, then through these intervals the integral 
is not greater than xD. For any interval 7’ which contains a point of G,, 
| R(x, y)| is everywhere less than o + 4, where y — y,; hence the inte- 
eral through these intervals z' is <(r + a)&r’< AXcz'. It has now 
been shewn that 


| f Rw ; ne < ((— I — &y(A + y) + BUI — I + 4, + &) 


+ Br’ + x) + AT" 


where A,y,,y are fixed, and €, is arbitrarily small; y is <y, where y, 
is the smaller of the numbers y , y. 


is 


Thus the value of | D R(x , y)dx 





< (A + x(L— 1-4 Er") + B— 1L, + 8) + B(Xz +2) 
or, since 2c is arbitrarily small, 
« (A + nl! — I -4- X2) + B — IL, + es) + Bx 
« (A + y)(2l — I) + B(I — I, + sı + Bx. 


Now it has been shewn by OsGoop, that y, may be chosen so small 
that / — I, < à, where À is arbitrarily small; we have then also, x <A. 


The integral is < (A + x)?! + B(2A + ¢,); let 4 < e and choose y so 


that xz — —, and y, so that 2bBA<r,, and let the @ intervals be so chosen 


1 
al 


216 E. W. Hobson. 


that Be, — s, where p,q, 7, s are positive numbers such that — 
p+qg+n+s—e We now see that y, can be found. such that — 


if y <4; it has thus been established that the erm = 


E 3 





|n enn] QE) 
* term integration of the series gives the same result as the E 2 


of the sum s(r) provided s(x) is integrable through the interval of inte 


eration, and also the measure of non-uniform convergence is everywhere | 
te 


finite in. that interval. 
v 


bo 
— 
- 


ON SOLUBLE IRREDUCIBLE GROUPS OF LINEAR SUBSTITUTIONS 
IN A PRIME NUMBER OF VARIABLES 


BY 


W. BURNSIDE 


of GREENWICH, England. 


It is well known that if a transitive permutation group of prime 
degree is soluble it must be cyclical or metacyclical; so that if the degree 
be p, the order of the group is pr, where r is equal to or is a factor 
of p —- 1. 

I propose here to consider the corresponding question for an irre- 
ducible group of linear substitutions in a prime number of variables; and 
in particular to determine the numbers which may be the order of such 
a group when it is soluble. 


1. A group of linear substitutions in p variables is called irreducible 
when it is impossible to find g(-— p) linear functions of the variables which 
are transformed among themselves by every operation of the group. It 
has recently been shown by Herr Frosenius' that if a group G, of finite 
order, is isomorphic (simply or multiply) with an irreducible group of 
linear substitutions in p variables, then p must be a factor of the order of 6. 

A group of linear substitutions in p symbols, which is of finite order 


and ABELIAN, is always completely reducible?; i. e., a set of p independent 
! Berliner Sitzungsberichte, 1896, p. 1382. 
* I am not aware whether a separate proof of this statement has been published; 
but it is contained as a special case in Herr FROBENIUS’S investigations in the Berliner 
Silxungsberichie on the representation of a group by means of linear substitutions. 


Acta mathematica. 27. Imprimé le 5 janvier 1903. JN 


218 W. Burnside. 


linear functions of the variables can always be found each of which is 
changed into a multiple of itself by every operation of the group. 

If an irreducible group @ in p variables, where p is a prime, has a 
self-conjugate subgroup H, then H must be either irreducible or ABELIAN. 
In fact, if H is reducible, new variables may be chosen which are trans- 


formed among themselves in sets of 5»;,9-,,..., n, by H, where 


oc Ny EE SIL. 


Since / is a self-conjugate subgroup of G, every operation of G must 
replace the variables of one of these sets by linear functions either of them- 
selves or of the variables of another set; and since G is irreducible, it must 
contain operations replacing the variables of any one set by linear functions 
of those of any other set. Hence n,,n,...,n, must all be equal, and since 
p is prime they are all therefore unity; in other words H must be ABELIAN. 


2. Suppose now that G is a soluble irreducible group in p variables, 
where p is a prime. Let J denote the self-conjugate subgroup of G which 
is constituted of its self-conjugate operations. Every operation of J re- 
places each variable by the same multiple of itself; and J is therefore 
necessarily cyclical. If n is its order, any one of its operations may be 
represented by 

(wz, , we, -.. y ©,) 


where & is an n™ root of unity. 

Let J be the greatest sell-conjugate ABELIAN subgroup of G, so that 
J contains /, and suppose first that J contains operations which do not 
belong to I. Choose new variables so that J is represented as completely 


reduced, and let 


be any operation of J, which does not belong to J; so that &,, &,, ..., & 
are roots of unity which are not all the same. If, for every operation of J, 


while ¢,,,(s — 1,2,...p — r) is not equal to e, for every operation, then 
every operation of @ must either transform 2,,2,,...,2, linearly among 
themselves, or must change them into linear functions of another distinet 











On soluble irreducible groups of linear substitutions in a prime number of variables. 219 


set of r z's. Since p is a prime and @ is irreducible, this is impossible 
if r is greater than unity. Hence no two e's are the same for every 
operation of J. There is therefore no linear functions of the z's, except 
the p z's themselves, which is changed into a multiple of itself by every 
operation of J. Every operation of G must therefore permute the z's 
among themselves, at the same time multiplying them by certain constant 
factors. If S and T7 are two operations of G which, apart from these 
factors, give the same permutation of the z's, then $7'' replaces each z 
by a multiple of itself and therefore belongs to J. Hence the factor 


a 


eroup G is simply isomorphic with a permutation group of the p z's. 
Since G is irreducible this permutation group must be transitive; and since 
G is soluble the permutation group must be soluble. It is therefore a 
cyclical or a metacyclical group of degree p. If the order of J be m, 
the order of G is prm, while r is equal to or is a factor of p— t. 
Also, if G is transformed so that J shall be completely reduced, 


every operation of G is of the form 
a! — 
9j — WiKai4s, 


(i AE ME e) 


where the «'s are roots of unity, and the suffixes are reduced, mod. p. 
A group of linear substitutions in which every operation replaces each 
symbol by a multiple of itself or of another symbol, I call a permutation 
group with factors. The result of the present section then is that when 
I is not the greatest self-conjugate ABELIAN subgroup of @, it is possible to 
represent G as a cyclical or metacyclical permutation group with factors. 


3. It remains to consider the case in which the group J, formed of 
the self-conjugate operations of G, is the greatest ABELIAN self-conjugate 
subgroup contained in @. Of the self-conjugate subgroups of G which 
contain J, let H be one whose order is as small as possible. The order 
of H I is then a power of a prime. Since by supposition // is not 
ABELIAN, it must be irreducible. The order of H J being a power of a 
prime, it must have self-conjugate operations other than identity. Hence 
H must have an Ape tan self-conjugate subgroup containing and of greater 
order than J. Let J be the subgroup of greatest order of this kind con- 
tained in H. "Phe operations of J cannot all multiply each z by the same 


220 W. Burnside. 


factor, for they would then all be self-conjugate in @. Hence the operations 
of J are not all self-conjugate in /7; and therefore H is an actual sub- 
group of, and is not identical with, 6. 

Since H is irreducible and has an Asenıan self-conjugate subgroup J, 
whose operations are not all self-conjugate, it can be represented as a cyclical 
or metacyclical permutation group with factors; and since the order of H 1 
is the power of a prime, that of /7 |J, which is at once a factor of p(p — 1) 
and of the order of H 7, must be p. Hence H can be represented as a 
cyclical permutation group with factors. 

Now G can certainly not be so represented. For in such a group 
the totality of the operations which replace each symbol by a multiple of 
itself constitute an Aprrıan self-conjugate subgroup; and if every one of 
these operations replaces each symbol by the same multiple of itself, 6 
would not be irreducible. Hence since H, which is a self-conjugate sub- 
group of G, can be represented as a permutation group with factors while 
G cannot, it must be possible to represent H in more than one way as 
such a group. 

Let (ei ERNEST MEET) 


represent any operation P of J which does not belong to /, so that 
$,,8,,..., €, are roots of unity which are not all equal to each other. 
Further let 


(0124, le Pay ces ec), 


be an operation S of //, not belonging to J. It may be assumed without 


loss of generality that 4, , 4 ,...,4, , are all unity; for this is equivalent 
to taking 2,,09,7,,0,052,, ... as variables in the place of 23,,%,%,:..; 


and does not affect the form of the operations of J. The operation S 


may therefore be written in the form 


Let 


be one of a second set of p linear funetions of the z's which are permuted 
among themselves with factors by //. When the operation 7 is carried 


out on the z's, € becomes 


, 


On soluble irreducible groups of linear substitutions in a prime number of variables. 221 


and this is not a multiple of ¢. Hence when all the operations of J are 
“arried out on the variables the number of distinct linear functions which 
arise from ¢, no one of which is a multiple of any other, is equal to the 
order of J J. This is a power of p in any case, and must be equal to 
p M, as supposed, // can be represented as a permutation group with factors 
in the £'s. 

Since the order of J J is p, the p" power of P must belong to /. 
Hence P must be of the form 


Tug, -— Ads ZU ds 
(e1a^ta, , ea Gant ces enel" A), 


where 4 is a p" root of unity. 


Further PS PS must for the same reason belong to /, and there- 


fore d,,, — «; is independent of ;. The operation P is therefore of the 
form 

ed cie 20 2 Aha) 

(E70, , 6102, era 8e. . er 2). 


The p linear functions that arise from ¢ by the operations of J are 
therefore 


BON AD U) 
( N) 


These must be permuted among themselves with factors by 5S. They are 
also permuted by 7; and therefore it must be possible to determine m so 
that SP” changes one of the 7s, and therefore all of them, into a multiple 
of itself. The conditions that 7 may be changed into a multiple of itself 
by SP" are 


gm . a Bp Qum lii „m 
—m 7 We ry = ame | 
Pa Ps Pp—1 Pp 


When m is assigned these equations determine the ratios of the #s 
uniquely, and give 


—mi(i—1) 
2 


= a” TUA 


222 W. Burnside. 


Henee if 


iz DS itl) dort 
= Lii 2 E P^ 
2i — 2 7j Si412) 
i-0 
each of the p sets of p linear functions 
= ^ 5 
*m,0» >m,1y “°°: *m,p—l» 


(M=0,1,...,9—1) 


is such that // can be represented as a permutation group with factors in 
terms of them. Further, these and the 2’s themselves are the only sets 
of linear functions of the z's in respect of which 77 can be so represented. 
There are therefore just p + 1 sets of linear functions in terms of which 
H can be represented as a permutation group with factors. 

Since the j" powers of both S and P belong to J, the factor group 
H I is a non-eycheal group of order p'. H has therefore p + 1 self- 
conjugate ABELIAN subgroups of index p containing J; and the p + 1 sets 
of linear functions give the variables in terms of which each of these 


subgroups can be represented in completely reduced form. 


4. ‘To every operation of G there corresponds an isomorphism of H, 
and therefore also of H I. The totality of the operations of G, which 
give the identical isomorphism of // J, constitute a self-conjugate subgroup 
K of G; and I have shown elsewhere! that the order of AK H is a power 
of p. But J is a self-conjugate subgroup of A, and from § 2 it follows 
that the order of K J is equal to or is a factor of p(p — 1). More- 
over the order of H J has been shewn to be p. Hence A must be 
identical with //, and therefore the only operations of @ which give 
the identical isomorphism of H J are those of 7. The factor group G H 
is therefore simply isomorphic with a (soluble) subgroup of the group of 
isomorphisms of a non-cyclical ABELIAN group, order p’. Moreover this 
group of isomorphisms can leave no subgroup of order p of the ABELIAN 
group, order p°, invariant; for if it did, // would have a subgroup of 
index p, containing /, and self-conjugate in 6G, which is not the case. 
Hence the group of isomorphisms, with which 6 H is simply isomorphie, 


must contain at least one operation which permutes the p + 1 subgroups 


' Theory of Groups of finite order (Cambridge), p. 253. 


| CE 





On soluble irreducible groups of linear snbstitutions in a prime number of variables. 223 


of order p of the ABëLiaN group, order jp", regularly. Now the operations 
of the group of isomorphisms of a non-eyelical ABELIAN group of order p’, 
may be divided into sets which (1) permute the p + 1 subgroups of order 
p regularly, (11) leave one such subgroup invariant and permute the remaining 
p cyclically, (rr) leave every operation of one subgroup invariant, change 
every operation of a second subgroup into a power of itself and permute 
the remaining subgroups cyclically; and (rv) change every operation into 
its Z2" (r—1,2,...,9 — I) power. 

GiynsTER' s! discussion of the modular group shows that no group 
containing operations from sets (1) and (11) can be soluble. Hence, since 
G H contains operations belonging to (1), it can have none belonging to 
(11). Suppose now that G has an operation A, given by 


Pp 
, 
i 22,2, (i=1,2,...,P) 


which gives rise to an isomorphism of H J belonging to (m). We may 
then suppose that 

APA. PER, 

ABA Sh, 


where À and R belong to /. The resulting conditions for the coefficients 
in A are found to be 
a, (a^? — ka’) = o, 


a, ; lai 443 AO 


where & and / are the same for all ;/s and 7's. These conditions are in- 
consistent, unless x is unity; in which case the isomorphism is the identical 
isomorphism. Again if A gives rise to an isomorphism belonging to set (1v), 
we have 

Agee A p 

ADO STR. 
and the resulting conditions for the a,,'s are 


a,,(a' — ka’) = o, 


lage =O. 


' Math. Ann. Vol. XVIII, pp. 319—365. 


DO 
bo 
= 


W. Burnside. 


These again are inconsistent unless r' — 1, mod. p. Hence @ H con- 
tains no operation of set (rr) and the only operation it can contain of 
set (rv) is the one which replaces every operation by its inverse. Finally 
therefore every operation of G H must either permute the p+ 1 subgroups 
of order p regularly, or must leave them all invariant; and the subgroup of 
G H which leaves them all invariant consists either of the identical 
operation only or is of order two. The order of G H is therefore a factor 
of 2(p-- 1). The order of G itself is then p’sn, where s is a factor of 
2(p+ 1) and » is the order of the subgroup constituted by the self- 
conjugate operations of 6G. It should be noticed that n is necessarily 
divisible by p, since P^ S PS, which multiplies each z by a, belongs to J. 


5. (Summary). Soluble irreducible groups of linear substitutions in 
a prime number of variables may, from the preceding investigation, be 
divided into two classes according as they do or do not contain self- 
conjugate ABELIAN subgroups other than that formed of their self-conjugate 
operations. 

Those of the first class are multiply isomorphic with a cyclical or 
metacyclical permutation group of prime degree in respect of the self- 
conjugate ABELIAN subgroup of greatest order which they contain. The 
order of such a group is prm, where p is the number of variables, r a 
factor of p— 1 and m the order of the greatest self-conjugate ABELIAN 
subgroup. It can be represented as a cyclical or metacyclical permutation 
group with factors. A group with no self-conjugate operations, except 
identity, necessarily belongs to this class. 

Those of the second class are multiply isomorphic, in respect of the 
subgroup formed of their self-conjugate operations, with a soluble subgroup 
of the holomorph of a non-eyelical ABELIAN group, order p°. The order 
of such a group is p's&; where p is the number of variables, s a factor 
of 2(p<+ 1), and » (which must be divisible by p) is the order of the 
subgroup formed of the self-conjugate operations. Such a group cannot 


be represented as a permutation group with factors. 


bo 
ou 


UBER ABEL’S SUMMATION ENDLICHER DIFFERENZENREIHEN. 
VON 


HEINRICH WEBER 


in STRASSBURG. 


In der Abhandlung L'intégrale finie Z"e(x) exprimée par une inté- 
grale définie simple (Bd II, N° VII der Horueor'schen Ausgabe von 
AnEL'*s Werken, Bd I, 8. 34 der neuen Ausgabe) giebt ABEL einen häufig 
angewandten sehr eleganten Ausdruck für das Integral einer Differenzen- 
gleichung. Er benutzt bei der Ableitung dieser Formel gewisse bestimmte 
Integrale über reelle Variable. Aber schon die äussere Form des Resultates 
weisst uns auf die Integration über complexe Variable hin, und in der 
That erhält man auf diesem Wege die Anrr'sche Formel fast unmittelbar. 
Dieser Weg soll hier eingeschlagen und dann noch einige Anwendungen 
des Resultates hinzugefügt werden. 


ih 


Die Aufgabe, um die es sich handelt, lässt sich so aussprechen: 


Es soll eine Function f(x) der Variablen x gefunden werden, die, wenn 
g(x) eine gegebene Function derselben Variablen ist, der Gleichung 


(1) f(a + 1) — fix) = g(a) 


genügt. 


Acta mathematica. 27. Imprimé le 8 janvier 1908 29 


n2 
19 
=> 


Heinrich Weber. 


Wenn man z durch © +1,02 4-2,..., z-4- n — 1 ersetzt und dann 
die Summe aller so gebildeten Gleichungen nimmt, so erhält man aus (1) 


n—1 


(2) f(x + n) — f(x) = Z g(a +»). 


Jede der Bedingung (1) genügende Function f(x) heisst ein Integral 
der Differenzengleichung (1). Ist f(x) ein solches Integral, und P(x) eine 
willkürliche periodische Function mit der Periode 1, so ist fix) + P(x) 
das allgemeinste Integral dieser Gleichung. 

Mit Hilfe des Cavcnv'sehen Satzes über die Integration auf einem 
geschlossenen Wege lässt sich nun ein solches Integral f(x) leicht bilden. 

Man markire in der Ebene einer complexen Variablen z den Punkt, 
der dem Werthe x, der auch complex sein kann, entspricht, und die 


Punkte +1,x+2,t+3,..., die alle auf einer zur reellen Axe 





parallelen Geraden liegen, die ich die Linie X nennen will. Durch diese 
Linie X wird die Ebene z in zwei Halbebenen getheilt, die ich die nega- 
tive und die positive nennen will, jenachdem sie die negativ oder die 
positiv unendlichen imaginären Werthe von z enthält. 

Nun kann man auf folgende Weise ein Integral f(x) bilden: Man 
nehme einen Punkt « auf der negativen, einen Punkt ) auf der positiven 
Seite von X an, und verbinde diese beiden Punkte durch irgend einen 
Weg, der die Linie X in einem Punkt c schneidet, der zwischen x und 


T — 1 liegt. Dann ist 
b 


T "  e(z)dz 


Man erhält daraus /(x + 1) wenn man denselben Integranden auf einem 
anderen Weg nimmt, der die Linie X in einem zwischen x und x + 1 ge- 
legenen Punkt c' schneidet, und für f(r + 1) — f(x) erhält man dann ein 
Integral, über einen geschlossenen. Weg, der von den Polen des Integranden 
nur den einen, «, umschliesst, das also nach dem Cauvcny'schen Satze den 
Werth @(x) hat, vorausgesetzt natürlich, dass man sich auf ein Gebiet 
der z-Ebene beschränkt, in dem e(x) stetig ist. 

Wenn man in der Formel (3) die Punkte a,b verändert, ohne sie 
die Linie X überschreiten. zu lassen, so ündert sich die Function (3) nur 


um eine periodische Function P(x), 


bo 
19 
-1 


Über Abel's Summation endlicher Differenzenreihen. 


LE 


Von dem gewonnenen hesultat soll zunüchst eine Anwendung auf die 
Bestimmung der Gauss’schen Summen aus der Kreistheilungstheorie gemacht 
werden, die sich daraus in sehr einfacher Weise ableiten lässt. 

Wenn es die Convergenz des Integrals gestattet, so kónnen wir in (3) 
die Grenzen a und b nach der negativen und positiven Seite ins Unend- 


liche hinaus rücken lassen, und erhalten 


Ti 
LI LN 2 
viec uam. o(z)dz 
(4) Ie) | p eres? 
; 
—in 
worin der Integrationsweg immer noch zwischen den Punkten # und x — 1 


hindurehgehen muss, während z, mit endlichem reellem Theil nach der 
Seite des positiven und negativen Imaginiiren ins Unendliche geht. Für 
^ be] > 
f(x + 1) erhält man dieselbe Form, nur dass der Integrationsweg zwischen 
æ und x + 1 hindurchgeht. 
Macht man in dem Integral für f(x) die Substitution 
5 


£—2--—i 


und in dem für f(x + 1) die Substitution 


so erhült man 


+» 
Aa pe eg f wees 


et — grt ) 
—n 
wobei aber die Integration nach ¢ nicht auf reellem Wege genommen 
werden darf, weil sie sonst über den Pol ¢ = o führen würde, sondern 


sie geht über eine Linie in der /-Ebene, die mit endlichem imaginärem 


228 Heinrich Weber. 





Theil von negativ unendlichen zu positiv unendlichen reellen Werthen 
führt, und dabei dem Nullpunkt nach der Seite der positiv imaginären 


Werthe ausweicht. 
Nun ist aber nach (1) 
2f(«) = f(x) + f(x + 1) — ¢(x), 
und man erhält also aus (4): 
+ o0 
(5) fi) = — jte) +5 | 5598322 N, 


Cy, 





— 


und da hierin der Punkt / — o nicht mehr Pol des Integranden 


ist, so 


darf die Integration jetzt auf reellem Wege von — co nach + co gehen. 


Die Anwendung von (2) ergiebt, wenn » eine ganze Zahl ist: 


(6) X e(») = —(e(n) — e(0) 


7 


+ 


Setzen wir hierin 
—xiz* 


g(z) =e", 
so folet unter der Voraussetzung dass n eine gerade Zahl ist: 
5 > 


n—1 —riv? +a zit? 


2 — —i f e" dt, 


und durch die Substitution von nt für ¢: 





n—1 —riv? + 0 
í ee a rit? 
(7) Ze in f e" dt, 


worin v» positiv zu nehmen ist. 


Um das Integral, was hier noch steht, zu bestimmen, brauchen wir 


nur n= 2 zu nehmen, und erhalten 


+ . 
if edt = pom 











Über Abel's Summation endlicher Differenzenreihen. 229 


woraus sich also 
D E phe MET 
(8) Ze” —— Ven 


ergiebt. 
Aus diesem speciellen Fall lässt sich der allgemeine Fall der @auss’schen 
2hzi , 


Summe e 


NM. der s ein volles Restsystem nach dem Modul » durch- 
läuft und » eine beliebige gerade oder ungerade Zahl ist, wie Dinrenrkr 
gezeigt hat, durch elementare Hilfsmittel ableiten (Drricuzer's Werke, 
Bd I, S. 477, Drucuzer-DepekiNp, Vorlesungen über Zahlentheorie, Supple- 
ment I). Zu bemerken ist noch, dass sich schon Kronecker der Integra- 
tion auf complexem Wege bedient hat, um den Werth der Gauss’schen 


Summe zu ermitteln (Crelle's Journal, Bd 105, S. 167). 


LEE. 


Der Ubergane zu unendlichen Grenzen, von dem im Vorhergehenden 
Gebrauch gemacht ist, ist in der Formel (3) nur unter ganz besonderen 
Voraussetzungen über die Function ¢(x) gestattet, die in dem vorigen 
Beispiel erfüllt sind. Zu einer viel allgemeineren Anwendbarkeit dieses 
Verfahrens gelangt man aber durch eine kleine Umformung. 

Ist wie früher ¢ der Durchschnittspunkt des Integrationsweges mit 
der Linie X, so kónnen wir den Ausdruck (3) so zerlegen: 


c 


ae : 4 __g(z)dz o(x)dz 
f(a ) = | g(z)dz 3d | I UM -z) 5r N, 1 — e?riz—2) ? 


a 


und wir ändern nun f(x) nur um eine additive Constante, wenn wir in 
dem ersten dieser drei Integrale die untere Grenze a durch einen beliebigen 
anderen festen Werth ersetzen. Dann können wir in den beiden anderen 
Integralen @ nach — ico, b nach + ico wachsen lassen, selbst dann noch 
wenn die Function c(z) mit unendlich wachsendem 2 wie irgend eine 
Potenz von z unendlich wird. Wir erhalten dann, wenn wir in dem ersten 





230 Heinrich Weber. 


Integral die untere Grenze, als ganz beliebig, in der Bezeichnung weg- 





lassen: 
€ c 
ede M e (2)de E 
(2) = E (2)dz - ie pe) T er LL Zr) ? 
LA e 
—in 
oder wenn wir im zweiten und dritten Integral 2 — x = — it und z — x 


— if substituieren: 


c E 


(9) fiiy fein — | Pes jf gr + id 








err T grt 


i(c—x) —i(c—x) ' 


Um /i(x-- 1) zu erhalten, haben wir den Punkt c durch den Punkt €’ zu 
ersetzen, der zwischen x und z + 1 liegt. Es hindert uns aber nichts, 
€— $ — $ —c€ d. h. c und c' gleich weit von « entfernt anzunehmen. 
Dadurch ergiebt sich 
e 2 % 
(10) fix + 1) = | o(z)dz — à f ? un es 2 ADU 


—i(c—z) i(c—x) 





c 


und wenn man wieder f(x + 1) + f(x) = 2f(x) + e(«) setzt, so ergiebt sich 








2f(v) = — e(c) + f eic 2)da Te (z)dz 
o( t)— o(a—it Nee t 
"e TER = Dai f: e(x na es “i at 
e) —i(c—z) 


und hierin kann man nun, da / = o wieder kein Pol der Integranden ist, 
c und folglich auch €’ mit x zusammenfallen lassen. So erhält man 


X i h NE le 
(11) f(x) = — 5 g(x) E | g(x)du +i ps nae ibas PE cnt Ur 


I — ert 
LA LA 


0 


Dies ist die von ApEL gegebene Formel. Von ihren zahlreichen An- 
wendungen sollen nur einige hier angeführt werden. 








Über Abel's Summation endlicher Differenzenreiben. 231 
Macht man die Annahme ¢(#) = e", so wird nach (2) 


one 
vx © I 


f (ac EE n) — f(a) Lu 2 + 


und aus (11) folet: 
k sin vidé _1e+1 ns 


e —1 4e—1 2»v' 


0 


Dieses von Caucuy auf anderem Wege abgeleitete Integral ist für Aner 
der Ausgangspunkt des Beweises. 
Die Entwicklung nach dem Tayror’schen Lehrsatz ergiebt: 


\ x . c Qn—1) 2n—1 
ie (v + it) — e(a — it) — 2% (— Js re 


II(n—1) 
worin 2 die Reihe der natürlichen Zahlen 1,2,3,4,... durchläuft 
Wenn man also noch 
5 
T2) [ QR gp p 
7 nam 77 

Je le An 

u 
setzt, so folgt aus (11) 

c On (x) 


Y y I » » a n—1]» 7 
(13) fix) = —;e£(x) +f ¢(x)dz + Y. ı) 58 Te 
£ (2n) 
Diese Reihe ist freilich im allgemeinen divergent, da die Bernowill? schen 
Zahlen B,, für die man aus (12) auch den Ausdruck 


__ 2IT(2n) Y I 


n (2zy" ms hen 


D 


Qa 


findet, mit unendlich wachsenden 2 wie 2IT (2n)(2z unendlich werden. 
Will man also die Reihe (13) benutzen, so muss man sich auf eine end- 
liche Anzahl von Gliedern beschränken und den dabei begangenen Fehler 
abschätzen, was für jede Function ç(x) besonders geschehen muss. 

In dem besonderen Fall aber, wenn g(x) eine ganze rationale Function 
von æ ist, ist die Formel (13) genau richtig, denn die Reihe bricht dann, 


wenn der Grad von g(x) ist, ab, sobald 2n — 1 > m wird. 


232 Heinrich Weber. 
Setzt man g(a) = x", so ergiebt sich aus (11) und (13) ein Polynom 


(m + 1)" Grades S,(x), das nach (2) für ein ganzzahliges x den Werth 


Sa) 1% Fame en. rai =)" Seo) 








darstellt : 
n 
I qnl é E (a + it)" zat (a — it)” 
(14)  S,(r)— —= a" + — + 4 | —————_____—_ dt 
4 Dm 2 ie: I — e^t 
* 
0 
I am 4-1 M (mn) 
— ea + NECS ge SE = ye Isi B ann 
2 m +I H(2n)[ (wo —2n +1) " : 
worin die Summe so weit fortzusetzen ist, als m —- 2n + 1 nicht negativ 


wird. Es ist daher 


S,(o) =o für ein gerades m 


(15) S,(0) —:—— B,,, für ein ungerades mk. 
€ 


Aus der Formel 


Er (x == 1) Pa S (a) = mpm 





ergiebt sich, wenn man x = o setzt, S,(1) = S,(o) und folglich aus (14) 
Pe 
^ II (on I I 
| 16) > ‘= Lei ) T "uS 5 DORE a 
"x IT (2n) IL (m — 2n + 1) 245 Mise I 
worin aber die Summe nur so weit auszudehnen ist, als m — 2n + 1 


positiv bleibt, also im Falle eines ungerades m das Glied 22» = m + 1 
weezulassen ist. 

Hieraus ergeben sich, wenn man m = 2» oder = 2» + 1 annimmt, 
für jedes » zwei lineare. Relationen zwischen den Bernourui'schen Zahlen 


Bis Dur tte 
aus denen man diese Zahlen successive berechnen. kann, und zwar jedes- 
mal zwei neue aus den schon gefundenen. Beispielsweise für m — 4 und 
m= 5: 
2B, Pa = 3 D, — D, = E 


10" 15’ 








Über Abel's Summation endlicher Differenzenreihen. 233 


woraus man erhält: 





I I 
Biz, Be 
Wenn man in der Formel (13) e(x) = log x setzt, so erhält man die 
SrIRLING'sche Reihe . 
JH  [ (2) = I or d , or — -— Es Bs re 
(17) log Ma) = — zlog,_ + v(log à +> ( I) 2n(2n — 1) gi: 


worin die additive periodische Function aus dem Verhalten von /(7) im 
Unendlichen bestimmt wird. 

Eine allgemeinere Entwicklung erhält man aus (11), wenn man 
g(x) = log (x + c) setzt, worin c eine willkürliche Constante bedeutet, 
und dann nach fallenden Potenzen von x entwickelt. 

Man erhält so zunächst 


f(x) = — log (r + c) + (x + cy (log (a + c) — 1) 


men | 2 ((e + it)" — (e — ity") 





— NX" 
0 
und dies giebt nach (14) 


Arp — — jlog (r + c) + (v + c\(log (vr + €) — 1) 
—Y TT (8.0) +5 — 


— ne" 


enl 
n +1/ 





Wenn man aber noch log (x + c) nach fallenden Potenzen von x entwickelt 
und ein additive Constante aus x = oo bestimmt, so folet endlich: 


(18) log {x + c) = — log UE + (© + ¢) log x — x — NS (>i? S, (c). 


27 — nz" 


Die Abschätzung des Restes dieser Entwicklung, wenn man bei irgend 
einem  Gliede abbricht, ist von Hermirr gegeben (Crelle's Journal, 


Bd. 1 15). 


Strassburg, Weihnachten 1901. 


Acta mathematica. 27. Imprimé le 10 janvier 1903. 30 


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ÜBER DIE MODULN DER THETAFUNCTIONEN 
VON 


F. SCHOTTKY 


in MARBURG. 


Die Anrr'sehen Functionen von p Variabeln, welehe durch die Theta- 


functionen definirt werden, hängen ausser von den Variabeln ab von 
1 — d 
;0(9 +1) Parametern, den Periodicitätsmoduln. Die Aper’schen Func- 


tionen der RrEMANN'sechen "Theorie enthalten nur 39 — 3 wesentliche Para- 
meter. Sie sind demnach, sobald o den Werth 3 übersteigt, specieller 
Natur, und damit der Rırmann’sche Fall eintritt, müssen zwischen den 
Periodieitätsmoduln eine Anzahl von Gleichungen stattfinden. 

Für o — 4 besteht eine solche Relation. Diese habe ich in einer 
früheren Arbeit aufgestellt (CnELLE's Journal, Bd. 102). Auf einem andern 
Wege ist Herr PorNcAnÉ zu ihr gelangt (Journal de Math., (5) D, so- 
dass für die merkwürdige Formel zwei Beweise vorliegen. — Es ist natür- 
lich eine transeendente Relation zwischen den 10 Periodicitiitsmoduln, aber 
sie erscheint als algebraische Gleichung zwischen den Anfangswerthen von 
24 geraden Thetafunctionen. Da diese 24 Functionen auf sehr ver- 
schiedene Arten gewählt werden können, so ist damit ein System von sehr 
vielen Gleichungen zwischen den Anfangswerthen der geraden Theta ge- 
geben, charakteristisch für den Riemany’schen Fall der ApEr'schen Func- 
tionen von vier Variabeln. 

Zunächst erwartete ich, nach der Analogie der Fälle p — 2 und p= 3, 
dass sich dieses Gleichungssystem würde auflósen lassen, dass sich für die 
einzelnen Moduln algebraische Ausdrücke aufstellen lassen würden, die das 
System identiseh befriedigen. Diese Erwartung wurde nicht ohne weiteres 


Acta mathematia, 27. Imprimé le 10 janvier 1903. 


236 F. Schottky. 


erfüllt, Um das Problem nicht ungelóst zulassen, war ich genóthigt, die 
Anzahl der unbestimmten Gróssen zu vermehren, und nicht nur jedem ge- 
raden 6,, eine bestimmte Constante c, zuzuordnen — das Anfangsglied in 
der Entwiekelung von 6, nach homogenen Functionen der Variabeln —, 
sondern ebenso auch jedem ungeraden Theta eine Constante w,. Diese 
Constante w, ist gleichfalls das Anfangsglied in der Entwickelung der un- 
geraden Function 6,, aber es ist der Werth dieser linearen Function für 
specielle Werthe der vier Variabeln. Diese vier Werthe lassen sich so 
wählen, dass zwischen den c einerseits und den « andrerseits ein Gleichungs- 
system besteht, scheinbar complicirter als das, welches die c allein unter 
sich verbindet, für das sich aber eine algebraische Lösung ungezwungen 
darbietet. Allerdings werden die # und die c nicht durch unabhängige 
Hülfsgrössen ausgedrückt, aber sie werden in Verbindung gesetzt mit einem 
System von zehn Punkten im Raume, die durch eine geometriseh über- 
sichtliche Bedingung verknüpft sind. 

Es zeigen sich bei diesen Betrachtungen so viele Analogien mit den 
AnEL'schen Functionen von zwei und drei Variabeln, sogar mit den ellip- 
tischen, dass ieh es für richtig halte, die ganze Untersuchung im vollen 
Zusammenhange mit den Theorien der Functionen von weniger als vier 
Variabeln zu führen, auch wenn ich dadurch vielfach auf bekanntes Gebiet 
komme. 


D 


uf. 


Für das System der geraden und ungeraden Theta, die einer Klasse 
Apev’scher Functionen zugeordnet sind, ist charakteristisch, dass in den 
Hälften der Perioden zugleich eine Gruppe von Permutationen der Grössen 
des Systems gegeben ist. Vermehrt man das Argument # — ich verstehe 
darunter das System der o Variabeln — um eine ganze Periode 2@, so 
geht jede Thetafunction in sich selbst über, multiplieirt mit einem Ex- 
ponentialfaetor. Vermehrt man aber # nur eine halbe Periode ©, so entsteht 
eine Permutation. Da bei einer Addition mehrerer halben Perioden die Rei. 
henfolge gleichgültig ist, da ferner die Addition zweier gleichen halben Pe- 
rioden eine ganze Periode hervorbringt, so ist auch bei der Zusammensetzung 
der Permutationen die Reihenfolge gleichgültig, und die Wiederholung der- 
selben Permutation führt zur ursprünglichen Gruppirung zurück. 


Über die Moduln der Thetafunctionen. 297 


Wir müssen mit diesen Permutationen so rechnen, als ob es (Grössen 
wären. Die Grundgesetze sind sehr einfach. Es ist xA= Az, ferner xz = 0, 
wenn mit dem Symbol o bezeichnet wird, dass keine Anderung eintritt. 
Ist xàg = 0, so ist x = Au, À — xp, ete. Wenn wir die Permutation »0» 
mit einrechnen, so ist die Anzahl der Permutationen ebenso gross, wie 
die der Theta. 

Nun findet aber eine Complication statt, die daher rührt, dass die 
Thetafunctionen theils gerade theils ungerade sind. Es werde, wenn z 
das Zeichen für eine beliebige Permutation, und 6, irgend eins der 4^ 
Theta ist, mit 6,, dasjenige Theta bezeichnet, das aus 6, durch die Per- 
mutation x hervorgeht. Der Quotient 


ist dann eine gerade oder ungerade Function von u, aber keine ABEL'sche 
Function der Klasse — abgesehen natürlich von dem Falle x — o. Da- 
gegen gehört, wenn À eine neue Permutation bedeutet, und man 


gia 
Oar 





SY f 


bildet, der Quotient beider f: 


REA NICO 


zu den Functionen der Klasse. Ob diese Anrr'sche Function c, gerade 
oder ungerade ist, hängt ab von den beiden Permutationen x, À, aber nicht 
von der gewählten Function @,. Denn bildet man ebenso: 





so entspringt ¢; aus c, durch Vermehrung des Arguments um eine halbe 
Periode. Es geht aber offenbar durch Vermehrung von # um eine halbe 
Periode eine gerade Function wieder in eine gerade über, und eine un- 
gerade in eine ungerade. 

Zwei Permutationen können sich demnach verschieden zu einander 


verhalten; wir führen das Zeichen 


(x, a) = (A, x) 


238 F. Schottky. 


ein, welehes + 1 oder — 1 sein soll, jenachdem die oben gebildeten 
Quotienten ¢,,¢; gerade oder ungerade Functionen sind, und nennen im 
ersten Falle, mit Frobenius, die Permutationen x, À syzygetisch, im andern 
azygetisch. 

Das Zeichen (x, 4) entscheidet noch eine andre Frage. Es sei c die 
halbe Periode, die der Permutation A entspricht. Es ist dann, bis auf 
einen constanten Faktor, f, mit f,(4 + e) identisch. Aus der Gleichung 


e,(— wu) = (x, A)e.(%) 


folet demnach: 








fa(— u) = je fa(u) — 
fat— w + ov) OU failure a) 


Da andrerseits offenbar 


fol—) shui) 





ccu + w) he (at — e) 
ist, so ergiebt sich: 


f,(u + 20) = (x, Af. (u). 


Dies sagt aus: Bei der Vermehrung um eine ganze Periode bleibt der 
Quotient 

Dex 

0, 


ungeündert oder er wechselt sein Zeichen, je nachdem die Hälfte dieser 
ganzen Periode, oder die entsprechende Permutation, sich syzygetisch oder 
azygetisch zur Permutation x verhält. Hieraus ziehen wir zwei Folgerungen: 


Erstens dass, wenn x, A, drei Permutationen sind, 
(x, p)(A, p) = (xà, p) 
ist. Wir kónnen hinzufügen, dass auch 


(x, A)(x, pu) = (x, Au) 


* 


ist, da ja (2,4) mit (A, x) identisch ist. Allgemein, wenn @, w’ irgend- 


welehe Combinationen gegebener Permutationen sind, ist: 


Du 


lo, w') II (x, x’), 





Über die Moduln der Thetafunctionen. 239 


wobei sich das Product erstreckt über alle Elemente z von w und z' von w’. 
Ferner ist offenbar stets 


[oa es DELE! Y 
wenn oO wieder das Zeichen für die identische Permutation bedeutet. 

Eine zweite Folgerung ist die, dass die identische Permutation o die 
einzige ist, die sich zu allen andern syzygetisch verhält. Denn ist x von 
O verschieden, so ist der Quotient f, keine ABEr'sche Function der Klasse 
und es muss daher ganze Perioden geben, die f, in — f, überführen. 


Es seien x,, x,, ..., x, die Zeichen für eine Reihe von Permutationen 


oder halben Perioden. lügen wir zu dieser Reihe noch alle aus ihnen 
combinirten Permutationen hinzu: x,x,, x,x,, x,*,x, ete., und ausserdem, 
ter 


als Combination o'* Ordnung, die Permutation o oder die ganze Periode, 


so erhalten wir eine Gruppe. Die gegebene Reihe z,, x,, .. 
abhüngig heissen, wenn die 2" Combinationen lauter verschiedene Permu- 


., X, Soll un- 


tationen darstellen; x ist dann die Ordnung der Gruppe, und z,, x,, ..., x, 
eine Basis. 
Wir kónnen so für die ganze Gruppe der 4^ Permutationen eine Basis 


aufstellen. Wenn wir dann eine beliebige Permutation © nehmen, und 
das Verhalten von © zu den Elementen der Basis feststellen durch die 
Werthe der 20 Vorzeichen 


(en , x) m (a—1, 2, ..., 2p) 
so ist umgekehrt « eindeutig fixirt durch die Angabe dieser 20 Vorzeichen. 
Denn wäre «' eine zweite Permutation, die derselben Gleichungen genügt, 
so wäre offenbar ww’ syzygetisch zu allen Elementen der Basis und somit 
zu allen 4^ Permutationen überhaupt. Dann muss aber nach dem letzten 
Satz in § 1 ww’ =o, d.h. @ — © sein. Es folgt hieraus, dass auch 
jeder Wahl der 25 Vorzeichen ¢ immer eine und nur eine Permutation c 
entsprechen muss. 


240 F. Schottky 


Nehmen wir jetzt eine unabhängige Reihe, die aus weniger als 29 
Elementen besteht: 
Lotus (n < 2p). 


Wenn wir dann die n Gleichungen aufstellen: 
(ORAL — UCM (a=1,2,...,n) 


in denen die € beliebig gewählte Vorzeichen bedeuten sollen, so giebt es 
genau 27-7" Permutationen, die diesen n Bedingungen genügen. Denn 
wenn wir die gegebene Reihe durch Hinzufügung von 20 — » neuen Ele- 
menten z,,,,..., X, zu einer Basis des ganzen Systems vervollständigen, 
so können wir über die 29 — » hinzutretenden Vorzeichen (c, x,) will- 
kürlich verfügen. 

Speciell giebt es hiernach genau 2*^" Permutationen, die sich zur 


ter 


Basis einer gegebenen Gruppe 5/"' Ordnung, und damit zu dieser ganzen 
Gruppe G, syzygetisch verhalten. Diese bilden ihrerseits wieder eine Gruppe 
@, und offenbar steht @ zu G' in derselben Beziehung, wie G' zu G. 

Wenn alle Elemente einer Gruppe G sich gegenseitig syzygetisch ver- 
halten, so nennt man sie eine syzygetische oder GóPEr'sehe Gruppe. Da- 
zu genügt offenbar, dass die Elemente der Basis sich paarweise syzygetisch 
verhalten : 

er 

Die Ordnung einer solehen Gruppe kann nicht grösser als p sein. Denn 
wir haben gesehen: es giebt genau 2°" Permutationen, die zu allen Ele- 
menten von G syzygetisch sind. Dazu gehóren aber die Elemente von G 
selbst. Folglich ist 2"« 277", d. h. n<p. Wenn n « p ist, so giebt es 
Permutationen, die zu allen Elementen von G syzygetisch sind, ohne in 
dieser Gruppe selbst enthalten zu sein. Folglich lässt sich jede Görer'sche 


ten ten 


Gruppe von niedrigerer als der o"" Ordnung zu einer Gruppe von der p 
Ordnung ergünzen. 

Denken wir uns wieder eine beliebige Reihe von Permutationen: x,, 
Hee ves gegeben. Wenn je zwei Glieder dieser Reihe sich syzygetisch 


X 


"n 
verhalten, so entspringt hieraus eine GóPEL'sche Gruppe. Nehmen wir aber 
jetzt im Gegentheil an, dass je zwei der Glieder sich azygetisch verhalten: 
(x,, %) = — 1 (asp), 


dann wollen wir die Reihe eine azygetische nennen. — Wir fügen noch 











Über die Moduln der Thetafunctionen. 241 


eine Definition hinzu. Wenn durch die Zusammensetzung der einzelnen 


Permutationen z,, x,,...,x, die identische Permutation entsteht, also 
X,X,... X, — O ist, soll die Reihe eine geschlossene heissen. 
Fragen wir uns zunächst, ob eine azygetische Reihe x, , x,, ..., x, 


zugleich eine geschlossene sein kann. Dann muss 


und deshalb 
(us H 22) x (x ) (2a; =] p c (ange ) Ke) 


sein. Nun ist aber (x,,x,) = 1, während alle Faktoren der rechten Seite 
gleich — 1 sind. Es ergiebt sich also: 
CA n—1 
I =(—1)", 


d. h.: » muss eine ungerade Zahl sein. Umgekehrt ist leicht zu sehen, 
dass solche geschlossene Reihen wirklich existiren. Denn nehmen wir an 
dass eine gerade Zahl von Permutationen: xz, , x,,..., x, , gegeben ist, 
die sich gegenseitig azygetisch verhalten. Fügen wir der Reihe hinzu: 
X, — X,X,...X,.,, 80 verhält sich offenbar x, azygetisch zu x,, x x 


Pipe? 3 Sale 


Es sei jetzt x,,x,,..., x, eine geschlossene azygetische Reihe, und 
o eine beliebige Permutation. Da z,z,...x, — O ist, so ist 


(e , x)(m, x)... (v, x) = 1. 


Da » eine ungerade Zahl ist, so kónnen nicht alle Factoren der linken 


Seite — 1 sein; es giebt demnach keine Permutation ©, die sich gleich- 
zeitig zu %,%,,...,%, azygetisch verhält. Mit andern Worten: Eine 


geschlossene azygetische Reihe kann nicht erweitert werden. Es folgt hier- 
aus weiter, dass eine nicht geschlossene azygetische Reihe nothwendig un- 
abhängige ist. Denn wäre das nieht der Fall, so müsste sich aus einer 
Anzahl ihrer Glieder eine geschlossene Reihe bilden lassen, und dies ist 
unmöglich, weil eine geschlossene azygetische Reihe nicht erweitert werden 
kann. 

Eine nicht geschlossene azygetische Reihe kann dagegen stets erweitert 
werden. Wenn n= 29 ist, kann allerdings nur noch das Glied 


Xoo 4-1 ES X1 X3 ... XI 


hinzugefügt werden, wodurch sie zu einer geschlossenen azygetischen Reihe 


Acla mathematica. 27. Imprimé Ie 9 janvier 1903. 


31 


242 F. Schottky. 


ergänzt wird. Ist aber » < 29, so giebt es 277" Permutationen o, die 


Zu Z,,X,,..., X, azygetisch sind, also mindestens 2, und somit auch sicher 
eine, die von z,x,...x, verschieden ist. 


Man kann demnach azygetische Reihen aufstellen, die aus 29 Gliedern 
bestehen, und die eine Basis bilden für die ganze Gruppe der 4^ Permu- 
tationen. Jede solche Reihe lässt sich durch Hinzufügung eines letzten 
Gliedes noch zu einer geschlossenen azygetischen Reihe ergänzen. Jede 
beliebige Permutation wird dann durch zwei complementäre Combinationen 
der Elemente x,, x,, ..., x41 dargestellt. 

Denken wir uns wieder eine beliebige unabhängige Reihe x, , x; , ..., X, 
gegeben und bilden die Reihe der Thetafunktionen, die aus einer, @,, 


durch die Reihe dieser Permutationen hervorgehn: 
0, , 8: Je uri Gye, 


so gilt zunüchst der Satz: Die Function 6, kann so gewiihlt werden, dass 
alle Glieder dieser Reihe gleichartige, d. h. entweder sämmtlich gerade 
oder siimmtlich ungerade Functionen sind. 

Denn nehmen wir an, die Glieder seien nicht gleichartig. Wir ver- 
stehen dann unter e, den Werth + 1 oder — ı, je nachdem die Fune- 
tion mit dem Index az, gleichartig oder ungleichartig ist mit 6,, und be- 


stimmen eine Permutation w, die den » Bedingungen 
(e ; X,) — €, (21,2, ..., 9) 


genügt. Alsdann ist der Quotient 


(v=1,2,..,V) 


Baw aux, 


gerade oder ungerade, jenachdem +, gleich + 1 oder — 1 ist. Deshalb 


v 
muss 6) in jedem Falle denselben Charakter haben wie 6,,. 


"mx 
v 


Ist %,, x,,..., x, eine geschlossene Reihe von Permutationen, und 2 


eine ungerade Zahl, so nennen wir auch die Reihe der »-F 1 Funetionen: 


8,, Fars +s) Fars 


ax, ) 
eine geschlossene. Sie ist dadureh charakterisirt, dass der Quotient den 
wir enthalten, wenn wir die Hälfte dieser Funetionen als Faktoren in den 
Zähler, die andere Hälfte in den Nenner aufnehmen, immer eine ABEL'sche 


Function der Klasse ist. 








Über die Moduln der Thetafunctionen, 243 


Die Reihe 9,, 4,,, 8, wird geschlossen durch 6,,,, und ebenso gehórt 
zu jeder ungeraden Anzahl von Thetafunctionen ein bestimmtes Theta, das 
die Reihe schliesst. 

Wir wollen mit 4,;, dasjenige Theta bezeichnen, das die Reihe 6, 
0,, 0, schliesst, ebenso mit 0,,;. das Schlussglied zu 6, , 8; , 0.,.0;, 0., etc. 
Jede Combination ungerader Ordnung von Theta-Indices bezeichnet auf 
diese Weise wieder ein "Theta. Dagegen bezeichnen die geraden Combina- 
tionen dieser Indices Permutationen. af ist diejenige Permutation, die 8, 
in 0, überführt, afyO die, welche sich aus 42 und r2 zusammensetzt, u. s. f. 
Wir sagen ferner: die drei Functionen B, , 0;, 0. verhalten sich syzygetisch 


oder azygetiseh, je nachdem die AnEL'sche Function 


6, 0; 
6, 8,5, 


gerade oder ungerade ist, und von einer Anzahl von Funetionen 
07187 ON OF eta. 


sagen wir, dass sie eine azygetisehe Reihe bilden, wenn je drei Glieder 
sich azygetisch verhalten. 

Es ist leicht zu sehen, dass, wenn x, À, etc. eine azygetische Reihe 
von Permutationen ist, dann 


0,,0 0 Hate: 


a) ax) 


eine azygetische Reihe von Functionen darstellt. Falls die Reihe nicht 
geschlossen ist, ist sie auch unabhängig; wir können daher @, so wählen 
dass alle diese Functionen denselben Charakter haben. Daraus folgt dass 
sich die Thetafunctionen des ganzen Systems in folgender Weise anordnen 
lassen: Es kann zuniichst eine azygetische Reihe von 29 + 1 gleichartigen 
Theta aufgestellt werden: 

Bai Os serials erin ent 


Alle übrigen Theta werden dann bezeichnet durch die Combinationen un- 
gerader Ordnung der Zahlen 4,2 12318: 20:-: 3-10 Da B, B,, 0, ‘sich 
azygetisch verhalten, so ist der Quotient 


8:6, 
B5 815; 


244 F. Schottky. 


eine ungerade Function; folglich hat @,,, den enteegengesetzten Charakter 
wie 6,, 0,, 0, ete. Alle Funetionen, die dureh dreigliedrige Iudices be- 
zeichnet sind, haben demnach unter einander denselben, aber zu denen der 
Hauptreihe entgegengesetzten Charakter. Ebenso schliesst man, dass die 
Theta mit fiinfgliedrigem Index wieder denselben Charakter haben, wie 
die der Hauptreihe, u. s. f. Am gróssten ist die Anzahl der Combina- 
tionen von der mittleren Ordnung: p oder p + 1. Diese müssen gerade 
Funetionen bezeichnen, da die Anzahl der geraden überwiegt; demnach 
sind gerade alle Functionen 6,,, bei denen die Ordnung der Combination 
m congruent o oder e + 1 mod.4 ist, ungerade die übrigen. 

Die Functionen der Hauptreihe sind gerade, wenn 1 — p oder 
— p + 1 mod.4 ist, d. h. für o = o und =1 mod. 4; in den andern 
Fällen sind sie ungerade. 

Statt der nicht geschlossenen azygetischen Reihe kann man auch die 
geschlossene Reihe der Bezeichnung zu Grunde legen, die man erhält, 


wenn man der Hauptreihe noch als letztes Glied die Function 
06,513 P 0s; op 1 


hinzufügt. Jedes Theta wird dann durch zwei complementäre Combina- 


tionen der Zahlen ı, 2 20 + 2 bezeichnet. Indess kann hier insofern 


hes 
eine Unregelmässigkeit eintreten, als 6,,,, nicht nothwendig von derselben 
Art ist, wie 6,, 0,,..., 0,,,. Wenn p gerade ist, so haben alle 2p + 2 
denselben Charakter, weil dann 29 + 1 = 1 mod.4 ist; wenn aber p un 
gerade ist, so ist 6,,,, von entgegengesetzter Art. 


Js kann allerdings auch in diesem letzteren Falle die volle Symmetrie 


in Bezug auf die Indices 1,2,..., 20 + 2 gewahrt werden, wenn man 
eine leichte. Modification der Bezeichnung eintreten lässt. Durch die Reihe 
06,, 0,,..., 0,4, ist die Bezeichnung der Permutationen festgelegt; jeder 
Permutation entsprechen zwei complementüre Combinationen gerader Ord- 
nung der Zahlen 1,2,...,20 +2. Nun bevorzugen wir die Function 
B indem wir sie ohne Index lassen, und allen übrigen geben wir den 


2p-2» 
Index derjenigen Permutation, durch die sie aus @ hervorgehen. Dann 
ist leicht zu sehen, dass Combinationen derselben Ordnung auch wieder 
Functionen von gleichem Charakter bezeichnen. Nehmen wir z. B. p — 1. 
Die geraden elliptischen Theta würden bei dieser Festsetzung zu bezeichnen 








Über die Moduln der Thetafunctionen. 245 


oder 6,,, 06,, oder 9 


12 34? 13 
Theta ist. Für o = 3 würden 


sein als @ a, ete, während 6 — 6,,,, das ungerade 


Dia ler eoe. 


in 


die 28 ungeraden, 0 und 6,4, — Oy. ete. die geraden Functionen sein. 

Die Existenz der gleichartigen azygetischen Reihen war schon Riemann 
bekannt. Es ist noch ein Punkt zu besprechen, der für unsere algebraische 
Untersuchung von grosser Wichtigkeit ist, und auf den Norruer und Fro- 
BENIUS aufmerksam gemacht haben. Nehmen wir eine Görer'sche Gruppe 


@, und bilden die Produkte 


jedes dieser Produkte erstreckt über die 2" Elemente von @. Die Mehr- 
zahl dieser Produkte enthält gerade und ungerade Faktoren gemischt, und 
zwar sind dann jedesmal soviel gerade wie ungerade Faktoren vorhanden. 
Denn nehmen wir an, dass ein Faktor 0,, existirt, der von entgegenge- 
setzter Art ist wie 6,, 
bedeutet, auch 6,, und 9 


axx 


dann müssen, wenn 6,, irgend einen andern Faktor 


ex 


von entgegengesetzter Art sein, weil der Quotient 


9, 0,» 
6, Bos 


eine gerade Function ist. Die Faktoren von P, lassen sich also paarweise 
zusammenfassen, sodass immer der eine gerade, der andere ungerade ist. 

Wiiren nur solehe Produkte vorhanden, so wiire die Anzahl der ge- 
"den Theta gleich der der ungeraden, was nicht der Fall ist. 

Beschränken wir uns jetzt auf diejenigen P,, welche nur gleichartige 
Faktoren enthalten, so haben wir ein System, das, was die Gruppierung an- 
betrifft, genau analog ist dem System der Thetafunctionen von p — — & 
Variabeln. 

(Gehört x der Gruppe G an, so ist P,, = P,. Eine solche Permuta- 


tion ist demnach für unser System als identische anzusehen. 
a 


4) 


Damit P,,, ebenso wie P,, ein Produkt gleichartiger Faktoren sei, ist 


offenbar nothwendig und hinreichend, dass À sich zur ganzen Gruppe @ 


syzygetisch verhält. Dieser Bedingung genügt eine Gruppe von 27" Per- 
mutationen, unter denen aber die der Gruppe @ mit enthalten sind. Wir 


können also eine zweite Gruppe y’ definiren, von der Ordnung 20 — 2n = 26, 





246 F. Schottky. 


in der Weise, dass jede zur Gruppe G syzygetische Permutation sich dar- 
stellt in der Form xd, wo x der Gruppe @, À der Gruppe G' angehört. 


Die Permutationen der Gruppe G sind dann die einzigen, 


welche sy- 
zygetisch sind zu beiden Gruppen G und G'. Folglich giebt es in der 
Gruppe G' ausser der Permutation © keine andere, die zu allen Elementen 
von G' syzygetisch wäre. 

Damit sind für das System derjenigen P,, die Produkte von lauter 
gleichartigen Theta sind, dieselben Grundlagen aufgestellt, von denen wir 
ausgegangen sind bei der Gruppierung der 4^ Functionen Theta. Die An- 
zahl der P, betrügt 4^, und es giebt zwei Arten der P,: Produkte gerader, 
und Produkte ungerader Theta. Wir können sagen, dass drei Produkte P,, 


P,, P. sich syzygetisch oder azygetisch verhalten, jenachdem der Quotient 


0, 05 

6,60; 
gerade oder ungerade ist. Wir können dann geschlossene azygetische Reihen 
der J aufstellen, die immer aus einer geraden Anzahl von Gliedern be- 
stehen, und speziell für die Bezeichnung der P eine Hauptreihe | 


> 
DP ae 
zu Grunde legen, die aus P-Functionen der gleichen Art besteht, während 
D Le 
Py, Pins ete. 


von der entgegengesetzten Art sind wie die Functionen der Hauptreihe. 


ADN os T 


Nehmen wir z. B. 5» — 0 —1 ; 


so besteht das System 


der P aus vier Grössen: P,, P,, P, und P,,; die drei ersten sind Pro- 
dukte gerader, das letzte ein Produkt ungerader Theta. 
Für » = p — 2 existiren 16 Functionen P. Die sechs Produkte un- 
D 


gerader Theta bilden eine geschlossene azygetische Reihe: 
D > PER: 
Pis ec Ber} 

die Produkte gerader sind dann: 


Pay = P, Pin = Py, ete. 


56) 


Für » = po reduzirt sich das System der P auf eine einzige Function, 


und diese ist ein Produkt gerader Theta. 





bo 
pen 
-) 


Über die Moduln der Thetafunetionen. 


^ 
2: 


ur. 


Die Aufstellung der quadratischen Relationen unter den Thetafune- 
tionen beruht auf sehr einfachen Sätzen. 
Erstens: Von den Quadraten der Theta sind nur 2^ Iinear-unabhängie. 


/weitens: Auch von den Produkten 


T 4,0 


a a ax) 


die zu einer bestimmten Permutation oder halben Periode x gehören, sind 
nur 2^ linear-unabhiingig. Diese Produkte sind aber theils gerade, theils 
ungerade Functionen, Beschränkt man sich auf die geraden, so sind nur 
2’ unabhängig; dasselbe gilt von den ungeraden. 

Drittens: Jede der Gleichungen, die sich hiernach zwischen den Theta- 
funetionen ergiebt, bleibt richtig, abgesehen von den Vorzeichen der ein- 


zelnen Glieder, bei sümmtlichen 4^ Permutationen des Systems. Aus 


2 (4,6!) — o 
folet demnach 
2 (+ 4,65) = o, 
und aus: 
BR) #0; 
RÉ ABP 4), — 0: 


Auf die Vorzeichen wollen wir im folgenden wenig Riicksicht nehmen, um 
die Untersuchung nicht zu complicieren. 
Wir bezeiehnen durchweg mit c, den constanten Werth, den eine 


a 


gerade Function 0, für « = o annimmt, und wenn 6, ungerade ist, mit 


a 
u, ihr lineares Anfangselied. 

Fangen wir an mit dem Falle p = 1. Hier existieren drei gerade 
Theta: 6,,6,,6,. Sie bilden eine azygetische Reihe, die geschlossen 
wird dureh Hinzufügung des ungeraden Theta. Letzteres kann ohne Index 


bleiben, 





248 F. Schottky. 


Zwischen den Quadraten von je drei der Theta besteht eine lineare 
telation, deren Coeffieienten sicht leicht bestimmen lassen. Nehmen wir z. B.: 


A,@? + 4,0? + 4,0; — o. 
Dies wird durch die Permutation 12 übergeführt in: 
4,0; + 4,0; + AG = o. 


Daraus folet, wenn man u — © setzt: 


t 


AR BE ALG 


0. die Form 


Hiernach erhält die Gleichung zwischen 6, , 0,, 6, 


3 
p (CEG. 0, 0, 


a=1 


(1) 


und daraus wiederum ergiebt sich für « — o die bekannte Constanten- 


relation: 
3 
(2) 2 ES 0, 
&—1 
Für o = 2 haben wir 6 ungerade und 10 gerade Theta. In den 6 


ungeraden: 
B. m an HE 
liegt eine geschlossene azygetische Reihe vor. | 0,,, = 0,5, ete. sind die 10 


geraden Functionen. 


7 m n 


Die übrigen sechsgliedrigen azygetischen Reihen gehen aus der Reihe 





der ungeraden hervor durch die 15 Permutationen 12, 13,..., 56. Sie 
enthalten jedesmal vier gerade und zwei ungerade Funetionen; z. B.: 


0,5 ; Base ) 05; ) 0,56; 0; , 64. 


Aus den geraden Theta allein lassen sich demnach 15 verschiedene vier- 
gliedrige azygetische Reihen bilden. 

Zwischen den Quadraten von je fünf Thetafunctionen besteht eine 
lineare Gleichung. Ist aber eins dieser fünf Theta gerade, die übrigen 
ungerade, so muss offenbar der Coefficient des geraden Theta gleich o sein. 


Es besteht also z. B. eine Gleichung: 


4 
Z (A, 6°) = o. 
a=1 





Uber die Moduln der Thetafunctionen. 249 


Wendet man hier die Permutation 34 — 1256 an, und setzt dann # — o 


, 


so folet : 


Hiernach bestimmen sich die Coefficienten A,; es ereiebt sich: 


Wir kónnen sagen, dass hiermit die Relation gegeben ist, die zwischen vier 
ungeraden ‘Theta besteht, oder auch, allgemeiner, zwischen irgend vier 
Theta, die eine azygetische Reihe bilden; sie hat die Form 


2 (+ 6,8?) — o, 


wo x diejenige Permutation bedeutet, durch die alle vier Theta in gerade 
übergeführt werden. 
Nehmen wir speciell die vier Functionen als gerade an, so haben wir: 


(3) 25 CE c2 Sito: 
und für «w = o: 
(4) DE ctp ror 


Diese viergliedrige Gleichung stellt ein System von 15 verschiedenen Re- 
lationen zwischen den Anfangsgliedern der 10 geraden Theta dar, da sich 
aus den geraden Theta 15 verschiedene viergliedrige azygetische Reihen 
bilden lassen. 

Gehen wir jetzt über zu den Produkten 


Ip — 6, Ons 


die zu einer der 15 halben Perioden gehören. Unter diesen acht Pro- 
dukten giebt es vier, deren Faktoren gleichartig sind, und zwar drei Pro- 
dukte gerader, ein Produkt ungerader Theta. Zwischen je drei dieser vier 
Fanetionen besteht eine lineare Gleichung; alle vier bilden eine geschlossene 
azygetische Reihe. Nennen wir, allerdings abweichend von der zuerst 
gewählten Bezeichnung der Theta, P,, P,, P, die drei Produkte erster 
Art, so kónnen wir, da die Verhiiltnisse genau so liegen, wie bei den 


Acta mathematica. 27. Imprimé le 10 janvier 1903. 32 


250 F. Schottky. 


Quadraten der Thetafunetionen von einer Variabeln, die beiden Formeln 
aufstellen: 


3 
(s) X (pP) — o, 
3 
(6) 27 (3: 92) = 0; 


wo p, den Werth von P, für # — o bedeutet. 
Kehren wir zurück zur ursprünglichen Bezeichnung und wählen etwa 


für x die Permutation 56. Es sind dann 


06; bic ) 0,4; Hoi ) 05; Hoi 


die drei zugehórigen Produkte gerader Theta. Somit bestehen die Rela- 


tionen: 
3 
2 (+ Co45 C246 0, G46) 0; 


3 
Z(t Crus 246) == {9}, 
Aus der ersten dieser beiden Gleichungen ziehn wir eine weitere Folgerung. 
Wir wenden die Permutation 46 an, wodurch 0,, in 0,, 9,4; in 0,,, über- 
geführt wird, und beschränken uns auf die Anfangsglieder. So ergiebt sich: 
3 
> (+ Coss Case Case Ma) == 0), 


a=1 


Wir kénnen dieser Gleichung auch die Form geben: 


8 
2 (HEC, Cay Casa) — 0; 


uml 


z,A und zA bedeuten hier diejenigen drei Permutationen, die gleichzeitig 
06,, 0,, 0, in gerade Functionen überführen. 


drei der sechs ungeraden Functionen sein können, so ist hiermit allgemein 


Da 0,, 0, und 6, irgend 


die Beziehung zwischen den Anfangseliedern dreier ungeraden Theta dar- 
cestellt. 

Bilden wir jetzt die entsprechenden Gleichungen für o = 3. Zunächst 
kann man sagen, dass zwischen den Quadraten von neun Thetafunetionen 


immer eine lineare Gleiehung bestehen muss. Es gilt aber der Satz, dass 





Über die Moduln der Thetafunctionen. 251 


schon sechs Theta durch eine solche Gleichung verbunden sind, falls sie 
eine geschlossene azygetische Reihe bilden. Wenn dies zugleich lauter 
gerade Functionen sind, so hat die Relation die einfache Form: 


6 


(8) 2, (3.0183) = o. . 


a=1 


Um dies zu beweisen, denken wir uns zunächst für die Bezeichnung 
der 64 Theta eine azygetische Reihe ©, , 0,, .... 0; von lauter ungeraden 
Theta zu Grunde gelegt. Die Functionen 6,;, sind dann gerade, 0 


af apyd=z 


wiederum ungerade, der Combination 12...7 entspricht eine gerade Func- 
tion. Wir fügen diese letztere, als @,, der Hauptreihe hinzu. Eine drei- 
gliedrige Combination, die das Element 8 enthält, bezeichnet dann nicht 
eine gerade, sondern eine ungerade Function. 

Nehmen wir nun die acht Functionen der Hauptreihe und ausserdem 
irgend eine andere Function, etwa 6,4. Wir können dann die Gleichung 
aufstellen: 


Da 6, die einzige gerade Function ist, die in dieser Gleichung vorkommt, 
so muss der Coefficient A, gleich o sein. Dasselbe gilt von A, und 4,; 
denn dureh die Permutationen 68,78 gehen alle Functionen in ungerade 
über, ausgenommen das eine Mal 6,, das andre Mal £;. Demnach lautet 
die Gleichung. so: 


5 
2 2 
A65, = % (A, 6). 
a= 
Wendet man die Permutation 18 an, und setzt dann « — o, so ergiebt sich: 
2 rac 2 
Ac; = + Ai. 


Hiernach bestimmen sich die Coefficienten folgendermassen : 


und dies ist in Übereinstimmung mit dem aufgestellten Satze. Denn 6,, 
0,,..., 0; und 6,4 = 60 bilden eine geschlossene azygetische Reihe, 
und 67 ist diejenigen Permutation, die alle sechs Functionen in gerade 
überführt. 


252 F. Schottky. 


Der Satz ist damit auch alleemein bewiesen. Denn nehmen wir an, 
es liege eine geschlossene azygetische Reihe von sechs Theta vor. Wenn 
wir das letzte Glied fortlassen, so können die fünf übrigen zu einer sieben- 
gliedrigen azygetischen Reihe ergänzt werden, und es giebt eine Permuta- 
tion, die diese sieben "Theta in lauter ungerade überführt. 

(sehen wir zu den Produkten 


P = gg 


ux 


über, die einem bestimmten x entsprechen. Unter diesen sind 16 gerade 
Funetionen, davon 6 Produkte ungerader Theta. Die letzteren bilden 
wieder eine geschlossene azygetische Reihe. Ausserdem sind von den 16 
P, nur 2^7—4 linear-unabhüngig. Hiernach ist klar, dass zwischen ihnen 
genau dieselben Relationen bestehen wie zwischen den Quadraten der 16 
Thetafunctionen von zwei Variabeln. Sind speciell P,, P,, P,, P, vier 
der 16 Funetionen, die eine nicht geschlossene azygetische Reihe bilden, 
so muss 


(9) 2 few ea) = 9) 


sein, wobei A diejenige Permutation bedeutet, die alle vier Functionen in 
Produkte gerader Theta überführt. p,, bedeutet, wie früher, den Werth 
VOD ET für, 10) 
Nehmen wir jetzt eine Görer'sche Gruppe zweiter Ordnung: (0, x, À, xd), 
und bilden die Produkte 
Qa = 04 0x Dax Dax + 


Es existieren drei solehe Produkte — nennen wir sie Q,, Q,, Q, —, die 
aus lauter geraden Faktoren bestehen, und ein Produkt ungerader Fak- 
toren, @,,,. Die Werthe der drei ersteren für # — Oo bezeichnen wir mit 


qi , (a 5 d; 
So gehört zu jeder Görer'schen Gruppe zweiter Ordnung ein System 
von drei Constanten. Diese sind jedesmal durch eine Gleichung 
3 


(10) Z(+9)=0 


a=1 


verbunden, welche entspricht der Gleichung 








Über die Moduln der Thetafunctionen. 253 


für o — 2, und der Gleichung 


38 
X (+c) =o 
a= 


für o = 1. Die Formel ist leicht zu beweisen, wenn man die’ Produkte 
Q auos m PP, PIPB, 
und sie verhalten sich azygetisch; man kann noch ein viertes Produkt 


) 
qu Y 


sene azygetische Reihe bilden. Alsdann besteht die Gleichung: 


P, sind dann drei Produkte gerader Theta, 


gerader Theta P, hinzufügen, sodass P P,, P, eine nieht geschlos- 


4 


= (EI 0, 


a= 1 
und aus ihr folgt: 


4 
Z CE Pa) 29; 


Nun kann @, nicht aus lauter geraden Faktoren bestehen; P, verschwindet 
demnach für # = o, und wir erhalten: 


3 


Eu COPA — 61 


a=) 
oder: 


= ( ge) = o. 


Die Anfangselieder «, der ungeraden Theta sind homogene lineare 
Oo © a o D 


Functionen von drei unabhängigen Veränderlichen und es muss deshalb 


zwischen je vier dieser Grössen #, eine lineare Gleichung bestehen. In 
einfacher Form lassen sich diese linearen Gleichungen nur dann darstellen, 
wenn die vier entsprechenden Functionen eine azygetische Reihe bilden. 
Aber diese speciellen linearen Relationen, die man azygetische nennen kónnte, 


genügen vollständig, um sämmtliche 28 «, durch drei unter ihnen aus- 


a 
zudrücken. 

Nehmen wir demnach irgend vier ungerade Theta an: 6,,6,,6,, 6, 
die sich gegenseitig azygetisch verhalten. Wir kónnen dann diese Reihe 
durch Hinzufügung dreier neuen ungeraden Functionen: 6,,6,, 4; zu 
einer Hauptreihe ergiinzen. 


254 F. Schottky. 
Stellen wir die Ausárücke auf 


[^ Pro (a=1,2,3,4) 


456 ^ a51 


Dies sind Produkte gerader Theta, gehörig zur Permutation x — 67. Es 
besteht also zwischen ihnen die Gleichung: 


4 


2 (Gs Cas C 


mq 


a51 


6,56 6,57) 3907 


welehe durch die Permutation 56 übergeführt wird in: 


4 


> (+ Caso C. 6, 6.67) = 0, 


‘ani © 
“a=1 


und hieraus folgt, wenn wir uns auf die Anfangsglieder beschränken: 


451 


4 
Z (+ Case Cast 45; Ua) = O. 
PES 


Die Gleichung hat die Form: 


4 
(1 1) rf (& Cas Car axi) GE o, 


wo x,À und xà die Permutationen 56, 57, 67 bedeuten, die gleichzeitig 
alle vier ungeraden Functionen 6,, 0,, 0, und 0, in gerade überführen. 
Es sind dies nicht die einzigen Permutationen welche diese Eigenschaft 
haben; es gehórt dazu auch noch die Permutation 1234. Wir müssen 
daher sagen: Zwischen den Anfangsgliedern von vier ungeraden Theta, 
die sich zu einander azygetisch verhalten, besteht die Gleichung (11), in 
der x,A und xÀ die drei von 1234 verschiedenen Permutationen bedeuten, 
die @,, 6,, 0, und 6, in gerade Functionen überführen. 

Alles dies sind Identitäten. Es giebt aber, schon für o — 3, Systeme 
von nicht-identischen Gleichungen, die auf der Rırmann’schen Theorie 
beruhn und doch in sehr enger Beziehung zu den hier entwickelten Iden- 
titäten stehn. 

Betrachten wir einen Augenblick die Assr'schen Functionen von p 
Variabeln in der Rremann’schen Theorie. Sie werden ausgedrückt als ra- 


tionale symmetrische Functionen von >» Werthepaaren 


(Te y Ya)s (a91,2,...,0) 











Über die Moduln der Thetafunctionen. 255 


die alle derselben Gleichung G(r,y)-— o vom Range oder Geschlechte po 
geniigen; ihre Klasse ist identiseh mit der Gesammtheit dieser rationalen 
Funetionen. Die Variabeln und damit auch die Anfangselieder x, der 


ungeraden Theta werden, gleichfalls symmetrisch, ausgedrückt durch Inte- 


erale erster Gattung, und zwar in der Form: : 


AS 
2, Ny 


U, = Y ya II (o , y)dx. 
' y—1 


Offenbar müssen die F, denselben linearen Gleichungen genügen wie die 


u,, ausserdem aber einer Anzahl nicht-linearer Gleichungen, da sie alge- 


braische Funetionen einer Variabeln sind. 
Setzt man specieller: 


zy 
«— f Hale, Hae, 


indem man beide Grenzen als variabel ansieht, so gehen die ABeL'schen 
Functionen über in rationale Functionen von (z,y) und (z',y), die ge- 
raden in symmetrische, die ungeraden in alternirende. Der Quotient zweier 
ungeraden Theta aber wird ein Produkt zweier Faktoren, von denen der 
eine nur von (r,)) abhängt, der andere dieselbe Function von (z', y’) ist. 
Die Faktoren bestimmen sich, indem man beide Punkte zusammenfallen 
lisst; man findet leicht: 





Bu)  VHale , y) Vale’, y) 
Blu) - Vaz, y) VAE, y) 





Daraus geht hervor, dass man im Geltungsbereich der Rızmanx’schen 
Theorie — die aber, wenn p > 3 ist, nicht die allgemeinen AnEL'schen 
Funetionen umfasst — den Thetarelationen geniigen kann, indem man für 
jedes ungerade Theta setzt: 


0, = €. VH, (x 1 y) VH. , y) 


oder, wenn wir die //, mit #, und x! bezeichnen: 


0, = Ou Wa Vus. 


Zwischen diesen 4, bestehen dieselben linearen Relationen wie zwischen 


a 


UT 


256 F. Schottky. 


den Anfangsgliedern der ungeraden Theta. Die Aufgabe ist jetzt, die 
nicht-linearen homogenen Gleichungen zwischen den 4, zu finden. 

Für o = 3 existirt im Wesentlichen nur eine solche Gleichung, die 
vom vierten Grade ist. Wenn wir sie in einer grossen Anzahl verschie- 
dener Formen aufstellen, so müssen aus einer alle übrigen folgen, indem 
man die linearen Gleichungen zwischen den 4, und den €, zu Hilfe nimmt. 

Wir stützen uns auf einen bekannten algebraischen Satz. Sind g,, 


T,,..., T, lineare homogene Functionen von n Veründerlichen, welche 
identisch einer Gleichung 
2n 
5 
2, (g,23) — o 
a=1 
genügen, und ist 
1 n+1 
>> (A, 2.) —O 
a=1 
die Gleichung, durch die z,, 7,,..., z,,, verbunden sind, so ist noth- 


wendig: 
nid 





ir LO. 
a=1 \ Ja 
Ist ferner 
2:(B,m,) — o | 
5 
die Gleichung, welche x, , z,, ..., x, und z,,, verbindet, so ist auch | 
n 
2o ien | 
me Ja 


Diesen Satz kónnen wir anwenden auf die Relationen zwischen den Pro- 
dukten P, -— 0,0,. Es giebt sechs P,, die Produkte ungerader Theta 
sind; nennen wir sie P,, P,,..., P,. Durch die Permutation 56 werden 
die ersten vier in Produkte 


2 


gerader Theta übergeführt. Es besteht also 


die Gleichung 


4 
2 (+ pr) 0: 


ab6 


Den Gleichungen wird genügt, wenn wir 6, dureh Yu. ya. , also P, dureh 


V Wa Vwi ersetzen, wo 





Über die Moduln der Thetafunctionen. 257 


ist, und w/ dieselbe Function von x’, y bedeutet. Dies giebt: 


4 
x + Paso VWa vw.) aC 


Hieraus folgt, dass die vier Grössen yw, , Vw, , Vw, , vw, dureh zwei li- 


neare Gleichungen verbunden sind, und dass, wenn wir 


m (A, V Wa) —= O 


a=1 


setzen, nothwendig 


ey Aa \ 
2. ei Ri 


a=1 
sein muss. 

Wir sind offenbar berechtigt, in dieser Gleichung die Combination 56 
auch durch 45 oder 46 zu ersetzen. Somit haben wir drei Gleichungen, 
die mehr als ausreichen, um die Verhältnisse von Aj, A; und 4; zu be- 
stimmen. Sie werden erfüllt, wenn man 4% proportional 


Pats Pass Pass (a=1,2,3) 


annimmt; denn es besteht die Gleichung: 
3 


= (E Pass Dass) 10), 


math a 


die zur Kategorie der Formeln & (+ 4,) — o gehört. Wir erhalten demnach: 


3 
(12) p (+ pais Pass Pass We) = O- 
. . . . 2 
' Eigentlich folgt aus unsern Formeln nur, dass diese Produkte proportional + 4; 
. 2 . . . r 
sind. „Dass A, = + Pais Pate Pass gesetzt werden darf, ergiebt sich daraus, dass die Vor- 
zeichen in der Gleichung 
3 
om (et Pass Pass) —= O 
us | 


übereinstimmen mit den drei ersten Vorzeichen der Gleichung 


4 
> (GE Pase a) = o, 


acl 
was leicht zu beweisen ist. 


Acta mathematica, 27. Imprimé le 10 janvier 1905. 33 


258 F. Schottky. 


Vergleichen wir dies mit Formel (7). Wir sehen dann, dass die Rela- 
tionen zwischen den sechs Wurzelfunctionen 





ey mors 
MN Vttattax 


genau dieselben sind wie die, welche für p — 2 zwischen den Anfangs- 
gliedern der ungeraden Theta bestehen, nur dass an die Stelle der c, die 


Quadratwurzeln 
VPa > Vea Cax 


treten. Aber diese Grössen yp, sind auch ihrerseits durch dieselben Gleich- 
ungen verbunden, wie die 10 Gróssen c, im Falle p = 2. 

Da die 4, lineare Funetionen von drei Variabeln sind, so haben wir 
hier, in verschiedenen irrationalen Formen, die Gleichung einer Curve 
vierten Grades. Die Anzahl der verschiedenen Formen betrügt 63 . 20, 
als Coefficienten treten auf die Werthe, welche die geraden Theta und 
die Ableitungen der ungeraden für # — o annehmen. 


S. 

Für die AnErschen Funetionen von vier Variabeln besteht unsre 
Autgabe vorliufiv nur darin, diejenigen Gleichunessysteme aufzustellen, die 
> > ) Al D > y ) 

den für p — 3 gefnndenen genau analog sind. 
Die Relationen zwischen den Quadraten der Theta übergehen wir und 
cehen bald zu den Produkten 


Py = Gar 


a 


über. Halten wir x fest; dann existiren 64 solche Produkte, welche ge- 
rade Funetionen sind, und von diesen sind nur 2^^ = 8 linear unabhängig. 
Hieraus allein folet schon, dass zwischen den 7’, genau dieselben Rela- 
tionen bestehen, wie zwischen den Quadraten der "lhetafunetionen von drei 
Variabeln, Speciell gilt also der Satz: 

Zwischen je sechs Functionen 7, die eine geschlossene azygetische 
Reihe bilden, besteht die Gleichung 


(13) X (p, P.) — o, 


a=1 





Uber die Modulu der Thetafunctionen. 259 


wo À diejenige Permutation bedeutet, die alle 6 Functionen in Produkte 
gerader Theta überführt. 

Die Beziehungen zwischen den 136 Constanten c lassen sich in fol- 
gender Weise zusammenfassen. Wir nehmen eine GOrEL'sche Gruppe 
(O,x,A,xà) und denken uns die Produkte gebildet: . 


Q, = 6, Oe 6. Bax R 


Es giebt 16 solche Produkte, die lauter gleichartige Faktoren enthalten, 
davon 10 Produkte gerader Theta. Die Werthe, welche diese letzteren 
annehmen für # — o, bezeichnen wir mit 4,. 

Aus diesen 10 Grössen 4, lassen sich auf 15 verschiedene Arten vier 
auswählen, die eine azygetische Reihe bilden; diese vier sind jedesmal durch 


eine Gleichung 
(14) Z(+ 4) = 0 


verbunden, Es ist dies dasselbe Gleichungssystem welches besteht zwischen 
den ro Grössen p; für o = 3, und den cj für p = 2. 
RUE C 5 m CF Ns 51 ay c P 
Der Beweis ist leicht zu führen. Sei 4,,4,,4,, 4, eine der 15 azy- 
getischen Reihen. Wir kónnen 


E ) > 
Q, = i aa (a=1, 2, 3,4) 


setzen. P,, P,, P,, P, sind dann Produkte gerader Theta, die ebenfalls 
eine azygetische Reihe bilden. Ergänzen wir diese zu einer geschlossenen 
durch Hinzufügung zweier Glieder P;, P,, die auch Produkte gerader Theta 


sein sollen. Dann besteht die Gleichung: 


6 
(+ pF) — O, 

4-1 

und daraus folgt: 


6 


= GE Pa Ph) == 12: 
Dies giebt für # — o: 
4 


= (+ DD.) E O, 


a=1 


260 F. Schottky. 


oder: 


denn @, und @, können nicht Produkte von 4 geraden Theta sein. 

Von jetzt ab machen wir die Voraussetzung, dass es sich nicht um 
die alleememen Aser'schen Functionen von vier Variabeln handle, sondern 
um die, welche der RrgMANN'schen Theorie entsprechen. Wir können 
dann, genau wie im Falle p — 3, sagen: Es muss möglich sein, den siimmt- 
lichen Thetarelationen zu genügen, indem man für jedes ungerade Theta 
den Ausdruck 


6, RT © 2 Vs Vus 


substituirt. Dabei bedeuten die #, lineare Functionen von vier Variabeln, 
die, was ihre Coefficienten anbetrifit, übereinstimmen mit den Anfangs- 
gliedern der entsprechenden Theta. Aber die Variabeln sind nicht un- 
abhängig, sondern proportional algebraischen Functionen einer Veränder- 
lichen x, sodass zwei verschiedene homogene aber nicht lineare Gleichungen 


bestehn. Die 4 sind dieselben Functionen von einer 


a 


zwischen den w 


a 


, 


zweiten Variabeln 2’. 
An die Stelle von P, tritt, wenn P, das Produkt zweier ungeraden 
Theta ist: 
P, = 9". ws wa; 


wo 


W, — uu 


a. «x 


ist. Nun nehmen wir an, wir hitten eine sechsgliedrige geschlossene azy- 
getische Reihe von Produkten ungerader Theta: 


Pee PLUS Ph 


À sei diejenige Permutation, die alle sechs Grössen in Produkte gerader 
Theta verwandelt. Aus der Gleichung 


6 


Z (+ pa Pi) = o 


a=1 


folgt dann: 
6 


Y (+ Dar V wa Vwe) — 0. 





Über die Moduln der Thetafunctionen. 261 


Da die wi, von einer andern Variabeln abhängen, als die w,, so müssen 
wir ‚hieraus schliessen, dass je vier der sechs Grössen yw, durch eine li- 
neare Gleichung verbunden sind. Setzen wir demnach an: 


4 


E (4, vw.) — C Y 


&-—1 


so folgt aus dem algebraischen Hülfssatz den wir im vorigen Paragraph 


aufgestellt haben, dass die Coefficienten A, die Bedingung erfüllen müssen 


A; 
> ELS Jg. 


D. die Coefficienten derjenigen Gleichung sind, 


b 


3? 


Wenn, ferner B, , B,, 


die zwischen yw, , Vw,, yw, und yw, besteht, so muss 





Y (e 
on d 


sein. 

Die 64 Gróssen P, verhalten sich so, wie die Thetafunctionen von drei 
Argumenten. Denken wir uns nur P,, P,, P,, P, gegeben, so können 
wir diese Reihe durch Hinzufügung von drei neuen Produkten ungerader 
Theta: P,, P, und P,, zu einer Hauptreihe ergänzen. Verstehen wir dann 
unter P. die Function P 


D n? 


sechs Functionen P,, P,,..., P, in Produkte gerader Theta überführt. 


so ist A = yo diejenige Permutation, die alle 


Ebenso kónnen wir aber P, und P, für P, nehmen. Zur Bestimmung der 
Coefficienten in der Relation 


HU A 


haben wir demnach die drei Gleichungen: 


4^ 5 2 
A 
kis oo a 5 (A=, np, vp) 
a=1 Par) 


Diese Gleichungen werden erfüllt, indem man 
1 


2 
4; —- Papy Panp Pavp 


' In Bezug auf die Vorzeichen gilt hier dasselbe wie in der entsprechenden Be- 


trachtung fiir p = 3. 


262 F. Schottky. 


setzt; denn die Formel 
4 


(EP) 55519 


a=1 
œehôrt in die Kategorie der Gleichungen 
2 (t g) = 0. 


Die Gleichung zwischen den vier Wurzelgréssen lautet demnach: 


4 


Es sind dabei p», go und vo diejenigen drei von 1234 verschiedenen Per- 


7m 
= 

on 

st 


mutationen, die gleichzeitig P,, P,, P, und P, in Produkte gerader Theta 
überführen. Vergleicht man dies mit der Formel (11) im vorigen Para- 
graphen, so sieht man: 

Zwischen den 28 Wiurzelgróssen Vw, — Vv,»,,, die zu einer halben 
Periode z gehóren, bestehn genau dieselben linearen Relationen, wie zwischen 
den Anfangsgliedern der 28 ungeraden Thetafunctionen von drei Vari- 
abeln; allerdings mit der Modification, dass an Stelle von c, überall yp, zu 
setzen ist. 

Die Frage ist jetzt: Sind die 36 Grössen yp, auch genau durch die- 
selben Gleichungen verbunden, wie die c, für o = 3? Dass dies der Fall 
ist, geht ebenfalls aus unsern Betrachtungen hervor. 

Denken wir uns eine Hauptreihe gewählt: 


| pe ee 


7 


und bezeichnen mit A die Coefficienten der Gleichung, die zwischen ÿw,, 


Vw, vw, und yw, besteht, mit B die der Gleichung, die besteht zwischen 
den drei ersten Grössen und ÿw,. Diese Coefficienten sind uns bekannt: 








A, = € Vase Das: Dat: ; (a=1,2,3,4) 
B,— + Dass Pair Pos? - (a=1,2,8, 5) 


Nun ist aber: 


8 


D^ P 
Dao: 


ael 





Uber die Moduln der Thetafunctionen. 263 
denn 67 ist diejenige Permutation, welche die geschlossene Reihe 


) J 
p 23 ** 


P, 


D 5) 


> 
+ 12345 


in Produkte gerader Theta überführt. Daher folet: 


3 
2 Er VPat6 Past Puss Past) EO: 
Wenn man hier die Grössen yp durch € ersetzt, so bekommt man eine 
der Relationen X Yu) = O, die für p — 3 bestehen. Dass hier die q, zu 
der speciellen syzygetischen Gruppe (0, 45, 67,4567) gehören, ist un- 
wesentlich; denn man kann für p — 3 die Hauptreihe 6,, 6,,..., 6; so 
wählen, dass 60, in 6,, und ebenso 6, in 0, durch vorgeschriebene Per- 
mutationen A, übergehn, vorausgesetzt nur, dass A, p sich syzygetisch 
verhalten. Demnach können wir sagen dass für p = 4 im RremMann’schen 
Falle zwischen den Grössen yy genau dieselben Relationen bestehen, wie 
im Falle p — 3 zwischen den c. 

Lösen wir jetzt die Produkte p, auf in c,c 
Satz: 


Wenn @ irgend eine GüpeL'sche Gruppe dritter Ordnung ist, so 


so haben wir folgenden 


anh» 


existiren drei zugehórige Produkte 


R, — I1(6,,) 


= (a=1,2 3) 


(erstreckt über die 8 Elemente x von 6G), die lauter gerade Faktoren ent- 


halten, und somit drei Constanten r,, r,, r,, die Werthe der R, für 4 — o. 


Diese drei Constanten sind stets durch eine Gleichung 
(16) WEEE n B n — 9 


verbunden. 
Wir haben demnach ein System von so vielen Gleichungen, als ver- 
schiedene Górrr sche Gruppen dritter Ordnung existiren, d. h. 


4 


(4* — 1) (4? — 1)(4* — I) = 240975. 


Sie sind nieht erfüllt bei willkürlichen Werthen der 10 Periodieitätsmoduln, 
stellen aber nur eine Beziehung zwischen ihnen dar, sodass eine einzige 
solehe Gleiehung mit Nothwendigkeit alle übrigen nach sich zieht. 


264 F. Schottky. 
Diese Gleichung 


8 
Z (+ Vra) = 0 


entspricht den Gleichungen 


3 
» (+ 4.) = 90 für p= e 
3 
L(t p)=o für p=2, 
3 
I (+)=o für p—r. 


Wir wollen die vier Gleichungen zusammenfassen. Bezeichnen wir die 
vierten Potenzen der Moduln durchweg mit C,. Es sei jetzt, bei belie- 
bigem >, eine GOrEL'sche Gruppe von der Ordnung 9 — 1 gegeben. 
Wenn wir uns dann die Produkte gebildet denken 


— Il(&) 


erstreckt über die 2^' Elemente von G, so giebt es darunter genau drei, 
die aus lauter geraden Faktoren bestehn. Diesen entsprechen drei Con- 
stanten: 


z, = II(C,,) (a=1,9,8) 


und zwischen diesen drei Constanten besteht, für p = 1, p — 2, p= 3, 
und für p — 4 im RrEMANN'schen Falle, die Gleichung: 


3 
X(t vm) = 0. 


Wir haben gesehen, dass zwischen den 28 Wurzelfunctionen yw,, die 
zu einem bestimmten zx gehören, genau dieselben Relationen bestehen, wie 
zwischen den Anfangsgliedern der 28 ungeraden Thetafunctionen von drei 
Variabeln, mit dem Unterschied, dass an die Stelle von c, überall yp, 


tritt. Aber diese 36 Grössen yp, genügen ebenfalls genau denselben Gleich- 
ungen wie die c,. 

Nun hatten wir für o — 3 ein System nicht linearer Gleichungen auf- 
gestellt, repriisentirt durch die Formel 


3 


Y (+ V pots Pars Pasa Wa) d 


a 








Über die Moduln der Thetafunctionen. 265 


Dies sind 20.63 Gleichungen, da wir einerseits die Indices 1,2,..., 


beliebig vertauschen kónnen, andrerseits x eine beliebige von 63 Permuta- 
tionen bedeutet. Aber alle diesen Formeln stellen, wenn wir uns die li- 


nearen Beziehungen zwischen den «, gegeben denken, im Wesentlichen 


a 
nur eine hinzutretende neue Beziehung dar; eine einzige zieht alle übrigen 
mit Nothwendigkeit nach sich. 

Stellen wir nun die entsprechende Formel auf für o — 4. Wir wählen 


eine Permutation A, die zu x syzygetisch ist, und setzen 


Da = Ca Cox, 
Va — Pa Par E Cy Cax Car Caxà . 


Entsprechend: 
We tha; 


T, ZW Wa Ug u Ln VU) 2 


ax 
Zur Gruppe (0,%,A, A) gehören 16 Produkte gleichartiger Theta, 
wovon 6 lauter ungerade, 10 lauter gerade Theta enthalten. Die 6 ersteren 
mögen durch Q,, Q,, ..., Q, bezeichnet werden. Wenn wir dann die Gleich- 
ung aufstellen: 
3 
(1 7) 2 (+ Gass Jose Qa56 x.) = o 
und damit zugleich alle die ins Auge fassen, die aus ihr entstehen ein mal 
durch Vertauschung der Indices 1,2,...,6, zweitens dadurch, dass wir 
zwar x festhalten, aber A variiren, dann können wir sagen, dass eine dieser 
Gleichungen alle übrigen nach sich zieht. Da nun der Ausdruck links 
völlig symmetrisch von x und À abhängt, so muss für die Variation von 
x dasselbe gelten. Wenn wir demnach das Gleichungssystem (17) gelten 
lassen für jede Görer'sche Gruppe (0,x,A,x4), so tritt damit zu den 


" "n. 


beiden Gleichungen zwischen den Variabeln «, w', w", uw", die durch die 
Relationen zwischen den Wurzelfunctionen definirt werden, nur eine neue 
Gleichung hinzu. Allerdings sind die #, dann nicht mehr lineare Fune- 
tionen von vier unabhüngigen Gróssen, und auch nieht mehr algebraische 
Functionen einer Veränderlichen, sondern Constanten. Wir haben damit 


auch jedem ungeraden Theta eine bestimmte Constante, #,, zugeordnet. 


Acla mathematica, 27. Imprimé le 10 janvier 1903. 34 


266 F. Schottky. 


Bezeichnen wir diese constanten Gréssen der Gleichmässigkeit wegen 


ebenfalls mit c,, so nimmt die Gleichung (17) die Form an: 


a) 


3 


> GE Vds dass dase dase) S125 


a=1 





Da jedes 4 ein Produkt von vier Gróssen c ist, so haben wir hier eine 
Relation von der Gestalt 


in x d qa 8. 
Die drei s sind Produkte von je 16 Faktoren, die zu einer und der- 
selben Gruppe mit der Basis 
(A, 455-40) 


gehéren. Diese Gruppe ist nicht rein syzygetisch, da die Permutationen 
45, 46 sich azygetisch verhalten. 
Die Anzahl dieser Gleichungen beträgt: 


(4* — 1)(4° — 1). 20 = 321300. 


p 


Se 


Ehe wir zur Auflósung der Modulgleichungen übergehen, wollen wir 
einen Satz aufstellen, aus dem sich die Möglichkeit einer vereinfachenden 





Transformation ergiebt. 

Wenn wir irgend eine der Thetafunctionen ins Auge fassen, so lassen 
sich die Permutationen scheiden in solche, die den Charakter der Fune- 
tion ündern, und solche, die ihn nicht ündern; von den ersteren sagen 
wir, dass sie kritisch sind für das betreffende Theta. Hiernach giebt es 


für jede ungerade Thetafunction von p Argumenten 
I p : p 
zW E 2^, 


für jede gerade 


kritische Permutationen. 





bo 
2» 
-T2 


Über die Moduln der Thetafunctionen. 


Es sei nun G eine beliebige Gruppe. Wir bilden das Produkt 
p — IA) 


erstreckt über alle Elemente von @. Durch eine Permutation © geht P, 
über 1n 


je — II NOS: 


x 


Wenn «o sich syzygetisch verhält zur ganzen Gruppe @, so ist © kritisch 
für alle Faktoren von P, oder für keinen. Denn der Quotient 


0, 0% zen 
0, 0, xu 


ist dann eine gerade Function; wenn also 0, und @,, entgegengesetzten 
Charakter haben, so muss von 6,, und 6,,, dasselbe gelten. 

Wenn sich aber c nicht zu allen Elementen von G syzygetisch verhält, 
so ist « kritisch genau für die Hälfte der Faktoren von P,. Denn an- 
genommen, x sei ein Element von @, das sich zu « azygetisch verhält. 
Alsdann ist der Quotient c eine ungerade Function. Daraus folgt, dass 
w kritisch ist für einen der beiden Faktoren 6,, 6,,, für den andern nicht, 
und dasselbe gilt offenbar für je zwei Faktoren von P,, die durch die 
Permutation x in einander übergeführt werden. 

Davon machen wir folgende Anwendung. Es sei ein System von 4^ 
Gróssen C gegeben, die den einzelnen Thetafunctionen zugeordnet sind. 
Mit diesen setzen wir in Verbindung ein zweites System von 4^— 1 
Gróssen e, die den einzelnen Permutationen entsprechen, und einen Faktor 
r, indem wir setzen 


CI. 


Das Produkt soll erstreckt werden über alle Permutationen p, die für 6, 

kritisch sind. Wir haben so ein System von 4^ Gleichungen; die Faktoren 

€ sind nicht rational dureh die C bestimmt. Wenn wir uns aber nicht 

nur die C, sondern auch die Werthe ihrer Logarithmen gegeben denken, 

so kónnen wir das Gleichungssystem durch ein lineares zwischen den Lo- 

garithmen ersetzen und auf diese Weise die e eindeutig bestimmen. 
Bilden wir jetzt das Produkt 


Am = II [rs im 


268 F. Schottky. 


erstreckt über die Elemente x einer Gruppe n“* Ordnung, und denken uns 
für jedes C,, seinen Ausdruck eingesetzt. 7, wird dann zunächst den 
Faktor r in der 2"ten Potenz enthalten. Wenn ferner y eine Permutation 
ist, die nicht zur ganzen Gruppe syzygetisch ist, so ist j genau für die 
Hälfte der 2" Functionen 6,, kritisch; infolge dessen wird der Faktor e, 
2" mal in z, vorkommen. Ist endlich y syzygetisch für die ganze Gruppe, 
so ist jp kritisch für alle Functionen 6,,, oder für keine: im ersten Fall 
kommt e, vor in der Potenz 2", im zweiten gar nicht. Das Resultat ist 
demnach : 


EL 
im — 1 





Ie) ner, 


wo das eine Produkt sich erstreckt über alle Permutationen v», die nicht 
zur ganzen Gruppe syzygetisch sind, das andre über die Permutationen p, 
die zu allen 2" Functionen 9,, kritisch sind. 
Indem wir 
T VIe) = R 


setzen, kónnen wir das Resultat so darstellen: 


Vin = Ril(e,). 


Der Faktor R hängt zwar ab von der Wahl der Gruppe, aber nicht 
von dem speciellen Index m; er füllt also fort bei homogenen Relationen 
zwischen den 7,, die zu derselben Gruppe gehört. Das Produkt //(e,) 
enthält um so weniger Faktoren, je grösser die Ordnung der Gruppe ist. 

Damit ist zugleich die Auflósung des Gleichungssystems gewonnen. 
Es sei e, irgend einer der Faktoren e. Wir wählen zunächst zwei Func- 
tionen 6,,, 6, in der Weise, dass p kritisch ist für 6 
4,. Dann bilden wir die Produkte: 


nicht kritisch für 


m) 


Im = (Cx), USE II(C,.,), 


erstreckt über die Gruppe derjenigen Permutationen x, die zu y syzygetisch 
sind. Diese Gruppe ist von der Ordnung 20 — 1. Kritisch für sümmt- 
liche Funetionen 6,, oder sämmtliche @,, kann nur eine Permutation sein, 
die zur ganzen Gruppe syzygetisch ist, also nur y; nun ist # kritisch für 
4,,, aber nicht für 6,; folglich erhalten wir: 


92p—1,— 2 930—1 = 
V Zn = OC; Yan Py 


Über die Moduln der Thetafunctionen. 269 


oder: 
230—1 / 
e, Tr 
3 Tn 
$6 
Wir wollen die elliptischen Functionen nicht übergehen. Unter €,, 
€,, €, verstehen wir wie früher die Anfangswerthe der geraden Theta; der 


ungeraden Function 6 ordnen wir gleichfalls eine Constante c zu, die will- 
kürlich gewählt sein kann. Die Faktoren e, definiren wir dann durch die 
Gleichungen: 
€, = lé, C = Yes; C3 = V€g, 
C! = Typ €, $n. 

In der letzten Formel kommen drei Faktoren e vor, weil für das ungerade 
"Theta alle drei Permutationen kritisch sind. 

Die Gleichung ej +5 + € =o geht dadurch über in 


C03 C3, =E yo = O. 


Dies zeigt, dass man für die e, substituiren kann die Differenzen dreier 
T tI "a . 
Werthe e, , 60, 5 6: 
Cig — + (€, — 6, ete. 
€,, €,, €, selbst dürfen als unabhängige Werthe angesehen werden. 
Sondert man von den Thetafunctionen die Constanten c ab, indem man 


FLE c CNE. 


a" a) 


setzt, so nehmen die Relationen zwischen den Quadraten der o die ein- 
fache Form an: 


(e, — €3) 01 az (es — ej)ei + (& — €) e; — 0, 


e, — 2; + (e, — e)0' — o. 


Schärfer treten diese Verhältnisse hervor im Falle 9 — 2. Zehn Con- 
stanten, die Anfangswerthe der geraden Theta, sind unmittelbar gegeben; 
den sechs ungeraden Functionen @,,®,,..., 4, ordnen wir ebenfalls be- 
stimmte Constanten ¢;,¢),...,¢; zu, und zwar sollen dies die Werthe der 


210 F. Schottky. 


linearen Anfangsglieder sein für irgend welche beliebig gewählte constante 
Werthe w,, «, der beiden Variabeln « , w’. 

Wir haben dann ein System von 16 Constanten c; diese sind durch 
ein System von 20 Gleichungen verbunden, das reprüsentirt wird durch 
die Formel: 


3 
li (GE Ca Cass Case Case) OO: 


Diesen 16 Constanten c stellen wir 15 Faktoren e, gegenüber, die den 
15 Permutationen 12, 13,..., 56 entsprechen, indem wir allgemein setzen: 


4 ni 
Cm = II (e,), 


wobei das Produkt zu erstrecken ist über die für 6,, kritischen Permuta- 


m 
tionen. Danach ist z. B. 
4 ^ 
Ci = Ve; 694... C565 


4 T 
C193 — C6 — 1,3 €13 Enz €45 Ca C56 - 


Dadureh verwandelt sich die Gleichung zwischen den c in die viel ein- 
fachere: 
€; b C31 4 Ex = ©. 


Denn 23 ist offenbar die einzige Permutation, welche für die vier Fak- 
toren des Produkts 
0, I Bac 6,5 
kritisch ist. 
Die Bedeutung der Relation zwischen den e,; ist ohne weiteres klar: 
sie sagt aus, dass die e,, nichts andres sind als die 15 Differenzen von 
sechs Grössen 6,,6,,..., €: 


Cag = + (e — ej). 
Es ist bekannt dass sich auch hier die Thetarelationen sehr verein- 
fachen, wenn man von den einzelnen Functionen die entsprechenden Fak- 
toren € absondert. Setzen wir allgemein 


0, = Cn " Om en 


Die Gleichung zwischen vier ungeraden Theta: 


2, NEE Con 4") — 0 


a] 





Über die Moduln der Thetafunctionen. 271 
geht über in 
4 
> (+ Ce 6,0;) 0 
a=] 
oder: 
2 2 
Eng €34,63, 0 th... À Cyn Cys 64 04 = O, . 


da 23,24,34 und 56 die einzigen Permutationen sind, die gleichzeitig 
für 6,4, und 6, kritisch sind. 
In ähnlicher Weise geht die Gleichung: 


ps (+ Cass Case 0,5; 6) = @ 


aal. > 


iiber in: 
Eos 0, 0155 C5 Où 0955 À 612 O3 035; — O; 


denn kritisch für die vier Functionen 
Is ’ 06, ) [m ) 0, 


ist nur die Permutation 23. 
Endlich geht die Gleichung zwischen vier geraden und zwei ungeraden 
Functionen: 
Cus Cia Os Boxe 7$ ji C45 C»46 Biss Os = Es C355 C346 6; 6, 


über in: 
0345 F246 — O45 0146 = E E12 634 05 0%, 


wie ebenfalls ohne jede Rechnung zu erkennen ist. 

Für o = 3 tritt die Schwierigkeit ein, dass man zunächst im Zweifel 
ist, welehes System von Constanten man den ungeraden Theta zuordnen 
soll. Wir beschrünken uns zuniichst auf die Relationen zwischen den An- 
fangswerthen der geraden Theta. 

Legen wir eine Hauptreihe 


B cud 


der Bezeichnung zu Grunde. Wir müssen dann eigentlich die übrigen 
Theta bezeichnen dureh die Combinationen dritter, fünfter und siebenter 
Ordnung der Zahlen 1,2,...,7. Statt dessen lassen wir die Thetafune- 
tion, die eigentlich der Combination aller sieben Zahlen entspricht, ohne 


212 F. Schottky. 


Index und ersetzen jede Combination von hóherer als der dritten Ordnung 
dureh die complementüre. Es sind dann 6,, 6,,..., 0;, 6,,... 0,; die 28 


ungeraden Functionen; die übrigen: 60,,...0;,; und @ sind gerade. Die 


567 
Indices der Theta können wir auch zur Bezeichnung der Permutationen 
verwenden; die Permutation m ist diejenige, welche @ in @, überführt. 

Die Relationen zwischen den 36 Grössen c sind gegeben durch den 


Satz: Zu jeder GórErL'schen Gruppe (0, x, A, x4) gehören drei Produkte 


6, Or 6,; 6 


üxÀ 


die aus lauter geraden Faktoren bestehen; die Werthe dieser Produkte für 


n vot Y J 
u =o genügen der Gleichung: 
Y (+ 4) = o. 


Nehmen wir speciell die Gruppe (0, 56,7, 567). Die drei Constanten q 
sind hier: 


C145 C146 C235 C236 ; 
C245 Core € 3153165 
C345 C346 C125 C126* 


Die Summe dieser Produkte ist also gleich o. Wir kónnen der Gleichung 
eine einfachere Form geben, nümlich: 


D; Dir eh Din Du: sk Du Dy; =i, 


wenn wir die Bezeichnung: 


OY T C 


aBy M aB0 “ay 


C 


^Byà 


20 


xÀn 


einführen; «,,7,9 sollen hierbei irgend vier der Zahlen 1r,2,...,7 be- 
deuten, x, À, die drei übrigen. 

Die Gleichung zwischen den Grössen D sagt offenbar aus, dass sie 
sich als Determinanten darstellen lassen müssen. Wir kónnen sieben Werth- 


systeme (A,, B,, C,) aufstellen, sodass allgemein: 


4, B, C, 

| 
D, | A, D, C, 
A FPE 








Über die Moduln der Thetafunctionen. 273 
ist. Damit wir es nur mit unabhängigen Grössen zu thun haben, sondern 
wir von jedem Werthsystem (4,, D,, C,) einen Faktor /, ab und schreiben 
demnach : 

a, b 


D, = a Lll (t; b, C, . 


[FE su, gn 


7 n 


Wir stellen uns die Aufgabe, siimmtliche Grössen ¢ auszudrücken als Func- 
tionen der Werthsysteme (a,b, ec), die wir als homogene Coordinaten von 
sieben. Punkten der Ebene auffassen kónnen 

Die Determinante 


bezeichnen wir mit f,,, sodass 


> a à > es 
€ of Caso € ayo Cara =) [, I, l, fade 


ist. Wir stellen zuniichst eine Gleichung auf, bei der die Faktoren / eli- 


minirt sind: 





Cus Cv ao Co35 “x36 TIT fus fans 
Caa5 C246 C185 Cise Par lis 
Beriicksichtigt man, dass die Zahlen 1,2,...,7 beliebig unter einander 


vertauscht werden kónnen, so ist damit ein Gleichungssystem gegeben zur 
Bestimmung der Grössen c. Allerdings sind die c dadurch allein noch 


nicht vóllig bestimmt. Wenn wir allgemein 


a V V, Capy 


Cas durch 7 
"V 


ersetzen, wo r,,r$,...,7; beliebig gewählte Faktoren bedeuten, so bleiben 
die Gleichungen bestehn. Dies ist aber die einzige Unbestimmtheit, welche 
übrige bleibt. 

Die Lósung des Gleichungssystems liegt nahe, wenn man die Indices 
der Grössen C und f berücksichtigt, die auf beiden Seiten vorkommen. 
147 und 237 sind Permutationen, welche kritisch sind für die Faktoren 
des Produkts 

Biss Bus Hs P; > 


Acta mathematica, 27, Imprimé le 12 janvier 1909. 35 


274 F. Schottky. 


Dasselbe kann man sagen von den Permutationen r4 und 23, aber von 
keiner andern. Daraus allein. folgt, dass die Gleichungen erfüllt werden, 
wenn man setzt: 


C4, = rll(e,), 


das Produkt erstreckt "über die für 6, kritischen Permutationen y, und 
dabei unter e, den Ausdruck f,. versteht wenn p eine dreigliedrige Com- 
bination af ist, dagegen den Werth 1, wenn p ein zweigliedriger Index 
aß ist. Die Werthe der e mit eingliedrigem Index: e,,6,,...,6;, sind 
vorläufig willkürlich. Darin ist die allgemeine Lösung des Gleichungs- 
system enthalten, und es bleiben nur &,®,...,e, als Functionen der 


Werthsysteme a, b, c zu bestimmen. 
Wir kónnen die Gleichung 


CH) 
auch gelten lassen für den Anfangswerth c der Function ohne Index, da 


wir die Grössen &,,&,...,e; noch mit einem Faktor multipliciren können. 
Sie lautet für diesen Fall offenbar: 


CI eren. 


Fassen wir jetzt allgemein die Gleichung 


= 


ins Auge, die zu einer beliebigen GóPEU'schen Gruppe (0, x, A, x4) gehört. 
Die drei Grössen 4,,4,,, entsprechen drei Produkten gerader Theta: 
Q,, Q,, Q,. Zu derselben Gruppe gehört noch ein Produkt ungerader 
Theta: dieses ist (Q,,,. Kritisch für die Faktoren von @, sind nur die- 
jenigen Permutationen, die Q, in Q,,, oder, was dasselbe ist, die Q, in 
(), überführen. Die Gleichung erhält demnach durch Einführung der Fak- 
toren e die Gestalt: 
A+ 5B+0=0, 


wo A, B 


tritt insofern ein, als ein Theil der Faktoren e den Werth 1 hat, 


C Produkte von je vier Grössen e sind. Eine Vereinfachung 


) 


Nehmen wir jetzt die specielle Gruppe: 


(0 4405,67 9 1.28) 








Über die Moduln der Thetafunctionen. 215 
Die zugehörigen Produkte gerader Theta sind: 
0,4 G56 8,4 8,5; $ (a=1,2,3) 


Die Permutationen die das zweite Produkt in das dritte überfahren sind: 


. 


23, 2345 = 167 , 2367 — 145 , 1. 


Da e,, = 1 ist, so erhalten wir: 


^» (+ €, ET funi) = ©. 


a=l 
Nehmen wir ferner die Gruppe: 
(0,127 3475 502); 


oder: 
(9359456 12507, 1234): 


Die drei Functionen @ sind: 


v6 245) 

0,,,0,41,0,5, 0,45; 

9 dr: 
Damit sind auch ohne weiteres die Permutationen gegeben, welche die drei 
Produkte in einander überführen. Wenn wir berücksichtigen, dass e,,,e,, 


und e,, gleich 1 sind, so können wir die Formel hinschreiben : 


us Piso lian fase laas Æ ss loss lise lias s €: 


oder: 


fiss fias lise lide | 
(ass luc fase haus 


Diese Gleichung definirt die Faktoren e, ,e 
Werthsysteme (a, b, c); offenbar ist e, diejenige quadratische Determinante, 


Be 


33,6, als Functionen der 
welche verschwindet, wenn die sechs von (a) verschiedenen Punkte auf 
einem Kegelschnitt liegen. 


Damit sind jetzt die Grössen c und c,, dargestellt als Functionen 


as) 


unabhüngiger Parameter. Abgesehen vom Faktor 7, sind die vierten Po- 
tenzen der c ganze homogene Functionen der sieben Werthsysteme @,, 5,, ¢,. 


216 F. Schottky. 


Ordnen wir jetzt auch jeder ungeraden Function 6, eine Constante 


m 


€, zu, indem wir die Formel 


m 


Cm = rIl(e,) 


auch fiir diesen Fall gelten lassen. Wenn wir an Stelle der Theta wieder 
o-Functionen einführen, indem wir setzen 


8. = Cn On ’ 


so treten in den o-Relationen nur die Faktoren f, 


Opy 


und e, als Coefficienten 
auf. Wir wollen uns aber darauf beschrünken, die Relationen zwischen 
den Anfangseliedern der ungeraden Sigma, und die zwischen den Wurzel- 
funetionen aufzustellen. 

Zwischen den Anfangsgliedern von vier ungeraden "Theta hatten wir 
die Gleichung aufgestellt: 

4 

2 (4 Case Cast Cae U,) = (x 
Voraussetzung war dabei, dass 4, , 6,, 6, , 0, eine azygetische Reihe bilden, 


und dass 0,., 0,, 0, diese Reihe ergünzen. Wir setzen 
Uy = €, - Vas 


sodass jetzt v, das Anfangselied einer Sigmafunction ist. Um die ent- 


sprechende Gleichung zwischen v, , v in ihrer reducirten Form dar- 


My» Vas 9, , 9, 
zustellen, handelt es sich nur darum, die kritischen Permutationen der 
Produkte 


v 


0, 0, ,,6,,. 0 


156 167 167) etc. 


festzustellen. Kritisch für das hingeschriebne Produkt sind nur diese: 
1,23,24,34,234 und 567. 


Da wir den Faktor e,,, fortlassen können, so erhalten wir als Coefficienten 
von 2: 


ê Cas €34 C54 Cy 54° 


Entsprechende Werthe haben die Coefficienten von v,, v,, v,. Es bleibt 


2 , 
nur noch die Bedeutung der einzelnen Indices festzustellen. 


23,24 und 34 sind die Permutationen die die drei Functionen 6,, 
78,, 0, in einander überführen. 1 und 234 sind diejenigen, welche 6, in 








Über die Moduln der Thetafunctionen. 277 


0 und in 6... überführen. In welcher Beziehung stehen 6 und ®,,, zu 


567 
der Reihe 6,,6,,0,,0,? Es sind dies die einzigen geraden Functionen, 
die der Reihe hinzugefügt werden kónnen, ohne dass sie ihren azygetischen 
Charakter verliert, und sie ergänzen die Reihe zu einer geschlossenen. Dem- 
nach kónnen wir sagen: , 

Um die Relation zwischen den Anfangsgliedern von vier ungeraden 
Sigmafunetionen: @,,@,;, 6. 


;, 95, die eine azygetische Reihe bilden, aufzu- 
stellen, ergiinze man diese Reihe zu einer geschlossenen durch Hinzufügung 
zweier geraden Functionen o,, a. Die gesuchte Relation lautet alsdann: 

5,655 Cra Cox Car Va E =: EC 


u ‘af € es; Ex 62103 — O. 


ay 


Es ist bei dieser Formel durchaus nicht nóthig, dass die vier Functionen 
der Hauptreihe angehóren. Wenn dies aber der Fall ist, so vereinfacht 
sie sich bedeutend. Die Faktoren e,,,6,,,...,e,; erhalten den Werth 1. 
Ferner sind @ und 6,,, die beiden Functionen 6, und 6;,. Wir erhalten 
daher in diesem Falle: 


€, fard Va Here E 05 fis, V3 = O. 


bya 


Diese Gleichung sagt folgendes aus: 
Durch eine lineare Transformation der Variabeln w, w', wv” kann man 
bewirken, dass 
eV, = a,u+b,wW + c,w (a=1,2,...,7) 
wird. 
Nehmen wir statt 0, , 9,, 0,, 0, die folgende Reihe 
Gia O10, Wunden 


45° 


In diesem Falle sind 6,,, und 6,,. die beiden geraden Functionen, durch 


welche die Reihe ergänzt werden kann. Demnach ergiebt sich: 


€, €; Vas = + fase fs; fois P545 ? + NT + frag fis; has foas Us. 


Aus diesen Formeln geht die Richtigkeit unsrer früheren Behauptung 
bee} > 
deutlich hervor, dass die azygetischen Relationen zwischen den 28 Anfangs- 
gliedern ausreichen, um alle durch drei unter ihnen auszudrücken. 
Viel einfacher gestalten sich die Relationen zwischen den Wurzel- 
funetionen. Wir hatten diese zunächst so dargestellt: Zu jedem x gehören 
> n Le 


278 F. Schottky. 


sechs Wurzelfunctionen qw, = v»,»,,; Je drei unter ihnen sind durch eine 
Gleichung: 


uf; vo, Es A; Vu; 2n Ay Vw, = 8 
verbunden, und die Coefficienten haben die Werthe: 
A, = ar VParp Pod Pop etc., 


wenn A, #,» die Indices der drei übrigen Wurzelfunctionen sind. 


Ersetzt man 4, durch c,v,, so tritt zu A, noch der Faktor yp, = vers, 


hinzu. Die Gleichung nimmt dann die Form an: 





[5 | [OS OTI — 
Vra Va Vax E rg vg vg, E Ir, v, v, — O, 


wo die r Produkte bedeuten aus je 8 Grössen e, gehörig zu der Gruppe 
mit der Basis (x, Aw, Av). 

Jetzt ist es leicht, die Coefficienten durch die Gróssen e auszudrücken. 
Kritisch für die Faktoren von r, sind nur die Permutationen, die 6,43, 


in 0,.6,, überführen, also fy und fx. Daher ergiebt sich: 


Corny V Va Vax ar got Bie Cup Casx \ Vy Vyx = O. 


C5. 
PY | 


Speciell werden diese Relationen zum Theil äusserst einfach. Nehmen 
wir z. B. die drei Wurzelfunctionen 


A In / 
VU, ?; > VUos Ug, 5. N34 Vis 


die zu x — 1234 gehören. Hier sind alle Coefficienten gleich +1. Denn 
es geht z. B. die zweite in die dritte über durch die Permutationen 23 
und 14; es ist aber e 


33, OY "S 


Ahnlich sind in der Gleichung zwischen 





VU, Vos 9 VU, V. » VU io 


die Coefficienten einfach: e, ,e, und e,. Denn die zweite geht in die dritte 
über dureh die Permutation 1 und 23. 


Zwischen 


besteht die Gleichung: 


las: vo, Uis Hg fair \ vy Vs; cit ha \ Vs Us; = ©, 





Uber die Moduln der Thetafunctionen. 27 


Endlich: zwischen den Wurzelerössen, die x — 1234 eehören: 





Vis US > Nas Via > VU Do 


können wir die Relation aufstellen: 


J Ju UT . * r - “= pel / 
c s VU, Vos «E hiss las; \ Vos Vis — VaR Vor y 





Denn die zweite geht in die dritte über durch die Permutationen 235 und 
145, die erste aber in die zweite durch die Permutationen 12 und 34; 
es sind aber e,, und e,, gleich 1. 

An die beiden letzten Formeln knüpft sich die Bemerkung, dass man 
die Gróssen y», oder y», selbst in ühnlicher Weise darstellen kann, wie 


die Constanten c,. Indem man 


) = or 
0105... 0, 7, 
Tr 1 

V Va V8 Ug3 = F 2, 





TU, y 
V SUHH G, ) 
Vin Us 


vz Oe = H 


a 
setzt, kann man die erste Gleichung so schreiben: 


Fay Ot REESE f. P. = 0, 


317 37 


die zweite aber in die beiden Formen setzen: 


b 13,7 24 DS nA 
Ge Trieb : . ^ ^ ; 
Nsstois loss Aas 
^y 
HF Gy, G;, G5, Ga 
5 ‘or PT fe 


hiss lass loss hias 


Die erste Gleichung zeigt, dass man: 


EN D: 
FE, Tr d a, b, Ca 
a b ( 





280 F. Schottky. 


setzen kann, wonach 7; ausgedrückt ist als lineare Function von drei 


(Grössen z,9y,2. F,,;=0 ist die Bedingung, dass der Punkt x,y,2z auf 
der Geraden liegt, die durch (a) und (8) hindurchgeht. 

Die zweite sagt aus, dass G,; diejenige quadratische Function von 
T,3,Z ist, welche in allen sieben Punkten ausser (4) und (3) verschwindet. 
Die dritte endlich definirt 77 als kubische Function, die in allen sieben 
Punkten verschwindet, und zwar im Punkte (4) von der zweiten Ordnung. 

x,y,z sind selbst durch eme Gleichung sechsten Grades L = o ver- 


bunden. Diese kann man in sehr vielen Formen darstellen, z. B.: 
) 


> | Y , À 
I 03 I5 Gr G5; =. I ay 9 Bà G, 


Gs = ©. 


Dies ergiebt sich unmittelbar, wenn man berücksichtigt, dass 





Pop _ Yap 

Gag Va | 
ist. Es ist leicht zu sehen, dass diese verschiedenen Gleichungen auf die | 
eine geometrische Bedingung hinaus kommen: Die Curve LZ =o ist der 


geometrische Ort der Doppelpunkte aller Curven dritten Grades, die durch 
sieben. feste Punkte hindurchgehn und einen Doppelpunkt besitzen. 
Für p — 4 sind analoge Resultate noch nicht bekannt, ausser in dem 


speciellen Falle, wo eins der c gleich o ist. 


Sn 


718 

Wir versuchen jetzt auch bei den AnErschen Functionen von vier 
Variabeln die 136 Constanten c in Beziehung zu setzen mit einem Punkt- 
system der Geometrie. Den allgemeinen Fall, wo 10 unabhängige Para- 
meter vorhanden sind, müssen wir allerdings beiseite lassen; es handelt 


sich nur um den Rremann’schen Specialfall, der durch die Gleiehung 
FE. PE A ll 
VrRENM EUR o 


charakterisirt ist. Wir gehen aber nicht von diesem Gleichungssystem aus, 


sondern von dem, das am Schluss von $ 4 aufgestellt war: 


Vs, + \ 8 + \ 8, = O. 





Über die Moduln der Thetafunctionen. 28] 


Zu jeder Görer'schen Gruppe zweiter Ordnung gehörten 20 solche 
Gleichungen. Wenn man zunächst die Reihe der Funetionen Q aufstellt: 


Q0 0.7.5; 


6? 


die Produkte ungerader Theta sind, so sind 


Qs = Qo, Q4, = so, elc. 


die 10 Produkte gerader Theta, die zu der gegebenen Gruppe gehören. 
Jeder der 256 Functionen 6 entspricht eine bestimmte Constante e, jeder 
Function Q somit ein constanter Werth g, und die 20 Gleichungen, welche 
zwischen den 16 Constanten 


q, ) a PS | de ) Vas ete. 
bestehen, kénnen durch die eine Formel 


3 
2 (+ qu 045 (246 qusc) A 
repräsentirt werden. 

Da hier jedem Theta eine bestimmte Constante zugeordnet ist, so 
kónnen wir nach der Methode von § 5 verfahren. Den vierten Potenzen 
der c, — als den Gróssen C, — stellen wir ein System von Faktoren 
e, gegenüber, die den Permutationen entsprechen und die mit den c ver- 
bunden sind dureh die Gleichungen 


Ca = ril(e,), 


wo sich das Produkt erstreckt über alle für 4, kritischen Permutationen y. 
Alsdann geht unsre Gleichung über in: 


E, + E, + E, =o, 


wo E, wiederum ein Produkt //(e,) bedeutet, aber nur erstreckt über die- 
jenigen Permutationen y, die für sämmtliche 16 Faktoren des Ausdrucks 


Q Quas Qu Os 


kritisch sind. Eine solehe Permutation muss @, in ein Produkt gerader 
Theta, Qs, Que und Q,,, in Produkte ungerader Theta überführen. Die 
einzigen Permutationen, welche diese Eigenschaft haben, sind 4; und die 


Acta mathematica, 27. Imprimé le 12 janvier 1903. 36 


282 F. Schottky. 


welche aus 57 entstehen durch Hinzufügung eines Elements der gegebenen 
Görer'schen Gruppe. Das Resultat ist demnach 


T. b Tu À 740, 
wo 
z, = AI (e,,) 
x 
ist, das Produkt erstreckt über die vier Elemente der gegebenen Gruppe. 


Nachdem soweit die Untersuchung allgemein. geführt ist, legen wir 
von jetzt ab für die Bezeichnung der Theta eine geschlossene azygetische 


Heihe von 10 gleichartigen Functionen: 


B npo: OF Fund Ww 


A] 0 
zu Grunde. Alle Combinationen ungerader Ordnung der Zahlen 1,2,..., 
9,0 bezeichnen Functionen, die von gerader Ordnung dagegen Permuta- 
tionen. Da zwei complementüre Combinationen jedesmal dasselbe Theta 
oder dieselbe Permutation bezeichnen, so kónnen wir uns für die Theta 
auf die Combinationen erster, dritter und fünfter Ordnung beschränken, 
für die Permutationen auf die Combinationen zweiter und vierter Ordnung. 
Die Functionen 6, der Hauptreihe sind gerade, 06,. ist eine ungerade, 
Basie 
Gróssen e,; und e,;;. 


03 


a 


wiederum eine gerade Function. Das System der e, zerfällt in die 


Wir haben hier nicht mehr die volle Symmetrie der Voraussetzungen, 
da 10 Functionen vor den übrigen bevorzugt sind. Aber es muss jede 
Gleichung die wir zwischen den e,; und e,.; aufstellen, richtig bleiben, 


" 


wenn wir die Zahlen ı,2,3 ete. beliebig unter einander vertauschen. 


) 
Deshalb genügt es, einzelne Typen aufzustellen. Die Anzahl dieser Typen 
beträgt sechs, und da sie ohne Zweifel ein interessantes Gleichungssystem 
bilden, so wollen wir diese "Typen vollständig angeben. 

Zunüchst ist leicht zu sehen, dass es nur drei Typen giebt für die 
Görer'sche Gruppe zweiter Ordnung. Es dürfen nämlich zwei Combina- 
tionen, die in der Gruppe vorkommen, immer nur eine gerade Anzahl von 
Elementen gemeinsam haben. Diese drei Typen sind: 

L, (O55 73.4890... 7800). 
LT... (0.9.0 2 342556 7.100), 
J 


LET. (O 5690 , 7990). 





Uber die Moduln der Thetafunctionen. 985 
Für jede der definirten Gruppen haben wir eine Reihe von 6 Fune- 
tionen (9 aufzustellen, die Produkte ungerader Theta sind. 
Dies sind für die erste Gruppe: 


Vins ) Bars ) W375 , Qi. ) W575 ) Qo: 


fiir die zweite: 


(io ) Qi ) Us 40 , Q;so ) Q.so à Yi 80) 


fiir die dritte: 
V se ) ies ) Lam ) Ge ; Qo J vo 


Dei der ersten Gruppe ist es gleichgiiltig, welche der drei Glieder 
wir auswählen. Nehmen wir die drei ersten: 
Mir ) ren ) N 
(),;, geht in @,-, über durch die Permutationen: 
23, 2378, 2390 , 237890 — 1456. 


Wir haben demnach die Gleichung: 


(a) 2, (E 65565556 82320 iss) = O* 


Die Summe auf der linken Seite besteht aus drei Gliedern; das zweite 
und dritte entstehen aus dem hingeschriebenen durch Vertauschung der 


r 
Zahlen 1,2, 3. 
Bei der zweiten Gruppe sind zwei Typen aufzustellen. Wir können 


entweder auswählen: 
Quo ) Qd ) (APRES 


Q 


"o 1 i] à" VE 1o Joy atı ar * 
ds geht in Q,,, über durch die Permutationen: 


23, 14, 2390, 1490. 
Dies führt zu der Gleichung: 


(b) 2 (X 635 14 200 €1490) = O- 


Oder wir kónnen wiihlen: 
Qiu ) Qi ) IAM 


284 F. Schottky. 


Da Q,,, in @,,, übergeht dureh die Permutationen 


2356 , 2378, 1456, 1478, 
so erhalten wir eine Gleichung, der wir die Form geben können: 


Case ras © 356 1578 


(c) = F € la 61550 €, 450- 
€ € € € 


2456 72478 2356 2378 


Die dritte Gruppe liefert drei verschiedne "Typen, je nachdem wir aus der 
Reihe der sechs Functionen @ auswählen: 


Qi ) [5 js I Que 
oder: 
rem ) Qs; ) Qo 


oder endlich: 


Ass ) Q; > Qi: 


Diese drei Gleichungen sind: 


(d) 2 (+ Cay Vues ee) = 0) 
(e) Cio 3456 %3 178 3490 — 2 (+ C1679 689 A Ar 
f sro 681580 — Cisso 1570 
( ) Ess ers Ego 284 — E 
€io:5Cios0 1689 "1670 


Von den Formeln dieses Systems ist zuniichst die zweite, (b), die 
wichtigste. Sie lässt sich noch vereinfachen. Wenn man statt der 6,5; 
einführt: 


Cas Cay Cad Cay €5; en Capya a afyo) 


so geht sie iiber in: 


2» (4D, 9D 3) 5:0; 


150,9 223 2390 


und dies zeigt, dass die D,,, Determinanten sind. Es müssen sich zehn 
Werthsysteme 
(dar Be Ou, D.) (41,2, ..., 0) 


oder besser: 


(laa ; da da , luc, , lud.) 





Uber die Moduln der Thetafunctionen. 285 


angeben lassen, sodass allgemein: 


Deg = Lll, 


apya 


TR WE OR TE 


0 


ist. Die 10 Werthsysteme (a,,b,,e,, d,) fassen wir auf als die Coor- 


4 


dinaten von 10 Punkten im Raume, und setzen jetzt: 
Cag Coy Dc €, €,872 = L, I; L I; fiy = 


fig. ist dann diejenige lineare Determinante, deren Verschwinden ausdrückt, 
dass vier der 10 Punkte in einer Ebene liegen. 

Man kann nun in sämmtlichen Gleichungen die Faktoren e,;, durch 
die neu eingeführten Grössen f,,; ausdrücken. Die Gleichungen enthalten 
dann ausser den f noch die Grössen e,; und /,. Es ist vortheilhaft, auch 
diese durch andere zu ersetzen. 

Wir führen zunächst folgende Abkürzungen ein: 

Mit e soll das Produkt aller 45 Grössen €,; bezeichnet werden; 

mit e, das Produkt derjenigen neun, deren Index die Zahl 4 enthält 


(sodass, z. B. &, =.6,,&3 .....€,, 18b); 


endlich mit / das Produkt der 10 Grössen J, , /,, ..., 4. 
Wir setzen dann: 
7 
2 lh, 
e. = ^T , (a=1,2,...,9,0) 
eu 
3_3 
f. on l Ca 28 
Cia a BA i à: (a, 8=1,2,...,9,0; af) 
e Lo lglag 


Am leichtesten lassen sich diese Substitutionen durchführen bei den 
Gleichungen (a) und (d). Sie gehen über, wie man ohne Mühe erkennt, in: 


(a) e (E St fu fis fis lave Po lacs) = © 
und: 
(d^) 5 (+ Giles frase fias fan) — O0: 


12,9 


286 F. Schottky. 


Die letztere Gleichung ist leicht zu deuten. Wir kónnen sie zunüchst 
so schreiben: 
a gt Fa ban ln Forse lun) = Os 
indem wir berücksichtigen, dass f,,, eine lineare Function der Coordinaten 
des Punktes (a) ist, welche verschwindet, wenn dieser Punkt mit (x), (A) 
oder (z) zusammenfällt. Alle diese Gleichungen haben die Form: 


= (+ se) pee a AR Ae d,)) —0, 


a. 


wo H(x,y,2,t) eine Function dritten Grades bedeutet, die im Punkte (x) 
von der dritten Ordnung verschwindet. Es ist leicht zu sehen, dass diese 
Formel selten muss, welche besondere derartige Function wir auch für H 
nehmen mögen. Denken wir uns nun, 77-0 sei die Gleichung einer 
Kegeltläche dritten Grades, deren Spitze im Punkte (x) liegt und die durch 
8 der übrigen Grundpunkte hindurchgeht; dann zeigt die Formel, dass 
auch der letzte Punkt auf diesem Kegel liegt. Wir kónnen daher unser 
System von 10 Punkten in folgender Weise geometrisch charakterisiren: 

Zieht man von irgend einem der 10 Punkte aus Strahlen nach den 
neun übrigen, so bilden diese neun Geraden immer den vollständigen 
Durchschnitt zweier Kegel dritten Grades. 

Es giebt auch eine geometrische Relation, welehe die gegenseitige Lage 
von acht der zehn Punkte charakterisirt. Nehmen wir die Gleichung (f) 
unsres Systems und drücken auch in dieser die Grössen e,,; und e,; durch 


fino, fog und die £, aus. Nach einer kleiner Rechnung ergiebt sich: 


b isis fisso Pisas fisso 
(P) =; 


l 1879/1080 P 680 "TIT. pner ae 


Der Ausdruck links ist hier nichts andres als diejenige aus den Werth- 
systemen (v, b, e, d) gebildete quadratische Determinante, deren Verschwinden 
anzeigt, dass ein Kegel zweiten Grades existirt, mit der Spitze im Punkt 
(1), der dureh die Punkte 5,6,7,8,9,0 hindurchgeht. Für diese Func- 


tion wählen wir die Bezeichnung 
Jass,1* 


(2), (3) und (4) sind diejenigen Punkte, deren Coordinaten in dem 











Uber die Moduln der Thetafunctionen. 287 


Ausdruck nicht vorkommen. Wir haben dann die eigenthümliche Re- 


lation: 


2 esi 12 fa fu hen 





welche natürlich bestehen bleibt bei jeder Vertauschung der 10 Zahlen. 

Durch sie ist ein Mittel gegeben, auch die Faktoren f,; und £, aus- 
zudrücken als Functionen der Werthsysteme (a,b,c,d). Aber sie giebt 
zugleich die Möglichkeit, eine Relation zwischen je acht der 10 Punkte 
aufzustellen. Diese Relation ist: 


I115,292415,3 315.1 — Ua, 115,27 145,8 - 


In ihr kommen die Coordinaten der Punkte (4) und (5) nicht vor, und 
man sieht ohne weiteres, dass sie richtig ist, wenn man vermöge der obigen 
Formel 9,;,,; dureh /,;, ausdrückt. 

Es ist dies eine Relation zwischen acht Punkten, die ich schon in 
einer [rüheren Arbeit (CrELLE' Journal, Bd. 105, 8. 273) besprochen 
habe; sie sagt aus, dass eine Fläche vierten Grades existirt, welche die 
acht Punkte zu Doppelpunkten hat. Eine solche Fläche kann noch zwei 
weitere Doppelpunkte besitzen: dies müssen offenbar die beiden übrigen 
Punkte sein. Daher lässt sich das System der zehn Punkte charakterisiren 
als das der zehn Doppelpunkte einer Fläche vierten Grades. 

Es hat vielleicht noch ein gewisses Interesse, die Gleichungen 


Paper gear ek 


umzusetzen in Relationen zwischen den e oder den f. 
Es ist klar, dass für die Faktoren von r, nur die Permutationen 


kritisch sind, die r, in r, überführen. Die Gleichung geht daher über in 


Ray 431 IR — ©; 


wo z,, ein Produkt von acht Faktoren e bedeutet, nämlich: 
zm ee ED or) 
es erstreckt sich über alle Elemente x der GórEL'schen Gruppe dritter 
Ordnung, die der Gleichung zu Grunde liegt. 
Demnach sind diese Gleichungen zwischen den e weniger einfach als 


die vorhin betrachteten. Erleiehtert wird allerdings ihre Aufstellung da- 


988 F. Schottky. 
durch, dass für die GorEr'sche Gruppe dritter Ordnung nur zwei Typen 
existieren, nämlich: 
(0, 56, 78, 90, 5678, 5690, 7890, 1234), 
und : 
(o, 1234, 1256, 127 78, 3450, 3478, 5678, 90). 
Für die erste der beiden Gruppen sind 


0 


14579? BS ) 34579 
drei gerade "Theta, die gerade bleiben bei den sämmtlichen Permutationen 


der Gruppe; für die zweite haben 


6, ) 8. 579) (FREE 


dieselbe Eigenschaft. Dies führt zu den beiden Gleichungen: 


PCT €; ; € 4 C235 6 €1456 02378 01478 €2390 € 499) = o, 
und: 
C1357 C- 467 C1458 C1268 C1457 1367 Viso C1acs 
e, 2 €s 1°; ce 8 s €1290 €; 1490 C5690 “7890 a + 
2] 
[62257 €2467 2458 €2368 €o451 €2361 63358 Cees 


Wenn man nun in diesen beiden Gleichungen die Faktoren e,; und e,;; 


ausdrückt durch die entsprechenden Grössen f,; und f,,,, so ergiebt sich das 
tesultat dass für die f genau dieselben Gleichungen bestehen, wie für die e. 
Daraus ist der Schluss zu ziehen, dass die Ausdrücke für die Anfangs- 


werthe der 136 geraden Theta 
ot pesca 
Cm y rIl(e,) 


richtig bleiben, wenn man jeden Faktor e durch das entsprechende f er- 


setzt. Wir kónnen die Gleichungen aufstellen: 
RITU 


das Produkt erstreckt sich jedesmal über alle 120 Permutationen jr, die 


A, in eine ungerade Function überführen. Damit sind die Grössen €, 


m 


aus- 


gedriickt durch Produkte von Faktoren, deren Haupttheil dureh die li- 
nearen Determinanten / gebildet wird. 


apyı 








289 


NOTE SUR LES ZEROS DE LA FONCTION cis) DE RIEMANN 
PAR 


J.P. GRAM 


à COPENHAGUE. 


Le génie d'ABEL se manifesta non seulement dans la force gigantique 
qu'il sût appliquer pour approfondir les problèmes qu'il prit pour objets 
de ses recherches, mais aussi bien dans l'intuition remarquable qui lui fit 
saisir précisement ces problèmes dont la solution devait conduire à des 
résultats féconds pour l'avenir. Il ne doit done pas nous étonner de 
trouver ABEL dans la liste des analystes qui ont préparé la terre pour 
la théorie de la fonction Zeta, une des plus remarquables acquisitions de 
l'analyse moderne. 

A la vérité les Oeuvres d'Anrr renferment plusieurs mémoires con- 
cernant cette matière, surtout ceux qui portent les numéros II et IV 
du Tome 1, et I du Tome 2 de l'édition nouvelle contiennent assez de 
choses dignes d'intérét. Sans entrer dans des détails je rappellerai parti- 
eulierement l'attention sur deux formules fondamentales qu'on y trouve. 

La première est l'égalité qui sous sa forme moderne s'écrit comme suit: 


© 


: as 


(I) TAE Ta E — | Dosen da , 


e 

0 
sur laquelle Anrr est conduit en cherchant une expression des nombres 
de BERNOULLI au moyen d'intégrales définies. Comme on sait, c'est cette 
intégrale que Rınmann a prise pour départ de sa théorie générale et plus 


Acta mathematica, 27. Imprimé le 14 janvier 1903. 31 


290 J.-P. Gram. 


tard feu M. Hermire' montra comment on en peut déduire une expression 
qui conserve sa validité sur le plan tout entier. Il suffit de faire la 


oc 1 0 
décomposition f= [+ | pour établir la formule générale: 
0 0 1 


I I } I : I 
I'(s)Q(s) = —— — — Büasbr Sere. —-... 
E 8 — I 2s 2 sS-ri1 Ne En 


* de C sg? , a 
tuvo 3 (x) +...) de- IA. 
1 
D,, D,,... désignant les nombres de Brnwovrr; J, et J, les parties 


correspondantes à chaque intégrale respectivement. 
L'integrale (I) n'a aucun sens que quand la partie réelle de s surpasse 
l'unité positive. Quand o < R(s) < 1 l'intégrale 


Ne I 1 
reste finie et a la valeur J, — En méme temps J, ie ; peut 
s écrire 

^, I i 
Le —— - Jat dz 
e= I r 
1 
done 
TT io s IN in 
(I) fils Gs) (= -— ar "dt, pour Gi< Hs) < me 
ea ar E, 


Également 


I'(s)C(s) = | ie = ES ta, pour — 1 « A(s) <0, 


= 
tN 


ete. 


' Comptes rendus 1885, p. 112. 





Note sur les zéros de la fonction f(s) de Riemann. 291 


Evidemment cette transposition simple qui nous a donné l'extension 
de la formule (I) est d'une plus grande portée. Appliquée à la fonction Is) 
elle nous donne: 


ao 


I(s)-— f(e*— 1)& dx (—1 < Ris) <0), * 


e 


ey | (e 21 | dr (— 2 « R(s) « — 1), 


et ainsi de suite. 

Une autre formule de grande valeur pour la théorie de la fonetion 
Zéta et qui tout-à-fait appartient à ABEL est la formule remarquable de 
sommation quil écrit ainsi: 


p 


» I * "dt ola + ti) — ¢(a — ti) 
(IT) Ie(x) = f eu) aec) + 2 | m (0 gc t A 1 1 a 
0 


gt — 1 2i 


En posant g(a“) = x ‘(s > 1) et en prenant la somme de 7 =n à x — co, 


on en déduit 


(w+ 1)7 + (+ 2)7 +... 


Zn 2i ; 


= fa "dun" + 2 


n 


f I di (n+ &)-: — (n — ti): 
o 


la forme particulière de (II) qu'il faut appliquer dans la recherche de £(s). 
En outre, la valeur principale de cette formule consiste en ce qu'elle donne 
le moyen pour évaluer la reste dans la formule générale de sommation de 
Eurer et MACLAURIN, qui fournit le procédé le plus expéditif pour le 
'aleul de ¢(s). 

Il ne semble done pas mal à propos dans ce volume des Acta 
Mathematica, déstiné à honorer le nom immortel de Anzrr, d'insérer la 
note suivante qui certainement touche un des problémes les plus intricats 


du jour mais dont la méthode se rattache assez étroitement aux recherches 


292 J.-P. Gram. 


d'AsBEL lui-même. Le mémoire qui suit a été présenté a l'Académie de 
Copenhague le 7 février de cette année et est inséré dans le premier fascicule 
du Bulletin de cette Académie pour 1902. 


Malgré les nombreuses études qui ont paru dans ces dernières années sur 
la fonction ¢(s) de Rırmann, la question de ses racines imaginaires attend 
toujours une solution. Les difficultés qu'elle présente, et qui proviennent 
de ce fait qu'on ne possede pas une expression pratique, explicite ou 
implieite, pouvant. étre prise comme point de départ d'une étude appro- 
fondie générale de la dite fonetion, ont été jusqu'ici presque insur- 
montables. 

Pour obtenir des résultats qui puissent au moins servir à donner des 
renseignements utiles pour guider dans les recherches théoriques, je me 
suis occupé depuis quelque temps des caleuls numériques dont le but 
principal était de créer une table numérique donnant les valeurs de la 
fonetion ¢(f) pour une série de valeurs réelles de l'argument. 


J'ai publié en 1895' 


les valeurs numériques des coefficients qui 
entrent dans les séries représentant les fonctions £(f) et ¢(s), et j'en ai tiré 
quelques conclusions préalables sur les plus petites racines « de £(f) — o, 


qui furent déterminées ainsi: 


a, = 14.135, à; — 20.0£; ü. = 25.1. 


Mais quoique les coefficients eussent été caleulés avec 16 décimales, 
ce calcul ne suffit pas à déterminer les 4 avec une exactitude satisfaisante 
pour des usages ultérieurs. Afin d'obtenir au moins 4, plus correctement, 


T t 1 
jai done repris le travail en commençant par calculer directement € (3. 
a I P I Pe 1 ' "Ea ^ 1 ED 
e 3)» C$ z) avec 28 décimales correctes. Cela m'a donné §(0) et £"(0) 


et ensuite (D? log £(/) , avee la même approximation. Enfin j'ai calculé 


2n + I 
2 


log (it) pour { — +: n< 15, me procurant ainsi le moyen d'établir 
5 } n s , 23 " 


une interpolation qui m'a donné successivement les coefficients supérieurs 


Note sur le caleul de la fonction Es) de Riemann. Bulletin de l'Académie de 
Copenhague 1895, p. 303. 








Note zur les zéros de la fonction T(s) de Riemann. 293 
dans la série de log,£(/). Pour la méthode, je me bornerai à renvoyer 
au mémoire cité, le résultat obtenu fut la série suivante: 


arty: 


— log, &(t) = 0.6989’ 2226" 7945"' 3314'" 1529" 8362" 0204"" 81 


AN IR AO, 078 8932 85.1 773r 7* 


+ 1858" 6299’ 6426'" 3484" 28 
+ 4"8057"'9771'* 3365" 663 2 

+ 165" 7579'" 2006! 235 b 

+ ^ 6427'"3282"993 U^ 

+ 26'"4615"5724" dius 

+ 112970460" 5 sk 

+ 4793322 he 

+ 2206 er 


Mais ces coeffieients plus exacts ne permettent pas encore une deter- 
mination de a, essentiellement meilleure que celle qui avait été obtenue 
précédemment, soit parce qu'on ne peut pas se fier absolument aux deux 
derniers chiffres des coefficients trouvés, soit parcequ'il serait nécessaire 
pour le caleul de 4, au moyen des fonctions symétriques La" d'avoir 
24 " pour une valeur de » plus grande encore, ou au moins d'avoir une 
connaissance provisoire des valeurs de « 


ha, "eun 


Ces difficultés m'ayant paru insurmontables à moins de caleuls immenses, 
jabandonnai ces recherches en espérant qu'un autre trouverait quelque 
méthode pouvant servir soit au calcul des coefficients de €(¢) soit au caleul 
direct des racines a. Mais, autant que je sache, aucune méthode de ce 
genre n'a encore été publiée. 

Quant aux a, il me restait toujours à essayer de calculer directement 
les racines de ¢(s) — o, autrement dit de déterminer les valeurs de ¢ 


" : . , I .\ "y 
réelles ou imaginaires qui donnent E + ti) =o. Toutefois cette entre- 


prise me sembla inutile parce que je doutais que la formule approximative 
qu'il faudrait appliquer donnät des développements assez convergents pour 
les calculs dont il s'agit ici. Néanmoins l'automne dernier je me suis 
décidé à faire cet essai, et j'ai été frappé de la facilité avec laquelle il a 
réussi. Certainement la détermination d'une racine « demande bien des 
efforts, mais théoriquement il n'y a pas de difficulté et la méthode permet 


Sc E 


294 J.-P. Gram. 


pour ainsi dire de caleuler autant de racines qu'on le veut, de facon à rendre 
possible le caleul de £(s) pour toute valeur de s, pourvu que ce calcul 
soit pratiquement exigible. 

En partant de la définition 





n tes 
5 n 
GS) — Lin | Z«— it 
: 1 


n-: I "EO $ 
wn 
la partie réelle de s étant supposée > o, et en caleulant la somme Ln 
n 


au moyen de la formule générale de sommation, on obtient la formule 


connue: 
= nl—: I 
8 
= Le A 
1) An or e B, n^ 
15) 1 nen 2 + Io 
s(s + ı)(s + 2) er 
Au 2 se 
923944 E 
D,, D,,... représentant les nombres de Bersouruı. Cette formule est : 


généralement semiconvergente, et donne pour s réelle une exactitude 
d'autant plus grande que n est supposé plus grand. Par exemple n = 20 | 


(ai DIE 
donne (2) correctement avec plus de 30 décimales. 


Mais comment se comporte cette formule pour des valeurs complexes 1 
de s? 


En léerivant sous la forme 


P ile c oin m ] 
&(s) ln n FRE on (B + À) |, 


on voit qu'il s'agit en premier lieu d'estimer la grandeur du reste A, où 


s 8 2 s Ys ya ) 
Bo, SEPT pe TE RSR EE 


3 94... a Sec dion MC OT 5 
Considérons séparément les facteurs 


ips re ee) A EPS ERU 


1 3.4:n! : 57.6." 


JC. , 


dont l'introduction permet d'écrire: 


R— A, Bit 4,440, +4, AL AjB + i: 





Note sur les zéros de la fonction £(s) de Riemann. 295 


et posons: s — r J- yi. Alors on obtient: 


1 
y+ — (+25) — iver +4 0 
A, = - \ 


(29 + ı)(2u + 2)n* 


I] est évident qu'on pourra toujours choisir pour n un nombre si 
grand que les premiers A auront leurs parties réelles comme leurs parties 
imaginaires égales à des fractions propres, et que les produits successifs 
des mémes A formeront alors une série décroissante. 

La propriété caractéristique des séries semiconvergentes subsiste done 
pour la série R et par conséquent aussi pour la série qui représente ¢(s). 


Aer, I 4 
Dans le eas actuel il s'agit de calculer la valeur de e U). 


Dou = m on: 


(e + :) — 4v* — Avli 
y ue mw irc ALES 

: (2v + 1)(2y + 2)n? ^ 
d'où, en posant PI Ta: 


yore (T — 4) — 4ti 





1 PALM 7° 
(E19) = 84 
4, = TH oa TR 
pelo) IH 
A; er ea y 


La formule définitive sera alors: 


1 
(cos {log n — i sin t log n) — n? (cost log n — i sin f log n) 


"2p = 


(2) e(t) En 
x E cus a Le I ie, + A,B, + A,4,B +. | 
= C(t) + iS(t), 


en désignant respectivement par C(/) et S(t) la partie réelle et la partie 


imaginaire. 


296 J.-P. Gram. 


Pour calculer au moyen de (2) Ske + ti) avec au moins 7 décimales 


correctes, il suffit de prendre » — 20, quand ¢ ne surpasse pas 50. Afin 
d'appliquer cette formule au calcul des racines 4, on commence par dresser 


à : I : v c 
une petite table des valeurs successives de e + ti), pour voir s'il y aura 


des valeurs de £ qui semblent pouvoir annuler simultanément C(t) et S(t). 
Ayant trouvé ainsi des limites assez vagues, on a en premier lieu à cal- 
euler € pour quelques valeurs intermédiaires telles qu'on puisse obtenir par 
interpolation linéaire une approximation meilleure à la racine cherchée. 
En se servant des tables logarithmiques à 5 décimales on peut obtenir au 
moins 4 décimales correctes de a. Et si l'on avait trouvé qu'une « est 
située entre deux valeurs /, et /, ne différant que par ro *, un calcul 
réitéré avec 7 décimales donnerait les deux chiffres suivants presque exacte- 
ment, à moins que l'accumulation des fautes dans les derniers chiffres ne 
s'y opposät. Quant aux valeurs maxima de C(/) et de S(t) elles ne s'élèvent 
qu'à peu d'unités. 
On trouve par ex.: 


e + 14.1 347i) = + 0.0000033 — 0.00001997 


I : | 
dt + 14.1348i) = — 0.0000092 + 0.0000587i, 


4 


et si l'on pose a, = 14.1347 +%k. 10 *, on trouve par interpolation: 


= 9.204 9 — ae = 10,253. 

De ces deux valeurs de la correction, 4, est la meilleure; un calcul 
fait avee 8 décimales m'a donné a, = 14.1347251; mais le dernier chiffre 
est douteux. 

Comme on le voit, la détermination d'une raeine exige certainement 
bien des ealeuls, mais grâce à l’aide qu'a bien voulu me prêter M. H. 5. 
NiELSEN pour le caleul final, je suis parvenu à déterminer les 10 premières 


racines de l'équation £(/) — o, dont voici les valeurs en 8 chiffres: 


H 








Note sur les zéros de la fonction f(s) de Riemann. 291 


a) 14.134725 
da — 21.022040 
25010880 


a, — 30.424878 


Qs — 32.935057 


Gq —— 37.580170 
a; = 40.918720 
Gy) —74/915 270 


Le dernier chiffre seulement est un peu:incertain; du reste la déter- 
mination double au moyen de C(t) et de S(t) donne une bonne preuve 
du caleul. Les racines trouvées sont toutes celles qui sont inférieures a 50; 


les plus proches seront d'environ les valeurs suivantes: 
aı = 52.8,0,, — 56.4 , My = 59:4 , ay — 61.0, a, = 65.0. 


Elles fournissent un contrôle au caleul des coefficients de log £(f) 
donnés plus haut. Car on trouve respectivement: 


10 
Za," = 15876950 La, = 158776934344, 


10 ac 

zur 7902 Bao 5 Age 
10 o6 

Da = 39'4647"16, Lat = 39'4657"6, 


d'où l'on peut inférer que les coefficients de log £(/) donnés plus haut sont 
corrects aux deux derniers chiffres prés. 

On peut conclure de notre calcul que les quinze premières racines de 
E(t) = o sont réelles, sans quoi, leurs parties imaginaires seraient trés in- 
signifiantes. Que ces racines sont véritablement réelles, c'est ce que nous 
prouverons ci-dessous. On ne voit pas de raison pour que les racines 

. . v ca e^ 

suivantes se comporterment autrement. En plus des renseignements que le 


Acta mathematica. 27. Imprime le 12 janvier 1905. 38 


908 J.-P. Gram. 


caleul achevé m'a fournis sur la variation de la fonction «(+ ti), il rend 
aussi possible le caleul de log &(f) pour # < 50 au moyen de la série donnée 
plus haut et des valeurs trouvées pour les premières racines. Enfin la 
connaissance de ces racines donne le moyen d'aborder l'étude des termes 
périodiques dans les formules analytiques exprimant des fonctions des 
nombres premiers. 

Mais le résultat le plus intéressant qu'ait donné ce calcul consiste en 
ce quil révèle Virrégularité qui se trouve dans la série des a. Il est très 
probable que ces racines sont liées intimement aux nombres premiers. La 
recherche de cette dépendance, c'est-à-dire de la manière dont une 4 donnée 
est exprimée au moyen des nombres premiers, sera l'objet d'études ultérieures. 

A côté des valeurs des 4, mon calcul m'a fournis des renseignements 
sur un autre point digne d'intérêt. C'est qu'il se trouve aussi des valeurs 
réelles de ¢ qui font annuler soit la partie réelle soit la partie imaginaire 


de de +ti), mais différentes des 4 qui font annuler simultanément les 


deux parties. 


Posons 


(3) eia) = C(t) + iS(t) = me, 


m étant le module pris avec un signe convenable, C(t) et S(t) des fonctions 
réelles de ¢. Pour avoir simultanément C — o et S — o, il faut que 
m =o. En outre C — o quand cosg — o, S — o quand sine — o. Il 
n'est pas difficile d'exprimer ¢ en fonction de f. 

L/équation fonctionelle de Riemann 


$ 1—s I 
& » * S -— ” L = 
z ’T(2)&o)= = FAI } ea —s) 
2) > 2 
peut s écrire: 
2 1—s 8 TS 7 2 \ 
¢(1 —s) = 275008 = F's) €(s). 


Done: 


‘ 7S qs 
(4) 221-2008 JS), 
2 








Note sur les zéros de lu fonction f(s) de Riemann. 299 


et pour s — - + ti: 


c(2—«) i E a T Lc 
(5) ; = er 2* Tz ?. „cos (5 + ji) rc "E. 
qx) SAVE : 


Pour trouver @ on n'a done qu'à chercher le logarithme du second 


Tm E 2 u) r( E ui) 
Wee, I 2 / 
' I A ; 

T (;—«) 


membre, ce qui donne: 


; : I 
— 29i = — ti log 2z + = log — — + -log 
2 "i2 2 
cos | - — - 4&4 
ir 2 ) 


Mais 





I - = 
pie = Ed ti 
MU Ej E poc ati log ( 3) ne 2 
c2 dog Br BU AOE ur rog ENS 
"hem d j -~+y—ti 
2 ud 
* + > I t — 
= — iaretg 2t +i bd ‘log (1 +!) aretg — 
1 1 y 
His 
Cr y t 
— i Lim | tlog(@ + 1) — X arcte jq 9. 
= 
oe ce, 


Ainsi on aura: 


T 
(6) — 29 = —tlog 27 LL iem +. 





300 J.-P. Gram. 


La quantité désignée par v peut être calculée approximativement au 


moyen de la formule générale de sommation: 


Lf») = ff(»)d» —2(f(e) — flo) 





B, Y "{ A) B, "n LLL 
wc Co A ee ken) er: (o)) +... 
Mais 
. t 1) t t 4 D? 
us dy — (o + = | arctg Mites + 5 log( À + (o + ;) 
IR egt 
Dr xp, xul 
— 5 aretg 2? — = log ( + ‘) s 
f(e),f'(o),f" (e) ... sannuleront pour © = co; les autres termes con- 


tenant « se réduisent done à: 


t log (© + 1) — (o 4 3) arctg ——— i leg (^ EJ (o + jJ) 





OE 
dont la limite pour © — co sera égale à — f. Alors on obtient ensuite: 
m 1 2 1 sl 1 B, t t a 
RE See pane 
4 4 
et 
l 2 I ne, 7 I t 
(7) —29(t)=- log (v + :) — ((1 + log 27) + arctg e”" — - — — —————, 
2 4 | 4 12 (e + = 
4 
en négligeant les termes d'ordres inférieures à 
On voit que g(t) = — e(—1),e(o) —0. Du reste la petite table 


suivante donne les meilleurs renseignements sur la variation de c(/): 





Note sur les zéros de la fonction €(s) de Riemann. 301 


10 e(t) = 0.000 
5 + 3.460 
10 + 3.067 
15 + 17365 
20 — 1.187 
25 par SEN) 
30 — 8.058 
35 — 12.164 
40 — 16.628 
45 — 21.405 
50 — 26.461 
55 N} age 706 
60 — 37.300 


Pour des valeurs de ¢ pas trop petites, ce sont les premiers termes 
de (7) qui en premier lieu font déterminer la grandeur de g(t). En se 
> : A N l : 
bornant à ces termes et en substituant log £ à - log (e 3e s on obtient 
approximativement: 


T 


— 2@(t) — t log t — t(1 + log am aes 


ou bien 





AU t t ne 
(8) — £0 — © (log —1)—; 


T 27 8? 


k I 
l’erreur commise étant de l'ordre ze 


y 


Cela suffit pour déterminer les racines propres de C(/) — o et de 
S(f) — o. En rappellant que 


e + ti) = C(t) + iS(t) = me, 
on voit que C(t) — o comporte cos ¢(t) — o, c'est a dire: 


ÉD Ru 
+ e(t) = 5 , 


302 J.-P. Gram. 
tandisque S(t) — o exige que 
+ g(t) = nz, 


n étant un nombre entier positif ou négatif ou bien zéro. 
Si l'on désigne par # les racines de C(t) = o, par 7 celles de S(t) — o, 
et qui sont différentes des 4, on aura done, avec une grande approximation, 


pour les racines positives: 





g g I 2n +I 
i pe eer) ee eee 
0 le) à 
i ii I 
(10) — (log P — i) —= —N. 
20 ET 8 


Considérons particulièrement les 7; alors on trouve: 


n= 3.5 pour & — — I, 
n= 96 » m-——I, 
Ya. Lo) 3», no, 
Jya7 23.2 >» N—=I. 


Les 7 suivantes correspondent aux nombres successifs n — 2, 3, 4 ete. 
On voit par là que le nombre des racines 7 qui sont inférieures à une 
limite donnée N et plus grandes que ro sera exprimé à peu prés par le 
plus grand nombre entier contenu dans l'expression: 


N N 7 


d 


Toutes les racines 7 ainsi que les # seront évidemment réelles. 
Rappelons que M. v. Maweorpr a démontré que le nombre des racines 
a dont la partie réelle ne surpasse pas N est représenté par l'expression 


ZT 


CAN 5 
= (log — 1) + "big 


ou 


[D] 


< 0.34 (log N) + 1.34 log N+ 1.33; il suit de la que les 7 et 
les a (ou les parties réelles de celles-ci) se suivent de très prés. — Pour 
les quinze premières 4 il arrive que toutes les a sont séparées par les 
valeurs des 7, mais non par les valeurs des #. Il va sans dire que les A 


et les 7 se suivent alternativement, 








Note sur les zéros de la fonction €(s) de Riemann. 303 


Aprés avoir ainsi trouvé toutes les valeurs de / qui annulent une des 
fonctions C(t) et S(/) seulement, il est clair que toute autre valeur de ¢ 
qui fait annuler ou C(f) ou S(t) doit annuler m et sera done une racine 
a qui donne aussi bien C(a) — o que S(a)— 9. Notre calcul prouve 
sans contredit qu'il y à des valeurs de ¢ réelles différentes des ; et qui 
font changer le signe de S(f). Ces valeurs font done annuler S(t) et 
seront des racines véritables de $(/)— o. Il est done certain que les 
premieres 4 sont réelles. 

De l'identité 


€ -- iS = e'*(C — iS) 
on obtient par différentiation par rapport à ¢: 
(r1) C' + iS’ = e *(C' — iS’) + 2ig' (C — iS)e"*. 


Quand C= S— 0, on aura done: 


C' (a) + iS' (a) = e"* (C' (a) — iS'(a)), 
d'où: 
S'(a) 
(12) O(a) e, 
formule qui m'a fourni un moyen de contróle sur mon calcul. 
Quand C— 0, SZo, e"* — — r, on trouve d'après (11): 
(13) C'(B) = — e'(B) sp), 


tandisque S — 0, CZo, e*? — 1 donne: 


(14) S'(r) = ¢'(7)C(7). 


Quand ¢>7, g(t) est toujours négatif, on a done pour les racines 
correspondantes le théoréme suivant: 

C'(B) a toujours le méme signe que S(B); S'(y) a le signe opposé à 
celui de C(r). 

Si done C(r) conserve le méme signe pour deux valeurs consécutives 
de 7, savoir 7, et 7,4,, S'(r,,,) aura elle-même le méme signe que S'(r). Mais 
comme S(ry,) = S(r,,,) — o, il faut done que S(£) ait passé par la valeur zéro 


304 J.-P. Gram. 


un nombre impair de fois dans cet intervalle. Autrement dit il se trou- 
vera alors un nombre impair de racines réelles 4 entre 7, et 7,,,; il y en 
aura done au moins une comprise dans ces limites. 

Ce théorème peut rendre de bons services dans la recherche numérique. 
Pour l'utiliser aussi dans la théorie, il faudrait d'abord trouver une méthode 
pour déterminer le signe de C(7) sans caleul numérique, mais pour le 
moment cela parait assez difficile. Pour les 7 dans l'intervalle de 10 à 65, 
C(r) est toujours positif. Cela tient probablement à ce fait que C(f) dans 
les plus grandes parties du dit intervalle est positif. Sans doute la raison 


n 1 


en est que le premier terme de la somme In 
1 


* cos (flog n), savoir l'unité 


positive, produit un surplus en faveur des termes positifs. Si cela est juste, 
on peut inlérer que l'équilibre ne s'établira que peu à peu, de sorte que 
la méme règle sur la répartition des a par rapport aux 7 se maintiendra 


aussi pour les 4 suivantes les plus rapprochées de 4. 











305 


SUR UNE FORMULE SOMMATOIRE GENERALE 


PAR 


ERNST LINDELÓF 


à HELSINGFORS. 


1. Dans son Mémoire: Solution de quelques problèmes à l'aide d'inté- 
grales définies, daté de 1823, ABez a établi la formule suivante’: 


2 


(1) XZe(z) = f e(z)dx —7 ¢(a) + [et Bey nre) A 





2i eint — 1 
0 

où Zoœ(x) désigne »l'intégrale finie» de la fonction g(a), c'est à dire la 
solution de l'équation fonctionnelle: fir + 1) — f(x) — g(x). Après y être 
arrivé, ABEL continue en ces termes: »Cette expression de l'intéerale finie 
d'une fonction quelconque me parait trés remarquable, et je ne crois pas 
quelle ait été trouvée auparavant.» — En fait, l'expression. en question 
avait déjà été trouvée par Pana en 1820”. 

En 1825 Apert est revenu sur la formule (1) et en a donné une 
nouvelle démonstration, dans un Mémoire intitulé: L'intégrale finie X"¢(a) 
exprimée par une intégrale définie simple?. Mais cette démonstration n'in- 
dique pas, non plus que la première, les conditions dans lesquelles est 
applicable la formule dont il sagit. 

Il est assez curieux que le remarquable résultat découvert par PrawA 
et AnrL ait dû attendre une démonstration rigoureuse jusqu'en 1889, date 





* Oeuvres complètes d'Abel (édition Synow-Lre), t. I, p. 23. 


* Voir ibid., t. II, p. 29o. 
Tod (lun. 35: 


Acta mathematica. 27. Imprimé le 13 janvier 1909. 39 


306 Ernst Lindelof. 


à laquelle a paru le Mémoire de Kronecker: Demerkungen über die Dar- 
stellung von Reihen durch Integrale!, où la formule (1) se trouve enfin rat- 
tachée à la théorie des résidus de Caucny qui en constitue l'origine naturelle. 
Plus tard M. J. PrrEnsEN" a fait connaitre quelques applications intéressantes 
de cette méme formule. 


Dans un Mémoire, intitulé: Quelques applications d'une formule som- 
matoire générale, qui sera inséré dans le tome XXXI des Acta societatis scien- 
tiarum Fennice, nous avons développé quelques applications nouvelles de 
la formule (1), à laquelle nous avions d'ailleurs été conduit indépendamment 
des travaux mentionnés ei-dessus. Sur l'invitation de M. Mrrraa-Lrrrrgn, 
nous indiquerons brievement ici quelques-uns des résultats auxquels nous 
sommes arrivós, renvoyant pour les démonstrations et pour les développe- 
ments ultérieurs au Mémoire cité. 


2. Parmi les applications que comporte la formule (1), il y en a une 
qui nous parait particulièrement intéressante et qui concerne le prolongement 
analvtique des séries de TaxLor 


F(a) = 2 e(n)a", 
0 


où ¢ est une fonction analytique de son argument. 
Posons «= re^, 2 — c -- it — pe", o(t+ it) = plz, t) x: ig(c, t), et ad- 
mettons relativement à la fonction ¢(z) les hypothèses suivantes: 


1? e(z) est holomorphe pour toute valeur x telle que 77 0. 
2° le nombre positif = étant donné arbitrairement petit, on peut trouver 


un autre nombre positif R tel que, pour —- « à € ^, p 7 RB, on ait 





e(z)| € e. 


Ces conditions supposées remplies, la lonetion. F(r) peut se mettre 


sous la forme 


I(x) - ,£(9) + H(x) + J(x), 


! Journal de Crelle, t. 105, pp. 345—354. 


? Vorlesungen über Funktionentheorie (Copenhague 1598). 





4 
i 





Sur une formule somumatoire générale. 301 


où 
Hg) = — 2 f (p(o t) sin (£ log x) + q(o , £) cos (t log x)! at 
i) = 2. U , t) sin og x q(O , t) cos og x), AMI 
0 
J (x) = [elz)ardz, 7 
0 


et de ces expressions on peut tirer successivement les conclusions suivantes: 


(a) La fonction H(x) est holomorphe pour — 27 —0-2z,r70. 

(b) La fonction J(x) reste holomorphe dans tout le plan, excepté l'ori- 
gine, à condition que le point x ne vienne pas traverser le segment 1... 0 
du rayon d'argument 0 — o, ni se confondre avec un point de ce segment. 

(c) La fonction F(a) est holomorphe à l'intérieur du domaine T, formé 
du plan entier où l'on aura tracé la coupure + Y... + eo suivant l'axe réel. 
Ce résultat avait déjà été établi par M. Le Roy’, mais par une voie beau- 
coup moins directe. 

(d) La fonction F(x) tend vers zéro lorsque le point x tend vers l'infini 
avec un argument déterminé, en restant intérieur au domaine T. 

(e) La différence entre une branche quelconque de la fonction Fi x vet 
sa branche principale (celle dont il est question dans le théorème (c)) peut 
s'exprimer par la somme d'un nombre fini de termes dont chacun est un 
multiple entier, positif ou négatif, d'une branche de la fonction J(x). Les 
singularités de (x) sont done toutes comprises parmi celles de J(x). 


Nous allons citer encore un théorème assez général et comportant 
plusieurs applications intéressantes, dont nous avons développé quelques- 
unes dans notre Mémoire. 


Supposons vérifiées les hypothèses suivantes: 

1° e(z) est holomorphe pour toute valeur 2 telle que 70; 

2° quelque grand que soit l'angle d, on peut trouver un nombre positif 
I tel que e(z) soit holomorphe pour — d € & € ds, p R (sauf peut-être 
à l'infini); 


! Sur les séries divergentes et les fonctions définies par un développement de Taylor 
(Annales de la Faculté des Sciences de Toulouse, 2° Série, Tome LI, 1900). 


308 Ernst Lindelóf. 
3° quelque grand que soit d, et quelque petit que soit £, on a 
le(z)| <<? pour — d € 9 € 4, 


dés que p dépassera une certaine limite. 

Dans ces conditions, on peut affirmer que la fonction F(x) ne peut ad- 
mettre d'autres points singuliers que 0, ı et co (le point o étant en général 
point singulier pour toute branche de F(x) autre que la branche principale). 


3. Nous dirons en second lieu quelques mots sur l'application de la 
formule (1) à la fonction ¢(s) de Riemann. Comme conséquence immédiate, 
cette formule entraine l'égalité 


dt 


" 2 32. nent. hdi a. 
+ a +) "sin (sarctg t) 34» 


I I 


CE 





2 SUMI 


et par une petite modification, on en déduit 


o 


| >. 
CNE | P + r sin (s arcte 2t) - 


Sa 


[E 


dt 
mE 
0 
Ces expressions définissent la fonction ¢(s) dans tout le plan et en met- 
tent en évidence plusieurs propriétés intéressantes. 
Par une autre modification de la formule (1) 


, on arrive a l'égalité 


E 


; SATA "dt 
&(s) L— ROS bs) | pine sag 


d'où résulte immédiatement le théorème fondamental de RIEMANN suivant 
lequel l'expression 


(2) y(s) =r"r(‘) €(s) 


ne change pas de valeur lorsqu'on y substitue 1—s à s. 


Nous insisterons un peu plus sur l'égalité 





I I ni-: 


++ 


2n* $—I 


Hs) TR Lec 


P ' 


oF DE t\ dt 
+ 2n | (1 + =) sin (sarete) my 


(n — 1} 








Sur une formule sommatoire générale. 309 
qui se déduit également de la formule (1). En développant le dernier 


: : I 
terme suivant les puissances de -, on trouve 
n 


k 
I I I nis m 
(3) SM er .À = r— + +ZT, +, 
2 a I) 2n S — I 1 . 
avec 
m Bests > Ts Ls 2y 2) I 
T,— hr 2 + À D 
2y I.2...(2y— 1) hij: 


ème 


D, désignant, comme d'ordinaire, le v^"* nombre de Berxovrut. On voit 
que cette dernière expression de (s) est précisément celle que fournit la 
formule sommatoire d'Eurrm, et le reste R, peut done se présenter p. ex. 


sous la forme 


a: 


| es __s(s + 0)... (s s 2k + 1) ieee 


ESKG-3 dz ; 


n 


Py...(t) désignant la fonction périodique à la période 1 qui, pour o € 7 € 1, 
se confond avec le polynôme de BrnwNoULL:: 





ipa) epa pst). p, 


2k--2 


r(4) > „2k—2 
Coprs Bat ee: 
En tenant compte des propriétés bien connues de ce polynóme, et en posant 
s — r -- iy, on peut tirer de l'expression ci-dessus, pour le module du reste 
R,, la limite supérieure suivante: 
} I I 
Rp es-EOEERDI————EMES 

(4) | «| [s+ b+ Dac az mised 

La formule (3) est intéressante sous plusieurs rapports, et surtout 
parce quelle fournit le seul moyen vraiment pratique pour le calcul 
numérique des valeurs de la fonction £(s). En particulier, on peut s'en 
servir pour chercher les zéros de €(s) qui sont compris sur la droite D 


I é ! 
-, et a cet effet on 


paralléle à laxe imaginaire et passant par le point s = 


) 
peut profiter de la remarque trés simple que voici: 

Du théorème de RIEMANN, on peut conclure que la fonction y(s), dé- 
finie par l'expression. (2), prend des valeurs réelles sur la droite D. Pour 


310 Ernst Lindelôf, 


un point queleonque s de cette droite, le reste suivant le module 27 de 
la quantité 


E] 


= S 
Q-—anz?-F arg P(*) + arg ¢(s) 


f 


est done égal à o ou à 7, suivant que y(s) est positif ou négatif. Comme 
7/5) ne change évidemment de signe qu'en s’annulant, et comme cette 
fonction, d'autre part, présente sur la droite en question précisément les 
mêmes Zéros que ¢(s), on voit dès lors que, pour séparer les zéros de la 
fonction ¢(s) compris sur un segment donné de la droite D, on n'aura 


qu'à calculer, avec une erreur moindre que =, la valeur de la quantité 9 


pour une suite de points suffisamment rapprochés de ce segment. 

Nous nous permettrons de publier ici les résultats numériques ! que 
nous avait fournis un caleul de quelques jours entrepris au commencement 
de l'année, résultats qui sont certes beaucoup moins précis que ceux qu'a 
fait connaître dernièrement M., Gram’, mais qui suffisent cependant pour 
illustrer la méthode que nous venons d'esquisser. 


Dans le tableau qui suit, &(y) et x(y) désignent respectivement les 
; > . . . O4 I . zs 
parties réelle et imaginaire de la quantité ge + iv), et w désigne le reste 


suivant le module 27 (converti en degrés) de la valeur approchée qu'a 
fournie notre caleul pour la quantité 2. Les valeurs de £(y) et de y(y) 
ont été calculées à l'aide de la formule (3), en y faisant m= 10, k — 1 et 


en négligeant le reste. 


' Nous avions communiqué ces résultats à M. MrrrAG-LEFFLER dans une lettre 


datée du 22 janvier 1902. 
? Note sur les xéros de la fonction Es) de Riemann (présentée à l'Académie des 


Sciences de Copenhague le 7 février 1902; réimprimée ci-dessus, p. 289). 
I E / ' 


nV n4 





Sur une formule sommatoire générale. 311 








y ey) zn) 2 y (y) 7(y) 2 
12 1.016 0.744 180? 1 32 0,86 — 0,20 180 
13 0.444 0,656 180° 3’ 34 0, 52 1.62 0?.2 
14 0.021 0,104 179° 19' 36 2.35 17,19 + 0?.4 
14.25 0.012 0.092 o? 47’ 38 0.47 0,56 177 
15 0.148 0.706 — 0° 1’ 40 0.83 - 1.03 181° 
18 22,33% 0,187 0972 2 1.02 0.42 2 
20 0.427 1.062 dol 44 0.05 117.37 182°.3 
22 0.718 0.665 X70 IG 46 3.29 1.46 179°. 
24 0.958 0.585 180? o' 47 0.24 — 1.95 177°.6 
26 0.504 1. 344 — o? 2° 48 0.07 0.05 50 
28 25712 0.679 — o? 2' 49 0.65 0.31 8°. 
30 0.12 — 0,598 (set 50 —— 0.16 0.42 186°, 


A l'aide de l'inégalité (4), on s'assure facilement que la valeur exacte 
de la quantité désignée par 2, pour l'un quelconque des arguments y in- 
diqués dans le tableau (excepté y — 48), est bien égale à celle des quantités 
0° et 180? qui s'écarte le moins de la valeur calculée de w. Par suite, 
les chiffres qui précédent nous permettent d'énoncer ce résultat que 
le segment de la droite D qui correspond à l'intervalle 12—50 de l'ordonnée 
y, renferme certainement dix zéros de la fonction €(s) dont les ordonnées sont 


respectivement comprises entre les limites: 





I4—14.25,  20—22, 24—26, 30—32, 32—34, 
36—38, 40—42, 42—44, 47—49, 49—50. 


Les zéros une fois séparés, on pourra les caleuler avec telle approxi- 
mation qu'on désire, en prenant dans la formule (3) l'entier » suffisamment 
grand, et en choisissant convenablement l'entier 4. 


4 M 


biere 


Fei oie ee mere. satr 109 







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313 


SUR LES PERIODES DES INTEGRALES ABELIENNES ET SUR UN 
NOUVEAU PROBLEME TRES GENERAL 


PAR 


EMILE BOREL 


À PARIS. 


1. Beaucoup de problémes d'Analyse peuvent ¢tre ramenós au pro- 
bléme de la détermination des relations linéaires à coefficients entiers qui 
peuvent exister entre des nombres transcendants; par exemple entre les 
périodes de certaines intégrales elliptiques ou abéliennes. C’est ainsi que 
M. PaAINLEVÉ a ramené plusieurs problèmes de la théorie des équations 
différentielles au suivant: reconnaitre si une certaine intégrale abélienne 
n'a que deux périodes.' 

Je ne prétends pas indiquer ici une solution à cette difficile question, 


qui restera sans doute longtemps eneore au dessus des movens de l'analyse; 


je voudrais seulement chercher à attirer l'attention des géomètres sur quel- 


ques réflexions simples qui sont peut étre de nature à suggérer une 
méthode nouvelle pour aborder toute une classe de problémes comprenant 
celui-ci comme cas trés particulier. 


2. Faisons d'abord quelques remarques générales. Il est évidemment 
nécessaire que les coefficients constants dont dépendent les périodes con- 
sidérées soient définis d'une manière précise et non pas connus seulement 
avee quelque approximation. Or, les seuls nombres connus primitivement 
d'une manière précise sont les nombres entiers; par une infinité de pro- 
cédés de nature algébrique ou transcendante, on peut, à l'aide des nombres 





* Voir par exemple ses Leçons de Stockholm. 


Acta mathematica. 27. Imprime le 13 janvier 1903. 40 


314 Emile Borel. 


entiers, définir une infinité d'autres nombres, qui seront, eux aussi, connus 


' Nous supposerons que l'on a fait un choix entre 


d'une maniére précise. 
ces divers procédés, c'est à dire que l'on en a conservé un nombre limité 
à l'exclusion des autres. De plus, nous supposerons que l'on a choisi un 
nombre entier N auquel on supposera inférieurs tous les nombres entiers 
introduits dans les caleuls, et tel de plus que le nombre des opérations 
d'une nature queleonque que l'on suppose effectuées sur ces nombres entiers, 
soit inférieur à N. Par exemple, si l'on veut introduire un nombre algé- 
brique, les coefficients et le degré de l'équation qui le définit, seront in- 


férieurs à N, ete. 


3. N est clair que l'on définit ainsi un nombre limité de nombres; 
avec ces nombres choisis comme coefficients, on peut former un nombre 
limité d'intéerales elliptiques de première espèce 


| ar Sn eee 
va,z* + 4a, a! + 6a,2* + 4a,v + a, : 





D 


et chaeune de ces intégrales a seulement deux périodes principales, c'est 
à dire périodes primitives de module minimum.* Supposons qu entre 
plusieurs de ces périodes convenablement choisies, @,, @,,..., € 


IAN 


ait des relations linéaires à coefficients entiers de la forme: 
(1) mic, + m,o, + mo, +... + m,o, — o. 


Nous pouvons toujours supposer que, parmi les relations linéaires où 


figurent effectivement c, , @,, ..., €, la relation (1) est celle pour laquelle 


la somme 

A=m+m+...+m 
a la plus petite valeur. Il y aura ainsi au plus autant de valeurs pour 
A quil y a de manières d’associer les périodes q à q, q étant arbitraire. 


' Par exemple, on peut définir les nombres e et x par les relations 


1 e 
bel ss | dz _ tz pa 
à VI - © 4 zo 


Nous donnons ces exemples simplement à titre d'indication. 


* Voir, par exemple, JonpAN, Cours d'Analyse, 2"" édition, tome IT, p. 338. 











Sur les périodes des iutégrales et sur un nouveau probléme. 315 


Dès lors il est clair, que le nombre N étant donné il y a un nombre 
limité de valeurs pour A; nous désignerons la plus grande d'entre elles 
par ¢(.N); on aura ainsi 


(2) A < e(N). 


Si la fonction e(N) était connue, le probléme qui consiste à reconnaitre 
sil peut exister une relation telle que (1) entre des périodes c, , e, , ..., €», 
se trouverait décomposé en un nombre /imifé de problèmes plus simples: 
reconnaitre si la relation (1) est vérifiée, les nombres entiers m,, m,, ..., m, 


; e, étant définis par des conditions 


étant donnés, et les nombres w NDS 


NL 


transcendantes. 


4. Si, en caleulant avec approximation le premier membre de la 
relation (1) on trouve que sa valeur est sürement différente de zéro, on 
est certain que la relation. (1) n'a pas lieu; il n'y a doute que si l'on 
trouve une valeur de plus en plus voisine de zéro à mesure que l'on 
pousse plus loin l'approximation. 

Il est bien certam que, si la quantité 


(3) mao, +... + mo, 


est différente de zéro, on s'en aperceyra sürement au bout d'un nombre 
limité d'opérations; mais ce nombre limité ne peut pas étre fixé d'avance. 

Voiei ce que l'on peut dire à ce sujet; considérons toujours les 
quantités ©, en nombre limité, que nous avons définies, et choisissons de 
toutes les manières possibles les entiers positifs ou négatifs m,, tels que 
A soit inférieur à e(N),; nous définissons ainsi un nombre limité de 
quantités (3); si nous désignons par ¢(.V) le module de la plus petite 


d'entre elles, en excluant celles qui sont nulles, on aura sürement 


ro, +... + mo > ¢(N) 


dans le cas où la relation (1) n'est pas satisfaite. Done la connaissance 
des deux fonctions e(N) et G(N) permettrait de résoudre surement le pro- 
bleme qui nous occupe, par un nombre limité d'opérations, fixé d'avance. 


5. Je ne suis malheureusement pas en état de proposer une méthode 
qui permette d'obtenir ces deux fonctions; de sorte que les remarques 


précédentes substituent simplement à un probléme très difficile un autre 


316 Emile Borel. 


probleme qui ne parait pas moins difficile. Mais ce nouveau probléme 
me parait présenter un trés grand intérêt en lui même et avoir une portée 
trés générale; c'est ce que je voudrais indiquer ici très brièvement, en 
omettant les généralisations pour ainsi dire illimitées que l'on pourrait 


ajouter aux considérations. précédentes. 


6. Lorsque lon définit un nombre entier determine au moyen de 
nombres entiers en nombre fini et d'opérations arithmétiques, il est toujours 
possible de fixer d'avance une limite supérieure du nombre défini en fone- 
tion de ceux qui servent à le définir; on peut exprimer ce fait en disant 
que la puissance des opérations arithmétiques est connue et limitée. 

Il en est de méme pour certains procédés algébriques de nature bien 
plus compliquée; par exemple si un nombre entier est défini comme étant 
le quotient incomplet de rang déterminé du développement en fraction 
continue d'un nombre algébrique donné, on sait limiter ce nombre au 
moyen des données; à savoir: les coefficients de l'équation qui définit le 
nombre algébrique, le degré de cette équation et le rang du quotient 
incomplet. 

Ceci peut être étendu, comme je lai montré, au cas on l'on adjoint 
le nombre e au domaine de rationalité.” 

Dans ees divers cas, il est d'ailleurs évident que l'on doit toujours 
s'arranger pour définir un nombre unique ou tout au moins des nombres 
en nombre limité; peu importe, d'ailleurs, le procédé plus ou moins arti- 
ficiel par lequel cette limitation est obtenue. 

Le principe général sur lequel je voudrais attirer l'attention et qui 
est évident d'après les considérations précédentes, c'est que les divers pro- 
eédés transeendants par lesquels on peut définir des nombres entiers ont 
aussi une puissance limitée; c'est ainsi que lon peut traduire le fait de 
existence de la fonction e(N); il faudrait déterminer cette fonction pour 
limiter effectivement cette puissance; c'est là le probléme que je tenais a 
signaler à cause de son caractère très général et de l'importance qu'il me 
parait avoir au point de vue des principes. 

Paris, janvier 1902. 


' Comptes rendus, t. CXXVIII, p. 596 (6 mars 1899). 








DÉTERMINATION DES ÉQUATIONS RÉSOLUBLES ALGEBRIQUEMENT ' 
PAR 


IVAR BENDIXSON 


à STOCKHOLM. 


Le but du travail est de montrer que l'on peut parvenir à la dé- 
termination des conditions nécessaires et suffisantes, pour qu'une équation 
algébrique soit résoluble par radicaux, sans avoir recours à la théorie des 
substitutions, introduite dans l'Aleébre par Garors. On peut en effet dé- 
terminer les dites conditions par une extension trés facile à effectuer des 
considérations employées par ABEL dans ses deux Mémoires: Mémoire sur 
une classe particuliére d'équations résolubles algébriquement et Sur la résolution 
algébrique des équations. 

Nous étudierons à cette fin les équations telles que chaque racine 
puisse s'exprimer en fonction rationnelle de l'une d'entre elles, chaque équa- 
tion pouvant en effet étre róduite à une telle équation. Par une fonction 
rationnelle de x, nous entendons toujours ici une fonction formée par de 
seules opérations arithmétiques de x et des quantités R’,..., R° définissant 
le domaine de rationalité donné. 

Soit 


(1) F(x) =o 


une telle équation, irréductible dans le domaine de rationalité donné. 
Ses racines peuvent alors s'écrire 


ie 
Ti , Ox, aai D 

" . —1 A 
dau Tite is rm s 


H H Vi tthe) FE Ew 


2 n—1 P 
Wm 08, hy een 0* Fe 


q—1 
! Ce mémoire est une reproduction d'un travail publié en suédois dans les Ofver- 
sigt af Kougl. Vetenskaps-Akademiens Fórhandlingar; 1891. N° 3, Stockholm, 


dont un résumé a été publié dans les Annales de la Faculté de Toulouse, Tome 7. 


Acta mathematica. 27. Imprimé le 13 janvier 1903, 


318 Ivar Bendixson. 


les fonctions @, désignant des fonctions rationnelles de x, et 6 satisfaisant 
en outre à 


Do OMe 


Dp 0" x, —X. (v—1,2,...) 


Posons 

"deg == ^ ow 9 a fon — Ar 2i 

f(x) = (x—v,yv—46,)...(r—0" x). 
D'après un théorème, démontré par Aser dans le premier des mémoires 
cités, les coefficients de f(x) peuvent alors s'exprimer en fonctions ration- 
nelles de la quantité 


d (E, 2,) = (t— x, t— 02,). ..( 2 ge) 


t désignant une constante arbitraire, et cette quantité d satisfait à une 
équation de degré q à coefficients rationnels 


(2) E(x’) = [x — dl, z,))e — dl, 6,2,)]... [a — dl, 0, ,2)] = o. 
L'équation (1) de degré gn est done réduite à une équation de degré q 
(3) F(x') =O; 


qui est irréductible (ce que nous prouverons tout à l'heure), et à une équa- 


tion. abélienne 


dont les coefficients sont des fonctions rationnelles de lune des racines de 
l'équation F, — o. 
Afin de prouver que l'équation (3) est irréductible, il suffit d'observer 


que, si 


[a’ — P(t, 6,2.)][v — P(t, 6,2)] .. [v — d (6, 8,x:)], 
où s <q, était une fonction rationnelle, on pourrait en conclure que 
d(t, 0,2) P(t, 06,2) ... (t, 06,2) 


serait aussi une fonetion rationnelle dans le domaine de rationalité donné, 
et cette dernière fonction est un diviseur de Z(f) qui était supposée irré- 
duetible. 

Si lon savait maintenant, que l'une des racines de I’, = o pouvait 
s'exprimer en fonetion rationnelle d'une autre de ses racines, celles-ei pour- 


raient s'écrire 








Détermination des équations résolubles algébriquement. 319 
JP , In,—1 pr! 
I, Ax; 3r 5 $23 A Vi 


Qi Ag ET LAS In 
(qi = qi, 


a ! "Lis pt 
DES PRG ADM. PASA - 


où À est une fonction rationnelle telle que l'on ait A"z; —x;. On pourrait 


alors, de la même manière que nous l'avons fait pour /'— 0, réduire 
7 * , Q , 
F, =o à une équation de degré q, 


fe eO. E 
Fa") = 0 
et une équation abélienne du degré », 


f(x) = (a' —ay(z — Ax)... (x — A) =O 


) 
dont les coefficients sont des fonctions rationnelles de l’une des racines 
de F,. 
Dans ce cas il existe done une fonction rationnelle 6, telle que 
P(t, 0,2) = Ad (t, 2,), 
ce qui nous donne 


P(t, 0,0x,) = Ad (t, 0x 


Mais / étant une quantité indéterminée les facteurs du membre gauche 
seront identiques à ceux du membre droit, ce qui fait voir qu'il existe un 
nombre entier « tel que l'on ait 


(4) 0,8, = 6" 0,2. 
De l'autre côté, on voit que, si cette dernière équation a lieu, on en tire 
P(t, 0,0x,) = P(t, 0,2. ). 
Or l'équation. (1) étant irréductible on en conelut que 
d (t, 0,0 2,) = P(t, 0,0 x) 221,374 


ee qui nous donne 
P(t, 0,0'x,) = P(t, 0%). 1:98; 


330 Ivar Bendixson. 


L'équation 
dt, 0,2,) = - - [ot (£, 6,24) + P(t, 0,02,) +... + P(t, 0,0""x,)], 


nous prouve alors que d(f, 0,7,) est une fonction symétrique de 


=i 
2.3 xs sitas Otis 


CD 


c'est à dire est une fonction rationnelle de &(/, 7,). La condition néces- 
saire et suffisante pour que lune des racines de 


Fs) 
puisse ¢tre exprimée en fonction rationnelle d'une autre de ces racines, c'est 
done qu'il existe un tel nombre 4 que l'on ait 
0,0x, = 0* 0,2,. 

Supposons maintenant que l'équation (4) soit satisfaite. On saura done que 

d (t, 0,2,) == Ad (t, v) (ou Ar, =a) 
L'irréluctibilité de l'équation (1) nous donnera aussi 

dit , 017) = p(t ) qi) 


et en général 


d (t, 019,) = Xt, m). 


On en conclut que 


d, Ova.) = dt a) 


ou que 
ES ages k = nombre entier <n 


ce qui est done encore une conséquence de l'équation (4). 
Envisageons maintenant l'équation (2). Si l'équation (4) a lieu, cette 
équation peut se réduire à une équation abélienne de degré n, 


f(a’) = [x — dit, ))x' — Alt, 4,2,)]... [a — dl, 0 7 2)] =0 
dont les coefficients sont des fonctions rationnelles de 
= (t, — aı)ltı — x)... (4 — A) 


= [n — dt, mf — Pl, Aa]. pe, a] = d ta), 





Détermination des équations résolubles algébriquement 321 


laquelle expression est elle-méme racine d'une équation 
7 n 
(5) F(x") = 0 


de degré q, à coefficients rationnels. 
Les autres racines de l'équation (5) seront alors données par les fonc- 
tions ¢,(¢,, t, 0,2). 
La condition nécessaire, pour qu'une autre racine de l'équation (5) soit 
une fonction rationnelle p(z;) de xj', est done qu'il existe une fonction 4,7, 
telle que 
(5, 6, 0,2.) = nd (t , t, %), 
ce qui nous donne 
f(t, ‚Et, 0,07,) = pd, (t, , t, 02). 


A l'aide de l'équation (4) on prouve aisément que 


P(t, I t, 01.) I P(t, ) t, 2,) 


d'où l'on conclut que 
9, (t, ) 6 0,01.) = 9, (t, ) b, 6,2, ). 


Or la quantité /, étant complètement indéterminée, il s'en suit que la fonction 


d (t, 0,0%, ) 
sera égale à l'une des fonctions 
(Et, dm), D, la), 92% , (t, 0% 02). 
Soit, pour fixer les idées, 
(t, 0,0%) = P(t, 050,2). 
Le fait que / est une quantité indéterminée, met alors en évidence que 


0,0%, 


sera égal à l'une des quantités 
047, , 0050,57, , ..., 0 050,2. 
On en conclut enfin, qu'il existe un nombre a, tel que 


(6) 0,07, = 000,7. 


Acta mathematica, 27, Imprimé le 14 janvier 1903, 41 


c2 
bo 


Tvar Bendixson. 


Mais de l'autre cóté on aura aussi 
9,( , t, 0,0,2,) = n9 (t, 5, 0,0, 
= ud, (5, t , 
m dl, ,t, oe 
et cette équation nous conduit, par des considérations tout analogues à celles 
développées ci-dessus, à une relation 


(6^) 0,0,2, = 0':01:0,2,. 


Dans les équations (6) et (6’) nous avons done obtenu les conditions ne- 
cessaires, poe qu'une racine de l'équation (5) soit une fonction ration- 
nelle de x; 

Afin de prouver que ces deux équations a en même temps 
les conditions suffisantes, pour que cela ait lieu, nous envisageons de nouveau 
la fonction d,(f, , t , 0,,). 

Les équations (6) et (6°) conduisent évidemment à 

d.h, t, 0,01) == y(t, TU 0: 070,2.) 
3, 
= dil, 1, 07:0,%,) 
= d^ (t €, 02%). 


On en conclut qu'on aura en général 


P(t, 6, 0,0 2,) = Gh, t, 0,0779) (v—1,2,8,...) 


ou que 


d (t , €, 0,0 2,) = dif, t, dati). (v91,2, 8...) 
En appliquant le théorème déjà cité d'ABEL on sait alors que 


d^ (f , 1, 03%) = R(P(E, 9), 


R désignant une fonetion rationnelle. 
De la même manière on prouve aussi que 


h^ , P 0,0,1,) x d^ , { , 0,7,), 





Détermination des équations résolubles algébriquement. 325 


ce qui nous donne 
Ret , 0,7,)) = R(q«( , 2) 


4 ^ 


et en général 


R(g(t, 6:2) = B(gt , a). 


On en conclut que la fonction 
1 
dılt t, 0,0) = — [R(L(t, m) + R(d(t, 0,7) +... + RYE, 097 2) 
"E 


est une fonction symétrique de d(f,c,) , (t, x), ..., P(E, ON ,), c'est 
à dire une fonction rationnelle de d,(f,, £, x). e d... d. 
En continuant ainsi on parvient au théorème que voici: 


Etant donnée une équation dont chaque racine peut s'erprimer en fonc- 
tion rationnelle 0,v, de l'une d'entre elles x,, si entre les fonctions 0,v, les 
relations suivantes ont lieu 


0,2, = ^ 0,7,, 

0,07, = 0^ 8^ 0,27, t 
2 QP: 

0,0,x, =i 2 231, 
a, D k 

(7) 0 0r, — pU ds 

0.0.0, — 0*0... 0 0, 
on gl p 

04, u Su 0 : 6 À a 0, GU 


l'équation donnée se réduit alors à une suite d'équations abéliennes, et elle 
est par conséquent résoluble par radicaux 

Inversement, si l'équation donnée se réduit à une suite d'équations abé- 
liennes, ses racines sont nécessairement liées entre elles par un système d'équa- 
tions de la forme (7). 


324 Ivar Bendixson. 


Jusqu'ici nous n'avons employé que les considérations dont s'est servi 
ABEL dans le premier des Mémoires mentionnés, et l'on voit que l'on trouve 
par ces considérations seules, la classe la plus générale d'équations qui 
peuvent se réduire à une suite d'équations abéliennes. 

Il nous reste à prouver que l'ensemble des équations (7) forme la con- 
dition nécessaire pour que l'équation (1) soit résoluble par radicaux. 

Afin d'y parvenir, nous ferons usage des considérations du second Mé- 
moire cité d'ABEL. 

Nous avons supposé de l'équation (1) qu elle soit résoluble algébrique- 
ment. Une de ses racines peut alors s'éerire 


zx = e(R, ENTE Po); 


ot R,..., E^ désignent les quantités qui définissent le domaine de ratio- 
nalité donné, et où les quantités V, satisfont aux équations suivantes 


yh —e(R, Jio R‘) I 
&— 9,(Bi,..., RB, V) — 0, 


V5 — e, (N , NA Fe E. QUON s V1) = 0, 


les c,,..., €,, € désignant des fonctions rationnelles de R’, ..., R', et 
des fonetions entiéres rationnelles de V,,..., V, de degré p, — 1,..., p,— 1. 
Je suppose ici, que l'on ait adjoint au domaine de rationalitó donné les 
quantités «&,, ..., e, qui satisfont à 


atr 005: 12. 7.0.0, 200 0% (v71,2, 9) 


que l'équation 


y 


ys — p,(R, ERU HR, Vis Sr MS] V,_,) =0 


soit irréductible dans le domaine de rationalité R’,..., R', Vy, ..., Via, 
et que les p, soient des nombres premiers. 


En mettant w,V, en c au lieu de V,, on obtient une nouvelle racine, 


q 9) 
ce qui nous donne 


e (Fc RODA, 


q—» 


di; V.) s Bo" y Army, Kis eens Re ER 


et en général 


g(R Aa Big Viso Vua er Eu) 


7 








Détermination des équations résolubles algébriquement. 325 


Observons que l'on a 
0" x, —m- 


et lormons maintenant 


gi, x)= ((—2)t— 62), ...,((L—607 2) — Ht, R&,..., &,V,,..., V, 


. 


où nous supposons pour plus de simplicité, que V,_, soit réellement con- 
tenue en A. 


En mettant c», ,V, , au lieu de V, , dans les équations ci-dessus, la 
fonction E, se change en V, et l'on obtient une racine 


Ty = e(k, all V. ett) 0, Vin; Vj) 


q 
de l'équation (1). 


On aura alors 


, ds DE T7 v p]; = D us 
COR eer EE on PE T Pl Gata 
Comme 


ditum.) AC, IR. nse, Vy eee) Opa Va) 
est different de &(t, x,), il faut que x, soit une racine différente de tous 


les #x,.  Ecrivons donc 


x, = 0,%,. 
En mettant 
NH RN. Lets SEAT hr y = I DT: 


chaque fonction cyclique de y,,..., Yp, , est indépendante de V,_,. L'équation 


(y — 9, y —15)-..(y—9,.) = © 


sera done une équation abélienne dans le domaine de rationalité R’,..., £P, 
V,,..., V,, ee qui nous permet d'affirmer que 


(8) y — SER UR Set i B25), 


À désignant une fonction rationnelle. 
Mais l'équation 


Aid pt V ies Veo 


y "ig 
est évidemment irréductible dans le domaine de rationalité A, ..., R', 
Vi, ..., V, ,, ce que l'on prouve aisément, en observant que V7* — e, est 


336 Ivar Bendixson. 


irréductible dans ce domaine, et que p, est un nombre premier. L’&qua- 
tion (8), qui peut être écrite 


d (t, 0,20.) Ale), Rcs te cca 

a done pour conséquence 

b(t, 6,08.) = Alpe, 01), BR, ..., RB, Vy, Federer) 

De cette derniére relation on conclut enfin que lon a 

0,0r, = 0"0,2,. 
Les développements de la page 320 nous permettent alors d'affirmer que 
9( 0,2) — Ad t, a), 

À désignant une fonction rationnelle de R,...,R',t,x,. De l'équation 


UE rx (y) 


on conclut en outre que 
Js (y) 
et ainsi de suite, de sorte que l’on obtient 


A (y,) S55 


ce qui nous donne 


e(t, Ot zy) TS P(t, a.) 


ou que 
gor 04, k = nombre entier. 


Mettons maintenant ©, ,V, , au lieu de V, , dans les expressions de ¢ et 
de H. La fonction V, , se change en y, ,, x, en x, et l'équation 


1 
F(t, Be, ..., B, V, es Vo, un iV e) Aig LO i ee 
se change en 
HE, Bi, nr cenis 
= AH, Rs a, BG y s dE y 
= Ad(t, x,) 
= dt, 0,x,) 


Vea 0,3 Ke 1) 





Détermination des équations résolubles algébriquement. 327 
On aura de la méme maniére 
DU mL. OU a P, o; 0, V ons) 
HO RA a. x ALLIES b eua Pa; ©, UY o—1)] 
12 = 
= A(t, x5) , 
= e(t, Or) 
et en général 
It, MR, "NP n. V, y.) Op E. oT, =) — P(t, 01c,). 
Formons enfin la fonction 
í — av . ! Pa—i—1 4. 
g,(t,, ,2,) — [6 — 9(6, m 4, — d, 4x, ]...[é — D. (5, 007 2] 
OURS er Me) 
où nous supposerons pour plus de simplicité, que la fonction V, , soit 


réellement contenue dans Z4. 
On aura alors 


dle Goes Rau, Elle vos le.) 


Les fonctions d(6,, f, x,) et d,(£ , t, x,) n'étant alors pas identiques, il 


s'en suit que x, est une racine différente de tous les 


0'0ix,, a4, 2 désignant des nombres entiers. 


Mettons 
LT, = 0, Ti 


et envisageons une fonction cyclique des quantités 


iovis din Ela, Res I, Vy 50 50 Ob g Veg), 9-09, 1,..- B, 3— t, 


on sait qu'une telle fonction est une fonction rationnelle de R’, ..., R', 
V,,..., V; 4, ce qui fait voir que les quantites (^, t, 60;7,) sont les ra- 
eines d'une équation abélienne à coefficients rationnelles en 4, ..., R, 
r r 

I Haare epic?’ q—3° 


On aura done 


(9) TRC ETT A) al CoS el Se AR) 


# désignant une fonction rationnelle. 


328 Ivar Bendixson. 


r 


Or chaque fonction H(¢, Rf’, .:., 8, V, ,-..,@ 
dans le domainet Rim. AO aV, rm E, 


q—1» 


V 


,-1) étant irréductible 


on conclut que la fonction 


Ci 


Pa 1 


II at, By EB m o oh Vi Eee ur RM ee 


est irréductible dans le domaine de rationalité R’,..., I, V,,..., V, ,. 
L'équation (9) est par conséquent satisfaite si l'on y remplace x, par l'une 
quelconque des racines Hin. 


On aura alors 
d 6,0,02,) — nda s to Er) SR cS Vale ae) 
— U dd. 
D'une manière analogue on obtient 
Det OR) lane os Hec 


Ces deux équations mettent en évidence que les équations (6) et (6^) 
ont lieu. 

Les autres relations (7) se démontrent d'une manière analogue, et l'on 
peut enfin affirmer qu'elles constituent les conditions nécessaires et sufli- 
santes pour que (x) soit résoluble algébriquement. 

Ces équations (7) sont évidemment identiques à celles que l'on obtient 


par la méthode de (ALOIS. 





329 


SUR L'INTÉGRATION DES DIFFÉRENTIELLES BINÓMES 


PAR 


W. KAPTEYN 


a UTRECHT. 


En désignant par y une fonction algébrique de la variable x, définie 
par l'équation algébrique irréductible 


g(x,y) EO 


ABEL a démontré que, si l'intégrale [var est elle-méme une fonction 
algébrique de x, elle est exprimable par une fonction entière en y dont 
les coefficients sont des fonctions rationnelles de x. Dans les pages sui- 
vantes nous nous proposons de faire une application de ce théoréme re- 
marquable qui compte avee quelques autres théorémes de l'éminent mathé- 
matieien Norwégien, parmi les sources les plus fertiles du caleul intégral. 


1. Supposons que l'équation g(x,y) =o se réduise à la forme 
(1) y! = F(a) 


q étant un nombre entier et F(x) une fonction rationnelle de x; dans ce 


cas le théorème cité nous apprend que, si l'intégrale f ydx est une fonction 


algébrique, on aura 


(2) fydx — yf(x) + const. 


où f(x) représente une fonction rationnelle de x. Evidemment l'équation 
(2) ne sera pas remplie si l'on choisit pour F(x) la fonction rationnelle 


Acla mathematica. 27. Imprimé le 22 janvier 1903. 42 


330 W. Kapteyn. 


la plus générale. Cherchons donc la forme la plus générale de F(x) qui 
s'accorde avec la condition (2). Pour y parvenir, différentions les équa- 


6 : Dex o d os : 
tions (1) et (2) et eliminons =. De cette maniére on obtient 





5 (: ef Fe) dF (a) 








da {we dæ 
(3) f Fe) 
ou 
EN I Id ; ; 


Posons, dans cette équation pour f(x)" F{x) la fonction rationnelle la plus 
générale 


f(zyF(z)- B(x —a,)"(x — a,)”.. (0 — a)" 


où B,4a,,4,,..,@ représentent des constantes arbitraires et a,, a,,.., a, 
des nombres entiers positifs ou négatifs. En substituant cette valeur dans 
l'équation (3) celle-ci se réduira à 








qui fera connaître la forme la plus générale de f(x) s'accordant avee la 
forme adoptée pour f(z)'F(x). Cela posé, l'équation (3) donne la forme 
cherchée de la fonction (zc). 

En effet, on aura 


i=l 


d 3 A; d EN Ai 
qa P(e) 2». er 


qu 





3 . 
ou, par intégration 


i=l q i=l 

Tq Y A 

1e o( Er) II (r — a), 
(al 


C" désignant une constante arbitraire, 








Sur l'intégration des différentielles binômes, 331 
De cette discussion il résulte que si y satisfait à une équation de la 
forme (1) et si la fonction fyde est algébrique, y doit admettre la forme 


i=l 


Pl 
(4) Y = C = = H (Ga a;)^ 
(el II E 


où q4; représente un nombre entier. 
Cette condition nécessaire est aussi suffisante, car si y admet la forme 


précédente, on aura 
i-l 


(5) fydx —Cil@— a). 
i=1 
2. D'après les considérations précédentes, pour savoir si l'intégrale 
fyde, ou y satisfait a une équation (1), est algébrique, on n’a qu’a exa- 
miner si y est réductible A la forme (4) ou non. 
C'est ce que nous allons faire pour l'expression binôme 


(6) y=(@— a)"(B+ 7x +..+ Aa")? 


en supposant 
1° que l'équation 


(7) P+r%+..+k"=o 


n'admet que des racines inégales alga, dk; 

2? que « est une constante différente de ces racines; 

3* que m et n sont des nombres entiers, dont le dernier est positif ; 

4^ que p est un nombre fractionnaire, dont le dénominateur est le 
nombre entier g. 

D'aprés ces suppositions on voit que l'expression (6) satisfait à une 
équation de la forme (1). 

Comme les quantités a; dans la formule (4) sont toutes différentes, 
supposons qu'ils contiennent les racines de l'équation (7) et encore une 
Série 0,,:, 04,5, .., a, d'autres. 

En identifiant maintenant la fonction (6) avec 


T A, A, Ay Au A; 
c(; —a, T = — a, T Paar: + z — ur AE e — z) 


X (x — a)" — a,)* . (x — a,)**(x — a, y^" (2 — a)" 


332 W. Kapteyn. 


il est évident que cette expression doit rester invariable quand on permute 
les racines 4,, 4,, .., a, de toutes les manières possibles. 
Il s'ensuit qu'on doit avoir 


A, =A, =..=A,. 
Or, parce que 


Brat... +d" = A(x — ax — 8,) . (x — 4, 


on aura 





+—— +. £4 = “le (B+ rt b .. +72"); 


€ — a, % — a, E 


par suite la forme précédente se réduira à 








(6 r+ 20x +.. + mx"! An41 
ju 1 


B+ 7e +..+ Ar” © — Ang RCE m 


X (B -- yz 4- .. + Mm) — ayy)" ..(z— a)". 


Cette forme ne saurait étre identique avee la fonction (6) à moins que 


4A, — 1 4 p. 


En effet, on voit d'abord que A, doit étre différent de zéro, parce que 
dans le cas contraire les deux membres de l'identité supposée ne pré- 
senteraient pas les mémes points critiques. On trouvera done 





G | y + 20r +... + na"! An41 
1 


D gens grs 
(x a) —- JA c 


Bye. cA fcu +] 


X (B 4- rz +. + àv")! — a, 44)". (z— a)". 


Remarquons ensuite ue le premier membre de cette é uation est indé- 
q , q 

endant de a ‚a mar cule Tau done que l'ordre A, —p—1 des zéros 
p 1 2) 3:23 «q 


ou des poles a,, a du second membre soit aussi zéro. En intro- 


gis) Sry ty 


duisant cette égalité, l'éroation précédente s'éerit 


; + 20x Frick nda") Anzı 
Bore pum © — An+] 





C 
(x — a)” = [li Ep) t. +] 


X (Pt re +. + 0) — yy)". (o a)". 





Sur lintégration des différentielles binômes. 333 

Le premier membre étant ici une fonction rationnelle, les quantités 
À,41,-., À, doivent représenter des nombres entiers; et comme le premier 
membre admet un zéro ou un póle d'ordre m, selon que m est un nombre 
positif ou négatif, il faut que le second membre présente le méme caractère, 


Posons, pour satisfaire à la derniére condition . 
Anzı a 
et 
Au = O: 


Dans cette supposition on aura 
A,.;— =m. 


Si, au contraire 4,,, — o, le second membre ne saurait admettre le point 
a comme póle, tandis qu'un zéro d'ordre m ne serait pas impossible. Il 
faut donc distinguer deux cas et examiner sous quelles conditions les iden- 
tités suivantes peuvent exister. 











m 0 7+ 20k uu dar! I+m Ant A, | 
(o S AP i nij P ye. 2" i En T— «4 ax 2 — nae Sae T—U 
X (B + rz + .. +) — a)(x — a, ,,)^7** . (x — a)" 
et 


; Ic + muss 20s + .. + nr" 








Are À; 
I) (z—a-— IT o. 
(II) (© — a) RE gs 5B gum spisso Is 


jit+P 





X (E + ye +. + Ar) —a,,,)4*.. (a —a,)# 


m étant un nombre positif dans la dernière de ces équations. Comme les 
premiers membres de ces équations ne présentent plus de zéros ou de 
pôles dans les points a,,,...,q,, il faut que l'ordre des zéros ou des póles 
4,,5,.., 4, dans les seconds membres soit aussi zéro. 
Par suite 
Aus Dx nomma, Slo. 


Si done on pose 


(t—4,,,)..(c—a) = 25 + A; zi +. + A, 


334 W. Kapteyn. 


les équations (I) et (II) se réduisent aux suivantes 


C 


: j y+ 20x +... + nian! I+ m 
(8) I =F | (1 S) a 


B + ye t.. AU © — 4 








dat + (£— 1) Aya? +..+ “+ | 
a + Aja EE 4% 


X (B 4- yx +... + Ax")(x — a)(x' + Aim? +..+ A) 
et 


7 + 204 +... + nix"! 
B+ye+..+ da" 





(9) (T — a)" = hes |o + p) 





ver TG m ap E x] 
e+ Ad 4 .. + A; 


X (B+ yx +. HAN) + Aa +... + A)). 


La discussion précédente suppose que le polynôme # + Aa '+..+ 4; 
n'admet que des racines simples a,,.,.., a, différentes de a, , a, , .., a, et 
a. Or, l'équation (8) ne saurait être remplie par un polynôme 


di + Ag l+..+ 4; 


à racines multiples. En effet pour une telle racine ce polynôme et sa dé- 
rivée s'évanouissant simultanément, le second membre se réduirait à zéro ce 
qui serait absurde. 

De méme ce polynôme ne saurait admettre une racine simple @,, dy, .., @,. 
Quant à l'équation (9) il est également impossible que le polynôme ad- 
mettrait une racine multiple différente de a, ou les racines simples @,, @,, .., d, 

On conclura done que l'intégrale f ydx étant algébrique, il doit être 
possible de satisfaire à une des équations (8) ou (9) par un polynôme 
a+ Ag 4- ..+ A; ne contenant point de racine a. 

Réciproquement, si la condition (8) est vérifiée, l'intégrale s'écrit 
d'après (5) 


J C " ; 
(10) Jydx — sr P + e+... +") Pa — a) +" (xt + Aa +... + 4) 





Sur l'intégration des différentielles binómes. 335 


et, si la condition (9) est remplie 


C | | 
(11) fyde = nich 7e +... +) + A a7 +... + A). 


3. En appliquant la méthode précédente au cas ordinaire 
y = x" (a + bx" 


on obtiendra aisément les résultats suivants. 


L'intégrale fuis sera seulement algébrique dans les deux cas suivants 











n> 8i 
m + I 
+p=—I dd Geo.) 
et alors 
if jus LT (a + bz") YAT zn mans 
y nam FRE "m+1+(r—ı)n m +1+na’" 
2n ru br—1 : 
RS CT = ‚n(r—1) 
ee ang roi 
929 si 
m + I 
—ı +7 (r=0,1,2, ..) 
n 
et alors 
nz Sa — (a + ba")! *7| a" — — etc apte 
: nit + p t r)b f p+r b 
f — I r a? I 2 Tr af 


p 











(r—2) — M » = hcc 
Pekan poe Ree geh ee re nl 


4. En supposant 
= "(a + bx" + cx")? 


on trouvera que l'intégrale est seulement algébrique en trois cas. Les 

résultats sont ici plus compliqués et se présentent sous les formes suivantes. 
Y9 US 

m + I 


= - + 2) = —2 —r (r=1,2,3,..) 


336 | W. Kapteyn. 
et si les r + 1 équations linéaires à 7 inconnues 
ncA, +(1 + p)nb =o, | 
2ncA,, + (2 + p)nb A, — (1 + m + rn)a = o, 
3ncA,, + (3 + p)nbA,, — [1 + m 4- (r — 1)n]aA, — o, 


rncA,, + (r + p)nbA, ,, — (1 + m + 2n)aA, on = 0, 
(1 +r + p)nb A,, — (1 + m + n)aA in = 0 


sont compatibles, on aura 





fyde -—. Tm 5 = (a + bg" + ex) Pgh em (arr + A, afr Der AL 


2°25 ESI 
m + I 


n 





— 2-17 (r=1,2,8, .:) 
et si les r + 1 équations linéaires à 7 inconnues 

(2p 4- r -- 1)e4, +(p+r+1)b =0, 

(2p + r)eAs, + (p + 7)bA, + ra = o, 

(2p + r — 1)cA;, + (p + r — 1)dA,, + (r — 1)aA, = o, 


(2p + 2)cA,, + (p+ 2)bAG ayn + 2046 on = 0, 
(p RE 1)5A,,, Ar QA. aC) 


sont compatibles, on aura 


[vds — (2p +r 2: + 2)n (a Tw ca”) t? (an + Ayaan dq d A.) 


a S 





p——-— 5 (k=1,2,3,..) 


m=kn—1, (y = 1, 2, oy 24) 


y= 2k —1] 





Sur l'intégration des différentielles binömes. 3 


on aura 


à | 


[var = t (a + bz" 1° ean (gr^ au A, oo" 3c i EE À,,) 


C 


où les quantités Son À, ; Am, .., A4, satisfont aux r + 1 équations li- 


néaires, dont tous les seconds membres à l'exception d'un seul, sont zéro 
= 
cd, + 50 — 9; 
= 
Ez 2cA,, = ( jos 1 0A, Sr ra — O, 


m acd, E C = 2)bA,. ee 


cl+p 


—(r—k, = 2) CA (—2,49)n Sis (-: Ar k, = t JbAc mein Sr k, GÀ, ky. — TRE ) 


Fa rcA,. 4 xA ar 1)bA r—1)n ar 20A r—2)n — O 
2 (r—1) (r—2) , 


r 
X25 bA,, <= ad, DE Te o. 


Pour plus de détails nous renverrons à notre mémoire sur ce sujet, inséré 
dans les Comptes Rendus de l'Académie des sciences d'Amster- 
dam, 2* série, t. 17, p. 92. 


Acla mathematica. 27. Imprimé le 22 janvier 1908. 43 


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SUR UN POINT DE LA THÉORIE DES FONCTIONS GÉNÉRATRICES D'ABEL 


PAR 


M. LERCH 


à FRIBOURG (SUISSE), 


Dans les Sitzungsberichte de l'Académie de Berlin pour l'année 1885 
Werersrrass a démontré un théorème auquel on attribue une grande im- 
portance, à savoir que toute fonction continue d'une variable réelle peut, 
pour toutes les valeurs de cette variable contenues dans un intervalle fini, 
étre représentée par une série uniformément convergente dont les termes 
sont des fonctions entieres. 

Présenté sous sa forme la plus simple ce théorème n'a apporté rien 
de nouveau à ceux qui avaient accepté sans critique la méthode d'inter- 
polation pour les fonctions arbitraires. Mais cette dernière méthode n étant 
pas établie avec une rigueur suffisante, le théorème de WsrEnsTRAss signifie 
un grand progrés dans la théorie de la représentation analytique des fonc- 
tions, malgré la cireonstance que sa méthode parait échapper à la pratique. 

Dans deux notes qui ont paru dans les mémoires de l'Académie de 
Prague' j'ai fait usage du théorème de Werersrrass pour établir un 
théorème fondamental de la théorie des fonctions génératrices d'ABEr, de- 
finies par les intégrales de la forme 


(1) Ka) = f'e-g(z)dz, 


!' Rozpravy ¢eské Akademie, 2° classe, T. I, n? 33 (1892) et T. II, n° 9 
(1893). 


Acta mathematica. 27. Imprimé le 22 janvier 1909, 


340 M. Lerch. 


la fonction (déterminante) ¢(a) étant supposée indépendante de la quantité «a. 
Dans son mémoire posthume’ le grand géométre ne s'est pas borné à cette 
forme spéciale des fonctions génératrices, mais c'est cependant elle qui avait 
surtout attiré l'attention des géométres. Nous verrons qu'à une fonction 
génératrice donnée ne corresponde pas toujours une fonction déterminante, 
mais notre attention est consacrée surtout à la question si, lorsque la dé- 
terminante existe, elle soit unique. C'est en effet cette question qui parait 
la plus importante pour les applications et nous avons démontré, dans les 
notes citées, que la réponse est affirmative. 
Mais l'équation en question 


x on 
(2) f € “ei(x)dx =] € ** o,(x)dx 
0 0 
revenant à la suivante 
0 = az „al m\Am — 
(29 fe e(z)dz — o 
0 


où g(x) = e,(r)— ¢.(#), nous sommes amenés à la question quand l'in- 
tégrale J(a) s'annule. Nous verrons que si l'équation J(a) — O est satis- 
faite par une infinité de valeurs positives de « qui forment une suite 
arithmétique « — b + km (m — 0,1,2,...), on aura en général g(a) — o, 
une exception ne pouvant se présenter que pour des valeurs de x qui 
constituent un certain ensemble intégrable. C'est de ce théorème général 
que résulte l'impossibilité de mettre sous la forme (1) les fonctions 


sin ka , cos ka, (k 2 0), 


1 
Ib — ka)’ 


car elles possèdent une infinité de zéros positifs qui forment des séries 
arithmétiques. 


' Oeuvres, édition SyLow et Lik, p. 67 et suiv. 


Sur un point de la théorie des fonctions génératrices d'Abel. 341 


le 


Je commence l'exposition des résultats annoncés par une démonstration 
élémentaire du théorème de Wrrersrrass. Celle que j'avais adoptée en 1892 
consiste en ce qu'on inscrit à la courbe qui représente géométriquement 
la fonction y — f(x) une ligne brisée polygonale à des arrétes suffisamment 
petites et qu'on développe la fonetion définie par l'ordonnée de cette ligne 
polygonale d’après le théorème de Fourrrr. Mais le point de vue sous lequel 
je me place aujourdhui est que le théorème de Werersrrass est d'une nature 
plus élémentaire que les raisonnements classiques par lesquels LEJEUNE- 
Driricuier avait établi le développement de Fourier et que, dans un enseigne- 
ment convenablement arrangé, on peut pour les applications analytiques les 
plus élégantes substituer au théorème de Fourier un autre plus particulier et 
plus facile à établir. L'espace me manque pour en parler davantage et je 
me borne à indiquer succinctement la démonstration que j'ai en vue. 

Au moyen des formules 


et 


9 I 20S 20TZX \ 
Me GERS be na MORE E). 


2 
A pn 


on vérifie aisément que sous les hypothèses O < x, < x, < 1 l'expression 


suivante 
| Xx I = in 2 ) in 2 
= N ; y, sin 2yz(z — 2z,) — y, sin 2vz(z —&, 
(3) L(x )- 3 (7, — y) + Yo) + x mr 
I| Yo y=1 ie 
o 
CETT cos 2yz(z — x,) — cos 2yz(x — z,) 
22, — 2, de yx 


représente la fonction linéaire 


yy E (m — zy) 
L] 


342 M. Lerch. 


lorsque la variable x est intérieure à l'intervalle (x, ... 2;), tandis qu'elle se 
réduit à zéro pour les points qui lui sont extérieurs en restant intérieurs à 
l'intervalle (o... 1). La représentation géométrique de la fonction (3) se 
compose done du segment de droite AZ, M, qui joint les points M, (x, , y;) et 
M,(r,,y,;) et de deux segments de l'axe des abscisses (O ... a) et (x, ... 1). 

Cela étant, soient x, r,, 14, ..., 2, des quantités réelles qui satisfont 
aux inégalités 


O € f, f, £y €... X 


et faisons-leur correspondre des quantités réelles choisies à volonté w,, Yı, 


Yo, ..., Ja. On aura de la sorte dans le plan n+ 1 points M, aux co- 
ordonnées respectives x, et y, (x —0, 1, 2, ..., n), lesquels définissent 


une ligne brisée polygonale M,M,M,... M, que je désigne par L. La 
somme suivante des quantités telles que (3) 


n—! x 
“a a+1 
y—LL (« ) 

2 YoYa+i 
est, en général, égale à l'ordonnée du point de la ligne Z correspondant 
à labseisse z. Une exception pourra avoir lieu pour les points des inter- 

\ Ori t 
valles (0...x,) et (x,...1) où la quantité y s'annule, et aux sommets 


M,M,... M, de la ligne Z. 
DERI cc Cs 
L (« ) 
Yor gs Yn 


Je désigne par 
cette quantité y et j'observe que l'on a 


PAIE ete I | 
Liz => X (Ya + yeux — La) 


Diui vU. a=0 


m Y Yo Sin 2yz(z — v.) — Yn sin 2yz(z — %n) 


vn 
ve] 
ub n—1 
I =~ 1, | m |” - 
es 2 > Yarı 9^ (cog 2yzr(gz — a, ,,) — cos 2vz (x — z,)]. 
2 v’n’ =, Ta+1 — La 


Sur un point de la théorie des fonctions génératrices d'Abel. 543 


Ici évidemment le second membre reste continu tant que x, <x <x,, d’où 


| 
il suit que la quantité ZE " | donne l'ordonnée de la ligne L même 
Yo ++: Ya 


aux points M,M,... M, ,. Sous P’hypothöse x, < x < r, on peut effectuer 
la sommation de la premiere série et il vient ‘ 


(Dee d. 
(4) L (« )- ( — + Te) Yo + e e "an r) Yn 
YoYı = ++ Yn j T 


n—1 


I 
== b» (Ya E Vai) uua zx d) 


2 a=0 


+ : > LE P ae [eos 2yz (y — x, ,,) — eos 2»z(r — c,)] . 
a=0 
Je prendrai désormais ©,—=0,2,= 1, de sorte que la ligne L recouvre 
tout l'intervalle (©... 1) et j'observe que le second membre reste continu 
dans tout cet intervalle sans exception. Cette expression (4) sera alors 
partout égale à l'ordonnée de la ligne L. 

Ce point établi, la démonstration du théorème de WEIERSTRAss s'achéve 
comme dans ma note de 1892. Soit en effet f(x) une fonction continue, 
définie dans l'intervalle (o... 1), choisissons sur la ligne qui représente 
cette fonetion un nombre assez grand de points suffisamment approchés 
M,M,... M, , et soient zr, €& x, € ... € zx, , leurs abscisses, en supposant 
2,2 0,7, , X I. En prenant encore x, = O et x, = 1 et posant y, = f(x), 
la quantité (4) formée au moyen de ces valeurs-là sera telle que la différence 


. Lol ... Ly 
f(x) — L\x 
‚YoYı «Vs 


. , "y pO , ' 
sera en valeur absolue plus petite qu'une quantité à donnée d'avance. 


Cela étant, arrêtons la série infinie qui figure au second membre de (4) et 
qui est uniformément convergente, à un nombre fini k de termes, dont on 
dispose de la sorte que le reste de la série qu'on obtient ainsi soit en valeur 


^ 


absolue plus petit que ^; en désignant par Z,(x) la quantité qui résulte 
p p sagi g l q q 


de (4) en supprimant le reste en question, on aura done 


|Z6)— L| «2 


344 M. Lerch. 


et l'inégalité précédente 


; D 
| f(a) —L(a)|< - 
3 
permet de conclure 
If) —L,(a)| <=. 


La quantité Z,(r) est une expression finie de la forme 
k 
PIE (fo) — f(1 )C— x) + A, + X (4, cos aurz + B,sin 2»zz) 
y=1 


et on a par conséquent ce théorème que toute fonction continue dans 
l'intervalle (o...1) peut être représentée, avec l'approximation donnée, par 
une expression telle que L,(r). Sans m'arréter à des applications qui ont 
quelque importance méthodique je me borne à observer que L,(x) étant 
une fonction transcendante entiére, on pourra arréter son développement 
par la série de Mac Laurin à un certain nombre de termes de la sorte 


F Ó 

que le reste sera, pour o C z- r, plus petit en valeur absolue que - . 
RI 

La fonction L,(r) sera ainsi remplacée par la fonction rationnelle entière 
G(x) telle que 


| L, (2) — G(n)|<* 


et il s'ensuit 
| f(a) — G(x)| A0: 


Done, f(x) étant continue dans tout l'intervalle (0 ... 1), on pourra prendre, 
le long de cet intervalle, G(x) comme la valeur approchée de f(x), l'erreur 
étant dans tout cet intervalle plus petite que 2, c'est à dire qu'une 
quantité donnée d'avance. C'est le théorème de WxrkRsTRASS sous sa forme 
la plus simple.’ 


£j. 


' Je me réserve de revenir sur le rôle que jouit la fonction L{x! ‘ 
Ms Yn 
la théorie de la représentation des fonctions discontinues, 


Sur un point de la théorie des fonctions génératrices d'Abel o45 


|I. 


Soit maintenant ç(r) une fonction réelle de la variable réelle #, dé- 
finie dans tout l'intervalle (o... co) et telle que l'intégrale 


(5) J(a) — Je e "= o(x)de 


existe pour une certaine valeur a — c. Je vérifie d'abord qu'elle existe 
alors pour toute valeur de a plus grande que c. En effet, J(a) est la 
limite pour w infini de la quantité 


w 
J(a, w) = f &*e(x)dz, 
D 
et en posant a — c 4- a, 4à' 2 O, puis 
r 
p(x) = f e"g(z)dz, 
0 


d(x) sera finie et continue et la limite pour # infini est, par hypothèse, 
une quantité bien déterminée (ce). On en conclut en intégrant par parties 
l'équation 


w 


J(a ,w) = Hlw)e"" + a f dir)e7 de 


d'où pour ? infini 


oc 


(5°) J(a) = (a— o) f e- h(a) der, 
0 
ce qui démontre l'existence de J(«). 

Si la fonction J(a@) s'évanouit pour une infinité de valeurs positives 
formant une suite arithmétique a — b + pa (p — 1,2,3,...), il résulte 
de (5°) que l'intégrale 

x 
f o-**b(«)ae 


0 


Acla mathematica, 27. Imprimé le 26 janvier 1908, {4 


346 M. Lerch. 


s'évanouira pour les valeurs a’ — b — € + pa également en suite arithmétique 
et l'on aura 


on 


—paxz p—(b—c)x ‚fi Er 
fe ae CE f (m) de = o wer, 


0 


équation qui après la substitution 67“ =z prend la forme 


1 
(6) fered —90, (ic 1282) 
0 


en posant pour abréger 


b— 


T loge I I 
AN a hrs loc i) 3 
x\ ) if (: SR 


Cette fonction est évidemment finie et continue dans l'intervalle (©... 1) 
puisqu'elle est infiniment petite avec z, c'est à dire pour # infini, si l'on 
suppose, ce qui est permis, que b> c. 

Cela étant, choisissons une constante 2 d'une petitesse arbitraire et 
formons la fonction rationnelle entière G(z) dont l'existence a été établie 


plus haut, c'est à dire telle que l'on ait 


le) — Gla) |<; 
posant 


G(z) = ay + az + a2 +. + One”, 
écrivons l'inégalité précédente sous la forme 


| G(z) = y(z) — 80, (— 1 € 8 € 1), 


[5 
/ 
où 4 est évidemment une fonction continue. 

Cela étant, on tire de l'équation (6) en y faisant successivement 
p—1,2,...,m - 1 et ajoutant après avoir multiplié par «, , 4, , Mo, ..., Ay, 


l'équation suivante 
1 


fx (06(2)dz — o. 


0 
Faisant usage de la valeur (7), j'en tire 


[yi 2)d2— 60 [Ay (2) dz 


Sur un point de la théorie des fonctions génératrices d’Abel. o4 
d'oü enfin 
1 1 
J x (ade « à f |y(z) | dz. 
0 0 


Cette inégalité devient impossible, si 7(2) n'étant pas identiquement nulle, 


on prend pour 2 une quantité plus petite que le quotient 


foa: f | (e) pe. 


0 


Il faut done que l'on ait partout y(2) — 0, ce qui donne dx) — o, c'est 


à dire 


fe "ed: E 


pour chaque valeur positive de x. Cela exige que lon ait, tout au plus à 
l'exception d'un certain ensemble intégrable, partout c(r)— 0. 
On vient de démontrer le théorème d'importance capitale annoncé plus 


haut, et qui s'exprime: 


»Si l'intégrale définie 
J(a) = fe “p(x)dx 


correspondant à une fonction déterminante (uv) intégrable, continue 
ou discontinue, existe pour une certaine valeur de «, elle existera 
pour toute valeur plus grande. Elle ne peut pas sannuler pour une 
infinité de valeurs positives de a qui forment une suite arithmétique 
sans que l'on ait identiquement J(a) =o et, en général, e(x) = 0.» 


Soit maintenant f(a) une fonction de la variable réelle et positive 4, 
qui à partir d'une certaine limite reste finie pour chaque valeur finie de a 


sans être identiquement nulle. Alors les produits 


f( a) sin ka, f(a) cos ka , Pg 





formés à l'aide d'une constante positive 5, ne pourront pas étre mis sous 
la forme de l'intégrale (5) pour a variable et illimité, car ces fonctions de 
a possedent une infinité de zéros formant une suite arithmétique, 


348 M. Lerch. 


Soit maintenant J(a) l'intégrale (5), je dis que si l'équation 
(a + ryJ(a) = k 


peut étre satisfaite pour une infinité de valeurs de «& formant une suite 
arithmétique, &,r,s étant des constantes dont la dernière soit positive, on 
aura nécessairement 
, NA 
o(t)—= 6e "2. 
g(x) T(s) 


Car en effet notre équation s'écrit 


o L 
d , k 3 
Je e(x)dx — pa ota da 
J Is)» 
et le reste de la démonstration est évident. 
Il y a des propositions analogues au sujet des expressions 


(f+ 0)J(a), (a + MC 


et plusieures autres. 


LII. 


Les applications du théorème fondamental qu'on vient d'établir sont 
nombreuses, mais l'espace manquant, je me borne à une seule. Je veux 


obtenir la valeur de l'intégrale 


(ru sa ada 
due | sin (> + eur VR 
n 


pour s — +1, # étant réel et positif, tandis que s peut être complexe, mais 
sa partie réelle restant positive et ne dépassant pas deux. 
Pour ce but je considère la fonction génératrice 


x 


- Diu)e “du 


D 


Sur un point de la théorie des fonctions génératrices d'Abel, 


qui à pour valeur, comme cela se voit aisément, l'intégrale définie 


e 
LI 
sT 
J = € cos — / 
2 
LE 


0 


(a* 


349 
suivante 


x’ da ET zl de 
Zar s asın 7 ; *N °. 
+ ox?Xa + ox? n 2 4 (a? + xr + 2?) 


< 


En faisant usage de l'identité 


I 


I 1 IE 
Free Fa): 


puis employant les formules 











n L 
gr-!dz zd i: x" dx zo 
ET ; sz? ot a? sx 
e 2 sin 2 cos — 
0 2 0 2 
pour c — « et pour € — I, nous aurons 
7 1 
J — -.-,—— [a+ e) — (1 + ga) 
zac e + s) — (x + ea] 
ou bien 
uz I ICE 
nn 
2\a—e a?—1 
Dans le eas où € — — 1 on a 
Lx TE 
J=- == a e "e dy. 
2a+ 1 2: 
ce qui démontre la formule de Caveny 
^ 
à ns—1 7 
: : ST a1 da T 
(8) sin UT); = -e", (uo). 
2 I+2? 2 ; 


donne le résultat un peu plus compliqué 


c I GE 
_ _ — — 2 IT — 
2 NO —— I &— Tt 
x 
a I I 
angle ZAG 


350 M. Lerch. 


et il sensuit la formule que nous avons obtenue dans le second mémoire 
cité plus haut 


x 
> 
asda 


3 u SE 
(9) | sin (= + ur), een UY IT 


t 
0 


W | 


En ajoutant et retranchant avec la formule précédente on obtient 


oo 
* 
DSL cos UT .- 
2 sin {a dx = zeoshypu— z5 
2 1+x 
0 
= 
ST Sin ir . 
2 cos — | 52" dx = zsin hyp u— zS 
2 IC : 


o6 


S UN Y^ Stes ees: 
v 


2 [(2v+3—8) 


En prenant les dérivées par rapport à s des deux membres dans les 
équations précédentes et en posant s — 1 ou s = 2, on obtient les formules 
que SCHLOEMILCH a données au sujet du logarithme intégral. 

En mettant @ au lieu de 2 — 5 et faisant pour un moment 


2 v 
^ iw) = X T e == 
Pie) ue Tat vta 
on aura évidemment 


ule(u) + e(—1); 


1 | = 


cela étant, la fonction ¢(w) peut se transformer au moyen de la formule 


d’EvurLer plusieurs fois retrouvée 


(— 1}u’ 


I u 
£u) = May: 2. va +» 


d'où lon tire 





Sur un point de la théorie des fonctions génératrices d'Abel. 351 


Changeant done s en s+ 1 nos formules deviendront 


a 


| ST | x cos ux 
LIE Pas ^ dr = zeos hypu 


Saray ferne et f enda, 





2 sin ^7 Se OW a sin hyp x 
| IUE QU 0 70 JP 


ris zig [e* fe a dr + ef ea dr). 


" 
I ip 7 ri | 
" m ou 23 < 
" 


» 
uy i | a 
E 


!"2341)f45 


I 
| 7 AC | 
= VN SUN 


=. 







WAR tenia ee ee DEO sting nie w^. 2 ND 


luteo D^ adie) cane CUP — ae S 
Ns 
E "s 


‘ow an" ‘Sasa 
vp m Wet 4% er a 


| Ig 


i i 4? g ' 


+ am” 2n yo ste + E on oiten Li 
E LEA | 
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i Í aqui au 335) m T+ E: 
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TL P eS 
ni eT VENE: LE ta nyn i’ >> | 4 


ve % wet fa Lane der 


» 
bau u M d 4 [nisu d gine cn und 
un a 
, = — yes d $3545 
wi ur * 
p a’ gtr - e u 5 
, pet sa eras! moet Am" 40718 fou 


J-— Vi; 


353 


SUR LA MÉTHODE D'ABEL POUR L'INVERSION DE LA PREMIERE 
INTEGRALE ELLIPTIQUE, DANS LE CAS 0U LE MODULE A UNE 
VALEUR IMAGINAIRE COMPLEXE 


PAR 


P. MANSION 


h GAND 


1. Objet de cette Note. La méthode d’Asen pour opérer l'inversion 
de la première intégrale elliptique de LeGENDRE et établir les propriétés 
fondamentales de la fonction inverse est, croyons-nous, l'une des plus simples 
et des plus naturelles qui aient été proposées dans ce but. 

En général, ABEL n'a considéré dans ses Mémoires que des intégrales 
ou des fonctions elliptiques de module réel. Mais il a fait remarquer que 
les résultats auxquels il arrive s'appliquent le plus souvent au cas où le 
module est imaginaire. »Ce théorème, dit-il, en parlant de la double péri- 
odicité, a lieu généralement quelles que soient les quantités e et c, réelles 
ou imaginaires. Je l'ai démontré pour le cas où e* est négatif et c posi- 
tif dans le mémoire précédent. Les quantités ©, ©’ sont toujours dans un 
rapport imaginaire» (Oeuvres, tome I, premiere édition, p. 254; 2° édition, 
p. 404—405). Ailleurs »Les formules présentées dans ce qui précède ont 
lieu, avec quelques restrictions, le module ¢ étant quelconque, réel ou imagi- 
naire» (/bid., première édition, p. 335; 2° édition, p. 528).' 





' Les derniers éditeurs d’ABEL disent à ce propos: »Nous avons cherché en vain, 
dans les manuscrits d'ABEL une indication de la méthode dont il comptait se servir 
pour étendre ses résultats aux modules imaginaires» (Oeuvres, t. II, p. 319). 


Acta mathematica. 27. Imprimé le 30 mars 1903, 45 


354 P. Mansion. 


Nous nous proposons de montrer, dans cette Note', que l'on peut 
étendre, d'une maniére naturelle, la méthode d'exposition des principes de 
la théorie des fonctions elliptiques d’Ager au cas où le module est une 
quantité imaginaire complexe. Pour abréger, nous supposerons le module 


ai 


Lh de la forme pe", o étant positif et «a compris entre o et z. Si a était 
compris entre z et 27, le module complémentaire 5^ = 1 — A^ serait de la 


forme p’e’', po’ étant positif et a’ compris entre © et z. On peut done 
faire, par rapport à £^, tous les raisonnements que nous allons faire par 
rapport à 4", dans les intégrales dont il est question dans les n^ 2 et 3. 


On trouve, en effet, en posant f£, = [s’:(1 + s?)), 


t s 
à à 


| dt T | ds 
: Vi — tz Vire i wi se s? VI + psi 
0 


Sic > i? 
et, de méme, en faisant s? = 


1-—112 





t 
a a 


| e | ds : | dt 
reve) rey ee 


L 
0 0 


Nous n'employons, dans les démonstrations qui suivent, que des prin- 
eipes tous connus d’ApeL et démontrés dans le Cours d'analyse de Caveuv 
(1821) ou, pour le théorème du n? 6, V, dans le Mémoire sur les inté- 
grales définies prises entre des limites imaginaires (Paris, De Bure, 1825), 


du même géomètre. 


2. Théorème I. La courbe représentée, en coordonnées rectangulaires, 
par l'équation t 


ety = ü 


0 


dt 
fey 


Nous avons donné une esquisse du présent travail (n° 2 et 3, premiers alinéas et les 
remarques du n° 4) dans les Annales de la société scientifique de Bruxelles, 1898, t. XXI, 
1ère partie, pp. 90—9I, mais sans prouver que sn, en, dn sont des fonctions bien dé- 
terminées. — Dans le méme recueil, 1900, t. XXIII, 1° partie, pp. 55-57, nous 
avons traité le cas où Á' est réel, mais non compris entre O et 1. — Nous avons annoncé 
les résultats établis ici dans les thèses 16, 17 et 18 annexées à notre dissertation in- 
augurale: Théorie de la multiplication et de la transformation des fonctions elliptiques (Paris, 


Ganthier- Villars, 1870). 


Sur linversion de la premiere intégrale elliptique. 355 


on k* = pe", p étant positif, a compris entre © et z, t variant de o à l'unité 
en restant réel et les radicaux ayant l'unité pour valeur initiale, est comprise 


dans l'angle ;(T— a) compté à partir de l'axe des x et n'a aucun point double. 


Liargument de Æ* et, par suite, celui de 4^ étant a, celui de — 4^? 
sera — z J- a; celui de 1 — À^ sera compris entre o et 





z+a. L'argu- 
= à I I 
ment de Vi —k*? sera compris entre o et — - 7 + , 2, ou entre ces mémes 


quantitées augmentées de z; mais on devra choisir la première valeur, car 
pour / tendant vers zéro, l'argument de y: — x*;* doit tendre vers largu- 
ment de 1; or, dans la seconde hypothèse, l'argument de Yı — x??? tendrait 
vers z, C'est-à-dire vers l’argument de — 1. L'argument de y: — %?1? étant 
compris entre oO et — E ap celui de (1 "ur. — K*12) est compris entre 


I I 
o et -z—-a. 
2 2 


L'intégrale # + yi est la limite de la somme d'expressions (1 : 1 4/7), 
multipliées par des quantités positives (dt: /1— 1*); l'argument de cette somme 


. mI , . . I 
et, par suite, de l'intégrale est done aussi compris entre O et 27 a. 


(z— a) compté a 


l| 


La courbe est done comprise toute entiére dans l'angle 


partir de l'axe des x. 

Posons cz + yi = ref, r étant positif. Je dis que f et r croissent en même 
temps que /. En effet, la valeur absolue de l'argument de ı — £^? croit 
de o à z—a quand ¢ varie de o à co, comme on le voit en construisant 
le parallélogramme ayant pour cótés 1 et — 4°, la valeur absolue de 
l’argument de yi x? ou la valeur de l'argument de (1:y1 — x?t?) croit 


ta A) I : 
de o à Tata quand ¢ varie de o à co. L'argument de la somme des 


éléments de l'intégrale et, par suite, celui de l'intégrale elle-même croit 
done avec f. 

La valeur de r va aussi en croissant avec /, parce que le module de 
la somme de deux ou plusieurs quantités complexes dont les arguments 


DUNS 3 I T: ; 
diffèrent de moins de „= est supérieure au module de chacune d'elles. A 


mesure que l'on considère un plus grand nombre d'éléments de l'intégrale, 
le module de leur somme et, par suite, celui de l'intégrale augmente. 


356 P. Mansion. 
Soit 
VIRE — m + ni ou 1 — pt! cosa — ip sina = m* — n° + 2mni, 


d'où il résulte que 








AD m —pÜsina 
2mm = — ot sin a, SSS SS SS 
n 2n 
On aura 
t 
t m ni dx . da M — ni 
cui [ = dt, a "Ane 
J vr — ?(m* +n’) dt di Vi — i" (m? + n?) 
0 
da m pl sin a 
— = — — =! — > O 
dy n 2n° 


Done x croit en même que y — rsinf, quand £ croit de o à 1. 
La courbe z + yi — re? est donc telle que z,y,r,jf croissent avec f 
et cette courbe n'a aucun point double quand ¢ varie de zéro à l'unité. 


3. Théoréme IL La courbe représentée en coordonnées rectangulaires 
par l'équation 
p q : 


EJ 
ds 


ve tyi=i | 


J Viper = es’ 
0 
o k? = pe", p étant positif, a compris entre o et z, s variant de o à + co 
en restant réel et les radicaux ayant l'unité pour valeur initiale, est comprise 
í I sis : , , 
dans l'angle -a compté à partir de l'axe des y, dans l'angle des x et des y 
PAIRE 


positifs, et n'a aucun point double. 


L'argument de A? et, par suite, celui de k’s’ étant a, celui de 1 + A*s* 
: , ere : I 
est compris entre o et a; celui de 1 + %*s? est compris entre o et 3% 


ou entre ces quantités augmentées de 7; mais on doit choisir la première 
valeur, parce que, pour s tendant vers zéro, l'argument de y: + k*s? doit 
tendre vers l'argument de 1; or, dans la seconde hypothèse, l'argument de 
ce radical tendrait vers 7, c'est-à-dire vers l'argument de — 1. L'argument 


4 1 , 
de Ji + ks? étant compris entre o et >a, celui de (1:y1 + &*s*) est com- 


I A . - I I I 
* ntre Mae Xt ce x 1*7 2.2) entre - EE, E 
pris entre o et za et celui de (i:y1 + 4°s*) entre „a et „ar — za. 


Sur Vinversion de la premiere intégrale elliptique. 357 
l 


L'intégrale x’ + y'i est la limite de la somme d'expressions (/: 1 + k? s?) 

multipliées par des quantités positives (ds: 4/1 + s?); l'argument de la somme 
j , dp , - I 

et, par suite, celui de l'intégrale sera done aussi compris entre .7 et 
I 1 = I 
IR ZU: La courbe est done comprise toute entière dans l'angle | a 
compté à partir de l'axe des y. 

Posons z' + yi — re‘, r étant positif. Je dis que f décroit et que r' 
croit quand s croit. En effet, l'argument de 1+ k’s’ croit de o à a, 


t : 7 A J 
celui de V1 +42s? de o à za quand s varie de O à co, comme on le voit 
en construisant le parallélogramme ayant pour côtés 1 et k°s*: la valeur 


; Mu eie E pos I 
de l'argument de (i:V1 + ks?) décroit done de ;z à ;z— 4 dans les 


mémes circonstances. Il en résulte. immédiatement que largument de la 
somme des éléments de l'intégrale et, par suite, celui de l'intégrale elle- 
méme deeroit quand s croit. 

La valeur de »' va en croissant avec s, parce que le module de 
la somme de deux ou plusieurs quantités complexes dont les arguments 


VN x I FA " 
différent de moins de ;7 est supérieur au module de chacune d'elles. A 


mesure que lon considére un plus grand nombre d'éléments de l'intégrale, 
le module de leur somme et, par suite, celui de l'intégrale augmente. 
Soit 


vI + es? =m' + ni ou 1 + ps'cosa + ips’ sin a = m" — n^ + 2m/n'i, 


d'où il résulte que 
m ps’ sin a 


LE) ee nat 
2m'n’ = ps’ sina, a 


, 


n 2n 
On aura 


; at : m — ni da’ . dy mi+n 
LE EN ON | : — — — ds, ci vanum = - [ 
Jo VT s?(m? +n) ds ds VI s?(m^? +n?) 
n 
di m’ s° sin 4 
4 = — = ie — > O 
dx n 2n"? 


Done y’ croit en méme temps que æ =?’ cos ' quand s croit de o à eo. 
La courbe a’ + yi=r’e est donc telle que x’, y, »', — ff croissent 
avec s et cette courbe n'a aucun point double quand s varie de o à l'infini. 


P. Mansion. 


vo 
on 
Rn 


4. Théorème III. Si l’on fait glisser parallèlement à elle-meme la pre- 
mière courbe (x,y) de manière que son point initial (o, o) décrive la seconde 
(m, y’), ou, inversement, la seconde (x', y') de manière que son point initial (o, o) 
décrive la première (x, y), chacune des deux courbes, dans son mouvement, 
balayera la surface d'un parallélogramme curviligne, en ne passant qu'une 
seule fois par chacun de ses points. 


Posons 


1 oe 
a? > 


> dt m. j Is 
h = " Ki=i| = : : 
vı—?yı — Pe Vi + s? V1 Rs 


* 
0 
D'après la définition du parallélogramme curviligne, ses points sob- 


tiennent en faisant varier / de o à 1, s de o à co, de manière que x +yi 


K+ Ki 





varie de o à K,z'-- yi de o à Ki, x,y,x,y' allant d'ailleurs sans cesse 
en croissant, comme on l'a vu dans les théorémes I et II. Un point queleonque 
de ce parallélogramme sera done représenté par æ + yi+ a + yt. 

Je dis qu'il est impossible que le méme point soit représenté par une 
expression de méme forme X + Yi + X' + Yi, X + Yi étant un point de 
la premiere courbe correspondant à une valeur 7 de la limite supérieure 
de la première intégrale, X + Yi étant un point de la seconde courbe 
correspondant à une valeur 5 de la limite supérieure de la seconde intégrale. 


En effet, l'égalité 


ectyite’t+yi=X4+h4+xX4+ Vi, 


ou 
t 4, T 8 
à it ef 1 = it one d 
| 0 +i| ds B | A + | | S ch 
J Vi-@yt-#? — J yr MPVITES NT PNR Ts I-A st 
0 0 0 0 


Sur l'inversion de la première intégrale elliptique. 359 


peut s'éerire 


| dt Sh | ds 
Vi— 2 vi — Pe VI s* V1 + k2s? 


t 8 
Or cette dernière égalité est impossible; car, on a vu, dans l'étude des deux 
courbes, que, à z pres, l'argument de la premiere intégrale est compris entre 


I I : Ht. > I I I 
O et -z— -a, celui de la seconde multipliée par 4, entre - x — -a et -z. 
2 2 2 2 2 


Remarques. I. Il n'est pas sans intérêt d'observer que si l'on pose 
Ren v= yer 
on a 


I HUP: I 
zb Zuge ger PFO 


et, par suite, 


Il en résulte que 


Ki Heat zen: R AR. 

== (B'—B)i __ 1 nn 

=—e = — cos (B' — B) + i —sin(B' — B). 
K R R sir R ( 

Le coefficient de i, dans la valeur de (K'i: K), est done positif. 

II. Dans le cas ot a est compris entre z et 2z, et, par suite, a' 
entre O et z, on trouve aisément que l'on a 
1 LA I , I [A 
LOS EL Ent LE pcm 


, ) 


Ba : a 
et le coefficient de i est encore positif. 


5. Inversion. 1. Posons, dans l'intégrale du n? 2, / — sin g,2=x+yi. 
Nous aurons 


360 P. Mansion. 


Si nous écrivons, comme dans le cas où A" est positif et inférieur à 1, 


g — amz, í — sing = sinamz — snz, 1 —# = cosy = cosam z — enz, 
VI — I? = J/1— I? sing = Ag = Aamz = dnz, 


les fonetions snz, enz, dnz seront des fonetions bien déterminées de z, 
puisque la courbe (x,7) n'a pas de point double, et cela, pour toutes les 


"un 
'aleurs de e, de o à mi 


Mais rien n'empêche de faire croître ¢ indéfiniment ou de lui donner 
des valeurs négatives, le radical Yı — 1? de l'intégrale primitive ayant tou- 
jours le signe de cosg. La variable z prendra des valeurs bien déterminées 
de o à K d'abord, puis de K à 2K, de 2K à 3K, etc. et de méme de 
O à —nK, n étant aussi grand qu'on le veut; la courbe (m, y) correspon- 
dante s'étendra jusqu'à l'infini dans les deux sens, sans avoir de point double. 

Nous tirons immédiatement de là, comme dans le cas où Æ* est positif 
et inférieur à l'unité, les propriétés fondamentales de sn, en, dn, quand sn 
est réel, mais non le théorème de l'addition: 


(1) Bn 24 coe 11, K?sn* 2 + dn? 2— 1; 

(2) Dsnz=cnzdnzg, Denz=-—snednz, Ddnz= — k’snzenz; 
(3) sn (—2) = —snz, en (— 2) = en2, dn (— 2) = dnz; 

(4) SL O!-—40, enosrT, dno m: 

(5) En a Oe ca kK =o; dn A =k’; 

(7) sn(z+ 2K)=—snz, en@+2K)=—cenz, dn(<-+ 2K) = dnz. 


II. Si l'on fait / — sj, dans la premiere intégrale, elle se transforme 
dans la seconde, considérée au n? 3, savoir: 
, ^ 


| dt | ds 
= 1 . 
: VI ER) VI ht? \ 1 + s? VI + es? 


Dans celle-ci on peut faire varier sans inconvénient s de O à ^o. 


Sur l'inversion de la premiére intégrale elliptique. 361 
Posons 


21—2% ya, C aim u — sin d, 


il viendra 


5, u | " 
a css dla "te d$... As zs f LOT =p dé 
Vi + V1 + ks? J Vi — ut V1 — k?u? vi —k? sin? d 
0 0 0 


On a immédiatement, d'après 5, I, en mettant le module k’ en évidence, 





sind = sn (z', k'), cos f = en (z', k’) Vi — X? sin?d = dn (z, k). 


) 


On a aussi 
1 
E uy mmm / / Sa iE 
(8) ( — $i — itang 9, She orn epi unt 
ex VI EE sin? d 
cos dà 


yı — — VI + ks? 


les signes des expressions en étant déterminées par la valeur initiale des 
radicaux. Si l'on pose 


URBI (2i a k), yı Lem (un (2^2, k), VI — kp? = dn (22, k), 


les fonctions sn (zi, k) , en (zi, k), dn (zi, k) seront des fonctions bien déter- 
minées de 27, puisque la courbe (a, 5) n'a pas de point double, pour 


x 


1 I 
toutes les valeurs de s de o à co, ou de g de o à =z. 
Les relations (8) donneront d'ailleurs, comme dans le cas où A? est 
positif et inférieur à l'unité, les formules de la transformation imaginaire 
d'Agez et de Jaconr: 





: . Su (v , K^) 
ST if k — zi A. u un 
(9) sn (zi, k) = à en (z', ^)? en (x', #)? 


. dn (+, X 
dn (2, k) = = a) 


Rien n'empéche de faire croitre d indéfiniment ou de lui donner des 
valeurs négatives, les radicaux J/i—— 6, /1— ARE ayant toujours le signe 
de cosd. La variable z'i prendra des valeurs bien déterminées de o à A’ 
d'abord, de Mi à 2K'i, de 24i à 3X, ete., et, de méme, de zéro à —nK'i, 


Acta mathematica. 27. Imprimé le 30 mars 1903. 46 


362 P. Mansion. 


n étant aussi grand qu'on le veut; la courbe correspondante (x, y’) s'étendra 
de o à eco, dans les deux sens, sans avoir de point double. 
Nous tirons sans peine de ce qui précède, pour la variable zi, les 


propriétés fondamentales exprimées par les équations (1), (2), (3) et, de 
plus, les suivantes: 


(10) sn Ri CON entis — do, dn K'i = k.co; 
(11) sn (2 + 2 K^) = sn, en (zi + 2 Ki) = — enzi, 
dn (zi + 2A) = — dnzi. 


Dans ces formules, snz'j est purement imaginaire. 
III. Soit £—2z-4- zi, z étant une valeur quelconque considérée au 


° s, I, z; une valeur quelconque considérée au n? s, IL. Par définition, 


n 
nous poserons (comme ABEL l'a fait dans le cas où A” est positif et inférieur 
à l'unité), 


.  Snzenzidnzx4--snxicnzadna 
(12) Sn = 





9 + ' 


I — k? sn? z sn? 44 


.  enzsenxi— snzsn#tdnz dn#i 





GHI Se SE 
I — k? sn? % sn? + : 
In £ dn + dn x? — k? sn + sn xi en + en +2 
HUE ee er à —— 
I — k? sn? x sn? x2 


On déduit de là, comme dans le cas ot A? est positif et inférieur 
à 1, pour la variable générale £, les propriétés (1), (2), (3), (7), (11), (9); 
de plus, les suivantes: 


(13) sn (A+ Ki) ==, en (K + Ai) dn (K + Æ'i) — o. 
(14) sn (5 + 2K + 2A i) = —sn£, en (E+ 2 + 2 Ai) = eng, 


dn (+ 2 K + 2X7) = — dn £, 
et beaucoup d'autres, en particulier, celles-ci: 


Pr I = + vie 
(15) Sn (Ai ceu) ss); en (Kt + Le pay 


4 k 
dn (A — u) = —. 
dnw 


Sur linversion de la premiere intégrale elliptique. 265 


La variable € considérée ici est quelconque. D'après sa définition même, 
on peut la mettre sous la forme 2pK + 2p'Ki+£, p et p' étant des 
nombres entiers positifs ou négatifs; &£ — 2, + 2/i correspond à un point 
du parallélogramme eurviligne du n? 4, dont les coordonnées sont æ, + x, 
Vi E M, EZ, — a, + yi représente un point de la première courbe, z; — 2; + yii 
un point de la seconde. Puisque £, ne peut étre égal à une somme de la 
forme z, + z;? que d'une manière (n? 4), les fonctions sné, cn £, dné sont 
bien déterminées. 


6. Infinis, zéros, périodes de sn , cn, dn; théorème de l'addition: sn peut 
prendre toute valeur. 

I. Des formules (1) et (12), il résulte (comme Aser, l'a montré, quand 
k* est positif et inférieur à l'unité), que sné,ené,dné ne sont infinis que 
Si sn2 — O,snz'; — co, ce qui donne 2pK + (2p' + 1) Ai pour les infinis 
de ces fonctions, p et p' étant des nombres entiers positifs ou négatifs. 

II. D'après les formules (15), pour que sn (Kö — w) , en (K 4- K'i — u), 
dn(K— u) s'annulent, il faut et il suffit que «= 2pK + (2p + 1) K'i. 
Cette remarque donne immédiatement les zéros des fonctions sn £, en £, dn £. 

III. Ces fonctions, par suite, ne peuvent avoir pour périodes que 
2K, 2K% ou leurs multiples; car si elles en avaient d'autres, elles auraient 
d'autres zéros et d'autres infinis que ceux que nous venons de déterminer. 

IV. Le théorème de l'addition peut s'établir, dans le cas actuel, 
comme l'a fait ABEL, quand k? est positif et inférieur à l'unité. Mais il 
peut aussi être démontré algébriquement comme il suit: Quand A? est 
positif et inférieur à l'unité, on a identiquement, si S— a TBg£cTr442, 

erg oo (a + B) en (r + 2) dn(y + 2) + sn(r + 2) en (« + B) dn (a + 9) 
à I — k* sn? (a + (3) sn? (y + 0) 
sn (4 + y)en(? + 0) dn(f$ + 0) + sn(f + 0) en(a + p) dn (a +7) 

+ Ti. 1 — E? sn? (a + 7) sn? (8 + à) i 
et de méme pour en S, dn S, pourvu que l'on exprime les deux fractions 
au moyen des fonctions sn, cn, dn de 4, 8,; et 9. Les mêmes identités 
algébriques subsistent si A" est imaginaire complexe, quand 4 et f sont 
des expressions de la forme z considérées au n? s, I, 7 et 9 des expressions 
de la forme 2’ considérée au n° s, IL. Ces identités expriment évidem- 
ment alors le théorème de l'addition pour sn (& 4- £j) , en (5 + £j, dn (& + £j), 


si §=aty7,a4=—Pt+a, 


364 P. Mansion. 





V. Enfin, la fonction sn £ peut prendre une valeur quelconque A+ pi. 
En effet, posons 
Api 
> 
di 
n V1— P y1— Ee 


0 


l'intégrale étant prise le long d'une courbe continue qui ne passe par aucun 

I I 
I 
de l'intégrale par une expression & de la forme z+ 27, z variant de o à 
Z=2pK+Z,, zi de o à 2p Kit Zi, p et p étant des entiers positifs 
ou négatifs, Z, correspondant à un point de la courbe du n° 2, Zi à un 


des points Hc On pourra représenter chacune des valeurs 
l , 


point de la courbe du n? 3. — On a identiquement, en posant sné — f, 
I sn / 
I à = a 
I jj JE | dsné dt 
= | WH = a EE I pu 
E enfdné jJ Vi —#2 4/1 — ge 
0 


Les deux intégrales en ¢, l'une de o à A+ pi, l'autre de o à sn J, sont 
égales quelque rapproché que lon suppose A+ yu de Oo; autrement dit, 
l'intégrale de l'expression en /, le long d'un chemin convenable, de À + pi 
à sn/ est nulle quelque rapproché que A+ pi soit de o. Cela suppose 
que lon ait A-4- ji — sné, dans le voisinage de zéro, puis partout, de 


proche en proche, comme il est aisé de le voir. 





SUR UNE CLASSE D'ÉQUATIONS FONCTIONNELLES 
PAR 


IVAR FREDHOLM 


à STOCKHOLM. 


Dans quelques travaux’ ABEL s'est occupé avec le problème de dé- 
terminer une fonction g(x) de manière qu'elle satisfasse à l'équation fone- 


tionnelle 


(a) JFG, v) eu)dy = g(x) 


f(x,y) et d(x) étant des fonctions données. ABEL a résolu quelques cas 
particuliers de cette équation fonctionnelle dont il parait avoir reconnu 
le premier l'importance, C’est pour cela que je propose d'appeler l'équa- 
tion fonctionnelle (a) une équation fonctionnelle abélienne. 

Dans cette note je ne m'occupe pas en premier lieu de l'équation 


abélienne mais de l'équation fonctionnelle 


(b) g(a) + fra, ve(y)dy = de), 


qui est étroitement liée à l'équation abélienne. 


En effet, si on introduit au lieu de f(a, y) et (x), 3 f(x, y) et ; d (x), 


l'équation (b) s'écrit 


(c) de(æ) + f fic, y)e(y)dy = qv), 


équation qui se transforme en l'équation (a) en posant À — o. Ainsi la 
solution de l'équation (a) peut être considérée comme implicitement con- 


tenue dans la solution de l'équation (b). 





! Magazin for Naturvidenskaberne, Kristiania 1823 et Oeuvres com- 


plétes. 


Acta mathematica. 27. Imprimé le 30 mars 1903, 


366 Ivar Fredholm. 


Quant à l'équation (b) elle me parait mériter l'attention particulière 
des géométres, car la plupart des problémes de la Physique mathématique 
qui conduisent à des équations différentielles linéaires se traduisent par des 
équations fonctionnelles de la forme (b) ou de la forme 


€ (2,...2,) + jj ‚Ste a a en Gr ae er Ulm 


Pour le voir on n'a qu'à rappeler le probleme de DiricaLer dans le 
‘as ott l'on cherche à représenter le potentiel inconnu par le potentiel de 
double couche, des problémes analogues de la théorie du magnétisme et de 
la théorie de l'élasticité. 

Le premier essai de résoudre une équation (b) a été fait par NEUMANN. 
En effet, la méthode célèbre de NEUMANN pour la résolution du probleme 
de Diricnter consiste en le développement de ç(x) suivant les puissances 


: I 4 1 
croissantes du paramètre i Mais le développement de NEUMANN, tout 


en convergeant dans le cas du probléme de DiriCHLET, ne peut pas con- 
verger dans le cas général. 

Dans un travail important! la méthode de Neumann a été appliquée 
avec succès par M. VOLTERRA à l'équation fonctionnelle 


(c) ez) + frs. (y)dy = px). 


Dans le méme travail M. Vourerra a aussi mis en évidence le rapport 
intime entre l'équation (c) et l'équation abélienne 


zr 


ib f (x : y)e(y )dy = dx . 


0 


L'équation que je me propose à étudier dans le present travail com- 
prend comme cas particulier l'équation de M. VoLTERRA, car en supposant, 
dans l'équation (b) que f(r, y) soit nul pour y 2 z, on obtient immédiate- 
ment l'équation (c). 

Dans ce qui suit la fonction f(x, y) sera soumise à quelques restric- 
tions. Je suppose que /(r, y) soit telle que, « étant inférieur à l'unité, 
(x — y'f(r,y) soit une fonction finie et intégrable. Ainsi je ne vais 


! Annali di Matematica, 1896. 


Sur une classe d'équations fonctionnelles. 361 


pas traiter l'équation (b) dans toute sa généralité. Mais les restrictions 
que j'ai imposées à la fonction sont justifióes par les applications de l'équa- 
tion (b) à la Physique mathématique auxquelles je me réserve de revenir 


dans un autre travail. 


8 1. Sur la formation et les propriétés du déterminant 
de Véquaton fonctionnelle fondamentale, 


1. Supposons que f(x,y) soit une fonction finie et intégrable soit 
par rapport à une seule ou par rapport aux deux variables réelles æ et y 
qui, pour fixer les idées, seront supposées positives et moindres que l'unité. 

Dans ce eas il existe une quantité D, qui joue par rapport à l'équa- 
tion fonetionnelle (b) le méme róle que joue le déterminant par rapport 
à un systeme d'équation linéaires. 

Pour définir D; j'introduis la notation abrégée 


PG, ed en hes Mas netu LE: s Ma) 
(^ EE EN à 2) = fs). Tan), » HE 99) 


Yi » M», Da e Yn 


fe, , y) f(x, ) Yo) Xs aio f(x, , Yn) | 


1 1 
: 2 I T , T, 
(2) D; = 1 + ffs, æ)dx + 2 if ; Jar dr, CER 
Dj ER y. 
0 0 


1 1 
oo 
I (5 clip. Pres NE 
EM Meee r( head à "\de,da,... dz, 
n=0 |n Ti , T. TE MONT) Xn 
0 0 


2. Pour démontrer la légitimité de cette expression nous n'avons 
que rappeler un théorème de M. Hapamann.' 

Le dit théorème nous apprend que la valeur absolue d'un déterminant 
donné est au plus égale à la racine carrée du terme principal dans le dé- 





! Bulletin des sciences mathématiques, 1893, p. 242. 


368 Ivar Fredholm. 


terminant obtenu en multipliant le déterminant donné avec son détermi- 
nant imaginaire conjugué. 


Par conséquent, si /^ est la limite supérieure de f(r, y) on a 


i. MU < mr" 
4,593, 5 Yas | 


Ainsi la serie D, eonverge comme la serie entiere 


= Pr 
Ss vn je 
Im i 


me 
n=0 


3. Il n'est pas sans intérêt de noter que la convergence s'améliore 
2 ] ^ 
E " . \ . °17 
si on suppose chez f(x,y) une certaine espèce de continuité. 

En effet, supposons qu'il existe une limite supérieure A des valeurs 
du quotient 





f@, y) — fla, 2) 
(y — 2) 


Alors on peut évidemment écrire 


Bi. «Ae, T NN s 
(d ERA) (m3 — m.) memes 


po ee 277 


Or, le premier membre étant une fonction symétrique des variables 2,...2c 
À | 1 


^n 


il suffit évidemment pour en trouver le maximum de considérer celles qui 
remplissent les conditions 


d i >t, unb 


Dans ce eas la valeur maxima du produit 


(v, — 2, (x, — 24,) .. (G4 1 — %) 


est égale à 


I 
n" 
Par conséquent 

1 1 
LU EJ 1 e 

I Ur T. n ny? 

— / dx, de, < : As 
n Tr, X. n 
* ‘ 


Sur une classe d'équations fonctionnelles. 369 
De la méme manière que nous avons démontré la légitimité de 


4. 
l'expression de D, on démontre celle des expressions suivantes que j'appelle 


les mineurs de D,. 


Je pose 
niea ) * 
f 
y 


n ^ € JE es ) T 
)+ r( ir 
2i-::-715, © 


(3) 


0 
1 1 
1 ESTEE I cue EN À 
"L5 ( Ne: dx dz, +... 
=e MEERE es 
0 0 
1 1 
ST Cx Eu pcd 
= D: = Sa LA dz, ...dz,. 

— f " 
oe | } DET ie Reet 

0 0 


Les mineurs satisfont à des relations importantes que nous allons 


5: 
déduire maintenant. 
Développant le déterminant 
Zar RER : 
«e DET 277 Bg) 
ssi Na Le «Mins By TO 


suivant les éléments de la premiere ligne on trouve 


= Je Le " 
P MP Nasen) 
VE PARCS 


N» Po) SAT 
a 3 E C T, af ^ = T3 ds Uy. OT, 
re 1 ; re my P NIA i1 )+ 
Mas ns DERE? My Nes Mus Bos B 
JA ^ & TA ya vU, 
zem mule nt 3t: ) 
3h 7-0 À v, 


We Nn—ı 5 An. À 


Mo TT oise: ) 
7 s - ii , Yn Kur 305 —1 
47 


Acta mathematica, 28. Imprimé le 30 mars 1908. 


Ivar Fredholm. 
wv... dx, et in- 


370 
Multiplions les deux membres de cette identité par dx 


téorons entre les limites o et 1, nous aurons la formule 


0 0 
1 1 
E É atq 
Ss . > 
= len.) qu. ( : ae ae, dx, 
t "y/ VE Tin » EZ x, 
ü 0 
1 1 
Cis X v, 
dx, dx, + 


1 1 
= = a 
a [| 73 $934: n5 94 4,3 
=f TAE ar 20 eda, ‘dx, . 
: x Ms Bec Ay Dao weg.’ 
0 0 
et faisant la somme depuis » = o jusqu'à 


Multipliant ensuite par 
oo on arrive à la formule trés-importante 


y = 
1 
(4) »(* mE cw) ie f(& , nl BEER "ir 
TERRE D N» Ta Ts 


En commencant par développer le déterminant suivant les éléments 


de la première colonne on trouve de la même maniere la formule 








Sur une classe d'équations fonctionnelles. 71 
Dans le cas n = 1 ces deux formules deviennent 
n 
(4) D) E f'(& , 2 DT is —f(E,)D,, 
; 
(5) p(*)4- re, DD) = re aD, 


Le 
0 


6. Introduisant dans D} au lieu de f(x, y), Af(x, y) nous trouvons 
que D,, peut se développer suivant les puissances croissantes de À dans une 
série qui, à cause du lemme de M. HADAMARD, converge pour toute valeur 
de À. Ainsi D,, est une fonction entière de A. 

En se rappelant les définitions de D, et de ses mineurs on trouve 


immédiatement les relations 





1 1 
Sy WD ap dee ctr 
(6) EG fs 3 [ri ; ande, dr: 
d à" r r 
T iie. D, 
0 ü 
qui subsistent pour n = 1,2, 3, ete. 


Ces relations nous permettent de parvenir à un résultat important. 
En effet, D,, étant une fonction entière de A chaque racine de l'équation 


D;; = O 


a nécessairement une multiplicité finie. 

Par conséquent, on ne peut pas trouver de valeur de A pour laquelle 
D,, et toutes ses dérivées soient nulles. 

En particulier si, pour A=1, D,,— D,— 0, on peut toujours trouver 
un premier mineur de D, qui n'est pas identiquement nul, 


C9 
I 
bo 


Ivar Fredholm. 


§ 2. Sur une classe de transformations fonctionnelles et leur 
inversion. 


7. Considérons maintenant une équation fonctionnelle 


(7) g(a) + ff, s)e(s)ds = d(x), 


où c(r) est une fonction inconnue et ¢(#) une fonction finie et intégrable. 
En considérant l'équation (7) comme transformant la fonction ç(x 
/ 
en une nouvelle fonction d(x) j'écris cette méme équation 


(7) B,g(z) = PR), 


et je dis que la transformation S, appartient à la fonction f(x, y). 

Les transformations (7) forment une groupe. En effet, considérons une 
autre transformation S, appartenant à la fonction g(#, y) qui remplit les 
mémes conditions d'intégrabilité ete. que f(x, y). 


Alors on trouve facilement qu'on peut poser 


S,d (v) = S,8,g(v) = S,g(«) 


ou 
Fie, y) e g(v, y) + fév, y) + J ax, ore, yd. 


Quant à l'inversion de l'équation (7) deux cas sont possibles: JD, est 
différent de zéro ou D, = o. 


8. Supposons d'abord que le déterminant D; soit diflérent de zéro 
et posons 


Alors on trouve à cause de l'équation (5,) que Æ est identiquement nulle. 
Par conséquent, l'équation identique 


S, S,d(x) = d (xv) 


one 
Yin 


Sur une classe d'équations fonctionnelles. 
ansformation inverse de S,. Ainsi, s'il existe une 


ayant lieu, 5, 
L— S, o (x). 


S, est la tr 
solution de l'équation (7) elle est unique et donnée par l'équation 
y(t) = 


2 


7) au lieu de v(x) S,d(x) 


D'autre côté, introduisons dans l'équation | 
S,g(x) = S,S,(z) = S,d(x) 


à zéro. 


€ 


nous obtenons 


où P, à cause de l'équation (4,) est encore égale 
Par conséquent, nous pouvons énoncer le théorème: 


Si le déterminant D, d'une équation fonctionnelle de la forme 


1 
g(x) + ff (x ‚s)e(s)ds = d(«), 


ou f(a, s) et d(x) sont des fonctions finies et intégrables, est different de 
zero, il existe une et une seule fonction ç(x) satisfaisant à cette équation. 


nm fe 
y 
—p, Phy) ay. 


Cette fonction est donnée par l'équation: 
e(2) = Pie) — 


Considérons maintenant le cas ot D, est nul. 
Nous avons vu, dans ce cas, qu'il existe un premier mineur de D, qui 


9. 
nest pas identiquement nul. 
Soit 
C Cu 
3h s 
ce mineur. Paree que les mineurs d'ordre inférieur sont nuls, la formule 
(4) s'écrit 
1 
= - ” Le fm 
EEE T s aU Lie 
»( ) Ir AG , sn dr — o. 
YA 9n 415 Va An 
0 


Ivar Fredholm. 


211 
o = 
i, ae 


Cest a dire 
g(r) = »( 
7h» Pac: Un 


est une solution de l'équation homogène 
1 

(7) g(x) + [ fie, Wely)dy = o. 
ù 

Pour en trouver toutes les solutions, désignons par S, la transforma- 
tion appartenant à f et soit ¢ une solution de l'équation 
PRE 
S,e(x) = o. 


Apellons S, la transformation pseudo-inverse de Sj, si 
pi 5 vasto z 

Ie ARE 

fe a 2) : 


Ic ,y=— 
DINE 





les paramètres €,7 étant choisis de manière que le dénominateur soit 
différent de zéro, ce qui, par hypothese, est toujours possible. 
Alors 
S,S,g(v) = S,g(v) = o, 
où 
^ 
F(v,y)-f(v,v)-F9(x,vy- | g(a, t)f(z, y)dr. 
0 


Or à cause de l'équation (5) on a 





(9) F(z, y) 
Lire cates e Rmi EE 
Be re »»( PEN )-r&.n»( "19 
Dj(* se 2 1 "> *Tn 7h » Ma» 9s: An 
D N 
(ES /n/ 
" EN c 
LC (— I)" f(&, : nl 1 ) 
Ti * 0n 


ou bien, en employant une notation abrégée 
P(e ,y) = — XE, Wale). 


(10) 


Sur une classe d'équations fonctionnelles. 
Or, ¢(a) satisfait à l'équation 


S,€ (x) a O, 


par conséquent on a 
1 
(11) g(a) = — f Fle,Wely)dy = ye (2) fre, Weln)du 


= x A, ®,(x). 


v=1 
On vérifie immédiatement que cette expression satisfait à l'équation 
S;g(x) = o 


quelles que soient les coefficients A,. 


Les » fonctions 4... ®, sont linéairement indépendantes, car la for- 
mule (4) nous apprend que 


fre edu? n t 
I 


Sl À-— p. 


Cela posé, l'hypothèse qu'il existe une relation linéaire entre les fonctions 
®, soit 
«0, +...+4,9, — o, 


conduit à la contradiction 


1 


Za,f(&,, x). 2a, D,(x)dx = La? =o. 


0 


Ainsi, non seulement les fonctions ®, mais encore les fonctions f(£ , v) 
sont linéairement indépendantes. 


Nous pouvons résumer les résultats obtenus en @noncant le théorème: 


La condition nécessaire et suffisante pour qu'il existe une solution diffe- 
rente de zéro de l'équation 


S;p(x) = o 


c'est que D, — o. Si n est l'ordre du premier mineur de D, qui soit diffé- 
rent de zéro, l'équation. donnée possède n solutions linéairement indépendantes. 


Tvar Fredholm. 


2 
-ı 
QU 


Cherehons maintenant les conditions de l'existence d'une solution de 


Se(x) = (a) 


l'équation 


dans l'hypothèse que 2D, — o et les mineurs d'ordre inférieur à n soient nuls. 
Parce que la fonction 


D'abord il faut démontrer une formule. 


a AE 
dr »(, À 2 


AV 2 


satisfait à l'équation 
S,a(v) = 0, 
En se rappelant que 


a(r) est une fonction linéaire des fonctions ®,(x) 
a(x) satisfait aussi à l'équation 


CIC ENS 


où bien à l'équation 
1 
a(x) = — f Flaw, ya(y)dy 
0 


on obtient immédiatement pour a (1) l'expression 


(12) 


on parvient à l'expression 





(13) Pix) — 
où nous avons posé pour abréger 
D; m fr =) 
Vim) = »( E 3 
C» 


Sur une classe d'équations fonctionnelles. 377 


et ainsi de suite. On voit que ces fonctions V sont lincairement in- 
dépendantes. 

Revenons maintenant à l'équation proposée et intégrons-la après l'avoir 
multipliée par 


nous trouvons 


1 1 
f D Gy, 05. 0, do 7 » "o E Noa Ind 
x) D, dx y)yr (x , 4 T 
J Fee niveis odo 2 OT PN, de x, mg y 


1 
+ PR SM: 2 
= x)D ix. 
f «o e Peale 


a cause de l'équation (4) on trouve que le premier membre est 


Or 


nul quelle que soit la fonction ç(x). 


) 


’ar conséquent d&(z) doit satisfaire à l'équation 


1 
| [URN NBN 
(15) d(z)D4| ” "de = 
29. * D. UN Ds 
0 
quels que soient les paramétres a et b. Le nombre de conditions parait 


être infini, mais a cause de l'équation (13) le nombre se réduit à n à savoir 
les n équations 


(15/7) Sy) D(x)de = 0. ve1...n) 


Supposons ces conditions vérifiées et cherchons s'il existe, dans ce cas, une 
solution de l’&quation (7). 

Appliquons pour ce but la transformation S, aux deux membres de 
l'équation (7) nous aurons 


Or, 


Acla mathematica. 27. Imprimé le 20 mars 190% IS 


318 Ivar Fredholm. 


Ainsi 
e(2) = S,d(x) + 2:4, 0,7). 


Cherehons maintenant si la valeur trouvée satisfait à l'équation (7). 


Pour cela il suffit de voir si ç(x) = S,d(x) satisfait à l'équation (7) car 


l'autre terme est une solution de l'équation homogene et peut être rejété. 


On a 
Sig (x) = SS, (x) = Sohle) 


où à cause de l'équation (4) et de la définition des fonctions V, on a 


G(x, y) = — Ze, FW). 
Par conséquent on trouve à cause de l'équation (15) 
1 
JG,» (y) =o 

et par suite 
So(x) = dv) 

et 
Sg(x) = dla). 

Ainsi les conditions nécessaires et suffisantes pour que l'équation 

S;e(x) = f(x) 


ait une solution s'expriment par les » équations (15). 


10. Le systeme d'équations 


1 


(16) g,(v) + | re, ye,(y)dy = di(x) tea) 


0 


peut être ramené à une seule équation du type précédent. 





Sur une classe d'équations fonctionnelles. 319 


Pour le montrer, définissons une fonction F(r,y) pour des valeurs 
entre © et » par les »* conditions 


T—À+I 
Fc, y)=fut—À+1,y—v+1), pour o< i ¥ 
ir eet 


et une fonction % par les n conditions ; 


V(x) = d,(x —À- 1) pour o<z—i+ı<ı. 
Si alors le déterminant de l'équation 
(17) O(2) + f Fle, y)Oly)dy = V) 
0 
est different de zéro on en obtient une solution (x) et une seule. Dé- 
finissant ensuite les fonctions @,(x) par les conditions 
Q(r)-— e,(r—À-4- 1) pour o<z—A+ı<ı 


on voit que ces fonctions satisfont au systeme proposé. 

On voit aussi que c'est la seule solution qui puisse satisfaire au système 
donné car autrement il en résulterait une autre fonction (zr) satisfaisant 
à l'équation (17), ce qui n'est pas possible. 


§ 3 Sur la première variation du déterminant D;. 


r1. Calculons d'abord la première variation de 


Si nous désignons par la notation 
dude s Td 25 
la suite des valeurs a, , z,...c, à l'exception de x,, nous pouvons écrire 


Di D >? mcm sd. 
o( 1 ) 2 (— Da | 1 ( : yr (x, el 
adve vd T eee eon. ex) : 


n : 1 n 
Ape 


0 Ivar Fredholm. 


oo 


BI 
| 


Multiplions les deux membres par dx, ... dx, et intégrons entre les limites 
o et r. En observant que la notation des variables est indifférente nous 


TE ER 1 “Va. . dz, 
I: Spee en TL 
+f. fil ‘are, a)d« da, dx, , 
QUOND en 
1 1 
y : T; eee To : 
— nn — 1) |... ( pr (x, y)dxdydx, . . dv, s. 
2 US a, tofs Ty 
0 0 


IUD I : : : ^ 
Multipliant par — et faisant la somme depuis » = 1 jusquà © nous 


àD, = f part (a, «)dx — [foe pre. y)dx dy 
ZU W 
à log D, SC x) dx — {fs f(a, y)dady. 


On a évidemment 


aurons évidemment 


obtenons 


ou 


P- 


Et ) 


Of (x ; y) — —— df(t, y)dt = S; of (x ; y). 


0 


Par conséquent on peut aussi écrire 


18) à log D, = f [ST 0f (x , y)],., de. 


Sur une classe d'équations fonctionnelles. 381 


En introduisant pour la transformation 


(2) + [rw ,æ)e(y)dy 
la notation 
T, 


on obtient une autre expression de la variation logarithmique de D, à savoir 


1 
(18 bis) à log D, = J Ur! afi » 9)];-, ds. 
0 


§ 4. Le théorème de multiplication. 


12. Pour arriver au théorème de multiplication considérons deux 
transformations 


Sg(x) = p(x) + file, y)dy, 


1 
S,g(v) = o(x) + f sw, Wei) @. 
0 
Posons le produit de ces deux transformations 


S,S, = S, 


nous aurons 
1 


Fe, y) =f, + ge, N+ Jr, dat, pdt. 


0 


Considérant de méme les transformations 


T,g(x) = eG) fr, z)e(y)dy, 


T,e(x) = g(x) + fay, “ge (ydy 


nous aurons 
L4 4] y 
T,T, — S, 


Ivar Fredholm. 


NE) 
oo 
to 


G(r, y) = f(u,v) + 94, » fry , 0g(t, a)dt = F(y, 2). 


Nous avons trouvé 


1 1 
^. » a 
| (n 
é log D, = J ?F( , &)dx — E OF (x , y)dxdy 
0 F 
0 0 


formule qui peut s'écrire aussi (18) 


(19) 0 log D, = ISSN "OF, y)].-, dc 
ö 

ou encore 

(20) 9 log D, = (i [TN FG, yy] dz 

Or 


OF (x,y) = of(v,w) + dg(x, y) + / [f(w, thag(t, y) +a(t, yjof (x, t)]at 
= T, Of (x ) y) = S,0g (t ) y). 


par conséquent en introduisant cette expression dans (19) et (20) on trouve 


1 
log D, = f (T, T^ T,f (v , y) + (8,8) Sag (a, y]. dx 


— if [T7 0f (v , y) + 8; dg(a, y)).-, de 
ou 
9 log D, = ólog D, + 0 log D,. 
I] s'ensuit que 


log D, — log D, — log D, 


Sur une classe d'équations fonctionnelles. 383 


ne dépend point des fonctions f et g. Alors, parce que pour f— g =o 


on a D, = D, = D, = 1, on arrive au théorème 


, 


(21) DYSWpp. 


85. Développements divers. 


13. Nous avons vu que la fonction 


ec, 7) Pn 
satisfait à. l'équation 
1 
(4,) ee) + [fe Delr, mt = F(E, 7). 
0 


Cherchons un développement de la fonction c(5,7) de la forme 


(22) PE, 7) = 9,(€, 9) — AE, 7) + LE, 7) +... 


où c,(5,») soit de dimension » par rapport à f. 
Introduisant cette série dans l'équation (4,) on trouve, en égalant 
à zéro la somme des termes de la méme dimension par rapport à f, les 


équations 


"PS 
— 
[ar] 
Ss 
—— 
=) 
m 
fiv 
- 
sr 
6 
| 
7 
a 
S 
ST 
= 
— 
i 
22 
L3 


d'où il vient 
1 1 
e. (€, x) — fU CNE ES «st fte de, v. CHE 
0 0 


Le développement ainsi trouvé converge pourvu que la limite supérieure 
de f soit assez petite. 

Rappelons maintenant la formule (6) que nous pouvons écrire pour 
n 





384 Ivar Fredholm, 


nous aurons, en introduisant pour @(£, £4) l'expression (22), la formule 


log D,, = af te, x de —— Effi ‚fly, x)dxdy + etc. 


= — NS MR 5 A Ea a La) (Lo , La) x. Fs. es cw all (Bp PR a) dar, x, 


log D, = = DE Us fr (m , Sf (Gaye uo f(x 'n— 15 TUE, , 4) )da,.. dr n* 


§ 6. Le cas où f(x, y) devient infini de telle manière que 
(v — y) (+, y) reste fini. 


14. Soit f(x,y) une fonction finie et intégrable, ;(z , y) une fonction 
2 a fra " 1 nt A cer: ~ s * N ni 
telle que («—y)*i(v,y) soit fini et intégrable. Supposons que D, soit 
nul ainsi que ses mineurs jusqu'à l'ordre #. Soit de plus 


5,8, = 8,8, 


on a évidemment 


(23) S; 6,(r) = Dre , (2), Q.-1, sm) 
(m)... D, (x) étant les » solutions linéairement indépendantes de l'équation 
S;e(x) = o. 

Soit 


Tre (a) = (x) + f fy, 2) ¢(y)ay 


nous aurons 


n 
(24) T.U, (m) = p qi, (+) A=l...,n) 
V. (7)... V, (x) étant les x solutions linéairement indépendantes de l'équation 


T, (a) = 


Sur une classe d'équations fonctionnelles. 385 


Je dis que le déterminant des coefficients p,, est égal à celui des coeffi- 
cients q;,. 
Je le démontre en supposant que le déterminant des quantités 


1 
ej, = [ 9,(x) V(x) dx 
0 
soit différent de zero, un simple raisonnement par continuité permettant 
évidemment d'étendre la proposition au cas ot le déterminant est nul. 
Observant qu'on a identiquement 


1 1 
f ¥(2)8;,0(a)da = f O(a) T, V (x)dz 


0 0 


on obtient en tenant compte des équations (23) et (24) 


n n 
> Cyn Pry = p Cy nv (pom, s m 


d'où résulte immédiatement le résultat cherché. 


15. Désignons par i(r,y) une fonction a laquelle appartient la 
transformation $,. Nous allons chercher les conditions dans lesquelles il 
existe une transformation inverse de S, en supposant que i(#, y) devient 
infini de telle manière que (x — y)'i(r, y) reste fini, a étant un nombre in- 
férieur à l'unité. 


Posons 
1 1 
i, (x , y) =f... fie, tit, 6). y)dth. dt. 
0 0 
et 
k(z,y) = —i(v,y) +4,(v,y)—..- + (— 1) (x, y) 


nous aurons 


f(z,y) — (— 1) (@, y). 


Si on a choisi n tel que 


I 
n> 





L—« 
i,(@,y) ne devient plus infini. 


Acta mathematica. 27. Imprimé le 3 avril 1903. 19 


386 Ivar Fredholm. 
Pour le démontrer observons qu'on peut écrire 


1 
ded ase Ya, B) 
Left P Te up 





(25) 


où ¥"(a, A) est une fonction finie tant que 
Geant, Uap), «aap RT. 


L'inégalité (25) se démontre facilement en faisant dans l'intégrale le change- 


ment de variable 
t— c4 (y — x)s. 


L'application répétée de l'inégalité (25) par rapport à l'inégalité 


= a 
li, y)| < 277 


conduit facilement au résultat que 


ay 


5c, y)| < [«— pen 


tant que 
ya—vy-+i1<o 


c'est à dire tant que 





Soit 





nous aurons 





1 
y a _,a.dt 
Ji, (a : y)| < | jx ry era A Ca 
0 


De cette inégalité il vient qu'il existe une limite supérieure finie pour 


$c, y). 


Sur une classe d’équations fonctionnelles. 387 


16. Les résultats ainsi obtenus s'étendent prèsque immédiatement à 


des transformations plus générales 
1 1 
S;e(x,...c,) = e(m ...m,) nd as Al S TU. ply. Muy. dus 
0 uU 


en admettant que i(r,...2,; y,...),) devient infini de manière que 


reste fini, a étant un nombre convenablement choisi, inférieur à n, et r la 
distance des points dont les coordonnées cartésiennes sont æ,...7, et y... y, 
respectivement. 

On a en effet 


X (zr, —y)? >nV (x — )* 
yzl 1 


v=) 


ou 
1 


a _ 
r > vn Hs-—s.r. 


Par conséquent il existe un nombre «a tel que 


a 


kls n a 
II|z, — wl" 
v=] 


Nous définissons de la méme manière qu'auparavant les fonctions i,, 
c'est à dire nous posons 


1 1 
esset E Coe RE a cei A C 
D D 
Par un raisonnement analogue à celui employé dans le cas précédent nous 
arrivons à l'inégalité 

a, 


op m, Yi = vs He) | < 1 T 


{Ia — ye p" 





et de cette inégalité nous tirons le résultat que 7, ne devient infini si 
I 





A> 


388 Ivar Fredholm. 


17. Pour montrer comment ces résultats s'appliquent à la résolution 
d'une équation 
Sex) = dr) 
je me restreins, pour abréger l'écriture, au cas où 7 ne dépend que de deux 
variables. 
Appliquant aux deux membres de l'équation proposée la transforma- 
tion S,, nous aurons 
^ i y a | \ Y f 
S, S;g(z) = Srg(z) = 5,9 (a). 
Ici f et S,d(r) sont des fonctions finies et évidemment aussi inté- 
grables. Par suite nous pouvons appliquer à l'équation 


(26) S,g(z) = S,d (x) 


les procédés exposés dans le paragraphe 2. 

Supposons, pour nous placer dans lhypothése la plus générale, que 
D, soit nul ainsi que ses mineurs jusqu'à lordre » et employons les no- 
tations du S 2. 

Nous avons en appliquant aux deux membres de l'équation (7) la 
transformation pseudo-inverse de S, 


S,S;e(x) = S,g(x) = S,S8,0(x) 
ou 


g(x) = S,S,2(x) + p> e, Q, (a). 


S'il existe une solution de l'équation proposée on peut déterminer les 
coefficients c, de manière que S;¢(a#) soit égale à d(x). 


18. Parmi les cas où cette détermination est possible il y a un qui 
me parait mériter l'attention. C'est le cas où l'équation 
S;p(x) = 0 


n'admet que la solution 


Nous avons évidemment 


Sur une classe d'équations fonctionnelles. 389 
Par conséquent 
S; 0$, (x) —— 2 Pin $, (x) 
nz 
où le déterminant des coefficients p,, est différent de zéro, les fonctions 
®, étant linéairement indépendantes et l'équation 
S:o(z) = o 
n'admettant que la solution e(x) = o. 
Le déterminant des p,, n'étant pas nul le déterminant des g,, est 
aussi différent de zéro. "Il s'ensuit que l'équation 
Te(a) = o 
n'admet que la solution e(x) = o et que l'on a 
S, ®,(x) = o, | 
(27) n | 
T. En) ==", 


Cela posé, mettant 


nous aurons 


Spe, (a) zu S,S, S. (x) — S, S, f(x) 


= S,d(x) ENS f(x; 22 f $2) SB (de. 


y=1 0 


Or on a identiquement 


1 


Ja (2) S. (z)dz = f (v) T. d, (n)dx = o. 


0 


Par suite 


S,e,(z) — S,d(x) = o 


ou 
S,(S;g, (v) E d(x)) a 
d'où on conclut 


Sol = dla) + Xa d,(x) 


les a, étant des nombres connus. 





390 Ivar Fredholm. 


Posant maintenant 


g(z) = g(x) + Xe, (x) 


on obtient 

S;o(x) = d(x) + 2a, ®,(x) + Z 2 Pre D, (2). 
Or, le déterminant des coefficients p,, n'étant pas nul on peut évidem- 
ment déterminer les c, de manière que l'on ait 


C. Q. ED 


Fac-similé d'une lettre d'Abel. 


Nous publions ici en fac-similé la dernière page d'un manuscrit d'ABEL 
composé de quatre pages et contenant le mémoire: Notes sur quelques for- 
mules elliptiques (voir CRELLE, t. 4, p. 85—93, HoLMBoE, t. I, p. 299—308, 
Svrnow et Lin, t. 1, p. 466—477). 

La lettre est absolument inédite. Les annotations d'une écriture qui 
n'est pas celle d'Anrr sont de la main de CRELLE. 

Le manuscrit de méme que celui que nous avons publié au tome 26 
de ce journal fait partie de la collection Maszowt. Dans le catalogue de 
vente, il porte le numéro 3 et il y est indiqué qu'il a appartenu à la 
colleetion Libri. La date 25 septembre 1828 a été supprimée par CRELLE. 
La raison a dû en être que le § 1 du second mémoire Recherches sur les 
fonctions elliptiques, publié sous le titre Théorèmes sur les fonctions ellip- 
tiques et portant la date 27 aoüt 1828, n'a paru que dans le cahier qui 
suit celui où ont paru les Notes. La lettre semble d'un trés grand intérét 
en raison de ses indications sur les derniers mois de la vie d’ABEL, 








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MATHEMATICA 





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B oA. acm cd 


ACTA MATHEMATICA 


LEITSCHRIFT JOURNAL 


HERAUSGEGEBEN 


VON 


G. MITTAG-LEFFLER 


STOCKHOLM 
BEIJERS BOKFORLAGSAKTIEBOLAG. 
BERLIN 1904 
MAYER & MÜLLER. 
Lot r INANnE sax 2 


PARIS 
A. HERMANN 


CENTRALTRYCKERIET, STOCKHOLM 


REDACTION 


SVERIGE: 
A. V. BACELUND, Lund. 
A. LINDSTEDT, Stockholm. 
G. MrrraAcG-LEFFLER, » 


E. PHRAGMÉN, » 
NORGE: 


Errıns Horst, Christiania. 


L. Svrow, » 


DANMARK: 


J. PETERSEN, Kjóbenhavn. 


H. G. ZEUTHEN. ) 


FINLAND: 


L. LiwpErór, Helsingfors. 


NIELS HENRIK ABEL 


IN MEMORIAM 





IIEÉDEAOCTION 





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INHALTSVERZEICHNISS. — TABLE DES MATIÈRES. 


BAND 28. — 1904. — TOME 28. 


BOUTROUX, P. Sur quelques propriétés des fonctions entiéres 


BRODÉN, T. Sur l'emploi d'un théoréme d'Abel dans la théorie 
de l'intégrale de Diriehlet 


BURNSIDE, W. On the reduction of a group of homogeneous 
linear substitutions of finite order 


GEGENBAUER, LEOPOLD. Note über die symmetrischen Fune- 
tionen der zwei algebraischen Gleichungen gemeinsamen Wurzeln... 


MARKOFF, A. Recherches sur les valeurs extrémes des inté- 
grales et sur Pinterpolation..... eee emm mmn 


MELLIN, HJ. Die Dirichlet’schen Reihen, die zahlentheore- 
tischen Funktionen und die unendlichen Produkte von endlichem 
Geschlecht 


PHRAGMÉN, E. Sur une extension d'un théoréme classique 
de la théorie des fonctions ........... MM MUR EE 


PINCHERLE, S. Sur une série d'Abel ........... e teeer teeter ees 


PRINGSHEIM, ALFRED. Über den Divergenz-Charakter ge- 
wisser Potenzreihen an der Convergenzgreuze 


SCHEFFERS, GEORG. Das Abel’sche Theorem und das Lie'sche 
Theorem über Translationsflächen 


Seite. Pages 
97 — 224 


93— 96 


369—388 


31—- 36 


243—302 


37— 04 


65— 99 


Inhaltsverzeichniss. — Table des matieres. 


Seite Pages. 
STOLZ, O. Die Bedeutung der Abel’schen Abhandlung über 
die binomische Reihe für die Functionentheorie ........................ 908—306 


TEIXEIRA, F. GOMES. Notes sur deux travaux d'Abel rela- 
tifs a l'intégration des différences finies... 235-242 


VESSIOT, E. Sur l'intégration des systèmes différentiels qui 
admettent des groupes continus de transformations ................«... 907—350 


Bibliogtaphienn. ee eU n rA umo de 389—394 





ÜBER DEN DIVERGENZ-CHARAKTER GEWISSER POTENZREIHEN 
AN DER CONVERGENZGRENZE 
VON 
ALFRED PRINGSHEIM 


In MUNCHEN. 


Bedeutet Lc, eine convergente, Ld, eine divergente Reihe mit beliebigen 
(d. h. complexen) Gliedern von der Beschaffenheit, dass: 





1. V— Yu 
lim le, | = t, lim y[4,| = 1, 
veo yo 
so besitzen die Potenzreihen Xc,z', Xd,x’ allemal den Convergenz-Radius 
|x| = 1. Versteht man sodann unter p eine positive Veränderliche < 1, 
so besagt zunächst ein von Aven’ bewiesener Fundamentalsatz, dass: 


(I) lim % cp = V: c. 
pei t3 TE 


ABEL hat aber auch bereits das Verhalten von lim V? d,p' in den Kreis 
pel TG 





! Journ. f. Math., Bd. 1 (1826), p. 314, Lehrsatz IV = Oeuvres, Éd. Svrow- 
Liz, T. 1, p. 223. Ich habe schon bei früherer Gelegenheit (Münch. Sitz.-Ber., 
Bd. 27 [1897], p. 344) hervorgehoben, dass der betreffende AnpEL'sche Beweis, in Wahrheit 
einfacher ist und das Wesen der Sache deutlicher hervortreten lässt, als der auf Liov- 
VILLE's Veranlassung von DiRICHLET (Journ. de Math. (2), T. 7 [1863], p. 253) mit- 
getheilte Beweis. ABEL beweist nämlich nicht nur, wie Drricurer, die Existenz der 
Beziehung (D, also die Stetigkeit der Reihensumme für o < I, sondern geradezu die 
gleichmüssige Convergenz der Reihe für p — I. 


Acta mathematica. 28. Imprimé le 25 juillet 1903. 1 


2 Alfred Pringsheim. 


seiner Betrachtungen gezogen, wie das folgende von ihm im 2'^ Bande 
des Crelle'sehen Journals (1827)! gestellte Problem zeigt: 


»En supposant la série: 


f(o) = a, + a.p + ap* +...” 


convergente pour toute valeur positive moindre que la quantité po- 
sitive a, on propose de trouver la limite vers laquelle converge la 
valeur de la fonction f(p) en faisant converger p vers la limite a.» 


Da nämlich der Fall a,a’ = c, durch den Satz (I) schon vollkommen 
erledigt ist, so kann sich das vorliegende Problem nur noch auf die An- 
nahme a,a’ = d, beziehen. ABEL selbst hat dasselbe späterhin für den 
Fall reeller positiver d, in soweit erledigt, als er in einer aus seinem Nach- 
lasse publicierten Note? gezeigt, dass: 


(II) lim Y d,p' = -- co (d,>0, zum mindesten für » > x), 
p=1 5 
ein Resultat, das sich leicht in folgender Weise verallgemeinern lässt *: 
Es ist 
(IIT) i| Y d,p)| = + ©, 
0 


p=1 


falls die Reihe Xd, = Z(a, + fi) eigentlich, d. h. falls mindestens eine 
der beiden Reihen La, , Ip, nach + co oder — co divergirt. 

Es entsteht nun bei schärferer Auffassung der obigen ABEL'schen 
Fragestellung und im Anschlusse an das in den Gleichungen (II), (LIT) 
enthaltene Ergebniss die weitere Aufgabe: Wie lässt sich das Bildungs- 
gesetz der d,, bezw. die Art ihres Verhaltens für limy = co verwerthen, 
um über die Art des Unendlichwerdens von limf(p) oder, wie ich es be- 


pel 


oo 
zeichnen will, über den Divergenz-Charakter von lim V» d,p' genauere Aus- 
pel TT 


! A. a. O. p. 286 = Oeuvres, T. 1, p. 618. 

* Bei ABEL steht = statt o. (Ich schreibe p, um die nóthige Übereinstimmung 
mit den sonst hier gewählten Bezeichnungen zu erzielen.) 

* Oeuvres, T. 2, p. 203. 

‘ Münch. Sitz.-Ber., Bd. 30 (1900), p. 39. 


Über den Divergenz-Charakter gewisser Potenzreihen an der Convergenzgrenze. 3 


sagen zu machen?' Diese Aufgabe soll für gewisse Fille und zwar mit 
einer sogleich noch näher anzugebenden, nicht unwesentlichen Verallge- 
meinerung des betreffenden Grenzüberganges im folgenden beantwortet 
werden. Es wird sich zeigen, dass unter geeigneten Voraussetzungen 


zwischen jenem Divergenz-Charakter und dem Divergenz-Maasse von X, 
d. h. der Art des Unendlichwerdens von Ya, für lim nm = co, ausser- 
0 


ordentlich einfache und praegnante Beziehungen bestehen. 





1. Wie Herr Srorz zuerst gezeigt hat," lässt sich der ABEL’sche 
Satz (I) dahin verallgemeinern, dass: 


(La) lim $ ¢,2” = y Gy 
0 


wird, auch wenn z nicht, wie die Fassung (I) verlangt, auf der reellen 
Axe, sondern auf einem beliebigen, dem Innern des Einheitskreises ange- 
hórigen Strahle, bezw. — was im wesentlichen auf dasselbe hinausläuft — 
auf einer beliebigen, den Kreis nicht tangirenden Curve? der Stelle ı zustrebt; 


oder, noch etwas anders ausgesprochen, dass die Reihe 22c,7" gleichmässig 





1 Eine andere aus der ABEL'schen Fragestellung erwachsende und wohl sicherlich 
auch schon von ABEL (etwa im Anschlusse an das viel citirte, klassische Beispiel: 


I 
im Ye (— 1yp" ==> ausdriicklich dabei in’s Auge gefasste Aufgabe ist die folgende: 
p=1 
„Wann existirt im Falle uneigentlicher Divergenz von Xd, eine bestimmte Zahl lim f(p) und 
p=1 


wie kann dieselbe als Function der d, dargestellt oder zum mindesten aus den d, numerisch 
berechnet werden?» Theilweise Lösungen dieser Aufgabe geben der bekannte Satz von 
FnosENIUS (Journ. f. Math. Bd. 89 [1880], p. 262) und dessen Verallgemeinerungen 
durch Hortper (Math. Ann, Bd. 20 [1882], p. 535), sowie BoREL's »limite généra- 
lisée» (Journ. de Math. (4), T. 12 [1896], p. 103). 

2 Zeitschr. f. Math. u. Phys, Jahrg. 20 [1875], p. 379; desgl. Jahrg. 29 


(1884), p. 127. 
* Picarp, Traité d'Analyse, T. 2 (1893), p. 73. 


4 Alfred Pringsheim. 


convergirt im Innern und auf der Begrenzung jedes durch den Punkt ı 

und zwei beliebige Innenpunkte des Einheitskreises gelegten Dreiecks.’ 
Die Grundlage für eine derartige Verallgemeinerung des Satzes (I), 

wie auch ähnlicher auf Reihen der Form Xd,z' bezüglicher Grenzwerth- 

sütze, wird am zweckmässigsten durch das folgende Lemma geschaffen: ? 
Lemma. Setzt man: 


0 


Ceo ee 


^ 


und beschränkt 6 auf das Intervall: o < 9 € cose, wo: |e| € e, «5 so 


hat man stets: 








Ir—2'| 2 

(1) le ec 2 
(anders geschrieben: 

^ i D) 
(1 a) [apes TE? 
wo: 

n : , d. h. eine bestimmte positive Zahl. 
cos Y, 
Beweis. Man hat: 
Jo’ |? = 1 + 6° — 28.cose, 

also: 4 


1 — |«'|* = d(2 cos e — 0) 
> .cosg (wegen: à < cose) 
>|1—a'|.cosg (wegen: 0 — [1 — '| 


und daher: 








TT q. e. d. 





! Münch. Sitz.-Ber., Bd. 27 (1897), p. 347. 
* Vgl. Münch. Sitz.-Ber., Bd. 31 (1901), p. 514. 


Über den Divergenz-Charakter gewisser Potenzreihen an der Convergenzgrenze. 5 


Der in dem vorstehenden Lemma definirte Bereich von Werthen x’ 
soll im folgenden stets schlechthin als der Bereich x = x’ oder (z') be- 
zeichnet werden. Geometrisch gesprochen wird derselbe begrenzt durch 
die Hiilften der beiden Sehnen, welche mit der reellen Axe im Punkte 1 
den Winkel e, bilden, und durch den dazwischen liegenden Bogen eines 


beschriebenen Kreises. 


D | == 


um den Punkt = mit dem Radius 


2. Versucht man jetzt den Satz (II) in analoger Weise zu verallge- 
meinern, so zeigt sich, dass die Gleichung: 


ac 


(IT a) lim | V d," 


, — 
z=1 0 


- © 





keineswegs allgemein richtig ist, selbst wenn man sich, wie bei (II), zu- 
nächst auf den Fall reeller positiver d, beschränkt. Um dies zu erkennen, 
betrachte man z. B. die Potenzreihe: 


c B(x » 
welche offenbar durchweg positive Coefficienten besitzt. Man hat dann 


zunüchst für reelle r — p: 
1 


lim B(o) = lim Jc» — + ©, 
p=1 p=1—0 

woraus mit Sicherheit folgt, dass die aus lauter positiven Gliedern be- 

stehende Reihe (1) divergiren muss und somit qr) in der That dem 


Typus 2Xd,2” (d,> 0) angehört. Sodann ist aber: 





1 
3 cos2¢ 
=e 
und daher: 
i T 
= 1 für: ¢ Fa 
lim | 8 (2") | ^ L 
ii [= 0 für ler 


" 


6 Alfred Pringsheim. 


Dass es aber andererseits auch Reihen Xd,z* giebt, welche jener erweiterten 
Grenzbeziehung (IIa) genügen, wird unmittelbar ersichtlich, wenn man 
Ungl. (1) folgendermassen schreibt: 


V x" 
(2) Lau ele 


Sole $^ 
0 


oo 
sodass also hier in der That die Beziehung lim V» |z'| — oo ohne weiteres 
* , — 


z=1 9 


auch die folgende nach sich zieht: 


wo 
= ME 
i| dee co. 


X 


Das analoge wird offenbar auf Grund des Satzes (III) allemal dann statt- 


finden, wenn Xd, eigentlich divergirt und &d,x” der folgenden, Ungl. (2) 
nachgebildeten Bedingung genügt: 


(A) Le Zum 


(zum mindesten für alle z' einer gewissen Umgebung der Stelle r). 
Es erscheint zweckmiissig, die durch Ungl. (A) definirte Eigenschaft 


der Reihe &d,x” durch einen besonderen Ausdruck zu bezeichnen, etwa: 


die Reihe Xd,x’ gehe im Bereiche x = x' bei x' = 1 gleichmässig zur Di- 
vergenz über, oder kürzer, wenn auch weniger correct, die Reihe Id,c” di- 
vergire bei x' = 1 gleichmässig. 

Auf Grund dieser Definition ergiebt sich unmittelbar: 


Ist: 


(B) lim | ———_—_| = a > 0, 
zel zu 
V, d,| x’ | 


0 


so divergirt 22d,z" bei x' = 1 gleichmässig. 


Über den Divergenz-Charakter gewisser Potenzreihen an der Convergenzgrenze. 7 
3. Solche gleichmässig divergente Potenzreihen Xd,x’ können als Ver- 
gleichsreihen benützt werden, um über die Convergenz und den Divergenz- 
Charakter anderer Potenzreihen bestimmte Aussagen zu machen. Dabei 
will ich mich hier auf die Annahme 4, > o beschränken." Alsdann gilt 
zunächst der folgende Satz: 


Ist Zd,x (wo d,>o) für |v| « 1 convergent, bei x = x —1 gleich- 
mässig divergent und besitzt La, das g-fache Divergenz-Maass der Reihe 
Za,, d. h. ist: 


n 


(3) lim ——- =g (g eine beliebige complexe Zahl incl. 0), 
n=» Y, d, 
Ld 


so convergirt auch La,x’ für x] € 1 und divergirt bei x = x’ = 1 gleich- 
mässig. Dabei ist: 





(4) lim 


beweis. Setzt man zur Abkürzung: 


ins Y a, = A,, 
0 


0 


! Man kann diese Beschränkung ohne weiteres fallen lassen, wenn man statt der 
Bedingung (A) die folgende einführt: 


(vgl. E. Lasker, Uber Reihen auf der Convergenzgrenze, Lond. Phil. Transactions, 
Vol. 196 [1901], p. 433). Übrigens genügt es selbstverstándlich zur Ableitung der im 
Texte angegebenen Resultate, wenn die Bedingung d, > O erst von einer bestimmten 
Stelle y > » anfangend erfüllt ist, da die Beschaffenheit einer beliebigen endlichen An- 
zahl von Anfangsgliedern bei der fraglichen Art von Betrachtungen ohne Belang ist. 


(Vgl. Nr. 6) 


8 Alfred Pringsheim. 


so convergirt zunüchst gleichzeitig mit der Reihe 2d, auch die Reihe 
oo eo 
amie ; ; "E ' : = 
ID,r für [x] < 1 (wegen: TG Yd = > Dr), folelich auf Grund 
0 0 


der Voraussetzung (3) auch 24,2” und somit schliesslich auch Xa,z" 


oo o6 


(wegen: (I —). Y. Aaa Y a,x”). 


0 0 


Man hat sodann, wenn m eine beliebige natürliche Zahl bedeutet: 


m—1 


* 
V a,x” = (1 — 2’) ). 4, x” + a4. c. : 
1 
also: 
: [SS ; | 
Y» a, est-il. V, Ax" tps 
— — 
0 || 0 m | 
Es werde nun zunächst angenommen, dass g = o. Bringt man alsdann 
| A4,| auf die Form: 


y) 


A, 
I41=12]-2,==:2 


so haben, wegen lim—=o0, die gs, fürv=m,m-+ 1,... in inf. eine 


D, M y 


obere Grenze £,, welche durch Wahl von m beliebig klein gemacht werden 


m) 


kann, und man hat: 
oo eol | m—1 o | 
2a « |[1—z|. > A,r” Dede ' 
A m 
Andererseits hat man nach i, (A), sofern man z' auf eine passend ge- 
wählte Umgebung der Stelle 1 einschränkt: 


Nas = Gh. 4. Iz = a.(1 — |o D. Y» D,.|2’[ 


0 


o6 


= [ra LE >: D,.|2’ |’ (nach Ungl. (1)) 


und daher: 


J = 
Svan” V y A m" 
— ren 

; - < 
—— RE ee NE + En , 
=, 
e ily 

Dax" DE | | 
0 n 


Über den Divergenz-Charakter gewisser Potenzreihen an der Convergenzgrenze. 9 


o 
somit — wegen lim >» D, | x ig — + ©: 


r-1 9 


womit zunächst die Behauptung (4) für den Fall g — o bewiesen ist. 
Ist jetzt g von o verschieden und schreibt man die Voraussetzung (3) 
folgendermaassen: 


Y (a, — g. d,) 
(SETS ee ee 


n 
nx 
Y d, 
— 
0 


O 


) 


so folgt unmittelbar aus dem eben bewiesenen Satze, dass: 





Y (a, — g . d) . e" 
lim — = 


a 
Zl 
D d,x” 


O, 


also: 


Acta mathematica. 28. Imprimé le 25 juillet 1908. 9 


10 Alfred Pringsheim. 


Zusatz. Nach dem Caucny-Srouz’schen Grenzwerthsatze ! hat man: 


e. 
lim n = 8; 
allemal wenn: 
Ta; 


Ist also diese letztere (engere) Bedingung erfüllt, so besteht gleichfalls die 
Relation (4) (wie übrigens auch ganz analog, wie oben, direct bewiesen 
werden könnte). 


4. Um den Satz von Nr. 3 wirklich anwenden zu können, hat man 


sich vor allem geeignete Vergleichsreihen von dem dort mit Zd,x be- 
zeichneten Typus zu verschaffen. Mit Hülfe der für |x|< 1 gültigen bino- 
mischen Entwickelung: 


(1—a)* = Y (p+ »—31).z, 
0 
wo für v= o: 
(p — D 


und für » > 1: 


; ( 1). (D — I) 
MERE gum eu ig oa 





20, wenn p>o, 


gewinnt man, nach Analogie von Ungl. (2), durch Erhebung von Ungl. (t) 
in die (— p)*^ Potenz die Beziehung: 





Sp +y—I1).2” 
(6) VS pase 





| IV? | 
Yo tv— dy. |p 
0 

Da andererseits: 


n 


Y (pt »—1,— 1-2 p, (p 1), 4... (p n—1), 
— (p 4- "). 


' Srorz, Math. Ann, Bd. 14 (1879), p. 232. Vorl. über allgem. Arithm. 
Bd; Ip 1731 


Über den Divergenz-Charakter gewisser Potenzreihen an der Convergenzgrenze. 11 


(wegen: 1 +p, =(p+ 1) und (p 4- E), 4- (p 4- E), — (p 4- k 4- 1),,4), so 


erhült man durch Anwendung des Satzes von Nr. 3 den folgenden Satz: 


Man hat: 


: lim (1 — x}. » om 

(7) mrs a res rg 

wenn: 

(8) 22a, (p + n),.g bezw. a,=(p + n — 1),.g.! 


Mit Berücksichtigung der bekannten Beziehung: 


lim EE — T(p + 1) 


n= 


kann man dann die Relationen (7), (8) auch durch die folgenden ersetzen: 


(9) lim (1 — 2). V a,z" = I'(p + 1).g, wenn: Va =g.n | 

z'=1 —— -— 
. : (p o). 
Y | 
0 


(10) lim(1—zf. *va,z'" = I'(p).g, wenn: CET Nat 


z'=1 


Satz (10) für reelle positive x und a, rührt bekanntlich von Herrn Ar- 
PELL her.? 


5. Es werde nun vorläufig mit À (y — 0, 1, 2,...) eine unbegrenzt 
fortsetzbare Folge positiver Zahlen bezeichnet, welche gleichzeitig mit » mo- 
noton (zum mindestens für » >) in's Unendliche wachsen und zwar schliess- 


1 Eine Relation von der Form: 


A = g.B, 
bedeutet: 

T A. _ 

wed 


(Vergl. Encykl. der Math. Wiss. Bd. I, p. 75, Gl. (13)). 
* Comptes rendus, T. 87 (1878), p. 689. Vgl. im übrigen: Minch. Sitz.- 
Ber., Bd. 31 (1901), p. 522. 


12 Alfred Pringsheim. 


lich langsamer, als (v + 1) für jedes noch so kleine << o. Dies besagt: 
jedem s > o lässt sich eine gewisse natürliche Zahl », so zuordnen, dass: 

: À y +I 
(11) D E 


4,—1 y 





) für v>n.. 


Da man jedenfalls von vornherein ¢ € ı annehmen kann, so hat man also: 





joueur De Maps 


Ay —1 y 


und daher: 





(12 a) O<À—À 1 <E.-—<e. 


für jedes positive s < 1 und » 2 »,. Durch Division mit A,.A,_, folgt 


sodann, dass analog: 








fes 

(12 b) OM Sy erg 

sodass man also setzen kann: 
Ay 

(13 a) AA en 

bezw.: wo: €,>0, lim e, — o. 
FN y= 

| s— Fast A 
(13 b) ID en 5 


Wir wollen nunmehr, von der ursprünglich zur Charakterisirung der 
À,, eingeführten (engeren) Bedingung (11) absehend, unter À, (y —0, 1, 2,...) 
eine positive Zahlenfolge verstehen, welche der Bedingung (13a) bezw. 


d j F À i 
(13b) genügt, mit dem Zusatze, dass lim À = co und =, zum mindesten 
1 x v 


veo 


von einem gewissen Werthe » anfangend, monoton gegen Null abnimmt. ' 


! Diese Bedingung ist gleichfalls in der ursprünglichen Bedingung (II) enthalten. 


Denn darnach hütte man, zum mindesten von einem bestimmten v ab: 








À y 1 
AA => y j 
y 
EE 
also in der That: 
A^, Ac 





Über den Divergenz-Charakter gewisser. Potenzreihen an der Convergenzgrenze. 13 


Bedeutet dann r eine sfetige positive Veründerliche, so soll unter A(r) 
eine positive monotone Function verstanden werden, die im übrigen le- 
diglich der Bedingung zu genügen hat: 


(14) À(») = À. 


Substituirt man jetzt in (13a) der Reihe naeh v=(n-+ ı), (n + 2)... pn 
(wo p eine beliebige natürliche Zahl), so folgt durch Addition: 


Av 
A: à, ==, Y E . m 
n+1 
Die e, haben für » = (n+ 1), (n + 2),... in inf. eine obere Grenze ¢,,,, 
welche, wegen lim e, — o, durch Wahl von n beliebig klein gemacht werden 


Y= © 


kann. Man hat nun: 
he Ay < Suge DD 


also: 


d. h. schliesslich: 
(14) n ol 


Bedeutet dann » die grósste in r enthaltene ganze Zahl, so hat man: 


Aon A(pr) < Ap(n+1) 
Anta A(T) An : 





anders geschrieben: 


2" Aor ACpr) A p(n4-1) AL 


decl, dios Mia A. Adulte: : 











Da aber aus (13a) folgt, dass: 








14 Alfred Pringsheim. 
so ergiebt sich mit Berücksichtigung von Gl. (14): 


Apr) _ 
ir) 





(15) 


r= © 


Man hat nun ferner: 





lim AR S m = ai , 
r= A(r) r=» it) (a 4 
g/ q 


sodass mit Benützung von Gl. (15) die Beziehung resultirt: 


... A(kr) 
(16) lim) = Its 


r-oo 


zunächst für jedes rationale k > o und schliesslich, wegen der Monotonie 
von A(kr), für jedes beliebige positive k. 


6. Als einfachste divergente Reihe mit dem Divergenz-Maasse À, er- 
giebt sich vermöge der Identität: 


n 
à = 1, + (0, — A) 
no+1 
die Reihe X(4 — A ,. Dabei wollen wir im folgenden der Bequemlich- 
keit halber stets n, — O setzen und zwar in dem Sinne, dass wir den 
Zahlen A, schon von v» — o ab die Eigenschaft beilegen, positiv zu sein 
und niemals abzunehmen. Sollten etwa die A, in Folge ihrer Definition 
durch irgend einen bestimmten arithmetischen Ausdruck (z. B. A, = lg, v) 
jene Eigenschaft erst für » > n, besitzen, so mag unter A, für » < n, eben 
nicht jener arithmetische Ausdruck verstanden, sondern etwa A, = A, für 


y» — 0, 1,...,n, gesetzt werden. Die Allgemeinheit der hier in Frage 
kommenden Resultate erleidet hierdurch offenbar keinerlei Einschränkung, 
Lj 
. . . LI A | , EM , * 
da es in jeder Relation von der Form lim F(z'). V d,x” = c ohne weiteres 
z'=0 ^ 


freisteht, eine beliebige endliehe Anzahl von Anfangsgliedern wegzulassen 
bezw. in beliebiger Weise abzuündern. 

In Folge der Divergenz von &(A —A_,) und der aus Gl. (13a) 
resultirenden Beziehung: lim (A, — 4, ,) = © besitzt die Potenzreihe 


vo 


Über den Divergenz-Charakter gewisser Potenzreihen an der Convergenzgrenze. 15 


2 (4, — 4, ,). ' den Convergenz-Radius 1. Um ihr Verhalten bei z — z' — 1 
zu untersuchen, erscheint es zweckmiissig, die Substitution: 


zu machen. Setzt man alsdann: 





y—p.e"*, 

so ist die Reihe: 
; - I 
(17) Fy) = X + 0, —3 9. (1—;) 

1 zin 
convergent, wenn: 

| ys ad D 

Pp 
also: 
(18) p.cosg = (y) >; (wo R(y) den reellen Theil von y bedeutet). 


Darnaeh muss cose > 0, also [e| <= sein. Setzt man etwa fest, dass 
lel € e <=, und versteht unter y' diejenigen y, welche der Bedingung 
genügen: ls cose, so hat man nach Ungl. (1a): 
| : 


1 I 5 
(19 1—-|<1— =| (wo: -— —— 0). 
119) ‚| lry 7 





Die Reihe (17) convergirt also rechts von der parallel zur Ordinaten-Axe 
verlaufenden Geraden R(y) =; . Sie genügt überdies der Bedingung (18) 
in dem Bereiche: 

(20) |y'|.cosg>1, wo: ete, 


d. h. im Innern und auf den Grenzlinien desjenigen Ebenenstückes, welches 
rechts von der Geraden 9t(y') = 1 liegt und ausserdem begrenzt wird von 
den Schenkeln der beiden Winkel ¢ = + c,. Dieser sich in’s Unendliche 
erstreckende Bereich werde als der Bereich y = y’ bezeichnet und der 
Grenzübergang lim allemal so verstanden, dass y dem Bereiche (y’) an- 


y-» 


gehört und lim |y'| = co. 


16 Alfred Pringsheim. 
7. Dies vorausgeschickt gilt zunächst der Satz: 
Es ist: 

(21) lim A(|y [] ? (gy!) = 1- 


y = 


Beweis. Bezeichnet man mit n irgend eine natürliche Zahl und sub- 
trahirt die Identität: 


„=h+ Y uo 4,1) 
1 


von der Gleichung: 


F,(y) = À + Y 0, rie (: —;); 
so folgt: 
Fi). = TE NE TESTER M 
m p | \( 3 JI Ji | 


Man hat nun: 


(1!) =f p=. wo: LX ER RE 
) il "a? 2 y , 


* Nach einem von G. DarBoux (Journ. de Mathém. (2), T. 2 [1876], p. 293) 
und P. Manston (Ann. de la soc. scient. de Bruxelles, 1885 — 86, p. 36) bewiesenen 
Satze hat man für eine differenzirbare Function f(a) der compleren Veründerlichen z: 


re) (oy-E Ew fa). 


| AI ese us o « «I. 


Hiernach ergiebt sich: 
(1 — zy = 1 — k.vz.(1 — 92)! 


— 1 — k UE, 


|] = pH pnr — op 
SUR, 
wenn: 
Ji —#l< ı, 
also sicher, wenn: 


I1 —.zI|<ı. 


17 


Über den Divergenz-Charakter gewisser Potenzreihen an der Convergenzgrenze 


und somit, wenn man noch Gl. (13a) berücksichtigt: 
À, IN* 
,.—([1 > 
d Y, 


Bedeutet jetzt wiederum ¢ die obere Grenze von € ci 
J n+l n+19 n+2) 


0) 


n ao 

5 I - — 

F,(y) —4,=-. he. A+ > 
Late n | e 

in inf., 


so hat man: 


1 / I = An = 1 |” 
Ii) — Ad] ea + Fenn De i—;| 


nl 


und, wenn man jetzt y auf den Bereich (y) einschränkt, mit Berück- 


sichtigung von Ungl. (19): 


hx - a6 E 
x / d. 


(I 


n+1° 


a x 
(m 
x 
e 
S 
a | 
| 

Des 
NS 


also: 


I) "ES srl 
AT rm: he 7 ln 
2. = |y UAR Tf n 








n 
Be ^ : Enr 
lim — - W £4, = lim- p S EE 
1 


neo N Ay 


ss O, 
n 
so folet, dass - M gA dureh Wahl einer passenden unteren Schranke 
An mt 
1 


für n beliebig klein gemacht werden kann. Dasselbe gilt bezüglich der 


Zahl £,,,, sodass man also setzen kann: 


(m 


n 
I ® ; 
- 2 e, À «s und: €,,, <e etwa für n n'. 
Nhe À 


Acta mathematica. 28. Imprimé le 30 juillet 1905. 


18 Alfred Pringsheim. 


Nimmt man jetzt |y'| >’ und setzt » — [y'], wo [y] die grösste in || 





enthaltene ganze Zahl bedeutet, so wird: 





Li Aon — 1] e. (n ; 


also: 

lim 41. Fly) = 1 
und schliesslich, wegen: lim Ap |) 5) — 1, wie behauptet: 
(21) lim A([y/ |) Fay’) — 1. 


8. Setzt man jetzt: 
F(.—.)— Bz) 4h. *(9—4-3X0—23.v, 
1 2 ( 
so nimmt zuniichst die Relation (21) die Form an: 


22 lim Man n ; = 
(22) im Tay) AR 
Daraus ergiebt sich speciell, wenn man «’ = |o" | setzt: 
(23) lim (— E am |a |) = 1: 

z'el 
Nun ist aber mit Berücksichtigung von Ungl. (1): 


I 


I I I 
planet” piper 





also: 


und daher nach Gl. (16): 


(24) lim - mui. i | Em 


Uber den Divergenz-Charakter gewisser Potenzreihen an der Convergenzgrenze. 19 


Darnach lässt sich aber Gl. (23) auch durch die folgende ersetzen: 


lim al) Bll") 


z'-] 
sodass in Verbindung mit Gl. (22) folgt: 


Pa (2^) 
en im ge "^ 


d. h. (s. Nr. 2, am Ende): 
Die Reihe ®,(x') divergirt bei x' = 1 gleichmassig. 


Da andererseits R,(1) das Divergenz-Maass A, besitzt, so gewinnt man 
mit Beniitzung des in Nr. 3 angegebenen Vergleichungs-Princips den fol- 


genden Satz: 


Besitzt die Reihe L'a, das Divergenz-Maass gà,, so convergirt Za,x für 
x] < 1 und divergirt bei x = x = 1 gleichmässig, derart dass: 
oo 
(26) lim i — T. "ac" 
m xw] |: dos a 1i—a| 0 


Dabei ist die auf La, bezügliche Voraussetzung allemal erfüllt, wenn: 


2 


(26 a) G4 = g(À, — Ana): 


Br) =A + Y, — AJ.» 
1 


—1 — x). Y A.a", 
0 


so lüsst sich. Gl. (22) auch folgendermaassen schreiben: 


1 
(27) lim (1 — x’). Xr | NE — 1. 
r-1 ji — «| de 


20 Alfred Pringsheim. 


Wir zeigen nun zunächst, dass die ähnlich gebildete Reihe: VA x 
0 
welche offenbar gleichfalls für |z| < ı convergirt, für x — 1 divergirt, einer 


) 


ganz analogen Relation genügt. Man hat für || < 1: 


v )—1, __ F 
(28) Dar. Mx c= yk, 
0 0 


ZU 
wenn gesetzt wird: 
—1 
k, = EE Ay. À, =F À : = Sr: Jar A ho À, . À m 


Daraus folgt zunächst: 


2 je ds (Ap +. A, +... tf An) 
Pisas (terre... RE) 


und daher: 


(n. + = Ya 


n +I n 


Rita E 


(n + 1). a sud 


Nach dem Caucuy-Srouz’schen Satze ist aber: 





n tl 
1 xn 
(29) lim —— My At} = lim — - — 
n=o (n + Ly FE D n— o (N + D) A = FAT 
I * 
= lim a Gl. (13a), (13 b)), 
n- o En 
— T, 
sodass sich ergiebt: 
li LY CIBUS A 
= uo Ay ee . 


und somit nach Gl. (10): 


zul 


e 
. , y — 
lim (1 — 2’)?. N, hao 
Ó n 


Uber den Divergenz-Charakter gewisser Potenzreihen an der Convergenzgrenze. 21 


P 
. . . a) ‘y E . 
Ersetzt man in dieser Gleichung % 4, z^ durch das gleichgeltende Reihen- 
— = 
0 


Product (28) und schreibt die so resultirende Gleichung folgendermaassen : 


im [G A) Ae ft mz) ea 


dus | 


so ergiebt sich mit Berücksichtigung von Gl. (27) die gesuchte Relation: 


/ : ; I oo 
(31) lim (1 — 2) Mpa) Er = 1. 


+ —1 


10. Durch Zusammenfassung der Beziehungen (27) und (30) ergiebt 
sich, wenn man noch des folgenden wegen den unteren Summations-Index 
O durch 1: ersetzt: 


(31) lim (1 aA a DIS E UE,  wüskghcs-i 


z=] 


Daraus folgt in's besondere, dass 2242.2" bei x’ — 1 gleichmässig di- 


vergirt, da: 
(er) 
und: lim——————--— 1:1 (Gl. 


I 
r I À 


=a) 
Jr — + | 
Um nun aus der Beziehung (31) eine allgemeinere abzuleiten, combiniren 


wir sie mit der folgenden (aus Gl. (10) resultirenden): 


(32) lim (1 — 2’) Bx VD) (p > 0). 


z'=1 


Durch Multiplication mit Gl. (31) ergiebt sich alsdann: 


(33) lim (1 — a^y*!, Mese 5) Se hx’! = Ip), 
rel Sodio x 


wenn gesetzt wird: 


(34) =." ILS. — 1)? te, Pa, 


22 Alfred Pringsheim. 


Dabei ist, wie zunächst gezeigt werden soll: 


(35) oM 


Durch partielle Summation folgt nämlich aus (34): 
h, = (4 — 4) .n? "+ (AG A((n —1y^ 4 n?!) +... 
+ (A2, — 22) (2771 en) + 2: (1*7 2? ten) 


a. 
y 


und hieraus, da die Differenzen A; , — X, gleichgültig ob a = + 1, jeden- 


falls gleiches Vorzeichen haben: 


(36) |A, — At. Y y |—|üat—25.»74 (43 — Klin — resta a dy 
1 
+ (2.4 — Ale +... +]. 


Sei nun zunächst p > 1, also (y + 1}! > yP!, lim y^ — co. Aus (36) 
folgt alsdann: 


(37) h, — 3. Y vr? | « [üt Rt + Q5 — X). 2*7 +... 
1 
+ (42., — X). (n — 1).n?| 
n 
= x X—n.X 
EUM 


und durch Division mit 7’. A*: 


h I = I 2 
3 = — y pol * y At — 
(38) - 3 ) v sie Fa 2 À, I 


a 
n^ * Án n 7 








Da aber: 


. I ; I Y , 
lm =. » yt: (nach dem Cavcnv-Srorz'sche Satze) 
n = n! a: p k 
(39) . 
I - Be 
lim — . 2 À —=ı (desgl.; s. übrigens Gl. (29)), 


u=o N./y 1 


so ergiebt sich, wie behauptet (Gl. (35)): 


Uber den Divergenz-Charakter gewisser Potenzreihen an der Convergenzgrenze. 2: 


= 


Ist jetzt p < 1, also (v + 1)!'<y?', so hat man: 


n?-! + (n — 1y7! +... (n —» + 1y7 € v. (n — yy? 


(v=1,2,...,(m—1)) » 
und wenn man auf beiden Seiten den Ausdruck 
y(n? + (n — 1)y7 +..+n — y + if) 


addirt: 
(v + 1). In + (n — it +. + (n —» + 1y7j 


< yn? + (n — 1)'7 +...+ (n — yy, 
also: 


nr + (n — IP +... + (n — v + 1) < n?-1 le BR Tec — y)p-1 
y y + I : 





Durch successive Anwendung dieser Relation für » = 1,2,...,(» — 1) 
findet man: 


ne] qul m —1y- mP—! n — 1}ÿ—! Aes I! I 
EE E Nt 
I 2 n T" 


sodass mit Benützung dieser Ungleichungen aus Gl. (36) sich ergiebt: 


"n 


h, — 2. Sv yr «( Yo) (AS — 22) + 2 02 — A2) +... 
1 1 
+ (n — 1).02 1 — 22)| 


n n 
I 
= = (3. > | » x—n.X 
Pi zi 


und, wenn man wiederum noch durch »".A; dividirt: 


24 Alfred Pringsheim. 


Für den noch übrig bleibenden Fall p = 1, für ‚welchen nach Gl. (34): 
m Y 7g 
1 


findet man unmittelbar aus der zweiten Gleichung (39): 





sodass also die Gültigkeit der Beziehung (35) nunmehr für jedes p > o 
erwiesen ist. 


11. Beachtet man noch, dass Gl. (33) offenbar wieder die gleich- 
müssige Divergenz der betreffenden Potenzreihe anzeigt, so liefert der Zu- 
satz von Nr. 3 und das soeben bezüglich der h, gewonnene Resultat die 


foleende Beziehung: 


oo 


= „\p+1 I e p ja ty 1 
(40) lim (1 — x)". re] Me y? 22.0" — p. T'(p) 
z-l EXE IE i 
— I'(p-- 1) (p>o, a— x 1), 
und, wenn man den Factor (1 — x’) unter das Summenzeichen zieht: 


I —a = > 
J D » 1 3 , 
(41) lim (1 —ay.( ——À3 ) Se (ve ae (y — SEE (p+ 1). 
r—1 | —1& | — 
Diese unter der Voraussetzung p > 0, a — + ı abgeleitete Gleichung gilt 
offenbar auch für p>o, « — o, da sie alsdann bereits in Gl. (9) ent- 
halten ist; desgl. für p — o, a = + 1, in welchem Falle sie auf Gl. (22 
führt. Da andererseits Gl. (41) wiederum die gleichmdssige Divergenz der 
\ D © a 
Potenzreihe bei «2 = 1 erkennen lässt, und da ausserdem die für a = 1 
resultirende Reihe das Divergenz-Maass m".A; besitzt, so lässt sich unter 
nochmaliger Anwendung des Satzes von Nr. 3 das Gesammtresultat dieser 


Untersuchung in folgender Weise formuliren: 


Hauptsatz (Erste Form). Besitzt die Reihe La, das Divergenz- Maass: 


| wo: 920, a= +1 oder o, 
gn. 
loder: p — o, a — +1, 


Uber den Divergenz-Charakter gewisser Potenzreihen an der Convergenzgrenze. 25 


so convergirt die Reihe Lax’ für |«] « 1 und divergirt bei x = x — 1 
gleichmässig mit dem Divergenz Charakter : 


(p + 1).9. (, = =). eee 


d. h. man hat: y 
1 Zei 
2 lim (1 — ay Ar) vam" — D 1).g. 
(42) ER fra? (p+ 1) 


Die Voraussetzung dieses Satzes, nümlich: 
n 
> a, & g.n". Xt, 
0 . 
ist dann nach dem Cavcnv-Srorz'schen Satze oder auch direct im Anschlusse 
an Gl. (41) wiederum sicher erfüllt, wenn: 


(43) a, = g(n". X — (n — 1)y'. à y). 


Ist nun p > o, so hat man für a= + 1: 











nA. — (n — 1). SSL) = (n? — (n — 1)).À; + (n — 1)". (AZ — X), 
also: 

P * (t pP <a , , a m 
n.A,—(n—1).A,. DN 1\P An — In 
een (1—(1—-) )+ (1 —:) un. = —— 

n FA \ LN n, "us 
1\? IP , 
2 (Nr t — es (GL (baa) (03 b)) 
n n 
und daher: 
ROLES aem 
lim —— — 
p—1 u , 
n=» it «Sn 
anders geschrieben: 
(44) n*.À; — (n — 1)? AR p.nr !.X, 


eine Formel, die offenbar auch im Falle « — o richtig bleibt, sodass also 
für p > o die für die Gültigkeit von Gl. (42) ausreichende Bedingung (43) 
auch durch die folgende einfachere ersetzt werden kann: 


(45) a, 9$ p.g.n*^!. 05. 


Acta mathematica. 25. Imprimé le 19 aoüt 1903. 4 


26 Alfred Pringsheim. 


Ist dagegen p — o, so versagt die eben durchgeführte "Transformation, 
sodass es also in diesem Falle bei der Bedingung (43), d. h. (wegen a = + I, 


wenn p = O): 
(49) a, = g(À, Er À, i) 


sein Bewenden hat und lediglich das schon durch Gl. (26), (26a) aus- 
gesprochene Resultat wieder zum Vorschein kommt. 


Ersetzt man jetzt schliesslich noch in Gl. (45) 9 durch 7, sodass 


I'(p+1).g auf der rechten Seite von Gl. (42) in /(p).g übergeht, so 


gewinnt man die folgende 


Zweite Form des Hauptsatzes. Es ist La,x’ für |r| & 1 convergent, 
bei x — x — 1 gleichmässig divergent und genügt der Grenz-Beziehung: 


(a lim(1 EN 
z'=1 | 


I au E N 
== ) raus" = I(p).9, 
0 


wenn: a = g.m*.32. (p20, a=+t oder 0o) 


(47) n 
A A S I = = 1) c 
(b lim [re] D ax — g, wenn: a, =g(À, — À,_). 
r'-1 E 0 


Obschon die a, hier specielleren Bedingungen genügen müssen, als 
zuvor für die Gültigkeit von Gl. (42) erforderlich waren, so besitzt doch 
der Satz in dieser neuen Formulirung, ja sogar schon der in Gl. (47a) 
enthaltene Theil desselben in Wahrheit keine geringere Tragweite, als der 
Hauptsatz I — d. h. man kann von Gl. (47a) aus auch wiederum zu @l. 
(42), ja sogar mit noch etwas erweiterter Gültigkeits-Bedingung zurück 


gelangen. Ersetzt man nämlich in (47a) a, durch s, und setzt sodann 


y 


n 


à 
qu » a, so ergiebt sich zunächst: 
0 
I — u 
lim (1 — a’. A(7 £ ) Vs sz" = I(p).9, 
rel | I= & | Ee 


"n 


N, mn & p-] ja 
wenn "»a,=g.n”'i und p > o. 
— 


0 


Über den Divergenz-Charakter gewisser Potenzreihen an der Convergenzgrenze. 27 


Da aber: 


= I o 
d 
: [777 Pe : IV 
» 5,% = cd . v, qo, 
0 0 


so folgt, wenn man noch p + 1 statt p schreibt: 


: ir —a c. 
(48 lim (1 — x'}. Ar +) > uae — BApe-27).g, 
49) es ) er] = 1 q 


n 


wenn: Ya = g.n*. X, p+tı>o, 
0 
in voller Ubereinstimmung mit Gl. (42), nur mit dem Unterschiede, dass 
an die Stelle der Gültigkeits-Bedingung p 0 jetzt die folgende: p 2 — 1 
tritt. Dabei ist aber hervorzuheben, dass für p « o und auch schon in 


dem (oben ausdrücklich ausgeschlossenen) Falle: p —0, «— — 1 die Reihe 
oo 
Ys nicht mehr divergirt, sondern convergirt und zwar gegen die Summe 
0 

I Na 
Null, wie ja auch andererseits der Factor (1 — AT) dann 


nicht mehr den Grenzwerth o, sondern den Grenzwerth oo besitzt. Die 


Relation. (48) macht also in diesem Falle eine Aussage über den Zusam- 


menhang des Convergenz-Charakters der Potenzreihe V. a,x” bei z' — 1 und 
0 


des Convergenz-Maasses der Reihe Ÿ a. Man bemerke noch, dass alsdann 
m 
0 


die Festhaltung des unteren Summations-Index », also bei der hier ge- 
wählten Formulirung: » — o, für die Gültigkeit der Gleichung (48) durch- 
aus wesentlich ist, während derselbe in dem bisher ausschliesslich — be- 
trachteten Falle der Divergenz von La,, wie bereits oben bemerkt wurde 
(s. Nr. 6), durchaus willkürlieh bleibt. 

Die zuletzt gemachten Bemerkungen gelten auch für die Relation: 


oo n 


: : I E : NECEM 
(49) lim (1 ay. Ai 1) | T qm" E VE wenn: y Cy xs Án Aca 


rl Ir— 2| 0 0 


welche sich durch die eben benützte Transformation aus Gl. (47 b) er- 


eben würde. 


oo 
-^ 


28 Alfred Pringsheim. 


12. Die Function A(r) war bisher keiner anderen Beschränkung unter- 
worfen, als dass sie monoton zunehmen und der Beziehung A(v) = À, ge- 
nügen sollte. Nimmt man jetzt A(r) als stetig und differenzirbar an, so 
wird an die Stelle der Bedingung (122) die folgende treten: 


; a) : 
(50) SIC e Iur y 


: A(T) er : : 
mit dem Zusatze, dass —— und 4(r) von einem gewissen r ab monoton 
5 > 


abnehmen. Alsdann wird nämlıch: 


Ar) — Ar — h) = A(r — 8h).h 


« X rohs c N 
also speciell: 
i(v) 
iv) — Aw — 1) € e., 


übereinstimmend mit Ungl. (12a). 
Man erkennt nun unmittelbar, dass jeder Ausdruck von der Form: 


(5 I ) Ar) = (le, nf (eas ne. 2 (los EUR 
wo: m>ı, q>0, Q,(v—r1,2,...,k) beliebig reell, incl. 0, 


den soeben in Bezug auf A(r), A'(r) statuirten Bedingungen genügen, und 
dass sodann, im Falle q € o, A(r) dem "Typus À(r) " angehört. 
Beachtet man noch, dass: 


5 ] ret! ‘ lor pi 
[ee bc E Tn ee 


I 
rao IT vs ler 
also 
I I 
| ESTY lg, Z 
‘ 1 — 2x ' "ULT 
(52) lim - 1 und allgemein: lim — = 1, 
r=} r'&l 
lg lg ——, 
QT EL e s 


wobei man etwa, um eine eindeutige Festsetzung zu treffen, unter lg y 
den Haupt-Logarithmus, also unter lg, y = lg(lg y) den Haupt- Logarithmus 
vom Haupt-Logarithmus u. s. f. verstehen mag (was im übrigen für die 


Über den Divergenz-Charakter gewisser Potenzreihen an der Convergenzgrenze. 29 
Gültigkeit von (52) belanglos ist), so liefert der Hauptsatz I für A(r)' = At») 
das folgende Resultat: 

Besitzt die Reihe 32a, das Divergenz- Maass: 


a | wo: A (n ) = (le, ne Up ny" Ser (le, E ny" $ 
gn .A\n ? Tnt 
| p > o und im Falle p=o:g >70, 


so hat man: 


ti ( , 1] I : . ty Y 
(53) lim (1 — zy. A —) . 2 a,z" = I'(p + 1).g. 
==] bs 0 
13. Die Substitution A(r)* = A(r) würde unmittelbar ein analoges 


Ergebniss aus der Gleichung (472) liefern. Um aber für die beiden Rela- 
tionen (47a), (47 b) eine in Bezug auf die Normirung der a, möglichst 
einheitlich gestaltete Fassung zu gewinnen, verfahren wir folgendermaassen. 
Es werde gesetzt: 


(54) 715) NENNE ler ca T P or 


wo q € t, die übrigen q, beliebig reell, eventuell auch Null. 
Alsdann wird: 





ees undc ane ce] 

4() AO) gr. enr Pog n pin A. wen 

also für + = co: 
a d A(r) 
(55) diem I ur be 
! —— 
— (1 — 9) p, i(r).ügur)-lga*'r)h... Ügmpar)®” 

wo: 


(56) Lir) =r Jgr:..lg@ (nu) und speciell: Z,(r) = r. 





Führt man in Gl. (47 b) A(r) = A(r) ein, so kann die Bedingung: 
a, = g(A(n) — An — 1) 


mit Hülfe der Relation: 





An) — A(n — 1) = An — 9) = A(n), 


30 Alfred Pringsheim. 


und falls man schliesslich noch a statt g schreibt, durch die folgende 


ersetzt werden: 


I 








~ J = iis ed ^ ; = 
DN C I—]4' din) = g^ Lan). (gm). (1gg 41n)^... (Ig 4 0)” 


(q < 1). 





Setzt man dann noch die zu Gl. (47a) gehórige Bedingung in die Form: 











ey n? n > 
m q.—— = 9. 
SUE "ais z Lg a(n).(lgn my... (lgm4 0) (9 S D» 
so liefern die beiden Beziehungen (47) den folgende Satz: ' 
Ist: 
e = —— =) 
n 4: Im (r). dgmn)t. (Igm44m)t... (1g cm)? m = 


so hat man, falls p > 0, qS 1: 


2 I \ / I \@ / I n I qk 
pn | 
lim (1 — x) ZA, = z)Ig ; =) deat ——) : lan) 


ze] \ 





x > a2” — ign 
0 


dagegen für p — o, in welchem Falle dann allemal q < 1 sein muss: * 


00 
: 1 q—1 I "n (WAT qk 9 

Iım lo I . le —— Ne. : 2 ar” = ——— 
"y Sm Tees Sm+1 I-— x mm-4ck wer - v I q 


ze 











München, Januar 1902. 


1 Für reelle « bei E. Lasker, a. a. O. p. 453. Die dort benützte Methode 
versagt für complexe w'. 
? Für q > I, wäre ja La, convergent. 


NOTE ÜBER DIE SYMMETRISCHEN FUNCTIONEN 
DER ZWEI ALGEBRAISCHEN GLEICHUNGEN GEMEINSAMEN WURZELN 


(Auszug aus einem Briefe an den Herausgeber) 
VON 


LEOPOLD GEGENBAUER 


in WIEN 


Unter den kleineren Arbeiten AnEr's befindet sich ein Aufsatz, der 
dadurch von besonderem Interesse ist, dass er, wenigstens für einen be- 
sonderen Fall, die Theorie des grössten gemeinsamen Theilers zweier ganzen 
Funetionen auf die Theorie der symmetrischen Functionen direct zurück- 
führt. Es ist dies die im 17. Bande von Gerconnr’s Annales de Ma- 
thématiques pures et appliquées erschienene Arbeit Recherches de la 
quantité qui satisfait à deux équations algébriques données, welche lange Zeit 
in Vergessenheit geraten war — wurde sie doch erst in die zweite Auflage 
von ABEL's Oeuvres completes aufgenommen — und auch heute noch 
zu wenig beachtet zu werden scheint.  Daselbst wird für eine rationale 

F'(z,) 


: ( : 
Function GG) der den ganzen Funetionen 
rv, 


f(x) = (x — xx — z,)...(x— v) 


und g(#) gemeinsamen Wurzel z, unter der Voraussetzung, dass diese 
Funetionen nur einfache Wurzeln besitzen und dass sie nur diese eine 


Wurzel gemein haben, der Ausdruck 
A= 
ya, )R 
rn UAR) g(z), fiir ; x) 
Lu L 
ca G (25) 
^ n 


= O(a) Roce), fit :x3) 


Acta mathematica. 28. Imprimé le 19 août 1603. 


32 Leopold Gegenbauer. 


aufgestellt, in welchem @(x) eine beliebige rationale Function von x ist, 


welche für keine der Grössen x, unendlich und für x, nicht Null wird, 


Rs die Resultante der Gleichungen g(x) = 0, h(a) =o und 
f(x) 
(GE (D, 003. eene AD) - : 
f. Ay an) Ln (a — e (ar um a) ...(& — tu) 








ist. Aus derselben folgt für den grössten gemeinsamen Theiler z —#, 


der beiden Functionen die Darstellung 
Jen 


Ww X PN 
= (@ — 2) O(a) Rocz), fo; xp 


A=n 


NT TZ 
Les 0(25) Kata ), fir ; xy) 


Auf die Bedeutung dieser Aser'schen Form des grössten gemeinsamen 
Theilers hat Kronecker in seinen algebraischen Vorlesungen wiederholt 
hingewiesen und zugleich eine Ausdehnung derselben für den Fall gegeben, 
dass dieser Theiler von einem beliebigen Grade ist, wobei er allerdings die 
angegebene Beschränkung bezüglich der Wurzeln der beiden Functionen 


beibehielt. Für denselben stellte er den Ausdruck 


giu — eum) Bots) faeit t) 
ALAS AERE , di N 
"A 
A RA. Hc), frin in) ers rà 
auf und fiir das Vorhandensein eines gróssten gemeinsamen Theiles vom 
Grade r erhielt er als notwendige und hinreichende Bedingungen die Re- 


lationen 
A=n 
2] "M (1) — 
Fo. fo) Oo, Boos ra) l Tt fo inj) zd ) EU LM] 
(r—1) = 
Bota) iM Boy, yr Ty TAS rr The Ü O, 
ir) — 
Rare = Rois), f nin, thy TIR o 


As sey Ar 


wo die Summationen in der k-fachen Summe bezüglich der Grössen A, 
1,2, wo 


) 


A,,-..,% über alle Combinationen A" Classe der Zahlen 


ohne Wiederholung auszudehnen sind. 


Über symmetrische Funktionen gemeinsamer Wurzeln. 33 


Ich habe in meiner in der zweiten Abtheilung des 110. Bandes 
der Sitzungsberichte der mathematisch-naturwissenschaftlichen 
Classe der kais. Akademie der Wissenschaften in Wien enschiene- 
nen Mittheilung Über die Abel’sche Darstellung des grössten gemeinsamen 
Theilers zweier ganzen Functionen gezeigt, dass die Kronecker’schen Be- 
dingungen und seine Darstellung des Theilers unter gewissen Bedingungen 
auch noch beim Vorhandensein mehrfacher Wurzeln bestehen bleiben und 
weiters bewiesen, dass die notwendigen und hinreichenden Bedingungen 
dafür, dass eine ganze Function f(x) vom Grade n genau r <n unter ein- 


ander verschiedene Wurzeln besitzt darin bestehen, dass die (m —r + 1)" 


von den symmetrischen Functionen der Wurzeln 2,, ,, ..., y, von f(r) 
A n 
== UT = 
Dy | [Site RER N Dc E [3:42 6. 0,1,2, ...,n—2) l Dro x)? 


(2) == == 
Die = li Dy ez) m) z Isis, lee a 0,1,2;...,n—3) 9 
122 Y 


in denen 2,, die Discriminante von h(a), und s, die A Potenzsumme 
der Grössen x, ist, die erste nieht versehwindende ist, und dass diese dann 
dies Produkt aus den Ordnungszahlen der unter eimander verschiedenen 
Wurzeln von f(r) und der Diseriminante jener Gleichung (Stammgleichung) 
ist, der diese genügen. Für den grössten gemeinsamen Theiler von f(x) 
und /'(r) gab ich den Ausdruck 





I FRE e. @ — 24,2) | E Nen ‘| 
Ans Aay u, nr : - Z mi og (í,k—0,1,2 n—r 
[i+ 
an, in welchem mit s?"»~'? die zc Potenzsumme der von z, , v, , ..., v, 
verschiedenen r Wurzeln bezeichnet ist. In die Reihe der Grössen 7, , $,, .... T, 


ist in den einzelnen Formeln jede Wurzel so oft aufzunehmen, als ihre 
Ordnungszahl angibt. 

Der grösste gemeinsame Theiler von zwei ganzen Functionen ist eine 
symmetrische Function der den zwei Functionen gemeinsamen Wurzeln; die 
eben angeführten Resultate lassen sich auch, wie man aus meinen a. a. O. 
gegebenen Auseinandersetzungen ersieht, auf dem von mir eingeschlagenen 
Wege sofort dahin erweitern, dass sie die Darstellung irgend einer ratio- 
nalen symmetrischen Function der » den Gleichungen f(x) — o und g(r) —0 


Acta mathematica. 28. Imprimé le 19 aoüt 1908 D 


34 Leopold Gegenbauer. 


gemeinsamen Wurzeln z, , 2, ., x, liefern. Man erhält für eine solche 


bx d 
Function S(z,, z,,..., z,) die Darstellung 


NS aJ > : A > 
à it ; S (a, » Vay se. %),) S, (22, , [7 À 29) Ro(2), f, rin) ns) 
hy Ae, ne Ar r 





T6 . as MAS 
À c „San Mays ee es Ure) Raten ng.) 
as Aa ey ^r 2 


wo S,(r,, 7, ,..., %,) eine beliebige rationale symmetrische Function ist, 


welche für keines der in betracht kommenden Wertsysteme unendlich und 





für das Wertsystem 2, , 2,, ..., %, nicht Null wird. 
Ist 
(m ee MES) 
S(@,,%,,---,%,)=_ 2" 
(m, , 22 : ?) GE 2e Te 
wo P(z,7,,...,29, und G(zr,,2,,...,7,) ganze symmetrische Fune- 


tionen sind und setzt man 


HS 


S, (0), 2, -- +) %,) = Gt, ©, 


so erhält man die Beziehung 


2 F(a, y» ues 
RE 2 
SQ) = and _ 
ry (D EE 
43,434, s Ar ^ 


> 
&j,) Ra), CIEL MEET 





(1) Sm piss ) 


- 


» 
x.) li g(x), f (x: Fy Ag ti) 


Für eine symmetrische Function der den Gleichungen f(x) — o und f'(r) — o 


r,, ergeben sich die Darstellungen 


gemeinsamen Wurzeln 2,, $,, ..., 9,, 








"/ ums S (an LZ TEXT ©) Sn; S). æ,) ee | 
S(z, ,2,,...,2) = : : 
| sisal 
(i, £—0,1,2,..., 9p—1) 
; M own F(zi ti, + a) | see n 
(2 S(%,,",,...,%,) = — Ee E | epp (i, £—0,1,2, ...,9—1) 
| DEN G (Ways Bay 24.) "Seek 


Um eine Anwendung dieser allgemeinen Formeln zu liefern, will ich zu- 
nüchst die Bedingungen dafür ermitteln, dass die drei ganzen Functionen 
f(x), gir), h(x) einen grössten gemeinsamen Theiler vom Grade s<r be- 


sitzen, wenn die ersten zwei einen solchen vom Grade » besitzen. 


Uber symmetrische Funktionen gemeinsamer Wurzeln. 35 


Aus der Formel (1) ergiebt sich unmittelbar die Relation 


2. RY R 
vim A(z), (z— 2x) )(x —24 rx TE) PRI C 230 > RAT 
ke ll OY, SE Ay de PAZ ny ty en) 
h(x), Gr — x )(x— 0)... (r— Ir) = = 
-— Voz), f Az: £3.21, 421) 
Dyy Agy ce Ar gx) fr rigen Fr 
(a) ) 
Et), g(x). f(a) 
>, " €——— 
— 


> 
: Roce), f, (n; len X2) 


Ang... À 


und daher hat man den Satz: 


Ist von den symmetrischen Funetionen 


(1) (2) 
Fco ro) , R R : f(x)» 


a(x), f(r) » 'g(x), 
die (r + 1)" und von den symmetrischen Functionen 


(1) (2) 
Fo o(2)sf(2) ) H R 


h(x), g(r), f(x) » A(x), g(x), f(x) , 


die (s+ 1)". die erste nicht verschwindende, so hat der grösste gemein- 
same Theiler der drei ganzen Functionen f(x), g(x), h(r) den Grad s, 
wührend die zwei Functionen f(r) und g(x) einen solehen vom Grade 
r>s besitzen. 

Als Anwendung der Formel (2) sollen die Bedingungen aufgestellt 
werden, unter denen eine ganze Function f(x) vom Grade nr unter ein- 
ander verschiedene Wurzeln x 


LT ., X, besitzt, von denen r-— s (s <r) 


1 PIU 
einfach sind. 


Aus (2) folgt die Relation 





NS ics Dew Ays cory nr 
_ 8; " Sur 
Pit °i+k 
Do? rl einen uten U 
+ (—2x))(x—2s)...(x—2Xp) = TREE TES IB 
\ LAS ( p | Si+e| 
(4, £—0, 1,2, ..., r—1; 1, 44 —0,1,2, ..., n—p 1) 


wo mit z,,$,,..., t, alle den Gleichungen f(x) — o und f'(z) — o ge- 
meinsamen Wurzeln bezeichnet sind, so dass sie also die Grössen m, , 23, ..., T, 
jede so oft geschrieben als ihre Ordnungszahl anzeigt, sind, und mit s^ 
die z^ Potenzsumme der Grössen z,, %,, -.-, 2x, , bezeichnet ist. 

Man hat daher den Satz: 

Ist unter den symmetrischen Functionen der » Wurzeln #, , 2, , ..., v, 


der Gleichung f(x) =o 


[8:42 iae nsn: 15:21 eoran 1) Isid 0,1,2,n—3) » 


36 
die (n — r + 1)" und 


Ede 


RER 


ss 
Payer eunt 
JR 

SR 


Ay day es Àn-r 


die (s--1)* die erste nicht verschwindende, so besitzt f(x)r unter 


unter den 


Leopold Gegenbauer. 


n [psi dan. 


jm || set xu kr. 1105 


d (Cre eee e 
à il Sa 2 liso... 


symmetrischen Functionen 


verschiedene Wurzeln, von denen 7 — s einfach sind. 


li, 4,=0,1,2,.. ,n—p—3) > 
{ D 


PT}, -0,1,2,.., 2—9—8) * 


cr; ty, 14 —0,1,2,..., n—9—1) > 


‘ 
à 


E 





À 
* 


E 


DIE DIRICHLET'SCHEN REIHEN, DIE ZAHLENTHEORETISCHEN 
FUNKTIONEN UND DIE UNENDLICHEN PRODUKTE 
VON ENDLICHEM GESCHLECHT 
VON 


HJ. MELLIN 


in HELSINGFORS. 


Sr 


Die von Apert in der Abhandlung Solution de quelques problèmes à 
l'aide d'intégrales définies entwickelten reciproken Formeln 


ds sinnz , bla 
d(a) -— | (a ge Be ae 2 | (1 ds Na d 





haben bekanntlich eine ganze Reihe von bemerkenswerthen Untersuchungen 
veranlasst. Diese Formeln liefern in den Füllen, wo das fragliche Inte- 
gral eine der obigen Formen besitz und die gegebene Function gewisse 
Voraussetzungen erfüllt, die Lösung einer sehr ausdehnbaren Aufgabe, welche 
als Umkehrung (Inversion) eines bestimmten Integrals bezeichnet worden 
ist. Je nach den Voraussetzungen, welche über die Form der Integrale 
und über die Eigenschaften der Functionen gemacht werden, ist man für 
die Lösung der Aufgabe im allgemeinen gezwungen recht verschiedene 
Wege einzuschlagen. Ein für Untersuchungen dieser Art gemeinsames 
Ergebniss ist indess eine bemerkenswerthe Reeiprocität zwischen den jedes- 
mal in Betracht kommenden Funktionsklassen resp. Integralklassen. 

Im Nachstehenden werde ich zunächst zwei solche reciproke Integral- 
klassen (I) und (II) charakterisiren. In den folgenden Paragraphen be- 


Acta mathematica. 28. Imprimé le 19 aoüt 1903, 


38 Hj. Mellin. 


absichtige ich sodann, den Zusammenhang zwischen den in der Uberschrift 
dieser Arbeit erwähnten Begriffen mit Hilfe von Integralen der Klasse (I) 
von einer Seite zu beleuchten, welche bereits in meiner Arbeit’ über un- 
endliche Produkte von endlichem Geschlecht theilweise zur Sprache ge- 
kommen ist. Als neu dürften die allgemeinen Formeln angesehen werden 
kónnen, welche ich für summatorische Funktionen zahlentheoretischer Funk- 
tionen erhalte, sowie der innige Zusammenhang, in welehen gewisse der 
genannten Produkte mit der analytischen Zahlentheorie gebracht werden. 

Bezeichnet F(z) eine von z= w + iv abhängige Funktion, welche 
sich regulär verhält in der Umgebung jeder endlichen Stelle im Innern 
und auf der Begrenzung eines gewissen, zur imaginären Axe parallelen 
Streifens 4 <u € $ und für unendlich grosse, demselben Streifen an- 
gehörige Werthe von z auf die Form 


(1) | (zy | = eilt f.m) 


derart gebracht werden kann, dass $ eine von Null verschiedene positive 


Constante, während f eine Veränderliche ist, welche bei wachsendem |v end- 





lich bleibt oder wenigstens nach Multiplikation mit e" diese Eigenschaft 
bekommt, wie klein auch die positive Constante € angenommen werden 
mag, so convergirt das Integral 

atic 
(I) J(x ; a) = = Dn F(2z)x "de a<a<fP 


a—io 


leichmässig in jedem endlichen Theile * des durch die Ungleichheiten 


c — (8 — 2e) < 0 < + (8 — 28) 
definirten Gebietes von x r e" und befriedigt daselbst zugleich die 


fundamentale Ungleichheit 
(3) J (x 5 a)| < Cla, e) | Y | *; 
wo C eine von x unabhängige Grösse ist. 
Eine Formel für den Logarithmus transcendenter Funktionen von endlichem Geschlecht. 
Acta Soc. Se. Fennicae. T. 29. Der Anfang dieser Arbeit ist auch in Bd. 25 


dieser Zeitschrift veröffentlicht worden. 


? Eine kleine Umgebung der Stelle + = © ist eventuell auszuschliessen. 


Die Dirichlet'schen Reihen ete. 39 


Das Integral (I) stellt also im Bereiche (2) eine analytische, daselbst 
überall (die Punkte x = o und z = co eventuell ausgeschlossen) regulär 
sich verhaltende Funktion von z dar. Mit Hülfe des Caucny’schen Satzes 
findet man zugleich, dass es für alle die Bedingung « < « «€ f$ erfüllenden 
Werthe von « eine und dieselbe analytische Function (x) darstellt. In 
der Ungleichheit (3) kann hiernach C bei endlicher Breite des Parallel- 
streifens als eine bloss von ¢ abhüngige Constante aufgefasst werden. 

Setzt man in (3) das eine Mal a — 2, das andere Mal a= A, so er- 


geben sich die beiden, für den Bereich (2) gültigen Formeln 


(4) lim z* P(x) = o, lim z* P(x) — o, 
xr=0 r=0 

wo k eine beliebige die Bedingung a < k < #.erfiillende Constante be- 
deutet. Umgekehrt kann auch eine für den Bereich (2) gültige Ungleich- 
heit |d(z)| X C|v|*, «a «a € f, aus diesen Formeln gefolgert werden. 

Zur vollstindigen Kenntniss der Integrale (2) gehórt überdies der 
innige Zusammenhang, in welchem sie mit einer anderen allgemeinen 
Gattung von Integralen der Form 


(D) [ (xa ax 


* 
0 


stehen. Bezeichnet nämlich hier (x) die durch das Integral (I) definirte 
Funktion, so zeigt sich, dass dieses Integral (II) für jeden innerhalb des 
Streifens (a < w < f) gelegenen Werth von z — u + iv nicht nur einen 
bestimmten Sinn besitzt sondern auch gleich der ursprünglichen Funktion 
F(z) ist. Man hat also die beiden Formeln 


afin 
O(a) == f F(2)a-*de, sec ee que 
(5) | Ps as gs À 
F(z) = f (x) dz, a «€ X(z) « f. 


Soll ®(x) die fundamentale Ungleichheit (3) befriedigen, so muss x 
im allgemeinen auf den engeren Bereich (2) beschränkt werden, wo s eine 
zwar beliebig kleine aber constante Grösse bezeichnet. Dies ist ein wichtiger, 
bei allen weiteren Specialisirung zu beachtender Umstand. 


40 Hj. Mellin. 


Zwischen den Formeln (5) besteht zugleich eine vollständige Reciprocität, 
d. h. aus der letzteren kann auch die erstere gefolgert werden, wenn man 
von (x) Folgendes annimmt: In dem durch die Ungleichheiten (2) de- 
finirten Bereich verhält sich (zr) überall (die Punkte z — o und w= co 
eventuell ausgenommen) regulär und besitzt bei beliebiger, innerhalb des- 
selben Bereiches stattfindender Annäherung von x an die Stellen x = o 
und xz = co die beiden Eigenschaften (4). 

Die aus (5) sich ergebenden Formeln 


atio E 
( zm I k 2 Is 2 mi! 
Wt) = Zu | t *dz i D(x)x ‘dr, 
(6) E 
À a ges atin 
=f ath — “(2\a*dz 
0 


bilden offenbar für die oben charakterisirten Funktionen (xr) und F(z) 
das Analogon zur Fourrpr’schen Integralformel für Funktionen einer reellen 
Veränderlichen. Durch passende Substitutionen ist auch em näherer Zu- 
sammenhang nachweisbar. 

Die bisher in der analytischen Zahlentheorie verwendeten Integrale, 


welche ebenfalls die alleemeine Form (I) besitzen, wie z. B. 


atin 
i ~ €(2) a 
- LA 
| = 2. wen 
27 G(2) 2 
« 
a— iso 


dürfen mit den oben charakterisirten Integralen (I) jedoch nicht verwechselt 
werden. Aus den weiteren Darlegungen wird sich ohne Mühe ergeben, 
dass die ersteren aus Integralen der Gattung (I) als Grenzfälle erhalten 
werden können. 

Die obigen Beziehungen zwischen den beiden allgemeinen Integralklassen 
(D und (II) sind zuerst vom Verfasser in der Arbeit Über die fundamentale 
Wichtigkeit des Satzes von Cauchy für die Theorien der Gamma- und der 
hypergeometrischen Funktionen (S 14 und § 29, Acta Fenn. T. 21) ent- 
wiekelt worden. Eine vollständige Herleitung derselben findet sich auch 
in $ 7 meiner Arbeit Über den Zusammenhang zwischen den linearen Diffe- 
rential- und Differenzengleichungen (Acta Mathematica Bd. 25), sowie 


Die Dirichlet'schen Reihen etc. 41 


eine Ausdehnung derselben auf Funktionen mehrerer Veränderlichen in 
Zur Theorie zweier allgemeinen Klassen bestimmter. Integrale (Acta Fenn, 
m 


t3 


2). 


Von den Dirtcunpr’schen Reihen 





von denen die Rede sein wird, wollen wir annehmen, dass die Gróssen a, 
reelle positive mit n monoton ins Unendliche wachsende Zahlen sind. Es 
giebt bekanntlich ' eine reelle Zahl 7, welche dadurch eindeutig bestimmt 
ist, dass die Reihe convergirt oder divergirt, je nachdem (2) algebraisch 
grösser oder kleiner als / ist. Diese Grösse / nennen wir den Convergenz- 
erponenten? von S(z). Herr Canen zeigt (l. c.), dass die Reihe (7) gleich- 
mässig convergirt in jedem endlichen Bereiche, welcher dem Innern der 
Halbebene 3t(2) >! angehört. In dieser Halbebene stellt sie mithin eine 
eindeutige analytische Funktion von z dar. Beschränkt man z auf die 
Halbebene Rz) > 0 + ¢, unter s eine beliebig kleine positive Zahl ver- 


Sang : : : : 
standen, so bleibt iz S(2)) unter einer endlichen Grenze. Dies wird von 


Herrn CAHEN nicht ausdrücklich hervorgehoben, geht aber aus § 4 seiner 
Arbeit ohne Mühe hervor. Das Gebiet der unbedingten Convergenz ist 
ebenfalls eine Halbebene 9t(z)2 À, welche in der Halbebene (4) >! ent- 
halten ist oder mit dieser zusammenfällt: 7 < A. Die Grössen / und À 


sind, falls sie >o sind, von Herrn Cauen folgenderweise bestimmt worden: 





p toe | x= fo) : log 29, | f(v) 
¢=hm sup =", An fus = 
n= ee log an n= x log a, 


! Cf. Canen: Sur la fonction €(s) de Riemann. Annales de l'école norm. 
3* Série. T. 9. 1894. 

* Die analoge Benennung »Convergenzexponent eines unendlichen Produktes von 
endlichem Geschlecht» kommt schon früher vor in Herrn v. SCHAPERS Dissertation: 


Über die Theorie der Hadamard’schen Funktionen, Göttingen, 1898. 


e 


Acta mathematica. 28. Imprimé le 20 aoüt 1903, 


49 Hj. Mellin. 


Man scheint aber bisher nicht bemerkt zu haben, dass diese Grössen, 
falls sie > o sind, auch so charakterisirt werden können: /, resp. À, ist 
gleich der unteren Grenze derjenigen Werthe von x, für welche die obere 
Grenze von 


| n | n 

Xf zZiro)| 

a, resp. —— ———, ei) er P 
Ay An 


endlich ist. Auf den Beweis dieses Satzes muss ich hier verzichten. 

In meiner oben eitirten in Acta Fenn. T. 29 publicirten Arbeit 
habe ich mit Benutzung einer im letzten Paragraphen der vorliegenden 
Arbeit anzugebenden Formel nachgewiesen, dass es sehr ausgedehnte Gat- 
tungen Drrıcnter'scher Reihen mit den nachfolgenden Eigenschaften giebt. 
Die durch eine Reihe der betreffenden Art definirte Funktion S(z) existirt 
in der ganzen z-Ebene, wo sie sich überall im Endlichen wie eine rationale 
Funktion verhält, und besitzt überdies die beiden folgenden Eigenschaften: 
1) in jedem zur imaginären Axe parallelen Streifen von endlicher Breite findet 
sich höchstens nur eine endliche Anzahl Pole von S(z), 2) in jedem solchen 


Streifen nähert sich S(z)e bei wachsendem |z der Null, wie klein auch 
die positive Constante ¢ angenommen werden mag. — Die hierdurch cha- 


rakterisirten Diricnter'schen Reihen sollen bei den nachfolgenden Erörter- 
ungen vorzugsweise berücksichtigt werden. Die einfachste unter denselben 
ist die für die Zahlentheorie fundamentale Funktion ¢(2). 

Die Bedeutung dieser Funktionen bei der Ermittelung von gewissen 
asymptotischen Formeln soll zunüchst angegeben werden. 

Bezeichnen (x) und F(z) zwei reciproke Funktionen der in § 1 
angegebenen Art so ergeben sich mit Benutzung von (s) die Formeln 


V(r)-— — f F(a)S(2)a*de, 3 <6 = we 


F(z2)8(z) = f Yx)a "da, 
0 


wo S durch (7), resp. 7 durch die Reihe 


(9) V'(z) = X f(n) D(a,x) 
nel 


Die Dirichlet'schen Reihen etc. 43 


definirt ist. Zur Gültigkeit der Formeln (8) ist indess erforderlich, dass 
die in (5) angegebene Parallelstreifen a < 9t(z) < 8 und die Halbebene 
R(2) > l einen gemeinsamen Theil haben. Auf diesen Theil hat man die 
Veründerliche z des zweiten Integrals sowie den Integrationsweg des ersten 
zu beschränken. Durch die Annahme (xr) = e*, F(z) = l'(z) ergeben 
sich die gewöhnlichsten in (8) enthaltenen Specialfille. : 

Die erstere Formel (8) ist nun besonders bemerkenzwerth. Ihr haupt- 
süchlichstes Interesse erhält sie wegen der überaus grossen Menge asym- 
totischer Formeln, welche daraus für Reihen der Form (9) herfliesst. Es 
bezeichne S(z) eine DrnrennET'sche Reihe der soeben angegebenen Art. 
Verhält sich nun auch die Funktion F(z) in jedem zur imaginären Axe 
parallelen Streifen von endlicher Breite ähnlich wie S, während sie für 
unendlich grosse, dem betreffenden Streifen angehörige Werthe z= # + iv 
auf die Form 

F(z) = e-*Vlf(u, v), 
gebracht werden kann, wo # und f die in § ı angegebene Bedeutung 
haben, so kann der Integrationsweg des ersteren Integrals unter Berück- 
sichtigung des Caucuy’schen Satzes beliebig weit in der negativen Richtung 
der reellen Axe verschoben werden, ohne dass das Integral aufhört, in 
jedem endlichen Theile des durch die Ungleichheiten 


een 


definirten Bereiches von x = |x|e” gleichmässig zu convergiren. Die Summe 
der zu den passirten Polen des Integranden gehörigen Residuen stellt als- 
dann die Reihe (9) für kleine Werthe von x asymptotisch dar, während 
das Integral mit dem neuen Integrationswege das Restglied repräsentirt. 
Das Verhalten dieses Gliedes bei abnehmendem |x| kann auf Grund der 
fundamentalen Ungleichheit (3) beurtheilt werden. 


Im folgenden Paragraphen wird eines der bemerkenswerthesten in (8) 








enthaltenen Integrale besonders erörtert. 


> 
S 3. 


In diesem und in den Paragraphen 4, 5 und 6 werde ich den Zu- 
sammenhang besprechen, in welchen gewisse der in § 1 charakterisirten 


44 Hj. Mellin. 


Intesrale mit einer der interessantesten Aufgaben der analvtisehen Zahlen- 
5 5 À 

theorie gebracht werden kónnen, mit der Aufgabe, einen asymptotischen 

Ausdruck für die summatorische Funktion 


F(n) = f(1) + f(2) +... + f(n) 


einer gegebenen Zahlentheoretischen Function f(x) zu finden. 
In meiner Arbeit in Acta Math. Bd. 25 habe ich mit Hülfe der 
leicht zu bestütigenden Formel 
atin 


x a? grt! I t 2 
(10) log (1 Tru (—1) aiti mill a — + — — de, 


sin zz 2 
ET 








—z«06«-Ez, prı<a<p+tz 


für die Logarithmen unendlicher Produkte von endlichem Geschlecht (p): 


= ba (co : E (- 1 (x V y) 
(11) I(x) = I] I ae: ar = +2(=) eC Dr? () | 
er | \ dy | 


die folgende Formel enthalten: 





^ : av+1 1 T a 
+) or "m as —— PS / — —— (2 - é 
(12) log II(z) = (— 1} S(p + seid | x S(2) —da, 


p+i<a<p+2, 


wo 


(13) S(z) = y —. 


Hierbei muss vorausgesetzt werden, dass es sich um solche Produkte II(a) 


handelt, in denen die Gróssen a e die Bedingung erfüllen 


n 





=| 8; 
(14) —mz5«—40(4—0,--9-«-rz = 1, 2 re 
unter 9 eine reelle nicht negative Zahl verstanden, welche kleiner als x 
ist. Unter dieser Voraussetzung (14) stellt alsdann die obige Formel (12) 
in dem durch die Ungleichheiten 


(15) — (z— 8) « 0 «€ + (z— 9) 


charakterisirten Bereiche von x — |x e" den Logarithmus von (a) dar. 


^ 


Die Dirichlet' schen Reihen ete. 45 


Setzen wir weiterhin, wie es bei den in der Zahlentheorie auftreten- 
den Diricuzer’schen Reihen meistens der Fall ist, die Grössen «, als reelle 
positive Zahlen voraus, so ist # — o, d. h. der Convergenzbereich des Inte- 
grals (12) wird alsdann durch die ganze x-Ebene, mit Ausschluss der nega- 
tiven Hälfte der reellen Axe, geometrisch dargestellt. 

Die Formel (12) vermittelt nun offenbar einen bemerkenswerthen Zu- 
sammenhang zwischen den Drricuter'schen Reihen (13) und den unend- 
liehen Produkten von endlichem Geschlecht (11). Ihr hauptsächliehstes 
Interesse erhält sie — ähnlich wie die erstere Formel (8) — wegen der 
unzähligen asymptotischen Formeln, welche daraus erhalten werden können. 
(tehört nämlich S(z) der allgemeinen, in § 2 charakterisirten Gattung 
soleher Diricnter'schen Reihen an, welche ausserhalb ihrer Convergenz- 
bereiche analytisch fortgesetzt werden können und die übrigen in $ 2 an- 
gegebenen Eigenschaften besitzen, so kann der Integrationsweg von (12) 
unter Berücksichtigung des Cavcnv'schen Satzes in negativer Richtung be- 
liebig weit verschoben werden. Die Summe der zu den passirten Polen 
des Integranden gehörigen Residuen stellt dann den Logarithmus von Il) 
für grosse Werthe von x asymptotisch dar, während das Integral mit dem 
neuen Integrationswege das Zestglied reprüsentirt. Das Verhalten dieses 
Gliedes bei wachsendem |x) giebt die im Bereiche — (z — ¢) € 0 € + (z — ¢) 
gültige fundamentale Ungleichheit 


(16) |J(x ; 5)| < Cb, e) | i-a 


an, wo J(x;b) das betreffende Integral bedeutet, während s eine zwar be- 
liebig kleine aber constante positive Grösse bezeichnet. Das Verhalten des 
Produktes II(r) im Unendlichen hängt also ab von dem Verhalten der 
Funktion S(z) ausserhalb des Convergenzbereiches der Reihe (13). 

Die soeben angegebenen Bedeutung der Formel (12) ist schon in meiner 
früheren Arbeit (Acta Math. Bd. 25; Acta Fenn. T. 29) umständlich 
besprochen worden. Ich gehe nunmehr zur zahlentheoretischen Bedeutung 
derselben über. 

Ich setze voraus, dass S(z) eine Reihe der oben angegebenen Art 
bezeichnet. Durch Verschiebung des Integrationsweges in negativer Richt- 
ung ergiebt sich eine Gleichung der Form 


(17) log II(z) = R(x) + J(v ; d), b «a, 


46 Hj. Mellin. 


wo R(x) die Summe der Residuen bezeichnet, welche zu den zwischen 
den Integrationswegen N(z) = a und R(z) = D gelegenen Polen des Inte- 
granden gehören. Es verdient besonders beachtet zu werden, dass J(x ; b) 
bei wachsendem x! von kleinerer Ordnung ist als die sämmtlichen Glieder 
der Summe A(x). Man findet nämlich leicht, dass jedes Glied von R(x) 
eine Potenz von x enthält, deren Exponent’ grösser ist als 5; während 
J(r;b) nach der fundamentalen Ungleichheit (16) von kleinerer Ordnung 


ist als |x |^. 





Die reellen positiven Grössen a, seien so geordnet, dass 4, < a,,;, 
n — 1,2,...,C0. Substituirt man in (17) das eine Mal x = pe", das 
andere Mal z = pe", so ergiebt sich durch Subtraktion eine Gleichung, 
deren einzelne Theile bei abnehmendem ¢ gegen bestimmte endliche Grenz- 
werthe convergiren. Nehmen wir nämlich o zwischen a, und a,,, an, 
so ist 
lim log MU = elf) + f(2) +... + rm], 


E—0 II (pe 





während R(pe*~*") — R(pe ^-*") sich ebenfalls einer endlichen Grenze 
nähert, für welche ein mathematischer Ausdruck 27ir(p) stets ohne Mühe 
erhalten werden kann.  Hieraus schliessen wir, dass sich auch der Ausdruck 


b+io 


J (pe'"—**) E J (pe "9 = | 


b—io 


See 


sin zz 


einer bestimmten endlichen Grenze 2zig(p) nähern muss. Auf diese Weise 
ergiebt sich durch Grenzübergang 


(18) X f(v) = r(p) + g(p), a, < 0 <a; 


v= 
wo r(p) eine aus Potenzen von p und logy gebildete endliche Summe 
bedeutet, welche nach der Formel 


; R (pe) — R(pe-™) 
(19) rn 


27 








' Diese Exponenten sind reelle Zahlen, falls die Pole von S(z) alle auf der reellen 


Axe liegen, was in der That mit den oben beabsichtigten DinicurEr'schen Reihen der 
Fall ist. 


Die Dirichlet'schen Reihen etc. 47 


berechnet werden kann, während g(p) bloss als Grenzwerth definirt ist 


bd ix 
: ; I Ense à, < 
(20 g(p) = lim — ee TAN 
Jp 
£20 27 Sin T4 zZ 
b—in 


Da indess J(x;b), wie oben gezeigt wurde, von geringerer Ordnung als 
R(x) ist, so wird man zu der ganz natürlichen Vermutung veranlasst, dass 
auch die Grenzwerthe g(o) und r(p) in derselben Beziehung zu einander 
stehen, dass also g(p) bei wachsendem p wahrscheinlich von geringerer Ord- 
nung als r(o) ist. — Man stösst indess schon in einzelnen Füllen auf 
grosse Schwierigkeiten, wenn man die Richtigkeit dieser Vermutung streng 
zu beweisen versucht. 

Die hier dargelegte heuristische' Methode zur Ermittelung eines asym- 
totisehen Ausdrucks für die summatorische Funktion einer gegebenen zahlen- 
theoretischen Funktion hat vor der verwandten Methode von HALPHEX ? 
den Vorzug, dass unsere Betrachtungen von dem Umstande unabhingig 


sind, ob das Integral 


brio b+ih 
I = 2 : z 
T | S(z)*- dz = lim | S(z)*- dz 
271 A sé z 
b—is b—ih 


einen bestimmten Sinn hat oder nicht, während die Erörterungen von 
HALPHEN nur dann stichhaltig sind, wenn dieses Integral einen bestimmten 
Sinn besitzt, was indess ausserhalb des Convergenzbereiches von S(z) nur 
ausnahmsweise der Fall sein kann. Zu Gunsten unserer Methode spricht 
noeh die Aussicht, dass die Formel (20) als Ausgangspunkt für weitere, 
die Ordnung von g(p) betreffende Untersuchungen vielleicht dienen kann. 


! Siehe BACHMANN, Anal. Zahlentheorie. S. 468. 
* Comptes Rendus. T. 96, p. 634. 


48 Hj. Mellin. 


$ 4. 


Als Beispiele zu den Erörterungen des vorigen Paragraphen betrachten 
wir die beiden Produkte 


(22) n5) = TE [( e 2e N“ 


n=1 


wo T(n) die Anzahl und S(n) die Summe aller Theiler von x bezeichnet. 
Nach der allgemeinen Formel (12) und auf Grund der bekannten 
Formeln 





= T(n) =, S( n) 
Sm, SD eo 
n=1 n=1 


hat man, falls der Integrationsweg zwischen p und p + 1 verlegt wird: 





atin 
I S : 
\ T 2o 
(23) loe II (x) = — | : "(2)| = de = J (x: a); Ta 25 
9 D | 2m sin zz ^ ] z E. d 
a—in 
atin 
I KR wv » P e* a 
( : cm acm —— €(z2)€(z2 — 1)— de = J. (a ; a) 2 c 
(24) log II, (x) > | dada e( 2 ) 3 
t 
a—ix 


Hieraus ergeben sich unter Berücksichtigung des Caucay'schen Satzes die 
asymtotischen Entwiekelungen: 


(25) log II, (z) = R (re) + J (e;a, —2k—1<a<2k+1, 


(26) log IT, (a) = R,(x) + J, (a; a), —co <a<o, 


Die Dirichlet'sehen Reihen ete. 19 


Wo 
I D u 
(27) R,(z) = Rd log? æ + (1 — 2E)xlog x + (1 + 2 E)x 
I A. /B,\°x-@-1) 
" " " s € = z e E 
+; log T -{- log /2z 33 E -Y(G) ae; 
vol £ 
TE 1 x £ 1 
) > Lor pe m 21 is 77 | E 
28) Ri (v) T log a +, [ea — o 25 +5 «log x 


i viai I pur I Ij. — I ,, 
+ | log y2z E + z E |x + 24 loe x + 2108 Var ae jl 


In diesen Formeln bezeichnet E die Evrer’sche Constante. 

Während die Anzahl der Glieder in /(x) von der Lage des Integra- 
tionsweges abhängt, so ist diese Anzahl in R,(x) constant, sobald nur der 
Integrationsweg in der Halbebene R(z) — O gelegen ist. Dies rührt davon 
her, dass diese Halbebene infolge ¢(—n— 1)¢(—n) — o, n — 1,2,...,co 


) ) ) 


keinen Pol des Integranden von J,(r;a) enthält. Der Werth dieses Rest- 
inteerals ist mithin von der Lage des Integrationsweges in der genannten 
Halbebene unabhängig. Hieraus folgt weiter mit Benutzung der funda- 
mentalen Ungleichheit (16), dass der Ausdruck 


a" [log IL, (x ) u, Ri «| = and, (a 5 a), 


obwohl die Anzahl der Glieder von R,(x) constant ist, die sehr bemerkens- 

werthe Eigenschaft besitzt, bei wachsendem | sich der Grenze Null zu 

nähern, wie gross auch die positive Zahl m angenommen werden mag. 
Wendet man nun die allgemeinen Formeln (18), (19), (20) auf die 


gegenwärtigen Fülle an, so folgt: 


n 





rm I 
(29) lY T(v) = plog o + (2E — 1)p Te wie) 
NS miras 
= cz. 1 I 
(30) si) = "Til LU 2n + 9, (p). 
vel “ z id 


Acta mathematica. 28. Imprimé le 25 août 1905. 


50 Hj. Mellin. 


Vereleichen wir diese mit den aus der Zahlentheorie bekannten 
Formeln 


Z T(v) = log n + (2E — 1)n + O(Vn), 


n 2 

\ Tr \ 
2 > n° + O(n log n), 
y=1 


so bestätigt die erstere hinsichtlich der Ordnung von g,() die im vorigen 
Paragraphen motivirte Vermutung, während die letztere damit nicht in 
Widerspruch steht, da O(nlogn) eine Grósse bezeichnet, welche höchstens 
von der Ordnung » log 2 ist. Unsere Formel (30) deutet aber an, dass 
sie wahrscheinlich nur von der Ordnung 7 ist. 


ur. 


Sic 


Wir kehren wieder zu der allgemeinen Aufgabe zurück, einen Aus- 
druck für die summatorische Funktion einer gegebenen Zahlentheoretischen 
Funktion zu ermitteln. Diese Aufgabe ist durch die Formeln (18), (19), 
(20) wenigstens theoretisch gelöst worden, obwohl die sehr wesentliche 
Frage nach der Ordnung von g(p) künftiger Untersuchungen bedürftig ist. 
Eben deshalb dürfte der Umstand ein gewisses Interesse beanspruchen 
kónnen, dass diese Formeln keineswegs alleinstehend sind, sondern dass es 
vielmehr unendlich viele Integrale der in S 1 charakterisirten Art giebt, 
von denen g(p) als Grenzwerth dargestellt werden kann. 

Zur Erzeugung soleher Integrale eignen sich besonders die hyper- 


geometrischen Integrale: 


ad iw 


E i" I'( — p,)...L'(@ — p,)z "de, 
I fpe 
= { D —p,)...T(e—p,)T(o, — 9)... Io, — 2)2 "de. 


Bei dieser Gelegenheit werden wir nur das einfachste unter ihnen 


I aM ix 
(31) J(r;d)- — | F(zm-'de 


a-ix 


Die Dirichlet'schen Reihen etc. 51 


verwenden. Mit Hülfe desselben kónnen wir unendlich viele discontinuir- 
liche Faktoren erzeugen, je nachdem wir den Integrationsweg in verschiedene 
Theile der z-Ebene verlegen. 


Ist erstens a > 0, so ist J(r;a) = e und mithin 


ao S fan \” atin . 
(32) I fine C) — u l'(z)S(mz)z"dz, a>0o, ma>l, 


wo m eine so grosse reelle positive Zahl bezeichnet, dass ma grösser ist 
als der Convergenzexponent / von 
^ f(n) 


(33) S(z) = = 
1 An 


n 


Durch eine einfache Substitution erhält die rechte Seite von (32) die Form 


a+io 
P , an" E] T 
(34) Y rine C) - Jj r( tIsc. a>l, 


wo a grösser als der Convergenzexponent 7 von S(z) sein muss. 
Lassen wir jetzt m ohne Ende wachsen, so ergiebt sich mit Berück- 
sichtigung des discontinuirlichen Faktors 


| ig gd 
x 2 


(35) lime 7 = Je! or, 
| Ove, 
die Formel ' 
ai 
: PER en » re ‚da ad 
= — A (at —|D(2)L — ; 
(36) Ef) ai 27 | r( + 5.)8( kai: 
er A < aon 


Wird durch die Reihe S(z) eine Funktion definirt, welche ausserhalb 
des Convergenzbereiches dieser Reihe existirt und die übrigen in § 2 an- 
gegebenen Eigenschaften besitzt, so kann der Integrationsweg vor dem Greiz- 
übergange unter Berücksichtigung des Caucny’schen Satzes in negativer 


' Der genauere Beweis, dass die linke Seite von (36) der Grenzwerth der linken 
Seite von (32) ist, wird dem Leser überlassen. 


52 Hj. Mellin. 


Richtung verschoben werden. Durch Wiederholung der in § 3 ange- 
stellten Erórterungen gelangt man auch jetzt zu der Formel 


(37) li f(v») = r(x) + g(a), ma ec Rg 


wo r(r) eine aus Potenzen von z und logz gebildete endliche Summe 
bezeichnet, während g(a) bloss als Grenzwerth definirt ist: 





b-4 ix 
d AU I R 4 ZW , dz 
(38) gi ) = a af J| (1 + isis à , bel. 
b—iw 


Die Vermutung, dass g(a) wahrscheinlich von geringerer Ordnung als r(x) 
ist, kann ähnlich wie in § 3 motivirt werden. 

Da aus den bei der Herleitung von (37) anzustellenden Erörterungen 
die Existenz des Grenzwerthes (38) unmittelbar einleuchtet, so sind die- 
selben von dem Umstande unabhängig, ob das Integral 








bie b+ih 
Li 
1 RUE de ur ee TRU 
S(z)z" — = lim — S(z)z' — 
27 í z haw 24 4 : 2 
b—in b—ih 


einen Sinn hat oder nicht. 

Es verdient beachtet zu werden, dass die Berechnung des Ausdruckes 
r(x) sich hier einfacher gestaltet als in § 3, weil der Integrand in (34) 
bei hinreichend grossem m keine anderen Pole zwischen den Integrations- 

ER ; DA Cheat A pt 
wegen R(z) — a und R(z) = à besitzt als diejenigen des Ausdruckes — S(z): 
Es lässt sich ohne Mühe zeigen, dass r(r) einfach gleich der Summe der 
tesiduen ist, welche zu den zwischen den genannten Geraden gelegenen Polen 
dieses Ausdruckes gehören. — Hiermit vergleiche man die verwandte Me- 
thode von HALPHEN. 


SK 


6. 
Nehmen wir zweitens an, dass a in dem Integrale (31) einen zwischen 


den negativen ganzen Zahlen —k und — (k + 1) gelegenen Werth besitzt, 


so ist 


Die Dirichlet'schen Reihen etc. 53 
I udin ao \v k 
" (— 2 mM D 
z" / l(2)x "da = ) m e*- di ; 
ui vek-+l E: 0 








atin 
le — x) —z = = 2 t 
(39) E | | — +6 len I) — f (a7 de, 
(8%) y=0 = E ofa 
—(k+1)<a<—k, 
so ist 
lim E,(r) = o, lm E,(z) = 1, 
r-0 r-—o 
k D 
: 7 fi A es es LY | a: 
lim E(x) = (— 1) CE > à | e 
Da — k — a > 0, so erhalten wir mit Benutzung von (39): 


| k atin 
EI 


(40) Ym Bl |-c» Lf 1 (s)8(—mk—ma)a-" ds, 


—(k+1)<a<—hk, 


wo S(z) durch (33) definirt ist und m so gross sein muss, dass (— k — a) 
grösser ist als der Convergenzexponent von N(2). 

Lassen wir jetzt m ohne Ende wachsen, so ergiebt sich mit Berück- 
sichtigung des discontinuirlichen Faktors 





Odone T. 
(41) Hm inam —NG nn] 
| im. un 
die Formel 
= |) == k—1 | a M S(— mk — zur mk—me lz 
(42) ro) lim ( 1) = (a I'(z)S(— mk — maja ( 


a, «dc es —(k-4-1)«a«—k. 


54 Hj. Mellin. 


Die rechte Seite von (40) besitzt offenbar die Eigenschaft, dass sie 
sich der Grenze. Null nühert, falls der Integrationsweg ohne Ende in ne- 
gativer Richtung verschoben wird. Mit Hülfe des Caucny’schen Satzes 
ergiebt sich also für (40) eine neue Reihenentwicklung. Setzt man die- 
selbe in (42) ein, so hat man die Formel 


S: f(») = lim 


yzl 


Ce : 
+ 
ios) 
lI 





m= x 


(= Tn" 
k OCT "iem T I gm) 


<< MET 


Der einfachste Fall tritt ein, wenn k = o angenommen wird. Die 
obigen Formeln (40), (42), (43) nehmen alsdann die folgenden Formen an: 


(44) Ole — € GR etian e f r(sc- m2)x "da, 


n=1 ag a—ia 
n I a+io 1 
(45) ZT) = — pu = a I'(z)S(— mz)z "dz, 
I AO) Oe GE run 
n ö o6 Sry" Dv 1 
(46) 2 f(v) — Jim 7 "8 -S(my)z" a, LT « 0,411. 
‘= n -— v=l Ls 


Die letzte Formel ist als Herrn HELGE von Koch zugehörig anzu- 
sehen. In seiner Arbeit Sur la distribution des nombres premiers (Acta 
Math. Bd. 24) wendet er nämlich mit bemerkenswerthem Erfolg einige 
Specialfälle von (46) an. Dass die Methode, wodurch er dieselben erhält, 
auch zu der allgemeinen Formel (46) führt, kann Herrn von Koch na- 
türlich nieht entgangen sein, obgleich er die Allgemeinheit seiner Methode 
nicht Ausdrücklich hervorhebt. Die Übereinstimmung der beiden in (44) 
und (46) vorkommenden Reihenentwicklungen kann in der That auch ohne 
Zuhülfenahme des obigen Integrals erwiesen werden, worauf sich die Formel 
(46) ergiebt, indem man m — oo setzt; und dies ist eben die Methode 
des Herren von Koch. 

Der oben hervorgebrachte Zusammenhang dieser und aller vorangehen- 
den Entwicklungen mit den betreffenden Integralen scheint vor allem des- 


halb nieht unwichtig zu sein, weil sich hierdurch die Aussicht eróffnet, 


Die Dirichlet’schen Reihen ete. 55 


die Erforschung der Zahlentheoretischen Gesetze den Methoden der Caucuy’- 
schen Integraltheorie zugänglich zu machen. 

Mit Hülfe der Formel (45) ist man im Stande, einen interessanten 
Zusammenhang zu entdecken zwischen den Formeln des Herrn von Koch 
und denjenigen, welche Herr von MaxcGorpr (Crelles Journ. Bd. 114) 
im Anschluss an RIEMANN zum ersten Male streng bewiesen hat. Nimmt 


D 


6 (2) 
C(a) 


Man gelangt zu den erstgenannten oder letztgenannten Formeln, je nachdem 


man niimlich S(z) gleich an, so ist das Schlussergebniss folgendes. 


der Integrationsweg des Integrals (44) in negativer oder in positiver Richt- 
ung verschoben wird und sodann m — oco gesetzt resp. hinreichend gross 


angenommen wird, 


SK 
“I 


Setzt man 


| \ . f(n) 
S(s ) — Bien E 
S(s , w js TV 


F(n) = f(1) + f(2) +... + f(n), 
FT es RUN 


— (w + n) ; 


n=1 


so ist T(s,w + 1) — T(s, w) = —S(s, w). Zwischen den beiden Reihen 
bestehen auch andere interessante Beziehungen. 

In diesem Paragraphen werde ich eine Methode entwickeln, nach 
welcher man einen asymtotischen Ausdruck für die Summe 


m—1 


3 S(s , w + ») 


n=1 


in allen Fällen erhalten kann, wo die durch die Reihe S definirte Funk- 
tion ausserhalb des Convergenzbereiches der Reihe existirt und die übrigen 
in $ 2 angegebenen Eigenschaften besitzt. Gleichzeitig mit dem asym- 
totischen Ausdrucke ergiebt sich auch für die Reihe 


(47) Ys, w + y) = T(s, w) 


eine neue Entwicklung, welche ihre analytische Fortsetzung darstellt. 


56 Hj. Mellin. 


Mit Benutzung der leicht zu bestütigenden Formel 


a ix 
Ds) I vasa) a) 
8) — = — + —— dz qs a 
(48 / (x E y) 271 ij qi: ye N ) > = o, 
a—ix 
ergiebt sich zuniichst die Formel 
atin 
I 06, 
a IS Pe Dot; E $ rs rds VY 3NQ ~ ^ 
F(s)S(s, w) = — | <=” P(z)8(z)de 
a—in 


a>0, 4h. Ris) oa 


wo S(z) = S(z, 0), und mit ihrer Hiilfe 





Es, w + ») — Xs6, w + y) — Ese, w+ m + ») 

= T(s, w) — no > E | er I'(z)8(z)dz 
atin 

— T(s, w) — = | DS Es —z,w+m)I(2)S(z)dz 


(910, 18 il, US) >.a 2, 


wo | den Convergenzexponenten von N(z) bezeichnet und 


ARE) ED es ei e 
CELO aD emere 


v=0 


In der obigen Formel muss s zuniichst auf die durch die Ungleichheiten 
definirte Halbebene beschränkt werden. (Gehört aber S(z) wieder der in 
$ 2 charakterisirten, umfassenden Klasse soleher Diricuter’schen Reihen 
an, welche ausserhalb ihrer Convergenzbereiche analytisch fortgesetzt werden 
kónnen und die übrigen in § 2 angegebenen Eigenschaften besitzen, so 


kann der Integrationsweg Jt(z) — a unter Berücksichtigung des Caucuy’- 


ot 
~ 


Die Dirichlet'sehen Reihen ete. 


schen Satzes beliebig weit in negativer Richtung verschoben werden, wo- 


dureh sich ergiebt: 


m-—1 


(49) Y S(s , t +») — T,(s, w) — R(s, w + m; a) — I(s, w + m ; a), 
9t(s) 2 a+ 1, : 


wo AR die Summe der zu den passirten Polen des Integranden gehörigen 
Hesiduen bezeichnet, wührend J das Integral mit dem neuen Integrations- 
wege bedeutet. Gleichzeitig mit dieser Verschiebung hat sich aber auch in 
derselben Richtung die Halbebene SR(s) > a + ı erweitert, in welcher das 
Integral I eine eindeutige und regulár sich verhaltende Funktion von s darstellt. 
Da 3t(s— z) 2 1, so ist lim (s — 2, w + m) — o. Hieraus folgt leicht 


m -— «o 


lim I(s, w-+ m; a) — o. Die Formel (49) stellt also die Summe zur 


m 
Linken für grosse Werthe von m asymtotisch dar, wobei s einen beliebigen 
Werth in der Halbebene 39t(s) > @ + 1 besitzen darf. 

Die Formel (49) kann aber auch von einem anderen Gesichtspunkte 
aus aufgefasst werden. Dadurch wird nämlich T(s, w) zugleich folgender- 
weise als Grenzwerth dargestellt: 


= 


(50) T, (s, w) ius [Es ‚w+»)+ R(s, w 4- m; a) 


und zwar gilt diese Darstellung für die Halbebene 3t(s) > à + r. Die 
Anzahl der in ZA vorkommenden Glieder ist bei wachsendem m constant 
aber von a abhängig. Mit Benutzung von (50) lässt sich T(s, w) weiter 
in der Form einer Reihe darstellen: 


(51) T(s, w) 
= R(s,0;a) + Y s, w+m)+ HR(s,w 4- m 4 1; a) — R(s,ww + m ; a}, 


und zwar convergirt die rechte Seite gleichmiissig in jedem endlichen 
Theile der Halbebene 3t(s) > a + 1, welcher keine Pole der Glieder dieser 
Reihe enthält. Indem man (a) hinreichend gross annimmt kann man be- 
wirken, dass die rechte Seite die analytische Fortsetzung der linken Seite 
in einem beliebigen Theile der s-Ebene darstellt. Vergleicht man (51) mit 


Acta mathematica. 25. Imprimé le 25 août 1903. 5 


oo 


5 Hj. Mellin. 


der Darstellung (47) welche einen beschränkteren Gültigkeitsbereich besitzt, 
so ist die Analogie mit dem neueren MirrAG-LEFFLER'schen Satze auffallend. 

Ohne noch zu den im folgenden Paragraphen zu besprechenden viel- 
fachen Integralen die Zuflucht zu nehmen, kann man die Untersuchung 
der durch die Reihe 


R(s,u + v) = 





Hg) 
TTA la Qu + p? + bw + yy 


definirten Funktion auf eine Discussion des nachstehenden Integrals zu- 


rückführen 
c4 i» 
n ı f^ I(s— 2) (2) 
T'(s)R(s,u,v) =>, "i a 5 


c—ix 





Sas — az, u) T (fz, v)dz 


, 


l l 
c>o,c>-, R(s)>c+-, 
B > a 


wo S und T durch die Reihen 


: = fu) ; = g(v) 
sed tl. rene Yat, 


p=1 ^ v=1 





definirt sind, deren Convergenzexponenten mit / und /' bezeichnet sind. 
Diese Integralformel ist ebenfalls eine unmittelbare Folge von (48) und 
giebt zu Untersuchungen Veranlassung, welche den vorangehenden ähnlich, 


zugleich aber allgemeiner als dieselben sind. 


SN 


8. 


Aus den nachfolgenden Auseinandersetzungen wird sich ergeben, 
welcher umfassenden Verallgemeinerung die im vorangehenden Paragraphen 
angewandte Methode noch fähig ist. Die erweiterte Methode hat zum Ziele, 
nicht nur die Existenz der analytischen Fortsetzung einer durch eine Dı- 
RICHLET'sche Reihe definirten Funktion unter gewissen allgemeinen Voraus- 
setzungen nachzuweisen, sondern auch das Verhalten dieser Fortsetzung im 
Unendlichen sowohl als im Endlichen genau festzustellen. 

Bei dieser Gelegenheit muss ich mich auf einige Andeutungen all- 


vemeiner Art beschränken und den Leser für das nähere hierüber auf meine 


Die Dirichlet'schen Reihen etc. 59 


Arbeit Eine Formel für den Logarithmus transcendenter Funktionen von end- 
licher Geschlecht (Acta Fenn. T. 29) verweisen, wo die fragliche Methode 
ausführlich entwiekelt worden ist. 

Es handelt sich zunächst um die Herleitung einer fundamentalen 
Transformationsformel, mittels deren die betreffenden DiricuLer’schen Rei- 
hen auf einfachere Formen zurückgeführt werden. j 

Zu dem Ende ersetze man in der Formel (48) y durch y + v und 
wende unter dem Integralzeichen dieseibe Formel (48) an. Durch wieder- 
holte Anwendung dieses Verfahrens ergiebt sich die folgende Verallge- 
meinerung von (48): 











(52) o) 
52 
w -- W, +... wp) 
ay ix ap ix 
iE : VOUS di ot 99) Cap) Een) 
-— = ER UU AA Loue da... d, 
271 . 1 Wo Ww Wp 
a,—i» Ap— in 


8,2 0,»—1,25,1..,p, Rs)Saq Fa, -F...-F at 7 0, 


Durch eine nähere Erwägung überzeugt man sich, dass diese Formel we- 
nigstens dann gültig ist, wenn die reellen Theile der (Grössen # positiv sind. 

Bezeichnet nun /i(v,,v,,..., v,) eine beliebige ganze rationale Funk- 
tion von v,,...,%, oder, noch allgemeiner, ein Polynom der Form 


? N / 
à (1) £0) (n) 
(53) TA RECO ARMES NS Z Cu vv, 


ioe 2 n 


wo die Exponenten £A reelle nicht negative Zahlen bezeichnen, so erhält 
man mit Hülfe von (52) die Formel: 


I'(s) 
(54) [R(v, was... v9] 
ay i» aptin 
"d ( I M x f L(L) Te) —I(a)de .… des 
271 | Pte a ch C? eee os v? ^ v 3 


60 Hj. Mellin. 
wo 
(= RE, 


1, = kKY\(s—a—...—4) + WT... Aa 


PAP? 


L, = k(s — 2, —...— 2) + Ka +... + AN. 


Diese Formel hat wenigstens dann einen bestimmten Sinn, wenn die reellen 
Theile der Coefficienten C sowie die Gróssen v positiv sind. 

Nunmehr stelle man sich die Grössen v als positive unstetige Ver- 
änderliche vor, von denen jede unabhängig von den übrigen eine solche 
Folge unbeschränkt wachsender Werthe durchläuft, dass die bezüglichen 


Reihen 


1 1\ v, ) «Jj n( Un) 
(56) St Daa TIT S,(s) = Y. *— ; 


(e) 





unter c,(v,) eine nur von v, abhängige Grösse verstanden, für hinreichend 
grosse Werthe von ts) unbedingt convergiren. Da die reellen "Theile 
der Coefficienten C als positiv vorausgesetzt sind, so ergiebt sich ohne 
Mühe — und zwar am schnellsten mit Hülfe von (54) — dass auch 


die Reihe 


(57 S(s) = Pats) a Ya) se Pe UR) 
7) PAST a Ir RJ 
(vy, ..., On) 1 3 d 
wo v, genau dieselben Werthe durchläuft wie in S,(s), in einer gewissen 
» e v ) > 


Halbebene unbedingt convergirt. Mit Benutzung dieser Bezeichnungen 


ergiebt sich nun schliesslich aus (54) die Transformationsformel 


(58) I'(s)S(s) 
a, i (tp doo 
NE j uu yd) IRICEN) oe d 
= “ih —° AN S (LL): SL da CB 
ie) | | Qu umm 0% (4) n(l) de ? 


wo die positiven Grössen a und der reelle Theil von s solche Werthe be: 
sitzen müssen, dass die /, in den Convergenzbereichen der bezüglichen 


Reihen S, bleiben. Es wird zugleich wie früher angenommen, dass die 


reellen Theile der Coefficienten € positiv sind. 


Die Dirichlet'schen Reihen etc. 61 


Bezeichnet man die Werthe, welche v, in den obigen Formeln durch- 
läuft mit a, A=0,1,...,%, sowie die entsprechenden Werthe von 
g,(v,) mit f(A), so können die Reihen (56) und (57) auch folgenderweise 


geschrieben werden 


(59) S (s) >= VN AS) ) F M , N, (s) = Y. B | 
fzi lai) £z lai] 
(60) S(s) = M» ROA)» RC) 





[R(a® ‚a 2 : oe PT" 


In meiner oben citirten Arbeit ist nun die durch die Reihe N(s) de- 
finirte Funktion unter den folgenden Voraussetzungen in Bezug auf die 
durch die Reihen S,(s) definirten Funktionen ausführlich erörtert worden. 
Von diesen Funktionen 8, wurde nämlich angenommen, dass sie in der 
ganzen s-Ebene existirende eindeutige Funktionen sind, welche sich an jeder 
endlichen Stelle wie rationale Funktionen verhalten und überdies die beiden 
folgenden Eigenschaften besitzen: 1) in jedem zur imaginären Axe parallelen 
Streifen von endlicher Breite giebt es höchstens nur eine endliche Anzahl 
Pole der S,, 2) im jedem solchen Streifen convergiren die 8,, nach Multiplika- 
tion mit e", bei wachsendem |s| gegen die Null, wie klein auch die positive 
Zahl e angenommen werden mag. Unter diesen Voraussetzungen wurde ge- 
zeigt, dass das Produkt I'(s)S(s) ebenfulls eine in der ganzen s- Ebene ewisti- 
rende eindeutige Funktion ist, welche zugleich die beiden anderen Eigenschaften 
der S, besitzt. Liegen die Pole der S, alle auf der reellen Axe, so gilt das- 
selben auch von den Polen von S. Sind die Coefficienten C insbesondere 
reelle positive Zahlen, so besitzt nicht nur das Produkt I'(s)S(s) sondern 
auch die Funktion S(s) alle oben genannten Eigenschaften. 

Sieht man von gewissen mit dem Problem der Primzahlen unmittelbar 
oder mittelbar zusammenhängenden Reihen ab, so dürften die meisten übrigen 
Dinicuter’schen Reihen, welche für die Zahlentheorie von Interesse sind 
oder voraussichtlich sein werden, in der soeben charakterisirten allgemeinen 
Klasse enthalten sein. Es unterliegt wohl keinem Zweifel, dass das Ver- 
halten der durch die betreffenden Reihen definirten Funktionen im Un- 
endlichen noch genauer dahin pricisirt werden kann, dass sie, schon nach 
Multiplikation mit einer passenden Potenz von s, bei wachsendem || sich 
der Grenze Null nähern, falls s zugleich auf einen beliebigen Streifen der 


62 Hj. Mellin. 


oben angegebenen Art beschränkt ist. Eine nähere Begründung der letzteren 
Behauptung hängt mit dem Umstande zusammen, dass die Funktion ¢(s, w), 
welche bekanntlich in der analytischen Zahlentheorie eine fundamentale 
Rolle spielt, die letztgenannte Eigenschaft besitzt, falls w reell und positiv 
ist. Hierbei beachte man auch die nachfolgenden Specialisirungen der obigen 
Transformationsformel. 

Setzt man beispielsweise aj? —w, +2 und f,(A)= 1 für À— 0, 1, ..., oo, 
so wird 


a6 


1 I 
Ss) = > (u, Ban ees Ue (1,2, ) 


A=0 





d I 
SL y LITT 
( ) 5 [R(w, + A, »-.., Wa + An] 
Da die Funktion £(s, w) alle von den S, angenommen Eigenschaften besitzt, 
so ist der folgende Satz nur ein einfaches Corollarium aus dem Obigen: 


Bezeichnet R(w, , ..., w,) eine beliebige ganze rationale Funktion oder 
allgemeiner ein Polynom der Form (53), dessen Coefficienten die Dedingung 
erfüllen, dass ihre reellen Theile positiv sind, in welchem Ivalle die Reihe 
S(s) einen durch eine gewisse Halbebene darstellbaren Convergenzbereich besitzt, 
so wird durch diese Reihe eine in der ganzen s-Ebene existirende eindeutige 
Funktion definirt, welche sich an jeder endlichen Stelle wie eine rationale 
Funktion verhält. Die Pole dieser Funktion liegen alle auf der reellen Axe. 
Beschränkt man die Veränderliche s auf einen beliebigen, zur imaginären Axe 
parallelen Streifen von endlicher Breite, so nähert sich e * * I'(s)S(s) bei 
wachsendem |s\ der grenze Null, wie klein auch die positive Grösse = ange- 
nommen werden mag. Sind die Coefficienten C reelle positive Zahlen, so 
besitzt nicht nur e" ['(s)S(s) sondern auch e *"S(s) die letztgenannte 
Eigenschaft. 


Identificiren wir die Reihen (59) mit den bei der Bestimmung der 
Klassenanzahlen binärer quadratischer Formen auftretenden Reihen 


(61) 


so besitzen die dureh die entsprechenden Reihen (60) definirten Funktionen 


ebenfalls alle soeben genannten Eigenschaften. Aus der Abhandlung des 


Die Dirichlet’schen Reihen etc. 63 


Herrn Hunwrrz: Einige Eigenschaften der Dirichlet’schen Funktionen etc. 
(Zeitschrift für Mathematik und Physik, Jahrgang 27, S. 86) geht 
nämlich hervor, dass die Reihen (61) im wesentlichen linear durch Reihen 
der Form £(s, w) darstellbar sind und somit die für die Gültigkeit des 
obigen Satzes erforderlichen Eigenschaften besitzen. Die Reihen (61) machen 
einen Theil von denjenigen aus, welche Dirrenner in der Arbeit über die 
arithmetische Progression gebraucht hat und Herr Lirscurrz in seiner Arbeit 
Untersuchung der Eigenschaften einer Gattung von unendlichen Reihen (Crelles 
Journal, Bd. 105) einer eingehenden Erörterung unterworfen hat. Identi- 
ficirt man die S, mit diesen allgemeineren Reihen, so erführt auch die 
Klasse der Reihen (60), welche die Transformationsformel (58) auf die S, 


zurückführt, eine entsprechende Erweiterung. ' 


! Der in S I charakterisirten, bisher wenig beachteten Klasse (I) von bestimmten 
Integralen habe ich schon früher gróssere oder kleinere Theile der folgenden Arbeiten 
gewidmet: Om definita integraler, hvilka hafva till gränser hypergeometriska funktioner af 


sürskilda ordningar, 1893. Acta Societatis Scientiarum Fennicae, T. 20. — Uber 
die fundamentale Wichtigkeit des Satzes von Cauchy für die Theorien der Gamma- und der 
hypergeometrischen Functionen. Acta Fenn. T. 21. — Zur Theorie zweier allgemeinen 
Klassen bestimmter Integrale. Acta Fenn. T. 22. — Uber eine Verallgemeinerung der 
Riemann’schen Function &s). Acta Fenn. T. 24. — Eine Formel für den Logarithmus 
transcendenter Funktionen von endlichem Geschlecht. Acta Fenn. T. 29 und Acta Math. 
Bd. 25. — Uber den Zusammenhang zwischen den linearen Differential- und Differenzen- 


gleichungen. Acta Math. Bd. 25. 

In diesen Arbeiten habe ich es nicht unterlassen, auf die neue und einfache, zu- 
gleich aber recht allgemeine Methode zur Herleitung von asymptotischen Formeln auf- 
merksam zu machen, welche aus der Anwendung des Residuenkalküls auf die betreffenden 
Integrale hervorgeht. (Cf. 8 2 und $ 3 der vorliegenden Arbeit.) Herr E. W. Bar- 
NES hat nun neuerdings, nachdem er im Jahre 1899 auf ein briefliches Ersuchen nebst 
anderen meiner Arbeiten auch diejenigen Uber eine Verallgemeinerung der Rieman schen 
Function C(s) erhalten hatte, in seinen Arbeiten The Theory of the Gamma Function 
(Messenger of Math. Bd. 29) und The Theory of the Double Gamma Function (Phil. 
Trans. Bd. 196) dieselbe Methode zur Herleitung der SriRLiNG'schen und einer ana- 
logen Formel angewandt, ohne dabei die Beziehung dieser Herleitungen zu meiner Arbeit 
deutlich anzugeben. Dies veranlüsst mich hervorzuheben, dass die SriRLING'sche Formel 
in meiner genannten Arbeit zum ersten Male nach der betreffenden neuen Methode her- 


ln - de c did e d 





64 | Hj. Mellin. 6 
geleitet worden ist, und dass ich daselbst ($ 12) ausdrücklich angegeben habe, dass. 
dieselbe Methode auch in anderen Fallen anwendbar ist, um für unendliche Prodi 
von endlichem Geschlecht der SrrRLING'schen analoge Formeln zu erhalten. Die all- 
gemeine Formel (12) in $ 3 der vorliegenden Arbeit, von welcher alle diese Fo ae 
erhalten werden kónnen, kommt bisher nur in meinen Arbeiten vor. : 


| 
p Ó 


4 


DAS ABEL’SCHE THEOREM UND DAS LIE'SCHE THEOREM 


ÜBER TRANSLATIONSFLACHEN 
VON 


GEORG SCHEFFERS 


in DARMSTADT. 


Bei der hundertsten Wiederkehr von ABet’s Geburtstag gedenkt man 
unwillkürlich auch seines Landsmannes Soruus Liz. Wenn auch im Ganzen 


die Forschungen beider auf verschiedenen Gebieten stattfanden, so treffen 


sie sich doch an einigen Punkten. Eine besondere Genugthuung empfand 


Lig, als es ihm nach mühevollen Ansützen gelang, ein rein geometrisches 
Problem, das der Translationsflächen mit mehrfacher Erzeugung, in einen 


höchst 


5) 


6) 


merkwürdigen Zusammenhang mit dem Abel’schen Theorem zu bringen. 


Die Abhandlungen von Sopaus Lir, die hier in Betracht kommen, sind folgende: 

Kurzes Resumé mehrerer neuer Theorien. Christ. Forh. 1872, S. 27, Zeile 1—4. 

Synthetisch-analytische Untersuchungen über Minimalflüchen. 1. Über reelle alge- 
braische Minimalflüchen. Archiv for Math. Bd. 2, 1877, S. 157—198. 

Beiträge zur Theorie der Minimalflächen. I. und II. Math. Annalen Bd. 
14 und 15, 1879, S. 331—416 bez. 465—506. 

Bestimmung aller in eine algebraische Developpabele eingeschriebenen algebraischen 
Integralflächen der Differentialgleichung s — 0. Archiv for Math. Bd. 4, 
1879, S. 334— 344. 

Weitere Untersuchungen über Minimalflächen. Archiv for Math. Bd. 4, 1880, 
S. 477 —506. 

Bestimmung aller Flächen, die in mehrfacher Weise durch Translationsbewegung 
einer Curve erzeugt werden. Archiv for Math. Bd. 7, 1882, S. 155—176. 

Sur une interprétation nouvelle du théorème d' Abel. Comptes Rendus T. 114, 
1892, S. 277—280. 

Sur une application de la théorie des groupes continus à la théorie des fonctions. 


Comptes Rendus T. 114, 1892, S. 334 - 337. 


Acta mathematica. 28. Imprimé le 25 aoüt 1903, 9 


56 Georg Scheffers. 


Die Art, wie Lie das Problem lóste, ist für seine Forschungsweise 
charakteristisch: Zuerst, von 1869 an, fand er durch Benutzung von Ab- 
bildungen eines Raumes auf einen andern Beispiele von solchen Flächen, 
die mindestens vier Scharen von je einfach unendlich vielen congruenten 
und gleichgestellten Curven enthalten. Diese Flächen waren im allgemeinen 
transcendent. Er bemerkte aber, dass zu jeder von ihnen eine gewisse 
ebene algebraische Curve in enger Beziehung stand. Es zeigte sich näm- 
lich, dass die Tangenten jener vier Curvenscharen die unendlich ferne 
Ebene in den Punkten einer Curve vierter Ordnung schnitten. Aber den 
inneren Grund für diese nachträglich festgestellte Erscheinung konnte er 
lange nicht erkennen, weshalb er von 1881 bis 1889 wiederholt gesprächs- 
weise die Aufmerksamkeit anderer Mathematiker darauf hinlenkte. Dabei 
gab er auch der Vermutung Ausdruck, dass diese Erscheinung mit dem 
ABEL'schen Theorem in Zusammenhang stehen dürfte. Durch sehr umständ- 
liche Rechnungen gelang es ihm 1882, alle Translationsflächen mit mehr- 
facher Erzeugung zu bestimmen. 

Im Winter 1891 bis 92 fand er dann, dass das ABEL'sche Theorem, 
angewandt auf den Schnitt einer Curve vierter Ordnung mit einer ver- 
änderlichen Geraden, bei zweckmässiger Deutung eine ausgedehnte Familie 
von Translationsflächen mit mehrfacher Erzeugung lieferte. Ja, es zeigte 
sich, dass sich diese Flüchenfamilie in ihrem Umfang mit der von ihm 
gefundenen deckte. Und so wurde er zu dem letzten Schritt geführt, 
direct zu beweisen, dass das ABEL’sche Theorem alle Flächen von der ge- 
suchten Art liefert. Dabei kam es darauf an, die Integrabilitütsbeding- 
ungen eines Systems von zwei homogenen partiellen Differentialgleichungen 
zweiter Ordnung zu discutieren. Zunächst ergaben sich drei Bedingungen; 
vor ihrer directen Aufstellung schreckte er jedoch zurück, da sie nach seiner 


9) Untersuchungen über Translationsflächen. Leipziger Berichte 1892, S, 447 
—472, $59—579. 

10) Die Theorie der Translationsflächen und das Abel'sche Theorem. Leipziger Be- 
richte 1896, S. 141—198. 

11) Geometrie der Berührungstransformalionen. 1. Bd. Dargestellt von Lie und 
SCHEFFERS, Leipzig 1896, S. 404—411. 

12) Das Abel'ehe Theorem und die Translationsmannigfaltigkeiten Leipziger Be- 
richte 1897, S. 181—248. 


Siehe die 6. in der vorigen Anmerkung genannte Arbeit. 


Das Abelsche Theorem und das Lie'sche Theorem über Translationsflichen. 61 


Meinung »fast unausführbare Rechnungen» erforderte.' Es gelang ihm 
aber in äusserst scharfsinniger Weise durch seine bewährte Methode, näm- 
lich durch das Herbeiziehen begrifflicher geometrischer Überlegungen, diese 
analytischen Schwierigkeiten zu umgehen und zu erkennen, dass sich alle 
drei Bedingungen auf eine einzige reducieren, die er, ohne die Rechnungen 
auszuführen, dennoch vollständig genau aufstellen konnte. Von da bis 
zum Endergebnis war es nur ein leichter Schritt. 

Nachdem Liz das Problem gelöst hat, wird man versuchen dürfen, 
eine einheitliche Methode bei der Behandlung einzuführen, d. h. den 
Wechsel zwischen rein analytischen und rein geometrischen Schlüssen 
zu vermeiden, Man wird wünschen, den analytischen Ansatz, den Lie 
selbst gegeben hat, auch auf rein analytischem Wege bis zum Schluss- 
ergebnis durchzuführen. Es gelingt in der That durch eine leichte Ab- 
änderung der analytischen Fassung, jene »fast unausführbaren Rechnungen: 
einfach zu gestalten; ja es zeigt sich, dass die wichtige Integrabilitäts- 
bedingung in einer viel bequemeren Form hervorgeht, als es die von Lie 
selbst gefundene ist. Die Lie’sche Formel war so wenig handlich, dass er 
sich genötigt sah, bei ihrer geometrischen Deutung wieder andersartige 
Überlegungen heranzuziehen, nämlich die letzten Schlüsse auf Abzählungen 
zu stützen. Benutzt man dagegen die Integrabilitätsbedingung in jener 
wirklich überraschend einfachen Gestalt, die der rechnerische Weg liefert, 
so führt ihre Deutung von selbst, ohne dass man etwas vom Endergebnis 
zu wissen braucht, zur Curve vierter Ordnung und damit zum AsEr'schen 
Theorem.? 

Ich glaube daher, diesem Berichte über den Zusammenhang zwischen 
dem AnBEL'schen Theorem und dem Lir’schen Translationsflächen-Theorem 
einen selbständigen Wert geben zu können, indem ich, ausgehend von dem 
Lieschen Ansatze, aber auf anderem, nämlich rein analytischem Wege, 
das Problem der Translationsflächen bis zu dem Lie'schen Ergebnis verfolge. 

Nachher wurde ich daran einige Bemerkungen über die geometrischen 
Deutungen des Ergebnisses und über die Verallgemeinerungen anschliessen. 


' Siehe die Io. in der ersten Anmerkung genannte Arbeit, S. 190. In dieser 
Arbeit berichtet Lie selbst ausführlich über die Geschichte seines Problems. 
* Vgl. im Folgenden 8 6 und $ 8. 


68 Georg Scheffers. 


8 1. Allgemeines über Translationsflächen. 


Ehe wir an das Problem herangehen, ist der Begriff der Translations- 
fläche zu erértern.’ 


Wird eine starr gedachte Curve, etwa die durch die Gleiehungen 
(1) x — A,(u,), yos Dt); g — Cu) 


mit dem Parameter uw, dargestellte, ohne Anderung ihrer Stellung im 
Raume, also mittels Schiebungen oder Translationen stetig in neue Lagen 
übergeführt, so erzeugt sie eine Schiebungs- oder Translaticnsfldche. Die 
Fläche enthält daher unendlich viele congruente und gleichgestellte Curven ; 
durch jeden Punkt der Fläche geht eine von ihnen. 

Da alle Punkte der Curve (1) bei diesen stetigen Schiebungen be- 
ständig congruente und gleichgestellte Bahnen durchlaufen, so enthält die 
Fläche noch eine zweite Schar von eongruenten und gleichgestellten Curven. 
Durch jeden Punkt der Fläche geht eine Curve der ersten und eine Curve 
der zweiten Schar. 

Demnach gestattet die Translationsfläche noch eine zweite Erzeugung: 
Durch stetige Schiebungen kann man eine Curve der zweiten Art über 
die Fläche hinwegführen. 


Jede Translationsfläche gestattet demnach zwei Arten der Erzeugung 
durch stetige Translationen von Curven. 


Zum Uberfluss zeigt dies ihre analytische Darstellung: Wollen wir 
den Punkten (7, y, 2) der Curve (1) stetige Schiebungen erteilen, so haben 
wir zu ihren Coordinaten Functionen einer Veränderlichen #, zu addieren, 
etwa die Functionen A4,(w,), B,(u,), C,(w,), sodass die Curve (1) die Trans- 
lationsfläche erzeugt: 


(2) w=A,(u,)+ A,(u,), y=B(u)+B(u,), z=C(uw)+ C,(u,). 


Auf dieser Fläche sind «, und w, Gaussische Parameter; sowohl die Pa- 


' Wir reproducieren hier Betrachtungen aus Liz's 10. Abhandlung, S. 162— 164. 


Das Abel’sche Theorem und das Lie'sche Theorem über Translationsflächen. 69 


rametereurven 4, — Const. als auch die Parametercurven u, = Const. sind 
einander congruent und gleichgestellt. 
Die Tangenten der durch die Punkte einer Curve u, = Const. gehen 


den oo! Curven uw, = Const. haben Richtungscosinus proportional der Gróssen: 
Ai (1), Bi (wu), Cu), . 


die von u, frei sind, d. h. alle jene cot Tangenten sind einander parallel 


1 
und bilden daher einen Cylinder, der die Translationsfläche (2) längs der 


betrachteten Curve 4, — Const. umhüllt. Hieraus folgt: 


Die beiden Curvenschaaren u, = Const. und u, = Const. auf der Trans- 
lationsfläche (2) sind zu einander im Dupin'schen Sinne conjugiert. 


Es folgt dies auch daraus, dass die zweiten Ableitungen 7,,,,, Yu, s Harn, 
der Functionen (2) gleich Null sind. 

Da alle Curven w, = Const. einander congruent und gleichgestellt sind, 
sind die Richtungen der Tangenten einer von ihnen dieselben wie die der 
Tangenten aller andern. Legen wir z. B durch den Anfangspunkt die 
Parallelen zu allen Tangenten einer Curve u, — Const., so entsteht ein 
Richtungskegel, dessen Erzeugende auch den Tangenten aller anderen Curven 
u, — Const. parallel sind. Ebenso gehört zu den Curven #, — Const. ein 
gemeinsamer Richtungskegel. 

Denken wir uns das Unendlichferne wie in der projectiven Geometrie 
als eine Ebene, so kónnen wir auch so sagen: Jene beiden Richtungskegel 
treffen die unendlich ferne Ebene in zwei Curven 7, und 7,. Alle Tan- 
genten aller Curven u, = Const. treffen die unendlich ferne Ebene in den 
Punkten der einen Curve y, und alle Tangenten aller Curven u, = Const. 
treffen sie in den Punkten der anderen Curve 7,. 

Analytisch kann man die beiden unendlich fernen Curven so festlegen: 
Wenn wir diejenige Richtung, auf der z,jy,z um dr,dy,dz wachsen, 
dureh die beiden Bestimmungsstiicke 


pode dy 
(3) fe vane An rcs 


ausdrücken, sodass ihre Cosinus proportional 


$,951 


70 Georg Scheffers. 


sind, so können wir zugleich £, 7 als Coordinaten desjenigen Punktes in 
der unendlich fernen Ebene deuten, in dem alle Geraden von dieser Richt- 
ung die unendlich ferne Ebene treffen. Für die Richtungen der Tan- 
genten der Curven #, — Const. bei denen w, veränderlich ist, wollen wir 
und 7 mit dem Index 1 versehen. Alsdann giebt (2), wenn wir nur uw, 


ändern: 
£,:m SA = Aya) 1): Cu). 


Dies sind zwei Gleichungen, aus denen wir uns #, eliminiert denken: 


£1 (6, » 3,) = o. 


Dies ist alsdann die zwischen den Richtungen des ersten Richtungskegels 
bestehende Beziehung oder auch die Gleichung der unendlich fernen Curve 


7,- Analog folgt aus: 


£114: 1 =4;(u,): B;(u,): Cy (us) 


2 


durch Elimination von u, die Gleichung 


2 
e, (6, ) 73) EO 


der unendlich fernen Curve y,. 


82. Die partielle Differentialgleichung der Translationsflächen.' 


Es seien jetzt umgekehrt irgend zwei Curven 7, und 7, in der un- 
endlich fernen Ebene gegeben, etwa durch die Gleichungen: 


(4) AG 4) = ©; £4 (5, » Ya) = 0. 


Dann ist es leicht, eine partielle Differentialgleichung aufzustellen, der jede 
solehe Translationsfliche genügen muss, bei der die Tangenten der einen 
Curvenschar nach ;, und die Tangenten der anderen Curvenschar nach 
7, gehen. 
Ist nämlich (z,5,z2) ein Punkt einer solehen Translationsfläche, die 
wir uns analytisch in der Form 
:— fir, y) 


AS «a TOL SIE LOB: 


Das Abel'sche Theorem und das Lie'sche Theorem über Translationsflächen. (Pl 


ausgedrückt denken, und bezeichnen wir wie üblich die Ableitungen von 





Z SO: 
"x 22 wes 02 
1 0x ? 9 : 
ae 072 "es 9*z | 9s 
du?’ | 0x9y" aye 


so ist für jede Fortschreitung (dr:dy:dz) auf der Fläche vom Punkte 


(r,9,2) aus: 


Oo 


pdx + qdy —dz — 
oder, wenn dr:dz und dy:dz wie in (3) mit & und 7 bezeichnet werden: 


(5) ps cq = 1. 


Dass die Gleichung linear in & und 7 ist, entspricht dem Umstande, 
dass die Tangentenebene des Flächenpunktes (x, y, 2) die unendlich ferne 
Ebene in einer Geraden schneidet. 

Nun soll durch den Punkt (x, y, 2) der Fläche eine Curve », — Const. 
und eine Curve wu, = Const. gehen, und es ist vorgeschrieben, dass die 
Tangenten dieser beiden Curven nach den durch (4) gegebenen unendlich 
fernen Curven 7, und 7, laufen. Mithin werden die Bestimmungsstücke 


&,,7, der Tangente der einen Curve durch die beiden Gleichungen 


(6) e (& , 71) E ps, sip — 1 


und die Bestimmungsstücke £,, 4, der Tangente der andern Curve durch 


die beiden Gleichungen: 


(7) e4(£, , 7) Eh PS, 9% =1 


gegeben. Beide Richtungen aber sollen nach dem Früheren zu einander 
conjugiert sein. Da x und y längs der einen nach (3) um solche Grössen 
wachsen, die & , 7, proportional sind, und längs der anderen um solche, 
die £,, proportional sind, so drückt sich das Conjugiertsein nach be- 


kannter Regel so aus: 


(8) AA T ($7 23 £71)5 Tu = o. 


=1 
n2 


Georg Scheffers. 


Setzen wir hierin die aus (6) und (7) folgenden Werte von & , 7, 
und £,,7,, die Functionen von p und 4 sind, ein, so geht eine homogene 
partielle Differentialgleichung zweiter Ordnung hervor, die die Form hat: 


D(p, g)r + X(p, q)s + V(p, q)t — o, 


und ihr müssen die zu den gegebenen unendlich fernen Curven oder Richt- 
rehérigen Translationsflächen 


oO 
> 


ungskegeln (4) 


2 (5,0) 
genügen. 

Es ist sofort klar, dass die partielle Differentialgleichung auch von 
denjenigen oo* Flächen erfüllt wird, die aus einer ihr genügenden Fläche 
durch alle eo? Schiebungen oder durch ähnliche Vergrössung hervorgehen, 
da sich dabei p,q,r:s:£ nicht ändern. Aus einer Translationsfläche 
gehen auf diese Weise offenbar immer wieder Translationsflächen hervor. 
Die Differentialeleiehung hat also, sobald sie eine Translationsfläche als 
Lösung zulässt, sicher unendlich viele Lösungen, die Translationsflächen vor- 
stellen. Es ist leicht einzusehen, dass jede Lösung der Differentialgleichung 
eine "ranslationsfliche ist, sobald sie nicht abwickelbar ist. Doch brauchen 


wir hierauf an dieser Stelle nicht näher einzugehen. 


83. Das Problem und sein Ansatz. 


Das Lie’sche Problem ist nun dies: 

Es sollen alle diejenigen Translationsflächen bestimmt werden, die in mehr- 
facher Weise als Translationsflächen aufzufassen sind. Da jede Translations- 
fläche an sich schon, wie wir sahen, zwei Erzeugungen durch stetige 
Schiebungen zulässt, so ist dies natürlich so gemeint: 

Wir fragen nach denjenigen Flächen, die vier Scharen von je co! con- 
gruenten und gleichgestellten Curven enthalten, sodass durch jeden Punkt der 

c 


] 9,79 C, 
liche vier Erzeugungen zulässt, einmal dum erschie ( ‘ings 
Flücl Erzeugung lässt, einmal dureh Verschieben von e, lings 


Fläche je eine Curve c Chis von jeder Schar geht, indem dann die 


c, (wobei ein bestimmter Punkt von e, längs €, hinliuft), dann durch 


Verschieben von €, längs e,, drittens durch Verschieben von €, lings c, 
und viertens dureh Verschieben von €, längs ¢,. 


Das Abel’sche Theorem und das Lie'sche Theorem über 'Translationsflüchen. 13 


Zu dem Curvenpaar €, , c, gehören als Orter der Schnittpunkte ihrer 
langenten mit der unendlich fernen Ebene zwei Curven 7, , 7,. Ebenso 
gehören zu dem Curvenpaar c, , €, 


die auf die Tangenten von c, und £,, 7, die auf die Tangenten von v, 


c, zwei Curven 7,,7,- Dabei seien £,, 7, 


beziiglichen Bestimmungsstücke (3) der Richtungen. : 

Zu y, und 7, könnten wir, wenn wir ihre Gleichungen analog (4) ge- 
geben hätten, ebenfalls die partielle Differentialeleichung analog (8) auf- 
stellen. Die gesuchten 'Translationsflächen müssten beiden partiellen Diffe- 
rentialgleichungen genügen. Demnach stellen wir uns zunächst das ana- 


St 


lytische Problem: 
Man soll vier Gleichungen: 


(9) £(8 , m) =O, e« (8, , 7) 9 9, (5, , 7) — 9) g,(5, 11) 


so bestimmen, dass die beiden partiellen Differentialgleichungen für z: 


(10) [5&r + (S + £71)5 + Mt = 0, 


SAT era TE Em) + Tail = 0, 
in denen €,, 9» &» Mas Cu: 3» as 7, die durch (9) und durch 
(11) Atmen, tm, ps +am—=1, ve, tay, = 


bestimmten Functionen der ersten Ableitungen p,q bedeuten, wenigstens eine 
gemeinsame Integralfläche 

2 — f (v, y) 
haben." 


Wir werden nun die beiden Differentialgleichungen (10) ein wenig 
umformen, indem wir 


7A — 7 RM Ns — 7 Be 
(12) AS, Eu = — fg AUS 4 
Si E S3 m 


' So hat Lie selbst das Problem formuliert, siehe a. a. O., S. 167. Von hier 
ab verlassen wir den von Lie eingeschlagenen Weg, indem wir zunächst den Ansatz ein 
wenig abändern und darauf im nächsten Paragraphen an die analytische Lösung gehen. 


Acta mathematica, 28. Impriné le 25 aoüt 1903. 10 


14 Georg Scheffers. 


einführen, wodurch sie die Formen annehmen: 
r 4 (7, +7,)s+ 7,754 — 0, 
r+(z, + 7,)s + 7,7! = 0. 


Die aus (12) folgenden Werte von 7, , 7, , 7, , 7, setzen wir in (9) und (11) 
ein. Die Gleichungen (9) gehen dann in Gleichungen zwischen den £; und 


7 (j— 1,2,3, 4) über, sodass folgendes Problem vorliegt: 


Man soll vier Gleichungen: 
(1 3) b,(E, ) T, ) = O, d,(é, , 25) E o, p.(E, ) ta) = o, be, ) t) — (9) 
so bestimmen, dass die beiden partiellen Differentialgleichungen für z: 


{7 + (7, +7,)s+7,7,f=0, 


[ + (nns + 77,2 =09, 


in denen z,, 7,, 7,, 7, die durch (13) und durch: 


(14) 


í Z a = = — = Se mE J on 
(15) po gs, uo, PS, 95,74 = 1; DES T als PE, rag 


bestimmten Functionen der ersten Ableitungen p,q bedeuten, wenigstens eine 
gemeinsame Integralfläche 

[s f(a, y) 
haben. 

Von den abwickelbaren Flächen wollen wir dabei absehen. Denn es ist 
nicht schwer einzusehen, dass eine abwickelbare Fläche nur dann Transla- 
tionsfläche ist, wenn sie eine Cylinder ist. Ein Cylinder aber kann auf 
unendlich viele Weisen durch Schiebung einen Curve erzeugt werden; man 
wähle nämlich irgend eine Curve auf dem Cylinder aus. 


Ist nun aber die fragliche gemeinsame Integralfliiche 


2 — f(x, y) 


nicht abwickelbar, so sind bekanntlich 


von einander unabhüngige Functionen von x und y. Daher können wir auf 
der Fläche p und q statt x und y als unabhängige Verdnderliche benutzen. 


Das Abel'sche Theorem und das Lie'sche Theorem über Translationsfláchen. 


84. Die Integrabilitätsbedingung. 


Nach (14) muss auf der fraglichen Fläche: 








| 2 ANA Cs t dr 2 
23% 
1,0, — 1,1, 
> Maat | 3 4 
(16) 
lie ERI Aa 
ER Tai 


sein. Auch müssen r,s,/ die Bedingungen erfüllen: 


or | 9s 9s ot 
ay 0x ay da’ 


die wir, wenn wir p und 4 als Veränderliche statt x, benutzen wollen, 


so schreiben werden: 
ar Op 0r0q ‘9s Op ET 95 9q 
0p0y ' 9q9y Pax ' dqgdxu’ 
9sop , Osdq db dp , dt dq 


0p0y ' 0407  0p0x | 949% 


oder, da 


en LA TA Smee 
Ba’ oy 9x 2 oy 
ist, so 
or or 9s 9s 
| aiment 
(17) | 
SF el gw 0 





s + ag! = ap? ag 


Hierin wollen wir die Werte (16) von r und ¢ einführen. Es empfiehlt 


sich, dabei zur Abkürzung die in (16) rechts auftretenden Factoren von s 


mit U und V zu bezeichnen: 


(18) (t, + Tu — (t + Tan ee. Birke: = -— m CA MR y. 
Tita — Tata TT, — TU 


sodass nach (16): 


16 Georg Scheffers. 


ist. Setzen wir diese Werte in (17) für r und £ ein, so kommt: 


9lgs  V,- UV, Oleg Lee UP AT 


ap imp 94 v Au Un, 
Kine Function s von p und 4 giebt es hiernach nur dann, wenn: 


9 V, 3 QU. oe Sols zi US 
(19) 9d 1— UV pn 1-— UV 
ist. 

Mithin ist (19) eine nofwendige Bedingung; wir werden später sehen, 
dass sie auch hinreicht.' 


85. Ausrechnung der Bedingung. 


Zur Ausrechnung der Bedingung bedürfen wir vorerst der Ableitungen 
von U und V nach p und g. Nach (18) sind U und V Functionen der 
7; und diese sind nach (r3) und (rs) Functionen von p und g. Nach 


(13) sind z. B. £, und 7, von einander abhängig, und nach (15) ist: 


CARRE SCT E Ed 

WE) ge que gr esum 
9g, „ OT, = 

(pt 9%) 50 du SS zx SUA 


Multipliciren wir diese beiden. Gleichungen. mit 


und addiren wir sie dann, so kommt mit Rücksicht auf die Abhüngigkeit 
von &, und 7: 


' Lie stellt drei Integrationsbedingungen auf, die höhere Differentialquotienten 


nach p und q, nümlich vierte, enthalten, wührend unsere Bedingung (19) nur erste und 
zweite enthält. Lie beweist, dass seine drei Bedingungen auf eine zurückkommen. 
Diesen Nachweis brauchen wir garnicht zu führen. Unsere Bedingung wird, wie wir 
sehen werden, gerade jene eine LrE'sche liefern. 


Das Abel'sche Theorem und das Lie'sche Theorem über Translationsflächen. 77 
rt het OF « 
So ist überhaupt allgemein: 


Or; Fi ae 
= u: (1 ,2,8,4) 
(20) oq “fap 
Im Folgenden soll zur Abkürzung der Bezeichnung der Accent die Diffe- 
rentiation nach p andeuten, sodass 


OT; Be) 

ap = Tfi (i=1,2, 3,4) 
und nach (20): 

Cie 1 
(21) T ET (i=1,2,3, 4) 


ist. 
Nach der zweiten Gleichung (18) ist nun: 


(n5—52)'Y,— | (n—9(»—)5-4(1—9)/(10—7)2 


der kürzer: 
2 , 
(22) (nx — zu) V, = a7 + Gt + 0575 + 0474, 


wenn wir nämlich für den Augenblick 


$758 


( a u)= 
(n — 5X8 — 5) = %, 
Ce Ty) = 
( ) t) = 


z 
(23) 


WN Gi 


( 
qct) ter 9, 


setzen. Infolge von (21) ergiebt sich aus (22) sofort noch: 
(n5 — 5S 5) V, = ant + 000 + 05775 + UAT, 
sodass hieraus und aus (22) folgt: 
4 
2 E nl 
(5 $3173 A Wa fr UV,) Xo «c + U)%. 
1 


Aber nach (18) ist 


78 Georg Scheffers. 


und ähnliche Werte gehen für „+ U, z, + U, 7, + U hervor, sodass 
wir schliesslich wegen der Werte (23) erhalten: 


\ 


und hieraus ziehen wir nach (21) sofort den Schluss: 
- y 2 I - I 
(n7, — 757) U, = — ya un —..., 


wo es genügt, das erste der vier Glieder hinzuschreiben. Beide Formeln 
geben: 


(2,7, — 7,7) (U, + VU) = —a za n(14-zV)ui-—.... 
Weil aber nach (18): 
1+7V=— 


u. s. w. ist, so folgt hieraus wegen der Werte (23): 
(ar, — 7,7,) (U, + VU,) = (v, — %)(t% — zn, — %)(% — %) 
X [n (0 + $5) —n5(5 + zul 
Nach (18) ist ferner: 
(7,7, —7,7,) (1 — UV) = (z, — (v, — u); — «(n — %)- 


Daher giebt (24) und (25): 





„+ UV, und na8—us—uu 
1— UV T,T, — Ts. í 
U, zi VU, zy ari Tu TUA n + Ti) 

1— UV TiTa — ut, 


Hiermit sind die in der auszuwertenden Bedingung (19) auftretenden Quo- 


tienten berechnet, sodass die Bedingung so geschrieben werden kann: 








(2€ 9 07, + Tite — THT — ar 9 «n(n-u-—nuam- c0) 
26) Ar u er 
3 ?q it, — ser op GE oem 


Das Abel’sche Theorem und das Lie'sche Theorem über Translationsfláchen. 19 


Um nun die noch erforderlichen partiellen Differentiationen nach 4 
und p auszuführen, haben wir zu bedenken, dass der Accent die Differen- 
tiation nach p bedeutet. Aus (21) schliessen wir, dass 


or; 9*ci 29 9) 


m  opeq m 





ist. Bei der Ausführung der Differentiationen in (26) haben wir hiernach 


die folgenden vier Regeln zu beachten: 


Cer ri m 
ap "5 ag 476 
Or; - Che) 12 mall 
ap RUD er mn üt 


Wenn wir hiernach die Differentiation nach q bez. p in (26) ausführen, 
so finden wir ein überraschend einfaches Ergebnis. Es zeigt sich nämlich, 
dass alle Glieder bis auf vier einander gegenseitig fortheben, indem ein- 
fach bleibt: 


(27) ob ty + oy! + a! =o. 
Dies also ist die zu discutirende Bedingung.' 


! Bei Lip ergiebt sich a. a. O., S. 193, diese Bedingung: 





Dass dies nichts anderes als die Gleichung (27) oben ist, erkennt man leicht, wenn man 
die Relationen 


und 
&p + %iq = 1, Ep + m9 = — &, Ep + yg = — 26; 


benutzt, insbesondere auch die aus den drei letzten folgende Gleichung: 


= 
Si 7l I 

, , 
Si Yi xs n = O 
RF 44 CH 
S Mi  —26i 


80 Georg Scheffers. 


86. Die Curve vierter Ordnung. 


Wir gehen jetzt an die Deutung dieser Bedingung (27). Da die 
Accente die Differentiation nach p andeuten, so sagt sie aus, dass die Summe 
der 7, linear in p ist: 


(28) > 7. = 


wo a und # Functionen von q sind. Aber hieraus können wir noch mehr 
schliessen. — Differenzieren wir nämlich diese Formel nach 4, so folgt 
wegen (21): 


Weil aber der Strich die Differentiation nach p andeutet, so ist die linke 
Seite der halbe Differentialquotient von 2X? nach p. Also folgt hieraus, 
dass die Summe der 7; quadratisch in p ist. Wenden wir auf sie nochmals 
dasselbe Verfahren an, so ergiebt sich mit Hülfe von (21), dass die Summe 
der 7; vom dritten Grade in p ist. Ebenso ist die Summe der c! vom 
vierten Grade in p. Dabei sind die Coefficienten Functionen von g. 


Nun erfüllen 7, , z,, 7,, z, die biquadratische Gleichung für c: 


(c— q)(c— «yr ne e£) == (Oh: 
Ordnen wir sie nach Potenzen von 7: 
TI I 2 - Ly 
7. — 0,1. -]- G47, — 4,7 1 816—500; 


so sind die Coefficienten a, ,a,,a,,a, symmetrische Functionen von 7, 7,, 


n 


3, 7 Bekanntlich lassen sich die Summen der Potenzen von 7; durch 
sie wie folet ausdrücken: 


Zr, =a, 
puce ag 
Tj = A, — 205, 


Zri a — 34,4, + 34, 
Dri = ai — gata, + 40,0, + 201 — 44,. 


Das Abel’sche Theorem und das Lie'sche Theorem über Translationsflächen. 81 


Da nun, wie wir sahen, die linken Seiten vom r., 2., 3. bez. 4. Grade 
in p sind, so lehrt die erste Gleichung, dass a, linear in p ist, die zweite 
alsdann, dass a, vom 2. Grade, die dritte, dass a, vom 3. Grade und die 
vierte, dass a, vom vierten Grade in p ist. 


Also erfüllen c, , ,, c, , v, eine biquadratische Gleichung: 


E 3 at at 
tT —G4,t HAT —a,7+ 4,—= 9; 


in der a,,a,,a,,.a, ganze Funclionen von p sind, deren Grade durch die 
Indices angegeben werden. Die Coefficienten dieser Functionen sind Func- 
lionen von q. 

Nun war allgemein, vel. (12), das Zeichen z für 7: 4 gebraucht worden. 
Jedes Wertepaar €,, 7, erfüllt also die Gleichung in ¢ und 7: 


4 3£E 2£2 23 4 
7 —ané+a,né —an + 4,6 =0. 


Ferner ist nach (11): 





p— qno 


st 


pc 
Setzen wir aber in den Functionen a, ,a,,a,,a, für p den Wert 


Iced 
S 


ein, so heben sich die Nenner & fort, da a, mit 5$, a, mit £*. a, mit & 
und a, mit £* behaftet ist. Also geht alsdann eine Gleichung vierten 
Grades zwischen € und 7 hervor, deren Coefficienten nur noch von q ab- 


hängen. 


Le 
- 


Alle vier Wertepaare £,, x; erfüllen somit eine in & und v, biquadratische 
Gleichung, deren Coefficienten mur noch von q abhängen. 


Da diese Gleichung von dem Wertepaare £,,», z. B. erfüllt wird, 
andererseits aber nach (9) und (11) die Grössen & , 7, zwei Gleichungen: 


AG , 7i) a OF 1a al 4! Com. 


erfüllen sollen, so muss jene Gleichung, gebildet für €,, x,, eine Folge von 
diesen beiden sein. Weil sie aber von p frei ist, kann sie nur eine Folge 
der ersten, e, — o, allein sein, d. h. sie ist auch von 4 frei. 


Acta mathematica. 28. Imprimé le 26 aoüt 1903 Ti 


82 : Georg Scheffers. 
Somit hat sich ergeben: 


Alle vier Wertepaare &., x, erfüllen eine in E und n biquadratische 
3 fj q 
Gleichung mit constanten Coefficienten. 


Anders ausgesprochen : 


py ,. . WET) = ‘as » . 
Alle vier unendlich fernen Curven y, , fs, y, , y, gehören ein und der- 
selben Curve vierter Ordnung an.' 


Wenn es also Translationsflächen giebt, die vier Scharen von je &' 
coneruenten und gleichgestellten Curven enthalten, so müssen die Tangenten 
aller vier Scharen die unendlich ferne Ebene in ein und derselben Curve 
vierter Ordnung schneiden. 


§ 7. Anwendung des Abel’schen Theorems. 
Unser Problem kommt hiernach auf folgendes hinaus: 


In der unendlich fernen Ebene ist eine Curve vierter Ordnung gegeben. 
Gefragt wird, ob es eine Fläche giebt, die vier Scharen von je co! congru- 
enten und gleichgestellten Curven enthält, deren Tangenten sämtlich jene Curve 
vierter Ordnung treffen. 


Nun liefert uns das AnEL'sehe Theorem, angewandt auf die Schnitte 
jener Curve vierten Ordnung mit einer veränderlichen Geraden, in der That 
derartige Flächen.’ 

Ist nämlich 

FE ) 7) Ed 


eine Gleiehung vierten Grades in & und y, also F eine ganze Function 





‘ Lıe schliesst dies aus seiner in der letzten Anmerkung angegebenen Bedingung 
a. a. O., S. 194—196, so: Nach einem Satze von Rzrss ist die Bedingung für die 
Schnitte einer Curve vierter Ordnung mit einer beweglichen Geraden erfüllt | Anderer- 
seits kann man durch Abzühlung erkennen, dass die Bedingung nur von co‘ Curven 


erfüllt sein kann. Es giebt aber gerade co'* ebene Curven vierter Ordnung; also 


giebt die Bedingung gerade und nur alle Curven vierter Ordnung. 


? Dies erkannte Liz 1891—92. Siehe die 7. oben erwähnte Abhandlung. 


Das Abel'sche Theorem und das Lie’sche Theorem über Translationsflächen. 83 


= 


vierten Grades von € und 7, so ist, wenn die durch /’=o dargestellte 


Curve vierter Ordnung durch die veränderliche Gerade 


pË + 97 = 1 


- 


in den vier Punkten (&,,75,) , (&, 7,) , (&,, 73) » (&,, 7,4) geschnitten wird; 
nach dem AnEr'schen "Theorem: 








"Ede '&. dé "E,dé, "Ede 
VG M N b c cc 

7 T2 73 e m 
Pe be a ee 

'd£, "d£, “dé, “dé, 
ls + pe + | F, i P, 5! 


sobald die Grenzen der Integrale die zu zwei Lagen der Geraden gehórigen 
Schnittpunktscoordinaten &, , £,, £,, 4, sind. Hierbei bedeutet natürlich 
F, 


74 


die partielle Ableitung vom (5,7; nach 7,. Aus allen Integralen 
hat man sich die 7 mittels der Gleichungen 


F(&, 7i) E (i=1, 2,3, 4) 


entfernt zu denken, sodass unter den Integralen nur die Veränderlichen 
COSE AA vorkommen. Bildet man nun die Gleichungen: 








r & dé, E 2 dé, 
(an F,, , 
Ll 2 ~ 
pi Ai | dé, dé, 
(1 9) Y E p ü + ' ) 
v 7 ry 72 





so ist nach den obigen Formeln des AnErr'schen Theorems auch: 





v 7a 04 
(20) ioe 746, mas, 
5 y d 7 1 , 
[i I, 
à ” - N 


84 Georg Scheffers. 


Nun stellen aber die Gleichungen (19) eine Fliche mit den Gaussischen 
Parameter £,, £, und die Gleichungen (20) also dieselbe Fläche, aber mit 
den Gaussischen Parameter £,, £j, dar. Da jedesmal jede der Coordinaten 
eine Summe von zwei Functionen ist, von denen die eine nur den einen 
Parameter, die andere nur den anderen Parameter enthält, so haben die 
Gleichungen (19) und (20) die für Translationsfliichen charakteristische all- 
gemeine Form (2). 

Mithin haben wir eine Flüche erhalten, die sich in zwei Arten, (19) 
und (20), als Translationsfläche darstellen lässt. Beide Darstellungen sind 
wesentlich von einander verschieden, denn die durch den Punkt (z, y, 2) 
der Fläche gehenden Parameterlinien £, — Const. und &, = Const. haben 
dort Tangenten, deren Richtungscosinus proportional 


ea bez 
sind, während die Parameterlinien &, = Const. und £, = Const. dort Tan- 
genten haben, deren Richtungscosinus proportional 
£57, EIOS Der, aa 
sind. Weil nun für alle Wertepaare &;, 7, die Gleichung 
PE + 97 = 1 


besteht, so gehen die vier Tangentenrichtungen in der Tangentenebene des 
Punktes (r, y, 2) nach denjenigen vier unendlich fernen Punkten (£,, 7) 
der Curve vierter Ordnung 


Tse 4) = 09, 
in denen sie von der unendlich fernen Geraden 

pe + an —1 
geschnitten wird, und sind daher für einen allgemein gewählten Punkt 
x,y, 2) der Fläche von einander verschieden. 


In der That also stellen die Gleichungen (19) oder (20) eine Fläche dar, 


die vier Scharen von je co! 


congruenten und gleichgestellten Curven enthält 
derart, dass in einem allgemein gewählten Punkte der Fläche die Richtungen 


der vier hindurchgehenden Curven von einander verschieden sind. 


Das Abel'che Theorem und das Lie'sehe Theorem über Translationsflächen. 85 


85. Die allgemeinste Lósung des Problems. 


Hat uns somit das ABeL'sche Theorem, angewandt auf den Schnitt 
der gefundenen unendlich fernen Curve vierter Ordnung mit einer ver- 
änderlichen Geraden, eine Lösung des gestellten Problems gegeben, so ist 
es schliesslich auch leicht, nnabhängig hiervon die allgemeinste Lösung 
abzuleiten. 

Denn wenn wieder 


E($,7)59 


eine gegebene unendlich ferne Curve vierter Ordnung ist, so handelt es 
sich darum, eine Translationsfläche zu finden, deren erzeugende Curven 
solche "l'angenten haben, die diese Curve treffen. Da nach (3) längs einer 
Richtung (dx : dy:dz) die Proportion: 


dz:dy:da = £:*:1 


besteht, so wird die allgemeinste Curve, deren Tangenten nach jener un- 
endlich fernen Curve / — o hingehen, gegeben durch: 


% = foëdé, y = fondé, a= [pdé, 


wo po eine zunächst beliebige Function von ¢ bedeutet und unter 7 die 
durch 


Fé, 1) — O 


bestimmte Function von $ zu verstehen ist, sodass lings der Curve € die 
Veründerliche ist. Ist nun auf der fraglichen Flüche 
92 ez 


—Én ———Ó fl 
a cilc d, 


so müssen die Tangenten der vier durch den Punkt (r,5,2) der Fläche 


! Lig begnügt sich damit, zu zeigen, dass die Curve vierter Ordnung mittels des 
AnEL'schen Theorems Translationsflächen mit mehrfacher Erzeugung liefert. Aber na- 
türlich muss noch gezeigt werden, dass die Curve vierter Ordnung sonst keine (ausser 
ähnlich vergrösserten) ergiebt. Diesen übrigens sehr leichten Nachweis deuten wir im 
gegenwärtigen Paragraphen an. 


86 Georg Scheffers. 


1 


gvehenden Curven der vier Scharen von je CO” congruenten Curven die un- 


endlich ferne Ebene in den vier Schnittpunkten (¢,, 7,) der Geraden 
Dci qu 


mit der Curve F=o treffen. Demnach muss die Fläche, wenn €,, 7, 


= r , uro n E 
und &,,%, zu dem ersten Curvenpaar und £,,7, und £,, 7, zu dem 


zweiten Curvenpaar gehóren, sowohl in der Form: 


| x = fp, 6, d&, + fp, 6,d6,, 
(21) y = fo,m 4, + [pn.d8,, 
| 2 fodé, + fp.de, 
als auch in der Form: 
w= fo,ë, de + f o,£,£,, 
y = fo,n.de, + fondé, 
2— fodé, + fo,dé, 


darstellbar sein, wobei p,,9,,0,,0, bezüglich Functionen von &,, £,, &, £, 


Na qa ale rm T 1 Le RE 10 . 
bedeuten. Es muss also, wenn wir o,, c, mit —,, —p, bezeichnen: 


S64, + f p,E,d&, + fp, &,d&, + f'o,&,d&, = o, 
Sond, + fonde, + fond, + fondé, = 0, 
fos fedt + fede, +fod =0 


sein, vorausgesetzt, dass die Integrale wieder erstreckt sind zwischen zwei 
Lagen der Geraden 
- 
pe + qn —1 
in der unendlich fernen Ebene. Indem man die sich durch totale Diffe- 
rentiation ergebenden Formeln: 


pd£; + qdn;, = — §,dp — »,dq i=1,2, 8,4) 


und 
F, dé, + F, dy; — 0 (i 1,9,8,4) 


Das Abel'sche Theorem und das Lie'sche Theorem über Translationsflächen. 87 


benutzt, um hierin und ebenso in den früheren drei Formeln des ABEL’schen 
Theorems (S. 83) die Differentiale dz, , d£, , dZ, , d£, durch dp und dq aus- 
zudrücken, ist es leicht, durch Vergleichung zu erkennen, dass p, , 9, , p, f, 


proportional 
I I 1 1 
LA à FE, : F,, i Fy, 
sein müssen. Da nun p, nur von £,, p, nur von €, u. s. W. abhängt, so 


folgt, dass allgemein: 
^ 


pi =F 


7i 


ist, wo e eine für alle vier o; gemeinsame Constante bedeutet. Setzen wir 


nun die Werte: 
c c 


fo ye? Sey 


in (21) ein, so finden wir wieder die Werte (19) von #,y, 2, aber multi- 
pliciert mit einer Constanten c. Die allgemeinste Fläche also, die vier 
Scharen von je oo! congruentem und gleichgestellten Curven enthält, geht aus 
der Fläche (19) durch ähnliche Vergrössung hervor. 

Natürlich liefert auch jede Schiebung der Fläche (19) wieder eine 
Lösung, aber alle diese "Lösungen sind schon in (19) enthalten, da die 
unteren Grenzen der Integrale verschieden gewählt werden können, indem 
die Anfangslage der Geraden 


Dat gy 
willkürlich ist. 


89. Formulierung des Lie'schen Theorens. 


Wir sind zu Ende mit der Lósung des Problems und kónnen das 
Ergebnis formulieren: ' 


Jede nicht abwickelbare Fläche, die vier Scharen von je oo! congruenten 
und gleichgestellten Curven enthält, sodass die durch einen allgemein gewählten 
Punkt der Fläche gehenden Curven verschiedene Tangenten haben, ergiebt sich 


! Siehe die 10. der oben genannten LrkE'schen Abhandlungen, S. 197. 


88 Georg Scheffers. 


so: Man stellt die Gleichung einer beliebigen algebraischen Curve vierter 
Ordnung in = und n auf: 
F(£,7)—0 


und bildet die drei Abel'schen. Integrale erster Gattung: 





= "Edé - d£ dé 
o(é)= |, xS = fre, 2(£) = TUR 


Sind e(£), y(&) , £(&) @=1, 2, 3, 4) diese Integrale, hinerstreckt zwischen 
den vier Schnittpunkten einer festen Geraden und den vier Schnittpunkten 
(£;, y) einer veränderlichen Geraden 


u RE 


mit der Curve vierter Ordnung F(E,*) = 0, so sind: 


= 


(= c[o(é) zb 2(&,)], 
y = e[x(&) +x(&)], 
z = e[d(&) + 9(&)] 


die Gleichung einer Fläche von der gesuchten Art; sie lässt sich auch so 
darstellen : 


a = —.cle(&)+ ¢(&,)], 
y = —e[x(&)-F x (El: 
EE c[9 (&;) + P(E, )]. 


Dabei bedeutet c eine beliebige Constante. So findet man alle Flächen von der 
gewünschten Art. 


8 10. Zur Anwendung des Lie'schen Theorems. 


Wir haben, um das Wesentliche der Folgerungen hervortreten zu 
lassen, einige nebensächliche Punkte mit Stillsehweigen übergangen, die 
Lie ausführlich hervorgehoben hat. Mit einigen Worten seien sie hier 


erwähnt: 


Das Abel'sche Theorem und das Lie'sche Theorem über Translationsflächen. 80 


Ist die Curve vierter Ordnung irreducibel, so bilden alle vier Scharen 
von je co' congruenten und gleichgestellten Curven auf der zugehörigen 
Fläche im Grunde genommen eine einzige irreducible Schar. Sie ist aber 
so beschaffen, dass durch jeden allgemein gewühlten Punkt P der Fliiche 
vier verschiedene Curven ¢,, €,, c,, c, der Schar gehen. Sie sind alle vier 
einander congruent und gleichgestellt, aber der Punkt P ist natürlich nicht 
auf den vier Curven überall der homologe Punkt. Wenn man c, mit 
einem ihrer Punkte längs c, stetig hinschiebt, geht die Fläche hervor; 
ebenso umgekehrt, wenn €, mit einem ihrer Punkte längs c, stetig hin- 
geschoben wird. Ebenso liefern €, und €, zwei Erzeugungsarten. 

Ist die Curve vierter Ordnung reducibel, so darf sie nicht etwa aus 
zwei zusammenfallenden Curven zweiter Ordnung bestehen, vielmehr muss 
immer noch eine allgemein gewählte Gerade sie in vier verschiedenen Punkten 
treffen. 

Die Curve vierter Ordnung kann in zwei verschiedene Kegelschnitte 
zerfallen. Dies giebt Anlass zu zwei wesentlich verschiedenen Flächenarten. 
Man kann nämlich, wenn man die Curve durch eine Gerade schneidet, als 
Punkte (£,,7,) und (£,, x,) entweder Punkte auf demselben Kegelschnitt 
oder Punkte auf verschiedenen Kegelschnitten wählen. Im ersteren Falle 
hat die Fläche eine höchst merkwürdige Eigenschaft; Lie hat gezeigt, dass 
die beiden Kegelschnitte durch irgend ein Paar von Kegelschnitten des- 
jenigen Büschels ersetzt werden dürfen, das von jenen beiden Kegelschnitten 
bestimmt wird. D. h. alsdann gestattet die Fläche unendlich viele Er- 
zeugungen durch Translation von Curven. Wenn insbesondere der eine Kegel- 
schnitt der Kugelkreis ist, so gehen Minimalflächen hervor. Unter anderen 
tritt hier die Scuerk’sche Minimalfläche und die Minimalschraubenfläche auf. 

Im Fall des Büschels von Kegelschnitten hat die Fläche mindestens 
eine Schar von ebenen Erzeugenden, da das Büschel mindestens einen in 
Geraden zerfallenden Kegelschnitt enthält. 

Auch wenn die Curve vierter Ordnung in eine Curve dritter Ordnung 
und eine Gerade zerfällt, hat die Fläche eine Schar von co! congruenten 
gleichgestellten ebenen Curven. Ist die Gerade eine Wendetangente der 


! Unter Leitung des Verfassers hat R. Kummer (siehe seine Dissertation, Leipzig 
1894) Modelle der Translationsflächen mit unendlich vielen Erzeugungen hergestellt, die 
Eigentum des mathem. Instituts an der Universität Leipzig sind. 


Acta mathematica, 28. Imprimé le 26 août 1903, 12 


90 Georg Scheffers. 


Curve dritter Ordnung, so sind diese Curven Parabeln, und nur in diesem 
Fall treten. Parabeln als erzeugende Curven auf.' 

Die grosse Zahl verschiedenartiger Typen von Translationsflächen, die 
sich aus dem  LiE'sehen Theorem ergeben, ist bisher, so viel ich weiss, 
noeh nieht genauer untersucht worden, obgleich ihre Betrachtung wegen 
des innigen Zusammenhanges mit dem ABeL'schen Theorem sowohl in 
oeometrischer als aueh in analytischer Hinsicht gewiss sehr lohnend sein 


würde. 


8 11. Verallgemeinerungen und andere Beweise des Lie'schen 
Theorems. 


Dass sich das Theorem über die Translationstlächen mit mehrfacher 
Erzeugung auf Räume höherer Dimensionenzahl verallgemeinern lässt, hat 
Lir selbst schon erkannt und zum Teil in seinen Schriften mitgeteilt.” 
So hat er ausführlich gezeigt, dass das Ager'sche Theorem alle dreifach 
ausgedehnten Mannigfaltigkeiten des Raumes von vier Dimensionen liefert, 
die in mehrfache Weise als Translationsmannigfaltigkeiten aufgefasst werden 
können. Auf diese Verallgemeinerungen gedenke ich jedoch nicht ein- 
zugehen; meine Absicht war es nur, dem Wunsche zu entsprechen, im 
gegenwärtigen Aufsatze das Lie’sche Theorem für die Translationsflächen 
des gewöhnlichen Raumes so abzuleiten, dass auch denjenigen, die den 
Lin’schen Ideenkreisen ferner stehen oder den von Lie mit so grosser 
Meisterschaft gehandhabten Wechsel zwischen analytischen und synthetischen 
Betrachtungen nicht lieben, ein Einblick in den Beweis und das Wesen 
des Lir’schen Theorems gegeben wird. Schliesslich möchte ich noch er- 
wähnen, dass Poincaré zwei andere Beweise des Lir'schen Theorems ge- 
liefert hat, von denen der zweite sozusagen intuitiv und ohne, dass man 


die Lir’schen partiellen Differentialgleichungen braucht, zum Ziele führt.“ 

Von G. WiEGNER (siehe seine Dissertation, Leipzig 1893, auch Archiv for 
Math. Bd. 14) sind hierzu Modelle hergestellt worden, die sich ebenfalls im Leipziger 
math. Institut befinden. 


^ 


* Vgl. die 7. und I2. der oben angegebenen Abhandlungen. 
Remarques diverses sur les functions abeliennes, Journal de Math. pures et 
appl. 5. série t. 1 (1895), S. 219—314, und: Sur les surfaces de translation et les 


fonclions abéliennes, Bulletin de la Société math. t. 29 (1901). S. 61— 86, 


Das Abel’sche Theorem und das Lie'sche Theorem über Translationsflächen. 91 


Er beruht wesentlich auf Continuitätsbetrachtungen und ist von PorxcAn£ 
selbst auf höhere Dimensionenzahlen ausgedehnt worden. Lie's eigener Weg 
darf gewiss nicht als intuitiv bezeichnet werden, was aus den Bemerkungen 
in der Einleitung und in den Anmerkungen, in denen ich den oben ein- 
geschlagenen Weg mit dem Lir'schen verglichen habe, wohl zur Geniige 
erhellt. Man darf aber nicht vergessen, dass es etwas ganz anderes ist, 
ob man ein neues Theorem zum ersten Mal entdeckt und beweist oder 
ob man nachträglich einen anderen Zugang zu ihm sucht. Wer den von 
Lie selbst gegebenen Beweis in den Leipziger Berichten von 1896 
verfolgt, wird vielmehr dem Scharfsinn, mit dem er in langen Jahren das 
neue 'lheorem allmählich auffand und bewies, die grösste Bewunderung 
zollen und sich freuen, dass seine eigenartige Methode der Wissenschaft 
diesen höchst merkwürdigen Zusammenhang zwischen seinem rein geome- 


trischen Problem und dem Theorem von ABer geschenkt hat. 


Darmstadt, 8. Febr. 1902. 




















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93 


SUR L'EMPLOI D'UN THEOREME D'ABEL DANS LA THÉORIE 
DE L'INTÉGRALE DE DIRICHLET 


PAR 


T. BRODEN 


à LUND. 


1. Le théorème III du mémoire d'ABEL sur la série du binôme ! 
permet des applications importantes à la théorie de l'intégrale de Dirichter. 
Dans les lignes suivantes, l'auteur se propose d'examiner de plus prés ce 

3 , I l 
fait, tout en se rapportant à un de ses travaux antérieurs. Nous avons 
, l 
voulu ainsi contribuer un peu à éelaireir Vapplicabilité très étendue des 
travaux mathématiques d' ABEL. 


2. La question de l'admissibilité de l'équation de DrricHLer 


2 


() — 00 


: * s Sin ox T 
lim J f(x) En dx = = f(+ 0) (o « a « a) 
0 


{où f(x) signifie une fonction finie intégrable avec valeur déterminée de 
f(+ 0)) se laisse réduire à la méme question pour la relation 





x 


w=n w=o 


(1) Inge — lim | fi qom om? dy (oO «a. I) 
0 


où f(+ 0) = 0." 


! Journal de Crelle, t. I, p. 314; Oeuvres complètes de N. H. ABEL, 
édition Syrow-Lie, t. I, p. 222. 

? Über das Dirichlet'sche Integral, Math. Annalen, t. 52, p. 177—227. Dans 
le suivant ce travail sera désigné par D. I. 

* Vor DEI, p. 178, 220—2T. 


Acta mathematica. 28. Imprimé le 26 aoüt 1903. 





94 T. Brodén. 


Soit a(@) une fonction positive de © pour laquelle lim a(c«) = o. 


«9 — o 
Alors lintégrale 
a(w) 
"» . 
sın em: 
Jr. = | f(z)——— dx 
x 
0 
tend vers la limite zéro, non seulement dans le cas ot 
(2) lim 9.4 — 0 
mais encore aussitót que 
(3) lim g(a) .log (wa) = o, 
où g(a) signifie la limite supérieure de |/fiz)| dans l'intervalle 0... a 


(et, par conséquent, si limg.«.4 disparait sans que cela arrive pour 
lim wm .a); et la fonction «(«) se laisse toujours déterminer de manière à 
remplir la condition (3) quoique lim © . 4 — ©." Cela posé, nous choisis- 
sons une fonction 4 quelconque qui remplisse la condition (2) ou (3) et 
une quantité constante arbitraire # entre © et 1, et puis nous considérons 


la valeur limite 





Z m—1 APE Pas 
(4) lim | dx. De [i " ul (c i voi] | , 
"ue oe | x + 2i a+2i+ | 


où les nombres entiers k et m sont déterminés de la manière suivante: 


et 2k ; 2 2m 2m + 2 
a(w)<— €a(o) t -, LE «——— 


a = 0 


et où lon ne fait entrer en ligne de compte que les c pour lesquels 
m — 1 sera 2 b, ce qui doit arriver toujours pour des c suffisamment 
grands, à cause de la supposition lim « — o. Alors il se laisse prouver 
d'abord que (4) sera indépendante du choix de la fonction « et de la 
quantité €, et puis que lim J disparaîtra, si f(x) est de nature à faire 
disparaitre (4).* 





' D. I. p. 179 —80. — Une troisième condition suffisante, un peu plus compliquée, 
pour que lim J, disparaisse se trouve mentionnée D. I. p. 183. 
TOES TE, qi tct 


Sur l'emploi d'un théorème d'Abel dans la théorie de l'intégrale de Dirichlet. 95 


Cette condition très étendue pour la validité de (1) — elle contient, 
en effet, comme eas spéciaux toutes ou presque toutes les conditions posées 
jusqu'ici! — peut en premier lieu se spécialiser dans le sens que la valeur 


numérique de la somme 


m-—1 
GE OL {x 2+ 1I 
(5) [ia A s] I; E e ) | 
— ee: z+2i+1 | 


pour une fonction «(@) de l'espèce mentionnée ci-dessus et sous la condi- 





tion o «& z <1 se rapproche uniformément, quand croit w, de la valeur 
» 2 . . = 5 
zéro,” ce qui a lieu dans ce eas indépendamment de ez. 

Nous supposons maintenant que pour une certaine fonction a(@) 


{remplissant la condition (2) ou (3)| et une certaine valeur € 


p : 
/ ax m (n if x LA U 
(6) — Ge Ur(Z4- 2) «a 


(avee O Lx «I, mais entre ces limites indépendamment de x) aussitôt que 


, 


ches pes om 


où G signifie une certaine quantité positive finie. Je dis que, dans ce 
gas inm — o 

Si l'on applique le théorème d'ABEL mentionné ci-dessus aux sommes 
% figurant dans les inégalités (6), on reconnait immédiatement que la 


valeur numérique de la somme (5) est moindre que 


G 
x + 2k" 
Done, si nous supposons d'abord que lim & . 4 — co, et, par conséquent, 
lim # = co, un rapprochement uniforme de la somme (5) vers la valeur 


zéro a lieu, et, selon ce que nous venons de constater, lim 7 — o. Si, au 
contraire, lim @.« est fini (> O), nous prenons une fonction a(@) pour 
laquelle lim w.a, — co (ce qui est possible, voir ci-dessus). Pour les @ 





‘ Ofr. D. I. p. 185—86, 191— 92. 
* ou, plus généralement, d'une fonction O(a) de la nature caractérisée en D. I. 


p. 192--93 (»Satz 4» et »Satz 5»). 


96 T. Brodén. 


suffisamment grands sera alors a,(c) > a(@), et k, >k, où k, a la méme 
relation à a, que k à a. On a done 


p p 2k,—1 
DH, =D peto RC 
i=2#, i-9k i=2k 


où, pour le moment, 7; signifie l'expression sous le signe X dans (6); 
partant, en tout cas, 


p 
T 360 € 2 20. 


i=2k, 
Comme lim © . a, = co, il s'ensuit maintenant, tout comme ci-dessus, que 
lim / — o. — On doit remarquer que la condition ainsi obtenue, pour 


que lim J = 0, n'est pas indépendante ni de a ni de e: si a,(c) < &(w), 
€, « & elle peut être remplie pour «= a5, mais non pour «=, et 
pour € — €,, non pour € = e,. 

De cette proposition on obtient trés aisément comme cas spécial la 
condition de DIRICHLET bien connue.! 

De l'autre côté on peut donner à la proposition démontrée une inté- 


ressante interprétation géometrique.? 


3. Dans le domaine dont il est question, le théorème d’ABEL est 
important aussi sous un autre point de vue. Une conséquence de ce 
théorème est, comme on sait, le théorème du caleul intégral indiqué par 
WEIERSTRASS et publié par Du Bois-ReYmoxD (Journal de Crelle t. 69, 
p. 78; voir aussi Dir, Fondamenti ete. § 204) que l'on désigne souvent 
par »zweiter Mittelwerthsatz». Et à l'aide de ce théorème, on obtient 


aisément, si la fonction fix) est donnée sous la forme d'un produit, 
f(x) = F(zx). (c), 


certaines conditions pour la validité de l'équation de Drricuzer relatives 
aux deux facteurs /^ et @. A cet égard nous renvoyons le lecteur à D. 1. 
p. 216—18 et au livre de M. Diwr, Serie di Fourier etc. (Pisa 1880). 


VOIR En LOO! 

? D. I. p. 218—20. Toute cette suite d'idées se trouve d'ailleurs dans certains 
rapports à l'article de Kronecker Über das Dirichlet'sche Integral (»Sitzungsberichte» 
de l'académie de Berlin 1885); voir D. I. p. 181, 19I etc. 


97 


SUR QUELQUES PROPRIÉTÉS DES FONCTIONS ENTIÈRES 
PAR 


P. BOUTROUX 


à PARIS. 


Introduction. 


L'éude directe des développement en série, à laquelle ABEL a su donner 
une si brillante impulsion, et qu'il a appelée »la partie la plus essentielle 
des mathématiques», a occupé, dans les travaux de ses successeurs, une 
place prépondérante Le moment est venu maintenant de considérer en 
eux-mémes et d'analyser avec quelques détails les types généraux de fone- 
tions dont la science a été ainsi enrichie. Or il faut bien reconnaitre que 
les propriétés d'une fonction n'apparaissent que rarement sur un développe- 
ment infini. (C'est pourquoi il sera souvent avantageux de substituer à 
l'étude d'un développement celle de caractéres moins précis mais plus in- 
tuitifs, aptes à servir de marque aux fonctions d'une classe déterminée, en 
permettant de les distinguer des fonctions voisines et de les reconnaitre 
lorsqu'elles sont définies par une équation différentielle ou de toute autre 
maniere. 

Le mode de croissance, objet des beaux travaux de MM. Hapamarp 
et Bore, parait être, pour les fonctions entières, un tel caractère. ‘Toute- 
fois, si l'on veut que la connaissance de ce mode de croissance puisse, dans 
une étude ultérieure, tenir lieu de celle de la fonetion, il est nécessaire de 
le déterminer avec plus de précision qu'on ne l'a fait encore. C'est la tâche 
que je me suis proposée dans ce mémoire. 

MM. Hapamarp et Borer ont montré! que le module d'une fone- 


iéme 


tion entière dépend étroitement de celui du n zéro. Toutefois l'on avait 





! Des généralisations des théorèmes de MM. HapamarD et Bore viennent d’être 





tout récemment indiquées par M. E. LiNDELÓF qui a établi des propositions voisines de 
celles qui sont exposées dans la première partie de ce travail. M. LiwpELÓF a égale- 
ment obtenu, de son cóté, un exemple de fonction de genre zéro se trouvant la somme 
de deux fonctions de genre un. (Voir page 141.) 


Acta mathematica. 28. Imprimé le 8 octobre 1903, 13 


98 P. Boutroux. 


lieu de craindre que ce rapprochement ne ptt être poussé très loin et 
quil Fallüt pour arriver a un résultat un peu précis tenir compte des ar- 
guments des zéros. Je montre quil n'en est rien en général, et j'obtiens 
alors une représentation asymptotique du module maximum pour |z| — 7 
d'une fonction entière de genre fini. Ce résultat me permet d'étudier en 
détail le cas resté obseur où le module maximum d'une fonction de genre 
p se comporte approximativement comme €”, Je constate que dans ce cas 
la fonction peut exceptionnellement perdre tous les caractéres qui la distin- 
guent des fonctions de genre p—-1. D'ailleurs dans ce cas encore, les 
propriétés fondamentales de la fonction résultent de son mode de croissance 
qui apparait alors comme plus important que le genre; wwe telle fonction 
de genre p peut en effet etre la somme de deux fonctions de genre p — 1. 
Ce fait vient contredire l'opinion générale qui était, comme on sait, que 
la somme de deux fonetions de genre p est toujours de genre p au plus. 

Les conclusions de ma premiére partie me conduisent à faire ressortir 
de nouveau l'importance toute speciale des fonctions à croissance régulière 
signalées par M. Bore, c'est à dire des fonctions dont le module maxi- 
mum M(r) satisfait à partir d'une certaine valeur de > à la double inégalité 


ees dM (Un eco d 


Toutefois j'ai pensé qu'il y avait intérét à ne pas se borner à ces fonctions 
précisément afin d'avoir un moyen de les reconnaitre lorsqu'on les rencontre 
dans une application: j'ai done cherché à ne faire que les hypothéses stricte- 
ment indispensables pour rendre possible un résultat précis. Dans le méme 


., 


ordre d'idées j'ai défini ainsi une classe assez étendue de fonctions dont 


n 


le module maximum pour H =r est égal à &", n étant le nombre des 


zéros dont le module est inférieur à r, et / un nombre positif fini. 

La seconde partie de ce travail est consacrée à la dérivée logarithmique 
d'une fonction entiere de genre fini. On sait déjà que le module maximum 
d'une fonction entiére est comparable à celui de sa dérivée. Mais j'ai pu 
obtenir un résultat beaucoup plus précis. Si lon exclut du champ de la 
variable certaines aires fermées entourant les póles, aires dont la somme 
peut étre rendue négligeable, la dérivée logarithmique d'une fonetion de 
cenre fini reste comparable, partout ailleurs, à une puissance finie de la 
variable; jetudie alors, dans le champ conservé, son module maximum 


pour BH r. La méthode suivie s'applique, sans modifications, à des 


Sur quelques propriétés des fonctions entiéres. 99 


fonctions méromorphes d'un type plus général, et l'on obtient alors, au 
sujet de ces fonctions, une théorie de tous points analogue a celle qui a 
servi de base à l'étude des fonctions entieres. 

Je donne une application de cette théorie en étudiant la croissance 
des fonetions méromorphes récemment découvertes par M. P. PAINLEVE 
au cours de ses recherches sur les équations différentielles du second ordre 
à points critiques fixes. M. PAINLEVÉ a signalé trois types d'équations 
dont les intégrales sont des fonctions méromorphes nouvelles. Je montre 
que les intégrales des deux premiers types se definissent a l'aide de fonc- 
tions entieres de genre 2 ou 3 dont le module maximum croit comme 

d'ou, “a. 

Dans la troisième partie, je cherche à étendre les résultats des deux 
premières au cas des fonctions de genre infini, et j'étudie le troisième type 
d'équations à intégrales méromorphes nouvelles signalé par M. ParNLEVÉ. 
Je constate que les fonctions entières correspondantes croissent comme 

4 


-r 
el et 


er ou e 

J'ai abordé dans la quatrième partie un probleme un peu différent en 
cherchant à préciser les résultats obtenus par MM. Borer et LixpELOF 
sur la croissance des intégrales d'une équation différentielle algébrique du 
premier ordre et j'ai été conduit ainsi à définir une classe d'équations 
dont les intégrales ont un mode de croissance trés analogue à celui des 
fonctions entières de genre fini. J'indique, pour terminer, la conclusion 
qui me semble devoir étre tiróe de ces divers résultats. La relation re- 
marquable qui existe entre la croissance d'une fonction entiére et sa nature 
analytique (en particulier, avec le nombre des branches de la fonction in- 
verse) ne nous parait pas tenir à des circonstances fortuites ou spéciales: 
elle n'est vraisemblablement que la manifestation d'une propriété plus ge- 
nérale des fonctions analytiques. 


100 P. Boutroux. 


PREMIERE PARTIE. 


Je vais me borner, pour commencer, à l'étude des fonctions entiéres 
de genre fini; me réservant de montrer, dans une partie postérieure, com- 
ment la méthode employée pour ces fonetions peut étre appliquée aux 
fonctions de genre infini. 


1. Désignons par F(z) une fonction entière de genre fini p. Soit 
M(r) son module maximum pour |z| — r, 7; le module de son #" zéro, 
enfin » le nombre des zéros de F(z) dont le module est inférieur à v. 

MM. Hapamarp et ScHOU ! ont donné une limite supérieure du nombre 
n. Ils ont montré que l'inégalité 


(1) Mr) gre 
supposée satisfaite pour toute valeur de r, entraine 
(2) n < GV(r), 


C étant une constante finie. 

La réciproque du théorème de M. Hapawanp est-elle vraie? On 
n'a pas encore complètement répondu à cette question, et c’est elle qui 
doit nous préoceuper tout d'abord. 

Bien entendu, la question n'aura un sens que si /(z) est un produit 
de faeteurs primaires: si cette fonction contenait un facteur exponentiel 
£"?. son ordre de grandeur pourrait être absolument indépendant du nombre 
n; c'est done le produit de facteurs primaires, @(z), contenu dans F(z) 
que je vais me proposer d'étudier. Les résultats que j'obtiendrai ne s'en 
appliqueront pas moins au cas le plus général; soit en effet 


F(2) = G(a)e", 





p. 763. 


HADAMARD, Journ. de Math., 1893. Sonou, Comptes rendus, t. 125, 


Sur quelques propriétés des fonctions entiéres. 101 


// est inférieur ou 


j'ai le droit de supposer que l'ordre de grandeur de + 
égal à celui de @(z); car, si cette condition n'était pas réalisée pour #(2), 
elle le serait certainement pour F(z) —a, quel que soit a (sauf pour une 
valeur de « au plus).' 

Considérons done le produit infini G(2). M. Borer s'est proposé de 
lui trouver une limite supérieure (pour [2] = »), et il a démontré la pro- 
position suivante: * 

Soit o un nombre positif tel que l'on ait, quelque petit que soit 4, 
à partir d'une certaine valeur de » 

1 


(3) y Pte, 


On aura, quel que soit ¢, a partir d’une certaine valeur de 7, 
y yrs 
(4) IG) «e 


M. Borer a appelé ordre de G(z) le plus petit nombre 9 satisfaisant 


" - am war ER 
à la condition (3). Ce nombre est tel que la série V^. soit divergente 
fo: Js 


ak x . 
et la serie D. "IT convergente, quel que soit a. 


n 


>. Voulant donner du module maximum pour |z|=7, M(r), une 
représentation asymptotique aussi exacte que possible, je dois chercher avant 
tout si l'on ne peut pas obtenir une limite supérieure de M(r) plus précise 
que la limite (4). 

Quelque naturelle que semble cette recherche, on a pu se demander 
sil y avait lieu de l'entreprendre. Nous ne savons pas en effet, à priori, 
jusqu'où va la relation observée entre la croissance de Mír) et le nombre 
n défini plus haut: or sil fallait pour déterminer M(r) avec quelque pré- 
cision faire intervenir des éléments nouveaux comme, par exemple, les 
arguments des zéros, les difficultés du problème seraient singulièrement 
accrues, 


! Cela résulte de la généralisation du théorème classique de M. Picarp sur les 


fonctions entières. Voir Boren, Sur les zéros des fonctions entières. (Acta Math. 1896.) 
* Acta Math. 1896 (Art. cité); Leçons sur les fonctions entières, p. O1. 


102 P. Boutroux. 


Il semble précisément à premiere vue que cette circonstance défa- 
vorable se présente.  Considérons, en effet, avec M. Borer,’ les deux 
fonctions sin zz et WC Leurs zéros ont mémes modules 1,2,3,... 
et cependant leurs modules maxima sont respectivement proportionnels a 
e et ar”. M. Borer fut tenté de conclure quil faut ou tenir compte 
des arguments des zéros ou se contenter de la limite (4). 

Fort heureusement il se trouve que les deux fonctions signalées par 
M. Borer rentrent dans un cas d'exception: nous constaterons qu'on a 
en général le droit de faire abstraction des arguments des zéros. C'est là 
ce qui permet de préciser notablement les résultats de MM. HADAMARD 
et Boren. 

Une représentation exacte de M(r) aura surtout son intérêt lorsque 
l'on étudièra la classe, fondamentale en pratique, des fonctions à croissance 
régulière définies par M. Boren (voir Introduction) Mais il convient 
peut-être de s'attacher, pour commencer, à des types de fonctions plus 
généraux, il est utile, en effet, de connaitre des propositions applicables à 
des fonctions dont on ne sait pas encore si elles sont à croissance régulière. 
On aura précisément ainsi un moyen de démontrer, s'il y a lieu, que 


leur croissance est bien régulière. : 


3. Pour établir les résultats que j'ai en vue, j'aurai à évaluer certaines 
intégrales définies où figure la fonction 7; ou une fonction ¢(7) comparable 
à r,. Cette évaluation ne sera évidemment possible que si l'on fait certaines 
hypothéses sur la croissance de cette fonction d(7); mais des hypothèses 
trés générales suffiront. C’est ainsi qu'il n'est pas nécessaire de supposer 
que &(7) est à croissance régulière (la definition de M. Borer étant étendue 
aux fonctions croissantes qui restent comparables à une puissance finie de 
la variable). En d'autres termes, nos calculs pourront porter sur des fonc- 
tions d(x) qui ne satisfont pas nécessairement, à partir d'une certaine valeur 


de x, à une double inégalité de la forme 
ar < (c) <x'*° (s arbitrairement petit). 


L'analyse n'a pas eru devoir s'occuper jusqu'ici de semblables fonctions: il 


Lecons sur les fonctions entières. p. 99. 


Sur quelques propriétés des fonctions entières, 103 


est cependant possible d'effectuer sur elles des caleuls preeis, moyennant 


des hypothèses assez lares sur leur mode de croissance. 


Evalution de certaines intégrales définies. 


4. G@(z) étant un produit de facteurs primaires de genre p, je suppose 
ses zéros rangés par ordre de modules croissants suivant la règle de Werer- 
STRASS, en sorte que l'on a 

ri < Vis 
si l'on désigne par 7; le module du zéro de rang ?. 

Les r, étant connus, il est toujours possible de former une fonction 
de x holomorphe, réelle et positive qui, pour æ entier et égal à /, prenne 
la valeur r;. J'appelle œ(x) une telle fonction. 

On peut définir la fonction e(xr) au moyen d'une formule d'interpola- 
tion quelconque; mais je supposerai, ce qui est évidemment légitime, qu'elle 
ne cesse pas de croître lorsque x varie de o à + co. 

Cela posé, désignant par m,n deux entiers positifs finis (m < ») et 
par A un nombre positif, proposons-nous de déterminer une limite su- 
périeure d'une somme de la forme 


i=n oo 
7A En 
P LOIRE 2» Leone 


Nous augmentons évidemment ces sommes en les remplaçant par les 
intégrales définies 


f (o (2) ^ar, ff [o(z)] "dx. 


Tout revient done à trouver des limites supérieures de ces intégrales. Pour 
y parvenir, je substituerai à w(a#) une fonction d(x) qui, pour x réel et 
positif, soit elle-méme réelle, positive et inférieure à w(x), cette fonction 
d(x) étant choisie de telle manière que l'on sache caleuler les intégrales 


7 


> =f [(r)] “de, EL — [4 (x)] à dr 


dont la seconde est supposée avoir une limite. 
Il nous faut chercher quelles hypothèses il convient de faire a priori 
sur d(x) pour obtenir aisément une limite de ces intégrales définies 


104 : P. Boutroux. 


La solution la plus simple consisterait à prendre pour d(x) une puis- 
sance de x. J'ai rappelé qu'il existe un nombre p (ordre de la fonction 
entière) tel que l'on ait à partir d'une certaine valeur de à 


1 
(3) n> i 


quelque petit que soit a. On peut done faire 


1 
d(x) = a^**. 
Ce choix nous ramènerait à la méthode qu'a suivie M. Boren, dans les 


travaux cités plus haut, pour évaluer le module maximum du produit @(2). 


Mais on sait qu'il peut exister un écart considérable entre la fonction 
1 


w(x) et la puissance de x, z^*^. C'est la une conséquence de l'existence 
des fonctions à croissance irréguliére.! — D'autre part, dans le cas méme où 
l'ordre d'infinité de 7, est déterminé (d’après la définition de M. Boret), 
il est souvent possible d'assigner au module 7; une limite inférieure plus 
précise que la limite (3). On aura par exemple 





1 1 
Y. > qete (log i)* 


r étant un nombre fim. Il est à prévoir que l'on obtiendra des limites 
1 
plus exactes si l'on peut, dans les divers calculs effectués, remplacer z^** 


par une fonction (x) plus voisine de œ(x). 

Laissons done de côté, pour un moment, la fonction w(x) et faisons 
à priori certaines hypothèses sur d(x), en montrant que ces hypothèses 
rendront possible la limitation des intégrales définies J et J,. 


5. Faisant d'abord varier x entre m et n, supposons qu'il existe deux 
hs ; : eh [U : : 
nombres positifs p et v tels que les fonctions — et ^ soient croissantes ou 
e x 
du moins ne décroissent pas lorsque m<a<n. Nous distinguerons alors 
divers cas suivant la valeur qu'a A dans l'intégrale J. 


Voir dans lI Introduction, la définition de M. Borer. M. Borer a montré qu'il 


est facile de former des fonctions à croissance irréguliére. 


Sur quelques propriétés des fonctions entiéres. 105 


Premier cas. Jj, est inférieur à 


Exprimons que les dérivées logarithmiques des deux fonctions => et 
m 
gt i^ 
; sont positives: nous obtenons 
æ 
dur? 
Av dx in 
— <——— < ar 
r= ÿ —2 


et nous en déduisons la double inégalité 
; bh ; 
(1—3)47 € 9? + eB «(1 — xg? 


où ! — An et 1 -—— Av sont des nombres positifs. 
D'oü, en intégrant: 


I yan . yA 1 hin feel La 
ee du ee 


Par suite, on peut poser 


(5) fe dx = en[d(n)]” 


m 





es : : I 
et ¢ conserve une valeur finie lorsque » augmente indéfiniment | ¢ Se i! 
— /u, 


= er e 
6. Deuxième cas. » est superieur à 


En procédant exactement comme dans le premier cas, nous aboutissons 
cette fois à l'inégalité 
h— d —À 
(Av iO <— -— (mur) 


= de 


où l'on a Y¥—1>0. 
Si l'on intégre, on pourra poser 


: fe de = em[d (m)]^ 


m 


et c restera fini lorsque » augmentera indéfiniment. 


Acta mathematica. 28. Imprimé le 9 octobre 1908. 14 


1606 P. Bontroux. 


B 


Si done les conditions impossées à (x) ne cessent pas d'être vérifiés 
pour X > m, on aura 


x 


Sy dx = c,m[d(m)]” 


m 


^, étant une constante positive finie, et par suite (si l'on remplace » par 


n, en se reportant aux notations du $ 4) 
Lt PY 
Ter CAC s 


7. Troisième cas. Supposons maintenant que l'on ne puisse trouver 


I ' 3 TET GAS 
jo ni un nombre » supérieur à i satisfaisant 
dans l'intervalle mn aux conditions énoncées ce qu'on peut exprimer 


ni un nombre p inférieur à 


erossierement en disant que, dans cet intervalle, Q^ croit approximative- 
I v ANT . 

ment eomme -. Nous sommes alors conduits à imposer au choix de d (c) 
«€ 


une condition supplémentaire. Je supposerai qu'il existe deux nombres pi, 


et » tels que les fonetions 


æ (log a)! dq? 
inet e 
d^ æ (log PAZ 


soient croissantes ou du moins ne décroissent pas dans l'intervalle mn. 


La dérivée logarithmique de & ^ satisfera, pour m < x — » aux inégalités 


de} 
1 Vi da I I 
a Ga " log a = d ^ Lm "n x log x i 


lei encore, suivant les valeurs de y, et », diverses circonstances pour- 
ront se présenter. 


Soit d'abord y, <1. On aura 
I^ 


d 
t mn. )d Le 3; 9 ^q log r). 


On pourra, par suite, poser, lorsque » devient très grand 


n 


(7) [ed ‘de = en log n[d(n)] * (e nombre fini). 


* 
m 


log r représente iei la valeur arithmétique du logarithme. 


Sur quelques propriétés des fonctions entières, 101 


Soit maintenant y, > 1. On aura 


‘ : I 
(, — 14^ € — 1 (9 *zloge) 


ce qui permettra de poser 


8 | ^d = cm loe mIdc(m)] *, 
(8) fs gm 


m 
où c reste fini lorsque m augmente indéfiniment. 


Soit enfin p, — 1, », « 1. On peut exprimer ce fait en disant que 
dans l'intervalle mr (ou du moins dans un intervalle intérieur à mn), la 





fonction d ^ se comporte à la facon de Je ne puis rien dire alors 


I 
x log à 
sur la valeur des intégrales précédentes, à moins de faire une hypothèse 
plus précise sur la croissance de la fonction d(xr). 
Posant, d'une manière générale, 


log, x — log log x, lg,z-loglog,z, ..., 


et désignant par y, un nombre quelconque inférieur à 1, par y, un nombre 
quelconque supérieur à 1, je supposerai que l'un des deux rapports 

æ log æ . . . (logx æ)* dh 
d^ : wloga... (loge x)” 


soit croissant (ou du moins ne décroisse pas), lorsque / dépasse un certain 
entier fini. 
Dans le premier cas, l'intégrale 
| d' ‘da 


« 
m 


est divergente et a une valeur de la forme 
(9) I — cd *nlogn.log,n...log,n (c positif fini). 


Dans le second cas, la méme intégrale est convergente, et nous ob- 


tenons pour elle une valeur de la forme 


ed ^mlogm...log,m (c positif fini). 


108 P. Boutroux. 


Si lon fait croître » jusqu'à + oo et que l'on change m et », en 
se reportant aux notations du § 4, on pourra éerire l'égalité 


(10) I, = 064 ^nlogn...(log, n) 


où c, conserve, lorsque » augmente, une valeur positive finie. 


8. On constate ainsi que les hypothèses faites sur (x) permettent 
bien d'assigner, pour les grandes valeurs de x, une limite supérieure aux 
integrales' I et 1. 

Il est à remarquer d'ailleurs que les raisonnements précédents n'exigent 
nullement que A, 4 et » soient positifs. Soit, d'une manière générale, une 
fonction réelle et positive f(x), satisfaisant aux conditions suivantes: il 
existe deux nombres positifs ou négatifs, y et v, tels que les fonctions 
x F(æ) 

f(z) 9 = 
exceptionnel où y < — 1 <», nous pourrons affirmer que l'intégrale in- 
définie de f(x) devient infinie comme xf(x). 

L'hypothèse faite sur f(x) revient, d'ailleurs, à supposer que la dé- 


c ; Ju ac a P P 
rivée de f(x) devient infinie comme a) Nous avons done démontré 


x 


que de cette propriété de la dérivée, on a le droit de conclure à celle de 
l'intégrale. Nous constatons ainsi que la croissance de f(x) est tout-a-fait 
analogue à celle d'une puissance de x. 


solent croissantes. Si nous écartons, pour simplifier, le cas 


! Dans une note insérée aux Comptes-Rendus de l'Académie des Sciences 
le 4 février I9OI, j'ai obtenu les mêmes résultats en suivant une voie un peu différente, 
mais en imposant à (=) des conditions équivalentes à celles que j'ai énoncées ici. Ces 
conditions étaient les suivantes: 

Si p + p, l'on pose 

1 


et l'on suppose ¢,(a@) tel que la fonction 


€ log x — log ¢, 
; Fa . ) 
soit positive et croissante lorsque ep < I e ,(æ) sera par exemple de la forme 


(log Jr (log?) . ... 
| 1 


Si p était égal à p, on isolerait dans la fonction 4^ le produit z^ (log x)". 


Sur quelques propriétés des fonctions entières. 109 


9. Revenons maintenant au produit de facteurs primaires ((z) dont 
nous supposons les zéros connus, et voyons comment nous pourrons former 
la fonction d(z). 

Le cas ot l'on obtiendra les résultats les plus précis est évidemment 
celui où la fonction w(x) définie au § 4 satisfait elle-même aux conditions 
imposées à (x). On peut alors substituer cw à d dans tous les calculs 
précédents. 

Si lon introduit dans l'énoneé le genre p et lordre p du produit 
G(z), cette classe sera définie par les caractères suivants (on suppose p + 0): 
o 


I Lorsque l'ordre o n'est pas entier, il existe un nombre p inférieur 


"E. zi 

a - et un nombre v, tels que les rapports — — , 
Pp aea) 
d'une certaine valeur de x. 


w(x) . : : . 
soient croissants à partir 
c" 


On a alors l'égalité (5) pour 4<p et l'égalité (6) pour A> p. 

Parmi les classes de fonctions pour lesquelles la condition énoncée est 
réalisée, il en est une qui doit surtout attirer notre attention: elle comprend 
les fonetions dont les zéros sont répartis de telle sorte que les deux rapports 


solent croissants à partir d'une certaine valeur de 7, quel que soit le nombre 
Cette classe de fonctions rentre dans celle des fonctions à croissance 
régulière qu'a définie M. Borex; elle comprend toutes les fonctions qui ont 


" 


été étudiées jusqu'ici par l'analyse. 


[07 


Les caleuls précédents nous permettront d'ailleurs de subdiviser cette 


classe en faisant sur la croissance de +, des hypothèses de plus en plus 


i 
précises. 

Mais nous n'épuiserons pas ainsi la famille de fonctions que définissent 
les conditions imposées plus haut à w(x). Cette famille comprend des 
fonctions qui ne sont pas à croissance régulière, au sens adopté par M. Borel, 


1 


mais pour lesquelles le module r, pourra osciller, lorsque i croit, entre 1° 
1 
== 
et i? (e.a nombres positifs arbitrairement petits). Nous obtiendrons né- 


anmoins sur ces fonctions des résultats aussi précis que sur les précédentes. 


110 P. Boutroux. 


10. 2°. Lorsque p =p, la classe de fonctions considérée est définie 
par ce fait qu'outre le nombre v défini plus haut, il existe un nombre a in- 
1 
a 


Ferieur à = tel que le rapport * " soit croissant à partir d'une certaine 


valeur de a. (La fonction w se UM alors satisfaire aux conditions du 
S 7 avec a, <1, et lon a, pour À — p, l'égalité (7); l'égalité (5) reste 


d'ailleurs vérifiée pour À <p, l'égalité (6) pour À > p). 
S'il weriste pas de tel nombre à il existe du moins un entier fini. k et 
un nombre a inférieur à : lel que le rapport 
l 1 
z^ (log a)" . . . (logs +)” 


[0] 


soit croissant à partir. d'une. enrtaine valeur der. (On aura alors, pour 
À — p, l'inégalité (9)). 


So 


3°. Lorsque p = p + 1, nous supposerons qu / existe (outre le nombre 
p défini au S 9) wn entier fini k et un nombre à supérieur à ey tels que 


le rapport 
[0] 
Juss mem IN ^ La) 


„pr! (log TIL (log, a)? 


soit croissant a partir: d'une. certaine valeur dev, On aura alors, pour 
À= p +1, l'inégalité (10). 


11. Considérons maintenant le cas général où @(.) n'appartient pas 
a la classe définie par les hypothèses du paragraphe précédent, mais est 
une fonction croissante satisfaisant simplement aux conditions du § 4. La 
fonction g(a), inférieure ou égale a w(x) que l'on doit faire figurer dans 
les intégrales / et /, afin de les rendre calculables par la méthode exposée 
ci-dessus, ne peut plus alors coincider avee w(x). Cherehons dans quelle 
mesure elle pourra s'en rapprocher. 

Je vais considérer, tout d'abord, le cas où l'ordre o n'est pas entier, 
et montrer qu'on pourra faire coincider d et w pour des valeurs de x in- 


définiment croissantes. 


Sur quelques propriétés des fonctions entières. 111 
: : I I ; M Lo. 
Soit y un nombre compris entre et -. Il résulte de la definition 
P Hn 
A x . . ge : And = 
même de l'ordre que la fonction m prend des valeurs indéfiniment crois- 
[OR 


santes. On peut, en effet, poser 


; I 
u = (1 + €) avec F «p, & > O. 


Si done il existait un nombre ¢ tel que lon ait, à partir d'une certaine 
valeur de x 





as 2f. . HT E 
la série V — serait convergente, ce qui na pas lieu. 
— 3 
Hn 


Ti 


Considérons alors la courbe 





On peut tracer une courbe repré- 
eaa) 


sentant une fonction toujours croissante, ou du moins, ne décroissant jamais, 

. : ve Sn 

qui reste toujours au-dessus de la courbe ma la touche en une infinité 
Y (ea 

. ys . RUE toe er 

de points s'éloignant indéfiniment de l'origine. Nous prendrons pour — ) 

(AU 


la plus petite fonction représentée par une telle courbe, et d(x), qui co- 

incidera avec w(x) pour des valeurs de x indéfiniment éloignées, satisfera 

bien, entre m et », aux conditions énoncées au $ 5 (premier cas). 
D'autre part, lorsque « varie de » à + co, on sait que, si m est 


ea) a 


po et, par suite, 


mete gers 


assez grand, le rapport dévient supérieur à tout 


nombre donné, quelque petit que soit e. 
Il en résulte que (pour une infinité de valeurs de x figurant parmi les 


précédentes), ce rapport prend une série de valeurs plus petites que toutes les 
du ) 


~~ toujours croissante qui coincidera 


were 


suivantes. Formons une fonction 





@ n « > ‘ "Tn un P 
avec pour ces valeurs de xz. La fonction d ainsi définie satisfera bien 


gts 


aux conditions voulues pour T > ». 


112 P. Boutroux. 


12. Lorsque l'ordre o est entier il faut distinguer divers cas. 

Soit » = p, et supposons qu'il existe un entier k et un nombre à in- 
eia "m 
Jérieur à tel que le rapport 


P 
1 


rad co Uke fer te) 


[0] 


admette des valeurs indéfiniment croissantes. On pourra alors former, dans 
l'intervalle mn, une fonction croissante (ou, du moins, ne décroissant jamais) 
qui ne soit jamais inférieure au rapport considéré et lui soit égale pour 
des valeurs de x s'éloignant indéfiniment. Cela permettra de faire coincider 
w et d pour des valeurs de æ indéfiniment croissantes. 

Lorsqu'il n'existe pas d'entier / satisfaisant à la condition indiquée, 
on remarquera qu'on pourra toujours satisfaire à cette condition quel que 
soit A, pourvu que l'on remplace © par w(log,x) *, où ¢ est un nombre 
positif arbitrairement petit. Si non il faudrait admettre qu'on peut trouver 
un nombre positif ¢ tel que le rapport 

1 1 


y? (log a we 
v? .. (log, a) 


e) 
reste, A partir d'une certaine valeur de x, inférieur à un nombre fixe, ce 
E . ait N^ I : 3 
qui rendrait convergente la série » —, laquelle diverge par hypothése. 
— x 
Ti 
On peut done affirmer que l'on pourra, en fout cas, choisir la fonction & 
- ow s « Sr Ys Ber - 
de facon. que le rapport — soit (entre m et n) inferieur à (log, c) pour des 
7 
valeurs de x indéfiniment croissantes. 
On se trouve d'ailleurs placé, pour r2», dans les mêmes conditions 
que lorsque o n'était pas entier. 
Supposons enfin que p soi égal à p+ 1. 
Sil existe un entier / et un nombre s supérieur à ry tel que le 
P 
rapport 
e 


l 


pP*!,, (logie) 


reste, à partir d'une certaine valeur de x, supérieur à tout nombre donné, 


Sur quelques propriétés des fonctions entiéres. 113 


on pourra faire coincider les fonctions w et d pour des valeurs de x in- 
définiment croissantes. 


Mais s'il n'existe pas de tel entier 4, les calculs précédents ne nous 
, , 2 e y 
fourniront aucun renseignement précis sur la valeur du rapport |. J'étu- 
e 


dierai par une méthode directe, au § 19, les fonctions entières pour les- 
quelles cette circonstance se présente. 


Le module maximum d'une fonction entière d'ordre non entier. 


13. Pour déterminer le mode de croissance d'une fonction entière, 
je m'efforcerai de suivre la voie la plus naturelle; partant du développe- 
ment d'une telle fonction en produit infini, je considérerai ce produit sur 
une circonférence ayant pour centre l'origine, et je chercherai une limite 
supérieure et une limite inférieure de son module en un point queleonque 
de la circonférence. Je constaterai ensuite que dans des cas étendus ces 
deux limites coincident: toutes les propriétés du module maximum de la 
fonction se trouveront alors résumées par une seule formule. 

Soit F(z) une fonction entière de genre fini, @(z) le produit de 
facteurs primaires contenu dans F(z), en sorte que l'on a 


F(z = t (z)e7. 


A(s) 


F(z) étant de genre fim, le facteur exponentiel e"? s'étudie trés simple- 


ment. C’est done à l'étude du produit de facteurs primaires, 67(2) que je 
dois m'attacher: cette étude suffit méme au point de vue théorique en 


vertu du théorème de M. Pıcarn dont je rappelais au S 1 la généralisation. 


14. Soit G(z) de genre p et de la forme 


Rien ne serait changé aux raisonnements qui vont suivre si ce produit 
était multiplié par une puissance finie de z, c'est-à-dire si l'origine était 
un zéro de @(z2). 

Formons une fonction (x) satisfaisant aux conditions énoncées au 
4. Nous aurons vr; > d (i) (r; = |a;|. 


Acta mathematica. 28. Imprimé le 10 octobre 1903, 15 


Sr 


114 P. Boutronx. 
Suivant alors une méthode analogue à celle qu'a employée M. Boren, 


je définirai l'entier » par l'égalité 


r — dn). 


où 7 est une constante positive finie. Je supposerai d'ailleurs r assez 


grand pour que l'on ait n> m. 

On sait qu'on peut trouver’ un nombre positif 6 tel que le i*"* 
| | N HE — 
facteur de G(z) soit, en module inférieur, à e "^^ . Le produit des facteurs 
à » est done, en module, inférieur à 


de rang supérieur i 


drr+l Sn! 
E > pl . 
n+1 fi 
D'autre part 
n 
1 

n 2 T. N 

| | (1 ee 
\ ai 

1 

On a, par suite 
n 1 p ü I = I 
— r 
logg|G(z)| <2r I +... +- Y tot) us 
ead US PLU 


Si nous supposons m choisi de telle sorte que d(m) soit plus grand 
que 1 (ce qui est légitime, puisque d(r) est une fonction croissante), on 


aura à fortiori 
n n 
* da 


| Gn * + "oda pP ("de pp! : 
og | H(z)|\<m + 2) | Jur hae d | m » pri 


m 


(11) 


4 étant, de méme que ^, une constante positive finie. 


15. 
d'abord que l'ordre p du produit G(z) n'est pas entier. 


Nous plaçant alors, par ie choix de g(a), dans le premier cas du § 5, 


Pour évaluer le second membre de l'inégalité (11), je supposerai 


nous pouvons remplacer les intégrales définies qui figurent dans l'iné- 
galité (11) par les valeurs obtenues dans ce paragraphe. Faisons, pour 


Asp 


' Voir en particulier Bore, Lec. sur les fone. ent., p. SI. 
I i 5 


Sur quelques propriétés des fonctions entieres. 115 
il de } 
V - CT, H. 
v. 


n 


Le nombre ¢, sera fini! en vertu de l'égalité (5) du $ 5 et nous savons 
en ealeuler une limite supérieure. 


De méme 


Cox étant un nombre fini. 
Liinégalité (11) devient done 


log | 6(2)| <a" + 9," (9, nombre fini) 
ou 


(12) GAL," 

h étant un nombre fini; car nous supposons ici 0 > p, en sorte que le 
n 5 SERAIS À 

rapport — devient infiniment grand en méme temps que y. 


La démonstration précédente serait en défaut si @(z) était de genre 
zéro. On poserait dans ce eas z= wu’, q étant un entier assez grand pour 
que la fonction de w, G(w") soit de genre un. La proposition du § 15 
s'applique à G(w*), ce qui montre que l'on a bien encore l'inégalité (12). 


16. De l'inégalité (12), on peut tirer diverses conséquences. Suppo- 


sons qu'il existe des nombres a, , 0,, ..., 0 telle que Von ait à partir d'une 
certaine valeur de i 


r? > i(log i)” ... (log, 2)". 


On prendra 


1 a [7 


(a) = x? (logz)^ . . . (log, x)? 
D'où 
r^ = nn (log n)^ . . . (log, n)^. 


! Lorsque je dirai, dans le cours de ce travail, qu'un nombre est fini, j’entendrai 


par là qu'il reste inférieur à un nombre fixe lorsque r on x augmente indéfiniment 


116 P. Boutroux. 
Il en résulte évidemment 
n « nr’ (logr) ^...(log,r) ^ (m, constante positive finie) 


et Ton obtient pour |G(z)|, à partir d'une certaine valeur de r, la limite 
supérieure 
Keen EE dl e er 

h restant, lorsque 7 augmente indéfiniment, inférieur à un nombre fixe. 
Ainsi se trouve précisé le théorème de M. Boren que j'ai rappelé au § 1. 

17. Pour voir quelle précision il convient d'attendre de l'inégalité 
(12) dans le cas le plus général où l'ordre o est supposé non entier, je 
dois compléter le résultat précédent en donnant une limite inférieure du 
module maximum M(r) pour [2| =r. 

On pourrait déduire cette limite des théorèmes de MM. Hapamann 
et Scuov. On l'obtiendra plus rapidement de la facon suivante. 

Désignons par # le nombre des zéros de G(z) dont le module est 


, et posons 


Nie 


inférieur à xr, 7 étant un nombre inférieur à 


G(2) = G,(2) II ( -- a 
1 1 


: ; ; , 2 — dj 
Lorsque i « w', la partie réelle de log —— 


ay 


a une valeur finie su- 


"E . I 27 , 
périeure à log ——^. D'où 
7 


IL -4)>*, 


h étant un nombre positif fini. 
Considérons, d'autre part, l'intégrale 


en désignant par C le contour du cerele de rayon > ayant son centre à 


l'origine, Cette intégrale est égale à l'unité. Il est done certain que le 


Sur quelques propriétés des fonctions entiéres. 117 


module |6,(2)| est supérieur à w» sur une infinité d'ares de la circonférence 
C. On a sur ces ares ' 
(13) [G(2)1 > £e. 
WET : ] à 
Dans cette inégalité on peut donner à / la valeur log (- 1). Faisons 
7 
en particulier 7 s LORI pourra alors remplacer l'inégalité (13) par 
e+I 3 
l'inégalité 
| G(z)| > e. 

Si, au lieu de @(z), on considérait une fonction entiere quelconque 

F(z), il faudrait substituer à l'inégalité (13) l'inégalité 


| F(2)| > | F(9)| e". 


Remarquons enfin que le résultat subsiste si l'on remplace la circon- 
férence C par un contour quelconque de longueur /, (/ fini), dont tous 
les points sont à une distance de l'origine égale à kr (k, fini). 


18. Il nous faut maintenant, pour compléter les résultats des para- 
graphes précédents, comparer les limites (12) et (13). Nous avons vu au 
& 11 que, si l'ordre o n'est pas entier, on peut toujours choisir la fonction 
d(x) de facon que les fonctions « et ¢ coincident pour une infinité de 
valeurs de z indéfiniment croissantes. Done, pour une infinité de valeurs 
de r, le nombre » est déterminé par l'égalité r — zr,, x étant fini et, si 


n? 
j PN S SM - a , 
l'on veut, inférieur à DE On a pour ces valeurs # = n. 


Mais il pourra arriver que pour certaines fonctions et pour certaines 
valeurs de + le nombre » soit notablement inférieur à ». On voit, en 
se reportant à la définition de », qu'il en sera ainsi si la valeur de din) 
est elle-même trés petite par rapport au module 7,, c'est-à-dire si la fone- 
tion e(r) prenant la valeur 7; pour rz — i ne satisfait pas aux con- 
ditions imposées à g(x). Il y aurait done lieu de rendre plus exactes 
encore les deux limites assignées à M(r) afin d'amener, s'il est possible, 





' La démonstration sera valable encore si le produit G(z) est de genre infini, 


Mais, dans ce cas il y aura intérét à compléter la proposition en donnant à 7 une 
valeur voisine de l'unité. J’indiquerai dans la troisième partie cette généralisation qui 
n'a point ici d'utilité. 


118 P. Boutroux. 


ces limites à coincider. ‘Toutefois de telles recherches ne semblent offrir 
au point de vue pratique que peu d'intérét: on n'a jamais rencontré dans 
les applications et on ne rencontrera vraisemblablement d'iei à longtemps 
que des fonctions pour lesquelles les nombres » et » sont égaux. Il nous 
suffira done d'avoir obtenu sur ces fonctions un résultat tout-a-fait précis. 

Pour savoir dans quel cas on aura le droit d'identifier les nombres » 
et a, il suffit d'ailleurs de se reporter au § 9, en considérant à nouveau 


la fonction ez) définie au § 4. S'il existe un nombre positif à tel que 
L v . . 3 . , 5 

les. rapports — 5» --— sont croissants à partir d'une certaine. valeur de 
e 


r nous pouvons dans tous nos calculs remplacer d par ©. En particulier, 
le nombre » sera défini par l'égalité 


, e , S . I 
7 étant un nombre fini queleonque que l'on peut prendre inférieur à 3: 


On parviendra ainsi, lorsque w(x), c'est à dire »,, satisfait à la con- 
dition qui vient d'être énoncée, à la proposition suivante: 
Si lon désigne par le nombre des zéros dont le module est inférieur 


> I : . , A 
a xr (z < =)? on pourra, à partir d'une certaine valeur de r, poser 


(14) Mir) = EL 


) 


h étant un nombre positif fini. Cette inégalité restera vraie pour toute 
valeur der. 
L'égalité (14) exprime en résumé toutes les propriétés du module Mi»). 
19. Parmi les fonctions satisfaisant aux conditions énoncées, nous 
signalerons en partieulier celles pour lesquelles il existe deux rapports erois- 
sants de la forme 


jo ce ate 


i? (log;? ... (loge?) ? ri 


Y, 1 AE 


Ces fonctions sont à croissance régulière. 


Sur quelques propriétés des fonctions entières, 119 


Si l'on considère les puissances de la variable comme les types les 
plus réguliers de croissance, on pourra dire que la croissance de la fonction 
G(z) est parfaitement régulière lorsque les nombres 4, , 4,,... sont tous 
nuls. On énoncera alors le théorème suivant: 


Si Pon a à partir d'une certaine valeur de i 
1 
r; — hi? (h positif fini) 
on aura (pour toute valeur de r) à partir d'une certaine valeur de r 
' p DEN S 
M(r) =e" (M positif fini). 


Helativement aux fonetions à croissance réguliére, les inégalités (12) et (13) 
permettront d’énoncer, d'une manière générale, la proposition suivante: 


Si l'on a à partir d'une certaine valeur de i 


1 L1 M—E 1 0 HE 


i^ (log i)? ...(log,i) ^ <r,<i’ (log i)^ ... (log, i) ? 


k étant wn entier, et € un nombre arbitrairement petit, l'on aura, à partir 
d'une certaine valeur de r 


pr? (log ry)... (Voge r)?* © < M (vr) = er? (log r^... (logs r)?* AS ; 


20. Je vais maintenant compléter les résultats précédents en dé- 
montrant la réciproque du théoréme énoncé au § 19. 

Cette réciproque a été, en partie, établie par M. Borer qui a montré 
que lorsque G(z) est un produit de facteurs primaires, la double inégalite 


p 


et = Mir) «et 


entraine, quel que soit e, à partir d'une certaine valeur de ; 


1 1 


AS. vet 
Le <P ae 


On complète aisément cette proposition en s'appuyant sur l'inégalité (12). 
Désignant par n la fonction inverse d'une certaine fonction dh), 


nous allons montrer que l'égalité 


(15) M(r)— &" (h positif fini) 


120 P. Boutroux. 


supposée satisfaite à partir d'une certaine valeur de r entraîne à partir d'une 
certaine valeur de i 


y, — h'h(i) (À' positif fini). 


Nous savons déjà que cette égalité est satisfaite pour des valeurs de 
i indéfiniment eroissantes, et de plus que l'on a à partir d'une certaine 
valeur de 4 
r; (i). 


Il s'agit de remplacer cette inégalité par une égalité. 


Supposons d'abord que la fonction d(x) soit de la forme 


Si la proposition énoncée était inexacte, il faudrait admettre que, 
quelque grand que soit le nombre KA, (comparable par exemple à log, 7) 


on a, pour des valeurs #, de À indéfiniment croissantes 


ru c AD n 


Le théorème du § 14 va nous conduire alors à une contradiction. 
Faisons-y, en effet 


f= Ko(m)-(n). 
D'après la définition de d, on aura lorsque ?», sera assez grand l'inégalité 


n, « (1 4- a) Kin, 


où « est un nombre positif qui deviendra, avee — , inférieur à tout nombre 


) 
ni 


donné. 


Déterminons d'autre part le nombre », par la condition 


d(n,) = Ko (n) 


d'où résulte l'inégalité 


2 
n, « (1 J- a,).K^n, 


wen I 
(a, devenant, comme a, arbitrairement petit avee - ). 


Sur quelques propriétés des fonctions entiéres 121 


Nous allons nous reporter a l'inégalité fondamentale du & 14, où 


nous remplacerons » par »,. Elle devient 


ny ni 


A P I oe I 
log |@(z)| = 27), Ti Li ad T. E là Urt 23 „pr! : 
1 1 i 


mb: 


Lorsque i < »,, on a r; > h'(i). 
Done, si À est un nombre inférieur a p, on a (S 5) 


/ 


ni 


: I ? 
"m » q4« 6" 
Saget 


n = oye Eye 
"m 1 ji — c Kin, (e, constante positive finie). 
LPM) , 


D'autre part 


Ng 


I yrt! 
DYl ae Du Cp41 Wp-r—ı : 
7 bz c « (1 + a) K?*' K n 


2 p+i 
nl Ti T4 


pour i>n,, nous nous servons de nouveau de l'inégalité r; > Jd (i), et 
nous avons 


I N 
D Ed api 2 : p+1 Rp 
: > pH 6n [gn a pros ue Roc oae 
n;p1 T i PU 
Posons alors 
j| E Mee: 


f étant un nombre positif inférieur à 1. On aura 
Kin, « KO) (1 + ayn, Kr Resa, < KE: +E a) 
et par suite, si l'on se reporte à l'inégalité qui limite log|@(z)| 
M(r) « eK *n, 


v étant un nombre positif fini. 

Puisque K est arbitrairement grand, cette derniere inégalité est en 
contradiction avec l'inégalité (15). L'hypothèse faite sur ;, est done in- 
admissible, ce qu'il fallait démontrer. 


Acta mathematica. 28. Imprimé le 12 octobre 1905. 16 


122 P. Boutroux. 


On parviendrait au méme résultat en faisant sur la fonction (x) 
des hypothèses plus générales. — Ainsi, l'on démontre! sans peine que le 
théorème précédent subsiste intégralement si l'on suppose simplement que 
la fonction &(x) satisfait aur conditions du § 9, et que l'on a de plus 

ral I 
— — TE =, (» I —- 
v ft P I us H ; 
p et » étant les deux nombres (compris entre le genre p et l'ordre p) que 
nous avons définis au § 9, et A wn nombre positif inférieur à 1. 


21. J'ai supposé dans ce qui précède que Æ était un nombre pouvant 
dépasser tout nombre donné. Mais rien n'empeche, dans le raisonnement 
précédent, de faire de A une fonction croissante de r. 

Soit par exemple 


Kilos); 


c étant un nombre arbitrairement petit. La démonstration précédente 
établit que s'il existait des valeurs n, de À indéfiniment croissantes, telles 
que l'on ait 

r, = (log,r) (n) 


on aurait, pour des valeurs de 7 indéfiniment croissantes 


M r ) = cogn r)—*¢n à 


D'où le théorème suivant: 
Si, quelque petit que soit le nombre &, la double incqalité 


e >> M(r) > pom n) Sin 


' Si A est un nombre positif plus grand que I, on a 


(Aw) 


A". 
f(x) > 


ics 


1 


L'égalité K,d(n,) = d(n) entraîne done n, < Ay ln, et légalité e(n,) = K¢(n,) 
1 


suppose 7, < k* ni. 
Tous les calculs faits plus haut subsistent alors, o étant remplacé par l'un des 
I 
deux nombres 


"n v 


Sur quelques propriétés des fonctions entières. 123 


ne cesse pas d'être vérifiée, à partir d'une certaine valeur de r, M en sera 


de méme, de la double inégalité 
h'p(i) < r, < (log, r)* (1) 


à partir d'une certaine valeur de v, (quelque petit que soit ¢). 


Ce théorème, joint à celui du § 17, nous permet en particulier 
d'énoncer la réciproque de la proposition démontrée à la fin du § 19 re- 
lativement aux fonctions à croissance régulière. 

Un cas particulièrement intéressant où le théorème trouve à s'appliquer 
sous sa première forme est celui où la fonction étudiée est à croissance 


parfaitement régulière, suivant le sens que jai donné à cette expression 
au & r9. On a alors le théorème suivant: 


La condition nécessaire et suffisante pour que le module maximum M(x) 


soit, quel que soit r, égal. à l'exponentielle &"" on h est un nombre fini, est 
r^ 
que le rapport = soit fini, quel que soit n. 

Nous constatons ainsi que, au point de vue qui nous occupe, les 
inégalités (12) et (13) donnent des renseignements suffisamment précis sur 
la croissance de M(r), lorsque l'ordre p du produit G(z) n'est pas entier. 
Elles conduisent à cette conclusion ? que l'ordre de grandeur de M(r) est 
déterminé par le nombre des zéros contenus dans le cercle de rayon + 
ayant pour centre l'origine. Ainsi se poursuit l’analogie déja observée 
entre une fonction entiere et un polynóme. 

Je complèterai les résultats précédents dans la seconde partie de ce 
travail en étudiant les dérivées successives de G(z). Mais je dois aupara- 
vant m'occuper du cas particulier que j'ai laissé de côté: celui où l'ordre 
p de G(z) est entier. Je serai ainsi amené à aborder le probléme de la 
détermination du genre d'une fonction entiére. Je me proposerai, en par- 
tieulier, de déterminer dans les cas restés donteux, le genre de la somme 


de deux fonetions entiéres. 





La présence dans la fonction entière étudiée d'un facteur exponentiel e^? ne 
modifierait rien aux résultats obtenus, puisque o est supposé non entier. 


124 P. Boutroux. 


Les fonctions d'ordre entier et la determination du genre. 


22. Supposons que l'ordre a du produit de facteurs primaires ((2) 
soit entier et égal à p. La proposition du $ 17 subsistera sans modifica- 
tions et l'on aura encore 


M(r) > e" (h fini). 

Au contraire, si nous cherchons à assigner à M(r) une limite supérieure, 
nous rencontrerons des difficultés qui ne se présentaient pas lorsque p 
n'était pas entier. 

Considérons de: nouveau l'inégalité (11) obtenue au § r4. Nous 
voyons que si o — p, toutes les intégrales du second membre de cette 
inégalité auront la méme limite que dans le cas général, excepté l'intégrale 

a 
dy 
J ver 


m 


= 
Nous pourrons donc, en tout cas, poser 


rl 
|G(z)|< a i T 


h étant fini et x étant le nombre défini au § 14. 


n 
i iris : I 
Pour obtenir une limite supérieure de la somme Y , nous allons 
— 
in 
être amenés à faire sur la fonction d(x) une hypothèse supplémentaire; 
nous la supposerons choisie de telle sorte qu'il existe un nombre p, su- 
périeur à p tel que le rapport 


1 
ave (log we) Pı 


[0] 


soit croissant à partir d'une certaine valeur de x. 


Nous aurons alors, en appliquant les résultats du S 5 


y) 


y | = « cnlogm (c positif fini). 
VAL 


m 


Sur quelques propriétés des fonctions entières. 125 
D'oü 
1 hr" + hn log SE . © 
(19) 1G (2) | « graines (h, h, positifs finis). 
Pour comparer les nombres » et #', nous suivons la discussion du $ 12: 


1°. S'il. existe un nombre a inférieur à — tel que le rapport 
P 
1 
«P (log a)" 


e 


admette des valeurs indéfiniment croissantes, on est assuré que les nombres 
n et »' coincident pour des valeurs de r indéfiniment croissantes. 


2°. S'il n'existe pas de tel nombre ce, soit ¢ un nombre arbitraire- 


^ » 7 ~ Yer = = 
ment petit: nous sommes certains que le rapport 7 Sera inférieur à (log n)‘, 
L 
pour des valeurs de r indéfiniment croissantes; cela résulte immédiatement 
en 4 A oO 3 ed ~ 
du fait que le rapport des fonctions inverses | est lui-même inférieur à 
CU) 


(log x)‘ pour des valeurs de x indéfiniment croissantes i$ 12), puisque d(x) 
reste compris entre deux puissances positives de x. 

On peut, lorsque l'on y a intérét, pousser plus loin l'approximation 
en faisant sur la fonction @(x) une hypothèse plus précise. On pourra 
alors remplacer linégalité (19) par une égalité de la forme 


(20) |G(z)| < elir? t nlogn ... logen 


, 


h et h, étant des constantes positives finies et k un entier quelconque. 


n l N Soe Re i ; 
Le rapport peut être alors, dans le cas le plus général, inférieur à (log, n)*. 


23. Si p, au lieu d'étre égal à p, était égal à p + 1, on obtiendrait 
des résultats analogues. Ce serait alors l'intégrale 


E 


"oda 


J 


n 


qui fournirait une limite exceptionnellement élevée. 


126 P. Boutroux. 


Supposons la fonction d choisie de telle sorte qu'il existe un nombre 
p, inférieur à p + 1 tel que le rapport 
[0] 


_ 
pt (log a)n 


soit croissant à partir d'une certaine valeur de x. On aura dans ce cas, 
Vinégalité (19). Il pourra étre avantageux dans certains cas, de faire sur 
d(x) une hypothèse plus précise. On pourra remplacer alors l'inégalité 
(19) par l'inégalité (20). 
On comparera n et # à l'aide des résultats du § 12. S'il existe un 
entier / et un nombre e supérieur à aes tel que le rapport 
php 


e 


1 
cnp logra) 


surpasse tout nombre donné lorsque 7 est assez grand, on pourra faire 
coincider » et »;' pour des valeurs de x indéfiniment croissantes. 

Lorsqu'il n'existe pas de tel entier /, nous ne savons pas quelle 
précision. nous pouvons attendre de la méthode de sommation exposée au 
& 7. Dans ce cas, nous emploierons pour obtenir une limite supérieure 
de |@(z)| le théorème ' démontré en 1883 par M. Porwcank: 


Quelque petit que soit le nombre a, on a à partir d'une certaine va- 
leur der 
, arl +1 
lé vene 


o 
1 x Ite 
qnl. (loge eee! 


Dans le cas où nous nous placons maintenant, le rapport 


est, pour des valeurs de x indéfiniment croissantes, inférieur à un nombre 
fini (quelque petit que soit e£). On a done, pour des valeurs de »' indé- 
finiment croissantes 


Zen (le)... (ON) 


[1 en résulte que si l'on adopte pour log|G(z)|, la limite supérieure 
ar"*', le rapport de cette limite à w»'(log»)...(log,w') sera inférieur à 
(log, »'* pour des valeurs de r indéfiniment croissantes. 


' Bulletin de la Société Mathématique, 1883. 


Sur quelques propriétés des fonctions entiéres. 127 


24. On voit combien le résultat est moins précis que celui auquel 
nous étions parvenus en supposant g non entier. Il nous est impossible 
maintenant de faire coincider la limite supérieure et la limite inférieure 
du module maximum .M(r) On pourrait supposer que ces limites sont 
mauvaises. Il n'en est rien puisque nous connaissons des fonctions dont 
le module maximum reste trés voisin soit de l'une soit de l'autre. Ainsi, 
pour reprendre l'exemple que je signalais en commencant, le module maxi- 


mum de la fonction ,;— est, pour toute valeur de e, égal à &""*"*, Au 


I'(2) 2 


« . . «2 x 
contraire celui de sin est comparable à e". 


. . « 74 , ie 
Pour les fonctions sin — et l’ordre est égal au genre (ici à 


I 
l'unité). On peut trés facilement former des fonctions de genre p et d'ordre 
p +1 qui présentent les mêmes particularités. Par exemple, si p est pair 
et si les zéros sont deux à deux égaux et de signes contraires G(z) est 
une fonction de 2° dont l'ordre n'est pas entier: on lui appliquera la pro- 
position du $ 14 et l'on pourra conserver, pour le module |@(z)| la limite 
supérieure (12). Au contraire, si les zéros sont tous réels et positifs, l'in- 


o6 
D 


da: T > 
tégrale | - se rapproche beaucoup de la limite que nous lui avons 
grt! 


" 

assignée. Considérons par exemple la fonction de genre zéro qui a pour 
zéros les points réels i(log7)’, 7 prenant toutes les valeurs entières positives. 
Désignons par » le nombre des zéros dont le module est inférieur à 27. 
On aura pour z réel et négatif. 


o5 
^- dz 
hr ——— =, 
" / o À J x (log r)* 
| | (1 mm > I | | ( = > > e n > ein logn 
aj 2 \ a; ) 
1 n+1 


h et h, étant des constantes finies. On salt en effet que si est in- 








SHE | 1 
férieur à -, on peut poser 
2 


(+ 


gy étant un nombre positif fini. 


2 ) of | 
— p 19i 
ay à 





‘On a, si OMa<-, log(I +a)>a- 


Nie 


128 P. Bontronx. 


Nous reconnaissons ainsi que, lorsque l'ordre p est entier, les argu- 
ments des Zéros peuvent avoir une influence appréciable sur la croissance 
de @(z). La considération de ces arguments peut seule nous permettre 
de ehoisir entre la limite (12) et la limite (20). Il est vrai que la limite 
(20) donne déjà sur la croissance de M(r) un renseignement assez précis; 
mais elle ne permet pas de répondre à une question que l'on semblait en 
droit de se poser: nous ne savons pas, jusqu'ici, si le mode de croissance 
d'une fonction entiere suffit toujours à caractériser son genre. 

Il ne faudrait pas croire cependant que l'intervention des arguments 
des zéros doive nous priver de toute proposition générale à l'endroit des 
fonctions d'ordre entier. Mais, pour approfondir cette question, il nous 
faut d'abord étudier un probléme qui fut posé pour la premiere fois par 
M. Hapamarp: ce probléme a rapport au module minimum du produit 
de facteurs primaires G(z) sur une infinité de cercles, de rayon indéfini- 
ment croissants, ayant leur centre à l'origine. 


25. M. Hapamarp a comparé le module minimum de G(z) à une 


5 d PTE 
exponentielle de la forme e-'^ 


Po" ^, 
Je me propose de préciser son théoréme 
comme je l'ai fait plus haut pour d'autres propositions du méme genre. 
Considérons de nouveau la fonction d(x) qui nous a déjà servi au 


S 14 et déterminons le nombre » par l'égalité 


xr = d(n) 


7 étant un nombre fini supérieure à 2. On peut déterminer un nombre 
positif 6 tel que l'on ait pour 42» 


b étant un nombre fini. On en déduit, en raisonnant comme au § 14, 





n © 
n n . 
1 zr 1 ae en dx bre ht fi de 
ta tet = x T = E ru m gr rf $0) br . Foyer 
1 1 ar E 2 one 
(2 I) e I I (à ITAL | eu pal > e m n j 
à (t; 


n4-1 


g et m étant des nombres finis (m entier). 


Sur quelques propriétés des fonctions entières. 129 


Si o n'est pas entier, le second membre de cette inégalité sera su- 
périeur a 
hn 
h étant un nombre fini. 
Si o était entier nous choisirions la fonction dir) comme au $ 18 et 
le second membre de (21) serait alors en tout cas supérieur à une ex- 


pression de la forme 


e hr? — Jin log n … loge n 


k étant un nombre entier, h et /, des constantes positives finies. 


26. Il nous faut maintenant chercher une limite inférieure du produit 
n 


II -;)- 


1 


Ce produit est, en module, supérieur à 


n FR 
I (r; = |e;]). 


Considérons d'abord les facteurs relatifs aux zéros pour lesquels on a 
. r . 13 ptg 
soit —>1+a, soit —«1-—-a (a positif). 
Vi Vi 


;loga 


Leur produit est évidemment supérieur à + Le produit des facteurs 


restants est de la forme 
n z | 
(22) | | sz [m <i Be 
i 


Pour étudier ce dernier produit, considérons sur une demi-droite issue 
de l'origine un segment égal à zr, et marquons sur ce segment les points 


ry.) +++) 1». Décomposons notre segment en petits segments égaux en 
nombre supérieur à 4»', et soient s, s,, ..., Sy, ... les segments ainsi 


définis. Je vais marquer d'un signe convenu certains de ces segments en 
procédant de la manière suivante. Soit s; un segment qui contient q points 
vers la droite et les 


ys 


q segments qui le précédent à gauche. Si l'un des segments ainsi marqués, 


je marque s, 


; puis les q segments qui suivent s, 


Acta mathematica. 28. Imprimé le 12 octobre 1903, 17 


130 P. Boutronx. 


s,, contient à son tour q' points r;, je marquerai encore les q’ segments 


qui suivent s;,, et les g' seements qui précèdent s; et ainsi de suite. 
| 7 > 1-9) 


Lorsque l'opération est achevée, le nombre des segments marqués est 
3” au plus. Il existe done, en vertu des hypothèses faites, au moins 7 


segments non marqués. En particulier, il existe des segments non marqués 


dont les points sont à une distance de A et de PD proportionnelle à r. 


Ainsi lorsque 7’ appartient à l'un de ces seements, on a bien 
| > H 


; T 
pour ; «& m => I+a 
1 


: jJ ; 
et pour ? > m = < I—4 
i 


(a et a’ positif fini). 


Soit maintenant r, le premier zéro situé à gauche du point ;'. On aura 


i 
Vues etum M cS NE 
An An 
, > I , > y 
(pol M A eno RÀ Less M We 
k fi An ? k-i+1 {| 4n 


27. 


Il va être facile, maintenant, d'obtenir pour r — 7" une limite 
inférieure du produit (22). Soit en effet 


n' —k-4wv. 


On aura, évidemment 


y—1 


—9»—vlogn + 22 log i 


II (5) >e m 


g étant positif fini, ou 
t=y — bs — y—vlog n' 4 J (og) dz 
II (“+-) >e i Le N 
2 


i=! * 


Or, puisque » < »', on a 


par suite 


Sur quelques propriétés des fonctions entiéres. 131 


h étant un nombre positif. De méme 
4 
ist , —gk klogn + [Gogr)dr 


| | ( - > 1 ,—hn 
I — >: > : 
Ti 


iem 


Finalement, on pourra poser 


n 


II:—2»e" 


1 
et h restera inférieur à un nombre fixe lorsque r augmentera indéfiniment. 
Nous pourrons par suite énoncer le théoréme suivant: Si l'ordre p n'est 
pas entier, on a sur une infinité de cercles C de rayons indéfiniment crois- 
sants ! 


(23) Ie (sre 


n étant le nombre défini au § 21, et h restant inférieur à un nombre fire. 





' On pourrait déterminer avec plus de précision la situation des cercles € et se 
demander s'ils forment des couronnes de quelque épaisseur. Le raisonnement du $ 26 
prouverait que dans un cercle € de rayon r, les couronnes où l'inégalité (23) est satis- 
faite forment une portion finie de l'aire totale C. Mais il est facile d'aller beaucoup 
plus loin si l'on remplace h par une fonction croissante quelconque de n, par exemple 
par log». Considérons à part dans le produit (22) tous les facteurs pour lesquels la 


x aes Ei - 
difference r — +; est, en module, supérieure à —. Le produit de ces facteurs est su- 
n 


périeur à 
g-^n logn A 


Les valeurs de 7; laissées de cóté se trouvent toutes sur un segment ss,, propor- 
> * Ua : "AN . 1 . " . 
tionnel à - qui sera infiniment petit par rapport à r, lorsque r augmentera indéfiniment. 
n 


Le nombre » des points r; situés sur un tel segment sera donc infiniment petit par 

rapport à n, sauf peut-être pour un nombre négligeable de segments ss,. Raisonnons 

1 ) 8 26, en r - 7. Nous le déc 

alors sur le segment ss, comme au S 26, en remplaçant 7 par ~. Nous le decom- 
: n 


poserons en n parties et nous pouvons affirmer que le nombre des intervalles partiels 
dans lesquels on n'a pas 


y i 
, ] 
TE a xao PEE me” ES 


est infiniment petit par rapport à ss, (puisque ce nombre est proportionnel à »). 
On en déduit que dans le cercle C de rayon r, les couronnes on lon m'a pas 
| G(z)| > e—hnlogn 


forment lorsque r augmente indéfiniment une aire infiniment petite par rapport à l'aire totale C. 


132 P. Boutroux. 


Si p était entier, la limite inférieure de | G(z)| serait, sur des cercles 
de rayons indéfiniments croissants, celle du second membre de (21). 

Ce théorème fait pendant à celui du § 13. Nous pouvons en tirer 
le résultat suivant qui correspond au théorème de M. Poincaré: 


Si F(z) est une fonction entière quelconque de genre p il existe une 
infinite de cercles de rayons indéfiniment croissants sur lesquels on a 


| F(z) | p y 


quelque petit que soit le nombre ©. 


28. Le théorème précédent va nous permettre de compléter les ré- 

sultats que nous avons obtenus sur la croissance des fonctions d'ordre entier. 
: I : 
La série 2 ? étant divergente, le nombre »' des zéros de module 
i 

inférieur à r sera en général, pour une infinité de valeurs de 7, supérieur 
à cr’, c étant une constante finie. Le module maximum M(r) sera alors, 
pour ces valeurs de > supérieur à 


re 


[ 


(h positif et fini). 


Cette propriété peut servir à caractériser les fonctions de genre égal 
ou supérieur à p. Nous savons, en effet, qu'elle ne peut pas appartenir à 
une fonction de genre p — 1. 

Mais il est possible, lorsque o — p, que les nombres »' et » restent, 
à partir d'une certaine valeur de 7, inférieurs à er”, quelque petit que soit 


[07 


Il en sera ainsi, par exemple, pour la fonetion de genre 1 qui admet 
pour Zéros les points log.1...21982.. 31082. (on fera dans ce cas 
d (x) = x log x). 

Considérons une telle fonction. Elle sera, dans le cas le plus général, 
de la forme 
Fey Sem aa) 


4 
G(z) étant un produit de facteurs primaires et H(z) un polynóme de 


degré p — 1; nous poserons 
n 


H (2) Acn ir D 


F(g) =e S US 


(24) 


n étant toujours le nombre défini au § 14. 


Sur quelques propriétés des fonctions entiéres. 133 


(Dr SEL 1» 
Soit V —,-— D. En général le nombre A+ DB sera supérieur en 
"5204 


module à un nombre positif fini ^, pour des valeurs de » indéfiniment 
croissantes. Soit r la valeur de |z| correspondant à l'une de ces valeurs 
de n. A l'intérieur de la couronne limitée par les cercles de rayons r et 
zr (x nombre positif fini) ayant leur centre à l'origine, on aura dans 
certains angles 


e ] e. > exer. 


Appliquons, d'autre part, à la fonction G,(z)e” le théorème du § 27; 
nous pouvons affirmer, en conservant les notations de ce paragraphe, que 
lon a sur une infinité de cercles compris dans la couronne 


, , A(z) —hiyn AT ET T fa x 
[Gi (s)e* D SS s (h, positif fini). 
Done, puisque nous supposons ici que 
IRENE te 
on aura en certains points de ces cercles 
| ry» en. 
Cette inégalité est satisfaite pour des valeurs de > indéfiniments crois- 
sants. C'est bien là encore une propriété caractéristique des fonctions de 
genre p. 


29. Mais le raisonnement précédent serait en défaut si la somme 
n 
Sad PA uu : : » 
A+ N er était infiniment petite. Or cette circonstance peut se présenter. 
— 
1 poi 
En disant que Pí(z) est de genre p, nous avons supposé, sans doute, que 


as I , A : 
la serie 25 p n est pas absolument convergente : mals il peut arriver que 
di 


cette série soit semi-convergente (les a; étant rangés par ordre de modules 


croissants) et ait pour somme — A. Il se peut alors que l'on ait à partir 
d'une certaine valeur de » 
n 
1 
Mile) al aeg 
"4 Pas 


quelque petit que soit e. 


134 P. Boutroux. 


D'ailleurs, en vertu de l'inégalité (12), on aura toujours, à partir 
d'une certaine valeur de 7 


[Gees Ler (h positif. fini). 


Si done, comme nous continuons à le supposer, /(z) est tel que l'on 
puisse choisir la fonction ¢ de façon que 


n «sy 


(à partir d'une certaine valeur de +, quelque petit que soit s) l'inégalité 


n I 
mn ^ ^ . * . 
uS EN ,« s entrainera, (en vertu de (24)) à partir d'une certaine va- 
— 
1 pai 


leur de x 


(25) FAC) Pers 


où € est arbitrairement petit. 

Dans ce cas exceptionnel le module maximum de F(z) perd tous les 
caractères qui distinguaient cette fonction de genre p des fonctions de genre 
inférieur. 

La fonction (2) peut croître moins vite que certaines fonctions de 
genre p — 1. Supposons par exemple qu'elle soit un produit de facteurs 
primaires admettant pour zéros les points réels 


a; = d (i) = +ilogi.log,i 
(j prenant toutes les valeurs entières positives) F(z) satisfera, dans ces 
conditions, à l'inégalité (12) du § 13 et l'on aura à partir d'une certaine 
valeur de r 


[2 (a) | < eise ea u) 


Or nous avons vu au & 24 que la fonction de genre zéro qui admet 
pour zéros les points i(logz)' (/ prenant toutes les valeurs entières po- 
sitives) a son module maximum comparable a 


pin logn ; 


n désignant le nombre des zéros de module inférieur à 27, c'est-à-dire à 


Sur quelques propriétés des fonctions entiéres. 155 


Cette fonction de genre zero croit done plus vite que la fonction de genre 
nu (2). Le cas exceptionnel qui vient d'être signalé présente par suite, 
au point de vue de la recherche du genre, des difficultés spéciales, et son 


étude va nous conduire à des résultats inattendus. 


30. M. Hanamarp a, le premier, déterminé le genre d'une somme 
de deux fonctions entiéres, lorsque ces fonctions ne sont pas d'ordre entier. 
Il a démontré que, dans ce cas, la somme de deur fonctions de genre p est, 
au plus, de genre p. Cette proposition n'a pas pu, jusqu'ici, être étendue 
aux fonetions d'ordre entier. Cependant l'avis commun des auteurs qui 
ont écrit sur ce sujet, était que, suivant toute vraisemblance, elle devait 
subsister pour ces fonctions. Je vais montrer qu'il en est bien ainsi en 
général, mais que la proposition peut cependant être en défaut dans 
certains cas exceptionnels. 

Soit /,(z) une fonction de genre p a laquelle nous ajoutons une 
fonction f,(2) de genre inférieur à p. Si fj(2) ne présente pas les ano- 
malies signalées au § 29, on a sur une infinité de cercles 


I) men, — dtp xe, 


h étant fini et ¢ arbitrairement petit, par suite 


IG) + AG) > e", 


ce qui prouve que la somme /,(z) + f,(z) est de genre p. 

f(z) ne peut donc pas être la somme de deux fonctions de genre in- 
Jérieur à p. Ce résultat équivaut à celui qu'a obtenu M. Hapamarp 
dans le cas des fonctions d'ordre non entier. 

Mais les choses ne se passeront plus ainsi si /,(z) satisfait à l'inégalité 
(25). On aura, dans ce cas, à partir d'une certaine valeur de + 


(26 IG) + (Le 7", 


s étant arbitrairement petit, ce qui ne permet pas d'affirmer que la somme 
f, +f, est de genre p. Supposons que cette somme soit la fonction f(z) 
du § 28, et appelons a, ses zéros. L’inégalité (26) prouve que la série 


- 


) - est semi-convergente et a pour somme — À. Mais elle ne prouve 
a; 


136 P. Boutroux. 


: d TIT 
pas que la série des modules V soit divergente. Or de ce que cette 
— Jail? = 


condition est satisfaite pour f(z) il ne résulte pas qu'elle le soit pour F(z). 
En d'autres termes, si lon ajoute, par exemple. à la fonction F(z) 
définie au $ 19 une fonction du genre zéro croissant plus vite que F(z). 
rien ne parait s'opposer à ce que la somme soit elle-même de genre zéro. 
Il existe ainsi un cas exceptionnel où la somme de deux fonctions de 
genre p parait se comporter comme une fonction de genre p + 1. Je 


vais montrer par un exemple que cette circonstance se présente en effet. 


31. Soit f(z) un produit de facteurs primaires de genre zéro, ayant 
tous ses zéros a; réels et positifs. On sait que |/,(z)| prend la méme valeur 
lorsque lon donne à la variable z deux valeurs imaginaires conjuguées. 
Cherchons comment se comporte f(z) lorsque z est au-dessus de l'axe des 
quantités réelles, en supposant que 4; satisfasse, à partir d'une certaine 
valeur de ;, à la double inégalité 


i (log 2 *^* < a, € 4 (log i) **, 


a étant un nombre positif plus petit que un et 7 arbitrairement petit. 
Nous supposerons par exemple que Von ait 


Ar «1-—a. 


Appelons — ¢ la partie réelle de z et supposons-la d'abord negative. Déter- 


minons ensuite le nombre n par l'égalité 


\l4a _ 


(27) n (log #) = 7, 


7, étant un nombre plws grand que 2. Nous avons, lorsque ¢> 0 


*x 


= 1 
II—2)|»3 et a PE ) e 
aj a; 
1 + 7 nl 
(k étant un nombre positif), car on a |z—a,| > £+a. Or 
S I ; da n log n 
how (1; " | r(logga)*^ an (log nte 


n! ' 


n 


= 
-1 


Sur quelques propriétés des fonctions entières. 1: 
Posons z — re", On a = —rcos0. Il en résulte que 


72 


ey! A - "ng . ini 
(uo hn log n |eos 6| (4, fini) 


m' 


et l'on a 
(28) Ir (2)| > grulogrlsosfl (h positif. fini). 


Soit alors P un nombre arbitrairement petit supérieur à 7. Tant 


que l'on a 
I 
— eos 0 > 


(log 7375 
on a, en vertu de (27), 


1-a+ß 


(29) |f (a) | > ernten? > enwen- 


Supposons maintenant que la partie réelle —¢ de z soit positive. 
ya 


Posant encore z= re montrons que tant que cos @ satisfera à l'inégalité 


I 
COS 0 > TEES 
(log 7) 
l'on aura 
(30) | i? (2) | ae hn (log n) e A^, r(logr) zd A 


h' et hy étant des nombres positifs finis. 

Pour établir cette inégalité, il suffit de remarquer que l'ordre de la 
fonction de z* f(z)f(— z) n'étant pas entier, on peut appliquer à cette 
fonction le théorème du § 14. On a done 


> „her (logr) —1 -a+7 SL PL: 
(31) I (e)&C 3 < « (h, positif fini). 
Or puisque 7 < f, cette inégalité ne peut être compatible avec l'inégalité 
(29) que si l'on a au point —z l'inégalité (30). 
32. Désignons maintenant par /;(z) un produit de facteurs primaires 
ayant tous ses zéros D; réels et négatifs, et supposons que l'on ait 
i (log i) *47 < — b; < i(log i) *^ 


a’ étant un nombre positif quelconque et 7 un nombre arbitrairement petit 


Acta mathematica. 28. Imprimé le 13 octobre 1903. 18 


138 P. Boutroux. 
inférieur à f. En raisonnant comme au paragraphe précédent, on constate 
que dans la région du plan où l’on a l'inégalité (29), on aura 


gr (log r) —1—a' +f 


(32) I] <e (g positif. fini). 


De méme on aura, en méme temps que l'inégalité (28), l'inégalité 
( | "(2 „gr logr) —@ cos]. 
(33) IA (2) 9 € r(le [cos I. 


on aura, par suite, dans les régions du plan, où l'inégalité (30) est vérifiée; 


l--a' +3 


(34) LAC Sree (g positif. fini). 


Considérons alors la somme 
F(z) = f(z) + fı(2). 


Elle ne peut s'annuler pour |z| — r qu'à l'intérieur d'un angle dont la 
bissectrice est l'axe des quantités imaginaires et dont la moitió a un sinus 
I 
(log 1)" 
valeurs imaginaires conjuguées.  Désignons ces zéros par c 


D'ailleurs les zéros de F(z) ont deux à deux des 


ceo. dis 


I3 2» 


inférieur a 
vais montrer que F(z) est une fonction du genre un. 
Séparant dans c; la partie réelle de la partie imaginaire, posons 
CER PRIN 
C; — pi + V— 1 0;. 


Si nous supposons que /7'(2) est de genre zéro, nous aurons 


T 27i PT 
FU) elle eee 
(2) all Arte 





Appelant plus particulièrement 4 le plus petit des deux nombres 
x et a’, nous obtiendrons le module maximum M(x) de F(z) en faisant 
z=—r. f,(z) satisfait alors à l'inégalité (28), où cosd= r, et f,(2) 


vérifie l'inégalité (32). On a, par suite 
’ r (lo —a eye . . 
F(—r) > en (h positif. fini). 


D'ailleurs le théorème général du $ 22, appliqué à f(z) nous donne 


F(—r) < eh rtesr ae (h' positif. fini) 


Sur quelques propriétés des fonctions entiéres. 139 
d'où il résulte (§ 17) que l'on a à partir d'une certaine valeur de 7 
r; > hyi(log?)? (hj positif fini). 


Cela posé, supposons que /'(2) soit de genre zéro, on aura certaine- 


ment pour des valeurs », de ; indéfiniment croissantes 
r,-— Kg(n,) avec (i)-—i(lgi)"" et K=(logn,)", 


y, étant égal ou inférieur à 1—24-4- 7, ce qui permet de prendre, par 
exemple 7, > 57 (puisque nous avons supposé que 47 < ! — 4). 
Reprenons les notations du § 20, et faisons 


r —K'-'d(n)-d?(n) (^ < 3l 


Nous obtiendrons en nous reportant aux calculs du § 20 (où nous 


ferons À — E mE). 


2 
1 NS 

iU MIS um; er 2 }; Has BL. 
II:—2) Ce ul uum c de (e=° E uem h positif fini). 


D’autre part, puisque 


b 
|< - zen 
| ri | (log 7)! —4 
nous aurons 
x 1 w : 
e 5 2A,r(log r) 7! +, D» = +hyr? DE 4 
I] ( Eee ips ie (4, positif fini). 
1 


nti 


= 
Dour Sralaemnlalıs E I Worouddmnsbü + ER 
our évaluer la somme ? —, nous procéderons comme nous avons 

— 2) 

" 

m+l't 


oo 
^ I oe 
fait au S 20 pour la somme 7’?! en faisant p Ver UE 
3 Loot „p+1? p 
n1 fi 
Nous obtenons 


y = ENT Re! 


— y 
nr! 


140 P. Boutroux. 


i ; ; I 3 
D'autre part, puisque la série Y- est supposée convergente, nous 
i 
avons 
C^ I NEE 
r (log r)*5 V^ — < kr (log )-'*^ (k positif. fini). 
p / 


i 
mnt41 


Nous aboutissons done finalement à cette conclusion que M(7) est 
inférieur à la plus grande des deux expressions 


* A—a—ycHty 
„r (log r) nct 


| one - ir (log r) —1+8 
€ (c positif fini), g'rüogr)- TE 


T : ‘ I ; : 
D'ailleurs, puisque lon a Dm et 7j, Sy, on a nécessairement 


: I à 
y— yc < © et, d'autre part on aura, lorsque - et par suite A seront assez 
= 


petits 
a LI — B. 


Les inégalités précédentes se trouvent done en contradiction avec les ré- 
sultats obtenus plus haut sur le module maximum de F(2). 

On en conclut que l'hypothèse d'après laquelle F(z) serait de genre 
zéro n'est pas admissible. 

Nous aurions pu parvenir au méme résultat en procédant un peu 
différemment. Le produit F(z) F(—z), considéré comme fonction de 2’ 
est une fonction de genre zéro et d'ordre non entier. Or il résulte des 
inégalités obtenues aux $$ 31 et 32 que cette fonction a méme module 
maximum (pour |2| — ») que le produit 7(z). On peut done lui appliquer 
le théorème du § 21, qui conduit au résultat cherché. La méthode suivie 
plus haut semble cependant préférable, parce qu'elle manifeste mieux l'in- 
fluence exercée par les arguments des zéros de F(z) sur la croissance de 
son module. 


Nous pouvons énoncer maintenant la proposition suivante: 


Soit f,(2) une fonction de genre zéra ayant tous ses zéros réels et positifs 


et tels que l'on ait à partir d'une certaine valeur de à 
i (log i) **7 < a, « $ (log) **, 


a étant un nombre positif plus petit que un et y arbitrairement petit. Soit 


Sur quelques propriétés des fonctions entiéres. 141 


d'autre part fi(2) une fonction. dont tous les zéros sont réels et négatifs et 
tels que l'on ait à partir d'une certaine valeur de i 


i (log pe " a b; = i (log Pes 


a’ étant un nombre positif quelconque (7 arbitrairement petit). La somme 
f(z) + £,(2) est une fonction de genre un. 


Un eas particulier intéressant est celui où f,(z) = f,(— 2). On voit que 
si f,(2) satisfait aux conditions indiquées plus haut, la somme f,(2) + f, ( — 2) 
sera une fonction de genre un. M. E. LixpELOr | vient de faire connaitre 
un résultat équivalent qu'il a obtenu de son cóté et qui rentre dans ce cas 
particulier. — Posant 


ta - III: a! avec I <a< 2 


M. Lisperör établit directement que la somme f(z) + f (— 2) est de genre un. 

Faisons une dernière remarque au sujet de la proposition qui vient 
d'être établie. Si elle s'applique à deux fonctions fj(2), f,(z), elle s'ap- 
pliquera également à la somme 


f(z) + ef, (2) 


v étant une constante quelconque. 


DEUXIEME PARTIE. 


Pour rendre applicables à l'étude des équations différentielles les ré- 
sultats obtenus sur la croissance d'une fonction entiére, il nous faut con- 
sidérer maintenant la dérivée de la fonetion et déterminer, en particulier, 
l'ordre de grandeur de cette dérivée par rapport à la fonction elle-même. 


' Comptes rendus de l'Académie des Sciences. 30 décembre 1901. 


142 P. Boutroux. 


La dérivée logarithmique d'une fonction entière. 


1. Les nouveaux résultats que j'ai en vue ne peuvent évidemment 
pas étre des conséquences des inégalités obtenues plus haut: car on sait 
qu'en général on n'a pas le droit de dériver une égalité asymptotique. 
C'est en faisant de nouveau intervenir ici le fait que la fonetion consi- 
dérée, F(z), est entière que je pourrai obtenir sur /"'(z) des renseignements 
beaucoup plus précis qu'on ne l'avait fait encore.’ 

L'étude de la dérivée logarithmique d'une fonction entiére a déjà été 


? Mais aucune 


tentée par LAGUERRE et avec plus de détails par M. Vivanvt. 
proposition complète n'a encore été démontrée à son sujet et, d'ailleurs, 
quelques-uns des résultats énoncés par M. VivANTI demandent à être pré- 
cisés. C'est pourquoi certaines propositions tirées par lui de ses théorèmes 
ne se trouvent pas être entièrement exactes, entre autres celle-ci que la 
somme de deux fonations entières de genre p est toujours de genre p au plus. 
Nous avons vu plus haut que cette proposition comporte un cas d'ex- 
ception. 


* Dans son mémoire sur les zéros des fonctions entières, M. BoREL a donné une 


limite supérieure du module de F(z). Posant 
F(z)=a,+a,s+a,s +... 
M(r) — |a,| + |a,|r +... 
M'(r) 2 |a,|  2|]a,|r +... 
M. BonEL a montré que l'on a, quel que soit ¢, à partir d'une certaine valeur de r 
M'(r) < [M(r)|**. 
* Giornale di Baltaglini, 1884 et 1885, F(z) étant une fonction de genre p, 


| F'(2)| 


M. Vivantr dit que dans certains angles le rapport = 
F Fi r? | F(2)]| 


tend vers zéro, tandis que 
| F'(2)] 
r?—! | F(z)] 


proposition fût vraie il serait nécessaire de faire des hypothèses très particulières sur 


le rapport augmente indéfiniment. Mais pour que la première partie de cette 


les arguments des zéros. Quant à la seconde partie, elle n'est en tout cas pas exacte, 


comme nous le constaterons un peu plus loin. 


Sur quelques propriétés des fonctions entières. 143 


2. Soit G(z) un produit de facteurs primaires de genre p 
E Zz at t 5 
a(e)= TQ J) pai 
On a 


250 = Pw. S | E vs I Se n. a | > = 


= G(z) » — 


Étudier la variation du module [v(2)|; comme nous l'avons fait pour 
|o (2)|, lorsque le module |z| augmente indéfiniment, semble une question 
dépourvue de sens, puisque la fonction g(z) a à distance finie une infinité 
de pôles. Mais si l'on exclut du champ observé le voisinage des pôles, 
ce qui revient à considérer g(z) dans certaines régions ou en certains 
points, on constatera que le module de croissance de g(z) est bien, ce- 
pendant, une propriété caractéristique de la fonction: il résulte, comme 
celui de @(z), de la distribution des points «,. 


3. Proposons-nous, d'abord, de trouver, en certains points, une limite 
> 
supérieure du module |g(z)]. 
Je traiterai pour commencer, un cas particulier, celui qui donnera 
lieu aux résultats les plus complets. Je supposerai qu'il existe un angle 7 
ayant pour sommet l'origine et ne contenant aucun des points a;. 


Posons |;|— v, |a;|— v; et désignons par z un point situé dans 


l'angle 4 de méme bissectrice que 7. Je vais déterminer en ce point une 





limite supérieure de 








— ai(z — aj) 
Les formules élémentaires relatives au triangle oza, donnent immé- 
diatement 


jz—a|>~r sin? et |z—a,|> „sind. 


2 


De là nous allons déduire la limite cherchée. 


général où l'ordre » de la fonction entière 


> 


G(z) n'est pas un nombre entier, et formons de nouveau la fonction d(z) 


Considérons d'abord le eas 


144 P. Boutroux. 


qui a été définie dans la premiére partie, au S 9. Elle est telle que l'on 


ait, pour 2 2 m, r; 2 gli).  Définissens, alors, le nombre » par l'égalité 


7 étant un nombre positif fini. 
On a 





n 
^ I dl ea I yp—1 da 
T Ae MB a 7 v P—1 aro eai 
É > p = > de u js [d (a)| P? 
H e JI 


^1 ais — a,) sin y rl 
c étant un nombre fini. L'intégrale définie qui figure dans le dernier 


rot , . . x C1 . 
membre, est d'ailleurs, comme on l'a vu plus haut," inférieure à ^7 (¢, fini). 
= 


On obtient donc, dans ce cas: 


h restant inférieur à un nombre fixe. 
D'autre part 

Ins ; > 

I y? da n ee 

p M = Be = j 

; > 7 his | Gore </> (A, fini 

r 


n 





puisque o est supposé différent de p + r. 


Nous avons done, finalement 


x m LL er est 
(1) lg(z)|<h .  (h positif fini). 


4. Cette inégalité peut être mise sous une autre forme. Désignons 
par g(r) la fonction inverse de d(z). Cette fonction satisfait aux condi- 
tions énoncées au S 8 de la première partie: on a done 


g(r) =k go) (k nombre positif fini). 
ra 


Première partie, $ 15. 


Sur quelques propriétés des fonctions entiéres. 145 
Nous avons établi, plus haut, l'inégalité 
log | 6 (2)] « her). 
Nous eonstatons, maintenant, qu'au point z, on a le droit de dériver cette 


inégalité; c'est-à-dire que l'on a 


| G (2) < h,e‘(r), 


G(z) 





h, étant, de méme que / inférieur à un nombre fixe. 
On voit immédiatement que la proposition subsiste dans le cas ott la 


"^29. dont l'ex- 


fonction entiere étudiée contient un facteur exponentiel e 
posant est un polynöme de degré p au plus. Mais elle pourrait cesser 
d'étre exacte, si l'ordre p du produit de facteurs primaires G(z) était égal 
à p ou à p+1. On choisirait alors la fonction (x) comme il a été fait 
au § 22 ou au § 23 de la première partie et l'on remplacerait l'inégalité 


(1) par une inégalité de la forme ! ' 


nlogn...logn 


glz)| <hr? LR 
1 


— 
to 
— 


k étant dans cette inégalité un entier fini, et les nombres 4, 4, restant 
inférieurs à un nombre fixe lorsque r augmente indéfiniment. 
D'ailleurs de l'inégalité 
0 = 
|a(z)| < hr? N - +hr? NL : 
LE 


Fo 5. 
npr "^4 


il résulte immédiatement que l'on a nécessairement 


(2’) lo(z)| « sr", 


e tendant vers zéro avec 


! On constaterait aisément que dans certains cas exceptionnels, bien que G(z 
soit de genre p, on pourra avoir dans l'angle 7 à partir d'une certaine valeur de r 
une inégalité telle que 


Au contraire on aura toujours, lorsque r est assez grand, l’inegalite (2^. 


Acta mathematica. 28. Imprimé le 14 octobre 1905. 19 


146 P. Boutronx. 


5. Ces résultats font exactement pendant à ceux que nous avons 
obtenus relativement a | o (2)]. Nous les compléterons tout à l heure en 
démontrant la réciproque de la proposition précédente. Mais il convient 
auparavant d'examiner le cas où il n'existerait pas d'angle ; satisfaisant à 
la condition énoncée plus haut. 

Nous allons constater qu'il suffit, dans ce cas, de multiplier la limite 
(1) par le facteur log?» pour être assuré que le module |4(2)| lui reste 
inférieur, du moins en certains points ou sur certaines lignes. 

Pour parvenir à ce résultat nous ferons appel à des considérations ana- 
logues à celles qui nous ont servi à étudier le module minimum d'une 
fonction entière. 

Soit toujours 7 un angle fini ayant pour sommet l'origine et dans 
lequel se trouve le point z. Nous supposerons plus particulièrement que 
2 soit dans un angle 7’ intérieur et proportionnel à 7, les côtés de 7’ 


faisant avec ceux de 7 des angles qui sont eux-mêmes proportionnels à 7. 


(Les rapports de ; à ces angles sont des nombres finis.) 
gt ^ * ^ M , y 
La somme y; pe m étendue. à tous les póles situés hors de l'angle 
vri|z —ai 
y à évidemment la méme limite supérieure que dans le cas précédent. 
Parmi les poles restants, considérons d'abord ceux pour lesquels on a 


; 
——1--9 ou ->1+#'0, 


à étant un nombre positif. De ces inégalités, il résulte, dans le premier cas 


lz— a,| > kr, 


dans le second cas 


lz— «| hy, 


k et k, étant des nombres finis indépendants de vr. La méthode du § 3 
S'appliquera done encore à la somme Y relative à ces pôles, et cette somme 
sera inférieure à la limite (1), ou du moins (lorsque p est entier) à la limite (2). 

6. Nous n'avons pas encore épuisé les termes de Y. Pour obtenir 
une limite supérieure de la somme restante, je raisonnerai comme au S 26 


de la première partie, 


Sur quelques propriétés des fonctions entiéres. 117 


Soit v le nombre des pôles que nous avons encore à considérer, et 
soit 7’ l'arc intercepté par l'angle 7 sur la eirconferenee de rayon + avant 
pour centre l'origine.  J'appellerai a; le point où cet are est rencontré par 
la droite Oa,, les points a, étant numérotés dans l'ordre où nous les ren- 
controns, lorsque nous parcourons /' dans le sens positif. 

Décomposons lare 2’ en N ares égaux, N étant supérieur à qu (m 
désigne le nombre total des pôles de module inférieur à r), et appelons 
HUE i... Bs les ates ainsi définis. En raisonnant comme dans la pre- 
mière partie (§ 26), je constaterai qu'il existe plus de N — 3»' ares f$ 
jouissant des propriétés suivantes: si 2 est un point de l'un d'eux, la 
distance de z aux deux extrémités de l'arc J’ sera du méme ordre de 
grandeur que 7, soient, d'autre part, a, et a,,, les points « situés de part 


et d'autre de z sur lare 75; on aura 


7? L 
are (Ha 2) > x... are (42) o» E 

p i 
arc (2—a) > yo are (ain — 2) > Iw 


On en déduit aisément les inégalités 


v 


S <IN NN: ! &  N logy, 
/ S r 


sin (2 — wi) i 


y étant un nombre positif fini. 
Nous pouvons alors caleuler au point 2 une limite supérieure de la 


rs ; : E T, 
somme > —1———4 étendue aux points a; considérés. Le rapport — étant 
ri : ri 


- p 0, N hN1 
r — ù N log v 
(3) Z— <a) — ——.<  , 
- ri|* — ail ry &— sin (2 — di) 7 D 


h étant intérieur à un nombre fixe. 


148 P. -Boutroux. 


En nous reportant maintenant aux résultats obtenus plus haut, nous 
constatons que lon a au point z 


h/u' log n' 


n ^ be n 
[»(2)] <h + Bern (h, À' nombre positifs finis). 
: Fr 
Nous pouvons done énoncer la proposition suivante: 
Si Tordre p west pas entier, il existe, quel que soit r, une infinité 


d'arguments @ tels que l'on ait 


= hn log n 
l2 (e| « An ings, 


r 





h étant une constante finie et n le nombre défini au S 14 (Premiere Partie). 


Si l'ordre o du produit G(z) était entier, on choisirait la fonction d 
comme il a été fait aux SS 22 ou 23 de la premiere partie, et on pourrait 
être amené à remplacer l'inégalité précédente par une inégalité de la forme 

= hnlogn... log, n 
lg(re™*)| < hr? + 2 = = 
= 
où k est un entier, / et /, des nombres positifs finis. 


Dans tous les cas, on aura en vertu de (2') 


fi 5 
gre Me 
lg(re peg aes 
; I 
s tendant vers zéro avec .. 
7 
7. Insistons un peu sur l'inégalité obtenue dans le cas où l'ordre 


p n'est pas entier. Il est clair que les ares sur lesquels cette inégalité 
est vérifiée sont d'autant plus grands que la constante / est elle-même 
plus grande. Si l'on remplacait 7 par une fonction croissante de n, par 
exemple loglogn, on pourrait affirmer que les ares du cercle C de rayon 
r sur lesquels l'inégalité 
n log n log, n 
lg(à)| « ———— 
= 

nest pas vérifiée ont une somme infiniment. petite par rapport à la longueur 
totale du cercle €, 


Sur quelques propriétés des fonctions entières. 149 
Supposons en effet que l'angle 7 considéré plus haut, au lieu d'être 


fini, ait pour sinus , et considérons d'abord tous les poles situés en 
08, 2 


dehors de cet angle et tous ceux pour lesquels on a 


ri log, n r log, n 


La somme X relative à tous ces pôles est évidemment inférieur a la limite 


(4) puisque la seule modification apportée aux caleuls des SS 3 et 5 consiste 

: Los 1 

à remplacer les constantes finies —, k et k, par des nombres proportion- 
sin 7 


nels à log,». Faisons maintenant, au § 6, N — ». Il est clair que, 
quelle que soit la situation de l'are J” sur le cercle €, le nombre » de- 
viendra, lorsque r augmente, infiniment petit par rapport a N, excepté 
peut-être pour un nombre limité d'ares J” (c'est-à-dire d'angles 7) dont la 
somme est infiniment petite par rapport à la longueur totale du cercle €. 
ey : : XL ES 
D'autre part, si w est très petit le rapport à 7° de la somme des arcs 
partiels 5 sur lesquels on a l'inégalité (3) tend vers l'unité. L’inegalite 


I 


equivalant maintenant our 7 = 
(3) | E (p / log, " 


, N=n) à linégalité (4), la 


proposition énoncée est bien établie. 


8. On obtiendrait des résultats analogues si l'on posait le méme 
probléme d'une facon un peu différente. 

Proposons-nous de déterminer une limite supérieure de |g(z)| en tous 
les points de certaines circonférences ayant leur centre à l'origine. 

On a, en posant [«a,| = 7, 


Eee 


TD r? (2 — mj) zm r? | Lm | 


LA . ^ r ri E. 
La somme X relative aux pôles pour lesquels — > 1 + 9 ou = >1+0 
= = 


se calcule comme au S s. 
Supposons d'autre part que 7 soit situé dans l'un des intervalles dé- 
finis au $ 26 de la première partie. On aura en conservant les notations 


de ce paragraphe, lorsque 


Mh sea 


150 : P. Boutroux. 


les inégalités 





1 N I N 
—— kn «X 
TED EAN, ) l'e.d ? (2 
I N 1 N 
LE Ke 0 == Le 
MELLE 4 PRET ET ir 


Si done nous considérons tous les pôles (au nombre de v) pour lesquels 


r T 1 Se TE. * 
—«1-F8 ou -« 1 4-2, la somme XY correspondante sera inférieure à 
> 


ri 
N 
li M. logy, 


h étant un nombre positif fini. 
Le résultat subsistant tant que V> 4w' et » étant inférieur a m et 
à 4, nous pouvons Enoncer la proposition suivante: 


Si l'ordre o west pas entier, il existe une infinite de cercles ayant. leur 
centre à l'origine et des rayons indefiniments croissants tels que l'on ait en 
chacun de leurs points 


n log 1 


loca) <h 


- ) 
? 
h étant une constante positive finie et n le nombre défini au S 14 de la 


premiere partie. 


Si l'ordre p de G(z) était entier on remplacerait, comme plus haut, 
l'inégalité précédente par 
nu log n...logn 


lulz). < hr’ d jy 


r 





(k entier, 1, h, finis). 

Nous bornant an cas où p west pas entier nous généraliserons la pro- 
position précédente comme celle du $ 6. Si nous considérons sur l'axe 
des r un segment de longueur r, nous pouvons affirmer que les points 
rv’ de ce segment tels que l'on n'ait pas sur tout le cercle de rayon 7 l'iné- 
galité 


hn log n log, n 


(4) thee 


forment des segments dont la somme est infiniment petite par rapport au 


segment total. 


Sur quelques propriétés des fonctions entiéres. 151 


Rapprochant ce résultat de celui du $ 7, nous énoncerons la propo- 
sition suivante: 

Soit une aire A proportionnelle à 7°, par exemple le cercle C de 
centre O et de rayon r. Les régions de ce cercle où l'inégalité (4) west 


pas vérifiée forment une aire infiniment petite par rapport à l'aire totale A. 


9. Ainsi, si l'on prend la précaution d'exclure du champ de la va- 
riable le voisinage immédiat des pôles, on peut limiter le module de 9(z) 
exactement comme on a fait pour celui de la fonction entière ((2). 

On obtient d'ailleurs immédiatement une réciproque du théorème dé- 
montré au paragraphe précédent. 

Supposons que le long d'une circonférence C de rayon r, on ait 


|s(2)| < on). 


Soit # le nombre des pôles de g(z) dont le module est inférieur à 
y On a 
qr [ a(2)dz, 


" 


n' 
-<höl i) 


1 


h étant un nombre positif fini. 


Si, quel que soit r, il existe une cireonférence. de rayon xr (y fini) 
jouissant de la propriété indiquée, on peut affirmer. que l'inégalité (5) est 
vérifiée pour toute valeur de v. 


Les nombres n et »' qui figurent dans les inégalités (2), (4) et (5) 
sont ceux que nous avons déjà rencontrés dans la première partie. Nous 
avons vu que, lorsque l'ordre o n'est pas entier, ces nombres sont süre- 
ment égaux pour une infinité de valeurs de + indéfiniment croissantes, 
Nous avons de plus défini au $ 18 les cas où ils coincident pour tonte 
valeur de r. La comparaison de ces deux nombres, dans le cas où p est 
entier, a été faite aux SS 22 et 23. 

Le voisinage des póles ayant été exclu du champ de la variable, comme 


il a été dit au S 8, désignons par m(r) le module maximum (pour [2] =») 


159 P. Bontroux. 


de g(z) dans les régions restantes. Nous déduirons en particulier du thé- 


oreme du § 8 et de l'inégalité (5) que si, à partir d'une certaine. valeur 


Pp 
de r, le rapport — reste compris, quel que soit 4, entre deux nombres finis, 
L 
mí) m . . AM, ae à 
le rapport — ; sera Supérieur à un nombre fire et inférieur à log r. 
= ? 3 p 


Si lon reprend l'expression employée pour les fonctions entières, on 
peut dire que, dans ce cas, la croissance de la fonetion g(z) est parfaite- 
ment régulière. Mais la fonction-type à laquelle on compare le module de 
((2) est, cette fois, une puissance finie de 7, au lieu d’être une exponentielle. 

Plus généralement, s l'on a, à partir d'une certaine valeur de i, quel- 
que petit que soit € 


he] 


1 
je LT € i? h 


on aura, à partir d'une certaine valeur de y, 


PRISE MT) ENT ee 


7 I 
lendant vers zéro avec 


(9) 


Y 


10. ll nous reste à démontrer un théorème correspondant à celui du 


ur. 


20 de la premiere partie. 


Supposons que l'on ait, à partir d'une certaine valeur de + 


TOV EE 
mr) = - (h positif. fini), 


n étant l'inverse de la fonction 
1 a 


Ük 
p 


r= d(n) =n? (logn)^ ... (log, m^, 
l'ordre p n'étant pas entier. 
Je dis que Ton a, à partir d'une certaine valeur de i 
1; 1 
hike TA < h''(log ij^ (4, 1 positifs finis). 
gt ‘ 
Supposons, en effet, que l'on ait, pour des valeurs », de 7 indéfini- 
ment eroissantes 


r, = Kd (ny(logn), 


Sur quelques propriétés des fonetions entiéres. 153 


K dépassant, lorsque 7, augmente indéfiniment, tout nombre assigné 
d'avance. 


Faisons 
1 


«— K1—8 : p q SOE GEN PERS TEE 
) K'~* b(n, \(log n) (B positif, inférieur à 1) 


On aura, d'aprés les caleuls effectués au § 20 de la premiere partie 


2m pp! en zur? Ê n 

D —— « K~‘(logn,)? -, > — <K '(lomm,)^ -, 
— yd ^ 1/ T PI > 5 1 r 

"m Vi n,+1°1 


v étant un nombre positif. 
D'ailleurs le nombre 7’ des pôles de module inférieur à + est inférieur 
à », et l'on a 


n'log n'« gK- UP. 
On aura done, dans les régions définies au SS 7 et 8 
lo(z)| € K ^n (c, positif), 


ce qui est en contradiction avec les données. L'hypothèse faite sur », est 
done inadmissible; ce qu'il fallait démontrer. 

En particulier, si la croissance de g(2) est parfaitement régulière, c'est- 
à-dire si m(r) est proportionnel à 7’~', à partir d'une certaine valeur de 
r, on aura, à partir dune certaine valeur de à 


y? 
M cU cay logi (, I positifs finis). 
[2 


11. L'étude de la fonetion méromorphe g(z) conduit, on le voit, à 
des résultats qui rappellent de trés prés ceux que nous avons obtenus re- 
lativement aux fonctions entieres. Afin de mettre mieux encore cette con- 
nexion en lumière, je vais maintenant comparer la croissance de g(z) à 
celle de la fonetion entière G(z). 


leta mathematica, 28. Imprimé le 14 octobre 1905 20 


154 P. Bontronx. 


Désignons par w le nombre des points 4, dont le module est inférieur 
à xr, 9 lant. Ini-meme inférieur a. Je dis qu'en une infinite de points 2 


de modules indéfiniment croissants, on a simultanément les inégalités 


|G(z)| => TC la(2)] > h, = 


h et h, étant des nombres positifs finis. 
Posons comme au § 14 de la premiére partie 


n 


Ge) G2) J] (1-2) 


1 


On a, quel que soit z sur le cercle ( de rayon » ayant son centre 


à l'origine, 


(7) I] ( —-)|»e"  (h positif et fini). 
1 a; 
n 
^ . . . T I 
On calculera de méme une limite inférieure de | —— -|. Par exemple 
eu z— i 
1 


si z est réel, et égal à € (£ — 7), on aura pour i.v 


> 





jet arte: 
Rea $ 1 +71 
D'où 
(8) R|Y |>4E (post fini). 


Donnons maintenant à 7 une valeur particulière »,. uel que soit 
1 


r,, M existe sur le cercle € de rayon », des ares le long desquels la partie 
réelle 
li [log €, (2)] 

est positive. (Première partie § 17.) Parmi les rayons issus de l'origine 
et aboutissant aux divers points de ces ares, il en est une infinité sur 
lesquels la fonction flog G,(z)] est continue ainsi que sa dérivée. Nous 
avons toujours le droit de supposer, aprés avoir fait, si cela est nécessaire, 
le changement de variable z' — ze^"* que l'axe réelle est l'un de ces rayons, 


et nous aurons alors pour z — & r, l'inéoalité 
1 1 5 


Iit [Tog @ (2, ] 2 0. 


Sur quelques propriétés des fonctions entiéres. 155 
On peut d'ailleurs disposer de la nouvelle variable z' de façon que ¢, soit 
arbitrairement grand, et par suite, (si £, est un point donné de l'axe réelle 


(5, <¢,), et i la valeur correspondante de 5j) de façon que lon ait 


r| Ar 


IS Ri log €7 i A )], 


0 


(9) kn) low 


fr 


k, étant un nombre inférieur à k. Nous concluons de la qu'il existe entre 
5, et £ des points £ tels que l'on ait 
d log G (8) n, 
(10) Zi an | > h x 
dz - e 


en effet, sil n'en était pas ainsi, l'intégration du premier membre de & à 
5, donnerait 

Blog G,(é, ] = It [log €, (£,)] k,n, log 7 <o, 
0 


y Fy 


ce qui est contraire à nos hypothèses. 
Nous pouvons affirmer en outre qu'il existe des points € où l'on a 
simultanément l'inégalité (10) et l'inégalité 


I [log G,(£)] > o. 


Supposons en effet que cette dernière inégalité ne soit pas satisfaite 
aux points € définis plus haut; comme elle l'est au point £ , il existera sûre- 
ment entre & et 5, des points # où la fonction [log G,(¢)] sera positive 
est croissante: l'inégalité (10) sera done satisfaite en ces points, qu'il est 
loisible d'appeler ¢. 

D'ailleurs les inégalités (7) et (8) sont toujours vérifiées en £, et l'on 
a n,X€w (puisque £7 £). Il en résulte que l'on a simultanément les 





inégalités 
ng lt [log @(&)] > hn’, ii| | > (E— &)7., 


h et k— kh, étant des nombres positifs finis, ce qu'il fallait démontrer, 


156 P. Boutroux. 


I 2 


2. En supposant l'ordre p de G(5) non entier, nous pouvons com- 
pléter encore le résultat précédent. Nous avons vu que pour une infinité ' 
de valeurs de + indéfiniment croissantes, on a 


|o (8| « e^" et de méme |G,(£)| € e^" (A, potitif fini), 


w ayant la méme signification qu'au S 11. 

Supposons, en particulier, ces inégalités satisfaites pour z réel est égal 
à £. Nous voyons alors qu'une condition suffisante pour que l'inégalité 
(9) soit vérifiée est que l'on ait 


ky lore SE NUE, 


ou 


ce qui laissera fini le rapport 
So 
Sachant que ce rapport est fini, nous constatons d'abord, (d'aprés le 
théoréme fondamental démontré dans la premiere partie), qu'en tout point 
€ compris entre & et £, l'on a” comme en &, 


|G,(&)| ecu (h, positif. fini). 


D'autre part, nous savons (S 8) que l'on a, dans une infinité d'inter- 


valles partiels compris entre &, et £, l'inégalité 


G'(&y n' log n° lo tos 
(12) zl Gs | < ik, aan (k, positif fini). 


Je dis qu'en une infinite de points € cette inegalite sera satisfaite 
méme temps que les inégalités (11). 

Supposons en effet qu'en un point &’ ees dernières inégalités soient 
seules satisfaites, et donnons maintenant à »' une valeur fixe proportionnelle 


à mj. Appelons §; la premiére valeur de £ supérieure à $' pour laquelle 


our toutes, si Ja croissance de G(z) est régulière. 
I , g 


pour 7 f, comme pour v £, le rapport de »' au nombre » du $ 3 est fini. 


Sur quelques propriétés des fonctions entieres. 157 


- 


on ait l'inégalité (12) (€{ peut être cette fois plus grand que £,, mais le 


dir 


rapport 7 est fini, en vertu du théorème du $ 8). Au point =; l'on a 


| 


) 


n[" log GE | 1: n' log n° 
1 - |! " 


dé et 


et en méme temps 
R[log 6(51)] > An’, 


puisque la fonction Rflog G(5)] n'a pas cessé de croître dans l'intervalle 
, 


£. D'ailleurs, le rapport 7' étant fini, on aura toujours 


0 


[G(&)] < e^". 


= 
* 


13. Si nous revenons maintenant à la variable z et si nous rempla- 
cons € par sa valeur 7, nous pourrons interpréter comme il suit les iné- 
galités précédentes. 

Si @(z) est une fonction entière d'ordre non entier et »' le nombre 
défini au S 11, on aura simultanément pour une infinité de valeurs de z 


s'éloignant indéfiniment de l'origine, légalité 
eG (a) pS. en 


(h étant un nombre positif fini et « un angle compris entre O et 27) ef 
l'égalité 
R[e'^G'(z)] = pe em 

p étant un nombre positif supérieur à un nombre fini et inférieur à log. 

Cette proposition permet d'étudier la croissance de la fonction 5» de 
r, lorsque le produit @(z) est défini par une équation différentielle du 
premier ordre à laquelle il est supposé satisfaire. On substituera dans 
l'équation aux expressions e^6G(z) et R[e”@’(z)] les valeurs qui viennent 
d’être données, et l'on ealeulera »' en égalant le résultat à zero. 


14. Les propositions précédentes ne fournissent, certes, que des ren- 
seignements très vagues sur l'allure générale de la fonction g(z). Mais 
elles mettent en évidence l'existence de certaines régions qui offrent quel- 
que intérêt au point de vue théorique. Dans ces régions l'influence per- 


turbatrice exercée par les pôles sur la croissance de la fonetion est la même: 


155 P. Boutroux. 


que si la distribution de ces pôles était uniforme: C'est ce qu'expriment 
les inégalités (3). Il existe par suite des portions étendues du plan (par 
rapport auxquelles toutes les autres seront négligeables si l'on se contente 
de l'inégalité (4)) où l'influence des pôles sur l'ordre de grandeur de la 
fonction est, elle aussi, négligeable. Cet ordre de grandeur dépend. wnique- 
ment de la nature de la singularité essentielle dont on s'approche, exactement 
comme il arrivait pour les fonctions entières. On voit par là que le mode 
de croissance de g(z) est bien un élément fondamental de cette fonction, 
indépendant de la situation particulière des pôles. 

Des considérations de cette nature sont nécessaires pour justifier l'étude 
de la croissance lorsque l'on a à faire à des fonctions méromorphes. Elles 
sappliquent en revanche à des classes de fonctions beaucoup plus étendues 
que celle des fonctions g(2). 

Considérons par exemple une fonction méromorphe qui n'ait que des 
pôles simples, /es résidus correspondants: étant des nombres. finis. Il est 
facile d'étendre la notion de genre à de telles fonctions. Si lon a une 
fonction de la forme 


A ^ b;ar 
(13) f(z2)= > X — + MHz), 


) 
I a} (z — (4) 


H(z) étant un polynôme de degré p——1 au plus, et la somme X étant 


absolument convergente dans tout le plan, excepté aux points singuliers 
1 


(;,, on pourra dire que la fonction ' f(2) est de genre p. 

Les nombres D; étant tous finis, il est clair que /(2) satisfait, dans 
les mêmes conditions que 4(z), aux inégalités (1), (2) ou (4). 

Si lon voulait généraliser encore ce résultat, il faudrait supposer que 
une fonction croissante de l'entier 


b, au lieu de rester fini est, comme «;, 


i. La méthode des paragraphes précédents s'appliquerait encore à ce cas. 


' Si lon adopte, pour les fonctions méromorphes, cette définition du genre, les 


fonctions méromorphes de genre p ne seront qu'une catégorie trés particulière de la 
classe des fonctions qui s'expriment par le quotient de deux fonctions entiéres de genre 
p. La plupart de ces derniéres fonctions seront, à notre point de vue, de genre infini; 
car leurs résidus deviennent généralement infiniment grands avec r. On rencontre de 
graves diftieultös lorsqu'on essaye de développer de telles fonctions sous la forme (13). 
Cette forme de développement a été étudiée par M. Borer dans un important mémoire 


publié en 1901 dans les Annales de l'Ecole Normale Supérieure, 


Sur quelques propriétés des fonctions entières. 159 


Les dérivées successives de quz. 


15. Pour rendre les résultats précédents applicables à l'étude des 
équations différentielles algébriques d'ordre supérieur au premier, il faut 
étendre nos considérations aux dérivées successives de la fonction g(2). 

La proposition du $ 3 se laisse aisément généraliser. On a 


; zP 1 zP 
qa) = |» == 


— a! (z — aj) at(a — aj) 
Nous bornant au cas où l'ordre o du produit infini (7(z) n'est pas 
entier, supposons qu'il existe un angle fini ; ayant son sommet à l'origine 
et ne contenant aucun des points 4,, on aura, lorsque z est dans l'angle 


t de méme bissectrice: 


lz— af > rl a. [2.7 


et par suite 


r 


; ‘ IU ^ I 
OP d X e 
sin 3 
2) 
Or nous avons déterminé au § 3 une limite supérieure de la somme 
qui figure dans le second membre. Si nous introduisons de nouveau la 


fonction (xr) de ce paragraphe, et si nous posons 


d (n) = vr (y fini) 
nous aurons 


Wi) < Ie neto), 


h et h, étant des nombres finis, et e(r) désignant comme au-8 3 la fone- 
tion inverse de d(/). 
Le méme raisonnement s'appliquant a une dérivée quelconque de 


qz), on aura 
i 


dto) «As = gto 


rat! 17 


160 P. Boutroux. 


h et h, étant finis En d'autres termes, on a le droit de dériver autant 
de fois quon le veut l'inégalité (1). Cela n'était, comme on sait, nulle- 


ment évident à priori. 


16. Ces résultats si simples ne subsistent malheureusement pas dans 
le cas général ct il n'existe pas d'angle fini 7 ne contenant aucun pôle 
de la fonction. Nous allons, pour étudier ce cas général, faire appel à des 
considérations analogues à celles du § 6. La difficulté du probléme pro- 
vient, ici encore, des póles qui sont voisins du point z ot l'on considére 
la fonction. Nous pouvons done, pour un instant, faire abstraction des 
autres póles. 

Soit À une aire proportionnelle à //*;* et contenant le point z. La 
forme de cette aire n'important pas ici, je supposerai qu'elle est un carré 
de côté égal a Hr. Soit » le nombre des pôles de g(z) contenus dans 
ce carré, et soit N un entier tel que l'on ait, par exemple N° > 32». 
Décomposons le carré A en N° petits carrés tous égaux ayant leurs côtés 


paralléles. Nous désignerons ces carrés par 


A chaque pole a; 


1 


contenu dans <A je vais faire correspondre un 
certain nombre de carrés D que jexclurai du champ de la variable z. 
Cette correspondance satisfera à la condition suivante: si z est un point 
quelconque du champ conservé, l'un au moins des carrés correspondant à 
a, aura tous ses points plus voisins du point 7 que n'en est a,. Pour 
établir une telle correspondance entre les pôles a, et les carrés b, je pro- 
cèderai comme il suit, ombrant au fur et à mesure les carres choisis. 
Soit a, un pôle situé dans le carré 5,: nous ombrerons, s'ils ne le 
sont pas déjà, le carré b,, et les huit carrés, 5j... 5j, qui l'entourent. 
Si quelques-uns de ces carrés, par exemple 5j, 65, 65, sont déjà ombrés, 
nous ombrerons tous les carrós (en nombre inférieur à 16) qui touchent 
à la figure formée par D, 0j, 5;, bj. Mais il se pourra que dans certaines 
direetions les carrés qui avoisinent immédiatement cette figure soient eux- 


mêmes déjà ombrés: voici alors comment on operera. Menons par 4, les 


Sur quelques propriétés des fonctions entières. 161 


parallèles aux côtés du carré À, et divisons chacun des quatre angles 
droits ainsi formés en quatre angles égaux; nous formons ainsi seize angles 
dont je considérai l'un en particulier, l'angle wa; par exemple. "lracons 
ensuite des cercles J’ de centre a; et de rayons croissants, et soit /j le 
premier de ces cercles qui touche, dans l'angle wa;w', à un carré non 


encore ombré, J’, détermine dans l'angle w«;w' un secteur c,a,c, tout 





entier extérieur au carré 5b,. Si alors z est un point quelconque situé 
dans une région non ombrée de l'angle wa;"', il est clair que tout point 
de 5, est moins éloigné de z que le point «;. Désignons en effet par Ir 
la distance de a; à z, par r le rayon a;c, et par p le côté de b,. f étant 
un point quelconque du carré 5,, nous pouvons remplacer le chemin /? 
par un chemin, plus long, ainsi composé: un segment fe, paralléle à l'un 
des cótés de 5,, dont la longueur est inférieur à p, un are ed de la eir- 
conférence de centre a; passant par e, are dont la longueur est inférieure 


PLN / H 4 > ' 
à wg r <r’<r-+ p), enfin un segment dz du rayon a;z, égal à KR — »*. 


Le chemin total est inférieur a 


R— rs — ) + © 


/ 


[o2] 


et par suite à A, du moins si > > 2p. Or lorsque + < 29 nous retombons 
dans le eas simple traité plus haut où certains carrés avoisinant immédiate- 
ment soit 5,,, soit les huit carrés qui l'entourent ne sont pas encore ombrés. 
Ecartant ce cas particulier, nous voyons que si dans chacun des seize angles 
qui entourent 4,, nous faisons correspondre à ce pôle un carré tel que b,, 
la correspondance ainsi établie satisfera bien aux conditions voulues. 


Acta mathematica. 28. Imprimé le 15 octobre 1905. 21 


162 P. Boutroux. 


plusieurs carrés jouissent de la méme propriété que 5,, on choisira 
l'un quelconque d'entre eux. Si a, est un pole multiple on. recommencera 
l'opération précédente en supposant ombré le carré 5, 
17. Cette suite d'opérations fait correspondre à chaque póle a; 16 
2 : B ‘ : N? 
carrés 6 au plus. Si done N?> 32», il restera finalement plus de 
carrés non ombrés. Il y en aura done, parmi ceux-ci, dont tous les points 
seront à une distance du contour de l'aire A supérieur à „Hr, 7 étant 
un nombre fini. Soit z un point d'un tel carré. Ce point jouit des pro- 
priétés suivantes: les pôles les plus rapprochés de z en sont à une distance 
= Ha; , ; : 
supérieure à > et ils sont au nombre de 8 au plus; d'une manière géné- 
: : BG x jr 
rale, le nombre des pôles dont la distance à 2 est inférieure à H i: est 


inférieur au nombre des carrés 5 dont les points sont à une distance de z 
égale ou plus petite; ce nombre est done inférieur à 47(7 + 1). Modifions 
alors la disposition ordinaire des indices des pôles situés dans l'aire A et 
classons ces pôles d’après leur éloignement du point 2. Nous aurons 


Bares TP |z— «|» HS: 


le— a; 4 | > ee ink © |2— aay vel z Hc 


^ : = £ > jr , 
le nombre des pôles dont la distance à z est comparée a HT étant égal 


à 8j. Jj croit de 1 à y et l'on a 2u<yv. 
On déduit de là les inégalités 


I N, N* 
zs |^ Ys B ec 
= Z— yd , 
^ I N° rg 
(14) H?\ E ;« > 8s. <a it F3 log n (k nombre fini) 
2 a 
n ra rs 
a DORE ur uie x Lu (k, nombre fini) 
$e daz Qi mtt 


et ainsi de suite. 


Sur quelques propriétés des fonctions entiéres. 163 


On peut interpréter simplement ces inégalités en disant qu'au point 
2 les sommes précédentes ne peuvent dépasser la valeur qu'elles prendraient 
si la distribution des pôles «a, était uniforme, c'est-à-dire si chacun des 
carrés D sauf ceux (au nombre de 9) qui avoisinent immédiatement z con- 


tenait un póle et un seul. 


18. Ces divers résultats étant acquis nous pouvons calculer au point 
2 une limite supérieure des modules de g'(z) et de ses dérivées. 
Considérons la somme 


= zh 


— al (a ai) 


est fini. 





Y" « pot 2 
Lorsque 4, est dans l'aire A définie plus haut, le rapport B 
t 


La somme XN correspondant aux pôles situés dans 4A est done inférieure, 


- 


x 


en module, à 


hN* ER 
Hip? log n (h positif. fini). 


Vie 3 
» étant le nombre défini au § 5, le rapport yr sera sürement inférieur à 
L 
un nombre fixe, si lon prend, par exemple, pour N: le plus petit carré 
de nombre entier supérieur à 32». Si alors nous supposons fini ' le nombre 
H, le module de la somme Z sera inférieur (puisque 25 < y) à 


n' log n' 


1 r? 


h (h^, positif fini). 
Considérons maintenant les pôles restants et d'abord ceux (en nombre »;) 


dont le module est inférieur à r. Pour chacun de ces póles, on a 
|z—a,| > kr (k positif fini). 


Par suite, si lon suppose que l'ordre p du produit de facteurs pri- 


maires G(z) n'est pas entier, on aura 


n Ar 
I MES SA cn dc ife. 
rey - ar X es pp (c positif. fini). 
zur rijz—a,| i my r7 


n étant toujours le nombre défini au § 3. 


' On obtiendrait d'autres théorèmes si l'on supposait que le nombre H croit in- 


définiment avec r. Cf. 8 I9 et § 26. 


164 P. Boutroux. 


Pour les pôles de module supérieur à r, qui sont extérieurs à l'aire 
A, on aura 
|2—2«;| > kr, (k positif. fini). 
3 


La somme X correspondante sera donc inférieure, en module, à 


Pl I 1 en en 
Bis ou à - (c, positit fini). 


Tm “en n' 





—— <h- 2th, (h, h, positifs finis). 
a0, 2 (2 — aj* r 
D'ailleurs la somme 


égale à | 


est sürement, au point z, inférieure au second membre de 


cette inégalité. 


Nous pouvons alors énoncer le théoréme suivant: 


l'ordre de G(z) west pas entier, il existe une infinite d'aires indé- 
finiment éloignées de l'origine, où l'on a 


n E n 


(15) lg (| « ^ 





h restant inférieur a un nombre fixe, et n ayant la méme. signification 


qu'au S 3. 


Si l'ordre o était entier, on déterminerait le nombre » comme au § 22 
ou au S 23 de la premiere partie, et l'on remplacerait l'inégalité (15) par 
b 3 , t x 
une inégalité de la forme 


h, nw loge n 


lg (2) | < m7 + = = (k entier, ^, h, positifs finis). 


Sur quelques propriétés des fonctions entiéres. 165 


On vérifie d'ailleurs aisément en se reportant aux sommations précé- 


dentes que l'on a dans tous les cas 


, ' 
og n 


g'(z)| <h La. Du d ee 
y 


, I 
s tendant vers zéro avec 


19. Insistons maintenant sur le cas où l'ordre p n'est pas entier. 


à , . : , " N AS 
Il résulte de la démonstration du § 18 que si le rapport - est fini, (nous 
N 


avons vu qu'on peut prendre en tout cas N° proportionnel à 32»), la somme 
des carrés partiels dans lesquels l'inégalité (15) est satisfaite est dans un 
rapport fini avec l'aire totale A. Si l'on remplacait la constante h par 
une fonction croissante de », par exemple par loglog», on pourrait aller 
plus loin. Considérons par exemple le cercle € de rayon > ayant son centre 
à l'origine. Je vais montrer que les régions de l'aire C dans lesquelles 
l'inégalité 


n log n . log, n 


2 


(16) |y'(az)| < 


) 

west pas vérifiée ont une somme infiniment petite par rapport à l'aire totale €. 

Supposons en effet que le côté du carré A soit égal à ar, le nombre 

a étant arbitrairement petit avec =. Pour tout pôle a, situé en dehors de 
l'aire A on aura les deux inégalités 

|z—a;| > ar, |z—a,| > afr; (k, positif fini). 

Si done dans le paragraphe précédent on fait 5 — ak, on constatera que 

la somme X correspondant à ces divers pôles est inférieure à A (c positif 


fini). Faisons d'autre part au S 17 N — », H — 2. La seconde inégalité 
(14) nous montre que l'on a dans certaines régions de .1 


v 2 


I hn? log Y ONES 
— a — (h positif fini). 
oD sae CT | 


12(2] 


On vérifie de méme que, dans les régions considérées le rapport 
= 


166 P. Boutroux. 


est inférieur au second membre de cette inégalité. Il en est par suite de 
méme ! de |s'(2) . 

Faisons en particulier 4 =~ ; l'inégalité (16) se trouve satisfaite 

vlog, n 

dans certaines régions de l'aire A. Or il est clair que quelle que soit la 
situation du carré A dans le cercle €, le nombre v des pôles qu'il contient 
deviendra, lorsque r croitra, infiniment petit par rapport à N: il ne pourra 
en être autrement que pour un nombre limité de carrés À dont la somme 


est elle-même infiniment petite (avec -) par rapport à l'aire totale du 
; 


cercle C. — D'autre part, si i est très petit, le rapport a À de la somme 


des carrés partiels d où l'on a les inégalités (14) tend vers l'unité. C'est 


bien le résultat que j'avais annoncé. 


20. Une méthode identique permettra d'étudier la fonction g'"(2) et 
ses dérivées successives. Nous pouvons done, sans reprendre la suite des 
raisonnements précédents, énoncer les résultats suivants qui résultent des 
inégalités (14). 


Il existe des aires indéfiniment éloignées de l'origine où Pon a, en meme 
temps que l'inégalité (15) les inégalités 


e 
(17) |2"(2)| <A, -Y = lo" (2)| € ^, = 2 


3 
h, et h, étant. des constantes positives finies. 


De méme, en raisonnant comme au § 19, on constatera que dans des 
régions du cercle € dont la somme a avec l'aire totale € un rapport tendant 
vers l'unité, on aura en méme temps que l'inégalité (16) les inégalités 


' Si l'ordre p était entier, il faudrait également diviser par a’ la limite obtenue 


au $ 18. On a, en tout cas, dans certaines régions du carré A de côté ar l'inégalité 
hn? log v 


c 
f AN - xy 
Ig (ol < ar Ta , 





I 
: tendant vers zéro avec 
? 


Sur quelques propriétés des fonctions entiéres. 167 


a 3 


» 
= (log 1)" 


(18) lg" (z)| < petenda" (n | 


n" (log, n)* 


p 


log,» peut d'ailleurs être remplacé par log, », ou par une fonction de » 
croissant moins vite encore. 

La méthode qui vient d'étre employée est susceptible d'autres applica- 
tions encore. On peut l'employer pour déterminer une limite supérieure du 
module de la fonction g(z) elle-même et l'on obtiendra ainsi une limite 
plus précise que celle à laquelle nous sommes parvenus plus haut, (dans 
des régions moins étendues il est vrai). 

Il résulte en effet de la premiere inégalité (14) que s; l'ordre p du produit 
de facteurs primaires G(z) west pas entier l'on a en méme temps que 
l'inégalité (15) l'inégalité 


lo(2| «^^. — (4 positif fini). 


Cette limite est particulièrement intéressante lorsque la fonction g(z) est 
à croissance régulière. Designons par #,(r) le module maximum (pour 
|| ^») de g(z) dans les régions où l'on a l'inégalité (15). Nous pouvons 
p 

^ “ye ^ à . . T 
compléter la proposition énoncée au § 10 en disant que si le rapport. — 
"n 


reste, quel que soit vr, inférieur à un nombre fini, il en sera de méme du 
.p—1 


m.(r) © 


rapport 


21. La notion de croissance régulière s'étend immédiatement à la 
fonction g'(z) et à ses dérivées. Considérons par exemple, la fonction g'(z). 
Appelons m,(r) son module maximum (pour || — 7), dans les régions où 
m,(r) 
le 


les inégalités (17) sont satisfaites et supposons que le rapport reste 


à partir d'une certaine valeur de +, compris entre deux nombres finis. 
On peut dire alors que la croissance de $'(z) est parfaitement régulière. 
Dans ce eas, nous démontrerons, en raisonnant comme au § 10, que 


l'on a à partir d'une certaine valeur de à 


"ieMlogi  (h’ positif fini). 
L 


1658 P. Boutroux. 


22. Les divers résultats que nous venons d'obtenir s'étendraient 
. RE x ^ . ^ ELA. d 
immédiatement à des fonctions méromorphes plus générales que la fone- 
tion g(z) et ses dérivées. Considérons comme au § 11 la fonction méro- 


morphe que l'on pourrait appeler fonction de genre p 


E bz? / 
{em Sg CANTI 
a} (z — aj) 
H(z) étant un polynôme de degré p — 1, et les b; étant tous des nombres finis. 
Nous avons vu que le module [f(z)| a méme limite supérieure que |g(z)|. On 
constaterait de méme que Ir z)| : Abe) le ... Satisfont dans les mémes con- 
ditions que |g'(z)], |g"(z)| ; ... aux inégalités (15) et (17) ou (16) et (18). 


23. Le module des fonctions g'(2), g"(2) , ... atteint-il effectivement 
la limite supérieure que nous lui avons assignée? Il est certain que ce 
module prendra des valeurs arbitrairement grandes si l'on approche suffisam- 
ment d'un pôle. Mais, si l'on entoure chaque pôle d'un petit cercle |5'(2)| 
pourra-t-il atteindre sa limite supérieure en dehors des petites aires ainsi 
formées? Pour répondre à cette question, nous remarquerons que la pro- 
position du § 9 se généralise trés facilement. 

On a 

horn) p Mes LL Pl) 


> .)2 2 3 APE D —2 
(2 — ai) a; a at 


Considérons alors l'intégrale définie 


| eg (z)dz, 


en désignant par € le contour d'un cercle ( de rayon r sur lequel la fone- 
tion g'(z) est continue, et soit # le nombre des pôles de g(2) contenus 
dans ce cercle. Ces pôles sont aussi ceux de la fonction — zg'(z) et les 
résidus correspondants sont égaux à l'unité. On a done 

/ ag'(a2)da — w'. 


' 
"n 


D'où nous eoneluons qu'en certains points de la circonférence € on a 


rl q'( :)| > nN, 


Sur quelques propriétés des fonctions entiéres. 169 
La méme méthode s appliquerait évidemment à une dérivée quelconque 


on prouverait qu'en 


, 


de g(z). Ainsi, en considérant l'intégrale J 2*9? (z)dz 
J 


certains points du cercle €, on a 


n° 
\g) = 
lo (z)| > rath: 
Au lieu d'intégrer la fonction — zg'(2) le long du cercle €, on pourrait 


l'intégrer le long d'un contour fermé quelconque sur lequel cette fonction 
est continue. Si la longueur du contour est yr, le nombre des zéros en- 
veloppés z,»', z et 7, étant des nombres finis, on aura en une infinité de 


1 
points du contour considéré 


(19) Ire)» 


Cette inégalitó est satisfaite le long de lignes telles que tout contour 
satisfaisant aux conditions précédentes soit traversé par une infinité d'entre 
elles. Ces lignes ne peuvent donc pas être contenues tout entières à l'in- 
térieur de petits cercles entourant les póles. L’inégalité (19) est bien carac- 
téristique de la fonction méromorphe g'(2). L'application suivante va nous 
permettre d'ailleurs de nous en rendre mieux compte. 


24. Posons 

— 92) — yy 
et Supposons que jy satisfasse à une équation différentielle de la forme 
y" 


= 2y? +u 


4 étant une fonction quelconque de z, connue ou inconnue, qui s’efface 
devant les deux premiers termes de l'équation lorsque z s'approche d'un 


pole de y. En d'autres termes la fonction w est telle que le rapport E 


tende vers zéro, lorsque z tend à se confondre avee l'un des póles de y. 

Je vais chercher à déterminer les rayons des cercles dont il faut 
entourer les póles pour que la perturbation apportée par eux dans la crois- 
sance de y ne se fasse plus sentir en dehors de ces cercles, c'est-à-dire 
pour que les grandes valeurs de y ne dépendent plus, dans la région respectée, 
que des théorémes généraux. 


Acta mathematica, 28. Imprimé le 16 octobre 1909 9: 


to 


170 2 P. Boutroux. 


Étudions la fonction y au voisinage de l'un de ses pôles sans nous 
préoccuper d'ailleurs de savoir dans quelle mesure ce pôle est isolé. Ex- 
eluant du domaine étudié l'entourage immédiat du pöle, désignons, d'une 
maniére précise, par @ et A deux nombres positifs (qui pourront, en méme 
temps que > dépasser tout nombre donné), et tels que les inégalités 


(20) ly| > & et (21) |y| < ar 
entrainent autour’ d'un point z, où elles sont satisfaites, l'inégalité 
Jul<ely|’, 


= étant un nombre positif donné, arbitrairement petit. 

Considérons un chemin z,2, dont la longueur soit à un facteur fini 
prés égale à |, — 2|, le long duquel les inégalités (20) et (21) seront 
supposées satisfaites. On a, le long de ce chemin 


y” $ ‘ 
— = I o avec (Bl) = 
Fl 1°] 
D'où, par intégration 
I I 





Je hie = 2) eal T. 


le rapport — étant fini. 


Cela posé, étudions y au voisinage d'un point z, où l'on ait 


y, = GA, 


| A| étant compris entre un nombre fixe supérieur à 1 et un nombre erois- 
l ' I as < 
sant /, tel que le rapport 7 devienne avee - inlérieur à tout nombre donné, 
P" 


Faisons 


‘ 


a —8, = 


| 2 


c'est-à-dire le long d'un chemin quelconque issu de z,, tant que les inégalités 


20) et (21) seront satisfaites sur ce chemin. 


Sur quelques propriétés des fonctions entieres. 171 
et supposons que les inégalités (20) et (21) ne cessent pas d'étre vérifiées 
le long du chemin 2,2. On aura en z, 

I (t +ö)T+ 1 
= ; 
vY VYo 


Le numérateur du second membre aura un module fini (non infiniment 


petit) si r est, dans son plan, en dehors d'un cercle de rayon fini ayant 


son centre au point —1. Il faut pour cela que z soit en dehors d'un 
1 : I 4 : h 

cercle 7 qui a son centre au point z, — _ — et son rayon égal à =", 
57 * & m 

“VM va || 


CUS I . 
(h positif fini; par exemple A <-, de sorte que le point z, est en dehors 


du cercle 7). 
Soit alors z en dehors de 7 et à une distance de son centre égale a 


" 





k ; ty! - 
la [ii (k positif). On déduit de (22) les inégalités 
V OLA 

) 
ou 
alil 
(23) I»| < Gap 
et 
| e| ze 

(24) lvl = ü 3 eye f fini). 


Pour que les inégalités (23) et (24) soient vérifiées le long d'un chemin 
ne traversant pas 7, il suffit que les inégalités (20) et (21) ne cessent pas 
d'être vérifiées le long de ce chemin. Or, d'après les hypothèses faites 
sur A l'inégalité (23) entraine nécessairement l'inégalité (21) lorsque » est 
assez grand. D'autre part, l'inégalité (20) est une conséquence de l'iné- 
galité (24) tant que l'on a 

(1 + €})7k? « [A]. 

I 
(re) 
Le long d'un chemin 4,2 (ne pénétrant pas dans y) intérieur à a, les 
inégalités (23) et (24) entrainent (20) et (21), et d'autre part ces inégalités, 


Considérons alors un cercle à de centre z, et de rayon égal a 


172 P. Boutroux. 


satisfaites en z,, ne peuvent cesser d'être vérifiées avant (20) et (21). Elles 
sont done satisfaites dans toute la portion du cercle e extérieure au cercle 7. 
Désignons maintenant par @ un nombre positif qui croitra indéfini- 


: à : este l 
ment avec 7, mais moins vite que /, (c'est-à-dire tel que le rapport + 
a 


croisse aussi indéfiniment), et tracons à l'intérieur de & un cercle concen- 


2 : I s 
trique à ayant pour rayon x V F-—. Je remplacerai ce cercle, pour 
/ ) / , 
7 (1 €,) Vo 





simplifier, par le plus petit cercle c de centre z, qui le contient, cercle 


En hes I € Ed 
dont le rayon est manifestement supérieur à duc i (= fini). Lorsque 
= I—Ee,)Vaw €, . 


2 est sur le contour du cercle c, on a 


b> Vfl, 
— Ds; a 


On aura par suite sur ce contour, en vertu de (23), l'inégalité 
(25) lu] < «o. 


Si maintenant nous sortons du cercle ¢ pour nous rapprocher du contour 
de v, le nombre % qui figure dans l'inégalité (23) continuera à croître, et 
l'inégalité (25) ne cessera pas d’être vérifiée. Elle est done vérifiée dans 
toute la couronne comprise entre ¢ et a. 

Cela posé, considérons la couronne D limitée par les cercles de rayon 
r, et zr, (9 nombre fini plus grand que 1, par exemple 7 = 2) ayant leur 
centre à l'origine. Je supposerai que l'on sache déjà (par exemple en vertu 
du théorème du S 18) que l'on ne peut pas avoir dans toute la couronne D 


ll > o1. 


Si l'inégalité (25) n'est pas satisfaite dans toute la couronne, on pourra 
sûrement trouver à son intérieur un point z, où l'on aura 


ao € |y| < o. 


A ce point correspondront un cerele 7,, un cercle v,, de rayon supérieur 


' Le rayon de c deviendra infiniment petit par rapport au rayon de c lorsque r 


et a augmenteront indéfiniment, 


Sur quelques propriétés des fonctions entières. 173 


UI 
à =, entourant z, et 7, et un cercle s, entourant ¢,. Sur le contour 
vao 


de e, on aura l'inégalité (25). 
Supposons encore qu'en dehors du cercle ¢,, l'inégalité (25) cesse d'être 
vérifiée en certains points de la couronne D.  Joignons l'un de ces points, 


>, au contour de e, par un chemin (extérieur à c,) sur lequel y est con- 


"13 1 
tinu. Il existe nécessairement sur ce chemin un point z, ou |»] est compris 
entre a@ et @l,, nous construirons alors comme plus haut un cercle e, de 


rayon supérieur à entourant z;, et sur le contour duquel on aura 


I 
vao 
l'inégalité (25). Ce cercle est tout entier extérieur au cercle c, ; en effet, 
d'après ce qui précède, le point z, ne peut se trouver à l'intérieur du cercle 
s, , concentrique à ¢,; or le rapport du rayon de o, à celui de c 


1) aug- 


mente indéfiniment avec r. 


1 


Nous répéterons la méme opération autant de fois qu'il sera nécessaire. 
S'il existe ‘dans D, en dehors des cercles ¢ déjà tracés, un point z, où 
l'on n'ait pas l'inégalité (25), nous on conclurons (en joignant z, au contour 
d'un cercle c) qu'il existe encore (dans D) en dehors des cercles e, un point 
où |y| est compris entre a@ et àX,; nous entourerons alors ce point d'un 
nouveau cercle c, qui est extérieur à tous les autres, et sur le contour 
duquel on aura l'inégalité (25). Lorsque l'opération aura été répétée un 
certain nombre ' fini de fois il n'existera certainement plus de point z, en 
dehors des cercles c; en effet nous avons une limite inférieure des rayons 
de ces cercles, et nous savons d'autre part, qu'ils sont tous intérieurs les 
uns aux autres; le nombre des cercles ¢ que peut contenir la couronne 1) 
est done nécessairement fini. Ainsi lorsque nous aurons achevé la construc- 
tion des cercles c, nous pourrons affirmer que l'inégalité (25) est satisfaite 
en tout point de la couronne D intérieur à ces cercles. 

Appliquons maintenant à la fonction y le théorème du § 23. Pour 
cela, tracons dans la couronne D une courbe fermée /' entourant l'origine 


qui sera assujettie aux deux conditions suivantes: elle ne traversera aucun 
a Eh Se x 2 


' Tous ces cercles e, sont contenus à l'intérieur d'une aire égale à z7'*r; ( fini), 
x 


et l'aire de chacun d'eux est supérieure à Le nombre des cercles c est donc plus 


aeo 
petit que 7°a@r;. 


174 P. Boutroux. 


cercle c et sa longueur sera proportionnelle à »,. Pour constituire la 
courbe 7’, nous tracerons par exemple un cercle C ayant son centre à 
l’origine et son rayon égal à yr, (1 €», «€ et si ce cercle rencontre 
5 5 JY» 1 , 
un cercle c; aux points «a,b;, nous substituerons à lare a;b; de € le plus 
petit are a,b, de ¢,. Les cercles ¢ étant tous intérieurs les uns aux autres, 
la longueur du contour /' ainsi formé sera inférieure à y,z’r. 
t 1 1 
D'aprés la proposition du § 23, on aura, en une infinité de points 
] b D) ) 


du contour I’ 


Dn 
| > — 
A 7T 
n° désignant le nombre des pôles dont le module est inférieur à r,. Nous 
en concluons que l'on a 
n LT IS 


ce qui est le résultat que j'avais en vue. 

J'ai supposé, dans ce qui précède, que la couronne /) contenait des 
points où |y| > «o. S'il n'en était pas ainsi, c'est que l'on aurait l'iné- 
galité (25) dans toute la couronne, et lon arriverait alors immédiatement 
au résultat précédent. 

Je vais appliquer ce résultat aux fonctions méromorphes récemment 
découvertes par M. PaiNLEVÉ. La méme méthode s'appliquerait évidem- 
ment à des équations différentielles plus compliquées que celle dont nous 
sommes partis. Elle consiste à distinguer parmi les grandes valeurs d'une 
intégrale celles qui s'expliquent par le voisinage d'un póle et celles qui dé- 


pendent de la nature analytique de la fonction, caractérisée ici par son ordre, 


Application aux fonctions entières de M. Painleré. 


25. M. PaINLEVÉ a déterminé récemment toutes les équations diffé- 
rentielles de la forme 
DU ee), 
où f est rationnel en y’, algébrique en x et y, qui ont leurs points eriti- 
ques fixes. Parmi ces équations il en est de particulièrement intéressantes: 
ce sont celles dont les intégrales sont des fonctions méromorphes nouvelles 


qui ne sont réductibles à aucune transcendante connue. Une trausformation 


Sur quelques propriétés des fonctions entières 115 


rationnelle en y et algébrique en x ramène ces équations a trois types 
canoniques très simples dont je considérai d'abord les deux premiers, ré- 


servant le dernier pour la troisième partie. Cos deux premiers types sont 


(26) y' —6y! +2 


et 
y" = 2y^ + zy t c. 


M. ParNLEVÉ a démontré que les intégrales de ces équations sont des 
fonetions méromorphes: on les rattache trés aisément à des fonetions en- 
titres vérifiant une équation différentielle du troisième ordre. On a en 
effet pour l'équation (25) 


où # est encore une fonction entière. Ces résultats étant acquis, l'étude 
complète des transcendantes nouvelles y et w doit commencer par la dé- 
termination de leur mode de croissance. De cette croissance dépendent en 
effet et l'approximation avec laquelle # sera donnée par un développement 
en série limitée, et la répartition des zéros et le genre de cette fonction. 

Or les propositions générales que j'ai obtenues plus haut sur la fone- 
tion g(z) vont faciliter l'étude de la croissance des fonctions y et w. Cette 
étude peut d'ailleurs être faite directement, comme l'a fait savoir M. Paty- 
LEVÉ dans deux notes insérées aux Comptes rendus de l'Académie des 
Sciences. 


26. Considérons d'abord les intégrales de l'équation (26) et posons 


(27) y= —g3 (co) la) 


g(z) étant la dérivée logarithmique d'un produit de facteurs primaires G(z) 
et /(z) une fonction entière. Nous d^signerons par 7’ le nombre des pôles 
de g(z) dont le module est inférieur à r. 


116 P. Boutroux. 


Je vais d'abord démontrer que l'on a à partir d'une certaine valeur de r 


(28) n «y 


(v) 
@(r) désignant une fonction croissante quelconque de 7 qui croitra, par 
exemple, comme log,r (q entier) ou moins vite encore. 

L'équation (26) équivaut à la suivante 

2 * 

(29) — = 2y' + ey — f (2), f(z) = | yde. 

Considérons 2 à l'intérieur de la couronne D comprise entre les cercles 
de rayons zr, et r, (7 > r, par exemple 7 — 2) et désignons par p un 
nombre qui sera fixe dans cette couronne, mais qui deviendra infiniment 
grand en méme temps que 7,. Soit d'autre part ¢ un nombre donné, ar- 


. . . . TT « I 
bitrairement petit, inférieur par exemple à — 

VA 

Si l'on a 

(30) Iv| > pvr, 

3 

\ 35.2 
(31) | f(z) | < se’r! 
l'équation (29) se présente sous la forme 
y^ 

(32) P = r-pó ave [él <e. 


D'ailleurs, si en un point z, on a les inégalités 


(31°) |/(2)| < £ ur 
et 
(33) || < = a vr, (k positif) 


l'inégalité (31) sera satisfaite sur tout chemin continu issu de z, et de 
longueur inférieur à 7», le long duquel on a l'inégalité (33). 


“ 


Appliquons alors à y les résultats du § 24, en y faisant 


E [= 2 
© — n yr,, Lem en. 


Sur quelques propriétés des fonctions entiéres. 177 
Nous appellerons @ et /, deux nombres compris entre 1 et ey’, tels 


l en” x t t ust 
que les rapports ' et T- de méme que @, croissent indéfiniment avec 7,. 
a 
1 
Cela posé, admettons pour un instant qu'il existe dans la couronne 


D un point z, où l'on ait à la fois 


3 


apr, < || «lur, et |/(2)] oa kl, pr? , 


2 
7 10 . CNP x . enu 
k étant un nombre positif fini, inférieur par exemple à l'expression L 
3 
(qui augmente indéfiniment avec r,). d 
Lorsqu'on s'éloigne de z,, il suffit, pour que l'équation (29) conserve 
m 0* ) 


la forme (32) que les inégalités (30) et (31), par suite que les inégalités 
(30) et (33) restent satisfaites. Nous nous trouvons donc bien dans les 


conditions prévues au & 24, et nous pouvons entourer z, d'une cercle 6, 


(dans lequel (30) et (33) sont partout vérifiées, sauf à l'intérieur d'un 
petit cercle 7 que lon peut toujours contourner), qui a son rayon pro- 
1 1 


portionnel à (ay) * 7, ' 


, et sur le contour duquel on aura 


(34) lvl < any. 


En intégrant y à partir de z,, on voit que l'on aura sur le méme 
contour 

3 

fa) < (4 + ı)lwi, 


car on peut joindre z, à un point quelconque de v, par un chemin de 


longueur inférieur à 7. 


Comme au § 24, on pourra entourer c, d'un cercle a, concentrique 


de rayon m fois plus grand (m croissant indéfiniment avec 7,) sur le con- 
tour duquel on aura les mêmes inégalités. 
, et qu'il existe dans D, en dehors 


Supposons construit le cerele v, 


de v, un point où l'on ait les mêmes inégalités qu'en z, (A pouvant avoir 


une valeur plus grande qu'en z,, mais toujours finie et inférieure, par 


0? 


AE . : "E = 
exemple, a ai ): nous entourons ce point d'un cercle 6, extérieur à G, eL 
x 

de méme grandeur sur le contour duquel on aura encore l'inégalité (34), 
et ainsi de suite. Nous avons vu au § 24 que le nombre des cercles c 
tous extérieurs les uns aux autres que lon peut ainsi construire est né- 


Acta mathematica. 28. Imprimé le 16 octobre 1905, 93 


118 P. Boutroux. 


cessairement fini pour une valeur donnée de 7, (bien entendu, ce nombre 
augmentera indéfiniment avec c,). Imaginons alors que ces cercles soient 
tous construits: je dis que l'inégalité (34) est satisfaite dans toute la portion 
de la couronne D extérieure aux cercles c. 

Supposons en effet qu'elle ne le soit pas en un point z,; joignons 4, 


au contour de e, par un chemin proportionnel ' ar, erlérieur à tous les 


1 1) 


cercles e et sur lequel y soit continu. Il existe nécessairement sur ce chemin 

- 1 : N N à "q ^ ) FR RE do p! N " ay 
des points où |y| est compris entre anyr, et /,pyr,. Soit 2 le premier 
point rencontré (à partir du concour de cj) où il en soit ainsi; |y| ne 
cessant pas d'être inférieur à /,gyr, entre le contour de v, et zj, on a 
nécessairement en ce point 


If(2)] < klar; 


| 


(k, positif fini, inférieur à Se). 


Or, par hypothèse, ces circonstances ne peuvent pas se présenter si 
z, est extérieur à tous les cercles ¢. Nous en conclurons que l'inégalité 
(34) est nécessairement vérifiée au point z,, extérieur à ces cercles. Nous 
pouvons, par suite, appliquer à y les résultats du & 24, et nous constatons 
que l’on a 


E 


n' «& hapr (h positif. fini) 


c'est a dire l'inégalité (28), où l'on fait 


) 


0 = hap. 


Pour établir ce résultat, j'ai admis qu'il existait, dans la couronne D, 
au moins un point z, où les inégalités 


3 
j 


ap dr, €|v| € hay, et |f) « Hi, (Ex) 


étaient satisfaites en méme temps. Je vais montrer qu'il eriste toujours 


un tel point z,, à moins que l'on nait dans toute la couronne. D 


Ivl< env 


est toujours possible de construire un tel chemin contournant un nombre 
!' Tl est tfoujoi ible d t tel el tournant un nombre 


quelconque de cereles e; voir fin du S 24 et note de la page 180. 


Sur quelques propriétés des fonctions entiéres. 119 


Il me suffira, pour cela, de reprendre le raisonnement précédent, en 
l'appliquant cette fois à tout le cercle € de rayon yr,, qui a son centre 
à l'origine. 

Le cerele € peut être décomposé en une série de couronnes DI, D, ... 
concentriques à D. Si nous excluons de € un cercle fini entourant l'ori- 


gine, les couronnes // seront limitées par les cercles de rayons 7r, 75, ..., 7/3, 


r, ayant une valeur finie, et les nombres 75, /5, ... étant déterminés par 
les égalités 
n-gu nom, 


(x a la valeur fixe supérieure à 1, définie plus haut). 
Soit, dans la couronne //, un point où l'on ait 


3 
ap yr € |y| € ln vr, | f(z) | < Hu 
(r =|z]; « et p ayant les valeurs définies plus haut par rapport à »,). 
On aura, a fortiori, en ce point 
3 
apv <|y| < have; [f(2)| < nmi? 
en posant 
3 
Url. 
On pourra done entourer z d'un cercle &' de rayon proportionnel a 


(ag) *r; *, sur le contour duquel on aura 


Ly] < au vri 
et, a fortiori 
Jy | < any. 


En procédant alors dans chacune des couronnes D’ comme nous 
l'avons fait dans la couronne D, nous pouvons construire dans C des 
cercles €’ (en nombre fini pour une valeur donnée de r,), extérieurs les 


uns aux autres, et tels que les inégalités 
3 


apr «€ |v| « lnvr, | f(z) | < Mu? 


ne puissent étre satisfaites en méme temps en aucun point de € extérieur 


à ees cercles, 


150 P. Boutroux. 


Cela posé, les nombres «. et y (qui croissent indéfiniment avec 7) 
peuvent toujours étre pris assez grands pour que l'on ait en un point fixe 


queleonque Z, 


ly|< (tft v | Z, |. 1A G)] < ap|Z,| . 
Eloignons nous alors de l'origine, et considérons un chemin ! Ad 
proportionnel à r(= l2]) et, ne traversant aucun des cercles c’. Le rai- 


sonnement déjà employé plus haut nous montre que lo» a nécessaire- 
ment en 2 


(34) ly] < an vr. 


Supposons en effet qu'il n'en soit pas ainsi nous appellerons Z le premier 
point du chemin considéré où l'inégalité (34) cesse d'être vérifiée; on a au 
point Z 

|y] = au vr, 


et par intégration de Z, a Z 


t2] es 


[fa] <hr’, (k, positif fini), 


1 


par suite, a fortiori, si 7 est assez grand 


Aa) «tur, 
: I, T x EN 
puisque le rapport — est suppose croître indéfiniment avec r. Or par hy- 
(t * 


pothèse ces circonstances ne peuvent pas se présenter si 2 est extérieur 
aux cercles €’. Nous en concluons que l'inégalité (34) est satisfaite au 
point 2. 

Ce résultat, appliqué bien à la couronne D nous conduit à la con- 
clusion suivante: ow l'inégalité (34) est satisfaite dans toute la couronne : ou 
il existe dans D des cercles € et, par suite, des points 2, répondant aux 
conditions énoncées. 

C'est bien là ce que j'avais annoncé et l'inégalité (28) est maintenant 
complètement établie. 


! Pour construire ce chemin, on peut procéder comme à la fin du 8 24. On 
mène la droite Z,z, et chaque fois que cette droite coupe un cercle c’ aux points a;b;, 


on remplace la corde par la plus petit are ajhj. 


Sur quelques propriétés des fonctions entieres, 18] 


De l'inégalité (28) nous déduisons aisément que /(z) se réduit a une 
constante, ‘Tout d'abord la fonction entière /(2) ne peut être qu'un poly- 
nome, En effet, S'il n'en était pas ainsi, on aurait, en certains points du 


contour 7' défini au & 24, 
|/(2)] rp, (m pouvant dépasser tout nombre donné), 
en méme temps que l'inégalité (34), ee qui entrainerait nécessairement 
(=) lm m" 
ly'(z)| -— ri , 


où m’ peut dépasser (avec 7,) tout nombre assigné d'avance. 
Appliquons maintenant a g‘(z) le théorème du S 19 en donnant au 
nombre // du & 16 la valeur r * (q positif). Les cétés des petits carrés 
p—1+1 
b définis au S 16 seront inférieurs à Van? et il en résulte que l'on peut 
faire jouer aux cercles ¢ le róle des petites aires dont nous avions au S 16 
entouré les pôles de la fonction 5'(2): en effet, dans l'un quelconque de 
ces cercles on ne peut rencontrer des pôles qu'à l'intérieur du cercle 7 
correspondant; les carrés 5 ombrés autour de ces pôles sont done tous 
s OE S nore 
contenus dans un cercle concentrique à 7 et de rayon inférieur à Jia 
(k positif fini), cercle qui est certainement intérieur au cercle € si q est 
assez grand. 
On déduit de la (§ 19), en tenant compte de la valeur de 7, que 
l'on a l'inégalité 
late | e 


en tout point de la couronne D extérieur aux cercles e. La fonction /(2) 
est done bien un polynóme. 
Cela posé, le théoréme du & 18 nous montre plus précisément que, 


pour des valeurs de 7, indéfiniment croissantes, on aura en une infinité de 


1 
points de la couronne D extérieurs aux cercles € l'inégalité 


|o) < n' (log a du VA 2 | < Vr, (log F. \1+a 


ri 


— "E ? I 
(a positif arbitrairement petit avec =) 
1 


182 P. Boutroux. 


On voit que cette égalité n'est compatible avec l'inégalité (34) que si /(2) 
est une constante. 


27. l(z) se réduisant à une constante, l'inégalité (28) exprime, par 


definition, que l'ordre de la fonction entière # est au plus égal à 2. Il 


r 


est aisé de vérifier que eet ordre est précisément 


I résulte du 8 18 que l'on a dans une infinité de régions du plan de 
la variable z 
n' log n’ 


‚2 
eu ay l2" (2| < ho 


l2 (2| «^ 


h étant un nombre positif fini. Le module [y — 65?| sera donc inférieur 
(puisque /(2) est une constante) à l'expression 


h? n^ (log n?*. 


r* 2 
en d'autres termes, l'on aura 
n? (log n^) 5 
. viue \ UT, " > = em 
re sc ou X >hr*(logr)'  (k positif fin). 


Nous pouvons affirmer de plus, qu'à partir d'une certaine valeur de 
r cette inégalité est satisfaite quel que soit r. En effet il résulte des 
inégalités obtenues au & 20 que s'il n'en était pas ainsi, on aurait dans 
une infinité de régions du plan 
1 
, = 2 "ii à — 
lg (ey «en; lg" (2) < e 


s étant arbitrairement petit, inégalités incompatibles avec l'égalité (26). 


28. On a done, à partir d'une certaine valeur de » 


5 5 


hr log 1) <n ir Or) 


où Ak est un nombre fini et @(7) une fonction croissant aussi lentement 


que l'on veut. 


Cette double inégalité montre que le module du »""" pôle de y ou 
2 


ième 


du » zéro de la fonction entière # croit approximativement comme 7° 


Sur quelques propriétés des fonctions entiéres. 153 


L'ordre de la fonetion w est 


w lin 


, son genre est 2. De plus le module maxi- 
mum (pour |:| =r) Mír) de w satisfait, à partir d'une certaine. valeur de 


r à la double inégalité 


el 2 (Yog r)-! < Mir) < pr^ 00). 
La fonction entière est done, si lon adopte la terminologie de 


M. Boren, à croissance régulière. 


29. L'étude du second type d'équations à intégrales méromorphes 
signalé par M. PAINLEVÉ conduira à des résultats analogues. 


Considérons l'équation 
(36) y" = ay? + zy 4r 6. 
L'intégrale générale de cette équation satisfait, avons-nous dit, à l'égalité 


‚2 " 
2 UT —UU 


UN az 


U 





où « est une fonction entière. On a done 


y! = —g'(2) + (2) 


g(z) étant la dérivée logarithmique d'un produit de facteurs primaires G(z) 
et /(z) une fonction entière. #' désignant toujours le nombre des pôles de 
module inférieur à 7, je vais d'abord démontrer que l'on a à partir d'une 
certaine valeur de + 


(37) n' «rti r) 


d(r) désignant une fonction croissante quelconque de 7. 
L'équation (36) équivaut à la suivante 


(38) y? — * + acy + zy! — f(z), f(z) = fy'ds. 


Restant placés dans la couronne /) définie au & 26, nous voyons que 


si l'on a simultanément les inégalités 
(39) lo!» wr, 


(40) Irc] < eni 


184 P. Boutroux. 


(pg. étant arbitrairement grand avee r,, ¢ arbitrairement petit, comparable 


x I 7 » 4 ) ^ u 
par exemple 9j TJ; l équation (38) se présentera sous la forme 
Vu 


2 


y I dy? = x ^ 
ez = I avec €. 
yo Cs | ded Ilis 


D'ailleurs, si en un point z, on a les inégalités 


de 


(40’) Ifc) < zai 

et 

(41) |] « air, 

l'inégalité (40) sera satisfaite sur tout chemin continu issu de z, et 


nz LAE ac ae 
longueur inférieur à —! le long duquel on a l'inégalité (41). 
z £ 


e 


Appliquons à y* les résultats du § 24 en y faisant 
à — Mm, l= ey 


et en appelant a.et /, deux nombres, compris entre 1 et ep, tels que les 
enu 7 . . » . 

I de méme que «a, croissent indéfiniment avec r,. 

1 


Cela posé, tous les 


at 
rapports = et 


raisonnements faits sur la fonction y du § 24 
s'appliquent iei à 


| la fonction y”, avec cette seule différence que y», est 
remplacé par 7. 
Sil existe dans la couronne /) des points 2, où l'on ait à la fois 


* 


2 (2 ea 
apr, € |y! | «& pr, et [fle < Mari 


bh ay lhpilte * pee x EL: 
(k positif fini, inférieur par exemple à = 
3 
t 
on les entourera de cereles de rayon proportionnel à (ayır,) * tous ex- 
térieurs les uns aux autres et en dehors desquels on aura 


I| < apr, . 


On en conelura ($ 24) que l'on a 


Ww < hap. 


Sur quelques propriétés des fonctions entières. 155 


Considérons d'autre part tout le cercle C de rayon zr, qui a son centre 
à l'origine. Dans ce cercle nous pouvons construire des cercles c^ (en 
nombre fini pour une valeur donnée de r,), extérieurs les uns aux autres, 
et tels que les inégalités 


aur < |e] «lw, |/(2)| < Mu? (r = |z|) 


ne puissent être satisfaites au méme temps en aucun point de (extérieur 
à ces cercles. On en conclut qu'il existe nécessairement dans la couronne 
D des points z, satisfaisant aux conditions énoncées plus haut. L’inégalité 
(37) se trouve ainsi complètemant établie. 

De l'inégalité (37) nous déduisons que la fonction entière /(z) est un 
polynöme du premier degré au plus. 

On vérifie en effet comme au § 26 que cette fonction ne peut étre 
qu'un polynôme. D'autre part, le théorème du § 18 montre que pour 
des valeurs de >, indéfiniment croissantes, on a, en une infinité de points 
de la couronne / extérieur aux cercles C, l'inégalité 

n' (log n") ** 


l2 (2| «- ;—— ou |g'(z)| <1, (log) 


ri 


I+a 





(a positif. arbitrairement petit). 
Or cette inégalité n'est compatible avec l'inégalité 
2 . 
Ih «am, 


satisfaite par hypothèse en dehors des cercles e, que si /(2) est du premier 


degré au plus. 


30. Les résultats du paragraphe précédent nous prouvent que l'ordre 
de la fonction entière w est au plus égal à 3. Nous allons maintenant 
constater que cet ordre est précisément 3 et, de plus, que le genre de 
u est 3. 

Supposons en effet qu'il n'en soit pas ainsi. Le polynôme /(z) se 
réduira à une constante, et l'on aura pour des valeurs >, indéfiniment 
croissantes 


: , r? 
n'logn' < —, 
= tt 


ye étant une fonction croissante de 1’, égale par exemple à log, 7’. 


Acta mathematica, 28. Imprimé le 17 octobre 1903 24 


186 P. Boutroux. 


Donnons à r lune de ces valeurs 7,, et considérons la couronne D 


8 
définie plus haut. Cette couronne contient (S 18), une infinité de points 


où lon a simultanément les inégalités 
2 . if <2 
Ig: eos Ie) seis 


5 I» 4 : l.c RE 
e, tendant vers zéro avee — (je supposerai que e, 2 -). Considérons plus 
Y ^ 4 


1 
partieulierement, dans D, un cercle quelconque s de rayon ar,, a étant 
€ , 1 
un nombre tel que le rapport =, tende vers zéro avec —. Nous savons 
a Li 
1 
($ 19, note) qu'il existe à l'intérieur de e des régions où l'on a 


9 j * € / 
(42) letter t cet, IR ee 
à I 
(s; tendent vers zéro avec =): 
1 


^v3 un pôle situé dans D. Nous mènerons 


Cela posé, soit a;= (je 


Gea 


2 





: ae mp ; 2 4 : fj 
par a; la droite L qui fait avec laxe réel un angle égal à =, et nous 


prendrons pour cercle s le cercle de rayon ar tangent à L au point aj, 
et situé par rapport à L du côté où la partie réelle de 7 va en croissant. 
Considérons dans ce cercle o la région déterminée par l'angle droit 
de sommet 4, qui a pour bisseetriee un diamètre. Nous pouvons tou- 
jours trouver dans cette région un point z, où lon ait les inégalités (42). 
Suivons alors la fonction y le long de la droite 2,4. 
y satisfait par hypothèse à l'équation (38) qui donne pour y une 


double valeur: je supposerai que lon parte de z, avee la détermination ! 


e (2) 
(43) y —y Vor + ; +2- as 


Tl 


Je vais montrer que si nos hypothèses se trouvaient satisfaites, les 


fonctions y’ et /(z) vérifieraient entre z, et 4, des inégalités de la forme 


(42°) |» | XA Lue | f(2)| Zen alee tendant vers O avee - ) 
1 


' Pour appliquer le méme raisonnement au cas où le radical serait précédé du 


sigue —, il suffirait de prendre le cercle & de l'autre côté de la droite lh. 


Sur quelques propriétés des fonctions entiéres. 151 


ce qui est manifestement absurde, puisque le point a, est un póle de ces 


fonctions. 


D 


Pour parvenir à ce résultat prenons s supérieur à 24 et y2e, et 


appelons z, le premier point rencontré sur 2,4; où l'on ait 


(44) |y? | — en. 


1 : : 
On a entre 4, et 2, |» | <er,, et par suite (puisque la longueur du che- 


min 2,2, est inférieure à 4/,) 


If(2))| & eiri + aeri m eri. 


On conclut de là qu'au point z, l'équation (43) se présente sous la forme 


(45) ^ = wa, (1 + 9) (l2] proportionnel à «). 


Or il résulte de la position du cercle a et du point z, dans s que, si 
l'on désigne par dz l'accroissement de z suivant 2,4;, le segment yz, dz fait 
avec l'axe réel un angle compris entre z et =. L'égalité (45) prouve 
done qu'au point z, (dans la direction z,4), la partie réelle de logy est 
décroissante. 

On en conclut que le module UM ne peut atteindre en z, la valeur 
(44); s'il l'atteignait, en effet, il devrait croitre en ce point, ou du moins 
passer par un maximum, ce qui, comme on vient de voir, ne peut avoir 
lieu. Les inégalités (42’) seront done vérifiées entre z, et a;. Cette con- 
clusion étant absurde, nous reconnaissons que notre hypothèse initiale 
n'était pas légitime. La fonction entiere w est done bien de genre 3, ce 


qu'il fallait démontrer. 


0; +4 


! L'argument de Va est égal à as: 4 étant proportionnel à a; l'argument 
, z— 7 z — 0b; T , 
de dz est compris entre md -+- et OI + = . L'argument de yz,dz est donc 


^ 


= 37% a 
compris entre ra da Baus ET 


ISS P. Boutroux. 


TROISIEME PARTIE. 


Le module maximum d'une fonction de genre infini. 


1. L'étude des fonctions entières les plus générales ne peut évidem- 
ment pas conduire à des résultats aussi précis que celle des fonctions de 
genre fini. Il n'est, cependant pas inutile de remarquer que les méthodes 
employées dans ce travail s'appliquent encore aux fonctions de genre infini. 
Nous constaterons ainsi, qu'on peut toujours déduire les propriétés fonda- 
mentales d'une fonction entiére de son développement en produit infini. 
Ce développement se préte aussi bien à une étude systématique que le 
développement en série de puissances, qui, a été comme on sait, le prin- 
cipal objet des travaux de M. Hapamarp. 

Soit F(z) une fonction entière quelconque, r; le module de son ;*"* 
zéro. Cherchons d'abord si l'on pourra, sans passer par l'intermédiaire du 
développement en série obtenir un résultat équivalant au théoréme fonda- 
mental de M. Hapamarp sur la limite inférieure du module 7;. Le 
théorème de M. Scnov et la proposition équivalente que j'ai établie au 
S 14 de la premiere partie s'appliquent aux fonctions de genre infini, 
mais donnent dans ce cas des limites beaucoup trop basses. Heureusement 
un procédé trés simple va nous permettre de compléter les résultats obtenus 
dans la premiére partie. 

2. Désignons par 7’ le nombre des zéros de F(z) dont le module 
est inférieur à 5 * ; (a positif). Nous avons démontré (premiere partie, 
$ 17) que l'on a sur une infinité d'ares du cercle € de rayon r ayant son 


centre à l'origine l'inégalité 
(1) | F(2)| SE" 


h étant égal à log(ı + a). C'est cette proposition que je me propose de 


préciser, 


Sur quelques propriétés des fonctions entiéres. 159 
Appliquons-la, dans ce but, à la fonetion 


Au AN EI ie - 
F (2) = Fla) F(—a), 
i désignant le nombre des zéros de F,(z*) dont le module est inférieur a 


TII c'est-à-dire le nombre des zéros de F(z) dont le module est inferieur 
"^ n 
2 P» 
D rri On. aura 
V2 + a 


| F 2*)| xs e^ 


pour une infinité de valews r'e^"^ de 2°. On a done, lorsque z* prend 
l'une de ces valeurs l'une des deux inégalités 


a, h 


(2) IF@)|> e, |F—3|» e" 


en d'autres termes, on a l'inégalité (2) sur une infinité d'ares du cercle €. 
Appliquons maintenant ce résultat à la fonction F,(z*) Nous en dé- 

duisons pour | /(z2)| une nouvelle limite et ainsi de suite indéfiniment. 
Nous constatons finalement que l'on a, quel que soit g, en une in- 


finité de points du cercle € 
Ny: 


(3) [F(2)] > e^ 


n, désignant le nombre des zéros de F(z) dont le module est inférieur à 
EI 


r(2 +)”. 
Soit 9 un nombre inférieur à 1. Quel que soit r, on peut trouver 
un entier q tel que l'on ait 


AS i ( I HT }, 


et par suite 


Désignons alors par &(r) le nombre des zéros de module inférieur à 
r: on pourra énoncer la proposition suivante: 


On a, en une infinité de points du cercle de rayon r, l'inégalité 


(4) |Hi)|»e"* ^, (Ah positif fini), 


190 P. Boutroux. 


n. désignant le nombre des zéros de F(z) dont le module est inférieur à 


^» 


à I TOM 
r(1— e) et e tendant vers zéro avec — plus vite que la fonction 
T 


oh 
— | 
Tw} 


1—(2+ „ie 


On peut se débarrasser de l'exposant 1 — 4 en posant m ^ = n,., 
et le nombre e, déeroit alors d'autant plus rapidement que la croissance 
de la fonction @(7) est elle-même plus rapide. Supposons, pour fixer les 


idées, que l'on ait 


e I 
= DEEE B <=. 
0 ( ) ! 2 
On aura 
og eM" e) jet artes sj 
y As p° Se‘ ; 
par suite 
WS Sn ay Ol ngog (Le 288 Ae 


Si ». croissait plus vite qu'une fonction formée d'un nombre quel- 
conque d'exponentielles supérieures, il en serait de méme de l'inverse de ¢,. 
Nous voyons qu'il était indispensable de préciser ainsi la proposition 
établie dans la première partie. En effet, si /’(z) est de genre infini, le 
rapport de ». au nombre »' qui figurait dans la limite assignée aux fone- 


tions de genre fini, peut dépasser tout nombre donné d'avance. 


3. Abordons maintenant la question inverse et cherchons à déter- 
miner une limite supérieure du module maximum (pour |:| = y) d'un produit 


de facteurs primaires de genre infini, Soit 


i 1 
À 2 \ Fe 
Ge) II (: —— Je Pi () 
di / 
un tel produit, M(r) son module maximum. L'étude de ce produit pré- 
sente une difficulté. Si l'on se donne la suite de zéros a,, on peut former 
d'une infinité de manières le produit convergent @(z), puisque les o; sont 
des entiers queleonques, choisis seulement de telle facon que la série 
> (- | 


— Vr; 


Sur quelques propriétés des fonctions entiéres. 191 


soit absolument convergente. Il est bien certain alors que la croissance 
de G(z) pourra dépendre essentiellement du choix des nombres p, au lieu 
d'être déterminée par la densité des zéros a,, comme il arrivait pour les 
produits de genre fini. Mais est-il possible de choisir les nombres >; de 
manière à obtenir une limite supérieure se rapprochant de la limite in- 
férieure assignée à Mir) au paragraphe précédent? 

Dans son mémoire sur les zéros des fonctions entières, M. Borer a fait 
remarquer que la valeur À de o, indiquée par WEIERSTRASS était beaucoup 
trop élevée. Se proposant d'étudier les fonctions à croissance très rapide, 
fonctions telles que l'on ait pour une infinité de valeurs de 7 indéfiniment 
croissantes l'inégalité 


re Or 


quelque grand que soit le nombre k, M. Borer pose 
MZ (log i)? 
puis déterminant le nombre » par l'égalité 


I 


y—y,—— 


1 — 
+ (log n)* 


où a est un nombre plus petit que 1, il montre que le module maximum 
M(r) est celui d'une fonction d'ordre p,. En d'autres termes, l'on a 


(log n)* 


on 
mt 


Mtr) < e 


Le résultat subsisterait d'ailleurs si l'on remplacait 2 par un autre nombre 
plus grand que 1. 

Cette limite différe de celle que nous avions obtenue pour les fonctions 
de genre fini. Il importe done de se demander s'il n'est pas possible de 
len rapprocher. Mais pour parvenir à des inégalités un peu précises, 
jéviterai de me placer dans le cas le plus général. J'insisterai au contraire 
sur les types de fonctions qui nous apparaissent comme les plus simples 
aprés les fonctions de genre fini; leur étude semble être en effet le point de 


4 , , . ^ * * “x . . B 
départ naturel d'une théorie complete des fonctions entieres de genre infini. 


4. Les résultats que je viens de rappeler suggérent une premiere 


remarque. En faisant p; = (log ij*^, nous donnons encore à p; une valeur 


199 P. Boutroux. 


beaucoup plus grande qu'il n'est nécessaire pour assurer la convergence de 


pi 


Pr — (TM S odds 
la série V (—) . H suffirait évidemment de prendre 
— \Ti 
(1 + pec 
Tem a) —— 
7 log v; 


Mais il ne faudrait pas conclure de là que le module maximum M(r) 
croîtra moins vite si l'on donne à >, cette valeur plutót qu'une valeur 
plus élevée. C'est, chose curieuse, précisément le contraire qui arrivera. 
Mais, ici, une distinction s'impose entre les diverses fonctions de genre infini. 

Considérons tout d'abord la classe des fonctions entiéres définies par 
la propriété suivante: il existe un nombre positif 7 tel que l'on ait à partir 
d'une certaine valeur de à 


1 


(6) r, > (log i)" . 


Cette classe de fonctions est celle qui se rapproche le plus de la classe 
des fonctions de genre fini, et elle mérite une étude spéciale; nous la ren- 
contrerons tout à l'heure dans une application. J’appellerai fonctions de 
type exponentiel simple les fonctions pour lesquelles l'inégalité (6) est satis- 
faite, et je dirai que o est l'ordre exponentiel de la fonction, en supposant 
que le nombre o ait été pris aussi petit que possible. 

5. Cela posé, désignons par N le nombre des zéros de @(z) dont le 
module est inférieur à r(1 + A), (k positif fini). 

P, représentant le facteur primaire relatif au zére «a, on sait, d'après 
WEIERSTRASS, que l'on a, pour 7 > N 


ai ee A0 (b positif fini). 


Lorsque 4 < N, on a, Sr >” 
| 
2l Pore blog pi "TE 
| Pa cen "epo F (b positif fini), 


et, m v, <r 


Sur quelques propriétés des fonctions entières. 193 


Il résulte de là que 
r Pi n 
blog py z(z) +b DL log ps 


(7) M(r) «e 1 ! RE 


Si done l'on a l'inégalité (6) en même temps que 


Dre 


p; € (log 


logo, sera inférieure à o(1 + a)logr;, et l'on aura évidemment, à partir 
d'une certaine valeur de 7, l'inégalité 


M(r) « e : (h positif fini). 


6. Si G(z) est un produit de type exponentiel simple et d'ordre ex- 
ponentiel s, je prendrai pour p; l'entier le plus voisin de alogi. Nous 
allons constater que ce choix est particulièrement favorable. Supposons 
que 7; satisfasse à partir d'une certaine valeur m de 7 à l'inégalité 


1 


1, > A(log i)? 


À et o étant des nombres positifs. 
Nous aurons 


Y «zx 


— Ti 


en posant 


PR | 
og i (fon ~- - log;i) 
6 


x(t) =e 


Déterminons alors les nombres », et n, par les égalités 


l T I | 7 a 

og - — - log, = 

SM DIDA I PE 

er ni — 2 
og -—- los. n, = —- 
Ba nage Ise » 


a et a’ ¢tant des nombres positifs d'ailleurs arbitrairement petits. 
Lorsque 22», on a 


zc) —- (vlog — log, a 1) <= — It@ » 
i 2a i 


Acla mathematica. 28. Imprimé le 19 octobre 1903. 25 


194 P. Boutroux. 


D'ou a'y(i) < — [x (i) a ir] 





0o I nic 
; / 2 
z)de << =n, y(n,) = =. 

T x(z)dz < 4 n,y(n,) — —z 
T^ 


D'autre part, si ? « »,, on a à partir d'une certaine valeur m de i 


1) etes 
ER? WTEC HE: 





D'où ay(i) < y(i) + iy'(i) 


ny I nid 
, ARS 1 
(x)dx Y yn.) = 

[rad & zn y(n) — 


m 


Les valeurs de ö comprises entre », et n, sont en nombre inférieur à 7, 
et pour ces valeurs de 7, l'on a 


IY) < (n). 


Nous aurons done finalement, en supposant a et a’ du même ordre de 
grandeur 


où h est un nombre positif fini. #, et », auront une signification très 


Ss». 


simple si 7; croit précisément comme (log 7)". On a dans ee eas 


. . CM 
log r — log r,, = — zd 


a 


log r — log r,, = =) 


n, représente done le nombre des zéros a; dont le module est inférieur a 


a a 


e r 


, ^», le nombre des zéros de module inférieur à e^r, a et a’ étant 
arbitrairement petits. 


Dans le eas général, on aura 


Snr quelques propriétés des fonctions entiéres. 195 


Or il est manifeste que, quelque petit que soit s, on peut toujours 
déterminer deux nombres a et a’, égaux ou du méme ordre de grandeur, 
tels que l'on ait 


: AN? 
e* + ae — () loga<1i1+e 


à partir d'une certaine valeur de r. On peut dès lors énoncer la propo- 
sition suivante: ' 


Quelque petit que soit le nombre €, on a, à partir d'une certaine va- 
leur de r 


(8) M(r) = 019) ; 


7. En suivant la méthode employée dans la première partie, on peut 
généraliser encore cette proposition. Soit ¢(7) une fonction holomorphe, 


hi 
réelle et positive telle que le rapport set soit croissant à partir d'une 
(log i)” 
certaine valeur de ; et telle que l'on ait 
r; > (i). 


On posera 
/ y ]jelogi 
x09 = c] 


et l'on déterminera les nombres », et », par les égalités 


T a 
log ; — log d(n,) = 2 

D ; a 
log ; — log (n) Fe 





' Si Von avait donné à p; une valeur moins élevée, par exemple la valeur 





log à gp ; 
(I + A : , qui suffit à assurer la convergence de la série by ts ) , la valeur de à 
og Ti = \r; 


partir de la quelle cette série eût décrir aussi vite que 221" eût été très supérieure 


= = 


| n,, et la limite supérieure de cette série se fût trouvée augmentée. 


196 P. Boutroux. 


On obtiendra alors, comme au paragraphe précédent, les inégalités 


h i 145 
[nz] 


y er < hn, y (n,), M(r) «e 


8. Nous allons maintenant compléter la proposition du § 6, en dé- 
montrant un théoréme analogue à celui du § 20 de la premiere partie. 
Considérons le produit G(z) du § 5, pour lequel on a 


1 
r; > A(log i)’ . 


Je dis que si Von a 


o 


(9) M(r)> ANS) 


on a, à partir d'une certaine valeur de r 


1 
(10) r; «€ (1 + e)A(log i)" 
s tendant vers zéro avec 


Posons en effet 
1 


d (1) = A(log 2)’ 
et supposons que l'on ait, pour des valeurs », de ? indéfiniment croissantes 
r, = Kd(n), KOSS Jte 


Nous poserons 
= Ui) dn o<ß<ı 
et 
d(n,) = Kg(n). 

Si l'on se reporte aux caleuls du S 4, on voit, qu'il suffit, pour que 

r et », prennent ces valeurs, que l'on ait fait 
a — (1 — f)elog K, a’ = fa log K. 
D'ailleurs 


1—,)eo „da 
n= Mn! j n, — ni 


Sur quelques propriétés des fonctions entiéres. 197 


On a, par suite, les inégalités suivantes: 


n, la 

r\ rs ny ate 3^ / "e 
‘ ( ) < «qut. (7 fini) 
— \r; a a 
m 
= nr l—a ' ' 
E TP No PEUT c 
91 ( ) <a rp eae) i (7, fini) 
— un a a 
nol 

r a 

Ne - "2 olog|— (l—a’)e 
Sty y \ X (~) Hu ? dii. 

- i ) _— (n, fini), 
Dane) «ae ea Vin 
m+l \* nl 


: Fs 
puisque elog-- = 


ny 
Or on vérifie sans peine que, quelque petits que soient a et a’, on 
peut trouver un nombre positif ¢ tel que les seconds membres de ces iné- 
galités soient tous trois inférieurs à »'~*, à partir d'une certaine valeur 
de »; l'inégalité (7) du $ 5 nous montre alors que l'inégalité (9) ne peut 
plus être satisfaite. Ainsi l'hypothèse faite sur 7, conduit bien à une 
contradiction, ce qu'il fallait démontrer. 


9. Les fonctions de type exponentiel simple ne constituent encore 
qu'une classe trés particuliere parmi les fonctions de genre infini. Mais 
la méthode précédente permettra d'étudier tout aussi aisément des fonctions 
eroissant de plus en plus rapidement. 

Sans insister sur les cas intermédiaires supposons qu'il existe un 
nombre fini o tel que l'on ait à partir d'une certaine valeur de 7 


1 


r; > (log, i)" 
et prenons pour p; l'entier le plus voisin de logilog,?.  Posant, cette fois 


. ; 1 : 
clogilog;i (108 == logy i) 


y(t) =e 
nous aurons encore 
P pi]l4s 
(EG) ] | 
f -—— , 
Mr <= eb (s tendant vers zéro avec _ ) 


et 


198 P. Boutroux. 


Nous déterminerons les nombres n, et », par les égalités 


I \ a 

(1 + log, n, (log r— 7 log, n, ) = s! 
log, n,)(logr — 51 =—* 

(1 + log, nj 98 Nuno da. Mri mnia 


a et a’ étant deux nombres arbitrairement petits, du méme ordre de grandeur. 
On a lorsque ? > n, 


Z(t)  r-log,* 1 + a 


- o log r — log, ? << 
2% ( o ) À ) 
^ Miei 
f x (odi « $4 yx n). 
No 
De méme 
ny I 
/ x (di « sax n). 
m 
Nous aurons done finalement 
TN eh 
= -n,y(n,) 
X (3 «utn 
h étant un nombre positif fini. Or on a 
„eat logam) 42,7790 log,m) _ 
Deo ne : 


2 ) 1 
On déduit aisément de là que le module maximum .M(») satisfait à l'iné- 
galité 
o 
(14 2)r 
€ 


M(r) « e* 


s tendant vers zéro avec 
= 
Ainsi la méthode de sommation qui vient d'être exposée a une portée 
aor 12 n p. TN " 
générale et elle permet d'étudier la série YG , par suite le module 
— Un 


M(r), quelque lentement que eroisse le module +; du zéro de rang à. 





Sur quelques propriétés des fonctions entiéres. 199 


La dérivée logarithmique d'une fonction de genre infini. 


10. La dérivée logarithmique du produit infini @(z) défini plus haut 


9(2) = yid (£j 


a; Z— ai 


a pour expression 


Proposons-nous d'étudier le module maximum de g(z) dans des régions 
convenablement choisies du plan de la variable z. 

Si lon désigne par » le nombre des points a; dont le module est 
inférieur à r, on peut affirmer que l'on a sur une infinité d'ares du cercle 
C de rayon + 


|a(z)| = >, 


La démonstration qui nous avait permis d'établir ces inégalités dans le cas 
des fonctions de genre fini subsiste ici, en effet sans modification. Les 
conséquences que nous avions tirées de ces inégalités (au § 24) resteront 
vraies également. 


11. Cherchons maintenant à limiter la croissance de g(z), en suppo- 
sant que G(z) soit de type exponentiel simple. Considérons dans ce but 


une aire proportionnelle à +’, par exemple’ un carré A de côté Hr. A 
l'intérieur de ce carré se trouvent une infinité de régions (Deuxieme Partie 


4 3 . Hr 
$ 17) par exemple des cercles de rayon proportionnel à ——, dans lesquels on a 
yu 
» 2 i I Ihn’ (h positif fini) 
—— | «€ — ositif fini 
E Z2 — dj Hr’ I ; 





la somme 2X étant étendue aux divers pôles contenus dans l'aire A. 
D'ailleurs la somme des régions en question est avec l'aire totale A dans 
un rapport fini. 

Dans les mémes conditions, la somme 


py I 


l2— al’ 


a |^ 








a; 





! La forme de l'aire A n'importe pas ici. Remarquons qu'elle peut être contenue 
I 1 I 
tout entière à l'intérieur d'un angle fini w ayant pour sommet l'origine. 
> y 


200 P. Boutroux. 


2 ^ . : . hn log n’ 
étendue aux pôles contenus dans A est inférieur à > la somme 
2. 


I g |^ 








— |lz—«[ a; 


ha! Vn° 
Hi 
Ces divers résultats, obtenus dans la seconde partie, s'appliquent en 


est inférieure à , et ainsi de suite. 


effet à la dérivée logarithmique d'une fonction entière quelconque, de genre 
fini ou infini. 

Soit maintenant a; l'un quelconque des pôles de g(z) situés en dehors 
du carré A: on aura 


lz—«|» he (k positif fini). 


Le module de la somme © relative à ces divers pôles est done, pour la 
dérivée logarithmique, inférieur à 


k Dj 
E 


Cette série est celle dont nous avons évalué la somme aux paragraphes 
précédents. Sa limite supérieure sera 


he(r) Mer : 
a h positif fini 
Hr vat 
si lon désigne par e*^? la limite assignée au module maximum M(r) de 
G (2). 

Si e(r) croit plus vite qu'une puissance quelconque de > on peut 

. , ^ in , . . 

prendre comme aire A un carré de côté — (m étant arbitrairement grand, 


m 
lorsque r est lui-même assez grand). Tous les points situés dans ce carré 
sont à une distance de l'origine compris entre > et r(1 + ¢), et l'on a 


n "n enge 
Be 
I 


= et =’ tendant vers zéro avec 
: 





Sur quelques propriétés des fonctions entiéres. 201 


Supposons alors, en particulier, que @(z) soit de type exponentiel 
simple et que l'on ait à partir d'une certaine valeur de ; 
x 
r, > À(logi) (A et e positifs finis); 
nous pouvons énoncer la proposition suivante: 


Quelque petit que soit e, on a, dans une infinité de régions s'éloignant 
indéfiniment de l'origine 


LA 


lo) < PG) ; 


on constaterait de méme que lon a, dans les mémes régions 


12^ (2)] < +90) 3 





p étant un nombre positif proportionnel à r" (m fini). 
Nous ajouterons qu'un angle quelconque © dont le sinus est compa- 


if | E en : : 
rable à „m, en d'autres termes un angle arbitrairement petit contient une 


infinité de régions jouissant des propriétés énoncées. 


12. On peut compléter cette proposition comme nous l'avons fait 
au § 8 pour celle du § 6. 

Désignons par m(r) le module maximum de g(z) dans les régions 
définies plus haut. —L'inégalité 


" 


(;) 
m(r) > e 
entraîne, à partir d'une certaine valeur de r 


6 
(1—z) 2 
"e () 
quelque petit que soit €. 
Acta mathematica, 28. Imprimé le 20 octobre 1903. 26 


202 P. Boutroux. 


En d'autres termes, nous pouvons affirmer que si cette derniére iné- 
galité cessait d'être vérifié pour des valeurs indéfiniment croissantes de 7, 
on aurait dans des régions indéfiniment ¢loignées 


m(r) < or ; (é 2-0) 


On peut aussi agrandir les régions ot les résultats précédents sont 
valables en multipliant les limites supérieures assignées à |g(2)|, |g(2)], - - - 
par une fonction croissante de 7, par exemple, par log» ou loglog»'. 
Les nouvelles régions seraient alors telles que le rapport de leur somme à 
l'aire totale A tende vers l'unité quand + augmente indéfiniment. 

Ajoutons enfin que l'on obtiendrait les mémes limites supérieures si 
lon remplacait la fonction g(z) et ses dérivées par une fonction méro- 
morphe d'un type plus général: 

Fa — Y c Y + He) 
; wm (z—aj)* \a; : 
les nombres D; étant tous finis ainsi que l'entier 5, et H(z) étant une 
fonction entiere dont le module maximum est supposé ne pas croitre plus 
vite que le module de la somme X. 


13. Ces divers propositions donneront lieu aux mémes applications 
que celles de la seconde partie. Ils vont nous servir à étudier le troisième 
type d'équations différentielles à intégrales méromorphes qu'a signalé 
M. PaiNLEVÉ. Ce type est le suivant 


(11) y=" + e(ay* +B) + enr zm ) 


y 


les constantes a, 2, a, 0 ayant les valeurs 


y-——1, Ó — I1, a, quelconques, 
ou ;=—I, d=0, B= 2d. a quelconques, 
Ou 0, 00 a=—1, p= 


M. PaiNLEVÉ a démontré que les intégrales de l'équation (11) sont 
des fonetions méromorphes dans tout le plan. La transcendante y s'ex- 











Sur quelques propriétés des fonctions entiéres. 203 


2 . D " 5 PIN sn 
prime par le quotient À de deux fonctions entières v et wu vérifiant les 


équations simultanées 





u” u? I ve: (ye’v fa 

u "UC u u a), 
(12) 

v" v"? we: (de u 

v ua v ( v ah P). 


14. Pour étudier les intégrales de l'équation (r1) je ferai le change- 
ment de variable 


Y = EHE 
L'équation (11) devient 
(Fr "ad —2 (t = eo [05-922 #2 2) 2z —3: #3 de : 
er —2¢ +¢) =e = + eae ¢, FA) FETE cT 
> > 
ou 
(13) C" — C + aC + pet + Be” + der. 


L'avantage de cette nouvelle équation est qu'elle met en évidence la facon 
dont se comporte la fonction méromorphe fau voisinage de l'un de ses pôles. 

Si r—0, a= — 1, les termes prépondérants au voisinage d'un pôle 
quelconque situé à distance finie sont 


poet 


et il est aisé alors de vérifier que tous les póles sont du second ordre et 
tous les résidus égaux à 2. 

Si au contraire y — — 1, CC" devient infini comme qua €* et xen 
rósulte que les póles sont du premier ordre, le rósidu correspondant étant 
égal à Æ /—1. 

D'ailleurs, si nous désignons par f(z) la dérivée logarithmique de la 
fonction entière w, la premiere équation (12) deviendra 


(12!) f'($) = — rt!—act. 


Nous sommes ainsi amenés à distinguer deux cas suivant la valeur 
de la constante 7. 


204 P. Boutroux. 


Considérons d'abord le cas où 7-— 0. On a alors, avons-nous dit 
à —0, a — — I, f — 1 et l'équation (13) devient 


(14) q"-Q—CLGS C= (2). 


Proposons-nous d’étudier la croissance des intégrales méromorphes de cette 
équation. 


15. Nous poserons 


C = 29'(2) + H(z) 


g(z) tant la dérivée logarithmique d'un produit de facteurs primaires, et 
H(z) une fonction entière. Nous désignerons par n’ le nombre des pôles de 
g(z) dont le module est inférieur à 7, par v’ le nombre des zéros de H(z) 





31 À I 
de module inférieur à zr en supposant que ; 
a 7 ppose jue 7< ERE 


Un ealeul analogue à celui de § 24 de la seconde partie va nous 
donner d'abord une limite supérieure de »'. 

Remarquons d'abord que toute intégrale de (14) satisfait aux équa- 
tions suivantes 


^ Inm " e? 22 
(15) grandi mutui eb © 
* Ss o - 
* gr p! 
(16) [Sd fedet, 
/ > 


> 


t 


[^ 


obtenues en multipliant les deux membres de (14) soit par +, soit par 


xv 


»22) 
» 


et en intégrant: on a par suite aussi 





(17) sre awe open (da = 


Cela posé, placons-nous à l'intérieur du cerele € de rayon 7, ayant 
son centre à l'origine, et désignons par # un nombre! qui croitra indé- 


finiment avec 7,, d'ailleurs arbitrairement lentement. 


' p a, dans les calculs qui suivent, une valeur fixe dépendant de 7,. 





Sur quelques propriétés des fonctions entiéres. 205 


Je dis d'abord qu'en tout póle a; de module 7; situé dans C, on a 
i i 
Vinégalité 
5 


(18) | Z(z)|= | de < 267^, 


t 


Suivons en effet le rayon Oa; à partir d'un point fixe z,. Je dis que 
lon ne peut avoir simultanément en aucun point de 4,4;: 


(19) kal=ier; |4(2) | > 2e’**. 


On peut toujours prendre y assez grand pour que cette condition soit 
satisfaite en 2. Supposons alors qu'elle cesse de l'étre en un point z,: 
je vais montrer que l'on aura en ce point 


22 











(zo treat <| feae| Pd 
L'égalité (17), où l'on fait |¢| = | C | =e”, donnera par suite pour E une 
1 
CAT TH ^b 1; 4 5 Uti) ; a 
limite supérieure proportionnelle à e* , et l'on en conclura que l'iné- 


galité (18) est vérifiée au point z,, ce qui nous conduit à une contradiction. 

Pour caleuler une limite supérieure de |f(z)| le long de 2%, ob- 
servons d'abord que dans les intervalles partiels où | 4| < &'*^, la variation 
de |f(z)| est plus petite que celle de e”**. Soit maintenant z' un point 
où |£|=e”**. Puisque, d'après nos hypothèses, les relations (19) ne 
sont jamais satisfaites pour r, <r<r,, l'inégalité (18) sera nécessairement 
vérifiée au voisinage de 2', tant que ||» e". L'équation (15) donnera 
alors, pour |£| > e” 


pr a 
RE 20.7 : I 
~-|<(2+aje’ (a>0, arbitrairement petit avec =) 
e | 
Done 
I I (rt) = ; 


On en conclut que l'inégalité |¢]>e" est satisfaite, autour de >’, dans un 


us 
supérieur à he ? | h positif. fini). Or, dans cet inter- 
, 


) 


intervalle 7,7, 


206 P. Boutroux. 


valle, la variation de |J(z)| est plus petite que celles de e", la variation 


pr 
> 


de est elle-même inferieure,' (d’après (15)) à 


= 








(2 + ee” + 2(e^ — e") 


et, par suite,’ (si l'on tient compte de la valeur de r, — r,) à he 


or 


[ey 


(h, inférieur à un nombre fixe). Nous obtenons done finalement, (d’aprés 


er 
(16)), pour la variation | I(z) IM la limite supérieure (h, + ios On 
voit ainsi que l'on peut toujours prendre y assez grand pour que l'on ait 
en z, l'inégalité (20) et, par suite, l'inéealité (18). 
Ce point établi, appelons z; le point de Oa; le plus voisin du pôle 
Entre z; et a;, | I(z)| croît moins vite que e”; 
l'inégalité (18) ne peut done cesser d'être vérifiée, ce qu'il fallait démontrer. 


r 


a;, où lon ait Ion : 


1) 


16. Partons maintenant du pôle a,, et éloignons-nous en sur un 
chemin de longueur finie: tant que z sera assez près de a; pour que l'on ait 


(21) [Ce ee NE 78 20, 


on aura certainement l'égalité (18), et l'équation (15) se présentera sous 
la forme 


pr? 


16 , MW 
lE I 0'—0; O|<e (e comparable à e^—^), 
oa } 


D'où, par intégration 





(22) a =v2lt+4lle—ah  Ial<s — (ni) 


faisons alors 











On a, en effet, l'inégalité 


" 








"a 
S x “4 
LE « (4 * ee" + 4|11@)]]; 
- xi 
I au 
s tendant vers zéro avec -. La variation de |=-| est inférieur à la racine carré du 
7 C 








second membre. 


' r n " 


6° here ? < he? e" (v, —1,) < he? e" (er«- — I). 


2 


Sur quelques propriétés des fonctions entiéres. 201 


= : Sur Ü 2 uf 
|| étant compris entre deux nombres finis, et — augmentant indéfiniment 
{1 
LI 
avec 7,. En portant cette valeur dans l'égalité (22), nous constatons 
d'abord que l'on a 





cette inégalité entrainera, si 7, est assez grand, l'inégalité (21), ce qui 
montre que les caleuls effectués sont bien legitimes entre a; et 2. 

D'autre part, nous constatons que, lorsque | z| augmente a partir de 
O, I] va en diminuant: lorsque 7 dépassera un certain nombre fini /, on 


aura en 2 
(23) [él « &e^*^ — (k positif fini). 


Nous en concluons que l’on peut entowrer chaque pôle a; d'un cercle 





e, de rayon proportionnel à E ne contenant aucun autre pôle, et sur le 
contour duquel on aura l'inégalité (23). 

Il serait d'ailleurs possible d'entourer a; d'un rayon 7 fois plus grand 
(y arbitrairement grand) jouissant de la méme propriété, et l'on en conclut 
comme dans la seconde partie que tous les cercles v; sont extérieurs les uns 
aux autres. Des lors le cercle € de rayon r,, ayant son centre à l'origine, 
ne peut contenir plus de »ie^*^ cercles c;, et par conséquent plus de 
rie^*" pôles. 


Il en résulte que l'on aura, à partir d'une certaine valeur de y 
(24) n < pr 9o) +2 log r 


O(r) étant une fonction croissante de 7, croissant aussi lentement que 
l'on veut. 
D'ailleurs, puisque chacun des cercles c; ne contient qu'un pôle 4;, on 
voit que ces cercles constituent précisément les petites aires proportion- 
a 
N T . Y 
nelles à — que nous devrions d’après le $ 9 exclure du cercle €, pour y 
Lu = 
pouvoir limiter le module de g(z) et de ses dérivées successives. Construi- 
sons alors la couronne D limitée par le cercle € et par un cercle con- 
centrique de rayon x'7, (nous ferons y < 7 < 1, 7 étant toujours inférieur 


208 P. Boutroux. 





RT : i 3 : 
aem Nous pouvons affirmer que Von a,’ dans toutes les portions de la 
€ 
couronne D extérieure aux cercles €; 
Sate) 
Wy) er CI ees PEN 14. 
(25) lg (2)| « giten. 12" (2)| x e? : 1o" (2)] < eX teri 


I 
e, tendant vers zéro avec ==. 
1 


17. Je dis maintenant que l'on a, à partir d'une certaine valeur de r 


(26) y' « (1 + e)r,. 


En effet s'il n'en était pas ainsi, nous constaterions (en raisonnant 
comme au § 24 de la seconde partie), que l'on peut tracer dans la cou- 
ronne /) une courbe fermée J’ entourant l'origine et ne rencontrant aueun 
cercle c; telle que l'on ait en une infinité de ses points 


(27) H(2) > he” > eter, 
On aura d'ailleurs 


EMC Pres PEN besten | 1" (2)| < | H(e)|** 


a tendant vers zero avec B: Dés lors, si l'inégalité (27) était satisfaite en 


méme temps que les inégalités (25), le terme ¢* ne pourrait être détruit 
par aucun autre dans l'équation (14), quand », dépasserait un certain 
nombre. On a done bien linégalité (26) à partir d'une certaine valeur de r, 


18. Cherchons maintenant des limites inférieures de » et v'. Nous 
considérons dans ce but un angle c ayant pour sommet l'origine et con- 


, , EE I . , . 
tenant l'axe réel, © pouvant déeroitre avec - plus vite qu'une puissance 
* 


I I j : : : 

quelconque — de ,: Supposons que lon ait pour des valeurs de 7 in- 
: 

définiment croissantes l'inégalité 


(28) Jupe eni Gas, Q. 


' On a, en particulier, les inégalités (25) dans certaines portions de la couronne 
Murs : I 
D, limitée par les cercles de rayons r, et r,(I — £), ¢ tendant vers zéro avec - 
m 
1 





Sur quelques propriétés des fonctions entiéres. 209 


Nous pourrons alors appliquer le théoréme du & 12 dans les portions de 
l'angle @ intérieures à des couronnes D, s'éloignant indéfiniment de l'origine, 
et limitées respectivement par des cercles de rayon r,, r,(1 — €), (e tendant 
vers zéro comme @). 

Dans l'une queleonque A, de ces portions d'angles, il existe des cercles 





d de rayon supérieur à = (A fonction décroissante quelconque de r 


Venta 1) 


où l'on a! 
(28°) |g'(2) | < enü—e). |g""(z)| < Pi he 


a, étant un nombre positif, par rapport auquel À devient infiniment petit 
lorsque r, augmente indéfiniment. 

Je dis que pour la valeur r, de r considérée, le module maximum 
M(r) de la fonction H(z) satisfait nécessairement à l'inégalité 


(29) M(r) > et, 


IE : : 
s' devenant (avec 2) infiniment petit par rapport à a. 


En effet, on peut choisir A de manière que les cercles d couvrent par 
exemple, plus de la moitié de la région A. Il existe alors (Seconde Partie, 
S 8) dans A,, des cercles d où l'on a 


H(z) 
H(s) 








ar 
GES 





A” 
|< pu, | E: 


H(z) 





^ I . | > . 
e, tendant vers zéro avec —. Des lors, si | /Z7(z)| n'était pas, dans un tel 
7" 
1 
cercle d, supérieur a la limite (29), on y aurait évidemment 


(29) RAS pa a T "95 





) 


$C" et C? se trouveraient être négligeable par rapport à Le” 
(14) se présenterait sous la forme 


et l'équation 


€t + (1 + d)ge* — o, 





' En se reportant au $ 8, on voit que si l'inégalité (28) est vérifiée pour r=r 
les inégalités (28’) seront satisfaites pour r = r, = z,(1 + a)’, (a > O, b > O). 
Acta mathematica. 28. Imprimé le 26 octobre 1903. 27 


2? 


210 P. Boutroux. 


? I ‘ 
0! tendant vers zéro avec —. Or on constate aisément que l'on ne 
= 
1 
saurait avoir cette équation dans tout un cercle d; supposons en effet 
qu'elle soit satisfaite dans un tel cercle le long d'une droite 2,2 joignant 


1 
4 E z = =, QA BER: 7 2 : 
deux points de distance égale à e * , les inégalités (29’) étant satisfaites 


en z,; l'expression 
IE) — VEG) | 


nt eria 
serait proportionnelle à e ? , ce qui ne peut avoir lieu, puisque la 
première inégalité (29’) est par hypothèse satisfaite en z. 

L’hypothése faite sur M(r) était done inadmissible: ou n'est, pour 
r — r,, supérieur à la limite (28), ou l'on a l'inégalité (29). 

19. Des divers résultats qui précédent, nous pouvons tirer les con- 
séquences suivantes: 

Considérons le module maximum m(r) de la fonction méromorphe € 
dans le champ défini au $ 10, (les pôles a; étant entourés de petites aires 
b; que l'on a exclues de ce champ): m(r) satisfera dans les régions restantes 
à la double inégalité 

eR cer ecc Aue 

Les modules maxima de f(z) et de log — f f(o)de satisferont dans 

les mémes régions aux mémes inégalités. 


Considérons maintenant la fonction entière 
N G(z)e™, 


Si on a l'inégalité (28) pour une valeur 7, de r les inégalités (28’) et 


(29) seront satisfaites pour r=r =7,(1 +4)’, (b>0). Il en résulte, 


) 


puisque // — A", que le module maximum ! M,(r) de A(z) est, lui-même, 
supérieur, dans la couronne D, à 6e",  Désignons alors par A(r) la 
et soit 


plus grande valeur positive de la partie réelle de A pour r — ,, 


! D'après les théorèmes de la seconde partie, on peut toujours tracer dans la 
, 4 


couronne /), un cercle sur lequel on a 


H(z) 
K(z) 


wy , I 

|< er y tendant vers zéro avec —. 
r 

1 





Sur quelques propriétés des fonctions entiéres. 211 
n=nlıta”=r—p, (0,5020) Il résulte d'un théorème de 
M. BonEL' que l'on a, (quel que soit o), à partir d'une certaine valeur de 7, 

POUR 8r;, A(r,) 
M,(r!) < 1 MO 
: 5 I E, 
Si nous faisons, par exemple, o = = (q arbitrairement grand, on 


voit que l'on aura certainement à partir d'une certaine valeur de 7, 


na-e(i £) 

8 A( pi) >e n 

Cette inégalité, jointe au théoréme du § 2, nous montre que le mo- 
dule maximum de w satisfera, lorsque 7 sera assez grand 


QUU Mae. 


quelque petit que soit e. 


20. Il n'est pas nécessaire d'insister pour montrer que la méthode 
précédente s'applique, tout aussi aisément, au cas laissé de côté où la con- 
stante 7 de l'équation (13) est différente de zéro. On a alors, avons-nous 
dit l'une des deux équations 


(31) ae a + HO — Ge =e eee + et: 
(32) i heat! El Le 

avec 

(33) C7 —at= f'(2) 


f(z) étant, en vertu de l'équation (12’), la dérivée logarithmique d'une 
fonction entière. Nous poserons comme plus haut 


f(2) =g(2) + H(z) 


g(z) étant la dérivée logarithmique d'un produit de facteurs primaires. 





! Sur les zéros des fonctions entières, p. 365. 


z P. Bontroux. 


21. ‘Toute intégrale de (31) satisfait aux deux équations 








x reo e e? "LE : (Ber et 
(33) 271 = 22 2 P " m ET dr 2 IT " ra) dz, 
> > 2*9 3 - - 
= 

a de ?: g^ 
(34) = fat ey [ T ze 

> i - S- / 

La 


fe étant un nombre qui croit indéfiniment avec 7,, je dis d'abord 
qu'en tout pôle a,, (| af = n) contenu dans le cercle € de rayon 7,, on 
a linégalité 


z 
c , 


(35) I1 - | | (E yas < 26747. 


> 





t 


Pour le démontrer, on établira d'abord que l'on ne peut avoir si 
multanément en aucun point de Oa; 


(36) Ka [ese dn SO [teers 


Supposons, en effet que cette condition, satisfaite en z,, cesse de l'étre en 


0) 


z,. On vérifiera alors, en raisonnant comme au $ 15, que l'on a en z, 


Z DER 


ADI | fe — ac)dz 





D'ailleurs on aura, (en combinant (33) et (34)) 





1022 pal. £ e? 42 

-2 2 LE K 

- — 2 —- — — — £y 2 
2 (3 al P c 2t 2f (2,) 
“se So 2 so “So 


et l'on en conclura, (d'après (34)), que l'inégalité (35) est satisfaite au 
point z, et, par suite, au pôle «;. 
Si maintenant nous nous éloignons du pôle «,, on voit que tant que 
l'on aura 
[essere n NOE; 


l'équation (33) se présentera sous la forme 


the I I 
—+1+0—=0o (lol tendant vers zero avec - et ——) 
¢ ) fp 





Sur quelques propriétés des fonctions entières. 213 


ou encore sous la forme 
--,+1+¢0=0, TAE A 


On en conclut (comme au § 16) que à l'intérieur du cercle C on 


I 
— —(2r +0) 


peut entourer les pôles a; de cercles de rayon proportionnel à e * : 
(dy), ne contenant chacun qu'un pôle, tous extérieurs les uns aux 
autres, et sur le contour desquels on a l'inégalité 


[ew] < &e?*?. 


On constate alors, — en désignant par »' le nombre des zéros de 
dco je I : " 
H(z) dont le module est inférieur à xr (v =): — que l'on a, à 


partir d'une certaine valeur de 7, les inégalités 
Wie BER OR DO qudm ym 


y. I 
e tendant vers zéro avec 2: 


22. Soit d'autre part M(r) le module maximum de H(z) pour |z| =r. 
Si l'inégalité 
HELENE a>o 
se trouve vérifiée pour des valeurs 7, de 7 indéfiniment croissantes, on aura 


dans certaines régions de la partie commune à la couronne D, et à l'angle 
© définis au § 18 


| (2) | < ene). 12" (2)] — entra), (a, > 0). 


On constate alors que dans la couronne D,, Mr) est supérieur à £7 7, 
s tendant vers zéro avec > car, sil n'en était pas ainsi l'équation (31) 
1 . 


: gern 
donnerait dans un cercle de rayon proportionnel à e * l'égalité 


; we"? + (1 + due = o, ue 


I a SACS ST e. 
|| tendant vers zéro avec = ce qui conduit à une contradiction ($ 18). 
1 


214 P. Boutroux. 


Si l'on pose 


hes G(z)eX®, 
le module maximum de A(z) satisfait dans la couronne D, à la même 
inégalité que M(r), et l'on en conclut, en désignant par M(r) le module 


maximum de u que 
?r(1—&) Arcs) 


e C eWr)ee ”, 


, I 
e tendant vers zéro avec =. : 
23. Toute intégrale de l'équation (32) satisfait aux deux équations 
-:2 "m2 n». 3. gu 
I e? e*: 
^ c» ue Er. > x 
(37) 2t: "E SES SLE » +2 | >a, 
- > v * 
e 2 2z 
(38) —— f (ac— C*)dz + | € dz. 


p étant un nombre qui croit indéfiniment avec 7,, on constate que 
l'on a en tout point pôle «a; contenu dans le cercle € de rayon r,, l'inégalité 


a» 


E pe 
tales aby 





On voit alors qu'au voisinage d'un pôle a,, tant que l'on a 


2 
lrc4gu x 
- „3 
IST »« (4, > p), 
l'équation (37) se présente sous la forme 


pa 


m +(1+dC%=0 || « s, 


e tendant vers zéro avec 


Conservant toutes les notations du paragraphe précédent, nous déduirons 


de là les inégalités 


HELOE 2logr 


n'«e ! y' «ra + €), 


: 1 " Tes 
e tendant vers zéro avec -, et A(r) croissant arbitrairement lentement, 
T; 


Sur quelques propriétés des fonctions entiéres. 215 


D'autre part, on a à partir d'une certaine valeur de r l'une au moins 


des deux inégalités 


4 4 
r(1— £z) r(l—e) 


n' e x M(r)>e° 


On en conclut que le module maximum de la fonction entière, satisfait 


aux inégalités 


e tendant vers zéro avec 





QUATRIEME PARTIE. 


1. Les résultats qui m'ont permis plus haut d'étudier les fonctions 
entières découvertes par M. PAINLEVÉ ont une portée générale: on pourra 
les appliquer à l'étude d'une fonction entiere queleonque satisfaisant à une 
équation différentielle donnée. On ne connait encore, il est vrai, que très 
peu d'équations dont les intégrales soient entières. Mais il est probable 
que les profondes méthodes de M. PAINLEVÉ, appliquées aux ordres supé- 
rieures, permettront bientót d'en former de nouvelles. On saura alors vrai- 
semblablement étudier leur croissance et évaluer leur ordre de grandeur. 

Il est naturel de se demander si, dans les recherches de ce genre, 
l'hypothèse d'après laquelle l'intégrale étudiée est une fonction entière est 
une condition indispensable de la précision des résultats. En fait, si l'on 
est en présence de certaines classes simples d'équations, on saura étudier 
la croissance de leurs intégrales, sans faire aucune hypothèse sur la nature 
de ces intégrales. Il convient d'examiner jusqu'où peut conduire une sem- 
blable méthode. 

Je me bornerai iei aux équations algébriques du premier ordre. Elles 
ont été étudiées au point de vue de la croissance par M. Borer, et, après 
lui, par M. LipELOr.' 





' Boren, Mémoire sur les séries divergentes (Anu. Ec. Norm. Sup. 1899). Lin- 
pELÓF, Bull. de la Soc. math. de France 1800. 


216 P. Boutroux. 


Considérons une intégrale réelle que nous supposons continue lorsque 
x est réel et varie de o à + cc. M. Borer a démontré que l'intégrale 
. JAN D ve oie 
y est à partir d'une certaine valeur de x, inférieure à e* . Précisant ce 
résultat, M. LinpeLör désigne par m le degré de l'équation par rapport 
à a, et il montre que l'on a, à partir d'une valeur x, de # 


lvl P poe 


C étant une constante finie. 
Il pourra arriver cependant que |y| reste trés inférieur à cette limite, 
comme le montre la proposition suivante à laquelle est parvenu M. LiNDELÓF: 


Ou bien l'intégrale y est du type exponentiel et reste comparable à une 


c 
fonction croissante de la forme e* (c nombre fini); ou bien y reste compris, 
z* 2 


à partir d'une certaine valeur de x entre e~* et e* , quelque petit que soit &. 


Les recherches de M. LiwpELÓF nous ont ainsi révélé l'existenee de 
deux types d'intégrales fort différents. Mais elles ne nous ont pas appris 
à reconnaitre si une équation donnée admet des intégrales de l'un ou de 
l'autre type. D'autre part la méthode de M. LiwpELÓF qui repose sur 
une application du théorème de RorrE suppose x réel. Elle exige de plus 


que y soit continu sur tout l'axe réel: or nous ne savons pas reconnaitre, - 


a priori, si cette condition est réalisée, et l'étude de la croissance de y 
devrait précisément avoir pour premier but de nous renseigner sur ce point. 

C'est pourquoi je n'ai pas cru inutile de revenir sur le méme pro- 
blème, en prenant pour point de comparaison la théorie des fonetions en- 


titres. On va voir que le probléme comporte une solution assez précise. 


2. Les résultats obtenus dans la seconde partie de ce travail nous 
montrent immédiatement quelle doit être la forme d'une équation algé- 
brique du premier ordre pour qu'elle puisse admettre une ou plusieurs 
intégrales entières (de genre fini) Il faut que cette équation contienne 
plusieurs termes de degré supérieur par rapport à y et y’. En effet, lorsque 
le terme de plus haut degré en y et y' est unique, il suffit de se re- 
porter aux inégalités du § 13 de la seconde partie, pour voir qu'il ne 
pourrait être détruit par aucun autre, si y était une fonction entière. Dans 
ce eas, si y est une fonetion uniforme ayant une singularité essentielle à 


Sur quelques propriétés des fonctions entières. 217 


l'infini, elle sera nécessairement, au voisinage de cette singularité, une fone- 
tion méromorphe semblable à celles que j'ai étudiées dans la seconde partie 
de ce travail; elle restera comparable, (si l'on exclut du champ de la va- 
riable le voisinage immédiat de ses pôles) à une puissance finie de x. 

Nous sommes ainsi conduits à répartir les équations algébriques entre 
deux classes, suivant qu'elles contiennent ou ne contiennent pas deux ou 
plusieurs termes de degré supérieur par rapport à y et à y. Cette distine- 
tion va nous permettre de compléter les résultats de M. LixpELOr. 


3. Considérons, pour commencer, une équation résolue par rapport à y’ 


(1) y Q(r,y) — P(x, y) = 0 


P et @ étant des polynómes en x et y. 

Je dis que si cette équation est de la seconde classe, toutes ses inté- 
grales appartiennent au second type signalé par M. LixprELOr. Plus pré- 
cisément, si l'on suppose encore que l'intégrale y est réelle, continue et 
croissante sur l'axe réel, cette intégrale croitra moins vite qu'une puissance 
Jinie de la variable x. 

Il suffit, pour le vérifier, de reprendre le raisonnement employé par 
M. Borer dans son mémoire Sur les séries divergentes, en y apportant une 
légère modification. 

y étant une fonction quelconque de & satisfaisant aux conditions qui 
viennent d'étre énoncées, M. Boren a montré que si l'on ne peut pas 


trouver de nombre €, tel que l'on ait, pour £ > £, 


y<e 


il existe sûrement des valeurs indéfiniment croissantes de $ pour lesquelles 
on a à la fois 
^d , I € 
nest NW > ety: 
De plus, parmi ces valeurs, il en est d'aussi grandes que l'on veut pour 


lesquelles on a, en méme temps que les inégalités précédentes, l’inégalité 
u < ys. 


Il est clair que ces résultats subsistent si l'on remplace $ par la fonction 
croissante de x loglogeg(x). Supposons alors que ¢(#) croisse moins vite 


Acta mathematica. 28. Imprimé le 26 octobre 1903. 28 


218 P. Boutroux. 


qu'une puissance! finie de x. Nous pouvons affirmer que si l'on n'a pas, 
à partir d'une certaine valeur de x, l'inégalité 


y <g(x), 


on aura simultanément, pour des valeurs x, de æ indéfiniment croissantes 





dy dy ge) N 2 Pu 8, 


y > g(x), Te e (s, positif fini) 





Ces inégalités limitent la croissance de l'intégrale jy. Designons en 
particulier par m un nombre supérieur aux degrés par rapport à x des 
polynômes P et @. Nous constatons que ¢(a) sera nécessairement in- 
férieur a z" si la différence des degrés p et q de P et de Q par rapport à 
y west pas égale à l'unité. 

En effet, s'il n'en était pas ainsi, tous les termes de l'équation (1) 
seraient, pour 2 — z,, négligeables par rapport au terme en j^ ou au terme 
en j/y^: le premier membre de l'équation ne pourrait done s'annuler. 

Ainsi, si p—— q est different de 1, comme nous le supposons ici, on 


aura, à partir d'une certaine valeur de x 
(2) y < x”. 


Le résultat serait le même si l'équation étudiée n'était pas résolue 


par rapport à y': soit dans ce cas 


A(x)y*y'? 
le terme de degré supérieur en y et y', terme qui est supposé unique: si 
l'on avait par l'inégalité (2), ce terme ne pourrait être détruit par aucun 
autre (pour certaines valeurs +, de x). 





x" eo 


Je suppose qu'il existe des nombres s, s, tels que les rapports — et — soient 
9 win 


^ : : Tow 25 
croissants à partir d'une certaine valeur de x. On a alors — <= < -. 
x x 


Sur quelques propriétés des fonctions entiéres. 219 


Considérons maintenant le cas où p—q-— t. L'équation (1) prend 


alors la forme 


, p—1) __ 
(3) Ya, Fay +... + ay?) — 5, +... +5,y" 
les a et les b étant des polynómes en x. 

Deux cas sont encore a distinguer suivant que le degré de a, est 
supérieur, ou au contraire inférieur ou égal à celui de b,. 

Lorsque le degré de a, est supérieur a celui de b,, Vintégrale y (supposée 
réelle, continue et croissante) satisfait, à partir d'une certaine valeur de x à 
l'inégalité (2). En effet, s'il n'en était pas ainsi, on aurait pour certaines 
raleurs de x 

a ona SU "EFE 
y 2 c" (m arbitraire grand) et y > — (positif fini), 


et le terme a,y'y’' de l'équation (3) ne pourrait alors être détruit par 
aucun autre, 

Ainsi se trouvent définies deux classes d'équations (1), dont les inté- 
grales satisfont, à partir d'une certaine valeur de x, à l'inégalité (2). On 
voit que ces intégrales ne peuvent pas croitre comme des exponentielles, 
mais restent comparables à une puissance finie de la variable z. Elles 
appartiennent au second type signalé par M. LtwDELÓOF. 

Lorsque y est complexe, on doit former les équations auxquelles satis- 
font sa partie réelle d'une part, sa partie imaginaire d'autre part, et étudier 
ces équations séparément. Mais pour parvenir à des résultats pratique- 
ment utilisables, il faudrait savoir déterminer les lignes sur lesquelles le 
module de y est croissant. Or cette détermination semble présenter de 


grandes difficultés. 


4. Si nous considérons au contraire les équations (3) pour lesquelles 


est inférieur ou egal à celui de b,, nous pourrons faire une 


le degré de a, 
étude descriptive assez précise de leurs intégrales. On peut observer que 
dans le eas où nous nous placons (p— q = 1), les intégrales de l'équation 
(1) sont à un certain point de vue comparables à des fonctions entières. 
Ces intégrales ne peuvent en effet devenir infinies en aucun point non 


singulier essentiel. Supposons en effet que y devienne infini comme x 
(m > 0). On aurait au voisinage du point singulier 


Lo ES (c fini), 


220 P. Boutroux. 


inégalité que ne peut vérifier aucune intégrale de (1) en un point non 
singulier pour les coefficients. Nous allons voir se poursuivre l'analogie 
entre les fonctions entières et les intégrales des équations (3) considérées, 
en étudiant la eroissance du module Is] lorsque x approche du point sin- 


eulier transcendant situé à l'infini. 


5.  Posons 
y = wv 


et faisons 


Nous supposerons que le degré de 6, surpasse celui de a, de p unités. 
Placons-nous en dehors d'un cercle contenant les zéros de b, et ceux de 
a,. Sur une infinité de rayons /t issus de l'origine et situés dans p+ 1 


, E «m , ERA wii ao 5 . 
angles égaux à (1 —a) Fr (a étant un nombre positif fini, arbitrairement 
7 


: À rl x CCR 
petit), « est comparable à e'V! | £ étant un nombre positif fini. 
D'autre part, on a 


(4) x b, +... p by uP oP — q'(aiv +. ec (e C ee pae 
: aia IB Jr apu? vp 





Cherchons une limite supérieure du module |z'| sur un rayon À. ! 
Désignons dans ce but par a un nombre supérieur aux dégrés de tous 


les polynómes a. Si lon a, à partir d'une certaine valeur de |x| 
(5) Juv] > hla’, 


h étant un nombre fixe, tous les termes du dénominateur s’effaceront devant 
le dernier, lorsque |x| croitra; en particulier, si |x| dépasse un certain 


nombre r,, ce dénominateur sera, en module, supérieur à 


0? 


h, | a,u*p*^ (h, positif fini). 


' Je me contente de dire que les nombres a, 4, , a, sont finis, n'ayant pas besoin 


de plus de précision. Mais on pourrait facilement les calculer. Ainsi, désignons par 


7 ct r, les degrés de a,_ı et de by_;. a est le plus grand des nombres 7, et pr. 


bo 


Sur quelques propriétés des fonctions entiéres. 2 


D'autre part le module du numérateur de v’ est inférieur à 
h, |u* 9 io^ |. (h, et a, nombres finis). 


On a, par suite sur le rayon /? considéré 


3? 2 


(6) |» | <h, er (h,, 9, positifs finis). 


Posons alors kals-r; et soit v, la valeur que prend v (sur le rayon 


Ii) au point de module r,. Nous pouvons, avons-nous dit, trouver un nombre 
positif % tel que l'on ait, sur le rayon #2 considéré (pour r > r,) 


LEM 


Nous aurons évidemment à partir d'une certaine valeur de 7 


À 
DANCE 7 
| e| A , 
U 


0 


k, étant un nombre positif inférieur ak. 


Il en résulte que ' 


|] « (c inférieur à un nombre fixe) 
et 
viti 
le np em 
Si done la valeur initiale |v,| satisfait à l'inégalité 
; ‚ati 
5 |n] cem 


la valeur de |v| en x sera elle-même finie et supérieure à ¢,. 
Pour parvenir à ce résultat, nous avons dû supposer que l'inégalité 
(5) était vérifiée pour r2 r,. Cette supposition est sans conséquences si 


l'inégalité (7) est satisfaite au point r,. Imaginons en effet que l'inégalité 





! On a en effet 


ni 


* 

J ni M L 

f ow ipa f in + Dhrtechr 
ro 


[E Ia 
< ero — e-—hr . 


222 P. Boutroux. 


(5) vérifiée pour r, <r<r, cesse de l'être au point r,: il faudra que 


l'inégalité 
(8) lv] > c 


cesse elle-même d'être satisfaite en un point r, situé entre r, et 7,: con- 
clusion absurde, puisque nous avons démontré que l'inégalité (5) satisfaite 
pour r, <r € r, entraine l'inégalité (8) dans tout l'intervalle r,7,. 

Nous constatons ainsi que l'inégalité (7) entraîne l'inégalité (8) le 
long du rayon R. Il en serait évidemment de méme le long d'une droite 
quelconque sur laquelle |x] croît comme yr (7 fini). et, par suite, dans 
tout l'angle A ayant pour sommet l'origine dans lequel on a 

I| e 

Dans tout cet angle (pour |x| > vj), y ne présente ni zéros mi pôles, 

et l'on a 


|| - emt" 


À étant. compris entre deux nombres positifs fixes. 


On peut interpréter comme il suit ce résultat: il est possible de mettre 
l'intégrale y de l'équation (3) sous la forme 


(9) y = Cu + g(a, C), 


C étant une constante arbitraire, de telle façon que le second terme de 
l'égalité (9) s’efface devant le premier dans l'angle A, à moins que C 
n'approehe de la valeur particuliere zéro. Cu est alors une valeur prin- 
cipale de y dans l'angle A. 
On obtiendrait les mêmes résultats dans les a + 1 angles où le mo- 
j j Ge . b 
dule de w est croissant. Supposons en particulier que le quotient pi se 
p 
réduise à une constante. C'est alors dans tout un demi-plan que |y | serait 


comparable à e^"!, (A> o). 


6. Pour parvenir à ce résultat, il n'est pas nécessaire de supposer 
"o 1» 0, ... sont des 


polynômes. Supposons que sur un rayon / issu de l'origine, tous les a 


que dans l'équation (3) les fonctions de z,«,, a,, ..., 5, ! 


et b soient à partir d'une certaine valeur 7, de r inférieurs à une puis- 


Sur quelques propriétés des fonctions entiéres, 223 


a 


sance finie de 7,7’; Supposons de plus que sur ce rayon, lon ait, pour 
BT, e 
R 

Hep a 
et 

[| = r^|w], 
k et o étant des nombres positifs finis. Tous les résultats du paragraphe 
précédent s'appliqueront sur le rayon A au produit y — wr. 

Les fonctions a, , «,, ..., 0, , 6, pourront être par exemple, des fonc- 
tions méromorphes semblables à celles que j'ai étudiées dans la seconde 
partie de ce travail, ou des fonctions algébriques. La méthode précédente 
permettra d'étudier tous ces cas en détail, quoique leur diversité nous em- 


pêche d'énoncer à leur sujet des propositions générales, 


7. L'étude des intégrales de l'équation (3) conduit done, au point 
de vue de la croissance, à des résultats particulierement intéressants. Dans 
les w+ 1 angles définis plus haut, nous savons évaluer le module d'une 
intégrale: ce module croit comme celui d'une fonction entiére de genre fini. 

Les résultats précédents permettront encore d'étudier l'équation (1), 
dans le cas considéré au § 4, ot elle contient un seul terme de degré 
supérieur par rapport à y et y. Désignons en effet par X une intégrale 
particulière de l'équation (1), et posons 
I 





i yo 
La fonction Y satisfera à une équation de la forme (3). Pour s'en rendre 
compte, il suffirait de remarquer qu'une intégrale y, différente de £, ne 
peut être égale à ¢ en aucun point non transcendant pour l'équation; 
dans le cas contraire, en effet, on aurait en méme temps, y' — C, et les 
deux intégrales coincideraient dans tout le plan. La fonction Y ne pré- 
sente done, en dehors des points singuliers transcendants de l'équation, 
aucune singularité polaire. Elle est de méme nature que celle qui a été 
étudiée dans les paragraphes précédents. 

Supposons en partieulier que l'équation (1) admette une integrale ra- 
tionnelle qui sera celle que nous appelons £. Dans l'équation (3) à laquelle 
satisfait Y, les fonctions a, , à, , ..., 0,, b,, ... seront alors des polynómes, 
et l'on pourra appliquer à la fonction Y les résultats du & 5 si le degré 


224 P. Boutroux. 


de a, est inférieur ou égal à celui de 5,. Nous constatons alors que dans 
les zz + 1 angles définis plus haut, l'intégrale générale y se rapproche indé- 
Jiniment, lorsque |x| croît, de l'intégrale rationnelle €. La différence y — € 
est égale, d'après ce qui précède, à p À restant compris entre deux 
nombres positifs fixes. 

On pourrait chercher à généraliser ces résultats en étudiant des équa- 
tions plus compliquées. Ils peuvent sans doute donner lieu à diverses 
applieations pratiques, puisque la méthode qui vient d'étre développée ne 
permet pas seulement de limiter le module d'une intégrale, mais aussi 
d'évaluer ce module dans des régions étendues du plan. 

Mais il n'est nécessaire de multiplier les exemples précédents pour 
conclure que la croissance de certains types fort généraux de fonctions obéit 
à des lois trés simples et trés précises. Il serait intéressant de rechercher 
dans quelle mesure la grandeur d'une fonction en est une propriété carac- 
téristique et, jusqu'à quel point la connaissance de sa croissance renseigne 
sur la nature analytique de la fonction. On a vu que l'ordre de grandeur 
d'une fonction entiere dépend étroitement de la densité de ses zéros; c'est 
dire qu'il est déterminé par la grandeur des éléments composant l'ensemble 
des déterminations de la fonction inverse. Mise sous cette forme, la pro- 
position est susceptible d'étre étendue à des classes de fonctions beaucoup 
plus vastes que celle des fonctions entiéres, et il est trés vraisemblable 
qu'elle peut l'étre. 

Ainsi la relation que nous avons observée dans le cas des fonctions 
entieres n'est peut-étre que la manifestation d'une propriété appartenant à 
des fonctions plus générales. C'est pourquoi il n'était peut-être pas inutile 
de la mettre en lumière, comme je me suis proposé de le faire dans ce 
travail. 





SUR UNE SERIE-D’ABEL 


PAR 


S. PINCHERLE 


à BOLOGNE. 


1. Dans le mémoire posthume d’ABEL: »Sur les fonctions généra- 


1 


trices et leurs déterminantes»,' on trouve, à la page 73, une formule trés 


remarquable; c'est la suivante: 


; dpi Tu de(z + f) a(a — 2,3) d'e(x + 25) 
(a) ec +to)=elz)+a aaa DmOXE aD 4 
NOL ee SC a pU) 
12209. 0m dx" 


Ce développement est obtenu par l' Auteur en appliquant la méthode des 
fonctions génératrices ou, comme on dit à présent, la transformation de 
LAPLACE au développement donné par L&GENDRE: ? 


/ 5 ; = 2 
ENE = 28) p? ef" + We Zs EE 


IM DM 





(b) e" — 1 + ave? + 


La formule (a) semble avoir appelé l'attention d'Anrr d'une facon parti- 
culière; un autre de ses travaux ^ renferme, en effet, la démonstration de 
la formule pour le cas où @(x) — x", d'où résulte immédiatement la méme 
formule pour tout polynóme entier. Dans ce cas, il n'y a rien à remarquer 
sur notre formule; mais dans des cas plus généraux, elle peut parfaitement 





' Mém. XI du t. II de l'édition de Svrow et Lin, p. 67. 

* Exercices de calcul intégral, t. 2, p. 234. On obtient sans peine cette série 
comme application de la série de LAGRANGE. 

* Mém. X du t. I de l'édition citée, p. 102. 


Acta mathematica. 25. Imprimé le 29 octobre 1908. 29 


226 S. Pincherle. 


ne pas étre exacte, car le second membre, méme s'il est convergent, peut 
ne pas avoir pour somme le premier membre. C'est là une conséquence 
de l'application pure et simple de la transformation de LAPLACE, qui 
échappait naturellement au temps d'Anrr, étant données les connaissances 
qu'on avait alors sur la théorie des fonctions. En particulier, comme on 
l'a remarqué depuis longtemps, l'application faite par Aten de la formule 
à la fonction log z est inexacte. 

HALPHEN a repris l'étude de la série d'ABEL dans un intéressant 
mémoire ' où il donne les conditions sous lesquelles la formule (a) est exacte. 
La méthode tenue par HALPHEN pour établir cette formule diffère complète- 
ment de celle d'AnsEL; il s'attache, en effet, à l'étude du système de po- 


lynómes 


(e) P,(a) = ala — nf) 


/ 


et cherche les conditions de convergence d'une série ordonnée suivant ces 
polynômes et les propriétés des fonctions représentées par de semblables 
séries. Un autre auteur, M. PARETO,* a repris la question par la méthode 
d'AnEL, c'est à dire en partant de la transformation de LAPLACE, mais en 
précisant les conditions d'application de cette transformation selon des idées 
plus modernes sur la théorie des fonctions; de cette facon il retrouve, pour 
la validité de la formule (a), les conditions données par HALPHEN. 


2. Le présent travail se propose de reprendre l'étude de la série 
d'ABEL à un autre point de vue. Au lieu de considérer comme éléments 
principaux de ce développement les polynómes (c), ainsi que l'a fait Har. 
PHEN, je donne le plus d'importance, en chaque terme de la série, au facteur 


d'g(z + nf) 


dx" 


(d) 


’ 


où je considère ¢(#) comme une fonction analytique arbitrairement va- 
riable dans une certaine classe, ou, comme je dis aussi, dans un certain 
champ fonctionnel. Je regarde ce facteur comme le résultat de l'opération 


' Sur une série d'Abel. Bulletin de la Soc. Math. de France, T. X, p. 


67, 1882. 
' Sur les fonctions génératrices d'Abel. Crelle, t. 110, p. 290, 1892. 


Sur une série d'Abel. 227 


de er + P 
= 
dae J 
donne quelques propriétés et des conditions de convergence des opérations 


V", appliquée à la fonction g(a), où Ve) est l'opération 


représentées par des séries de puissances de V à coefficients quelconques; 
enfin je passe au cas particulier d’une de ces opérations qui, dans une 
partie de son champ fonctionnel de convergence, représente g(x + a) et 
j'obtiens ainsi la série d'ABEL comme spécialisation des opérations susdites. 


3. Soit un système de constantes 


tel que la série 


(1) 0.27 

n=0 
ait un rayon o de convergence fini ou infini, mais non nul. Nous allons 
nous occuper de l'opération représentée par la série 


(2) A(g) = 22 a, V"(g). 


L'ensemble des branches de fonctions analytiques monogenes qui, substituées 
a g(a) dans cette série, la rendent uniformément convergente dans une 
aire du plan x, constitue ce que j'appelle le champ de convergence de la 
série. Pour toute fonction appartenant à ce champ, l'opération (2) donne 
comme résultat une branche de fonction analytique. En outre, cette opéra- 
tion jouit évidemment de la propriété d'être distributive, et d'être permu- 
table avec lopération de derivation. 

Il est facile de montrer qu'il existe deux classes distinctes de branches 
de fonetions, n'ayant pas d'éléments communs, et appartenant l'une et 
lautre au champ de convergence de la série (2). 

a) J'indique par SIT l'ensemble des fonctions entières 


(3) g(a) = > bed x" 


dont les séries associées! &%,x" ont un rayon de convergence non nul. 


' Au sens de M. Boren. V. p. ex. Acta math., t. 21, p. 243. 


298 S. Pincherle. 


Je considère une fonction (3), et soit 7 le rayon de convergence de sa 
série associée; si r, est un nombre positif moindre que 7, il existe un 
nombre positif y tel que 


|r, | = Ei (n=0,1,2,...) 
T1 


et on en conclut immédiatement que si 5 — [8], |r| — t, on a 


lol: 3 fin 
rte ee a 
x T] 





par suite, il suffit de la condition 


b 


(4) e" « rp 


pour que la fonction e(x) appartienne au champ de convergence de la 
série (2). La valeur de x ne figure pas dans cette condition, en sorte que 
Ag) est une fonction entière. Nous pouvons done énoncer le résultat 
suivant: 
b 

I. Etant donnés b — || et o, l'équation e" — ro donne pour r une 
racine positive unique v. Les fonctions de l'ensemble DL pour lesquelles on 
ar<r constituent un ensemble linéaire OT, qui appartient tout entier au 
champ de convergence de A(¢). 


En particulier, si a — co, tout l'ensemble SIU appartient à ce champ 
de convergence, quel que soit 5. 

b) J'indique maintenant par 9C l'ensemble des branches de fonctions 
analytiques régulières dans un domaine de z — oo, et représentées par 
conséquent par des séries de puissances entières négatives de =. Soit g(x) 
un élément de cet ensemble: 


i k I 
O(a) SR einge pes 


soit r le rayon du cercle à lextérieur duquel la série converge; si 7, est 
un nombre positif plus grand que r, il existe un nombre positif zu tel 
que, pour toute valeur de », on a 


| k, | < un. 





Sur une série d'Abel. 229 


Soit maintenant » un nombre entier tel que mf soit extérieur au cercle 
de rayon r; il en sera de méme de nf pour n> m; et si lon prend un 


nombre positif ¢ tel que l'on ait 


t <= mb—r 


où b =|], pour tout x tel que 
(5) t<|z|<mb—r 
et pour » 2 m, les inégalités 


| x + uf m |«| >r 
se trouvent vérifiées. 
Les séries 


d'e(r + nf) L : u Ze]: I: \ 


de" AE (o + n2 (x + up en NG + 1/3)? aie .J 





(6) 
sont done convergentes pour toutes les valeurs de x sus indiquées; en 
substituant aux valeurs absolues des termes de la série (5) les nombres 
positifs respectivement supérieurs 


n 
HY | 
xd REX 
tro |l» 


on trouve sans peine que l'expression asymptotique en » des fonctions (6) 
n'est pas supérieure à 





où e est la base de logarithmes, et où 7, tend, pour » — co, à une valeur finie. 

Cela posé, reprenons la série A(¢) dont nous négligerons les m pre- 
miers termes dont la présence n'a actuellement aucune importance. En 
indiquant encore par o le rayon de convergence de la série (1), les re- 
marques précédentes permettent de conclure immédiatement que 


II. La série, où « est un élément quelconque de l'ensemble DT 
e '] ] 


230 S. Pincherle. 


est convergente uniformément pour toutes les valeurs de x données par (5) 
pourvu que lon ait 


I 
pc 

III. Il en est de méme pour 
A. 
SC 


si l'on ajoute la condition que la série 


D 
Y 





soit. convergente. 


Dans les deux cas, tout l'ensemble 9C appartient done au champ de 
convergence de A(¢). 


IV. Si la série g(a) est convergente dans tout le plan excepté x = 0, 
sous les conditions des théorèmes II et III la convergence uniforme de la série 
Alp) s'étend à toutes les valeurs de x, en excluant du plan de la variable 
les points — nf par des aires renfermant chacune un de ces points et aussi 
petites qu'on voudra. 


4. L'opération V étant permutable avec la dérivation et ayant la 
même racine que celle-ci, c’est à dire la constante, toute opération per- 
mutable avec la dérivation et n'admettant pas cette racine pourra, par les 
principes généraux de la théorie des opérations distributives,’ s'exprimer 
par un développement en série de puissances de V à coefficients constants, 
c'est à dire de la forme (2). Ce développement sera certainement valable 
pour un ensemble de fonctions, plus ou moins restreint, mais auquel ap- 


partiennent les éléments r,z,2*,.... En outre, les coefficients du dé- 
veloppement s'obtiennent par la méthode des coefficients indéterminés, en 
y faisant successivement @ = 1 ,#,x°,...; chacun de ces éléments æ" étant 


racine de V" et non des puissances précédentes de V. 


1 V, mon ouvrage Le operazioni distributive ecc, in collaborazione on U, AMALD!, 
p. 45. Bologna, Zanichelli, 1901. 





D 


Sur une série d'Abel. 231 


Appliquons cette méthode à la recherche du développement en série 
de puissances de V de l'opération que j'indique par 0^, et qui consiste à 
remplacer, dans une fonction donnée, r par «+a. On aura 


0"(g) — «er eV(eg) c eV*'(e) -...; 





et en faisant ici la fonction & successivement égale à ı,2,x°,..., on 
obtient immédiatement 
a(a — 2f) ala — 3/3)? 
€, — I, € — a, €, = — a ; C, =- — 
ry 12244 


En supposant alors démontrée la formule 


a (a — nf 
ee 
n [n 
jusqu'à une certaine valeur de », on l'étend à la valeur suivante » + 1 
en s'appuyant sur la formule d'analyse combinatoire 


m"—* (m — 1)(m — 2)...(m — k+ 1) — mm — 1)"-* (m — 2)(m — 3)...(m — k) 
) | | 3) 


== (2) — 2)"-*(m — 3)(m— 4)...(m — k — 1) — ... 


+ (— ı)"* (ee — 1(k—2)...2.1—0 
Y: 
dont la démonstration n'offre pas de difficultés. 

Nous avons ainsi obtenu la série d’Aser, dont les coefficients, c'est à 
dire les polynómes (c) se sont présentés de la facon la plus naturelle. 
La méthode suivie enseigne que la formule sera valable, c'est à dire que 
le second membre sera une série convergente dont la somme sera égale au 
premier membre, pour un certain ensemble fonctionnel renfermant les fonc- 
tions 1,æ,æ*,.... Quant à l'extension de cet ensemble, c’est le théorème 
I (8 3) qui va nous permettre de l'évaluer: il s'agit seulement de trouver 
la valeur de p. 

Or, l'expression asymptotique des coefficients (c) s'obtient sans diffi- 
eulté; elle est donnée par 


(7) (eben; 


259 S. Pincherle. 


on déduit de là que 


et par suite, en appliquant le théorème I, on obtient le résultat suivant: 
IV. Sir est la racine positive de l'équation 


b -41 


pr = 
ENT. 


toutes les fonctions de l'ensemble MC pour lesquelles on ar < r appartiennent 
au champ de validité de la formule d’ Abel." 


s. Si lon indique par A(g) la série d'Anzr, c’est à dire le second 
membre de la formule (a), les coefficients de la série A(¢) donnent, comme 


, I eye 07 , x 
on l'a vu, p — —;; les conditions exigées par le théorème III sont en outre 
eo 


vérifiées, comme le montre l'expression asymptotique (7) des coefficients. 
On en conclut: 


V. L'ensemble IT appartient tout entier au champ de convergence de 
la série A(c). 


Cependant, pour les fonctions de cet ensemble, la série A(g) ne re- 


x 


présente pas e(x + a), c'est à dire la formule (a) n'est pas valable: l'exemple 


I Jen - [4 ^ . ^ 
de g(z) —-, déjà considéré par HarPHEN, suffit à le prouver. Il n'y 


a pas là de contradiction, puisque r, r,z*,... n'appartiennent pas à l'en- 


semble 9X. 


6. Bien que la série A(g), appliquée à une fonction de 9C, ne 
donne pas comme résultat g(#-+ a), cette série nous donne une fonction 
d(r,«) qui vérifie l'équation fonctionnelle 


0U(x, a + B)  dIW(e+t+ Pf, a) 


(8) 2x 9a 


propriété qui est vérifiée, en particulier, par les fonctions de x+a. En 





' C'est là la condition obtenue par HALPHEN, loc. cit., p. 78, et par PARETO, 
loc. cit., p. 307. 





Sur une série d'Abel. 233 


particulier, si g(x) est une fonction entière de —, la fonction d(x, a) est 
LA 


une fonction uniforme de x et de a, entière en a, ayant par rapport à x 
les points singuliers — nf, et qui vérifie l'équation (8). 
D'autres séries de puissances de V, en outre de la série d'ABEL, 


donnent .naissance à des fonctions qui vérifient l'équation (8). Ce sont 
les séries 


P2 Pula) y^ 


— in 





où les coefficients p,(a) satisfont à l'équation aux différences mêlées 


dph(a) 


dum np, 1 (a — f). 


(9) 


La solution la plus générale de cette équation est donnée par 


P, (a) EX c P, = nc, Ps = (Clare A CC: a= RC, a P, 3r Cn 


où 0,0, , ..., €, sont des constantes arbitraires et P, sont les polynómes 
-1 
P, = ala — nf)" 


qui figurent dans la formule d'Ankr, 


Aela mathematica, 28. Imprimé le 26 noveml re 1909 30 


tti un 


M! 4 Im + A 118 d | aM Hori 


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NOTES SUR DEUX TRAVAUX D'ABEL RELATIFS A L'INTÉGRATION 
DES DIFFÉRENCES FINIES 
PAR 


F. GOMES TEIXEIRA 


à PORTO — PORTUGAL. 


E 
1. Le premier des travaux d’ABEL que nous allons considérer fut 
publié dans le Magazin for Naturvidenskaberne (Christiania, t. 2, 
1823). Dans la troisième partie de ce travail (Oeuvres complètes, 1881, 
t. 1, p. 21) présente le grand analyste la formule suivante: 


(1) Xg(z) = fe(z)dz —;e(x) 


sa t A / i i j | 
v (i)-](0—:) uis 
am > * == . — + ( ' 


21 e^ — I 





0 
où Ze(x) représente l'intégrale finie de g(x) et € une constante arbitraire, 
et en fait application à la détermination de quelques intégrales définies, 
qui avait été considérées par LEGENDRE dans ses Ewercices de Caleul inte- 


gral, parmi lesquelles se trouve la suivante: 


Æ 
,. ul 
sin — dt 1 : 
2 WOES Sob 4. I : 
(2) em — | e“— I tha 


Agia mathematica, 28, Imprimé le 26 novembre 1903, 


236 F. Gomes Teixeira. 


C'est de cette formule (1) que nous allons premierement nous occuper, 
pour en faire une nouvelle application, en démontrant au moyen d'elle et 
de (2) la formule qui donne l'expression de la dérivée d'ordre queleonque 
des fonctions de e*, connue par le nom de formule d'Herschell. 
Appliquons, pour cela, la formule (1) à la fonction ex”, » étant 
un nombre entier positif et » un nombre queleonque, et remarquons que, 
au moyen de l'intégration par parties, on trouve 
gor!) 


war Ve Au’ 


e" 1 GUT 





= eig?” us 


et par conséquent 


Yep? — g 





e" 


a (er I \ Atze] 














2n—1 2n^ q?^—3 1 
Q = 2n a edes) TU WR 
on trouve 
Y "lt ut) dt 
Psin — + Q eos — | ——— 
| ( 2 BRAS 2Je"—ı 
LE 
0 
a eu A + e" d AT = 
— — T5 p aye — ne 
e" I e I RU sh T — I 
2n 245 ,2n—1 ? 5 
a 2n® 1:424 24 Ts 4 
[ee | te + 
Lu n? earl 2 


Les coefficients des mêmes puissances de x dans les deux membres de cette 
identité doivent être égals. En considérant premièrement ceux de z^", on 


trouve l'égalité 





Notes sur deux travaux d'Abel relatifs à l'intégration des différences finies 257 


qui, à cause de la formule (2), fait voir qu'est € — o. Et en y posant 
ensuite «=o, il vient 


» 
ut 
LU" sin = dt 


eu \ 24—1 = Dt 
a Qn Qn n+1 24 EBEN 
—( : ) Ag |- 02» 2 CUI 


e" — 1, 


En appliquant la formule (1) à la fonction z"—'e" on trouve de la 
même manière 


o 


t 
12^—! cos a dt 


2 2211 pu + e" He pet 
— = (— 1)"— Ao" — A'o^" 
a — T ( (e* — 1)° BL I + 
t 
0 
/ e* 2n—2 , ï , = Ir 2 3 ((27,.—- I.) 
At o?-1 = (= Á n an 
is " oo ) \ ) wn 


Mais, d'un autre côté, en derivant les deux membres de l'égalité (2), 


par rapport à u, 2» — 1 et 2n fois, on trouve 


e 
Fa 
at 
f2n—1 cos dt 3 À : Ew. | 
— = (— yiii 1.2... ee NT s e I 
ent — u q,2^ dum : 
t 
ü 
a 


LH ud 
£^" sin — dt : 
2 IN 2... 2n d?"(e, — 1)-1 
= ( aT yc 5?" = +, \ 
untl du?" : 





De ces deux égalités et des deux antérieures on tire la suivante: 


fou. — —1 o a / eu m-—1 
d (e zb». e | Aon — ^^ Aloe" +... (==) A"o" |. 


du” (e“ — 1)? 


Maintenant il n'a qu'un pas à donner pour obtenir la dérivée d'ordre m 
de y —f(e") par rapport à wu. Il suffit qu'on forme quelques dérivées 
successives de f(e*) pour remarquer qu'on a 


y = f'(e")e" + Af"(e*)e™ + Bf'"(e")e** +... + f" (e")e"", 


238 F. Gomes Teixeira. 


A,B,... étant des nombres, qui ne dépendent pas de la fonction con- 
sidérée, et qu'on peut, par conséquent, obtenir au moyen d'une fonction 
particulière. En appliquant, pour cela, cette formule à la fonction (e* — 1)“, 
on trouve 














S e" x u > u 2 
!/ ine: b= hued ee — je 
e" m-—1 
zn 2...m( ) | 
[ae I 
On voit done qu'est 
I 20m > I 3m Y T 4 -m 
A = — A°o", B No ( —— A’o", . , 
"Te 1 pan $2 


et par conséquent 


JO Ye. Ira Oi 
PES f"(e Vest —- = = FE Ne + m + f" (ec) 


y E f'(e") et + 


qui est la formule d' Herschell. 


2. Le second travail d'ABEL que nous allons considérer, fut publié 


pour la première fois aprés sa mort, et se trouve dans le tome 2, p. 1 
des Oeuvres complètes. Il y donne la représentation de l'intégrale 


Scr NT ER … NAS 
finie 4 — par une intégrale définie, au moyen de laquelle il l'étudie. 
— i i < 


[ci nous allons étudier la méme fonction en prenant pour point de depart 
une série qui la représente, et en appliquant les méthodes de la théorie 
des fonctions analytiques. 

Considérons la série 


D 


lI I I 


1) = 
( "ei me (m + a)? 


où a représente un nombre positif quelconque, laquelle contient comme 
cas particulier quelqu'unes qu'on trouve dans la théorie de la fonetion 
l(r), qui correspondent aux valeurs entières de a, et supposons que m“ 


" 


représente une quelconque des valeurs que prend 2’, quand z — m, et 


Notes sur deux travaux d'Abel relatifs à l'intégration des différences finies. 239 


qu'on détermine (m + «)* par la condition de se reduire à la valeur choisie 
pour m^, quand «=o. 

Cela posé, nous allons démontrer que la série considérée est wniforme- 
ment convergente dans une aire A, limitée par un contour quelconque, 
laquelle ne contienne aucun des points d'affixes I,—2, —3, 

Pour cela nous remarquerons premièrement que, si n est le premier 
nombre entier supérieur à la plus grande des valeurs que prend le module 
de a dans l'aire A, il suffit qu'on démontre qu'est uniformément con- 


vergente dans cette aire la série 


oo 


I I 
— im^ (m + ay} 


m=n-+1 


ou 
E a a 
m“ (+2) —1] 
m | 
m^(m + x) 1 
m=n+1 
ou 
oo a: \ a—1 
at + 0—) 
m 
m(m + x)“ à 
m-n-4l 


oni" zo . 


Or il est facile de voir qu'il existe un nombre M que le module de 
a\4 1 , : " 
he (1 + 0”) ne peut pas surpasser, quand x varie, sans sortir de l'aire 
m 


A, et m prend les valeurs n+1,”-+2,.... En effet, si est «> 1, on a 


a—1 
æ [et — x E 
eei] < dz] ud d 


quand m>n et |x| €»; et, si a<ı, on a 
tite l—a 
3 m at > 1 0 AÁ > 1 it 
) = 
m m n 4t 
et par conséquent 


»[a—1 
+ <n+1. 


240 F. Gomes Teixeira. 


Nous avons done 


" a a—] 
ie eg ez) | M M M 


mm+ | mm ele mm [ele * (m — yt 





Mais la série 

I 
PER 
est convergente. La série (1) est done uniformement convergente dans l'aire 
considérée A, et elle définit, par conséquent, une fonction ZL,(r), que nous 


allons étudier. 


3. Soit zr, l'affixe d'un point quelconque de l'aire A. Chaqu’un des 
termes de la série (r) peut étre développé en série ordonnée suivant les 
puissances entières et positives de æ—x,, convergente à l'intérieur d'un 
cercle dont le centre soit le point d'affixe x, et dont le rayon A soit égal 
ou inférieur à la distance de ce point à celui des points d'affixes — r, 
—2,-—353,... qu'en est plus prochain. Mais, d'un autre côté, la série 
(1) est uniformement convergente dans tout cercle de centre x, et de rayon 
inférieur à 2. En appliquant un théorème de WEIERSTRASS bien connu, 
on voit done que la fonction définie par la série (1) peut être développée 
en série ordonnée suivant les puissances de x — x,, convergente à l'intérieur 
du cercle de rayon R, et que, par conséquent elle est régulière en tous les 


points différents de — 1, —2, —3,.... ll convient encore remarquer 
que — r, —2, —3,... sont des points critiques de la fonction consi- 
dérée et qu'on a 
I 
L (2) = ——— P(x +n), (n2 —1,—2,—8,...) 
N) (æ + n) x "5 


Pix + n) représentant un développement ordonné suivant les puissances de 
T + n» quil est facile d'obtenir, et que cette égalité a lieu pour toutes les 
valeurs de a représentées par les points de l'intérieur d'un cercle dont le 
centre est le point d'affixe — » et dont le rayon est égal à l'unité. 


4. En développant L,(x) en série ordonnée suivant les puissances de 


x, on trouve le résultat 


c | a(a +1), 4 ala + 1Xa + 2), 3 
L(x) a^, ad 2 1.2 S490 E 1.2.3 Saga EU 





Notes sur deux travaux d’Abel relatifs à l'intégration des différences finies. 241 
en posant 


HAE er SS 


laquelle est convergente à l'intérieur de la circonférence de centre o et de 
rayon égale à l'unité. 
On tire de cette égalité les suivantes: 


L;(o) = as sr, L;'(o) = — a(a + 1)5,,,, 


dont nous allons faire usage en cherchant le développement de la même 





^ e . e x 
fonction en série ordonnée suivant les puissances de : 


+2 

Pour cela, remarquons, en premier lieu, que la droite tirée par le 
point d’affixe — ı, perpendieulairement à l'axe des abscisses, divise le plan 
de représentation de x en deux demiplans et que, dans celui qui contient 
le point d'affixe o, la fonction L,(#) est holomorphe. En appliquant 
maintenant un théoréme que nous avons démontré dans le Journal de 
Crelle (t. 122, p. 98), on conclut que la fonction L,(z) peut être dé- 
veloppée en série de la forme 


oo 


L,(2)= Y A): 


n=0 


convergente dans ce demiplan. On détermine A, au moyen de la formule 





rer er ICE 


qe PET TO 


qui donne 


A, = 21;(0) + (n — 1) — Li (o) + C m ) — Ut toy 


2 





ou 


2" 
tia Sets 


Acta mathematica, 28. Imprimé le 28 novembre 1903, 31 


249 F. Gomes Teixeira. 


5. En dérivant » fois la série (1) par rapport à x, il vient 
LY (x) = (— 1)y-7a(a 4 1)...(a 4- n — 1) M T 
m-1 r 


Done entre la dérivée d'ordre x de L,(x,a) et la fonction L,(z,« +n) 
existe la relation 


LP (x , à) = (— 1)'a(a + 1)...(a + u— Le, a + | 


m=1 


6. Nous avons supposé jusqu'ici que les binómes qui entrent dans 
la série (1) sont des branches quelconques des fonctions qu'ils représentent. 
En nous placant maintenant dans un point de vue plus particulier, nous 
supposerons qu'on choisit les valeurs des quantités 1^, 2^, 3°, ..., qui 
entrent dans cette série, de maniére qu'elles coincident avec celles que 
prend, dans les points d'affixes 1, 2, 3, ..., une branche uniforme de la 
fonction z^, déterminée par une certaine valeur initialle et par une coupure, 
qui part du point d'affixe o et que zr ne puisse traverser, et qu'on prend 
pour valeurs des binómes (1 + x)*, (2 4-z)', (3+ z)^, ..., dans chaque 
point, celles que prend la méme branche de z^ dans les points 1 + @, 
2+2,3-+2,.... Alors si l’on change dans la série (1) z en z 4r 1 
et si lon représente par K, et A; les sommes des « premiers termes des 


deux séries, on a 
I I 


EI he = IE OUR a ee 





et, par conséquent, en posant « — co, 
I 


Fale eit crap 


La fonction L,(x) représente donc l'intégrale finie de uu ou L(æ— 1) 


celle de =. La fonction L,(@— 1) coincide done, dans le cas particulier 


a 


maintenant considéré, avec la fonction L(x) de ABEL. 


243 


RECHERCHES SUR LES VALEURS EXTRÉMES DES INTÉGRALES 
ET SUR LINTERPOLATION 


PAR 


A. MARKOFF 


à S:t PETERSBOURG. 


Dans ce mémoire j'ai en vue de donner la plus grande généralité aux 
résultats, obtenus auparavant, de compléter les démonstrations et enfin 
d'expliquer la connexion entre mes recherches et les recherches des autres 
góométres. ' 

Les recherehes sur les maxima et les minima peuvent étre divisées 
en trois parties. 

La premiére partie consiste dans la déductions des équations, par 
lesquelles se déterminent le maximum ou le minimum cherché et les autres 
inconnus liés à celui-ci. La seconde partie consiste dans la solution des 
équations obtenues ou, au moins, dans l'éclaireissement, que ces équations 
sont compatibles et déterminent les inconnus. Enfin la troisième partie 
consiste dans la démonstration, que les équations établies correspondent 
effectivement au maximum ou minimum cherché. 





! A. MARKOFF, Sur quelques applications des fractions continues algébriques, (en russe), 
1884. Sur une question de maximum et de minimum, (Acta mathematica, 1886). 
Nouvelles applications des fractions continues, (Mathematische Annalen, B. 47). 

TcH£BYCHEF, Sur linterpolation dans le cas dun grand nombre de données, (Mé- 
moires de l’Acad. de Sciences de St Petersb., VII série, I, 1859). 

A. KonkKiNE et G. ZOLOTAREF, Sur un certain minimum, (Nouvelles An- 
nales, 1873). 

STIELTIES, Jets over de benaderde voorstelling van eene functie door eene andere, 
(Delft, 1876). 


Acta mathematica, 28. Imprimé le 28 novembre 1903, 


244 A. Markoff. 


Bien que plusieurs recherches de cette espéce se bornent à la premiere 
partie, mais le défaut de la seconde et de la troisieme partie peut dénuer 
ces recherches de toute importance. On ne saurait justifier ce défaut par 
une affirmation mal fondée, qu'il est évident, que la question posée doit 
avoir une solution. 

Au contraire, en développant convenablement la seconde et la troi- 
sieme partie, nous pouvons supprimer la premiere, s'il est possible de de- 
viner le résultat cherché. 

Dans nos recherches il s'agit justement des questions, dont nous 
pouvons deviner la résolution au moyen de lanalogie à la résolution des 
autres questions discutées. (C’est pourquoi nous tenons pour superflu de 
nous arréter à la premiere partie. 


S Tr. Soit 
À,(z) ) À, (2) 9! PA à, (2) ) À ai (Z) , 
une série de fonctions satisfaisantes aux inégalités 


|i (2) , A(z), Ar (2) 
A; (2) , Ai (4) | E^ | 
A (ane ayy anos 20, 1a(2), Ale) , à (2) | 90, 25 
Àj(2) , (2) TI TE 
A; (2) , A3(2) , 3 (2) 





(es Ae (Be ee) 
pour toutes les valeurs de z comprises entre «a et b. 
(a € z € 0). 


Pour nos recherches il est important de démontrer la proposition 
suivante. 








Recherches sur les valeurs extrémes des intégrales et sur l'interpolation. 245 


Theoreme |, 
Si 


quw «Wc... uu, nya SO, 


le déterminant 
AEQ AN Sta) elut A Cte Y eo su) 


Be, Alt) Al) Ag (Mors) 


MWe i A ia Al) Ag (thy 1) 





Angi (ts) , An+1(%,) nee, du) , Anzı (04.41) 
est un nombre positif. 
Démonstration. 


Dans le cas de # =o le théorème est évident, car dans ce cas il ne 
donne que linégalité posée 


A, (2) > 0. 


Cela étant, nons supposons, que ce théoréme est juste pour » fonc- 
tions A et pour » valeurs #, satisfaisantes à nos conditions, et nous 
allons démontrer que le méme théorème sera aussi juste pour x + 1 fonc- 
tions A et pour n+ 1 valeurs w. 

Pour cet effet présentons le déterminant considéré 





| A, (44,): 0509095) 4 AM oye eye Av) y Ape)! | 
Alle la) MIA). ure oda). rte) | 
Alte Aio. HE) o. Es DAR.) "A (06,34) 
detected a eem ecc md o ana NOM | 
A 0) opus), Tea). ss Anas (ta) 5 Aui (nar) 


comme le produit de l'expression 


Ay (0) Ay (45) à (tes) «Ay (ten) Ay (ttn 41) 


246 ‘ u A. Markoff. 


et de l'autre déterminant 














hol) Alm) Anus) — Aus) Aa (un43) __ Aa(un) 
Alu) Alm) ° Aus) An (a)? A (Ung) A0) 
As(u2) _ Alan) Asa) À3 (ug) (As (Un)  À3(un) 











Ay (us) or (a) s? Oca (ug) pas (es) ten Qa) CELL 


Angi(U2) — Angi(Ui)  Angi(tts) — Anga(2) Ang i(Ung1) — Ang1( Un) 
A (12) An) ? Aus) Ay (2) PE TUS Ay (Un41) Ay (tn) 

















lequel est égal a un produit de la forme 








SD] am. ABS] a0... [sento 
et l'on désigne par 
Ui Oe) eee Yl 
des valeurs indéterminées satisfaisantes aux inégalités 
WU, S E D, ME APERUIT e ELTE 
Les fonetions nouvelles A, semblablement à A, satisfont aux conditions 


| Ai(2) , Ai(2) , di (2) 
20, |4s(2) , 4(2), 4 (2) 2 6, --. 
As(2) , Aa), Ay (2) 


| Az), Alle) 


A,(2) > 0, . 
A,(2) , A;(2) 








E Lo CC OC—CS;73;7;7;7; 


Recherches sur les valeurs extrémes des intégrales et sur l'interpolation. 
I 


pour a € z € b, car le déterminant 
br 2p PAC) vom ASIE) 


Ale}, (2) , As’ (2)... 477r] 


Az), Aie), Al (2)... A7 (2) 
ne différe du déterminant 
Ale m Als) oss Aa) 


DIE A) S AR 2) 


| A41(2) RARE) sus A(z) | 


247 


que par le diviseur {A,(z)/*", ce qu'il est facile de manifister par des trans- 


formations simples au moyen de la formule de Lerpniz 





A) = zc AMA) H+ D (55) Mle) + EET (5 


AO, 1.2 


z) A+. 


Il en résulte conformément à notre supposition, que le déterminant 


BIO ALU, AU) 
AU CUR), (UE) 


est un nombre positif, et par conséquent le déterminant 
A) , Au) 222.5 Ass) | 


Al) Ali) 3, Ab (tenga) 


Anzı (tt) ) nei (Uy) IE s Asi (9654.1) | 


doit étre aussi un nombre positif en vertu des égalités précédentes. 


248 A. Markoff. 


Cela suffit pour la démonstration de notre théoréme. 
De ce théoréme découlent plusieurs corollaires importants. 


Corollaire 1. Si dans le systeme des inégalités 
Uy « Uy << Ug e.c. e S Ea 


nous remplacerons certains des signes < par =, n'égalisant cependant 
aucuns trois nombres voisins de notre systéme 


Uy y eee, Un, M, 
et si conformément à chaque égalité 
u; = Ui41 


nous remplacerons dans le déterminant 


| Aw) , À (1) ttt) Ay (ui) | 


A, (a) AQU) (351 TALS) | 
À aal M) , A. x19.) yeas LO) A a3 Cr 


la colonne 
Ay (43) » Aa (43) |. Aa (Migr) 
par 
u), A5 (0) , ..., Ana) 


le déterminant obtenu de cette maniére sera aussi un nombre positif. 

On peut atteindre ce résultat en divisant le déterminant primitif par 
les différences »;,,— u; et en diminuant ces différences jusqu'à limite zéro. 

Il en résulte que le déterminant nouveau ne peut étre un nombre 
négatif, mais, il reste en doute, s'il ne puisse pas être égal à zéro. 

On éeartera ce doute, en exprimant le déterminant obtenu par le 
produit d'une quantité, qui différe de zéro, et d'un déterminant 










































































Recherches sur les valeurs extrémes des intégrales et sur l'interpolation. 249 
A,(0) ’ A,(U,) PLACAS S A,(U,) 
BA AT) 58.5 Al) 
|A, (TU) ) A,(U,) , , A,(U,) 
oü l'on a comme auparavant 
ene dif Ae) _ a f 4()1 d f An+ı(z) | 
4,4) — 5,12) [^ ABl A (2) = dz| 2, (2) IE 
ee 
Examinons par exemple le determinant 
Alu), Al), Aus) 
Au) ) A (04) ) Ay (5) 
Ag (ty) , As(16) , Asus) 
En transformant ce déterminant nous trouvons successivement 
; Ai (a) 
À (us) , A06) , Js (s) Aiea" 
" As (uy A 1 PACA 
ACORN COREA EENCHLACHLACH ES, en: rn 
Alt), Alu), As(*s) Aj aun AS 
| An) ; A (3) t (us) 
AQ) — AQ) 
A (x) 2 A du 
= 2, (u )À (u, )A (a) 
PONT A) 
2 A CL EN AU) 
AU,) , A,(U,) 
= A (1,)2, (14) A, (u,) (, — u, } E Ac 
EH De VERS à A,(U,) , A,(U,) 
oü lon a 
DRE Ou, 
Acta mathematica. 28. Imprimé le 21 décembre 1905, 32 


— X9 


n2 
ot 
e 


A. Markoff. 


Corollaire 2. Si nous remplacerons les éléments 
A (as) , Aa (i) » Ana (Max) 


de chaque colonne paire du déterminant 


Weit) Aven M o c a ae Weed) 








par 

À (uaa) ARTE, À, (sr), 
le déterminant obtenu de cette maniére restera un nombre positif pour 
toutes les valeurs des nombres 


u 


3 S a 


8) FA 93163 


pourvu qu'elles soient différentes et comprises entre a et b. 
Ce corollaire découle du corollaire précédent. 


Remarque. Il est évident, que dans notre théorème et dans ces co- 
rollaires la fonction A,,,(z) peut être remplacée par chaque autre fonction 
Q(z), satisfaisante à l'inégalité 





2, (2) , 2, (2) IR 2 A (2) 
22) , Q'(2) , vie, Qa) 





pour l'intervalle de z — a jusqu'à z= 5 entier. 
On peut admettre aussi que l'inégalité dernière parfois se réduit à 
l'égalité, mais alors il faut compter parmi les nombres positifs le zéro. 








Recherches sur les valeurs extrémes des intégrales et sur l'interpolation. 


Corollaire 3. Si la fonction Q(z) satisfait à l'inégalité 





Aula), Aa), 2.3 202) | 
Q(z), Q(z), ..., Q(z)| 


pour l'intervalle de z= a jusqu'à z — entier et les coefficients 
21525; Bee 4n 
de l'expression 
O(2) = p,A,(2) + pj (2) +... + pa (a) 


sont déterminés par les équations 


pA (wu) + pA 0) aU DC + pA Q0) 3e £ (n), 


DA, (Uy) + Ag (tty) + ...+ pA (Me) = Q(u), 


Cie ONG, Los RANGER ley LOR a ee el die a ne aflamaı.u, wa aa) ide eR ce 


où l'on a 
acu, = U, KS CAC < Un—1 <u, <b, 


cette expression @(z) doit satisfaire aux inégalités 


O(2)< Q(z) pour u, <2<b , 

$(e))2Q9(2) » w.«scwu , 

O(z)< Q(z) » w,.,«a«Nw, 
(— 1) O(2) > (—1)9(e) pour u, <z<u,, 


= 
(= 1) M2) <(— 1 (2) >» a «z«u. 


or 


252 


PN, Cu 


A. Markoff. 


On obtient ce corollaire en remarquant la formule 


& 


à 


2. 








LA (a); A (0) ) 3 A (us) 
Re US 
(4) , A, (tz) , , A, (tn) 








Ajoutons maintenant aux fonctions 


AB) mtt 


) An(2) , An+ı(2), 


satisfaisantes aux conditions précédentes, une fonction Q(z), laquelle satis- 
fait aux inégalités 











DEI S M Ole Le tete a Rute a CP OI ES EUR AIRES ICE 


Aa (2) , Anzı(2) , 
Q(z) , Q(z), 9"(2) , ..., 








pour toutes les valeurs de z, comprises entre a et b. 
Nous pouvons établir la proposition suivante. 





Recherches sur les valeurs extrémes des intégrales et sur l'interpolation. 253 


Théorème 2. 
Si les fonctions 


AB) A By 22: AE) TAL (2) Qa) 


satisfont aux inégalités indiquées ci-dessus et si les k+l=n-+ ı nombres 











"uds wai bit, dy, 15 0, yn ss ba, D, 
satisfont aux inégalités 

ala <<... <a €b, «b, «... «b «b, 

la fonction 

(2) = p,À (2) + P4 (2) +. + Pea), 

dont les coefficients 

Py > Pos +++) Par 

se déterminent par les équations 

DiA (Ge) -pÀA(«) -...-5AG) + Pag idngr(e) = 2(ay) , 
Palais) + Pada (045) +... uA (013) + Pants) = 2(G), 
PA (G)) + Peds) +--+ 5A(G + Posidrngr(G) = Aa) , 
Ph) -cpA() +... Hp) cTPEnAe0) = 0 , 
Ph) -pA(b) +... HP) Eíaka5) = O0 , 


Wee Or Ge este ANOS. BG vu MR NRI a x x xa a nie ©: © XAQNLOM » 6 Ye 9^ 9 © As lave v 9 © 


PA) -Fp»A(b) +... + p5.A (5) T PA) = 0 , 


254 ! A. Markoff. 


doit satisfaire aux inégalités 


«9 
>) * a Xs <a, 
«9 


(— 1)" Q(z) pour a, € z € a5, 
(— 1) Q(z) » a <z<a, 


) 


a> 
xo » ae 
= 


Oy eas us 


Démonstration. 


Ce théoréme a été déjà démontré dans mon mémoire Sur une question 
de maximum et de minimum; or nous allons donner une autre démonstration. 

Nous remarquons d'abord que le théoréme est évidemment juste dans 
le cas de k =o, car dans ce cas la fonction @(z) se réduit à zéro. 

Tl est facile de vérifier ce théorème et dans le cas, où l'on a 


k=ı et l=o. 


En effet dans ce cas on obtient 





x À, (z) 
(2) = 2%) (a) 


et par conséquent la différence 


$(z) — Q(z), 





Recherches sur les valeurs extrêmes des intégrales et sur l'nterpolation 
se réduit à 


255 





— I 


STA) 





A (a), A,(2) 


%a,), (2)! 


Il en résulte que cette différence est un nombre positif pour a<z<a, 
et au contraire — négatif pour a, Cz € b; or on a 











$(z)2 0 
pour toutes les valeurs considérées de 2. 


Cela étant, admettons que notre théorème est établi pour tous les cas, 
où au lieu du nombre # + 1 on a x. 


Formons les expressions 


$,(z) = pi (2) T X32) -- --- + piA,(2) 
et 


$,(2) = mA(2) + p3A(2) +... + pA (2); 
en déterminant les coefficients 


Diy Bry s Dus Pi» Pay os Pr 
par les équations 
Du) = 9(a,) , 
Py(%1) = 2(a,); 


ee D et silo iv Raw «xai. m tal ye, 9. wre, 9) = 





T CU 4M XM 


256 ; A. Markoff. 
Ces fonctions ®,(2) et 0, (z), conformément à notre supposition, doivent 
satisfaire aux inégalités 
(—1) 0, (2) € (—1) Q(z) pour a<z<a,, (—1)*'@,(a,) € (—1)— Q(a;), 
(—1F- &,(z) et (—1) @, (2) <(—1) Q(z) pour a, €&z € a5, 


» s ^ 6 s» * » » * e à» w fd. «T4 ya wits) x I". Go RETURN VEMM 


®,(z) et ®,(2)> 9(z) pour a, <z<a,, 
d,(2) et O(z)< Q(z) » a, «2«b, 
Q,(2) et &,(z) —. 0 > & <2<b,, 
®,(z) et O(z)<0 in Oy Seb, 


(— 1)" @, (2) et (— 1)" $,(2) 2 0 pour db, € 25, 
(— 1) 1 ,(b,) 20, (— 1) 6,(2) 20 pour b, <z<b. 
D'autre part, il est facile de voir, que la fonction ®(z) déterminée 


par les conditions du théorème est liée avec les fonctions ®,(z) et ®,(z) 
par les formules 








Abi) 
et 
= 5 Aı(z) 
d(z) = d,(z) + (9(a,) — P,(a,)} Kay 
ou l'on a 
Ay (a) DAT $79 A (a) ) A (b) N 4s A, (0,4) ) A (2) 
Aa) 5-05 Ag (Oy) 3, Al) 1 A0) , AR) 
Aa) dg. 0 28 Oy REN RES ES 


UP Lege ei te sv Ce eee Pw ed i uo Je, iw V VU D as) vov S EM 


Angi (%) fa An41( 4) ) Angi ( 0) Fes | A ibi) ) Anyi (2) 








Recherches sur les valeurs extrémes des intégrales et sur l'interpolation. 257 


et 


À (4), (4) ; 5 AU). (0) 4.» A0) | 
A,(2) , (a) dt: A(a4) ) À, (5) > r9 À(b,) | 


N IT TEE a Nat el ce a Mat an 164 X ot de ja <a le Ye u^ W^ ie sn 


An41(2) 5 Anzı(&-) , +, Aai(01) ddr), +, 4,41) 





C'est pourquoi nous pouvons, en vertu du théorème 1 établir les 
inégalités 


(— 1)* 6(2) € (— 1) D,(2) <(— 1) 9(z) pour a<z<a, 


(— 1) (2) € (— 1) @,(2) < (— 1) 9(z) pour a, «2€ a, 5, 


O(z) > D,(z) > 9(z) pour a, <2z<a,, 
$(z)« 0,(z2)< Q(z) >» a «zb, 
D(z)> Pd, (z)>o » a «2€, 
$(z) < 0,(z) <o so Au Ve Dus 


(— 1) (z) > (— 1) &,(z2) 2 0 pour b&, «z« b. 


De cette manière nous avons obtenu les inégalités du théorème 2, 
en supposant A et / différents de zéro. 

Dans le cas de / =o la fonction ®,(z) perd le sens. 

Il en reste la seule fonction auxiliaire @,(z), laquelle peut servir 
pour démontrer l'inégalité 


d(z)>o 
pour a, <2<b. | 
Quant aux autres inégalités, elles sont une suite immédiate du co- 
rollaire troisième. 


Ces considérations suffisent pour reconnaître notre théorème. 
Ac'a mathematica. 28. Imprimé le 21 décembre 1908. 33 


A. Markoff. 


bo 
or 
o0 


Abordons maintenant le probléme suivant. 
Etant donnés les nombres a, b,c, C et les valeurs des intégrales 
b 


§ 3. 
4 Jf f. (2)de = au; 


daB N 
a 


b b 
JFGA (a) = a,  freale 
il s'agit de trouver les valeurs extrêmes de l'intégrale 


b 


fre) (e)de, 


a 


à la condition 
c< fle) <0. 
Or nous supposons que les fonctions À satisfont aux conditions établies 


auparavant. 


- Le probléme posé est une généralisation du probléme résolu dans mon 
mémoire Nouvelles applications des fractions continues. 


Si les nombres 
Oh NG, fe Us SE 


sont donnés arbitrairement, les conditions de notre probléme peuvent étre 


incompatibles. 
, % se déterminent par les égalités 


On peut écarter toute incompatibilité en supposant que les nombres 
6 b b 
a = fFOAQd,  «-—J/[F()(G9ds,..., a, — f Fle)ale)ds, 


c F(z)«c. 


où la fonction donnée F(z) satisfait aux inégalités 
Nous excluons cependant les fonctions F(z), pour lesquelles l'intervalle 
b se divise en n, ou en un nombre plus petit de 


de z=a jusquà z= 
parties de telle manière que dans chaque de ces parties la fonction F(z) 


conserve une seule valeur e ou €. 
Pour les fonctions 7(z) excluées les égalités 


b b b b 
f fà, (ed = | F(s)à(z)de , ..., 7 f(e) à, (z) dz = f F(24,()dz 








Recherches sur les valeurs extrémes des intégrales et sur l'interpolation. 259 
_ conjointement avec les inégalités 


c£f(z)<C 


trainent après elles 
b 


fne f(2)à i (2)da = f F(z)à,  (2)de. 


a 


Sous la restriction indiquée la solution de notre probléme se réduit 
aux égalités que nous allons donner. 
Abordons en premier lieu les deux cas les plus simples: 


ZN DDR —I12- 


Pour résoudre le probléme dans le cas de » — 1 il faut déterminer 
deux nombres y et 5 par les conditions 


c fat) 2 eft) 2)dz = a, = cf Gas + © f'2,(2)de 


Ces conditions sont exéeutables et déterminent effectivement les nombres 
et £; car si le nombre x croit continuellement de a jusqu'à 5, la somme 
7 ) ] ) 


€ f 4 (aye + e fa (ds 


croît aussi continuellement 


E b 
de cfA(z)d jusqu'à Cf d,(2)dz 


et la somme 


cf (de + Of 4 (yis 


déeroit 


h b 
de C f À,(z)dz jusqu'à c f A (z)dz 


et outre cela on a 


c f A (2)dz « f FG (OS < c fA) 


260 | 1 A. Markoff. 


Au moyen de ces nombres 7 et € formons deux fonctions f,, et 
f,;, du nombre variable z: 


fae 5C pour een, fmin = C pour 7<2<b 


et 
fmax = € pour a «&2«£, fa 0 pour € «e. 
Les intégrales , 
b ? ù 
S fo In(2)de = C f A (2)de + e [A (a) de 
P à 2 
et 


Hero = ef Alalas + C f Alz)de 
a a A E 


seront les valeurs extrêmes cherchées de l'intégrale 


J fe). (ede, 


ce qu'il est clair des formules 


b 


Sf fA,()de — f fain 2 (2) dz = f (i) — fain }Aa(2) de 


a 








et 


f fA. ()de — f fuas às (i) dz = f (e) — fanz} a)de 


a 


; A (8) , A(2) 
= iJ Ut = fase) à 








En abordant le eas 
n = 2 








Recherches sur les valeurs extrémes des intégrales et sur l'interpolation. 261 


introduisons dans nos considérations un nombre variable 7" borné par les 
inégalités 
ac «m, 


7 étant le nombre déterminé auparavant. 
A chaque valeur de 7” corresponde une valeur déterminée d'un autre 
variable 5", satisfaisant aux inégalités 


noce cp 
et à l'équation 


C fA (aye + ef Ale) + € f'2,(2)de = a. 


= 


L’existence d'un tel nombre £” se manifeste de la recherche précédente, 
car on trouvera au moyen de ce nombre 5$" la valeur maximum de l'in- 


tégrale 


* 7" 
aux conditions 


e<f(z) &C et [fle)A(e we fan )de, 
où l'on a 


fa = C pour 2" «2«7 et fun —c pour „<z<b. 


= 


En vertu de la liaison établie entre & 


" (ede an = A (7’)dy”, 


en désignant par d$" et dz" les différentiels de ces variables. 

ll en résulte que 7” et £” croissent et décroissent simultanément. 

ll est facile de voir aussi, qu'aux valeurs a et 7 du nombre 7” corres- 
pondent les valeurs £ et b du nombre £". 

Aprés ces remarques formons l'expression 


et 7”, on aura 


c fus ve + ef wee € [ai z)dz—a,, 


laquelle nous désignons par 7(7’’). 


262 A. Markoff. 


Si 7” croit de a jusqu'à 7, la fonction z(z") decroit, car on a 


À (7") , AE") 


NET) 
A Ls = (e— C) A), LE") 


AO! 








Or il est facile de conclure, au moyen de la solution de notre problème 
pour le cas de n—1, que 7(a) est un nombre positif et y(7) au con- 
traire est un nombre négatif: 


(a) (a) c fale )dz + c fase) d — [ F(e)A,(2)ds > o, 


m) = cf (ds te fae de — f Fe) z)dz « o. 


Par conséquent, il existe dans l'intervalle 


de 7” =a jusqu'à 7” —7 


une seule valeur de 7”, pour laquelle 7(7”) se réduit à zéro. 
a nous persuadons ainsi, quil existe un seul ensemble de valeurs 


de 7” et £”, satisfaisant aux deux conditions 

C f 4,(z) ve + e [ale de + c fat =a, 
et 

c fie) (dere fil LEE = a. 


A cet ensemble correspond la fonction f,,, du nombre variable z, de- 
terminée par les formules f,,,— c pour x" «& z « £" et fa, — C pour toutes 
autres valeurs de z. La fonction f,,, donne pour l'intégrale 


fn» f(2)À,(2)da 


sa valeur maximum 


f fes in. 





Recherches sur les valeurs extrémes des intégrales et sur l'interpolation. 263 


En effet, au moyen des égalités 


f f(2)A(2)de = f fos Ai (2) dz 


et 


fr(e)ag(e)de = f f. (0)àe 


il est faeile d'obtenir la suivante 


/ f(2)A,(2)de — = fnaz A (2)dz 























d'où il est évident que la différence 


b 


f rix os — [meh (e)de 


a 


ne peut étre un nombre positif. 
De la méme manière il est facile de se convaincre, qu'il existe deux 
autres nombres £', z' satisfaisant aux équations, 


fat LE eMe e fale z)dz = à, 


«fae tee C fA ede + ef ie — 


et aux inégalités 


d<E<E, n<7' <b. 
Et si l'on pose 


fan = € pour & <z<py et fun — pour toutes les autres valeurs de z, 





"v 


304 A. Markoff. 


à cette fonction f,, corresponde la valeur minimum de l'intégrale 


J f. (edz, 


comme il est facile de conclure au moyen de la formule 


b 


frate — f found 2) de 


a 

















À 
{f(2) — fu) | (9) 5 2,7), A (2) | de 
=== y A,(E') , À, i P A, (2) 
A sso. 





Après avoir examiné le cas de m= 2, on peut passer au cas de n= 3; 
mais nous allons considérer le passage générale d'une valeur de x à la 


valeur suivante: de » — k à m = k- 1. 


$ 4. Supposons que notre probléme est résolue pour le cas des 2m 


données: 
b 


ff@aAlede=a,, ..., f für) (2)de = Arm; 


a 


à savoir supposons, que les fonctions f,,, et nn, correspondantes à la 
valeur la plus grande et à la valeur la plus petite de l'intégrale considérée 


b 
y f(2)33,41(2)dz, 


se déterminent par les formules 


faaz=C pour a«s«-,65/ «8« sn, mare 


d Lead , P» are [27 Pr ER 
—0 » M SOE a SK SSE pes T SEEN 


fh, =EC » <tc mi, «zm, 6, LAC) 


min = € a a«z« en y. <2< CARRE er ee y OPERE 








Recherches sur les valeurs extrêmes des intégrales et sur linterpolation. 265 
ott lon a sans doute 
Qum cce emet E cx cca «D 
et 
Du m He e n ce c nC D. 


Introduisons ensuite un nombre variable z", compris entre a et £j, 
et pour chaque valeur de ce nombre variable déterminons les nombres 


1 


” " " Hn : 
Yi » % » Ya Tan ol or 
de telle manière, que la fonction f(z), conservant la valeur constante €' pour 


a <acyl!, a <2<yl,..., 2 <a <y!, 2! <a<b 


m ) 


et la valeur ¢ pour 
U eeu ca Mc aeu rr dee a au 


^m 


donne la valeur la plus grande à l'intégrale 


b 
J fà (2)d2 

aux conditions 

c<flz)<€ 
et 

b b 
J f) (2)dz = ff (2) de, 
ott l'on a 
Dar 7*2m; 


et fun désigne la fonction indiquée plus haut. 
En d'autres termes, nous déterminons les nombres 


ng 
m 


"n ’ " 233 , 
Ya Di, Ya Uo MEC PE: 
par les équations 


” " 
r n 


e f X (z)d: + Ef A(z)dz 4- ... + c f i (de — ee 


a 


en posant 
DI) 2:5 99322. 
Acta mathematica. 25. Imprimé le 28 décembre 1907, 34 


266 A. Markoff. 


En différentiant ces équations on obtient 


LL 


A (z")dz" — A(yi)dyi + (xs day —... + Alan)den = o, 
à étant Epal à 1,2,3,..., 2m. 


Par conséquent, les différentiels 


11 


da. dui, diy c dy y ce (de 


sont proportionnels aux déterminants des systèmes de (2m)’ éléments, 
obtenus de la seule systeme suivante 


A, (&”) ) A(yi) ) la); e wo A (yin) ) A, (Tu) 


Ax") , AG) , AG) s ASQ) s AQ) 


1, Hn 


5 "n " ] 
Aa (£ ) , Aon fi ) Ch OG qct Dee. LA Or ceo , An (Yee) , Aaa (25) 
lorsqu'on supprime la colonne premiere, seconde ete. 
Cela étant, il est facile de se convaincre au moyen du théorème 1, 


que tous les nombres 


„ 


mr mr " ur 
Yr 5 Voy Yo yee t Ym y Um 
croissent continuellement, lorsque le nombre x’ croît continuellement. 
D'autre part, pour z" =a on a 


| LA '"! RH 11 t "| 1, n" PB, 
Yı id 1» I IS 10 Ya VE 3422743 Yn. = Zn» aM ies | 


et pour z" = & on a 


"1- , "v , , ,t , LEA 
Ji19 01590 a Ja =o +++) Um = Gms x, = b. 
Done, en posant 


on aura les inégalités 


{44 


m y «y, LU €«&,m «yw Xm, Em Stn <b. 


Formons maintenant la somme 
zi u 1 
e fdamsr(2)de zs cf Ai (£)d2 +... + of Army (2) de, 
a x” Im 


en la désignant par 7(z"). 








Recherches sur les valeurs extréines des intégrales et sur l'interpolation. 267 


Il est clair de la formule 


Aus) + Al) »..., Alan) 


[37774 UNI Alte) ur, Alan) PRA 


aed d EX xU à MN aile, dq DE od 


Aa fi) 5 Aon (1) » +++ Ann (5s) | 





Aya (X) ) dam y 1) ARE ON dom (Em) 


Los a") JURE E Cian TP LATE LS , Aom i5.) | 





que cette somme décroit continuellement, lorsque x” croit continuellement 
de z'2-g jusqu'à z" = &. 
Or, nous avons 


b 
z (a) == jL ec > Dom 


et 


b 
x (8) EIS Jes Aym+ı(2)d2 « Omni: 


En vertu de cela, il existe dans l'intervalle 
de 2” =a jusqu'à z" — 6; 


une seule valeur de x”, pour laquelle la valeur correspondante de 7(r") 
est égale à &,,,. 
Done, il existe un seul système de nombres 


LA 


x" ) WM; Ty ) yis T. ENS] Du , Un „ Tu; 
déterminés par les inégalités 


ALL EMULE LU LE, es Yn Yu Um s Em S Lin SH 


268 ' A. Markoff. 


et par les équations 
= n a," h 
cJ A,(2)da + C f A(z)dz + c f (z)dz + ...+C f'a(z)dz a, 
= = n za 


i ‘étant egal à 1,2,3,..., 2m, 2m ET. 
Or, si l'on désigne par f,,, la fonetion du nombre 2, qui a la valeur 
C pour 


p" «a omi gs. oiv psa ENS ee 


qm m 


et la valeur € pour 
a«a«z', y, aX nr. Mui ER ANS SUED 


la valeur correspondante 


b 


f fo) (2) d 


a 


sera le maximum cherché de l'intégrale considérée 
b 


f f(2)4amsa(2) da, 


“u 


car on a 


AG) , A) aces AA 
A") , AU) ,-.., fe), At) | J Edit) | 


| 


|. stefan dar a olg ae le i mm 


Aia) ) Joma (Yr) RA uti ) Aym+ı (Um) 


| Mim d(@ 7)", Armas (a) 5-5 Asma 250) 9 Am +2 (2) 








Recherches sur les valeurs extrêmes des intégrales et sur l'interpolation. 269 


De la méme manière on peut trouver le minimum de la méme integrale 


b 


J Fl2)danga(2) de. 


A savoir il est facile de se convaincre, qu'il existe des nombres 


, , ast , , ' 
UN Gar + 25 Un 5 Le : P) 
déterminés par les inégalités 


DIE 


Oy) Se m o ; Im 


acy «o. amo uncus, 7m <Ym € b 


et par les équations 


c f'Aayas + e fake) ye c fuo ade ..\-Fe tig z)dz = a,, 


Yon 


5 Gtant egal à 1, 2,3,...52M ol. 
Et si l'on ns par fun la fonction du nombre z, qui est égale 
à € pour 


"xg cw. X cO DE, or. da eS dS y. 


) 
et à c pour 
Dae que que drm, uuu etta cta ATA DS 


cette fonction donnera le minimum cherché de l'intégrale 


h 
JE) An s (2) de. 
a 
Les considérations précédentes établissent aussi les inégalités 


HIER AES til MCN ee Ue ie Le et 


Em S a ES <2 


et 
MX cg cu y tg cS rrr Ss du s Mm Mn ol." 


De la méme manière on peut passer du cas, où l'on a » — 2k + 1, 
au cas de n= 2k + 2 
Done, nous pouvons énoncer la proposition suivante. 


" — Br 


210 A. Markoff. 
Etant données les égalités 
h 
[f(A()de— am, — ff(a)(G)de a ,..., f f()4 (0) — 
et la condition 
eX f(z) &C, 
les valeurs extrémes de l'intégrale 
b 


f foa a (dz 


a 


correspondent aux fonctions 


f(2) = fas et f(2) == Jain 


lesquelles dans l'intervalle de 2 — a jusqu'à 2 — 0 n'ont que deux valeurs 
C et c et changent la valeur justement x fois. 
Or, la fonction f,,,, donnant le maximum de l'intégrale 


J fA. (2) de, 


est égale à ( pour les valeurs de z voisines à 5, et la fonction fu; 
donnant le minimum de la méme intégrale, est au contraire égale à c 
pour les valeurs de z voisines à ^. 


S 5. En abordant un autre probléme ajoutons aux nombres a et b 
un nombre intermédiaire v (a « v € 5b) et aux fonctions 


(2), A2), «s Ale) 
ajoutons aussi une fonction Q(z), satisfaisant. aux inégalités 


Ala), (2), ..., Ae) 


pour l'intervalle entier de 2 — « jusqu'à z — ^. 





Recherches sur les valeurs extrêmes des intégrales et sur l'interpolation. 271 


Notre second probléme consiste dans la détermination des valeurs ex- 
trémes de l'intégrale 


f fle) (oye 


aux mémes conditions qu'auparavant 


h 


b b 
f f(2)à,(2)de = à, J f), (2)de =a,,..., [fle)A.(z)dz= a,, 


* 
a 


e «f(z) € C. 


Pour éclaircir notre solution, posons 


en nous restreignant à la recherche de la valeur la plus petite de l'intégrale 
examinée. 


Désignons par 
[77 1 ng , , , 
T Nn E 415 Li, Yi, 


les nombres satisfaisant aux inégalités 


geom OT, Se qs quy co 
et aux égalités 


vy" b 


C fite + € Td TC f A(z)de +e fii 2)d2 = a, 


c f'A(z)de de C f'ate)dz Te f A2) de + C f Xz)de —14}; 


i étant égal à 1,2, 3. 

L'existence de ces nombres est démontrée par les considérations précé- 
dentes. 

Cela étant nous distinguons deux cas par rapport à v: 

1) v est compris entre a et x” ou entre x; et 2’; 

2) v est compris entre x” et v; ou entre a’ et b. 

Considérons d'abord le cas premier. 

Dans ce eas, en désignant par x le nombre variable compris entre 4 


et vr" déterminons les fonctions 


Y,%,Yı 


212 A. Markoff. 


de ce nombre par les conditions 


cf le tc flo )dz4-c fale de+ fA )dz $e fu z)dz—a; 


pour i—1,2, 3. 
Si æ croit de a jusqu'à ©”, le nombre x, croît de a jusqu'à x’. 
Par conséquent il existe une telle valeur de x, pour laquelle on a 


CS OU Tu. m: 
Et si l'on donne à x cette valeur et on pose 
fete) =1c pour a<e «agg aem uy SD 


et f.(2) = € pour les autres valeurs de z, l'intégrale correspondante 


f.) (ode 


sera la valeur la plus petite de l'intégrale considérée 


Cette assertion sera évidente dans le cas, où l'on a «a & vr & z^, car 
dans ce eas on aura 


Sr.) Q(z)dz = "E Q(z) de. 
En supposant ensuite 
miu. 
formons l'expression 
(2) = mA) + A 2) + nA C), : 
en déterminant les coefficients 


Dy > Pos Ps 
par les conditions 


D(x) = Q(x), D(y) = 9(y), @(y,) = o. 





bo 
-J 
e 


Recherches sur les valeurs extrêmes des intégrales et sur l'interpolation. 
En vertu du théoréme 2 on aura 

$(z) € Q(z) pour a<z<r, 

O(2)> Q(z) » x «ey, 

D(a) << Ale), > y «aco =, 


0(2)70 > m <2<y, 

$(2)«o y, <2<b, 
et ensuite, l'inégalité 

ff) Q(2)dz < frz) Q(2)dz 


découle immédiatement de la formule 
ff) Q(2)de _ ff (2) Q(2)de 


= Arte) — Fe) Q(z) — O(e)}de— f.) —F(2)} Ole) de. 


Supposons maintenant 
qu DIS D onlay HA! 


Dans ce cas, en désignant par y un nombre variable compris entre « 


et y, déterminons les fonctions 
T ) UM ) qi 


de ce nombre par les conditions 
v T uu zi b 
C f A(z)dz4- e f A(z)dz4- € f X(2)dz4- ef A(z)dz-- € f A;(z)dz=a,, 
a y T Yı = 


i étant égal à 1, 2, 3. 

Lorsque y croît continuellement de « jusqu'à y', les nombres x et z, 
croissent aussi continuellement: le premier de z" jusqu'à z' et le second 
de aj’ jusqu'à 5. 


Acta mathematica, 28. Imprimé le 28 décembre 1908, 35 


A. Markoff. 


bo 
1 
pe 


Il en résulte, que l’un des deux nombres 


Dire, 


peut étre égalisé à v. 
En disposant de y de telle manière qu'on aura 


x —'U «oun, 


posons 
f.(2)=C pour acs«y,s«s«y,c <3<b, 


et 
f,(2)=c¢ pour y<2a<z,y, €t, 
Alors, l'intégrale 


f f.(2)dz 


a 


présentera la valeur la plus petite de l'intégrale considérée 


ffo) Q(2)dz. 


a 


Nous nous persuadons de cela au moyen de la formule 
f f)9()dz — f f(z) (2)de 


= fit — rete) — Hal} f to) — roy Ole) Ae 


a 


où l'on a 


D(z) = pA) + p, (2) +p, A, e), 
en déterminant les coefficients p, , p,. p, par les équations 
Oy) = 9(y,  O(x) = Q(x) et (y) = 2m) 
dans le eas de m, — v et par les équations 


O(y) = 9(y), d(y,) = 0(7,) = 0, 


silonar=t. 





— nnd 


Recherches sur les valeurs extrémes des iutögrales et sur l'interpolation. 215 


De la méme manière on peut trouver la valeur la plus grande de la 
méme intégrale 


ff 2) 9(z)dz. 


" 


Abordons les considérations générales. 


§ 6. En nous arrétant pour fixer les idées à la recherche du maxi- 
mum de l'intégrale 


f fé) Q(2)dz, 


nous posons 


n= 2M. 


Quant à © nous distinguons deux cas en conservant les désignations 
du S 4: 

1) r est compris entre 

a et ny’, ou yı et x, ou m et 7;',..., ou entre y, et 5; 
2) r est compris entre 
7, et mi, ou m et 7,,..., ou entre », et Nm. 

En abordant le premier cas désignons par y un nombre variable, 

compris entre @ et x; et par 
Ti , Un , TZ. , Un yy) Ral US Ts); Ym 

les fonctions de ce variable, déterminées par les équations 


Um 


C f A(2)dz Te fy: +...+ € f ()dz + ef A(2)d: — 4}, 


gu lud 3 4€1.3.3,..., 2m. 
L'existence de ces fonctions est démontrée par les raisonnements du & 4. 


Il est faeile aussi de se convaincre, que les nombres 


y, , Ya > tes Um 


croissent en même temps que y croit; à savoir y, croit de x; jusqu'à 7%, 


4,— de x; jusqu'à x; ete. lorsque y croît de a jusqu'à xj. 


276 A. Markoff. 

Par conséquent on peut disposer du nombre y ainsi, que l'un des 
nombres 

Y,Yı,%» 283 Ym 

sera égal à v. 

Alors, en posant 

fí(s)-—OC pour a «s €y,w, 2 ys m Bue y oe RCUR 
et 

f(s)-cpour y<2<2,, 4, SET), Sa mou) 
on obtiendra le maximum cherché | 


v 


ff. Q(2)dz 


a 
de l'intégrale considérée. 
Soit en effet 
VE Ye: 
Posons 


$(z) = pz ) SEA „(2 IE. ob Am (2 2) 


en déterminant les coefficients 


y^ ) Ps; are] Pn 
par les équations 


Oy) = 9(y, (m)— 9(m) Oy) An), -.., Oe) = (2), 
$(z,,,-—0, Ó(yu4)-0,..., 0(0,)—0, OYm) = 0. 
En vertu du théorème 2, la fonction @(z) satisfait a l'inégalité 
@(z) < Q(z), 
lorsque z est compris dans l'un des intervalles 
(a 594) (3591) + as Yo) (rs Ya), 


et au contraire 
d(z) > Q(z), 


lorsque 2 est compris dans l'un des intervalles 


(y , 2) , (9, , 24) ’ (yy, als td «| (Ye 19 a). 





5n OH 


Recherches sur les valeurs extrémes des intégrales et sur l'interpolation. 


En vertu du théorème, on aura aussi 
0(2)20 
lorsque 2 est compris dans l'un des intervalles 


(y, 9,41) , (Yırı ) T, +3) MeL] WAR b), 


et au contraire 
(2) <o, 


lorsque z est compris dans l'un des intervalles 


(Gi: , Vra ) (2 ) Vera) Cur (m, , Yn): 


D'aprés cela, la formule 


J fol) Q(2)dze — frz) &(2)de 


= fo) —rocí)-— O(2)}de — f Us) — f(2); O(2) dz 


donne l'inégalité 


LJ 


f f) 22) z)dz > f (2) Q(z) dz 


a 


En passant au second cas prenons le systéme de nombres variables 


Dy Ys Lis Vos Los ee Un » Ym 


déterminé par les inégalités 


bo 


a<ze<H,m SU SW, & SU < É2 2 < Ya < Ba sus leg Ger CSD 


et les équations 


c fA ote + € fat) )de + c Sit )de + . EC fale )de = a 


HUC LO 3 Bias By 2. 7. 20,2. 


Conformément à ce que nous avons expliqué dans le & 4, lorsque 


croit continuellement de a jusqu'à £j, les variables 


4 5955-5 Ym 


:roissent aussi continuellement: y, de 7; jusqu'à 7;, y, de 7, jusqu'à 7, ete. 


278 A. Markoff. 


Il en résulte que l'un des nombres 


Vy Ya; u Yn 
peut être égalisé à v. 


Cela faisant, posons 
f(8) = C pour m2), „2 SEEN NDS Sag aa 
et 
f(z)—c pour a €&z € z, y, 6 d, qi, oif ae Smau Vae TRE 
La valeur 


fr) Q(z)dz 


obtenue de cette manière sera le minimum cherché de l'intégrale examinée 


f f(z) Q(e)dz, 


a 


ce quil est facile de démontrer par la méthode expliquée ci-dessus. 
Done nous pouvons énoncer la proposition suivante. 
Etant données les égalités 


ffi sm m, ffs, .…, [md = 


et la condition 


les valeurs extrêmes de l'intégrale 


fri) yas 


correspondent aux telles fonctions f(z), lesquelles dans l'intervalle de z= a 
jusqu'à z= n'ont que deux valeurs € et ¢ et changent la valeur juste- 
ment # + 1 fois. 

Or l'une de ces deux fonctions, donnant le maximum de l'intégrale 


f ri) (yas, 





Recherches sur les valeurs extrémes des intégrales et sur l'interpolation. 219 
Eg 


satisfait aux conditions 


fw— €) = @ vet f(u+e) = 0, 


et l’autre, donnant le minimum de la même intégrale, satisfait aux con- 
ditions 


le nombre = étant infiniment petit. 

En résolvant notre probleme nous avons supposé que » différe de 
toutes les valeurs de 2, qui séparent les valeurs € et ¢ de la fonction 
f,,0u de la fonction fyn- 

Mais il est facile de se convainere, que dans les cas, oü v coincide 
avec l'une ou l'autre de ces valeurs, le maximum ou le minimum de l'inté- 
orale examinée 


v 


[ft Q(z) dz 


a 


se réduit a 
Ul v 
dris Q(z)dz ou a f f. 9(2)d2. 
a a 


Quant aux fonctions 


Aka), Ante) Sat -6 Ale) a per, (a), 


nous avons supposé, qu'elles sont continues et ont des dérivées de certains 
ordres. 

Mais ees suppositions ne sont pas indispensables et il est faeile de 
voir que les résultats obtenues concernent toutes les fonetions 


Aal, AUS trs das Ans), BCA), 


pour lesquelles les expressions 


: | A, (u,), A (0) , A (9) 
A, (a) ; A, (1) ; 
A (06) , ; (Au), A, (0) , A,(u,)| ete. 
A,(u,) , A0) | 
A 0) , Àj (Uy) , A0) | 


280 A. Markoff. 
sont toujours positives et les expressions 
A, (94) ,- A, (9,) ; A (%,) 
; 4A. 0) , A, (06) , AL (0,) |. ete. 
Q(u,) , Q(u,) , Q(u,) 


| À Q4) » À, (14) 
eu), | 


Q(u,), 2(u,) 





ne peuvent être négatives, où 
UNS RENI EL 7 PE 
désignent des nombres arbitraires assujettis seulement aux inégalités 
GS Ww SW, <<... Sui SS 


Outre cela, nous avons supposé, que les nombres 


sont finis. 


La solution de notre probléme dans le cas, où l'on a 
7 == 0, C=+%, 


a été donnée dans le mémoire Sur une question de maximum et de minimum. 
Nous y avons supposé sans démonstration, qu'il existe des maxima et 
des minima cherchés. 
Mais il est facile de remplir cette lacune au moyen de considérations 
tout à fait analogues à celles, que nous avons employées plus haut. 


~ 


$ 7. En rapprochant maintenant nos recherches des questions sur 
l'interpolation, traitées par les autres géométres, posons 


C= —1, C= =e, F(2)=0 


et par conséquent 


Alors le maximum de l'intéerale 


b 
LA) (2) de 


ne se distingue du minimum que par le signe +. 





— 


Recherches sur les valeurs extrémes des intégrales et sur l'interpolation. 
Cela étant, la question sur les valeurs extrêmes de l'intégrale 


b 


f fth. (de 


aux conditions 


et 


se réduit aux équations 


^ & b 
| f (0d: — f A (e)de +...+(— 3e] À,(z)dz = o, 


f (2d: — f (d: +...+(—1)" fa, (ede EO 


ou lon a 
queer e reb. 


| Le maximum de l'intégrale 


| She Vansal2 


sera égal dans ce cas a la somme 


b En n-1 
Sur (2)de— J Anyi (2)dz + ih Angi (2)dz +... + (— 1)" | À 4i (2)dz 
on En e: a 
que nous désignons, à l'exemple de 'l'enégvcugr, par le symbole 


Sf ^), 


n 


Acta mathematica, 28. Imprimé le 12 janvier 1904. 36 


281 


282 A. Markoff. 
en posant 
5 


1 - 
fol) = f'e(z)dz — Je (z)dz +...4(— 1)" f'o(z)dz 
on Ent 


pour chaque fonction w(2). 


fot, folz), fol), TN 


2 


Aux symboles 


nous ajoutons, aussi à l'exemple de TcHEgvcHEr, le symbole 


fol), 


en désignant ainsi l'intégrale 


Il faut retenir que les symboles 
Sr), f AG) fA), 
0 1 2 


désignent des nombres positifs: le premier désigne le maximum de l'intégrale 


b 
f fa)a(2)dz 
a la condition 
—l «f(z) X I, 
le second désigne le maximum de l'intégrale 


b 


J f(a)à a)d 


a 


aux conditions 


—1<f(z)< 1 et f FG (e)de zi 


le troisième désigne le maximum de l'intégrale 


b 


Sf f(2)a(2)de 


a 





Recherches sur les valeurs extrémes des intégrales et sur l'interpolation. 28: 


aux conditions 
b 


b 
f F(2)a(2)de E f rina a)dz = O 


et 


—1<f(z)<1 
ete. 
Au contraire, l'expression 


f 4, (2) 
n 

doit se réduire a zéro chaque fois, lorsque on a 
n>m, 


f (5) —o 


n 


et par conséquent on aura 


pour chaque expression 


D(z) = pA) + p,2,(2) +... + p. A (2), 
dont les coefficients 
Pı» Pos very Da 


sont des nombres constants. 
Cela étant établi, désignons par (2) une fonction quelconque, satis- 

faisant seulement à la condition 

Ale), Alt en. ATUS); A (1,41) | 

Alt) 5 Ag S) , -..: Aus), Any) 

20, 

Ants SA ne Ca) A AL (thy a) 

2(u,), Q(u,) , ..., Q(u,), Q(u,,) 


quels que soient les nombres 


63714 coss 


assujettis aux inégalités 


ALU, «Ww So. SS tag xb, 


284 A. Markoff. 


dans le mémoire Jets over de benaderde voorstelling van eene functie door 
eene. andere 'T. STIELTIES a traité le pobléme suivant. 

ee Mh 

Trouver les coefficients 


y » Da) cs Pu 
de l'expression 


O(2) = p,2,(2) + pA) + pA) 


à condition que la valeur de l'intégrale 


f [2(0— D(z))dz 


soit la plus petite, en désignant par [w(z)] la valeur absolue de w(2). 
Or, dans le mémoire Sur un certain minimum M. A. KonkINE et 

G. ZOLOTAREFF ont traité, beaucoup plus tôt que T. STIELTIES, le cas 

particulier du même problème, où l'on a 


As) ty ug) PAS) er UE 


Les raisonnements de M. A. KonkINE et G. ZOLOTAREFF sont tout 
à fait complets et indiscutables, mais il n'est pas possible de reconnaitre 
le méme par rapport aux raisonnements de T. STIELTJEs. 


Nous allons donner la résolution de ce probléme sous la forme du 
théoréme. 


Théoreme 3. 
L'intégrale 


atteint son minimum 


lorsque les coefficients p, , p, , ..., p, de l'expression 


(2) = p, (2) + p,2,(2) +... + np, (2) 





uq" —— 


Recherches sur les valeurs extrémes des intégrales et sur l'interpolation. 


sont déterminés par le systeme d'équations 


PAG) + 2,4,(4) + oo + DAG) = ie) 
PANG) TRAGE) 4- T 24A (6) 


ll 


pie) + pA.) + tp + pA (5) — 2), 
où 
Ciudad ét Ob ", Q(z) 
n 


ont les significations susindiquées. 


Démonstration. 


Posons, que l'expression 


(2) = p,À (2) -»A((G) +... + pA) 


se réduit à ¢(z) dans le cas, où les coefficients 


Py) Pas P 


sont déterminés conformément aux conditions du théorème: 


qu’on aura 


p(G)= 26), 9G) = 2%), -- +> Gn) = 2(4). 


Cela étant, en vertu du corollaire 3 du théorème 1, la différence 


Q(z) — e(2) 
doit étre un nombre positif. pour 


L * pe La ^ 
noce eae Qus 


*n—2 ""—ig*** 
et au contraire — un nombre négatif, lorsqu'on a 
- ^ 
Ge ot , D Ec LA E s PUER RC 


Done 
b 


Ste) — g(2)]de= f (212) e(2))= | Q(z), 


a n n 





985 


sorte 


286 A. Markoff. 


car 
Sea = 20: 
Or pour toute autre expression 
(2) = p,A,(2) + pA) +... + pA) 
on a 


f t) — Dalle > f (96) — 00) = f 9(2. 


Les recherches de $$ 5 et 6 peuvent aussi étre lióes à un probleme 
sur la représentation approximative des fonctions, si l'on posera comme 
auparavant 

Sa <f(z)< + I, 
ai oO, LION, Ln, m0 
Posons, que l'expression 


D(z) = pA (2) + AL) +... + pA) 


doit représenter approximativement une fonction (2) dans l'intervalle de 
z— a jusqu'à z =v et zéro dans l'intervalle de 2 — v jusqu'à 2 — 5. 
En mesurant l'erreur de cette représentation par la somme 


ftc) — d(2)]de + u [0(2)]d: 


nous parvenons au problème: trouver les coefficients p, , p, , ..., p, de 
l'expression 


D(2) = nA(2) + A) +... + pA) 
de telle maniére, que la somme 
r b 


f [9(2) — 0(2)]dz + J [O(2)]de 


E 
a 


soit la plus petite, 


Recherches sur les valeurs extrémes des intégrales et sur l'interpolation. 281 


Nous allons donner la solution de ce probléme sous la forme du 


théoréme suivant pour le eas, oü les expressions 


| ; A, (u), A, (0) , A, (0) 

A, (6) , (94) LÉ dp 
Qiu.) , : ; |A,(2,) , A (8) , A,(w,)| ete. 
Q(u), Q(u)! | 
| 2(",) , 2(u,) , Q(u,) 


n'obtiennent pas des valeurs négatives, quels que soient les nombres 


ub CS | 1, 1; 


assujettis aux inégalités 


Qu US LES. Sy uuu. b. 


Théorème 4. 
Si v ne se confond avec aucun des nombres susdits 


P LUI d æ 
910302919790 v1*:3/ ony 


il existe d'autres nombres 


satisfaisant aux inégalités 


qe d SEAL SHIT 0 STE SU 


et aux équations 


4. [711 


E 


a : : 
f 4(z)de — |J A(z)dz +... + f A(z)de* f Ale)dz...+ J A(2)dz = o, 


Un On 
m Ona Er 5, Ne 
Or, la somme considérée 


f (2) — d(z)]dz + Ftotz]dz 


atteint le minimum dans le cas, où les coefficients 9, , p,, - 


pression 


D(z) = p,2,(2) + p,A(G) +... + PuAn(2) 


., Pa de l'ex- 


288 A. Markoff. 


sont déterminés par les équations 


PA): LM ee BAUM ESSI 
DPiA (Os) -F5A(06;) + ) 2 
DAO) Sr pas (0,) B Beers + pA, (Ax) = 2(0,), 
Pi (0,43) um Pods (8,1) ap tt + Pain (8,41) — O0, 


DA, (On) + p22(0,) SE eue zi PrAn(O,) xs Oo; 


ce minimum est égal à 


0 


fete fà 4. ih alas. 


ffy Ha a 
Et lorsqu'on a 
QE 


l'expression. cherchée 


O(z) = p,A,(2) + 9,4, (2) +... FA), 


donnant à la somme 


f't2t)— $(z)]dz + f [9())d: 


la plus petite valeur 


= * 


= 


f (dz — f 2t) T.eT(— 17 f 9(z)dz, 


se détermine par les équations 
6(6)— Q(Q) d(6)= 9(0), ..., di) SG a) 
p,—0, OG4)=0, PDG) —=0,..., 0(6) —0. 


S 8. Passons enfin à une généralisation de la méthode d'interpolation 
h 3 ) 
donnée par '"l'enÉsvenEF dans son mémoire Sur l'interpolation dans le cas 
dun grand nombre de données fournies par les observations. 








Recherches sur les valeurs extrêmes des intégrales et sur l'interpolation. 289 


Pour ce but, nous introduisons dans nos recherches les fonctions 


di(2) = A(z), 
d»(2) = do (2) + 91,,Aı(2), 
f(z) = As(2) + 93,47) (2) ae 91,341 (2), 


EI Ut Cle elle AURA ae ea ae a: a! ve  * lai 9 € « je 


en déterminant les coefficients 


In=i,n ) Jn—2,n PATEAT Jain , in 
par les équations 
POP =O), és. 11/00) >0 
0 1 n—2 
Ces équations se réduisent à celles-ei 


Jante) + gun f A0) 0, 


Ja) TOUS Pate) Sa See frs) = O, 


ful?) + 9s f A) + +: + an f Ale) = 0, 


Sitz) ee ute y qe REGES J^) + in frle) ZO 


0 


les nombres 


fale), fase), fale), fAQG 


n—2 n—8 


étant différents de zéro. 
La fonction ¢,(z) satisfait à l'équation 


Jan (a) =0 


m 


pour toutes les valeurs du nombre entier m, excepté m — » — 1. 
Acta mathematica. 28. Imprimé le 5 janvier 1904, 31 


290 : A. Markoff. 
Quant a 


J 4.2 


il est facile de se eonvainere, que ce symbole représente le maximum de 
l'intégrale 


J f(9. (de 


aux conditions 


—i<f(z)< == !. 
fre 2), (2)d = f fete d... [fie \b,a(2)de Lc 


et aussi dans le cas, où l'on a ajouté à ces conditions les suivantes 


o- fne dual (2)dz = f F(2)Puso(2)de=...- 
Supposons maintenant, que pour une fonction de la forme 


®(2) = pa) =p ue A, (2 2) +. + Pad (2 2), 


dont les coefficients p, , p, , ..., p, restent inconnus, nous pouvons évaluer 
assez exactement l'intégrale 


quels que soient les nombres & et 7 compris entre a et 0. 
Alors, en représentant cette fonction sous la forme 


O(2) = q.d. (2) + qhalz) +... + a (e), 


nous pouvons déterminer les coefficients q, , dq, , +++, q, par les formules 
suivantes 


i.) $0 =f 90) 


da j dale) — f (2), 
1 1 





Recherches sur les valeurs extrémes des intégrales et sur l'interpolation. 291 


En généralisant de cette manière la méthode d'interpolation, donné 
par Teu£svcuEr dans le mémoire Sur l'interpolation dans le cas d'un grand 
nombre de données, nous parvenons à la formule 


4.2) 1} $5) Ks y EL d») ff ,(2) 
Zn "M M $i 


dont chaque membre se détermine indépendamment des autres. 
Dans le cas traité par Tou£svcukF on a 


a (az. A2) 2; ATTE as EE es 


o(2) = 


Par exemple, posons 
dio, Di; 


Ale), A(2) = — cosz, A,(2) = cos 27, 2,(2) = — cos 32 ete. 


Il est facile de se convaincre, que ces fonctions A(z) satisfont aux 


nos conditions. 
ll est clair aussi, que le maximum de l'intégrale 


re) cos 2dz 


à la condition 


correspond au cas, oü l'on a 


7 
+ 1 pour es! 


z 37 
— I » as OR 
37 5z 
+ I > rar 
n—1 (2n — 3)z (2n — Iz 
(— 1) pour AD «ae on , 
(2n — ı)r 


(— 1)' pour eel «em. 





[ 
292 A. Markoff. 1 
[ 
Dans le méme cas on a 
Fr - - ( 
[r(z)dz = o, [r(z) cos2dz — o peas JF (a) eos (n — 1)2dz = o, 
0 0 0 
en vertu de la formule : | 
x ar | 
2n 2n x | 
1 cos mz dz — il cos mzdz + ... + (—1)" a cos mz dz 
0 - (2n—1)z 
2n 2n 
2 . MT : mi > MT 
AN I snm ihe" ah 


. (2n — I)mr 
ups E 
qn \ 2n 2n 2n PE 2n 


En effet, il est évident de cette formule, que la somme algébrique 


- 3x 
T 


2n 2n 
"i cos mzdz — d cos mzdz +... + (— 1)" il cos mz dz 
0 - (2n—1)x 
an | 2n 


se réduit a zéro pour toutes les valeurs positives de m, excepté 


m emn 9n, ...; 


or, on aura 
- 3x 
2n 2n T M m—n 
J cos mz dz — a cosmzdz +... + (— 1)" vi cos mzdz = = (—1)^, 
0 ua (2n—1)z 


2n 2n 


. m ° . * 
si — est un nombre entier impair. 
N 


Par conséquent, la somme 





- ac 
?n 2n -T 
f cos nzdz — H eos nzdz +... + (— 1)" J cos n2 dz, 
0 * (2n—1)x 
2n 2n 


égale à 2, représente aussi le maximum de l'intégrale 


f f (2) cos nzdz 
D 








Recherches sur les valeurs extrémes des intégrales et sur l'interpolation. 293 


dans le cas où outre les inégalités 


= Ms f(t) 1, 
on a les égalités 


f(z2)dz = | f(z)coszdz = 2)cos (n — 1)2d2 = o. 
J Fle) fre = ff ) cos (n — 1) 
Done, nous pouvons poser 
Li ar 
2n 2n m 
fo =) w(2)dz— i (2)dz+...+ X e 
n 0 T T D 





en multipliant notre symbole par +1. 
Cela étant, on aura 
d COS mz = O 


pour toutes les valeurs considérées de m, excepté 
Ti SIN 390355 , pe. ; 


or, on aura 


m-—n 


2n Ec 
[cos ie DE 
n 
. 1 cj : C 
sin est un nombre entier impair. 
Enfin 
us - 
faa z et [ cosmedz = o 
0 0 


quel que soit le nombre entier m. 
Passons aux fonctions 


d. (2) = I, 
d.(2) = e082 + His, . 
d,(z) = cos 22 + 9, COS 2 + 91,5; 


ea ES ve. D Tel OR. LU dio« Ea Erreger Wer TR € 


PUS DENON DL TO Sd Oe ee LE ee RN Ver HT xu. oro € ow 9a BER DER Zr Dee 


204 A. Markoff. 


dont les coefficients 
Gia, 2,5» 91,3 5 93,4» Ina» Pa +++ 


doivent être déterminés conformément aux conditions 


oe went = Shure )= [Hnle) = et E Stute) = 


En considérant les cas particuliers les plus simples, on trouvera 
d,(z) — 1, (2) = eosz, - d,(2) = cos22, dz) = cos 32 + 308? 
(2) = cos42, d(z) = cos 52 — : cosz, d.(2)— cos 62 + „cos 22 
d,(2) = cos 72 + C082, d,(2) =cos8z, ,,(2) = cosgz + „cos 32 
d,,(2) = cos 102— = cos 22, d,,(2) = cos 112 + E ete. 


Quant au eas général, on peut établir la formule 


Purıl2) = m = > cos", , 


en désignant par »' tous les diviseurs impairs du nombre 7, sans facteurs 
carrés, et par h le nombre des facteurs premiers de 7’ de la forme 4h + 1. 
Pour le démontrer il faut et il suffit établir que la somme 


— Dy nz 
> cst. ik COS — 
n SOR 

LE 


m 


se réduit à zéro, si l'on a 
MEN, 258, 1 spe 
R n : 
Dans le cas de m=o et dans le cas, où le rapport — ne se réduit 


à aucun nombre entier impair, toutes les expressions 





Recherches sur les valeurs extrémes des intégrales et sur l'interpolation. 295 


sont égales à zéro et par conséquent l'égalité 


le h " 4 

( I) nz 

b - cos — = O 
n 


— n 
' 


m 


est évidente. 
. N. « . . . . ats 
Or, si le rapport = est égal à un nombre entier impair, il est facile 
( 


de réduire notre somme 


à 
(— 1)" nz 

) m COS —- 
LU n 


m 


à celle-ci 


2m n—mn' 
= > (— 1)" — 1) 2mn' 
N 
ER ; ue "n : = 
en désignant par # tous les diviseurs de — sans facteurs carrés. 
m 
D'autre part on aura 


n—mn n—m n'—1 n—m 


(— 1) ?" = (— 1) ?m (— 1) 2 = (— 1) 2m (—1)", 


en désignant par h, le nombre des diviseurs premiers de 7’ de la forme 
- 1 
4k + 3. 
Il en résulte, que +, est égal au nombre de tous les diviseurs 
premiers de 7’, et par conséquent on a 


(— tu nz ue 2m - 
) —, cos— = (— 1) *" — (N, — N,), 
n n | 7 


m 


NE E 13. n ER 
en designant par N, le nombre des diviseurs de | » composés d'un nombre 
"n 


C : ; = Seed n 
pair de facteurs premiers, et par N, le nombre des diviseurs de —, com- 
m 


posés d'un nombre impair de faeteurs premiers. 

Il est important de retenir, que nous ne comptons pas lunité au 
nombre des facteurs premiers et que conformément à cela le nombre des 
facteurs premiers de l'unité est égal à zéro. 

En posant m=, on trouve 


296 A. Markoff. 
et par conséquent 


E NIE nz 
Yt on = 35 


dans tous les autres eas on aura 
N — N, — o. 
De cette maniére, nous nous avons persuadé que la somme 
— 1f nz 
s? CD [ cos — 
N 9. 
* 
m 
se réduit à zéro dans tous les cas, excepté le cas de m — », lorsque cette 


somme est égale à 2. 
Done, on peut poser 


(— 1)! nz 
daz) = ^» gr 7 Fer 
et ensuite 


20(z) == 9,(2) f. O(2) + di) f. Ole) +... + dala) S 9c) 


quelle que soit la fonction 
Q(z) =p, +p, cosz + p, cos 22 +... +p, cos (n — 1). 


Par exemple dans le cas de m= 4 on aura 























Recherches sur les valeurs extrémes des intégrales et sur l'interpolation. 201 
En faisant maintenant 
a= 0, Di 7 


nous pouvons prendre aussi 


À(z)-— sine, A,(2)=—sin2z, A,(z)=sin3z, A,(z)— —sin4, 


Dans ce cas, lequel au moyen de la substitution 


h cos z = x 


) 


se réduit au cas traité par 'TCHEBYCHEr, il n'est pas difficile d'établir les 
formules 


EI ES = 
fala=f w(z)dz— yi o(z)d +... + (— 1) f o(z)de, 
n 9 - nz 

n+1 n+1 





: 2m n . . : 
sin nz = —, lorsque „ est un nombre entier impair, 
n U 


ji sin #2 — o dans tous les autres cas 


m—1 


et enfin 








en désignant par w' tous les diviseurs impairs de n sans facteurs carrés et 
par À le nombre des facteurs premiers de m’. 


§ 9. Dans tous nos recherches, le systéme des fonctions 
A (2) ,. A(2) , Aa), . + 


a été assujetti à certaines inégalités. 

Cependant on peut étendre plusieurs de nos résultats à certains cas, 
où les inégalités mentionnées ci-dessus n'ont pas lieu. 

En posant par exemple 


T0, DE 27 


Lo] 
> 
u 
r 
[e] 
o 
FA 
t3 
tà 


À(2)— 1, A(e)=sinz, A(2)=cosz, A,(2)=sin 2 


Acta mathematica. 28. Imprimé le 26 janvier 1904. 38 


UT CT BN AWO WK-—-——uaunmg 


298 | A. Markoff. 


et en général 
Ay (2) — Sin. ka, Ass (2) — COR Ka, 


il est facile de voir, que le maximum de l'intégrale 


f fle) sin keds 


à la condition 
—1&f(2) X 1 


correspond à la fonction f(z) maintenant les valeurs constantes: 


ae pour eee, 





7 27 
— I » p S99 Spo 
2 
+ 1 1» «rei, 
cdm 2k — 1 
T uM Ede) Be ey 
k k 
(2k —1)z 
— I » m —«2-« 27 


En déterminant de cette manière la fonction f(z), on aura en méme 


temps 


ox 


js f(z) cos mzdz = 0, 


0 


quel que soit le nombre entier m, et 


27 Ak 
f f(z) sin mzdz = a 


0 


. m . . . 
sl + est un nombre entier impair, et enfin 


2z 
" f(z) sin mzdz — o 


0 








Recherches sur les valeurs extrémes des intégrales et sur l'interpolation. 299 


. m , 
dans tous les autres cas, lorsque m est un nombre entier et 7 nest aucun 
2 


nombre entier impair. 
Par conséquent, la somme 


x = Im 
k E Qn 
J sin kedz — ji sin kedz + f sin kzdz — ...— fl sin kzdz, 
0 Qus 
PE T k 


égale à 4, sera aussi le maximum de l'intégrale 
27 


J f(z) sin kede 


0 


dans le cas, où la fonction f(z) est assujettie non seulement aux inégalités 


Ex HS eet 
mais aussi aux égalités 
ar 27 
f fa (de = f. F(2)d,(2)de = .. = fno Aux l2)da — 0: 


v 


Pareillement, il est facile de se convaincre, que la somme 


Rz Ir 


fcosked:— feste. .+ ji cos kzdz , 


(4k—1) 
2k 


égale à 4, est le maximum de l'intégrale 


f rte) cos kzdz 


aux conditions 


300 , : A. Markoff. 


En posant conformément à cela 





0 0 
= an 
k k 2x 
e(z) — f o(z)dz— f w(2)ds+...— — f wle)dz, 
21—1 0 = (2£—1)z 
k k 
= sz 
E 2k 2k 2x 
fol) =f o(z)dz— f o(a)de+...+ f e(z)de, 
2k 0 = SEDE 
on aura 
J sin mz = o, [ cos mz = o, 
2k 2t—1 


quels que soient les nombres entiers positifs m, 
; hk MINE 
f sinma = * et J eos ma = (— 1) au 4°, 
"m. m 
2k—1 2k 


est un entier impair, et enfin 


3 
| È 


[sin mz = J eos mz —0 
2k—1 2k 


. m 
dans les autres cas, lorsque m est un nombre entier et 3 n'est aueun 


nombre entier impair. 
Cela étant etabli, nous posons 


hy A 
dua (2) = n SEES LOT , 


en désignant par A' les diviseurs impairs de k sans facteurs carrés, par g 
le nombre des facteurs premiers de #', et enfin par 5 le nombre des 
facteurs premiers de 4 de la forme 4i + 1. 





Recherches sur les valeurs extrémes des intégrales et sur l'interpolation 301 


Alors on aura 


f ¢.(2)=4 


et tous les autres symboles 


fale) L fal) : J d«(0) 


seront égals à zéro. 
Il en résulte que pour chaque fonction ®(z) de la forme 


D(z) = p, +p, sing + p, cosz + p, sin22 + ..., 


nous pouvons établir la formule 


2) = ds (2) f O(2) + 9. (2) f Oz) + 4,0) f Ole) +, 


(2) 


dont tous les membres se déterminent indépendamment l'un de l'autre. 


Voilà les premiers membres de cette formule 





2x 
$(z) = al oris + sine f D(z (ef te z)dz 








2 | @(2)dz— f d(z)dz + f O(2)dz 


0 — 
: 2 











Qu 
— 
= 
Sed 
N 
— 
— 
u 
— 
& 
Ur 


a f 92) ND :)dz + f/ d(z)dz 
0 





wl ae 





[ O(2)dz + Mew 


4 





fat [ oe iir dt d(z)dz — | 
k 24 5z 





etc. 


bn Lot ae 


niet sexes 


[3 "Wd 

agate 
P. L- i 

9 ; 

' 

, 

; na ie 

AU ow A n 


à 1 | N i i 
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^ | 
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ae 6 um Hu 


i GM us us IE 


Het 1107004 


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303 


DIE BEDEUTUNG DER ABEL’SCHEN ABHANDLUNG 
ÜBER DIE BINOMISCHE REIHE' FÜR DIE FUNCTIONENTHEORIE 


VON 


O. STOLZ 


in INNSBRUCK. 


Cavcuy hat in Cours d'Analyse (1821) Ch. VIII, S 5, die folgende 
Aufgabe gelóst. 

(T). »Es seien alle für jeden Wert der reellen Veränderlichen ¢ ein- 
deutigen und stetigen complexen Functionen f(£) zu ermitteln, wofür 
erstens bei beliebigen reellen Werten £, 7 das Additionstheorem 


(1) F(E). f(4) = f(E-F») 


besteht, und zweitens f(1) gleich einer gegebenen, von Null verschiedenen 
complexen Zahl 


(2) a= A(sin a + isin a) (420, —r<a<rx) 
ist.» Die verlangten Functionen sind in der Formel 
f(£) = A'(eos E(a + 2kz) + isin £(a + 2kz)) 


enthalten, worin 4 jede beliebige, jedoch feste ganze Zahl sein darf. 

Ersetzen wir in dieser Aufgabe die reelle Veründerliche € durch die 
aller complexen Werte fühige Veränderliche x und entsprechend in der 
Beziehung (1) 5$,» bezw. durch die beliebigen complexen Zahlen x, y, 
so erhalten wir eine ähnliche Aufgabe (ID) auf die Caucay a. a. O. nicht 
eingegangen ist. Ihre Lösung gibt ABEL in der im Titel genannten Ab- 
handlung vom Jahre 1826,’ 

' Oeuvres de N. H. ABEL, nouv. édit. par Svrow et Lie. I. S. 219 f. 


* Vgl. Oeuvres L, S. 229 f. Die Formel (3) findet sich S. 234 unter (13). 


Acta mathematica. 28. Imprimé le 26 janvier 1904. 


304 O. Stolz. 
Sie lautet, wenn wir x — &- ip setzen 
(3) f(x) = Af{cos £(a + 2kz) + isin £(a + 2kz)) 
x B’feosn(ß + 2lz) + isinz(B + 2lz)) 


unter A, / beliebige, jedoch feste ganze Zahlen, unter B eine willkürliche 
positive und unter A eine willkürliche reelle Constante verstanden. Da 
somit auf der rechten Seite der Formel (3) zwei willkürliche Constante 
B, vorkommen, so hat die Aufgabe (II) an sich wenig Bedeutung. 

Um die Constanten B und A’ = f 4- 2/7 zu bestimmen, legt man der 
Function f(x) die weitere Bedingung auf, dass sie eine analytische sein soll. 

Demnach gelangen wir zur Aufgabe: 

(III. »Es seien alle analytischen (ein- oder mehrdeutigen) Functionen 
f(x) der complexen Veränderlichen x zu ermitteln, wofür erstens bei be- 
liebigen complexen Werten x, y, wenn nur f(z), f(y), f(x 4- y) erklärt sind, 
die Gleichung 


(4) f(x). f(y) = f(x v) 


besteht und zweitens f(1) die gegebene, von Null verschiedene Zahl a 
ist» Lassen wir die Potenzreihe 


€, + e (x— 6e) + e(r— o) 4... 


absolut convergent für alle Werte von x, wofür |z— e| kleiner als eine 
gewisse Constante A ist, das Element sein für eine der gesuchten Func- 
tionen f(x), so finden wir aus der Gleichung (4) durch die Annahme 
G=C, y=2—C 


f(z — e) = f(x): f(e) = 1 + b(x —c) + b,(x — 6) +... (Ix —c| « R). 
Schreiben wir hier x an Stelle von æ—c, so folgt, dass wenn nur 
|x| E Lb Tir 

(5) f(x)= 1 +bx + br +... 


sein muss. Legt man die auf der rechten Seite von (5) befindliche Potenz- 
reihe von x als Element der in Rede stehenden Function f(x) zu Grunde, 
so ergibt sich in bekannter Weise (s. u.), dass f(a) eine der eindeutigen 
Functionen 


(6) ^r (La — 1A + (a + 2kz)i) 





Die Bedeutung der Abel’schen Abhandlung über die binomische Reihe. 305 


ist, wobei A jede beliebige, jedoch feste ganze Zahl sein darf. Aus der 
Formel (3) wird die Funetion (6) durch die Annahme 


(7) Bere. HB. — 14 


erhalten. 
ABEL bestimmt a. a. O. die vier Constanten in (3): A, a+ 2kz, 
D, f durch die Forderung, dass f(x) die Summe der binomischen Reihe 


a(a — I) 


X 2 1 
(8) bcp — Moon 
|x| kleiner als 1 vorausgesetzt, sein soll. In dieser Weise ist es ihm 
zum ersten Male gelungen, die binomische Reihe (8) bei complexen x zu 
summiren. Und zwar fand er als Summe derselben den gewöhnlich als 
Hauptwert bezeichneten Wert der Potenz 1 +u hoch x, der jetzt unter 
dem Zeichen (1 + w)' verstanden wird. 

Die soeben erwähnte Bedingung Asger's schliesst in sich die, wie wir 
gesehen haben, auch bei der Lösung der Aufgabe (III) auftretende Forder- 
ung, dass f(x) die Summe einer convergenten ganzen Potenzreihe von x 
sein soll; denn die binomische Reihe (8) lässt sich für jeden Wert von x 
in eine solche Potenzreihe verwandeln.” Aser schränkt aber diese For- 
derung in der Art ein, dass fü: f(x) bloss die Summe einer bestimmten 
solehen Reihe verlangt wird. Er hat somit in der in Rede stehenden 
Arbeit zugleich die Aufgabe (III) bei der Annahme « — 1 + x gelöst, 
allerdings unter der gerade angegebenen Beschränkung der Function f(x). 

Die directe Behandlung und allgemeine Lösung der Aufgabe (III) 
findet man im 2. Bande von M. Oum’s Versuch eines vollkommen conse- 
quenten Systems der Mathematik (1822). Die in den Formeln (7) vor- 
liegende Bestimmung der Constanten BD, # lässt sich ferner mit Hilfe des 
von RIEMANN zu Grunde gelegten Begriffes der Function einer complexen 
Veränderlichen + erweisen.* 





' Bei Apel stehen a. a. O. an Stelle von «, u bezw. m, z. 

* Cavenuy, C. d'Analyse, S. 545 Oeuvres 2. sér. III. T. S. 447. 

30 Vo1:42:4B., 2 Ant (1520) S: 31348; 

* Vgl. des Verfassers Grundzüge d. Differential u. Integralrechnung, YI. B., S. 90. 


Acta mathematica. 28. Imprimé le 26 janvier 1904. 239 


























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301 


SUR L'INTÉGRATION DES SYSTEMES DIFFÉRENTIELS 
QUI ADMETTENT DES GROUPES CONTINUS DE TRANSFORMATIONS 


PAR 


E. VESSIOT 


à LYON. 


Introduction. 


1. On doit à ABEL l'étude des équations algébriques telles que, si 
x est racine d'une telle équation, #(x) en est aussi racine, # étant une 
fonction rationnelle connue. Par cette étude, ABEL a ouvert une voie 
nouvelle, non seulement a la théorie des équations algébriques, mais a 
toute l'analyse mathématique. La propriété que nous venons de rappeler 
peut en effet s’@noncer ainsi: les équations algébriques considérées sont 
celles qui admettent des transformations rationnelles connues: x’ = 6r. 
De sorte que lorsque SorHus Lie fondait, un demi-siècle plus tard, la 
théorie des systemes différentiels qui admettent des groupes continus de 
transformations, il était, dans un champ plus vaste, le continuateur de la 
pensée de son illustre compatriote. 

Le présent travail est une contribution à cette théorie de Sornvs Lir. 
ll a en vue la question suivante: » Définir et étudier les divers problèmes 
d'intégration auxquels peut conduire l'application de la théorie de Lir?» 

Cette question peut être considérée comme résolue ' dans le cas où le 
systeme différentiel (A) considéré est un systeme d'équations différentielles 
ordinaires, ou un de ces systémes d'équations aux dérivées partielles dont 


! Voir S. Liz. Math. Annalen. Tome XXV. 
E. Vesstor. Annales de la Faculté des Sciences de Toulouse. Tomes 
VII, H; X, C. Comptes Rendus, 13 décembre 1897. 


Acta mathematica. 28. Imprimé le 26 janvier 1904. 


308 E. Vessiot. 


l'intégrale générale ne dépend que de constantes et non de fonctions ar- 
bitraires: les systemes auxiliaires dont l'intégration entraine celle du systeme 
donné sont alors, ou bien des équations différentielles ordinaires linéaires; 
ou des systèmes d'équations différentielles ordinaires qui sont absolument 
générales, tant que le systeme (A) n'a pas de propriété autre que d'ad- 
mettre le groupe (6G) considéré, qui est un groupe fini. 

Pour le cas général d'un systéme différentiel (A) dépendant d'un 
nombre queleonque de variables dépendantes ou indépendantes, d'ordre et 
de degré d'indétermination quelconque, et dont on sait seulement qu'il 
admet un groupe continu (G), fini ou infini, mais connu,' la question 
posée est bien moins élucidée. 

Dans un mémoire fondamental, Lir a indiqué, sur des exemples par- 
ticuliers, la marche à suivre pour décomposer l'intégration du systeme (A) 
en deux parties distinctes: 1°) intégration d'un système résolvant (H) qui 
n'admet plus de groupe de transformations; 2°) intégration d'un systeme 
différentiel (S) dont toutes les solutions se déduisent les unes des autres 
par les transformations du groupe donné (6). Cela revient à décomposer 
l'ensemble des solutions de (A) en familles de solutions telles que les so- 
lutions de chaque famille se déduisent les unes des autres par les trans- 
formations de (G); il est bien remarquable que c'est la méme réduction 
qu'opérait déjà ABez sur les équations algébriques dont nous parlions 
plus haut. 

Dans les exemples traités par Lie, ot il n'y a que deux variables 
indépendantes, les systèmes (S) s'intégrent, par la méthode de DarBoux, 
au moyen d'équations différentielles ordinaires. Mais il ne parait pas facile 
de généraliser cette méthode de manière à pouvoir l'appliquer au cas d'un 
nombre queleonque de variables indépendantes. 


2. Nous avons repris la méme décomposition du probléme par une 
méthode nouvelle dont l'avantage est de conduire, pour les systémes dé- 
finitifs (S), à des systémes automorphes. Nous proposons d'appeler ainsi 


' Si le système (A) est donné, les équations de définition du plus grand groupe 
que ce système admette sont par lä-m&me connues. 

? Zur allgemeinen Theorie der partiellen Differentiaigleichungen beliebiger Ordnung. 
(Leipziger Berichte, 1395.) 





Sur l'intégration des systémes différentiels etc. 309 


tout systeme différentiel dont les solutions se déduisent les unes des autres 
par les transformations d'un groupe ponctuel (G), effectuées sur les variables 
dépendantes; (G) sera dit le groupe associó au systéme, ou simplement le 
groupe du systeme. 

Nous pouvons alors appliquer à ces systèmes automorphes les mé- 


thodes de réduction indiquées par Lin, ' 


et qui permettent d'en remplacer 
l'intégration par celle d'une suite de systèmes automorphes, dont les 
groupes soient simples et primitifs. Pour les seuls types de groupes con- 
nus, satisfaisant à cette double condition, les systemes automorphes corres- 
pondants s'intégrent au moyen d'équations différentielles ordinaires, qui 
sont linéaires si le groupe est fini. 

Quant au systeme résolvant (AR), comme il donne seulement la dé- 
composition des solutions de (A) en familles de solutions homologues re- 
lativement au groupe (@), il est évident que la difficulté de son intégration 
ne peut être en aucune facon limitée par la nature de ce groupe (fr), et 
on peut dire qu'elle est arbitraire. 

On voit done que, si l'on ne trouve pas de groupes continus infinis 
simples d'une nature nouvelle, l'application de la théorie de Lin ne pourra 
conduire qu'à des systèmes différentiels dont la difficulté d'intégration est 
tout-à-fait indéterminée, et à des systèmes différentiels s’intégrant par des 
équations différentielles ordinaires. Telle est done la réponse que l'on peut 
faire à la question que nous nous étions posée? On voit que celle-ci ne 
pourra être entièrement résolue que lorsqu'on connaitra tous les types de 
groupes simples. 

Il resterait aussi à perfectionner l'étude des systèmes résolvants (R). 
Ces systèmes sont, au fond, les mêmes dans la méthode de Lie et dans la 
notre, et ils ne se présentent pas d'eux-mémes sous une forme entiere- 
ment arbitraire, car ils comprennent des équations dont la forme dépend 
encore, en une certaine manière, du groupe (6G). 

Dans les exemples qu'il a traités, Liz a indiqué une relation simple 
entre le degré d'indétermination du systeme (4), celui du système ré- 
solvant (i), et celui du système des équations de définition du groupe 
(G). Il y aurait lieu de chercher à généraliser ces résultats, et même a 
en compléter la démonstration dans les cas traités par Lie. 

/.-* Verwerthung des Gruppenbegriffes für Differentialgleichungen (Leipziger Berichte, 
1895). 


310 E. Vessiot. 


3. Notre travail est divisé en deux chapitres. Dans le premier, 
nous étudions la détermination des systémes automorphes, qui correspondent 
à un groupe, donné par les équations de definition de ses transformations 
finies. Leur forme résulte, à vrai dire, de la théorie générale des in- 
variants différentiels; mais il était utile de préciser les divers cas qui 
pourraient se présenter; et, de plus, notre travail contient ainsi une mé- 
thode complete, et nouvelle,’ pour la détermination des invariants diffé- 
rentiels et des systémes différentiels invariants qui correspondent à un 
groupe donné, tout en ne supposant connus que les principes fondamentaux 
relatifs aux équations de définition des groupes continus. 

Nous rappelons ensuite, en les précisant et les complétant sur divers 
points, les méthodes de Lin, servant à réduire l'intégration de ces systémes; 
et nous étudions les systémes types auxquels on est ainsi ramené. 

Dans le second chapitre, nous étudions la formation des systémes 
différentiels les plus généraux, qui admettent un groupe, donné par les 
équations de définition de ses transformations finies. Le procédé indiqué 
nous fournit immédiatement, sous une forme précise et élégante, la ré- 
duction d'un systeme donné (A), admettant le groupe considéré (G), à un 
systeme résolvant (A) et à un systeme automorphe. 

Nous avons traité d'abord deux exemples. L'un est emprunté au 
mémoire de Lie; l'avantage de notre méthode y est mis en évidence, car 
nous pouvons préciser la nature des intégrations indispensables plus que 
ne le fait Lie. 

Dans la théorie générale, nous avons eu surtout en vue le cas qu'on 
peut considérer comme le cas général dans la formation des systémes diffé- 
rentiels admettant un groupe donné. Mais l'applieation de notre méthode 
aux cas exceptionnels ne nécessiterait que des modifications de détail, comme 
on s'en rend compte dans les deux exemples partieuliers que nous avons 


complètement traités. 


' Cette méthode présente, néanmoins, des analogies inévitables avec celles que l'on 
doit à Lig et à M. TRESSE. 


7 


| 
| 
| 
| 


Sur l'intégration des systémes différentiels etc. 311 


CHAPITRE PREMIER. 


Sur la forme et l'intégration des systémes différentiels 
automorphes. 


SL Forme générale des systèmes automorphes. 


1. Nous appelons systeme différentiel automorphe tout système diffé. 
rentiel (S), dépendant d'un nombre quelconque # de fonctions inconnues: 
T3... T,, et d'un nombre quelconque m de variables indépendantes 
"Ua or 
déduisent de l'une quelconque d'entre elles 


,f,. qui jouit de la propriété suivante: Ses diverses solutions se 


(a) T: = asl» te; Xu pa) (321,2, ...,n 

par les diverses transformations d'un groupe ponctuel (6), à » variables, 
effectuées sur 2,,..., r,. De sorte que, si l'une quelconque des trans- 
formations de (6) est 

(T) ap Tr, -—4fma;2,52), (i1, 2,..., 0) 


l'une quelconque des solutions de (5) est définie par les équations 
(To) acabo ate cet (21, 2,...,0) 


Nous étudierons d'abord comment on peut former tous ces systèmes 
automorphes, correspondant à un groupe (6) donné par les équations de 
définition de ses transformations finies. 

Le cas le plus simple est celui où m — 7, et où les fonctions a,,..., 2, 
constituent un systeme de fonctions indépendantes: il est clair que, si cela 
a lieu pour une solution, cela a lieu pour toutes. Considérons alors la 
solution (g), et imaginons qu'on fasse dans (S) le changement de variables 
indépendantes 
t= a, "T. (£9 1,2, .... n 


Lj 


Le nouveau systeme admettra la solution 


312 E. Vessiot. 


et les autres solutions, s'en déduisant toujours par les transformations de 
(G), seront définies par les divers systemes d'équations 


Spy re cet goce (—1,2,..,8) 


qui définissent les diverses transformations de (6). 
Le systeme (S) sera done devenu le systéme des équations de dé- 
finition du groupe (G), e.-à-d. sera de la forme ? 


if (ky... An , 
Ü alts Sue sas xt, ERICH x : P .. 3) = e(t; ttt Eu)» (@=1,2,...,P) 
y et ghi + En % Y 
( T, se eG | tk, ] ? 
S C15 Meca iC] a 


oü les fonctions U, forment un systeme complet d'invariants fondamentaux 
du groupe (6), qui est connu par hypothése. 

Revenons maintenant aux variables primitives. On sait * qu'un change- 
ment de variables indépendantes, effectué dans les U,, les change en des 
fonctions qui ne dépendent que des U, et des variables indépendantes 
nouvelles; et, d'une manière plus précise, qui sont de la forme: 

L,(. DA CARRE A ee ae) M 


où les 2-1" 


et les a désignent des dérivées quelconques, des x, et 
, b. 


Le systeme (S) s'obtient done en égalant ces fonctions L, aux fone- 


des a;, prises par rapport à £,, ... 
tionat.de. 7, sk Sa: 
Axa d oras (s=1,2...,7) 


et pourra s'écrire enfin. en résolvant les équations ainsi obtenues par 
rapport aux U,:* 








| UG Mim oes DEO NET MT NE (121,2,..,9) 
wots) 
^ (remitte) 
ath... at) 


' due à Lie. Voir, par exemple, notre mémoire Sur la theorie générale des groupes: 
N? 6. (Annales de l'École normale, 1903.) 


* Voir le mémoire cité: N° 7. 
* Pour la possibilité de cette résolution, voir encore le mémoire cité: NS 





Sur l'intégration des systèmes différentiel etc. 313 


Le raisonnement précédent, repris en sens inverse, montrerait facilement 
que tout systeme de cette forme, qui n'est pas impossible, satisfait à la 
question. La forme générale des fonctions 6, s'obtient sans peine en 
écrivant que le système a une solution arbitraire donnée. 

Les systémes canoniques ainsi obtenus s'offrent d'eux-mémes, dans la 
théorie de la similitude des groupes.” Nous les appellerons, pour abréger, 


des systèmes automorphes de première espèce. 


2. Supposons encore m—=n, mais supposons que les fonctions a,,..., 2, 
ne soient plus indépendantes; il y en aura, par exemple m’ — » d'entre 
elles qui seront indépendantes, tandis que les » — m’ autres seront fonc- 
tions de celles-là. Imaginons que nous prenions comme variables nouvelles 
ñ,...,2», ces m’ fonctions a; indépendantes, en méme temps que » — m’ 
autres fonctions quelconques de /,,...,/, pour les autres variables indé- 
pendantes z,,,,...,2,. Parmi les équations du systeme (5), transformées 


par ce changement de variables, figureraient évidemment les équations 


On; 
OZ m'4j 


= ©, (21,2,...,n—m'; t=), 2, ...,n) 





Et, en revenant aux variables primitives, on voit que le système (5) com- 
prend, parmi ses équations, celles d'un système complet, dont z,, ... , Z,, con- 
stituent une solution; et dont z,,..., z, sont des intégrales. 

Des équations de ce systéme complet, on peut tirer les dérivées des 
x; par rapport à n— m’ des variables; par exemple, par rapport à £,,,,, ..., £,. 
Et, par suite, on peut faire disparaitre des autres équations de (5) toute 
différentiation par rapport à l'une quelconque de ces variables. 

Done le système (S) se compose alors: 1°) du système complet en 
question, dont z,,...,, sont des intégrales; 2°) d'un système automorphe 


(S,), relatif au groupe (6), mais où /,,...,/£, interviennent seules comme 
variables indépendantes; /,/,,,...,£, n'y jouent plus que le rôle de para- 
mètres. 


Inversement, dans cette hypothèse, le système complet peut être 
choisi arbitrairement mais le système (5,) doit admettre les transformations 
infinitésimales ayant pour symboles les premiers membres des équations du 
systeme complet. On le verrait en raisonnant comme nous l'avons fait, 


! Voir le mémoire cité § IX. 


Acta mathematica, 28. Imprimé le 5 février 1504 10 


314 E. Vessiot. 


pour un cas analogue, dans un autre travail;! nous y avons indiqué aussi 
comment ce fait donne les conditions auxiliaires auxquelles doivent satis- 
faire les arbitraires qui figurent, en général, dans les équations de (S)), 
pour que (5,) et le système complet constituent, dans leur ensemble, un 
systeme différentiel compatible. On pourra, du reste, toujours déterminer 
ces arbitraires, en méme temps que le systéme complet, en se donnant 
l'une quelconque des solutions (9) du systeme (5) que l'on veut former. 


3. Une réduction analogue se présente toujours si m>n; de sorte 
que ce cas se ramène toujours, par la séparation d'un certain systeme 
complet, au cas où m est au plus égal à », et où, parmi les fonctions a;, 
il y en a m dindépendantes. Au point de vue de l'intégration de (5), 
on peut aussi intégrer d'abord le systeme complet qui se sépare de (5), 
et prendre pour nouvelles variables indépendantes un systéme fondamental 
d'intégrales distinctes de ce systeme complet; et l'on sera ramené au cas où 
il v a autant de fonctions a; indépendantes que de variables f,. 

On voit done, qu'en dehors du eas des systémes automorphes de 
premiere espèce, il ne reste comme cas intéressant que celui où m est in- 
férieur à »; et, en raisonnant de méme, on voit qu'on peut méme supposer 
qu'il y a, parmi les a;, exactement m fonctions de f,,..., f, indépendantes. 


Nous allons examiner ce dernier cas. 


4. Supposons d'abord le groupe (6) transitif; les points (z,, ... , %,) 
qui font exception a la fransitirité, — (e.-a-d. qui ne peuvent pas venir 


coincider avec un point arbitraire, par au moins une transformation de 
(@)) — satisfont, s'il en existe, à certaines relations (/) en z,, ..., ,, de 
forme déterminée, qui s'obtiennent en diseutant le degré d'indétermination, 
c-a-d. la résolubilité des équations de définition de (6). On peut d'abord 
supposer que ces relations (/?) ne font pas partie des équations du sy- 
steme (5). 

Considérons alors la solution (9) comme représentant une multiplicité à 
m dimensions, de l’espace z,,..., ,. En lui appliquant une transformation 
de (6), convenablement choisie, on en déduira une autre solution (Te), 


représentant une multiplicité nouvelle, passant par un point arbitraire, Il 


' Sur la théorie de Galois et ses généralisations. N° 31 et 33 (Annales de 
l'École normale, 1904) 

















Sur l'intégration des systémes différentiels etc. 315 


existe done des familles de solutions de (S), dépendant de »-— m para- 
mètres, c.-a-d. de la forme 


(2) 2; = ai(t,, are rure Us mls (21,2, ..., 9 
telles que l'on puisse résoudre leurs équations (2) par rapport à £,, ..., ty, 
7 ENTIA D D 


Imaginons alors le systeme automorphe de première espèce (S,), relatif 
au groupe (6), et admettant la solution (2), considérée comme fonction des 
n variables /,...,45,, 4,,..., v, ,. Ses solutions, si on y considère 
0,,..., 4, , comme des paramètres ayant des valeurs constantes déterminées, 
e.-a-d. si l'on les considère comme fonctions de /,, ..., £,, seulement, seront 
les mêmes que celles de (S). Done ce systeme (S,) contiendra un certain 
nombre d'équations ne dépendant de «,,...,«, ,, ni directement, ni par 
celles des dérivées des x, où figure, parmi les indices de dérivation, au 
moins une fois l'une des lettres a,,..., @,_„; et l'ensemble de celles de ces 
équations, conséquences des équations (S,), et telles que toutes les analogues 
puissent s'en déduire par des différentiations et des éliminations, pourra 
étre pris pour définir le systeme (5). 

Imaginons toujours le systéme (S,) formé, et cherchons à en déduire 
toutes les conséquences jusqu'à un ordre p quelconque qui satisfassent aux 
deux conditions énoncées, c.-à-d. ne contiennent ni des dérivées autres que 
les dérivées par rapport aux /j, ni les paramètres *,,..., v, ,. Je dis que 
la premiére condition entraine la seconde. 

En effet, supposons formées toutes les conséquences de (S,), jusqu'à 
l'ordre y, satisfaisant à la première condition seulement; il faut prouver 
que 4,,...,, , en disparaissent d'eux-mêmes. Sans cela, en effet, on 
pourrait peut-être éliminer 4,,..., v, ,, d'un certain nombre d'entre elles; 
mais il en resterait un certain nombre A qu'on pourrait résoudre par 
rapport à 4,,..., «,, par exemple. Considérons les équations 


lin ^ Am) | 
a, = I (gees sh Devin: OE sl, da OU, «y C m]; (^1,2, ..., £) 


(3) 


FA +... + Fm zi N 


CM nl 
Xi AC Qc ace Eds 
\ à ot .. p) 


ainsi obtenues. Si on y effectue une transformation quelconque de (6G), 
elles doivent visiblement rester invariantes, et par conséquent les seconds 


316 E. Vessiot. 


membres sont des invariants différentiels de (6).  Exprimons alors que ce 
systeme admet la solution (2): cette solution s'obtient, par définition, en 
effectuant, dans une multiplicité déterminée, 


(4) Mi d = a; (hs Jj orae in), (21,2, ..., n) 


la transformation générale d'une certaine famille de transformations de 
(G), de la forme 


- ^ (y " = 

(5) Clim Ie S lo An (i21,2,..., m 
Or, si nous faisons dans les équations (3) la transformation (5), elles 

deviennent, puisque les 7, sont des invariants, 


SF) fg TRU mU. o, «+ Bm) | | : 
a, — V. (os, PART V, CLOS | di vos 9 1 4, Q BL ln As y ECL 31 ais) (A152; 25, 0) 


et il reste à remplacer les x} par leurs valeurs (4), ce qui ne peut in- 
troduire dans les V^ les arbitraires 4,,...,«,. Il est donc impossible que 
les conditions obtenues soient réalisées identiquement. 


5. La méthode à suivre pour former les systèmes (S) avec un nombre 
m<n de variables indépendantes sera done la suivante. On écrira le 
systeme (S,), sous la forme (1), en laissant les 4, indéterminés dans le 
second membre. Et on cherchera à en déduire des conséquences où ne 
figurent que des dérivées par rapport à /,, ..., ¢,,; pour cela, on pourra être 
obligé de différentier d'abord les équations (1). On devra pousser les caleuls 
jusqu'à ce qu'ils ne puissent plus donner d'équations nouvelles, qui ne 
soient des conséquences de celles déjà obtenues. Dans le systéme ainsi 
obtenu figureront certaines combinaisons des 6; et de leurs dérivées: on 
les remplacera par des fonctions indéterminées de ¢,, ..., 7, seuls. Ces fone- 
tions indéterminées devront pouvoir être déterminées en écrivant que le 
système admet une solution arbitraire (s); de sorte que le système sera 
formé d'équations dont les seconds membres seront ces fonctions indé- 
terminées, et les premiers des invariants différentiels de forme entièrement 
connue. 

Si on laisse les seconds membres indéterminés, on devra les supposer 
liés par des relations de condition, obtenues en écrivant que le système 
est completement intégrable. 





Sur l'intégration des systémes différentiels etc, 317 


Il est à remarquer que, le calcul précédent étant un ealeul d'élimina- 
tions, on pourra être amené, dans le courant de ces éliminations, à supposer 
que certains déterminants fonctionnels sont différents de zéro. On devra 
done, dans ce cas, reprendre le calcul à nouveau, en faisant l'hypothèse 
contraire, e.-a-d. en introduisant, dans les équations du systeme (5), celles 
que l'on obtient en égalant à zéro ces mêmes déterminants, et où ne 
figureront plus de fonctions indéterminées. De sorte qu'un méme groupe 
(G) peut donner, pour un méme nombre de variables indépendantes, divers 
types de systèmes automorphes, 

Comme exemple, nous nous bornerons à citer celui du groupe des 
mouvements euclidiens (n — 3), en supposant m — 1, c.-à-d. que les multi- 
plicités considérées sont des courbes. Les équations de définition du groupe, 
mises sous forme complétement intégrable, sont du premier et du second 
ordre. On trouve deux types de systemes automorphes, contenant des 
équations du premier, du second et du troisième ordre. Ce sont, en dé- 
signant par x, ¥, 2 les fonctions inconnues, par / la variable indépendante, 
par €,7,¢ les dérivées de w,y, 2 par rapport à cette variable; et par 
des lettres accentuées les dérivées de £,7, ¢; 


LC = A(t), (A + 0) 
(6) IE” = Bit), 
ze) = C(t); 


et 
Eso 

(7 ne = J(t).€, 
possel a tup. 
= NS ZS Hy j 


Le second convient à des familles de courbes minima; il faut joindre aux 
équations écrites celles qu'on en déduit par différentiations (jusqu'au troi- 


sième ordre, c.-à-d. au second par rapport à £,75, €). 


6. Revenons sur l'hypothèse faite au début du N° 4, en supposant 
qu'au contraire on impose aux fonctions 7,,...,”, de satisfaire aux rela- 


tions (2). En vertu de ces relations, on pourra alors exprimer #,,...,# 
/ ) 1 "n 


318 E. Vessiot. 


au moyen d'un moindre nombre # de fonctions inconnues, qui seront 
transformées par un groupe (6), isomorphe à (6), et ne dépendant que 
de »' variables; de sorte qu'on sera ramené à chercher les systemes auto- 
morphes relatifs à (6). 

Une réduction tout semblable se produira si le groupe ((7) n'est pas 
transitif, les invariants de (6), d'ordre zero, établissant encore des relations, 
de forme connue, entre #,,...,x,. Nous pouvons done considérer comme 
résolue la question de la construction des divers types de systemes auto- 
morphes, relatifs au groupe (6), donné par les équations de définition de 
ses transformations finies. 

Les résultats obtenus sont, bien entendu, des cas particuliers de ré- 
sultats connus sur les invariants différentiels et l'équivalenee des multipli- 
cités par rapport à un groupe connu. Mais il était intéressant de les 
obtenir sous une forme aussi précise que possible, et sans rien supposer 
connu si ce n'est les notions fondamentales sur les équations de définition 
des groupes. 


8 II. De l'intégration des systèmes automorphes, 


7. Lie a montré! que l'intégration d'un systeme automorphe, dont 
le groupe associé (67) n'est pas simple, peut toujours se remplacer par 
l'intégration successive de systèmes automorphes simples, c.-à-d. dont les 
groupes associés sont simples. 

Nous ne reviendrons pas sur la démonstration de ce théorème fonda- 
mental. Remarquons seulement que, pour l'appliquer, il faut déterminer 
une suite normale de sous-groupes du groupe (67) associé au système donné, 
c.-a-d. une suite de sous-groupes tels que chacun d'eux soit un sous-groupe 
invariant maximum du précédent. C’est la un problème auxiliaire que 
nous avons étudié, incidemment, dans un autre mémoire”: nous y avons 
montré qu'en dehors de simples caleuls algébriques, la solution en peut 
nécessiter, tout-au-plus, l'intégration d'équations différentielles ordinaires. 


! Leipziger Berichte 1895, pages 285 et ss. 


2 


1903. 


Sur la théorie des groupes continus, § 7. Annales de l'Ecole normale, 





Sur l'intégration des systémes différentiels ete. 319 


8. Une seconde réduction dans l'intégration d'un système automorphe 
se présente, si le groupe (67), associé au système, est imprimitif, Supposons, 
pour plus de simplicité, qu'il soit simple; ce qui, d'après ce qui précède, 
n'est pas une restriction. 

Soient z,,..., r, les variables dépendantes. Les fonctions de ces va- 
riables, que le groupe échange entre elles, constituent les solutions de divers 
systemes complets, invariants par le groupe, et qui, par suite, se construisent 
sans intégration. Supposons que l'on ait formé lun d'eux, qu'on l'ait 
intégré, et que l'on ait fait le changement de variables dépendantes né- 
cessaire pour que certaines de ces variables: #,,..., $,, par exemple, en con- 
stituent une solution. Elles sont alors échangées par un groupe (67), iso- 
morphe holoédriquement à (6), puisque (6) est simple par hypothese. 

Dans les équations du systeme automorphe donné (5), transformé par 
le changement de variables dépendantes indiqué, isolons alors les équations 
où ne figurent que les seules variables dépendantes 2,, ..., 2,5 elles forment 
un système automorphe (S’), ayant (67) pour groupe associé. Si de plus 
on a choisi un système complet invariant donnant pour »' la plus petite 
valeur possible, (67) est primitif. 

Supposons (S’) intégré: à chacune de ses solutions ne peut correspondre, 
à cause de l'isomorphisme holoédrique de (6) et (6"), qu'une seule solution 
de (S): c'est dire que z,,,,..., v, se caleulent, sans intégration, au moyen 
des équations de (5), en fonction de z,,..., Zw. 

Done l'intégration de (S) est ramenée à celle de (S7). 

En résumé, l'intégration de tout système automorphe se ramène à celle 
de systèmes automorphes à groupes simples et primitifs. Cette réduction 


nécessite, au plus, l'intégration d'équations différentielles ordinaires. 


9. Il peut arriver que, même pour des systèmes automorphes à groupes 
simples et primitifs, on puisse obtenir encore une simplification. Supposons 
en effet qu'il existe un groupe (G^) isomorphe holoédriquement au groupe 
(G) du système donné, et transformant des variables y,,..., y, en nombre 
moindre que celui des variables 7,,..., r, que transforme (6). Par hypo- 


- ~ 


thèse ! il existe un troisième groupe (@,), transformant des variables 2, ...,%, 


' Cela résulte de la définition de l'isomorphisme, telle que nous l'avons donnée 


dans notre mémoire, déjà cité, sur la théorie des groupes continus (8 IX). 


320 E. Vessiot. 


et tel que (G) exprime la loi de transformation, par ce groupe (@,), de 
certaines fonctions de 2,,...,2,; tandis que (G^) exprime la loi de trans- 
formation, par ce méme groupe (6,), d'autres fonctions de 2,,...,2,. Comme, 
du reste, le type de (@’) importe seul, et que l'on peut par suite le rem- 
placer, ainsi que (@,), par un groupe quelconque qui lui soit semblable; 
comme, de plus, nous supposons, pour simplifier, (6) et (G’) primitifs, 
ce que nous pouvons faire, d'aprés ce qui précéde; il nous est loisible 
d'admettre que z,,...,z, soient certaines des variables z,,...,2,, tandis que 
Yi,-..,% sont un autre groupe des mêmes variables. Nous appellerons 
Z,,...,2, celles des variables 2,,...,2, qui n'appartiennent, ni à l'un, ni 
à l'autre de ces deux groupes. 
En vertu de ce qui a été dit, au numéro précédent, sur les systemes 
automorphes à groupes imprimitifs, tout système automorphe, ayant ((7,) 
pour groupe associé, et qui comprend, parmi ses équations, celles du sy- 
stème donné (S), ne contient, en plus, que des équations qui fournissent 
explicitement 5,,...,9,, 2,,..., 2, en fonction de x,,...,x,, des variables in- 
des dérivées de z,, ..., v,, et des fonctions de f, ...,f 


P AS o» 


dépendantes /,, ..., tn, 
encore indéterminées, qui constituent les seconds membres de ces équations. 
Il en résulte qu'elles ne peuvent entrainer aucune condition d'intégrabilité, 
qui ne soit déjà condition d'intégrabilité de (S); et que, par suite, on y 
peut choisir arbitrairement les fonctions indéterminées qui figurent dans 
leurs seconds membres. La construction d'un tel systéme suppose done 
seulement qu'on connait les équations de définition de (G,), ce que nous 
admettons en effet. Soit done (Sj un tel système. 

D'aprés ee que nous avons vu au numéro précédent, l'intégration de 
(S), qui entraine celle de (S), se ramène à celle du système réduit (5") 
qui définit seulement y,,...,9,. Donc l'intégration de (5) se trouve ainsi 
remplacée par celle de (S’), où figure un moins grand nombre de fonctions 
inconnues. | 

Done tout systeme automorphe, dont le groupe associé (G) est simple et 
primitif, est équivalent a un autre systeme automorphe, que l'on peut former, 
relatif à un groupe quelconque isomorphe holoédriquement à (6). 


' Les développements que nous venons de donner nous paraissent l'explication 


d'un passage trös-pen explicite du mémoire déjà cité de S. Lie. (Leipziger Be- 
richte, 1895, p. 290.) 





Sur l'intégration des systèmes différentiel etc. 321 


Ce nouveau théorème permet de n'introduire, en définitive, que des 
systémes automorphes à groupes simples, primitifs, et dépendant, pour une 
structure donnée, du nombre minimum de variables. 


10. Pour achever la théorie de l'intégration des systemes automorphes, 
il resterait à examiner séparément les systémes correspondant aux divers 
types de groupes simples primitifs. Car si l'on a affaire à un groupe (6) 
semblable à l'un de ces groupes types (7), on pourra chercher d'abord 
une transformation qui change (6) en (1°), ce qui nécessite, comme nous 
lavons montré dans notre mémoire sur la theorie des groupes continus 
(S IX),' l'intégration d'un système automorphe de première espèce, ayant 
(P) pour groupe associé. 

Remarquons qu'il n'y a pas à se préoccuper des groupes finis; car un 
systeme automorphe a groupe fini se ramène à un système automorphe 
d'équations différentielles ordinaires du premier ordre. On est done dans 
le cas de ces systèmes dont nous avons prouvé autrefois * qu'ils s'intégrent 
au moyen d'équations différentielles ordinaires linéaires. 

Bornons-nous done aux groupes infinis, simples et primitifs. Lie en a 
trouvé quatre grandes classes, et M. KowALEWSKI a montré qu'il n'y en a 
pas d'autres, pour »; € 5. Il nous sera done impossible d'épuiser la question, 
pour 7> 5. Nous dirons seulement quelques mots pour chacune des quatre 
classes de groupes simples trouvées par Lie. 

1°) groupes ponctuels généraux. Les systèmes automorphes corres- 
pondants sont ceux qui définissent un système fondamental d'intégrales 
d'une équation linéaire aux dérivées partielles 


n+1 of 
(8) DORT PL eas) 
i=l 


———0 
9t; 3 


ou d'un systeme complet d'équations de la méme forme: il n'y a done 
rien de particulier à dire sur l'intégration de ces systemes, qui revient à 
celle d'équations différentielles ordinaires, qui peuvent être tout-a-fait 
générales. 





' Annales de l'École normale, 1903. 


* Annales de Toulouse, T. VIII, H; T. X, C. 


Acta mathematica, 28, Imprimé le 9 févirer 1901 41 


322 E. Vessiot. 


2°) groupes ponctuels les plus généraux, n'altérant pas les volumes. 
L'équation de définition unique d'un tel groupe est 


AZ ie Sent) N 
D neta q 





Il n'y a pas de systeme automorphe correspondant, qui dépende de moins 
de » variables indépendantes. Les systèmes automorphes de première 


espéce ont la forme 
D(&, ,...,%n) — 
Dit, mh: x tn) = f (t JS bi). 





Pour intégrer un tel systéme, on peut se donner arbitrairement les fone- 
tions inconnues 2,,...,, , et x, se determine par une quadrature. 

Quant aux systèmes automorphes, dépendant de plus de n variables 
indépendantes, ce ne sont autre chose que des équations linéaires de la 
forme (8), ou des systemes complets de telles équations, admettant un 
multiplicateur de JAcomi connu. La théorie de leur intégration est done 
bien connue. 

3°) groupes généraux de transformations de contact. Appelons, pour 
plus de netteté, 2, 2, ..., 2,. p, +, les fonctions inconnues; et considérons 
d'abord un système automorphe de première espèce; soient f,, by, -.. , toni les 
variables indépendantes.  D'aprés la théorie de la similitude des groupes,’ 
une solution de ce systéme peut ¢tre considérée comme définissant une | 
transformation qui change le groupe général des transformations de contact 
en un autre groupe, qui lui est semblable; cette transformation change 
l'équation 


(9) dz — Z p,dx; = o | 


en une autre équation de PFAFF 


(10) 258g DE 0! 


k=1 


Les diverses autres solutions se déduisent de la premiere en y effectuant, 
sur 2,25,...,2,, i, p,, les diverses transformations de contact, c.-à-d. les 


1 Voir notre mémoire: Sur la théorie des groupes continus, S IX. Annales de 
l'École normale, 1903. 


Sur l'intégration des systémes différentiels etc. 323 


diverses transformations laissant l'équation (9) invariante. Elles définiront 
done à leur tour les diverses transformations qui changent (9) en (10). 
Le probléme de l'intégration du systeme automorphe considéré est donc 
identique à «celui qui consiste à ramener l'équation de Prarr (10) à la 
forme canonique (9) c.-à-d. se ramène au probléme classique de Prarr. 

L'intégration des systèmes automorphes à plus de 2» + 1 variables 
indépendantes, d'aprés ce que nous avons vu au n? 3, se raméne au cas 
précédent. 

Mais il y a en outre à considérer des systèmes automorphes dépendant 
de moins de 2» + 1 variables indépendantes. Leur intégration se rattache 
encore à la théorie du probléme de Prarr: mais leur étude nécessiterait 
d'assez lóngs développements, que nous réserverons pour une autre travail. 

4°) groupes généraux de transformations de contact en 2j, ...,€q, pi, 2, Pr: 
Le systeme automorphe de premiere espéce définit (on le verrait en raison- 
nant comme plus haut) toutes les transformations qui changent une ex- 
pression de PFAFF 


2n 
(11) z Bellies wheat 


en une expression de la forme 
n 

(12) X p;dx, + dU, 
1-1 


U étant une fonction arbitraire des variables indépendantes. La recherche 
de ces transformations se rattache à la théorie du probléme de Prarr. 
Il en est de méme pour l'intégration des systèmes automorphes, relatifs 
au méme groupe, et dépendant de moins de 2” variables indépendantes. 
C’est encore un point sur lequel nous nous réservons de revenir dans une 
autre occasion. 


324 E. Vessiot. 


CHA PIRE IE 


Sur l'intégration des systèmes différentiels, qui admettent 
des groupes de transformations. 


8 I. Un exemple de Lie. 


1. Nous allons exposer une méthode générale, dont le but est de 
ramener l'intégration de tous les systèmes différentiels, admettant des groupes 
continus de transformations, à l'intégration de systemes automorphes. 

Nous traiterons d'abord, suivant cette méthode, l'un des exemples 
étudiés par Lie." Il nous sera plus facile ensuite de l'exposer dans toute 
sa généralité. 

Le probléme traité par Lie est le suivant: 


Exposer une theorie generale d'intégration pour les équations aux dé- 
rivées partielles du second ordre, définissant une fonction inconnue 2 des 
deux variables indépendantes x, y; et admettant le groupe infini dont la 
transformation infinitésimale générale est de la forme: 


fe of =r 9 1 
(1) Ex) — &(z). a2, 
E étant une fonction arbitraire. 


Liz ramène la solution de ce probléme à l'intégration d'un système 
en involution; c.-à-d. à l'emploi de la méthode de M. DarBoux. Notre 
solution sera toute autre, et conduira à prévoir quelques simplifications 
de plus. 


2. Étudions d'abord le groupe considéré, que nous appellerons le 
groupe (6). Sa transformation finie générale est 


(2) w= X(t), den’ 


où X(x) est une fonction arbitraire. 


Leipziger Berichte, 1895, pages 116 et ss. 


Sur l'intégration des systémes différentiels etc. 325 
Les équations de définition de ses transformations finies s'en déduisent 
sans peine. On en a d'abord une premiere forme évidente: 


dx , 9 
(3) ET o, E r2 


Mettons-les sous la forme de Lie, en appliquant la méthode générale que 
nous avons exposée dans un autre travail.' 

Nous introduisons deux variables indépendantes w et w, non trans- 
formées; et nous cherchons les relations entre les dérivées de x, z et de 
v',z par rapport à ces variables. Pour savoir jusqu'à quel ordre il faudra 
pousser les calculs, nous devons mettre les équations (3) sous forme com- 
pletement intégrable; nous obtenons les équations, du 1 ordre seulement, 





CFA =" CFA 2 02’ he 
(4) CUT) CNE: o2 cz 
D'oü les relations 
CFA 2 0% Oar’ 2 9% 
(5) en, = 
ou z ou ow 2 ow 
et 
02 Oz Ow z 92 92 90% z 02 
Ou Oa Ou 2 Qu! ow  9æ 0w | z2w 


Il faut éliminer les dérivées de z', # par rapport à x, 2; ce qui donne, 
d'abord les relations (5), et la relation 





2x 
% — a' Oz du [92 z 92 
(6) Ou zou Ou E Re s]: 
ow 


Il est inutile de continuer a employer la méthode générale, car on voit de 
suite que ces équations sécrivent: 








"192. „dx ‚oe ow 
Qu Mm’ E aw Ow’ 
ox Ou 
I dam Ye Ou 195 Ios Ou. 
z9u  z9w 0€ zou 20w Or 
ow ow 


Sur la theorie des groupes continus, n° 6. (Ann. de l'Éc. norm., 1903.) 


326 E. Vessiot. 
et la dernière peut se remplacer, en tenant compte des premières, par 


D(@,2)  D(e,z) 


D(u,w)  D(u,w) 


Ainsi se trouvent calculés les invariants différentiels fondamentaux 





( 7) 2 92 2 9% D z 2) 
L “au? “aw? Diu,w) 





Les équations de definition de (G), ramenées à la forme de Lie, sont 
par suite 

ACE» Hoz De , 8 
(8) dic wc cx mE. 

3. Nous devons maintenant considérer z comme une fonction de x 
et y, et chercher les équations différentielles correspondantes, qui ad- 
mettent le groupe (G). Nous emploierons à cet effet une méthode nouvelle, 
analogue à celles qui ont été données par M. Tresse, dans sa thése:' 
cette méthode est la base de la méthode d'intégration que nous exposerons 
ensuite. 

Employons, pour plus de commodité, le langage géométrique. Nous 
avons à considérer une surface c, et les surfaces qui lui sont homologues 
par rapport au groupe (6G); c.-à.d. qui en proviennent par les transforma- 
tions de ce groupe; et à chercher les relations en 2, p, q,T,S,£, ... 
qui peuvent convenir à la fois à toutes ces surfaces. 

Imaginons à cet effet que la surface à soit donnée par trois équations 
de la forme: 


(a) x — f(u; 2), y = 9(u, v), g'-—hw:w) 


Les homologues seront données, sous une forme analogue, par les solutions 
d'un systeme automorphe, dont le groupe associé s'obtiendra en adjoignant 
l'équation y — y' à celles des diverses transformations de (6) (puisque celles- 
ci ne transforment pas y). 

Plus simplement encore, nous servant de cette circonstance que y 
n'est pas transformé, il nous suffira de supposer o définie par deux équa- 
tions de la forme 


(9) qw) g — g(u, y); 


' Sur les invariants différentiels. Paris, 1893. 





Sur l'intégration des systémes différentiels etc. 327 


et les homologues de à seront définies d'une manière toute semblable par 
les solutions d'un système automorphe, relatif au groupe (67), qui sera de 
la forme 

Ou 92 D(x , 2) 


= 4, fay pk ome Th 


(10) u Da » 1) 


où a, f,7 sont certaines fonctions de # et y, satisfaisant à la condition 
d'intégrabilité du système (10), 


sa _28 
(11) aus *° 


et dont l'expression s'obtiendrait en exprimant que les équations (9) dé- 
finissent une solution du systéme (10). 
Il n'y aura done qu'à chercher les relations entre 2, p, q, 7 


qui sont des conséquences de ces équations (10), et de l'hypothèse que z 
est fonction de æ et y. Cette hypothèse s'exprimera du reste par les re- 
lations 


dr — cas du + = dy, 
dz = pdx + qdy, 
dp = rdz + sdy, 
dq = sdx + tdy , 


où du et dy sont arbitraires. 
4. Cherchons d'abord les relations du premier ordre. On a à joindre, 
aux équations (10), les relations 


: og 28 Ais 92 men k 
(13) u Ow’ oy oy 1» 


ee qui donne les équations résolues 





ovr a ov 
| au ey c. 
(14) " 
92 a 92 f 
-—p-; ——p 
| A LL “Figs 


328 E. Vessiot. 


et l'équation de condition: 
(15) qa — yz — o. 


On n'en pourrait rien tirer, si « — ; — o, ce qui réduirait les équations 
(10) à 2 — 0. Cette surface particulière est invariante par toutes les trans- 
formations de (6) 


/ 


Nous pouvons la laisser de cóté. 

Alors a est nécessairement différent de zéro, sans quoi, à cause de 
(15), on retomberait sur le cas précédent. On peut done écrire (15) sous 
la forme 


(16) ilL 


ce qui montre que 2 est wn variant. différentiel du 17 ordre pour la fa- 


A 


mille de surfaces considérée. 

On vérifierait facilement que, sous cette condition (16), le système (14) 
est complètement intégrable, de sorte qu'en le différentiant on n'obtiendra 
jamais de relation, indépendante des dérivées de x et z par rapport à w 
et y, qui ne soit une conséquence de (16), et des relations qu'on en peut 
déduire par différentiations successives. 

Nous allons montrer que ces relations se déduiront les unes des autres 
par l'emploi répété de deux paramètres differentiels. 

Supposons en effet l'une d'elles, qui est, par hypothése, de la forme 


(17) J (G5 5, EDG) ER) 


Nous aurons à la différentier par rapport à w et y; ce qui donnera, en 
tenant compte des relations (14), et employant les notations usuelles de 
différentiation totale, 


dj a 0H dJ 8, dJ ^H 


) 





dz 2 du dæ z dy  9y' 


d'où l'on tire: 


1dJ  roH dj oH  feH 


ure) ss amu dy cog sabe 


Les deux membres de ces relations définissent les paramètres différentiels 


; 
annoneés, sous leur double forme. 


Sur l'intégration des systèmes différentiels etc. 329 


Nous obtiendrons par conséquent ainsi une série illimitée d'invariants 
différentiels, avec leurs expressions au moyen de a, f, et de leurs dé- 
rivées successives, en se servant de l'identité (11), on pourra méme ne 
laisser dans ces expressions que a, f et leurs dérivées successives. 

Si, jusqu'à un certain ordre », on a obtenu les relations distinctes: 


(19) Jí(2,y,2,p,q,v,..) — Hy, a, B, = : pe), Gus 
tous les systèmes différentiels dont nous cherchions la forme générale ré- 
sulteront de l'élimination de w et de y entre les équations (19), où a et A 
auront été remplacées par des fonctions de w et de y. Bien entendu, il 
se pourra qu'ils ne contiennent qu'une partie des relations provenant de 
cette élimination. 

Le cas oü ils les contiennent toutes est celui oü toutes les solutions 
du systeme différentiel en z,y,2,p,q,r,... se déduisent de l'une 
queleonque d'entre elles par les diverses transformations de (67); de sorte 
qu'on pourrait dire encore qu'un tel systeme est automorphe; mais il nous 
parait préférable de n'employer ce mot que dans le sens plus restreint oü 
nous l'avons employé jusqu'ici. On sait que, dans ce cas, l'ordre du sy- 
steme est limité; c.-à-d. qu'il existe un certain ordre m, tel que les équa- 
tions d'ordre supérieur sont des conséquences des équations d'ordre égal 
ou inférieur à m,. 


5. Tout système différentiel, de l’espece considérée, sera done de 
la forme: 


(20) JAN COLERE OE (h 91,2, ...,p) 


Et, réciproquement, tout systeme différentiel de cette forme, pourvu qu'il 
soit complétement intégrable, satisfait évidemment à la question, 
A ce système on pourra associer le système résolvant 


(21) F,(H, ; TE LACE THE) = O, (a=1,2,...,p) 


qui sera de lui-même complètement intégrable; et l'intégration du système 
donné se décomposera en: 1°) l'intégration du système résolrant (21); 2°) lin- 
tégration du système automorphe (10). 


Acta mathematica, 28, Imprimé le 10 févirer 1904, 42 


330 E. Vessiot. 


Telle est, en deux mots, la méthode d'intégration annoncée. L'idée 
qui nous a guidé est de répartir l'ensemble des solutions du système donné 
en familles formées de solutions provenant les unes des autres par les 
transformations de (6). C'est aussi cette idée qui est, au fond, le principe 
de la méthode de Liz; mais l'introduction des systèmes automorphes nous 
permettra de préciser davantage la nature des intégrations auxquelles nous 
allons étre conduits. 

Il nous reste en effet à étudier, de plus prés, les deux problémes 
types auxquels nous nous trouvons ramenés. 


6. Occupons-nous d'abord de l'intégration du systeme automorphe 
(10). On voit immédiatement qu'elle se réduit à celle de l'équation 





ges 0x B 
22 ie ic 
(2) lou : oy : 
car on a ensuite 
a Bat 
2 2) LS 
(25 ax. Oa 
Qu 9j | 


et la troisième équation (10), est une conséquence de celles-la, en vertu de 
la condition (10). 

Done tout se réduit à l'intégration de l'équation différentielle ordi- 
naire, à deux variables, 


(24) adu + Bdy = o. 


7. Etudions maintenant le systeme (21). Remarquons d'abord que 
la forme de J, ne peut dépendre du choix de la variable indépendante w, 
qui a été supposée figurer dans les formules (9), définissant l'une des sur- 
faces cherchées. Done les H, sont invariants' par l'ensemble des trans- 
formations 


(25) w = gt , y), y=y; 
auxquelles s'associent 

,99 ,9€ i 
(26) A == => tbt a 


' Une idée analogue se trouve dans le mémoire de LrE Sur les invariants intégraux. 


Leipziger Berichte, 1897, pages 379 et ss. 





Sur l'intégration des systèmes différentiel etc, 331 
obtenues en écrivant que le systeme 


9x Ou m Dix 
d — — 


e DIT a’ DE II B, 7 T77T« T 
ou ? ay! D(u', y) / 
est équivalent au systeme (10). 
ea 
a” 
invariante par le groupe [(25), (26)], ne dépend pas des paramètres choisis 


Reciproquement, toute fonction différentielle en w,y,a2,f, 


pour représenter la surface s; de sorte que, quand on y aura remplacé 4 


elle 


RER: 


: - 1 Qa 
et f, au moyen des formules (10), en fonction de z,y,z, 2 
u 


ne pourra dépendra que des dérivées de z par rapport à x et y; c.-a-d. 
qu'elle sera devenue un invariant J. 


Done le système (21) est caractérisé par cette propriété d'être invariant 
par le groupe [(25), (26)]. 


Il pourrait sembler que l'on est ramené à un probléme de la méme 
nature que le premier, et par suite que l'on va se trouver dans un cercle 
vicieux. Mais, ici, nous n'avons pas besoin de connaitre toutes les solu- 
tions; il ne nous en faut au contraire qu'une seule, dans chaque série de 
solutions provenant les unes des autres par les transformations du groupe 
[25), (26)]. Tl faut done chercher à faire ce choix, pour n'avoir pas 
d'intégrations superflues. 

Cela revient à chercher une forme canonique de ce systeme, satis- 
faisant à la condition précédente. On y arrive en se donnant, pour les 
expressions de deux invariants, une forme déterminée. Comme celle de 
l'invariant y est forcée, on se donnera celle du premier invariant: : 


Posons, par exemple, 





(27) PET RE EN 


a a 


Les deux premiers invariants suivants deviendront, en se servant des para- 
mètres différentiels trouvés plus haut, 


E oat) 2 


— à 


a du 7 oy a ou a 


332 E. Vessiot. 


On aurait done pu choisir les invariants du second ordre de maniére qu'ils 
se réduisent, dans l'hypothèse (27) à «a et #. On verra de même ! que, 
par un choix convenable, les suivants se réduiraient à trois des dérivées | 
aa da of 
au? dy? ay’ 
ainsi de suite. 


la quatrieme étant lióe aux autres par la relation (27). Et 


Le systeme (21) sera done remplacé par un systeme complétement 
intégrable, qui pourra étre le plus général de ceux qui forment, avec (27) 
et les équations qu'on en déduit par différentiations, un systeme compléte- 
ment intégrable. Il sera de la forme 


9a 
(28) o,(H, u, 2,855) ps — (0r (A—1,2,...,p) 


et de l'ordre »— 1, si le systeme (21) est d'ordre m. 

Cette partie du calcul conduit du reste à un système auxiliaire identique 
à celui que donne Lir; il est facile de vérifier en effet que Lie fait la 
méme suite de caleuls, avec une autre interprétation seulement. 


8. Bornons-nous, pour terminer, au cas d'une équation invariante 
du second ordre. Le système (28) se réduira à une équation ? 


(y, w,a, B) — 0; 


1 
d'où l'on pourra tirer $, par exemple, 
(29) B xa," , y). 

On sera done ramené à une équation du premier ordre linéaire | 
ou 27 da 07 
uh SA EN — al = O, 
oy 0a 0" ou 
' Cela résulte, sans calcul, d'une propriété générale des invariants différentiels: 


voir S. Liz, Leipziger Berichte, 1895, page 118. 
* Le système (20) se réduit à une équation de la forme 


as—pq t q' 
re itg ue 


Sur l'intégration des systémes différentiels etc. 333 
c.-a-d. à un système d'équations différentielles ordinaires 
du da 


(30) dy- — 2 = 
= et at 
su 


On verrait que l'intégration se simplifie, si l'équation (29) est homogene 
en a et f, car alors le systeme [(27), (29)] admet le groupe à un paramètre 
Gi mm (is PF = cp. 


L'intégration se ramène alors a celle d'une équation différentielle ordinaire 
du premier ordre, et à une quadrature. 


Remarque. Si le systeme donné avait pour conséquence une relation 
de la forme il 


(31) 2 — l'y) 
ead, 
= fly); 


l'équation (27) serait impossible. Les formules (18) montrent qu’alors tous 
les invariants sont fonctions de y seul. 

Cela prouve qu'il serait impossible, dans ce cas, de fixer la position 
d'un point sur une surface intégrale par les valeurs de deux invariants; 
et, par conséquent, impossible d'avoir une correspondance univoque entre 
deux surfaces intégrales homologues. Il y a donc une infinité de trans- 
formations de (6) qui transforment l'une des surfaces dans lautre, et 
chaeune d'elles admet un sous-groupe du groupe (6). La réciproque est 
vraie, sauf dans le cas oü la surface est telle que tous ses points soient 
invariants par les transformations de (G) qu'elle admet. 

Vérifions ces prévisions: une surface de l'espèce considérée est de la 
forme 


a = d(x).x(y), 


et admet le sous-groupe à un paramètre dont la transformation infinité- 
simale est 
1 aF | WC) ‚ar 
(x) dx Ya)? 02 





334 E. Vessiot. 
Quant à l'intégration de (21), elle se réduira à celle d'une équation diffé- 


rentielle ordinaire donnant la fonction f(y). On pourra satisfaire ensuite à 


E ^. 
= fly) 
en prenant, par exemple 
[row 
p, qe ; 
et les équations (10) donneront 
; fin) di 
r= fu), edu) = of ^t 
e.-a-d. puisque 6(w) est arbitraire 
z= P(x). LES 


Il serait, bien entendu, immédiat d'intégrer 


q 5 
à = f), 


mais il était intéressant de montrer que la méthode n'est en défaut que 
quant à la simplification du système résolvant (21). 


8 II. Autre exemple. 


9. Nous considérerons encore le groupe (6), dont la transformation 
infinitésimale générale est ' 


a, of uL napoli af 
£(x) 35 + (= SOL Fw + S (x)y "D 
et dont la transformation finie générale est 
, rif , yf ees : X"(x) 
g'- X(x), y —yX(z), 2 = +9 FT)" 


Et nous voulons étudier les équations aux dérivées partielles en #, y, 2, 
»p,4,r,..., et les systèmes de telles équations, qui admettent ce groupe (6). 
Appliquons la même marche que dans l'exemple précédent. 


' Ce groupe a été considéré par M. MeporaGnr, Annali di Matematica, 


1898, page 229. 





Sur l'intégration des systémes différentiels etc. 335 
Nous cherehons d'abord a définir l'ensemble des surfaces homologues 
d'une surface déterminée, supposée définie par trois équations 


q fu, 1), y — g(u , v), e=hlu, v). 


Cela revient à chercher les systèmes automorphes correspondants. Nous 
déterminons d'abord les invariants différentiels de (67), en considérant r,5,7 


comme fonctions des deux variables 4,» non transformées. On trouve 


u 


TOT "0x 31 [2 or I E ox 
— -—- — eS À o: 
you? yov’ y Lou oul? y ov 1:9» |" 





I [55 ,2) 2 Di, y) | : 
y LD(u , v) y D(u , v) 


et ceux qui s'en déduisent par différentiations successives. La forme des 
systtmes automorphes correspondants sera done 


192 — JE: 5 |= 9 

you bs y Lou ou op P 

2 1 Ow : I [oy 9r Hr 
2 -— —= 4 = NE 
(32) y 9v + y F 9v hd 


I Die, 2) 2 De, yc 
yD(u,v) y D(u,v) rn 


UT N ; 
ce qui s'écrit, en résolvant 


Ow oy 2 
- = a — = 1 
Qu ay, au ylaz zi P) 
Ow ! 91 , , 
— = 44 —== y (az 
(33) s; «5 gp yet P 
92 , 0% ; ? 
— —Q -— = — Pa’): ; 
* v du hap, at: 


et on trouve, comme conditions d'intéerabilité, 


04 Oa’ op f 


E 2-9 4 — fa — o, 
(34) ov ou p se D^ ov ou 


336 E. Vessiot. 


10. Nous caleulons maintenant les équations invariantes cherchées, en 
adjoignant aux équations (33) les suivantes 





98, . 0%, oy 92 9 2) 
sy c RM 4p o Fa: 
c.-à-d 
oz E s 92 , 
(35) a = Yla(p + qe) + Bal, à = vla o + 42) + Pa] 


Eliminant les dérivées par rapport à # et v; et, écartant le cas singulier 
ou @f — fa’ serait nul,’ il vient 





; DLE dings 
(36) Were ag — Ba’ 


Et on montrerait, comme dans l'exemple précédent, que tous les autres 
invariants différentiels doivent s'en déduire par différentiations successives, 
au moyen de paramètres différentiels. Caleulons ces paramètres différentiels: 
nous partons à cet effet de l'identité 


J(r,9, 5,01 en), 


, 2u )* 
et, en la différentiant, nous obtenons 
dJ dd oH 
ay + y(az + B agi es" 
T. dj »H. 
ay. + y (ae ae As = 


d'où on tire les paramètres différentiels équivalents 





eH eH 
/dJ qi We oU "oe 0} 
va; "d iy) coe — Ra A(H), 
(37) 
oH ,eH 
dj | e ow 
y ipe ix ce iw B(H). 
D(x, y) 


' Dans ce cas, on aurait, d’après les équations (32), — O, et ce serait 
, } 1 \ 


Du , v) 
en contradiction avec lhypothése que z et y sont deux variables indépendantes, 


9° 


Sur l'intégration des systémes différentiels etc. 337 
Les seconds membres des relations ainsi obtenues sont aussi des invariants 
différentiels. Kn effet, ils ne doivent pas changer de valeur quand on fait 


sur 4 et v un changement de variables queleonque 
(38) u = e(u, v), v= du, v). 


Or, par ce changement de variables, le systeme (32) garde sa forme, les 
seconds membres étant remplacés respectivement par les fonctions 4, à, 
a,%,7 de u,v, définies par les formules 


a , —09 — ONS — QU = 0; 
Sou T ue à Sont A ap hok 
zia. ue ga: as Son p 
(39) "Pon th au P, Bo, Nag a de 
Diy, 4) _ 
D(u, v) p 


On a done à considérer le groupe [(38), (39)]. Ses invariants différentiels 
jusqu'au premier ordre sont 
ı [9a da’ 1 [98 4 I. : 
Oo = tee -|[I—I— - (aß — Ba’); 
(40) r Lov «| an ou | EN po 
c.-a-d. les expressions qui interviennent seules dans les conditions d'inté- 
grabilité (34), et la valeur de l'invariant (36). Il était du reste évident 
que les conditions d'intégrabilité de (32) devaient étre invariantes par le 
groupe [(38), (39)]. 
Nous supposerons que l'on remplace partout ; par sa valeur, tirée 


de (34) I 
9j 9 
9v m’ 


On pourra alors abandonner la dernière des équations (39); et les in- 
variants différentiels seront seulement 

aa’ da da’ o 
( 1) au Qv Qu ov. 
4 af — pa’ af — Ba! 
— [dont le premier est égal à un, d'aprés (36); tandis que le second est 
l'équivalent de l'invariant (qy — z)] —; et ceux qui s'en déduisent par l'emploi 


des paramétres différentiels qui sont les seconds membres de (37). Nous 


Acta mathematica, 28. Imprimé le 11 février 1904. 43 


338 E. Vessiot. 


n'aurons à considérer que ceux qui proviennent ainsi du second des in 
variants (41), les autres étant tous identiquement nuls dans la question. 


11. Nous obtenons done une suite d'identités de la forme 


( , M 96 
(42) Js zs podus) Hiis Ba’, Hess), 


dont (36) est la premiere. Tout systeme répondant à la question sera de 
la forme 


(4 3) FJ, ; JE D J,) ==®; (h=J,2,...,¥) 


Et pour l'intégrer, nous le remplacerons par le système résolvant formé 
de la premiere des équations (34), et du systeme 


(44) FA, C Hors H,) — ©. (hA=1 2,...,») 


Ce système résolvant intégré, on devra intégrer ensuite le système auto- 
morphe (46). 
La réduction de l'intégration du système résolvant se fera suivant la 
oO fw 


méthode suivie au n° 7. Nous poserons, par exemple, pour le premier 
des H, 





oj og 
(ac) ou eme I 
45) a3 —BfBa. . 


et les suivants se réduiront alors a 


Comme on le voit en appliquant à l'identité (45) les opérations A(F) et 
DB(F). Nous poserons alors 


, 


a 


(46) = 


meum 
aff — Ba : 


de sorte que deux des invariants H,, de l'ordre suivant, se réduiront à 


—— a 





af — Ba ' af — Ba, 


On voit done que quatre des invariants se réduisent, en vertu des hypo- 


théses (45) et (46), à quatre fonctions de uy pra indépendantes, On 


Sur l'intégration des systèmes différentiels etc. 359 


aurait done pu les remplacer par des combinaisons de ces invariants qui 
se seraient réduites précisément à a, ,4',/$; et les suivants se réduiraient 
à des combinaisons de 4,/,4',/g et de leurs dérivées, d'où pourraient 


se tirer toutes ces dérivées. Le systeme résolvant sera ainsi réduit aux 


équations 
Batt oi + af 3 =o 
au ou B Pe ime 
oj of , ' 

(47) Boer eins u (af — fa’) = (6) 


a’ + v(af — Pa’) = o, 
jointes à un système qui peut être le plus général de ceux qui, associés 
à ces équations (41), constituent un systéme complétement intégrable. Un 
tel systeme n'admet plus aucune transformation en a,,a', g,w,v. Il 
ne présente done plus rien de particulier, au point de vue de la théorie 
des groupes. 


10. Il nous reste à étudier l'intégration du systeme (33). Elle est 
immédiate: x se détermine d'abord par l'équation 


e.-a-d. en intégrant l'équation différentielle ordinaire 
adu + a' dv =o. 


On a ensuite, sans intégration nouvelle, 


19x I 9% I[t9y | If toy 
y= A; a =|) Sao eee | — — | -— — al 
y — dou a av” sj Beo: | a E | 


13. Considérons, par exemple, le cas d’une seule équation du second 
ordre 


(48) F(qy — 2 , (sy — p)y + ty’2, ty’) = o. 
On obtiendra, pour adjoindre aux équations (47), la seule équation 


F(x ux v) 0 


\ af — ja } 


340 E. Vessiot. 


d'où on tirera 
(49) P. f(u, v\(af — Ba) — o. 
On trouve alors, par un calcul facile, 

p diftus s . Fe, v) I 

f= a p= ee + 7 
La seconde des équations (47) se réduit à une relation de la forme 

q ( 
I 
g(u , v)a + h(u, v)a' —— — o, 


d'où on tirera, par exemple, a’ en fonction linéaire de a, qui sera, par 
conséquent, déterminé par une équation linéaire 


da 
av 


+ Mu 0) — Pin, rja— Qu, v) = o 


: 


c.-à-d. par l'intégration du systéme 


gui ta da 
M(u,v) Plu, va + Q(u,v) 





(50) dv = 


On a done à intégrer une équation différentielle ordinaire à deux variables, 
u et v; puis à effectuer deux quadratures. 


Remarque. Dans certains cas particuliers, il deviendrait impossible 
de poser des équations de condition analogues à (45) et (46). C'est dans 
le eas ott les surfaces cherchées vérifient une relation de la forme 


(51) qu — 2 = constante, 
ou deux relations de la forme 


| (sy — p)y + ty’z = F(qu — à), 
(52) 
| ty?’ = G(qy — 2). 
Dans le second cas, on peut encore faire le changement de variables partiel 
tel que l'on ait l'identité (45). Et les équations (52) donneront 
G (wn) 


P: ? Mu)’ fp 


G (n) ee 
li F(u) Fu)’ 


Sur l'intégration des systémes différentiels ete. 341 


et, en portant ces valeurs dans (45), il vient, en écartant la solution 
a’ — O, qui raménerait à l'autre cas singulier, 


—G+uk+ FG' —GF' =o, 


qui est la condition d'intégrabilité du système (52); a et =’ sont done 
assujettis à la seule condition 


24 Qu’ a 
Lc iE OF 
av ou ia P 


Comme le choix de la variable » est encore arbitraire, ou prendra, par 


"du "du 
; JF 


Mi Ve , a=y(ujer ', ((u) arbitraire), 


exemple 


et l'intégration du systeme (33) se réduira à celle de 


vdv + y (u)du =o 
c.-à-d. à une quadrature. 

Quant à l’autre cas singulier, l'intégration est immédiate. 

Les singularités précédentes tiennent encore à la nature méme des 
choses, et non à la méthode employée. Les intégrales du systéme (52) 
admettent chacune un sous-groupe de (6), à un paramétre; et celles de 
l'équation (51) admettent un sous-groupe à deux paramétres. 


S III. Méthode générale d'intégration. 


14. Le caractère général des raisonnements faits dans les exemples 
précédents est manifeste. Nous allons exposer maintenant comment ils 
constituent en effet le principe d'une méthode générale d'intégration des 
systèmes differentiels admettant des groupes, finis ou infinis, de trans- 
formations. 

Soient 2x,,... 


inconnues; a systeme donné; e r) le groupe que ce syste admet. 
connues; (A) la syst lo t (G) le g systeme admet 


x, les variables indépendantes, 2,,...,2, les fonctions 


) m 


Les équations (4) dépendent de z,,...,z,, de 2,,... et des dérivées 


te 


) "9 


gt am) __ Oar aaa 


i a 


Qupd oru 


342 E. Vessiot. 


Le groupe (G) transforme entre elles toutes les variables 2, ..., 2,4, 2, ..., 29: 
Nous indiquerons plus loin les simplifieations à apporter à la méthode si 
certaines de ces variables étaient invariantes par le groupe (G), mais, méme 
dans ce cas, ce que nous allons dire s'appliquerait encore. 

Chacune des solutions de (A) représente une multiplicité M, à m 
dimensions, de l'espace à m+ q — » dimensions. Designons, pour plus de 
netteté, par y,...5,, les coordonnées d'un point quelconque: cela revient 
à poser, par exemple, 


(53) Me AEN OO OUR Ue GA ER EEUU OUO gy ch, UT 
La multiplicité M peut être représentée aussi par des équations 
(54) i= Br Gal are 


où /,,...,£, sont des variables nouvelles, que nous supposerons n'être pas 
transformées par le groupe (6); et nous représenterons les dérivées des y, 
par rapport aux ¢, par la notation 


SAH EIER Ux 


AA 4 


(Bi: Em) 
US Bm) — re 
À A NET 


Nous allons chercher à répartir les solutions M de (4) en familles de 
multiplieités homologues les unes des autres par rapport aux diverses 
transformations de (6). Une telle famille de multiplieités M, supposées 
définies par des équations de la forme (54), est donnée, dans le cas général, 
comme on là vu au chapitre précédent, par un système automorphe 


(55) U (y, TEE TED Hees), e N = 0, (t, DE sta) (33 ep) 


Les premiers membres de ces équations (54) sont entièrement connus, car 
ils se déduisent des équations de définition des transformations finies du 
groupe (6), équations qui se déduisent elles-mêmes sans peine des équa- 
tions (A) données; les seconds membres seuls dépendent du systéme par- 
tieulier de multiplicités M défini par les équations (55). Ce sont done 
ces fonctions 0, que nous allons prendre pour inconnues auxiliaires. 

Elles satisfont d'abord aux conditions d’intégrabilité du système (55). Soit 


; a, 
(56) V. 0, , PORTE trt y 9! 4 zu Li: (91,2, .... p) 
\ k 


Sur l'intégration des systèmes différentiels ete. 345 


ces conditions d'intégrabilité. A ces équations se joindront celles qui pro- 
viendront des équations (A) données. 

Pour les former, nous nous servons de ce que, dans le cas général, 
ces équations (A) sont des relations entre des invariants différentiels de 
(G). Soit done 


(57) Ho c MEET NCI MES oux) 


un tel invariant différentiel. Imaginons qu'on y fasse le changement de 
variables défini par les équations (53) et (54): il prendra la forme, entiére- 
ment explicite, 


" (a, ... &m) EX (B... Ams) : 
cL EU el flee uf cio iron aedis Lr) ms TF (Mis aa tag «y MEI ry aan) 
et, si on suppose ensuite qu'on y remplace y,,..., 9, par une solution du 
système (55), cette fonction J deviendra une fonction y(f,,..., £,) bien dé- 
terminée. Or J est un invariant de (@), dans les mêmes conditions que 
les U,; 


4) 


de sorte que l'équation 


(59) Hu uiui ore ren, te): 


admet non seulement la solution M de (55) considérée, mais toutes celles 
qui s'en déduisent par les transformations de (@), ¢.-a-d. toutes les solu- 
tions du systéme (55). 

Cotte équation (59) est done une conséquence algébrique des équa- 
tions (55) et de celles qui s'en déduisent par différentiations (si J est 
d'ordre supérieur aux Uj. Donc, en se servant du théorème général d'al- 
gébre qui nous a déjà servi dans un autre travail," on voit que 7 se cal- 
eulera ratiónnellement en fonction des 6, et de leurs dérivées, sans avoir 
à connaître les expressions de ces fonctions; ¢.-a.d. qu'on obtiendra, dans 
les conditions supposées, une identité 


Ay... Qm) (y, «+» Ym 
(Gau Drm dd. hoc eem wri H(0; oe 0, 400779, -..), 


où on pose, pour abréger, 


o? dw) ees Qn i» 0, | 
5 = = 
on... 01 


Sur la théorie de Galois et des diverses généralisations. N° 5. Annales de 


l'Ecole normale, 1904. 


344 E. Vessiot. 


En faisant ce caleul pour les divers invariants 4, , J,,..., J, qui figurent 
dans les équations (A), on obtiendra done des fonctions équivalentes 
H,, H,,..., H,, et les équations (A) seront transformées, par là-méme, en un 
systeme (D) de relations entre H,, H,, ..., H,. Les équations de ce systeme, 
jointes aux conditions d'intégrabilité (56), constituent le systeme résolvant 


(C) que nous nous proposions d'obtenir. 


15. Étudions ce système résolvant (C). Il présente, tel que nous 
l'avons formé, cet inconvénient, qu'une méme famille de multiplieités M 
homologues sera donnée par une infinité de solutions du système (C). 
Cherchons, en effet, la condition nécessaire et suffisante pour que deux 
systèmes (55) définissent la méme famille de multiplicités M; écrivons, 
pour plus de netteté, le second de ces systémes 


(61 ) U, (y, yuan VELIE as .) — 0; (f Jae tn) 6=1,2,...,P) 


en changeant le nom des variables indépendantes. Les équations (54) 
étant celles d'une solution de (55); il devra y avoir une solution 


(62) Ur RR qua (1,8, ..., m) 


de (61), qui représente la méme multiplicité M; et cela suffira, puisque 
les autres multiplicités intégrales de (55), ou de (61), se déduisent de 
celle-là par les transformations de (G). Or la condition d'identité des multi- 
plicités (54) et (62) est qu'il existe une transformation 


(63) 5 -—vwh,.. 7 À (i21,2,..., m) 


qui change les fonctions (62) dans les fonctions (54), respectivement. Mais 
cette méme transformation change alors toute homologue de (62) en une 
homologue de (54), puisque les transformations de (6?) ne portent que sur 
Voss, UV, et non sur les paramètres /; de sorte que la condition cherchée 
est quil existe une transformation (63) par laquelle le systéme (61) de- 
vienne le systéme (55). 

Ce premier point aequis, raisonnons comme au n? 7 de notre mémoire 
sur la théorie des groupes.’ Les fonctions U, sont des intégrales d'un 


, 
! Sur la theorie des groupes continus. Annales de l'Ecole normale, 1903. 


Sur l'intégration des systémes différentiels etc. 345 


système complet, dont les équations ont pour premiers membres les pro- 
longements de certaines transformations infinitésimales de la forme 


n 
of 
6 = Yi, +++) Un) =" 
( 4) (Ua » Un) yi 
k=1 
Ce systeme complet admet par conséquent toute transformation infinité- 
simale de la forme 


m of 
(65) DER 
i21 


prolongée dans les mémes conditions; puisque le crochet des transforma- 
tions (64) et (65) est évidemment nul. Ce qui revient à dire que le sy- 
steme complet considéré admet toute transformation de la forme (63). 
Done, par cette transformation, en posant, pour abréger l'écriture, 


f. By... Bm) 
C—O ey ce Yee. > (s=1, 2, ...; p) 
on aura des identités de la forme 


vie Pew) U 


s gp?) = 3 (s=1,2,..., p) 


ot, suivant nos notations, 


FEN 5 (ik one. Fs oi 
^ Oh... ott" 

La condition pour que les systemes (55) et (61) definissent la méme fa- 
mille de multiplicités M homologues est done que les fonctions 0; soient 


liées aux fonctions 0, par les relations 
(66) a og OUO re ; OPEN (121,2, ..., p) 


associées aux relations (63); les g; étant des fonctions quelconques. Les 
équations [(63), (66)] définissent un groupe infini, isomorphe au groupe 
ponctuel général à variables: on connait l'importance de tels groupes 
dans la théorie générale des groupes de transformations. 





! Voir, par exemple, le mémoire cité N° 7, où on trouvera les indications biblio- 
graphiques sur ce sujet. 


Acta mathematica. 28. Imprimé le 18 avril 1904. 44 


346 E. Vessiot. 


Le systeme (C) est done un systeme invariant par ce groupe infini 
[(63), (66)]; et une méme famille de multiplicités M homologues est donnée 
par les diverses multiplicités 6 


(67) 0, = 9. (t, RATS l4); (171,2, ..., p) 


qui sont elles-mémes homologues par rapport à ce groupe [(63), (66)]. 


16. Nous allons essayer de ne prendre qu'une seule multiplicité 8 
dans chacune des familles de multiplicités 60 homologues, données par le 
système (C). Si nous réussissons, la répartition des multiplicités M en 
familles de multiplicités homologues sera obtenue. 

Considérons une multiplicité M, représentée par les équations (54). 
Par le moyen de ees équations (54), tout invariant J de (6) devient une 
fonction y(t,,...,¢,,), et l'identité (60) lui fait correspondre une équation 


(68) Ve CR SR EL e ac CE ETE 


à laquelle conduiraient aussi, comme nous l'avons vu, toutes les multipli- 
cités homologues de M. Du reste H, provenant de l'invariant J, qui 
est indépendant du choix des paramètres ¢, est un invariant du groupe 
[(63), (66)]. Si done on fait un changement de paramètres /, la relation 
(68) se transformera en celle qu'on obtient en faisant simplement ce change- 
ment de paramétres dans la fonction 7. 

Si done l’invariant J n'est pas une constante (en vertu des équations 
(4), on peut choisir les paramètres de manière que le second membre de 
(68) soit une fonction arbitraire de ¢,,...,¢ Et, plus généralement, si 


m* 


on peut trouver A invariants J, 


relation (en vertu des équations (A)), on pourra supposer les paramétres 


,U. sss, J;, qui ne solent liés par aucune 


tellement choisis que les fonctions H, , H, ,..., H,, équivalentes à ces in- 
variants par le calcul du N° 14, soient égales à A fonctions arbitraires, 
indépendantes, de t,,..., tn. 

Le cas le plus avantageux est celui où A=m. On pourra alors 
associer au systeme (C), en vertu du raisonnement précédent, les équations 


nouvelles 


(69) He 


PS Sr By aq) ES (i 1,2, ..., m) 


Sur l'intégration des systèmes différentiel etc. 347 


et, comme leurs premiers membres sont invariants par le groupe [(63), (66)], 
il est visible qu'elles n'en admettent plus aucune transformation. 

Done deux solutions du système résolvant [(C), (69)] donneront 
toujours des systémes automorphes (55) fournissant deux familles, diffé- 
rentes de multiplicités M homologues. La séparation de ces familles de 
multiplicités est ainsi obtenue. On pourrait, naturellement, remplacer les 
seconds membres des équations (69) par m fonctions indépendantes quel- 
conques de /,, ...,£,: cela serait sans influence sur la nature des intégrations. 

Le systeme [(C), (69)] n'offre plus rien maintenant de particulier si 
ce n'est de contenir les conditions d’intégrabilité du système (55) et les 
équations (69). 

Dans le cas où A est inférieur à m, on ne pourra écrire que A m 
équations de la forme (69); et la méthode n'est plus aussi avantageuse. 
Mais on prévoit, par ce qui s'est présenté dans les exemples précédents, 
qu'il se produira, dans ce cas, d'autres simplifications pour lesquelles il 
parait diffieile de donner des régles générales et précises. On devra chercher 
‚gie. 


qui achevent de déterminer le choix des paramétres, pour chaque multi- 


des équations différentielles auxiliaires nouvelles en /,, ..., £,,, 0,5... 
plicité M; de manière à réduire au minimum le degré d'indétermination 
du systeme résolvant, comme nous pouvions le faire d'emblée dans le cas 
A=m. 


17. Nous concluons, en resume, que notre méthode fournit, au moins 
dans le cas général, la réduction de l'intégration du système (A) aux deur 
problèmes suivants successifs. 

1°) integration du système résolvant [(C), (69)]. Comme il définit les 
familles de multiplicités M homologues, la difficulté de l'intégration de ce 
systeme peut être quelconque, (A) étant l'un quelconque des systèmes diffé- 
rentiels de l'espèce considérée. 

2°) intégration du systeme automorphe (55). Nous avons rappelé au 
chapitre précédent, les diverses réductions possibles, pour de tels systèmes. 

Remarquons que nous avons écarté le cas où le système (4) con- 
tiendrait des équations invariantes, qui ne seraient pas des relations entre 
invariants; il est visible que, dans ce qu'elle a d'essentiel, la marche géné- 
rale indiquée s'appliquerait encore à de pareils systèmes. Il n'y a, en 
réalité, de changé que la forme du systéme automorphe à introduire. 


348 E. Vessiot. 


18. Les calculs, nécessaires pour former le système résolvant (€), 
seront simplifiés, comme on l'a vu dans les exemples traités, par la re- 
cherche générale des invariants équivalents du groupe (G) et du groupe 
[(63), (66)]. La méthode à suivre sera la suivante: 

Nous partons des équations (55), et nous leur adjoignons les relations 
identiques, fournies par les régles du caleul différentiel, entre les dérivées 
des z par rapport aux © et les dérivées des y par rapport aux /: ces rela- 
tions devant être prises jusqu'à l'ordre maximum des dérivées figurant 
dans les équations (35). Soit (A) ce système de relations. Si entre les 
équations (55) et les équations (A) on peut éliminer toutes les dérivées 
par rapport à /, les équations résultant de cette élimination seront séparé- 
ment invariantes par rapport au groupe (6) et au groupe [(63), (66)]; 
elles seront done des relations entre certains invariants de ces deux groupes. 
Comme, du reste, on ne doit pouvoir en tirer aucune relation, non iden- 
tique, entre des invariants d'un seul de ces groupes, elles pourront se 
mettre sous la forme 


(FO) Sy CAS CN REDE CLER E (ds En 


oü les premiers et les seconds membres sont des invariants des deux 
groupes considérées, respectivement. 

Si l'on faisait les mêmes calculs, en adjoignant aux équations (35) 
celles qui en résultent par différentiation jusqu'à un ordre quelconque, 
ce qui précède subsisterait, sauf qu'on pourrait, en plus de relations de la 
forme (70), trouver des relations où ne figureraient que des invariants du 
groupe [(63), (66)] (et qui appartiendraient aux conditions d'intégrabilité 
du systeme (35)); et méme des relations, qui seraient des équations in- 
variantes pour ce groupe (et qui seraient encore des conditions d'intégra- 
bilité). 

Il résulte des raisonnements faits au n? r4 que l'on obtiendra par 
cette voie tous les invariants du groupe (G), avec leur expression équi- 
valente en invariants du groupe [(63), (66)]. 

On trouvera aussi tous les invariants de ce dernier groupe; car, quand 
on transforme un tel invariant, en y remplaçant les 4, par les valeurs (35), 
on obtient un invariant de (6), qui ne dépend pas du choix des f, c.-à-d. 
qui est une fonction de 2,,...,24,2,,..., 2, ..., 4179, ...), à moins qu'il se 
réduise à une constante. Dans le premier eas, linvariant considéré, étant 


Sur l'intégration des systémes différentiels etc. 349 


l'équivalent d'un invariant de (6), de la forme considérée, s'obtient, d'après 


ce qui précède, par le caleul indiqué. Dans le second cas, on a obtenu 


) 
une condition d'intégrabilité du système (35), et le caleul indiqué doit 


encore la fournir. 


19. On pourra aussi simplifier les caleuls par l'emploi de paramétres 
différentiels. 

Soit À l'ordre minimum jusqu'auquel il faille différentier les équations 
(35) pour obtenir effectivement des relations de la forme (70). Et soit 


gu ieu Im NH...) 


l'une quelconque de ces relations, de l'ordre À, ou d'un ordre supérieur: 
c'est toujours une conséquence des équations (35) différentiées et des équa- 
tions (A), poussées jusqu'à l'ordre nécessaire. Et il en est de méme des 
relations qu'on en déduit par différentiation 


m 


vus Melun 
i21 da; 9t, 7a dt; i (£21,2, ..., m) 


Jointes aux équations (A), et (35), différentiées jusqu'a l'ordre 2, ces rela- 
tions fourniront, en plus de formules d'équivalence des invariants d'ordre 
À, m relations de la forme 


A dJ ay 
(71) NEE NE et ee 
1H dH 
— 9 m) n er 
= Alt, ..., 6 / zc dt. ) eoa) (121,2, ..., m) 


qui donneront, sous leur double forme équivalente, les paramétres diffé- 
rentiels annoncés. 


b m P _ p B I * 
> eae 
Que 1 ‚ein elsüaw Hi bien ae M 48 


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m Ma^ fra ma AT ET TC : 
“i A 4 a" | wy = m "à 4 " = ulus 
id = Leg aha kultur) de ott Imm twin 

















M m 
= 


mesi Crow remos ut urne poo bna T. abisousoid lle s Gan tem 
«nino bre ex y HT po zu oe Sain 


Shigeru eb tend UE. duree stiri pe zur 
ue vty veine «ital albeit” ter ee rat 


E 


ii EI. Wee 


Mr, e^ A Ar MAT hem P Edo a EA: 
ode wre mb "aepo. exanmol- sh aie vo dt 


| > oT wear oie 


EE EZ T 7 
f M M , ‘ 
mvs “ai ota) "n meu 
ak ae Cy OPEN 9e) de 
+ ; ^^ alto "t1 us Tou nat 
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us PN , pP 
B d 
P ' 


351 


SUR UNE EXTENSION D'UN THÉOREME CLASSIQUE 
DE LA THÉORIE DES FONCTIONS 


PAR 


E. PHRAGMÉN 
à STOCKHOLM. 


On sait le rdle fondamental que joue, dans la théorie élémentaire des 
fonctions analytiques, le théoréme qui dit qu'une fonction entiére est né- 
cessairement une constante, si, en valeur absolue, elle reste partout in- 
férieure à une quantité donnée. 

En me servant des propriétés de l'expression analytique bien connue 
indiquée par LarLAcE et ABEL, et appliquée avec tant de succès par 
M. Poincaré et M. Borer à l'étude de plusieurs problèmes difficiles, je 
suis arrivé à une extension assez remarquable de ce théorème. 

Pour faciliter l'exposé de mon résultat je démontrerai successivement 
six théorèmes. Le premier de ces théorèmes s’Enonce ainsi: 


Théorème I. Soit F(x) une fonction entière satisfaisant aux deux con- 
ditions suivantes: 

1° |F(z)| & Cell pour les points x situés à l'intérieur d'un certain 
angle, l'exposant k et le grandeur a de l'angle étant assujettis à la condition 
ka < 7; 

2° |F(z)|« C, pour tous les autres points x (C, et C, désignant 
deux constantes). 

Cette fonction F(a) sera nécessairement une constante. 


Pour la démonstration nous pourrons supposer que l'angle considéré 
ait son sommet à l'origine et qu'il soit orienté de manière que l'axe réel 


Acta mathematica. 28, Imprimé le 18 avril 1904. 


352 E. Phragmén. 


des x coincide avec sa bissectrice. Choisissons alors k, > k mais tel qu'on 


ait encore 
ka<z; 


et considérons l'intégrale 
pees 
(1) D(x) = | rx), 
0 


laxe réel positif étant pris pour chemin d'intégration. 
La convergence de cette intégrale étant meilleure que celle de l'in- 
tégrale 


(2) C 





[al 
g a—a ,|z|* d 


ou de l’integrale 
(3) C, f |e-*da], 
0 


il est évident que notre intégrale converge uniformément dans tout domaine 
fini et que, par conséquent, elle représente une fonction entiére de z. 

Or, on démontre aisément que cette fonction entitre reste partout 
inférieure, en valeur absolue, à une certaine constante. 

Remarquons, en effet, qu'on peut, sans changer la valeur de l'inté- 
grale, choisir pour chemin d'intégration au lieu de l'axe réel positif, une 
demi-droite infinie queleonque issue de l'origine et faisant avec l'axe positif 
un angle aigu. En effet, cela se démontre immédiatement en comparant 
avec les intégrales (2) et (3). 

En posant maintenant 


Em UU 
c= re", a= pe 
on aura 
1 1 ( yi 
i x eh 
a^ Un — ro e h À 
. m . 7 
et on pourra aisément choisir # de manière que |#]<- et que, en méme 


() : | pis 2 u^ MUR 3. 
temps, g +; soit, en valeur absolue, supérieur ou égal à a, € est-à-dire 
1 


Sur une extension d'un théoréme classique de la théorie des fonctions. 353 


1 
de manière que le point ax ne soit pas situé à l'intérieur de l'angle 
donné. En effet, si 


= <|¢lsz, 
on fera 6 — o, et si lel<; on choisira # de méme signe que ¢ et tel 
que le| — & (2—lel): On aura alors 
ABO»! 
[eG o) e e 


et par conséquent 
C, 


kya B 
cos —— 





| (2| <0, f 1e dal < 


La fonction (x) sera done nécessairement une constante. 

Or, on en conclut immédiatement que la fonction F(x) est elle-même 
une constante. 

En effet, puisque l'intégrale (1) converge uniformément en tout do- 
maine fini, on sait que, en écrivant 


F(x) = 2, Fo? 


et en faisant 


0, = F, | a^ e-* da, 


on à 


D(x) = 22, 0,2". 


Or, puisque nous avons démontré que 4,— 0o pour A=1,2,3,..- il 
s'ensuit F,— o pour A=1,2,3,...; et par suite 


F(a) = F, =. 
cq. f d. 


Pour mieux apprécier la portée du théoréme que nous venons de dé- 


montrer, il se recommande de le transformer dans le théoréme suivant: 
Acta mathematica. 28. Imprimé le 18 avril 1904. 45 





354 E. Phragmén. 


Théorème IL Soit Fir) une fonction entière satisfaisant aux deux 
conditions suivantes : 

ı° | F(v)| € CAT pour tous les points x appartenant à un certain 
angle A de grandeur a, Vexposant k satisfaisant à la condition ka < z. 

2° |PF(x)|« €, pour tous les points x appartenant à l'un ou l'autre 
de deux angles DB, et D, contigus de côté et d'autre à l'angle A, 

(C, et €, désignant deux constantes). 

Cela posé, on aura nécessairement, tant que x reste compris dans 
l'angle A 

linee ^ 

Iz1-= (log ©)” 





l'erposant f étant choisi supérieur à l'unité. Cette expression convergera 


uniformément vers sa valeur limite. 


Pour démontrer ce nouveau théorème il suffira d'étudier l'intégrale 








(4) = jee dz 


z — x (log 2)” 
L 


Nous formerons le chemin d'intégration des parties infinies de deux demi- 


droites issues du sommet des angles A, B,, D, — nous supposerons que 
ce soit l'origine — et comprises dans l'intérieur des angles P, et D, respec- 


tivement, et d'une partie de circonférence les reunissant. 


L 


Il est clair que cette intégrale converge quel que soit x pourvu seule- 
ment que x ne soit pas situé sur le chemin d'intégration. Il est clair 
aussi que la valeur de notre intégrale ne varie pas si on change le chemin 
d'intégration, pourvu que ce chemin reste conforme aux indications données 
ci-dessus, et que le point x reste toujours du même côté du chemin d'in- 


teeration. 





Gr 


Sur une extension d'un théoréme classique de la théorie des fonctions. 35 


Notre intégrale définit done deux fonctions analytiques, soit Fix) 
et F,(x), selon que x est situé du même côté que l'origine ou de l'autre 
côté par rapport au chemin d'intégration L. 

On a done, pour z situé à l'intérieur de l'angle formé par la réunion 
des trois angles A, B,, D,, 

Re f £0, 
z — x (log zy 
hy 


à = ' F(z) dz 
Fix) = | Sen (log 27 


Ly 








si l'are de circonférence qui entre dans le chemin L, a un rayon supérieur 
à |x| et celui qui entre dans L, un rayon inférieur à |x]. 
Il s'ensuit, si x appartient à l’intérieur de l'angle (b, + 4 + B,) 
: PN ER * F(z) dz 
E(z)—R(e)— | ue 


K 





K étant le chemin d'intégration indiqué dans la figure 


K 
c'est-à-dire 
Tn F(z) 
(5) F2) — F9) = Gog a) 


La fonction F,(x) est régulière dans tout domaine fini. ("est done 
une fonction entière. 

Or, cette fonction satisfait aux conditions posées dans le théorème I, 
si l'angle nommé dans ce théorème est formé de deux demi-droites situées 
dans les angles D, et D, respectivement, et choisies de maniere que l'angle 
a, inclus par elles satisfasse à la condition 


ka, <r. 


356 E. Phragmén. 


On a évidemment, en effet, 


(6) lim Jo (a — 0 
IH 


) 


tant que x reste extérieur à cet angle ou même à un angle un peu 
moindre, et 


4 
- 
> 


lim F,(x) =o 

Il 

tant que |x| reste intérieur au méme angle ou même à un angle un peu 
plus grand. Cette dernière propriété, combinée avec la formule (5), montre 
que la fonction Æ(x) possède la propriété exigée sous 1° du théorème I. 
On a done, en appliquant ce théorème, 


F(x) = const. 
ou bien, en vertu de (6) 
T (@)y= 0; 
ce qui donne, d'aprés (5), 


HOME 
og Far), 


identité qui persiste dans langle (B, + À + B,) et qui, en vertu de la 
formule (7), contient le résultat que nous voulions démontrer. 

Nous ajouterons encore le théoréme suivant qui constitue une géné- 
ralisation du théorème I. 


Théorème III. Soit F(x) une fonction entière satisfaisant aux condi- 
tions suivantes: 


ID Dey « c, a (k—1,2,...) quand x reste compris dans un 
certain angle A, de grandeur a,, les quantités k, et a, étant assujetties aux 
inégalités 

kya, <7, 


2° | F(z)| < C quand x reste extérieur à tous les angles A;. 
Parmi les angles A, il wy a pas deux qui soient contigus. C, et € 
désignent des constantes. 


Cela posé, la fonction F(x) sera nécessairement une constante, 


- 


Sur une extension d'un théoréme classique de la théorie des fonctions. 357 


En effet, d'après le second théorème, on conclut qu'on a, sans re- 
striction, 
à F(x) 
lim 7; = 0 
lzl=» (log 7) 
et cela uniformément dans toutes les directions. On en conclut aisé- 
ment que 


F(x) = const. 


Les fonctions 





étudiées par M. MrrraAc-LErFFLER, nous donnent l'exemple de fonctions 
qui restent finies à l'extérieur d'un angle de grandeur «, et qui, dans cet 
angle, deviennent infinies comme 


Par conséquent, nous ne pouvons pas, dans nos théorèmes, échanger la 
condition 

ka «m 
contre cette autre condition 

ka «m. 


D'un autre côté on peut dire que nos théorèmes font ressortir les fonctions 
E,(r) de M. MrrraG-LerrLer comme les fonctions les plus simples de 


leur espéce, en ce sens que, parmi les fonctions devenant infinies seule- 
ment dans un angle de grandeur a, il n'y en a pas dont l'ordre de crois 
sance soit essentiellement inférieur à celui de £E,(z). 


On peut démontrer des théorémes analogues aux précédents, se ratta- 
chant à d'autres classes de fonctions étudiées par M. Mrrrac-LEFFLER, 
et dont je dois la connaissance à une communication personelle de l'auteur. 

La fonction entière 


358 E. Phragmén. 


ne devient infini pour x infini que lorsque la partie réelle de x est po- 
sitive et la partie imaginaire de x comprise entre 


ZART 





DIN 


À étant un nombre entier quelconque. Or, il est facile de former une 
nouvelle fonction qui devient infinie de la méme maniére que cette fonc- 
tion, mais seulement lorsque la partie imaginaire de x est comprise entre 


la partie réelle étant positive. Il suffit de former l'intégrale 








le chemin d'intégration étant composé de deux droites parallèles à l'axe 
des x, infinies dans le sens positif de cet axe et situées de cóté à d'autre 


de lui à une distance intermédiaire entre ^ et ar Ces deux droites sont 
réunies à l'aide d'une droite orthogonale à l'axe réel, comme l'indique la 
figure. 


Cette intégrale représente deux fonctions analytiques différentes, soit &,(x) 
et &,(x), selon que le point x est situé du méme côté par rapport au 
contour d'intégration que les points réels négatifs infiniment distants, ou 
du côté opposé. D'ailleurs le chemin d'intégration peut être choisi arbi- 
trairement dans les limites indiquées sans que la valeur de l'intégrale soit 
changée. Il s'ensuit immédiatement que la fonction &,(x) est une fone- 
tion entiére, et que les deux fonetions sont réunies par l'identité 
: 


©,(%) — e.) = ¢ 


La fonction G,(r) est par conséquent, elle aussi, une fonction entière. 


LL A u u 


Sur une extension d'un théoréme classique de la théorie des fonctions. 359 

Tant que la partie réelle de x reste positive et la partie imaginaire 

; "ise entre deux limites choisies arbitrairem 37 37 

comprise entre deux limites choisies arbitrairement entre — et +—, 
2 2 


on conclut de la représentation 


e lat I ef J 
6,(x) = = | : za 
L 
que 
(8) lim &,(x) =o. 
De méme on a 
(9) lim 6,(x) =o 


quand la partie réelle de x est positive ou nulle, ou quand, cette partie 
réelle étant négative, la partie imaginaire reste extérieure à deux limites 


choisies arbitrairement de maniére à embrasser l'intervalle de m a+ = 


La manière dont se comporte la fonction 6,(x) à l'infini est complete- 
ment caractérisée par les deux formules (8) et (9), si on se rappelle que 


i e VIRES ex e 
&,(r) — € +8,(2). 

Passons maintenant aux théorèmes analogues aux théorèmes précédents 
qui se rattachent à cette fonction. 


Théorème IV. Soit F(x) une fonction entière satisfaisant aux deux 
conditions suivantes 

1° [F(x)[< €, d tant que la partie réelle de x reste positive et la 
partie imaginaire comprise entre deux parallèles à l'axe réel dont la distance 
mutuelle est a, k et a remplissant la condition ka — zx, 

2° |F(z)|« €, pour toutes les autres valeurs de x. 

(C, et C, désignant deux constantes.) 

Cette fonction F(a) sera nécessairement une constante. 


Choisissons en effet A, > mais de manière qu'on ait encore 


ka<z, 


360 E. Phragmén. 


et formons l'intéerale 


oc 


(10) | F\ - loga + JL Caan 


t 


0 


La convergence de cette intégrale étant comparable à celle de l'une ou 
lautre des deux intégrales 





ou 
CG fl e *da| 
0 


PA . 21: o ," 2 . ^ 
on s'assure immédiatement, 1? que l'intégrale converge uniformément quand 
reste compris dans un domaine fini queleonque, le chemin d'intégration 


x fr 


étant une demi-droite issue de l'origine et faisant avec l'axe réel un angle 
aigu, et 2? que la valeur de l'intégrale est la méme indépendamment de 
la manière dont on choisit le chemin d'intégration dans les limites indiquées. 

= 


Il s'ensuit que l'intégrale (10) représente une fonction entière de €. 
Mais il s'ensuit aussi que cette fonction est une constante, car on démontre 


facilement, en choisissant le chemin d'intégration de manière que „log a+é 
11 s 


appartient au domaine où la fonction (x) reste inférieure à C, en valeur 
absolue, qu'elle reste partout finie. 

Pour conclure que la fonction (zr) est elle aussi une constante, il 
faut connaître un théorème qui vient d'être démontré par M. Lexcn au 
tome 27 de ce journal.’ Indépendamment de M. Lercn, j'ai démontré 
moi-méme le méme théoréme dans une conférence faite à l'université de 
Stockholm, il y a quelques années. 

Voici l'énoncé de ce théorème: 


Si l'intégrale 


g(x) = f f a)e ** da 
* 
LL 


! Sur un point de la théorie des fonctions génératrices d' Abel. 





Sur une extension d'un théoréme classique de la théorie des fonctions. 361 


converge pour «>a, (x, étant réel), ef si on a 


£(r,4-»)-—0 pour v=1,2,3,..- 


c désignant une constante positive, on aura nécessairement 
f(a) —o 


pour toutes les valeurs positives de a. 


Je donnerai ici ma propre démonstration qui consiste dans une simple 
application du facteur de discontinuité employé par M. vow Koch dans 
ses recherches sur le nombre des nombres premiers inférieurs à une limite 
donnée (ce journal, t. 24, p. 159). 

Si on fait 


f f()e7da 


0 


= 
2o 
l 


on sait, d'après l'hypothèse, que F(a) reste inférieur en valeur absolue à 
une certaine constante C. D'ailleurs on a 


g(x, +) = f Fa)e "da 


= t f F(a)e7"da. 
En — 
f(t) = f Fla)e "da 
0 
on aura done 
= 
et par suite, en vertu de Thypothese, 


d (ve) = ©. (v=1,2, 3, ...) 
Acta mathematica. 28. Imprimé le 21 avril 1904, 46 


362 E. Phragmén. 
Soit maintenant « une quantité positive ou nulle et considérons la 
série infinie 


(the — + (2t) + a Plates Lem. 


|3 


Cette série converge absolument pour les valeurs positives de £, et uniformé- 


I 
I 


ment pour toutes les valeurs de ¢ supérieures à une limite positive quel- 
conque. 
On a, en effet, 








Ke Aat 
rene < | | F(a)]e* da^ 
: bes 
e eat 
— qu 
Il s'ensuit qu'on peut écrire 
d (De — D) + — g (ate —... 
= F a etes > SE pra) I1 exe alt — TT da 
i ( | paf an fg , 
0 
ou encore 
d (t)e* — » d (2t) e^ + D (3009 — NE f F (o1 = eda. 
[E imd 0 
On en tire aisément 
: | \ „at I Nat I 3at | : 7 s 
) — — 2 — 3 ME e — MW. 
(11) lim d (t)e ^ o (210)e* + [3 d (3t)e | E y F(a)da 
Em 2 |3. J 


En effet, on voit immédiatement que 


t= © 


lim / F(a)[1 — eda = J: F(a)da; 





Sur une extension d'un théorème classique de la théorie des fonctions. 


et puisque 


f Fay: — dal < € [f (1 — eda) 





on à encore 


Faisons maintenant 


on aura d'après l'hypothèse 
e(t)e* —[ b(n +...=0; 


en effet chaque terme sera nul. 
Il s'ensuit done de la formule (11) que l'on a 


f Fia)da =o 


indépendamment de la valeur, supposée positive, de a. 
On a done nécessairement aussi 
F(a) = o, 
c'est-à-dire 


f taeda E 


pour toutes les valeurs positives de «, et enfin 


f(a) — o 


pour les mémes valeurs. 


363 


364 E. Phragmén. 


Pour appliquer ce résultat à la question qui nous occupe, faisons 


dans la formule 


oo 


Er es 
| I (log a + Jr “da = const. 
E 


. 
0 


x I I t 
STE log -. On aura, en désignant la constante par C, 


oo 


* (yk 
| FU log “) e-*da- C 
1 


0 


ou encore, pour æ positif, 


formule qui peut s'éerire 


(n z log a) — oy = O. 
VU 


Il s'ensuit, en vertu du théorème de M. Lerch, que 


oo 
t 
0 


F( log a) — C 


1 / 


pour les valeurs positives de a. Or, F(a) est une fonction entière; on a 


done identiquement 


Er) =. €. ae 


En partant du théorème que nous venons de démontrer, on arrive 


facilement au théoréme suivant. 


Théorème V. Soit Fix) une fonction entière satisfaisant aux deux 
conditions suivantes : 


1° [F{(x)| < oe" tant que la partie réelle de x reste positive et sa 


. . . . . a a . y OP 
partie imaginaire comprise entre —- et +=, k et a remplissant l'inégalité 
- À 


Has 


TO 


Sur une extension d'un théoréme classique de la théorie des fonctions. 365 
2° | F(ax)|<C, tant que la partie réelle de x reste positive et sa partie 


. . ; 4 R [74 a - a a : 
imaginaire comprise soit entre —-— à et — = soit entre - et = + 9, 9 dé- 
is 5 2 2 2 Le 


signant une quantité positive arbitrairement donnée. 
(C, et C, désignant deux constantes.) 
Cette fonction F(x) satisfera, pour toutes les valeurs de x indiquées sous 
1°, à la condition 
Plz)... 


z«. (loge à 


et cette expression tendra vers sa limite uniformément pour toutes les valeurs 
en question (B désigne une quantité réelle supérieure à l'unité). 


Ce théoréme se démontre à l'aide de l'intégrale 
LI 


1 (F(z) ds 
2m, z — x z (log zŸ 
L 
le chemin d'intégration étant composée de deux droites parallèles à l'axe 
réel, infinies dans le sens positif et situées de côté et d'autre de cet axe 


x 


. . ie [ZA a , . 
à une distance intermédiaire entre 5 et Peur à, et d'une droite orthogonale 


à l'axe réel joignant ces deux droites. 

Cette intégrale définira deux fonctions analytiques différentes f(x) 
et F,(x), dont l'une F\(x) est une fonction entière et l'autre est liée à 
cette fonction par l'identité 


: P(x) 
F,(x) —F,(2) = zogzy : 
On démontre comme plus haut que 
T (m) -—o 
de sorte qu'on a identiquement 
Fais lm 
x (log x)? Zu F,(x) 
et on conclut de là que 
owe Jo pi 
d ga — © 


366 E. Phragmén. 
pour toutes les valeurs de x dont la partie réelle est positive et la partie 


t E : Ael A E a : 
imaginaire comprise entre deux limites, comprises elles-mémes entre Exc 
a 
et - +0. 
zii 


On peut résumer tous les résultats obtenus jusqu'ici dans le théorème 
suivant: 


Théoréme VI. Soit F(x) une fonction entiere satisfaisant aux conditions 
suivantes : 


k 
1° [F(z)| « Ge * dans certains angles de grandeur a, (k, a, étant «z) 


29 | F(z)| «o, dl dans certaines bandes limitées par deux droites 
parallèles et une droite qui les coupe, k, étant choisi de manière que k,x 
soit réel sur la droite médiane de la bande et la largeur de la bande a, sa- 
tisfaisant à l'inégalité 1%, [a < 7. 

3° | F(x)|<C pour toutes les autres valeurs de x. 

C,, 0,, C sont des constantes, et on suppose que parmi les angles et 
bandes considérés il wy ait pas deux qui soient contigus. 

Cela posé, la fonction F(x) sera nécessairement une constante. 


La démonstration de ce théorème est intuitive. 

Avant de finir nous avons encore une remarque à ajouter. 

Tous les théorémes que nous venons de démontrer sont susceptibles 
d'une généralisation assez importante, qu'il suffira de formuler par rapport 
au théoréme I. 


Théorème Ia. Soit F(x) une fonction analytique uniforme et réguliére 
à l'extérieur d'un cercle K donné. Supposons qu'on ne sache pas si cette 
Jonction est régulière à l'infini ou non, mais qu'on connaisse chez elle les 
deux propriétés suivantes : 

1° [F(x)|< CAT pour les points x situés à l'extérieur de K et à 
l'intérieur d'un certain angle, Vexposant k et la grandeur a de l'angle étant 
assujettis à la condition ka < 7: 

2° |F(x)|<C, pour tous les autres points extérieurs à K (C, et C, 
désignant deux constantes). 


Cette fonction F(x) sera nécessairement régulière à l'infini. 


s 


- 


Sur une extension d'un théoréme classique de la théorie des fonctions. 367 


En effet, désignons par A’ une circonférence extérieure a A, et con- 
sidérons l'intégrale 


Cette intégrale représente deux fonctions analytiques différentes f(x) et 
F(a), selon que x est intérieur ou extérieur à K'. D'ailleurs la valeur 
de l'intégrale est indépendante de la manière dont on choisit A’ pourvu 
que cette circonférence reste extérieure à A. On en conclut l'identité 


F (#2) — F,(z) = F(a). 


Or F(a) est évidemment une fonction entière, et Æ,(x) est régulière a 
l'infini. Par conséquent F\(x) est une constante, en vertu du théorème I. 
La fonction F(x) est done bien, comme nous l'avons avancé, régulière a 
l'infini. 

Ajoutons encore un mot sur le principe de démonstration employé 
tant de fois dans ce qui précède. Ce principe est au fond identique a 
celui qui a guidé M. Cousin dans ses recherches si remarquables sur les 
fonctions de plusieurs variables. Pour se convaincre plus facilement de 
cette identité il convient de transformer un peu l'exposition de cet auteur. 
Voici done comment se présente, dans le cas le plus simple, son théorème 
fondamental dans notre méthode d'exposition. 


Théorème de M. Cousin. Soient A et B deux domaines continus possé- 
dant une partie commune C, constituant un seul domaine contimu. Soient 
g(x) une fonction analytique définie à l'intérieur et sur le bord de A, et 
dx) une fonction analytique définie a l'intérieure et sur le bord de B. 
Supposons enfin que la difference e(x)— d(x) soit régulière à l'intérieur et 
sur le bord de C. 

Cela posé, il existe une fonction analytique f (x) définie à l'intérieur 
et sur le bord du domaine formé par la réunion des deux domaines A et 
B, et telles que, à l'intérieur et sur le bord de A, la différence f(x) —e(x), 
et à l'intérieur et sur le bord de B, la différence f(x) — d(x) sont des 
fonctions réqulières. 


En effet, soit A’ un domaine renfermant le domaine A à son intérieur 
et choisi de manière que la fonction g(x) soit encore définie à l'intérieur 


368 E. Phragmén. 


et sur le bord de 4', et soit 5’ un domaine possédant la méme propriété 
par rapport au domaine B et la fonction d(x). Soient PRY et QSP les 
deux contours suffisamment indiqués par la figure. 





p 
(D 
P 
Posons 
© (x) — I Pn UN 7 
$1 = RE 
PRQ 
dt = 5 [2-20 à. 
asp 


La fonction e,(r) est régulière à l'intérieur et sur le bord du domaine 
A, De méme la fonction d,(x) est régulière à l'intérieur et sur le bord 
du domaine PB. A l'intérieur et sur le bord de C on a, en vertu du 
théorème de CAUCHY, 

gi(z) — dx) = p(x) — g(a), 
ce qui peut s' écrire 

el) — e (x) = (x) — g(x). 
La fonction d(x)— (x) qui est définie à l’intérieur et sur le bord du 
domaine B est par conséquent la continuation analytique de la fonction 
c€(r)-—e,(r) qui est définie à l'intérieur et sur le bord du domaine A. 

Nous avons done réussi à définir une fonction qui satisfait à toutes 
les conditions voulues. 

C'est de cette manière que je professe la belle théorie de M. Coustn, 
dans mes leçons à l'université de Stockholm, dès l'apparition de son travail. 
Certes, il n'y a pas, entre ce mode d'exposition et celui qu'à employé 
M. Coustn lui-même, de différence très profonde. Mais j'ai trouvé que, 


surtout pour l'enseignement, la méthode esquissée ci-dessus possède certains 


avantages. 





369 


ON THE REDUCTION OF A GROUP OF HOMOGENEOUS 
LINEAR SUBSTITUTIONS OF FINITE ORDER 


BY 


W. BURNSIDE 


of GREENWICH. 


Although the conception of a group does not occur explicitly in 
ABEL's published writings it is ineontestible that, from the point of 
view of the present time, the idea underlies the whole of his wonderful 
investigations into the theory of algebraically soluble equations. More 
than one passage in these investigations suggests strongly that the idea 
was present in the writers mind though it has not found direct expression 
in his mode of presenting his results. It will not then appear improper 
that a memoir dealing with some of the recent results obtained in the 
theory of groups of linear substitutions of finite order should appear in 
this volume which commemorates the great mathematician. 

In the course of the last five or six years great advances have been 
made in this theory. The appearance of two memoirs by Herr FROBENIUS 
Uber Gruppencharactere and Uber die Primfactoren der Gruppendeterminante 
(Berliner Sitzungsberichte, 1896, pp. 985—1021 and pp. 1343—1382), 
which have been followed by a series of others developing and extending 
the same ideas, marks a new departure of great importance in this con- 
nection. Later in date than Herr Frosentus, but independently as regards 
method, I have considered the theory of the factors of the group-deter- 
minant and the corresponding theory of the representation of a group of 


Acta mathematica. 28. Imprimé le 21 avril 1904. 47 


310 W. Burnside. 


finite order as an irreducible group of linear substitutions; basing my in- 
vestigation on a certain continuous group which is completely defined by 
any given abstract group of finite order.' 

So far as I am aware the only proof hitherto given of what is de- 
fined below as the »complete reducibility» of a reducible group of finite 
order of homogeneous linear substitutions, other than that due to Herr 
FROBENIUS, is contained in a memoir by Herr Mascuxe.? The number 
of distinct representations of a group of finite order as an irreducible 
group of homogeneous linear substitutions has hitherto been determined 
only by the processes, both of them indirect, of which Herr Fropentus and 
I have made use. 

My prineipal object in the present memoir is to establish these two 
results by direct and comparatively simple methods, based on a repeated use 
of the theorem that, for every group of homogeneous linear substitutions 
of finite order, there is at least one invariant Hermitian form. 

As the phraseology of the subject has not yet become uniform, I 
define here the sense in which certain phrases will be used. 

A group of homogeneous linear substitutions is spoken of as reducible 
or irreducible according. as it is or is not possible to find a set of linear 
funetions of the variables, less in number than the variables, which are 
transformed among themselves by every operation of the group. 

A. reducible group of homogeneous linear substitution s is called »com- 
pletely reducible» when it is possible to choose the variables in such a 
way that (r) they fall into sets, each set of variables being transformed 
among themselves by every operation of the group, while (it) the group 
in each separate set is irreducible. In this sense the first result to be 
proved is that a group of linear homogeneous substitutions of finite order 


is either irreducible or eompletely reducible. 





' Proceedings of the London Mathematical Society, Vol. 29, pp. 207 
— 224; pp. 546—565, (1898); Vol. 35, pp. 206—220, (1902). 

* Beweis des Satzes, dass diejenigen endlichen linearen. Substitutionsgruppen, in welchen 
einige durchgehends verschwindende Coefficienten auftreten, intransitiv sind. Math. Ann. 
Vol. 52, pp. 363—368, 1899. 

Since this paper was written Herr Loewy in a memoir Uber die Reducibilitüt der 
Gruppen linearer homogener Substitutionen (Transactions of the American Mathe- 
matical Society, Vol. 4, pp. 44—64, 1903) has obtained a more general result of 


which the theorem in question is a particular case. 


On the reduction of a group of homogeneous linear substitutions of finite order. 371 


If 
SP A] 


1^ 9»*t**) 


Sy 


are the operations of an abstract group @ of finite order N; and 


jen 
, " 
Pare À dk; (e 1,2,.. ,n) 


51; Sa » tery SN; 
such that if 
Y Y Y 
5, 5, == A) ry 
then 
Sp 8a A Su 


for all sets of suffixes, the group of linear substitutions is said to give a 
»representation» of the abstract group @. The one-to-one correspondence 
of the operations of the group and the substitutions is an essential part 
of the representation. Thus a second representation in the same number 
of variables 
j=n 
Yi = I Bort (i—1,2,..,, n) 
(er a. N) 


is spoken of as »distinet» or not distinct from the former according as it 
is not or is possible to find a linear substitution 


DUI Y Vy%;, (i=1,2,...,n) 


(1—1,2, ...,n) 


into 


y= Y Bay 


It is thus to be noticed that it may very well be possible to transform 


HUS W. Burnside. 


the one group of substitutions into the other while at the same time 
they give distinct representations of G. In particular the two groups 
may consist of the same set of substitutions and yet may give distinct 
representations of G. Two representations which are not distinct will be 
:alled equivalent. 

When the word »distinet representation» is used in this sense, the 
second result proved here is that the number of distinct irreducible re- 
presentations of a group of finite order is equal to the number of separate 
conjugate sets of operations which the group contains. 


1. A group of homogeneous linear substitutions in » variables, if of 
finite order, has at least one invariant Hermitian form of non-vanishing 
determinant in the n variables and their conjugates; and by a suitable 
transformation of the variables one such form may always be taken to be 


LT, EX: Ee. 


This theorem, due to Prof. A. Lorwv! and to Prof. E. H. Moore,’ is 
of fundamental importance in the theory of groups of finite order. 

The step-by-step process, by which any Hermitian form of non- 
vanishing determinant is brought to the form quoted, must break off at 
some step before the last when the determinant of the form vanishes. 
Hence a form in the » variables and their conjugates, whose determinant 
vanishes can always be reduced to the form 


Vy, + vd e ys (s « n), 


where 5,, y,, ..., y, are s linearly independent functions of the original 
variables. 


Suppose now that for a group 6 of linear substitutions in the variables 


an Hermitian form f or 
WY, ap YoY =~ “rare + YU 


of vanishing determinant is invariant. Choose new variables of which 
Comptes Rendus, Vol. 123, pp. 168—171 (1896). 
Mathematische Annalen, Vol. 50, pp. 213—219 (1898). 


2 


On the reduction of a group of homogeneous linear substitutions of finite order. 373 


Vas Ss, Y, are the first s; and in these variables, let the substitutions 
of the group be 
Jn 
yi — Z Gi Mj, (i=1, 2, ..., m) 


SE ME MEM 


where N is the order of the group, and the different operations correspond 
to different values of the suffix 4. 
For any substitution of the group f becomes 


2 (= ant) (= Aij Yi): 
The coefficient of y,y, in this is 
Z Qj aj, 


and if / s, this is zero. Hence 


Ln = o, 
if 
d 8: 
Every operation of the group therefore transforms y, , y,. ..., y, among 


themselves. If then a group of linear substitutions in » variables, of finite 
order, has an invariant form of zero determinant, the group is reducible. 

Suppose now that the operations of a group @ of finite order in 
r-- s variables are of the form 


Li, = DC TU (u=1,2,...,r) 
v=1 
ver w=s 
ee = X Bug. == 2 ra Lt) (u=1,2,...,8) 
i= 2 
so that the symbols &,,%,,..., v, are transformed among themselves by 


every operation of the group. The equations 


, 
Trru X & anten: (u21,2,...,4) 
LL 


314 W. Burnside. 


eonstitute a group of finite order, with which the given group is iso- 
morphie; as also do the equations 


v—r 
, 
T, = li Auok T,. (u=1,2,..,r) 


Suppose further that both these groups are irreducible; and that the latter 
has been so transformed, if necessary, that 


0,0, +, +... te 
is an invariant Hermitian form for it; the same transformation of the 
first r æ's being carried out also in the last s equations of @. 
Let now À 
fetes a; %;%, 
be an invariant positive Hermitian form, of non-vanishing determinant, 
of G. If a and f are arbitrary constants, each of the set of forms 


af + ff’ 
is invariant for @. If D is tbe determinant of f, the determinant of 


af + Bf' is 
D 
a" D + a + nn Teo 


9 aD 
9a, 


Or 





Fes 


Now ES is the determinant of the form that results from f on making 


Gi 
x, zero. This is a positive form of non-vanishing determinant in the 
remaining n— 1 symbols and their conjugates, and its determinant therefore 
is a positive (non-zero) number. Hence the coefficient of a" 'f in the 
determinant of af+ ff’ is different from zero, and therefore the determinant 
must vanish, when f is suitably chosen, for some finite value of a. 

It follows that f' is not the only Hermitian form of vanishing de- 
terminant which is invariant for @; or in order words, the set of symbols 
BR ec 
among themselves by every operation of the group. By hypothesis the 


x, is not the only set, less than r + s, which are transformed 


substitutions on the first 7 x's form an irreducible group, and therefore 
the other set of symbols which are transformed among themselves cannot 
be functions of the first r z's alone. Let 


i=r+s 


y,— à bm, 


$21 


On the reduction of a group of homogeneous linear substitutions of finite order. 375 


be one symbol of the set. Since by hypothesis the equations 


Trru = Z Tuer Tre (u=m1,2,...,3) 
"m 


constitute an irreducible group, the functions that arise from y, by the 
substitutions of @, when considered as functions of the last s z's alone, 
must be s linearly independant functions. If, on the other hand, more 
than s linearly independent functions of all the z's so arise, the last s 
x's could be eliminated among them, and a linear function of the first r 
z's expressed in terms of the y’s. Since the substitutions on the first 7 
x's form an irreducible group, this would mean that the set of y’s contained 
r + s independent functions, which is not the case. Hence just s linearly 
independent functions 
Vy Yar +++, Us 


arise from y, by the substitutions of the group; and this set of func- 
tions are transformed among themselves by every operation of the group. 
Moreover the last s z's can be expressed in terms of the y's and the 
first r x's. 

By a suitable choice of new variables for the last s z's, the equa- 
tions of G can therefore be given a form in which the variables are 
divided into two sets, of r and s, those of each set being transformed 
among themselves by the group. 

Let G now be any group of linear substitutions, of finite order, in 
n variables. If @ is reducible it must be possible to find a set of n° (<n) 
linear functions of the variables which are transformed among themselves 
by every operation of @. If the group in the » variables is reducible 
the process may be repeated. At last a set of, say m,, linear functions 
of the original variables must be arrived at such that the group in these 
variables is irreducible. Take these », functions for the first », of a set 
of new variables. ‘Then every operation of the group has the form 


von, 


, 
T, == Z Œuvx Le; (u—1,2,..., My) 
v= 
eon "w-n—mn, 
"4 = / »n 
Un tu D Z Bu EISE Y Turk Un, +r - (w= 1,2, ...,n—m) 
t= w 


The last n—n, equations still define a group of finite order G’, iso- 


316 W. Burnside. 


., T7, are made zero. If this 
group is reducible, a set of », linear functions of z,,,, 4,4, ..., 2, may 
be found such that they are transformed among themselves by every 
operation. of G', while the group of substitutions in these », variables is 


irreducible. If these linear functions are represented by 


morphic with G, when in them z,,z,,. 


915955 ves Ym 


and are taken for new variables, the substitutions of G may be written 
in the form 
v—n 


X, = 2. Ge Uy y (121,2, ..., m) 


v=1 
v=n v=n, 
, 
inm 2 Buvk T, ar » Tuvk Yv> (u=1,2, ..., ig) 


w-n-—n,—n., 


9, tng bu 2 f(x, y) AE 2 Ovor TINTE (u—1,2, ...,n—n,—n5) 


where f(x,y) represents a linear function of z,, z,, ..., $,,, 9,4 5 Ya» +, Ym: 

Here again the last » — n, —n, equations still define a group of finite 
order G", isomorphic with G, when in them 2,,2;,..., 9,,, Vv, Yas +» Yn, 
are made zero. If G" is reducible the same process may be repeated, 
till an irreducible group is arrived at for the group that remains when 
all preceding sets of variables are made zero. Let the third set of variables 
thus introduced be denoted by 


&15 £9 5 «5 Zn, 


and so on till all the variables are accounted for. 

Consider now the group that has been called G', so far as it affects 
the y's and the zs. (This is equivalent to supposing that the variables 
are divided by the above process into three sets, but it will be seen that 
the argument will apply equally well whatever the number of sets.) By the 
result of the previous paragraph the z's may be replaced by linear functions 
of themselves and the y's, so that the equations of G' have the form 


van, 


, 
Yu = Y Lurk Yes (u21,2,..., My) 
ve 


von 


El UT ie 
ho Y Over So: (u 51,2, 00.5 3) 
t 


On the reduction of a group of homogeneous linear substitutions of finite order. 377 
With the as, ys and C's as variables the equations of G take the form 


von, 


n! pe m 
T, u Y Quek T v) 
v 


v-n von, 
, ^ 

Um = l [m T L] T Z Tuvk Ye, (u51,2,..., 93) 
(= v 3 
von, vn, 

EE = Y o 

€ Z Turk T. sr Z Ovvk Sn* (u21,2, ..., n3) 
v= Te 


A second precisely similar application of the result of the previous para- 
graph, enables us to replace the y’s by n, linear functions of themselves 
and the z's, and the fs by n, linear functions of themselves and the z's, 
so that with these new variables, the variables of each set are transformed 
among themselves by every operation of the group. Hence: 


Theorem. If a group of homogeneous linear substitutions, of finite 
order, is reducible, new variables may be chosen so that (1) the variables 
fall into sets, those. of each set being transformed among themselves by 
every operation of the group, while (11) the group of linear substitutions 
in each separate set is irreducible. 


2. If a group of linear substitutions of finite order has two distinct 
invariant Hermitian forms f and f' then every form of the set af + ff’ 
is invariant. Now a and jf may be chosen so that the determinant of 
af + Bf' is zero without the form being identically zero; and the group is 
then, as shewn in S 1, reducible. An irreducible group has therefore only 
one invariant Hermitian form. 

Suppose now that when a group @ has been completely reduced, 
the two sets of variables 


ui > 8), 


33595 es Us, 


are transformed, each among themselves, irreducibly. Let f be an invariant 
Hermitian form in these ++ s variables of non-vanishing determinant. 
When in f we make y, =y,=...=y,=0, f must reduce to a Her- 
mitian form f, in the z's, invariant for the transformation of the z's; and 


Acta mathematica. 28. Imprimé le 23 avril 1904 48 


378 W. Burnside. 


therefore of non-vanishing determinant in the 7 variables and their con- 
jugates. Hence f may be expressed in the form 


EE +66+... +6647", 
where 
&— X; Y; 


X,, X,,..., X, are r linearly independent functions of the z's; Y,, 
Y,,..., Y, are r linear functions of the y's; and f’ is a form in the y's 
alone, of non-vanishing determinant as regards them. Since the y's are 
transformed among themselves by the group, there must be a Hermitian 


form f" in the y’s alone which is invariant. Hence 


a(& & 35 m == oun Ste £,&) ui af” ar BF” 


is invariant for the group. Now, since the determinant of f", regarded as 
a form in the y's alone, is not zero, a non-zero value of « may be found 
so that the determinant of af’ + f", regarded as a form in the y's alone, 
and therefore of af + ff", regarded as a forme in the z's and y, 
vanishes. For this value af' 4- Bf" must vanish identically; since &,, &,, ..., £, 
are linearly independent as regards the x's, while the y’s are transformed 
irreducibly among themselves. Hence &,, £,, ..., £, are transformed among 


E 
themselves by every operation of the group. It follows that 


r 


CONT ee 


and 


undergo, each set among themselves, the same substitution for every opera- 
tion of the group. If r<s, this is impossible since the group in the 
y's is irreducible. If r — s, it must be possible to transform the group 
of the y’s, so that for each operation of the group the z's and y's 
undergo the same substitution. 

The form f can therefore only have terms containing the product 
of an z by a y, when the number of z's and y’s are equal, while the 
group in one set can be so transformed that the substitutions in the two 


sets, corresponding to each operation of the group, are identical. 


On the reduction of a group of homogeneous linear substitutions of finite order. 


319 


Suppose next that in the completely reduced form of 6G, there are 


just s sets of r variables each 


Dia le cc LET 


such that (1) the variables of each set are transformed irreducibly among 


themselves, and (m) the group in each set can be so transformed that the 


substitution on its variables, corresponding to each operation of (, is ident- 
ical with the corresponding substitution on the variables of the first set. 
Let these transformations be carried ont, and further transform all 


‘the sets, if necessary, so that for each the invariant Hermitian form is 


Sama À v3X5--...-- Vip Vp 


When thus transformed the operations of the group will give for each 


set the substitutions 


2 
Lip — D Apa Lig) (p=1,2, 
eee ND. 
Let 
f= Ta, Vip T. 


^f) 


be an invariant form for the group. On transformation by any operation 


of the group f becomes 


u=r ver 
i = 24084 Z Souk Liu lil Ark T . 
Hence 
Qin, jv = > ip, jq ouk Dove 
Dn 
for each k. These relations express that 


ry Qin, je T, T. 


u,v 


is an invariant Hermitian form for the group 


q-r 
, 
t= Z ange Ta. (p=1,2,. 
= 


wf) 


380 W. Burnside. 


But, by supposition, the only invariant form for this group is 


DID ETAT up este pL TEE 


Hence 
d,j =O, if pq 
and 
Ü ip, jp = Uis, jas 
for all suffixes p and q. 
If then 
Qin jp = Lj; 


the most general invariant Hermitian form in the rs variables is 


De Tea 
ip ud MP, 
This form contains just s* arbitrary coefficients; it is in fact a linear 


combination of the s? forms 


Yr. Z; à are es 
$ ip “ip G 3) 


2 (n, Ty + Vip Bp); | i,j = 1,2,...,8 


Y. — 1 (Lip $5, — Lip Typ), | i+) 
Combining the last two results, the number of linearly independant in- 
variant Hermitian forms which a group possesses is given by the following. 


statement. 


Theorem. If, when a group of finite order has been completely 
reduced, the variables are divided into », sets of », each, v, sets of m, 
ach, ... such that the groups transforming each of the »; sets of m, 
variables are equivalent to each other, and are distinet from those trans- 
forming each of the v», sets of », variables (7 + 7), then the number of 
linearly independent invariant Hermitian forms for the group is 


„+v+..+v-+.... 


On the reduction of a group of homogeneous linear substitutions of finite order. 381 


3. The nature of the complete reduction of a group 6, of finite 
order .N, when represented as a group of regular permutations of N 
symbols 
Lot 
will next be investigated. 

Suppose that when the reduction has been completely effected, the 
variables fall into », sets of », each, v, sets of n, each, ..., »,, sets of n, 


1 2 


each, such that (1) the groups transforming each of the v, sets of m, 
are equivalent to each other, while (n), if y + ; the group of substitutions 
of one of the v, sets is distinct from that of one of the », sets. The 
irreducible substitution group in any one of the sets will be spoken of 
as an irreducible component of G; and the condition (11) of the preceding 
sentence will be expressed by saying that the irreducible component given 
by one of the »,; sets is distinct from that given by one of the y», sets. 
The number of distinct irreducible components of G, when represented as 
a regular permutation group in N symbols is then denoted by m. 

The only linear function of the x’s which is invariant for every 
operation of @ is their sum. This necessarily occurs as one of the sets 
of variables transformed among themselves in the completely reduced form. 
Henee we may and shall take 


the corresponding reduced variable being the: sum of the z's. Further 
since the z's can be expressed in terms of the new variables 


When z, is expressed in terms of the new variables whieh effect the 


complete reduction of G, it will, in respect of the » sets of » each 
Tips Vig +++) Vin 


WR vinci M) 


) 


which all undergo the same substitutions, contaim the terms 


tv 


PM (az. + az. "ouest ay Lin) 


i-1 


382 W. Burnside, 


If » is greater than n, not more than x of the linear functions 


ax, + az, +... + az, 
t= I ) 2; =: RD) 


can be linearly independent; and therefore the terms in question can be 
expressed as the sum of not more than » linear functions of the form 


a En + a£, S EB en 


where 


But for each à, 


L4 = 

Si» Si2y +++ Sin 
undergo the same substitution as 

Vi Vigy +, Vins 


Hence the reduced variables may be chosen so that of the v» sets, the 
n sets of £s form a part. When so chosen, the remaining » — » sets do 


not appear at all in #,; and therefore do not appear at all in the ex- 


A 
pressions of any of the original variables. But this is impossible since the 
N original variables, by supposition independent, would then be expressed 
in terms of N — »(v — ») reduced variables. Hence no v can be greater 
than the corresponding n. 

The invariant Hermitian forms of G are next to be considered. Their 
number is N. In fact every invariant Hermitian form for @ will arise 
on carrying out the permutations of @ in 


i 


iN n 
Z ax, aT;, 
t=1 1 


ve 
where the a's are arbitrary coefficients and summing the resulting ex- 
pressions. There can therefore be no forms linearly independent of those 
that arise from 

2,9 , 2,2; + 9%, §—1(%,X;,— Lit) 


zx 2, 35:05, IN) 


On the reduction of a group of homogeneous linear substitutions of finite order. 383 


as leading terms. If @ contains a permutation which changes x, into 
a, and x, into z,, the form that arises from 2,x, + 2,2, is distinct from 
all the rest, while that which arises from \—1(#,2;— 7,7;) is identically 
zero. If the permutation of @, which changes x, into z,, changes x, into 
%,, then 3%, +22, and /—1(#,%,—4,x,) give rise to the same pair of 
forms as 2,2%, +28, and y— r(z,z, — 2,%,). The total number of linearly 
independant Hermitian forms for G is therefore N. Now by considering 
the completely reduced form of @, it has been shown in § 2, that this 


iem 


number is 22}. 
i=l 


) 


Hence 

ti=m 

Lvi— N; 
i=1 

and combining this with 

=m 

Zn, = N, 
i=1 


and 


it follows that 


for each 7. Hence: 


Theorem. In the completely reduced form of a regular permutation 
group, the number of times that each distinct irreducible component of the 
group occurs is equal to the number of variables which it transforms 
among themselves. 


4. Any linear substitution on the original variables which is per- 
mutable with every operation of the regular permutation group G must, 
when expressed in terms of thereduced variables, transform among them- 
selves for each i, the nj variables contained in the n, sets of n, each. This 
is the consequence of the groups in the different sets being »distinct». 
Suppose now that it were possible to form » independent linear functions 


of 


384 W. Burnside. 


such that the symbols in these two lines undergo identical substitutions 
for each operation of @. Then 


— — - ? I 
Lis = &, Vig = Sq re foo vs Lin 17 Wy 


would be permutable with every operation of the group of linear substi- 
tution in 
Ti ) T9 A J aod OO In: 


Since this group is irredueible there can be no substitution permutable 
with every one of its substitutions except 


, = , — a , >. = 
% = AT, Vig = Qva, ey Lin = €. 


Hence the only linear functions of the »^ variables, of which the set 
considered is one set of x, which undergo for every operation of @, the 
same substitution as 

Pas das as eo ea 


are those given by 


Yan , Yam, OS) Yam. 


A substitution which is permutable with every operation of G must therefore, 
so far as it affects these 5^" variables, be of the form 


MTM 


Now it is well known that there is a group G' 
permutations in the N symbols 


, of order N, of regular 


m yb vt, S 


which is simply isomorphic with 6G, while every one of its operations is 
permutable with every operation of 6. Combining this fact with the 
previously determined form of any limear substitution which is permutable 
with every operation of G, it follows that for the variables in the scheme, 


Du, Ty, » Tiny 
V Mada By Aan 
Ti , Tro , , Cun: 


On the reduction of a group of homogeneous linear substitutions of finite order. 385 


(1) every operation of @ gives the same transformation of the set of 
variables in each line; (11) every operation of G’ gives the same transforma- 
tion of the set of variables in each column, and (ri) the group of transforma- 
tions of the variables in each line corresponding to the operations of @ and 
of the variables in each column corresponding to 6" are both irreducible. 
From the last result it is an immediate corollary that for the group (6, G^] 
the n° variables undergo an irreducible group of linear substitutions. 
The group of permutations (6 , @’} therefore, when completely reduced, 


N, 


°) m 


transforms the N variables among themselves in m sets of nj, nm, .. 
each such that the group in each separate set is irreducible and distinct 
from all the others. Hence there are just m linearly independent invariant 
Hermitian forms for (G , G’}. 

The number of such forms can again be determined directly. Suppose 
that when {G, G') is represented as a permutation group in the N original 


variables, the subgroup which leaves x, unchanged permutes 7,,2,,..., T, 


jt 
transitively among themselves. Then of the N invariant Hermitian forms 
of G, those containing the terms z,2;, r7, , ..., T, 7, will be permuted among 
themselves by {@,@’}, and their sum only will be invariant for the 
latter group. The total number of independent invariant forms for (6, G^) 
is therefore equal to the number of transitive sets in which the subgroup 
of (G, G'), which leaves x, unchanged, permutes the symbols; including 
of course x, as one of the sets. This number is known to be equal to 
the number of distinct sets of conjugate operations contained in G. Hence: 

Theorem. When a group G of finite order N, containing m distinct 
conjugate sets of operations, and represented as a regular permutation group 
in .N symbols is completely reduced, the number of its distinct irreducible 


components is m. 


5. If there are one or more linear relations among the variables 


Meses us 


Gr, % 


"n 
affected by a group of linear homogeneous substitutions, the group must 
be reducible. Suppose in fact that the variables are conneeted by just / 
independent linear relations 
La x; = o, 
(CIO ome Nub): 


) 





! Theory of groups of finite order, p. 146. (Cambridge 1897.) 


Acta mathematica. 28. Imprimé le 25 avril 1904, 49 


386 W. Burnside. 
Then if 
Di TU Se, p 
are the transformed variables for any operation of the group 
Laux =o 


is true, for each k, in virtue of the preceding relations. Hence if new 
variables are chosen of which the first ¢ are defined by 


À 
LA, 
DIN Th 
the variables 


31995 | 


are transformed among themselves by every operation of the group. For 

an irreducible group of linear homogeneous substitutions the variables are 

therefore necessarily independent; the only non-independent set which 

undergo formally the operations of the group being a set of zeroes. 
Suppose now that 


j=n 


, 
i lI itn; y (91,2, ..., 0) 


(ace ant: + pa 


) 


is any representation of a group 6 of finite order N as a group of linear 


substitutions. Let y, be any arbitrarily chosen linear function of the 2’s, 


1 
and let 


1:955 YN 


be the N linear functions that arise from y, by the substitutions of the 
group. When the z's undergo the substitutions of the group, the N y’s 
undergo the permutations of the regular permutation-group in N symbols 
which is always one form of representation of G. The y’s may or may 
not be linearly independent; in particular cases a number of them, when 
regarded as functions of the x's 


, may be actually identical. 
Form now from the N y’s, the »; sets of n, symbols each (i— t, 2, ..., 7) 
in terms of which the regular form of @ is completely reduced. Each 


set of 5»; are transformed irreducibly among themselves by every operation 


On the reduction of a group of homogeneous linear substitutions of finite order. 387 


of G. Hence when these variables are expressed in terms of the original 
x's, those given by any one set must either be linearly independent, or 
must all identieally vanish. Further for any two sets which do not iden- 
tically vanish, the variables of each set must either be independent of 
those of the other, or those of each set must be expressible linearly in 
terms of those of the other. The latter alternative is possible only when 
the irreducible components corresponding to the two sets are not distinct. 

In this way a certain number of linearly independent sets of linear 
functions of the original z's are formed such that each set are transformed 
linearly and irreducibly among themselves, the corresponding group being 
one that arises in the complete reduction of the regular form of G. If 
the original z's can be expressed in terms of the N y's, the complete 
reduction is thus arrived at. If not, let z, be a linear function of the 
r's which is linearly independent of the y's. Then if 


215; Bay ce. Eu 


are the linear functions of the z's that arise from z, by the operations of 
the group, the z’s may be dealt with as the y’s have been; and a further 
number of sets of linear functions of the z's obtained each of which are 
transformed irreducibly among themselves, the corresponding groups being 
again those that arise from the reduction of the regular form of @. This 
process may be continued till the z's have been replaced by an equal 
number of reduced variables linearly independent of each other. Hence: 


Theorem. The only distinct irreducible groups of linear substitutions 
with which an abstract group G, of finite order, is simply or multiply 
isomorphie are the »» distinet irreducible components that arise from the 
complete reduction of the regular form of 6G. 


Dec. 6, 1902. 






























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Systèmes d'éléments cotés. Représentation nomographique sur un seul plan. 


Représentation nomographique sur plusieurs plans mobiles superposés. (Extr. du 
Journ. de l'Ecole polyt. 2* série (Cah. n? 8)) — 62 p. 4. Fr. 3,50. 


Picarp, E. & Simarr, G., Théorie des fonctions algébriques de deux va- 
riables indépendantes. T. 2, fasc. 2. 


Suite de l'étude des intégrales doubles de second espéce. Sur les intégrales 
de différentielles totales de troisième espèce. Des relations entre la théorie des 
intégrales doubles de second espéce et celle des intégrales de différentielles to- 
tales. Sur les périodes des intégrales doubles et leurs rapports avec la théorie 
des intégrales doubles de seconde espéce. — 179 p. 8. Fr. 14— (le volume 
complet). 


Ricuarp, J., Sur la philosophie des mathématiques. 


La logique. La géométrie. Questions diverses. Considérations sur diffé- 
rentes sciences. — 248 p. 12. Fr. 3,25. 


Rosin, G., Oeuvres scientifiques, réunies et publ. sous les auspices du mi- 
nistére de l'instruetion publique par Louis Raffy. Théorie nouvelle 
des fonctions, exclusivement fondée sur l'idée de nombre. 


Suites convergentes et séries numériques. Définition générale des fonctions 
d'une variable. Fonctions finies. Fonctions à oscillation moyenne nulle ou fonc- 
tions intégrables. Probléme inverse du calcul des fonctions. Fonctions inverses; 
exponentielle et logarithme.  Dérivées. Premiers exemples de fonctions unifor- 
mément différentiables. Propriétés générales des fonctions uniformément diffé- 
rentiables. Séries de fonctions. Séries entiéres. Intégrales et fonctions primitives. 
Séries de Fourier. Notions sur les fonctions de deux variables et applications à 
la théorie des fonctions d'une variable. — VI + 215 p. 8. Fr. 7—. 


A. Hermann. 
» Paris 1903—04. 
Hapamanp, J., Leçons sur la propagation des ondes et les équations de 
l'hydrodynamique. 
Le deuxiéme probléme aux limites de la théorie des fonctions harmoniques. 


Les ondes au point de vue cinématique. La mise en équation du probléme de 
lhydrodynamique. Mouvement rectiligne des gaz. Les mouvements dans l'espace. 


392 Bibliographie. 


Application à la théorie de l'élasticité. La théorie générale des caractéristiques. 
Notes: Sur le probléme de Cauchy et les caractéristiques. Sur les glissements 
dans les fluides. Sur les tourbillons produits par les ondes de choc. Sur la ré- 
flexion dans le cas d'un piston fixe. — XIII + 375 p. 8. Fr. 18—. 


Macn, E., La mécanique. Exposé historique et critique de son développe- 
ment. "Trad. sur la 4*"* éd. allemande par E. Bertrand. 


Introduction de E. Picard. Développement des principes de la statique. Dé- 
veloppement des principes de la dynamique. Extension des principes et développe- 
ment déductif de la mécanique. Développement formel de la mécanique. Rapports de 
la mécanique avec d'autres sciences. Examen de quelques objections. Extraits des 
écrits de Galilée. Indications chronologiques. — IX + 498 p. 8. Fr. 15—. 


Ulrico Hoepli. 
Milano 1903 —04. 


Berti, E., Opere matematiche. Pubbl. per cura della R. Accademia des 
Linsen Lu. 


Elenco dei lavori scientifici di E. Betti. Sopra la determinazione analitica 
dell' efflusso dei liquidi per una piccolissima apertura. Sopra la risolubilità per 
radicali delle equazioni algebriche irriduttibili di grado primo. Un teorema sulle 
risolventi delle equazioni risolubili per radicali. Estratto di una lettera al prof. 
B. Tortolini. Sulla risoluzione delle equazioni algebriche. Sopra l'abassamento 
delle equazioni modulari delle funzioni ellittiche. Un teorema sulle risoluzione 
analitica delle equazioni algebriche. Sopra la teoria delle sostituzioni. Estratto 
di una lettera al prof. J. J. Sylvester. Sopra la più generale funzione algebrica che 
pud soddisfare una equazione il grado della quale & potenza di un numero primo. 
Sopra le forme omogenee a due indeterminate. Sopra le serie doppie ricorrenti. 
Sur les fonctions symétriques des racines des équations. Sopra l'equazioni al- 
gebriche con più incognite, Sopra i covarianti delle forme binarie. Sopra le 
funzioni simmetriche delle soluzioni comuni a piü equazioni algebriche. Sopra le 
funzioni simmetriche delle radici di una equazione. Sopra i combinanti. Sur la 
résolution par radicaux des équations dont le degré est une puissance d’un nombre 
premier. Estratto di una lettera al sig. C. Hermite. Fondamenti di una teoria 
generale delle funzioni di una variabile complessa. La teoria delle funzioni 
ellittiche. Indice alfabetico dei nomi ricordati in questo volume. — XI + 412 p. 
4. L. 25—. 


Massı, G. A., Prineipii di stereodinamica. Corso sulla formazione, l'inter- 
pretazione e l'integrazione delle equazioni del movimento dei solidi. 


Il teorema di d' Alembert. Il teorema di Hamilton. Il teorema di Jacobi. 
XI + 262 p. 8. L. 7,50. 


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Bibliographie. 393 


MancornowGo, R., Teoria matematica dello equilibrio dei corpi elastici. 

Le funzioni armoniche e poliarmoniche ed i teoremi di Green. Le funzioni 
potenziali newtoniane. Prineipii della meccanica dei corpi continui. Le equazioni 
dell’ equilibrio e del moto dei corpi elastici isotropi. Le equazioni dell’ elasticità 
per i corpi anisotropi. Teoremi generali sulle equazioni dell’ equilibrio dei corpi 
isotropi. Metodo d' integrazione del Betti. Il problema di Boussinesq e Cerruti. 
La deformazione di una sfera isotropa. Il problema di Saint-Venant sulla de- 
formazione delle aste cilindriche. Deformazione delle piastre cilindriche o pro- 
blema complementare di Saint-Venant. I problemi del prof. Voigt e la determi- 
nazione delle costanti elastiche dei cristalli. — Manuali Hoepli 348—349. XIV 
+ 366 p. 16. L. 3—. 


Pascar, E., I gruppi continui di trasformazioni. (Parte generale della 
teoria.) 

Teoria generale dei gruppi di trasformazioni. Teoria generale dell’ invari- 
antività rispetto ad un gruppo di trasformazioni. Proprietà relative alla costitu- 
zione dei gruppi. Gruppi aggregati ad un dato. ‘Teoria invariantiva dei gruppi 
ampliati. — Manuali Hoepli 327—328. XI + 358 p. 16. L. 3—. 


PascAL, E., Lezioni di calcolo infinitesimale. Ed. 2. P. 2. 

Gli integrali definiti e indefiniti. L'integrabilità delle funzioni. Calcolo degli 
integrali indefiniti e definiti. Gli integrali multipli. Le forme ai differenziali 
totali di primo ordine e di primo grado. Geometria integrale. Equazioni diffe- 
renziali. — Manuali Hoepli 180—181. "VIII + 329 p. 16. L. 3—. 

SACCHERI, G., L'Euclide. Trad. e note de 6G. Boccardini, — Manuali 
Hoepli 340. XXIV +126 p. 16. L. 1,50. 


Mayer & Müller. 
Berlin 1903. 
ALEXEJEFF, W. G., Die Mathematik als Grundlage der Kritik wissenschaft- 
lich-philosophischer Weltanschauung. (Nach Untersuchungen von 
N. W. Bugajew und P. A. Nekrassow in Zusammenhang mit meinen 
Untersuchungen über formale Chemie). — 48 p. 8. M. 1—. 


Wetersrrass, K., Mathematische Werke. Hrsg. unter Mitwirkung einer 
von d. königl. preuss. Ak. d. Wiss. eingesetzten Commission. Bd III: 
Abhandlungen III. Mit Bildniss des Verfassers. VIII + 362 p. 4. 
In Orig.-Halbfranzband M. 27—. Auf Schreibpapier. Broschirt. M. 
32—. Auf Büttenpapier. Broschirt. M. 41—. (Exemplare auf Schretb- 


394 Bibliographie. 


und Büttenpapier werden nur bei Subscription auf alle erscheinenden 
Bände abgegeben.) 
C. Naud. 
Paris 1903. 
Derarorte, L. J., Essai philosophique sur les géométries non euclidiennes. 
Apergu historique sur le développement des géométries non-euclidiennes. Con- 


sidérations mathématiques. L'espace géométrique. Definition de la ligne droite. 
La quatriéme dimension. — 139 p. 8. 


Dersor, E., Principes de géométrie. 
Du nombre. De l'espace. Theorie des parallèles et des tangentes. Applica- 


tion du caleul à la géométrie. — '96 p. 8. 


PormvcAnÉ, H., Figures d'équilibre d'une masse fluide. Leçons prof. à la 
Sorbonne en 1900. Red. par L. Dreyfus. 

Théorémes généraux sur le potentiel newtonien. Masse homogéne fluide. 

Fonctions sphériques. Masse fluide hétérogéne. Probléme de Clairaut. Masse 

solide recouverte d'une masse fluide. Fonctions de Lamé. Attraction des ellipsoides. 

Anneau de Saturne. — 210 p. 8. Fr. 7--. 1 


Ditta Nicola Zanichelli. 
Bologna 1904. 
Exriques, F., Lezioni di geometria proiettiva. 2a ed. aument. 

Propozioni fondamentali. Legge di dualità — Teoremi preliminari. Gruppi 
armonici. I] postulato della continuità e le sue applicazioni. Il teorema fonda- 
mentale della proiettività. Broiettiv. tra forme di 1* specie. Imvoluzione nelle 
forme di 1* specie. Proiettiv. tra forme di 2* specie. Le coniche. Proiettiv. fra 
coniche. Problemi determinati. Proprietà focali delle coniche. Le proprietà me- 
triche dei coni quadrici. Proiettiv. tra forme di 3* specie. — VIII + 409 p. 8, 
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