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Full text of "Actes de la Société linnéenne de Bordeaux"

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DE BORDEAUX 


par Ordonnance Royale du 15 juin 1828. 


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2?  : Rue DES Trois-Coniss, 53 


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Et reconnue comme établissement d'utilité publique 


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ACTES 


DE LA 


ÎTÉ LINNÉENNE 


DE BORDEAUX 


LV 


FONDÉE LE 25 JUIN 1818 
Et reconnue comme établissement d'utilité publique 


par Ordonnance Royale du 15 juin 1828 


Athénée 


RUE DES TRoIS-CoNILS, 53 


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TOME  LXXXIX 


BORDEAUX 


IMPRIMERIE EE. DROUILLARD 


3, PLACE DE LA VICTOIRE, 3 


1937 


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CÉRES 


RECHERCHES 


SUR 


(suite) 


PAR 


Je. CHAINE 


PROFESSEUR À LA FACULTÉ DES SCIENCES DE BORDEAUX 


DESCRIPTION DES ESPÈCES © 


FAMILLE DES PRISTIPOMATIDÉS 


Orthopristis bennetti Lowe (3) 
(PTE) 


DAIPEE == Ororrrne. —— Longueur :#8 : largeur 
épaisseur : 1,5. 
Poisson. — Longueur : 18 ; hauteur 
épaisseur : 2. 


LES OTOLITHES DES POISSONS 


ÉTUDE DESCRIPTIVE ET COMPARATIVE DE LA SAGITTA DES TÉLÉOSTÉENS ( 


DS MS AD 


: 5,4 ; 


(1) Voir Actes de la Société Linnéenne de Bordeaux : 
1934, tome LXXXVI, p. 5; 

1935, tome LXXXVII, p. 5; 

1936, tome LXXXVIII p. 5. 


(2) Comme je l’ai indiqué dans les précédents fascicules, ce travail a 
été commencé en collaboration avec J. Duvergier il y a quinze ans et 


continué par moi seul après sa mort. 
(3) Espèce étudiée après la mort de J. Duvergier (J. Chaine). 


gRITRSON AN 
MSTIIUTION 


AUG 2 7 1964 


DESCRIPTION DU TYPE. — La forme générale est celle 
d’un ovoïde légèrement entaillé à l’avant; l’otolithe est très peu 
arqué; le pourtour n’est pas orné. 


Le bord ventral termine, plus bas qu'il ne commence, d’une 
façon indistincte, car rien ne marque sa fin sur la partie infé- 
rieure de l’élément, suivant le prolongement de la partie inflé- 


chie de la cauda. Le bord est parfaitement elliptique de bout 


en bout. 


Le bord dorsal débute par un court tronçon qui poursuit 


directement la fin du bord ventral; ce tronçon termine à 
l’arrière de l’otolithe à une très petite saïllie précédée d’une 
minuscule encoche. Là, il se retourne vers le haut. 

La partie supérieure du bord dorsal, envisagée dans son 
ensemble, décrit une large courbure reliant son origine à l’an- 
tirostre, mais en réalité qui est obsolètement divisée en trois 
segments par deux légères sinuosités déterminant deux angles 
dorsaux, le postérieur et l’antérieur, à peine saillants, fort 
obtus et arrondis. Le bord termine par une forte encoche pré- 
cédant immédiatement l’antirostre et précédée elle-même par 
une saillie en forme de coin, à pointe aiguë dirigée vers l’avant 
et qui pourrait être prise pour l’antirostre si ce n’était l’abou- 
tissement de l’arête supérieure à ce dernier. Il n’y a pas 
d’ornementation. 


Le bord antérieur a son profil à peu près dans la direction de 
la fin du bord dorsal; il est relativement court. 

L’antirostre est une masse élargie, très arrondie et peu sail- 
lante; il est surtout discernable par suite de l’aboutissement 
de l’arête supérieure à son niveau. 

L’excisura est entièrement obstruée par une formation dont 
le profil, d’abord oblique et légèrement concave, dessine vers sa 
fin une chute presque verticale pour atteindre l’extrémité ros- 
trale, ce qui détermine à l’origine de la chute un angle voisin 
d’un droit à sommet bien net. 

Le rostre est court, massif, épais, à extrémité arrondie. 


La face interne est régulièrement convexe. 


Le sulcus est supra-médian, horizontal dans ses trois quarts 
antérieurs, obliquement infléchi dans sa partie terminale. Il 


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est très long, moyennement large et bien gravé. Il est ouvert 


et composé sans être rétréci; il termine en arrière très près du 


bord. 

L’ostium est relativement très large et assez court. Son arête 
supérieure ébauche une faible concavité à son origine, puis 
devenant rectiligne elle descend très obliquement au collum; 
l’inférieure, rectiligne et horizontale sur la presque totalité 
de son trajet, remonte au collum par un petit tronçon vertical 
formant avec la portion horizontale un angle à sommet 


arrondi. Tout le plancher est recouvert par un colliculum à 


surface régulière laissant libre une grande partie de la paroi 


supérieure, et à tranche inférieure très nette parallèle à l’arête. 

La cauda, au moins deux fois plus longue que l’ostium mais 
beaucoup moins large, se détache de la région moyenne de ce 
dernier en formant avec ses arêtes des angles très marqués 
à sommets très nets, le supérieur étant obtus et l’inférieur 
presque droit. Sur la partie horizontale les arêtes divergent un 
peu vers l’arrière par suite d’un léger abaissement de l’infé- 
rieure, Ce qui fait que la cauda augmente de largeur de l’avant 
à l’arrière, les deux arêtes sont rectilignes; sur la partie inflé- 
chie elles sont parallèles. Au niveau de l’infléchissement elles 
s’'incurvent régulièrement vers le bas, la supérieure en formant 
une courbe à plus grand rayon que l’inférieure; la partie inflé- 
chie est oblique vers l’arrière et l’extrémité de la cauda est 
arrondie quoique un peu rétrécie. II n’y a pas de sillon post- 
caudal. Un mince colliculum s’étend sur toute la longueur du 
plancher, laissant libre une grande partie des parois qui sont 
verticales; la paroi supérieure porte une ornementation obso- 
lète de quelques lignes longitudinales; la surface du colliculum 
caudal est un peu plus élevée que celle de l’ostial, d’où un léger 
seuil au collum. 

Le collum est bien précisé par les angles des arêtes, la diffé- 
rence des largeurs de l’ostium et de la cauda et le seuil qu’y 
forment les colliculums. 


La crête supérieure est peu élevée, régulière et à tranche 
coupante; elle s'étend sur toute la longueur du sulcus, mais 
présente son plus fort développement sur la partie horizontale 
de la cauda. 

La section supérieure est relativement étroite et peu convexe. 
Elle porte une area à fond plat, très peu creusée, de forme 
rectangulaire au-dessus du sulcus et dont la largeur égale 


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environ la moitié de celle de la section; l’area débute en avant 
à l’aplomb du milieu de l’arête supérieure du sulcus et termine 
vers l’infléchissement caudal qu’elle a tendance à contourner; 
elle devient progressivement superficielle d’avant en arrière. 
La bordure périphérique, relativement large, porte un sillon 
parallèle à l’area mais ne s’infléchissant pas à l’arrière; ce 
sillon commence en avant au niveau de l’antirostre et termine 
en arrière à l’aplomb de l’infléchissement caudal, il est plus 
étroit que la cauda et il communique en avant avec l’exté- 
rieur en s’ouvrant dans l’encoche précédant immédiatement 
l’antirostre. Un bourrelet assez saillant et large sépare le sillon 
de l’area. La partie de la bordure externe au sillon est de sur- 
face un peu accidentée; il n’y a pas d’ornementation. Il existe 
une section postérieure de surface convexe et lisse. 


Il n’y a pas de crête inférieure. 
La section inférieure est régulièrement convexe et lisse sans 
aucun accident. 


La face externe est concave avec léger surélèvement umbo- 
nal et étroit méplat marginal surtout marqué le long du bord 
ventral: quelques plis irréguliers et sinueux, à peine saillants, 
plus ou moins verticaux, vont du bord dorsal au delà de la 
région umbonale; le reste de la face est sans ornementation. 
L’excisura est marquée par un très court et peu profond sillon, 
quoique assez large, de direction un peu oblique vers le bas. 

VARIATIONS. -— La forme générale est très constante, 
cependant il existe quelques sujets assez ramassés et d’autres 
un peu allongés. La partie supérieure marque assez souvent 
une allure légèrement anguleuse; on peut noter parfois une 
légère ébauche d’ornementation. : 

Très rarement le bord ventral montre un faible indice de 
large concavité dans sa moitié postérieure; plus rarement 
encore il esquisse une ébauche de gibbosité médiane. Sur quel- 
ques sujets il possède une menue mais bien régulière ornemen- 
tation l’intéressant en entier ou portant seulement sur sa 
moitié postérieure. $ 

Le tronçon initial du bord dorsal est très constant; la saïllie 
et la sinuosité postérieures marquant la fin du tronçon ne sont 
jamais accentuées; il est exceptionnel qu’elles manquent. 

Les segments de la partie supérieure du bord dorsal, esquis- 


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_sés sur le type, peuvent être bien marqués surtout le postérieur 


qui est même assez souvent rectiligne simulant ainsi une 
faible troncature postéro-dorsale. Dans ce cas l’angle postéro- 
dorsal est assez apparent, il l’est encore davantage lorsque Île 
deuxième segment est un peu concave. Le troisième segment, 
ou antérieur, est parfois rectiligne, mais l’angle antéro-dorsal 
n’est jamais aussi net que le postéro-dorsal, étant toujours 
très arrondi et comme fondu dans le pourtour. La saillie en 


coin et l’encoche préantirostrales sont de présence constante, 


mais sont plus ou moins développées; la saillie est massive ou 
grêle, pointue ou arrondie, bien marquée ou peu indiquée, sa 
pointe est dirigée vers le haut, en avant ou en bas; l’encoche 


est profonde ou non, large ou étroite, à commissure aiguë ou 


obtuse. Très rarement le bord possède une fine ornementa- 
tion ondulatoire. 

Considéré, dans son ensemble le bord antérieur est très 
constant. 

L’antirostre ne varie pas d’aspect, il est seulement plus ou 
moins accentué; son accentuation dépend beaucoup de l’im- 
portance de la sinuosité qui le précède et de celle que peut 
former contre lui le profil excisural; il est parfois si peu 
marqué qu'il semblerait manquer si ce n’était l’aboutissement 


de l’arête supérieure. 


Il est bien rare que l’excisura se traduise par une petite 
encoche; lorsque celle-ci existe elle est largement ouverte et à 
commissure très obtuse. La concavité du profil excisural est 
plus ou moins marquée et manque rarement, quant à la chute 
du profil en avant il est droit ou courbe selon les sujets et 
l’angle qui existe à l’origine de la chute est le plus souvent à 
sommet très net; il est exceptionnel que la chute soit très 
inclinée. 

Le rostre est à peu près invariable; il peut être cependant 
très raccourci bien que toujours massif. 

La convexité de la face interne est très constante. 

Le sulcus, considéré dans son ensemble, ne varie guère. 

L’arête supérieure de l’ostium peut être rectiligne de bout 
en bout ou régulièrement concave; l’angle formé par l’arête 
inférieure peut être presque droit. 

La cauda est très constante. La partie infléchie est plus ou 
moins oblique, mais jamais verticale. La cauda est parfois 
plus étroite encore que sur le type; son élargissement vers 
l'arrière peut aussi être dû à un surélèvement léger de l’arête 


— 10 — 


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supérieure. Sur quelques éléments l’extrémité est un peu plus 
rétrécie encore que sur le type, parfois même elle est un peu 
acuminée. Le seuil collaire manque lorsque les deux collicu- 
lums sont sur le même plan. 

Le collum est toujours bien précisé; l’angle inférieur est 
assez souvent situé en arrière du supérieur au lieu d’être au 
même aplomb comme à l'ordinaire. ; 

La crête supérieure ne présente pas de variations. 

La section supérieure se fait remarquer par une très grande 


constance. L’area peut s'étendre assez loin le long de l'inflé- 


chissement où elle est toujours très superficielle. La gouttière 
de la bordure périphérique peut être plus marquée et profonde 
que sur le type surtout au niveau de son ouverture. Le bour- 
relet qui sépare la gouttière de l’area est très accentué sur 
quelques éléments; un autre bourrelet sépare quelquefois la 
gouttière de la bordure. nn 

La section inférieure ne présente pas de variations, si ce 
n’est parfois une menue ornementation de très fines et courtes 
costules, correspondant à une ornementation de petites denti- 
culations du bord. 

La face externe est toujours concave; le soulèvement 
umbonal peut faire défaut ainsi que le sillon excisural; quel- 
quefois, mais rarement, celui-ci est plus long que sur lé type 
et parfois aussi plus ou moins horizontal. Sur quelques sujets 
le système de plis verticaux est très accentué; exceptionnel- 
lement il fait défaut. Sur quelques sujets existe un semis de 
très petites granulations irrégulièrement disposées sur la face. 


Parapristipoma humile Brond. (1) 


(PES et. TM) 

TAILLE. — OTOLITHE. — Longueur : 18; largeur : 9; 
épaisseur : 2. 

PoiIssoN. — Longueur : 56; hauteur : 17; 


épaisseur : 6. 


DESCRIPTION DU TYPE. -— L’otolithe a vaguement la 
forme d’un quadrilatère allongé ayant un grand côté infé- 
rieur et courbé et trois côtés supérieurs plus courts et plus 


(1) Espèce étudiée après la mort de J. Duvergier (J. Chaine). 


! 


ou moins rectilignes. Il est très arqué d’avant en arrière; 
placé sur sa face externe, il repose sur ses deux extrémités 
et bascule vers le bord dorsal. L'élément est un peu contourné 
sur lui-même de sorte que son tiers postérieur est fortement 
déjeté vers l'extérieur, ce qui lui donne un aspect gauche; 
cette disposition est très sensible lorsqu'on examine le sujet 
par ses tranches; le gauchissement ne se traduit pas sur les 
photographies, mais il rend celles-ci fort difficiles à exécuter. 
Les tranches sont plutôt coupantes. 


Le bord ventral cesse, plus bas qu’il ne commence, à une 
encoche située sur la partie inférieure de l’élément dans Île 
prolongement de l’infléchissement caudal; il est régulièrement 
elliptique de bout en bout, maïs la courbe formée est très peu 
bombée. Le bord porte une très faible et irrégulière ornemen- 
tation, surtout marquée à l'arrière. | 


Le bord dorsal débute par un court tronçon qui continue 
directement la fin du bord ventral, il porte une ornementation 
identique à celle de ce dernier; en arrière, le tronçon se 
recourbe brusquement vers l’avant en formant un angle un 
peu plus petit qu’un droit et à sommet très net; cet angle, 
dit postéro-ventral, est le point le plus reculé de l’élément. 

La partie supérieure du bord dorsal comprend trois tron- 
cons. Le premier, qui commence à l’angle postéro-ventral, 
est rectiligne et fort oblique en avant; il est muni d’une orne- 
mentation assez régulière de dents rhomboïdales de différentes 
largeurs, séparées par des encoches étroites et peu profondes; 
le tronçon termine à l’angle postéro-dorsal où il se recourbe 
vers l’avant. L’angle postéro-dorsal est plus grand qu’un droit, 
non saillant et à sommet bien net. Le deuxième tronçon, le 
plus long des trois, également rectiligne et muni d’une orne- 
mentation semblable à celle du premier, monte en pente douce 
jusqu’à un point culminant que marque l’angle antéro-dorsal; 
vers le milieu du tronçon une sinuosité se distingue des voi- 
sines par sa plus grande ampleur. L’angle antéro-dorsal est 
fortement obtus, non saillant et à sommet arrondi. Le troi- 
sième tronçon est court, rectiligne et très oblique vers le bas; 
il termine à l’antirostre; son ornementation est semblable à 
celle des deux autres tronçons. 


Le bord antérieur, par suite du grand développement d’une 


DUO ue 


formation excisurale, a son profil à peu près dans le prolon- 
sement de la fin du bord dorsal. 

L’antirostre est une petite saillie arrondie plus ou moins 
fondue dans le pourtour, surtout reconnaissable à l’aboutisse- 
ment de l’arête supérieure de l’ostium. 

L’excisura est pour ainsi dire inexistante; c’est une faible 
sinuosité sans caractère tranché, située au-dessous de l’anti- 
rostre. 

Le rostre n’est que médiocrement long; il est lourd, massif 
et de direction un peu inclinée vers le bas; son extrémité est 
arrondie. | 


La face interne est convexe; son tiers postérieur est rejeté 
vers l’extérieur par suite du gauchissement de l’élément. 


Le sulcus est un peu supra-médian; il est descendant et 
infléchi presque verticalement en arrière sur une petite lon- 
gueur avec retournement de son extrémité en avant en forme 
de bec-de-cane. Il est long, terminant à l’arrière très près du 
bord; il est relativement peu large et assez bien sculpté; il 
est ouvert et composé sans être rétréci. 

L’ostium n’est pas très long, mais il est par contre assez 
large; il est ascendant par suite de l’inclinaison de la masse 
rostrale vers le bas, son axe forme donc ainsi un angle assez 
marqué avec celui de la cauda. L’arête supérieure, rectiligne, 
est oblique de l’antirostre au collum; l’inférieure, rectiligne et 
ascendante, présente à son extrémité postérieure une rampe 
oblique rejoignant le collum. La paroi supérieure est verticale, 
l’inférieure est très oblique. Le plancher est couvert par un 
colliculum assez épais, laissant libre une grande partie de Ia 
paroi supérieure et une bordure de la lame excisurale surtout 
dans la région supérieure; la surface du colliculum est lisse et 
les tranches assez nettes; la portion du plancher non recouverte 
par le colliculum est ornée de quelques stries longitudinales. Au 
niveau du collum la cessation du colliculum est nettement 
marquée par un relief convexe vers l’arrière. 

La cauda, plus longue que l’ostium, est bien moins large que 
lui. Ses arêtes sont sensiblement parallèles tout le long de leur 
trajet sauf peut-être au niveau même de l’infléchissement où 
existe un léger élargissement; elles s’infléchissent par des 
courbes régulières et semblables. La cauda termine d’une façon 
arrondie un peu courbée en crosse vers l’avant; elle est très 


si D) e il 


nettement circonscrite, les arêtes ne marquant aucun affaisse- 
ment à son extrémité. Les arêtes continuent celles de l’ostium 
en formant des angles marqués fort obtus, le sommet de l’an- 
gle supérieur est très mousse, celui de l’inférieur est plus net. 
Les parois sont verticales, sauf la supérieure au niveau de 
l’infléchissement; la paroi supérieure, surtout vers l'arrière, 
porte une ornementation de petites stries normales à l’arête 
coupées par des lignes longitudinales parallèles à celle-ci. Le 
plancher est couvert, du collum à l’'infléchissement, par un 
colliculum peu épais, assez irrégulier, se différenciant assez 
_ nettement du colliculum ostial. 

Le collum est précisé par les angles des arêtes et la sépara- 
tion des colliculums ostial et caudal. Il n’est pas rétréci. 


La crête supérieure s’étend sur toute la longueur du sulcus 
avec les mêmes caractères; elle est assez grossière, peu élevée, 
large de base et à tranche mousse. 

Par le fait de l’infléchissement caudal il existe une section 
postérieure qui continue directement vers l’arrière la section 
supérieure; par suite de l’identité de leurs caractères, je décri- 
rai à la fois les deux sections. L'ensemble des deux sections 
forme une surface large et assez étendue; il porte une area 
longue, peu creusée et assez large. Cette area, à limites assez 
floues, commence par une extrémité arrondie vers l’aplomb 
du milieu de l’ostium et termine à peu près au niveau de l’in- 
fléchissement de la cauda; sa limite supérieure est plus ou 
moins parallèle à l’arête supérieure du sulcus, mais n’est pas 
très nette. Le fond de l’area est plan et grossièrement orné de 
stries fines disposées en éventail. La bordure périphérique est 
convexe et déclive vers le bord; elle porte des nodosités plates 
et mal définies et des sillons correspondant les uns et les 
autres aux accidents du bord; il est, en outre, à noter que les 
nodosités correspondent aussi aux stries du fond de l’area. 


Il n'existe de crête inférieure que le long de la partie non 
infléchie de la cauda; c’est un petit relief, à tranche coupante 
et fort régulière. 

La section inférieure est régulièrement convexe sur toute sa 
surface et sans accidents. 


La face externe est concave et divisée en deux zones super- 
posées. La zone ventrale beaucoup plus creuse que la dorsale 


UNE 


est à peu près lisse. La zone dorsale présente une ornementa- 
tion assez régulière de costules correspondant aux accidents 
du bord et rayonnant toutes de l’umbo, parmi celles-ci il est à 
en noter deux, un peu plus nettes que leurs voisines, qui 
correspondent aux lèvres de la petite encoche dorsale. 


VARIATIONS. —— La forme générale en quadrilatère allongé 


est plus ou moins atténuée lorsque les angles sont fondus dans 


le pourtour, il arrive même alors, sur quelques sujets, que la 
partie dorsale de l’élément soit courbe de bout en bout. Le 
gauchissement est constant, mais plus ou moins marqué selon 
les éléments; il est des cas où il est même exagéré. Contraire- 
ment au type il est des sujets très épais; les tranches, et par- 
ticulièrement la dorsale, sont alors larges et non coupantes. 
Quelques éléments, placés sur leur face externe, restent en 
équilibre en appuyant sur les extrémités et le bord ventral. 

L’encoche où termine.le bord ventral ne fait jamais défaut, 
mais elle n’est pas toujours aussi distincte que sur le type; 
assez souvent, en effet, elle est semblable en forme et en 
ampleur aux sinuosités ornementales voisines. Sur quelques 
éléments, la courbure ventrale présente une très légère ébau- 
che de gibbosité qui est surtout bien apparente lorsque la 
portion antérieure du bord a tendance à concavité. L’ornemen- 
tation fait parfois défaut; elle est dans certains cas plus accen- 
tuée que sur le type, maïs elle est toujours plus marquée à 
l’arrière. 

Le tronçon initial du bord dorsal varie peu; il est seulement 
plus ou moins long et par suite termine plus ou moins haut; 
quelquefois, mais assez rarement, au lieu de continuer directe- 
ment la fin du bord dorsal, il est à tendance plus ou moins 
horizontale, dans ce cas il y a ébauche d’expansion postérieure 
mais jamais très accentuée. Quant à l’angle postéro-ventral, 
il est toujours voisin d’un droit soit en plus soit en moins, 
parfois même il est nettement obtus; il est à sommet net ou 
arrondi et sur certains éléments il a tendance à se perdre dans 
un arrondissement général. Il arrive aussi que la région qui 
porte l’angle s’allonge en une queue plus ou moins longue, 
grêle ou massive, de direction horizontale et située plus ou 
moins haut selon la longueur même du tronçon initial. 

Dans quelques cas la partie supérieure du bord dorsal des- 
sine une longue courbe joignant l’angle postéro-ventral à 
lantirostre, dans laquelle tronçons et angles sont fondus; 


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d’autres fois le premier tronçon est nettement représenté et 
la courbe commence seulement à l’angle postéro-dorsal, l’angle 
antéro-dorsal seul fait alors défaut. Dans tous les autres cas, 
la partie supérieure du bord présente sa constitution normale 
avec assez peu de variations. L’ornementation est plus ou 
moins accentuée, quelquefois même elle est très forte, donnant 
à l’ensemble, ou à l’un des tronçons seulement, un aspect 
déchiqueté. La forte sinuosité du deuxième tronçon manque 
dans bien des cas. 

L'aspect typique du profil général du bord antérieur n’est 
rompu que lorsque la formation excisurale est peu développée 
et qu’il existe une entaille excisurale assez marquée, ce qui 
d’ailleurs n’est pas très fréquent. 

L’antirostre est d'autant plus discernable que l’encoche exci- 
surale est plus accentuée; lorsque celle-ci est bien marquée, 
l’antirostre revêt la forme d’un petit coin à sommet aigu et de 
direction horizontale. Lorsque, au contraire, la formation exci- 
surale est très développée et s’étend jusqu’au sommet de l’an- 
tirostre, celui-ci ne forme aucune saillie et n’est plus alors 
indiqué que par l'aboutissement de l’arête ou de 
l’ostium. 

Dans bien des cas l’excisura fait défaut; quand elle est le 
plus développée elle se présente sous l’aspect d’une minuscule 
encoche à sommet angulaire. 

Le rostre est rarement plus court que sur le type. Par 
contre, il est des cas où il est notablement plus allongé; il est 
alors plus svelte qu’à l’ordinaire et son extrémité est un peu 
acuminée sans cependant être pointue. Sur quelques sujets 
le rostre est d’allure descendante. 

L'aspect général de la face externe est bien constant; toute- 
fois, sur les éléments où le gauchissement est très accentué, 
il existe à l’arrière comme un méplat plus ou moins étendu et 
oblique vers l'extérieur. 

Le sulcus est quelquefois médian, exceptionnellement même 
infra-médian; il est toujours descendant mais à un plus ou 
moins fort degré. Il est parfois d’une très grande largeur, jus- 
qu’au double de l’état typique. La partie infléchie est de direc- 
tion plus ou moins verticale et le retournement en bec-de-cane 
de l’extrémité caudale est très fréquent. 

L’ostium est plus long que sur le type lorsque le sulcus est 
allongé; 1l n’est jamais plus large. Son inclinaison est plus ou 
moins accentuée selon les sujets et il est bien rare qu’il soit 


AG 


horizontal. L’arête supérieure, le plus souvent typique, est 
parfois légèrement concave et dans quelques cas elle est for- 
mée par deux tronçons se coupant suivant un angle aigu. 
L’arête inférieure est d’allure assez constante bien que parfois 
elle ait tendance à être concave; sa rampe collaire peut être 
plus ou moins écourtée, elle est surtout réduite quand l’arête 
est concave; très rarement elle se présente sous l'aspect d’une 
ligne brisée à deux tronçons. Le colliculum peut être très épais 
ou, au contraire, assez mince; lorsqu'il est très épais, 1l peut 
atteindre le niveau des arêtes; la partie laissée libre de la lame 
excisurale peut être assez grande, par contre il est bien rare 
que le colliculum s’étende jusqu’au profil même; sa surface 
est quelquefois légèrement tourmentée et sa cessation au 
collum peut être peu marquée. 

Considérée dans son ensemble la cauda est assez constante; 


la partie infléchie n’est jamais très longue et elle est de direc- 
tion plus ou moins verticale; sa largeur varie assez et sur 


certains sujets elle est relativement très grande tout en 
conservant ses caractères normaux. L’arête supérieure marque 
parfois un certain surélèvement au niveau de l'infléchisse- 
ment, ce qui augmente d’autant la largeur de la cauda en 
cette région; l’arête inférieure reste toujours rectiligne; la 
disposition en crosse de son extrémité varie d'importance, elle 
peut être peu indiquée comme, au contraire, être très accen- 
tuée. L’ornementation de la paroi supérieure est toujours 
présente, mais elle peut être bien plus marquée que sur le 
type; parfois même deux ou trois stries sont assez larges et 
profondément gravées pour prendre l’aspect de: sillons. Les 
angles collaires ne sont jamais plus accentués que sur le type, 
mais ils peuvent l’être beaucoup moins, surtout l’inférieur; 
ce fait se produit lorsque la rampe collaire de l’arête infé- 
rieure de l’ostium est très courte et fortement inclinée, étant 
alors presque dans l’alignement de l’arête caudale inférieure. 


Exceptionnellement il existe un canal post-caudal aboutissant 


à l’encoche séparative des bords ventral et dorsal: ce canal 
est très court, l’extrémité de la cauda étant rapprochée du 
bord. Le colliculum, jamais plus étendu que sur le type, peut 
l'être beaucoup moins; il peut, en effet, n’intéresser que la 
moitié de la portion non infléchie de la cauda; sur quelques 
sujets il est réduit à des grains séparés; sa surface est lisse 
.ou tomentueuse. ee 
Le collum est très constant; tout au plus peut-on noter des 


variations légères dans l’aplomb des angles l’un par rapport 
à l’autre et dans la netteté de séparation des deux colliculums. 

La crête supérieure ne varie que dans des limites assez 
restreintes: c’est ainsi qu’elle peut ne commencer qu'à une 
certaine distance de l’antirostre et cesser le long de l’infléchis- 
sement avant l’extrémité de la cauda, elle s’éteint alors d’une 
facon progressive. Sur un assez grand nombre de sujets, la 
crête est plus épaisse et moins haute le long de lostium que 
sur la cauda. Elle peut être mince et coupante, surtout sur la 
partie non infléchie où elle présente alors son plus grand 
développement. 

L’area est plus ou moins apparente selon les sujets. Dans 
certains cas elle est tellement superficielle qu’elle est à peu 
près indistincte, ne se différenciant alors que par l’ornemen- 
tation en éventail de son fond. Sa limite supérieure peut ne 
pas être bien marquée, le fond se continue alors insensible- 
ment avec la bordure périphérique qui conserve assez bien 
ses caractères typiques. Sur un certain nombre de sujets, 
l’area se prolonge très loin en arrière et se recourbe en même 
temps que la cauda en restant accolée à celle-c1; elle peut 
ainsi suivre la cauda jusqu'à son extrémité, qu'elle dépasse 
même quelquefois pour ouvrir à l’extérieur dans l’encoche 
séparative des bords ventral et dorsal. Dans cette partie inflé- 
chie, l’area est plus étroite que dans sa portion supérieure; 
elle y est aussi très mal limitée et presque superficielle; son 
fond y est lisse; 1l arrive assez fréquemment que cette partie 
infléchie se compose de tronçons séparés. Sur certains sujets, 
la surface de la section postérieure est très tourmentée, pré- 
sentant des soulèvements mousses et des dépressions peu 
profondes, mais bien irrégulières. 

La crête inférieure n’est jamais plus développée que sur le 
type; elle est parfois soulignée par un long sillon qui suit la 
cauda. Elle fait assez souvent défaut. 

Le plus souvent la section inférieure est typique; mais dans 
quelques cas elle porte des accidents exceptionnels, tels que 
l'indice d’un sillon ventral, une dépression longitudinale assez 
courte sous l’ostium ou près de l’extrémité caudale; cette 
dernière peut s'unir à l’extrémité de l’area, lorsque celle-ci est 
longuement infléchie, pour s’ouvrir ensemble à l’extérieur. Sur 
quelques sujets, le long du bord ventral est une série de petites 
guillauchures normales à ce bord. 

La face externe est très constante. Les costules de la zone 


ACTES 1937. ; 2 


ent Ge 


dorsale peuvent être plus fortes et moins nombreuses que sur 
le type. Dans la zone ventrale existe parfois un semis de 
granulations surtout abondant dans la région rostrale; sur 
quelques éléments sont, dans la région umbonale, des nodo- 
sités isolées en forme de choux-fleurs et plus ou moins grosses. 


Pristipoma octolineatum C. et V. (1) 
(PI. I) 


TAILLE. — OToLiTHE. — Longueur : 10,1; largeur : 6,5; 
épaisseur : 1,7. : 
Poisson. — Longueur : 28; hauteur : 7,55 
épaisseur : 2. 


DESCRIPTION DU TYPE. — La forme générale est sub- 
ovoidale avec légère échancrure antérieure. L’otolithe est très 
arqué d’avant en arrière; placé sur la face externe, il repose 
sur ses extrémités en basculant vers le bord dorsal. 


Le bord ventral cesse, un peu plus bas qu’il ne commence, 
à un léger accident rentrant, peu différent de ses voisins, situé 
sur la partie inférieure de l’élément dans le PRRORERS de 
l’infléchissement caudal. * 

Considéré dans son ensemble, le bord décrit une courbe 
elliptique, mais en réalité il est composé de deux tronçons à 
peu près rectilignes se coupant suivant un angle obtus de 
135 à 140°, à sommet très marqué et situé à l’aplomb du 
milieu de l’élément. Le bord porte une ornementation de 
minuscules dents, régulièrement disposées sur toute son 
étendue. 


Le bord dorsal continue d’abord la direction du bord ven- 
tral, puis se courbe sur lui-même en formant un angle, l’angle 
postéro-ventral, un peu plus grand qu’un droit pour monter 
dans une direction voisine de la verticale; le sommet de l’angle 
ainsi formé est arrondi et non saillant. Cette portion initiale 
du bord présente les mêmes caractères que la fin du bord 
ventral. 

La partie supérieure du bord dorsal dessine une longue 


(1) Espèce étudiée après la mort de J. Duvergier (J. Chaine). 


æ 


AUS 


courburé allant de l’angle postéro-ventral à l’antirostre avec 
légères ébauches d’angles postéro et antéro-dorsal. La portion 
précédant immédiatement l’antirostre est fortement inclinée 
et sensiblement rectiligne. Le bord est à peine ondulé. 


Le bord antérieur est bien constitué en ses diverses parties. 

L’antirostre, en forme de coin, très pointu, est bien saillant; 
il est nettement dirigé vers l’avant. 

L’excisura se présente sous l’aspect d’une encoche triangu- 
laire fort nette. Son côté supérieur, oblique vers l’arrière, est 
court et rectiligne. Le côté inférieur, beaucoup plus long, est 
oblique vers l’avant; il porte une ou deux lamelles excisurales 
dans sa moitié rostrale, lamelles qui font une saillie assez 
grande et lui donnent, à ce niveau, un aspect un peu 
déchiqueté. 

Le rostre est assez long, fort, puissant, à direction hori- 
zontale et à extrémité arrondie. 


La face interne est régulièrement convexe à la fois dans 
les sens longitudinal et dorso-ventral. 


Le sulcus est médian et horizontal, sauf au niveau de son 
tiers postérieur où il est fortement infléchi; il est long, large 
et nettement sculpté; il est ouvert et composé; il termine en 
arrière très près du bord. 

L'ostium est relativement large. Son arête supérieure est 
formée de deux tronçons se coupant suivant un angle à peu 
près droit; le premier de ces tronçons est horizontal, le 
deuxième aboutit au collum. L’arête inférieure, ascendante 
dans son ensemble, dessine une longue concavité. La paroi 
supérieure est verticale, l’inférieure est très inclinée. Un col- 
liculum, assez épais et de surface lisse, recouvre le plancher 
laissant libre une grande partie de la paroi supérieure et les 
lamelles excisurales; le long de sa tranche supérieure il est 
un peu renflé en un bourrelet qui se prolonge jusqu’au delà 
du collum suivant une ligne courbe bien apparente; sa tranche 
inférieure, parallèle à l’arête et rapprochée d’elle, est bien 
-nette. 

La cauda, bien plus étroite que l’ostium et une fois et demie 
plus longue environ, est nettement recourbée vers le bas au 
niveau de son tiers postérieur suivant une direction à peu 
près verticale; son extrémité, bien circonscrite, est arrondie 


LEO ES 


avec léger retournement en crosse vers l’avant. Les. arêtes 
sont à très peu près parallèles sur tout leur trajet, car on ne 
note qu’un faible élargissement de la portion horizontale 
d'avant en arrière par suite d’une légère divergence surtout 
due à un surélèvement de l’arête supérieure;.elles forment 
avec celles de l’ostium des accidents très marqués surtout le 
supérieur qui est un angle presque droit à sommet très net, 
l’accident inférieur est un angle très obtus. L’infléchissement 
des arêtes se fait par des courbes régulières, la supérieure 
étant d’un rayon plus grand que celui de l’inférieure. Un 
mince et étroit colliculum recouvre le plancher, laissant libre 
une grande partie des parois qui sont verticales. La paroi supé- 
rieure présente une ornementation de fines stries verticales. 

Le collum est nettement précisé par le rétrécissement de 
la cauda et les accidents des arêtes. 


La crête supérieure s'étend le long du sulcus de l’antirostre 
à l’extrémité caudale. Très faible sur l’ostium, elle présente 
son maximum de développement sur la partie horizontale de 
la cauda; là, elle est bien érigée et sa tranche y est coupante 
et sans ornementation. 

La section supérieure, très convexe dans son ensemble, est 
assez vaste et s’allie directement en arrière à une section 
postérieure qui présente des caractères analogues aux siens. 
Elle porte une area assez étendue, à fond plat et non creusé, 
peu nettement séparée de la bordure périphérique; la Sépa- 
ration des deux régions se fait surtout par changement de 
plan, la bordure étant déclive vers le bord, et par la différence 
d’ornementation des deux surfaces. L’area commence à peu 
près à l’aplomb du collum, suit la cauda et s’infléchit avec 
elle; dans sa portion horizontale elle est large, dans sa partie 
infléchie elle se rétrécit progressivement; dans cette dernière 
partie elle est aussi beaucoup plus superficielle que dans la 
première; sa limite est parallèle au bord dans toute sa portion 
horizontale: son fond est sans ornementation. La bordure 
périphérique est ornée de costules régulières normales au bord 
et correspondant aux faibles ondulations de celui-ci; ces cos- 
tules empiètent un peu sur le fond de l’area. 


Il n’y a pas de crête inférieure. 
La section inférieure est très convexe. Elle porte dans sa 
partie ventrale un pseudo-sillon parallèle au bord, à peine 


Ébpes 


creusé, superposé à une dénivellation qui rejette la bordure 
périphérique sur un plan plus profond que le reste de la sec- 
tion. La région interne au sillon est lisse: elle présente tout le 
long de la cauda, et appliquée contre elle, une étroite bande lon- 
gitudinale à peine excavée et de surface granuleuse. La bordure 
«périphérique est ornée de nodosités costulaires irrégulières, 
normales au bord, et correspondant aux accidents de celui-ci; 
ces nodosités se poursuivent un peu sous forme de rides sur 
la partie la plus ventrale de la région interne au sillon, sur- 
tout à l’arrière. 


La face externe est légèrement concave. Elle porte quelques 
bourrelets costulaires aplatis et peu saillants allant de la péri- 
phérie vers la région umbonale qu'ils n’atteignent d’ailleurs 
pas; ils se détachent du rostre, de l’antirostre, de l’angle 
postéro-dorsal et de l’angle postéro-ventral. Entre ces bour- 
relets costulaires sont, tout le long du pourtour, des costules 
intermédiaires plus ou moins longues et rectilignes, corres- 
pondant aux accidents du bord. L'emplacement de l’excisura 
se traduit par une dépression triangulaire assez profonde à 
pointe dirigée vers l’umbo.: Le reste de la face est plus ou 
moins granuleux. Il existe des lignes concentriques à l’umbo. 


VARIATIONS. — En général la forme est peu altérée, 
cependant il est quelques sujets où l’aspect ovoïdal est très 
diminué par un fort aplatissement de la région inférieure. 
L’otolithe est toujours très arqué, mais quelques rares élé- 
ments, un sur dix environ, basculent aussi bien vers le bord 
ventral que vers le bord dorsal lorsqu'ils reposent sur leur 
face externe. 

L'un ou l’autre des tronçons du bord ventral peut avoir 
une allure légèrement convexe; l’angle médian est parfois 
plus accentué que sur le type, soit qu’une petite saillie à 
direction verticale ou postérieure surmonte son sommet, soit 
que l’un des tronçons, plus fréquemment le postérieur, 
marque une légère concavité à son niveau. L’ornementation ne 
manque jamais, mais elle est souvent un peu plus accentuée 
que sur le type, surtout en arrière; quelquefois elle est assez 
irrégulière. L'accident où termine le bord est dans certains 
cas un peu plus large et profond que les sinuosités voisines: 
son emplacement varie de l’aplomb de l’arête inférieure à celui 
de l’arête supérieure. 


LOS 


La portion initiale du bord dorsal est très constante et 
l’angle postéro-ventral qu’elle forme est toujours arrondi; sur 
certains sujets une sinuosité supérieure isole cette partie 
postéro-ventrale sous la forme d’une ébauche d'expansion. La 
partie supérieure du bord dorsal est très constante; ses angles 
peuvent être complètement noyés dans la courbure générale, 
par contre parfois ils sont assez apparents quoique jamais 
saillants surtout le postéro-dorsal. L’ornementation peut être 
un peu accentuée sous forme d’ondulations séparées par de 
faibles entailles, le fait est surtout marqué dans les régions 
médiane et antérieure. 

Le bord antérieur est plus ou moins long suivant que le 
rostre est lui-même plus ou moins allongé; son aspect varie 
aussi avec le degré d’obstruction de l’excisura; lorsque celle-ci 
est obstruée, ou presque, le profil excisural est directement en 
prolongement de la fin du bord dorsal. 

L’antirostre fait une saillie d'autant plus prononcée et isolée 
que l’entaille excisurale est plus profonde et nette; il est assez 
rare que cette saillie soit très diminuée et plus encore fondue 
dans le pourtour. Lorsqu'il est très net, l’antirostre est tou- 
jours en forme de coin, mais plus ou moins pointu; sur 
quelques sujets il est un peu incliné vers le bas. | 

- L’excisura est plus ou moins obstruée, quelquefois totale- 

ment. Lorsqu'elle existe, elle est plus ou moins ouverte; tantôt 
elle se présente sous l’aspect d’un angle aigu, tantôt sous 
celui d’un angle droit, rarement sous celui d’un angle obtus. 
Son côté supérieur est parfois presque vertical; la longueur 
du bord inférieur varie avec celle du rostre, ses lamelles. exci- 
surales sont plus ou moins développées, mais il est rare 
qu’elles intéressent la première moitié du côté. 

Le rostre est plus ou moins long; il est surtout très massif 
lorsqu’ il est court; son extrémité est quelquefois aiguë; il est 
des sujets où il est nettement incliné. 

La convexité de la face interne est très constante. 

Considéré dans son ensemble, le sulcus est très constant; 
toutefois il est un peu ascendant sur quelques sujets. Il est 
parfois notablement plus étroit que sur le type. 

L’ostium est très ramassé lorsque le rostre est court, il 
semble aussi être alors plus large qu’à l’ordinaire. Sur quel- 
ques éléments il est nettement ascendant. Il est peu fréquent 
que l’arête supérieure n’ait pas sa constitution typique; elle 
est alors concave ou rectiligne. L’arête inférieure est parfois 


PART os 


plus ascendante encore que sur le type, ce qui correspond à 
une grande ascendance de l’ostium; elle possède quelquefois 
une petite rampe presque verticale au collum. Le colliculum, 
dans certains cas de surface un peu irrégulière, est bien cons- 
tant dans son aspect et ses rapports; ses deux tranches sont 
toujours bien dessinées et typiques. 

Si la longueur de la cauda est relativement constante, sa 
largeur, par contre, est assez variable; sur des sujets, en effet, 
elle est beaucoup plus large que sur le type et sur d’autres 
bien plus étroite. Sa partie horizontale prend parfois une 
allure sinueuse par suite surtout d’un surélèvement plus ou 
moins marqué de l’arête supérieure au niveau du sommet de 
linfléchissement. La portion infléchie est plus ou moins, 
longue, mais elle termine toujours très près du bord; elle est 
constamment de direction voisine de la verticale, parfois 
même nettement verticale; l’infléchissement peut se faire 
angulairement. L’angle supérieur du collum est assez souvent 
obtus et à sommet arrondi; l’inférieur, au contraire, peut avoir 
un sommet beaucoup plus net que sur le type, quelquefois 
même un peu pointu. La paroi supérieure, sur certains exem- 
plaires, est inclinée au niveau de l’infléchissement et de la 
partie infléchie, souvent alors elle porte une ornementation 
combinée de stries verticales et de lignes parallèles à l’arête. 
Sur le quart des sujets environ existe une gouttière post- 
caudale, très superficielle, à peine limitée, entamant bien lége- 
rement la bordure caudale et aboutissant à la sinuosité 
séparative des bords ventral et dorsal. 

Le collum est toujours très net; quelquefois existe à son 
niveau un faible accident colliculaire. 

L’arête supérieure fait parfois défaut sur l’ostium; sa 
tranche porte sur certains sujets une minuscule rangée de 
petits grains correspondant chacun à l’aboutissement d’une 
strie de la paroi. 

La section supérieure présente toujours sa constitution 
typique. L’area est parfois séparée de la bordure par une arête 
bien nette; dans certains cas elle est sensiblement plus étroite 
que sur le type, elle n’est jamais plus large; sur des sujets 
elle s’arrête au niveau de l’infléchissement, sur d’autres elle 
s'étend jusqu’à l’extrémité de la cauda, très rarement elle 
atteint le bord, et exceptionnellement débouche au dehors au 
niveau d’une sinuosité; dans toute sa partie infléchie l’area 
est très superficielle; son fond est parfois légèrement acci- 


oe 


denté. L’ornementation de la burdiiie périphérique ne varie 
que d’accentuation. 

Un petit relèvement de l’arête inférieure, le long de la cauda, 
peut simuler une ébauche de crête sur quelques individus. 

Le sillon ventral, selon les sujets, peut faire défaut en 
totalité ou en partie, c’est surtout dans la moitié antérieure 
qu’il peut manquer. La dénivellation indiquée sur le type 
manque généralement en même temps que le sillon ventral, 
dans ce cas la section inférieure est régulièrement convexe 
jusqu’au bord même. La petite bande granuleuse appliquée 
contre la cauda ne manque jamais, elle peut s'étendre jusqu’à 
l'extrémité caudale; sur quelques éléments elle est plus 
creusée que sur le type, cet état contribue à donner à l’arête 
inférieure une fausse apparence de crête. L’ornementation de 
la bordure périphérique manque parfois, cela a ordinairement 
leu quand le sillon et la dénivellation font défaut; dans les 
autres cas, l’ornementation garde son allure typique ne variant 
que dans son accentuation; sur quelques sujets, cependant, 
elle revêt un aspect irrégulier bien marqué. 

La constitution de la face externe est très constante; l’un 
ou l’autre bourrelet costulaire, quelquefois tous, peut faire 
défaut ou être très diminué d'importance; l’ornementation de 
costules ne manque jamais mais elle est plus ou moins:accen- 
tuée, aussi existe-t-il des exemplaires où la face externe est 
très peu ornée. Le triangle excisural est plus ou moins 
accentué. 


Pristipoma jubelini C. et V. (1) 
(PI. II et III) 


TAILLE. — OToLITHE. — Longueur 12,5; largeur ; 8,25; 
épaisseur : 2,2. 
PoIssON. — Longueur : 31; hauteur : 1U:; 
épaisseur : 8. | 


DESCRIPTION DU TYPE. — La forme générale est celle 
d’un quadrilatère irrégulier ayant une longue base inférieure 
très courbée. L’otolithe est arqué d’avant en arrière: placé 
sur sa face externe il repose sur ses extrémités et bascule 


(1) Espèce étudiée après la mort de J. Duvergier (J. Chaine). 


vers le bord dorsal: il est épais malgré une concavité marquée 
de la face externe, il en résulte que la face interne est forte- 
ment bombée. Les tranches sont relativement épaisses. Dans 
son ensemble l’élément paraît un peu contourné sur lui-même 
d'avant en arrière. 


Le bord ventral cesse, beaucoup plus bas qu'il ne commence, 
sur la partie inférieure de l’élément d’une façon indistincte 
suivant le prolongement de la partie infléchie de la cauda. Il 
est régulièrement elliptique de bout en bout et sans orne- 
mentation. 


Le bord dorsal débute par un court tronçon, continuant très 
exactement la direction de la fin du bord ventral; en arrière, 
ce tronçon se recourbe vers le haut en formant un angle obtus 
à sommet mousse: cet angle, postéro-ventral, est la partie la 
plus reculée de l’otolithe. 

La partie supérieure du bord dorsal comprend trois tron- 
cons. Le premier, rectiligne, est ascendant dans une direction 
légèrement oblique vers l’avant; il est à peine ondulé et ter- 
mine à l’angle postéro-dorsal, obtus et à sommet très net mais 
non saillant. Le deuxième tronçon, qui est le plus long, monte 
en pente douce jusqu’à l’angle antéro-dorsal qui est culmi- 
nant; cet angle, très obtus et mousse, termine en avant une 
forte masse, plus ou moins rhomboïdale, précédée d’une assez 
forte encoche; ce tronçon est sinueux. Le troisième tronçon 
descend obliquement de l’angle antéro-dorsal à l’antirostre: 
il porte une ornementation de dents irrégulières lui donnant 
un aspect un peu déchiqueté; toute cette partie de l’otolithe 
est fortement déclive vers la face externe. 


Le bord antérieur est relativement court; son profil, assez 
irrégulier, est marqué, dans sa partie inférieure, par un débor- 
dement du colliculum. 

L’antirostre est peu développé pour les dimensions de l’oto- 
lithe; c’est une saillie légèrement obtuse à sommet très net. 
La masse antirostrale, de forme pyramidale dans son ensem- 
ble, est déclive vers la face externe. 

L’excisura est très diminuée par une forte formation exci- 
surale .et le débordement du colliculum; elle se présente 
suivant une encoche limitée en haut par son côté supérieur 
et en bas par la tranche supérieure du colliculum. La partie 


débordante de celui-ci occupe toute la région inférieure de la 


région excisurale; elle a un profil d’abord rectiligne et oblique 
vers le bas, puis forme une chute plus ou moins verticale et 
brusquée aboutissant à la pointe du rostre. | 

Le rostre est relativement court; il est très massif, légère- 
ment cultriforme, et à pointe fortement émoussée, même 
arrondie. 


La face interne est très fortement et régulièrement bombée. 


? 


Le sulcus est supra-médian; il est rectiligne et ascendant 


sur sa première partie, infléchi presque verticalement sur 
une assez grande longueur en arrière; il est très long, termi- 
nant très près du bord, mais il est relativement peu large; il 
est bien sculpté, ouvert et composé. è 
L’ostium est très large par le fait que l’arête inférieure 


descend très bas; par contre il est relativement court. L’arête 


supérieure est composée de deux tronçons se coupant suivant 
un angle obtus; son segment antérieur, légèrement oblique 
vers l’arrière, est peu sensible étant à peine sculpté; le seg- 
ment postérieur, plus court et plus oblique, descend au collum 
et est très net. L’arête inférieure descend de la pointe du 
rostre suivant une courbe prononcée (cette disposition n’est 
guère visible en examinant l’otolithe par sa face interne, elle 
l’est surtout en le regardant par la pointe du rostre), puis 
elle devient rectiligne et descendante jusqu’à l’aplomb du 
collum où elle se relève suivant un angle droit à sommet 
arrondi; elle rejoint ainsi le collum par un tronçon assez long, 
rectiligne et vertical. La paroi supérieure est presque verticale, 
l’inférieure est très oblique. Le plancher est recouvert par un 


colliculum assez épais sauf près de l’arête supérieure où est: 


une surface nue assez étendue. Le colliculum déborde en avant 
le profil; sa tranche supérieure, assez grossière, est dans le 
prolongement de l’arête supérieure de la cauda; la tranche 
inférieure, voisine de l’arête, est assez visible. La surface du 
colliculum est assez régulière, mais présente une carène 
médiane peu accentuée qui prolonge vers l’avant la direction 
de l’arête inférieure de la cauda. | | 

La cauda, près de deux fois plus longue que lostium, est 
beaucoup moins large que lui; elle n’est en rapport qu'avec le 
milieu de ce dernier, étant débordée par lui tant en dessus 
qu’en dessous. Dans la première partie de leur trajet, les 


De AE ES 


/ 


Mo ts 


arêtes divergent vers l’arrière; dans la portion infléchie, elles 
convergent au contraire dans la même direction; il résulte 
de cette double disposition que la cauda est le plus large au 
niveau de son infléchissement et qu’elle termine un peu en 
pointe à son extrémité. Cette dernière, bien circonscrite, est 
très voisine du bord. L’incurvation des arêtes se fait suivant 
des courbes régulières, plus large pour la supérieure que pour 
l'inférieure. Les arêtes forment avec celles de l’ostium des 
angles très marqués et à sommets très nets, légèrement plus 
grands qu'un droit pour la supérieure et voisins d’un droit 
pour l’inférieure. Les parois sont à peu près. verticales. Le 
plancher est recouvert par un colliculum à tranche supérieure 
assez nette. 

_ Le collum est très nettement marqué par les angles formés 
par les arêtes du sulcus, ainsi que par la grande différence de 
largeur entre l’ostium et la cauda; il n’est pas rétréci. 


La crête supérieure manque le long de l’ostium, mais suit 
la cauda du collum à son extrémité; elle y est très développée, 
bien érigée, étroite et à tranche coupante. 

La section supérieure porte une area fort mal délimitée, 
commençant à l’aplomb du collum pour terminer en s’effilant 
le long de la cauda vers le niveau de son infléchissement; le 
fond de l’area est lisse, sauf le long de sa limite supérieure 
où sont quelques plis. La bordure périphérique, étroite et 
irrégulière, est ornée de quelques nodosités assez faibles dis- 
posées sans ordre. 

Il existe une section postérieure assez large, convexe et de 
surface un peu tourmentée. 


Il n’y a pas de crête inférieure. | 
La section inférieure est régulièrement convexe sur toute 
son étendue et sans accident. 


La face externe est creusée en cuvette assez profonde; 
celle-ci est bordée le long du bord ventral et du_tronçon posté- 
rieur par un large méplat donnant un aspect caréné à ces 
deux portions du pourtour; ces méplats sont ornés de quel- 
ques stries parallèles à la périphérie. Le long du bord dorsal 
existe aussi un méplat, mais moins net que les précédents et 
orné de tubérosités irrégulières normales au bord et corres- 
pondant aux accidents du pourtour. Le fond de la cuvette est 


FOR 


recouvert par un réseau de fins bourrelets linéaires dont les 


branches principales sont verticales et unissent le méplat 
dorsal au ventral: les espaces situés entre ces bourrelets sont 
lisses. La région rostrale est parsemée d’un semis de petites 
granulations. 


VARIATIONS. — La forme générale en quadrilatère avec 
côté inférieur long et très courbé est constante; mais l’aspect 
du quadrilatère est bien différent selon les sujets par suite de 
variations dans l’amplitude des angles et dans la longueur des 
trois côtés supérieurs. Le contournement de l’élément est plus 
ou moins accentué, mais en général il est moins marqué sur 
les jeunes exemplaires que sur les vieux. Quelques individus 
placés sur leur face externe ont un équilibre instable et bas- 
culent indistinctement vers le bord dorsal ou vers le bord 
ventral. | 

Le bord ventral est très constant; il est cependant très forte- 
ment bombé, plus que sur le type, chez quelques sujets, avec 
même parfois tendance à faible gibbosité médiane. Sur bien 
des exemplaires, mais particulièrement sur des jeunes, le tiers 
postérieur du bord porte une très légère, maïs bien régulière, 
ondulation. 

Le tronçon initial du bord dorsal est d’une très grande 
constance et, dans certains cas, 1l possède une ornementation 
identique à celle qu'offre parfois la fin du bord ventral. L’angle 
postéro-ventral peut être plus obtus que sur le type et bien 
plus arrondi. Le deuxième tronçon est de direction constante, 
mais est plus ou moins long, quelquefois même il est très 
court; rarement il porte une encoche supérieure qui n’est que 
l'aboutissement d’un sillon de la face interne: ce deuxième 
tronçon dans certains cas est parfaitement rectiligne ne mar- 
quant alors que la masse antéro-dorsale et l’encoche qui pré- 
cède cette dernière. La masse antéro-dorsale peut être fondue 
dans le pourtour, le fait existe surtout sur les petits exem- 
plaires. Le tronçon antérieur est parfois rectiligne; sa déclivité 


vers la face externe est d'autant plus marquée que le sujet 


est plus âgé. 
Sur les très grands sujets le bord antérieur paraît encore 
plus court que sur le type. Lorsqu'il existe une formation exci- 
surale bien développée le profil du bord prolonge très exacte- 
ment la direction du dernier tronçon du bord dorsal. 
L’antirostre peut se présenter sous l’aspect d’une pointe 


* 


LA 


OO ES 


plus ou moins grêle et fort aiguë, de direction horizontale. 
Lorsque la formation excisurale est très développée et remonte 
jusqu’à la pointe de l’antirostre, celui-ci est fondu dans le 
pourtour général. 

L’excisura varie d'amplitude depuis un angle largement 
obtus jusqu’à une fente étroite à commissure aiguë; elle fait 
défaut lorsque la formation excisurale remonte jusqu'à la 
pointe de l’antirostre, c’est alors que le profil du bord anté- 
rieur poursuit exactement la direction de la fin du bord dorsal. 

Le rostre varie peu; c’est tout au plus si, selon les sujets, 
il est plus ou moins massif. Sur quelques exemplaires il est 
nettement arrondi. 

La convexité de la face interne est toujours très grande; tou- 
tefois elle paraît être plus accentuée sur les gros éléments que 
sur les petits. 

Tout en conservant ses caractères typiques, le sulcus peut 
dessiner dans son ensemble une courbe assez régulière de son 
origine à la fin de la cauda; d’autres fois, au contraire, les 
deux portions du sulcus, l'horizontale et l’infléchie, sont très 
nettes, la dernière étant rigoureusement verticale. 

L’ostium peut encore être plus court que sur le type, mais 
il est toujours large. Le segment antérieur de l’arête supérieure 
est parfois très net, l’arête est alors visible sur toute sa lon- 
gueur; sur certains sujets, l’arête supérieure est rectiligne de 
bout en bout, sur d’autres, elle est concave. L’arête inférieure 
est très constante dans son ensemble; sur quelques éléments, 
elle présente en son milieu une surélévation marquée lui don- 
nant une allure d’accolade. 

La cauda ne varie guère de longueur et de largeur; les cour- 
bes dessinées par les arêtes au niveau de l’infléchissement sont 
bien circulaires lorsque la cauda est curviligne de bout en 
bout. La surface du colliculum peut être un peu irrégulière. 
Ce sont là les seules variations notables de la cauda. 

Le collum est constant. 

La crête supérieure ne varie guère; sur quelques éléments 
elle s'étend sur l’ostium, soit sur toute sa longueur, soit seule- 
ment sur son deuxième segment, mais elle y est toujours beau- 
coup moins développée que le long de la cauda. 

Assez souvent l’area est encore moins marquée que sur le 
type tellement ses limites sont alors incertaines; elle peut 
s'étendre jusque près du bord, et, dans quelques cas elle est 
plus courte que sur le type s’arrêtant avant l’infléchissement : 


ta 


son fond et la bordure périphérique peuvent être très irré- 
guliers. | 

La section postérieure est assez constante; le plus souvent 
elle est d'aspect chagrinée. Sur quelques exemplaires elle porte 
un petit canal peu profond, transversal, situé au-dessous de 
la masse postéro-dorsale. | Te 

La crête et la section inférieures sont sans variations. 

La face externe conserve toujours l’allure générale typique. 
Le méplat ventral, en son milieu, peut présenter une gout- 
tière longitudinale peu profonde: sur les très gros sujets le 
Mméplat dorsal est encore moins précis que sur le type. Le 
réseau central de la cuvette est plus ou moins serré et saillant 


selon les sujets. Le semis de granulations rostrales peut man- 


quer. Sur les petits exemplaires les caractères généraux de la 
face sont à peine ébauchés et la face est peu creusée, elle y 
aurait même tendance à convexité centrale; le pourtour y est 


plus orné que sur les gros éléments de minuscules costules 


dont la plupart disparaissent avec l’âge. 


« 


Pristipoma perotteti C. et V. (1) 


(PI. III) 
TAILLE. — OTOLITHE. — Longueur 105 larger ete 
épaisseur : 2,3. 
Poisson. —— Longueur : 23; hauteur : 7,2; 


épaisseur : 2,6. 


DESCRIPTION DU TYPE. — La forme générale est celle 
d’un parallélogramme à côtés assez irréguliers, à angles arron- 


dis, et incliné sur son axe. L’otolithe est arqué d’avant en 


arrière; placé sur sa face externe 1l bascule vers le bord dorsal. 
La tranche ventrale est mince et coupante. Vu par sa face 
interne, l’élément est très convexe et à peine orné. 


Le bord ventral termine plus bas qu’il ne commence; sa 
terminaison n’est guère précisée, elle est située sur la partie 
inférieure de l’élément à la rencontre du pourtour avec le pro- 
longement de la cauda. Le bord est régulièrement convexe avec: 
tendance à formation de gibbosité médiane très arrondie. Il 


(1) Espèce étudiée après la mort de J. Duvergier (J. Chaine). 


À 
ts D Ré Rd us à, de à Gidt cm Dis es po de à ÉR))T 


fr à PR rs 


f. 
et 11 


AAREAR) 


Cros 


existe une ébauche de minuscule denticulation s'étendant à 
tout le bord. 


Le bord dorsal est de forme polygonale. 

Il débute par un tronçon qui continue d’abord très exacte- 
ment la direction de la fin du bord ventral, puis qui se retourne 
vers le haut suivant une courbure large et régulière dessinant, à 
ce niveau, un angle à peu près droit à sommet très arrondi. Le 
bord se poursuit ensuite suivant une ligne droite, dans une 
direction à peu près verticale, formant troncature, jusqu’à 
l'angle postéro-dorsal; un peu avant cet angle est une légère 
ébauche de concavité largement étendue. L’angle postéro- 
dorsal, un peu supérieur à un droit, est à sommet très net. 
Après l’angle postéro-dorsal le bord se dirige vers l’avant sui- 
vant un tronçon concave, nettement ascendant, qui termine à 
un point culminant formant sommet obtus et arrondi. De ce 
point culminant le bord atteint l’antirostre par une courbe 
convexe, ou plutôt par une ligne brisée à deux segments mar- 
quant un angle antéro-dorsal très obtus, à peine saïllant, mais 
à sommet bien dessiné; la chute précédant l’antirostre est très 
oblique. Seule la troncature postérieure porte un Mae d’un 
très faible mouvement ondulatoire. 


Le bord antérieur continue la direction de la fin du bord 
dorsal, constituant, avec celui-ci, un profil oblique simplement 
interrompu par une légère encoche excisurale. 

L’antirostre se présente sous l’aspect d’une petite saillie 
triangulaire à sommet assez aigu pointant vers l’avant. 

L’excisura est en grande partie obstruée par une formation 
excisurale. C’est une petite encoche voisine d’un droit, à com- 
missure arrondie. Le côté supérieur est minuscule; l’inférieur 
est long et porte la formation excisurale à profil d’abord recti- 
ligne et oblique vers le bas puis recourbé pour rejoindre la 
pointe rostrale par un tronçon à peu près vertical. 

Le rostre est assez court, fort, très massif; il pointe vers 
l’avant; son extrémité est arrondie. 


La face interne est très convexe en tous sens. 
Le sulcus est remarquable par la grande longueur et la 


forme très courbée de la cauda. Il est supra-médian, ascendant 
dans la première partie de son trajet et fortement infléchi dans 


la seconde; il dessine ainsi dans son ensemble une très longue 
courbe. Il est très long, médiocrement large et bien gravé; il 
termine en arrière très près du bord. Il est ouvert et composé. 
Dans son ensemble il revêt assez bien l’aspect d’une pelle dont 
l’ostium serait la lame, et la cauda le manche. 

L’ostium est relativement court, mais il est assez large; 1l 
est très ascendant. L’arête supérieure est formée de deux seg- 
ments se coupant suivant un angle à peu près droit à cCommis- 
sure arrondie; le premier de ces segments, détaché de l’anti- 
rostre, est flou et ascendant comme l’axe de l’ostium auquel 
il est parallèle; le deuxième, plus court mais très net, atteint 
obliquement le collum. L’arête inférieure, de beaucoup plus 
longue que la supérieure, également ascendante, est légèrement 
convexe en son milieu; en arrière, elle se recourbe sur elle- 
même suivant un angle droit à commissure arrondie et rejoint 
le collum par un court tronçon rectiligne et vertical. Le plan- 
cher est entièrement recouvert par un colliculum de surface 
lisse qui s'élève jusqu’au niveau des arêtes, c’est à cette dispo- 
sition qu'est dû le peu de netteté du premier segment de 
l’arête supérieure. 

La cauda, beaucoup plus étroite que lostium et environ 
deux fois plus longue, se détache de celui-ci à peu près vers 
son milieu; ascendante dans la première partie de son trajet, 
elle décrit ensuite une longue courbe parfaitement régulière 
pour s’infléchir vers le bord ventral dans une direction un peu 
oblique vers l’arrière. Ses arêtes sont parallèles sur tout leur 
trajet, cependant on peut noter un léger élargissement au 
niveau de la courbe d’infléchissement; les angles qu’elles for- 
ment avec celles de l’ostium sont voisins d’un droit et à 
sommet très net. La cauda termine très près du bord par une 
extrémité bien circonscrite, un peu acuminée et non recourbée 
en crosse. Les parois sont verticales. Le plancher est recouvert 
par un colliculum relevé contre les parois jusque très près 
du niveau des arêtes, ce qui lui donne un aspect en gouttière; 
les tranches colliculaires, parallèles aux arêtes, sont bien 
nettes. | 

Le collum est très nettement précisé par les différences de 
largeur de l’ostium et de la cauda et par les angles des arêtes. 


La crête supérieure est un petit relief seulement bien mar- 
qué sur la cauda; sur la partie infléchie de celle-ci elle diminue 
progressivement d'importance; sa tranche n’est pas ornée. 


L'Age 


L 

La section supérieure s’allie intimement en arrière à une 
section postérieure qui a les mêmes caractères qu’elle. La sec- 
tion est très convexe; elle porte vers son milieu, donc à une 
certaine distance de la crête, une dépression longitudinale à 
peine creusée, à fond lisse, à limite supérieure tortueuse et peu 
marquée; cette dépression, en somme peu visible, correspond à 
l’area. Cette area prend naissance en avant à l’aplomb du 
collum et termine à celui de l’infléchissement caudal. La 
section postérieure porte, elle aussi, une dépression, plus 
superficielle et plus mal délimitée encore que l’area et perpen- 
diculaire à celle-ci: ces deux dépressions ne sont séparées que 
par un petit pont de substance; la dépression postérieure pres- 
que tangente au bord dans sa partie supérieure s'étend jusque 
près de l'extrémité caudale. La bordure périphérique est 
convexe et unie sauf en arrière, le long de la troncature, où 
elle porte de très faibles costules correspondant à la fine denti- 
culation de cette partie du bord. 


Il n’y a pas de crête inférieure. 
La section inférieure est régulièrement convexe dans toute 


son étendue; elle présente seulement une série de minuscules 


costules correspondant à la faible ornementation du bord 
ventral. 


La face externe est concave; elle porte le long du bord ven- 
tral une sorte de gouttière moyennement large, séparée du 
reste de la face par un bourrelet assez saillant de surface très 
granuleuse. La partie supérieure au bourrelet, contre le tron- 
con médian du bord dorsal, présente une dépression peu 
profonde de surface lisse. Des plis, mousses mais nets, plus 
ou moins sinueux, simples ou subdivisés, et de direction verti- 
cale, descendent de cette dépression et du bord dorsal jusqu’au 


bourrelet ventral, traversant ainsi l’otolithe; entre ces plis sont 


des espaces oblongs à fond lisse plus ou moins creusés en gout- 
tière et d'orientation verticale. La portion de la face correspon- 
dant au rostre est plus ou moins granuleuse. La région exci- 
surale est marquée par une dépression triangulaire étroite et 
assez allongée de direction horizontale. 


| VARIATIONS. — La forme générale est très constante, elle 
est seulement plus ou moins irrégulière suivant l’aspect des 
bords et l’arrondissement des angles. Quelques éléments pla- 


AcTEs 1937. 3 


Te 


cés sur la face externe sont stables, ne basculant vers aucun 
bord. 

Le bord ventral est d’une très grande constance; toutefois 
la gibbosité ventrale peut être plus marquée que sur le type, 
surtout quand en arrière d’elle est une légère concavité; la fin 
du bord n’est jamais précisée, cependant chez de très petits 
exemplaires elle est déterminée par une sinuosité un peu plus 
forte que ses voisines. L’ornementation peut manquer; elle est 
normalement plus développée sur les petits éléments que sur 
les grands. : 

Sur de petits exemplaires, le bord dorsal est constitué par 
une courbe générale, ovoïdale de son origine à l’antirostre, 
marquant seulement le point culminant; sur toute son étendue 
cette longue courbe est munie d’une légère, gracieuse et régu- 
lière ornementation dentiforme. Sur les sujets adultes, le 
tronçon postérieur formant troncature peut présenter une 


légère obliquité; sa concavité, simplement ébauchée sur le type 


peut être plus accentuée, ce qui détache mieux l’angle postéro- 
dorsal qui peut alors former une saillie, d'autant plus qu'elle 
est encore soulignée par la concavité du tronçon supérieur qui 
fait suite à l’angle; le sommet de l’angle est dirigé en haut et 
en arrière; le tronçon peut être dépourvu de toute ornementa- 
tion. Le tronçon suivant est plus ou moins concave selon les 
sujets; assez souvent il est orné d’un large mouvement ondu- 
latoire; une encoche très nette peut précéder le sommet culmi- 
nant, ce qui le détache mieux qu'il ne l’est sur le type en même 
temps que cela lui donne un aspect angulaire très marqué. Le 
tronçon terminal, considéré dans son ensemble, est toujours 
convexe; l’angle antéro-dorsal n’est jamais bien net; ce tron- 
con porte quelquefois un léger mouvement ondulatoire. 

Sur les sujets où il n’y a pas d’encoche excisurale, la partie 
antéro-supérieure de l’otolithe s'étend parfaitement’ en ligne 
droite de l’angle antéro-dorsal au rostre. 

L’antirostre n’est jamais plus fort que sur le type; son som- 


met peut être arrondi. Toutes les fois que manque l’encoche 


excisurale il est noyé dans le profil rectiligne du pourtour, il 
n’est alors discernable que par l’aboutissement à son niveau 
de l’arête supérieure de l’ostium. 

L’excisura fait très souvent défaut. Lorsqu'elle existe, ve 
cisura est plus ou moins ouverte; parfois elle se présente sous 
l’aspect d’un angle très obtus. Le profil de la lame excisurale 
est convexe sur bien des sujets, il est plus rare qu'il soit 


: L 


ï 


Moins isdobsinns 


"is OR 


concave. Lorsque l’excisura fait défaut, sur quelques éléments 
le profil “marque une encoche accidentelle qui pourrait être 
prise pour une excisura lorsqu'elle est située près de la région 
antirostrale, mais l’aboutissement de l’arête supérieure de 
l’ostium à un point situé bien en deçà de l’encoche permet 
d'éviter cette confusion. 

Le rostre est d’une très grande constance. 

La forte convexité de la face interne est toujours marquée. 

Considéré dans son ensemble le sulcus est très constant; 
quelquefois, cependant, sa première partie est moins ascen- 
dante que sur le type. 

L'’ostium ne présente guère de variations. Ses arêtes ont tou- 

jours leur constitution typique; mais le premier segment de 
la supérieure est quelquefois très net, la convexité de l’infé- 
rieure peut être plus ou moins accentuée et le tronçon terminal 
de cette dernière est assez long sur certains sujets. Le collicu- 
lum peut ne pas remonter jusqu’au niveau des arêtes, ce qui 
fait que sur quelques éléments le premier segment de l’arête 
supérieure est net; dans ce cas la tranche colliculaire supé- 
rieure peut être assez marquée. La surface du colliculum est 
parfois ornée de quelques rides transversales. 

La cauda est toujours très coudée; sa première partie est 
quelquefois voisine de l’horizontale, et sa portion infléchie net- 
tement verticale. L’angle inférieur du collum se recourbe 
parfois un peu en crochet pointu vers l’avant. L’extrémité 
caudale, chez quelques rares sujets, est parfaitement arrondie. 
La surface du colliculum est parfois légèrement ridée. 

Le collum est très constant. 

La crête supérieure ne présente pas de variations si ce n’est 
qu’elle intéresse le deuxième segment de l’arête de l’ostium 
sur quelques éléments et qu’elle peut être aussi développée sur 
la partie infléchie que sur la portion horizontale de la cauda. 

L’area n’est jamais plus creusée que sur le type, mais elle 
l’est souvent moins; la limite séparant l’area de la bordure 
périphérique porte parfois un chapelet de petits grains; l’orne- 
mentation de la bordure périphérique peut être plus accentuée 
et se poursuivre alors sur le fond de l’area. La dépression de 
la section postérieure peut être plus courte que sur le type, 
s’arrêtant alors bien avant l’extrémité de la cauda; elle peut 
être très superficielle et elle manque sur quelques éléments. 
Sur quelques rares sujets entre la dépression précédente et le 
bord existe une faible gouttière, parallèle à la dépression, plus 


LUEUR 


profonde en haut qu’en bas, et qui s'ouvre à l'extérieur, comme 
du reste le fait quelquefois la dépression normale. 

La section inférieure ne présente pas de variations. 

Sur la face externe on ne peut noter que des modifications 
sans grande importance dans la forme, la direction ou le com- 
portement général des plis verticaux, ainsi que dans la netteté 
et l'étendue de la dépression dorsale. : 


Hæmulon plumieri C. et V. 
(PI. IV) 


TAILLE. -—— OToLiTHE. — Longueur : 1195 #1arsenr 60 
épaisseur : 3,8. 

Poisson. ——- Longueur : 27; hauteur : 6,5; 
épaisseur : 3,9. 


DESCRIPTION DU TYPE. — La forme générale, assez 
élevée, est ovalaire dans son ensemble avec indication d’angles 
dorsaux. L’otolithe est légèrement arqué d’avant en arrière; 
placé sur sa face externe, il repose sur les extrémités et bas- 
cule vers le bord dorsal. La tranche ventrale, taillée en biseau, 
est coupante. 


Le bord ventral cesse, beaucoup plus bas qu'il ne commence, 
à une faible sinuosité située sur la partie inférieure de l’élé- 
ment dans le prolongement de la cauda; il a une forme 
ovalaire très pure de ligne dans ses deux tiers antérieurs et 
un peu aplatie vers l’arrière. Le bord est vaguement et légè- 
rement orné de petites ondulations dans sa région postérieure. 


Le bord dorsal se divise en trois tronçons. 

Le premier tronçon, ou postérieur, forme tout l’arrière de 
l’otolithe; il continue d’abord la direction du bord inférieur, 
puis marque un angle postéro-ventral très arrondi où il se 
retourne vers le haut en prenant une direction sensiblement 
verticale et rectiligne, il aboutit ainsi à l’angle postéro-dorsal. 
Cet angle, déjà saïllant, est, en outre, bien détaché par deux 
faibles et courtes concavités le précédant et le suivant: son 
sommet, légèrement arrondi, pointe vers larrière à 45° 
environ. L’ornementation du tronçon est presque nulle, consis- 


tant seulement en une esquisse de vagues ondulations mal 
séparées. 

Le deuxième tronçon, rectiligne dans son ensemble, marque 
toutefois une légère tendance à concavité; il est ascendant et 
termine à l’angle antéro-dorsal, fort obtus et émoussé, de 125° 
environ, qui forme sommet médian. 

Le troisième tronçon, ou antérieur, très légèrement convexe, 
débute à l’angle antéro-dorsal et s'incline obliquement vers 
l’avant pour atteindre l’antirostre. 

Ces deux derniers tronçons sont sans ornementation sauf 
deux ou trois petites ondulations au voisinage de l'angle 
antéro-dorsal et une entaille assez marquée un peu avant 
l’'antirostre. 


Le bord antérieur est relativement court. 

L’antirostre, très petit, forme une faible saillie arrondie; 
il est légèrement incliné vers le bas. 

L’excisura est à peine entaillée, à angle presque droit et à 
commissure arrondie. Son côté supérieur est très réduit. 
L'inférieur est beaucoup plus long et très surélevé; il ne 
rejoint pas le rostre en ligne droite, mais est d’abord rectiligne 
et légèrement oblique, puis se dirige brusquement vers le bas 
par une ligne convexe qui s’unit à la courbure ventrale en 
dessinant avec celle-ci le petit bout d’un ovoïde. 

Le rostre est très massif et assez saillant; son extrémité 
est arrondie et très large, ce qui donne à l’otolithe un aspect 


_camard assez particulier. 


La convexité de la face interne est considérable. 


Le sulcus est remarquable par la grande longueur et la 
forme très coudée de la cauda. Il est supra-médian dans sa 
plus grande étendue, légèrement ascendant dans sa partie 
antérieure et chutant dans sa partie postérieure. Il est très 
long, moyennement large, nettement sculpté, ouvert et très 
différencié. Il termine en arrière très près du bord. 

L’ostium, en forme de lame de pelle à coins arrondis, est 
large. Son arête supérieure, d’abord horizontale, au milieu de 
son trajet se recourbe vers le bas en formant un angle très 
obtus, pour atteindre le collum. L’arête inférieure, au moins 
deux fois plus longue que la supérieure, commence bien au- 
dessus de l’extrémité antérieure de l’otolithe et se dirige vers 


dr SE 


l’arrière suivant une direction ascendante; elle est rectiligne 
dans son ensemble, tout en esquissant une légère convexité 
médiane; non loin du collum elle remonte brusquement pour 
rejoindre celui-ci par un quart de circonférence. La paroi 
supérieure est oblique. Le plancher est entièrement recouvert 
par un colliculum de surface irrégulière, dont la tranche supé- 
rieure est assez éloignée de l’arête et l’inférieure particulière- 
ment nette. 

La cauda est deux fois plus longue que l’ostium, beaucoup 
plus étroite que lui et très recourbée dans son milieu; toutefois 
elle est un peu plus large dans la partie qui précède le coude 
que dans celle qui le suit. Elle se détache de l’ostium vers le 
milieu de celui-ci. Sa portion infléchie se dirige à peu près 
verticalement vers le bord ventral et cesse très près de lui par 
une extrémité fermée, arrondie et un peu rétrécie. Les arêtes 
sont subparallèles sur toute leur longueur; l’une et l’autre 
forment des angles très marqués avec celles de l’ostium, 
l’angle supérieur est obtus et à sommet très net, l’inférieur 
est à peu près droit avec sommet en crochet pointant vers 
l’avant; au niveau de l’infléchissement l’arête supérieure des- 
sine une courbe très arrondie, tandis que linférieure s’y 
comporte d’une manière anguleuse. La cauda est nettement 
creusée, ses parois sont à pic et elle est tapissée d’un mince 
colliculum granuleux formant seuil au collum. 

Le collum est bien précisé par ses angles, la différence de 
largeur entre l’ostium et la cauda et le petit seuil colliculaire. 


La crête supérieure est un court et faible bourrelet aplati 
bordant la partie horizontale de la cauda; elle porte par 
endroits un vestige d’ornementation tubéreuse. 

Les sections supérieure et postérieure, par leur union, for- 
ment un ensemble dont la superficie égale le tiers de la face. 
L’area est très étendue et épouse la forme du sulcus; elle naît 
près de l’antirostre par une extrémité assez élargie et s’inflé- 
chit en arrière en même temps que la cauda qu’elle suit jusque 
près de sa terminaison en se rétrécissant progressivement; 
elle est moyennement creusée, mais surtout au-dessus de la 
portion horizontale du sulcus où elle affecte une forme subrec- 
tangulaire. L’area est séparée de la bordure périphérique par 
une ligne partant de l’antirostre, d’abord à peu près horizon- 
tale, puis qui s’incurve en arrière en même temps que la 
cauda, en formant un angle droit non loin de l’angle postéro- 


Ce 


dorsal, pour descendre jusqu’au bas de l’otolithe. Cette ligne 
_ de séparation est surtout appréciable par la différence de 
nature des surfaces de l’area et de la bordure périphérique; 
elle est accompagnée, en dehors, par un canal très superficiel, 
particulièrement visible dans la région de l’antirostre. L’area 
est ornée de stries en relief assez obsolètes normales à l’arête 
de la cauda dans ses parties supérieure et postérieure, le 
reste de sa surface est à peu près lisse. La bordure périphé- 
rique est convexe, non ornée et d'aspect rugueux; un Sillon 
oblique vers le haut et aboutissant au pied de la masse 
postéro-dorsale sépare la section supérieure de la postérieure. 


Il n’y a pas de crête inférieure. 

La ‘section inférieure est très convexe, unie et porte, dans 
la région avoisinant la terminaison de la cauda, une minuscule 
ornementation costulaire correspondant à celle du bord. 


La face externe est concave quoique l’otolithe soit plus 
épais en son centre que sur les bords. Il existe une large 
dépression verticale, irrégulière, allant du sommet culminant 
de l’otolithe au-dessous de l’umbo, bordée de chaque côté d’un 
mince relief formant pli; la dépression est moins large et 
profonde en bas qu’en haut où elle semble comme creusée à 
la gouge. En plus, existent des tronçons de plis irréguliers 
au-dessous de l’umbo et de courtes costules rayonnantes dans 
la région dorsale. Cet ensemble donne à la face un aspect ridé. 


VARIATIONS. — La forme générale est très constante. 

Le bord ventral montre parfois dans son quart antérieur 
une faible tendance à concavité et vers ses deux tiers poste- 
rieurs une esquisse d’angle médian, fortement émoussé, située 
à l’aplomb de l’angle antéro-dorsal ou un peu en avant; dans 
ce dernier cas il arrive assez souvent que la partie située en 
arrière de l’angle ventral soit rectiligne ou même légèrement 
concave. L’ornementation, très rarement accentuée, manque 
souvent; exceptionnellement il existe une ou plusieurs décou- 
pures irrégulières et plus ou moins larges. 

Le bord dorsal présente toujours sa division typique. Le 
tronçon postérieur commence quelquefois dans une direction 
plus horizontale que la terminaison du bord ventral, ce qui 
détermine à ce niveau une longue concavité adoucie ou angu- 
leuse. L’angle postéro-dorsal est parfois plus marqué que sur 


Lan 


le type et dans certains cas il peut saillir horizontalement et 
être bien détaché. La montée du tronçon postérieur vers l’angle 
postéro-dorsal peut se faire obliquement dans un sens ou dans 
l’autre, au lieu d’être verticale comme sur le type; elle est quel- 
quefois convexe, ou même sinueuse, lorsque la concavité pré- 
cédant l’angle postéro-dorsal est accentuée. Ce dernier prend 
parfois un aspect en forme de corne à pointe émoussée. L'’en- 
semble, formé par les deux autres tronçons, est très constant. 
L’angle antéro-dorsal est divisé par une minime entaille sur 
quelques éléments; il est plus ou moins élevé et lorsqu'il l’est 
beaucoup les deux tronçons sont plus obliques que sur le type. 
Le tronçon antérieur peut être rectiligne. Les ondulations qui 
avoisinent l’angle antéro-dorsal et l’entaille qui précède l’anti- 
rostre peuvent manquer, dans ce cas le tronçon antérieur est 
parfaitement régulier de bout en bout. 

Le bord antérieur varie très peu. 

L’antirostre, jamais plus saillant que sur le type, peut être 
quelquefois angulaire et même pointu. 

L’excisura, parfois angulaire, peut être complètement obs- 
truée par une lame excisurale. La courbure terminale du côté 
_inférieur peut être plus forte que sur le type, d’où résulte un 
aspect plus massif pour le rostre. 

Le rostre offre parfois un aspect tronqué; cela a lieu lorsque 
son extrémité est rectiligne au lieu d’être arrondie. 

La convexité de la face interne est toujours très forte. 

. Le sulcus varie très peu dans son ensemble; il est peu supra- 
médian sur les sujets à forme ramassée et sur certains exem- 
plaires le coude de la cauda est moins brusque et plus ouvert 
que sur le type. L’ostium est parfois relativement court, il peut 
être aussi peu large; il est assez rare que l’arête supérieure soit 
régulièrement concave et plus encore rectiligne, par effacement 
de l’angle que forment les deux tronçons qui la composent; la 
montée collaire de l’arête inférieure peut être moins brusque 
et moins verticale que sur le type, sur quelques sujets même 
elle fait défaut l’arête atteignant alors directement le collum. 
La cauda est très constante de position et d’aspect, cependant 
sur quelques sujets la partie infléchie est oblique vers l’ar- 
rière au lieu d’être verticale, dans ce cas le coude formé par 
l’arête inférieure est arrondi; il est exceptionnel que la ferme- 
ture de la cauda ne soit pas nette, mais même dans ce cas il 
n’y a pas dépression post-caudale. Le collum est relativément 
plus avancé sur les sujets à forme ramassée que sur les autres. 


FUN KE: 


#4 


MA TS 


La crête supérieure peut être peu distincte; elle se prolonge 
parfois à l’arrière jusqu’à l’extrémité de la cauda; souvent 
elle ne porte aucune trace d’ornementation. 

La conformation typique des aires supérieure et postérieure 
est constante, sauf une légère accentuation, ou une atténuation, 
de ses accidents; l’area peut être très étroite dans sa partie 
supérieure. Le petit canal bordant la limite de l’area est quel- 
quefois nettement tracé sur toute son étendue; il fait quel- 
quefois défaut, principalement dans sa partie horizontale. 
L’ornementation de l’area est assez constante. La bordure 
périphérique est souvent très rugueuse et peut porter dans sa 
région postérieure des stries séparatives d’ondulations. Le 
sillon oblique aboutissant au-dessous de la masse postéro- 
dorsale n’est guère plus accentué que sur le type, il est quel- 
quefois atténué et peut même manquer. 

La section inférieure est d’aspect invariable; sa petite orne- 
mentation postéro-ventrale peut être assez accentuée, comme 
aussi ne se traduire que par une crénelure obsolète. 

L'aspect concave de la face externe est accentuée sur quel- 
ques exemplaires par un léger repliement vers elle des extrémi- 
tés rostrale et postéro-ventrale. L'aspect plissé fourni par les 
rides bordant la dépression verticale est constant; la dépression 
ne manque jamais, elle est seulement plus ou moins large, lon- 


-gue et profonde. Quelquefois divers épaississements prennent 


un aspect rayonnant de l’umbo qui se révèle alors comme 
subcentral; les plis irréguliers dorsaux peuvent être plus ou 
moins saillants, mais ne manquent jamais. 


FAMILLE DES LUTJANIDÉS 


Dentex macrophthalmus Bloch. 
(PI. IV et V) 


1930. Dértez sNecppRCAUnns Bloch. — J, SAnz ECHEVERRIA, Inves- 
tigaciones sobre otolitos 
de Peces de España, 
Boletin de la Real Soctie- 
dad española de Historia 
natural, Madrid, vol. 
NAN CD rL plhet fhel 
et 3. 


Lo 42 ee 


TAILLE. — OToLITHE. — Longueur : 13: largeur : 9,7; 
épaisseur : 2,5. 
PoISsoN. — Longueur : 42; hauteur : 14; 
épaisseur : 7. 


DESCRIPTION DU TYPE. — L'’otolithe a la forme d’un 
pentagone dont deux côtés sont ventraux et la partie dorsale 
très découpée: il est épais et médiocrement arqué. Posé sur sa 
face externe, il bascule vers le bord dorsal. 


Le bord ventral termine, un peu plus bas qu'il commence, à 
une très légère saillie arrondie située à peu près sur le prolon- 
sement de l’axe de la partie recourbée de la cauda et qui est 
la partie la plus reculée de l’élément. 

Il est constitué presque en son entier par les deux côtés d’un 
triangle isocèle dont la base serait l’arête inférieure du suleus; 
le bord est complété en avant par un court tronçon relevé et 
courbé parfaitement relié à la direction générale; les deux 
côtés du triangle en s’unissant forment un angle ventral très 
net, non émoussé, ouvert à 120° environ. Une ornementation 
de petites ondulations s’étend sur tout le bord sauf sur le 
petit tronçon courbé antérieur. 


| 


Le bord dorsal comprend trois tronçons correspondant aux 


trois côtés dorsaux du pentagone. 

Le premier tronçon est légèrement oblique vers l’avant, for- 
mant ainsi un angle bien marqué avec la fin du bord ventral. Il 
débute par une faible sinuosité rentrante faisant suite à la 
saillie terminale du bord ventral; puis il dessine deux ou trois 


masses dentiformes séparées par des entailles assez larges et 


profondes, surtout la dernière; le tronçon atteint ainsi l’angle 
postéro-dorsal où il se recourbe vers l’avant. L’angle postéro- 
dorsal à sommet net et à direction postérieure surmonte une 
masse assez volumineuse de forme subrectangulaire, un peu 
oblique en arrière et fort bien isolée en avant. | 

Le deuxième tronçon est sensiblement horizontal; il est 
compris entre les angles postéro-dorsal et antéro-dorsal. Il est 
profondément découpé par deux larges et profondes entailles 
angulaires en trois masses dont les extrêmes portent les angles 
dorsaux. Nous avons précédemment décrit la masse postéro- 
dorsale; la moyenne, de forme triangulaire, est moins élevée 
que les deux autres; l’antéro-dorsale est conique et à sommet 


arrondi, bien net et penchant un peu vers l'avant, ce sommet 
est l’angle antéro-dorsal. > 

Enfin, le troisième tronçon est très oblique vers l’avant:; il 
est si fortement incurvé qu'il atteint l’antirostre de façon 


horizontale. 


Le bord antérieur est relativement court. 

L’antirostre, de direction horizontale, fait une saillie peu 
volumineuse, mais assez accusée; il est en forme de coin. 

L’excisura, nette quoique peu profondément entaillée, est à 
commissure un peu arrondie; elle est nue. Son côté supérieur 
est rectiligne et presque vertical; l’inférieur, deux à trois fois 
plus long, de direction horizontale est concave, ce qui contri- 
bue à donner au rostre un aspect retroussé. 

Le rostre, beaucoup plus avancé que l’antirostre, est massif, 
triangulaire, à pointe retournée. 


La face interne est fortement convexe. 


Le sulcus est supra-médian, horizontal, très long et très 
large ; il est profondément et nettement sculpté. Il est ouvert, 
fortement différencié et faiblement infléchi à son extrémité 
qui est fermée très près du bord. Son plancher est large par le 
fait que la paroi supérieure est peu inclinée et que l’inférieure 
est verticale. 

L’ostium est relativement très large. Son arête supérieure 
est formée de deux tronçons se coupant suivant un angle très 
obtus (100° environ); le premier tronçon est horizontal; le 
deuxième, un peu plus long, descend obliquement au collum. 
L’arête inférieure se divise en deux parties à peu près égales; 
l’antérieure, concave, descend de la pointe du rostre; l’autre 
est rectiligne et horizontale; à son extrémité postérieure, 
l’arête monte au collum par une courte rampe assez subite. Le 
plancher est tapissé d’un colliculum lamellaire, un peu épaissi 
longitudinalement le long du côté inférieur de l’excisura:; la 
tranche inférieure du colliculum est nette, sinueuse, et assez 
éloignée de l’arête. 

_ La cauda est très large, profonde et près de deux fois plus 
longue que l’ostium. Ses arêtes sont rectilignes, horizontales et 
parallèles sur la plus grande partie de son étendue: elles for- 
ment avec les ostiales des angles bien marqués, le supérieur 
est très obtus et à sommet mousse, l’inférieur est voisin d’un 


ele 


droit et un peu en crochet à pointe antérieure; à l’arrière 
l’arête supérieure se recourbe régulièrement vers le bas, tandis 
que l’inférieure s’infléchit d’une manière moins courbée, ce qui 
fait que l’extrémité de la cauda tout en étant arrondie est 
légèrement rétrécie. Cet infléchissement est court et peu 
accentué, puisque l'extrémité de la cauda ne descend pas 
au-dessous de l’alignement de l’arête ostiale. Les parois por- 
tent une obscure ornementation de lignes parallèles à l’arête 
et de stries en éventail; la paroi supérieure de l’ostium porte 
des traces d’une ornementation analogue. Il existe une dépres- 
sion post-caudale assez nette se détachant de la convexité de 
l’inflexion caudale et aboutissant au dehors au niveau d’une 
sinuosité du pourtour. 

Le collum est bien précisé par les accidents des arêtes et par 
la différence de largeur de l’ostium et de la cauda; il est à 
peine rétréci inférieurement par la pointe du crochet. Le colli- 
culum ostial est si peu épais que sa cessation au collum ne 
détermine pas de seuil. ; 


La crête supérieure, mince et saillante, s’étend de l’antiros- 
tre à la partie infléchie du sulcus; elle borde étroitement 
l’arête. | 

La section supérieure, très faiblement convexe, porte contre 
la crête une large et longue area assez profonde. En avant: 
l’area commence près du bord et en arrière sa terminaison, 
arrondie, est presque tangente au pourtour; sa limite supé- 
rieure est à peu près rectiligne et son fond porte une ornemen- 
tation rayonnante très obsolète. La bordure périphérique est 
étroite sauf au niveau des masses dorsales; elle est irréguliè- 
rement aplatie dans la région de l’angle antéro-dorsal et 
faiblement convexe à l’arrière. 


Il n’y a pas de crête inférieure. 

La section inférieure est convexe et unie. Elle porte, sur 
toute son étendue, un sillon ventral très voisin’ du bord et 
parallèle à ce dernier, dessinant donc aussi un angle ventral : 
intérieurement au sillon est, à l’arrière, un indice de dépres- 
sion le suivant parallèlement. La bordure périphérique est 
étroite et ornée de petits tubercules aplatis, peu distincts, cor- 
respondant aux ondulations du bord. 


La face externe est concave, maïs beaucoup moins que l’in- 


terne est convexe; elle porte un épaississement longitudinal 
plus saillant en avant qu’en arrière. Au-dessus de l’angle ven- 


tral est un petit espace triangulaire dont le sommet est dirigé 
vers l’umbo, et dont la surface est lisse. L’ornementation du 


_ reste de la face consiste, en arrière, en costules assez bien for- 


mées et, en avant, en saillies irrégulières. La région umbonale 
est assez bien marquée. 


VARIATIONS. — La forme générale est assez variable par 
suite d’un effacement plus ou moins marqué des angles; toute- 
fois l’aspect pentagonal est le plus souvent conservé. 

Le bord ventral termine toujours plus bas que son origine 
et la petite saillie qui marque sa fin n’est pas toujours la partie 
la plus reculée de l’élément; cette saillie, dont l'emplacement 
est fixe, est plus ou moins développée, elle est quelquefois très 
effacée et sur certains sujets semble même faire défaut, elle 
est surtout bien apparente lorsque la sinuosité initiale du bord 
dorsal est très marquée. | 

Les variations du bord ventral sont surtout dues aux modi- 
fications de l’angle ventral; quant aux deux tronçons consti- 
tutifs du bord ils sont rectilignes ou plus ou moins courbés. 
Lorsque l’angle ventral est très effacé le bord prend un aspect 
elliptique, qui devient même très régulier lorsque l’angle est 
absent; l’angle peut, au contraire, être très accentué sous 
forme de gibbosité ou de pointe plus ou moins détachée. Sur 
quelques éléments, à la place de l’angle est une assez grande 
échancrure, limitée par deux lèvres plus ou moins angulaires. 
La courbure par laquelle commence le bord peut être très 
atténuée, parfois même elle manque; par contre il est des 
sujets où elle est très accentuée. L’ornementation peut être 
très réduite ou, au contraire, être assez fortement marquée 
sous forme d’ondulations dentiformes dont quelques-unes 
peuvent être bifides. 

Le premier tronçon du bord dorsal est plus ou moins obli- 
que vers l’avant; il varie surtout dans l’accentuation et la 
forme des éléments qui le composent. Sa sinuosité initiale est 
située soit dans l’axe même du sulcus, soit au-dessus: elle est 
arrondie ou angulaire et plus ou moins profonde: elle ne man- 
que jamais. Le volume, la saillie et la forme des masses qui 
font suite à cette sinuosité sont très variables: ces masses, en 
effet, sont arrondies, pointues, érigées en forme de dents, ou 
émoussées, parfois même elles sont très réduites ou même 


= 16 A 


absentes; dans ce dernier cas, le tronçon peut revêtir un aspect 

général rectiligne ou convexe, ce qui donne une allure tron- 
quée ou arrondie à l’arrière de l’élément. Sur quelques sujets, 

les masses sont confondues en une seule, simple ou subdivisée, 

arrondie ou pointue, et souvent relevée presque verticalement. 

L’entaille qui précède l’angle postéro-dorsal est le plus souvent 

en forme de créneau rectangulaire très allongé, profond ou 

superficiel; sur quelques exemplaires elle est réduite à une 

simple fente linéaire, même parfois à une perforation par sou- 

dure des extrémités de la dent qui précède et de l’angle pos- 

téro-dorsal; entre ces deux cas extrêmes elle présente toutes 

les grandeurs et formes intermédiaires. La masse postéro- 

dorsale conserve toujours une grande élévation, une direction 

oblique vers l’arrière et une forme subrectangulaire; sur quel- 

ques éléments elle est peu délimitée en avant par le fait que 
chez eux elle se confond plus ou moins avec les accidents 

dentiformes du deuxième tronçon. Quant à l’angle postéro- 

dorsal il est plus ou moins acuminé, parfois il est très pointu, 

plus rarement il est arrondi. 

Le deuxième tronçon, au lieu d’être horizontal et rectiligne 
dans son ensemble comme sur le type, dessine sur quelques 
sujets une convexité générale plus ou moins accentuée pou- 
vant, par disparition des angles dorsaux, englober le premier 
ou le troisième tronçon et même parfois les deux ensemble; 
dans ce dernier cas toute la partie supérieure de l’otolithe est 
courbée. La division du deuxième tronçon en trois masses est 
la disposition la plus fréquente, mais quelquefois la masse 
moyenne est soudée à la postérieure ou à l’antérieure. Nous 
avons précédemment étudié la masse postéro-dorsale; les 
deux autres sont beaucoup plus variables de forme, c’est ainsi 
qu'elles sont aiguës ou arrondies, érigées parfois en dents de 
peigne; l’antéro-dorsale peut être bifide. Sur quelques éléments 
les trois masses se présentent sous la forme de simples ondu- 
lations, le tronçon n’a plus alors l’aspect déchiqueté qu'il a 
sur le type et le plus grand nombre des éléments. L’angle 
antéro-dorsal, le plus souvent arrondi, peut être aigu; il est 
parfois fondu dans le pourtour général; il est très difficile- 
ment discernable dans certains cas, par exemple lorsque la 
masse antérieure a la forme d’une dent aiguë érigée, le plus 
souvent alors dans le voisinage de la dent est une petite saillie : 
qui correspond à l’angle; celui-ci n’a pas toujours son sommet | 
dirigé vers le bas. Il peut exister sur les trois masses une orne- 


ren 


mentation secondaire de petites denticulations, mais moins 
fréquemment sur la postéro-dorsale que sur les autres. 

L'incurvation du troisième tronçon peut être moindre que 
sur le type; dans certains cas elle est même remplacée par 
une ligne oblique, droite ou sinueuse. 

Le bord antérieur est très variable et ses variations sont le 
plus souvent dues aux modifications du rostre. 

Ce n’est qu’exceptionnellement que l’antirostre est plus 
accentué que sur le type, il est assez fréquent au contraire qu'il 
le soit moins; il peut même ne faire aucune saillie lorsqu'il 
existe une lame excisurale tendue entre lui et le rostre; sur 
certains éléments, il est camard ou même arrondi. ’ 

L’excisura, presque toujours nue, n’est jamais plus accen- 

tuée que sur le type; elle peut l’être beaucoup moins. Sur 
quelques éléments, elle est obstruée par une formation exci- 
surale qui, dans le cas extrême, s’étend de l’antirostre au 
rostre; le profil de cette lame est concave ou rectiligne et pour- 
suit bien souvent très exactement la fin du bord dorsal, dans 
ce cas l’antirostre n’est pas visible et l’entaille excisurale fait 
défaut. Lorsque l’entaille excisurale existe, ce qui est de beau- 
coup le cas le plus fréquent, son côté supérieur est plus ou 
moins long selon que la formation excisurale manque ou est 
présente. Quant à son côté inférieur, il est de longueur varia- 
ble selon le degré d’avancement du rostre et subit de notables 
altérations de formes; c’est ainsi qu’il est ou concave, ou recti- 
ligne, ou convexe; ce dernier aspect est dû à la présence d’une 
lame excisurale et la convexité est d’autant plus élevée et 
angulaire que la lame est plus développée. 
7 le rüsire, toujours massif, peut être très avancé, ou, au 
contraire, petit et ramassé avec tous états intermédiaires; ses 
modifications de longueur sont telles que la distance de sa 
pointe à la commissure excisurale varie du simple au double. 
Généralement en forme de coin comme sur le type, mais plus 
ou moins aigu selon les sujets, il termine sur quelques exem- 
plaires par une troncature oblique ou verticale; il est le plus 
souvent retroussé comme sur le type, mais il en est de peu 
relevés et quelques-uns d’horizontaux, on en trouve aussi de 
recourbés en forme de crochet. 

La convexité de la face interne, toujours forte, est atténuée 
sur les petits exemplaires. 

Le sulcus ne présente pas de grandes variations; sur quel- 
ques exemplaires 1l est un peu plus supra-médian que sur le 


CES 
“ta 


type, sur d’autres il est presque médian, mais ces variations 
sont toujours de faible amplitude. 

L'’ostium varie de longueur avec le rostre. Son arête supé- 
rieure est assez constante; le deuxième tronçon est parfois 
très court; quelquefois l’arête dessine une concavité régulière 
par effacement des tronçons, très rarement elle est rectiligne 
de bout en bout. L’arête inférieure ne varie guère de forme, 
sauf qu’elle est plus courbée et relevée à l’avant sur les exem- 
plaires à rostre en crochet; elle peut aussi être située un peu. 
plus bas que sur le type, ce qui provoque naturellement un 
élargissement de l’ostium en même temps qu’une variation 
dans le degré d’ascension de la rampe collaire. La’ tranche 
inférieure du colliculum est plus ou moins marquée. 

La cauda est relativement plus étroite sur les sujets de 
petite taille, elle peut aussi chez eux être plus longuement et 
fortement infléchie à l’extrémité, mais lorsqu'elle l’est le plus 
son extrémité descend à peine au-dessous de l’alignement de 
l’arête inférieure de l’ostium. Ce n’est qu’accidentellement que 
l'extrémité de la cauda est plus rétrécie que sur le type, mais 
elle n’est jamais effilée. Sur quelques individus de grande 
taille, l’arête inférieure est rectiligne de bout en bout; l’inflé- 
chissement n’est plus alors indiqué que par l’arête supérieure, 
il est quelquefois à peu près nul. L’ornementation des parois 
peut être plus marquée que sur le type, surtout dans le sens 
longitudinal et vers l’arrière. Il peut exister de petits îlots de 
colliculum plus ou moins saillants et anguleux sans forme 
bien définie. La dépression post-caudale est à peu près cons- 
tante; elle est plus ou moins marquée et débouche soit dans 
la sinuosité séparative des bords ventral et dorsal, soit dans 
la sinuosité initiale du bord dorsal; dans le deuxième cas 
elle se détache de la convexité de l’infléchissement, dans le 
premier de la pointe même de la cauda. 

Le collum est très constant. 

La crête supérieure ne varie pas; nous avons trouvé un cas 
accidentel où elle est interrompue sur une petite longueur vers 
son milieu; elle est quelquefois un peu épaissie par endroits. 

L’area est parfois plus courte que sur le type et sa limite 
supérieure peut être courbée ou plus ou moins sinueuse: elle 
peut être moins profonde que sur le type et sur certains sujets 
elle est assez mal indiquée. L’ornementation rayonnante est 
toujours très faible et même parfois indistincte; elle peut être 
complétée, ou même remplacée, par un réseau de lignes 


concentriques s’étalant surtout dans sa région supérieure; 
dans quelques cas l’ornementation fait défaut et le fond de 
l’area est alors simplement plus ou moins bossué. La bordure 
périphérique peut être située dans le même plan que l’area, 
ou bien dans un plan plus élevé ou plus enfoncé; sa surface 
est généralement bossuée; au niveau de la saillie postéro- 
dorsale elle peut aussi porter quelques stries rayonnantes. 

La section inférieure ne présente de variations que dans la 
forme du sillon ventral qui, liée à celle du bord, peut cesser 
d’être anguleuse et devenir elliptique; il est rare que le sillon 
ne soit pas régulièrement parallèle au bord et qu'il lui 
devienne tangent dans la région médiane; il peut être plus 
ou moins profondément gravé et quelquefois doublé à l’avant 
et à l’arrière par un second sillon plus superficiel et moins 
continu. L’ornementation de la bordure périphérique varie 
suivant l’accentuation de celle du bord. 

Le degré de concavité de la face externe dépend de l’impor- 
tance et de la conformation de l’épanouissement longitudinal 
médian; la région umbonale est déprimée ou légèrement 
bombée. L’ornementation ne varie guère que d’accentuation. 
L'espace triangulaire ventral est généralement distinct, sa 
forme peut être assez irrégulière et il n’est pas rare de trouver 
sur sa surface quelques grains saillants. 


OBSERVATIONS. — Les deux figures, fort exactes et très 
lisibles, que J. Sanz Echeverria donne de cet otolithe se rap- 
portent à des variations que nous avons étudiées et que nous 
représentons dans nos planches. Le texte met très bien et fort 
heureusement en relief l’aptitude de cet otolithe à varier. 


Dentex dentex L. (1) 
(PI. Vi 


1926. Dentex dentex L. — J. SANZ EcHEVERRIA, Datos sobre el Oto- 
lito sagita de Peces de España, 
Boletin de la Real Sociedad espa- 
ñola de Historia natural, Madrid, 
VO XXNE p.52 /f635el 36: 


(1) Espèce étudiée après la mort de J. Duvergier (J. Chaine). 


ACTES 1937. 4 


ini 


1929. Dentex dentex L. —— J. SANZ ECHEVERRIA, Investigaciones 
sobre Otolitos de Peces de Melilla, 
Boletin de la Real Sociedad espa- 
ñola de Historia natural, Madrid, 
vol. XXIX, p. 75; pl. V, fig. 10 et 11. 


TAILLE. — OToziTHE. — Longueur : 19,5; largeur : 9,5; 
épaisseur : 2,3. 

Poisson. — Longueur : 87; hauteur : 25»; 
épaisseur : 7,9. 


DESCRIPTION DU TYPE. —— La forme générale est celle 
d’un trapèze à grande base inférieure et curvihigne. L’otolithe 
est très arqué d’avant en arrière comme le montre l’examen 
des tranches; placé sur sa face externe, il repose sur ses deux 
extrémités et bascule vers le bord dorsal. Sa tranche supé- 
rieure est épaisse et découpée, l’inférieure est mince. 


Le bord ventral cesse, un peu plus bas qu’il ne commence, 
à une sinuosité située sur la partie inférieure de l’élément 
dans le prolongement de l’infléchissement caudal; cette sinuo- 
sité, sauf sa situation, ne se distingue en rien des voisines. 

Le bord est parfaitement elliptique de bout en bout. Son 
ornementation consiste en de petites ondulations variables de 
forme et irrégulièrement espacées; l’ornementation est surtout 
marquée vers l'arrière. 


Le bord dorsal débute en continuant la direction du bord 
ventral; il ne tarde pas à se recourber vers le haut en formant 
un angle de 80° environ à sommet arrondi et qui est la partie 
la plus reculée de l’otolithe. L’ornementation de cette région 
est semblable à celle de la fin du bord ventral. 

La portion supérieure du bord dorsal, qui fait suite à cette 
première partie, comprend trois tronçons,. correspondant aux 
trois côtés supérieurs du trapèze. | 

Le premier tronçon, oblique vers l’avant, termine à l’angle 
postéro-dorsal; il est légèrement concave et orné de quatre ou 
cinq dents coniques, moyennement saillantes et irrégulière- 
ment distancées. La partie initiale du bord dorsal et ce 
tronçon délimitent une expansion postéro-ventrale médiocre- 
ment développée, quoique très nette, et sensiblement arrondie 
à son extrémité. Le tronçon termine par une masse postéro- 


ma 


Hi 


dorsale assez forte et bien limitée par deux gorges; cette masse 
porte l’angle postéro-dorsal, net et à sommet arrondi. 

Le deuxième tronçon, légèrement ascendant et rectiligne 
dans son ensemble, porte une série de quatre à six dents assez 
fortes, de forme et volume variés, et séparées par des entailles 
plus ou moins larges et profondes. Ce tronçon termine à une 
masse antéro-dorsale, peu différente des accidents précédents 
et qui porte l’angle antéro-dorsal obtus mais net. 

Le troisième tronçon très court et oblique vers l’avant porte 
une ou deux dents coniques fort bien isolées. 


Le bord antérieur, moyennement long, est dans le prolon- 
gement de la fin du bord dorsal par le fait que l’excisura est 
comblée par une formation excisurale s'étendant de l’anti- 
rostre au rostre et dont le profil, rectiligne dans son ensemble, 
est à peine sinueux. 

L'’antirostre n’est nullement saillant; il ne se différencie en 
rien des accidents voisins; il ne se situe que par l’aboutisse- 
ment de l’arête supérieure. 

L’excisura, entièrement obstruée, n’est pas indiquée. 

Le rostre, assez long et massif, est triangulaire, horizontal 
et à extrémité arrondie. 


La face interne est très convexe, non seulement dans le sens 
longitudinal, mais aussi dans le sens dorso-ventral. 


Le sulcus est supra-médian, très long et moyennement 
large; il est horizontal, sauf dans sa partie antérieure qui est 
un peu ascendante et à son extrémité qui est infléchie. Il est 
ouvert et composé sans être rétréci au collum. 

L’ostium est large et d’allure ascendante; il est très large- 
ment ouvert. Son arête supérieure est courte et formée de deux 
fragments subégaux se coupant suivant un angle obtus; le 
premier de ces segments est sensiblement horizontal, le 
deuxième descend obliquement au collum. L’arête inférieure, 
légèrement ascendante, débute par une petite courbe, puis est 
rectiligne sur la plus grande partie de son trajet et monte 
enfin au collum par une courte rampe oblique. La paroi supé- 
rieure est très oblique, l’inférieure est à peu près verticale. Le 
plancher est recouvert par un colliculum assez épais, de sur- 
face irrégulière, laissant libre une partie de la pointe rostrale: 
la tranche supérieure du colliculum, située à une certaine dis- 


ht Pa 


tance de l’arête, forme comme un bourrelet, l’inférieure est 
très nette; la partie nue du plancher, à l’extrémité rostrale, 
porte quelques stries en éventail. è 

La cauda, un peu plus longue que l’ostium, est beaucoup 
plus étroite que lui; elle termine en arrière assez près du bord. 
Dans sa première partie, de beaucoup la plus longue, elle 
affecte une forme en gouttière sensiblement horizontale, direc- 
tion qui contraste avec celle de l’ostium; cette gouttière s’élar- 
git vers l’arrière par suite d’une divergence des arêtes surtout 
due à une faible convexité de la supérieure. Les arêtes caudales 
forment avec celles de l’ostium, par suite de leurs directions 
différentes, des angles bien marqués; le supérieur est obtus et 
très arrondi, l’inférieur est un peu plus grand qu’un droit et à 
sommet très net. En arrière la cauda s’infléchit à 130° environ 
sur un petit parcours; à cet effet, l’arête supérieure décrit une 
courbe plus accentuée que celle que forme l’inférieure, il en 
résulte que la cauda termine d’une facon un peu acuminée. La 
paroi supérieure, très inclinée surtout dans la partie infléchie, 
présente une ornementation de lignes parallèles à l’arête cou- 
pées par de nombreuses stries verticales; la paroi inférieure 
est à peu près verticale. Un mince colliculum, qui continue 
sans accident celui de l’ostium, s’étend sur la première partie 
de la cauda, laissant libre la majeure partie des parois. Une 
gouttière post-caudale moyennement large, peu profonde, mais 
nettement limitée par deux lèvres saiïllantes, naît de l’extrémité 
de la cauda par suite d’un affaissement des arêtes; la gouttière 
post-caudale s'ouvre à l’extérieur dans la sinuosité séparative 
des bords ventral et dorsal. 

Le collum est bien marqué par les accidents des arêtes et 
par la différence de largeur de l’ostium et de la cauda. 


L’arête supérieure est très nette; elle est à arête coupante, 
peu large et bien érigée; elle s’étend sur toute la longueur du 
sulcus et, en arrière, se confond avec la lèvre supérieure de la 
gouttière post-caudale. 

La section supérieure est, dans son ensemble, fortement 
déclive vers le bord dorsal, mais en réalité c’est plutôt la bor- 
dure périphérique qui est surtout inclinée; cette déclivité de 
la bordure contribue à augmenter l’épaisseur de la ‘tranche: 
dorsale en même temps qu’elle rejette vers l'extérieur les acci- 
dents du pourtour. L’area est représentée par une surface à 
peu près plane, dont la largeur égale environ la moitié de celle 


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TT Ls , 
2e” 


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de la section: elle s’étend de l’arête ostiale, qui la borde, à l’in- 
fléchissement caudal: elle est séparée de la bordure périphé- 
rique par une arête d'angle dièdre peu saillante, mais très 
nette, qui se prolonge au delà de sa fin jusque près de l’angle 
postéro-dorsal. La bordure périphérique, également plane, est 
ornée de costules assez grossières correspondant aux accidents 
du bord, surtout marquées dans son premier tiers; ces der- 
nières costules se poursuivent dans l’area jusqu’au pied de la 
crête. La limite qui sépare la bordure de l’area porte un cha- 
pelet de petites granulations qui, en arrière, sont l’origine des 
fines stries étalées sur le fond de l’area; en avant, le long de 
cette même limite, chaque costule précitée porte un petit grain. 

Il existe une section postérieure s’étendant de l’extrémité 
arrière de l’area à la gouttière post-caudale; sa surface porte 
quelques boursouflements peu marqués correspondant aux 
accidents du pourtour. 


Il n’y a pas de crête inférieure. 
La section inférieure est régulièrement convexe; elle porte 
un sillon très étroit, peu profond et mal gravé, sensiblement 


_ parallèle au bord bien que notablement plus éloigné de celui-ci 


en arrière qu’en avant. La portion interne au sillon, très légè- 
rement déprimée en une étroite gouttière le long de l’ostium, 
présente une petite et étroite dépression près de la pointe du 
rostre et quelques stries irrégulières fort courtes contre la 
partie infléchie de la cauda; le reste de la surface est lisse. La 
bordure périphérique, plus large en arrière qu’en avant, est 
un peu plus déclive que le reste de la face et située sur un plan 
plus profond, ce qui tend encore à diminuer l’importance du 
sillon; assez irrégulière de surface et comme mordillée dans 
ses déux tiers antérieurs, elle porte en arrière une ornementa- 
tion costulaire assez forte, correspondant aux accidents du 
bord et normale à celui-ci. 


La face externe est médiocrement concave. Elle est divisée 
en deux régions superposées par deux bourrelets longitudi- 
naux se faisant suite, détachés l’un de la pointe du rostre, 
l’autre de l’angle postéro-ventral et se dirigeant tous deux vers 
la région umbonale. Le premier de ces bourrelets est à peine 
saïllant, le deuxième est assez élevé; l’un et l’autre sont de 
surface lisse. La région dorsale porte dans ses parties médiane 
et postérieure de nombreuses costules bien marquées, irrégu- 


! 


ES 


RU 


lières, rayonnant de la région umbonale et correspondant aux 
accidents du bord; en avant la région est simplement gaufre- 
tée. La région ventrale, également gaufretée dans ses trois 
quarts antérieurs, porte en arrière une ornementation de cos- 
tules analogues à celles de la région dorsale mais moins 
accentuées. L’umbo n’est pas indiqué et quelques plis, vers le 
centre, passent sans interruption d’une région à l’autre. Le bord 
ventral, dans sa partie moyenne, est recourbé vers la face 
externe formant un bourrelet étroit, irrégulier de forme et de 
surface, qui augmente d’autant l’épaisseur de la tranche à ce 
niveau. 


VARIATIONS. —La forme en trapèze peut être altérée par 
effacement des angles dorsaux, au point que dans certains cas 
l’otolithe peut affecter une forme elliptique. Quelques exem- 
plaires sont plus allongés que le type, d’autres sont raccourcis 
en même temps qu'élevés. Lorsque le bord ventral est angu- 
laire, l'élément est pentagonal; le fait est assez rare et affecte 
surtout les jeunes sujets qui, en outre, sont peu arqués. 

Le bord ventral, chez les sujets très allongés, est moins 
courbé que sur le type et, même dans certains cas, est recti- 
ligne sauf tout à fait en avant. Sur quelques exemplaires, en 
particulier des jeunes, le bord ventral est formé par deux 
tronçons à peu près rectilignes se coupant suivant un angle 
médian ou post-médian très obtus mais à sommet très net. 
Exceptionnellement la partie antérieure du bord est concave. 
L’ornementation est plus ou moins accentuée, sur quelques 
sujets elle est aussi marquée en avant qu’en arrière. Quelques 
irrégularités se montrent parfois dans cette ornementation 
(entaille plus ou moins large et profonde, dent plus développée 
de forme et de direction variées, etc.) ; le sommet de l’angle 
ventral, quand ïl existe peut être occupé par une dent. La 
sinuosité où termine le bord est presque toujours semblable à 
ses voisines; cependant elle est parfois plus large et plus pro- 
fonde que ces dernières; elle ne manque jamais. | 

La partie initiale du bord dorsal ne varie guère, seule son 
ornementation est plus ou moins accentuée, dans quelques cas 
même elle est très atténuée; exceptionnellement cette partie 
se relève brusquement dès son origine formant une petite tron- 
cature postéro-dorsale, d’autrefois elle se confond dans un 
arrondissement général de l’arrière. 

La partie supérieure du bord dorsal est plus ou moins élevée 


» 


selon que l’otolithe est lui-même plus ou moins haut; ce n’est 
que rarement que ses trois tronçons se confondent dans une 
courbure générale par effacement des angles; il arrive parfois 
que le deuxième et le troisième seuls s’unissent ainsi. 

Le premier tronçon est parfois plus concave que sur le type, 
même angulaire dans certains cas; il est assez souvent recti- 
ligne et convexe sur quelques exemplaires, cette convexité peut 
même englober la partie initiale du bord. L’expansion postéro- 
ventrale est plus ou moins bien indiquée, elle manque assez 
fréquemment et toujours dans les cas d'arrondissement de 
l’arrière; sur certains sujets elle est fort bien détachée. L’an- 
gle postéro-ventral est plus ou moins obtus et à sommet plus 
ou moins net; il est situé à différentes hauteurs suivant que 
le tronçon initial est plus ou moins relevé; il manque parfois. 
La masse postéro-dorsale peut ne pas être délimitée par des 
gorges, elle est alors plus ou moins fondue dans l’ensemble du 
pourtour; elle n’est jamais plus massive que sur le type. L’an- 
gle postéro-dorsal, toujours très obtus, est en général bien 
apparent bien qu'il ne soit jamais très saillant. L’ornementa- 
tion du tronçon peut être plus accentuée et plus irrégulière 
que Sur le type ou, au contraire, très atténuée au point d’être 
absente sur quelques sujets. 

Le deuxième tronçon, lorsqu'il n’est pas fondu dans une 
courbure générale, est, sauf son ornementation, assez con- 
forme au type. La masse antéro-dorsale est parfois très grosse 
et très saillante et l’angle antéro-dorsal toujours obtus bien 
que net; par contre, il est des cas où la masse est perdue dans 
un arrondissement général de la région, dans ce cas l’angle 
antéro-dorsal n’est pas apparent. L’ornementation, bien que 
toujours d’allure typique, est plus ou moins accentuée:; il y a 
quelques cas où elle fait défaut, ou presque, et d’autres, par 
contre, où elle est très développée et irrégulière donnant alors 
au bord un aspect déchiqueté. 

Le troisième tronçon est le plus souvent typique, toutefois 
il est des sujets où il est plus ou moins concave, rarement il 
est convexe; il est dépourvu d’ornementation ou porte quel- 
ques dents plus ou moins développées. 

Le bord antérieur varie beaucoup de longueur, ces varia- 
tions sont en rapport direct avec des variations concomi- 
tantes du rostre. Son aspect général est toujours typique, tout 
au plus peut-on signaler une modification du profil de la lame 
excisurale qui peut être très sinueuse ou, au contraire, recti- 


LA REr Re 


ligne; ce profil est beaucoup plus oblique sur les sujets rac- 
courcis que sur les autres. | 

L’antirostre, sur quelques sujets, se traduit sous la forme 
d’une faible saillie conique, soulignée inférieurement par une 
petite encoche représentant l’excisura; en dehors de cet état, 
l’excisura n’est jamais figurée. 

Le rostre peut être très raccourci. Son allure générale est 
assez constante, tout au plus peut-on noter une extrémité très 
arrondie ou un peu relevée en crochet; ces variations sont 
dues aux diverses dispositions que prend la lame excisurale à 
ce niveau. Il est assez rare que le rostre soit acuminé et cela 
ne se produit guère que sur les petits éléments. 

La convexité de la face interne est d'autant plus accentuée 
que le sujet est plus grand; les petits, en effet, sont à peu près 
plats. 

Le sulcus conserve ordinairement ses caractères généraux; 
cependant sur quelques éléments il est plus supra-médian que 
sur le type et sur d’autres nettement médian; son infléchisse- 
ment est plus ou moins accentué selon les sujets. 

L’ostium ne présente guère de variations dans sa constitu- 
tion générale, si ce n’est qu’il est court chez les sujets à rostre 
peu avancé. L’arête supérieure, par suite de l’effacement de 
l’angle que forment ses deux tronçons typiques, peut être régu- 
lièrement concave ou rectiligne. La petite courbure initiale de 
l’arête inférieure peut manquer. La partie antérieure du plan- 
cher, laissée libre par le colliculum, est plus ou moins étendue; 
sur quelques sujets le plancher est entièrement recouvert. Les 
tranches colliculaires sont plus ou moins nettes; la supérieure 
s'arrête parfois loin de l’arête, laissant alors discerner une 
ornementation de stries verticales sur la paroi. 

L’infléchissement caudal varie notablement de longueur, il 
est aussi plus ou moins oblique; sur quelques rares exemplai- 
res il est presque vertical. L’arête supérieure est exceptionnel- 
lement rectiligne; par contre sa convexité est assez fréquem- 
ment accentuée, parfois au point que le sommet de l’infléchis- 
sement est très élevé. L’extrémité caudale est arrondie sur 
quelques éléments. Le colliculum peut être très réduit: il 
manque même sur quelques éléments. La gouttière post-cau- 
dale, toujours indiquée, varie beaucoup; elle peut être très 
étroite, plus ou moins profonde, parfois même presque super- 
ficielle, mal délimitée, irrégulière, présenter même des diverti- 
cules latéraux; elle peut s’arrêter avant d’atteindre le bord: 


SON CLS 


enfin il est des cas où elle se bifurque et aboutit alors au 
dehors par deux branches ouvrant chacune dans une sinuosité 
propre. 

Le collum est très constant. 

Si l’arête supérieure intéresse le plus souvent tout le sulcus, 
il est des cas où elle manque sur l’ostium et d’autres où elle 
s'arrête sur le sommet de l’infléchissement caudal; par contre, 
sur quelques rares sujets, elle peut s'étendre très loin en 
arrière, même sur la lèvre postérieure de la gouttière post- 
caudale. 

La section supérieure conserve toujours sa constitution 
typique. L’area ne varie guère quant à sa forme et ses dimen- 
sions, Sa limite supérieure peut être moins nette et moins 
régulière que sur le type. Son ornementation, par contre, peut 
être très modifiée; c’est ainsi que le fond de l’area peut être 
costulé sur toute son étendue, les costules prenant générale- 
ment alors une disposition en éventail; d’autres fois l’orne- 
mentation est très atténuée et il est des cas où elle fait défaut; 
enfin 1l est des fonds tomentueux sans ornementation définie. 
- Le chapelet granulaire de l’arête limitant supérieurement 
l’area, rarement plus accentué que sur le type, peut manquer: 
il est des exemplaires où il s’étend jusqu’à l’angle postéro- 
dorsal et d’autres où il s’incurve en arrière vers le bas parallè- 
lement au bord sur une certaine longueur. 

Sur quelques éléments, au niveau même de l’infléchisse- 
ment, l’arête inférieure présente un certain relèvement en 
forme de lèvre qui peut, jusqu’à un certain point, simuler une 
ébauche de crête. 

Le sillon de la section inférieure n’est jamais très marqué. 
La gouttière longitudinale sous-ostiale fait souvent défaut sur- 
tout sur les petits et moyens sujets, elle est toujours obsolète 
quand elle existe; la petite dépression pré-rostrale est toujours 
présente mais plus ou moins longue et profonde: l’ornemen- 
tation postérieure de petites stries manque assez fréquem- 
ment, les stries peuvent être remplacées par de petites cavités 
irrégulières. Lorsque la bordure périphérique est située dans 
un plan très profond, le sillon qui la limite est encore plus 
obsolète que sur le type, il peut même être assez effacé; l’orne- 
- mentation costulaire de la bordure périphérique peut s’étendre 
très loin vers l’avant et être plus ou moins accentuée. 

L'aspect général de la face externe ne varie guère. Son orne- 
mentation est seulement plus ou moins accentuée, en totalité 


7 au 


ou seulement en partie, selon les sujets; elle l’est généralement 
moins sur les petits et moyens exemplaires que sur les gros. 
Vers la région umbonale peuvent exister quelques excavations 
irrégulières. Le bourrelet ventral est plus ou moins long et 
large, il est toujours de surface irrégulière, il peut porter quel- 
ques saillies margaritiformes; il manque sur les petits sujets 
et apparaît sur les moyens sous forme de saillies éparses et 
rares, il augmente progressivement d'importance avec VAE 
pour atteindre l’état typique. 


OBSERVATIONS. — Dans ses deux publications, J. Sanz 
Echeverria donne la représentation d’otolithes provenant de 
poissons de « forme ordinaire » et d'individus à gibbosité fron- 
tale, et insiste sur les différences que ces éléments présentent 
suivant leur origine; à mon sens ce sont là différences indi- 
viduelles sans aucune autre signification et comme j'en ai tou- 
jours rencontrées chez toutes les espèces que j'ai étudiées. 
Mais la remarque de l’auteur est de haute importance par le 
fait qu’elle souligne l’extrême variation de la sagitta et qu’elle 
vient ainsi appuyer ce que j'ai si souvent avancé. 

Des trois figures que J. Sanz Echeverria fournit de cet oto- 
lithe dans son travail de 1926, la figure 35 est typique tant en 
ce qui concerne le pourtour que la face interne; les figures 36, 
qui représentent des éléments appartenant à un sujet plus 
jeune et dont on ne peut apprécier que le pourtour, sont assez 
aberrantes. De même la figure 11 du travail de 1929 est assez 
bien typée; la figure 10 le serait aussi, si ce n’était la grande 
échancrure postéro-ventrale qui est accidentelle et le seuil col- 
laire du colliculum qui est une disposition exceptionnelle. 


Dentex filosus Val. (1) 
(PI. VI) 


TAILLE. — OToLiITHE. — Longueur : 14,5; largeur : 8,75; 
épaisseur : 1,7. 

Poisson. — Longueur : 45; hauteur : 11; 
épaisseur : 6. 


DESCRIPTION DU TYPE. — La forme générale est celle 


(1) Espèce étudiée après la mort de J. Duvergier (J. Chaine). 


MON A 


d’un quadrilatère irrégulier à trois côtés supérieurs et un infé- 
rieur, ce dernier étant curviligne et de beaucoup le plus long. 
L’otolithe est arqué d’avant en arrière; placé sur sa face 
externe il repose sur ses deux extrémités et bascule vers le 
bord dorsal; les tranches sont minces et coupantes. Le pour- 
tour est peu entamé par l’ornementation. 


Le bord ventral termine, beaucoup plus bas qu’il ne com- 
mence, à une sinuosité située sur la partie inférieure de 
l'élément dans le prolongement de la portion infléchie de la 
cauda. 

Il est régulièrement elliptique de bout en bout; la sinuosité 
où il termine se distingue peu des voisines, si ce n’est par sa 
situation. L’ornementation consiste en une série d’ondulations 
assez régulières, progressivement développées de l'arrière à 
l’avant. 


Le bord dorsal continue d’abord la direction du bord ven- 
tral, puis il se retourne pour prendre une direction oblique 
vers le haut; dans ce mouvement il forme une tubérosité mas- 
sive et arrondie qui est la partie la plus reculée de l’élément. 

La partie supérieure du bord comprend trois tronçons à peu 
près subégaux. Le premier, oblique vers l’avant, est sensible- 
ment rectiligne; il termine à l’angle postéro-dorsal, obtus et à 
sommet net quoique arrondi. Le deuxième tronçon, légère- 
ment plus long que les autres et dirigé vers l’avant, est ascen- 
dant et un peu concave; il termine à l’angle antéro-dorsal. Cet 
angle surmonte une saillie très élevée, pointant dorsalement, 
parfaitement détachée par deux entailles, l’une antérieure, 
l’autre postérieure, et tout à fait caractéristique; le sommet 
de l’angle marque le point culminant de l’élément. Le troi- 
sième tronçon, rectiligne dans son ensemble, descend très 
obliquement de l’angle antéro-dorsal à l’antirostre. 

L’ornementation de la partie initiale et du premier tronçon 
est semblable à celle du bord ventral, mais un peu plus forte; 
le deuxième tronçon est simplement sinueux avec une ou deux 
entailles dont celle qui précède la masse antéro-dorsale: le 
troisième tronçon porte deux ou trois dents peu saillantes, 
grossières, inégales et séparées par des encoches irrégulières. 


Le bord antérieur est court; son profil est exactement dans 
le prolongement du troisième tronçon du bord dorsal. 


RU pus 


L’antirostre est très net quoique ne constituant qu'une 
saillie de médiocre importance; il est en forme de coin poin- 
tant en avant. : 

L’excisura est une faible entaille triangulaire; son côté 
supérieur est très petit et rectiligne; l’inférieur est long et de 
profil sinueux par suite de la présence de lames excisurales. 

Le rostre est fort, horizontal et à sommet arrondi. 


La face interne est moyennement convexe. 


Le sulcus est un peu supra-médian et horizontal dans son 
ensemble sauf infléchissement de l’extrémité postérieure qui 
termine à une petite distance du bord; il est très long, médio- 
crement large et assez bien gravé. Il est ouvert et composé 
sans être rétréci. 

L’ostium est légèrement ascendant; il n’est pas très grand 
pour les dimensions de l’otolithe. Son arête supérieure com- 
prend deux segments subégaux et rectilignes; le premier est 
horizontal, le deuxième descend obliquement au collum; ces 
deux segments s'unissent suivant un angle obtus de 135° 
environ à sommet arrondi. L’arête inférieure, beaucoup plus 
longue que la supérieure, est rectiligne sur la presque totalité 
de son trajet, sauf en avant où elle débute par une très petite 
courbure et en arrière où elle termine par une rampe minus- 
cule montant au collum. La paroi supérieure est à peu près 
verticale, l’inférieure est très inclinée. Le plancher est recou- 
vert par un colliculum de surface irrégulière ne laissant libre 
qu’un tout petit espace près de la pointe rostrale, et un peu 
relevé en bourrelet longitudinal dans sa moitié supérieure; 
la tranche inférieure du colliculum, rigoureusement parallèle 
à l’arête, est particulièrement nette. 

La cauda, une fois et demie plus longue que l’ostium et 
beaucoup moins large que lui, augmente. progressivement de 
largeur du collum vers l’infléchissement par le fait que son 
arête supérieure se relève dans cette direction tandis que 
linférieure reste horizontale. Ces arêtes forment avec les 
ostiales des angles marqués, surtout l’inférieur qui est à peu 
près droit et à sommet net; par contre le supérieur est très 
obtus et à sommet fortement arrondi. L’infléchissement est 
assez court et oblique vers l’arrière; pour le former l’arête 
supérieure dessine une large courbe régulière, tandis que 
l’inférieure s'incline assez brusquement suivant un angle 


obtus. L’extrémité caudale, fort nette, est arrondie. Les parois 
sont verticales, sauf la supérieure au niveau de sa partie 
infléchie où elle est très oblique, en même temps qu'ornée de 
nombreuses stries parallèles, perpendiculaires à l’arête, cou- 
pées par quelques lignes longitudinales. Un mince colliculum, 
faisant directement suite à l’ostial, recouvre le plancher de la 
portion horizontale de la cauda, laissant les parois libres en 
très grande partie. Il existe une indication très obsolète de 
gouttière post-caudale. 

Le collum est très bien précisé par les angles des arêtes, 
décrits ci-dessus, et la différence de largeur entre l’ostium et 
la cauda. 


La crête supérieure commence dès l’antirostre et s'étend 
vers l’arrière le long du sulcus jusqu’au sommet de l’infléchis- 
sement caudal où elle cesse. Elle est bien érigée et à tranche 
large et non ornée; la tranche est notablement élargie au 
niveau du deuxième segment de l’arête ostiale et à l’extrémité 
postérieure de la crête où elle tend à se confondre avec la sur- 
face de la section. 

La section supérieure est assez large et sa bordure périphé- 
rique S’allie régulièrement à une section postérieure. L'area 
et la bordure 'périphérique sont en deux plans très différents, 


ce qui tend déjà à les différencier, le plan de la première étant 
à peu près horizontal lorsque l'élément repose sur sa face 


externe, tandis que celui de la deuxième est fortement incliné; 
cette différence d'orientation des deux plans détermine une 
arête très nette, quoique arrondie, entre l’area et la bordure. 
L’area commence vers le milieu de l’ostium par une extrémité 
arrondie et termine en arrière à l’aplomb du sommet de l’inflé- 
chissement caudal, d’une manière un peu rétrécie; elle n’est 
pas creusée, elle est plane. La bordure périphérique est ornée 
de costules peu nombreuses, assez grossières, peu nettes, peu 
élevées et normales au bord; la plupart de ces costules, surtout 
à l’arrière, s'étendent sur le plancher de l’area. La section 
postérieure, au contraire, porte une série de costules bien 
régulières, bien formées et nettement séparées par des sillons 
bien gravés; ces costules correspondent aux accidents du bord; 
la nature de cette ornementation contraste beaucoup avec 
celle de la bordure supérieure. 


Il n’y a pas de crête inférieure. 


H'iposse 
La section inférieure comprend une bordure périphérique 
assez large et une région interne se différenciant par la nature 
de leur surface, sans séparation d’autre sorte. La partie 
interne est lisse; elle présente une gouttière très superficielle, 
fort obsolète et peu large, le long de la cauda. La bordure 
périphérique porte une riche et régulière ornementation de 
courtes costules, assez semblable à celle de la section posté- 
rieure, et correspondant également aux accidents du bord; 
cette ornementation est plus nette et plus fournie en arrière 
qu’en avant. 


La face externe est légèrement concave. Elle porte un bour- 
relet peu élevé, mais fort large, détaché de l’angle postéro- 
dorsal et s'étendant jusque vers le milieu de l’otolithe plus 
ou moins parallèlement au bord. Vers le milieu de l’élément 
quelques plis irréguliers, tortueux, peu saillants, descendent 
du bord dorsal jusqu’au delà de la région umbonale; ces plis 
limitent des dépressions peu profondes, irrégulières et dispo- 
sées sans ordre. La région postérieure, au-dessus du bourrelet, 
porte un faisceau de costules rayonnantes très bien délimitées 
et assez régulières correspondant aux denticulations du bord; 
de même, il existe, à l’arrière, au-dessous du bourrelet une 
autre série de costules régulières, mais courtes. Le reste de 
la face est irrégulièrement boursouflé, sauf le long des bords 
où sont des nodosités costulaires courtes et irrégulières. Vers 
le milieu du bord ventral, sur une petite longueur, est un 
bourrelet irrégulier et étroit, comme dû à un retournement du 
bord vers la face externe. L’umbo n’est pas visible. 


VARIATIONS. — La forme générale ne présente pas de 
variations notables. 

Le bord ventral est très constant; il est rare qu’il ébauche 
une gibbosité médiane, plus rarement encore un angle; lorsque 
ce dernier existe, il peut être surmonté d’une petite dent. 
Exceptionnellement la partie médiane du bord est aplatie: 
d’autres fois l’une ou l’autre de ses moitiés est rectiligne ou 
légèrement concave. La sinuosité où termine le bord est par- 
fois large et profonde. L’ornementation est presque toujours 
typique; rarement elle est irrégulière par place. 

La partie initiale du bord dorsal et la tubérosité postérieure 
sont très constantes. Le premier tronçon de la partie supé- 
rieure du bord, presque toujours typique, est parfois concave, 


— 


ce qui tend à transformer la tubérosité en une véritable 
expansion d'autant plus détachée que la concavité est plus 
forte. L’ornementation de la partie initiale et du premier 
tronçon est plus ou moins accentuée tout en conservant son 
allure typique; cependant, sur le premier tronçon, elle est 
quelquefois irrégulière. L’angle postéro-dorsal sur certains 
exemplaires est très arrondi, tendant alors à se fondre dans 
une courbure générale de la région; d’autres fois il est bien 
détaché par suite de la concavité du premier tronçon, il peut 
même former une petite expansion pointant vers l'arrière. 

Le deuxième tronçon de la partie supérieure du bord dorsal 
est plus ou moins concave, rarement rectiligne, toujours 
ascendant. L’angle antéro-dorsal forme toujours sommet cul- 
minant, il est rare qu'il ne soit pas détaché par les deux 
entailles typiques; celles-ci, même, dans quelques cas sont 
plus larges et plus profondes que sur le type, mais toujours 
de forme triangulaire; il est peu fréquent que l’angle ne soit 
pas très élevé et à sommet assez aigu, plus exceptionnel 
encore qu'il ne fasse aucune saillie et soit perdu dans une 
courbure générale englobant toute la région supérieure de 
l’otolithe. L’ornementation du tronçon peut fort bien rappeler 
celle de l’arrière de l’élément; dans ce cas, celui-ci, sur la 
majeure partie de son pourtour, est muni d'une gracieuse 
ondulation; d’autres fois l’ornementation est très irrégulière 
et même sur certains sujets revêt un aspect assez déchiqueté. 

Le troisième tronçon, ou antérieur, est très constant; seule 
son ornementation est plus ou moins modifiée selon les sujets, 
elle peut être typique, ou bien semblable à celle de l'arrière, 
ou bien plus ou moins irrégulière et grossière. 

Le profil du bord antérieur n’est pas toujours dans le pro- 
longement direct de la fin du bord dorsal, ce qui détruit un 
peu la régularité de la forme typique. 

L’antirostre n’est jamais très développé; il est plus ou moins 
allongé, arrondi ou très pointu. Il est moins net que sur le 
type lorsque la formation excisurale a tendance à obstruer 
complètement l’excisura, quelquefois même il ne fait aucune 
saillie étant alors noyé dans le pourtour. 

L’excisura est plus ou moins ouverte selon l'importance de 
la formation excisurale; elle peut être très étroite et même 
simplement fissurée et alors plus ou moins profonde; sur quel- 
ques éléments elle est complètement obstruée. Le côté inférieur 
est plus ou moins sinueux selon l’importance des lamelles exci- 


\ 


a 


surales qu'il porte; ces lamelles, d’ailleurs, peuvent faire 
défaut. 

Le rostre est assez constant; il est plus ou moins allongé. 
Son extrémité est arrondie, plus ou moins élancée ou un peu 
relevée en crochet; ces différents aspects dépendent de la 
forme de la lame excisurale en son voisinage. 

La convexité de la face interne est constante. 

Le sulcus, considéré dans son ensemble, est bien constant; 
cependant il est parfois médian et son infléchissement est de 
longueur assez variable. 

Sur quelques exemplaires l’ostium est parfaitement horizon- 
tal. Il est assez rare que son arête supérieure ne comprenne 
pas ses deux segments typiques et soit, par suite, régulière- 
ment concave ou rectiligne; le plus souvent l’angle formé par 
la rencontre de ces deux segments est droit et il est exception- 
nel que son sommet ne soit pas arrondi; la longueur du pre- 
mier de ces segments étant des plus variables, l’angle est plus 
ou moins rapproché du collum. L’arête inférieure est parfois 
légèrement convexe dans sa partie moyenne; sa rampe collaire 
est assez souvent plus longue que sur le type, elle est rectiligne 
ou concave. Le colliculum recouvre parfois tout le plancher 
sans laisser de parties nues; son bourrelet supérieur est plus 
ou moins fort et il est bien rare que sa tranche inférieure ne 
soit pas discernable; lorsqu'il est très épais le colliculum pré- 
sente une ébauche de gouttière longitudinale médiane, très 
large et peu profonde. 

La cauda est très constante dans sa constitution générale. 
Son infléchissement peut être très raccourci, il est aussi plus 
ou moins oblique. L’angle que forme son arête supérieure avec 
celle de l’ostium est parfois plus effacé encore qu'il ne l’est sur 
le type; quant à l’inférieur, très rarement camard, il est sou- 
vent en forme de crochet à pointe dirigée vers l’avant. Très 
rarement la cauda termine de façon aiguë. Le colliculum, 
toujours peu abondant, peut ne pas atteindre l’infléchissement 
en arrière, le plancher caudal est alors en forme d’angle diè- 
dre; il est parfois séparé de l’ostial par un espace plus ou 
moins large. L’indication de gouttière post-caudale fait assez 
souvent défaut; par contre il existe quelques éléments où la 
gouttière est assez bien marquée tout en restant superficielle, 
elle ouvre alors dans la sinuosité séparative des bords ventral 
et dorsal. ; | 

Le collum est très constant; l’accident supérieur est placé 


RO 2 
—{ 65 


parfois en avant de l’angle inférieur, au lieu d’être situé au 
même aplomb comme sur la majorité des sujets. 

La crête supérieure ne varie pas, si ce n’est que l'épaisseur 
qu’elle présente typiquement au niveau du deuxième segment 
de l’arête ostiale manque assez souvent. 

Sur quelques sujets la distinction entre area et bordure péri- 
phérique est moins marquée que sur le type; la ligne de sépa- 
ration de ces deux régions peut être sinueuse. Quelquefois, 
l’area est légèrement creusée et son fond est plus ou moins 
granuleux et même un peu irrégulier. L’ornementation de la 
bordure périphérique et de l’area peut être plus accentuée et 
plus riche que sur le type; par contre, il est des sujets où elle 
est à peine indiquée sur la bordure et absente dans l’area. La 
section postérieure ne varie pas. ; 

Sur quelques exemplaires, l’arête inférieure est un peu rele- 
vée dans la courbure de l’infléchissement, prenant alors un 
vague aspect de crête très limitée; cette disposition est souli- 
gnée par l’obsolète gouttière sous-caudale quand elle existe. 

La section inférieure est très constante. La gouttière sous- 
caudale n’est jamais plus accentuée que sur le type; elle peut 
manquer. Quelquefois une ébauche de sillon sépare la bordure 
périphérique de la région interne. Quant à l’ornementation, 
elle est plus ou moins accentuée selon les sujets; elle manque 
parfois à l’avant. 

La concavité de la face externe est parfois plus accentuée 
que sur le type. Le bourrelet longitudinal est très faible sur 
quelques sujets et manque même parfois. Le système de plis 
verticaux est rarement absent, il n’est jamais plus accentué 
que sur le type et n’est jamais régulier. L’ornementation est 
toujours typique, mais plus ou moins accentuée. Le bourrelet 
ventral n’est jamais très développé; il peut être réduit à quel- 
ques grains et fait assez souvent défaut. 


Dentex maroccanus C. et V. (1) 
(PI. VI et VII) 


1930. Dentex maroccanus C. Y V. — J. SANZ ECHEVERRIA, Investiga- 
ciones sobre Otolitos de 
Peces de España, Boletin de 


(1) Espèce étudiée après la mort de J. Duvergier (J. Chaine). 


AcTEs 1937. 


Qt 


la Real Sociedad española 
de Historia natural, Madrid, 
vol: -XXX D 7 EEE DE E 
fig. 4. 


TAILLE. — OToziTHE. — Longueur : 23; largeur : 11,5; 
ÉDaiSSENr 3,1 7 | ee 
Poisson. -— Longueur : 69; hauteur : 18; 

épaisseur : 8. | 


DESCRIPTION DU TYPE. — La forme générale est celle 
d’un trapèze à grande base inférieure et un peu curviligne, et 


à partie supérieure (petite base) assez déchiquetée. L'otolithe 
est assez épais, surtout vu par sa tranche supérieure; il est 
très arqué d’avant en arrière, placé sur sa face externe, il 
repose sur ses deux extrémités et bascule vers le bord dorsal. 
Il est d’aspect général assez grossier. 


Le bord ventral cesse, plus bas qu’il ne commence, à une 
gorge bien marquée, située sur la partie inférieure de l’élé- 
ment, dans le prolongement de la cauda. 

Le bord dessine une très large courbure elliptique très sur- 
baissée; la courbure est surtout marquée en avant. L’orne- 
mentation, sur les parties antérieure et médiane, consiste en 
de très petites dents irrégulièrement espacées; en arrière elle 
est plus accentuée, les dents y sont plus nombreuses, plus 
régulières, plus rapprochées et séparées par des gorges fort 
nettes, elles sont de forme rhomboïdale ou arrondie. 


La portion initiale du bord dorsal continue très exactement 
la direction du bord ventral jusqu’à un angle postéro-ventral 
très marqué où elle se courbe obliquement vers l’avant pour 
constituer le premier tronçon de la portion supérieure du bord 
dorsal; elle forme ainsi une tubérosité postéro-ventrale, limi- 
tée par deux gorges très nettes l’une inférieure l’autre posté- 
rieure, et qui est la partie la plus reculée de l’élément:; le som- 
met de cette tubérosité est émoussé quoique bien marqué. L’or- 
nementation y consiste en une ou deux dents semblables à 
celles de la fin du bord ventral. 

La partie supérieure du bord dorsal comprend trois 
tronçons. 

Le premier tronçon oblique vers l’avant, est rectiligne dans 


_ 


NU M gl es Di à 4 a 


Leg 


son ensemble. Il présente d’abord la gorge limitant postérieu- 
rement la tubérosité, puis revêt un aspect largement ondula- 
toire ; il termine à l’angle postéro-dorsal où le bord se retourne 
vers l’avant. L’angle postéro-dorsal, très obtus, est surmonté 
d’une petite masse saillante sensiblement rhomboïdale. 
- Le deuxième tronçon, à peu près horizontal, est d’aspect 
assez déchiqueté par le fait qu’il porte des dents irrégulières 
de forme et de dimension, séparées par des entailles plus 
ou moins profondes, érigées ou obliques; cette ornementation 
dentiforme est localisée à la partie de la tranche la plus voi- 
sine de la face externe de l’otolithe, de sorte que les dents et 
les gorges se poursuivent sur cette face par des costules et 
des sillons fortement gravés et à peine sur la face interne. 
L'angle antéro-dorsal, limité en arrière par une forte encoche, 
est très obtus mais non saillant, son sommet est arrondi. 

Le troisième tronçon, rectiligne mais sinueux, descend très 
obliquement de l’angle antéro-dorsal à l’antirostre. 


Le bord antérieur est assez long et ses diverses parties cons- 
tituantes sont assez bien discernables. 

L’antirostre est une masse peu saïllante, dont le volume ne 
dépasse pas celui d’une denticulation ordinaire; il est bien 
souligné par l’aboutissement de l’arête supérieure de l’ostium. 

L’excisura est peu développée et de commissure arrondie. 
Le côté supérieur est très petit et à peu près rectiligne. L’in- 
férieur est considérablement plus grand; il est légèrement 
convexe et plus ou moins sinueux, surtout vers son extrémité 


- caudale par suite de la présence de lamelles excisurales. 


Le rostre est fort et très avancé; il est nettement dirigé vers 
l’avant-et son extrémité est arrondie. 
_ La face interne est très convexe dans les deux sens, mais 
surtout dans le sens antéro-postérieur par le fait que l’otolithe 
est très arqué suivant cette direction. 


Le sulcus est un peu supra-médian; il est horizontal dans la 
plus grande partie de son trajet et infléchi à l’arrière sur une 


- petite longueur. Il est très long, assez large, et termine à l’ar- 


rière assez près du bord. Il est bien gravé. Il est largement 
ouvert et composé sans être rétréci. 

L'ostium est relativement large et long. L’ Aréte supérieure, 
courte dans son ensemble, comprend deux segments se cou- 


— 68 — 


pant suivant un angle très. obtus à sommet arrondi; le premier 
segment se détache de l’antirostre, le deuxième très oblique 
aboutit au collum. L’arête inférieure, légèrement ascendante 
dans son ensemble, débute par une petite courbure, est rectili- 
gne sur la presque totalité de son trajet et termine en montant 
au collum par une minuscule rampe; vers son milieu elle a 
une légère tendance à convexité. Le plancher est recouvert par 
un colliculum assez épais surtout dans sa partie supérieure où 
il forme bourrelet, ce qui détermine en son milieu une large 
et peu profonde dépression longitudinale. Le colliculum s’étend 
en avant jusqu’au profil excisural qu’il déborde même dans la 
région voisine de la commissure; en arrière il termine un peu 
en avant de l’aplomb du collum par une limite arrondie lais- 
sant un petit espace en couloir peu profond entre lui et le 
colliculum caudal; il laisse libre la plus grande partie de la 
paroi supérieure; sa tranche inférieure, très voisine de l’arête, 
est fort nette; sa surface est à peu près lisse. 

La cauda, un peu plus longue que l’ostium et beaucoup 
moins large, est sensiblement horizontale dans les deux tiers 
antérieurs de son trajet et obliquement infléchie suivant un 
angle de 135° environ dans son tiers postérieur; elle est pro- 
fonde. Ses arêtes, à leur origine, forment avec celles de l’ostium 
des angles bien marqués, le supérieur étant obtus et à sommet 
arrondi, l’inférieur voisin d’un droit et à sommet beaucoup 
plus net; elles divergent progressivement vers l’arrière par 
suite d’une légère ascension de l’arête supérieure, de sorte que 
la cauda est plus large au niveau de son infléchissement qu’en 
avant; la partie infléchie est plus large que la portion horizon- 
tale; sur toute leur étendue les arêtes sont un peu sinueuses, 
et s’infléchissent suivant des angles très obtus. L’extrémité de 
la cauda est arrondie et située près du bord; elle est bien 
circonscrite. Les parois sont très obliques et ornées de quel- 
ques stries normales à l’arête et assez grossières, coupées par 
des lignes longitudinales beaucoup plus fines. Le colliculum 
est très faible; il ne couvre que la région antérieure de la 
cauda, laissant libre la plus grande partie des parois: il est 
séparé de l’ostial par un certain espace. La partie nue du 
plancher est représentée par un angle dièdre dû à l’union des 
deux parois. Il existe une gouttière post-caudale, fort étroite, 
peu profonde, ouvrant dans la gorge séparative des bords ven- 
tral et dorsal; à son origine la bordure caudale est un peu 
affaissée. 


160 


Le collum est très bien précisé par ses angles et la différence 
de largeur entre l’ostium et la cauda; il n’est pas rétréci. Les 
deux angles sont situés au même aplomb. 


La crête supérieure s’étend sur toute la longueur du sulcus; 
elle est assez érigée et très large de base. Sa tranche est relati- 
vement épaisse, surtout en sa première partie, en même temps 
que noduleuse. 

La section supérieure comprend une area fort irrégulière 
de pourtour s'étendant sur une large surface; l’area commence . 
en avant vers le milieu de l’ostium par une extrémité assez 
large et arrondie et s’incurve en arrière en même temps que 
la cauda pour terminer vers le milieu de l’infléchissement 
d’une manière rétrécie. Elle est plutôt plane que creusée et son 
fond est très bossué:; sa limite supérieure, très sinueuse, est 
voisine du bord et se confond même avec lui en arrière. La 
bordure périphérique, très étroite, se confond avec la tranche 
et manque en arrière; elle porte comme ornementation les 


dents du bord dorsal. 


Il n’y a pas de crête inférieure. 

La section inférieure est régulièrement convexe. Elle porte 
un sillon ventral, bien gravé, elliptique, subparallèle au bord. 
La partie interne au sillon est de surface lisse sans accidents. 
La bordure périphérique est un peu plus large en arrière que 
sur le reste de son trajet; elle porte une ornementation de 
costules normales au bord, plus longues et mieux dessinées à 
l'arrière qu’en avant et correspondant aux accidents du 
pourtour. 


! La face externe est simplement arquée d’avant en arrière et 
serait plutôt convexe dans le sens vertical. Un bourrelet, à 


large base et à arête saillante quoique arrondie, s’étend de la 


tubérosité postérieure à la région umbonale. La région dorsale 


de la face porte un éventail de costules irrégulières séparées 


par des sillons assez profonds, s’irradiant de la région umbo- 
nale vers le bord dorsal où elles aboutissent aux accidents de 
celui-ci. Au-dessous du bourrelet, donc en arrière, est une 
assez riche ornementation costulaire: on trouve aussi quel- 
ques petites costules en arrière au-dessus du bourrelet. Entre 
ces deux dernières séries de costules la tubérosité postérieure 


se détache en queue d’arronde fort bien limitée par deux 


es ee 


sillons très gravés. Vers le centre de la face, un ou deux plis, 
plus ou moins tortueux, descendent du bord dorsal vers le 
ventral. Le reste de la face porte quelques bas boursouflements 
irréguliers disposés sans ordre. Le long du bord ventral, vers 
la partie moyenne, est un petit Dear marginal, irrégulier, 
d’allure grossière. 


VARIATIONS. -_ Ce n’est que dans certains cas que la 
forme typique en trapèze est plus ou moins estompée par effa- 
cement des angles; quelques sujets sont plus allongés que les 
types, d’autres sont plus raccourcis en même temps que plus 
élevés. Il est assez rare que le bord dorsal ne soit pas 
déchiqueté. 

Le bord ventral est parfois très aplati, presque rectiligne, 
sauf en avant où existe toujours une petite courbure; excep- 
tionnellement le bord a tendance à concavité; par contre sur 
quelques sujets la courbure est plus saillante que sur le type 
et très rarement prend un aspect angulaire. Sur certains 
éléments le bord porte une ou deux entailles plus ou moins 
étendues, à commissure régulière ou denticulée, le grignotant 
plus ou moins profondément. L’ornementation est le plus sou- 


vent d’allure typique bien que plus ou moins accentuée sans 


cependant être jamais absente; quelquefois, sur certaines par- 
ties, elle prend un aspect déchiqueté. La gorge où termine le 
bord est bien souvent semblable aux sinuosités qui la suivent 
ou la précèdent; mais fréquemment elle s’en différencie par 
ses dimensions plus grandes. : 

La portion initiale du bord ventral est le plus souvent 
conforme au type. La tubérosité postéro-ventrale manque dans 
certains Cas, ainsi que les gorges qui la limitent; l’extrémité 
de l’otolithe et l’angle qu’elle renferme sont alors confondus 
dans une courbe assez régulière. D’autres fois, la tubérosité 
est très détachée par une forte accentuation de ses gorges 
limitantes, ou d’une seule seulement, elle peut même alors 
prendre l’allure d’une CRAN à extrémité mousse, AEUE ou 
en forme de corne. ; - 

Le premier tronçon de la partie supérieure du bord dorsal 
est plus ou moins oblique vers l’avant; dans certains cas ïl est 


légèrement concave. Il peut porter une ornementation fine et 


régulière continuant celle du bord ventral et de la partie 
initiale du bord dorsal; mais d’autres fois les denticulations 
sont fortes et séparées par des entailles assez profondes, enfin 


Se tee 


il est des sujets où l’ornementation est si développée en même 
temps que très irrégulière que tout l’arrière de l’otolithe prend 
un aspect déchiqueté. L’angle postéro-dorsal, très lié à l’orne- 
mentation du bord, est des plus variables; il peut être fondu 
dans une courbure d'ensemble ou être compris dans une masse 
postéro-dorsale volumineuse, plus ou moins bien détachée; 
plus fréquemment il est typique, l’encoche le limitant inférieu- 
rement étant seulement plus ou moins accentuée; il est obtus 
ou rectangulaire et son sommet est arrondi ou net; 1l est par- 
fois surmonté d’une petite corne plus ou moins aiguë de 
direction postérieure ou relevée. 

«Le deuxième tronçon conserve le plus souvent sa direction 
horizontale, mais il varie beaucoup d’aspect par suite des 
grandes modifications de son ornementation. Quelquefois il 
dessine une courbure plus ou moins étendue, pouvant même 
atteindre l’antirostre; chez certains sujets il est sensiblement 
aplati. Son ornementation peut être menue et régulière 
s’alliant à une ornementation semblable de l’arrière; rarement 
elle fait défaut; le plus souvent elle est typique, sinon sur 
toute l'étendue du tronçon au moins en avant, l’arrière étant 
plus ou moins lisse. Enfin il est des sujets où ce deuxième 
tronçon est fort déchiqueté; dans les cas extrêmes 1l ne pré- 


‘sente que deux énormes saillies de forme très variable sépa- 


rées par une large et profonde entaille triangulaire; de ces 


saillies l’une est inclinée vers l’arrière, l’autre vers l’avant; 


l’une et l’autre peuvent porter une ornementation dentiforme 


secondaire. L’angle antéro-dorsal fait défaut dans les cas 


d'arrondissement général du bord dorsal, ou lorsqu'il est 
englobé dans une saillie de la région. 

Le troisième tronçon est de longueur bien variable; contrai- 
rement au type, il peut être plus ou moins concave, ou même 
former encoche en créneau; son obliquité est plus ou moins 


grande, sur quelques éléments il est voisin de la verticale. 


Dans certains cas sa direction se confond avec celle de la fin 
du deuxième tronçon, l’angle antéro-dorsal n’est pas alors 
marqué ou est à peine ébauché. 
_ Le bord antérieur est parfois plus court que sur le type; 
ses éléments sont assez souvent assez bien marqués. 
L’antirostre peut être fort bien détaché par suite de l’exis- 
tence d’une excisura très entaillée; il prend généralement alors 
une forme en coin plus ou moins massive et à sommet plus 
ou moins aigu, dirigé vers l’avant ou en haut, très rarement 


ro à 


d'aspect plongeant. Sur quelques rares sujets, au-dessous de 
l’antirostre est une saillie plus ou moins forte et aiguë qu'il 
ne faut pas confondre avec lui, l’antirostre se distinguant 
toujours par l’aboutissement de l’arête. 

L’excisura, parfois très peu marquée, est assez souvent plus 
entaillée que sur le type; elle est à commissure obtuse ou très 
aiguë, parfois même elle se présente sous l’aspect d’une fente. 
Le côté supérieur ne varie que par le degré de son obliquité; 
l’inférieur est de profil plus ou moins découpé selon le plus 
ou moins grand développement de ses lamelles excisurales 
qui revêtent des formes bien diverses, SERApDAE à la des- 
cription. es 

Le rostre est très constant, il est seulement plus ou moins 
long; dans certains cas il est très raccourci. Je représente un 
sujet anormal où le rostre est long et crochu. 

La convexité de la face interne est toujours très grande; 
elle est d'autant plus accentuée dans le sens longitudinal que 
le sujet est plus âgé. 

Le sulcus est quelquefois médian; il peut être plus large 
que sur le type; son infléchissement ‘est plus ou moins 
accentué et oblique. : 

Sur quelques sujets l’ostium est un peu ascendant; il est 
très court sur quelques exemplaires ce qui est en rapport 
avec un rostre raccourci. Les arêtes conservent généralement 
leur aspect typique; toutefois, sur quelques sujets la supé- 
rieure peut être régulièrement concave ou rectiligne par suite 
de l’effacement de l’angle que forment normalement ses seg- 
ments; rarement la convexité médiane de l’arête inférieure 
manque, rarement aussi sa montée collaire est longue et alors 
oblique ou verticale. Parfois la paroi supérieure est ornée de 
stries verticales. Le colliculum est très constant, il peut laisser 
libre près du rostre une certaine étendue de plancher; au 
collum il peut s’accoler au colliculum ostial et même se conti- 
nuer directement avec lui. La gouttière colliculaire longitudi- 
nale est parfois à peine ébauchée. 

La cauda peut être un peu ascendante sur sa première partie 
et son infléchissement peut être plus ou moins raccourci en 
même temps que moins incliné que sur le type. Elle est parfois 
assez étroite. Sur bien des sujets ses arêtes sont parallèles et 
dans certains cas elles sont parfaitement régulières et non 
sinueuses comme sur le type. Sur quelques exemplaires les 
angles collaires sont beaucoup plus accentués que sur le type, 


ER pes 


à sommets pointus et non arrondis; par contre il est des cas où 
ils sont très effacés, surtout le supérieur. Au niveau de l’inflé- 
chissement les arêtes décrivent très souvent des courbes par- 
faitement régulières, de même à ce niveau l’arête supérieure 
peut s'élever en dos d'âne très marqué. La cauda termine de 
façon très variable; son extrémité est plus ou moins rappro- 
chée du pourtour, parfois elle y est tangente et sur quelques 
sujets elle s’ouvre alors directement au dehors dans la gorge 
séparative des bords ventral et dorsal; sauf ce cas le canal 
post-caudal est toujours présent mais plus ou moins accentué, 
large, profond et délimité; le canal ouvre quelquefois dans la 
sinuosité qui précède ou suit l’encoche séparative, ou à la fois 
dans la gorge et l’une ou l’autre de ces sinuosités. L’infléchis- 
sement est en général assez éloigné de la partie postérieure 
du profil, mais dans certains cas il en est très rapproché et 
même tangent, et il peut alors s'établir une communication 
directe de la cauda avec l’extérieur. D’autres fois entre l’extré- 
 mité de la cauda et le pourtour inférieur existe une dépression 
irrégulière plus ou moins étendue se continuant souvent par 
le sillon ventral; cette dépression s’ouvre souvent à l’extérieur 
et la cauda peut y déboucher. Le colliculum est toujours peu 
abondant; il n’est parfois représenté que par quelques Sans 
ou fait même défaut. 

_ Le collum est toujours bien net, quelle que soit l’accen- 
tuation de ses angles; le supérieur est quelquefois situé en 
avant de l’inférieur. Il y a parfois un léger colliculum. 

La crête supérieure est assez souvent moins longue que sur 
le type; elle peut, en effet, manquer sur l’ostium, comme sur 
la partie infléchie de la cauda; sa tranche est bien régulière 
sur quelques sujets. 

La section supérieure est peu variable considérée dans son 
ensemble. L’area peut être moins étendue que sur le type. 
Dans bien des cas, en effet, elle ne dépasse pas l’infléchisse- 
ment caudal, cela est la règle lorsque la cauda est tangente 
ou presque au bord postérieur; toutes les autres fois il existe 
en arrière de la cauda une petite plage convexe d’aspect plus 
ou moins régulier. Il est rare que l’area soit plus large que 
sur le type et sa limite supérieure peut être assez régulière: 
sur quelques sujets elle est plus ou moins profondément 
creusée en gouttière qui peut être également éloignée du bord 
et de la crête supérieure; son fond est très rarement lisse, 
plus généralement il est irrégulier, même parfois bouleversé 


par des saillies variables de forme et de taille et plus ou moins 
dressées sur le fond même. La bordure périphérique de la 
section supérieure conserve toujours ses caractères typiques, 
elle est seulement plus ou moins irrégulière suivant le degré 
de régularité du bord lui-même et son ornementation est tou- 
jours de même allure que sur le type. 

La crête inférieure n’est jamais marquée. 

Le sillon ventral de la section inférieure ne manque jamais, 
mais il est plus ou moins accentué et large, quelquefois il est 
très profondément gravé. L’ornementation de la bordure 
périphérique est plus ou moins forte; dans quelques cas, assez 
rares d’ailleurs, l’ornementation de la bordure traverse le 
sillon ventral et s’étend un peu sur la portion interne de la 
section. 

Sur quelques sujets la face externe montre une ébauche de 
concavité dans sa moitié ventrale, plus rarement la concavité 
intéresse toute la face. Le bourrelet naissant de la tubérosité 
postérieure n’est jamais plus marqué que sur le type, par 
contre il peut être beaucoup plus effacé, il peut être très 
arrondi. L’ornementation ne s’écarte guère de ce qu’elle est 
sur le type, elle est seulement plus ou moins accentuée et 
nette. Le bourrelet marginal est plus ou moins développé selon 
les sujets, quelquefois il est long, d’autres fois au contraire 
il est très ‘réduit; il est moins développé sur les petits sujets 
et les moyens que sur les grands, il fait même défaut sur les 
tout petits. 


; 


OBSERVATIONS. _— L’otolithe représenté par J. Sanz 
Echeverria répond à une variété peu fréquente caractérisée 
par la constitution angulaire du bord ventral; tous les détails: 
représentés sont parfaitement exacts. 

Mais, dans son texte, l’auteur a tort de donner comme Spé- 
cifiques de simples dispositions ornementales qui ne sont, en 
somme, que des accidents individuels: cela ne se serait pas 
produit si J. Sanz Echeverria avait examiné un grand nombre 
de spécimens comme je l’ai fait moi-même (1) non seulement 
pour cette espèce mais pour toutes celles que j'ai étudiées, 
soit seul, soit en collaboration avec J. Duvergier. 


(1) J. CHAINE et J. DUVERGIER. Recherches sur les Otolithes des Pois- 
sons. Etude descriptive et comparative de la Sagitta des Téléostéens, 
Actes de la Se Linnéenne de Bordeaux, vol. LXXXVI, p. 9. 


KA é À 
\, Ÿ.: 


20 

. 

2 
+ 


FAMILLE DES SPARIDES 


Pagrus auriga Val. 
(PL. VIII) 


TAILLE. — OToLiTHE. —— Longueur : 17; largeur : 9,2; 
épaisseur : 2,9. 
_ Porsson. —— Longueur : 55; hauteur : 18; 
épaisseur : 6,2. 


DESCRIPTION DU TYPE. — La forme générale est celle 
d’un trapèze à grande base inférieure et un peu courbée; Île 


pourtour est très orné. L’otolithe est très arqué d’avant en 


arrière comme le montre l’examen des tranches; placé sur sa 
face externe il bascule vers le bord dorsal. 


Le bord ventral cesse, plus bas qu’il ne commence, à une 
gorge située sur la partie inférieure de l’élément dans le pro- 
longement de la partie terminale de la cauda. 

Il affecte une forme générale elliptique, bien qu’en réalité 
il soit formé par trois tronçons se coupant suivant deux 
angles, l’un émoussé et un peu gibbeux situé au tiers anté- 


rieur, l’autre moins net placé au tiers postérieur; le tronçon 


antérieur est rectiligne et oblique vers l’arrière, le médian 
est d’allure horizontale, le postérieur monte obliquement vers 
la gorge terminale. Le bord est orné sur toute sa longueur 
d’ondulations irrégulières, petites sur le tronçon antérieur et 


plus fortes vers l’arrière; elles sont assez développées au 


niveau de l’angle antérieur, ce qui participe à lui donner son 
aspect gibbeux. 


Le bord dorsal débute par un court tronçon qui continue 
la direction de la fin du bord ventral: il se relève ensuite en 


dessinant une médiocre expansion postéro-ventrale, plus ou 


moins pointue et relevée, qui porte trois ou quatre ondula- 
tions obtuses et peu séparées. 
La partie supérieure du bord dorsal comprend trois 


tronçons. 


Le premier tronçon qui fait suite à l’expansion postéro- 


Re 


ventrale est oblique vers le haut et en avant; rectiligne dans 
son ensemble il forme troncature postérieure; il est jalonné 
le long de son parcours de saillies dentiformes irrégulières 
d'aspect et de volume et très irrégulièrement distancées. Le 
tronçon termine à l’angle postéro-dorsal obtus et à sommet 
bien net. 

Le deuxième tronçon est rectiligne dans son et un 
peu ascendant; il est de profil assez irrégulier étant muni 
d’une ornementation de dents et de gorges très variables de 
forme et d'importance; toutefois, dans cette irrégularité orne- 
mentale, on doit distinguer une entaille spéciale, se différen- 
ciant des autres, plus ou moins triangulaire et située aux 
deux tiers antérieurs du tronçon. Cette entaille sépare deux 
masses de volume bien différent, l’une postérieure volumi- 
neuse, l’autre antérieure moins forte mais plus élevée et 
formant sommet culminant. Cette dernière est, à son tour, 
séparée par une autre entaille d’une troisième masse, moins 
volumineuse, qui est la masse antéro-dorsale, soulignée elle- 
même en avant par une gorge; la masse antéro-dorsale porte 
l’angle antéro-dorsal assez net quoique faible et obtus. Chaque 
masse du deuxième tronçon porte une ornementation de 
faibles ondulations. 

Le troisième tronçon descend obliquement de l’angle antéro- 
dorsal à l’antirostre; rectiligne considéré dans son ensemble, 
il est en fait légèrement sinueux. 


Le bord antérieur, relativement court, a son profil dans la 
direction de la fin du bord dorsal. 

L’antirostre, quoique apparent, est une petite masse aplatie, 
comme noyée dans le profil du bord dorsal. 

L’excisura est à peine marquée par une faible encoche sous- 
antirostrale par le fait qu’elle est obstruée par une forte for- 
mation excisurale dont le profil se dirige obliquement vers la 
pointe du rostre. 

Le rostre est médiocrement avancé et large: il est assez 
massif. Son extrémité, dirigée vers l’avant, est arrondie et un 
peu dentée. 


La face interne est très convexe. 


_ Le sulcus, à peine supra-médian, est horizontal dans la plus 
grande partie de son trajet et légèrement infléchi dans sa 


D ss 8 


D FT 


partie postérieure: il est très long, large et nettement sculpté; 
il termine en arrière très près du bord; il est ouvert et 
composé. 

L'ostium est assez allongé et un peu ascendant. Son arête 
supérieure, d’abord horizontale, se recourbe ensuite en for- 
mant un angle très obtus à sommet arrondi pour descendre 
obliquement au collum; l’arête inférieure, un peu courbée à 
son origine, est rectiligne et ascendante sur la plus grande 
partie de son trajet, elle remonte au collum par une faible 
et courte rampe de direction presque verticale. Le plancher 
est recouvert par un colliculum de surface lisse, un peu 
épaissi en bourrelet longitudinal dans sa partie supérieure, ce 
qui détermine une ébauche de gouttière axiale; le colliculum 
atteint le profil excisural, mais laisse nue une partie du plan- 
cher dans le voisinage de l'extrémité rostrale; il laisse 
également libre une certaine partie des parois; sa tranche 
inférieure, parallèle à l’arête et découpée en dents de scie, est 
fort nette. 

La cauda, une fois et quart environ plus longue que 
l’ostium, mais bien plus étroite, est assez profonde; son inflé- 
chissement, relativement court, est oblique vers l’arrière. Les 
arêtes, parallèles sur toute la longueur de la cauda, forment 
avec celles de l’ostium des angles marqués surtout l’inférieur 
qui est voisin d’un droit et à sommet très net; l’angle supé- 
rieur est largement obtus et à sommet mousse; au niveau de 
l’infléchissement elles décrivent des courbes régulières. La 
paroi inférieure est verticale sur toute sa longueur, la supé- 
rieure est verticale dans sa portion horizontale et inclinée au 
niveau des parties courbée et infléchie; la paroi supérieure 


porte de faibles stries normales à l’arête coupées par des 


lignes longitudinales. L’extrémité de la cauda, non rétrécie et 
arrondie, est assez voisine de la gorge terminale du bord 
ventral. Le plancher est recouvert par un colliculum discon- 
tinu, peu régulièrement réparti dans la portion horizontale. Il 
existe une gouttière post-caudale, courte, assez confuse et 
superficielle, débouchant dans la gorge séparative des bords 
ventral et dorsal. 

Le collum est bien précisé par les angles des arêtes et la 
différence des largeurs de l’ostium et de la cauda: il est un peu 
rétréci inférieurement. par la montée de l’arête à ce niveau. 


La crête supérieure est très nette et bien érigée; elle s’étend 


te 


sur toute la longueur du sulcus, commençant dès l’antirostre 
et. terminant près de l’extrémité de la cauda; sa tranche est 
assez épaisse et granuleuse par endroits. 

La section supérieure, convexe dans son ensemble, porte 
une area à fond plat qui commence légèrement en avant 
de l’aplomb du collum et termine en arrière un peu au 
delà de l’infléchissement caudal qu’elle a tendance à con- 
tourner sur une petite longueur. L’area est relativement large, 
un peu plus de la moitié de la section; sa limite d’avec la 
bordure périphérique est peu nette par le fait de l’ornemen- 
tation qui passe de l’une à l’autre. La bordure périphérique 
est située dans un plan différent de celui de l’area, c’est beau- 
coup cette situation différente qui contribue à séparer les deux 
régions; la surface de la bordure périphérique est très tour- 
mentée, elle porte toute une série de nodosités et de costules, 
irrégulières d'aspect et de dimensions, en rapport avec les acci- 
dents ornementaux du bord, et qui se continuent avec les 
mêmes caractères à l’intérieur de l’area; certaines parties de 
l’area sont dépourvues de cette ornementation, le plancher 
y est plus régulier en même temps que la limitation en est 
plus nette. 


Il n’y à pas de crête inférieure. 

La section inférieure est fortement convexe; elle porte un 
sillon ventral, très étroit et superficiel, parallèle ou à peu 
près au bord dont il est d’ailleurs voisin. La région interne au 
sillon est lisse, elle présente une étroite dépression longitudi- 
nale, à limites assez irrégulières et peu profonde au-dessous de 
l’ostium. La bordure périphérique, très étroite, porte une orne- 
mentation assez irrégulière de hâchures normales au bord et 
correspondant aux accidents de celui-ci. Ar 


La face externe est concave et très ornée. Elle porte deux 4 
bourrelets aplatis et larges rayonnant de l’umbo et non en 
prolongement, aboutissant l’un à la région excisurale, l’autre à 
l'expansion postérieure. La portion de la face située au-dessus 
des bourrelets présente des costules rayonnantes larges et 
aplaties en avant, étroites et plus saillantes en arrière; la por- 
tion ventrale est également occupée en avant et en arrière par 
des costules, mais plus courtes et moins nettes; toutes ces cos- 
tules correspondent à l’ornementation du bord. Cet ensemble 
est complété par des lignes concentriques plus ou moins paral- 


LEA 


lèles au pourtour, qui coupent les costules; ces lignes sont sur- 
tout distinctes dans la moitié antérieure. La région umbonale 
est marquée par quelques petits épaississements irréguliers. 


VARIATIONS. -— La forme en trapèze est constante, mais 
l'aspect général de l’otolithe peut être fortement altéré par 
un développement irrégulier de l’ornementation. Pour une 
même largeur il existe des sujets très allongés et d’autres de 
très raccourcis. 

Le bord ventral est assez variable. Fréquemment il est régu- 
lièrement elliptique de bout en bout par effacement des angles; 
il est plus rare que l’aspect polygonal soit plus marqué que 
sur le type. Il arrive parfois que les deux tronçons antérieurs 
soient fondus en une courbe unique, dans ce cas l’angle anté- 
rieur fait défaut mais le postérieur existe. Le tronçon médian 
peut être très long et rectiligne, la partie inférieure de l’élé- 
ment est alors aplatie; quelquefois il est concave soit sur 
toute son étendue, soit seulement sur une partie. La gorge où 
termine le bord ne fait jamais défaut; généralement elle est 
large et profonde se distinguant ainsi fort bien des accidents 
rentrants voisins; quelquefois elle est semblable à ceux-ci; 1l 
est des cas où elle est en forme de fente, alors étroite et pro- 
fonde et enfin quelques-uns où elle revêt l’aspect d’une très 
large et à peine profonde ondulation. L’ornementation n’est 
jamais plus accentuée que sur le type; par contre elle peut 
être atténuée et même manquer dans les régions antérieure et 
médiane, séparément ou conjointement, mais elle existe tou- 
jours dans la partie postérieure du bord où les denticulations 
sont généralement très distinctes et quelquefois bifides. 

L'expansion postéro-ventrale formée par la partie initiale 
du bord dorsal est très variable de volume et de forme. Sur 
quelques exemplaires elle est très réduite, soit que l’encoche 
où termine le bord est rejetée loin vers l’arrière, soit qu’elle- 
même fasse une saillie peu développée; sur quelques-uns, 
même, elle fait défaut, cela se produit surtout lorsque tout 
l'arrière de l’élément est compris dans une courbure générale. 
Par contre il est des cas où elle est relativement massive, pou- 
vant alors faire une saillie presque aussi puissante que le 
rostre. Quant à la forme elle est le plus souvent typique; par- 
fois elle est plus épaisse, plus lourde: il en est, par contre, de 
plus étroite et même quelques-unes de grêles et allongées: 
dans ce dernier cas elle affecte parfois l’aspect d’une corne 


plus ou moins longue, aiguë, rectiligne ou courbée vers le 
haut. L’ornementation de l’expansion est plus ou moins déve- 
loppée; parfois elle donne à celle-ci une forme bilobée ou en 
queue d’arronde. 

La décomposition de la partie supérieure du bord dorsal en 
trois. tronçons est constante. 

Le premier tronçon, le plus souvent oblique vers l’avant 
comme sur le type, est assez souvent vertical. Sur un certain 
nombre de sujets, au lieu de former troncature, il est arrondi 
de son origine à l’angle postéro-dorsal, arrondissement il est 
vrai plus ou moins marqué selon les sujets; c’est générale- 
ment alors que l'expansion est fondue dans le pourtour. L’or- 
nementation du tronçon est des plus variables; si, bien 
souvent, on trouve comme sur le type un jalonnement de 
dents et de gorges bien différentes de forme et de volume, 1l 
est des cas où l’ornementation est excessivement sobre, 
réduite à une très faible ondulation, cela se produit surtout 
dans les cas d’arrondissement ou de rectitude absolue; dans 
quelques cas il n’existe qu’une ou deux dents, parfois énormes, 
ou bien grêles et très pointues, dressées plus ou moins norma- 
lement au bord. Sur bien des sujets l’ornementation semble 
être dominée par la présence d’une échancrure qui prend des 
aspects bien divers depuis la simple entaille jusqu’à la dispo- 
sition en long créneau rectangulaire s'étendant sur presque 
toute la longueur du tronçon; le fond du créneau peut lui- 
même présenter une ornementation secondaire de petites 
dents et sinuosités. L’angle postéro-dorsal est assez souvent 
voisin d’un droit, parfois même il est nettement rectangulaire ; 
son sommet toujours net est, sur quelques éléments, surmonté 
d’une petite pointe plus ou moins développée ordinairement 
de direction horizontale. 

_ Le deuxième tronçon sur quelques éléments, una eut 
au type, est parfaitement horizontal; dans ce cas il n’y a pas 
de sommet culminant. Il est bien rare que le tronçon ne soit pas 
rectiligne dans son ensemble et affecte par exemple un aspect 
plus ou moins convexe. L’entaille typique divisant le tronçon 
en deux masses existe presque toujours, elle est seulement 


plus ou moins accentuée, profonde et large; lorsqu'elle fait 


défaut, ce qui est rare, elle est au moins remplacée par un 
certain affaissement du pourtour. La masse postérieure, tou- 
jours la plus développée, est le plus souvent rectangulaire ou 
plus ou moins convexe, dans quelques cas rares elle forme une 


3 
É 
3 
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Ne 


saillie plus où moins rhomboïdale obliquement dirigée vers 
l'arrière; son ornementation généralement assez sobre, peut 
être assez développée et fort irrégulière échappant ainsi à 
toute description. Dans les cas d’horizontalité du tronçon la 
masse antérieure est réduite, basse et comme avortée; dans 
les autres cas elle forme une saillie large, parfois très élevée, 
à extrémité pointue ou mousse, quelquefois bifide; sur certains 
sujets elle est relativement massive et sur quelques éléments 
elle est en forme de dent conique dressée en piton; générale- 
ment elle penche en avant. L’entaille qui sépare cette masse 
de l’antéro-dorsale est toujours assez profonde. Quant à la 
masse antéro-dorsale elle est toujours faible, comparée à celles 


qui la précèdent; sur quelques sujets elle est assez réduite, 


parfois même presque effacée; il est bien rare qu’elle fasse une 
saillie bien dressée arrondie ou pointue; l’angle antéro-dorsal 
est constant. 

Le troisième tronçon ne présente guère de modifications; 
il est seulement plus ou moins sinueux et oblique. 

Le bord antérieur varie surtout par la longueur du rostre; 
dans les cas d'absence totale d’excisura son profil suit celui 
de la fin du bord dorsal sans aucune interruption. 

L’antirostre est constant; toutefois sur bien des sujets il 
forme une toute petite saillie, toujours mousse. 

L’excisura, rarement plus angulaire que sur le type, prend 
parfois l’aspect d’une petite concavité circulaire; dans bien des 
cas aussi ellé est à peine ou même pas du tout marquée. La 
forme du profil excisural dépend souvent du colliculum ostial 
qui peut le déborder; d’une façon générale le côté est oblique 
vers le bas en même temps que convexe, rectiligne ou concave 


sur toute sa longueur ou seulement en partie. 


La longueur du rostre est très variable, on en trouve de très 
raccourcis et d’autres, au contraire, de très allongés et quel- 
quefois alors de direction tombante. Son extrémité est rare- 
ment aiguë; elle peut être tronquée. | 

La convexité de la face interne est toujours très grande, 
surtout dans le sens postéro-dorsal. 

Considéré dans son ensemble le sulcus est constant de posi- 
tion, de direction et de constitution. Quelquefois, par suite de 
l'allongement, du parallélisme et de la symétrie des arêtes de 
l’ostium, il prend une forme en pelle dont la cauda serait le 
manche. 

L'ostium varie assez souvent de longueur; sur les sujets à 


ACTES 1937. (6) 


Li Sie 


ostium allongé, l’allongement de l’arête supérieure, qui reste 
toujours conforme au type, porte uniquement sur son premier 
segment. L’arête inférieure peut être horizontale au lieu d’être 
ascendante comme sur le type; elle présente parfois une légère 
convexité, et d’autres fois une sorte de rupture vers son milieu; 
exceptionnellement sa rampe collaire fait défaut. Le collicu- 
lum peut s’avancer moins loin en avant que sur le type, lais- 
sant ainsi dénudée une plus grande partie du plancher ostial; 
il peut aussi laisser libre un assez grand espace entre lui et 
l’arête inférieure; sa surface peut être très irrégulière. | 
La cauda est parfois un peu plus longue que sur le type; il 
arrive aussi qu’elle soit sensiblement plus étroite. Son inflé- 
chissement varie de longueur, sur quelques sujets il est rela- 
tivement écourté; il peut être aussi plus incliné que sur le type 
et sur certains exemplaires il est presque vertical. La cauda 
termine toujours très près du bord et sur quelques rares élé- 
ments son extrémité a tendance à se contourner en crosse. 
Sauf exception les angles que ses arêtes forment avec celles de 
l’ostium sont bien marqués; l’inférieur tend à s’effacer avec 
la diminution d'importance de la rampe collaire de larête 
inférieure de l’ostium qu’on constate sur quelques exemplai- 
res. La double ornementation de la paroi supérieure est cons- 
tante, elle se poursuit parfois jusque sur la paroi de l’ostium; 


sur quelques sujets les stries normales à l’arête s’étendent sur 


celle-ci où elles déterminent des crénelures, et même se pro- 
longent sur la surface de la section supérieure. Le colliculum 
n’est jamais plus abondant que sur le type; il est même par- 
fois plus faible et peut même manquer. La dépression post- 
caudale est assez souvent moins nette encore que sur le type, 


quelquefois cependant elle est assez bien limitée; elle peut être 


bifurquée à son extrémité et chacune de ses branches débou- 
che alors dans une sinuosité propre; exceptionnellement la 
dépression ouvre à l’arrière de l’otolithe au-dessus de l’expan- 
Sion postéro-ventrale et rarement aussi elle aboutit dans une 
cavité irrégulière creusée entre l’extrémité de la cauda et le 
bord. 

Le collum est très constant. ‘ 

La crête supérieure est plus ou moins épaisse; sa tranche 
peut être parfaitement unie sur toute sa longueur. 

L’area est bien souvent peu discernable par suite de l’accen- 
tuation et surtout de l’extension de l’ornementation de la sec- 
tion supérieure. D’autres fois, au contraire, l’area est très 


D a cd dd dé dj ir s. - 


VITRO 


DT CT ANE PT) 


ERA D Jen 


nette et fort bien circonscrite; son fond peut alors être plat 
‘et lisse, bien régulier ou plus ou moins granuleux. Sur quel- 
ques sujets, contre la crête est un champ plus ou moins bombé 
d’ondulations crépues. L’ornementation de l’area sur bien des 
exemplaires, comme sur le type, est en parfaite liaison avec 
celle de la bordure périphérique, laquelle est plus ou moins 
accentuée selon les sujets. 

Le sillon ventral de la section inférieure est toujours bien 
faible; sur quelques sujets 1l est même à peine marqué. Quel- 
quefois l’ornementation de la bordure périphérique, dans sa 
portion postérieure, prend un aspect assez net de courtes 
costules. | 

La face externe varie peu et seulement dans les détails de 
son ornementation; cependant quelquefois la région rostrale 
est très épaissie et forme bombement plus ou moins fusionné 
avec celui aboutissant normalement à l’excisura. Sur quelques 
exemplaires, le long de la partie médiane du bord ventral est 
un dépôt saillant s’élevant perpendiculairement à la surface 
en forme de cordon granuleux. 


Pagrus pagrus L. (1) 
0 lie 8,0) 


1926. Pagrus pagrus L. —— J. SANZ ECHEVERRIA, Datos sobre el Oto- 
lito sagita de los Peces de España, 
Boletin de la Real Sociedad espa- 
ñola de Historia natural, Madrid, 

< : vol. XXVI, p. 153, fig. 38 et 39. 

1929. Pagrus pagrus L. — J. SANZ ECHEVERRIA, Investigaciones 
sobre Otolitos de Peces de Melilla, 
Boletin de la Real Sociedad espa- 
ñola de Historia natural, Madrid, 
vol. XXIX, p. 76; pl. VI, fig. 1. 


TAILLE. — OToLiTHE. — Longueur : 14,5; largeur : 8,5; 
épaisseur : 2. 
Poisson. — Longueur : 37,5; hauteur : 11,2; 
épaisseur : 4,8. 


DESCRIPTION DU TYPE. -— La forme générale est celle 


(1) Espèce étudiée après la mort de J. Duvergier (J. Chaine). 


nr 


d’un quadrilatère allongé dont un côté est inférieur, très long 
et courbé; le bord dorsal est très replié en dehors. L’otolithe est 
arqué d’avant en arrière; placé sur sa face externe, 1l repose 
sur les extrémités et bascule vers le bord dorsal. 


Le bord ventral cesse, plus bas qu’il ne commence, à une 
sinuosité située sur la partie inférieure de l’élément dans le 
prolongement de la cauda. Le bord est régulièrement ellipti- 
que de bout en bout. Son ornementation consiste en un 
mouvement ondulatoire, de très moyenne intensité, surtout 
accentué et régulier à l’arrière. 


Le bord dorsal débute par un court tronçon qui continue . 


d’abord la direction de la fin du bord ventral, puis se retourne 
sur lui-même suivant un angle à peu près droit pour monter 
dans une direction très oblique vers l’avant. Il forme ainsi un 
angle postéro-dorsal très arrondi situé au niveau de l’arête 
inférieure du sulcus et ne faisant aucune saillie; ce tronçon 
initial porte une ornementation assez semblable à celle de la 
fin du bord ventral. 

La partie supérieure du bord dorsal comprend trois tron- 
cons. Le premier monte obliquement vers l’avant et termine 
à l’angle postéro-dorsal qui est précédé d’une sinuosité très 
marquée; ce tronçon porte une ornementation assez régulière 
d’ondulations arrondies fort bien détachées les unes des 
autres. L’angle postéro-dorsal, obtus, est situé à l’extrémité 
d’une petite masse, ou plutôt d’une forte ondulation, assez 
bien isolée par la sinuosité déjà indiquée et par une deuxième 
qui la suit. De l’angle postéro-dorsal, le bord monte en pente 
douce jusqu’à l’angle antéro-dorsal qui est culminant; ce 
deuxième tronçon, qui est fortement déclive vers la face 
externe, porte une ornementation très irrégulière de dents et 
d’entailles variables de formes et d'intensité; une forte entaille 
précède la masse antéro-dorsale qui est d’autant plus culmi- 
nante qu’elle est surmontée d’une très forte ondulation verti- 
cale à sommet émoussé. Le troisième tronçon, très oblique en 
avant, unit l’angle antéro-dorsal à l’antirostre; il porte en son 
milieu une large bosse arrondie peu saillante séparée par des 
entailles et de l’angle antéro-dorsal et de l’antirostre: ces deux 
entailles sont à peu près d’égale valeur. 


Le bord antérieur, par le fait que l’excisura est comblée par 


nr Re ês <& 4 ' 


se. 


une formation excisurale très développée, présente un profil, 
rectiligne, qui est à peu près dans le prolongement de Ia fin 
du bord dorsal. ; 

L’antirostre ne forme aucune saillie; il est seulement recon- 
naïissable à l’aboutissement de l’arête supérieure de l’ostium 
sur le pourtour de l’élément. 

L’excisura fait défaut, étant entièrement comblée par une 
formation excisurale dont le profil, très oblique vers la pointe 
du rostre, est à peine sinueux. 

Le rostre est long, massif et de direction horizontale; son 
extrémité est arrondie. 


La face interne est très convexe. 


Le sulcus est supra-médian et très légèrement ascendant; 
son extrémité est un peu infléchie dans une direction oblique 
vers l'arrière. Il est long, assez large et profond; il est bien 
sculpté. Il est ouvert et composé. 

L’ostium est assez vaste. Son arête supérieure est fortement 
concave, bien qu’à son origine elle affecte une direction un 
peu horizontale. L’arête inférieure est rectiligne et ascendante 
dans toute sa portion moyenne qui est de beaucoup la plus 
longue; en avant, elle commence par une courbure d’assez 
grand rayon descendant de la pointe rostrale et, en arrière, 
elle termine par une très courte rampe à peu près verticale 
aboutissant au collum. La paroi supérieure est à peine oblique, 
l'inférieure est très inclinée. Le plancher est entièrement 
recouvert par un colliculum de surface irrégulière et épais 
dans Sa région supérieure où il forme un faible mais large 
bourrelet longitudinal. En arrière, le colliculum cesse en s’éti- 
rant vers le collum; en avant, il s'étend jusqu’au profil exci- 
sural qu'il borde; ses tranches, surtout l’inférieure, sont 
nettes. 

La cauda, environ une fois et demie plus longue que 


l’ostium, est bien moins large que lui. Ses arêtes sont recti- 


lignes sur les deux tiers antérieurs de leur trajet et divergent 
très légèrement vers l’arrière de sorte que la cauda est un 
peu plus large au niveau de l’infléchissement qu’au collum; 
les arêtes s’infléchissent en arrière suivant des courbures 
régulières, la supérieure étant de rayon plus grand que l’infé- 
rieure. La partie infléchie fait à peine le tiers de la longueur 
totale de la cauda. Les arêtes caudales forment avec celles de 


86 = 


l’ostium des angles bien marqués; le supérieur est obtus et à 
sommet fortement émoussé sinon tronqué; linférieur est 
voisin d’un droit et à sommet très net. L’extrémité de la 
cauda; située à une certaine distance du bord, est arrondie et 
bien circonscrite. Les parois sont verticales sauf la supérieure 
au niveau de l’infléchissement et le long de la partie infléchie; 
là, cette dernière porte une fine et régulière ornementation de 
stries normales à l’arête coupées par des lignes parallèles à 
celle-ci. Le plancher porte un faible colliculum, intéressant 
à peine les parois et diminuant progressivement d'importance 
vers l’arrière; le colliculum s’arrête en pointe vers l’infléchis- 
sement, ses tranches sont nettes et sa surface un peu irré- 
gulière. 

Le collum est bien précisé par les accidents des arêtes et la 
cessation, ou seuil, du colliculum. 


La crête supérieure s’étend de l’antirostre à l’infléchisse- 
ment caudal où elle s’efface progressivement. Elle est surtout 
érigée le long des deux tiers antérieurs de la cauda, mais elle 
n’est jamais très élevée; elle est large, surtout au niveau du 
collum, et sa tranche est coupée carrément sans présenter 
aucune ornementation. 

La section supérieure porte une area à fa plat et lisse, 
dont la largeur atteint à peine la moitié de celle de la section. 
L’area commence vers le milieu de l’ostium et termine au 
niveau de l’infléchissement en se rétrécissant un peu; sa limite 
supérieure, peu nette, est surtout déterminée par le fait que la 
bordure périphérique est située dans un plan fort oblique vers 
la face externe, tandis que l’area est dans celui de la face 
interne; en avant, l’area se poursuit par une étroite et peu 
profonde gouttière horizontale qui suit la crête en dessus et 
s'ouvre au dehors dans l’entaille précédant l’antirostre. La 
bordure périphérique porte une ornementation de costules et 
de nodosités, bien variables de forme et d'importance, en rap- 
port avec les accidents du bord. 

Il existe une section postérieure, comprise entre l'infléchis- 
sement caudal et le pourtour, s’alliant parfaitement à la 
supérieure, mais qui n’est pas déclive vers la face externe 
comme cette dernière. Cette section postérieure est régulière- 
ment convexe; elle est sans ornementation sauf, le long de 
son bord, quelques courts sillons correspondant aux incisures 
du pourtour. 


FAR 


MSA 


Re 


Il n’y a pas de crête inférieure. 

La section inférieure est régulièrement convexe. Elle porte 
un sillon ventral à peine marqué, elliptique et plus rapproché 
du bord en son milieu qu’à ses extrémités; le sillon assez 
voisin du pourtour commence à une petite distance de la 
_pointe rostrale et termine à l'extrémité de la cauda. La portion 
interne au sillon est lisse; elle présente cependant une gout- 
tière, légèrement oblique vers le bas, se détachant de l’arête 
ostiale peu après l’origine du sillon ventral; cette gouttière, 
assez large à son début, se rétrécit progressivement vers 
l’arrière et termine en confondant son fond avec la surface 
de la section, elle est courte. La bordure périphérique, assez 


étroite, porte une ornementation de nodosités costulaires, 


courtes et irrégulières, correspondant aux ondulations du 
bord, et surtout bien marquée vers l’arrière. 


La face externe est légèrement concave. Elle porte, en outre, 
quelques dépressions triangulaires assez bien marquées dont 
les sommets sont dirigés vers l’umbo et dont les bases confi- 
nent au pourtour. La principale de ces dépressions correspond 
par sa base à la partie postérieure de l’élément comprise entre 
les angles postéro-ventral et postéro-dorsal. Une deuxième 
dépression, moins large que la précédente, correspond à la 
masse antéro-dorsale; sa base est donc comprise entre les 
deux entailles qui détachent cette masse. Une troisième dépres- 
sion, assez large et profonde, mais s'étendant très peu vers 
l’umbo, est en rapport avec le bord ventral; elle est située 
juste à l’opposé de la précédente. A l’excisura correspond aussi 
une dépression triangulaire, profonde, maïs très peu étendue 
vers le centre. En son milieu la face présente quelques rides 
saillantes, sinueuses, même ramifiées, traversant l’élément de 
part en part et unissant par suite le bord dorsal au bord 
ventral. Le long du pourtour sont des costules convergeant 
vers l’umbo mais sans l’atteindre, plus ou moins longues et 
larges suivant les dimensions des accidents marginaux aux- 
quels elles correspondent. Le reste de la face est assez lisse, 
sauf un semis de granulations vers le milieu de la région 
rostrale. 


VARIATIONS. — Quelques sujets affectent une forme hexa- 
gonale par suite d’une troncature de la courbure ventrale: 
l'élément possède alors trois côtés supérieurs et trois infé- 


M ue 


rieurs. Par rapport au type, des exemplaires sont courts et 
élevés. Quelques rares sujets, placés sur la face externe, bas- 
culent vers le bord ventral et d’autres, plus rares encore, 
restent en équilibre sur les extrémités antérieure et posté- 
rieure. 

Le bord ventral est le plus souvent typique; sur quelques 
éléments sa courbure est très bombée, parfois alors elle peut 
être aplatie dans sa moitié postérieure, ce qui a pour résultat 
de marquer une gibbosité ventrale non angulaire. La gibbosité 
ventrale peut être tronquée horizontalement sur une plus ou 
moins grande profondeur, c’est alors que la portion inférieure 
de l’élément semble être constituée par trois tronçons et que 
l’otolithe prend un aspect hexagonal. La sinuosité où termine 
le bord est plus ou moins marquée; elle peut être à peine 
indiquée, mais elle ne manque jamais. L’ornementation peut 
s'étendre à tout le bord, quelquefois elle fait défaut; il est 
rare qu'elle soit plus accentuée que sur le type. Assez fré- 
quemment existent deux ou plusieurs entailles, variables de 
forme et d'amplitude et plus ou moins isolées; si ces entailles 
sont accompagnées de dents, assez prononcées et irrégulières 
elles aussi, le bord prend un aspect plus ou moins déchiqueté. 

Le tronçon initial du bord dorsal se comporte généralement 
comme sur le type, toutefois l’angle postéro-ventral est plus ou 
moins arrondi et situé plus ou moins haut et son sommet peut 
être très net. Par contre, il est quelques éléments où le tronçon 
initial ne prolonge pas la direction du bord ventral, mais est 
plus ou moins horizontal; dans ce cas il existe une faible con- 
cavité à ce niveau, en même ‘temps que la masse postéro- 
ventrale prend l’aspect d’une faible expansion d’aspect légère- 
ment tombant. L’extrémité de la masse est alors moins 
arrondie qu’à l’ordinaire et située très bas, ce qui donne un 
aspect assez particulier à l’arrière de l’otolithe. L’ornementa- 
tion de ce tronçon initial, rarement absente, est assez accen- 
tuée sur certains sujets. 

Le premier tronçon de la partie supérieure du bord dorsal 
est très long lorsqu'il existe une expansion postéro-ventrale 
d’allure tombante, dans les autres cas il est moyennement 
allongé comme sur le type; il est un peu concave, lorsque la 
sinuosité précédant l’angle postéro-dorsal est très accentuée:; 
enfin 1l est des cas où tout l’arrière de l’otolithe est régulière- 
ment arrondi, alors les angles postéro-ventral et postéro-dorsal 
ne sont pas perceptibles étant noyés dans le pourtour. L'orne- 


LS 7 


mentation de ce tronçon, sans être absente, peut être très 
diminuée: d’autres fois, au contraire, elle peut être très accen- 
tuée, irrégulière même au point de donner à cette partie du 
pourtour une allure un peu déchiquetée. L’angle postéro- 
dorsal, toujours obtus, est quelquefois fondu dans le pourtour; 
sans être isolé, il peut être fort bien marqué; enfin il est des 
cas où il est très accentué, soit que la masse qui le porte est 
très développée, soit que lui-même est surmonté d’une petite 
pointe. Le deuxième tronçon de la partie supérieure du bord 
dorsal ne varie que par son ornementation; celle-ci peut être 
très réduite, même absente, le tronçon a alors une allure qua- 
siment rectiligne; d’autres fois, au contraire, le tronçon est très 
découpé, même parfois déchiqueté; l’entaille précédant l’angle 
antéro-dorsal est plus ou moins profonde, elle n’est parfois 
représentée que par une simple sinuosité. L’angle antéro-dorsal 
est toujours discernable, maïs il est plus ou moins saillant sui- 


. vant que la masse qui le porte est elle-même plus ou moins 


détachée et saillante; parfois il ne dépasse pas le pourtour. Le 
troisième tronçon de cette partie du bord peut être rectiligne 
ou convexe de bout en bout sans présence d’entailles ni de 
bosses; les entailles ne sont parfois représentées que par de 
faibles sinuosités. L’entaille suivant immédiatement l’angle 
antéro-dorsal est plus constante et plus accentuée que l’autre. 

Le profil du bord antérieur est parfois plus exactement dans 
le prolongement de la fin du bord dorsal que sur le type; au 
contraire, sur quelques éléments le prolongement paraît moins : 
net par le fait que le profil présente une encoche plus ou moins 
profonde. | 

Il est rare que l’antirostre se manifeste sous l’aspect d’une 
petite saillie et plus rare encore qu'il soit détaché par une enco- 
che excisurale; il revêt alors la forme d’un coin minuscule à 
pointe aiguë et de direction horizontale. 

Quelquefois l’excisura est marquée par une faible sinuosité 
et plus rarement encore par une petite encoche triangulaire à 
peine rentrante. Le profil de la formation excisurale est plus 
ou moins oblique suivant la longueur du rostre; il peut être 
parfaitement rectiligne ou, au contraire, entamé par une ou 
deux concavités plus ou moins profondes. 

Le rostre est très raccourci sur quelques éléments; il semble 
alors être beaucoup plus massif qu’à l’ordinaire. Son extrémité 
est un peu d’allure aiguë lorsque le colliculum ne descend pas 
jusqu’à la pointe rostrale. 


Lo 


Sur quelques éléments la convexité de la face interne est 
un peu moins forte que sur le type. 

Quelquefois le sulcus est médian; il peut également être 
horizontal, par contre il est quelques sujets où il est plus 
ascendant que sur le type. Sa partie infléchie est plus ou moins 
longue et plus ou moins oblique, parfois elle est voisine de 
l’horizontalité et dans quelques cas elle se rapproche de la 
verticale. 

L'ostium est court lorsque le rostre est raccourci. L’arête 
supérieure sur quelques éléments est formée de deux segments 


se coupant suivant un angle très obtus, les rapports de lon- 


gueur des deux segments sont très variables. L’arête inférieure, 
parfois ascendante, peut être régulièrement concave de bout en 
bout; sa courbure antérieure, jamais plus accentuée que sur le 
type peut faire défaut; quant à la rampe collaire elle manque 
dans le cas de concavité générale de l’arête, dans les autres cas 
elle est plus ou moins longue et plus ou moins verticale. La 
surface du colliculum peut être un peu plus tourmentée que 
sur le type. Le colliculum laisse libre quelquefois une partie 
du plancher, plus ou moins étendue, dans le voisinage de la 
pointe rostrale, cette partie du plancher est lisse; il peut aussi 
terminer assez loin de l’arête inférieure. Sur quelques sujets 
le colliculum déborde plus ou moins le profil excisural, et au 
niveau du collum il peut se continuer directement avec le 
colliculum caudal. 

La cauda est parfois plus longue que sur le type, mais elle 
est bien rarement plus courte; sa largeur paraît être assez 
constante. Assez fréquemment l’arête supérieure marque un 
certain relèvement en dos d’âne au-dessus de l’infléchissement, 
ce relèvement est même parfois très accentué. Les angles col- 
laires sont toujours bien marqués et de caractères assez cons- 
tants. L’extrémité caudale est quelquefois un peu acuminée. 
L’ornementation de la paroi supérieure, signalée sur le type au 
niveau dé linfléchissement, peut s'étendre à toute la paroi; la 
paroi inférieure porte assez souvent une fine ornementation de 
stries parallèles normales à l’arête. Le colliculum cesse assez 
fréquemment avant l’infléchissement caudal; d’ordinaire sa 
surface est sur le même plan que celle du colliculum ostial, 
mais il est des sujets où elle est plus élevée d’où la formation 
d’un léger seuil collaire. Presque toujours la cauda est nette- 
ment circonscrite à l’arrière, mais il est quelques rares sujets 
où sa limite est plus ou moins affaissée: il existe alors un sillon 


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_post-caudal moyennement large, peu profond, assez bien limité, 


ouvrant dans la sinuosité terminale du bord ventral. Sur quel- 
ques très rares exemplaires il existe deux sillons post-caudaux, 
au lieu d’un, tous deux de même importance; ils se détachent 
conjointement de l’extrémité caudale pour aboutir, l’un dans 
la sinuosité terminale du bord ventral, l’autre dans une sinuo- 
sité postérieure située au-dessus de l’angle postéro-ventral. Sur 
bien des éléments où il n’existe pas de canal post-caudal bien 
caractérisé, la sinuosité où termine le bord ventral se prolonge 
par un maigre sillon, fort étroit, jusqu’à la cauda, sans s’y 
ouvrir, ni même entamer son pourtour. Enfin il est des sujets, 
à peu près exceptionnels, où, entre l’extrémité caudale et le 
pourtour, existe une grande dépression, profondément creusée, 
de limites irrégulières, aussi large que la cauda, parallèle au 


bord ventral et s’ouvrant au dehors par plusieurs sillons sépa- 
ratifs des ondulations périphériques; la cauda s’ouvre nette- 


ment dans cette dépression, sa limite d’ordinaire si nette 
n’existe plus alors à ce niveau. 

Le collum est très constant; maïs les angles des arêtes pré- 
sentent entre eux des rapports variables, l’inférieur pouvant 
être en avant, à l’aplomb ou en arrière du supérieur. 

Si la crête supérieure commence toujours à l’antirostre, il 
est bien des sujets où elle dépasse l’infléchissement, s'étendant 
alors plus ou moins loin le long de celui-ci et pouvant même 
dans certains cas atteindre l’extrémité de la cauda. Sur quel- 
ques éléments elle est étroite et à tranche coupante surtout sur 
la cauda; exceptionnellement la tranche présente une orne- 
mentation de très petits granules. 

L’area est parfois aussi large, et même plus sur quelques 
éléments, que la moitié de celle de la section. Sa longueur est 
aussi assez variable; si dans quelques cas, en effet, elle com- 
mence assez près de l’antirostre, plus fréquemment elle a 
tendance à suivre la cauda plus ou moins loin le long de son 
infléchissement en se rétrécissant progressivement, générale- 
ment elle est très superficielle dans ce parcours; lorsqu'elle 
s'arrête au niveau de l’infléchissement elle peut le faire sans 
rétrécissement. Sa limite supérieure n’est jamais plus nette 
que sur le type, mais elle peut l’être beaucoup moins, au point 
que sur certains sujets l’area s’unit à la bordure périphérique 
sans aucune démarcation. L’étroite gouttière horizontale fai- 
Sant Communiquer l’area avec l'extérieur est plus ou moins 
marquée selon les sujets, c’est ainsi qu’elle peut être très super- 


gore 


ficielle et mal délimitée; elle manque parfois; il est des exem- 
plaires où, contrairement au type, la gouttière se détache de 
la partie supérieure de l’area, dans ce cas elle est très éloignée 
de la crête. Parfois le fond de l’area est orné de fines rainures 
disposées en éventail: Ces rainures ne sont que les prolonge- 
ments des sillons séparatifs des costules ornementales de la 
bordure périphérique. D’autres fois, le fond de l’area porte des 
stries plus fines que les précédentes et parallèles qui prolon- 
gent à ce niveau les stries de la paroï supérieure de la cauda, 


le fait est surtout marqué vers l’arrière; enfin, concurremment 


ou non avec les dispositions ornementales précédentes, le 
fond de l’area peut porter un semis plus ou moins abondant de 
petites granulations. La bordure périphérique est très cons- 
tante; son ornementation, toujours de même allure que sur le 


type, est plus ou moins accentuée selon les éléments. La sec- 


tion postérieure présente quelquefois une ornementation ana- 
logue à celle de la bordure périphérique. 

Sur quelques éléments la lèvre de l’arête inférieure est un 
peu relevée du fait d’une légère et étroite dépression longitu- 
dinale qui suit le sulcus surtout au-dessous de la cauda; mais 
cela est loin de correspondre à une crête. 

La section inférieure est très constante. La petite gouttière 
oblique de la portion interne au sillon n’est jamais plus mar- 
quée que sur le type, mais elle peut l’être beaucoup moins; 
elle manque parfois. Sur quelques éléments la portion interne 
porte une fine ornementation de courtes guillauchures le long 
même du sillon, principalement dans la partie sous-sulcale. 
L’ornementation de la bordure périphérique est plus ou moins 


accentuée selon les sujets, mais elle est toujours d’allure 


typique. 

Sur quelques sujets la concavité de la face externe est moins 
marquée que sur le type; exceptionnellement même elle mar- 
que en son centre un certain soulèvement se faisant sentir 
jusque très près du pourtour. Le système de dépression indi- 
qué sur le type est très fréquent mais non constant; il est des 
éléments, en effet, où les dépressions sont à peine marquées 


et d’autres où l’une ou l’autre manque, quelquefois toutes, cela” 
principalement sur les sujets bombés. L’ornementation mar- 


ginale de costules ne fait jamais défaut, mais elle est plus ou 
moins fine ou grossière, en même temps que plus ou moins 
accentuée. Le système de plis verticaux manque assez fré- 
quemment, ainsi d’ailleurs que les granulations de la région 


ue er 


rostrale. Chez les très jeunes sujets, la face externe diffère 
assez de ce qu'elle est sur les adultes; on y reconnaît bien les 
dépressions, mais celles-ci sont très obsolètes et fortement 
masquées par l’ornementation costulaire qui y est très déve- 
loppée, les costules atteignant l’umbo; ordinairement l’orne- 
mentation costulaire s'étend à tout le pourtour; l’umbo y est 
très visible sous la forme d’un petit mamelon mousse. 


OBSERVATIONS. -— Les éléments que J. Sanz Echeverria 
représente dans son travail de 1926 m'ont paru très caracté- 
risés, surtout ceux de la figure 38; le sujet représenté dans 
cette figure appartient au groupe des éléments à troncature 
ventrale et par suite de forme hexagonale que je signale dans 
l’étude des variations. 

Le sujet figuré par J. Sanz Echeverria dans son travail de 
1929 est aussi très bien caractérisé; il se fait cependant remar- 
quer par un bord ventral très irrégulier, même grignoté dans 
sa moitié postérieure, disposition que je n’ai jamais rencontrée 
aussi accentuée sur les nombreux sujets que j’ai examinés. 


Pagrus orphus Risso (1) 
(PL'IX) 


A côté de Pagrus pagrus L. des auteurs décrivent une forme 
de Pagre, voisine de cette dernière, sous la dénomination de 
Pagrus orphus Risso, tandis que d’autres unissent ces deux 
formes sous le nom spécifique de Pagrus pagrus L. Il est vrai 
que ces deux formes par leurs caractères extérieurs sont très 
semblables, au point que si la disposition qu’on donne comme 
- principale pour les différencier est très estompée ou manque 
il est très difficile de les distinguer. 

_ Comme toutes les fois où nous avons eu à nous occuper de 
cas litigieux de ce genre (2), j’ai constitué deux groupes d’oto- 
lithes correspondant chacun à l’une des formes considérées, 
en ne prenant pour chacune de ces formes que des individus 
bien rigoureusement typés et rejetant tous les sujets plus ou 
moins douteux; c’est donc bien sur des Pagrus pagrus L. indis- 


(1) Forme étudiée après la mort de J. Duvergier (J. Chaine). 


(2) Voir dans les précédents fascicules : Trigla milvus Rond., Arnoglos- 
sus conspersus Canestr., Platichthys passer Mor. 


ne 


cutables que j'ai opéré une première fois et sur des Pagrus 
orphus Risso non moins indiscutables que j'ai opéré une 
seconde fois 

Avec grand soin j'ai comparé tous les éléments d un groupe 
à tous ceux de l’autre; jamais je n’ai trouvé entre eux de diffé- 
rences plus grandes que celles qu’on rencontre entre repré- 
sentants d’une même espèce de Pagres; il existe bien dans 
chaque groupe des sujets courts et élevés’ et d’autres longs et 
surbaissés qui pourraient faire songer à des types. différents, 
mais la présence de ces deux états au sein d’une même espèce 
est une règle générale chez les Pagres. Les photographies de 
Pagrus orphus Risso que je donne montrent d’ailleurs fort 
bien l'identité indiscutable d’aspect et de constitution qui 
existe entre les éléments de cette espèce et ceux de Pagrus 
pagrus L., il suffit pour cela de comparer ces photographies à 
celles de Pagrus pagrus L. C’est donc là un nouvel argu- 
ment que j’apporte aux ichthyologistes qui unissent Pagrus 
pagrus L. et Pagrus orphus Risso, en une même espèce. 


Pagrus ehrenbergi C. et V. (1) 
(PIX) 


TAILLE. — OTroLiTHE. — Longueur : 9,5; largeur : 6,3; 
épaisseur : 1,4. :; 
Poisson. — Longueur : 29; hauteur : 9,5; 
épaisseur : 3,4. 


DESCRIPTION DU TYPE. — La forme générale est celle 
d'un quadrilatère très irrégulier à base inférieure longue et 
très courbée. L’otolithe est très arqué d’avant en arrière, 
comme le montre l’examen des tranches, et sa face interne 
est très bombée. Il est orné, mais sans être profondément 
entaillé. Placé sur sa face externe, il repose sur ses extrémités 
et bascule vers le bord dorsal. 


Le bord ventral cesse, un peu plus bas qu’il ne commence, 
à une sinuosité située sur la partie inférieure de l’otolithe 
dans le prolongement de l’infléchissement caudal. 

Le bord dessine de bout en bout une courbe régulièrement 


(1) Espèce étudiée après la mort de J. Duvergier (J. Chaine). 


Rue 


elliptique. Sur toute sa longueur il porte une ornementation 
régulière de fines ondulations. 


Le bord dorsal débute par un court tronçon qui continue 
très exactement la direction de la fin du bord ventral, puis se 
recourbe sur lui-même pour monter vers le haut en dessinant 
l'angle postéro-ventral, très obtus (100 à 120°), à sommet 
arrondi quoique bien marqué, et ne formant pas expansion. 

La partie supérieure du bord comprend trois tronçons. Le 
premier, rectiligne, est très légèrement oblique en avant; 1l 
porte, comme d’ailleurs le tronçon initial, une ornementation 
semblable à celle du bord ventral, mais plus accentuée; le 
tronçon termine à l’angle postéro-dorsal qui est très obtus et 
à sommet arrondi et non saillant. Le deuxième tronçon, égale- 
ment rectiligne, monte obliquement jusqu’à un sommet culmi- 
nant formant saillie très accentuée à direction verticale; il 
porte quelques sinuosités vers sa fin dont deux plus dévelop- 
pées que les autres, l’une de celles-ci précède immédiatement 
le sommet culminant. Le troisième tronçon descend oblique- 
ment du sommet culminant à l’antirostre; il marque une 
saillie assez développée et arrondie, correspondant à l’angle 
antéro-dorsal, suivie d’une encoche la séparant de l’antirostre. 


Le bord antérieur continue très exactement la direction de 
la fin du bord dorsal par suite de l’existence d’une formation 
excisurale unissant l’antirostre à la pointe du rostre. 

Il n'existe pas de saillie antirostrale à proprement parler: 
l’antirostre se situe par l’aboutissement de l’arête supérieure 
de l’ostium à son niveau. 

Il n’y a pas d’encoche excisurale. Le profil de la formation 
excisurale est très sinueux, même irrégulier: il porte, en effet, 
des saillies et des entailles si variées qu’elles échappent à toute 
description. 

Le rostre est avancé, très massif, de direction horizontale et 
à extrémité arrondie. | 


La face interne est très convexe. 


Le sulcus est supra-médian, horizontal dans sa première 
partie et assez fortement infléchi à l'arrière; il est long car il 
termine assez près du bord, médiocrement large et assez pro- 
fond; il est très bien gravé: il est ouvert et composé. 


LOGS 


L’ostium est relativement long et large; 1l est un peu ascen- 


dant. Son arête supérieure est formée de deux segments dont 


l’antérieur est à peu près horizontal, tandis que l’autre, plus 
long, descend très obliquement vers le collum; ces deux seg- 
ments se coupent suivant un angle très obtus. L’arête infé- 
rieure est rectiligne et horizontale, sauf à son extrémité 
postérieure où elle se relève suivant un très minuscule tronçon 
pour rejoindre obliquement le collum. La paroi supérieure est 
presque verticale, l’inférieure est très inclinée. Le plancher est 
totalement recouvert par un colliculum de surface un peu irré- 
gulière, mais laissant libre une partie des parois, de sorte que 
ses deux tranches, assez sinueuses, sont bien apparentes. 

La cauda, plus longue que l’ostium, est bien plus étroite que 
lui; l’infléchissement porte sur son tiers postérieur et se fait 
suivant des courbures régulières, la courbure supérieure étant 
d’un rayon plus grand que celui de l’inférieure. La partie inflé- 
chie est oblique vers l’arrière, bien qu’assez voisine de la verti- 
cale. Les arêtes sont parallèles sur toute leur longueur; en 
avant elles forment des angles très marqués avec les arêtes 
ostiales, le supérieur étant très obtus et très affaissé, l’infé- 
rieur étant presque droit et à sommet très net sans être en 
forme de crochet. L’extrémité caudale, voisine du bord, est 
bien circonscrite et sensiblement arrondie. Les parois sont ver- 
ticales, sauf la supérieure au niveau de la partie infléchie. Un 
colliculum, mince et étroit, de surface lisse et à tranche supé- 
rieure nette, recouvre le plancher tout en laissant libre une 
assez grande partie des parois. Un canal post-caudal, étroit, mal 
limité et peu profond, se détache de la partie postérieure de 
l'extrémité caudale; il a une direction à peu près verticale et 
vient aboutir à la sinuosité terminale du bord ventral. 

Le collum est bien précisé par les angles des arêtes qui sont 
situés au même aplomb; il n’est pas rétréci. 


La crête supérieure est très développée, bien érigée et à large 
tranche orthogonale d’aspect chagriné comme l’est d’ailleurs 
la surface de la section supérieure. Elle commence d’une 
manière effilée dès l’antirostre et va s’élargissant jusqu’au 
niveau du collum, elle cesse vers l’infléchissement caudal: là, 
sa tranche augmente brusquement de largeur en s’alliant à la 
surface de la section supérieure. La crête présente son plus 
fort développement au-dessus de la cauda. 

La section supérieure porte une area peu creusée mais bien 


L''VOTCES 


caractérisée. Cette area, plus large que É moitié de la section, 
commence très avant, près du bord, et s'ouvre même à l’exté- 
rieur dans l’encoche qui sépare la masse antéro-dorsale de 
l’antirostre: elle termine en arrière à peu près au niveau de 
l’infléchissement en ayant tendance à s’incurver en même 
temps que la cauda. Sa limite d’avec la bordure périphérique, 
parallèle au bord, sans être très nette, est cependant assez bien 
marquée; cette limite porte un chapelet de très petits grains; 
en arrière la limite se fait par l’incurvation vers le haut de la 
tranche de l’arête. Le fond de l’area est plat et fort bossué; 
mais dans cette ornementation irrégulière; on discerne quel- 
ques stries rayonnantes séparées par des lignes de granules. 
La bordure périphérique est étroite en haut et large en arrière, 
elle est convexe; son ornementation consiste en arrière en 
quelques courtes costules entamant à peine le pourtour et cor- 
respondant aux ondulations du bord et, dorsalement, en quel- 
ques nodosités costulaires courtes et assez irrégulières. 


Il n’y a pas de crête inférieure. 

La- section inférieure ne porte pas de sillon ventral ni 
aucune formation en tenant lieu; il existe seulement une déni- 
vellation très marquée entre la région interne, qui est très 
convexe et par suite fortement bombée, et la bordure périphé- 
rique qui est à peu près plane et relativement étroite. La région 
interne est uniformément lisse; la bordure porte une ornemen- 
tation de courtes costules très régulières correspondant aux 
accidents du bord et formant comme un feston tout le long de 
ou ci. 


La face externe est très concave, le pourtour étant un peu 
relevé en. rebord de cuvette; un bourrelet longitudinal, à base 
très large et à peine saillant, s'étend de l’angle postéro- dorsal 
à l’umbo. La périphérie est ornée de formations costulaires 
peu développées, plus ou moins rayonnantes, irrégulières, cor- 
respondant aux accidents du bord; deux ou trois rides sinueu- 
ses et peu saillantes, relient le bord dorsal au ventral vers le 
centre de l’élément. Tout le reste de la face est plus ou moins 
gauffré, tomentueux, avec quelques granules épars. 


VARIATIONS. — La forme générale est très constante sauf 
une plus ou moins grande accentuation de la courbure de la 
base. L’otolithe, posé sur sa face externe et livré à lui-même 


: AcTEs 1937. 


= 


98 — 


bascule bien toujours vers le bord dorsal, mais les trois quarts 
des éléments restent en équilibre sur le bord ventral lorsqu'on 
les y place. Quelques sujets paraissent sensiblement raccourcis. 

Le bord ventral est toujours régulièrement courbé, mais sur 
bien des sujets 1l marque une tendance à gibbosité médiane; 
cette gibbosité prend même parfois l’aspect d’un angle très 
obtus à sommet plus ou moins net. Dans ce cas, chaque partie 
du bord, de part et d’autre de l’angle, peut être un peu aplatie 
tendant ainsi vers la ligne droite. La partie postérieure est 


parfois d’allure très relevée. La sinuosité où termine le bord, 


sauf sa situation, ne se distingue souvent en rien des sinuosités 
voisines; mais parfois elle est plus profonde et surtout plus 
large que celles-ci. L’ornementation est toujours d’allure typi- 
que, mais sur certains sujets les denticulations augmentent 
progressivement d'importance vers l'arrière. sans cependant 
ne jamais devenir très grosses; malgré tout l’ornementation 
reste régulière. 

Le bord dorsal débute toujours comme sur le type; mais le 
tronçon initial est plus ou moins relevé, quelquefois beaucoup, 
“selon que la fin du bord ventral l’est également plus ou moins. 
L’angle postéro-ventral présente parfois un sommet assez 
accentué et dans certain cas même un peu Cornu; sur quelques 
sujets il est inférieur à un droit. 

La partie supérieure du bord dorsal est en général très cons- 
tante. Son premier tronçon, parfois très raccourci, est plus ou 
moins oblique vers l’avant, il n’est jamais vertical; il a ten- 
dance à concavité quand j’angle postéro-ventral est cornu; 
son ornementation, constante d’allure, est seulement plus ou 
moins accentuée. Le deuxième tronçon a parfois tendance à 
concavité; ses sinuosités sont plus ou moins marquées selon 
les éléments. Le troisième tronçon, plus ou moins oblique sui- 
vant la hauteur du point culminant, est toujours sinueux; la 
bosse antéro-dorsale est plus ou moins développée suivant 
l’accentuation de l’encoche qui la sépare de lantirostre; dans 
quelques cas cette encoche fait défaut et le tronçon se présente 
alors suivant un profil rectiligne avec ornementation plus ou 
moins régulière. 

L'aspect général du bord antérieur ne varie que dans la plus 
ou moins grande accentuation des accidents présentés par le 
profil de la formation excisurale. 

L’antirostre est le plus souvent effacé, lorsqu'il existe une 
petite encoche excisurale il se présente sous la forme d’une 


RARES 7 Lo 


“ minuscule saillie triangulaire à pointe aiguë dirigée en avant. 
_  L'excisura n’est que très rarement marquée. Lorsqu'elle 
existe, c’est un angle aigu minuscule; le côté supérieur est 
exigu et droit, l’inférieur correspond au profil de la formation 
excisurale. 

Le rostre est très constant; son extrémité est arrondie ou 
relevée selon l'importance et la forme de la lame excisurale à 
son niveau. 

_ La convexité de la face interne est d'autant plus grande sue 
l'individu est plus âgé. ù 

+ Le sulcus, considéré dans son seule, est très constant; 
quelquefois cependant il est presque médian. 

L'’ostium sur quelques sujets est plus ascendant que sur le 
type, sur d’autres au contraire il est presque horizontal; il peut 
être relativement très large et court. Son arête supérieure, par 
suite de l’effacement de l’angle formé par ses deux segments, 
est régulièrement concave ou rectiligne de bout en bout. 
L'arête inférieure peut être plus ou moins ascendante; sur 
certains éléments elle débute en avant par une courbure plus 
ou moins accentuée; la petite rampe qui la relie à l’ostium est 
parfois très longue, tandis que sur quelques sujets elle est à 
peine marquée, elle est très oblique ou presque verticale. Sur 
quelques sujets une partie du plancher, dans le voisinage de 
la pointe rostrale, et parfois aussi une partie du profil exci- 
sural ne sont pas recouverts par le colliculum. La surface du 
colliculum est parfois très tourmentée. 

La cauda ne varie guère de longueur et de largeur. Sa partie 
infléchie est quelquefois très courte; elle est aussi plus ou 
moins oblique et parfois presque horizontale, dans certains cas 
elle est voisine de la verticale. La cauda peut marquer un cer- 
tain élargissement au niveau de son infléchissement par suite 
d’un relèvement de l’arête supérieure en ce point. Les angles 
que ses arêtes forment avec celles de l’ostium ne varient guère, 
sauf le supérieur qui peut être effacé, ou, au contraire, mais 
rarement, très marqué et à sommet très net. Il est exceptionnel 
que le.canal post-caudal fasse défaut, mais il peut être rem- 
placé par un simple sillon presque filiforme; lorsqu'il existe 
il n’est jamais ni très large, ni bien profond, il peut être 
sinueux; sur quelques sujets il est en rapport avec une dépres- 
sion peu profonde, mais assez étendue et mal limitée, située 
entre l’extrémité de la cauda et le pourtour. Le colliculum peut . 
encore être moins important que sur le type et par suite laisser 


£ 


— 100 — 


libre une plus grande étendue des parois et ne pas s'étendre 
sur toute la longueur de la cauda: sur certains sujets la partie 
libre de la paroi supérieure montre une ornementation de stries 
verticales coupées par des lignes parallèles à l’arête; la sur- 
face du colliculum caudal peut ne pas être sur le même plan 
que celle du colliculum ostial, il existe alors un seuil collaire. 

Le collum est très constant: en plus de sa précision ordi- 
naire 1l peut être marqué par un seuil colliculaire. 

La crête supérieure est plus ou moins longue, ne commen- 
çant parfois qu'au niveau du collum et pouvant cesser 


avant l’infléchissement caudal: il est des cas où sa tranche: 


est mince, même coupante. Sur quelques sujets elle: marque 

un épaississement assez notable au niveau du collum et près 

de l’infléchissement. Wa ü 
La section supérieure ne varie que dans les détails. C'est 


ainsi que l’area peut ne commencer qu’à l’aplomb du collum, 


généralement alors elle ne communique pas avec l'extérieur. 
Sur quelques sujets sa terminaison au niveau de l’infléchisse- 
ment est brusque, chez d’autres elle contourne la cauda plus 
loin que sur le type. Sa limite supérieure est parfois très bien 
marquée. Son fond peut être parfaitement lisse, parfois il est 
des cas où les nodosités costulaires de la bordure périphéri- 
que se prolongent sur lui jusqu’au pied de la crête en présen- 
tant une disposition en éventail. La bordure périphérique ne 
varie que par une plus ou moins grande accentuation de son 
ornementation typique qui en arrière peut être tres allongée 
tout en conservant son allure générale. 

La section inférieure ne présente aucune variation Éoiable. 


La face externe est très constante: les différents accidents - 


signalés sur le type y sont seulement plus ou moins accentués. 


Aurata aurata L. 
(PI. X) 


1648. Aurata. —— U. ALDROVANDE, Musæum metallicum, Bologne, 4 


Baptiste Ferronij, édit., p. 796. 

1926. Sparus aurata L. —— J, SANZ ECHEVERRIA, Datos sobre el oto- 
lito sagita de los Peces de España, 
Boletin de la Real Sociedad espa- 
ñola de Historia Natural, Madrid, 
vol. XXVI, p. 152, fig. 37. 


 lÜtEe 


1930. Sparus aurata L. -—— J, SANZ KECHEVERRIA, Investigaciones 
sobre otolitos de Peces de España, 
Boletin de la Real Sociedad espa- 
ñola de Historia natural, Madrid, 
vol. XXX, p. 174: pl. I, fig. 6. 


MAIEDE: = OroLITHE. —— Longueur : 10: largeur : 5,2; 
épaisseur : 1,9. 

Poisson. —— Longueur : 43; hauteur : 13; 
épaisseur : 3,8. 


: DESCRIPTION DU TYPE. —— La forme générale rappelle 
assez bien celle d’une amande, un peu altérée dans sa partie 
postéro-ventrale. L’otolithe est très arqué d’avant en arrière; 
placé sur la face externe, il repose sur ses extrémités et bascule 
vers le bord dorsal. 


Le bord ventral cesse, plus bas qu'il ne commence, à une 
faible sinuosité située sur la partie inférieure de l’élément dans 
le prolongement de l’axe de l’infléchissement de la cauda. 

Il se compose de deux tronçons subégaux se coupant suivant 
un angle ventral saillant quoique très émoussé, même arrondi, 
situé un peu en avant du milieu de l’élément. Le tronçon anté- 
rieur est légèrement convexe, le postérieur est rectiligne avec 
tendance à incurvation. L’ornementation consiste en de petites 
ondulations irrégulièrement soudées entre elles et peu dis- 
tinctes surtout dans la région de l’angle ventral; elle ne pré- 
sente guère de régularité qu’au niveau de l’origine du premier 


_ tronçon. La sinuosité où termine le bord ne se distingue des 


voisines que par sa situation spéciale. 


Le bord dorsal continue d’abord la direction du bord ven- 
tral, ce qui tend à accentuer la concavité ébauchée par celui-ci; 
puis il se relève sur lui-même en décrivant une large courbe. 
Il délimite ainsi une masse postéro-ventrale assez développée, 
de pourtour arrondi et comme pesante sans cependant avoir 
l’aspect d’une expansion, et qui est la partie la plus reculée de 
l'élément. Vers son extrémité cette masse porte une légère 
entaille qui la divise en deux lobes inégaux. 

La partie supérieure du bord comprend trois tronçons. Le 
premier, qui se détache de la courbe limitant la masse posté- 
rieure, remonte obliquement en avant dans une direction 


— 102 — 


sensiblement rectiligne jusqu’à l'angle postéro-dorsal qui . 
forme une saillie bien distincte quoique étant très arrondi. Le 
deuxième tronçon, légèrement convexe, monte jusqu’à un 
sommet culminant formant angle médian, très ouvert et plus 
ou moins arrondi, situé un peu en arrière de l’aplomb de l’an- 
gle ventral. De ce sommet culminant, qui représente en somme 
l’angle antéro-dorsal, le bord rejoint l’antirostre par une chute 
convexe assez rapide. 

L’ornementation du bord dorsal est peu développée; elle se 
compose de petites ondulations moins découpées et plus 
régulières que les ventrales, assez distinctes de l’extrémité 
postérieure jusqu’au sommet culminant et plus affaissées de ce 
sommet à l’antirostre. 


Le bord antérieur, de direction générale rectiligne, fait exac- 
tement suite à la fin du bord dorsal; il est donc très oblique 
vers l’avant. 

L’antirostre est une faible bosse arrondie, formant une sail- 
lie presque nulle sur l’alignement général du bord. 

L’excisura étant fortement obstruée par une formation exci- 
surale se traduit par une minuscule échancrure; son côté 
supérieur est très petit et le profil de la formation excisurale 
est assez long, très oblique dans son ensemble et légèrement 
sinueux. 

Le rostre est assez puissant, triangulaire, à pointe aigué, 
saillant et de direction horizontale. 


La face interne est fortement convexe; cette convexité est 
d’ailleurs soulignée par le fait que l’otolithe est très arqué.. 


Le sulcus est un peu supra-médian, légèrement descendant, 
et un peu infléchi à son extrémité sur un très court trajet; cet 
infléchissement est oblique vers l’arrière. Il est long, large, pro- 
fondément et nettement sculpté: il est ouvert et composé. 

L’ostium n’est pas très grand. Son arête supérieure est hori- 
zontale sur la presque totalité de son trajet, ne présentant 
qu'une courte chute oblique vers le collum à son extrémité 
postérieure. L’arête inférieure est également rectiligne et hori- 
zontale sur presque toute sa longueur, mais elle présente une 
courte et faible rampe relevée à chacune de ses extrémités. La 
paroi supérieure est verticale, l’inférieure est très oblique. Le 
plancher est recouvert par un colliculum de surface irrégu- 


— 1035 — 


lière, un peu épaissi en bourrelet le long de l’arête supérieure; 
la tranche inférieure du colliculum est assez bien visible. 

La cauda, un peu plus longue que l’ostium mais bien plus 
étroite, a ses arêtes parallèles dans les deux tiers antérieurs de 
sa longueur; ces arêtes forment avec celles de l’ostium des 
angles obtus assez nets, surtout le supérieur qui est voisin d’un 
droit. À son tiers postérieur, l’arête supérieure s’élève un peu, 
puis se recourbe circulairement vers le bas; l’arête inférieure, 
à ce niveau, suit ce même mouvement mais selon une courbe 
moins prononcée. Les deux arêtes se rejoignent en constituant 
une pointe un peu émoussée. Les parois sont verticales, sauf la 
supérieure au niveau de l’infléchissement. Le plancher est 
recouvert par un colliculum, dont la surface, moins accidentée 
que celle de l’ostium, est située sur le même -plan que cette 
dernière. Il n’y a pas de canal post-caudal; cependant il existe, 
à la suite de la cauda, une petite région un peu déprimée. 

Le collum est bien précisé par les accidents des arêtes; il 
n’est pas rétréci. 


La crête supérieure s'étend le long du sulcus de son origine 
au sommet de l’infléchissement; filiforme à son début, elle 
s’élargit au niveau du collum et devient moins épaisse sur la 
cauda. û | 

La section supérieure est assez large et se poursuit en arrière 
de l’infléchissement y formant une section postérieure. L’area, 
nettement constituée, s'étend d’un peu avant le collum jusqu’à 
l’aplomb de l’infléchissement caudal; sa largeur est supérieure 
à la moitié de la section; elle est à fond lisse, est bien creusée 
contre la crête et se relève insensiblement jusqu’à sa limite 
supérieure qui est convexe et très apparente. Cette limite porte 
une ornementation radiante, finement détaillée, contribuant à 
lui donner un certain relief. La bordure périphérique est 
convexe; elle porte de courtes costules ne s’alliant pas à l’orne- 
mentation de la limite supérieure de l’area. Sur la section 
postérieure, relativement large, l’ornementation consiste en 
granulations éparses. : 

Il n’y a pas de crête inférieure. 

La section inférieure porte un sillon ventral, de forme sub- 
elliptique comme le bord auquel il est parallèle, commençant 
au-dessous de la pointe du rostre, terminant à l’extrémité de 
la cauda et marquant un angle médian; le sillon est assez éloi- 


— 104 — 


gné du bord de sorte que la bordure périphérique est relative- 
ment très large. La région interne au sillon est régulièrement 
convexe; elle porte une série de filaments obliques assez obso- 
lètes surtout dans sa partie antérieure. La bordure périphéri- 
que, située dans un plan plus profond que la région interne, 
est finement ornée de stries et vermiculations normales au 
bord, correspondant à l’ornementation de celui-ci. 


La face externe est concave avec un épaississement longitu- 
dinal allant de la pointe du rostre à l’extrémité postérieure; 
vers le milieu de l’épaississement est l’umbo, petit mamelon 
aplati. L’ornementation consiste en quelques costules rayon- 
nantes, surtout marquées dans les régions, postéro-dorsale et 
rostrale et diminuant progressivement d'importance au niveau 


de la région centrale de l’élément vers laquelle elles se 


dirigent. 


VARIATIONS. -— La forme générale présente quelques 
variations surtout dues à l’accentuation des principaux acci- 
dents du pourtour; c’est ainsi que quelques exemplaires 
semblent particulièrement anguleux. Des sujets sont très rac- 
courcis en même temps que très élevés par rapport au type. 

Le bord ventral est assez variable bien que le plus souvent 
il soit typique. L’angle médian, constitué par la rencontre des 
deux tronçons, peut être très accentué; il l’est surtout lorsque 
le tronçon postérieur est très incurvé, ce qui dans certains cas 
lui donne un aspect en crochet plus ou moins aigu. Le tronçon 
antérieur est parfois très raccourci, l’angle ventral est alors 
avancé d’autant; ce même tronçon est beaucoup plus convexe 
que sur le type sur quelques sujets, il est rare qu’il soit recti- 
ligne. Le troncon postérieur, qui est quelquefois plus concave 
que sur le type, peut être parfaitement rectiligne en même 
temps que plus ou moins horizontal. Enfin il est des cas où le 
bord est régulièrement elliptique de bout en bout sans indica- 
tion d’angle. L’ornementation, en général, n’a pas de régula- 
rité; elle peut manquer totalement ou partiellement, sur tout 
un tronçon par exemple et le plus souvent alors le postérieur: 
elle est parfois remplacée par des sinuosités irrégulières don- 
nant un aspect plus ou moins déchiqueté à la région. La 
sinuosité où termine le bord est quelquefois très nette et fort 
apparente. | io) 

Le bord dorsal peut commencer dans une direction horizon- 


Mn à >", 


— 105 — 


tale, ou bien en se relevant soit en ligne droite soit par une 
courbure régulière; dans ces deux derniers cas il y a ordinai- 
rement réduction plus ou moins grande de la masse postéro- 
ventrale. Celle-ci même n’est plus du tout apparente sur quel- 
ques sujets, étant alors fondue dans un arrondissement général 
de l’arrière. Sur quelques rares éléments au lieu d’être arron- 
die comme sur le type, elle est plus ou moins aiguë et peut 
même se terminer par une pointe assez nette. L’entaille, qui 
sur le type divise la masse, manque parfois; dans les autres 
cas, elle est plus ou moins profonde et large et de forme varia- 
ble; les lobes qu’elle détermine sont généralement inégaux, 
l’inférieur étant presque toujours le plus grêle. 

La partie supérieure du bord dorsal présente le plus souvent 
ses trois tronçons. Mais sur un certain nombre de sujets les 
trois tronçons sont fondus en une courbure générale allant 
de la masse postéro-ventrale à l’antirostre avec effacement des 
deux angles typiques. D’autres fois deux tronçons seulement 
sont fusionnés, un seul angle fait alors défaut; lorsque ce sont 
les tronçons postérieur et médian tout l’arrière de l’otolithe est 
arrondi, ce qui donne à l’élément un aspect assez particulier; 
le même aspect a lieu dans le cas de fusion des trois tronçons. 
Le troncon postérieur est toujours oblique vers l’avant, mais 
plus ou moins selon les sujets; lorsqu'il est parfaitement recti- 
ligne, il détermine une troncature postérieure de l’élément, 
disposition qui coïncide ordinairement avec une réduction 
de la masse postéro-ventrale. L’angle postéro-dorsal, jamais 
très saillant, est assez fréquemment à sommet très net et à 
côtés rectilignes. Le tronçon médian est peu variable; sur quel- 
ques sujets cependant il est parfaitement rectiligne. L’angle 
médian formant point culminant est quelquefois à sommet 
bien net, souligné même dans quelques cas par une encoche 
voisine. L’ornementation montre sur certains éléments quel- 


‘ques grosses ondulations irrégulièrement développées. 


L’antirostre, sur quelques sujets, ne fait aucune saillie; par 
contre assez souvent il est bien plus marqué que sur le type 
étant alors plus ou moins détaché suivant l'importance de 
l’échancrure excisurale. Lorsqu'il est bien détaché il revêt la 
forme d’un coin à sommet aigu pointant directement en 
avant. 

Quand l’excisura est bien marquée, elle se présente sous 
l’aspect d’une échancrure triangulaire, jamais bien large mais 
dans bien des cas assez profondément rentrante; exceptionnel- 


|: — 106 — 


lement elle prend la forme d’une fente étroite et longue. Le: 


côté inférieur est d’aspect plus ou moins irrégulier, parfois 
même déchiqueté, ce qui est dû au développement bien varia- 
ble de la formation excisurale qu’il porte. 

Le rostre a le plus souvent la forme typique, mais il peut 
être raccourci, émoussé, arrondi, parfois indenté et même un 
peu déchiqueté. Sur quelques sujets, il est de direction 
tombante. 

La convexité de la face interne est constante. 

Le sulcus peut être un peu plus descendant que sur le type; 
le fait se présente surtout sur les sujets peu allongés: il peut 
aussi être plus court. 

L’arête supérieure de l’ostium peut être rectiligne sur toute 
son étendue sans chute collaire; l’inférieure a une direction 
bien plus ascendante que sur le type lorsque le rostre est de 
direction affaissée. Le colliculum, sur quelques sujets, laisse 
libre une assez grande étendue du plancher surtout près de la 


pointe du rostre; sa surface est parfois fort irrégulière et sa 


tranche inférieure assez floue. 

La cauda, sur quelques sujets, s’élargit assez fortement vers 
l'arrière par une amplification de la courbure de l’arête supé- 
rieure. Son extrémité est toujours infléchie, mais plus ou 
moins, parfois elle est presque verticale; il est à noter que la 


forme acuminée est plus accentuée quand l’infléchissement est 
vertical, lorsqu'il est oblique il arrive assez souvent au 


contraire que l’extrémité soit arrondie. Sur la paroi supérieure, 
au niveau de la courbe d’infléchissement existent assez souvent 
des stries parallèles à l’arête. 

La crête supérieure sur certains sujets s’arrête avant l’inflé- 
chissement caudal; elle est toujours nette. 

L’area est toujours bien caractérisée quoique sur certains 
sujets sa limite supérieure soit loin d’être nette; elle n’est 
jamais plus creusée que sur le type, mais peut l’être beaucoup 
moins; son fond peut être irrégulièrement bossué, quelquefois 
il porte une ornementation de stries. La bordure périphérique 
présente toujours ses caractères typiques, mais plus ou moins 
accentués. 


Le sillon ventral de la section inférieure est plus ou moins 


accentué selon les sujets; il est assez souvent effacé au niveau 
de la région médiane. La bordure périphérique est parfois 
située dans un plan encore plus profond que sur le type, ce 
qui tend à souligner davantage le sillon ventral. L’ornemen- 


M7 MALE FSU A 


4 
É 
4 


— 107 — 


tation de la section peut être bien plus accentuée que sur Île 


type. 
La face externe est parfois très concave; par contre, mais 
rarement, la concavité est atténuée par un plus grand dévelop- 
pement des épaississements typiques. L’ornementation varie 
seulement d’accentuation. 

; 


OBSERVATIONS. —— Aldrovande représente une face interne 
et une face externe de ce poisson. Les deux dessins sont fort 
mauvais et ne donnent aucune idée de ce qu'est l’otolithe de 
cette espèce. 

Dans son mémoire de 1926, J. Sanz Echeverria donne la 
représentation de deux otolithes dont on ne peut apprécier que 
les contours qui nous ont paru typiques. 

La figure du travail de 1930 du même auteur est tout à fait 
typique; il est à noter cependant que le sujet est très orné, 
l’ostium très ascendant et le rostre particulièrement long. 


Aurata crassirostris C. et V. (1) 
(PI. XI) 


A côté d’Aurata aurata L. des ichthyologistes, depuis long- 
temps déjà, placent une autre forme de Daurade sous le nom 
d’Aurata crassirostris C. et V. Cette dernière se différencie de 
la forme aurata par des caractères assez faibles tels qu’un 
orbite plus petit et une absence de trait noir sur la nageoire 
dorsale. Du reste entre les types extrêmes, nettement caracté- 
risés de ces deux formes, existent des états intermédiaires 
assez difficiles à classer dans l’un ou l’autre de ces deux grou- 
pes; aussi des auteurs, surtout actuellement, tendent-ils à 
réunir ces deux formes. 

J’ai opéré pour l’étude des otolithes d’Aurata aurata L. et 
d’Aurata crassirostris C. et V., comme je l’ai précédemment 
indiqué pour diverses autres espèces dans des cas sem- 
blables (2). 

J’ai constitué deux groupes d’otolithes correspondant cha- 
cun à l’une des deux formes ici considérées, en ne prenant pour 
chacune de ces formes que des individus très rigoureusement 


(1) Forme étudiée après la mort de J. Duvergier (J. Chaine). 
(2) Voir ci-dessus page 93. 


— 108 — 


typés et en rejetant tous ceux qui me paraissaient peu caracté- 
risés; c’est donc bien sur des Aurata aurata L. et des Aurata 
crassirostris C. et V. parfaitement indiscutables que j'ai opéré. 
Puis j’ai comparé tous les éléments d’aurata à ceux des cras- 
sirostris et jamais je n’ai trouvé entre eux de différences plus 
grandes que celles qu’on rencontre ordinairement entre les 
représentants d’une même espèce. D'ailleurs en comparant ies 
photographies d’Aurata crassirostris C. et V. que je rapporte 
ici à celles que je donne d’Aurata aurata L., il est facile de se 
rendre compte de l'identité qui existe entre les éléments de 
ces deux formes. J’apporte donc ici un nouvel argument en 
faveur de l’union d’Aurata aurata L. et d’Aurata crassiros- 
tris C. et V. 5 


Sparus erythrinus L. 
(PI. XI) 


1926. Pagellus erythrinus L. -— J. SANZ ECHEVERRIA, Datos sobre 
el otolito sagita de los Peces 
de España, Boletin de la Real 
Sociedad española de Histo- 
ria natural, Madrid, vol. XXVI, 

p: 153,154 

1927. Pagellus erythrinus (1). — A. FRoST, À comparative Stud 
of the Otoliths of the Neop- 

terygian Fishes, Annals and 

Magazine of natural History, 

Londres, série 9, vol. XX, 

pp. 300 et 301; pl. V, fig. 14. 

1929. Pagellus erythrinus L. —- J. SANZ ECHEVERRIA, Investigaciones 
sobre Otolitos de Peces de 
Melilla, Boletin de la Real 
Sociedad española de Historia 
natural, Madrid, vol. XXIX, 
D: 76: DLVE He 


TAILLE. —— OTOoLITHE. — Longueur : 14,5; largeur : 10,8; 
épaisseur : 2,4. none 
Poisson. — Longueur : 37,5; hauteur : 10; 

épaisseur : 3,9. | 


(1) Lorsque, dans la synonymie, le nom de l’espèce n’est pas suivi du 
nom de l’auteur, c’est que celui-ci n’est pas cité dans l’ouvrage signalé. 


— 109 — 


DESCRIPTION DU TYPE. -— La forme générale est celle 
d’un trapèze à grande base inférieure et très courbée. Placé 
sur sa face externe, l’otolithe repose sur ses extrémités et bas- 
cule indistinctement vers le bord dorsal ou vers le bord ventral. 


Le bord ventral cesse, un peu plus bas qu’il ne commence, 
sur la partie inférieure de l’élément à une gorge semblable 
aux voisines mais située dans le prolongement de l’infléchis- 
sement caudal. Le bord est fortement courbé en ellipse avec 
toutefois tendance à formation d’angle ventral. Il est orné sur 
tout son .pourtour. En avant les ondulations qui composent 
l’ornementation sont petites et assez régulières; vers le milieu 
elles sont plus grosses en même temps qu’irrégulières, souvent 
même en forme de déchirures; puis assez fortes, mais régu- 
lières à l’arrière. 24 


Le bord dorsal débute par une portion initiale qui, à l’ori- 
gine, ne se distingue guère du bord ventral dont il continue 
exactement la direction; puis en arrière il se courbe vers le 
haut en limitant une masse postéro-ventrale de pourtour 
arrondi et de médiocre volume, qui est la partie la plus reculée 
de l’otolithe. Cette première portion du bord dorsal porte une 
ornementation d’ondulations un peu plus larges, plus effacées 
et moins régulières que les ventrales. 

La partie supérieure du bord dorsal, pourvue d’angles dor- 
saux très marqués, est d’allure polygonale. Des trois tronçons 
qui la composent, le postérieur est le plus court, il remonte 
obliquement vers l’avant jusqu’à l’angle postéro-dorsal; ce qui 
détermine une troncature de l’arrière. L’angle postéro-dorsal, 
un peu supérieur à un droit, est à sommet très net quoique ne 
faisant pas saillie. Le tronçon médian, légèrement ascendant. 
et rectiligne, part de cet angle pour aboutir à l’antéro-dorsal 
qui est culminant; l’angle antéro-dorsal est obtus, à sommet 
net, et fort saïllant. Le tronçon antérieur, subégal au médian 
et rectiligne, descend par une pente inclinée de cet angle à 
l’antirostre. 

L’ornementation de chaque tronçon est différente. Celle du 
tronçon postérieur consiste en quelques ondulations dentifor- 
mes, irrégulières et petites. Le tronçon médian revêt un aspect 
cristiforme par le fait que l’ornementation y est très dévelop- 
pée en même temps qu’assez irrégulière. Dans l’ensemble des 
denticulations plus ou moins anguleuses qui constituent cette 


— 110 — 


ornementation, on peut distinguer trois groupes principaux 
séparés par deux entailles; l’un de ces groupes correspond à 
l’angle postéro-dorsal, c’est le plus massif; l’autre à l’angle 
antéro-dorsal, il Se présente sous l’aspect d’une dent saillante 
et bien détachée; le troisième est médian, c’est le moins impor- 
tant. Le tronçon antérieur ne porte qu’un faible mouvement 
ondulatoire faisant suite à une forte entaille située à la base 


de la masse antéro-dorsale. 


Le bord antérieur, dans son ensemble, se traduit par un 
profil rectiligne faisant exactement suite à la direction de la 
fin du bord dorsal, de sorte qu’il existe une ligne à peu près 
droite unissant l’angle antéro-dorsal à la pointe du rostre; 
cette disposition donne à la partie antéro-supérieure de l’oto- 
lithe un aspect fuyant tout à fait particulier. 

L’antirostre fait une petite saillie arrondie à peine apprécia- 
ble; sa position est surtout déterminée par l’aboutissement de 
la crête supérieure à son niveau. 

L’excisura se traduit sous la forme d’une très minuscule 
sinuosité. 

Le rostre est assez saillant sans être très avancé; il est 
massif et en forme de coin; son extrémité est un pen camarde. 


La face interne est convexe; la Convere est ne accen- 
tuée dans la région postéro-ventrale. 


Le sulcus est supra-médian, horizontal et courbé vers le bas 
à son extrémité qui est fermée à une petite distance du bord; 
il est long, large, profondément et nettement sculpté; il est 
ouvert et fortement différencié. Dans son ensemble il a la 
forme d’une pelle dont l’ostium serait à lame et la cauda le 
manche. ES 

L’ostium est large et pas très long. L’arête supérieure se 
compose de deux tronçons se coupant suivant un angle obtus 
fort net; le premier de ces tronçons est horizontal; le deuxième, 
beaucoup plus court, descend obliquement au collum. L’arête 
inférieure, environ deux fois plus longue que la supérieure, est 
rectiligne et horizontale; elle rejoint le collum par une petite 
rampe oblique, symétrique mais inverse du deuxième tronçon 
de l’arête supérieure. Le plancher est recouvert par un collicu- 
lum largement épaissi en bourrelet longitudinal dans sa partie 
supérieure. Ce colliculum laisse libre une partie des parois; 


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— 111 — 


sa surface n’est pas lisse et sa tranche inférieure, sinueuse, est 
bien apparente. La paroi supérieure est verticale; l’inférieure 
est très inclinée. 

La cauda, beaucoup plus étroite que l’ostium, est près de 
deux fois plus longue que lui. Elle est rectiligne dans ses deux 
‘tiers antérieurs et recourhbée vers le bas en arrière; son extré- 
mité, non rétrécie, est arrondie et même tournée en crosse vers 
l’avant. Ses arêtes sont parallèles sur toute leur longueur; 
elles forment avec celles de l’ostium des angles très marqués à 
sommets fort nets, chacun de ces angles est un peu supérieur 
à un droit; au niveau de l’infléchissement chacune décrit une 
courbe régulière. Le plancher, plus enfoncé que celui de l’os- 
tium, est constitué par la rencontre des deux parois qui sont 
inclinées; il est recouvert par un léger colliculum. La paroi 
supérieure est ornée de stries perpendiculaires à l’arête, les- 
quelles au niveau de la portion infléchie sont coupées par quel- 
ques lignes horizontales en relief. La cauda est suivie d’un 
canal post-caudal court, superficiel et de direction à peu près 
verticale, débouchant dans la gorge séparative des bords 
ventral et dorsal. | 

Le collum est bien précisé par les angles des arêtes et un 
gradin provoqué par la cessation du colliculum ostial. 


La crête supérieure s’étend de l’antirostre à l’infléchisse- 
ment caudal; elle se présente comme un petit relief, mais est 
très nette, elle offre un certain empâtement au niveau du col- 
Jum; sa tranche est ornée d’un chapelet de minuscules 
granulations. 

La section supérieure porte une vaste area de surface plane 
et notablement enfoncée. L’area commence à l’aplomb du col- 
lum pour terminer à celui de l’infléchissement caudal; sa 
largeur est plus grande que la moitié de celle de la section: 
_Sa limite supérieure de forme courbée est assez floue. La bor- 
dure périphérique est relativement étroite dans sa partie supé- 
rieure, elle s’élargit en arrière de l’area et de la cauda. Sur Ia 
bordure, l’ornementation consiste en des nodosités irréguliè- 
res, plus ou moins développées, correspondant aux accidents 
du bord. Le fond de l’area est orné d’étroites costules, peu 
nettes et disposées en éventail en rapport avec les nodosités de 
la bordure périphérique; elles sont elles-mêmes couvertes de 
vermiculations granuleuses donnant l'impression d’un semis 
général de petits grains. 


Aie 


Il n’y a pas de crête inférieure. 

La section inférieure porte un sillon ventral très voisin du 
bord, formé de deux tronçons égaux et quasi-rectilignes; le 
tronçon antérieur commence à la pointe du rostre, le posté- 
rieur termine à l’extrémité caudale; les deux tronçons se cou- 
pent suivant un angle médian de 125° environ dont le sommet 
arrondi est presque tangent au bord. La portion interne au 
sillon est uniformément convexe et lisse. La bordure périphé- 
rique, plus large en avant et en arrière qu’au milieu par suite 
de la direction du sillon, est sur un plan un peu en retrait par 
rapport à la portion interne; elle porte une ornementation 
costulée correspondant aux ondulations du bord. 


La face externe est médiocrement concave; elle porte un 
épaississement longitudinal médian unissant le rostre à la 
masse postéro-ventrale, plus saillant à ses deux extrémités 
qu’en son milieu où il est fort aplati. La région dorsale 
à l’épaississement est ornée de costules correspondant aux 
accidents du bord et convergeant de la périphérie vers l’umbo; 
de ces costules les antérieures et les médianes sont un peu 
courbées vers. l’avant et subdivisées à leur extrémité en cos- 
tules secondaires, de plus elles sont longues et atteignent la 
région umbonale ce que ne font pas les postérieures. La région 
ventrale porte deux masses de costules rayonnant aussi de 
lumbo, mais plus courtes que les dorsales; ces deux masses 
sont séparées par un petit espace triangulaire, dépourvu de 
costules, mais orné d’une feuilleture parallèle au bord ventral. 
Ce double système d’ornementation est complété par une série 
de lignes concentriques encerclant l’umbo. 


VARIATIONS. — La forme générale est assez variable. On 
trouve des exemplaires allongés et nettement polygonaux, 
d’autres de contour élevé sensiblement arrondis et nullement 
anguleux; les uns sont déchiquetés et déformés par leur orne- 
mentation, les autres, surtout des petits, sont simplement 
ornés d’ondulations perlées. L’allure fuyante de la région 
antéro-dorsale et l’épaisseur de l’otolithe sont des caractères 
très constants. k 

Le bord ventral est parfois régulièrement courbé sans indi- 
cation d’angle médian, la courbure étant très accentuée ou un 
peu aplatie en son milieu. Plus fréquemment l’angle médio- 
ventral est plus ou moins marqué et le bord peut être alors 


FAADE 


constitué par deux tronçons plus ou moins nets. Les deux 
tronçons sont ordinairement subégaux; ils sont rectilignes, 
convexes ou concaves, selon les sujets, conjointement ou sépa- 
rément. L’angle ventral, qui est médian ou anté-médian et cor- 
respondant à l’espace triangulaire dépourvu de costules de la 
face externe, est toujours très obtus, jamais saillant, et à som- 
met bien net; il peut être comme rongé par une petite sinuosité 
ou tronqué, quelquefois très fortement au point que le bord 
semble alors être formé par trois tronçons. Il est rare que la 
gorge où termine le bord fasse défaut; il est plus fréquent, au 
contraire, qu’elle soit plus accentuée que sur le type; elle peut 
même être la seule sinuosité bien marquée de la région. L’orne- 
mentation fait défaut sur quelques éléments en avant et au 
milieu, elle ne manque jamais en arrière; son accentuation est 
très variable. 

La partie initiale du bord dorsal ne varie guère que par les 


modifications que présente la masse postéro-ventrale; celle-ci, 


le plus souvent arrondie comme sur le type, peut être angu- 
leuse à sommet plus ou moins prononcé, ou bien revêtir 
l'aspect d’une véritable protubérance étroite, pointue et quel- 
quefois même de direction relevée. Il arrive aussi qu'elle soit 
fondue dans un arrondissement général de l'arrière de 


_ l’otolithe. 


La, 


La partie supérieure du bord dorsal ne perd que bien rare- 
ment son allure polygonale; ce n’est guère, en effet, que chez 
de jeunes sujets que cette région décrit une courbe régulière 
de bout en bout: il est plus fréquent que la courbure n'’inté- 
resse que les deux premiers tronçons du bord, s'étendant alors 
de la masse postéro-ventrale à l’angle antéro-dorsal, dans ce 
cas tout l’arrière de l’otolithe est arrondi avec perte de l’angle 
postéro-dorsal. En somme, la division du bord en trois tron- 
cons, comme sur le type, est la disposition de beaucoup la plus 
commune. Sauf les cas d'arrondissement de l'arrière, le pre- 
mier tronçon forme toujours troncature, qu'il soit rectiligne 
(cas le plus fréquent) ou légèrement concave. Les deux autres 
tronçons sont, quand ils existent, toujours constants d’allure. 
L’ornementation est des plus variables, aussi semble-t-il impos- 
sible d'entrer dans la description de ses multiples variations, 
d'autant plus qu’au fond ses caractères généraux restent tou- 
jours les mêmes; toutefois il est à noter que chez de jeunes 
sujets tout le pourtour, sauf la partie antéro-ventrale, est orné 
d’une série d’ondulations parfaitement régulières et également 


AcTEs 1937. à 


— 114 — 


réparties. Le tronçon postérieur peut être régulièrement den- 
ticulé ou bien présenter des dents aiguës plus ou moins épar- 


ses; dans le tronçon médian les masses qui composent l’orne- 


mentation, quoique bien variables d’aspect, sont presque tou- 
jours bien discernables par suite de la présence des entailles; 
assez fréquemment les sommets de toutes les indentations sont 
placés sur un alignement parfait comme s'ils avaient été rasés. 
La masse antéro-dorsale peut prendre les formes les plus 
imprévues. : 

Le bord antérieur conserve toujours sa constitution typique 
d’où la constance de l’aspect fuyant de la région antéro- -Supé- 
rieure de l’otolithe. 

Quelques antirostres font une saillie arrondie assez mar- 
quée. Ordinairement alors la sinuosité excisurale est un peu 
plus accentuée que sur le type sans cependant jamais prendre 
laspect d’une entaille. Le profil excisural, reliant l’antirostre 
au rostre, est parfois sinueux; sur quelques sujets il porte 
une convexité assez appréciable diversement placée, cette 
convexité est plus ou moins accentuée selon les sujets. 

Le rostre, toujours massif, varie sensiblement de longueur. 
Il est très peu saillant sur quelques exemplaires, au point 
d’être moins proéminent que la masse postéro-ventrale; il 
existe au contraire des sujets où il est plus avancé que sur le 


type. Il est arrondi, pointu, émoussé ou tronqué; sur quelques 


éléments son extrémité est dentelée. 

La convexité de la face interne est constante. 

Le sulcus est plus ou moins supra-médian; il est parfois des- 
cendant; sa largeur est très variable. 

L'aspect général typique de l’ostium n’est altéré que par les 
modifications présentées par le profil excisural; sa longueur 
est directement en rapport avec celle du rostre, quant à sa lar- 
geur elle peut être plus faible que sur le type. Le colliculum, 
sur quelques sujets, laisse libre une étendue plus ou moins 
grande du plancher dans le voisinage de la pointe rostrale: 
cette partie dénudée montre ordinairement des stries paral- 
lèles à l’arête. 

La cauda varie notablement de longueur. Si elle n’est jamais 
plus longue que sur le type, il est des cas où elle ne dépasse 
pas l’ostium; les variations de sa largeur sont tout aussi consi- 
dérables. Son infléchissement postérieur, dans quelques cas, 
porte sur ses trois quarts postérieurs, généralement il n’inté- 
resse que le quart; il est brusque ou non; la partie infléchie 


pie 


est plus ou moins oblique. Il est rare que l’extrémité ne soit 
pas un peu recourbée en crosse vers l’avant; quelquefois même 
cet aspect en crosse est très marqué. Il est assez fréquent que 
le canal post-caudal fasse défaut; par contre il est rare qu'il 
soit plus accentué que sur le type; exceptionnellement le 
canal est bifurqué à son extrémité, chacune de ses branches 
s’ouvrant dañhs une sinuosité propre. 

Le collum est très constant, quelquefois il est un peu rétréci. 
Sur quelques éléments il est aussi précisé par une interruption 
du colliculum. 

La crête supérieure varie peu; elle est parfois empâtée sur 
la plus grande partie de sa longueur, mais sans pour cela 
cesser d’être nette. Son ornementation fait assez souvent 
défaut. | 

L’area est d’assez grande constance, toutefois sa limite supé- 
rieure peut être bien moins nette que sur le type; elle semble 
être relativement moins profonde sur les petits sujets que sur 
les grands. Son ornementation de costules et son semis de gra- 
nulations sont constants et parfois même d’une très grande 
délicatesse; sur les petits et moyens sujets le fond de l’area est 
très souvent lisse. La bordure périphérique ne varie pas. 

La section inférieure ne varie pas de conformation. Le sillon 
ventral peut être encore plus voisin du bord que sur le type, 
au point de sembler se confondre avec lui; il est assez souvent 
très net à l’avant où il peut être profondément gravé. Le reste 
de la section ne présente guère de modifications notables: il 
est toutefois à signaler que lorsque le sillon suit le bord, la 
bordure périphérique semble manquer. 

L’ornementation de la face externe est souvent atténuée. 
Dans bien des cas, le petit espace triangulaire inférieur est sim- 
plement ébauché et de forme moins régulière que sur le type. 
L’umbo, sur quelques sujets se traduit sous la forme d’un 
mamelon large et saillant. 


OBSERVATIONS. -— Les exemplaires représentés par 
J. Sanz Echeverria dans son travail de 1926 se font remarquer 
par une très forte masse postéro-ventrale, particulièrement 
bien détachée, disposition assez peu fréquente dans cette 
espèce; les détails des faces ne sont pas appréciables. Dans 
son texte, à très juste raison, l’auteur dit que l’otolithe est 
d'autant plus orné qu'il est plus âgé; c’est là, d’ailleurs, une 
remarque d'ordre assez général. 


x 
4 


— 116 — 


La figure donnée dans son travail de 1930 par J. Sanz Eche- 
verria supporte les mêmes observations que ci-dessus; 1l est 
à ajouter, en outre, que nous n’avons jamais rencontré de 
cauda à pointe aussi acuminée. L'auteur dans son texte dit que 
des caudas de certains sujets peuvent ne pas être courbées, 
cela n’a jamais été rencontré par nous sur la centaine d’élé- 
ments que nous avons examinés. 


L'élément représenté par A. Frost est bien typé; c’est un 


sujet court, sub-circulaire et très élevé. Dans son texte l’auteur 
compare cet otolithe à ceux de Perca, de Centropomus, de 
Pagellus centrodontus, de Sargus vulgaris, de Pagrus pugice- 
phalus, d'Hæmulon elegans. 


Sparus acarne Risso. 
(PI. XII) 


1926. Pagellus acäarne C. — J. SANZ EcHEvVERRIA, Datos sobre el 
otolito sagita de los Peces de 
España, Boletin de la Real Socie- 
dad española de Historia natural, 
Madrid, vol. XXVI, p. 153, fig. 47. 

1930. Pagellus acarne €. —— J, SANZ ECHEVERRIA, Investigaciones 
sobre Otolitos de Peces de España, 
Boletin de la Real Sociedad espa- 
ñola de Historia natural, Madrid, 
vol. XXX, p.175; pi, E He-"40: 


TAILLE. — OToLiTHE. — Longueur : 11; largeur : 9; 
épaisseur : 1,4. 
Poisson. — Longueur : 30; hauteur : 8,6; 


épaisseur : 4,9. 


DESCRIPTION DU TYPE. La forme générale est ellipti- 
que, allongée et très ornée. L’otolithe, très fortement arqué 
d'avant en arrière, bascule vers le bord dorsal quand il est posé 
sur sa face externe. : 


Le bord ventral cesse, un peu plus bas qu’il ne commence, 
à une forte encoche située sur la partie inférieure de l’élément, 
dans le prolongement de la cauda. Dans son ensemble 1l a une 
forme elliptique très étendue à peine bombée. L’ornementa- 


4 
% 
De 


117 — 


tion se compose en avant d’ondulations dentiformes petites et 
régulières; cette disposition s’efface vers la région médiane 
pour reprendre en arrière d’une manière croissante jusqu’à la 
fin du bord. 


- Le bord dorsal débute en continuant directement la fin du 
bord ventral, puis il se recourbe largement sur lui-même pour 
remonter obliquement vers l’avant; par suite de ce mouvement 
il dessine une masse postéro-ventrale de pourtour arrondi, 
médiocrement saillante mais assez bien ditincte, qui est Ia 
partie la plus reculée de l’otolithe. 

La partie supérieure du bord dorsal comprend trois tron- 
cons. Le premier tronçon, rectiligne dans son ensemble, est 
oblique vers l’avant déterminant ainsi une troncature posté- 
rieure; il termine à l’angle postéro-dorsal. Le deuxième tron- 
con, horizontal dans son ensemble, est d’allure un peu convexe; 
il aboutit à l’angle antéro-dorsal où le bord se recourbe vers 
le bas pour atteindre l’antirostre par un troisième tronçon, 
court mais fort oblique. Les deux angles dorsaux sont bien 
nets, surtout le postérieur, l’un et l’autre sont obtus et relati- 
vement saillants. L’ornementation est très accentuée, irrégu- 
lière et variable avec les éléments; elle donne même au bord, 
surtout dans sa partie supérieure, un certain aspect déchi- 
queté. Sur le premier tronçon, formant troncature, ce sont des 
dents coniques, érigées, pointues, peu nombreuses, séparées 


_ par des encoches plus ou moins larges un peu en forme de cré- 


neaux; sur la partie supérieure ce sont des saillies triangu- 
laires ou trapézoïdales, lisses ou subdivisées, au nombre de 
trois à cinq, séparées par des gorges de forme et d’accentua- 
tion variables, parmi lesquelles on peut distinguer une masse 
postéro-dorsale, la plus importante mais non la plus élevée, et 
une masse antéro-dorsale. 


Le bord antérieur est long par suite du grand avancement 
du rostre; il est bien distinct du bord dorsal. 

L’antirostre est peu développé et ne forme, par suite, qu’une 
assez faible saillie pointant vers l’avant; par contre, il est 
bien souligné par l’aboutissement de l’arête supérieure de 
l’ostium. 

L’excisura est une bien faible encoche par le fait qu’elle est 
obstruée par une formation excisurale très développée. Le côté 
supérieur est fort petit et rectiligne; l’inférieur porte une for- 


118 — 


mation excisurale dont le profil est oblique vers le bas “ 
sinueux. - S 

Le rostre est puissant, eee de direction générale un peu 
tombante; il est triangulaire avec extrémité émoussée. 


La face interne est très convexe: cette convexité est d’aïl- 
leurs augmentée du fait que l’otolithe est fortement arqué 
d'avant en arrière. ; 


Le sulcus, un peu supra-médian, est descendant: il est un 
peu infléchi à son extrémité; il est très long terminant en 
arrière fort près du bord; il est large. profond et fort nette- 
ment sculpté; il est ouvert et composé. Ne 

Le sulcus est relativement long et assez large; il est nette- 
ment ascendant. Son arête supérieure est courte; rectiligne ou 
à peine concave, elle descend obliquement de l’antirostre au 
collum. L’inférieure, fortement ascendante et à peu près recti- 
ligne, se relève suivant un court tronçon pour rejoindre le col- 
lum. La paroi supérieure est à peu près verticale, l’inférieure 
est très inclinée. Le plancher est recouvert par un colliculum 
de surface bossuée, légèrement épaissi dans sa portion supé- 
rieure suivant un bourrelet longitudinal. Le colliculum atteint 
ic profil excisural, mais laisse libre une partie de la paroi 
supérieure; 1l cesse au collum par une limite bien dessinée: sa 
tranche inférieure est assez nette. 

La cauda est plus étroite, mais plus longue que l’ostium. Ses 
arêtes, sensiblement parallèles sur toute leur longueur, for- 
ment avec celles de l’ostium des angles marqués, tous deux 
obtus et à sommets bien nets; l’infléchissement se fait suivant 
ure courbe régulière, il est court et oblique vers l’arrière: 
l'extrémité est arrondie et nettement circonscrite. Les parois 
sont verticales, sauf la supérieure au niveau de l’infléchisse- 
ment et de la courte portion infléchie. Le plancher est profond 
et ne comporte qu’un faible colliculum sous forme d’un cordon 


saillant situé contre la paroi supérieure, ce cordon s'étend 


du collum à l’infléchissement; le plancher est donc libre en 
très grande partie. i 

Le collum, à peine rétréci, est bien précisé par les angles 
des arêtes et la cessation du colliculum ostial. 


La crête supérieure, étroite et peu élevée, est très nette. Elle. 


s'étend de l’antirostre qu’elle précise à l’inflexion caudale; elle 


RÉ EE ME dE Code À Gi gp ie à 


— 119 — 


porte dans sa région médiane un chapelet de minuscules 
granulations. 

La section supérieure porte une area en forme de bande 
longitudinale, peu creusée et à fond lisse, assez mal délimitée 
dans sa partie supérieure et s'étendant de la région collaire 
au niveau de l’infléchissement caudal. La bordure périphéri- 
que, légèrement convexe, est pourvue dans sa partie supérieure 
d'un étroit creusement longitudinal en gouttière s’arrêtant en 
arrière au pied de la saillie postéro-dorsalé qui est sur le 
même plan que le reste de la face. La portion de la bordure 
périphérique extérieure à ce creusement est ornée de nodo- 
sités costulaires correspondant aux accidents du bord. Il existe 
une section postérieure s’alliant fort bien à la supérieure et 
_ portant, comme la bordure de celle-ci, une. ornementation de 
costules grossières et peu régulières correspondant aux acci- 
dents du pourtour. 


Il n’y a pas de crête inférieure. 

La section inférieure est convexe dans son ensemble. Elle 
porte une dépression ventrale fortement courbée, qui prend 
naissance vers le milieu de l’ostium, descend vers le bord ven- 
tral qu’elle rejoint dans sa portion médiane, puis remonte 
vers l'extrémité caudale: cette dépression est plane et peu 
creusée. La région interne à la dépression est lisse; la bordure 
périphérique, par le fait que la dépression est tangente au 
bord, est composée de deux triangles opposés par le sommet, 
les surfaces de ces triangles sont rugueuses et ornées de petites 
costules en rapport avec les ondulations du bord, surtout 
développées à l’arrière. 


La face externe est très concave; elle est légèrement épaissie 
longitudinalement dans la région postérieure par un bombe- 
ment très aplati allant de l’expansion postéro-ventrale à 
l’umbo; l’excisura est marquée par une dépression triangu- 
laire. L’ornementation de la face consiste, dans la moitié ven- 
trale, en costules rectilignes rayonnant de la région umbonale, 
fines et serrées en avant, saillantes et plus espacées en arrière, 
_ larges et obsolètes sur l’expansion postéro-ventrale; dans la 
région dorsale sont des costules plus grossières, larges et sail- 
lantes, un peu courbées et orientées en éventail. A cette orne- 
mentation fondamentale s’ajoutent des stries concentriques à 
l’umbo particulièrement nettes sur l’expansion. : 


VARIATIONS. — La forme générale peut varier de lon- 
gueur relative; quelques sujets, en effet, sont notablement 
courts. Des exemplaires posés sur la face externe basculent 
vers le bord ventral. 

Le bord ventral est rarement moins courbé que sur le type; 
quelquefois en son milieu il présente un renflement plus ou 
moins angulaire dû au débordement de la section inférieure. 
Sur certains exemplaires, à l’origine du bord, existe un tron- 
con rectiligne, plus ou moins long et incliné, parfois remplacé 
par une convexité différente de celle du reste du bord, et 
formant troncature antérieure; ce tronçon se termine inférieu- 
rement, le plus souvent, par une saillie angulaire suivie ou non 
d’une concavité. L’encoche où termine le bord est toujours 
bien marquée; quelquefois elle se distingue peu des voisines; 
il est des sujets où elle subsiste seule, sur un bord plus ou 
moins lisse. L’ornementation est rarement plus forte que sur 
le type, mais elle peut s'étendre à tout le bord; elle peut être 
aussi menue à l’arrière qu’à l’avant. 

La portion initiale du bord dorsal varie peu; la masse 
postéro-ventrale, parfois bilobée par une profonde entaille, 
peut porter quelques ondulations dentiformes, quelquefois 
bien marquées. 

La division de la partie supérieure du bord en ses trois 
tronçons est constante, et chacun d’eux présente une disposi- 
tion générale qui s’écarte peu de celle du type; le tronçon pos- 
térieur forme donc toujours troncature. Les angles dorsaux 
sont toujours bien marqués, le postérieur prend parfois l’as- 
pect d’une corne dirigée vers l’arrière. L’ornementation est 
plus ou moins accentuée; elle est excessivement variable d’un 
sujet à l’autre au point qu’elle échappe à toute description, 
ce que nous en avons dit à propos du type en donne une idée 
générale suffisante. Toutefois il peut être indiqué que, sur le 
tronçon postérieur formant troncature, existe souvent une 
forte encoche arrondie ou en forme de créneau, du fond de 
laquelle s’élève parfois une dent plus ou moins aiguë. Il est 
aussi des sujets où l’ornementation est à peine indiquée, et 


quelques autres où elle est assez faible et régulière tant sur 


le tronçon postérieur que sur le médian. 
Le bord antérieur conserve bien sa constitution typique. 
L’antirostre ne fait parfois aucune saillie, il n’est alors dis- 
cernable que par l’aboutissement de l’arête supérieure de l’os- 
tium. Par contre 1l est quelques rares éléments, où il est bien 


— 121 — 


isolé par suite de la présence d’une excisura nette; c’est alors 
une saillie très aiguë. 

L’excisura fait totalement défaut sur bien des sujets, c’est 
alors que l’antirostre est fondu dans le pourtour. Par contre 
elle est parfois bien dessinée, mais elle n’est jamais bien vaste; 
c’est alors une encoche triangulaire ou une simple fente plus 
ou moins profonde. Le côté inférieur, au lieu d’être sinueux 
comme sur le type, peut être régulièrement concave ou pourvu 
d’une bosse médiane plus ou moins étendue et volumi- 
neuse. 

Le rostre varie sensiblement de longueur; sa forme est 
aussi variable suivant la présence ou l’absence du tronçon 
antérieur du bord ventral: l’extrémité, au lieu d’être émoussée 
comme sur le type, peut être pointue ou en forme de fer de 
lance. | 

La convexité de la face interne est constante. 

Le sulcus, considéré dans son ensemble, est très constant; 
on ne peut, en effet, noter que de légères différences dans la 
longueur et le degré de courbure de son extrémité. 

L’arête supérieure de l’ostium est sur certains sujets encore 
plus courte que sur le type; elle a parfois tendance à être 
formée par deux petits tronçons se coupant suivant un angle 
très obtus: sur quelques exemplaires elle est presque horizon- 
tale. L’arête inférieure est parfois moins ascendante que sur le 
type, la rampe par laquelle elle remonte au collum peut faire 
défaut. La portion du plancher non recouverte par le collum 
peut être assez étendue dans le voisinage de la pointe du 
rostre; d’autres fois le colliculum arrive à la pointe même. 

La cauda est bien constante. Toutefois sa partie infléchie 
peut être plus courte que sur le type, et parfois aussi beau- 
coup moins courbée. Son cordon colliculaire peut être très 
réduit, mais il manque rarement. Assez souvent la cauda est 
suivie d’une gouttière post-caudale, plus ou moins profonde, 
débouchant dans l’encoche séparative des bords ventral et 
dorsal; exceptionnellement elle débouche dans une sinuosité de 
l’arrière, dans ce cas elle est à peu près horizontale tandis 
qu’autrement elle est oblique ou verticale vers le bas. Quelque- 
fois la gouttière post-caudale est remplacée par une fosse pro- 
fonde, large et irrégulière de pourtour. 

Le collum est constant; les deux angles qui Le précisent sont 
où non au même aplomb. 

La crête supérieure ne varie ni d’accentuation ni d'aspect; 


| — 122 — 


son ornementation peut être un peu moins forte que sur le 
type. Le 
La section supérieure est de constitution bien constante. 
L’area toujours assez semblable au type peut avoir un fond 
orné de costules, parfois même assez accentuées, présentant 
une certaine régularité tout en étant cependant assez grossiè- 
res et atteignant le pied de la crête sur certains éléments; cette 
ornementation n’est, en somme, que la prolongation de celle de 


la bordure périphérique qui est elle-même plus ou moins 


accentuée selon les individus." Le creusement longitudinal, en 
forme de gouttière, que porte sur le type la bordure périphé- 
rique dans sa portion supérieure, fait défaut sur un certain 
nombre de sujets; lorsqu'il existe, il est plus ou moins accen- 
tué, mais n’est jamais bien profond. : 

La section inférieure conserve toujours sa conformation 
typique; il est toutefois à signaler que sur certains éléments 
la convexité générale de la section est si développée, en même 


temps que prolongée vers le bas en son milieu, qu’elle déborde 


le pourtour réel qui se trouve ainsi partiellement masquée 
par elle. 

La face externe est constante. Son ornementation ne varie 
pas de disposition et à peine d’accentuation; quelquefois cepen- 
dant elle est moins délicatement sculptée que sur le type 
surtout dans la moitié dorsale. : 


OBSERVATIONS. -_- Les deux figures données par. 


J. Sanz Echeverria en 1926 sont bonnes et très typiques. 

Il en est de même de la représentation qu’elle donne dans 
sa publication de 1930. Toutefois il est à noter que, sur cette 
dernière, la cauda termine d’une façon bien aiguë et que la 
gouttière sus-areale fait défaut. L’encoche où termine le bord 
ventral est précédée d’une très forte sinuosité; nous aussi à 
diverses reprises avons rencontré semblable disposition. 


Sparus mormyrus L. 
(PI. XII) 


1884. Pagellus mormyrus. —— E. KoKEN, Ueber Fisch-Otolithen, ins- 


besondere über diejenigen der 


norddeutschen Oligocän-Ablage- 


rungen, Zeitschrift der deutschen 


nddéé À DiE SE" à. di 


& 
A 
k 
F. 
È 


2 


AS 


geologischen Gesellschaft, Berlin, 
vol. XXXVI, p. 539; pl. X, fig. 9. 
1926. Pagellus mormyrus L. —— J. SANZ ECHEVERRIA, Datos sobre el 
; otolito Sagita de los Peces de 
España, Boletin de la Real Socie- 
dad española de Historia natural, 
| Madrid, vol. XXVI, p. 153, fig. 40. 
1930. Pagellus mormyrus L. —- J. SANZ ECHEVERRIA, Investigaciones 
sobre  Otolitos de Peces de 
España, Boletin de la Real Soctie- 
dad española de Historia natural, 
Madrid, vol. XXX, p. 175; pl. I, 
fig. 13. 


TAILLE. — OToLiTHE. — Longueur : 8,2; largeur : 3,8; 
épaisseur : 1,3. 
Poisson. —— Longueur : 26; hauteur : 8,2; 
épaisseur : 4. 


DESCRIPTION DU TYPE. La forme générale est en 
amande allongée à extrémité antérieure plutôt relevée et extré- 
mité postérieure tombante. L’otolithe est un peu arqué d’avant 
en arrière comme le montre l’examen des tranches; placé sur 
la face externe il repose sur ses extrémités en basculant vers 
le bord dorsal. 


Le bord ventral cesse, plus bas qu'il ne commence, à une 
gorge bien marquée située sur la partie inférieure de l’élément 
dans le prolongement de l’axe de l’infléchissement caudal. Il 


_ débute par une courte troncature rectiligne oblique vers l’ar- 


rière, puis, après avoir formé un angle antéro-ventral très 


_ obtus mais à sommet net, il continue vers l’arrière par une 


courbe très aplatie d’allure elliptique; vers le milieu de l’élé- 
ment cette courbure esquisse un angle médian très obtus de 
160° à 170° environ à sommet peu marqué. 

L’ornementation, peu développée, consiste en un mouvement 
ondulatoire bien irrégulier dans son ensemble; les ondulations, 
en effet, sont assez faibles en avant, plus fortes et larges en 
arrière; une assez grosse ondulation précède la gorge où ter- 
mine le bord. | 


Le bord dorsal débute à la gorge terminale du bord ventral 
et se poursuit par un court tronçon de direction un peu des- 


+ 194 — 

cendante, en tout cas différente de celle de la fin du bord 
ventral; puis il se recourbe sur lui-même pour monter dans 
une direction oblique vers l’avant en formant ainsi un angle 
postéro-ventral très net qui est le point le plus reculé de l’élé- 
ment. Il dessine ainsi le pourtour d’une expansion massive, 
bien détachée, en forme de large et courte queue d’allure tom- 
bante; ce pourtour est légèrement ondulé dans sa partie supé- 
rieure. Ce premier tronçon termine à une forte échancrure qui 
souligne en dessous une saillie en forme de corne émoussée 
légèrement inclinée représentant l’angle postéro-dorsal, ici 
tout particulièrement développé. 

La partie supérieure du bord dorsal, qui commence à l’angle 
postéro-dorsal, débute par un tronçon rectiligne et ascendant 
qui aboutit à un point culminant représenté par une forma- 
tion angulaire obtuse à sommet arrondi et non saillant. De ce 
point culminant, le bord rejoint l’antirostre par une courbe 
convexe montrant vers son milieu une large bosse aplatie à 
sommet très mousse, qui correspond à l’angle antéro-dorsal. 
La partie supérieure du bord n’est guère ornée. 


L’excisura étant en grande partie obstruée par une forte 
formation excisurale, le profil du bord antérieur continue assez 
exactement la direction de la fin du bord dorsal. 

L’antirostre très aplati, à peine saillant, se traduit sous la 
forme d’un tout petit mamelon surtout discernable par l’abou- 
tissement de l’arête supérieure du sulcus. - 

L’excisura est à peine marquée. Le profil de la formation 
excisurale qui l’obstrue est plus ou moins sinueux et descend 
obliquement de l’antirostre au rostre. : 

Le rostre est assez massif, triangulaire, moyennement 
avancé, et obliquement tronqué à son extrémité; celle-ci est 
légèrement émoussée. Le rostre est de direction horizontale. 


La face interne est convexe. 


Le sulcus, un peu supra-médian, est descendant et un peu 
infléchi à son extrémité postérieure qui n’atteint pas le bord, 
mais en est très voisine. Il est très long, large, profondément 
et nettement sculpté; il est ouvert et différencié. 

L’ostium, de moyenne grandeur, est nettement caractérisé. 
Son arête supérieure est composée de deux segments se cou- 
pant en arrière suivant un angle très obtus; le segment anté- 


rieur est horizontal; le postérieur, beaucoup plus court, descend 
très obliquement au collum. L’arête inférieure, rectiligne sur 
la plus grande partie de son trajet, partage la masse rostrale 
en deux parties égales; en arrière, elle monte au collum par 
une rampe assez courte, rectiligne et oblique vers l'arrière. La 
paroi supérieure est verticale, l’inférieure est très inclinée. Le 
plancher est profond et recouvert par un colliculum qui s'étend 
_ jusqu’au profil excisural et laisse libre une partie de la paroi 
supérieure. La surface du colliculum est lisse et sa tranche 
inférieure, sinueuse bien que parallèle à l’arête dans son 
ensemble, est assez nette. 

La cauda est moins large, mais plus longue que l’ostium; 
elle est rectiligne dans ses deux tiers antérieurs, et infléchie 
dans son tiers postérieur suivant une chute sensiblement 
courbée et obliquement orientée vers l’arrière. Ses arêtes sont 
parallèles sur toute leur longueur, cependant son extrémité est 
un peu rétrécie quoique arrondie. En avant les arêtes forment 
des angles très nets avec celles de l’ostium; le supérieur est 
très obtus et à sommet effacé; l’inférieur est obtus à 135° 
environ mais à sommet net. Le plancher est recouvert par un 
colliculum dont la surface est plus élevée que celle du colli- 
culum ostial, d’où un seuil bien marqué au collum; le collicu- 
lum laisse hbre une partie de la paroi supérieure et sa tranche 
inférieure est nette. Les parois sont à peu près verticales sauf 
la supérieure au niveau de l’infléchissement; là, cette dernière 
porte une ornementation obsolète de lignes en gradins paral- 
lèles à l’arête. Il existe un sillon post-caudal, aussi large et 
profond que la cauda à son début, de direction à peu près 
verticale, en tous cas continuant la courbure de l’infléchisse- 
ment caudal et débouchant au dehors dans la gorge terminale 
du bord ventral. | 

Le collum est très bien précisé par les angles des arêtes qui 
sont à peu près au même aplomb et par le seuil collaire. 


_ La crête supérieure est très nette; elle présente le même 
relief sur tout le sulcus, même sur la partie infléchie de la 
cauda, mais elle est un peu plus large sur l’ostium que le long 
de cette dernière. Sa tranche porte une très faible ornementa- 
tion de granulations se continuant sur la paroi supérieure du 
sulcus par de petites lignes verticales. 

La section supérieure porte une area très étendue commen- 
çant en avant à l’aplomb du collum et suivant Ia cauda 


— 126 — 


vers l’arrière pour s’infléchir avec elle. L’area cesse en s’effi- 
lant près de l’extrémité caudale; elle présente son maximum 
de largeur dans sa portion supérieure, c’est là aussi où elle est 
le plus creusée bien que n’y étant que très légèrement 


déprimée. Elle est séparée de la bordure périphérique par un 


relief filiforme assez obsolète parallèle au sulcus. La bordure 
périphérique, étroite dans sa région supérieure et plus large 
à l’arrière, est convexe et tubéreuse surtout dans sa région 
postérieure. 


Il n’y a pas de crête inférieure. 

La section inférieure est convexe dans son ensemble. Elle 
porte un sillon ventral, peu gravé, commençant à mi-longueur 
de l’ostium pour finir à l’extrémité de la cauda après avoir été 
tangent au bord à peu près en son milieu. La partie interne 
au sillon est d’aspect- faiblement granuleux. La bordure péri- 
phérique est étroite et porte en arrière deux ou trois tubéro- 
sités en rapport avec les ondulations du bord. 


La face externe est concave. Elle porte un épaississement 
rectiligne s'étendant du rostre à l’expansion postérieure; large 
et assez sensible en avant, cet épaississement est très aplati 
dans la région umbonale, et devient subitement très saïllant 
et caréné au niveau de l’expansion. Il existe un court sillon 
excisural et, en arrière, un autre sillon, rectiligne et profond 
se détachant de l’échancrure située au-dessous de l’angle 
postéro-dorsal; ces deux sillons sont horizontaux. L’ornemen- 
tation de la face consiste en des tronçons de bandes concentri- 
ques, plus ou moins gonflées, et en quelques courtes costules 
angulaires réparties vers le sommet dorsal et la fin du bord 
ventral. 

VARIATIONS. ——- Il existe une différence sensible dans la 
forme des grands exemplaires et celle des petits. Les premiers 
sont relativement très allongés, comme étirés, et souvent poin- 
tus à l’avant et à l’arrière, tandis que les petits sont moins 
longs, plus élevés et de forme pentagonale. 

Il est bien rare que la troncature antérieure du bord ventral 
fasse défaut, ainsi que l’angle antéro-ventral qui lui fait suite; 
lorsqu'elle fait défaut la courbure ventrale commence dès la 
pointe rostrale. La courbure qui fait suite à la troncature est 
plus accentuée que sur le type chez les petits et moyens sujets: 


M E  S 


nil. SU 


ete 


sur les grands exemplaires, elle peut être au contraire très 
atténuée et sur quelques-uns même être remplacée par une 
ligne à peu près droite; souvent alors l’angle médian est com- 
plètement effacé, il n’est d’ailleurs jamais très accentué. Par 
contre, sur les petits sujets le bord peut être régulièrement 
elliptique avec ou sans troncature antérieure et formation ou 
non d’angle médian. La gorge où termine le bord est presque 
toujours très marquée et bien distincte des sinuosités voisines. 
L’ornementation ne s'éloigne guère de ce qu’elle est sur le type, 
sauf chez les jeunes où elle semble être proportionnellement 
plus accentuée et surtout plus étendue; la grosse ondulation 
typique précédant la gorge terminale du bord ventral manque 
rarement, il est même assez fréquent qu’elle existe seule. 

Sur quelques sujets, le tronçon initial du bord dorsal est 
dans la direction même de la fin du bord ventral donc un peu 
relevé; il peut être aussi horizontal. Dans ces cas l’aspect de 
l'expansion postéro-ventrale est bien modifié puisqu'elle n’est 
plus d’allure tombante. Cette expansion, d’ailleurs, est émi- 
nemment variable; elle est de volume réduit ou au contraire 
très gros avec tous intermédiaires; elle est longue ou courte, 
à extrémité pointue, arrondie ou tronquée. Quelquefois tout 


l'arrière de l’otolithe est arrondi ou tronqué, cette disposition 
semble même être de règle sur les petits sujets; mais alors 


l'expansion postéro-ventrale est très atténuée ou même absente. 
Généralement l’arrondissement ou la troncature postérieurs 
sont ornés de quelques ondulations, quelquefois dentiformes, 


et plus ou moins régulières. Il est bien rare que l’échancrure 


précédant l’angle postéro-dorsal fasse défaut; elle est seule- 
ment plus ou moins accentuée. Quant à l’angle il est plus ou 
moins saillant, de direction relevée ou horizontale; il perd 


_ quelquefois sa forme en corne tout en restant net cependant; 


enfin il est des cas, très rares d’ailleurs, où il est comme fondu 
dans le pourtour. 

La partie supérieure du bord dorsal est, en somme, assez 
constante dans son ensemble; elle ne varie que par la plus ou 
moins grande accentuation de ses parties constituantes. Sur 
quelques sujets, particulièrement des petits ou des moyens, 
le bord paraît être régulièrement convexe de l’angle postéro- 


dorsal à l’antirostre; mais un examen attentif permet de 
reconnaître dans cette courbure générale les différents acci- 


dents angulaires du type. L’angle antéro-dorsal est parfois 
souligné par une sinuosité plus ou moins marquée. Sur quel- 


— 128 — 


ques éléments existe une faible ornementation d’ondulations. 

Le bord antérieur conserve assez bien son caractère typi- 
que; car, même dans les cas d’excisura bien marquée, son 
profil est encore sensiblement dans le prolongement de la fin 
du bord dorsal. 

Il est assez rare que l’antirostre soit bien saillant; il ne 
l’est que lorsque l’excisura est bien dessinée. Dans ce cas il 
revêt une forme triangulaire à sommet pointu dirigé vers 
l'avant. Par contre il est des sujets où l’antirostre ne fait 
aucune saillie, dans ce cas il est uniquement déterminé par 
l’aboutissement de l’arête supérieure de l’ostium. 

L’excisura, qui fait souvent défaut, peut être représentée 
par une encoche en forme d’angle obtus à commissure arron- 
die; son côté supérieur, toujours très petit, est plus ou moins 
oblique vers l'arrière et rectiligne. | 

Le rostre est parfois plus allongé que sur le type; mais il 
est aussi des sujets où il est beaucoup plus court. Son extré- 
mité est quelquefois arrondie, elle peut aussi être pointue. 

La convexité de la face interne est constante. 

Le sulcus peut être plus supra-médian que sur le type, et 
en même temps plus descendant; il peut être aussi moins 
creusé. 

L'ostium est peu variable; toutefois il peut être plus court 
que sur le type. Son arête supérieure, sur quelques sujets, est 
concave ou rectiligne de bout en bout et l’inférieure peut 
esquisser une légère concavité, mais cela est assez rare. 

La cauda est plus ou moins large. Son extrémité est peu 
infléchie sur quelques sujets, tandis que sur certains autres 
elle l’est fortement et sur un plus long trajet que sur le type, 
sans que jamais cependant sa courbure s’étende sur plus d’un 
tiers de sa longueur. L’infléchissement est plus ou moins 
incliné vers l’arrière, mais n’est jamais vertical; sa termi- 
naison est plus ou moins rétrécie, sans cependant être pointue. 
Les angles que les arêtes caudales forment avec celles de l’os- 
tium ne sont pas toujours aussi marqués que sur le type, 
surtout le supérieur qui peut être très effacé. Sur certains élé- 
ments où le colliculum laisse libre une grande partie de la 
paroi supérieure, la tranche qui s’y appuie peut être très nette. 
Le sillon post-caudal ne manque que très rarement; il est par- 
fois moins accentué que sur le type, et sur quelques exem- 
plaires il est très large; il arrive qu’il soit obstrué à son 
extrémité, dans ce cas il ne débouche pas à l’extérieur. Sur 


hidden diirs + 


| 


— 129 — - 


quelques éléments, le sillon post-caudal, au lieu d’être vertical 
et venir aboutir à la gorge terminale du bord ventral, est 
horizontal et s'ouvre dans une sinuosité située au-dessus de 
l'angle postéro-ventral; quelquefois aussi cette formation 
existe en même temps que le canal post-caudal, mais en géné- 
ral alors elle est moins marquée que ce dernier. 

La crête supérieure est toujours très nette et conserve ses 
caractères typiques ; sur les très grands exemplaires son orne- 
mentation est en général accentuée. 

L’area, tout en conservant ses caractères typiques, est sou- 
vent encore moins bien limitée que sur le type, en même temps 
que moins profonde; sa surface peut être parfaitement lisse. 
La bordure périphérique de la section supérieure est assez 
fréquemment ornée de costules grosses et assez mal définies. 

Le sillon ventral de la section inférieure, constant de pré- 
sence et de position, est quelquefois assez profondément gravé. 
La bordure périphérique de cette section peut offrir un certain 
relief et porter une ornementation assez régulière de très fai- 
bles costules surtout sur les petits sujets. 

La face externe ne varie guère que par le degré d’accen- 
tuation de son épaississement longitudinal, qui peut être très 
développé, surtout à l'arrière, sur certains grands sujets. 
L’ornementation n’est jamais très accentuée, dans les cas où 
elle l’est le plus existent quelques courtes costuies dans la 
région postéro-dorsale. 


OBSERVATIONS. -— L'exemplaire que décrit et figure 
Koken est un sujet de petite taille, 5 mm., qui montre évidem- 
ment des caractères de jeune, tel -qu’une grande largeur par 
rapport à la longueur. De plus nous lui trouvons quelques dis- 
positions bien particulières comme un angle ventral bien sail- 
lant et à sommet bien net, un sulcus relativement court et 
dépourvu de canal post-caudal, absence d’area et d'expansion 
postéro-ventrale. La description ne parle pas non plus de 
l’épaississement longitudinal de la face externe, d'ordinaire si 
marqué. Considérée seule et comme devant représenter l’es- 
pèce, la figure de Koken ne permettrait pas d'identifier un 
otolithe de Sparus mormyrus L. de taille normale. 

Dans les figures que J. Sanz Echeverria donne de cet otolithe 
dans son travail de 1926, le pourtour seul est discernable: il 
se rapproche assez de celui de nos petits sujets. 

Dans son travail de 1930, J. Sanz Echeverria représente à 


ACTES 1937. Y 


— 130 — 


nouveau une face interne de cet élément. Sa figure, très claire, 
est bien typée en certaines de ses parties; mais d’autres sont 
assez exceptionnelles comme par exemple la région antéro- 
dorsale qui revêt un aspect bien particulier par la forme de 
l’antirostre et le grand développement de l’encoche excisurale. 
En plus de ces remarques, il est à signaler que le canal post- 
caudal et le sillon ventral font défaut et que l’extrémité de la 
cauda est bien acuminée. Par contre, dans son texte, avec juste 
raison, l’auteur souligne quelques bons caractères comme la 
différence de direction du bord ventral et de la partie initiale 
du bord dorsal qui donne lieu à une concavité marquée. 


Sparus centrodontus Delar. 
(PI. XII) 


1906. Sparus centrodontus De la Roche. — T, Scorr, Observations 
on the Otoliths of ; 
some Teleostean Fi- 
shes, T'wenty-fourth 
annual Report of the 


Fishery Board for 


Scotland, Part. III, 
Glasgow, p. 54; pl. 
II B, fig. 6 et 7. 
1910. Pagellus centrodontus. — C. E.. SHEPHERD, Comparisons of 
Otoliths found of Fi- 
shes, The Zoologist, 
Londres, série 4, vol. 
XIVS.H. 2935-01 +4 
fig. 11. 
1926. Pagellus centrodontus Delaroche. —— J. SANZ ECHEVERRIA, 
Datos sobre el otolito 
Sagita de los Peces 
de España, Boletin 
de la Real Sociedad 
española de Historia 
natural, Madrid, vol. 
XXVI, p. 153, fig. 42 
et 43. 
1927. Pagellus centrodontus. — A. FRoST, À comparative Study of 
; the Otoliths of the 
Neopterygian Fishes, 


Annals and Magazine À 


— 131 — 


of Natural History, 

Londres, série 9, vol. 

NEED -E300 PILE V, 
fig. 13. 

1930. Pagellus centrodontus Delaroche. — J. SANZ ECHEVERRIA, 
Investigaciones  so- 
bre Otolitos de Peces 
de España, Boletin 
de la Real Sociedad 
española de Historia 
natural, Madrid, vol. 
XX ep: 175 "DE T 
fig. 9. 


TAILLE. — OTro1iTHE. — Longueur : 10,5; largeur : 6; 
épaisseur : 1,6. 
Poisson. — Longueur : 29; hauteur : 8,25; 
épaisseur : 4. 


La forme générale est celle d’un trapèze à grande base infé- 
rieure et courbée. L'élément est très orné sur son pourtour. 
Il est très arqué d’avant en arrière comme le montre l’examen 
des tranches; posé sur sa face externe, il appuie sur ses deux 
extrémités et bascule soit vers le bord dorsal, soit vers le 
ventral, mais plutôt vers le dorsal. 


Le bord ventral cesse, plus bas qu’il ne commence, à une 
sinuosité située sur la partie inférieure de l’élément dans le 
prolongement de l’axe de l’infléchissement caudal. Il est cons- 
titué par deux tronçons très légèrement convexes, presque 
rectilignes, se coupant suivant un angle ventral très obtus, à 

._ sommet très mousse, situé un peu en arrière de l’aplomb du 

_ collum. L’ornementation du tronçon antérieur consiste en 
découpures très irrégulières et peu entaïllées; celle du tronçon 
postérieur est plus uniforme et se compose d’ondulations plus 
serrées à l’arrière. 


Le bord dorsal débute par un tronçon initial qui prolonge 
d’abord directement la fin du bord ventral, puis se recourbe 
sur lui-même suivant un angle à peine obtus, à sommet 
arrondi, pour monter obliquement vers l’avant; l’angle ainsi 
formé est l’angle postéro-ventral, le point le plus reculé de 
l’élément. Cet angle constitue une saillie assez nette. 


— 132 — 


La partie supérieure du bord dorsal comprend trois tron- 
cons. Le premier de ces tronçons, rectiligne et oblique vers 
l’avant, détermine une troncature postérieure; il termine à 
l'angle postéro-dorsal, obtus mais très net; sur toute sa lon- 
gueur il est orné de denticulations augmentant progressive- 
ment d'intensité de bas en haut où elles sont particulièrement 
développées et séparées par des gorges profondes. Le deuxième 
tronçon, de direction horizontale, commence à l’angle postéro- 
dorsal pour terminer à l’antéro-dorsal qui est très obtus et à 
sommet arrondi mais bien net; son ornementation, peu dis- 
tincte à l’arrière, s’accentue vers l’avant où apparaissent deux 
ou trois fortes ondulations dont la dernière constitue la masse 
antéro-dorsale. Le troisième tronçon, ou antérieur, rectiligne 
dans son ensemble, s'incline régulièrement de l’angle antéro- 


dorsal à l’antirostre; cette dernière partie du bord, à peine 


ornée, est simplement sinueuse. 


Le bord antérieur, de taille normale pour les dimensions de 
l’otolithe, est bien constitué en ses diverses parties. 

L’antirostre, bien détaché, fait une petite saillie en forme de 
coin de direction horizontale; son extrémité est assez pointue. 

L’excisura, bien entaillée, se présente sous la forme d’un 
angle aigu à commissure légèrement arrondie. Son côté supé- 
rieur est très petit et oblique vers l’arrière. L’inférieur, très 


grand et légèrement convexe dans son ensemble, descend obli- 


quement vers la pointe du rostre; il porte divers accidents 
provoqués par des formations excisurales qui JÉOREUSE des 
saillies et des concavités irrégulières. | 

Le rostre est très allongé, assez massif, horizontal et de 
forme triangulaire; son extrémité est émoussée. 


La face interne est très convexe; ce caractère s’accentue 
beaucoup à l’avant et à l’arrière, ce qui contribue à donner à 
l’otolithe son aspect arqué. 


Le sulcus, légèrement supra-médian, est horizontal sauf à 
son extrémité qui est légèrement infléchie. Il est long, termi- 
nant en arrière près du bord; il est assez large et profond, et 
fort bien sculpté. Il est ouvert et composé. 

L’ostium, moyennement large est assez long. Son arête supé- 


rieure, oblique de l’antirostre au collum, est convexe dans son 
ensemble avec indication cependant d’être constituée par deux 


ET e. CPC à 


don hs 


— 133 — 


segments se coupant suivant un angle obtus; l’inférieure est 


rectiligne et horizontale sur la plus grande partie de son trajet, 
en arrière elle rejoint le collum par une rampe très oblique. 
La paroi supérieure est presque verticale, l’inférieure par con- 
tre est fortement inclinée. Le plancher est recouvert par un 
colliculum de surface bossuée qui ne laisse libre qu’une partie 


de la paroi supérieure. 


La cauda, beaucoup plus étroite que l’ostium mais plus lon- 
gue, a des arêtes sensiblement divergentes vers l’arrière par le 
fait que la supérieure, après son milieu, remonte un peu avant 
de s’infléchir, tandis que l’inférieure a au contraire tendance 
à s’abaisser; il résulte de cette disposition que la cauda est 


_plus large près de son infléchissement qu’en avant. Au niveau 


de l’infléchissement l’arête supérieure décrit une courbe plus 
large et plus marquée que l’inférieure. Les arêtes forment avec 
celles de l’ostium des angles bien déterminés, surtout l’infé- 
rieur qui, quoique obtus, a un sommet bien net; le supérieur 
est beaucoup moins accentué. Les parois sont verticales sauf 
au niveau de l’infléchissement où existe sur la supérieure une 
ornementation de stries verticales coupées par des lignes paral- 
lèles à l’arête. L’extrémité de la cauda est rétrécie mais non 
effilée; son plancher est recouvert par un colliculum de surface 
plus lisse que celui de l’ostium et un peu plus élevé, d’où for- 
mation d’un seuil collaire; le colliculum ne recouvre pas toute 
la paroi supérieure, sa tranche y est assez nette. Il existe un 
canal post-caudal, aussi large et presque aussi profond que la 
cauda, dont il continue la direction, et qui débouche au dehors 
dans la sinuosité marquant la fin du bord ventral. 

Le collum, non étranglé, est très bien précisé par les acci- 
dents des arêtes et le petit seuil que le colliculum forme à son 
niveau. 


La crête supérieure commence dès la région antirostrale et 
suit le sulcus jusqu’au-dessus de l’infléchissement caudal où 
elle se perd. Elle est bien marquée sur toute son étendue, mais 
est plus épaisse en avant que sur la partie horizontale de la 
cauda où elle est mince et bien saillante. 

La section supérieure porte une area surtout nette à l’avant 
et superficielle à l’arrière. Cette area, en somme peu large et 
profonde, commence un peu en avant du collum; en arrière, 


elle s’infléchit en même temps que la cauda, pour se perdre 


dans la convexité générale, vers le milieu de l’infléchissement: 


LAS 


elle n’a pas d’ornementation et elle est séparée de Ia bordure 
périphérique par un relief plus ou moins accentué. La bordure, 
convexe dans son ensemble et un peu amincie contre le pour- 
tour de l’élément, porte une ornementation de costules corres- 
pondant aux accidents du bord, surtout bien marquées et 
régulières dans la partie postérieure. 


Il n’y a pas de crête inférieure, mais l’arête du sulcus est 
excessivement vive. 
La section inférieure porte en avant une dépression très 


marquée, assez profonde et large, parallèle au bord. Cette 


dépression commence en pointe vers le milieu de l’arête infé- 
rieure de l’ostium et s’atténue progressivement vers l’arrière 


pour se perdre avant d’atteindre le milieu du bord ventral; 


elle représente la partie antérieure d’un sillon ventral qui ne 
serait pas indiqué sur le reste de son étendue. La portion de 
la section située au-dessus de la dépression est très convexe 
et ornée de quelques plis verticaux très obsolètes; la bordure 
périphérique est plane et assez large; elle porte une ornemen- 
tation de courtes costules normales au bord et correspondant 
aux accidents de celui-ci. | 


La face externe est concave, malgré un faible épaississement 
longitudinal joignant le rostre à l’angle postéro-ventral. Le 
pourtour est orné de costules plus ou moins rayonnantes; le 
reste de la face porte une ornementation de rides tortueuses 
et peu accusées disposées assez irrégulièrement, mais ayant 
tendance à converger vers l’umbo. Il existe une dépression 
excisurale, de forme triangulaire et assez marquée, oblique 
vers l’umbo; vers l’arrière sont de vagues bourrelets concentri- 
ques parallèles à la périphérie. L’umbo est peu distinct; on ne 
peut guère le situer que par l’aboutissement des rides. 


VARIATIONS. — La forme générale peut être altérée soit 
par un arrondissement plus ou moins accentué du bord dorsal 
ce qui entraîne un affaiblissement des angles supérieurs, soit 
par un plus grand bombement ou, au contraire, un fort aplatis- 
sement du bord ventral. Quelques sujets, particulièrement des 
petits, sont relativement courts et sensiblement élevés. 

Les deux tronçons constituant le bord ventral peuvent se 
fondre en une courbure elliptique parfaitement régulière, ce 
qui comporte la disparition de l’angle ventral. D’autres fois, 


" LA Ÿ 4 ” PRE x 
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not) di dé à 1: | 6 


au contraire, l’angle ventral est plus marqué que sur le type; 
il peut aussi être tronqué horizontalement, ce qui donne un 
aspect rectiligne à la portion médiane du bord avec ébauche 
de deux angles l’un en avant, l’autre en arrière. Sur quelques 
exemplaires le tronçon antérieur est un peu concave dans sa 
région rostrale. La sinuosité où termine le bord est assez sou- 
vent plus large et plus profonde que ses voisines, se distin- 
guant ainsi fort bien de celles-ci; elle ne fait jamais défaut. 
L’ornementation, assez constante d’allure, varie d'intensité; 


_ elle peut être bien irrégulière en arrière où les denticulations 


peuvent être très fortes, larges ou pointues et les gorges les 
séparant en proportion d’elles; l’ornementation peut manquer 
en avant et au milieu, elle ne fait jamais défaut à l'arrière. 
La partie initiale du bord dorsal et l’angle postéro-dorsal 
qu’elle forme sont en général très constants. Cependant, au 
lieu d’être arrondi, l’angle peut être à sommet net, quelque- 
fois même un peu pointu ; cela est souvent le fait de l’orne- 
mentation, une sinuosité par exemple étant située près du 
sommet. Rarement 1il existe une ébauche d’expansion, mais 
le fait se produit parfois; l’expansion est pointue ou arrondie, 
elle est toujours très peu développée et d’allure horizontale ou 
tombante. Cette portion initiale du bord peut porter une 
ornementation analogue à celle de la fin du bord ventral. 

La partie supérieure du bord dorsal peut dessiner une grande 
convexité allant de l’angle postéro-ventral à l’antirostre, sur- 
tout sur les petits sujets; cette convexité entraîne l’efface- 
ment des angles, mais non leur disparition absolue. Sauf ces 
cas, les trois tronçons typiques sont assez normaux. Le tronçon 
postérieur forme toujours troncature très nette, il est seule- 
ment plus ou moins oblique vers l’avant; exceptionnellement 
1l marque tendance à légère incurvation. Ce tronçon est tou- 


jours très orné et son ornementation conserve toujours son 


caractère typique d’être plus forte en haut qu’en bas; à part 
cela l’ornementation est très variable, allant de la série régu- 
lière de petites ondulations aux denticules très saillants, plus 


. ou moins isolés, simples ou bifides, pointus ou arrondis don- 


nant à la région un aspect irrégulier plus ou moins déchiqueté. 
L’angle postéro-dorsal est toujours fortement obtus et arrondi: 
il est moins apparent que sur le type dans le cas de convexité 


. générale de la région ou quand celle-ci est déchiquetée par 


l’ornementation; il ne fait jamais de saillie propre, seuls les 
denticules qu’il peut porter sont parfois saillants. 


— 136 — 


Sur quelques rares sujets le deuxième tronçon de la partie 
supérieure du bord dorsal est légèrement incliné vers l’avant 
au lieu d’être horizontal comme sur le type; quelquefois ce 
tronçon est un peu concave. Sur des sujets le tronçon est à peu 
près lisse, sur d’autres il est seulement ondulé, et sur certains 
exemplaires il porte une ornementation très développée et 
bien différente d’un individu à l’autre; dans quelques cas ce 
sont de grosses saillies, simples ou non, séparées par des 
entailles profondes. L’angle antéro-dorsal se comporte comme 
le postéro-dorsal; il peut être fondu dans le pourtour ou mar- 
qué par une forte denticulation. 

Le troisième tronçon est plus ou moins oblique, quelque- 
fois il est nettement vertical; c’est dans ce cas que l’angle 
antéro-dorsal est le mieux marqué, il est alors presque droit. 

Le bord antérieur est assez variable. ; 

L’antirostre, contrairement au type, est à peine détaché 
quand la formation excisurale est très développée et monte à 
son niveau. Dans les autres cas, ou bien il est long et pointu, 
ou bien court et plus ou moins émoussé, quelquefois même il 
est tronqué. Par contre sa direction horizontale est cons- 
tante. 

L’excisura fait défaut ou presque lorsque la formation exci- 
surale est très développée et atteint la pointe de l’antirostre, 
ce qui n’est pas très fréquent. Lorsqu'elle existe l’entaille 
excisurale est d'amplitude très variable; elle est parfois voi- 
sine d’un droit et même obtuse sur quelques sujets: elle 
s’avance aussi plus ou moins profondément en arrière. Le côté 
supérieur peut être excessivement court; le côté inférieur, 
assez souvent, à son extrémité, marque une chute brusque 
plus ou moins verticale pour rejoindre la pointe du rostre. 

Le rostre, toujours assez massif, peut être très long, parfois 
même de dimension exagérée; il est alors pointu ou cultri- 
forme, il en est de bifides. Par contre, il est des rostres 
beaucoup plus courts que sur le type, comme ramassés sur 
eux-mêmes, leur extrémité est généralement arrondie. 

La convexité de la face interne est toujours très grande sur- 
tout d’avant en arrière. 

Sur quelques éléments le sulcus est moins supra-médian que 
sur le type, sur certains même il est médian. | 

L’ostium est quelquefois très étroit, dépassant de peu la 
largeur de la cauda; par contre, il est des sujets où sa largeur 
est très augmentée par rapport à celle du type. Les deux seg- 


M 7. 


— 157 — 


ments de l’arête supérieure sont parfois nettement distincts. 
La rampe collaire de l’arête inférieure est plus ou moins lon- 
gue, suivant la largeur de l’ostium; elle est aussi plus ou moins 
oblique. Sur quelques sujets le colliculum laisse libre une 
partie du plancher dans le voisinage de la pointe du rostre; sa 
tranche inférieure peut être nette. 

La cauda est rarement plus large que sur le type, mais elle 
peut être plus étroite. L’infléchissement de la cauda est plus ou 
moins grand selon les sujets, il est des cas où il est tout juste 
indiqué; son obliquité vers l’arrière est très variable, mais il 
n’est jamais vertical quoique parfois très voisin de cette direc- 
tion. La divergence des arêtes vers l’arrière peut être plus 
marquée encore que sur le type. L’angle supérieur du collum 
est quelquefois aussi net que l’inférieur qui, lui, est toujours 
très marqué. La cauda cesse plus ou moins près du bord. Le 
canal post-caudal ne manque que rarement; il varie beaucoup 
de profondeur et de netteté, dans certains cas il prend l’aspect 
d’une dépression assez superficielle. Quelquefois le canal 
débouche dans une autre sinuosité que celle séparant les bords 
ventral et dorsal; très exceptionnellement il aboutit à une 
sinuosité située à l’arrière de l’otolithe au-dessus de l’angle 
postéro-dorsal. 

Le collum est très constant. 

- La crête supérieure ne varie guère; elle est parfois médio- 
crement épaisse. 

L’area est plus ou moins profonde, large et longue; son 
extrémité postérieure est quelquefois très reculée, pouvant être 
voisine de l’angle postéro-ventral; sa séparation d’avec la bor- 
dure périphérique se présente dans certains cas sous l’aspect. 
d’une simple arête, plus ou moins arrondie, d’angle dièdre. 
L'ornementation de la bordure ést toujours conforme au type, 
elle varie seulement d’accentuation; chez les sujets de grande 
taille très ornés, les costules périphériques se poursuivent sur 
le fond de l’area sous la forme de stries rayonnantes. 

La dépression de la section inférieure est parfois bien moins 
développée que sur le type, pouvant être même linéaire; dans 
certains cas même elle est indistincte. Par contre, il est des 
sujets où elle est très marquée; sur quelques-uns elle se pour- 
suit vers l’arrière par une série de petites dépressions isolées, 

- progressivement dégradées, et alignées suivant le pourtour; on 
a bien là l’image du sillon ventral si bien représenté chez d’au- 
tres espèces. La portion interne au sillon est parfois complè- 


nr 


tement lisse; quant à la bordure périphérique, l’intensité de 
son ornementation varie avec celle du bord. 


La face externe présente toujours son aspect typique; elle. 


est quelquefois plus nettement ornée que sur le type. 


OBSERVATIONS. —— Des quatre figures de T. Scott les unes 


sont bien typées, les autres voisines de l’une ou de l’autre de 


nos variations. Comme disposition exceptionnelle, il est à noter 
que dans une figure le sillon ventral est plus développé à l’ar- 
rière qu’en avant. Dans son texte, l’auteur compare cet otolithe 
à ceux des Perca. Ù 

La figure que C. E. Shepherd donne de cet otolithe est seule- 
ment appréciable pour son pourtour; celui-ci nous a paru 
typique. 

Dans son travail de 1926, J. Sanz Echeverria donne la figu- 
ration complète (faces interne et externe) de deux éléments; 
malheureusement la figure 43 qui se rapporte à un sujet de 
petite taille n’est valable que pour le contour. Ces quatre figu- 
res nous paraissent bien typées. : 

La figure que A. Frost fournit de cette espèce se fait remar- 
quer par certains caractères spéciaux, rencontrés également 
par nous mais pas tous à la fois sur le même sujet: ce sont : 
bord ventral parfaitement et très régulièrement courbé, angle 
postéro-dorsal assez aigu et très élevé, bord dorsal convexe, 
cauda très peu infléchie, absence de dépression ventrale. Dans 
son texte l’auteur compare cet otolithe à ceux de Perca, 
Pagellus erythrinus, Dentex undulosus. 

._ L'élément représenté par J. Sanz Echeverria dans son travail 
de 1930 est parfaitement typé. 


Sparus bogaraveo Brünn. 
Sparus breviceps C. et V. (1) 
(PI. XIII) 


A côté de l’espèce Sparus centrodontus Delar. des ichthyo- 
logistes anciens et même quelques-uns encore aujourd’hui en 
placent deux très voisines Sparus bogaraveo Brünn. et Sparus 
breviceps C. et V. Ces deux dernières se distingueraient sur- 


(1) Forme étudiée après la mort de J. Duvergier (J. Chaine). 


| 
3 
3 
R 


— 139 — 


tout de la première par absence de tache noire sur l’origine de 
la ligne latérale et se différencieraient l’une de l’autre, comme 
caractère principal, par un espace préorbitaire plus ou moins 
grand par rapport au diamètre de l'orbite. 

J’ai opéré comme toutes les fois où j’ai eu à m'occuper de 
cas litigieux de ce genre (1); j’ai constitué un groupe d’oto- 
lithes appartenant au type centrodontus, l’autre au type boga- 
raveo, un troisième au type breviceps, en rejetant tous sujets 
plus ou moins douteux. Ce sont donc bien des centrodontus, 
des bogaraveo et des breviceps indiscutables que j’ai examinés. 
Avec un soin très méticuleux j’ai comparé entre eux tous mes 
otolithes de bogaraveo (j'en possède 53), de breviceps (j'en ai 
une trentaine) et de centrodontus. Jamais je n’ai trouvé entre 
les otolithes normaux (2) de ces trois groupes des différences. 
plus grandes qu'entre individus d’une même espèce; le plus 
souvent même il y avait identité absolue. Les photographies 
que je joins à ce texte montrent d’ailleurs bien cette concor- 
dance. Aucun caractère saillant ne me permet donc de séparer 
les otolithes de bogaraveo et de breviceps de ceux de centro- 
dontus; j'en conclus que l’étude des otolithes de ces trois 
formes de poissons n'autorise pas à considérer Sparus boga- 
raveo Brünn. et Sparus breviceps C. et V., comme espèces bien 
définies. | | 


Diplodus annularis L. 
(PI. XIV) 


1884. Sargus annularis. —— E. KoKkEN, Ueber Fisch-Otolithen, insbe- 
sondere über diejenigen der nord- 
deutschen Oligocän - Ablagerungen, 
Zeitschrift der deutschen geologischen 
Gesellschaft, Berlin, vol. XXXVI, p. 
538; pl. X, fig. 6. 


TAILLE. — OTOLITHE. — Longueur : 6,6; largeur : 4,1: 
épaisseur : 1,2. 
PoIssoN. — Longueur : 18; hauteur : 7: 
épaisseur : 2. 


(1) Voir ci-dessus page 93. 

(2) Bien entendu, dans une telle comparaison il faut faire abstraction 
des formes anormales ainsi que des accidents ornementaux par trop 
accentués pour ne retenir que ce qui est vraiment fondamental. 


— 140 — 


DESCRIPTION DU TYPE. — La forme générale est penta- 
gonale avec deux côtés inférieurs et trois supérieurs; elle est 
plus étroite en avant qu’en arrière. Dans son ensemble elle 
donne assez bien l’impression d’une tête de chien dont l’avant 


serait le museau. L’otolithe est un peu arqué d’avant en. 


arrière. Se 


Le bord ventral cesse, plus bas qu’il ne commence, à une 
sinuosité faiblement dessinée située sur la partie inférieure de 
l’élément dans le prolongement de la cauda. 

Le bord est constitué par deux tronçons inégaux de lon- 
gueur et de forme, se coupant suivant un angle ventral post- 
médian, obtus, bien détaché et à sommet net. Le tronçon 
antérieur débute par une convexité à laquelle fait suite 
une concavité d’égale longueur mais moins prononcée; cette 
concavité contribue justement à souligner l’angle ventral. Le 
tronçon postérieur, de moitié moins long que l’antérieur, est 
rectiligne et oblique vers le haut. L’ornementation est à peu 
près nulle sur le tronçon antérieur; en arrière elle est cons- 
tituée par de faibles et irrégulières ondulations. 


Le bord dorsal commence en poursuivant assez exactement 
sur une certaine étendue la direction du bord ventral, puis il 
se recourbe sur lui-même suivant un angle de 100° environ, 
à sommet arrondi; il limite ainsi une courte masse postéro- 
ventrale de pourtour vaguement ondulé, de direction à peine 
tombante et formant la partie la plus reculée de l’otolithe. 

La partie supérieure du bord dorsal comprend trois tron- 
cons. Le premier, rectiligne, remonte obliquement vers l’avant 
en faisant suite sans accident au pourtour de la masse postéro- 
ventrale; il constitue ainsi une troncature postérieure. Le 
tronçon termine à l’angle postéro-dorsal qui est bien net, 
obtus et en forme de large bosse arrondie. Le deuxième tron- 

con, horizontal dans son ensemble, est formé de deux cour- 
_bures contraires étant un peu convexe en arrière et légèrement 
concave en avant; il termine à un angle antéro-dorsal, à peu 
près médian, d'aspect triangulaire et bien saïllant: ce sommet 
est à peine plus élevé que le niveau de l’angle postéro-dorsal. 
Le troisième tronçon descend obliquement de l’angle antéro- 
dorsal à l’antirostre suivant une ligne à tendance convexe. Le 
premier tronçon seul est orné; il porte trois ou quatre ondula- 
tions sensiblement arrondies et séparées par des gorges assez 


2h 


nettes, surtout la dernière qui est située immédiatement sous 
la bosse postéro-dorsale qu’elle contribue ainsi à bien détacher. 


La direction générale du bord antérieur, quoique faisant 
suite dans l’ensemble à celle de la fin du bord ventral, est en 
réalité un peu moins inclinée que celle-ci. Le bord est d’ail- 
leurs à peine échancré par le fait que l’excisura est obstruée 
par une forte formation excisurale qui remonte jusque près 
de la pointe de l’antirostre. 

Par suite du fort développement de la formation excisurale, 
l’antirostre est à peine saïllant; il est très petit et d’aspect 
angulaire. Il se situe beaucoup par l’aboutissement de l’arête 
supérieure de l’ostium. 

L’excisura n’est pour ainsi dire pas marquée; le profil de la 
formation excisurale est légèrement sinueux. 

Le rostre, très avancé et massif, est comme dilaté inférieu- 
rement par la convexité initiale du bord ventral; son extré- 
mité est très émoussée. 


La face interne est convexe. 


Le sulcus est médian et descendant; son extrémité, qui 
termine à une certaine distance du bord, est légèrement inflé- 
chie; il est long, large, médiocrement profond et nettement 
sculpté; il est ouvert et composé. 

L’ostium est vaste et surtout très large. Son arête supé- 
rieure est composée de deux segments se coupant suivant un 
angle obtus; le premier est peu incliné; le deuxième, qui 
atteint le collum, est par contre très oblique, c’est aussi le plus 
long. L’arête inférieure, deux fois plus longue que la supé- 
rieure et de direction générale horizontale, a une forme en 
accolade dont la pointe est en son milieu et tournée vers l’in- 
-térieur de l’ostium et les deux branches égales et symétriques; 
elle remonte ainsi à la pointe du rostre et au collum par de 
petites rampes courbes. La paroi supérieure est verticale, 
l’inférieure est très inclinée. Le plancher est recouvert par un 
colliculum de surface irrégulière qui laisse libre une partie 
des parois; les tranches colliculaires sont visibles. 

La cauda, beaucoup plus étroite que l’ostium, est de même 
longueur que lui; elle est droite dans ses deux tiers antérieurs 
et infléchie dans son tiers postérieur; son infléchissement qui 
fait un angle de 120° environ avec la partie antérieure est très 


DE 


oblique vers l’arrière. Ses arêtes sont parallèles sur toute leur 
longueur; elles forment avec celles de l’ostium des angles 
obtus très nets, à sommets arrondis au moins le supérieur, 
l’inférieur étant à sommet plutôt pointu, dirigé vers l’avant 


en forme de crochet. L’extrémité de la cauda, assez voi- 


sine du bord, est arrondie. Les parois sont verticales. Un très 
mince colliculum, dont les tranches sont assez nettes, recouvre 
tout juste le fond du plancher. Il existe un court sillon post- 
caudal, qui ne tarde pas à se confondre avec une sorte de 
dépression en cuvette à pourtour bien irrégulier; l’ensemble 
s'ouvre au dehors au niveau de la sinuosité terminale du bord 
ventral. 


Le collum est très bien précisé par ses angles et par une 


certaine différence de niveau entre les planchers ostial et 
caudal. 


La crête supérieure commence au niveau de l’angle formé 
par les deux segments de l’arête ostiale et s’étend jusqu’à l’in- 
fléchissement caudal. C’est un petit relief de section rectangu- 
laire, assez épais et net dans toute sa longueur. 

La section supérieure est convexe dans son ensemble. Elle 
porte une area, non creusée, mais à fond plat et comme 
raboté. Cette area, dont la largeur est supérieure à la moitié de 
celle de la section, est très étendue; elle commence en avant 
vers le milieu de l’ostium et en arrière contourne la cauda pour 
terminer en s’amincissant à mi-hauteur de l’infléchissement ; 
sa limite d’avec la bordure périphérique est peu nette. Cette 


dernière, plus large en arrière qu’en haut, est convexe et 


vaguement bossuée au niveau des accidents du bord. 
Il n’y a pas de crête inférieure. 


La section inférieure porte un sillon ventral assez profond, 
mais mal dessiné surtout à l’arrière; ce sillon commence à la 
pointe d’accolade de l’arête inférieure de l’ostium, se dirige 


vers le sommet de l’angle ventral, puis remonte vers l’extré- 
mité de la cauda. La portion interne au sillon est unie et 
convexe quoique un peu aplatie contre le sulcus; la bordure 
périphérique, relativement large surtout à ses extrémités, 
porte une ornementation de hachures verticales assez accen- 
tuées en avant et peu visibles en arrière. 


La face externe est concave dans son ensemble; elle porte le 


bone dei ch 


HpPoue 


long du bord dorsal de très courts épaississements verticaux 
répondant aux accidents du bord dont le plus marquant corres- 
pond à la bosse postéro-dorsale. Elle est ornée de lignes, et 
troncons de lignes, concentriques autour de l’umbo qui n’est 
pas saillant; ces lignes sont surtout visibles dans la région 
rostrale. | 


VARIATIONS. -- La forme générale est en somme très peu 
modifiée; les petits sujets sont ceux dont la forme peut être le 
plus altérée. 

Sur quelques sujets le bord ventral peut être régulièrement 
elliptique de bout en bout, dans ce cas l’angle ventral fait 
défaut. Dans tous les autres cas les deux tronçons du bord 
_sont présents.et l’angle est alors marqué, il est seulement plus 
ou moins accentué; quelquefois il est compris dans une gibbo- 
sité ventrale plus ou moins reculée vers l’arrière. Le tronçon 
antérieur est assez variable; c’est ainsi, par exemple, qu’au 
lieu de présenter deux courbures contraires il peut être régu- 
lièrement convexe; ou bien les deux courbures typiques exis- 
tent, mais elles sont à peine indiquées. Le tronçon postérieur 
est très constant, bien que parfois il soit un peu convexe. La 
sinuosité où termine le bord est rarement plus accentuée que 
sur le type; elle ne manque que bien rarement. L’ornementa- 
tion est plutôt diminuée qu’augmentée par rapport à celle’ du 
type; cependant de rares sujets peuvent porter une série plus 
ou moins régulière de moyennes et petites ondulations fine- 
ment détaillées s'étendant à tout le bord. 

Le bord dorsal conserve toujours sa forme typique même 
sur les jeunes éléments. La masse postéro-ventrale est plus 
ou moins développée selon les sujets, elle est quelquefois un 
peu détachée; son pourtour est toujours arrondi, jamais aigu, 
il est cependant quelquefois bilobé par suite de la présence 
d’une entaille plus ou moins profonde. Cette masse est quel- 
quefois de direction horizontale ou un peu relevée; ce qui est 
en rapport avec la direction de la fin du bord ventral, puisque 
toujours son profil inférieur est en prolongement exact de ce 
dernier. 

Le premier tronçon de la partie supérieure du bord dorsal, 
formant troncature postérieure, est accidentellement convexe, 
plus généralement il est concave; la gorge qu’il forme sous la 
bosse postéro-dorsale est très constante, mais plus ou moins 
développée. L’angle postéro-dorsal est toujours marqué, mais 


LL A RA EE 


il l’est d'autant plus que l’est la gorge précitée; il est bien rare 
qu'il prenne l’aspect d’une corne massive. Le deuxième tronçon 
conserve ordinairement sa constitution typique, seulement les 
deux courbes qui le constituent sont plus ou moins accentuées. 
Quant au troisième tronçon, toujours très oblique, il est par- 
fois rectiligne ou même légèrement concave. Il arrive que, sur 
quelques sujets, les deuxième et troisième tronçons soient 
fondus en une courbe générale où l’angle antéro-dorsal est 
indiqué, et encore pas toujours, par une bien faible ondula- 
tion; dans les autres cas cet angle conserve assez bien ses 
caractères typiques, étant seulement plus ou moins saillant. 

Le bord antérieur, considéré dans son ensemble, est très 
constant; les seules modifications qu'il présente sont le fait 
de la présence d’une petite échancrure excisurale. 

L’antirostre n’est jamais bien développé; il l’est évidemment 
davantage lorsqu'il existe une encoche excisurale pour aussi 
petite qu’elle soit; il peut alors présenter la forme d’un coin 
à sommet plus ou moins arrondi. 

Il est rare que l’excisura soit marquée; lorsqu'elle l’est, 
c’est une minuscule encoche angulaire plus ou moins obtuse; 
son grand côté répond très exactement à la description typi- 
que. Pour mémoire nous signalons un sujet, que nous repré- 
sentons, portant une énorme excisura très rentrante; cette 
disposition s'explique par le fait que la formation excisurale 
ne s’est développée que du côté du rostre et a avorté vers 
l’antirostre. : 

Le rostre est très constant; son extrémité est quelquefois 
tronquée. Sur les petits sujets et quelques moyens, il est plus 
élancé que sur les grands; mais il n’est jamais pointu. 

La convexité de la face interne est constante. 

Le sulcus, considéré dans son ensemble, est parfois un peu 
plus descendant que sur le type; il peut aussi être un peu plus 
long sans cependant jamais atteindre le bord ventral. 


L’angle formé par les deux segments de l’arête supérieure 


de l’ostium peut être très effacé sans que pour cela l’arête soit 
régulièrement concave; exceptionnellement elle est rectiligne 
de bout en bout. La forme en accolade de l’arête inférieure est 
atténuée sur quelques éléments, surtout dans sa partie anté- 
rieure. Le colliculum peut laisser libre une certaine étendue 
du plancher près de la pointe rostrale. 

La cauda est quelquefois plus large que sur le type; elle est 
rarement plus étroite. La partie infléchie varie très sensible- 


4 
æ 
i 
; 


— 145 — 


ment de longueur; elle varie aussi d’inclinaison, tout en restant 
toujours éloignée de la verticale. Quelquefois une faible 
* dilatation est esquissée au niveau de l’infléchissement par 
suite d’un minime relèvement de l’arête supérieure à ce niveau. 
Le sillon post-caudal peut être d’une très grande netteté et 
être presque aussi profond que la cauda elle-même; sur quel- 
ques sujets, au contraire, il est très superficiel, et parfois 1l 
manque. La dépression en cuvette, située entre la cauda et le 
pourtour, est variable de forme et d’étendue; bien souvent 
elle est très obsolète. 

Les angles des arêtes précisant le collum ne sont pas tou- 
jours au même aplomb, l’inférieur étant bien souvent en 
arrière du supérieur. La disposition contraire ne semble pas 
se présenter. 

La crête supérieure est parfois plus étroite que sur le type 
et à section tranchante. 

L’area, contrairement au type, peut être bien creusée et 
assez bien limitée dans sa partie supérieure; elle est quelque- 
fois relativement étroite et peut ne pas dépasser le niveau de 
l’infléchissement caudal, dans ce cas elle ne se retourne pas 
vers le bas. La bordure périphérique est très convexe sur quel- 
ques éléments, et quelquefois le long de la troncature posté- 
rieure elle peut être munie d’une ornementation costulaire en 
rapport avec les accidents du bord. 

Le sillon ventral de la section inférieure peut faire défaut, 
d’autres fois il est remplacé par une dépression plus ou moins 
longue, sous-ostiale et oblique vers l’arrière; cette disposition 
correspond à un avortement de toute la partie postérieure du 
sillon. L’ornementation en hachures de l’avant de la bordure 
périphérique peut être plus nette que sur le type: elle est par 
contre assez fréquemment effacée. 

La face externe est assez souvent moins concave que sur le 
type. Sur certains exemplaires de grande taille, des costules 
très gonflées, et de grosseur variable suivant l'importance des 
accidents du bord auxquels elles correspondent, rayonnent de 
l’umbo; les plus grosses sont celles aboutissant à l’antirostre, 
à la bosse postéro-dorsale et à la masse postéro-ventrale. Les 
lignes ou tronçons concentriques, rarement plus continus que 
sur le type, peuvent faire défaut. 


OBSERVATIONS. — Quoique la figure donnée par Koken 
représente un exemplaire de petite taille et plus régulièrement 


ACTES 1937. 10 


orné que notre type, elle est parfaitement comparable à 


celui-ci, ainsi d’ailleurs que la description qu’en donne l’auteur 


dans son texte. 


Diplodus vulgaris Geof. Saint-Hil. 
(PI. XIV) 


1926. Diplodus vulgaris Geoffroy. —— J. SANZ ECHEVERRIA, Datos 
sobre el otolito Sagita -de 
los Peces de España, Bole- 
lin de la Real Sociedad 
española de Historia natu- 

l ral, Madrid, p. 153, fig. 47. 

1927. Sargus vulgaris. —— A. FROST, À comparative Study of the 
Otoliths of the Neoptery- 
gian Fishes, Annals and 
Magazine of natural His- 
tory,.' Londres, série 9, 
vol. XX; D;:°-301%-pE "y, 
fig: 15. 


TAILLE. — OToLiTHE. — Longueur : 6,4; largeur : 3,9: 
épaisseur : 1. 
PorssoN. -— Longueur 21: hauteur 8: 
épaisseur : 2,3. | 


DESCRIPTION DU TYPE. — La forme générale est celle 
d’un hexagone irrégulier à angles arrondis. L’otolithe est arqué 
d'avant en arrière. Sa tranche dorsale porte un assez fort 
épaississement comme le montre Ia photographie de cette 
région: il en résulte que, placé sur sa face externe, il est 
comme calé et ne bascule pas vers le bord dorsal. 


Le bord ventral cesse, plus bas qu’il ne commence, à une 
faible sinuosité située sur la partie inférieure de l’élément dans 
le prolongement de l’infléchissement caudal. 

Le bord, considéré dans son ensemble, est de forme générale 


ovalaire; mais, en réalité, il est composé de trois tronçons se 


coupant suivant deux angles ventraux, l’un antéro-médian, 
l’autre post-médian, tous deux très obtus et à sommets très 
arrondis. Le premier de ces tronçons, rectiligne ou à peine 


“ ee on nn din nal duiRÉ dd dut + à ri lobes bn de d'rcai 


ne at = 


convexe, est oblique vers l’arrière; le deuxième est légèrement 


 concave, mais de facon irrégulière par le fait que la première 


partie de l’échancrure qu’il forme est beaucoup plus petite que 
la seconde. Le troisième tronçon, sensiblement rectiligne, 
monte obliquement vers l’arrière. Tout le bord est orné d’un 
système ondulatoire médiocrement développé; toutefois, les 
ondulations sont plus irrégulières au niveau du deuxième 
tronçon qu’en avant et en arrière. 


Le bord dorsal débute par une portion initiale qui continue 
d’abord la direction du bord ventral sur un très court trajet, 
puis qui se recourbe sur elle-même en formant un angle 
postéro-ventral, à sommet très arrondi, pour monter dans une 
direction presque verticale. À proprement parler il n’y a pas 
formation de masse postéro-ventrale. Toute cette partie pré- 


sente une ébauche d’ornementation ondulatoire. 


La partie supérieure du bord comprend trois tronçons. Le 
premier, rectiligne, s’élève dans une direction presque verti- 
cale, à peine penchée vers l’avant; il termine à l’angle postéro- 
dorsal, supérieur à un droit, à sommet assez bien marqué mais 
pon arrondi. Le deuxième tronçon, également rectiligne, est 
légèrement ascendant; il termine à un angle culminant, l’angle 
antéro-dorsal, qui est fort obtus mais très net étant surmonté 
d’une légère bosse; cet angle, qui est précédé d’une entaille, 
est à l’aplomb de l’angle postéro-médian. Le troisième tronçon, 
rectiligne, descend obliquement de l’angle antéro-dorsal à l’an- 


ürostre. Il n’y a pas d’ornementation. 


Par suite de la présence d’une formation excisurale obs- 
truant complètement l’excisura, le profil du bord antérieur est 
dans le prolongement exact de la fin du bord dorsal. 

L’antirostre, très effacé, forme une bosse de saillie insigni- 
fiante, sensiblement arrondie. 

L’excisura n’est pour ainsi dire pas marquée, la formation 
excisurale descendant obliquement du sommet de l’antirostre 
à la pointe du rostre; le profil de la formation, assez sinueux, 
marque une faible échancrure à une certaine distance de l’an- 
tirostre et qui, pour cette raison, ne saurait être confondue 
avec une exCisura. - 

Le rostre est avancé, très massif, de forme orthogonale; 
son extrémité est camarde. 


Ve 


La face interne est très convexe. 


Le sulcus, supra-médian, est descendant et infléchi à son 
extrémité qui est fermée à une certaine distance du bord. Il 
est long, large et nettement sculpté; il est ouvert et composé. 

L’ostium est relativement large. L’arête supérieure est for- 
mée de deux segments subégaux se coupant suivant un angle 
très obtus, le premier est à peine incliné vers l’arrière, le 
deuxième atteint le collum par une pente très oblique. L’arête 
inférieure, près de deux fois plus longue que la supérieure, est 
rectiligne et horizontale sauf à son extrémité postérieure où 
elle monte au collum par une courte et faible rampe. La paroi 
supérieure est verticale, l’inférieure est très inclinée. Le plan- 
cher est totalement recouvert par un colliculum de surface 
irrégulière laissant libre une partie de la paroi supérieure; les 
tranches sont nettes. 

La cauda est beaucoup plus étroite que l’ostium mais beau- 
coup plus longue que lui. Elle est droite dans ses deux tiers 
antérieurs, mais infléchie dans une direction oblique au niveau 
de son tiers postérieur. Les arêtes divergent un peu vers 
l’arrière par suite d’un fort abaissement de l’arête inférieure, 
il en résulte un léger élargissement de la cauda au:niveau de 
l’infléchissement. Les arêtes forment avec celles de l’ostium 
des angles bien marqués; cependant le supérieur, qui est obtus 
et à sommet très mousse, est beaucoup plus effacé que l’infé- 
rieur qui est voisin d’un droit et à sommet bien net. L’extré- 
mité de la cauda, bien circonscrite est arrondie. Les parois 
sont verticales, sauf la supérieure au niveau de l’infléchisse- 
ment et de la partie infléchie. Le plancher est recouvert d’un 
mince colliculum de surface un peu plus élevée que celle du 
colliculum ostial d’où formation d’un seuil léger. 

Le collum est bien précisé par les angles des arêtes et le 
seuil colliculaire. È 


La crête supérieure est un relief étroit, presque tranchant; 
elle se perd sur l’infléchissement caudal. d 

La section supérieure est convexe dans son ensemble, sur- 
tout dans sa région postérieure où existe une faible ornemen- 
tation liée à celle du bord. Elle porte une area relativement 
large s'étendant d’un peu avant le collum jusqu’après l’inflé- 
chissement caudal. L’area est assez profonde, surtout en 
arrière; son fond est lisse et orné de stries concentriques lon- 


dirt jet sn 0 


Sao 


gitudinales très peu arquées; sa limite supérieure, parallèle 
au bord, est assez nette. La bordure périphérique est convexe 
et sans ornementation. 


Il n’y a pas de crête inférieure. 

La section inférieure, plus grande que la supérieure, est 
divisée en deux régions par un sillon ventral elliptique com- 
mençant peu au-dessous de la pointe du rostre pour terminer 
à l’extrémité de la cauda; ce sillon, d’allure générale parallèle 
au bord ventral, est cependant plus éloigné de celui-ci à l’avant 
qu’à l’arrière. La région interne au sillon est unie et médiocre- 
ment convexe; la région externe est très faiblement ornée 
d'accidents liés aux ondulations du bord. 


La face externe est concave dans son ensemble. Elle porte 
quatre épaississements rayonnant de l’umbo, qui est subcen- 
tral, et disposés en croix de Saint-André. Le plus fort de ces 
quatre épaississements correspond à tout le deuxième tronçon 
du bord dorsal; il est surtout fort épais dans sa portion anté- 
rieure,- voisine de l’angle antéro-dorsal, où il forme justement 
cette énorme saillie, très visible par un examen de la tranche, 
et qui empêche, comme nous l’avons vu, l’otolithe de basculer 
vers le bord dorsal lorsqu'il est placé sur sa face externe. Les 
autres épaississements, en forme de bourrelets, se détachent 
respectivement de l’angle postéro-ventral, de la région antiros- 
trale et de l’angle antéro-ventral. Il existe aussi quelques 
dépressions remarquables limitées par ces épaississements ; 
l’une est en rapport avec l’entaille du bord dorsal précédant 
l’angle antéro-dorsal, l’autre en forme de cuvette triangulaire 
correspond au premier tronçon du bord dorsal. En plus de 
ces accidents, la face externe est vaguement ornée d’ébauches 
de rides correspondant aux ondulations du bord ventral et de 
lignes parallèles à la périphérie, concentriques à l’umbo. 


VARIATIONS. — La forme polygonale est toujours desce- 
lable malgré, parfois, le très grand arrondissement des angles. 
Les petits sujets sont, en général, relativement plus courts que 
les grands. ‘ 

Le bord ventral, surtout sur de petits exemplaires, peut être 
régulièrement courbé de bout en bout; dans ce cas les angles 
ventraux sont très effacés, même parfois complètement indis- 
tincts. Lorsque au contraire les tronçons sont nets, les angles 


— 150 — 


sont bien indiqués; quelquefois même, surtout le postérieur, 
ils se manifestent sous une forme gibbeuse mais jamais sous 
celle d’une saillie angulaire. L’échancrure du deuxième tron- 


con est presque toujours indiquée, même dans les cas de cour- 


bure générale, mais avec plus ou moins d'intensité. La 
sinuosité où termine le bord peut être très accusée. L’ornemen- 
tation du bord, qui ne manque jamais, varie peu de nature, 
mais beaucoup d'intensité et de régularité, et cela séparément 
ou conjointement dans les différentes régions du bord. 

La partie initiale du bord dorsal est peu variable; toutefois. 
il existe quelques exemplaires où l’angle postéro-ventral forme 
une saillie plus ou moins isolée, arrondie ou plus ou moins 
aiguë. Cette disposition est déterminée par une exagération de 
la sinuosité terminale du bord ventral ou par la présence d’une 
concavité supérieure, quelquefois aussi par les deux en même 
temps. 

La partie supérieure du bord dorsal est peu variable. Quel- 
quefois les tronçons qui la composent peuvent s’estomper dans 
une courbure générale avec effacement plus ou moins marqué 
de l’angle postéro-dorsal, l’angle antéro-dorsal restant toujours 
assez net; mais le plus souvent les trois tronçons sont bien 
discernables. L’angle antéro-dorsal est toujours culminant. 
L’entaille qui le précède peut être beaucoup plus marquée que 
sur le type, former une longue dépression ou prendre même 
une forme de créneau; ces dispositions sont en rapport direct 
avec le développement de la saillie que la face externe présente 
à ce niveau. L’angle antéro-dorsal, sur quélques sujets, est 
rendu encore plus distinct par l’existence d’une gorge plus ou 
moins vaste située sur le troisième tronçon du bord entre 
l'angle et l’antirostre. Cette partie du bord dorsal porte quel- 
quefois une ornementation de quelques ondulations régulières, 
surtout en arrière et dans la région postéro-dorsale. 

Sur quelques sujets la saillie antirostrale est complètement 
effacée. Sur des jeunes, par contre, l’antirostre est bien 
détaché; il est vrai qu’alors existe une entaille excisurale bien 
dessinée. Il se manifeste alors sous l’aspect d’une pointe grêle, 
très aiguë, de direction horizontale ou légèrement tombante. 

Sauf le cas précité, l’excisura n’est jamais marquée; sur 


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se 

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certains sujets même, aucune sinuosité n’en indique l’empla- 


cement. | 
Le rostre varie sensiblement par la forme de son extrémité, 
qui dépend elle-même beaucoup de la manière dont se com- 


At 


porte le profil de la formation excisurale à son niveau. C’est 
ainsi que cette extrémité peut être tronquée ou arrondie, cro- 
chue et même un peu relevée; il est rare qu’elle soit aigué, 
cela ne se produit guère que sur des sujets de petite et 
moyenne taille. 

La convexité de la face interne est toujours très appréciable. 

Le sulcus peut être moins supra-médian et plus long que 
sur le type sans cependant jamais atteindre le bord ventral. 

- L’ostium est très constant; il est seulement à signaler que 
l’arête inférieure a parfois tendance à ébaucher une vague 
pointe d’accolade vers son milieu. 

Dans quelques cas la cauda n’est pas plus longue que 
l’ostium: mais elle peut être relativement plus large que sur 
le type, cela se rencontre surtout sur les exemplaires où elle 
est courte. Sa portion postérieure est plus ou moins infléchie 
selon les sujets et suivant une direction plus ou moins oblique. 
L’extrémité de la cauda est parfois un peu rétrécie. Les angles 
que les arêtes forment avec celles de l’ostium sont toujours 
bien marqués, le supérieur présente assez fréquemment un 
sommet bien net au lieu d’être effacé. La paroi supérieure, au 
niveau de FPinfléchissement, sur bien des sujets, porte une 
ornementation de stries rayonnantes. Dans des cas très rares, 
et plus particulièrement sur de petits sujets très ornés, il 
existe une ébauche de sillon post-caudal aboutissant à la 
sinuosité terminale du bord ventral. 

La crête supérieure ne varie que par son degré d’épaisseur 
et la plus ou moins grande netteté de sa cessation qui se fait 
toujours au même endroit. 

- L’area est parfois encore plus longue que sur le type par le 
_ fait qu’elle a tendance à s’infléchir en arrière en même temps 
que la cauda; cette partie infléchie est plus étroite que la 
portion située au-dessus du sulcus. L’area est parfois un peu 
plus large que sur le type; sur quelques sujets elle est assez 
superficielle et assez mal limitée. Les stries concentriques typi- 
ques, existant sur son fond, sont surtout apparentes sur les 
_ Jeunes sujets; sur les autres, ou bien elles manquent, ou elles 
prennent la netteté de minces bourrelets, dans ces cas peut 
exister entre les stries une ébauche d’ornementation rayon- 
nante. La bordure périphérique est assez souvent munie d’une 
ornementation costulaire plus ou moins développée, surtout à 
l'arrière le long du tronçon formant troncature: ces costules 
sont parfois remplacées par de simples stries rayonnantes. 


— 152 — 

Le sillon ventral de la section inférieure est parfois très peu 
marqué; il peut même faire défaut. Lorsqu'il existe, il est 
plus ou moins bien gravé et plus ou moins éloigné du bord; 
il peut être sinueux. La portion interne au sillon porte, sur 
quelques sujets, de faibles hachures dans la région sous- 
ostiale. La bordure périphérique peut être dépourvue d’orne- 
mentation; en général celle-ci est toujours aussi peu accentuée 
et caractérisée que sur le type. 

Les caractères de la face externe relevés sur le type sont 
permanents et ne varient que par leur degré d’accentuation; 
c’est ainsi que sur beaucoup d’éléments les épaississements 
sont assez effacés pour que leur disposition en croix de Saint 
André ne soit pas très bien discernable. Mais le fort épaissis- 
sement correspondant au deuxième tronçon de la partie 
supérieure du bord dorsal est toujours bien net, même sur 
les petits sujets; c’est un des principaux caractères de l’oto- 
lithe. L’ornementation de rides ventrales est toujours médio- 
cre, par contre l’ensemble des lignes concentriques peut 
présenter assez de fini et d'élégance. 


OBSERVATIONS. — J. Sanz Echeverria donne de cet oto- 
lithe une double représentation, malheureusement Den floue 
pour pouvoir être bien appréciée. 

La figure donnée par A. Frost de cet élément semble plutôt 
se rapporter à Diplodus sargus L. qu’à Diplodus vulgaris 
G. Saint-Hil. par son grand allongement (sur lequel l’auteur 
insiste dans son texte), l’aplatissement très grand du bord 
ventral et la chute verticale du tronçon initial de ce dernier. 


Diplodus sargus L. 
(PI. XIV) 


1884. Sargus Rondeletii. —— E. KOKEN, Ueber Fisch-Otolithen, insbe- 
sondere über diejenigen der nord- 
deutschen Oligocän-Ablagerungen, 


Zeitschrift der deutschen geologis- 


-chen Gesellschaft, Berlin, vol. 
XXXVI, p. 538; pl. X, fig. 5. 

1927. Sargus vulgaris. — A. FROST, À comparative Study of the 
Otoliths of the Neopterygian Fishes, 
Annals and Magazine of natural 


— 153 — 


History, Londres, sér. 9, vol. XX, 
p< 301% Dpi.:V, fig: 15. 

1930. Diplodus sargus L. —— J. SANZ ECHEVERRIA, Investigaciones 
sobre Otolitos de Peces de España, 
Boletin de la Real Sociedad espa- 
ñola de Historia natural, Madrid, 
VOL: XXX p.175 %pll fig: 15. 


TAILLE. — OTOLITHE. — Longueur : 6,6; largeur : 3,5; 
épaisseur : 0,8. 

Porsson. — Longueur : 21; hauteur : 7,8; 
épaisseur : 2,8. 


DESCRIPTION DU TYPE. — L’otolithe est allongé; sa 


forme générale est celle d’un trapèze à grande base inférieure 


et bombée, légèrement tronqué en avant. L'élément est un 
peu arqué d’avant en arrière; posé sur sa face externe, il 
appuie sur le bord ventral par suite d’une forte saillie dorsale 
portée par cette face, que montre fort bien l’examen de la 
tranche. 


Le bord ventral cesse, plus bas qu’il ne commence, à une 
vague sinuosité située sur la partie inférieure de l’élément 
dans le prolongement de l’inflexion caudale. 

Le bord débute par un court tronçon, à peu près rectiligne 
et vertical, formant troncature antérieure. Inférieurement ce 
tronçon se retourne vers l'arrière en formant un angle très 
net à sommet arrondi. Le bord continue ensuite suivant une 
direction horizontale en décrivant une courbure elliptique à 
peine bombée. Il porte une vague ornementation de faibles 
denticulations surtout marquées à son tiers antérieur et vers 
sa fin. 


Le bord dorsal débute par un court tronçon qui continue 
d’abord la direction du bord ventral, puis se recourbe sur 
lui-même poursuivant sa route obliquement vers l’avant. Il 
forme ainsi une petite saillie postéro-ventrale, dont l’extrémité 
est la partie la plus reculée de l’élément. Cette saillie, à pointe 
légèrement émoussée, est nettement dirigée vers l’arrière. 

La partie supérieure du bord dorsal comprend trois tron- 
çons. Le premier de ces tronçons, rectiligne, est oblique vers 
l’avant; il termine en se redressant sur lui-même pour attein- 


dre l’extrémité de l’angle postéro-dorsal où il cesse; dans son 
ensemble il décrit ainsi une longue incurvation qui constitue 
la partie postérieure de l’otolithe. L’angle postéro-dorsal est 
très saïllant; il a la forme d’une corne légèrement émoussée en 
direction postéro-supérieure. Le deuxième tronçon part de 
l’angle postéro-dorsal; il suit d’abord une direction horizon- 
tale puis devient ascendant pour atteindre l’angle antéro- 
dorsal qui est culminant; ses deux segments sont rectilignes, 
lui aussi dans son ensemble décrit donc une longue concavité. 


L’angle antéro-dorsal, très obtus, est à sommet très net. Le 
troisième tronçon, à peu près rectiligne et de direction très 


oblique, unit l’angle antéro-dorsal à l’antirostre. 


Par le fait d’une énorme formation excisurale qui unit 
l’antirostre au sommet du rostre, le profil du bord antérieur 
est exactement dans le prolongement de la fin du bord dorsal. 

L’antirostre, entièrement noyé dans le profil général, n’est 
déterminé que par l’aboutissement de l’arête supérieure de 
l’ostium à son niveau. 

Il n’y a pas d’encoche excisurale. Le profil de la lame exci- 
surale marque une très légère concavité un peu avant la pointe 
du rostre. 

Le rostre est assez avancé, très massif, à extrémité arrondie, 
quoique d’aspect tronqué par suite de la verticalité du tronçon 
initial du bord ventral. 


La face interne est modérément convexe. 


Le sulcus, très légèrement supra-médian et un peu descen- 


dant, est faiblement infléchi vers l’arrière dans une direction 


oblique; il est long, assez large et bien sculpté; il est ouvert 
et composé; il termine assez près du bord. 

L’ostium est assez vaste. Son arête supérieure est formée 
de deux segments inégaux se coupant suivant un angle très 
obtus; le premier, légèrement oblique, commence à l’anti- 
rostre; l’autre très incliné termine au collum; c’est tantôt l’un, 


tantôt l’autre qui est le plus long. L’arête inférieure, environ 


deux fois plus longue que la supérieure, est rectiligne sur la 
plus grande partie de son trajet; elle est seulement recourbée 
à ses deux extrémités, également et brièvement, pour rejoindre 
l'extrémité du rostre et le collum. La paroi supérieure est à 
peu près verticale, l’inférieure est très inclinée. Le plancher 


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he d A y à ME Te Ait ÿ duc ä er à j : nd à LS er 
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est en entier recouvert par un mince colliculum, laissant libre 
seulement une partie de la paroi supérieure. La surface du 
colliculum est irrégulière, même tubéreuse dans sa partie anté- 
rieure:; les tranches sont nettes. 

La cauda, beaucoup plus étroite que l’ostium mais plus 
longue que lui, commence en forme de canal à berges paral- 
lèles, puis elle s’élargit un peu par suite de l’infléchissement 
progressif de l’arête inférieure, tandis que la supérieure ne 
s’infléchit que plus loin et de façon plus brusque. L’extrémité 
de la cauda, plus étroite que la portion infléchie, est arrondie. 
Les arêtes de la cauda forment avec celles de l’ostium des 
angles très marqués, tous deux obtus, le supérieur étant 
cependant à sommet beaucoup plus effacé que l’inférieur. La 
paroi supérieure est à pic, sauf au niveau de l’infléchissement 
où elle est très inclinée; l’inférieure est un peu oblique. Le 
plancher est tapissé par un mince colliculum de surface lisse, 
laissant libre une grande partie des tranches. 

Le collum est bien précisé par les angles des arêtes et un 
petit accident colliculaire. 


La crête supérieure borde étroitement le sulcus de l’anti- 
_rostre à l’infléchissement caudal où elle cesse progressivement; 
elle est mince et tranchante sur come un peu plus large et 
émoussée sur la cauda. 

La section supérieure porte une area bien creusée en gout- 
tière longitudinale. Cette area commence en pointe vers le 
milieu de l’ostium et termine carrément à peu près à l’aplomb 
de l’infléchissement caudal et près du bord dont elle n’est 
séparée que par un étroit bourrelet; elle est plus large que la 
moitié de la section et sa limite supérieure est peu nette; son 
fond est lisse. La bordure périphérique est très étroite en haut 
et plus large en arrière entre l’infléchissement caudal et le 
bord; elle est convexe formant même bosse au niveau de 
l’angle antéro-dorsal, elle est vaguement bossuée. 


Il n’y a pas de crête inférieure. 

La section inférieure est uniformément convexe. Elle porte 
un sillon ventral commençant vers la moitié de l’ostium, tan- 
gent au bord en son milieu et terminant au niveau de l’extré- 
mité caudale. La bordure périphérique porte une ébauche 
d’ornementation peu déterminable. 


— 156 — 


La face externe est concave dans son ensemble. Sa moitié 
ventrale est légèrement boursouflée au niveau des régions 
rostrale, postéro-ventrale et umbonale. La moitié dorsale porte 
contre le bord, le long du deuxième tronçon de celui-ci, une 
large et épaisse saïllie longitudinale fortement dressée contre 
le plan de la face; la surface supérieure de cette saillie, de 
forme semi-circulaire, est plane et située au niveau même du 
bord; cette saillie est très visible lorsqu'on regarde l’otolithe 
par la tranche supérieure, comme le montre d’ailleurs la 
photographie. L’ornementation de la face consiste uniquement 
en quelques ébauches de costules rayonnantes le long du bord 
ventral. L’umbo est assez apparent sous forme de petit 
ombilic. 


VARIATIONS. -— La forme trapézoïdale est un peu altérée, 
surtout sur de petits sujets, par un très fort bombement de 
la base; quelques sujets sont relativement très élevés par 
rapport à leur longueur. | 

Il est exceptionnel que le tronçon antérieur du bord ventral 
fasse défaut, cela n’a lieu que lorsque le bord ventral est 
régulièrement courbé de bout en bout, ce qui ne se produit 
guère que sur de petits sujets; dans tous les autres cas ce 
tronçon est très constant comme présence et comme forme. 
Le reste du bord ventral n’est jamais plus courbé que sur le 
type, il est au contraire assez souvent plus détendu au point 
d’être presque rectiligne; la sinuosité où termine le bord n’est 
jamais bien développée, elle manque même souvent. Quel- 
quefois l’ornementation peut s’étendre régulièrement à tout le 
bord; quelques sujets, particulièrement des grands, présentent 
un bord ventral déchiqueté par suite de denticulations et de 
gorges développées et très irrégulières. 

La partie initiale du bord dorsal se comporte toujours 
comme sur le type; il est toutefois à signaler que la saillie 
postéro-ventrale qu’elle forme est plus ou moins allongée, 
qu'elle peut être à direction relevée ou tombante et que son 
sommet peut être parfaitement arrondi; il est rare que cette 


saillie fasse défaut, étant alors prise dans un arrondissement 


général de l’arrière. 

Il n’est pas rare que le premier tronçon de la partie supé- 
rieure du bord dorsal soit moins incurvé que sur le type; il 
peut même être rectiligne de bout en bout, dans ce cas 
l’otolithe présente une troncature postérieure très nette qui 


ART de 


renforce d'autant l'aspect trapézoïdal. L’angle postéro-dorsal 
perd son allure cornée dans le cas de rectitude du premier 
tronçon, son sommet est alors plus ou moins pointu ou 
arrondi. Le deuxième tronçon est très constant, son incurva- 
tion est seulement plus ou moins accentuée. L’angle antéro- 
dorsal, toujours culminant, n’est jamais émoussé; il est 
fréquent même qu’il soit angulaire. Le troisième tronçon est 
parfois légèrement convexe; sur quelques petits sujets il porte 
des traces d’ondulations. 

Si sur les grands sujets l’aspect du bord antérieur est tou- 
Jours typique, il n’en est plus de même sur les petits et 
moyens éléments où existe une entaille excisurale; en suivant 
même des exemplaires de plus en plus âgés on peut voir naître 
et progresser la formation excisurale jusqu’à obstruction com- 
plète de l’entaille. 

Sur les grands sujets la saillie antirostrale n’est jamais 
très bien dessinée; chez les jeunes et moyens exemplaires, au 
contraire, où existe une excisura, il se présente sous la forme 
d’une saillie triangulaire bien dégagée, à pointe aigué de direc- 
tion horizontale. 

L’excisura existe sur les moyens et petits sujets. Sur les 
petits, elle se présente sous la forme d’une entaille triangulaire 
assez profonde à commissure aiguë; son côté supérieur est 
rectiligne et oblique vers l'arrière; l’inférieur, oblique vers 
l’antirostre, est plus ou moins encombré de lamelles exci- 
surales. | 

Le rostre ne varie guère. Sur les petits sujets où existe une 
excisura, il est plus dégagé que sur les autres et il peut même 
y avoir une extrémité pointue, surtout si en même temps 
le tronçon initial du bord ventral formant troncature 
n’existe pas. 

La convexité de la face interne est constante. 

L’infléchissement du sulcus n’est jamais plus accentué que 
sur le type; il est au contraire diminué sur bien des sujets, 
particulièrement des petits où l’arête inférieure de la cauda 
est quasi-rectiligne de bout en bout. 

L’ostium est très constant; l’arête supérieure peut être régu- 
lièrement concave ou rectiligne sans formation d’angle, l’infé- 
rieure peut être dépourvue de courbure initiale. 

La cauda varie un peu de longueur relative, sur certains 
éléments elle n’est pas plus longue que l’ostium. Son élargis- 
sement au niveau de l'infléchissement peut être à peine 


— 158 — 


sensible, sur quelques sujets au contraire il est très grand. Son 
extrémité est plus ou moins rapprochée du bord. 
La crête supérieure est plus ou moins étroite et tranchante. 
Il est assez rare que l’area ait tendance à contourner la 
cauda en arrière, lorsque le fait se produit elle ne s’infléchit 
que très peu; elle est toujours assez profondément creusée et 
sa limite d’avec la bordure périphérique peut être très nette 
ayant alors lieu par une arête angulaire. Sur quelques grands 
sujets le fond de l’area est garni d’un dépôt, assez analogue 
au colliculum, disposé par bandes longitudinales. 
Le sillon ventral de la section inférieure est parfois bien 
plus apparent que sur le type et l’ornementation de la bordure 
périphérique bien mieux caractérisée sous forme de costules 
aplaties. | 
Les caractères de la face externe sont très constants, en 
particulier le fort épaississement situé contre le bord dorsal; 
celui-ci ne manque jamais et il est proportionnellement aussi 
développé sur les petits sujets que sur les grands, présentant 
la même conformation chez les uns que chez les autres. Sur 
quelques grands exemplaires existent des dépôts granuleux 
dans la région rostrale, quelquefois agglomérés en bordure 
épaisse le long du bord ventral. 


OBSERVATIONS. —— Koken a décrit et figuré cet otolithe. 
L’épaississement dorsal, si caractéristique, est mentionné dans 
le texte et rapporté sur le dessin. Koken a été frappé de la 
longueur relative de l’otolithe, qu'il signale d’ailleurs comme 
assez anormale pour un Sparidé; il a même exagéré cette 
particularité dans sa figure, à moins qu’il ait eu en main un 
exemplaire exceptionnellement allongé. | 

Précédemment (voir page 152) nous avons indiqué ce que 
nous pensions de l’élément figuré et décrit par A. Frost sous 
le nom de Sargus vulgaris et que nous rapportons à l’espèce 
que nous décrivons ici. | 

L'élément représenté par J. Sanz Echeverria est un peu 
aberrant par la forme de la partie supérieure du bord dorsal 
et surtout par l’étranglement médian du sulcus, disposition 
que nous n'avons jamais rencontrée. Par contre, les carac- 
tères que l’auteur indique dans son texte sont parfaitement 
justes. | 


2 159 


Diplodus vetula C. et V. (1) 


COX) 

MAICLÉ = OroLiiuE. — Longueur : 7; largeur : 4; 
épaisseur : 0,9. 

PDISSONS - Longueur : 22;:.hauteur. : 6; 


_ épaisseur : à. 


DESCRIPTION DU TYPE. — L'otolithe est assez allongé; 
il a la forme d’un quadrilatère dont un côté serait inférieur et 
bombé et dont les trois autres seraient supérieurs; il est arqué 
d'avant en arrière et reste stable lorsqu'il est posé sur sa face 
externe, c’est-à-dire qu’il ne bascule ni vers le bord dorsal, 


- ni vers le bord ventral. L'examen de la tranche dorsale montre 
l'existence d’une assez forte saillie vers le tiers postérieur 


du bord. 


Le bord ventral cesse, plus bas qu’il ne commence, sur Îla 
partie inférieure de l’élément dans la direction de l’infléchis- 
sement caudal et d’une façon indistincte, c’est-à-dire sans 
existence de sinuosité ou d’encoche. 


(1) Espèce étudiée après la mort de J. Duvergier (J. Chaine). 

Des ichthyologistes anciens, à côté de l’espèce type Diplodus sargus L,., 
plaçaient une forme différente sous le nom de Diplodus vetula C. et V. 
qu'ils élevaient ainsi au rang d’espèce. La majorité des ichthyologistes 
modernes ont confondu Diplodus sargus et Diplodus vetula en une seule 
et même espèce à laquelle ils ont conservé le nom le plus ancien : Diplo- 
dus sargus L.; ils refusent donc de reconnaître Diplodus vetula comme 
bonne espèce. 

Il y a une dizaine d’années Emilio Ninni étudiant le genre Diplodus 
trouva dans la forme vetula des caractères suffisants pour la distinguer 
de Diplodus sargus et lui restitua le rang d’espèce qui lui avait été 
enlevé. Depuis, quelques auteurs ont déclaré reconnaître justes les remar- 
ques de Ninni, sans vouloir cependant se prononcer d’une façon aussi 
radicale que lui avant que la question soit plus profondément étudiée. 

Me trouvant en présence de ce problème, j’ai opéré comme dans tous 
les cas litigieux de ce genre (Voir ci-dessus page 93). J’ai constitué deux 
lots d’otolithes appartenant l’un à la forme sargus, l’autre à la forme 
vetula (les poissons de chacun de ces deux groupes ayant été déterminés 
avec la rigueur que j’indique précédemment). Puis j’ai comparé les otoli- 
thes de l’un de ces groupes à ceux de l’autre. J’ai trouvé entre eux des 
différences assez grandes, de l’ordre de celles qui existent entre deux 
espèces distinctes d’un même genre. Je fais donc une étude spéciale de 
Diplodus vetula. 


io 


cit: 4 " M , jai i x à rs 
SE RS RE SES Sn PO LE RÉ Loge di dd Né 


Le bord est régulièrement elliptique de bout en bout et fort 
peu bombé. Il porte une vague ornementation de fines denti- 
culations dans son tiers postérieur. 


Le bord dorsal débute par un court tronçon qui continue 
exactement la direction de la fin du bord ventral; puis il se 
retourne vers le haut en dessinant un angle obtus à sommet 
très arrondi et sans former saillie; ce tronçon porte une orne- 
mentation identique à celle de la fin du bord ventral. 

La partie supérieure du bord dorsal comprend trois tron- 
cons. Le premier de ces tronçons, légèrement convexe, est 
oblique vers l’avant, d’ôù une troncature marquée de l’arrière 
de l’élément; il termine à l’angle postéro-dorsal où le bord se 
retourne vers l’avant. L’angle postéro-dorsal, non saillant, 
est obtus quoique à sommet très net. Le deuxième tronçon, 
rectiligne, monte suivant une pente à peine indiquée pour 
atteindre l’angle antéro-dorsal qui est culminant. L’angle 
antéro-dorsal, précédé de deux ou trois fortes denticulations, 
est très obtus et à sommet assez bien indiqué. Le troisième 
tronçon, plus ou moins entamé par des encoches à son origine, 
est très oblique vers l'avant pour rejoindre l’antirostre. 


> 


Par le fait de la présence d’une formation excisurale très 
développée, le profil du bord antérieur est sensiblement dans 
le prolongement de la direction de la fin du bord dorsal. 

L’antirostre se présente sous l’aspect d’une faible saillie, 
étant en partie noyé dans le pourtour; il est, en somme, sur- 
tout déterminé par l’aboutissement de l’arête supérieure de 
l’ostium. 

L’excisura est à peine marquée par une très faible sinuosité. 
Le profil de la lame excisurale est très sinueux.. 

Le rostre n’est pas très avancé; il est moyennement massif 
et à extrémité un peu relevée, ce qui tient à la forme SauPbee 
du bord ventral dès son origine. 


à 


La face interne est moyennement convexe. 


Le sulcus est médian et un peu ascendant; il est infléchi 
à l’arrière dans une direction postérieurement oblique et ter- 
mine assez près du bord; il est long, moyennement large, bien 
sculpté; il est ouvert et composé sans être rétréci. 

L’ostium est relativement vaste et particulièrement large. 


— 161 — 


Son arête supérieure est formée de deux segments se coupant 
suivant un angle presque droit. Le premier de ces segments, 
à peu près horizontal, commence à l’antirostre; l’autre, plus 
court et presque vertical, aboutit au collum. L’arête inférieure, 
au moins deux fois plus longue que la supérieure, débute par 
une faible courbure, est rectiligne sur la presque totalité de 
son trajet et termine par une rampe assez longue et presque 
verticale montant au collum. La paroi supérieure est presque 
verticale, l’inférieure est très inclinée. Le plancher est recou- 
vert par un mince colliculum laissant libre une assez large 
bande le long de chaque arête ainsi que le long du profil du 
bord; la surface du colliculum est assez irrégulière, ses tran- 
ches sont nettes et sa limite au collum est bien marquée. 

La cauda est beaucoup plus étroite que l’ostium, mais plus 
longue que lui. Les arêtes divergent un peu vers l’arrière dans 
sa partie antérieure, par suite d’un relèvement de la supé- 
rieure; elles sont, au contraire, parallèles dans la partie 
infléchie; il en résulte que la cauda présente un certain 
élargissement au niveau de l’infléchissement. L’extrémité de 
la cauda est bien circonserite et d'aspect arrondi, avec cepen- 
dant légère tendance à se contourner en crosse vers l’avant. 
Les arêtes forment avec celles de l’ostium des angles très 
marqués assez voisins d’un droit; toutefois l’angle supérieur 
est plus obtus et moins net que l’inférieur. Les parois sont 
verticales, sauf la supérieure au niveau de l’infléchissement. 
Il n’y a pas de colliculum. : 

Le collum est bien précisé par les angles des arêtes et la 
cessation du colliculum ostial; l'angle ventral est postérieur à 
l’aplomb du dorsal. 


La crête supérieure s’étend le long du sulcus de l’antirostre 
jusqu’au delà de l’infléchissement caudal; elle s'éteint pro- 
gressivement. Elle est à peu près partout d’égale importance: 
elle est assez large, peu haute et à tranche un peu carénée. 

La section supérieure porte une area peu creusée, en forme 
de gouttière longitudinale, et très large puisqu'elle com- 
prend la presque totalité de la section. Elle commence en avant 
d’une façon arrondie et contourne la cauda lors de son inflé- 
chissement sur une certaine longueur, dans ce dernier trajet 
elle est très superficielle. Sa limite supérieure est peu nette 
et son fond est assez irrégulier bien que dépourvu de toute 
ornementation caractérisée. La bordure périphérique est très 


ACTES 1937. 1 


— 162 — 


étroite en haut, mais assez large en arrière entre l’infléchis- 
sement caudal et le bord; elle est convexe et bossuée dans sa 
portion supérieure seulement. La tranche dorsale, vers son 
milieu, est fortement entamée par une forte encoche qui la 


coupe et qui limite en avant le fort épaississement porté par 


la face externe. 


Il n’y a pas de crête inférieure. 


La section inférieure est convexe dans son ensemble avec, 
le long du bord ventral, une étroite bande plane et déclive 


vers l'extérieur, correspondant à la bordure périphérique; 
cette bande est séparée de la zone interne par une carène à 
peine marquée. La zone interne porte, assez loin de la carène 
la séparant de la bordure périphérique, une sorte de sillon 
parallèle au bord, très sinueux, mais si faible qu'il est assez 
difficile à discerner; ce pseudo-sillon va du milieu de l’ostium 
à l’extrémité de la cauda. La zone interne est lisse, la bordure 
périphérique porte une série de stries parallèles, normales au 
bord, correspondant aux accidents du pourtour et par suite 
surtout marquées à l’arrière. 


La face externe est concave dans son ensemble. Elle porte, 
dans sa région postéro-dorsale, un fort épaississement en 
forme de demi-cône appliqué contre elle, dont la base corres- 
pond à la moitié postérieure du deuxième troncon du bord 
dorsal et le sommet à l’umbo; la surface du cône est ornée 
d’anneaux superposés. Symétrique à cet épaississement est, 
sur la région ventrale de la face, un bourrelet rectiligne, à 
tranche lisse, peu saillant mais net, unissant l’angle postéro- 
ventral à l’umbo. Entre le cône et le bourrelet est une dépres- 
sion triangulaire, à fond incurvé, dont la base appuie sur le 
premier tronçon de la partie supérieure du bord dorsal et dont 
le sommet atteint l’umbo; le plancher de cette dépression est 
orné de stries fines et menues étalées en éventail émanant de 
la région umbonale. Le reste de la région dorsale porte des 


costules larges et grossières, assez saïllantes, rayonnant du 


centre de l’otolithe et correspondant aux accidents du bord: 
sur la région ventrale sont de très courtes nodosités costu- 


laires en rapport avec l’ornementation du pourtour et quel- 5: 


ques bouffissures irrégulières et éparses. 


VARIATIONS. — Les petits éléments paraissent moins 


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— 165 — 


allongés et, par suite, plus élevés que les grands. La forme en 


és quadrilatère est parfois plus ou moins altérée par le fait d’un 


arrondissement des angles et même des côtés dans certains 
cas. Quelques éléments, placés sur la face externe, basculent 
vers le bord ventral. 

Le bord ventral, sur quelques sujets, a tendance à concavité 
médiane, ce qui détermine deux angles ventraux fort obtus, 
à sommets très mousses et par suite peu marqués; sur 
d’autres exemplaires l’incurvation intéresse seulement la pre- 
mière moitié du bord, d’où indication d’un angle médian 
ventral; enfin parfois les deux moitiés du bord sont aplaties 
en même temps, d’où encore formation d'angle médian. Il est 
exceptionnel que le bord débute par un petit tronçon formant 
troncature. Je n’ai jamais rencontré de sinuosité nette sépa- 
rant les bords ventral et dorsal. Sur de petits éléments, 
l’ornementation peut être plus étendue que sur le type, mais 
sans être plus accentuée. Quelques éléments, particulièrement 
des grands, présentent un bord déchiqueté par suite de l’exis- 
tence de denticulations et de gorges plus ou moins VeOppEe 
et irrégulières. 

_ La partie initiale du bord dorsal est toujours typique et il 
n'existe jamais de saillie postéro-ventrale. Quant à l’angle 
postéro-ventral il est toujours arrondi et plus ou moins obtus. 

Le premier troncon de la partie supérieure du bord dorsal 
est parfois rectiligne, mais il n’est jamais concave. L’angle 


_postéro-dorsal conserve généralement son allure typique; quel- 
quefois il est souligné et même détaché par une encoche qui 


le précède. Le deuxième tronçon esquisse parfois une très 
légère concavité, à peine perceptible. Les denticulations précé- 
dant l’angle antéro-dorsal peuvent manquer, ainsi d’ailleurs 
que les encoches du troisième tronçon; mais cela ne se produit 
guère que sur les exemplaires de petite et moyenne taille; 
dans ces cas le troisième tronçon est nettement rectiligne. 
Le profil du bord antérieur est toujours en direction de la 
fin du bord dorsal; cet alignement est, cependant, parfois inter- 
rompu, mais sans être détruit, par une encoche excisurale ou 


une entaille plus ou moins profonde de la lame excisurale. 


Il est rare que l’antirostre fasse une saillie bien caractérisée: 
le fait cependant se produit sur des sujets de toute taille et 


il est toujours en rapport avec l’existence d’une entaille exci- 


surale; l’antirostre se présente alors sous la forme d’une petite 
masse arrondie. 


— 164 — 


Il est peu fréquent que l’excisura soit marquée par une 
entaille nette; lorsqu'elle existe celle-ci est peu profonde et 
son côté supérieur est court et rectiligne. Le profil de la lame 
excisurale peut être irrégulier, plus ou moins profondément 
entaillé, même parfois d'aspect déchiqueté. re 

_Le rostre est bien constant; son aspect relevé est parfois 
plus accentué que sur le type. 

La convexité de la face interne ne varie pas. 

Le sulcus est parfois supra-médian. Il peut aussi être 
presque horizontal; par contre sur certains sujets il est beau- 
coup plus descendant que sur le type. Son infléchissement, 
jamais très long, est de direction bien variable; il peut être à 
peine incliné ou, au contraire, assez voisin de la verticale avec 
tous états intermédiaires entre ces deux dispositions extrêmes. 

L'ostium est peu variable; l’arête supérieure est rectiligne 
de bout en bout sur quelques éléments. Le colliculum s’arrête 
parfois loin de l’arête inférieure et du profil excisural, ce qui 
augmente d’autant la portion laissée libre du plancher; sa 
tranche inférieure est parfois très sinueuse et sa surface peut 
présenter une petite fosse médiane. 

La cauda varie surtout, comme je l’ai déjà dit, dans la plus 


ou moins grande obliquité de sa partie infléchie; elle varie 


aussi dans le relèvement postérieur plus ou moins accentué 
de son arête supérieure; lorsque ce relèvement est grand, 


l’arête revêt une allure très courbée et la cauda est plus large 


que sur le type au niveau de l’infléchissement. L’extrémité 


caudale peut être très rapprochée du bord; il est peu fréquent 


qu’à ce niveau les arêtes soient affaissées et que, par suite, 
l'extrémité ne soit pas bien circonserite. 

Le collum ne présente pas de variations notables. 

La crête supérieure, sur certains éléments, commence loin 
de l’antirostre mais cependant intéresse toujours le deuxième 
segment de l’arête supérieure de l’ostium; en arrière elle 
s'étend plus ou moins loin le long de la partie infléchie de la 
cauda. Sa tranche est plus ou moins large selon les sujets, 
elle est même parfois empâtée au niveau de l’ostium et plus 
particulièrement contre l’angle supérieur du collum. 

L’area contourne toujours la cauda en arrière, mais plus ou 


moins loin selon les éléments; très fréquemment elle s'étend 


jusqu’à l'extrémité même. Elle termine toujours de façon 
insensible, son plancher se relevant progressivement. La bor- 
dure périphérique est constante. 


os 


__ 165 — 


Les caractères de la section inférieure sont moins marqués 
sur les petits éléments que sur les grands; le pseudo-sillon. 
et l’ornementation de la bordure périphérique y font même 
souvent défaut, mais la disposition en deux plans différents 
de la zone interne et de la bordure périphérique est constante. 

La face externe ne présente guère de variations importantes. 
Le cône d’épaississement, le bourrelet ventral et la dépression 
située entre eux ne manque jamais. L’ornementation costu- 
laire dorsale peut être plus accentuée que sur le type et dans 
la région ventrale les costules peuvent être longues et fines; 
par contre, sur de petits sujets, toute ornementation costulaire 
peut manquer. Quelquefois existe sur la région ventrale et 
plus particulièrement dans la partie rostrale un semis de 
petites granulations. 


Diplodus bellotti Steind. (1) 
(PI. XV) 


TAILLE. — OToLiITHE. — Longueur : 5,50; largeur : 3; 
épaisseur : 0,9. 

Poisson. — Longueur : 15: hauteur : 5,5: 
épaisseur : 1,5. 


DESCRIPTION DU TYPE. — La forme générale est celle 
d'un trapèze à grande base inférieure et bombée. L’otolithe 
est arqué d'avant en arrière. 


Le bord ventral cesse, un peu plus bas qu’il ne commence, 
à une sinuosité située sur la partie inférieure de l’élément dans 
le prolongement de l’infléchissement caudal. Il est régulière- 
ment courbé de bout en bout avec simple indication d’angle 


- ventral. Le bord est orné d’un faible mouvement ondulatoire, 


plus large et plus marqué à l’arrière. 


Le bord dorsal débute par un court tronçon initial qui 
continue la direction du bord ventral, puis il se relève sur lui- 
même suivant une large courbure; cette partie du bord, nulle- 
ment saillante, est ornée de quelques ondulations arrondies. 

La partie supérieure du bord se décompose en trois tron- 


(1) Espèce étudiée après la mort de J. Duvergier (J. Chaine). 


— 166 


cons. Le premier est rectiligne et oblique en avant; il porte 
une ornementation de trois ou quatre grosses ondulations; il 
termine à l’angle postéro-dorsal, qui est obtus, à sommet 
arrondi et non saillant. Le deuxième tronçon, rectiligne dans 
son ensemble et à peine ascendant, termine à l’angle antéro- 
dorsal qui est un peu culminant; il porte deux ou trois larges 


sinuosités dont une précède immédiatement la masse antéro- 


dorsale. Cette dernière, très massive, est arrondie. Le troisième 
tronçon, ou antérieur, à peu près rectiligne, descend très obli- 
quement vers l’antirostre. 


L’excisura étant presque entièrement obstruée, le profil du 
bord antérieur continue assez exactement la direction de la 
fin du bord dorsal. 

L’antirostre est une toute petite saillie de sommet arrondi 
et de direction antérieure. 


L’excisura est représentée par une très be encoche obtuse 


à commissure arrondie; son côté supérieur est minuscule et 
oblique vers l’arrière; son côté inférieur porte une formation 
excisurale très développée dont le profil, oblique vers le bas 
pour atteindre la pointe du rostre, est bien sinueux. 

Le rostre est avancé, assez massif, et dirigé vers l’avant; 
son extrémité est un peu aiguë. 


La face interne est médiocrement convexe. 


Le sulcus est supra-médian, descendant et infléchi à son 
extrémité sur une petite longueur et obliquement vers l’ar- 
rière; il est long, relativement large et bien sculpté; il est 
ouvert et composé. 

L’ostium est relativement long et assez large. Son arête 
supérieure est composée de deux segments se coupant suivant 
un angle très obtus; le premier, le plus long, est légèrement 
incliné vers l’arrière, le deuxième est très oblique et se dirige 
vers le collum. L’arête inférieure est un peu ascendante et 
rectiligne, sauf en arrière où elle se relève brusquement sui- 
vant une courte rampe à peu près verticale pour rejoindre le 
collum. La paroi supérieure est verticale, l’inférieure est très 


inclinée. Le plancher est totalement recouvert par un colli- 


culum de surface très irrégulière, laissant libre une grande 
partie de la paroi supérieure; sa tranche inférieure est nette 
ainsi que sa cessation au collum. 


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Re ob dl NE dE ed a 


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OS PE RM bee a MES 


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— 167 — 


La cauda est bien plus longue que l’ostium en même temps 
que beaucoup moins large; son extrémité est plutôt inclinée 
vers l’arrière que véritablement infléchie. Ses arêtes divergent 
un peu d'avant en arrière par le fait que la supérieure est un 
peu ascendante au niveau de l’infléchissement pour décrire 
ensuite une courbe descendante assez régulière, tandis que 
l’inférieure continue sa direction oblique vers le bas sans for- 
_ mation notable de courbe; de cela résulte qu’au niveau de 
l’infléchissement la cauda est un peu plus large qu’en avant. 
Les arêtes de la cauda forment avec celles de l’ostium des 
angles bien marqués; le supérieur est très obtus et à sommet 
très effacé, l’inférieur est voisin d’un droit et à sommet net. 
Les parois sont à peu près verticales, sauf la supérieure au 
niveau de l’infléchissement. Un mince colliculum recouvre le 
fond du plancher. 

Le collum est très bien précisé par les angles des arêtes et 
la cessation du colliculum ostial. 


La crête supérieure, assez érigée et à tranche coupante, 
s'étend du milieu de l’ostium jusque sur l’infléchissement 
caudal où elle se perd en diminuant progressivement de 
hauteur. | 

La section supérieure porte une area plane et non creusée 
quoique profonde par rapport à la hauteur de la crête. Cette 
area, fort mal limitée et dont la largeur égale à peu près la 
moitié de celle de la section, commence en avant à l’aplomb 
du collum et termine en arrière à peu près au niveau de l’inflé- 
chissement; son fond n’est pas orné. La bordure périphérique 
est étroite au-dessus de l’area et large en arrière où elle prend 
l’allure d’une section postérieure; elle est convexe et porte 
quelques nodosités costulaires très irrégulières, séparées par 
des sillons plus ou moins nets, mais très bien marqués à 
l'arrière; ces sillons correspondent aux gorges du pourtour. 


Il n’y a pas de crête inférieure. 

La section inférieure est régulièrement convexe; elle est 
dépourvue de sillon ventral. La portion interne est lisse, et la 
bordure périphérique porte une série de costules régulières 
formant feston par leur ensemble. 


_ La face externe est concave. Le long de son pourtour elle 
porte une ornementation de costules nettes et régulières, cor- 


— 168 — 


respondant aux accidents du bord; ces costules convergent 
vers l’umbo qu’elles n’atteignent d’ailleurs pas. 


VARIATIONS. — La forme trapézoïdale est toujours recon- 
naissable bien que parfois la partie inférieure de l’élément 
soit très bombée. Quelques sujets sont raccourcis en même 
temps qu'élevés. 

La courbe formée par le bord ventral est plis ou moins 
accentuée selon les sujets, quelquefois même beaucoup. La 
partie initiale du bord marque parfois une légère troncature. 
L’angle ventral n’est jamais nettement marqué, il est surtout 
souligné lorsque la partie postérieure du bord monte suivant 
une très forte obliquité, ce qui n’est pas très commun. 

La partie initiale du bord dorsal se comporte toujours 
comme sur le type, seul l’aspect du retournement du tronçon 
peut varier; si en général celui-ci est arrondi comme sur le 
type, dans bien des cas il est angulaire et même parfois un 
peu pointu. 

La partie supérieure du bord dorsal est très constante; :1l 
n’y a guère à citer comme variations qu’un plus grand arron- 
dissement de l’angle postérieur, une assez grande accentuation 
des sinuosités du deuxième tronçon avec augmentation de 
volume des ondulations qui les séparent, une plus grande sur- 
élévation de l’angle antéro-dorsal. Le troisième tronçon est 
parfois légèrement sinueux; il peut porter une assez forte 
sinuosité avant l’antirostre, ce qui souligne celui-ci d'autant. 

Le bord antérieur ne varie que par la plus ou moins grande 
accentuation de l’antirostre et de l’excisura; les variations du 
premier étant d’ailleurs fonctions des secondes. 

Si, en général, l’antirostre n’est pas plus marqué que sur 
le type et souvent même moins, il est assez isolé lorsqu'il 
existe au-dessous de lui une entaille excisurale. Il est géné- 
ralement alors en forme de coin triangulaire à sommet aigu 
pointant à l’avant; le fait n’est pas très commun. 

L’excisura, quand elle est bien dessinée, se montre sous la 
forme d’une entaille triangulaire peu profonde. 

Le rostre est très constant; sur quelques sujets son extré-. 
mité est tronquée, sur d’autres elle est un peu relevée en forme 
de bec inversé. 

La convexité de la face interne ne présente guère de 
variations. 

Le sulcus est quelquefois médian, il peut être aussi presque 


— 169 — 


horizontal; sur quelques éléments son extrémité est à peine 
infléchie, à la fois sur une longueur moins grande et une plus 
faible obliquité; il est aussi parfois moins long et moins large 
que sur le type. 

L’ostium varie un peu de largeur. Son arête supérieure peut 
être concave de bout en bout ou même rectiligne. L’arête infé- 
rieure est parfois horizontale au lieu d’être descendante comme 
sur le typé; d’une façon générale elle est toujours à peu près 
rectiligne, n’étant courbée que rarement. 

La cauda est aussi très constante. Sur quelques rares sujets 
l'angle inférieur du collum se perd dans une convexité géné- 
rale de l’arête. Exceptionnellement existe un sillon post-caudal 
bien limité, fort étroit, rectiligne; par comparaison avec ce 
qui existe ailleurs, il semble que ce sillon ne soit que l’accen- 
tuation d’un sillon séparatif de costules aboutissant comme 
par hasard au sommet de la cauda. 

Le collum est constant. 

La crête supérieure conserve toujours son aspect typique, 
mais varie de longueur par le fait que sur certains sujets elle 
naît dès l’antirostre et sur d’autres seulement près du collum; 
de même en arrière elle cesse plus ou moins loin et de façon 
plus ou moins distincte. | 

La section supérieure est très constante. L’area est, sur 
quelques exemplaires, un peu plus courte que sur le type; sa 
limite supérieure est parfois assez nette; son fond peut être 
légèrement orné par suite du prolongement de l’ornementation 


_de la bordure périphérique. Celle-ci est plus ou moins accen- 


tuée et régulière, sur quelques éléments les costules sont très 
bien marquées à l'arrière. 

En général, la section inférieure est typique, mais sur quel- 
ques éléments elle porte un sillon ventral assez éloigné du 
bord, très courbé, naissant du milieu de l’ostium pour ter- 
miner à l’extrémité caudale. L’ornementation de la bordure 
périphérique est plus ou moins accentuée selon les sujets; elle 
est assez souvent tout particulièrement développée, tout en 
restant parfaitement régulière, dans le voisinage de l’extrémité 
caudale. 

Les costules périphériques de la face externe peuvent être 
très peu étendues, le centre de l’élément est à peu près alors 
dépourvu d’ornementation. Dans d’autres cas, au contraire, les 
costules atteignent la région umbonale en prenant un aspect 
assez irrégulier. 


— 170 — 


Charax puntazzo Gmel. 
(PI XV) 


TAILLE. — OToLiTHE. — Longueur : 6,1; largeur : 3,7; 
épaisseur : 1,4. | 
Poisson. —— Longueur : 22; hauteur : 8,4; 
épaisseur : 2,9. 


DESCRIPTION DU TYPE. — La forme générale est celle 
d’un pentagone dont un côté, très long, serait seul inférieur. 
L'otolithe est moyennement arqué d’avant en arrière, comme 
le montre l’examen des tranches. : 

Le bord ventral cesse, bien plus bas qu’il ne commence, à 
une gorge située sur la partie inférieure de l’élément dans le 
prolongement de la partie infléchie de la cauda. Il débute par 
un petit tronçon légèrement convexe à direction à peine 
oblique vers l’arrière; ce tronçon se recourbe suivant un angle 
très obtus, l’angle antéro-ventral; le bord continue ensuite 
suivant une courbure de forme elliptique avec indice d’angle 
ventral médian. Son ornementation est faible; elle est cepen- 
dant un peu plus marquée à lAcriere où se trouve une courte 
série de petites ondulations. 


Le bord dorsal commence par un court tronçon qui continue 
la direction du bord ventral; puis il se recourbe sur lui-même 
vers le haut en formant un angle à peu près droit, l’angle 
postéro-ventral, à sommet arrondi, qui est la partie la plus 
reculée de l’otolithe et qui est situé relativement bas. 

La partie supérieure du bord dorsal comprend trois tron- 
cons. Le premier de ces tronçons, légèrement convexe, est un 
peu oblique vers le haut; il forme ainsi troncature postérieure 
et termine à l’angle postéro-dorsal. Cet angle est très net, et 
quoique portant une ondulation à son sommet, il est d'aspect 
arrondi par suite de la convexité de ses deux côtés. Le premier 
tronçon porte une ornementation de petites ondulations. Le 
deuxième tronçon, rectiligne dans son ensemble, monte en 
pente très douce jusqu’à l’angle antéro-dorsal' qui est culmi- 
nant; cet angle se présente sous la forme d’une bosse arrondie 
parfaitement détachée par deux fortes encoches dont une le 


A re ÉdeRe & 


adieu 


_ précède et l’autre le suit. Le troisième tronçon descend obli- 


quement de cette dernière sinuosité à l’antirostre. 


Par suite de l’obstruction presque totale de l’excisura, le 
profil du bord antérieur continue à peu près la direction de la 
fin du bord dorsal. 

L’antirostre se manifeste sous la forme d’une petite saillie 


_ obtuse à peine dégagée. 


L’excisura étant presque totalement obstruée se montre 
sous la forme d’une très minuscule encoche fort obtuse; son 
côté supérieur est excessivement petit et de direction verti- 
cale; l’inférieur est très long, de direction oblique vers le bas 


et de profil déchiqueté. 


Le rostre est assez avancé et très del: il est même 
d'aspect fort alourdi; il est dirigé vers l’avant et son extrémité 
est très arrondie ou plutôt comme tronquée. 


La face interne est d’une convexité assez forte. 


Le sulcus légèrement supra-médian est descendant, son 
extrémité est infléchie sur une petite longueur et dans une 
direction à peu près verticale, il termine assez près du bord; 
il est long et large, il est assez bien sculpté; il est ouvert 
et composé. ; 

L’ostium n’est pas très ne + mais est large. Son arête supé- 
rieure est composée de deux segments se coupant suivant un 
angle très obtus; le premier de ces segments est un peu 
oblique vers l’arrière, le deuxième est très incliné il est aussi 
le plus court. L’arête inférieure, environ deux fois plus longue 
que la supérieure, est horizontale dans son ensemble; elle 
présente un léger accident rentrant vers son milieu ce qui la 
rend un peu sinueuse; elle monte brusquement au collum par 
une courte rampe de direction presque verticale. La paroi 
supérieure est à peu près à pic, l’inférieure est très inclinée. 
Le plancher est entièrement recouvert par un colliculum lais- 
sant libre une partie de la paroi supérieure; la surface du 
colliculum est lisse, ses tranches et sa cessation au collum 
sont nettes. 

La cauda, plus étroite que l’ostium mais à peu près de 
même longueur, a des arêtes sensiblement parallèles. L’inflé- 
chissement se produit par une courbure assez douce, plus 
accentuée cependant pour l’arête supérieure -que pour l’infé- 


— 172 — 


rieure; d’où un léger élargissement à ce niveau. Les angles que 
ses arêtes forment avec celles de la cauda sont obtus et à 
sommets très nets, surtout l’inférieur. Son extrémité, bien 
circonscrite, est un peu rétrécie sans être pointue. Le plancher 
est moins profond que celui de l’ostium, d’où présence d’un 
petit seuil au collum. | : 

Le collum est nettement précisé par les angles des arêtes 
et la cessation du colliculum ostial. 


La crête supérieure commence dès l’antirostre et cesse pro- 
gressivement sur l’infléchissement de la cauda; elle est mince, 
peu saillante et présente son maximum de développement vers 
le collum. 


La section supérieure porte une area à fond plat et lisse, 


‘assez mal précisée, dont la largeur est à peu près la moitié 
de celle de la section. L’area commence un peu avant le 


collum et termine indistinctement vers l’aplomb de l’infiéchis- 


sement caudal. La bordure périphérique est convexe et bos- 
suée; la région postéro-dorsale forme une bosse assez forte 
qui n’est pas dans le plan général de la face, mais inclinée 
vers l’extérieur; le fait est très visible lorsqu'on examine l’oto- 
lithe par sa tranche dorsale. II existe une section postérieure, 
convexe et ornée de courtes costules, régulières et bien dessi- 


._ nées, correspondant aux accidents du bord. 


Il n’y a pas de crête inférieure. 

La section inférieure est convexe. Elle porte un sillon, 
surtout bien gravé à ses deux extrémités; ce sillon débute vers 
le milieu de l’ostium, dessine une courbure sensiblement ellip- 
tique, se rapproche du bord ventral vers son centre, et termine 
près de l’extrémité de la cauda. La partie interne au sillon 
porte quelques plis courts et très obsolètes. La bordure péri- 
phérique est ornée de petites tubérosités costiformes corres- 
pondant aux accidents du bord. 


La face externe est très concave. Elle montre quelques 
épaississements en bourrelets, rayonnant de l’umbo et aboutis- 
sant à la région postéro-ventrale, à l’angle postéro-dorsal et 
au rostre. Le repliement de la région postéro-dorsale vers cette 
face est bien marqué. L’ornementation est très réduite et 
consiste en quelques replis costiformes, plus ou moins irrégu- 
liers, localisés aux bords et correspondant aux accidents de 


ceux-ci. L’umbo est assez bien marqué sous la forme d’un petit 
mamelon subcentral. 


VARIATIONS. -— La forme générale est assez variable. Des 
éléments sont peu élevés en même temps que très allongés; 
d’autres sont courts et élevés; il en est de beaucoup plus angu- 
leux que sur le type. L’otolithe peut être très arqué. 

Le bord ventral est bien variable. Sur quelques éléments 
il est régulièrement courbé de bout en bout, sans trace 
d’angles ni de tronçon antérieur. Dans les autres cas le tronçon 
antérieur est bien marqué, il peut être très convexe ou nette- 
ment rectiligne; l’angle qu'il forme avec le reste du bord est 
toujours obtus, mais à sommet net ou arrondi suivant les cas. 
Le reste du bord peut être elliptique comme sur le type, avec 
indication plus ou moins grande de l’angle ventral; lorsque 
l'angle est très net, cette partie du bord semble être constituée 
par deux tronçons subégaux ou non, rectilignes, convexes ou 
concaves selon les sujets; lorsque les tronçons sont inégaux, 
l’antérieur est ordinairement le plus long et l’angle est alors 


post-médian. La gorge où termine le bord peut être semblable 
aux sinuosités voisines; assez souvent elle est bien marquée 


et dans quelques cas se présente sous l’aspect d’une gorge 
large et profonde; elle fait bien rarement défaut. L’ornemen- 
tation peut manquer; elle n’est guère plus accentuée que sur 
le type, parfois vers l’arrière les ondulations sont assez fortes; 
sur quelques sujets elle est irrégulière donnant au bord un 
aspect plus ou moins déchiqueté. 

La partie initiale du bord dorsal, à son début, se nr 
toujours comme sur le type. L’angle postéro-ventral n’est pas 
toujours à sommet arrondi; il peut être fort pointu. Cette 
extrémité peut être un peu saillante, même étirée en forme 
de courte queue; sur quelques éléments elle est très isolée 


par suite d’une gorge profonde située en dessous ou en dessus, 


quelquefois les deux existant ensemble. Lorsqu'il y a forma- 
ton de queue, celle-ci est généralement de direction tombante. 

La partie supérieure du bord dorsal peut être régulièrement 
courbée de l’angle postéro-ventral à l’antirostre sans indica- 
tion d’angles, mais plus généralement on peut y discerner 
l'emplacement de l’angle postéro-dorsal. D’une façon courante 
la forme typique est conservée, mais seulement plus ou moins 
accentuée. Le premier tronçon formant troncature peut être 
rectiligne; il est rarement plus incliné vers l’avant que sur le 


type, par contre assez souvent il est voisin de la verticale; son: 
ornementation peut être beaucoup plus accentuée que sur le 
type et consister en quelques grosses ondulations variables de 
forme séparées par des entailles profondes angulaires ou en 
créneaux. L’angle postéro-dorsal est peu variable en lui-même; 
l’ondulation qui le surmonte est quelquefois accentuée en 
forme de corne pointant vers l’arrière, tantôt petite, tantôt à 
large base. Le reste de cette partie du bord peut être uni en 
une courbure convexe marquant seulement le point culminant, 
cela se produit surtout sur les petits sujets; sur les autres 
éléments la disposition typique persiste avec indication de l’an- 
gle antéro-dorsal, toujours culminant et arrondi, et des entail- 
les qui le limitent mais plus ou moins profondes, parfois 
seulement ébauchées. | | 

L’antirostre n’est jamais complètement noyé dans le profil, 
mais 1l est rare qu'il soit plus détaché et moins obtus que sur 
le tÿYpe; quelquefois cependant il est nettement triangulaire. 
Sur de petits éléments, où la formation excisurale est impar- | 
faitement développée, il est bien dégagé, en forme de coin, aigu ; 
et pointant vers l’avant. SR 

Sur les grands éléments, l’excisura n’est jamais bien cons- : 
tituée; la minuscule encoche qui la représente est seulement 
parfois un peu mieux indiquée que sur le type sans ne jamais 
l’être beaucoup; il y a parfois des cas où l’encoche fait totale- 
ment défaut. Sur les petits sujets, où la formation excisurale 
n’atteint pas l’antirostre, l’excisura se montre sous la forme 
d’une fente assez profonde, à commissure arrondie; son côté 
supérieur très oblique vers l’arrière est rectiligne; l’inférieur 
n’est autre que le profil de la formation excisurale. | 

Le rostre, tout en restant lourd et massif, peut être plus 
allongé que sur le type; dans les cas où il est plus épais que 
normalement, ce qui dépend beaucoup de la disposition du 
tronçon initial du bord ventral, il donne une grande prépon- 
dérance à l’avant de l’otolithe. 

La convexité de la face interne est moindre sur les sujets | 
allongés que sur les courts. $ 
Considéré dans son ensemble, le sulcus varie seulement de 
longueur et de degré d’inflexion. - 
Par suite de l'effacement de l’angle formé par ses deux seg- 

ments, l’arête supérieure de l’ostium peut être régulièrement 
concave ou rectiligne de bout en bout. L’arête inférieure peut 
être concave; son accident médian rentrant peut être très 


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développé. Sur quelques éléments le colliculum est très 
détaché des parois et forme alors un îlot isolé à limites parti- 
culièrement nettes. 

_ La cauda, quelquefois un peu plus longue que lostium, peut 
être relativement plus large que sur le type. Elle est plus 
descendante sur certains éléments que sur d’autres; il est 
même des cas où elle est presque horizontale, son infléchis- 
sement est alors brusque. Le sommet de l’angle supérieur est 
quelquefois assez effacé, mais en général il est bien accentué. 
L’extrémité de la cauda est assez distante du bord; si sur 
certains sujets elle en paraît très rapprochée c’est qu’à son 
niveau le bord est profondément échancré, au point que par- 
_fois elle s’ouvre directement dans une de ces échancrures. 

La crête supérieure sur quelques exemplaires est prolongée 
très loin sur la cauda; elle peut être coupante. 

L’area, sur quelques éléments, est très creusée, elle peut y 
prendre un aspect en gouttière ou en cuvette. Elle est parfois 
beaucoup plus étroite que sur le type et aussi bien moins 
longue ne commençant alors qu'après le collum. Sur certains 
sujets ses limites sont parfaitement nettes, tout aussi bien en 
dessus qu'en arrière. La bordure périphérique est plus ou 
moins bossuée ou mamelonnée, parfois elle est lisse. Le replie- 
ment de la bosse postéro-dorsale vers l’extérieur est plus ou 
moins accentué. 

_ La section inférieure est très constante. 

La face externe peut être plus distinctement et fortement 
_costulée que sur le type: ses costules sont assez souvent cou- 
pées par des stries concentriques parallèles à la périphérie. 
Sur quelques sujets existe une dépression triangulaire peu 
profonde ayant sa base sur le bord dorsal entre les deux 
angles dorsaux et son sommet à l’umbo. 


- 


FAMILLE DES KYPHOSIDÉS 


Spondyliosoma cantharus L. 
(PL XVI) 


1906. Cantharus lineatus. —— KR. J. ScHUBERT, Die Fischotolithen 
des osterr.-ungar. Tertiärs 
(IT), Jährbuch der kaiser- 
lich-kôniglichen  geologis- 


chen Reichsanstalt, Vien- 
ne, Vol. LVE p°6932,=: 

1926. Spondyliosoma cantharus L. —— J. SANZ ECHEVERRIA, Datos 
sobre el otolito Sagita de 
los Peces de España, Bole- 
tin de la Real Sociedad 
española de Historia natu- 
ral, Madrid, vol. XXVI, p. 
154; fs.:#6. 


1927. Cantharus lineatus. — A. FROST, À comparative Study of the 


Otoliths of the Neoptery- 

gian Fishes, Annals and 

Magazine of natural His- 

tory, Londres, sér. 9, vol. 

XX, p:. 20 pl Nue 17: 
1930. Spondyliosoma cantharus L. — J. SANZ ECHEVERRIA, Investi- 
gaciones sobre Otolitos de 

Peces de España, Boletin 

de la Real Sociedad espa- 

nola de Historia natural, 

Madrid, vol. XXX, p. 176: 


DL ES aE 
TAILLE. — OroLiTHE. —— Longueur : 12; largeur : 6: 
épaisseur : 1,8. 
Poisson. — Longueur : 30; hauteur : 9,5; 


épaisseur : 3,2. 


DESCRIPTION DU TYPE. —— La forme est en amande; 
l’otolithe est assez arqué d’avant en arrière, placé sur sa face 
externe il repose sur ses extrémités et bascule vers le bord 
dorsal. : 


Le bord ventral cesse, plus bas qu’il ne commence, à une 
sinuosité semblable à ses voisines, située sur la partie infé- 
rieure de l'élément dans le prolongement de linflexion 
caudale. | 

Il débute par .un court tronçon très légèrement convexe et 
fortement oblique vers l’arrière; il s’allie en arrière au reste 
du bord en formant un angle très obtus à sommet à peine. 
apparent. Le reste du bord dessine une courbure elliptique 


très aplatie. Le bord est orné d’ondulations régulières, petites 


en avant, plus grosses en arrière; la partie moyenne n'est 
pas ornée. 


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PRINT eee PR TO ne UE ce ne PPT D ENVIE 


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Le bord dorsal débute par un court tronçon qui continue 
la direction du bord ventral; puis il se recourbe sur lui-même 
en formant un angle voisin d’un droit à sommet très aigu, 
l’angle postéro-ventral, qui est la partie la plus reculée de 
l'élément. Il dessine ainsi une expansion peu volumineuse, 
mais très saillante, à direction postérieure. La partie inférieure 
de l'expansion porte une ornementation analogue à la ventrale, 
mais un peu moins accusée; la partie supérieure offre une 
ébauche de trois ou quatre petites ondulations. 

La partie supérieure du bord dorsal comprend trois tron- 
cons assez distincts. Le premier est oblique vers l’avant et 
termine à l’angle postéro-dorsal où il se recourbe; il forme 
troncature postérieure et porte une forte échancrure qui lui 
donne un aspect concave. L’angle postéro-dorsal, obtus et très 
net, revêt l’aspect d’une corne oblique vers l'arrière. Le 
deuxième tronçon remonte légèrement par une faible convexité 
jusqu’à l’angle antéro-dorsal qui est culminant et obtus. Le 
troisième tronçon, également un peu convexe, descend obli- 
quement vers l’antirostre. Sauf le premier tronçon qui porte 
une ou deux ondulations, le reste du bord est simplement 
sinueux surtout entre les deux angles dorsaux. 


Par suite du fort développement d’une formation excisu- 
rale, qui atteint le sommet de l’antirostre ou presque, le profil 
du bord antérieur poursuit exactement la direction de la fin 
du bord dorsal. 

L’antirostre forme une minuscule saillie angulaire à peine 
appréciable; il est surtout discernable par l’aboutissement de 
l’arête supérieure de l’ostium. 

L’excisura n’est qu’une bien minime encoche; le profil de la 
formation excisurale, qui l’obstrue totalement, est très oblique 
et sinueux. 

Le rostre, assez avancé, est massif, en forme de coin, de 
direction horizontale et à pointe émoussée. 


La face interne est assez fortement convexe. 


Le sulcus est légèrement supra-médian, descendant et 
infléchi à son extrémité suivant une direction oblique vers 
l'arrière; il est long, assez large, bien sculpté et termine près 
du bord. Il est ouvert et différencié. 

L'ostium est relativement très large. Son arête supérieure 


ACTES 1937. 12 


— 178 — 


est formée de deux tronçons se coupant suivant un angle très 
obtus; le premier est à peu près horizontal, le deuxième plus 
court est très oblique vers l’arrière. L’arête inférieure, environ 
deux fois plus iongue que la supérieure, est horizontale et 
concave dans son ensemble, mais en réalité elle est formée 
de deux courbures s’unissant, vers son milieu, suivant un 
angle en forme de pointe d’accolade. La paroi supérieure est 
à peu près verticale, l’inférieure est très oblique. Le plancher 
est recouvert par un colliculum très épaissi en bourrelet lon- 
gitudinal contre la paroi supérieure qu’il recouvre jusque très 
près de l’arête. Le colliculum laisse libre une partie du plan- 
cher dans le voisinage de la pointe rostrale; ses deux tranches 
sont nettes et l’inférieure est très sinueuse; sa cessation au 
collum est nette. 

La cauda est plus courte que l’ostium et à peine plus longue 
que lui. Ses arêtes sont à peu près parallèles sur toute leur 
longueur; elles forment avec celles de l’ostium des angles 


obtus à sommets très nets, surtout l’inférieur; au niveau de 


l’infléchissement, elles s’abaissent suivant des courbes très 
régulières, la supérieure étant plus arrondie que l’inférieure. 
L’extrémité de la cauda marque un léger rétrécissement, bien 
qu’elle soit arrondie. Les parois sont verticales, sauf la 
supérieure au niveau de l’infléchissement où elle est inclinée; 
cette dernière porte une ornementation de stries verticales et 
de lignes longitudinales. Le plancher caudal, plus enfoncé 


que celui de l’ostium, porte une trace de colliculum. La cauda 
est suivie d’une courte dépression post-caudale, très superfi- 


cielle, débouchant dans la sinuosité séparative des bords 
ventral et dorsal. 

Le collum est bien précisé par É angles des arêtes et la 
cessation du colliculum ostial. 


La crête supérieure commence sur l’ostium et termine sur 


l’infléchissement caudal d’une façon graduelle; c’est un très 


étroit relief anguleux, quoique très net. 


La section supérieure est convexe dans son ensemble. Elle 


porte une area à fond plat, relativement large et vaguement 
délimitée; l’area commence vers le milieu de l’ostium et 


termine un peu au delà de l’infléchissement caudal; son plan- 


cher présente une obscure ornementation rayonnante. La 


bordure périphérique est étroite et non ornée sauf quelques 


boursouflements correspondant aux accidents du bord. 


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— 179 — 


Il n’y a pas de crête inférieure. 

La section inférieure est uniformément convexe. Elle porte 
un sillon ventral tangent au bord en son milieu et qui en est 
assez distant à ses deux extrémités. La partie interne au sillon 
présente une bande lisse ‘assez large le long de la cauda; sur 
le reste de son étendue elle est vaguement et finement granu- 
leuse sauf sur une zone antérieure, allant du milieu de 
l’ostium au point de tangence du sillon et du bord ventral, qui 
est occupée par des plis verticaux peu saillants assez réguliè- 
rement espacés. La bordure périphérique est étroite surtout en 
son milieu où elle est à peu près inexistante; son ornemen- 
tation consiste en avant en la prolongation, d’ailleurs assez 
vague, des plis de la partie interne et, en arrière, en quelques 
nodosités costulaires correspondant aux accidents du bord. 


La face externe est concave; elle porte un vague épaissis- 


sement médian longitudinal unissant le rostre à l'expansion 


postéro-ventrale, très peu accusé surtout en son milieu; il 
existe une dépression excisurale étroite et oblique et une 
autre, plus large, correspondant à la troncature postérieure. 
L’ornementation consiste en quelques costules marginales, 
mal définies et plus ou moins rayonnantes, et en quelques 
stries concentriques parallèles au pourtour. 


VARIATIONS. —— La forme générale est constante; elle est 
toujours caractérisée par le plus ou moins grand développe- 
ment de la corne postéro-dorsale. 

Le tronçon antérieur du bord ventral est plus ou moins 
long et l’angle qu'il forme avec le reste du bord plus ou moins 
accentué, parfois même cet angle est à sommet très net; le 
tronçon peut être rectiligne; enfin il est des cas où il s’allie 
sans accident avec la courbure inférieure. Quant à celle-ci, 
elle est parfaitement régulière, ou à tendance angulaire en son 


milieu, ou encore fortement aplatie même presque rectiligne. 
 L’ornementation est rarement plus accentuée que sur le type; 


elle peut intéresser tout le bord, comme être localisée à une 
de ses parties; elle manque parfois. Sur quelques sujets exis- 
tent une ou plusieurs encoches anormales donnant à l’élément 
un aspect tout particulier. 

La partie initiale du bord dorsal, au lieu de continuer la 
courbure d’allure un peu relevée de la fin du bord ventral, 
peut être horizontale; dans ce cas, l’expansion postéro-ventrale 


— 180 — 


est plus volumineuse qu’à l’ordinaire et d’allure tombante. 
Sur certains éléments cette horizontalité détermine avec la 
direction relevée du bord ventral une concavité très sensible. 
L'expansion postérieure est plus ou moins saillante, quelque- 
fois étirée, ou bien encore en forme de corne pointue, grêle 
et même à extrémité relevée; mais le plus souvent elle est 
arrondie. Son ornementation n’est jamais plus accentuée que 
sur le type; elle peut manquer. 


Le premier tronçon de la partie supérieure du bord dorsal 


est très rarement convexe; le plus souvent il forme troncature 
postérieure et très souvent aussi est échancré comme sur le 
type. Cette échancrure est plus ou moins étendue et profonde; 
elle peut être très localisée; elle est surtout accusée quand, 
à la fois, les angles postéro-ventral et postéro-dorsal sont en 
forme de cornes. L’ornementation peut être plus marquée que 
sur le type et consister en ondulations dentiformes plus ou 
moins saillantes, quelquefois en dents de peigne. L’angle pos- 
téro-dorsal, toujours très obtus, chez quelques petits exem- 
plaires est noyé dans une courbure générale, bien qu’étant 
encore appréciable; chez d’autres sujets, l’angle est bien 
marqué et à sommet très net sans cependant former saillie. 
Il est aussi des cas où le sommet est surmonté d’une petite 
ondulation. Enfin, le plus généralement l’angle dessine une 
corne comme sur le type; celle-ci est plus ou moins déve- 
loppée, parfois nettement horizontale mais le plus souven: 
oblique, de forme très variable et à extrémité pointue, 
émoussée, arrondie ou tronquée. Le reste du bord est très 
constant. L’angle antéro-dorsal, presque toujours culminant, 
est plus ou moins antérieur. La saillie qu’il forme est d’impor- 


tance bien variable; si, par exemple, sur quelques sujets il est 


aussi marqué que la corne postéro-dorsale, sur d’autres il est 
à peu près indistinct; il est arrondi, émoussé ou aigu. L’orne- 
mentation n’est, en général, pas plus marquée que sur le type, 
sauf parfois une ondulation située en arrière de l’angle antéro- 
dorsal; par contre, sur les petits sujets existe assez souvent 
une série ininterrompue d’ondulations régulières s'étendant 
de l’expansion postéro-dorsale à l’antirostre. 

Le bord antérieur conserve son aspect typique, sauf sur de 
petits et moyens exemplaires où il existe une entaille exCISU- 
rale bien constituée. 

L’antirostre ne fait parfois aucune saillie, étant entièrement 
noyé dans le profil. Chez les éléments où existe une entaille 


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— 181 — 


excisurale, l’antirostre se présente sous la forme d’un coin 
bien dégagé, saillant en avant et à extrémité pointue. 

Toute indication d’encoche excisurale peut manquer. Par- 
fois, mais rarement chez de grands exemplaires, plus commu- 
nément sur des moyens et des petits, existe une excisura assez 
profondément entaillée, bien que moins sur les grands que 
sur les autres; la commissure est plus ou moins arrondie. 
Mais, même chez ces individus, est une lame excisurale à 
profil irrégulier portée par le côté inférieur et plus ou moins 
développée selon les sujets. 

Le rostre est toujours très massif; il peut être plus avancé 
encore que sur le type; son extrémité est parfois en soc de 
charrue, il est exceptionnel qu’elle soit pointue; il est quelques 
individus où le rostre est de direction un peu tombante. 

_ La convexité de la face interne est atténuée chez quelques 
grands exemplaires. 

Le sulcus peut être presque médian et horizontal; il est de 
largeur très variable. | 

Sur quelques sujets, l’ostium est très large et court. L’arête 
supérieure est plus ou moins longue; lorsque l’angle formé par 
ses deux segments fait défaut, elle est régulièrement concave 
ou rectiligne de bout en bout. L’arête inférieure est de direc- 
tion très oblique chez les exemplaires à rostre tombant; sa 
conformation en pointe d’accolade peut être atténuée ou 
accentuée selon les sujets. 

La cauda varie peu de longueur relative, cependant elle peut 
être courte et cesser alors assez loin du bord; par contre sa 
largeur varie beaucoup, du quart au dixième de la largeur 
totale de l’otolithe. Elle est plus ou moins infléchie et sur une 
plus ou moins grande longueur. Le colliculum peut être plus 
accentué que sur le type au niveau de l’infléchissement. La 
dépression post-caudale n’existe pas toujours, assez fréquem- 
ment elle n’est qu’amorcée et ne paraît pas alors atteindre le 
bord; sa direction est variable, elle peut être si fortement 
dirigée vers l’arrière qu’elle fait un angle très sensible avec 
la direction terminale de la cauda; il existe quelquefois une 
petite fosse triangulaire échancrant l’extrémité de la cauda au 
niveau de l’origine de la dépression. 

La crête supérieure peut être un peu plus épaisse que sur 
le type; sur les exemplaires dont la paroi est très ornée, sa 
tranche peut porter un chapelet de petits granules. 

L’area est parfois rétrécie au point de prendre l’aspect d’un 


— 182 — 


sillon; sur des exemplaires, elle est si superficielle qu’elle ne 
se distingue du reste de la surface de la section que par la 


nature de son fond. Sa limite est parfois très nette, mais sur 


quelques sujets elle n’existe pour ainsi dire pas. La bordure 
périphérique est assez constante; elle peut porter quelques 
formations costulaires qui, sur quelques sujets, se prolongent 
jusqu’à la crête supérieure en traversant l’area, s’ajoutant 
ainsi à l’ornementation normale de celle-ci qui est rarement 
accentuée; à cette ornementation normale s’ajoute encore 


assez souvent un semis de granulations assez dense le long 


de la crête. 

La bordure périphérique de la section inférieure peut être 
située sur un plan profond; son ornementation est parfois 
peu distincte, elle peut être nulle. 

La conformation de la face externe ne varie pas. La ne 
sion excisurale peut se prolonger par un sillon jusqu’à l’umbo. 
L’ornementation costulaire peut être bien distincte et assez 
régulière dans la région comprise entre les angles dorsaux; elle 
peut aussi être très effacée. Enfin il existe parfois un dépôt 
granuleux en forme de bourrelet marginal le long du bord 
ventral. 


OBSERVATIONS. -— Sans le figurer, Schubert ne dit que 
quelques mots de cet otolithe, d’ailleurs exacts, pour lui com- 
parer un élément fossile qu’il étudie, Cantharus tietzei Schub. 

Dans son travail de 1926, J. Sanz Echeverria donne la 
représentation complète d’une sagitta de cette espèce (faces 
interne et externe) ; ces figures semblent devoir se rapporter à 
l’une de nos variations par suite de l’horizontalité du tronçon 
initial du bord dorsal. 

Le sujet représenté par A. Frost est assez aberrant. Il est, 
en effet, très élevé; son bord ventral est très gibbeux, presque 
angulaire; il n’y a pas d'expansion postéro-ventrale même en 
ébauche, mais par contre l’antirostre et l’excisura sont bien 
marqués; il y a de plus une ornementation dorsale bien nette; 
d’ailleurs presque tous ces caractères sont soulignés par 
l’auteur dans son texte. Ces caractères, surtout réunis, sont 
plus ou moins rares et paraissent être plutôt l’apanage des 
jeunes. Il est donc probable que A. Frost a dû examiner un 
petit élément. 


L’exemplaire représenté par J. Sanz Echeverria dans son 


travail de 1930 serait très bien typé si ce n’était la présence 


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— 183 — 


d’une excisura nette et profonde. La présence d’une excisura 
sur un sujet adulte, et celui dont il s’agit ici mesure 11 milli- 
mètres, est en effet tout à fait exceptionnelle; la figure de 
J. Sanz Echeverria ne saurait donc être donnée comme type 
de l’espèce, pas plus d’ailleurs que celle de Frost que nous 
avons ci-dessus analysée. 


Spondyliosoma brama C. et V. (1) 
Spondyliosoma orbiculare C. et V. (1) 
PI XVE) 


A côté de Spondyliosoma cantharus L. des ichthyologistes 
ont placé deux formes voisines Spondyliosoma brama C. et V. 
et Spondyliosoma orbiculare C. et V. qu'ils ont élevées au rang 
d'espèces; ces trois formes ne se distinguent l’une de l’autre 
que par des caractères de faible importance, si faible même 
que la grande majorité des auteurs d’aujourd’hui les 


réunissent sous un même nom spécifique Spondyliosoma 


cantharus L. 

J’ai opéré pour ces trois formes de Spondyliosoma comme 
nous l’avons toujours fait dans les cas identiques (2). Ayant 
donc constitué trois lots d’otolithes correspondant chacun à 
l’une des trois formes précitées et extraits de poissons très 
rigoureusement déterminés, tous les douteux étant rejetés, j’ai 
comparé les uns aux autres les éléments les constituant (3). 
Jamais, comme le montrent d’ailleurs les photographies que 
je rapporte, je n’ai noté entre les éléments normaux de chaque 
groupe-.des différences dépassant celles qu’on rencontre entre 
éléments d’une même espèce. Aussi je renonce, pour éviter 


_ des redites, à décrire les otolithes de Spondyliosoma brama 


C. et V. et de Spondyliosoma orbiculare C. et V. puisque, à 
mon sens, ils sont identiques à ceux de Spondyliosoma can- 
tharus L. que j’ai étudiés en détail. C’est donc là un nouvel 
argument que j’apporte à l’appui des auteurs qui pensent 
devoir comprendre ces trois types de Spondyliosoma en une 
seule espèce. 


(1). Forme étudiée après la mort de J. Duvergier (J. Chaine). 

(2) Voir précédemment page 93. 

(3) Au sujet de la comparaison des otolithes de ces trois groupes voir 
la note de la page 139. 


— 184 — 


Oblada melanura L. 
(PI. XVII) 


1926. Oblada melanura L. -— J. SANZ ECHEVERRIA, Datos sobre el 
otolito Sagita de los Peces de 
España, Boletin de la Real Socte- 
dad española de Historia natu- 
ral, Madrid, vol. XXVI, p. 154, 
fig. 49. 

J. SANZ ECHEVERRIA, Investigaciones 
sobre Otolitos de Peces de 
España, Boletin de la Real 
Sociedad española de Historia 
natural, Madrid, vol. XXX, p. 
177>pl EL fs 


1930. Oblada melanura L. 


TAILLE. — OTOLITHE. — Longueur : 7; largeur : 4; 
épaisseur : 1,3. 
Poisson. — Longueur : 20; hauteur : 5,3; 


épaisseur : 2,8. 


DESCRIPTION DU TYPE. — La forme générale est en 
amande allongée, esquissant un pourtour polygonal dans sa 
partie supérieure. L'élément est légèrement arqué d’avant en 
arrière. 


Le bord ventral cesse, un peu plus bas qu’il ne commence, 
à une petite gorge située sur la partie inférieure de l’élément 
dans le prolongement de l’infléchissement caudal. 

Le bord est uniformément courbé de bout en bout. Son 
ornementation consiste en de très petites ondulations irrégu- 
lières; vers le tiers antérieur est une sinuosité légèrement plus 
forte que ses voisines. 


Le bord dorsal commence en poursuivant sur un court 
trajet la direction du bord ventral, puis il se recourbe à angle 
obtus en limitant une masse postérieure arrondie et non sail- 
lante; après avoir marqué une petite entaille à hauteur du 
sulcus, le bord se prolonge vers le haut jusqu’à l’angle postéro- 
dorsal dans une direction rectiligne oblique vers l’avant, for- 
mant ainsi troncature postérieure. L’angle postéro-dorsal est 


: — 185 — 


obtus et tubéreux; il est précédé d’une encoche qui le détache 
bien. De l’angle postéro-dorsal, il monte par un tronçon lége- 
rement concave jusqu’à un sommet culminant situé un peu en 
arrière du milieu de l’élément. Ce sommet, qui est fort obtus, 
correspond à l’angle antéro-dorsal; il est surmonté d’une 
ondulation tubéreuse peu saillante, mais assez bien détachée. 
De l’angle antéro-dorsal le bord atteint l’antirostre par un 
troncon descendant, d’allure convexe. Par suite de cette cons- 
titution, la partie supérieure du bord dorsal a une forme en 
toit. L’ornementation consiste en de faibles et larges ondula- 
tions, surtout marquées sur la troncature postérieure où elles 
sont irrégulières de forme et de distribution. 


L’excisura étant obstruée par une forte formation excisurale 
remontant jusque près de la pointe de l’artirostre, le profil 


-du bord antérieur continue assez exactement la direction de 


la fin du bord dorsal. 

L’antirostre, très légèrement détaché, est petit, peu saïllant, 
en forme de coin pointu et de direction horizontale. 

L’excisura est une très faible encoche, son côté supérieur 
est minuscule; l’inférieur supporte la formation excisurale à 
profil très sinueux, oblique vers le bas, avec petite chute 
brusquée pour atteindre la pointe du rostre. 

Le rostre est assez avancé, massif, de direction horizontale; 
son extrémité est émoussée et d'aspect un peu retroussé, cela 
est dû en très grande partie à la forme de la lame excisurale 
à ce niveau. 


La face interne est modérément convexe. 


Le sulcus est supra-médian et horizontal, sauf à son extré- 
mité qui est recourbée vers ie bas. Il est long et médiocrement 
large et profond; il termine à l’arrière assez près du bord. Il 
est très nettement sculpté; il est ouvert et composé. 

L’ostium est médiocrement développé. Son arête supérieure 
est formée de deux segments rectilignes subégaux se coupant 
suivant un angle très obtus; le premier de ces segments est 
à peu près horizontal, le deuxième est fort oblique vers 
l'arrière pour rejoindre le collum. L’arête inférieure, environ 
une fois et demie plus longue que la supérieure, est horizon- 
tale et rectiligne sur la plus grande partie de son trajet ne 
montrant qu’une petite courbure antérieure et une rampe au 


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collum. La paroi supérieure est verticale, l’inférieure est 
inclinée. Le plancher est tapissé par un colliculum peu épais, 
irrégulièrement mamelonné et formant bourrelet longitudinal 
dans sa partie supérieure; les tranches du colhculum et sa 
cessation au collum sont nettes. 

La cauda est plus longue que l’ostium d'environ un cin- 
quième; sa partie infléchie est de médiocre longueur et a une 
très vague tendance à se recourber en crosse vers l’avant. 
Jusqu'à l’infléchissement ses arêtes sont parallèles et recti- 


lignes; là, la supérieure se relève un peu, ce que ne fait pas 


l’inférieure, d’où un certain élargissement à ce niveau; après 
l’infléchissement les arêtes se rapprochent insensiblement, ce 
qui détermine une extrémité caudale rétrécie mais non aigué. 
Les arêtes forment avec celles de l’ostium des angles très 
marqués et à sommets nets surtout l’inférieur. Le plancher est 


recouvert par un colliculum de surface unie. Il existe une - 


vague dépression post-caudale aboutissant à la gorge terminale 
du bord ventral. 


La crête supérieure s'étend de l’antirostre à NEA 
ment caudal; elle est mince. 

La section supérieure porte une area de surface plane et 
unie, en forme de segment, s'étendant du milieu de l’ostium 
jusqu’au delà de l’infléchissement caudal; l’area, plus large 
que la moitié de la section, est nettement limitée en haut par 
un ressaut presque vertical. La bordure périphérique, qui se 
poursuit en arrière jusqu’à l'extrémité de la cauda sous forme 
de section postérieure, est convexe et irrégulièrement ornée 
de tubérosités en rapport avec les accidents du bord. 


Il n’y a pas de crête inférieure, de l’arête est très 
vive et quelque peu saillante. 

La section inférieure porte un sillon ventral assez obsolète, 
parallèle au pourtour et situé à une certaine distance du 
bord; ce sillon joint la région rostrale à l’extrémité de la 
cauda. La région interne au sillon, légèrement convexe, porte 
le long de ce dernier une vague ornementation de plissements 
verticaux. La bordure périphérique est très ornée de tubéro- 
sités irrégulières en rapport avec les accidents du bord. 


La face externe est concave dans son ensemble. Sur le 
pourtour sont de vagues et courtes ébauches de formations 


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— 187 — 


costulaires très irrégulières et d'aspect rocailleux. Il existe 
quelques lignes concentriques parallèles au pourtour. 


VARIATIONS. — La forme générale est assez variable; elle 
peut être ramassée ou allongée, en amande très régulière 
comme sur le type ou au contraire nettement polygonale, mais 
il est constant que la disposition en toit du bord dorsal per- 
siste et que le rostre soit plus ou moins camard et jamais bas. 

La courbure du bord ventral est plus ou moins tendue; sa 
régularité, qui est quelquefois très grande, peut être inter- 
rompue par un assez grand développement en longueur de 
l’accident rentrant situé au tiers antérieur et seulement 
ébauché Sur le type, mais elle n’est pas altérée pour cela. La 
gorge terminale du bord, parfois indistincte, peut être rem- 
placée par une entaille profonde et étroite. L’ornementation 
est plus ou moins régulière; elle manque souvent sur la partie 
antérieure. 

Dans le bord dorsal, même chez les très jeunes sujets, les 
angles sont généralement perceptibles et ce n’est que très 
exceptionnellement que l’angle antéro-dorsal est noyé dans 
une masse qui néanmoins reste culminante. Suivant que le 
bord ventral se termine dans une direction plus ou moins 
relevée, la masse postérieure, dont le pourtour inférieur 
continue toujours cette direction, peut être plus ou moins 
écourtée dans sa portion ventrale. La troncature postérieure, 
typique, peut disparaître dans un arrondissement de l’arrière. 
L’entaille inférieure, située au niveau du sulcus, manque 
quelquefois; mais il peut exister une troisième entaille parta- 
geant en deux lobes la partie centrale de la troncature. Enfin 
il est fréquent que l’entaille voisine de l’angle postéro-dorsal 
soit profonde; dans ce cas, il n’est pas rare que l’angle soit 
prolongé en corne, émoussée ou pointue, de direction posté- 
rieure, quelquefois relevée. L’angle antéro-dorsal peut être 
isolé à l'avant et à l’arrière par une gorge plus ou moins 
profonde et large, soit simultanément, soit séparément. Enfin 
1l peut arriver que le tronçon reliant les deux angles dorsaux 
joigne leur sommet et non leur base comme cela a générale- 
ment lieu; il se forme alors à ce niveau une sorte de cimier. 
L’ornementation du bord fait parfois défaut. 

Les variations présentées par le bord antérieur dépendent en 
très grande partie du plus ou moins grand développement de 
la formation excisurale. 


— 188 — 


En général, l’antirostre ne s’écarte guère de la forme typi- 
que. Il est cependant des cas où il ne fait aucune saillie, étant 
noyé dans le pourtour; cela se produit quand la formation 
excisurale remonte jusqu’à son sommet. Par contre, et princi- 
palement sur les petits et moyens éléments, là où existe une 
entaille excisurale nette, l’antirostre est très dégagé et sa 
forme en coin dirigé vers l’avant est bien dessinée. 

L’entaille excisurale peut faire défaut; au contraire sur 
quelques sujets elle est plus développée que sur le type, tout 
en restant médiocre; dans ces cas la formation excisurale 
encombre tout l’avant de l’otolithe et son profil, toujours 
sinueux, est assez variable d'aspect par suite des accidents 
qu’il forme. Chez les jeunes sujets, l’entaille excisurale peut se 
présenter sous la forme d’un angle bien ouvert et très ren- 
trant, c’est dans ces cas que l’antirostre est bien dégagé. 

Le rostre est toujours d'aspect typique chez les grands exem- 
plaires, son extrémité étant seulement plus ou moins camarde 
ou relevée suivant la forme de la lame excisurale à son 
niveau; chez les jeunes, par contre, où existe une entaille 
excisurale nette, le rostre est pointu et non relevé. 

La convexité de la face interne est constante. 

Le sulcus peut être descendant sur les exemplaires ramas- 
sés, il peut aussi y être relativement plus court. 

L’arête supérieure de l’ostium est concave ou rectiligne de 
bout en bout, lorsque l’angle formé par l’union de ses deux 
segments fait défaut. L’arête inférieure peut être concave et 
les courbures de ses extrémités plus ou moins accentuées. La 
surface du colliculum peut être assez irrégulière et son bour- 
relet longitudinal supérieur plus ou moins développé. 

La cauda est parfois plus courte que sur le type; au point, 
chez quelques sujets, d’être réduite à la longueur de l’ostium. 
Sa portion horizontale peut être relativement très longue, 
l’infléchissement ne commencant que très loin et par suite 
étant très court; elle peut au contraire être très réduite, 
l’inflexion commençant alors peu après le collum et étant très 
longue; la partie infléchie est plus ou moins oblique. L’extré- 
mité de la cauda est plus ou moins rétrécie ou arrondie; elle 
peut être très rapprochée du bord. La dépression post-caudale 
peut être nette, large et profonde. 

La crête supérieure peut s'étendre sur la cauda au delà de 
l’infléchissement: elle cesse indistinctement. Elle est parfois 
plus épaisse que sur le type sans cependant être empâtée. 


Lys 


La division normale de la section supérieure en ses deux 
régions est souvent moins tranchée que sur le type. L’area 
peut être de dimensions réduites et surtout peu large, elle 
peut être bien superficielle. La bordure périphérique, par 
contre, ne varie guère d’aspect. 

La section inférieure conserve bien ses caractères typiques. 
La bordure périphérique est quelquefois relativement large 
surtout à l’arrière; par contre il est des sujets où elle est 
excessivement réduite, elle peut même faire défaut à l’avant. 

La face externe est assez constante. La région umbonale 
peut être apparente sous forme d’un mamelon; les stries 


concentriques manquent parfois. 


OBSERVATIONS. -— Dans son travail de 1926, J. Sanz 
Echeverria donne une représentation de cet otolithe qui ne 
peut être appréciée que pour le pourtour. Celui-ci paraît 
typique bien que l'arrière soit trilobé, exagération fort rare 
d’une variation que nous avons rencontrée. 

La figure donnée par J. Sanz Echeverria dans son travail 
de 1930 est bien typée, sauf que le bord ventral forme un 
angle obtus, disposition assez rare. 


Box boops L. 
(PI: XV IT) 


1884. Box boops. — E. KokEN, Ueber Fisch-Otolithen, insbesondere 
| über diejenigen der norddeutschen Oligo- 
can-Ablagerungen, Zeitschrift der deuts- 
chen geologischen Gesellschaft, Berlin, 

vol. XXXVI, p. 538; pl. X, fig. 7. 
1926. Box boops L. — J. SANZ ECHEVERRIA, Datos sobre el otolito 
Her Sagita de los Peces de España, Boletin de 
la Real Sociedad española de Historia 
natural, Madrid, vol. XXVI, p. 154, fig. 50. 
1930. Box boops L. — J. SANZ ECHEVERRIA, Investigaciones sobre 
Otolitos de Peces de España, Boletin de 
la Real Sociedad española de Historia 
natural, Madrid, vol. XXX, p. 177; pl. I, 

fig. 26. 


TAILLE. — OTOLITHE. — Longueur : 9; largeur : 4,9; 
épaisseur : 1,4. 


— 190 — 


Poisson. — Longueur : 31; hauteur : 7; 
épaisseur : 4,1. 


DESCRIPTION DU TYPE. — La forme générale est celle 
d’un pépin surmonté d’une excroissance dorsale rectangulaire. 
L’otolithe est arqué d’avant en arrière; placé sur sa face 
externe il bascule vers le bord dorsal. ; 


Le bord ventral cesse, plus bas qu’il ne commence, à une 
gorge située sur la partie inférieure de l'élément dans le pro- 
longement de l’inflexion caudale. Il est parfaitement elliptique 
de bout en bout. Il est sans ornementation sauf une courte 
esquisse de mouvement ondulatoire à chacune de ses extré- 
mités. 


Le bord dorsal débute par un très petit tronçon horizontal, 
puis il se recourbe brusquement vers l’avant parcourant un 
nouveau trajet sensiblement horizontal mais un peu plus 
court que le précédent. Il dessine ainsi une expansion postéro- 
ventrale en forme de queue traînante, assez grêle, horizontale, 
relativement longue et à sommet aigu. 

La partie supérieure du bord dorsal débute, dès la base de. 
l'expansion postéro-dorsale, par un redressement très net: 
puis elle continue par un tronçon oblique vers l’avant et un 
peu convexe jusqu’à l’angle postéro-dorsal qu’elle rejoint par 
une rampe montante formant à ce niveau une très forte 
sinuosité rentrante. Cet angle postéro-dorsal, fort bien détaché 
et à sommet aigu, n’est que l’extrémité postérieure d’une forte 
et longue excroissance rectangulaire à profil rectiligne et 
ascendant, surmontant le pourtour et ayant l'aspect d’un 
cimier surajouté à l’otolithe. Cette excroissance rectangulaire 
est limitée en avant par une autre sinuosité, symétrique à la 
postérieure mais un peu plus forte, par laquelle le bord 
marque une brusque chute: elle présente en outre, à ce niveau, 
un angle bien net faisant le pendant du postéro-dorsal. En 
somme cette excroissance fait une forte saillie sur le pourtour. 
Après avoir formé l’entaille antérieure de l’excroissance, le 
bord se relève un peu pour atteindre l’angle antéro-dorsal, 
en forme de bosse aplatie et par suite très obtus. De là le bord 
rejoint l’antirostre par une faible courbure très oblique vers 
le bas. Il n’y a pas d’ornementation, sauf un léger mouvement 
ondulatoire sur le tronçon postérieur. 


— 191 — 


Le bord antérieur est normalement constitué. 

L’antirostre, bien détaché, est de direction descendante; 1l 
est peu puissant, court, en forme de coin et très pointu. 

L’excisura est bien dessinée; c’est une entaille aiguë, peu 
rentrante. Son côté supérieur est petit, rectiligne et très 
oblique vers l’arrière; l’inférieur est long, oblique vers le bas 
à et sinueux par suite d’un débordement du colliculum ostial. 

Le rostre est très avancé, puissant, de direction horizontale 
et de sommet un peu cultriforme. 


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La face interne est fortement convexe. 


Le sulcus est supra-médian et horizontal, sauf à son extré- 
mité qui est assez longuement infléchie; il est long et large et 
-  {ermine très près du bord ventral. Il est nettement sculpté 
ouvert et fortement différencié. 

L'ostium est long et large. Son arête supérieure, rectiligne 
et horizontale sur la plus grande partie de son trajet, atteint 
en arrière le collum par une courte et faible courbure; elle 
concourt avec l’antirostre et la terminaison du bord dorsal 
à donner à cette région de l’otolithe une forme en visière de 
casque. L’arête inférieure, au moins deux fois plus longue que 
la supérieure, débute à la pointe du rostre par un minuscule 
crochet descendant, puis elle devient horizontale et rectiligne 
et monte au collum par une longue courbure. La paroi supé- 
rieure est verticale, l’inférieure est très inclinée. Le plancher 
est tapissé d’un colliculum légèrement bossué. Le colliculum 
laisse libre une partie du plancher dans le voisinage de la 
pointe du rostre; mais il déborde largement le côté inférieur 
de l’excisura de sorte que c’est lui qui, en grande partie, cons- 
titue le profil du bord antérieur; ses tranches et sa cessation 
au collum sont nettes. 

La cauda est plus étroite que l’ostium et environ plus longue 
d’un cinquième. Ses arêtes sont parallèles et forment avec 
celles de l’ostium des angles obtus à sommets très nets. Son 
infléchissement est très oblique vers l’arrière. Son extrémité 
non rétrécie est arrondie. La paroi inférieure est verticale, la 
supérieure est oblique; cette dernière est ornée de stries verti- 
cales coupées par des lignes longitudinales parallèles à l’arête. 
Le plancher est uni. Il existe une dépression post-caudale, 
assez nette et bien déprimée, ouvrant à l’extérieur au niveau 
de Ia gorge séparative des bords ventral et dorsal. 


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da. 


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2190 © 


Le collum est bien précisé par les angles des arêtes et par 
la cessation du colliculum ostial. 


La crête supérieure commence près de l’antirostre et cesse 
en s’atténuant progressivement vers le milieu de l’inflexion 
caudale. Elle est petite, un peu empâtée sur l'ostium, mais 
elle devient nette et saillante après le collum. 

La section supérieure porte une area très peu de. à 
fond plat et assez large surtout sur la cauda. L’area commence 
en avant vers le milieu de l’ostium et termine en arrière au 
delà de l’infléchissement caudal qu’elle a tendance à con- 
tourner en s’effilant; sa limite supérieure, très médiocrement 
nette, est tangente au bord en avant, puis s’en éloigne, marque 
une sinuosité rentrante à l’aplomb de l’extrémité antérieure de 
l’excroissance rectangulaire du pourtour, puis redevient voi- 
sine du bord; le fond de l’area porte une ornementation de 
stries en éventail. La bordure périphérique est convexe et sans 
ornementation. 


Il n’y a pas de crête inférieure. : 

La section inférieure est convexe; elle porte un sillon ven- 
tral peu accentué, voisin du bord auquel il est parallèle. La 
région interne au sillon est unie et finement granuleuse, sauf 
sous la moitié antérieure de l’ostium où elle est légèrement 
déprimée en même temps que faiblement ornée de hâchures 
obliques s'étendant jusqu’au bord. La bordure périphérique 
est étroite. 


La face externe est concave. Elle porte un épaississement 
rectiligne longitudinal unissant le rostre à l’expansion postéro- 
ventrale où il présente son maximum de netteté et de saillie. 
L’ornementation de la face est assez grossière; elle consiste en 
trois ou quatre costules saïllantes dans la région postéro-dor- 
sale et en bosses, granules ou rides disposés sans ordre sur 
le reste de la face. Dans la région ventrale sont, en outre, 
quelques lignes concentriques parallèles au bord. 


VARIATIONS. —— La forme générale est peu variable; elle 
peut cependant être modifiée par une division en plusieurs 
lobes de l’excroissance rectangulaire postéro-dorsale. 

La principale variation du bord ventral consiste en la pré- 
sence d’un angle obtus médian ou post-médian, cela est plus 


A0 


fréquent sur les petits exemplaires que sur les grands où le 
fait est plutôt rare. La gorge terminale du bord peut être plus 
ou moins effacée et même absente. 

L'expansion postéro-ventrale formée par la partie initiale du 
bord dorsal ne manque presque jamais, c’est même une des 
parties caractéristiques de l’otolithe; ce n’est que très rare- 
ment, en effet, qu’elle disparaît dans un arrondissement de 
l'arrière. Elle est assez variable; c’est ainsi qu’elle peut être 
longue ou courte, tombante ou un peu relevée en corne, à 
extrémité arrondie, pointue ou tronquée. 

Le premier tronçon de la partie supérieure du bord dorsal 
est toujours oblique vers l’avant, mais plus ou moins selon Îles 
sujets; de même il est plus ou moins convexe et il est rare 
qu'il soit rectiligne. La rampe qu’il forme pour atteindre le 
sommet de l’angle postéro-dorsal est plus ou moins longue et 
oblique vers l’arrière, ce qui modifie d’autant l’ampleur de la 
 sinuosité rentrante qu'il forme; il est exceptionnel que la 
rampe et la sinuosité fassent défaut. Le tronçon porte quelque- 
fois, mais rarement, une ou deux dents très développées; ce 
n’est là qu’une exagération de l’ornementation typique. Le 
sommet de l’angle postéro-dorsal est toujours d’aspect typique, 
il n’est effacé que dans le cas d'absence de la sinuosité; il 
pointe seulement plus ou moins vers le haut. L’excroissance 
rectangulaire est toujours bien détachée et fort discernable, 
malgré ses variations; c’est un des bons caractères de l’oto- 
lithe. L'étude des variations de cette masse rectangulaire mon- 
tre qu’elle est formée par l’union de trois larges ondulations 
séparées par des gorges plus ou moins profondément creusées ; 
suivant l’accentuation de ces gorges les dents sont plus ou 
moins séparées ou fusionnées; lorsque les deux gorges sont 
absentes les trois ondulations sont soudées en une seule masse ‘ 
et le bord est sinueux ou rectiligne suivant qu’il reste ou non 
trace des gorges; cela explique les différents aspects présentés 
par nos photographies. Il: peut exister sur les ondulations une 
faible ornementation secondaire. L’échancrure limitant l’ex- 
croissance rectangulaire en avant est bien variable d'intensité 
et de forme; cela a pour résultat de modifier l’inclinaison, la 
longueur et la forme du côté antérieur de l’excroissance, qui 
peut être court ou long, vertical ou oblique, rectiligne ou 
courbé. Cela contribue aussi à la variabilité de position de lon- 
gueur et d'élévation de l’angle antéro-dorsal qui peut être 
aplati au point de disparaître, ou au contraire très élevé et 


AcTEs 1937. 13 


— 194 — 


quelquefois à sommet très net. Le tronçon aboutissant à l’anti- 


rostre chute très brusquement Hire la bosse antéro- dorsale 


est haute et avancée. 

Le bord antérieur présente toujours ses parties constitutives 
normales, mais plus ou moins développées. 

L’antirostre, sur quelques sujets, est de direction horizon- 
tale; il est parfois assez allongé; il peut être arrondi ou 
émoussé. Dans quelques cas il est plus réduit que sur le type 
et peut même être fondu dans la courbure générale. 

L’excisura peut être fortement rentrante et plus ou moins 
ouverte, dans quelques cas elle est presque réduite à une fente; 
la commissure est aiguë ou arrondie. Le côté supérieur est 
plus ou moins long suivant la profondeur de l’entaille. 

Le rostre est parfois plus court que sur le type; par contre, 
sur quelques sujets il est très long. Son extrémité est aigué, 
émoussée ou tronquée. 

Il n’y a pas de variations dans la convexité de la face interne. 

Selon le développement de l’excroissance postéro-dorsale le 
sulcus est plus ou moins supra-médian. La longueur et la lar- 
geur du sulcus paraissent relativement moindres sur les petits 
exemplaires que sur les grands: chez ces derniers, l'extrémité 
caudale est presque tangente au bord. Son infléchissement 
postérieur est parfois moins fort que sur le type et la partie 
infléchie est plus ou moins longue. : 

L’ostium est long lorsque le rostre est avancé. Son arête 


supérieure est rectiligne ou concave, lorsque l’angle formé par 


ses deux segments fait défaut; sur les sujets à antirostre relevé 
le premier segment est oblique vers l’arrière, au lieu d’être 
horizontal comme sur le type. L’arête inférieure peut être 
rectiligne sur toute sa longueur, sauf un petit relèvement au 
collum. La partie du plancher laissée libre par le colliculum 
dans la région de la pointe rostrale est plus ou moins étendue 
selon les sujets. 

La longueur de la cauda est assez variable, elle peut ne pas 
dépasser celle de l’ostium. La partie infléchie, toujours obli- 
que, est plus ou moins éloignée du pourtour; sur quelques 
sujets, elle y est presque tangente. Son plancher est assez sou- 
vent angulaire, du fait de la rencontre des deux parois lors- 


qu’elles sont obliques. La dépression post-caudale fait 


rarement défaut, la cauda est alors sans débouché; quelque- 
fois lorsque la cauda est très rapprochée du bord elle ouvre 
directement dans la gorge terminale du bord ventral. Sur 


7 


— 195 — 


<. 


quelques exemplaires la dépression post-caudale affecte une 
direction détournée et débouche alors dans une sinuosité 
située au-dessus de l’expansion postéro-ventrale; le plus sou- 
vent, dans ce cas, la gorge terminale du bord ventral fait 
défaut. ‘ | 

La crête supérieure porte, sur quelques exemplaires, une 
minuscule ornementation granuleuse en rapport avec les stries 


de la paroi. 


La conformation de la section supérieure est constante. 
L’area est parfois confuse ou même assez effacée; par contre, 
sur quelques éléments, elle prend un grand développement et 
son pourtour peut être d’une très grande netteté tout en mar- 
quant toujours la sinuosité rentrante au niveau de l’entaille 
antérieure de l’excroissance dorsale. L’ornementation peut être 
plus distincte que sur le type. 

Le sillon ventral de la section inférieure est parfois très peu 
marqué et les hachures portées par la partie antérieure de la 
zone interne à ce sillon peuvent être peu visibles, elles peuvent 
même manquer. 

Dans la face externe, l’antirostre peut former un bombe- 
ment plus ou moins prononcé en plus de ceux indiqués sur le 
type. L’ornementation est parfois plus accusée que sur le type, 
en même temps qu'elle est complétée par des rides verticales 
vermiformes. 


OBSERVATIONS. — Koken donne de cet otolithe une 
courte description et une figure où l’on a peine à reconnaître . 
les caractères généraux de l’élément. Il s’est adressé à un petit 
exemplaire de forme triangulaire très aberrant, dépourvu 
d'expansion postéro-ventrale, montrant un angle ventral très 
développé, ayant une cauda à peine infléchie et un bord dorsal 
sans excroissance rectangulaire ou presque. Une telle figure, 
ainsi d’ailleurs que le texte qui l’accompagne, ne peuvent que 
donner une fausse idée de l’otolithe de cette espèce. 5 

J. Sanz Echeverria, dans son travail de 1926, représente les 
deux faces d’un otolithe qui correspond bien à l’une de nos 
variations. 

Enfin, le même auteur, dans son travail de 1930, donne la 
figuration d’un élément bien typé, sauf que l’extrémité caudale 
y est très aiguë et que la dépression post-caudale y fait défaut. 


- Le texte qui accompagne la figure renferme d’excellentes 


remarques. 


16e 


Box salpa L. 
(PI. XVII et XVIII) 


1840. Box salpæ. —— E. KRIEGER, De Otolithis, Dissertatio inaugu- 


laris physiologica, Berlin; pl. IL, fig. 18 b. 
1884. Box salpa. —— E. KoKEN, Ueber Fisch-Otolithen, insbesondere 


über diejenigen der norddeutschen Oligo-. 


cän-Ablagerungen, Zeitschrift der deuts- 
chen geologischen Gesellschaft, Berlin, 
vol. XXXVI, p. 539; pl. X, fig. 8. 

1930. Box salpa L. — J. SANZ ECHEVERRIA, Investigaciones sobre 
Otolitos de Peces de España, Boletin de 
la Real Sociedad española de Historia 
natural; Madrid, Vol ="XXX, p.17 per 
fig: 25; 


TAILLE. — Oxrorrrae. — Longueur : 6,6, lar0eur 99; 
épaisseur : Î. 


PoissoN. — Longueur : 29; hauteur : CR 


épaisseur : 4,1. 


DESCRIPTION DU TYPE. -— La forme générale est ellip- 
tique dans son ensemble, mais bicorne à l’arrière par suite de 
la présence d’une longue queue inférieure et d’une corne supé- 
rieure. L’otolithe est arqué d’avant en arrière; placé sur sa 


face externe, il repose sur ses deux extrémités en basculant 


vers le bord dorsal. 


Le bord ventral cesse, plus bas qu’il ne commence, à une 
petite entaille triangulaire située sur la partie inférieure de 
l'élément dans le prolongement de la cauda. Il est régulière- 
ment elliptique sur toute sa longueur et porte comme orne- 
mentation un très faible et irrégulier mouvement ondulatoire. 


Le bord dorsal débute par un court tronçon d’allure hori- 
zontale, formant par suite avec la fin du bord ventral une 
longue et peu profonde concavité; puis il se retourne sur 
lui-même pour prendre une direction très légèrement oblique 


vers l’avant. Il dessine ainsi une longue expansion postéro- : 


ventrale située très bas, en forme de queue, assez grêle, de 


3 
| 


— 197 — 


direction horizontale et à sommet assez pointu; ce sommet 
est, de beaucoup, la partie la plus reculée de l’élément. 

A la base de l’expansion postéro-ventrale, le bord se relève 
plus ou moins brusquement vers le haut, formant avec la 
partie supérieure de l'expansion une concavité légèrement 
angulaire; il atteint ainsi, par un tronçon à peu près rectiligne 
et oblique vers l’avant, l’angle postéro-dorsal qui est en forme 
de corne dirigée vers l’arrière. Cette corne, de sommet assez 
aigu, fort bien détachée par une sinuosité inférieure, est beau- 
coup plus courte que l’expansion postéro-ventrale. Du sommet 
postéro-dorsal, le bord monte obliquement, suivant un trajet 
rectiligne non orné, jusqu'à un sommet culminant bien 
détaché par une encoche qui le suit; cet ensemble forme 
comme une excroissance rectangulaire très aplatie dont les 
sommets postéro-dorsal et culminant formeraient les deux 
angles et qui surmonterait le pourtour de l’otolithe. L’encoche 
qui suit le sommet culminant aboutit à une petite bosse 
arrondie représentant l’angle antéro-dorsal, d’où le bord 
rejoint l’antirostre par un tronçon rectiligne et oblique, orné 
d’un très léger mouvement ondulatoire. 


Les parties constitutives normales du bord antérieur sont 
en partie masquées par une lame excisurale assez développée. 

L’antirostre est à peine saillant sous forme d’une petite 
bosse plus ou moins angulaire, la formation excisurale remon- 
tant presque jusqu’à son sommet. 

L’excisura est pour ainsi dire inexistante pour la même 
raison. Le profil de la lame excisurale est assez sinueux bien 
que dans son ensemble plutôt à tendance concave. 

Le rostre est peu avancé et d’aspect retroussé. 


La convexité de la face interne est moyenne. 


Le sulcus est supra-médian, légèrement descendant et 
infléchi à son extrémité qui termine très près du bord. Il est 
long et large; il est ouvert et différencié. 

L’ostium est relativement très long, le collum étant rapporté 
assez loin en arrière. Son arête supérieure, rectiligne et hori- 
zontale, se recourbe brièvement à l’arrière pour rejoindre le 
collum. L’arête inférieure, une fois et demie plus longue que 
la supérieure, est rectiligne et horizontale avec une petite 
courbe antérieure qui rejoint la pointe du rostre et une petite 


— 


— 198 — 


rampe postérieure qui remonte au collum. La paroi supérieure 
est verticale, l’inférieure est très oblique. Le plancher porte 
un colliculum de surface légèrement bossuée. | 

La cauda est de même longueur que l’ostium et plus étroite 
que lui. D'abord rectiligne, elle s’infléchit assez tôt par une 
courbure régulière de l’arête supérieure et un angle mousse 
de l’inférieure; la partie infléchie est assez longue et oblique 
vers l’arrière; elle paraît un peu élargie au niveau de l’inflé- 
chissement. Ses arêtes forment avec celles de l’ostium des 
accidents marqués, se rapprochant plutôt d’une convexité que 
d’un angle. La paroi inférieure est verticale. La supérieure 
est un peu oblique, surtout au niveau de l’infléchissement; elle 
porte une ornementation de lignes parallèles à l’arête et de 
stries verticales. L’extrémité est arrondie. Le plancher est 
tapissé d’un colliculum de surface unie et plus élevée que celle 
de l’ostium, d’où un seuil au collum. 

Le collum est bien précisé par les accidents des arêtes et 
le seuil colliculaire. 


La crête supérieure s’étend de l’antirostre à l’infléchisse- 
ment caudal où elle disparaît progressivement; peu après son 
origine elle est déjà assez saillante et d’une certaine épaisseur, 
sa section est rhomboïdale. 

La section supérieure est assez étroite. Elle porte une area, 
médiocrement déprimée, dont la largeur est supérieure à la 
moitié de celle de la section. L’area commence un peu avant 
le collum et termine légèrement en arrière de l’infléchissement 
caudal; elle est séparée de la bordure périphérique par une 
limite assez indistincte. La bordure périphérique est convexe 
et porte une vague ornementation de petites costules; la même 
ornementation se trouve sur l’expansion postéro-ventrale; la 
partie de la bordure périphérique qui est comprise entre 
l’expansion postéro-ventrale et l’angle postéro-dorsal est à peu 
près lisse. 


Il n’y a pas de crête inférieure. 

La section inférieure porte un sillon ventral, assez super- 
ficiel, situé loin du bord et parallèle à celui-ci; ce sillon 
commence vers le milieu de l’ostium et cesse vers la moitié de 
l’infléchissement caudal. La portion interne au sillon est 
convexe et unie; la bordure périphérique, également convexe, 
porte contre l’ostium une dépression longitudinale en canal 


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— 199 — 


très étroit, et le long du bord une très courte ornementation 
costulaire en rapport avec les accidents de celui-ci. 


La face externe est concave. Elle est constituée par quatre 
secteurs ayant l’umbo pour centre. Le secteur dorsal est cou- 
vert de petites costules émanant des ondulations du bord; ces 
costules sont plus grosses, plus épaisses et plus courtes en 
arrière qu’en avant. Le secteur ventral est de surface unie, 
sauf contre le bord où est une ébauche de costules. Le secteur 
antérieur, petit et assez mal défini, correspond à la région 
excisurale. Le secteur postérieur, bien délimité, est de surface 
assez déprimée et lisse. Des lignes concentriques, fines et rap- 
prochées complètent l’ornementation. 


VARIATIONS. — L'aspect bicorne de l’arrière peut être très 
atténué, même absent sur de petits sujets, surtout par réduc- 
tion de la corne supérieure; les éléments à très longue expan- 
sion postéro-ventrale sont très arqués. 

Sur quelques sujets, le bord ventral esquisse un angle 
médian -très émoussé, fort obtus et nullement saillant. 
L’entaille où termine le bord peut être très réduite, mais elle 
ne semble jamais manquer. L’ornementation, rarement plus 
forte que sur le type, offre parfois une certaine irrégularité. 
Non loin du rostre, sur quelques sujets, est une entaille plus 
ou moins marquée et de forme assez variable. 

Le tronçon original du bord dorsal peut former avec la fin 
du bord ventral une concavité beaucoup plus accentuée que 
sur le type, ce qui détache davantage encore l'expansion 
postéro-ventrale. Cette expansion, contrairement au type, peut 
être courte et alors assez massive, et son sommet peut être 
plus ou moins arrondi; elle est assez souvent d’allure tom- 
bante, mais très rarement d’aspect relevé; elle est plus ou 
moins bien détachée en haut et en bas; il est assez excep- 
tionnel qu’elle ne soit pas plus angulaire et plus saillante que 
ne l’est le rostre. Sur quelques petits éléments, l’expansion 
postéro-ventrale fait défaut, et elle peut être à peine déve- 
loppée sur quelques moyens. 

Sur de petits sujets et même quelques moyens, la partie 
supérieure du bord dorsal est représentée par une courbure 
uniforme s'étendant du sommet de l’angle postéro-ventral à 
l’antirostre; cependant quelques accidents d’ornementation 
représentent dans cette courbe régulière l’expansion postéro- 


— 200 — 


ventrale et la corne postéro-dorsale. Dans tous les autres cas, 


la partie postérieure de l’otolithe faisant suite à l’expansion | 


est rectiligne comme sur le type ou plus ou moins incurvée; 
son obliquité est aussi plus ou moins accentuée. La corne 
postéro-dorsale est horizontale ou un peu érigée; elle est 
longue et bien saillante ou relativement courte, quelquefois 
même elle est fondue dans le pourtour général; elle est grêle 
ou massive avec tous les intermédiaires. Il est bien rare que 
l’excroissance rectangulaire signalée sur le type ne soit pas 
indiquée, mais elle n’est jamais très saillante; son côté supé- 
rieur, généralement rectiligne, peut être sinueux ou même 
légèrement découpé, il est aussi plus ou moins long. L’encoche 
qui suit l’excroissance peut être très faible et l’angle antéro- 
dorsal à peine marqué; il peut arriver que l’un et l’autre 
fassent défaut. Le tronçon antérieur est plus ou moins oblique 
et long, dans quelques cas il est convexe. 

Le bord antérieur varie surtout par le plus ou moins grand 
développement de la formation excisurale. 

Lorsque la lame excisurale remonte jusqu’à la pointe de 
l’antirostre, celui-ci peut être complètement noyé dans le 
pourtour et, par suite, invisible; lorsque l’excisura existe, il est 
plus ou moins détaché suivant l’importance de celle-ci. Dans 
les cas où il est le plus apparent, l’antirostre se montre sous 
l’aspect d’un coin de direction horizontale à sommet plus ou 
moins aigu. 

L’excisura manque, ou est représentée par une simple sinuo- 
sité ou encore, mais plus rarement, par une entaille plus ou 
moins profonde. Dans ce dernier cas, le côté supérieur est 
court, rectiligne et oblique vers l’arrière, et la commissure 
plus ou moins aiguë. Le profil de la lame excisurale est très 
sinueux, même irrégulier, mais ne présente pas caractères bien 
définis. 

Le rostre présente une certaine acuité sur certains éléments; 
quelquefois il est bi ou multilobé. Il est surtout d’aspect massif 
et camard quand la formation excisurale est très élevée au 
niveau de son extrémité. 

Il n’y a pas de variation dans la convexité de la face interne. 

Le sulcus est parfois un peu plus descendant que sur le 
type. Il est relativement court sur quelques sujets, tandis que 
sur d’autres il est au contraire très long, pouvant alors presque 
atteindre le bord; sur certains grands exemplaires il est très 
large. Son infléchissement est plus ou moins long et oblique, 


— 201 — 


mais sans jamais être vertical. Sur quelques rares éléments 
l'extrémité a tendance à se recourber en crosse. 

L'ostium est assez souvent moins long que sur le type par 
le fait que le collum est situé moins loin en arrière. La rampe 
collaire de l’arête inférieure est parfois relativement très 
longue et plus ou moins verticale, elle peut aussi faire défaut. 
Le colliculum peut laisser libre une petite partie du plancher 
dans le voisinage de la pointe rostrale. 

Lorsque l’ostium est raccourci, la cauda est allongée d’au- 
tant. Lorsque l’infléchissement est très réduit, la terminaison 
de la cauda est le plus souvent éloignée du bord et l’arête 
inférieure peut être rectiligne de bout en bout, sans indication 
de la moindre courbure. L’angle inférieur des arêtes peut être 
très voisin d’un droit et à sommet très net, par contre tout 
accident semble manquer lorsque la rampe collaire fait défaut. 
L’extrémité de la cauda peut être plus ou moins anguleuse, 
même effilée parfois. Il existe un canal post-caudal sur quel- 
ques éléments, mais qui n’est jamais bien développé, ni bien 
profond, il peut être excessivement étroit; il ouvre dans 
l’entaille terminale du bord ventral. 

La crête supérieure est quelquefois très amincie. 

Il est rare que l’area soit plus étroite que sur le type, mais 
il est des cas exceptionnels où elle se présente sous l’aspect 
d’un simple sillon; son fond est plus souvent plan et raboté 
que creusé. La bordure périphérique ne présente guère de 
variations, son ornementation est seulement plus ou moins 
accentuée. 

La section inférieure ne présente pas de variations notables. 

La division de la face externe en quatre secteurs est parfois 
encore plus nette que sur le type. Les costules du secteur 
dorsal peuvent être très développées. Quant à l’ornementation 
elle ne l’est jamais beaucoup. 


OBSERVATIONS. — La figure donnée par Krieger est fort 
petite, comme d’ailleurs la plupart de celles qu’il fournit des 
otolithes de Poissons; elle est, par suite, assez peu lisible, mais 
il semble bien qu’elle ne se rapporte pas, malgré le nom qui 


lui est donné, à l’espèce ici décrite. 


La description sommaire et la figure que donne Koken 


s'appliquent à un jeune exemplaire de 5,8 de longueur compa- 


rable à certaines de nos variations où l’expansion postéro- 
ventrale est simplement indiquée, ce qui n’a pas permis à 


— 202 — 


l’auteur de mettre en évidence cette particularité si carac- 
téristique. LE es 

L'élément représenté par J. Sanz Echeverria est encore un 
jeune sujet de 5,4, comme d’ailleurs l’indique l’auteur. Aussi 
tout se ressent-il de cela; le bord est très orné, l'expansion 
postéro-ventrale est peu marquée; en somme nous sommes 
assez loin d’une figure bien typée. - 


FAMILLE DES MÉNIDÉS 


Mæna mæna É- 
(PI. XVIII) 


1927. Mæna vulgaris. -— A. FROST, À comparative Study of the 
Otoliths of the Neopterygian Fishes, 
Annals and Magazine of natural His- 
tory, Londres, sér. 9, vol. XX, p. 300; 
pl V,efig: 12; 


TAILLE. — OroritrHE. — Longueur : 6,5; largeur © #; 
épaisseur : Î. 
Poisson. — Longueur : 17; hauteur : 4,9; 


épaisseur : 2,2. 


DESCRIPTION DU TYPE. -— La forme générale est en 
amande assez ramassée, légèrement polygonale dans sa partie 
supérieure; l’élément est un peu arqué d’avant en arrière. 


Le bord ventral cesse, plus bas qu’il ne commence, à une 
petite entaille située sur la partie inférieure de l’élément dans 
le prolongement de la cauda. Il est régulièrement elliptique 
avec cependant indice d’angle médian. Il est orné de faibles 
ondulations, plus distinctes et régulières à l'arrière qu’à 
l'avant. 


Le bord dorsal commence en poursuivant sur un court 
trajet la direction de la fin du bord ventral, puis il se replie 
sur lui-même suivant une large courbure montant très haut 
vers l’arrière, dépassant un peu le niveau de l’infléchissement 
caudal; il limite ainsi une forte saillie arrondie qui marque la 
partie la plus reculée de l’élément; le pourtour de cette saillie 


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— 203 — 


est multi-entaillé ce qui lui donne un aspect vaguement poly- 
gonal. Cette forte saillie se continue par une assez forte entaille 


qui la sépare de la masse postéro-dorsale, plus ou moins angu- 
laire à son extrémité et dirigée vers l'arrière; le sommet de 


cette masse correspond à l’angle postéro-dorsal. De l’angle 


postéro-dorsal le bord se dirige par une pente douce légère- 


ment concave vers un sommet culminant, obtus bien que net, 


situé vers l’aplomb du milieu de l’élément. Ce sommet culmi- 
nant est séparé, en avant, de l’angle antéro-dorsal en forme 
de bosse arrondie assez affaissée, par une large et profonde 


_sinuosité. De l’angle antéro-dorsal le bord atteint l’antirostre 


par un tronçon très oblique vers le bas, de forme un peu 
convexe, et légèrement sinueux. 


Le bord antérieur a ses éléments peu distincts par le fait 
que l’excisura est comblée par une formation excisurale très 
développée; pour la même raison, le profil général du bord est 
à peu près dans la direction de la fin du bord dorsal. 

L’antirostre est très petit, formant une minuscule saillie 
arrondie se détachant à peine du pourtour. 

Il n’y a pas d’entaille excisurale. Le profil de la lame exci- 
surale, qui s'étend de l’antirostre à la pointe du rostre, est 
très oblique et concave dans son ensemble. 

Le rostre est assez massif, avancé et d’aspect légèrement 
relevé par suite de la forme de la lame excisurale à son niveau; 
son extrémité est plutôt émoussée que pointue. 


La face interne est convexe. 


Le sulcus est Ssupra-médian et horizontal, sauf à son extré- 
mité qui est légèrement infléchie. Il est assez long, large et 
profond; il termine en arrière à une certaine distance du bord; 
il est ouvert et bien différencié. 

L’arête supérieure de l’ostium débute par un segment long, 
horizontal et rectiligne, qui s’abaisse en arrière suivant un 
petit tronçon oblique pour atteindre le collum. L’arête infé- 
rieure, une fois et demie plus longue que la supérieure, débute 
par une petite courbure se détachant de la pointe du rostre, 
puis est horizontale et rectiligne avec cependant ébauche de 
sinuosité rentrante vers son milieu, et monte au collum par 
une petite rampe symétrique à la courbure du début. La paroi 
supérieure est verticale, l’inférieure est inclinée. Le plancher 


L'or 


est recouvert par un mince colliculum de surface un peu 
mamelonnée et à pourtour bien limité. 

La cauda est à peine plus longue que l’ostium. Ses arêtes, 
qui forment avec celles de l’ostium des accidents bien mar- 
qués surtout l’inférieur, sont d’abord à peu près parallèles sur 
une assez grande longueur; puis la supérieure, après s’être un 
peu relevée, s’infléchit suivant une courbe d’une assez grande 
ampleur tandis que l’inférieure ne montre qu’une courte et 
faible inflexion. L’extrémité de la cauda est arrondie quoique 
un peu rétrécie. La partie infléchie est très courte et très 
oblique vers l’arrière. Le plancher est large, uni et moins 
profond que celui de l’ostium, d’où formation ‘d’un seuil au 
collum. Une gouttière post-caudale, peu profonde et peu nette, 
débouche dans l’entaille terminale du bord ventral. 

Le collum est bien précisé par les mouvements des arêtes et 
par le seuil des planchers. 


La crête supérieure naît à l’antirostre et s'étend. jusqu’à 
l'extrémité de la cauda, mais en s’affaissant progressivement 
à partir de l’infléchissement. Elle est assez saillante et mince. 

La section supérieure porte une area, à peine creusée, à fond 
plat et lisse. L’area, qui est plus large que la moitié de la 
section, commence vers le milieu de l’ostium et termine au 
niveau de l’infléchissement caudal. La bordure périphérique, 
très étroite au-dessus de l’area, est large en arrière, entre la 
cauda et le bord, où elle forme section postérieure ; elle est 
convexe et légèrement HE 


Il n’y a pas de crête inférieure. 

La section inférieure porte un sillon ventral sensiblement 
parallèle au bord et situé à une certaine distance de lui; ce 
sillon, qui est moins marqué en son milieu qu’à ses deux extré- 
mités, commence vers le milieu de l’ostium et termine à 
l'extrémité de la cauda. La région interne au sillon est convexe 
et lisse sauf quelques lignes verticales obsolètes le long du 
sillon, surtout en avant. La bordure périphérique est convexe 
et porte une courte ornementation costulaire correspondant à 
celle du bord, et un petit sillon antérieur doublant l’arête 
ostiale. 


La face externe est concave. Elle porte deux faibles épaissis- 
sements émanant l’un de la saillie postéro-ventrale, l’autre du 


— 205 — 


rostre et convergeant vers l’umbo. Sur un fond inégal, vague- 
ment mamelonné se distingue une ornementation de deux ou 
trois masses de faibles costules correspondant aux accidents 
du bord, et de lignes concentriques parallèles au pourtour. 


VARIATIONS. — L'aspect polygonal de la partie supérieure 
de l’otolithe est plus ou moins accentué selon les sujets; l’ar- 
rière est parfois nettement tronqué. 

Le bord ventral débute quelquefois par une petite courbure 
différente de la courbure générale à laquelle elle se lie sans 
accident. L’angle médian peut être assez bien marqué, mais en 
restant toujours arrondi; il peut se traduire parfois par une 
petite gibbosité. Dans ces cas le bord peut être formé par deux 
tronçons convexes se coupant au niveau de l’angle qu'ils for- 
ment d’ailleurs par leur rencontre. L’entaille terminale du 
bord, jamais plus forte que sur le type, peut être très dimi- 
nuée. L’ornementation peut manquer à l’avant. 

La partie initiale du bord dorsal, sur certains exemplaires 
à bord ventral très courbé, peut commencer dans une direction 
différente de celle de ce dernier, être par exemple horizontale 
ou un peu oblique vers le bas; il en résulte que la saillie 
postéro-ventrale est plus forte qu’à l’ordinaire en même temps 
que mieux détachée vers le bas. La saillie sur quelques sujets 
est mieux détachée encore vers le haut qu’elle ne l’est sur le 
type; par contre il est des éléments où la saillie n’est détachée 
ni en haut ni en bas, elle se confond alors presque dans le 


pourtour général. Dans quelques cas, la saillie se continue 


vers l’angle postéro-dorsal par un tronçon plus ou moins recti- 


ligne formant troncature postérieure. La saillie est quelque- 


fois suivie d’une ou deux ondulations dentiformes dont la 
supérieure est généralement conique. L’entaille qui précède 
l’angle postéro-dorsal est toujours indiquée, mais elle est 
plus ou moins large et profonde: dans quelques cas ce n’est 
plus qu’une simple sinuosité vague et presque indistincte. Le 
développement de l’angle postéro-dorsal est en rapport direct 
avec celui de l’entaille qui le précède; lorsque celle-ci est très 
faible, il est comme fondu dans le pourtour. Quant au sommet 
de l’angle il est arrondi ou pointu, horizontal ou relevé vers le 
haut. La portion du bord qui unit l’angle postéro-dorsal au 
sommet culminant est presque toujours ascendante; elle peut 
être rectiligne ou sinueuse, quelquefois même elle porte des 
ondulations bien marquées. Le sommet médian est parfois 


subdivisé. La sinuosité qui le suit et le sépare de l’angle antéro- 
dorsal est parfois bien effacée; quant à l’angle il n’est jamais 
plus accusé que sur le type. Sur quelques jeunes sujets la 
partie supérieure du bord dorsal est représentée par une 
courbe assez régulière unissant l’angle postéro-dorsal à l’anti- 
rostre dans laquelle sont fondus les différents accidents que 
nous venons d'analyser. | 

L’antirostre fait quelquefois une saillie assez marquée, 
celle-ci étant plus ou moins développée; lorsqu'il existe une 


entaille excisurale l’antirostre est mieux détaché et revêt la 
forme d’un coin à sommet aigu, il est de direction horizontale. 


L’excisura est le plus souvent absente; quelquefois elle est 
représentée par une entaille, mais jamais bien profonde. Le 


profil de la lame excisurale est très variable d’aspect, mais- 


ces variations sont sans importance. 

Le rostre paraît moins saillant et de direction plus relevée 
que sur le type chez les jeunes sujets; parfois il prend un 
aspect camard par suite de la forme de la lame excisurale. 

La convexité de la face interne est constante. 

Considéré dans son ensemble le sulcus est peu variable, sauf 
dans la longueur de son inflexion qui est plus ou moins grande. 

L’arête supérieure de l’ostium ne varie que dans la longueur 
des segments qui la composent; les segments peuvent être 
égaux, ou l’antérieur peut être plus petit que le postérieur. 
La rampe collaire de l’arête inférieure est parfois très atté- 
nuée, l’angle qui lui correspond est alors beaucoup moins net 
que sur le type. Le colliculum peut laisser libre une petite 
partie du plancher dans le voisinage de la pointe du rostre. 

La cauda est parfois à peine infléchie; quant à l’infléchis- 
sement, il est toujours très oblique vers l’arrière. La cauda 
termine plus ou moins loin du bord suivant la longueur de sa 
partie infléchie. Son extrémité est plus ou moins ‘rétrécie. La 
gouttière post-caudale fait parfois entièrement défaut, par 
contre sur quelques sujets elle est beaucoup plus nette que 
sur le type; exceptionnellement elle est bifurquée et débouche 
alors dans deux sinuosités. 

La crête supérieure cesse parfois au niveau de l'infléchisse- 
ment; par contre, sur quelques sujets elle se prolonge jusqu’à 

l'extrémité caudale d’une façon très apparente. 
= L’area peut être plus apparente que sur le type, sa limite 
supérieure étant plus nette et elle-même étant plus creusée; 
par contre il est des sujets où elle est peu apparente. Sur 


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quelques petits éléments, elle est très étroite et sur certains: 
même presque filiforme. La bordure périphérique porte quei- 


quefois des ébauches de costules. 


Le sillon ventral de la section inférieure n’est parfois visible 


qu’à son origine; l’ornementation de la section peut être tres 


atténuée. 

La concavité de la face externe est parfois bien diminuée 
par un assez fort développement des deux épaississements 
signalés sur le type. L’umbo peut être représenté par un 
mamelon assez saillant. L’ornementation est toujours fruste, 


: parfois elle fait défaut. 


OBSERVATIONS. — La figure donnée par A. Frost de cet 
otolithe nous paraît assez bien caractérisée; 1l est cependant 
à noter que la saillie postéro-ventrale y est tronquée au lieu 
d’être arrondie, disposition que nous n’avons jamais rencon- 
trée et qui, par suite, vient ainsi heureusement compléter nos 
informations. 


Mæna osbecki Lac. 
(PI. XVIII) 


A côté de l’espèce Mæna mæna L. ci-dessus étudiée, des 


auteurs indiquent Mæna osbecki Lac. comme espèce différente, 


tandis que d’autres ichthyologistes dénient le rang d’espèce à 
cette dernière forme. Dans ce cas, nous avons opéré comme 
nous l’avons toujours fait lorsqu'il se présente une question 
litigieuse de ce genre et comme nous l’avons précédemment 
indiqué à diverses reprises pour bien d’autres espèces plus ou 
moins discutées (1). 

De nos observations minutieuses faites sur les deux lots 
mæna et osbecki rigoureusement établis, nous pouvons 
affirmer que nous n’avons jamais rencontré entre les éléments 
de l’un et l’autre de ces groupes des différences plus grandes 
qu'entre sujets de même espèce. 

Il nous semble donc difficile de considérer Mæna osbecki 
Lac. comme distinct de Mæna mæna L. 


(1) Voir ci-dessus page 93, ainsi que la note de la page 139 au sujet 
de Sparus divers. 


— 208 — 


Mæna vomerina C. et V. 
(PI. XIX) 


TAILLE. — OTOLITHE. — Longueur : 6,4; largeur : 3,5; 
épaisseur : 1,2. | 
Poisson. — Longueur : 17; hauteur : 4,1; 
épaisseur : 1,9. 


DESCRIPTION DU TYPE. — Par suite de la présence d'un 
angle ventral assez bien développé et constant on peut 
accorder à l'élément une forme générale en losange très 
incliné dont les angles seraient très émoussés. L'élément est 
très peu arqué d’avant en arrière. 


Le bord ventral cesse, plus bas qu’il ne commence, à une 
entaille située sur la partie inférieure de l’élément dans le 
prolongement de la cauda. Il est de forme elliptique dans son 
ensemble, mais avec formation d’angle médian très obtus 
quoique à sommet assez bien marqué. L’ornementation, pour 
ainsi dire absente à l’avant, est marquée par un mouvement 
ondulatoire à l’arrière. 


Le bord dorsal commence par un court tronçon inférieur 
dont la direction ne poursuit pas très exactement celle de la 
fin du bord ventral; il a tendance, en effet, à se rapprocher 
un peu de l'horizontale ce qui détermine une certaine incur- 
vation de la région. Le bord se replie ensuite sur lui-même 
suivant une large courbure ne montant pas plus haut que le 
niveau de l’infléchissement caudal: il limite ainsi une saillie 
vaguement polygonale, sortant à peine de la courbure géné- 
rale, et qui est la partie la plus reculée de l’élément. Cette 
saillie est séparée par une entaille assez développée de la 
masse postéro-dorsale de direction postérieure, dont le som- 
met, un peu arrondi, correspond à l’angle postéro-dorsal. A 
l’angle postéro-dorsal, le bord change de direction et se pour- 
suit vers l’avant d’une manière convexe et horizontale jusqu’à 
un sommet rendu culminant par le fait qu’il porte une ondu- . 
lation saillante bien détachée par deux gorges adjacentes; ce 
sommet est situé un peu en arrière de l’aplomb de l’angle 
ventral. Une sinuosité, assez faible et surtout peu profonde, 


— 209 — 


sépare le sommet culminant de l’angle antéro- dorsal, arrondi, 
peu saillant, même un peu affaissé. De l'angle antéro-dorsal 
le bord gagne l’antirostre par une chute oblique et sinueuse. 


Le bord antérieur est très peu échancré ou pas, par le fait 
que l’excisura est obstruée en grande partie par une forte 
formation excisurale. | 

L’antirostre est une faible saillie angulaire à sommet assez 
obtus, de direction horizontale. 

L’excisura est à peine marquée par une très petite encoche, 
dont le côté supérieur est très court, tandis que l'inférieur 
assez long supporte une forte lame excisurale à profil sinueux 
oblique vers l’avant dans son ensemble. 

Le rostre est massif, assez avancé, et à pointe émoussée 
plus ou moins relevée. 


La face interne est convexe. 


Le sulcus est supra-médian, à peine descendant et infléchi 
à son extrémité sur une petite longueur; il est long, terminant 


à l’arrière près du bord, assez large et profond; il est ouvert 
et bien différencié. 


_ L’arête supérieure de l’ostium est composée de deux tron- 
cons rectilignes à peu près égaux se coupant suivant un angle 
fort obtus: le premier est horizontal et le deuxième oblique 
vers l’arrière pour rejoinäre le collum. L’arête inférieure, 
environ deux fois plus longue que la supérieure, est très 
légèrement concave avec faible ébauche de petit accident sail- 
lant en son milieu; au niveau du collum elle présente une 


petite rampe montante. La paroi supérieure est à peu près 


verticale, l’inférieure est très inclinée. Le plancher est recou- 
vert par un dépôt colliculaire de surface mamelonnée, laissant 
hbre une assez grande étendue près de la pointe du rostre, 


et cessant brusquement au collum; les tranches du colliculum 


sont assez nettes. 

La cauda est un peu plus longue que l’ostium. Ses arêtes 
sont sensiblement parallèles dans la première partie; mais 
près de l’infléchissement, la supérieure marque un léger relè- 
vement d'où une plus grande largeur à ce niveau; en outre 
la supérieure dessine une courbure bien plus accentuée que 
linférieure. Les arêtes forment avec celles de l’ostium des 
accidents bien marqués surtout l’inférieur qui est voisin d’un 


Acres 1937. : 14 


ot 


droit et à sommet net; l’accident supérieur est obtus et à 
sommet assez effacé. L’extrémité est arrondie quoique un peu 
rétrécie. Les parois sont verticales, sauf la supérieure au 
niveau de l’infléchissement où elle est un peu oblique. Le 
plancher est recouvert par un faible colliculum de surface 
lisse mais à tranches marquées, un peu moins profond que 
celui de l’ostium d’où formation d’un seuil au collum. La 
cauda est prolongée par un canal post-caudal, court, assez 
profond et large, de direction verticale et aboutissant à 
l’entaille séparative des bords ventral et dorsal. 

Le collum est bien précisé par les accidents des arêtes, la, 
cessation du colliculum ostial et par un seuil. 


La crête supérieure est un mince relief, bien net, s'étendant 
de l’antirostre à l’infléchissement caudal. 

La section supérieure porte une area à fond plat et lisse 
dont la largeur égale environ les deux tiers de celle de la 
section et s'étendant du milieu de l’ostium jusqu’un peu au 
delà de l’infléchissement caudal. La bordure périphérique, 
étroite en haut et plus large à l’arrière, porte une ornemen- 
tation, non régulière, de faibles costules correspondant aux 
accidents du bord. 


Il n’y a pas de crête inférieure. 

La section inférieure porte près du bord un sillon ventral 
superficiel de forme assez semblable au bord, tout en étant 
plus rapproché de lui en son milieu qu’à ses extrémités. Ce 
sillon commence en avant pas très loin de la pointe du rostre 
pour terminer en arrière au niveau de l’extrémité caudale. La 
partie interne au sillon est convexe et ornée d’une série de 
courtes hachures verticales très obsolètes le long du sillon. 
La bordure périphérique porte une ornementation sommaire 
de petites nodosités aplaties. 


La face externe est concave; elle porte un épaississement 
longitudinal unissant le rostre à l’extrémité postéro-ventrale; 
quelques costules assez irrégulières rayonnent vers les bords 
dorsal et ventral, ordinairement elles n’atteignent pas la région 
umbonale. 


.. VARIATIONS. — La forme en losange est atténuée, surtout 
sur les petits éléments, par l’arrondissement des angles; l’élé- 


DRE Ce 


ment prend alors une forme en amande plus ou moins 


marquée. 


Il est bien rare que l’angle médian du bord ventral fasse 
défaut, le fait se produit surtout sur les petits exemplaires; 


dans tous les autres cas il est présent et quelquefois même 


assez saillant et à sommet bien net. L’ornementation peut être 
très accentuée à l'arrière; par contre il est des cas où elle 
manque totalement à l’avant. L’entaille où termine le bord 
ne prend jamais un très grand développement, mais elle est 
toujours présente. 

L'incurvation que le tronçon initial du bord dorsal forme 
avec la fin du bord ventral est d'ordinaire assez bien marquée; 
elle ne manque que lorsque le tronçon est dans le prolonge- 
ment même de ce dernier, ce qui est peu fréquent. La saillie 
postéro-ventrale est d'ordinaire assez bien détachée; il est rare 
qu’elle soit noyée dans le pourtour général. Elle est plus ou 


moins développée, quelquefois même beaucoup; elle est de 


direction horizontale, par contre quelquefois tombante; son 


sommet est arrondi, pointu ou tronqué. L’entaille qui précède 


la masse postéro-dorsale ne manque que bien rarement; elle 
est par contre de développement et de forme bien variables; 
elle est largement ouverte ou étroite, aiguë, obtuse ou à angle 
droit, accidentellement elle se présente sous la forme d’une 
petite perforation par suite du rapprochement et de la soudure 


de ses lèvres. La masse postéro-dorsale est donc plus ou moins 


isolée; elle est saillante ou noyée dans le pourtour, parfois en 
forme de corne émoussée mais cela n’est pas fréquent. La 
saillie du sommet culminant est plus ou moins prononcée et 
isolée; mais elle est toujours au moins indiquée, ne serait-ce 
que par une faible ondulation. La masse antéro-dorsale est 
d’allure assez constante; elle est toujours affaissée; quelque- 


fois elle est subdivisée en deux bosses. Chez les jeunes sujets 


toute la partie supérieure du bord dorsal, du sommet postéro- 
ventral à l’antirostre, est régulièrement courbée tout en lais- 
sant percevoir cependant la bosse postéro-dorsale et le sommet 
culminant. Fe 

Dans le bord antérieur, le degré de développement de la 
formation excisurale est toujours grand, ce qui limite les 
variations du profil à une plus ou moins grande accentuation 
des accidents de celui-ci. 

L’antirostre est noyé dans le pourtour lorsque la formation 
excisurale remonte jusqu’à son sommet; il n’est que rarement 


012 


plus détaché que sur le type, et cela dans les cas de fort entail- 
lement de l’excisura. Quant à son aspect général, il est très 
constant. 

L’excisura peut être entièrement obstruée, aucune sinuosité, 
alors, ne lui correspond; cela se produit aussi bien chez de 
jeunes sujets que chez des formes âgées. Sur d’autres élé- 
ments, au contraire, l’excisura est représentée par une encoche 
angulaire, étroite ou largement ouverte. : 

L’extrémité du rostre est élargie ou rétrécie, par rapport à ce 
qu’elle est sur le type, suivant le plus ou moins grand déve- 
loppement de la formation excisurale à son niveau. Le rostre 
est sensiblement raccourci sur quelques sujets; il est parfois 
assez aigu, sans cependant être pointu. 

La face interne est toujours convexe. 

Le sulcus, sur quelques exemplaires, est à peine descendant. 
Sa partie infléchie est parfois très réduite et l’infléchissement 
alors peut être très peu dévié. 

L’ostium est plus ou moins long selon le degré d'avancement 
du rostre; il est parfois relativement plus large que sur le 
type. L’arête supérieure peut être rectiligne de bout en bout 
ou régulièrement concave par disparition de l’angle que for- 
ment les deux segments qui la composent. L’arête inférieure 
peut être rectiligne au lieu d’être concave comme sur le type; 
son petit accident médian peut faire défaut et sa rampe col- 


laire est parfois très réduite. La partie du plancher, laissée : 


hbre par le colliculum, est plus ou moins étendue selon 
les sujets. 

La cauda, sur quelques sujets, n’est guère plus longue que 
l’ostium; quelquefois elle est relativement étroite. Il est assez 
rare que l’arête supérieure ne marque pas un certain relève- 
ment au niveau de l’infléchissement. L’angle que forme l’arête 
supérieure avec l’arête ostiale peut être très net au lieu d’être 
affaissé comme sur le type. L’extrémité est parfois très 
arrondie sans rétrécissement. Le canal post-caudal peut être 
plus superficiel encore que sur le type, au point de sembler 
faire défaut parfois; sur quelques sujets, au contraire, il est 
aussi profond que la cauda qu'il continue alors directe- 
ment. 

L’area est parfois creusée assez profondément, son plancher 
est légèrement mamelonné sur quelques sujets; sa séparation 
d'avec la bordure périphérique est parfois très nette étant 
alors marquée par un certain ressaut. Les variations de l’orne- 


Ms Re 


mentation de la bordure périphérique sont en rapport direct 
_ avec celle du bord. 

La conformation de la section inférieure ne s’écarte ordi- 
nairement pas de ce qu’elle est sur le type. Le sillon ventral 
est quelquefois mieux creusé et partant plus visible. L’orne- 
mentation en hachures de la partie interne au sillon fait assez 
souvent défaut; celle de la bordure périphérique est toujours 
rudimentaire. 

Les costules ornant la face externe peuvent être bien plus 
marquées que sur le type, elles font assez souvent défaut en 
avant. Il existe souvent des cercles, ou tronçons de cercles, 
concentriques parallèles au bord. L’umbo est parfois distinct. 


Mæna jusculum Cet V: 
(PI. XIX) 


MAILLE. OTouiTHE. — Longueur : 6,4;- largeur : 3,7; 
épaisseur : 1,1. 
POISSON. —- Longueur: 16: hauteur : 3,9; 
épaisseur : 2. 


DESCRIPTION DU TYPE. — La forme générale est en 
amande ramassée sur elle-même, très peu d’allure polygonale 
en dessus; l’otolithe est peu arqué d’avant en arrière. 


Le bord ventral cesse, plus bas qu’il ne commence, à une 
entaille située sur la partie inférieure de l’élément dans le 
prolongement de la cauda. Il est régulièrement elliptique avec 
indice d’angle médian. L’ornementation, à peu près nulle à 
l'avant, est marquée par un mouvement ondulatoire à l’arrière. 


Le bord dorsal commence en poursuivant sur un court 
trajet la direction de la fin du bord ventral avec, toutefois, 
simple indice de formation d’une très légère incurvation. Puis 
il se replie sur lui-même suivant une large courbure remontant 
jusqu’au niveau de l’infléchissement caudal ou le dépassant 
même; il limite ainsi une saillie vaguement arrondie, sortant 
un peu de la courbure générale, qui est la partie la plus 
reculée de l'élément. Cette saillie est suivie d’une forte entaille 
qui la sépare de la masse postéro-dorsale, bien développée, dont 


— 214 — 


le sommet, qui correspond à l’angle postéro-dorsal, est assez 
angulaire. De l’angle postéro-dorsal, le bord se dirige en pente 
douce vers l’avant, suivant un tronçon sinueux, jusqu’à un 
sommet culminant en forme de petit piton, situé un peu en 
arrière de l’aplomb du milieu de l’élément. Une sinuosité, 
assez large et profonde, sépare le sommet culminant de l’angle 
antéro-dorsal, obtus mais à sommet pointu. De là le bord 
gagne l’antirostre par une chute oblique et rectiligne. 


Le bord antérieur est à peine échancré par le fait que 
l’excisura est obstruée par une forte formation excisurale. 

L’antirostre est une petite saillie triangulaire de direction 
horizontale. 

L’excisura est marquée par une faible encoche dont le côté 
supérieur est fort petit et dont l'inférieur porte une formation 
excisurale de profil légèrement convexe. 

Le rostre, assez massif, est avancé, triangulaire et à pointe 
émoussée. 


La face interne est convexe. 


Le sulcus est supra-médian et légèrement descendant; son 
extrémité est moyennement infléchie, mais sur une assez petite 
longueur. Il est long, terminant à l’arrière à une petite dis- 
tance du bord; il est assez large et profond. Il est ouvert et 
bien différencié. | ‘ 

L’arête supérieure de l’ostium débute par un tronçon assez 
long, rectiligne et sensiblement horizontal qui, dans sa partie 
postérieure, s'incline obliquement vers l’arrière pour rejoindre 
le collum. L’arête inférieure, environ deux fois plus longue, 
est très légèrement mais uniformément concave sur toute sa 
longueur avec cependant montée un peu plus rapide vers le 
collum. La paroi supérieure est à peu près verticale, l’infé- 
rieure est très inclinée. Le plancher est recouvert par un colli- 
culum de surface légèrement mamelonnée, ne laissant libre 
qu’une très faible étendue près de la pointe du rostre et 
cessant brusquement au collum. Les tranches du colliculum 
sont assez nettes. 

La cauda est un peu plus longue que l’ostium. Ses arêtes 
sont d’abord parallèles; mais au niveau de l’infléchissement, 
la supérieure décrit une courbure assez bien dessinée, tandis 
que l'inférieure y reste presque rectiligne d’où un certain 


— 215 — 


élargissement à ce niveau. La fermeture de la cauda est à 
_ peine rétrécie; elle est arrondie. Les arêtes forment avec celles 


de l’ostium des accidents marqués, surtout l’inférieur qui est 
voisin d’un droit et à sommet net; le supérieur est très obtus 


_et à sommet assez effacé. Les parois sont verticales, sauf la 


supérieure au niveau de l’infléchissement où elle est un peu 
oblique. Le plancher est recouvert par un faible colliculum, 
de surface lisse, moins profond que celui de l’ostium d’où 
formation d’un seuil au collum. Il existe une amorce de faible 
gouttière post-caudale, assez mal délimitée, aboutissant plus 
ou moins obliquement à l’entaille terminale du bord ventral. 

Le collum est bien précisé par les accidents des arêtes, la 
cessation du colliculum ostial et un seuil colliculaire. 

La crête supérieure est un relief mince et net s'étendant de 
l’antirostre à l’infléchissement caudal. 

La section supérieure porte une area surmontant la crête, 
s'étendant depuis un peu avant la moitié de l’ostium jusqu’au 
début de l’infléchissement caudal et atteignant en largeur la 
moitié de celle de la section; le fond de l’area est plat et lisse 
et sa limite supérieure est moyennement nette. La bordure 
périphérique, très étroite en haut et large en arrière, porte 
quelques nodosités costulaires empiétant vaguement sur le 
fond de l’area et correspondant aux accidents du bord. 


Il n’y a pas de crête inférieure. 

La section inférieure porte un sillon ventral, très superficiel 
et peu visible, très rapproché du bord auquel il est parallèle; 
il commence près de la pointe du rostre pour terminer à 
l'extrémité de la cauda. La partie interne au sillon est convexe 
avec une série de très courtes hachures verticales le long du 
sillon et fort obsolètes. La bordure périphérique porte une 
ornementation de nodosités costulaires assez mal définies et 
correspondant aux accidents du bord. 


La face externe est concave et très faiblement épaissie par 
un bourrelet longitudinal allant du rostre à la saillie postéro- 
ventrale; des costules rayonnantes partent des accidents du 


_ pourtour et se rendent vers la région umbonale qu’elles n’attei- 


gnent pas. 


VARIATIONS. — La forme générale varie peu. 


Mrs 


Le bord ventral peut ne porter aucune trace d’angle ventral; 
lorsque l’angle est assez bien marqué la partie postérieure du 
bord peut affecter une allure à peu près rectiligne. L’entaille 
où termine le bord peut être très peu accusée; sur quelques 
sujets, au contraire, elle est très marquée; parfois elle paraît 
située un peu en avant de la cauda. L’ornementation fait 
souvent totalement défaut dans la moitié antérieure du bord. 

Lorsque le tronçon initial du bord dorsal est un peu moins 
_ oblique que sur le type l’incurvation, simplement indiquée 
sur celui-ci, peut être plus ou moins accentuée. La saillie 
postéro-ventrale est peu variable; cependant elle peut être 
plus ou moins développée, arrondie ou pointue, tronquée ou 
bilobée. En bas elle est plus ou moins détachée suivant le 
degré de développement de l’entaille terminale du bord ventral, 
par contre il est rare qu’elle ne le soit pas en haut par l’entaille 
qui la sépare de la masse postéro-dorsale; celle-ci présente 
cependant des dimensions assez variables depuis la forte dis- 
position en V largement ouvert jusqu’à la simple sinuosité 
qui peut même faire défaut. L’angle postéro-dorsal est pointu 
ou arrondi, parfois un peu tronqué; la masse qui le porte est 
plus ou moins développée et dirigée vers l’arrière ou oblique- 
ment vers le haut; quelquefois elle est très réduite; elle peut 
revêtir l’aspect d’une corne. Sur quelques sujets une courbe 


régulière unit l’angle postéro-dorsal à l’antirostre dans laquelle 
on peut distinguer encore le sommet culminant et l’angle 


antéro-dorsal; il est bien rare, en effet, que le sommet culmi- 
nant ne conserve pas sa forme en piton et n’émerge pas du 
pourtour, quelquefois il est bien détaché par deux gorges. 
L’angle antéro-dorsal est toujours arrondi et situé plus ou 
moins bas. 

Le développement de l’antirostre dépend de celui de la 
formation excisurale; il ne fait aucune saillie lorsque celle-ci 
remonte jusqu’à son sommet et il est alors seulement discer- 
nable par l’aboutissement de l’arête supérieure du sulcus. 

De même l’encoche excisurale est bien dessinée ou absente 
suivant que la formation excisurale remonte plus ou moins 
haut; lorsqu'elle existe elle présente toujours ses caractères 
typiques. : 

Le rostre, qui est de saillie constante, peut être plus ou 
moins arrondi, angulaire ou relevé en pointe. 

La face interne est toujours convexe. 

Le sulcus, considéré dans son ensemble, est très peu 


— 217 — 


variable: il est toujours nettement sculpté. Son extrémité est 
parfois à peine infléchie. 

L'ostium peut être plus court et plus large que sur le type, 
ce qui est en rapport avec un raccourcissement du rostre. 
L’arête supérieure est parfois concave de bout en bout par 
effacement de l’angle que forment normalement ses segments. 
Sur bien des sujets l’arête inférieure est rectiligne sauf au 
niveau du collum; il est rare en effet que la rampe collaire 
fasse défaut. Le colliculum laisse parfois une partie de plan- 
cher libre beaucoup plus grande que sur le type; ses limites, 
sur quelques sujets, sont particulièrement nettes. 

La cauda est assez fréquemment moins infléchie que sur 
le type, quelquefois même sur une très petite longueur; de 
même la partie infléchie est plus ou moins inclinée selon les 
sujets. Sur quelques exemplaires l’arête supérieure est plus 


ou moins relevée au niveau de l’infléchissement ce qui y 


détermine une certaine augmentation de la largeur. La gout- 
tière post-caudale est toujours présente, elle peut être plus 
accentuée que sur le type, elle ne l’est jamais moins; dans 
quelques cas elle est oblique vers l’avant pour aboutir à 
l’entaille terminale du bord ventral: sur quelques sujets la 
gouttière est remplacée par une dépression assez vaste mais 
irrégulière et mal délimitée située entre la cauda et le pour- 
tour et débouchant au dehors par plusieurs gorges à la fois 
au lieu d’une seule. 

Le collum est constant. 

La crête supérieure ne présente pas de variations, si ce n’est 


. qu’elle est plus ou moins accentuée selon les exemplaires. 


L’area est plus ou moins profonde et large et son fond est 
uni ou non; sa limite supérieure est quelquefois très nette et 
même ornée d’un chapelet de petits grains. La bordure péri- 
phérique est large dans sa partie supérieure lorsque l’area 
est étroite; son ornementation peut être bien plus marquée 
que sur le type, surtout en arrière.- | 

La section inférieure ne s’écarte guère de la conformation 
typique; l’ornementation de hachures de la partie interne au 
sillon manque parfois; celle de la bordure périphérique est 
toujours menue et parfois assez régulière. 

La face externe est très constante; l’épaississement longi- 
tudinal ne manque que très rarement; sur quelques exem- 
plaires toute ornementation fait défaut, par contre il est 
quelques sujets où elle est au contraire très profondément 


HSE 


sculptée. L’umbo se montre parfois sous l’aspect d’un mame- 
lon assez net (1). 


Spicara smaris JL. 
(PI. XIX) 


1884. Smaris vulgaris. —— E. KoKkEN, Ueber Fisch-Otolithen, insbe- 
sondere über diejenigen der nord- 
deutschen Oligocän - Ablagerungen, 
Zeitschrift der deutschen geologischen 
Gesellschaft, Berlin, vol. XXXVI, p. 
5913; pL'X;: fe 10; 


TAILLE. — OTOLITHE. — Longueur : 5,8; largeur : 3,5; 
épaisseur : 1. 

Poisson. — Longueur : 15; hauteur : 3,3; 
épaisseur : 2. 


DESCRIPTION DU TYPE. — La forme générale est en 


amande assez ramassée sur elle-même, mais à bord inférieur 


sensiblement arrondi. L’otolithe n’est pas arqué d’avant en 
arrière. dre 


Le bord ventral cesse, un peu plus bas qu’il ne commence, 


à une gorge peu marquée située sur la partie inférieure de 
l’élément dans le prolongement de l’infléchissement caudal. 


Il est très courbé dans son ensemble avec tendance à forma-- 


tion d’un angle médian très obtus et à sommet très mousse. 
L’ornementation, nulle en avant, consiste à l’arrière en un 


(1) REMARQUE GÉNÉRALE. - Il est incontestable que les otolithes des : 


trois types de Mæna, dont nous avons ci-dessus fait l’étude, présentent 
entre eux de grandes ressemblances, au point qu’un observateur insuffi- 
samment exercé a peine à les distinguer. Cela concorde très exactement 
avec l’opinion d’auteurs récents qui refusent d’élever ces types au rang 
d’espèces, tout en hésitant, cependant, à les confondre; ce qui fait qu’ils 
les désignent sous le nom de « formes », en écrivant : « Mæna mæna 
forme type, Mæna mæna forme vomerina, Mæna mæna forme jusculum. 

Toutefois, vu les caractères extérieurs assez bien marqués que présente 
chacun de ces types, vu, aussi, que dans les lots d’otolithes de chacun 
d’eux sont des éléments bien spécialisés et assez différents de ceux des 
autres lots, nous avons pensé devoir faire des descriptions séparées, en 
conservant les noms spécifiques des auteurs anciens, laissant aux ichtyo- 
logistes modernes le soin de conclure d’après les caractères extérieurs 
et les indications nouvelles que nous apportons ici. 


PAM EUR UE er 


— 219 — 


faible mouvement ondulatoire allant en s’amplifiant pos- 
térieurement. 


Le bord dorsal débute en poursuivant sur un court trajet 
la direction de la fin du bord ventral, puis il se recourbe obli- 
quement vers l’avant en limitant une saillie postérieure courte, 
arrondie et massive, à pourtour sinueux dont l’extrémité est 
la partie la plus reculée de l’otolithe. De ce sommet le bord 
remonte un peu obliquement en avant, formant faible tronca- 
ture, jusqu’à l’angle postéro-dorsal, légèrement plus grand 
qu’un droit et constituant une saillie assez développée oblique 
vers le haut et en arrière; cette saillie est bien détachée en 
dessous par une échancrure nette et relativement profonde. 
A l’angle postéro-dorsal, le bord se retourne vers l’avant et 
monte en pente douce par un tronçon légèrement concave 
jusqu’à un sommet culminant de forme obtuse, à sommet net 
et verticalement érigé. Une concavité, assez longue et plus 
_ accentuée que celle qui précède, unit le sommet culminant à 
l'angle antéro-dorsal, qui est en forme de large bosse peu mar- 
quée et assez affaissée. De l’angle antéro-dorsal le bord atteint 
l’antirostre par un court tronçon rectiligne et très oblique 
vers l’avant. Les trois angles postéro-dorsal, culminant et 
antéro-dorsal dominent la partie supérieure du bord dorsal 
dont ils sont d’ailleurs les seuls ornements. 


Le bord antérieur est caractérisé par un fort débordement 
du colliculum qui obstrue en partie l’excisura; il n’est pas 
dans le prolongement de la fin du bord dorsal. 

Le débordement colliculaire atteignant presque le sommet 
de l’antirostre, celui-ci n’est pas très saillant; il est petit, en 
forme de coin, à sommet un peu arrondi et de direction un 
peu relevée. À 

Par suite du débordement colliculaire l’excisura n’est repré- 
sentée que par une minuscule sinuosité. Le débordement 
n’atteint pas la pointe du rostre, il en résulte pour le profil du 
bord une forme assez particulière, d’abord une partie un peu 
convexe et oblique vers le bas qui correspond au colliculum, 
puis une portion inférieure de direction plus ou moins hori- 
zontale qui représente la partie terminale du côté inférieur 
de l’excisura en rapport avec la pointe du rostre. 

_ Le rostre est puissant, assez avancé, à extrémité émoussée 
et un peu retroussée. 


000 — 


La face interne et convexe. 


Le sulcus, un peu supra-médian et descendant, est légère- 
. ment infléchi à son extrémité postérieure qui est fermée près 
du bord. Il est long, assez large et médiocrement profond par 
suite d’un dépôt colliculaire assez épais; il est ouvert, composé 
et très nettement sculpté. 

L'’ostium est relativement large. L’arête supérieure est en 
réalité formée par deux segments, mais comme l’angle sous 
lequel ils se coupent est très obtus et par suite peu indiqué, 
elle semble affecter un aspect très concave dans son ensemble 
et avoir une obliquité assez marquée de l’antirostre au collum. 
L’arête inférieure, près de deux fois plus longue que la supé- 
rieure, est horizontale et rectiligne sauf à ses extrémités où 
‘elle présente deux courtes rampes symétriques montant l’une 
à la pointe du rostre, l’autre au collum. La paroi supérieure 
est verticale, l’inférieure est très inclinée. Le plancher est 
tapissé par un colliculum de surface rugueuse qui déborde 
l’excisura dans sa partie supérieure comme nous l’avons déjà 
dit, mais qui laisse libre une partie du plancher près de la 
pointe rostrale; les tranches du colliculum sont nettes. 

La cauda est sensiblement plus longue que l’ostium. Ses 
arêtes sont parallèles et rectilignes sur la plus grande partie 
de leur trajet; cependant la supérieure marque une tendance 
à relèvement avant de s’infléchir, ce qu’elle fait sur un assez 
long parcours, tandis que l’inférieure ne s’infléchit que fort 
peu et sur une petite longueur seulement. Les arêtes forment 
avec celles de l’ostium des angles très nets, surtout l’inférieur 
qui est voisin d’un droit et à sommet bien pointu, tandis que 
le supérieur est très obtus et à sommet assez effacé. L’extré- 
mité de la cauda est arrondie et à peine rétrécie. La partie 
infléchie est courte et très oblique vers l’arrière. Les parois 
sont verticales, sauf la supérieure au niveau de l’infléchisse- 
ment. Le plancher porte un colliculum peu épais et de surface 
unie. Une gouttière post-caudale, assez superficielle mais nette, 
de même largeur que la cauda, prolonge celle-ci et s’ouvre 
dans la gorge terminale du bord ventral. 

Le collum est bien précisé par les accidents des arêtes et 
par un seuil collaire. 


La crête supérieure commence dès l’antirostre, suit le sulcus 
et s’atténue progressivement sur la partie infléchie où elle 


He 


disparaît peu avant l'extrémité; elle est nette, mince et assez 


saiïllante. 


La section supérieure porte une area de surface plate et 
unie, qui commence en pointe vers le milieu de l’ostium et 
cesse au niveau de l’infléchissement caudal par une extrémité 


_ assez large et verticale; l’area, plus large que la moitié de la 


section, est nettement séparée de la bordure périphérique par 
un relief angulaire très marqué. La bordure périphérique et 
la section postérieure sont peu convexes et portent une orne- 
mentation sommaire et peu définie de costules courtes et très 


aplaties correspondant aux accidents du bord. 


Mn y'a pas de crête inférieure. 

La section inférieure porte un sillon ventral sensiblement 
parallèle au bord et à une certaine distance de lui; ce sillon 
est surtout bien creusé dans sa partie antérieure. La portion 
interne au sillon est faiblement convexe et unie; elle porte en 
avant contre le sillon une obscure ornementation de hachures 
verticales. La bordure périphérique légèrement convexe est 
rugueuse. 


La face externe est d'apparence concave. Elle porte deux 
épaississements en bourrelets longitudinaux et par suite paral- 
lèles; l’un va du rostre à l’extrémité postéro-ventrale; l’autre 
plus aplati et moins large, est situé au-dessus et unit l’anti- 
rostre à la masse postéro-dorsale. Entre ces deux bombements 
est une sorte de couloir d'apparence déprimée qui va de la 
région excisurale à la troncature postérieure. L’ornementation, 
très faible, comprend en haut trois courtes costules corres- 
pondant aux trois saillies principales du bord, et en bas quel- 
ques bombements obsolètes. La région umbonale est à peine 
saillante; elle est circonscrite par un anneau elliptique 
très faible. 


VARIATIONS. —— La forme générale est plus ou moins 
raccourcie sur quelques éléments. 

Le bord ventral peut être très régulièrement courbé de bout 
en bout sans la moindre indication d’angle. Dans des cas 
opposés, au contraire, l’angle est très net: le bord semble alors 
être constitué par deux tronçons subégaux légèrement con- 
vexes. La gorge terminale du bord est plus ou moins déve- 
loppée mais toujours au moins indiquée. L’ornementation 


es 


peut aussi être très réduite, même BREÈCRES absente sur la 
partie postérieure du bord. 

La saillie postérieure, constituée par la portion initiale du 
bord dorsal, peut être peu développée et comme fondue dans 
le pourtour; d’autres fois, et c’est le cas le plus fréquent, elle 
est assez forte et alors plus ou moins détachée par des 
entailles; sur quelques sujets, elle est bilobée et assez souvent 


d’aspect polygonal; le plus souvent elle est horizontale, mais 


elle peut être un peu tombante ou, au contraire, légèrement 
relevée. La troncature postérieure est toujours discernable, 
mais plus ou moins, elle peut être très réduite; elle est aussi 
plus ou moins régulière. La partie supérieure du bord conserve 
toujours sa conformation typique, mais avec certaines modi- 
fications dues aux variations des parties qui le composent. 
C’est ainsi que la saillie postéro-dorsale peut être réduite à 
une simple ondulation; d’autres fois elle prend l’aspect d’une 
forte bosse massive ou même d’une large corne à extré- 
mité tronquée. L’échancrure qui précède la saillie postéro- 
dorsale est plus ou moins développée et rentrante; elle manque 
sur quelques éléments. Le tronçon unissant l’angle postéro- 
dorsal au sommet culminant peut être rectiligne ou un peu 
sinueux. Quant au sommet culminant, il peut être indistinct 
ou presque, étant alors fondu dans le pourtour tout en restant 
le point le plus élevé; il n’est jamais mieux marqué et isolé 
que sur le type. L’angle antéro-dorsal est parfois encore plus 
affaissé que sur le type et presque pas apparent. 

Le bord antérieur est toujours caractérisé par le déborde- 
ment du colliculum, mais celui-ci est plus ou moins accentué 
selon les sujets; c’est pourquoi le profil se traduit parfois par 
une forte convexité au-dessous de l’antirostre, tandis que sur 
d’autres exemplaires existe au même niveau une formation 
angulaire ou une ligne droite 

L’antirostre peut être encore moins distinct que sur le type; 
par contre il est mieux détaché lorsqu'il existe une entaille 
excisurale assez profonde, ce qui ne se présente pas très 
fréquemment. 

L’excisura fait totalement défaut sur quelques éléments; 
d’autres fois elle est représentée par une entaïlle angulaire 
Jamais très profonde, mais nette; c’est alors qu’on distingue 
bien la forme de l’antirostre. 

Le rostre est plus ou moins long; il a aussi une extrémité 
plus ou moins relevée; quelques-uns sont même cultriformes. 


# 


EME 
++ 


LOMEN 44 


— 223 — 


Il n'y a pas de changement dans la convexité de la face 
interne. 

Le sulcus est parfois moins long que sur le type par suite 
d’une réduction de la cauda. La partie infléchie de celle-ci peut 
être excessivement courte sur quelques éléments; elle est 
aussi plus ou moins inclinée. 

L'ostium paraît d'autant plus large que le rostre est plus 
court. L’arête supérieure est parfois rectiligne de bout en bout; 
il est plus rare que les deux segments qui la composent soient 
bien distincts. L’arête inférieure montre parfois en son milieu 


un indice d'accident saillant; sa rampe rostrale peut être 
réduite, et même absente sur quelques rares sujets. Le colli- 


culum forme, sur quelques exemplaires, un ilot isolé, parce 
qu’au niveau du collum il présente une cessation très nette. 

Sur quelques éléments, l’arête supérieure de la cauda ne 
marque pas de relèvement au niveau de l’infléchissement; 
dans ce cas le parallélisme des arêtes est parfait. L’angle que 
forment les arêtes supérieures de la cauda et de l’ostium est 


parfois très net, bien que l’étant cependant jamais autant que 


linférieur. La gouttière post-caudale est parfois peu distincte; 
elle semble même faire défaut sur quelques rares éléments. 

La crête supérieure varie fort peu. 

L’area, tout en conservant les mêmes dimensions relatives 
que sur le type, peut être à peine creusée, ne marquer même 
qu’une simple dénivellation. Par contre il est des sujets où 
elle est bien réduite en longueur, mais où elle est très profonde 
formant alors véritable cuvette; sa limite supérieure est par- 
fois très effacée. Elle est ornée sur quelques sujets de lignes 
parallèles au bord, toujours peu saillantes d’ailleurs. L’orne- 
mentation de la bordure périphérique peut être plus régulière 
et mieux détaillée que sur le type; il arrive que les costules 
composant cette ornementation se prolongent un peu sur le 
fond de l’area. 

La section inférieure varie peu. L’ demantiiion de hachu- 
res de la portion interne au sillon ventral est souvent indis- 
tincte, notamment sur les jeunes. La bordure périphérique 
porte quelquefois, à l’arrière, de petites tubérosités corres- 
pondant aux ondulations du bord. 

La face externe ne présente pas toujours très distinctement 
la conformation décrite sur le type; c’est ainsi qu’elle peut 
être uniformément concave avec seulement un petit épaissis- 
sement de la région umbonale. L’ornementation marginale de 


D 


costules peut être très atténuée; quelquefois, cependant, les” 


costules, mais surtout les dorsales, sont saillantes et assez 
régulières. Les costules peuvent être croisées par des lignes 
concentriques parallèles au pourtour. L’anneau elliptique 
entourant l’umbo fait défaut sur certains éléments. 


OBSERVATIONS. —— La figure que Koken donne de cet 
otolithe s’applique à une variation très régulièrement ornée 
d’ondulations subégales, comme nous en avons trouvées. Par 
contre nous n’avons jamais vu une troncature antérieure du 
rostre comme le représente l’auteur; ne serait-ce pas là un 
aspect résultant d’une mutilation de la pointe ? La disposition 
du colliculum ostial est très exactement dessinée; mais le 
sillon ventral n’est pas représenté, pas plus d’ailleurs que le 
sillon post-caudal. 


Spicara chryselis Bonn. 
(PI. XX) 


TAILLE. — OToLITHE. — Longueur : 6,2; largeur : 4,5; 
épaisseur : 1,4. 
Poisson. — Longueur : 18; hauteur : 3,8; 
épaisseur : 1,7. 


DESCRIPTION DU TYPE. — La forme générale est penta- 
gonale, présentant trois côtés dorsaux et deux ventraux. 
L’otolithe est très épais et à peine arqué d’avant en arrière. 


Le bord ventral cesse, à peine plus bas qu’il ne commence, 
à une faible sinuosité rentrante située sur la partie inférieure 
de l’élément dans le prolongement de la cauda. Il est formé 
par deux tronçons subégaux se coupant suivant un angle 
médio-ventral de 120° environ à sommet net. Le tronçon 
antérieur est convexe avec légère incurvation avant l’angle; 
le postérieur est rectiligne. L’ornementation, nulle sur le tron- 
con antérieur, comporte sur le tronçon po une série 
de faibles ondulations. : 

Le bord dorsal débute en continuant la direction de la fin 
du bord ventral sur un très court trajet; puis il se recourbe 


as 


sur lui-même vers le haut suivant un angle obtus à sommet 
très arrondi. Il limité ainsi une expansion postéro-ventrale de 
très faible saillie et de direction horizontale, qui est la partie la 
plus reculée de l’élément. 

La partie supérieure du bord dorsal commence à l’expansion 
postéro-ventrale, en remontant un peu obliquement vers 
l’avant, jusqu’à l’angle postéro-dorsal. Ce tronçon, à peu près 
rectiligne, forme troncature postérieure. L’angle postéro- 
dorsal, obtus et à sommet mousse, est situé à l’extrémité d’une 
masse détachée par une faible concavité qui la précède. De 
l’angle postéro-dorsal le bord se dirige en pente douce, suivant 
un trajet rectiligne mais un peu sinueux, vers un sommet 
culminant, peu saillant, obtus et arrondi. Le sommet culmi- 
nant est séparé de l’angle antéro-dorsal par une faible sinuo- 
sité rentrante située à l’aplomb de l'angle médio-ventral. 
L’angle antéro-dorsal est affaissé, obtus et peu marqué. Le 


. bord gagne ensuite l’antirostre par un tronçon à peu près 


rectiligne, très oblique vers l’avant. 


Le bord antérieur est marqué par un débordement du colli- 
culum ostial qui défigure sensiblement la partie antérieure de 
l'élément en obstruant l’excisura. 

L’antirostre, assez étoffé, fait une saillie en forme de coin, à 
sommet pointu et de direction horizontale. 

L’excisura, bien qu’en grande partie obstruée par le débor- 
dement colliculaire, se manifeste par une médiocre entaille de 
commissure angulaire. Son côté supérieur, relativement court, 
est rectiligne et oblique vers l’arrière; le côté inférieur, beau- 
coup plus long, est débordé par le colliculum dans ses deux 
tiers supérieurs, et libre seulement près du rostre; ces deux 
parties s'opposent nettement comme allure et comme direction, 
la première étant convexe, la deuxième rectiligne. 

Le rostre est avancé, saillant, assez massif; son extrémité, 
qui a tendance à relèvement, est pointue. 


La convexité de la face interne est médiocre. 


Le sulcus est un peu supra-médian et légèrement descen- 
dant ; il est à peine infléchi à son extrémité. Il est long, termi- 
nant près du bord; il est large, assez profond et bien sculpté. 
Il est ouvert et composé. 

L'ostium est assez large. Son arête supérieure est formée de 


ACTES 1937. S 15 


Re 


deux segments se coupant suivant un angle très obtus; le 
segment antérieur est horizontal, le deuxième est fort oblique 
vers l’arrière pour rejoindre le collum. L’arête inférieure, hori- 
zontale et rectiligne dans ses trois quarts antérieurs, se relève 
à l’arrière pour monter aù collum. La paroi supérieure est ver- 
ticale, l’inférieure est très inclinée. Le plancher porte un colli- 
culum épais, formant ilôt bombé par le fait qu’il est nettement 
isolé sur tout son pourtour. Ce colliculum laisse libre une 
grande partie de la paroi supérieure, une certaine étendue du 
plancher vers la pointe rostrale et l’arête inférieure; il déborde 
sensiblement le pourtour excisural au-dessous de l’antirostre. 


La cauda, à peine plus longue que l’ostium, a ses arêtes 


rectilignes et parallèles sur la plus grande partie de leur 
trajet; en arrière la supérieure s’infléchit suivant une courbure 
bien marquée, tandis que l’inférieure s’abaisse à peine et tout 
à fait à l’extrémité seulement. La partie infléchie de la cauda 
est si courte, qu’elle atteint au plus le niveau horizontal de 
l’arête ostiale inférieure; l’extrémité postérieure est arrondie. 
Les angles formés par les arêtes à leur rencontre avec les 
ostiales sont très marqués, obtus et à sommets très nets. Les 
parois sont verticales, sauf la supérieure au niveau de l’inflé- 
chissement. Le plancher porte un colliculum de surface unie 
et peu épais, dont la tranche inférieure est un peu visible; le 
colliculum caudal est séparé du colliculum ostial par un petit 
sillon transversal en forme de V à pointe dirigée vers la cauda. 
Une ébauche de gouttière post-caudale très superficielle unit 
l'extrémité de la cauda à Ia sinuosité terminale du bord 
ventral. « | 

Le collum est très bien précisé par les angles des arêtes et 
la séparation des deux colliculums. 


La crête supérieure s’étend sur toute la longueur du sulcus, 
depuis un peu avant le collum jusqu’à l’infléchissement cau- 
dal; elle est saillante et mince, en forme de petite lame érigée 
verticalement. : 

La section supérieure porte une area dont la largeur dépasse 
de beaucoup la moitié de celle de la section. L’area commence 
en pointe vers le milieu de l’ostium et termine carrément à 
l’arrière au niveau de l’infléchissement; à ce niveau, elle est 
beaucoup plus large qu’en avant; sa limite d’avec la bordure 
périphérique est très nette; son fond est brillant et orné de 
quelques lignes parallèles à sa limite, coupées par des stries 


LRU Er 


L 2,4 


normales à cette même limite. La bordure périphérique est 


étroite en haut, mais un peu plus large à l’arrière; elle est 


_ convexe sauf en arrière le long du bord où est un méplat mar- 
_ ginal; son ornementation consiste en quelques nodosités costu- 


laires correspondant aux accidents du bord. 


Il n’y a pas de crête inférieure; cependant contre la cauda 
est une bande étroite et un peu épaissie qui pourrait en tenir 
lieu. L 

La section inférieure est pourvue d’un sillon ventral très 
voisin du bord dont il épouse la forme; il commence vers le 
tiers antérieur de l’ostium où il est un peu creusé en gouttière 
sur une petite longueur et termine à l’extrémité de la eauda. 
La portion interne au sillon est convexe et de surface 
rugueuse, avec, le long du sillon, une ébauche d’ornementation 
de hachures obsolètes très courtes. La bordure périphérique 
porte quelques nodosités assez indécises et plus ou moins irré- 


gulières. 


La face externe porte un épaississement, longitudinal et peu 
épais, unissant le rostre à l’extrémité postéro-ventrale; la 
région antirostrale est bombée et lisse et au-dessous d’elle 
existe une courte mais profonde dépression excisurale. Le 


pourtour, surtout dans la région postéro-dorsale, est orné de 


costules rayonnant de l’umbo et correspondant aux accidents 
du bord; ces costules sont bien plus courtes et moins nette- 
ment marquées dans la portion ventrale que dans la dorsale; 
quelques bandes concentriques assez diffuses coupent ce sys- 
tème costulaire. Un petit dépôt granuleux est situé au niveau 
de l’angle ventral. L’umbo est largement circonscrit par une 
bande de contour elliptique. 


VARIATIONS. — La forme pentagonale est assez souvent 
atténuée par diminution de l’angle ventral; quelques sujets 
se font remarquer par un affaissement très marqué de la 
partie supérieure du bord dorsal. 

L’angle médian du bord ventral peut être très atténué et 


- même faire défaut, le bord est alors régulièrement courbé de 


bout en bout; par contre sur quelques sujets l’angle est très 
développé et son emplacement peut même prendre un aspect 
gibbeux. L’angle médian est parfois précédé d’une concavité 
large et peu profonde. La sinuosité où termine le bord est plus 


ou moins développée, elle prend parfois allure de véritable 
entaille. L’ornementation peut aussi manquer sur le tronçon 
postérieur. 

Au lieu de commencer en poursuivant la direction du bord 
ventral, c’est-à-dire en se dirigeant vers le haut, la portion 
initiale du bord dorsal peut être horizontale ou oblique vers 
le bas; il en résulte, en arrière de la partie inférieure de 
l’otolithe, une concavité plus ou moins accentuée en même 
temps que l’expansion postéro-ventrale prend une direction 
tombante au lieu d’être horizontale. Cette expansion peut être 
relativement saillante, assez massive et plus ou moins déta- 
chée; elle peut être légèrement acuminée et quelquefois un 
peu tronquée ou même bilobée. 

La partie supérieure du bord dorsal peut être très affaissée, 
comme nous le disions précédemment, ce qui donne à l’oto- 
lithe un aspect sensiblement écrasé; ou bien elle est très 
élevée, soit en son milieu, soit à l’arrière et c’est alors la région 
postéro-dorsale qui devient culminante. Le tronçon oblique 
vers l’avant et formant troncature, par lequel commence la 
partie supérieure du bord dorsal, est toujours indiqué; mais 
il est plus ou moins long; il est surtout réduit lorsque la 
saillie postéro-ventrale remonte très haut. La concavité par 
laquelle termine ce tronçon, et qui le sépare de l’angle postéro- 
dorsal, est parfois à peine indiquée; tandis que sur quelques 
sujets elle est au contraire assez développée, avec tous inter- 
médiaires entre ces deux états extrêmes. L’angle postéro- 
dorsal, toujours obtus, est plus ou moins saïllant et étoffé; 
parfois il est marqué par une petite ondulation qui le sur- 
monte, ondulation plus ou moins pointue ou arrondie. Les 
autres éléments du bord ne présentent guère de variations; 
le sommet culminant est parfois très saillant et très détaché, 
mais à sommet toujours arrondi; l’angle antéro-dorsal forme 
toujours bosse arrondie, mais jamais élevée. Outre ces acci- 
dents normaux le bord peut présenter quelques faibles ondu- 
lations ornementales. 

Le bord antérieur serait constant sans les variations de 
développement que présente le débordement colliculaire; 
celui-ci peut être assez fort pour obstruer complètement 
l’excisura. 

L’antirostre est à peu près indistinct quand le débordement 
colliculaire remonte jusqu’à son sommet. Dans les autres cas 
il est plus ou moins net; parfois il est fort aplati, autrement 


— 229 — 


il est assez saillant; son sommet peut être émoussé ou 
tronqué. 

L’excisura n’est jamais plus accentuée que sur le type, mais 
peut l’être beaucoup moins; elle manque parfois. Elle conserve 
toujours assez bien ses caractères typiques. 

Le rostre varie sensiblement de longueur selon les sujets; 
son extrémité est parfois retroussée. 

La convexité de la face interne est constante. 

Le sulcus est médian sur quelques exemplaires et quelque- 
fois un peu plus descendant que sur le type. Sur quelques 
sujets il termine très près du bord et paraît alors plus long 
qu’à l’ordinaire, il présente aussi quelques variations de lar- 
geur. Il est toujours peu infléchi à l’arrière, dans quelques 
cas même il semble être rectiligne de bout en bout tellement 
l’infléchissement est peu indiqué. 

L'ostium est moins large que sur le type et moins long 
lorsque le rostre est raccourci; sur quelques sujets le collum 
est plus avancé que normalement, ce qui diminue d’autant la 
longueur de l’arête supérieure. Par effacement de l’angle formé 
par les deux segments qui composent normalement l’arête 
supérieure, celle-ci peut être concave ou rectiligne. Le relève- 
ment de l’arête inférieure au collum est parfois très brusque 
presque vertical; il est aussi des cas où il semble manquer 
tellement il se fait d’une facon insensible. Le débordement du 
colliculum est d'aspect bien variable; ou bien il se traduit par 
un profil rectiligne, ou bien il forme une saillie convexe ou 
sinueuse; le profil de la portion du côté inférieur de l’excisura 
laissée libre par le débordement colliculaire est plus ou moins 
long, mais régulièrement rectiligne ou à peine courbé; de 
même l'étendue du plancher non recouverte par le colliculum 
varie beaucoup selon les individus. 

Le rapport de longueur de l’ostium et de la cauda varie 
peu, cette dernière étant toujours un peu plus longue mais 
quelquefois de fort peu. L’arête supérieure de la cauda marque 
parfois un petit relèvement au niveau de l’infléchissement ce 
qui augmente un peu la largeur de la cauda dans cette région. 
L’extrémité est parfois bien rétrécie, même un peu acuminée. 
La surface du colliculum est parfois assez irrégulière. La 
gouttière post-caudale fait assez souvent défaut; elle n’est 
jamais bien marquée. 

Le collum est constant; il est cependant à signaler que si 
normalement les deux angles sont situés au même aplomb, 


(] 


— 230 — 


il arrive parfois que l’inférieur soit placé bien en arrière du 
supérieur. 

La section supérieure varie peu. Il est assez rare que l’area 
ne soit pas aussi bien délimitée que sur le type; elle est quel- 
quefois un peu plus courte et sur quelques sujets plus 
profonde que sur le type. Son ornementation de lignes paral- 
lèles au pourtour est parfois très accentuée. L’ornementation 
de nodosités costulaires de la bordure périphérique est plus 
ou moins accentuée et plus ou moins régulière selon les sujets; 
lorsque cette ornementation est très marquée elle se prolonge 
parfois, mais d’une manière atténuée, sur le fond de l’area. 

Dans l’aire inférieure, l’étroite bande bordant le sulcus est 
de présence constante, elle a même parfois un certain relief; 
c’est surtout alors qu’elle peut être assimilée à une crête 
inférieure. | 

Le sillon ventral de la section inférieure est parfois tangent 
au bord en son milieu, il peut être effacé dans cette région 
n'étant alors marqué qu’à ses extrémités; sur certains exem- 
plaires il fait totalement défaut. L’ornementation de la bor- 
dure périphérique peut être mieux définie que sur le type. 

La face externe, à part quelques cas où elle est irrégulière- 
ment bossuée et non costulée, présente les dispositions relevées 
sur le type, mais avec une netteté et une accentuation varia- 
bles. Le dépôt granuleux, situé au niveau de l’angle ventral, 
est parfois très réduit; il peut aussi manquer. 


Spicara alcedo Risso (1) 
CPEEKXXS 


1926. Spicara alcedo Risso. — J. SANZ ECHEVERRIA, Datos sobre el 


Otolito Sagita de los Peces de 
España, Boletin de la Real Socie- 
dad española de Historia natural, 
Madrid, vol. XXVI, p. 153, fig. 15. 
1930. Spicara alcedo Risso. —— J. SANZ ECHEVERRIA, Investigaciones 
sobre Otolitos de Peces de Es- 
paña, Boletin de la Real Sociedad 
española de Historia natural, 
Madrid, vol. XXX, p. 176; pl. I, 
fig. 20. 


(1) Espèce étudiée après la mort de J. Duvergier (J. Chaine). 


Sf: 
Hi EEE 
4 à ci fi ii ù 
coin dde dE ur aptes ain datée de laut LA Led af SRE 


nf ML 


À qu’il présente. 


— 231 — 


"TAILLE. — OToziTrHE. —— Longueur : 6; largeur : 3,5; 
épaisseur : 0,8. 

POISSON; == Longueur : 18; hauteur - : 4; 
épaisseur : 2. 


DESCRIPTION DU TYPE. — La forme générale est en 
amande allongée. L’otolithe est peu arqué d’avant en arrière; 
placé sur sa face externe, il bascule légèrement vers le bord 
dorsal. 


Le bord ventral cesse, à peine plus bas qu’il ne commence, 
à une assez forte encoche située sur la partie inférieure de 
l'élément dans le prolongement de la cauda. Il est régulière- 
ment elliptique de bout en bout; ii porte une très légère 
encoche à quelque distance de la pointe du rostre, et une 
plus forte avant celle où il termine; ce sont là les seuls orne- 
ments qu'il présente. 


Le bord dorsal débute en continuant la direction du bord 
ventral sur un faible parcours; puis il se recourbe obliquement 
en avant en formant une expansion très nette de direction 
horizontale, à sommet arrondi et limité, en bas, par l’encoche 


terminale du bord ventral, et en haut, par une autre encoche 


de même forme et symétriquement placée. Après l’expansion, 
le bord continue une direction oblique vers l’avant jusqu’à 
l’angle postéro-dorsal qui est bien apparent, d'autant plus 
qu'une encoche profonde le précède immédiatement; une 
ondulation arrondie est située entre cette encoche et celle qui 
limite l'expansion en dessus. L’angle postéro-dorsal, très sail- 
lant, est un peu inférieur à un droit, son sommet est arrondi 
et il pointe dans une direction postéro-supérieure. De l’angle 
postéro-dorsal le bord monte en pente douce suivant un trajet 
rectihgne jusqu’à l’angle antéro-dorsal, très obtus, non saillant 
quoique culminant, et à sommet émoussé; ce tronçon porte 
quelques faibles ondulations . arrondies. De l'angle antéro- 
dorsal le bord descend en ligne droite vers l’antirostre suivant 
une direction très oblique. 2: 


Le bord antérieur est assez long et sensiblement dans la 
direction de la fin du bord dorsal, malgré l’encoche excisurale 


— 232 — , 


L’antirostre est assez massif, peu saillant et de sommet 
assez mousse; il est dirigé horizontalement vers l’avant. 

L’excisura est une encoche peu profonde et largement 
ouverte. Son côté supérieur, rectiligne et oblique vers l'arrière, 
est très court: l’inférieur est surmonté d’une lame excisurale 
très développée dont le profil sinueux est oblique en bas et 
en avant. 

Le rostre est assez long, massif et horizontal; 1l termine 
en pointe non aiguë; sa forme dépend beaucoup de celle 
qu’affecte à son niveau la lame excisurale. 


La face interne est légèrement convexe. 


Le sulcus est un peu sub-médian et horizontal mais légère- 
ment infléchi à l’arrière sur une petite longueur suivant une 
direction postérieurement oblique; il est long, moyennement 
large et profond; il est bien sculpté, ouvert et composé. 

L’ostium est relativement large et long. Son arête supé- 
rieure, de longueur moyenne, est rectiligne et oblique vers 
l'arrière. L’inférieure, beaucoup plus longue que la supérieure, 
est rectiligne et sensiblement horizontale sur la presque tota- 
lité de sa longueur; à l’arrière, elle se relève suivant une petite 
rampe oblique remontant au collum. La paroi supérieure est 
verticale, l’inférieure est très oblique. Le plancher est recou- 
vert par un colliculum s’avançant jusqu’au profil de la lame 
excisurale, mais laissant libre une partie des parois; les tran- 
ches du colliculum sont assez nettes et sa surface est à peine 
bossuée; sa cessation au collum est nette et se présente suivant 
une ligne convexe vers l’arrière. 

La cauda est un peu plus longue que l’ostium mais beau- 
coup moins large. Ses arêtes sont subparallèles; l’inférieure 
est parfaitement rectiligne, mais la supérieure marque un 
léger surélèvement au niveau de l’infléchissement d’où une 
petite augmentation de la largeur en ce point; l’arête supé- 
rieure s’infléchit par une courbe régulière et l’inférieure plutôt 
en s’inclinant. En avant, au niveau du collum, les arêtes 
forment avec celles de l’ostium des angles marqués surtout 
l’inférieur qui est voisin d’un droit et dont le sommet est très 
net; le supérieur est fortement obtus et son sommet très 
émoussé. L’extrémité de la cauda, située assez près du bord, 
est légèrement acuminée et bien délimitée, malgré la présence 
d’un canal post-caudal. Les parois sont verticales, sauf la 


EN 


— 233 — 


supérieure au niveau de l’infléchissement. Un colliculum de 
surface lisse couvre le plancher; sa surface étant plus élevée 
que celle du colliculum ostial, il en résulte un seuil au collum. 
La cauda est suivie par un canal post-caudal aussi large 
qu’elle et assez profond, qui continue sa direction pour aboutir 
à l’encoche séparative des bords ventral et dorsal; le canal est 
assez nettement bordé. 

Le collum est nettement précisé par les angles des arêtes, 
le seuil colliculaire et la cessation du colliculum ostial; il n’est 
pas rétréci. 


La crête supérieure, très nette, commence peu avant le 
collum et termine près de l’extrémité caudale en s’affaissant 
progressivement; elle est verticalement érigée, mince et à 
tranche coupante. 

La section supérieure, relativement large, porte une area 
en forme de méplat s'étendant du milieu de lostium à 
l’infléchissement caudal. La limite supérieure de l’area, assez 
floue, n’est marquée que par un changement de plan entre la 
surface du méplat et celle de la bordure périphérique, et par 
une série de nodosités disposées en ligne correspondant cha- 
cune à une costule-ornementale de la bordure. Celle-ci est 
convexe, moyennement large, et porte des costules, courtes 
et assez saillantes, correspondant aux ondulations du pour- 
tour; ces costules se poursuivent de façon très obsolète sur le 
fond de l’area. 

Il existe une section postérieure, irrégulière et de surface 
bossuée. 


Il n’y a pas de crête inférieure; toutefois le long de l’ostium 
existe un petit bourrelet linéaire qui pourrait peut-être en 


tenir lieu. 


La section inférieure est régulièrement convexe. Elle est 
divisée en deux régions par une ligne courbe parallèle au bord 
ventral, plutôt conventionnelle que réelle, allant du tiers anté- 
rieur de l’ostium à l’extrémité de la cauda; près de l’ostium 
cette ligne est creusée sur une très petite distance par une 
dépression peu profonde oblique vers l’arrière. La portion de 
la section interne à cette ligne est lisse; la portion externe ou 
bordure périphérique porte en arrière deux ou trois nodosités 
costulaires correspondant à l’ornementation du pourtour. 


A <e 


La face externe est très légèrement convexe. Elle est divisée 


en deux zones par deux bourrelets longitudinaux, larges, peu. 


saillants et mousses, unissant la région umbonale au rostre 
d’une part et à l’expansion postérieure d’autre part. La zone 
dorsale porte deux dépressions triangulaires assez profondes, 
correspondant l’une à l’excisura, l’autre au tronçon postérieur 
du bord:dorsal compris entre les angles postéro-ventral et 
postéro-dorsal; elle est ornée de quelques costules en éventail, 
peu saillantes mais nettes, correspondant aux ondulations de 
la partie supérieure du bord dorsal. La zone ventrale est 
située dans un plan très déclive; elle est à peu près lisse sauf 
quelques nodosités postérieures. 


VARIATIONS. — Certains exemplaires sont très allongés 
et fortement aplatis dans le sens dorso-ventral, quelques-uns 
même affectent une forme naviculaire; d’autres, au contraire, 
sont très raccourcis en même temps que très élevés. Entre ces 
deux états extrêmes est toute une série de dispositions inter- 
médiaires. 

La courbure du bord ventral est quelquefois très aplatie 
sans que cependant le bord soit rectiligne; il est bien rare 
qu'il y ait tendance à formation d’angle ventral. L’encoche où 
termine le bord est toujours présente, bien que plus ou moins 
accentuée; l’encoche antérieure peut manquer ainsi que 


l’encoche qui précède celle où termine le bord. Il existe parfois, 


outre ces encoches, un léger mouvement ondulatoire. 
Sur certains exemplaires la portion initiale du bord dorsal 
n’est pas en prolongement de la direction de la fin du bord 
ventral, mais est un peu horizontale, ce qui accentue d’autant 
l'expansion postérieure. Celle-ci, en outre, est d'autant plus 
détachée que les encoches qui la limitent sont plus marquées; 
l’encoche limitant en dessus l’expansion postérieure peut être 
très faible, elle peut même faire défaut. Il est rare que l’expan- 
sion soit d'aspect tombant; son extrémité est parfois un peu 
acuminée; sur certains sujets son pourtour porte une orne- 
mentation ondulatoire qui peut être très accentuée, même 
irrégulière. L’encoche précédant l’angle antéro-dorsal ne fait 
jamais défaut: elle est seulement plus ou moins profonde et 
plus ou moins ouverte; elle est aiguë, rectangulaire ou obtuse. 
L’ondulation qui précède cette dernière encoche et la sépare 
de celle où termine l’expansion postérieure est plus ou moins 
développée selon les sujets; elle est arrondie, pointue ou 


7 PORN ON EPA © 


— 235 — 


coupée carrément; elle manque parfois. L’angle postéro-dorsal 
peut être très relevé; il est plus ou moins massif; il est quel- 


quefois très aigu, mais il est très rare qu'il soit coupé carré- 
ment. La partie supérieure du bord dorsal est très constante; 
elle peut être curviligne de bout en bout avec effacement de 
l’angle antéro-dorsal. L’ornementation de cette portion supé- 
rieure du bord dorsal est assez souvent plus accentuée que 
sur le type. 5 
Lorsqu'il n’y a pas d’encoche excisurale, la direction du 
bord antérieur est la prolongation parfaite de la fin du bord 
dorsal; par contre il est des sujets où la direction du bord 
antérieur est très différente de celle-ci. 
L’antirostre varie beaucoup de forme. Si, le plus souvent, 
il est typique, il arrive fréquemment aussi qu'il soit en forme 
de coin, mais plus ou moins élancé selon les sujets; sur 
quelques éléments il est menu et très pointu. Lorsque 
l’encoche excisurale fait défaut, l’antirostre est représenté par 
un tout petit mamelon, ou même est indistinct; son emplace- 
ment étant alors simplement marqué par l’aboutissement de 


l’arête supérieure. 


L’excisura fait défaut lorsque la formation excisurale monte 
jusqu’à la pointe de l’antirostre; dans ce cas le profil du bord 
antérieur continue exactement la direction de la fin du bord 
dorsal. Lorsqu'elle existe, l’excisura est plus ou moins accen- 
tuée, tantôt étroite, tantôt largement ouverte. La lame exci- 
surale, dans quelques cas, n’atteint pas la pointe du rostre, 
laissant libre une plus ou moins grande longueur du côté 
inférieur. Le profil de la lame est rectiligne, convexe, concave 
ou sinueux. | 

Le rostre est parfois plus allongé et élancé que sur le type; 
dans ce cas il est généralement acuminé. Par contre, il est des 
éléments où il est court et très massif, le plus souvent alors 
son sommet est émoussé. 

_Le sulcus, sur quelques éléments, est plus sub-médian que 
sur le type; il est rare qu’il le soit moins et plus rare encore 
qu’il soit médian; il est parfois légèrement descendant. Son 
extrémité est plus ou moins infléchie et sur une longueur assez 
variable; c’est ainsi que sur quelques sujets l’extrémité est à 
peine inclinée, tandis que sur d’autres elle approche de la 
verticale, entre ces deux états extrêmes sont tous les inter- 
médiaires. De même l’extrémité postérieure peut être éloignée 
du bord, ou, au contraire, en être très rapprochée. 


—. 236 — 


L’ostium est plus ou moins long suivant les dimensions du 
rostre. L’arête supérieure esquisse parfois une légère concavité 
et, dans les cas extrêmes même, paraît être formée par deux 
segments, le postérieur étant de beaucoup le plus court, se 
coupant suivant un angle extrêmement obtus; elle est plus ou 
moins oblique et sur certains sujets elle est presque horizon- 
tale semblant alors se continuer à peu près en ligne droite 
par l’arête supérieure de la cauda. L’arête inférieure est à 
peine variable; elle peut être plus ou moins ascendante et 
quelquefois un peu sinueuse; sa râämpe collaire est plus ou 
moins longue et plus ou moins voisine de la verticale. La 
surface du colliculum peut être parfaitement lisse; il est rare 
qu’elle soit très tourmentée; la tranche inférieure n’est pas 
toujours visible et l’espace libre laissé entre elle et l’arête peut 
être bien plus étendu que sur le type. 

Sur quelques éléments, la cauda n’est guère plus longue 
que l’ostium. Le surélèvement de l’arête supérieure au niveau 
de l’infléchissement manque parfois; dans certains cas les 
deux arêtes se rapprochent progressivement l’une de l’autre 
à partir de ce niveau, de sorte que la cauda termine alors 
plus en pointe que sur le type. A l’extrémité de la cauda, les 
arêtes peuvent être affaissées au point que la cauda n’est plus 
circonscrite à ce niveau. Lorsque l’infléchissement est peu 
indiqué, les arêtes sont à peine inclinées, surtout l’inférieure. 
Le colliculum est plus ou moins étendu; il peut cesser avant 
l'extrémité de la cauda et laisser libre une assez grande 
étendue des parois; sur des exemplaires, les tranches sont par- 
ticulièrement nettes. Le canal post-caudal est toujours présent, 
mais plus ou moins net; sur quelques sujets, ses lèvres sont 
bien marquées, sur d’autres au contraire elles sont floues; il 
arrive assez souvent que le canal s’allie à une dépression de 
la section postérieure plus ou moins large et profonde et 
généralement contiguëé à la portion infléchie de la cauda. 

Le collum ne présente pas de variations notables. ; 

Assez fréquemment la crête supérieure commence dans le 
voisinage de l’antirostre, mais elle est toujours moins déve- 
loppée sur l’ostium que sur la cauda; elle termine toujours 
près de l’extrémité caudale. Exceptionnellement sa tranche 
est large et coupée carrément. 

Sur un assez grand nombre de sujets, l’area est plus étendue 
que sur le type tant en longueur qu’en largeur; sur quelques 
éléments, en effet, elle a tendance à contourner plus ou moins 


loin la cauda. Son fond, toujours plan, peut être parfaitement 
lisse; d’autres fois il est plus fortement et plus grossièrement 
orné que sur le type. Sa limite supérieure peut ne pas être 
du tout marquée; ce fait se présente surtout lorsque les nodo- 
sités font défaut. La section postérieure ne varie que par la 
plus ou moins grande accentuation de ses bosselures, toujours 
_ mousses d’ailleurs; il est à ajouter que, comme je l’ai déjà 
indiqué, elle porte parfois contre la cauda une dépression qui 
s’allie au canal post-caudal. 

Le bourrelet linéaire sous-ostial, tenant lieu de crête infé- 
rieure, ne manque que bien rarement. 

La séparation des deux régions de la section inférieure est 
parfois transformée en un faible sillon ventral, mais réguliè- 
rement marqué de bout en bout; quelquefois, suivant le sillon, 
est une dénivellation assez nette. L’ornementation de la bor- 
dure périphérique peut s’étendre à toute sa longueur; mais 
généralement elle est localisée à l’arrière où elle est d’ailleurs 

toujours plus marquée. Exceptionnellement, le long du sillon 
est une série de faibles hachures obliques, principalement à 
l’avant. La dépression qui marque l’origine de la limite des 
deux régions est plus ou moins profonde et longue. 

La face externe varie peu; parfois elle présente un aplatis- 
sement central au milieu duquel on discerne assez bien une 
région umbonale. Les deux bourrelets longitudinaux sont 
assez fréquemment moins développés que sur le type, ils sont 
même parfois peu distincts. L’ornementation de la face est 
toujours de même nature que sur le type; elle est seulement 
plus ou moins accentuée suivant que les ondulations du bord . 
sont elles-mêmes plus ou moins développées. Parfois on note 
des stries concentriques parallèles au pourtour, surtout visi- 
bles dans la région sous-ostiale; sur quelques sujets existent 
parfois de petites granulations le long du bord ventral. Il 
arrive que toute la face soit d'aspect assez lisse. 


OBSERVATIONS. — La figure de cet otolithe donnée par 
J. Sanz Echeverria, dans son travail de 1926, malgré sa 
petitesse et la difficulté que présente sa lecture, m'a paru 
typique. 

Quant à la figure du travail de 1930 du même auteur, elle 
est parfaitement typique; il est toutefois à signaler que l’exci- 
sura est loin d’être aussi fréquente que le texte le laisserait 
supposer. ù | 


— 238 — 


Spicara mauri Bonn. (1) 
(PI. XX) 


TAILLE. — OToLITHE. — Longueur : 4,6; largeur : 2,7; 
épaisseur : 0,7. _ 
Poisson. — Longueur : 13; hauteur : 2,1; 
épaisseur : 1,4. 


DESCRIPTION DU TYPE. —— La forme est en amande 
allongée; l’otolithe est à peine arqué d’avant en arrière. 


Le bord ventral cesse, beaucoup plus bas qu’il ne commence, 
à une gorge peu profonde située sur la partie inférieure de 
l'élément dans l’axe même de la terminaison de la cauda. Son 
_ornementation consiste en un simple mouvement ondulatoire, 
surtout indiqué dans la partie postérieure. 


Le bord dorsal commence en poursuivant sur un eourt 
trajet la direction du bord ventral, puis il se recourbe survant 
un: angle de 90° environ, très émoussé, presque arrondi, dessi- 
nant ainsi une extrémité postérieure un peu saillante, à profil 
inférieur légèrement convexe et à profil supérieur un peu 
concave. Le bord remonte ensuite obliquement vers l'angle 
postéro-dorsal, en dessinant une courbure un peu concave 
ornée d’une ou deux petites ondulations. L’angle postéro- 
dorsal, quelque peu saillant, est une petite bosse dirigée vers 
l’arrière. La partie supérieure du bord est en forme de toit à 
tronçons subégaux et convexes se rejoignant à un angle très 
adouci, l’angle antéro-dorsal, situé un peu en arrière du milieu 
de l’otolithe. C’est à peine si cette partie est ornée de très 
petites ondulations. 


Dans le bord antérieur, l’antirostre est angulaire, petit et 
peu saillant. ac 

L’excisura est en très grande partie obstruée par une lame 
excisurale très développée, à profil rectiligne ou un peu 
convexe; elle n’est donc marquée que par une petite entaille 
placée sous l’antirostre. 


(1) Espèce étudiée après la mort de J. Duvergier (J. Chaine). 


— 239 — 


_ Le rostre est assez avancé et puissant, angulaire et de direc- 
tion horizontale. L’alignement déterminé par les pointes du 
rostre et de l’antirostre, et le bord de la lame excisurale est à 


peu près dans le prolongement du tronçon terminal du bord 


dorsal qu’il continue ainsi sans interruption, autre qu’un petit 
degré provoqué par l’antirostre et une légère intersection 
marquée par l’excisura. 


La face interne est convexe. 


Le sulcus est médian, légèrement descendant et assez bien 
sculpté; il est long, assez large et moyennement profond; il 
est ouvert et fortement différencié; il est faiblement infléchi 
à son extrémité qui est assez voisine du bord. 

L'arête supérieure de l’ostium, rectiligne avec tendance à 
concavité à son extrémité postérieure, descend obliquement 
au collum. L’inférieure, environ deux fois plus longue que la 
supérieure, horizontale et rectiligne, dessine une très courte 
rampe pour atteindre le collum. La paroi supérieure est verti- 
cale et l’inférieure inclinée. Le plancher est recouvert par un 
colliculum de surface unie, sauf en son -milieu où est une 
légère dépression longitudinale; la tranche inférieure du colli- 
culum est nette, ainsi que sa cessation au collum qui se fait 
toujours comme sur le type. 

La cauda, un peu plus longue que l’ostium, a ses arêtes 


 rectilignes et parallèles sur les deux tiers antérieurs de sa 


longueur; dans le tiers postérieur, la supérieure se recourbe 
à grand rayon, tandis que l’inférieure s’infléchit sur un court 
trajet. Les angles que ses arêtes forment avec celles de 
l’ostium sont très marqués, surtout l’inférieur. La fermeture 
de la cauda est arrondie, quoique un peu rétrécie. Les parois 
sont verticales, sauf au niveau de l’infléchissement caudal où 
la supérieure est oblique. Le plancher est recouvert par un 
faible colliculum formant seuil avec celui de l’ostium. Il existe 
une faible dépression post-caudale débouchant dans la gorge 
terminale du bord ventral. 

Le collum est bien précisé par les mouvements des arêtes et 
le seuil colliculaire; 1l est situé à l’aplomb de la mi-distance 
de l’angle médio-dorsal à l’antirostre. 


. La crête supérieure commence peu après l’antirostre et 
borde étroitement le sulcus sur à peu près toute sa longueur; 


— 240 — 


elle ‘est peu élevée, étroite, mais très nette et partout bien 
distincte. 

La section supérieure porte une area légèrement creusée, à 
plancher lisse. L’area commence peu avant le collum et cesse 
au niveau de l’infléchissement caudal; elle s'étend en hauteur 
jusque vers le milieu de la section. Sa limite d’avec la bordure 
périphérique est simplement marquée par un changement de 
niveau, en arrière elle est bien nette, en avant, par contre, elle 
est assez floue. La bordure périphérique est d'ensemble con- 
vexe; il en est de même de la région postérieure de la section. 
Sur l’une et l’autre se trouvent quelques costules courtes et 
imprécises correspondant à la sommaire ornementation du 
bord. 


Il n’y a pas de crêté inférieure, mais l’arête est accentuée 
dans sa partie antérieure. 

La section inférieure est unie et convexe avec une dépres- 
sion longitudinale en gouttière au-dessous de l’ostium; elle 
porte aussi un sillon ventral parallèle au bord et situé près 
de lui. La bordure périphérique porte une courte et grossière 
ornementation de hachures obliques en rapport avec les acci- 
dents du bord. 


La face externe, d'aspect général concave, est gonflée en 
certains endroits, notamment dans la partie rostrale, à l’extré- 
mité postérieure et au centre de la région dorsale. Le triangle 
excisural est nettement marqué; on distingue en arrière une 
surface triangulaire symétrique à celle-ci. Il existe une som- 
maire et fruste ornementation de costules, surtout dans la 
région postéro-dorsale. 


VARIATIONS. — La forme en amande allongée, est 
constante. 

Le bord ventral peut avoir une courbure un peu plus 
accentuée que sur le type. Je n’ai jamais constaté la présence 
d’un angle ventral; tout au plus, dans certains cas, d’ailleurs 
exceptionnels, existe-t-il une tendance à formation angulaire, 
ce qui correspond à un léger aplatissement de la partie anté- 
rieure du bord. La petite gorge où termine le bord ventral est 
parfois plus accentuée que sur le type; elle peut, au contraire, 
être plus ou moins effacée et même faire place à une très large 
mais peu profonde concavité; mais jamais un accident ren- 


1 
; 
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trant fait totalement défaut à ce niveau. L’ornementation peut 


être absente, elle peut aussi être plus accentuée que sur le 


type; mais elle ne siège guère toujours que dans la région 
postérieure du bord jusqu’au niveau de la gorge terminale. 

Le bord dorsal débute toujours de la même manière, mais 
son tronçon initial est plus ou moins long. Ce dernier, presque 
toujours convexe, peut être rectiligne et même concave. Cela 
contribue à modifier notablement la forme de l’extrémité pos- 
térieure qui, par suite, suivant les cas, est plus ou moins 
saillante et massive; généralement arrondie comme sur le 
type, elle peut être angulaire ou tronquée, obliquement ou 
verticalement. 

Dans sa montée vers l’angle postéro-dorsal, le bord, comme 
sur le type, est généralement concave. Cette concavité, le plus 
souvent très douce, peut cependant être accentuée et même 
transformée en une véritable entaille près de l’angle postéro- 
dorsal, ce qui dégage celui-ci d'autant; sur certains sujets la 
coneavité s’atténue au point que le bord, à ce niveau, est recti- 
hgne ou convexe. L’ornementation de cette partie n’est jamais 
guère plus marquée que sur le type; par contre elle peut faire 
défaut. L’angle postéro-dorsal est plus ou moins saillant et 
détaché; d’autres fois il est peu marqué et parfois même invi- 
sible, étant alors noyé dans une courbure générale et régulière 
allant de l’extrémité postérieure à l’angle médian et même à 
l’antirostre; il est rare cependant qu’on n’en distingue pas 
l'emplacement. 

La parte supérieure du bord peut être uniformément con- 
vexe sans aucune trace d'angle; dans tous les cas, c’est un 
des caractères de l’otolithe que l’angle antéro-dorsal ne soit 
jamais fortement accusé. L’ornementation de cette partie peut 
être plus développée que sur le type et, avec une certaine 
régularité, S’étendre jusqu’au niveau de l’angle antéro-dorsal 
et même gagner l’antirostre. : 

Dans le bord antérieur l’antirostre, toujours très petit, est 
parfois mieux dégagé que sur le type. 

Il est rare que l’excisura soit moins accusée; elle l’est 
parfois davantage, dessinant alors une entaille à angle droit 
ou aigu s’enfonçant plus ou moins profondément. Dans les 
cas d’accentuation, le côté supérieur peut arriver à égaler 
la moitié environ du côté inférieur, mais c’est rare. Au 
contraire dans les, cas d’atténuation extrême, l’excisura n’est 
plus du tout marquée: alors le bord de la lame excisurale 


ACTES 1937. | 16 a 


usa 


fait directement suite au bord dorsal et le pourtour de l’oto- 
lithe est parfaitement régulier à l’avant sans aucun accident. 
La lame excisurale, toujours bien développée, peut être recti- 
ligne, concave ou sinueuse. . 

Le rostre est de forme très constante, à peine altérée par le 
profil variable de la lame excisurale. L’alignement du bord 
antérieur et de la terminaison du bord dorsal, indiqué dans le 
type, est à peu près constant, sauf dans les cas de concavité 
accentuée de la lame excisurale. 

La face interne est toujours convexe. 

Le sulcus est peu variable de position, de direction à. de 
constitution. 

L’arête supérieure de l’ostium est quelquefois courte et 
concave, parfois de direction beaucoup plus inclinée que sur 
le type; l’arête inférieure peut être légèrement concave de bout 
en bout; il est rare que son ascension au collum soit plus 
rapide que sur le type. 


+, 160 
je 
a 

-# 

. 

4 


La longueur relative de la cauda est peu variable; on en. 


trouve de sensiblement plus longue que l’ostium. La manière 
dont elle s’infléchit à son extrémité est toujours la même et 
s’il y a variation c’est plutôt dans une diminution de l’inflé- 


chissement que dans une accentuation. La cauda termine 


parfois plus près du bord que sur le type. La dépression post- 
caudale peut être plus ou moins marquée; si parfois elle est 
à peu près indistincte, il est des cas où elle montre une grande 
netteté sous la forme d’une gouttière bien limitée, de la largeur 
de la cauda qu’elle continue même, sur certains sujets, sans 
aucune délimitation. 

Le collum varie peu; il est toujours bien précisé par ses 
angles. 

Les variations de la crête supérieure sont insignifiantes: 
elles consistent seulement dans son degré de saillie. 

Dans la section supérieure l’area est très peu variable aussi 
bien de forme que de profondeur. La bordure périphérique 
peut être plus ou moins convexe, et son ornementation varie 
d'aspect suivant l’état du bord. 

La section inférieure est assez constante. La dépression 
longitudinale qu’elle porte sous l’ostium paraît assez cons- 
tante, elle est même accentuée sur certains grands sujets; elle 
est plus ou moins oblique vers l’arrière. 

Les caractères principaux de la face externe persistent 
toujours: ils peuvent même être accentués par un ressaut 


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joignant directement la masse rostrale à la masse de l’extré- 
mité postérieure. L’umbo peut se montrer sous l'aspect d’un 
mamelon aplati situé vers le milieu de ce ressaut. L’ornemen- 
tation n’est jamais plus développée que sur le type, par contre 
elle semble parfois manquer. 


Centracanthus cirrus Raf. (1) 
(PL. XX) 


TAILLE. — OToiTHE. — Longueur : 3,5; largeur : 2,2; 
épaisseur : 0,45. 
Poisson. — Longueur : 7,3; hauteur : 1]; 
épaisseur : 0,5. 


DESCRIPTION DU TYPE. — La forme générale, d'aspect 
trapu, est en pépin assez renflé à l’arrière et un peu échancré 


à l’avant; l’otolithe est légèrement arqué d'avant en arrière. 


Le bord ventral cesse, à peine plus bas qu’il commence, 


à une sinuosité très obsolète située sur la partie inférieure de 


l'élément dans le prolongement de la fin de la cauda. Le bord 
est très régulièrement et fortement courbé, presque en arc de 
cercle. L’ornementation est très faible et seulement marquée 
en avant et en arrière; elle consiste en quelques petites ondu- 
lations. 


Le bord dorsal commence en poursuivant sur un court 
trajet la direction du bord ventral, puis il se recourbe à peu 
près circulairement vers le haut jusqu’à une pétite gorge de 
position symétrique à la Sinuosité terminale du bord ventral, 
et précédant immédiatement l’angle postéro-dorsal. L’extré- 
mité de l’otolithe ne forme donc pas ainsi de saillie propre: 
elle est simplement arrondie. L’angle postéro-dorsal est plutôt 
indiqué par un changement de direction du bord qu’il n’ést 
marqué; il est très obtus, arrondi et comme fondu dans le 


_ pourtour. De l’angle postéro-dorsal le bord rejoint l’antirostre 


par une courbure ovalaire, très oblique vers l’avant dans sa 
partie terminale, avant laquelle elle marque un sommet culmi- 
nant, situé à l’aplomb du tiers postérieur de l’élément: cette 


(1) Spicara insidiator C. et V. de certains auteurs. 


AcTEs 1937. 16 b 


TES SN RE Cr NT PRE NE ie AUS EP RER A MR a 2 0e UN 2 NUQUE ire à D8/ LISA 


— 244 — 


partie du bord, beaucoup moins bombée que le bord ventral, 
est légèrement sinueuse, mais beaucoup moins à l’avant qu’à 
l’arrière. ; 


L’excisura étant en grande partie obstruée par une forma- 
tion excisurale, le bord antérieur n’est pas échancré; cepen- 
dant son profil ne prolonge pas la fin du bord dorsal, comme 
cela se produit souvent dans ce cas chez d’autres espèces, il 
est beaucoup plus incliné vers le bas. 

L’antirostre forme une bosse légère, sensiblement aplatie, 
à peine détachée inférieurement par une très faible excisura. 

L’excisura se traduit par une minuscule échancrure, étant 
en très grande partie obstruée par une forte formation exci- 


surale dont le profil, très oblique vers le bas, est rectiligne ou 


à peine sinueux. 
Le rostre est peu avancé, assez massif, de direction horizon- 
tale, et à extrémité très angulaire. 


La face interne est convexe. 


Le sulcus est supra-médian, horizontal et légèrement 
infléchi sur une petite longueur à son extrémité; il est long 
terminant très près du pourtour, peu large et médiocrement 
profond; il est très bien sculpté, ouvert et composé. 

L’ostium est de moyenne dimension par suite du peu d’avan- 


cement du rostre. Son arête supérieure descend obliquement 


au collum, elle est légèrement concave avec tendance à se 
décomposer en deux segments se coupant très obtusément. 
L’arête inférieure, environ deux fois plus longue que la supé- 
rieure, est rectiligne et horizontale avec une courte rampe 
postérieure pour atteindre le collum. La paroi supérieure est 
verticale et l’inférieure très inclinée. Le plancher est recouvert 
par un colliculum de surface à peu près unie, débordant un 
peu le profil excisural en avant et laissant libre un petit espace 
près de la pointe rostrale. 

La cauda est à peine plus longue que l’ostium. Ses arêtes 


sont parallèles sur toute leur longueur, car c’est à peine si 


la supérieure esquisse un léger surélèvement au niveau de 
l’infléchissement; en cet endroit l’arête supérieure se recourbe 
presque à angle droit, tandis que l’inférieure s'incline moins 
vivement et sur un plus court trajet. L’extrémité de la cauda 
est arrondie et à peine rétrécie. Les arêtes de la cauda forment 


1 
È 


avec celles de l’ostium des angles marqués, le supérieur étant 
très obtus et fort mousse, l’inférieur étant voisin d’un droit 
et à sommet assez saillant. Les parois sont verticales sauf la 


supérieure au niveau de l’infléchissement où elle est un peu 


inclinée. Le plancher porte un mince colliculum de surface 
unie, à tranches assez visibles et formant seuil au collum. 
Le collum est bien précisé par le mouvement des arêtes. 


La crête supérieure s’étend de peu après l’antirostre Jjus- 
qu’au niveau de l’infléchissement caudal. Elle est médiocre- 
ment saillante et a une certaine épaisseur de l’antirostre au 
collum, puis elle s’amincit et devient même tranchante sur la 
cauda. 

La section supérieure porte une area à limites très impré- 
cises surtout à l’arrière. Cette area, assez étroite et peu pro- 
fonde, commence en avant, d’une facon acuminée, vers le 
milieu de l’ostium et termine en arrière au niveau de l’inflé- 
chissement caudal: son fond n’est pas orné. La bordure 
périphérique est assez large par suite de l’étroitesse de l’area; 
elle est convexe et porte une suite de tubérosités aplaties, de 
formes indécises, correspondant à l’ornementation du bord. Il 
existe une section postérieure comprise entre l’infléchissement 
caudal et le pourtour, séparée de la bordure périphérique par 
une dépression correspondant à la gorge précédant l’angle 
postéro-dorsal; cette section postérieure est moins convexe 
que la bordure périphérique dorsale et est assez unie. 


Il n’y a pas de crête inférieure. 

La section inférieure porte un sillon ventral sensiblement 
parallèle au bord et situé à une certaine distance de celui-ci; 
ce sillon est assez faiblement gravé. La région interne au sillon 
est convexe et d’aspect uni; la bordure périphérique, placée 
sur un plan un peu profond par rapport au reste de la 
section, est à peine ornée de quelques vagues nodosités corres- 
pondant aux accidents du bord. 


La face externe, légèrement concave dans son ensemble, 
porte un certain nombre de petites masses peu saillantes et 
plus ou moins séparées les unes des autres; de ces masses, 
l’une correspond à la région umbonale, trois sont dorsales 
répondant respectivement à l’angle postéro-dorsal, au sommet 
culminant et à l’antirostre; enfin d’autres masses plus ou 


— 246 — 


moins confuses remplissent la partie ventrale de la face. A 
l’avant existe un triangle correspondant à l'emplacement de 
l’excisura. 


VARIATIONS. —— La forme, toujours assez trapue, peut être 
plus allongée que sur le type; elle est constamment plus 
renflée à l’arrière qu’à l’avant. 

Le bord ventral est rarement plus courbé que sur le type, 
mais il l’est souvent beaucoup moins. Sur quelques sujets, il 
y a indication plus ou moins prononcée d’un angle médio- 
ventral; cette disposition est due à un aplatissement des par- 
ties antérieure et postérieure du bord ou de l’une d’elles 
seulement. Le sommet de l’angle, toujours très obtus, est 
fortement arrondi ou un peu tronqué horizontalement. La 
sinuosité où termine le bord peut être encore plus diminuée 

que sur le type, elle fait même parfois défaut; par contre, il 
_est des sujets où elle est relativement très marquée. L’orne- 
mentation, sans jamais être très forte, est cependant 
quelquefois plus développée que sur le type, mais plus parti- 
culièrement en arrière; sur quelques éléments elle fait défaut. 

La partie initiale du bord dorsal est très constante, de sorte 
que l’extrémité postérieure de l’otolithe ne varie guère; c’est 
à peine, en effet, si quelquefois elle est un peu accentuée et 
plus rarement encore si elle est d'aspect un peu pointu. La. 
petite gorge qui sépare cette partie initiale de l’angle postéro- 
dorsal est plus ou moins marquée, mais il est bien rare qu’elle: 
n’existe pas. L’angle postéro-dorsal est quelquefois de sommet 
_ plus net que sur le type, mais il n’est jamais saillant. Le 
sommet culminant est toujours discernable; il est plus ou 
moins élevé et détaché. La partie antérieure du bord présente 
toujours son aspect très oblique vers le bas. L'aspect sinueux 
du bord, signalé sur le type, est quelquefois très accentué, 
prenant alors l’aspect d’une véritable ornementation; dans ce 
cas, parfois, existent des ondulations, plus ou moins pe 
et saillantes, séparées par de petites gorges. 

Par suite du développement variable de la lame excisurale, 
l’aspect du profil du bord antérieur est plus ou moins modifié, 
c’est ainsi qu'il est rectiligne, sinueux ou convexe. 

La bosse correspondant à l’antirostre peut être aplatie au 
point de ne plus être perceptible, se fondant alors dans le 
pourtour général: quelquefois elle est un peu plus saillante 
que sur le type, mais le fait est bien rare. 


— 247 — 


La minime échancrure représentant l’excisura est bien rare- 
ment accentuée. 

Le rostre est plus ou moins avancé; il est très constant de 
forme et d’aspect; les quelques modifications qu’il est suscep- 
tible de présenter dépendent uniquement du développement 
et de la forme de la lame excisurale au niveau de sa pointe. 

La convexité de la face interne est constante. 

Considéré dans son ensemble, le sulcus est peu variable; 
il peut être moins supra-médian que sur le type et avoir 
parfois une direction vaguement descendante. 

L’arête supérieure de l’ostium est assez variable de forme 
suivant que les deux segments qui la composent sont ou non 
distincts; lorsqu'ils ne le sont pas elle est concave comme sur 
le type ou rectiligne, lorsqu'ils le sont elle présente un angle 
obtus plus ou moins net. Elle est courte ou longue; lorsqu'elle 
est courte, elle est de direction très oblique dans son ensemble; 
lorsqu'elle est longue, elle est presque horizontale. L’arête 
inférieure est quelquefois légèrement concave; sa montée au 
_collum est plus ou moins brusque, sur certains sujets elle fait 
même défaut. Le colliculum présente quelquefois, un peu 
avant le collum, une légère dépression; il peut recouvrir 
entièrement le plancher; par contre sur quelques éléments il 
laisse libre une partie de plancher bien plus étendue que sur 
le type. 

La longueur de la cauda peut ne pas dépasser celle de 
l’ostium. Sa portion postérieure est plus ou moins recourbée 
et sur une plus ou moins grande longueur: sur certains élé- 
ments, la partie infléchie est de direction voisine de la verti- 
cale, cela est assez rare car en général elle est plutôt inclinée 
vers l’arrière. L’intensité des angles formés par la rencontre 
des arêtes caudales et ostiales est assez variable; c’est ainsi 
que le supérieur, contrairement au type, peut être plus marqué 
que l’inférieur, celui-ci même sur quelques sujets est très 
effacé; 1l est aussi des éléments où le supérieur semble faire 
défaut. Assez rarement il existe un petit canal post-caudal, 
superficiel et assez mal défini, débouchant dans la sinuosité 
terminale du bord ventral. 

Le collum ne présente guère de variations: il est seulement 
plus ou moins avancé ce qui explique les différences de lon- 
gueur relative de l’arête supérieure de l’ostium. 

L’area est quelquefois assez creusée, elle peut aussi s’étendre 
bien plus loin vers l’arrière que sur le type; il est des cas où 


— 248 — 


elle est assez bien délimitée dans sa partie supérieure. La 
bordure périphérique et la section postérieure conservent fort 
bien leurs caractères typiques, seule leur ornementation varie. 
Celle-ci peut être, en effet, bien régulière et très fine, en même 
temps que nette, surtout dans les régions postéro-dorsale et 
postérieure où l’on peut trouver quelques costules en éventail 
fort bien dessinées; par contre, il est assez fréquent que 
l’ornementation soit encore moins développée que sur le type. 

La section inférieure est très constante de constitution. Sa 
bordure périphérique montre parfois une assez riche orne- 
mentation de petites costules, nombreuses et très finement 
dessinées. Rien 

La face externe présente toujours son aspect typique, mais 
plus ou moins finement détaillé; le triangle excisural est 
parfois très apparent. 


REMARQUES 


POUR LA LECTURE DES PLANCHES 


RUES 727 
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__ Description 


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des eSpeces 2 Lui TR un tt 


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PrSHnoia-octolurenatum. GC et Vs. 2. in, 
Pretchom jubelini GC: et V. . .:..:.. HR Pa . 
PS Pi AerOLC Ce et... ii, No... 
De mulon phuniert.G.etN...24.:.,.....1....... 


Dentex 


Dentex 


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CRE CS ee cn te du drone 


DER MOSS Nan iii per. Ne sae x 


Dentex 
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Pagrus 
Pagrus 
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Diplodus vulgaris Geof. Saint-Hil. .......... HAE Ts 
 Diplodus sargus L. NE SRE A NS Re ne 
Diplodus vetula RS RM RE ee 
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Pages 

: Spondyliosoma orbiculare C. et V. ......... À LATE 183 
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Box salpakif:" sr Le SRE RRE 196 
Mænd' Men LEFT Ace Hs es Le TON SR EE 202 
Mæna.:osDecki Lac. 5 LS SRE 207 
Mæna.vomerind: Cet NV... Te 4 208 
Mænñna jusculum Cet NOR 213 
SpiCara.:SIMaris EL... ES RS 218 
Spicara chryselts BORIE.::- 7. A 224 
Spicara. adcédo: RIssSO.. ;7 21.20 ICS RS 230 
Spicara maurti Bonn.: 1:16.) LIRE 238 
Centracanthus cirrus Raf. +... 243 


Bordeaux. — Imp. E. DROUILLARD, place de la Victoire, 3. 


ACTES DE LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE BORDEAUX TL. EXXXIX : PILI 


| Parapristivoma humile BROND. (gr. — 4) 


Phototypie Mémin, Arcueil (Seine) 


JE RXXEXE PTT 


Pristipoma jubelini C.et V. (gr. = 2) 


ACTES DE LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE BORDEAUX PO XIN PLAIT 


Pristipoma jubelini C.et V. (gr. = 4) 


Pristipoma perotteti C.et V. (gr. = 4 et 2) 


RS 
“A 


ACTES DE LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE BORDEAUX TL. LXXXIX : PL. IV 


| Dentex macrophthalmus Biocx. (gr. = 4) 


LC 


ACTES DE LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE BORDEAUX Le: EXXXIR PLV 


Dentex dentex L. (gr. — 4 et 2) 


ACTES DE LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE BORDEAUX LOLXNKKRIXeIPIL VI 


nie rc 


Dentex maroccanus C.et V.(gr. — 2) 


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| ACTES DE LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE BORDEAUX 


Dentex maroccanus C. et V.(or, = 4 et 2) 


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ACTES DE LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE BORDEAUX : TA LRNXIN SPL. AVI 


Pagrus auriga VAL. (gr. — 4 et 2) 


LL 


| ACTES DE LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE BORDEAUX D'EXKARIX : PI TEX 


Pagrus orphus Risso (gr. = 2) 


T, EXXXIX- PIX 


Aurata aurata |. (gr. = 4) 


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ACTES DE LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE BORDEAUX T'LNXXNIX: PI XI 


Sparus erythrinus L. (gr. = 4et 2) 


ACTES DE LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE BORDEAUX T. LXXXIX ; PI. XII 


Sparus mormyrus L. (or. — 4 et 2) 


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ACTES DE LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE BORDEAUX T. LXXXIX : PI. XIIT 


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Sparus breviceps C. et 


ACTES DE LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE BORDEAUX LTAMEXNRIN SES PLMREV 


Diplodus sargus L. (gr. = 4 


… 


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ACTES DE LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE BORDEAUX OX N IR PIN V 


Charax puntazzo 


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ACTES DE LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE BORDEAUX T. LXXXIX ; PI XVI 


Spondyliosoma brama C.et V.(gr. — 2) 


Spondyliosoma orbiculare C. et V. 


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"ACTES DE LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE BORDEAUX 


Box salpa L. (gr. — 4) 


F'EXXXIX à PI VII 


T. LXXXIX ; PI XVIII 


Mæna osbecki Lac. (gr. = 4) 


DERKAXIX: Pl XIX 


Spicara smaris L. (gr. — 4) 


ES DE LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE BORDEAUX T LCXXXIX: PL XX 


Spicara chryselis BONN. (gr. = 4) 


Centracanthus cirrus Rar. (gr. = 4) 


EXIRAITTS. 


# 


DES RP 


CÈS-VERBAUX 


_ Séances de la Société Linnéenne de Bordeaux JO ue 


PERSONNEL DE LA SOCIÉTÉ 


Au 1er janvier 1937 


FONDATEUR DIRECTEUR : J.-F. LATERRADE (mort LE 31 OocTOBRE 1858), DiREc- 
TEUR PENDANT QUARANTE ANS ET CINQ MOIS, MAINTENU A PERPÉTUITÉ EN TÈTE 


DE LA LISTE DES MEMBRES, PAR DÉCISION du 30 NOVEMBRE 1859. 


Des MOULINS (CHARLES) (MORT LE 24 DÉCEMBRE 1875), PRÉSIDENT PENDANT TRENTE 
ANS, MAINTENU A PERPÉTUITÉ EN TÈTE DE LA LISTE DES MEMBRES, PAR DÉCI- 


SION DU 6 FÉVRIER 1878. 


Composition du Bureau de la Société 


CONSEIL D'ADMINISTRATION 


M. Peyrot (A.), #, ES I., Président honoraire. 


M. Llaguet (D: B.), 
MM. 


Chaine (J.),#, € 1, O. &, Président. 
Malvesin-Fabre (G.), £YI., Vice-Prést. 


Bouchon |A.), E I., Secrélaire gén. 
Tempère (G.), Secrélaire adjoint. 
Frémont (F.-A.), £ÿ [., Trésorier 
Lambertie (M.),Eÿ L., Archivte Consr 


COMMISSION DES PUBLICATIONS 


MM. Bruneteau. 
Daguin, {) 1. &,%k. 
De Puymaly, &} I. 


COMMISSION DES FINANCES 


MM. Brion (Ch.). 
Fabre, {à I. 
_ Roques, 0. 4, &. 


id. 

MM. \ 
Anceau, #, Eÿ, %X, O.rH. 
Baudrimont(D°A.), %, #1]. 
Castex (Dr L.), 3, &,0.*# 
Jeanjean (F.), Eÿ I. 
Lamarque, #%,{31. 
Teycheney, &. 


Conseillers 


COMMISSION DES COLLECTIONS 


MM. Brascassat, £3 [. 
Dangeard, #, &. 
Fabre, £ÿ I. 
Frémont, £ÿ I. 
Jeanjean, £ÿ I. 
Lambertie, Eÿ I. 
Tempère. 


COMMISSION DES ARCHIVES 
MM. Baudrimont, %,£ÿ 1. 

Daguin, #& I!., O. #, 4. 

Dangeard, %, E. 


(1) Fondée le 25 juin 1818, la Société Linnéenne de Bordeaux a été reconnue comme Établis- 
sement d'utilité publique, par ordonnance royale du 15 juin 1828. Eile a été autorisée a 


modifier ses statuts par décret du Président de la République du 25 janvier 1884 


4 PROCES-VERBAUX 


MEMBRES BIENFAITEURS 


MM. 


+ Breignet (Fréd.), & I., 5 mai 1920. 
+ Motelay (L.), &ÿ L., #, 5 mai 1920. 
T Rozier (X.), $#, 5 mai 1920. 
+ Bardié (A.), & I., 11 janvier 1922. 
T Grangeneuve (M.), 8 juillet 1931. 
+ Baraton, O. #, 5 juin 1935. 


MEMBRES D'HONNEUR 
MM. 
Le Préfet de la Gironde. 
Le Président du Conseil général de la Gironde. 


Le Maire de Bordeaux. 
1950 Breuil (abbé H.), #, & [., C. %, Professeur au Collège de France et à 


l'Institut de Paléontologie humaine, 52, avenue de La Motte-Picquet, : 


Paris (X VE) ie she tal a la er DURE Pa Ne 
1936 Directeur du Muséum National d'Histoire Naturelle de Paris 


1931 Howard (L.-0.), O. #, #, ancien chef de bureau d'Entomologie des 


Etals-Unis d'Amérique, 12, quai d'Orléans, Paris (IVe)............... 
. 1921 Lacroix (Alfred), G. O0: #,#%4,membre del’Insliltut, Professeur de Minéra- 
logie au Muséum, 23, rue Humboldt, Paris (XIVe)........... UE RE 


MEMBRES HONORAIRES 


MM. 
1933 Boulenger (G.-A.), attaché au Jardin Botanique de l'État, 236, rue 
Royale;:Bruxélles.: it Done er RER NE ARE EEE 
1932 Buffault (P.), O. #, Conservateur des Eaux et Forêts en retraite, route 
de Saint-Médard; 8;:Gaudéran.:.402,6., 20e DONNER ER 
1927 Gadeau de Kerville (Henri), %, 3 [., #, 4, 7, rue du Passage- 
Dupont; ROUEN EL MopeeR M eSE PT AN PE 1 SERRE 
1901 Llaguet (D: B.), %, £ÿI., Directeur du Préventorium de Ia Ville de 
Bordeaux. à Arcachon: 0028 RP enR, RRe ERREARERS 
1882 Lustrac (de), avocat à Médéa/(Alger)i..2. "0e Re CR Ce 
1914 Neuville (Marcel), 19, rue Tastet.......... aies 0e) ste desole 210 VPN EUR 
1893 Neyraut, E}, &, Savonnières (Indre-et-Loire) ....................... 
1935 Sandbord (H.), Professeur à l’Institut d'Anthropologie d'Upsala (Suède). 


Préhistoire 


Entomologie. 


Minéralogie. 


Erpét., Bolan. 
Botanique. 
Biologie. 
Biologie. 
Botanique. 


Géologie. 
Botanique. 


PROCÈS-VERBAUX 


MEMBRES TITULAIRES 


et Membres à vie (x) 
: | MM. 


no Anceau (Marcel), *, ES, %, O. 4, ingénieur des Arts et Métiers, 31, 

D LS nt nano die o ete e 
re Mrduilas Anare) Faculté de Médecine .….........,...........01........ 
1909 Arné (Paul), %, villa Haliotis, Guéthary (Basses-Pyrénées).......... Ce 


ee Balaresque (Colonel HAbSUs O. 3%, 33, avenue du Jeu-de-Paume, 
dNÉAUeRAN des, OL L. RO ANSE MC PR ne A Lo ae à Voile Sen AY das ee 


1032 Balland Hentlrol rue du/Parc, à Gaudérank:#i.liuun sien... 
1932 Barvans Henri) 45 rue Sanche-de-Pomiers.:..........1..,...,,,..2. 
21900 Barrère (D: P.), 2, rue Parrot, Paris (XITe)............... ........... 


1906 Baudrimont (D: Albert), #, £ÿ I., chef de travaux à la Faculté de Méde- 
cine, 93, rue des ue D'RR NT DD RES A DER ten 


1931 Baulinet (Roger), LE CU AO EURE HAT RQUE RARE QE Re AS 
1925 Beauseigneur, pharmacien à Saint-Sever ........................... 
1934 Bellouard (Pierre), 10, cours Victor-Hugo..............,............ 
“1921 Bernier (Abbé nr curé de Marsas par Cavignac (Gironde})......... 
1920 Bertrand (Henri), #, Docteur ès sciences, 6, r. du Guignier, Paris (20e). 

52 Bonnel (G.}, 16, rue Amélie, Caudéran ............................... 
1911 Bouchon (A.}), # [., assistant à l’herbier municipal, 46, rue La Harpe, 
PRO SOU MA ee AR en deletineliteet sd le L id LL eau ete dela Len d'ole oo Qe 0 eue ae à 

1924 Boudreau (Dr Louis), 77, rue du Commandant-Arnould............... 

1934 Boutin (André), 28, rue Maubourguet ee... 

1894 Brascassat (Marcel), £ÿ [., 36, rue Marceau, Le Bouscat ............. 
D non Oh) "6 quai des Charirons:,.......:1:f1.. 0.1... 

1923 Bruneteau (Jean), Inspecteur de la Défense des Végétaux, 121, c. d'Albret 
1930 x Burtt Davy (Joseph), Lecturer in tropical Forest Botany, Imperial 

Forestry Institute Univ. of Oxford (Grande-Bretagne)............. .. 

19322 Camart ne beserie Manbecr eee mr ner fn vtr 
1910 x Gastex (Dr Louis), #, &, O. &, 8, rue Vital-Carles.,............... 

1927 Gazaux (Ch.}), Château Grangeneuve par Rauzan (Gironde) ............ 
1933 Gazaux (Gaston), Villa « Les Buddleias », à Certes-Audenge (Gironde). 

1913 + Chaine (Joseph), #, £3 L., O. &, Doyen de la Faculté des Sciences, 

; Conservateur du Muséum, 72, route de Toulouse, Bordeaux.......... 
1920 Charrier, Directeur de la Station scientifique du Collège Régnault, à 

Dnscaroc) ere PORN Leee.l 

1929 Chaume, %, pharmacien, quai de Bacalan, 86......................... 
1930 Chevrier (Daniel), 159, boulevard George-V. ........................ 
1935 Ghouard (P.), maître de Conférences à la Faculté des Sciences de Rennes 

1919 x Glaverie (Aurélien), château La Peyruche, à Langoiran .......,.... 
1920 Cordier (René), Juge de paix, à Miramont (Lot-et-Garonne) ........... 
1934 Cordier (D: Ch.}, route de Toulouse, à Bègles....., FAUNE LME M PRE LR 


Géol., Min., Pal. 
Biologie. 
Zoologie. 


Histoire natur. 
Géol. Bot. 
Minéralogie. 
Botanique. 


Biologie. 
Préhistoire. 
Mycologie. 
Enlomologie. 
Lépidoptérol. 
Entomologie. 
Botanique. 


Botanique. 
Minéralogie. 
Entomologie. 
Entom. Ornit. 
Coléoptères. 
Hémiptères. 


Botanique. 
Botanique. 
Paléontologie. 
Botanique. 
Géographie. 


Zoologie. 


Sciences nalur. 
Botanique. 
Biologie. 
Botanique. 
Histoire natur. 
Lépidoptères. 
Biologie. 


6 PROCES-VERBAUX 


1934 Couturier (Albert), La Grande Ferrade, Pont-de-la-Maye............. 
1927 Gumia (Noël), Professeur au Lycée, 46, rue de la Roquette............ 
1928 Daguin (F.), ES I., O0. &, 4, Prof. de Géologie à la Faculté des Sciences. 
1932 Dalmon (Jean), 182, avenue Carnot, La Rochelle ..................... 
1930 Danède (Élie), 31, rue André-Picaud, Nontron (Dordogne). +708 
1933 Dangeard (Pierre), #, &, Prof. de Botanique à la Faculté des Sciences, 

16, rue Théodore-Gardère roi LS RE re OR RE RE ; 
1924 David (Pierre), Oleyrat, La Rochefoucauld (Charente) ................. 
1891 Daydie (Ch.)., &, 8, rue des Remparts... ... RE MAN AU 
1899 Devaux (H.), #, £II., Prof. à la Faculté des Sciences, 44, rue Millière. 
1900 Directeur de l'Ecole Saint-Genès........... be Le te sie le ER 
1935 Dispans (Paul), 11; rue de 'Cursob::. Fu Ne ONE EE eS 


1932 Dresnay (Marquis Guillaume du), château de la Taillée, par Echiré 
(Deux-Sévres)ne.irie te es MR Ne NN RARES NRA APTE 
1922 Drouillard (Eug.}, 3, place de la Victoire........ NET ete LOU NS AIT 
1924 Dublange (A), pharmacien, 36, rue Jean-Soula..:,..:..,..20000000 
1921 Dubordieu (Abbé), curé de Mazères (Gironde})....................1.. 
1925 Bubreuilh (Roger),,5;rue Paulin: fat RO NE 
1932 Dufrénoy (J.), maître de Conférences à la Faculté des Sciences Le 
1920 Dutertre (A.-P.), assistant de Géologie et Minéralogie, Faculté des 
Sciences de l'Université /de Lille: a PAR Ne Gi Re 
1922 Dutertre (Dr E.), 12, rue Coquelin, à Boulogne-sur-Mer............. x 
1933 Duvergier (Michel), #, 10, rue Watteau, à Courbevoie (Seine) ....... 
1927 École de Santé Navale (Bibliothèque), cours de la Marne. 
1920 Essner (Jules), à Banyuls-sur-Mer PR AR RL 
1928 Fabre (Aurélien), # I., Inspecteur de L'ÉRSCIBRERENR 178, rue Berruer, 
Saint-Aurustin ee) 5 AAA een SAUNA NT RES RE ë 
1932 Ferrier (Jean), &, Directeur de l’École de garcons, ers Anatole-France... 
1931 Ferron, ingénieur en chef du Génie rural, 153, rue David-Johnston . 
1920 Féry d’'Esclands (comte), château de Paillet (Gironde})............... 
: 1910 Feytaud (D'), %, £ÿ L., Professeur à la Faculté des Sciences, 149, cours 
dela Marnetss ts tite LR ND PR EEE 


1930 Forgerit (Mlle Raymonde), 135, rue Notre-Dame .........,...,. 200 


1932 Forgues (Paul), Lycée Bernard-Palissy, à Agen (Lot-et-Garonne)...... 
1923 Fraysse (Jean), instituteur, école de Tenet, à Mérignac MC Te USE A 
1921 Frémont (F.-A.), & I., 45, rue Lechapelier.................... bo 
1900 Gendre (D: Ernest), inspecteur de l'Assistce Publ., 14, r. Ernest-Bersot.. 
1925 Génevois (Louis), Professeur de Chimie physiologique à la Faculté des 


SCIéNCes, LS RS RU Ca DT Et RESTES RETIRE TEE «2 
1925 Gervais d’Aldin (André), château Canteloup, à Yvrac...... ét PE 
1922 Girard (Dr R.), €3 L., O. &, "K, assistant à la Faculté de Médecine et de 
Pharmacie, 21 rue Ada, Bayssellance us SR RES 
1923 Giraud (E.), villa Cicindèle, à Cambes .:..........:......... fans 
1928 Glangeaud (Louis), Maître de conférences de minéralogie à la Facullé 
des Sciences 2,40 an en EE AN RES PARIS SERIES D AE ù 
1903 Gruvel, C. %, E3 I., O. %, Professeur au Muséum National d'Histoire 
naturelle, 57,:rue Cuvier, Paris (Ve) SERIE ER ENCRES 


Sciences nalur.. 


‘Agriculture. 


Zoologie. 


Zool. Géol. 


Géologie. 4 
Biologie. : 
Histoire natur. À 
Botanique. 4 
Préhistoire. 
Coléopt., Conch 4 
Botanique. 
Zoologie. 

Col., Hémipt. 


04 


18 
Macrolépid. ce k 
Histoire nalue 
Géol: Préhist. 
Bot. Lépido si 
Botanique. 
Zoologie. 


Géologie. 
Géologie. 
Géologie. 


f. 


Chimie, Expert 
Géol., Bot, Zool. 
Préhistoire 


Géologie. 


Géologie. 
Botanique. 
Géologie. 
Lépidoptères. 
Zoologie.’ 


Botanique. 
Lépidopt. Col. … 


Hist. Nat. 
Entom. Col. 


Géologie. 


Zoologie. 


PROCÈS-VERBAUX 


1933 Guillaume (Mie Andrée), Maison des Étudiantes, cours du Maréchal- 
D: Pélain..... s AUOT ARRET Le ARR nr er A SE ERA SAT AE AR 


1995 D ul. 24 re Castillon: 2.4. th... 
1924 Hawkins (H.-L.),F. Sc. F. G. S. University collège, Reading, England. 
1918 Henriot (Philippe), château de Picon, Eynesse (Gironde)... Vo e Ee 


1924 *x Howarth {(W.-E.), F. G. S. National Museum of Wales, à Cardiff. 
1924 Jallu (Jean), profr à l'École technique, 160, boulevard Petain, Casablanca. 
1923 nenmean Félix) 631,33, rie de Patay:.:4..4,..... 4... 
1927 k Jeanneney (D: Georges), %, &T., Æ, Professeur à Ja Faculté de Méde- 
ne MS lé AP RE RE ee La 

a Justamon (René), Lycée, Talence............... pi MT AR EN TSn 
1929 Lacorre (F.), correspondant de la Commission des Monuments préhis- 
ï toriques pour la Gironde et délégué de la Société Préhistorique fran- 
sailsen(Re Ga) 22 avenue Jean-Jaurès, Genon.:......:...........:.., 
1929 Lacorre (Mme M.-Th.), 22, avenue Jean-Jaurès, Cenon................. 
1909 Lacouture (Léopold), 10, rue Castelnau-d’Auros ...................... 
1917 Lafabrie-Raymond (J.-A.), %, 67, rue de Belfort.................. 
1902 Lamarque (D° Henri), #, £ÿ I., 131, rue de Pessac.................. 
189% % Lambertie (Maurice), E3, [., 37, rue des Faures.......... ..... ... 
1930 Landès (André), La Gatle, à Saint-André-de-Cubzac ................... 
1921 Laporte (Xavtes), Se :place des Palmiers,, Arcachon ...:.......,..,.: 
1930 Larroque (Marcel), 16, avenue d’Arès, Saint-Auguslin ............. .. 
1933 Latier (D' Mar cel}, médecin, à Mansle (Charente)..................... 
1934 Léon (R.), architecte, 120, boulevard Victor-Emmanuel-II[............. 
1928 Loyer (Max), 4, rue de l'Observance.................... RAR FR LATE 
1929 Loze (Marcel), 11, rue du Parlement-Sainte-Catherine ................. 
1932 Lucas (Ct Daniel}, O. #, &, ancien élève de l'École Polytechnique, maire 
._  d’Auzay, La Prieuré d’Auzay par Fontenay-le-Comte (Vendée) ........ 
D Mineol Jean) 8rue Dufann si duels hat ii 


1920 Lunet de Lajonquière (Yves), 113, rue Croix-de-Seguey.... .... 

1933 Magne (André), 8, rue Monde ven Penn ne ri Met» AE EM RCE 
1912 Malvesin-Fabre (Georges), &[., 77, rue de Pessac ................ 

1934 Malvesin-Fabre (Mme), 77, rue de Pessac ......................... 

1920 Marly (Pierre), &, 11, rue Adrien-Bayssellance AA LE LAN 

- 1922 Marquassuzaäâ (Robert), 105, cours d'Alsace-Lorraine............... 
193 Marre (Mie Ch.), & I., profes. au Lycée de Jeunes Filles, 90, r. Mondenard. 

193 Mathias (Jean), notaire, à Hiersac (Charente) ...................... ù 
1897 Maxwell (J.), O. %, £ÿ [., Procureur général en retraite près la Cour 

d'appel de Bordeaux, De Aide sn Res LL ci A PA PP NT AE 

D 0 Ma 7raud: (Gaston), 4,29) rue Ligier. . 4.1.1... M. 
: 1922 Meilhan (D: Jean), Dispensaire de l'hygiène sociale, Annemasse (Haute- 
SAONE ND CT ONE Me. OR On CI RES MIRE RE EEE OU 

1927 Mengaud (Louis), Professeur de Géologie à la Faculté des Sciences de 

16 CR Se UNE ME ER AA A EE Rene RER HSE 
1932 Monméjean (Edouard), instituteur à Bazens, par Port-Sainte-Marie 

; ML ele ao re A A NO AR CAR RE SON ms AN ER ANE 


Biologie. 
Mycologie. 
Géologie. 
Botan., Lépid. 
Géologie. 
Botanique. 
Botanique. 


Biologie. 
Géologie. 


Préhistoire. 
Préhistoire, 
Botanique. 
Conchyliologie. 
Botanique. 
Entom. (Héim.). 
Entom. (Col.) 
Mycologie. 
Botanique. 
Lépidopières. 
Géologie. 
Conchyliologie. 
Préhistoire. 


Lépidoptéro!. 
Histoire nalur. 
Lépidoptérol. 
Malacologie. 


. Bot., Myc., Préh. 


Géologie. 
Agriculture. 
Paléontologie. 
Botanique. 
Ornith., Préhist. 


Botanique. 
Préhistoire. 


Lépidoptères 
Géologie. 


Géologie. 


See PROCÈS-VERBAUX 


1936 Montel (Emile), 70, avenue Pasteur, à Pessac......................... 
1924 Moreau (Louis), directeur d’école, La Teste de Buch................. 
1931 Morin (F.), aux Barbereaux, par Sainte-Foy-la-Grande................ 
193 Mougneau (D: Roger), £ÿ, 17, cours de Verdun.................. NE 
1921 Muséum d'Histoire Naturelle de Bordeaux, Jardin Public SR 
1936 Muséum d'Histoire Naturelle de Bayonne, 7, r. Jacques-Laffite 
1913 Pain {Dr'Denis}; 84 cours de IYser 26. ee PNR 
1929 Pales, médecin-capitaine des troupes coloniales du Baguirmi-Chari, 

à. Fori-Lamy:(Tédad}) rides. AUS Nes Re OR 
1933 Papy (Louis), professeur au Lycée, 12, rue d’Audenge................. 
1933 Pargade (Maurice), 11, allées des Roses, à Caudéran ........... in 
1934 Patijeaud (Comt}, rue de l'Abattoir, Argenton-sur-Creuse....... ..... 
1934. Périer (Pierre) 2; /rue-Buchon 2.2.0 ve Vie PAR Ate Ci 
1934 Perrier (Paül),:30, rue Théodore-Duecos:: 22.070 ee 
19352 Petiteau (Dr Ch.), &, 17, avenue du Lycée, à Talence ............ ER 
1898 Peyrot, "#1; 31, rue Wustenberg . 21.0, 22: UMR 
1914 Pique (Abbé), curé de Cartelégue {Gironde}. 40, 2 en nes ne 
1919 Plomb (Georges), 6, &, 18, rue Edison, Talence............::...... 


1932 Pressouyre (Fi), professeur à l'École Normale, 15, boulevard d’Alsace-. 


et-Borrame, à "Bayonne. 114 4 Mn rt ee ae 
1921 Puymaly (André de), # [., Maitre de conférences adjoint à la Faculté 
des SCIENCES RM RENE E UT ne Ed oae D a 0 tu Ne EN A NES 
1903 Queyron (Ph.), £ÿI., &, médecin-vétérinaire, Les Esseintes, La Réole..…. 
1935 Raoux (Mie Ant.}), licenciée ès sciences, 65, rue de Belfort........ ... 
188% Reyt (Pierre) Bouhac/(Gironde)}" 2e ut Re Re A eee 
192 Roman (Frédéric), 1, quai Saint-Clair, Lyon. 2 ee 
1933 Roques (François), O. 4, #, 247, cours de l’Argonne................. 
1928 Roton [Vie G. de), 4, château Rayne-Vigneau, à Bommes-Sauternes.... 
1932 Sarry (Marie-Louis), 9, rue Tanesse............... un 
1908 + Schlesch (Hans), $#, Rd à Copenhague (Danemark)... 
1912 Sigalas (Dr Raymond), #, #&, &, Professeur agrégé à la Facullé de Méde- 
“cine; 9rue de Saint-Genés.155, ae cn PR e e 
1935 Société d'Océanographie de France (Section de Bordeaux), 22, 
quatide Baçalans. ic RS Rs RS ES RO 
1932 Sore (Pierre), château Latour-Carnet, à Saint-Laurent-Médoc.......... 
1933 x Souché (Ceorges-Louis), docteur ès sciences, professeur au Collège, 
route de Miramont, à Marmande (Lot-et-Garonne) ................... 
1933 Suire (Jean), Station de Zoologie, Cap d'Antibes (Alpes-Maritimes)... 
1924 Tabusteau (abbé Henri), curé de Sainte-Eulalie du Carbon-Blanc..... 
1934 Tandonnet (Jean), 138, boulevard Moniparnasse, Paris (XIVe) ........ 
1919 Tempère (Gaston), Assistant à la Faculté de Médecine et de Pharmacie. 
1936 Téoulé (André-R.), architecte, 44, rue du Maréchal-Joffre ............. 
1921 Teycheney (Louis), $#, à Sadirac (Gironde)...:.............,..:...... 
1923 Université de Bordeaux (Bibliothèque), 20, cours Pasteur. 
1932 Vaslin (Léon), Pharmacien, boulevard Victor-Hugo, Saint-Jean-de-Luz. 
1931 Verrier (Amélien), $#, 92, aveuue Victor-Hugo, Le Bouscat ........... 
1936 Vigneau (Abbé Pierre), curé de Saint-Louis-de-Montferrand ..... “Meet 


Bryologie. 
Paléontologie. 
Géol., Préhist. 
Histologie. 
Histoire natur. 


Biologie. 


Préhistoire. 
Géologie. 
Préhistoire. 
Entomologie. 
Géologie. 
Coléoptères. 
Physiologie. 
Paléontologie. 
Botanique. 
Botanique. 


Géologie. 


Botanique. 
Botanique. 

Se. Nat. 
Géologie. 
Géologie. 
Mycologie. 
Minéralogie. 
Géologe. 
Conchyliologie, 


Zoologie. 


Bot., Géol. 


Zoologie. 
Lépidoptères. 
Bot. Lépidopt. 
Préhistoire. 
Botan. Entom. 


Botanique. 
Géol. Myc. 


Histoire natur. 
Lépidoptères. 


PROCÈS-VERBAUX 9 


MEMBRES CORRESPONDANTS 


Les membres dont les noms sont marqués d’un # sont cotisants 


et reçoivent les publications. 


MM. 
1929 Apollinaire-Marie (Frère), #, &, Professeur honoraire de Zoologie à 
la Faculté des Sciences de Bogola (Colombie).........:.......4:.... Sciences nalur. 
1920 Belloc (Gérard), #, 30, allées du Mail, La Rochelle................... Biologie. 
1900 + Bouygues, #, £E31L., 0. &, Institut botanique de l’Université, à Caen Botanique. 
1933 Bugnion (E.), villa « La Luciole », avenue Pasteur, à Aix. ........... Biologie. 
1932 Buysson (R. du), à Saint-Rémy-La-Varenne (Maine-et-Loire) ......... Hyménoptères. 
1932 Gharpy (René), garde général des eaux et forêts, 5, rue Lucien:Decombe, 
NME TEEN late) SR LEE RES Un RE RU due Un en Botanique. 
1911 x Glaverie (Armand), %, &, Inspect. des Eaux et Forêts, 7, rue de la 
DE IE RERO. Eee DR Ne sr Sn ne a Botanique. 
2 Goût Léoal 1, Les Andelys (Eure). ..:.....:.. indice Préhistoire. 
1932 Gros (Dr Aug.), #, & T: S,9,rue Dublineau, à Mascara. ...... 1... Entomologie. 
1920 + Dieuzeide (Dr), #. docteur ès sciences, chef de travaux à la Faculté 
DES ETES AU ART ONE er OA RME EE RER EE ARE Zoologie. 
1904 Horwath (Geza de), O.%, £3 L., O.K, directeur de la section zoologique 
du Musée national hongrois, Budapest (Hongrie)..................... Hémiptères. 
1911 + Lambert (Jules), X, Président honoraire du Tribunal civil, 30, rue 
DES SR LENne ee NO RS LAS NO RE PA SRE CARS Se SES … Géologie. 
D Eonueleanm Paris ln RU A ire a Es Histoire natur. 
1921 + Lummau, O0. #, Conservateur adjoint du Musée de Mont-de-Marsan. Histoire natur. 
1927 Noël {Arm.}), forestier de la Côte-d'Ivoire, 4, rue Dufour-Dubergier..... Sciences natur. 
1932 Peyrony (Denis), Les Eyzies de Tayac (Dordogne)...... a NA NE brénistoinres 


1892 + Ramond-Gontaud (Georges), £3 [., sous-directeur honoraire au : 
Muséum national d'histoire naturelle (Géologie), 18, rue Louis-Philippe, 


HNetIeSueESeine, nu... in es A A ere Géologie. 
1884 Regelsperger (G.), 85, rue de La Boëtie, Paris...................... Géologie. 
1932 Santschi (Dr Félix), à Kairouan (Tunisie)....................... An Formicides. 
1922 x Ségovia (Louis de), ingénieur à Saint-Séverin (Charente})........... Potamographie. 
1936 Société historique et archéologique de Saint-Émilion...... 
1913 Southoff (Georges de), 13, vià Sanlo-Spirito, Florence (Male) æer on Erpétologie. 
1982 Æhéry (A.),.12, rue Abel-Ferry, à Paris (XVIe) ...,..::14........... Buprestides. 


1932 Turati (Cite Emilio), O.%, &, C. 44, 4, piazza San Alessandro, Milan (Ital.)  Lépidoptères. 
1924 Valette (Dom Aurélien), Abbave de la Pierre-qui-Vire, à Saint-Léger- 


; M'Nauban (Yonne) «....:1.. 10 NE Va SN RS SRE A A AR SAR OS Paléontologie. 
1900 Verguin (Louis), C. %, général d'artillerie en retraite, Clos Bel-Air, 

| nu ET AN ON AR EUR A AR A Res RE PA EAU ASE A Botanique. 
1932 Vérity (Dr R.), 36, via Masaccio, à Florence (Italie)........,....... 0 Bépidoptères: 


Re 


ARE LPO 
10 PROCÈS-VERBAUX 
\ 
MEMBRES AUDITEURS 
MM. 
1932 Aubas (Mile Jeanne}, 14, avenue d'Orléans, à Paris (XIVe)............. 


1913 Ballais (Camille), rue Buscaillet, Le Bouscat......................... 
1934 Barthélémy (Mie Anne), 6, avenue Carnot, à Talence................ 
1932 Bernard-Bouyer (D: Jean), 72, cours de la Martinique 
194 Bertrand (Henri), 19, chemin Viaud, au Bouscat ........,......:.... 
1919 Bertrand (abbé Henri), 20, place Amédée-Larrieu 
1934 Bial de Bellerade (Paul), Loizeau, Fronsac ........................ 
1914 Biget (Jean-Albert), #, 4, chemin de la Bonnette prolongé, à Pessac... 


1935 Bounhiol (Jean), assistant de Zoologie à la Faculté des Sciences, 149, 
cours: de la Marne... 04 RME ne AN RAT UNE 


1934 Bouyer (Marcel), 28 /:rûe de Dion. ..u.2,1. 1 AN TAN TIENNE 
1922 Boyer (Mie Denise), 196, rue de Pessac .. 

1928 Bustarret (Géorges), 47; rue Ferbos!..: 25 01240 0e PO nEnnNe 
1934 Calandraud (Pierre), 33, rue de la Chartreuse 
1930 Gastex (Roland), 8;;rue:Vital-Carles : 12.420000 ie APR SP eRErEe 
1934 Chaboussou (Francis), 51, rue de Patay............................ 
1932 Chevalier (André), 43, 21, rue Lonis-Liard........................... 
1913 Gourtel (Emile), 140, cours Maréchal-Galliéni, Talence 
1935 Cousin (Mie Gisèle), 19, rue des Éluves 
1993 Gouteau, 11, rue de la Verrerie .,,..,2100i be RE PRARE 
1922 Gouturier (Dr André), 30, rue Maubourguet 
1923 Couturier (G4;, 30; rue Maubourgugl 222.800 720% MAN OENS ER 


1928 Crapuchet, 8, #, jardinier chef des plantations de la Ville de Bordeaux, 
190, ‘chemin d'Eysines’\Gaudéran ii 72#0a0unr. LR ANR PRES 


1982 Drouet (Henri), 6, rue-des Frères-Bonie &,4..-400000 0 RE 
1932 Drouet (Me Mad.), 6, rue des Frères-Bonie.......................... 
195 Ducasse (MI! Germaine), 15. rue de la Croix-Blanche 
1936 Duchesne (Yves), 55, rue Emile-Zola, Talence .................:40,% 
1924 Dufaure (A.), pharmacien, 130, boulevard Antoine-Gaulier 


CCC 


0.8.0 


rer esse 


ne ee 


ns. 


ee 
\ 


1933 Faure (Mie Mad.}, à Sadirac (Gironde) ........... ................... | 
1924 Fiton (Me H.), £3 L., 162, cours du Maréchal-Galliéni, à Talence ...... 


1934 Fradois (Henrv), place François-Iler, à Cognac ...................... ! 
1932 Franc (Jean), 9, rue Francis-de-Pressensé, à Talence ................. 
1935 Gajac (Jean), Cité Universitaire, rue de Budos...... PA M ME mA « 
1934 George (Mie Denise), 54, rue du Jeu-de-Paume, à Caudéran .......... 
1934 Gillet (André), villa Marthe, rue Carrère, à Libourne... LIT AENSE SRE 
1928 Girou (Mie M.), 69, cours Gambetta, Talence ......................4. 


1929 Guichard (Emile), 238, avenue Thiers ..................... FAR PR 


1927 Houssin (Ml: Jeanne), 20, rue Laroche............................... 
193 Ladevèze (Émile), 10, rue Avison, à Talence....................1.... 
1922 Lafond-Grellety (Mme J.), 72, route de Toulouse, Bordeaux.......... 


Géologie. 
Botanique . À 
Histoire natur + 
Préhistoire. 
Botanique. 
Histoire natur. » 
Conch. Préhist, | 


Botanique. 
Biologie. 
Hydrologie. 
Histoire natur. 
Coléopières. 
Botanique. È 
Géologie 4 
Zoologie. k 
Hist. nat. ÿ 
Botanique. Fe 
Sc. Nat. 1 
Lépidoptérol. " 
Botan., Biol. L 


Histoire natur. M 
É) 
Botanique. fe 
sHist. nat. < 
Hist. nat. Le 
Entomologie. $ 
Anthropologie. 
Botanique. 4 
Botanique. # 
Botanique. # 
Géol. Botan. ; 
“Préhistoire. 
Entomologie. 
Préhistoire. 
Préhistoire. 


Ki 
Sciences natur. 


Préhistoire. M 
Sciences natur.… 


Botanique. 
Zool. Géol. 


PROCÈS-VERBAUX 11 


4 Le Louis (Charles), 121, rue du Hautoir ........... RM EE AL MATE e Mycologie. 
| Mainvielle (Henri), 4, quai Sainte-Croix ..................... ARE. ANSE Botanique. 


1935 Maizat (Jean), pharmacien, cours Maréchal-Galliéni................... Biologie. 


1933 Mouchebeuf (André), rue Billaudel, à Cenon........................ Préhistoire. 
1930 Noyer (Maximin), aux Cerqueux de Maulévrier par Cholet (Maine-et- 
LODEL DE ARC ONE Re ANS PR I TO SN ER Botanique. 
1923 Patot (Ch.-H.), 29, rue Léon-Say, à Talence EN PA A A A PE et Apiculture. 
1925 Péragallo (Jean), 76, rue de la Rousselle ............................ Coléoptères. 
1934 Ploux RENNES LUe Bermeérets.h 20 A NU enMEs LR AU URL. Et Géologie. 
1935 Rigalleau (Léopold), professeur adjoint de La Roche-sur-Yon......... 
1927 Rusterholz (Henri), Vice-Consul de Suisse, 10, place Gambelta....... Mycologie. 
1934 Sens (Georges), due NiCIor-Hago fa/Liboutner eve en st L') Bryologie. 
Ps /Sservan (Joseph), 4 rue Ducau..........,...,,,...... NS te LL à Agriculture. 


1925 Tarel (Raphaël), 40, rue Calvé, l'été à l’'Herbe par Arcachon............ Col. (Cicind.). 


MORTS POUR LA PATRIE 


Moustier (Michel). — Roch (Louis). 


MORTS EN 1936 


‘ 14871 Dubalen. — 1923 Loustalot-Forest. — 1927 Malrieu. — 
1930 Martin (Dr Henri). 


Liste des publications périodiques recues par la Société 


en 1936 


I. — Nouvelles Sociétés qui ont demandé l’échange. 


Dinar. — Laboratoire maritime de Saint-Servan. 
Paris. — Revue de Mycologie. 

— Mammalia. 

SAINT-EMILION. — Société historique et archéologique. 
LE CAIRE. — Institut d'Egypte. 

— The Egyptian University. 


OTuzY. — Travaux de la Station biologique de Karadagh. 
UDiNE. — Museo entomologico « Pietro Rossi ». 
II — Faune de France. 


M (OH cl Barn (G.). LU Ccstodes. Paris! 1936, Vol in-8°. 


12 PROCÈS-VERBAUX 


Assemblée générale du 6 janvier 1937 


Présidence de M. le Professeur J. CHAINE, Président. 


La séance est ouverte par M. Jeanjean, président sortant, après 
avoir renouvelé à ses collègues les remerciements qu’il leur a déjà 
adressés à Facture lors de notre dernière Fête Linnéenne. Il ajoute 
qu’il est très heureux de laisser la présidence à notre collègue 
M. le Doyen Chaine qui apporte son dévouement à la marche de 
la Société. 

M. le Doyen Chaine prend la présidence, remercie ses collègues 
pour sa deuxième élection et félicite son prédécesseur M. Jeanjean 
pour ses deux années de Présidence. 

L'Assemblée procède à l’élection des Commissions. Sont élus : 

Publications : MM. Bruneteau, Daguin, De Puymaly. 

Finances : MM. Brion, Fabre, Roque. 

Archives : MM. Baudrimont, Daguin, Dangeard. 

Collections : MM. Brascassat, Dangeard, Fabre, Frémont, Jean- 
jean, Tempère. 

Excursions : MM. Bouchon, Castex, Jeanjean, Magne, Malvesin- 
Fabre, Marquassuzaa, Tempère, Teycheney. 

Il est donné lecture par M. Fabre du rapport financier et du 
projet du budget pour 1937, et M. Baudrimont du rapport de la 
Commission des Archives. 


SEANCE ORDINAIRE 


M. LE PRÉSIDENT félicite M. Anceau qui vient d’être promu Cheva- 
lier de la Légion d'Honneur, au titre du Ministère de la Guerre, 
et M. Feytaud auquel l’Académie des Sciences vient d’attribuer le 
Prix Frémont. 

Personnel. Sur avis favorable du Conseil est admise au titre 
de Membre auditrice : M''° Marthe Humbert, 51, rue de Laseppe, 
s’occupant de Géologie et Zoologie, présentée par M''° Désabres et 
M. Frémont. 

Administration. M. LE PRÉSIDENT fait passer une photogra- 
phie du médaillon de M. le Professeur Boutan, ancien membre de la 
Société, médaillon qui a été inauguré au Collège de Lectoure. 

Communications. M. TEMPÈRE : 1° Le lézard vivipare dans 
le département de la Gironde; 2° Présence de la couleuvre d’Escu- 
lape dans la forêt du Pyla (La Teste). 

M. MAGNE : Sur quelques Crustacés Décapodes intéressants ou 
nouveaux pour la faune girondine. 


PROCÈS-VERBAUX 143 


Sur quelques Crustacés Décapodes intéressants 
ou nouveaux pour la faune girondine 


Par André Magne 


Au cours de mes excursions zoologiques sur les côtes de la 
Gironde et du Bassin d'Arcachon, j'ai eu l’occasion de récolter un 
certain nombre d’espèces intéressantes de Crustacés Décapodes : 
MaAcRURA. — Crangon trispinosus Haïilstone (Cap-Ferret 1935). 
ANOMURA. —— Anapagurus Hydmanni Thompson (Cap-Ferret 1935) ; 

Eupagurus cuanensis Thompson (Cap-Ferret 1936). 
BRACHYURA. — Dromia vulgaris Milne-Edwards (Île aux Oiseaux 
1936) ; Ebalia tuberosa Pennant (Cap-Ferret 1935); Atelecyclus 
cruentatus Desmarest (Pointe Sud 1933); Portunus marmoreus 
Leach (Andernos 1935); Eriphia spinifrons Herbst (Ponton 
d'Eyrac 1936); Xantho floridus Montagu (Cap-Ferret 1933); 
Gonoplax angulata Pennant (Pointe de l’Aiguillon 1936); Ina- 
chus dorhynchus Leach (Soulac-sur-Mer 1936) ; Inachus dorset- 
tensis Pennant (Cap-Ferret 1935); Hyas coarctatus Leach 
(Pointe Sud 1933) ; 
parmi lesquelles deux sont nouvelles pour la faune girondine. 
Inachus dorhynchus Leach (Soulac-sur-Mer 1936) et Hyas coarc- 
. tatus Leach (Pointe Sud du Bassin d'Arcachon 1933). Ces. deux 
espèces rencontrées mortes, proviennent vraisemblablement des 
Hauts-fonds océaniques, d’où elles ont été transportées sur nos 
côtes, par l’action des courants marins. La découverte d’Inachus 
dorhynchus Leach, espèce draguée au large des côtes de la Charente- 
Inférieure, par 45° 46° de latitude N. et 5° 58’de longitude W., pen- 
dant la campagne océanographique du Prince de Monaco de 1886, 
est facilement explicable par le fait que cette station est relative- 
ment peu éloignée du département de la Gironde et que de plus, 
vu la proximité de cet habitat, il n’est pas impossible qu’elle vive 
au large des côtes de la Gironde. Par contre, celle d’Hyas coarctatus 
Leach est plus énigmatique, en effet, cette espèce est presque exclu- 
sivement arctique, son habitat le plus méridional paraissant être 
les Iles Britanniques et Anglo-Normandes; néanmoins sa découverte 
à la Pointe Sud du Bassin d'Arcachon permet de considérer comme 
probable sa présence au large de nos côtes, où elle vivrait semble- 
t-il à un niveau bathymétrique nettement inférieur à celui où elle 
se rencontre dans les mers septentrionales, ce qui expliquerait l’in- 
succès des recherches entreprises pour la découvrir dans les eaux 
océaniques françaises. Les autres espèces sont des espèces rares déjà 
signalées sur nos côtes ou dans le Bassin d’Arcachon, j'ai indiqué 
après chacune d’elles le lieu où je l’ai rencontrée. Enfin, pour termi- 


14 PROCÈS-VERBAUX 


ner, je signalerai la découverte dans les parcs aux huîtres situés face 


à la Pointe de l’Aiguillon, d’un individu vivant de Gonoplax angulata 
Pennant, espèce exclusivement océanique. Cet habitat est extrême- 
ment intéressant, car il prouve que certains Crustacés de Haute- 
Mer peuvent s'adapter aux conditions œcologiques nettement diffé- 
rentes du Bassin d'Arcachon. 


Le Lézard vivipare dans le département de la Gironde 


’ 


Par M. G. Tempère 


Sous le même titre, notre regretté collègue F. Lataste nous don- 
nait, à la séance du 5 avril 1933 (P.-V. p. 60) une communication, 
par laquelle il faisait appel aux naturalistes que leurs études amèë- 


nent dans les marais qui avoisinent Bordeaux, leur demandant d'y 


rechercher le Lézard vivipare (À). 

En effet, F. Lataste, qui trouvait facilement cette espèce aux 
abords de l’Allée de Boutaut, au temps où il s’adonnait spécialement 
à l’étude de la faune herpétologique de la Gironde, n’avait pu l’y 
capturer à nouveau, plus récemment, lorsqu'il avait voulu s’en 
procurer des spécimens. 

C'était là une petite question qui le préoccupait, et dont il nous 
avait entretenu à diverses reprises, au cours de ces conversations 
que son savoir et son expérience rendaient si instructives. Il ne 
doutait pas, d’ailleurs, que le Lézard vivipare existât toujours dans 
sa station classique. Fi 

Ma communication d’aujourd’hui a pour but d’indiquer que, de 
fait, le Reptile en question n’a pas déserté notre marais : le 
26 décembre dernier, la recherche d’insectes dans des troncs ver- 
moulus et plus ou moins décomposés de Saules abattus, à proximité 
de l’Allée de Boutaut, nous a permis, à M. Giraud et à moi, 
d'observer plusieurs Lézards vivipares, engourdis dans les anfrac- 
tuosités où ils avaient établi leurs quartiers d’hiver. 

Il n’y a donc rien à modifier à ce qui est connu depuis bien long- 
temps, quant à la présence et à l’habitat de cette espèce dans les 
environs de Bordeaux. 


(1) Ce Lézard, qui doit son nom à ce que l’éclosion de ses œufs a lieu 
à peu près au moment de la ponte, ressemble passablement au vulgaire 
Lézard des murailles; l’épaisseur plus grande de sa queue, ainsi que 
divers caractères de son écaillure, permettent cependant de l’en distin- 
guer sans difficulté. Au surplus, c’est une espèce des lieux marécageux, 
que son congénère ne fréquente guère qu’en restant sur les berges et 
talus bien exposés au soleil. 


COR REA Te AR A AT 0 SPA { 
NP AN US PL 
NE METRE Vi 


PROCÈS-VERBAUX 15 


| 


Rapport de la Commission des Finances 


Par M, Fabre 


MESSIEURS, 


Le 4 janvier 1937, votre Commission des Finances s’est réunie 
au Siège de la Société. Elle s’est fait présenter par le Trésorier 
toutes les pièces comptables, a vérifié la comptabilité, reconnu la 
régularité des écritures et constaté que nos livres étaient tenus avec 
beaucoup d’ordre et de soin. 

L'examen des différents chapitres de recettes et de dépenses nous 
a amenés à faire les constatations suivantes : 


RECETTES. — 1° Cotisations : Le chiffre des cotisations recou- 
vrées en 1936 s’élève à Fr. : 5.931,75, chiffre légèrement inférieur à 
celui de 6.000 francs prévu au budget. Mais il reste encore à perce- 
voir 642 francs pour les membres qui ne doivent que la cotisation 
de 1936 et 1.170 francs pour ceux qui, outre la cotisation de 1936, 
doivent une ou plusieurs années en retard. 

2° Vente de publications : Le montant des ventes de publications 
s’est élevé à 4.009 fr. 50, chiffre bien supérieur à celui des années 
précédentes. Cette augmentation est due en partie à ce fait que 
l'Ofjice des pêches maritimes nous a aidés dans notre publication 
des Otolithes des poissons de M. Chaine pour 1.500 francs sous 
forme d’achat de publications et non sous forme de subvention. 
* Mais, abstraction faite de cette somme de 1.500 francs, nos ventes 
de publications ont encore produit 2.509 fr. 50, chiffre supérieur à 
celui de 2.000 prévu au budget : Nous sommes redevables de ce bon 
résultat à notre actif et dévoué archiviste, M. Lambertie, auquel 
nous adressons nos sincères félicitations. 

3° Subventions : Nous avons encaissé au cours de 1936 les sub- 
ventions habituelles : 2.000 —— 10 % pendant le 2° semestre — 
1.900 francs pour celle du Conseil Municipal 1935, 2.000 -— 10 % 
— 1.800 francs pour celle du Conseil général 1936 et 2.500 -— 10 % 
— 2.250 francs pour celle de la Caisse des Recherches Scientifi- 
ques 1936. IL nous reste encore à recevoir les 500 francs de la 
subvention 1936 des Eaux et Forêts. Ces diverses subventions ont 
donc donné un total de 5.950 francs, au lieu de 9.500 francs, prévus 
au budget. Cette différence provient de deux causes : 1° la subven- 
tion de la Caisse des Recherches Scientifiques n’a été que de 
de 2.500 francs, alors qu’en 1935 elle avait été de 5.000 francs et 
que nous avions prévu cette même somme de 5.000 francs à notre 


16 PROCÈÉS-VERBAUX 4 


budget; 2° Nous avons eu à subir sur les subventions encaissées la 
retenue de 10 % instituée par les décrets-loïs de juillet 1935 sur les 
paiements effectués par les Caisses publiques. 


DÉPENSES. —— 1° Frais généraux, conférences, excursions : Les 
frais généraux de 1936 ont atteint le chiffre de 1.814 fr. 23 et les 
frais de conférences et excursions celui de 505 fr. 65, soit au total 
2.319 fr. 88, chiffre un peu supérieur à celui de 2.105 fr. 04 en 
1935, mais inférieur à celui de 3.000 francs, prévu au budget pour 
ces deux chapitres. 

2° Bibliothèque et collections : Les dépenses faites pour la 
bibliothèque et les collections ont été de Fr. : 1.646,35, un peu infé- 
rieures à celles de 1.670,75 en 1935 et n’atteignant pas le chiffre 
de 2.000 francs prévu au budget pour ces deux chapitres. 

3° Publications : Mais si nous avons réalisé des économies pour 
les autres chapitres, il n’en est pas de même pour celui des publica- 
tions. En effet, au 1” janvier 1936, nous avions déja comme dette 
vis-à-vis de notre imprimeur la somme de 13.585 fr. 45. A cette 
dette est venue s’ajouter une facture en retard du 2° fascicule des 
Procès-Verbaux de 1934 et de quelques brochages arriérés s’élevant 
à 3.422 fr. 35. De plus, le volume d’Actes 1936, suite des Otolithes 
des Poissons par M. Chaine, sorti le 30 novembre, s'élève avec les 
planches à 10.145 fr. 45. Enfin nous avons reçu le 31 décembre la 
facture des impressions administratives et publicitaires de 1936, 
dont le montant est de 1.427 fr. 85; en sorte qu’au total notre dette 
chez l’imprimeur a été cette année de 28.581 fr. 10 et elle aurait pu 
être encore plus forte, si les Procès-Verbaux de 1935 n’avaient pas 
subi un retard et avaient pu paraître avant la fin de 1936. Or, nous 
avons versé à l’imprimeur, soit par chèques postaux, soit par che- 
que bancaire, la somme de 17.007 fr. 80 et nous lui devons encore 
11.573 fr. 30. Nous avons en outre remboursé 300 francs pour 
avance faite par l’auteur pour un travail paru antérieurement. 


SITUATION AU 31 DÉCEMBRE 1936. —— La situation au 31 décembre 
se présente comme suit : 


Actif : espèces en Caisse, aux chèques postaux et en 


Banque 2%: is UE L RReTER ere ER Fr. 10.540,92 

Passif : sommes dues à l’imprimeur et à la phototypie 
MémiEn 0 Rene Mas LERPe Re at EE 11.573,30 
Déficit'asreporter. sn PATIO pere Frs 103236 


En résumé, notre situation est donc un peu moins favorable qu’à 
la fin de 1935, puisqu’au lieu d’avoir à reporter un petit excédent 
d’actif, nous nous trouvons avec un déficit de 1.032 fr. 38. De plus 


PROCÈS-VERBAUX 17 


l'année 1937 s'annonce sous de mauvais auspices : car d’une part, 
à la suite du vote et de l’application des nouvelles lois sociales, le 
prix d'impression de nos publications, qui a déjà été augmenté pour 
les Actes de 1936 par suppression de la remise de 22,50 % que nous 
faisait l’imprimeur, risque de l’être encore davantage, comme nous 
en a avertis une lettre de notre imprimeur; d’autre part, nos sub- 
ventions pourraient être encore moins élevées, le Conseil général 
dans sa dernière session s’est trouvé comme il nous l'avait laissé 
pressentir dans l’obligation de réduire la sienne de 2.000 francs à 
1.500 francs. La situation est donc un peu inquiétante pour nos 
publications qui sont la vie de notre Société, mais elle n’est pas 
désespérée; nous avons, après la guerre de 1914-18, connu des temps 
plus mauvais. 


P.-V. 1937. 9 


18 


PROCÈÉS-VERBAUX 


RÉSULTATS DE L'EXERCICE 1936 


RECETTES 


Solde à nouveau au 1er jan- 


DÉPENSES 


Imprimerie : ; 
Reliquat 1935 et facture 


PROJET DE BUDGET POUR 1937 


RECETTES 


Cotisalions 7:28 F. 
Vente de Publications. ... 
Subvenlions : 


“ 


Conseil municipal. 2.000 » 
Conseil général 1.500 » 
Caisse Recher- 

ches scientif. 4.500 » 
Eaux et forêts. 


Arrérages Legs Breignet 


1.000 » 


6.000 
2.000 


» 


DÉPENSES 


Déficit à reporter... F. 
Frais SÉNÉTAUX HN 
Conférences, Excursions... 
Bibliothèque, ere 
Collections. ..... A are 


17.007 80 


300  » 
1.814 La 


: "505 65 
1.646 35 


10.540 92. 
31.814 95 


10.540 92 


11.573 30 
1.032 38 


vièr 19567. ea F. 14.246 08 
Cotisations annuelles..... 9.931 79 de février 1936... F, 
Venle de publicalions .... 4.009 50 Remboursement pr avan- 
ce faile par l’auteur... 
Subventions : Frais-généraux- ane 
Conseil Général... 1.800 Abonnements, conférences 
Conseil Municipal 1.900 el excursions... RUE 
Caisse des Recher- Bibliothèque el collections. 
ches scientifiques 2.250 Solde au 31 décembre 1936 : 
9.950 » Soc. Bordelaise. 6.267 22 
Intérêls, coupons el arré- Chèques postaux . 2.407 20 
rages du Legs Breignel. 1.677 62 Chaise PAR 1.866 50 
31.814 95 
SITUATION AU 31 DÉCEMBRE 1936 
AGrir Espèces en-banque.t te uns RAP EP F. 6-207:22 
= auxechéquesipastiut Ce ee 79.407720 
— CHACAISSE 5 ex RS cp ee 1.866 50 
Passir : Sommes dues : à l’imprimeur pour publicalions.... 7.622 45 
à Ve Mémin pour photolypie ..... 2.023 .9 
à l'imprimeur pour frais généraux el 
PUDACHOS. TRE 2 1.427 85 
Déficit-à reporter ..,1 #2 CR ER ER 10 


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PROCÉS-VERBAUX 19 


Réunion du 20 janvier 1937 


Présidence de M. le Professeur J. CnaiNE, Président. 


M. JEANJEAN attire l’attention sur l’intérêt que suscite, dans les 
milieux scientifiques où l’on s'occupe d’Ichtyologie, le travail de 
M. le Professeur Chaine, dont notre Société poursuit la publication 


dans ses Actes. De récentes appréciations, à l’occasion de comptes 


rendus bibliographiques signés de Biologistes dont l’avis fait auto- 
rité, honorent à la fois l’Auteur de ce travail et le Recueil qu’il 
offre au Monde savant. | 

M. LE DocTEUR CASTEX s’associe aux paroles de M. Jeanjean. 

M. LE PRÉSIDENT adresse les félicitations de la Société à 


: M. Dieuzeide, Chef des Travaux de Zoologie à la Faculté des Scien- 


ces d'Alger, à qui l’Académie des Sciences a décerné le Prix Savi- 
gny, pour sa thèse de Doctorat ès sciences, et qui vient d’être 
nommé Officier d’Académie. 

M. LE PRÉSIDENT remet, de la part de M. Chouard, une liste de 
plus de cent périodiques (Botanique pure et appliquée, Agriculture, 
Horticulture, etc.) qu’il reçoit en échange de la Revue Horticole, 
dont il est le Directeur. Notre collègue met ces publications à la dis- 
position des membres de la Société Linnéenne, qui pourront les 
consulter à son Laboratoire de la Faculté des Sciences. C’est là une 
précieuse possibilité de documentation pour notre Société; 
M. Chaine remercie en son nom M. Chouard, de la lui avoir donnée. 

Communications. — M. LE DOCTEUR CASTEX présente des 
coquilles d’'Helix aspersa Müll. remarquables par leur forme, qui 
doit les faire rapporter à la variété conoidea Picard. Il s’agit là 
vraisemblablement d’une forme d’élevage, mais qui se trouve égale- 
ment à l’état spontané d’après M. Magne, dans l’Entre-deux-Mers. 

M. CASTEx offre plusieurs de ces coquilles pour la collection du 
Muséum de Bordeaux, qui possède par ailleurs, ainsi que l’indique 


M. Chaine, une intéressante série de coquilles anomales de la même 


espèce, provenant de la collection Gassies. 

À ce propos, M. NEUVILLE rappelle que Gassies obtenait ces ano- 
malies presque à volonté, en pratiquant des incisions sur les mollus- 
ques jeunes. | 

M. GUICHARD présente un Echinide du Calcaire à Astéries de 
La Lustre, dans lequel M. Castex reconnaît un Echinolampas, pro- 


bablement E. Blainvillei, et un beau poignard de silex, provenant 


du plateau de Marcamps. 3 

M. BALLAND dépose, en en demandant la publication, un résumé 
des observations géologiques qu’il a faites dans la vallée de la 
Jalle de Saint-Médard. | 


20 = PRÔCÈS-VERBAUX 


Réunion du 3 février 1937 


Présidence de M. F. JEANJEAN, ancien Président. 


M. JEANJEAN : Hybrides du Sous-Genre 


Communications. 
Eu-orchis. 

Dons. M. LE PROFESSEUR DAGUIN remet, au nom de M"*° Blayac, 
quelques tirages à part géologiques de M. Blayac et une notice sur 
l’œuvre de celui-ci. Il en profite pour féliciter notre collègue 
M. Neuville qui fut un collaborateur de Blayac. 


Joseph Blayac, géologque d'Aquitaine 


Par M. F. Daguin 


Le 17 novembre dernier mourait à Montpellier à l’âge de 71 ans 
le géologue Joseph Blayac, professeur honoraire à la Faculté des 
Sciences de cette ville où il enseigna pendant seize ans. Il a consa- 
cré une grande partie de son activité scientifique à l’étude du 
Bassin d'Aquitaine, c’est à ce titre que je crois devoir rappeler son 
souvenir à notre Société. Je résumerai donc seulement son œuvre en 
Aquitaine, celle qui nous intéresse directement ici; je tiens cepen- 
dant à rappeler que le nom de Blayac reste attaché à la géologie 
algérienne; il fut en effet un collaborateur actif du Service de la 
Carte d’Algérie; son étude du Bassin de la Seybouse dans la.pro- 
vince de Constantine lui fournit la matière de sa thèse de doctorat; 
il a joué aussi un rôle important dans l’étude des gisements de 
phosphate. | 

Joseph Blayac était né à Montpellier en 1865. De bonne heure il 
avait manifesté un goût prononcé pour les sciences naturelles, 
goût qu’il développa dans sa ville natale où il fut l’élève du géologue 
de Rouville, puis-à Marseille où il eut pour maître Vasseur dont il 
devait devenir le collaborateur. Parti pour la capitale il fut prépa- 
rateur, puis chef de travaux à la Sorbonne dans le laboratoire dirigé 
par Munier-Chalmas, ensuite par Emile Haug. Pendant longtemps 
il participa à l’enseignement de la géologie à l’Institut agronomique 
comme chargé de conférences et de travaux pratiques auprès de 
M. Cayeux dont le cours magistral a laissé de si beaux souvenirs 
parmi tous ses élèves. Mais Blayac à son tour devait devenir profes- 
seur et en 1918 il était nommé à Dijon, puis en octobre 1919 il 


PROCÈS-VERBAUX 21 


venait occuper la chaire de géologie dans la Faculté de sa ville 
natale. C’est à cette époque que je l’ai connu et depuis lors bien sou- 
vent nous avons parlé de cette Aquitaine qu’il connaissait si bien et 
où les hasards de la carrière devaient me ramener un jour. 

Dans la notice si attachante qu’il a consacrée en 1916 dans le 
Bulletin de la Société géologique à la mémoire de son maître 
regretté, Blayac rappelle qu’en 1890 lorsque Vasseur entreprit le 
levé détaillé de la carte géologique d'Aquitaine au 80.000°, dix-huit 
feuilles étaient à faire entièrement et, en 1913, ces dix-huit feuilles 
étaient entièrement levées. Vasseur travailla d’abord seul, puis 
s’adjoignit des collaborateurs, des élèves qui devinrent rapidement 
ses amis : Blayac et M. Repelin, plus tard MM. Bresson, Savornin, 
Dalloni et Maury. Avec ces collaborateurs, le Maître de Marseille 
a réalisé cette œuvre que Haug qualifie de « gigantesque, en 
levant, avec une minutie rare, pour la carte géologique au 80.000° 
les surfaces immenses occupées par les terrains tertiaires ». 

Blayac était entré à la Société géologique en 1893; il fut présenté 
à la séance du 5 juin par Pomel et Ficheur, il était alors collabora- 
teur à la Carte géologique de l’Algérie avec Brives et M. Repelin 
qui furent présentés à la même séance par les mêmes parrains; 
tous les trois devaient faire honneur à la Géologie algérienne. 

Mais pendant les congés en France, les occupations profession- 
nelles lui laissant des loisirs, Blayac ne voulait pas rester inactif, 
c’est pourquoi il travaillait pour le Service de la Carte géologique 
de France dont il devait devenir collaborateur principal. 

On trouve pour la première fois le nom de Blayac dans la géolo- 
gie aquitaine à propos des terrains tertiaires de l’Albigeoiïis dans le 
Bulletin du Service de la Carte géologique; Blayac commençait à 
apporter à Vasseur cette aide précieuse, cette collaboration qui ne 
devait cesser qu’à la mort de son maître. 

Depuis lors, Blayac a publié dans les Comptes rendus des colla- 
borateurs de la Carte géologique de France, dans les Comptes ren- 
dus de l’Académie des Sciences, dans les Annales de Géographie, 
dans le Bulletin de la Société Géologique de France, des études stra- 
tigraphiques ou géologiques dont beaucoup sont d’un grand intérêt. 

Sa nomination à Montpellier l’avait éloigné de son champ d’étu- 
des, mais Blayac n’a pas cessé de s'intéresser à l’Aquitaine. En 
1930, il donnait, lors du Centenaire de la Société Géologique de 
France, un tableau du Synchronisme des facies des terrains ter- 
tiaires de l’Aquitaine, synthèse des travaux de Vasseur et de ses 
collaborateurs. En 1933, l’Académie d'Agriculture imprimait son 
étude sur le vignoble du Saint-Emilionnais dans ses rapports avec 
la Géologie. Enfin aux vacances de 1936, celles qui devaient être ses 
dernières, il donnait dans la Petite Gironde une série d’articles sur 
le vignoble de l’Entre-deux-Mers. 

J'ajoute que le Service de la Carte Géologique met en ce moment 


2r PROCÈS-VERBAUX 


au point 1 Feuille de Bordeaux au 320.000° qui portera la signature 
de J. Blayac. 

Pour donner une idée de l’importance de ses explorations en 
Aquitaine il me suffira de rappeler que sur les Feuilles de Castres, 
Cahors, Toulouse, Montauban, Albi, Libourne, La Réole, Grignols, 
Villeréal, Bergerac on lit le nom de Blayac. Certaines de ces feuilles 


couvrent des régions ingrates dont les problèmes géologiques diffi- 
ciles auraient pu paraître insolubles. Dessiner des contours dans 


des régions couvertes par la végétation ou les éboulis, sous les 
pluies d'Aquitaine si souvent décevantes, interpréter le paysage en 
fonction du terrain, distinguer des niveaux de calcaire dans des 
séries d’une monotonie de facies désespérante, eut pu paraître un 
tour de force à d’autres qu'aux élèves de Vasseur. Maïs le Maître 
avait su faire des élèves rompus au métier, ayant le sens de la 


Géologie et de la dissection stratigraphique, ayant le flair pour 


découvrir les gisements de fossiles. 


Qu'il me soit permis en terminant de rappeler Hole souvenirs: 


personnels. Peu de Linnéens ont connu Blayac car il n’a pas fait 


partie de notre Société; il a cependant publié dans nos recueils, en 


1922, une étude intéressante sur le gisement de Vertébrés découvert 
à Gans, dont la faune fut déterminée par notre collègue de Lyon, 
M. Roman. Il en est un parmi nous qui l’a particulièrement connu 
pour avoir beaucoup circulé avec lui, c’est notre confrère M. Neu- 
ville avec lequel Blayac fit des courses qui devaient l’amener à 
introduire dans notre géologie la notion précise de terrasses de la 
Garonne et de l’Adour, à discuter les problèmes des Sables des 
Landes et des Glaises bigarrées (1). 

Je rappellerai enfin que j'ai été le préparateur de Blayac pendant 
huit ans à Montpellier; ensemble nous avons beaucoup travaillé au 
Laboratoire, beaucoup circulé dans les Cévennes et la Montagne 
Noire. C’est lui qui m’a orienté vers le Maroc qui devait me donner 


de si grandes joies scientifiques; je lui en garde une profonde recon- 


naissance. 


Mais le dernier souvenir qui restera toujours pour moi particu- 
lièrement vivant est le souvenir du Maître disparu expliquant en 


1933 aux Géologues de l’Excursion Interuniversitaire venus visiter 


l'Aquitaine la coupe de la marnière du tertre de Fronsac, avec la 
mollasse ludienne, le calcaire d’Issigeac et la mollasse sannoisienne 
du Fronsadais. Une dernière fois le Géologue d’Aquitaine avait 
voulu revoir cette région de Libourne et de Saint-Emilion où il avait 
travaillé jadis de façon si méritoire. 


(1) BLayac a souligné à la Société Géologique de France les grands 


services rendus par notre confrère Neuville. Elle lui a attribué en 1914 
sa Médaille d'Encouragement à laquelle elle ajoutait un exemplaire de 
la Conchyliologie du Miocène moyen du Bassin de la Loire de MM. Dollfus 
et Dautzenberg (Voir C. R. somm. S. G. F., 4 juin 1914, p. 108). 


7 


PVR UNS NET CU À RU D. 


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1894. 


1896. 


1897. 


1898. 


: 4899. 


1907. 


1908. 


1913. 


PROCÈS-VERBAUX 23 


LISTE DES PUBLICATIONS DE JosepH BLAYAC 
RELATIVES AU BASSIN D’AQUITAINE. 


a) NoTES ET MÉMOIRES 


Note préliminaire sur les terrains tertiaires de l’Albigeois, par 
VAssEUR (G.) avec la collaboration de J. BLAyYAC et M. J. REPELIN. 
Bull. Serv. Carte Géol. Fr., VI, bull. 38. C. R. collab. campagne 
1893, p. 75-80. 

Feuille de Cahors. Zbid., VIII, bull. 53. C. R. collab. campagne 1895, 
p. 104-105, 1 coupe. (En collab. avec M. J. REPELIN). 

Feuille de Montauban. 1Zbid., IX, bull. 59. C. R. collab. campagne 
1896, p. 74-75. 

Feuille de Montauban. Zbid., X, bull. 63. C. R. collab. campagne 1897, 
p. 70-72. 

Feuille de Toulouse. Ibid., X, bull. 69. C. R. collab. campagne 1898, 
p. 62-65. Observations sur les limites à donner au Lutétien, au 
Bartonien, au Ludien, au Sannoisien et au Stampien dans la 
masse des Mollasses du Pays Toulousain. (En collab. avec 
G. VASSEUR). 

Feuille de Toulouse. Ibid., XI, bull. 73. C. R. collab. campagne 1899, 
p. 58-60. 


. Feuille de Libourne. Zbid., XII, bull. 80. C. R. collab. campagne 


1900, p. 41-44. 


. Feuille de Libourne. Zbid., XII, bull. 85. C. R. collab. campagne 1901, 


p. 87-89. 


. Feuille de Libourne. Jbid., XIII, bull. 91. C. R. collab. campagne 


1902, p. 74-77. 


. Observations géographiques au Sujet de la feuille de Toulouse 


(n° 230) publiée par le Service de la Carte Géologique. Ann. de 
Géog., XIII, p. 81-84. 


La vallée de la Vienne et le coude d’Exideuil. Zbid., XIV, p. 111- 


117. (En collab. avec A. VACHER). 


. Observations sur l’âge du Calcaire à Astéries. B. S. G. F. (4), VI, 


p. 479-480, 5 novembre. 

Observations géographiques au sujet de la feuille Montauban 
publiée par le Service de la Carte géologique détaillée de la 
France. Ann. de Géog., XV, p. 469-474. 

Contribution à la Géologie de l’Entre-deux-Mers. Sur l’âge du Cal- 
caire à Astéries et sur les dépôts aquitaniens des environs de 
Sauveterre-de-Guyenne. Bull. Serv. Carte Géol. Fr., XVI, bull. 

* 110. C. R. collab. campagne 1905, p. 88-99, 2 coupes. 

L’Agout tributaire de l’Aude et la vallée du Lhers mort. C. R. Ac. 
Sc., CXLV, p. 1367-1370. 

Feuille de La Réole. Bull. Serv. Carte Géol. Fr., XVIII bull. 119. 
C. R. collab. campagne 1907, p. 83-88. 

Sur la présence de Nummulites intermedius D’ArCH. à la base de 
la Mollasse de l’Agenais, au Grézet, près Casteljaloux (Lot-et- 
Garonne). C. R. somm. S. G. F., 23 juin, p. 126-127. 

Relations des Sables des Landes avec les terrasses de la Garonne. 
C. R. Ac. Sc., CLVII, p. 1483-1485. 


24 


1914. 


1916. 


LOT 


1918. 


1921. 


1922: 


1930. 


1933. 


1936. 


1896. 


1899. 


PROCÈS-VERBAUX 


Les Sables des Landes dans leurs relations avec les terrasses de 
l’Adour. Contribution à J’étude de leur origine et de leur âge. 
C. R. Ac. Sc., CLVIII, p. 1937-1939. 

Feuille de Bordeaux au 320.000°. Contribution à l’étude du Quater- 
naire des Landes et de la Gironde. Bull. Serv. Carte Géol. Fr., 
XXIII, bull. 136. C. R. collab. campagne 1913, p. 136-140. 

Contribution à l’étude du Sol des Landes de Gascogne. Ann. de 
Géog., XXV, p. 23-46, 3 fig. dont une carte schém. au 1.500.000° 
des bassins inférieurs de la Garonne et de l’Adour, 1 pl. photos. 

Les Sables des Landes. C. R. somm. S. G. F., 22 mai, p. 85-86. 

Sur l’origine éolienne des Sables des Lande de Gascogne. 1bid., 
19 juin, p. 117-118. 

Notice nécrologique sur Gaston VASsEUurR. B. $S. G. F. (4), XVI, 
p. 249-285, avec bibliographie et une photo. 

Observations à propos des limites de l’Oligocène en Aquitaine. C. R. 
somm. S. G. F., p. 160, p. 189, p. 201 (Réponses à des communi- 
cations de M. G. DoLLrFus). 

Nouvelle découverte de restes de Vertébrés dans la Mollasse de 
l’Agenais, aux environs de Monbahus (Lot-et-Garonne). Ibid. 
18 juin, p. 160-161. (En collab. avec P. DEGUILHEM). | 

Situation stratigraphique du gisement de Vertébrés aquitaniens de 
Laugnac près Agen (Lot-et-Garonne). Ibid, 17 décembre, 
p.1210-212. 

Observations au sujet des limites de l’Oligocène dans le Sud-Ouest 
de la France. 1bid., 4 mars, p. 51-52. 

Nouvelles découvertes de Mammifères dans le Sannoisien et le 
Stampien inférieur du Lot-et-Garonne. 1bid., 6 mai, p.' 103-104. 

Les faunes de Laugnac et de Lamilloque (Lot-et-Garonne). Réponse 
à M. Dollfus. Zbid., 21 mars, p. 65. 

Situation stratigraphique du gisement de Vertébrés de Gans 
(Gironde). Ibid., 6 mars, p. 54-56. : 

Le gisement de Vertébrés de Gans (Gironde). Actes Soc. Linn. Bor- 
deaux, LXXIV, p. 251-256, une coupe. 

Aperçu de la Répartition des facies et du synchronisme des terrains 

tertiaires du Bassin de l’Aquitaine au Nord de la Garonne et 
jusqu’à Castres. Livre jubilaire Centenaire Soc. Géol. France, I, 
p. 151-170, pl. XXV, XXVI. 

Le vignoble du Saint-Emilionnais dans ses rapports avec la géolo- 

. gie. P.-V. des Séances de l’Académie d'Agriculture de France, 
20 décembre, 20 p. 

Le Vignoble de l’Entre-deux-Mers dans ses rapports avec la Géolo- 
gie. La Petite Gironde de Bordeaux. Chronique agricole (N°$ des 
2, 10 et 16 août). 


\ 


b) FEUILLES DE LA CARTE GÉOLOGIQUE DÉTAILLÉE DE LA FRANCE 
A L’ÉCHELLE DU 80.000€. 


Castres, n° 231 (tracés des terrains tertiaires et quaternaires avec 
VASSEUR et M. REPELIN). 
Cahors, n° 206 (tertiaire et quaternaire avec VAssEUR et M. REPELIN). 


$ PROCÈS-VERBAUX 25 


1902. Toulouse, n° 230 (avec VAssEUR, MM. REPELIN et SAVORNIN). 

1903. Montauban, n° 218 (tertiaire et quaternaire avec VASSEUR et 
M. REPELIN). 

1904. Albi, n° 219 (Ibid.). 

1906. Libourne, n° 181 (Ibid.). 

1909. La Réole, n° 192 (Ibid.). 

1911. Grignols, n° 204 (Ibid.). 

1912. Villeréal, n° 193 (Ibid.). 

1912. Bergerac, n° 182 (avec VAssEUR et M. DALLONI). 


c) FEUILLE DE LA CARTE GÉOLOGIQUE AU 320.000°. 


Bordeaux (à paraître). 


Réunion du 17 février 1937 


Présidence de M. le Professeur J. CHAINE, Président. 


M. LE PRÉSIDENT fait part du décès de M. G. Ramond-Gontaud, 
membre correspondant de notre Société depuis 1892. 

M. LE PROFESSEUR DAGUIN nous signale le décès du célèbre géolo- 
gue M. Douvillé. 

Causerie-Conférence. M. LE DocTEUR R. GIRARD avait bien 
voulu se charger de cette première causerie par un voyage « Vers 
la banquise ». 

Avec lui nous partons pour la Suède, la Norvège, le Spitzberg et 
l'Islande. Il nous conduit du tombeau de Linné, à Stockholm, vers 
les glaces de la banquise arctique, à 81° 45’, soit à environ 900 kilo- 
mètres du pôle Nord, en visitant les plus beaux fjords de Norvège. 

En Islande, la vallée des Geysers et Thingvillir, lieu de réunion 
du premier Parlement islandais, il y a plus de mille ans. 

De très nombreux clichés photographiques accompagnaient cette 
causerie, nous faisant revivre ces régions, mais aussi nous permet- 
tant d’adreser un souvenir ému au Commandant Guilbaud parti au 
secours de Nobile, au Commandant Charcot et à l’équipage du 
« Pourquoi-Pas ». 

M. LE PROFESSEUR CHAINE remercie et félicite M. le docteur 
Girard pour cette très intéressante causerie. 


26 PROCÈS-VERBAUX 


Réunion du 3 mars 1937 


Présidence de M. le Professeur J. CHAINE, Président. 


Personnel. 


Sur avis favorable du Conseil, est admis à titre 


de membre auditeur : M. Duchesne (Yves), 55, rue Emile-Zola, à 
Talence (anthropologie), présenté par MM. F. Daguin et Lambertie._ 


Réunion du 17 mars 1937 


Présidence de M. le Professeur J. CHAINE, Président. 


Causerie-Conférence de M. LE PROFESSEUR DAGUIN sur « Trois 


régions de l’Europe hercynienne : Bretagne, Montagne Noire, 
Bohème ». 

Le conférencier nous dépeint le domaine hercynien : la Bretagne 
du Nord avec les régions granitiques de Ploumanach et de Trégastel, 
le fond de la rade de Brest et la presqu'île de Crozon; la Bretagne 
du Sud et les pointes du Raz et de Penmarch. 

La Montagne Noire, avec la localité de Cabrières dans l'Hérault; 
Ferrals-les-Montagnes et sa faune primordiale, la « tranchée noire » 
de Gabian et ses nodules dont des exemplaires se trouvent au 
Jardin Public, devant le Muséum. | 

M. Daguin évoque les souvenirs de la réunion de la Société 
Géologique de France en Bohème, en septembre 1936, et de la visite 
du célèbre synclinal auquel est attaché le nom de notre compatriote 
Barrande qui a décrit plus de cinq mille fossiles et dont les collec- 
tions sont conservées au Musée de Prague. 

Cette causerie était accompagnée de photographies de paysages 
géologiques et de vues de Prague, ainsi que d’une présentation de 
fossiles classiques de Bohème provenant des collections. de la 
Faculté des Sciences. 

M. LE PRÉSIDENT a vivement remercié le savant conférencier de: 
son si brillant exposé. 


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PROCÈS-VERBAUX 27 


Réunion du 7 avril 1937 


Présidence de M. le Professeur J. CHAINE, Président. 


Correspondance. M. LE PROFESSEUR GRUVEL, du Muséum 
National d'Histoire Naturelle est désigné comme délégué de la 
Société au Congrès de l'A. F. A.S. | 

Personnel. Sur avis favorable du Conseil sont élus : 1° Mem- 
bre titulaire : M. Jean Rigaud, instituteur en retraite, à Saint-Trojan 


par Berson (Gironde) (Botanique), présenté par MM. Guichard et 


Lambertie; 2° Membre auditeur : M. Raoul Cousté, 3, rue Canihac 
(Géologie), présenté par MM. Na ile et Magne. 

Distinctions. M. LE PRÉSIDENT adresse les félicitations de la 
Société à MM. le Professeur Daguin, Docteur Castex, Docteur Girard, 


promus Officiers du Mérite Agricole; M. le Docteur Girard est égale- - | 


ment promu Grand Officier de l'Ordre du Ouessam Alaouite. 
Communications. M. F. JEANJEAN présente quelques obser- 
vations au sujet de la pollinisation des Orchis; une discussion très 
intéressante s’engage sur ce sujet. 
Divers. M. LE PRÉSIDENT fait part des pourparlers en cours 
sur la future installation des Sociétés savantes dans l'Hôtel Dupaty, 
rue du Loup. 


Réunion du 21 avril 1937 


Présidence de M. le docteur L. CASTEx, ancien Président. 


Correspondance. Lettre de M. le Professeur Gruvel accep- 
tant de représenter la Société au Congrès de l’A. F, A.S. 

Communications et Présentations. —— MM. A. MAGNE et 
R. COUSTÉ : Sur les sépultures mérovingiennes de Bouliac (Gironde). 

M. LE DocTEUR L. CASTEX présente un bottle paper de PU. $. 
Hydrographic Office, Washington, retiré avec un double d’une bou- 
teille d’un gallon trouvée par lui, le 8 avril 1937, sur la plage de 
Biscarrosse-Plage. 

La bouteille a été lancée le 13 janvier 1936 par latitude 31° 44° N,., 
longitutude 78° 25° W. C'est-à-dire au Nord et au large des côtes de 
la Floride. 

La bouteille aurait donc mis près de quinze mois à gagner les 
côtes françaises. Son enfoncement était tel qu’on ne peut songer à 


28 PROCÈS-VERBAUX 


une influence du vent sur sa direction. Il faut donc admettre l’in- 
fluence du courant, et la vieille théorie du Gulf Stream atteignant 
les côtes de France doit reprendre son ancienne valeur. | 

M. F. JEANJEAN présente de belles photos d’hybrides reconnus 
dans la Gironde. 

M. A. ARGILAS présente une perle trouvée dans une huître portu- 
gaise (Gryphæa angulata Lam.). 


Sur les sépultures mérovingiennes de Bouliac 


Par André Magne et Raoul Cousté 


Les premières sépultures de cette époque furent découvertes il y 
a quelques mois par le garde communal, lors de la désaffectation 
du cimetière de cette commune, malheureusement aucune d’entre 
elles ne fut conservée. Au commencement de l’année 1937, deux 
sépultures furent mises à jour, l’une d’elles fut visitée par MM. Mor- 
van, maire de Bouliac, le docteur Lacouture, médecin des Hôpitaux, 
et Ricaud, qui dans une note publiée à la Société Archéologique de 
Bordeaux en signala l’orientation. Depuis nous avons obtenu de la 
Municipalité l’autorisation d'entreprendre des fouilles sur l’'empla- 
cement de cet ancien cimetière; fouilles qui ont amené la décou- 
verte de quinze sépultures mérovingiennes : trois sarcophages 
entièrement monolithes, de très petites tailles; deux sarcophages 
pseudo-monolithes, le premier composé de deux fragments d’iné- 
gales longueurs; le second, d’un corps de sarcophage et d’une pierre 
pédale; neuf sarcophages de forme classique, mais seulement cons- 
titués par des dalles alignées à la suite les unes des autres, l’occu- 
lus étant seul monolithe; enfin une caisse de réinhumation 
contenant trois squelettes humains. 

En plus de ces sépultures, les fouilles ont amené la découverte 
d’un tombeau du xr ou du xtrr° siècle, d’un sarcophage gallo- 
romain de la fin du 11° siècle et de deux sépultures très archaïques 
vraisemblablement gauloises. Toutes ces sépultures seront plus 
explicitement décrites, les fouilles une fois terminées; il nous est 
cependant possible d’indiquer dès à présent que Bouliac paraît 
être d’origine fort ancienne; ayant été à l’origine un oppidum gau- 
lois, sur l'emplacement duquel fut élevée la villa gallo-romaine de 
Vodol, auquel la commune moderne doit son nom; celle-ci s’étant 
appelée successivement Vodolacus, puis Bodolacus et enfin Bouliac. : 


PROCÈS-VERBAUX 29 


Réunion du 5 mai 1937 


Présidence de M. le Professeur J. CHAINE, Président 


Personnel. Sur avis favorable du Conseil sont élus membres 
titulaires : 

1° M. Pierre Destombes, élève à l'Ecole de Santé Navale (Géolo- 
gie, Préhistoire), présenté par MM. les Professeurs J. Chaine et 
F. Daguin; 

2° M. Pierre Montel, 3, rue Clare (Géologie), présenté par M. le 
Professeur F. Daguin et M. M. Lambertie. 

Communications et présentations. —— M. LE PROFESSEUR 
J. CHAINE signale la prise d’un Gerfaut, le 7 mars 1937, sur la com- 
mune du Teich (Gironde). 

. M. F. JEANJEAN : Les Dactylorchidées de la Gironde et leurs 
hybrides. 

M. G. TEMPÈRE, au nom de M. Ballais, sien une Ancolie culti- 
vée à inflorescence virescente. 

M. A. MAGNE présente un crâne d'homme adulte probablement 
Wisigothique trouvé dans un sarcophage à Bouillac et présentant 
la suture métopique non encore soudée. 

M. LE PROFESSEUR DANGEARD : Orchis viridis Crantz, à labelle non 
divisé provenant des Eyzies (Dordogne). , 

M. P. CHouaRD : Quelques plantes vivantes, certaines en fleurs, 
rapportées des Pyrénées et cultivées dans son jardin, signalons 
Ramondia pyrenaica Rich., Brimeura (Hyacinthus) amethystina 
Salisb., Veronica Ponæ (Gouan., Erinus alpinus L., Empetrum 
nigrum L., Saxifraga muscosa Suter., Salix herbacea L. 

M. R. BALLAND : Une couleuvre à collier et un orvet, tous deux à 
l’état jeune. 


Les Dactylorchidées de la Gironde et leurs hybrides 


Par A.-F. Jeanjean 


Le sous-genre Dactylorchis est représenté dans la Gironde par 


trois espèces : Orchis maculata et Orchis incarnata depuis long- 


temps connus dans notre département, et Orchis elata sous-espèce 
sesquipedalis qui n’y a été identifié que depuis quelques années. 
Je ne décrirai dans cette note que ce dernier. 

O. elata (Poir.) s.-esp. O. sesquipedalis Willd.; O. sesquipedalis 


30 PROCÈS-VERBAUX 


Willd. E. G. et A. Cam. L c., 220 et Icon., pl. 132, fig. 4, 5, 6; O. lati- 


folius pr. O. sesquipedalis Willd. Ry, L c., 151; O. elatus (Poir.) 
s.-esp. O. sesquipedalis (Willd.) Soo typus et var. ambiguus Fes et 
S00, L. c., 232. 

Cet Orchis est l’O. latifolia de Laterrade, FI. Bord., 4° éd. (1846) 
400, et c’est sous ce nom qu’il figure dans les herbiers girondins 
de la Bibliothèque du Jardin Botanique. J’ai lieu de croire que 
l'O. latifolia ne se trouve point dans nos limites et que l’Orchis à 
feuilles tachetées que nos devanciers y observèrent parfois et qu’ils 


rapportèrent à cette espèce est l’hybride d’O. sesquipedalis et 


d’'O. maculata, hybride peu rare dans les environs de Bordeaux 
et dont les feuilles sont maculées. 

En 1928, j'ai reconnu l’O. sesquipedalis dans le marais de Ville- 
nave-d’Ornon et dans une prairie marécageuse at Thil, commune 
de Léognan. Depuis je l’ai observé à Peujard sur le chemin de La 
Morlière, et à Saint-Médard-d’'Eyrans, Cadaujac, Bruges, Blanque- 
fort dans des prairies humides ou des marais. 

On a émis l’hypothèse que le groupe de l’O. elata dont l'O. sesqui- 
pedalis est une des sous-espèces, serait d’origine hybride et aurait 
été constitué par des croisements entre O, latifolia, O. incarnata, 
O. maculata, O. laxiflora et O. paluster. Cette hybridité ancestrale 
et la facilité avec laquelle se croisent les Orchis de marais seraient 
de nature à expliquer les formes si diverses que l’on observe dans 
PO. sesquipedalis et l’étendue des variations de ses caractères, 
laquelle est beaucoup plus grande que celle qu’offrent les mêmes 
caractères de l'O. maculata et de l'O. incarnata. 


L’O. sesquipedalis est une très belle plante que l’on Éeneiire | 


dans les lieux humides ou marécageux et qui est en fleurs de fin 


B. 


- op 7 
_ ORCHIS SESQUIPEDALIS. 


A. Analyse d’une fleur ; B. Labelles de formes robustes ; 
C. Labelles de formes grêles. 


32 


FE AA 2 


4 
ns, 


RE bdd ci 


Li 


PROCÈS-VERBAUX 5 | 


mai jusqu'aux premiers jours de juillet. Dans nos stations il pré- 
sente les caractères suivants 

Tige élevée, ordinairement de 4-8 dm., + fistuleuse, parfois lavée 
de rouge dans la partie supérieure. Dans les endroits peu humides 
on trouve des formes grêles dépassant à peine 3 dm. et peu fistu- 
leuses; les formes des marais, beaucoup plus robustes, atteignent 
souvent 1 mètre, même 1 m. 10. J’en ai récolté une de 1 m. 20. 

Feuilles dressées ou un peu étalées, nombreuses, sans macules; 
les inférieures elliptiques ou ovales, à sommet subobtus, larges au 
plus de 3 cm.; les moyennes lancéolées, acuminées; les supérieures 
bractéiformes; toutes relativement courtes et plus larges vers leur 
milieu. Ces caractères qui conviennent aux formes typiques offrent 
assez fréquemment des variations de forme et de dimensions 
feuilles plus allongées, parfois étroitement lancéolées et longuement 
acuminées, ou atténuées dès la base, ou à largeur de 3,5-4 cm., etc. 

Epi généralement long de 10-15 cm., dense ou un peu lâche, 
souvent courbé. Dans les formes grêles les fleurs sont peu serrées; 
les formes élevées et robustes ont l’épi ordinairement plus dense et 
plus long (20-25 cm.) ; l’un de ces épis, mais à fleurs lâches, mesu- 
rait 32 cm. : 

Bractées grandes, dressées, dépassant les fleurs; celles du bas 
de l’épi souvent très longues. Rarement les bractées égalent seule- 
ment les fleurs ou sont plus courtes; parfois même elles sont 
foliacées et peuvent atteindre 9 cm. dans le bas. 

Fleurs très grandes d’un violet pourpré + vif. La couleur des 
fleurs est des plus variable : on peut observer toutes les nuances 
entre le violet clair et le pourpre parfois très foncé et brillant. Les 
formes à fleurs blanches sont très rares (s.-var. albiflora A. Cam.). 

Divisions extérieures du périanthe libres, les latérales dressées 
ou étalées, réfléchies au sommet, ordinairement maculées de taches 
purpurines que l’on trouve parfois également sur la partie supé- 
rieure de l’éperon. 

Labelle plus large que long, de 10-14 mm. de long sur 12-18 mm. 
de large, ovale ou suborbiculaire, subentier ou trilobé, à lobes 
+ marqués, les latéraux plus larges que le médian et souvent réflé- 
chis, ornés de points, lignes ou taches symétriques, le médian court 
ou proéminent, ordinairement obtus ou subobtus. 

Eperon très développé, cylindrique ou cylindroconique, de 
8-16 mm. de long sur 3-6 mm. d'épaisseur, droit ou un peu courbé, 
égalant environ l'ovaire ou plus court. Exceptionnellement, et même 
dans les formes robustes, léperon peut être très court (5 mm.) ; il 
est rarement plus long que l’ovaire. 

Parmi les formes que j'ai observées dans les parties marécageuses 
de nos stations, il en est qui par quelques caractères se rapprochent 
de la var. ambiguus (Martr.-Don.) : feuilles plus larges, les infé- 


Lä 


rieures ayant une largeur de 3,5-4 cm.; épi très allongé, 


LASER PROCÈS-VERBAUX 


20-26 (32) cm., étroit et à fleurs généralement lâches, bractées toutes 
sensiblement plus longues que les fleurs et s’écartant de la tige, 
labelle étalé et non réfléchi, éperon cylindroconique plus court que 
l'ovaire. Mais je n’ai vu dans aucun individu tous ces carctères 
réunis : ce sont des formes intermédiaires entre le type et la variété. 

Dans nos stations, l'O. sesquipedalis est presque toujours associé 
à l'O. maculata et à l'O. incarnata; parfois à l’O. laxiflora et au 
Gymnadenia conopea et, dans une seule, à Villenave-d’Ornon, à 
l'O. paluster. Cette dernière où croissent O. sesquipedalis, O. macu- 
lata, O. incarnata, O. laxiflora, O. paluster, Gymnadenia conopea, 
Epipactis palustris, Listera ovata, Spiranthes æstivalis, est une des 
plus riches en Orchidées des environs de Bordeaux et peut-être de 
la Gironde. Depuis dix ans que je la visite, j'y ai découvert de nom- 
breuses formes hybrides, quelques-unes nouvelles pour la science. 


A. — HYBRIDES ENTRE ESPÈCES DU SOUS-GENRE 
DACTYLORCHIS 


O. SESQUIPEDALIS X MACULATA 


X ©. Delamaini G. Keller. O. elatus (Poir.), s.-esp. O. sesqui- 
pedalis (Willd.) Soo X O. maculatus L. Kell. et Soo, L. c., 232. 


SE 
CEA 


X O. DELAMAINI. 


Analyse d’nne fleur et autres formes 
du labelle. 


Partout où j'ai trouvé l'O. sesquipedalis, jai remarqué des formes 
à feuilles maculées présentant des caractères intermédiaires entre 
ceux de cet Orchis et ceux de l'O. maculata. Ces formes, produits 
de croisement entre les deux espèces, ont d’abord été observées dans 
les environs de Cognac par M. Jacques Delamain. L’ X O. Dela- 
maini n’est connu que de cette station classique et de nos stations 
girondines. 2 : 

À Villenave-d'Ornon où, en 1928, je l’ai d’abord remarqué, il 


PROCÈS-VERBAUX 39 


était assez abondant et de nombreuses formes de passage le reliaient 
aux parents. Il se distingue ordinairement de l'O. maculata par son 
port généralement plus robuste et ses fleurs plus grandes à éperon 
plus épais, et de l'O. sesquipedalis par ses feuilles maculées. J’ai dit 
plus haut que c’est sans doute ce dernier caractère qui fit croire à 
nos devanciers que le bel Orchis de la Gironde sur les feuilles 
duquel on constatait parfois des taches brunes était l'O. latifolia. 

Dans ses formes typiques, l'O. Delamaini présente les caractères 
ci-après (1). 

Tige de 30-75 cm. généralement fistuleuse. Feuilles d’un vert par- 
fois un peu glauque, + maculées, les inf. oblongues-lancéolées, les 
moyennes plus allongées, aiguës, les sup. bractéiformes. Epi de 
10-18 cm., plutôt dense, mais parfois assez lâche. Bractées inf. plus 
longues que les fleurs, les sup. les égalant. Fleurs ordinairement de 
couleur moins vive que celles de l'O. sesquipedalis ou d’un violet 


plus foncé que celles de l'O. maculata et ornées comme ces der- 


nières. Div. extér. du périanthe étalées, les lat. non ou peu relevées. 
Labelle à lobes lat. souvent redressés aux bords, par suite un peu 
concaves, moins réfléchis que ceux de l'O. sesquipedalis. Eperon un 
peu moins épais que su de l'O. sesquipedalis et aussi long que 
l'ovaire. 

Les feuilles sont parfois sans taches (fi immaculata) mais la cou- 
leur plus pâle et le dessin des fleurs trahissent l’hybridité. 

Dans certaines formes les macules ne sont visibles que par trans- 
parence. À Villenave-d’Ornon, j'ai vu côte à côte deux X O. Dela- 
maini à fleurs semblables et provenant vraisemblablement du même 
porte-graines : les feuilles de l’un étaient fortement tachées et celles 
de l’autre immaculées. 

L° X O. Delamaini fleurit peu de temps après l'O. maculata; au 
moment où il s’épanouit de rares O. sesquipedalis ouvrent leurs 
premières fleurs. 


O. SESQUIPEDALIS X INCARNATA 


X O. Dubreuilhi (2) G. Keller et Jeanj., nov. hyb. O. elatus 


(1) Je crois ici devoir faire remarquer que pour les hybrides d’Orchis 
de marais surtout, il est à peu près impossible d’établir des diagnoses 
offrant un ensemble de caractères bien définis. Peut-être vaudrait-il mieux 
se borner à dire que ces caractères, intermédiaires entre ceux des parents, 
se rapprochent + ou de l’un ou de l’autre, laissant à l’inventeur après 
examen attentif et réfléchi de l’hybride, des parents supposés et des 
conditions stationnelles, le soin d’apprécier. J’ajoute qu’il est bien diffi- 
cile de reconnaître sur le sec beaucoup de formes hybrides identifiées sur 
le terrain. 


(2) Dédié au Professeur W. Dubreuilh ( + 1935), Professeur honoraire 
de la Faculté de Médecine de Bordeaux, CNRS de la Société Linnéenne. 
En respectueux et affectueux souvenir. 


P.-V. 1937. 3 


94 PROCÈS-VERBAUX 


(Poir.) s.-esp. O. sesquipedalis (Wild) S00 X inearnatus L. Kel. æ - 
Sud lc 252) S 
Villenave-d’Ornon, marais près de la gare (1929) ; Peujard; Cadau- 

jac, prairie marécageuse route de Saint-Médard-d’Eyrans. 


SA 2. 


: e xX O. DUBREUILHI, 


Analyse d’une fleur et autres formes 
du labelle. 


pe ra qu A 


LA 


A pe 


PU dc A — Nat A 


Port de l'O. incarnala, maïs s’en distingue à première vue par les 
fleurs plus grandes à éperon plus épais. 

Tige épaisse, fistuleuse, de 30-80 cm. Feuilles lancéolées ordinai- 
rement dressées, allongées, aiguës, atténuées dès la base, cucullées 
ou non au sommet, les sup. atteignant la base de l’épi ou en étant 
peu éloignées. Epi de 10-20 cm., assez dense. Bractées inf. dépas- 
sant longuement les fleurs et s’écartant parfois à angle droit de la 
base de l’épi, les sup. au moins aussi longues que les fleurs. Fleurs 
d’un pourpre + clair, plus grandes que celles de l'O. incarnaïa, 
rarement aussi grandes que celles de l’O. sesquipedalis. Div. extér. 
ovales-lancéolées, maculées ou non, les lat. dressées, la méd. souvent 
appliquée par la base sur les div. intér., mais à sommet relevé; 
div. intér. lancéolées ou largement lancéolées presque aussi longues 
que les extér. Labelle ordinairement plus large que long, à plus 
grande largeur généralement rapprochée de la base, orné le plus 
souvent comme celui de l'O. incarnata; 3 - lobé à lobes lat. plus 
larges que le méd., d’abord étalés, puis + réfléchis; lobe méd. égal 
aux lat. ou plus long, rarement plus court. Eperon conique, obtus 
au sommet, aussi long ou un peu moins long que l’ovaire. 

Il existe à Villenave-d’Ornon une forme très rare de l'O. incarnata 
qui ne se distingue de la forme typique que par le port des feuilles 
s’écartant de la tige dès la base et se recourbant en dehors comme 
dans l'O. prætermissa. On retrouve parfois cette variation cuTrUi- E. 
folia dans l X O. Dubreuilhi. | : e. 


À 


à 


: 


O. INCARNATA X SESQUIPEDALIS X MACULATA 


X X ©. Ornonensis Keller et Jeanj., nov. hyb. Villenave- 
d’Ornon, marais près de la gare; 3 pieds (1931). 


PROCÈS-VERBAUX 99 


Ne diffère de l X O. Dubreuilhi que par la présence de macules 
sur les feuilles; les feuilles sup. n’atteignent pas la base de l’épi. 
Ce triorchis rencontré d’abord dans un compartiment du marais où 
croissait seul l'O. incarnata est probablement un ©. incarnata X 
Delamaini. 


O. INCARNATA X MACULATA 


X O. maculatiformis Ry., !. c. 174; Kel. et Soo, I c. 255; X 
O. ambigua À. Kerner, E. G. et A. Cam; I. c. 277 et Icon. pl. 42, 


Aie 20 
| | cas 


Se) 


X O. MACULATIFGRMIYS. 


Analyse d’une fleur et autres formes 
du labelle. 


J’ai reconnu cet hybride dans les marais de Villenave-d’Ornon 
(1928) et de Saint-Médard-d’'Eyrans (1932). Le port qui est celui de 


_ l'O. incarnata ou en est bien voisin et les fleurs carnées rappelant 


ordinairement par leur forme celles de l’O. maculata le distinguent 
au premier aspect des parents. 

D’après les diagnoses établies, ? X ©. maculatiformis a la tige peu 
fistuleuse; les feuilles plus dressées que dans VO. maculata, non ou 
légèrement maculées, les inf. larges, atténuées à la base, les sup. 
bractéiformes atteignant presque la base de l’épi; les bractées, qui 
ne s’écartent point de la tige dans le bas, égalent ou dépassent les 
fleurs, les sup. sont plus courtes; l’épi est dense, allongé; les fleurs 
sont carnées, assez grandes et munies des mêmes macules que dans 
l'O. maculata; le labelle est un peu plus large que long, 3 - lobé et, 
suivant E. G. et A. Cam. (I. c.), à lobes presque égaux; l’éperon, 
cylindrique, égale l’ovaire. 

Ces caractères, moins la forme du lobe méd. du labelle, convien- 
nent à la plupart de mes échantillons; mais ce lobe est dans tous 
très étroit et souvent proéminent; la forme indiquée par E. G. et 
A. Camus doit être exceptionnelle. 

Les autres échantillons ont des traits plus tranchés, plus voisins 
de lun ou l’autre parent. Un exemplaire de Saint-Médard-d’Eyrans 
avait l’appareil végétatif de l’O. incarnata et les fleurs. de l'O. macu- 


ter. #4 FRE 
PT : 


30 PROCES-VERBAUX 


lata. À Villenave-d’Ornon un pied à facies d’O. incarnata et à fleurs 
d’un blanc rosé était tacheté sur les feuilles et les bractées de 
macules pourprées. 

Les formes que l’on pourrait considérer comme des perincarnata 
ont la tige nettement fistuleuse, les feuilles non maculées, dressées, 
atténuées dès la base, les div. extér. lat. redressées et rejetées en 
arrière mais moins que dans l’O. incarnata, les bractées plus lon- 
gues, le labelle à lobes plus réfléchis. 


B. — HYBRIDES ENTRE ESPÈCES DES SOUS-GENRES 
EUORCHIS ET DACTYLORCHIS 


O. SESQUIPEDALIS X PALUSTER 


O. Lamarquei (1) G. Keller et Jeanj., nov. hyb. O. elatus (Poir.) 
s.-esp. 0. sesquipedalis (Willd.) Soo X ©. laxiflorus s.-esp. O. palus- 
ter (Jacq.) A. et G. Kell. et Soo, L. c., 260. 


. CU 


X O. LAMARQUEI. 


Analyse d’une fleur et autres formes 
du labelle. 


Villenave-d'Ornon, marais près de la gare (1929); Léognan, 
prairie marécageuse au Thil (1934). Dans cette dernière station 
l'O. paluster n’existe pas, mais il a été signalé dans le voisinage. 

L’ X O. Lamarquei retient d’abord l’attention sur le terrain par 
la couleur pourprée de ses fleurs peu différente de celle des fleurs 
de l'O. paluster. Au Thil, je n’en ai trouvé qu’un pied, mais à 
Villenave-d’Ornon il était peu rare. Ses formes sont, comme pour 
tous les hybrides d’Orchis de marais relativement HÉROS dans 
une station, assez variables. 

Port plutôt de l'O. paluster. Tige de 40-50 cm., peu robuste, à 


(1) Dédié à M. le DOG Lamarque qui, trois fois, a été Président de 
notre Société. 


PROCÈS-VERBAUX O1 


peine ou non fistuleuse, le plus souvent lavée de pourpre dans la 
partie sup. Feuilles érigées, canaliculées, généralement plus longues 
que celles de l'O. paluster. Epi à fleurs lâches, peu nombreuses, 
d’un pourpre violacé assez foncé. Bractées vert pourpré plus lon- 
gues que les fleurs. Labelle plus large que long (rarement plus 
long que large), subentier ou trilobé, à lobe méd. ordinairement 


_ large et court, émarginé, ne dépassant pas ou dépassant + les lat. 


Eperon cylindroconique peu épais, descendant ou tendant à la 
position horizontale, ordinairement aussi long que l’ovaire. 

Des exemplaires à port d’O. sesquipedalis ont les feuilles plus 
larges, moins dressées et non ou à peine canaliculées. 


O. SESQUIPEDALIS X LAXIFLORA 


O. Aquitaniensis Keller et Jeanj. nov. hyb. 


X O. AQUITANIENSIS. 


A. Analyse d’une fleur; B. Deux labelles 
d’une autre forme, 


Dans un compartiment du marais de Villenave-d’Ornon peuplé 
d’Orchis sesquipedalis et d’O. laxiflora existent des formes hybrides 
rares où l’on peut reconnaître l'influence de ce dernier Orchis. 
Ces formes, à première vue, ne présentent pas des différences bien 
appréciables avec l X O. Lamarquei qui est dans un compartiment 
voisin; mais en les examinant et les comparant sur le vif, on 
reconnaît des caractères qui permettent de les distinguer. 

D'abord la couleur des fleurs. La différence de coloris est aussi 
sensible entre les deux hybrides qu’elle l’est entre l’O. laxiflora et 
l'O. paluster : le pourpre en effet de l X O. Aquitaniensis est sensi- 
blement moins violacé que celui de l X O. Lamarquei. 

L’ X O. Aquitaniensis a en outre un port plus robuste, des fleurs 
ordinairement plus nombreuses; celles du bas de l’épi offrent 
généralement des traits caractéristiques : div. lat. extér. dressées 
et réfléchies en arrière; labelle à lobes complètement repliés et se 


38 PROCÈS-VERBAUX 


touchant parfois par leur bord; éperon étalé, même ascendant, 
parfois sillonné et émarginé au sommet, 


O. SESQUIPEDALIS X LAXIFLORA X PALUSTER 


X X ©. Lloydianiformis Keller et Jeanj., nov. hyb. se 

Cet hybride ternaire a été également observé à Villenave-d’Ornon 
(1934). Le labelle de couleur plus foncée que celui de l'O. sesquipe- 
dalis X paluster est très grand, avec le lobe méd. étroit, émarginé 


au sommet. Découvert parmi les O. sesquipedalis et les X O. Lloy- 


diana, il est vraisemblablement issu de leur croisement. 


C. — HYBRIDES INTERGÉNÉRIQUES 


GYMNADENIA CONOPEA X ORCHIS SEQUIPEDALIS 


X Orchigymnadenia Jeanjeani G. Keller, nov. hyb. 


+ 


UUZ | 


X ORCHIGYMNADENIA JEANJEANI. 


Analyse d’une fleur 
et autres formes du labelle. 


Le Gymnadenia conopea s’hybride dans nos stations maréca- 


geuses avec les Orchis auxquels il est associé : O. sesquipedalis, 


O. maculata, O. incarnata, O. paluster. L’ X Orchigymnadenia Jean- 
jJeant est le moins rare de ces hybrides bigénériques; j'en ai 
reconnu une dizaine de pieds à Villenave-d’Ornon (1929), au Thil et 
à Saint-Médard-d'Eyrans (1931). : : 

Tige de 40-50 cm., assez grêle, pleine. Feuilles dressées, linéaires- 
lancéolées, canaliculées; 1-2 feuilles bractéales. Epi de 8-12 cm., 
ordinairement cylindrique, assez lâche. Bractées violacées, plus 
longues que celles du G. conopea, les inf. dépassant parfois les 
fleurs. Fleurs 10-30, d’un rose pourpré assez vif. Div. du périanthe 


assez larges, subobtuses, les 2 lat. extér. dressées ou étalées presque 


horizontalement et rejetées en arrière, non ou peu maculées. Labelle 
3-lobé, plus large que long, à partie la plus large généralement rap- 
prochée de la base, à lobes ordinairement courts, obtus, le méd. 


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PROCÈS-VERBAUX 39 


assez large, un peu saillant, les lat. à peine réfléchis. Eperon cylin- 
drique, plutôt grêle, courbé, un peu plus long ou aussi long que 
l'ovaire, descendant, tendant parfois à devenir horizontal. 


GYMNADENIA CONOPEA X ORCHIS MACULATA 


X Orchigymnadenia Legrandiana G. Cam. G. conopea > 


_ O0. maculata E. G. et A. Cam. LI. c., 391. 


Villenave-d’Ornon, marais près de la gare (1932). 

J’ai cru reconnaître plusieurs formes hybrides appartenant à ce 
croisement, mais une seule que j'ai envoyée à M. le Docteur Keller, 
m'a paru bien typique. 

Tige de 50 cm., pleine, assez grêle. Feuilles de G. conopea mais 
un peu moins canaliculées, à macules à peine visibles; 2 feuilles 
bractéiformes. Epi de 10 em., très fourni (40 fleurs), plus dense que 
celui de la plupart des G. conopea. Bractées uninervées, les inf. 
plus longues que les fleurs, les sup. les égalant. Fleurs d’un violet 
pâle à odeur faible de vanille. Div. du périanthe obtuses, les 2 lat. 
extér. étalées presque horizontalement, faiblement maculées et seu- 
lement dans la partie sup., la méd. et les div. intér. non maculées. 
Labelle 3-lobé, rappelant celui de l’O. maculata, à lobe méd. entier, 
aigu, ne dépassant pas les lat. Eperon filiforme égalant ou dépassant 
peu l'ovaire. 


GYMNADENIA CONOPEA X ORCHIS SESQUIPEDALIS 
X ORCHIS MACULATA 


X Orchigymnadenia Eyranensis G. Keller et Jeanj., nov. hyb. 

Hybride ternaire rencontré à Saint-Médard-d’'Eyrans (1932) et 
très probablement issu de la fécondation d’un G. conopea par un 
X O. Delamaint, Ne diffère de l X X Orchigymnadenia Jeanjeani 
que par la présence sur les feuilles de macules obscures. 


 GYMNADENIA CONOPEA X ORCHIS INCARNATA 


X X Orchigymnadenia Volmanni M. Schulze. E. G. et A. Cam., 
LC: 394. 


: à, D: 


X X -ORCHIGYMNADENIA VOLMANNKI. 


Labelle et éperon 
— de la forme a et de la forme b 


40 PROCÈS-VERBAUX 


Les deux formes dont je donne ci-après les caractères ont été 
observées en 1933 dans une partie du marais de Villenave-d’Ornon 
où les deux parents se trouvaient en mélange; par le port l’une est 
plus voisine du G. conopea, et l’autre plus rapprochée de l’O. incar- 
nata. | 

a) Port du G. conopea. Tige de 48 cm., non fistuleuse. Feuilles 
linéaires-lancéolées, dressées, pliées en gouttière, non cucullées, la 
sup. bractéiforme. Epi de 10 cm., assez lâche, cylindrique. Bractées 
vertes, lavées de pourpre, les inf. un peu plus longues que l’ovaire, 


les sup. l’égalant à peine. Fleurs d’un rose pourpre. Div. extér. du 


périanthe dressées, non maculées, la méd. appliquée contre les intér. 
Labelle plus long que large, à plus grande largeur rapprochée de la 
base, orné comme celui de l’O. incarnata, 3-lobé, à lobe méd. plus 
long que les lat, obtus au sommet. Eperon grêle, subconique, 
courbé, aussi long que l’ovaire. 

b) Port de l'O. incarnata. Tige de 42 cm. fistuleuse. Feuilles dres- 
sées, lancéolées, plus rapprochées de la tige et plus larges que celles 
de la forme précédente, à peine pliées en gouttière, cucullées, la 
sup. bractéiforme et atteignant presque la base de l’épi. Epi de 
8 cm. dense. Bractées toutes plus longues que les fleurs, celles de 
la base s’écartant un peu de la tige. Div. lat. extér. du périanthe non 
ou à peine maculées, étalées ou incomplètement dressées. Labelle 
plus large que long, à plus grande largeur rapprochée de la base, 
orné également comme celui de l’O. incarnata, 3-lobé, à lobe méd. 
étroit, plus long que les lat. Eperon grêle, subulé, arqué, aussi long 
que l’ovaire. | 

Cette seconde forme, peut-être produit de surfécondation, ou 
forme de retour à l'O. incarnata, ou issue d’un croisement inverse, 
me paraît assez voisine de la plante de Schulze dont E. G. et 
A. Camus donnent la description suivante : 

« Organes végétatifs de l'O. incarnata; fleurs du G. conopea. Tige 
fistuleuse, forte à la base, haute de 3 dm. environ. Feuilles inf. lar- 
ges, celles du milieu de la tige engainantes, plus étroites, dépassant 
les fleurs inf.; celles du sommet bractéiformes. Périanthe comme 
dans le G. conopea à div. extér. étalées ou non. Labelle maculé. » 


GYMNADENIA CONOPEA X ORCHIS PALUSTER 


X Orchigymnadenia Burdigalensis G. Keller et Jeanj., nov. 
hyb. 

Villenave-d’Ornon, dans la partie du marais bien limitée où se 
plaisent les deux espèces. Parmi les formes représentant ce croise- 
ment, j’en ai retenu deux qui m'ont paru assez typiques. 

Tiges grêles (35 et 55 cm.), lavées de pourpre dans le haut, l’une 
tachée dans le bas de quelques macules purpurines. Feuilles dres- 
sées, canaliculées, un peu plus larges que celles des O. paluster de 


PROCÈS-VERBAUX Al 


même taille, les sup. bractéiformes. Bractées à base élargie égalant 
l’ovaire ou à peine plus longues. Epi cylindrique à fleurs d’un violet 
pourpre, moins lâches et plus nombreuses que celles de l'O. paluster. 


NE 


“ 


X ORCHIGYMNADENIA BURDIGALENSIS. 


Analyse d’une fleur. 


Div. extér. lat. du périanthe étalées-dressées, la méd. souvent moins 
relevée. Labelle plus large que long, à plus grande largeur rappro- 
chée de la base, 3-lobé, à lobe méd. presque aussi large et un peu 
plus long que les lat., subarrondi au sommet. Eperon courbé, long 
ou un peu plus long que l’ovaire. 


ORCHIS SESQUIPEDALIS X PLATANTHERA CHLORANTHA 


X Orchiplatanthera Thilensis G. Keller et Jeanj., nov. hyb. 

Le 26 juin 1936, je remarquai au Thil un Orchis qui se distinguait 
des Orchis voisins par ses fleurs blanches et la couleur vert clair de 
l’épi. Ces caractères me firent penser sur place à l’intervention du 
Platanthera chlorantha assez commun dans la garenne attenant à 
la prairie. 

Port d’un Orchis sesquipedalis, mais à épi, bractées et fleurs rap- 
pelant par leur couleur celle du Platanthera chlorantha. Tige de 
55 cm. Feuilles inconnues... (dévorées presque en entier par les 
limaces). Epi de 15 cm., lâche, à 15 fleurs. Fleurs blanches sans 
ornements. Périanthe à div. extér. lat. se redressant d’abord (la 
méd. restant appliquée sur les div. intér.), puis, après l’anthèse, 
s’étalant à nouveau et s’abaissant. Labelle 3-lobé, à lobes lat. arron- 
dis, le méd. sensiblement plus allongé. Eperon un peu plus court ou 
aussi long que l’ovaire, conique, descendant, à sommet tendant à se 
replier, se desséchant rapidement comme celui d’un Platanthera. 


Ée 
Dans un compartiment du marais de Villenave-d’Ornon, on peut 


observer toute une population de formes assez grêles de 30-45 cm. 
de haut qui, à première vue, semblent différer peu des formes de 


42 PROCÈS-VERBAUX 


même taille ou un peu plus élevées de l'O. sesquipedalis. Ce sont 
des formes hybrides très variables et provenant sans doute de mul- 
tiples croisements. Il y a là comme un début d’endémisme auquel 
ont dû participer les Orchis sesquipedalis maculata, incarnata, laxi- 
flora et paluster et le Gymnadenia conopea, et, ainsi qu’a pu le 
constater M. le Docteur Keller par l’envoi que je lui ai fait d’un 
certain nombre de ces formes, il est impossible d'expliquer le pro- 
cessus de leur formation. 

Les caractères de ces formes se rapportent tantôt à un, tantôt 


à un autre des composants : les feuilles, parfois étroites comme - 


celles de l'O. angustifolia, sont maculées ou non; la couleur des fleurs 
dénote souvent l’influence de l'O. sesquipedalis, de l'O. maculata, de 
l'O. laxiflora ou de l'O. paluster; le labelle se rapproche ordinaire- 
ment par la forme de celui de l’O. maculata ou de l'O. sesquipedalis, 
rarement de celui de l’O. incarnata; l’éperon, ordinairement épais 
et assez long, est parfois arqué comme dans les Orchigymnadenia. 

À Cadaujac et à Saint-Médard-d’Eyrans on rencontre des formes 
analogues, mais plus rares, dispersées et non groupées en peu- 
plement. 


* 
+* 


Au cours de mes herborisations, j’ai assez souvent récolté des 


formes hybrides paraissant appartenir à des croisements que je 


n’ai pas décrits dans cette note; entre autres : < 
O. paluster X incarnata ; 
O. maculata X paluster 
Gymnadenia odoratissima X Orchis sesquipedalis 
Ces formes demandent de nouvelles observations sur le terrain. 
Les variations des Orchis de marais et de leurs hybrides offrent 
dans nos stations une telle ampleur qu’il convient d’user de cir- 
conspection dans l'indication de nouveaux croisements. 


Réunion du 19 mai 1937 


Présidence de M. le Professeur J. CHAINE, Président. 


M. LE PRÉSIDENT souhaite la bienvenue à notre nouveau collègue 
M. Cousté et félicite M. J. Rigaud de son retour à notre Société. 

Administration. MM. A. Magne, Marquassuzaa, sont désignés 
pour faire partie de la Commission de la Fête Linnéenne. 

Communications. M. À. MAGNE, au sujet de la tombe wisi- 
gothique découverte à Bouillac et signalée dans une précédente 
séance, nous dit que d’après les poteries, celle-ci peut être datée du 


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PROCES-VERBAUX 43 


v° siècle. À côté il a rencontré un sarcophage gallo-romain conte- 
nant également des poteries. 

M. F. JEANJEAN indique que partout où croissent Alectorolophus 
major et minor, on peut reconnaître des formes intermédiaires très 
probablement hybrides. Ces formes dont il a étudié un grand nom- 
bre présentent en outre des caractères morphologiques intermé- 
diaires, un pollen plus ou moins imparfait, 10 à 90 pour cent de 
graines flasques, vides. 

M. CxouaRp doit aller excursionner dans les Pyrénées, au Massif 
du Néouvieille et à Gavarnie, il pense rapporter un certain nombre 
de plantes alpines qu’il exposera dans la Salle des Collections, expo- 
sition qui sera ouverte au public et annoncée dans les journaux. 

MM. F. Jeanjean, A. Magne, Marquassuzaa et A. Bouchon, sont 
désignés pour recevoir et renseigner les visiteurs. | 

M. A. BoucHON, en promenade à Cadillac le 17 mai, a eu le regret 
de voir disparue la maison de notre regretté collègue Fer- 
nand Lataste, la propriété morcelée et une nouvelle rue tracée sur 
son emplacement. Il rappelle le cordial accueil que F. Lataste 
réservait à tous ceux qui passaient à Cadillac pour faire des recher- 
ches scientifiques ainsi que l’aimable réception faite aux membres 
de la Société lors de la 105° Fête Linnéenne, le 24 juin 1923. 

M. LE DocTEUR CASTExX dépose un bambou fleuri. 

M. A. BoucHon indique que ce même bambou est actuellement en 
fleurs au Jardin Botanique et dans diverses pelouses du Jardin 
Public; il est également signalé dans les environs de Bordeaux et 
principalement dans la région de Saint-Mariens. Il s’agit du Phyllos- 
tachys mitis À. et C. Rivière. Grâce à l’obligeance de M. Chouard, 
cette détermination a été confirmée par M''° Camus. 

Après les Phyllostachys nigra et Ph. aurea, c’est le troisième 
bambou dont on signale la floraison dans notre région depuis 1932. 


Réunion du 2 juin 1937 


Présidence de M. le Professeur J. CHAINE, Président. 


Communications. MM. F. JEANJEAN et A. MAGNE rendent 
compte de l’exposition des plantes pyrénéennes rapportées par 
M. Chouard. Cette exposition a obtenu un vif succès, 250 personnes 
sont venues la visiter et de nombreux renseignements ont été 
demandés. 

Administration. — La Fête Linnéenne aura lieu le 27 juin, 
à Créon. 


44 PROCÈS-VERBAUX 


Réunion du 20 juin 1937 


Présidence de M. le Professeur J. CHAINE, Président. 


Personnel. Sur avis favorable du Conseil, sont admis mem- 


bres titulaires : 


1° M. Desage (Jean), ex-économe des asiles, chevalier du Mérite 


agricole, Villefranche-de-Longchapt (botanique), présenté par 
MM. L. Teycheney et Larroque:; 

2° M. Renaudet (Georges), pharmacien, rue Michel-Montaigne, 
Villefranche-de-Longchapt (biologie végétale et botanique), présenté 
par MM. le Docteur B. Llaguet et L. Teycheney. | 

Présentations. M. LE DocTEUR CASTEX montre une carte 
marine qui lui a été envoyée par l’'Hydrographic Office des Etats- 
Unis et indiquant le trajet effectué par les « bottle-papers >» qw’il 
a recueillis sur la plage de Biscarrosse. 

M. A. MAGNE présente quelques pièces de monnaie trouvées dans 
les sarcophages de Bouillac. 


La Société Linnéenne à Créon 
à l’occasion de sa 119° Fête Linnéenne 


C’est à Créon que la Société Linnéenne avait décidé de célébrer 
sa 119° Fête annuelle. 

Le programme de la journée comprenait comme première partie, 
dans la matinée, une visite de La Sauve, et une promenade scienti- 
fique de cette ville à Créon. 

A La Sauve, à la descente du train, une douzaine de Linnéens sont 
reçus par M. Teycheney, organisateur toujours dévoué de toutes les 
excursions faites dans cette région qu’il connaît si bien, et qui doit 
nous guider une fois de plus. 


Nous nous dirigeons vers les ruines de l'Abbaye que certains 


d’entre nous, les jeunes évidemment, ne connaissaient pas. Là 
parmi les vieilles pierres, leurs regards sont attirés par les magnifi- 
ques touffes d’œillet giroflée (Dianthus Caryophyllus L.) et d’'Hysope 
(Hyssopus officinalis L.), que l’on ne peut-atteindre qu'avec beau- 
coup de difficultés. 

Mais le temps qui jusque-là semblait assez favorable, se gâte rapi- 
dement, et nous sortons de La Sauve sous une pluie battante, adieu 
la suite de l’herborisation et des recherches ! Nous gagnons rapide- 
ment Créon pour nous mettre à l’abri et attendre nos collègues qui 
arrivent par le train de 10 h. 59. 


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PROCÈS-VERBAUX 45 


Assemblée générale de la 119: Fête Linnéenne 


Tenue à l'Hôtel de ville de Créon, le 27 Juin 1937 


Présidence de M. le Professeur J. CHAIxE, Président. 


Présents : MM. Chaine, Anceau, Bouchon, Docteur Castex, Doc- 
teur Ch. Cordier, Courtel, Desage, Drouet, Dubreuilh, Frémont, 
Jeanjean, Lambertie, Larroque, Magne, Marquassuzaa, Renaudet, 
Teycheney; M" Drouet, M''° Faure, M" Jeanjean, Larroque, Tey- 
cheney, M''° Teycheney. 

Excusés : MM. Bonnel, A. Claverie, Docteur Jeanneney, Malvesin- 
Fabre, Tempère. 

Il est donné lecture du Procès-verbal de la 118° Fête Linnéenne. 

M. LE PRÉSIDENT est heureux de saluer M. le Docteur Faucher, 
Maire de Créon, qui veut bien assister à notre séance. Celui-ci 
remercie la Société d’avoir choisi Créon pour célébrer sa fête et 
retenu par ailleurs s’excuse de ne pouvoir assister au banquet. 

LE PRÉSIDENT prononce ensuite le discours d'usage. 

Communications. M. A. Boucxon : Compte rendu de l’ex- 
cursion. à 

M. LE DoctTEUR CASTEX : Géologie et appellation d’origine viticole 
du bordelais. 

M. A. FRÉMONT : Sur une éclosion anormale de Pergesa por- 
cellus L. 

La séance est levée à 12 h. 30 et nous nous dirigeons vers la salle 
du banquet, servi au Grand Hôtel Blasi et où nous attend un excel- 
lent déjeuner qui fut fort apprécié des Linnéens présents. 

LE PRÉSIDENT donne la parole au Secrétaire général, qui porte 
un toast à ceux de nos collègues qui, au cours de l’année, ont été 
l’objet de distinctions honorifiques : 

À M. Anceau, nommé Chevalier de la Légion d'Honneur; à 
M. le Professeur Dangeard, promu Officier de lInstruction Publique; 
à MM. le Docteur Castex, le Professeur Daguin, le Docteur Girard, 
promus Officiers du Mérite Agricole; à M. le Docteur Girard, Grand 
Officier de l’ordre chérifien du Ouessam Alaouite; à M. le Docteur 
Dieuzeide, nommé Officier d’Académie. 

LE PRÉSIDENT remercie les participants et lève son verre en l’hon- 
neur des membres de la Société et de leur famille. 


A) PROCÈS-VERBAUX 


Discours prononcé à la 419° Fête Linnéenne 


Par M. le Professeur J. Chaine 


MES CHERS COLLÈGUES, 


Après un silence de quelques années, j'ai le plaisir aujourd’hui 
de prononcer l’allocution présidentielle de notre cent dix-neuvième 
Fête Linnéenne. 

Ce plaisir, je vous le dois et vous en remercie. Pour la deuxième 
fois, en effet, vous avez tenu à me placer à la tête de votre Société. 
Malgré les multiples occupations qui m'’assiègent en ce moment, 


de sat 


je n’ai pas voulu me dérober à cette offre flatteuse; car j’estimais 
qu’un refus aurait été comme une lâcheté devant une tâche à $ 
accomplir, en même temps qu’un acte inélégant envers vous, 4 


Pre 


puisque j'aurais paru méconnaître la nature amicale des sentiments 
que vous me manifestiez ainsi. ; 

Ce serait aussi une bien grande ingratitude de ma part de ne 
pas remercier ici, au nom de vous tous et d’une façon toute spé- 
ciale, votre Président sortant, M. Jeanjean, pour le dévouement sans ; 
borne qu’il a apporté à notre cause, pour la haute autorité avec 
laquelle il a rempli la mission que vous lui aviez confiée, la cour- 


Lg 
x - 


toisie exquise qu’il a constamment apportée dans tous ses actes. $ 
Et n'oublions pas que pendant une bien longue période de sa e 
présidence, il a rempli sa tâche malgré des ennuis bien graves qui # 
tourmentaient et son cœur et son esprit; grandement inquiet sur 4 


l’état de santé de M"° Jeanjean, que je tiens à saluer très respec- . 
tueusement ici, il n’en a pas moins accompli ses devoirs avec une * 
ponctualité, une correction et un scrupule inné, auxquels nous , 
avons tous, et toujours, rendu le plus grand hommage. à 

Je me souviens que lors de ma première présidence, poussé par £ 
des nécessités d'ordres divers, je dus vous proposer des mesures i 
qui, je le sais, parurent un peu dures à quelques-uns d’entre vous. 4 
En somme, je vous demandais, et je fus heureusement suivi, de 
modifier quelque peu notre manière de vivre de nature séculaire. 
C'était grave pour tout esprit profondément imbu de vieilles tra- : 
ditions. 

Et pourquoi faut-il qu'aujourd'hui, je fasse encore acte de trans- 
formateur, j'allais dire de révolutionnaire; je crains bien, à la fin, 
d’être traité de récidiviste impénitent. Et cela je le crains d’autant 
plus que vous savez, tout aussi bien que moi, qu’il n’est pas très. 
facile de changer un usage datant de longtemps, et que plus il est 
vieux en date plus il paraît immuable. 

Cette façon de penser n’a cependant rien de scientifique: elle 
ne saurait donc être de mise dans notre milieu. Quel est, en effet, 


PROCÈS-VERBAUX 47 


aujourd'hui, le naturaliste qui pourrait soutenir qu’une chose quel- 


conque ne se modifie pas avec le temps ? Les espèces animales et 


végétales ne varient-elles pas ? Le fait n’est plus discuté, la fixité 
de l’espèce est une conception qui a disparu à tout jamais. Les 
montagnes ne restent pas identiques à elles-mêmes, les cours d’eau 
changent de lit, le monde stellaire lui-même n’est pas constant, la 
Terre par exemple n’est plus la nébuleuse qu’elle était il y a 
quelques millions d’années. 

Et alors, lorsque tout change, que tout se modifie autour de nous, 
serait-il logique de nous blâmer de changer un peu nos usages ? 
Pouvons-nous, au sein de notre Groupement, vivre comme le fai- 
saient nos pères ? Non seulement le progrès nous commande; mais 
aussi la transformation incessante de la Société elle-même. Bouder 
contre le progrès, bouder contre les idées nouvelles, c’est un peu 
bouder contre soi-même, c’est se mettre en dehors de la Société, 
c’est ne plus vivre comme tout le monde. On se doit de suivre le 
mouvement général. 

Un des usages auxquels ont le plus tenu les anciens linnéens était 
l’ordonnancement de la Fête Linnéenne. Les règles qui détermi- 
naient son cérémonial étaient formelles. La fête devait avoir lieu le 
jour de la Saint Jean, en dehors de Bordeaux, commencer par une 
exCursion, se poursuivre par une réunion et terminer par un 
banquet. | 

Si jusqu’à ces derniers temps un tel programme pouvait être suivi, 
s’il donnait toute satisfaction, vous avez pu constater que, depuis 
quelques années, notre banquet par exemple n’a plus la gaieté d’an- 
tan parce que tout le temps qu’il dure on est hanté par l’idée du 
retour, l'heure du repas comme les moyens de transport étant 
bien changés. Aussi bouscule-t-on les serveurs, écourte-t-on les 
discours, supprime-t-on les conversations individuelles, si cordiales 
toujours, qui d'ordinaire suivent un repas pris en commun et qui 
sont en quelque sorte la raison d’être de semblables réunions. Cette 
hantise du retour ne nous a-t-elle pas bien souvent mis dans l’obli- 
gation de ne pouvoir choisir comme lieux de fêtes certaines locali- 


tés comme étant inaccessibles par suite de suppression de tout 


moyen de locomotion le soir ? 

Aussi d’une façon un peu brutale peut-être, ce dont je m’excuse, 
ai-je proposé de faire notre banquet à midi au lieu du soir, comme 
cela se pratique aujourd’hui chez la plupart des sociétés bordelaises 
qui sortent de Bordeaux. C’est un essai; mais par ce que j'ai vu 
ailleurs, je crois, je suis même assuré que nous en serons satisfait, 


car l’après-midi s’écoulera en conversations au cours desquelles 


bien des sujets scientifiques pourront être ébauchés. 

Et puis, quelque chose aussi m’a poussé à proposer cette trans- 
formation. Respectons-nous aujourd’hui le cérémonial de nos 
pères ? Non, car ce cérémonial, et même toute la pompe qui carac- 


48 PROCÉS-VERBAUX 


térisait alors la fête linnéenne, paraissent puérils à notre époque. 
Portons-nous à nos réunions annuelles, entouré de feuillage, le por- 
trait encadré de Linné qui devait être fixé à un saule, durant toute 
la réunion, et non à un autre arbre ? car il est à rappeler qu’à 
l’origine la réunion devait avoir lieu en plein air et non en une 
salle, disposition qu’on ne respecte plus depuis déjà bien longtemps.. 
A chacune de nos fêtes l’un de nous renouvelle-t-il l’éloge de Linné 
soit en prose, soit en vers ? Portons-nous des pancartes à inscrip- 
tions variées ? Relevons-nous à midi la température et la direction 
du vent ? Chantons-nous à la fin de notre repas des hymnes à la 
louange du gouvernement du jour ? Non, cela n’est plus. Bien des 
modifications ont eu lieu, modifications sur lesquelles notre ancien 
Président Balguerie insistait ici-même, à Créon, en 1887. En propo- 
sant un changement nouveau, que nous pensons logique, nous ne 
faisons donc aucune innovation. 

Par contre, il est un usage qui semble devoir se perpétuer, sauf 
nécessité bien grande comme cela s’est produit pour notre Cente- 
naire par exemple; c’est de nous réunir pour notre fête hors Bor- 
deaux, dans une commune de la Gironde, en variant chaque année 
la localité choisie. Il y a des communes girondines qui ont ainsi 
bien souvent reçu notre Société; d’autres très rarement, Créon, où 
nous sommes aujourd’hui, est au nombre de ces dernières. Nous n’y 
sommes venus qu’une seule fois, le 26 juin 1887, lors de la 69° Fête 
linnéenne, car c’est bien par erreur que le Président Balguerie 
indiquait dans son discours de ce jour que la 32° Fête linnéenne 
avait également eu lieu à Créon le 28 juin 1849; ce jour-là, la 
Société était bien venue à Créon, mais elle n’avait fait que traverser 
la localité en excursionnant, la réunion traditionnelle et le banquet 
devant avoir lieu à La Sauve. Nous sommes bien encore revenus à 
Créon, le 26 juin 1924 pour la 106° Fête linnéenne, sous la prési- 
dence de Duvergier, mais, cette fois-ci encore, comme en 1849, la 
fête ne se déroula pas complètement dans cette localité; l’Assemblée 
générale eut lieu, en effet, à La Sauve dans les ruines de l'Abbaye 
et le banquet ici. Il est à rappeler, fait mémorable et de grande 
importance au point de vue botanique, que c’est au cours de cette 
dernière excursion que M. Neyraut découvrit près de Créon, sur la 
route de La Sauve, une station du Mespilus (Cratægus) lobata Pair., 
hybride de oxyacantha et de germanica. 

Une autre tradition, que la Société linnéenne se doit de respecter, 
est la culture du goût des Sciences naturelles. De tout temps ses 
membres se sont adonnés avec ardeur à leur étude et beaucoup 
d’entre eux se sont fait ou se font encore un devoir de nous appor- 
ter la primeur de leurs découvertes aux cours de nos Assemblées 
bimensuelles. Et c’est ainsi que l’an passé bien des communications 
importantes intéressant presque toute notre région ont été faites. 
Vous les trouverez dans nos Actes ou nos Procès-Verbaux. 


PROCÈS-VERBAUX - 49 


Dans ces mêmes Procès-Verbaux vous trouverez aussi l’analyse 
des causeries faites cette année. Nous devons ces réunions à l’ini- 
tiative du Docteur Castex; il en a eu l’idée lors de sa présidence. 
La première de ces causeries remporta un énorme succès et ce suc- 
cès, depuis, n’a fait que croître avec les conférences qui ont suivi. 
Nous devons donc être très reconnaissant au Docteur Castex de sa 
création puisque par celle-ci nous sommes chaque jour plus instruits, 
en même temps qu’elle augmente au dehors la notoriété de notre 
Société. Mais qu’il me soit permis de faire remarquer qu’en créant 
ces causeries, le Docteur Castex rompait lui-même, comme je le fais 
aujourd’hui, avec la routine et les vieux usages en apportant une 
certaine dose de modernisme dans notre milieu. C’est encore là une 
excuse à mon acte révolutionnaire. 

Nos causeries, l’an passé ont été les suivantes : Statistique et bio- 
logie, par M. Dufrenoy, Directeur de la Station de Phytopathologie 
du Sud-Ouest; /ntroduction à la biologie montagnarde, les condi- 
tions de la vie des plantes dans les Pyrénées, par M. Chouard, 
Maître de conférences à la Faculté des Sciences de Bordeaux; les 
Causes du cancer, par M. Jeanneney, Professeur à la Faculté de 
Médecine. Je tiens à remercier ici nos distingués conférenciers, 
d’avoir bien voulu nous intéresser et nous instruire en nous appor- 
tant les résultats de leurs observations personnelles sur d’aussi 
importantes questions. 

Pendant que nos séances étaient ainsi suivies avec grande régula- 
rité, nos groupes de spécialistes continuaient leurs réunions parti- 
culières et leurs excursions, et notre bibliothèque s’accroissait sans 
cesse sous la garde vigilante de notre dévoué archiviste, M. Lam- 
bertie, que je tiens à remercier publiquement des précieux services 
qu’il nous rend sans compter. Enfin, nos excursions, toujours aussi 
variées qu'intéressantes ont été suivies avec autant d’empressement 
que les années précédentes. 

Aussi, devant d’aussi importantes manifestations scientifiques 
relatées chaque année dans nos publications, suis-je très surpris de 
constater que le nombre de nos membres n’augmente guère. C’est 
ainsi, par exemple, que l’an passé si nous avons eu à enregistrer 
sept nouvelles adhésions à des titres divers, nous avons perdu cinq 
membres par décès ou démissions sans compter un membre hono- 
raire et un membre d'honneur. J’adresse donc un pressant appel à 
vous tous, pour que dans votre entourage vous trouviez quelques-uns 
de vos parents ou de vos amis qui voudraient venir à nous. C’est là 
un devoir qui s'impose à nous tous. 

Peu de décès, heureusement sont venus assombrir l’année lin- 
néenne écoulée. 

Sont décédés : M. Melrieu, membre auditeur entré chez nous en 
1927, et M. Ramond-Gontaud, correspondant (1892), qui était sous- 


P.-V. 1937. 


2: 


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50 PROCÈS-VERBAUX 


directeur honoraire au Muséum d'Histoire naturelle. M. Ramond- 
Gontaud s’occupait de Géologie. F: 

Il est également de mon devoir de signaler la mort de deux de 
nos anciens membres par suite de la place qu’ils ont tenue dans 
notre milieu : le Professeur Sauvageau, immortalisé par ses recher- 
ches sur les algues, qui est mort dans sa propriété du Pouget près 
de Sarlat en août dernier, et le Docteur Boyer, ancien assistant de 
la Faculté des Sciences, ancien secrétaire général de notre Société, 
dont la fille est une de nos sociétaires, qui s’est éteint à Négrondes 
(Dordogne), son pays natal. 

Je salue ici, très respectueusement, la mémoire de tous ces dis- 
parus qui ont illustré la Science française à des titres divers. 

Heureusement, mes chers Collègues, que je n’ai pas qu’à rapporter 
ici de tristes souvenirs; à côté de ceux-ci il y en a d’heureux. Ainsi 
va la vie. : 

Parmi les récompenses honorifiques je relève d’abord que 
M. Anceau a été fait Chevalier de la Légion d'honneur; la croix 
d’Officier de l’Instruction Publique a été décernée à M. le Profes- 
seur Dangeard; celle d’Officier d’Académie à M. Dieuzeide; celle 
d’Officier du Mérite agricole à MM. le Professeur Daguin et les 
Docteurs Castex et Girard. Le Docteur Girard a également reçu la 
croix de Grand Officier de l’ordre du Ouessan-Alaouite. Le Docteur 
Llaguet a été l’objet d’un rappel de médaille de vermeil au titre de 
la vaccination antivariolique. Enfin l’Académie des Sciences a 
décerné le prix Frémond au Professeur Feytaud et le prix Savigny 
à M. Dieuzeide. 


Que tous nos collègues qui ont ainsi été l’objet d’une distinction 


méritée reçoivent nos bien sincères et chaleureuses félicitations. 

Enfin la ville de Limoges pour honorer la mémoire de notre 
regretté collègue Ch. Le Gendre a donné son nom à une rue de la 
Ville. Cet acte nous a été particulièrement sensible lorsque nous 
l'avons appris. 


Par l’exposé que je viens de faire, un peu trop long peut-être, 


vous voyez mes chers Collègues que malgré quelques modifications 
qui, de temps à autre, ont été apportées aux antiques règlements 
qui régissaient autrefois le cérémonial de notre fête annuelle, notre 
Société est restée immuable en ce qu’elle a de principal, c’est-à-dire 
le culte de la Science; je crois même pouvoir affirmer que nos 
successeurs auront à cœur de toujours respecter celui-ci par la 


raison que l’esprit linnéen, en ce qu’il a de scientifique, est vrai- 


ment immortel. 


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PROCES-VERBAUX 51 


Compte rendu botanique de l’'excursion de La Sauve 


a Créon 
Par M. A. Bouchon 


Dans les ruines de l'Abbaye de La Sauve, j'ai eu le plaisir de 
revoir, toujours en grande abondance, mais d’un accès très diffi- 
cile : Dianthus Caryophyllus L. et Hyssopus officinalis L. 

Dans les décombres et talus environnants : Dianthus Armeria L., 
Inula Conyza D. C.; sur les murs : Linaria Cymbalaria Mill., Rubia 


_peregrina L. 


Au sortir de La Sauve, un bambou en fleurs attire nos regards, 


c’est le Phyllostachys aurea Carr. 


Enfin M. Teycheney, toujours dévoué, va malgré la pluie, couper 
quelques branches de Mespilus lobata Poir. (C. oxyacantha X M. ger- 
manica) découvert par M. E. J. Neyraut lors de la 106° Fête lin- 
néenne, en bordure d’un petit boqueteau au fond d’une prairie 
route de La Sauve, près de Créon. Je signalerai dans la même 


_ station, un Rubus sp ? actuellement à l’étude. 


Esquisse géologique 
des appellations d’origine viticole bordelaises 


Par le Docteur L. Castex 


INTRODUCTION 


L'étude des sols, faite dans le but d’adapter la vigne à son meil- 


leur support, peut être dirigée dans le sens agronomique ou dans 


le sens géologique. 

L’agronomie procède de l’analyse. Ses conclusions générales ne 
deviennent apparentes que secondairement, par le groupement des 
résultats parcellaires ou locaux. Au contraire, la méthode géologique 
montre d'emblée les grandes unités synthétiques de nos terrains. 
Elle convient parfaitement à cette étude dont le texte est de lon- 
gueur strictement limitée et le but uniquement de vulgarisation. 

Au surplus, je connais mal la méthode agronomique, et, en fait, 
les unités agronomiques ne sont pas méconnues de la géologie, car 
elles correspondent aux étages stratigraphiques ou aux facies 
qu ‘étudie cette science. 


52 PROCÈS-VERBAUX 


NOTIONS GÉNÉRALES 


Entre le Massif armoricain, le Massif central français et les 
Pyrénées s’étend le Bassin d'Aquitaine. Du fait de l’asséchement 
progressif du bassin, ses sédiments, déposés sur des surfaces de 
plus en plus réduites, montrent actuellement une disposition géné- 
rale en auréoles successives, la plus âgée englobant une plus 
récente. 

L’érosion et le dépôt des alluvions sont venus modifier cette de 
position schématique générale. 

Localement, l'érosion générale, en entamant les divers étages géo- 
logiques, a découvert sucessivement des surfaces de terrain de cons- 
titution et d’âge différents, de plus en plus larges, dès que les 
courbes de niveau s’espacent. 

Le processus alluvionnaire a colmaté les vallées de ses dépôts 
selon des règles particulières (1. Le cours d’eau, à la recherche 
de son profil d'équilibre, a creusé un lit en s’enfonçant verticale- 
ment dans les alluvions, d’où la formation d’une terrasse. Le nou- 
veau lit, s’élargissant grâce aux méandres du fleuve, des dépôts 
provenant de débâcles glaciaires ou du remaniement des alluvions 
préexistantes de l’amont ont pu s’y déposer de nouveau. Un 
deuxième creusement donnera une deuxième terrasse, et, le cycle 
recommençant, il peut ainsi se produire plusieurs terrasses emboî- 
tées les unes dans les autres; la plus vieille étant la plus éloignée 
du cours d’eau et la plus élevée; la plus récente étant la plus rappro- 
chée de la rivière et possédant l’altitude la plus basse. 

Mais les terrasses anciennes, démantelées par l’érosion, perdent 
leur aspect tabulaire caractéristique, que ne possèdent pas encore 
les formations de la basse plaine; aussi le terme de terrasses, sou- 
vent impropre, est-il remplacé par celui, plus général, d’alluvions. 

L'expression « Alluvions anciennes » désigne les formations 
alluviales les plus élevées, les plus anciennes en effet. Le nom 
« Alluvions modernes » est réservé aux dépôts qui colmatent la 
partie la plus basse des vallées. Elles sont encore déposées de 
nos jours par les inondations. 

Les caractères de chacune de ces deux catégories do sont 
particuliers et distinctifs. 

Les « Alluvions anciennes .», résultat d’un abaissement continu 
du niveau de base, sont élevées, et, soumises à l’érosion, démante- 
lées. Leurs éléments, jadis transportés par des débâcles d’une 
ampleur inconnue de nos jours, sont volumineux; ils se drainent 
facilement, et, détergés par les pluies, ils absorbent la chaleur 
diurne qu’ils restituent la nuit. De façon générale leur climat est 


(1) Voir les divers travaux de M. E. CHAPUT dans lesquels nous avons 
puisé largement. 


PROCÈS-VERBAUX 53 


- sec, relativement chaud, leur sol pauvre. Le vin est rare, mais de 


qualité. 

Les « Alluvions modernes », au contraire, du fait qu’elles appar- 
tiennent au dernier cycle alluvionnaire sont horizontales, intactes, 
non modifiables. Elles sont formées des seuls éléments susceptibles 
d’être déplacés par les crues actuelles; des limons, des argiles et 
des sables. Elles renferment une nappe aquifère constante et super- 


 ficielle, dans laquelle la vigne peut puiser l’eau au delà de ses 


besoins. Leur climat est frais et humide, leur sol riche en azote. 
Le vin est abondant, mais généralement de qualité inférieure. 

Quand les « Alluvions modernes », en totalité ou en partie, coin- 
cident avec le niveau de base du fleuve, les caractères précédents, 
fixés par une topographie immuable, restent constants. Ces alluvions 
sont dénommées « Palus ». Elles sont à la fois autonomes, surajou- 
tées à toutes les autres formations géologiques, « exotiques » (1). 
Leur « climat » est particulier. En fait, elles constituent une zone 
d'appellation, la seule qui soit d’origine naturelle. 


GÉOLOGIE DES ZONES D’APPELLATION 


Dans ce cadre, dont le développement pourrait paraître exagéré 
s’il n’était indispensable à la compréhension générale du sujet et à 
l'isolement des alluvions, dont l’étude locale se trouve ainsi simpli- 
fiée, se situe le Bordelais. Ses diverses zones d’appellation d’origine 
viticole occupent la partie la plus septentrionale des formations 
tertiaires du Bassin d’Aquitaine. Bien que chacune de ces zones 
doive son appellation davantage à l’usage qu’à une classification 
naturelle il est cependant possible, d’après le cours et les vallées des 
grandes rivières avec leur double bande de palus, d'isoler quatre 
grandes régions géographiques. 


1° RÉGION SITUÉE A L'OUEST DE LA (GARONNE 


Elle comporte diverses zones d’appellation dont les plus célèbres 
se succèdent, du Nord au Sud, dans l’ordre suivant : Médoc, Graves, 
Barsac et Sauternes. Le territoire de ces zones borde le grand fleuve 
girondin sur une largeur variant de 5 à 10 kilomètres, dans le 
Médoc; de 15 à 25 kilomètres, sur les Graves et Sauternes. 

Le domaine du Médoc et des Graves possède une altitude et un 
modelé du terrain atténués. Ce double aspect est dû à l’abaissement 
général du Bassin vers la mer et l'embouchure du fleuve puis à 
l’action de la Garonne, qui, se déplaçant de l'Ouest vers l'Est, durant 
les temps géologiques, en a raboté la surface. La limite sud du Sau- 


(1) Voir J. BLayac : Le vignoble du Saint-Emilionnais dans ses rap- 


* ports avec la géologie, 1933, 


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54 : PROCES-VERBAUX 


ternais se rattache au plateau landais, où l’action moindre de ces 
facteurs a autorisé un relief plus vigoureux. 

Trois formations géologiques alluviales recouvrent en partie le 
substratum : 

a) Les « Alluvions modernes » de la basse plaine présentent par- 
tout leur aspect classique sauf sur le Bas-Médoc où elles sont cons- 
tituées par des dépôts impropres à la culture de la vigne. Ces sédi- 
ments, marins, lors d’un abaissement du sol appelé « Transgression 
flandrienne », sont venus colmater de l’aval vers l’amont la zone 
ainsi abaissée au-dessous du niveau de base déjà acquis. 

b) En se déplaçant vers l'Ouest, s’étagent les diverses terrasses 
des « Alluvions anciennes », couvrant entre les affluents du fleuve 
des surfaces d’autant plus étendues que le relief est plus atténué. 
Elles réunissent, au maximum, les facteurs qui en font des terres à 
vignobles de grande qualité. < 

c) Plus encore à l’Ouest le « Sable des Landes » dont l’origine, 
quoique alluviale, n’apparaît pas encore clairement couvre de ses 
graviers, cailloux et argiles, tout le territoire jusqu’aux dunes litto- 
rales. Il succède parfois aux « Alluvions anciennes » sans solution 
de continuité. Il devient impropre à la culture de la vigne dès que 
son épaisseur prononcée l’isole trop largement du substratum, ou 
qu’il accepte des intercalations d’alios, ciment organique imper- 
méable. Il limite ainsi vers l'Occident toutes les régions viticoles 
de la rive gauche. 

Le substratum apparaît là où le recouvrement est absent; entre 
les terrasses, entre celles-ci et le « Sable des Landes », sur le flanc 
des vallées où il a été mis à jour par l’érosion. 

Il est formé de sédiments tertiaires, le plus souvent d'origine 
marine. 

Dans le Médoc, il se présente entre Saint-Christoly et Saint- 
Estèphe sous la forme de calcaires plus ou moins compacts, de 
marnes et d’argiles. Ces dépôts appartiennent à la bordure tertiaire 
la plus excentrique du Bassin. Ils sont dénommés « Calcaire de 
Blaye » et « Calcaire de Saint-Estèphe ». | 

Plus vers l’Ouest et le Sud, régions moins externes, plus récentes, 
il est formé par le « Calcaire à Astéries », calcaire compact grume- 
leux ou marneux, présentant quelquefois des intercalations argi- 
leuses. 

Ses emplacements limités couronnent les hauteurs, ou, diminuant 
d'altitude relative, forment la surface du sol à Saint-Laurent, 
Artiguillon, Lesparre, Gaïllon, Vendays._ 

Dans la région Moulis Listrac, il forme un dôme anticlinal dont 
le noyau appartient au « Calcaire de Blaye » et les auréoles succes- 
sives à diverses formations plus jeunes, argileuses, puis marneuses, 
qui rejettent au delà de la grande route de Lesparre la limite du 
« Sable des Landes ». 


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PROCÈS-VERBAUX 55 


Dans les Graves, le substratum est très fortement réduit. Il 
apparaît, grâce à l'érosion, localisé dans les vallées et très peu 
entre les différentes alluvions. On rencontre ainsi successivement, 
de bas en haut, c’est-à-dire dans les vallées secondaires de l’aval 
vers l’amont, le « Calcaire à Astéries »; les sables, les argiles, les 
calcaires d’eau douce de l « Aquitanien », puis la mollasse et les 
faluns burdigaliens. La zone d’appellation est presque entièrement 
recouverte par les « Alluvions anciennes », les « graves », d’où elle 
tire son nom spécifique. 

Sur les régions Barsac, Sauternes, le « Calcaire à Astéries », avec 


les « Alluvions anciennes », forme la zone de Barsac et le Bas- 


Sauternes. 

Les coteaux du Sauternais, couronnés des graviers appartenant 
aux terrasses les plus âgées, montrent, sur leurs flancs, les forma- 
tions de l’ « Aquitanien » (grès de Bazas et marnes à huîtres). Le 
Burdigalien ne se rencontre que dans la région de Léognan-Martillac 
sous la forme de mollasses ou de faluns. 

Au point de vue viticole, les formations du substratum produi- 
sent des vins de choix à l’exclusion des argiles imperméables, 
inemployées, et des marnes qui, dans le Médoc sous le nom géné- 


rique de Terrefort, sont des terrains moins cotés. 


- La décalcification du « Calcaire à Astéries >» donne un sol argi- 
leux riche en fer, qui toutefois amendé par le calcaire provenant 
de la profondeur, est favorable à la culture de la vigne et à la 
qualité du vin (Haut-Barsac). 


2° RÉGION COMPRISE ENTRE LA GARONNE ET LA DORDOGNE. 


Grâce à une érosion active, cette région possède un relief vigou- 
reux. Ayant subi de la part de la Garonne une attaque de front, sa 
limite sur ce fleuve se termine en falaise n’acceptant qu’une étroite 
bande d’ « Alluvions anciennes ». Celles-ci ne prennent de l’impor- 
tance que dans la vallée de la Dordogne où la falaise est moins 
abrupte. Les « Alluvions modernes » sont au contraire relativement 
étendues. | 

Les coteaux et les plateaux dépassant exceptionnellement l’alti- 


tude de 100 mètres (Sainte-Croix-du-Mont, Gornac, etc), sont 


couronnés par l’ « Aquitanien » calcaire et marneux, conservé par 
l’érosion. Les élévations de terrain d’une cote moindre ne possè- 
dent plus cette formation et présentent une succession d’assises 
plus âgées. 
_ De haut en bas on peut ainsi distinguer : 

La « Mollasse de l’Agenais » formée de grès, d’arkoses de sables 
accompagnés de couches argileuses et d’origine lacustre. 

Au-dessous, le « Calcaire à Astéries » déjà connu. 

Vers le Nord, la « Mollasse de l’Agenais >» disparaît et le « Cal- 


56 PROCÈS-VERBAUX 


caire à Astéries >» doublé d’un calcaire lacustre, dénommé « Calcaire 
de Castillon », qui fait son apparition, couronne les plateaux d’un 
couronnement tabulaire. Celui-ci surmonte alors des vastes pentes 
d’un deuxième terrain moilassique appartenant à la « Mollasse du 
Fronsadais >» aux caractères identiques à ceux de la « Mollasse de 
l’Agenais ». 

Un recouvrement, largement généralisé, tapisse les hauteurs voi- 
sines de la Garonne et de la Dordogne, de graviers, de sables et 
d’argiles. Il représenterait pour certains la terrasse la plus élevée 
de ces rivières. C’est le « dilivium » des anciens auteurs. 

Presque toutes ces formations géologiques sont favorables à la 
culture de la vigne et à la qualité du vin, sauf la « Mollasse de 
l’Agenais » quand elle est sableuse et la « Mollasse du Fronsadais » 
quand elle est trop argileuse. La corniche formée par le « Calcaire 
à Astéries » et le « Calcaire de Castillon » est généralement couverte 
de bois et de taillis, étant impropre à la culture. 

La vigne blanche paraît se complaire sur les hauts coteaux 
bordant la Garonne et bien exposés. Sainte-Croix-du-Mont est la 
plus connue des appellations de cette zone particulière. 


3° RÉGION COMPRISE ENTRE LA DORDOGNE ET L’ISLE. 


Cette région forme un bastion au relief puissant, dont le glacis 
est la plaine alluvionnaire des deux rivières qui l’enserrent au 
Nord, à l’Ouest, au Sud. 

Le bastion est entaillé par des vallées secondaires qui isolent 
ainsi plusieurs plateaux. Au Sud, ceux-ci sont couronnés de vastes 
étendues de « Calcaire à Astéries » toujours superposé au « Calcaire 
de Castillon ». Le plateau domine de sa corniche classique les pentes 
des terrains mollassiques où l’on reconnaît la « Mollasse du Fron-. 
sadais », supérieure à une seconde mollasse plus argileuse et 
plus âgée. 

Tandis que cette succession de sédiments est très apparente dans 
les falaises qui bordent la rive droite de la Dordogne, elle disparaît 
vers le Nord et l’Ouest au delà de la vallée de la Barbanne. 

Au Nord, vers la branche horizontale de la vallée de l’Isle, toutes 
les formations précédentes sont prolongées ou recouvertes en 
partie par une énorme formation continentale, détritique, dont les 
« Sables et graviers du Périgord », au nom caractéristique, forment 
la masse principale, souvent imperméable. 

Vers l’Ouest, les alluvions ‘anciennes occupent une très vaste 
étendue dans la branche ascendante de la vallée de l’Isle en recou- 
vrant entièrement de leurs dépôts les appellations de Pomerol, 
La Lande de Pomerol et Néac. Dans la vallée de la Dordogne elles 
s'étendent aussi sur la totalité du territoire des Sables de Saint- 
Emilion. Au contraire, sur la zone d’appellation Saint-Emilion, 


PROCÈS-VERBAUX 57 


elles sont relativement réduites. Elles prolongent les pentes mollas- 
siques, puis sont remplacées par les « Alluvions modernes >» qui 
prennent une place et une importance considérables. En effet, à 
cette longitude, la Dordogne, rivière jeune, n’a atteint le niveau 
de base que récemment, en abandonnant à l’abri des inondations 
une partie de ses alluvions modernes. Cette zone ne correspondant 
pas au niveau de base possède les caractéristiques des « Alluvions 
anciennes » et ne constitue pas des « Palus ». Seules les « Alluvions 
modernes inondables >» méritent ce nom péjoratif. 

La vigne se plaît sur les plateaux formés par le « Calcaire à 
Astéries », sur les pentes mollassiques sèches. Les meilleurs crus 
de Saint-Emilion, Montagne, Lussac sont situés sur ces zones privi- 
légiées par le sol, la topographie, l’exposition. Le « Calcaire de 
Castillon » est peu favorable à la vigne, mais il occupe des surfaces 
très réduites. Les « Sables du Périgord » sont le plus souvent 
impropres même à la culture. Les « Alluvions anciennes » et les 
« Alluvions modernes » non inondables sont partout complantées 
de vignobles produisant d’excellents vins (Saint-Emilion, Pomerol, 
Néac). 


4° RÉGION AU DELA DE L’ISLE, DORDOGNE ET GIRONDE. 


L'aspect topographique de cette région est identique à celui que 
présentent les pays situés à l’Est de la Garonne; même limite 
abrupte sur le fleuve et la Dordogne, même relief vigoureusement 
sculpté, larges golfes d’ « Alluvions modernes », pénurie d’ « Allu- 
vions anciennes ». 

La région orientale, au delà d’une ligne jalonnée par les localités 
de Villesouge, Saint-Genès et la haute vallée de la Saye appartient 
aux « Sables du Périgord » sans intérêt pour la culture viticole. 
Ils prolongent vers l’Ouest les régions boisées ou lagunaires de 
la Double (entre l’Isle et la Dronne). 

À l’Ouest de cette limite éliminatoire, la surface du sol fait appa- 
raître le substratum et un recouvrement. Le substratum, tertiaire, 
débute par le « Calcaire de Blaye » puis se continue par le « Cal- 
caire lacustre de Plassac », le « Calcaire de Saint-Estèphe » (cal- 
caire, marnes, argiles) et le « Calcaire à Astéries ». Les couches, 
de plus en plus jeunes (on s'éloigne de la bordure du Bassin), se 
succèdent dans cet ordre le long de la Gironde et de la Dordogne, 
jusqu’à la vallée de la Virvée, en disparaissant vers le Nord sous 
le « Recouvrement des plateaux ». Elles constituent, avec cette for- 
mation géologique, les zones du Blayais, du Bourgeais, du Cubzacais. 

A l'Est de la Virvée et limitée par cette rivière, la Dordogne, 
l'Isle et la ligne des « Sables du Périgord », la région présente en 
surface le « Calcaire à Astéries >» reposant sur de vastes croupes 
de la « Mollasse du Fronsadais ». C’est la zone d’appellation de 
Fronsac. 


58 PROCÈS-VERBAUX 


Au point de vue viticole, la vigne de choix est cantonnée pres- 
que entièrement sur le substratum tertiaire dont elle couvre environ 
_0,67 de la surface. 


CONCLUSIONS 


Il est un fait que nul ne peut contester, c’est que la localisation 
ou la renommée des vignobles dignes d’une appellation d’origine, 


n’est pas le fait du hasard mais la mise en œuvre de tout un ensem- 
ble de facteurs naturels. Parmi ceux-ci, le sol joue un rôle prépon- 
dérant. Non seulement sa composition, sa nature, sa topographie, 
possèdent chacune une influence propre, mais déterminent des fac- 
teurs climatiques (au sens général du mot) fixant certaines condi- 
tions de sécheresse, d’humidité, de chaleur, de drainage, 
d'exposition, etc. 

Décrire une unité géologique est donc sous-entendre tous les fac- 
teurs qui lui appartiennent en propre. 

Par suite ces diverses entités géologiques correspondant aux 
appellations d’origine bordelaise peuvent être ainsi groupées. 

Les « Palus », qui, « exotiques » à toutes les autres formations 
géologiques, doivent leur en être séparées. Leur vin est abondant 
mais de qualité moindre. | 

Les « Alluvions anciennes >» auxquelles on peut rattacher les 


« Alluvions modernes non inondables » de Saint-Emilion sont par- 


tout très favorables à la qualité du vin, mais produisent peu. 

Le « Substratum tertiaire » et le « Recouvrement des plateaux >» 
acceptent des vignes de qualité là où n’existe pas une humidité trop 
grande due à la présence de bas-fonds ou à des formations 
argileuses. 

Le « Sable des Landes », les « Sables du Dot >» se montrent 
presque partout impropres aux vignobles. 

Décrire la nature peut être utile, mais rendre hommage à l'effort 
humain devient un devoir quand la louange s'adresse au vigneron 
bordelais dont le labeur millénaire est plus un sacerdoce qu’une 


source de bénéfices. C’est grâce à ce travail soutenu, autant qu’au 


sol privilégié de sa région que Bordeaux “doit la célébrité de son 
vin. $ 
Parler de l’un en omettant l’autre ne correspondrait pas à la 
réalité. 


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PROCÈS-VERBAUX 59 


Sur une éclosion anormale de Pergesa porcellus Linné 


Par A. Frémont 


Ce joli petit sphinx, dont le corps est rose pourpré et les ailes 
de la même couleur avec des bandes fauve verdâtre et qui a été 
dénommé par Linné porcellus (pourceau) parce que la queue de 
sa chenille a la forme d’un grouin de porc, voltige au crépuscule 
sur différentes fleurs, surtout sur Lychnis dioica. Il paraît de mai 
à septembre, par éclosions successives d’après la plupart des 


auteurs, mais selon l'Ecole Bordelaise en deux générations, la pre- 


mière en mai-juin, la deuxième de juillet à septembre. Il se trouve 
partout en France et est assez commun en Gironde. 

La chenille, difficile à trouver parce qu’elle mange pendant la 
nuit et se cache pendant le jour, se nourrit d’épilobes (surtout 
Epilobium angustifolium et rosmarinifolium) et de gaillets (Galium 
verum et Galium mollugo). La chrysalidation a lieu en juillet-août, 
quelquefois en septembre et la transformation se produit sous terre. 

J’insiste sur ces détails élémentaires pour bien établir que de 
l'avis de tous les lépidoptéristes les chrysalides formées à la fin 
de l’été ne donnent d’imagos qu’au printemps suivant, en mai au 
plus tôt. 

Or, à la fin de l’été 1936, le Docteur Lalanne, ayant recueilli à 
Toulenne, près de Langon, une vingtaine de chrysalides de por- 
cellus, m’en offrit deux au mois de novembre. Je les enfermai 
soigneusement enveloppées d’ouate dans une petite boîte, que je 
plaçai dans le tiroir d’un meuble de ma salle à manger, à Bor- 


_deaux; et persuadé qu’elles n’écloraient pas avant le mois de 


mai 1937, je ne m’inquiétai pas de les surveiller. Le 25 janvier, 
ayant eu besoin de chercher quelque chose dans le tiroir où étaient 
mes chrysalides, j’eus quand même la curiosité de voir ce qu’elles 
devenaient; j’ouvris la boîte et quelle fut ma stupéfaction en y 
découvrant une magnifique ©, parfaitement constituée, les ailes 
bien développées, d’une très grande fraîcheur de coloris, par consé- 
quent tout récemment éclose ! Les jours suivants, je surveillai 
attentivement ma deuxième chrysalide : elle me donna un beau &, 


. très frais, le 1° février. 


Comment ces deux porcellus ont-ils pu éclore en plein hiver, alors 
que tous les auteurs sont d’accord pour placer les premières éclo- 
sions en mai et surtout que les autres chrysalides de la même 
récolte, gardées par le Docteur Lalanne, n’ont éclos chez lui que dans 
le courant du mois de mai ? De plus, mes deux chrysalides, malgré 
l’éclosion anormale, ont donné des exemplaires superbes sans aucun 


60 PROCÉS-VERBAUX 


déchet, tandis que celles gardées par le Docteur Lalanne ont en 
grande partie avorté ou n’ont donné que des exemplaires médiocres 
et faiblement colorés, sans un seul réellement beau. 

Les causes qui font libérer les papillons de leurs chrysalides sont 
actuellement bien connues et établies par des expériences probantes. 
Le papillon est incapable de sortir de sa chrysalide par ses seuls - 
moyens : quand la chrysalide est arrivée à maturation, il faut une 
rupture d’équilibre entre la densité intérieure de la chrysalide et 
l’atmosphère ambiante, rupture qui se traduit par une poussée du 
dedans au dehors, laquelle rompt la ligne de suture des fourreaux 
thoraciques et ouvre ainsi la chrysalide; ensuite, le papillon agit de 
lui-même pour se tirer au dehors de sa dépouille nymphale. Or, 
cette rupture d’équilibre se produit surtout quand il y a dépression 
barométrique et par suite diminution de la pression atmosphérique; 
c’est pourquoi les éclosions sont nombreuses après les orages et 
90 % des chrysalides éclosent pour cette raison. Les 10 % qui res- 
tent éclosent pour la deuxième cause, la hausse de la température, 
qui fait dilater les tissus de la chrysalide et produit une poussée du 
dedans vers le dehors et par suite la déhiscence des fourreaux tho- 
raciques à leur ligne de suture. | 

J’ai d’abord été tenté d’attribuer l’éclosion anormale de mes deux 
porcellus à la première de ces deux causes, à la baisse barométri- 
que. En effet, nous avons eu à Bordeaux vers la fin de janvier une 
dépression atmosphérique telle que le baromètre est descendu 
au-dessous de 730 mm., phénomène qui n’avait été précédemment 
enregistré qu’une seule fois depuis la fondation de l’Observatoire 
de Floirac. Maïs j'ai renoncé à cette explication, les chrysalides du 
Docteur Lalanne, qui habite assez près de chez moi, ayant subi la 
même dépression atmosphérique et n’ayant cependant pas donné 
d’éclosions. 

J’ai ensuite songé à la deuxième cause, élévation de la tempéra- 
ture. Mes chrysalides étaient, comme je l’ai déjà dit, dans un meuble 
de ma salle à manger. Or, l’hiver, celle-ci est chauffée jour et nuit 
par un appareil à feu continu. Les chrysalides ayant été soumises à 
une température régulièrement assez haute, peut-être encore plus 
haute au moment de la tempête par suite d’un plus grand tirage de 
l'appareil de chauffage, ont pu subir une dilatation qui a fait rom- 
pre leurs fourreaux et les a fait éclore prématurément. 

Mais, même en admettant cette explication, une autre question se 
pose. Mes chrysalides étaient donc en janvier arrivées à maturation, 
en avance sur celles qui éclosent en mai, car celles-ci ne sont pas, 
que je sache, à maturation quatre mois avant leur éclosion ! Pour- 
quoi donc la maturation était-elle plus avancée chez mes deux sujets 
que chez ceux du Docteur Lalanne, récoltés au même endroit à la 
même époque ? À cause de la température de ma salle à manger, 
c’est possible; et alors on peut admettre que la haute température 


PROCÈS-VERBAUX (631 


à 


de mon appartement a précipité la maturation des chrysalides et 
que la baisse barométrique de fin janvier a suscité l’éclosion. 

On peut aussi faire une autre supposition : le Docteur Lalanne a 
peut-être choisi, pour me les offrir, les deux plus grosses, les deux 
plus vivantes de ses chrysalides. Et alors ces deux chrysalides, au 
lieu d’avoir eu une éclosion prématurée en janvier, étaient peut-être 
de celles qui auraient dû éclore en septembre et n’ayant pu pour 
une cause quelconque éclore normalement à cette date, ont eu une 
éclosion tardive en hiver grâce à des conditions spéciales de tem- 
pérature et d’atmosphère, sans lesquelles leur éclosion aurait dans 
la nature été encore plus retardée, jusqu’en mai. 


Réunion du 7 juillet 1937 


Présidence de M. le Professeur J. CHAINE, Président. 


Communications. — M. F. JEANJEAN parle du Carduus acan- 
thoides L. et de ses hybrides dans les environs de Bordeaux. 

M. A. MAGNE présente deux pattes de Gallus domesticus anor- 
males. 
_ M. LE PROFESSEUR J. CHAINE, comme complément à la communi- 
cation de M. Castex signale qu’une bouteille contenant un bottle- 
paper a été trouvée sur les côtes de la Charente-Inférieure. 


Contribution à l'étude du Polydactylisme 
chez Gallus domesticus 


Par A. Magne 


Le PENTADACTYLISME se rencontre à l’état normal chez les Gallus 
domesticus appartenant aux races Houdan et Dorking; qui possè- 
dent toujours un doigt surnuméraire, pourvu de trois et même 
parfois de quatre phalanges. Il ne s’agit donc pas dans ce cas de 
DiPLODACTYLIE comme l’admettent certains tératologues, mais plutôt 
d'HÉTÉRODACTYLIE, monstruosité constituée par l’adjonction d’un 
cinquième doigt indépendant du pouce; en effet, chez les Dorking 
et les Houdan le doigt surnuméraire, dont le métatarsien est uni 
par adjonction à celui du pouce diverge en sens contraire de celui-ci 
et en est parfaitement indépendant. La plupart des autres races 


62 PROCÉS-VERBAUX 


françaises et étrangères de Gallus domesticus sont au contraire 
TÉTRADACTYLES. 

Les deux pattes qui font l’objet de cette note appartiennent à un 
Gallus de race inconnue. La droite est PENTADACTYLE et ressemble 
aux pattes types de la race Dorking, son pouce se Compose de deux 
phalanges et le doigt surnuméraire qui le dépasse d’environ 7 mm., 
en possède trois; la gauche est HEXADACTYLE, le doigt supplémen- 
taire de forme sensiblement pareille à celui de la patte droite, est 
bifurqué à l'extrémité supérieure de la deuxième phalange et com- 
porte deux troisièmes phalanges couronnées par un ongle mesurant 
.6 mm. environ. Une monstruosité du même genre a été signalée 
en 1902, par H. Gadeau de Kerville (1) ; toutefois, au lieu de se ren- 
contrer sur le doigt surnuméraire, elle affectait le pouce, dont la 
deuxième phalange se bifurduait en son milieu pour former un 
rameau digitiforme surmonté d’un ongle bien développé, mais 
fusionné avec son voisin, d’où formation d’un ongle- double et non 
de deux ongles indépendants. 

Ce court aperçu sur le POLYDACTYLISME des Gallus domesticus 
permet de considérer le dédoublement du cinquième doigt de la 
patte gauche du Gallus étudié dans ce travail comme un cas de 
DiPLODACTYLIE indiscutablement tératologique. Son PENTADACTY- 
LISME, par contre, est vraisemblablement normal, ce Gallus étant 
d’origine inconnue, on peut admettre, en effet qu’il appartient soit 
à une race PENTADACTYLE, et il s’agirait dans ce cas, non d’une 
monstruosité, mais d’une formation naturelle et héréditaire; soit à 
une variété provenant d’un croisement entre races PENTADACTYLES 
et TÉTRADACTYLES, de semblables hybrides présentant très souvent 
un doigt supplémentaire, le PENTADACTYLISME étant d’après L. Cué- 
not (2) un caractère dominant pouvant se rencontrer même après 
plusieurs générations. « En croisant, écrit-il, des Gallus à quatre 
doigts, donc normaux, mais ayant eu des ancêtres plus ou moins 
proches à pattes pentadactyles, on peut obtenir une très faible pro- 
portion de Gallus à cinq doigts. >» Quoi qu’il en soit, ne connaissant 
ni les caractères morphologiques de ce Gallus, ni son phylum, il 
m'est impossible de me déclarer pour ou contre la normalité de 
son PENTADACTYLISME. 


(1) GADEAU DE KERVILLE (H.). — Note de tératologie mammologique et 
ornithologique. Bull. Soc. Am. Sc. Nat. Rouen, 4° série, t. XXXVII, 1902, 
p. 141. 

(2) CUÉNOT (L.). — La Genèse des espèces animales. Biblioth. Scient: 
Intern. Paris, F. Alcan, 1911, p. 128.- 


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PROCÈS-VERBAUX 63 


Réunion du 21 juillet 1937 


Présidence de M. le Professeur J. CHAINE, Président. 


Présentations — M. Ricaup communique un échantillon d’ar- 
buste qui semble être une espèce de Fagus n’est pas le Fagus 
siluatica L. | 

Il y a huit ou neuf ans un de ses voisins trouva dans l’estomac 
d’un ramier (Columba palumbus L.) une graine. Il eut l’idée de la 
planter. Cette graine a poussé et est devenue un arbuste de trois 
mètres de haut environ et de la grosseur d’un manche à balai. 

M. JEANJEAN fait observer que cette graine a sûrement été mangée 
en France par l’oiseau, car il n’aurait pu parcourir plus de 300 kilo- 
mètres sans l’avoir digérée. On se trouve donc en présence d’un 
arbre qui a été importé et planté dans un parc ou bien qui a pu 
pousser spontanément en France à la suite du transport de graines 
étrangères. 

Un échantillon a été envoyé à M. le Directeur de l’Arboretum des 
Barres (Loiret) afin de détermination. 

M. A. MAGNE signale un accouplement entre Chilostoma cornea 
Drap. et Helicigona lapicida L. à Floirac (3 couples). De semblables 
rapprochements ont déjà été signalés par l’abbé Dupuy dans son 
travail sur les Mollusques terrestres et fluviatiles de France. 


Réunion du 6 octobre 1937 


Présidence de M. le Docteur L. CASTEx, ancien Président. 


M. LE PRÉSIDENT félicite M. Balland, reçu premier à l’Agrégation 
de Sciences Naturelles. 

Personnel. Sur avis favorable du Conseil sont élus membres 
titulaires : 

M. René Castan, Laboratoire de Physiologie végétale à la Faculté 
des Sciences (Biologie), présenté par MM. E. Montel et Chouard; 
M'"° Geneviève Haure. Collège de Jeunes Filles, à Pau (Botanique), 
présentée par MM. E. Montel et Chouard. 

Présentations. M. LE DOocTEUR CASTEX présente plusieurs 
Pteris aquilina L. de grande taille, dont un de 3 m. 20 provenant de 
Hossegor (Landes). 

M. A. BoucHon présente, au nom de M. Jallu, Carex vulpinoidea 
Michx, récolté à Bassens en 1929. 


64 PROCÈS-VERBAUX 


Réunion du 20 octobre 1937 


Présidence de M. le Professeur J. CHAINE, Président. 


Communications. -—— M. JEANJEAN présente un hybride de 
Centaurea pratensis X Calcitrapa, hybride très rare trouvé pour la 
première fois, en 1872, par Clavaud à La Réole, puis par M. Ney- 
raut, au quai de la Souys. Il a rencontré cet hybride en août dernier 
boulevard Alfred-Daney, près des Docks. 

M. MoxTEL : Bourgeonnement de Sedum hybridum. 

M. ANCEAU présente un bloc de quartz provenant du Pacifique à 
beaux cristaux d’un rouge pâle. 

M. MAGNE présente un Cardita crassa Lk. provenant de Cestas, 
espèce rarissime à ce niveau. 

M. MAGNE : Observations sur Pholadidea Lascombeana Goodall. 


Le bourgeonnement chez Sedum bybridum 


Par M. E. Montel 


J’ai recherché dans quelles conditions on pouvait, expérimenta- 
lement, obtenir des néoformations chez Sedum hybridum. 

Pour cela j’ai plongé dans l’eau des feuilles isolées et des tiges 
partiellement effeuillées. - 


1° A la base de la feuille, dans la région pétiolaire, on voit sortir 


d’abord des racines, puis un_bourgeon se différencie et ne tarde 
pas à donner une tige feuillée. 

2° Pour ce qui est des tiges, deux cas sont à considérer rs 
qu’on envisage la partie immergée, ou la partie émergée de la tige. 

a) Partie immergée : au niveau du cal de cicatrisation et à tra- 
vers celui-ci qui se déchire, des racines sortent, puis bientôt un 
bourgeon se forme, et une. tige feuillée se différenciera exactement 
comme il vient d’être dit dans le cas de la feuille. 

b) Partie émergée : il ne se formera pas de racines; le bourgeon 
apparaît directement, toujours au niveau du cal et donne une tige 
feuillée. 


REMARQUE. —— On sait que, en pleine terre légèrement au-dessous 


du niveau du sol, le rhizorne donne des bourgeons en tout Doit 
comparables aux « caïeux » de certaines Liliacées. 
Or, une seule fois il est vrai, j'ai obtenu une formation di 


PROCÈS-VERBAUX 65 


au niveau de la cicatrice laissée par la feuille supprimée sur la 


portion émergée de la tige . 

Dans une prochaine communication, je montrerai quel est le rôle 
des divers facteurs intervenant dans ce bourgeonnement et com- 
ment on peut interpréter ces néoformations. 

A la suite de l’exposé, divers échantillons ont été présentés. 


Observations sur Pholadidea Lascombeana Goodall. 


Par André Magne 


En septembre 1937, au cours d’une excursion sur les côtes de la 
Gironde, j’ai récolté près de la plage de la Pointe Sud du Bassin 
d'Arcachon, un bloc de calcaire contenant outre quelques individus 
de Saxicava rugosa L. et d’Anchomosa parva Pennant, un exem- 
plaire adulte et en bon état de Pholadidea Lascombeana Goodall 
(= Pholadidea papyracea Turton). 

La coquille de cette espèce fermée à sa partie antérieure par un 
callum calcaire se termine par deux appendices cornés cupélifor- 
mes, à bords quadrangulaires; elle est munie d’un double proto- 
plaxe constitué par deux petites plaques triangulaires et symétriques 
et la surface de ses valves est divisée en deux parties par un sillon 
umbono-ventral assez profond, l’antérieure ornée d’un treillage 
squameux est nettement différente de la postérieure qui possède 
seulement des stries d’accroissement peu saillantes. Le Pholadidea 
Lascombeana est une espèce rare, dont on connaît seulement trois 
stations sur les côtes océaniques françaises. La première en Cha- 
rente-Inférieure où elle a été rencontrée dans le calcaire jurassique 
situé au large de l’Ile de Ré par Beltrémieux en 1864 (1), qui la 
signale dans son étude sur la faune du département de la Charente- 
Inférieure sous le nom inexact de Pholas striata L. Taslé en 1868 (2) 
commet la même erreur, en effet, son Martesia striata L. ne se 
rapporte pas à l’espèce linnéenne qui se rencontre exclusivement 
dans les bois flottants et par conséquent appartient au groupe des 
Pélécypodes xylophages et non à celui des lithophages, mais au 
Pholadidea Lascombeana Goodall; espèce que P. Fischer (3) signale 
en Charente-Inférieure d’après Beltrémieux et Taslé qui pourtant 


(1) BELTRÉMIEUX (E.). — Faune du département de la Charente-Infé- 
rieure. La Rochelle, 1864, p. 87. ; 


(2) TAsLé (père). — Malacologie marine de l’Ouest de la France. 
La Rochelle, 1868, p. 10. 

(3) FISscHER (P.). — Faune conchyliologique marine du département de 
la Gironde et des côtes du Sud-Ouest de la France. 1° supplément. Actes 
Soc. Linn. Bordeaux, t. XXVII, 1869, p. 84. 


P,-V., 1937- 


ot 
& 


66 PROCÈS-VERBAUX 


ne la mentionnent pas dans leurs catalogues. Il semble donc que 
cet auteur ait également assimilé Pholas striata Beltrémieux et Mar- 
tesia striata Taslé au Pholadidea Lascombeana Goodall. Là seconde 
station a été découverte par Lafont (1) qui, en 1868, rencontra Phola- 
didea Lascombeana au large du Bassin d'Arcachon, dans un conglo- 
mérat arénacé. La troisième enfin est située dans le gouffre du Cap- 
Breton (Landes), où cette espèce a été draguée par de Folin entre 
81 et 119 mètres de profondeur (2). Quant aux exemplaires récoltés 
par le Docteur F. Daniel (3) à Postrein (Finistère) dans des blocs de 
calcaire jurassique, ils ne sont pas autochtones, ils proviendraient, 
d’après les dires mêmes de l’auteur, du département de la Charente- 
Inférieure : ces blocs ayant apparemment servi de lest à des 
bateaux venant de La Rochelle, qui les auraient abandonnés sur les 
côtes du Finistère. 


Assemblée générale du 3 novembre 1937 


Présidence de M. le Professeur J. CHAINE, Président. 


L'Assemblée procède au renouvellement du Conseil d’Administra- 
tion de la Société pour 1938. à 

Sont élus : MM. Anceau, le Docteur Baudrimont, Bouchon, le Doc- 
teur Castex, le Professeur Chaine, Frémont, Jeanjean, le Docteur 
Lamarque, Lambertie, Malvesin-Fabre, Tempère, Teycheney. 


SÉANCE ORDINAIRE 


Personnel. 
tre de Conférences à la Faculté des Sciences, est nommé Professeur 
titulaire de botanique à l’Université de Rennes. 

M. DUFRÉNoOY est nommé Maître de Conférences de botanique à 
Bordeaux à la place de M. Chouard. 

Présentations. M. R. BALLAND présente un Léa Lacerta 
muralis Dum. et Bibr. à queue bifide. 

M. A. MAGNE présente des Cepæa nemoralis L. var. hexafasciata et 
heptafasciata provenant du département de la Gironde. 


(1) LAFONT (A.). — Note pour servir à la faune de la Gironde. Actes 
Soc. Linn. Bordeaux, t. XXVI, 1868, P. De 

(2) 
man. Mot sue ose t: II, 1898: foc. "cit. p: 149: 

(3) DANIEL (D' F.). Faune malacologique terrestre, fluviatile et 
marine des environs de Brest (Finistère). Journ. Conchyl., Paris, t. XXXI, 
1893; p: 227: 


PROCES-VERBAUX 67 


Réunion du 1 7 novembre 1937 


Présidence de M. F. JEANJEAN, ancien Président 


Nécrologie. LE PRÉSIDENT fait part de la mort du Docteur 
Giza Horväth, ex-directeur du Musée d'Histoire Naturelle de Buda- 
pest, membre correspondant depuis 1904. 


Présentations. M. GUICHARD signale une station préhistori- 
que à Brulesicaille (Tauriac). 

M. LE DocTEUR BOUDREAU présente un fragment de Nautilus fos- 
sile ayant conservé une partie de sa coquille nacrée. 


Réunion du 1° décembre 1937 


Présidence de M. le Professeur J. CHAINE, Président 


Nécrologie. M. LE PRÉSIDENT adresse les condoléances de la 
Société à M. le Docteur Castex qui vient de perdre son beau-frère; 
ainsi qu’à M. Bustarret pour le décès de sa mère. 


M. F. JEANJEAN : Les 


Communications et présentations. 
hybrides d’Orchidées de la Gironde. 

M. R. BALLAND signale un Gisement de mammifères quaternaires 
aux environs de Bordeaux. 

M LE PROFESSEUR R. SIGALAS : 1° Présence de Gambusias dans les 
étangs landais; 

2° Sur Thalassochelys caouana Daud. 

M. LE PROFESSEUR R. SIGALAS et P. BUDKER : Présence de Sphyrna 
zygæna (L.) dans le golfe de Gascogne. 

M. E. MoNTEL : Sur un nouveau gisement fossilifère du Burdiga- 
lien de Cestas. 

M. A. COUTURIER présente Cordyceps militaris (L.) Link. sur 
chenille de Cnethocampa pityocampa Schiff, provenant de Toctou- 
cau, le 25 novembre 1937. 


DAV T997e o b 


68 PROCÈS-VERBAUX 


Plantes hybrides de la Gironde. 
Hybrides d'Orchidées (fin). 


Par A.-F. Jeanjean 


ANACAMPTIS PYRAMIDALIS X OrcxIs Morio 


X Anacamptorchis Guetroti Soo nom. nov. Keller et Soo, L. c., 
125. Orchidanacamptis Guetroti Labrie in Guétrot. PI. hyb. de Fr. 
(1927) 51 et fig. ; FE; G. eb A Cam. lc. 521; 

Frontenac : prairie à Philibert, 1 pied (abbé Labrie, 28 avril 
1926) ; Sallebruneau : prairie à Bignon près de Sainte-Présentine, 
1 pied (Excursion de la Soc. Lin. du 1°” juin 1930; les. Malvesin- 
Fabre). 

Les produits de croisement entre Anacamptis pyramidalis et 
Orchis Morio ne sont connus que par une plante trouvée en 1920 en 
Suisse dans le canton des Grisons par le Docteur Lanicca et à 
laquelle M. Braun-Blanquet donna le nom d’Anacamptorchis 
Laniccæ, et par les deux exemplaires découverts dans la Gironde par 
l’abbé Labrie et M. Malvesin-Fabre. | 

L’abbé Labrie ayant adressé au Docteur Guétrot qui venait de 
fonder son intéressante Revue : Plantes hybrides de France, le bel 
hybride qu’il venait de reconnaître et un exemplaire de chacun des 
parents récoltés à côté le même jour, celui-ci les fit photographier 
en grandeur naturelle pour illustrer les diagnoses que notre regretté 
Collègue rédigea peu de temps avant sa mort. Voici d’après ces 
diagnoses et la description qu’en donne M'"* A. Camus, les caractères 
de l’hybride de Frontenac. 

Port de l'O. Morio. Tige robuste de 24 cm. de haut. Feuilles dres- 
sées, lancéolées-aiguës, les caulinaires bractéiformes, aiguës, engai- 
nantes ou réduites à l’état de gaines et atteignant le tiers supérieur 
de la tige; les inférieures oblongues, un peu obtuses au sommet, 
étalées, non mucronées. Bractées égalant environ l’ovaire. Inflores- 
cence assez lâche, courte (6 cm.), ovoïde, moins pyramidale que 
celle de l’Anacamptis. Fleurs s’épanouissant presque en même temps 
comme dans l’Orchis Morio, d’abord dressées, inodores, de couleur 
intermédiaire entre le rose pourpre de l’Anacamptis et le pourpre 
violacé de l'O. Morio; casque d’un pourpre vif strié de vert, subco- 
nique, dressé puis étalé, à divisions libres, conniventes, ovales- 
aiguës, plurinervées. Labelle de 8 mm. de long sur 10 de large, 
d’abord étalé, muni à la base de deux lignes saillantes, presque éga- 
lement trilobé, à lobe médian plus étroit, aussi long que les laté- 
raux, ceux-ci crénelés sur le bord extérieur et légèrement réfléchis. 


| PROCÈS-VERBAUX 69 


Eperon long de 15 mm. et épais de 2 mm., égalant l’ovaire ou à 
peine plus long, obtus, parfois tronqué et subbilobé au sommet, à 
peine arqué, souvent ascendant. Gynostème à 2 rétinacles libres 


comme dans l'O. Morio, à bursicule uniloculaire comme dans l’Ana- 


camptis mais bilobée. Pollinies arquées ou conniventes au sommet, 
d’un violet foncé, à pollen violâtre comme dans l'O. Morio, souvent 
avorté et non gris ardoise. 

Au moment de la récolte, l’hybride était en pleine floraison, 
l'O. Morio était défleuri et les fleurs de l’Anacamptis commençaient 
à peine à s'ouvrir dans le bas de l’épi. 


- 


Dh Se, Nez 


ANACAMPTORCHIS GUETROTI de Sallebruneau. 
Analyse d’une fleur : 


A. de l’hybride; B. d’un Anacamptis pyramidalis ; 
C. d'un Orchis Morio. 


L'hybride de Sallebruneau que M. Malvesin-Fabre découvrit le 
1 juin 1930 parmi les Anacamptis en pleine floraison et dans le 
voisinage d’O. Morio depuis longtemps fanés, était lui aussi dans un 
état de défloraison avancée : 4 fleurs sur 16 étaient complètement 
passées et la couleur des autres paraissait très affaiblie. M. Malvesin- 
Fabre voulut bien, sur place, m’offrir ce rarissime hybride; je l’en 
remercie de nouveau bien amicalement. 

Je notai les caractères ci-après : Tige robuste de 46 cm., deux 
fois plus élevée que celle de l’hybride de Frontenac. Feuilles de la 
base dressées-étalées, de 8-9 cm. de long, les caulinaires bractéifor- 
mes, engainantes, atteignant le quart supérieur de la tige. Epi de 
16 fleurs, long de 6 cm., assez lâche, non pyramidal. Bractées vertes, 
lavées de pourpre ainsi que la partie supérieure de l’épi, plus cour- 
tes que l’ovaire. Fleurs d’un rose pourpre. Divisions du périanthe 
libres, subaiguës ou subobtuses, les extérieures écartées, presque 
étalées, à nervures pourprées, les intérieures conniventes en casque. 
Labelle de 8-9 mm. de long sur 15-16 mm. de large, d’un pourpre 


_ vif, velouté, avec quelques taches plus foncées à la base, trilobé; à 


70 PROCES-VERBAUX 


lobes séparés par des sinus larges et profonds de 2-2,5 mm.; les 
latéraux à bords extérieurs arrondis ou tronqués, faiblement sinués- 
denticulés, réfléchis; le médian à peine moins large que les latéraux, 
aussi long, élargi à la base, tronqué ou émarginé au sommet. Eperon 
droit ou à peine arqué, horizontal ou un peu ascendant, long de 
20 mm., épais de 1,5-2 mm., à sommet dilaté, obtus ou échancré. 


GYMNADENIA CONOPEA X ODORATISSIMA 


X G. intermedia Peterm. E. G. et A. Cam., L c., 389; 
X G. hybrida Schur. Rouy, LI. c., 101; Jeanjean P2.-V. (1926) 110. 

Cet hybride existe toujours dans la station du Thil où je lai 
découvert en 1925 et retrouvé en 1936 avec des formes de passage 
qui le relient au G. conopea. 


# 
CES 


Les hybrides d’Orchidées reconnus dans nos limites sont au 
nombre de 31. J’ai pu, depuis dix ans, apporter à leur connaissance 
une importante contribution : 6 seulement étaient connus; 14, dont 
certains sont des plus rares, n’avaient pas encore été signalés dans 
la Gironde; 11 sont nouveaux pour la Science. 

Les stations des environs de Bordeaux m'ont fourni toutes les 
nouveautes. Bien que l'O. Morio et l’O. laxiflora y soient abondants, 
leur hybride n’y a pas encore été remarqué; non plus celui 
d’O. mascula et d’O. Morio dont je n’ai trouvé près de Daignac 
qu’une forme douteuse. Et combien d’autres sont à découvrir ! 


Présence de Gambusias dans les étangs Landais 


Par R. Sigalas 


On connaît le rôle important joué dans la prophylaxie du palu- 
disme par les poissons mangeurs de larves de moustiques. Certains 
d’entre eux en sont particulièrement friands et à ce titre ont été 
acclimatés, non sans de sérieuses difficultés parfois, dans les 
régions où sévit la malaria. 

Parmi eux les plus connus sont les Gambusias, et en particulier 
le Gambusia affinis. Originaire d'Amérique il a été importé en 
Europe en 1921 par le Professeur Massimo Gella, de Rovigno (Ita- 
lie). Depuis, il a été introduit dans divers pays et, en ce qui con- 
cerne la France, sur la Côte d’Azur et en Corse. 

Mais cette introduction a toujours été volontaire et a demandé 
quelquefois de patients efforts. : 

Or, j'ai déjà eu l’occasion de relater, en collaboration avec le 


PROCES-VERBAUX A À 


Docteur J. Lalesque, la capture de plusieurs exemplaires de ces 
poissons dans l’Etang de Cazaux, sans qu’il soit possible de pouvoir 
déterminer leur origine. 

Le samedi, 8 août 1936, sur la rive ouest de l’Etang, au lieu dit 
_« Peyroutas », les marins de la Station Biologique d'Arcachon cap- 
turèrent dans leur filet de nombreux petits poissons qui étaient 
indubitablement des Gambusia afjinis. 

Depuis de nombreuses pêches ont confirmé cette présence du 
poisson larvivore américain dans l’Etang de Cazaux. Il paraît y 
vivre à l’aise et s’y reproduire avec facilité. 

Cette année des captures analogues ont été faites dans l’Etang de 
Biscarrosse, principalement au niveau du petit étang. 

Je me propose de le rechercher désormais systématiquement 
dans tous les étangs du littoral, qui, comme chacun sait, communi- 
quent entre eux. 

Mais j'ai tenu à signaler dès maintenant le fait, parce qu’il m’a 
paru d'autant plus intéressant qu’il m’a été impossible jusqu'ici 
d’avoir la moindre idée des circonstances de cet empoisonnement 
qui doit avoir été fortuit. 

Au moment où la lutte contre les moustiques préoccupe à juste 
titre les Pouvoirs publics, il est également très important d'indiquer 
les facilités étonnantes d’acclimatation du Gambusia dans. notre 
région du Sud-Ouest. 


Sur Thalassochelys caouana Daud. 


Par R. Sigalas 

La capture de grandes tortues marines a été très rarement signa- 
lée dans nos régions. 

Le 4 janvier 1936, après une période de fortes tempêtes, des 
pêcheurs trouvèrent sur la côte de l'Océan Atlantique, sur le terri- 
toire de la commune de Lège, un très bel exemplaire, qui, le jour 
suivant, fut amené à la Station Biologique d'Arcachon. 

Il s’agissait d’une T'halassochelys caouana Daud., mesurant 0 m. 65 
de longueur. L’animal paraissait en excellent état, bien qu'ayant 
subi une amputation de son membre antérieur gauche. La mutila- 
tion était ancienne, car le moignon était parfaitement cicatrisé. 

J’ai pu conserver cet animal en aquarium pendant près de deux 
ans, jusqu’au 20 novembre 1937. 

‘ Pendant la saison chaude la tortue vivait dans un réservoir ali- 
menté d’eau de mer. L'hiver elle devait être transportée dans un 
bassin situé dans un laboratoire chauffé. 

Son alimentation a toujours été assez difficile. Au début elle 
n’acceptait que des sardines fraîches. Peu à peu elle s'était habituée 


412 PROCÈS-VERBAUX 


à manger des poissons de petite taille, mais toujours très frais, 


sinon vivants. 

Pendant les derniers mois de sa vie elle refusait toute re 
et elle est morte dans un état assez avancé de déchéance physique, 
sans qu’il m’ait été possible de préciser les raisons de sa mort. 

J’ai cru intéressant de signaler la capture d’un Thalassochelys 
dans nos régions et d'indiquer les conditions de son assez longue 
survie en Tu 


Présence de Sphyrna zygaena L. dans le golie 
de Gascogne 


Par R. Sigalas et P. Budker 


Les requins marteaux appartiennent à trois espèces différentes : 


Sphyrna zygaena L., S. tudes Val. et $S. tiburo L. 

S'ils ne sont pas rares en Méditerranée, leur présence sur nos 
côtes de l'Atlantique et de la Manche est une exception qui mérite 
d’être signalée. Seul S. zygaena a été déjà observé et Moreau indi- 
que qu’il est « excessivement rare » et « accidentel ». 

Quant à la capture d’un S. zygaena dans le Bassin d'Arcachon il 
n’en a jamais, à notre connaissance, été fait mention. 

Or, le 19 juillet 1937 un pêcheur apporta à la Station Biologique 
d'Arcachon un jeune $S. zygaena qu’il venait de capturer à la foëne 


à la Bouée n° 10. C'était un petit mâle, de 0 m. 61 de longueur. Les 


adultes dépassant souvent 4 mètres, il est certain que ce Requin- 


Marteau était un exemplaire très jeune, fort propabenes venu au 


monde dans le golfe de Gascogne. 

Cette capture est donc intéressante à un double Don de vue : 
d’abord en raison de la présence d’un Sphyrna zygaena dans une 
région où il est extrêmement rare et ensuite par sa taille qui semble 
indiquer qu’il est né non loin du lieu de sa capture. 


Résumé de la communication de M. E. Montel 
sur un nouveau point fossilifère du Burdigalien 
de Gestas 


INTRODUCTION 


« 


Suivant de près des travaux entrepris à Cestas, le long du cime- 
tière, j'ai pu du 10 au 14 août 1937, aidé de M" Montel, faire les 
constatations ci-après résumées : 


Us PAR ER PER TE CAR PR OR D OM PO A EE à MUR OI 1 


PROCÈS-VERBAUX 19 


I. — PALÉONTOLOGIE 


La collection récoltée, donnée au Laboratoire de Géologie de la 
Faculté des Sciences de Bordeaux, renferme les espèces suivantes 

Ficula condita, F. burdigalensis, Terebra plicaris, T. striata, Turi- 
tella terebralis, Proto cathedralis, Cerithium papaveraceum, Calyp- 
trœa sp., Oliva Grateloupi, O. Basteroti, Clavatula semi-marginata, 
Meretrix erycinoides, Conus Mercati, Sigaretus aquensis, Natica 
aquitanica, N. josephinia, Tudicla rusticla, Chlamys sp., Cypræa sp. 
Cancellaria vattelblechi, Buccinum baccatum, un opercule de Natica, 
Tellina lacunosa, T. planata, Lutraria angusta, Donax afjinis, 
D. transversa, Lucina columbella, L. ornata, Solen sp., Mactra stria- 
tula, Pectunculus cor, Corbula carinata, Ostrea sp., Dentalium bur- 
digalinum, Serpula ovalis, restes de Poisson, des Polypiers, une 
Algsue. 


II. — STRATIGRAPHIE 


On peut remarquer : 

a) Une alternance de couches les unes très fossilifères, les autres 
peu ou pas fossilifères, le tout reposant sur une mollasse tendre 
très fossilifère : à une transgression burdigalienne, dont le maxi- 
mum devait être au sommet du Burdigalien moyen, a succédé une 
série de reculs et de nouvelles mais plus timides avancées de 
la mer. 

b) Un pendage E.-N.-E., W.-S.-W. de ces couches. Ces sédiments 
se sont déposés en bordure d’un bassin de sédimentation, donc en 
couches inclinées vers le centre de ce bassin; l’inclinaison est 
encore accusée par les régressions successives. 

Ce sont là deux faits à retenir quand on veut expliquer les varia- 
tions de la profondeur à laquelle on rencontrera les terrains du 
Miocène dans le Bordelais. 


CONCLUSION 


Venant s’ajouter au gisement bien connu du « Fourcq », à Cestas, 
ce nouveau point fossilifère qu’on pourra nommer « gisement de. 
l'Eglise » est intéressant au point de vue paléontologique par les 
pièces qu’il peut nous fournir; au point de vue stratigraphique, 
il précise ce que nous savions déjà de l'instabilité des rivages de 
la mer burdigalienne et il nous renseigne quant à l’allure générale 
des couches déposées. 


14 PROCÈS-VERBAUX 


Réunion du 15 décembre 1937 


Présidence de M. le Professeur J. Caaine, Président 


Communications. M. R. CASTAN : Corrélation entre la for- 
mation de tumeurs et de racines sous l’action d’acides indoliques. 

M. FRÉMONT : L’année lépidoptérologique 1937 en Gironde et 
dans les départements de l'Ouest et du Sud-Ouest. 

Causerie-Conférence. —— M. le Docteur CORDIER avait pris 
comme sujet : Souvenirs photographiques de la campagne d'Orient. 

Avec lui nous revivons les souvenirs de 1918-1919, de Salonique, 
des Monts Olympe. L’Albanie, la Serbie, la Macédoine, la Bulgarie. 
Les petites villes si pittoresques, le minaret, souvenir de la conquête 
turque, voisinant avec l’église orthodoxe, les cimetières chrétiens et 
musulmans si différents des nôtres. Toute la vie de ces contrées si 
éloignées de nous. Pour terminer le conférencier nous promène à 
Constantinople, la Corne d’Or et les Dardanelles. 

LE PRÉSIDENT remercie vivement notre aimable collègue d’avoir 
bien voulu nous ouvrir ses souvenirs et ses collections photo- 
graphiques. 


L'année lépidoptérologique 1937 en Gironde et dans 
les départements de l'Ouest et du Sud-Ouest 


Par F.-A. Frémont 


L'année 1936 avait été mauvaise, l’année 1937 a été encore plus 
mauvaise. Non seulement de Gironde, mais de tous les points de la 
France nous parviennent les doléances des lépidoptéristes sur la 
rareté des papillons tant diurnes que nocturnes (sauf quelques espè- 
ces communes venues parfois abondamment à la lampe). Les Piè- 
rides du chou elles-mêmes faisaient défaut en Gironde (abbé 
Vigneau) et dans le Cantal (Frémont). Les micros eux aussi se sont 
raréfiés et les noix ont été cette année saines et sans vers (abbé 
Bernier). Quelles ont donc été les causes de cette raréfaction des 
Lépidoptères ? En général, on incrimine l’humidité du printemps. 
Mais pour l'été, on est moins d'accord : les uns trouvent qu’il a 
manqué de chaleur, les autres qu’il a présenté des périodes de cha- 
leurs excessives et une sécheresse prolongée qui ont nui au déve- 
loppement des espèces; cette divergence de vues vient de ce que 
l’été ne s’est pas comporté de la même façon dans toutes les régions. 
D'autre part, la prédominance des vents de Nord-Ouest ou d’Est a 


PROCÈS-VERBAUX 75 


amené des nuits fraîches même pendant les périodes de grandes 
chaleurs et a contribué à rendre difficile la capture des quelques 
lépidoptères nocturnes existants; ce qui, joint à la raréfaction des 
espèces, fut une cause de plus à l’insuccès de la saison 1937. 

Cependant, malgré cette raréfaction des espèces et ces chasses de 
nuit infructueuses, quelques captures nouvelles ou intéressantes sont 
à signaler. 


CAPTURES NOUVELLES POUR LA GIRONDE 


I. MACROLÉPIDOPTÈRES 


350. Agrolis signa Fabricius (= signum Fabricius), 2 ex., les 26 
et 29-VI-37, à Donnezac (abbé Ansonaux). 

758. Calymnia pyralina Schiffermiller, 1 ex., le 22-VI-37, sur les 
budléias, à Saint-Louis-de-Montferrand (abbé Vigneau). 

792. Eublemma noctualis Hübner (— paula Hübner), 1 ex., le 29- 
VIII-37, à Marsas (abbé Bernier). 

1231. Cidaria fulvata Forster, 1 ex., le 3-VI-37, dans la forêt de 
La Teste (abbé Vigneau). 

1238. Thera cupressata Hübner, 1 ex., le 10-V-37, dans la forêt de 
La Teste (abbé Vigneau). 

1558. Aglia tau Linné, 1 ex. &, fin-V-37, sur la devanture du 
garage Schell, avenue Jean-Jaurès, à Cenon (M''"° Mauricette Bayle). 


II. MICROLÉPIDOPTÈRES 


Captures de M. Le Marchand, numéros du Catalogue Staudinger 
1901. 

Éphestia woodiella Rich, espèce abondante à Bordeaux, que je 
prends depuis dix ans, mais qui n’a été identifiée que cette année 
par le célèbre microlépidoptériste anglais Meyrick. E. woodiella 
était généralement confondue avec Moodna biviella, dont elle a 
l’aspect. E. woodiella existe aussi en Charente, Charente-Inférieure 
et Loire-Inférieure (Batz), etc. 

1997. Eucosma (= Steganoptycha) quadrana Hb., 1 ex., le 11-IV- 
37, à Eysines. 

3067. Oecia oecophila Stdg., très abondant à Bordeaux dans les 
caves, mais identifié seulement en 1937 par Mevyrick, de V à III, 
hiverne. 

4569. Tinea confusella H. $., 1 ex., le 10-VI-37, à Bordeaux-Ville. 


BONNES CAPTURES POUR LA GIRONDE EN 1937. 


Rappel de captures antérieures. 


Avant de donner la liste des captures intéressantes faites en 
Gironde pendant l’année 1937, signalons une bonne capture faite en 


76 PROCÉS-VERBAUX 


1935 et non encore ontiones : Miselia luteago (415), forme ‘de 


viduelle de couleur très foncée, se rapprochant, d’après M. Boursin 
qui l’a examinée, de la var. gedrensis Culot; 1 ex., le 18-VI-35 à 
Marsas (Bernier). M. de Lajonquière a vu voler, mais sans le captu- 
rer, un ex. & de Lemonia dumi (1560), le 12-IX-36, à Lugassan. 


Nouveaux habitats. 


64. Satyrus arethusa-dentata, dans une lande de Roaïllan, 4 ex. 


le 11-VIII-37 (abbé Dubordieu et de Laever), nouvel habitat de cette 
variété. 
148. Heodes dispar-burdigalensis, 1 ex. 9, le 2-VI-37, oies 


par M. Brascassat dans son jardin au Bouscat, ex. sans doute 


entraîné par le vent hors de son habitat normal de Blanquefort. 


I. MACROLÉPIDOPTÈRES 
A. RHOPALOCÈRES 


150. Heodes alciphron-gordius, avec le glacé violet disposé en 
coups de pinceau nettement séparés entre les nervures, 2 ex., à 
Saint-Aubin-de-Médoc et à Blanquefort (Le Marchand). 

169. Polyommatus icarus, ab. striata, 1 ex. &, le 18-VIII-37, à 
Eysines (Le Marchand). 


B. HÉTÉROCÈRES 


Les captures signalées sous le nom du belge M. de Laever ont été 
faites par lui le 3 août à l’illumination de la cathédrale de Bazas et 
le 5 août à l’illumination du château de Villandraut. 

296. Actinotia polyodon, 4 ex., à la miellée, les 21-24 et 25-VII, à 
Mazères (Dubordieu). > 

304. Euxoa chretieni, v. Lafauryi, 1 ex., le 6-V, à Donnezac 
(Ansonaux). 

308. Euxoa cinerea, 1 ex. le 5-V, à Lugassan (de Lajonquière). 

378. Lycophotia erythrina, 1 ex., à la miellée, le 3-VII, à Mazères 
(Dubordieu). 

411. Anarta myrtilli, 1 ex., le 5-VI, à Pessac (Le Marchand), et 
1 ex., le 3-VIII, à Bazas (de lacven: 

534. Calophasia lunula, 1 ex., le 3-VIII, à Bazas (de Laever). 

536. Calophasia platyptera, 1 ex., le 29-VI, à Bordeaux-Ville 
(Le Marchand). 

659. Procus ophiogramma, plusieurs ex., en V, à la lampe, à Saint- 
Louis-de-Montferrand (Vigneau). 

708. Acronycta alni, 2 ex., le 5-VIII, à Villandraut (de Laever). 

748. Xanthoecia flavago (= ochracea), 1 ex., le 3-VIII, à Bazas 
(de Laever). 


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TUE RP ES DE D PM PRO DOS AU ONE OR 


PPT AN TRE 


mdr 


. PROCÈÉS-VERBAUX ï 7 


753. Pyrrhia umbra, 1 ex., le 13-VIITI, à Saint-Louis-de-Montfer- 


_ rand (Vigneau). 


776. Coenobia rufa, 1 ex., le 15-VIT, à Marsas (Bernier) et 1 ex., 
le 8-VIII, à Saint-Louis-de-Montferrand (Vigneau). 
853. Phytlometra ni, var. comma, 1 ex., à la lampe, le 24-IX, à 


- Saint-Louis-de-Montferrand (Vigneau). 


896. Epizeuxis calvaria, 1 ex., à la lampe, le 15-VIITI, à Saint-Louis- 
de-Montferrand (Vigneau). 

991. Spatalia argentina, 1 ex., ; Je 3- VIII, à Para et 3 ex., le 5-VIII, 
à Villandraut (de Laever). 

1091. Boarmia arenaria, 1 ex., le 5-V, à Lugassan (de Lajon- 
quière). 

1158. Chiasma clathrata, ab. nocturnata, forme mélanisante, uni- 
formément saupoudrée de brun-noir sans traces de cloisonnements, 


_1 ex., le 12-V, à Marsas (Bernier). 


1242. Dystroma truncata, à la lampe, en VIII, à Saint-Louis-de- 
Montferrand (Vigneau). 

1305. Melanthia procellata, 1 ex., le 5-VIII, à Villandraut 
(de Laever). 

1368. Eupithecia scopariata var. ‘guinardaria, T ex; le 12-V° à 
Marsas (Bernier). 

1377. Eupithecia assimilata, 1 ex., le 5-V, à Lugassan (de Lajon- 
quière), ex. identifié par M. Warnèche de Paris. 

1398. Eupithecia nanata, 1 ex., le 23-V, au Haïllan et 1 ex., le 
30-V, à Bonnetan (Le Marchand). 

1473. Sterrha dimidiata, 1 ex., à la lampe, le 4-VI, à Saint-Louis- 
de-Montferrand (Vigneau). 

1506. Sterrha rusticata, 2 ex., à la miellée, les 22 et 23-VII, à 
Mazères (Dubordieu). 

1519. Cosymbia orbicularia 1 ex., le 5-VI, à Pessac (Le Marchand). 

1555. Samia cynthia, 1 ex., en VI, à Donnezac (nouvel habitat) 
(abbé Ansonaux). 

1557. Eudia pavonia, 1 ex., fin-V, à Cenon (abhés Vigneau et 


- Tabusteau). 


1613. Malacosoma castrensis, 1 ex., le 5-VIII, à Villandraut 
(de Laever). ÿ 


IT. MACROLÉPIDOPTÈRES 


Captures de M. Le Marchand; numéros du Catalogue Staudinger 
1901, sauf pour la première capture, numéro du Catal. Lhomme. 
1846. Eurhodope rosella Scop, 1 ex., le 17-VII, au Bouscat. 
- 1393. Pterophorus inulae Z., 1 ex., le 5-VI, à Bordeaux-Ville. 
1652. Lozophera flagellana Dup., plusieurs ex., le 18-VII, à 
Eysines. 
1662. Phalonia pallidana Z., 1 ex., le 23-V, au Haillan. 


78 PROCÈS-VERBAUX 


2214. Enarmonia (— Grapholitha) dorsana F., très abondant par- 
tout. 

3929. Elachista gleichenella, 1 nouvel ex., le 20-V, à Bonnetan. 

4493. Talaeporia tubulosa Retz, 1 ex., le 28-V, au Haïllan. 

4708. Nemotois minimellus, 10 ex., le 7-VII, au Bouscat. 

4710. Nemotois dumerilellus Dup., très abondant cette année 
(2° génér. de juin) à Eysines. Les 4 volent en essaims, comme des 
moustiques, à environ 60 centimètres de terre, entre les touffes 
d’ajoncs. 


ADDENDA ET CORRIGENDA AU CATALOGUE 


350. Agrotis. signa Fabricius (= signum Fabricius et sigma Schif- 
fermiller). Espèce généralement centrale, septentrionale ou monta- 
gnarde. T. R. Ex isolés. 2 ex:, les 26 et 29-VI-37, à Donnezac (abbé 
Ansonaux). 

758. Calymnia pyralina Schiffermiller, 1 ex., sur les budléias, le 
22-VI-37, à Saint-Louis-de-Monferrand (abbé Vigneau). 

792. Eublemma noctualis Hb. (— paula Hb.), 1 ex., le 29-VIII-37, 
à Marsas (abbé Bernier). : 

1158. Chiasma clathrata. Ajouter : ab. nocturnata Fuchs (= nigri- 
cans Oberth. Et. XX, fig. 98) « forme mélanisante, uniformément 
saupoudrée de brun-noir sans traces de cloisonnements », 1 ex., le 
12-V-37, à Marsas (Bernier). 


1231. Cidaria fulvata Forster, 1 ex., le 3-VI-37, dans la forêt de 


La Teste (Vigneau). 

1238. Thera cupressata Hübner, 1 ex., le 10-V-37, dans la forêt de 
La Teste (Vigneau). 

1377. Eupithecia assimilata Doubleday. Cette espèce, rayée de 
notre catalogue est à rétablir, 1 ex. ayant été capturé le 5-V-37, à 
Lugassan, par M. de Lajonquière et identifié par M. Warnèche de 
Paris. 

1558. Aglia tau Linné, T. R. 1 ex. &, fin-V-37, sur la devanture 
du garage Schell, avenue Jean-Jaurès, à Cenon (M''° Mauri- 
cette Bayle). | 


ANNÉE LÉPIDOPTÉROLOGIQUE 1937 DANS LA RÉGION 
DE L'OUEST ET DU SUD-OUEST 


Charente-Ilnférieure 


Espèces abondantes : à Saint-Palais-sur-Mer, M. Le Marchand a 
constaté, comme l’année dernière, l’abondance de Polyommatus bel- 
largus, ab. ® coelestis, dont les ex. étaient plus nombreux que ceux 
de la © type et dont certains ont les nervures des rayons bruns plus 
accentuées aux ailes postérieures; — et de Zygaena hippocrepidis 


PROGES-VERBAUX 79 


(= transalpina) ssp. occidentalis, exemplaires à taches plus ou 
moins élargies, tendant à l’orangé et faisant transition à l’ab. Vigei. 

M. Cordier signale une grosse éclosion de Lycaena coridon, le 
10-VIII, à l'embouchure de la Gironde et sur la côte entre Saint- 
Palais et Pontaillac (domaine des Fées). 

Dans l’Ile d'Aix, les espèces des marais salants n’ont pas été en 
sensible diminution, sauf Heliotis maritima (C° Lucas). 

Captures intéressantes de M. Le Marchand : 


I. MACROLÉPIDOPTÈRES 


538. Leucochlaena hispida, 2 ex., le 26-IX, à Saint-Palais-sur-Mer. 
1636. Cochlidion limacodes Hufn., ex-larva, en V, de chenilles 
récoltées sur le chêne, en IX-36, à Saint-Palais-sur-Mer. 


II. MICROLÉPIDOPTÈRES 


1990. Lh. Scoparia pallida Stph., 2 ex., le 5-IX, à Saint-Palais- 
sur-Mer. 

2037. Lh. Mesographe (— Pionea) numeralis Hb. plusieurs ex., les 
5 et 12-IX, à Saint-Palais; l’un d’eux a tout l’espace costal nette- 
ment rosé. 

2298. St. Hemimene acuminatana Z., le 5-IX, à Saint-Palais. 

Epkhestia woodiella Rich., n’est pas rare en VIII-IX, à Saint-Palais. 

Capture de M. le Commandant Lucas : 
1327. Pelurga comitata, 1 ex., le 5-VIII, à l'Ile d'Aix. 


Landes 


M. le Commandant Lucas a capturé au début d’octobre un micro, 
Acrobasis rubidella Ragonot (n° 1814 Lk.), espèce rare, à Cap- 
Breton. ; 

Lot-et-Garonne et Vendée 


Rien à signaler pour le Lot-et-Garonne (Cordier) ni pour la Ven- 
dée (C‘ Lucas et du Dresnay). 


BIOLOGIE. ÉLEVAGE DES CHENILLES 


Observation de M. l’abbé Tabusteau sur Lasiocampa quercus 
(1621) : « Le 10-IX, vers 10 heures du soir, une $ de Lasiocampa 
quercus entrait dans ma chambre. Je la capturai. Elle pondit une 
cinquantaine d’œufs. Au bout de quelques jours, les œufs étaient 
éclos. Je recueillis exactement 55 petites chenilles, Un bon nombre 
s’'échappa par suite de la négligence d’un de mes petits élèves. Il 
m'en reste actuellement 19, qui mesurent environ 4 centimètres de 
longueur. Je les nourris avec des ronces ». 


80 PROCÈS-VERBAUX 


Corrélation entre la formation de tumeurs 
et de racines sous l’action d'acides indoliques 


Par R. Castan 


Par application d’acides indoliques (acide B. indol acétique et 3 


acide B. indol propionique) en dissolution dans de la lanoline, sur 
les feuilles germinales d’une germination de Pois, d’environ 
huit jours, nous avons obtenu des tumeurs dans les régions de multi- 
plication et d’allongement cellulaires, avec production de racines. 
Avec l’acide B. indol acétique (hétéro-auxine) les racines étaient 
beaucoup plus développées qu’avec l’acide B. indol propionique. 


Déjà en 1929, Nellie A. Brown avait constaté la production de 
racines en conjonction avec l’apparition de tumeurs par injections 
de Bacterium tumefaciens dans des plantes diverses. 


Depuis lors, des travaux récents montrèrent que le Bacterium 


tumefaciens était producteur d’un indol B. acétique (Link, 1937). 


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- TABLE DES MATIÈRES ° 


(PROCÈS-VERBAUX 1937) 


BOTANIQUE 
Pages 
; .  BALLAIS . . .......... Présentation d’une Ancolie cultivée à 
: "4 inflorescence VirFescente.: ,.,.::.., 4. 29 
ne BODCHON  (A:)...:... Compte rendu botanique de lexcursion à 
SU Fa Sauve-Créon..s 7. 2 Ps 51 
# —+ ...... Présentation d’un Carex vulpinoidea Michx 
3 récolletr Bassens "mt mu De 
CASTANT A CR se : Corrélation entre la formation de tumeurs 
et de racines sous l’action d’acides indo-, 
Re SR ne En Me à nr unit. y TE Oo 
Cases (D: L.), 1. Dépôt d’un bambou He rer eo 43 
eee : Fe Présentation d’un Pteris aquilina 1 BF de 
“Æantde taie os. ue ent LAN 63 
| ÉAOUA RD : Quelques plantes vivantes rapportées des 
Ds PRÉ TÉE Se Ée  L PUa e tecre de 29 
p. DANCE ARD . nu zx. Orchis viridis Crantz à labelle non divisée. 29 
+ JEANJEAN CR , Hybrides du sous-genre Eu-orchis . ... .. 20 
: = Res Observations au sujet de la pollinisation 
4 “des Orchis. rest à Porte : 27 
: a is Présentation de belles SHotus Ed hécdes 
#4 dans la Gironde :-. ... &.... Se de 28 
, . ....... Les Dactylorchidées de la Gironde et leurs 
- nobles #0 2 de. Mie Ale he 29 
% Se M ie M Carduus acanthoides et ses hybrides dans 
; pe > és environs de Bordeaux... 0. ......, 61 
È = te sec À Présentation d’un hybride de Centaurea 
| DICUEHNS. CA leLTapas ne ie Lac GE 


(1) La table des matières contenues dans les « Actes » se trouve après ceux-ci. 


82 


JEANJEAN: (EF) 2: à: 


’ 


JEANJEAN (F.) et MaA- 
CNE CAS) OR RERrRE 


MoNTEL (E:). 5.07. 
RICAUD: RE Re LEE 


#, dre 7 


PROCÈS-VERBAUX 


Partout où croissent Alectorolophus major 
et minor on peut reconnaître des formes 
intermédiaires. . . . 


Compte rendu de l’exposition de plantes 
des Pyrénées . ... 
Le bourgeonnement chez Sedum hybridum. 
Présentation d’un échantillon d’arbuste qui 
semble-être un Fagus. + 20e 


GÉOLOGIE, PRÉHISTOIRE 


ANCENU 7. etre ee 
BALEAND en eee 
BouDbREAU (D' L.) . .. 
| CASTEx (D' ne res 
GUICHARD . . 


mn 'she te ‘este 


MAGXE (A.) .. 


MAGNE (A.) et CousTÉ. 


MoNTEL 5 5 


ARGILAS . . 


BALLAND. UMR ER 


.... 


Présentation d’un bloc de quartz provenant 
du Pacifique . .. 
Un gisement de mammifères quaternaires 
aux environs de Bordeaux . . .. ... ; 
Présentation d’un fragment de Nautilus 


ns 


fossile "7" 
Esquisse géologique des appellations d’ori- 


gine viticole bordelaise . . ... 


Présentation d’un Echinide du be à 


Astérie de La Lustre . ... 


« 


Une station préhistorique à Brulesicaille 


(Tauriac):f..7 Se PEN 
Présentation d’un crâne d'homme adulte 
à suture métopique incomplètement 
soudée 4°. 34h31 30 LR Re ES 
Au sujet de la tombe wisigothique décou- 
verte 4 Bouliac 5.102 


Présentation de quelques pièces de mon- 
naie trouvées à Bouliac . . . 
Présentation d’une Cardita crassa Lk. pro- 
venant de Cestas . .: .. 


Sur les sépultures mérovingiennes de 
BouHaC 5% ENS SAR DA RCA 27, 

Sur un nouveau gisement fossilifère du 
Burdigalien de GCestas 7. CR PO 


ZOOLOGIE 


Présentation d’une perle trouvée dans une 
huitre portugaise "cie ER 
Présentation d’une couleuvre à oise et 

d’un orvet, tous deux 
Présentation d’un Lacerta muralis à queue 
pifide rires 


ee 


à l’état jeune . . 


43. 


43 
64 


63 


28 


72 


28 


29 


66 


PROCÈS-VERBAUX 83 


Pages 
asres (DEL. )s Présentation de coquilles d’Helix aspersa 
remarquables par leur forme . .. ...... 19 
PNR) Te Prise d’un Gerfaut sur la commune du 
DOC TC EN ee Pole ue da ee 2 1 A 29 
COUTURIER CAD Présentation d’un Cordyceps militaris sur 
chenille de Cnethocampas pityocampa 
SC ER RE LUE del à tes 2x dc de Loc 67 
PRE MODNE SE LE Sur une éclosion anormale de Pergesa por- 
COL S ETES CLR UN es à Cle ta Ets 59 
— DR mn L’Année lépidoptérologique 1937 en Gi- 
ronde et dans les départements de 
FOuest et du Sud-Ouest . ... : : ....:... 74 
MAGNE CA), 22 ue Sur quelques crustacés décapodes intéres- 
sants ou nouveaux pour la faune giron- 
TOR A AR A, RE A ne IR 12613 
— ÊRE TRANS Contribution à l’étude du Polydactylisme 
chez Galus-domesticus ss 22 Ur 61 


— Se Dre Un accouplement entre Chilostoma ‘cornea 
Drap. et Helicigona lapicida L. à Floirac. 63 
— A nd ee Observations sur Pholadidea Lascombeana 


GODIN nn 65 

— SD MR Tone Présentation de Cepæa nemoralis var. 
hexafasciata et heptafasciata . .. ...... 66 

SIGAPAS (RS) LL Présence de Gambusias dans les étangs 
AD AL RE RE PR A dans EL so de 67, 70 
—— CAT EP RPUE Sur Thalassochelys caouana Daud. .... 67, 71 

SIGALAS (R.) et Bup- 

RGP.) AL à. Présence de Sphyrna zygæna LL. dans le 
GoléderGascogne 5.25% mr 67, 72 

PeMPERE: (CG): … . Le lézard vivipare dans le département 
TER CGHEONAE LE MER ER un LAS 

DIVERS 

Bouton (A.) . : . .…. Disparition de la maison de notrè regretté 
ollesue ri ataster. 7 Et ra ne 43 

BASAEX CD 2) NU LE Présentation d’un bottle paper de FU. S: 
Hydrograpoicy)Ofce ls, PRET nee ie 27 

RQ de Wa Présentation d’une carte marine adressée 
par l’Hydrographic Office des Etats-Unis. 44 

Ta US OR NES Discours prononcé à la 119° Fête Lin- 
DÉC NOT LE EU ANA ac fe QUE SN DERr. 46 

NN AE EE TE Un bottle paper sur les côtes de la Cha- 


RCVE TRE T LEE M0 A. CANNES 61 


CoRDIER (D') . .. so Causerie : « Souvenir photograpl 
Caesnr Lo Dose see 
DaGuix (F.) 
Causerie : « 
hercynienne : 


Bohême-ÿ.. 1"... eue 
GiraRD (D') ... Causerie : « Vers la nn ns 


Administration ....... 
Bibhothèque : 2 
Conseil pour 1938 ..... 
Correspondance . . . . . . . 
Distinctions honorifiques . 
Dons à la bibliothèque . .. ar 
Fête Linnéennne . . . ... A 


Liste des Membres . . ... Se 
Admissions . .. : 12726, 27, ou 44, 


Décès." tes 


Membres du Conseil et des Commissions . . ................... 


Prix aux Membres . -’: .: 2 ...:: 0e 


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Rapport de la Commission des Finances . ... ... Fe Re 


Mouvement du Personnel. 


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Rue des Trois-Conils, 53 


BORDEAUX 


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