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Full text of "Actes du IIIme Congres international de botanique : Bruxelles 1910"

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ACTES 

DU 

Congrès    International   de   Botanique 

BRUXELLES   1910 


Vol.   I. 

COMPTES-RENDUS    DES   SÉANCES, 
EXCURSIONS,    Etc. 


ACTES 

DU 

lir  Congrès  International  de  Botanique 

BRUXELLES   l9lO 

PUBLIÉS 
AU    NOM    DE    LA   COMMISSION    D'ORGANISATION    DU    CONGRÈS 

PAR 

É.    DE  WILDEMAN 

Secrétaire  général  de  la  Commission  et  du  Congrès 


Vol.    I 


COMPTES-RENDUS   DES  SÉANCES. 
EXCURSIONS,   Etc. 


BRUXELLES 

ALBERT  DE   BOECK,  Édithur 

265,  Rue   Royale,  265 


TABLE   DES   /MATIÈRES 

DU 

Toine  I  des  Actes  du  III'"''  Congrès  International  de  Botanique 
BRUXELLES    1910 


l'agi  s 

Inlioduction 1 

Comité  de  patronage 7 

Comité  d'organisation 8 

Sections 11 

Membres  du  Congrès 16 

Délégués  des  Gouvernements 16 

Délégués  des  Académies,  LIniversités  et  Institutions  Botaniques  diverses    ...  '7 

Membres  effectifs 24 

Préliminaires 35 

Séance  d'ouverture  du  Congrès,  16  Mai  1910 36 

Discours  de  M.  le  Baron  de  Moreau 36 

Discours  de  M.  Th.  Durand 38 

Rapport  de  M.  le  D"^  Zahlbriickner 39 

Constitution  du  Bureau  du  Congrès 41 

Compte-rendu  des  travaux  de  la  Section  de  nomenclature  botanique  par  le  D"^  J.  Briquet    .  43 

Introduction -^3 

Séance  du  16  Mai  à  2  heures 46 

Séance  du  17  Mai  à  9  heures 55 

Séance  du  17  Mai  à  4  heures .     .  60 

Séance  du  18  Mai  à  9  heures 67 

Séance  du  18  Mai  à  5  heures "•* 

Commission   pour   l'élaboration  des  listes  de    noniina  ij;enerica  conservaiida 
dans  les  Cryptogames  non  vasculaires  : 

A.  Sous-commission  bryologique  ...          76 

B.  Sous-commission  mycologique 7(i 

C.  Sous-conimission  algologique "7 

D.  Sous  commission  lichénologique "^7 

Commission  paléobotanique "^^ 

Liste  de  «  Nomina  generica  utique  conservanda  »  pour  les  Ptéridt  phytcs  77 


32025 


Addition  à  la  liste  de  «  Nomina  conservanda  »  pour  les  Phanérogames.     ...  80 
Élection   de   la  Commission  de   rédaction,   du   rapporteur  général  et  d'un   vice- 
rapporteur  pour  1915 83 

Programme   de  travail   pour    le    Congrès    de    1915.    Clôture   des   travaux   de   la 

Section 86 

Annexes 88 

Liste  des  membres  du  Bureau  permanent  et  des  Commissions  de  nomenclature.  88 

Liste  des  auteurs  de  motions  présentées  au  Congrès 89 

Liste  des  Instituts,  Sociétés,  Académies  représentées  à  la  Section  de  nomencla- 
ture par  des  délégués 90 

Résumé  du  travail  du  Rapporteur  général,    du    Bureau   permanent  de  nomencla- 
ture,  des  commissions  de   nomenclature  cryptogamique    et   paléobotanique, 

Septembre  1905-Mai  1910 97 

Résumé  des  additions  et  modifications  aux  règles  internationales  adoptées  par  le 

Congrès  de  Bruxelles 102 

Indices  nominum  genericorum  utique   conservandorum   secundum  articulum  vice- 

simum  regularum  nomenclaturae  botanicae  internationalium 108 

Compte  rendu  des  travaux  de  la  section  de  Phytogéographie  par  M.  le  Prof.  Riibel    .  117 

Séance  du  20  Mai  (matin) 117 

Séance  du  20  Mai  (après-midi) 119 

Annexes 129 

Circulaire  relative  à  la  nomenclature  phytogéographique 130 

Rapport    sur    la    nomenclature     phytogéographique    par    Ch.     Flahault    et 

C.  Schroter ....  131 

Vœux  et  remarques  exprimés  par  un  groupe  de  phytogéographes  russes.     .  163 

Section  de  Bibliographie  et  de  Documentation     ....          164 

Introduction 164 

Sur  la  bibliographie  et  la  documentation  botaniques  par  É.  De  Wildenian     .     .  167 
Organisation    d'un    service    d'analyses    bibliographiques    documentaires    par    le 

D"^  M.  Boubier 176 

L'emploi  de  la  photographie  en  Sciences  botaniques  par  H.  Lonay 180 

Code  de  règles  pour  la  Bibliographie  et  la  Documentation  de  la   Botanique  par 

P.  Otlet  et  É.  De  Wildeman 187 

Séance  du  16  Mai  1910  à  14  1/2  h 282 

Commission  internationale  de  Bibliographie  et  de  Documention  botaniques  .  283 

Séance  du  18  Mai  à  14  1/2  h 285 

Commission  internationale  pour   la  constitution   d'un   Musée   et  d'un   Office 

de  botanique  économique  à  Anvers 286 

Note  sur  l'étiquetage  de  l'Herbier  au  Jardin  botanique  de  Kew  (Londres).     .     .  291 

Note  sur  l'étiquetage  et  le  classement  dans  l'Herbier  du  Muséum  (Paris)  .     .     .  295 

Le  nouveau  Parc  d'Anvers  par  Ch.  de  Bosschere 297 

Section  de  l'Enseignement  de  la  Botanique 315 

Séance  du  16  Mai  à  14  1/2  h 315 


—    VII    — 

Curriculum  of  tlie  Botany  Teaching   in   the   mixed  Rural   Elementary   Schools  of 

La  Montesca  and  Rovigliamo,  Citta  di  Castello,  Umbria 331 

L'Enseignement  pratique  de  la  Botanique  élémentaire  à  l'institution  Nt.tre  Dame 

des  Dunes  (Dunkerque)  par  M.  Labeau 335 

Importancia  y  necessida  del  estudio  y   ensenanza  de  la    Botanica    practica   para 

todos  par  M.  Ghersi -^42 

Traduction  résumée   de  la   lettre    précédente.  345 

Notes  de  M.   le  Prof.   L.   Nicotra 348 

Séance  plénière  du    Mercredi   18  Mai    1910 34g 

Séance   plénière  de  clôture   du    Dimanche   22   Mai 35O 

Commission   internationale   pour   la   constitution  d'un   Musée   et  d'un    Office  de 

Botanique  économique  à  Anvers 35(j 

Commission   internationale  de  Bibliographie  et  de  Documentation  Botanique.  352 

Commission   internationale  de   Phytogéographie 353 

Botanis  cunctis  hinc   aditantibus  concilio   herbarii  Messanensis  instauratio  com- 

mendatur 35g 


Annexes 


359 


Conférences  organisées 359 

Visite   à  la   Bibliothèque  royale 359 

Démonstration  au  stand   Zeiss   à  l'Exposition  (Section   allemande) 361 

Visite  de  l'Exposition  de  l'Enseignement  au   Pavillon   allemand 361 

Excursions  du   Jeudi  19   Mai    (Anvers) 362 

Soirée   du    21    Mai    1910 365 

Réception  à  l'Hôtel  de  Ville  de  Bruxelles 366 

Excursion   à   Gembloux 3G7 

Les  herborisations  du  Congrès  de  Botanique,    par  J.    Massart 371 

Excursions   paléobotaniques,    par   G.    Schmitz.  S.  J 375 

Errata 385 


CONGRES  INTERNATIONAL  DE  BOTANIQUE 
BRUXELLES  1910 


Quelques  congressistes  ayant  assisté  aux  délibérations  de  la  Section  de  phytogcographie  le  vendredi  21   mai  1910  (1) 


1.  Madame  Fedde  (Berlin). 

2.  M.  Harold  Hamel  Smith  (Tropical  Life- 

Londres). 

3.  Prof.  D^  Fedde  (Berlin). 
4. 

5.  M.  P.  Van  Aerdschot  (Bruxelles). 

6.  Prof.  NicOTRA  (Messines). 
7. 


9.  M*^""^  X,  sténographe. 

10.  M«"«  X,  sténographe. 

11.  Madame  RiJBEL  (Zuricli). 

12.  M.  Knoche  (Montpellier). 

13.  M.  Naveau  (Anvers). 

14.  Mademoiselle  Bodart  (Bruxelles). 

15.  Prof.  D"^  Eriksson. 

16.  Prof.  D-^  Ruebel  (Zurich). 
17. 


18.  Madame  Friksson. 

19.  Prof.  D"^  O.  Nordstedt. 

20.  Prof.  D^  JACCARD,  Zurich. 

21.  Prof.  GOLENKIN,   Moscou. 
22. 

23.  Mademoiselle  Ernoi'LP  (Bruxelles). 
24. 

25.  Mademoiselle  Harms  (Berlin). 

26.  Madame  Fkdtschknko  (Russie). 

27.  Prof.  D""  Harms  (  Berlin  I. 

28.  Prof,  de  Degen  (Budapest). 

29.  Prof.   D^  SCHROTER  (Zurich). 

30.  M«"'^.X,  sténographe. 

31.  Prof.  Hayata  (Tokyo). 

32.  Prof.  D-^  War.wing. 

33.  M.  le  Col.  Prain  (Kew-Londres  . 

34.  Prof.    Boris    FKDT.scHEiNKO    (S'  Péicrs- 

boiirg). 


(Ij  Parmi   les   membres  du   Congrès  de  Botanique  se   sont  glissés  quelques  membres  du  Congrès  d'Agriculture 
tropicale   qui   tenait  ses  assises  à   Bruxelles   A   la   même   époque. 


). 
40. 
41. 
42. 
43. 
44. 
45. 
46. 
47. 
48. 
49. 
50. 
51. 
52. 
53. 


Prof.  D-^  P.  Magnus  (Berlin). 

M.  Ph.  de  Vilmorin  (Paris. 

M'^"<'  X,  sténo,i;raphe. 

M.  DE  CiRONCOURT  (Paris). 

M^"'^  X,  sténographe. 

Prof.  D''  Engler  (Berlin). 

Prof.   ÉM.   Marchal  (Gemblonx). 

Prof.  E.  Palmans  (Gemblouxi. 
Prof.  C.  Flahault  (Montpellier). 


D'-  Palibine  (St-Pétersbourg). 
Prof.   D--  R.  Chodat  (Genève). 

Prof.   D'   VoiGT  (Hambourg). 

Prof.  D''  DkUDE  (Dresde). 

M    Aaronsohn   (Haifa-Palestinei. 


54. 
55. 

56. 
57. 
58. 
59. 
60. 
61. 
62. 
63. 
64. 
65. 
66. 
67. 
68. 
69. 
70. 


M.  Th.  Durand  (Bruxelles). 
Prof.  |.  B.GÈZE(Villefranche-de  Rouergue, 
Aveyron). 

M.  Beauverd  (Cliambèsy-Geiiéve). 

M.  le  Comte  de  BoissiEU  (Paris). 

Prof.  Atkinson  (Ithaka). 

Prof.  D""  Prunet  (Toulouse). 

Prof.  LUTZ  (Paris). 

Prof.  Maire  (Caen). 

Prof.  D"^  J.  Massart    Bruxelles). 

Prof.  D"^  Briquet  ^Genève). 

D''  Guinihr  (Nancy). 

D-^  Barnhart  1  New-York). 

M.  Vandeneynde  (Bruxelles). 

Prof.  D^  H.  Lonay  (Liège). 

M^"<=  Dumoulin  (attachée  au  Secrétariat). 


INTRODUCTION 


En  1905,  le  Ile  Congrès  Intcr.Kitional  i|iii;u|ncniial  de  HotatnqMi-.  rcnni 
à  Vienne,  par  suite  des  décisions  du  Congrès  de  Paris  du  IWOî),  proposa  œmm.- 
siège  du  Congrès  de  1910  la  ville  de  Bruxelles. 

Le  Prof.  Léo  Errera,  après  en  avoir  référé  au  (  iouvernenK-nt  belge, 
put  accepter  cette  proposition,  et  l'assemblée,  réunie  à  Vienne  le  17  juin  1005, 
désigna  comme  président  de  la  Commission  d'organisation  du  Congrès  de- 
Bruxelles:  MM.  L.  Errera  et  Th.  Durand,  représentant,  l'un,  à  \-ieiine.  l'Aca- 
démie des  Sciences  et  la  Société  royale  de  botaniqu.-  de  Helgi(|ue.  l'autre  k 
Gouvernement  belge  et  le  Jardin  botanique  de  Bruxelles. 

Dès  leur  retour  à  Bruxelles,  MM.  L.  Errera  et  1  h.  Durand  me  prièrent 
d'accepter  la  charge  de  secrétaire  de  la  Comniission  d'organisation  du 
Ille  Congrès  International  de  botanique. 

Les  débuts  des  travaux  de  cette  Commission  furent  manu'ur.usement 
pénibles,  la  mort  frappa  successivement  deux  de  ses  présidents.  A  la  suite 
des  décès  du  Prof.  L.  Errera  et  du  comte  ().  de  Kerci<ove  de  Denterghem. 
le  succès  du  Congrès  parut  un  instant  compromis,  car  la  perte  de  ces  deux 
hommes  avait  jeté  le  désarroi  dans  le  domaine  de  la  science  botanique  belge. 
Après  les  démarches  faites  par  le  bureau,  M.  le  baron  île  Moreau.  ancien 
Ministre  de  l'Agriculture,  accepta  la  place  de  président  laissée  deux  fois 
vacante. 

Le  bureau  ainsi  reconstitué  convoipia.  fin  1007.  à  Bruxelles,  les  |irin- 
cipaux  botanistes  belges  qui,  après  des  échanges  de  vue.  acceptèrent,  pour 
les  travaux  du  Congrès,  le  règlement  général  ci-dessous: 


Article  premier. 

Le  Ille  Congrès  International  de  Botanique  se  tiendra  à  Bruxelles,  du 
14  au  22  mai  1910. 

Art.  2. 

Le  Congrès  comprend  un  certain  nombre  de  sections  spécifiées  dans  le 
programme  général  et  provisoire  ci-joint. 

Des  circulaires  spéciales  régleront  le  dépôt  des  mémoires  relatifs  à 
ces  sections. 

Art.  3. 

Sont  membres  du  Congrès,  ceux  qui  ont  envoyé  leur  adhésion  et 
acquitté  une  cotisation  de  quinze  francs  entre  les  mains  de  M.  Van- 
dervaeren,  trésorier  du  Comité.  Ils  recevront  toutes  les  publications  du 
Congrès. 

Les  dames  des  congressistes  peuvent  suivre  les  travaux  et  excursions  du 
Congrès  en  acquittant  une  cotisation  de  dix  francs. 

Les  administrations,  sociétés  et  instituts  scientifiques  peuvent  se  faire 
représenter  officiellement  au  Congrès  ;  la  cotisation  de  membre  du  Congrès 
est  exigée  pour  chacun  de  leurs  délégués. 

Art.  4. 

Le  Comité  organisateur  est  formé  exclusivement  de  personnes  habi- 
tant la  Belgique;  à  chacune  des  sections  correspond  un  sous-comité  dont  font 
partie  de  droit  les  présidents  et  les  secrétaires  du  Comité. 

Art.  5. 

Un  Comité  d'honneur  patronne  le  Congrès. 

Des  Comités  auxiliaires  s'occuperont  de  diriger  les  excursions,  etc. 

Art.  6. 

Toutes  les  langues  pourront  être  employées  dans  les  débats  ;  les 
motions  devront  être  traduites  séance  tenante  en  langues  allemande,  anglaise 
et  française,  si  des  membres  le  désirent. 

La  langue  officielle  du  Congrès  est  le  français. 

Art.  7. 

Le  droit  de  vote  sera  réglé  par  le  règlement  organique  de  chacune  des 
sections. 

Art.  8. 

Des  rapports  sur  diverses  questions  intéressant  la  botanique  pure  ou 
appliquée,  en  dehors  de  celles  visées  par  le  programme  des  sections  spéciales, 


peuvent  être  adressés  au  Comité  organisateur  qui  décidera  de  leur  discus- 
sion et  de  leur  insertion  dans  les  Actes  du  Congrès.  Ils  peuvent  être  rédigés 
en  :  allemand,  anglais,  espagnol,  flamand,  hollandais,  fran(;ais,  italien  ou 
portugais;  ils  seront  accompagnés  autant  que  possible  d'une  traductioji  des 
conclusions  en  une  des  langues:  allemand,  anglais  ou  français. 

Pour  être  pris  en  considération,  ces  rapports  devront  parvenir  au 
Secrétariat  général  avant  le  1er  janvier  1910. 

Art.  9. 

Les  cas  non  prévus  par  le  présent  règlement  ser(jnt  soumis  au  bureau 
qui  statuera  en  dernier  ressort. 

Dans  leurs  réunions  préliminaires,  les  botanistes  belges  s'assurèrent  le 
concours  d'un  Comité  de  patronage  et  d'un  Comité  d'organisation  ()ui  furent 
constitués  comme  suit: 


Comité  de  patronage  du  lil^  Congrès  international  de  Botanique. 

Présidents  : 

MM.   le    baron    Descamps,    Ministre    des    Sciences,    Lettres    et    Arts,    à 
Bruxelles; 
Helleputte,  Ministre  de  l'Agriculture,  ad  intirim,  à  Bruxelles. 

Membres  : 

MM.   É.  Beco,  Gouverneur  de  la  province  du  Brabant,  à  Bruxelles. 

Braffort,  directeur  général  au  Ministère  de  l'Agriculture,  à  Bru- 
xelles, délégué  du  Ministère  de  l'Agriculture  ; 

C  h..  Buis,  ancien  Bourgmestre  de  la  ville  de  Bruxelles; 

Cartuyvels,  Inspecteur  général  au  Ministère  de  r.Agriculture,  à 
Bruxelles,  délégué  du  Ministère  de  l'Agriculture  ; 

A.  d  e    Bar  y,    Consul  général  d'Italie,  à  Anvers; 

de  B  e  c  k  e  r  -  R  e  m  y,  Membre  de  la  Chambre  des  Représentants,  à 
L  ou  vain  ; 

de  Broqueville,  Membre  de  la  Chambre  des  Représentants,  à 
Bruxelles  ; 

t  L.  de  Bruyn,  Sénateur,  ancien  Ministre  de  l'Agiiculture.  à 
Bruxelles  ; 


MM.    le  comte    de  L  i  m  b  u  r  g  -  S  t  i  r  u  m,  Membre  de  la  Chambre  des  Repré- 
sentants, à  Bruxelles; 

t  É.  De  Mot,  Bourgmestre  de    la  ville  de  Bruxelles; 

le    Dr    V.    Desguin,  Membre  de  l'Académie  Royale  de  Médecine, 
Échevin  de  l'Instruction  publique,  à  Anvers; 

H.  Droogmans,  Secrétaire  général  du  Département  des  Finances  de 
l'État  du  Congo,  à  Bruxelles; 

L.  Grosjean,  Membre  du  Conseil  de  surveillance  du  Jardin  Bota- 
nique, à  Bruxelles  ; 

Houzeau   de   Lehaie,  Sénateur,  à  Mons  ; 

le  major  Liebrechts,  Secrétaire  général  du  Département  de  l'Inté- 
rieur de  l'État  du  Congo,  à  Bruxelles; 

le    Chevalier  É.  Marchai,  Secrétaire    perpétuel    de    l'Académie  des 
Sciences,  Lettres  et  Arts,  à  Bruxelles  ; 

A.  Max,  Bourgmestre  de  la  ville  de  Bruxelles   (1); 

le  baron  P  e  e  r  s,  à  Nieuwburgh-Oostcamp  ; 

O.  S  e  1  b.  Sénateur,  à  Anvers  ; 

E.  Solvay,  Industriel,  à  Bruxelles; 

A  1  b.  Thys,  Président  de  la  Société  Royale  de  Zoologie,  à  Anvers; 

É.  T  i  b  b  a  u  t ,  Membre  de  la  Chambre  des  Représentants,  à  Bruxelles  ; 

le  baron  van  der  Bruggen,  ancien  Ministre  de  l'Agriculture,  à  Wils- 
beke. 

C.  V  r  n  O  V  e  r  b  e  r  g  h.  Directeur  général   au  Ministère   des  Sciences, 
Lettres  et  Arts,  à  Bruxelles; 

Ad.    V  e  r  s  p  r  e  e  u  w  e  n.  Sénateur,  à  Anvers; 

le  comte  A.  Visart  de   Bocarmé,  Président  du  Conseil  de  surveil- 
lance du  Jardin  Botanique,  Bourgmestre  de  la  ville  de  Bruges; 

Wilh.  von  Mallinckrodt,  Banquier,  à  Anvers  ; 

Comité  d'organisation  du  il!''  Congrès  international  de  Botanique. 

Présidents  : 

MM.  le  Baron  de  M  o  r  e  a  u,  ancien  Ministre  de  l'Agriculture,    à   Bruxelles; 
Th.  Durand,  de  l'Académie  des  Sciences,  Directeur  du  Jardin  Bota- 
nique de  l'État,  à  Bruxelles. 


(1)  M.  A.   Max,  successeur  de  M.  E.  De  Mot,  dans  les  fonctions  de  Bourgmestre  de  Bruxelles,  voulut 
bien  remplir  la  place  devenue  vacante  dans  le  Comité  de  patronage  par  la  mort  de  son  prédécesseur. 


Vice-Présidents  : 

MM.  Ch.  Bommer,  Président  de  la  Société  Royale  de  Botanique  de  Bel- 
gique, Professeur  à  l'Université  de  Bruxelles; 

Au  g.  Gravis,  de  l'Académie  des  Sciences,  Professeur  à  l'Université 
de  Liège  ; 

le  Chanoine  Grégoire,  Professeur  à  l'Université  de  Louvain  ; 

J.  Mac  L  é  o  d.  Professeur  à  l'Université  de  Gand  ; 
J.  M  as  s  art,  de  l'Académie  des   Sciences,  Professeur  à  l'Université  de 
Bruxelles; 

A.    Proost,    Directeur    général    au    Ministère    de     l'Agriculture,    à 
Bruxelles,  délégué  du  Ministère  de  l'Agriculture. 

Membres  : 

MM.  N.  Arnold,  Directeur  général  du  Service  de  l'Agriculture  et  du 
Domaine,  Département  des  Finances  de  l'État  du  Congo,  à 
Bruxelles  ; 

le  Chanoine  B  i  o  u  r  g  e.  Professeur  à  l'Université  de  Louvain  ; 
t  M"ie  J.-É.  Bommer,  Mycologue,  à  Bruxelles; 
MM.   A.  Bris,  Directeur  de  la  Vieille-Montagne,  cà  Chênée  ; 

C  a  Hier,  Président  de  la  Société  Royale  d'Agriculture    et    de   Bota- 
nique de  Gand; 

J.  Chalon,  à  Saint-Servais  (Namur)  ; 

A.  C  o  g  n  i  a  u  X  ,  Professeur  honoraire,  à  Genappe  ; 

L.  Coomans,  Trésorier  de  la  Société  Royale  de  Botanicjue  de  Belgi- 
que, à  Bruxelles; 

Ch.  De  Bosse  h  ère,  Publiciste  horticole,  à  Anvers; 

De  Bruyne,  Professeur  à   l'Université  de  Gand; 

H.  Deltenre,  Ingénieur,  à  Fayt-lez-Manage  ; 

P.  De  Vuyst,  Inspecteur  principal  de  l'Agriculture,  à  Bruxelles; 

Le    Rév.    P.    Dierckx,    Professeur  au    Collège  N.-D.    de  la  Paix,  à 
Namur  ; 

P.    Francotte,    de  l'Académie  des  Sciences,  Professeur  à  l'Univer- 
sité de  Bruxelles  ; 

A.  Gilkinet,  de  l'Académie  des  Sciences,  Professeur  à   l'Université 
de  Liège  ; 

J.  Goffart,  Professeur  à  l'Athénée  de  Huy; 

Herlant,  de  l'Académie  de  Médecine,  Professeur    à    l'Université  de 
Bruxelles; 


—    lO    — 

MM.    Hubert,  Directeur  de  l'Institut  Agricole  de  Gembloux  ; 

le  chanoine  Janssens,  Professeur  à  l'Université  de  Louvain  ; 

Kémma,  Directeur  des  Waterworks,  à  Anvers; 

Klompers,    Directeur    de    l'Enseignement  moyen  au  Ministère  des 

Sciences,  Lettres  et  Arts,  à  Bruxelles; 
F.  Lambeau,  Président  des  Meetings  Horticoles  Bruxellois; 
E.  Le  plae.  Professeur  à  l'Institut    Agronomique    de     l'Université    de 

Louvain  ; 
H.  Lonay,  Professeur  à  l'Université  de  Liège; 
El.  Marchai,  Conservateur  honoraire  du  Jardin  botanique  de  l'État, 

à  Gembloux  ; 
Ém.  Marchai,  Professeur  à  l'Institut  Agricole  de  Gembloux; 
le  chanoine  Meunier,  Professeur  à  l'Université  de  Louvain; 
P.  Molle,  Professeur  à  l'Athénée  de  Louvain; 
H.  Micheels,  Professeur  à  l'Athénée  de  Verviers  ; 
t  P.  Nypels,  Conservateur-adjoint  au  Jardin  Botanique  de  l'État,  à 

Bruxelles  ; 
P.  Otlet,  Secrétaire  général  de  l'Institut  International  de  Bibliogra- 
phie, à  Bruxelles; 
Le  Rév.  P.  Paque,  Professeur  au  Collège  Notre-Dame,  à  Anvers; 
Renier,  Ingénieur  au  Corps  des  Mines,  à  Liège  ; 
M'"c    E.  Rousseau,  Mycologue,  à  Bruxelles  ; 

MM.   Le    Rév.    P.    Schmitz,    Directeur  du  Musée  des  Bassins  Houillers, 
à  Louvain  ; 
Ch.  Sladden,  Industriel,  à  Liège; 
Ch.  Van  B  a  m  b  e  k  e  ,  de  l'Académie  des  Sciences,  Professeur  émérite, 

à  Gand  ; 
t  Van  den  Bossche,  Ministre  résident,  à  Tirlemont  ; 
H.  van  den  Broeck,  Botaniste,  à  Anvers; 

V.  Van  der  Kam,  Directeur  de  l'École  d'Horticulture,  à  Vilvorde  ; 
t  H.  van  Heurck,  Directeur  du  Jardin  Botanique,  à  Anvers  ; 
T.  Vernieuwe,  Président  de  la  Société  Royale  Linnéenne  de  Bru- 
xelles ; 
R.  Warocqué,  Président  de  la  Société  Royale  de  Flore,  à  Bruxelles; 
M'i'^  Schouteden-Wèr  y.  Professeur  aux  Écoles  de  la  ville  de  Bruxelles. 

Secrétaires: 

Secrétaire  général:  D^É.  DeWildeman,  Conservateur  au  Jardin  botanique 

de  l'Etat,  à  Bruxelles; 
Secrétaire:  M.  É.  H  e  g  h  ,  Ingénieur  agricole,  à  Uccle. 


—  II  — 

Trésoriers  : 

Trésorier  :  M.   V  a  n  d  e  r  v  a  e  r  e  n  ,   Inspecteur  de  rAj^riculture,  à  Uccle  ; 
Secrétaire-Trésorier  adjoint:   P. Van   Aerdschot,     Jardin     botanique    de 
l'État,  à  Bruxelles. 

Déjà  avant  l'ouverture  du  Con^rrès,  la  Commission  d'org;anisation  eut 
le  regret  de  devoir  enregistrer  la  mort  de  plusieurs  de  ses  membres:  M.  L. 
de  Bruyn,  ancien  Ministre  de  l'Agriculture;  M.  É.  De  Mot,  bourgmestre  de 
la  ville  de  Bruxelles;  M.  H.  van  Heurck,  directeur  du  Jardin  botanique 
d'Anvers;  M"'^'  J.-É.  Bommer,  qui  auraient  pu  rendre  d'éminents  services 
dans  l'organisation  de  notre  Congrès. 

La  Commission  d'organisation  décida  en  outre  de  créer  en  son  sein  cinq 
sections  pour  le  classement  des  travaux  présentés  au  Congrès. 

SECTION  I 

Nomenclature  des  cryptogames  cellulaires 

Membres  : 
Mn'e  Bommer;  MM.  Élie  M  a  r  c  h  a  1 ,  A.  C  o  g  n  i  a  u  x  ;  M'ii^"  R  o  u  s- 
seau;  M.  le  D^  H.  Van  Heurck. 

SECTION  II 

Nomenclature  paléobotanique 

Membres  : 
MM.    Ch.    Bommer,    Deltenre,    Gilkinet,     Renier,    R.    P. 


S  c  h  m  i  t  z 


SECTION  III 


Nomenclature  phytogéographique 

Membres  : 
MM.  Ch.  Bommer,  Élie    Marchai,  J.    Massart. 

SECTION  IV 

Bibliographie  et  documentation  botaniques 

Membres  : 
MM.  A.  C  o  g  n  i  a  u  X,  P.  De  V  u  y  s  t ,  F.  Lambeau,  F\  O  t  I  e  t ,   A. 
P  r  o  o  s  t ,  É.  T  i  b  b  a  u  t,  C.  van  O  v  er  b  e  r  g  h. 


—    12    — 

SECTION  V 

Enseignement  de  la  botanique 

Membres: 
MM.  Ch.  Bommcr,  A.  Cogniaux,  P.  DeVuyst,P.  Francottc, 
A.   Goffart,   A.   Gravis,   V.   Grégoire,    Herlant,    Klompers, 
Leplae,  Mac  Leod,  Emile  Marchai,  J.    Massa  rt,  H.  Micheels, 
P.  Molle,  A.  Proost,  V.  Valider    Kam,  C.  vanOverbergh. 

De  ces  cinq  sous-commissions,  les  trois  premières  ne  fonctionnèrent 
guère,  grâce  à  ce  que  les  documents  relatifs  à  l'objet  de  leurs  études  arri- 
vèrent régulièrement  aux  rapporteurs  généraux:  M.  le  D^  J.  Briquet,  pour  les 
sections  I  et  11;  MM.  les  D^  Ch.  Flahault  et  D^  Ch.  Schroter  pour  la  sec- 
tion III. 

Les  sections  IV  et  V  se  réunirent  cà  plusieurs  reprises  et  de  leurs  délibé- 
rations résultèrent  certaines  conclusions  sur  la  manière  dont  les  discussions 
pourraient  être  conduites  en  séance  du  Congrès.  Elles  désignèrent  comme 
rapporteurs  généraux  pour  la  section  IV:  M.  P.  Otlet,  secrétaire  général  de 
l'Office  International  de  Bibliographie  et  de  Documentation;  pour  la  sec- 
tion V:  M.  le  Prof.  A.  Gravis,  de  l'Université  de  Liège. 

Les  premières  données  relatives  à  l'organisation  du  Congrès  furent 
publiées  dans  une  circulaire  contresignée  au  nom  du  Comité  du  11^  Congrès 
International  de  Vienne  par  MM.  le  Prof,  von  Wettstein  et  le  Prof.  Wiesner, 
présidents;  le  D^  Zahlbrucher,  secrétaire  général;  au  nom  du  III^  Congrès  de 
Bruxelles,  par  MM.  le  baron  de  Moreau  et  Th.  Durand,  présidents;  le  D^  E. 
De  Wildeman,  secrétaire  général. 

Cette  circulaire  en  trois  langues:  allemand,  anglais,  français,  comme 
toutes  celles  qui  l'ont  suivie,  fut  distribuée  à  plus  de  3,000  exemplaires  dans 
tous  les  pays  du  monde.  Elle  porte  la  date  du  6  avril  1908.  Une  deuxième 
circulaire,  en  date  du  30  mars  1908,  rappela  aux  botanistes  le  mode  de  fonc- 
tionnement et  le  programme  de  la  section  de  Nomenclature  cryptogamique 
et  de  Nomenclature  paléobotanique. 

Dans  cette  circulaire  fut  republiée  la  liste  des  cryptogamistes  faisant 
partie  de  la  Commission  Internationale   nommée  à  Vienne. 

La  troisième  circulaire  avait  rapport  à  l'Enseignement  de  la  botanique. 

La  quatrième  circulaire  en  date  du  15  février  1909  attirait  l'attention 
sur  la  Bibliographie  et  la  Documentation,  elle  était  accompagnée  de  deux 
annexes  : 


-   l3  — 

1"  Une  note  du  l)r  É.  De  Wildeman:  Sur  la  Bibiiograp/iic  cl  la  IJoru- 
mcnlalion  bolaniqaes  ; 

2°  Un  questionnaire  pour  une  enquête  internationale:  Eiujatlc  sur  les 
Inslitiils,  Bibliothcqucs  bolainques  ; 

Une  einquième  circulaire  du  4  mars  1909,  se  rapportait  ét^alenient 
à  la  Nomenclature  des  Cryptogames  et  à  la  paléobotanic|ue. 

Une  sixième  circulaire  en  date  du  l^r  novembre  1909,  publiée  par  les 
rapporteurs  généraux  MM.  Dr  C.  Flahault  et  D""  C.  Schrôter  était  destinée  à 
préciser  les  points  sur  lesquels  les  discussions  de  la  Section  géo-botanique 
devaient  se  concentrer  particulièrement;  elle  insistait  sur  les  données 
suivantes  : 

1.  La  nomenclature  phytogéographique   ne   peut   être   soumise   à   des 

règles  invariables  ;  il  s'agit  seulement  de  s'entendre  sur  les 
méthodes  les  plus  claires  et  les  plus  favorables. 

2.  Il  est  utile  de  se  servir  de   noms  vulgaires. 

3.  Il  ne  faut  créer  de  noms  nouveaux  qu'en  cas  de  nécessité,  pour  dési- 

gner des  objets  nouveaux  (subdivisions  écologiques,  associa- 
tions, etc.). 

4.  On  ne  peut  s'attacher  à  la  priorité  des  mots. 

5.  Il  y  a  lieu  de  préciser  et  de  distinguer  nettement    les  unités    princi- 

pales, telles  que:  formation,  association,  station,  et  de  donner 
une  signification  précise  et  commune  à  quelques  mots  du  lan- 
gage phytogéographique. 

6.  Il  y  a  lieu  de  dresser  un  index  synoptique  international  de  la  con- 

cordance des  principales  expressions  phytogéographiques,  avec 
explications. 

Le  1er  décembre  1909  parut  une  nouvelle  circulaire  (T-^),  au  nom  de  la 
Section  de  Bibliographie  et  de  Documentation;  elle  était  accompagnée  d'une 
note  de  M.  le  Dr  M.  Boubier  :  Organisation  d'un  service  bibliographique 
documentaire  sur  fiches  et  par  matière.  La  huitième  circulaire  rédigée  par 
le  rapporteur  général  J.  Briquet,  et  datée  du  15  janvier,  rapjielait  les  dispo- 
sitions relatives  au  fonctionnement  des  Sections  de  nomenclature,  elle 
donnait  la  liste  des  auteurs,  des  motions  arrivées  à  cette  date  et  l'énumération 
des  organismes  ayant  droit  de  vote  dans  la  Section. 

Les  9'',  10<^  et  Ib  circulaires  fournissaient  aux  congressistes  des  rensei- 
gnements sur  les  herborisations,  les  excursions  paléobotaniques,  l'horaire  des 
séances  et  les  fêtes  organisées  durant  le  (Congrès. 

Avant  l'ouverture  du  Congrès,  M.  le  rapporteur  général,  J.  Briquet, 
avait  fait  paraître  et  distribuer  son  :  Recueil  des  documents  destinés  à  servir 


—   14  — 

de  base  aux  débats  de  la  Nomenclature  systématique  du  Congrès  International 
de  Botanique  de  Bruxelles  1910,  présenté  au  nom  du  Bureau  permanent  de 
nomenclature  cryptogamique  et  paléobotanique    (1). 

L'Office  Central  de  Documentation  botanique  et  l'Institut  Internatio- 
nal de  Bibliographie  avaient  publié  sous  la  signature  de  P.  Otlet  et  É.  De 
Wildeman  un  projet  de  Code  de  règles  pour  la  Bibliographie  et  la  Documenta- 
tion de  la  Botaniqw:  ;  il  était  accompagné  d'appendices. 

Ce  document  était  destiné  à  faciliter  les  discussions  de  cette  section  du 
Congrès,  dont  les  travaux  devaient  être  écourtés  par  suite  du  manque  de 
temps. 

Si,  au  début,  les  travaux  de  la  Commission  d'organisation  du  Congrès 
furent  arrêtés  par  la  mort  de  deux  de  ses  présidents,  auxquels  la  Commis- 
sion s'est  plu  à  rendre  un  légitime  hommage,  la  veille  de  l'ouverture  du 
Congrès,  le  deuil  royal  qui  frappa  le  Royaume-Uni  fit  sentir  son  contre-coup 
dans  l'Europe  continentale. 

La  mort  du  Roi  d'Angleterre,  survenue  le  6  mai  1910,  fit  suspendre  les 
réceptions  officielles  et  supprimer  certaines  fêtes  sur  lesquelles  le  Comité 
avait  compté  pour  resserrer  les  liens  d'amitié  qui  unissaient  les  botanistes 
accourus  à  Bruxelles  des  divers  coins  du  monde. 

La  mort  inopinée  du  Souverain  anglais  nous  priva  aussi  du  plaisir  de 
voir  assister  officiellement  à  l'ouverture  du  Congrès  M.  le  Ministre  des 
Sciences  et  des  Arts,  M.  le  Ministre  de  l'Agriculture  et  M.  le  Ministre  des 
Colonies,  dont  l'appui    ne    nous  avait  pas  fait  défaut. 

Cette  même  circonstance  malheureuse  empêcha  également  la  plupart 
des  représentants  officiels  des  pays  étrangers  de  siéger  au  Congrès. 

C'est  par  l'intervention  large  du  Gouvernement  qu'il  a  été  possible  à 
la  Commission  d'organisation  de  faire  droit  aux  multiples  charges  de  la 
préparation  de  ce  Congrès,  de  la  publication  de  ses  rapports  préliminaires 
et  des  Actes  du  Congrès,  il  nous  est  un  devoir  de  l'en  remercier  chaleureu- 
sement. 

Mme  Léo  Errera  fit  éditer  spécialement,  pour  les  membres  du 
Congrès,  le  travail  de  M.  le  Prof.  j.  Massart  :  Esquisse  de  la  Géographie 
botanique  de  la  Belgique. 

Pour  l'octroi  généreux  de  cette  belle  publication,  en  deux  volumes,  le 
Comité  d'organisation  réadresse  à  M"'*^  Léo  Errera,  ses  plus  vifs  remer- 
ciements et  lui  réitère  ceux  qui  lui  ont  été  envoyés  au  nom  du  Congrès. 


(1)  Édité  par  le  Comité  d'organisation  du  Congrès,  en  dépôt  chez  R.  Friedlander  et  Sohn,  Berli 


—   i5  — 

La  Commission  d'organisation  a  encore  fait  remettre  aux  (.onf^res- 
sistes,  grâce  à  l'intervention  du  Commissariat  général  du  Gouvernement 
près  de  l'Exposition  Universelle  et  Internationale  de  Bruxelles,  une  notice 
élégamment  illustrée  sur  l'Exposition  et  les  principales  villes  de  Belgique. 

11  nous  est  bien  agréable  de  remercier  le  Commissariat  général 
de  l'Exposition  pour  cet  octroi  et  pour  la  mise  à  la  disposition  des 
Congressistes  des  locaux  du  Palais  des  fêtes  et  d'un  libre  parcours  à  l'Expo- 
sition. 

Nous  tenons  aussi  à  exprimer  notre  reconnaissance  à  M.  J.  Renkin, 
Ministre  des  Colonies,  qui,  n'ayant  pu  assister  à  l'inauguration  du  Congrès, 
reçut  personnellement,  à  leur  arrivée  au  Musée  Colonial  de  Tervueren,  les 
Congressistes,  qui  avaient  choisi  cette  visite  dans  le  programme  très  chargé 
de  la  journée  du  dimanche  22  mai,  jour  de  clôture  du  Congrès. 

M.  le  Baron  A.  de  Haullcville,  directeur  du  Musée,  qui  avait  pris  les 
mesures  nécessaires  pour  nous  faire  visiter  les  collections  congolaises,  vou- 
dra bien  accepter  nos  remerciements. 

Les  Administrations  communales  de  Bruxelles  et  d'Anvers  nous 
reçurent  dans  leurs  hôtels  de  ville  respectifs,  et  la  Commission  d'organi- 
sation est  heureuse  de  pouvoir  renouveler  les  remerciements  qui  reviennent 
à  MM.  les  Bourgmestres  et  Échevins  des  villes  de  Bruxelles  et  d'Anvers 
pour  la  façon  grandiose,  et  cordiale,  dont  ils  nous  ont  fait  les  honneurs  de 
leurs  palais  communaux. 

Une  mention  spéciale  doit  encore  être  faite  de  la  Direction  de  la  ^  Red 
Star  Line  »  qui,  après  avoir  fait  visiter,  à  un  groupe  de  nos  congressistes,  un 
de  ses  magnifiques  steamers  en  partance  pour  l'Amérique,  leur  offrit  le  thé 
dans  le  grand  salon  du  bord. 

Il  nous  est  particulièrement  très  agréable  de  remercier  ceux  qui  nous 
ont  aidé  dans  notre  tâche  et,  particulièrement,  M.  Th.  Durand,  MM.  Vander- 
vaeren  et  Hegh,  et  M.  P.  Van  Aerdschodt  qui  s'est  trouvé  à  nos  côtés 
pendant  toute  la  durée  du  Congrès  et  n'a  épargné  ni  son  temps  ni  ses  peines 
pour  la  réussite  de  ces  assises  scientifiques. 

La  publication  des  Actes  du  Congrès  se  fait  en  deux  parties:  dans  la 
première  s'insère  le  Compte-rendu  des  séances  du  Congrès  et  celui  des 
excursions  et  visites  scientifiques;  dans  la  seconde  sont  publiées  les  confé- 
rences données  à  Bruxelles  à  l'occasion  du  Congrès  et  les  travaux  présentés 
à  diverses  séances  et  non  inscrits  directement  au  programme  des  discussions. 

Bruxelles,   1010. 


Membres  du  Congrès 


Délégués  des  Gouvernements. 


Allemagne. 

Angleterre. 

Autriche. 

Belgique. 

Chine. 
Colombie. 
Danemark. 
Espagne 

France. 


Prof.  Dr  Ad.  E  n  g  I  e  r  , 

Prof.  Dr  Karsten. 

Lieut.-Col.  Pr  ain . 

Prof.   Dr  von  Wettstein. 

M.  le  directeur  général  Proost, 

M.  l'inspecteur  général  Cartuyvels. 

M.    Li-Fo-Ki. 

Dr  Jorge  Bo  sh  e  1 1 . 

Prof.  Dr  War  m  i  ng  . 

Prof.  Madrid  Moreno, 

Prof.  Blas  Lazaro  Ibiza. 

Ministère  de  l'Instruction  publique: 
M.  Zei  lie  r  ,  de  l'Institut, 
Dr  Prof.  Mangin,   de  l'Institut. 

Ministère  des  Travaux  publics: 
M.  Zei  lier,  de  l'Institut. 

Prof.   Dr  Went. 
Colonies  Hollandaises.     Prof.  Dr  M.  Treub. 
Italie.  Prof.  J.-B.  De  Toni, 

Prof.  V  a  1  V  a  s  s  o  r  i . 
Luxembourg    (Grand-Duché).    Prof .  K  1  e  i  n  . 
Norwège.  Prof.  Dr  Hansteen. 

Perse.  M.  C  o  q  u  e  1  z  ,  Consul  de  Perse,  à  Tournai. 

Portugal.  Prof.  Henriques, 

Prof.  G.  Ant.  daSilva    Ferrera    Sampaio 
Russie.  Dr  Boris  de    Fedtschenko, 

Prof.  A.  de  J  a  c  z  e  w  s  k  i . 
San  Salvador.      M.  Helsmoortel,  Consul  général,  à  Anvers, 

M.   Goossens. 


Hollande. 


—  17  - 

Suède.  ly   N  a  t  h  o  r  s  t , 

ly  E  r  i  k  s  s  o  n  . 
Suisse.  Prof.  Dr     R.  Chodat. 

Transvaal.  M.   Pôle    Evans. 

Venezuela.  M.  Doiniiiiijo  B.  Castillo,  Consul  g-cncral,  à  Anvers. 

Délégués  des  Académies,  Universités  et  Institutions  Botaniques  diverses. 

Afrique  du  Sud. 
Johannesburg.  —  Department  of  ao;ricuIture,  botanical  and  patholoi^y  divi 
sions.  —  Délégué:  J.  B.  Pôle  Evans. 

Allemagne. 
Berlin.  —  Koi.  botan.  Qarten.  —  Délégué:  Prof.  Dr.  Ad.  Engler. 
Berlin.  —  Kgl.  botan.  Muséum.  —  Délégué:  Prof.   Dr.  Ad.  Engler. 
Berlin.  —  Palaeobotanische  Abteilung  der  K.  geolog.  Landesanstalt.       Délé 

gué  :  Dr.  Pr  ot  oni  é  . 
Berlin.  —  Université  Friedrich  Wilhelm.  —  Délégué  :  Prof.  Dr.  Ad.  E  n  g  1  e  r 
Berlin.  —  Freie    Vereinigung    der    systematische   Botaniker   und   Pflan/en 

geographen.  —  Délégué:  Prof.  Dr.    Harms. 
Berlin.  —  Botanischer  Verein  der  Provinz  Brandenburg.  —  Délégué  :  Prof 

Dr.  Harms. 
Berlin.  —  Deutsche  botanische  Gesellschaft. 
Délégués  :  Prof.  Dr.  Ad.  Engler, 
Dr.  F  e  d  d  e  , 

Prof.    Dr.    O  i  e  s  e  n  h  a  g  e  n  , 
Dr.  Harms, 
Prof.  Dr.  P.  Magnus, 
Dr.  N  ege  r  . 
Berlin.  —  Gesellschaft  naturforschender  Freunde.     -    Délégué:    Prof.    Po 

t  onié  . 
Bonn.  —  Deutsche  dendrologische  Gesellschaft.  —  Délégué:  Prof.  Harms 
Dresden.  —  Botan.  Garten.  —  Délégué:   Prof.   Dr.  O.   Drude. 
Dresden.  —  Naturwissenschaftliche  Gesellschaft    ..  Isis   \    —    Délégué:    Dr 

S  c  h  o  r  1  e  r  . 
Halle  a.  S.  —  Botan.  Garten  und  bot.  Institut  der  Universitiit.   -    Prof.  Dr 

K  a  r  s  t  e  n  . 


—  I«  — 

Hambourg.  —  Botan.  Muséum  und  bot.  Garten.  —  Délégué:  Prof.  Dr.  Kle- 

b  a  h  n  . 
Hamburg.   —    Naturwissenschaftlicher   Verein,    Bot.   Gruppe.    —    Délégué: 

Dr.  Brick. 
Munchen.  —    Bayerische    botanische  Gesellschaft.  —  Délégué  :  Prof.  G  i  e- 

senhagen. 

Argentine. 
Buenos-Aîres.  —  Musée  National.  —  Délégué:  A.  Pendole. 

Autriche. 

Graz.  —  Naturwissenschaftlicher  Verein  fiir  Steiermark.  —  Délégué  :  Prof. 
R.  V.  Wettstein. 

Prague.  —  Académie  des  Sciences,  des  Arts  et  des  Belles-Lettres.  —  Délé- 
gué :  M.  le  Dr.  Nemec. 

Wien.  —  K.  k.  naturhist.  Hofmuseum,  Bot.  Abteilung.  —  Délégué:  Dr.  A. 
Zahlbruckner. 

Wien.  —  Bot.  Garten  und  bot.  Institut  der  K.  k.  Universitàt.  —  Délégué: 
Prof.  Dr.  R.  V.  Wettstein. 

Wien.  —  Université.  —  Délégué:  Prof.  Dr.  R.  v.  Wettstein. 

Wien.  —  Kaiserliche  Akademie  der  Wissenschaften.  —  Délégué:  Prof.  Dr. 
R.  V.  Wettstein. 

Wien.  —  K.  k.  zoolog. -botanische  Gesellschaft.  —  Délégué:  Dr.  Zahl- 
bruckner. 

Belgique. 
Bruxelles.     —    Académie    royale    des   Sciences,    Lettres   et    Beaux-Arts    de 

Belgique.  —  Délégué:  Prof.  Gravis. 
Bruxelles.  —  Jardin  Botanique  de  l'État.  —  Délégué:  Dr.  Th.  Durand. 
Bruxelles.   —  Institut  botanique  L.  Errera.  —  Délégué:  Prof.  Dr.  Mas- 

sart . 
Bruxelles.  —  Université  libre.  —  Délégué:  Prof.  Dr.  I.  Massart. 
Bruxelles.  —  Société  royale  de  botanique  de  Belgique. 

Délégués:  Prof.  El.  Marchai. 

Prof.  Dr.  VanBambeke. 
Gand.  —  Université.  —  Délégué:  Prof.  Dr.  De  Bruyne. 
Liège.  ~  Institut  botanique  de  l'Université.  —  Délégué  :  Prof.  Dr.  G  r  a  v  i  s  . 
Louvain.  —  Institut  botanique  de  l'Université.    —     Délégué  :    Prof.    Dr.    V. 
Gr  ég  oir  e  . 


—  ig  — 

Louvain.  —  Musée  houiller.  —   Délégué:  R.  P.  S  c  h  m  i  t  z  ,  S.  J. 
Tervueren.  —  Musée  du  Congo  belge.  —  Délégué  :  M.  le  Baron  A.  de  M  a  u  1  - 
1  e  V  i  11  e  . 

Bulgarie. 
Sofia.  —  Institut  botanique  de  l'Université.  —  Délégué  :  f^rof.  Dr.  [^  e  t  k  o  f  f . 

Danemark. 
Copenhague.     —     Den    botaniske    Forening.  —  Délégué  :  Prof.  B  o  r  g  e  s  e  n. 
Copenhague.  —  Botanisk  Muséum.  —  [)élégué  :  Dr.  Boergesen. 

Espagne. 
Madrid.     —    R.    Academia    de    Cieneias    Exactas,    Fisicas    y   Naturales.    — 

Délégué:  Dr.  Lazaro  y  Ibiza. 
Madrid.     —    Real    Sociedad    espanole  di  Historia  Natural.  —  Délégué  :  Prof. 

Madrid   Moreno. 

États-Unis  de  l'Amérique  du  Nord. 

Boston.    —    American    Academy    of    Arts  and   Sciences.  —  Délégué:   Prof. 

F  a  r  1  o  w  . 
Berkeley    (Californie).    —   Académie    —  Délégué:  M.  P.  Setchell. 
Berkeley   (Californie).  —  Université,  des     Sciences.  Délégué:     Dr.    W. 

J  e  p  s  o  n  . 
Boston.     —    New    England    botanical  Club.  —  Délégués  :  Prof.  R  o  b  i  n  s  o  n. 

Prof.    F  a  r  1  o  w. 
Burlington.     —    Vermont    botanical    Club.  —  Délégué:  Prof.  R  o  b  i  n  s  o  n  . 
Cambridge.  —  Gray  Herbarium.  —  Délégué:  Prof.  Dr.  Robin  son. 
Chicago.  —    Department  of    Botany  of  the   University.  —    Délégué:    Prof. 

A  t  k  i  n  s  o  n  . 
Indianopolis.    —    Indiana    Academy   of  Science.  —  Délégué  :  Prof.  Arthur. 
Ithaka.  —    Department    of    Botany,    Cornell  University.  —Délégué:  Prof. 

A  t  k  i  n  s  o  n  . 
Lincoln.  —  Department  of   Botany  University    of    Nebraska.    —    Délégué  : 

Prof.    A  t  k  i  n  s  o  n  . 
New-Haven.— Inst.  of  botany,  Yale  University.  -      Délégué.'  Prof.  Evans. 
New  Haven.  —  Connecticut  Academy    of    Arts    aiui    Sciences.  Délégué: 

Prof.    Evans. 
New-York.  —  New-York  botanical  Oarden.   —   Délégué:   Dr.   Barnhart. 
New-York.    —    Botanical  society   of   Amerika.   -   Délégués  :  Prof.  R  o  b  i  n - 

son,    Prof.    Arthur. 


—    20    

New-York.     —    Torrey    botanical    Club.  —  Délégués:  Prof.  Arthur,  Dr. 

Barnhart,  Prof.  Evans. 
New-York.    —    American    Association  for  the  advancement  of  Science.  — 

Délégués  :  Prof.  A  t  k  i  n  s  o  n  ,  Prof.  F  a  r  1  o  w  . 
Philadelphia.    —    Academy    of    natural  sciences.  —  Délégué  :  Prof.  A  rt  h  u  r. 
Saint-Louis    (Mo).    —     Academy    of    Science    of    Saint-Louis.    —    Délégué: 

Dr.  R.  R.  Gates. 
Saint-Louis  (Mo).  —  Botanical  Garden.  —  Délégué:  Dr.  Gates. 
Philadelphia.  —  American  philosophical  society.  —  Délégué  :  Prof.  F  a  r  1  o  w. 
Vermont.  —  University  Department  of  Botany.  —  Délégué  :  Dr.  Robin- 

son,  Dr.  At  k  inson  . 
Washington.  —  Washington  Academyof  Sciences.  —  Délégué:  Prof.  Arthur. 
Washington.  —    Smithsonian    Institution.  —  Délégué:  M.  Co  ville. 
Washington.  —  United  States  National  Muséum.  —  Délégué  :  M.  C  o  v  i  1 1  e  . 
Washington.  —  Carnegie  Institution.  —  Délégué:  Dr.  Cannon. 
Washington.    —   American   phytopathological  Society.    —    Délégués  :    Prof. 

F  a  r  1  o  w  ,  Prof.  Arthur. 
Washington.  —  American  society  of  Naturalists.  —  Délégué  :  Prof.  F  a  r  1  o  vv. 

France. 
Caen.  —  Institut  botanique  de  la  Faculté  des  Sciences.  —  Délégué:  Prof. 

Dr.  R.  Maire. 
Caen.  —  Société   linnéenne   de  Normandie. —  Délégué:  Prof.  Dr.  Maire. 
Charleville.    —    Société    d'histoire    naturelle    des    Ardennes.  —    Délégué  : 

M.  Cardot. 
Cherbourg.  —  Société  Nationale  des  Sciences  naturelles  et  mathématiques.  — 

Délégué  :  Dr.  Edm.  Bonnet. 
Dijon.  —  Institut  botanique  de  la  Faculté  des  Sciences.  —  Délégué:  Prof. 

Dr.  Qu  é  V  a  . 
Le    Mans.     —    Académie    internationale  de  géographie  botanique.  —  Délé- 
gués :  Prof.  Dr.  H.  de  Boissieu,   Prof.  Schinz. 
Lille.  —  Institut  botanique  de  la  Faculté  des  Sciences.  —    Délégués  :  Prof. 

Dr.  Bertrand,  N.  Rico  me. 
Montpellier.  —  Institut  botanique  de  l'Université.  —    Délégué:     Prof.     Dr. 

Flahault. 
Moulins,  —    Société     Scientifique    du     Bourbonnais.     —     Délégué    :     Ern. 

Olivier. 
Nancy.  —  Société  des  Sciences.  —  Délégué:  M.  le  D'-  Maire. 


Nancy.  —  Institut  Agricole  de  l'Université.  ~    Délégué:  Prof.  Gain. 

Nancy.  —  École  forestière.  —  Délégué  :  Prof.  G  u  i  n  i  e  r. 

Nantes.  —  Société  des  Sciences  naturelles  de  l'Ouest  de  la  France.  -  Délé- 
gué :   M.    B  au  d  oi  n  . 

Paris.  —  Muséum  d'Histoire  naturelle,  Phanérogamie.  —  Délégué:  I^rof.  Dr. 
L  e  c  o  m  t  e  . 

Paris.  —  Muséum  d'Histoire  naturelle,  ("ryptogamie.  Délégué:  Vroi.  Dr. 
M  a  n  g  i  n  . 

Paris,  —  Institut  botanique  de  la  Sorbonne.  —  Délégué  :  Profes.  Dr. 
L3angeard. 

Paris.  —  Société  mycologique  de  France.  Délégué:   Prof.   Maire. 

Paris,  —  Société  dendrologiquc  de  France.   -     Délégué  :   M.  de   Vil  m  o  r  i  n. 

Paris.  —  Société  botanique  de  France.         Délégué:  Prof.  Dr.  Lut/. 


Grande-Bretagne. 

Aberdeen.  ~  Université.  —  Délégués:  Lient. -Col.  Prain,  N.  J.  H  i  1 1  i  e  r. 
Cambridge.    —    Botany   School,    Cambridge  University.  —  Délégué  :  I^rof. 

T  a  n  s  l  e  y. 
Dublin.  —  Royal  Irish  Academy.  —   Délégué:  Dr.  P  e  t  h  y  b  r  i  d  g  e. 
Dublin.  —  National  Muséum.  —  Délégué  :  Dr.  P  1  u  m  k  e  1 1 . 
Edinburgh.    —    Edinburgh    botanical  Society.   —   Délégués:   Lient. -(^ol.   Dr. 

Prain,  Prof.  Rob.  Kidston. 
Edinburgh.    —    Royal    Society.    —    Délégués:   R.    Kidston,    Prof.    A  n  s - 

t  r  u  t  h  e  r    L  a\v  son. 
Glascow.  —  Natural  history  Society.  —  Délégué:  Prof.  R.  Kidston. 
Kew.  —  Royal  botanic  Gardens.  —  Délégué  :  Lient. -C^ol.    I).    P  r  ;ii  n  . 
LiverpooK  —  University.  —  Délégué:  Prof.  Gibson. 
London.  —  British  Muséum.  —  Délégué:   Dr.  A.  B.  Rend  le. 
London.   —    Linnean    Society.    —    Délégués  :  C  o  t  t  o  n  ,    S  t  a  p  f .    (  îr  o  v  e  s  , 

Arber,  Gepp. 
London.   —    Royal   Society.     -    Délégués:  Lient. -Col.  I).    Prain,  K'.    K  i  tl - 

s  t  o  n  . 
Manchester.  —  Université.  —  Délégué:  Prof.  Dr.  Weiss. 
Northampton.  —  Nortliamptonshire  natuial  iiistory  Societx    and  ficld  Club. 

—  Délégué  :  N.  D  i  x  o  n  . 
Oxford.  —  Aschinolean  Natural  Historv  Societ  v.        I  )éiégué  :  .W.  (  I.  I  )  r  lu  r 


—    22    — 

Hongrie. 

Budapest.  —  Magy-  Kir.  tudomanyos  Akademia.  —  Délégué:  Prof.  Ma- 
gocsy-Dietz. 

Budapest.  —  Magyar  Kir.  Memzeti  Muzeum.  —  Délégué:  Prof.  Dr.  Fi- 
la r  s  k  y . 

Budapest.  —  Magy.  Kir.  természettadomanyi  Tarsula.  —  Délégué  :  Dr. 
T  u  s  z  o  n  . 

Budapest.  —  Jardin  botanique  de  l'Université.  —  Délégué:  Prof.  Dr.  Ma- 
gocsy-Dietz. 

Budapest.  —  Kg.  ungarische  Samen-Kontrollstation.  —  Délégué:  Dr.  A.  de 
D  e  g  e  n  . 

Kolozsvar.  —  Jardin  botanique  de  l'Université.  —  Délégué  :  Prof.  Dr.  A. 
R  i  cht  e  r . 

Iles  Philippines. 

Manille.  —  Philippine  Bureau  of  Science.  —  Délégué  :  M.  Foxworthy. 

Indes  Orientales  britanniques. 
Calcutta.  —  Asiatic  Society  of  Bengal.  —  Délégué  :    D.    P  r  a  i  n  . 

Indes  Orientales  hollandaises. 
Buitenzorg  (Java).  —   's  Lands  Plantentuin.  —  Délégué:  Dr.  M.  Treub. 

Italie. 

Florence.  —  Societa  botanica  italiana    —    Délégué:     Prof.     Cuboni,    Dr. 

P  am  p  api  n  i . 
Modène.  —  Institut  botanique  de  l'Université.  —  Délégué:  Prof.  Dr.  De- 

T  o  n  i . 
Naples.  —  Institut  et  Jardin  botanique.  —  Délégué:  Prof.  Dr.  C  a  v  a  r  a. 
Rome.  —    R.  Accademia    dei    Lincei.  —  Délégué:  Prof.  De-Toni. 
Rome.  —  Istituto  ed  orto  botanico  di  Roma.  —  Délégué:  Prof.  R.  Pirotta. 
Venise.    —    R.     Istituto    veneto    di    Scienze,  Lettere  ed  Arti.  —    Délégué  : 

Prof.   De-Toni. 

Japon. 
Tokyo.  —  Botanical  Garden  of  the  imp.  University.  —  Délégué:  Dr.  Shi- 
b  at  a  . 


—    23    — 

Pays-Bas. 

Leiden.   —   Association    internationale    des  botanistes.    —    Délégués:    Prof. 

J.  P.  Lotsy,  Prof.  C.  Flahault. 
Leide.  —  Rijks  Herbarium.  —  Délégué:    Dr.  Jongmans. 
Utrecht.  —  Université.  —  Délégué:  Prof.   Dr.  Went. 
Wageningen.    —   Nederlandsche    botanische  Vereeniging.  —  Délégué  :  Prof. 

Dr.  W  e  n  t . 

Portugal. 
Coimbre.  —  Université.  —  Délégué  :  Prof.  Dr.  Henriques. 
Porto.  —  Académie  polytechnique.  —  Délégué  :  Prof.  G  on  z  a  1  o  S  a  m  p  a  i  (j. 

Russie. 

Moscou.  —  Société  impériale  des  naturalistes.  —  Délégué  :  Prof.  O  o  1  e  n  k  i  n. 

St-Pétersbourg.  —  Jardin  botanique  impérial.  —  Délégué  :  Dr.  B.  de 
Fedtschenko. 

Moscou.  —  Université.  —  Délégué  :  Prof.    Dr.   M.   O  o  1  e  n  k  i  n  . 

St-Pétersbourg.  —  Société  impériale  des  amis  d'histoire  naturelle,  anthro- 
pologie et  etnographie.  —  Délégué:  B.  de  Fedtschenko. 

Serbie. 

Belgrade.  —  Jardin  botanique.  —  Délégué:    Dr.    Kosanin. 
Bergielund.    —    Bergiansk    botaniska   Tradgarden.    —     Délégué:  Prof.    Dr. 
E  r  i  k  s  s  o  n  . 

Suède. 
Lund.    —    Jardin    botanique    de    l'Université.  —    Délégué:  Profes.    Dr.   C). 

Nordstedt. 
Lund.  —  Lunds  botaniska  Forening.  —  Délégué:  Prof.  Nordstedt. 
Stockholm.  —  Kgl.  Vetenschaps  Akademien.  —  Délégué:  Prof.  Nathorst. 
Stockholm.  —  Bergianska  tradgarten.  —   Délégué:   I^rof.  Dr.   Eriksson. 
Stockholm.  —  Naturhistoriska  Riks  Muséum.     —    Délégué:    Professeur    Dr. 

Lind  m  a  n  . 
Upsala.  —  Jardin  botanique  de  l'Université.  —  Délégué:  Prof.  Dr.  Juel. 
Upsala.  —  Kgl.  Vetenschaps  Socictaten.  —  Délégué:  Dr.  Juel. 

Suisse. 
Chambésy.  —  Herbier  Boissier.  —  Délégué:  O.  Beau  ver  d. 
Genève.  —  Université  de  Genève,  —     Délégué:    Prof.    Rob.    Chodat. 


—  24  —  • 

Genève.  —  Conservatoire  et  Jardin  botaniques.  —  Délégué  :  Dr.  J.  Briquet. 
Genève.  —  Institut  botanique  de  l'Université.  —  Délégué  :  Prof.  Dr.  R.  Chodat. 
Genève.  —  Société  botanique.  —  Délégué:  M.  G.  B  e  a  u  v  e  r  d  . 
Genève.  —  Société  de  physique  et  d'histoire    naturelle.    —    Délégué:    Prof. 

Dr.  Chodat. 
Sion.  —  Société  Murithienne  du  Valais.  —  Délégué:  Dr.  J.  Briquet. 
Zurich.  —  Bot.  Garten  und  Bot.  Muséum  der  Universitàt.  —  Délégué:  Prof. 

Dr.  H.  Schinz. 
Zurich.  —  Bot.  Institut  der  Universitàt.  —  Délégué:  Prof.  Dr.  Ernst. 
Zurich.  —  Naturforschende  Gesellschaft.  —  Délégué:  Prof.  Schinz. 
Zurich.    —    Bot.   Muséum    des    Polytechnikums.   —   Délégué  :   Prof.   Dr.  C. 

Schroeter. 
Zurich.  —  Ziircherische  botanische  Gesellschaft.     —     Délégué:     Prof.     Dr. 

Schinz. 


Membres  effectifs  du  Congrès 


Aaronsohn,  A.,  Directeur  de  la  Station   agronomique  de  Caiffa  (Palestine). 
D""  Arber,    Membre    de  la   Société  Linnéene  de  Londres,  Cambridge  (Angle- 
terre). 
Mme  Arber,  à  Cambridge  (Angleterre). 

Dr  Arcangeli,  G.,  Professeur  et  Directeur  du  Jardin  botanique,  Pise. 
Dr  Arnoldi,  W.,  Professeur  à  l'Université  de  Kharkoff. 
Arthur,  J.  E.  Professeur  à  la  Purdue  University,  Lafayette  (U.  S.  A.). 
Mme  Arthur,  à  Lafayette  (U.  S.  A.). 

Atkinson,  G.  F.,  Professeur  de  Botanique  à  la  Cornell  University,  Ythaca. 
Baar,  L.,  Pharmacien,  à  Bruxelles. 
Mme  Baar,  à  Bruxelles. 

Bally  Welter,  Assistant  à  l'Institut  agricole  de  Bonn. 
Barbosa-Rodriguez,  Attaché  au  Jardin  botanique  de  Rio-Janeiro. 
Dr  Barnhart,  J.  H.,  Jardin  botanique,   New-York. 
Bauwens,  L.,  à  Bruxelles. 


—    25    — 

Beauverd,  Gust.,  Conservateur  de  l'Herbier  Boissier,  Chambésy,  (iLiicve. 

Dr  Beille,  L.,  Professeur  à  la  Faculté  de  Médecine  et  de  Pharmacie  de  Bor- 
deaux, Directeur  du  Jardin  botanique. 

Dr     Berkhout,     H.,     Professeur     à     l'Ecole    d'A^rriculturc    de    Wa^rcnin<rcn 
(Hollande). 

Dr  Bertoni,  S.,  Puerto-Bertoni,  Paraguay. 

Dr  Bertrand,  Ch.,  Professeur  à  la  Faculté  de  Sciences  de  Lille. 

Bessey,  Ch.,  Professeur  à  l'Université  de  Nebraska,  Lincoln. 

Bestel,  J.  B.  F.,  Professeur  à  l'École  normale,  Charleville   (France). 

Binot,  P.,  Botaniste-voyageur,  Pétropolis. 

R.  P.  Blatter,  S.  J.,  à  Londres. 

M"<^  Bodart,  E.,  à  Bruxelles. 

Dr  Boerg-esen,    J.  C.   E.,    Musée   botanique  de  Kopenhague. 

jVlme  Boergesen,  à  Kopenhague. 

Bois,  D.,  Assistant  au  Muséum  d'Histoire    naturelle    de    Paris,    Professeur    à 
l'École  coloniale,  Saint-Mandé. 

Dr  Bommer,  Ch.,  Professeur  à  l'Université,    (conservateur    au    Jardin    bota- 
nique, Bruxelles. 

M"'t  Bommer,  Bruxelles. 

Prince  Roland  Bonaparte,  Paris. 

Dr  Bonnet,  Ed.,  Assistant  au  Muséum  d'Histoire  naturelle  de  I^aris. 

Dr  Brick,  Conservateur  au  Musée  botanique,  de  Hambourg. 

Dr  Briosi,  G.,  Professeur  à  l'Université  de  Pavie. 

Dr  Briquet,  J.,  Directeur  du  Jardin  botanique,  La  Console,  Genève. 

Bris,  Artus,  Ingénieur  en  chef  à  la  Vieille-Montagne,  Chénée,  près  Liège. 

Dr  Brockmann,  Jerosch,  Privat-Dozent   à  l'Université,  Zurich. 

Dr  Brunotte,  Professeur  à  la  Faculté  des  Sciences,  Nancy. 

Cardot,  J.,  Bryologue,  Charleville. 

Mme  Cardot,  M.,  à  Charleville. 

Cartuyvels,  Inspecteur  général  de  l'Agriculture,  à  Bruxelles. 

Castillo,  Domingo    B.,  Consul  général  du  Vèné/uela.  à  Anvers. 

Dr  Cavara,  F.,  Professeur-Directeur  du  Jardin  b()taiiic|ue  de  Napics. 

Dr  Chalon,  J.,  à  Saint-Servais,  Namur. 

Dr  Chauveaud,  G.,  Professeur  au  P.  C.  N.,  à  Paris. 

Dr  Chodat,  Rob.,  Professeur  à  l'Université,  Genève. 

Mme  Chodat,  R.,  à  Genève. 

Miss  Clarke,  L.,  à  Londres. 

Cogniaux,  Alf.,  Professeur,  à  Nivelles. 


Coomans,  Léon.,  Trésorier  de  la  Société  royale  botanique  de  Belgique,  à 
Bruxelles. 

Coomans,  Victor,  Chimiste,  à  Bruxelles. 

Coquelz,  Consul  de  Perse,  à  Tournai. 

Cotton,  Del.,  à  Londres. 

Coville,  F.  V.,  Botaniste  au  Département  de  l'Agriculture  des  États-Unis  de 
l'Amérique  du  Nord,  Curator  de  l'Herbier  national  des  États-Unis, 
Washington. 

Baron  Craninx,  O.,  à  Bruxelles. 

Baronne  Craninx,  à  Bruxelles. 

Dr  Cuboni,  G.,  Directeur  de  la  Station  de  pathologie  végétale,  Rome. 

Dr  Cufino,  L.,  Professeur,  à  Naples. 

Dachy,  A.,  Directeur  de  l'École  d'arboriculture  et  d'horticulture,  à  Tournai. 

Davin,  V.,  Chef  de  culture  au  Jardin  botanique,  Professeur  à  l'Institut  colo- 
nial, Marseille. 

Comte  de  Boissieu,  Paris. 

De  Bosschere,  Ch.,  Professeur,  à  Anvers. 

Dr  Debruyne,  Professeur  à  l'Université  de  Gand. 

de  Candolle,  Aug.,  Botaniste,  Genève. 

de  Candole,  Cas.,  Botaniste,  Genève. 

Dr  de  Degen,  A.,  Agrégé  de  l'Université,  Directeur  de  la  Station  royale 
d'essais  de  semences,  à  Budapest. 

jV\me  de  Degen,  J.,  à  Budapest. 

Dr  de  Fedtschenko,  B.,  Botaniste  en  chef  au  Jardin  botanique  impérial  de 
Saint-Pétersbourg. 

jV^me  de  Fedtschenko,  A.,  Saint-Pétersbourg. 

Baron  de  Haulleville,  A.,  Directeur  du  Musée  du  Congo,  1  ervueren. 

Dr  Delcano,  Nicol.,  à  Marburg. 

Deltenre,  E.,  Ingénieur  de  charbonnages,  Morlanweiz. 

de  Jaczevvski,  A.,  Directeur  du  Laboratoire  de  Pathologie  végétale  du  Minis- 
tère de  l'Agriculture,  Saint-Pétersbourg. 

Baron  de  Moreau,  Ancien  Ministre  de  l'Agriculture,  à  Bruxelles. 

Comte  de  Ribeaucourt,  Adrien,  Secrétaire  général  de  la  Fédération  des 
Sociétés  d'horticulture,  à   Bruxelles. 

Baron  de  Sélys-Longchamps,  W.,  Sénateur,  à  Ciney. 

Dr  Determe,  S.,  Boussut-en-Fagne  (Mariembourg). 

Dr  De-Toni,  J.-B.,  Directeuridu  Jardin  botanique  et  Professeur  à  l'Université, 
Modène. 


—    27    — 

de  Vilmorin,  Maurice,  Paris. 

de  Vilmorin,  Philippe,  Paris. 

D^  De  Wildeman,  É.,  Conservateur  au  Jardin  botanique,  chargé  de  cours  à 
l'Université  de  Gand,  Professeur  au  cours  colonial  de  l'École  d'horti- 
culture de  Vilvorde,  à  Bruxelles. 

jV\'»c  De  Wildeman,  à  Bruxelles. 

D""  Dierckx,  Fr.,  Professeur  au  Collège  Notre-Dame  de  la  Paix,  Namur. 

Dixon,  H.  N.,  Membre  de  la  Société  Linnéenne  de  Londres,  Northamptoii. 

Dode,  Secrétaire  de  la  Société  dendrologique  de  France,  à  Paris. 

Dr  Marquis  d'Oliveira,  C,  Pavoa  de  Varzim    (Portugal). 

M'nc  la  Marquise  d'Oliveira,  Pavoia  de  Var/im   (Portugal. 

Drion,  H.,  Petit-Château  de  Marlagne. 

Drucc,  G.  Cl.,  Membre  de  la  Société  Linnéenne  de  Londres,  ancien  Maire 
d'Oxford. 

M'"^'  Druce,  G.,  à  Oxford. 

Dr  Prof.  Drude,  Directeur  du  Jardin  botanique  de  Dresde. 

Dr  Durand,  Th.,  Directeur  du  Jardin  botanique,  Membre  de  l'Académie,  à 
Bruxelles. 

M"^   Durand,  Hélène,  à  Bruxelles. 

Durand,  Emile,  Professeur,  à  Anvers. 

Durand,  Eug.,  Professeur  honoraire  d'agriculture,  à  Mcjiitpellier. 

Dr  Prof.  Engler,  Conseiller  intime,  Directeur  des  Musée  et  Jardin  botaiiicpies 
de  Dahlem,  près  Berlin. 

Dr  Eriksson,  J.,  Professeur  à  la  Station  centrale  agricole  de  Suède. 
Stockholm. 

M'"^  Eriksson,   Stockholm. 

M"^  Ernould,  Institutrice,  à  Saint-Gilles-Bruxelles. 

Dr  Ernst,  Alfr.,  Professeur  à  l'Université  de  Zurich. 

Dr  Evans,  A.  W.,  Professeur,  Yale  University,  New  Haven,  Connccticiit. 

Evans,  J.  B.  Pôle,  Département  de  l'Agriculture,  Pretoria   (Transvaal). 

Farlow,  W.  G.,  Professeur  à  l'Harvard  University.  Harvard,  U.  S.  A. 

Mme  Farlow,  à  Harvard. 

Dr  Fedde,  Directeur  du     Just  botanisclien  Jahresbericht  ,  W'ihnersdorf.  Berlin. 

Mme  Fedde,  Wilmersdorf,  près  Berlin. 

Dr  Field,  Cyrus,  Directeur  du  Servicebibliographic|ue  /oologique.  à  Zurich. 

Dr  Figdor,  W.,   Professeur  à  l'Université   de    Vienne. 

Dr  Filarszky,  Directeur  de  la  Section  botanique  du  Musée  hongrois,  h  Buda- 
pest. 


—    28    — 

Dr  Flahault,  Ch.,  Professeur  à  la  Faculté  des  Sciences,  Directeur  de  l'Institut 

botanique,  à  Montpellier. 
Mme  Flahault,    à  Montpellier. 

Fomine,  A.,  Botaniste  en  chef  du  Jardin  botanique,  Tiflis. 
Dr  Forti,  A.,  Vérone. 

Foxworthy,  F.  W.,  Bureau  of  Science,  Manille. 
Dr  Francotte,  P.,  Membre  de  l'Académie  des  Sciences,  Bruxelles. 
Fron,  G.,  Professeur  à  l'Institut  agronomique,  Paris. 
Dr  Fruwirth,  C,  Agronome,  Professeur  à  l'École  d'Agriculture,  à  Amstetten 

(Autriche). 
Gage,  A.  T.,  Directeur  du  Botanical  Survey  des  Indes  Anglaises,  Calcutta. 
Dr  Gaidukow,  de  la  firme  Zeiss,  Jéna. 
Gain,  Edm.,  Professeur  à  la  Faculté  des  Sciences,  Nancy. 
Dr  Gates,  R.,  Department  of  Botany,  University,  Chicago. 
M'i'c  Gay,  Bertha,     à  Epsom. 
Gepp,  à  Londres. 
jVlmc  Gepp,  à  Londres. 
Gèze,  J.  B.,  Ingénieur  agronome.  Professeur    d'agriculture,    à   Villefranche- 

de-Rouergue  (Aveyron). 
M'ne  Gèze,  E.,  à  Villefranche-de-Rouergue   (Aveyron). 
Ghersi  y  Villa,  Jardin  botanique,  Cadix. 

Dr  Giesenhagen,  Professeur  à  l'Université  de  Munich. 

Dr  Prof.  Gilg,  Conservateur  au  Musée  botanique  de  Dahlem,  près  Berlin. 

Dr  Gilkinet,  Alf.,  Professeur  à  l'Université  de  Liège,  Membre  de  l'Académie 
des  Sciences,  Liège. 

Dr  Gillot,  Xavier,  à  Autun  (France). 

Dr  Godfrin,  J.,  Directeur  de  l'École  supérieure  de  pharmacie,  à  Nancy. 

Dr  Golenkin,  M.,  Professeur  et  Directeur  de  l'Institut  botanique  et  du  Jardin 
botanique  de  l'Université,  Moscou. 

Goodale,  J.  G.  Linc,  Professeur  émérite    de    la    Harvard    University,    Cam- 
bridge, U.  S.  A. 

Goossens,  Franz,  Consul  de  Colombie,  à  Anvers. 

Gosselin,  A.  E.,  Professeur  à  l'Université  Laval,  Québec. 

Grand'  Eury,  à  Nancy. 

Dr  Gravis,  A.,  Recteur  de  l'Université  de  Liège,  Membre  de  l'Académie  des 
Sciences,  à  Liège. 

Gravereaux,  J.,  Directeur  de  la  Roseraie  de  THay,  près  Paris. 

Dr  Grecescu,  D.,  Professeur  à  l'Université,  Bucarest. 


—    29    — 

Chanoine  (irc^roirc,  V.,  Professeur  à  l'Uni\  crsité  de  Louvain. 

Dr  Grevillius,  Professeur,  à  Kempen. 

Groves,  H.,  Membre  de  la  Société  Linncenne  de  Londres. 

Dr  Guérin,  P.,  Professeur  à  l'École  supérieure  de  pharmacie,  à  Paris. 

Dr  Guillen  y  Marco,  Vinc,  Jardin  botanique  de  Valence. 

Guinier,  Professeur  à  l'École    forestière,  Nancy. 

Dr  Hansteen,  B.,  Professeur  à  l'École  supérieure  d'Agriculture,  à  Aas  (N(jr- 

vvège). 
Dr  Prof.  Harms,  Musée   botanique,   Berlin. 
M"^   Harms,   E.,  à  Berlin. 
Dr  Hayata,  B.,  Professeur  à  l'Institut    botanique   de   l'Université  de   Tokyo 

(Japon). 
Dr  Heering,  W.,  Professeur,  à  Altona. 
Dr  Hegenscheid,  Alf.,  Professeur,  à  Bruxelles. 
Dr    Heim,    F.,    Professeur    agrégé    à    la  Faculté  de  médecine,  Profes.^eur    à 

l'Institut  supérieur  d'Agriculture  coloniale  et  au  Conservatoire  nati(j- 

nal  des  Arts  et  Métiers,  Paris. 
Dr  Heinricher,  E  ,  Professeur  à  ITnstitut   botanique   de   l'Université   de    Inn- 

sbruck. 
Helsmcortel,  John,  Consul  de  Colombie,  à  Anvers. 
Dr  Hemmendorf,  E.,  Professeur  au  Lycée,  Stockholm. 
Dr  Henriquez,  H.,  à  Saint-Gilles-Bruxelles. 
Herbelin,  L.,  Vice-Président  de  la  Section   des  sciences  de   la  Société   Belfor- 

taine,  à  Belfort. 
Herlant,  Ach.,  Professeur  à  l'Université    de    Bruxelles. 
Dr  Prof.  Hiltner,  Directeur  de  l'Institut  royal  de  Munich. 
Dr  Hochreutincr,  Attaché  au  Jardin  botanique,  Genève. 
HoIIick,  Jardin  botanique  de  New-York. 
Dr  Hosseus,  à  Bad-Reichenhall. 
Houzeau  de  Lehaye,  J.,  Ermitage-Mons. 
Dr  Hrynievviecki,  B.  B.,  Jardin  botanique,    Dorpat. 
M'"c  Hryniewiecki,    Dorpat. 
Hua,  H.,  Sous-directeur  du  laboratoire  de  botaincpie  au  .Wuseum  d'Histoire 

naturelle  de  Paris. 
Dr  Hunger,  F.  W.,  Proefstation,  Salatiga    (Java). 
Dr  Jaccard,  P.,  Professeur  au  Polytechnikum,    Zurich. 
Jakovvatz,  à  Liebwcrd. 
Dr  Jongmans,  Conservateur  au  Rijks  Herbarium,  Leiden. 


—  3o    - 

D""  Juel,  H.  O.,  Directeur  du  Jardin  botanique  de  l'Université,  Upsala. 

Dr  Prof.  Karsten,  }.,  Directeur  du  Jardin  botanique  et  de  l'Institut  botanique 

de  Halle  S/S. 
D>-  Kidston,  Rob.,  Stirling. 

Lieut.-Col.  Kirtikar,  K.  R.,  Indian  médical  Service,  Bombay. 
Dr  Prof.  Klebahn,  Institut  botanique,  Hambourg. 
D""  Klein,  Edm.,  Professeur  à  Luxembourg    (Grand-Duché). 
Knoche,  H.,  à  Montpellier. 
Dr  Koorders,  S.  H.,  Buitenzorg    (Java). 
Dr  Kosanin,  N.,  Directeur  du  Jardin  botanique,  Belgrade. 
Dr  Kovessi,  F.,  Professeur  de  botanique  à  l'École    supérieure    forestière,    à 

Schmeczbanyz    (Hongrie). 
Dr  Kufferath,  Hub.,  Ingénieur  agricole,  attaché  à  l'Institut  Pasteur  du  Bra- 

bant,  à  Bruxelles. 
Dr  Kusnezoff,  N.  J.,  Professeur  à  l'Université  Dorpat   (Jurieff). 
Labeau,  A.,  Professeur  au  Collège  Notre-Dame  des  Dunes,  à  Dunkerque. 
Laude,  Bibliothécaire  à  l'Université,  à  Clermont-Ferrand. 
Dr  Laurent,  Jules,  Chargé  de  cours  à  l'École  de  médecine  de  Reims. 
Dr  Lawson,  Anstruther,  A.,  Professeur    à  l'Université,  Glascow. 
Dr  Lazaro  Ybiza,  Professeur  de  botanique  à  l'Université  de  Madrid. 
Dr  Lecomte,  H.,  Professeur  au  Muséum  d'Histoire  naturelle,  à  Paris. 
Dr  Lemonnier,  Professeur  à  la  Faculté  des  Sciences  et  Directeur  du  Labora- 

tc  ire  de  botanique,  à  Nancy. 
Li-Fo-Ki,  Délégué  officiel  du  Gouvernement  Chinois,  attaché  à  la  Légation  de 

Chine,  à  Bruxelles. 
Dr  Lignier,  Professeur  à  la  Faculté  des  Sciences  de  Caen. 
Dr  Lindman,  C,  Professeur,  Riksmuseum,  Stockholm. 
Dr  Lonay,  H.,  Chargé  de  Cours  à  l'Université  de  Liège. 
Longinos,  Navas,  S.-J.,  Professeur  au  Collège  San  Salvador,  à  Saragosse. 
Dr  Lotsy,  J.  B.,  Secrétaire  général  de  l'Association  internationale  des  Bota- 
nistes, à  Leiden. 
Dr  Lutz,  L.,  Professeur  agrégé  à  l'École  supérieure  de  pharmacie,  à  Paris, 

Professeur  à  l'École  coloniale  de  Nogent  s/Marne,  Secrétaire  général 

de  la  Société  botanique  de  France,  à  Paris. 
Dr  Madrid  Moreno,  J.,  Professeur  à  l'Université  de  Madrid. 
Dr  Magnus,  P.,  Professeur  à  l'Université  de  Berlin. 
Maiden,  à  Sydney. 
Dr  Maire,  R.,  Maître  de  conférences  à  la  Faculté  des  Sciences  de  Caen. 


—  3i  — 

]V\nic  Maire,  à  Caen. 

Malinvaud,  E.,  ancien  Secrétaire  général  de  la  Société  botanique  de  France, 
à  Paris. 

Dr  Mangin,  L.,  Membre  de  l'Institut,  Professeur  au  Muséum  d'Histoire  natu- 
relle de  Paris. 

Marchai,  Élie,  Conservateur  honoraire  du  Jardin  botanique  de  l'État, 
Gembloux. 

Marchai,  Emile,  Professeur  à  l'Institut   agricole  de  (iembloux. 

D""  Marchand,  N.,  Professeur  honoraire  de  cryptogamie  de  l'iiniversité  de 
Paris,  Thiais. 

D""  Martelli,  U.,  Professeur  à  l'Université  de  Florence. 

Dr  Massart,  J.,  Professeur  à  l'Université  de  Bruxelles,  Membre  de  l'Aca- 
démie des  Sciences. 

Dr  Matagne,  à  Bruxelles. 

Dr  Matruchot,  P.,  Professeur  à  l'École  normale  supérieure,  à  Paris. 

Dr  Prof.  Magoczy-Dietz,  Sandor,  Directeur  du  Jardin  botanique  de  Budapest. 

M"*^  Magoczy,  à  Budapest. 

Dr  Chanoine  Meunier,  Alph.,  Professeur  à  l'Université  de  Louvain. 

Dr  Meyer,  Arthur,  Directeur  du  Jardin  botanique,  Marburg. 

Dr  Michiels,  H.,  Professeur,  à  Liège. 

Dr  Mirande,  M.,  Professeur  de  botanique  à  la  Faculté  des  Sciences  de 
Grenoble. 

Misch  et  Thron,  Éditeurs,  à  Bruxelles. 

Dr  Modilevvski,  J.,  Professeur  à  l'Université,  Kiew. 

Dr  Nathorst,  A.,  Professeur,  Musée  d'Histoire  naturelle,  Stockholm. 

Naveau,  R.,  Étudiant,  à  Anvers. 

Neger,  W.,  Professeur,  Tharandt. 

Dr  Némec,  B.,  Professeur  à  l'Université  tchèque  de  Prague. 

Nicotra,  L.,  Professeur  de  botanique  à  l'Université  de  Messine. 

Dr  Nordtstedt,  O.,  Professeur,  Conservateur  de  l'Herbier  de  l'Université  de 
Lund. 

Olivier,  E.,  Directeur  de  la  Revue  scientifique  du  Bourbonnais  et  du  centre 
de  la  France,  à  Moulins. 

Dr  Palibin,  J.  W.,  Conservateur  au  Jardin  b()tani(|ue  impérial  de  S'-Péters- 
bourg. 

Palmans,  L.,  Professeur  agrégé  à  l'Institut   agricole   de  (iembloux. 

Pâque,  E.,  S.  J.  Professeur  émérite  de  la  Faculté  des  Sciences  du  Collège 
Notre-Dame  de  la  Paix,  à  Namur,  Bruxelles. 


—    32    — 

Peckolt,  G.,  Chimiste,  Rio  de  Janeiro. 

Peltereau,  E.,  Trésorier  de  la  Société  mycologique  de  France,  à  Vendôme. 

Dr  Perrot,  É.,  Professeur  à  l'École  supérieure  de  pharmacie  de  Paris. 

Dr  Pethybridge,  délégué  de  la  Royal  Irish  Academy,  Dublin. 

Dr  Petkoff,  S.,  Professeur  à  l'Université  de  Sofia. 

Pirsoul,  à  Namur. 

Poisson,  J.,  Assistant  honoraire  de  la  chaire  de  botanique  systématique,  au 

Muséum  d'Histoire  naturelle  de  Paris. 
Dr  Potonié,  H.,  Professeur  à  l'Université    à     Berlin,    Directeur    de     section 

du  service  géologique  prussien,  Gross-Lichterfelde  W,  près  Berlin. 
Potonié,  fils,  Gross-Lichterfelde  W,  près  Berlin. 
Lieut. -Colonel  Prain,  D.,  Directeur  des  Jardins  Royaux,  Kew. 
Dr  Prunet,  Professeur  à  la  Faculté  des  Sciences,  Toulouse. 
Queva,  Professeur  à  la  Faculté  des  Sciences,  Dijon. 
Dr  Raatz,  W.,  Klein-Wanzleben. 

Dr  Radais,  M.,  Professeur  à  l'École  supérieure  de  pharmacie  de  Paris. 
Ranscelot,  à  Bruxelles. 
Rendle,  Alf.  B.,  Conservateur  du  Musée  de  botanique  au  British  Muséum, 

Londres. 
Renier,  A.,  Ingénieur  des  mines,  à  Liège. 
Dr  Richter,  Al.,  Professeur  de  botanique  à  l'Université  royale,   Directeur    du 

Jardin  botanique,  Kolozsvar  (Hongrie). 
Dr  Ricôrie,  H.,  Maître  de  conférences  à  la  Faculté  des  Sciences,  Lille. 
Robinson,  B.  L.,  Professeur  à  la  Harvard  University,  Cambridge,  U.  S.  A. 
Mme  Robinson,  à  Cambridge,  U.  S.  A. 
Dr  Rôll,  Jul.,  Professeur,  Darmstadt. 

Ronniger,  K.,  Revident  au  Ministère  des  Finances,  Vienne. 
Ronse,  H.,  Directeur  de  l'École  d'horticulture  de  Gand. 
Dr  Roschewitz,  R.,  Conservateur,  Jardin  botanique  impérial,  St-Pétersbourg. 
Mme  Rousseau,  M.,  à  Bruxelles. 
Rouy,  G.,  à  Asnières. 

Dr  Rùbel,  Professeur  au  Polytechnikum,  Zurich. 
M'nt  Rûbel,  Zurich. 

Sampaio,  G.,  Naturaliste  de  l'Académie  Polytechnique,  Porto. 
Dr  Sauvageau,  C,  Professeur  à  la  Faculté  des  Sciences  de  Bordeaux. 
Dr  Stapf,  O.,  Conservateur  aux  Jardins  royaux  de  Kew. 
Scherffel,  A.,  Iglo  (Hongrie). 
Dr  Schinz,  Hans,  Directeur  du  Jardin  botanique,  Zurich. 


—  33  — 

Schmitz,  G.,  S.  J.,  Directeur  du  Musée   j^éolo^rique    des    bassins    htjuillrrs.    h 

Louvain. 
Schneider,  C.  K.,  à  Vienne. 

Dr  Schôrier,  Bernh.,  Custos  de  la  Hochschule,  Dresde. 
Dr  Schouteden,  H.,  Attaché  au  Musée  du  Congo,  à  Tervueren. 
M"!'^    Schouteden-Wéry,    [Professeur    au.\    Écoles    supérieur^'s    de    Bruxelles, 

Bruxelles. 
Dr  Schroeter,  Cari,  Professeur  au  Polytechnikum,  Zurich. 
Setchell,  W.,  Professeur  à  l'Université  de  Berkeley  U.  S.  A. 
Dr  Shibata,  K.,  Professeur  de  botanique  à  l'Université  Sapporcj,  HokUaidon. 
Sladden,  Ch.,  Industriel,  à  Liège. 

Tansley,  G.,  Professeur  à  l'Université  de  Cambridge   (Angleterre). 
Mme  Tansley,  Cambridge  (Angleterre). 
Teirlinck,  Is.,  Professeur  honoraire,  Membre  de  rAcadémie  royale  flamande 

à  Bruxelles. 
Thomas,  E.  N.,  Professeur  de  botanique  au  Bedford  (Collège,  Londre,  W. 
Treub,  M.,  Secrétaire  du  Département  de  l'Agriculture,  à  Buiteii/org  (Java). 
]V\mc  Treub,  Buitenzorg  (Java). 
Troch,  P.,  Géomètre,  à  Bruxelles. 

Dr  Tuzson,  J.,  Professeur  de  botanique  de  l'Université  de  Budapest. 
Dr  Van  Bambeke,  Ch.,  Professeur  émérite  à  l'Université  de  Gand,  Membre 

de  l'Académie  des  Sciences  et  de  l'Académie  de  médecine,  Gand. 
Van  den  Broeck,  H.,  à  Anvers. 
Van  der  Brugghen,  A.,  à  Bruxelles. 
Van  der  Kam,  V.,  Directeur  de  l'École    d'horticulture    et    d'ariioriculture.    à 

Vilvorde. 
Van  der  Vaeren,  Inspecteur  de  l'Agriculture,  à  Bruxelles. 
Dr  van  Iterson,  G.,  Professeur  à  l'Unixersité  P()lyteclinic|ue  de  Dcift. 
Dr  Vermoesen,  C,  à  Malderen. 

Viguier,  R.,  Préparateur  au  Muséum  d'Histoire  naturelle  de  Pari^. 
Dr  Voigt,  Assistant  au  Jardin  botanique  et  Professeur  à  l'Institut  colonial  de 

Hambourg. 
Dr  von  Marchesetti,  C,  Directeur  du  Musée  d'Histoire  naturelle  et  du  Jartiin 

botanique,  Trieste. 
Dr  Prof.  Ritter,  von  Wettstein,  Professeur    à  l'Université    et    Directeur    ilu 

Jardin  botanique,  Vienne. 
Dr  Vuillemin,  Professeur  à  la  Faculté  de  médecine,  Nancy. 
Dr  Warming,  Eug.,  Professeur  à  l'Université  de  Kopenhague. 


-  34  - 

Mme  Weber  van  Bosse,  Eerbeek  (Hollande). 

Dr  Weinachter,  P.,  Professeur,  à  Luxembourg. 

Dr  Weiss,  F.  E.,  Professeur  de  botanique  à  la  Victoria  University,  Manches- 
ter. 

Went,  F.  A.,  Professeur  de  botanique  à  l'Université,  Utrecht. 

White,  D.,  Curator  in  Paleobotany  U.  S.  Nat.  Muséum,  Washington. 

Dr  Wittmack,  Conseiller  intime,  Professeur  à  l'Institut  agricole  de  Berlin  et 
à  l'Université. 

Dr  Zacharias,  E.,  Directeur  des  Instituts  botaniques  de  Hambourg. 

Mme  Zacharias,  à  Hambourg. 

Dr  Zahlbruckner,  A.,  Conservateur  de  la  Section  botanique  du  Musée  royal 
et  impérial  de  Vienne. 

Zeiller,  Ch.,  Membre  de  l'Institut,  Inspecteur  des  mines,  à  Paris. 

Mme  Zeiller,  à  Paris. 

Zimmermann,  Fr.,  Mannheim. 


PRÉLIMINAIRES 


Le  dimanche  15  mai,  à  2  1 /2  heures,  la  Société  Royale  de  Botanique 
de  Belgique,  reçut  les  Congressistes,  au  Jardin  Botanique  dans  la  salle  du 
Dôme,  en  une  séance  extraordinaire. 

Le  président,  É.  De  Wildeman,  s'excusant  de  remplir  le  double  rôle  de 
président  de  la  Société  et  de  secrétaire  général  de  la  Commission  d'orga- 
nisation du  Congrès,  souhaita  la  bienvenue  aux  botanistes  étrangers 
accourus  nombreux  à  l'appel  de  la  Commission. 

MM.  le  Prof.  C.  Bommer,  le  Prof.  Chanoine  V.  Grégoire,  le  Prof.  É. 
Marchai,  le  Prof.  J.  Massart  résumèrent  leurs  recherches  récentes  (1). 

Après  la  séance,  les  Congressistes  furent  invités  à  visiter  le  Jardin, 
les  Serres,  la  Salle  des  Herbiers  où  le  président  les  pria  de  vider  une  coupe 
de  Champagne  à  la  réussite  du  Congrès. 


I)  Bulletin  de 


la  Société  Royale  de  Botanique  de  Belgique,  t.  XLVII,  p.  273-2S9  et  p.  2% 


SÉANCE  D'OUVERTURE  DU  CONGRÈS  DU  16  MAI  1910 


Salle  du  Dôme,  Jardin  Botanique  de  l'État,  Bruxelles. 


A  10  1  2  heures  prennent  place  au  bureau:  M.  le  Baron  de  Moreau 
et  Th.  Durand,  présidents  de  la  Commission  d'organisation  ;  M.  Cartuyvels, 
inspecteur  de  l'Agriculture,  délégué  de  M.  le  Ministre  ;  les  membres 
de  la  Commission  ;  M.  Zahlbrùckner,  secrétaire  général  du  Congrès  de 
Vienne  et  le  secrétaire  général  de  la  Commission  d'organisation  du  Congrès 
de  Bruxelles  1910. 


M.  le  Baron  de  Moreau  se  lève  et  prononce  le  discours  suivant  : 

Mesdames,  Messieurs, 

En  ouvrant  ce  Congrès  m'échoit  le  grand  honneur  de  remercier  ceux 
qui  ont  bien  voulu  répondre  à  l'invitation  du  Comité  d'organisation  et  le 
grand  honneur  aussi  de  leur  souhaiter  la  bienvenue  :  aux  Gouvernements 
étrangers  d'abord,  qui  nous  ont  envoyé  des  délégués,  marquant  ainsi  tout 
l'intérêt  qu'ils  portent  à  une  science  qui  se  développe  chaque  jour  davan- 
tage et  qui  touche,  par  la  multiplicité  de  ses  points  de  vue,  aux  préoccupa- 
tions les  plus  intimes  de  l'esprit  humain;  ensuite,  aux  nombreux  représen- 
tants des  Universités,  Instituts  et  Sociétés  savantes  qui,  venus  des  États 
d'Europe,  d'Amérique,  d'Asie,  d'Afrique,  d'Australie,  apportent  leur  part  de 
travail  à  la  grande  œuvre  que  vous  avez  entreprise. 

Deux  questions  principales  sont  soumises  à  votre  examen  :  l'une  d'elles 
fut  partiellement  discutée  à  votre  Congrès  de  Vienne  en  1905.  C'est  la 
question  de  la  nomenclature  végétale  que  vous  avez  cette  fois  à  envisager  au 
point  de  vue  cryptogamique. 


37 


L'autre  question  paraît  pour  la  première  fois  au  pro,L;raniinc  d'un 
Congrès  International:  il  s'agit  de  mettre  un  peu  d'ordre  dans  la  nomencla- 
ture phytogéographique.  MM.  les  Prof.  Ch.  Flahault  et  C.  Schrôter,  chargés 
des  fonctions  de  rapporteur,  vous  guideront  dans  vos  discussions  sur  cette 
importante  matière. 

Notre  Commission  d'organisation  a  cru  bon  de  faire  faire  des  enquétci, 
sur  deux  autres  questions  concernant  la  botanique:  Documentation  et  Ensei- 
gnement. Des  discussions  auxquelles  elles  donneront  lieu  surgiront  pr(jbable- 
ment  quelques  données  capables  de  prêter  à  un  examen  plus  approfondi  dans 
un  prochain  Congrès. 

Messieurs,  ce  n'est  pas  la  première  fois  que  la  Belgique  a  l'honneur 
d'offrir  l'hospitalité  à  des  congressistes  botanistes.  En  1880,  lorsqu'elle  fêtait 
au  milieu  des  acclamations  patriotiques,  le  50'"^  anniversaire  de  son  indépen- 
dance, des  hommes  de  science  se  réunissaient  à  Bruxelles  pour  traiter  les  inté- 
rêts de  la  Science  dont  vous  êtes  les  éminents  propagandistes.  C'est  alors 
que  surgit  pour  la  première  fois  le  problème  si  palpitant  de  l'Enseignement 
de  la  Botanique. 

Ajoutons  que,  en  1885,  notre  Métropole  commerciale,  Anvers,  reçut  à 
son  tour  en  un  Congrès  les  principaux  botanistes  du  monde. 

La  désignation  de  Bruxelles  comme  siège  du  11  h'  Congrès  International 
de  botanique  rend  la  Belgique  justement  fière.  Ce  pays,  l'un  des  plus  petits 
du  monde,  se  vante  d'être  à  la  tête  de  tous  les  progrès.  En  Agriculture,  en 
Industrie,  dans  le  Commerce,  il  s'est  élevé  à  une  hauteur  qui  le  met  an 
premier  rang  des  États  producteurs  du  monde.  Dans  les  Sciences  et  dans  les 
Arts  ses  efforts  n'ont  pas  été  couronnés  de  moins  de  succès,  et  c'est  ce  qui  lui 
vaut.  Messieurs,  l'honneur  de  vous  revoir  réunis  en  ces  solennelles  assises. 

Vos  travaux  seront,  je  n'en  doute  pas,  fructueux!  Ils  ajouteront,  à 
tous  ceux  dont  vous  pouvez  vous  enorgueillir  dans  le  passé,  de  nouvclli's 
sources  de  richesse  scientifique,  de  nouvelles  et  fécondes  solutions. 

Encore  une  fois,  merci,  et  soyez.  Messieurs,  les  bienvenus  dans  la  capi- 
tale de  la  petite  Belgique.  Je  ne  puis  me  rasseoir  sans  dire,  au  nom  du 
Congrès,  à  l'Angleterre,  qui  vient  de  perdre  son  roi,  la  j-iart  ipie  nous  prenons 
dans  ses  regrets.  Les  Anglais  aimaient  à  dire  d'Edouard  VII  cju'il  était 
l'Homme  de  la  Paix.  Quel  plus  bel  éloge  peut-on  faire  d'un  souverain,  sur- 
tout à  une  époque  où  tout  ce  qui  devrait  unir  les  peuples  semble,  au 
contraire,  les  diviser  ! 


—  38  — 

La  grande  nation,  au  deuil  de  laquelle  nous  nous  associons,  a  des  sujets 
sur  tous  les  continents  et  des  amis  partout  !  A  la  mémoire  du  Roi  défunt  nous 
garderons  un  souvenir  ému  et  nous  envoyons  au  peuple  anglais  nos  sincères 
compliments  de  condoléances. 

L'assemblée  souligne  vivement  les  paroles  de  M.  le  baron  de  Moreau. 

M.  Th.  Durand,  président  de  la  Commission,  se  lève  à  son  tour 
et  prononce  l'allocution  suivante  : 

Mesdames,  Messieurs, 

Au  moment  oh  nous  ouvrons  ce  Congrès,  comment  ne  pas  évoquer 
les  grandes  figures  de  Léo  Errera  et  du  Comte  Oswald  de  Kerckhove  de  Den- 
terghem  ! 

Si  le  nie  Congrès  International  de  Botanique  se  réunit  à  Bruxelles, 
c'est  que  Léo  Errera  avait  accepté  de  présider  à  son  organisation.  Lors- 
qu'il me  parla  à  Vienne  de  ce  Congrès,  je  lui  répondis  :  «  Oui,  si  vous  acceptez 
d'en  être  le  véritable  organisateur  !  Non,  si  vous  refusez  !  »  Beaucoup  d'entre 
vous  se  souviennent  certainement  de  l'enthousiasme  qu'il  souleva,  lorsque 
dans  les  trois  grandes  langues  parlées  en  Europe,  et  qui  lui  étaient  si  fami- 
lières, il  fit  connaître  l'invitation  officielle  du  Gouvernement  belge. 

Nous,  Belges  présents,  nous  étions  fiers  de  lui.  Avec  quelle  maîtrise,  il 
présiderait  le  futur  Congrès,  lui,  qui  était  non  seulement  un  savant  de  pre- 
mier ordre,  mais  aussi  un  orateur  à  la  parole  chaude  et  captivante. 

N'avait-il  pas  tout  ce  qu'il  faut  pour  être  un  conducteur  d'hommes? 
Moins  de  six  semaines  après  cette  mémorable  séance,  il  n'était  plus  ! 

La  publication  posthume  de  ses  oeuvres  que  Mme  Léo  Errera  poursuit, 
avec  un  soin  pieux,  a  étonné  le  monde  savant.  La  souplesse  de  son  esprit,  les 
merveilleuses  ressources  de  son  intelligence,  toujours  en  éveil,  ont  frappé  tous 
ceux  qui  l'admiraient  déjà.  Ils  ont  senti  qu'il  était  plus  grand  encore  qu'ils  ne 
l'avaient  supposé. 

Les  gloires  surfaites  ne  supportent  pas  l'épreuve  du  temps;  la  vraie 
grandeur  grandit  avec  le  recul  des  années. 

Léo  Errera  est  de  ceux  auxquels  on  succède,  «mais  qu'on  ne  remplace 
pas  ».  Celui  qui  parlait  ainsi,  c'est  le  Comte  O.  de  Kerckhove,  à  qui  nous 
avions  demandé  de  reprendre,  dans  notre  Comité,  la  place  laissée  vide.  Il 
s'effrayait  de  la  tâche  à  accomplir,  et  pourtant  il  avait  ce  qu'il  fallait  pour 
la  mener  à  bien. 


-  39  - 

Le  Comte  de  Kerckhove  n'était  pas  seulement  un  homme  politique 
écoute,  un  orateur  éloquent,  il  avait  conquis  une  place  en  vue  dans  le  monde 
botanique  et  horticole.  Il  était  plus  qu'un  protecteur  des  sciences,  il  était  un 
homme  de  science.  Sans  doute,  la  variété  de  ses  occupations,  les  hautes  fonc- 
tions qu'il  occupait,  lui  laissèrent  moins  de  temps  qu'à  Errera,  pour  creuser  un 
sillon  profond,  mais  c'était  un  penseur  et  un  charmeur  et  il  aurait  conduit 
nos  débats  avec  une  autorité  incontestable. 

Il  était  écrit  que  lui  non  plus  ne  verrait   pas  ce  jour! 

Ils  ne  sont  plus  là,  mais  leur  souvenir  domine'  ce  (^(^n^rès  et  c'est  pour- 
quoi nous  avons  voulu,  en  votre  nom,  leur  adresser  un  hommaj^e  ému. 
«  L'homme,  a  dit  Errera,  ne  meurt  pas  tout  entier,  il  se  survit  dans  ses 
œuvres  ». 

Nous  croyons  à  une  immortalité  plus  complète  encore,  aussi  saluons- 
nous  ceux  chez  qui  s'est  opérée,  entre  la  matière  et  l'esprit,  cette  mysté- 
rieuse séparation  que  nous  appelons  la  mort. 

La  disparition,  en  pleine  force,  de  ces  deux  hommes  aux  aspirations 
élevées  a  quelque  chose  de  profondément  douloureux.  Que  d'(JL'uvres  encore 
ils  auraient  pu  produire,  eux  qui  contribuèrent  si  laroemeiit  aux  pro^^rès  et  à 
la  diffusion  de  la  science  ! 

Ce  discours  est  vivement  applaudi. 

M.  l'Inspecteur  jrénéral  Cartuyvels  prend  ensuite  la  parole  pour 
excuser  l'absence  de  M.  Schollaert,  Ministre  de  l'Intérieur  et  de  l'Agriculture, 
empêché  par  suite  de  la  mort  du  roi  d'Angleterre  de  paraître  à  la  cérémonie 
d'ouverture  du  (Congrès.  Il  transmet  aux  congressistes  les  souhaits  de  bien- 
venue de  M.  le  Ministre  et  espère  voiremporter,  par  tous  les  étrangers  venus 
à  Bruxelles,  un  excellent  souvenir  des  journées  qu'ils  passeront  en  Belgique. 

Au  nom  de  la  (Commission  du  (Congrès  de  Vienne  de  1QI5,  M.  le  1)'  Zahl- 
briicUner   lit   le  rapport  ci-dessous  : 

Meine  Damen  und  Herren  ! 

Im  Namen  des  Organisationskoniitees  des  II  Internationalen  botani- 
schen  Kongresses  »  in  Wien  1005  beelirr  icli  niicli  deii  Schlussbericht  /u 
erstatten. 

Nach  Abschiuss  des  Kongresses  war  unsere  Hauptsorge  die  Meraus- 
gabe    der     Kongressschriften.     Durch    das     Entgegenkonimen     iler     Firnia 


—  40  - 

Gustav  Fischer  in  Jena  wurden  wir  in  die  Lage  versetzt,  die  Publika- 
tionen  in  wùrdiger  und  in  einer  fur  uns  finanziell  gùnstigen  Weise  heraus- 
zugeben.  Dieselben  erschienen  im  Jahre  1906  unter  dem  Titel  «  Résultats 
scientifiques  »  und  «  Actes  du  Congrès  »  in  zwei  Bànden,  von  denen  der  eine 
den  Verlauf  des  Kongresses  und  insbesondere  die  Nomenklaturverhand- 
lungen  enthielt,  sowie  auch  einen  ausfiihrlichen  Bericht  iiber  die  veranstaltete 
internationale  botanische  Ausstellung,  der  andere  den  Abdruck  der  wissen- 
schaftlichen  Vortràge  brachte.  Ausserdem  wurden  die  neuen  in  Wien  be- 
schlossenen  Nomenklaturregeln  in  drei  Sprachen  (franzôsisch,  englisch  und 
deutsch)  als  eigene  Publikation  herausgegeben.  Dièse  Kongressschriften 
wurden  an  sâmtliche  Teilnehmer  des  Kongresses  unentgeltlich  versendet 
und  sind  ausserdem  in  grôsserer  Auflage  im  Buchhandel  erschienen.  Auch 
bei  Abfassung  dieser  Kongressschriften,  insbesondere  des  die  Nomenklatur 
betreffende  Teiles,  hat  sich  unser  unermudHcher  und  hochverdienter  General- 
berichterstatter  in  Nomenklaturangelegenheiten  Herr  Dr  John  Briquet 
die  grôssten  Verdienste  erworben.  Er  hatte  sich  bei  dieser  muhevoUen  Arbeit 
der  werktàtigenMithilfe  der  Herren  Mez  und  Rendle  zu  erfreuen.  Ande- 
rerseits  haben  wir  dankbarst  der  Unterstùtzung  des  Herrn  D^  J.  P. 
Lotsy  zu  gedenken,  der  in  seiner  Eigenschaft  als  Generalsekretar  der  Asso- 
ciation internationale  des  Botanistes  bei  den  Verhandlungen  mit  dem  Ver- 
leger  G.  Fischer  und  bei  der  Drucklegung  in  tatkrâftiger  Weise  interve- 
nierte.  Herr  Dr  Lotsy  hat  sich  auch  in  anderer  Weise  in  der  Zwischenzeit 
Verdienste  um  den  botanischen  Kongress  erworben,  insofern  als  er  in  dem 
Momente,  als  durch  den  von  uns  allen  so  tiefbetrauerten  Tod  Léo  Erreras 
die  Abhaltung  des  III  internationalen  botanischen  Kongresses  in  Briissel 
kurze  Zeit  in  Frage  gestellt  schien,  im  Sinne  der  Sicherstellung  der  Abhal- 
tung des  Kongresses  sich  eifrigst  bemiihte. 

In  finanzieller  Hinsicht  hat  der  Wiener  botanische  Kongress  ein  dur- 
chaus  befriedigendes  Résultat  ergeben,  da  wir  in  der  Lage  waren,  die  bedeu- 
tenden  Kosten  dieser  Veranstaltung,  welche  sich  rund  auf  45,000  Kronen 
beliefen,  vollkommen  zu  decken. 

Die  wichtigeren  den  Wiener  Kongress  betreffenden  Dokumente  wur- 
den den  gefassten  Beschlùssen  gemàss  der  Association  internationale  des 
botanistes  »  zur  archivarischen  Aufbewahrung-  iibergeben. 

Mit  aufrichtiger  Freude  und  Genugtuung  gedenken,  wir  Wiener,  des 
Il  «Internationalen  botanischen  Kongresses  »,  der  uns  ernste  und  erfolgreiche 
Arbeit,  aber  auch  eine  Fulle  angenehmer  Stunden  brachte.  Wir  wissen,  dass 


—  41  — 

auch  die  ehemaligen  Teilnehmer  an  jcnciii  Konj^rcssc  scincr  freundlicli 
gedenken. 

Wir  wàren  nicht  in  dcr  Lagc  gcwcsen  unscrc  Aufgabc  ganz  zu 
erfiillen,  wenn  wir  uns  dcr  wcrktàtigcn  Mithilfe  einer  so  grosscn  Zahl  von 
Kollegen  erfreut  hàtten.  Ihncn  allcn  sei  liicrmit  nochinals  dcr  licrzlichste  iiiid 
bcste  Dank  ausgesprochcn. 

Spcziell  gebiihrt  unser  IJank  auch  dcii  Hcrrcn,  uciclic  sich  bcrcit 
fanden,  die  Organisation  des  «  JII  Internationalen  botanischen  Kongrcsscs  , 
hier  in  Brùssel  in  die  Hand  zu  nehmen  und  uns  damit  in  dcr  Arbeit  abzuUi- 
scn  ;  moge  ein  voiler  Erfolg  ihrc  wahriich  nicht  klcine  Mùhe  lohncn  ;  mogc 
die  in  so  glùckUcher  Wcisc  inaugurierte  Reihe  intcrnationalcr  botanischcr 
Kongresse  immer  mehr  dazu  beitragcn,  uns  Botanikcr,  die  wir  aile  von  dcr 
Licbe  zur  gicichcn  Wissenschaft  erfullt  sind,  einander  nahcr  /u  hringcn  Uiid 
in  jenen  Fragcn  dcr  Wissenschaft,  welchc  cincr  Stiitzc  durch  cinc  Organi- 
sation bediirfcn,  zu  einigen. 

Fïir     das      Organisationskomitc  des    fl.    Internationalen    botanischen 
Kongrcsscs   in   Wien    1905. 

Prof.  Dr  R.  von  Wcttstein,  D^  Zahibruckner, 

Prof.   Dr  J.  von  Wiesner,  Gcncrolsckretàr. 

Priisidcntcn. 


M.  le  Président  remercie  M.  le  Secrétaire-général  Zahlbriickner,  du 
rapport  qu'il  a  bien  voulu  communiquer  à  l'assemblée,  et  le  félicite  du  succès 
obtenu  par  le  Congrès  de  1905. 

Au  nom  de  la  Commission  d'organisation,  le  Secrétaire  général  soumet 
la  liste  suivante  des  présidents  du  Congrès  à  l'approbation  de  l'assemblée  : 

MM.    Atkinson    (États-Unis   de   l'Américiue  du  Nord); 
Prof.  Dr  Drude    (Allemagne); 
Prof.  Dr  Engler  (Allemagne); 
Prof.  Dr  C  h  .    F  1  a  h  a  u  1 1    (France)  ; 
Prof.   Dr  Mangin    (France); 
Lieut.-Col.  P  r  a  i  n    (Angleterre); 
Prof.  Dr  von   Wettstein    (Autriche); 
Prof.  Dr  W  a  r  m  i  n  g  (Danemark  ). 


—  42  — 

Cette  liste  est  acceptée  par  acclamations. 

Pour  la  Vice-Présidence: 

MM.    Prof  Dr  C.    Eg.  Bertrand    (France); 
Prof.  Dr  J.  Briquet   (Suisse); 
Prof.  Dr  R.  Chodat   (Suisse); 
Prof.  Dr  J.  B.  De-Toni  (Italie); 
Prof.  Dr  Eriksson    (Suède); 
Prof.  Dr  H.  Lecomte   (France); 
Prof.  Dr  Nathorst    (Suède); 
Prof.   Dr  O.  Nordstedt    (Suède); 
Prof.  Dr  É.  Perrot   (France); 
Prof.   Dr  Potonié   (Allemagne); 

Prof.  Robin  son  (États-Unis  de  l'Amérique  du  Nord); 
M.  G.  R  o  u  y  (France)  ; 
Prof.  Dr  H.  Schinz    (Suisse); 
Prof.  Dr  C.  Schrôter    (Suisse); 
M.  Zei  1 1  e  r  (France). 

Nommés  par  acclamations. 

M.  Th.  Durand  propose  de  confier  le  secrétariat  général  du  Congrès 
à  M.  le  Dr  É.  De  Wildeman  ;  cette  proposition  est  acceptée. 

M.  É.  De  Wildeman  remercie  l'assemblée  de  l'honneur  qu'elle  lui  tait 
en  l'appelant  au  poste  de  secrétaire  et  l'assure  de  son  dévouement. 

La  liste  ci-dessous  des  secrétaires  est  également  acceptée  par  accla- 
mation: 

MM.    Dr  Boris   de   Fedtschenko  (Russie); 
DrQolenkin    (Russie); 
Prof.   Dr  H.  Harms    (Allemagne); 
Prof.  Dr  Pa  m  panini    (Italie); 
Prof.  Dr  M  adr  id   Moreno    (Espagne); 
Prof.  Dr  J.  Massart  (Belgique). 

M.  É.  De  Wildeman  donne  ensuite  quelques  détails  sur  la  marche  du 
Congrès;  il  appelle  l'attention  sur  les  séances  de  l'après-midi  qui  se  tiendront 
au  Palais  des  fêtes  de  l'Exposition. 

L'ordre  du  jour  ayant  été  épuisé  M.  le  Président  Baron  de  Moreau  lève 
la  séance  à  11  1/2  heures. 


Compte  rendu  des  travaux  de  la  Section  de  nomenclature 

botanique 


Rédige  par  1)^  John  Briquet 


Introduction. 

Le  but  poursuivi  pav  ee  Compte-rendu  est  le  niênie  ipie  celui  (jui  a 
motivé  le  Compte-rendu  des  débats  du  Congrès  de  1905  à  Vienne:  donner 
une  juste  idée  des  circonstances  dans  lesquelles  les  Règles  et  Recomman- 
dations nouvelles  ont  été  élaborées,  et  permettre  de  remonter  aux  éléments 
de  la  discussion  primitive  lorsqu'on  veut  préciser  le  sens  et  la  portée  des 
prescriptions. 

Les  documents  qui  ont  servi  à  ce  travail  sont  les  suivants: 

1"  Le  compte  rendu  sténographique  de  langue  française  fourni  par  le 
service  sténographique  qu'avait  organisé  M.  le  secrétaire  général  !)■■  De 
W  i  1  de  m  a  n. 

2"  Le  procès-verbal  de  langue  allemande,  rédigé  par  M.  le  prof.  H. 
H  a  r  m  s  . 

3"  Les  documents  déposés  au  Bureau  par  divers  congressistes  à  l'occa- 
sion de  la  discussion  de  points  particuliers,  ou  commuiiiciués  après  coup  au 
rapporteur  général. 

4"  Quelques  notes  fournies  par  le  secrétaire  de  langue  anglaise, 
M.    K  n  o  c  h  e  . 

5"  Les  notes  prises  au  cours  des  débats  par  le  rapporteur  général. 

Les  documents  n''^  1  et  2,  qui  se  complètent  l'un  l'autre,  ont  été  la 
source  de  renseignement  principale  ;  les  sources  n"s  3-5  ont  été  employées 
pour  préciser  quelques  points  des  précédentes.  Nous  adressons  nos  vifs 
remerciements  tant  à  M.  le  D^  De  \V  i  1  d  e  m  a  n  ,  l'organisateur  du  service 
sténographique,  qu'à  M.  le  prof.  H  a  r  m  s,  dont  le  procès-verbal  nous  a  été 
extrêmement  utile. 


—  44  — 

Les  pièces  annexées  à  ce  compte  rendu  permettent  de  s'orienter  sur 
la  préparation  des  travaux  de  la  section  de  nomenclature. 

Les  séances  ont  eu  lieu  dans  les  salles  du  Palais  des  Fêtes  de  l'Expo- 
sition internationale.  Le  Recueil  des  documents  destinés  à  servir 
de  base  aux  débats  (0,  ainsi  que  toutes  les  motions  et  autres  pièces 
parvenues  à  la  Commission  d'organisation  du  Congrès  étaient  au  Bureau  à 
la  disposition  des  congressistes.  Les  bulletins  de  vote  portant  oui  et  non 
ont  été  distribués  dès  la  première  séance,  brochés  en  forme  de  carnet.  La 
vérification  des  pouvoirs  des  délégués  a  été  faite  minutieusement  d'après  les 
listes  que  le  rapporteur  avait  mises  au  point  à  Genève  et  à  Bruxelles. 

Les  séances  ont  été  suivies  par  environ  100  assistants,  dont  7Q  étaient 
membres  de  la  conférence  ayant  droit  de  vote.  L'assiduité  a  persisté  avec 
régularité  pendant  toute  la  durée  de  la  session. 

Les  congressistes  ayant  droit  de  vote  étaient  : 

MM.  E.  A.  N.  Arber,  J.  C.  Arthur,  Anstruther  Lawson,  Q.  F.  At- 
kinson,  J.  H.  Barnhart,  G  .Beauverd,  F.  Bôrgesen,  C.  Brick,  J.  Briquet, 
J.  Cardot,  R.  Chodat,  A.  D.  Cotton,  F.  V.  Coville,  G.  Cuboni,  H.  de  Boissieu, 
A.  de  Degen,  G.  B.  De-Toni,  É.  De  Wildeman,  H.  N.  Dixon,  O.  Drude,  Th. 
Durand,  Ad.  Engler,  J.  Eriksson,  A.  Ernst,  A.  Evans,  J.  B.  P.  Evans, 
W.  Q.  Farlow,  F.  Fedde,  B.  de  Fedtschenko,  N.  Filarszky,  Ch.  Flahault, 
F.  W.  Foxworthy,  Gates,  K.  Giesenhagen,  M.  Golenkin,  A.  Gravis,  Groves, 
H.  Harms,  H.  Juel,  G.  Karsten,  R.  Kidston,  H.  Klebahn,  Lazaro  y  Ibiza,  H. 
Lecomte,  C.  Lindman,  L.  Lutz,  J.  Madrid  Moreno,  P.  Magnus,  S.  Magocsy- 
Dietz,  R.  Maire,  L.  Mangin,  El.  Marchai,  J.  Massart,  A.  G.  Nathorst,  F. 
Neger,  O.  Nordstedt,  R.  Pampanini,  Pethybridge,  St.  Petkoff,  H.  Potonié,  D. 
Prain,  A.  B.  Rendle,  AI.  Richter,  B.  L.  Robinson,  J.  Rôll,  K.  Shibata,  H. 
Schinz,  G.  Schmitz,  C.  Schroeter,  O.  Stapf,  A.  G.  Tansley,  J.  Tuszon,  M.  de 
Vilmorin,  P.  Vuillemin,  M^e  Weber  van  Bosse,  F.  Went,  R.  v.  Wettstein,  A. 
Zahlbruckner,  R.  Zeiller. 

Ces  79  congessistes  disposaient   ensemble  de  191  voix  ainsi  réparties: 

4  membres  du  Bureau  permanent  de  nomenclature 4  voix 

14  membres  de  la  Commission  cryptogamique 14     » 

7  membres  de  la  Commission  paléobotanique 7     » 


(1)  Recueil  des  documents  destinés  à  servir  de  base  aux  débats  de  la  section  de  nomenclature  sys- 
tématique du  Congrès  international  de  botanique  de  Bruxelles  1910,  présenté  au  nom  du  Bureau  permanent 
de  nomenclature  des  Commissions  de  nomenclature  cryptogamique  et  paléobotanique,  par  John  Briquet, 
rapporteur  général.  IV  et  60  p.  in-4°.  Berlin  1910    (Friedlànder  &  Sohn  éd.). 


-  4^"^ 

14  auteurs  de  motions 11 

47  instituts  botaniques -17 

58  sociétés  et  académies 105 

Le  total  de  191  voix  n'a  été  atteint  au  scrutin  dans  aucune  votation.  Le 
maximum  a  été  de  170  voix  dans  la  votation  relative  à  la  question  de  la  iani^ue 
latine  dans  les  diagnoses  de  groupes  nouveaux,  ce  qui  avait  déjà  été  le  cas  à 
Vienne  en   1905! 

Le  compte  rendu  des  débats  est  rédigé  intégralement  en  frani;ais, 
langue  officielle  du  Congrès.  Il  est  rappelé  une  fois  pour  toutes  que  le  rap- 
porteur général  a  répondu  aux  questions  qui  lui  étaient  posées,  selon  les 
circonstances,  en  français,  en  allemand  ou  en  anglais.  D'autre  part,  la  traduc- 
tion résumée  des  discours  a  été  faite  séance  tenante  en  français,  en  allemand 
et  en  anglais.  M.  le  D^  A.  B.  R  e  n  d  1  e  et  M.  le  prof.  I)""  H  a  r  m  s  ,  qui  ont  bien 
voulu  se  charger  de  ces  traductions,  ont  rendu  à  ce  point  de  vue  des  services 
signalés. 

Une  innovation  qui  a  énormément  facilité  le  travail  au  Congrès  de 
Bruxelles  a  consisté  dans  la  réunion  préalable  des  spécialistes  intéressés  en 
comités  officieux.  Ceux-ci  ont  fortement  déblayé  le  terrain  de  la  discussion 
avant  les  assemblées  générales.  C'est  ainsi  que  les  cryptogamistes  d'une 
part,  les  paléobotanistes  de  l'autre,  ont  tenu  plusieurs  séances  avant  l'ouver- 
ture des  débats.  Au  cours  de  ces  derniers,  les  phanérogamistes  et  les  cryp- 
togamistes ont  siégé  par  groupes  (mycologues,  algologues,  bryologues),  en 
vue  de  l'examen  des  points  de  départ  de  la  nomenclature,  de  la  constitution  de 
commissions  pour  le  congrès  de  1915  et  de  l'élaboration  de  listes  de  nomina 
conservanda.  Grâce  à  ce  travail  très  actif  et  aux  ententes  partielles  préa- 
lables, la  discussion  a  pu  être  réduite  au  strict  nécessaire  et  orientée  sur  les 
points  essentiels.  C'est  là  une  méthode  qui  mérite  d'être  suivie  à  l'avenir  dans 
les  cas  analogues. 

Le  compte  rendu  des  débats  ne  reproduit  le  texte  des  motions  en 
discussion  que  lorsque  celui-ci  est  nouveau,  ceci  pour  ne  pas  allonger  inuti- 
lement. Le  lecteur  voudra  bien  se  reporter  dans  chaque  cas  au  Recueil  qui 
était  entre  toutes  les  mains,  et  qui  a  été  mis  en  librairie. 

Les  décisions  prises  sous  forme  d'additions  au  Règles  internationales 
de  la  nomenclature  adoptées  en  1905  sont  résumées  dans  l'annexe  5.  Une 
deuxième  édition  des  Règles  mises  au  point  de  façon  à  englober  les  décisions 
des  Congrès  de  1905  et  de  1910,  paraîtra  incessamment  en  volume  distinct 
édité  par  (j.   Fischer,    à    lena. 


46  - 


r^  Séance.  Lundi  16  Mai  1910  à  2  heures  après-midi 
au  Palais  des  Fêtes  de  l'Exposition  internationale  de  Bruxelles. 


Appel  des  délégués;  fixation  de  Tordre  du  jour;  élection  du  bureau; 
rapport  de  gestion  du  rapporteur  général. 

La  séance  est  ouverte  à  2  h.  3  4  par  MM.  les  D""  De  Wildeman,  secré- 
taire générai  du  Congrès,  et  D^  J.  Briquet,  rapporteur  général  de  la 
Section.  Il  est  procédé  à  l'appel  nominal  des  botanistes  ayant  droit  de  vote. 
Les  bulletins  de  vote  sont  distribués  au  fur  et  à  mesure,  après  vérification  du 
nombre  des  voix  auquel  chaque  délégué  a  droit  d'après  la  circulaire  no  2  de 
la  commission  d'organisation  du  Congrès  de  Bruxelles. 

La  liste  des  votants  est  déposée    sur  le  Bureau. 

M.  le  prof.  Mangin  demande  quelques  éclaircissements  au  sujet  du 
mode  de  votation.  Chaque  bulletin  équivalant  à  une  voix,  il  faudra  que  le 
votant  ayant  droit  à  plusieurs  voix  dépose  dans  l'urne  autant  de  bulletins 
qu'il  dispose  de  voix,  et  que  ces  bulletins  soient  signés  afin  de  permettre  aux 
scrutateurs  une  vérification  peut-être  nécessaire  dans  les  cas  contestés.  Ou 
encore,  on  pourrait  écrire  sur  le  bulletin  le  chiffre  des  voix  que  celui-ci  doit 
représenter. 

M.  le  Dr  De  Wildeman  répond  que  la  première  des  solutions 
mentionnées  par  M.  le  prof.  Mangin  paraît  la  plus  pratique  et  réunira 
l'approbation  générale,  et  que  la  question  sera  soumise  à  l'assemblée  aussitôt 
l'ordre  du  jour  adopté  et  le  Bureau  élu.  Il  donne  ensuite  lecture  du  projet 
d'ordre  du  jour  suivant  : 


Ordre  du  jour  pour  la  séance  d'ouverture  des  débats 
sur  la  Nomenclature  botanique  le  16  Mai  1910. 

1.  Appel  nominal  des  délégués  et  autres  botanistes  ayant  droit  de  vote  ; 
vérification  des  pouvoirs. 

2.  Élection    du    Bureau    (un    président,    trois    vice-présidents,    quatre 
secrétaires)  ;  votation  à  main  levée. 


—  47  - 

3.  Lecture  du  rapport  de  gestion  du  rapporteur  général  (résumé  de 
l'activité  du  Bureau  permanent  de  nomenclature  et  des  commissions  de 
nomenclature  cryptogamique  et  paléobotanique);  discussion  du  rapport  pré- 
cédent; votation  à  main  levée. 

4.  Adoption  d'un  règlement  de  séance. 

5.  Vote  sur  la  prise  en  considération  de  propositions  tardi\  ement  pré- 
sentées par  :  a)  M.  P.  A.  S  a  c  c  a  r  d  o  (Recueil,  p.  46)  ;  b)  M.  F.  S  t  e  p  h  a  n  i 
(id.,  p.  48);  c)  M.  J.  Car  dot  (id.,  p.  49);  d)  M.  Vuillemin  (id.,  p.  57); 
c)  M.  Cl.  Dru  ce  (circulaire  imprimée). 

6.  Vote  sur  la  motion  préliminaire  du  Bureau  permanent  de  nomencla- 
ture relative  au  cadre  des  délibérations  (Recueil,  p.  7). 

7.  Examen  des  motions  se  rapportant  au  texte  des  Règles  de  la 
nomenclature  adoptées  à  Vienne  en  1905  (Recueil,  p.  S-22),  pour  autant 
qu'elles  auront  été  admises  aux  débats  (chiffre    6  ci-dessus). 

Cet  ordre  du  jour  est  approuvé. 

M.  le  ly  De  W  i  1  d  e  m  a  n  propose  comme  président  M.  le  professeur 
Ch.  Flahault  qui  a  présidé  avec  tant  de  distinction  aux  débats  du 
congrès  de  Vienne.  Cette  proposition  est  acceptée  par  acclamations.  Sont 
élus  ensuite  : 

Vice-présidents:  MM.   le  prof  Ad.    Engler  (Berlin). 
le  Dr  A.  B.  Rend  le  (Londres). 
le  prof.  De -Ton  i    (Modène). 
Secrétaires:  MM.  le  prof.  Bommer   (Bruxelles). 
le  prof.  G  o  1  e  n  k  i  n   (Moscou  ). 
le  prof.  Harms   (Berlin). 
K  n  o  c  h  e   (San-Francisco). 
Comme  scrutateurs  fonctionnent   trois    secrétaires-sténographes    sous 
la  direction  de  M.  le  Dr  De  Wildeman,  secrétaire  général  du  (>ongrcs. 

M.  le  prof.  Flahault  prend  la  présidence  et  s'exi^riine  en  ces 
termes  : 

Je  vous  demande,  Messieurs,  la  permission  de  vous  adresser  quelques 
mots.  Ce  n'est  pas  sans  une  profonde  émotion  que  je  prends  place  au 
Bureau  et  je  dois  vous  dire  que  cette  deuxième  présidence  est  contraire  à 
mon  principe.  Vous  avez  voulu  passer  outre.  Soit,  j'accepte  :  Je  le  fais  dans  les 
mêmes  sentiments  qui  m'avaient  déterminé  à  accepter  à  Viemie  il  v  a 
cinq  ans. 

Nous  nous  trouvions  alors  en  face  de  problèmes  difficiles  à  poser  et 
encore  plus  difficiles  à  résoudre.  Mais  tous  les  membres  présents  à  Vienne, 


-  48  - 

et  vous  en  étiez  pour  la  plupart,  Messieurs,  ont  procédé  à  l'examen  de  ces 
problèmes  avec  un  grand  vouloir  de  bien'faire.  C'est  cette  bonne  volonté  qui 
m'empêche  maintenant  de  protester  une  seconde  fois  et  qui  me  force  à 
prendre  la  parole  ici. 

Il  y  a  cinq  ans,  à  Vienne,  nous  étions  sous  la  devise:  Vir  bonus 
dicendi  peritus,  et  cette  devise  a  couronné  tous  nos  travaux.  Aujour- 
d'hui, nous  sommes  sous  l'aile  de  la  Belgique  et  depuis  très  longtemps,  les 
habitants  du  Brabant,  de  la  Flandre,  du  Hainaut,  du  Limbourg,  du  Luxem- 
bourg se  sont  unis  sous  cette  devise  :  L'Union  fait  la  Force.  Eh  bien. 
Messieurs,  je  vous  demande  instamment  de  tous  vous  pénétrer  de  cette 
devise.  Efforçons-nous  de  faire,  pendant  les  quelques  jours  qui  nous  réunis- 
sent, d'excellents  travaux  pour  l'harmonie  et  le  bien  commun.  N'oublions  pas 
non  plus  que  nous  sommes  tous  botanistes,  que  nous  ne  nous  occupons 
ni  d'histoire,  ni  de  philologie,  mais  de  plantes,  dont  la  nomenclature  doit  être 
avant  tout  une  chose  pratique,  et  un  instrument  d'entente  internationale. 

C'est  dans  cet  esprit.  Messieurs,  que  j'accepte  ici  les  fonctions  de 
président.  Et  maintenant,  si  vous  le  voulez  bien,  nous  allons  commencer 
nos  travaux,  après  avoir  remercié  mes  collaborateurs  d'autrefois  de  vouloir 
bien  siéger  encore  aujourd'hui  à  côté  de  moi  et  après  avoir  souhaité  la  bien- 
venue aux  nouveaux  venus.  (Appl.) 

Je  donne  la  parole  à  M.  Briquet  pour  la  lecture  du  rapport  résu- 
mant les  travaux  du  Bureau  permanent  de  nomenclature,  des  Commissions 
de  nomenclature  cryptogamique  et  paléobotanique,  et  du  rapporteur  général 
depuis  la  clôture  du  Congrès  de  Vienne. 

M.  le  rapporteur  général  donne  lecture  de  son  rapport  (voyez 
plus  loin:  Annexe  4). 

Le  rapport  est  approuvé  sans  observations. 

Adoption  du  règlement  de  séance. 

M.  leprésident  ouvre  la  discussion  préalable  à  l'adoption  du  règle- 
ment de  séance,  dont  le  projet  imprimé  a  été  distribue  par  les  soins  de  la 
Commission  d'organisation  du  Congrès. 

M.  le  prof.  Mangin  rappelle  les  observations  qu'il  a  présentées  au 
sujet  du  mode  de  votation  et  pense  qu'il  convient  de  trancher  maintenant 
cette  question. 

M.  le  président  propose  à  l'assemblée,  sur  la  proposition  de 
M.  Mangin,  l'amendement  suivant  au  règlement  de  séances:  «  Le  vote  au 


—  49  — 

bulletin  s'exécute  comme  suit  :  chaque  membre  dépose  dans  l'urne  un  nombre 
de  bulletins  égal  au  nombre  de  voix  dont  il  dispose  >.  On  commencera  pour 
le  premier  vote  par  un  appel  nominal;  si,  à  la  pratique,  ce  procédé  se  montre 
trop  long,  il  y  sera  remédié  par  le  dépôt  dans  l'urne  de  bulletins  signés. 
Ce  système  permettra  en  tout  temps  une  vérification  des  voix  dans  les  cas 
contestés  et,  d'autre  part,  le  secret  du  Note  reste  garanti  par  le  fait  que 
les  scrutateurs  sont  des  fonctionnaires  du  Congrès  étrangers  aux  débats 
comme  au  vote. 

Cette  proposition  est  adoptée. 

Il  est  ensuite  donné  lecture  en  français,  en  anglais  et  en  allemand  du 
projet  de  règlement  suivant  : 

1.  Les  personnes  qui  désirent  demander  la  parole  sont  priées  de 
transmettre  au  président  de  séance  un  billet  écrit,  portant  leur  nom  et  leur 
qualité. 

2.  Les  orateurs  disposent,  pour  développer  les  arguments  à  l'appui 
des  motions,  au  cours  de  la  discussion,  de  5  minutes.  Exceptionnellement, 
le  président  pourra  prolonger  le  délai  jusqu'à  10  minutes,  sauf  opposition  de 
l'assemblée.  Passé  ces  10  minutes,  le  président  a  le  droit  de  reprendre  la 
parole.  Les  orateurs  ne  pourront  pas  prendre  la  parole  plus  de  deux  fois  sur 
le  même  sujet. 

3.  L'interruption  de  la  séance  devra  être  mise  aux  voix  par  le  prési- 
dent, dès  que  celle-ci  lui  est  demandée  par  10  membres;  l'assemblée  fixe 
elle-même  la  durée  de  l'interruption  :  la  décision  e .^t  prise  à  main  levée  et  à 
la  majorité  absolue  des  votants. 

4.  La  clôture  de  la  discussion  est  laissée  normalement  à  l'initiative  du 
président,  mais  elle  devra  être  mise  aux  voix,  dès  qu'elle  est  demandée  par 
10  membres;  la  décision  est  prise  à  main  levée  et  à  la  majorité  absolue  des 
votants. 

5.  Les  motions  nouvelles  et  les  amendements  de  fond  ne  pf)urront 
être  admis  que  si  la  prise  en  considération  est  décidée  à  la  majorité  des 
2/3  des  suffrages  exprimés  et  ne  seront  mis  aux  voix  que  le  lendemain. 

6.  Les  propositions  de  pure  forme  peuvent  être  présentées  on  tout 
temps  et  seront  transmises,  à  titre  d'indication,  à  une  commission  de 
rédaction  définitive  nommée  à  la  fin  des  débats. 

7.  Dans  le  cas  oii  il  y  a  doute  sur  le  caractère  d'une  motion  on  d'un 
amendement,  la  décision  de  la  discu.-.sion  immédiate  ou  du  renvoi  au  leiule- 
main  est  prise  par  le  bureau. 


—  5o  - 

8.  Lorsqu'une  motion  ne  soulève  aucune  opposition,  la  décision  prise  à 
main  levée  peut  suffire.  Mais  dès  qu'une  opposition  se  manifeste,  la  déci- 
sion est  prise,  dans  tous  les  votes  concernant  les  questions  de  nomenclature, 
au  scrutin  secret  et  à  la  majorité  absolue  des  voix.  Si  un  scrutin  ne  donne  pas 
de  résultat,  il  y  aura  lieu  de  procéder  à  un  second  tour  de  scrutin  dans  la 
séance  suivante,  à  la  majorité  relative  des  voix. 

Les  questions,  qui  resteraient  à  trancher  le  dernier  jour  du  Congrès, 
seront  liquidées  le  jour  même  dans  une  courte  séance  supplémentaire. 

9.  Les  décisions  ne  sont  valables  que  si  le  quart  du  total  des  suffrages 
reconnus  par  la  Section  de  nomenclature  du  Congrès  est  représenté  dans 
l'assemblée. 

10.  Lorsqu'une  question  soulève  une  opposition,  représentée  par  une 
forte  minorité  dans  l'épreuve  à  main  levée,  l'assemblée  peut  décider,  à  main 
levée,  son  renvoi  à  une  commission  ad  hoc. 

Cette  commission  sera  chargée  de  rechercher,  si  possible  au  cours  de 
la  séance  même  ou  pour  le  lendemain,  un  terrain  d'entente  entre  la  majorité 
et  la  minorité. 

Le  règlement  est  adopté. 

Propositions  tardiventent  présentées  au  Congrès. 

M.  le  rapporteur  général  déclare  être  partisan  du  traitement  le 
plus  libéral  et  ne  pas  voir  d'inconvénient  à  ce  que  l'on  prenne  en  considé- 
ration les  motions  tardivement  présentées  par  MM.  Saccardo,  Stephani, 
Car  dot,  Vuillemin  et  Druce.  Il  fait  remarquer  que  si  la  motion 
Dru  ce  manque  dans  le  Recueil,  c'est  que  cette  motion  lui  est  parvenue 
au  dernier  moment. 

M.  le  président  propose  en  conséquence  que  les  motions  tardives 
soient  placées  pour  la  discussion  sur  le  même  pied  que  les  autres. 

Cette  proposition  est  acceptée. 

Motions  préliminaires. 

M.  le  rapporteurgénéral  expose  les  motifs  de  fond  et  de  forme 
qui  ont  amené  le  Bureau  permanent  à  exclure  des  débats  les  motions  qui 
sortent  du  cadre  du  programme  du  Congrès,  en  particulier  celles  qui  revien- 
nent sur  des  questions  déjà  tranchées  en  1905.  La  discussion  serait  limitée 
aux  articles  Xllbis,  54  et  56,  et  la  motion  de  M.  Druce  serait  exclue. 


—  5i  — 

M.  le  Dr  Rend  le  est  d'accord  en  principe,  mais  verra  pourtant  avec 
regret  l'abandon  de  la  motion  B  36  relative  à  la  question  des  langues  inter- 
nationales. 

La  motion  préliminaire  (Recueil  p.  7)  du  Bureau  permanent  est  acceptée 
à  mains  levées  à  l'unanimité  moins  1  voix. 

Recommandation  XII  bis. 

M  .  le  r  app  o  r  t  e  u  r  gé  n  é  r  a  1  résume  l'opinion  de  la  majorité  du 
Bureau  permanent  qui  propose  le  rejet  de  cette  motion  :  M  .  d  e  S  c  h  w  e  r  i  n 
voudrait  que  l'on  utilisât  de  préférence  la  forme  latine  des  noms  de  localités 
et  de  pays  (par  e.x.  :  sinensis  et  non  pas  cliinensis).  Les  avantages 
d'une  semblable  prescription  ne  sont  pas  évidents.  La  forme  latine  adonner 
aux  noms  géographiques  soulèvera  de  graves  discussions  entre  linguistes 
toutes  les  fois  qu'il  ne  s'agira  pas  de  mots  classiques,  (^ette  recommandation 
est  inutile. 

La  motion  XI Ibis  est  rejetée  à  l'unanimité  moins  2  voix. 

Art.  54,    l'\ 

M.  lerapporteur  général  explique  qu'il  ne  s'agit,  à  proprement 
parler,  à  propos  de  cet  article,  que  d'une  modification  rédactionnelle.  Le  but 
de  l'article  54,  1»  a  été  d'interdire  l'emploi  de  noms  génériques  coïncidant 
avec  des  termes  techniques  de  la  morphologie,  à  moins  que,  dès  le  début,  ils 
n'aient  été  introduits  avec  des  noms  spécifiques.  L'idée  première  de  cette 
prescription  revient  àOtto  Kuntze  lequel  en  avait  montré  en  détail  les 
avantages.  Or  la  rédaction  de  l'article  telle  qu'elle  figure  dans  les  Règles  de 
1Q05  est  malheureuse.  Elle  peut  laisser  croire,  comme  l'ont  montré  MM. 
Schinz  et  Thellung,  tju'un  nom  générique  tel  tjue  (Jotyledo,  IM  u- 
mula,  Radicula,  (^  au  lis,  R  a  d  i  x,  etc.,  doit  être  conservé  si  l'auteur 
de  ces  noms  n'a  pas  cherché  à  l'emprunter  à  la  terminologie  morphologique. 
D'oii  la  nécessité  d'une  modification  rédactioiuielle. 

M.  le  prof.  I)  e  -  T  o  n  i  objecte  cju'il  existe  un  genre  C  o  t  y  1  e  d  o  n  que 
l'on  ne  devrait  pourtant  pas  débaptiser  sous  prétexte  de  l'existence  du  mot 
C  o  t  y  1  e  d  o  en  morphologie. 

M  .  1  e  r  a  p  p  o  r  t  e  u  r  g  é  n  é  r  a  1  répond  c|ue  les  mots  C  o  t  y  1  e  d  o  n  et 
Cotyledo  constitueraient  deux  noms  génériques  différents.  (Règles  nom. 
art.  57).  En  outre,  le  genre  Cotylédon  a  été  introduit  en  1753  par  Linné 
avec  des  noms  spécifiques,  cas  expressément  prévu  par  l'art.  5L  1^. 

La  motion  54,  1"  est  acceptée  à  l'unanimité. 


—    52    — 

Art.  56. 

M.  le  rapporteur  général  fait  un  exposé  sommaire  de  la  question 
dite  des  «  noms  mort-nés  »  qui,  laissée  de  côté  par  le  Congrès  de  Vienne,  a 
provoqué  au  cours  des  dernières  cinq  années  l'éclosion  d'une  vraie  littéra- 
ture. Le  détail  des  trois  solutions  possibles  à  cette  question  figure  dans  le 
Recueil,  p.   18-20. 

M.  le  Dr  Rend  le  déclare  appuyer  la  motion  C  56  qui  lui  paraît  à  la 
fois  conforme  à  Tesprit  des  Règles  de  1905  et  réduire  au  minimum  les  chan- 
gements de  noms. 

M.  le  prof.  Schinz  s'exprime  au  sujet  des  questions  délicates  soule- 
vées par  la  question  des  noms  dits  «  mort-nés  >  en  ces  termes  : 

«  La  différence  entre  les  motions  Schinz  etThellung  (Recueil 
p.  18,  m  et  20,  II)  et  Briquet  (p.  19,  II  et  22,  II)  n'est  qu'apparente  et 
repose  sur  un  malentendu  qui  provient  de  la  trop  grande  brièveté  de  notre 
définition  des  noms  mort-nés  (1909,  p.  513).  Nous  avons  toujours  insisté 
(p.  ex.  1909,  p.  496)  sur  ce  point,  comme  M.  Briquet,  que  les  noms 
mort-nés  pouvaient  être  conservés,  mais  ne  devaient  pas  nécessaire- 
ment l'être.  Nous  avons  sans  doute  dit  (1909,  513)  que  «  les  noms  mort-nés 
ne  doivent  pas  être  utilisés  pour  de  nouvelles  combinaisons  de  noms  »,  mais 
nous  n'avons  nullement  voulu  exprimer  par  là  l'opinion  qu'une  épithète  spé- 
cifique homonyme  ne  peut  être  créée  dans  le  genre  nouveau  auquelune  espèce 
est  rapportée.  Si  l'exemple  donné  par  M.  Briquet  du  Taraxacum 
officinale,  lequel  doit  rendre  claire  la  différence  existant  entre  la  motion 
Schinz  et  Thellung  et  la  motion  Briquet,  était  correct,  alors  nous 
adopterions  sans  hésiter  Taraxacum  vulgare  Schrank,  car  Leon- 
todon  vulgare  est  mort-né  et  pour  ainsi  dire  inexistant,  de  sorte  que 
l'épithète  spécifique  vulgare  peut  être  employée  non  seulement  à  l'inté- 
rieur du  genre  Leontodon,  mais  encore,  et  à  bien  plus  forte  raison,  dans 
le  genre  Taraxacum.  En  supposant  exactes  les  dates  indiquées  par 
M.  Briquet,  nous  admettrions  donc  comme  lui  la  combinaison  Taraxa- 
cum vulgare,  non  pas  parce  que  Schrank  a  transporté  dans  le  genre 
Taraxacum  l'épithète  vulgare  en  l'empruntant  au  nom  mort-né  L  e  o  n- 
todon  vulgare  (ce  qui  n'est  d'ailleurs  pas  le  cas,  Schrank  ne  citant 
pas  Lamarck  dans  la  synonymie),  mais  parce  qu'il  a  créé  une  combinaison 
de  noms  valables  selon  l'art.  56,  laquelle  renferme  par  hasard  une  épithète 
spécifique   (vulgare)  homonyme  du  L  e  o  nt  o  d  o  n  v  u  Ig  a  r  e  Lam. 

Mais  je  me  hâte  d'ajouter  que  les  dates  attribuées  par  M.  Briquet 
à    ces   combinaisons    sont    inexactes.    Le  Taraxacum   of  f  i  c  i  n  a  1  e  Web. 


—  53  — 

remonte  à  1780  (et  non  pas  1793)  et  le  T.  v  ii  1  g  a  r  e  Schrank  à  1787  (non 
pas  17Q2).  11  en  résulte  que,  d'après  le  principe  énoncé  par  lui-même,  M. 
Briquet  doit  accepter  la  désignation  traditionnelle  Taraxacum  offici- 
nale, et  que  la  différence  qui  sépare  nos  motions  s'évanouit.  Nous  ne  pou- 
vons donc,  M.  Tiiellung  et  moi,  que  nous  déclarer  pleinement  d'accord 
avec  la  motion  de  M.  Briquet,  parce  qu'elle  coïncide  entièrement  avec  les 
principes  que  nous  avons  mis  en  pratique  et  que  cet  auteur  a  formulés 
d'une  façon  plus  claire.  Et  en  fait,  nous  avons  cité  M.  B  r  i  c]  u  e  t  (1900,  p.  198) 
parmi  les  auteurs  qui  sont  d'accord  avec  nous. 

Je  remarquerai  en  passant  que  par  erreur  (Recueil,  p.  20,  II)  notre 
définition  des  noms  mort -né  s  a  été  désignée  comme  définition  des  noms 
valables.  Enfin,  M.  le  rapport  eurgé  né  rai  ne  donne  pas  de  réponse 
à  la  question  soulevée  (Recueil,  p.  8,  III)  par  le  cas  du  (^  u  c  u  b  a  1  u  s  1  a  t  i- 
f  o  1  i  u  s  Mill.  Quel  nom  valable  doit  porter  le  S  i  1  e  n  e  v  u  1  g  a  r  i  s  (Moench  ) 
Garcke  dans  l'opinion  du  rapporteur  ? 

Pour  éviter  tout  malentendu,  on  pourrait  amender  et  compléter  notre 
définition  des  noms  mort-nés  (1909,  p.  513)  de  la  façon  suivante:  «  Par 
noms  mort-nés,  on  entend  ici,  dans  le  sens  de  l'art.  15,  les  noms  spécifiques 
(binômes)  qui  n'ont  pas  été  créés  en  conformité  avec  les  règles  (en  parti- 
culier avec  les  art.  15,  48  et  50),  et  dont  il  n'y  a  pas  lieu  de  tenir  compte  au 
point  de  vue  de  la  priorité  dans  les  cas  prévus  à  l'article  56.  L'épithète  spéci- 
fique du  nom-né  peut  donc,  dans  la  suite,  être  employée  à  nouxeau  dans  le 
même  sens  ou  dans  un  sens  différent.  » 

M.  le  prof.  Schinz  termine  en  déclarant  que,  selon  lui,  la  règle  des 
noms  mort-nés,  telle  qu'elle  est  exposée  dans  la  motion  C  56,  est  seule 
conforme  aux  règles  de  1905. 

M.  le  prof,  de  Wettstein  insiste  sur  le  fait  que  les  botanistes  vien- 
nois adversaires  de  la  motion  S  c  h  i  n/ -  T  h  e  1 1  u  n  g,  soit  MM.  J  a  n  c  h  e  n 
et  d  e  H  aye  k,  déclarent  se  tenir  absolument  sur  le  terrain  des  Règles  de 
1905.  Seulement,  l'interprétation  qu'ils  en  donnent  correspond  à  la  motion 
B  56.  Il  n'est  pas  juste  de  prétendre  que  seule  riiiter[)rétati()n  donnée  par  la 
motion  C  56  soit  orthodoxe.  Des  deux  côtés,  on  estime  sincèrement  tirer 
des  Règles  de  1905  des  conséquences  que  l'on  croit  logiques.  C'est  au  débat 
actuel  de  trancher  cette  question  certainement  litigieuse. 

M.  le  prof.  H  a  r  m  s  insiste  sur  les  avantages  de  la  méthode  Jane  h  e  n, 
qui  a  ses  préférences  personnelles:  elle  est  beaucoup  plus  simple  que  le  pro- 
cédé Schinz-Thellung,  lequel  exige  des  recherches  souvent  prolongées 
afin  de  savoir  si  un  binôme  créé  jadis  est  valable  dans  le  sens  de  nos  règles 


-  54  - 

actuelles  ou  non.  D'un  autre  côté,  il  reconnaît  qu'avec  le  procédé  S  ch  in  z - 
T  h  e  1 1  u  n  g  un  grand  nombre  de  désignations  traditionnelles  d'espèces  serait 
conservé,  et  c'est  sans  doute  ce  qui  a  contribué  à  fortifier  MM.  S  c  h  i  n  z  et 
T  h  e  1 1  u  n  g  dans  leur  manière  de  voir. 

M.  lerapporteurgénéral  déclare  regretter  n'avoir  eu  connais- 
sance que  trop  tard  des  dates  pr inceps  exactes  dans  l'exemple  emprunté 
par  lui  au  genre  Tar  axa  eu  m;  il  est  d'ailleurs  heureux  de  constater  que 
l'accord  qui  se  manifeste  entre  M.  Schinz  et  lui,  réduit  à  deux  le  nombre 
des  motions  en  présence.  Ces  motions  présentent  toutes  deux  des  avantages 
et  des  inconvénients.  Les  uns  seront  frappés  par  la  simplicité  mécanique 
de  la  règle  Janchen,  les  autres  seront  plus  impressionnés  par  le  minimum 
de  changements  de  noms  auquel  entraîne  la  règle  Schinz.  L'Assemblée  est 
maintenant  orientée:  à  elle  de  décider.  La  décision  prise  sera  loyalement 
appliquée  par  tous  les  partisans  des  règles  internationales,  quelle  qu'ait 
d'ailleurs  été  leur  attitude  avant  le  vote. 

M.  le  prof.  Schinz  pense  que  l'art.  C  56  ayant  obtenu  l'adhésion  de 
la  majorité  du  Bureau  permanent,  les  partisans  de  cet  article  doivent  voter 
oui  .Ceux  qui  voteront  non,  indiqueront  par  là  leur  préférence  pour 
l'art.    B  56. 

M.  le  prof.  Giesenhagen  tient  cependant  à  faire  remarquer  qu'il 
y  a  probablement  dans  l'assemblée  un  certain  nombre  de  congressistes  qui 
ne  veulent  se  décider  ni  pour  l'une,  ni  pour  l'autre  des  deux  motions.  11 
conviendrait  donc  au  préalable,  par  une  épreuve  à  main  levée  de  voir 
combien  il  y  a  de  membres  présents  qui  préfèrent  ne  pas  voir  résoudre  la 
question  en  litige. 

M.  le  président  fait  voter  à  main  levée  dans  le  sens  indiqué  par 
M.  le  prof.  Giesenhagen.  A  la  presque  unanimité,  l'Assemblée  décide  de 
passer  au  vote  par  bulletin  sur  les  motions  B  56  et  C  56. 

L'article  C  56  est  ensuite  accepté  par  85  oui,  contre  60  non  donnés  à 
l'art.  B  56. 

Séance  levée. 


2"^^  Séance.   Mardi    17  Mai    1910  à  9  heures  du  matin. 


La  séance  est  ouverte  à  9  h.  30  sous  la  présidence  de  M.  le  professeur 
Flahault,  président. 

Changement    de    présidence;    remplacement   du    procès-verbal 
par  un  compte-rendu  sténographique. 

M.  le  président:  Messieurs,  les  circonstances  m'obligent  à  quitter 
le  fauteuil  présidentiel  et  à  demander  à  l'Assemblée  d'a^rréer  à  ma  place 
M.  le  prof.  Mangin  du  Muséum  de  Paris. 

Je  suis,  en  effet,  obligé,  comme  président  de  l'Association  Internatio- 
nale des  botanistes,  de  présider  ce  matin  une  séance.  En  raison  de  mon  rôle  de 
rapporteur  général  du  Comité  de  nomenclature  phytogéographique, 
j'ai  encore  devant  moi  pour  les  jours  prochains  un  travail  considérable 
inconciliable  avec  les  fonctions  de  président  dont  j'ai  été  investi  à  mon  corps 
défendant. 

Vous  connaissez  tous,  Messieurs,  le  professeur  Mangin,  vous 
connaissez  la  valeur  de  ses  travaux  cryptogamiques  et  le  mérite  de  son 
caractère.  En  conséquence,  et  conformément  à  la  décision  prise  par  le  bureau, 
je  vous  prie.  Messieurs,  de  me  permettre  d'inviter  M.  Mangin  à  prendre 
place  au  Bureau.   (Applaudissements.) 

M.  le  prof.  Mangin,  en  prenant  la  présidence,  exprime  ses  regrets 
et  ceux  de  l'Assemblée  de  ce  que  M.  Flahault  soit  empêché  par  un  cumul 
de  fonctions  de  continuer  à  présider  les  débats  et  le  remercie  chaudement 
d'avoir  si  bien  engagé  le  travail  dans  la  séance  d'hier.  Il  annonce  que,  vu  l'im- 
possibilité de  préparer  d'une  séance  à  l'autre  un  procès-verbal  assez  détaillé 
pour  qu'il  soit  utile,  le  Bureau  renonce  à  cette  formalité.  Un  service  sténogra- 
phique fonctionne  sans  interruption  et  permettra  de  contrôler  et  de  coor- 
donner facilement  les  notes  que  voudront  bien  prendre  les  secrétaires. 

Art.  B  54,  3  bis. 

Reprenant  la  suite  de  l'ordre  du  jour,  M.  le  président  rappelle 
qu'avant  de  passer  à  la  IV"'e  partie  du  recueil,  il  reste  à  liquider  la  motion 
de    M.    G  r  e  e  n  e,    contenue  à  l'art.  B  54,  3  bis. 


—  56  — 

M.  le  rapporteur  général:  M.  le  prof.  Greene  voudrait  qu'il 
fût  interdit  de  faire  entrer  plus  d'une  fois  un  nom  de  personne  dans  la 
composition  des  noms  génériques.  Ainsi,  on  ne  pourrait  dire  Brit  tonastrum 
à  cause  de  l'existence  antérieure  du  genus  Brittonia,  les  expressions  de 
Pringlea  et  Neopringlea,  Engle  relia  et  Englerastrum,  etc., 
etc.,  ne  pourraient  subsister  les  unes  à  côté  des  autres.  Cette  proposition  est 
contraire  à  l'esprit  des  Règles  de  1Q05:  un  nom  générique  peut  être  arbi- 
traire (Règles  nom.  art.  24).  Le  Bureau  permanent  unanime  propose 
d'écarter  la  proposition  contenue  à  l'article  B  54,3  bis. 

Personne  ne  demande  la  parole.  La  motion  est  rejetée  à  mains  levées 
à  l'unanimité. 

Nomenclature  cryptogamique.  —    Motions  relatives  aux  Protistes. 

M.  le  rapporteur  général:  Je  dois  porter  à  votre  connaissance 
que  M.  le  prof.  Lauterborn,  empêché  d'assister  au  Congrès,  m'a  écrit 
une  lettre  pour  me  dire  que,  s'il  était  présent,  il  appuierait  les  propositions 
de  M.  Stock  mayer  relatives  à  la  nomenclature  des  Protistes.  L'avis 
d'un  spécialiste  tel  que  M.  Lauterborn  doit  être  sans  doute  d'un  grand 
poids  dans  la  décision  à  prendre.  Cependant,  dans  mon  opinion,  il  serait 
dangereux  de  suivre  dès  maintenant  M.  Stock  mayer.  En  effet,  l'art.  7 
des  Règles  de  la  nomenclature  votées  à  Vienne  dit  que  «  la  nomenclature 
botanique  est  entièrement  indépendante  de  la  nomenclature  zoologique  ».  Or 
les  Cytomorphes,  envisagés  à  la  manière  de  M.  St  o  ck  m  a  y  e  r,  constituent 
un  groupe  à  cheval  sur  les  règnes  animal  et  végétal.  Il  me  paraît  dès  lors 
impossible  que  nous  prenions  ici  des  décisions  sans  que  les  zoologistes 
aient  pu  exprimer  d'avis  sur  les  propositions  de  M.  Stockmayer.  Je 
crois  même  prudent  de  ne  pas  entrer  en  discussion  actuellement  sur  ces 
propositions,  la  question  n'étant  pas    mijre. 

Personne  ne  présentant  d'autre  observation,  M.  le  président 
propose  d'ajourner  la  décision  sur  les  propositions  Stockmayer  jusqu'au 
moment  oîj,  les  zoologistes  ayant  émis  une  opinion  motivée  sur  celles-ci, 
elles  pourraient  être  reprises  d'un  commun  accord,  c'est-à-dire  dans  un 
prochain  congrès. 

Cette  proposition  est  adoptée. 

Points  de  départ  pour  la  nomenclature  des  Cryptogames  non  vasculaires. 

M.  le  président  :  Nous  nous  trouvons  en  face  de  deux  propo- 
sitions :  ou  bien,  avec  les  motions  A  3  et  B  3,  nous  déciderons  l'adoption 


-  57- 

d'un  point  de  départ  unique  (1753)  pour  tous  les  groupes  de  CJryptogames 
non  vasculaires;  ou  bien,  avec  l'art.  C  3,  nous  aurons  à  examiner  les  points 
de  départ  particuliers  à  adopter  successivement  pour  chacun  des  groupes 
principaux.  Si  la  première  solution  prévaut,  la  question  serait  singulièrement 
simplifiée.  Mais  il  convient  de  remarquer  que  la  deuxième  solution  a 
obtenu,  dans  les  travaux  préparatoires,  un  nombre  respectable  de  voix. 

M.  le  rapporteur  général  dit  que  le  dépouillement  des  votes 
émis  par  la  Commission  cryptogamique  a  présenté  de  grosses  difficultés  à 
cause  de  l'éparpillement  des  voix  sur  une  foule  de  motions  différentes.  11 
croit  donc  prudent  d'examiner  successivement  les  différents  groupes  et  en 
fait  la  proposition  formelle.  Ce  mode  de  procéder  aura  l'avantage  de 
permettre  aux  partisans  des  points  de  départ  multiples  de  développer  en 
détail  leurs  arguments.  D'autre  part,  si  la  date  de  1753  est  adoptée  successi- 
vement pour  chaque  groupe,  cela  reviendra  à  l'adoption  des  motions  A  3 
ou  B   3. 

M.  le  prof.  O  i  e  s  e  n  h  a  g  e  n  et  Al.  Ciroves  sont  du  même  avis,  tandis 
que  M.  Dixon  estime  que  le  principe  général  du  point  de  départ  unicpie 
(1753)  devrait  d'abord  être  discuté.      '  -' 

Au  vote,  la  proposition  du  rapporteur  est  adoptée  à  l'unanimité 
moins  deux  voix.  Le  scrutin  n'est  pas   demandé. 


Myxomycètes. 

M.  le  rapporteur  généraMiit  remarquer  que,  en  l'absence  de 
propositions  formelles  relatives  aux  Myxomycèdes,  il  a  lieu  de  tenir 
compte  du  renseignement  renfermé  à  la  page  43  du  R  e  c  u  e  i  I,  d'après  lequel 
une  nouvelle  édition  du  classique  Monograph  of  Mycetozoa  de 
Lister  doit  paraître  incessamment;  cette  édition  prend  la  date  de  1753 
comme  point  de  départ  pour  la  nomenclature  des  Myxomycètes. 

M.  le  L)r  Rend  le  fait  l'éloge  du  livre  attendu  de  Miss  Lister  et 
pense  qu'il  y  a  toute  sorte  d'avantages  à  consacrer  1753  comme  point  de 
départ  pour  la  nomenclature  des  Myxomycètes. 

M.  le  prof.  O  i  e  s  e  n  h  a  g  e  n  estime  iju'il  n'est  pas  possible  de  prendre 
une  décision  de  ce  genre  du  moment  que  l'on  n'a  pas  voulu  examiner  la 
motion  Stockmaycr  relative  aux  Cytomorpiies.  puisque  les  Myxomycètes 
constituent  un  groupe  situé  à  h  limite  des  règnes  animal  et  végétal  et  que  les 
zoologistes  pourraient  avoir  leur  mot  à  dire. 


-  58  - 

M.  le  prof.  Schinz  croit  au  contraire  qu'une  décision  peut  et  doit 
être  prise.  Il  préférerait  que  l'on  n'adoptât  pas  comme  point  de  départ  la  date 
de  1753,  mais  bien  la  date  de  publication  du  livre  de  Miss  Lister,  soit  1910. 

M.  le  prof.  deWettstein  partage  l'opinion  de  M.  Schinz.  Mais  où 
en  est  l'impression  du  livre  de  Miss  List  er  ?  Quand  paraîtra-t-il  ? 

M.  le  Dr  Rendle  annonce  ;que  cet  ouvrage  paraîtra  très  probable- 
ment dans  le  courant  du  mois  de  juillet  prochain. 

M.  le  prof.  Qiesenhagen  déclare  ne  pouvoir  mettre  à  la  base  de 
la  nomenclature  des  Myxomycètes  un  ouvrage  qui  n'a  pas  encore  été  publié, 
dont  nous  ne  connaissons  pas  le  contenu.  Un  semblable  procédé  expose 
à  toutes  les  surprises. 

M.  le  prof.  Magnus  défend  le  point  de  départ  de  1753.  Il  se  pourrait 
que  le  livre  de  Miss  Lister,  malgré  la  compétence  de  l'auteur,  renferme  des 
erreurs  auxquelles  nous  ne  pouvons  prêter  l'appui  de  notre  autorité.  Mais 
puisque  le  livre  de  Lister  se  base  sur  la  date  de  1753,  plaçons-nous  sur  le 
même  terrain  que  le  monographe,  et  adoptons  aussi  cette  date  de  1753. 

M.  le  prof.  Vuillemin  estime  qu'il  ne  saurait  y  avoir  deux  nomen- 
clatures distinctes  pour  les  Myxomycètes,  l'une  à  l'usage  des  zoologistes, 
l'autre  à  l'usage  des  botanistes.  Les  zoologistes  ayant  l'antériorité  sur  nous, 
nous  ne  sommes  plus  libres  et  devons  renvoyer  à  une  date  ultérieure  la  fixa- 
tion du  point  de  départ  de  la  nomenclature  des  Myxomycètes,  après  nous  être 
mis  d'accord  avec  les  zoologistes. 

M.  le  prof.  Magnus  insiste  de  nouveau  sur  la  critique  de  M.  G  i  e  s  e  n- 
hagen:  nous  ne  pouvons  recommander  un  ouvrage  que  nous  ne  connaissons 
pas. 

M.  Groves  fait  remarquer  que  le  livre  de  Lister  est  un  ouvrage 
classique,  dont  les  principes  de  nomenclature  sont  en  accord  avec  ceux  des 
zoologistes. 

M.  le  prof.  Engler  verrait  avec  regret  que  l'on  renvoyât  une  déci- 
sion à  un  autre  congrès.  Si  l'on  procède  ainsi  pour  toutes  les  questions  que 
soulèvera  la  nomenclature  cryptogamique,  il  n'y  a  pas  de  raison  pour  que 
cela  finisse.  Personnellement,  il  appuie  la  proposition  de  prendre  1753  comme 
point  de  départ,  date  qui  est  adoptée  dans  le  livre  de  Lister. 

MM.  les  prof.  Magnus  et  ,R.  Maire  proposent  formellement  la 
date  de  1753. 

M.  le  président  met  d'abord  aux  voix  la  motion  d'ajournement 
(Giesenhagen-Vuillemin).  Cette  motion  est  rejetée  par  78  voix  contre  68. 

La  proposition  de  MM.  Magnus  et  Maire    fixant  à  Tannée  1753  le 


-  59  - 

point  de  départ  pour  la  nomenclature  des    Myxomycètes  est  ensuite  adoptée 
par  89  oui  contre  63  non. 

M.  le  prof,  de  Wcttstein  demande  la  parole  pour  une  motion 
d'ordre.  L'appel  nominal  prend  trop  de  temps:  il  faut  appliquer  le  système 
des  bulletins  de  vote  signés  déposés  dans  l'urne  autant  de  fois  que  le  votant 
dispose  de  voix  (voy.  ci-dessus).  (JcttL- proposition  est  adoiitcc  à  l'unanimité. 


Schizomycètes. 

M.  le  président  met  en  discussion  le  point  de  départ  de  la  nomen- 
clature des  Schizomycètes. 

M.  le  prof.  Vuillemin  propose  d'adopter  1753  comme  point  de 
départ  de  la  nomenclature  des  Bactéries. 

M.  le  prof.  De -Ton  i  estime  la  date  1753  trop  reculée  pour  être  un 
point  de  départ  utile. 

M.  le  Dr  Lut  z  déclare  que  la  bactériologie  n'existe  comme  science 
que  depuis  les  travaux  de  Pasteur  (réclamations  sur  divers  bancs)...  Nous 
sommes  actuellement  dans  une  période  d'évolution  très  active  des  connais- 
sances :  chaque  jour,  on  voit  des  organismes  sortir  d'un  groupe  pour  être 
transférés  dans  un  autre.  Il  est  impossible  dans  ces  conditions  de  fixer 
utilement  un  point  de  départ  pour  la  nomenclature.  L'orateur  propose 
l'ajournement  de  toute  décision  relative  aux  Bactéries. 

M.  le  prof.  Klebahn  propose  d'adopter  comme  point  de  départ  pour 
les  Bactéries  l'œuvre  fondamentale  de  F.  Cohn  (U  n  t  e  r  s  u  c  h  u  n  ge  n 
uber  Bakterien,  1870-76).  Il  lui  paraît  impossible  de  remonter  à  1753 
pour  la  nomenclature  de  ces  organismes. 

M.  le  prof.  Engler  appuie  la  proposition  K  1  e  b  a  h  n.  C'est  à  Cohn 
que  l'on  doit  les  fondements  essentiels  de  la  systématique  des  Bactéries. 

M.  le  prof.  Magnus  est  d'un  avis  opposé.  Il  y  a  eu  avant  C  o  h  n  des 
bactériologistes  éminents  dont  les  œuvres  et  la  nomenclature  ne  peuvent 
être  négligées,  ainsi,  par  exemple  E  h  r  e  n  b  e  r  g,  qui  a  donné  déjà  en  17S6  la 
caractéristique  de  genres  et  d'espèces  importants  de  Bactéries. 

M.  le  prof.  Oiesenhagen  critique  la  date  de  1753.  Selon  lui,  il  n'y 
aurait  que  le  principe  de  l'uniformité  qui  pourrait  être  invoqué  en  faveur 
d'une  date  aussi  reculée,  et  ce  principe  n'est  pas  suffisant  en  pareille  matière. 

Pour  M.  le  prof.  M  n  ^  n  u  s,  toutes  les  publications  postérieures  à 
Linné   doivent    être    prises   en   considération  :  les  travaux  d'E  h  r  c  n  b  e  r  g 


—  6o  — 

tout  autant  que  ceux  de  C  o  h  n,  de  sorte  que  la  date  de  1753  convient  aussi 
bien  pour  les  Bactéries  que  pour  les  autres  groupes. 

M.  le  prof.  Vuillemin  ne  voit  pas  pourquoi  on  donnerait  une 
valeur  capitale  à  la  date  de  1786  (Ehrenberg),  proposée  par  les  bota- 
nistes de  Moscou.  Si  Ton  ne  veut  pas  accepter  tout  ce  qui  est  postérieur  à 
1753,  il  se  rallierait  à  la  date  de  1910. 

M.  le  prof.  De -Toni  tient  cependant  à  faire  remarquer  qu'Ehrenberg 
a  traité  les  Bactéries  en  zoologiste  et  ne  les  a  pas  suffisamment  distinguées 
de  divers  animaux  microscopiques.  L'œuvre  de  C  o  h  n  lui  paraît  pouvoir  servir 
de  base  solide  pour  la  nomenclature  des  Bactéries. 

M.  le  prof.  Giesenhagen  partage  les  idées  de  M.  De -Toni.  il 
propose  formellement  le  renvoi  de  toute  la  question.  Nous  n'avons  pas  parmi 
nous  de  spécialiste  en  matière  de  bactériologie  systématique,  et  cette 
absence  est  d'autant  plus  grave  que  la  médecine  est  fortement  intéressée  à 
la  solution  donnée  à  la  question  de  la  nomenclature  bactériologique. 

M.  le  président  résume  le  débat,  en  énumérant  les  propositions 
relatives  au  point  de  départ  de  la  nomenclature  bactériologique: 

1°  Motion    d'ajournement    (appuyée     par     MM.     Lutz,     Farlow, 

Atkinson    et    Giesenhagen); 
2o  1753,  proposition  Vuillemin,  appuyée  par  M.  M  a  g  n  u  s. 
30  1786,  proposition  des  botanistes  de  Moscou   (Recueil,  p.  24); 
40  1870-76,  proposition  Klebahn,    Engler,  De -Toni. 

Ces  propositions  sont  mises  aux  voix  dans  l'ordre  ci-dessus.  La  motion 
no  1   (ajournement)  est  adoptée  par  83  oui,  contre  42  non. 
La  séance  est  ensuite  levée  à    11  h.  45. 


3"''^  Séance  :   Mardi    17  Mai  à  2  heures 


La  séance  est  ouverte  à  2  heures. 

M.  le  président  propose  de  traiter  les  Schizophycées  et  les 
Flagellâtes  avec  les  Algues.  Il  propose  de  suspendre  la  séance  pendant 
40  minutes.  Pendant  ce  temps,  les  algologues,  les  mycologues  et  les 
bryologues  se  rassembleront  en  comités  particuliers  pour  se  mettre  d'accord 


—  6i   — 

entre  eux  et  arriver  devant  l'assemblée  générale  avec  des  propositions  fermes. 

Ces  propositions  sont  adoptées. 

La  séance  plénière  est  reprise  à  3  heures. 

M.  le  pr  é  s  i  d  e  nt  annonce  qu'en  suite  de  difficultés  survenues  au 
dernier  moment,  le  comité  algologique  ne  sera  prêt  à  rapporter  que  le 
lendemain. 

Champignons. 

Le  comité  des  mycologues  a  fait  à  une  grosse  majorité  la  proposition 
suivante,  dont  M.    le   p  r  é  s  i  d  e  n  t  donne  lecture  : 

«  La  nomenclature  mycologique  commence  avec  Pries,  Systema 
mycologicum,  ann.  1821-32,  à  l'exception  des  Uredinales,  Ustila- 
ginales  et  Gasteromycètes  pour  lesquelles  le  point  de  départ  remonte 
à  ISOI  (Persoon,  Synopsis  methodica  Fungorum),  sous  réserve 
d'une  liste  de  n  o  m  i  n  a  g  e  n  e  r  i  c  a  u  t  i  (|  u  e  c  o  n  s  e  r  v  a  n  d  a  à  élaborer.  » 

M.  le  rapporteur  général  recommande  la  proposition  des  myco- 
logues à  l'approbation  de  l'assemblée.  Il  aurait  sans  doute  été  plus  simple, 
en  apparence,  d'avoir  un  point  de  départ  unique,  mais  la  simplicité  apparente 
n'est  pas  le  seul  desideratum  que  l'on  doive  envisager.  Il  faut  tenir  compte 
du  développement  progressif  et  très  inégal  des  connaissances  dans  les  divers 
champs  de  la  botanique,  lequel  s'oppose  à  une  uniformité  rigide  dans  la  façon 
de  régler  la  nomenclature.  Surtout  il  importe  de  tenir  compte  des  besoins 
pratiques.  Ceux-ci  exigent  la  réduction  au  minimum  des  changements  à 
apporter  à  la  nomenclature  traditionnelle.  Du  moment  que  la  grande  majo- 
rité des  spécialistes  nous  recommande  la  solution  qui  vient  d'être  énoncée, 
les  autres  botanistes  sont  mal  placés  pour  leur  faire  opposition. 

M.  le  prof.  Magnus  défend  l'opinion  de  la  minorité,  cpii  voudrait 
conserver  pour  les  Champignons,  comme  pour  les  autres  groupes,  la  date  de 
1753. 

M.  le  président  met  aux  voix  la  proposition  ci-dessus.  Elle  est 
adoptée  par  130  oui,  contre  4  non.  (A  p  p  1  a  u  d  i  s  s  e  m  e  n  t  s.) 

Bryophytes. 

En  ce  qui  concerne  la  nomenclature  bryologique,  M.  le  D^  R  (>  1 1 
explique  que,  pour  les  Sphagnacées,  il  convient  de  suivre  l'exemple  des  lupa- 
ticologues  et  de  prendre  la  date  de  1753  comme  point  de  départ,  vu  la  néces- 
sité de  conserver  un  nom  très  important  dûàEhrhart.  M  iinportc  d'ailleurs 


—    62    — 

de  suivre  exactement  pour  ce  groupe  de  Bryophytes  les  règles  de  1905,  en 
tenant  compte  des  décisions  prises  cette  année  à  Bruxelles. 

M.  le  président  donne  lecture  de  la  proposition  suivante  recom- 
mandée à  l'assemblée  par  MM.  les  bryologues  réunis  en  comité  spécial: 

«  Le  point  de  départ  pour  la  nomenclature  des  Hépatiques  et  des 
Sphagnacées  est  fixé  à  Tannée  1753;  les  autres  Muscinées  auront  comme 
point  de  départ  Hedwig,  Species  Muscorum,  1801.  Une  liste  de 
nomina  generica  utique  conservandaà  élaborer  reste  réservée.  » 

Cette  proposition  est  acceptée  par  126  voix  contre  5. 

Lichens. 

M.  le  Dr  Z  a  h  1  b  r  u  c  k  n  e  r  parle  des  difficultés  que  présente  le  choix 
d'un  bon  point  de  départ  pour  la  nomenclature  des  lichens.  Logiquement,  on 
devrait  commencer  seulement  avec  A  ch  a  r  i  u  s.  Mais  même  dans  ce  cas,  une 
liste  de  nomina  conservanda  serait  nécessaire.  En  définitive,  l'auteur 
recommande  la  date  de  1753,  sous  réserve  d'une  liste  de  nominaconser- 
V  an  da  à  élaborer. 

M.  le  président  met  aux  voix  la  proposition  de  M.  Zahlbruckner. 
Cette  proposition  est  acceptée  par  151  oui  contre  2  non. 

Conditions  de  validité  de  publication  des  noms 
pour  les  Cryptogames  non  vasculaires. 

M.  le  rapporteur  général,  après  avoir  exposé  la  portée  de  la 
motion  W  i  1 1  e  et  W  i  1 1  r  o  c  k,  contenue  dans  l'art.  4,  estime,  d'accord  avec 
beaucoup  de  cryptogamistes,  que  cette  motion  est  excellente  à  titre  de 
recommandation,  mais  qu'il  serait  exagéré  d'en  faire  une  règle. 

M.  le  prof.  R.  Maire  est  d'accord  avec  cette  manière  de  voir;  il 
voudrait  voir  compléter  la  recommandation  par  une  allusion  aux  cham- 
pignons charnus,  chez  lesquels  une  connaissance  exacte  de  l'espèce  implique 
l'examen  d'une  figure. 

M.  le  président  met  aux  voix  l'art.  4,  envisagé  comme  recomman- 
dation, avec  l'adjonction  de  M.  M  a  i  r  e. 

La  proposition  est  adoptée  à  l'unanimité. 

Nomenclature  spéciale  des  Champignons  à  cycle  évolutif  non  pléomorphe. 

M.  le  rapporteur  général  estime  inutile  de  faire  des  règles 
spéciales  pour  les  champignons  à  cycle  évolutif  non  pléomorphe  (Recueil 


—  63  — 

p.  26,  art.  5),  puisque  ce  groupe  tombe  purement  et  simplement  sous  l'appli- 
cation des  Règles  générales  de  1905.  Il  propose  donc  de  passer  directement 
à  l'art.  5. 

M.  Dix  on  pense  pourtant  qu'il  n'est  pas  inutile  de  dire  dans  un  article 
spécial  que  les  Règles  de  1905  s'appliquent  aussi  aux  champignons  à  moins 
de  dispositions  contraires. 

M.  le  rapporteur  général  répond  qu'il  sera  très  facile  à  la 
Commission  de  rédaction  de  tenir  compte  de  ce  désir  sans  insérer  pour  cela 
un  article  spécial. 

La  proposition  du  rapporteur  est  adoptée  à  l'unanimité. 

Nomenclature  spéciale  des  Champignons  à  cycle  évolutif  piéomorphe. 

M.  le  rapporteur  général  explique  qu'il  aurait  été  difficile  à 
l'assemblée  de  prendre  une  décision  sur  les  questions  compliquées  traitées 
à  l'art.  6  (Recueil,  p.  27-29  et  p.  56  et  57),  si  les  mycologues  réunis  en 
comité  particulier  n'étaient  arrivés  à  une  entente  complète.  Il  donne  lecture 
du  texte  résultant  de  cette  entente,  ainsi  conçu: 

«  Chez  les  champignons  à  cycle  évolutif  piéomorphe,  les  divers  états 
successifs  d'une  même  espèce  (anamorphoses,  status)  ne  portent  qu'un  seul 
nom  générique  et  spécifique  (binôme)  :  le  plus  ancien  qui  ait  été  donné  à 
partir  de  Pries  Systema  ou  de  Persoon  Synopsis,  à  l'état  contenant 
la  forme  que  l'on  est  convenu  d'appeler  parfaite,  à  condition  qu'il  soit  d'ail- 
leurs conforme  aux  règles. 

On  admet  comme  état  parfait  celui  qui  aboutit  au  stade  de  l'asque 
chez  les  Ascomycètes,  à  la  baside  dans  les  Basidiomycètes,  à  la  téleutospore 
dans  les  Uredinales,  à  la  spore  dans  les  Ustilaginales. 

Les  noms  génériques  et  spécifiques  donnés  aux  autres  états  n'ont  qu'une 
valeur  temporaire.  Ils  ne  peuvent  pas  servir  à  remplacer  un  nom  générique 
déjà  existant  et  s'appliquant  à  une  ou  plusieurs  espèces,  l'une  quelconque 
desquelles  contient  la  forme  dite  «  parfaite  ». 

M.  le  prof.  M  agn  us  estime  que  l'on  ne  devrait  pas  faire  mention, 
dans  l'article  proposé,  des  noms  de  Pries  ou  de  Persoon,  parce  que  l'article 
est  applicable  à  tous  les  noms  quels  qu'ils  soient,  peu  importe  que  leurs 
auteurs  s'appellent  S  o  w  e  r  b  y.   Nées,    Persoon,    Pries,   etc. 

M.  le  rapporteur  général  répond  qu'il  y  a  avantage  à  mentionner 
ici  le  point  de  départ  de  la  nomenclature  mycologique,  afin  d'éliininer  avec 
certitude  les  noms  antérieurs  à  ce  point  de  départ,  que  l'on  pourrait  être 
tenté  de  faire  intervenir  dans  l'application  de  l'article. 


M.  le  Lieut.-Col.  P  r  a  î  n  et  M.  le  prof.  A  t  k  i  n  s  o  n  adressent  encore  à  la 
Commission  de  rédaction  quelques  recommandations  de  détail,  puis  l'article 
ci-dessus  est  mis  aux  voix  par  M.  le  président  et  adopté  à  mains  levées 
(contre  2  voix  représentant  9  bulletins  de  vote). 

Au  sujet  de  l'article  7  (Recueil,  p.  29),  dans  lequel  M.  Saccardo 
propose  une  règle  relative  aux  Deutéromycètes,  M.  D  e  -  T  o  n  i  pense  qu'il  y 
aurait  un  avantage  pratique  à  ce  que  l'on  tienne  compte  de  cette  recom- 
mandation. 

M.  le  rapporteur  général  et  M.  le  président  font  tous  deux 
remarquer  que,  sans  contester  l'intérêt  de  la  proposition  de  M.  Saccardo, 
il  s'agit  là,  sans  aucun  doute,  d'une  recommandation  d'ordre  systématique 
qui  sort  du  cadre  des  règles  et  recommandations  de  nomenclature. 

Nomenclature  des  formes  biologiques    des    Champignons    parasites. 

M.  le  président  annonce  que  les  art.  8  et  9,  critiqués  par  le 
rapporteur,  ont  fait  l'objet  de  discussions  détaillées  au  sein  d'un  groupe  de 
mycologues,  et  que  ceux-ci  proposent  de  les  remplacer  par  la  recommandation 
suivante  : 

«  Dans  les  Champignons  parasites,  les  auteurs  qui  ne  donnent  pas  une 
valeur  spécifique  aux  formes  caractérisées  au  point  de  vue  biologique,  mais 
pas  ou  pas  du  tout  au  point  de  vue  morphologique,  distingueront  à  l'inté- 
rieur des  espèces:  des  formes  spéciales  (forma  specialis,  f.  sp.),  caractérisées 
par  leur  adaptation  à  des  espèces  nourricières  différentes  et  nommées  par 
préférence  au  moyen  des  noms  des  hôtes  ;  en  ce  faisant,  si  l'on  désire 
employer  des  noms  doubles,  on  les  formera  de  préférence  au  moyen  des 
noms  des  espèces  nourricières.  » 

M.  le  rapporteur  général  déclare  que  cette  proposition  échappe 
à  toutes  les  critiques  qu'il  a  pu  faire  antérieurement  aux  art.  8  et  9  et  en 
recommande  l'acceptation. 

M.  le  prof.  Vuillemin  ne  peut,  en  ce  qui  le  concerne,  accepter  la 
terminologie  que  la  proposition  ci-dessus  consacrerait,  si  elle  était  acceptée 
sans  modifications.  Il  lui  paraît  inadmissible  qu'une  «  forme  »  soit  préci- 
sément caractérisée  par  l'absence  de  caractères  morphologiques  :  il  y  a 
contradiction  dans  les  termes. 

M.  le  prof.  R.  Mai  r  e  propose,  pour  donner  satisfaction  aux  scrupules 
terminologiques  de  M.  Vuillemin,  de  remplacer  les  termes  «forma 
specialis  ».  par  le  terme  technique  spécial  «  isoïde  »  (du  grec  i  s  o  s,  égal,  et 
e  i  d  o  s  ,  apparence). 


—  65  — 

M.  le  prof.  Klebahn  combat  l'introduction  d'un  terme  nouveau,  tel 
qu'isoïdc.  L'expression  «  forma  specialis  »  a  été  acceptée  par  beaucoup  de 
mycologues,  et  tend  à  se  généraliser  depuis  qu'elle  a  été  utilisée  d'une  façon 
systématique  par  M.  Eriksson.  Les  objections  terminologiques  que  l'on 
a  fait  à  l'emploi  de  cette  expression  lui  paraissant  d'ordre  tout  à  fait 
secondaire.  Si  l'on  voulait  pousser  le  purisme  aussi  loin,  il  y  aurait  des 
changements  sans  nombre  à  introduire  tant  dans  la  terminologie  que  dans 
la  nomenclature  botaniques. 

M.  le  rapporteur  générai  fait  encore  remarquer  que  le  mot 
forma  accolé  à  l'adjectif  specialis  n'est  pas  pris  dans  son  sens  morpho- 
logique, mais  dans  le  sens  d'une  unité  systématique  d'ordre  inférieur  telle 
qu'elle  est  comprise  à  l'art.  12  des  Règles  de  la  nomenclature.  On  tolère  en 
français,  d'une  façon  analogue,  l'emploi,  dans  des  sens  différents,  de  mots 
tels  que  lame,   mine,   train,  etc. 

M.  le  président  met  aux  voix  la  proposition  des  mycologues  telle 
qu'elle  vient  d'être  énoncée.  La  proposition  est  adoptée  à  mains  levées  à  la 
presque  unanimité. 

Recommandations  diverses  relatives  à  la  nomenclature  des  Champignons. 

M.  le  rapporteur  g  é  n  é  r  a  1  explique  que,  sur  les  six  recomman- 
dations figurant  dans  ce  paragraphe,  la  Commission  en  a  retenu  trois  (art.  U) 
11  et  12,  Recueil,  p.  30).  Il  propo.se  à  l'assemblée  d'accepter  ces  trois 
recommandations,  laissant  à  la  Commission  de  rédaction  le  soin  de  les 
combiner  avec  les  recommandations  spéciales. 

La  proposition  durapporteur  est  acceptée  à  mains  levées  à  l'unanimité. 

M.  le  prof.  Atkinson  attire  l'attention  sur  l'art.  14,  dans  lequel  il 
propose,  à  titre  de  recommandation,  de  désigner  un  type  toutes  les  fois  ciu'un 
groupe  nouveau  est  décrit. 

M.  le  rapporteur  général  appuie  la  motion  de  M.  Atkinson 
et,  conformément  à  l'idée  qu'il  a  exprimée  en  marge  à  la  page  13  du  Recueil, 
propose  de  donner  à  cette  recommandation  une  portée  générale.  La  généra- 
lité des  botanistes  a  été  opposée,  en  1905  au  système  qui  consiste  à  créer 
après  coup  et  arbitrairement  des  «  types  >  pour  des  groupes  où  aucun 
«  type  »  n'a  primitivement  été  désigné,  système  qui,  dans  un  grand  nombre 
de  cas,  aurait  amené  de  grandes  perturbations  de  nomenclature.  Mais  il  est 
certainement  à  désirer  qu'à  l'avenir  on  désigne  d'une  façon  régulière  les 
types  de  nomenclature  des  nouveaux  groujx's  que  l'on  décrit.  Le  rapporteur 
pense  cju'en  acceptant  la  motion  Atkinson  et  en   lui  donnant   une  portée 


—  66  — 

générale,  l'assemblée  fera  œuvre  utile,  tout  en  accordant  une  légitime 
satisfaction  aux  botanistes  américains  dont  les  idées  en  cette  matière  n'ont 
pas  réuni  l'assentiment  général  (marques  d'à  pprob.).  La  Commission  de 
rédaction  donnerait  à  la  motion  Atkinson  la  place  voulue  dans  les  Règles 
pour  qu'elle  prenne  une  portée  générale. 

La  proposition  de  M.  Atkinson,  élargie  dans  le  sens  que  vient 
d'indiquer  le  rapporteur,  est  adoptée  à  mains  levées  à  l'unanimité. 

Prescriptions  spéciales  relatives  à  la  nomenclature  des  Hépatiques. 

M.  le  rapporteur  général,  en  regrettant  que  M.  Schiffner  ne 
soit  pas  là  pour  commenter  l'art.  16  (Recueil,  p.  32)  relatif  aux  Hépa- 
tiques, dit  s'en  tenir  aux  remarques  qu'il  a  fait  figurer  en  marge  du  texte  de 
M.  Schiffner.  Il  croit  l'art  16  superflu. 

Personne  ne  demande  la  parole.  L'article  16  est  écarté  à  mains  levées 
sans  opposition. 

Règles  et  recommandations  spéciales  pour  les  Sphagnacées. 

M.  le  rapporteur  général,  tout  en  rendant  hommage  aux  efforts 
de  M.  Rôll,  auteur  de  ce  paragraphe,  propose  d'écarter  tout  le  §  9 
parce  que  les  prescriptions  qu'il  contient  sont  en  partie  d'ordre  systématique, 
et  que  celles  concernant  la  nomenclature  font  double  emploi  avec  les  Règles 
plus  générales  de  1905. 

M  le  Dr  R  ô  1 1  déclare  retirer  ses  motions  et  renoncer  à  des  prescrip- 
tions spéciales  pour  les  Sphagnacées,  mais  en  émettant  l'espoir  que  les 
sphagnologues  suivront  strictement  les  règles  internationales,  ce  qui  n'a  pas 
toujours  été  le  cas  jusqu'ici.  Il  fait  encore  remarquer  qu'il  n'est  pas 
non  plus  opposé  à  l'acceptation  d'une«  forma  typica  »  chez  les  Sphaignes, 
bien  que  dans  la  pratique  l'application  de  ce  système  rencontre  de  sérieuses 
difficultés.  Ce  qu'il  faut  poursuivre,  c'est  la  constitution  de  séries  de  formes 
qui  seules  permettent  d'exprimer  fidèlement  les  faits  naturels.  Il  insiste 
enfin  sur  l'importance  de  l'art.  24  dans  lequel  il  a  surtout  voulu  recommander 
la  prudence  à  ceux  qui  font  des  changements  de  noms. 

M.  le  président  remercie  M.  Rôll  de  ses  explications  et  d'avoir 
par  son  désistement  facilité  la  tâche  du  Congrès.  L'assemblée  décide  à  mains 
levées  de  passer  aux  articles  suivants. 

Séance  levée  à  5  heures. 


4'"'=  Séance  :  Mercredi   18  Mai  à  9  heures 


Points  de  départ  de  la  nomenclature  algologique. 

M.  le  président  communique  à  l'assemblée  le  résultat  des  délibé- 
rations des  algologues,  réunis  en  comité  particulier,  relatives  aux  points  de 
départ  de  la  nomenclature  algologique: 

«La  nomenclature  des  Algues  en  général  commence  avec  Linné, 
Speciesplantarum,  éd.  1  (1753).  Les  groupes  suivants  ont  seuls  des 
points  de  départ  particuliers  : 

1.  Nostocaceae  homocysteae  1892-93  (Oomont,  Nostocaceae 
homocysteae); 

2.  Nostocaceae  heterocysteae  1886  (Bornet  et  Flahault,  Nosto- 
caceae  h  et  er  ocyst  e  ae)  ; 

3.  Desmidiaceae  1848  (Ralfs,  B  r  i  t  i  s  h  D  e  s  m  i  d  i  a  c  e  a  e)  ; 

4.  Oedogoniaceae  1 900  (Hirn,  Monographie  und  Iconogra- 
phie   der   Oedogoniaceen); 

5.  Sont  réservés  pour  le  congrès  de  1915  les  points  de  départ  pour  la 
nomenclature  des  Diatomacées,  Flagellâtes  et  Schizophycées  (excl.  Nosto- 
caceae). 

Sous  réserve  de  la  liste  de  Nomina  conservanda  proposée  par 
les  algologues  Scandinaves,  et  avec  les  adjonctions  qui  pourraient  en  outre 
être  faites  plus  tard  par  une  commission  spéciale. 

M.  le  prof.  De -T  o  n  i  déclare  s'abstenir  du  vote,  parce  qu'il  est  lui- 
même  intéressé  d'une  façon  personnelle  à  la  question,  M.  S  t  oc  k  m  a  y  e  r 
ayant  proposé  son  Sylloge  A  1  g  a  r  u  m  comme  point  de  départ  pour  la 
nomenclature  des  Algues. 

MM.  Flahault,  Bôrgesen  Nordstedt  et  Farlou  donnent 
quelques  renseignements  complémentaires  sur  les  motifs  qui  militent  en 
faveur  de  la  proposition  des  algologues. 

M.  le  président  met  cette  proposition  aux  voix  :  elle  est  adoptée  par 
109  oui  contre  10  non. 


Motions  nouvelles  relatives  à   la  Nomenclature  cryptogamique. 

M.  le  prof.  Atkinson  propose  un  article  spécial  qui  obligée  à  attri- 
buer à  leurs  vrais  auteurs  la  paterniité  des  espèces  de  champig-nons  décrites 
par  des  auteurs  antérieurs  à  Persoon  et  à  Pries. 

M.  le  président  explique  que  cette  motion  nouvelle  ne  pourra,  au 
terme  du  règlement  des  séances  (art.  5),  être  prise  en  considération  que 
dans  la  séance  du  lendemain,  si  les  2/3  des  membres  présents  en  admettent 
la  prise  en  considération. 

La  motion  Atkinson  est  prise  en  considération  et  renvoyée  au 
lendemain. 

M.  le  prof.  A.  Maire  voudrait  que  l'on  prît  en  considération  une 
recommandation  destinée  à  insister  auprès  des  auteurs  qui  décrivent  des 
espèces  nouvelles  de  champignons  charnus  pour  qu'ils  en  conservent  des 
exemplaires  desséchés. 

M.  le  rapporteur  général  répond  que  c'est  là  un  point  dont  la 
Commission  de  rédaction  pourra  fort  bien  tenir  compte  si  l'assemblée  en 
décide  ainsi.  La  proposition  est  acceptée. 

Nomenclature  paléobotanique. 

M.  le  rapporteur  général  :  Avant  de  se  réunir  en  séance  plénière 
avec  les  autres  botanistes,  les  paléobotanistes  présents  au  Congrès  ont  exa- 
miné les  diverses  propositions  contenues  dans  le  chapitre  5  du  Recueil  et, 
après  un  échange  de  vues,  ainsi  qu'une  discussion  détaillée  sur  les  différents 
points  restés  en  litige,  ont  fini  par  se  mettre  d'accord. 

Le  point  qui  a  paru  essentiel  aux  paléobotanistés  est  d'éviter  les 
changements  de  noms  qui  résultent  d'une  collision  entre  les  noms  de  groupes 
de  plantes  fossiles  et  de  plantes  vivantes. 

Dans  ce  but,  le  comité  des  paléontologistes  propose  de  remplacer 
l'article  4  (Recueil,  p.  35)  par  la  règle  suivante  plus  explicite  : 

«  Pour  réduire  au  minimum  les  changements  de  noms  provenant  des 
cas  de  collision  entre  plantes  vivantes  et  plantes  fossdes,  on  établira  une 
double  liste  de  nomina  generica  utique  conserva  nd  a,  d'après  les 
principes  suivants.  Figureront  de  préférence  sur  la  liste:  1°  les  noms  géné- 
riques de  plantes  vivantes,  valablement  publiés  et  généralement  admis,  lors- 
qu'ils entrent  en  collision  avec  des  noms  génériques  paléobotaniques  plus 
anciens;  2°  les  noms  génériques  de  plantes  fossiles  valablement  publiés  et 
généralement  admis,  lorsqu'ils  entrent  en  collision  avec  des  homonymes  plus 


-  69  - 

anciens  de  plantes  vivantes  tombés  dans  la  synonymie,  afin  d'éviter  i|uc  ces 
derniers  puissent  être  à  nouveau  utilisés.  » 

Les  paléobotanistes  estiment  que  les  points  de  départ  pour  la  nomen- 
clature des  plantes  fossiles  doivent  être  les  mêmes  que  les  points  de  départ 
pour  la  nomenclature  des  plantes  vivantes.  L'article  J  du  Recueil  (p.  35) 
est  maintenu. 

M.  le  prof.  Zeiller  discute  brièvement  la  proposition  des  paléo- 
botanistes. Ceux-ci  estiment  devoir  abandonner  toutes  les  propositions 
contenues  dans  les  §§  1,  2  et  3  du  R  e  c  u  e  i  1,  autres  que  celles  mentionnées 
tout  à  l'heure  par  le  rapporteur.  Il  ne  doit  pas  y  avoir  deux  méthodes  de 
nomenclature  distinctes,  mais  une  seule,  qu'il  s'agisse  de  plantes  fossiles  ou 
de  plantes  vivantes. 

M.  le  président  pose  à  l'assemblée  la  question  de  savoir  si  (jn  veut 
voter  séparément  sur  les  divers  points  qui  viennent  d'être  énoncés. 

La  disjonction  n'est  demandée  par  personne. 

M.  le  président  met  aux  voix  l'article  3,  ainsi  que  les  articles  2  et  4 
tels  que  les  paléobotanistes  proposent  de  les  modifier.  (X-s  articles  sont 
adoptés  à  mains  levées  à  l'unanimité. 

M.  le  rapporteur  général:  Nous  arrivons  maintenant  à  une 
proposition  (art.  12,  Recueil,  p.  3S),  qui  a  réuni  l'assentiment  de  plusieurs 
de  nos  collègues  paléobotanistes.  Cette  proposition,  relative  aux  conditions  à 
remplir  pour  qu'un  nom  de  plante  fossile  soit  valablement  publié,  renferme 
deux  choses  distinctes.  La  première  se  rapporte  à  la  langue  dans  laquelle  les 
descriptions  de  groupes  fossiles  nouveaux  doivent  être  publiées.  La  seconde 
a  trait  aux  figures  ou  illustrations  dont  celles-ci  doivent  être  accompagnées 
pour  être  valablement  publiées.  Ce  sont  là  deux  points  comiilèteinent 
distincts  l'un  de  l'autre,  et  que  nous  aurons  à  traiter  séparément. 

En  ce  qui  concerne  le  premier  point  —  admission  d'une  diagnose  latine, 
française,  anglaise  ou  allemande,  pour  qu'un  groupe  soit  considéré  comme 
valablement  publié  —  je  suis  obligé,  comme  mandataire  du  (Congrès  de  1005 
et  comme  représentant  le  Bureau  permanent  de  nomenclature,  de  in'opposer 
fortement  à  l'introduction  d'une  règle,  spéciale  à  la  paléobotanique,  i|ui 
serait  en  contradiction  avec  l'art.  36  des  Règles  de  U)()5.  Permettez-moi  de 
m'expliquer  franchement  à  ce  sujet,  principalement  pour  ceux  d'entre  vous 
qui  n'étaient  pas  l\  Vienne  et  n'ont  pas  assisté  à  la  discussion  très  vive  cpii  a 
précédé  en  1005  l'adoption  de  l'art.  36  des  Règles  de  1005. 

Je  suis  d'autant  mieux  placé  pour  parler  impartialement  de  l'art.  36. 
cjui  donne  à  la  langue  latine  une  situation  privilégiée,  ipie  j'ai  combattu  cette 


—  70  — 

prescription  il  y  a  cinq  ans.  Mais  il  a  bien  fallu  reconnaître  à  cette  époque 
que  si  Ton  ne  mettait  pas  toutes  les  langues  modernes  sur  le  même  pied 
—  ce  qui  rendrait  la  botanique  descriptive  quasi-impossible  —  il  fallait  les 
éliminer  toutes. 

Le  but  poursuivi  par  l'art.  36  n'a  souvent  pas  été  compris.  On  n'a 
jamais  eu  l'intention  d'empêcher  des  auteurs  de  rédiger  des  descriptions 
complètes  et  détaillées  dans  leur  langue  maternelle.  On  leur  a  seulement 
demandé,  dans  un  but  d'entente  internationale,  de  donner  une  courte 
description  latine  qui  permette  aux  confrères  appartenant  à  d'autres  pays,  et 
parlant  une  autre  langue,  de  prendre  connaissance  d'une  façon  suffisante  de 
la  substance  des  faits  sur  lesquels  l'auteur  basait  un  groupe  nouveau.  Le 
devoir  que  l'on  a  cherché  à  imposer  —  et  on  n'a  pas  eu  tort  ~  est  un  devoir 
d'altruisme.  Il  y  a  sans  doute  un  petit  effort  à  faire  de  la  part  des  auteurs  de 
tout  pays  et  de  toute  langue,  mais  ce  petit  effort  est  gros  de  conséquences 
au  point  de  vue  de  l'entente  internationale. 

On  objecte  très  souvent  que  le  latin  n'est  plus  enseigné  dans  les  écoles 
comme  autrefois,  qu'il  est  même  de  moins  en  moins  enseigné,  et  que  l'on 
marche  vers  une  époque  où  il  ne  sera  plus  enseigné  du  tout.  Dès  lors,  est-il 
raisonnable  de  maintenir  une  prescription  qui  semble  être  en  contradiction 
avec  l'évolution  générale  de  l'instruction?  Mais,  Messieurs,  ceux  qui  tien- 
nent ce  langage  oublient  que  les  bases  mêmes  de  la  documentation  écrite  en 
botanique  descriptive  sont  en  latin  !  Dans  l'état  actuel  des  choses  —  et  il  en 
sera  ainsi  tant  qu'il  y  aura  une  botanique  descriptive  —  les  botanistes  sont 
déjà  obligés  d'apprendre  au  moins  le  peu  de  latin  qui  leur  est  nécessaire 
pour  lire  les  descriptions  de  la  grande  majorité  des  groupes  végétaux  dans 
la  langue  classique  qui  a  servi  jusqu'ici  en  botanique  descriptive.  Je  ne  crois 
pas  être  contredit  si  j'affirme  que  le  botaniste  qui  aura  appris  assez  de  latin 
pour  lire  facilement  Linné,  DeCandolle,  FriesouAgardh,  rédigera 
sans  beaucoup  de  difficulté  une  courte  diagnose  latine!  D'ailleurs,  l'argu- 
ment de  nos  contradicteurs  peut  se  retourner  contre  eux.  On  pourrait  en 
effet,  et  à  plus  forte  raison,  refuser  l'admission  de  toutes  les  langues 
modernes  sous  prétexte  que  l'ensemble  des  langues  modernes  n'est  pas 
enseigné  dans  les  écoles  et  ne  le  sera  jamais! 

Je  crois  donc  que  l'objection  que  l'on  fait  au  latin  de  ne  plus  être 
enseigné  est  plutôt  un  prétexte  —  excusez-moi  de  faire  ici  un  peu  de  morale  — 
pour  couvrir  une  certaine  paresse,  d'ailleurs  assez  naturelle.  Or,  si  nous  nous 
plaçons  au  point  de  vue  de  cette  paresse  même,  il  est  encore  mille  fois  plus 
agréable    d'avoir    à     apprendre    les     rudiments    d'une    seule    langue    que 


—  71   — 

d'être  obligé  de  s'assimiler  les  éléments  d'un  nombre  infini  de  langages 
écrits  au  moyen  des  caractères  les  plus  divers.  Avec  le  développement  actuel 
énorme  des  études  scientifiques,  nous  pouvons  nous  attendre,  en  effet,  à 
voir  dans  un  avenir  prochain  le  flot  des  publications  gagner  de  nombreux 
pays  dont  aucun  botaniste  ici  présent  ne  connaît  la  langue. 

En  maintenant  les  décisions  prises  à  Vienne  en  1905,  nous  contribue- 
rons au  développement  d'une  science  internationale,  but  auquel  nous 
sommes  tous  désireux  de  tendre. 

MM.  Kidston  et  Arber  défendent  tous  deux  un  point  de  vue 
opposé  à  celui  du  rapporteur.  Pour  les  paléontologistes,  l'emploi  du  latin 
complique  énormément  les  choses.  Les  travaux  de  paléobotanique  exposent 
en  détail  des  faits  de  structure  pour  lesquels  une  terminologie  latine  n'existe 
pas.  Il  est  rarement  possible  de  donner  une  courte  diagnose  et  celle-ci 
devra  toujours  être  complétée  par  un  commentaire  détaillé  en  langue 
moderne. 

M.  le  prof.  F  a  r  1  o  w  combat  également  l'emploi  exclusif  du  latin  et 
estime  que  l'application  de  ce  principe  est  pratiquement  irréalisable  aux 
Etats-Unis. 

M.  Dixon  ne  croit  pas  qu'il  soit  légitime  d'ouvrir  à  nouveau  un  débat 
général  sur  cette  irritante  question  de  langues,  à  propos  de  règles  spéciales 
relatives  à  la  paléobotanique. 

M.  C  o  V  i  1 1  e  traite  l'art.  36  d'absurde  !  Non  seulement  l'emiDloi  obliga- 
toire du  latin  pour  les  diagnoses  de  groupes  nouveaux  se  heurte  à  l'hostilité 
de  beaucoup  de  botanistes  américains,  mais  encore  à  l'opposition  formelle  de 
certaines  administrations.  Celle  dont  M.  Co  ville  dépend  aurait  refusé 
l'impression  de  descriptions  rédigées  en  latin  ! 

M.  le  prof.  Atkinson  pense  que  l'on  pourrait  peut-être  concilier  les 
opinions  adverses  en  ne  prescrivant  l'emploi  du  latin  qu'à  titre  de  recom- 
mandation. 

M.  le  prof.  Schinz  est  en  principe  d'accord  avec  les  botanistes 
américains.  En  Suisse  aussi,  le  nombre  des  jeunes  gens  qui  savent  assez  de 
latin  pour  rédiger  une  diagnose  est  minime.  Mais  il  est  opposé  à  ce  que  l'on 
modifie  une  décision  prise  au  Congrès  de  X'icnne  et  introduite  dans  les  Règles 
internationales  de  la  nomenclature  ;  il  engage  donc  les  paléontologistes  à  faire 
le  sacrifice  de  leurs  préférences  personnelles. 

M.  le  prof.  Engler  défend  énergiquement  les  diagnoses  latines  obli- 
gatoires pour  tous  les  groupes  nouveaux.  Il  est  absolument  nécessaire,  pour 
être   universellement   compris,   que    les  botanistes  qui  décrivent  des  plantes 


—  72  — 

vivantes,  rédigent  en  latin.  Des  diagnoses  d'espèces  nouvelles  provenant,  par 
exemple,  de  l'empire  russe,  ne  doivent  pas  être  publiées  dans  une  autre  langue 
que  le  latin,  car  le  nombre  des  naturalistes  étrangers  à  la  Russie  et  qui 
connaissent  le  russe  est  infiniment  restreint.  Il  est  tout  aussi  difficile  pour 
un  botaniste  Scandinave  de  lire  le  portugais,  ou  pour  un  botaniste  espagnol 
de  lire  le  suédois.  L'état  des  choses  devient  encore  bien  pire  lorsqu'il  s'agit 
de  langues  telles  que  le  japonais,  quand  bien  même  le  Japon  possède  une 
littérature  scientifique  de  valeur.  Les  paléontologistes  ont  cet  avantage  de 
n'avoir  à  décrire  en  général  qu'un  petit  nombre  d'espèces,  tandis  que  ceux 
qui  s'occupent  de  plantes  vivantes,  en  particulier  de  plantes  tropicales,  ont 
souvent  à  rédiger  les  diagnoses  latines  d'innombrables  espèces.  La  tâche  est 
bien  plus  facile  pour  les  paléobotanistes  que  pour  les  auteurs  qui 
s'occupent  de  plantes  vivantes;  les  premiers  auraient  donc  mauvaise  grâce  à 
exiger  en  leur  faveur  une  exception  qui  n'est  pas  suffisamment  motivée. 

M.  le  D""  Bar  nh  art  reprend  les  arguments  de  ses  confrères  améri- 
cains. Pour  lui,  l'obligation  de  rédiger  une  diagnose  latine  est  un  fardeau 
insupportable.  Aucun  article  des  Règles  ne  peut  supprimer  la  liberté  primor- 
diale que  possède  tout  auteur  de  s'exprimer  exclusivement  dans  sa  langue 
maternelle,  pourvu  que  cette  langue  soit  écrite,  et  cela  même  au  risque  de 
n'être  pas  compris  par  la  presque  totalité  des  naturalistes. 

M.  le  Lient. -Col.  Pra  in  croit  que  l'art.  36  critiqué  avec  tant  de  vigueur 
exprihie  cependant  le  bon  sens.  On  s'exagère  les  difficultés  du  latin  bien 
élémentaire  qui  donne  à  nos  diagnoses  leur  caractère  international.  Depuis 
1905,  les  botanistes  de  Kew  publient  régulièrement  leurs  diagnoses  de 
plantes  nouvelles  en  latin  et  tout  le  monde,  bien  loin  de  trouver  le  fardeau 
insupportable,  s'y  est  mis  très  facilement.  Il  ne  fera  pas  aux  paléobotanistes 
d'Angleterre  l'injure  de  croire  qu'ils  se  mettront  plus  difficilement  au  latin 
que  ceux  de  leurs  compatriotes  qui  étudient  les  plantes  vivantes. 

M.  le  rapporteur  général  ajoute  encore,  en  ce  qui  concerne  le 
vocabulaire  spécial  à  créer,  qu'en  paléobotanique  comme  dans  les  autres 
branches  de  notre  science,  les  termes  techniques  sont  tirés  du  latin  et  du  grec, 
de  sorte  qu'il  sera  tout  aussi  facile  de  donner  une  diagnose  paléobotanique 
latine,  qu'il  a  été  facile  de  rédiger  des  descriptions  histologiques  de  plantes 
vivantes  en  latin. 

M.  Barnhart  voit  justement  dans  la  coïncidence  des  termes  tech- 
niques en  latin  et  dans  les  langues  modernes,  au  moins  en  ce  qui  concerne 
les  racines,  un  argument  en  faveur  des  langues  modernes. 


-  7^  - 

La  discussion  est  close.  M.  le  président  estime  qu'il  est  tout 
d'abord  nécessaire  de  voter  sur  la  première  partie  de  l'art.  12,  dans  la  forme 
qui  est  préconisée  par  le  rapporteur,  et  qui  cadre  avec  les  décisions 
prises  à  Vienne  en  1905.  Si  l'assemblée  rejette  la  rédactioji  proposée,  il  sou- 
mettra à  son  approbation  l'admission  pour  les  diagnoses  paléobotaniques  dos 
trois  langues  modernes  admises  par  les  paléobotanistes.  Il  met  donc  aux  voi.x 
la  prescription  suivante:  «  En  paléobotanique,  un  nom  de  nouveau  groupe 
n'est  valablement  publié  que  s'il  est  accompagné  d'une  diagnose  latine  ». 

Cette  proposition  est  adoptée  par  125  oui  contre  45  non. 

M .  le  rapporteur  général:  Nous  arrivons  maintenant  à  la 
seconde  partie  de  l'art.  12,  qui  exige  —  outre  une  diagnose  latine  —  une 
figure  ou  une  illustration  pour  qu'un  groupe  fossile  soit  valablement  publié. 
Les  paléobotanistes  affirmant  que  c'est  là  une  nécessité  en  rapport  avec  la 
nature  particulière  des  fossiles,  la  généralité  des  botanistes  n'a,  nous  semble- 
t-il,  qu'à  s'incliner,  et  à  admettre  la  prescription  qu'ils  proposent. 

M.  le  prof.  Zeillcr  commente  en  quelques  mots  cette  prescription. 
Les  individus  sur  lesquels  sont  basées  les  espèces  vivantes  existent  en  nom- 
breux exemplaires,  les  originaux  sont  souvent  représentés  par  une  série 
d'échantillons  distribués.  En  tous  cas,  on  peut  aller  en  rechercher  dans  les 
localités  où  ils  ont  été  signalés.  Au  bout  d'un  temps  plus  ou  moins  long  ils 
sont  à  la  disposition  des  chercheurs  dans  beaucoup  d'herbiers.  En  paléobo- 
tanique, les  cas  très  favorables  de  ce  genre  sont  rares.  Fort  souvent,  on  étudie 
en  détail  une  pièce  unique  :  les  figures  constituent  alors  le  seul  moven  ciue  l'on 
possède  de  donner  une  idée  exacte  du  fossile  décrit  et  de  jui^.-r  d.'  la  \  ak-iir 
de  l'interprétation  que  l'auteur  en  a  fait. 

La  deuxième  partie  de  l'article  12  est  adoptée  à  mains  levées  à 
l'unanimité. 

M.  le  Lient. -(^ol.  P  r  a  i  n  :  Les  décisions  cjui  \iennent  d'être  prises  me 
paraissent  utiles  et  bonnes.  Maintenant  qu'elles  sont  ac(|uises,  il  me  semble 
indiqué  d'entrer  dans  les  vues  de  ceux  de  nos  collègues  qui  ont  été  mis  en 
minorité  dans  la  question  de  l'emploi  obligatoire  du  latin,  par  l'adoption  d'une 
recommandation.  La  teneur  de  cette  recommandation  serait  celle-ci  :  Étant 
donné  les  difficultés  particulières  que  rencontre  l'auteur  faisant  une  descrip- 
tion de  plantes  fossiles,  il  est  particulièrement  recommaiulé,  (iitre  la  diagnose 
latine,  de  donner  une  description  détaillée  en  français,  anglais.  alleni;uid  ou 
italien.  » 

Cette  proposition  est  adoptée. 


—  74  - 

M.  le  rapporteur  général:  L'article  14  est  une  conséquence 
nécessaire  de  l'article  12  qui  vient  d'être  adopté.  Quelle  date  les  paléobota- 
nistes veulent-ils  indiquer  à  l'article  13  pour  l'entrée  en  vigueur  de  l'art.  12? 

M.  le  prof.  Z  e  i  1 1  e  r  :  Les  paléobotanistes  proposent  le  l^r  janvier  1912. 

Cette  proposition  est  adoptée. 

M.  le  rapporteur  général  dit  que  les  motions  constituant  les 
§§  5  et  6  (Recueil,  p.  30  et  40)  ont  été  laissées  de  côté  par  la  Commis- 
sion pour  les  raisons  exposées  dans  la  colonne  des  observations.  A  moins 
d'avis  contraire,  il  propose  d'arrêter  ici  le  texte  des  règles  et  recoim- 
mandations  à  l'usage  des  paléobotanistes. 

M.  le  prof.  Zeiller  propose  de  ne  pas  laisser  entièrement  de  côté 
l'art.  15.  Il  convient  de  maintenir  la  recommandation  adressée  aux  paléo- 
botanistes de  citer  en  parenthèse  le  nom  de  l'auteur  primitif  d'une  espèce 
transférée  d'un  genre  dans  un  autre,  avec  renvoi  à  l'art.  43  des  Règles  de 
nomenclature  de  Vienne. 

La  proposition  de  M.  Zeiller  est  adoptée. 

Séance  levée  à  11  h.  15. 


5"^'  Séance  :   Mercredi  18  Mai  à  3  heures. 


La  séance  est  ouverte  à  3  heures. 

Nomination  de  commissions  pour  l'élaboration  de  listes  de  nomina  generica 
conservanda  dans  les  Cryptogames  non  vasculaires. 

M.  le  p  r  é  s  i  d  e  n  t  :  Il  nous  reste  à  traiter  deux  objets,  dont  le  premier 
est  très  important:  l'examen  des  listes  de  nomina  conservanda,  et,  d'autre 
part,  la  motion  Atkinson,  dont  la  prise  en  considération  a  été  votée  hier. 

Le  Recueil  renferme  (p.  43-50)  un  certain  nombre  de  listes  de 
nomina  conservanda  portant  sur  des  Cryptogames  non  vasculaires,  à 
savoir:  les  Algues,  les  Champignons,  les  Hépatiques  et  les  Mousses.  La  liste 
d'Algues  est  acquise,  puisque  son  admission  est  comprise  dans  la  motion  des 
algologues,  adoptée  dans  la  séance  précédente.  Restent  les  listes  relatives 
aux  Champignons,  aux  Hépatiques  et  aux  Mousses.  Les  mycologues  estiment 


—  7^  - 

que  la  liste  qu'a  bien  voulu  élaborer  M.  Saccardo,  présente  encore  trop  de 
lacunes,  lacunes  dues  sans  doute  à  la  rapidité  avec  laquelle  elle  a  été  élaborée 
audernier  moment.  Ils  pensent  que  cette  liste  devrait  être  revue  à  fond,  à  tête 
reposée,  en  tenant  compte  des  nouveaux  points  de  départ  pour  la  nomenclature 
des  Champignons.  Pour  les  Hépatiques  deux  listes  différentes  sont  en  présence. 
En  l'absence  de  MM.  St'ephani  et  Schiffner,  qui  les  ont  proposées,  il 
nous  paraît —  opinion  qui  est  partagée  par  le  rapporteur  —  bien  dangereux 
de  mettre  ces  listes  en  discussion,  et  cela  d'autant  plus  qu'aucun  bryologue 
présent  n'a  exprimé  au  Bureau  de  désir  à  cet  égard.  Enfin,  quant  aux 
Mousses,  il  existe  une  liste  élaborée  par  M.  Car  dot,  mais  non  étudiée  par 
la  Commission  cryptogamique.  Le  bureau  et  le  rapporteur  croient  qu'il  est 
prudent  d'attendre  que  cette  liste  ait  été  soumise  à  l'examen  des  spécialistes, 
et  éventuellement  complétée,  avant  qu'un  Congrès  l'incorpore  aux  Règles  de 
la  nomenclature.  Dans  ces  conditions,  le  bureau  vous  propose  la  nomination 
de  commissions  spéciales  chargées  d'élaborer  des  listes  de  n  o  m  i  n  a  u  t  i  q  u  e 
conserva  nd  a,  listes  qui  seraient  réservées  à  l'approbation  du  Congrès 
de  1915  à  Londres. 

M.  le  prof.  Vuillemin  et  M.  Dixon  demandent  si  la  publication 
des  listes  sera  retardée  jusqu'au  prochain  Congrès,  ce  qui.  à  divers  points 
de  vue,  serait  fâcheux. 

M.  Car  dot  estime  que  l'on  ne  peut  rester  dans  le  provisoire  jusqu'en 
1915,  et  que  les  listes  devraient  être  publiées  dès  qu'elles  auraient  obtenu 
l'approbation  des  commissaires. 

M.  le  rapporteur  général  répond  comme  suit  à  cette  question: 
L'idée  qui  vient  d'être  émise  d'une  application  immédiate  des  décisions  prises 
par  les  diverses  commissions,  quoique  séduisante,  ne  me  paraît  pas  réali- 
sable. Il  est  en  effet  fort  possible  qu'une  opposition  motivée  se  produise  en 
dehors  des  commissions.  On  a  jusqu'à  présent  respecté  le  principe  que  des 
règles,  pour  avoir  une  valeur  internationale,  doivent  avoir  été  sanctionnées 
par  une  assemblée  internationale  convoquée  à  cet  effet.  Je  crois  dangereux 
de  se  départir  de  ce  principe. 

Quant  au  travail  des  Commissions,  je  propose  qu'il  s'effectue  de  la 
manière  suivante.  Chaque  commission  aura  un  rédacteur  responsable  qui 
s'engagerait  à  fournir  une  liste  préparatoire  dans  le  délai  de  trois  ans.  Au 
bout  de  trois  ans,  le  rapporteur  général  ferait  imprimer  cette  liste  et 
la  distribuerait  aux  autres  commissaires.  Sur  la  base  des  avis  re^us,  le  rédac- 
teur mettrait  cette  liste  au  point.  Le  projet  pourrait  alors  être  publié  dans 
un  journal  spécial  (bryologique,  algologique,  mycologique),  et  tout  le  monde 


-  76  - 

aurait  ainsi  l'occasion,  avant  le  congrès  suivant,  de  présenter  en  temps  voulu 
au  rapporteur  général  des  observations  dont  celui-ci  pourrait  tenir  compte. 
Je  crois  ce  procédé  le  plus  logique  et  le  plus  simple.  On  peut  cependant  lui 
faire  une  objection,  c'est  qu'il  sera  désagréable  pour  les  cryptogamistes  de 
vivre  encore  pendant  cinq  ans  sous  un  régime  provisoire:  C'est  vrai!  Mais 
les  cryptogamistes  ont  travaillé  jusqu'à  l'année  1910  sous  un  régime  singu- 
lièrement provisoire,  et  je  ne  crois  pas,  étant  donné  l'importance  du  sujet, 
que  l'inconvénient  de  laisser  persister  cette  situation  pendant  cinq  ans  encore 
puisse  contrebalancer  les  avantages  que  procurerait  la  façon  de  travailler 
qui  vient  d'être  indiquée. 

M.  Groves  exprime  le  désir  que  les  Commissions  s'attachent  à  faire 
figurer  sur  les  listes  les  genres  contenant  de  nombreuses  espèces,  en  les 
allégeant  des  genres  à  espèces  peu  nombreuses.  (Approb.). 

M.  le  prof.  Maire  estime  qu'il  serait  bon  que  les  Commissions  ne 
travaillent  pas  d'une  façon  tout  à  fait  séparée,  mais  qu'elles  se  commu- 
niquent leurs  rapports,  de  manière  qu'on  puisse  régler  d'un  commun  accord 
les  questions  qui  intéressent  par  exemple  à  la  fois  les  mycologues  et  les 
lichénologues  (cas  oii  il  y  a  collision  de  noms  entre  des  genres  appartenant 
à  des  embranchements  différents!)  (Approb.). 

M.  le  lient. -col.  Prain:  11  me  paraît  avantageux  de  ne  pas  considérer 
les  listes  de  commissaires  comme  arrêtées,  mais  de  permettre  aux  Commis- 
sions de  s'adjoindre  de  nouveaux  membres  si  elles  l'estiment  utile  ou  néces- 
saire, comme  l'a  fait  la  Commission  paléobotanique  pour  le  présent  Congrès. 
On  pourrait  fixer  par  exemple  le  chiffre  20,  comme  une  limite  qu'il  est  préfé- 
rable de  ne  pas  dépasser,  sans  cependant  qu'il  y  ait  là  une  règle  absolue. 
(Approb.) 

Les  propositions  de  MM.  Groves,  Maire  et  Prain  sont  adoptées. 

M.  le  président  donne  lecture  des  listes  de  commissaires  comme 
suit  : 

A.  Sous-commission  bryologique. 
Hépatiques:   MM.    Evans,   Levier,   Schiffner,  Stephani  — 
Mousses  :  MM.  Brotherus,Cardot,    Dixon,    Fleischer,    Gepp, 
Grout  et  Loeske. 

B.  Sous-commisssion  mycologique. 
MM.  Arthur,  Atkinson,  Boudier,    de    J  a  c  z  e  w  s  k  i ,    D  i  e  t  e  1, 
Eriksson,  Farlow,  Ed.  Fischer,    Klebahn,     Lindau,     Magnus, 


-  11  - 

Mangiii,    R.    M  a  i  r  c  ,  M  a  s  s  c  l'.    P  at  oui  1  lard,     R  c  h  m  ,      Seca  r  du, 
S  p  e  g  a  z  z  i  n  i,  T  h  a  x  t  c  r,  V  u  i  1 1  c  m  i  ii. 

C.  Sous-commission  al(^olot,ncjuc. 

MM.  Borges  en,  C  h  o  d  a  t,  L.-S.  C  o  1 1  i  n  s,  Cot  ton,  I)i-I  oui.  t.- 
S.  O  c  p  p,  H  c  c  ring,  K  o  1  d  c  r  u  p-R  o  s  c  n  v  i  n  g  c  ,  La  g  c  r  h  c  i  ni  ,  L  c  m  - 
ni  c  r  m  a  n  n,  O.  M  ù  1 1  e  r,  N  o  r  d  s  t  e  d  t,  I^  c  r  a  g  a  1 1  o  ,  R  c  i  n  h  o  1 1 ,  S  a  u  - 
V  âge  au,   Ad.   Schinidt   et   W  i  1 1  e. 

D.  Sous-commission   lichéiiologic|ue. 

Membres  de  l'ancienne  Commission  :  MM.  Hue,  Jatta,  L  i  n  d  a  u, 
S  t  e  i  n  e  r,  W  a  i  n  i  o  et  Z  a  h  1  h  r  u  c  k  n  e  r. 

E.  Commission    paléobotani(|ue. 

MM.  Engler,  Kr  asser,  N  at  hor  st ,  Potonié,  I).  H.  Scott. 
S  e  w  a  r  d,  T  u  s  z  o  n,  D.  W  h  i  t  e,  et  C  h.  Z  e  i  1 1  e  r. 

Le  rapporteur  général  fait  partie  des  deux  Commissions. 
Ces  listes  sont  approuvées  à  mains  levées  sans  opposition. 

Liste  de  nomina  generica  utique  conservanda  pour  les  Ptéridophytes. 

M.  le  rapporteur  général:  Nous  arrivons  maintenant  à  la  liste 
de  noms  génériques  à  conserver  pour  les  Ptéridophytes,  présentée  par 
M.  Harms  (Recueil,  p.  50).  Les  Ptéridophytes  n'ont  pas  été  pourvus 
à  Vienne  en  1905  d'une  liste  de  nomina  conservai!  d  a.  parce  tjue,  à  ce 
moment,  la  question  n'avait  pas  été  étudiée  et  qu'aucune  proposition  n'avait 
été  présentée.  Il  ressort  de  la  discussion  telle  qu'elle  est  résumée  dans  les 
Actes  (p.  136  et  137)  du  Congrès  de  Vienne  de  1Q05,  tprune  liste  pourrait 
être  présentée  à  l'approbation  du  Congrès  de  1910.  La  présentation  d'une 
liste  est  donc  entièrement  légitime  et  ne  peut  faire  l'objet  d'aucune  discus- 
sion. Mais  depuis  le  Congrès  de  Vienne,  M.  Christensen  a  publié  un 
Index  complet  de  tous  les  noms  de  fougères  connus.  Dans  cet  Index, 
l'auteur  a  cherché  à  appliquer  le  principe  prioritaire  sans  tenir  compte  d'une 
liste  de  nomina  conservanda,  non  encore  élaborée  d'ailleurs.  Au  seiii 
du  Bureau  permanent,  les  avis  au  sujet  des  conséquences  de  la  publication 
de  M.  Christensen  ont  été  partagés.  L'ne  minorité  a  été  d'a\is  cju'il  fallait 
élaborer  une  liste  sans  tenir  compte  de  l'Index  de  Christensen.  Une 
majorité,  considérant  qu'un  certain  nombre  des  noms  adoptés  p.ir  W  Chris- 


-  78- 

tensen  ont  été  vulgarisés  dans  divers  ouvrages  spéciaux,  et  inême  dans 
des  écrits  de  portée  générale,  publiés  en  Suisse,  en  Autriche,  en  Angleterre, 
sans  parler  des  Etats-Unis,  a  estimé  qu'il  était  trop  tard  pour  bouleverser 
encore  une  fois  la  nomenclature  des  Ptéridophytes.  Sur  un  point  seulement, 
l'accord  a  été  presque  complet  :  il  est  absolument  nécessaire  de  conserver  le 
nom  de  Se  laginella. 

M.  le  prof.  Schinz:  Il  ressort  de  l'exposé  qui  vient  de  nous  être  fait 
que  le  vote  devra  porter  séparément  sur  la  liste  des  Fougères  que  la  majorité 
du  Bureau  propose  de  rejeter,  et  sur  l'unique  nom  de  Selaginella  que  le 
Bureau,  presque  unanime,  recommande  de  prendre  en  considération. 

M.  Barnhart  est  en  principe  opposé  à  toute  espèce  de  liste  consa- 
crant des  exceptions.  Mais  si  l'on  devait  faire  une  exception,  et  si  cette  excep- 
tion devait  être  unique,  il  estimerait  devoir  approuver  celle  proposée  en 
.faveur  du  genre  Selaginella!  (A  p  p  1.) 

M.  le  président:  Si  personne  ne  s'y  oppose,  je  mettrai  donc  aux 
voix,  ainsi  que  vient  de  l'indiquer  M.  Schinz,  la  proposition  de  faire 
figurer  le  genre  Selaginella  dans  la  liste  des  noms  génériques  à  conserver. 

La  proposition  est  adoptée  à  mains  levées  à  l'unanimité  moins  2  voix. 

M.  le  président  ouvre  la  discussion  sur  le  reste  de  la  liste  proposée 
par  M.  Harms  (Recueil,  p.  50). 

M.  le  prof.  Schinz  partage  l'opinion  de  la  majorité  du  Bureau  perma- 
nent qui  propose  de  repousser  la  liste  de  noms  élaborée  par  M.  le  prof. 
Harms.  A  son  avis,  aucune  liste  ne  devrait  être  admise  pour  les  Fougères, 
car  il  n'est  pas  non  plus  partisan  de  l'adoption  aveugle  de  la  nomenclature 
de  Christensen. 

M.  le  prof.  Harms  défend  la  liste  qu'il  a  présentée.  Pour  montrer  que 
Christensen  n'a  pas  suivi  exactement  partout  les  Règles  de  1905,  il  men- 
tionne le  fait  que  C  h  r  i  s  t  e  n  s  e  n  remplace  le  nom  deStruthiopteris 
Willd.  par  celui  de  Matteuccia  Tod.  (1866).  Il  est  évident  que,  dans  ce 
cas,  l'auteur  a  appliqué  la  règle  «  once  a  synonym  »  qui  est  contraire  à 
l'art.  50  des  Règles  de  1905.  Il  n'y  a  aucune  raison,  en  se  plaçant  au  point 
de  vue  de  nos  Règles,  pour  rejeter  le  nom  de  S  t  r  u  t  h  i  o  p  t  e  r  i  s,  lequel  date 
de  1809.  L'orateur  fait  valoir  que,  en  élaborant  sa  liste,  il  a  surtout  eu  en 
vue  la  conservation  de  la  nomenclature  des  Fougères  telle  qu'elle  est  admise 
dans  les  grands  manuels  de  Hacker -Baker  et  dans  l'exposé  synthétique 
de  M.  Diels  (in  En  g  1  e  r-Pr  antl  Nat.  P  f  1  a  n  z  e  n  f  a  m  i  li  e  n).  Il  insiste 
sur  le  fait  que  dans  quatre  cas  seulement  (Nephrodium,  Scolopen- 
drium,  Dicranoglossum  et  Niphobolus),  sa  liste  entre  en  conflit  avec 


—  79  — 

ri  n  d  ex  (Je  (J  h  r  i  s  t  e  n  s  c  n.  L'opposition  des  ptéridologues,  telle  qu'elle  est 
eonsignée  dans  le  Recueil  (p.  51),  provient  surtout  de  la  conservation  pro- 
posée du  nom  générique  Nephrodium:  selon  M.  H  a  r  m  s,  ce  nom  doit 
être  préféré  à  celui  de  I)  r  y  o  p  t  e  r  i  s  parce  qu'il  est  employé  dans  les  grands 
manuels  précités  et  n'a  été  expulsé  que  dans  l'Index  de  Christenscn. 
Scolopendrium  est  aussi  un  nom  bien  plus  connu  que  Phyllitis: 
l'adoption  de  ce  dernier  obligerait  d'ailleurs  à  débaptiser  le  genre  bien  connu 
d'Algues  que  Kùtzing  a,  en  143,  appelé  Phyllitis.  Niphobolus  est  un 
nom  générique  qui  devrait  être  conservé,  parce  qu'il  a  été  appliqué  dans  la 
consciencieuse  monographie  de  M.  Giesenhagen.  Le  cas  du  genre 
Dicranoglossum  est  moins  important,  mais  le  fait  que  ce  nom  figure 
dans  les  grands    manuels    milite  en  faveur  de  sa  conservation. 

M.  le  prof.  Klebahn  regrette  de  voir  disparaître  dans  la  synonymie 
un  nom  générique  aussi  connu  que  celui  deScolopendriu  m.  Il  insiste  pour 
l'adoption  de  la  listeH  a  r  m  s  qui  économisera  d'inutiles  efforts  de  mémoire. 

M.  le  prof.  H  ar  m  s  ajoute  que  sa  liste  a  surtout  été  dirigée  contre  les 
nombreux  changements  dus  àUnderwood,  lequel,  pour  des  raison  de  prio- 
rité, a  cherché  à  remplacer  des  noms  génériques  universellement  connus 
par  de  vieux  vocables  depuis  longtemps  tombés  dans  l'oubli  (Alcicornium 
Gaud.  pour  Platycerium  Desv.;  Filix  Adans,  pour  Cystopteris 
Bernh.  ;  Lophidium  L.  C.  Rich.  pour  Schizaea  Sm.).  C'est  pour 
éviter  ces  changements,  ainsi  que  ceux  proposés  par  O.  Kuntze  (Oetosis 
Neck.  pour  Drymoglossum  Presl)  —  changements  qui,  il  est  vrai,  n'ont 
pas  été  sanctionnés  par  Christenscn  —  que  M.  Harms  a  élaboré  sa  liste.  C'est 
là  encore  un  argument  en  faveur  de  l'adoption  de  cette  dernière. 

M.  le  prof.  Schinz  ne  croit  pas  que  les  arguments  du  préopinant 
puissent  prévaloir  contre  la  déclaration  d'un  nombre  imposant  de  ptéridolo- 
gues, qui  disent  suivre  l'Index  de  Christenscn.  Des  noms  tels  que 
Phyllitis  et  Dryopteris  ont  déjà  été  largement  acceptés,  même  dans 
diverses  flores.  Le  genre  d'Algues  appelé  Phyllitis  n'est  pas  si  connu  que 
sa  conservation  doive  constituer  un  argument  sans  réplic|uc  contre  l'emploi 
du  nom  de  Phyllitis  parmi  les  Fougères. 

M.  le  lient. -col.  Prain  regrette  que  le  rapporteur  ait  déclaré  qu'il 
était  trop  tard  pour  revenir  en  arrière  :  il  n'est  jamais  trop  tard  pour  bien 
faire.  Christenscn  a  trop  souvent  suivi  la  lettre  des  k^ègles  de  1Q05. 
alors  que,  en  l'absence  d'une  liste  de  no  mina  conservanda.  il  aurait 
mieux  fait  de  se  pénétrer  de  leur  esprit  et  d'agir  en  conséquence.  11  se 
déclare  partisan  de  la  liste  Harms. 


—  8o  — 

M.  le  prof.  R  o  b  i  n  s  o  n  défend  le  même  point  de  vue  que  M.  P  r  a  i  n. 

M.  le  prof.  Engler  approuve  aussi  la  remarque  de  M.  Prain.  11 
serait  très  regrettable  d'être  obligé  de  renoncer  à  des  noms  tels  que 
Nephrodium  et  Scolopendrium,  alors  que  ces  noms  sont  devenus 
d'usage  courant  dans  de  grands  manuels  et  en  phytogéographie. 

M.  le  prof.  S  c  h  i  n  z  oppose  à  cet  «  usage  »,  l'usage  de  flores  et  de 
traités  plus  récents. 

M.  le  prof.  D  e  T  o  n  i  ne  voit  pas  pourquoi  on  n'accepterait  pas  un  nom 
tel  que  Dryoptris  puisque  ce  dernier  a  en  sa  faveur  cà  la  fois  l'ancien- 
neté et  l'appui  des  ptéridologues. 

M.  le  rapporteur  g  é  n  é  r  a  1 ,  répondant  à  M.  P  r  a  i  n  ,  tient  à 
justifier  la  position  prise  par  la  majorité  du  Bureau  permanent.  Lui  aussi 
estime  qu'il  n'est  jamais  trop  tard  pour  présenter  une  liste  de  no  mina 
c  o  n  s  e  r  V  a  n  d  a,  à  condition  pourtant  qu'il  y  ait  utilité  réelle  à  le  faire.  Mais 
dans  la  situation  actuelle,  on  bouleverserait,  en  adoptant  une  liste  telle  que 
celle  si  soigneusement  élaborée  par  M.  H  ar  m  s,  une  nomenclature  maintenant 
appliquée  par  un  grand  nombre  de  spécialistes,  qui  tend  à  entrer  de  plus  en 
plus  dans  l'usage,  et  qui  est  d'ailleurs  conforme  aux  Règles.  ÎI  y  a,  dans  ces 
conditions,  plus  d'inconvénients  que  d'avantages  à  revenir  au  s  t  a  t  u  quo 
ante.  Dans  l'établissement  des  Listes,  comme  d'ailleurs  dans  diverses 
règles  (telles  que  celles  concernant  les  points  de  départ  de  la  nomenclature, 
la  conservation  d'une  épithète  spécifique  lorsqu'on  transfère  une  espèce 
d'un  genre  dans  un  autre,  etc.,  etc.),  ce  ne  sont  pas  des  questions  de  principe 
qui  sont  en  jeu,  mais  uniquement  des  questions  d'opportunité.  Or,  la 
question  desnominaconservanda  pour  les  Fougères  n'est  plus  intacte, 
comme  elle  l'était,  ou  peu  s'en  faut,  en  1905  :  elle  a  déjà  été  tranciiée  par 
un  grand  nombre  de  spécialistes.  Nous  avons  estimé  les  avantages  qu'il  y  a 
à  suivre  ces  derniers  plus  grands  que  les  inconvénients,  certains  d'ailleurs, 
qui  en  résultent.  Au  surplus,  nous  sommes,  cela  va  sans  dire,  décidés  à  nous 
incliner  devant  la  décision  qui  sera  prise,  quelle  qu'elle  soit. 

La  discussion  est  close. 

La  liste  de  nomina  conservanda  pour  les  Fougères  proposée 
par  M.  Harms  est  rejetée  par  88  oui  contre  61   non. 

Addition  à  la   liste  de    nomina  conservanta  pour  les  Phaaiérogames. 

M.  le  rapporteur  général  rappelle  les  difficultés  d'ordre  formel 
que  soulève  la  liste  complémentaire  de  noms  génériques  de  Phanérogames  à 


—  8i   - 

conserver  que  présente  M.  J  a  n  c  h  e  n  (Recueil,  p.  52-55):  elle  est  contraire 
aux  dispositions  de  la  circulaire  n»  2  du  Comité  d'Organisation  du  Congrès 
de  Bruxelles;  cependant  elle  est  conforme  à  l'esprit  de  la  discussion  qui  a  eu 
lieu  le  17  juin  1Q05  à  Vienne  (Actes,  p.  136  et  137).  Il  est  certain  que  la 
circulaire  visée  se  serait  exprimée  autrement  si  tous  les  faits  qui  ont  motivé  le 
dépôt  de  la  liste  J  a  n  ch  e  n  avaient  été  synthétisés  et  publiés  avant  sa  publi- 
cation. Le  rapporteur  estime  qu'il  n'y  a  pas  lieu  d'étrangler  la  discussion  et 
propose,  au  point  de  vue  de  la  forme,  la  prise  en  considération  de  la  motion 
J  a  n  c  h  e  n. 

M.  le  président  demande  si  quelqu'un  s'oppose  à  la  prise  en  consi- 
dération de  la  motion  J  a  n  c  h  e  n. 
Il  n'y  a  pas  d'opposition. 

Revenant  sur  la  question  de  fond,  M.  1  e  r  a  p  p  o  r  t  e  u  r  g  é  n  é  r  a  1 
rappelle  qu'une  partie  du  Bureau  permanent  a  estimé  ne  pouvoir  accepter 
la  liste  de  M.  J  anche  n  sans  que  celle-ci  ait  été  préalablement  soumise 
Il  l'examen  d'une  commission  de  spécialistes  familiarisés  avec  les  difficultés 
que  soulèvent  les  noms  énumérés  dans  la  liste.  Le  Bureau  a  donc  soumis 
cette  liste  à  un  comité  officieux  composé  de  MM.  Briquet,  E  n  g  I  e  r, 
Harms,  Prain,  Rendie,  Schinz  et  Stapf,  comprenant  à  la  fois  des 
partisans  et  des  adversaires  de  la  liste  J  a  n  c  h  e  n.  Ce  comité,  ne  croit  pas 
qu'il  soit  désirable  de  faire  à  la  liste  votée  en  1905  d'autres  corrections  que 
celles  motivées  par  des  erreurs  de  plume  ou  d'impression  et  n'est  pas 
favorable  à  la  création  d'un  Bureau  permanent  pour  les  nomina  conser- 
va n  d  a  (motions  générales  de  M.  J  a  n  ch  e  n,  R  e  eu  e  i  1,  p.  41  et  42);  il 
propose  de  ne  pas  entrer  en  matière  sur  ces  deux  motions.  En  revanche, 
après  avoir  parcouru  attentivement  la  liste  proposée,  le  comité  a  pensé 
que  cette  dernière  serait  plus  facilement  acceptée  si  on  éliminait  les  noms 
génériques  qui  ont  été  le  plus  souvent  appliqués  depuis  cinq  ans  en  vertu 
des  Règles  de  1905  ou  encore  ceux  que  la  simple  application  des  Règles 
de  1905  permet  de  conserver.  Ainsi,  par  exemple,  on  ne  peut  opposer  le 
nom  d'A  1  g  a  à  P  o  s  i  d  o  n  i  a,  parce  qu'on  doit  pouvoir  employer  sans  ambi- 
guïté le  terme  Algae  (qui  est  plus  ancien)  au  singulier,  de  même  que  dans 
les  Fougères,  on  ne  peut  pas  opposer  le  nom  de  F  i  1  i  \  à  C  y  s  t  o  p  t  e  r  i  s, 
parce  qu'on  doit  pouvoir  utiliser  le  terme  Fi  lice  s  (qui  est  plus  ancien)  au 
singulier,  et  ainsi  de  suite.  Les  noms  à  rayer,  au  nombre  de  22,  sont  les 
suivants  :  P  o  s  i  d  o  n  i  a,  B  a  I  d  i  n  g  e  ra,  P  h  r  a  g  m  i  t  e  s,  H  i  m  a  n  t  o  g  I  o  s- 
s  u  m,  E  p  i  p  a  c  t  i  s,  G  o  o  d  y  e  r  a,  S  t  u  r  m  i  a,  A  1  s  i  n  e,  Délia.  N  u  p  h  a  r, 
R  o  s  i  p  p  a,    S  t  e  n  o  p  11  r  a  g  m  a ,    T  o  o  n  a  ,     S  c  h  e  f  fier  n  ,     A  n  t  h  r  i  s  c  u  s  , 


—    82    — 

Physospermum,  Armeria,  Erythraea,  Chlora,  Limnanthe- 
mum,  Alectorolophus,  Specularia.  En  revanche,  on  vous  propose 
d'ajouter  à  la  liste  Janchen  le  nom  de  Welvvitschia  qui  est  universel- 
lement connu.  En  résumé,  le  comité  est  unanime  à  vous  recommander 
l'acceptation  de  la  liste  de  M.  Janchen,  diminuée  de  22  noms  et  aug- 
mentée d'une  unité  (W  e  1  w  i  t  s  c  h  i  a). 

M.  le  prof.  Harms  commente  la  proposition  du  comité  officieux. 
Avant  tout,  il  faut  observer  que,  en  retranchant  21  noms  génériques,  le 
comité  n'a  nullement  voulu  se  porter  garant  de  la  légitimité  des  change- 
ments de  noms  qui  ont  été  proposés  pour  les  genres  en  question.  On  peut 
en  effet  grouper  ces  21  noms  en  cinq  catégories  principales  :  l-^  —  Dans 
certains  cas  il  était  inutile  de  porter  un  nom  sur  la  liste  parce  que  l'appli- 
cation pure  et  simple  des  règles  de  1905  suffit  pour  en  assurer  la  conservation 
(par  ex.  Posidonia  contre  Alga,  Phragmites  contre  A  r  u  n  d  o, 
Rorippa  contre  Radicula.  Il  est  d'un  intérêt  évident  de  ne  pas  surcharger 
la  liste  en  admettant  des  cas  de  ce  genre,  dont  le  nombre  pourrait  indéfi- 
niment être  augmenté.  2»  —  Dans  d'autres  cas,  il  est  douteux  qu'il  soit 
pratique  de  porter  sur  la  liste  comme  devant  être  conservés  des  noms  qui 
ne  jouissent  pas  de  la  priorité,  mais  qui  en  outre  n'ont  pas  été 
employés  plus  souvent  ou  qui  ont  été  moins  clairement  définis  que  le 
synonyme  concurrent  (par  ex.  Himantaglossum  contre  Loroglossum, 
Physospermum  contre  Danaa).  3°  —  Dans  certains  cas,  il  reste  réservé 
à  des  recherches  ultérieures  de  montrer  si  l'application  des  Règles  de  1905 
ne  suffira  pas  pour  conserver  des  noms  rayés  de  la  liste  Janchen  (par 
ex.  Epipactis  contre  Helleborine,  Nuphar  contre  Ny  mphaea).  Il 
faut  espérer  que  l'on  réussira  à  démontrer  la  légitimité  de  la  conservation 
d'un  nom  aussi  connu  que  celui  de  Nuphar,  par  exemple,  et  à  éviter 
l'imbroglio  qui  résulte  du  changement  de  Nymphaea  en  Castalia 
et  de  Nuphar  en  Nymphaea.  4°  -  Plusieurs  des  noms  génériques  que 
M.  Janchen  nous  propose  de  conserver  ont  été  déjà  remplacés  par  des 
synonymes  plus  anciens  par  des  floristes  modernes  (surtout  en  Suisse  et  en 
Angleterre)  par  application  des  Règles  de  1905.  Dans  ces  conditions,  il  a 
paru  au  comité  qu'il  était  trop  tard  pour  revenir  en  arrière  (par  ex.  Alsine 
contre  Minuartia,  Délia  contre  Alsine,  Limnanthemum  contre 
Nymphoides,  Armeria  contre  Statice,  Specularia  contre  Legou- 
sia  etc.),  et  qu'il  était  convenable  de  tenir  compte  des  travaux  publiés 
et  des  vœux  exprimés  par  les  botanistes  britanniques  et  suisses.  5°  —  On  a 
abandonné  dans  la  liste  quelques  cas   peu  importants  et  en  partie  douteux. 


•      -  83  - 

se  rapportant  à  de  petits  genres  (par  ex.  S  t  u  r  m  i  a  contre  P  s  c  u  d  o  r  c  h  i  s, 
Toona  conte  Cuve  race  a).  -  Le  comité  a  été  unanime,  dans  l'examen 
de  la  liste,  à  conserver  le  plus  possible  de  noms  universellement  connus  pour 
des  genres  importants,  surtout  tropicaux  et  subtropicaux  (par  ex.  Pithe- 
colobium,  Terminalia,  Thymelaea,  Borreria,  Perse  a,  Ger- 
be r  a,  etc.).  Pour  ceux-ci  il  est  encore  temps  d'appliquer  le  principe  des 
nomina  conservanda,  parce  que  les  n  o  m  i  n  a  r  e  j  i  c  i  e  n  d  a  correspon- 
dants n'ont  pas  encore  outrés  peu  pénétré  dans  la  littérature  systématique  ou 
floristique. 

M.  le  prof.  Klebahn  préférerait  ne  pas  voir  rayer  21  noms,  comme 
le  propose  le  comité  officieux,  parce  qu'il  est  pratique  de  conserver 
des  expressions  aussi  connues  que  St  e  n  o  p  h  r  ag  m  a  ,  Anthriscus, 
Armeria,  etc.,  dans  leur  sens  et  avec  leur  valeur  actuels. 

M.  le  prof.  Schinz  explique  que  la  suppression  de  21  noms  dans  la 
liste  a  constitué,  au  sein  du  comité  officieux,  un  compromis  entre  le  point  de 
vue  J  anche  n  et  le  point  de  vue  de  ceux  qui,  comme  M.  Rend  le  et 
plusieurs  botanistes  suisses,  repoussaient  la  liste  Janchen.  Ces  derniers 
ne  peuvent  admettre  que  l'on  ne  tienne  aucun  compte  des  travaux  dans 
lesquels  ils  ont  loyalement  appliqué  les  Règles  de  1905.  Si  on  ne  veut  pas  de 
ce  compromis,  l'auteur  s'opposera  à  l'admission  d'une  liste  supplémentaire 
quelconque  pour  les  Phanérogames. 

M.  le  prof.  De -Ton  i  déclare  qu'il  s'abstiendra  de  voter. 

La  discussion  est  close. 

Les  propositions  du  comité  officieux  sont  acceptées. 

La  liste  Janchen,  diminuée  des  21  noms  ci-dessus  énumérés  par  le 
rapporteur  et  augmentée  du  genre  We  1  w  i  t  s  c  h  i  a,  est  adoptée  par  SU  oui. 
contre  4  non. 

Élection  de  la  Commission  de  rédaction,  du  rapporteur  général 
et  d'un  vice-rapporteur  pour  1915. 

M.  le  président  ouvre  la  discussion  sur  la  composition  de  la 
Commission  de  rédaction  et  sur  le  choix  d'un  rapporteur  général  pour  1915. 

M.  le  rapporteur  g  é  n  é  r  a  1  :  En  vous  remerciant.  Messieurs,  de 
la  confiance  que  vous  avez  bien  voulu  me  témoigner  en  me  chargeant  des 
fonctions  de  rapporteur  pour  deux  Congrès  successifs,  je  viens  vous  prier 
de  reporter  cette  fois  vos  suffrages  sur  un  autre  que  moi.  Les  questions 
qui  restent  à  traiter  en  1915  sont  relatives  à  des  points  très  spéciaux  des 
nomenclatures  cryptogamique  et  paléobotanique.  Vous  trouverez  sans  peine 


-  84  -    • 

un  collègue  plus  compétent  que  moi  à  ce  double  point  de  vue.  Je  vous 
remercie  encore  une  fois,  Messieurs,  et  vous  prie  de  bien  vouloir  me  désigner 
un  successeur  pour  1915. 

M.  le  président:  Vous  serez  unanimes  avec  moi,  Messieurs,  à 
déclarer  que  si  nos  deux  congrès  successifs  ont  eu  du  succès,  c'est  grâce  à 
notre  rapporteur.  C'est  grâce  à  lui  que  nous  avons  obtenu,  en  si  peu 
de  temps,  d'aussi  grands  résultats.  Je  voudrais  me  faire  votre  interprète 
auprès  de  lui  pour  le  prier  d'occuper  encore  les  fonctions  qu'il  a  si  bien 
remplies  jusqu'à  présent.  Le  travail  que  nous  venons  de  faire  est  des  plus 
importants,  il  faut  encore  le  parachever  et  il  serait  fâcheux  que  M.  B  r  i  q  ue  t 
abandonnât  sa  tâche.  Nous  désirons  le  voir  en  1915  à  la  place  d'honneur  qu'il 
a  occupée  en  1905  et  en  1910.  J'insiste  en  votre  nom  auprès  de  lui  pour  le  prier 
d'accepter  les  fonctions  de  rapporteur  général.  (Appl.) 

M.  le  prof.  Schinz  et  M.  le  Dr  Rend  le  protestent  contre  la 
retraite  projetée  par  M.  Briquet  et  estiment  que  les  fonctions  de  rappor- 
teur doivent  être  remplies  par  le  botaniste  qui  a  tenu  en  mains  les  fils  de 
cette  affaire  jusqu'à  présent  et  qui  est  au  courant  de  tous  les  détails  des 
questions  de  nomenclature.  M.  B  r  i  q  u  e  t  ne  peut  se  retirer  avant  que  l'œuvre 
commencée  à  Vienne  en  1905  soit  achevée  à  Londres  en  1915. 

M.  lerapporteurgénéral:  J'étais,  Messieurs,  bien  décidé  à  vous 
prier  instamment  de  me  donner  un  successeur,  quelque  touché  que  je  sois 
des  paroles  qui  viennent  de  m'être  adressées. Je  dois  çn  effet  vous  avouer  que 
j'ai  dû  t-ès  souvent,  en  vue  de  la  préparation  de  ces  deux  Congrès,  aban- 
donner des  travaux  scientifiques  et  négliger  des  obligations  qui  me  tenaient 
pourtant  fort  à  cœur.  Toutefois  je  me  rendrai  encore  à  votre  désir,  dans 
l'espoir  que  nous  pourrons  d'un  commun  accord  terminer  notre  tâche  en 
1915,  mais  à  la  condition  que  l'assemblée  veuille  bien  désigner  un  vice-rap- 
porteur, sur  lequel  je  puisse,  le  cas  échéant,  me  décharger  d'une  partie  du 
travail.  Vous  me  rendriez  de  cette  façon.  Messieurs,  plus  facile  l'acceptation 
des  fonctions  que  vous  désirez  encore   une  fois  me  confier.  (Appl.) 

M.  le  prof.  Engler:  Nous  sommes  unanimes  à  vouloir  faciliter  le 
travail  du  rapporteur.  Il  est  sans  doute  regrettable  que  M.  Briquet  soit 
arrêté  dans  tant  d'autres  beaux  et  importants  travaux  de  systématique  et 
phytogéographique  par  la  mise  de  son  activité  désintéressée  au  service  des 
questions  de  nomenclature.  Mais  nous  ne  pouvons  nous  passer  de  lui  dans  ce 
domaine.  Le  seul  moyen  de  concilier  notre  désir,  de  le  conserver  comme 
rapporteur  général  en  1915,  est  de  lui  adjoindre  un  vice-rapporteur  : 
j'appuie  donc  l'idée  émise  par  M.  Briquet  et  je  propose  de  lui  adjoindre 
un  vice-rapporteur.  (Approb.) 


—  85  — 

M.  le  prof.  Mag-nus  propose  comme  vice-rapporteur  M.  le  pror. 
Harms   (Appl.).  M.  le  lieut.-col.  P  r  a  i  n  appuie  cette  proposition. 

M.  le  prof.  Harms  aurait  préféré  que  l'on  désignât  un  cryptogamiste 
au  courant  des  questions  très  spéciales  qui  restent  encore  à  liquider  en  1915. 
11  promet  d'étudierles  problèmes  encore  à  résoudre,  tant  cryptogamiques  que 
paléobotaniques,  de  façon  à  jouer  un  rôle  utile  dans  la  préparation  des 
futurs  débats  et  remercie  ses  collègues  pour  la  confiance  qu'ils  viennent  de 
lui  témoigner.   (Appl.) 

M.  le  président  :  Je  mets  aux  voix  la  proposition  de  désigner 
M.  Briquet  comme  rapporteur  et  M.  le  prof.  Harms  comme  vice-rap- 
porteur pour  le  (Congrès  de  1915. 

(La  proposition  est  acceptée  à  l'unanimité.) 

Je  remercie  M.  Briquet  d'avoir  bien  voulu  accepter  un  nouveau 
mandat,  et  M.  H  a  r  m  s  de  nous  apporter  son  concours  comme  vic^-rappor- 
teur,  concours  qui,  nous  en  sommes  assurés,  sera  aussi  grand  que  celui  qu'il 
nous  a  déjà  fourni  au  sein  du  Bureau  permanent. 

M.  le  président:  Il  nous  reste  à  compléter  la  Commission  de 
rédaction,  chargée  de  mettre  au  point  une  deuxième  édition  des  Règles 
internationales  de  la  nomenclature  botanique,  et  qui,  dans 
notre  idée,  fonctionnerait  en  outre  comme  Bureau  permanent  de  nomenclature 
jusqu'en  1915. 

M.  le  rapporteur  général:  Le  système  qui  consiste  à  faire  fonc- 
tionner la  Commission  de  rédaction  comme  Bureau  permanent  a  fait  ses 
preuves:  c'est  la  seule  manière  d'assurer  la  continuité  du  travail  entre  1910 
et  1915.  Ce  Bureau  a  extrêmement  bien  marché  jusqu'à  présent,  et  j'ai  déjà 
eu  l'occasion  d'exprimer  tous  mes  remerciements  à  mes  amis  Flahault, 
Harms  et  Rendle  qui  ont  contribué  à  cette  bonne  marche.  Je  vous  suis 
extrêmement  reconnaissant,  Messieurs,  de  m'avoir  adjoint  comme  vice-rap- 
porteur M.Harms  dont  l'érudition,  l'exactitude,  la  conscience  et  l'esprit 
clair  sont  universellement  reconnus.  Je  vous  propose  de  nous  conserver  dans 
le  Bureau  M  .  le  Dr  Rendle,  qui  nous  a  rendu  d'inappréciables  servies 
pendant  les  cinq  années  écoulées.  M.  le  prof.  F  1  a  h  a  u  It,  accaparé  par  des 
occupations  d'ordre  phytogéographique,  préfère  laisser  sa  place  à  un  compa- 
triote plus  spécialement  cryptogamiste.  Nous  ne  saurions  mieux  faire  qu'en 
demandant  à  notre  président,  M.  le  prof.  Mangin,  de  bien  vouloir  rem- 
placer M.   Flahault   au   sein  du   Bureau. 

Le  Bureau  permanent,  composé  de  MM.  Briquet,  rapporteur,  Harms, 
vice-rapporteur,  M  a  n  g  i  n  et  R  e  n  d  1  e  est  élu  à  l'unanimité. 


-  86  — 

Programme  de  travail  pour  le  Congrès  de  1915. 
Clôture  des  travaux  de  la  Section  de  nomenclature  botanique. 

M.  le  président:  Il  nous  reste  encore  un  point  à  déterminer.  Vous 
venez  de  voir,  Messieurs,  à  propos  de  la  question  formelle  délicate  soulevée 
par  le  dépôt  d'une  liste  supplémentaire  denomina  conservanda  pour 
les  Phanérogames,  combien  il  est  important  que  le  programme  de  travail 
pour  le  Congrès  suivant  soit  clairement  défini.  11  est  préférable  que  la  section 
de  nomenclature  spécifie  elle-même  quels  sont  les  points  sur  lesquels  elle 
désire  que  les  discussions  soient  portées  au  congrès  suivant,  afin  d'éviter 
des  malentendus  et  de  donner  au  rapporteur  et  au  Bureau  une  ligne 
de  conduite. 

M.  le  rapporteur  général:  Je  ne  puis  qu'insister  vivement  sur 
l'importance  de  ce  que  M.  le  président  vient  de  dire.  Je  vous  propose, 
Messieurs,  de  faire  figurer  au  programme  des  travaux  de  la  section  de  nomen- 
clature au  Congrès  de  Londres  1915,  les  points  suivants: 

1.  Fixation  du  point  de  départ  pour  la  nomenclature: 

a)  des  Schizomycètes  (Bactéries). 

b)  des  Schizophycées  (à  l'exclusion  des  Nostocacées). 

c)  des  Flagellâtes. 

d)  des  Bacillariacées  (Diatomées). 

2.  Élaboration  de  listes  de    nomina  generica  conservanda: 

a)  pour  les  Schizomycètes. 

b)  pour  les  Algues  (incl.  Schizophycées,  Flagellâtes,  etc.)  :  listes 
nouvelles  pour  les  groupes  non  prévus  dans  la  liste  adoptée  en 
1910  et  supplément  éventuel  à   cette  dernière. 

c)  pour  les  Champignons. 

d)  pour  les  Lichens. 

e)  pour  les  Bryophytes. 


3.  Élaboration  d'une  double  liste  de  n  o  m 
ervanda  à  l'usage  des  paléobotanistes. 


ina  generica    utiquc 
co  n  s  e 


4.  Discussion  des  motions  se  rapportant  à  des  questions  de  nomencla- 
ture nouvelles,  non  résolues  par  les  Règles  adoptées  à  Vienne  en  1905  et  à 
Bruxelles  en   1910. 


-  87  - 

Le  rapporteur  serait  chargé,  de  concours  avec  la  Commission  d'orga- 
nisation du  Congrès  de  1915  et  du  Bureau  permanent,  de  préparer  un  rapport 
pouvant  servir  de  base  aux  débats  sur  les  points  susmentionnés. 

M.  le  président  :  J'ai  reçu  de  M.  le  prof.  Vuillemin  la  propo- 
sition de  nommer  une  Commission  chargée  de  rechercher  le  moyen  d'appli- 
quer aux  Bactéries  une  nomenclature  correcte,  et  désignant  dans  ce  but  : 
MM.  De-Toni,  H.  Fischer,  Lautcrborn,  Lebmann,  Provva/el<  et 
R  a  d  a  i  s.  Sans  créer  un  rouage  nouveau,  nous  pourrions  recommander  au 
Bureau  de  tenir  compte  du  groupe  de  spécialistes  que  M.  Vuillemin 
désigne  à  notre  attention,  en  y  ajoutant  le  nom  de  M.  Vuillemin  lui-même; 
ce  groupe  pourrait  lui  être  utile  à  titre  de  Commission  consultative.  De  cette 
façon,  la  proposition  de  M.  Vuillemin  serait  comprise  dans  celle  du 
rapporteur. 

M.  le  prof.  Vuillemin  se  déclare  d'accord  avec  cette  manière  de 
faire. 

Le  programme  des  travaux  pour  1915,  tel  qu'il  vient  d'être  énonce,  est 
adopté. 

M.  le  président  :  Nous  voici  arrivés  au  terme  de  nos  travaux,  après 
avoir  réussi,  dans  un  temps  relativement  restreint,  à  résoudre  une  série  de 
questions  qui  paraissaient  redoutables.  Cet  heureux  résultat  a  été  obtenu 
grâce  à  l'intention  arrêtée  que  nous  avions  tous  de  réaliser  un  progrès 
durable,  et  grâce  aux  sentiments  bienveillants  que  vous  n'avez  cessé  de 
manifester  envers  le  Bureau.  Nous  renouvelons  nos  félicitations  à  M.  Briquet, 
qui  a  été  l'âme  de  cette  assemblée:  c'est  grâce  à  lui  que  toutes  les  difficultés 
se  sont  aplanies,  et  nous  ne  saurions  trop  le  remercier  de  son  dévouement  au 
Congrès.  Nous  exprimons  aussi  notre  reconnaissance  à  tous  les  membres  du 
Bureau  de  l'heureux  concours  qu'ils  ont  bien  voulu  nous  apporter  et  spécia- 
lement à  MM.  Harms  et  Rendle.  Enfin,  nous  tenons  à  remercier  la 
Commission  d'organisation  du  Congrès  de  Bruxelles,  et  en  particulier  son 
secrétaire  général  M,  É.  De  Wilde  m  an,  pour  le  temps  et  la  peine  .qu'ils 
ont  voués  à  la  préparation  de  nos  débats.  (Appl.) 

M.  le  prof.  De-Toni  et  M.  le  prof.  Schinz  adressent,  l'un  en  fran- 
çais, l'autre  en  langue  allemande,  de  sincères  remerciements  à  M.  le  prof. 
Mangin,  président,  pour  la  façon  distinguée  dont  il  a  dirigé  les  débats.  Sa 
parfaite  courtoisie,  sa  constante  bonne  humeur,  la  clarté  de  son  exposé  ont 
été  les  grands  éléments  de  succès  de  la  session  de  1910.  (Appl.) 

Séance  levée  à  5  h.  30. 


Annexes. 


1.   Liste  des  membres  du  Bureau  permanent 
et  des  Commissions  de  nomenclature  {^). 


A.  —  Membres  du  Bureau  permanent  de  nomenclature. 


1.  *  Dr.  J.  Briquet,  Genève. 

2.  *  Prof.    Dr.  Ch.  Flahault,  Mont- 

pellier. 


B.  —  Membres  de  la  C 
pour  la  nomenclat 

*  Prof.  Dr.  J.C.  Arthur,  Lafayette. 

*  Prof.  G.  F.  Atkinson,  Ithaka. 
Dr.  Éd.  Bornet,  Paris. 
E.  Bouclier,  Montmorency. 
G.  Bresadola,  Trente. 

*  Dr.  J.  Briquet,  Genève. 
Mme  E.  G.  B  rit  ton,  New-York. 
Dr.  V.  E.  Brotherus,  Helsingfors. 

*  J.  Car  dot,  Charleville. 

*  Prof.  Dr.  R.  Chodat,  Genève. 
Prof.  F.  E.  Cléments,  Minnea- 

polis. 

Prof.  A.  de  Jaczewski,  Saint- 
Pétersbourg. 

*  Prof.   Dr.  J.-B.  De-Toni,  Mo^ 


9. 
10. 
11. 

12. 

13. 

14. 

15. 
16. 
17. 

18. 


É.    De    Wildeman, 


dène. 

*  Prof.  Dr 
Bruxelles. 

Prof.  Dr.  F.  S.  E  a  r  1  e,  Auburn. 
A.  Elenkin,  St-Pétersbourg. 

*  Dr.    A.     Evans,    New-Haven 
(U.  S.  A.). 

*  Prof  Dr.  F  a  r  1  o  vv,  Cambridge 
(U.  S.  A.). 


3.  *  Prof.  Dr.  H.  H  a  r  m  s,  Berlin. 

4.  *  Dr.  A.  B.  Rend  le,  Londres. 


ommission  internationale 
ure  cryptogamique. 

19.  Prof.  Dr.  Ed.  Fischer,  Berne. 

20.  M.  Fleischer,  Berlin. 

21.  A.  M.  Hue,  Paris. 

22.  Dr.  A.  Jatta,  Buri. 

23.  Prof.  Dr.  Lauterborn,    Heidel- 
berg. 

24.  Dr.  E.  Levier,  Florence. 

25.  *  Prof.  Dr.  P.  M  a  g  n  u  s,  Berlin. 

26.  *  Prof.  Dr.  R.  Maire,  Caen. 

27.  Dr.  G.  O.  M  a  1  m  e,  Stockholm. 
2.  G.  Massée,  Kevv. 

29.  Prof.  Dr.  W.  Mi  gui  a,  Karlsruhe. 

30.  *  Prof.  Dr.  O.  Norstedt,  Lund. 

31.  N.  Patouillard,  Neuilly-s/-Seine. 

32.  Th.  Reinbold,  Itzehoe. 
Prof.  Dr.  P.  A.  Saccardo,  Padoue. 
E.  Salmon,  Cleveland   (Anglet.). 


33. 
34. 


35.  Prof.  Dr.  Sauvageau,  Bordeaux. 

36.  Prof.  Dr.  V.  Schiffner,  Vienne. 

37.  Fr.  S  t  e  p  h  a  n  i,  Leipzig. 

38.  ^  Prof.  Dr,  V  u  i  1 1  e  m  i  n,  Nancy. 

39.  *Mme  Weber-van-Bosse,  Eerbeck 

40.  Prof.  Dr.  W  i  1 1  e.  Christiania. 

41.  *  Dr.  A.  Zahlbruck  n  e  r.  Vienne. 


(1)    L'astérisque   placé   devant   un   nom   indique  qu'il   s'agit   d'un   membre   ayant   pris   part   aux   déli- 
ais de  la  Section  de  nomenclature    botanique   du  Cougrès  de   Bruxelles.  Chaque   membre  disposait 


bérations 

d'une    voix    dans    les    votations 


C.  —  Membres  de  la  Commission  internationale 
pour  la  nomenclature  paléobotanique. 


1.  *  Prof.  E.  A.  N.  A  r  b  e  r,  Cambridge  ,  5. 

(Angleterre).  6. 

2.  *  Dr.  J.  Briquet,  Genève.  I  7. 

3.  *  Prof.  Dr.  Ad.  Eng  1er,  Berlin.  8. 

4.  *R.  Kidston,  Stirling.  1  9. 


Prof.  Dr.  K  r  a  s  s  e  r,  Prague. 

*  Prof.  Dr.  N  a  t  h  o  r  s  t,  Stockholm. 

*  Prof.  Dr.  Potonié,  Berlin. 
D.W  h  ite,  Washington. 
*Ch.  R.  Zeiller,  Paris. 


2.  Liste  des  auteurs  de  motions  présentées  au  Congrès  (^). 


1.  Société  impériale    des  naturalistes 

de  Moscou  (une  voix  ;  délégué  : 
*  M.  Go  le  n  k  i  n). 

2.  Prof.  Dr.  J.  N.  Wille  et  prof.  V. 

Wittrock  (ensemble  une  voix). 

3.  Prof.  Dr.  P.  A.  Saccardo. 

4.  F.  V.  S  ch  vv  e  r  i  n. 

5.  E.  L.  Gr  e  ene. 

6.  Prof.  Dr.  S  c  h  i  n  z  et  Dr.  T  h  e  1  - 

lung  (ensemble  une  voix;  délé- 
gué: *  M.  Sch  in  z). 

7.  Dr.  A.  V.  Hayek. 

8.  Dr.  E.  J  anche  n. 

9.  Membres  et  substituts  de  la  Com- 

mission de  nomenclature  du  Club 
botanique  de  l'Association  améri- 
caine pour  l'avancement  des  scien- 
ces (ensemble  une  voix). 

10.  Botanists  of    the  British    Muséum 

and  others  (ensemble  une  voix; 
délégué  :  *  M.  R  e  n  d  1  e). 

11.  *  Prof.  Dr.  O.  Nordstedt. 

12.  *  Prof.  G.  F.  Atkinson. 


13.  Dr.  S.  Stockmayer. 

14.  *  Dr.  Roll. 

15.  *  Prof.  I.  Er  ik  sson. 

16.  Prof.   Dr.  Ed.  F  ii  s  c  h  e  r  et  Prof. 

Dr.  P.  Magnus  (ensemble  une 
voix;  délégué:  *  M.  Magnus). 

17.  Groupe  de  bryologues  anglais,  bel- 

ges, français  et  italiens  (ensemble 
une  voix  ;  délégué  :  *  El.  AAarchal) 

18.  E.  J.  Durand. 

19.  *  Prof.  Dr.  G.  Nathorst. 

20.  *  Prof.  Dr.  Potonié. 

21.  *  Dr.  J.  Tuszon. 

22.  Prof.  F.  B  o  e  r  g  e  s  e  n,  L.  K  o  1  d  e- 

r  u  p-Ro  s  e  n  V  i  n  g  e  et  O.  Nord- 
stedt (ensemble  une  voix;  délé- 
gué: *  M.    Nordstadt). 

23.  Prof.  Dr.  V.  Schiffner. 

24.  *  Prof.  Dr.  H.  H  a  r  m  s. 

25.  Fr.  St  e  ph  an  i. 

26.  *  Prof.  Dr.  Vuillcmiii. 

27.  M.  Ci.  Drucc. 


(1)  Chaque  auteur  de  motions,  ou  groupe  d'auteurs,  disposait  d'une  voix  dans  les  débats.  Les  noms 
des  auteurs  ou  des  délégués  présents  sont  indiqués   par  un  astérisque. 


—  go  — 


3.  Liste  des  Instituts,  Sociétés  et  Académies  représentés 
à  la  section  de  nomenclature  du  Congrès  par  les  délégués  ('). 


A.  —  Instituts  botaniques  (2). 

Afrique  du  Sud. 

1.  Johannesburg.  —  Department  of  agriculture,    botanical   and   pathology 

divisions  (J.  B.  Pôle  Evans). 

Allemagne. 

2.  Berlin.  —  Kgl.  botan.  Garten.  (Prof.  Dr.  Ad.  Engler). 

3.  Berlin.  —  Kgl.  botan.  Muséum  (Prof.  Dr.  Ad.  Engler). 

4.  Berlin.  —  Palaeobotanische  Abteilung  der  K.  geolog.  Landesanstalt  (Prof. 

Dr.  Pot  onié). 

5.  Dresden.  —  Botan.  Garten   (Prof.  Dr.  O.  Dru  de). 

6.  Halle  a.  S.  —  Botan.  Garten  und  bot.  Institut  der  Universitât   (Prof.  Dr. 

Kar  st  en). 

7.  Hambourg.  —  Botan.    Muséum    und  bot.  Garten  (Prof.  Dr.  K  le  b  a  h  n). 

Autriche. 

S.  Wien.  —  K.  k.  naturhist.  Hofmuseum,    bot.    Abteilung    (Dr.  A.    Zahl- 

bruckner). 
y.  Witn.  —  Bot.  Garten  und  bot.  Institut  der  K.  k.  Universitât  (Prof.  Dr. 

R.  v.  Wettstein). 

Belgique. 

10.  Bruxelles.  —  Jardin  botanique  de  l'État  (Dr.  Th.  Durand). 

11.  Bruxelles.  —  Institut  botanique  L.  Errera  (Prof.  Dr.  Massart.) 

12.  Liège.  —  Institut  botanique  de  l'Université  (Prof.  Dr.  Gravis). 

13.  Louvain.  —  Institut  botanique  de  TUniversité  (prof.  Dr.  Grégoire). 

14.  Louvain.  —  Musée  houiller  (M.  Schmitz). 


(1)  Une  liste  générale  des  instituts,  sociétés  et  académies,  auxquels  le  droit  de  vote  avait  été 
attribué,  a  été  communiquée  aux  intéressés  dans  la  circulaire  n"  8,  distribuée  par  le  Comité  d'orga- 
nisation du  Congrès  de  Bruxelles,  en  date  du  15  février  191U.  Mais  cette  circulaire  prévoyait  qu'il  serait 
tenu  compte  des  demandes  d'admission  qui  seraient  présentées  jusqu'au  15  avril  1910.  En  réalité,  la 
Commission  d'organisation  n'a  pas  cru  devoir  refuser  les  demandes  qui  lui  ont  été  adressées  en  temps 
utile,  même  après  cette  date.  —  Les  indications  ci-dessus  se  rapportent  seulement  aux  instituts,  sociétés  et 
académies  dont  les  représentants  ou  les  délégués  ont  assisté  en  tout  ou  en  partie  aux  débats  de  la  Section 
de  nomenclature  du  Congrès. 

(2)  Les  délégués  des  instituts  disposaient  chacun  d'une  voix. 


—  gi   — 

Bulgarie. 

15.  Sofia.  ^  Institut  botanique  de  l'Université  (Prof.  Dr.  Peti^off). 

États-Unis  de   l'Amérique  du  Nord. 

16.  Cambridge.  —  Gray  Herbarium   (Prof.   Dr.  Robin  son). 

17.  Ithaka.  —  Department  of  Botany,  Corncll  University  (Proî.  AtU  inson). 

18.  New-Haven.  —  Inst.  of  botany,  Yale  University  (Prof.  Evans). 

19.  New-York.  —  New-York  botanica!  Garden  (Dr.  Barnhart). 

20.  Washington.  —   Smithsonian    Institution  (M.  Go  ville). 

21.  Washington.  —  U.  S.  National  Muséum  (M.  Coville). 

Danemark. 

22.  Copenhague.  —  Botanisk  Muséum  (Dr.  Boergesen). 

France. 

23.  Caen.    —    Institut    botanique    de    la    Faculté    des    Sciences    (Prof.     Dr. 

R.  Maire). 

24.  Dijon.  —  Institut  botanique  de  la  Faculté  des  Sciences  (Prof.  Dr.  Que  va). 

25.  Lille.    —    Institut    botanique    de    la    Faculté    des    Sciences     (Prof.     Dr. 

Bertrand). 

26.  Montpellier.  —  Institut  botanique  de  l'Université  (Prof.  Dr.  Flahault). 

27.  Paris.  —   Muséum    d'Histoire    naturelle,   Phanérogamie    (Prof.   Dr.   Le- 

comte). 

28.  Paris.  —  Muséum  d'Histoire  naturelle.  Cryptogamie  (Prof.  Dr.  M  a  n  g  i  n). 

29.  Paris.  —  Institut  botanique  de  la  Sorbonne   (Prof.  Dr.  Dangeard). 

Grande-Bretagne. 

30.  Cambridge.  —  Botany  School,  Cambridge  University  (Prof.  Tan  s  le  y). 

31.  Kew.  —  Royal  botanic  Gardcns  (Lieut.-col.  D.  Prain). 

32.  London.  —  British  Muséum   (Dr.   A.  B.  Rend  le). 

Hongrie. 

33.  Budapest.  —  Magyar  Kir.  Memzeti  Muzeum  (Prof.  Dr.  Filarsky). 

34.  Budapest.  —  Jardin  botanique  de    l'Université    (Prof.    Dr.    Magocsy- 

Dietz). 

35.  Budapest.  —  Kg.  ungarisch?  Samen-KontroUstation  (Dr.  A.  de  Degcn). 

36.  Kolozsvar.  —  Jardin  botanique  de  l'Université  (Prof.  Dr.  A.  Richtcr). 


Iles  Philippines. 

37.  Manille.  —  Philippine  Bureau  of  Science  (M.  Foxworthy). 

Italie. 

38.  Modène.  —  Institut  botanique  de  l'Université   (Prof.  Dr.  De-Toni). 

Japon. 

39.  Tokyo.  —  Botanical  Garden  of  the  imp.  University  (Dr.  S  h  i  b  a  t  a). 

Russie. 

40.  St-Pétersbourg.  —  Jardin  botanique  impérial  (Dr.  B.  de  F  e  d  t  s  c  h  e  n  k  o) 

Suède. 

41.  Bergielund.  —  Bergiansk  botaniska  Tradgarden  (Prof.  Dr.  Eriksson). 

42.  Lund.  —  Jardin  botanique  de  l'Université  (Prof.  Dr.  O.  Nordstedt). 

43.  Stockholm.^— NaturhistoriskaRiks  Muséum  (Prof.  Dr.  Lin  dm  an). 

44.  Upsala.  —  Jardin  botanique  de  l'Université  (Prof.  Dr.  Juel). 

Suisse. 

45.  Chambésy.  —  Herbier  Boissier  (Q.  B  e  a  u  v  e  r  d). 

46.  Genève. —Conservatoire  et  Jardin    botaniques  (Dr.  J.  Briquet). 

47.  Genève.  —  Institut  botanique  de  l'Université  (Prof.  Dr.  R.  Chodat). 

48.  Zurich.  —  Bot.  Garten  und  Bot.  Muséum  der  Universitàt    (Prof.  Dr.  H. 

Sch  inz). 

49.  Zurich.  —  Bot.  Institut  der  Universitàt  (Prof.  Dr.  Ernst). 

50.  Zurich.  —  Bot.  Muséum  des  Polytechnikums  (Prof.  Dr.  C.  S  ch  r  o  e  t  e  r). 

B.  —  Académies  et  Sociétés. 

Allemagne. 

1.  Berlin.  —  Freie  Vereinigung  der  Systematischen  Botaniker  und  Pflanzen- 

geographen  (2  voix  ;  délégué  :  Prof.  Dr.  H  a  r  m  s  ). 

2.  Berlin.  —  Botanischer  Verein  der  Provinz  Brandenburg  (3  voix  ;  délégué  : 

Prof.  Dr.  H  ar  m  s). 

3.  Berlin.  —  Deutsche  botanische  Gesellschaft  (6  voix  ;  délégués  :  Prof.  En - 

gler,  Prof.  Harms,  Dr.  Fedde,  Prof.  Giesenhagen  (2),  Dr.Neger). 

4.  Berlin.  —  Gesellschaft  naturforschender  Freunde  (2  voix;  délégué:  Prof. 

Potonié). 


-  93  - 

5.  Bonn.  —  Deutsche  dentlrologische  Oesellschaft    (2  voix;    délégué:  Prof. 

Har  m  s). 

6.  Dresden.  —  Naturwissenschaftliche  Oesellschaft     «  Isis  »   (1   voix;  délé- 

gué: Dr.  Schor  le  r). 

7.  Hamburg.  —  Naturwissenschaftlicher  Verein,  Bot.  Gruppe  (1  voix;  délé- 

gué: Dr.  Brick). 

8.  Mùnchen.  —  Bayerische  botanische  Oesellschaft  (4  voix;  délégué:  Prof. 

O  ie  se  nh  âge  n). 

Autriche. 

9.  Oraz.  —  Naturwissenschaftlicher  Verein  fur  Steiermark  (1  voix;  délégué: 

Prof.  R.  V.  Wettstein). 

10.  Wien    —  K.  k.  zoolog.  -  botanische  Oesellschaft    (4  voix;  délégué:   Dr. 

Zahlbruckner). 

Belgique. 

11.  Bruxelles.  —  Académie  royale  des  Sciences,  Lettres  et  Beaux-Arts  de  Bel- 

gique (1  voix;  délégué:  Prof.  O  ravis). 

12.  Bruxelles.  —  Société  royale  de  botanique  de  Belgique   (2  voix;  délégué: 

Prof.  El.  Marchai). 

Danemark. 

13.  Copenhague.    —    Den    botaniske    Forening     (1     voix;     délégué:     Prof. 

B  ô  r  g  e  s  e  n). 

Espagne. 

14.  Madrid.  —  R.  Academia  de  Ciencias  Exactas,  Fisicas  y  Naturales  (1  voix; 

délègue:  Dr.  Lazaro   y   Ibizza). 

15.  Madrid.  —  Real  Sociedad  espanole  di  Historia  Natural  (1  voix;  délégué: 

Prof.  Madrid   More  no). 

États-Unis  de  l'Amérique  du  Nord. 

16.  Boston.  —  American  Academy  of  Arts  and    Sciences   (1  voix;    délégué: 

Prof.  Far  lo  \v). 

17.  Boston.  —  New  England  botanical  Club  (2  voix;  délégués:  Prof.  Robin- 

son  et  Prof.  F  a  r  1  o  w). 

18.  Burlington.  —  Vermont  botanical  Club  (2  voix;  délégué:  Prof.  Robin- 

son). 


—  94  — 

IQ.  Indianopolis.   —  Indiana  Academy   of   Science    (1    voix;    délégué:    Prof. 
Arthur). 

20.  New  Haven.  —  Connecticut  Academy  of  Arts  and  Sciences  (1  voix  ;  dé- 

légué :  Prof.  Evans). 

21.  New-York.  —  Botanical  society  of  America  (2  voix;  délégués:  Prof.  R  o- 

binson  et  Prof.  Arthur). 

22.  New-York.  —  Torrey  botanical  Club  (3  voix;  délégués:  Prof.  Arthur, 

Dr.  Bar  nh  art  et  Prof.  Evans). 

23.  New-York.  —  American  Association  for  the  advancement  of  Science  (2 

voix;  délégués:  Prof.  A  t  k  i  n  s  o  n  et  Prof.  F  a  r  1  o  w). 

24.  Philadelphia.    —   Academy   of   natural  sciences  (1    voix;  délégué:  Prof. 

Arthur). 

25.  Philadelphia.  —  American  philosophical  society  (2  voix;  délégué:  Prof. 

Far  lo  w). 

26.  Washington.  —  Washington  Academy    of    Sciences    (1    voix;    délégué  : 

Prof.  Arthur). 

27.  Washington.  —  American  society  of  Naturalists  (1  voix;  délégué:  Prof. 

F  a  r  1  o  w). 

France. 

28.  Caen.  —  Société  linnéenne  de  Normandie   (2  voix;  délégué  :   Prof.   Dr. 

Maire). 

29.  Charleville.  —  Société  d'histoire  naturelle  des  Ardennes  (1  voix;  délégué: 

M.  Cardot). 

30.  Le  Mans.  —  Académie  internationale  de  géographie  botanique  (2  voix; 

délégués  :  H.  de  B  o  i  s  s  i  e  u  et  Prof.  S  c  h  i  n  z). 

31.  Nancy.  —  Société  des  sciences  (1  voix;  délégué:  Prof.  Dr.  Maire). 

32.  Paris.   —  Société   mycologique   de   France    (6  voix;   délégué:   Prof.   Dr. 

Maire). 

33.  Paris.    —   Société   dendrologique    de    France    (3   voix;    délégué:    M.    de 

Vilmorin). 

34.  Paris.  —  Société  botanique  de  France  (5  voix  ;  délégué  :  Prof.  Dr.  Lutz). 

Grande-Bretagne. 

35.  Dublin.  —  Royal  Irish  Academy  (1  voix;  délégué:  Dr.  P  et  h  y  b  r  i  dge). 

36.  Edinburgh. —  Edinburgh  botanical  society  (2  voix;  délégués:  MM.  Prain 

et  Ki  dst  on). 

37.  Edinburgh.  —  Royal  society  (2  voix  ;  délégués  :R.  KidstonetAnstru- 

t  h  e  r  L  a  w  s  on). 


.        -  95  - 

38.  Glascovv.  —  Natural  history  society  (1  voix;  délégué:  R.  Kidston). 

39.  London.  —  Linnean  society  (5  voix;  délégués:  MM.    Cotton,  Stapf, 

Groves,  Arber,  Gepp). 

40.  London.  —  Royal  Society  (2  voix;  délégués:  D.  P  r  a  i  n  et  R.  K  i  d  s  t  o  ii). 

41.  Northampton.  —  Northamptonshirc  natural  history  society  and  ficld  club 

(1   voix;  délégué:  N.   Dixon). 

Hongrie. 

42.  Budapest.  —  Magy.  Kir.  tudomanyos  Akademia   (1   voix;  délégué:  Prof. 

M  agocsy-Diet  z). 

43.  Budapest.  —  Magy.  Kir.  természettadomanyi  Tarsula  (3  voix  ;  délégué  :  Ur 

T  u  s  z  o  n). 

Indes  Orientales  britanniques. 

44.  Calcutta.  —  Asiatic  society  of  Bengal  (1  voix;  délégué:  D.  Prain). 

Italie. 

45.  Florence.  —  Societa  botanica  ttaliana  (2  voix;  délégué:  Prof.  Cuboni 

et  Dr.  P  a  m  p  a  n  i  n  i). 

46.  Rome.  —  R.  Accademia  dei  Lincei  (1  voix;  délégué:  Prof.  De-Toni). 

47.  Venise.  —  R.  Istituto  veneto  di  Scicnze,  Lettere  ed  Arti  (1  voix;  délé- 

gué :  Prof.  De-Toni). 

Pays-Bas. 

48.  Leiden.  —  Association  internationale  des  botanistes   (2  voix;  délégués: 

Prof.  Lot  s  y  et  Prof.  Flahault). 

49.  Wageningen.  —  Nederlandsche  botanische  Vereeniging  (1  voix;  délégué: 

Prof.  Went). 

Russie. 

50.  Moscou.  —  Société  impériale  des  naturalistes   (1    voix  ;  délégué  :    Profes. 

G  o  1  e  n  k  i  n). 
5L  St-Pétersbourg.  —  Société  impériale  des  amis  d'histoire  naturelle,  anthro- 
pologie et  ethnographie  (1  voix;  délégué  B.  de  F  e  d  t  s  c  h  e  n  k  o). 

Suède. 

52.  Lund.  —  Lunds  botaniska  Forening  (1  voix;  délégué:  Prof.  Nordste  dt). 

53.  Stockholm.  —  Kgl.  Vetenskaps  Akademien  (1  voix;  délégué:  Professeur 

Nathorst). 

54.  Upsala.  —  Kgl.  Vetenskaps  Societaten   (1   voix;  délégué:   Dr.   JucI). 


-  96  - 

Suisse. 

55.  Genève.  ~  Société  botanique  (1  voix;  délégué:  M.  G.  Beau  ver  d). 

56.  Genève.  —  Société  de  physique  et  d'histoire  naturelle   (1  voix;  délégué: 

Prof.  Dr.  Chodat). 

57.  Sion.  —  Société  Murithienne  du  Valais  (1  voix;  délégué:  Dr.  J.  Briquet). 

58.  Zurich.  —  Naturforschende  Gesellschaft  (1  voix  ;  délégué  :  Prof.  S  c  h  i  n  z). 

59.  Zurich. —  Zurcherische  botanische  Gesellschaft    (2  voix  ;    délégué:    Prof. 

Dr.  S  ch  in  z). 


4.  Résumé  du  travail  du  Rapporteur  général, du  Bureau  permanent  de 
nomenclature,  des  Com.missions  de  nomenclature  cryptogamique 
et  paléobotanique.  —  Septembre  1905  -  Mai  1910. 


Rapport  lu  par  J.  Briquet,  rapporteur  général,  et  approuvé  dans  la  séance  du 
lundi  16  mai  1910: 

Messieurs  et  honorés  Collègues, 

Dans  sa  séance  du  17  juin  1Q05,  la  section  de  nomenclature  du  Congrès 
international  de  botanique  de  Vienne  avait  nommé  une  Commission  de  rédac- 
tion —  composée  de  MM.  F  1  a  h  a  u  1 1,  Ha  r  m  s,  R  e  n  d  1  e  et  du  rapporteur 
général  J.  Briquet  —  chargée  de  rédiger  les  Règles  de  la  nomenclature 
botanique  conformément  aux  décisions  prises. 

Nous  pouvons  d'autant  plus  facilement  être  bref  sur  les  travaux  de 
la  Commission  de  rédaction,  que  le  résumé  de  son  activité  a  été  publié  en 
1906,  et  constitue  l'avant-propos  des  Règles  de  la  nomenclature  qui  sont  entre 
toutes  les  mains.  Bornons-nous  à  dire  que  si  les  botanistes  ont  en  général 
approuvé  la  façon  dont  la  Commission  a  compris  et  exécuté  sa  tâche,  on  a 
cependant  émis  quelques  vœux  en  vue  d'une  nouvelle  édition  mise  au  point. 
C'est  ainsi  que  l'on  aurait  préféré  voir  choisir  tous  les  exemples  destinés  à 
illustrer  des  graphies  correctes  parmi  des  noms  corrects  existants,  plutôt  que 
parmi  des  noms  existants  corrigés.  Cette  remarque  est  fort  juste  :  elle 
part  d'une  exacte  compréhension  de  l'esprit  et  de  la  lettre  des  Règles.  On  a 
encore  exprimé  le  désir  de  voir  donner  des  exemples  plus  nombreux,  surtout 
lorsqu'il  s'agit  de  cas  difficiles,  tels  que  ceux  soulevés  par  les  articles  45, 
48  et  49  des  Règles  de  1905.  11  sera  facile  de  donner  satisfaction  à  ce  désir 
très  légitime  lors  de  l'édition  des  Règles  qui  suivra  le  Congrès  de  Bruxelles. 

Le  travail  de  la  Commission  de  rédaction  a  commencé  le  U''' septembre 
1905  et  s'est  terminé  le  15  février  1906.  C'est  un  devoir  très  agréable  d'expri- 
mer ici  notre  vive  reconnaissance  à  nos  collègues  MM.  F  1  a  h  a  u  1 1,  H  a  r  m  s 
et  R  e  n  d  1  e,  ainsi  qu'à  M.  R.  v.  W  e  1 1  s  t  e  i  n,  un  des  présidents  du  Congrès 
de  Vienne,  pour  leur  dévouée  collaboration  et  les  nombreux  encouragements 
qu'ils  nous  ont  prodigués. 


-  98- 

Dans  la  séance  du  17  juin  1Q05,  à  laquelle  nous  venons  de  faire  allu- 
sion, il  avait  été  décidé  que  la  Commission  de  rédaction  fonctionnerait  encore, 
après  la  publication  des  Règles,  comme  Bureau  permanent  chargé  de 
recueillir  les  motions  nouvelles  se  rapportant  à  la  nomenclature  des  plantes 
vasculaires.  En  outre,  deux  commissions  avaient  été  élues.  Tune  pour  la 
nomenclature  des  Cryptogames  non  vasculaires,  l'autre  pour  la  nomenclature 
paléobotanique.  De  son  côté,  le  Comité  d'organisation  du  Congrès  de  Bru- 
xelles a  bien  voulu  dès  le  début  s'occuper  avec  sollicitude  des  circulaires 
destinées  au  public  botanique  en  général.  Résumons  rapidement  l'activité  de 
ces  divers  organes  au  point  de  vue  de  la  nomenclature  botanique. 

Le  Comité  d'organisation  du  Congrès  de  Bruxelles  a  rédigé,  de 
concert  avec  le  rapporteur,  et  largement  distribué  les  circulaires  suivantes  : 

lo  Circulaire  no  2  (30  mars  1908)  relative  au  mode  de  fonctionnement 
et  au  programme  de  travail  pour  les  Commissions  de  nomenclature  crypto- 
gamique  et  de  nomenclature  paléobotanique.  Cette  circulaire  circonscrit  le 
cadre  des  travaux  à  exécuter  sur  la  base  des  décisions  prises  à  Vienne;  elle 
donne  la  composition  détaillée  des  commissions;  elle  indique  les  règles  à 
suivre  pour  l'envoi  des  motions;  elle  définit  le  programme  de  travail  du 
Bureau  permanent;  elle  signale  les  délais  dans  lesquels  il  est  désirable  que 
les  diverses  phases  du  travail  soient  exécutées. 

2o  Circulaire  n^  5  (4  mars  1909)  prolongeant  le  délai  pour  l'envoi  des 
motions,  primitivement  fixé  au  30  mars  1909,  jusqu'au  30  juin  1909. 

30  Circulaire  n»  8  (15  février  1910)  relative  à  l'organisation  intérieure 
de  la  section  de  nomenclature  systématique.  Cette  circulaire  rappelle  encore 
une  fois  le  programme  des  débats;  elle  énumère  les  conditions  nécessaires  à 
l'exercice  du  droit  de  vote  ;  elle  précise  le  mode  de  représentation  des  sociétés 
selon  leur  importance  numérique  ;  enfin,  elle  donne  la  liste  complète  des 
membres  du  Bureau  et  des  Commissions  ayant  droit  de  vote,  ainsi  que  des 
auteurs  de  motions,  enfin  la  liste  des  grands  établissements  botaniques,  des 
sociétés  et  des  académies  ayant  droit  de  vote.  Il  est  bon  de  rappeler  qu'en 
établissant  cette  liste,  on  s'est  efforcé  d'assurer  autant  que  possible  une 
représentation  équitable  aux  diverses  nations  et  nationalités.  Mais,  d'autre 
part,  le  Comité  ne  s'est  pas  senti  la  liberté  de  refuser  une  représentation 
aux  instituts  et  aux  sociétés  qui,  s'intéressant  aux  travaux  de  la  section  et 
ayant  publié  des  travaux  d'ordre  systématique,  demanderaient  à  être  portés 
sur  la  liste.  La  porte  a  donc  été  laissée  ouverte  à  des  additions,  ce  dont  plu- 
sieurs ont  profité. 


—  99  — 

On  avait  d'abord  (circulaire  no  2  ci-dessus)  donné  le  31  mars  1909 
comme  dernier  délai  pour  l'envoi  des  motions.  Ce  délai  a  dû  ensuite  (circu- 
laire no  5)  être  prolongé  jusqu'au  30  juin  1909,  et  en  réalité,  ce  n'est  qu'en 
septembre  de  la  même  année  que  l'acceptation  des  motions  a  pu  être  arrêtée. 
Dans  ces  conditions,  le  rapporteur  n'a  pu  lui-même  achever  son  travail  dans 
les  délais  qu'il  s'était  proposés  avec  l'approbation  du  Comité  d'organisation 
de  Bruxelles. 

Le  rapporteur  a  communiqué  aux  membres  du  Bureau  et  des  Commis- 
sions les  motions  au  fur  et  à  mesure  de  leur  arrivée,  en  priant  les  commis- 
saires d'en  faire  l'étude,  mais  sans  demander  à  ceux-ci,  pour  le  moment, 
d'avis  à  leur  sujet.  Des  circulaires  explicatives  accompagnaient  ces  envois, 
comme  suit  : 

Circulaire  no  1,  à  la  Commission  cryptogamique  (motions  Nordstedt, 
Atkinson,  Stockmayer,  motions  américaines)  ;  1"  juin  1909. 

Circulaire  no  2,  à  la  Commission  paléobotanique  (motions  américaine  et 
Nathorst;  agrégation  de  M.  Seward  à  la  Commission  par  coopta- 
tion); 1er  juin  1909. 

Circulaire  no  3,  au  Bureau  permanent  (motions  américaine,  motion  du 

British  Muséum;  brochure  Janchen)  ;  l<^r  jujn  iqoq. 
Circulaire  no  4,  à  la^ Commission   cryptogamique    (motions  Saccardo, 
Rôll,  Schiffner,  du  British  Muséum  ,scandinave,  Stockmayer,  Eriks- 
son,  Fischer  et  Magnus)  ;  20  aoijt  1909. 
Circulaire  no  5,  à  la  Commission    paléobotanique    (motions  Potonié  et 

Tuszon;  20  août  1909. 
Circulaire  no  6   (motions  Harms  et   Janchen   au   Bureau  permanent; 
Recueil  des  documents,  instructions  pour  le  vote  à  tous  les  commis- 
saires); 15  janvier  1910. 
Circulaire  no  7  (agrégation  de  MM.  Kidston  et  Arber  à  la  Commission 
paléobotanique,  par  cooptatiotion,  en  remplacement  de  MM.  Scott 
et  Seward,  empêchés  de  se  rendre  à  Bruxelles);  29  mars  1910. 
Le  personnel  du  Bureau  permanent  et  des  Commissions  comptait  au 
début  54  membres,  y  compris  le  rapporteur,  nombre  qui  s'est  élevé  à  55  par 
l'agrégation  d'un  nouveau  membre  a  la    section    paléobotanique.     La    mort 
nous  a   malheureusmeent   enlevé   trois   membres:   MM.   Gomont  ,  Lister  et 
Marshall  Ward.  Trois  autres  étaient  absents  d'Europe  au  moment  de  la  vota- 
tion  (1);  ils  se  sont  fait  excuser  pour  cause  de  santé;  9  n'ont  pas  participé  à 

(1)  L'un  d'eux,  M.  M.  Fleischer  a  participé  au  vote,  mais  son  envoi,  expédié  de   lava,  est  arrivé    trop 
tard  pour  aue  le  rapporteur  puisse  en  tenir  compte. 


—  lOO  — 

nos  travaux  pour  des  raisons  inconnues.  Au  total,  38  membres,  y  compris  le 
rapporteur,  ont  effectivement  participé  aux  travaux  préparatoires. 

Le  travail  de  rédaction  du  rapporteur,  y  compris  l'impression  du  texte 
provisoire  du  Recueil  destiné  à  la  votation,  a  duré  du  1er  octobre  1909  au 
15  janvier  1910.  La  consultation  n'a  pu  être  close,  par  suite  de  retards  divers 
dans  l'envoi  des  réponses  des  commissaires,  que  le  20  mars  1910,  et  l'expé- 
dition s'est  effectuée  dans  les  premiers  jours  d'avril. 

Tels  sont.  Messieurs  et  honorés  Collègues,  les  points  principaux  qui 
jalonnent  l'activité  du  rapporteur,  du  Bureau  permanent  et  des  Commissions 
depuis  le  Congrès  de  Vienne  en  1905.  Vous  voudrez  bien  apporter  dans  vos 
critiques  sur  la  façon  dont  le  rapporteur  a  rempli  sa  tâche  une  indulgence 
dont  il  sent  fort  la  nécessité.  L'obligation  pour  le  rapporteur  de  mener  de 
front  la  liquidation  du  Congrès  de  Vienne  et  la  préparation  de  celui  de  Bru- 
xelles, en  matière  de  nomenclature,  avec  une  quantité  d'autres  travaux 
d'ordre  scientifique  et  administratif,  a  sans  doute  contribué  à  diminuer  la 
qualité  des  résultats  obtenus.  Il  se  doit  cependant  de  dire  que  si,  ce  qu'il 
espère,  le  Congrès  de  Bruxelles  contribue  à  combler  quelques-unes  des  lacunes 
laissées  à  Vienne  en  1905,  il  le  devra  non  seulement  au  travail  du  rapporteur, 
mais  encore  au  zèle  des  membres  du  Bureau  permanent  et  des  Commissions 
de  nomenclature  cryptogamique  et  paléobotanique,  à  la  bienveillance  de  la 
Commission  d'organisation  du  Congrès  de  Bruxelles,  à  ses  présidents  succes- 
sifs Errera  et  de  Kerchove,  qui,  hélas!  ne  sont  plus,  à  MM.  de  Moreau  et  Th. 
Durand,  enfin,  au  dévoué  secrétaire  général,  M.  De  Wildeman,  dont  l'inlassa- 
ble acti\ité,  l'esprit  méthodique  et  la  parfaite  courtoisie  ont  au  plus  haut 
degré  facilité  sa  tâche.  Le  rapporteur  tient,  en  terminant  ce  rapport,  à  leur 
adresser  ses  plus  vifs  remerciements. 

Bruxelles,  le  14  mai  1910. 


Post-scriptiim.—  Le  rapporteur  a  omis  de  mentionner  dans  la  bibliographie  des  motions  une  brochure 
du  D'  Otto  Kuntze,  intitulée:  Mutiviertc  Ablchnn/i^  dcr  angvhlich  voni  Wiener  Kongras  190'i,  angr- 
nommcnen  inkompetentcn  and  jehlcircichcn  boianiiclicn  Nomciiklatiir-Regeln,  sowie  Vorschldgc  zur  iiilcr- 
national  cndgiiltigen  Rejorin  atif  dan  Briissclcr  Kongrcss.  IQIO.  San  Remo.  Selbstverlag  des  Verfassers 
1Q07.  30  p.  in-S".  —  Cette  omission  provient  de  ce  que  la  brochure  de  O.  Kuntze,  qui  ne  paraît  pas 
avoir  été  mise  en  librairie,  et  que  l'auteur  n'avait  pas  cru  devoir  envoyer  au  rapporteur,  n'est  parvenue 
à  la  connaissance  de  ce  dernier  que  le  16  mai  UJIO,  jour  de  l'ouverture  du  congrès!  Les  convenances  nous 
empêchent  —  la  mort  d'O.  Kuntze  étant  survenue  entretemps  —  de  revenir  sur  ce  pamplilet  autrement 
que  pour  le  mentionner. 

Nous   devons   encore   mentionner   les   écrits   suivants,    parus    trop    tard    pour    être     relevés    dans     le 
Recueil  : 


—    lOI  — 

1)  Bonnet,  Éd.  Observations  rétrospectives  sur  le  congrès  de  Vienne  (1905),  présentées  sous 
forme  de  propositions  pour  le  prochain  Congres  de  Bruxelles  (1910).  Paris  1910.  û  p.  in-S°.  —  Cette 
brochure  renferme  diverses  observations  relatives  à  l'organisation  intérieure  des  congrès  internationaux 
de  Botanique.  Publiée  cinq  ans  après  le  Congrès  fde  Vienne,  et  après  que  les  circulaires  de  convocation 
et  les  règlements  d'organisation  intérieure  du  Congrès  de  Bruxelles  avaient  été  distribués  depuis  long- 
temps, il   n'a  naturellement  pas  été  possible   de  tenir  compte  des  critiques  et  vœux  qu'elle  renferme. 

2)  Rendle,  A.  H.  et  Brittcn,  J.  «  Nomina  rejicienda  »  (3  p.  in-S"  extr.  du  Journal  of  Botany, 
janv.   1910).   —   Article  dirigé  contre  la  motion  Janchen. 

3)  Nathorst,  A.  G.  Bemerkungen  uber  die  fur  den  inlemationalen  botanischen  Brusseler-Kon- 
gress  1910  gcniachten  Vorsciilage  zur  Rugelung  der  palaobotanischen  Nomcnklatur  (BotanisUa  Notiser 
ann.    1910   p.   49-62). 

4)  Hagen,  I.  Remarques  sur  la  nomenclature  des  Mousses.  16  p.  in-8°  extr.  des  Kgl.  norska 
videnskab.   selsk.   Skrifter  Ain.    1910. 

5)  Druce,  G.  Cl.  Proposition  (to  delete  trom  Ihe  list  of  Nomina  conscrvanda  6  generic  names). 
Circulaire   in- 1"  de  4  pages. 


—  I02 


5.  —  Résumé  des  additions  et  modificatfons  aux  règles  internationales 
de  la  Nomenclature  botanique  adoptées  par  le  Congrès  de  Bruxelles 


Chap.  I.  Considérations  générales  et  principes  dirigeants. 

Art.  9.  Les  règles  et  recommandations  de  la  nomenclature  botanique 
s'appliquent  à  toutes  les  classes  du  règne  végétal,  tant  fossile  que  vivant, 
à  moins  d^ exceptions  expressément  spécifiées. 


Chap.  II.  Sur  la  manière  de  désigner  la  nature   et   la   subordination 
des  groupes  qui  composent  le  règne  végétal. 

Art.  11.  On  reconnaît  aussi  dans  de  nombreuses  espèces  des  variétés 
(varietas),  des  formes  (forma),  c//^2  les  parasites  des  formes  spéciales  (forma 
specialis),  dans  certaines  espèces  cultivées,  des  modifications  plus  nom- 
breuses encore;  dans  de  nombreux  genres  des  sections  (sectio),  dans  beaucoup 
de  familles  des  tribus  (tribus). 

Art.  12.  Enfin,  comme  la  complication  des  faits  conduit  à  distinguer 
des  groupes  intermédiaires  plus  nombreux,  on  peut  créer  par  le  moyen  de 
la  syllabe  sous  (sub)  mise  avant  un  nom  de  groupe,  des  subdivisions  de  ce 
groupe,  de  telle  manière  que  sous-famille  (subfamilia)  exprime  un  groupe 
entre  une  famille  et  une  tribu,  une  sous-tribu  (subtribus),  un  groupe  entre 
une  tribu  et  un  genre,  etc.  L'ensemble  des  groupes  subordonnés  peut  ainsi 
s'élever  pour  les  plantes  spontanées  seulement  jusqu'à  vingt-deux  degrés 
dans  l'ordre  suivant  : 

Regnum  vegetabile.  Divisio.  Sudivisio.  Classis.  Subclassis.  Ordo. 
Subordo.  Familia.  Subfamilia.  Tribus.  Subtribus.  Genus.  Subgenus.  Sectio. 
Subsectio.  Species.  Subspecies.  Varietas.  Subvarietas.  Forma.  Forma  spe- 
cialis. Individuum. 


(1)  Les  prescriptions  nouvelles  ou  les  parties  modifiées  de  prescriptions  anciennes  sont  imprimées 
en  italiques.  Les  articles  nouveaux  sont  désignés  en  outre  par  les  mots  :  bis,  ter,  etc.  —  Une  deuxième 
édition  des  Règles  internationales  de  la  nomenclature  botanique,  mise  au  point  en  conformité  avec  les 
décisions  du  Congrès  de  Bruxelles  paraît  en  volum'C  à    part  chez  l'éditeur  G.   Fischer,   à   lena. 


—  io3  — 

Si  cette  liste  de  groupes  ne  suffit  pas,  on  peut  encore  l'augmenter  par 
rintercalation  de  groupes  supplémentaires,  à  condition  que  ceux-ci  ne 
provoquent  ni  confusion,  ni  erreur. 

Recommandations. 

Ibis.  Dans  les  parasites,  en  particulier  chez  les  Champignons  parasites,  les  auteurs  qui 
ne  donnent  pas  une  valeur  spécifique  aux  formes  caractérisées  au  point  de  vue  biologique,  mais 
peu  ou  pas  du  tout  au  point  de  vue  morphologique,  distingueront  à  l'intérieur  des  espèces  des 
formes  spéciales  (forma  speciaUs,  f.  sp.),  caractérisées  par  leur  adaptation  à  des  hôtes  différents. 

Chap.  III.  Sur  la  manière  de  désigner  chaque  groupe  ou  association 
de  végétaux  en  particulier. 

Section  2.   Points  de  départ  de  la  nomenclature  ;  limitation  du  principe 

de  la  priorité. 

Art.  19.  La  nomenclature  botanique  commence  pour  h's  divers  (groupes 
végétaux  (vivants  et  fossiles)  aux  dates    suivantes   (1): 

a)  Phanerogamae  et  Pteridophyta,  1753 (Linné,  Species  plantaruni  éd.  1). 

b)  Muscineae,  1801  (Hedwig,  Species  Musconini). 

c)  Hepaticae  et  Sphagnaceac,  1753  {Linné,  Species  plantaruni  éd.    1). 

d)  Lichenes,    1753  {Linné,  Species  plantaruni  éd.    1). 

e)  Fungi  :  Ureainales,  Ustiloginales  et  Gasteromycetes,  1801  (Persoon, 
Synopsis  methodica  Fungorum). 

\)   Fungi  caeteri,  1821-32   \Fries,  Systema  mycologicuni). 

g)   Algae,   1753  {Linné  Species,   plantarum   éd.   1). 

Exceptions  :  Nostocaceae  honiocysteae,  1892-93  (  Goniont,  Nostocaceae 
homocysteae)  ;  Nostocaceae  heterocysteae,  1886  (  Bornet  et  Flahault,  Nostocaceae 
heterocysteae);  Desmidiaceae,  1848  [Ralfs,  British  Desmidiaceae)  ;  Oedogoniaceae, 
1900    Hirn,   Monographie  und  Iconographie  der   Oedogoniaceen). 

h)  Myxomycètes,    1753. 

On  est  convenu  de  rattacher  les  genres  dont  les  noms  figurent  dans 
l'édition  1  du  Species  plantarum  de  Linné  aux  descriptions  qui  en  sont 
données  dans  le  Gênera  plantarum,  éd.   5  (ann.  1754). 

Art.  20.  Toutefois,  pour  éviter  que  la  nomenclature  des  genres  ne 
subisse  par  l'application  stricte  des  règles  de  la  nomenclature,  et  en  parti- 


(1)  Sont  réservés  pour  le  Congrès  de  Londres  en  1915  les  points  de  départ  pour  la  nomenclature  des 
groupes   suivants:    Scliizomycclcs   (Bticfcria);   Scltizophyccœ  (excl.   Nostocaceae  )  ;  h'laf;cllatae(\nc\.   Diiio- 

'lageUata)\  Bacillariacetxe  (DiatomaCiie\. 


—  I04  — 

culier  du  principe  de  priorité  à  partir  des  dates  données  à  l'art  19,  un 
bouleversement  sans  avantages,  les  règles  prévoient  des  listes  de  noms  qui 
doivent  être  conservés  en  tous  cas.  Ces  noms  sont  de  préférence  ceux  dont 
l'emploi  est  devenu  général  dans  les  cinquante  ans  qui  ont  suivi  leur  publica- 
tion, ou  qui  ont  été  utilisés  dans  des  monographies  et  dans  de  grands 
ouvrages  floristiques  jusqu'en  1890.  A  l'usage  des  paléobotanistes,  il  est  prévu 
une  double  liste  :  1°  une  liste  des  noms  génériques  de  plantes  vivantes,  valablement 
publiés  et  généralement  admis,  lorsqu'ils  entrent  en  collision  avec  des  noms  généri- 
ques paléobotaniques  plus  anciens;  2°  une  liste  des  noms  génériques  de  plantes  fossiles, 
valablement  publiés  et  généralement  admis,  lorsqu'ils  entrent  en  collision  avec  des 
homonymes  plus  anciens  de  plantes  vivantes  tombés  sous  la  synonymie,  afin  d'éviter 
que  ces  derniers  ne  puissent  être  à  nouveau  utilisés.  Ces  listes  figurent  en  appen- 
dice des  règles  de  la  nomenclature. 

Section  3.  Nomenclature  des  divers  groupes 

§  4.  Noms  d'espèces  et  de  subdivisions  d'espèces. 

Recommandations. 

XVbis.  Les  formes  spéciales  sont  nommées  de  préférence  au  moyen  du  nom 
des  espèces  nourricières.  En  ce  faisant,  on  peut,  si  on  le  désire,  employer  des  noms 
doubles.  Exemples  :  Puccinia  Hieracii  f.  sp.  villosi,  Pucciniastrum  Epilobii  f.  sp. 
A  bieti-  Chamaenerii . 

Section  4.   De  la  publication  des  noms  et  de  la  date  de  chaque  nom 
ou  combinaison  de  noms. 

Art.  36.  A  partir  du  1er  janvier  1908,  les  noms  des  groupes  nouveaux 
de  plantes  vivantes  ne  sont  considérés  comme  valablement  publiés  que  lors- 
qu'ils sont  accompagnés  d'une  diagnose  latine. 

Art.  36bis.  A  partir  du  P''  janvier  1912,  les  noms  des  groupes  nouveaux 
de  plantes  fossiles  ne  sont  considérés  comme  valablement  publiés  que  s'ils  sont 
accompagnés  d'une  diagnose  latine  et  d'illustrations  ou  figures  montrant  les  carac- 
tères essentiels  de  l'objet  dont  il  s'agit. 

Art  .39.  La  date  d'un  nom  ou  d'une  combinaison  de  noms  est  celle  de 
leur  publication  effective,  c'est-à-dire  d'une  publication  irrévocable.  Jusqu'à 
preuve  contraire,  c'est  la  date  mise  sur  l'ouvrage  renfermant  le  nom  ou  la 
combinaison  de  noms  qui  fait  foi.  A  partir  du  le""  janvier  1908,  la  date  de 
publication  de  la  diagnose  latine  entre  seule  en  ligne  dans  les  questions  de 
priorité   pour  les  plantes  vivantes;  pour  les  plantes  fossiles,  à  partir  du   1"  jan- 


-  io5  — 

vier  1912,  c'est  la  date  de  publication  simultanée  de  la  diagnose  latine  et  d'une 
figure. 

Recommandations. 

XVIIIbis.  Lorsqu'on  publie  des  noms  de  groupes  nouveaux,  indiquer  soigneusement  la 
subdivision  que  l'on  considère  comme  le  type  de  nomenclature  de  ce  groupe  ;  le  genre- type  dans 
une  famille,  l'espèce-type  dans  un  genre,  la  varié  te- type  ou  l'échantillon- type  dans  une  espèce. 
Cette  précaution  évitera  des  difficultés  de  nomenclature  dans  le  cas  où,  à  l'avenir,  le  groupe  en 
question  viendrait  à  être  dissocié. 

XX.  Lorsqu'on  publie  des  noms  de  groupes  nouveaux  dans  des  ouvrages  rédigés 
dans  une  langue  moderne  (flores,  catalogues,  etc.),  faire  paraître  simultanément  les  dia- 
gnoses  latines,  et  en  paléobotanique  les  figures,  qui  rendent  ces  noms  valables  au  point 
de  vue   de   la   nomenclature  scientifique. 

XXbis.  Vu  les  difficultés  particulières  que  présente  V identification  des  plantes  fossiles 
donner,  outre  la  diagnose  latine,  une  description  détaillée  en  français,  anglais,  allemand  ou 
italien. 

XXter.  Lorsqu'on  décrit  des  groupes  nouveaux  de  Cryptogames  inférieures,  surtout  parmi 
les  Cfjampignons,  ou  parmi  les  plantes  microscopiques,  ajouter  à  la  description  une  figure  ou 
des  figures  de  ces  plantes,  avec  les  détails  de  structure  microscopique  qui  aideront  à  leur 
identification. 

XXquat.  La  description  des  plantes  parasites  devrait  toujours  être  suivie  de  l'indication 
des  fiôtes,  en  particulier  cliez  les  Champignons  parasites.  Les  hâtes  devraient  être  désignés  par 
leurs  noms  scientifiques  latins  et  non  pas  par  des  noms  vulgaires  en  langues  modernes  dont  la 
signification  est  souvent  douteuse. 

Section  5    De  la  précision  à  donner  aux  noms  par  la  citation  du  botaniste 
qui  les  a  publiés  le  premier. 

Recommandations . 

XXVbis.  La  citation  en  parenthèse  d'un  auteur  primitif  est  surtout  utile  en  l'absence 
de  synonymie  ou  lorsque  cette  dernière  est  chargée.  En  paléobotanique,  l'usage  e  t  de  toujours 
citer  en  parenthèse  l'auteur  primitif  de  Vépithète  d'une  espèce  ou  d'une  subdivision  d'espèce 
déplacée. 

XXVter.  La  citation  d'auteurs  antérieurs  au  point  de  départ  de  la  nomenclature  d'un 
groupe  s'indiquera,  lorsqu'on  le  juge  utile  ou  désirable,  de  préférence  entre  crochets  ou  au  moyen 
de  l'expression  ex.  L'application  de  ce  mode  de  faire  trouvera  surtout  sa  place  en  mycologie 
lorsqu'il  s'agit  de  renvoyer  à  des  auteurs  antérieurs  à  Fries  ou  à  Persoon.  Exemples  :  Lupinus 
[Tournef.  Inst.  392,  t.  213  (1719]\  Linn.  Sp.  éd.  l,  721  {1753)  et  Gen.  cd.  4,  322,  ou  Lupinus 
Tourn.  ex  L.  —  Boletus  piperatus  \Bull.  Hist.  Champ.  Fr.  318,  t.  451  f.  2  {17911812)]  Fries 
Syst.  myc.  I,  388  (1821)  ou  Boletus  piperatus  Bull,  ex  Fries. 

Section  6.  Des  noms  à  conserver  lorsqu  un  groupe  est  divisé,  remanié,  trans- 
porté ou  abaissé,  quand  deux  groupes  de  même  ordre  sont  réunis,  ou 
lorsqu'il  s'agit  de  groupes  à  cycle  évolutif  pléomorphe. 


—  io6  — 

Art.  49bis.  Chez  les  Champignons  à  cycle  évolutif  pléomorplie,  les  divers 
états  successifs  d'une  même  espèce  (anamorphoses,  status],  ne  portent  qu'un  seul 
nom  générique  et  spécifique  (binôme)  :  le  plus  ancien  qui  ait  été  donné,  à  partir 
de  Persoon  (Synopsis)  ou  de  Pries  (Systema),  à  l'état  contenant  la  forme  que  l'on 
est  convenu  d'appeler  parfaite,  à  condition  qu'il  soit  d'ailleurs  conforme  aux  règles. 

On  admet  comme  état  parfait  celui  qui  aboutit  au  stade  de  Vasque  chez  les 
Ascomycètes,  à  la  baside  chez  les  Basidiomycètes ,  à  la  téleustospore  ou  à  son  équiva- 
lent dans  les  Uredinales,  à  la  spore  chez  les  Ustilaginales. 

Les  noms  génériques  et  spécifiques  donnés  aux  autres  étais  n'ont  qu'une 
valeur  temporaire.  Ils  ne  peuvent  pas  servir  à  remplacer  un  nom  générique  déjà  exis- 
tant et  s'appliquant  à  une  ou  plusieurs  espèces,  l'une  quelconque  desquelles  contient 

la  forme  dite  parfaite. 

La  nomenclature  des  Champignons  à  cycle  évolutif  non  pléomorphe  suit  les 

règles  ordinaires. 

Exemples.  -  Les  noms  d'Aecidium  Pers.,  Caeoina  Link  et  Uredo  Pers.  désignent  des 
états  divers  (aecidiosporique  avec  ou  sans  pseudopéridie,  urédosporique)  dans  le  groupe 
des  Uredinales.  Le  nom  générique  Melampsora  Cast.  [Obs.  II,  18  (1843],  appliqué  à  un 
genre  défini  au  moyen  des  téleutospores,  ne  peut  donc  être  remplacé  par  le  nom  d'Uredo 
Pers.  [in  Rômer  Ncti.  Ala^i;.  1,  93  (1794)],  puisque  le  nom  d'Uredo  est  déjà  en  usage  pour 
désigner  un  état.  —  Parmi  les  Dothidéacées  (Ascomycètes),  une  espèce  du  genre  Phyllochora 
Nitschke,  le  P.  Trifolii  (Pers.)  Fuck.  Symb.  218  (1869-70)  possède  un  synonyme  plus 
ancien  dans  le  Polythrincium  Trifolii  G.  Kunze  Myk.  Hcft.  I,  13,  t.  I,  f.  8  (1817)  basé 
sur  l'état  conidien  de  cette  espèce.  On  ne  peut  substituer  le  nom  de  Polytlirincium  à  celui 
de  Phyllachora,  parce  qu'il  s'agit  d'un  état  inférieur.  —  On  désigne  sous  le  nom  de  Phoma 
Pries  emcnd.  Desm.  un  groupe  de  Champignons  imparfaits  (Deutéromycètes)  dont  plusieurs 
représentants  ont  été  reconnus  comme  étant  l'état  spermogonien  d'espèces  du  genre  Dia- 
porthe  (Valsacées,  Ascomycètes):  le  Phoma  Ailanthi  Sacc,  appartient  au  Diaporthe  Ailanthi 
Sacc,  le  Phoma  alitea  (Nitschke)  Sacc.  appartient  au  Diaporthe  alnea  Fuck.,  le  Phoma 
dctnisa  (Pries)  Puck.  appartient  au  Diaporthe  detrusa  Sacc.  etc.  Mais  on  ne  connaît  pas 
l'état  parfait  de  beaucoup  d'espèces  du  «  genre  »  Phoma  et,  pour  plusieurs,  cet  état 
n'existe-t-il  peut-être  pas.  D'où  la  nécessité  pratique  de  maintenir  le  nom  de  Phoma  pour 
désigner   le   groupe   de   champignons   imparfaits  en  question. 

Section  7.  Des  noms  à  rejeter,   changer  ou  modifier. 

Art.  54.  Les  noms  de  genre  doivent  en  outre  être  rejetés  dans  les  cas 
particuliers  qui  sont  les  suivants  : 

lo  Quand  ils  coïncident  avec  un  terme  technique  couramment  employé  en 
morphologie,  à  moins  qu'ils  n'aient  été  introduits  avec  des  noms  d'espèces; 

2o  Lorsqu'ils  proviennent  d'une  nomenclature  spécifique  uninominale  ; 


—  I07  -- 

3"  Lorsqu'ils  sont  composés  de  deux  mots,  à  moins  que  ces  deux  mots 
n'aient  été  dès  le  début  fusionnés  en  un  seul  ou  reliés  par  un  tiret. 

Art.  56.  Dans  les  cas  prévus  aux  articles  51  à  55,  le  nom  à  rejeter 
ou  à  changer  est  remplacé  par  le  plus  ancien  nom  valable  existant  pour  le 
groupe  dont  il  s'agit,  et  à  défaut  de  nom  valable  ancien  un  nom  nouvjau 
(un  binôme  nouveau)  doit  être  créé.  Par  nom  valable,  on  entend  ici  un  nom,  et  en 
particulier  une  combinaison  de  noms,  créés  en  conformité  avec  l'ensemble  des  règles  de 
la  nomenclature.  L'auteur  d'une  combinaison  nouvelle  peut,  à  son  gré,  emprunter 
l'épithète  spécifique  à  un  ancien  binôme  non  valable  («  nom  mort-né*),  ou  en  employer 
une  nouvelle. 

Exemples.  —  Le  Linuin  Radiola  L.  (1753)  placé  dans  le  genre  Radiolu  doit  s'appeler 
Radiola  llnoidcs  Roth  (17SS);  rien  n'oblige  à  faire  intervenir  le  synonyme  plus  ancien 
Linuin  multiflorum  Lamk  (177S),  cette  combinaison  étant  contraire  à  l'art.  51,  1"  des  Règles. 
—  Le  Pcucedcinum  Silcius  L.  (1753)  placé  dans  le  genre  Silaus  doit  s'appeler  Silaus  flavecens 
Bernh.  (1800);  rien  n'oblige  à  faire  intervenir  le  synonyme  plus  ancien  Seselt  selinoides 
Jacq.  (1762),  cette  combinaison  étant  contraire  à  l'article  48  des  Règles.  —  Le  Polvpodium 
montanum  Vogl.  (1781)  non  Lamk  (1778)  =-  P.  Oreopteris  Ehrh.  ex  Willd.  (1787),  placé 
dans  le  genre  Dryopteris,  doit  s'appeler  D.  Oreopteris  Max.;  rien  n'oblige  à  faire  inter- 
venir le  synonyme  plus  ancien  Polypodium  montanum  Vogl.,  cette  combinaison  étant  con- 
traire aux  Règles  art.  51,  2o.  Il  est  vrai  que  le  P. //?o//^«/?//ot  Lamck  a  été  déplacé  plus  tard 
dans  le  genre  Cystopteris  [C.  niontana  (Lamck)  Desv.],  mais  le  genre  Cystoptcris  ne  date 
lui-même  que  de  l'année  1S06:  Ehrhart  ne  pouvait  donc  ni  le  prévoir,  ni  en  tenir  compte. 
Voy.  aussi  les  exemples  cités  aux  art.   51   et  53. 

Recommandation. 

XXXVI II.  —  //  est  de  la  plus  grande  importance  que  les  originaux  ayant  servi  à  décrire 
des  groupes  nouveaux  soient  conservés.  Chez  les  Cryptogames  microscopiques,  on  conservera  des 
préparations  et  des  dessins  originaux  ;  chez  les  Champignons  charnus,  on  conservera  des 
aquarelles  et  des  échantillons  convenablement  préparés  ou  desséchés,  etc. 


Indices  nominum  genericorum  utique  conservandorum 
secundum  articulum  vicesimum 
regularum  nomenclaturae  botanicae  internationalium  (^) 


Familise 


Nomina  conservanda 


Nomina  rejicienda 


Dasycladaceas 

Desmidiaceae 

Desmidiaceae 
Desmidiaceae 

Hydrodictyaceœ 
Mesocarpaceaî 

Desmidiaceae 
Oedogoniacese 


Algae. 
ChlorophycesB. 

Acetabularia  Lamour.,  Nouv.  Bull.  se. 
Philom.   t.  II!    (1812)    p.    1S5. 

Bambusina  Kùtz.,  Phyc.  germ.  (1815) 
p.  140. 

Closterium   Nitzsch,    Bcitr.    z.    Infus. 

(1817)   pp.   60   et   67. 
Cosmarium  (Corda)  Ralfs  in  Ami.  Nat. 

Hist.   XIV    (1844)   p.   391. 


Hydrodictyon  Rotli,  Tent.  Flor.  Germ. 

"m    (1800)  p.  501. 
Mougeotia  Ag.   Syst.   Alg.    (1824)   p 

XXVI.   (Non  Mougeotia  Humboldt, 

Bonpland   et   Kunth,   Nov.    gen.   et 

spec.  V   (1821)  p.  362  =  Meiochia 

L.). 
Netrium   Lûtkemùller   m   Cohns    Bei- 

trâg.  VIII   (1902)  pp.  404  et  407. 
Oedogonium  Link  in  Nées  Hor.  Phys. 

Berol.   (1820)  p.  5. 


Acetabulum     (Tourn.)     Ludw.,   Boeh- 

mer,  Définition.  Gen.  PI.   (1760)  p. 

504. 
?  Gymnozyga  Ehrenb.  in  Berlin.  Mo- 
natsber.  1840,  p.  112;  Jacobs.  in  Bo- 

tanisk  Tidsskr.  8  (1876)  p.  213. 
?  Echinella  Achar.  in  Weber  et  Mohr, 

Beitr.   z.  Naturk.   II    (1810)   p.  340. 
?Ursinella  Turpin,  Aperçu  organ.  in 

Mémoir.  Hist.  Nat.  XVI    (1828)  p. 

316,  et  Kuntze,  Rev.  gen.  pi.  II,  p. 

922. 
Reticula   Adans.     Fam.   d.    Plantes   II 

(1763)  p.  3  ex  parte. 
Serpentina  S.   F.  Gray,  Nat.  Arrang. 

Brit.    Plants   I   (1821)    p.   277    (Ser- 

pentinaria  p.  299)  et  Agardhia  ibid. 

pp.  279  et  299. 

?  Pleurosicyos  Corda   in   Alm.   Caris- 

bad  1835  p.  178. 
Proliféra  Vaucher,  Hist.  Conf.  d'eau 

ûouce  (1803)  p.  14,  sec.  O.  Kuntze. 


(1)  Sont  réservées  pour  le  Congrès  de  Londres  en  1915  des  listes  pour  les  groupes  suivants: 
Champignons  (et  Schizomycètes),  Lichens,  Algues,  Flagellate,  Schizophycées  et  Diatomées,  ainsi  que  des 
listes    complémentaires    éventuelles    pour    d'autres    grroupes)  et  Bryophytes. 


log  — 


Familise 


Nomina  conservanda 


Nomina  rejicienda 


Protococcact\T 
Zygnemace:c 
Desmidiacca: 
ChcTtophoraccse 

Vauchcriaceae 
Zygnemacea? 

ZygnemacCc-e 


Ophiocytium  Naegeli,  Qatt.  cin/. 
(1S49)   p.   S7. 


Alg, 


Spirogyra  Link  in  Necs  Horae  pliys 
Bcrolin.    (1S20)   p.   5. 

Spirotasnia  Bréb.  (nomen  in  Dict.  Univ. 
Hist.  Nat.  IV  (1S44)  p.  711  in  Ralfs 
Brit.   Desm.    (1S18)  p.  178. 

Stigcoclonium  Kùtz.,  Phvc.  gênerai. 
(1848)   p.   253. 


Vaucheria  De  Candolle   in   Bull.   Soc. 

Philom.  t.  m    (1801)   p.   19. 
Zygnema  Ag.,  Syn.  alg.  Scand.  (1817) 

p.  XXXII  tantum  quoad  sect.  2;  S. 

F.  Qray  Natur.  arrang.  Brit.  plants 

I    (1821)    p.    296. 
Zygogonium    Kiitz.,    Phvcol.   gênerai. 
(1843)  p.  280. 


Spirodiscus  Eiclnvald  in  Bull.  Soc. 
.^Aosc.  XX  (1847)  p.  285  ex  parte 
(sine  descriptione  generis). 

Conjugata  Vaucher,  Hist.  d.  Conf. 
d'eau  douce  (1803)  p.  61  ex  parte 
(Conferve   à  spirales). 

Entospira  Bréb.  in  Kiitz.,  Tab.  Phyc. 
I  (1847)  p.  24,  sine  descriptione  ge- 
neris, tantum  spcciei. 

Myxonema  Pries  in  Syst.  Orb.  veget. 
(1825)  p.  343  ex  parte  (sec.  Hazcn 
1902)  [non  Corda,  Icon.  Fung 
I   (1837)  p.   10,  t.  2.] 

?  Ectosperma  Vaucher  in  .Ménioir.  d. 
Conferv.    (1800)    p.   3. 

?  Luccrnaria  Roussel  in  Flore  du  Cal- 
vados (1806)  pp.  20  et  81,  sec.  O. 
Kuntze. 

?  Lcda  Bory  in  Dict.  class.  Hist.  Nat. 
I   (1822)  p.  595. 


Laminariacc3c 

Sporochnaceœ 
Fucaceac 

Desmarcstiaceae 

Punctariaceae 

Dictyotacea^ 

Dictyosiphonacea; 

Ectocarpaceae 


Phaeophyceae. 

Maria   Grev.,   Alg.    Brit.     (1830  )   pp. 
XXXIX,  25.     • 


Carpomitra    Kûtz.,   Phycol.    gênerai. 

(1843)   p.  343. 
Cvstoseira  Ag.,  Spec.  alg.  I   (1821)  p. 

50. 

Desmarestia  Lamour.  Essai  d.  Thalas- 
siophytes    (1813)   p.   23. 

Desmotrichum  Kùrtz.,  Phyc.  gcrman. 

(1845)  p.  244;  Reinke  Algenfl.  wcstl. 

Osts.    (1889)   p.  56. 
Dyctyopteris    Lamour.,   Dissert,    sur 

plus,  espèces  de  Fucus,  I  (1805)  pp. 

32. 
Dictyosiphon  Orev.,  Alg.  Brit.  (1830) 

pp.   LLIII,   55. 

Ectocarpus  Lyngb.,  Tent.  Hydr.  Dan. 
(1819)  p.   130. 


Musicfolia  (um)  Stackh.  in  Méni.  soc. 

nat.  Mosc.  II   (1809)  pp.  53  et  66; 

Orgya  Stackh.,  Nereis   Brit.   Ed.   2 

(1816)  p.  VIII. 
Chytraphora  Suhr  in  Flora   (1834)  II, 

p.  721. 
Qongolaria  Ludw.,   Defin.  gcn.  plant. 

[(1747)  p.  301  ];  éd.  Bohnier  (1760) 

p.  503. 
Hippurina  Stackli.  in   .Wcni.  Soc.  nat. 

Mosc.    II     (1809),    p.     59,    Hvalina 

Stackh.   (1809)  ibid.  p.  SS. 
Diplostronium      Kiitz.,      Phvc.      gen. 

(1843)  p.  298. 

Neurocarpus  Web.  et    .Wohr.,    Bcitr. 
zur  Naturk.   I  (1805)   p.   300. 

Scytosiphon     [.Ag.,    Disp.     .\lg.    Suce. 

(1812)  p.  240  ex  p.)  Dubv,  Bot.  Gai. 

licum  (1830)  p.  957. 
Colophermum  Rafincsque,  Précis  des 

déc.  somiol.  (1814)  p.  49. 


Familiae 


Nomina  conservanda 


Nomina  rejicienda 


Elachistacex 
Fucaceae 

Fucacese 

Fucaceae 
Fucaceae 

Laminariaceae 

EncoeliacccT 

Laminariacese 

Encoeliaceae 


Elachista  Duby,  Mém.  Cérani.  I  (1832) 

p.   19. 
Fucus  (L.  Sp.  plant.)  Decne  et  Thur. 

Ann.  se.  nat.  III.  sér.  t.  3,  1845  p.  13. 


Halidrys  [Lyngb.,  Teiit.  (1819)  p.  37] 
Grev.  Alg.  Brit.  (1830)  pp.  XXXIX, 
9. 

Himanthalia  Lyngb.,  Tent.  Hydr.  Dan. 

(1819)  p.  36". 
Hormosira   Endl.,   Qen.   plant.    (1839) 

p.  10. 


Laminaria   Lamour.   in    Ann.   du   Mu- 
séum XX  (1813)  p.  40. 


Punctaria  Grev.,  Alg.  Brit.  (1830)  pp. 

XLII  et  52. 
Saccorhiza    De    la     Pyl.,    Flore    Terre 

Neuve  (1829)  p.  23. 
Scytosiphon  [C.  Ag.  Disp.  Alg.  Suec. 

(1812)  p.  24,  ex  p.]  Thuret  in  Ann. 

se.  nat.ser  III  (1850)  vol.  14,  p.  239. 


Opospermum  Rafinesque,  Précis  des 
déc.  somiol.  (1814)  p.  48. 

Virsoides  Donati,  Storia  nat.  mar. 
[(1750)  p.  30,  id.  germ.  1753].  Vir- 
sodes  O.  Kuntze,  Rev.  gen.  pi.  II. 
(1891)  p.  929. 

Siliquarius  Roussel,  FI.  du  Calvados 
(1806)  p.  94.  Siliquaria  Stackh.  in 
Mém.  soc.  nat.  Mosc. '11  (1809)  pp. 
54  et  67. 

Funicularius  Roussel,  Flore  du  Calva- 
dos, 2e  édit.  (1806)  p.  91. 

Moniliformia  (Lamour.,  Dict.  class. 
VII  (1825)  p.  71)  Bory  in  Duperr., 
Voyage  de  la  Coquille,  Bot.  (1826) 
p.  132. 

faccharina  Stackh.  in  Mém.  soc.  nat. 
Mosc.  II  (1809)  p.  65.  Phycodendron 
Eg.  Olafsen  et  B.  Povelsen,  Reise 
igiennem  Island.  I  (Sorœ  1772)  [éd. 
Germ.  I.  (1774)  p.  234.] 

Fasciata  S.  F.  Gray,  Nat.  Arr.  Brit. 
plants  (1821)  p.  383  ex  p. 

Polyschidea  Stackh.  in  Mém.  soc.  nat. 
Mosc.    II    (1809)    pp.    53,   65-66. 

Tubicutis  O.  Kuntze,  Rev.  III  (1893) 
p.  434. 


Bangiaceae 

Rhodomelacea; 

Sphaerococcaceae 
Ceramiaceae 

Rhodymeniaceae 


Rhodophyceae. 

Bangia     Lyngb.,     Tent.     Hydr.     Dan. 
(1819)   p.   82. 


Bostrychia  Mont,  in  Ramon  de  la  Sa 

gra,  Hist.  de  l'île  de  Cuba   (1838) 

p.  39. 
Calliblepharis  Kùtz.  in   Linnaea,  t.  17 

(1843)  p.  102. 
Ceramium  (Roth)  Lyngb.,  Tent,  Hydr 

Dan.  (1819)  p.  117;  J.  Ag.  1851. 

Chylocladia  [Grev.  in  Hooker,  Brit. 
Flora  I  (1833)  p.  297J  Thur.  in  Ann 
se.  nat.  IV  t.  3   (1855)  p.  18. 


Diadenus  [Pal.  de  Beauv.,  Nouv.  Dict. 

d'hist.  nat.  IX  (1817)  p.  378]  Bory 

Dict.  class.  d'hist.  nat.  V  (1824)  p. 

447. 
Amphibia  Stackh.  in   Mém.  Soc.  nat. 

Mosc.  II   (1809)  pp.  58,  89. 

Ciliaria  St?ckh.  in  Mém.  soc.  nat. 
Mosc.  II   (1809)  pp.  54,  70. 

Apona  Adans.,  Fam.  d.  plantes  II 
(1763)  pp.  2,  519.  Episperma  Rafin., 
Précis  des  déc.  somiol.  (1814)  p.  48. 

Sedoidea  Stackh.  in  Mém.  soc.  nat. 
Mosc.  II  (1809)  pp.  57,  83.  Sedodea 
O.  Kuntze,  Rev.  gen.  plant.  II  p. 
921. 


III 


Familiœ 


Nomina  eonservanda 


Nomina  rejicienda 


RliodonielaceEC 

Delesseriaccx' 

Nemastomac'Jit: 

Sphcxrococcaceae 

Lemaneaceae 

Delesseriaceit 

Rhodomelaceae 
Squaniariace;c 

Gigartinaceas 

Rliodymeniaccae 

Rhizophyllidaceae 

Rhodomelaceae 
Bangiaceœ 

Rhodomelaceae 

Rhodophyllidacea? 

Rhodymeniaceae 


Dasva  Ag.,  Spcc.  Alg.  il  (1S28)  p.  116 
[Dasia  Ag.,  Systcma  (1824)  p. 
XXXIV  (XXXII  ex  errore  typogr.). 


Delesseria  Lamour.,   Essai  d.  Thalas 
siophytes  (1813)  p.  34. 


Furcellaria  Lamour.,  Essai  d.  Thalas 

siophytes  (1813)  p.  25. 
Gracilaria  Grev.,  Alg.  Brit.  (1830)  pp 

LIV,  121. 
Lemanea    Bory    in    Ann.   du    Muséum 

XII    (1808)    p.    181. 


Nitophyllum  Grev.,  Alg.   Brit.   (1830) 
pp.   XLVII,   77. 


Odonthalia  Lyngb.,  Tent.  Hydr.  Dan. 

(1819)   p.  9. 
Peyssonnelia    Decaisne    in    Arch.    du 

Mus.  Il   (1841)  p.  59. 

Phvllophora  Grev.,   Alg.   Brit.    (1830) 

pp.   LVI,   135. 
Plocamium  Lamour.,  Ann.  du  Muséum 

II    (1813)   p.   137. 
Polyides  [C.  Ag.,  Spec.  Alg.  1,  pars  '. 

(1882)    p.    390]    Grev.,    Alg.    Brit. 

(1830)   pp.   XLV,   69. 
Poivsiphonia    Grev.,   Flora    Edinensis 

(1824)  pp.  LXVII,  308. 
Porphyra  C.  Ag.,  Spec.  Alg.  I  pars  2 

(1822)   p.    404,  tribus    gen.   Ulvae, 

Svst.  Alg.  II   (1824)  p.  32. 
Rhodomela  C.  Ag.  Spec.  Alg.  I   (1822) 

pars  2,  p.  368. 
Rhodophyllis  Kùtz.  in  Bot.  Zcit.  1847 

p.  23. 
Rhodymenia   [Mont,   in   Ann.   se.   nat. 

II  t.  XII   (1839)  p.  44]  J.  Ag.;  Rho- 

domenia  Grev.,  Alg.  Brit.  (1830)  pp. 

XLVIII,  84. 


Baillouviana  Grisclini,  Observ.  i,.  le 
Scolepcndre  (1750).  pp.  25-32,  tab. 
IL;  Adans.,  Fam.  d.  pi.  il  (1763) 
p.  13.  EUisius  S.  F.  Gray,  Arr.  Brit. 
pi.  1  (1821)  p.  333. 
Hydrolapathum  Stackh.  in  Mcm. 
soc.  nat.  Mosc.  II  (1809)  pp.  51, 
67-68.  Membranoptera  Stackh.  in 
Mém.  soc.  nat.  Mosc.  II  (1809)  pp. 
57,  85. 

Fastigiaria  Stackh.  in  .Mém.  soc.  nat. 
Mosc.   (1809)  p.  90. 

Ceramianthemum  Donati,  Stor.  mar. 
Adr.   (1850)   p.  XXVIII. 

Polysperma  Vaucher,  Hist.  Conf. 
d'eau  douce  (1803)  pp.  (90)  99.  Po- 
Ivspermum  Kuntze,  Rev.  gen.  pi. 
l'iln  (1898)  p.  422. 

Scutarius  Roussel  in  Flore  du  Calva- 
dos (1806)  2mc  édit.  pp.  91-92.  Pa- 
pyracea  Stackh.  in  Mém.  soc.  nat. 
Mosc.   II    (1809)   pp.   56,  76. 

Fimbriaria  Stackh.  in  Mém.  soc.  nat. 
Mosc.  Il   (1809)  pp.  95. 

Pterigospermum  Targ.  —  Tozzetti  ex 
Bertoloni,  Amœn.  Ital.  (1819)  pp. 
310-312. 

Membranifolia  Stackh.,  Mém.  soc.  nat. 
Mosc.   II    (1809)   pp.   55,  75. 

Nereidea  Stackh.  in  Mém.  Soc.  nat. 
Mosc.   II    (1809)   pp.   58,  86. 

Fastigiaria  Stackh.  in  Mém.  soc.  nat. 
Mosc.  Il   (ISpQ)  pp.  50,  90. 

Vertebrata  S.  F.  Gray,  Arr.  Brit.  pi. 

(1821)   pp.   334-338. 
Phyllona  Hill,   Hist.  of  plants    (1751) 

réimpression   (1773)   p.  79. 

Fuscaria    Stackii.    in    .N\ém.    soc.    nat. 

Mosc.  II   (1809)  pp.  59,  93. 
Bifida  Stackh.  in  Mém.  soc.  nat.  .Wosc. 

II    (1809)   pp.   59,  97. 
BPalmaria  Stackh.  in   .Wém.  soc.  nat. 

Mosc.   II    (1809)   pp.   54,  69. 


—  112 


Familiae 


Nomina  conservanda 


Nomina  rejicienda 


Sphcerococcaceae 


Rhodomelaceae 


Sphaerococcus     [Stackh.,    Ner.      Brit. 

fasc.     II     (1797)     pp.     XVI,     XXIV] 

Grev.,   Alg.    Brit.    (1830)   pp.    LVII, 

137. 
Vidalia  [Lamour.,  Dict.  class.  V  (1S24) 

p.  387]  J.  Ag.,  Sp.  gen.  ord.  Alg.  I! 

(1863)  p.  1117. 


Coronopifolia    Stackh.    in    Mém.    soc 
nat.  Mosc.  II   (1809)  pp.  57,  85. 


Euspiros  Targ.  ~  Tozzetti  c\  Berto- 
loni,  Amœn.  Ital.  (1819)  p.  291.  Vo- 
lubilaria  [Lamour.,  Dict.  Class.  V 
(1824)  p.  387]  Bory,  Dict.  class.  XVI 
(1830)  p.  650. 


Pteridophyta 


Sclagiiiellaceae 


Selaginella  Beauv.,  Prodr.  œth.  (1805) 
p.   101. 


Selaginoides  Boehni.  in  Ludwig,  Def. 

gen.   (1760)   p.  484. 
Lvcopodioides    Boehm.   1.   c.   485;   O. 

Kuntze  Rev.  gen.  II  (1891)  824. 
Stachygynandrum  Beauv.,  FI.  d'Owa- 

re  "(1804)  t.  7. 


Phanerogamae  (Addenda) 


Nr.fl 


Fam. 


Nomina  conservanda 


Nomina  rejicienda 


48 


272 


468 

(partim) 


Gnei. 


Qram. 


Cyper. 


Welwitschia     Hook.     f.     in:     Gardn.  Tumboa  Welw.  in:  Journ.  Linn.  Soc. 
Chron.  (1862)  71  et  in  Trans.  Linn.       V   (1861)   185. 


Soc.  XXIV   (1863)  6  t.  1-14. 

\4entenata  Kœl.,  Descr.  Gramin.  Gall. 
et  Germ.    (1802),   272. 


Schoenoplectus  Palla  in  :  Sitzb.  zool. 
bot.  Ges.  Wien,  XXXVIII  (1888), 
49. 


Toumboa     Naud.     in:     Rev.     hortic. 

(1862)    186. 
Heteranthus    Borkh.,   FI.   d.   Graîsch. 

Catzeneinbogen,  in:  Der  Botaniker. 

Heft  XVI-XVIII    (1796),  71. 
Trichoon    Roth    in  :    Rœmer,    Arch., 

I.,  3.  (1798),  37. 
Heleophylax  Beauv.  in  :  Lestiboudois, 
Essai  fam.  Cypér.  (1819),  41. 
Hymenochaeta  Beauv.,  ibid.,  43. 
Pterolepis  Schrad.  in  :  Gœtting.  Gel. 

Anzeig.    (1821),  2071. 
Elytrospermum  C.  A.  Mey.  in:  Mém. 

Acad.   St-Pétersbourg,  sav.   étr.,   I. 

(1831),  200,  t.  2. 


(1)    De   hoc   numéro   cfr.    De    Dalla   Torre   et    Harms,  Gênera  Siphonogamarum. 


it3  - 


Nr. 


Fam. 


Nomina  conservanda 


Namina   rejicenda 


723 

800 
967 
985 
1050 


1248 
1315 
1449 

2314 


2997 


3013 


Arac. 

Rcst. 
Lil. 


Tacc. 

Irid. 

Orchid. 

Arnar. 


2455 

Caryoph 

2566 

(partim) 

Berber. 

2679 

Anon. 

2783 

Laur. 

2857 

Papav. 

2965 

(partim) 

Crucif. 

Amorphophallus   Blume  ex  Decaisne, 
Hcrb.  Timor,  dcscr.   (1835),  38. 

Lysiiii^i  H-  Hrown,  Prodr.  (1810),  248. 

Tricyrtis  Wall,,  Tcnt.  fl.  napal.  (1826), 

61,  t.  4ô. 
Bulbiiie  Willd.,  Emiiîi.  pi.    hort.  bcrol. 

(1809),  362. 
Nothoscordimi  Kuiilh,  Enuin.  pi.,  IV. 

(1S43),  457. 


Tacca   Forst.,   Char.  gen.    (1776),  69, 

t.  35. 
Watsonia   Mill.,    Gard.     Dict.,    cd.    7. 

(1759). 
Pterostylis  R.   Brown,  Prodr.   (1810), 

326. 


Pupaiia  Juss.  in:  Ann.  Mus.  Paris,  Il 
(1803),  132. 


Polycarpaea  Lam.  in:  Journ.  hist.  nat. 
Paris,   il.    (1792),  8,  t.  25. 

Mahonia  Nutt.,  Gen.  amer,  I.  (ISIS), 
211. 

Guatteria  Ruiz  et  Pav.,  Fl.  pcruv.  el 
chil.   prodr.    (1794),   85,  t.  17. 

Persea  Gaertn.  f.,  Fruct.,  III.  (IS05), 
222    t.  221. 

■-Xdlumia  Rafin.  in:  Aled.  Repos.  New- 
York,   V.    (180S),   352. 

Nasturtium  R.  Brown  in  :  Aiton,  Hort. 
kew.,  éd.  2.,  IV.  (1812),  109. 


Dcscurainia  Wcbb  et  Berthcl.,  Hist. 
nat.  îles  Canar.,  II!.,  P.  2.  (1S36 
jusque    1850),    Sect.    IV.,    72. 

Lobularia  Dcsv.  in:  Joiun.  de  bot.,  III 
(1814),   162. 


Malacochaîte    Nées    in:     Linnica,    IX. 

(1834),   293. 
Candarum     Reichb.     ex     Schott     in  : 

Schott  et  Endlicher,  Melet.   (1832), 

17. 
Schœnodum     Labill.,    Nov.    Holl.    pi. 

spec.,   II.    (1806),  79.  t.  229. 
Compsoa    D.     Don,    Prodr.    fl.   uepal. 

(1825),  50. 
Phalangium   Bœhm.  in:   Ludwig,   De- 
fin,  gen.  pi.   (1760),  362. 
Geboscon  Rafin.,  Catal.  (1824),  14. 
Periloba  Rafin.,  Fl.  Tcllur.,  IV.  (1S36). 

87. 
Pseudoscordum      Herb  .  ,      Aniarvll  . 

(1S37),   11. 
Leontopetaloides  Boehni.  in:  Ludwig, 

Defin.  gen.  pi.  (1760),  512. 
Meriana   Trew,   PI.   sélect,   pinx.    Eh- 

ret   (1754),  11,  t.  40. 
Diplodium    Swartz   in  :    Alagaz.    Ges. 

naturf.    Fr.    Berlin,    IV.    84    (initie 

1810). 
Paliris  Dumort.,  FI.  belg.  (1827),  134. 
Pupal   Adans.,    Fam.,    II.    (1763)    268. 
Cadelari  Aledik.,  Geschl.  Malvenfam. 

(1787),  92. 
Syama  Jones  in:  Asiat.  Research.,  IV. 

(1795),  261. 
Polia  Lour.,  FI.  cochinch.  (1790),  164. 

Odostemon  Rafin.  in  :  .Amer.  Alonthlv 

Alagaz.    (1817),    192. 
Cananga  Aubl.,  Hist.  pi.  Gui.   franc, 

I.   (1775),  607,  t.  244. 
Farnesia  Heist.  in  :   Fabricius,   Enum. 

pi.    horti   helmstad.,   éd.   2.    (1763). 
Bicuculla   Borckh.  in:  R<emcr,  Arch., 

I.,  2.   (1797),  46. 
Cardaminum    Alœnch,    AActh.    (1791), 

262. 
Biçumerta   Gaertn.,   Aley.   et   Scherb., 

Fl.  Wett.,  II.   (1800),' 419  et  467. 
Sophia  Adans.,  Fam.,  II.   (1763),  417. 
Hugucninia    Reichb.,    FI.   gcrm.   exe, 
691    (1832). 
Konig  Adans.,   Fam.,   II.   (1763),  420. 


II. 


Nr.(i; 


Fam. 


Nomina  conservanda 


Nomina  rejicenda 


3441 
3468 
3747 
3891 

3892 
4063 
4066 
4083 
4090 


4099 
4266 


4281 
4915 


5304 
5453 


Legum. 


Rutac. 


Rutac. 


Vochys. 


Polygal. 
Vitac. 

Flacourt. 
Thvmel. 


Pithecolobium   Mart.    in:    Flora,   XX, 

(1837),  P.  2.  Beibl.,  114. 

Entada  Adans.,  Fam.,  II.   (1763),  318, 

Sesbania  Scop.,  Introd.  (1777),  308. 

Canavalia  De  Candolle,  Mém.  Légum 
(1825),  375. 

Cajanus    De    Candolle,    Catal.    hort 

bot.  monspel.  (1813),  85. 
Dictyoloma   A.   juss.   in:   Mém.   Mus. 

Paris,  XII.  (1825),  499,  t.  24. 
Spathelia    Linné,     Spec.    pi.,    éd.    2. 

(1763),  386. 
SUimmia   Thunb.,   Nov.   gen.   pi.,   III. 

(1783),  57. 
Murraya   Kœnig  ex   Linné,   Mant.   IL 

(1771),   554. 


Aegle   Correa   in  :   Trans.    Linn.   Soc, 

V.  (1880),  224. 
Vochysia  Juss.,  Gen.  (1789),  424. 


Xanthophvllum   Roxb.,   Hort.   bengal 

(1814),  [28]. 
Parthenocissus    Planch.    in  :    De   Can 

doUe,     Monogr.     Phaner.,     V.,     2., 

(1887),  447. 
Scolopia  Schreb.,  Gen.   (1789),  335. 

Thymelaea  Endl.,  Gen.,  Suppl.  IV.,  P, 
2.    (1847),  65. 


Zvgia  Bœhm.  in:  Ludwig.,  Defin.  gen, 

"pi.   (1760),  72. 
Gigalobium  Bœhm.  in  :  Ludwig,  Defin. 

gen.  pi.  (1760),  465. 
Sesban  Adans.,  Fam.,  IL   (1763),  327. 
Agati  Adans.,  ibid.,  326. 
Canavali  Adans.,  Fam.,  IL  (1763),  325. 
Clementea    Cav.  in  :  Anal,  cienc.  nat. 

VIL    (1804),   63.   t.  47. 
Cajan  Adans.,  Fam.  IL  (1763),  326. 

Benjamina  Vell.,  FI.  flum.,  93;  IL,  t. 

139   (initio  1825). 
Spathe  Bœhm.  in  :  Ludwig,  Defin.  gen 

pi.  (1760),  286. 
Skimmi  Adans,,  Fam.,  IL,  (1763),  364. 

Camunium    Adans.,   Fam.,   IL    (1763), 

166. 
Chalcas  Linné,  Mant.  I.   (1767),  68. 
Bergera    Kœnig  ex    Linné,   Mant.    IL 

(1771),   555. 
Belou   Adans,,   Fam.,   IL    (1763),  408. 

Vochy  AubL,  Hist.  pi.  Gui.  franc.,  I. 

(1775),  18. 
Salmonia  Scop.,   Introd.    (1777),  209. 
Vochya  Vell.  ex  Vandelli,  FI.  lusit.  et 

brasil.  spec.  (1788)  1,  t.  1,  f.  1. 
Cucullaria  Schreb.,  Gen.,  I.  (1789),  6. 
Paix   Adans.,    Fam.,    IL    (1763),   448. 

Psedera  Neck.,  Elem.,  1.   (1790),  158. 
Quinaria  Rafin.,  Medic.  fl.,  IL  (1830), 

122. 
Aembilla     Adans.,     Fam.,    IL    (1763), 

448. 
Sanamunda   Adans.,   Fam.,  IL    (1763), 

285. 
Ligia  Fasano  in:  Atti  Accad.  Napoli. 

1787   (1788),  245. 
Qastrilia  Rafin.,  FI.  Tellur.,  IV.  (1836), 

105. 
Pausia  Rafin.,  ibid.,  105. 
Chlamydanthus  C.  A.  Mey.  in:   Bull. 

Acad.   St.    Pétersbourg,   I.     (1843), 

355  et  358. 
Piptochlamys  C.   A.   Mey.,  ibid.,  356 

et  358. 


ii5 


Nr. 


Fam, 


5544 

5582 
5588 
6450 
6632 
7312 
7314 
7556 

7592 

8204 
8250 


Mvrt. 


8365 


8445 


Logan. 
Apoc. 
Labiat. 

Scroph. 


F^ub. 


Nomina  conservanda 


Nomina    rejicanda 


Torminalia  Linné,  Mant.  I.  {17f)7),  21 


Jambosa    De    Candolie,    Procir.,    III. 

(1S28),  286. 
Metrosideros      Banks      ex      (î;i.Ttn., 

Fruct.,  I.   (178S),  170,  t.  31. 
Logania     R.     Broun,    Prodr.     (1810) 

454 
Thcvetia  Adans.,  Fam.,  (1763),  171. 

Amaracus  Oleditsch,  Syst.  pi.   (1761), 

18g. 
Majorana  Bœhm.   in:   Ludwig,   De 

gen.   pi.    (1760),   116. 
Qlossostigma  Wight  et  Arn.  in  :  Nova 

Acta  Acad.  nat.  cur.,  XVllI.  (1836) 

355. 

Rehmannia  Liboschitz  e.\  Fischer  et 
Meyer,  Index  sem.  horti.  petropol., 
I.  (1835),  36. 

.Wanettia  Mutis  ex  Linné,  .Vlant.  II. 
(1771),  558. 

Coccocypselum  Schreb.,  Gen.,  II 
(1791),  789. 


Timonius    De   Candolie,    Prodr.,    IV 
(1830),  461. 


Adamarani   Adans,,   Fam.,   IL    (1763) 

445. 
Panel  Adans.,  ibid.,  447. 
Jambos  Adans.,  Fam.,  M.   (1763),  88. 

Nani  Adans.,  Fam.,  IL   (1763),  88. 

Euosma  Andrews,  Bot.  Repos.  (1808). 

t.  520. 
Allouai     Bœhm.   in:     Ludwig,     Defin. 

gen.  pi.    (1760),   36. 
Hofmannia    Fabr.     Enum.     pi.    horti 

helmstad.    (1759). 
Amaracus  Hill,  Brit.  Herb.  (1756). 


Peltimela      Rafin. 
(1833),   199. 


Atlant. 


Journ. 


Sparmannia  Buchoz,  PI.  nouv.  découv. 
(1779),  t.   1. 


Lygistum  Bœhm.  in:  Ludwig,  Defin. 
gen.  pi.   (1760),   12. 

Coccocipsilum  Bœhm.  in  :  Ludwig,  De- 
fin,  gen.  pi.  (1760),  14. 

Sicelium  Bœhm.,  ibid.  14.;  Adans., 
Fam.,   IL    (1763),   147   ('). 

Tontanea  Aubl.,  Hist.  pi.  Guin.  franc., 
I.   (1775),  108,  t.  42. 

Coccosipsilum  Swartz,  Prodr.  veg. 
Ind.   occ.    (1788),   31. 

Nelitris  G;ertn.,  Fruct.,  I.  (1788),  134, 

t.  27. 
Porocarpus  Ga^rtn.,  Fruct.,  IL  (1791), 

473,   t.   178. 
Polyphragmon   Desf.   in:   Mém.    A\us. 

Paris,  VI.  (1820),  5.  t.  2. 
Helospora  Jack  in  :  Trans.  Linn.  Soc, 

XIV.   (1823),   127,  t.  4,  f.  3. 
Burneya  Cham.  et  Schlechtd.  in:  Lin 

na^a,  IV.  (1829),  189. 
Nertera  Banks  et  Soland,  ex.  GcTrtner,  Gomozia    Mutis   ex   Linné   f.,   Suppl. 


Fruct.,  I.  (1788),  121,  t.  26. 


(17S1),  17. 


(1)    Adanson    (17f)3)    priniiîs    gênera    Sirr/iiim    (1760)    et    Coccocipsilum    (17h(l)    in    iiniim    conjunxi 


—  ii6 


Nr. 

Fam. 

Nomina  conservanda 

Nomina  rejicenda 

8473 

Borreria  Q.  F.  Mey.,  Prim.  fl.  esseq. 

Spermacoce   [Linné,   Spec.   pi.,   éd.   1. 

(1818),  79,  t.  1. 

(1753),   102,    ?;]    Adans.,    Fam.,   IL 

(1763),   145. 
Tardavel  Adans.,  ibid.,  145. 
Covolia  Neck.,  Elem.,  L   (1790),  201. 
Qruhlmania  Neck.,  ibid.,  202. 
Chenocarpus  Neck.,  ibid.,  202. 
Apenula  Neck.,  Elem.,  IL  (1790),  562. 

8862 

Comp. 

Pteronia  Linné,  Spec.  pi.  éd.  2.  (1763), 

Pterophorus   Bœhm.  in  :   Ludwig  De- 

1176. 

fin,  gen.  pi.   (1760),  165. 

9166 

_ 

Eclipta   Linné,   Mant.   H.    (1771),   157. 

Eupatoriophalacron  Adans.,  Fam.,  IL 

(1763),   130. 

9476 

Comp. 

Amberboa    Less.,    Synops.     Compos. 

Amberboi   Adans.,     Fam.,   IL    (1763), 

(partiin) 

(1832),  8. 

117. 
Volutaria  Cass.  in:  Bull.  Soc.  philom. 

(1816),  200. 
Chryseis  Cass.  in:  Dict.  se.  nat.,  IX. 

(1817),  154. 
Lacellia  Viv.,   Fl.   libyc.  spec.    (1824), 

58,  t.  22,  f.  2. 
Volutarella    Cass.  in:    Dict.  se.    nat. 

XLIV.   (1826),  36. 

9528 

Gerbera  Cass.  in:   Bull.  Soc.  philom. 

Aphvllocaulon      Lag.,      Amen.      nat. 

(1817),  34. 

Espan.,  I.  (1811),  38. 

Compte  rendu  des  Travaux  de  la  Section  de  Phytogéographie. 

D'après  les  notes  de  M.  le  Prof.  RUBEL,  de  Zurich. 


Séance  du  20  Mai   1910  (matin). 


La  séance  est  ouverte  à  9  1/4  heures  sous  la  présidence  de  M.  le  Prof. 
Ad.  Engler. 

Sur  la  proposition  de  M.  C  h.  Flahault,  rapporteur  général,  il  est 
procédé  à  la  désignation  du  bureau.  A  mains  levées  sont  élus: 

Président  :  M.  Engler. 

Vice-Présidents:  MM.    Chodat,    Drude,   Warming. 

Secrétaires:  MM.    Guinier,  Jaccârd,    Knoche,    Rubel. 

M.  Flahault  expose  les  travaux  des  rapporteurs  généraux  et  de  la 
Commission  nommée  par  le  Congrès  de  Vienne  1905. 

En  septembre  1909,  les  rapporteurs  généraux  se  sont  réunis  à  Zurich 
pour  faire  la  synthèse  des  avis  recueillis  pendant  les  cinq  années  précédentes 
et  faire  l'examen  critique  des  travaux  publiés.  Le  rapport  publié  par  eux 
est  le  résultat  de  ce  travail  en  commun.  Dans  la  suite,  des  communications 
nouvelles  leur  sont  parvenues:  elles  ont  été  insérées  intégralement  dans  la 
brochure  remise  aux  membres  du  Congrès.  Les  rapporteurs  généraux  ont 
du  reste  eu  le  plaisir  de  constater  la  concordance  de  la  plupart  des  votes 
des  membres  de  la  Commission.  Ils  invitent  l'assemblée  à  commencer  la 
discussion  en  prenant  pour  base  les  propositions  insérées  à  la  fin  de  leur 
rapport. 

M.  Flahault  donne  lecture  de  la  proposition  ci-dessous  énoncée  au 
paragraphe  L  II  insiste  sur  la  nécessité  de  recommander  aux  auteurs  de  défi- 
nir la  valeur  des  mots  qu'ils  emploient. 

/"  Le  Congrès  ne  se  propose  pas  d'établir  un  Code  «  ne  varietur  »  pas  plus  que  des 
«  règles  »  de  nomenclature  phytogéographique,  mais  s'efforce  plutôt  de  préciser  les  méthodes 
et  les  expressions  utilisées  en  géographie  botanique.  Afin  de  créer  à  cet  égard  entre  les  savants 
des  divers  pays  une  certaine  unité  de  vues,  le  Congrès  formule  les  «  recommandations  » 
suivantes  : 


—  ii8  — 
Le  paragraphe  1  est  adopté  à  mains  levées. 

M.  F  1  a  h  a  u  1 1  lit  le  paragraphe  2. 
2"  Les  expressions  de   la  langue  vulgaire,  désignant  des  associations  végétales  et  des 
types  de  station,  doivent  être  conservées. 

11  fait  remarquer  l'unanimité  de  la  Commission  sur  ce  point,  malgré 
l'exemple  donné  par  certains  auteurs:  C  le  m  ent  s,  Diels,  Ganong.  Ces 
trois  auteurs,  partis  d'un  même  principe,  sont  déjà  en  désaccord;  dès  lors, 
il  serait  impossible  d'établir  l'accord  entre  des  botanistes  plus  nombreux.  Il 
faut  laisser  au  langage  de  chaque  pays  sa  valeur. 

Le  paragraphe  2  est  adopté  à  mains  levées. 

M.  F  1  a  h  a  u  1 1  lit  le  paragraphe   3  : 
3'  Toutefois,  pour  les  principaux  types   de   végétation,   des   désignations  gréco-latines 
purement  scientifiques  peuvent  être  employées. 

M.  Engler  exprime  le  désir  que  l'on  publie  un  index  synonymique 
pour  les  termes  nouvellement  utilisés  pour  désigner  des  formations,  et  que 
l'on  emploie  des  termes  gréco-latins  pour  désigner  des  types  de  végétation  : 
xérophile,  hygrophile,  etc. 

M.  Flahault  reconnaît  que  l'emploi  des  noms  vulgaires,  commode 
pour  désigner  ce  que  le  vulgaire  connaît,  n'est  pas  possible  quand  il  s'agit 
d'une  synthèse  de  groupements  botaniques:  dans  ce  cas,  il  faut  user  de  mots 
scientifiques,  régulièrement  créés. 

Le  paragraphe  3  est  adopté  à  mains  levées. 

M.  Tans  le  y  insiste  pour  que  les  auteurs  définissent  clairement  les 
noms  populaires  qu'ils  emploient.  Tout  le  monde  comprend  un  terme  tel  que 
forêt,  mais  il  y  a  des  noms  locaux  qui  ne  sont  pas  compris  des  botanistes 
étrangers  au  pays.  La  clarté  est  la  première  qualité  à  rechercher. 

M.  Chodat  approuve  l'usage  des  noms  vulgaires.  Il  donne  la  traduc- 
tion française  de  la  proposition  Tansley. 

M.  Flahault  prend  la  parole  sur  le  paragraphe  4,  relatif  à  la  loi 
de  priorité. 

4°  Il  ne  saurait  être  question  en  phytogéographie  d'appliquer  la  loi  de  priorité. 

La  Commission  a  été  unanime  à  ne  pas  admettre  cette  loi  en  phytogéo- 
graphie ;  M  .  Harshberger,  qui  avait  d'abord  fait  des  réserves,  s'est 
rangé  à  cet  avis.  Il  faut  reconnaître  que,  puisqu'il  ne  s'agit  pas  de  faits  posi- 
tifs, comme  l'existence  d'une  espèce,  il  ne  peut  être   question  de    priorité. 


—  iig  — 

lin  mot  peut  changer  de  signification  suivant  l'auteur  qui  l'emploie  et  sui- 
vant le  pays.  Imposer  la  loi  de  priorité  serait  entraver  tout  progrès  de  l'ana- 
lyse phytogéographique. 

M.  Coville  déclare  que  la  plupart  des  botanistes  des  États-Unis  ne 
demandent  pas  la  priorité  en  matière  de  phytogéographie  :  personnellement  il 
est  de  l'avis  de  la  Commission. 

M.  Dru  de  fait  remarquer  que,  si  l'on  admettait  la  loi  de  priorité,  cha- 
que terme  devrait  être  suivi  de  l'indication  de  son  auteur.  Qui  aurait  la  prio- 
rité pour  un  terme  tel  que  forêt  ?  Cette  idée  n'est  pas  soutenable. 

Le  paragraphe  4  est  adopté  à  mains  levées. 

La  séance  est  suspendue  à  10  heures  à  cause  de  la  réunion  de  l'Asso- 
ciation internationale  des  botanistes. 


Séance  du  20  Mai   1910  (après-midi) 


La  séance  est  ouverte  à  1  1/2  heure. 

M.  Engler  ouvre  la  discussion  sur  le  paragraphe  5. 

5*  //  est  désirable  de  rédiger,  sous  la  direction  d'une  commission  ad  lioc,  un  vocabulaire 
international  polyglotte  donnant  la  Synonymie  des  expressions  phytogéographiques,  accompagnée 
d'une  courte  explication. 

M.  Flahault  fait  ressortir  la  nécessité  d'un  vocabulaire  donnant  la 
synonymie  des  termes  phytogéographiques,  avec  des  exemples  choisis  et  des 
indications  bibliographiques  se  rapportant  à  ces  exemples. 
Le  paragraphe  5,  mis  aux  voix,  est  adopté. 

M.  Flahault  prend  la  parole   sur  les  paragraphes  6  et  7. 

6"  Pour  la  représentation  cartographique  des  formations  végétales  tropicales  et  subtro- 
picales, le  système  proposé  par  Engler,  en  1908,  est  recommandé. 

7"  Pour  les  formations  des  pays  froids  et  tempérés,  la  commission  de  rédaction  ci-dessus 
mentionnée  devrait  être  chargée  d'établir  un  système  analogue. 

Il  rend  hommage  aux  efforts  de  M.  Sch  roter  qui  ont  abouti  à  la 
réunion  de  la  belle  collection  de  cartes  exposée  dans  le  local  du  Congrès  (1). 
La  cartographie  botanique  a  fait  de  grands  progrès  :   Les  cartes  expriment 


<\)  Un  travail  sur  la  cartographie  botanique,  reproduisant  un  certain  nombre  des  cartes  exposées  par  M.  le  Prof. 
Schrôter,  est  publié  dans  les  Actes  du  Congrès 


—    120    — 

des  faits  multiples  et  variés.  Il  serait  désirable  que  Ton  adoptât  un  système 
aussi  uniforme  que  possible  pour  la  confection  de  ces  cartes.  Pour  les  régions 
tropicales  et  subtropicales,  le  système  proposé  par  Engler  a  paru  recom- 
mandable  à  la  Commission.  Mais  on  pourrait  désirer  plus;  un  système 
mondial  de  représentation  cartographique,  des  teintes  conventionnelles  cons- 
tantes. La  question  est  compliquée  :  la  totalité  des  faits  phytogéographiques 
ne  peut  s'exprimer  au  moyen  d'un  jeu  de  signes  uniforme  dans  le  monde 
entier.  Il  faut,  de  plus,  laisser  une  assez  grande  latitude  aux  auteurs;  suivant 
réchelle,  le  but  poursuivi,  les  possibilités  diffèrent.  On  ne  peut  uniformiser 
que  dans  la  mesure  du  possible,  en  recommandant  des  modèles;  à  cela  doit 
se  borner  le  rôle  de  la  Commission. 

Les  deux  paragraphes  6  et  7  sont  adoptés. 

M.  Flahault  aborde  le  paragraphe  8,  qu'il  considère  comme  capi- 
tal. Sur  ce  point  la  discussion  est  loin  d'être  terminée  :  les  rapporteurs  ont 
résumé  comme  suit  la  question  et  la  Commission  a  approuvé  leur  exposé. 

8"  La  signification  d'un  certain  nombre  d'expressions  utilisées  en  géographie  botanique 
devrait  être  précisée  et  leur  signification  fixée  une  fois  pour  toutes. 

(Voir  l'opinion  contraire  de  M.  Diels). 

Il  s'agit  spécialement  des  termes  suivants: 

1.  Biologie  et  Écologie. 

8"  o.  Par  Biologie  on  entend  tout  ce  qui  concerne  les  manifestations  des  êtres  vivants, 
tant  animaux  que  végétaux  ;  biologique  étant  utilisé  comme  contraire  d'inorganique. 

Remarques:  Il  paraît  légitime  de  renoncer  à  la  restriction  apportée  jusqu'ici  au  terme 
.<  Biologie  »  en  Allemagne  où  la  plupart  des  auteurs  l'emploient  pour  désigner  «l'étude  des 
adaptations  »  et  de  lui  substituer,  dans  ce  sens,  le  terme  «  Écologie  ».  Ceci  pour  deux 
raisons: 

a)  parce  qu'une  expression  générale  est  nécessaire  pour  qualifier  les  sciences  qui 
s'occupent   de   la   vie,  et, 

bj  parce  que  c'est  bien  dans  son  acception  générale  que  le  terme  «  Biologie  »  est 
habituellement  utilisé  dans  les  langues  anglaise  et  latines. 

8^  b.  Le  terme  «  Écologie  >  comprend  l'ensemble  des  relations  existantes  entre  les  indi- 
vidus végétaux  ou  les  associations  végétales  d'une  part  et  la  station  d'autre  part  (o'.y.oc,  = 
demeure  =  station  ^  milieu).  L'Écologie  comprend  l'étude  des  conditions  de  milieu  et  des 
adaptations  des  espèces  végétales,  soit  prises  isolément  iAutécologie),  soit  réunies  en  asso- 
ciations {Synécologie,  ou  étude  des  formations). 

(Voir  les  propositions  de  Jaccard  qui  désire  conserver  le  terme  «  Écologie  »  pour 
désigner  l'étude  des  conditions  stationnelles.) 


121 


2.  —  Expressions  se  rapportant  à  la  Synécologie. 

8"  c.  Il  est  désirable  d'avoir  dans  chaque  langue  une  expression  générale  pour  désigner 
les  unités  synécologiques  de  tous  les  rangs.  Nous  proposons  d'employer,  en  français,  le  terme 
usuel  de  *  groupement  »  correspondant  à  •  Pflanzengesellschaft  *. 

Les   trois   unités   fondamentales   de   la    Synécologie  peuvent  être  définies  comme  suit: 

8"  d.  La  station  (Standort)  comprend  l'ensemble  des  facteurs  agissant  sur  une  localité 
déterminée  dans  la  mesure  où  ils  influent  sur  sa  végétation. 

Remarques:  Les  facteurs  en  question  peuvent  être  groupés  de   la   façon  suivante: 

>1^  Facteurs  physiques: 

a)  climatiques, 

b)  édaphiques,  \ 

physico-chimiques    (humidité,  sels   minéraux  solubles  et  alibiles,  tempéra- 
ture du  sol)  ; 
physiographiques    (Cléments)  Altitude,  Exposition,  déclivité,  topographie). 
R)  Facteurs  biotiques.  (Influence  exercée   par    les   plantes    les   unes   sur   les   autres 
[Bactéries   du   sol,   parasites,   plantes   support   ou   ombrageantes];   ou   par   les 
animaux  (Faune  du  sol,  Insectes  pollinisatcurs,  animaux  assurant  la  dispersion 
des  espèces,  ou  contribuant  à  leur  destruction). 

S"  e.  Une  association  {Besfandestypus)  est  un  groupement  végétal  de  composition  f loris- 
tique  déterminée,  présentant  une  physionomie  uniforme  et  croissant  dans  des  conditions  station- 
nelles  également  uniformes. 

L'association  est  l'unité  fondamentale  de  la  Synécologie. 

En   opposition   avec   les   résolutions    A   1  et  4  du   comité   anglais.) 

Remarques:  Les  caractères  d'une  association  végétale  sont  les  suivantes: 
lo  Elle  n'est  pas  une  unité  topographiqac :  sur  la  même  localité  peuvent  se  :o  '.biner  plu- 
sieurs associations  (par  ex.  les  blocs  de  rochers  dans  une  forêt,  ou  sur  une  prairie, 
sont  le  substratum  d'associations  particulières). 
'2o  Elle  est  déterminée  par  sa  station  comme  une  unité  écologique.- 
3"  Elle  est  caractérisée  floristi  que  ment  par  la  liste  des  espèces  qui  la  composent. 
4o  Elle  revêt,  par  suite  des  formes  de  végétation  qui  la  constituent,  un  caractère  écolo- 
gique déterminé. 
Les  espèces  des  mêmes  associations  appartiennent: 

A.  ou  bien  toutes  à  la  même  forme  de  végétation, 

B.  ou  bien   à  une   série   déterminée  de  formes   de   végétation, 

C.  ou  bien  encore  sont  dépendantes  les  unes  des  autres. 

5o    La  phvsiononiie  de  l'association  se  trouve   déterminée   par   la   fréquence  relative    des 
diverses  formes  de  végétations  qui  la  constituent. 

Les   divers   degrés   de   frécjuence   sont    désignés   d'une    façon     liitférente     suivant    les 
auteurs  : 


—    122    — 

Dru  de  distingue  les  espèces  en  : 
sociales  (soc.)  ou  dominantes, 
gregariae  (greg.),  apparaissant  par  groupes, 

copiosae^,  cop.",  cop.^  espèces  mélangées  aux  dominantes  en  proportions  diver- 
ses, mais  qui  sont  relativement  fréquentes. 
sparsae  (sp.),  éparses,  sporadiques, 
solitanae  (sol.),  isolées. 
Brockmann   (d'après  de  nombreux  relevés    de   groupement    floraux    d'une     même 
association)  les  distingue  en: 

constantes  (apparaissant  au  moins  dans  la  moitié  des  cas)  et  comprenant 
a)  les  plantes   caractéristiques    (n'apparaissant   que   dans   une   association   déter- 
minée) et 

b  les   formes   ubiquistes   apparaissant  d'une  façon  constante  dans  plusieurs  asso- 
ciations) 

et  en  accessoires,  apparaissant  au   moins  dans   Vi  des   cas. 
Cléments  emploie  les  termes  de 
faciès   (espèces  dominantes), 

principal  species  (espèces  principales,   ou  prévalentes), 
secondarv  species  (espèces  secondaires). 
P.   Jaccard   divise   la   surface   occupée  par  une  association  en  un  nombre  déterminé 
de  localités  de  1,  10  ou  100  m^  et  exprime  le   degré  de  fréquence   de   chaque   espèce 
en  fonction  du  nombre  de  localités  sur  lesquelles  elles  apparaissent. 
6°  Diverses  associations,  particulièrement  celles   des  forêts    et    des    taillis,  sont    comme 
«  stratifiées  »   (Cayer)  et  constituées  par  la   couverture  basse  du  sol,  les  herbes  qui 
s'en  détachent,  puis  les  buissons  et  les   arbres. 
7o  La  physionomie  d'une  association  peut    changer  dans  le  cours  des  saisons;  il  importe 

donc  de  distinguer  des  «  aspects  saisonniers   («aspects  »  de  Cléments). 
8°  La  diversité  de  combinaison  des  facteurs  stationnels   conduit  à  établir   à  l'intérieur  de 
l'association   des   divisions;   celles-ci   peuvent  être  établies  de  la  façon  suivante: 
f/>  d'après   la   méthode   des   carrés    (Cléments), 

b)  d'après  la  méthode  de  Ghiridon   (Oliver    et.  Tansley), 

c)  d'après  les  coefficients  de  communauté    (Jaccard). 

Dans  la  désignation  de  ces  sous-divisions  de  l'association  on  devrait  éviter  d'employer 
le  terme  «  Famille  »  (Proposition  16  de  M.  Harshberger  et  résolution  A  5  du 
comité  anglais;. 
9°  L'association  est  limitée  géographiquement  par  l'extension  des  espèces  qui  la  consti- 
tuent, notamment,  par  celle  des  plantes  dominantes  (Leitpflanzen)  ;  aussi  l'association 
peut-elle  parfaitement  servir  à  caractériser   des   territoires   phytogéographiques. 

lOo  Chaque  association  peut  être  considérée  comme  un  stade  d'une  succession,  c'est-à-dire 
de  la  série  des  végétations  qui  se  succèdent  sur  une  station  déterminée.  Ces  stades 
successifs  apparaissant  sur  un  même  sol  forment  une  «  série  »  terminée  par  un  «  stade 
final  »    (  «  climatstage  »)   Cléments,    Ganong). 


—    123    — 

La  désignation  des  associations  peut  s'effectuer  comme  suit: 
1°  au  moyen  d'une  expression  de  la  langue  vulgaire, 
2o  au  moyen  d'une  ou  plusieurs  espèces  dominantes  : 

A)  désignés  par  leur  application  usuelle:  gazon  à  laîches  naines,  ou 

B)  par  l'adjonction  du  suffixe  «  etum  »,  celui-ci  pouvant  ou  bien  s'ajouter  aux  noms 
génériques,  ceux-ci  étant  suivis,  soit  du  nom  de  l'espèce  dominante  au  génitif: 
Seslerietiim  Caeruleae;  soit  d'un  ddiectiï:  Bctuletiim  eifitisctosum,  ou  bien,  s'ajouter 
simplement  au  nom  d'espèce:  Curviilctum  (Carex  curvula). 

Sff.  Une  formation  végétale  est  l'expression  actuelle  de  conditions  de  vie  déterminées. 
Elle  se  compose  d'associations  qui,  dans  leur  composition  floristique  sont  différentes,  mais  qui 
correspondent  à  des  conditions  stationnelles  semblables  et  revêtent  des  formes  de  végétation 
analogues. 

(Cette  définition  est  en  accord  avec  celle  de  H  a  rsh  berger  (S)  et  de  Jaccar  d  (2), 
mais  elle  est  en  opposition  avec  celle  du  comité  anglais). 

Remarques:  Les  définitions  en  usage  jusqu'ici  pour  «formation»  sont  les  suivantes: 

Grisebach  1838:  «Je  désigne  comme  «formation  phytogéographique  »  un  groupe 
de  plantes  présentant  un  caractère  physionomique  défini  comme  une  prairie,  une  forêt, 
etc.  La  formation  est  tantôt  constituée  par  une  seule  espèce,  tantôt  par  un  complexe 
d'espèces  dominantes  de  la  même  famille,  tantôt  enfin  par  un  agrégat  d'espèces  diverses 
présentant  dans  leur  organisation  quelques  particularités  communes;  telles  sont  les  végé- 
taux herbacés  vivaces  des  pelouses  alpines.  Ces  formations  se  répètent  sous  l'influence  de 
conditions  locales  semblables,  mais  elles  trouvent  leur  limite  climatique  avec  celle  de  la 
flore  naturelle  qui  les  constitue.  Tant  qu'on  rencontrera,  par  exemple,  des  forêts  de  Pinui. 
silvestris  ou  des  bruyères  couvertes  de  Calluna  vi/lgaris,  on  est  encore  sur  le  territoire 
de  la  flore  de  l'Europe  moyenne.  »  — 

(Grisebach  limite  ainsi  la  formation  par  ses  constituants  ;  sa  manière  d'envisager 
la  formation  dans  son  sens  étroit  cadre  avec  l'association  proprement  dite.) 

Drude  1905  (in  Neumayer,  3me  édit.,  pag.  341)  définit  la  formation  végétale:  un 
groupement  spontané  et  naturellement  limité  de  formes  végétales  semblables  ou  liées  entre 
elles  par  des  relations  de  dépendance  et  localisé  sur  un  substratum  donné  sous  l'influence 
de  conditions  d'existence    semblables. 

Ces  conditions  d'existence  consistent  en  première  ligne  dans  la  distribution  saison- 
ni.'re  des  pluies  et  de  la  neige  ainsi  que  dans  la  capacité  aqueuse  et  dans  l'irrigation  du  sol. 

(Pour  Drude,  la  formation  implique  l'unité  des  formes  de  végétation  et  des  condi- 
tions de  vie,  mais  pas  l'unité  floristique.  Une  réunion  de  plantes  désignée  floristiquement 
est  pour  lui  une  «association».) 

Schimpcr  1898  (Pflanzengeogr.),  pag.  175: 

«  On  nomme    <  formation  »  un  groupement  végétal  déterminé  par  les  qualités  du  sol.  » 

et  plus  loin  : 

«d'après  ce  qui  précède  il  y  a  lieu  de  distinguer  deux  groupes  écologiques  de  forma- 
tions, 1°  les  formations  climatiques  ou  formations  territoriales,  dont  les  caractères  de  végé- 
tation sont  dominés  par  la  distribution  et  la  quantité  des  hydrométéores,  et,  2»  les  forma- 


—    124   — 

tions  édaphiques,  ou  formations  stationnelles,  déterminées  en  première  ligne  par  les  proprié- 
tés du  sol.  » 

Pour  S ch imper,  ce  sont  les  conditions  de  vie  et  spécialement  la  nature  du  sol  qui 
constituent  le  caractère  dominant  et  différentiel  des  formations. 

Gûnther  Beck  v.  Managetta  (1902): 

«  En  définitive,  chaque  formation  végétale  résulte  de  ce  que  des  formes  de  végéta- 
tion déterminées,  c'est-à-dire  adaptées  à  des  conditions  de  vies  spéciales,  se  réunissent,  de 
façon  à  constituer  un  groupement  durable,  représentant  vis-à-vis  des  facteurs  stationnels 
qui  l'influencent,  un  état  d'équilibre,  lequel  se  traduit  par  une  physionomie  caractéristique.» 

(Pour  Beck  c'est  donc  aussi  l'unité  des  conditions  de  vie  qui  est  l'essentiel.) 

La  durée  de  l'état  d'équilibre  sus-mentionné  peut  d'ailleurs  être  limitée,  c'est  ce 
qu'on  observe  par  exemple  dans  les  «  Successions  ».  Il  ne  s'en  suit  pas  cependant,  —  et  c'est 
là  l'opinion  de  Drude  comme  celle  de  Beck,  —  qu'il  faille  considérer  une  formation  avant 
tout  comme  le  terme  final  d'une  succession,  mais  plutôt  comme  le  résultat  d'un  état  d'équi- 
libre entre  une  station  et  la  végétation  qui  la  recouvre. 

C'est  pourquoi,  chaque  fois  que,  dans  une  formation  végétale  à  caractère  physiono- 
mique  uniforme,  dans  une  prairie  alpine  ou  une  tourbière,  par  exemple,  nous  pouvons  con- 
stater dans  le  groupement  des  espèces  des  modifications  résultant  de  changements  dans  les 
qualités  du  sol,  le  nouveau  groupement  végétal  ainsi  produit,  peut  être  envisagé  comme 
représentant  une  formation  nouvelle,  alors  même  qii^il  n'aurait  qu'une  durée  temporaire. 

L'opinion  de   Beck  peut  donc  se  résumer  comme  suit: 

a)  La   formation   est   l'expression   de   conditions  d'existence  déterminées. 

b)  Un  groupement  végétal  en  formation,  mais  qui  n'est  pas  encore  complètement  et  défi- 
nitivement adapté  aux  conditions  de  sa  station,  n'est  pas,  à  proprement  parler,  une  for- 
mation. 

Pour  citer  Beck  textuellement,  ce  groupement  n'a  pas  encore  «  einen  lângere  Zeit 
dauernden  Abschluss  gefunden  ». 

Ce  que  Beck  désigne  sous  le  nom  de  «formation»,  correspond  d'ailleurs  avec  notre 
«  association  »,  car  il  distingue  ses  formations  floristiquement.  Il  parle  entre  autres  d'une 
douzaine  de  «formations»  différentes  du  chêne  en  Autriche-Hongrie. 

S  ch  roter  (1Q02):  «Une  formation  comprend  toutes  les  associations  qui,  dans  leur 
physionomie  (forme  de  végétation)  et  dans  les  caractères  fondamentaux  de  leur  écologie, 
présentent  une  concordance  manifeste,  indépendante  de  la  position  systématique  des  espè- 
ces qui  les  constituent.  » 

On  peut  citer  comme  exemples  de  «formations  »  :  la  forêt  à  feuilles  caduques,  le 
bas-marais,  le  haut-marais,  la  végétation  des  rochers,  le  limnoplankton.  La  formation 
correspond  au  «genre»  de  la  systématique,  l'association  à  l'«  espèce  ». 

Brockmann  (1907)  parle  de  «valeur  écologique»,  en  insistant  sur  une  certaine 
égalité  Ides  unités. 

Cléments  1907:«Une  formation  est  un  ensemble  de  végétation,  autrement  dit  une 
partie  du  tapis  végétal,  telle  qu'une  prairie,  une  forêt,  un  marais,  la  couverture  de  lichens 


-    125    — 

d'un  rocher,  un  étang  avec  ses  nénuphars,  etc.  ».  .  .«La  formation  est  l'unité  d'une  végé- 
tation». .  .«  Dans  son  sens  étroit,  une  formation  n'est  pas  autre  chose  que  la  couverture 
végétale  d'une  station  »...  «  La  formation  est  le  produit  de  la  station  ». 

De  ce  qui  suit  il  résuite  clairement  que  Cléments,  par  le  moyen  de  ses  listes  floris- 
tiques,  a  voulu  caractériser  simplement  les  subdivisions  de  telle  ou  telle  formation.  Sous 
l'influence  de  variations  des  conditions  biologiques  dans  l'intérieur  d'une  formation,  appa- 
raissent dans  le  groupement  des  espèces  qui  la  constituent,  des  modifications  qui  permettent 
de  la  subdiviser  en  portions  plus  ou  moins  nombreuses,  caractérisées  chacune  par  certaines 
espèces  particulières. 

Dans  des  régions  très  éloignées  les  unes  des  autres,  existent  des  stations  semblables 
souvent  occupées  par  des  formations  similaires,  bien  que  les  espèces  qui  les  constituent 
soient  parfois  complètement  différentes,  ce  que  l'histoire  des  migrations  laisse  aisément 
concevoir. 

Cléments  n'emploie  pas  le  terme  «  association  ».  Parmi  les  termes  (Consocies,  so- 
cietys,  comunitys  et  family)  qu'il  utilise,  celui  de  «  Consocies  »  paraît  le  mieux  corres- 
pondre au  sens  du  mot  «  association  ».  Lorsqu'en  des  points  différents  d'un£  formation 
déterminée,  des  espèces  différentes  dominent,  celles-ci  constituent  des  «  Consocies  »;  c'est 
ainsi  que  dans  la  formation  désignée  par  les  Américains  sous  le  nom  de  «  Prairie  »  on  peut 
distinguer  des  «  Andropogon-Cox\?,oc\Ç:s  »,  des  «  S/f/^w-Consocies  »,  etc. 

Gradmann  (1909)  considère  la  formation  »  comme  l'unité  fondamentale  de  la  Syné- 
cologie.  Il  considère  la  liste  des  espèces  comme  le  caractère  distinctif  de  la  formation  à 
laquelle  elles  appartiennent,  et,  par  cela,  il  entend  le  groupement  que  nous  désignons  comme 
«  association  ». 

Gradmann  estime  que  la  formation  dépend  en  première  ligne  de  l'unité,  autrement 
dit  de  l'uniformité  de  la  station;  il  recommande  de  déterminer  tout  d'abord  les  caractères 
des  associations  sur  un  petit  territoire,  quitte  à  recourir  à  d'autres  principes  que  celui  de 
l'unité  stationnelle  pour  caractériser  des  groupements  plus  importants. 

Warming  qui,  précédemment,  rejetait  l'expression  de  «  Formation  »,  l'utilise  ce- 
pendant en  1909  dans  le  sens  oîi  nous  l'avons  définie    (sous  chiffre  8  f.). 

3.  Désignations  concernant  la  phytogéographie  floristique. 

8"g.  Le  ferme  de  «  Zone  »,  doit  être  réservé  pour  désigner  les  grandes  subdivisions 
climatiques  de  la  terre  ;  il  ne  doit  être  utilisé  ni  pour  désigner  les  subdivisions  aliitudinales  ou 
régionales  à  l'intérieur  d'une  formation  (♦  Zonation  »  de  Cléments)  ni  pour  les  subdivisions  terri- 
toriales proprement  dites  (Engler). 

8fti.  Pour  désigner  les  tranches  successives  de  végétation  qui  se  superposent  sur  le  flanc 
des  montagnes  ou  dans  la  profondeur  des  eaux,  l'emploi  du  terme  'étage*,  précisé  par  l'indi- 
cation de  la  cote  d'altitude,  est  recommandé. 

S'i.  Le  terme  <  ceinture  »  convient  pour  désigner  les  groupements  concentriques  à  l'inté- 
rieur d'une  formation  ou  d'un  groupe  de  formations  (Zonation  de  Cléments). 

&'k.  Le  terme  «  Région  »  doit  être  exclusivement  utilisé  pour  désigner  une  étendue  terri- 
toriale dans  le  sens  horizontal  et  non  pas  comme  *  synonyme  »  d'étage  dans  le  sens  altitudinal. 


—    126    — 

8'1.  Il  faut  éviter  d'employer  la  même  expression  à  la  fois  dans  un  sens  écologique  et 
floristique.  L'adjectif  «  alpin  »,  par  ex.,  ne  devrait  pas  être  employé,  d'une  part,  pour  désigner 
un  étage  de  végétation  et,  d'autre  part,  une  catégorie  d'éléments  floraux. 

I.        Biologie  et  Écologie. 

2.  —  Expressions  se  rapportant  à  la  Synécologie. 

3.  —  Désignations  concernant  la  pdiytogéographie  floristique. 

Il  n'y  a  pas  encore  possibilité  d'admettre  des  définitions:  il  est  plus 
sage  d'appeler  les  travaux  et  d'engager  les  auteurs  à  réfléchir,  tout  en  leur 
rappelant  qu'ils  doivent  expliquer  clairement  le  sens  des  mots  qu'ils  em- 
ploient. En  tout  cas,  un  point  est  à  signaler:  quand,  en  1900,  la  question  a 
été  posée  pour  la  première  fois,  elle  portait  surtout  sur  les  termes  d'associa- 
tion et  de  formation,  qu'il  semblait  impossible  de  délimiter.  Depuis,  ces 
notions  se  sont  précisées  et  on  paraît  toucher  à  la  possibilité  d'une  entente. 
Un  mot  peut  être  défini  dès  à  présent  :  le  terme  d'écologie.  La  phytogcographic 
écologique  étudie  la  plante  et  les  associations  dans  leurs  relations  avec  le 
milieu.  Pour  ce  paragraphe,  il  n'y  a  pas  lieu  à  vote. 

M.  Jaccard  regrette  de  voir  renoncer  à  définir  les  termes  forma- 
tion et  association.  Il  lui  semble  que  le  Congrès  pourrait  exprimer  le  vœu  que 
le  mot  association  soit  envisagé  au  sens  floristique  et  formation  au  sens 
physionomique.  Il  ne  peut  y  avoir  sur  ce  point  divergence  de  vues. 

M.  Karsten  demande  la  traduction  de  la  définition  de  Vécologie,  qui 
lui  est  donnée  par  M.  Engler. 

M.  Flahault  dit  que  la  Commission  a  admis  le  sens  donné  par 
M.  Jaccard  au  mot  association.  L'<:/ssoaV///c/;  doit  être  définie  par  l'ensem- 
ble de  ses  éléments  constituants:  on  peut  la  désigner  par  le  nom  d'une  seule 
espèce,  mais  il  ne  faut  pas  se  méprendre  sur  la  valeur  de  cette  expression: 
des  espèces  négligées  peuvent  avoir  une  importance  aussi  grande  que  l'espèce 
dominante.  On  peut  d'ailleurs  considérer  une  association  à  divers  points  de 
vue,  par  exemple  au  point  de  vue  de  son  origine,  ou  au  point  de  vue 
écologique. 

M.  Jaccard  se  déclare  en  accord  complet  avec  M.  Flahault. 

M.  Flahault  ajoute  que,  pour  le  moment,  on  doit  comprendre  la 
formation  comme  un  terme  plus  général,  où  la  forme  biologique  joue  le 
principal  rôle:  une  définition  plus  précise  est  impossible. 

M.  Warming  prend  la  parole  pour  répondre  aux  critiques  formulées 


—    127   — 

par  les  botanistes  anglais  à  sa  proposition  (page  17).  Il  fait  remarquer  que 
certaines  espèces  n'appartiennent  pas  nécessairement  toujours  au  même  type 
de  croissance,  la  même  espèce  pouvant  affecter  tantôt  le  port  d'un  arbre,  tan- 
tôt celui  d'un  arbuste.  D'autre  part,  si  les  conditions  de  station  doivent  être 
prises  comme  base  de  la  classification,  M.  Moss  va  trop  loin  en  tenant 
compte  de  différences  très  faibles  dans  le  sol  pour  fonder  des  divisions  : 
c'est  là  que  doivent  intervenir  les  formes  de  végétation.  En  ce  qui  concerne 
les  tourbières  à  Sphagnum,  les  mousses  peuvent  constituer  des  associations 
dans  des  formations  diverses,  et,  dans  le  livre  de  l'auteur,  il  n'est  pas  question 
d'une  formation  de  mousses.  M.  M  o  s  s  a  d'ailleurs  faussement  interprété  cer- 
tains faits  énoncés  dans  le  livre,  notamment  au  sujet  des  formations  de 
steppes  à  plantes  charnues.  Pour  les  formations  de  Salsolacées,  si  l'on  fait 
intervenir  la  question  du  port,  c'est  qu'elle  est  liée  à  celle  du  climat  :  dans 
les  climats  froids  il  ne  peut  exister  que  des  espèces  annuelles,  que  la  gelée 
n'endommage  pas.  A  des  stations  différentes,  au  point  de  vue  climatique, 
correspondent  des  formations  différentes. 

M.  Tans  le  y  fait  remarquer  qu'il  faut  tenir  compte  de  ce  que,  dans 
un  bref  résumé,  on  ne  peut  exprimer  exactement  tout  ce  que  l'on  veut  dire  : 
il  y  a  peut-être  des  omissions  dans  le  mémoire  présenté  par  M.  M  o  s  s  et  lui. 
Ils  ont  voulu  seulement  dire  que,  sur  certains  points,  ils  ne  sont  pas  d'accord 
avec  M.  Warming.  Ces  points  sont  du  reste  très  délicats,  et  il  est  com- 
préhensible que  des  divergences  se  produisent.  Les  auteurs  espèrent  pouvoir 
bientôt  publier  une  étude  plus  complète  sur  ce  sujet  :  la  question  est  en  somme 
purement  théorique.  Il  n'entrait  point  dans  leurs  intentions  de  formuler  des 
critiques  blessantes  pour  M.  Warming,  car  personne  n'a  une  admiration 
plus  sincère  pour  lui. 

M.  S  ch  roter  n'est  pas  de  l'avis  de  M.  Jaccard  sur  la  question  de 
la  différence  entre  association  et  formation:  ce  sont  des  unités  écologiques. 
Dans  les  deux  notions,  Vccolofric  joue  un  rôle.  On  peut  les  subordonner  l'une 
à  l'autre,  mais  non  les  mettre  nettement  en  opposition. 

M.  Chodat  dit  que  les  notions  diffèrent  suivant  le  point  de  vue  de 
chaque  auteur.  Quoique  la  subordination  de  la  formation  et  de  l'association 
soit  souvent  admise,  il  n'admet  pas  cette  opinion.  Il  est  nécessaire  de  se 
rallier  à  la  proposition  de  ne  pas  définir  ces  deux  termes,  formulée  par  les 
rapporteurs.  Une  discussion  plus  longue  serait  inutile,  et  le  vote  d'une  motion 
dilatoire  s'impose  afin  que  chacun  puisse  réfléchir. 

M.  Jaccard  se  rallie  à  la  proposition  de  M.  Chodat  et  retire  ses 
conclusions. 


—    128    — 

M.  Dru  de  pense  que  Topinion  générale  est  que  la  formation  est  une 
unité  d'ordre  supérieur,  tandis  que  l'association  lui  est  subordonnée,  sans 
entrer  dans  les  détails. 

M.  Engler  appelle  la  discussion  sur  la  3^  section  du  paragraphe  8. 

M.  Flahault,  à  ce  sujet,  fait  ressortir  les  difficultés  existant  entre 
botanistes  de  diverses  langues  pour  Vinierprétation  des  mois  zone  Qi  région, 
employés  avec  des  acceptions  inverses  dans  les  langues  latines  et  dans  les 
langues  anglo-saxonnes.  Pour  trancher  la  difficulté,  les  rapporteurs  ont  pro- 
posé remploi  de  deux  mots  nouveaux,  de  manière  qu'on  puisse  donner  à  cha- 
que mot  la  valeur  qu'il  a  dans  le  pays  où  il  est  employé. 

M.  Massart  demande  une  définition  précise  des  mots  zone  et  région, 
tels  qu'ils  sont  compris  par  la  Commission. 

M.  Flahault  répond  que  le  mot  zone  a  la  valeur  qu'on  lui  donne 
en  géographie  générale  et  en  astronomie  :  une  bande  circulaire  à  la  surface 
du  globe.  Le  mot  région  est  la  traduction  de  regnum  naturalc  et  désigne  un 
territoire  étendu,  mais  indépendant  de  toute  zonation. 

M.  Massart  remarque  que  les  zones  doivent  se  diviser  en  régions: 
il  faut  donc  établir  une  subordination  entre  ces  termes. 

M.  Flahault  dit  que  telle  est  la  pensée  des  rapporteurs.  Us  admet- 
tent que  la  zone  est  suffisamment  définie  par  le  climat  sans  faire  intervenir 
des  notions  phytogéographiques.  Il  peut  y  avoir  coïncidence,  par  exemple 
pour  la  zone  arctique,  mais  cette  coïncidence  n'est  pas  nécessaire. 

M.  E  n  g  1  e  r  dit  que  beaucoup  d'auteurs  ont  depuis  longtemps  employé 
le  mot  région  pour  les  zones  de  montagne  ;  il  désire  qu'on  le  conserve,  sans 
émettre  de  prescriptions  à  cet  égard. 

M.  Massart  demande  la  définition  du  mot  ceinture  appuyée  sur  un 
exemple  concret. 

M.  Flahault  répond  que  ce  mot  s'applique  par  exemple  aux  associa- 
tions disposées  concentriquement  autour  d'un  lac  à  niveau  constant.  Les 
rapporteurs  insistent  sur  la  nécessité  d'adopter  les  mots  nouveaux  étage  et 
ceinture,  et  de  concilier  ainsi,  pour  les  mots  zone  et  région,  le  vieil  usage 
des  langues  germaniques  et  le  sens  étymologique  qu'ils  ont  dans  les  langues 
latines. 

M.  Engler  appelle  l'attention  des  congressistes  sur  la  nécessité  de 
désigner  la  Commission  chargée  de  rédiger  le  rapport  et  le  vocabulaire. 
Sur   sa   proposition   sont   désignés  tous   les   membres   de    la    Commission 


—    129   — 

nommée  en  1905,  auxquels  sont  adjoints:  MM.  G.  Andersson,  Chodat, 
Coville,  de  Degen,  Fedtschenko,  Henriques,  Karsten,  Kus- 
nezovv,  Lazaro  y  Ibiza,  Lindmann,  Massart,  Pampanini, 
Prain,  Tansley,  Vaccari,  Wille. 

Sur  la  proposition  de  M,  F  1  a  h  a  u  1 1 ,  il  est  en  outre  décidé  que  la 
Commission  aura  la  faculté  de  s'adjoindre  les  membres  qu'elle  jut^era  utile 
de  consulter. 

M.  Flahault  annonce  que  les  botanistes  russes  présents  ont  remis 
un  rapport  qu'il  est  impossible  de  discuter  actuellement  et  qui  sera  publié 
avec  les  documents  discutés  dans  le  rapport  d'ensemble.  Il  rappelle  que  les 
rapporteurs  se  sont  proposé  de  donner  des  moyens  d'étude,  non  de  faire 
formuler  des  règles  et  des  lois. 

M.  Engler  remercie  les  rapporteurs  généraux:  MM.  Flahault, 
et  Schrôter,  pour  le  travail  qu'ils  se  sont  imposé. 

M.  Briquet  s'associe  aux  remerciements  adressés  aux  rapporteurs  et 
tient  à  remercier  également  le  président,  M.  Engler,  pour  la  courtoisie  et 
l'amabilité  avec  laquelle  il  a  dirigé  les  débats. 


Annexes. 


Nous  croyons  utile,  bien  qu'ils    aient    été    publiés    à    un    très   grand 
nombre  d'exemplaires  et  largement  distribués,  de  reproduire  ici,  en  grande 
partie,  les  documents  qui  se  trouvent  dans  les  «  Rapports  et  Propositions 
publiés  par  MM.  Ch.  Flahault  et  C.   Schrôter. 

Ces  documents  comprenaient,  les  communications  écrites  des  membres 
de  la  Commission  de  nomenclature  phytogéographique,    nommée    à    Vienne 
en  1905,  des  communications  d'autres  phytogéographes    provoquées   par    la 
6e   circulaire  du  Congrès,  le  rapport  déduit  de  cette  correspondance  et  de  la 
bibliographie  par  les  rapporteurs. 
Ce  sont  : 
1°  Circulaire  relative  à  la  Nomenclature  phytogéographique; 
2°  Rapport  sur  la  Nomenclature  phytogéographique  par  t^h.  Flahault 
et  C.  Schrôter  ; 


—  i3o  - 

30  Propositions  de  M.  le  Prof.  J.   W.  Harshberger; 

40  Résolutions  du  «  Central  Committee  for  the  survey  and  study  of 
British  végétation  »  au  sujet  de  la  nomenclature  phytogéogra- 
phique  ; 

50  Remarques  concernant  la  circulaire  de  M.  le  Prof.  Diels  (Mar- 
burg) ; 

60  Propositions  concernant  la  nomenclature  phytogéographique  pré- 
sentée par  M.  le  Prof.  Paul  Jaccard  (Zurich); 

70  Propositions  des  rapporteurs  de  la  Commission  ; 

80  Bibliographie  (1). 

I.  —  Circulaire. 

Monsieur  et  honoré  Confrère^ 

Nommés  par  le  Congrès  international  de  Botanique  de  Vienne,  rapporteurs  de  la 
Commission  de  nomenclature  phytogéographique,  les  soussignés  se  sont  réunis  pour  rédiger 
ce  rapport  en  tenant  compte  des  travaux  récemment  publiés,  des  correspondances  que 
nous  avons  échangées  avec  les  phytogéographes  et  des  bons  avis  que  nous  en  avons  reçus. 

Avant  de  rédiger  notre  rapport  d'une  manière  définitive,  nous  nous  faisons  un  devoir 
de  faire  encore  appel  à  votre  bienveillance  et  à  votre  autorité  pour  solliciter  votre  collabo- 
ration. 

Dans  l'espoir  de  provoquer  vos  réflexions,  il  nous  paraît  opportun  de  résumer  très 
brièvement  les  propositions  sur  lesquelles  la  discussion  semble  devoir  se  concentrer: 

lo  La  nomenclature  phytogéographique  ne  peut  être  soumise  à  des  règles  invariables; 
il  s'agit  seulement  de  s'entendre  sur  les  méthodes  les  plus  claires  et  les  termes  les  plus 
favorables. 

2o  II  est  utile  de  se  servir  de  noms   vulgaires. 

30  11  ne  faut  créer  de  noms  nouveaux  qu'en  cas  de  nécessité,  pour  désigner  des 
objets  nouveaux   (subdivisions  écologiques,  associations,   etc.). 

40  On  ne  peut  s'attacher  à  la  priorité  des  mots. 

50  II  y  a  lieu  de  préciser  et  de  distinguer  nettement  les  unités  principales,  telles 
que:  formation,  association,  station,  et  de  donner  une  signification  précise  et  commune 
à  quelques   mots   du  langage   phytogéographique. 

60  II  y  a  lieu  de  dresser  un  index  synoptique  international  de  la  concordance  des 
principales  expressions  phytogéographiques,  avec  explications. 

Nous  sommes  heureux  de  pouvoir  mentionner  un  livre  qui  nous  paraît  le  mieux 
répondre  à  presque  toutes  les  difficultés  de  nomenclature;  c'est  la  nouvelle  édition 
(anglaise)  du  livre  de  M.  Warming  (Oecology  of  Plants,  1909). 

Nous  pensons  devoir  donner  aussi  quelques  avis  au  sujet  de  la  cartographie  phyto- 
géographique. 

Pour  arriver  plus  sûrement  à  tenir  compte  de  toutes  les  opinions,  nous  prions  les 
phytogéographes  de  vouloir  bien  envoyer  à  l'un  de  nous  les  travaux  qu'ils  auraient  publiés 
et  qu'ils  n'auraient  pas  adressés  à  l'un  ou  à  l'autre  d'entre  nous. 

Ch.  FLAHAULT. 
C.  SCHROTER. 


(1)  Nous  n'avons  pas  cru  utile  de  reproduire  ici  la    Bibliographie. 


—  i3i  — 

II.  —  Rapport  sur  la  Nomenclature    phytogéographique. 
Par  Ch.  FLAHAULT  et  C.  SCHROTER. 

Le  Congrès  international  de  Botanique  réuni  à  Vienne  en  ÏWb,  à  la  demande  de 
Ch.  Flahault,  a  nommé  une  commission  qu'il  a  chargée  d'  «  étudier  les  moyens  pra- 
tiques de  diriger  les  efforts  des  phytogéographes  et  de  les  ramener,  autant  que  possible, 
à  l'observation  de  la  nature  et  à  l'interprétation  des  faits  concrets.  » 

Cette  commission  se  compose  de  MM.  John  Briquet,  Rapporteur  général 
de  la  Section  de  Nomenclature  systématique  du  Congrès  international  de  Botanique 
(Vienne  1905),  L.  Adamovic  (Vienne),  Beck  von  Mannagetta  (Prague),  O.  Drudc 
(Dresden),  A.  Engler  (Berlin),  Ch.  Flahault  (Montpellier),  J.  W.  Harshberger  (Phi- 
ladelphie), C.  Schrôter  (Zurich),  Will.  Smith  (Edimburgh),  O.  Warburg  (Berlin)  et  Eug. 
Warming  (Copenhague).  Elle  a  chargé  MM.  Flahault  et  Schrôter  des  fonctions  de 
Rapporteurs  et  les  a  invités  à  présenter  au  Congrès  de  Bruxelles  (1910)  un  rapport  sur 
la  nomenclature  phytogéographique  qui  piàt  servir  de  base  aux  discussions. 

MM.  Flahault  et  Schrôter  se  sont  mis  dès  lors  en  relation  avec  les  botanistes 
s'occupant  de  recherches  phytogéographiques  et  ont  cherché  à  réunir  les  plus  récents  élé- 
ments de  discussion.  Au  mois  de  septembre  1909,  ils  se  sont  réunis  pour  s'entendre  au 
sujet  de  la  rédaction  définitive  de  leur  rapport  et  dégager  des  correspondances  échangées 
avec  les  membres  de  la  commission  et  d'autres  phytogéographes,  et  des  travaux  publics, 
ce  qu'il  a  paru  nécessaire  de  retenir  pour  le  soumettre  à  la  discussion  du  Congrès  de 
Bruxelles.  C'est  dans  ces  conditions  qu'a  été  préparé  et  rédigé  le   Rapport  qui  suit  : 

Sommaire. 

Il  a  paru  nécessaire  d'énoncer  d'abord  quelques  principes  fondamentaux  relatifs  à  la 
nomenclature  phytogéographique  et  d'en  déduire  quelques  propositions  générales. 

Nous  examinons  ensuite  quelques  points  relatifs  à  la  nomenclature  des  unités  biolo- 
giques, puis  à  celle  des  unités  géographiques  et  topographiques,  reprenant  ainsi  plusieurs 
problèmes    énoncés   par   l'un   de   nous   au   Congrès  international  de   Paris   (1900). 

Nous  donnons,  pour  finir,  des  indications  générales  au  sujet  de  la  Cartographie 
phytogéographique. 

Principes  fotid  a  mentaux. 

1°  La  nomenclature  est  un  auxiliaire  de  la  science,  destiné  a  en  faciliter  les  progrès; 
son  rôle  est  essentiellement  et  uniquement  pratique.  Ceux  qui  étudient  une  même 
science  doivent  chercher  à  se  comprendre;  toute  prétention  à  l'érudition  et  au  pédan- 
tisme   est   inutile   ou   nuisible   à  la   science. 

2o  A  une  époque  où  l'étude  des  sciences  est  accessible  à  tous  les  hommes,  il  faut  que 
le  langage  scientifique  se  rapproche  autant  que  possible  des  langues  vulgaires. 
C'est  le  moyen  le  plus  sûr  de  ne  pas  éloigner  de  l'étude  des  sciences  les  personnes 
qui  sont  attirées  vers  elles  et  qui   peuvent  les  faire  progresser. 


—    l32   — 

3°  On  ne  peut  supprimer  le  passé.  En  matière  de  nomenclature  scientifique,  il  faut 
retenir  tout  ce  que  le  passé  nous  a  légué  de  satisfaisant,  en  le  précisant,  s'il  y  a 
lieu.  En  agissant  autrement,  on  risquerait  de  ne  plus  comprendre  les  œuvres  des 
anciens,  fussent-elles  excellentes. 

4o  La  nomenclature  doit  s'appliquer  aux  faits  existants  et  actuels;  elle  doit  être  déga- 
gée des  subjectivités  et  des  hypothèses  (par  exemple  :  succession  chronologique  des 
associations,  genèse  des  formations,  évolution,   etc.). 

Il  ne  s'agit  pas  de  promulguer  des  lois  ou  de  formuler  des  règles  au  sujet  des 
méthodes  de  la  phytogéographie,  mais  seulement  de  donner  des  avis  dictés  par 
l'expérience  et  par  la  discussion  des  travaux  publiés  antérieurement.  En  laissant  à 
chacun  pleine  liberté  de  s'exprimer  comme  il  lui  plaira,  il  paraît  nécessaire  d'insister 
sur  un  point  :  La  condition  essentielle  pour  éviter  toute  ambiguïté,  c'est  que  chaque 
auteur  énonce  clairement  le  sens  exact  qu'il  donne  à  sa  terminologie. 

La  priorité  et  le  nom  des  choses.  —  A  l'occasion  des  principes  formulés  sous  les 
Nos  2  et  3,  il  y  a  lieu  d'examiner  deux  questions  préalables  et,  d'ailleurs,  inséparables; 
lo  la  question  de  priorité;  2o  celle  de  la  création  et  de  la  formation  des  mots  destinés  à 
exprimer  des  faits  phytogéographiques. 

La  priorité  d'un  terme  et  de  son  application  doit-elle  être  considérée  comme  imposant 
son  usage  dans  la  nomenclature  phytogéographique  (F.  Cléments,  A  System,  p.  4,1902)? 

Cela  ne  semble  pas  admissible.  En  faisant  cette  proposition,  F.  Cléments  paraît 
croire  que  la  nomenclature  de  la  Phytogéographie  peut  être  soumise  à  des  règles  fixes, 
invariables,  comme  la  systématique.  Mais  la  biologie  systématique  opère  sur  des  objets 
tangibles,  nettement  et  rigoureusement  définis,  dont  les  caractères  peuvent  être  sans  cesse 
contrôlés  sur  des  exemplaires  originaux  et  demeurent  pratiquement  invariables,  en  sorte 
que  chaque  objet  peut  recevoir  un  nom,  sans  aucun  danger  de  confusion.  11  n'en  est  pas  de 
même  en  Phytogéographie. 

lo  En  Phytogéographie  biologique,  on  ne  peut,  en  aucun  cas,  formuler  le  rôle 
précis,  exclusif,  de  chaque  facteur  agissant  sur  la  plante,  humidité,  température,  lumière, 
etc.  Le  rôle  de  chacun  d'eux  varie  à  l'infini  et  l'on  ne  saurait  l'exprimer  sans  faire  inter- 
venir des  transitions  de  toute  sorte.  A  plus  forte  raison  est-il  moins  possible  encore  d'ex- 
primer par  des  mots  les  innombrables  combinaisons  de  ces  différents  facteurs  entre  eux. 
.\ucune  description,  aucun  mode  de  figuration  ne  peuvent  donner  une  idée  satisfaisante  de 
cette  harmonie  complexe  des  facteurs.  Aucune  ne  pourrait  servir  de  témoin  et  s'imposer 
comme  faisant  autorité.  En  un  mot,  on  ne  saurait  donner  une  diagnose  exacte  des  unités 
phytogéographiques. 

2o  En  matière  de  Phytogéographie  topographique,  aucune  description  ne  saurait 
être  à  la  fois  assez  précise  et  assez  générale  pour  être  partout  applicable.  Tout  groupe- 
ment de  végétaux  qui  a  reçu  un  nom  dans  un  pays  diffère  plus  ou  moins  du  groupement 
qui  lui  ressemble  le  plus  en  une  autre  région.  S'il  a  reçu  un  nom  vulgaire,  populaire,  ce 
nom  exprime  mieux  que  tout  autre  le  groupement  auquel  il  s'applique.  Vouloir  le  remplacer 
par  un  nom  dont  l'application  serait  universelle,  c'est  se  placer  en  face  d'une  impossibilité 
inhérente  à  la  nature  même  des  objets  dont  il  s'agit. 


—  i33  — 

Trois  botanistes  ont  tenté  récemment  d'appliquer  une  nomenclature  méthodique,  uni- 
forme et  réglée,  aux  faits  phytogéographiques.  Le  premier  essai  et  le  plus  étendu  a  été 
réalisé  par  F.  Cléments  (A  System,  1Q02),  très  timidement  suivi  par  L.  Diels  qui  trouve 
le  système  de  Cléments  trop  schématique  (Pflanzengeographie,  1908).  W.  F.  Qanong, 
de  son  côté,  a  fait  des  propositions  générales  du  même  ordre  en  1902  (A  preliminary 
Synopsis). 

Ces  premiers  efforts  manifestent  déjà  des  divergences  d'interprétation.  Dès  mainte- 
nant, des  mots  différents  expriment  les  mêmes  choses.  Ces  essais  ont  été  accueillis,  en 
général,  avec  peu  de  faveur.  A.  Engler  déclare  nettement  ne  pouvoir  adopter  les  propo- 
sitions de  Cléments  (in  f/zg-Z^rs /«//r*.,  XXX, /î^'/i/rt//,  70,  p.  1);  O.  Drude  ne  les  discute 
pas    (Pflanzengeographie    in    Geogr.    Jahrb., 1905);  Eug.   Warming  ne  les  applique  pas. 

H  ne  paraît  donc  pas  possible  d'admettre  que  la  priorité  d'un  terme  et  de  son  appli- 
cation puisse  s'imposer  comme  une  règle  en  Phytogéographie.  En  conséquence,  on  ne  peut 
avoir  la  prétention  de  restreindre  les  droits  de  toute  personne  à  qui  il  plaira  d'exprimer  des 
faits  géographiques  par  des  mots. 

En  réalité,  la  nomenclature  phytogéographique  a  commencé  le  jour  oii  l'on  a  distingué 
une  forêt  d'un  marais;  il  y  a  longtemps  de  cela.  Il  serait  ridicule  de  prétendre  imposer 
au  monde  la  suppression  de  tout  le  passé,  pour  recommencer,  à  partir  d'une  date  déterminée, 
ce  que  les  besoins  de  l'humanité  ont  édifié  depuis  avant  les  débuts  de  l'histoire. 

Toutes  les  conséquences  que  F.  Cléments  déduit  de  sa  proposition  I  relative  à  la  prio- 
rité semblent  devoir  être  rejetées  avec  elle.  Il  n'y  a  pas  lieu  de  préférer  des  mots  tirés  des 
langues  classiques,  mortes,  aux  dénominations  populaires.  Ces  mots  nouveaux  demeureraient 
incompréhensibles  pour  la  plupart  des  botanistes  en  un  temps  où  l'étude  des  langues 
anciennes  est  presque  partout  négligée  ou  abandonnée.  Il  ne  faut  pas  oublier,  d'ailleurs, 
que  les  Grecs  ont  été  surtout  des  philosophes,  des  mathématiciens  et  des  artistes,  et  que 
leur  langue  est  pauvre  en  mots  exprimant  les  choses  de  la  nature;  elle  serait  impuissante 
sans  doute  à  nous  fournir  tous  les  radicaux  dont  nous  aurions  besoin  et  les  botanistes 
risqueraient  fort  d'importuner  souvent  les  philologues. 

Formation.  —  Nous  souhaitions  en  1900  (Flahault,  Projet,  p.  19)  que  les  phyto- 
géographes  expriment  exactement  ce  qu'ils  entendent  sous  le  nom  de  Formation.  De  sérieux 
efforts  ont  été  réalisés  dans  ce  sens.  Les  phytogéographes  paraissent  tendre,  assez  géné- 
ralement, à  admettre  le  sens  large  dans  lequel  Or isebach  avait  appliqué  le  nom  de  forma- 
tion en  1838  (Ueber  den  Einfluss  des  Klimas). 

Avec  Warming  (1909,  voir  aussi  Schrôter  1902,  p.  72),  nous  voyons  dans  une 
formation  une  expression  de  certaines  conditions  déterminées  de  vie  (conditions  climatiques, 
édaphiques,  rapports  réciproques  des  êtres  vivants),  indépendante  des  différences  floristi- 
ques  (Oecology  of  plants,  1909,  p.  140).  La  formation  comprend  des  formes  de  végétation 
semblables  ou  dépendantes  les  unes  des  autres  (O.  Drude,  Pflanzengeographie  in  .\V//- 
mayers  Anleitung,  p.  341,  1905). 

Quelques  savants  ont  cru  devoir  exiger  pour  la  formation  certaine  condition  de  fixité 
actuelle  (Drude,  Beck);  mais,  si  dans  les  limites  de  la  durée  possible  de  nos  observations, 
les  conditions  climatiques  et  édaphiques  ne  varient  pas  d'une   manière   appréciable,  il   n'en 


—   i34  — 

est  pas  de  même  pour  les  relations  qui  s'établissent  entre  les  êtres  vivants.  Leurs  relations 
réciproques  varient  d'une  manière  incessante,  indépendamment  de  toute  intervention  de 
l'homme. 

Les  sols  nouveaux  conquis  par  la  végétation  sont  en  voie  d'évolution  ;  leur  état  actuel 
est  passager;  ils  constituent  cependant  des  formations.  Les  marais  sont  en  voie  de  transfor- 
mation constante  ;  ils  sont  envahis  par  la  tourbière  sans  que  les  conditions  édaphiques  ou 
climatiques  changent;  ils  peuvent  se  transformer  en  forêt.  Ils  n'en  appartiennent  pas  moins 
actuellement  à  des  formations  parfaitement  définies  (C.  Weber,  Ueber  die  Zusammenset- 
zung...,  Kiel  1892). 

La  bruyère  sèche  à  humus  acide  (lande  à  Calluna),  à  l'abri  d'un  couvert  assez  épais, 
devient  l'asile  d'une  foule  de  petits  animaux,  mammifères,  insectes,  etc.,  qui  labourent  le 
sol,  l'aèrent,  en  déterminent  l'oxydation  et,  lentement,  le  préparent  à  supporter  une  végéta- 
tion ligneuse  plus  élevée  qui  s'y  développe  peu  à  peu.  La  Bruyère  n'en  est  pas  moins  une 
formation  nettement  caractérisée. 

Dans  la  haute  Engadine  (Suisse),  il  est  établi  par  de  longues  observations  que  les 
forêts  de  Larix  qui  couvrent  les  versants  et  même  les  vallées  dans  cette  partie  des  Alpes 
ne  se  régénèrent  pas  par  semis  naturel.  Les  semis  de  Larix  ont  besoin  d'une  lumière 
abondante  qu'ils  ne  trouvent  pas  sous  ces  très  vieilles  futaies.  En  raison  du  rôle  rigoureuse- 
ment protecteur  contre  les  avalanches  qu'elles  remplissent  à  l'égard  des  centres  habités,  on 
ne  peut  songer  à  les  éclaircir;  on  n'y  coupe  que  les  arbres  décrépits  ou  mourants.  La  forêt 
y  demeure  donc  dans  son  état  naturel  et  ne  se  régénère  pas  comme  forêt  de  Larix.  Mais  le 
Pinus  Cembra  trouve  là  les  conditions  les  plus  favorables  à  son  développement.  Il  se  sème 
abondamment  dans  l'humus  épais,  sous  les  futaies  de  Larix  et  s'y  développe  vigoureuse- 
ment sous  leur  couvert;  de  sorte  que,  dans  ces  conditions  spéciales  et  rares,  la  forêt  de 
Pin  Cembro  succéderait  sans  intervention  de  l'homme  à  la  forêt  de  Mélèze. 

Or.  lorsqu'il  s'agit  de  nomenclature,  nous  ne  pouvons  considérer  que  des  faits 
existants.  Si  nous  pouvons  tenir  compte  de  la  manière  dont  ils  se  sont  produits,  il  serait 
imprudent  de  prétendre  en  discerner  l'avenir;  il  est  toujours  lent  et  difficile,  et  parfois 
impossible  d'en  comprendre  le  passé. 

En  définitive,  il  semble  que  nous  pouvons  considérer  une  formation  comme  une  expres- 
sion actuelle  de  certaines  conditions  de  vie  (conditions  climatiques,  édaphiques,  rapports 
réciproques  des  êtres  vivants)  indépendante  de  la  composition  floristique. 

C.  E.  Moss  propose  d'introduire  dans  la  notion  de  formation  la  succession  de  diffé- 
rents groupements  sur  le  même  substratum.  Suivant  cette  interprétation,  une  seule  et 
même  formation  comprendrait  toutes  les  étapes  parcourues  au  cours  de  son  évolution.  Par 
exemple,  la  plage  marine  supporte  d'abord  une  association  ouverte  d'Ammophila.  Une  sorte 
de  pré  continu  lui  succède.  Ces  étapes  successives  formeraient,  d'après  Moss,  une  seule  for- 
mation (Qeogr.  Distr.  of  Veget.  in  Somerset,  1907). 

Le  Comité  des  phytogéographes  anglais  a  adopté  cette  manière  de  voir  et  nous  l'a 
fait  savoir.  II  nous  semble  qu'on  ne  peut  l'adopter  pour  les  raisons  suivantes: 

lo  Elle  est  en  contradiction  avec  le  principe  4 ;  elle  introduit  trop  d'hypothèses  et 
de  subjectivité; 


—  i35  — 

2o  Elle  va  au  delà  des  faits;  car  la  végétation  est  sans  cesse  modifiée  par  l'évolution 
de  l'association,  de  sorte  qu'il  n'y  a  plus  d'unité  de  station. 

Il  sera  commode  souvent  et  conforme  aux  besoins  de  la  nomenclature  des  unités  biolo- 
giques de  grouper  les  formations  suivant  leurs  caractères  écologiques,  en  formations  de 
mésophytes,  de  xérophytes,  d'halophytes  et  d'hydrophytes.  Warming  a  distingué  ainsi 
treize  groupes  ou  classes  écologiques  de  formations  que  l'on  adopte  utilement,  suivant'  les 
besoins.  On  pourra  sans  inconvénients  introduire  la  notion  de  sous-formations,  ijuand  cela 
semblera  conforme  aux  faits. 

Il  sera  également  favorable  aux  progrès  de  la  science  de  distinguer  les  formations 
naturelles  ou  primitives  et  les  formations  consécutives  ou  culturales,  comme  le  propose 
Qanong  (1902-1903). 

A  cette  occasion,  il  faut  insister  sur  ce  fait  que  la  nomenclature  des  faits  écologiques 
demeure  en  dehors  de  cette  discussion  relative  à  la  nomenclature  des  formations.  Le 
vulgaire  n'a  pas  distingué  par  des  mots  les  faits  écologiques;  il  n'a  pas  cru  devoir  distin- 
guer les  catégories  écologiques  d'hydrophytes,  xérophytes,  mésophytes,  etc.  Nous  gardons 
donc  toute  liberté  d'action  pour  exprimer  ces  faits  de  la  manière  la  plus  opportune.  D'ail- 
leurs, les  faits  écologiques  peuvent  être  exprimés  d'une  manière  précise,  à  la  condition  qu'on 
ne  veuille  pas  pousser  trop  loin  l'analyse. 

Bien  des  manières  ont  été  proposées.  11  ne  semble  pas  qu'il  faille  prétendre  imposer 
telle  ou  telle  forme  d'expression.  Ces  sortes  de  choses  sont  plus  ou  moins  liées  au  génie 
propre  de  chaque  langue  et  à  ses  possibilités  d'expression  et  de  formation  des  mots.  On 
pourrait  seulement  exposer  un  jour  et  mettre  en  parallèle  les  meilleurs  exemples  qui  ont  été 
développés  depuis  Schouw  (1822)  jusqu'à  nos  jours,  dans  le  but  de  renseigner  sur  ces 
procédés  les  débutants  qui  n'auraient  pas  entre  les  mains  tous  les  éléments  de  la 
bibliographie. 

Quant  aux  groupements  d'ensemble,  aux  groupements  généraux  des  formations,  nous 
ne  songeons  pas  à  en  proposer  un  système  définitif,  malgré  l'avis  de  Warburg   (1900). 

Conformément  aux  propositions  de  Gradmann,  nous  ne  pensons  pas  qu'il  convienne 
de  proposer  un  groupement  général  des  formations  en  unités  supérieures,  qui  auraient  tou- 
jours un  caractère  plus  ou  moins  arbitraire  et  forceraient  souvent  à  séparer  ce  qui  est  uni 
par  la  nature  {Englers  bot.  Jahrb.,  Beiblatt  99,  1909).  On  examinera  avec  intérêt  sur  ce  point 
l'exemple  fourni  par  le  Hochmoor  (loc.  cit.  p.  92).  Le  récent  ouvrage  de  Warming  (Oeco- 
logy  of  plants,  1909)  renferme  un  essai  remarquable  de  groupement  des  formations, 
d'après  des  considérations  à  la  fois  écologiques  et  physionomiques,  qui  permettra  à  chacun 
de  s'orienter. 

Association.  —  La  notion  d'Association,  introduite  dès  ISOl  par  .M.  de  Miiinblodt, 
appliquée  par  A.  P.  de  Candolle  (1820),  précisée  par  Meyen  (Orundriss,  1836,  p.  15),  a 
été  aussi  plus  nettement  définie  depuis  quelques  années.  On  est  d'accord,  en  général,  pour 
voir,  dans  une  Association,  un  groupement  de  composition  floristiquc  définie,  subordonné  à 
une  formation   (Warming,  Oecology,   1909,  p.  145). 

De  la  composition  floristique  définie,  que  nous  considérons  comme  une  condition  essen- 
tielle de  l'Association  (Kerner,  Huit,  Beck,  Drude,  Engler,  Stebler  et  Schrotcr, 
et  surtout  Brockmann)  il  résulte  que,  dans  des  situations  géographiques  différentes,  des 


—   i36  — 

groupements  climatiques  et  édaphiques  parfaitement  semblables  formeront  des  associations 
différentes  (Drude,  Cléments,  Qradmann,  Englers  bot.  Jahrb.,  1Q09).  Le  Hochmoor, 
formation  bien  caractérisée  par  les  conditions  climatiques,  édaphiques  et  par  les  rapports 
réciproques  des  êtres  qui  en  font  partie,  est  représenté  par  des  associations  différentes  en 
Scandinavie,  dans  la  plaine  de  Suisse  et  dans  les  montagnes  du  midi  de  la  France.  Ce  sont 
des  «  Formationsglieder  »  (Drude)  des  «  Varieties  of  Associations  »  (Warming,  Oecolo- 
gy).  Beck  von  Mannagetta  en  cite  un  exemple  devenu  classique  dans  la  série  des  asso- 
ciations dont  Pinus  nigra  (P.  Laricio  var.  austriaca)  est   l'élément  dominant. 

L'Association  végétale  est  la  dernière  expression  de  la  concurrence  vitale  et  de 
l'adaptation  au  milieu  dans  le  groupement  des  espèces.  Les  habitants  d'une  même  station 
ne  sont  pas  seulement  rattachés  les  uns  aux  autres  par  de  simples  liens  de  coexistence, 
mais  encore  par  un  lien  d'intérêt  réciproque,  certains  d'entre  eux  au  moins  trouvant  avan- 
tage et  profit  dans  les  conditions  déterminées  par  la  présence  des  autres.  Le  terme  d'Asso- 
ciation végétale  n'implique  pas  un  concours  harmonique  de  tendances  diverses  vers  un  but 
commun  de  bénéfice  collectif,  comme  dans  toute  société  fondée  sur  la  division  du  travail. 
Il  s'applique  à  un  rapprochement  de  formes  spécifiques  et  morphologiques  étrangères  les 
unes  aux  autres,  avec  le  profit  exclusif  de  chacune  d'elles  pour  objet.  Elles  vivent  les 
unes  à  côté  des  autres,  suivant  la  conformité  ou  la  diversité  d'exigences  qui  trouvent  leur 
satisfaction,  soit  dans  les  conditions  mêmes  du  milieu,  soit  dans  les  conditions  déterminées 
par  la  présence  des  autres  êtres  vivants  (Flahault,  Projet,  1900,  p.  15).  On  peut  distinguer 
d'après  la  nature  de  la  concurrence  vitale,  deux  types  d'associations  (Woodhead):  «As- 
sociations complémentaires  »  où  les  organes  souterrains  des  différentes  espèces  se  trouvent 
à  des  profondeurs  différentes,  et  «  Associations  militantes  »  où  toutes  les  espèces  sont  en- 
racinées à  la  même  profondeur. 

L'Association  doit  être  caractérisée  par  l'ensemble,  par  la  totalité  même  de  ses  élé- 
ments floristiques.  Nous  pouvons,  pour  abréger,  la  désigner  par  un  nom  qui  n'en  exprime 
qu'une  prrtie;  une  espèce  dominante,  par  exemple,  ou  l'aspect;  mais  il  ne  faut  pas  se 
tromper  sur  le  sens  d'une  pareille  désignation  (Qradmann,  Englers  bot.  Jahrb.,  1909). 

Nous  n'avons  pas  le  droit  de  préjuger  l'importance  relative  d'une  espèce  ou  d'une 
autre.  Une  association  peut  être  considérée  à  des  points  de  vue  très  variés;  s'il  nous  plaît 
de  la  désigner  par  le  nom  d'une  espèce,  parce  que  cette  espèce  est  la  plus  visible  ou  la 
plus  abondante,  cette  considération  est  subjective  et  ne  se  rapporte  qu'à  nous.  C'est  un 
artifice,  une  facilité  que  nous  nous  accordons';  mais  suivant  les  points  de  vue  sous  lesquels 
on  considère  les  associations,  d'autres  espèces  peuvent  avoir  une  importance  aussi  grande 
ou  plus  grande  que   les  espèces  dominantes,   à  quelque  titre   qu'elles   le  soient. 

Au  point  de  vue  de  son  origine,  par  exemple,  une  association  peut  être  caractérisée 
par  des  espèces  solitaires  ou  éparses,  survivantes  de  périodes  antérieures  ou  récemment 
émigrées.  Au  point  de  vue  des  transitions  écologiques  qu'elle  peut  présenter  avec  une  autre 
association,  elle  pourra  être  caractérisée  par  des  espèces  répondant  à  certaines  formes 
biologiques   (les  espèces  xérophiles  dans  la   forêt  de  Châtaignier,  par  exemple). 

L'aspect  d'une  et  même  association  varie  toujours  fortement  suivant  les  saisons.  Il 
est  donc  nécessaire  de  décrire  les  différents  «aspects  saisonniers»  («aspects»  Cléments) 
de  la  même  association. 


-  i37  - 

Dans  une  même  association,  des  différences  floristiques  locales,  d'origine  édaphique, 
d'origine  génétique  ou  même  fortuite,  peuvent  donner  lieu  à  tk-s  «  faciès,  sub-associations, 
patches,  communities,  societys  »  qu'on  pourra  mentionner  et  décrire  avec  autant  de  pré- 
cision qu'on  le  voudra,  sans  perdre  de  vue,  toutefois,  leur  étroite  subordination  à 
l'Association. 

Par  contre,  les  conditions  qui  déterminent  une  association  ne  sont  pas  habituelle- 
ment  si   rigoureusement   continues   et   limitées  qu'elles  ne  renferment  rien  d'étranger. 

Dans  la  forêt  de  montagne,  on  rencontre  des  blocs  isolés,  des  éboulis  que  l'humus 
n'a  pas  réussi  à  couvrir  et  dont  la  végétation  ligneuse  n'a  pu  s'emparer;  dans  un  lac,  un 
rocher  émerge,  etc.  Ce  sont  des  îlots  d'autres  associations,  des  associations  étrangères 
répondant  à  des  conditions  édaphiques  différentes.  Il  faut  se  garder  d'en  confondre  les 
éléments  constitutifs  avec  ceux  des  associations  au  milieu  desquelles  on  les  rencontre. 
L'association  est  donc  à  la  fois  écologique  et  floristique,  mais  ne  représente  pas  une  unité 
topographique. 

Station.  —  II  importe  de  revenir  encore  sur  la  notion  de  Station,  bien  que  nous  y 
ayons  insisté  dans  le  Projet  de  1900. 

Une  station  est  une  circonscription  d'étendue  quelconque,  mais  le  plus  souvent 
restreinte,  représentant  un  ensemble  complet  et  défini  de  conditions  d'existence,  exprimé 
par  l'uniformité  de  la  végétation.  La  station  résume  tout  ce  qui  est  nécessaire  aux  espèces 
qui  l'occupent,  la  combinaison  des  facteurs  climatiques  avec  les  facteurs  édaphiques  et  les 
rapports  réciproques  des  êtres  vivants,  c'est-à-dire  les  rapports  de  chaque  espèce  avec  le 
climat,  le  sol  et  avec  les  espèces  auxquelles   elle  est  associée. 

La  notion  de  station  s'étend,  d'ordinaire,  au  territoire  occupé  par  une  association.  On 
considère  la  station  à  un  point  de  vue  plus  étroit  lorsqu'on  l'envisage  comme  habitat 
d'une  espèce.  C'est  alors  exactement,  à  ce  qu'il  semble,  le  «  Wurzelort  »  d'Œttli,  le 
«  Wuchsort  »  de  Hess,  le  «  Standort  »  de  Kerner. 

La  disparition  ou  seulement  la  modification  d'un  élément,  une  manière  d'être  spéciale, 
une  variation  même  très  faible  d'un  facteur  quelconque  suffisent  pour  déterminer  une 
nuance  dans  la  station.  La  station  n'est  donc  pas  nécessairement  une  unité  homogène;  elle 
varie,  dans  ses  différentes  parties,  suivant  les  combinaisons  indéfinies  des  facteurs  qui  y 
entrent  en  jeu.  11  peut  y  avoir  des  «  facteurs  écologiques  secondaires  »,  suivant  l'expres- 
sion de  P.  Jaccard,  déterminant  des  «  Wurzelorte  »  suivant  Œttli.  Ce  sont  des  varia- 
tions de  la  station,  comme  nous  avons  vu  qu'il  y  a  des  variétés  dans  l'association.  Il  faut 
en  tenir  compte  dans  une  analyse  détaillée  des  stations,  comme  l'ont  fait  Cléments, 
Thornber,  Oliver  et  Tansley,  etc. 

Le  vocabulaire  de  chaque  pays,  né  du  milieu  même  et  du  besoin  qu'éprouve  un  peuple 
d'exprimer  les  faits  et  les  phénomènes  qu'il  observe  chaque  jour,  doit  fournir  les  moyens 
de  désigner  les  stations,  les  formations  et  parfois  les  associations  propres  au  pays.  Il 
serait  imprudent  de  vouloir  assimiler  et  confondre  sous  un  même  nom  les  unités  de  même 
apparence  générale  en  différents  pays.  Qu'on  veuille  leur  appliquer  un  nom  nouveau  créé 
suivant  les  règles  scientifiques  ou  qu'on  prétende  les  rapporter  à  un  type  choisi,  on  risque 
de  commettre  de  graves  erreurs.  La  notion  de  Savane,  telle  qu'elle  a  été  adoptée  et  vul- 
garisée par  les  explorateurs  français  comprend,  à  ce  qu'il  semble,  des  stations  variées  que 


—  i38  — 

l'ignorance  de  la  Phytogéographie  a  seule  fait  confondre.  C'est  avec  raison  qu'A.  Engler 
n'en  parle  pas  dans  son  énumération  des  formations  de  l'Afrique  tropicale  et  subtropicale 
{Engler s  bot.  Jahrb.,  41,  1908). 

En  prétendant  étendre  et  généraliser  la  notion  de  steppe,  on  a  commis  une  erreur  du 
même  ordre  (Tanfiljeff,  Die  siidrussischen  Steppen,  Rés.  scientif.  Congrès  de  Vienne^ 
p.  381  et  suiv.,  1905). 

La  Toundra  polaire,  la  Taïga  sibérienne,  les  Myrar  des  Suédois,  les  Watten  du  littoral 
de  la  mer  du  Nord,  les  Llanos,  Carracos,  Campos,  Potreiros  et  PinhaLs  du  Brésil,  les 
Scrubs  d'Australie,  les  Garigues  et  Maquis  méditerranéens  n'ont  pas  de  synonymes  exacts 
dans  d'autres  langues  et  doivent  garder  leur  nom.  Si  même  la  langue  classique  d'un  pays 
n'a  pas  de  mots  pour  exprimer  les  choses  dont  il  s'agit,  il  faut  les  rechercher  dans  la 
langue  populaire,  où  on  les  retrouve  sûrement,  parce  qu'ils  répondent  à  un  besoin  du 
peuple.  C'est  ainsi  que  l'un  d'entre  nous  a  repris  à  la  vieille  langue  provençale  les  mots  de 
Sansouire,  Ernic,  Casse,  Campas  qui  n'ont  pas  d'équivalent  en  français  et  que  nous  ne  sau- 
rions traduire  en  langue  savante  (Flahault,  Projet,  1900,  p.   11-12). 

Dès  1835,  Oswald  Heer  distinguait  dans  la  vallée  de  la  Sernft  (Glaris),  30  stations 
différentes;  il  a  soigneusement  indiqué  dans  la  Flore  de  cette  vallée  quelle  station  recherche 
chaque  espèce.  En  1844,  Wimmer  insistait  sur  la  nécessité  d'ajouter  à  la  diagnose  mor- 
phologique de  chaque  espèce  une  diagnose  phytogéographique  «  qui  fixât  d'une  manière 
précise  et  en  termes  compris  de  tous  les  conditions  où  elle  vit;  car  une  diagnose  de  ce 
genre  ne  contribue  pas  moins  que  la  première  à  la  connaissance  de  l'espèce  »  (Wimmer, 
Flora  von  Schlesien,  Geogr.  Uebers.,  p.  4).  Bien  plus  récemment,  Kerner  a  insisté  aussi  sur 
la  nécessité  de  distinguer  les  stations  et  en   énumère  un  certain  nombre  comme  exemples. 

Si  nous  nous  permettons  de  revenir  avec  insistance  sur  ce  point  très  important  pour 
la  Géographie  botanique,  c'est  dans  l'espoir  que  les  floristes  tiendront  de  plus  en  plus 
compte  de  ce  desideratum;  il  est  en  outre  à  désirer  que  pour  chaque  espèce  on  indique  la 
manière  dont  elle  participe  aux  formations  de  la  contrée  en  question  (voir  Brockmann 
1907). 

Division  des  territoires  botaniques  en  altitude.  —  L'un  d'entre  nous  (Flahault, 
Projet  1900)  a  essayé  de  montrer  les  difficultés  relatives  à  l'emploi  du  mot  «  zone  ».  Ce 
mot  exprime,  en  français,  des  espaces  nettement  limités,  comme  la  partie  de  la  surface  d'une 
sphère  comprise  entre  deux  parallèles,  comme  un  espace  que  l'on  compare  à  une  bande 
ou  à  une  ceinture.  C'est  dans  ce  sens  que  ce  mot  est  employé  en  Géologie,  en  Astro- 
nomie, en  Météorologie  et  ailleurs.  Il  est  usité  pour  désigner  les  grandes  surfaces  de  la 
sphère  terrestre  qui  se  distinguent  par  un  climat  et  une  végétation  nettement  déterminés. 
On  dit  ainsi  la  zone  chaude,  les  zones  tempérées  et  froides.  La  notion  de  zone  s'applique 
exactement  à  ces  unités  de  premier  ordre. 

Ce  mot  a  été  adopté  aussi  par  les  phytogéographes  de  langue  française  (Edm. 
Boissier  1839,  H.  Christ  1879)  et  par  la  généralité  des  botanistes  français,  pour  exprimer 
les  différents  étages  de  végétation  qui  se  succèdent  de  la  base  au  sommet  des  montagnes  ou 
du  niveau  de  la  mer  aux  profondeurs  où  cessei  la  végétation  marine.  Cet  emploi  du  mot  est 
conforme  à  la  signification  primitive  i^wv/i  (ceinture)  et  à  la  tradition  de  tous  les  pays  de 
langue  française.  Il  paraît,  dès  lors,  bien  difficile  que  les  peuples  latins  acceptent  une  inter- 


—  i3g  — 

prétation  différente  qui  serait  en  contradiction  avec  le  sens  étymologique  d'un  mot  de 
leur  langue. 

D'autre  part,  beaucoup  de  botanistes  de  langue  allemande  ont  interverti  la  signifi- 
cation des  mots  région  et  zone,  telle  qu'elle  est  admise  en  français.  Pour  justifier  leur 
manière,  ils  peuvent  faire  valoir  une  tradition  ancienne  (A.  de  Humboldt,  Meyen,  etc.) 
l'autorité  d'ouvrages  importants  et  la  force  de  l'habitude.  Il  est  vrai  encore  que  des  conces- 
sions motivées  ont  été  faites  à  la  manière  de  les  employer  qui  nous  semble  la  plus  correcte 
et  que  quelques  botanistes  de  langue  allemande  appliquent  aussi  le  mot  zone  dans  des  sens 
très  divers.  A.  Engler,  par  exemple,  entend  sous  le  nom  de  zone  une  subdivision  de  la 
province.  Drude  l'emploie  dans  un  double  sens. Tout  récemment  L.  Diels  (1908)  l'a  appli- 
qué dans  le  sens  français. 

Aussi  pour  résoudre  cette  difficulté,  nous  semble-t-il  désirable  qu'on  garde  la  notion 
de  zone  seulement  pour  désigner  les  grandes  ceintures  suivant  lesquelles  la  sphère  terrestre 
se  décompose,  dans  son  ensemble,  en  unités  de  premier  ordre. 

Appliquant  à  la  nomenclature  la  notion  û^éta^es^  emprunté  par  l'un  de  nous  (Projet 
1900,  p.  9  et  13)  à  la  Géologie,  appliqué  récemment  par  L.  Adamoviç  qui  en  a  fait  valoir 
les  avantages  dans  une  application  heureuse  aux  pays  balkaniques  (Die  Vegetationsstufen 
der  Balkanliinder,  1908),  nous  proposons  que  le  mot  étage  soit  employé  pour  désigner  les 
bandes  ou  ceintures  de  végétation  qui  se  superposent  dans  les  montagnes,  que  la  notion 
de  région  s'applique  seulement  à  de  grandes  étendues  de  pays.  On  dirait  ainsi  Vétage  alpin 
pour  exprimer  la  ceinture  de  végétation  alpine  supérieure  aux  limites  de  la  forêt  et  région 
alpine  pour  désigner  l'ensemble  du  massif  des  Alpes  avec  ses  chaînons  périphériques.  On 
dirait  l'étage  alpin  du  Caucase  et  la  région  caucassienne,  l'étage  alpin  des  Andes  et  la  région 
andine.  On  éviterait  ainsi  les  multiples  ambiguïtés  et  les  confusions  auxquelles  a  donné  lieu 
l'emploi  du  mot  zone. 

Les  mots  «  Hôhenstufe  »  ou  plus  simplement  «Stufe»  exprimeraient  l'étage  dans  les 
travaux  phytogéographiques  de  langue  allemande. 

Des  efforts  très  méthodiques  ont  été  d'ailleurs  poursuivis  depuis  dix  ans  pour  déli- 
miter et  subordonner  les  unités  géographiques  et  topographiques.  On  peut  espérer  qu'on  est 
près  de  s'entendre  sur  plusieurs  des  points  en  litige  et  que  les  phytogéographes  tendent  à 
adopter  les  mêmes  principes  et  à  les  appliquer  par  les  mêmes  moyens.  Dès  lors,  il  ne  nous 
a  pas  semblé  nécessaire  que  le  Congrès  intervienne  autrement  que  pour  provoquer  une 
entente  au  sujet  de  la  nomenclature  en  altitude. 

Cartograiphîe.  —  Pas  plus  qu'en  matière  de  nomenclature  il  ne  convient  de  légiférer 
ou  même  de  proposer  des  règles  qui,  le  plus  souvent,  ne  pourraient  pas  être  observées.  Ici 
aussi,  nous  nous  contenterons  d'énoncer  des  principes  et  de  donner  quelques  avis  dictés  par 
l'expérience. 

1°  On  ne  peut  exprimer  par  les  cartes  que  des  faits  précis  et  des  objets  définis.  L'éta- 
blissement d'une  carte  force  l'auteur  à  être  exact.  Une  carte  doit  être  l'expression  graphi- 
que la  plus  claire  des  faits  observés;  il  faut  d.onc  souhaiter  que  tout  travail  phytogéogra- 
phique  soit  accompagné  de  bonnes  cartes. 

2o  Toute  bonne  carte  phytogéographique  est  une  contribution  importante  à  la  con- 
naissance de  la  Géographie  générale  d'un  pays. 


—  140  — 

3°  Tout  travail  floristique  relatif  à  un  territoire  assez  étendu  acquiert  une  importance 
particulière  si  son  auteur  ne  néglige  pas  le  point  de  vue  géographique. 

Pour  ces  diverses  raisons,  ilfaut  souhaiter  que  les  travaux  phytogéographiques  et 
les  flores  intéressant  un  territoire  un  peu  étendu  soient  toujours  accompagnées  d'une  carte. 

Applications.  —  11  faut,  évidemment,  que  l'effort  soit  en  rapport  avec  le  résultat 
cherché;  il  est  hors  de  propos  de  dresser  une  carte  à  grande  échelle  pour  un  pays  très 
homogène  et  ne  comportant  pas  de  détails.  Par  contre,  il  est  essentiel  de  ne  pas  deman- 
der à  une  carte  d'exprimer  tous  les  faits  dont  il  peut  être  question  à  son  sujet;  //  faut 
que  La  carte  soit  toujours  claire. 

On  aura  soin,  par  conséquent,  de  ne  pas  la  surcharger  à  la  fois  de  couleurs,  de 
signes  et  de  lignes  entrecroisées,  de  noms  et  d'indications  écrites. 

Un  procédé  simple  permet  de  multiplier  les  renseignements  quand  il  le  faut.  Il 
consiste  à  superposer  à  une  carte  servant  de  base  et  qu'on  ne  peut  charger,  une  ou  plu- 
sieurs cartes  tirées  en  noir  ou  en  couleur  uniforme  sur  papier  transparent  (Leiningen, 
1907).  A  une  carte  géologique  servant  de  base,  on  peut  ajouter,  par  exemple,  sur  papier 
transparent,  une  carte  qui  mette  en  relief  l'influence  des  conditions  édaphiques,  etc.,  ou 
inversement,  superposer  à  une  carte  phytogéographique  détaillée  en  couleur  une  carte 
schématique  sur  papier  transparent,  figurant  les  faits  les  plus  importants  de  la  Géologie. 
Ces  cartes  superposées  peuvent  aujsi  porter  des  inscriptions  qui  chargeraient  trop  la 
carte  servant  de  base. 

Grâce  à  des  procédés  de  ce  genre,  on  peut  prétendre  exprimer  clairement  les  faits 
phytogéographiques  dans  leurs  rapports  avec  les  autres  éléments  géographiques,  le  sol, 
le  climat,  la  géographie  économique,  etc.  Si  on  se  propose  de  figurer  des  faits  simples, 
on  peut  presque  toujours  les  exprimer  par  des  cartes  schématiques  tirées  à  leur  place  dans 
le  texte  (F.  Tessier).  La  lecture  s'en  trouve  facilitée  et  les  cartes  sont  dégagées  d'autant; 
mais  il  faut  éviter  de  réduire  ces  schémas  au  point  qu'ils  ne  soient  plus  assez  lisibles  ni 
précis. 

Pour  assurer  à  l'expression  des  faits  le  plus  de  clarté  possible,  il  convient  de  donner 
le  plus  grand  soin  au  choix  des  cartes.  Dans  chaque  pays,  il  faut  adopter  celles  qui  expri- 
ment les  faits  topographiques  de  la  manière  la  plus  claire.  Par  malheur,  les  bonnes  cartes 
topographiques  manquent  dans  certains  pays  où  la  publication  de  cartes  officielles  a  com- 
mencé il  y  a  longtemps.  Pour  assurer  l'homogénéité  d'une  œuvre,  on  en  a  assuré  la  médio- 
crité en  renonçant  à  suivre  les  progrès  énormes  de  la  technique. 

Il  y  a  lieu  d'adopter  les  cartes  les  moins  chargées  de  détails  sans  rapport  avec  le 
but  que  l'on  poursuit,  de  détails  inutiles  et,  par  conséquent,  nuisibles.  Dans  les  cartes  à 
petite  échelle,  on  supprimera  avec  avantage  toute  configuration  orographique  pour 
laisser  à  la  carte  son  maximum  de  limpidité. 

L'indication  des  différences  de  niveau  par  les  courbes  est  toujours  supérieure  à 
l'emploi  des  hachures. 

Si  les  pentes  sont  marquées  par  des  courbes  relevées  de  teintes  de  fond  destinées  à 
en  augmenter  l'effet,  on  se  trouvera  bien  d'opérer  sur  des  tirages  où  l'on  ait  supprimé  ces 
teintes  de  fond. 


—  141   — 

Il  sera  excellent  aussi  d'obtenir  des  services  topographiques  des  tirages  à  part  du 
tracé  topographique  en  teintes  atténuées,  en  brun  ou  en  bistre,  par  exemple,  plutôt  qu'en 
noir. 

Emploi  dies  couleurs,  signes  et  lettres.  —  L'emploi  des  couleurs  procure  des  ressources 
à  peu  près  illimitées  pour  l'expression  des  faits  géographiques.  On  nous  permettra  de 
formuler  quelques  recommandations  générales  au  sujet  de  leur  emploi. 

I!  ne  faut  pas  songer  à  réaliser  et  à  adopter  une  gamme  générale  de  couleurs  et  de 
teintes  applicable  aux  faits  phytogéographiques.  Les  géologues  ont  été  obligés  de  briser 
depuis  longtemps  le  cadre  dans  lequel  ils  s'étaient  enfermés,  dans  un  but  louable  de  logique. 
Les  faits  que  les  phytogéographes  peuvent  avoir  à  exprimer  présentant  une  variété  infinie,  il 
serait  impossible  que  l'on  acceptât  des  contraintes  et  des  entraves  qui  limiteraient  les 
possibilités  d'expression,  au  grand  détriment  de  la  clarté  et  de  l'économie  dans  tous  les  cas 
particuliers.  11  semble  donc  nécessaire  de  renoncer  à  tout  effort  d'établissement  d'une  gamme 
universelle;  il  semble  qu'il  faille  considérer  indépendamment  les  formations  tropicales  et 
subtropicales  d'une  part,  les  formations  des  régions  tempérées  et  froides  d'autre  part 
(A.   Engler,  dont  les   «  Signa  »  devraient  être  reconnus  comme  base  par  le  Congrès). 

11  paraît  donc  impossible  de  formuler  des  principes  généraux  applicables  aux  cartes 
à  grande  échelle,  en  raison  de  la  difficulté  d'appliquer  un  système  uniforme;  mais  on  peut 
formuler,  sur  ce  point  de  méthode,  quelques  idées  générales. 

II  paraît  souhaitable  que,  pour  un  pays  donné  et  suivant  les  faits  que  la  carte  est 
destinée  à  exprimer,  les  teintes  principales  au  moins  aient  quelque  rapport  aux  faits  ou 
aux  objets  dont  ils  sont  l'expression.  On  peut  ainsi  adopter  les  teintes  jaunes  pour  les 
formations  xérophiles,  chaudes  ou  froides  (Dru de,  Berghaus  Atlas),  les  bleues  pour  les 
formations  hygrophiles  (Drude  in  Neumayer),  les  teintes  terreuses  pour  les  formations 
désertiques,  le  blanc  pour  les  formations  halophiles,  littorales  ou  non  (Engler),  les  verts, 
violets  et  bruns  pour  les  prairies  et  les  forêts;  les  verts  les  plus  clairs  paraissent  devoir 
s'appliquer  le  mieux  aux  prairies,  les  verts  foncés  aux  forêts  de  feuillus,  les  violets  aux 
Conifères.  On  exprimerait  par  des  teintes  rouges  ou  roses  les  formations  alpines  ou  polaires 
(Drude,  Berghaus,  Flahault  1896,  Engler),  les  associations  du  Rhododendron,  du 
Catluna,  etc. 

Dans  un  même  groupe  naturel,  les  formations  ouvertes  ou  interrompues  seraient 
exprimées  par  des  teintes  plus  claires  que  les  formations  fermées  ou  pleines  leur  ressem- 
blant le  plus,  dont  elles  semblent  dériver.  La  dérivation  des  cultures  par  rapport  aux  for- 
mations primitives  dont  elles  sont  issues  peut  être  exprimée  par  les  teintes  mêmes 
(Drude). 

Quelques   précautions   sont  utiles   au  sujet  de  l'emploi  des  couleurs. 

lo  II  faut  se  garder  de  voiher  le  tracé  topographique  et  la  lettre  par  des  détails 
trop  nombreux  (signes  ou  lettres),  par  des  couleurs  trop  montées  ou  sans  transparence. 
Il  faut,  au  contraire,  s'ingénier  à  combiner  les  teintes  de  manière  à  faire  ressortir  le  relief 
topographique. 

2"  On  réalise  de  grandes  économies  en  cherchant  à  combiner  les  couleurs  de 
manière  à  multiplier  les  teintes  avec  le  minimum  de  tirages   (Flahault  1896). 


—  142  — 

L'emploi  des  signes  conventionnels  surajoutés  aux  couleurs  paraît  très  favorable  par 
l'étendue  et  la  variété  des  renseignements  qu'ils  peuvent  exprimer.  L'opportunité  n'en  est 
pas  discutable  lorsqu'il  s'agit  de  cartes  à  très  grande  échelle,  en  particulier  pour  les 
cartes  au  1:50,000e  (Drude),  au  1:25,000e  (Drude)  et  au  1:20,000e  (L.  Blanc).  A.  En- 
gler  a  proposé  une  nombreuse  série  de  signes  destinée  à  exprimer  tout  ce  qu'il  a  cru 
pouvoir  distinguer  en  fait  de  formations  tropicales  {Englers  Jahrb.,  1908)  et  des  signes 
conventionnels  pour  les  formations  alpines  des  Alpes.  Les  signes  conventionnels  ne  parais- 
sent pas  pouvoir   être  utilisés   pour  des  cartes  à  échelle  inférieure  au  1  :50,000e. 

Les  signes  conventionnels,  destinés  à  exprimer  des  détails  subordonnés  aux  faits 
principaux  exprimés  par  des  teintes,  semblent  devoir  être  reproduits  le  plus  souvent  par 
les  couleurs  mêmes  qui  traduisent  ces  faits  principaux,  mais  en  teintes  plus  foncées  (ob- 
tenues par  un  même  tirage). 

Quelques  phytogéographes  soucieux  d'exactitude  parfaite  ont  indiqué  par  des  points 
colorés  plus  ou  moins  serrés  la  présence  et  la  densité  des  espèces  auxquelles  ils  attachaient 
le  plus  d'importance.  Cette  manière  est  applicable  aux  cartes  à  grande  échelle,  au 
1:50,000e  et  au  delà  (Oeiger,  Binz,  Brunies);  elle  n'est  utilisable  pour  des  cartes  à 
petite  échelle,  figurant  une  grande  étendue  de  pays  que  lorsqu'il  s'agit  d'une  seule  espèce 
(Vogler,  Rikli  Arve,  IQOg). 

Les  lettres  destinées  à  désigner  des  faits  phytogéographiques  doivent  être  de  formes 
autres  que  celles  des  écritures  de  la  carte  topographique  fondamentale  et,  autant  que 
possible  d'une  autre  couleur,  rouge  ou  noire,  par  exemple,  suivant  les  possibilités 
(Flahault,   Drude,   L.   Blanc,   Hardy,   Oadeceau,   R.  Smith). 

En  tous  cas,  nous  le  répétons,  il  importe  d'éviter  la  surchage  des  signes,  lettres 
et  lignes  entrecroisées  qui  rendent  la  lecture  pénible.  11  ne  faut  pas  oublier  que  les  avan- 
tages des  cartes  résident  surtout  1°  dans  la  précision  des  indications  qu'elles  fournissent; 
2"  dans  la  clarté  de  leur  expression. 

Les  observations  qui  précèdent  ne  s'appliquent  pas  entièrement  aux  cartes  de  détail. 
Dans  le  cas  où  il  s'agit  de  traduire  un  petit  nombre  de  faits  ou  des  faits  relatifs  à  urt 
territoire  très  restreint  et  par  suite,  peu  nombreux,  il  y  a  lieu  de  se  préoccuper  surtout 
d'adapter  le  mieux  possible  l'expression  figurée  au  but  que  l'on  se  propose.  C'est  alors 
surtout  qu'on  peut  exprimer  au  moins  une  partie  des  faits  par  des  couleurs  et  des  signes 
expressifs. 

III.  —  Propositions 
de  M.   le   Prof.   J.   W.   HARSHBERGER. 

1°  Le  terme  de  «  zone  >  doit  être  employé  exclusivement  pour  désigner  les  bandes 
larges  déterminées  par  le  climat. 

2o  Le   mot   anglais   «  belt  »   doit   servir  pour  désigner  les  zones  en  altitude. 

30  Le  mot  «  circumarca  »  doit  être  employé  pour  les  zones  concentriques  le  long  de 
la  rive  d'un  lac. 

40  Le  mot  «  stup  »  doit  être  employé  pour  les  bandes  parallèles  se  succédant  le 
long  d'une  rivière,  etc. 


^  143  - 

50  Le  mot  «  shelf  »  doit  être  employé  pour  les  bandes  caractérisées  par  des  algues 
marines  littorales  se  succédant  vers  la  profondeur. 

60  La  priorité  des  noms  devrait  être  reconnue  pour  les  désignations  de  régions,  dis- 
tricts phytogéographiques,  etc. 

70  Les  noms  pour  une  région  ou  un  district  devraient  être  des  désignations  géogra- 
phiques  bien   connues    (p.   e.   Sonoran,   Alascar,  Piedmont). 

8"  Le  terme  «  association  »  devrait  être  employé  pour  une  unité  phvtogéographique 
subordonnée  à  la   formation. 

9°  D'après  la  proposition  de  M.  Drude  on  devrait  adopter  un  système  uniforme  pour 
les  couleurs  des  cartes  phytogéographiques,  afin  qu'on  puisse  comparer  les  régions  et  les 
formations  du  monde  entier. 

lOo  Différentes  échelles  devraient  être  adoptées  comme  normes  pour  les  cartes  phy- 
togéographiques. 

llo  Un  système  uniforme  de  lignes  et  de  signes  pour  la  cartographie  devrait  être 
adopté;  par  exemple    :  :  :  :  sable;   I  I  I     marais  ftt  arbres. 

lloa.  Le  mot  «  Ecology  »  doit  être  écrit   avec   un    «  E  »   et   non   pas    ;  Oecology  », 

12°  L'usage   des    mots    «  faciès  »   et    «  lager  »  devrait  être  autorisé. 

130  Des  noms  tels  que  «  Xero-Pteridetum  »,  pour  désigner  une  association  de  Pteris 
avec  Scilla  festalis,  ne  devraient  être  acceptés  qu'entre   parenthèse. 

140  Pour  distinguer  une  formation  de  plantes  d'une  formation  géologique,  on  devrait 
toujours  ajouter  le  mot  «  végétative  »,  donc  «  formation  végétative  des  dunes  »  et  non 
pas    «  Formation   des   dunes  ». 

15°  Le  congrès  devrait  recommander  la  publication  d'une  liste  de  noms  de  forma- 
tions avec  leurs  synonymes.  Ainsi  par  exemple:  les  synonymes  de  «  Steppe  »  sont  «Prai- 
rie »  dans  l'Amérique  du  Nord;  «  Pampas  »  dans  l'Amérique  du  Sud,  «  Pussta  »  en  Hon- 
grie (voir  le  dernier  livre  de  M.  Warming). 

16o  L'emploi  du  mot  «  famille  >^  pour  désigner  un  groupe  de  plantes  appartenant 
toutes  à  la  même  espèce  est  inadmissible,  suivant  l'usage  fixé  dans  un  autre  sens  en 
taxonomie. 

IV.  —  Résolutions  du  «  Central  Committe^   for  the   survey  and   study  of 
British  végétation  »  au  sujet  de  la  nomenclature  phytogéographique. 

A.  Résolutions  du  24  Avril  1909. 

lo  Le  terme  <'  formation  de  plantes  »  doit  être  gardé  en  nomenclature  phytogéogra- 
phique et  considéré  comme  l'unité  fondamentale. 

2o  Ces  unités  fondamentales  sont  déterminées  par  les  unités  physiographiques  de  la 
surface  de  notre  globe,  et  correspondent  avec  celles-ci  dans  les  limites  d'une  zone  ou 
région  possédant  les  conditions  climatiques  approximativement  constantes  (Sch imper 
1898,  p.  175;  Cléments  1905,  p.  292).  «  Les  deux  unités,  topographique  et  biologique, 
la  station  et  la  formation  végétale  qui  la  recouvrent,   influent  réciproquement    l'une    sur 


-   144  — 

l'autre;  il  est  donc  inévitable  qu'elles  correspondent  l'une  avec  l'autre  »  (Cléments  1905, 
p.  292). 

3o  L'opinion  de  M.  Moss  (1907,  p.  12),  qu'une  formation  consiste  dans  la  série  com- 
plète des  phases  naturelles  de  végétation  se  succédant  dans  une  station  donnée,  est  une 
extension  importante  de  cette  notion.  Elle  est  en  harmonie  avec  son  développement  histo- 
rique, et  avec  l'opinion  d'après  laquelle  c'est  la  station  qui  détermine  la  formation. 

Cette  nouvelle  définition  fait  rentrer  dans  la  même  formation  aussi  bien  le  dévelop- 
pement de  la  végétation  sur  des  sols  nouveaux  (succession  primaire  de  Cléments)  que 
le  rajeunissement  de  la  végétation  sur  des  sols  dénudés  par  défrichement,  incendies,  inon- 
dation, etc.  (succession  secondaire  de  Cléments).  Ces  successions  peuvent  conduire  cepen- 
dant d'une  formation  à  une  autre  lorsque  les  conditions  du  sol  sont  radicalement  changées 
dans  le  cours  de  la  succession. 

4o  Le  terme  «  Association  »  devrait  être  appliqué  aux  premières  subdivisions  de  la 
formation,  séparées  par  l'espace  ou  par  le  temps.  En  conséquence  on  désignera  sous  le 
nom  â' associations  les  phases  différentes  d'une  succession.  La  phase  finale  d'une  succes- 
sion à  l'intérieur  d'une  formation  consiste  dans  une  ou  plusieurs  associations  terminales, 
la  coexistence  de  ces  dernières  devant  être  attribuée  à  des  causes  historiques  ou  à  des 
variations  légères  de  la  station. 

5°  L'expression  groupement  local  («  plant  -  society  »)  doit  être  appliquée  à  une 
agrégation    locale    d'individus    d'une  espèce  à  l'intérieur  d'une  association. 

6o  Les  limites  dans  lesquelles  seront  appliqués  les  trois  termes  que  nous  venons  de 
définir,  varieront  naturellement  suivant  les  cas,  et  les  conditions  d'observation  des  faits. 
Elles  dépendront  aussi  de  causes  objectives.  Mais  des  difficultés  de  ce  genre  sont  inévita- 
bles dans  toute  la  classification  biologique,  et  plus  encore  en  systématique. 

B.  Résolutions  du  18  Décembre  1909. 
I 

Après  avoir  pris  connaissance  de  la  correspondance  échangée  à  ce  sujet  entre 
Messieurs  Tansley  et  Moss  d'une  part,  et  MM.  Flahault  et  Schrôter  de  l'autre,  et 
après  avoir  vu  la  définition  que  le  Prof.  Warming  (Oecology  of  plants  1909)  donne  de 
la  notion  de  «  formation  »,  le  comité  ne  voit  pas  de  raison  de  changer  son  opinion,  et 
maintient  ses  résolutions  du  24  avril  1909. 

II 

Ses  raisons  sont   les  suivantes  : 

\<\  La  formation  dans  le  sens  de  M.  Moss  correspond  avec  l'unité  de  végétation  la 
plus  fondamentale   reconnue  jusqu'à  présent. 

2o  La  définition  donnée  est  en  harmonie  avec  la  manière  dont  le  terme  de  formation 
est  compris  par  de  nombreux  phytogéographes  (Grisebach,  Schimper,  Graebner, 
Oanong,  Cléments  et  autres),  qui  insistent  sur  la  station  comme  facteur  déterminant 
la  formation. 


-  145  - 

3o  Les  points  sur  lesquels  notre  manière  de  voir  diffère  de  celle  des  auteurs  anté 
rieurs  résultent  de  l'extension  logique  du  terme  formation  rendue  nécessaire  par  les  pro- 
grès de  la  science,  et  surtout  par  les  études  récentes  sur  le  développement  successif  de  la 
végétation  dans  une  station  dont  le  caractère  fondamental  reste  constant.  Ces  idées  nou- 
velles ne  sauraient  infirmer  notre  point  de  vue,  que  c'est  la  station  qui  détermine  la  for- 
mation. 

40  II  est  très  désirable  d'introduire  le  principe  génétique  dans  la  classification  des 
unités  de  végétation,  où  il  se  montrera  aussi  utile  qu'en  taxonomie. 

50  On  nous  objecte  que  cette  manière  de  voir  présentera  de  grandes  difficultés,  et 
qu'il  sera  souvent  très  difficile  de  tracer  des  limites  et  d'exposer  les  faits.  Nous  sommes 
de  l'avis  que  ces  difficultés  ne  seront  pas  plus  grandes  qu'en  taxonomie,  où  pourtant 
personne  ne  méconnaît  les  services  rendus  par  la  phylogénie. 

60  La  tendance  à  définir  une  formation  d'après  les  «  formes  de  végétation  »  de  ses 
constituants  (Warming  1909,  p.  140)  est  en  contradiction  avec  l'acception  usuelle  du 
terme  formation  et  donne  lieu  à  des  contradictions  et  à  des  confusions. 

7o  Le  comité  remercie  MM.  Flahault  et  Schroeter  de  la  peine  qu'ils  se  sont 
donnée  pour  discuter  les  opinions  qui  leur  ont  été  soumises  de  la  part  du  comité. 

Appendice. 

Critique  de  la  proposition  consistant  à  déterminer  la  formation 
d'après  les  «  formes  de  végétation  »  qui  la  constituent. 

(Warming  1909.) 
Par  A.    G.   TANSLEY  et  C.    E.   MOSS    (sur    les    ordres    du        Committee    ). 

La  définition  que  donne  M.  Warming  de  la  «  formation  »  est  la  suivante  (Oeco- 
logy  of  plants  1909,  p.  140): 

«  Une  formation  est  un  groupement  de  plantes  caractérisé  par  des  «  formes  de 
végétation  »  ou  «  types  de  croissance  »  déterminées,  qui  se  sont  associées  sous  l'influence 
des  facteurs   (édaphiques  ou  climatiques)  propres  à  la  station  à  laquelle  elles  sont  adaptées. 

Nous  sommes  tout  à  fait  d'accord  sur  la  seconde  partie  de  la  phrase,  concernant  l'in- 
fluence des  facteurs  de  la  station. 

Quant  à  la  première  partie,  nous  sommes  d'avis  qu'elle  conduit  en  pratique  à  une 
classification  artificielle. 

L'auteur  se  met  en  contradiction  avec  ses  propres  vues. 

D'une  part  (p.  140,  en  bas)  il  propose:  d'employer  les  principaux  (types  de  crois- 
sance »  comme  base  de  la  classification,  ou  en  d'autres  termes,  de  se  baser  sur  la  distinc- 
tion entre  les  arbres,  arbustes,  arbrisseaux,  herbes,  mousses,  etc.,  et  il  distingue  en  effet 
dans  ses  descriptions  les  formations  par  les  différents  «  types  de  végétation  >^  (p.  e.  pp. 
164,  232,  268,  etc.). 

D'autre  part  (p.  142,  en  haut),  il  dit  expressément  «  c'est  la  nature  de  la  station  qui 
doit  être  représentée  par  les  formations  »,  autrement  dit:  la  base  de  la  classification  c'est 
la  station  ! 


—  146  — 

Nous  doutons  qu'on  puisse  avoir  deux  bases  de  classification  à  la  fois,  à  moins 
qu'elles  ne  soient  toujours  en  parfaite  concordance,   ce   qui  n'est  pas   le   cas   ici. 

Le  chapitre  concernant  les  forêts  de  Conifères  montre  clairement  les  inconvénients 
de  l'application  simultanée  de  deux  principes  de  classification.  Pag.  144,  toutes  les  forêts 
de  Conifères  sont  réunies  dans  une  même  formation  (p.  7  et  26)  qu'il  faudrait  diviser  en 
sous-formations;  pag.  136  et  chapitre  LXXXVI,  les  forêts  de  Conifères  sont  traitées  au  con- 
traire comme  des  formations  différentes,  réunies  en  une  «  classe  écologique  »  évidem- 
ment à  cause  des  stations  très  différentes  qu'elles  habitent. 

Des  inconvénients  analogues  se  manifestent  soit  à  propos  des  forêts  de  feuillus,  soit 
à  propos  du  Haut-marais;  le  «  sphagnetum  »,  quoique  formé  par  une  mousse,  n'est  pas 
placé  parmi  les  formations  des  mousses,  mais  figure  sous  la  rubrique  «  Haut-marais  ». 

De  même  pour  les  arbustes  halophiles  («  saltbushland  »)  ;  pag.  232,  l'auteur  dit  que 
l'association  décrite  par  Flahault  et  Combres  (1894)  «  diffère  des  formations  euro- 
péennes analogues  sur  des  côtes  marneuses  en  ce  qu'elle  contient  des  arbustes;  il  faut 
donc  la  traiter  comme  formation  à  part  «Salt-Bushland  ».  Nous  ne  croyons  pas  que 
M.  Flahault  consente  à  partager  cette  association  simplement  parce  qu'elle  contient  des 
arbustes!  Si  nous  suivons  le  principe  de  Warming,  nous  devrions  répartir  la  végétation 
des  estuaires  de  l'Angleterre  méridionale  et  de  la  France  septentrionale  entre  différentes 
formations,  savoir  a)  une  formation  à  arbustes  comme  Salicornia  radicans  et  5.  lignosa, 
b)  une  seconde  à  espèces  herbacées  de  Salicornia,  et  c)  une  troisième  à  végétation  mixte  ! 
Quelle  meilleure  preuve  veut-on  du  caractère  artificiel  d'une  classification  basée  sur  les 
«  types  de  croissance  ». 

Les  e.xemples  cités  montrent  clairement  l'impossibilité  de  se  servir  du  type  de  crois- 
sance comme  base  de  la  classification,  si  nous  voulons  obtenir  une  notion  scientifique  et 
naturelle  de  la  formation.  Si  le  mode  de  croissance  était  dans  tous  les  cas  directement 
déterminé  par  les  conditions  extérieures,  ce  serait  autre  chose.  Mais  il  n'y  a  pas  de  doute, 
à  notre  avis,  que  ce  n'est  pas  le  cas.  Pourvu  que  la  station  soit  regardée  comme  base 
fondamentale  de  la  formation,  la  composition  floristique  totale  nous  offre  un  moyen  bien 
meilleur  que  le  mode  de  croissance  de  déterminer  les  limites  des  formations  individuelles. 
La  formation  une  fois  déterminée,  l'étude  et  la  description  des  types  de  croissance  qui 
peuvent  exister  en  préciseront  mieux  le  caractère. 

Pour  ces  diverses  raisons,  nous  espérons  que  vous  reviendrez  sur  votre  intention 
de  recommander  au  Congrès  de  Bruxelles  le  point  de  vue  de  M.  Warming  au  sujet  des 
formations. 

Pour  le  «  British  Committee  »: 
A.  G.  TANSLEY. 

Cambridge,  18  janvier  1910.  C.  E.  MOSS. 

V^  —  Remarques  concernant  la  circulaire 

de  M.  le  Prof.  DIELS  (Marburg). 

Ad  2  (usage  des  noms  vulgaires). 

Cette  proposition  réunira  sans  doute  la  majorité.  Néanmoins  je  la  crois  bien  dange- 
reuse   pour  les  raisons  suivantes  :  !  ■ 


—   147  — 

lo  Ces  termes  sont  en  partie  ambigus  même  dans  leur  propre  langue.  En  Allemagne 
p.  ex.  chacun  comprend  quelque  chose  de  différent  sous  des  expressions  comme  «  Hain  «, 
«  Flur  »,  «  Trift  »,  «  Heide  »,  etc.  Pour  les  pays  parlant  l'anglais,  c'est  le  même  cas  avec 
«  scrub  ;>. 

2o  Pour  les  étrangers,  ces  termes  populaires  sont  ou  incompréhensibles  ou  soumis 
à  des  erreurs  interminables.  Sous  l'expression  anglaise  de  «  Djungle  «  p.  ex.  les  Allemands 
se  représentent  une  savane  avec  de  hautes  graminées;  en  vérité,  c'est  une  forêt  tropi- 
cale. Ces  choses  sont  trop  enracinées  pour  pouvoir   être   changées. 

3"  Quand  ces  termes  seront  fixés  (comme  le  demande  la  proposition  5  de  la  circu- 
laire), ils  seront  pourtant  toujours  ambigus  dans  la  langue  scientifique,  à  cause  de  leur 
instabilité  dans  la  langue  populaire. 

4o  II  y  aura  toujours  confusion  des  termes  scientifiques  avec  les  termes  populaires. 
Si  p.  ex.  un  voyageur  parle  de  «  steppe  »,  nous  ne  savons  pas  si  c'est  la  «  Steppe  »  de  la 
nomenclature  de  1910  ou  de  la  langue  vulgaire. 

5°  Il  y  a  des  termes  pour  ainsi  dire  «  pseudo-populaires  »  ayant  l'air  d'être  popu- 
laires, mais  qui  ne  le  sont  pas.  P.  ex.  «  Regenwald  »,  «  Sommerwald  »  Hiingewald  », 
«  Hochmoor  »  sont  des  termes  qu'un  profane  ne  comprend  pas  du  tout  ou  interprète 
faussement. 

6°  Si  chaque  nation  continue  à  se  servir  de  ses  expressions  propres  ou  même  vul- 
gaires, nous  perdrons  aussi  à  tout  jamais  la  possibilité  d'exprimer  les  grandes  analogies, 
qui  intéressent  pourtant  la  science  universelle  en  première  ligne. 

Je  propose  de  se  servir  de  noms  gréco-latins,  pour  lesquels  «  nomen  est  nomen  »; 
De  Candolle  et  S ch imper  sont  entrés  dans  cette  voie  avec  succès.  Nous  devrions  les 
suivre  sans  nous  perdre  dans  les  extrêmes  comme  Cléments  qui  croit  devoir  tout  embras- 
ser dans  sa  nomenclature.  A  mon  avis,  il  ne  peut  s'agir  que  de  donner  aux  types  de  végéta- 
tion une  désignation  universellement   comprise. 

Par  exemple  : 
Hydatophytia,  formations  submergées  :  Hygrophytia,  formations  hygrophyles  : 

Thalassium   (formations  marines)  Halodrymium         (A\angrove) 

Limnium        (formations  lacustres)  llygrodrymium      (forêt  tropicale) 

Potamium     (formations  fluviales)  Hygropoium  (pré) 

Hygrophorbium     (Bas-Marais) 
Hygrosphagnium   (Haut-Marais) 
Mesophytia,   formations   mésohygrophiles  :  Xerophytia,  formations  xérophiles  : 

Tropodrymium  (forêt  de  savane)  Xerodrymium         (forêt  de  xérophytes) 

Therodrymium  (forêt  de  feuillus)  Xerothamnium        (arbustes  épineux) 

Conodrymium    (forêt  de  Conifères)  Xeropoium  (Steppe) 

Mesothamnium  (arbustes  sclérophylles)  (Maquis)      Xerophorbium        (-  Qaride  ») 
Mesopoium         (savane) 
Mesophorbium   (pré  alpin) 

Ces  types  suffiront  à  peu  près. 

Ad  5  (Définition  précise).  Je  ne  crois  pas  qu'il  soit  possible  de  fixer  et  de  définir 
clairement  tous  les  termes;  ce  n'est  d'ailleurs  pas  non  plus  nécessaire.  Si  la  taxonomie  n'a 


—  148  — 

pas  réussi  à  le  faire  dans  chaque  cas,  la  phytogéographie,  science  bien  plus  jeune,  ne 
devrait  pas  affronter  une  tâche  aussi  difficile.  Nous  devons  rechercher  simplement  à 
préciser  et  à  nommer  parmi  les  types  de  végétation  les  plus  caractéristiques,  ceux  qui  con- 
stituent comme  des  noyaux  dans   l'organisme  de  la  végétation  entière. 

VI.  —  Propositions  concernant  la  nomenclature  phytogéographique, 
présentées  par  Paul  JACCARD   (Zurich). 

La  géographie  botanique,  que  l'on  peut  définir  comme  étant  l'étude  de  la  vie  indi- 
viduelle et  de  la  vie  sociale  des  plantes  dans|  leurs  rapports  avec  les  faits  géographiques, 
peut  être  envisagée  plus  spécialement  sous  trois  points  de  vue  principaux: 

lo  L'étude  des  adaptations  qui  se  traduisent  communément  par  la  physionomie  des 
plantes. 

2o  L'étude  des  migrations  anciennes  et  actuelles  qui  conduit  à  la  détermination  de 
l'aire  de  distribution  des  espèces,  genres,  familles,  ainsi  qu'à  celle  des  régions  de  végé- 
tation; cette  étude  constitue  la  géographie  floristique  dont  les  acquisitions  sont  synthé- 
tisées par  la  cartographie  phytogéographique  (1). 

30  L'étude  des  associations,  c'est-à-dire  des  divers  modes  de  groupement  des  espèces 
végétales. 

Chacun  de  ces  cas  correspond  à  un  mode  particulier  de  réaction  de  la  végétation 
vis-à-vis  des  conditions  géographiques,  et,  bien  qu'il  ne  rentre  pas  dans  la  tâche  du  phyto- 
géographe  d'étudier  ces  dernières  pour  elles-mêmes,  il  me  paraît  de  toute  nécessité  de 
pouvoir  les  envisager  indépendamment  de  l'influence  qu'elles  exercent  sur  la  végétation. 
Cela  me  semble  désirable  tout  d'abord,  parce  qu'à  des  conditions  géographiques  analogues 
peuvent  correspondre  des  végétations  d'aspects  très  différents;  en  second  lieu,  parce  que 
les  caractères  propres  à  chaque  association  ne  deviennent  compréhensibles  que  si  l'on  réussit 
à   les   rattacher  aux  particularités  géographiques  qui  les  font  apparaître. 

Ces  deux  ordres  de  phénomènes,  1»  ceux  qui  par  leur  nature  sont  indépendants 
de  la  plante  et  qui,  au  point  de  vue  phytogéographique,  trouvent  leur  expression  dans 
la  station,  et,  2o,  ceux  qui,  par  l'intermédiaire  de  la  station  se  traduisent  dans  la  végé- 
tation soit  par  des  adaptations,  soit  par  des  migrations,  soit  par  des  associations,  ne 
pourront  être  nettement  distingués  dans  le  langage  que  s'ils  sont  traduits  par  des  expres- 
sions différentes  les  visant  exclusivement. 

Or,  —  et  c'est  là  précisément  la  raison  d'être  du  Congrès,  —  le  sens  donné  aux 
termes  fondamentaux  de  la  nomenclature  phytogéographique  varie  sensiblement  suivant 
les  auteurs  et  suivant  les  pays. 

Le  terme  «  Biologie  »  par  ex.  est  fréquemment  employé  pour  désigner  l'étude  des 
adaptations;  c'est  le  cas  entre  autres  dans  «  Biologie  florale  »  (Bliitenbiologie),  dans 
Ludwig  «  Lehrbuch   der   Biologie   der   Pflanzen  »,  dans  Wiesner,  etc.,  tandis  que  le  même 


(1)   Cartes  auto-  et  synchoroiogiques,  épiontologiques    et    t'Ioristiques    (Schrôter     Archives    d.    se. 
phys.  et  nat.  Genève,  oct.  et  nov.  1909,  p.  78). 


—  149  — 

terme,  dans  «sciences  biologiques»,  phénomènes  biologiques  ,  a  une  signification  beau- 
coup plus  générale  qu'il  est  désirable  de  lui  conserver. 

D'autre  part,  le  terme  Oecologie  ou  Ecolo<ric  ayant  été  par  divers  phytogéographes 
(anglais  et  américains  surtout  et  tout  récemment,  par  E.  Warming  dans  «  Oecology  of 
Plants  »)  détourné  de  son  sens  originel  et  étymologique  pour  être  appliqué  aux  réactions 
des  plantes  vis-à-vis  de  leurs  stations  (c'est-à-dire  à  ce  que  d'autres  auteurs  désignent 
sous  le  nom  de  <  Biologie  »),  il  n'y  a  pas  d'autres  alternatives  que  de  rendre  au 
terme  «  Oecologie  »  son  sens  étroit,  dérivé  de  o'.V.o^  ou  o'.V.ïa  maison,  demeure,  habita- 
tion, sens  qui  se  retrouve  dans  monoïque  et  dioique;  ou,  de  trouver  un  terme  nouveau 
pour  le  remplacer. 

Mes  études  spéciales  concernant  les  associations  florales  me  font  un  partisan  décidé 
de  la  première  alternative  et  m'engagent  à  présenter  au  Congrès  les  propositions  suivantes: 

1"  Réserver  le  terme  <  ticolo<iie  »  uniquement  pour  désigner  les  facteurs  édaphiques, 
physiographiques  et  climatiques  qui  conditionnent   la   station. 

2"  Conserver  au  terme  <  L-ioloij^if  ■-  le  sens  large  qu'il  a  dans  «sciences  biologiques  »  et 
qui,  qualifiant  tous  les  phénomènes  de  la  vie  animale  ou  végétale,  s'applique  aussi  parfai- 
tement à  l'ensemble  des  manifestations  de  la  vie  individuelle  et  sociale  des   plantes. 

Nous  proposons  donc  d'employer  dans  un  sens  général  «  biologique  »  par  opposition 
à  «  écologique  »  et  de  parler  de  facteurs  écologiques  déterminant  des  réactions  biologiques. 

L'unité  au  point  de  \ue  écologique  est  la  station  à  laquelle  correspond  comme  unité 
sociologique  l'association,  et  dans  le  même  sens,  la  ; /É>/7/7r///('V7  ^>  qui  représente  un  groupe 
d'associations. 

3"  Pour  désigner  plus  spécialement  l'étude  des  adaptations,  je  propose  d'utiliser  le 
terme  de  Morphogénic. 

Les  adaptations  dues  à  l'influence  des  facteurs  écologiques  sont,  à  peu  d'exceptions 
près,  des  morphoses  (1)  apparentes  faciles  à  apprécier  et  l'introduction  du  terme  «morpho- 
génie »  pour  désigner  l'étude  des  adaptations  ne  serait  qu'une  amplification  des  expressions 
mécano-,  photo-,  hydromorphoses,  etc.,  lesquelles  désignent  aussi  bien  les  adaptations 
provoquées  expérimentalement  (Morphogénie  expérimentale)  que  celles  qui  apparaissent 
naturellement  sous  l'influence  des  conditions  écologiques  propres  à  chaque  station. 

Je  définirai  donc  la  Morphogénie  comme  V étude  des  réactions  (adaptations)  de  la 
plante  vis-à-vis  de  sa  station  naturelle,  d'oii  résulte  sa  physionomie. 

Morphogénie  n'est  pas  plus  synonvme  de  Morphologie  que  Physiologie  n'est  l'équi- 
valent de  Biologie.  La  signification  étymologique  de  ce  terme  cadre  d'ailleurs  parfaitement 
avec  les  faits  qu'il  doit  désigner  et  peut  aussi,  bien  convenir  à  la  géographie  zoologique  qu'à 
la  phytogéographie. 

4"  Pour  désigner  spécialement  l'étude  des  migrations  et  des  aires  de  distribution, 
utiliser  le  terme  de  C/iorologie  employé  déjà  dans  ce  sens  par  beaucoup  d'auteurs  et  qu'on 
retrouve    dans    anémochore,    hydrochore,    etc.  (Ludwig). 


(1)  Dans  quelques  cas,  il  est  vrai,  l'adaptation  semble  se  traduire  par  une  réaction  purement  physio- 
logique (formation  des  races  précoces,  raccourcissement  de  la  durée  de  végétation),  mais  ce  n'est  là  le 
plus  souvent  qu'une  apparence  provenant  du  fait  que  les  caractères  morphologiques  qui  accompagnent  ces 
adaptations  sont  peu  visibles  et  difficiles  à  déceler  au  premier  coup  d'œil. 


—  i5o    - 

50  Pour  l'étude  spéciale  des  conditions  et  des  lois  d'association  utiliser  le  terme  de 
Sociologie  qui  s'explique  de  lui-même. 

On  aurait  ainsi  les  grandes  subdivisions  suivantes: 

Phytogéographie 


Écologie  Biologie^ 

Facteurs       Facteurs       Facteurs     '      Morphogénie     Chorologie  Sociologie 

édaphiques      physio-     climatiques         (Adaptations)  Migrations  et        (Facteurs  biotiques) 
graphiques  aires  de  Associations 

distribution  Lois  de  distribution  florales 
C'est  surtout  dans  l'analyse  détaillée  des  conditions  qui  influent  sur  l'association  des 
espèces,  autrement  dit  sur  leur  vie  sociale,  que  s'impose  la  nécessité  de  distinguer  les 
facteurs  écologiques  des  modifications  qu'ils  déterminent  dans  le  groupement  des  espèces 
associées.  Comme  je  l'ai  établi  dans  diverses  publications,  les  faits  d'ordre  biologique  qui 
sont  synthétisés  dans  une  association  végétale  étant  extrêmement  variés,  il  importe  que 
la  méthode  d'analyse  qu'on  applique  à  leur  étude  soit  précise.  Une  association  n'est  déter- 
minée que  si  l'on  envisage  indépendamment  de  son  caractère  systématico-physionomique 
(noms  des  espèces  et  types  de  végétation  auxquels  elles  appartiennent),  sa  richesse  florale 
(nombre  des  espèces),  son  coefficient  générique  et  la  fréquence  relative  des  espèces  associées. 
Or  ces  divers  caractères  de  l'association  sont  inégalement  influencés  par  les  divers  fac- 
teurs écologiques,  et  dans  l'interprétation  des  faits  biologiques  qu'ils  représentent,  il  est 
nécessaire  de  pouvoir  les  mettre  en  parallèle  avec  les  causes  qui  les  déterminent. 

60  J'abonde  dans  le  sens  des  rapporteurs  (MM.  Flahault  et  S  ch roter)  en  ce  qui 
concerne  l'emploi  des  termes  de  la  langue  usuelle  et  même  de  la  langue  vulgaire  pour 
désigner  les  divers  types  de  formations  et  d'une  façon  générale  pour  tout  ce  qui  s'ap- 
plique à  y\t?,^aspects  déterminés  de  la  végétation  ou  du  paysage,  et  cela,  sans  chercher  à 
les  traduire  dans  la  langue  des  pays  où  ces  aspects  particuliers  n'existent  pas  et  n'ont  pas 
d'équivalents  dans  le  langage;  par  contre,  il  me  paraît  de  toute  nécessité  de  recourir 
autant  que  possible  à  des  expressions  gréco-latines,  ayant  un  caractère  international  pour 
tous  les  termes  désignant  des  catégories  de  faits,  et  qui  peuvent  s'appliquer  à  un 
ensemble  de  phénomènes  biologiques  et   écologiques. 

VII.  —  Propositions  des  rapporteurs. 

/"  Le  Congrès  ne  se  propose  pas  d'établir  un  Code  «  ne  varietur  »  pas  plus  que  des 
«  règles  »  de  nomenclature  phytogéographique,  mais  s'efforce  plutôt  de  préciser  les  méthodes  et 
les  expressions  utilisées  en  géographie  botanique.  Afin  de  créer,  à  cet  égard,  entre  les  savants 
des  divers  pays,  une  certaine  unité  de  vues,  le  Congrès  formule  les  «  recommandations  »  sui- 
vantes : 

2"  Les  expressions  de  la  lingue  vulgaire  désigiant  des  associations  végétales  et  de 
types  de  station  doivent  être  conservées. 

(Voir  l'opinion  contraire  de  M.  Diels,  dans  ses  remarques  touchant  Nr.  2  de  la 
circulaire.) 


-   i5i  — 

3"  Toutefois,  pour  les  principaux  types  de  végétation,  des  désignations  ^réco-latines 
purement  scientifiques  peuvent  être  employées. 

Concorde  avec  les  propositions  Diels,  Jaccard  et  Q  ad e ce  au.) 

4°  Il  ne  saurait  être  question  en  phytogéographie  d'appliquer  la  loi  de  priorité. 

(En  opposition  avec  la  proposition  H  a  r  sh  ber  jr  er.) 

5"  //  est  désirable  de  rédiger,  sous  la  direction  d'une  commission  ad  hoc,  un  vocal)ulaire 
international  polyglotte  donnant  la  Synonymie  des  expressions  phytogéographiques  accompagnée 
d'une  courte  explication. 

(Voir  aussi  la  proposition  15  de  Harsh  ber  j^  e  r.) 

6'  Pour  la  représentation  cartographique  des  formations  végétales,  tropicales  et  subtro- 
picales, le  système  proposé  par  Engler  en  1908  est  recommandé. 

7°  Pour  les  formations  des  pays  froids  et  tempérés,  la  commission  de  rédaction  ci  dessus 
mentionnée  devrait  être  chargée  d'établir  un  système  analogue. 

(Voir  les  propositions  9,   10  et  11  de  Harshber  ger.) 

8'  La  signification  d'un  certain  nombre  d'expressions  utilisées  en  géographie  botanique 
devrait  être  précisée  et  leur  signification  fixée  une  fois  pour  toutes. 

(Voir  l'opinion  contraire  de  M.   Diels,  dans  sa  dernière  remarque.) 

11   s'agit   spécialement   des   termes   suivants  : 

1.  —  Biologie  et  Écologie. 

8"  a.  Par  Biologie  on  entend  tout  ce  qui  concerne  les  manifestations  des  êtres  vivants, 
tant  animaux  que  végétaux  ;  biologique  étant  utilisé  comme  contraire  d'inorganique. 

Remorques:  11  paraît  légitime  de  renoncer  à  la  restriction  apportée  jusqu'ici  au  terme 
«  Biologie  »   en    Allemagne   où   la   plupart   des  auteurs  l'emploient  pour  désigner  «  l'étude 
des  adaptations  »  et  de  lui  substituer,  dans  ce  sens,  le  terme  «  écologie  ■:>.  Ceci  pour  deux 
raisons  : 
a)     parce   qu'une  expression  générale   est   nécessaire  pour  qualifier  les  sciences  qui  s'oc- 
cupent de  la  vie,  et, 
/;)     parce  que  c'est  bien  dans  son  acception  générale  que  le  terme  «  Biologie  »  est  habi- 
tuellement utilisé  dans  les  langues  anglaise  et  latines. 

8  b.  Le  terme  «  Écologie  »  comprend  l'ensemble  des  relations  existant  entre  les  individus 
végétaux  ou  les  associations  végétales,  d'une  part  et  la  station,  d'autre  part  o-.V.o;  =-  demeure 
=  station  =  milieu).  L'Écologie  comprend  l'étude  des  conditions  de  milieu  et  des  adaptations 
des  espèces  végétales,  soit  prises  isolément  (Autoécologie),  soit  réunies  en  asso:iations  iSyncco- 
logie,  ou  étude  des  formations). 

(Voir  les  propositions  de  Jaccard  qui  désire   conserver   le   terme    .  Ecologie       pour 
désigner   l'étude   des  conditions  stationnelles.) 

2.  Expressions  se  rapportant    à   la   Synécologie. 

8"  c.  Il  est  désirable  d'avoir  dans  chaque  langue  une  expression  générale  pour  désigner 
les  unités  synécologiques  de  tous  les  ranos.  Nous  proposons  d'cmnloyer  en  fronçais  le  terme 
usuel  de  <^  groupement  ^  correspondant  à  •  Pflanzengesellschaft  ". 


-    l52    - 

Les  trois  unités  fondamentales  de  la  Synécologie  peuvent  être  définies  comme  suit  : 
8"  d.  La  station  (Standort)  comprend  l'ensemble  des  facteurs  agissant  sur  une  localité 
déterminée  dans  la  mesure  où  ils  influent  sur  sa  végétation. 

Remarques:  Les  facteurs  en  question  peuvent  être  groupés  de  la  façon  suivante: 

A.  Facteurs  physiques  : 

a)  climatiques, 

b)  édaphiques, 

physico-chimiques   (humidité,  sels  minéraux  solubles  et  alibiles,  température  du 

sol); 

physiographiques    (Cléments)    altitude,  exposition,  déclivité,  topographie). 

B.  Facteurs  biotiques.  (Influence  exercée  par  les  plantes  les  unes  sur  les  autres  [Bacté- 
ries du  sol,  parasites,  plantes  support  ou  ombrageantes];  ou  par  les  animaux  (Faune 
du  soi,  insectes  pollinisateurs,  animaux  assurant  la  dispersion  des  espèces,  ou  contri- 
buant  à  leur   destruction). 

8"  e.  Une  association  (Bestandestypus)  est  un  groupement  végétal  de  composition  f loris- 
tique  déterminée,  présentant  une  p/iysionomie  uniforme  et  croissant  dans  des  conditions  sta- 
tionnelles  également  uniformes. 

L'association  est  l'unité  fondamentale  de  la  Synécologie. 
(En  opposition  avec    les    résolutions    A  1   et  4    du  comité  anglais.) 
Remarques:  Les  caractères  d'une  association  végétale  sont  les  suivants: 
lo  Elle  n'est  pas  une  unité  topographique:  sur  la  même  localité  peuvent  se  combiner  plu- 
sieurs  associations    (par   ex.   les   blocs  de  rochers  dans   une  forêt,  ou  sur  une   prairie, 
sont  le  substratum  d'associations  particulières). 
2o  Elle  est  déterminée  par  sa  station  comme  une  unité  écologique. 
3o  Elle   est   caractérisée   floristiquement  par   la  liste  des  espèces   qui  la  composent. 
4o  Elle  revêt,  par  suite  des  formes  de  végétation  qui  la  constituent,  un  caractère  écologique 
déterminé. 

Les  espèces  des  mêmes  associations  appartiennent: 

A.  ou  bien  toutes  à   la  même  forme  de  végétation, 

B.  on  bien   à    une  série   déterminée   de   formes   de   végétation,. 

C.  ou  bien  encore  sont  dépendantes  les  unes  des  autres. 

5o  La    physionomie    de    l'association    se    trouve    déterminée    par    la   fréquence   relative   des 
diverses  formes  de  végétation  qui  la  constituent. 

Les   divers   degrés   de   fréquence   sont    désignés    d'une   façon    différente    suivant    les 
auteurs  : 

Drude  distingue  les  espèces  en 
sociales  (soc.)  ou  dominantes, 
gregarlae  (greg.),  apparaissant  par  groupes, 
copiosae^,  cop.2,  cop.\  espèces  mélangées  aux  dominantes  en  proportions  diverses, 

mais   qui   sont    relativement    fréquentes. 
sparsae  (sp.),  éparses,  sporadiques, 
solitariae  (sol.),  isolées. 


—  i53  — 

Brockmann   (d'après  de  nombreux  relevés  de  groupement  floraux  d'une  même  asso- 
ciation) les  distingue  en: 

constantes    (apparaissant    au   moins  dans  la  moitié  des  cas)  et  comprenant: 

a)  les  plantes  caractéristiques  (n'apparaissant     que   dans   une    association   déter- 
minée) et 

b)  les  formes  ubiquistes  apparaissant  d'une  façon  constante  dans  plusieurs  asso- 
ciations) 

et  en  accessoires  (apparaissant  au  moins  dans  i  4  des  cas). 
Cléments  emploie  les  termes  de 
faciès   (espèces  dominantes), 

principal  species  (espèces  principales,  ou  prévalentes), 
secondary  species  (espèces  secondaires). 
P.  Jaccard  divise  la  surface  occupée   par  une  association  en  un  nombre  déterminé 
de  localités  de  1,  10  ou  100  m-  et  exprime  le  degré  de  fréquence  de  chaque  espèce  en 
fonction  du  nombre  de  localités  sur  lesquelles   elles   apparaissent. 
60  Diverses   associations,   particulèrement   celles  des  forêts  et  des  taillis  sont  comme  «stra- 
tifiées »    (Cayer)    et   constituées   par   la   couverture   basse   du   sol,    les    herbes   qui   s'en 
détachent,   puis   les    buissons   et   les   arbres. 
7"  La   physionomie  d'une  association  peut   changer   dans   le   cours   des  saisons;   il   importe 

donc  de  distinguer  des  «aspects  saisonniers»    («aspects»   de   Cléments). 
8"  La  diversité  de  combinaison  des  facteurs  stationnels   conduit   à   établir   à   l'intérieur  de 
l'association   des   divisions;   celles-ci   peuvent  être  établies  de  la  façon  suivante: 

a)  d'après  la  méthode  des  carrés   (Cléments), 

b)  d'après  la  méthode  de  Ghiridon   (Oliver  et  Tansley), 

c)  d'après  les   coefficients   de   communauté  (Jaccard). 

Dans  la  désignation  de  ces  sous-divisions  de  l'association,  on  devrait  éviter  d'emplover 
le  terme  «Famille  »  (Proposition  10  de  M.  Harshberger  et  résolution  A  5  du  comité 
anglais). 
9°  L'association  est  limitée  géographiquement  par  l'extension  des  espèces  qui  la  consti- 
tuent, notamment  par  celle  des  plantes  dominantes  (Leitpflanzen),  aussi  l'association 
peut-elle  parfaitement  servir  à  caractériser  des  territoires  phytogéographiques. 
lOo  Chaque  association  peut  être  considérée  comme  un  stade  d'une  succession,  c'est-à-dire 
de  la  série  des  végétations  qui  se  succèdent  sur  une  station  déterminée.  Ces  stades 
successifs  apparaissant  sur  un  même  sol  forment  une  «  série  »  terminée  par  un  ^  stade 
final»    («  climatstage  »)    (Cléments,  Ganong). 

La  désignation  des  associations  peut  s'effectuer  comme  suit: 
1°  au  moyen  d'une  expression  de  la  langue  vulgaire, 
2o  au  moyen  d'une  ou  plusieurs  espèces  dominantes: 

désignées  par  leur  appellation  usuelle:  gazon  à  laîches  naines,  ou 
par  l'adjonction  du  suffixe  «  etum  »,  celui-ci  pouvant  ou  bien  s'ajouter  aux  noms 
génériques,  ceux-ci  étant  suivis,  soit  du  nom  de  l'espèce  dominante  au  génitif: 
Scslerictum  caerulcae ;  soit  d'un   adjectif:     Betuletum    equisctosum,    ou      bien, 
s'ajouter  simplement  au  nom  d'espèce:   Curvulctum    (Carex  curvula). 


-   i54  - 

8"  f.  Une  formation  végétale  est  l'expression  actuelle  de  conditions  de  vie  déterminées. 
Elle  se  compose  d'associations  qui,  dans  leur  composition  floristique  sont  différentes,  mais  qui 
correspondent  à  des  conditions  staiionnclles  semblables  et  revêtent  des  formes  de  végétation 
analogues. 

(Cette  définition  est  en  accord  avec  celle  de  H  a  r  shberger  (8)  et  de  J  a  ccar  d  (2), 
mais  elle  est  en   opposition   avec  celle   du  comité  anglais). 

Remarques:  Les  définitions  en  usage  jusqu'ici  pour  «formation»  sont  les  suivantes: 
Grisebach  1838:  «Je  désigne  comme  «  formation  phytogéographique  »  un  groupe 
de  plantes  présentant  un  caractère  physionomique  défini  comme  une  prairie,  une  forêt, 
etc.,  etc.  La  formation  est  tantôt  constituée  par  une  seule  espèce,  tantôt  par  un  complexe 
d'espèces  dominantes  de  la  même  famille,  tantôt  enfin  par  un  agrégat  d'espèces  diverses 
présentant  dans  leur  organisation  quelques  particularités  communes;  telles  sont  les  végé- 
taux herbacés  vivaces  des  pelouses  alpines.  Ces  formations  se  répètent  sous  l'influence 
de  conditions  locales  semblables,  mais  elles  trouvent  leur  limite  climatique  avec  celle  de 
la  flore  naturelle  qui  les  constitue.  Tant  qu'on  rencontrera,  par  exemple,  des  forêts  de  Pinits 
silvestris  ou  des  bruyères  couvertes  de  Calliina  vulgaris,  on  est  encore  sur  le  territoire  de 
la  flore  de  l'Europe  moyenne  »  — 

(Grisebach  limite  ainsi  la  formation  par  ses  constituants;  sa  manière  d'envisager 
la  formation  dans  son  sens  étroit  cadre  avec  l'association  proprement  dite.) 

Drude  1905  (in  Neumayer,  3me  édit.,  p.  341)  définit  la  formation  végétale:  un 
groupement  spontané  et  naturellement  limité  de  formes  végétales  semblables  ou  liées  entre 
elles  par  des  relations  de  dépendance  et  localisé  sur  un  substratum  donné  sous  l'influence 
de  conditions  d'existence  semblables. 

Ces  conditions  d'existence  consistent  en  première  ligne  dans  la  distribution  saison- 
nière des  pluies  et  de  la  neige  ainsi  que  dans  la  capacité  aqueuse  et  dans  l'irrigation  du  sol. 
(Pour  Drude,  la  formation  implique  l'unité  des  formes  de  végétation  et  des  condi- 
tions  de   vie,   mais   pas   l'unité   floristique.    Une  réunion  de  plantes  désignée  floristiquement 
est  pour  lui  une  «association  »). 

Schimper   1898    (Pfl.   Geogr.),   pag.    175: 

»  On  nomme  «formation  >  un  groupement  végétal  déterminé  par  les  qualités  du  sol», 
et  plus  loin  : 

»  d'après  ce  qui  précède  il  y  a  lieu  de  distinguer  deux  groupes  écologiques  de  for- 
mations, 1°  les  formations  climatiques  ou  formations  territoriales,  dont  les  caractères  de 
végétation  sont  dominés  par  la  distribution  et  la  quantité  des  hydrométéores,  et,  2o  les 
formations  édaphiques,  ou  formations  stationnelles,  déterminées  en  première  ligne  par  ks 
propriétés  du  sol.  » 

Pour  Schimper,  ce  sont  les  conditions  de  vie  et  spécialement  la  nature  du  sol  qui 
constituent  le  caractère  dominant  et  différentiel  des  formations. 
Gûnther   Beck  v.  Managetta   (1902): 

«  En  définitive,  chaque  formation  végétale  résulte  de  ce  que  des  formes  de  végé- 
tation déterminées,  c'est-à-dire  adaptées  à  des  conditions  de  vie  spéciales,  se  réunissent, 
de   façon   à  constituer   un   groupement   durable,  représentant  vis-à-vis  des  facteurs  station- 


—  i55  — 

nels   qui   l'influencent,   un   état   d'équilibre,   lequel  se  traduit  par  une  physionomie  caracté- 
ristique. » 

(Pour  Beck,  c'est  donc  aussi  l'unité  des  conditions  de  vie  qui  est  l'essentiel.) 
La  durée  de  l'état  d'équilibre  sus-mentionné  peut  d'ai'leurs  être  limitée;  c'est  ce 
qu'on  observe,  par  exemple,  dans  les  «  Successions  ».  Il  ne  s'en  suit  pas  cependant,  —  et 
c'est  là  l'opinion  de  Drude  comm;-  celle  de  Beck,  qu'il  faille  considérer  une  formation 
avant  tout  comme  le  terme  final  d'une  succession,  mais  plutôt  comme  le  résultat  d'un  état 
d'équilibre  entre  une  station  et  la  végétation  qui  la  recouvre. 

C'est  pourquoi,  chaque  fois  que,  dans  une  formation  végétale  à  caractère  physio- 
nomique  uniforme,  dans  une  prairie  alpine  ou  une  tourbière,  par  exemple,  nous  pouvons 
constater  dans  le  groupement  des  espèces  des  modifications  résultant  de  changements  dans 
les  qualités  du  sol,  le  nouveau  groupement  végétal  ainsi  produit  peut  être  envisagé 
comme  représentant  une  formation  nouvelle  (d'irs  même  qiCil  n\inrctii  qu'une  durée  tempo- 
raire. 

L'opinion  de  Beck  peut  donc  se  résumer  comme  suit: 

a)  La  formation  est  l'expression  de  conditions  d'existence  déterminées. 

b)  Un  groupement  végétal  en  formation,  mais  qui  n'est  pas  encore  complètement  et 
définitivement  adopté  aux  conditions  de  sa  station,  n'est  pas,  à  proprement  parler,  une 
formation. 

Pour  citer  Beck  textuellement,  ce  groupement  n'a  pas  encore  «  einen  langerc  Zcit 
dauernden  Abschluss  gefunden  ». 

Ce  que  Beck  désigne  sous  le  nom  de  «formation  »,  correspond  d'ailleurs  avec  notre 
«  association  »,  car  il  distingue  ses  formations  floristiquement.  Il  parle  entre  autres  d'une 
douzaine  de  «  formations  »  différentes  du  chêne  en   Autriche-Hongrie. 

Schrôter  (1902):  «  Une  formation  comprend  toutes  les  associations  qui,  dans  leur 
physionomie  (forme  de  végétation)  et  dans  les  caractères  fondamentaux  de  leur  écologie, 
présentent  une  concordance  manifeste,  indépendante  de  ii  position  systématique  des  espèces 
qui  les  constituent.  » 

On  peut  citer  comme  exemples  de  «  formations»:  la  forêt  à  feuilles  caduques,  le  bas- 
marais,  le  haut-marais,  la  végétation  des  rochers,  le  limnoplankton.  La  formation  correspond 
au  «  genre  »  de  la  systématique,  l'association,  à  1'  «  espèce  ». 

Brockmann  (1907)  parle  de  «  valeur  écologique  «,  en  insistant  sur  une  certaine 
égalité  des  unités. 

Cléments  1907:  v  Une  formation  est  un  eiisenible  de  végétation,  autrement  dit, 
une  partie  du  tapis  végétal,  telle  qu'une  prairie,  une  forêt,  un  marais,  la  couverture  de 
lichens  d'un  rocher,  un  étang  avec  ses  nénuphars,  etc.  -  ....  La  formation  est  l'unité 
de  végétation  ».  ...  «  Dans  son  sens  étroit,  une  formation  n'est  pas  autre  chose  que  la 
couverture  végétale  d'une  station.  »...  «  La  formation  est  le  produit  de  la  station.  " 

De  ce  qui  suit  résulte  clairement  que  Cléments,  par  le  moyen  de  ses  listes  f loris- 
tiques,  a  voulu  caractériser  simplement  les  subdivisions  de  telle  ou  telle  formation.  Sous 
l'influence  de  variations  des  conditions  biologiques  dans  l'intérieur  d'une  formation,  appa- 


—  i56  — 

raissent  dans  le  groupement  des  espèces  qui  la  constituent  des  modifications  qui  permet- 
tent de  la  subdiviser  en  portions  plus  ou  moins  nombreuses,  caractérisées  chacune  par  cer- 
taines espèces  particulières. 

Dans  des  régions  très  éloignées  les  unes  des  autres,  existent  des  stations  sembla- 
bles souvent  occupées  par  des  formations  similaires,  bien  que  les  espèces  qui  les  constituent 
soient  parfois  complètement  différentes,  ce  que  l'histoire  des  migrations  laisse  aisément 
concevoir. 

Cléments  n'emploie  pas  le  terme  «  association  ».  Parmi  les  termes  (Consocies, 
societys,  comunitys  et  family)  qu'il  utilise,  celui  de  «  Consocies  »  paraît  le  mieux  corres- 
pondre au  sens  du  mot  «  association  ».  Lorsqu'en  des  points  différents  d'une  formation 
déterminée  des  espèces  différentes  dominent,  celles-ci  constituent  des  «  Consocies  »  ;  c'est 
ainsi  que  la  formation  désignée  par  les  Américains  sous  le  nom  de  «  Prairie  »  on  peut  dis- 
tinguer des   «  Andropogon-Consocies  »,  des   «  Stipci-Consocies  »,  etc. 

Gradmann  (1Q09)  considère  la  «  formation  »  comme  l'unité  fondamentale  de  la 
Synécologie.  11  considère  la  liste  des  espèces  comme  le  caractère  distinctif  de  la  formation 
à  laquelle  elles  appartiennent,  et,  par  cela,  il  entend  le  groupement  que  nous  désignons 
comme   «  association  ». 

Gradmann  estime  que  la  formation  dépend  en  première  ligne  de  l'unité,  autrement 
dit  de  l'uniformité  de  la  station;  il  recommande  de  déterminer  tout  d'abord  les  caractères 
des  associations  sur  un  petit  territoire,  quitte  à  recourir  à  d'autres  principes  que  celui  de 
l'unité  stationnelle  pour  caractériser  des  groupements  plus   importants. 

Warming  qui,  précédemment,  rejetait  l'expression  de  «  Formation  »,  l'utilise  cepen- 
dant en  1909  dans  le  sens  où  nous  l'avons  définie   (sous  chiffre  8f.). 


3.  Désignations  concernant  la  phytogéographie  floristique. 

8°  g.  Le  terme  de  «  Zone  »,  doit  être  réservé  pour  désigner  les  grandes  subdivisions 
climatiques  de  la  terre  ;  //  ne  doit  être  utilisé,  ni  pour  désigner  les  subdivisions  altitudinales 
ou  régionales  à  l'intérieur  d'une  formation  («Zonation»  de  Cléments),  ni  pour  les  subdivisions 
territoriales  proprement  dites  (Engler). 

8"  h.  Pour  désigner  les  tranches  successives  de  végétation  qui  se  superposent  sur  le 
flanc  des  montagnes  ou  dans  la  profondeur  des  eaux,  l'emploi  du  terme  «  étage  » ,  précisé  par 
l'indication  de  la  cote  d'altitude,  est  recommandé. 

8"  i.  Le  terme  «  ceinture  >  convient  pour  désigner  des  groupements  concentriques  à 
l'intérieur  d'une  formation  ou  d'un  groupe  de  formations  {Zonation  de  Cléments). 

S'  k.  Le  terme  «  Région  »  doit  être  exclusivement  utilisé  pour  désigner  une  étendue  terri- 
toriale dans  le  sens  horizontal  et  non  pas  comme  *  synonyme  d'étage*  dans  le  sens  altitudinal. 

8"  /.  //  faut  éviter  d'employer  la  même  expression  à  la  fois  dans  un  sens  écologique 
et  dans  nu  sens  floristique.  L'adjectif  *  alpin  %  par  ex.,  ne  devrait  pas  être  employé,  d'une 
part,  pour  désigner  un  étage  de  végétation  et,  d'autre  part,  une  catégorie  d'éléments  floraux. 

Le  vote  et  les  remarques  des  membres  de  la  Commission  ont  été  résumés  ci-contre: 


-  i57  - 
Propositions   Harshberger 


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Priorité 
Noms  géogr. 
Couleurs  p.  cartes 
Echelles 
Signatures 
Xero-Pteridetum 
Formation  de  plantes 
Famille 


(1)  «Since  writing  my  suggestions  1  hâve  had  occasion  to  niodifv  niy  views  on  thc 
question  of  priority,  which  cannot  be  enforced  strictly,  with  indefinite  units  such  as  forma- 
tion  and   association,   without   prejudicing   the   growth    of    phvtogeography.  » 

(2)  «  Non  liquet  ». 

(3)  «  For  large  areal  maps  only  ». 

(4)  «Sollte  nicht   «  adoptiert  »,   sondern   <  empfohlen  »  vverden  ». 

(5)  «  Nach   Bedarf   verschieden,  also  :   nein!» 

(6)  «  Unverstândiich  ». 


lï.  Propositions  du   «  Britsh  Committee 


Succession 
Groupement   local 


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—  i58  — 

(1)  «  Bestandestypus  >  ist  ein  sehr  schlecht  gewahltes  Wort.  Besser  wohl  «Associa- 
tion »  =  Pflanzengesellschaft.  Wird  dièses  Wort  zur  Bezeichnung  einer  Entwicklungsstufe 
einer  Formation  gewahlt,  so  miisste  es  gegeniiber  der  ahgesclilossenen  Pflanzengesellschaf 
t  einer  Formation  nàher  bezeichnet  werden.  »  (Die  Berichterstatter  halten  an  dem  Austruck 
«  Bestandest3'pus  »  nicht  fest.  Ann.  v.   FI.  u.Schr.) 

(2)  «  Ich  bin  zur  Umanderung  meiner  friiheren  Qebrauchsweise  in  diee  neue  bereit.  » 

(3)  «  With  regard  to  the  use  of  the  term  Formation,  I  am  in  accord  with  the  gênerai 
propositions  upon  the  subject,  but  1  cannot  agrée  with  the  vievvs  of  C.  E.  Moss  and  of  the 
British  Committee  on  the  extension  of  the  use  of  that  term.  My  définition  of  a  formation  is 
stated  in  paragraph  S  f  of  «  Vorschliige  an  den  Kongress  ».  My  opinion  is  that  the  delimitaion 
of  a  formation  should  be  based  primarily  on  habitat  relations,  but  in  many  cases  from  our 
very  imperfect  knowledge  of  habitats  it  would  be  impossible  to  create  a  formation  on  habitat, 
for  it  would  not  be  convenient  to  wait  for  this  characterization  of  a  formation  upon  chemic, 
biologie  and  physiologie  study  of  the  habitat,  for  this  would  be  to  delay  perhaps  for  many 
years  a  description  of  the  végétation  of  a  country  and  the  progress  of  phytogeography  in 
gênerai.  Where  the  habitat  relation  cannot  be  determined  without  such  instrumental  and 
expérimental  study,  then  we  must  fall  back  upon  growth  forms  (Lebensformen),  for  I  think 
that  ail  will  agrée  that  the  habitat  détermines  what  kind  of  végétation  will  be  found  in 
any  particular  formation.  In  other  words  a  study  of  the  végétation,  as  it  actually  exists 
shows  us  that  we  can  use  the  habitat  methodi  in  many  cases  and  the  growth-form  method 
in  other  cases  in  the  characterization  of  formations.  For  example:  sand-dune  plant  forma- 
tion (habitat);  bog  formation  (habitat);  hemlock  forest  (growth  form)  ;  deciduous  forest 
formation  (growth  form);  coniferous  forest  (growth  form);  serpentine-barren  plant  for- 
mation (habitat.  1  cannot  agrée  with  Cowles  that  it  would  be  better  to  put  many  coni- 
fers  with  the  lithophytes  and  psammophytes,  whilst  others  are  certainly  oxylophytes 
andothers  still  promounced  mesophytes.  1  believe  that  it  would  be  better  to  speak  of  the 
coniferous  forest  formation,  because  in  America  at  least,  we  find  Pinus  rigida,  P.  taeda, 
in  a  great  many  différent  habitats,  but  we  can  refer  to  thèse  différences  of  habitat  by  the 
use  of  the  term  faciès,  as  l  hâve  done  in  my  forthcoming  book  in  the  séries  «  Die  Végé- 
tation der  Erde  »,  but  it  has  been  difficult  even  in  this  book  to  be  always  consistent.  Such 
a  method  of  denoting  formations  is  necessary  and  convenient  unMl  the  physiological  ecolo- 
gists  can  catch  up  with  the  phytogeographers,  for  unless  we  adopt  this  plan,  in  America  at 
any  rate,  the  original  végétation  will  hâve  long  since  disappeared.  The  too  strict  adhérence 
of  the  younger  botanists  to  the  excellent  suggestions  of  Cléments  and  Cowles  upon 
thèse  matters  has  deterred  many  from  publishing  studies  upon  American  végétation  made 
upon  the  old  Unes  of  a  phytogeographic  survey.   This   is   to   be   regretted.  » 

(4)  «  Society  »  ist  wohl  =  Association,  und  dies  wohl  =  Gesellschaft  oder  «  Qenos- 
senschaft  ».  Das  Wort  «  Herde  »  scheint  mir  eher  in  der  Tierwelt  gebràuchlich  ;  besser 
wàre  fiir  lokale  Anhàufungen  von  Pflanzenarten    «Schar»   oder   «  Qruppe  ». 


-  i59  - 
lu.  Propositions  Diels. 


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(1)  «No,  as  to  thc  (Jrieco-Latin  formation   naines.  1   iiscd  thcni   only  in   parcnthesis 
ifter   the   formational   name  in   the   vocabulary  of  the  countrv.  » 


IV.  Propositions  Jaccard. 


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Ecologie 
Morphogénie 
Chorologie 
Sociologie 
Noms  vulgaires 


(1)  «  Einschliesslich  der  Anpussungeii  an  den  .C)rt.  > 

(2)  «  Das  Wort  &  Morphogenie  »  nimmt  nicht  Bezug  aut"  physiologi.>che  AiipassungL-n. 
die  vveit  wichtiger  sind.  L/ebrigens  lassen  sich  die  gebr;iucliliclien  Worte  Métamorphose, 
Metabolie  »  dafûr  einstellen. 

(3)  <  Bedingungsweise   «  ja  ». 

(4)  «  7.U  unvollkomnien  ;  es  fehlcn  z.  B.  die  Einfliisse  biotischer  Kaktoren.  Es  geht 
nicht   an,  der   IMlanzenbiologie  nur  die  gcnannten   drei   Dis/iplinen   imter/iiordnen.  • 

(5)  «  DafiJr   «  Formationslehrc  ». 

(6)  «  Bedingungsweise    «  ja  ». 

(7)  «  But  not  witli  référence  to  Or;cco-i  atin  names.  - 


i6o 


V.  Propositions  Flahault  et  Schrôter. 


Recommandations 

Noms  vulgaires 

Noms  gréco-latins 

Pas  de  Priorité 

Vocabulaire 

Signatures  Engler 

Autres  Signatures 

Expressions  fixées 

Biologie 

Écologie 

Groupement 

Station 

Association 

Formation 

Zone 

Étage 

Ceinture 

Région 


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(*)  Die   Berichterstatter  halten  an   dem  Synonym   «  Bestandest3'pus  >    nicht  test. 

(1)  «  Sollen   nur   dann   beibehalten   werden,  wenn  sie  genan  Bestimmtes  beizeichnen.  » 

(2)  «  Es  kommt  auf  die  Ausfùhrung  an.» 

(3)  «  Ja,  daneben.  » 

(4)  «Ist    verfrûht!  > 

(5)  «  Ich  halte  mich  an  meine  eigene  Grundlage    1907.  » 

(0)  «Die  Oekulogie  ist  dieLehre  von  der  Wechselwirkung  zwischen  Standort  (= 
Wohnort,  Hauswirtschaft)  und  Pflanze.  Sie  umfasst  die  Lehre  von  den  Standorten 
(Topographie),  sowie  die  von  der  Anpassung  der  einzelnen  Individuen  {spezielle  Ephar- 
monie)  und  der  Pflanzengesellschaften  {Sociale  Epharmonie)  an  dieselber.  Auto-  und  Synœ- 
Iwlogie  halte  ich  fur  nicht  glucklich  gewahlte  Namen  und  bin  mit  der  Einfùhrung  desselben 
nicht    einverstanden.  » 

(7)  «  Als  Végétation  ist  im  Gegensatz  zu  Flora  (Summe  der  Arten)  die  an  die  Lebens- 
bedingungen  angepasste  Pflanzenwelt  zu  bezeichnen.  Sie  besteht  aus  Lebensformen  (Pflan- 


—  Ibl  — 

zen   mit   spezieller   Epharnionic).   Jede   Vereinigiinp     von    Lcbt-nsformen    ist    eine    Pflunzfn- 
Gesellschaft  ». 

(8)  «  Der  Staiulort  ist  nicht  cine  Hauptcinhcit  dcr  «  Syna-kolof/je  > ,  soiidcrn  die 
Ursache  derselbcn,  sollte  daher  im  Referate  ein  eigenes  Kapitel  ausmachen.  Steht  auch  im 
Widerspruch  zu  8  c,  denn  er  kann  keine  «  Pflanzcngescllschaft  vorstellen.  Sonst  einver- 
standen.  » 

Q)  Wenn  an  den  von  den  Referenten  gegebenen  Begriff  der  <  Association  »  festgelial 
ton  wird,  ist  Erlàuterung  8  unzutreffend,  denn  es  gibt  dann  keinen  mannigfachen  Weclisel 
in  der   Kombination  der  Standortsfaktoren. 

Beziiglich  der  Benennung  nehme  ich  an  1.,  2.  a  und  b  uber  o/itic  Gcnitiv  dis  Sfn- 
zicsnamens. 

Es  soll   aber   ein    3.   liin/ugefùgt   werden  :  3.  durch  Verbindung  von   1   und  2.    » 

10)  «  Da  jede  Art  (oder  besser  gesagt  jcdes  Pflanzenindividuum)  sich  zu  einer  be- 
stimmten  Lebensform  herangebildet  hat,  welche  bestimmten  Iakalen  Lebensbedingungen 
angepast  sein  muss,  dièse  Anpassung  an  gleiche  Standorte  in  verschiedener  (morphologi- 
scher  und  physiologischer)  Weise  erfolgen  kann,  werden  sich  iiberall  verschieden  gestal- 
tete,  doch  epharmonisch  gleiche  Lebensformen  zu  «  Assoziationen  »  vereinigen,  die  syste- 
matisch  (nach  floristischer  Hinsicht)  in  erster  Linie  erkannt  werden.  Insoweit  stimme  ich  mit 
8  e  ganz  iiberein.  Das  sind  die  «.  Pflan/cngeselischaften  »,  die  Einheiten  der  sozialen  Ephar- 
monie.  Wenn  unter  8  f  gesagt  wird  <  die  Vegetationsformation  ist  der  gegenwârtige  Aus- 
druck  bestimmter  Lebensbedingungen  »,  so  ist  das  nichts  sagend,  denn  die  Assoziation  ist 
es  ebenfalis.  Besteht  eine  Formation  aus  Assoziationen,  die  «  in  ihrer  floristischcn  Zusani- 
mensetzung  verschieden  sind  »,  so  kônnen  es  nur  horizontal  nebeneinander  oder  vertikal 
iibereinander  verbundene  oder  entwickclte  Assoizationen  sein.  Sind  sie  nebeneinander  ent- 
wickelt  und  haben  sie  nach  der  Définition  einer  Formation  gleiche  Standortsbedingungen 
und  gleiche  Lebensformen,  so  ist  die  Formation  nichts  anderes,  als  eine  abstrakte  Zusam- 
menfassung  verschiedener,  unter  gleichen  Lebensverhâltnissen  stehender  Assoziationen  in 
eine  Qruppe  von  Assoziationen  hôheren  Ranges  wie  etwa  die  Formation  des  sommer- 
griinen  Laubwaldes,  in  der  die  Assoziationen  der  Rotbuche,  Weissbuche,  Bergahorn,  Esche 
u.  a.,  bei  denen  die  physikal.  und  klimat.  Verhàltnisse  des  Standortes  im  wesentlichen 
oder  im  allgemeinen  die  gleichen  sind,  eingeordnet  werden  kônnen.  Folglich  ist  die  «For- 
mation nach  Auffassung  der  Referenten  nicht  die  Einheit  in  der  Végétation,  im  Gegensatze 
zu  der  Auffassung  von  Orisebach,  Cléments,  Gradmann  und  meiner  Wenigkeit.  Man  gelangt 
also  zur  Kenntnis  der  Formation  nicht  durch  die  Beobachtung  in  der  freien  Natur,  sondern 
durch  Oruppierung  von  Assoziationen  nach  ein/elnen  oder  gewissen  Standortsbedingungen  ; 
man  klassifiziert  durch  Abstraktion,  was  untunlich  ist,  weil  man  hiebci  nur  einscitig  vor- 
gehen  kann. 

Meines  Erachtens  ware  der  Name  der  «  Assoziation  >^  im  Sinne  der  Referenten  fallen 
zu  lassen  und  dafiir  Pflanzen-  oder  besser  Vegetationsformation  im  Sinne  Orisebachs  zu 
setzen.  Die  floristischc  Zusammensetzung  der  Formation  ist  uns  nur  ein  .Wittel,  uni  rasch 
epharmonische  Verhàltnisse  zu  erkennen  und  die  Sociologie  der  Pflanzen  festzuhalten,  sie 
hat  aber  mit  der  Feststellung  der  Einheit  der  Pflanzenformation  erst  in  zweiter  Linie  zu  tun. 


Eine  weitere  SchwicrigUeit  eroffnet  sich,  wenn  die  angenommenen  Assoziationen 
ûbereitiander  entwickelt  sind.  Sclion  in  unseren  Wàldern  steht  der  Niederwuchs  und  die  Epi- 
phyten  unter  ganz  anderen  Lebens-(Standorts-)verhaltnissen  als  das  Oberholz.  Nur  die  kli- 
matischen  Verhâltnisse  sind  im  Groben  sozusagen  iiusserlich  die  gleichen.  Daher  sind  die 
epiphytische  Végétation,  die  Moosvegetation,  die  Schattenpflanzen  des  Niederw  uchses,  die 
Pilze  in  der  abgestorbenen  organischen  Substanz  des  Bodens,  das  lichtempfindilche  Ober- 
holz  sicher  je  eine  Assoziation.  Trotzdem  entsteht  eine  Pflanzengesellschaft  mit  bestimmter 
sehr  gesetzmâssiger  floristischer  Zusammensetzung  unter  verschiedenen  Standortsbedin- 
gungen  und  die  physikalischen  und  biotischen  Bedingungen  fuhren  zum  Aufbau  einer  Pflan- 
zengenossenschaft  von  sehr  einheitlicher  Physionomie.  Was  sich  solcher  Art  (und  sicherlich 
ûberall  bei  mehr  verwickeltem  Aufbaue)  vereinigt,  habe  ich  immer  als  Pflanzenformation 
aufgefasst,  làsst  sich  aber  vveder  als  Assoziation  noch  als  Vegetationsformation  im  Sinne 
der  Berichterstatter  auffassen. 

Ich  glaube,  dass  sich  in  der  Pflanzengesellschaft  oder  Assoziation  der  Berichterstatter, 
die  besser  und  der  Tradition  gemâss  als  Pflanzen-  oder  Vegetationsformation  zu  bezeich- 
nen  wâre,  die  Einheit  der  Végétation  verkôrpert,  mit  der  die  Pflanzengeographie  zu 
rechnen  hat.  Dièse  Formation  kônnen  durch  gleiche  oder  verschiedenartige,  jedoch  die 
gleichen  Zvvecke  erreichende  Epharmonie  der  Pflanzen  an  grôbere,  gleichbleibende  Stand- 
ortsbedingungen  erzielt  werden.  Die  biotischen  Bedingungen  des  Standortes  gestatten  aber 
auch  einen  Zusammenschluss  von  Assoziationen  von  Lebensformen,  vvelche  verschiedenen 
anderen  (oft  nur  gevvissermassen  abgestuften)  Standortsverhâltnissen  angepasst  sind.  Sie 
bilden  dann  trotzdem  ein  œoklogisch  einheitliches,  natiirliches  Ganze,  fur  das  ebenfalls  der 
Begriff  der  Pflanzenformation  als  der  eines  untre  gleich  bleibenden  allgemeinen  Standorts- 
verhâltnissen langere  Zeit  andauernden  natûrlichen  Zusammenschlusses  von  Pflanzen  anzu- 
wenden  vvàre,  man  hâtte  somit  homogène  und  hétérogène  Pflanzenformationen,  sowie  For- 
mationsgruppen  zu  unterscheiden,  was  in  der  Begriffsbestimmung  Ausdruck  finden  miisste. 

BECK. 

(11)  «  Entweder  so  ,oder  mit  Dr.  Brockman  8  g  =  Vegetationszone,  8  h  =  Hôhenzone.» 

(12)  «  Bedingungsweise  ja.  » 

(13)  «  Bin  fur  Beibehaltung  von  >  Regionen  »  in  den  Gebirgen,  wie  es  in  uiizâhligen 
pfanzengeographischen  Schilderungen   durchgefùhrt   ist.  > 

(14)  «As  to  the  Altadinal  Divisions  of  Botaniccil  Areas,  see  my  propositions.  1  should, 
however,  explain  that  the  terni  circumarea  is  a  convenient  term  to  dénote  a  circular  asso- 
ciation (usually),  sometimes  a  formation.  The  word  belt,  !  think,  cannot  be  questioned,  as 
my  concept  is  the  same  as  that  suggested  by  che  word  stage  (étage).  The  word  shelf  also 
dénotes  an  association.  The  word  strip  dénotes  usually  an  association,  but  sometimes  it 
might  refer  to  a  longitudinally  stretched  formation  along  a  river,  or  e  sea  shore.  Thèse  terms 
do  not  supersede  in  any  degree  the  terms  formtion  and  association,  but  are  useful  to  replace 
the  word  zone,  when  one  after  denoting  the  formation  and  association  wishes  to  refer  in 
the  description  that  follows  to  the  characteristic  arrangement  of  the  plants  where  the 
word  zone  at  présent  would  be  used.  I  suggested  thèse  terms  in  Science  (XXI:  790,  May 
19,  1905)   to  avoid  the  ambiguous  use  of  the  word  zone.  » 


—   i63  — 

Vœux  et  Remarques  exprimés  par  un  Groupe  de  Phytogéographes 
Russes  au  111'"''  Congrès  International  de  Botanique,  tenu  à 
Bruxelles,  les  14-21    Mai    1910. 

1.  Nous  sommes  complètement  d'accord  avec  les  trois  premiers  para- 
graphes des  principes  fondamentaux  relatifs  à  la  nomenclature,  tels  qu'ils 
ont  été  rédigés  par  MM.  les  Rapporteurs  de  la  (Commission. 

C'est-à-dire  :  lo  la  Nomenclature  est  un  auxiliaire  de  la  science;  2"  il 
faut  que  le  langage  scientifique  se  rapproche  autant  que  possible  des  langues 
vulgaires;  3°  on  ne  peut  supprimer  le  passé. 

2.  Quant  au  4e  principe  : 

4°  La  nomenclature  doit  s'appliquer  aux  faits  existants  et  actuels  ;  elle 
doit  être  dégagée  des  subjectivités  et  des  hypothèses  (par  exemple:  succes- 
sion chronologique  des  associations,  genèse  des  formations,  évolution,  etc.), 
sur  le  fond  duquel  nous  sommes  d'accord,  nous  désirerions,  dans  sa  rédac- 
tion définitive,  lui  voir  revêtir  un  sens  plus  large,  tendant  à  introduire  le 
principe  génétique  dans  l'étude  des  diverses  unités,  d'accord  en  cela  avec  la 
quatrième  raison  telle  qu'elle  a  été  exprimée  à  la  page  17  du  Rapport  de 
MM.  Flahault  et  Schrôter. 

Les  notions  sur  le  développement  et  succession  des  unités  végétales 
ont  été  l'objet  de  nombreuses  observations  de  botanistes  russes,  principale- 
ment de  M.  Paczoski  (1893)  dans  son  Étude  sur  le  développement  de  la  flore 
du  Dnieper, près  de  Perejaslavl (Gouv.Poltawa)  puis  dans  V Histoire  du  développe- 
ment de  la  flore  du  Tian-Selian  oriental  de  M.  le  prof.  Krassnoff  (1888),  ainsi 
que  de  plusieurs  autres  auteurs. 

3.  A  propos  de  formation,  on  trouve  dans  le  rapport  un  exemple 
relatif  à  une  association  ouverte  d'/4w  w^/;////^/,  considéré  par  M.  Moss  comme 
formation  spéciale.  A  notre  sens,  cet  exemple  offre  une  certaine  valeur  en 
tant  que  type  d'une  collectivité  uniforme  à  opposer  à  la  diversité  des  for- 
mations tant  sylvatiques  qu'herbacées. 

4.  Dès  1884,  M.  Litwinoff  formulait  dans  son  Étude  des  formations 
végétales  du  gouvernement  de  Tambow  (*),  la  notion  de  «  formations  »  dans 
le  sens  même  admis  par  M.  le  prof.  Drude,  dans    ses  travaux    ultérieurs; 


(*)   Trav.  de  la  Soc.  des   Natiir.  de  St"-l>étersl)    1SS4. 


—  164  — 

il  convient  d'ajouter  que  ce  point  de  vue  a  été  largement  mis  à  contribu- 
tion par  tous  les  auteurs  russes. 

5.  Durant  ces  dernières  années,  la  notion  des  associations  a  été  très 
répandue  sous  l'influence  des  idées  du  prof.  Warming.  Cette  constatation 
faite,  nous  tenons  à  nous  rallier  de  tous  points  à  la  remarquable  définition 
d'association,  telle  qu'elle  a  été  formulée  par  MM.  les  prof.  Flahault  et 
Schrôter  dans  le  paragraphe  «  Association  »  de  leur  rapport. 

6.  Il  en  est  de  même  pour  la  notion  des  «  aspects  saisonniers  »  (loc. 
cit.),  qui  n'est  pas  étrangère  aux  phytogéographes   russes. 

7.  Nature  de  la  station  considérée  comme  base  de  la  classification.  — 
L'adoption  de  cette  conception  de  M.  le  Prof.  Warming  nous  paraît  en 
opposition  avec  certaines  critiques  de  M.  A.  G.  Tansley  et  C.  E.  Moss,  du 
«  British  Committee  »,  également  désirable. 

8.  La  «  Toundra  »  polaire,  la  «  Taiga  »  sibérienne  ne  correspondent 
pas  précisément  à  des  définitions  géobotaniques,  mais  sont  plutôt  dans  le 
pays  même  oii  on  les  utilise,  des  termes  désignant  :  le  premier,  une  contrée 
entière  dépourvue  de  forêts  et  le  second,  un  district  boisé  :  chacun  d'eux 
implique  la  coexistence  de  formations  et  d'associations  diverses.  M.  le  Prof. 
Tanfilieff  considère  la  notion  de  steppe  comme  terme  géographique. 

9.  La  notion  de  1'  «  étage  »  dans  le  sens  de  MM.  les  Rapporteurs  nous 
paraît  tout  à  fait  heureuse.  Il  en  est  de  même  pour  la  définition  de 
«  régions  ». 

lO''  Pour  distinguer  une  formation  de  plantes  d'une  formation  géolo- 
gique, on  devrait  toujours  ajouter  le  mot  «  végétative  »,  donc  «  formation 
végétative  des  dunes  »  et  non  pas  «  Formation  des  dunes  ». 


Bruxelles,  19  Mai  1910. 


Signé  :  B.  FEDTSCHENKO,  M.  OOLENKIN, 
J.  PALIBINE,  R.  ROSHEVITZ. 


Section  de  Bibliographie  et  de  Documentation 


INTRODUCTION 

Dans  sa  quatrième  circulaire  le  bureau  d'org-anisation  du  Congrès 
fit  ressortir  l'importance  des  questions  bibliographiques  et  documentaires 
que  l'on  désirait  voir  traiter  pour  la  première  fois  par  un  Congrès  bota- 
nique. 

En  décidant  la  création  d'une  Section  de  Bibliographie  et  de  Docu- 
mentation, le  Comité  d'Organisation  du  111^'  (Congrès  International  de 
Botanique  désirait  attirer  l'attention  sur  l'intérêt  primordial  d'une  docu- 
mentation, régulièrement  mise  à  jour  et  aussi  complète  que  possible,  sur  le 
développement  de  la  science  botanique. 

Le  travail  à  effectuer  en  matière  de  documentation  botanique  est 
immense,  et  toutes  les  questions  que  font  surgir  les  études  s'y  rapportant, 
ne  pouvaient  être  élucidées  en  un  Congrès,  mais  le  Comité  avait  pensé  que 
la  réunion  à  Bruxelles  d'un  très  grand  nombre  de  botanistes  était  une  occa- 
sion unique  pour  mettre  en  lumière  les  desiderata  de  tous. 

La  Section  avait  accepté  donc  tous  les  rapports  relatifs  à  ces  questions 
et  en  vue  de  réunir  spécialement  des  documents  sur  les  Jardins,  Instituts  et 
Bibliothèques  botaniques,  elle  a  rédigé  un  questionnaire  pour  l'établissement 
d'une  enquête  internationale. 

Ce  questionnaire,  dont  l'envoi  fut  suivi  de  nombreuses  réponses, 
portait  : 

Enquête  sur  les  Jardins,  Instituts  et  Bibliothèques  Botaniques 

I.  Titre. 
!1.  Siège. 

III.  But. 

IV.  Histoire  de  l'Institution. 

V.  Direction: 

Bureau  ou  Conseil  d'Administration. 
État-major  scientifique. 


—    i66  — 

VI.  Sections  ou  Services: 
Musée  : 

Chef. 

Collections  importantes. 

Collections  uniques.  ^,"  ■' 

Importance  approximative  de  la  collection   générale. 

Ouverture  des  locaux;  conditions  d'accès  et  de  travail. 
Herbier  : 

Chef. 

Herbier  général. 

Nombre  de  feuilles,  nombre  d'espèces  représentées. 

Herbiers  spéciaux. 

Nombre  de  feuilles,  nombre  d'espèces   représentées. 
N.    B.    —    Pour    les    herbiers    on    fournira    si  possible  des  renseignements  sur: 
10  Collecteurs   dont   l'herbier   possède  la  collection  propre. 
2°  Auteurs   dont   on   possède   soit   l'herbier,   soit   les   types   authentiques. 
3°  Travaux    importants    pour    lesquels  les  herbiers  ont  été  mis  à  contribution. 
Ouverture  des  locaux;  conditions  d'accès  et  de  travail. 
Stations  de  pathologie  et  de  parasitologie. 
Chef. 

Importance   de   la   collection   générale. 
Collections  importantes. 
Collections  uniques. 

Ouverture  des   locaux;   conditions  d'accès  et  de  travail. 
Jardin  Botanique  : 

Cultures  en  plein  air  : 
Chef. 

Importance  approximative  de  la  collection. 
Collections  importantes. 
Collections  uniques. 
Ouverture  des   locaux;   conditions  d'accès  et  de  travail. 

Cultures  sous  verre  : 
Chef. 

Importance  approximative  de  la  collection. 
Collections  importantes. 
Collections  uniques. 

Bibliothèques: 

Bibliothécaires  et  employés. 

Nombre   approximatif   des   volumes   (périodiques  et  livres). 

Collections  importantes. 

Collections  uniques. 

Ouverture   des   locaux;   conditions  d'accès  et  de  travail. 

Bibliothèques  des  sociétés  logées  dans  le  local: 
Bibliothécaires. 


-   16;  - 

Nombre   approximatif   des   volumes   (périodiques  et  livres). 

Collections  importantes. 

Collections  uniques. 

Ouverture   des   locaux;   conditions  d'accès  et  de  travail. 

VII.  Cours  ou  Conférences  (*). 

VIII.  Publications  officielles: 

Nombre   de   volumes,   leur   importance  approximative. 

Un  premier  rapport  faisant  voir  quelques  points  à  éclaircir  fut  publié 
en  annexe  à  cette  circulaire,  il  n'est  pas  sans  intérêt,  pensons-nous,  de  le 
reproduire  ici. 


Sur  la  Bibliographie  et  la  Documentation  Botaniques 


(1) 


002     =     68 


Si  la  Commission  d'organisation  du  Ille  Congrès  International  de  Botanique,  qui 
doit  se  réunir  à  Bruxelles  en  1910,  a  décidé  de  créer  au  sein  de  ce  Congrès  une  c  Section 
de  bibliographie  et  de  documentation  botaniques  »,  c'est  qu'elle  a  compris  toute  l'impor- 
tance de  cette  question  pour  l'avancement  des  études  botaniques  et  l'intérêt  qu'elle  aurait 
à  être  traitée  dans  un  Congrès  international  qui  réunira  un  nombre  considérable  de  com- 
pétences en  cette  matière. 

En  botanique,  comme  d'ailleurs  dans  les  autres  branches  de  la  Science,  la  consti- 
tution de  bibliographies  et  d'une  documentation  approfondie  s'impose.  Il  n'est  actuelle- 
ment plus  possible  pour  un  homme  de  science  de  se  tenir  au  courant  simultanément  de 
plusieurs  questions  se  rapportant  à  une  même  science  et  même,  dans  bien  des  cas,  ces 
questions  isolées  sont  devenues  tellement  complexes  qu'il  n'est  plus  possible  d'en  posséder 
une  connaissance  complète. 

11  devient  partant  essentiel  que  de  nombreux  efforts  portent  sur  la  réunion  des  maté- 
riaux indispensables  à  ceux  qui  veulent  entreprendre  l'étude  des  questions  spéciales  soule- 
vées journellement  par  les  progrès  scientifiques,  industriels  et  économiques. 


(•)    Et    toutes   autres    sections    non    mentionnées    dans    ce    tableau. 

(1)  Rapport  présenté  à  la  Conférence  Internationale  de  Bibliographie  et  de  Documentation  (Bru- 
xelles 10  et  11  juillet  1908).  Voyez  Bull,  de  l'Institut  International  de  Bibliographie  1908  —  fasc.  4 
—  5  pp.  258  et  suiv. 


—   i68  — 

Ce  n'est  pas  la  première  fois  que  l'on  songe  à  la  bibliographie  et  à  la  documentation 
botaniques;  mais  on  ne  s'est,  jusqu'à  présent,  occupé  d'une  façon  sérieuse  que  de  biblio- 
graphie pure,  et  encore  celle-ci  est-elle,  malgré  les  nombreux  travaux  spéciaux  sur  la 
matière,  loin  d'être  complète  et  surtout  maniable    (2). 

Si  de  la  documentation  partielle  a  été  faite,  elle  a  suivi  la  bibliographie  pure  et  elle 
n'est  certes  pas  entrée  dans  la  voie  pratique,  elle  n'est  pas  à  l'état  où  tous  les  hommes  de' 
science  désireraient  la  voir  arriver. 

Il  est  grand  temps  de  faire  un  pas  de  plus  dans  la  voie  ouverte,  car  il  y  a  entre  la 
bibliographie  et  la  documentation  des  différences  très  profondes  sur  lesquelles  on  ne  peut 
assez  insister. 

La  constitution  d'une  bibliographie  botanique  universelle,  si  grandement  désirable, 
a  un  intérêt  primordial  pour  les  études  bibliographiques;  elle  est  nécessaire  en  outre  à  tous 
les  chercheurs,  et  l'étendue  de  son  emploi  dépendra  naturellement  des  conditions  dans 
lesquelles  elle  est  présentée. 

La  documentation  possède  des  intérêts  tout  différents  et  bien  plus  grands  encore,  elle 
s'adresse  en  tout  premier  lieu  à  celui  qui  veut  posséder  une  question  et  elle  doit  être  pré- 
sentée de  telle  façon  qu'elle  puisse  épargner  au  chercheur  un  temps  considérable  en 
mettant  sous  ses  yeux,  en  un  faisceau,  tout  le  travail  de  ses  devanciers.  Il  est  superflu 
d'insister,  pensons-nous,  sur  la  nécessité  pour  cette  documentation  de  se  servir  largement 
de  la  bibliographie  pure. 

Je  n'ai  pas  à  faire  ici  l'historique  de  la  bibliographie  botanique;  il  convient  cepen- 
dant de  rappeler  qu'après  la  décision  prise  par  M.  Haviland  Field  de  publier  sous  forme 
de  fiches  la  littérature  zoologique,  on  a  essayé  de  traiter  la  botanique  d'après  les  mêmes 
principes,  mais  ces  efforts  très  louables  n'ont  malheureusement  pas  abouti. 

La  bibliographie  botanique  est  actuellement  traitée  dans  trois  périodiques  principaux. 


(2)  Un  des  premiers  botanistes  qui  ait,  pensons-nous,  insisté  sur  la  manière  dont  devait  se  faire 
la  documentation  botanique  est  Aug.  P3'r.  de  CandoUe.  La  chose  vaut,  nous  semble-t-il,  la  peine  d'être 
rappelée.  Alphonse  de  Candolle  dans  les  pièces  justificatives  des  Mémoires  et  Souvenirs  d'Auguste  Pyr. 
de  Candolle  dit:  «  Deux  moyens  principaux  facilitent  la  diminution  du  temps  consacré  à  la  vie  indif- 
férente: l'ordre,  qui  fait  que  chaque  opération  de  ce  genre  s'exécute  plus  facilement,  et  Vhabitude, 
qui  économise  le  temps...  (Mémoires  et  Souvenirs  de  Augustin  Pyr.  de  Candolle,  écrits  par  lui-même 
et  publiés  par  son  fils.  Genève.  Paris,  1862,  p.  494)».  Et  plus  loin  il  dit:  «Le  procédé  (d'ordre)  auquel 
mon  père  attachait  le  plus  d'importance  était  relatif  à  la  manière  de  prendre  des  notes  qu'on  pourrait 
appeler  notes  niobiles.  Voici  en  quoi  cela  consiste:  Lorsqu'il  avait  le  projet  ou  vague  ou  arrêté,  d'écrire 
une  fois  sur  une  question,  il  notait  sur  des  petits  carrés  de  papier  tous  les  renseignements  et  toutes 
les  idées  qui  se  présentaient  à  lui  sur  le  sujet  ,en  ayant  soin  que  chaque  morceau  de  papier  ne  contint 
qu'une  note  et  ne  fiit  écrit  que  d'un  côté.  Ces  notes  étaient  jetées  d'abord  dans  un  tiroir,  puis  une  ou 
deux  fois  par  an,  elles  étaient  classées  selon  leur  nature:  celles  de  physiologie  dans  un  carton,  celles 
concernant  une  espèce  de  plante  dans  la  famille  de  cette  plante,  etc.  Lorsque  venait  ensuite  le  moment 
d'étudier  une  question,  tous  les  documents  se  trouvaient  prêts,  et  il  ne  restait  qu'à  classer  les  notes 
mobiles,  tantôt  d'une  manière,  tantôt  d'une  autre,  suivant  l'ordre  qu'on  voulait  adopter  en  définitive  dans 
le  travail.  Ce  système,  dont  Le  Sage  avait  donné  l'idée  à  mon  père,  écrit  Alphonse  de  Candolle  (voir 
op.  cit.  p.  35),  permet  de  ne  jamais  recopier  des  notes.  Il  dispense  de  chercher  les  documents  de  livre 
en  livre  ,avec  un  grand  effort  de  mémoire  et  non  sans  oublier  des  sources  importantes.  Le  classement 
des  mots  facilite  le  classement  des  idées,  et  la  mobilité  des  pièces  fait  qu'on  ne  recule  pas  devant  un 
changement  d'ordre  quand  il  paraît  désirable.  J'ai  continué  ce  mode  précieux,  qui  a  économisé  à  mon 
père,  à  moi  et  à  plusieurs  de  nos  amis,  bien  des  années  de  travail.  11  équivaut  à  une  prolongation  de 
la  vie.  11  donne  aux  travaux  un  degré  de  fini  et  de  complet  qui  ne  pourrait  guère  être  obtenu  sans  cela. 
Mon  père  a  commencé  ce  système  en  1820  ou  à  peu  près.  Je  l'ai  continué  régulièrement.  Aucun  livre, 
aucun  journal  n'est  entré  dans  notre  bibliothèque  depuis  quarante  ans,  sans  avoir,  été  analysé  sous  cette 
forme.  Nous  en  avons  retiré  de  si  grands  avantages,  que  je  ne  saurais  trop  le  recommander  aux  personnes 
qui   s'occupent   de    quelque    branche   d'études  ». 

Augustin  Pyr.  de  Candolle  et  Alphonse  de  Candolle  avaient  donc  bien  compris  l'importance  de 
la  documentation  qui  certes  était  moins  compliquée  à  effectuer    avant    1862    que    de    nos   jours. 


—   lôg  — 

La  Société  Royale  de  Londres  donne  dans  ses  volumes  de  bibliographie  le  relevé,  par 
pays,  des  publications  de  botanique  pure  (avec  environ  deux  ans  de  retard)  et  sous  une 
classification  particulière,  sans  accompagner  les  titres  de  la  moindre  notice,  elle  fait  donc 
de  la   bibliographie  pure  d'une   façon  très  incomplète. 

Le  Cintrdlhlcitt,  devenu  l'organe  officiel  de  l'Association  internationale  des  .Bota- 
nistes, publie  dans  ses  fascicules  hebdomadaires  une  liste  déjà  très  étendue  des  publica- 
tions de  botanique  pure  et  de  botanique  appliquée,  livres  et  articles  de  revues;  à  la  partie 
bibliographique  pure  il  ajoute,  pour  la  plupart  des  articles,  une  partie  analytique  dont  la 
rédaction  est  confiée  à  une  série  de  rédacteurs  répartis  dans  le  monde  entier  et  dont  la 
compétence  est  indéniable.  Mais,  malgré  la  grande  quantité  de  renseignements  bibliogra- 
phiques, partiellement  documentaires,  ainsi  constitués  et  rassemblés  depuis  un  certain 
nombre   d'années,    il   y  ^   dans   ce   relevé   des  lacunes. 

Il  y  a,  en  outre,  dans  ce  Centralhlatt  des  défauts  qui  ne  peuvent  naturellement  être 
imputés  à  la  direction  ni  à  la  rédaction  du  périodique,  mais  sont  inhérents  à  la  forme  et 
au  mode  de  publication  de  la  revue  dans  laquelle  il  est,  en  effet,  impossible  de  présenter 
en  un  faisceau  la  bibliographie  se  rapportant  à  un  sujet. 

Par  suite  du  mode  de  publication,  les  rédacteurs  de  cette  excellente  revue  n'ont 
pas  poussé  assez  loin  la  classification  bibliographique  pour  que  le  chercheur  puisse  trouver 
rapidement  et  facilement  les   notices   bibliographiques  dont  il  a  momentanément  besoin. 

Pour  se  documenter  bibliographiquement  d'une  façon  générale  sur  un  sujet,  à  l'aide 
de  cette  publication,  on  est  forcé  de  feuilleter  les  52  numéros  parus  dans  l'année,  formant 
deux  volumes  d'analyses  et  un  volume  de  bibliographie,  et  de  recommencer  le  même  travail 
pour  chacune  des  années  pendant  lesquelles  des  travaux  sur  la  question  peuvent  avoir  été 
publiés. 

\]nt  des  causes  du  retard  dans  la  publication  de  certaines  parties  de  la  bibliographie 
et  par  suite  des  lacunes  de  cette  documentation,  réside  dans  l'augmentation  du  nombre  des 
travaux  botaniques  et  dans  le  budget  limité  dont  l'Association  internationale  des  Bota- 
nistes dispose  pour  mener  son  œuvre  à  bien. 

La  troisième  des  publications  à  laquelle  nous  faisons  allusion  plus  haut  est  le  Jahres- 
bericht  fondé  par  Just  ;  elle  présente  la  bibliographie  et  l'analyse  par  groupe  et  est  natu- 
rellement en  retard  sur  l'époque  de  publication.  Ici  aussi  on  remarque  le  défaut:  perte  de 
temps  dans  la  recherche  des  renseignements  et,  bibliographie  et  documentation  incomplètes. 

Bien  d'autres  revueé  s'occupent  encore  de  bibliographie  ;  nous  ne  pouvons  les  passer 
en  revue,  citons  cependant  le  Journal  de  Botanique  de  Alorot,  qui  donne  des  bibliographies 
spéciales,  VHcdwi'^ia  qui  consacre  mensuellement  plusieurs  pages  de  la  revue  à  une  biblio- 
graphie de  la  cryptogamie. 

LJne  documentation  bibliographique  complète  ne  pourrait  être,  à  notre  sens,  obtenue 
qu'avec  l'aide  d'une  large  coopération  internationale,  chaque  pays  possédant  un  bureau  de 
centralisation,  dépouillant  avec  soin  tous  les  livres,  mémoires,  revues  qui  paraissent. 

Une  des  grandes  raisons  des  lacunes  que  l'on  observe  malheureusement  dans  la 
publication,  c'est  l'accroissement  journalier  du  nombre  des  travaux  scientifiques,  mémoires, 
notices,  articles  de  revues. 

M.    Maurice    Boubier   a,   dans   une   notice,    «  Les     Progrès    récents    et     l'Avenir    du 


—    1 70   — 

Dépouillement  de  la  Bibliographie  scientifique  »,  parue  dans  le  Bulletin  de  l'Institut  inter- 
national de  Bibliographie  (année  1906,  fasc.  5),  fait  ressortir  les  défauts  des  bibliographies 
actuelles  et  même  ceux  des  revues  spéciales  telles  que  Scientia,  ayant  cessé  de  paraître, 
Science  Progress  et  Progressus  rei  botanicae,  qui  s'est  occupé  jusqu'à  ce  jour  de  botanique 
pure,  mais  qui  va  éga'ement  s'occuper  de  botanique  appliquée,  comme  l'ont  décidé  les 
délibérations  de  la  dernière  réunion  de  l'Association  internationale  des  Botanistes,  tenue  à 
Montpellier  en  juin  1908. 

Je  n'ai  donc  pas  à  entrer  dans  le  détail  des  arguments  présentés  par  M.  Boubier,  ils 
seront,  je  pense,  admis  par  tous  et,  comme  le  professeur  de  Genève,  j'insisterai  surtout 
sur  le  fait  que  les  modes  de  publication  adoptés  jusqu'à  ce  jour  en  bibliographie  et  en 
documentation  botaniques  ne  permettent  pas  de  collectionner  à  part  des  séries  de  biblio- 
graphies se  rapportant  à  l'une  ou  l'autre  question  et  surtout  ne  peuvent  permettre  l'inter- 
calation  de  fiches  ou  documents  nouveaux  au  fur  et  à  mesure  de  leur  apparition,  de  façon 
à  posséder  une   bibliographie  et   une   documentation  toujours  à  jour. 

Le  moyen  le  plus  radical  d'obvier  à  ces  inconvénients,  communs  à  toutes  les  publi- 
cations broliographiques  botaniques  actuelles,  ne  serait-il  pas  de  tenter  l'essai  d'une  entente 
avec  les  différentes  revues  existantes  pour  obtenir  d'elles  la  mise  sur  fiches  de  leurs 
revues  pour  en  faire  tirer  des  fiches  du  format  normal,  fiches  qui  pourraient  être  commu- 
niquées aux  intéressés  suivant  les  besoins? 

L'idéal  serait  naturellement  de  voir  s'établir  entre  les  diverses  revues  bibliographico- 
botaniques,  une  entente  telle  que  chacune  d'elles  puisse  se  livrer  à  une  spécialité.  Se 
débarrassant  ainsi  d'une  partie  du  travail  qu'elles  exécutent  toutes,  elles  auraient  les 
moyens  de  fouiller  plus  à  fond  la  bibliographie  et  la  documentation,  au  plus  grand  bénéfice 
des  travailleurs. 

Il  devient  absolument  nécessaire,  au  point  de  vue  des  études,  d'établir  sur  fiches  non 
seulement  les  titres  d'ouvrages  ou  de  tirés  à  part,  mais  encore  ceux  de  ces  mille  et  une 
petites  notes  éparses,  parfois  de  très  grande  valeur,  perdues  ou  noyées  dans  les  innom- 
brables périodiques   qui  se  publient  de  nos  jours. 

On  ne  doit  pas  s'effrayer  de  l'immense  quantité  de  fiches  que  l'on  réunira  ainsi.  Elles 
doivent  être  constituées  sans  songer  à  une  utilisation  immédiate;  ce  qui  nous  paraît  sans 
valeur  ou  sans  utilité  aujourd'hui,  peut  acquérir  rapidement  une  très  grande  importance. 
Mais,  pour  utiliser  ces  millions  de  renseignements  que  nous  voudrions  voir  accu- 
mulés sur  fiches,  il  faut  pouvoir  les  classer,  les  ranger,  de  manière  que  le  renseignement 
le  plus  Infime  soit  obtenu  rapidement. 

Grave  question,  beaucoup  plus  compliquée  qu'on  ne  le  croit;  c'est  pour  essayer  de 
la  résoudre  partiellement  qu'il  a  semblé  utile  de  créer  au  sein  du  Congrès  international  de 
Botanique  de  1910  une  «  Section  de  documentation  ». 

Il  est  donc  hautement  désirable  que  des  projets  de  classification  botanico-bibliogra- 
phique,  très  détaillée,  soient  envoyés  avant  1910  à  la  «  Commission  d'organisation  du 
Ille  Congrès  international  de  Botanique  »  pour  qu'ils  puissent  être  envoyés  en  temps  utile  à 
tous  les  participants  à  ce  Congrès  et  qu'une  assemblée  internationale  puisse  donner  son 
avis  sur  la  manière  dont  devraient  être  rangées,  à  l'avenir,  les  fiches  bibliographiques 
botaniques. 


—   lyi  — 

Nous  insistons  sur  ce  que  dans  cette  classification  il  faudra  prévoir  tous  les  détails 
et  qu'il  ne  faudra  nullement  se  soucier  de  la  multiplication  d'une  même  fiche,  il  est  indis- 
cutable qu'un  ouvrage,  et  même  une  notice  sommaire,  peuvent  être  classés  sous  un  grand 
nombre  de  rubriques  et  ce  qu'il  faut  surtout  éviter  dans  la  bibliographie  et  dans  la  docu- 
mentlation,  ce  n'est  pas  la  multiplication  des  fiches,  mais  bien  une  perte  de  temps  pour 
le  chercheur. 

A  la  formation  de  la  bibliographie  que  j'appellerai  volontiers  pure,  se  rattache  la 
constitution  d'une  série  de  fiches  déjà  un  peu  particulières  qui  forment  dans  leur  ensemble 
un  premier  trait  d'union  avec  les  fiches  documentaires  proprement  dites.  Il  suffit  de  citer 
les  titres  des  groupements  auxquels  nous  faisons  allusion  pour  en  faire  saisir  toute  la 
portée  : 

Bibliographie  par  auteur; 
Bibliographie  des  auteurs. 

Il  est,  en  effet,  très  important  de  connaître  la  liste  complète  des  travaux  d'un 
auteur^   ce   qui,   la   plupart   des   chercheurs   le  savent,  est  dans  bien  des  cas  loin  d'être  aisé. 

Combien  il  serait  intéressant  aussi  de  connaître  tout  ce  qui  a  été  écrit  sur  un  auteur! 

Dans  ce  même  ordre  d'idées,  ne  serait-il  pas  utile  de  posséder  aussi  la  bibliographie 
des  ouvrages? 

C'est,  comme  on  le  voit,  entrer  par  là  directement  dans  le  domaine  de  la  documen- 
tation, puisque  nous  constituons  d'emblée  par  auteur  ou  par  ouvrage  des  dossiers  qui  peu- 
vent être,  dans  certains  cas,  simplement  bibliographiques,   mais   aussi   analytiques. 

Mais  les  desiderata  des  botanistes  ne  s'arrêtent  pas  à  ces  données  générales,  que 
tous  les  hommes  de  science  ont  intérêt  à  voir  solutionner. 

Au  point  de  vue  documentaire,  le  botaniste  serait  désireux  de  voir  former  d'autres 
dossiers.  Malheureusement,  dans  bien  des  cas,  le  spécialiste  habitué  à  travailler  une  ques- 
tion n'a  pas  compris  toute  l'importance  qu'il  y  aurait  pour  tous  à  posséder  la  documenta- 
tion tenue  à  jour  sur  certaines  questions.  Il  recherche  lui-même  la  bibliographie  ou  la 
fait  rechercher  par  ceux  qui  travaillent  et  publient  sous  sa  direction,  et  cette  documenta- 
tion,  jalousement   conservée,   lui   semble  suffisante. 

Lors  de  l'apparition  des  travaux  de  son  école,  on  trouve  à  la  fin  ou  en  tête  des 
mémoires  des  listes  bibliographiques  plus  ou  moins  complètes  qui  répètent  naturellement 
en   partie   celles   publiées   antérieurement.   Quel  temps  et  quel  argent  perdus! 

Parmi  la  documentation  nécessaire  pour  tout  travail  botanique,  il  convient  de  citer 
en  première  ligne  la  continuation  de  I'  «  Index  Kewensis  ».  Entrepris  par  M.  Jackson, 
bibliothécaire  de  la  Société  Linnéenne  de  Londres,  avec  les  fonds  laissés  par  testament 
par  le  célèbre  Darwin,  qui  avait  saisi  la  grande  portée  de  cette  œuvre,  cet  index  a  été 
continué  par  MM.  Th.  Durand  et  Jackson,  puis  par  M.  Jackson,  et,  en  ce  moment,  un 
nouveau  volume  est  sous  presse. 

Cette   publication,   devenue   quinquennale,  est  donc  tenue  presque  à  jour. 

Mais,  de  même  que  pour  les  publications  que  nous  avons  eu  l'occasion  de  citer  plus 
haut,  la  consultation  de  cet  index,  qui  comprend  actuellement  six  volumes  grand  in-4o 
d'environ  500  pages  chacun,  à  trois  colonnes  par  page,  devient  de  plus  en  plus  difficile. 
Il   serait  nécessaire,   ici  aussi,  d'obtenir   la   mise   des   données   sur   fiches.   Si    l'on    pouvait 


—  172  — 

obtenir  la  publication  sur  fiches  avant  celle  en  volumes,  il  y  aurait  naturellement  pour  tous 
les  travailleurs,  des  bénéfices  considérables   sur  lesquels  il  n'y  a  pas  lieu  d'insister. 

Chaque  fiche  devrait  même  devenir,  à  notre  sens,  le  titre  d'un  dossier,  car  il  est 
nécessaire  pour  la  documentation  de  réunir  sous  le  nom  spécifique  d'une  plante,  toutes  les 
données  éparses  qui  s'y  rapportent. 

Mais  il  y  a  lieu  de  remarquer  que  l'Index  Kewensis  n'est  constitué  jusqu'à  ce  jour  que 
pour  le  Phanérogamie,  et  que  rien  n'a  été  fait  pour  la  Cryptogamie.  Pour  se  documenter 
sur  celle-ci,  on  doit  recourir  à  des  ouvrages  généraux,  constituant  pour  chaque  groupe 
un  plus  ou  moins  grand  nombre  de  volumes.  Il  serait  donc  du  plus  haut  intérêt  de  mettre 
sur  fiches  toute  la  Cryptogamie,  les  noms  admis  étant  ceux  que  les  lois  de  la  nomencla- 
ture en  discussion  à  Bruxelles  pourront  reconnaître  comme  valables  au  point  de  vue  inter- 
national. 

Mais  faudrait-il  attendre  le  vote  de  ces  lois,  en  1910,  pour  commencer  le  travail?  Nous 
ne  le  pensons  pas. 

Il  y  a  là  une  documentation  à  entamer  dont  les  résultats  favoriseraient  largement  le 
développement  de  la  science  botanique  cryptogamique,  qui  acquiert  de  jour  en  jour  plus 
d'importance  économique  par  les  rapports  sans  nombre  de  cette  partie  de  la  science  bota- 
nique avec  la  grande  culture. 

A  côté  de  l'Index  Kewensis,  qui  publie  la  liste  des  noms  spécifiques  admis  et  de  leurs 
synonymes  dans  la  Phanérogamie,  en  les  classant  par  ordre  alphabétique  du  genre  et 
dans  celui-ci  par  ordre  alphabétique  des  espèces,  il  serait  de  haut  intérêt  et  de  grande 
utilité  de  faire  le  relevé  des  variétés. 

Cette  documentation  serait  longue,  mais  elle  mérite  d'être  entreprise,  et  la  publica- 
tion sur  fiches,  précédant  la  publication  en  volumes,  aurait  les  avantages  que  l'on  recon- 
naît aux  fiches,  en  même  temps  qu'elle  ferait  sortir  de  l'oubli  des  données  précieuses. 

Rien  n'a  encore  été  tenté  dans  cet  ordre  d'idées,  et  dans  la  nomenclature  comme  dans 
la  synonymie  des  variétés,  il  règne  un  chaos  qu'une  étude  bibliographique  et  documen- 
taire peut  faire  cesser,  car  elle  fera  naître  des  recherches  dont  les  résultats  seront  les 
bien-venus  ! 

On  augmenterait  considérablement  la  valeur  de  l'Index  de  Kew  et  des  Index  cryp- 
togamiques,  si  l'on  reprenait  et  conduisait  parallèlement  un  «  Index  Iconum  »  ou  relevé 
de  toutes  les  planches,  figures,  dessins  se  rapportant  au  règne  végétal,  tant  dans  le 
domaine  de  la  botanique  pure  que  dans  celui  de  la  botanique  appliquée  (horticulture,  cul- 
ture maraîchère,  sylviculture,  agriculture,  etc.),  y  compris  la  pathologie  et  la  parasitologie. 
C'est  depuis  1866,  époque  de  la  publication  du  supplément  à  1'  «  Iconum  botanica- 
rum  Index  locupletissimus  »  de  Pritzel,  qu'un  relevé  régulier  de  figures  n'a  plus  été  publié, 
et  encore  n'a-t-il  jamais  eu  l'ampleur  que  nous  voudrions  lui  voir  donner  en  relevant  au 
nom  de  l'espèce  végétale,  non  seulement  les  planches,  dessins  de  botanique  systématique, 
mais  encore   ceux  de   la   botanique  générale   et  de  botanique  appliquée. 

11  est  inutile,  pensons-nous,  d'insister  sur  les  services  que  rendrait  la  mise  à  jour 
d'un  tel  index  qui  aurait  grand  intérêt  à  être  classé  alphabétiquement  comme  l'index  de 
Kew  et  qui,  mis  sur  fiches,  pourrait  même  être  fusionné  avec  lui  dans  les  instituts,  aug- 
mentant ainsi  la  documentation  relative  aux  divers  types  spécifiques  du  règne  végétal. 


-   173   - 

A  la  suite  des  observations  présentée*  dans  les  séances  de  la  Commission  de  Docu- 
mentation, formée  au  sein  du  Comité  du  111^  Congrès  de  botanique,  on  a  commencé  au 
Jardin  Botanique  de  Bruxelles  à  relever,  d'une  manière  systématique,  les  figures  parais- 
sant dans  toutes  les  publications  qui  entrent  dans  la  bibliothèque  de  cet  établissement; 
c'est  là  un  léger  commencement,  mais  le  résultat  de  cet  essai,  que  nous  espérons  voir  pour- 
suivre avec  persévérance,  sera,  nous  n'en  doutons  pas,  de  démontrer  l'importance  de  la 
constitution  de  cet  index  de  fiches,  actuellement  classé  pour  la  facilité  des  recherches  par 
ordre   alphabétique   des   espèces,   c'est-à-dire   dans  l'ordre  de  l'index  de  Kew. 

Quant  aux  dossiers  documentaires  que  le  botaniste  aurait  intérêt  à  voir  constituer  en 
dehors  de  la  documentation  dont  nous  venons  de  dire  quelques  mots,  et  qui  a  pour  base 
presque  uniquement  des  données  bibliographiques,  il  y  a  lieu  d'attirer  l'attention  sur  ceux 
qui  se  rapportent  à  : 

Flore  d'un  continent; 

»      d'une   région   naturelle; 

»      d'un  pays  ; 

»      d'une  province  ; 

»      d'un  district  plus  limité,  etc.; 
Familles  végétales; 
Genres; 
Espèces  ; 

Jardins  botaniques  et  musées  botaniques; 

Anatomie,  phvsiologie,  éthologie,  géographie  botanique  (subdivisées  suivant  une 
classification  appropriée)  ; 

Plantes  utiles   [ex.:   Fuchsia   (horticulture)    (1);    blé    (agriculture);    chêne     (sylvicul- 


(1)  Pendant  l'impression  de  cette  note,  nous  avons  reçu  le  vol.  XXXIii  part.  Il  du  I  lu  Journal 
of  thc  Roval  Horticultiiral  Society  de  Londres  dans  lequel  nous  avons  trouvé:  Notes  on  récent  research 
and  short  abstract  from  current  perindical  littérature,  British  and  Foreign  affcctinq:  Horticulture  and 
Horticultural  and  botanical  Science.  Judging  by  the  number  of  appréciative  Ictters  received,  the  endea- 
vour  conimenced  in  vol.  XXVl  to  enlarge  the  usefulnoss  of  the  Society's  Journal,  by  giving  an  abstract 
of  current  Horticultural  and  Botanical  littérature,  has  met  with  success.  It  has  certainly  entailed  vastly 
more  labour  than  was  anticipated,  and  should  therefore  make  the  Fellows'  thanks  to  those  who  helpcd 
in  the  work  ail  the  morehearty. 

The  Editor  desires  to  express  his  most  grateful  thanks  to  ail  who  co-operate  in  this  work,  and 
he  ventures  to  express  the  hope  that  they  will  ail  strictlv  adhère  to  the  gênerai  order  and  scheme 
of  working,  as  the  observance  of  an  indentical  order  can  alone  enable  the  Editor  to  continue  to  cope 
with   the  work.   BThe  order  agreed  on  was  as  follows: 

1.  To  place  first  the  name  of  the  plant,  disease,  pest.  etc.,  being  noticed  ;  and  in  this,  the  pro- 
minend  governing  or  index  word  should  always  hâve   precedence. 

2.  To   place   next   the   name,   when  given,   of    thc  author  of  the  original  article. 

3.  Then  the  abbreviated  form  of  the  name  of  the  Journal,  etc.,  in  which  the  original  .irticle 
appears    taking   care    to    use   the   abbreviation    which   will   bc   found  on   pp.   581-5S2. 

4.  After    thèse,    a  référence    fo    the    number,    date  and  page  of  the  Journal  in  question. 

5.  If   an    illustration    be    given,    to    note    the    fact  next.  as  fig.,  lab.,  or  plate. 

6.  After  then  preliminarv  necessities  for  making  référence  to  the  oroginal  possibilc  for  the  rcnder, 
the  abstract  or  digest  should  follow,  ending  up  with  the  initiais,  of  the  contributor  affixed  at  the  close 
ot    each    abstract    or    note.    ^ 

Trente-sept  collaborateurs   ont   promis   leur   appui  à   M.   F.-J.  Chittendcn,  l'éditeur  du  journal. 

On  ne  peut  regretter  qu'une  chose,  c'est  que  les  notes  qui  dans  ce  numéro  du  journal  forment 
46  pages  de  texte,  ne  peuvent  être  détachées  pour  être  classées  par  fiches  au  gré  du  lecteur.  Il  serait 
à  souhaiter  que  le  Journal  de  la  Société  d'Horticulture,  de  Londres,  entré  récemment  dans  la  voie  de 
la   documentation,   continue   à   marcher   dans   une  direction   tout   à  fait   pratique. 


-   174  — 

ture)  ;   caféiers,   caoutchoutiers    (culture   tropicale)].  Dossiers  subdivisés  suivant  une  classi- 
fication telle  que:  histoire,  espèce,  culture,  exploitation,  etc.; 

Produits  [ex.:  café;  caoutchouc;  fraises;  cerises;  bois:  chêne,  etc.].  Dossiers  sub- 
divisés  suivant:   histoire,   plantes   productrices,   préparation,  commerce,  etc. 

Pour  ces  dossiers,  tels  ceux  relatifs  aux  plantes  utiles  et  aux  produits,  il  faudrait 
non  seulement  insérer  les  documents  imprimés  et  manuscrits  plus  ou  moins  étendus  obtenus 
sur  les  questions,  mais  encore  des  fiches  relatives  à  la  bibliographie  en  renvoyant  à  des 
répertoires  bibliographiques,  de  façon  que  chacun  de  ces  dossiers  présente  la  question  sous 
son  aspect  complet.  C'est  là  un  travail  considérable,  mais  il  se  fera  peu  à  peu;  le  point 
capital,  c'est  de  le  commencer  sans  tarder. 

Il  est  naturel  que  tous  les  postes  et  subdivisions  de  h  classification  bibliographico- 
botanique  peuvent  et  doivent  faire  l'objet  des   dossiers. 

Mais  il  s'agit,  comme  le  disait  très  justement  M.  Boubier,  pour  constituer  des  dos- 
siers utiles,  de  dépouiller  avec  soin  les  travaux,  il  faut  en  extraire  les  diverses  matières 
qu'il  renferme;  un  travail  peut  s'occuper  de  questions  souvent  très  différentes  qui,  tout  en 
ayant  des  points  de  contact,  doivent  cependant  pouvoir  être  placées  dans  une  classification 
en  diverses  places,  de  façon  à  permettre  pour  tous  une  documentation  complète. 

La  grande  difficulté  réside  donc  indiscutablement  dans  le  dépouillement  des  travaux. 
Ce  dépouillement  ne  pourrait  être  bien  fait  que  par  des  spécialistes,  et  les  auteurs  pour- 
raient avoir  naturellement,  comme  le  dit  M.  Boubier,  certains  avantages  à  dépouiller  eux- 
mêmes   leurs  travaux,   mais   cela  sera-t-il  toujours  possible? 

Cette  difficulté  ne  serait  pas  une  raison  de  reculer,  une  documentation  partielle  vaut 
naturellement  mieux  que  l'absence  de  toute  documentation! 

Nous  nous  permettons  cependant  d'insister  ici,  et  très  fortement,  sur  la  proposition 
émise  par  N[.  Boubier,  car  nous  la  considérons  comme  essentielle  pour  l'obtention  d'une 
bonne  documentation  botanique: 

«  Le  dépouillement  des  travaux  scientifiques  se  fait  en  analysant  chaque  travail,  non 
dans  son  ensemble,  mais  par  matières  et  en  répartissant  sous  des  titres  adéquats  les  divers 
points  traités.  » 

Le  Jardin  Botanique  de  l'État  à  Bruxelles  entre  dans  la  voie  de  cette  documenta- 
tion en  réunissant  pour  le  moment  toutes  les  données  relatives  à  la  Flore  du  Congo,  sur 
laquelle  ont  spécialement  porté,  depuis  quelques  années,  les  travaux  de  certains  des  mem- 
bres de  son  personnel  scientifique. 

Ce  même  établissement  possède  également,  sur  fiches  classées  par  ordre  alphabé- 
tique, toutes  les  données  relatives  à  la  distribution  géographique  des  végétaux  indigènes  du 
pays,  tant  pour  la  phanérogamie  que  pour  la  cryptogamie.  Cette  documentation  est  con- 
servée à  jour  et  est  basée  sur  le  Prodrome  de  la  Flore  belge,  dont  le  dernier  des  trois 
volumes  à  paru  en  1907. 

Le  Jardin  Botanique  possède  aussi  une  documentation  iconographique  considérable 
qui  augmente  tous  les  jours  et  pourra  probablement  être  transformée  en  dossiers,  rangés 
par  ordre  alphabétique  des  plantes,  figures  constituant    la    base    d'une   sorte     d'Office    de 


-   175  - 

renseignements,  ijue  le  personnel  scientifi(|uc  du    Jardin    Botanique    de    l'Etat    cherchera    à 
développer  dans  la  plus  large  mesure. 

C'est  d'ailleurs,  pensons-nous,  vers  ce  but  que  doivent  tendre  tous  les  efforts  des 
bureaux  de  documentation,  devenir  de  véritables  centres  de  renseignements,  mis  le  plus 
largement  possible  à  la  portée  du  public. 

Le  Comité  de  Documentation  du  111^  Congrès  de  Botanique  compte  lui  aussi  prendre 
une  certaine  part  dans  l'organisation  de  la  Documentation  et,  par  voie  d'enquête,  il 
espère  obtenir  de  nombreux  documents  sur  l'organisation  et  les  travaux  des  Jardins  bota- 
niques, des  musées  botaniques,  et  même  sur  un  grand  nombre  d'instituts  botaniques  du 
monde.  Ces  éléments  constitueraient  ainsi  une  forte  base  aux  dossiers  auxquels  nous  fai- 
sions  allusion   plus   haut. 

La  «  Section  de  documentation  »  du  IIlc  Congres  international  de  Botanique  mon- 
trera ainsi  ce  que  l'on  peut  obtenir  dans  le  domaine  botanique  par  la  coopération  de 
toutes  les  compétences. 

La  question:  Comment  classer  les  dossiers?  se  pose  naturellement  ici.  Nous  ne  pou- 
vons la  résoudre!  Il  est  à  souhaiter  qu'ici  aussi  des  propositions  fermes  soient  faites  en 
1910  au  Congrès  de  Botanique  et  qu'elles  puissent  trouver  l'approbation  de  la  majorité  des 
congressistes. 

Cependant,  pour  les  dossiers  relatifs  à  la  flore  d'un  continent  et  à  ses  subdivisions, 
il  semble  rationnel  d'adopter  l'ordre  alphabétique  de  même  pour  ceux  qui  se  rapportent 
aux  plantes  utiles,  aux  produits,  aux  classifications  botaniques,  aux  familles,  genres 
et  espèces. 

Quant  aux  dossiers  que  l'on  peut  ranger  sous  la  rubrique  :  botanique  générale 
(anatomie,   etc.),   leur   classification   est   plus   difficile. 

C'est  elle  qui  demande  surtout  des  recherches,  c'est  elle  qui  devra  être  sanctionnée 
par  un  Congrès  international,  comme  le  sera  probableinent  d'ailleurs  la  nomenclature  géo- 
botanique, qui  servira  de  base  à  la  classification  de  cette  partie  spéciale. 

Mais  la  classification  est-elle  la  chose  la  plus  importante?  Nous  ne  le  pensons  pas. 
Toute  classification  peut,  à  notre  sens,  être  employée,  pourvu  qu'elle  soit  employée  par 
le  plus  grand  nombre  et  qu'il  soit  aisé  d'y  retrouver  la  chose  que  l'on  désire. 

C'est  vers  un  but  pratique  que  doivent  tendre  les  efforts:  mettre  à  la  portée  des 
scientistes  la  plus  ample  documentation  possible  et  permettre  d'en  faire  usage  avec  la 
moins  grande  perte   de   temps. 

É.    DE   WILDEMAN. 


La  publication  de  ce  document  fut  suivi  d'une  réponse  très  intéressante 
de  M.  le  D^  Boubier,  notice  dans  laquelle  les  Rapporteurs  généraux  puisè- 
rent des  indications  nombreuses.  Ce  travail  et  ces  annexes  sont  republiées 
ici. 


176 


Organisation 

d'un  Service  d'analyses  bibliographiques  documentaires 
sur  fiches  et   par  matières. 


Nous  avons  tout  lieu  de  supposer  que  la  masse  des  écrits  scientifiques  ira  toujours 
croissant. 

Quelle  sera  donc  notre  situation  dans  quelques  années  et  celle  de  nos  successeurs, 
alors  qu'actuellement  déjà  la  réunion  des  matériaux  bibliographiques  fait  perdre  un  temps 
considérable  ! 

Des  tentatives  diverses  ont  été  faites  pour  remédier  à  cet  état  de  choses  et  pour 
faciliter  les  recherches  bibliographiques.  Revues  de  travaux,  Année  biologique,  Botanisches 
Centralhlatt,  Progressus  rei  botanicae,  etc. 

J'ai  tracé  l'évolution  de  cette  question  dans  une  notice  (1)  à  laquelle  je  renvoie  pour 
plus  ample  informé. 

Dans  la  4e  circulaire  (annexe)  distribuée  à  l'occasion  de  ce  Congrès,  M.  De  Wilde- 
man    (2)   a  vivement   appuyé   les   idées   que   j'avais  émises  dans  ma  notice. 

Sans  aucun  doute,  tous  les  botanistes,  tous  les  hommes  de  science  sont  aux  prises 
avec  les  uifficultés   de   la   bibliographie. 

Il  est  donc  urgent  de  poser  la  question  devant  le  monde  scientifique.  C'est  pourquoi 
nous  en  appelons  au  Ille  Congrès  international  de  Botanique,  et  tout  particulièrement  à 
sa  «  Section  de  bibliographie  et  de  documentation  botaniques  »,  qui  peut  faire  aboutir  le 
projet  que  nous  lui  soumettons. 

Il  est  bien  entendu  que  nous  ne  contestons  pas  l'utilité  et  même  la  nécessite  de 
comptes-rendus  généraux  des  travaux. 

Mais  nous  proposons  de  faire  parallèlement  des  analyses  par  matières,  analyses  des- 
tinées à  la  constitution  de  dossiers  scientifiques. 

Ces   analyses   seront   faites   sur   les   bases  suivantes. 

Il  s'agit  d'abord  de  discerner  dans  le  travail  à  analyser  les  divers  points  étudiés,  les 
sujets  spéciaux   traités. 


(1)  Maurice    Boubier.    Les    progrès   récents   et    l'avenir   du    dépouillement   de    la    Bibliographie   scien- 
tifique. —  (Bull,  de  l'Inst.  internat,  de  Bibliogr.,  1907,   p.    177-186). 

(2)  É.    De    Wildeman.   Sur    la   bibliographie   et    la    documentation    botaniques.    A^    cire,    (annexe)    du 
3«  Congrès  internat,  de  Botanique;  voyez  plus  haut  p.  167    à  175. 


—  177  - 

Il  sera  fait  ensuite  un  extrait  ou  un  compte-rendu  succinct,  mais  coinpict,  clair  et 
précis   de   chacun   de   ces   points. 

On  notera,  s'il  y  a  lieu,  que  des  figures,  planches,  etc.,  illustrent  l'exposé  de 
l'auteur. 

Chaque  compte-rendu  sera  imprimé  sous  le  titre  particulier  qui  lui  convient,  mais 
sur  le  recto  seulement  de  fiches  de  format  papier  commercial  (275 '"  '"  x  215  •"  '"),  dispo- 
sées dans  le  sens  de  la  hauteur. 

Le  système  de  numérotation  décimal  de  l'Institut  bibliographique  de  Bruxelles  pourra 
être   appliqué  à  cette   bibliographie. 

Ces  dossiers  se  conserveront  dans  des  chemises  de  papier  fort,  que  l'cjn  pourra  dis- 
poser dans  des  classeurs  spéciaux. 

Ce  système  nous  permet  d'envisager  le  moment  où  il  ne  sera  plus  nécessaire  de 
dépouiller  soi-même  l'immense  amas  des  publications:  on  aura  directement  sous  la  main 
des  dossiers  tout  préparés,   qui  s'enrichiront   indéfiniment  par  les  nouveaux  apports. 

Il  sera  loisible  à  tout  chercheur  de  s'abonner  à  la  collection  complète  ou  seulement 
à  tel  ou  tel  dossier.  Il  recevra  les  dossiers  parus  et  les  fiches  nouvelles,  au  fur  et  cà  mesure 
de  leur  apparition. 

Il  est  de  la  plus  haute  importance  que  le  travail  d'analyse  soit  confié  à  des  spécia- 
listes, à  des  cytologistes  par  exemple  pour  les   analyses   concernant   la  cytologie,  etc. 

Chaque  spécialiste  ne  dépouillera  que  des  travaux  écrits  dans  sa  langue  maternelle, 
ceci  pour  éviter  des  erreurs  ou  des  inexactitudes,  parfaitement  involontaires,  mais  tou- 
jours  possibles   lorsqu'on   traduit   une   langue  étrangère. 

L'idéal  serait  que  les  auteurs  fissent  eux-mêmes  les  analyses  de  leurs  œuvres.  Ils 
y  trouveraient  certainement   l'avantage  de  n'avoir  à  regretter  ni  erreur  ni  omission. 

Pour  fixer  les  idées,  il  est  annexé  à  ce  Rapport  des  spécimens  d'analyses  documen- 
taires faites  sur  les  bases  établies. 

Nous  prions  le  Ille  Congrès  international  de  Botanique  d'étudier  les  voies  et  moyens 
propres  à  créer  le  Service  chargé  de  la  réunion  et  de  la  mise  en  circulation  de  ces  analyses 
documentaires  sur  fiches  et   par  matières. 

I>  MAURICE   BOUBIER, 

Novembre  1Q09.  (Genève). 


Observation:    A    titre    d'exemple    nous    donnons     ci-après     l'analyse    par     matières     du     travail     de 
W.   C.   COKER,  On    the   (rauietopliytcs   and   emhryo    of    Taxodium. 


FÉCONDATION 

[COKER,  W.  C.  On  the  ojanietophytes  and  emhryo  of  Taxodium.    -   Bot.  Oa/.,   iô,   \-ll  et   lll-lU), 
II    pi.,    1903. 1 

La  division  de  la  cellule  centrale  de  l'archégone  et  celle  de  la  cellule  centrale  du  pol- 
len se  font  simultanément  chez  Taxodium;  par  là,  cette  plante  ressemble  aux  Cupressées. 


-    178  - 

La  fécondation  a  lieu  peu  après  ces  divisions,  vers  le  milieu  de  juin.  Deux  cellules  spermati- 
ques  ou  davantage  peuvent  pénétrer  dans  un  archégone;  une  seule  toutefois  s'accole  à 
l'œuf,  mais  sans  perdre  son  identité.  Le  noyau  de  fusion  se  rapproche  de  la  base  de  l'ar- 
chégone. 

La  distinction  entre  les  deux  noyaux  sexuels  ne  disparaît  que  juste  avant  la  division 
(figures).  On  les  distingue  encore  quand  la  membrane  nucléaire  a  disparu.  Le  fuseau  de 
la   Ire  division  est  dérivé  entièrement  du  réticulum  du  noyau  de  fusion. 

Voir:  NUCLÉOLE,  FUSEAU,  OOSPHÈRE,    TUBE    POLLINIQUE,    RÉDUCTION. 


FUSEAU 

[COKER,    W.   C.   On    the   gametophytes   and    embryo    of   Taxodium.    —     Bot.    Oaz.,   36,     1-27   et 
114-140,   11  pL,   1903.] 

Chez  Taxodium  (Oosphère),  les  fibres  se  disposent  autour  du  noyau  et  partent  d'une 

aire  kinoplasmique  placée  sur  le  côté  du  noyau.  Le  fuseau  est  ici  presque  entièrement  d'origine 

nucléaire.  La  masse  kinoplasmique,  située  à  la  pointe  du   fuseau,  semble  servir  de  point 

d'attache  aux  fibres  du  fuseau. 

Voir:    NUCLÉOLE,    OOSPHÈRE,    TUBE  POLLINIQUE,  FÉCONDATION,  RÉDUCTION. 


NUCLÉOLE 

[COKER,    W.   C.   On    the   gametophytes   and    embryo    of     Taxodium.    —    Bot.     Gaz.,    36,    1-27    et 
114-140,    11    pi.,    1Q03.] 

Dans  la  division  de  la  cellule  du  canal  ventral,  chez  Taxodium,  Coker  voit  le  nucléole 
se  fragmenter  en  granulations,  qui  se  disposent  en  anneau  ou  en  filament,  puis  se  séparent 
pour  se  transporter  à  la  périphérie.  Ces  granulations  s'allongent  et  prennent  de  plus  en 
plus   la  structure  des   chromosomes;  la  transformation  peut  être  suivie  sans  interruption. 

De  tels  nucléoles  de  caractère  chromatique  ont  été  décrits,  par  exemple  dans  Coral- 
lina,  par  Davis  (18Q8),  dans  Spirogyra,  par  Mitzkewitsch  (1885),  dans  Bignonia,  par 
Duggar    (1899),   etc. 

Dans  le  noyau  de  l'œuf  de  Taxodium,  le  nucléole  est  de  caractère  tout  autre.  C'est 
un  nucléole  de  plastine. 

Voir:  FUSEAU,  OOSPHÈRE,  TUBE    POLLINIQUE,    FÉCONDATION,    RÉDUCTION. 


OOSPHÈRE 

[COKER,    W.    C.    On    the    gametophytes    ^nd    embryo    of    Taxodium.    —    Bot.    Gaz.,    36,    1-27    et 
114-140,   11    pi.,    1903.] 

Chez  Taxodium,  on  ne  distingue  dans  les  ovules,  au  moment  de  la  pollination,  que  la 
seule  cellule-mère  de   la  mégaspore.   Deux  divisions  de  réduction  surviennent,   mais  il  n'y 


—    179  — 

a  que  trois  cellules  formées,  la  supérieure  des  deux  premières  produites  ne  se  divisant  pas 
(fig.).  L'inférieure  des  deux  mégaspores  potentielles  produites  par  la  seconde  division  se 
développe  en  gamétophyte   femelle,   les   deux  cellules  supérieures  se  désorganisent. 

La  mégaspore  atteint  une  forte  grandeur  avant  que  des  membranes  se  forment  entre 
ses  noyaux. 

Les  arcliégones  (en  général  de  10  à  20)  de  Taxodiiim  sont  disposés  comme  dans  les 
Cupressées.  Ils  forment  un  groupe  compact  à  la  base  d'une  dépression  commune  située  au 
milieu  de  la  pointe  protlialle.  Le  nombre  des  cellules  du  col  varie  de  2  à  16  et  plus. 

La  cellule  centrale  est  très  longue  et  contient  deux  aires  kinoplasmiques,  l'une  supé- 
rieure près  du  noyau,  l'autre  inférieure.  Quand  le  noyau  du  canal  ventral  se  forme,  la 
supérieure  de  ces  masses  prend  part  à  la  division,  l'inférieure  se  fragmente  en  figures 
diverses.  Le  noyau  du  canal  ventral  se  forme  juste  avant  la  fécondation,  mais  il  n'est  pas 
séparé  du  cytoplasme  de  l'œuf  et  après  la  fécondation  il  se  meut  vers  le  centre  de  la  cel- 
lule, où   il  se  divise   par  amitose.   Il  sert  probablement   à  la   nutrition   de   l'embryon. 

Voir:  FUSEAU,  NUCLÉOLE,  TUBE  POLLINIQUE,    FÉCONDA  I  ION,    RÉDUCTION. 


RÉDUCTION 

(COKER,    W.    C,    On    the    gametophytes    and    embryo    of    Taxodium.    —    Bot.    Uaz.,    36,    1-27    et 
114-140,   11    pi.,   1903.] 

Chez  Taxodium,  les  deux  divisions  de  réduction  dans  les  cellules-mères  du  pollen 
ressemblent  à  celles  de  Larix.  Bien  que  l'Auteur  ne  le  dise  pas,  on  voit  clairement  que  la 
première  est  hétérotypique  et  la  seconde  homotypique.  Le  nombre  réduit  des  chromo- 
somes est  probablement  douze. 

Le  grain  de  pollen  se  divise  en  dix  jours  après  les  divisions  de  réduction. 

Voir:  FUSEAU,  NUCLÉOLE,  OOSPHÈRE,  TUBE  POLLINIQUE,  FÉCONDATION. 


TUBE  POLLINIQUE 

[COKER,    W.    C.    On    the    gametophytes    and    embryo    of    Taxodinm.    -    Bot.    Gaz.,    36,    i-27    et 
114-40,    11    pi.,    1903.] 

Chez  Taxodium,  dix  jours  après  les  divisions  de  réduction,  le  grain  de  pollen  se 
divise  en  cellule  génératrice  et  cellule  du  tube.  Aucune  cellule  prothalliale  stérile  n'est 
formée,  ce  qui  a  aussi  lieu  chez  les  Cupressées  et  chez  Taxus.  Dans  les  autres  Conifères 
et  les  Cycadées,  il  y  a  deux  cellules  prothalliales  stériles  chez  Gink<ro  (Strasburger,  1SQ2), 
Larix  europaea  (Strasburger,  1884),  Picea  vul'^aris  (Belajeff,  1893),  Piiius  silvestris  (Stras- 
burger 1892),  Pinus  Pumilio  (Coulter  et  Chamberlain,  1901);  il  y  en  a  une  dans  Cerato- 
zamia  (Juranyi,  1882),  Zamia  (Webber,  1897),  Cycas  (Ikeno)  ;  aucune  dans  Biota,  Ciipressus, 
Junipcrus   (Strasburger,   1892),   Taxus  baccata  et  Junipcrus   (Belajeff,   1S93). 

De  deux  à  trois  semaines  après  la  pollination,  quand  le  tube  s'est  un  peu  allongé,  la 
cellule  génératrice  se  divise  en   cellule  centrale  et  «  stalk  cell  ».  Cette  dernière  et  la  cellule 


—   i8o  — 

du  tube  se  trouvent  en  avant  de  la  cellule  centrale.  Puis  les  deux  noyaux  libres  se  désorga- 
nisent, en  même  temps  qu'apparaissent  les  préludes  de  la  division  de  la  cellule  centrale,  c'est- 
à-dire  la  formation  des  chromosomes. 

La  cellule  centrale  se  divise  en  deux  cellules  spermatiques   (figures). 

Voir:   FUSEAU,   NUCLÉOLE,  OOSPHÈRE,    FÉCONDATION,    RÉDUCTION. 


Des  rapports  spéciaux  furent  envoyés  et  parmi  ceux-ci  nous  publions 
ci-après  celui  de  M.  le  Prof.  H.  Lonay,  qui  n'a  pu  être  discuté. 


L'Emploi  de  la  Photographie  en  Sciences  Botaniques 

par  H.   LONAY,   Chargé  de  Cours  à  l'Université  de  Liège. 

La  photographie  qui,  à  ses  débuts,  semblait  devoir  faire  la  fortune  des  spécialistes 
qui  s'y  adonnaient,  est  devenue  aujourd'hui  un  véritable  art  pour  lequel  se  passionnent  surtout 
des  amateurs.  Mais  c'est  un  art  qui,  dans  sa  marche  évolutive,  présente  un  caractère  très 
curieux.  Tandis  que  pour  la  généralité  des  arts,  des  sciences  et  des  industries,  ce  sont  les 
professionnels  qui  contribuent  presque  uniquement  à  leur  perfectionnement,  il  en  va  tout 
autrement  pour  la  photographie. 

«  L'amateur  n'est  plus  fraction  négligeable;  il  a  du  reste  pour  réussir  bien  des 
avantages.  Le  plus  souvent,  son  budget  spécial  est  bien  fourni,  et  il  ne  se  refuse  pas- 
l'appareil  presque  toujours  coûteux  qui  lui  paraît  nécessaire  dans  tel  ou  tel  cas.  Il  a  géné- 
ralement des  loisirs,  et  il  saura  attendre  pendant  des  heures,  ou  même  quelquefois  des 
jours,  que  l'effet  qu'il  cherche  se  réalise.  Le  praticien,  l'industriel  ne  peuvent  évidemment 
opérer  ainsi;  il  leur  est  plus  difficile  de  se  livrer  à  des  études,  à  des  recherches  origi- 
nales. L'amateur  peut,  au  contraire,  aborder  ces  travaux,  s'il  a  soif  de  nouveau  et  de 
progrès.  À  ce  point  de  vue,  leur  influence  peut  être  très  grande  et  leurs  découvertes 
seront  utiles,  non  seulement  pour  leurs  collègues,  mais  aussi  pour  les  praticiens. 

Ces  derniers  sont,  un  peu  par  la  force  des  choses,  tant  soit  peu  rétifs  aux  divers  pro- 
grès qui  les  obligent  à  modifier  leur  matériel  ou  leur  manière  de  faire.  » 

Voilà  ce  qu'écrivait,  déjà  en  1889,  M.  Albert  Londe  (1)  et  combien  ces  constatations 
sont  encore  d'actualité!  De  nombreuses  sociétés  de  j^'hotographes  comprenant  des  pro- 
fessionnels et  des  amateurs  existent  dans  le  monde  civilisé.  Elles  organisent  des  exposi- 
tions  ou   des   soirées   de   projections   lumineuses  des  œuvres  de  leurs  membres  et  presque 


(1)    Albert    LONDE.    L'Évolution    de    la    photographie    {Revue    scientifique,    6  avril    1889,    p.    424). 


—   i8i 

toujours  ce  sont  des  amateurs  qui  apportent  les  meilleurs  documents.  C'est  que  beaucoup 
de  ces  amateurs  sont  des  hommes  de  science  qui,  à  côté  de  leurs  études  ordinaires,  s'adon- 
nent également  à  des  recherches  dans  le  domaine  de  la  photographie.  Ils  parviennent 
ainsi  à  s'habituer  à  obtenir  ces  résultats  merveilleux,  des  épreuves  parfaites,  à  ne  pas  se 
contenter  d'œuvres  médiocres  ou  même  assez  bonnes.  Mais  les  photographes  de  cette 
catégorie  sont,  en  somme,  encore  l'exception. 

Combien  n'en  voit-on  pas,  même  parmi  les  hommes  de  laboratoire  qui,  armés  des 
procédés  et  des  appareils  les  plus  perfectionnés,  n'arrivent  pas  à  fournir  des  documents 
d'une  netteté  et  d'une  tonalité  irréprochables!  Certes,  on  peut  invoquer  à  leur  décharge 
bien  des  motifs  d'insuccès  de  la  part  des  éléments  si  multiples  qui  entrent  en  ligne  de 
compte  dans  l'obtention  des  images  photographiques  et  notre  indulgence  est  tout  acquise 
aux  photographes  opérant  au  grand  air,  à  l'occasion  de  voyages  ou  de  courses  où  le 
temps  et  l'époque  strictement  limités  ne  sauraient  fournir  que  des  conditions  problémati- 
quement  favorables. 

Mais  il  n'en  est  plus  de  même  quand  on  considère  les  photographes  travaillant  dans 
leur  cabinet,  maîtres  des  conditions  dans  lesquelles  ils  opèrent,  pouvant  choisir  l'heure, 
l'éclairage  et  les  poses  les  plus  convenables.  Ceux-ci  ne  pourraient,  ce  me  semble,  être 
trop  exigeants. 

Cela  est  surtout  vrai  dans  les  applications  de  la  photographie  aux  recherches  scien- 
tifiques, et,  dans  cet  ordre  d'idées,  il  y  a  lieu,  à  mon  sentiment,  de  mettre  un  frein  aux 
tendances  actuelles. 

Dans  les  sciences  d'observation  où  il  s'agit  d'étudier  la  marche  d'instruments  déli- 
cats pour  lesquels  on  ne  peut  employer  les  procédés  ordinaires  de  la  méthode  graphique, 
la  photographie  sera  évidemment  d'une  grande  utilité.  En  médecme,  cet  art  a  pris  aussi 
un  développement  considérable  et  c'est,  peut-on  dire,  le  professeur  Charcot  père  qui  en 
a  introduit  l'usage  régulier  dans  cette  science,  bien  qu'il  eût  reconnu  lui-même  que  la  pho- 
tographie ne  peut   remplacer  l'observation  du  médecin. 

Cette  dernière  proposition  est  de  la  plus  haute  importance  ;  elle  s'applique  à  la  géné- 
ralité des  sciences  biologiques  et  c'est  elle  qui  constitue  le  point  autour  duquel  se  meut 
la  thèse  que  je  soutiens  ici. 

En  nous  limitant  à  la  botanique,  nous  assistons  également  aujourd'hui  à  un  dévelop- 
pement exagéré  de  l'emploi  de  la  photographie.  A  tous  propos,  ses  procédés  sont  mis  en 
œuvre.  Tant  qu'il  ne  s'agit  que  de  la  reproduction  de  dessins  faits  au  préalable  à  la  main, 
d'après  nature,  on  ne  saurait  trop  recommander  l'emploi  judicieux  de  la  photographie:  elle 
remplace  avantageusement  la  gravure  sur  cuivre  ou  sur  bois;  elle  est  la  plus  rapide  peut- 
être,  plus  fidèle  et  en  tous  cas  plus  économique.  Mais  à  cette  époque  de  publication 
intense,  on  veut  aller  plus  vite;  les  objets  à  observer  ou  plutôt  à  décrire  sont  photogra- 
phiés directement  et  les  descriptions  se  font  même  souvent  d'après  l'observation  pure  et 
simple  de  l'épreuve  photographique!  C'est  certainement  un   abus. 

En  effet,  celle-ci,  si  bien  faite  soit-elle,  reproduite  aussi  bien  que  possible  dans  les 
livres  par  des  procédés  de  photogravure  ou  d'héliogravure,  ne  parvient  jamais  à  rendre 
clairement  les  particularités  sur  lesquelles  l'observation  doit  porter  plus  spécialement.  Cela 
provient  de  plusieurs  causes,  mais  surtout  de   ce  que   l'image   fournie   par  le   microscope 

u 


-     l82    — 

ne  reproduit  qu'un  plan  pour  ainsi  dire  tliéorique  de  la  coupe  ou  de  l'objet  qui  lui  est 
soumis.  Par  conséquent,  la  photographie  obtenue  par  un  appareil  microphotographique 
quelconque  n'enregistrera  que  les  détails  inhérents  à  ce  plan;  bien  d'autres  détails,  percep- 
tibles à  l'observation  oculaire  aidée  de  la  vis  micrométrique  et  intéressant  d'autres  plans 
échapperont  au  document  ainsi  obtenu.  Ces  autres  détails,  on  le  sait,  sont  cependant  souvent 
indispensables  pour  établir  les  caractères  propres  à  distinguer  l'objet  dont  on  fait  l'étude. 
D'autre  part,  parmi  les  détails  enregistrés,  il  en  est  une  foule  souvent  qui  sont  dénués 
d'intérêt  ou  même  gênants  pour  l'interprétation. 

Il  résulte  de  là  que,  presque  toujours,  les  épreuves  microphotographiques  constituent 
des  documents  de  valeur  très  médiocre  au  point  de  vue  de  l'observation  scientifique, 
ajouté  à  cela  que  «  pour  réussir,  il  faudrait  s'occuper  exclusivement  de  photographie 
microscopique:   bien   d'autres  travaux  réclament  le  botaniste!  »   (1) 

Comme  preuve  de  ce  que  j'avance,  je  pourrais  signaler  de  nombreux  travaux  pré- 
sentant des  reproductions  microphotographiques  de  coupes  ;  mais  on  conçoit  que  le  souci 
d'éviter  les  personnalités  me  commande  de  ne  pas  insister. 

Les  considérations  qui  précèdent  s'appliquent  tout  aussi  bien  à  l'emploi  des  procédés 
ordinaires  de  la  photographie  dans  l'étude  microscopique  des  matériaux  de  nature  végétale. 

J'ai  passé  en  revue  de  nombreuses  publications  européennes  et  américaines.  Ces  der- 
nières surtout,  en  général  luxueusement  éditées,  foisonnent  de  planches  obtenues  par  des 
procédés  photographiques.  Telles  de  ces  planches  prétendent  représenter  des  semences 
(fruits  ou  graines)  appartenant  à  diverses  familles  végétales,  telles  autres,  diverses  races 
de  pommes  de  terre  ou  de  fruits  que  l'on  reconnaît  être  des  pêches...  quand  on  en  a  lu 
la  légende;  d'autres  encore  figurent  des  germinations  dans  des  pots,  des  plantes  ou  parties 
de  plantes  malades,  etc.,  etc. 

Dans  l'immense  majorité  des  cas,  il  est  bien  difficile,  pour  ne  pas  dire  impossible,  de 
retrouver,  dans  ces  images,  les  caractères  ou  les  détails  énoncés  dans  les  textes.  Il  n'est 
pas  possible  de  différencier  les  diverses  races  de  pêches  ou  de  pommes  de  terre,  par 
exemple.  C'est  vainement  que  l'on  recherche  dans  les  semences  reproduites  les  détails 
caractéristiques  qui  existent  à  leur  surface.  Certaines  parties  malades  de  plantes  pour- 
raient tout  aussi  bien  sembler  envahies  par  des  lichens.  En  un  mot,  ce  que  l'on  a 
devant  soi,  ce  sont  plutôt  des  silhouettes  et  souvent  même  des  silhouettes  mal  faites. 

11  est  superflu  de  m'appesantir  sur  l'influence  fâcheuse  de  ces  procédés  d'illustration 
sur  la  diffusion  des  connaissances  scientifiques.  De  nos  jours,  il  devient  de  plus  en  plus 
difficile  de  lire  toutes  les  publications  scientifiques  qui  voient  le  jour  aux  quatre  coins  du 
monde;  cela  se  vérifie  surtout  lorsqu'il  faut  s'astreindre  à  un  travail  de  traduction. 
Quand  des  mémoires  quelconques  et,  à  plus  forte  raison,  ceux  écrits  en  langue  étrangère, 
sont  accompagnées  de  figures  bien  dessinés,  on  s'en  assimile  aisément  le  contenu.  Sou- 
vent même  la  simple  lecture  des  figures  suffit  dans  ce  but  et  cela  constitue  une  énorme 
économie  de  temps.  JVlais  il  devient  fastidieux  et  en  tout  cas  pénible  de  prendre  connais- 
sance de  travaux  plus  ou  moins  longs  lorsqu'ils  sont  mal  éclairés  par  des  figures  peu  expli- 
cites. Aussi  arrive-t-il  même  souvent  que  l'on  recule  devant  une  telle  nécessité. 


(1)  J.  CHALON.  —   Notes  de   Botanique  expérimentale,  2>   éciit.  p.  2i. 


-    i83  — 

Des  œuvres  semblables  sont  gcnéralcinent  vouées  à  l'uubli,  à  moins  qu'elles  n'aient 
fait  l'objet  de  la  part  d'un  lecteur  patient  et  bénévole  d'une  analyse  insérée  dans  l'une 
ou  l'autre  revue  bibliographique  qui  sont  d'un  si  grand  secours  pour  les  chercheurs  con- 
sciiencieux.  Malgré  cela,  combien  n'y  a-t-il  pas  de  ces  travaux  qui  sont  à  peu  près  perdus 
pour   la  science  ! 

Tel  est  le  côté  objectif  de  la  question.  Mais  au  point  de  \ue  subjectif,  on  ne 
saurait  trop  déplorer  non  plus  les  conséquences  des  méthodes  d'investigation  basées  sur 
l'emploi  excessif  de  la  photographie  pour  les  recherches  de  botanique. 

On  sait  les  effets  heureux  qu'entraîna  à  sa  suite  la  découverte  du  microcoscope. 
Sachs  ,dans  son  Histoire  de  la  Botanique,  a  magistralement  développé  cette  thèse.  Qu'il  me 
soit  permis  de  transcrire  quelques  passages   de  ce  livre  : 

La  faculté  de  voir  et  d'observer  est  un  art  qui  demande  à  être  cultivé;  pour  pou- 
voir signaler  avec  exactitude  les  faits,  pour  les  coordonner  ou  établir  les  différences  qui  les 
distinguent,  pour  que  la  volonté  puisse  agir  efficacement,  toutes  les  forces  de  l'observateur 
doivent  tendre  vers  un  but  déterminé.  Jusque  vers  le  milieu  du  XVIK-  siècle,  cet  art  de 
l'observation  ne  s'était  guère  développé...  >> 

«  ...  Ceux  qui  s'en  servaient  (du  microscope)  apprirent...  à  appliquer  aux  objets  de 
leurs  études  une  méthode  d'observation  scientifique  et  minutieuse...;  ce  qu'on  vovait...  ne 
constituait  qu'une  petite  partie  de  l'objet  même.  La  réflexion,  la  pensée  volontaire  et  con- 
sciente devaient  s'unir  au  travail  des  nerfs  optiques  afin  de  permettre  à  l'observateur 
d'acquérir  des  idées  nettes  à  l'égard  des  rapports  qui  unissent  entre  elles  les  différentes 
parties  de  l'objet  examiné  d'une  manière  fragmentaire,  (irâce  à  l'usage  du  microscope,  l'œil 
devint  un  instrument  scientifique...  et  ses  fonctions  ne  se  bornèrent  plus  à  effleurer  les 
objets...  L'observation,  tant  qu'elle  s'est  effectuée  sans  le  secours  du  microscope,  a  permis 
aux  yeux  d'errer  çà  et  là  sur  les  objets  examinés  et  de  troubler  par  là  l'attention  de  l'ob- 
servateur »    (1). 

Ailleurs,  Sachs  dit  en  substance  que  ce  ne  sont  pas  les  perfectioniieiiients  apportés 
dans  la  construction  des  microscopes  qui  ont  surtout  déterminé  les  progrès  de  r.\iiatomie 
végétale  en  particulier;  c'est  plutôt  la  manière,  l'habileté  de  s'en  servir. 

Mais  un  point  sur  lequel  le  savant  auteur  allemand  insiste  particulièrement  et  qui, 
comme  il  le  pense  très  judicieusement,  a  contribué  avant  tout  à  pousser  les  travaux 
d'anatomie  végétale  dans  la  \oie  du  progrès,  c'est  la  nécessité  qui  s'est  imposée  aux  phyto- 
tomistes  de  dessiner  eux-mêmes  les  préparations  qu'ils  observaient  au  miscroscope.  Trans- 
crivons encore  ce  qu'il  en  dit  : 

<  Cependant,  de  cette  époque  même  date  l'apparition  d'une  singulière  erreur:  les 
botanistes  dont  nous  parlons  crurent  pouvoir  se  procurer  des  figures  exactes  et  plus  par- 
faites en  remettant  le  soin  de  leur  exécution  à  des  mains  étrangères;  ils  pensaient  se  débar- 
rasser ainsi  de  toute  opinion  préconçue  et  éviter   toute   erreur. 

«  Parmi  les  anatomistes...  un  grand  nombre  imitèrent  l'exemple  de  Leeuwenhoek  et 
eurent   des  dessinateurs  payés.  » 


(1)   SACHS.  —   Histoire  de  Lu  Botanique,  traduction   de   Varigii) 


—   T»4   - 

«  Un  dessin  qui  représente  un  objet  de  dimensions  microscopiques,  comme  toute 
figure  scientifique  d'ailleurs,  ne  peut  avoir  la  prétention  de  remplacer  l'objet  lui-même  ; 
il  doit  se  borner  à  rendre  avec  toute  la  netteté  possible  les  particularités  notées  par  l'ob- 
servateur et  compléter  la  description  telle  qu'elle  est  contenue  dans  le  texte.  L'image  sera 
d'autant  plus  parfaite  que  l'œil  de  l'observateur  sera  plus  exercé;  l'intelligence  qui  saisit 
les  rapports  entre  les  formes  viendra  en  aide  au  talent  du  dessinateur.  » 

«  Le  lecteur  doit  considérer  la  figure  comme  le  résultat  des  réflexions  et  des  remar- 
ques de  l'observateur,  c'est  à  ce  prix  seulement  que  l'un  et  l'autre  arriveront  à  se  com- 
prendre réciproquement...  Celui  qui  exécute  le  dessin  d'un  objet  de  dimensions  microsco- 
piques se  trouve  dans  la  nécessité  d'accorder  une  attention  spéciale  à  certains  points,  à 
certaines  lignes,  de  déterminer  les  rapports  qui  le:  unissent...  L'usage  constant  du  micros- 
cope permet  seul  au  naturaliste  de  perfectionner  le  don  de  l'ob:ervadon  et  d'en  tirer  parti 
au  point  de  vus  de  la  science;  de  même,  ce  n'est  qu'en  dessinant  avec  soin  les  objets 
examinés  que  le  botaniste  parvient  à  exercer  son  attention  et  à  la  maintenir  dans  un  état 
d'activité  perpétuelle,  et  cet  avantage  échappe  au  botaniste  qui  s'en  remet  à  un  autre  du 
soin  d'exécuter  ses  figures.  On  doit  à  Mohl  des  figures  qui  représentent  des  objets 
microscopiques  et  qui  indiquent  nettement  les  opinions  de  l'auteur.  Mohl  ne  se  borne  pas 
à  copier  les  objets  qu'il  examine:  il  les  étudie,  il  les  pénètre  pour  ainsi  dire  jusque  dans 
leur  essence,  et  s'efforce  avant  tout,  en  les  reproduisant  par  la  gravure,  de  les  inter- 
préter »    (1). 

Ainsi  donc,  de  l'avis  de  Sachs,  avis  partagé  par  tous  ceux  qui  sont  réellement 
compétents  en  la  matière,  les  coupes  microscopiques  sont  comme  un  monde  dans  lequel 
l'œil  de  l'anatomiste  évolue  ainsi  que  le  ferait  un  voyageur  dans  un  pays  quelconque,  et  oti 
il  ne  relève  que  les  détails  qui  l'intéressent  spécialement  ;  il  en  fera  un  dessin  qui,  sans  être 
schématique,  n'en  sera  pas  moins  interprétatif  C'est  là  la  grande  importance  du  dessin 
résultant  de  l'observation  microscopique;  c'est  d'obliger  en  quelque  sorte  l'observateur  à 
porter  son  at+ention  sur  la  coupe,  non  pas  d'une  façon  quelconque,  ni  avec  des  idées 
préconçues,  mais  de  manière  à  discerner  les  faits  les  plus  propres  à    établir  sa  conviction. 

Dans  nos  laboratoires  de  la  candidature  en  sciences  naturelles,  il  est  frappant  de  voir 
s'exercer  le  discernement  des  étudiants.  Au  bout  de  quelques  séances,  on  distingue  ceux  — 
c'est  toujours  le  petit  nombre  —  qui  se  font  une  saine  idée  des  choses  qu'ils  observent 
de  ceux  qui  ne  parviennent  pas  à  se  dépêtrer  du  fouillis  des  détails  qui  se  présentent  à  leurs 
yeux  dans  les  préparations  microscopiques.  Ces  derniers  s'évertuent  laborieusement  et  péni- 
blement à  enregistrer  dans  leurs  dessins  les  minuties  les  plus  infimes  qui  contribuent  plutôt 
à  oblitérer  leur  entendement.  Ce  sont  de  vraies  machines  à  dessiner  obsédées  par  l'aspect 
des  choses,  mais  ne  cherchant  pas  à  en  démêler  la  nature,  à  en  saisir  l'importance  rela- 
tive. Aussi  arrivent-ils  à  de  piètres  résultats.  C'est  que  l'esprit  d'observation  n'arrive  guère 
à  se  développer  chez  eux;  ils  ne  cultivent  pas  la  faculté  de  voir  et  d'observer. 

D'après  ce  qui  précède,  on  peut  constater  que  Sachs  considère,  à  bon  droit,  comme 
un  progrès,  le  fait  que  les  phytotomistes  ne  s'en  remettent  pas  à  d'autres  du  soin  d'exé- 
cuter des  dessins.  Nous  n'amplifierons  pas  cette  idée.  Mais  on  admettra  sans  peine  que  la 


(1)  SACHS.  Loc.  cit.  p.  268-270. 


—   i85  — 

substitution  de  la  photographie  aux  dessins  faits  à  la  main  par  l'observateur  lui-même 
constitue  un  recul,  puisque  les  documents  sur  lesquels  on  base  ses  conclusions  sont,  non 
pas  des  dessins  exécutés  par  soi-même  à  la  main,  mais  des  reproductions  obtenues  machi- 
nalement par  des  procédés  photographiques  ;  c'est  tout  comme  si  l'on  en  confiait  le  soin 
à  un  artiste  dessinateur. 

Je  conclus  donc  en  formulant  le  vœu  suivant  : 

«  Considérant  que  l'emploi  exagéré  de  la  photographie  dans  les  diverses  branches  de 
la  botanique  constitue  un  véritable  recul  dans  les  méthodes  d'investigation,  attendu  que  cet 
emploi  est  de  nature  à  porter  un  sérieux  obstacle  à  la  diffusion  des  connaissances  acquises, 
il  est  désirable  que  les  botanistes,  en  général,  abandonnent  les  procédés  de  reproduction 
directe  des  objets  par  la  photographie,  sinon  entièrement,  du  moins  en  partie,  pour  en 
revenir  d'une  façon  plus  exclusive  aux  dessins  faits  à  la  main  par  les  observateurs  eux- 
mêmes,   suivant   les   idées   émises   par   Sachs    dans  son  Histoire  de  la  Botanique. 


CODE     DE     REGLES 

POUR 

La  Bibliographie  et  la  Documentation  de  la  Botanique  ^) 

RAPPORT   PRÉSENTÉ   AU   CONGRÈS   INTERNATIONAL   DE    BOTANIQUE 

par  l'Office  central   de   Documentation    Botanique  et  l'Institut  International  de  Bibliographie 

INTRODUCTION 

Les  congrès  de  Botanique  ont  arrêté  un  Code  de  Nomenclature  botanique  qui  a 
rendu  d'immenses  services.  Le  Code  de  la  Documentation  botanique  est  destiné  à  le 
compléter. 

Les  progrès  futurs  de  la  science  dépendent  en  grande  partie  de  l'organisation  donnée 
au  travail  scientifique  et  de  la  manière  dont  sont  organisées   les   connaissances   acquises. 

C'est  unt  nécessité  de  faire  coopérer  davantage  dans  les  travaux  et  de  combiner 
les  exigences  de  la  division  dans  le  travail  avec  celles  de  la  coordination  des  résultjts 
du  travail.  Tout  travail  scientifique  a  son  point  de  départ  dans  les  travaux  antérieurs  qui 
sont  exposés  dans  les  publications;  et,  à  son  tour,  il  s'exprime  lui-même  sous  forme  d'une 
publication  destinée,  elle  aussi,  à  servir  de  matériaux  à  de  nouvelles  publications.  Un  tel 
enchaînement   doit   trouver   son   expression   dans   une   organisation   stable. 

De  l'ensemble  des  études  faites,  des  critiques  formulées,  des  desiderata  exprimés, 
de  la  comparaison  avec  ce  qui  a  été  fait  en  d'autres  domaines,  il  est  possible  de  déclarer 
qu'une  telle  organisation  est  possible,  qu'elle  est  relativement  facile  à  réaliser  et  peut 
assurer  de  féconds  résultats. 

Un  groupement  a  été  constitué  en  1908  pour  étudier  ces  questions,  opérer  une 
large  enquête,  faire  un  essai  et  saisir  le  Congrès  de  botanique  d'un  ensemble  de  proposi- 
tions  concrètes:   c'est  1'   «  Office  central  de   Documentation  botanique  »,  rattaché  ;i  l'Insti- 


(1)  Bien  que  le  Code  de  règles  bibliographiques  et  documentaires  ait  été  présente  comme  rapport  et 
publié  avant  l'ouverture  du  Congrès,  il  nous  a  semblé  utile  de  le  reproduire  dans  ces  comptes-rendus; 
d'ailleurs,  depuis  sa  présentation  au  Congrès  de  Botanique,  l'Institut  International  de  Bibliographie  s'est 
efforcé  de  faire  adopter  par  plusieurs  autres  Congrès  des  règles  identiques  de  manière  à  assurer  l'unité 
d'organisation  entre  les  diverses  sciences.  (Cf.  Règle  132.) 


-   i88  — 

tut  International  de  Bibliographie.  L'Office  a  condensé  le  résultat  de  ses  travaux  en  un 
projet  de  règles  de  manière  à  donner  plus  de  coordination  et  de  précision  à  ses  idées  et 
fournir  au  Congrès  les  éléments  d'une  discussion  (méthodique. 

L'organisation  que  l'on  a  cherché  à  définir  embrasse  l'ensemble  des  services  rela- 
tifs à  la  Bibliographie  et  à  la  Documentation.  Elle  s'inspire  à  la  fois  des  besoins  propres 
à  la  Botanique  et  des  méthodes  générales  formulées  par  les  Congrès  de  Bibliographie.  Cette 
organisation  est  conçue  comme  basée  sur  la  libre  entente  et  formée  d'un  réseau  de 
coopérateurs  (collectivités  et  particuliers)  groupés  autour  d'un  office  central).  Celui-ci  est 
chargé  d'exprimer  les  règles,  soit  d'en  contrôler  l'application,  soit  d'opérer  directement 
certains  travaux  d'utilité  commune.  L'Office  doit  se  borner  à  utiliser  le  travail  déjà 
accompli.  Sa  tâche  consiste  donc  moins  en  une  œuvre  nouvelle  qu'en  un  organe  de  coor- 
dination et  de  coopération  entre  elles  des  œuvres  existantes,  un  instrument  pour  l'entente 
fédérative  entre  tous  ceux  qui  ont  assumé  la   direction  des  œuvres  particulières. 


Le  présent  projet  constitue  un  premier  essai  de  codification.  Il  a  été  préparé  pour 
servir  de  base  aux  discussions  du  Congrès  international  de  botanique.  Publié  avant  le 
Congrès,  il  est,  sous  forme  d'enquête  préalable,  soumis  à  l'examen  critique  de  ses  mem- 
bres. Ceux-ci  sont  invités  à  faire  connaître  leurs  observations,  amendements,  additions, 
suggestions.  Pour  faciliter  ce  travail,  on  a  fait  suivre  un  grand  nombre  de  règles  propo- 
sées de  l'indication  de  procédés,  d'exemples  empruntés  à  d'autres  sciences,  de  références 
au  Code  des  Règles  de  Nomenclature  botanique  et  aux  travaux  d'auteurs  ayant  déjà 
étudié  certaines  questions. 

Le  code  est  incomplet.  Sur  certains  points  il  n'a  été  possible  que  d'indiquer  la  ques- 
tion. C'est  un   appel  direct   à  la  collaboration  que  l'on  fait  sous  cette  forme. 

Pour  la  critique  du  présent  projet,  il  est  désirable  que  les  observations  (additions, 
suppressions,  amendements,  commentaires)  soient  formulées  de  façon  à  pouvoir  être  direc- 
tement intercalées  dans  le  texte;  il  y  a  donc  lieu  de  numéroter  d'après  l'ordre  même  des 
articles  et  de  les  rédiger  en  style  de  règles. 

On  a  établi  en  appendice,  un  index  alphabétique  des  matières  visées  dans  les  règles. 
Il  permet  de  retrouver  rapidement  tous  les  renseignements  désirables. 


Le  Code  des  Règles  de  Nomenclature  contient  des  règles  bibliographiques  dans  ses 
sections  10,  11,  12. 

Le  rapporteur  général  du  Code,  M.  Briquet,  à  la  suite  des  communications  qu'il  a 
reçues,  a  attribué  une  grande  importance  à  ces  règles.  Il  insiste  pour  qu'elles  soient  adop- 
tées en  appendice  aux  règles  de  la  Nomenclature  ou  sous  une  forme  quelconque.  Il  est 
proposé  ici  de  les  distraire  des  règles  de  Nomenclature  et  de  les  transporter  parmi  les  règles 
de  la  Bibliographie  et  de  la  Documentation.  Leur  importance,  leur  développement  justifie 
l'existence  d'un  code  spécial.  Procéder  ainsi,  c'est  d'ailleurs  agir  conformément  à  une  bonne 
méthode  générale. 


—   i89  — 

De  plus  en  plus,  en  effet,  la  tâche  des  Congrès  internationaux,  -  la  plus  haute 
représentation  des  intérêts  communs  de  tous  les  travailleurs  d'une  même  science,  —  con- 
siste à  prendre  des  mesures  d'ensemble  pour  l'organisation  du  travail.  Or  de  telles  mesures, 
pour  avoir  la  portée  désirable,  doivent  finir  par  prendre  la  forme  de  règles,  de  règles 
détaillées  et  coordonnées,  c'est-à-dire  la  forme  d'un  Code.  Le  Congrès  international  de 
botanique  est  entré  dans  cette  voie  en  arrêtant  son  Code  de  règles  pour  la  Nomenclature, 
i^ourquoi  s'arrêter  en  si  bonne  voie  et  ne  pas  concentrer  toutes  les  règles  et  toutes  les 
ententes  relatives  à  l'organisation  du  travail  dans  un  code  unique  divisé  en  autant  de 
parties  que  de  branches  d'organisation?  Les  règles  de  la  Nomenclature  constitueraient 
l'une  de  ces  parties,  divisée  elle-même  à  l'avenir,  suivant  la  branche  de  la  botanique  à 
laquelle  elle  s'applique,  en  terminologie  de  la  systématique,  terminologie  de  la  géographie 
botanique,  terminologies  de  la  physiologie  et  de  l'anatomie,  etc.  Les  règles  de  la  Documen- 
tation formeraient  une  seconde  partie  à  laquelle  viendraient  s'ajouter  les  règles  sur  les 
Musées,  Herbiers  et  Institutions  botaniques  en  général.  Puis  viendraient  les  règles  sur 
l'unification  des  méthodes,  mesures  et  instruments  d'observation,  sur  l'enseignement,  sur 
l'élaboration  des  cartes  botaniques,  sur  la  coopération  des  sociétés  botaniques.  Tout  ce 
qui  concerne  l'organisation  du  Congrès  serait  aussi  compris  dans  le  code. 

La  science  qui,  la  première,  établirait  un  tel  code  pour  ses  travailleurs,  donnerait 
un  bel  exemple  d'organisation. 


LES    RAPPORTEURS, 

PAUL  OTLET, 

Secrétaire  général  de  l'Institut  International  de  Bibliographie. 

É.   DE   WILDEMAN, 

Secrétaire  général  du  Congrès  International  de  Botanique 

de  Bruxelles,  1910. 


IQO 


SOMMAIRE 

1.  Considérations  générales  et  principes  dirigeants. 

11.  La  Bibliographie  et  la  Documentation. 

111.  Notions. 

112.  Les  livres  et  les  documents. 

113.  Nature  des  documents  graphiques. 

114.  Travail  méthodique  basé  sur  la  documentation. 

115.  Utilité  et  rôle  de  la   Bibliographie  et  de  la  Documentation. 

12.  Organisation  de  la  Bibliographie  et  de  la  Documentation. 

121.  Nécessité  d'une  organisation  systématique. 

122.  Principes  de  l'organisation. 

123.  Relations  d'un  travail  particuUer  avec  l'ensemble  des  autres  travaux. 

124.  Méthode  documentaire  en  général. 

125.  Rôle  des  associations  et  des  congrès  dans  l'organisation. 

13.  Codification  des  Règles  de  la  Bibliographie  et  de  la  Documentation. 

131.  Notions  générales. 

132.  Corrélation  avec  les  règles  arrêtées  par  les  Congrès  internationau.x  de  Bibliographie  et  de  Docu- 

mentation. 

133.  Contenu  des  règles. 

134.  Caractère  des  règles:  Règles  et  Recommandations. 

135.  Sanction  des  règles. 

136.  A  qui  incombe  l'application  des  règles. 

2.  Publications.  —  Rédaction  des  textes  scientifiques. 

21.         Règles   communes  à   toutes  les   classes   de  publications. 

211.  Définition  d'une  publication. 

212.  Rédaction  des  textes  scientifiques. 

212.1  Principes  généraux. 

212.2  Description  scientifique. 

212.3  Répartition  des   matières  dans  les   travaux  scientifiques. 

212.4  Types  divers  de  travaux  scientifiques. 

212.41  Principes  généraux. 

212.42  Travaux  de  concentration  et  de  compilation   (Recueils,  répertoires,  catalogues). 

212.5  Division  des  travaux;  Rubrication;  Pagination. 

212.51  Principes  généraux. 

212.52  Divisions. 

212.53  Rubrication  et  titre  des  divisions. 

212.54  Numérotage  des  divisions. 

212.55  Indices  de   la  Classification  bibliographique  universelle. 

212.6  Sommaire. 

212.7  Citation    des    éléments;    reproduction    de   textes;   références   (citations   in   extenso;   reproduc- 

tion,  traduction,   notes  bibliographiques;  références   aux   autres   parties   du   travail;   citation 
des  mesures;  citation  des  noms  de  la  nomenclature). 

212.8  Titre  et  Numérotage. 

212.9  Divers. 

212.91  Addenda   et  corrigenda. 
213.            Forme  interne  des  publications. 

213.1  Terminologie  et  langues. 

213.21  Principes. 

213.22  Orthographe  générale. 

213.23  Règles   orthographiques   spéciales    à  certaines  sciences. 

213.24  Transcription    des    noms   géographiques  et  des  noms  propres. 


-  igi  - 

-'^•^  Abréviations  et  notations. 

213.4  Caractères   typographiques. 

213.5  Format  et  formes  matérielles. 

'^'^^■^^  Principes  et  facteurs  de  i'uiiificatioii. 

^^^■^2  Format  des  publications  en  volimics. 

213.53  Publications  sur  fiches. 

213.54  Mise  en  pages. 

213.6  Reliure-Brochage. 

214.  Diffusion  des  publications. 

214.1  Mise  en  librairie  (dans  le  commerce). 

214.2  Distribution   pour   compte-rendu. 

22.  Règles  relatives  à   certains  points  ou  éléments   des   publications. 
221.  Table  et  index  des  |)iiblications. 

221.1  Principes  généraux. 

221.2  Nécessité   d'un   système  dans   la    préparation   des   index. 

221.3  Règles   à  suivre   dans   les   index. 
322.            Illustrations,  figures,  planches. 

221.1  Principes  généraux. 

222.2  Règles  coordonnées. 
223.            Cartes. 

223.1  Principes  généraux. 

23.  Règles  relatives  à  certaines  classes  ou   types  d'ouvrages. 

231.  Principe  d'un   système  de  publications   coordonnées. 

232.  Publications  comprises  dans  le  système. 

232.1  Catalogues. 

232.11  Florules. 

232.12  Recueil  de  descriptions  et  d'observations  détaillées. 

232.13  Flores. 

232.14  Species. 

232.15  Gênera. 

232.2  Monographies. 

232.3  Traités  encyclopédiques,  dictionnaires. 

232.4  Périodiques. 

232.5  Annuaires.   Liste   des   institutions. 
232.C  Bibliographie. 

232.7  Code  des  règles  de  l'organisation   scientifique. 

3.    Répertoires  bibliographiques. 

31.  Notions  générales. 

32.  Rédaction   des   notices   bibliographiques. 

321.  Généralités.  • 

322.  Eléments  d'une   notice. 

33.  Publication  des  notices. 

34.  Classement  des  notices. 

35.  Répertoires   bibliographiques   sur   fiches. 

36.  Organisation  internationale  de  la  bibliographie. 

37.  Critiques. 

371.  Notions  générales. 

372.  Opération  de  la  critique. 

373.  Comptes   rendus    critiques    des    travaux. 

374.  Concentration  de  la  critique. 

38.  Statistique  des  publications. 
4.     Bibliothèques. 

41.  Notions  générales. 

42.  Base    d'organisation    internationale. 


—  192  — 

43.  Méthodes. 

431.  Catalogues. 

432.  Traitement  des  ouvrages. 

433.  Classement  des  ouvrages. 

5.  Dossiers  documentaires. 

51.  Notions  générales. 

52.  Forme   matérielle   des   dossiers   documentaires. 

53.  Matière  des  dossiers  documentaires. 

54.  Contenu    des    dossiers. 

55.  Analyse    et    dépouillement    des    travaux.    Résumés. 

56.  Fusion    des    répertoires    et    dossiers    centralisateurs. 

6.  Iconographie. 

61.  Notions    générales. 

62.  Iconographie   universelle    de   la    Botanique. 

63.  Index    iconographique    universel    de    la    Botanique. 

64.  Recommandations    pour    la    prise    des    photographies  scientifiques. 

65.  Objets  et  documents  à  photographier. 

66.  Procédés  de  reproduction. 

67.  Collections   de  clichés. 

7.  La  coopération  et  le  réseau  des  offices  et  termes  de  documentation. 

71.  Notions  générales. 

72.  Organes    publicateurs    et    directeurs    de    l'activité  scientifique. 

721.  Organes. 

722.  Leur   intervention    pour    l'observation    des    règles. 

723.  Leur   intervention    dans    la    division    du    travail. 

73.  Services  et  offices  de  documentation. 

731.  Service  de  documentation. 

732.  Office   central   de   documentation    pour   la    Botanique. 

74.  Relations    entre    Institutions    botaniques    et    entre   Botanistes. 

741.  Notions  générales. 

742.  Echanges  internationaux. 

743.  Prêts  internationaux. 

744.  Correspondance  internationale. 

Appendices. 

I.   Table   de    la   classification    bibliographique   décimale. 
II.  Liste  des  périodiques  de  botanique  avec  les  abréviations  de  leurs  titres. 

III.  Liste  des  Botanistes. 

IV.  Modèles  pour  l'application  des  règles  pour  la  Documentation  botanique. 


iq3 


REGLES 
1.  Considérations  générales  et  principes  dirigeants  (1). 
U.  —  La  Bibliographie  et  la  Documentation. 

111.  —  Notions. 

Par  Bibliographie,  on  entend  l'enremble  des  connaissances  théoriques  et  des  règles 
pratiques  relatives  aux  livres  et  aux  documents.  Par  Documentation,  on  entend  l'opération 
qui  consiste  à  recourir  aux  documents  pour  connaître  ce  qui  a  été  écrit  au  sujet  d'une 
question.  Au  sens  étroit  de  ces  mots,  on  entend  aussi  par  Documentation,  l'ensemble  des 
documents  sur  une  matière  déterminée  et  par  Bibliographie,  l'inventaire  qui  est  dressé  de 
ces  documents. 

112.  —  Les  Livres  et  les  Documents. 

Les  livres  et  les  documents  comprennent  tout  ce  qui  représente  ou  exprime,  à  l'aide 
de  signes  graphiques  quelconques,  un  objet,  un  fait  ou  une  idée.  Les  textes  imprimés  en 
constituent  aujourd'hui  la  catégorie  la  plus  nombreuse. 

D'une  manière  générale,  on  peut  dire  que  les  documents  de  toute  nature,  ceux 
qui  sont  établis  depuis  des  siècles  et  ceux  qui  continuent  incessamment  à  être  produits 
dans  tous  les  pays,  enregistrent  ou  ont  enregistré  au  jour  le  jour  tout  ce  qui  a  été  décou- 
vert, pensé,  imaginé,  projeté.  Ils  constituent  ainsi  le  mode  de  transmission,  de  génération 
à  génération  et  de  lieu  à  lieu,  des  acquisitions  intellectuelles  accumulées  par  l'homme. 
Dans  leur  ensemble,  les  livres  et  les  documents  forment  donc  la  mémoire  graphique  de 
l'Humanité,  le  corps  matériel  de  nos  sciences  et  de  nos  connaissances. 

113.  —  Nature  des  documents  graphiques. 

Les  documents  graphiques  comprennent  : 

1"  Les  écrits  ou  textes  qui  transcrivent  la  parole  à  l'aide  des  lettres  de  l'alphabet: 
les  uns  sont  imprimés  et  reproduits  en  multiples  exemplaires  (livres,  brochures,  feuilles 
volantes,  fiches,  revues,  journaux)  ;  les  autres  sont  à  l'état  de  manuscrits  et  généralement 
en  exemplaires  uniques  (manuscrits  proprement  dits,  anciens  et  modernes,  pièces  d'archives 
anciennes  et  modernes,  papiers  publics  et  privés,  etc.). 

2o  Les  images  (photographies,  gravures,  dessins,  croquis).  Elles  tlDiineiit  (.les  t)bjets 
une  figuration  réelle  et  concrète. 


(1)  Les  règles  ont  été  groupées  en  chapitres,  sous  chacun  desquels  elles  ont  été  divisées  à  leur  tour 
en  articles.  Le  numérotage  indique  à  la  fois  le  chapitre  et  toutes  les  subdivisions.  Ex.:  La  règle  32  est 
la  2<=  règle  du  chapitre  3;  la  règle  517  est  la  7c  règle  du  l«f  paragraphe  du  5=  chapitre. 


194 

3o  Les  idéogrammes.  Ils  donnent  à  l'aide  de  figures  une  représentation  convention- 
nelle synthétique  et  abstraite  des  objets  et  des  idées  dont  la  représentation  directe  et 
concrète   est   difficile   ou   impossible    (cartes,    plans,  schémas,  diagrammes,   etc.). 

40  Les  notations  conventionnelles.  Elles  constituent  pour  diverses  branches  des 
sciences  et  des  arts  des  moyens  concis  et  abrégés  d'exprimer  à  l'aide  de  signes  des  idées 
et  des  combinaisons  d'idées  dont  l'expression  verbale  serait  trop  longue  ou  trop  difficile 
(notations  musicales,  botaniques,  mathématiques,    chimiques). 

Les  documents  appartiennent  tantôt  exclusivement  à  l'une  de  ces  catégories,  tantôt 
ils  sont  mixtes  et  présentent  un  mélange  de  textes,  d'images,  d'idéogrammes  ou  de 
notations. 

114.  —  Méthode  basée  sur  l'emploi  des  documents. 

Pour  travailler  avec  méthode,  il  faut  d'abord  s'enquérir  du  point  de  savoir  si  le 
sujet  aura  été  étudié  et  à  quels  résultats  d'autres  seront  parvenus  ;  ensuite  il  faut  essayer 
au  moyen  de  nouvelles  découvertes  ou  de  l'étude  plus  approfondie  de  sources  déjà  connues 
antérieurement,  de  faire  avancer  la  science  et  de  modifier  les  résultats  précédemment 
obtenus.  ^ 

La  méthode  de  documentation  consiste  à  recourir  aux  documents  afin  d'y  puiser  des 
informations  et  des  renseignements  pour  l'acquisition  du  savoir,  pour  l'étude  et  la 
recherche  scientifique,  pour  le  contrôle  des  résultats  personnellement  acquis.  Elle  est  le 
complément  des  autres  méthodes  d'investigations:  l'observation,  l'expérimentation,  la 
déduction.  En  un  certain  sens,  elle  s'identifie  avec  toutes  ces  méthodes,  mais  elle  en  con- 
stitue le  mode  indirect.  Elle  exprime  ce  que  d'autres  ont  observé,  expérimenté,  déduit. 

Appuyée  sur  des  documents  complets  et  à  jour  (bibliothèques  et  collections),  aidée 
par  des  instruments  de  recherches  à  travers  ces  documents  (répertoires),  exercée  selon 
des  procédés  rationnels  et  réfléchis  (critique  des  sources),  la  méthode  de  documentation 
permet  vraiment  de  s'aider  de  la  collaboration  de  tous  ceux  qui  ont  travaillé  précédem- 
ment les  mêmes  questions  et  de  poursuivre  leurs  recherches  à  partir  du  point  011  ils  les 
ont  laissées. 

Par  là,  elle  rend  possible  la  division  du  travail  intellectuel  et  permet  à  tout  instant 
une  plus   complète   utilisation  des   résultats  acquis. 

115.  —  Utilité  et  rôle  de  la  documentation. 

La  documentation  a  sa  place  propre  aux  côtés  de  l'enseignement  et  de  la  recherche 
scientifique.  L'oeuvre  de  la  science  est  toute  dans  l'investigation  des  faits  nouveaux;  elle 
laisse  à  d'autres  le  soin  de  la  conservation  des  résultats  qu'elle  a  obtenus.  L'enseignement 
a  pour  tâche  la  formation  graduelle  et  uiéthodique  des  intelligences,  selon  les  cycles 
scolaires  et  universitaires,  entre  ceux  qui  produisent  et  qui  écrivent  et  ceux  qui  pensent, 
qui  cherchent  et  qui  veulent  produire. 


-  igS- 

12.         Organisation  de  la  Bibliographie  et  de  la  Documentation. 

121.  —   Nécessité   d'une  organisation  systématique. 

Les  sciences  ne  peuvent  faire  des  progrès  sans  un  système  régulier  de  bibliograpliic 
et  de  documentation  qui  soit  reconnu  et  employé  par  l'immense  majorité  des  savants  de 
tous  les  pays.   (Conf.  Règles  de  terminologie  botanique,  n"   1). 

La  nécessité  d'une  organisation  systématique  de  la  documentation  se  déduit  des  consi- 
dérations suivantes:  Utilité  générale  et  fonctions  multiples  des  livres  et  des  périodiques; 
quantité  de  publications  annuellement  produites  et  venant  s'ajouter  à  la  masse  des  publi- 
cations antérieures;  dispersion  des  ouvrages  dans  un  grand  nombre  de  bibliothèques,  diffi- 
cultés de  connaître  l'existence  des  publications  au  moment  où  celles-ci  sont  utiles,  grand 
nombre  de  bibliographies,  listes  des  catalogues  établies  d'après  des  plans  divers  et  sans 
lien  entre  elles,  dont  aucune  ne  donne  au  chercheur  la  certitude  d'avoir  épuisé  les  recher- 
ches, par  suite,  recommencement  continuel  des  mêmes  travaux  et  perte  de  temps  dans  les 
investigations  bibliographiques;  caractère  inorganique  des  publications  scientifiques  elles- 
mêmes  qui  sont  soustraites  à  toute  règle,  déterminant  la  distribution  rationnelle  des 
matières  et  la  présentation  des  résultats  sous  des  formes  les  rendant  comparables  et  utili- 
sables comme  matériaux  d'autres  travaux. 

122.  —  Principes   de   l'organisation. 

Des  deux  ordres  de  desiderata,  exposés  dans  le  paragraphe  précédent,  ilécoule  un 
ensemble  de  règles  particulières  : 

U'  L'organisation  doit  embrasser  toutes  les  espèces  de  documents  et  tous  les  modes 
de  documentation;  elle  nécessite  des  règles,  la  reconnaissance  d'une  autorité  pour  promul- 
guer les  règles,  à  savoir  le  Congrès  international  de  Botanique  d'accord  avec  l'Association 
internationale  des  Botanistes,  l'acquiescement  des  particuliers  et  l'existence  d'un  organisme 
central  pour  présider  au  contrôle  de  l'application  des  règles  et  à  la  concentration  des 
collections. 

2cj  En  ce  qui  concerne  la  production  des  documents,  il  faut  considérer  que  toute 
publication,  si  minime  soit-elle,  est  une  contribution  à  l'œuvre  scientifique  totale.  Comme 
telle,  elle  doit  parvenir  facilement  à  la  connaissance  des  intéressés.  A  cette  fin,  il  faut  que 
toute  publication,  en  tant  que  contenant  des  résultats,  soit  faite  sous  une  forme  compa- 
rable, utilisable,  susceptible  d'être  intégrée  à  'l'ensemble  du  corps  bibliographique  de  la 
science;  il  faut  que  des  collections  systématiques  soient  établies  par  la  juxtaposition 
d'éléments  particuliers;  il  faut  que  l'entente  intervieiuie  pour  la  coopération  aux  publica- 
tions générales. 

3°  En  ce  qui  concerne  l'utilisation  des  documents,  il  y  a  lieu  de  viser  à  la  facilité 
de  communication  des  données  scientifiques  contenues  dans  les  documents.  A  cet  effet,  la 
documentation  doit  être  centralisée,  complète  et  tenue  à  jour,  et  il  y  a  lieu  de  créer  un 
réseau  international  de  communication  intellectuelle  fédérant  tous  les  services  de  documen- 
tation. 


ig6 

4°  L'organisation  doit  tenir  compte  des  relations  de  la  Botanique  avec  les  autres 
sciences  à  raison  du  caractère  auxiliaire  de  celles-ci.  Elle  a  aussi  à  tenir  compte  des  desi- 
derata de  l'organisation  internationale  de  la  documentation  tels  qu'ils  ont  été  formulés 
par  les  Congrès  internationaux  de  Bibliographie  et  de  Documentation  ainsi  que  des 
méthodes  d'unification  et  de  coordination  formulées  par  ces  congrès. 

5°  L'organisation  internationale  doit  être  réalisée  non  par  voie  d'absorption,  mais 
par  voie  d'utilisation  de  tous  les  éléments  existants,  lesquels  doivent  conserver  leur  autono- 
mie et  leur  vie  propre.  (Cfr.  Déclaration  à  la  Conférence  internationale  de  Bibliographie  et 
de    Documentation   de   Bruxelles,    1908). 

123.  —  Relations  d'un  travail  particulier  avec  l'ensemble  des  autres  travaux. 

La  science  se  propose  comme  but  la  description  de  l'Univers  ainsi  que  l'explication 
de  la  genèse,  du  développement  et  du  fonctionnement  des  êtres  et  des  objets  qui  le  con- 
stituent. Cette  œuvre  ne  peut  être  réalisée  que  par  la  coopération  de  tous  les  travailleurs. 
Toutes  les  données  recueillies,  tous  les  faits  observés,  toutes  les  théories  formulées  sont 
un  acheminement  vers  ce  but  et  comme  tels  offrent  une  utilité.  11  est  nécessaire  que 
constamment  les  travailleurs  puissent  recourir  aux  travaux  déjà  accomplis  et  qu'ils  puissent 
trouver  ceux-ci  prêts  à  être   utilisés,  comme  en  des  magasins   disposés  à  cet  effet. 

11  est  nécessaire  dès  lors  que  chaque  travail  nouvellement  produit  puisse  être  facile- 
ment incorporé  à  l'ensemble  formé  des  ouvrages  antérieurement  publiés.  Il  en  résulte  que 
la  préparation  de  toute  publication  scientifique  doit  envisager  le  travail  non  seulement  en 
lui-même,  mais  aussi  dans  ses  rapports  avec  les  travaux  similaires.  Tout  en  constituant  en 
lui-même  une  œuvre  indépendante  ayant  sa  fin  propre,  et  tout  en  subordonnant  sa  rédac- 
tion à  cette  fin,  il  est  désirable  que  chaque  travail  puisse  également  être  considéré  comme 
une  contribution  à  l'édifice  général  de  la  science.  En  ce  sens,  tout  auteur  doit  être  consi- 
déré comme  le  collaborateur  d'une  sorte  de  grand  livre  universel,  consacré  à  l'exposé 
intégral  de  la  science  et  formé  intellectuellement  de  l'ensemble  des  publications  faites;  tout 
travail  particulier  doit  être  considéré  par  la  pensée  comme  une  partie  d'un  tel  exposé.  Le 
«  Livre  Universel  de  la  Science  »  est  supposé  être  le  total  des  ouvrages  publiés  ;  il  a  une 
existence  purement  intellectuelle.  Il  tend  aussi  vers  une  existence  matérielle  sous  la  forme 
des  grands  travaux  de  compilation. 

124.  —  Méthodes   documentaires  en  général. 

Les  éléments  principaux  des  méthodes  documentaires  sont  : 

lo  La  formule  ou  rédaction  type.  Elle  permet  de  rédiger  certains  documents  ou 
éléments  de  documents,  selon  des  dispositions  uniformes  et  coordonnées,  de  manière  à 
pouvoir  les  utiliser,  tantôt  isolément  ou  analytiquement,  tantôt  comme  matériaux  distincts 
d'ensembles  synthétiques.  Ces  formules  mettent  en  œuvre  des  notations  scientifiques,  des 
schémas,   des   dogmes,   des   dessins   et  illustrations  photographiques,  etc. 

2o  La  fiche  de  format  uniforme.  Elle  permet  d'individualiser  sur  feuillet  séparé 
chaque  renseignement,  de  le  rédiger  ainsi  d'une  manière  définitive,  en  tout  lieu  et  à  tout 
moment,  sans  être  astreint  à  le  consigner  dans  des  registres  ou  des  publications  indivi- 


-  197  — 

sibles  et  dt   l'intégrer  ensuite   dans  des  ensembles   ordonnés,    composés    d'éléments    tous 
semblables.  (Répertoires). 

3°  La  classification  par  matière,  à  notation  chiffrée  décimale,  permet  d'attribuer  à 
chaque  document  et  à  chaque  fiche  un  numéro  de  classement  invariable  qui  assigne  à 
chaque  travail  sa  place  propre  dans  les  cadres  encyclopédiques  de  la  documentation  interna- 
tionale, indépendante  de  toute  langue  nationale.  Elle  est  applicable  indistinctement  au'  clas- 
sement des  bibliographies,  des  bibliothèques  et  de  leurs  catalogues,  des  dossiers  docu- 
mentaires, des  dossiers  administratifs;  elle  est  applicable  aussi  à  la  répartition  des 
matières   dans   certaines   publications   documentaires  et  à  leurs  tables  et  index  des  matières. 

4o  Les  règles  ou  instructions  de  travail.  Elles  exposent  d'une  manière  complète  et 
détaillée  la  suite  des  opérations  à  faire,  afin  de  rendre  possibles  la  continuité  des  travaux, 
la  coopération  d'un  grand  nombre  de  travailleurs  et  le  maintien  de  l'unité  indispensable 
de  leurs  entreprises. 

5°  Les  programmes  des  travaux  à  faire,  sans  cesse  complétés  et  revisés.  Ils  servent 
de  liens  entre  les  travaux  et  de  buts  collectifs  aux  efforts. 

6o  Les  inventaires  détaillés  et  tenus  à  jour  des  collections  et  des  travaux  déjà  réali- 
sés. Ils  ont  pour  but  d'éviter  les  gaspillages  de  temps  et  de  travail  et  les  doubles  emplois. 

125.  —  Rôle  des  associations  et  des  congrès  dans  l'organisation. 

11  est  désirable  que  les  grands  corps  scientifiques,  notamment  les  associations  et  les 
congrès  internationaux  interviennent  en  vue  d'une  certaine  réglementation  des  travaux  et 
de  la  direction  de  certaines  publications  fondamentales. 

Il  leur  appartient  de  mettre  fin  au  gaspillage  actuel  des  forces  de  travail  qui  résultent, 
d'une  part,  de  ce  que  les  travaux  produits  sont  peu  ou  mal  connus,  d'autre  part,  de  ce 
que  les  travailleurs  perdent  leur  temps  en  vaines  recherches,  multiplient  les  redites,  ne 
tiennent  pas  compte  des  faits  acquis. 

L'action  régulatrice  des  corps  savants  peut  s'exercer  de  diverses  manières  :  en 
formulant  et  en  faisant  adopter  des  règles  précises  et  unifiées  ;  en  soumettant  les  écrits  à 
une  critique  sévère;  en  prenant  des  mesures  pratiques  pour  la  concentration  des  documents 
et  leur  mise  à  la  disposition  des  travailleurs;  en  patronnant  et  en  contrôlant  les  grandes 
publications  centralisatrices  de  chaque  science.  (V.  Art.  7). 

13.  —  Codification  des  Règles  de  Bibliographie  et  Documentation. 
131.  —  Notions  générales. 

Les  règles  relatives  à  la  bibliographie  et  à  la  documentation  sont  présentées  en  un 
code  systématique  analogue  au  code  des  règles  de  la  nomenclature.  Ce  code  consiste  en 
grande  partie  en  une  codification  des  usages  existants.  Là  où  ces  usages  étaient  en  dés- 
accord les  uns  avec  les  autres,  comme  aussi  là  oii  des  exemples  utiles  à  suivre  ont  été 
trouvés  dans  d'autres  sciences  que  la   Botanique,   on   a  préconisé   des   solutions   nouvelles. 

D'une  manière  générale,  les  règles  de  la  documentation  ne  peuvent  être  ni  arbi- 
traires ni  imposées.   Elles  doivent  être  simples   et   basées   sur   des   motifs   assez   clairs  et 

13 


—  igS  — 

assez  forts  pour  que  chacun  les  comprenne  et  soit  disposé  à  les  accepter.  Toutefois,  l'en- 
tente en  vue  de  la  coopération  rend  nécessaire  certaines  règles  conventionnelles  dont  il  y 
a  lieu  d'accepter  l'emploi    (Cf.   Principes   de   la  terminologie   botanique,  N"   2). 

132.  —  Corrélations   avec   les  règles   arrêtées  par   les  Congrès   de   Bibliogra- 
phie et  de  Documentation. 

11  est  désirable  que  les  principes  et  les  règles  de  la  Bibliographie  et  de  la  Docu- 
mentation soient  aussi  semblables  que  possible  dans  les  diverses  sciences  (Cf.  Règle  de 
terminologie   botanique,   N»   5). 

Les  présentes  règles  renvoient  fréquemment  pour  les  détails  aux  règles  générales 
adoptées  par  les  Congrès  internationaux  de  bibliographie  et  de  documentation.  Ces  congrès 
ont  envisagé  beaucoup  de  questions  en  se  plaçant  à  un  point  de  vue  tout  à  fait  général. 
Ils  ont  formulé  un  ensemble  de  règles  très  détaillées   auxquelles   il  importe  de  se  rallier. 

133.  —  Contenu  des  règles. 

Les  règles  suivantes  ont  pour  objet  : 

a)  Les  publications:  Rédaction  des  publications,  antériorité,  principaux  types  de 
publications,   connexions   nécessaires  entre  elles  et  plan  général  des  publications. 

b)  La  Bibliographie:  Règles  pour  la  rédaction  des  notices,  la  formation  des  réper- 
toires,  les   citations;    établissement   de   la   statistique  des  publications. 

c)  Les   bibliothèques:   Collections,    catalogues,  échanges,  prêts. 

d)  Les  dossiers  documentaires;  Analyse. 

e)  L'iconographie    (iconothèque)   et   la   photographie  documentaire. 

/)  Les  organes  publicateurs  :  Sociétés,  établissements,   éditeurs,   revues. 
g)  Les  services  et  offices  de  documentation. 

h)  Les  relations  entre  institutions  botaniques  et  botanistes  :  correspondances, 
échafiges,   prêts. 

134.  —  Caractère  des  règles.  —  Règles  et  recommandations. 

On  a  établi  une  distinction  entre  les  règles  et  les  recommandations.  Les  règles 
constituent  le  minimum  nécessaire  pour  que  puissent  s'établir  l'entente  et  la  coopération. 
Les  recommandations  visent  à  un  travail  d'ensemble  plus  parfait  et  plus  homogène.  On  a 
indiqué  cette  différence  par  les  mots  (règles)  et  (recommandation)  inscrits  entre  paren- 
thèses à  la  suite  de  certains  articles  ou  partie   d'article. 

Un  procédé  contraire  à  une  règle  ne  peut  être  conservé;  un  procédé  contraire  à  une 
recommandation  ne  constitue  pas  un  modèle  à  imiter,  mais  il  ne  peut  être  rejeté.  Aucun 
usage  contraire  aux  règles  ne  peut  être  maintenu  s'il  entraîne  des  confusions  ou  des 
erreurs.  Lorsqu'un  usage  n'a  pas  d'inconvénient  grave  de  cette  nature,  il  peut  motiver  des 
exceptions  qu'il  faut  cependant- se  garder  d'étendre  ou  d'imiter.  A  défaut  de  règles,  ou 
si  les  conséquences  des  règles  sont  douteuses,  un  usage  établi  fait  loi  (Principe.  Conf. 
Règles  de  terminologie   (Botanique,  No  4). 


—  199  — 

135.  —  Sanction  des  règles. 

Il  est  désirable  que  l'application  des  règles  soit  considérée  comme  un  devoir  imposé 
par  l'entente  en  matière  d'organisation  scientifique.  La  sanction  des  règles  doit  consister 
en  une  appréciation  critique  sévère  pour  quiconque  refuse  de  s'y  conformer.  Elle  peut  aussi 
consister  en  une  reconnaissance  ou  une  méconnaissance  des  droits  scientifiques  de  priorité 
avec,  le  cas  échéant,  les  conséquences  juridiques  attachées  à  la  priorité  par  les  lois  sur 
la  protection  et  la  propriété  scientifique,  littéraire,    artistique   et    industrielle. 

136.  —   A   qui   incombe   l'application  des  règles? 

L'application  des  règles  relatives  à  la  publication  incombe  partie  au.\  auteurs,  partie 
aux  éditeurs.  Les  auteurs  devraient  exiger  que  les  éditeurs  de  leurs  travaux  se  conforment 
aux  règles  et,  réciproquement,  les  éditeurs  devraient  l'exiger  des  auteurs.  Les  sociétés  et 
les  établissements  scientifiques  agissant  comme  éditeurs  de  travaux  ont  à  veiller  d'une 
manière  toute  spéciale  à  l'application  des  règles.  Il  leur  appartient  de  réaliser  les  usages 
nouveaux  introduits  par  les  règles  nouvelles  et  de  combattre  les  errements  anciens  en 
opposition  avec  elles. 

2.  —  Publications.  —  Rédaction  des  travaux  scientifiques. 

21.  —  Règles  communes  à  toutes  les  Classes  de  publications. 

211.  —  Définition  d'une  Publication. 

Par  publication,  on  entend  tout  travail  destiné  au  public  et  mis  à  sa  disposition  dans 
des  conditions  d'accessibilité  suffisante  pour  permettre  aux  intéressés  d'en  prendre  con- 
naissance. 

Toute  recherche  doit  ab(nitir  à  une  publication,  puisque  les  plus  belles  découvertes 
ne  sont  rien  sans  publicité.  La  publicité  scientifique  résulte  du  fait  que  les  écrits  viennent 
à  la  connaissance  des  hommes  spéciaux  et  entrent  dans  le  cercle  de  leurs  lectures  ou  de 
leurs  consultations  habituelles. 

Au  point  de  vue  de  la  publicité  scientifique,  il  ne  peut  être  donné  de  définition  limi- 
tati\e  d'une  publication.  La  publication  résulte  notamment:  1'^  d'impriiués  ou  de  figures; 
2"  d'impression  de  figures  ou  d'autographies  quelcoiujues  ;  3"  d'éticpiettes  d'exsiccata  impri- 
mées  (art.  42  des   Règles  de  la  Nomenclature    botanique). 

212.  —  Rédaction  des  textes  scientifiques. 

212.1.    —    Principes    généraux. 

Les  auteurs,  dans  leurs  écrits,  doivent  s'efforcer  de  présenter  les  choses  de  manière 
à  faire  comprendre  les  résultats  sans  fatigue,  et  cela,  en  ordonnant  les  données  de  leurs 
travaux  selon  une  méthode  rigoureuse.  Rien  ne  sert  de  publier  si  l'on  n'est  pas  lu  et, 
pour  être  lu,  il  faut,  avant  tout,  être  lisible,  facilement  et  rapidement.  La  nécessité  de 
comprendre  et  d'être  compris  est  le  principe  qui  domine  les  règles 


—    200    — 

Cf.  a)  Alph.  de  Candolle,  La  Phytographie  ou  l'art  de  décrire  les  végétaux  considérés  sous  diffé- 
rents points  de  vue;  b)  F.  Crépin,  Guide  du  Botaniste  en  Belgique,  ouvrage  datant  de  1878,  mais  qui 
contient  d'utiles  recommandations  sur  la  rédaction  et  la  publication  des  travaux  de  botanique;  c)  Le  Com- 
niitee  of  Zoological  Bibliography  and  Publication  de  la  British  Association  a  fait  rapport,  en  1897,  sur 
les  règles  de  publication  en  zoologie;  d)  Davis.  William,  Morris, /-"a/^r/'i  o«  si's/^'wia/fc  Gco^z-a/'/zj', 
Proc.  Am.  Phil.  Soc.  1902.  The  deficiency  of  systematic  classification;  c)  Plan  imprimé  pour  la  publica- 
tion des  renseignements  météorologiques.  Comité  international   de   météorologie. 

212.2.  —  Descriptions   scientifiques. 

Il  est  désirable  que  les  diverses  descriptions  scientifiques  soient  rendues  tout  à  fait 
comparables  entre  elles. 

A  cet  effet,  il  y  a  lieu  de  voir  établir  pour  chaque  science  des  rédactions-type, 
selon  lesquelles  doit  être  présentée  la  description  scientifique  des  objets  de  la  science.  Dans 
ce  but,  il  y  a  lieu  de  déterminer  les  principes  d'une  technique  complète  de  la  description 
scientifique,  permettant  de  rendre  celle-ci  à  la  fois  précise,  concise,  méthodique,  compa- 
rable et  directement  utilisable  pour  les  travaux  de  synthèse.  Il  y  a  lieu,  notamment,  de 
déterminer  avec  soin:  a)  quels  éléments  morphologiques,  anatomiques,  etc.,  doivent  être 
visés  dans  les  descriptions;  b)  l'ordre  de  succession  dans  lequel  ces  éléments  doivent  être 
décrits,  ordre  qui  doit  être  toujours  le  même,  et  sans  revenir  plusieurs  fois  sur  les  mêmes 
éléments;  c)  les  moyens  avec  lesquels  doit  se  faire  la  description  des  monographies 
descriptives  conformément  à  la  terminologie,  à  la  nomenclature,  aux  notations  et  à  la 
langue  adoptées;  d)  les  unités  de  mesures  et  les  échelles  graduées  à  employer  pour  pré- 
ciser la  description  et  déterminer  notamment  les  <.<  constantes  y>  des  objets  décrits. 

Cfr.  —  L'art.  107  des  Règles  de  la  Nomenclature  botanique  qui  s'exprime  ainsi,  en  ce  qui  concerne  les 
diagnoses  : 

«On  ne  peut  assez  recommander  aux  auteurs  qui  décrivent  de  nouvelles  espèces  dans  leurs  moin- 
»  dres  particularités  morphologiques,  biologiques,  etc.,  de  joindre  à  ces  descriptions  de  succinctes  diagnoses 
»  en  anglais,  français,  allemand,  italien,  ou,  ce  qui  est  préférable,  en  latin.»  (Saccardo:  Diagn.  et  nom. 
mycol.  Art.  1.  Ann.  1904).  —  A  défaut  d'une  codification  détaillée  des  règles  de  rédaction  parfois  difficile, 
les  formes  passibles  de  rédaction  et  d'ouvrages  dansil  est  désirable  de  voir  dresser  des  états  des  principa 
chaque  spécialité  avec  renvoi  pour  bons   modèles  à  des  ouvrages  existants. 

212.3.  —  Répartition  des  matières    dans    les   travaux   scientifiques. 

Les  travaux  qui  ont  en  vue  une  certaine  synthèse,  tels  que  les  monographies  anato- 
miques et  physiologiques,  peuvent  utilement  être  divisés  en  deux  parties:  une  partie  prin- 
cipale résumée  et  une  partie  accessoire  détaillée.  Dans  la  partie  principale,  on  exposera 
sobrement  les  faits  et  les  idées  qui  renferment  l'intérêt  principal  de  la  publication,  et  on 
éliminera  avec  soin  toutes  les  digressions,  tous  les  détails  d'intérêt  médiocre,  toutes  les 
discussions  qui  ne  portent  pas  sur  le  fond  même  du  sujet.  On  insistera  particulièrement  sur 
les  progrès  accomplis  et  on  indiquera,  en  termes  de  conclusion,  les  résultats  obtenus  ou 
les  thèses  et  propositions  qu'on  s'est  efforcé  de  démontrer.  Dans  la  partie  accessoire  ou 
documentaire,  on  mettra  sous  forme  de  notes,  de  documents  ou  de  pièces  justificatives, 
en  plus  petit  caractère,  si  l'on  veut,  tout  ce  qui  aura  été  éliminé  de  l'exposé  général. 
Ces  notes  et  ces  documents  seront  rattachés  à  la  partie  principale  par  l'emploi  de  numéros 
correspondant  paragraphe  par  paragraphe,  le  plan  étant  le  même  (Cf.  Yves  Delages.) 

D'une  manière  générale,  il  est  désirable  d'employer  des  caractères  de  grandeur  diffé- 
rente pour  ce  qui  est  d'utilisation  différente.  Ainsi,  la  partie  descriptive  des  travaux  n'inté- 


—    20I    — 

ressant  que  les  spécialistes,  peut  être  imprimée  en  petits  caractères,  tandis  que  les  résul- 
tats et  conclusions  seront  imprimés  en  grands  caractères. 

N.  B.  —  Comme  application  de  ce  principe  très  général,  il  est  désirable  de  mieux  codifier  les  règles 
pour  l'établissement  des  diagnoses. 

212.4.    —   Types    divers   de    travaux   scientifiques. 

212.41.  —    Principes    généraux. 

On  distingue  trois  sortes  de  travaux   scientifiques  : 

o)  Les  travaux  analytiques  ou  descriptifs,  dans  lesquels  l'auteur  envisage  un  seul 
élément  (monographies  descriptives,  expériences  particulières,  cas  spéciaux,  etc.). 

/;)  Les  travaux  synthétiques,  dans  lesquels  l'auteur  envisage  l'ensemble  des  éléments 
et  se  sert  de  données  fournies  par  les  travaux  analytiques  pour  construire  des  hypothèses 
et  des  théories  ou  présenter  des  résultats  généraux. 

c)  Les  travaux  centralisateurs  concentrant  par  voie  de  compilation  les  données 
éparses  dans  les  nombreux  travaux  analytiques  relatifs  à  une  même  matière,  les  classi- 
fiant  et  les  présentant  sous  forme  de  tables,  listes,  revues  ou  répertoires  commodes  pour 
l'usage. 

Il  existe  des  types  mixtes  de  ces  trois  sortes  de  travaux,  comme  par  exemple  les 
publications  qui  reproduisent  des  éléments  anciens  en  les  mettant  au  point  et  en  les  com- 
plétant par  des   éléments  nouveaux. 

Au  point  de  vue  de  l'originalité  ou  de  la  répétition  des  données  scientifiques  dans  les 
publications,  il  y  a  lieu  de  distinguer  les  travaux  qui  exposent  pour  la  première  fois  des 
matières  nouvelles  et  comblent  ainsi  des  lacunes  signalées  dans  le  programme  général  de 
la  science,  et  les  publications  qui,  sans  avoir  la  prétention  d'apporter  du  neuf,  présentent 
les  résultats  acquis  avec  plus  d'ordre,  de  précision  et  de  clarté  et,  par  suite,  tendent  à 
accroître  leur   intelligibilité  et  leur  exactitude. 

212.42.  —  Travaux  de  concentration   et   de  compilation. 

C'est  pour  chaque  science  un  travail  immense  de  reproduire  dans  un  même  en- 
semble toutes  les  monographies  qui  ont  été  consacrés  à  la  description  des  objets  dont 
elle  s'occupe.  Pour  cette  concentration  des  matériaux,  il  peut  être  procédé  par  degré  à 
l'aide  de  publications  de  certains  tj'pes  auxquels  on  réservera  conventionnellement  les 
dénominations  suivantes:  , 

a)  LES  RECUEILS.  —  Ils  ont  pour  objet  la  reproduction  ///  extenso  de  documents 
et  travaux  déjà  publiés  ailleurs  mais  qu'il  est  difficile  de  consulter  à  cause  de  leur  épar- 
pillement  dans   de   nombreuses  publications. 

h)  LES  RÉPERTOIRES.  -  Ils  ont  pour  objet  de  présenter  sous  une  forme  pratique 
pour  la  consultation  et  la  lecture,  le  résumé  condensé  de  grandes  quantités  de  données 
et  de  matériaux.  Tantôt,  ces  répertoires  donnent  le  relevé  de  tous  les  objets  de  la  science 
avec  un  bref  expo&é  des  données  les  concernant;  tantôt,  ils  signalent  simplement  les 
matériaux  existants  lorsque  ceux-ci  sont  déjà  coordonnés  dans  quelques  sources  générales 
et  ils  se  bornent  à  présenter  en  tableaux  les  résultats  individuels  qui  sont  disséminés 
dans  de  nombreuses  autres  sources  particulères. 


—    202    — 

c)  LES  CATALOGUES,  LISTES  OU  TABLES.  —  Ils  ont  pour  but  de  signaler 
l'existence  d'objets,  de  groupes  d'objets,  de  faits  ou  phénomènes  et  d'indiquer  éventuel- 
lement les  sources  auxquelles  il  y  a  lieu  de  recourir  pour  retrouver  les  données  y 
relatives. 

Il  est  désirable  que  pour  chaque  science  des  règles  soient  établies  prescrivant  la 
manière  de  rédiger  et  de  publier  en  coopération  les  recueils,  les  répertoires,  les  catalogues, 
et  que  ces  règles  particulières  dérivent  d'un  système  général  de  règles  communes  à  la 
documentation   de   la  science  tout  entière. 

212.5.    —    Division    des    travaux:    rubrication    et    pagination. 

212.51.  —    Principes    généraux. 

Dans  tout  travail,  la  répartition  des  matières,  selon  les  divisions  d'un  cadre  ordonné 
d'une  manière  logique  et  facile  à  comprendre,  a  une  importance  capitale.  Elle  permet 
d'apporter  de  la  concision  aux  exposés;  elle  en  facilite  la  lecture  et  surtout  la  consultation 
lorsqu'il  y  a  lieu  de  recourir  au  travail,  non  pour  en  prendre  une  connaissance  intégrale, 
mais   pour    v  puiser    un   simple   renseignement. 

[Cf.  Exemples  empruntés  à  d'autres  sciences:  Les  Cmind^àtzc  jiir  die  Hciausgabe  von  Actciisiacken 
ziir  neuercn  Geschichtc,  délibérés  par  le  2'-'  et  3^  Congrès  des  historiens  allemands  en  1894  et  1S95. 
{Deiitsc/ic  Zcitschrift  tiir  Cifscliichts-W Lsscnschuff.  XI,  p.  200,  XII,  p.  364).  —  Instructions  pour  la  publi- 
cation des  textes  historiques  {Biillctiii  de  la  Commission  royale  d'histoire  de  Beli^iqiie,  5<=  série,  VI,  1886). 
—  Instructions  pour  la  collaboration  aux  Pandectes  belges,   etc.]. 

212.52.  —    Divisions. 

La  division  fondamentale  des  travaux  se  fait  en  paragraphes.  Selon  l'étendue  des 
travaux,  ces  paragraphes  sont  réunis  en  chapitres  et  ceux-ci  sont  groupés  en  parties. 
Dans  les  ouvrages  de  très  grande  étendue,  il  est  également  fait  usage  de  la  division  en 
section,  division  iiîtermédiaire  entre  les  paragraphes  et  le  chapitre,  et  aussi  de  la  division 
en  tome  qui  correspond  souvent  à  celle  de  partie, 

Chaque  division  doit  être  consacrée  au  développement  d'une  idée  bien  distincte  ou 
au  groupement  de  faits  d'un  ordre  bien  caractérisé,  de  manière  à  constituer  un  lout  indé- 
pendant et  à  pouvoir  éventuellement  être  détaché  pour  la  formation  des  répertoires.  Des 
paragraphes  traitant  d'une  manière  unique  peuxent  soinent  avec  a\antage  être  traités 
comme   des    appendices   séparés   et   être    munis    de    titres    permettant    de    les   désigner. 

212.53.  —   Rubrication  et    [itres    des    divisions. 

Chaque  division  est  rubrique  et  reçoit  un  titre  qui  en  exprime  clairement  le 
contenu.  Ces  titres  sont  libellés  en  termes  concis  et  ne  prêtant  à  aucune  ambiguïté. 
Tantôt  ils  sont  formés  d'un  ou  plusieurs  mots,  substantifs  et  adjectifs  placés  en  vedette 
et  formant  «  étiquette  :;  ;  tantôt  ils  sont  formés  de  substantifs  et  verbes  formant  une 
phrase  qui  exprime  en  résumé  l'idée  principale  qu«  est  développée   dans  la  division. 

Ces  titres  sont  imprimés  en  caractères  d'ordres  différents  (grandeur  et  largeur)  de 
manière  à  bien  montrer  la  subordination  et  la  corrélation  des  idées  et  à  faire  apparaître 
clairement    la   structure   générale    de    l'cnivrage 

La  rubrication  peut  aussi  être  utilement  indiquée  clans  les  marges,  sur  le  enté  des  pages.  Cette 
disposition  a  l'avantage  de  ne  pas  morceler  le  texte  (jui  demeure  continu.  (Ex.:  Ad.  Engler,  Rapport 
iiir   les  progrès  de   la   Géographie   botanique). 


2o3 


212.54.  —  Numérotage  dus    divisions. 

(JhacjiR'  cli\isif)n  est  exprimée  par  un  mmiéro  cjiii  sert  à  la  clcsi(,nier,  sous  une  forme 
commode,  dans  les  tables  et  les  citations  par   référence. 

(a-   numérotajre   peut   prendre   l'une  des  formes  suivantes: 

I"  Numérotage  fractionné  des  parties,  chapitres,  paragrajilies.  Dans  chaque  partie, 
dans  chaque  chapitre,  le  numérotage  recommence.  E.xemple  :  2^^  partie,  3^-  chapitre, 
2e  section,  3*^  paragraphe. 

2'J  Numérotage  continu  des  paragraphes  à  travers  tout  l'ouvrage.  La  division  en 
chapitres  et  en  parties  est  alors  indépendante  de  la  tlixision  en  paragraphes,  txemple  : 
N"    144    étant    par    h\pothèse    le    h'    paragraphe    du    U     chapitre. 

3"  Numérotage  relatif  indiquant  par  un  numéro  décimal  les  divisions,  de  ijuelque 
degré  qu'elles  soient  (partie,  chapitre  ou  paragraphe),  et  rappelant  ainsi  la  pi  ice  (.|ue  ces 
divisions  occupent  dans  le  plan  de  l'ouvrage.  Exemple  :  232.1  signifie  2^-  partie,  3^-  cha- 
pitre, 2f  section,  Ici  paragraphe.  Dans  ce  cas,  2-3  est  le  numéro  du  3c  chapitre  de  la  2e  partie  ; 
2  est  le  numéro  qui  désigne   la  2e    partie   de   chaque   chapitre,   de   chaquf   partie. 

Le  numérotage  est  indiqué  en  tête  du   paragraphe    (1). 

212.55.  —   Indices  de  la    Classification    bibliofjraphiquc    universelle. 

En  outre,  chaque  paragraphe  porte  l'indice  de  la  classification  bibliographique 
universelle.  Cet  indice  est  inscrit  à  la  fin  du  paragraphe  et  entre  crochets  pour  le  distin- 
guer du  numérotage  propre  à  l'ouvrage  lui-même.  Il  a  pour  but  de  rattacher  le  travail  à 
l'ensemble  de  la  documentation  de  la  science  pour  laquelle  cette  classification  a  été 
adoptée.  Chaque  paragraphe  d'un  travail,  après  avoir  été  découpé  et  monté  sur  fiche 
mobile,  peut  ainsi  être  classé  mécaniquement  dans  les  dossiers  des  répertoires  de  docu- 
mentation. 

Ainsi  par  exemple,  un  paragraphe  sur  la  croissance  de  la  feuille  sera  indexé  in  fine 
[58.14.53].  Ce  numéro  est  propre  à  cette  question  dans  la  classification  bibliographique 
universelle,  alors  cependant  que,  dans  le  travail  envisagé,  le  paragraphe  en  question  pourrait 
constituer  le  3e  du  2e  chapitre,  indication  cà  inscrire   en   tête   sous   la   forme   w  32. 

Lorsque  la  classification  universelle  elle-même  a  été  adoptée  pour  le  classement 
interne  des  matériaux  de  l'oux  rage,  le  numérotage  des  paragraphes  se  confontl  a\cc  celui 
des  indices  de  classement  et  ces  derniers  seuls  sont  alors  inscrits  en  tête  des  ilivisions 
(voir   ci-après   les   règles   relatives   à  la   classification). 

Cfr.  «Manuel  du  Répertoire  Bibliographique  Universel    ,  publié  |)ar  l'Institut  liuerniitional  de  Biblio- 
graphie. Il  contient  les  tables  détaillées  de  la  classification. 

212.56.  —  Sommaires. 

L'ensemble  des  titres  disposés  en  tableau  constitue  le  sommaire  du  travail,  ou  sa 
table  méthodique  des  matières.  Lorsque  le  travail  est  étendu,  le  sommaire  afférent  à  chaque 
chapitre,  est   reproduit    en   tête   du   chapitre.    Lorsque    les   titres  sont    libellés   en    phrase,   le 

(1)   C'est   le  système  de   luimérot.igo   appli(|iif  ,in\    prcsriil.-s    i.l;1cs. 


—    204    — 

sommaire  constitue  en  quelque  sorte  le  résumé  ou  les  conclusions  du  travail.  Il  satisfait 
ainsi  directement  aux  desiderata  de  l'analyse  documentaire  dont  question  au  chapitre 
«  Documentation  ». 

212.6.   —  Date  de  publication. 

L'inscription  de  la  date  sur  les  publications  a  une  grande  importance  pour  leur 
identification  pour  leur  catalogue,  pour  la  détermination  des  priorités  et  antériorités  scienti- 
fiques, juridiques  et  techniques.  Il  y  a  donc  lieu  d'établir  des  règles  précises  quant  à  la 
date   des  publications. 

a)  La  date  doit  être  indiquée  par  l'année  et  éventuellement  par  le  mois  et  le  jour; 

b)  La  date  doit  être  exacte.  Il  est  recommandé  aux  auteurs  d'indiquer  exactement  la 
date  de  la  publication  de  leurs  ouvrages  et  celle  de  la  mise  en  vente  ou  de  la  distribution 
de  planches  dénommées  et  numérotées.  (Cfr.  Règle  de  nomenclature  botanique,  no  83).  Il  y 
a  lieu  d'éviter  avec  soin  d'antidater  ou  de  postdater.  La  date  des  travaux  paraissant  dans 
les  périodiques  doit,  au  point  de  vue  de  la  priorité,  être  celle  non  pas  de  la  remise  du 
manuscrit,  ni  du  bon  à  tirer,  ni  de  la  sortie  de  presse,  mais  la  date  de  la  mise  en  distri- 
bution effective;  autant  que  possible,  la  date  doit  être  celle  de  l'apparition  et  non  de  la 
sortie  de  presse.  11  n'y  a  publication  que  lorsqu'il  y  a  eu  publicité,  c'est-à-dire  lorsque  le 
public  (les  intéressés)  a  été  en  mesure  de  prendre  connaissance  de  l'ouvrage.  En  consé- 
quence il  y  a  lieu  pour  les  éditeurs  et  les  directeurs  de  revues  de  supputer  le  délai 
qui  s'écoulera  entre  la  date  du  bon  à  tirer  et  celle  de  la  distribution  ;  ns  le  pays 
d'origine.  La  date  doit  être  la  date  réelle  de  mise  en  distribution  et  non  pas  la 
date  réglementaire  à  laquelle  devraient  paraître  les  fascicules,  conformément  au  plan 
de  la  publication.  Le  cas  échéant,  la  date  réelle  peut  être  complétée  par  la  date 
réglementaire.  (Cfr.  De  Wildeman,  Bulletin  de  rinstitut  international  de  Bibliographie, 
1909). 

c)  Sur  les  publications  en  volume,  la  date  est  inscrite  sur  la  page  titre. 

d)  Quand  un  ouvrage  paraît  en  fascicules  en  plusieurs  fois  (ouvrage  à  suite)  chaque 
fascicule  porte  sa  date  propre.  Lorsque  l'ouvrage  est  achevé,  on  indique,  soit  in-fine,  soit 
de  préférence  au  commencement  sur  la  page  titre  générale  livrée  avec  le  dernier  fascicule, 
les  dates  d'apparition  des  divers  fascicules. 

Conf.  art.  3  des  Règles  botaniques  ainsi  libellé:  <  Lorsqu'il  s'agit  d'ouvrages  qui  ont  paru  par  frac- 
tions, la  dernière  feuille  publiée  d'un  volume  devrait  renfermer  des  indications  sur  les  dates  auxquelles 
ont  été  publiées  les  divers  fascicules  ou  parties  du  volume,  ainsi  que  sur  le  nombre  des  pages  de  chacun 
d'eux.    Recommandation.  > 

e)  Pour  les  périodiques,  il  y  a  lieu  d'inscrire  la  date  du  fascicule  en  tête  du  fascicule, 
sur  la  première  page  du  texte  et  non  sur  la  page  couverture,  qui  risque  de  disparaître 
avec  la  reliure,  on  l'inscrit  soit  en  tête  à  la  suite  du  titre,  soit  en  signature. 

/;  Les  parties  annexes  des  publications,  et  notamment  les  planches,  portent  aussi 
l'indication  de  leur  date  de  parution.  Lorsque  des  planches  accompagnent  des  fascicules 
successifs  d'une  même  publication,  on  indique  le  relevé  récapitulatif  des  dates  de  publica- 
tion des  planches  en  même  temps  que  celui  des  dates  de  publication  des.  fascicules. 

Voir  aussi  ci-après  les  régies  relatives  à  l'inscription  de  la  date  sur  les  tirés  à  part  ;  à  la  date  des  pério- 
diques, à  l'introduction  de  la  date  dans  les  notices  bibliographiques.  Les  géologues  prennent  comme  date  la 
terminaison  du  manuscrit;  pour  eux,  c'est  la  date  indiquée  par  l'auteur  à  la  fin  de  sa  monographie  qui 
compte. 


2o5 


212.7.    —   Citation   des   éléments.  Reproduction  de  textes.  Références. 

Les  citations,  les  reproductions  de  texte  et  les  références  doivent  être  faites  avec  le 
plus  grand  soin,  de  manière  à  éviter  au  lecteur  toute  perte  de  temps  dans  les  recherche? 
ultérieures  et  toute  erreur  dans  la  reproduction  des  textes  eux-mêmes. 

A.  —  Reproductions  de  travaux  et  traductions.  Les  reproductions  in  extenso  de  tra- 
vaux, ou  d'extraits  étendus,  doivent  être  signalées  comme  étant  des  reproductions  et  il  v 
a  lieu  d'indiquer  avec  soin  les  sources  originales.  Il  en  est  de  même  pour  les  traductions 

B.  —  Citations  de  textes  in  extenso.  Les  citations  des  travaux  d'autrui  doivent  être' 
textuelles.  Elles  sont  inscrites  entre  guillemets  et  une  note  de  référence  indique  la  source' 
d'où  les  passages  sont  extraits.  Lorsqu'on  se  borne  à  citer  un  passage  en  l'analysant  ou 
en  le  résumant,  éviter  l'emploi  des  guillemets  qui  doivent  demeurer  la  caractéristique  d'une 
citation  textuelle. 

C.  — .  Citation  du  titre  des  ouvrages.  Les  citations  des  titres  d'ouvrages  sont  plac•ce^ 
en  note  au  bas  des  pages.  De  préférence  elles  sont  signalées  dans  le  texte  par  le  nom  de 
l'auteur  suivi  de  l'année  du  travail  avec  renvoi  à  une  liste  bibliographique  classée  par 
noms  d'auteurs  et  placée  en  annexe  à  la  fin  du  travail. 

La  citation  des  ouvrages  parus  à  part  doit  comprendre  le  titre  in  extenso  et  sans 
abréviation.  Pour  la  citation  des  périodiques,  se  conforirier  à  la  liste  des  abréviations  qui 
sera  arrêtée  par  le  Congrès  International  de  botanique.    (Voir    cette    liste   en   annexe). 

La  citation  du  titre  d'un  ouvrage  doit  contenir  toutes  les  données  de  la  rédaction  des 
notices  bibliographiques.   (Voir  rédaction  des  notices  bibliographiques  ci-après). 

Lorsque  l'ouvrage  cité  présente  une  certaine  rareté,  il  y  a  lieu  de  signaler  une 
.Bibliothèque  au  moins  qui  le  possède  dans  ses  collections.  Cette  citation  portera  avec 
utilité  la  cote  d'inventaire  de  l'ouvrage  dans  cette   bibliothèque. 

D.  —  Références  aux  autres  parties  du  travail.  Afin  d'ajouter  à  la  cohésion  de  toutes 
les  parties  d'un  travail,  il  y  a  lieu  de  multiplier  dans  son  texte  les  références  d'un  passage 
à  un  autre.  Ces  références  sont  faites  par  renvois  aux  numéros  des  chapitres  et  des  para- 
graphes, plutôt  qu'aux  numéros  des  pages,  car  celles-ci  ne  sont  pas  les  mêmes  dans  les 
traductions,  ce  qui  conduirait  à  une  confusion. 

(Voir  ce  qui  est  dit  plus  loin  des  index  et  tables  des  matières.) 

E.  —  Citation  des  Musées  et  Collections.  Lorsqu'une  espèce  nouvelle  ou  un  objet 
nouveau  sont  cités  dans  un  ouvrage,  il  y  a  lieu  d'indiquer  le  musée  (collection  ou  her- 
bier) où  ils  se  trouvent  déposés,  avec  éventuellement  leur  cote  de  classement  d'après  le  cata- 
logue du  musée  cité. 

F.  —  Citation  de  noms  empruntés  à  la  nomenclature  scientifique.  Si  dans  le  cours 
d'un  travail  on  est  amené  à  citer  des  noms  de  plantes,  il  faut  éviter  les  noms  vulgaires 
qui  donnent  lieu  à  des  erreurs  et  employer  les  noms  de  la  nomenclature,  c'est-à-dire 
l'appellation  latine,  binomina'.e.  L'indication  du  nom  indigène  ou  vernaculaire  peut  suivre,  il 
sera  inscrit  entre  guillemets  tandis  que  le  nom  latin  autant  que  possible  sera  imprimé  en 
italiques.  Dans  la  désignation  des  noms,  on  fera   suivre   le   nom  de   la  plante   du  nom   de 


—  2o6  — 

l'auteur.  En  principe,  ce  nom  sera  donné  in  extenso  et  sans  abréviation.  (Exemple:  Durand 
au  lieu  de:  Dur.,  Lindley  au  lieu  de:  Lind.  ou  Lindl.)  Pour  le  passé  et  afin  de  permettre 
l'identification  des  nombreuses  abréviations  employées  il  sera  dressé  une  table  des  abré- 
viations des  noms  d'auteurs.  (Voir  appendice.) 

(j.  —  Cotation  des  mesures.  Tout  ce  qui  concerne  l'usage  des  systèmes  généraux  des 
mesures  est  traité  dans  le  code  des  règles  relatives  aux  mesures.  On  n'a  visé  ici  que  le  mode 
de  cotation  des  mesures  dans  les  documents. 

I.  —  Citation  des  petites   dimensions.  On   cotera   les  très   petites  dimensions   en 
(micromillimètres  microns  ou   millièmes  de   millimètres)   et  non    point  en   fraction  de   milli- 
mètres,  ou   de   lignes,   etc.,   les   fractions  encombrées  de  zéros  ou  de  \  irgules  pouvant  plus 
facilement   donner   lieu   à  des   erreurs. 

(Code  de  Nomenclature  botanique:  art.  9U.  Commission.  —  Recommandation). 

II.  —  Indication  du  grossissement  ou  de  la  réduction.  L'indication  du  grossissement 
ou  de  la  réduction  est  très  désirable  à  l'intelligence  d'un  dessin.  Elle  s'exprime  en  chiffre 
et  non  en  mentionnant  le  numéro  des  lentilles  à  l'aide  desquelles  l'image  a  été  obtenue.  L'indi- 
cation de  l'agrandissement  ou  de  la  réduction  d'un  objet  est  ordinairement  linéaire;  on 
l'exprime  en  la  faisdnt  précéder  du  signe  de  la  multiplication,  dans  le  cas  d'un  agrandis- 
sement et  par  une  fraction,  dans  le  cas  d'une  réduction:  Exemple:  ■'  50  indique  que  la 
figure  est  agrandie  50  fois;  1 '50  indique  qu'elle  est  réduite  de  50  fois.  S'il  est  utile  de 
spécifier  que  l'agrandissement  est  linéaire,  en  surface  ou  en  volume,  on  peut  ajouter  comme 
exposant   un   chiffre   indiquant   la   puissance.    Exemples  : 

50    indique  l'agrandissement  linéaire; 
X  50-  indique  l'agrandissement  en  surface; 
^    50^  indique  l'agrandissement  en  volume. 

(V.  ai  t.  91  des  règles  de  la  nomenclature  botanique.  —  Cette  règle  est  adoptée  par  les 
Zoologistes.    Voir    Règles    zoologiques,    appendices  D  et  E,  année  1904.) 

212.8.    —    Titre    et    numérotage. 

Chaque  travail  doit  avoir  un  titre.  Il  est  désirable  d'exprimer  dans  le  titre  le  sujet 
même  du  travail.  Chaque  titre  doit  être  libellé  ainsi  qu'il  soit  explicite  par  lui-même, 
même  quand  i!  se  présente  sans  aucun  conteste  dans  un  catalogue  général.  Le  titre  doit 
être  aussi  conçu  que  possible.  (Exemples  de  titres  inutilement  longs  :  Essai  d'une  niono- 
graphie  du  genre...  t'urther  contribution  toward  our  Knowledge  of  the...).  Le  titre  comprend 
souvent  des  mots  qui  se  réfèrent,  non  au  sujet  traité,  mais  à  la  forme  de  l'ouvrage.  Ex.: 
Manuel  de...,  Aperçu  de...,  Prodrome  de...)  Il  est  désirable  que  la  terminologie  de  ces  termes 
soit  arrêtée  et  que  les  auteurs  s'y  conforment  afin  d'éviter  toute  méprise. 

II  est  désirable  que  les  collectivités  qui  publient  donnent  un  numérotage  continu  à 
leurs  publications,  les  répartissant,  s'il  y  a  lieu,  en  plusieurs  séries  d'après  leurs  différentes 
matières.  Ex.:  Smitlisonian  Institution).  Le  numérotage  est  désirable  pour  toutes  les  publi- 
cations  faites   en   collection. 


—    207    — 

212.9.  —  Divers. 

212.81.    —   Addenda    et   Corrigenda. 

Les  additions  et  corrections  supplémentaires  sont  placées  au  commencement  ou  à  la 
fin  du  travail,  mais  de  préférence  au  commencement.  Celles  des  travaux  publiés  en  volume 
doivent  être  imprimées  sur  des  pages  à  revers  blanc  (d'un  seul  côté  de  la  page)  afin  que 
ces  addenda  puissent  être  découpés  et  insérés  à  leur  place  dans  le  corps  tlu  livre,  (dmi.  art. 
32  des   règles  de   la   nomenclature   b(jtanique.) 

213.   —   Forme  interne  des  Publications. 
213.1.    —    Terminolofjie    et    langues. 

a)  Les  règles  arrêtées  par  le  code  de  terminologie  et  de  nomenclature  pour  l'usage 
des  notations  et  l'emploi  des  langues  sont  appliquées  à  la  rédaction  des  publications.  (Voir 
le    code    des    règles    de    terminologie.) 

b)  Toutes  les  langues  sont  tenues  pour  langues  scientifiques.  Mais  dans  l'intérêt 
même  de  la  diffusion  de  leurs  travaux,  les  auteurs  sont  invités  de  ne  se  servir  que  de  langues 
d'usage    international. 

rj  L'anglais,  l'allemand,  le  français  et  le  latin  sont  tenus  pour  langues  de  relations 
internationales,  orales  ou  par  correspondance. 

d)  11  est  désirable  qu'une  langue  internationale  artificielle  serve  de  langue  interna- 
tionale auxiliaire  pour   économiser  le  nombre  de   traductions. 

ej  Les  noms  nouveaux  ne  sont  pris  en  considération  au  point  de  vue  de  la  nomencla- 
ture scientifique  que  lorsqu'ils  sont  accompagnés  de  descriptions  faites  dans  une  des 
5  langues  internationales  suivantes:  l'allemand,  l'anglais,  le  français,  l'italien  et  le  latin. 
La  prohibition  des  autres  langues  commence  avec  l'année....  (Texte  reproduit  des  règles  de 
terminologie   botanique.   Art.   F  77.   Commission). 

fj  11  est  recommandé,  aux  auteurs  qui  décrixent  de  nou\elles  espèces  dans  leurs  moin- 
dres particularités  morphologiques,  biologiques,  de  joindre  à  ces  descriptions  de  succinctes 
diagnoses  en  anglais,  français,  allemand,  italien  ou,  ce  qui  est  préférable,  en  latin.  (Texte 
reproduit    du    code-règles    de   nomenclature.     Art.   A   7Q.) 

f^J  II  est  désirable,  dans  les  travaux  qui  ne  sont  pas  publiés  dans  une  îles  cinq  langues 
internationales,  que  les  explications  des  figures  et  l'extrait  du  travail  soient  traduits  dans 
au  moins  une  tie  ces  dernières  langues.    (Cf.   lègles  du  Congrès  international  de  Zoologie.) 

213.2.    —     Forme    des    mots. 
213.21.    —    Principes. 

Les  mots  scr\ant  à  désigner  les  ciioses,  il  y  a  lieu  de  déterminer  avec  précision  la 
forme  à  leur  donner.  Au  point  de  vue  des  facilités  de  la  lecture,  les  mots  écrits  se  présentent 
sous  la  forme  tl'images  synthétiques  auxtiuelles  il  importe,  autant  i|Ut'  possible,  de 
conser\er  des  formes  graphiques  permanentes.  L'identification  îles  mots  avec  les  choses 
désignées  inqx)sent  ce  même  maintien.  Enfin,  le  classement  en  (jrdre  alphabétique  dans 
les   index,    tables    et    répertoires,    nécessite    l'emploi  des  mêmes  formes  sous  jieine  de  \()ir 


—    208    — 

éparpiller  les  matières  identiques  au  hasard  des  formes  employées.  11  y  a  donc  lieu 
d'arrêter  des  règles  pour  l'orthographe  de  la  forme  des  mots,  pour  l'emploi  des  mots 
étrangers  ainsi  que  pour  la  translittération  des  noms  géographiques  et  des  noms  propres. 

213.22.  —    Orthographe    générale. 

Dans  chaque  langue,  il  y  a  lieu  de  se  conformer  aux  règles  orthographiques  en 
usage  ou  sanctionnées  par  des  autorités  scientifiques  ou  administratives.  Si  des  ortho- 
graphes nouvelles  sont  employées,  il  y  a  lieu  de  l'indiquer  dans  l'introduction  du  travail, 
afin  d'éviter  tout  trouble  et  confusion  aux  personnes  étrangères  à  la  langue.  [Exemple: 
Orthographes  française,  anglaise  et   allemande  réformées]. 

213.23.  —    Règles    orthographiques    spéciaffes    à   certaines    sciences. 

11  y  a  lieu  de  se  conformer  aux  règles  spéciales  d'orthographe  arrêtées  pour  la 
rédaction  de  certaines  espèces  de  documents  propres  aux  différentes  sciences.  Ces  règles 
sont  indiquées  passim  dans  le  Code  des  règles  de  la  nomenclature  botanique;  (Ex.:  Règle  66). 

213.24.  —    Transcription    des    noms   géographiques   et  des  noms   propres. 

a)  Les  noms  géographiques  des  nations  qui  emploient  dans  leur  écriture  des  carac- 
tères latins  (langues  néo-latines,  germaniques,  Scandinaves)  seront  écrits  avec  l'orthographe 
de  leur  pavs  d'origine.  (Règle  ci-après  formulée  par  le  Congrès  international  de  Zoolo- 
gie 1Q01). 

N.  B.  -  Voir  les  travaux  du  (Congrès  international  de  (iéographie  et  les  Anglo  ameiican  cataloguin^ 
ni  In,  Author  and  titles  entries,  notamment  la  règ-le  130.  Les  rèo:les  anglo-américaines  se  placent  à  un 
point  de   vue  spécialement  catalographique. 

h)  Pour  décider  entre  les  différentes  formes  données  aux  noms  de  lieu,  en  attendant 
(ju'une  entente  internationale  et  interscientifique  soit  conclue  à  ce  sujet,  il  y  a  lieu  de  se 
conformer  aux  meilleurs  dictionnaires  et  répertoires  géographiques,  notamment  :  Vivien  de 
Saint-Martin,  Nouveau  dictionnaire  de  géographie  universelle;  Ritter,  Qeographische 
statistische  Lexicon  ;  Lippincotte,  New  gazetteer  ;  Longman,  Oazetteer  ;  Century  Cyclopedia 
of  Names. 

c)  Les  noms  de  lieux  cités  dans  un  texte  sont  suivis  entre  parenthèses  du  nom  du  pays. 
Exemple:  Alpes-Maritimes  (France),  Alexandria  (Egypte).  Lorsqu'il  existe  deux  ou  plusieurs 
lieux  portant  le  même  nom  dans  un  pays,  il  y  a  lieu  de  les  distinguer  en  ajoutant  entre 
parenthèses  le  nom  de  la  province,  du  département,  du  comte,  etc. 

Exemple:  Athies  (France,  Aisne). 

Athies  (France,  Pas-de-Calais). 

Bradford  (England,  Devonshire). 

Bradford  (England,  Northumberland,  Bervvick   upon  Tweed). 

)        Bradford  (England,   Northumberland,   Wansbeck). 

d)  Les  noms  géographiqut-s  des  pays  qui  n'ont  point  d'écriture  propre,  ou  qui  écrivent 
avec  des  caractères  différents  des  caractères  latins  sont  transcrits  conformément  aux 
règles  formulées  par  le  Congrès  internationalde  Zoologie  IQOl,  reproduites  in  extenso  ci- 
après. 


—    20Q    — 

I.  La  Royal  gcograpkicuL  Society  de  Londres  a  arrêté  les  règles  pour  la  transcription  des  iiortis 
},œographiqiies.  (Voir  Proceedings.  August  1885,  p.  535).  Ces  règles  sont  identiques  à  celles  adoptées 
pour  les  cartes  de  l'Amirauté  anglaise.  Le  Comité  de  la  Royal  gcnfrraphinil  Sncirtv  a  décidé  que  ces 
règles    seraient    appliquées    à   toutes    les    publications  de  la  société. 

II.  Sources  à  consulter  sur  cette  question:  a)  Les  travaux  de  V America  Libiary  Àssuciation.  1  rans- 
literatiuii  Coniniitee,  présentés  au  meeting  de  l'Association  en  1885  et  imprimés  dans  Library  Journal 
10:302-8  et  dans  les  anglo-américan  cataloguing  rules;  édition  américaine  1908.  L'Association  entre 
autres  s'est  ralliée  aux  règles  de  la  Royal  gcographical  society.  Le  rapport  est  accompagné  de  tables 
de  translittération  des  écritures  sémitiques  (arabe,  hébreux,  syriaque,  éthiopien)  dressées  par  le  Prof.  C. 
H.  Toy  do  la  Harvard  Univcrsity  et  d'une  table  de  translittération  de  l'écriture  sanskrite,  dressée  par  k 
Prof.  C.  R.  Lamman  de  la  Harvard  b'niversity. 

b)  En  1900,  un  comité  de  l'American  Library  Association  pour  la  translittération  des  langues  slavc> 
a  représenté  une  table  pour  ces  langues  basées  sur  l'alphabet  latin  des  Croates.  (Voir  Cataloguing 
rules,  p.  72,  où  l'on  trouvera  aussi  une  table  de  translittération  du  russe  et  du  grec). 

c)  Le  manuel  international  de  transcription  du  chinois  adopté  par  le  Congrès  international  des 
Orientalistes. 

d)  Les  études  sur  l'alphabet  international,  entrepris  par  les  associations  espérantistes  (Manuel  pour 
la    Bibliographie   de   l'espéranto,   Publication   de   l'Institut    International    de    Bibliographie). 

e)  Les  décisions  de  l'United  States  géographie  hoard  relatives  à  la  forme  des  noms  géographiques 
des  Etats-Unis  (Voir  son  rapport  1907). 

m.  —  Règles  de  la  transcription  des  noms  géographiques  et  des  noms  propres  adoptées  par  k- 
Congrès  international  de  Zoologie.  Berlin   1901   (Actes,  p.  959).. 

Les  noms  géographiques  des  nations  qui  emploient  dans  leur  écriture  des  caractères  latins  (langues 
néo-latines,  germaniques,  Scandinaves)  seront  écrits  avec  l'orthographe  de  leur  pays  d'origine.  Les 
règles  qui  vont  suivre  s'appliquent  uniquement  aux  noms  géographiques  de  pays  qui  n'ont  point 
d'écriture  propre  ou  qui  écrivent  avec  des  caractères  différents  des  caractères  latins.  Toutefois,  à  titre 
exceptionnel,  on  conservera  l'orthographe  usitée  par  les  noms  de  lieux,  lorsqu'elle  a  été  consacrée  par 
un    long   usage.    Ex.  :    La    Mecque,    Naples,   Calqutta. 

1.  Les  voyelles  a,  e,  i,  u,  se  prononceront  ciMnine  en  français,  en  italien,  en  espagnol  ou  en  alle- 
mand. La  lettre  r  ne  sera  jamais  muette. 

2.  Le    son    ii   frani^ais    sera    représenté    par    un    ii  avec  un  tréma  comme  en  allemand. 

3.  Le    son    ou    français   sera   représenté   par    un   a   comme  en   italien,  en   espagnol,  en   allemand,  etc. 

4.  Le  son  eu  français  sera  représenté  par  le  caractère  ir  prononcé  comme  dans  œil. 

5.  L'allongement  d'une  voyelle  pourra  être  indiqué  par  un  accent  circonflexe;  un  arrêt  dans  l'émis- 
sion pourra  être  figuré  par  une  apostrophe. 

6.  Les  consonnes   b,   d,  f,   j,   k,  I,   m,  n,  p,   q,  r,    t,    v,    z   se    prononceront    comme    en    français. 

7.  G.  et  s  auront  toujours  le  son  dur  français.  Ex.:  gamelle,  sirop. 

8.  L'articulation  représentée  en   France  par  ch  s'écrira  sh.  shérif,  Kashgar. 

9.  Kh  représentera   la  gutturale  forte;  gli  la  gutturale  douce  des  Arabes. 

10.  Th  représentera  l'articulation  qui  termine  le  mot  anglais  path;  Dh  représentera  le  son  tqui 
commence  le  mot  anglais  thosc. 

11.  En  dehors  de  ces  emplois  de  la  lettre  h  qui  modifient  le  son  de  celle  qui  la  précède,  cette 
lettre  sera  toujours  aspirée;  il  n'y  aura  par  suite  jamais  d'apostrophe  devant  un  mot  commençant  par  un  h. 

12.  L'/   semi-voyelle   sera   représenté    par   un  y  prononcé   comme  dans   yole. 

13.  Le   w  semi-voyelle   se   prononcera   comme   dans   le   mot   anglais    William. 

14.  Les  sons  doubles  di,  tch,  ts,  etc.  seront  figurés  par  1«|5  lettres  représentant  les  sons  qui  les  com- 
(losefiit.  Ex.:  Matshim. 

15.  L'n    surmonté    d'un    tilde    se    prononcera    gn   commi-   dans   .•.eigrieiir. 

10.  .V,  e,  q  disparaissent  comme  faisant  double  emploi;  toutefois  cette  dernière  lettre  pourra  servir 
:i  représenter  le  gaf  arabe  et  le  ain  pourra  être  représente    par    un    esprit    doux. 

On  s'appliquera  à  indiquer,  au  moyen  des  caractères  ci-dessus,  le  plus  exactement  possible,  la 
prononciation  locale,  sans  chercher,  d'ailleurs,  une  reproduction  complète  des  sons  que  l'on  aura  entendus. 


^    2IO    — 

313.3.   —   Abréviations   et  notations. 
Les  signes   sont   de   deux  sortes:   les   simples  abréviations  et  les  notations. 
Les  abréviations    sont    créées    par    la   nécessité  de  donner  aux  idées  une  expression 
courte   et   caractéristique.    L'emploi  des   abréviations  donne  lieu  aux  règles  suivantes: 

a)  En  principe,  il  v  a  lieu  de  restreindre  autant  que  possible  l'emploi  des  abréviations. 
Economiques  pour  l'auteur,  commodes  peut-être  pour  les  initiés,  elles  constituent  de 
véritables   langages   secrets   qui   s'opposent   à  l'intelligibilité  directe  des  ouvrages. 

b)  Les  abréviations  ne  sont  justifiées  que  lorsqu'il  y  a  lieu  à  répétition  fréquente 
des  mêmes  mots,  comme  par  exemple  dans  des  répertoires,  des  tables,  des  listes,  des  ta- 
bleaux, etc.  Mais  il  faut  les  rejeter  dans  les  autres  cas,  à  moins  qu'elles  ne  constituent 
une  véritable  notation. 

r)  11  est  désirable  que,  dans  chaque  science,  soit  établie  une  liste  générale  de  toutes 
les  abréviations  en  usage  dans  cette  science.  Cette  liste  doit  être  dressée  en  tenant  compte 
des  nécessités  internationales  et  interscientifiques  et  s'inspirer  des  règles  générales  com- 
munes à  toutes  les  sciences  de  manière  à  éviter  les  confusions  entre  les  abréviations  de 
sciences  connexes.  Cette  table  doit  comprendre    notamment: 

1"  Les  principales  expressions  abrégées  de  la  science. 

2"  Les  abréviations  des  principaux  titres  des  périodiques  de  la  science  en  évitant 
avec  soin   les  simples  signes  ou  abréviations  formées  des  lettres  initiales  des  mots  du  titre. 

3°  Les   abréviations   des   grands   ouvrages  classiques  désignés  par  le  nom  des  auteurs. 

4"  Les  abréviations  des  noms  des  systématiciens  à  inscrire  en  suite  du  nom  des 
espèces. 

Pour  la  Bibliographie,  voir  la  liste  des  abréviations  données  en  annexe  aux  Anglo-american  cata- 
loguing  rules,  62,  et  Cutter,  Rules  for  a  dictionary  catalog,  4tii  éd.,  p.  157-1()4;  Library  Sciiool  Rules, 
p.  35-3y,  ou  Simplified  Library  Scliool  rules,  p.  71-74;  Library  journal  1887  p.  1S7-1Q2  ( Woodruff)].  ~ 
Pour  l'astronomie,  voir  Vademecum  de  Houzeau  qui  eontient  une  liste  d'abréviations  pour  désigner  les 
ouvrages  classiques  d'astronomie.  —  Les  Zoologistes,  dans  leurs  règles,  renvoient  à  une  liste  d'abré- 
viations des  noms  d'auteurs  établie  à  l'usage  des  systématiciens,  dressée  par  les  musées  zoologiques 
de  Berlin  et  adoptée  avec  les  légères  augmentations  par  le  congrès  de  Paris  de  188Q  (Zool.  22). —  Des 
listes  d'abréviations  des  périodiques  dépouillées  ont  été  arrêtées  par  l'International  Catalogue  of  Scien- 
tific  Literature.  Pour  les  périodiques  de  zoologie,  le  Concilium  bibliographicum  a  dressé  une  liste  des 
périodiques  dont  il  fait  le  dépouillement;  cette  liste  comporte  des  abréviations  que  l'usage  a  fait  adopter 
par    la    plupart    des    publications    de    zoologie. 

(l)  Lorsqu'il  est  fait  usage  d'abréviations,  il  y  a  lieu  d'employer  celles  des  tab!es 
internationales  ou  de  dresser  la  table  des  abréviations  spéciales  employées  en  indiquant  leurs 
équivalents  en  langue  vulgaire. 

<■)  Pour  l'emploi  des  notations,  voir  ce  qui  est  dit  aux  règles  de  la  terminologie, 
chapitre  des  notations. 

1.   Règles  (le  terminologie  botanique  relatives  aux  notations. 
Art.  87.  —  Signes  systématico-biologiques.    ■< 

Art.  S7.  —  Signes  systématico-biologiques.  ><  Les  signes  systématico-biologiques  suivants  sont  recom- 
mandés  à  l'usage   des   auteurs    qui    utilisent   ce   genre  d'abréviation   (Voir  liste  sous   la   règle   S7). 
.4/-^.  SS.  —  Signes  et  abréviations  de  rédaction   généralises. 
»  N.  V.  =  non  vidi. 
»    !=--=vidi. 

»    !  !  =  ipse  eam  coUegi. 
»   ?  =  signum   dubitationis. 


—    211     — 

Ail.  06.  —  On  emploiera  le  signe    s     pour  séparer  les  chiffres  exprimant  la  longueur  et  la  largeur 
des  organes  microscopiques;  ce  signe  ou  cette  abréviation,    en    usage    depuis    IS72,    est    préférable    aux 
"  signes  \  et        déjà  usités  en  arithmétique  dans  un     sens  différent. 

(Voir  ce  qui  est  dit  plus  loin  au  sujet  des  tables  d'abréviations  dans  la  partie  III  :  Publications 
spéciales    à    la    botanique.]  » 

II.         S'oldfioria  des  formules  florales.  (\'oir  [irrera.    Sommaire    ilu    cours    de    botanii|ue,    p.    S   et  <J). 

213.4.    —   Caractères    typographiques. 
Les  caractères  typographiques  en  usage  dans  les  imprimeries  donnent  lieu  à  une  très 
grande   variété  de  types.    Leur   emploi  n'est   pas  indifférent.  Il  doit  être  réglé  par  des  consi- 
dérations de   clarté  dans   l'exposé,  de   facilité    dans    la    lecture   et    d'hygiène   de    l'ftil.    Les 
caractères  typographiques  donnent  lieu  aux  règles   et   recommandations   suivantes: 

A.  —  Types  des  caractères.  Il  est  désirable  de  n'employer  dans  les  publications  scien- 
tifiques que  des  caractères  simples,  sans  fioritures  ni  fantaisies  c|ui  distraient  le  lecteur, 
des  caractères  dessinés  avec  un  (jcil  bien  omert  et   sans   empâteinenl. 

B.  Grandeur  des  caractères.  Il  y  a  lieu  de  faire  emploi  de  caractères  suffisamment 
grands,  afin  de  ne  pas  fatiguer  la  vue  ou  de  rendre  la  consultation  des  ou\rages  pénible 
aux   personnes   atteintes   de   presbxtie. 

C.  —  Majuscules  ei  minuscules.  Il  y  a  lieu  d'employer  des  lettres  capitales  pour  les 
noms  de  personnes,  d'êtres  personnifiés,  de  lieux,  de  corporations  et  collectivités,  pour 
les  expressions  qui  tiennent  lieu  lic  noms  propres,  pour  les  adjectifs  dérivés  de  ces  noms, 
pour   le   premier   mot   du   titre   d'un   ouvrage. 

D.  —  Lettres  couchées  ou  itaLicjues.  (donf.  les  décisions  du  (Congrès  de  Zoologie  en  ce 
t|iii  concerne  l'usage  des  lettres  italiques.) 

E.  -  lettres  forasses  ou  c'^yf)ticnnes.  LxMuploi  de  ces  lettres  est  recommandé  pour 
l'indication    des   divisions    en    chapitres,    sections  et  paragraphes. 

F.  Caractères  gothiques.  Il  est  désirable,  dans  les  travaux  scientifiques,  publiés  en 
allemand,  de  faire  usage  des  caractères  romains,  de  préférence  aux  caractères  gothiques, 
comme  présentant  plus  de  facilités   internationales. 

Les  noms  nouveaux  ne  sont  pris  en  considération  au  point  de  vue  de  la  nomenclature 
scientifique  que  lorsqu'ils  accompagnent  des  descriptions  faites  en  caractères  romains 
La  prohibition  des  caractères  gothiques  conimence  avec  l'année....  (Texte  emprunté  aux 
Règles  de  la  nomenclature  botanique,   F.  77,  Texte  de  la  Commission). 

Cf.   Anglo-american    cataloguiiii;    niles,    ii"    172, 

Des  règles  sur  l'emploi  des  majuscules  et  minuscules  dans  les  noms  spécifiques  sont  exposées  à 
l'article    34    des    Règles   de    nomenclature    botanicpie. 

O.  —  Chiffres  romains.  Il  \  a  lieu  d'éviter  l'emploi  des  chiffres  romains  et  de  ne 
faire  usage  que  de  chiffres  arabes.  Les  premiers  donnent  lieu  à  des  lenteurs  de  lecture  et 
à   des   confusions. 

Voir  cxi^éricnces  faites  sur  les  lenteurs  et  c<Mifusions  cpu'  proNoquent  l'emploi  des  chiffres  romains 
reproduites  dans  les  .Aiiiiotuliones  du  Concilium  Bihliographicum  de  Zurich  H)(K».  Conf.  aussi  sur  la 
forme  des  chiffres  les  Aii<^lo-umcricaii  niles.  n"    171. 

Pour  l'explication  des  nombres,  dates  et  chronogrammes,  voir:  Kouvevre,  Connaissances  néces- 
saires à  un  bibliophile,  5'  édition,  vol.  2;  Erown,  Manual  of  pratice  bibliof^raphy  :  Power,  \f1ândbook 
about    books ;    Wheatley,    How    io    ealulogiie    ti  lib'ary;  Hilton  C'hronn^rramme. 


—    212    — 

H.  -  Ponctuations.  [Cont.  sur  la  ponctuation  les  Anglo-american  Cataloguing  Kules, 
N»   173.] 

I.  —  Indications  relatives  aux  recherches.  Dans  les  ouvrages,  principalement  dans  les 
ouvrages  de  références,  les  indications  destinées  à  faciliter  la  consultation  doivent  être 
indiquées  avec  netteté,  notamment:  pagination,  titre  du  haut  de  page,  rubriques  en  vedette, 
indications  de  commencement  et  de  fin  des  pages  (lettres  de  l'alphabet  dans  un  index  ou 
une  table  alphabétique,  no  de  classement  dans  une  série  numérique).  Il  y  a  lieu  d'imprimer 
ces  indications  en  caractères  grands  et  gras  et  de  les  disposer  sur  la  page  à  l'endroit 
oîi  ils  rendront  le  plus  de  services,  par  exemple,  dans  les  marges  du  côté,  du  haut  et  du 
bas  des   pages. 

214.5.    —    Format    et    forme    matérielle. 

213.51.  —    Principes    et   facteurs   de   l'unification. 

Dans  un  but  de  simplification,  il  est  désirable  de  voir  unifier  les  formats  des  publi- 
cations.  Pour   la  détermination  des  formats  types,  il  y  a  lieu  de  tenir  compte: 

u)  De  l'usage  qui  a  consacré  un  certain  nombre  de  types  dont  tendent  naturellement 
à    se    rapprocher    les    publications    nouvelles. 

b)  De  la  facilité  de  maniement  des  ouvrages,  notamment  sur  des  tables  de  travail 
encombrées  et  alors  qu'il  y  a   lieu  de   confronter  plusieurs  ouvrages  à  la  fois. 

r)   Des  conditions  économiques  de  transport  des  publications  (tarifs  postaux). 

d)  Des  conditions  physiologiques  de  la  lecture  qui  exigent  une  justification  appro- 
priée à  un  champ  de  vision  qui  réduise  au  minimum  la  fatigue  de  l'accommodation  des 
yeux. 

e)  des  conditions  de  classement  dans  les  bibliothèques  :  il  y  a  tendance  à  la  dimi- 
nution de  largeur  des  rayons  et  à  l'utilisation  maximum  de  la  hauteur  disponible,  étant 
donné  l'accès  désirable  de  tous  les  rayons  sans  échelle  ni  marche-pied.  (Hauteur  des  biblio- 
thèques: 2,25  m.  maximum  à  diviser  en  rayons). 

/)  Des  conditions  de  l'illustration  qui  exigent  l'insertion  dans  les  publications  de 
planches   de   dimension. 

213.52.  —    Formats    des   publications  en   volume. 

Il  est  désirable  de  voir  unifier  les  publications   scientifiques   sur    la    base    de    quelques 

formats. 

Sur  l'unification  des  formats,  voir  travaux  et  conclusions  du  Congrès  de  la  presse  périodique  belge, 
du  Congrès  des  maîtres  imprimeurs  de  France  et  les  discussions  dans  la  pre.-.se  technique  des  Etats-Unis 
au   sujet  de  l'unification  des  catalogues  industriels. 

213.53.  —    Publication   sur   fiches. 

Il  est  désirable  de  voir  publier  sur  fiches  des  travaux  ayant  le  caractère  d'éléments 
susceptibles  de  former  de  grands  répertoires  centralisateurs  par  accroissement  successif  et 
par  coopération  étendue.  Tel  est  le  cas  notamment  des  bibliographies,  des  index  d'espèces, 
des  diagnoses,  des  planches  caractéristiques,  etc. 


-        2li    — 

Les  fiches  sont  de  deux  formats  internationaux  types  : 

lo  Petites  fiches  (12,5  X  7,5); 

2o  Grandes  fiches  (21  1/2  X  27  1/2). 

La  publication  sur  fiche  doit  être  faite  en  conformité  avec  les  règles  arrêtées  pour 

chaque  type  de  publication  en   vue  de  permettre  l'intercalation  des  fiches  dans  les  grands 

répertoires  fondamentaux  de  Bibliographie,  d'Iconographie  et  de  Documentation  (Voir  plus 

loin). 

213.54.   —   Mise  en   page. 

Les  dispositions  de  la  mise  en  page  des  éléments  de  la  rédaction  sont  de  nature  à 
faciliter  ou  à  entraver  l'utilisation  des  ouvrages  pour  la  formation  des  répertoires  de  docu- 
mentation sur  fiches  et  en  dossier. 

Les  recommandations  suivantes  sont  à  observer: 

a)  Dans  les  livres,  tous  les  chapitres  commenceront  en  belle  page. 

b)  Dans  les  périodiques,  tous  les  articles  de  fond  commenceront  en  belle  page.  Les 
articles  de  documentation  (chronique,  analyse,  compte-rendu,  etc.)  seront  imprimés  sur  un 
côté  des  pages  seulement   (verso  blanc). 

c)  Dans  les  publications  dont  il  est  présumé  que  le  découpage  sera  fait  par  un  grand 
nombre  de  souscripteurs  (monographies,  diagnoses,  bibhographies,  enquêtes  compa- 
rables, etc.)  les  pages  seront  pointillées  à  jour  le  long  de  la  marge  intérieure  afin  de  faciliter 
cette  opération.  (Exemple:  Mouvement  socioloi^ique  international  ;  Enquête  sur  L' Assoeiation 
internationale). 

d)  La  mise  en  page  sera  toujours  faite  de  manière  à  laisser  des  marges  suffisantes 
et  en  évitant  que  le  texte  ne  soit  refoulé  vers  l'intérieur  du  volume. 

e)  Un  titre  courant  sera  répété  au  haut  de  chaque  page.  Dans  les  livres,  ce  titre  sera  : 
à  gauche,  le  titre  général  du  livre;  à  droite,  le  titre  du  chapitre  ou  du  paragraphe. 
Dans  les  périodiques,  on  imprimera,  au  haut  de  chaque  page,  le  titre  du  périodique  avec 
sa  date  de  publication.  Cette  méthode  facilite  les  citations,  évite  les  frais  des  tirés  à  part,- 
et  conserve,  après  le  découpage,  une  indication  de  titre  à  chaque  article.  (Exemple  :  Boer- 
senblatt  fiir  d.  Deutschen  Buchhandel). 

2i3.6.   —    Reliure,   Brochage. 

a)  Il  est  désirable  que  l'éditeur  donne  une  reliure  aux  ouvrages  de  consultation 
fréquente   (reliure  en  toile  ou  simple  cartonnage). 

b)  Les  livres  et  les  fascicules  de  revues  doivent  être  livrés  les  pages  rognées  afin 
d'éviter  les  pertes  de  temps  résultant  du  découpage  des  feuilles.  Exception  peut  être  faite 
pour  les  publications  de  bibliophiles.  En  rognant  les  pages,  on  veillera  à  ce  que  les  marges 
conservent  une  largeur  suffisante  pour  la  reliure    ultérieure. 

214.  —  Diffusion  des  publications. 
214.1.    —    Mise    en    librairie. 
Il  est  désirable  que  toutes  les  publications    scientifiques    soient    mises    dans    le    com- 
merce et   qu'on  puisse  se   les  procurer  par  voie  de  la  librairie.   Les  principes  d'antériorité 

u 


-  214    - 

ne  peuvent  recevoir  leur  pleine  justification  que  si  l'acquisition  de  tous  les  ouvrages  est 
rendu  possible  et  facile.  D'autre  part,  la  librairie  est  aujourd'hui  organisée  sur  des  bases 
internationales  telles  que,  par  l'intermédiaire  de  tout  libraire  et  moyennant  une  surcharge 
de  frais  insignifiante,  il  soit  possible  de  se  procurer  tout  ouvrage  quelconque  placé  dans 
le  commerce  régulier. 

Le  desideratum  de  la  mise  dans  le  commerce  s'applique  spécialement  aux  publications 
officielles,  aux  publications  des  académies,  à  celles  des  congrès,  des  associations  et  des 
institutions  scientifiques. 

214.2.  —   Distribution  pour  compte-rendu. 

Etes  exemplaires  des  ouvrages  doivent  être  envoyés  pour  compte-rendu  aux  principaux 
périodiques  dans  un  but  de  publicité  scientifique. 

[Voir   ci-après   les   règles   concernant   le  compte-rendu]. 

22.  —  Règles  relatives  à  certaines  parties  ou  éléments  des  publications. 
221.  —  Tables  et  index  des  publications. 

221.1.  —   Principe  général. 

Tout  travail  de  quelque  étendue  (ouvrage  séparé  ou  article  de  revue)  doit  être 
accompagné  de  tables  et  index.  Il  est  désirable  que  ceux-ci  soient  aussi  complets  que 
possible  et  n'omettent  rien.  Les  tables  des  périodiques  doivent  comprendre  même  le  relevé 
des  articulets  et  des  notices. 

221.2.  —  Nécessité  d'un  système  dans  la  préparation  d'un  index. 

Dans  tout  catalogue  (tables,  index  ou  répertoires),  il  y  a  lieu  pour  l'auteur  d'arrê- 
ter des  règles  spéciales,  visant  les  points  suivants: 

a)  Quels  éléments  sont  catalogués. 

b)  Quelles  formes  documentaires  diverses  peuvent  prendre  ces  documents. 

c)  Selon  quelle  base  est  opéré  le  classement  (chronologique,  géographique,  matière). 
L'auteur  fixera  ces  divers  points  de  manière  à  constituer  un  système  cohérent  qu'il 

décrira  en  tête  de  l'index.  11  indiquera  quels  caractères  différents  sont  employés  pour  les 
exprimer. 

221.3.  —  Règles  à  suivre  dans  les  index. 

Dans  la  rédaction  des  index  alphabétiques,  on  observera  les  recommandations  sui- 
vantes : 

a)  Éviter  la  pluralité  des  index  et  fusionner  de  préférence  en  un  seul  les  divers  index 
alphabétiques    (auteurs,   matières,   noms   de   lieu,  d'espèces,  de  personnes,  etc.). 

b)  Attirer  l'attention  sur  les  diverses  espèces  d'éléments  indexés  par  des  caractères 
variés  (romains,  italiques,  grasses,  ou  en  les  plaçant  entre  parenthèses,  ou  en  plaçant  leur 
pagination  entre  parenthèses,  ou  encore  en  les  reculant  dans  la  colonne  (indentation). 
[Cf.  Règles  de  la  nomenclature  botanique,  86,  2°]. 


-    2l5    - 

()  Avoir  soin  lie  piéc-iscr  k-  sens  des  iiiols-iiihnques  emploies  dans  les  index  p.ir 
un  deuxième  mot  et  même  un  troisième  mot  chaque  fois  qu'il  y  a  surabondance  de  réfé- 
rences. On  évite  ainsi  les  recherches  inutiles  à  des  pages  oîi  n'est  pas  traitée  la  matière 
dans  le  sens  désiré. 

d)  Ne  pas  séparer  les  lettres  I  et  J,  mais  distinf/uer  la  consonne  J.  idem  pour  I  et 
Y.  [R.  Botanique,  86,  lo.] 

e)  Accompagner  les  ouvrages  étendus  d'une  noiùe  explicative  indiquant  succinctement 
la  manière  de  se  servir  de   l'ouvrage  et  la  distribution  générale  des  matières. 

222.  —  Illustrations   —   Figures         Planches. 

222.1.  —     Principes    généraux.,. 

L'emploi  de  figures  et  de  planches  pour  illustrer  les  textes  est  en  tous  points  recom- 
mandable.  Il  y  a  lieu  de  faire  les  distinctions  suivantes,  a)  Les  figures  photographiées  et 
les  figures  dessinées.  /;)  Les  figures  réelles  reproduisant  les  objets  concrets  et  les  figures 
schématiques  représentant  des  idées  abstraites  et  générales,  des  fonctions  et  des  relations. 

222.2.  —   Règles  coordonnées. 

H  est  désirable  d'arrêter  un  ensemble  de  règles  simples  et  coordonnées  en  ce  qui 
concerne  les  illustrations.  Ces  règles  doivent  s'inspirer  de  principes  visant  à  la  clarté,  à 
l'intelligibilité  immédiate  des  figures,  à  leur  comparabilité.  Elles  doivent  envisager 
notamment: 

a)  La  manière  de  représenter  graphiquement  les  divers  objets  de  la  science  ainsi  que 
les   éléments  des   lois  et  de   théories. 

b)  L'orientation   des   figures. 

c)  La  disposition  des  figures  sur  les  planches.  (Éviter  par  exemple  que  les  figures 
se  confondent  les  unes  avec  les  autres  et  que  la  description  écrite  ne  soit  pas  placée  en 
regard   des   figures). 

b)  Le  mode  de   désignation  des   différentes  parties  d'une  figure. 

e)   L'indication  du  nom   des   éléments   figurés.   (Éviter  les  figures  non  déiionuiiees). 

/)  L'indication  de  l'échelle  du  grossissement  ou  de  la  réduction.  (Voir  supra 
.\rt.   212-7  il.) 

g)  L'abréviation  des  désignations  relatives  à  la  position  et  à  la  direction  des  objets 
figurés. 

A-  —  Propositions  du  Comité  de  teriiiiiioiogie  nommé  par  le  Congrès  international  de  Zoologie 
de  Cambridge  pour  la  question  des  illustrutians  et  approuvées  par  le  Congrès  de  Berlin  lyOl.  (Voir 
Actes  du  Congrès  international  de  Zoologie  de  Berlin  1901    p.  SSO). 

I.   Orientation  des  figures. 

1.  Dans  la  mesure  du  possible,  les  animaux  bilatéraux,  vus  de  côté,  seront  re|>résentés  du  côté 
gauche,    la    face    ventrale    en    bas;    les    coupes    sagittales  seront  orientées  de  la  même  façon. 

2.  Les  animaux  vus  par  la  face  antérieure  ou  postérieure  seront  représentées,  autant  que  possible 
la  face  ventrale  en  bas.  II  en  sera  de  même  pour  les  coupes  transversales,  celles-ci  seront  figurées  par 
la  face  postérieure. 


—    2l6    — • 

II.  Disposition  des  figures  sur  les  planches. 

Dans  la  mesure  du  possible,  les  figures  seront  disposées  sur  les  planches  dans  l'ordre  de  leurs 
numéros  respectifs  afin  de  faciliter  leur  recherche. 

III.  Désignation    des    différentes    parties    d'une  figure. 

1.  Les  diverses  parties  seront  autant  que  possible  désignées  par  des  lettres,  en  rapport  avec  le 
nom  grec  ou  latin,  de  la  partie  considérée.  Dans  la  légende,  ces  lettres  devront  être  placées  strictement 
suivant  leur  ordre  alphabétique. 

2.  Pour  les  abréviations,  il  ne  sera  employé  que   des   minuscules   latines. 

3.  Les  animaux  vus  dorsalement  ou  ventralement  seront  représentés  la  tête  en  haut.  11  en  sera 
de   même   pour   les   coupes   horizo-itales   (froniales):  celles-ci  seront  figurées  vues  par  la  face  dorsale. 

IV.  Indication    du   nom   systématique   et   du    grossissement. 

Pour  toute  figure  zoologique,  le  nom  systématique  et  le  grossissement  seront  indiqués  sur  la 
planche  et,  si  possible,  auprès  de  la  figure  même. 

V.  Abréviations   des  désignations   de   la   position  et  de  la  direction. 

longitudinal,  long, 

médial,  médius,  etc.,  med. 

posterior,  post. 

proximal,  prox. 

radial  rad. 

rostral,  rostr. 

sagittal,  sag. 

sinistral,  sin. 

superior,  sup. 

tangential,  tang. 

termirial,  term. 

transversal,  transv. 

ventral,  ventr. 

vertical,  vert. 

B.  Autres  propositions; 

\.  Désignation  des  figures. 

Les  figures  sont  désignées  par  un  numéro  accompagné  le  plus  souvent  d'une  lettre  romaine  ou 
grecque.  Sous  un  même  numéro  sont  groupées  toutes  les  figures  relatives  à  un  même  stade.  La  figure 
d'ensemble,  c'est-à-dire  celle  qui  représente  l'animal  entier  au  stade  en  question,  est  marqué  d'un  simple 
numéro  (Yves  Del  âge).  —  Cf.  aussi:  Les  descriptions  des  Brevets  d'invention  réalisent  une  union 
étroite  entre  le  texte  et  la  figure.  A  chaque  terme  exprimé  correspond  un  élément  sur  la  figure  et 
les  mots  qui  les  traduisent  sont  immédiatement  suivis   du   numéro   de   l'élément  figuré. 

II.  Formule    graphique    des    espèces. 

11  est  proposé  de  dessiner  tous  les  caractères  anatomiques  d'une  espèce  pour  obtenir  ainsi  la  for- 
mule graphique  de  cette  espèce:  substituer  aux  descriptions  fastidieuses  et  toujours  trop  vagues  le 
schéma   synthétique    des   caractères   spécifiques.    (A.    Acloque,  Revue  scientifique,  1896,  p.  398.) 

III.  Suite  et  titre  des  figures. 

1,1  est  désirable  que  les  figures  placées  dans  un  texte  soient  accompagnées  de  titres  établis  sous 
forme  de  phrase,  de  telle  sorte  que  leur  seule  lecture  continue  constitue  un  résumé  du  travail  (Ex.:  illus- 
trations et  textes  dans  le  Journal  médical  de  Paris). 


antérior, 

ant. 

apical, 

apic. 

basai,  basis,  etc.. 

bas. 

caudal, 

caud. 

central. 

centr. 

cranial. 

cran. 

de.\tral, 

dextr. 

distal, 

dist. 

dorsal,  dorsum,  etc., 

dors. 

externus,  exterior, 

ext. 

frontal. 

front. 

horizontal, 

horiz. 

inferior, 

inf. 

internus,  interior, 

int. 

latéral, 

lat. 

223.  —  Cartes. 

223.1   —  Principes  généraux. 

Une  carte  est  la  description  d'une  contrée  au  moyen  de  couleurs.  Une  carte  scientifique 
spéciale  est  la  description  de  ce  pays  à  quelque  point  de  vue  spécial. 


—   217   — 

A  l'instar  d'un  livre  bien  et  clairement  écrit,  une  carte  doit  être  facile  à  lire  et  à 
comprendre. 

Il  est  désirable  de  voir  coordonner  et  unifier  en  un  système  unique  et  international 
tout  ce  qui  concerne  les  éléments  graphiques  des  cartes  botaniques,  notamment  les  figures 
et  les  couleurs.  Ce  système  doit  être  mis  en  concordance  avec  les  systèmes  ^rénéraux  de 
cartographie   et   avec  les  systèmes   adoptés   dans  les  autres  sciences. 

N.  B.  Ici  prendraient  place  les  conclusions  d'un  rapport  spécial  sur  les  cartes  liniaiiiques.  Les 
lioints  suivants  seront  à  signaler. 

.'/)  A  l'occasion  du  Congrès  international  de  Géologie  de  Boulogne  1881,  un  concours  international 
fut  ouvert  sur  les  figures  et  le  coloriage  des  cartes  géologiques.  (Voir  mémoires  publiés  dans  les  actes 
du  congrès  de  1881).  Un  des  auteurs  dit:  «Lorsqu'on  a  commencé  à  construire  des  cartes  géologiques,  les 
auteurs  étaient  libres  dans  le  choix,  souvent  arbitraire,  de  leurs  couleurs.  Plus  la  science  avance,  plus 
il  faut  substituer  une  unité  à  la  diversité  inouïe  des  systèmes  de  figures.  »  Cf.  aussi  les  décisions  du 
Congrès   de  géographie  relatifs   à  la   cartographie   en  général. 

h)  L'emploi  de  hachures  donne  la  possibilité  d'indiquer  les  diverses  divisions  de  chaque  système 
à  l'aide  d'une  seule  nuance  de  couleur,  ce  qui  influe  favorablement  sur  l'économie  des  éditions  des  cartes. 
(V.  carte  démographique  étabi.c  par  Bertillon  et  présentée  à  la  session  de  1909  de  l'Institut  international 
de  statistique). 

c)  Couleurs.  Pour  chaque  espèce  de  carte,  les  couleurs  doivent  se  suivre  selon  un  ordre  constant. 
Il  est  désirable  de  donner  à  cet  ordre  quelque  base  naturelle  comme,  par  e.xemple,  le  spectre  solaire.  (Cf. 
couleurs  adoptées  par  les  commissions  géologiques  nationales  pour  les  cartes  géologiques).  —  Cf.  aussi  les 
couleurs,  toujours  les  mêmes,  attribuées  aux  continents  et  aux  pays  sur  les  étiquettes  de  certains  herbiers, 
notamment  ceux  du  Jardi.n  Botanique  de  Berlin.  (Cf.  Actes  du  présent  Congrès  et  p".U3  loi.i  les  Comptes- 
rendus  des  séances  de  la  section.) 

d)  Echelle.  Il  est  nécessaire  que  chaque  carte  porte  l'indication  de  son  échelle  moyenne.  (Vœu  du 
Congrès  de  Géographie  1908.) 

e)  Unification.  Il  est  désirable  que  toutes  les  cartes  particulières  soient  établies  en  connexion  avec 
la  carte  du  monde  au  millionième,  que  les  notations  et  signes  conventionnels,  les  mesures  et  transcriptions 
de  noms  arrêtés  pour  cette  carte  se  généralisent.  (Vœux  des  Congrès  de  Géographie). 

/)  Vœu  du  Congrès  international  de  botanique  1889.  -  Il  est  organisé  une  publication  scientifique 
internationale  signalant  pour  chaque  région  explorée  du  globe  la  répartition  des  espèces  végétales.  La 
direction  de  cette  publication  est  confiée  à  la  Commission  internationale  des  cartes  botaniques  créée 
à  Paris  en   1889.  >    Cette  commission   n'a  pas  fonctionné. 

23.  —    Règles  relatives  à  certaines  classes  ou  types  d'ouvrages. 
231.  —  Système  de  publications  coordonnées. 

Une  science  avancée  possède  des  données  enregistrées  dans  des  publications  : 
Les  données  d'une  science  comprenant  notamment  ses  résultats  (objets,  faits  et  lois),  ses 
méthodes,  ses  recherches  (problèmes,  hypothèses,  théories),  l'organisation  du  travail 
scientifique  (organismes,  coopération,  enseignement,  documentation). 

L'exposé  des  données  scientifiques  est  réalisé  dans  un  certain  nombre  d'ouvrages 
fondamentaux  dont  la  tradition  et  l'expérience  ont  déterminé  les  formes. 

Il  est  désirable  : 

a)  Que  ces  divers  ouvrages  soient  définis  en  leur  structure  et  leur  fonction  et  qu'ils 
soient  envisagés  ensemble  comme  un  système  de  publications  se  complétant  et  s'entr'aidant 
les  unes  les  autres.  Ce  système  doit  couvrir  le  champ  entier  de  la  science.  Il  doit  être  en 
corrélation   avec  la    classification,   c'est-à-dire  le  cadre    universel    arrêté   pour    donner    unç 


—    2l8    — 

organisation  aux  résultats  de   la  science.  A  cette  fin,  les  relations  réciproques  de  ces  ouvra- 
ges doivent   être  précisées  ; 

b)  Que  ces  ouvrages  reçoivent  les  dénominations  conventionnelles  distinctes  évitant 
toute  confusion  quant  à  leur  contenu  réel  ; 

c)  Que  des  efforts  soient  faits  contamment  en  vue  d'améliorer  ces  ouvrages,  tant 
au  point  de   vue   du  fond  que  de  la   forme  ; 

d)  Qu'un  caractère  international  en  harmonie  avec  l'état  actuel  d'organisation  du 
travail  scientifique  soit  donné  à  ces  publications; 

e)  Que  des  mesures  soient  concertées  par  les  grands  organismes  scientifiques  à 
travail  scientifique  soit  donné  à  ces  publications  ; 

e)  Que  des  mesures  soient  concertées  par  les  grands  organismes  scientifiques  à 
l'effet  d'assurer  la  réédition  fréquente,  la  mise  à  jour  et  la  continuité  de  ces  ouvrages,  ainsi 
que  leur  placement  dans  le  commerce  ouTeur  échange  dans  des  conditions  qui  les  mettent 
largement  à  la  portée  de  tous  les  travailleurs   (propriété,   direction,   patronage,   subside.) 

En  Botanique,  l'exposé  des  données  de  la  science  est  réparti  notamment  dans  la  série 
des  ouvrages  suivante  : 

1.  Flores,  Species,  Gênera;  catalogues  de  plantes  ou  florules,  prodromes  ou  sylloges  ; 
Index   specierum  et  generum. 

2.  Monographies. 

3.  Périodiques:  Revues,  Journaux. 

4.  Traités  généraux,  dictionnaires,  encyclopédies. 

5.  Répertoires  bibliographiques  (Listes  bibliographique:,  comptes-rendus  analytiques, 
comptes-rendus  critiques). 

6.  Recueils  iconographiques. 

7.  Annuaires  et  Répertoires  des   Institutions. 

S.  Code   des   règles   d'organisation   scientifique. 

Tout  ouvrage  est  composé  d'un  certain  nombre  d'éléments  qui  correspondent  chacun 
■1  un  certain  ordre  de  matériaux  scientifiques.  Ces  éléments  seront  dits  publications  simples 
pour  les  distinguer  des  ouvrages  eux-mêmes  qui  sont  des  complexes  auxquels  on  réserve 
le  nom  de  publications  composées,  l'ne  même  publication  simple  peut  entrer  dans  plusieurs 
espèces  de  publications  composées.  Ainsi  les  périodiques  sont  des  recueils  oii  paraissent 
des  monographies,  des  listes  bibliographiques,  des  fragments  de  spécialités,  etc. 

On  a  traité  ci-après  des  publications  simples  à  l'occasion  de  chacune  des  publications 
composées  dans  lesquelles  elles  trouvent  leur  expression  la  plus  complète.  On  a  aussi 
cité  comme  exemple  les  principales  œuvres  des  auteurs  qui  réalisent  les  divers  types  de  l'un 
et   de   l'autre   de  ces  espèces  de  publications. 

232.  —   Des  diverses  classes   d'ouvrages  en  particulier. 
232.1.  —  Catalogues. 

232.11.    —    Flores, 
a)  Définition.  ~  On  désigne  sous  le  nom   de   flores   des   ouvrages   qui   renferment   la 
description  plus  ou  moins  détaillée  des  espèces  croissant  dans  une  province,  dans  un  pays, 
dans  une  région  naturelle  d'un  continent  ou  dans  im  continent  tout  entier. 


—    219    — 

b)  Contenu.  —  Toutes  les  espèces  du  pays  doivent  être  décrites  sur  des  matériaux 
indigènes  aussi  nombreux  que  possible.  Les  flores  doivent  comprendre  de  bonnes  descrip- 
tions originales.  La  partie  purement  taxinomiquc,  c'est-à-dire  les  diagnoses  des  groupes 
supérieurs  des  familles  ou  des  genres  peuvent  être  puisés  textuellement  dans  les  bons 
auteurs,  ou  mieux,  il  peut  y  être  fait  une  simple   référence. 

c)  Classification.  —  La  classification  devra  être  signalée  en  tête  autant  que  possible 
par   un   tableau   d'ensemble  et  des   référence?  aux   travaux   généraux. 

d)  Rédaction  des  articles.  —  L'article  consacré  à  chaque   espèce   comprendra: 
1"  Le   nom   de   l'espèce,   les   références. 

2o  La  synonymie. 

3°  La  description. 

4"  L'indication  des  stations. 

5"  L'habitation    ou   distribution   géographique. 

6"  Les   dates   de   floraison    et   de   fructification. 

7"  D'autres  remarques  particulières. 

232.12.  -    Florules. 

Les  florules  comprennent  l'indication  des  espèces  d'une  région  relativement  limitée 
suivies  d'indications  sur  l'habitat,  la  station  e1  même  la  floraison  et  la  fructification. 
(Crépin,  p.  QO). 

232.13.  —   Prodromes. 

Les  prodromes  sont  la  synthèse  de  toutes  les  recherches  poursuivies  sur  la  flore 
d'un  pays.  Ils  comprennent,  pour  chaque  espèce:  son  nom,  les  synonymes,  la  bibliographie 
et  l'iconographie,  la  date  de  création  du  nom  cité;  chacun  des  paragraphes  représente 
l'histoire  en  abrégé  d'un  organisme. 

On  y  joint  : 

1"  Un  tableau  statistique  de  la  flore  du  pays  dans  lequel,  pour  chaque  famille,  le 
nombre  des  espèces  est  indiqué  par  province  ou  par  zone  botanique. 

2o  Un  exposé  de  la  marche  progressive  de  la  connaissance  de  la  flore  du  pays:  espèces 
indigènes  et  espèces  naturalisées. 

3"  L'indication  des  régions  botaniques,  ainsi  que  la  liste  des  espèces  largement 
répandues. 

232.14.  —  Species. 

Par  Species  on  entend   la  description  de   toutes    les   espèces    végétales    connues    d'un 

genre,  d'une  famille,  d'une  classe  ,etc.,  soit  pour  une  région  définie,  soit  pour  le  monde, 

soit  la  description  de  toutes  les  espèces  végétales    du    monde.    Une    Species    est    une    flore 

générale. 

Les  grands  Species  qui  ont  condensé  les  travaux  antérieurs  sont  actuellement:  A.  De  CandoIIe, 
l'iadnirniis  rrgrii  vegrtabilis  suivi  de  A.  et  C.  De  CandoIIe,  .Monographiar  Pharurn^amarum,  resté 
incomplet,  et  Ad.  Engler,  Das  Pflamenrcich,  dont  l'édition  a  commencé.  -  Le  plan  d'un  Species  complet, 


—    220    — 

établi  par  collaboration  internationale,  a  été  bien  saisi  par  le  D^  Eiigler.  Dans  le  Pflanzenreich,  chaque 
famille  est  traitée  par  son  spécialiste;  le  travail  comprend:  une  introduction  générale  sur  les  caractères 
de  cette  famille:  organes  végétatifs,  anatomie,  organisation  florale,  fruits  et  graines,  distribution  géogra- 
phique, rapport  avec  les  familles  voisines,  utilités,  historique  de  la  division,  clef  analytique  des  genres, 
description  du  genre;  clef  analytique  des  espèces,  description  des  espèces.  Le  Qenera  est  matériellement 
compris  dans  les  Species.  Chaque  volume  du  Species  compris  dans  la  série  Engler  constitue  une  «mono- 
graphie» générale.  Pour  la  Cryptogamie  on  peut  citer  comme  Species  généraux  :  Saccardo,  S.v^/og'e /^«/;- 
gorum,  Pativii.  XVIII  volumes,  1882-1906  et  De-Ton  i,  Sylloge  Alganim,  Patavii,  V  volumes,  1889-1907. 

232.15.  —  Gênera. 

Sous  l€  nom  de  gênera,  on  désigne  les  ouvrages  dans  lesquels  tous  les  genres  d'une 
famille,  d'un  groupe  ou  de  l'ensemble  du  règne  végétal  sont  décrits  et  classés  selon  un  ordre 
systématique.  Les  gênera  forment  des  ouvrages  séparés,  mais  sont  naturellement  compris 
dans  les  Species. 

Depuis  la  publication  du  Gênera  de  Linné,  de  celui  de  Bentham  et  Hooker  (Qenera 
plantarum,  3  vol.  Londres  1862-1883),  le  Prof.  Ad.  Engler  avec  la  collaboration  du 
Dr  Prantl,  puis  seul,  assisté  de  nombreux  collaborateurs  allemands  et  étrangers,  a  édité 
le  «  Die  natiJrlichen  Pflanzenfamilien  »,  ou  analyses  des  genres  de  toutes  les  familles  du  règne 
végétal   (Phanérogames  et  Cryptogames)  connus  jusqu'à  ce  jour. 

L'ouvrage  comporte  une  vingtaine  de  volumes  illustrés  (Leipzig,  Wilhelm  Engelmann) 
et  est  continué  par  des  suppléments. 

232.16.  —  Index  speclerum  et  Index  generum. 

a)  On  entend  par  index  specierum  et  generum  les  listes  des  espèces  et  des  genres 
qui   se   bornent   à  des   énumérations   de   noms  sans  autre  indication  ni  description. 

b)  Chaque  monographie,  qu'elle  soit  publiée  sous  forme  d'ouvrage  séparé  ou 
d'article  de  périodique,  doit  être  accompagnée  d'une  table  des  genres  et  des  espèces  cités. 
Il  est  désirable  que  les  périodiques  spéciaux  publient  annuellement  un  index  général  cumu- 
latif  de  tous   les   noms   cités. 

c)  Il  v  a  lieu  d'établir  un  index  général  et  international  des  genres  et  des  espèces 
centralisant  toutes  les  indications  relatives  aux  espèces.  Cet  index  doit  constituer  un  travail 
continu,  permanent,  complet  et  à  jour.  Comme  tel,  il  y  a  lieu  d'en  confier  l'élaboration  à  une 
institution  scientifique  placée  sous  le  contrôle  du  Congrès  International.  L'index  sera  établi 
en  un  répertoire  prototype  sur  fiches  manuscrites  dont  les  renseignements  seront  commu- 
niqués par  correspondance;  il  donnera  lieu  aussi  à  une  publication  régulière,  notamment 
pour  la  publication  des  noms  nouveaux. 

a)  Cf.  Index  Kewensis. 

(Cf.  Th.  Durand,  Index  generum  phanerogamarum,  Bruxelles,  1888;  Dalla  Torre  et  Harms, 
Gênera  siphonogamarum.  Lipsiae,  1900-1907;  Paris,  Index  bryologicus,  HJ.  2.  Pails,  ;904-1906; 
C.    Christensen,    Index    Filicum.    Hafnia,    1906. 

L'  «  Index  Kewensis  ,  achevé  par  Benjamin  Daydon  Jackson  fournît  au  botaniste  la  clef  de  la 
littérature  des  phanérogames  depuis  cent  cinquante  ans. 

Le    nombre    des    noms    génériques    et   spécifiques  de  la  Botanique  est  d'environ  600,000. 

b)  Conf.    Décision    du    Congrès    international   de   Botanique.   Paris   1900.      11   est  organisé  une  publi- 
cation scientifique  internationale    destinée   à  la   publication  des  noms  nouveaux  pour  la  science  botanique. 
Cette    publication    s'est    poursuivie    depuis    1902   sous   forme   de    fiches   annexées    au    bulletin   de    l'Herbier 
Boissier.  Elle  a  cessé  de  paraître  en  1906. 

c)  Un  Index  generum  et  specierum  Animaliiim  a  été  commencé  sur  fiches  par  C.  Davies  Sherborn 
et  déposé  au  British  Muséum,  Natural    History.  Chaque    nom    de   genre   ou    d'espèce   est   enregistré   dans 


—    221    — 

l'index.  On  prend  comme  point  de  départ  la  10<^  édition  du  Syslcma  de  Linné.  Les  ouvrages  sont  entiè- 
rement parcourus  à  cette  fin  et  donnent  lieu  .î  un  dépouillement  sur  fiches.  (Conf.  Explanation  of  th.- 
Plan  adopted  for  prcparin^  an  -<  Index  i^eneniin  et  xpecienini  Animaliiim  »,  hy  C.  Davies  Sherborn,  Pro- 
ceedings  Zoological  Society,  London  1896).  -  Un  travail  du  même  genre  a  été  commencé  par  la 
Société    7ooiogiquc    allemande   soiis    le    titre   de    «  Das  Tierreich  ». 

(!)  Lc-s  Iiulcx  spccicruni  et  generum  sont  établis  en  conformité  avec  les  règles  de 
la  nomenclature  botanique  (Cf.  art.  86  de  ces  règles),  fis  sont  classés  systématiquement  oU  par 
ordre  alphabétique  du  genre  et,  dans  celui-ci,  par  ordre  alphabétique  des  espèces.  Il  v  aurait 
lieu  d'y  faire  le  relevé  des  variétés.  f,es  Index  doivent  comprendre  la  liste  des  noms  spéci- 
fiques admis  et  de  leurs  synonymes. 

Lorsqu'il  existe  diverses  orthographes  du  même  nom  et  qu'elles  sont  séparées  dans 
l'ordre  alphabétique  par  des  noms  différents,  il  est  convenable  de  faire  figurer  aussi  ces 
diverses  graphies  à  la  suite  de  l'orthographe  adopté  comme  correcte  (Cf.  Nomenclature 
bot.,  86  6o). 

La  table  des  espèces  peut  utilement  être  complète  par  un  index  géographique  de  la 
répartition  des  espèces  citées. 

e)  Il  est  recommandé  de  mettre  en  évidence  dans  les  index  généraux,  les  noms  nou- 
veaux ou  la  pagination  de  passages  où  ils  sont  cités,  soit  par  des  caractères  spéciaux, 
soit  de  quelque  autre  manière   (Cf.  Nomencl.  botanique,   66,   Oo). 

Dans  les  travaux  et  monographies,  les  nouvelles  espèces  doivent  faire  l'objet  d'une 
diagno^e  et  être  autant  que  possible  figurés.  Les  nouveaux  noms  ne  seront  pas  proposés 
dans  des  notes  au  bas  des  pages  ou  dans  des  paragraphes  anonymes. 

/)  Il  est  désirable  de  voir  concentrer  dans  une  publication  l'indication  de  toutes  les 
espèces  litigieuses.  Dans  cette  publication  seraient  relevées  méthodiquement  toutes  les 
critiques  éparses  contre  les  noms  donnés  par  les  auteurs  (Proposition  du  Prof  Herrera, 
de  Mexico). 

232.2.  —    Monographies. 

Les  monographies  systématiques  consistent  en  la  description  de  toutes  les  variétés 
d'une  même  espèce,  de  toutes  les  espèces  d'un  même  genre  ou  de  toutes  les  espèces  d'une 
même  famille. 

De   là   trois  sortes   de   monographies:   d'espèce,  de  geiire  et  de  famille. 

Le  terme  monographie  peut  également  s'anpliquer  cà  tme  étude  approfondie  sur  toutes 
les  pièces  d'un  sujet,  et  embrasser  d'autres  parties  de  la  botanique  pure  et  appliquée: 
plantes  à  caoutchouc,  plantes  à  fibres,  etc. 

232.3.  —    Périodiques:    Revues,  Journaux. 

232.31.    —    Définition. 

Les  périodiques  constituent  une  forme  de  publication  composée  (recueils)  ;  ils  com- 
prennent des  publications  simples  de  toutes  espèces.  Les  périodiques  se  différencient  des 
ouvrages  séparés  (livres  et  brochures)  par  leur  périodicité,  par  leur  continuité,  par  la 
brièveté  des  articles  qu'ils  contiennent,  par  leur  aicessibilité  aii\  informations  de  tonte 
nature,  par  leur  actualité. 


222 


232.32.  —    Composition  des  périodiques. 
Dans    les   grandes    revues   spéciales,   on  insère  généralement  : 

10  Des  articles  de  fond  ou  travaux  originaux. 
2o  Des  reproductions  de  documents. 

3°  Etes  analyses  d'ouvrages  et  comptes-rendus  critiques  des  publications  les  plus 
importantes  parues  sur  la  matière,  une  bibliographie  ou  liste  des  ouvrages  nouveaux,  des 
dépouillements  des  revues  de  la  spécialité. 

4o  Une  chronique  oîi  sont  notés  les  principaux  faits  et  nouvelles  intéressant  le  mouve- 
ment de  la  science. 

232.33.  —  Forme  de  publication  des  périodiques. 

11  est  désirable  que  les  périodiques  puissent  être  utilisés  sous  une  double  forme: 
celle  de  recueils  à  relier  en  fin  d'année;  celle  de  matériaux  destinés  à  alimenter  les  dossiers 
de  faits  scientifiques. 

a)  Comme  recueils  reliés,  il  est  nécessaire  que  les  fascicules  successifs  portent  un 
numérotage  et  une  pagination  continue,  et  qu'ils  soient  complétés  par  les  tables  et  les  index 
nécessaires  pour  unir  entre  elles  toutes  leurs  parties   et  en   faciliter   la   consultation. 

b)  Comme  matériaux  des  dossiers  documentaires,  il  est  désirable  que  les  divers 
articles  et  toutes  les  informations  constituant  un  tout  autonome,  puissent  être  facilement 
détachés  et  classés  séparément  dans  leurs  dossiers  correspondants  au  sujet  dont  ils  traitent 

Pour  faciliter  le  détachement  des  articles  on  pourra  établir  la  revue  en  deux  parties: 
une  partie  dite  documentaire  et  une  partie  générale.  1")  Dans  la  partie  documentaire,  tous 
les  articles  constitueront  autant  d'éléments  distincts,  détachables  ou  reliables  à  volonté. 
Ils  recevront  une  double  pagination,  l'une  continue  à  travers  toute  la  revue,  l'autre  propre 
à  chaque  article.  Ils  porteront  les  indices  de  la  classification  bibliographique.  2°)  Dans  la 
partie  générale,  les  faits  seront  susceptibles  d'être  découpés  séparément.  On  n'imprimera 
sur  chaque  page  que  des  renseignements  relatifs  à  une  matière  déterminée  au  lieu  de  les 
faire  chevaucher  les  unes  sur  les  autres;  on  perforera  les  pages  de  façon  s.  rendre  facile 
leur  détachement;  on  indexera  chaque  article  et  articulet. 

Établis  selon  cette  méthode,  les  lecteurs  pourront  détacher  des  périodiques  les  pages 
qui  les  intéressent  et  les  joindre  à  leurs  dossiers  sans  être  obligés  de  conserver  des  ouvrages 
volumineux.  Dans  les  Offices  et  les  Services  de  documentation,  les  collections  seront 
conservées  intégralement  en  volumes  et,  en  outre,  tous  les  articles  indistinctement  seront 
versés  dans  les  dossiers  documentaires. 

La  forme  de  publication  des  périodiques  consistant  à  consacrer  un  fascicule  spécial  à 
chaque  mémoire  ou  article,  et  à  substituer  ainsi  une  collection  à  un  recueil,  est  très  recom- 
mandable  (Cf.  les  publications  de  la  Société  Helvétique  des  sciences  naturelles,  celles  de 
la  IJnnean  Society  of  London  et  de  diverses  Associations  américaines,  telle  :  Transactions  of 
ihe  Academy  of  Science  of  S.  Louis,   Mo,  U.  S.  A.). 


—    223    — 

232.34.  —    Titre,   date   et   numérotage. 

Les  titres  des  périodiques  doivent  être  choisis  de  manière  à  éviter  toute  confusion 
entre  publications  similaires. 

La  page-titre  des  périodiques  doit  porter,  clairement  indiqué,  le  nom  de  la  société 
qui  l'édite  et  la  ville  où  elle  a  son  siège  permanent. 

Il  faut  éviter  l'établissement  de  nouvelles  séries  d'un  même  périodique.  Alors  qu'il  y 
a  des  motifs  suffisants  pour  procéder  ainsi,  il  y  a  lieu  tout  au  moins  d'appliquer  simulta- 
nément aux  volumes  un  numérotage  continu  à  travers  toute  la  collection.  (Voir  notamment 
comme  exemple  le  procédé  mis  en  œuvre  par  le  Poole's  Index.) 

Il  est  désirable  de  faire  coïncider  l'année  de  publication  avec  l'année  civile.  (Ex.: 
[-(t  Nature  commence  son  année  en  décembre.) 

Chaque  fascicule  doit  porter  un  numéro  courant.  Pour  les  citations  et  le  contrôle  des 
réceptions,  il  est  utile  de  poursuivre  ce  même  numérotage  à  travers  toute  la  série  des 
années. 

Pour  la  date  des  périodiques,  voir  ce  qui  a  été  dit  à  ce  sujet. 

Cf.  Ptinciple  of  publication.  Sortie  points  ta  ol>servf  in  tfic  cditinti  nj  journal,  etc..  bv  Campbell 
of    tlic    Library    British    Muséum,    in    Couparativc    Biblio^iraphy. 

232.35.  -   Tirés  à   part. 

Il  y  a  lieu  de  consacrer  et  d'étendre  l'usage  des  tirés  à  part  (séparât;  abstract) 
Leur  remise  à  l'auteur  pour  distribution  (généralement  50  exemplaires)  assure  une  utile  et 
rapide  diffusion  du  travail  parmi  les  spécialistes  avec  qui  il  est  en  relation  personnelle. 
Il  fournit  à  ceux-ci  un  moyen  pratique  d'accroître  leurs  dossiers  de  documentation  relatifs 
aux  questions   qu'ils   étudient. 

Les  tirés  à  part  de  travaux  publiés  dans  les  périodiques  cloixent  porter  la  date  de 
la  publication  du  tiré  à  part  (année  et  mois)  et  aussi  la  désignation  du  périodique  dont 
le  travail  est  extrait.  (Recommandation.)  (Cf.  art.  S4,  modifie,  des  Règles  de  Nomencl. 
de   Botanique). 

Le  tiré  à  part  devrait  toujours  porter  la  pagination  du  périodique  dont  ils  sont  tirés 
et  à  volonté,  en  plus,  une  pagination  particulière.  (Recommandation.)  (Cf.  art.  S  des  Règles 
de  Nomenclature  de  Botanique;  Cf.  aussi  Vœu  du  Congrès  international  de  Zoologie). 

Les  tirés  à  part  ne  doivent  pas  être  distribués  aux  particuliers  avant  que  le  travail 
ait   paru   sous   sa    forme   régulière. 

(Cf.  Comiiee  on  Zoological  Biblioirrapliy  and  puhlicafinn  of  ihr  Rritish  .{•i-soriation  toi  th:- 
advnncement  of  Science.  1897.  Rule  3.) 

332.36.  —  Concentration   des   périodiques. 

Il  est  désirable  de  voir  l'entente  s'établir  entre  périodiques  similaires  à  l'effet  de 
réaliser  une  plus  grande  concentration  et  une  meilleure  division  du  tra\ail.  (Chacun  devrait 
s'efforcer  de  se  consacrer  à  un  domaine  spécial  tout  en  se  conformant  aux  règles  documen- 
taires qui  permettraient  de  les  considérer  comme  des  parties  d'un  ensemble.  La  concen- 
tration de  la  littérature  périodique  est  désirable  en  vue  de  diminuer  les  frais  d'abonnement, 
de  traduction,  de  conservation  de  classement  et  le  temps  consacre  à  la  lecture. 


—    224    ~" 

232.4.   —  Traités   généraux.  Dictionnaires,   Encyclopédies. 

Les  traités  et  encyclopédies  réelles  (Realc  und  systematische  Encyklopaedien)  sont 
les  exposés  complets  des  résultats  acquis  dans  les  diverses  branches  de  la  science.  Ils 
condensent  la  littérature  spéciale  de  chaque  sujet  et  la  présentent  selon  des  vues 
d'ensemble  et  dans  des  cadres  systématiques. 

Les  dictionnaires  et  encyclopédies  alphabétiques  exposent  la  science  en  la  divisant 
en  articles  plus  ou  moins  développés  et  classés  selon  l'ordre  alphabétique.  Ce  sont  des 
ouvrages  de  références.  Ils  n'ont  pas  le  caractère  scientifique  et  théorique  des  traités.  Ils 
ont  pour  but  de  fournir  des  renseignements  sommaires  instantanément  et  sous  une  forme 
de  consultation  pratique.  Ils  ont  aussi  pour  but  de  faire  connaître  la  signification  des  mots. 

Il  est  désirable  que  soit  publié,  pour  la  Botanique,  un  traité  encyclopédique  générai 
qui  puisse  être  considéré  comme  l'ouvrage  «  Standard  x  de  la  science,  ouvrage  auquel  les 
auteurs  puissent  se  référer  dans  leurs  descriptions  et  publications,  afin  d'éviter  les  longueurs 
et  répétitions.  Ce  traité  doit  être  établi  avec  la  collaboration  internationale  de  spécialistes 
de  tous  pays.  Sa  direction  devrait  être  confiée  à  une  Commission  désignée  par  le  Congrès  et 
l'Association  Internationale  des  Botanistes.  Sa  publication  devrait  être  faite  sous  le  patronage 
de  ces  organismes.  Il  devrait  être  fait  des  traductions  de  cet  ouvrage  en  plusieurs  langues  ; 
des  rééditions  fréquentes  en  devraient  être  publiées  et  la  mise  à  jour  en  être  assurée  par 
des  suppléments  périodiques.  Le  plan  de  l'ouvrage  de\rait  être  établi  de  manière  à  ne  pas 
comprendre,  sinon  pour  les  résumer,  les  autres  publications  «  Standard  »  comprises  dans  le 
système  général  des  publications  de  la  botanique.  Chaque  division  du  traité  devrait  porter 
les  indices  correspondants  de  la  classification  bibliographique,  de  manière  à  pouvoir  servir 
par  découpage  à  la  formation  des  dossiers  documentaires  et  à  constituer  pour  ceux-ci 
l'exposé  fondamental  dont  tous  les  autres  éléments  ne  sont  que  les  développements,  les 
additions  ou  les  matériaux  de  discussion.  Une  publication  existante,  à  transformer,  pourrait 
être   prise   comme   base   d'un   tel   ouvrage. 

Cf.  Encvclopôdic  des  Sciences  mathématiques,  publiée  par  une  collaboration  internationale  et 
dont  il  a  paru  une  édition  allemande  et  française.  —  Handhueh  der  organischer  Chemie,  publiée  d'abord 
comme  œuvre  d'initiative  personnelle  par  Beilstein,  continuée  ensuite  par  Richter  et  publiée  sous  les 
auspices  de  la  Société  chimique  de  Berlin. 

232.5    —   Répertoires   bibliographiques. 

(Voir   3,    Bibliographie.) 

232.6.  —   Recueils   iconographiques. 
(Voir  6,  Iconographie.) 

232.7.  —  Annuaires  et  répertoires   des   Institutions. 

232.71.   —   Définition    et  caractéristiques. 

Les  annuaires  sont  des  recueils  annuels  ou  de  périodicité  plus  espacée,  contenant  les 
résumés  des  rt-nseignements  sur  les  personnes,  les  institutions  de  science  pure  et  de  science 
appliquée,  les  sociétés  et  leurs  travaux  en  cours. 

Quant  à  son  mode  de  publication,  l'annuaire  est  le  tvpe  du  livre  tenu  au  courant  et 
indéfiniment  renouvelé. 


22.") 

Malgré  son  nom,  l'annuaire  n'est  pas  nécessairement  annuel,  sa  caractéristique  consiste 
en  une  refonte  et  mise  à  jour  périodique  en  des   éditions   successives. 

Quant  à  son  but,  l'annuaire  est  le  livre  des  relations.  International,  il  indique  l'orga- 
nisation de  la  spécialité  dans  tous  les  pays.  Il  recueille  de  nombreux  renseignements  parti- 
culiers, les  contrôle  et  les  présente  sous  une  forme  condensée  et  classée. 

232.72.  —    Contenu. 

Un  annuaire  doit  contenir  notamment: 

10  Des  renseignements  sur  les  institutions  permanentes:  associations  libres  de  Science 
pure  et  d'applications  de  la  Science  (telles  par  ex.  Sociétés  de  cultures),  établissements 
d'enseignement   et   d'utilité   publique,   administrations   publiques. 

2"  L'état  et  le  mouvement  du  personnel  de  certaines  professions  (nom,  adresses,  pr(j- 
motions,  etc.).    (Cf.   Dorfler.   —    Botaniker   Adressbuch,  Vienne  1909.) 

3o  Des  renseignements  résumés  concernant  les  faits  principaux  de  la  spécialité.  (Ex.: 
Murât  et   Leconte.  —  Annuaire  des  plantations  de  caoutchouc,   Paris   1911.) 

232.73.  —  Méthode  de  publication. 

L'annuaire  doit  être  rédigé  en  style  concis  et  impersonnel.  Les  caractères  typogra- 
phiques employés  doivent  être  variés  de  manière  à  faciliter  les  recherches  ainsi  qu'il 
convient  pour  un  livre  qui  ne  se  lit  pas,  mais  se  consulte.  L'annuaire  doit  être  accompagné 
de  tables  et  index:  alphabétiques,  systématiques,  chronologiques  et  géographiques. 

232.74.  —  Annuaire  international. 

11  est  désirable  qu'il  soit  publié  pour  les  sciences  botaniques  un  .Annuaire  interna- 
tional dans  les  conditions  dites  ci-dessus  pour  le  Traité  encyclopédique. 

233.8.   —    Code   des   règles   d'organisation    sc'entifique. 

I.  Il  est  désirable  de  voir  réunir  en  un  seul  code,  divisé  en  plusieurs  parties,  toutes  les 
règles  relatives  à  l'organisation  de  la  Science  et  des  travaux   scientifiques. 

a)  Voir  l'introduction  aux  présentes  règles. 

b)  Conf.  aussi  la  codification  des  décisions  de  plusieurs  Congrès  internationaux,  et  notamment  le 
vœu  suivant:  «Le  IX*^  Congrès  international  de  géographie,  reconnaissant  les  avantages  qu'il  y  aurait 
à  faire  compulser  dans  les  travaux  des  Congrès  précédents  tous  les  vœux  et  résolutions  ayant  une 
portée  scientifique  et  durable,  qui  en  font  en  quelaue  sorte  des  lois  géographiques,  décide  de  cliarger 
la  Commission  executive  de  les  publier  à  part  et  de  rappeler  aux  Sociétés  de  géographie  qu'il  est  de 
leur  devoir  de  les  mettre  en  pratique.  » 

II.  Le   code   comprendra  les  parties  suivantes: 

lo  Règles  pour  la  terminologie  et  la  nomenclature;  2"  Règles  pour  les  publications, 
la  bibliographie  et  la  documentation  (y  compris  les  règles  pour  l'élaboration  des  cartes 
botaniques)  ;  3°  Règles  pour  l'unification  des  mesures  (unités,  étalons,  méthodes  d'obser- 
vations, instruments)  ;  4o  Règles  pour  l'organisation  des  musées,  collections,  herbiers  el 
cultures  scientifiques;  5"  Règles  pour  l'organisation  de  l'enseignement  (programmes, 
méthodes,  degrés)  ;  6»  Règles  pour  l'organisation  des  travaux  en  commun  et  la  coopération 


—    226    — 

(Sociétés    botaniques,    agricoles,    horticoles.    Congrès   international,    national     et    local    de 
botanique). 

m.  Le  code  des  règles  sera  complété,  soit  en  annexes,  soit  en  publications  spéciales 
par  les  tables,  index  et  répertoires  suivants  qui  sont  d'un  usage  constant  et  sont  destinés  à 
assurer  l'application  facile  des  règles. 

lo  Liste  des  principales  abréviations  qui  ont   été  en   usage   dans   la  botanique. 

2°  Liste  des  périodiques  et  de  leurs  abréviations. 

3'^  Répertoires  des  noms  des  botanistes  avec  les  abréviations  consacrées  de  leur  nom 
et  les  abréviations  consacrées  pour  désigner  leurs  ouvrages.  Le  nom  de  chaque  auteur  sera 
suivi  : 

(/)  de  la  forme  abrégée  du  nom;  h)  de  la  date  de  naissance;  r)  des  localités  oii  il  a 
passé  son  existence,  habité,  professé,  étudié  ;  d)  éventuellement,  de  ses  ouvrages  classiques 
avec  le   signe   abréviatif   qui   leur  a  été   donné  dans   le   passé. 

4o  Vocabulaire  des  termes  en  usage  dans  les  sciences  botaniques  avec  leurs  équivalents 
dans   les   principales    langues. 

5o  Classification  bibliographique  des  sciences  botaniques. 

6o  Classification  systématique  de   la   botanique. 

3.  —  Répertoires  bibliographiques.  Critique.  Statistique. 

31.  —  Notions  générales. 

La  bibliographie  au  sens  étroit  du  mot  est  l'inventaire  des  documents  (livres,  bro- 
chures, articles  de  revues,  publication  de  toute  nature).  Elle  a  pour  objet  de  faire  connaître 
les  publications  existantes.  Elle  se  réalise  sous  forme  de  répertoires  (catalogues,  listes, 
tables,  etc.),  enregistrant  les  notices  ou  titres  des  publications  et  les  répartissant  selon 
divers  ordres  de  classement  ou  entrées  de  manière  à  pouvoir  répondre  à  diverses  espèces 
de  recherches. 

32.  —  Rédaction  des  notices  bibliographiques. 
321.  —  Généralités. 

La  notice  bibliographique  a  pour  but  d'individualiser  une  œu\  re  intellectuelle  écrite. 
Elle  en  établit  le  «  casier  ou  état-civil  ».  On  doit  consacrer  une  notice  à  chaque  publication 
séparée,  à  chaque  périodique  ou  recueil,  à  chaque  article  de  périodique,  à  chaque  partie 
d'un  ouvrage  polygraphique.  Chaque  écrit,  en  principe,  fait  l'objet  d'une  seule  notice; 
celle-ci  est  établie  en  autant  de  duplicata  qu'il  y  a  de  répertoires,  dans  lesquels  elle  doit 
figurer  ou  de  places   (entrées)  sous  lesquelles  elle  doit  figurer  dans  un  même  répertoire 

La  notice  bibliographique  doit  être  d'une  exactitude  scrupuleuse  et  à  cette  fin  être 
basée  sur  l'examen  de  l'écrit  lui-même  (description  de  visu).  Elle  doit  être  d'une  clarté  et 
d'une  précision  parfaites.  Elle  doit  être  complète  pour  donner  tous  les  renseignements  que 
peut  demander  un  travailleur,  afin  de  le  dispenser  de  toutes  autres  recherches  destinées  à  indi- 
vidualiser un  travail  écrit.  Elle  doit  être  définitive  afin  d'épargner  à  la  science  les  recommen- 
cements qui  lui  sont  si  nuisibles. 


—    22/    — 

La  notice  est  rédigée  dans  la  lanjrue  nu-nie  de  chaque  écrit,  avec  éveiitiiellenienl  une 
traduction  dans  une  des  grandes  ianj^ues  internationales.  Il  n'est  fait  usage  d'aucune  abré- 
viation :  celles-ci  rendent  les  recherches  compliquées  et  empêchent  l'utilisation  des  notices 
dans  les  travaux  isolés  de  leur  contexte. 

322.  —  Éléments  d'une  notice. 

Toute  notice  bibliographique  comprendra  les  éléments  suivants:  I"  le  nom  de 
l'auteur;  2"  le  titre  de  l'écrit;  2n  le  lieu  d'édition;  4o  le  nom  de  l'éditeur;  5"  l'année  de 
l'édition;  6"  le  format;  7n  le  nombre  de  pages  et  éventuellement  le  nombre  de  volumes; 
8"   le  nombre   des   planches   hors   texte;   Oo   l'indice  de   la  classification   bibliographique. 

S'il  s'agit  d'un  article  de  périodique,  la  notice  porte  le  titre  du  périodique,  sa  date 
et  tomaison,   l'indication   de   la  page   initiale  et  finale. 

La  notice  bibliographique  pourra  porter  aussi  d'autres  indications  ;  les  divers  auteurs, 
si  une  publication  est  publiée  en  collaboration;  les  qualités  de  l'auteur;  les  sous-titres  expli- 
catifs ;  les  renseignements  relatifs  aux  diverses  éditions,  les  prix  (prix  forts),  les  mentions 
accessoires  de  la  page  de  titre  (ouvrage  couronné,  ...  approuvé,  ...adopté;  extrait  de..., 
illustrations  de...);  les  particularités  matérielles  du  volume  (cartonnage  et  reliure,  diffé- 
rences matérielles  entre  le  titre  de  différents  volumes  d'un  même  ouvrage,  etc.);  les  parti- 
cularités de  l'édition  (nombre  d'exemplaires  tirés;  nombre  d'exemplaires  tirés  sur  des 
papiers  différents  ou  dans  des  formats  différents)  ;  nom  de  la  collection  ou  de  la  série 
dont  fait  partie  l'ouvrage;  historique  de  la  publication  (réimpression,  tiré  à  part,  extrait, 
réédition,  reproduction,  traduction);  les  critiques,  analyses  et  écrits  divers  provoqués  par 
la  publication,  les  réponses  de  l'auteur,  les  discussions  et  débats  auxquels  elle  a  donné  lien 
dans  des  sociétés,  assemblées,  congrès. 

33.  —  Publication  des  notices. 

Les  notices  bibliographiques  peuvent  être  publiées  en  volumes  ou  sur  fiches  :  ^/)  Dans 
la  piihUccitioii  sur  fiches  on  fera  usage  de  fiches  du  format  international  12  I  2  ■  7  1  2, 
posées  dans  le  sens  de  la  largeur.  Les  indications  relatives  au  classement  seront  mises  en 
vedette:  le  nom  de  l'auteur  sur  la  première  ligne  à  gauche  en  caractères  gras,  l'indice 
bibliographique  sur  la  première  ligne,  à  droite,  en  caractères  gras,  l'année  au  commence- 
ment de  la  deuxième  ligne,  sous  le  nom  de  l'auteur  et  en  caractères  gras.  Au  pied  de  chaque 
fiche  sont  portées  les  indications  relatives  à  l'origine  de  la  fiche  :  titre  générique  de  la 
collection  dont  elle  fait  partie,  suivi  de  son  titre  particulier  ;  le  nom  de  l'auteur  de  la  notice, 
bibliographe  particulier  ou  groupe  responsable  de  la  publication;  la  date  de  publication  de 
chaque  fiche;  le  numéro  de  chaque  notice  dans  la  série,  -  /;)  Dans  la  publicudon  en  volumes 
on  aura  soin  de  n'imprimer  qu'au  recto  de  la  page,  le  verso  restant  blanc  de  m:uiière  .m 
rendre  possible  le  découpage  des  notices  et  leur  collage  sur  fiches.  Les  n:)tices  devront 
être  établies  de  telle  sorte  qu'elles  puissent  être  détachées  séparément.  Dans  ce  but  on 
supprimera  les  abréviations  et  les  id.,  afin  de  les  rendre  intelligibles  sans  leur  contexte; 
les  longueurs  des  lignes  seront  au  maximum  de  12  centimètres;  les  éléments  servant  an 
classement  seront   mis  en  vedette  sur  les  fiches. 


—    228    -- 

Les  recueils  bibliographiques  seront  accompagnés:  a)  d'une  introduction  indiquant 
le  champ  couvert  par  la  bibliographie  et  la  méthode  suivie;  b)  d'un  inventaire  statistique 
donnant  éventuellement  la  liste  des  périodiques  dépouillés  ;  c)  d'une  liste  des  addenda  et  cor- 
rigenda  relevés  en  cours  de  publication  ;  d)  des  tables  et  index  permettant  des  recherches, 
selon  diverses  entrées  autres  que  celle  du  classement  des  notices  elles-mêmes  (par  auteur, 
par  matière,  par  lieu,  par  date,  par  périodiques  dépouillés,  etc.). 

34.  —  Classement  des  notices. 

En  principe,  chaque  élément  descriptif  des  notices  bibliographiques  peut  servir  de 
base  au  classement.  En  pratique  cependant  il  suffit  de  classer  les  notices  selon  deux  entrées 
principales:  1°  nom  des  auteurs  (ordre  alphabétique),  répondant  à  la  question:  qu'est-ce 
que  tel  auteur  a  écrit?  2»  indices  de  la  classification  bibliographique  (ordre  décimal), 
répondant   à  la   question:   Qu'est-ce   qui   a  été  écrit  sur  telle  matière? 

Lorsqu'un  ouvrage  est  dû  à  plusieurs  auteurs  ou  qu'il  traite  de  plusieurs  sujets,  on 
établit  des  duplicata  de  la  notice  et  on  les  classe   à  plusieurs  places. 

On  peut  facultativement  classer  les  notices  par  duplicata  selon  d'autres  bases  telles 
que  la  date,  le  nom  de  l'éditeur,  le  lieu  d'édition,  etc. 

35.  —    Répertoires   bibliographiques   sur   fiches. 

Les  répertoires  bibliographiques  sont  des  collections  de  notices  bibliographiques  sur 
fiches  (fiches  imprimées  directement  ou  formées  par  voie  de  découpage  des  bibliographies 
publiées  en  volumes  ou  fiches  écrites  à  la  main  ou  à  la  machine).  Ces  collections  sont 
disposées  selon  certain  ordre  de  classement  et  susceptibles  de  s'accroître  indéfiniment 
jusqu'à  comprendre  toute  la  bibliographie  rétrospective  et  courante  d'une  institution,  d'une 
science,  d'un  groupe  de  sciences  ou  de  l'encyclopédie  des  Sciences. 

Les  notices  sur  fiches  sont  placées  dans  des  classeurs  où  elles  sont  ordonnées  en  deux 
séries  principales,  par  noms  d'auteur  et  par  matières  (indices  de  la  classification  biblio- 
graphique.). Des  fiches  divisionnaires  plus  hautes,  de  couleurs  et  de  formes  variées,  servent 
à  indiquer  les  divisions  et  ainsi  à  circonscrira  les  recherches.  En  tête  des  répertoires,  on 
concentre  les  indications  relatives  à  son  inventaire  et  contenu. 

36.  —  Organisation  internationale  de  la  Bibliographie. 

il  est  désirable  de  donner  à  la  Bibliographie  de  la  Botanique  une  organisation  inter- 
nationale sur  les  bases  suivantes  : 

a)  Établissement  d'un  Répertoire  Bibliographique  universel  des  Sciences  botaniques, 
formé  par  concentration  et  coordination  des  travaux  bibliographiques  particuliers  existants 
ou  qui  seront  publiés  à  l'avenir,  ce  Répertoire  doit  former  partie  intégrante  du  Répertoire 
Bibliographique  Universel  établi  en  coopération  par  l'Institut  International  de  Bibliographie. 

il  a  été  publié  jusqu'ici  un  grand  nombre  de  bibliographies  botaniques.  Les  bibliographies  en  cours 
sont  notamment  les  suivantes:  1)  Botanische  Centralblatt,  lOQ  vol.,  Jena,  Fischer.  —  2)  Boianische 
Jahresbericht  (de  Just),  34  vol.  Leipzig,  Borntraeger.  —  3)  Centralblatt  jiir  Bakteriologle  2-"  Abcheilung.  : 
Allgemeine,     Landwirtschaftliche,    Technologische.    21    vol.   jena,   Fischer.  —  4)   Jahresbericht  der  Pflan- 


—    229    ~ 

zenkiciiikhiitcii,  <)  vol.  Herlin,  I^arcy,  -  5)  hitcniatioiial  i.atalog  oj  identifie  Literaturc.  Lotidn-s,  depuis 
1900,  2  vol.  annuels. 

Pour  le  Répertoirt'  Hibliojrrapliique  Universel  de  l'Institut  internatiotial  de  Bibliographie,  voir  le 
Manuel  de  l'Institut. 

L'édifice  bibliographique  comprend  tout  un  ensemble  de  recueils  coordonnés  entre  eux.  a)  A  la 
base,  les  répertoires  complets  en  trois  sections:  1"  Répertoires  nationaux;  2"  Répertoires  s|x-ciaux  inter- 
nationaux; 3''  Répertoire  universel  international,  fait  à  l'aide  des  deux  autres,  b)  kn  milieu,  les  biblio- 
graphies critiques,  mrganes  de  digestion,  si  on  ose  cette  comparaison,  qui  trient,  rejettent  ou  assimilent 
la  masse  apportée  par  le  premier  travail.  Enfin,  au  sommet,  les  guides  bibliographiques:  introduction  aux 
connaissances  humaines  et  à  leurs  répertoires  bibliographiques.  Cf.  notamment  Siistruc  in  liullctin  de 
rinstitut  international  de  Bihliui^rapliic,   lyOQ. 

b)  Application  des  méthodes  bibliograpiiiques  décrites  ci-dessus  au  Répertoire  biblio- 
graphique universel  des  Sciences  botaniques  (fiches,  classification,  rédaction  des  notices). 

c)  Transformation  des  bibliographies  en  cours  de  manière  à  pouvoir  satisfaire  à 
l'avenir  à  deux  fins  :  leur  fin  propre  et  celle  du  Répertoire  Universel. 

d)  Haute  Direction  et  contrôle  du  Répertoire  confiés  au  Congrès  international  de 
Botanique.  Incorporation  du  Répertoire  au  système  des  publications  coordonnées  de  la 
Botanique. 

c)  ln\entaire  tenu  à  jour  des  dépouillements  bibliographiques  réalisés  en  coopération 
et  mis  en  relation  de  cet  inventaire  avec  la  statistique  générale  des  publications  de  la  Bota- 
nique. 

/)  Combinaison  du  Répertoire  bibliographique  avec  la  publication  des  catalogues  des 
grandes   bibliothèques   botaniques. 

li)  Communication  par  correspondance  des  renseignements  du  Répertoire  Universel 
prototype.  Établissement  dans  chaque  centre  de  travail  d'un  duplicata  complet  ou  partiel 
du   Répertoire. 

//)  Notification  des  travau.x  par  les  auteurs  au  bureau  central  du  Répertoire.  Cette 
notification  bibliographique  doit  être  considérée  coirime  un  élément  essentiel  de  la  publi- 
cation des  recherches,  de  leur  publicité.  C'est  un  acte  de  solidarité  scientifique  destiné  à 
faciliter  les  études  ultérieures  et  à  contribuer  à  l'avancement  de  la  science.  Cette  notifi- 
cation peut  se  faire  régulièrement  par  simple  envoi  de  la  publication  ou,  à  son  défaut,  d'une 
notice  bibliographique  signée  complétée  par  des  notes   analytiques. 

a)  Cf.  h  Appel  aux  auteurs  »  lancé  par  le  Concilium  bibliographicum,  publié  dans  les  Annotationcs 
du   Concilium. 

b)  Cf.  Rapport  sur  le  dépôt  légal  présenté  à   la   Conférence   internationale   de    Bibliographie,    1Q08. 

c)  Cf.  L'organisation  du  Répertoire  Bibliographique  universel  dans  le  Maniitl  de  l'Institut  inter- 
national  de   Bibliographie. 

d)  L'organisation  internationale  de  la  Bibliographie  zoologique,  publiée  sur  fiches  par  le  (Conci- 
lium Bibliographicum  de  Zurich.  Le  Concilium  est  placé  «ous  le  patronage  du  Congrès  international  de 
Zoologie.    Depuis    1895,   il  a   publié   annuellement  environ   10,000  fiches. 

37.  —  Critique. 

371.  —  Notions  générales. 

La  critique  est  l'examen  raisonné  des  publications  et  la  détermination  de  leur  valeur 
comme   fond   et   comme  forme. 

Les  opérations  générales  de  la  critique  ont  une  grande  importance  pour  les  docu- 
ments  anciens   et   dans   les   sciences   basées   siw  le  témoignage   (sciences  historiques,  philo- 


—   23o   — 

logiques,  etc.).  Elles  en  ont  moins  pour  les  travaux  modernes  et  clans  les  sciences  de  la 
nature  où  les  aiffirmations  sont  en  général  susceptibles  de  contrôle  direct  par  observation 
renouvelée  ou  expérimentation  reproduite.  Néanmoins,  les  principes  de  la  critique  sont 
d'application  générale   aux  publications   quelconques. 

Dans  les  sciences  naturelles,  la  critique  a  spécialement  deux  buts  : 

a)  empêcher  la  réédition  d'exposés  de  faits  déjà  connus  ou  de  lois  déjà  démontrées. 

b)  contrôler  le  bien-fondé  des  observations  présentées  et  la  valeur  des  méthodes 
mises  en  oeuvre. 

11  est  désirable  de  voir  donner  une  organisation  documentaire  aux  travaux  de 
la  critique. 

372.  —  Opérations  de  la  critique. 

L'utilisation  des  documents  nécessite  une  mise  en  œuvre  judicieuse  des  méthodes 
formulées  par  la  critique  et  qui  ont  pour  butd'établir  la  valeur  des  documents  et  la  mesure 
dans  laquelle  leurs  matériaux  peuvent  être  utilisés  dans  les  travaux  scientifiques.  La  critique 
se  divise  pratiquement  en  quatre  séries  d'opérations. 

1°  La  critique  de  provenance,  destinée  à  déterminer  par  qui  a  été  rédigé  le  document. 

2o  La  critique  d'' interprétation,  qui  consiste  à  déterminer  le  sens  du  document,  c'est- 
à-dire   la  conception  de   l'auteur. 

3o  La  critique  de  sincérité,  qui  consiste  à  discerner  si  l'auteur  a  menti  ou  parlé  sincè- 
rement de  façon  à  déterminer  sa  croyance  sur  chaque  point. 

4o  La  critique  d'' exactitude,  qui  consiste  à  examiner  si  l'auteur  s'est  trompé  ou  a 
observé  correctement  les  faits  extérieurs  qu'il  a  observés. 

373.  —  Notices  analytiques  et  comptes-rendus  critiques  des  travaux. 

Il  est  désirable  que  les  auteurs  ou  les  éditeurs  rédigent  eux-mêmes  une  notice 
objective  rendant  compte  de  l'ouvrage.  Cette  notice,  sous  forme  de  résumé  succinct,  doit 
être  insérée  en  tête  de  l'ouvrage,  et  accompagnée  de  la  notice  bibliographique  complète,  de 
manière  à  faciliter  tout  le  travail  ultérieur  des  comptes-rendus  de  la  bibliographie  et  du 
catalogage.  En  outre,  des  exemplaires  de  cette  notice,  sur  feuilles  volantes,  sont  joints  aux 
livres  et  distribués  aux  offices  de  documentation.  Elle  peut  utilement  servir  de  base  aux 
prospectus  et  circulaires  de  librairie. 

374.  —  Concentration  des  critiques. 

Il  est  désirable  que  tout  ce  qui  concerne  une  même  publication  puisse  être  concentré 
de  telle  sorte  qu'en  prenant  connaissance  d'un  ouvrage,  il  soit  facile  de  connaître  ce  qui 
a  été  dit  à  son  sujet.  A  cet  effet,  il  est  désirable  que,  dans  les  offices  ou  services  de 
documentation,  un  dossier  soit  ouvert  à  chaque  auteur  et  qu'on  y  concentre  tout  ce  qui 
concerne  ses  publications. 

Le  sous-dossier  de  chacune  de  ces  publications  comprendra  notamment  la  notice 
bibliographique  de  l'ouvrage,  sa  notice  analytique  rédigée  par  les  auteurs  ou  les  éditeurs, 
les  divers   comptes-rendus   critiques   qui   lui  ont   été   consacrés    par   la   presse    spéciale,   les 


-     23l     - 

addenda  et  corrij,renda  publiés  par  l'aiitt-iir  ultcricuriinent  à  la  mise  en  circulation  'h-  ;    .11- 
vrage. 

La  constitution  de  tels  dossiers  est  de  nature  à  empêcher  les  erreurs  rctutées  de 
se  perpétuer;  elle  empêchera  aussi  les  propositions  non  établis  de  se  présenter  sans  être 
accompagnées  des  objections  et  des  réserves  qu'y  a  faites  la  critique  scieiititiiiue.  (Voir 
ci-après   art.   53). 

38.  —  Statistique  des  publications  botaniques. 

11  y  a  lieu  d'établir  une  statistique  générale  des  publications  bcjtaniques.  Cette  sta- 
tistique doit  être  dressée  en  corrélation  avec  la  statistique  générale  des  imprimés  et  selon 
les  cadres  généraux,  unifiés  et  comparables  de  celle-ci.  Elle  doit  comprendre  une  partie 
rétrospective  et  une  partie  courante  arrêtées  chaque   année. 

La  statistique  doit  être  basée  sur  les  répertoires  bibliographiques  et  donner  lieu,  le 
cas  échéant,  à  des  revisions,  corrections  et  additions  ultérieures  suivant  l'état  de  ces 
répertoires  : 

Les  cadres  de  la  statistique  doivent  repartir  les  travaux  botaniques  en  tenant  compte 
des  distinctions  suivantes:  a)  le  lieu  de  publication;  /;)  l'année  de  publication;  r)  la  matière 
traitée;  d)  la  forme  de  publication:  li\res  ou  articles  de  périodiques;  e)  les  traductions 
et  les  réimpressions. 

Cf.  Travaux  sur  la  statistique  intiriiationale  des  imprimés  publiés  dans  le  Bulletin  de  rinstitut 
international  de  Bibliograpliiv  et  dans  le  Droit  d'Auteur,  organe  du  Bureau  officie!  de  Berne  pour  la 
protection  du  droit  d'auteur. 

4.  —  Bibliothèques. 

41.  -    Notions  générales. 

Au  point  de  vue  de  l'organisation  de  la  documentation,  on  entend  par  Bibliollùque 
une  collection  d'ouvrages  choisis  selon  certains  principes  directeurs,  mis  en  ordre  maté- 
riellement,   catalogués   selon    un    certain   système   et  facilement  accessibles  aux  travailleurs 

42.  Bases  d'organisation  internationale. 


Il  est  désirabl 


e  : 


1"  De  voir  établir  dans  chaque  centre  d'études  botaniques  des  bibliothèques  aussi 
complètes  que  possible   d'ouvrages  et  de  périodiques  sur  la  Botanique  pure  et  appliquée. 

En  1880,  de  Caiidolic  estimait  qu'une  bibliothèque  botanique  suffisante  coûtait,  au  début,  cinquante 
n    soixante    mille    francs,    et    ensuite    à   peu    près    quatre    mille    francs    pour    les    achats    annuels. 

2"  De  \oir  constituer,  sous  le  patronage  du  (Congrès,  luie  bibliothèque  internationale 
de  Botanique  dans  laquelle  on  s'efforcerait  de  réunir  tous  les  ouvrages  qui  auraient  été  enre- 
gistrés  dans   le   Répertoire   bibliographique   universel  de  la  Botanique. 

Cf.  Bibliothèque  de  l'Institut  international  d'agriculture;  Bibliothèque  internationale  de  science* 
mathématiques    (en     formation).    La     bibliothèque     internationale     doit     être     une     bibliothèque     de     [irêl 

international. 


—    232    — 

3o  De  voir  établir  des  relations  permanentes  de  prêts  d'ouvrages  entre  toutes  les 
bibliothèques  particulières  de  Botanique,  comme  aussi  entre  elles  et  la  Bibliothèque  interna- 
tionale.   (Voir   ci-après   93,   Prêts   internationaux.) 

4o  De  voir  établir  un  Catalogue  central  des  bibliothèques  de  Botanique  indiquant  le 
lieu  de  dépôt  des  ouvrages.  Ce  catalogue,  dressé  sur  fiches  et  dont  les  renseignements 
seraient  communicables  par  correspondance,  serait  établi  en  connexion  avec  !a  Bibliothèque 
internationale  et  le  Répertoire  Bibliographique  universel. 

Cf.  a)  Auskunftbureau  der  deutschen  Bibliotheken.  b)  Library  of  Congress  de  Washington,  c)  Cata- 
logue collectif  des  Bibliothèques  de  Belgique,  au  siège  de  l'Institut  international  de  Bibliographie. 
d)  Catalogue  collectif  des  Bibliothèques  du  canton  de  Zurich,  c )  Projets  à  l'étude  en  France,  en  Angle- 
terre et  en  Italie. 

5('  De  voir  accroître  la  Bibliothèque  centrale  Botanique  de  chaque  pays  par  le  dépôt 
volontaire  de  collections  des  organismes  botaniques  et  par  les  échanges  internationaux 
(Bibliothèque  collective.) 

60  De  voir  établir,  en  coopération,  des  travaux  de  catalogage  des  Bibliothèques  de 
Botanique    en    combinant   ces   travaux   avec   ceux  de  la  Bibliographie. 

7o  De  voir  dresser  une  liste  des  Bibliothèques  de  Botanique  existantes  avec  des  ren- 
seignements sommaires   sur   l'état   de   leurs   collections  et  de  leurs  catalogues. 

43.  —  Méthodes. 

Les   méthodes   documentaires  générales  sont   applicables    aux    bibliothèques. 

431.  —  Catalogue. 

Le  catalogue  est  dressé  à  l'instar  des  Répertoires  bibliographiques.  Un  catalogue 
comprend  trois  parties  :  un  inventaire  des  ouvrages  par  numéro  d'entrée,  un  catalogue  par 
nom  d'auteurs  et  un  catalogue  par  matières.  Le  catalogue  est  établi  sur  fiches  du  format 
international.  La  partie  méthodique  est  classée  selon  la  classification  bibliographique  inter- 
nationale (classification  décimale).  Il  peut  aussi  être  établi  par  duplicata  un  catalogue 
analytique  par  mots-matières. 

432.  —  Traitement  des  ouvrages. 

Chaque  ouvrage  dès  son  entrée  est  estampillé  au  nom  de  la  bibliothèque  et  muni 
d'un  ex-libris,  ou  marque  de  propriété,  portant  les  indications  relatives  au  classement  de 
l'ouvrage,  à  savoir,  le  numéro  d'inventaire  et   l'indice  décimal. 

433.  —  Classement  des  ouvrages. 

Les  ouvrages   sont   classés  sur  les   rayons. 

lo  Soit  dans  l'ordre  relatif  de  la  classification  bibliographique.  On  concentre  ainsi  les 
ouvrages  sur  une  même  matière  (indice  de  la  classification  décimale)  et  on  établit  un  paral- 
lélisme entre  le  classement  de  la  Bibliothèque,  celui  du  Catalogue  par  matière  et  celui  du 
Répertoire  bibliographique. 


-  233  - 

2o  Soit  dans  l'ordre  fixe  des  numéros  d'inventaire,  répartis  selon  trois  formats 
[O  -  In-octavo  ou  ouvrages  ayant  moins  de  25  centimètres;  Q  =  In-quarto  ou  ouvrages 
ayant  de  25  à  35  centimètres;  F  -  in-folio  ou  ouvrages  ayant  plus  de   35  centimètres. 

Cf.  a)  Bibliothèque  du  Jardin  Botanique  de  Bruxelles,  h)  Bibliothèque  du  service  f,'éologique  de 
Belgique,  c)  Manuel  de  l'Institut  International  de  Bibliographie,  1908,  ch.  XX.  d)  Listes  des  Bibliothè- 
ques ayant  établi  leurs  catalogues  selon  la  méthode  des  fiches  et  de  la  classification  décimale  publiées  dans 
le    Bulletin    de    l'/nstitut    International   de    Bibliof^rapliie,   1908. 

5.  —  Dossiers  documentaires. 

51.  Notions  générales. 

Les  dossiers  documentaires  ont  pour  objet  de  concentrer  tout  ce  qui  a  été  écrit 
concernant  une  question  donnée  et  qui  se  trouve  épars  dans  les  ouvrages,  les  revues,  les 
recueils  et  travaux  divers. 

Les  dossiers  constituent  pour  chaque  question  un  livre  factice,  indéfiniment  exten- 
sible, jamais  achevé,  subdivisé  éventuellement  jusqu'à  un  détail  extrême.  Ils  rassemblent 
sous  une  forme  particulièrement  accessible  et  maniable  tout  ce  qui  a  été  écrit  sur  une 
matière  donnée. 

La  collection  de  dossiers  forme  une  véritable  encvclopédie  coopérative,  élaborée  au 
jour  le  jour.  Un  tel  Répertoire  peut  être  plus  ou  moins  riche  de  documents,  plus  ou  moins 
spécialisé,  selon  les  besoins  de  ceux  qui  le  préparent.  Le  total  des  dossiers  différents,  établis 
selon   ces  bases,  constitue  idéalement  un   Répertoire  encyclopédique   universel. 

On  peut  chercher  à  constituer  matériellement,  en  un  institut  central,  un  exemplaire 
prototype  d'un  tel  répertoire  qui  serve  à  son  tour  de  matrice  pour  la  formation  de  réper- 
toires particuliers  totaux  ou  partiels.  Des  relatfons  permanentes  d'échanges  (copies)  ou  de 
prêts,  s'établissent  entre  cet  institut  et  les  institutions  publiques  ou  les  particuliers  possé- 
dant dés  répertoires  similaires. 

Les  dossiers  documentaires  font  partie  intégrante  de  l'organisation  documentaire. 
La  bibliographie  renseigne  les  ouvrages  à  consulter;  la  bibliothèque  réunit  ces  ouvrages 
eux-mêmes  en  autant  d'unités  indivisibles  établies  par  leurs  auteurs,  qu'elles  constituent 
ou  non  des  publications  simples  ou  des  pubhcations  composées;  les  dossiers  documentaires 
divisent  ces  ouvrages  en  leurs  éléments  composants  et  les  redistribuent  d'après  le  cadre 
unique   d'une   classification   uniforme. 

52.  —  Forme  matérielle  des  dossiers. 

Les  éléments  des  dossiers  sont  établis  sur  feuilles  mobiles,  ou  ficiies,  de  grand 
format  (21  1/2  x  27  1/2).  Chaque  document  unitaire,  formant  par  lui-même  un  tout  indivi- 
sible, donne  lieu  à  une  ou  plusieurs  fiches  réunies  en  cahier.  La  provenance  est  indiquée 
sur  chaque  document.  Les  fiches  sont  placées  dans  des  dossiers  (fardes),  et  ceux-ci  sont 
déposés  verticalement  dans  des  classeurs  où  ils  sont  groupés  par  matières  à  l'aide  de 
grandes  fiches  divisionnaires.  Le  tout  est  ordonné,  à  l'instar  des  répertoires  bibliogra- 
phiques, selon  la  classification  bibliographique  internationale,  dont  les  indices  sont  inscrits 
sur  les  fiches,  sur  les  dossiers  et  sur  les  fiches   divisionnaires. 


-  234  - 

53.  —  Questions  auxquelles  se  rapportent  les  dossiers  documentaires. 

Il  y  a  lieu  de  constituer  des  dossiers  documentaires  se  rapportant  notamment  aux 
groupes  de  questions  suivants  : 

10  Les  familles  végétales:  le  genre  et  les  espèces. 

2o  La  flore  :  d'un  continent,  d'une  région  naturelle,  d'un  pays,  d'une  province,  d'un 
district  plus  limité,  etc. 

3o  L'anatomie,  la  physiologie,  l'éthologie,  la  géographie  botanique. 

4o  Les  plantes  utiles:  histoire,  espèces,  culture,  exploitation,  etc.  Exemple:  Fuchsia 
(horticulture),  blé  (agriculture),  chêne  (sylviculture),  caféiers,  caoutchoutiers  (culture 
tropicale). 

5(>  Les  produits  (ex.:  café,  caoutchouc,  fraise,  cerise,  bois,  etc.):  histoire  des  plante.^ 
productrices,   préparation,    commerce,   etc. 

6"  Les  institutions,  associations,   collections,  jardins   botaniques,   herbiers. 

7o  Les  botanistes:  Doivent  y  être  concentrés  notamment  tous  les  écrits  critiques 
auxquels  ont  donné  lieu  leurs  ouvrages  (voir  art.   374). 

54.  —  Matériaux  contenus  dans  les  dossiers  documentaires. 

Les  dossiers  sont  formés:  1"  des  documents  originaux,  imprimés  ou  manuscrits,  dont 
l'étendue  est  trop  restreinte  pour  pouvoir  prendre  place  pratiquement  dans  la  bibliothèque 
(notes,  rapports,  pièces  des  assemblées  délibérantes,  prospectus,  menus  imprimés,  etc.)  ; 
2»  d'extraits,  par  duplicata,  copies  ou  découpures  de  livres,  revues  ou  journaux  ;  3"  d'élé- 
ments destinés,  dès  l'origine,  à  ces  dossiers  et  imprimés  sous  une  forme  directement  appro- 
priée   à  leur   incorporation. 

On  a  exposé  plus  haut  les  règles  qui  permettent  d'accroître,  d'une  manière  quasi- 
mécanique,  les  dossiers  documentaires  en  utilisant  à  cet  effet  les  publications  elles-mêmes. 
(Art.  122,  relations  d'un  travail  particulier  avec  les  autres  travaux;  Art.  212,55,  indice 
de  la  classification  bibliographique;  Art.  213,53,  publication  sur  fiches;  Art.  213,54,  mise  en 
page;  Art.  232,33,  formes  de  publication  des  périodiques;  Art.  232,4,  traités  généraux  et 
encyclopédies). 

Les  anal3^ses  et  dépouillements  de  travaux  dont  il  est  question  à  l'article  suivant 
(55)  constituent  aussi  des  éléments  d'accroissement  des  dossiers  documentaires. 

55.  —  Analyse  et  dépouillement  des  travaux.  -~  Résumé. 

11  y  a  lieu,  pour  constituer  des  dossiers  scientifiques  utiles,  de  dépouiller  avec  soin  les 
travaux  de  botanique  et  d'extraire  les  diverses  matières  qu'ils  renferment.  Un  travail  peut 
traiter  de  questions  souvent  très  différentes  qui,  tout  en  ayant  des  points  de  contact,  doi- 
vent cependant  pouvoir  être  placées  en  diverses  places  prévues  par  la  classification  de 
façon  à  permettre  pour  tous  une  documentation  complète. 

Le  dépouillement  des  travaux  scientifiques  se  fait  donc  en  analysant  chaque  travail, 
non  dans  son  ensemble,  mais  par  matières  et  en  répartissant  sous  des  titres  adéquats  les 
divers  points  traités. 


—  235  — 

Les   analyses  documentaires  seront  faites  sur  les  bases  suivantes: 

10  II  s'agit  d'abord  de  distinguer  dans  le  travail  à  analyser  les  divers  points  étudiés, 
les  sujets  spéciaux  traités. 

2"  Il  sera  fait  ensuite  un  extrait  ou  un  compte  rendu  succinct,  mais  complet,  clair  et 
précis   de   chacun    de   ces   points. 

3"  On  notera,  s'il  y  a  lieu,  que  des  figures,  planches,  etc.,  illustrent  l'exposé  de 
l'auteur. 

l"  Chaque  compte-rendu  sera  imprimé  sous  le  titre  particulier  qui  lui  convient,  mais 
sur  le  recto  seulement  des  fiches  du  grand  format  international  (275  m/m  x  215 'n/m)  disposé 
dans  le  sens  de  la  hauteur. 

5"  La  classification  bibliographique  sera  appliquée  à  chaque  analyse. 

6o  Les   analyses  seront   versées   dans   les  dossiers  documentaires. 

Ce  système  permet  d'envisager  le  moment  où  il  ne  sera  plus  nécessaire  que  chaque 
travailleur  dépouille  individuer.ement  lui-même  l'immense  amas  de  publications.  On  aura 
directement  sous  la  main  des  dossiers  tout  préparés  qui  s'enrichiront  indéfiniment  par  de 
nouveaux   apports. 

11  est  désirable  que  les  dépouillements  soient  faits  par  des  spécialistes.  L'idéal  serait 
(}ue  les  auteurs  fissent  eux-mêmes  les  analyses  de  leurs  oeuvres. 

A  chaque  matière  d'un  travail  est  consacrée  une  fiche  spéciale,  de  préférence  du 
format  des  cfossiers  documentaires.  Les  analyses  peuvent  être  publiées  aussi  en  textes  continus 
sur  feuilles  de  n'importe  quel  format,  mais  alors  de  manière  à  pouvoir  être  découpés  et 
collés  sur   fiches. 

Il  est  désirable  que  la  publication  des  analyses  soit  organisée  de  telle  manière  que  tout 
chercheur  puisse  s'abonner  à  la  collection  complète  ou  seulement  à  tel  ou  tel  dossier,  et 
qu'il  puisse  recevoir  les  dossiers  parus  et  les  fiches  nouvelles  au  fur  et  à  mesure  de  leur 
apparition. 

Cf.  Boubier:  Congrès  international  de  Bottanique,  circulaire  n"  7,  et  Bulletin  de  l'Institut  Inter- 
national de  Bibliographie,  1Q07,  p.  177,  et  1908,  p.  63.  On  a  reproduit  ci-dessus,  sous  forme  de  règles, 
les  propositions  de  l'auteur  en  les  adaptant  au  plan  général  d'organisation  de  la  documentation.  Voir  les 
modèles  donnés  par  M.  Boubier  en  annexe  à  la  circulaire   n"  7  et  rappelés   ci-dessus,  p.    177-lSO. 

56.  —  Fusion  des  répertoires  et  dossiers  centralisateurs. 

Au  lieu  d'établir  des  index  et  répertoires  distincts  pour  chaque  catalogue  de  rensei- 
gnements et  de  documents,  il  peut  être  tout  aussi  avantageux,  dans  les  offices  et  les 
services  de  documentation,  de  fusionner  tous  les  index  et  les  répertoires.  On  n'établit  alors 
qu'un  seul  index  sur  fiches,  comprenant  une  seule  série  :  a)  index  bibliographique; 
h)  index  iconographique;  r)  catalogue  central  des  bibliothèques;  d)  catalogue  spécial  de  la 
bibliothèque  du  service.  Alors  aussi  on  fusionne  dans  une  même  collection  de  dossiers: 
a)  dossiers  documentaires;  /;)  l'iconographie;  c)  éventuellement  les  plantes  mêmes 
(herbiers).    (Cf.  Organisation   des   Herbiers  du  Jardin  botanique  de  Berlin.) 


-  236  — 

57.  —  Archives  administratives  des  Institutions  scientifiques. 

571.  —  Notions  générales. 

Il  est  désirable  que  les  organismes  scientifiques  (instituts  et  jardins  botaniques, 
associations,  publications,  services  administratifs)  donnent  une  organisation  méthodique  à 
leurs  archives.  Celles-ci  doivent  non  seulement  faciliter  la  gestion  des  affaires  courantes  de 
ces  organismes,  mais  aussi  constituer  pour  l'avenir  des  sources  précieuses  pour  l'histoire 
des  sciences  et  du  travail  scientifique.  A  ce  dernier  point  de  vue,  des  mesures  spéciales 
de  conservation  doivent  être  prises. 

572.  —  Principes  d'organisation. 

Les  principes  suivants  peuvent  être  suivis  : 

lo  Tous  les  documents  appartenant  à  une  même  administration  (registres,  lettres, 
notes,  rapports,  procès-verbaux,  publications  imprimées,  plans,  etc.)  sont  traités  comme 
formant  une  collection  une  et  homogène; 

2o  Les  pièces,  après  avoir  été  estampillées  lors  de  leur  entrée,  au  nom  de  l'administra- 
tion et  ensuite,  s'il  est  nécessaire,  enregistrées  dans  l'indicateur,  sont  déposées  dans  les 
dossiers,  dès  qu'elles  ne  donnent  plus  lieu  a  aucun  travail  administratif  immédiat.  Le? 
dossiers  seront  formés  de  chemises  ou  fardes,  toutes  de  même  format.  Ils  portent  les  indica- 
tions suivantes  :  r/)  Un  numéro  d'ordre  emprunté  à  l'inventaire  (répertoire  des  dossiers); 
b)  un  titre;  c)  un  indice  de  classement  emplunté  à  la  classification  bibliographique  univer- 
selle. Les  dossiers  portent  en  outre  le  cachet  de  l'administration  et  la  date  à  laquelle  ils 
ont  été  ouverts. 

3o  Les  dossiers  à  leur  tour  sont  réunis  dans  des  meubles  classeurs  dans  l'ordre  même 
des  indices  de  classement  qu'ils  portent. 

4o  II  est  établi  un  répertoire  des  dossiers  destinés  à  inventorier  tous  les  dossiers 
ouverts.  Ce  répertoire  est  établi  sur  fiches  classées  selon  trois  entrées  :  par  numéros 
d'inventaire,  par  noms  de  personnes  et  d'institutions,  par  matières. 

5o  Les  dossiers  sont  classés  conformément  à  la  classification  bibliographique  univer- 
selle qui  a  prévu  des  divisions  pour  le  classement  des  matières  administratives. 

6"  Les  institutions  scientifiques  doivent  s'efforcer  de  recueillir  dans  leurs  archives  les 
manuscrits  et  papiers  que  leurs  auteurs  n'ont  pu  publier  ou  achever  et  qui  peuvent  présenter 
un  intérêt  pour  la  science. 

7o  II  est  utile  d'extraire  de  la  masse  des  archives  les  manuscrits  scientifiques  et  tout 
ce  qui  peut  offrir  une  valeur  de  documentation  générale,  afin  de  le  déverser  dans  les  dossier? 
documentaires  (documentation  scientifique)  (Ex.  les  manuscrits,  les  autographes,  les  rensei- 
gnements de  portée  générale). 

573.  —  Conservation  des  plis  cachetés. 

Il  est  désirable  qu'un  règlement  international  soit  élaboré  fixant  les  conditions  de 
dépôt  et  d'ouvertuie  des  communications  sous  plis  cachetés. 


—  237  — 

6.  —  Iconographie.  Photographie  documentaire. 

61.  —  Notions  générales. 

L'image  des  objets  permet  de  s'en  former  une  idée  nette  et  précise  alors  que  toute 
description  laisse  dans  l'esprit  un  vague  et  une  indécision  souvent  pénibles  pour  le  lecteur. 
C'est  cette  indécision  surtout  qui  a  amené,  pour  les  documents  des  temps  passés,  les 
commentateurs  et  les  érudits  à  interpréter  les  textes  écrits  suivant  des  probabilités 
et  suivant  leurs  appréciations  personnelles.  Le  développement  de  la  gravure  a  permis  la 
constitution  de  documents  iconographiques  surtout  depuis  la  Renaissance.  De  nos  jours, 
la  photographie  et  la  photogravure  ont  permis  d'obtenir  des  images  précises  et  exactes 
remplaçant  presque  la  vue  des  objets. 

62.  —  Iconographie  universelle  de  la  botanique. 

Il  est  désirable  de  \oir  établir  dans  les  services  de  documentation  botaniciue,  une 
iconographie  universelle  de  la  botanique,  centralisant  dans  l'organisme  d'une  seule  collec- 
tion toutes  les  planches  détachées  :  photographies,  dessins,  croquis,  reproductions,  docu- 
ments graphiques  de  toute  nature. 

Les  méthodes  générales  de  la  documentation  scientifique  doivent  trouver  ici  leur 
application»  : 

a)  Montage  des  documents  sur  fiches  de  format  unifié  international:  21  V„  x  27  V^- 

b)  Classement  des  planches  selon  l'ordre  alphabétique  des  genres  et  des  espèces  s'il 
s'agit  des  inscriptions  systématiques  ou  selon  l'ordre  de  la  classification  bibliographique 
universelle  s'il  s'agit  d'autres  planches.  Inscription  sur  les  planches  des  noms  et  des  indices 
de  la  classification  ; 

c)  Conservation  des  planches  dans  des  cartons  spéciaux  ou,  de  préférence,  dans  des 
classeurs  du  type  dit  «vertical»; 

d)  Etablissement  de  fiches  de  référence  pour  toutes  planches  pouvant  utilement  être 
classées  à  plusieurs  places  ; 

e)  Inscription  sur  chaque  fiche,  ou  sur  une  fiche  sœur,  de  tous  les  renseignements 
utiles  à  l'identification  de  la  planche:  nom  de  l'objet,  nom  de  l'auteur  de  la  planche,  nom 
de  la  publication  d'où  elle  est  extraite; 

/")  Catalogue  de  la  collection  dressé  d'après  le  nom  des  plantes,  d'après  leur  habitat 
et  éventuellement  le  nom  des  auteurs  des  planches.  Ce  catalogue  n'est  pas  indispensable, 
les  renseignements  peuvent  être  trouvés  à  l'aide  des  autres  instruments  de  recherche. 

Il  peut  être  utile  d'inscrire  sur  les  fiches  de  l'exemplaire  de  l'index  iconographique 
universel  possédé  par  chaque  service,  les  références  indiquant  quelles  planches  relatives  à 
chaque    espèce   botanique   possède    le   service. 

Cf.  «  La  Documentation  et  l'Iconographie  »  in  Bulletin  de  l'Institut  Intrinutionul  Je  Bihliogrnpliie. 
Cette  publication  contient  les  règles  en  usage  à  l'Institut  international  de  Photographie  documentaire  (Cf. 
aussi  Actes  du  Congrès  international  de  la  documentation    photographique    de    Marseille,    1906). 


238 


63.  —   Index  iconographique  universel  de  la  botanique. 

Il  y  a  li€U  de  constituer  un  index  iconographique  relevant  toutes  les  planches,  figures, 
dessins  se  rapportant  au  règne  végétal,  tant  dans  le  domaine  de  la  botanique  pure  que  de 
la  botanique  appliquée  (horticulture,  culture  maraîchère,  sylviculture,  agriculture,  etc.)  y 
compris  la  pathologie  et  la  parasitologie.  [L'/tidex  locupletissimus  iconiim  hotanicanim,  de 
Pritzel,   servira  de   base   à  ce  travail.] 

Il  est  désirable  que  cet  index  soit  entrepris,  et  tenu  à  jour,  par  quelque  institution 
centrale  ou  le  manuscrit  complet,  établi  sur  fiches,  puisse  en  tout  temps  être  consulté  par 
présence  personnelle  ou  par  correspondance,  moyennant  minime  rétribution  par  copie.  Il  est 
désirable  que  des  duplicata  de  tout  ou  partie  de  cet  index,  établi  sur  fiches  mobiles  et  en 
un  ordre  de  classement  unique,  soient  possédés  par  les  services  de  documentation.  Cet  index 
devrait  être  publié  et  tenu   à  jour   par  des  suppléments. 

Les  notices  de  l'index  doivent  porter  les   indications   suivantes  : 

a)  Le  nom  de  l'espèce; 

h)  La  particularité  reproduite  par  la  figure  :  plantes  en  son  entier,  parties  des 
plantes,  anatomie  ou  physiologie  (indiqué  par  l'indice  de  la  classification);  nature  de  l'objet 
reproduit:    aspect   naturel   ou   échantillon   d'herbier; 

r)    Le   procédé   de    reproduction  :    photographie   ou  dessin  ; 

cl)  La  couleur  :  noir  ou  colorié  ; 

c)  Le  mode  de  publication:  dans  le  texte    (figure)   ou   hors   texte    (planche). 

64.         Recommandations  pour   la  prise  des  photographies  scientifiques. 

11  y  a  lieu  de  formuler  un  ensemble  de  recommandations  sjDéciales  concernant  l'utili- 
sation des  vues  photographiques  prises  dans  des  buts  scientifiques  et  en  augmenter  ainsi 
la  valeur  documentaire. 

Ces  recommandations  doivent  viser  notamment  les  points  suivants: 

1)  Échelle  à  photographier  avec  la  vue:  échelle  métrique  ou  échelle  d'un  objet  réel 
connu.  Emploi  d'un  décimètre  ou  d'un  mètre  en  bois,  placé  horizontalement  ou  verticale- 
ment près  de  l'objet  et  clairement  gradué. 

2)  Hauteur  de  vue  et  recul  avec  lesquels  il  y  a  lieu  de  prendre  la  vue. 

3)  Moment  du  jour  ou  de  l'année;  éclairage  normal  naturel  (signaler  le  contraire  à 
son  défaut  sur  la  photographie). 

4)  Milieu  environnant  ou  cadre  de  l'objet. 

5)  Retouche. 

6)  Vue  d'ensemble  de  l'objet  et  vue  de  détail  de  manière  a  établir  la  monographie 
complète  de  l'objet;  vue  de  face,  de  côté  d'en  haut,  d'en  bas,  vue  de  parties  de  l'objet; 
l'objet  en  repos  et  en   mouvement.  Reproduction   de   l'échelle   métrique   sur   chaque   détail 

7)  Indication  jointe  à  chaque  photographie  désignant  les  circonstances  communes  tels: 
lieu,  date  et  références  bibliographiques  de  l'objet. 

8)  Schémas  et  diagrammes  dont  il  est  utile  d'accompagner  la  photographie. 


—  239  ■" 

9)  Distinction  entre  les  vues  photogfraphiques  directes  et  les  reproductions  photogra- 
phiques de  dessins,  gravures,  peintures,  aquarelles,  maquettes,  documents  glvpti(|iics,  litho- 
graphiques, etc. 

Cf.  les  rapports  de  M.  J.  Jamin  au  (Jongrès  international  ck-  photoj^aaphif.  lyiO,  sut  11-  iiriiic  sujet, 
au    [iniiit    de    vue    arcliiteetiiral    et    uu)nnmental. 

65.  —  Objets  et  documents  à  photographier. 

Des  mesures  doivent  être  prises  pour  l;i  réfection  en  fac-similé  des  types  conservés 
en  herbier  ainsi  que  des  documents  bibliographiques  (livres,  cartes,  manuscrits,  dessins) 
que  le  temps  menace  de  détruire. 

Cf.  Dans  ce  sens:  Vœu  gfénéral  du  Congrès  International  de  Oéograpliie,  Cjenève  1908.  —  Tra- 
vaux du  Congrès  International  pour  la  reproduction  des  manuscrits,  1898  et  1005.  Projet  de  publi- 
catioM  de  fiches  pliototypiques  représentant  les  types  originaux  des  espèces  décrites  par  les  anciens  auteurs. 
En    Paléontologie:   travaux   de   Oehlert   (Laval);   en    Zoologie:    travaux   de    L.    Joubin    (Paris). 

66.  —  Procédés  de  reproduction. 

Les  procédés  de  reproduction  en  clichés  typographiques  ne  sont  pas  indifférents.  11 
est  recommandé  de  recourir  au  procédé  de  la  phototypie,  de  préférence  à  la  /incogravure 
ou   à  la  photogravure.   La  phototypie   permet  un  examen  des  planches  à  la  loupe. 

67.  —  Collections  de  clichés. 

H  est  désirable  de  voir  établir  des  collections  de  clichés  destinées  ,ui.\  projections 
(négatifs  et  diapositifs)  et  à  l'impression  (similis).  Ces  collections  doivent  servir  h  l'ensei- 
gnement, aux  démonstrations,  à  l'illustration  des  publications.  Elles  devraient  être  mises 
à  la  disposition  des  travailleurs  moyennant  une  rétribution  proportionnelle.  Elles  sont  de 
nature  à  apporter  une  économie  considérable  dans  les  travaux  et  a  accumuler  les  movens 
pratiques  de  préparer  de  grands  recueils  de  planches   iconographiques. 

Cf.  La  Chalcographie  du  Louvre  à  Paris;  les  collections  permanentes  de  cartes  géographiques 
conservées  sur  pierre,  notamment  par  Justus  Perthes  de  Ciotha  ;  les  collections  de  clichés  pour  projections 
du  Alusée  pédagogique  de  Paris. 


7.  —  La  coopération  et  le  réseau  des  offices  et  services  de  documenta- 
tion (1). 

71.  —  Notions  générales. 

Les  diverses  parties  de  l'organisation  internationale  de  la  documentation  sont  étroi- 
tement liées  entre  elles.  Tout  travail  scientifique  nouveau  est,  dès  son  début,  rattaché  à 
l'ensemble  des  travaux  existants.  Il  en  est  une  continuation,  car  l'auteur  peut  avoir  connais- 

(1)  Il  y  a  lieu  de  considérer  que  les  musées  et  les  collections  constituent  un  élément  important  de 
la  df)cumcntation.  Leurs  objets  complètent  les  documents  imprimés,  textes  et  illustrations.  Une  organisa- 
tion intégrale  de  la  documentation  devrait  s'étendre  aux  musées  dont  les  méthodes,  au  point  de  vue 
documentaire,  devraient  être  mises  eu  connexion  avec  celles  qui  sont  exposées  ici. 


—  240  — 

sance  de  ces  travaux.  Grâce  à  la  bibliographie,  et  il  peut  en  utiliser  les  matériaux  grâce 
à  leur  rédaction  conforme  aux  règles  arrêtées  pour  la  rédaction  et  la  publication  des  textes 
scientifiques.  A  son  tour,  le  travail  nouveau  achevé  aboutit  à  une  publication,  laquelle,  en 
remplissant  les  mêmes  conditions  de  conformité  aux  règles,  peut  directement  s'incorporer 
à  la   masse  des  travaux  existants. 

Les  documents  produits  totalisent  l'exposé  de  la  science.  Ils  sont  rassemblés  en 
collections  formées  selon  des  méthodes  unifiées  et  dont  l'ensemble  constitue  un  tout  docu- 
mentaire complet  :  répertoires  bibliographiques,  bibliothèques,  dossiers  documentaires, 
iconographie.  De  tels  ensembles  forment  à  la  fois  les  instruments  du  travail  coopératif  et 
les  résultats  de  la  coopération.  Ils  sont  confiés  à  des  organismes  de  documentation,  les  uns 
simples  services  rattachés  à  ces  institutions  existantes,  régionaux  ou  locaux,  ayant  unique- 
ment pour  objet  la  documentation,  les  autres  des  offices  nationaux. 

Ces  offices  et  ces  services  sont  rattachés  au  centre  à  un  office  international  et,  d'autre 
part,  mis  en  connexion  avec  les  personnes  et  les  collectivités  qui  publient  les  travaux  et  qui 
dirigent  le  travail  scientifique.  Ils  sont  placés  les  uns  avec  les  autres  dans  des  relations  perma- 
nentes de  coopération,  d'échange  et  de  prêt.  On  peut  dès  lors  considérer  l'ensemble  de 
toutes  leurs  collections  comme  formant  idéalement,  sinon  réellement,  une  vaste  collection 
universelle  qui  soit  comme  le  corps  documentaire  même  de  la  science,  en  voie  d'accroisse- 
ment. Et  chaque  collection  particulière,  avec  les  organes  destinés  à  son  service,  peut  être 
considérée  comme  la  «station»  d'un  grand  «réseau  international  de  communications  intel- 
lectuelles fonctionnant  à  l'intermédiaire  du  document. 

72.  —  Organes  publicateurs  et  directeurs  de  l'activité  scientifique. 

721.  —  Organes. 

Tous  les  organes  publicateurs  et  toutes  les  institutions  directrices  de  l'activité  scien- 
tifique peu /ent  utilement  coopérer  à  la  bonne  organisation  de  la  documentation.  Ce  sont 
spécialement  :  le  Congrès  international  de  Botanique,  l'Association  internationale  des  Bota- 
nistes, les  Sociétés  savantes  et  les  Académies,  les  établissements  scientifiques,  les  éditeurs, 
les  directeurs  de  revues,  les  auteurs. 

722.  —   Leur   intervention   pour   l'observation  des  règles. 

Il  ne  faut  pas  s'attendre  à  ce  que  tous  ceux  qui  publient  se  conforment  à  toutes  les 
règles  du  présent  code,  mais  il  est  à  espérer  que,  lorsque  leur  attention  aura  été  portée 
sur  l'importance  de  ces  détails,  pour  que  leurs  publications  reçoivent  une  utilisation  maxi- 
mum, ils  voudront  volontiers  coopérer  avec  les  bibliographes  et  les  bibliothécaires.  (Voir 
article    124.) 

723.  —  L^ur  intervention  dans  la  division  du  travail. 

Bien  que  le  travail  effectif  puisse  finalement  être  assumé  par  des  personnalités,  il 
est  désirable  que  les  organismes  permanents  s'entendent  entre  eux  pour  assumer  certaines 
tâches  sous  leur  responsabilité  collective,  et  désignent  à  leur  tour,  un  ou  des  travailleurs 
individuels  qui  agissent  alors  comme  délégués  ou  ex-officio. 


—  241  — 

Il  est  désirable  que  les  ouvrages  dus  à  l'initiative  privée,  mais  qui  ont  reçu  un  déve- 
loppement considérable  au  point  de  concentrer  une  partie  importante  de  la  science,  soient 
repris   et   continués   par   des   organes   scientifiques  permanents.   (Voir  art.  231.) 

Il  appartient  aux  (Congrès  internationaux  et  aux  Associations  internationales  de  faire 
préparer  des  plans  de  publications,  de  les  patronner,  de  provoquer  des  collaborations  dans 
le  but  de  les  élaborer,  de  les  subsidier,  de  recueillir  des  souscriptions,  d'inviter  les  Asso- 
ciations, les  Institutions  scientifiques  de  recherche  et  d'enseignement,  les  administrations 
et  services  publics  avec  lesquels  ils  sont  en  relations,  à  souscrire  à  ces  publications,  à  les 
faire  connaître  et  à  assurer  ainsi  les  moyens  nécessaires  à  leur  existence  et  à  leur  déve- 
loppement. 


73.  —  Services  et  offices  de  documentation. 

731 .  —  Service  de  Documentation. 

H  est  désirable  qu'un  service  de  documentation  comprenant  les  diverses  branches  de 
l'organisation  documentaire  (Bibliothèque,  Bibliographie,  Dossiers  documentaires,  Icono- 
graphie) et  rattaché  au  réseau  international,  fonctionne  au  sein  de  toutes  les  institutions 
botaniques  (jardins  botaniques,  instituts  botaniques,  sociétés  botaniques).  De  tels  services 
doivent  être  de  véritables  centres  de  renseignements  et  d'informations,  mis  le  plus  large- 
ment possible  à  la  portée  des  travailleurs  :  ils  doivent  être  les  distributeurs  des  documents, 
les  intermédiaires  entre  les  travailleurs,  les  services  similaires  ei  l'office  international;  ils 
doivent  aussi  être  des  organes  coopérateurs  des  grands  travaux  de  documentation,  tels  que 
les  répertoires  bibliographiques  et  les  index  et  assumer  une  part  du  travail  international. 

La  conception  et  le  rôle  de  ces  bibliothèques  se  sont  transformés.  Les  collections  de  livres  cessent 
d'être  considérées  comme  des  services  purement  auxiliaires  pour  participer  plus  étroitement  à  l'activité 
des  autres  termes  des  établissements  dont  elles  font   partie. 

Sur  cette  évolution  des  Bibliothèques  Cf.:  tra.va.ux  de  V American  Libiary  Association  dai\s  Ubrary 
Journal,  passim  ;  les  travaux  de  l'institut  international  de  Bibliographie  dans  son  Bulletin,  passim  et  notam- 
ment: P.  Otlet  et  H.  Lafontaine,  /.'crat  actuel  des  questions  bibUoi^iap/iit/iics  et  l'organisation  inter- 
nationale  de   la    Documentation.    Bulletin    1908,    p.    105-195  et  plus  spécialement  p.   181. 

732.  —  Office  central  de  Documentation  pour  la  Botanique. 

Il  est  désirable  qu'il  soit  établi  un  Office  international  de  bibliographie  et  de  docu- 
mentation de  la  botanique  ayant  pour  objet  : 

a)  De  former  des  collections  documentaires  générales  prototypes,  et  de  les  mettre  à 
la  disposition  de  tous  les  services  affiliés  (Bibliothèque,  Catalogue  collectif,  Répertoire 
bibliographique,    Dossiers    documentaires.    Iconographie). 

b)  D'étudier  les  méthodes,  de  préparer  les  règles  et  de  formuler  le  plan  de  travail 
à  soumettre  au  Congrès  périodique  quinquennal  et  international  de  Botanique,  d'accord  avec 
l'Association   internationale   des   Botanistes  et  avec  l'Institut  international  de  Bibliograpliie. 

c)  De  faire  la  propagande  nécessaire  en  faveur  des  règles  ainsi  arrêtées:  d'élucider  les 
points  douteux  de  ces  règles,  d'en   contrôler  l'application. 


--    24^    — 

d)  De  servir  d'intermédiaire  entre  les  travailleurs  et  entre  les  services  particuliers  de 
documentation  botanique  pour  leur  faciliter  l'obtention  des  documents,  notamment  pour 
faciliter  les  échanges  et  les  prêts. 

e)  D'agir  comme  organe  de  la  coopération  bibliographique  et  documentaire,  à  cet 
effet:  d'entreprendre  lui-même  des  travaux,  de  diriger  les  travaux  coopératifs  décidés  par 
le  Congrès,  de  veiller  à  l'application  des  règles  arrêtées  par  le  Congrès,  de  procéder  aux 
enregistrements  volontaires:  notamment  l'enregistrement  des  travaux  et  l'enregistrement 
des  priorités. 

L'Office  central  de  documentation  pour  la  Botanique  doit  être  placé  sous  le  contrôle 
du  Congrès  et  son  administration  doit  être  confiée  à  une  commission  de  délégués  de  tous 
les  pays. 

74.  —  Relations  entre  institutions  botaniques  et  entre  botanistes. 

741.  —  Notions  générales. 

La  multiplication  des  services  particuliers  de  documentation  botanique  et  leur  ratta- 
chement au  réseau  international,  la  dispersion  des  travailleurs  d'une  même  science  dans  le 
monde  entier,  l'obligation  pour  eux  de  se  tenir  en  relation  constante,  rendent  nécessaire 
un  ensemble  de  mesures  ayant  pour  objet  de  faciliter  les  relations  entre  services  et  entre 
particuliers. 

Ces  mesures  se  rapportent  notamment  :  aux  échanges  de  publications,  aux  prêts  de 
Bibliothèque  à  Bibliothèque,   à  la   correspondance. 

742.  —  Échanges  internationaux. 

Il  est  désirable  que  toutes  les  associations  ou  institutions  botaniques  qui  éditent  des 
publications,  qui  créent  des  photographies  ou  collections  d'herbier,  les  échangent  avec 
celles  des  autres  associations.  Il  est  désirable  que  ces  échanges  se  fassent  par  la  voie  du 
Service  international  des  échanges  plutôt  que  par  la  voie  diplomatique,  et  que  ce  service 
international  reçoive  telles  améliorations  que  l'expérience  et  les  conditions  nouvelles  du 
travail  scientifique  rendent  nécessaires,  notamment  : 

a)  L'extension  du  service  international  à  tous  les  pays. 

Le  réseau  des  échanges  internationaux  organisé  en  service  d'État  comprend  à  ce  jour  l'Argentine, 
la  Belgique,  le  Brésil,  le  Chili,  l'Espagne,  les  États-Unis,  la  France,  l'Italie,  le  Luxembourg,  la  Nouveile- 
Oalles  du  Sud,  le  Paraguay,  le  Pérou,  le  Portugal,   la   Russie,  la  Serbie,   la  Suisse. 

h)  La  rapidité   des   envois. 

c)  La  gratuité  absolue  des  envois  du  lieu  de  départ  au  lieu  de  destination. 

d)  La  garantie  que,  par  le  système  des  échanges,  la  production  intellectuelle  de  chaque 
pavs  soit  échangée  in  globo  avec  la  production  intellectuelle  de  tous  les  autres  pays. 

e)  La  possibilité  de  comprendre  parmi  les  envois,  non  seulement  des  documents,   mais 

aussi   les   objets   tels   que  :   herbier,   les   bulletins   demandant    les    échanges,   réclamant    les 

numéros    égarés    et    accusant    réception    des    envois. 

Sur  le  service  international  des  échanges,  son  organisation  et  les  réformes  à  y  apporter,  voir  les 
Actes   de   la   Conférence   officielle   qui   a  créé   le   service  en   1S86,   les  rapports   de   la  Smithsonian   Institu- 


--  243  - 

lion,  la  notice  parue  dans  V Annuaire  de  la  Vie  internationale,  p.  361,  les  études  parues  dans  le 
Hiilliiin  (le  l'Institut  International  de  Hihliographie,  1908,  et  dans  la  Revue  des  Archivistes  et  Biblio- 
thécaires  de   Rel'^iquc,    1Q09. 

743.  —  Prêts  internationaux. 

4 

11  est  désirable  de  voir  se  généraliser  l'usage  du  prêt  international  de  Biblioth-èque 
à  Bibliothèque.  L'organisation  doit  être  établie  de  manière  qu'un  vaste  réseau  de  prêts 
permette  à  tout  travailleur,  sans  dérangement  de  puiser  pour  ses  tra\au\  dans  les  tonds 
de   toutes   les   bibliothèques. 

a)  Ce  prêt  doit  être  réglemente  de  manière  que  les  travailleurs  puissent  connaitre 
dans  quelles  conditions  il  leur  est  possible  d'obtenir  au  loin  les  ouvrages  dont  ils  ont 
besoin. 

h)  Le  prêt  doit  se  taire  de  bibliothèque  à  bibliothèque  et  sous  la  responsabilité  de 
celles-ci. 

c)  Une  liste  des  bibliothèques  affiliées  au  réseau  des  prêts  internationaux  doit  être 
dressée. 

d)  Les  bibliothèques  affiliées  doivent  communiquer  régulièrement  les  listes  de  leurs 
accroissements  au  service  du  Catalogue  central  des  bibliothèques. 

Le  prêt  international  des  pièces  d'herbiers  doit  aussi  être  généralisé.  La  reproduction 
photographique  des   pièces  envoyées  garantit  contre  les  risques  de  pertes. 

744.  —  Correspondance  internationale. 

Les  travaux  en  collaboration  et  ceux  des  Commissions  internationales  ne  peuvent 
guère  être  entrepris  que  par  correspondance.  Celle-ci  a  donc  une  grande  importance. 

Lorsqu'une  correspondance  est  suivie,  il  y  a  lieu  de  se  conformer  aux  règles  de  toute 
documentation  qui  visent  notamment  les  points  suivants  : 

a)  Une  feuille  par  sujet;  b)  Indexation  de  chaque  sujet;  c)  Écriture  revers  blanc  per- 
mettant l'utilisation  des  documents  pour  l'impression;  d)  Date  exacte  des  écrits  scienti- 
fiques; e)  Rédaction  des  observations  scientifiques  sous  forme  impersonnelle  distincte  des 
simples  communications  épistolaires  ;  /)  Afin  d'éviter  l'encombrement  du  papier  inutile  et  les 
frais  de  port,  les  lettres  sont  écrites  sur  papier  simple  et  sur  papier  double  seulement  en  cas 
d'utilité.  Le  papier  de  la  correspondance  est  de  préférence  le  format  dit  commercial 
31  1/2x27  1/2;  o;).  Les  lettres  sont  terminées  par  des  formules  de  politesse  concises.  Les 
initiales  des  mots  employés  dans  les  formules  courantes  de  chaque  langue  peuvent  suffir 
à  les  exprimer.  Ex.:  A.  M.  S.  D.  (agréez  mes  salutations  distinguées)  (cf.  usage  espagnol, 
usage  latin)  ;  //)  La  correspondance  entre  personnes  de  nationalités  différentes  peut  se  faire 
dans  l'une  des  six  langues  scientifiques  internationales;  chaque  correspondant  écrit  dans  sa 
langue  ou  dans  la  langue  qui  lui  est  la  plus   familière. 

Vu  la  difficulté  de  connaître  les  adresses  exactes  des  hommes  de  science  et  des  per- 
sonnes s'occupant  d'études  en  tout  domaine,  vu  la  perte  de  documents  qui  en  résulte,  il 
est  désirable  que  dans  chaque  pays  une  institution  centralise  le  service  des  adresses  et 
qu'on  puisse  lui  adresser  les  envois  à  destination  douteuse.   Cette  institution  devrait   être 


—  244  — 

celle  chargée  du  service  des  échanges  internationaux.  11  est  désirable  que  les  Associations 
et  Institutions  officielles  puissent  correspondre  en  franchise  de  port  moyennant  telles 
garanties  que  de  droit. 


APPENDICES 
I 
Tables  de  la  classification  bibliographique  décimale  (Extrait  et  Abrégé). 

(Institut  International  de  Bibliographie  à   Bruxelles). 

Dans  l'édition  définitive  du  Code,  il  est  proposé  de  publier  les  tables  de  la  classification  sous 
la   forme   suivante: 

1.  On  reproduira  ci-après  la  partie  de  la  classification  bibliographique  décimale  relative  aux  sciences 
botaniques.  On  la  complétera  par  des  références  aux  questions  qui  peuvent  intéresser  les  botanistes, 
notamment  les  questions  de  biologie  générale,  de  cytologie,  d'agriculture  et  d'horticulture,  de  chimie 
biologique,   de   pharmacologie. 

Pour  faire  de  ces  tables  un  instrument  pratique  permettant  de  classer  intégralement  toute  collection 
possédée  par  des  sciences  de  documentation  botanique,  ou  par  des  particuliers  botanistes,  on  y  joindra 
les  divisions  générales  de  l'encyclopédie  des  connaissances,  ainsi  que  les  tables  de  subdivisions  commune!» 
selon  le  lieu,  le  temps,  la  langue  et  la  forme  bibliographique    des    ouvrages. 

2.  Les  tables  se  présenteront  en  deux  parties:  une  table  méthodique  donnant  toutes  les  rubriques 
dans  l'ordre  systématique;  un  index  alphabétique  donnant  dans  un  seul  ordre  tous  les  mots  de  classe- 
ment, avec  les  indices  bibliographiques  correspondants. 

3.  On  reproduira  in  fine,  en  abrégé,  une  table  polyglotte  en  plusieurs  langues,  montrant  le  caractère 
international   de   la   classification   bibliographique    universelle  à   notation   décimale. 

4.  On  reproduira  aussi  des  tables  donnant  la  concordance  entre  la  Classification  décimale  et  deux 
autres  tables  de  classification  dont  l'usage  est  généralisé:  les  tables  de  Vlntrmational  Catalogue  oj 
Scieiilific   L  leratiir  et  les   tables  du  Botanisc/ier  Centralblatt. 

0.  Généralités. 

1.  Philosophie. 

2.  Religion. 

3.  Sciences  sociales.  Droit. 

4.  Philologie.   Linguistique. 

5.  Sciences   pures. 

51.  Mathématiques. 

52.  Astronomie.  Géodésie. 

57.  Anthropologie.  Biologie  générale. 

58.  Botanique. 

58.1  Botanique    analytique    ou    biologique. 

58.2  Phanérogames. 

58.3  Dicotylédonées. 

58.4  Monocotylédonées. 

58.5  Gymnospermes. 

58.6  Cryptogames. 

58.7  Ptéridophytes. 

58.8  Bryophytes. 

58.9  Thallophytes. 

59.  Zoologie. 


245 


6.  Sciences  appliquées. 

63.  Agriculture. 

7.  Beaux-Arts. 

8.  Littérature. 

9.  Histoire.   Géographie. 

58  BOTANIQUE. 

Divisions  principales. 


58  1(0), 

(.),  «...»,   :]     Généralités. 

58.1 

Botanique  analytique   ou   biologique. 

58.19 

Botanique   topographique. 

58.2-58.9    Botanique   systématique   ou  descriptive. 

58.2 

Phanérogames. 

58.4 

Monocotylédonées. 

58.5 

Gymnospermes. 

58.0 

Cryptogames. 

5S.7 

Ptéridophytes. 

58.8 

Bryophytes. 

58.9 

Thallophytes. 

Concordances  et  références. 


les. 


56.1  Paléobotanique  ou  paléontologie  des  espèces  fossih 

579  Recherches,  préparation  et  conservation  des  plantes  de  collection. 

613.8  Narcotiques   ou   stimulants    d'origine  végétale. 

615.32  Médicaments   d'origine   végétale  . 

615.93  Botanique  toxicologique. 

63  Agriculture  ou  botanique   agricole. 

63.49  Sylviculture   ou    botanique   forestière. 

674  Bois  de  construction. 

677  Industries  textiles. 

715  Arbres  au  point  de   vue  de  l'architecture  paysagiste. 

716  Floriculture.   Plantes  ornementales. 


58.1     Botanique  analytique  ou  biologique. 

.11  Physiologie    végétale. 

.0  Physiologie   générale   de   i,i    plante. 

.01  Actions  diverses. 

.011  Pesanteurs  et  actions  mécaniques. 

.013  Électricité. 

.014  Lumière  et  phosphorescence. 


—  246  — 

.015  Chaleur  et  température. 

.016  Eau. 

.017  Physiologie  du  développement. 

.018  Action   des   anesthésiques   et  des  poisons. 

.019  Actions   des   autres   facteurs. 

.03  Méthodes  de  culture. 

58.031  Plantes   vasculaires. 

.035  Organismes  inférieurs. 

.1  Circulation. 

.11  Absorption  des  liquides. 

.12  Circulation   des  liquides. 

.12  Circulation  des  gaz. 

.15  Exsudation. 

.16  Transpiration. 

.161  Mécanisme  et   mesure  de  l'émission  de  vapeur  d'eau. 

.162  Influence  de  la  chlorophyle.  —.163  la  lumière.  --  .164  l'humidité  de  l'air. 

—  .165  la  température. 

167.  Chaleur  absorbée. 

.17  Influences  extérieures   sur   la   circulation. 

.IQ  Pression  interne. 

.2  Respiration. 

.21  Mécanismes  et  mesures  de  l'absorption  d'oxygène  et  de  l'émission  d'acide 
carbonique. 

.22  Influence  de  la  pression.  —  .23  la  lumière.  -  .24  l'humidité.  —  .25  la  tem- 
pérature. 

.26  Autres    influences. 

.27  Chaleur  dégagée. 

.3  Nutrition. 

.31  Aliment. 

.311  Plantes  carnivores. 

.32  Assimilation  chlorophylienne. 

.321  Mécanisme    et    mesure  de   l'émission  d'oxygène  et  de  l'absorption  d'acide 

carbonique. 

.323  Influence  de   la  lumière.   —   .324  l'humidité.         .325  la  température. 

.326  Autres    influences. 

.327  Chaleur    absorbée. 

.33  Formation  et   répartition   des  réserves. 

.34  Utilisation   des   réserves;  digestion. 

.341  Réserves    amylacées.    —    .342   cellulosiques.          .343   oléagineuses.   —    .344 

albuminoïdes. 

.35  Sécrétion   et   excrétion. 

.351  Laticifères. 

.352  Canaux     sécréteurs. 


-  ^47  — 

.353  (ilandes   et    ceiliiles   séciétrices. 

.354  Nectaires. 

.355  Produits    sécrétés. 

1  Essences  et  parfums.        .2  Résines.         .3  (jomnies.         .1  Nectar. 

.356  Influences   du   milieu   extérieur. 

.357  Autres   influences. 

58.11.36  Dégénérescence  et  résorption  partielle. 

.361  Desquamation. 

.362  Chute    des    feuilles. 

.363  Chute   des   branches. 

.365  Cicatrisation. 

.37  Parasitisme. 

.38  Symbiose. 

.4  Développement. 

.41  Physiologie   de   la   graine. 

.42  Physiologie   de   la  germination. 
Voir  aussi  58.132  Embryologie. 

.43  Ooissance. 

.431   Influence  de  la  pesanteur  et  actions  mécaniques  ;  géotropisme.        .433 

de   l'électricité.  .434   de    la   lumière;    héliotropisme   .—   .435    de   la 

température.  .436   de  l'eau. 

.44  Physiologie   spéciale   de    la   racine. 

.45  Physiologie  spéciale   de   la   tige. 

.46  Physiologie  spéciale  de  la  feuille. 

.47  Physiologie   spéciale   de   la   fleur. 

.471  Physiologie  du  développement  de  la  fleur  en  fruit. 

.48  Physiologie   spéciale   du    fruit. 

.49  Longévité,  mort. 

.5  Variation. 

.51  Polymorphisme. 

.52  Adaptation   à  des   causes   isolées. 

.523  Lumière. 

.524  Eau. 

.525  Température. 

.526  Sol. 

.53  .Adaptation  aux  conditions  naturelles. 

.53n  Climat.   --   .531    Altitude.          .532  Latitude.        .534  Littoral. 

.54  Mimétisme. 

.55  Métissage,    hybridité. 

.57  Variation  de  l'espèce. 

.571  Variétés 

.572  Formes. 

.58  Sélection, 


248     - 


.6 

Reproduction. 

.61 

Physiologie  de  la  fécondation. 

.62 

Sexualité. 

.63 

Parthénogenèse. 

.64 

Pollinisation. 

.641   Auto-fécondation.  —  .642  Fécondation  croisée. 

.65 

Spores. 

.66 

Formes  alternantes. 

.67 

Multiplication. 

58.11.671 

Greffe. 

.672 

Bouturage. 

.673 

Marcottage. 

.68 

Hérédité. 

.7 

Physiologie   cellulaire. 

.71 

Physiologie  du  protoplasma. 

.72 

Physiologie  de  la  membrane. 

.73 

Physiologie  du  noyau. 

.74 

Leucites. 

.741 

Corps  chlorophyliens. 

.742 

Pigments. 

.75 

Suc  cellulaire. 

.76 

Physiologie  des  tissus. 

.761   Tissus  conducteurs.  —   .762    Tissus    de    soutien.    —    .763    Tissus    de 
protection. 

S.  Mouvements    et    sensibilité. 

.81  Mouvements  protoplasmiques. 

.82  Mouvements  mécaniques. 

.821  Déhiscence  des  anthères. 

.822  Déhiscence  des  fruits. 

.83  Mouvements  et  sensibilité  des  organes. 

.831  Racine. 

.832  Tige. 

.833  Feuille. 

.833.1  Influences  extérieures. 

.833.2  Renflements   moteurs. 

.833.3  Mouvements  spontanés. 

.833.4  Sommeil   des   feuilles. 

.834  Fleur. 

.834.1  Influences  extérieures. 

.834.4  Sommeil  des  fleurs. 

.835  Vrilles. 

.836  Poils. 

.84  Mouvements  de  la  plante  entière. 


—  249  — 

.841  Cils   vibratils. 

.842  Influences  extérieures. 

.9  Chimie   végétale. 

.91  Nature   chimique   du   sol. 

.911  Sols  naturels. 

.912  Substances  ajoutées  au  sol. 

.92  Analyse  de  la  plante. 

.921  Analyse  des  cendres. 

.922  Analyse  organique. 

.923  Analyse  immédiate. 

.93  Produits  hydrocarbonés. 

.931  Amidon,  inuline.  —  .932  Sucres.  —  .933  Cellulose. 

.94  Produits  azotés. 

.941  Chlorophylle.   —   .942  Aleurone.  —  .944  Alcaloïdes. 

.95  Matières  colorantes. 

.96  Autres  produits. 

.97  Diastases. 

.98  Réactions  internes. 

.99  Physiologie  des  fermentations. 

58.12  Pathologie   végétale. 

Les  subdivisions    qui    suivent    sont    établies   parallclement    à    celles    de 
63.2   Phyto pathologie   agricole. 
1.  Accidents  météoriques  et  maladies   physiologiques. 

Voir  aussi  551,5  Météorologie. 

63:551.5         Météorologie  agricole. 

.11  Maladies  dues  aux  conditions  défavorables  des  sols. 

.12  Maladies   ou   accidents   dus   aux   conditions   défavorables   de   température. 

.121  Gelée.   Gelée   blanche.    Gelivure.   Lune  rousse.  Champelune. 

.122  Échaudage    .Sécheresse. 

.123  Pourriture. 

.124  Coulure. 

.129  Autres. 

.13  (irêle. 

.14  Foudre. 

.18  Autres   accidents.   Vent,   verse. 

.19  Maladies  physiologiques  spéciales. 

.191  Plaies.  Blessures.  —  Déchirures,   fractures,   incisions,   contusions,  brûlures. 

.192  Ulcères.  Tumeurs  .—  Bourrelets,   loupes,  nodules,  broussins,  exostoses. 

.193  Mutilations.  —  Décortication,   couronnement.   Têtards. 

.195  Excès  de  vigueur.  Maladies  sthéniqucs.  —  Gourmands,  phyllomanie,  carpo- 
manie,  subérosie. 

.196  Épuisement.  Maladies  asthéniques.  -  Langueur,  épuisement,  chlorose,  jau- 
nisse, ef feuillaison  prématurée,  hydropisie,  blettissement. 


—  25o  — 

.198  Tératologie. 

.01         Coloration.  Chromatosie.         Albinisme,   chromismc,   érythrismt'. 

.02        Villosité.  —  Olabrisme,  pilosisme. 

.03         Consistance.  ~  Ramollissement,  induration. 

.04         Taille  anormale.  —    Nanisme,    gigantisme,    préconisme.    Atropliic, 

hypertrophie. 
.05         Déformation. 

.051  Torsion,     enroulement,     spiralisme. 

.f)52  Soudure,  disjonction,  multiplication. 

.06         .Métamorphoses. 
.198.1  Racines. 

.198.2  Tiges. 

58.12.19S.21  Tiges  souterraines. 

.198.22  Tiges  aériennes. 

.198.3  Feuilles. 

.IQS.I  Fleurs.   -    .198.11    Sépales.  —   .198.42   Pétales.   ~    .198.43    Étamines.   - 

.198.44  Pistil.         .198.45  Gynécée    .        .198.46    Périanthc.  .198.47    Co- 

rolle.  -     .198.48   Calice. 
.198.5  Vrilles,  piquants. 

198.6  Pédoncule. 

.198.7  Bourgeons. 

.198.7  Fruits. 

2.  Cécidiologie   générale,    les   galles,  leurs    causes. 

.21  Mycocécidies. 

.22  Zoocécidies. 

.221  Entomodécidies. 

.221.1  Hémiptérocécidies.  —  .221.2  Coléoptérocécidies.  —  .221.3  Diptérocécidies. 

—   .221.4   Lépidoptérocécidies.  —  .221.5  Hyménoptérocécidies.  —  .221.9 
Autres  Entomocécidies. 
.222  Acarocécidies. 

.223  Helminthocécidies. 

.3  Maladies    bactériennes,    Cryptogames  parasites,  en  général,  et  autres  que  les 

Champignons. 
.4  Champignons   nuisibles   en  général. 

A    classer    comme    5S.92    Botanique. 

.5  Plantes   parasites   ou   nuisibles. 

.51  Santalacées.        .52  Scrofularinées.  —  .53  Orobanchées.  —  .54  Cuscutacées.  — 

.55   Loranthacées.    —    .56  Autres  plantes  parasites.        .59  Plantes  nuisi- 
bles non  parasitaires.   Mauvaises  herbes. 

.6  Animaux  nuisibles,  en  général,  et   autres   que   les  insectes. 

A  diviser  comme  59  Zoologie 

.64  Mollusques,    Limaces,   escargots. 

.65  .articulés    (autres    que    les    insectes). 

.68  Reptiles.  Oiseaux. 

.682  Oiseaux. 


—    25l    — 

.69  Mammifères. 

.692  Rongeurs.    Lapins,   écureuils,    rats,    souris,    campagnols. 

.7  Insectes    nuisibles,    en    général. 
A    diviser    comme    59.57. 

.71  Thysanoures   nuisibles.          .72  Orthoptères.           .73    Pseudonévroptères.    - 
.74  Névroptèrcs.         .75  Hémiptères.        .76  Coléoptères.        .77  Diptères. 
.78   Lépidoptères.    -    .79   Hyménoptères. 

.8  Autres   ennemis  et    maladies. 

58  13  Embryologie. 

.1  Œufs. 

.11  Formation.         Ovules    (phanérogames).     Spores      (cryptogames).     Anthéro- 
zoïde  et   oosphère.    Isogamie. 

.12  Fécondation.    Pollination. 

.13  Développement. 

.2  Graine. 

.21  Formation.    Développement  de  l'ovule   en  graine. 

.22  Germination. 

58.11  Morphologie. 

.1  Morphologie  générale. 

.11  Ooissance. 

.12  Ramification. 

.2  Accidents  de  surface. 

Poils,  émergences,  cryptes,   stomates. 

.3  Racines,  organes  de  nutrition. 

.31  Caractères   généraux.    —   Coiffe,  poils,  voile. 

.32  Origine  de  la  racine. 

.35  Différenciation. 

.4  Tiges. 

.41  Caractères  généraux.    —   Collet,   nœuds,   entre-nœuds,   bourgeon   terminal. 

.42  Origine  de  la  tige. 

.43  Croissance  de  la  tige. 

.44  Ramification  de  la  tige. 

.45  Différenciation. 

.5  Feuille. 

.51  Caractères   généraux. 

.52  Origine  de  la  feuille. 

.53  Croissance   de   la   feuille, 

.54  Ramification. 

.15  Mœurs  des  plantes.   Éthologie. 

.1  Adaptation  en  général.   Interprétation  des  frais  d'adaptation. 

.2  Adaptations  qui  assurent  la  conservation  de  l'individu. 


—    252    — 

.11  Contre  les  forces  mécaniques, 

.111  Solidité  des  organes. 

.112  Fixation  des  organes. 

58.15.12  Contre  le  froid. 

.13  Contre  les  animaux  et  les  végétaux. 

.131  Moyens  anatomiques.  —  .132  Moyens  chimiques.  —  .133  Moyens  fraudu- 
leux. —  .134  Moyens  symbiotiques. 

.3  Adaptation   à  la   reproduction. 

.21  Propagation  végétative. 

.22  Transport  du  pollen. 

.23  Dispositions  de  l'appareil  vexillaire. 

.24  Protection   spéciale  de   la   fleur. 

.4  Adaptation   à  la   dissémination. 

.5  Adaptation   à  la  germination. 

58.16  Utilisation  des  plantes. 

58.18  Cytologie.   Histologie. 

.1  Cytologie  végétale. 

A   subdiviser   comme  573,6 
.2  Histologie  végétale. 

.21  Caractères  généraux  des  tissus 

.211  Origine  et  nature  des  tissus. 

.212  Formation  des  tissus. 

.215  Modification  des  tissus. 

.217  Accroissement  des  tissus.  Activité  cambiale. 

.22  Espèces  diverses  de  tissus. 

.221  Tissus  tégumentaires.  Épidermes. 

.1  Tissus  stomatiques.  Stomates.  Cuticule. 

.2  Tissus   subéreux.    Poils.    Papilles.  Glandes  épidermiques. 

Émergences.  Tentacules.  Assises  pilifères. 
.222  Tissus  sécréteurs. 

.223  Tissus  fondamentaux. 

Parenchyme.  Sclérenchyme.  Collenchyme. 
.224  Tissus  vasculaires. 

.23  Structure  des  organes. 

.231  Racine.  —  .232  Tiges.  —  .233  Feuilles,  bourgeons.  —  .234  Fleurs. 

58.19    Botanique  géographique. 

Flore.  Distribution  géographique  des  plantes. 

Les  subdivisions  sont  formées  à  l'aide  de  la  Table  II  Subdivisions  communes 
de  lieu  physique  ou  politique.   Ex.  : 

58.19  (24)   Flore  —   des   cavernes. 
58.19  (83)  Flore  —  du  Chili. 


—  253  — 

Les  divisions  de  lieu  physique  peuvent  être  subdivisées,  s'il  y  a  lieu,  par 
celles  du  lieu  politique.   Ex.: 

58. IQ  (24:83)  Flore  —  des  cavernes  —  du  Chili. 

Facultativement  et  par  duplicata  il  est  possible  de  subdiviser  les  divisions 
de  la  flore  par  les  diverses  espèces  végétales.  Les  nombres  propres  à  ces 
diverses  espèces  sont,  en  ce  cas,  écrits  à  la  suite  de  la  division  géographique. 

Exemple: 

58.19  (83)  Flore  du  Chili. 

58.345  Passiflorales. 

58.19  (83)  345   Flore  du  Chili,  —    Passiflorales. 

En  ordre  principal,  il  y  a  lieu  de    classer   une   telle    rubrique   à  la    division 
correspondante  de  la  botanique  systématique.  Ex.  : 
58.345  (83)  Passiflorales  du  Chili. 

58.2   à   58.9    Botanique  systématique. 


Index  alphabétique 

(exemple) 


Champignons    nuisibles  58.1 

Chromatosie  58.12.1980 

Circulation  58.11.1 

Diastases  58.11.97 

Forme  alternante  58.11.66 

Nutrition  58.11.3 

Polymorphisme  58.11.51 

Respiration  58.11.2 

Sécrétion  58 


—  254  — 


LISTES  DES  RUBRIQUES 

A   FAIRE   FKjURER   DANS   LES   TABLES     DE     CLASSIFICATION 

Projet  de  M.  SHULL,  de  la  Carnegie      Institution,      Washington. 


M.  Shull  propose  d'adopter  la  classification  décimale  et  de  lui  donner  de  nouveaux 
développements  en  même  temps  que  de  la  mettre  en  corcordance  avec  la  classification  de 
la  Zoologie.  Les  listes  suivantes  de  rubriques  sont  celles  que  M.  Shull  suggère  d'introduire 
dans    la   classification  : 

Botany. 
General. 

Philosophy,    classification   nomenclature. 
Compends,    textbooks,    treatises. 

Works  of  références,  bibliographies  (gênerai),   indexes,   dictionaries,    encvclopiedias. 
(    Essays,  collected  works,   miscellanies. 

Sentimental  essays,   ornamental   flower  books,  etc. 
Nature   study,   Curiosae. 
Periodicals,  societies,  meetings. 
Botanical  muséums,  gardens,  arboretums,    etc. 
Teaciiing,  methods  and  apparatus,  botanical  drawing,  etc. 
Catalogs   of   books   and   materials. 
History. 

Bibliography   (personal).   —   Biography.    —   Travel   and   botanical   exploration. 

Physiological   and   structural   botanv. 
Physiology. 
General. 

Phylosoph),  classification,  terminology,  etc. 

Compends,  classification,  terminology,  etc. 

Works  of  références,  gênerai   bibliography,  indexes. 

Essays,  collected  works,  miscellanies. 

Teaching,  laboratory  methods,  apparatus,  etc. 

Catalogs   of  books   and   materials. 

History,  biographv    and  personal  bibliography. 

Destructive    metabolism. 
Energesis. 
General. 


-  255  — 

Respiration. 

Aération   and   aerating   System.      -   Action   ot   stomata. 

Heat   produced  and  température   attained. 

Products. 

Respiratory    ratio. 

Intra-molecuiar   of  anairobic   respiration. 

Influence   of  extcrnal    conditions. 

Apparatus  and  niethods  of  studying  respiration. 

Respiration  in  particular  spccies  of  groups. 

Other   phenuniens   of    respiration.    —   phospiiorescence. 

Fermentation. 
Oeneral,  philosophical,  terminology,  etc. 
Processes  and  products. 
Influences  of  external  factors. 

Amylotic   and    sucrociastic  enzymes.    —    Proteolxtic   (.■n/\nies.  Saponifying   en/v- 

mes.  O.xidases.   —  Antiferments.    -      Other    en/\mes. 

Digestion. 
Waste   products. 
Nutrition. 

f^hilosophy,     content,     terminologx-,    etc. 

Plant   constituents   and   food.     -   .4sh    constitiients  and  analyses. 
Absorption    and    movement    of   substances. 
Absorption,  adhésion,  capillarit\-. 
Imbibition. 

Diffusion   and   osmosis. 

Ascent  of  sap. 

Translocation  and  storage  of  foods. 

Transpiration. 

Other   processes. 

(^onstructive  metabolisin. 
Général,  philosophical,  terminology,  etc. 

Photosynthesis.  —  Chlorophyll.  —  Carotin.     -      Other    photosvnthetic    agents.    — 

Artifical   or   extravital    photosynthèses. 
Chemosynthesis. 
Nitrification. 
Proteid  synthesis. 
Assimilation. 
Plastic  products. 

Qrovvth. 

Philosophy,  terminology,  etc. 
Rate  and  periodicity. 
Influence  of  environment. 


—  256  — 

Orowing  régions. 

Polarity. 

Régénération.  —  Repair  of  wounds. 

Rejuvenescence.  —  Qermination. 

Sénescence,   degeneration,   and   deeth. 

Differentiation   and   development   of  members. 

Other  grovvth  processes  and  relations. 
Repair  of  waste. 
Conditions  for  nutrition. 

Water  culture  média,  etc. 
Longevitv. 

Sécrétion  and  excrétion. 

Philosophy,    content,   terminology,   etc. 

Union  of  sepals.   —  Union  of  petals.   —  Union  of  stamens.  —  Union  of  pistils. 
Other  unions.  —  Synophthy.   —  Synanthody.  —  Synanthy.  —  Syncarpy.  —  Svns- 
permy.  —  Adhésion. 

Division  and  séparation,  adesmy. 
Fission. 

Division  of  roots. 

Diplasy,  division  of  stems,   cyclochorisis. 
Division  of  leaves. 

Séparation  or  division  of  sepals.  —  of  petals.  —  of  stamens.  —  of  other  like 
organs.  —  Séparation  of  unlike  organs. 

Displacement  or  ectopy. 

Displacement  of  thalloid  structures, 
Adventitious   roots    (abnormal). 
P-olification,   diaphysis,   ecblastesis. 
Coryphylly,  anaereticus,  apostasis,   autophyllogeny. 
Displacement  of  sepals,  —  of  petals,   —  of  stamens,  —  of  pistils. 
Other  displacements.  ^  Gemmiparity,  apogamy,  heterotaxy,  archianthemuni,  honio- 
topy. 

Metamorphy. 

Change   of  foliage   leaves   to   other   structures. 
Petalody,  staminody,  etc.,  of  sepals,  calycanthemy. 
Phyllody,    sepalody,    staminody,    etc.,    of  petals. 

Phyllody,  sepalody,  petalody,  pistilody,  etc.,  of  stamens. 
Phyllody,  sepalody,  petalody,  staminody,  etc.,  of  carpels. 
Exchange   of  other   organs,  salpinganthy. 

Changes  of  nurnber. 

Structure  of  specialized  végétative  cells.  Glands,  guard-cells,  auxiliary  cells,  etc. 

Structure  of  reproductive  cells:  Quiescent  spores  of  lower  plants.  —  Zoospores. 
—  Gamètes  not  sexually  differentiated.  —  Sperms.  —  Eggs.  —  Spore-mother- 
cells.  —  Coenotytes  et  coenogametus.  —  Reproductive  cells  in  particular 
groupes. 


—  257  — 

Expérimental  cytology. 
Cytology  in  particular  groups. 
Cell   aggregations   and    histology. 
Geographical   botany  in   the   largest   sensé,  classified  by  countries.  Works  that  can 
be   classified   more   definitely   from  the  standpoint  of  their  botanical  bearing 
should  be  placed  elsewhcre. 
Systematic  of  Fungi  (Arranged  alpliabetically).       Bacteriology.  —  Algae.  —  Lichens. 

—  Hepaticae.  —  Musci.  -  Pteridophyta.        Spermoph\ta. 
Paleobotany. 
Général. 
Terminology,  etc. 
Treatises,  etc. 
Bibliography,  etc. 

Essays,  collected  vvorks,  miscellanies. 
Methods  of  research,  technique. 
Catalogs  of  books  and   materials. 
History  and  biography. 
General. 

Perception   and  transmission   of  stirnuli. 
Physiological  chemistry. 

Pathology  and  teratology. 

General  relating  to  pathologie. 

Philosophy,  content  of  subject,  terminology. 

Textbooks,  treatises. 

Works  of  référence,  bibliography. 

Collected   works. 

Sériais. 

Host  indexes. 

Methods  of  investigation. 

Fungicides. 

Biography  and  historv. 

Non-parasitic  diseases. 
Parasitic  diseases. 

Bacterial   diseases.   —   Pathogcnic   Phycomycetes.   —    Pathogenic  Asconiycetes.    — 
Smuts.  —  Rusts.  —  Basidiomycetes    causing    disease.    —    Pathogenic    slimc- 
moulds.  —  Other  pathogenic  organisms:   Pathogenic  Algae. 
Dieseases  of  particular  plants. 

Particular  diseases   (of  unknown  or  varions  urigin). 
Anatomy  of  diseased  tissues. 
Cytology  of  diseased  tissues. 
Galls. 

General    considérations,    collected  works,   treatises,   etc.    —    Bibliography,    works    of 
référence.  —  Methods  of  investigation.   -  History. 


--  258  — 

Nature  of  gall-producing-  stimili. 
Insect  galls. 

On  lovver  plants. 

Rootgalls.     -    Stem  galls.     -   Leaf   t,ralls.  —  Galls  on  floral  organs.    -    Oalls  madc  by 
particular  insects. 
Fungus   galls   or   mycodomatia.    —   Root   tubercles.   -     Tubers  and  tuheri/ation. 
Anatomical  studies  of  galls. 
Galls  on  particular  plants. 
Galls   of   particular  geographical    areas. 

Teratology. 
General. 

Philosophy. 
Compends,  treatises. 
Bibliography. 
Collected  works. 

Abnormalities  of  particular  plants. 
Union  of  organs,  cohésion,  adhésion. 

Abnormal   fusions   of  thalloid   structures. 
RhizocoUesie  or  rootgrafts. 
Natural   grafts,   union   of  steni.^. 
Onion    of   leaves,   syncotyls. 
Apogamy  and  parthenogenesis. 
Sexual  reproduction. 

Philosophy,  terminology,  etc. 
Differentiation  of  sex. 
Alternation   of  générations. 
Festilization. 

Pollination.    —   Effets    of   self   and    cross-fertilization.    ~~    Anemophily.    —   Entomo- 
phily.         Adaptations  to  other   agents.        Dichogamy.  —  Heterogenous  dimor- 
phism   and  trimorphism.   —   Diclinism  ;     Monoecism  ;      Polygamy.     —      Other 
means  of  insuring  cross  pollination.      -     Cleistogamy.     —    Other    adaptations 
to  self-pollination. 
Artificial   control   of  pollination,   plant  breeding. 
Pollination    in   particular   species    or   groups. 
Other  nuclear  fusions. 

Sexual   reproduction    in    particular    species. 
Viviparity. 
Régénération. 

Movement. 
Physical. 

Stability,    rigiditv.    —   Elasticity.    -     Turgidit\ .  Tensions.   -      Hvgroscopic    movc- 

ments.   —    Other    physical    movement  s. 
Anatomic  movements. 
Mutation. 


—  259  — 

Tropisms. 

Philosophy  and  terniinolog\ . 

Qeotropism.        Statoliths. 

Thigmotropism.  Tcndrils.  Sensitivc    plants. 

Hydrotropism. 

Osmotropism     and    clieniotropisin. 

Rheotropism. 

Thermotropisni. 

Heliotropism. 

Other  tropisms.  —  Slcep  nioveinents. 
Turgor  movements  . 

Traps,  trigger   liairs,   etc. 

Qyrations. 
Cytoplasmic  nioveinents. 

Streaming. 

Rotation. 
Movement    of    plastids. 

Locomotion.     -      Amoeboid     movements,  By    cilia,  Flagella. 

Other  means  of  locomotion. 

Locomotion    in    particular   groups,    e.  g.    Diatoms. 
Taxies. 
Général.   —  Geotaxy.   —  Thigmotax\ .  —    Osmotaxy    and    chemotaxy.  Rhcotaw 

—  Thermotaxy.  —  Phototaxy.   —  Oalvanotaxv.         Other  taxies. 

Movements  in  particular  species  or  groups. 
Irritability. 

Guttation. 

Glandular  action.  —  Nectar. 
Pigmentation.    —   Anthocvanotin. 
Products. 
Variation  and  heredity. 
General  on  variation. 

Philosophy   and    classification   of   subject. 
Text-books    and   popular   présentations. 
Methods  of  investigating  variation. 
Biométrie  methods. 
Aids  to  biometry  and  statistical  méthode. 

Physiological,  embryological  and  cytological  aspects. 
The  production  of  variations. 
Variation   and   de\elopment. 

Variation  at  particular  developmental  stages. 

Variation   and   recapitulation. 
Correlated  variation. 

Immédiate  corrélation. 


—   26o  — 

Médiate  corrélation.  —  Homotyposis. 
Variation  and  the  germ-plasm. 
Variation  of  chromosomes  corresponding  to  variation  of  some. 

Variation  in  relation  to  its  causes. 
Extrinsic  causes   of   variation. 
Geographical  and  clematic.   —  Water.   —  Food.        Solutions.  —  Qravity.  —  Heat.  - 
Light.  —  Electricity.  —  Other  agents. 
Intrinsic  causes  of  variation. 

Hybridization.   —  Crafting.    —   Mutation. 

Variation  of  particular  characters. 
General  laws. 

Varietal   vs.   spécifie  characters. 
New  vs.  old  characters. 
Secondary  sexual  characters. 
Variation  in  characters  of  wide  ranging  species. 
Variation   in   respect  to   sexual   dimorphism. 
Variation  in  respect  to  polymorphism. 
Secular   variation   and   periodicity. 
Natural  sélection,  and    other    methods   of  adjustment. 
Variation   and   sexual   sélection. 
Degeneration,  retrogressive  variation. 
Variation  in  particular  groups  of  plants. 
Heredity. 

Reproduction. 

Philosophy,  terminology,  etc. 

Spontaneous  génération   and  the  origin  of  life.   —  Artificial  protoplasm. 

Végétative  propagation. 

Fission  and  fragmentation.  —  Budding   (unicellular).  —  Qemmae,  bulbils,  brood- 
organs.  —  Bulbs,  tubers,  vvinterbuds   (as  of   Protamogeton),  etc.  —    Offsets, 
runners,  etc.   —  Shedding  of  branches  or  other  parts.  —  Végétative  repro- 
duction in  particular  species.  —  Others  means  of  végétative  reproduction. 
Physiology  and  interprétations  regarding  the  clematic  history  of  the  earth. 
EmbryoUogy  and  morphology  of  fossil  plants. 
Anatomy. 

Stratigraphie,  paleobotany  of  particular  géologie  formations   a  and   âges. 
Eozoic. 

Paleozoic:   Cambrian.   —   Silurian.   —  Devonian.  —  Carboniferous. 
Cenozoic:   Triassic.  —  Jurassic.   —  Cretaceous. 
Neozoic:  Tertiary.  —  Quaternary.  —  Modem. 
Remains  of  particular  systematic  groups. 
Succession  of  dominant  groups.  Discussions    of    philogeny    and     évolution     from 
paleobotanical  data.  —  Thallophyta.  —  Bryophyta.  —  Pteridophyta.  —  Sper- 
maphyta  :    Pteridospermae  ;    Gymnospermae  ;   Angiospermae. 
Problematical  material  of  unknown  relationship. 


—    201    — 

Paleobotany  of  particular  jTcof,naphic  régions. 
Zoology. 
Agriculture. 
Général. 

Farm   management. 

Farm  architecture. 

Dictionnaries  and  cyclopaedias. 

Essays,  collected  addresses,   etc. 

Periodicals. 

Societies,  transactions  and  proceedings. 

Study   and  teaching,   agricuitural   collèges,   etc. 

Government  and  state  publications. 

History. 

Soil,  its  nature  and  properties,  soil  geology. 

Soil  chemistry. 

Tillage    (breaking,   plowing,   subsoiling). 

Drainage. 

Réclamation. 

Irrigation,  ground    water. 

Conservation  of  moisture. 

Drought,  rainfall. 

Fertilizers. 

Goods   roads   and   agriculture. 
Insects,  plant  diseases,  weeds. 
Bénéficiai  insects. 
Harmful  insects. 
Affecting  plants. 

Repression,  insecticides,  fungicides. 
Insect  parasites   and   diseases. 
Diseases   of   agricuitural    plants. 
Weeds. 

Poisonous  plants. 
Field    crops. 

Grain  crops  or  cereals.  -  Rice.  -  Cotton.   -    Fiber   crops.   -    Alkaloidal   plants 
(tobacco,   tea,   coffee,   cocoa,  poppy).  _  Forage  crops.  -  Grasses.  -  Forage 
crops.         Légumes.  -    Root  crops  used  as  field  crops.  ^  Sugar-^  ielding  pianrs. 
Horticulture. 
General. 

Culture.  -  Germination.  -  Propagation.  -  Planting  and  transplanting.  -  Traininc 
cuttmg,  prunmg  and  minor  treatment.  -  Spraying  and  treatment  for  insects' 
and  diseases.  -  Protection  from  weeds  and  poisonous  plants.  -  Forcincx 

Plant  breeding   (See  5751.078  and  5S11.60J7):   Acclimatization.   -  Crossing  and   hvbri- 
dizmg.   —   Sélection. 


—    202    — 

Dictionnarics  and   cncyclopedias. 

Essays   and   collectcd   addresses. 

Periodicals. 

Publications  of  societies 

Study  and  teaching. 

Harvesting,  curing  and  storing  horticultural  crops. 

Hisiory. 
Garden   crops,   kitchen  gardening. 

Radicaceous  esculents.  —  Brassicaceous,  spinaceous  and  acetariaceous  esculents.  — 
Alliaceous  esculents.  —  Asparagaceous  esculents.  —  Leguminaceous  esculents. 
—    Cucurbitaceous    esculents.    —    Solanaceous     esculents.     —    Cryptogamic 
esculents. 
Pomology,  fruit  and  nut  culture. 
General  methods,   planting,   budding,  grafting,  pruning,  etc. 

Pomaceous  fruits.  —  Drupaceous  fruits.   —   Citrons   fruits.   —   Nutfruits.   ~   Small 
fruits,  bush   fruits.  —  Viticulture,    grapes. 
Floriculture,  landscape  gardening,  and  forestry. 

Greenhouse  construction. 

Greenhouse   management. 

Conservatories. 

Hot-beds,  cold-frames. 

Window  and  balcony  gardens,  house  plants. 
Out-door  floriculture. 

Bedding  out. 
Bulbous  and  tuberous  flowers. 
Cut-flowers. 
Aîinuals. 
Other  flowers  and  plants. 

Non-flowering  ornemental  plants.   —  Foliage  plants. 

Ferns. 

Trees    and   shrubs. 

Landscape  gardening. 

Forestry. 
General. 

Philosophy,  terminology,   woodmen's  terms. 

Text  books,  treatises. 

Bibliography,  checklists  of  trees. 

Essays,  collected  works,  miscellanies,  popular  guides  to  trees. 

Periodicals. 

Government   and   stade   bulletins   not  classified  elsewhere. 

Teaching,  forest  schools,   cartography. 

Catalogs  of  books  and  supplies. 

History  and  biography. 


—  263  — 

Physical  relations  of  forests. 

Effect  of  environment  upon  forests:  Soil.  —  Température.  —  Humidity  and  rainfall 

—  Winds. 

Effect  of  forests  upon  environment. 
Soil:  Prévention  of  érosion,  accumulation  of   humus. 
Température.  —  Water  supply.  —  Windbreaks,   etc. 
Forest   composition   and   forest   types. 
General  forest  structure. 

Qround   cover,   undergrowth,   compétition,  etc. 
Forest  types. 
Tropical  rainy.  —  Monsoon.   —  Temperate  rainy.  —  Hardvvood  or  deciduous.  — 
Savanna.  —  Conifer.   —  Sclerophyl.  —  Thorny.  -    Other  forest  types. 
-Silviculture. 
General  cultural  conditions. 
Collection   and   care   of  seeds. 
Nursery  practice. 
Transplanting. 
Silviculture  of  particular  species   (arrange  alphabetically   by   common  names  reco- 

gnized  in  Sudworth's  checklist). 
Cultural   conditions   in   particular   régions. 
Forest  management. 
General   considérations. 
Régénération. 
Reforestation. 
Fire   fighting. 
Grazing. 

Practical  lumbering. 

Conservation  and  exploitation  of  forests   for   other   purposes. 
Forest  management  in  particular  régions. 

Working  plans   (arrange  by  states  in  the  usual  order). 
Forest   reserves   and   parks. 
Forest  products  (See  also  5816). 

Food  stuffs:  Nuts,  maple  syrup,  etc. —  Forage:  scorns,  etc.—  Médicinal  products. 

—  Fibers.  —  Wood  and  woodproducts  :  Lumber,  fuel,  posts  and  piles,  ties, 
u^ood  pulp.  —  Tanning  materials.  —  Turpentinc,  and  resins.  —  Gums  and  rub- 
ber.  —  Other  products. 

Timber  testing,  préservation,  etc. 
Substitutes  for  wood. 

Diseases  and  insect  pests. 

Forests   and   ferestry   of  particular   regions- 

Foods  jforage,  feeding,  fodder. 

Composition  and  valuation  of  foods. 

Nutritive  values. 


—  264  — 

Préparation  and  use. 

Food  analysis. 

Food  experiment  not   limited  to   one  kind    of   animal. 

Adultération  of  foods. 

Préservation  :  Ensilage. 

General. 

Philosophy,  content  of  subject,  terminology,  etc. 

Compends  and  treatises. 

Bibliography. 

Essays,  coUected  works,  etc. 

Ecological  collections  and   muséum   displays. 

Methods   of   investigation,   apparatus,  etc. 

History   and   biography,  travel,   etc. 

Individul  ecology. 
Adaptation  and  response  in  gênerai. 

Effect  of  environment  on  the  individuel. 
Effect  of  gênerai  climatic  conditions. 
Soil.  —  Water.  -—  Nutritive  substances.   —    Osmotic  solutions.   —    Chemical  solu- 
tions  and   poisons.    —    Heat  :    Cardinal  points.  —    Harmonie  optium,  etc.  — 
Ereering,    winter    killing.  Température    inversions,    etc.     —    Light.     - 

Electricity,    etc.    —   Other    physical  factors  :  wind,   —  atmospheric  pressure, 

—  oxygen,   —   carbon   dioxidc,  —   smoke,   —  gaseous  exhalations. 
Effect   of  the  plant  on  the  environment. 

Prévention  of  weathering  and  érosion. 

Sand-binding. 

Déposition   ot  silt   and  plant   remains. 

Enrichment   of   the   soil,   accumulation  of  humus. 

Exhaustion   of  the  soil. 

Modification  of  atmospheric  conditions. 
Other  effects. 
Adjustment,   Acclimatization. 

Ecological   anatomy,   i.  e.    advantageous    or  adaptive  structure,  or  corrélation  of  struc- 
ture with  environment. 
General  works,  content   of  subject,  terminology,  collected  works,  essays,  etc. 
Ecological  anatomy  of  organs  :  Thalloid  structures.  —  Roots.  —  Stems.  —  Leaves 
and  stérile  phyllomes.  —  Flowers.   —   Fruit   and   seed.   —   Emergences   and 
trichomes.  —  Spécial  organs.  —  Anatomy  of  spécial  relations,  as  mycorhiza, 
symbiosis,  galls,  etc.    (Or   may  be  distributed  under  the  gênerai  treatments 
of  thèse  subjects). 
Ecological  anatomy  of  tissues  :   Absorptive  tissues.  —  Conductive  tissues.  —Water 
storage.   —   Protective   tissues.  —   Mechanical   tissues.   -    Aerative   tissues. 

—  Synthetic  tissues.  —  Secretive  and  excretive  tissues.  —  Other  tissues. 
Structural   adaptation  to,   or   corrélation  with,  physiological    wettness,   —    with, 

physiological   dryness,   —   with,   conditions  of  light:   lenses,   palisade   tissue, 

—  with  other  factors. 


—  265  - 

Ecological   anatomy   of   particular    plants. 

Anatomical  adaptations  to,  or  corrélations  witli,  tlie  conditions  of  particular  régions 
or   formations. 
Habit  and  duration. 

Herbs,  shrubs,  trecs,   lianes,   epiphytes,  krummhol/,  polster,  annual,  biennal,  peren- 
nial,    etc. 
Adaptations  to  self  and   cross-fertilization. 
Relation   to   distributing   agents. 

General  on  dissémination,  centers  of  distribution,  migration  routes,  etc.  -  Dissé- 
mination by  water.  -  Wind.   -  Animais.  -  Man.  -  Orav.ty.  -  Glaciers. 
—  Offschoots,  runners,  etc.  -  Propulsion.   —  Other  agents. 
Other   ecological   relations.    -    Mimicry    of   protective    resemblance. 
Ecology  of  particular  plants. 
Associational  ecology  or  synoecology. 
General. 

Philosophy,  content,  classification,  terminology. 
Compends,   text   books,   treatises. 
Bibliography. 

Essays,   collected  works,   miscellanies. 

Formation   and  succession   herbaria,  alpine  and  other  ecological  botanical  gardens. 
Methods  of  investigation,   apparatus,  cartography. 
History   and   biography. 
Influence   of  plants   upon   each   other.   -      The  nature  of  compétition.   -  Natural  pru- 

ning. 
Invasion. 
Succession. 

General   discussion  of  dynamic   relations. 

Succession    due    to    orographie    movement.   -  Succession  correlated  with  normal 
physiographic   development. 
General  on  physiographic  ecology. 

Succession   related   to   érosion   and   river    action,    i.  e.    niainly    destructive    of    land 

forms. 
Succession   in  the   lake  swamp-meadow   séries   i.  e.   mainly   constructive. 
Physiographic  ecology  of  particular  areas. 
Succession:    on    volcanic    islands    or    areas  denuded  by  volcanic  action,  -  follouing 
glaciation,  —  related  to  wind  érosion    and   wind   déposition.    —    Blow   outs. 
-  Sand  dunes,  -  following  other  natural  catastrophes,  asland-sHdes,  carth- 
quakes,  floods,  breaking  of  dams,  etc.,  -  following  disturbance   by  animal 
agency,  -  succession  following  disturbance  by  man.   -  General.   -   Burned 
areas.   -   Lumbcred    areas,   reforestation.  -  By  cultivation.  -  Drainage.  - 
Irrigation.  -  Other  disturbances  by  man,  -  in  particular  régions. 
Zonation. 
General,  philosophical  on  life  zones,  etc. 

Causes   of   zonation.  Horizontal   zonation.  -  Vertical  zonation. 

Climatic    zones:    General     and     limitations.    -     Polar-niveal.    -    Arctic-alpme. 
Boreal-sub-alpine.  —  Temperate.        Subtropical.  —  Tropical. 


—  266  — 

Alternation. 
Formational  ecology. 
General,  philosophy,  classification,  etc. 
Physiognomy    and  aspect    in    gênerai. 

Factors   which   détermine   the   occurence  and  extent  of  formations. 
Forests  formations.  —  Tropical  rainy.   —  Monsoon.   —   Temperate   rainy.  —   Deci- 
duous  or   hardwood.   —   Savanna.  —  Sclerophyll.  —  Thorny.  —  Other  forest 
formations. 
Prairie  formations. 
Désert   and   semi-desert   formations. 
General.—  Alkali  lands.  —  Chaparral,  gerique.  —  Cold  désert,  tundra.  —  Strand.   — 

Dunes.  —  Marsh  formation. 
General.  —  Boge  and  high  moor.  —  Heath.  —  Fresh  marsh  and  low  moors.  —  Sait 

marsh.  Aquatic  formations. 
General.  —  Running  water.  —  Freshwater  benthos.  —  Saltwater  benthos.  ~  Pleuston. 

—  Freshwater  plankton.  —  Saltwater  plankton.  —  Snow  and  ice  formations. 

—  Other   formations.   —   River  bluff,   serpentine,   lichen,  etc. 

Synoekology  of  particular  régions. 
Phenology. 

Floristics  and  floral  régions. 
General    .—   Floral   régions    and   their   délimitation.   —    Cosmopolitanism.    —    Ende- 
mism.  —  Barriers.  —   Polykylesis.  —  Adventive  plants.  —  Statistical  floristics. 

—  Floras  .—  Floristic  notes  on  particular  régions. 
Symbiosis.  —  Mycorhiza.  —  Helostism.  —  Parasitism. 

Sexual   cell   unione.   —  Other  cell  fusions. 
Reproduction.  Cell  division. 
Nuclear  division. 
Direct  division,  amitosis. 
Mitosis  or  karyokinesis. 
Dynamic  of  nuclear  division. 

Artificial  mitosis,  i.  e.   mechanical  or  other  imitations  of  mitotic  division. 
Nuclear  division  in  particular  groups. 
Segmentation    of    protoplasm.    Méthode   of  cell  multiplication. 
Cleavage  by  constriction  or  furrows. 
Cleavage  by  cell  plate. 

Frec  cell  formation.  Simultaneous  formation  of  several  cells. 
Budding. 
Cell  activities  at  critical  periods  of  ontony. 

Zoospore    formation.     -  Spermatogenesis.   —  Oogenesis.   —  Sporogenesis.   —   Ré- 
duction  of   chromosomes,   synapsis,  maturation.  —  Apogamy.  —  Apospory. 
Myrmecophily.   —  Other  relations   with  animais.  —  Other  spécial   relations. 

Ethnobotany. 

Economie  plants   of  aborigines   and  ancients. 

Historié  plants. 

Plants  of  art  and  literature. 


—  267  — 

Folklore  of  plants.  -  Language  of  flowers.  -  Common  names  of  plants. 
Floral  emblems  and  national  flowers. 

Economie  botany. 

General. 
Food  stuffs. 

Fodder  plants  and  products. 
Médicinal  plants  and   inateria   mcdica. 
Fiber  plants  and  fibers. 

Wood   and  wood  products   (Cf.   Forest    products). 
Tanning  materials. 
Other  useful  plant  products. 

Oils.  -  Waxes.  -  Oums.  -  Resins.  -  Rubber.  -  Dyestuffs.  -  Alkaloids. 

Poisonous  plants. 
Other  noxious  plants,  weeds. 

Cytology  and  histology. 

Generalia. 

Cytological   technique. 
Protoplasmic  movement. 

Streaming,  rotation,   movement  of   plastids,  cilia,  flagellata,  contractile  vacuoles. 

Respiration. 
Nutrition. 

Sécrétion  and  excrétion.   Formation  of  inter  and  intra  cellular  substances. 
Cell  unions.  Fecundation  as  a  cell  phenomenon. 
Influenze  of  various  factors  on  cell-division. 
Cell  division   in   particular   species   and  groupe. 
Locomotion  of  cells. 
Irritability. 
Cell   chemistry. 
Cell   pathology. 

Anomalies   of   division. 
Degeneration   and   death. 
Growth  and  differentiation. 
Cell  structure. 

Théories  of  protoplasmic  structure.   —   Reticular,  alveolar,  granular,  filar,  etc.  — 
Protoplasm.  —  Chemical  composition. 
Nucleus. 

Functions  of  nucleus. 

Structure  of  resting  nucleus.  —  Nucleoplasm,    nuclear  sap,   nucleolus,   linm,  nu- 

clear  membrane,  etc. 
Spireme. 

Chromosomes  :  Number,  form,  inequalities,  etc. 
Cytoplasm. 


-   268  — 

Plasma  membrane.  —  Protoplasm.         Kinoplasm  :  Centrospherer  et  centrosomer.  — 

Asters  and  spindle.  —  Blepharoplasts. 
Outer-cellular   strands. 
Non  protoplasmic  cell-contents  :  Vacuoles.  —  Food-material.  —  Waste  products.  —  Cell 
Walls. 
Albinism,  variegation,  golden  modification,  etc.,  of  leaves,  etiolation. 
Coloring  of  sepals. 

Virescence  or  other  color  modification  of  petals. 
Color  modifications  of  stamens. 
Color  modification  of  pistyls,  oolysis. 
Color  changes  in  other  organs. 
Sporogenesis,  embryology,  morphology,  organography,  phylogeny,  évolution. 

Philosophical,   treatises,   collected   works.  bibliography,  etc.,  on  embryology. 
Sporogenesis  and  embryology  of  fungi.   —  Algae.  —  Hepaticae.  —  Musci.  —  Pterido- 

phyta. 
Sporogenesis   and  embryology   of   Spermaphyta. 
Microsporogenesis   and  spermatogenesis. 
Megasporogenesis  and  oogenesis. 
Fertilization  and  triple  fusion  or  double  fertilization. 

Embryo.  —  Endosperm,  —  Division  of  the  fusion  nucleus.  —  Suspensor.  —  Root. 
—  Stem.  —  Cotylédon.  —  Primary  leaf.  —  Embryonic  tissues. 
Seed  —  Nucellus,  Endosperm,  Seed  coats,  Micropyle. 
Seeddling. 
General  works  and  philosophical  matter  on  the  significance  of  juvénile  stages,  etc. 
Cladomany  or  blastomany.  —  Pleiophylly,   polyphylly   of   leaves.    —   Changes   in 
numberof  sepals. —  Changes  m  number  of  petals,  petalomany.  —  Changes  in 
number  of  stamens.  —  Changes  in  number  of  pistils  or  carpels.  —  Changes 
in  number  of  other  organs. 
Déformation  and  enations,  heteromorphy. 

Fasciation,  torsion.  —  Craters,  ascidia,  other  déformations  of  leaves.  —  Déforma- 
tion of  sepals.  —  Déformation  of  stamens,  solenoidy.  —  Déformation  of  car- 
pels. —  Déformation  of  other  organs. 
Stasimorphy,  atrophy,  loss  of  function,  abortion,   suppression. 
Réduction  or  suppression  of  stems,  plesiasmy. 
Rétention   of    juvénile   leaves,   reversion  in  leaves,  réduction  of  leaves  to  scales, 

etc.,  etc. 
Atrophy  or  suppression  of  sepals.  —  Atrophy  or  suppression  of  petals,  acheilary, 
spilary.  —  Abortion,  etc.,  of  stamens  ;  of  pistils  ;  of  other  organs,  adenopetaly. 

Hypertrophy  and  pleiomorphy. 

Tuberization  and  other  enlargements  of  stem  (apophysis,  anthesmolysis). 
Frondescence,  enlargement  or  overdevelopment  of  the  leaf. 
Enlargement,  etc.,  of  sepals,  of  petals,  of  stamens,  of  pistils,  Enlargement. 
of   other   organs,   misrhomany,  antholysis,   rachiti. 

Other  abnormalities. 
Changes  of  color. 

Root.  —  Stem.   —  Hypocotyl.   —   Epicotyl. 


—  269  — 

Seedlings  of  partit^  /ar  spccies. 
Expérimental  embryology. 

Embryology  of  particular  species   (alphabctical). 
Gross  morphology  and  organography. 

General,  and  philosophical  on  thc  nature  and  origin  of  organs. 

Thalloid  structures.  —  Root.  —  Stem.  —  Branching.  —  Leaf.  —  Buds  and  verna- 

tion.  —  Phyllotaxy.  —  Flower. 
Aestivation.   —   Bracts.   —   Perianth.  —  Calyx.  —  Corolis.  —  Stamens.  —  Pistils. 
—  Other  floral  structures.  —  Fruit.  —  Seed.  —  Emergences.  —  Other  organs, 
Organography  of  particular  species. 
Phylogeny  and  évolution. 

Anatomy. 

General. 

Philosophy,  classification,  terminology. 

Bibliography,  works  of  référence. 

Collected  works. 

Methods. 

History. 
Thalloid  structures. 
Roots,  aerial  roots. 
Stems. 

Gross  anatomy. 

Fundamental   tirsues  :    Pith.   —   Cortex.    -    Medullary    rays.    —    Bundlc   sheath.    — 
Mechanical  tissues.  —  Bark. 

Vascular  tissues:   Stèle.   —   Leaf  traces.  —  Secondary  growth. 

No  de  s. 

Inflorescence. 
Leaves  and  stérile  phyllomes. 

Flower.  —  Perianth.  —  Petals.  —  Sepals.  —  Stamens.  —  Pistils.  —  Other  floral  struc- 
tures, e.  g.  nectaries,  etc. 
Fruit  and  seed. 
Emergences  and  trichomes. 
Anatomy  of  specials  organs.      -   Anatomy   of  particular  plants. 

Ecology. 


III.  —  Listes  des  périodiques  de  botanique    avec    leurs    abréviations. 

Dans   l'édition   définitive,   on   indiquera   après   chaque  titre  donné  in  extenso: 
1"=  Le  titre  abrégé  adopté; 

2"  Les    autres    principales    abréviations    en    usage. 

On   enregistrera   dans   un   seul   ordre   alphabétique   les   titres   in   extenso   (en    romain),    les    abrévia- 
tions  adoptées   (en   italique)   et  les   abréviations   non  adoptées  (italique  entre  parenthèses). 


—  270  — 
IV.  —  Liste  des  botanistes. 

On  enregistrera  dans  cette  liste  uniquement  les  noms  des  botanistes,  suivis  des  années  de  nais- 
sance et  de  mort,  les  noms  des  localités  où  ils  ont  principalement  séjourné,  les  dates  de  naissance  et  éven- 
tuellement le  décès,  les  principales  formes  d'abréviations  données  à  leur  nom.  Chacune  des  formes 
abrégées  figurera,  en  outre,  à  son  rang  alphabétique  dans  la  liste  avec,  en  regard,  le  nom  écrit  inté- 
gralement. 

A'  titre  d'exemple,  nous  donnons  ci-après   quelques   fidies   incomplètes   extraites   des 
documents  que  nous  avons  commencé  à  réunir  au  Jardin  botanique  de  Bruxelles  : 

Desm.  =  Desmazières. 

Desmazières,   Jean-Baptiste,   Henri,   Joseph,  né  en    1796,   mort   à  Lambersart   près   Lille,   le 
23  juin  1862. 

B.  Dumortier  lui  a  dédié  le  genre  Desmazeria  (Graminaceae)  ;  Marie-Anne  Libert 
le  genre  Desmazierella  (Champignons)  et  Montagne  le  genre  Desmazicra  (Lichens)  : 
Cf.  Notice  nécrol.  par  Coemans  in  Bull.  Soc.  royale  de  Bot.  de  Belgique,  I,  no  1 
(1862),  p.  102,  et  Bull.  Soc.  bot.  de  France  (notice  nécrol.),  IX,  1862,  p.  321. 

E)esv.  =   Desvaux. 

Desvaux,  Augustin-Nicaise,  né  à  Poitiers  le  28  août  1784,  mort  à  Bellevue,  près  Angers, 
12  juillet   1856,  professeur  de  botanique  à  Angers. 

R.  Brown  lui  a  dédié  le  genre  Desvauxia  des  Restiaceae. 

Desvaux,  Étienne-Émile,  né  à  Vendôme  (Loir  et  Cher),  le  8  juin  1830,  mort  à  Mondou- 
bleau,  le  13  mai  1854.  (Cf.  E.  Cosson  in  Bull.  Soc.  bot.  de  France,  VI,  p.  542-547 
et  569-576.) 

Dew.  =  Dewèvre. 

Dewèvre,  Alfred,  Docteur  en  Sciences  naturelles.  Pharmacien,  chargé  de  mission  au  Congo 
par  l'Etat  Indépendant  du  Congo,  né  à  Bruxelles  en  1866,  mort  à  Léopoldville 
(Congo)  le  27  février  1897. 

M.  Micheli  lui  a  dédié  le  genre  Dewevrea  (Leguminosaceae)  et  De  Wildeman  le 
genre  Dewevrella  (Apocynaceae)  (Cf.  Bull.  Soc.  belge  de  Microscopie,  t.  23). 

Dewe}',  Chester,  Professeur  à  la  Rochester  University  (U.  S.  A.),  né  à  Sheffield  (Mas- 
sachussets),  le  25  octobre  1874,  mort  à  Rochester,  le  13  décembre  1867. 

Eaton  lui  a  dédié  le  genre  Deweya  (Aquifoliaceae)  et  Torrey  et  Gray  le  genre 
Deweya    (Umbelliferaceae). 

De  Wild.  ^  De  Wildeman. 

De  Wildeman,  Émile-Auguste-Joseph,  né  à  St-Josse-ten-Noode  (Belgique),  le  15  octobre 
1866,   Conservateur   au   Jardin   botanique  de  l'État  à  Bruxelles. 

O.  Hoffmann  lui  a  dédié  le  genre  Dewildemania  (Compositaceae)  et  De-Toni  le 
genre  Wildeniania  (Algues). 


271 


IV 

NOTE   DU   D'   S.   H.    KOORUERS    (BUITENZORCJ) 

EXTRAIT   d'une   LETTRE   AU   SECRÉTAIRE  GÉNÉRAL   DU   CONGRÈS 

Mit  Hczugiiainc  auf  Ihrc  l'"^'  Circulaire,  Section  Bibliographie  et  Documentation  bota- 
nique, von   1    Dezember  1909,  sei  es  mir  gestattet    llinen   folgendes    mit/uteilen. 

Mit  grosser  Freude  habe  ich  davon  Kenntniss  genommen,  dass  durcli  das  kraftige 
Initiativ  von  Ihnen  und  von  Herrn  Professor  Dr.  M.  Bouhicr  auf  das  nachste  111^'  Interna- 
tionale Botanische  Kongress  in  Brùssel  die  «  Bibliographie  et  documentation  botaniques  » 
in  einer  dafùr  gebildeten  Section  Gegenstand  spezieller  Beratung  sein  wird,  sondern  dass 
dadurch  auch  Aussicht  besteht,  das  in  dieser  sehr  wichtigen  Section  auf  dem  Kongress 
Beschiussgefasst   werden   wird. 

Zunachst  môchte  ich  hervorheben,  dass  ich  in  allen  Hinsichten  vollstândig  einverstan- 
den  bin  met  demjenigen,  wass  Sie  und  Herr  Professor  Bouhier  ùber  dièse  Angelegenheit  pu- 
bliziert  haben.  Ich  mochte  daher  auch  dem  Kongress  auch  sehr  empfehlen  schon  jetz 
dahin  einen  Beschluss  zu  fassen,  dass  sofort  fiir  die  in  Ihrem  Zirkular  von  1  f^ezember 
1909  erwahnte  analytisch-bibliographische  Arbeit  einen  Anfang  gemacht  wird  und  zwei 
unter  der  Fùhrung  einer  spezielien  analytisch  -  bibliographischen  botanischen  Kommission. 
Ich  môchte  vorschlagen,  das  Hauptredacteure  gewiihlt  werden  und  sofort  die  nôtigen  Geld- 
mittel  zu  Ihrer  Verfùgung  gestellt  werden.  Ferner  môchte  ich  empfehlen,  dass  fiir  die  .\iis- 
fûhrung  der  erwàhnten  Arbeit  an  die  Hauptredacteure  «  pleins  pouvoirs  »  gegeben  w  ird  und 
dass  dièse  Hauptredacteure  sich  in  jedem  Lande  mindestens  einen  Spezialredacteur  w  -ihlen 
fiir  jeden  Spezialzweig  der  botanischen  Wissenschaft  und  fur  jeden  Zweig  der  angewand- 
ten  Botanil*. 

Indessen  môchte  ich  mit  Bezug  auf  die  Méthode  der  Ausfùhrung  der  .Analysen  fol- 
gendes empfehlen: 

1)  Aile  Publikationen  werden  mit  Bezug  auf  die  erwahnte  bibliographische  Arbeit  in 
drei  Qruppen  geteilt,  nâmlich  in  solche,  welche  a)  sehr  schwierig  «  zugânglich  »  sind; 
b)  solche,  welche  sehr  leicht  «  zugânlich  »  und  weit  verbreitet  sind;  r)  die  Publikationen, 
welche  mit  Bezug  auf  die  Verbreitung  in  grôsseren  botanischen  Bibliothekcn  die  Mitte 
halten   zwischen   die  Qruppen   a  und  b. 

2)  Jede  Publikation  der  Gruppe  a  wird,  wenn  die  Gcldmittel  der  Kommission  es 
erlauben,  ebenso  ausfiihrlich  auf  einzelne  Zettel  analysiert,  wie  solches  von  Herrn  l'ro- 
fessor  B  ou  hier  in  der  Anlage  von  dem  Ttc"  Zirkular  der  Section  fiir  Bibliographie  und 
Dokumentierung  in  seiner  Analyse  der  Arbeit  von  Coker  iiber  die  Gametophyten  und  den 
Embryo  von  Taxodium  angegeben  worden  ist 

3)  Dièse  ausfiihrliche  Méthode  wird  vorlâufig  ausschliesslich  auf  die  erwahnte  sehr 
schwierig  zugângliche,  sehr  wenig  verbreitete  Gruppe  a  angewandt,  sowie  auf  solche 
Publikationen,  welche  mit  Bezug  auf  die  Sprache,  in  welcher  sie  publiziert  wurden,  schwie- 
rig zugânglich  sind,  zum  Beispiel,  weil  sie  nicht  in  einer  der  drei  modernen  Sprachen  (Fran- 


—    272    — 

zôsisch,  Englisch  uncl  Deutsch)  oder  lateinisch  erschienen  sind.  In  dièse  Qruppe  reihe  ich 
unter  anderen  z.  B.  sàmtliche  in  russischer,  hollandischer,  japanischer,  dânischer,  spani- 
cher  und  italienischer  Sprache  gedruckten  Abhandlungen  und  Bûcher,  denn  auch  in  solchen 
Fàllen,  in  welche  die  betreffenden  Publikationen  in  allen  grôsseren  botanischen  Bibliotheken 
vorkommen,  wie  z.  B.  wohl  mit  den  Mededeelingen  uit  's  Lands  Plantentuin  te  Buitenzorg 
onder  mit  dçn  Mededeelingen  van  het  département  van  landbouw  in  Nederlandsch  Oost- 
Indie  te  Buitenzorg  der  Fall  ist,  ist  z.  B.  den  hollândische  Text  dieser  Publikation  nicht 
allgemein  zugânglich,  wenigstens  in  der  Regel  hôchstens  fur  deutsche  und  hollândische  For- 
scher  zugânglich.  Die  in  den  Mededeelingen  u.  s.  w.  nur  in  hollandischer  Sprache  erschienen 
wissenschaftlich-botanischen  Angaben  ùber  die  Standortsbedingungen  und  die  ûber  die 
vertikale  und  horizontale  Verbreitung  der  Phanerogamen  von  Java  (vgl.  Koorders  & 
Valeton  Bijdrage  tôt  de  Kennis  der  Boomsoorten  van  Java,  band  I-XI.)  dùrften  daher 
nach  der  ausfùhrliche  Analysierungs-Methode  von  Boubier-Dc  Wildeman  in  franzosischer, 
englischer  oder  deutscher  Sprache  analysiert  werden  mûssen. 

4)  Die  Gruppe  b  wird  in  àhnlicher  Weise  analysiert  aber  nur  in  aiisserster  Kùrze 
ausgezogen  werden. 

5)  Die  Publikationen  der  Gruppe  e  werden  zwar  samtlich  nach  dem  Inhalte  auf  ein- 
zelne  Zettel  analysiert  nach  den  von  Herrn  Boubier  fur  erwâhnte  Abhandlung  von  Coker 
angegebenen  Méthode,  aber  ein  Auszug  aus  dem  Inhalte  wird  nicht  gegeben  und  :man 
begnûgt  sicht  in  dièse  Gruppe  damit,  dass  man  auf  einzelnen  Zetteln  nur  mit  einem  ein- 
zigen  Wort  den  Hauptinhalt  der  verschiedenen  Teile  erwahnt,  selbstverstandlich  aber  auf 
jedem  Zettel  die  Literatur-Angabe  ebenso  vollstândig  zitiert,  wie  solches  von  Herrn  Bou- 
bier in  seinem  Beispiel  fur  Taxodium  getan  wurde.  Wenn  spâter  Geld  und  Zeit  zur  Ver- 
fiigung  stehen  wird  die  Kommission  nach  und  nach  fijr  die  wichtigsten  Abhandlungen  auf 
die  einzelnen  Analyse  Zettel  die  noch  fehlenden  Kurzen  Auszùge  hinzufùgen  lassen.  —  Zu 
diezer  Gruppe  c  rechne  ich  sàmtliche  botanische  Biicher  und  Zeitschriften,  welche  in 
sàmtlichen  grôsseren  botanischen  Bibliotheken  vertreten  sind,  wie  z.  B.  auch  die  von  Herrn 
Boubier  zitierte  Zeitschrift  (Bot.  Gaz.). 

6)  Am  oberen  Rande  jedes  Analyse-Zettels  wird  nicht  nur  der  franzôsische,  sondern 
auch  der  deutsche  und  englische  wo  môglich  auch  der  lateinische  Kunstausdruck  mit  fetten 
Buchstaben  gedruckt  (oder  geschrieben). 

7)  Der  analytische  Auszug  der  zu  den  beiden  Gruppen  a  und  b  gehôrigen  Publikatio- 
nen muss  entweder  in  deutscher,  oder  in  englischer  oder  in  franzosischer  Sprache  gestellt 
sein  ;  nur  fiir  Auszùge  aus  Diagnosen  darf  auch  die  lateinische  •  Sprache  die  Stelle  der 
erwahnten   drei   modernen   Sprachen   einnehmen. 

8)  Die  Mitglieder  des  internationalen  botanischen  Vereins  kônnen  gegen  eine  von  der 
betreffenden  Kommission  festzusetz.tenden  Entschàdigung  fur  kurze  Zeit  eine  Série  der 
Analyse-Zettel  leihen.  Kauf  ist  in  der  Regel  nur  gestattet,  wenn  man  sich  verpflichtet  sàmt- 
liche Seriën  eines  Jahres  ganzes  zu  nehmen,  mit  anderen  Worten,  wenn  man  sich  verpflich- 
tet, nich  nur  die  spezielle  Série  (z.  C.  Cytologie,  Pflanzengeographie)  zu  kaufen,  welche  man 
fur  seine  spezielle  Untersuchungen  nôtig  hat,  aber  sich  ebenfalls  verpflichtet  ein  Exem- 
plar  von   den  ûbrigen  Seriën  mindestens  ein   Exemplar   von   sàmtlichen   iibrigen  in   dem- 


—  273  — 

selben    Jahre    gedruckten    Zettcln    zu    bezahlen.    Die   grôsseren    botanischen    Bibliotheken 
durften  sich  wohl  sofort  eine  vollstandige  Kaufserie  der  Analyse-Zettel  abonnieren. 

Q)  Fur  die  Anordiiung  der  Analyse-Zettel,  welche  sich  auf  Publicationen  beziehen, 
welche  Diagnosen,  Beschreibungen  odcr  Abbildungen  von  Phanerogamen  enthalten  cmp- 
fchle  ich  sehr  die  systematisch-geographisclie  Anordnungs-Methode  mit  kolorierten  geogra- 
phischen  Etiketten  und  zwar  entvveder  genau  die  im  Kew-Herbar  seit  mehr  als  15  Jahren 
mit  ausgczeichneten  Erfolg  benutzte  Méthode  oder  nach  der  modifizicrten  Kew-Methode, 
wie  dieselbe  seit  einem  Jahre  auf  meinen  Antrag  von  Herrn  Herbar-Director  Dr  Goethart 
im  Leidener  Reichsherbar  fur  die  Anordnung  der  Herbarspecimina  mit  gutem  Erfolg  ge- 
fiihrt  worden  ist.  Die  letzgenannte,  nâmlich  die  in  Leiden  jetzt  ùbliche  modifizierte  Kew- 
Methode,  fordert  zwar  eine  etwas  grôssere  Anzahl  der  zum  Aufhebcn  des  Species 
benutzten  Sammelbôgen,  aber  die  Vorteile  dieser  modifizierten  Kew-Methode  scheinen  mir 
erheblich  grôsser  als  die  Nachteile,  besonders  desshalb,  weil  samtliche  zu  dcrselben  Spe- 
cies gehôrige,  aus  verschiedenen  geographischen  Gebieten  stammende  Herbar-cxemplare 
bei  dieser  modifizierten  Kevv-Methode  stets  unmittelbar  neben  einander  liegen,  wiihrend 
bei  der  urspriinglichen  Kew-Methode  solches  nicht  der  Fall  ist.  Nur  bei  solchen  Arbeiten, 
wo  ausschliesslich  die  Zusammenstellung  oder  die  Revision  eines  bestimmten  Flora-Gebietes 
(z.  B.  die  Flora  of  Britisch  India  von  Hooker,  die  Flora  of  the  Malayan  Peninsula  von 
King  &  Gamble)  bietet  die  unveranderte  Kew-Methode  desshalb  grosse  Vorteile,  weil  in 
diesem  Falle  stets  samtliche  Species  derselben  Gattung  sofort  neben  einander  liegen,  wenn 
namentlich  dieselben  aus  demselben  geographischen  Gebiete  (z.  B.  aus  Britisch  Indien)  stam- 
men.  Bei  der  modifizierten,  in  Leiden  und  seit  kurzer  Zeit  auch  in  Brrlin-Dalilem  ûblicben 
Anordnungs-Methode  liegen  die  aus  Britisch  Indien  stammenden  Herbarexemplare  verschie- 
dener  Arten  nicht  neben  einander,  sondern  mehr  weniger  zwischen  den  aus  anderen  geo- 
graphischen Gebieten  stammenden  Exemplaren  zerstreut.  Beide  Methoden  unterscheiden 
sich  wesentlich  darin,  dass  bei  der  modifizierten,  in  Leiden  und  in  Dahlem-Berlin  jetzt 
gefolgten  Anordnungs-Methode  die  systematische  Reihenfolge  bis  zur  species  durchgefiirht 
ist  und  erst  innerhalb  derselben  Species  die  Herbarexemplare  nach  geographischen  Gesichts- 
punkten,  mittelst  kolorierten  geographischen  Etiketten  gruppiert  worden  sind,  wiihrend 
bei  der  ursprunglichen,  auch  jetz  noch  in  Kew  befolgten  Méthode  die  systematische 
Reihenfolge  nur  bis  zur  Gattung  streng  durchgefùhrt  worden  ist  und  die  Arten  innerhalb 
der  Gattung  nicht  in  systematischcr,  sondern  in  geographischer  Reihenfolge  gruppiert 
worden  sind. 

Weil  die  in  Interesse  der  «  Bibliographie  et  Documentation  botaniques  >  zusammen- 
gebrachte  Sammlung  der  sich  auf  systematische  Publikationcn  bcziehenden  Analyse-Zettel 
zweifellos  nicht  ausschliesslich  fiir  floristisclie  Literatur-Studien  benutzt  vverden,  sondern 
auch  fur  Untersuchungen  aus  anderen  Gebieten  der  Botanik  dienen  mùssen,  scheint  es  m'r 
empfehlungswert  fur  die  Anordnung  der  Analyse-Zettel  nicht  die  urspriingliche  Kew- 
Methode,  sondern  die  in  Leiden  oder  in  Dahlcni-Berlin  vor  Kurzem  eingefiihrte  inodifi/icrtc 
Kew-Methode. 

Folgenderweise  wijrde  man  dièse  modifizierte  Kew-Methode  auf  die  erw;ilnitc  Zettel- 
Sammlung  anwenden  kônnen.  Samtliche  Analyse-Zettel  miissen  mit  Hiilfe  von  Harms  i^ 
Dalla  Torre  nach  dem  Englerschen  System  in    streng-systematischen    Reihenfolge    bis    zur 


—  274  — 

Gattung  angeordnet  werden.  Aussen  auf  jedem  Gattungs-Sammelbogen  wird  eine  gewôhn- 
liche  (ungefârbte)  Etikette  mit  dem  Gattungsnamen  und  mit  der  Gattungs-Folgenummer 
von  Dalla  Torr€  &  Harms  «  Gênera  Siphonogarum  geklebt  »,  aber  ausserdem  werden  dort 
farbige  geographische  «  Sammeletiketten  »  aufgeklebt,  welche  es  erlauben  auf  dem  ersten 
Blick  zu  sehen,  welche  geographische  Gebiete  innerhalb  des  betreffenden  Gattungs-Sam- 
melbogens  durch  Analyse-Zettel  vertreten  sind.  Es  werden  nun  ferner  die  zu  der  Gattung 
gehôrigen  Arten  sdmtlich  wenn  môglich  nach  der  neuesten  Monographie  der  Gattung  (ohne 
Riicksicht  auf  die  geographische  Herkunft)  in  alphabetischer  Reihenfolge  geordnet.  Indessen 
werden  nun  weiter  sâmtliche  zu  derselben  Species  gehôrige  Literatur-Analyse-Zettel  aus- 
schliesslich  nach  geographischen  oder  nach  phytogeographischen  Gesichtpunkten  grup- 
piert.  Bei  dieser  geographischen  Untergruppierung  werden  die  aus  demselben  Gebiet  stam- 
menden  Exemplare  zusammengefiigt  und  von  einem  Sammelbogen  umgeben,  welcher 
aussen  nicht  nur  einen  ungefarbte  Etikette  mit  dem  Speciesnamen  tragt,  sondern  welcher 
auch  eine  farbige  geographische  Etikette  besitzt.  Fiir  die  geographischen  farbigen  Etiket- 
ten  ist  das  in   Kew  benutze  schmale   Modell   sehr  zweckmassig. 

Auch  fiir  Anordnung  der  sich  nicht  auf  Phancrogamen  beziehenden  botanischen  Lite- 
ratur-Analyse-Zettel scheint  mir  die  oben  von  mir  beschriebene,  modifizierte  Kew-Herbar- 
Anordnungs-Methode  sehr  empfehlungswert,  Ferner  môchte  ich  empfehlen  in  dièse  nach 
Familien,  Gattungen  und  Species  geordneten  und  nach  geographischen  Gebieten  weiter  unter 
geordnete  Literatur-Analyse-Sammlung  nicht  nur  solche  Literaturangaben  ein  zu  ordnen, 
welche  sich  ausschliesslich  auf  systematisch  Botanik  beziehen,  sondern  ich  môchte  sehr 
empfehlen  wenn  môglich,  stets  auch  sâmtliche  andere  Gebiete  der  Botanik  (wie  z.  B.  Mor- 
phologie, Physiologie,  u.  s.  w.)  sowie  auch  die  angewandte  Botanik  (z.  B.  die  Land-, 
Garten-  und  Forstwirtschaft)  zu  berûcksichtigen  und  zwar  in  der  Weise,  dass  bei  jeder 
Species  ein  Zettel  mit  der  Literaturangabe  gefiigt  wird,  welche  sich  auf  die  ausserhalb  der 
systematischen  Botanik  fallenden  Untersuchungen  bezieht.  Als  Beispiel  wil  ich  obener- 
wâhnten  Analyse-Zettel  wâhlen,  welche  sich  auf  die  Publikation  von  Coker,  On  the 
gametophyts  and  embryo  of  Taxodium.  (Bot.  Gaz.  56,  1-27  und  114-140,  11  Tafeln,  1905) 
beziehen.  Zu  den  sechs  Analyse-Zetteln,  welche  Herr  Boubier  (7me  Circulaire  du  Ille 
Congrès  international  de  Botanique.  Bruxelles.  Mai  1910.)  fur  die  Publikation  von  Coker 
gemacht  hat,  und  welche  sâmtlich  in  die  Pakkete  der  inneren  Morphologie  untergebracht 
werden  wiirden,  môchte  ich  noch  einen  siebten  Analyse-Zettel  hinzuftigen.  Dieser  siebte 
Zettel  wiJrde  links  oben  nur  don  Namen  v.T axodium-»  mit  fetten  Buchstaben  tragen  und 
weiter  nichts  wie  die  kurze  Literaturangabe:  «Coker,  On  the  gametophytes  and  embryo  of 
Taxodium,  u.  s.  w.  »  Nun  wûrde  dieser  siebte  Zettel  nicht  in  dem  erwâhnten  Pakket  fur 
«  Morphologie  »,  sondern  in  dem  Pakket  fur  «  Systematik  »  eingeordnet  werden  und  zwar 
in  der  Weise  wie  oben  fur  Species-Literatur-Analysen  angegeben  wurde.  Die  Vorteile  dieser 
weiteren  Analysierungsmethode  und  der  Einreihung  von  einem  extra-angefertigten  Analyse- 
Zettels  in  das  gewissermassen  ein  wissenschaftlich,  nach  den  naturlichen  Pflanzenfamilien 
systematisch  geordnetes  General  register  darstellendes  Pakket,  scheint  mir  derart  ein- 
leuchstend,  dass  die  kleine  Miihe  der  Anfertigung  dièses  «  Extra-Analyse-Zettels  »  mir  kein 
genûgender  Grund  scheint  nicht  stets  dièse  Méthode  zu  folgen.  Wenn  letztgenante,  von 
mir  empfolene  Analysierungsmethode  (d.  h.  die  etwas  modifizierte  Méthode  von  Boubier- 
De   Wildeman)   stets,   auch    bei   nicht-systematischen    Publikatior^en   durchgefiihrt    wird, 


—  275  — 

und  mindestens  ein  Analyse-Zettel  bei  der  betreffenden  Species  oder  in  der  betreffenden 
Gattung  oder  Famille  aufgehoben  vvird,  findet  man  in  dem  Sammelbogen  einer  Species  (bez. 
einer  Gattung  oder  einer  Famille)  stets  sâmtliche  auf  dièse  Species  sich  beziehenden  Lite- 
raturangaben  oder  Literatur-Ausziige,  auch  in  solchen  Fàllen,  wo  sich  dieselben  auf  Unter- 
suchungen  beziehen,  welche  weit  ausserhalb  des  beschrànkten  Gebietes  der  streng-syste- 
matischen   Botanik  liegen. 

Zum  Schluss  môchte  ich  die  Hoffnung  aussprechen,  dass  es  durch  die  Beschliisse  des 
jetztigen  internationalen  botanischen  Kongresses  in  Brussel  sofort  zu  einer  energischen 
Ausfùhrung  kômmt  der  Plane,  welche  von  den  Herrn  Boubier  und  De  Wilde  m  an  fur 
die  Bibliographie  und  Documentation  entworfen  worden  sind.  Denn  ich  bin  iiberzeugl, 
dass  durch  dièse  Arbeit,  nâmlich  durch  die  methodische  Zusammenstellung  eines  fur  Kauf 
oder  Ausleihe  geeigneten  Analyse-Zettel-Katalogs  von  allen  Publikationen  iiber  wissen- 
schaftliche  und  angewandte  Botanik,  ohne  Zweifel  ein  Werk  zustandekommcn  wird,  das 
ebenso  unenbehrlich  sein  wird  wie  der  Kew-Index  es  ist  fur  sâmtliche  Personen,  welche 
sich  mit  wissenschaftlicher  oder  angcwandter  Botanik   beschaftigen. 


276 


The  card  index  oî  Experiment  station  littérature 

UNITED   STATES    DEPARTMENT    OF   AGRICULTURE. 

OFFICE    OF    EXPERIMENT    STATIONS    —    Circular    47    (Rev.) 
A.  C.  True,  Director. 

It  is  the  purpose  of  this  circular  to  outline  briefly  the  gênerai  plan  of  the  subject 
index  of  experiment  station  literature  regularly  issued  in  card  form  by  this  Office,  and 
to  state  the   conditions  governing  the  distribution  and  sale  of  the  index. 

The  index  at  the  présent  time  covers  only  the  publications  of  the  agricultural  expe- 
riment stations  in  the  United  States,  Alaska,  Hawaii  and  Porto-Rico.  Of  thèse  publica- 
tions the  index  includes  ail  regular,  spécial,  technical,  and  research  bulletins  and  the 
reports,  but  not  such  publications  as  circulars  and  press  bulletins,  except  as  thèse  are 
reprinted  in  the  other  publications  mentioned.  Publications  of  this  Department  and  of  State 
boards  or  departments  of  agriculture  are  therefore  not  included.  The  index  beglns  with 
the  publications  of  the  stations  for  the  year  18S8,  and  is  kept  as  nearly  up  to  date  as  is 
practicable. 

The  index  comprises  thirteen  primary  divisions,  as  follows:  (1)  General  sciences, 
(2)  air  and  water,  (3)  soils,  (4)  fertilizers,  (5)  plants,  (6)  foods,  (7)  animais,  (S)  entomo- 
logy,  (9)  dairying,  (10)  technology,  (11)  agricultural  engineering,  (12)  statistics,  and  (13) 
mjsjcellaneous.  Thèse  subjects  hâve  been  divided  and  subdivided  only  so  far  as  seemed 
necessary  to  facilitate  référence  to  the  individual  entries  of  the  index.  Under  gênerai  sciences 
are  placed  only  such  entries  as  relate  to  the  gênerai  principles  of  the  various  sciences 
which  lie  at  the  foundation  of  expérimental  investigations  in  agriculture.  Under  statistics 
are  included  the  entries  relating  to  the  organization,  equipment,  and  gênerai  opérations  of 
the  stations.  The  other  primary  divisions  provide  for  the  articles  relating  more  directly 
to  the  agricultural  and  économie  investigations.  The  plan  of  the  index  permits  the  addition 
of  référence  to  any  literature  relating  to  agriculture,  and  also  affords  a  wide  opportunity 
for  the  extension  of  the  index  by  individual  students  for  their  own  spécial  purposes. 

Each  of  the  divisions,  as  a  rule,  contains  entries  for  ail  the  important  articles  on 
the  subject.  In  some  cases,  however,  an  article,  especially  of  a  popular  nature,  may  deal 
with  several  subjects  and  be  indexed  only  under  the  most  important  phase  of  the  work.  As 
an  illustration  of  this  point,  an  article  dealing  with  the  use  of  pertilizers  for  field  crops  on 
certain  soils  may  appear  under  only  one  of  the  headings  —  Fertilizers,  Field  Crops,  or  Soils. 
This  has  been  necessary  in  order  te  keep  the  number  of  cards  within  reasonable  limits. 
Where  the  index,  however,  is  used  in  its  entirety,  as  planned,  cross  références  lessen  the 
difficulty  from  this  source. 

The  divisions  and  subdivisions  are  arranged  on  a  décimal  System  and  are  plainly 
indicated  by  the  use  of  division  cards  of  diffe»rent  colors. 


-  277  — 

The  index  is  printed  on  cards  2  by  5  inches  in  size.  Each  index  card  contains  an 
appropriate  title,  the  author  of  the  article,  a  référence  to  the  publication  in  vvhich  it  appea- 
red  and  to  the  Experiment  Station  Record  in  which  an  abstract  of  the  article  may  be  found, 
and  a  condensed  statement  of  its  contents.  At  the  upper  right-hand  corner  of  the  card  is 
a  number  indicating  under  vvaht  heading  the  card  should  be  placed  in  the  index.  The  order 
in  which  the  cards  are  printed  is  indicated  at  thelowerleft-handcorner.lt  is  designed  that 
the  cards  schould  be  arranged  in  alphabetical  and  chronological  order  under  the  final  sub- 
divisions of  the  index. 

One  copy  of  the  index  is  sent  without  charge  to  each  of  the  agricultural  collèges  and 
experiment  stations  and   to  several  of  the   State  bords  and  commissions  of  agriculture. 

Besides  this  free  distribution,  the  Office  is  prepared,  under  authority  of  the  law,  to 
furnish  a  limited  number  of  complète  sets  of  the  index  at  the  price  of  S  2  per  thousand 
cards.  For  the  division  cards  an  additional  charge  of  $  1.25  is  made.  Sets  of  division  cards 
and  30,200  index  cards,  bringing  the  index  up,  approximately,  to  September  1,  1909,  arc 
available,  and  one  of  thèse  sets  will  be  sent  to  any  address  upon  r'eceipt  of  S  61.65.  Sub- 
scribers  are  also  informed  when  each  successive  lot  of  1,000  cards  is  ready  for  distribution. 
About  1,000  cards  are  required  for  the  station  publications  issued  each  year.  Only  270  copies 
of  the  index  are  printed. 

On  account  of  the  increasing  demandfor  separate  divisions  of  the  index,  arrangements  hâve 
been  made  for  reprinting  certain  divisions  or  parts  of  divisions.  This  Office  is  therefore  prepared 
to  furnish  a  limited  number  of  divisions  of  the  index  at  a  price  only  sufficieni  to  cover  additional 
cost  ofprinting.  Beginning  January  1,  1910,  the  price  will  be  increased  to  S  3  per  thousand,  with  a 
small  additional  charge  for  the  colored  division  cards. 

A  key  to  the  index,  containing  the  System  of  classification,  is  sent  on  application. 

Pavments  should  be  made  in  advance  by  United  States  money  order  in  favor  of.  A. 
Zappone,  Disbursing  Officer,  but,  like  ail  other  communications  relating  to  the  index,  should 
be  forwarded  in  envelopes  addressed  to  the  Director  of  the  Office  of  Experiment  Stations. 

RespectfuUy  submitted. 

Approved: 

James  Wilson,  A.  C.  True, 

Secretary  of  A griculture.  Director. 

Washington,  D.  C,  November  1,   1909. 


—    270    — 


VI 

Phases  de  la  description  d'une  même  espèce  végétale,  données  à  titre  exemplatif, 
qui  démontrent  la  nécessité  de  préciser  les  caractères  et  d'entrer  de  plus  en 
plus  dans  les  détails: 

Acer    Pseudo-PIatanus.    —    Acer    folius    quiiiquelobis    inaequaliter    serratis,   floribus   racemosis. 
Acer   foliis   quinquelobis   acutis   obtues   serratis,   petiolis   canaliculatis. 
Acer  foliis  palmatis  obtues  serratis,  floribus   subapetalis   racemosis. 
C.  Linné.  Species  Plantarum,  Hafniae   1753,  p.   1054. 

Acer   Pseudo-PIatanus    Linri.   —   Foliis    cordatis   5  lobis  acuminatis  inaequaliter  dentatis,  raeemis  pendulis 
subcompositis   rachi   stamiiiumque    filamentis   hirsutis,    fructibus    glabris,    alis    subdivergentibus 
in    Europae   sylvis.   Var.   foliis   variegatis.    Diiliam.  Arb.  I.  t.  36.  Tratt.  arch.  I.  n.  2.  ic.  (v.  v.). 

.   subobtusum,   foliorum   lobis   obtusioribus.  A.  opulifolium  Thuill.   !   FI.  par.  538. 
A.  P.  De  Candolle.  Prodromus  S3'stematis  naturalis  Regni  vegetalibus,  1,   1824,  p.  593  et  594. 

Acer  Pseudo-PIatanus  L.  Arbor.  Folia  chartacea,  10-15  cm.  longa  et  lata,  5-loba,  plus  minus  irregulariter 
grosse  serrata,  subtus  Inflorescentia  5-15  cm.  longa,  pendula,  pubescens,  elongata-racemosa,  basi 
composita;  filamenta  pilosa,  exserta,  stylus  elongatus.  Fructus  3-6  cm.  longi  alae  arcuatae,  saepis- 
sime   angulo   fere  recto   divergentes. 

—  Var.  villosum  {Presl)  Pari.  Folia  chartacea  vel  subcariacea,   basi   aperte   cordata,  grosse   incisa,  subtus 

sub  anthesis  pubescentia.  Alae  latissimae,  ad  2  cm.  latae,  apice  rotundatae,  angulo  fere  recto  diver- 
gentes (=  f.  latialatum  Pax)  vel  apice  +  subacutae  sese  invicem  obtegentes  (=  f.  nebrodense 
Tin.)   Loculi   et  adulti   plus   minus  villosi. 

—  Var.    typicum   Pax.   —   Folia   chartacea   vel   submembranacea,  basi  +  profunde  cordata  vel  rotundata- 

cordata,  irregulariter  serrato-insisa  vel  serrata,  sub  anthesi  tantum  secus  nervos  pubescentia  Fructus 
aduli  saepissime  glabri,  alae  minus  latae. 

—  Subvar.  1.  quinquelobum  (Gilib.)  Graf  v.  Sclnverin  —  Folia  distincte  5-  loba.  Hujus  subvarietatis  formae 

in   hortis   occurentes  sequentes: 

A.  Folia  viridia. 

ît.   Folia   fere   usque   ad   trientem    laminae   divisa. 

I.   Folia   aperte   cordata. 

1.  Fructus  vix  corallini. 

*  Folia  inter  se  -{-  conformia,  non  cucullata. 

f.  normale  Graf   v.   Sclnverin.  —   Folia  enascentia  leviter  brunnescentia. 

f.   jaspideum    {Lavallée)    Graf    v.   Sclnverin.    —  Cortex  lutescens. 

f.  euchlorum    {Spath)    Graf   v.   Schwerin.   —   Folia    sopra    intense     viridia,    subtus    manifeste 
pallida. 

f.  latifolium   Graf   v.  Schwerin.  —  Folia  Permagna,    subtus    pallida. 

f.  laxum   Graf  v.  Schwerin.  —   Petioli  apice  abrupte   incurvati. 

f.  pyramidale  Nicholson.  —  Habitus  pyramidalis. 

f.  serotinum   Endl.  —   FI.  serotini. 
**  Folia  inter  se  difformia. 

f.  heterophyllum    Graf    v.    Schwerin.    —    Folia   asymmetrica,   forma   valde   variabila. 
***  Folia  plus  minus  cucullata. 

f.  neglectum  Graf  v.  Schwerin.  —  Folia  grosse   incise,   dentés   revoluti. 

f.   concavum   Graf   v.   Schwerin.   —    Folia   margine   involuta. 

2.  Fructus   corallini. 

f.   erythrocarpum  Carr. 


—  279  — 

II.   Foiia  profunde  cordafa,  sinus  clausus. 
f.   clausum    Gral    v.   Schwerin. 
.  Folia  profunde  partita. 

f.   serratum    Graf   v.   Scliwerin.   —   Foiia   profunde   triloba,   lobi  latérales  bilobi. 
f.  palmatifidum   Duham.   —   Folia   profunde   5.  partita. 
B.  Folia  colorata. 

«•    Folia   viridia,  enascentia  intense  rubra. 

f.    cupreum   (Behusch)    Graf   v.   Sc/iwerin.    -   Folia  enascentia  cuprea. 

f.   metalicum    Graf    y.   Schwerin.   ~    Folia  juvenilia  lutescentia,  deinde  dilute  cuprea    demum 
viridia. 

f.   opulifolium    Kirchn.    -    Folia    juvenilia   purpurascentia. 
§.  Folia   lutescentia,  locis  umbrosis  viridi  lutescentia   (subvar.   flavo-marginatum   Lond.). 

f.   Worlei  {Ohlendorf)  Graf  v.  Schwerin.  -  Acer  lutescens  Hort.  -  Folia  aurantiaca    demum 
aurea.  ' 

f.   flavescens  Graf  v.  Schwerin.  —  Folia  dilute  luteo-viridia. 

f.  luteo-concavum   Graf   v.   Schwerin.   Folia   aurea,   margine   leviter  involuta. 
y.  Folia  aureo-guttata,   enascentia  brunnea    (subvar   auratum    Graf   v.   Scwerin). 
f.  aureo-variegatum    Graf   v.   Schwerin.    -  Folia  grosse  âureo-maculata. 
f.  aucubifolium   Nichols.   —   Folia   guttis  aureis  minoribus  notata. 
Ô.    Folia  sulphureo-guttata,  enascentia. 

+  rubra  (subvar.  pallidum  Graf  v.  Schwerin). 

f.  albo-variegatum  Kirchn.   —   Folia  densissime   guttis    minoribus  et   majoribus   notata. 

f.   Leopoldii  Lem.  —  Folia  coloris  albo-variegati,   enascentia   intense  rosea. 

f.  tricolor  Kirchn.  —  Folia  majora,  minus  dense  guttata. 

£.    Folia   enascentia    dilute    viridia,    nec   purpurascentia    nec    rosea    (subvar.     smaragdinum  Graf 
V.    Schwerin. 
f.   luteo-virens    (Simon-Loui,)    Graf    v.    Schwerin.  -   Folia  minus  dense  sulphureo-guttata. 
f.  bicolor   Spath.   —   Folia   dense   sulphureo-,   demum    albo-guttata. 
^.   Folia   subtus   purpurascentia   (subvar.  .purpureum  Graf  i:  Schwerin). 
*   Folia    non   maculata. 
f.  purpurascens  Fax.  —  Folia  enascentia  viridia,   denum   purpurascentia. 
f.  atropurpureum    Spath.    —    Folia    intense    atropurpurea. 
**  Folia  simul  aureo  —  vel  luteo-maculata. 

f.  pseudo-Nizeti  Graf  v.  Schwerin.  -  Folia  subtus  dilute  purpurascentia,  aureo-guttata. 
f.  Handjeryi  Spath.  —  Folia  subtus  vinoso-purpurascentia,  supra  pulverulento-luteo-guttata. 
f.  nervosum    Graf   v.   Schwerin.   —    Habitus    pyramidalis,   humilis;   folia   parva   inter   nervos 

albido-vittata. 
f.  Nizeti    Graf   v.   Schwerin.   ~   Folia   subtus  atropurpurea,  intense  aureo-guttata. 

-  Subvar.  2.  subtrilobum  Graf  v.  Schwerin.  -   Folia    majore.l    ère    triloba.     Hujus    subvarietatis    for- 
mae    in    hortis    occurent   sequentes. 

A.  Folia  viridia. 

f.  vitifolium    Taiisch.    —    Foiia    basi    profunde  cordata. 

f.  trilobatum   (Lavallée)   Graf   y.   Schwerin.   -   Folia   basi  subtruncata,  lobi  subintegri. 

f.  cruciatum  Graf  v.  Schwerin.  —  Foliorum  lobi  basales  fere  exacte  horizontales. 

B.  Folia  colorata. 

a  Folia  viridia,  enascentia  sanguinea. 
f.   Rafinesquianum  Nicholson. 

b.  Folia   lutescentia. 

f.   Albertisii    Graf    v.    Scliwerin 

c.  Folia   enascentia  dilute  viridia,   nec  purpurascentia   nec  rosea. 
f.   laetum   Graf   v.   Schwerin.   —    Folia   non    guttata. 

f.  Spacthii    Graf    i\    Schwerin.    —    Folia    maculis   paucis   dilute   luteis   notata. 


—   28o   — 

Subvar.  3.  triangulare  Graf  v.  Schwerin.  —  Folia    fere    triloba,    lobi    acuti,      triangiilares.     Hujus 
subvarietatis    formae    occurunt    in    hortis  sequentes  : 

A.  Folia   viridia. 

f.   Opizii    (Ortm.)    Graf    \>.    Schwerin.    —    Folia    leviter    cordata,    margine    distanter    crenulata 
f.   argutum   Gral   v.   Schwerin.   —    Folia   bas!   truncata,  deiites   protracti,  acuii. 

B.  Folia  colorata. 

a.  Folia  lutescentia. 

f.    corstorphinense   Graf   v.   Schwerin.    —    Folia    valde    praecosia. 

b.  Folia    argenteo-guttata,   enascentia   subrosea    (subv.    argenteum    Graf   v.   Schwerin). 

f.   Simonii   {^De^en)   Graf   v.   Scliwerin.    —    Folia    maculis   magnis    notala   simulque   albo-pul- 

verulenta. 
f.   Annae    Graf    v.    Schwerin.    —    Folia    maculis  albis  notata,  nec  pulverulenta. 
f.    insigne   Spath.   —    Folia    parva,    albo-pulverulenta,    imprimie   secus    nervos. 
f.   discolor    Graf    v.    Schwerin.    —    Habitus    pygmaeus,  folia  parva,  alba,  secus   nervos  viridi 
f.   pulverulentum   Graf  v.   Schwerin.  —   Folia    dense    pulverulenta. 

Subvar.  4.  crispum  Graf  v.  Schwerin.  —   Folia  margine   crispa. 
Subvar.  5.  ternatum  Graf  v.  Schwerin.  —  Folia  usque  ad  basin  tripartita. 
f.  viride   Pax.   —    Folia   subtus    viridia. 

f.   purpureo-digitatum  Ht/sse.  —  Folia  subtus  ipurpurascentia. 
F.  Pax.  —  Aceraceae  ex  Engler  Das  Pflanzcnrcicli   IV,    163  (1902),  p.   17  et  suiv. 


Modèles  pour  l'application  des  règles  pour    la    documentation    botanique. 

Il   y  aurait   à   produire   ci-après   des    modèles    donnant    l'application    des    diverses    règles    du    Code 
de  documentation  botanique   et  concernant  les   points  suivants: 

A.  Rédaction  des  travaux  botaniques. 
Modèle   de   diagnose. 

Plan  d'une  monographie. 

Exemple  de  conclusion   d'un   travail. 

Page    texte    d'un    travail    avec    rubrication    et    divisions    résumant    toutes    les    règles    de    rédaction, 

mode    de    citation    des    noms    de    plantes,    titres  de  haut  de  pages.  Exemple  et  contre  exemple. 
Modèle   de   planche   donnant   un    ensemble    et   des  détails. 

B.  Iconographie. 

Fiche    du    répertoire    iconographique. 
Fiche  de  l'index  iconographique. 

C.  Bibliographie. 
Fiche  bibliographique. 

Fiche  divisionnaire  du  répertoire. 

Aspect  intérieur  du   répertoire  bibliographique. 

Aspect  extérieur  du   répertoire   hihlio";raphique. 

Notes   sur   diverses   communications   reçues. 

La  Linnean  Society  (Document  de  l'Enquête)  demande  que  tous  les  efforts  soient  reportés  sur  la 
partie  Botanique  (M.  de  l'International  Catalogue  et  sur  le  Botanische  Jahresbericht).  Elle  se  prononce 
contre  la  classification  décimale,  disant  que  les  études  faites  par  le  Comité  de  la  Royal  Society,  qui  a 
adopté  la  Classification  de  l'International  Catalogue,  avait  jugé  que,  si  la  Classification  décimale  était 
applicable  à  une  petite  bibliothèque  générale,  elle  ne  convenait  pas  pour  les  divisions  détaillées  des 
grandes  matières  techniques. 

On  peut  répondre  que  les  études  du  Comité  sont  antérieures  au  développement  donné  aux  tables 
de  la  classification  décimale  par  l'Institut  international  de   Bibliographie. 

Ces  tables  sont  aujourd'hui  beaucoup  plus  détaillées  que  celles  de  l'International  Catalogue  et 
il  est  possible  de  leur  donner  de  nouveaux  développements,  comme  le  prouve  le  projet  de  M.  Shull  de 
la   Carnegie   Institution. 


—    28l    — 

L'application  de  la  classification  décimale  faite  par  la  grande  bibliographie  zoologique  sur  fiches 
éditée  par  le  «  Conciiiiim  Bibliographicum  »  est  au  demeurant  une  preuve  expérimentale  de  sa  haute 
valeur  pratique. 

Les  avantages  propres  à  la  Classification  décimale  sont  notamment:  a)  de  pouvoir  être  subdivisée 
à  l'infini  sans  modifier  la  signification  des  premières  subdivisions;  b)  d'offrir  un  système  complet  de 
rubriques  de  classement  composées  pour  exprimer  les  divisions  de  la  géographie  et  de  la  stratigraphie 
cil  combinaison  avec  toutes  les  divisions  de  la  biologie  végétale  et  de  la  botanique  systématique;  en 
outre,  de  pouvoir  exprimer  les  rubriques  combinant  ces  deux  sortes  de  divisions,  ex.  (Passiflorales  du 
Brésil,  Passiflorales  du  tertiaire,  Passiflorales  du  tertiaire  trouvées  au  Brésil,  Pathologie  des  Passiflo- 
rales), (■)  de  rattacher  la  Botanique  à  l'ensemble  des  sciences  dans  un  système  bibliographique  unique,  de 
manière  à  faciliter  le  classement  des  fiches  dans  les  catalogues  et  répertoires  des  bibliothèques  et 
services  de  documentation  qui  possèdent  des  collections  s'étendant  à  d'autres  branches  que  la  botanique 
ou   les   sciences   pures.   Ainsi,   par   exemple,   tout  ce   qui  concerne  l'Agriculture  et  l'Horticulture. 

Ln  faveur  de  la  Classification  décimale,  M.  Shull  allègue  également  que  ><  ce  système  est  en 
'  usage  dans  toutes  les  bibliothèques  américaines  de  (luekiue  importance  et  aussi  dans  nombre  des 
meilleures    bibliothèques    des    autres    pays  ». 


La  concordance  entre  la  classification  décimale  et  la  classification  de  l'International  Catalogue  a  fait 
l'objet  d'un  rapport  et  de  discussions  au  sein  de  la  Conférence  internationale  de  Bibliographie  et  de 
Documentation  en  190S.  On  y  a  montré  qu'il  est  facile  de  faire  sur  chaque  notice  bibliographique  impri- 
mée sur  fiches  deux  notations  laissant  ainsi  aux  souscripteurs  le  soin  de  choisir  l'un  ou  l'autre.  On  v 
a  aussi  donné  l'exemple  d'une  Table  de  concordance  à  doubles  entrées,  l'une  par  la  classification  déci- 
male de  l'International  Catalogue,  l'autre  par  cette  classification  et  donnant  les  indices  équivalents  de 
la  classification   décimale. 

Ex.  58.10  =  M.  1124. 
M.  1124  =  58. iç. 


M.  Sauvageau  (Document  de  l'enquête)  propose  de  joindre  à  chaque  fascicule  de  périodique,  une 
dizaine  de  sommaires  à  découper,  fournissant  ainsi  à  chacun  la  possibilité  d'en  faire  telles  fiches  qu'il 
désirera  pour  les  classer  sous  tels  sujets  qu'il  jugera  utile   après   lecture. 

Cette   proposition  s'inspire  des  considérations   d'économie. 


M.  Hemricher,  Adolf  Wagner  et  Herlid  (Documents  de  l'enquête),  se  ralliant  aux  propositions  de 
M.  Boubier,  demandent  que  le  travail  des  analyses  soit  réparti  par  pays  et  par  spécialités  scientifiques 
entre  un  corps  choisi  de  bibliographes  analystes  (Staf  von  Referentcn).  Ils  préconisent  les  analyses  par 
les  auteurs  eux-mêmes  (Autor-Referate). 


2b2 


Séance  du  Lundi   16  Mai   1910,  à  2  1/2  heures 


Le  Secrétaire  général  du  Congrès  installe  la  Section  et  prie  les  membres 
présents  de  bien  vouloir  confier  la  présidence  de  la  Section  à  M.  le  Profeseur 
R.  Chodat,  de  Genève.  L'assemblée  ratifie  cette  proposition  que  M.  le  Pro- 
fesseur R.  Chodat  accepte. 

Le  Secrétaire  général  propose  de  confier  la  vice-présidence  à  MM.  Ph. 
de  Vilmorin  (France),  D""  Fedde  (Allemagne),  D»"  Lotsy  (Hollande),  Profes. 
H.  Lecomte  (France),  C.  Van  Overbergh  (Belgique),  et  le  Secrétariat  à: 
MM.  Gèze  (France),  Michiels  (Liège),  et  Wauters  (Bruxelles).  M.  Wauters, 
attaché  à  l'Institut  International  de  Bibliographie,  prend  place  au  Bureau. 

Après  avoir  entendu  l'exposé  verbal  de  l'organisation  de  la  Biblio- 
graphie et  de  la  Documentation  en  matière  botanique,  la  Section  a  pris  les 
résolutions  suivantes  : 

1)  Il  est  désirable  que  le  Congrès  international  de  botanique  prenne 
en  considération  les  idées  qui  sont  à  la  base  du  projet  de  code  élaboré  par 
la  Commission  organisatrice  et  qu'une  section  de  bibliographie  et  de  docu- 
mentation continue  à  fonctionner  au  sein   des  Congrès. 

<2)  Il  y  a  lieu  de  charger  la  Commission  internationale  à  constituer, 
de  l'étude  des  questions  signalées  dans  ce  Code  et  des  négociations  auxquelles 
donneront  lieu  les  mesures  d'exécution. 

3)  Tout  en  maintenant  complète  la  liberté  des  auteurs,  il  est  désirable 
que  dans  la  rédaction,  la  disposition  et  la  présentation  de  leurs  travaux  ils 
s'inspirent  des  recommandation  que  la  Commission  internationale  jugera 
utile  de  formuler  en  vue  de  mieux  faire  servir  chaque  travail  particulier 
comme  élément  constitutif  de  l'œuvre  scientifique  totale. 

Cette  recommandation  vise  plus  particulièrement  le  titre  et  le  résumé 
des  mémoires. 

4)  Tout  en  reconnaissant  l'utilité  des  diverses  formes  de  bibliographie 
réalisées  jusqu'à  ce  jour  dans  les  sciences  botaniques,  il  est  désirable  de 
voir  publier  une  bibliographie  sur  fiches  permettant  d'établir  des  index 
classés  par  matière  et  par  nom  d'auteur. 


-    283  — 

5)  Il  est  recommandé  à  la  Commission  internationale  à  constituer, 
comme  peut-être  aussi,  par  extension,  à  l'Association  internationale  des 
Botanistes,  d'examiner  les  moyens  de  conformer  dans  la  mesure  du  possible 
cette  Bibliographie  sur  fiches  aux  méthodes  préconiseras  par  l'Institut  Inter- 
national de  Bibliographie  et  appliquées  notamment  par  le  Concilium  Bibllo- 
graphlciim  à  la  Bibliographie  des  sciences  zooiogiques. 

6)  Dans  un  but  d'économie  des  efforts  et  des  dépenses,  la  Section 
recommande  de  confier  l'élaboration  des  bibliographies  sur  fiches  à  l'une 
des  institutions  existantes  mettant  déjà  en  oeuvre  ces  méthodes. 

Ces  propositions  sont  acceptées.  Le  Bureau  chargé  de  dresser  une  liste 
des  membres  de  la  Commission  internationale  propose  les  noms  suivants: 


Commission  internationale  de  bibliographie  et  de  documentation  botaniques. 


Dr  M.  Boubier,  Genève. 

Dr  J.  Briquet,  directeur  du  Jardin  Botanique  de  Genève. 

Prof.  Dr  R.  Chodat,  recteur  de  l'Université  de'Genève. 

Dr  Th.  Durand,  directeur  du  Jardin  Botanique  de  Bruxelles. 

Prof.  Dr  Ad.  Engler,  directeur  du  Jardin  Botanique,  professeur  à  l'Univer- 
sité de  Berlin. 

Dr  Fedde,  directeur  du  «  Just  Jahresbericht  »,   Berlin. 

Prof.  Dr  C.  Flahault,  directeur  de  l'Institut  botanique,  professeur  à  la 
Faculté  des  Sciences,  Montpellier. 

Prof.  Dr  Harms,  Jardin  Botanique,  Berlin. 

Dr  Huber,  directeur  du  Musée  Goeldi,    Para. 

M.  A.  de  Jaczevvski,  Ministère  de  l'Agriculture,  Saint-Pétersbourg. 

Dr  Koorders,  Jardin  Botanique  de  Buitenzorg,  Java. 

M.  F.  Lambeau,  président  de  la  Société  Linnéenne,  Bruxelles. 

Prof.  Dr  Lotsy,  secrétaire  général  de  l'Association  Internationale  des  Bota- 
nistes, professeur  à  l'Université  de  Leiden. 

Prof.  Dr  Martelli,   professeur  à  l'Université  de  Florence. 

Prof.  Dr  O.  Nordstedt,  conservateur  de  l'Herbier  de  l'Université,  Lund. 

M.  P.  Otlet,  secrétaire  général  de  l'Institut  International  de  Bibliographie, 
Bruxelles. 

Prof.  Dr  Pampanini,  Institut  Botanique  de  Florence. 


-   284  - 

Lieut.-Col.  D.  Prain,  directeur  des  Jardins  Royaux  de  Kew. 

Prof.  Dr  Schrôter,  Polytechnikum,  Zurich. 

M.  Ph.  de  Vilmorin,  Paris. 

Prof.  R.  von  Wettstein,  directeur  du  Jardin  Botanique  et  professeur  à  l'Uni- 
versité, à  Vienne. 

Rev.  Wilks,  secrétaire  général  de  la  Société  Royale  d'Horticulture  de  Lon- 
dres. 

Prof.  Dr  Wille,  professeur  à  l'Université  de  Christiania. 

Prof.  Dr  É.  De  Wildeman,  conservateur  au  Jardin  Botanique  de  Bruxelles, 
chargé  de  Cours  à  l'Université  de  Gand. 

Cette  liste  sera  soumise  à   l'assemblée  générale  de  clôture. 


285 


Séance  du  Mercredi   18  Mai    1910,  à  2  1/2  heures 


En  Tabsencc  de  M.  le  Prof.  Chodat,  retenu  à  une  autre  séance,  le 
Secrétaire  général  prie  M.  H.  Lecomte,  du  Muséum  de  Paris,  de  bien  vouloir 
prendre  la  présidence  de  la  séance. 

M.  le  Prof.  H.  Lecomte,  après  avoir  remercié  l'Assemblée,  donne  la 
parole  à  M.  C.  Chauveaud  pour  développer  sa  communication:  «  Les  prin- 
cipaux types  de  plantes  vasculaires  considérées  comme  les  étais  successifs  d'un 
type  en  voie  cV évolution  »  (1). 

Le  Secrétaire  général  expose  les  données  du  travail  communiqué  par 
M.  le  Dr  Uhlbrich,  du  Musée  botanique  de  Dahlem-Berlin.  Ce  travail:  Ord- 
nung  grôsserer,  systematischer  Herbariën  mit  Beriichs^ichtigung  der  geogra- 
phischen  Verbreitung,  publié  dans  les  actes  du  Congrès  (p.  43  et  suivantes), 
donne  lieu  à  un  échange  de  vues. 

Il  est  décidé  que  des  notes  complémentaires  sur  le  classement  de 
leurs  herbiers  respectifs  seront  demandées  aux  Musées  botaniques  de  Kevv 
et  de  Paris. 

L'Assemblée  est  unanime  à  déclarer  qu'il  est  désirable  de  voir,  dans 
l'avenir,  les  établissements  scientifiques,  qui  désirent  employer  des  couleurs 
pour  distinguer  pays  et  régions,  utiliser  des  couleurs  concordantes  avec 
celles  déjà  utilisées  par  l'un  ou  l'autre  des  grands  établissements  (2). 

Le  Secrétaire  général  donne  communication  d'une  proposition  faite 
par  M.  Ch.  de  Bosschere,  d'Anvers,  et  qui  n'a  pu  être  présentée  par  son 
auteur. 

La  ville  d'Anvers  a  l'intention  de  réserver,  dans  son  nouveau  parc 
public,  un  emplacement  pour  la  création  d'un  Jardin  Colonial  et  d'un  Musée 
consacré  aux  bois  et  autres  produits  végétaux  de  toute  provenance.  Ce 
Musée  pourrait  acquérir  une  importance  considérable  et  il  offrira  une  utilité 


(1)  Cette    communication    est    publiée    dans    le  tome  des  mémoires  du  Congrès,  pape  13  et  suivantes 

(2)  Nous  donnons  en  annexe  à  ce  compte-rendu    les    notes    envoyées    par    le    Jardin    Botanique    de 
Kew    et   par    le    Muséum    d'Histoire    naturelle   de    Paris. 


—  286  — 

incontestable  pour  la  Belgique  et,  en  particulier,  à  notre  Métropole  commer- 
ciale, dont  le  commerce  des  bois  s'étend    dans    de    notables    proportions. 

A  ce  Musée  pourrait  être  adjoint  un  service  de  Documentation  à 
l'usage  des  hommes  de  science  et  plus  particulièrement  au  monde  commercial 
et  industriel. 

Pour  arriver  à  faire  de  cette  Institution  une  œuvre  de  grande  utilité 
on  pourrait  peut-être  faire  constituer  par  le  111^  Congrès  International  de 
botanique,  un  Comité  international,  dont  les  membres  pourraient  aider  à 
former  les  collections  du  Musée  et  à  créer  un  service  de  Documentation. 

Il  s'établirait  de  la  sorte  un  courant  de  sympathie  entre  toutes  les 
nations  représentées  au  présent  Congrès,  la  Belgique  et  sa  Métropole  en 
particulier. 

M.  de  Bosschere  prie  le  Congrès  d'examiner  s'il  lui  plairait  d'émettre 
un  vœu  favorable  à  la  création  d'un  tel  Comité  international  et,  dans 
l'affirmative,  de  procéder  à  la  constitution  de  ce  Comité. 

Cette  proposition  est  adoptée  à  l'unanimité  et  le  Secrétaire  général 
est  prié  de  bien  vouloir  s'entendre  avec  les  membres  du  Bureau  pour  la 
constitution  de  ce  Comité  (1). 

M.    le   Secrétaire  fait  les   propositions  suivantes  : 


Commission  internationale  pour  la  constitution  éventuelle  d'un  Musée 
et  d'un  Office  de  botanique  économique  à  Anvers. 

MM.  les  délégués  du  Conseil  communal  d'Anvers. 

M.  le  Comte  Alex,  van  der  Burch,  vice-consul  de  la  Bolivie,  à  Bruxelles. 
M.  N.  Arnold,  secrétaire  général  au  Ministère  des  Colonies,  à  Bruxelles. 
Dr  Dekker,  directeur  du  Musée  Colonial  de  Haarlem. 
M.  Domingo  Castillo,  consul  du  Venezuela,  à  Anvers. 
M.  Th.  Durand,  directeur  du  Jardin  Botanique  de  Bruxelles. 
Prof.  Dr  Ad.  Engler,  directeur  du  Jardin  et  Musée  Botanique  de  BerHn. 
Dr  Boris  de  Fedtschenko,  botaniste  au  Jardin  Impérial  de  Botanique  de  St- 
Pétersbourg. 


(1)  A  titre  documentaire,  nous  publions  d-après  quelques-uns  des  paragraphes  de  la  brochure 
publiée  par  M.  Ch.  de  Bosschere  sur  le  nouveau  parc  d'Anvers,  qui  a  été  déposée  sur  le  bureau  et 
distribuée   aux   congressistes   qui   ont   visité    l'Hôtel    de  ville  d'Anvers,  le   IQ  mai   1910. 


-    287  — 

M.  Ferreira  Ramos,  ancien  commissaire  général  du  Brésil  en  Belgique,  à  Rio 
de  Janeiro. 

Prof.  Dr  Flahault,  directeur  de  l'Institut  Botanique  de  Montpellier. 

M.  le  Baron  A.  de  Haullcville,  directeur  du  Musée  du  Congo,  à  Tervueren. 

Prof.  Dr  Heckel,  directeur  de  l'Institut  Colonial  de  Marseille. 

Prof.  Dr  H.  Lccomte,  du  Muséum  d'Histoire  Naturelle  de  Paris. 

M.  Lovink,  secrétaire  du  Département  de  l'Agriculture  des  Indes  Néerlan- 
daises. 

M.  P.  Otlet,  secrétaire  général  de  l'Office  International  de  Bibliographie,  à 
Bruxelles. 

Prof.  Dr  É.  Perrot,  École  Supérieure  de  Pharmacie,  Paris. 

Prof.  Dr  Potonié,  professeur  à  l'Université  de  Berlin. 

Prof.  Dr  Schinz,  directeur  du  Jardin  Botanique  de  Zurich. 

t  DrM.Treub,  ancien  directeur  du  Jardin  Botanique  de  Buitenzorg  et  secré- 
taire du  Département  de  l'Agriculture  des   Indes  Néerlandaises    (1). 

Prof.  Dr  Voigt,  professeur  de  l'Institut  Colonial  de  Hambourg. 

Prof.  Dr  O.  Warburg,  professeur  à  l'Université  de  Berlin. 

t  Prof.  Dr  Zacharias,  directeur  des  Instituts  Botaniques  de  Hambourg  (2). 

Prof.  Dr  É.  De  Wildeman,  conservateur  au  Jardin  Botanique  de  Bruxelles, 
chargé  de  Cours  à  l'Université  de  Gand. 

Cette  liste  sera  soumise  à  l'assemblée  générale  de  clôture. 


M.  le  Secrétaire  général  annonce  que  Mme  B.  Gay,  qui  a  résidée 
pendant  longtemps  dans  les  Indes  anglaises,  a  envoyé  un  album  avec  50  des- 
sins et  aquarelles  de  plantes  indigènes  et  cultivée  en  Asie  anglaise. 

Ces  planches,  la  plupart  très  réussies,  ont  pu  être  montrées  aux 
Congressistes  qui  ont  visité  les  Collections  du  Jardin  botanique. 

La  série  d'aquarelles  déposées  à  Bruxelles  pendant  le  Congrès 
comportait  : 


(1)  M.   le   Dr  M.   Treub  est  décédé  peu  après    les   assises   du   Congres   de   botanique,    W.    l-ovini<, 
son   successeur  au   Département   a  été   proposé   pour   le  remplacer. 

(2)  M.  le  D'  Zacharias  est  décédé  peu  après  les  assises  du  Congrès,  M.  le  Prof.  D^  Voigt,  l'un  de 
ses  successeurs  à   la  direction  des   Instituts  botaniques  a  été  proposé  pour   le  remplacer. 


288 


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—  291   — 
NOTES    SUR    L'ÉTIQUETTAGE    DE    L'HERBIER 

AU    JARDIN     l'.OTANIQUE    DE    KEVV    (lONDRES) 


La  Direction  du  Jardin  Botanique  de  Kew  (Londres)  nous  a  envoyé,  e 
suite  de  la  communication  faite  au  Congrès,  par  M.  le  D''  Uhlbrich  (Berlin 
les  quelques  notations  suivantes  relatives  aux  couleurs  distinctives  des  paquei 
de  feuilles  d'herbier  et  aux  modèles  d'étiquettes.  Ces  documents  se  passent  d 
toute  explication. 

É.   D.  W. 


GEOGRAPHICAL     DIVISIONS 

FOR    THE    ARRANGEMENT    OF    THE     HERRARIUM 


1  EUROPE. 

2  NORTH  AFRICA  AND  ORIENT. 

3  NORTHERN   ASIA. 

4  CHINA  AND  JAPAN. 

5  INDIA. 


MALAYA. 


Europe. 

Madeira,  Canaries,  Azores,  extra-trop 
North   Africa     and    Orient,   inclue 
Baluchistan     and     Afghanistan, 
Arabia  south  to  tropic. 

Central  and  Northern  Asia,  country  n< 
of  Indian  Tibet  and  China,  inclue 
Mandshuriaand  Saghalien. 

China  and  Japan,  Hainan,  Forni' 
Luchu  Archipelago,  Bonin  Islai 
Corea  and  Kurile  Islands. 

India,  includint;  Cevlon  ;ind  Burma. 
Mwlayan  Peninsula  to  Singap 
Andaman,  Nicobars,  Laccadive 
Maldive  Islands,  and  Southern  Ti 
watershed  of  the  Indus  and  Brah 
pootra. 

Tonquin.  Anam,  Siam,  Cambudia, 
gon,   Malayan   Islands  (including 
Philippines),     Keeling     Islands, 
New  Guinea. 


292 


AUSTRALIA. 


NE^W  ZEALAND. 


POLYNESIA. 
TROPICAL   AFRICA. 

MASC ARENE  ISLAND. 

SOUTH  AFRICA. 

NORTH  AMERICA. 

CENTRAL  AMERICA, 

\^rEST   INDIES. 

E     TROPICAL    SOUTH  AMERICA. 

^N.   TROPICAL   SOUTH    AMERICA. 

TEMPERATE  SOUTH  AMERICA. 


Australia,  including  Tasmania  and  Loïc 
Hovve's  I  si  and. 

New  Zealand,  Norfolk  and  adjacen 
islands,  Kermadecs,  z^uckland,  Camp 
bell,  Chatham,  Antipodes  and  Mac 
quarie,  westward  to  Kerguelen  anc 
Marion. 

Polynesia,  including  Hawaiian  Island 
(Sandwich  Islandsjand  NewCaledonia 

Tropical  Africa,  including  St.  Helena 
Ascension  and  Cape  Verdes,  Tropica 
Arabiaand  Socotra. 

Madagascar,  Mauritius,  Bourbon,  Sey 
chelles  and  islets,  including  Comor 
Islands. 

South  Africa,  including  Tristan  d'Acunha 
Gough,  St.  Paul  and  Amsterdar 
Islands. 

Canada,  United  States,  Greenland,  Ber 
mudas,  and  Lower  California. 

Mexico  and  Central  America. 

West  Indies. 

Brazil,  the  Guianas,  and  Paraguay. 

Venezuela,  Columbia  (New  Grenada] 
Ecuador,  Peru,  Bolivia,  Galapagos 
and  Cocos  Island. 

Chili,  Argentina,  Uruguay,  Patagonia 
Juan  Fernandez,  Falklands,  and  Sout. 
Georgia. 


MODÈLES    DÉTIQUETTES    UTILISÉES    A    KB^JV 


HERB     HORT     BOT     REG.    KEW 


GULT.   IN  HORT    BOT    REG.   KEW^,   A.    190 


EX  HERB.   HORT.    BOT.   REG.    KE^V. 


HERB     HORT.   BOT.  REG.   KEAV. 


^  DE5IDERATU/n  ^ 


HERBARIUM  KEWENSE. 
Pamir  and  Thian  Shan  Jouriiey,  1906 


Coll.  &   coinm.    LtCol.   H.  ApPLETON.   R.  E,.1908. 


HERB     HORT     BOT     REG     KEW. 


^  294  — 


Determinavit 


FLORA  OF  BRITISH  INDIA. 


FLORA  CAPENSIS. 


FLORA  OF  TROPICAL  AFRICA. 


INDEX  FLOR^  SINENSIS. 


Malay  Peninsula 


Indo-China 


Note  sur  l'étiquetage  et  le  classement  dans  l'Herbier  du  Muséum 
d'Histoire  naturelle  de  Paris. 

Le  classement  des  nombreuses  collections  de  plantes  phanérogames  de  l'Herbier  du 
Muséum  de  Paris  est  fait  de  façon  que,  sans  longue  éducation  préalable,  toute  personne 
avertie   puisse   trouver,   très   rapidement,   le    genre  et  même  l'espèce  qui  lui  est  nécessaire. 

Pour  cela,  les  plantes,  sanglées  par  paquets  entre  deux  cartons  forts  sont  accom- 
pagnées de  deux  sortes  d'étiquettes:  les  unes,  sur  papier  mince,  collées  à  côté  de  l'échan- 
tillon, figurent  son  véritable  état-civil,  les  autres,  sur  carton,  saillent  au  dehors  des  paquets, 
lorsqu'ils  sont  sanglés  et  permettent  d'en  reconnaître  le  contenu,  sans  avoir  pour  cela 
besoin    de   les   ouvrir. 

lo  Étiquettes  sur  papier:  Ce  sont  des  étiquettes  rectangulaires,  collées  au  bas  de  chaque 
feuille  d'herbier,  dans  les  deux  coins:  A  gauche  sont  les  indications  données  par  le  collec- 
teur et  le  numéro  qu'il  attribue  à  son  échantillon;  à  droite  est  l'étiquette  de  l'Herbier  du 
Muséum  contenant:  le  nom  de  la  plante  (genre  et  espèce),  le  nom  du  collecteur,  l'endroit  où 
la  plante  a  été  cueillie,  la  date  de  la  récolte. 

Ces  étiquettes  sont  contenues  dans  les  paquets  et  ne  sont  pas  visibles  au  dehors  ; 

2o  Étiquettes  saillantes,  permettent  de  retrouver  rapidement  la  famille,  le  genre 
et  l'espèce. 

Ces  étiquettes  sur  carton  se  reconnaissent  par  leur  couleur  et  par  leur  position  sur 
les  paquets  où  elles  sont  fixées. 

Les  plantes  ont  été  rangées  par  familles  et  par  genres  dans  l'ordre  adopté  par  Th. 
Durand  dans  V Index  Gencruin  Phanerogamonim.  Le  nom  des  familles  est  écrit  en  gros 
caractères  sur  des  étiquettes  bleues  de  grand  format  qui  pendent  du  côté  gauche  des 
paquets.  Les  genres  sont  inscrits  de  même,  sur  des  étiquettes  grises  de  grand  format 
qui  se  trouvent  rangées  sur  la  ligne  médiane  des  paquets.  Sous  le  nom  du  genre  figure  le 
numéro  d'ordre   que   Durand  attribue  à  ce  genre  dans  son  Index. 

Pour  les  espèces,  elles  sont  rangées  par  ordre  alphabétique  dans  chaque  genre. 
Leur  nom  est  inscrit  sur  des  labelles  de  petites  dimensions  qui  sortent  du  côté  droit  des 
paquets.  La  couleur  de  ces  labelles  indique  immédiatement  la  partie  du  inonde  d'où  pro- 
vient l'espèce  indiquée:  s'il  est  blanc,  l'espèce  est  européenne;  s'il  est  jaune,  elle  est  asia- 
tique; s'il  est  bleu,  elle  vient  d'Afrique  ;  vert,  d'Amérique  ;  rouge,  d'Oeéanie.  il  suffit  donc 
d'indiquer  sur  le  labelle  le  nom  de  l'espèce  et  celui  de  son  auteur,  sa  couleur  faisant  con- 
naître son  origine. 

Quelqu'un  veut-il  une  espèce  déterminée,  un  Casearia,  par  exemple?  Il  ouvre 
l'Index  de  Durand,  cherche  le  numéro  d'ordre  qui  correspond  à  ce  genre:  n"  2543,  se 
reporte   dans   l'herbier    à  ce   numéro   des    étiquettes    grises,    trouve    le    genre    et,    à    son 

19 


—  296  — 

ordre  alphabétique,  l'espèce.  Veut-il  toutes  les  espèces  asiatiques  de  ce  genre,  il  n'a  qu'à 
consulter  les  échantillons  porteurs  d'étiquettes  jaunes,  sans  regarder  celles  d'une  autre 
couleur.  Il  a  ainsi  ce  qui  lui  faut  sans  perdre  de  temps. 

Pour  rester  au  courant  des  progrès  incessants  de  la  Science,  chacun  des  genres  nou- 
veaux décrits  depuis  la  publication  de  l'Index  de  Durand  est  inscrit  au  fur  et  à  mesure, 
dès  sa  publication,  en  face  du  genre  de  l'Index  qui  lui  est  le  plus  voisin;  il  figure  dans 
la  collection  avec  le  numéro  de  ce  dernier  genre  suivi  de  la  mention  :  bis,  ter,  etc. 


Le  nouveau  Parc  d'Anvers 

par  Ch.  De  Bosschere. 


I.  —  Coup  d'oeil  rétrospectif. 

11  nous  paraît  intéressant,  avant  d'aborder  l'étude  du  nouveau  Parc,  de  jeter  un 
coup  d'œil  rapide  sur  les  plantations  publiques  d'Anvers  dans  le  courant  du  siècle  passé 
et  du  présent,  afin  de  mieux  se  rendre  compte  de  l'importance  de  la  décision  prise  récem- 
ment  par   l'administration    communale. 

Avant  1859,  à  l'époque  où  la  démolition  de  l'enceinte  espagnole  fut  décidée,  Anvers, 
avec  une  population  d'environ  111,000  habitants,  ne  possédait  intra-muros  que  la 
Place  Verte  plantée  d'ormes  et  le  Jardin  botanique  établi  en  contre-bas  de  la  rue  Léo- 
pold.  Une  partie  des  remparts,  comprise  entre  la  porte  Saint-Georges  et  celle  du  Kipdorp, 
était  arrangée  en  promenade  publique  sous  le  nom  de  «  promenade  du  glacis  ».  Une  allée 
plantée  d'une  double  rangée  d'ormes  contournait  le  fortin  d'Hérenthals  ;  elle  existe 
encore  de  nos  jours  et  longe  les  avenues  Quinten  Massys  et  Van  Eyck. 

Des  sociétés  privées  avaient  leur  jardin:  la  Société  de  Zoologie  créa,  en  1843,  son 
célèbre  jardin  qui,  depuis  cette  date,  n'a  cessé  de  s'agrandir  et  de  s'embellir;  la  Société 
Royale  d'Harmonie,  en  1846,  construisit,  dans  un  grand  jardin  de  la  chaussée  de  Malines, 
son  local  d'été  qui  fut  inauguré  le  7  juin  de  la  même  année  par  le  roi  Léopold  1er.  Ces 
deux  jardins,  à  cette  époque,  étaient  situés  extra-miiros.  Seul,  le  Cercle  Artistique,  Litté- 
raire et  Scientifique  avait,  à  l'intérieur  de  la  ville,  un  jardin  planté  d'arbres  comme  une 
place  publique. 

Le  30  avril  1859,  une  loi  décréta  la  démolition  de  l'enceinte  espagnole  correspon- 
dant au  septième  agrandissement  de  la  cité.  Ce  fut  sous  l'administration  du  bourgmestre 
François  Loos.  Les  travaux  de  construction  de  la  nouvelle  enceinte  furent  entamés  sous 
l'administration  de  son  successeur,  JVl.  J.  C.  Van  Put.  L'ingénieur  en  chef,  M.  Th.  Van 
Bever,  ancien  officier  du  génie,  soumit  en  1862  un  projet  d'agrandissement  de  la  ville 
qui  fut  adopté.  On  créa  le  grand  boulevard  de  ceinture  de  60  mètres  de  largeur,  après 
qu'en  1861    le  boulevard  Léopold  eut  été  livré  à  la   circulation. 

La  lunette  d'Hérenthals  est  transformée  en  un  parc  par  l'architecte  Keilig,  de 
Bruxelles.  Dès  1865,  le  conseil  communal  approuva  le  projet  de  l'ingénieur  en  chef,  rela- 
tif à  des  travaux  d'embellissement  et  d'appropriation  de  terrains,  telles  la  création  d'une 
belle  avenue  reliant  le  boulevard  Léopold  à  la  porte  de  Wilryck  (avenue  qui  n'a  pas  été 
ouverte),  la  transformation  de  la  Pépinière,  etc.  Ce  fut  seulement  en  1874,  sous  le  bourg- 
mestre Léopold  De  Wael,  que  ce  dernier  projet  fut  exécuté  d'après  les  plans  de  l'archi- 
tecte Bruno. 


—  298  — 

Dès  lors,  toutes  les  occasions  favorables  à  la  création  de  plantations  publiques 
furent  saisies  avec  empressement.  Ainsi  se  créent  les  squares  de  la  place  de  la  Commune, 
le  square  de  l'avenue  Marie-Louise,  le  square  de  la  Banque  Nationale,  celui  du  Musée 
des  Beaux-Arts,  les  jardinets  devant  l'Athénée  Royal,  etc.  La  promenade  le  long  du 
chemin  de  fer  Anvers-Bruxelles  fut  complètement  remaniée  à  la  suite  des  importants 
travaux  exécutés  à  cette  ligne.  L'on  créa  une  place  de  jeux  au  Stuyvenberg  et  on  la 
planta  d'arbres.  Aucun  effort  ne  fut  épargné  pour  doter  Anvers  de  plantations  pour  la 
plupart  fleuries.  Seulement,  grâce  à  la  prospérité  inouïe  de  son  commerce,  à  l'augmen- 
tation sans  cesse  croissante  de  sa  population,  depuis  longtemps  déjà  la  métropole  se  trou- 
vait à  l'étroit  dans  son  enceinte  de  1859;  il  fallait  briser  le  cercle  de  fer  qui  l'enserre,  il 
fallait  donner  à  la  ville  une  extension  en  rapport  avec  son  importance  chaque  jour  plus 
marquée;  il  fallait  aussi  procurer  aux  habitants  un  lieu  de  délassement,  un  parc  digne  d'une 
grande  et  riche  cité. 

Si,  en  1860,  la  population  était  jd'environ  111,000  habitants,  elle  se  chiffre  à  pré- 
sent par  plus  de  320,000! 

Le  31  décembre  1909,  en  exécution  de  la  loi  du  31  mars  1906,  on  commençait  la 
démolition  de  l'enceinte  de  1859;  on  s'est  borné  jusqu'à  présent  à  percer  les  remparts  en 
quelques  endroits,  afin  de  faciliter  les  communications  du  centre  avec  les  communes 
suburbaines;  le  reste  suivra. 

L'administration  communale  n'attendit  pas  la  fin  des  travaux  de  délivrance  pour  s'oc- 
cuper de  la  création  d'un  parc  public  digne  d'une  grande  ville  «possédant  des  trésors 
inestimables,  un  passé  historique  glorieux  et  dont  le  fleuve  qui  la  baigne  ne  se  lasse  pas 
de  provoquer  l'admiration  de  celui  qui  le  contemple  ». 

«Cette  situation»,  lisons-nous  dans  le  Bulletin  communal  (no  31,  Rapport  des  com- 
missions réunies  des  travaux  publics,  des  finances,  des  propriétés  communales,  du  conten- 
tieux, des  beaux-arts  et  des  plantations  communales,  au  conseil)  «  a  vivement  préoccupé 
les  pouvoirs  publics,  et,  dans  son  Rapport  au  Roi  du  20  décembre  1907,  contenant  l'ex- 
posé des  motifs  justifiant  la  constitution  de  la  commission  d'études  pour  l'aménagement 
de  l'agglomération  anversoise,  M.  le  Ministre  des  Travaux  publics  insistait  sur  la  nécessité 
de  créer  à  Anvers  de  grands  parcs  publics  et  d'agrandir  à  cette  fin  son  territoire.  » 

«Aussi  cette  commission  institua-t-elle  une  section  spéciale,  qui  s'occupa  exclusive- 
ment de  cette  question,  à  la  solution  de  laquelle  les  représentants  de  la  ville  d'Anvers 
prirent  une  part  prépondérante. 

«Le  souci  de  cette  section  fut  d'abord  de  conserver  à  l'état  de  «respiratoire»  pour 
Anvers  les  vastes  espaces  boisés  et  libres,  s'étendant  au  sud  de  la  ville  dans  la  partie 
la  plus  élevée  et  la  plus  salubre  et  comprenant  la  plaine  de  manœuvres,  le  saillant  de  la 
porte  de  Wilryck,  les  châteaux  du  «  Brandt  »,  de  «  Middelheim  »  et  de  «  Vogelzang  »,  plantés 
des  essences  les  plus  variées  et  qui  forment  un  groupe  de  propriétés  boisées  qu'on  ne 
retrouverait  sur  aucun  autre  point  de  l'agglomération  anversoise.  Un  parc  public  clôturé 
de  90  hectares  de  superficie  pouvait  être  créé  à  cet  endroit,  entouré  d'une  ceinture  d'habi- 
tations d'agrément  présentant  le  caractère  de  parc  habité. 

»  D'accord  avec  le  Collège,  la  section  chargea  M.  l'ingénieur  en  chef,  directeur  de 
la  voirie,  Lemeunier,  de  la  confection  d'un  plan  et  M.  le  directeur  du  service  des  propriétés 


-   299  — 

communales,  taxes,  contentieux  et  cadastre,  Qyselynck,  des  négociations  nécessaires  pour 
arriver  à  sa  réalisation.  » 

«  Après  avoir  pris  connaissance  de  ce  plan,  des  conventions  passées  avec  les  pro- 
priétaires intéressés  et  de  la  correspondance  échangée  avec  les  pouvoirs  publics,  nous 
tenons  à  déclarer  que  nous  nous  sommes  trouvés  en  présence  d'un  projet  complet,  par- 
faitement étudié  et  mis  au  point  dans  tous  ses  détails.  La  ville  acquerrait  la  propi'iété 
Latinie  (château  du  «  Vogelzang  »),  couvrant  une  superficie  de  16  h.  63  a.  14  ca.,  moven- 
nant  3,950,000  francs,  soit  à  raison  de  23  francs  le  m^;  la  propriété  Le  Qrelle  (château 
de  «Middelheim  »),  couvrant  une  superficie  de  51  h.  23  a.  55  ca.,  moyennant  2,700,000  fr., 
soit  à  raison  de  fr.  5.27  k  m-;  une  partie  importante  de  la  propriété  délia  Faille  (château 
du  «  Brandt  »),  d'une  superficie  approximative  de  48  h.  à  raison  de  fr.  5.50  le  m^  ;  le  saillant 
de  la  porte  de  Wilryck  et  la  partie  attenante  des  remparts,  d'une  superficie  d'environ  30  h., 
à  raison  de  4  francs  le  m-;  la  plaine  de  manœuvres  et  l'ancien  fort  qui  la  sépare  du  rem- 
part,  d'une   superficie    d'au  delà   de   40   h.,   à  raison  de  5  francs  le  m^.  » 

«  Le  parc  public  clôturé,  avec  pelouses  et  plaines  de  jeux,  aurait  une  superficie  de 
90  hectares,  comprenant  toutes  les  parties  intéressantes  à  conserver  des  dites  propriétés; 
le  surplus  serait  converti  en  parc  habité;  les  lots  de  terrains  à  revendre  n'auraient  pas 
une  superficie  inférieure  à  1,000  m^,  et  toutes  les  clauses  à  imposer  aux  acquéreurs  pour 
conserver  à  ce  quartier  son  caractère  de  parc  habité  ont   été  prévues.  » 

«  Des  conventions  particulières,  intervenues  avec  les  propriétaires  d'immeubles  con- 
tigus  au  parc,  assurent  la  conservation  de  l'aspect  actuel  de  ces  domaines  et  donnent  à  la 
Ville  un  droit  de  préférence  à  l'acquisition  de  ces  propriétés.  » 

Nous  avons  jugé  indispensable  de  reproduire  ces  passages  du  Rapport  adressé  au 
Conseil,  afin  que  le  lecteur  puisse  juger  de  la  façon  dont  cette  création  a  été  amorcée  et 
conduite   à  bonne   fin. 


II.  —  Le  domaine  "  Vogelzang  „ 

Le  domaine  «  Vogelzang  »  (superficie:  16  h.  63  a.  14  ca.),  est  entouré  actuellement 
d'une  clôture  en  bois.  L'entrée  se  trouve  sur  la  chaussée  qui  le  sépare  de  la  plaine  de 
Wilryck;  le  tramway  électrique  a  son  point  terminus  quelques  pas  plus  loin,  au  café- 
restaurant  connu  de  tout  Anvers  sous  le  nom  de  «  Dikke-Mee  ». 

La  grille  d'entrée  du  «Vogelzang»  franchie,  on  a,  à  sa  gauche,  une  maisonnette 
servant  provisoirement  de  demeure  au  gardien  de  la  propriété.  Face  au  visiteur,  cinq 
immenses  hêtres  de  toute  beauté  semblent  monter  la  garde;  il  s'en  trouve  de  pareils  en 
nombre  dans  les  deux  autres  domaines.  Les  exemplaires  séculaires  de  la  chaussée  de 
Wilryck  ou,  comme  on  l'appelle  communément,  la  drève  du  Dikke-Mee,  sont  de  dimen- 
sions exceptionnelles  et  il  n'en  existe  nulle  part  de  pareils  dans  les  «nvirons  de  la  ville. 
Le  hêtre  est  l'essence  dominante  dans  les  propriétés  constituant  le  nouveau  parc;  elle  y 
est  chez  elle  et  forme  partout  des  fûts  élancés  d'une  belle  hauteur. 

En  suivant  l'avenue  à  quadruple  rangée  de  hêtres,  nous  serons  conduits  à  une 
grande  place  gazonnée  ;  à  gauche,  une  partie  négligée  où  fut  organisée,  il  y  a  quelques 
années,  une  exposition,  et  un  grand  potager  avec  des  arbres  fruitiers  de  plein  vent  et  des 


—  3oo  — 

pêchers  en  espalier  le  long  d'un  mur;  il  s'y  trouve  également  quelques  serres  où  se 
cultivent  des  primeurs.  Toute  cette  partie  devra  être  aménagée  et  mise  en  concordance 
étroite  avec  les  travaux  dont  nous  aurons  à  nous  occuper  ultérieurement.  Ici  aussi,  de 
beaux    arbres,    notamment  des  maronniers  de  l'Inde,  des  hêtres,  des  robiniers,  etc. 

A  droite,  une  vaste  cour  gazonnée,  avec,  des  deux  côtés,  des  dépendances,  construc- 
tions en  briques  ayant  servi  ou  servant  encore  de  demeure  au  jardinier,  d'écurie,  d'étable,  etc. 
Elles  ont  du  caractère,  de  même  que  le  château  qui  s'élève  au  fond  de  la  pelouse. 
Celui-ci  a  sa  façade  principale  orientée  vers  l'ouest;  nous  avons  en  face  de  nous  la 
façade  latérale  donnant  sur  le  nord.  Devant  celle-ci  et,  un  peu  à  droite,  se  profile  avec 
majesté  un  cèdre  du  Liban,  arbre  caractéristique  dont,  au  cours  de  notre  promenade, 
nous  rencontrerons  plusieurs  spécimens.  Celui-ci  a  une  couronne  d'une  vingtaine  de 
mètres  de  diamètre;  du  côté  du  château,  ses  branches  s'étalent  à  un  mètre  du  sol.  Peu 
d'arbres,  mieux  que  le  cèdre  du  Liban,  prêtent  à  un  paysage  autant  de  caractère.  Les 
Anglais  l'ont  compris  à  merveille;  ils  l'ont  planté  dans  tous  leurs  parcs,  dans  ceux  de 
Londres  notamment. 

Devant  la  dépendance  de  droite  se  dressent  d'énormes  tilleuls;  au  coin  de  l'autre, 
des  hêtres  très  élevés. 

L'ensemble  de  cette  partie  du  parc  avec  ses  trois  bâtisses  et  ses  grands  arbres  nous 
ramène  en  plein  XVIlIe  siècle  et  produit  une  impression  agréable  sur  le  visiteur,  le  prédis- 
pose au  calme  et  à  la  pleine  jouissance  d'une  promenade  à  travers  un  domaine  oii  la  végé- 
tation crée  un  cadre  d'une  réelle  beauté. 

Remarquons  en  passant  qu'une  serre  en  rotonde  est  accolée  à  la  bâtisse  de  droite 
et  fait  tache  dans  le  pittoresque  ensemble;  elle  pourra  disparaître  d'autant  plus  facilement 
qu'elle  est  dans  un  état  vétusté. 

La  façade  principale  du  château  est  d'une  grande  simplicité.  La  végétation  en  le 
domaine  que  nous  visitons  domine  tout  et  doit  continuer  à  occuper  le  premier  rang;  les 
constructions  doivent  rester  au  second  plan.  L'architecte  de  ce  domaine  l'avait  parfaite- 
ment compris;  la  Ville  s'efforcera  de  maintenir  cet  état. 

Devant  la  maison  blanche  aux  volets  clos  s'étend  ime  énorme  pelouse;  la  vue  dont 
on  jouit  d'ici  est  superbe,  le  soir  surtout  quand  le  couchant  se  colore  de  ses  teintes  vde 
feu  et  crée  un  admirable  fond  à  ce  magnifique  tableau  naturel. 

A  certains  moments,  nous  avons  vu  des  vaches  paître  sur  la  vaste  pelouse:  coup 
d'oeil  pittoresque  qui  fait  espérer  qu'on  trouvera  moyen  d'animer  cette  pelouse  par  la  pré- 
sence de  quelques  animaux.  D'aucuns  ont  suggéré  l'idée  de  créer  dans  le  nouveau  Parc  un 
parc  aux  daims  ou  aux  cerfs;  elle  nous  semble  mériter  l'attention  des  autorités.  Toutes  les 
pelouses  existantes  pourront  en  tout  cas  être  foulées  par  les  pas  des  promeneurs;  les 
enfants  pourront  s'y  ébattre  librement. 

Laissons  le  château  à  notre  droite  et  engageons-nous  plus  loin  dans  le  parc;  des 
tilleuls,  des  platanes,  des  peupliers  d'Italie,  quelques  aubépines,  des  sapins,  des  ormes, 
étoffent  le  paysage. 

Le  taillis  couvre  l'espace  compris  entre  le  chemin  où  nous  nous  trouvons  et  la  clô- 
ture du  côté  du  fortin;  un  ruisseau  coule  à  l'ombre  des  futaies;  le  sol  y  est  frais  et  cou- 
vert d'un  tapis  de  toute  fraîcheur  brodé  des  jolies  fleurs  étoilées,  luisantes,  des  ficaires 


—  3oi   — 

et  des  toutes  gracieuses  anémones  des  bois:  un  vrai  coin  de  forêt  fleuri.  Ce  ruisseau  peu 
profond  prend,  un  peu  plus  loin,  quelque  allure;  un  pont,  en  mauvais  état,  est  jeté  par- 
dessus. 

Un  énorme  marronnier  voisine  avec  le  cours  d'eau;  ses  branches  couvrent  un  espace 
d'au  moins  75  mètres  carrés  ;  celui-ci  nous  paraît  tout  désigné  pour  servir  de  lieu  de  repos 
aux  promeneurs.  Un  tilleul  au.x  grosses  branches  capricieusement  tordues  s'offre  ensuite 
aux  regards  et,  grâce  à  un  caprice  d'amateur  peut-être,  un  pin  passe  son  tronc  droit  et 
rigide  à  travers  la  couronne  de  ce  tilleul  pour  épanouir  son  sommet  au-dessus  du  sien. 


M^l'\n. 


4-  V      '-1 


Dans  le  parc  du  «  Vogelzang  ». 


Des  peupliers  du  Canada  énormes,  des  massifs  de  thuya  et  de  lilas,  de  beaux  hêtres 
plantés  en  quinconce,  des  troncs  argentés  de  bouleaux,  des  bosquets  de  rhododendrons 
partout  toujours  des  essences  forestières  isolées  ou  plantées  en  groupe,  le  gazon  parsemé 
d'anémones  des  bois,  un  mince  ruisseau  bourbeux,  puis,  le  terrain  monte  doucement  et 
à  chaque  pas,  des  points  de  vue  magnifiques.  Ceux-ci,  d'ailleurs,  se  multiplient  à  souhait 
tous  les  accidents  de  terrain,  toutes  les  belles  silhouettes  d'arbres,  toutes  les  construc 
tions,  ainsi  que  les  environs  du  domaine,  ont  servi  de  prétextes  à  l'ouverture  d'échappées 
qui  forment  un  des  charmes  d'une  promenade  à  travers  le  parc  de  «Vogelzang». 

Un  pavillon  circulaire  s'élève  au  haut  du  chemin  montant.  De  ce  pavillon,  la  vue 
sur  le  parc  est  une  des  plus  belles,  et  il  s'ouvre  aussi,  dans  la  direction  du  sud,  une  per- 
spective  sur   la    verte   prairie,   sur   l'allée   face    au    château    Kreglinger,    sur    des    champs 


—  3o2  — 

labourés,  et  dans  le  lointain  s'aperçoit  le  château  du  «  Middelheim  ».  Le  tout  fera  partie 
du  nouveau  parc  et,  par  conséquent,  sera  aménagé  pour  obtenir  un  ensemble  harmonieux. 
Nous  côtoyons,  en  la  dominant,  la  route  de  Wilryck  et  apercevons,  plus  loin,  là  où 
le  chemin  se  retrouve  au  niveau  général  du  parc,  dans  une  des  parties  les  plus  boisées, 
entre  les  troncs  de  hêtres  très  élancés,  un  chalet  rustique,  passablement  délabré,  mais 
très  pittoresquement  niché  dans  un  cadre  très  fouillé,  qui,  l'été,  sera  d'un  vert  réjouissant. 
Il  faudrait  le  reconstruire,  en  respectant  son  aspect  actuel;  il  pourrait  servir  de  «Trink- 
halle  »,  et,  en  tout  cas,  il  serait  une  attraction  pour  le  promeneur,  d'autant  mieux  qu'il  est 
placé  de   manière   à  être  vu  de   différents  endroits  du  domaine. 


Vue  dans  le  parc  du  «  Vogelzang 


Les  chemins  et  les  sentiers,  dans  cette  partie  sud  de  «Vogelzang»,  de  même  que 
les  espaces  plantés  d'arbres,  sont  couverts  de  cette  jolie  mousse  émeraude  comme  d'un 
tapis  de  velours  aux  reflets  changeants.  Cela  fait  si  bien,  surtout  quand  le  soleil  s'y  joue 
et  y  crée  les  multiples  images  fantasques  faites  d'ombres  et  de  lumière. 

Non  loin  de  là,  un  cèdre  du  Liban,  puis  encore  des  futaies  de  hêtres  et  de  tilleuls, 
des  chênes  aussi,  et,  isolé  superbement,  encore  un  magnifique  cèdre  qu'on  ne  saurait  trop 
admirer.  Mais  que  sont  tous  ces  arbres  en  présence  de  ce  hêtre  formidable  qui,  à  lui 
seul,  couvre  un  espace  d'au  moins  800  mètres  carrés!  Son  tronc  monumental  est  un  pié- 
destal, auquel  les  puissantes  racines  tortueuses  rampant  autour  du  pied  comme  de  gigan- 
tesques serpents  entortillés,  font  un  soubassement   d'une   altière   beauté.   La   circonférence 


—  3o3  — 

de  leur  masse  mouvementée  mesure  une  vingtaine  de  mètres.  La  couronne  que  supporte  le 
massif  piédestal  étend  ses  bras  moueux  à  une  vingtaine  de  mètres  de  haut;  il  en  est  qui, 
las  d'années  peut-être,  se  couchent  sur  le  sol;  d'autres  même  s'y  sont  ancrés  en  poussant 
des  amarres,  puis  se  sont  redressés  et  ont  poussé  d'audace  jusqu'au  point  de  vouloir,  à 
leur  tour,  devenir  des  sujets  indépendants.  Il  y  a  ici  un  emplacement  excellent  pour  des 
bancs  où  une  centaine  de  promeneurs  pourront  se  livrer  à  la  contemplation  des  merveilles 
de  la  végétation,  dont  l'arbre  qui  le  protégera  contre  les  ardeurs  du  soleil,  est  un  spécimen 
unique. 

De  sous  ce  monument  végétal,  le  regard,  oîi  qu'il  plonge,  aperçoit  des  points  inté- 
ressants; là-bas,  la  verte  pelouse  avec  le  château  et  le  cèdre  du  Liban,  au  fond,  le  pavil- 
lon à  colonnes  caché  en  partie  dans  la  verdure  ou  bien  le  chalet  rustique  qui  se  devine, 
d'un  autre  côté,  dans  les  fouillis  de  ramures. 

C'est  vraiment  à  regret  qu'on  reprend  le  chemin  vers  la  sortie;  il  fait  si  délicieu- 
sement bon  vivre  ici  qu'on  y  prolongerajt  volontiers  le  séjour.  Quel  charme  y  trouve- 
ront plus  tard  nos  concitoyens! 

III.  —   Le  domaine  du  **  Brandt  „. 

Le  domaine  <  deii  Brandt  >  est  immense  et,  comme  il  est  indiqué  dans  le  Rapport 
au  Conseil  >,  ce  n'est  qu'une  partie  d'une  étendue  de  48  hectares  qui  fera  partie  du  parc 
public. 

L'auberge  du  «  Dikke  Mee  »,  formant  le  coin  du  très  grand  domaine  de  Al.  dclla 
Faille,  fera  place  à  un  beau  restaurant. 

Une  large  trouée  faite  quelques  pas  plus  loin,  dans  les  taillis,  indique  la  direction 
que  prendra  le  prolongement  de  la  ligne  du  tramway  n"  5.  Celle-ci  devra  aboutir  au 
«  Bist  ». 

Immédiatement  au  delà  de  cette  nouvelle  voie  commence  le  domaine  de  la  ville  cjui 
contourne  la  propriété  privée  de  M.  Kreglinger  et  celle  de  M.  C.-Q.  Grisar,  pour  revenir 
ensuite  à  la  route  de  Wilryck.  Le  parc  sera  séparé  du  beau  domaine  de  M.  Kreglinger  par 
une  allée  pour  cavaliers.  Bien  que  n'étant  pas  située  entièrement  sur  la  propriété  urbaine, 
cette  superbe  avenue  sera  publique.  Ceux  qui  la  connaissent  reconnaîtront  avec  nous 
qu'elle  sera  une  des  artères  les  plus  pittoresques  du  parc.  S'engager  dans  cette  galerie,  dont 
le  dôme  feuillu  est  formé  par  une  double  rangée  de  chênes,  sera  se  plonger  du  coup  au  sein  des 
délices  qu'offre,  si  intensément,  le  domaine  du   «  Brandt  ». 

Sur  la  gauche  de  cette  allée,  on  remarque  d'abord  une  plantation  de  beaux  coni- 
fères, des  constructions  en  briques  rouges,  puis  la  propriété  privée  est  entourée  d'une 
berge  plantée  de  tilleuls  taillés  de  manière  que  l'ensemble  forme,  l'été,  un  rideau  de 
verdure,  l'hiver,  une  succession  de  troncs  aux  têtes  grosses  et  bosselées. 

11  faut  s'arrêter  au  bout  de  ce  rideau  de  tilleuls  pour  jeter  un  coup  d'cril  d'ensemble 
sur  l'immense  forêt  qui  s'ouvre  devant  vous.  Bien  différent  est  l'aspect,  totalement  même,  et 
c'est  ce  qui,  à  nos  yeux,  en  fait  le  principal  mérite.  C'est  bien  une  forêt  peuplée  de  hêtres, 
toujours  des  hêtres,  et  dont  la  vue  pourtant  ne  se  lasse  point,  tant  leur  aspect  est 
majestueux. 


—  3o4  — 

Poursuivons  notre  promenade,  laissant  à  notre  droite  une  avenue  de  jeunes  hêtres 
menant  à  la  plaine  de  manœuvres,  et  longeons  la  limite  méridionale  de  la  propriété  Kreg- 
linger,  montons  sur  la  berge  du  large  fossé  qui  l'enclôt,  et  plongeons  un  regard  indiscret 
dans  le  jardin  privé,  ce  qui  ce  fait  aisément  à  présent  que  les  feuilles  commencent  à  peine  à 
pousser.  La  vue  est  belle;  au  fond,  le  château  se  profile  sur  un  gigantesque  rideau  <l'arbres; 
l'avant-plan  est  composé  d'une  pelouse  soigneusement  tondue  parsemée  de  jolis  arbustes 
variés  et  de  corbeilles  qui  attendent  des  fleurs. 

L'avenue  que  nous  suivons  est  interrompue  à  hauteur  du  château  par  un  espace 
circulaire  à  découvert;  dans  le  prolongement  de  l'axe  de  la  propriété  de  M.  Kreglinger,  une 


Une  avenue  du  «  Brandt 


superbe   avenue   à  quadruple   rangée   de   hêtres  se   profile  à  perte  de  vue   pour  aboutir  à 
la  rue  des  Bouleaux. 

Alors  que  nous  ne  nous  y  attendions  guère,  nous  voilà  à  l'jntrée  d'une  partie  entiè- 
rement dissemblable  de  celle  que  nous  venons  de  traverser.  Notre  photogravure  en  rend 
parfaitement  l'aspect  pittoresque.  C'est  un  coin  combiné  en  style  paysager.  Nous  nous  rap- 
pelons de  suite  le  «  Vogelzang  »  créé  dans  ce  même  genre.  Ici,  cependant,  la  création  est 
de  date  plus  récente.  Elle  est  l'œuvre  de  M.  Fuchs,  de  Bruxelles,  une  des  plus  réussies  de 
cet  architecte-paysagiste.  Les  nombreux  exemplaires  de  la  variété  américaine  du  sorbier  des 
oiseleurs  avec  ses  énormes  grappes  de  baies  orangées  succédant  à  la  belle  floraison,  ainsi 
que  les  non  moins  nombreuses  aubépines,  y  font    merveille.    Il  y  a    des   groupes   importants 


—  3o5  — 

d'arbustes  à  fleurs  Weigelia,  lilas,  Deutzia,  baguenaudiers,  althées,  Ribes,  etc.,  qui.  rétc, 
font  de  cette  partie  du  domaine  un  beau  jardin  fleuri.  Le  fond,  avec  la  construction  en 
briques  rouges  surmontée  d'une  flèche  élancée  et  frêle  —  on  la  connaît  sous  le  nom  de 
«  la  chapelle  »  —  la  maison  de  campagne  de  M.  Kreglinger,  les  plantations  de  tous  genres 
forment  un  ensemble  auquel  la  belle  nappe  d'eau  sert  d'avant-plan.  Dans  la  direction  opposée, 
l'on  découvre  une  ferme  avec  ses  dépendance?  qui  se  trouve  non  loin  de  là,  un  peu  sur  la 
gauche,  le  clocher  de  l'église  de  Wilryck  et  les  ailes  de  deu.\  moulins  à  vent  dont  il  fau- 
drait  dans  l'intérêt   du  pittorcsciuc,   pouvoir   empêcher  la   disparition. 

Ce   coin   est   si  pittoresquement   attrayant   qu'on   aurait    quelque   peine  à  trouver   inm 


Vue  du  domaine  «  Den  Brandt  » 


pendant  dans  les  environs  d'Anvers.  Il  sera  pourtant  embelli  encore  par  une  construction 
que  M.  C.-G.  Qrisar  compte  élever  au  bord  de  l'étang. 

Nous  arrivons  enfin  à  ce  que,  en  pays  flamand,  l'on  désigne  sous  le  nom  de  <  Star  >, 
une  clairière  d'où  partent  une  série  d'avenues  rectilignes.  Nous  trouvons  ici  les  plus  beaux 
spécimens  de  hêtres  et,  mieux  qu'ailleurs,  nous  reconnaissons  l'imposante  simplicité  de  la 
ligne  droite,  en  longueur  et  en  hauteur. 

Une  autre  avenue  est  plantée  de  quatre  rangées  de  chênes  d'Amérique  à  l'ample 
feuillage  qui,  à  l'automne,  se  colore  si  artistiquement  de  tons  rouge  sang  et  de  cuivre 
diversement  nuancés. 


—  3o6  — 

En  nous  écartant  un  peu  de  l'endroit  où  nous  foulons  le  sol  à  présent,  nous  aper- 
cevons une  série  de  piquets  aux  couleurs  anversoises;  elles  limitent  le  parc  proprement 
dit  et  indiquent  la  direction  du  futur  boulevard  circulaire. 

Nous  prenons  la  longue  avenue  qui  traverse,  du  sud  au  nord,  tout  le  parc  de  délia 
Faille  et  qui,  au  delà,  prolongée  et  élargie  jusqu'à  concurrence  de  80  mètres,  coupera  droit 
à  travers  la  plaine  de  manœuvres  pour  aboutir  au  quartier  du  Sud;  nous  nous  retrouvons 
sur  la  grande  route  en  face  des  séculaires  hêtres. 

Nous  poursuivons  notre  route  vers  Wilryck  et,  arrivé  à  hauteur  du  «  Nachtegaals- 
hoek  »,  prenons  à  gauche  par  la  très  jolie  drève  Le  Grelle  pour  arriver  au  troisième 
domaine   de  la   ville,   le   .;  Middelheim  v. 


Vue  dans  le  domaine  «  Middelheim 


IV. 


Le  domaine  du  "  Middelheim  ,,. 


Il  ne  faut  pas  pénétrer  profondément  dans  ce  domaine  pour  se  faire  une  idée  de  sa 
valeur.  Voici,  tout  d'abord,  sept  rangées  de  hêtres  de  belle  envergure,  allant  jusqu'au 
fond  de  la  propriété.  La  septième  comprend  les  exemplaires  les  mieux  développés;  leur 
couronne  a  surtout  une  remarquable  ampleur  du  côté  du  fossé.  Rien,  de  ce  côté,  n'a 
contrarié  le  développement  des  branches;  elles  s'inclinent  élégamment  vers  le  sol  et  for- 
ment, au-dessus  du  large  chemin,  un  dôme  puissant  de  ramures  enchevêtrées. 


—  3o7  — 

De  l'autre  côté  du  fossé,  qui  décrit  une  jolie  courbe  pour  arriver  devant  le  château, 
d'énormes  massifs  de  rhododendrons  produisent  en  toute  saison  un  effet  très  pittoresque, 
renforcé  par  des  vues  sur  le  pont  avec,  en  été,  sa  gaie  garniture  florale,  et  par  un  pavil- 
lon qui  occupe  le  coin  de  ce  tableau  agreste. 

Le  château  se  voit  de  la  route;  il  est  entouré  d'un  fossé  et  relié  au  parc,  sur  les 
deux  côtés  latéraux,  par  un  pont.  Il  est  de  style  Louis  XVI  et  a  du  caractère. 

Pénétrons  dans  le  domaine;  il  y  a  deux  entrées,  nous  choisissons  la  première.  A 
gauche,  une  serre  en  fer,  délabrée;  à  droite,  un  pont  sur  le  fossé  qui  décrit  une  courbe 
autour  du  château  et  une  partie  du  parc;  une  nouvelle  grille  avec  une  porte  en  fer  et  nous 


Le  château  de  «  Middelheim 


voilà  dans  le  cœur  de  la  place.  Des  constructions  à  droite  et  à  gauche,  en  mauvais  état; 
quatre  grands  tilleuls  alignés  en  travers  de  la  cour,  puis  un  nouveau  pont,  flanqué  des  deux 
côtés  de  lilas  et  de  coignassiers  du  Japon;  nous  nous  trouvons  derrière  le  château  sur 
un  terre-plein  en  forme  de  demi-cercle.  De  puissants  massifs  de  rhododendrons  barrent  la 
\ue  d'un  côté,  tandis  que  de  l'autre  quelques  arbres  et  arbustes  y  font  face. 

De  cet  endroit,  l'on  jouit  d'une  belle  vue  sur  le  parc  étoffé  d'une  grande  variété  de 
beaux  hêtres,  de  massifs  de  rhododendrons  et  d'azalées,  de  bouleaux,  de  grands  pins, 
mélèzes  et  cèdres  du  Liban.  Au  fond  du  parc,  un  épais  rideau  de  grands  êtres  limite  la 
partie   paysagère   de   l'ancienne  propriété   Le    Qrelle. 


—  3o8  — 

Nous  voici  dans  la  partie  sise  au  delà  du  fossé,  oii  ce  sont  encore  quelques  beaux 
arbres  qui  s'offrent  à  nos  regards  investigateurs.  Un  énorme  cèdre  du  Liban  mérite  toute 
notre  attention:  tronc  superbe  dont  un  lierre,  bien  vieux,  a  littéralement  pris  possession; 
ses  tiges  se  sont  pour  ainsi  dire  incrustées  dans  Técorce  crevassée;  les  puissantes  branches 
horizontales  du  colossal  arbre  orné  de  ce  lierre,  s'étalent  à  des  huit,  neuf  mètres  de  dis- 
tance et  ombragent  un  espace  oii  il  y  aura  lieu  de  créer  un  reposoir. 

Les  berges  de  l'étang  sont  garnies  de  grands  massifs  de  rhodendrons  que  surplombent 
de  sombres  épicéas.  Plusieurs  troncs  d'arbres  sont  garnis  d'une  ample  masse  mouvante 
de  lierre;  quelques-uns  de  ces  troncs  ont  cessé  de  vivre. 

Nous  repassons  une  seconde  fois  le  premier  pont,  cette  fois  pour  nous  diriger  vers 
le  fond  du  domaine  tout  entier  planté  de  hêtres  séculaires.  Derrière  le  fossé,  une  seconde 
partie,  celle  que  nous  avons  jugée  si  belle,  vue  de  la  route.  Les  arbres  y  sont  très  élancés, 
trop  serrés  malheureusement;  leur  nombre  trop  grand  pour  l'espace  dont  ils  disposent  a  nui 
à  leur  vigueur  ;  plusieurs  même  sont  morts.  De  cette  magnifique  futaie  de  hêtres,  l'on  a,  en 
différents  endroits,  de  très  jolies  échappées  sur  les  champs  d'alentour  parsemés  de  fermes 
aux  toits  rouges  se  projetant  violemment  sur  le  vert  des  cultures. 


V.  —  Résumé  en  guise  de  conclusion. 

Résumons  maintenant  nos  impressions. 

Le  «  Vogelzang  »  et  le  «Middelheim»  sont  des  parcs  paysagers,  le  premier,  dans 
toute  son  étendue,  le  second,  en  majeure  partie.  Le  pourtour  de  celui-ci  a  un  peu  le 
caractère  du  «  Brandt  »  oîi  nous  trouvons  un  point  de  transition. 

La  partie  du  «  Brandt  »  à  incorporer  dans  le  parc  ne  renferme  aucune  construction, 
les  deux  autres  domaines  ont  chacun  un  château  datant  à  peu  près  de  la  même  époque  ; 
celui  du  '  Vogelzang  »  se  trouve  au  milieu  de  vastes  pelouses,  celui  du  «  Middelheim  »  est 
entouré  d'un  fossé. 

Dans  les  trois  parcs,  il  y  a  des  pièces  d'eau,  mais  leur  superficie  nous  paraît  de 
beaucoup  trop  petite. 

Dans  les  trois  parcs,  les  beaux  arbres  ne  font  point  défaut;  ils  sont  les  principaux 
éléments  du  musée  végétal  à  l'air  libre. 

En  reliant  les  trois  parcs  entre  eux,  par  l'aménagement  des  terrains  sis  en  dehors 
de  leurs  limites  et  acquis  par  la  Ville,  il  est  de  toute  évidence  que  la  métropole  commer- 
ciale pourra  être  dotée  d'un  superbe  parc  public. 

VI.   —   L'aménagement  général  des  terrains. 

Au  point  où  nous  en  sommes  arrivés,  nous  pouvons  nous  faire  une  idée  convenable 
des  trois  domaines  qui  formeront  le  fond  du  nouveau  Parc;  nous  pouvons  ainsi  mieux 
nous  rendre  compte  de  ce  qu'il  faudrait  exécuter  pour  arriver  à  un  ensemble  harmonieux 
et  grandiose.  Les  lignes  que  nous  consacrons  à  cette  très  importante  partie  des  travaux 
n'ont  d'autre  but  que  de  provoquer  l'attention  des   hommes   compétents   sur    la    portée   du 


—  3o9  — 

problème,  de  solliciter  le  concours  de  leurs  connaissances  spéciales  en  la  matière  et  de 
faire  appel  à  leur  expérience.  Nous  avons,  à  Anvers,  le  bonheur  de  posséder  à  la  tête  du 
département  des  Beaux-Arts  et  des  Plantations  publiques,  un  artiste  soucieux  de  la  grandeur 
de  la  cité,  M.  l'Échevin  F.  Van  Kuyck  ;  nous  pouvons  donc,  en  toute  confiance,  espérer  que 
les  études  et  les  investigations  auxquelles  se  livrent  les  partisans  d'un  superbe  parc  feront 
connaître  tous  les  desiderata  de  la  population  et  que  ces  études  aideront  M,  l'Échevin  dans 
l'élaboration  d'un  plan  général  qui,  nous  le  souhaitons  ardemment,  recevra  l'approbation 
unanime  de  tout  Anvers. 

Avant  de  passer  à  l'exposé  des  idées  conçues  et  des  projets  à  suggérer,  il  nous 
faut  attirer  l'attention  des  lecteurs  sur  le  caractère  que    doit  offrir  un  parc  public. 

Le  parc,  pour  répondre  au  but  pour  lequel  il  est  créé,  et  pour  justifier  les  lourds 
sacrifices  que  l'administration  communale  s'est  imposés,  doit  attirer  la  foule,  doit  être 
populaire. 

De  tout  temps  on  s'est  plaint  de  ce  que  le  i^arc  actuel  (la  lunette  d'Hérenthals 
transformée)  n'est  pas  fréquenté,  ou  trop  peu,  ou  mal. 

Quelle  en  est  la  cause,  ou  mieux,  quelles  en  sont  les  causes,  car  elles  doivent  être 
multiples? 

Quiconque  ne  connaît  pas  la  nature,  n'a  pas  appris  à  en  apprécier  les  beautés,  ne 
saurait  l'aimer.  La  majorité  de  nos  concitoyens  nous  semble  être  dans  ce  cas. 

Le  parc  actuel,  un  des  plus  beaux  en  son  genre,  affecte  le  caractère  de  parc  privé 
d'un  riche  seigneur;  le  peuple  n'y  est  pas  chez  lui. 

11  n'y  a,  dans  le  parc  actuel,  aucune  attraction  pour  le  peuple;  rien  ne  l'y  retient,  il 
ne  fait  qu'y  passer  quand  la  nécessité  l'y  corttraint. 

Le  bourgeois  paisible  ne  s'y  sent  pas  à  l'aise  et  souffre  de  la  fréquentation  du  parc 
par  des  individus  peu  recommandables. 

Donc,  il  faut  apprendre  au  public  à  se  rendre  au  parc,  il  doit  y  trouver  des  distrac- 
tions de  tous  genres,  il  doit  s'y  savoir  en  toute  sécurité. 

Ce  principe  posé,  voyons  quelles  sont  les  grandes  lignes  déjà  arrêtées;  indiquons  au 
courant  de  notre  revue  ce  que  nous  croyons  qu'il  serait  avantageux  de  faire. 

Qu'on  veuille  bien  remarquer  combien  étroitement  et  magnifiquement  le  Parc,  com- 
plètement aménagé,  sera  relié  au  centre  de  la  ville.  Les  grandes  avenues  actuelles  conduisent 
au  Parc  de  Keilig,  on  prend  par  la  place  Loos,  l'avenue  Charlotte,  le  boulevard  Léopold 
avec  le  joli  square  Boduognat,  pour  aboutir  à  la  Pépinière.  D'ici  l'on  choisira  une  des 
deux  voies  pour  arriver  au  nouveau  Parc.  N'est-ce  pas  magnifique?  Alors,  les  remparts 
actuels  disparus,  ces  voies  aboutiront  au  Parc  dans  des  conditions  qu'il  reste  à  définir, 
mais  qu'il  est  facile  à  concevoir.  Sur  la  gauche  se  trouve  le  fortin  VII,  qui  devient  pro- 
priété de  la  ville  et  qui  sera  probablement  conservé  en  tant  que  butte  et  fossé.  Il  est  évident 
qu'on  pourra  utiliser  cette  butte  pour  y  établir  un  belvédère  ou,  tout  au  moins,  pour  en 
aménager  le  point  culminant  de  telle  façon  qu'il  permette  au  promeneur  de  jouir,  de  là-haut, 
d'un  coup  d'œil  étendu  embrassant  une  bonne  partie  du  nouveau  Parc  et  des  travaux  qui 
seront  exécutés  sur  les  terrains  militaires  désaffectés.  Il  va  de  nombreux  exemples  d'appro- 
priation d'anciens  travaux  militaires,  pour  faire  comprendre  que  ce  fortin  VU  pourra  jouer 
un  rôle  marquant  dans  la  création  du  nouveau  Parc. 


—  3io  — 

A  droite,  un  autre  fortin,  et,  entre  les  deux,  de  vastes  terrains  traversés  par  la 
chaussée  et  une  ligne  de  tramway. 

Nous  débouchons  de  là  dans  la  partie  du  domaine  «  Vogelzang  »  comprenant  un 
terrain  laissé  à  l'abandon  et  un  jardin  potager;  un  habile  architecte-paysagiste  pourra 
ici  immédiatement  donner  la  mesure  de  son  talent.  Il  pourra  concevoir  grandement, 
l'espace  le  lui  permet. 

Les  trois  domaines  que  nous  avons  décrits  sont,  nous  croyons  l'avoir  bien  mis  en 
lumière,  des  propriétés  de  caractère  privé,  constituant,  chacun,  un  tout  complet.  Or,  il  faut 
les  fondre  en  un  vaste  ensemble,  leur  faire  perdre  ce  caractère  particulier;  songer,  avant 
tout  aux  lignes  et  aux  belles  perspectives;  il  faudra,  pour  cela,  voir  grand,  aussi  bien 
pour  les  parties  que  pour  l'ensemble.  Lorsque  les  travaux  d'appropriation  seront  terminés, 
il  ne  doit  plus  y  avoir  ni  «  Vogelzang  »  ni  «  Middelheim  »,  mais  des  sections  ayant  un 
certain   caractère  particulier,  participant  parfaitement  aux  allures  de  l'ensemble. 

Les  limites  ouest  et  nord-ouest  du  «  Vogelzang  »  touchant  à  la  grande  route  qui  sera 
élargie  de  ce  côté,  il  y  aura  à  modifier  le  tracé  actuel,  ce  qui  se  fera  sans  nuire  à  l'as- 
pect actuel.  Du  côté  de  l'est,  la  propriété  Latinis  touche  au  glacis  des  fortifications  et 
devra  être  remaniée  complètement;  c'est  là  que  nous  rencontrons  le  fossé  qui,  probable- 
ment, sera  mis  en  communication  directe  avec  celui  du  fortin  VII  ;  en  outre,  il  faudra  le 
raccorder  au  ruisseau  qui  se  trouve  au  nord  de  la  propriété,  lequel,  à  son  tour,  pourrait 
aller  rejoindre  les  fossés  de  «  Middelheim  ». 

En  examinant  le  terrain,  l'on  constate  qu'il  y  a  un  espace  libre,  considérable,  sis  entre 
le  «Vogelzang»  et  le  «Middelheim»;  il  y  a  là  des  prairies  et  des  terres  labourées.  Elles 
sont  coupées  par  une  avenue  perpendiculaire  à  la  grande  route  désignée  sur  le  plan  sous 
le  nom  de  «  Nachtegaalstraat  »,  laquelle  avenue,  à  son  tour,  donne,  à  angle  droit,  nais- 
sance à  une  autre  qui  débouche  dans  la  drève  Le  Qrelle  et  se  continue  jusqu'au  fond  du 
parc  de  «Middelheim». 

L'eipace  est  considérable  et  permettra  de  créer  de  belles  choses,  des  perspectives 
magnifiques  notamment.  Y  créera-t-on  uniquement  des  pelouses,  des  phemins  et  des  sentiers, 
des  bouquets  d'arbres  et  des  massifs  d'arbustes,  ou  bien  y  élèvera-t-on  aussi  des  construc- 
tions?'' Répondre  à  ces  questions  serait  pour  le  moins  prématuré.  Qu'il  y  aurait  de  fort  belles 
chose  à  faire,  nul  n'en  doute.  Qu'on  nous  permette  toutefois  de  faire  remarquer  que  deux 
terrains  dans  cette  partie,  nous  paraissent,  dès  aujourd'hui,  tout  indiqués  à  des  destinations 
déterminées. 

Le  premier  est  situé  entre  la  «Nachtegaalstraat»,  la  drève  Le  Grelle,  la  rangée 
d'arbres  parallèle  à  la  rue  du  Rossignol,  et  la  drève  faisant  face  au  château  de  M.  Kreg- 
linger.  Il  mesure  environ  S  hectares  et,  par  son  exposition  et  l'excellente  qualité  de  son 
sol,  conviendrait  à  souhait  pour  la  création  d'un  jardin  botanique  colonial,  dont  nous  nous 
occuperons  plus  loin.  Sur  le  plan  du  5  janvier,  cette  belle  partie  est  séparée  par  le  tracé  du 
nouveau  boulevard  de  ceinture;  il  faut  espérer  que  ce  tracé  sera  modifié  de  façon  à  la 
laisser  intacte. 

Le  second  terrain  est  celui  face  au  «Middelheim»,  avec,  au  fond,  un  rideau  d'ar- 
bres d'une  exceptionnelle  beauté  pittoresque;  c'est  actuellement  une  prairie;  la  terre  est 
excellente  et  conviendrait  particulièrement  pour  la  culture  de  plantes  et  de  fleurs. 


—  3ii   - 

C'est  sur  cette  partie  qu'on  voudrait  voir  créer  un  jardin-fleuriste  à  la  mode  fran- 
çaise ou  florentine,  avec  des  (euvres  d'art,  des  groupes,  des  statues,  des  vases,  —  des 
bassins,  des  fontaines,  etc.  Du  château  «  Middelheim  »,  transformé  en  café-restaurant,  par 
exemple,   agrandi   peut-être,   on   aurait   une   vue  superbe  sur  ce  tapis  floral. 

il  va  de  soi  que  le  domaine  du  x  Middelheim  »  verra  disparaître  les  constructions 
que  nous  y  avons  signalées  ;  ce  serait  d'autant  plus  indispensable  qu'il  faudra  de  -toute 
nécessité  ouvrir  en  cet  endroit  de  larges  perspectives  pour  aboutir  aux  belles  futaies  de 
hêtres. 

Nous  avons  entendu  émettre  deux  opinions  différentes  sur  le  caractère  à  imprimer 
au  \oisinage  immédiat  du  château.  Celui-ci  est  entouré  d'un  fossé.  Les  uns  voudraient 
conserver  celui-ci  et  même  agrandir  la  partie  devant  la  façade  tournée  vers  la  drève  Le 
Qrelle,  afin  de  permettre  à  de  petites  embarcations,  parties  du  fossé  du  fortin  Vil  trans- 
formé, passant  à  travers  tout  le  domaine  compris  entre  celui-ci  et  <  Middelheim  v, 
d'accoster  à  une  terrasse  qu'on  établirait  devant  le  futur  café-restaurant.  Les  autres  com- 
bleraient le  fossé,  agrandiraient  et  embelliraient  le  ciiâteau  actuel,  sur  le  terre-plein  nouveau, 
créeraient  une  entrée  monumentale  dans  la  grille  en  fer  qui  sera  nécessairement  établie  pour 
délimiter  le  parc. 

Nous  ne  nous  étendrons  pas  sur  la  valeur  de  ces  projets,  d'autres  verront  proba- 
blement encore  le  jour;  il  ne  nous  appartient  d'ailleurs  pas  non  plus  de  nous  prononcer 
à  ce  sujet. 

Puisque  nous  soulevons  la  question  de  l'utilisation  du  château,  disons  un  mot  de 
celle  du  château  du  «  Vogelzang  »  et  de  ses  dépendances.  Il  faut  souhaiter  que  leur 
ensemble  soit  conservé,  du  moins  dans  ses  grandes  lignes.  Le  château  pourrait  également 
être  transformé  en  un  café-restaurant  ou  en  une  laiterie  sans  qu'il  faille  pour  cela  toucher 
aux  façades;  les  dépendances  seraient  utilisées  comme  garage  pour  automobiles  ou  voi- 
tures, écurie  pour  chevaux,  demeure  pour  le  jardinier-chef  de  cette  section  du  parc,  etc.; 
l'essentiel  est  qu'on  les  conserve. 

Revenons  encore  au  «  Middelheim  »,  où,  du  côté  ouest,  se  trouve  le  potager  et, 
au  delà  d'un  rideau  d'arbres,  une  grande  pièce  de  terre  séparée  de  celle  qui  lui  fait  face 
par  la  si  jolie  drève  Le  Grelle  plantée  de  tilleuls.  Tout  étant  mis  en  rapport  intime  avec 
le  reste  du  parc,  il  y  aurait  peut-être  lieu  de  créer  sur  l'emplacement  de  ce  potager,  des 
pépinières  d'arbres  d'ornement  à  l'usage  des  plantations  des  avenues,  squares  et  parcs  de 
ville;  ou  bien,  y  transférer  un  jour  peut-être  l'établissement  horticole  de  Kiel  ;  on  pour- 
rait y  aménager  un  terrain  pour  permettre  aux   enfants   d'y    planter   de   petits   jardins. 

Tout  le  parc  que  nous  venons  de  passer  en  revue  sera  clôturé  par  une  grille  en 
fer.  Que  sera  cette  grille? 

Il  ne  faut  pas  se  dissimuler  les  difficultés  que  rencontrent  ceux  qui  se  livreront 
à  ces  travaux  de  transformation  et  d'embellissement.  Autre  chose  est  de  créer  tout  d'une 
pièce   que   d'avoir   à  compter   avec  des   détails  existants  ou  à  conserver. 

Transportons-nous  à  présent  de  l'autre  côté  de  la  route  de  Wilryck,  dans  la  partie 
contournant  «  den  Brandt  ».  Le  nouveau  boulevard  servira  dans  sa  partie  rcctiligne  de  limite 
au  nouveau  Parc  pour  aboutir  à  l'étang  dont  plus  haut  nous  avons  signalé  la  belle  ligne. 
Cette  partie  de  l'ancien  domaine  de  M.  délia  Faille  pourra,  en  majeure  partie,  rester  dans 

ÏO 


-    3l2    — 

l'état  actuel;  il  faudrait  évidemment  élargir  les  avenues,  par  exemple,  en  établissant  des 
chemins  pour  piétons,  exclusivement,  en  dehors  des  rangées  d'arbres  extérieurs.  Nous  avons 
fait  remarquer,  face  au  château,  une  clairière  semi-circulaire  d'oîi  partent  plusieurs  avenues. 
De  l'extrémité  opposée  de  ces  avenues,  on  pourrait  jouir  d'une  belle  vue  sur  cet  espace, 
dénudé  à  présent,  en  y  élevant  un  monument  cadrant  bien  avec  l'aspect  des  lieux. 

L'étang,  rappelons-le,  pourrait  être  agrandi,  il  ne  nous  déplairait  point  de  voir 
laisser,    à    cette    section    du    nouveau    Parc,  son   caractère   et   son   aspect  actuels. 

Deux  mots  encore  du  parc  à  villas  ou  parc  habité,  et  de  la  transformation  du 
champ  de  manœuvres. 

Toute  la  partie  comprise  entre  les  lignes  verte  et  bleue,  traversée  dans  toute  son 
étendue  pa--  le  nouveau  boulevard,  pourrait,  avons-nous  vu  dans  le  Rapport  au  Conseil 
communal,  former  un  nouveau  parc  encore,  une  ceinture  d'habitations  d'agrément  pré- 
sentant le  caractère  du  parc  habité. 

La  voirie  qui  contourne  le  parc  aura  une  largeur  de  20  mètres,  ainsi  que  la  rue 
dite  Zandstraat;  la  rue  dite  Nachtegaalstraat  aura  une  largeur  de  22  mètres;  le  grand 
ring  du  parc  habité  aura  la  même  largeur,  aucune  des  artères  n'aura  une  largeur  inférieure 
à  15  mètres,  enfin  l'avenue  d'accès  vers  la  plaine  de  manœuvres  aura  une  largeur  'de 
80  mètres  et  le  parc  sera  relié  au  quartier  de  la  Pépinière  par  des  artères  d'une  largeur 
de  25  mètres.  Le  tout  forme  un  ensemble  grandiose  d'environ  300  hectares,  auquel,  grâce 
aux  conventions  arrêtées,  le  caractère  de  parc  public  et  de  parc  habité  est  imprimé  à 
perpétuité. 

Quant  au  champ  de  manœuvres,  une  partie  d'une  vingtaine  d'hectares,  d'après  les 
prévisions,  sera  réservée  à  l'établissement  de  jeux,  l'autre  moitié  formera  un  parc  habité 
dont  l'exploitation   se   fera   d'accord   avec   l'État. 

Ceux  qui  songeraient  à  dresser  des  projets  d'aménagement  du  champ  de  manœuvres 
feraient,  à  .lotre  avis,  chose  utile,  en  étudiant  l'ouvrage  que  M.  Lichtwark  a  publié  sous  le 
titre  de:  «  La  création  et  l'aménagement  du  parc  public  à  Hambourg  »  (1).  Sans  vouloir 
adopter  toutes  ses  vues,  on  peut  néanmoins  reconnaître  que,  s'il  s'agissait,  à  Anvers,  de 
créer  et  d'aménager  un  parc  tout  d'une  pièce,  dans  un  terrain  nu  comme  l'a  fait  Cologne  pour 
son  «  Volkspark  »,  nous  n'hésiterions  point  à  accepter  la  plupart  des  idées  de  M.  Lichtwark. 
Seulement,  le  cas,  ici,  est  autre,  nous  avons  affaire  à  trois  parcs  tracés  et  plantés;  il  faut 
tenir  compte  des  excellentes  idées  de  l'auteur  allemand,  il  faut  les  approprier  aux  conditions 
qui  nous  sont  faites. 

Tout  autrement  se  présente  la  création  d'une  plaine  de  jeux! 


(1)  A.  Lichtwark.   -  Parl<-  iiiid  Oartenstiidien.    Das  Problem  des  Hainburo^cr  Stadspark.  Berlin  U)OQ. 
Bruno  Cassirer  Verlag. 


3i3    - 


VII.   —   Jardins  et  Musées  coloniaux. 

Nous  avons  indiqué  quel  serait,  à  notre  avis,  le  meilleur  emplacement  pour  la  cré;ition 
d'un  jardin  colonial  avec  musée  et  serres.  La  question  de  cette  création  nous  semble  assez 
méritante  pour  faire  l'objet  d'un   chapitre  spécial. 

11  est  de  toute  évidence  que  pour  une  ville  de  l'importance  de  notre  métropole  le 
Jardin  botanique  actuel  n'a  ni  le  caractère,  ni  l'étendue  qui  conviendraient.  Tel  qu'il  est, 
il  a  son  utilité  comme  jardin  public  situé  dans  un  beau  quartier  de  la  ville,  et,  en  tout  cas, 
il  faudra  conserver,  à  l'emplacement  qu'il  occupe,  une  plantation  ou  un  square  en  rapport 
avec  le  voisinage. 

Anvers  n'est  pas  une  ville  universitaire  avec  une  Faculté  des  Sciences,  et  pour  aucun 
des  deux  genres  d'enseignement  supérieur  :  commercial  ou  artistique,  il  n'est  besoin 
de  suivre  des  cours  à  l'école  de  botanique  de  la  rue  Léopold.  Anvers,  par  contre,  est 
un  des  plus  grands  ports  du  monde,  et,  par  ce  fait,  a  des  relations  suivies  avec  tous  les 
points  du  globe.  Anvers  est  aussi  un  grand  port  colonial  depuis  l'annexion  du  Congo. 
Il  y  a  donc  lieu  de  s'inspirer  de  cette  situation  toute  particulière. 
Il  faut  donc  créer  un  ensemble  d'institutions  répondant  au  besoin  du  commerce  et 
de  l'industrie,  et  satisfaire  ou  exciter  le  goût  du  beau,  le  tout  établi  sur  une  base  scienti- 
fique. 

Ou  nous  nous  trompons  fort,  ou  c'est  là  aussi  la  manière  de  voir  de  l'Échevin  de 
l'Instruction  publique,  M.  le  Dr  V.  Desguin, 

Le  Jardin  botanique  à  créer,  au  risque  de  manquer  le  but  et,  par  conséquent,  de  ne 
pas  justifier  sa  création  et  les  dépenses  que  celle-ci  aura  nécessitées,  aurait  donc  un  caractère 
pratique  et  vulgarisateur.  Il  faut  laisser  aux  institutions   similaires,    au    nombre  de   quatre 
dans  notre  pays,  le  souci  de  poursuivre  les  études   de    botanique   pures. 
Précisons  davantage. 

La  partie  la  plus  importante  —  pour  ne  citer  que  celle-là  ~  et  dans  laquelle  il  reste 
énormément  à  faire,  est  le  commerce  du  bois.  Il  nous  faut  un  musée  international  pour  les 
bois,  afin  de  grouper  tout  ce  qu'il  importe  de  connaître  dans  cet  ordre  d'idées.  Notre 
colonie  à  elle  seule  pourra  fournir  un  contingent  énorme  pour  la  formation  des  collections, 
mais,  il  reste,  sur  le  globe,  tant  de  contrées  à  explorer  et  que  beaucoup  de  commerçants 
ignorent  probablement.  Ce  qu'il  y  a  à  faire  au  musée  pour  le  bois  est  à  réaliser  pour  la 
plupart  des  autres  produits  végétaux  et  industriels. 

Comment  ces  collections  doivent-elles  être  formées?  Faut-il  leur  donner  le  caractère 
d'immobilité   qu'elles   revêtent   dans   les   musées  actuels? 

Ce  sont  des  questions  auxquelles  nous  pourrions  répondre  dans  une  circonstance 
mieux  appropriée  que  la  présente. 

Le  musée  des  échantillons  devrait  être  complétée  par  un  service  de  documentation 
à  l'usage  du  public,  du  commerçant  particulièrement,  documentation  qui  exigerait  des 
relations  à  créer  avec    les  hommes    compétents  de  tous  pays. 


-   3i4  - 

Ensuite,  autant  que  faire  se  pourra,  le  musée  et  la  documentation  doivent  être 
complétés  par  des  collections  de  végétaux  \ivants.  Celles-ci  seraient  de  deux  genre?.  Dans 
des   serres   se   cultiveraient   les   espèces   exotiques  réclamant  un  abri  et  de  la  chaleur. 

Les  collections  en  plein  air  ne  seraient  pas  disposées  comme  cela  se  pratique  dans 
la  plupart  des  jardins  botaniques  actuels.  Elles  formeraient  le  fond  d'un  grand  jardin  qui 
se  relierait  harmonieusement  au  parc;  il  serait  public  dans  les  mêmes  conditions  que 
celui-ci. 

Ce  jardin  serait  beau,  attrayant,  fleuri  à  profusion,  instructif;  il  offrirait  en  outre 
constamment  des  attractions  passagères.  Ce  jardin  ferait  aimer  les  plantes.  Ce  jardin, 
peu  à  peu,  ferait  naître  le  goiàt  des  études  botaniques  et  serait  surtout  d'un  intérêt 
capital  et   d'une   utilité  incontestable   pour  les  négociants  et  les  industriels. 


SECTION  V 

Enseignement  de  la  Botanique 


Séance  du   16  Mai   1910 

d'après  les  notes  de  M.  le  Prof.  H.  Lonay 

La  séance  est  ouverte  à  2  12  heures  sous  la  présidence  de  M.  H.  Le- 
comte,  Professeur  au  Muséum  d'Histoire  Naturelle  de  Paris. 

M.  le  Rapporteur  général,  A.  Qravis,  fait  connaître  à  l'Assemblée  que 
le  Comité  d'organisation  propose  les  noms  suivants  pour  constituer  le 
Bureau  de  la  Section  : 

Président:  M.  le  Prof.  H.  Lecomte;  Vice-Présidents:  M.  le  Prof.  Nico- 
tra,  de  Messines,  M.  le  Prof.  Berkhout,  de  Wageningen,  et  M.  le  Prof.  Gain, 
de  Nancy;  Secrétaires:  M.  Klein,  de  Luxembourg,  et  M.  le  Prof.  H.  Lonay,  de 
Liège.  L'Assemblée  ratifie  ce  choix  et,  sur  la  proposition  de  M.  le  Rappor- 
teur général,  M.  le  Prof.  Eg.  Bertrand,  de  Lille,  est  prié  de  prendre  place 
au  bureau  comme  vice-président  de   la  Section. 

M.  le  Président  remercie  la  Section  de  la  marque  d'estime  et  de 
confiance  qu'elle  lui  accorde  et,  en  souhaitant  de  voir  sortir  de  ses  délibé- 
rations d'heureux  résultats,  il  déclare  la  séance  ouverte. 

M.  le  Rapporteur  général  fait  l'exposé  des  rapports  qui  lui 
sont  parvenus. 

Au  sujet  de  l'Enseignement  primaire,  un  seul  rapport  a  été  reçu  sur 
l'enseignement  de  la  Botanique  dans  les  écoles  rurales  mixtes  de  Castello 
(Italie)   (Manuscrit). 

Enseignement  moyen: 

1°  Rapport  de  M.  Wettstein,  de  Vienne   (1); 

2°  Rapport  de  M.  Ooffart,  de  Huy  (2); 

3"  Rapport  de  M.  Lebeau,  de  Dunkerque.  (Manuscrit.) 


(1)  Dcr  natunvisscnschaftlichc  Llntcrrichl  an  dcii  ôstcrrcicliischcn  MittclsclinUn.  Bericht  ùhcr  die 
von  dcr  K.  K.  zoologiscli-botaiiisclicn  Ocsellscliaft  in  Wicn  veranstaltetcii  Diskussioiisabeiide  iind  iiber 
die  hierbei  beschlosscncn  ReformvoischlasJje.  Heraiisgeoebcii  miter  Mitwirkuiis  von  J.  Biiimitlialer,  Prof. 
Dr.  K.  Fritsch,  Prof.  H.  Lanner,  l'rof.  Dr.  P.  Pfurtscheller,  Prof.  Dr.  E.  Witlaczil,  voii  IVof.  Dr.  R.  v. 
Wettstein.    Wièn,    1908. 

(2)  Considcrationx  sur  l'Enseignement  de  la  Botanique  dans  les  àtahlisscments  d'instruction 
'noycnne,  par  J.  Goffart,   Professeur  à  l'Athénée  de  Huy  (Belgique). 


—  3i6  — 
Enseignement  supérieur: 

1°  Rapport  du  Collège  des  professeurs  de  l'École  supérieure  rurale  de 
Berlin  (1); 

2°  Rapport  de  M.  le  D^  Beauvisage,  de  Lyon  (2)  ; 
3°  Rapport  de  M.  Qhersi,  de  Cadix.   (Manuscrit.) 

M.  le  Prof.  Gravis  donne  ensuite  lecture  de  son  rapport  sur  les 
documents  envoyés  à  la  Section  : 

Messieurs, 

Le  Comité  d'organisation  du  III^  Congrès  international  de  Botanique 
a  décidé  de  porter  à  l'ordre  du  jour  de  ce  Congrès  des  questions  intéressant 
l'enseignement  de  la  Botanique.  Il  m'a  chargé  de  vous  faire  un  rapport 
contenant  l'exposé  sommaire  des  diverses  notices  qui  lui  ont  été  adressées 
en  vue  d'une  discussion  au  sein  de  notre  Section.  Ces  notices  sont  au 
nombre  de  sept  et  peuvent  aisément  se  grouper  en  trois  séries  qui  corres- 
pondent aux  trois  degrés  de  l'Enseignement  (3). 

L  —  Enseignement  primaire. 

Le  seul  travail  relatif  à  cet  objet  est  un  Programme  de  l'enseigne- 
ment de  la  Botanique  dans  les  écoles  rurales  mixtes  de  la  ville  de  Castello 
(Ombrie).  Il  ne  s'agit  point  d'un  cours  de  Botanique,  mais  de  l'étude  pra- 
tique des  faits  essentiels  qui  concernent  les  plantes.  Tous  les  enfants,  et 
spécialement  ceux  de  la  campagne,  devraient  être  mis  à  même  d'apprendre 
ces  faits  par  l'observation  et  l'expérience.  Dans  ce  but,  des  exercices  sont 
faits  durant  chacune  des  cinq  années  que  comporte  la  durée  des  études 
dans  les  écoles  rurales. 

Dès  la  classe  inférieure,  on  attire  l'attention  des  élèves  sur  les  chan- 
gements que  les  plantes  manifestent  selon  les  saisons:  épanouissement  des 
bourgeons  des  arbres,  germination  des  graines,  floraison,  maturation  des 
fruits,  chute  des  feuilles. 


(1)  Das  botanische  Institut.  Extrait  de;  Fcstschrift  zur  Feier  des  25  Jàhrigcn  Bastehens  der  Kgl. 
Landwirtschafl.  Hochschulc.   Berlin,   1906. 

(2)  Guide  des  Étudiants  an  Jardin  botanique  de  la  Faculté  de  Médecine  et  de  Pharmacie  de 
Lyon,  par  le  Dr.  G.  Beauvisage.  Cinquième  édition  suivie  d'un  questionnaire  analytique  élémentaire  et 
d'un   vocabulaire.    Lyon,    1909. 

(3)  M.  le  Prof.  A.  Gravis  a  publié,  en  1907,  dans  le  volume  IV  des  Archives  de  l'Institut  bota- 
nique de  ^Université  de  Liège,  une  étude  sur  le  même  sujet.  Il  l'a  intitulée:  U Enseignement  de  la  Bota- 
Aique.  Cette  brochure  contient,  entre  autres,  le  sommaire  du  cours  de  Botanique  professé  à  la  Candida- 
ture en  sciences  de   l'Université  de   Liège  (Ê.  D.   W.). 


-  3i7  - 

Durant  les  années  suivantes,  on  s'occupe  de  diverses  plantes  prises 
individuellement.  Au  printemps,  les  enfants  reçoivent  des  graines  qu'ils 
doivent  semer  et  dont  ils  doivent  surveiller  le  développement,  en  notant  et 
en  dessinant  tout  ce  qu'ils  peuvent  constater.  Chaque  mois,  on  choisit,  en 
outre,  un  sujet  d'étude,  tel  que  :  le  Châtaignier,  le  Chêne,  la  Vigne,  le  Tilleul, 
le  Sapin,  le  Crocus,  le  Navet,  la  Pomme  de  terre,  etc. 

On  ne  néglige  pas  le  point  de  vue  général,  qui  est  celui  des  conditions 
de  la  vie  des  plantes.  Quelques  expériences  très  simples  de  physiologie 
végétale  sont  exécutées  dans  les  classes  supérieures. 

Enfin  des  travaux  supplémentaires  sont  effectués  dans  les  jardins  de 
l'École  :  culture  de  légumes  et  de  plantes  ornementales,  bouturage,  expé- 
riences sur  la  culture  des  céréales,  rotation  des  récoltes  dans  les  fermes  du 
district. 

Des  excursions  aussi  sont  organisées  pour  observer  l'habitat  naturel 
des  plantes  et  leur  écologie. 

On  pourra  constater  les  résultats  de  cet  enseignement  essentielle- 
ment objectif  dans  la  Section  italienne  de  l'Exposition. 

II.  —  Enseignement  moyen. 

Grâce  au  bienveillant  concours  de  M.  le  Prof.  D^  v.  Wettstein,  nous 
sommes  en  possession  d'un  document  de  la  plus  haute  valeur.  C'est  un 
rapport  sur  les  discussions  qui  ont  eu  lieu,  au  sein  de  la  Société  Impériale 
de  Zoologie  et  de  Botanique  de  Vienne,  sur  les  réformes  à  apporter  à 
l'enseignement  des  Sciences  naturelles  dans  les  écoles  du  degré  moyen  en 
Autriche  (1).  Je  me  bornerai  à  citer  ici  les  passages  les  plus  saillants  qui 
concernent  la  Botanique. 

Les  progrès  réalisés  par  les  Sciences  naturelles  et  l'importance  de 
ces  sciences  au  point  de  vue  éducatif  réclament,  pour  elles,  une  place  plus 
grande  dans  les  écoles  moyennes,  principalement  dans  les  gymnases. 

La  méthode  biologique,  particulièrement  l'écologie,  est  d'une  grande 
efficacité  en  Botanique.  Au  lieu  de  se  borner  à  une  simple  description,  elle 
explique  les  faits;  elle  éveille  la  réflexion  des  élèves  et  les  conduit  à  l'obser- 
vation; elle  excite  l'intérêt  et  le  raisonnement  ;  elle  donne  à  la  mémoire  un 
réel  appui.  Les  résultats  ainsi  obtenus  sont  bien  supérieurs  à  ceux    acquis 


(1)     Dcr     naturn'isscnsc/iafUic/ie     Unterricht    an    dcn    ôstcrrcichischen    Mittchchulcn.    Wien    1Q08 
(103  pages). 


—  3i8  — 

par  la  méthode  purement  descriptive.  Il  faut  cependant  se  garder  de  vou- 
loir tout  expliquer  et,  surtout,  ce  qui  n'est  pas  actuellement  bien  élucidé. 

La  méthode  biologique  ne  peut  exclure  l'exposé  descriptif  des  points 
de  vue  morphologique  et  systématique.  La  connaissance  de  Torganographie 
et  de  la  classification  constitue  la  base  indispensable  des  études  botaniques. 
C'est  par  la  description  morphologique,  accompagnée  de  dessins,  qu'on 
peut  le  mieux  exercer  les  élèves  à  l'observation. 

Pour  stimuler  l'activité  des  jeunes  gens,  on  leur  fera  faire  des  exer- 
cices de  détermination,  des  expériences  de  physiologie  choisies  parmi  les 
plus  simples,  des  cultures  expérimentales  dans  le  jardin  de  l'École,  des 
excursions,  etc. 

Ainsi  compris,  l'enseignement  exigera  plus  de  temps  que  par  le  passé. 
Il  est  donc  nécessaire  qu'un  plus  grand  nombre  d'heures  soit  attribué  aux 
branches  scientifiques  dans  les  écoles  du  degré  moyen. 


De  son  côté,  M.  J.  Qoffart,  professeur  à  l'Athénée  Royal  de  Huy, 
vient  de  publier  des  «  Considérations  sur  l'Enseignement  de  la  Botanique 
dans  les  Etablissements  d'Instruction  moyenne»  (1).  Cette  notice  présente 
pour  nous  un  intérêt  de  premier  ordre. 

L'auteur  examine  d'abord  la  situation  de  l'Enseignement  de  la  Bota- 
nique dans  notre  pays;  il  rappelle  les  idées  de  réforme  qui  ont  été  déve- 
loppées au  Congrès  international  de  V Enseignement  moyen,  tenu  à  Bruxelles 
en  1901  ;  il  cite  l'opinion  de  tous  ceux  qui  ont  fait  connaître  leur  avis  sur 
la  nécessité  d'une  réforme  de  l'enseignement  des  Sciences.  Tous  sont 
unanimes  à  proclamer  la  nécessité  d'un  enseignement  plus  concret  et 
l'initiation  des  élèves  à  la  méthode  scientifique. 

M.  J.  Goffart,  à  son  tour,  cherche  à  préciser  en  quoi  doit  consister  la 
réforme  désirée.  Il  part  de  cette  idée  que  le  rôle  de  l'enseignement  de  la 
Botanique,  au  degré  moyen,  doit  être  essentiellement  un  rôle  éducatif.  Pour 
cela,  les  leçons  de  Botanique  doivent  comprendre  l'étude  morphologique, 
physiologique  et  systématique  des  végétaux.  Mais  l'auteur  se  hâte  d'ajouter  : 

«  Si  l'organographie  et  la  classification  n'ont  rien  donné  de  bien  satis- 
»  faisant  jusqu'ici,  il  faut  s'en  prendre  aux  méthodes  employées.  Il  en  serait 


(1)   Dans  la  Revue  des  Humanités,  décembre   IQOQ  et   numéros  suivants   (33   pages). 


—  3ig  — 

»  de  même  de  la  biologie  si  l'on  continuait  dans  les  anciens  errements.  Ce 
»  qu'il  faut,  c'est  changer,  non  les  programmes,  mais  bien  la  manière  de  les 
»  appliquer.  Certes,  la  biologie  a  été  trop  négligée  jusqu'ici  :  les  plantes  ont 
»  été  trop  souvent  considérées  comme  des  objets  de  collections.  11  y  a  lieu 
»  de  se  préoccuper  du  point  de  vue  vital,  mais  cela  ne  peut  se  faire  qu'en 
»  tenant  un  compte  suffisant  de  l'organisation  elle-même.  Outre  leur  impor- 
»  tance  comme  exercices  d'observation  et  de  réflexion,  les  études  d'organo- 
»  graphie  et  de  classification  sont  l'introduction  nécessaire  à  la  biologie  (1). 

>  On  évitera  la  surcharge  des  programmes,  qui  n'a  pas  seulement 
»  pour  résultat  de  surmener  l'élève,  mais  surtout  de  l'habituer  à  apprendre 
»  à  moitié  et  à  oublier  à  mesure  qu'il  avance.  » 

Deux  semestres  d'été  devraient  être  attribués  à  la  Botanique.  Durant 
le  premier,  on  analyserait,  au  point  de  vue  de  l'organographie  et  de  la 
classification,  un  certain  nombre  de  types  convenablement  choisis.  On  com- 
parerait ces  types  entre  eux  et  on  en  déduirait  quelques  généralités  sur  les 
organes,  quelques  notions  relatives  aux  genres  et  aux  familles.  En  procé- 
dant ainsi  par  analyse  et  par  synthèse,  on  reconnaîtrait  combien  il  est 
difficile  de  donner  des  définitions  exactes  et  d'énoncer  des  caractères 
généraux.  On  se  garderait  donc  bien  de  débuter  par  des  définitions  et  des 
généralités,  comme  on  le  fait  encore  trop  souvent. 

Le  deuxième  semestre  (durant  l'année  suivante)  serait  consacré  plus 
particulièrement  à  la  Biologie  :  on  reprendrait  au  point  de  vue  éthologique 
les  types  étudiés  précédemment  au  point  de  vue  organographique  et  systéma- 
tique ;  on  aborderait  les  cas  spéciaux  d'adaptation  ;  on  exécuterait  quelques 
expériences  de  physiologie  très  élémentaire. 

L'auteur  fait  observer,  à  cette  occasion,  combien  il  est  difficile  de  faire 
réellement  des  démonstrations  à  des  jeunes  gens  qui  ne  possèdent  pas  encore 
les  connaissances  chimiques  nécessaires.  La  démonstration  des  faits  qui  ne 
peuvent  être  perçus  directement  par  nos  sens,  exige  l'emploi  d'instruments 
délicats,  de  réactifs  et  de  procédés  techniques  qui  détournent  l'attention 
des  jeunes  élèves  du  fait  principal  qu'il  s'agit  de  mettre  en  relief. 

D'ailleurs,  en  toutes  choses,  le  professeur  doit  savoir  se  borner.  Peu 
mais  à  fond,  telle  doit  être  sa  devise.  Quant  aux  élèves,  il  faut  les  rendre 
actifs  et  non  les  laisser  dans  l'état  passif,  simplement  réceptif,  dans  lequel 
ils  sont  restés  trop  longtemps  jusqu'ici. 


(1)    La   même    idée   est    très    nettement   exprimée  dans  le  Rapport  de  la  Société   Impériale  de   Zoo- 
logie  et   de    Botanique   de   Vienne,   comme   il  a  été   dit  plus  haut. 


—    320    — 

M.  J.  Ooffart  expose  ensuite  la  méthode  à  suivre  pour  atteindre  le  but 
qu'il  vient  de  préciser.  «  On  est  parfaitement  d'accord  aujourd'hui,  dit-il,  et 
»  depuis  longtemps,  d'ailleurs,  pour  reconnaître  que  l'enseignement  doit  être 
»  intuitif.  L'intuition  ne  consiste  pas  simplement  à  faire  voir  des  objets.  Il 
»  faut  aussi  faire  clie relier  et  faire  trouver.  » 

Ceci  peut  aisément  être  réalisé  par  des  exercices  faits  au  moyen  de 
plantes  fleuries:  on  fera  analyser  et  dessiner  tous  les  organes  en  attirant 
l'attention  sur  les  choses  les  plus  importantes  qui,  malheureusement,  ne 
sont  pas  toujours  les  plus  visibles. 

L'auteur  explique  en  détail  la  manière  de  faire  des  leçons  analytiques 
capables  d'éveiller  l'attention,  de  stimuler  la  curiosité,  tout  en  développant 
l'acuité  du  sens  de  la  vue,  l'élocution  et  l'expression  graphique.  Il  montre 
ensuite  comment  il  faut,  par  la  comparaison  des  types  précédemment 
étudiés,  réaliser  des  leçons  synthétiques.  Celles-ci  nécessitent  l'intervention  de 
la  mémoire,  de  l'imagination,  du  raisonnement  et  du  jugement. 

«  Analyse,  comparaison,  synthèse,  tels  sont  les  trois  degrés  de  tout 
»  travail  scientifique.  C'est  par  cette  seule  voie  que  les  naturahstes  sont 
»  arrivés  aux  connaissances  générales,  et  c'est  celle-là  seule  que  nous  devons 
»  suivre  pour  arriver  au  même  but.  » 

Un  écueil  qui  a  été  maintes  fois  signalé  est  l'abus  des  termes  scien- 
tifiques. Il  y  a  tout  avantage  à  éviter  l'emploi  d'un  grand  nombre  des 
termes  employés  dans  les  ouvrages  de  Botanique.  Si  l'on  objecte  que  l'élève 
pourrait  rencontrer  un  jour  ces  mots  et  ne  pas  les  comprendre,  il  faut  se 
rappeler  que  «notre  but  n'est  pas  de  mettre  l'élève  à  même  de  lire  tous  les 
»  livres  'de  Botanique.  Notre  but  est  bien  plus  élevé  :  nous  devons  avant  tout 
»  enseigner  une  méthode,  préparer  une  éducation  pour  l'avenir,  donner  à 
»  l'esprit  une  tournure  scientifique  indispensable  aujourd'hui  dans  toute 
»  carrière.  » 

M.  J.  Ooffart  parle  encore  des  matériaux  d'étude,  des  excursions,  des 
livres  et  des  concours.  II  fait  preuve  en  tout  cela  d'une  profonde  connais- 
sance de  la  pédagogie  et  d'une  grande  expérience  de  l'enseignement  scien- 
tifique. Je  ne  puis  passer  sous  silence  deux  remarques  d'un  caractère  émi- 
nemment pratique  : 

«  Il  convient,  dit-il,  de  bien  se  pénétrer  que,  dans  l'enseignement  des 
»  sciences,  les  livres  classiques  doivent  être  consultés  et  non  suivis  pas  à 
»  pas.  II  faut  surtout  se  garder  d'en  apprendre  par  cœur  le  texte,  même 
»  quand  il  est  résumé   sous  forme  de  tableaux.  » 


—    321    — 

D'autre  part,  on  néglige  trop  souvent  d'entretenir  les  connaissances 
acquises.  «  L'élève  prend  l'habitude  d'oublier  à  mesure  qu'il  avance.  Cer- 
»  tains  professeurs  connaissent  et  tolèrent  cet  état  de  choses.  11  faut  réagir 
»  et  ne  pas  craindre  de  revenir  en  seconde  année  sur  les  notions  de  première 
»  année.  En  Botanique,  l'étude  de  la  Biologie,  basée  sur  celle  de  l'Organo- 
»  graphie,  fournira  l'occasion  de  rappeler,  'dans  la  seconde  partie,  les  notions 
»  essentielles  exposées  dans  la  première.  » 

M.  Labeau,  professeur  de  Sciences  naturelles  à  l'Institution  Notre- 
Dame  des  Dunes,  à  Dunkerque,  nous  a  adressé  une  notice  manuscrite  sur 
l'Enseignement  pratique  de  la  Botanique  élémentaire,  le  sommaire  de  dix 
leçons,  des  cahiers  de  notes  prises  par  les  élèves  et  des  herbiers  classiques 
confectionnés  par  eux. 

S'inspirant  du  programme  de  1902,  M.  Labeau  a  adopté  <  la  méthode 
pratique,  seule  capable,  pense-t-il,  de  donner  quelques  résultats  au  point  de 
vue  éducatif  ».  C'est  par  l'observation  de  plantes  vivantes  et  par  l'expéri- 
mentation que  la  plupart  des  notions  de  Morphologie  et  de  Physiologie 
peuvent  être  acquises  par  les  élèves. 

«  La  première  partie  de  la  classe  est  consacrée  à  la  préparation  des 
)>  expériences  dont  les  résultats  contrôlés  et  notés  par  les  élèves  sont  cnre- 
»  gistrés  au  commencement  de  la  classe  suivante.  La  seconde  partie  est 
»  réservée  à  la  dissection  des  plantes,  à  l'établissement  des  diagrammes 
»  floraux  ou  à  des  explications  théoriques  et  interrogations. 

»  Les  notes  prises  en  classe  sont  rédigées  par  les  élèves  dans  le 
»  courant  de  la  semaine.  Ils  utilisent,  pour  contrôler  leurs  observations, 
»  l'ouvrage  de  M.  Faideau  :  Botanique  élémentaire,  —  chez  Larousse.  » 

Quant  aux  compositions,  «  elles  consistent  moins  en  un  exposé  théo- 
»  rique  en  réponse  à  des  questions  posées  qu'en  une  séance  de  travaux 
»  pratiques  ». 

Voici  les  questions  posées  en  juin  1909: 

«  \o  Déterminez,  au  moyen  de  l'herbier  classique,  la  famille  à  laquelle 
»  appartient  la  plante  qui  vous  a  été  remise.  Justifiez  la  détermination. 

»  2o  Après  avoir  analysé  l'échantillon  n"  2,  établissez  le  diagramme 

»  floral  et  dites  si  cette  plante  est  une  monocotylédone  ou  une  dicotylédone. 

»  3"  Dites  tout  ce  que  vous  suggère  l'examen  de  l'échantillon  n^^S.  » 

M.  Labeau  termine  en  souhaitant  que,  dans  les  examens  de  Sciences 

naturelles,  la  composition  écrite  soit  remplacée  par  .  une  séance  de  travaux 

pratiques,  suivie  d'une  interrogation  orale  après  admissibilité  ». 


—    322    — 

III.  —  Enseignement  supérieur. 

L'École  supérieure  d'Économie  rurale  de  Berlin  a  fêté,  en  1905,  le 
XXVe  anniversaire  de  sa  fondation.  Dans  le  rapport,  rédigé  à  cette  occasion 
par  le  Collège  des  Professeurs  de  cet  établissement,  se  trouve  une  description 
détaillée  de  l'Institut  botanique  placé  sous  la  direction  de  M.  le  Prof.  Dr  Kny. 
Les  débuts  de  cet  Institut  furent  des  plus  modestes,  mais  ses  progrès  ont  été 
très  rapides,  grâce  à  la  haute  valeur  de  son  enseignement.  Le  nombre  des 
élèves,  qui  était  de  39  en  1880,  fut  de  126  en  1905.  Le  cours  de  miscrocopie, 
primitivement  fréquenté  par  27  étudiants  seulement,  est  actuellement  suivi 
par  une  centaine  de  jeunes  gens  et  de  jeunes  personnes. 

Les  assistants,  qui  ont  été  successivement  attachés  aux  laboratoires 
d'Anatomie  et  de  Physiologie  végétales  de  l'École  supérieure  d'Économie 
rurale,  se  sont  fait  connaître  par  d'importantes  recherches  exécutées  sous  la 
direction  des  Professeurs  Kny  et  Franck. 

La  notice  que  nous  analysons  contient  la  description  des  locaux,  de 
l'outillage  des  laboratoires,  de  la  Bibliothèque,  des  collections,  des  serres  et 
du  jardin. 

*   * 

M.  le  Dr  G.  Beauvisage,  professeur  à  la  Faculté  de  Médecine  et  de 
Pharmacie  de  Lyon,  vient  de  publier  la  cinquième  édition  d'un  Guide  destiné 
aux  étudiants  de  cette  Faculté   (1). 

Outre  l'énoncé  des  caractères  généraux  des  familles  végétales,  ce  petit 
livre  contient  des  conseils  excellents  dont  on  ne  saurait  trop  pénétrer  la 
jeunesse. 

«  C'est,  dit  l'auteur,  une  méthode  déplorable,  et  malheureusement  trop 
»  habituelle,  que  celle  qui  consiste  à  prétendre  acquérir  d'abord  tout  un 
»  ensemble  de  connaissances  théoriques,  pour  les  appliquer  ensuite  à  l'obser- 
»  vation  des  êtres  et  des  phénomènes.  Vouloir  apprendre  la  Botanique 
»  d'abord,  pour  étudier  les  plantes  ensuite,  constitue  un  programme  de  travail 
»  tout  à  fait  irrationnel,  déraisonnable,  absurde,  aussi  contraire  au  bon  sens 
»  et  aux  règles  de  la  physiologie  normale  que  celui  qui  consisterait  à  faire 
»  ingérer  en  quelques  mois  à  un  jeune  homme  toute  la  provision  d'aliments 
»  capables  d'assurer  sa  nourriture  pendant  son  existence  entière  jusqu'à  une 
»  vieillesse  avancée. 


(1)   Guidr  des  Etudiants  au  Jardin   botanique  de  la  Faculté  de  Médecine  et  de  Phannàcie  de  Lyon. 
A.   Maloine.   Lyon,    1Q09.   (234   pages). 


—  323  — 

»  Les  connaissances  théoriques  sont  des  synthèses  extraites,  des  résu- 
»  mes  systématiques,  qui  résultent  du  classement  méthodique  d'une  foule  de 
;>  notions  particulières,  préalablement  acquises  par  le  travail  analytique  de 
»  nombreuses  générations  de  savants. 

»  Elles  ne  peuvent  être  comprises  et  assimilées  par  les  débutants  qu'à 

>  la  condition  d'être  appuyées  continuellement  sur  ce  même  travail  analy- 
»  tique  d'observation  comparative  accompli  par  l'étudiant  lui-même.  » 

Malheureusement,  «  les  étudiants  sont  trop  souvent  portés  à  se  préoc- 

>  cuper  tout  d'abord  de  savoir  le  nom  d'une  plante  qu'ils  voient  pour  la 
»  première  fois.  Cette  préoccupation  leur  est  funeste,  car  le  nom  d'une  plante, 
»  ainsi  trop  rapidement  acquis,  ne  reste  pas  gravé  dans  la  mémoire,  où  il 
»  n'évoque  que  de  vagues  souvenirs  d'un  aspect  d'ensemble  trop  brièvement 
»  entrevu,  ou  d'un  trop  petit  nombre  de  caractères,  souvent  d'importance 
»  très  secondaire,  signalés  par  une  Flore.  » 

»  Un  nom  est  comparable  à  un  clou,  qui  n'a  d'autre  valeur  que  celle 
»  des  choses  que  l'on  y  accroche. 

»  Étudiants,  jeunes  ou  vieux,  efforcez-vous  donc  de  ne  pas  céder  à  cette 
»  sorte  de  hantise  du  nom  propre  à  attribuer  à  chaque  plante  que  vous  voyez 
»  pour  la  première  fois  et  que  vous  ne  connaissez  pas  encore  ! 

»  En  herborisation,  par  exemple,  ne  commencez  jamais,  en  montrant 
»  une  plante  à  vos  maîtres  ou  à  vos  camarades  plus  avancés,  par  demander 
»  à  ceux-ci  :  «  Qu'est-ce  que  c'est  que  cette  plante  ?  Comment  s'appclle- 
»  t-elle  ?  »  Ce  sont  là  des  questions  de  paresseux,  trop  pressés  d'en  finir  et 
»  peu  soucieux  de  s'instruire. 

»  Commencez  par  observer  la  plante  et  vous  poser  à  vous-même  un 
»  certain  nombre  de  questions  sur  les  caractères  les  plus  importants  qu'elle 
»  présente:  vous  pourrez  alors  assez  rapidement  en  exquisser  un  portrait 
»  suffisant  pour  poser  à  d'autres  personnes  une  question  intelligente,  de  la 
»  forme  suivante  :  «  Voici  une  plante  qui  présente  tels  et  tels  caractères, 
»  comment  l'appelle-t-on  ?  » 


M.  Francisco  Ghersi  nous  a  adressé  pour  le  Congrès  de  Botanique  une 
notice  manuscrite  sur  l'importance  de  l'étude  et  de  l'enseignement  de  la 
Botanique  pratique.  Il  y  a  joint  un  catalogue,  manuscrit  également,  des 
plantes  de  la  province  de  Cadix. 


-  324  - 

En  terminant,  M.  le  Rapporteur  général  insiste  sur  l'im- 
portance qu'offrent  les  questions  relatives  à  l'enseignement  moyen,  parce 
que  c'est  lui  qui  doit  préparer  les  jeunes  gens  à  affronter  les  études  supé- 
rieures. A  cet  égard,  il  pense  que  le  rapport  de  M.  J.  Goffart  donne  les 
indications  les  plus  précieuses. 

Personne  ne  demandant  la  parole  sur  le  fond  de  la  question,  le  Prési- 
dent prie  les  membres  de  TEnseignement  de  présenter  des  observations  et 
de  formuler  des  vœux. 


M"!^  Schouteden  insiste  sur  la  nécessité  de  faire  des  expériences 
simples  dans  les  écoles  moyennes.  Seulement,  l'organisation  de  ces  expé- 
riences est  bien  difficile.  Celles-ci  se  bornent  aux  expériences-types  indi- 
quées par  Errera  et  Laurent.  Il  serait  intéressant  de  savoir  ce  que  l'on 
fait  dans  les  autres  pays. 

M.  le  Président.  Peu  de  chose  à  cause  des  budgets  et  des  locaux 
restreints. 

M.  Klein  abonde  dans  ce  sens  et  dit  qu'il  s'en  tient  aux  mêmes  expé- 
riences que  celles  indiquées  par  M^^  Schouteden.  Ce  sont  surtout  des  expé- 
riences de  germination  et  des  observations  d'organographie  auxquelles  on 
tâche  d'intéresser  les  élèves. 

M.  Bertrand  fait  remarquer  que  les  nécessités  inhérentes  aux 
horaires  des  cours  sont  un  obstacle  à  la  bonne  marche  des  expériences. 

Mme  Schouteden  fait  observer  qu'il  faut  connaître  de  la  phy- 
siologie avant  d'apprendre  l'éthologie  des  plantes. 

M.  Que  va  dit  que  les  enfants  de  la  sixième  sont  plus  attentifs  et 
s'intéressent  davantage  à  l'histoire  naturelle  que  les  élèves  de  rhétorique.  Il 
serait  désirable  d'entretenir  le  goût  pour  ces  études  en  revisant  les 
programmes  des  études  dans  les  lycées,  de  façon  que  l'étude  des  sciences 
naturelles  ne  subisse  plus  de  temps  d'arrêt  pendant  deux  ou  même  trois  ans, 
comme  c'est  le  cas  actuellement. 

M.  le  Président  donne  des  indications  au  sujet  de  l'époque  qu'il 
serait  profitable  de  choisir  pour  donner  cet  enseignement  pendant  les  six 
semaines  à  deux  mois  qu'on  lui  consacrerait  chaque  année.  L'été  lui  semble 
tout  désigné. 

M.   Que  va    précise   encore   cette    dernière   idée. 


—  325  — 

M.  Klein  demande  quelle  est  l'organisation  de  l'enseignement  des 
sciences  naturelles  en  France. 

Un  membre  lui  répond  qu'il  est  interrompu  pendant  plusieurs 
années. 

M.  Klein  fait  savoir  que,  dans  le  Orand-Duché,  on  est  arrivé  à  faire 
inscrire  l'histoire  naturelle  dans  le  programme  de  chaque  année  d'études. 

Mnic  Schouteden  préconise,  faute  de  mieux,  le  système  de  Schmeil 
qui  est  plus  ou  moins  conforme  à  ce  que  M.  Klein  disait  de  l'organisation 
introduite  dans  le  Grand-Duché:  organographie,  éthologie,  expériences  sim- 
ples sur  la  germination,  etc. 

M.  le  Président  demande  à  M"'e  Schouteden  d'émettre  un  vœu 
dans  ce  sens. 

M.  Klein  fait  observer  que,  dans  le  Grand-Duché,  on  a  générale- 
ment adopté  les  idées  nouvelles.  On  y  insiste  précisément  dans  l'étude 
des  sciences  naturelles  pour  ceux  qui  n'en  feront  pas  plus  tard.  Il  trouve 
que  la  méthode  Schmeil  est  cependant  un  peu  trop  unilatérale  :  les  élèves 
courent  après  les  finalités  en  suivant  cette  méthode.  On  est  maintenant 
porté  à  donner  la  préférence  au  livre  de  Kraepelin.  Il  est  regrettable,  dit-il, 
que,  en  France,  on  interrompe  encore  l'étude  des  sciences  naturelles  dans 
les  lycées.  On  a  renoncé  à  cette  mauvaise  méthode  dans  le  Grand-Duché 
et,  quant  à  ce  qu'a  dit  M.  Bertrand  au  sujet  de  l'interruption  des  expé- 
riences à  cause  des  horaires  des  cours,  on  peut  obvier  plus  ou  moins  à  cet 
inconvénient  au  moyen  de  vitrines  d'exposition  qui  sont  placées  dans  les 
couloirs  oLi  les  élèves  peuvent  se  grouper  en  dehors  des  heures  de  cours 
pour  les  observer. 

Mme  Schouteden  fait  remarquer  que  certains  phénomènes  ne  se 
passent  qu'en  automne  et  même  en  hiver. 

MM.  Klein,  Schouteden,  M"'^  Schouteden,  MM.  le  Rap- 
porteur général  et  le  P  r  é  s  i  d  e  n  t  se  livrent  à  un  échange  de  vues  à 
la  suite  duquel  on  convient  qu'il  serait  désirable  de  laisser  au  professeur  une 
liberté  aussi  grande  que  possible.  Puisque  le  même  professeur  donne  la 
Zoologie  et  la  Botanique,  il  lui  serait  facile  de  faire,  pendant  la  même  lci;on, 
de  la  Botanique  et  de  la  Zoologie,  si  c'est  nécessaire. 

M.  Bertrand  a  donné  autrefois  un  enseignement  analogue;  malheu- 
reusement, il  a  été  peu  encouragé  dans  cette  voie  ;  il  se  rallie  néanmoins  cà 
l'opinion  des  préopinants,  surtout  au  point  de  vue  de  la  continuité  de  l'ensei- 
gnement. 


—  326  — 

M.  le  Président  pense  que,  pour  former  l'esprit  des  jeunes  gens, 
il  faut  les  faire  observer  et  expérimenter  pendant  plusieurs  années  sans 
interruption,  en  concentrant  ces  expériences  et  ces  observations  sur  les  objets 
les  plus  à  portée  de  leur  vue  habituelle. 

M.  Que  v  a.  —  L'enseignement  des  Sciences  naturelles  doit  être 
donné  par  des  professeurs  qui  ont  fait  des  études  de  Sciences  naturelles  et 
non  par  des  physiciens  ou  des  cnimistes. 


La  discussion  sur  cette  question  étant  terminée,  M.  le  Prof.  A.  Gravis 
demande  la  parole  pour  donner  lecture  de  la  note  suivante  : 

Chacun  des  trois  degrés  de  l'Enseignement  a  une  double  destination: 
à  l'école  primaire,  l'enfant  apprend  à  lire,  à  écrire,  à  calculer,  choses  indis- 
pensables aujourd'hui  à  tout  le  monde  ;  ces  connaissances  le  rendent  apte  à 
continuer  ses  études  si  les  circonstances  le  permettent.  L'Enseignement 
moyen  a  pour  but  de  donner  une  culture  générale  à  ceux  qui  n'iront  pas 
plus  loin,  en  même  temps  qu'une  préparation  convenable  à  ceux  qui  abor- 
deront plus  tard  l'Enseignement  supérieur.  A  ce  dernier  revient  la  mission 
de  faire  des  hommes  de  haute  culture  intellectuelle,  capables  de  travailler  au 
progrès  des  Sciences,  et  aussi  des  praticiens  de  talent,  magistrats,  avocats, 
médecins,  pharmaciens,  ingénieurs.  Ainsi  doivent  s'enchaîner  harmonieuse- 
ment toutes  les  études,  depuis  les  plus  humbles  jusqu'aux  plus  relevées. 

Ce  qui  est  vrai  de  l'Enseignement  dans  son  ensemble,  l'est  également 
de  chacune  des  branches  dont  il  se  compose.  Conformément  au  programme 
assigné  à  notre  Section,  nous  n'avons  à  nous  occuper  que  de  la  Botanique  : 
je  vous  propose,  en  outre,  de  nous  restreindre  à  l'enseignement  du  degré 
moyen,  à  cause  de  son  importance-,  soit  qu'on  le  considère  en  lui-même,  soit 
qu'on  l'envisage  dans  ses  rapports  avec  l'enseignement  supérieur. 

Il  convient  de  faire  remarquer,  dès  le  début,  que  l'Enseignement 
moyen  de  la  Botanique  n'est  pas  une  entité  complètement  isolée  :  il  fait  suite 
aux  connaissances  toutes  élémentaires  acquises  à  l'école  primaire  ;  pour  une 
notable  catégorie  d'élèves,  il  doit  servir  de  préparation  aux  études  univer- 
sitaires. 

La  question  qui  nous  préoccupe  est,  en  outre,  liée  à  une  autre  plus 
vaste:  celle  du  rôle  que  doit  remphr  l'Enseignement  des  Sciences  naturelles 
au  point  de  vue  de  la  formation  intellectuelle.   Le  groupe   constitué  par   la 


-  327  - 

Physique,  la  Chimie,  la  Botanique,  la  Zoologie,  la  Minéraloj:,ne  et  la  Géolo- 
gie, constitue  un  Enseignement  dont  les  méthodes  et  la  portée  sont  toutes 
différentes  de  celles  de  la  Littérature;  de  l'Histoine,  des  Mathématiques,  etc. 
Ainsi  nous  touchons  aux  points  les  plus  controversés  des  programmes  qui 
sont  à  l'étude  en  notre  pays,  aussi  bien  que  chez  nos  voisins. 

Je  ne  vous  apprendrai  rien  en  disant  que,  depuis  nombre  d'années,  la 
nécessité  d'une  réforme  de  l'Enseignement  moyen  est  reconnue,  qu'on  s'en 
occupe  et  qu'on  espère  aboutir  bientôt.  I^uissions-nous,  dans  la  mesure  de 
notre  intervention  spécialisée,  contribuer  à  amener  ce  résultat  si  désirable. 

Demandons-nous,  tout  d'abord,  quel  est  le  but  à  atteindre  par  l'En- 
seignement de  la  Botanique  dans  nos  Athénées,  nos  Collèges,  nos  Écoles 
moyennes  et  nos  Écoles  normales  ?  Certes,  ce  but  n'est  pas  de  faire  de 
chaque  élève  un  botaniste  ;  ce  n'est  pas  non  plus  de  lui  donner  les  connais- 
sances utilitaires  qui  conviennent  à  un  agronome  ou  h  un  horticulteur.  Le 
rôle  de  l'Enseignement  de  la  Botanique  au  degré  moyen  est  avant  tout  un 
râ/c  éducatif.  Je  dirais  volontiers  que  la  Botanique  n'est  qu'un  prétexte 
pour  habituer  les  jeunes  gens  à  observer,  à  comparer,  à  réfléchir,  à  énoncer 
un  jugement  basé  sur  un  travail  personnel  préliminaire,  en  d'autres  termes, 
à  leur  apprendre  le  moyen  (\' apprendre  par  eux-mêmes. 

Tout  ce  qui  vient  à  l'encontre  de  ce  but  doit  être  évité  :  donc,  pas  de 
connaissances  de  pure  mémoire,  pas  de  généralités  et  d'abstractions  impo- 
sées à  l'esprit  par  la  parole  du  maître  ou  l'autorité  du  livre.  Il  s'agit  de 
mettre  en  œuvre  la  méthode  scientifique  :  cette  méthode  admirable  (jui, 
dans  les  temps  modernes,  a  révolutionné  le  monde. 

Outre  ce  but  primordial,  on  peut  se  proposer  un  but  secondaire:  celui 
de  mettre  à  la  portée  des  jeunes  gens  les  connaissances  que  toute  personne 
instruite  peut  posséder  concernant  les  plantes,  leur  organisation  et  leur  vie. 

Pour  atteindre  le  but  primordial,  l'Enseignement  moyen  de  la  Bota- 
nique doit  consister  surtout  en  exercices  d'analyse  exécutés  par  les  élèves 
sous  la  direction  du  professeur.  Les  leçons  du  maître  ne  seront  que  la  syn- 
thèse des  observations  faites  au  préalable  par  les  élèves,  observations  qui 
peuvent,  au  besoin,  être  complétées  par  l'indication  de  quelques  faits  non 
vérifiables  au  moment  de  la  leçon.  On  évitera,  autant  que  possible,  les 
généralisations,  les  définitions  et  l'emploi  des  termes  techniques  non  indis- 
pensables. 

L'Organographie,  la  Classification  et  la  Biologie  végétale  (Éthologic) 
sont    les    parties    de    la    Botanique    qui  se  prêtent  le  mieux  à  des  exercices 


de  ce  genre.  L'analyse  de  types  convenablement  choisis  fournira  l'occasion 
d'appliquer  deux  principes  importants  de  pédagogie  :  apprendre  à  voir  et  à 
raisonner  sur  ce  qu'ion  a  vu  ;  apprendre  à  exprimer  ce  qu'on  a  constaté  par  soi- 
même. 

Ainsi  compris,  l'Enseignement  de  la  Botanique  est  véritablement 
l'initiation  à  une  méthode;  il  revêt  le  caractère  d'une  mission  éducatrice. 

Pour  réaliser  le  but  secondaire,  qui  est  de  faire  connaître  ce  que 
l'élève  ne  peut  trouver  par  lui-même,  il  faut  des  leçons  théoriques  sur  des 
sujets  convenablement  choisis,  exposés  avec  simplicité  ;  des  démonstrations 
et  des  expériences.  A  l'Organographie,  à  la  Systématique  et  à  l'Etholoigie 
viendront  se  joindre  des  notions  élémentaires  d'Anatomie,  de  Physiologie  et 
de  Géographie  végétales. 

Ici  se  présenteront  des  difficultés  sérieuses,  résultant  de  ce  que  les 
choses  dont  on  parlera  ne  sont  pas  susceptibles  d'une  démonstration  directe, 
de  nature  à  convaincre  les  débutants.  Les  faits  relatifs  à  la  structure  intime 
et  aux  phénomènes  de  la  vie  ne  peuvent  ordinairement  être  perçus  qu'au 
moyen  d'instruments  délicats  que  l'élève  ne  sait  pas  manier,  de  réactifs  et  de 
procédés  techniques  dont  il  n'apprécie  pas  bien  la  valeur.  En  outre,  pour  com- 
prendre la  physiologie,  il  faut  posséder  en  Physique  et  en  Chimie  des  notions 
qui  n'ont  pas  encore  été  enseignées  aux  jeunes  gens  à  l'époque  oii  ils  étu- 
dient la  Botanique  ! 

Le  professeur  devra  donc  se  borner  aux  choses  fondamentales  ;  les 
expériences  qu'il  réalisera  seront  aussi  peu  compliquées  que  possible.  La 
difficulté,  dans  ces  conditions,  sera  de  donner  des  idées  justes. 

A  première  vue,  il  semble  que  ces  matières  difficiles  pourraient  être 
rayées  du  programme  de  l'Enseignement  moyen  et  réservées  à  celui  des  Uni- 
versités. Mais  parmi  les  élèves  des  Athénées  et  des  Collèges,  il  en  est  un 
grand  nombre  qui  n'aborderont  pas  l'Enseignement  universitaire,  ou  qui 
fréquenteront  les  Facultés  de  Philosophie,  de  Droit,  les  Écoles  tech- 
niques, etc.  Or,  il  n'est  guère  admissible  que  ces  jeunes  gens  ne  reçoivent 
aucune  notion  sur  des  sujets  dont  l'importance,  au  point  de  vue  écono- 
mique, au  point  de  vue  de  l'hygiène  ou  de  l'industrie,  doit  aujourd'hui 
attirer  l'attention  de  tout  le  monde.  Telles  sont  les  questions  relatives  aux 
fermentations,  aux  bactéries,  à  la  symbiose,  aux  diverses  manifestations  de 
la  vie  végétale. 

Quel  est  le  Programme  qui  permet  le  mieux  d'atteindre  le  but  que 
nous  venons  de  définir  ?  A  notre  avis,  il  ne  faut  pas  le  compliquer,  ni  trop 


—  329  — 

le  préciser.  Il  convient  de  laisser  beaucoup  de  liberté  aux  professeurs,  afin 
qu'ils  puissent  tenir  compte  de  la  composition  de  leur  auditoire,  des  moyens 
de  démonstration  dont  ils  disposent,  de  la  faculté  qu'ils  peuvent  avoir  à  se 
procurer  certains  matériaux  abondants  dans  d'autres  parties  du  pays,  etc. 

11  suffit  de  spécifier  dans  le  Programme  que  l'enseignement  com- 
prendra l'Organographie,  la  Botanique  systématique  (Classification),  des 
notions  d'Anatomie,  de  Physiologie,  d'Éthologie  et  de  Géographie  végétale. 

Il  faut,  en  outre,  qu'il  insiste  sur  la  nécessité  des  exercices  d'obser- 
vation, de  comparaison  et  de  synthèse,  que  les  élèves  devront  exécuter  au 
moyen  de  types  convenablement  choisis. 

Cet  Enseignement  théorique  et  pratique  sera  réparti  en  deux  semes- 
tres d'été,  durant  deux  années  consécutives;  le  point  de  vue  morphologique 
sera  dominant  pendant  le  premier  ;  le  point  de  vue  biologique,  pendant  le 
second. 

On  a  dit  que  les  Congrès  sont  «  des  institutions  consultatives  plutôt 
que  délibérantes  ».  Je  serais  heureux,  Messieurs,  si  vous  vouliez  bien  adop- 
ter, sous  forme  de  vœu,  les  quelques  considérations  que  je  viens  de  formuler 
en  conformité  avec  les  idées  émises  par.  un  grand  nombre  de  botanistes  et  de 
professeurs  de  l'Enseignement  moyen  de  notre  pays  et  de  l'étranger. 

M.  le  Président  prie  M.  le  Rapporteur  général  et  M.  le  Secré- 
taire H.  Lonay  de  s'inspirer  de  la  discussion  qui  vient  d'avoir  lieu  pour 
rédiger  les  vœux  à  soumettre  au  vote  de  la  Section. 

La  séance  est  suspendue. 

Après  une  interruption  de  vingt  minutes,  la  séance  est  reprise. 

M.   H.    Lonay,  secrétaire,  donne  lecture  des  vœux  suivants: 

1°  Le  rôle  de  l'Enseignement  de  la  Botanique  au  degré  moyen  est 
essentiellement  un  rôle  éducatif; 

2°  Tout  ce  qui  vient  à  l'encontre  'de  ce  but  doit  être  écarté.  Donc  pas 
de  connaissances  de  pure  mémoire,  pas  de  généralités  ni  d'abstraction  impo- 
sées à  l'esprit  par  la  parole  du  maître  ou  l'autorité  du  livre  ; 

30  Les  leçons  consisteront  surtout  en  exercices  d'analyse  exécutés  par 
les  élèves  sous  la  direction  du  professeur.  Ces  exercices  porteront  sur  un 
certain  nombre  de  types  bien  choisis  qu'on  envisagera  aux  points  de  vue  de 
rOrganographie  et  de  l'Ethologie; 


—  33o  — 

4°  La  plus  grande  liberté  sera  laissée  aux  professeurs  afin  qu'ils  puis- 
sent tenir  compte  de  la  composition  de  leur  auditoire,  des  moyens  de  démon- 
stration dont  ils  disposent,  de  la  difficulté  qu'ils  peuvent  avoir  à  se  procurer 
certains  matériaux  abondants  dans  d'autres  parties  du  pays,  etc.  ; 

5"^  Il  convient,  en  outre,  que  l'Enseignement  de  la  Botanique  et  celui 
de  la  Zoologie  soient  répartis  en  plusieurs  années  consécutives  (proposition 
de  M.  Klein),  afin  que  le  professeur  puisse,  selon  les  diverses  saisons  de 
l'année,  s'occuper  alternativement  dans  ses  leçons,  comme  dans  les  excur- 
sions, de  l'étude  des  animaux  et  de  l'observation  des  végétaux  (M^e  Schou- 
teden) ; 

6°  L'Enseignement  des  Sciences  biologiques  ne  peut  être  confié  qu'à 
des  professeurs  ayant  fait  des  études  préparatoires  spéciales  et  non  à  des 
physiciens  ou  des  chimistes  (proposition  de  M.  Queva). 

Ces  propositions  sont  adoptées  à  l'unanimité. 


M.  Nicotra,  professeur  à  Messine,  désire  donner  les  idées  direc- 
trices du  cours  qu'il  fait  à  l'Université.  Il  s'excuse  d'arriver  si  tard  et 
espère  pouvoir  remettre  une  note  écrite  sur  ce  sujet. 

L'objet  principal  de  la  Botanique  est,  d'après  lui,  la  systématique 
étudiée  d'une  manière  rationnelle.  Empirique  au  début,  l'étude  de  la  Bota- 
nique est  devenue  analytique.  Actuellement  on  donne  une  grande  place  à  la 
Biologie,  à  l'Organographie,  etc. 

II  faut  commencer  par  la  vie  élémentaire.  Dans  le  système  des  plantes 
il  y  a  lieu  de  considérer  les  plantes  monocellulaires  d'une  part,  puis  les 
plantes  à  tissus  simples  et  les  plantes  à  tissus  vascularisés  d'autre  part, 
que  l'on  peut  réunir  sous  le  nom  de  plantes  pliytohistoniques.  La  Géogra- 
phie végétale  doit  aussi  occuper  une  bonne  place  dans  les  études  de  même 
que  la  Phyllogénèse. 

M.  Nicotra  met  à  la  disposition  de  l'assemolée  un  index  indiquant 
la  marche  générale  de  son  cours  de  Botanique. 

Sur  l'invitation  de  M.  le  Président,  il  s'engage  à  remettre  à  M.  le 
Secrétaire,  H.  Lonay,  une  note  manuscrite  qui  sera  jointe  aux  autres  rapports 
concernant  l'Enseignement  supérieur. 

La  séance  est  levée  à  17  heures. 


—  33i   — 

Nous  reproduisons  ici  les  documents  manuscrits  envoyés  à  la  Com- 
mission ;  pour  les  autres  documents  ayant  servi  en  partie  aux  discussions, 
nous  renvoyons  aux  sources  citées  plus  haut. 


Curriculum  of  the  Botany  Teaching  in  the  Mixed  Rural 

Elementary  Schools  of  La  Montesca 

and  Rovigliamo,  Città  di  Castello.  Umbria. 

Thèse  schools  hâve  for  some  years  been  striving  to  establish  a  t\pc  of  rural  school 
in  vvhich  without  any  change  of  officiai  programme,  subjects  are  introducted  to  prépare 
children  for  life  as  intelligent  workers  of  the  soil. 

Nature  Study  forms  the  basis  of  the  whole  work,  and  an  extract  froin  its  pro- 
gramme is  hère  given.  We  cannot  présume  to  cal!  this  instruction  «  Botanv  ,  but  it  con- 
tains  those  essential  facts  of  the  science  which  we  consider  every  child,  and  especially 
a  country  child,  shouid  know  and  observe. 

The  whole  study  is  carried  out  practically  and  experimentally,  the  exhibits  of  the 
practical  work  are  be  on  view  in  the  Italian  Section  of  the  International  Exibition  in 
Brussels. 

Beginning   from   the   lowest   classes   we  may  divide  the  study  as  follows  :  — 

1)  Accurate  observation  of  plant  forms  and  seasonal   changes. 

2)  The  lifes  of  individual  plants  as  «  types  ». 

3)  Conditions  of  plant  life  in  gênerai. 

4)  Supplementary  work  in  the  school  gardens  and  on  excursions. 

1)  Accurate  observation  of  plant  forms  and  seasonal  changes. 

The  first  work  of  the  child  consistes  in  the  making  of  tlie  School  Calendar  ». 
The  children  bring  daily  to  school  whatever  has  interested  thcni  on  tiicir  w  ay  there  (c.  g. 
leaves,  twigs,  flowers,  etc.).  After  a  discussion  one  child  is  chosen  to  draw  her  object  in 
the  calendar.  This  gives  occasion  not  only  for  the  accurate  observation  >  of  the  parti- 
cular  spécimen,  but  also  for  the  study  of  the  laws  of  nature  which  nianifest  t'iemselves 
in  such  phenomena  as  seasonal  changes,  leaffall,  ofening  buds,  etc. 

Further  the  children  make  collections,  leaves  for  instance,  arranged  eithcr  with 
regard   to   their   shape,   thcir   margins,   their   colour,  the  order  in  which  thcy  fall,  etc 

2)  The  lifes  of  individual  plants  as  «  types  ». 

Each  child  in  spring  receives  its  own  vase  and  seed  and  noiibook.  Ha\ing  examiiicd 
and  drawn  the  seed,  he  plants  it  and  watches  its  development  of  to  the  production  of 
seed,  carefuly  noting  each  change  in  drawing  and  writing  (Storia  del  mio  scmc). 


—  332  — 

In  Autumn  each  class  plants  bulbs  in  boxes,  glass  and  vases,  etc.  and  keeps  simi- 
lar   records   of  their   growth. 

Every  month  is  devoted  to  the  studyof  one  Nature  Study  subject  and  the  pro- 
gramme is  planned  with  the  object  of  taking  each  year  important  types,  one  animal,  one 
tree,  one  plant,  one  phenomena,  etc.  The  programme  now  being  carried  out  is  attached, 
(the  Botanical  subjecte  bt-ing  marked  in  italics).  Such  subjects  which  cannot  be  com- 
pletely  studied  from  the  living  object  in  the  month  chosen,  are  watched  thro'out  the 
seasons.  For  instance  the  chestnut  was  the  «Subject  of  the  month»  in  April,  and  was 
studied  then  as  regards  form,  branching,  twigs,  buds,  opening  buds,  leaves  ;  but  the 
study  of  the  flowers  took  place  in  June,  and  the  fruit  in  September.  The  crocus  planted  in 
autumn  and  watched  during  growth  was  studied  in  détail  as  the  month's  subject  at  the 
time  of  flowering. 

3)  Conditions  of  plant  liîe  in  gênerai. 

Thèse  varions  detailed  studies  and  obse  a  programme  is  added)  is  therefore  carried 
to  an  understanding  of  the  gênerai  laws  and  conditions  of  plant  life.  A  very  simple  expe- 
riment  course  of  plant  physiology  (of  which  a  programme  is  added)  is  therefore  carried 
out  by  the  upper  classes. 

4)  Supplementary  vvork  in  the  school  gardens  and  excursions. 

The  work  in  the  school  plots  is  partly  devoted  to  the  cultivation  of  common  vege- 
tables  and  flowers,  but  especially  to  the  completion  of  the  class  work,  and  to  experiments. 
Hère  the   children  carry  out  for  themselves  such  experiments  as:  — 

1)  Fertilization  of  flowers. 

2)  Différent    methods   of   propagation   of  plants  apart  from  seeds. 

3)  Experiments   on   crop   cultivation,   potatoes,  wheat,  etc. 

4)  ."he  quinquennial  rotation  of  crops  in   gênerai   use   on   the   farms   of  the   district. 
School  excursions  are  made  an  opportunity  for  the  observation  of  plant  habitat  and 

ecology. 

A  ce  rapport  était  joint  un  petit  sommaire  d'un  cours  expérimental  de  Botanique 
divisé  en  quelques  chapitres:  1)  Les  graines  et  leur  .germination;  2)  Le  développement 
des  plantes;  3)  La  circulation  de  l'eau  au  travers  de  la  plante;  4)  La  plante  et  l'atmo- 
sphère, etc.. 


—  333 


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L'Enseignement  pratique  de  la  Botanique  élémentaire 

à  l'Institution  Notre-Dame  des  Dunes,  Dunkerque  (Nord) 


Rapport  de   M.  LABEAU,   Licencié  es  Sciences  Naturelles, 
Professeur  de  Sciences  Naturelles. 


Pièces  jointes  :  Feuilles  d'observations  des  élèves. 
Cahier  modèle  :  Herbier  classique. 

>       :  Flore  locale. 
Cahiers  d'élèves. 


L'Enseignement  pratique  de  la  Botanique  élémentaire. 

M'inspirant  de  l'esprit  du  programme  de  1902.  j'ai,  dès  mes  débuts  dans  l'ensei- 
gnement, adopté  la  méthode  pratique,  seule  capable,  je  crois,  de  donner  quelques  résul- 
tats au  point   de   vue   éducatif. 

Me  limitant  ici  à  la  question  étudiée  par  le  Congiès,  j'essayerai  de  montrer  com- 
ment j'utilise  les  dix  classes  d'une  heure  (mai-juin-juillet)  réservées  à  l'Enseignement  de 
la  Botanique  élémentaire  à  des  élèves  de  14  ans  (Troisième  .4-B)  habitués  à  prendre  des 
notes  en  classe. 

Pour  réaliser  cet  Enseignement  pratique,  j'emploie  les  moyens  suivants: 

1)  Travaux   pratiques   et   expérimentations; 

2)  Excursions  ; 

3)  Confection  d'un  herbier  classique  et  d'une  flore  locale  (dunes). 

I.   —  Travaux  pratiques  et   e.xpérimentations. 

C'est  par  l'observation  de  plantes  vivantes  et  par  l'expérimentation  que  je  donne 
aux  élèves  la  plupart  des  notions  de  Morphologie   et   de   Physiologie   élémentaires. 

Ne  disposant  que  de  quelques  heures,  je  n'étudie  en  classe  que  la  Morphologie 
externe,   me   réservant   de   compléter  l'étude   anatomique  en  Philosophie. 

Pour   cette   étude,   chaque   élève   est   muni: 
d'une  loupe, 
d'un  scalpel, 
d'une  pince  fine, 
d'un  cahier  sur  lequel  il  rédige  les  notes  prises  en   classe,  illustrées  de  dessins  personnels. 


—  336  — 

Pour  me  procurer  les  plantes  ou  autres  objets  d'étude,  je  m'adresse  à  un  norticul- 
teur  établi  à  proximité  du  Collège.  Chaque  élève,  par  un  versement  minime,  contribue  à 
couvrir  les  frais   d'achat  des  matériaux  d'étude. 

La  première  partie  de  la  classe  est  consacrée  à  la  préparation  des  expériences,  dont 
les  résultats  contrôlés  et  notés  par  les  élèves  sont  enregistrés  au  commencement  de  la 
classe  suivante. 

La  seconde  partie  est  réservée  à  la  dissection  des  plantes,  à  l'établissement  de  dia- 
grammes floraux  ou  à  des  explications  théoriques  et  interrogations. 

Les  notes  prises  en  classe  sont  rédigées  par  les  élèves  dans  le  courant  de  la  semaine. 
Ils  utilisent,  pour  contrôler  leurs  observations,  l'ouvrage  de  M.  Faideau:  Botanique  élé- 
mentaire —  chez  Larousse,  ou  Coupin  :  Botanique   élémentaire   —  chez   Nathan. 

Voici,  dans  ses  grandes   lignes,  le  sommaire  des  dix  classes. 

Sommaire  des  classes  de  Botanique: 

Ire  classe.  —  Les  différents  types  de  végétaux. 

Multiplication.  —  Bouture.  —  Semis. 

Étude  de  la  graine.  —  Dissection   (Haricot,  Ricin,  Maïs). 

Ile   classe.    —  Observation   de   la   bouture.   —  Du  pain  moisi. 

La  Germination.   —  Préparation   de  germinations. 
Dissection   d'une  fleur  régulière.  —  Dicotylédone. 

IIIc  classe.   —    Observation  des  germinations. 

Étude  pratique  d'une  jeune  racine. 

Dissection  d'une  fleur  régulière.  —  Monocotylédone.  —  Tulipe. 

IVe   classe.   —  Observation   de  semis. 
Étude  de  la  tige. 

Préparation  des  expériences  pour  déterminer  le  rôle  des  différentes  parties 
de  la  fleur. 

Ve  classe.  —  Étude  pratique  de  la  feuille. 

Fonctions.   —   Expérience  sur   la   transpiration. 

Vie  classe.  —  Fonctions  de  la  feuille.  —  Expériences  sur  la  respiration. 
Analyse  d'une  gamopétale. 

Vile  classe.   —  Observation  des  expériences   de  transpiration. 

Fonctions  de  la  feuille.  ~  Préparation  de  la  chlorophylle. 
La  Fécondation   (explication  théorique). 

Ville   classe.    —  Fonctions   de   la  feuille.   —    Expériences  sur   le  travail   chlorophyllien. 
Étude  générale  (fruit  charnu). 

IXe  classe   —   Étude   pratique  du  fruit    (fruits  secs). 

Dissection  d'une  monocotvlédone  à  ovaire  infère. 

Xe  classe.  —  Étude  pratique  du  fruit   (fruits  charnus). 
Fermentation. 
Déterminer  une  plante  à  l'aide  d'une  flore. 


-  337  - 

Voici,   à  titre   documentaire,   les   notes  dont    je-  me   sers   pour    la    Irc   classe    (durée: 
2  heures). 

Sommaire  : 

Les  différents  types  de  végétaux. 
Multiplication.   —  Bouture,  semis. 
Étude  de  la  graine.  —  Ricin.   —  Haricot.  —  Maïs. 
Constitution   de   la  graine. 

Numéros  de  l'auteur  à  consulter:   Livre  I.   —     1    à     5; 

IL   -  77  à  84.' 

Matériel  à  préparer: 

Un  géranium  fleuri. 

L'ne   phanérogame   aquatique. 

Une   fougère. 

Un  flacon    contenant    des   algues. 

Mousse. 

Champignons. 

Lichens. 

Un  godet   avec  terreau. 

Une  tranche  de  pain  humide. 

Une  assiette,  une  cloche.  —  Outils  de  dissection. 

\  Haricot   ) 
Graines      |  Ricin        >    sèches  et  ramollies. 

)  Maïs        ; 
Un  lot  de  graines  diverses. 


I.  —  Les  différents  types  de  végfétaux. 

Mettre  sous  les  yeux  des   élèves  les  plantes: 

Géranium  fleuri.   —   Phanérogame  aquatique. 
Fougère.  —  Mousse.  —  Algues.  —  Champignons. 
Lichens. 
D'où: 

Grande  variété  du  règne  végétal. 

Plantes  à  fleurs.  —  Phanérogames. 

Plantes  sans  fleurs.   —  Cryptogames. 

Recommander  d'en   chercher  un   exemplaire. 

En  fait,  les  plantes  à  fleurs  sont  seules  connues  de  tout  le  monde. 
A   cause  de  leur  utilité: 

Alimentaire.   —   Blé.   —   Trèfle. 
Industrielle.    —    Betterave    (Alcool). 
Thérapeutique.  —  Tilleul. 
Horticole.  —  Géranium. 

Les  cryptogames  sont  moins  connues,  parce  que: 

Taille  souvent   petite. 
Absence  de  fleurs. 


—  338  — 

Cependant,    rôle    important   dans    le   présent: 

Tourbe.   —   Mousse.    —   Fermentation.  —  Champignons. 
Maladies  contagieuses:  Microbes. 

Dans  le  passé: 

Formation   de   la   houille   (étudier  en  2e). 

II.  —  Multiplication  (Bouture.   —  Semis). 

Les   végétaux   sont   des   êtres   vivants,   aonc  ils  se  reproduisent  (par  deux  procédés): 

1)  Par  bouture. 

Expliquer  ce  qu'on  entend  par  bouture: 

En  faire  une. 

Expliquer   la    formation    des   racines. 

Les    Phanérogames   se   bouturent  plus  ou  moins  facilement. 
Deux  mots  sur  le  marcottage. 

Les    Cryptogames    se    reproduisent    pour    la  plupart    par   de  petites  boutures 
microscopiques  (spores). 

Leur  existence   dans   l'air. 
Expérience  du  pain  humide. 

Ce  mode  de  reproduction  assure  la  conservation  parfaite  du  type   végétal. 
D'oîi   viennent   les   variétés  nouvelles?   Du: 

2)  Semis    (naturel   ou  artificiel). 

Presque  tous   les  végétaux  produisent  des   œufs    qui,   chez    les   phanérogames,   s'ap- 
pellent graines,  d'oîi: 

III.  —  Ëtude   de  la  graine. 

Pour  cette  étude,  remettre  à  chaque  élève: 

(     Haricot. 

1)  Graines   sèches  et   ramollies    j    Ricin. 

^    Maïs. 

2)  Graines  de  grosseur  variée  à   observer  à  la  loupe: 
y.  )  Haricot. 

a)  Observer  les  caractères  externes     (graines  sèches): 

Forme. 

Couleur. 

Dimensions. 

b)  Prendre  la  graine  ramollie: 

Constater  le  gonflement. 

Observer   la   cicatrice   de   rupture   du   cordon   qui   rattachait   la   graine   au   pla- 
centa  (explication)   hile. 
Dessiner. 


-  339  — 

c)    Fendre   et   enlever    la    peau    (tégument),  séparation  naturelle. 

Observer   le    contenu    plantule.    (Dessiner). 

Distinguer   Radicule.   —  Tigelle.   ~  Bourgeon  terminal  présentant  deux  feuilles 

bien  développées  et  deux  feuilles  spéciales  nourricières  (cotylédons) 
Noter   la    structure   des    cotylédons. 

(I)   Constater   que   les   cotylédons   contiennent  de  la  fécule   (explicatif)n). 

Couper  l'un  d'eux. 

Sur  la  coupe,  déposer  une  goutte  d'eau. 

Frotter  légèrement  avec  le  doigt,   l'eau   devient   laiteuse. 

i')  Conclusion.  —  Notre  graine  se  compose  donc  de: 

Une  enveloppe. 

Un  embryon  ou  plantule  avec  deux  cotylédons  chargés  de  matières  nutritives. 

p  )  Ricin. 

a)  Observation  externe  comme  pour  le  haricot. 

Caroncule.  —  Dessiner. 

b)  Enlever  le  tégument: 

Noter  différences  avec  haricot. 

Introduire  le  scalpel  dans  la  région  opposée  à  la  caroncule. 

Faire  une  légère  entaille.  —  Ouvrir  par  torsion. 

Examiner  chaque  partie. 

Feuille   jaunâtre   à  nervures   bien  marquées. 

C'est  un   cotylédon.   —  En  observer  la  base  avec  la  loupe. 

Remarquer  son   insertion  sur  la  tigelle. 

Au-dessus   de   l'insertion   du   cotylédon,  observer  gemmule. 

Au-dessous,  radicule  dont  la  pointe  se  trouve  contre  la  caroncule. 

c)  Conclusion: 

Mêmes   parties   essentielles   avec   les   différences  suivantes  : 

1)  Cotylédon  mince. 

2)  Existence   d'une    masse   nutritive.  —  Albumen. 

Écraser  l'albumen  entre  deux    papiers.    —   Tâche    d'huile. 

o)  Maïs: 

a)  Examen  externe.  —  Dessin. 

b)  La   coupe    étant   plus   difficile   à  faire,   montrer   aux   élèves   une   préparation   type. 

c)  Noter   l'existence    d'un    seul    cotylédon    attaché   sur   la    tigelle   surmontée    par    la 

gemmule  et  portant  au-dessous  la  radicule. 

î)   Conclusions  générales: 

De   ces   observations,   tirer   les   conclusions.  Une  graine  comprend: 

a)  Un  tégument  parfois  formé  de  deux   couches    (Ricin)   sur   lequel   on   observe   une 
cicatrice  appelée  hile. 


—  340  — 

b)    Le   tégument   recouvre   une   amande  qui  se   compose   d'une  plantule  ou  embryon 
formé  d'une   radicule  et   d'une  tigelle  terminée  par  une  gemmule. 
La  tigelle  porte  une  ou  deux  petites  feuilles  nourricières  cotylédons: 
Une  chez  le  maïs.  —  Monocotylédone. 
Deux  chez  le  haricot  et  le  ricin.  —  Dicotylédone. 
Les  cotylédons   sont   parfois   minces   —  ricin  — .  Dans  ce  cas,  les  réserves  nutritives 
qui  doivent  alimenter  la  jeune  plantule  sont  renfermées    dans    un    tissu    (explication)    qui 
entoure  l'embryon  —  albumen  — . 
D'où  distinction: 

en  graines  à  albumen  —  ricin,  maïs,  etc., 
et  en  graines  sans  albumen  —  haricot,  etc. 

II.  —  Excursions. 

Les  excursions  forment  le  complément  nécessaire  des  classes. 

Elles  ont  lieu  l'après-midi  du  jour  de  congé  et,  pour  cette  raison,  elles  ne  sont  pas 
obligatoires. 

Elles  sont  d'autant  plus  fructueuses  que,  seuls,  les  bons  élèves  bien  disposés  en 
font  partie. 

Le  but  de  l'excursion  est  l'observation  directe  de  la  nature  et  la  récolte  des  plantes 
qui    composent,   soit   l'herbier   classique,   soit  la  flore  locale. 


m.  —  Confection  d'un  herbier  classique  et  d'une  flore  locale  (Dunes). 

Ce  travail  n'est  pas  imposé.  La  plupart  des  élèves  cependant  le  font  avec  goût  et 
quelques-uns  avec  un  réel  profit. 

Les  cahiers  joints  au  rapport  montreront  leur  composition. 

(Ces  cahiers,  commencés  l'an  dernier,  seront  complétés  cette  année.) 

Celte  méthode  a  l'avantage  de  passionner  les  élèves  qui,  dans  l'ensemble,  fournis- 
sent un  travail  intelligent  et  bien  soutenu. 

Ce  qui  contribue  beaucoup  à  leur  donner  du  goût  et  les  oblige  à  travailler  avec 
intelligence,  c'est  que  la  composition  n'est  pas,  comme  cela  arrive  trop  souvent,  une  prime 
à  la    mémoire    la    plus   heureuse. 

La  composition  consiste  moins  en  un  exposé  théorique,  en  réponse  à  des  questions 
posées,  qu'en  une  séance  de  travaux  pratiques. 

Voici,  d'ailleurs,  les  questions  posées  à  la  composition  de  juin  1909: 

1°  Déterminer  au  moyen  de  l'herbier  classique  la  famille  à  laquelle  appartient  la  plante 
qui  vous  a  été  remise.  Justifier  la  détermination; 

2o  Après  avoir  analysé  l'échantillon,  établissez  le  diagramme  floral  et  dites  si 
cette  plante  est  une  monocotylédone  ou  une  dicotylédone; 

30  Dites  tout  ce  que  vous  suggère  l'examen  de  l'échantillon. 

Quant  aux  examens  oraux  de  fin  d'année,  chaque  élève  a  toujours  en  main  l'échan- 
tillon ou  l'appareil  sur  lequel  porte  l'interrogation. 


-  341  - 

Voilà,  dans  ses  grandes  lignes,  une  méthode  qui  réclame  de  la  part  du  professeur 
un  véritable  surmenage,  surtout  au  début,  mais  qui,  par  les  résultats  qu'elle  donne,  mérite 
d'être  généralisée  en  l'adaptant,  cela  est  évident,  au  degré  de  développement  intellectuel 
des  élèves  et  aux  temps  et  aux  ressources  dont  on  dispose. 

Le  seul  moyen  de  donner  à  cette  méthode  pratique  tout  le  développement  que 
réclament  les  professeurs,  ce  sera  de  remplacer  la  composition  écrite  de  S.  N.  du  Bacca- 
lauréat, 11^  partie. 


342 


Importancia  y  necesidad  del  estudio  y  ensenanza  de   la  Botanica  practica 

para  todos. 

Excmo.  Sr. 

Sres.  Congresistas  de  Bruselas. 

Uiiicamente  mi  osadia  y  atrevimiento,  hace  que  a  pesar  de  mi  insuficiencia  tome  parte 
en  el  Congreso  internacional  que  se  va  â  celabrar  en  esa  hermosa  Ciudad  en  el  me  de 
Mayo  de  este  afio.  Miedo  me  dâ  el  pensarlo,  y  la  verdad,  lo  que  mas  siento  es  no  poseer  otro 
Idioma  para  no  mandar  este  incompleto  trabajo  escrito  en  Espaîïol;  como  indican  los  pro 
gramas  y  circulares;  pero,  ante  tantos  ilustres  sablos  botânicos  y  hombres  de  ciencia  como  van 
de  dos  partes  al  mencionado  Congreso,  poco  importa  que  vaya  un  trabajo  tan  insignificante  en 
un  idioma  ô  en  otro. 

?  Que  puede  decir  un  jardinero  botànico,  viejo  yâ  y  con  escasos  conocimientos  en  tal 
ciencia?  —  pues  nada  ;  solamente  la  decidida  aficiôn  (aun  cuando  muy  incompétente  en  la  materia), 
que  hace  muchos  anos  profeso  al  estudio  de  los  végétales,  es  la  que  me  impulsa  â  enviar  este  mal 
trazado  trabajo  â  ese  centro  cientifico  donde  tan  ilustres  sabios,  insignes  botânicos  é  ilustres 
profesores  constituyen  este  Congreso  de  botânicos. 

Espigando  en  el  progrâma  los  puntos  que  se  han  de  tratar  eligiô  e  que  suscribe  aquel  que 
trata  de  como  debe  enseiiarse  la  bolânica  practica  y  util  en  gênerai  para  todos  los  individuos  de 
las  naciones  civilizadas  que  aman  el  progreso,  las  ciencias,  y  en  una  palabra  el  engrandecimiento 
del  Universo  entero;  por  que  frénetico  como  soy  por  el  estudio  de  las  plantas,  entiendo  es  de 
muclio  interes  conocer  el  reino  végétal  con  arreglo  â  cada  pais,  région,  provincia,  ciudad  6  pueblo  ; 
pues  bien  sabido  es  que  todo  sale  de  los  très  grandes  reinos  de  la  sabia  naturaleza. 

Como  creo  que  esta  clase  de  trabajos  deben  ser  cortos  y  ciaros,  voy  â  permitirme  decir  dos 
palabras  histôricas  referentes  al  estudio  de  la  Botanica;  rogando  disimulen  y  perdonen  las 
molestias  que  puedan  causar  â  tantos  eminentes  hombres  como  ahi  asisten. 

El  medico  naturalista  Andres  Laguna,  pidiô  al  rey  Felipe  11,  tuviese  Espanna  siquiera  un 
jardin  botànico,  y  accediendo  â  su  peticiôn  destiné  dicho  monarca  un  terreno  en  Aranjuez  donde 
se  estableciô  en  el  afio  de  1555;  asi  que  Espaiia  fué  la  primera  Naciôn  que  tuvo  jardin  botànico, 
despues  de  tenerlo  Niza  (Italia)  fundado  en  el  afio  de  1544  por  el  Gran  Duque  de  Florencia,  Cosme 
de  Médicis  y  celebrado  por  ser  el  primero  conocido  en  todo  el  mundo  :  Holanda,  Francia,  Bélgica^ 
Alemania,  Inglaterra,  y  otras  muchas  naciones,  no  poseyeron  jardines  botânicos  hasta  despues 
del  afio  1568.  Carlos  111  hizo  el  gran  jardin  botànico  de  Madrid,  en  el  afio  de  1781. 

En  el  ano  1790  se  fundô  en  Cadiz  en  el  Colegio  de  Médicos  cirujanos  de  Marina  un  pequeno 
jardin  botànico  el  cual  se  conserva  hoy,  y  tiene  por  cierto  un  magnifico  ejemplar  de  Drâcoena 
Drâco,  que  es  visitado  por  todos  los  extrangeros  y  forasteros  que  Uegan  â  nuestra  bonita  ciudad. 

Poseen  tambien  jardines  botânicos  Valencia,  Valladolid,  Zaragoza,  Santiago,  Granada, 
Sevilla,  Barcelona  y  otras  capitales  y  ciudades  importantes  de  toda  Europa  y  las  Americas. 

Dificil  es  mencionar  tanto  nombre  de  ilustres  Botânicos,  encontrandose  entre  ellos  algunos 
espanoles  que  ya  no  existen,  como  son,  el  inmortal  Colmeiro,  Magistral  Cabrera,  Columela, 
Elizalde,  Celestino  Mutis,  Chape,  Cabaniles,  Abela  y  otros  muchos  sabios  botânicos  extrangeros 
y  espaîioles. 


-   343  — 

Hecha  esta  pequefia  parte  de  historia,  voy  â  permitirme  enipezar  segun  mi  pobrc  opinion, 
describiendo  como  debe  ensenarse  ei  estudio  de  la  botâtiica  desde  la  mas  elemental,  para  los 
iiifios,  hasta  la  mas  estensa  en  los  adultos,  y  segun  â  las  carreras  a  que  se  dediquen  los  individuos. 

Debe  empezarse  esplicando  una  botânica  sencilla  y  practica,  puramente  elemental  en  las 
escuelas  de  instruccion  primaria  pûblicas  y  particulares,  y  en  las  de  Artes  y  Oficios  para  dar  à 
conocer  la  importancia  que  tiene  el  estudio  de  los  végétales,  con  aplicacion  â  las  artes,  ciencias, 
industrias  y  comercio. 

La  Botânica  que  se  ensena  en  los  Institutos  de  2-'  ensenanza  debe  ser  mas  estensa,  y  mucho 
nias  en  las  Facultades  de  Ciencias,  en  las  de  Farmacia  y  en  las  de  Medicina,  y  esa  importancia 
sube  de  punto  y  llega  al  estremo  en  la  ensenanza  de  las  escuelas  de  Horticultura,  Floricultura, 
Arboricultura,  Agricultura,  etc. 

Empezando  la  enseiianza  de  la  Botânica  en  las  escuelas  â  los  ninos,  debe  ser  esta  muy  sencilla 
y  sobre  todo  antes  de  inculcarles  los  nombres,  organisme  végétal,  etc.,  deben  de  darse  los  nifios 
al  campo  â  pasear  â  jugar  y  â  coger  plantas  de  las  que  espontaneamente  crecen  en  cada  clima  ô 
région  :  explicandoles  de  una  manera  muy  sencilla  las  partes  que  constituyen  las  plantas  y  lo  que 
produzcan  6  a  que  se  detinan  por  su  utilidad. 

Deben  tambien  establecerse  pequenos  jardines  donde  cultiven  los  ninos,  las  plantas,  vean 
como  germinan  las  semilias,  como  crecen  se  desarroyan  y  efectuan  todas  las  demas  funciones 
hasta  llegar  â  su  complète  estado  de  fructificacién;  estos  jardines  pueden  ser  costeados  bien  por 
particulares  ô  por  los  Ayuntamientos  que  deben  pensar  en  el  progreso  de  les  pueblos  civilizados. 
Eu  las  capitales  de  provincia  ô  pueblos  de  importancia  donde  hays  Institutos  de  2^  ensenanza  debe 
tener  su.jardin  botânico;  y  si  en  el  establecimiento  no  hay  suficiente  espacio  para  destinarlo  â  jardin 
debe  tener  el  Ayuntamiento  uno  de  sus  paseos  6  jardines  pûblicos  destinado  para  la  ensenanza  de 
la  Botânica,  donde  puedan  cultivarse  aquellas  especies  végétales  mas  utiles  para  el  estudio  de  las 
Ciencias  Naturales;  como  ejemplo  de  esto  puedo  citar  a  Buenos-Aires,  que  tiene  un  hermoso  jardin 
Botânico  costeado  por  el  Municipio. 

En  las  grandes  capitales  y  ciudades  donde  exista  Universidaa  y  Facultades  de  Ciencias,  es 
donde  deben  tenese  grandes  y  bien  cultivadosJardinesBotânicos, grandes  herbarios  para  que  vean 
aquellas  especies  de  plantas  que  no  pueden  aclimatarse  con  toda  lozania,  y  tambien  son  de  gran 
importancia  las  laminas  y  grabados  de  plantas  Fanerôgamas  y  Criptôganias  de  todos  los  paises 
del  mundo. 

En  las  Facultades  de  Farmacia  y  de  Medicina,  es  la  ensenanza  mas  importante  la  de  plantas 
utiles  y  médicinales. 

Y  por  ûltimo,  en  las  escuelas  générales  de  Horticultura,  debe  tambien  ensefiarne  Botânica 
practica,  pues  bien  sabido  es  que  el  conocimiento  prâctico  de  las  plantas  es  de  suma  utilidad,  é 
importancia  para  todas  las  clases  sociales. 

Son  muchos  puntos  los  que  se  deben  ensenar,  desde  todas  las  edades,  indudablemente  es 
curiosisimo  el  conocer  como  se  desarroyan,  de  que  se  componen,  funciones  que  ejercen  ;  creci- 
miento,  ôrganos,  estrutura  de  cada  especie  y  particularmente  las  Criptôganias,  estudio  de  las 
celiilas,  tejido  vascular;  raices,  talloshojas,  flores,  frutos  medios  de  multiplicaciôn,  inflorcscencia, 
caliz,  corola,  estambres,  pistilos;  estructura  de  las  Acotiledôneas,  Monocotiledoneas  y  Dicotole- 
dôneas;  fecundaciôn  natural  y  artificial;  soldaduras  ingertos,  eslacas,  acodo,  esquejes,  y  demas 
medios  conocidos  que  ensefïa  la  ciencia  para  la  propagaciûn  de  las  plantas,  giendo  la  mas  duradera 


—   344  — 

y  natural  la  reproduccion  por  medio  de  las  semillas.  De  este  modo  es  facil  conseguir  que  se 
aprendiese  una  Botânica  prâdica,  sencilla,  y  no  muy  dificil  de  esplicary  de  entendersefacilniente. 

Estudiada  la  flora  Espanola  y  muy  particularmente  la  de  la  provincia  de  Cadiz,  nos  encon- 
tramos  que  crecen  espontaneamente,  muchas  especies  curiosas  por  todos  conceptos  y  otras  utiles 
en  gênerai  con  las  diversas  aplicaciones  que  tienen  en  su  mayoria  dando  gran  producto  â  todas  las 
clases  de  la  sociedad,  y  muy  particularmente  en  plantas  furrageras  gramineas  y  leguminosas, 
produciendo  abundantes  pastos  para  el  ganado  ;  en  gênerai  son  tan  fertiles  que  algunas  clases  que 
en  otros  paises  se  cultivan  crecen  abundantemente  en  nuestras  campinas,  las  cuales  deben 
estudiarse  y  conocerse  botânicamente  por  todas  las  clases  de  la  sociedad. 

Es  bien  sabido  que  todas  las  plantas  tienen  su  nombre  cientifico,  y  por  régla  gênerai  cuanto 
mas  insignificante  sea  el  veget  al  mas  largo  y  relumbante  es  su  nombre  tecnico;  por  cuyas  causas 
seran  siemeprmis  creencias  que  es  de  utilidad  pûblica  el  estudio  de  la  Botânica  para  todos  puesto 
que  sabiendola  bien,  en  la  prâctica  se  saben  cultivar  las  plantas;  para  ser  un  mediano  jardinero 
lo  primordial  es  saber  Botânica;  solo  asi  se  consiguen  diversos  conocimientos  prâcticos  para  la 
multiplicaciôn  de  los  végétales,  y  entre  estos  uno  quizas  de  les  mas  importantes  es  el  ingerto, 
operaciôn  bien  conocida  pero  rutinariamente  ejecutada  en  la  mayoria  de  los  pueblos  de  Espana  por 
la  gente  de  campo  sin  mas  conocimiento  en  su  ejecucion  que  lo  que  sus  antepasados  les  ensenaron. 

Esta  es  una  de  las  operaciones  de  mayor  interes  en  Horticultura,  pero  que  se  prâctica  con 
mucho  mejor  resultado  si  se  estudia  desde  joven  una  Botânica  verdaderamante  prâctica.  En 
el  mismo  caso  se  encuentra  otra  de  las  operaciones  mas  importantes  cual  es  la  fecundacion 
artificial,  siendo  muy  necesario  conocer  perfectamente  los  organos  sexuales  de  las  flores  para 
obtener  buenos  resultados  en  la  hibridacion. 

Muchos  son  los  ramos  que  abarca  la  Horticultura  pero  sienpre  es  la  primera  base  el  haber 
estudiado  Botânica  en  toda  su  estension  ;  comprendida  a  aplicada  â  una  botânica,  primero  elemental 
y  despues  detenidamente;  Botânica,  Medica,  Botânica  Aplicada,  Botânica  Agricola,  Botânica 
Horticola,  Botânica  General,  Botânica  Farmaceutica,  y,  en  una  palabra  conocer  las  plantas  en  el 
mayor  numéro  posible  de  todas  las  regiones  del  mundo  entero. 

Para  todos  los  ramos  de  la  ciencias  naturales  es  de  gran  importancia  el  estudio  de  la 
Botânica,  y  particularmente  para  el  progreso  de  la  Horticultura  y  Floricultura  hoy  tan  desarroUadas 
en  paises  civilizados  ;  haciendose  de  una  manera  que  la  entienda  desde  el  modesto  obrero,  al  mas 
alto  potentado  ;  muchos  anos  hace  que  se  estudia  Botânica  en  todo  el  universo,  pero  aun  creo  que 
se  puede  adelantar  mucho  mas  debido  â  la  gran  facilidad  que  hoy  existe  para  los  trasportes  de  un 
punto  â  otro;  y  sobre  todo  si  los  gobiernos  y  particulares  se  fijan  un  poco  en  el  porvenir  que 
représenta  la  ensenanza  universal  de  la  Botânica  bajo  todos  los  puntos  de  vista  en  bien  de  los 
hombres  sin  distincion  de  clases  ni  politica. 

Como  el  lenguaje  botanico  es  universalmente  conocido,  por  esa  misma  causa  es  mas  facil 
el  modo  de  ensefïar  à  conocer  las  plantas  de  una  manera  prâctica  y  al  alcance  de  la  imaginacion 
mas  pobre.  Falto  de  inteligencia  para  poder  expresar  mis  ideas  en  el  estudio  de  la  Botânica,  no 
quiero  cansar  mas  â  tan  ilustres  hombres,  y  repito  perdonen  al  atrevimiento  al  que  envia  estos 
ligeros  apuntes  en  bien  de  la  ensefianza  de  la  Botânica. 

Cadiz,  28deEnerode  1910. 

Jardin  Botanico  de  Cadiz, 

FRANCISCO  GHERSl. 


-  345  — 
Traduction  rcsiimée   de   la   lettre  précédente  : 

Importance   et   nécessité  de  l'étude  et  de  l'enseignement  de  la  Botanique 
pour   tous. 

Ma  hardiesse  et  mon  audace  me  font,  malgré  mon  incapacité,  prendre  part  au 
Congrès  international  qui  aura  lieu,  dans  cette  belle  ville,  au  mois  de  mai  de  cette  année. 
J'ai  peur  de  penser  à  cela  et,  vraiment,  ce  que  je  regrette  le  plus,  c'est  de  ne  pas  connaître 
une  autre  langue  pour  ne  pas  envoyer  ce  travail  incomplet  écrit  en  espagnol;  en  présence 
d'un  si  grand  nombre  de  savants  botanistes  et  d'hommes  de  science  qui  prennent  part  à 
ce  Congrès,  peu  importe  qu'un  travail  si  insignifiant  soit  écrit  dans  l'une  ou  l'autre  langue. 

Que  peut  dire  un  jardinier-botaniste,  vieux  déjà  et  ayant  peu  de  connaissances  dans 
cette  science?  Seule,  la  sollicitude  que  depuis  beaucoup  d'années  je  consacre  à  l'étude 
des  végétaux,  est  la  cause  qui  m'engage  à  envoyer  ce  travail,  peut-être  déplacé  dans  cette 
assemblée  scientifique. 

Cherchant  dans  le  programme  les  points  que  l'on  va  traiter,  j'ai  choisi  celui  qui 
concerne  l'enseignement  de  la  Botanique  pratique,  utile  en  général  pour  tous  les  hommes 
des  nations  civilisées  aimant  le  progrès,  les  sciences,  et,  en  un  mot,  l'agrandissement  de 
l'univers  entier;  je  suis  convaincu  qu'il  est  très  intéressant  de  connaître  le  régime  végétal 
de   chaque  pays,    région,    province,    etc. 

Je  me  permettrai  de  dire  deux  mots  d'historique  en  ce  qui  concerne  l'étude  de  la 
botanique  : 

Le  médecin  naturaliste,  Andres  Laguna,  demanda  au  roi  Philippe  11  que  l'Espagne 
eût  son  jardin  botanique  ;  le  roi  accéda  à  sa  demande  et  destina  un  terrain  à  Aranjuez 
où  on  l'institua  en  1555.  Ainsi  l'Espagne  fut  la  première  nation  qui  eût  un  jardin  bota- 
nique après  Nice  (Italie),  où  il  fut  fondé  en  1544  par  le  g.and-duc  de  Florence,  Cosme 
de  Médicis,  jardin  célèbre  pour  être  le  premier  connu  dans  le  monde;  la  Hollande,  la 
France,  la  Belgique,  l'Allemagne,  l'Angleterre  et  d'autres  nations  n'ont  eu  de  jardin 
botanique  qu'après  l'année  1568.  Charles  111  institua  le  grand  jardin  botanique  de  Madrid 
en  1781. 

En  1790,  on  institua  à  Cadix,  au  Collège  de  médecine  chirurgicale  de  la  Marine, 
un  petit  jardin  botanique,  que  l'on  conserve,  et  ou  il  y  a  un  magnifique  Dracœna  Draco, 
admiré  par  tous   les  étrangers   qui   visitent  notre  jolie  ville. 

Ont  aussi  un  jardin  botanique  :  Valence,  Valladolid,  Saragosse,  Santiago,  Grenade, 
Séville,    Barcelone  et  les  autres  villes   importantes  de   l'Europe  et  de   l'Amérique. 

Il  est  difficile  de  mentionner  les  botanistes  illustres  sans  y  retrouver  quelques  Espa- 
gnols, tels  que  l'immortel  Colmeiro,  le  magistral  Cabrera,  Columela,  Elizalde,  Celestino 
Mutis,    Chape     Cabaniles,   Abela  et  d'autres. 

On    doit    commencer    par    expliquer    une    botanique    simple  et    pratique,    purement 

élémentaire    dans    les    écoles  primaires    publiques  ou    particulières,  ainsi    que   dans    celles 

d'arts  et    offices  (1),    pour    faire    connaître   l'importance  de    l'étude  des    végétaux    et    son 
application   aux  arts,  aux   sciences,  à  l'industrie  et  au   commerce. 


(1)  Etablissements  officiels  existant  en  Espagne.  (Traducteur.) 


—  346  — 

La  Botanique,  enseignée  dans  les  instituts  supérieurs,  doit  être  plus  développée  et 
beaucoup  plus  encore  dans  les  facultés  de  sciences,  de  pharmacie  et  de  médecine  ; 
cette  importance  sera  la  plus  grande  dans  les  écoles  d'horticulture,  de  floriculture,  d'arbo- 
riculture,  d'agriculture,   etc.,   etc. 

Au  début,  l'enseignement  de  la  Botanique  aux  enfants,  dans  les  écoles,  doit  être 
très  simple,  et,  surtout,  avant  d'inculquer  le  nom,  l'organisation  végétale,  etc.,  on  doit 
faire  des  excursions  à  la  campagne  et,  tandis  que  les  enfants  jouent,  prennent  des  plantes 
croissant  spontanément  dans  chaque  région  et  sous  un  climat  donné,  leur  expliquer  d'une 
manière  simple   les  parties   qui    constituent   les   plantes   et  ce   qu'elles   produisent. 

On  doit  établir  de  petits  jardins  où  les  enfants  cultivent  les  plantes,  oij  ils  peuvent 
voir  la  germination  des  graines,  le  développement  des  plantes  et  enfin  comment  s'effectuent 
toutes  les  fonctions  jusqu'à  la  fructification  ;  ces  jardins  peuvent  être  soutenus  soit  par 
des  particuliers,  soit  par  l'État,  qui  doit  pousser  au  progrès  des  peuples  civilisés.  Les 
villes  oij  il  y  a  des  instituts  supérieurs  doivent  avoir  un  jardin  botanique  et,  s'il  n'y  a 
pas  suffisamment  de  terrain  pour  son  installation,  l'État  doit  avoir  un  jardin  public 
destiné  à  l'enseignement  de  la  Botanique,  où  l'on  puisse  cultiver  les  espèces  végétales  les 
plus  importantes,  les  plus  utiles  pour  l'étude  des  sciences  naturelles  ;  comme  exemple,  on 
peut  citer  Buenos-Aires  qui  a  un  beau  jardin  botanique  soutenu  par  la  municipalité.  C'est 
dans  les  grandes  villes  où  il  y  a  une  université  qu'il  doit  y  avoir  de  grands  jardins 
botaniques,  de  grands  herbiers,  pour  qu'on  puisse  étudier  des  plantes  de  climats  différents, 
d'importants  groupements  de  phanérogames   et  de  cryptogames  de  tous  les  pays  du  monde. 

Dans  les  facultés  de  pharmacie  et  de  médecine,  l'enseignement  des  plantes  utiles  et 
médicinales  est  de   la  plus  haute  importance. 

Et,  enfin,  dans  les  écoles  générales  d'Horticulture,  on  doit  aussi  enseigner  la  Bota- 
nique pratique,  puisque  la  connaissance  pratique  des  plantes  est  de  toute  utilité  et  de  toute 
importan  e  pour  les   différentes  classes   sociales. 

Les  points  que  l'on  doit  enseigner  sont  'très  nombreux  dans  les  différents  genres 
d'études  ;  il  est  très  curieux  de  connaître  comment  les  plantes  se  développent,  de  quoi 
elles  se  composent,  leurs  fonctions,  leur  existence,  leurs  organes,  leur  structure  pour  chaque 
espèce  et,  particulièrement  pour  les  cryptogames,  l'étude  de  la  cellule,  du  tissu  vasculaire» 
des  racines,  des  tiges,  des  feuilles  et  des  fruits,  leurs  moyens  de  multiplication,  l'inflo- 
rescence, le  calice,  la  corolle,  l'étamine,  le  pistil  ;  la  structure  des  acotylédones,  des 
monocotylédones  et  des  dicotylédones;  la  fécondation  naturelle  et  artificielle,  la  greffe,  la 
marcotte,  les  boutures  et  les  autres  moyens  que  la  science  enseigne  pour  la  propagation 
des  plantes. 

En  étudiant  la  flore  espagnole,  et  tout  particulièrement  celle  de  Cadix,  nous  trouvons 
beaucoup  d'espèces  curieuses  croissant  spontanément  et  d'autres,  utiles  en  général,  pour 
leurs  diverses  applications,  pour  leurs  produits  utiles,  à  toutes  les  classes  de  la  société, 
très  particulièrement  les  plantes  fourragères:  les  graminées  et  les  légumineuses;  ces  espèces 
doivent  être  étudiées  botaniquement   par  toutes  les  classes  de  la  société. 

Mon  opinion  sera  toujours  que  l'étude  de  la  Botanique  est  d'utilité  publique,  car 
la  connaissant  bien,  on  peut  arriver  à  la  culture  pratique;  ainsi,  pour  être  un  bon 
jardinier,    l'essentiel  est    de    connaître   la    Botanique  ;   par   là   seulement  on    peut    arriver    à 


-   347  - 

avoir  diverses  connaissances  pratiques  sur  les  modes  de  multiplication  des  végétaux,  et, 
parmi  elles,  une  des  plus  importantes  est  la  greffe,  opération  bien  connue  des  gens  de  la 
campagne  dans  la  majorité  des  peuples  d'Espagne,  mais  cependant  exécutée  d'une  façon 
routinière  et  sans  autres  connaissances  que   celles   laissées  par  la  tradition. 

Dans  le  même  cas  se  trouvent  d'autres  opérations  plus  importantes  encore,  telle 
la  fécondation  artificielle;  il  est  nécessaire  de  connaître  parfaitement  les  organes  sexuels 
des  fleurs   pour  obtenir  de  bons  résultats   dans   l'hybridation. 

Les  branches  de  l'Horticulture  sont  nombreuses,  mais  la  base  est  toujours  l'étude 
de  la  Botanique  dans  toute  son  étendue,  élémentaire  d'abord  et  détaillée  ensuite  :  Bota- 
nique générale,  Botanique  médicinale.  Botanique  appliquée,  Botanique  agricole,  Botanique 
horticole,  etc.  ;  en  un  mot,  connaître  de  toutes  les  régions  du  monde  le  plus  grand 
nombre  possible  de  plantes. 

Pour  toutes  les  branches  de  la  science  naturelle  et  tout  particulièrement  pour  le 
progrès  de  l'Horticulture  et  de  la  Floriculture,  l'étude  de  la  Botanique,  aujourd'hui  si 
développée  dans  les  pays  civilisés,  est  de  grande  i  nportance  tant  pour  le  plus  modeste 
ouvrier  que  pour  le  plus  haut  potentat  ;  depuis  de  nombreuses  années,  on  étudie  la 
botanique  dans  tout  l'univers,  mais  je  crois  qu'on  peut  encore  avancer  beaucoup  plus  à 
cause  des  grandes  facilités  de  communications  et,  surtout,  si  gouvernements  et  particuliers 
songent  à  l'avenir  que  représente  l'enseignement  universel  de  la  Botanique,  sous  tous  les 
points  de  vue,   pour  le   bien  des  hommes  sans  distinction  de   classes  et  de   pays. 

Comme  le  langage  botanique  est  universellement  connu,  c'est  encore  une  raison  qui 
rend  facile  le  moyen  d'enseigner  la  connaissance  des  plantes  d'une  manière  pratique  et  à 
la  portée  de  l'imagination  la  plus  pauvre. 


348  — 


Notes  de  M.  le  Professeur  L.  Nicotra,  de  Messines. 

1.  —  Dans  mon  cours  de  Botanique  à  l'Université  de  Messine,  je  me  suis  proposé 
de    réduire  l'enseignement. 

2.  —  Le  but  principal  et  la  science,  selon  la  logique  de  Linné,  est,  je  pense, 
d'organiser  l'enseignement  de  la  Botanique  de  manière  qu'il  soit  l'histoire  de  ce  que 
l'on    peut    faire    pour    développer    le    système. 

3.  —  Nous  avons  eu,  pendant  très  longtemps,  une  Botanique  générale  et  une  Bota- 
nique spéciale,  mais  l'une  a  été  jadis  organisée  tout  à  fait  illogiquement,  car  elle  absor- 
bait la  Morphologie  et  la  Biologie  des  Phanérogames.  On  a  voulu,  en  outre,  la  con- 
sidérer comme  opposée  à  l'autre,  et  on  a  souvent  considéré  l'effort  de  l'évolutionisme 
Darwinen  comme  opposé  aux  études  empiriques  des  botanistes  systématiciens,  c'était  là 
une  erreur  fort  dangereuse. 

4.  __  Je  suis  donc  tout  d'abord  le  développement  du  végétal  et  je  démontre  que 
l'objet  principal   de  la  Science   Botanique  est  celui  de  contempler  son  développement. 

Après  avoir  exposé  les  principes  de  Biologie  végétale,  je  commence  l'étude  de  la 
vie  cellulaire  en  y  intercalant  l'histoire  des  protophytes.  J'étudie  ensuite  la  vie  de  l'orga- 
nisme en  le  considérant  dans  les  différentes  directions  de  son  développement;  j'expose  ainsi 
l'histoire  des  groupes  supérieurs  «  plantes  à  tissus  cellulaires  et  plantes  vasculaires  », 
c'est-à-dire  des   hystophytes. 

Je  pense  qu'en  Botanique,  comme  dans  le  règne  animal,  il  faut  commencer  par  établir 
la  différence  entre  les  organismes  uni-cellulaires   et   ceux  à  tissus   plus   compliqués. 

5.  —  Cela  est  cependant  un  travail  abstrait;  on  néglige  pendant  ce  temps  de  consi- 
dérer la  plante  dans  son  milieu  naturel,  dans  sa  vie;  il  faut  donc  gagner  la  Phytogéogra- 
phie  qui  se  montre  de  la  sorte,  non  comme  un  appendice,  mais  comme  une  partie  essen- 
tielle. La  phase  empirique  fournie  par  les  botanistes  systématiciens  vient  donc  aboutir  à 
la  phase  rationnelle  représentée  par  les  botanistes  qui  cherchent  à  résoudre  les  problèmes 
phylogénitiques.  Cela  devient  de  jour  en  jour  mieux  possible,  parce  que  le  développe- 
ment de  l'Histologie,  de  la  Morphologie  et  de   la   Physiologie  ont   marché  à  grands   pas. 

Les  idées  sommairement  rappelées  ici  ont  été  développées  dans  mon:  Systcnia  fon- 
damentale de  la  Botanicci.  —  Messina,   1908. 


—  349 


Séance  plénière  du   Mercredi    18  Mai   1910 

La  séance  est  ouverte  à  2  h.  15  sous  la  présidence  de  M.  le  Prof. 
Mangin. 

M.  le  président  annonce  qu'un  seul  tractandium  figure  à  l'ordre  du 
jour  de  la  séance  :  la  désignation  du  siège  du  prochain  Congrès  interna- 
tional de  botanique.  Il  rappelle  que  le  Congrès  de  Paris  en  1900  (1)  a 
décidé  la  périodicité  des  Congrès  internationaux  de  Botanique,  avec  un 
intervalle  de  cinq  années  entre  chaque  Congrès.  Conformément  à  cette 
décision,  le  Congrès  de  Paris  avait,  à  la  suite  d'une  invitation  officielle, 
désigné  Vienne  comme  siège  du  Congrès  de  1905.  Dans  les  mêmes  condi- 
tions, le  Congrès  de  Vienne  avait  fixé  à  Bruxelles  les  assises  de  1910.  Nous 
avons  maintenant  à  prendre  une  décision  analogue  pour  le  futur  Congrès 
de   1915. 

M.   le  président  ouvre  la  discussion   à  ce   sujet. 

M.  R.  Kidston  annonce  qu'il  est  porteur  d'une  invitation  de  la  Société 
Royale  de  Londres,  adressée  au  Congrès  internationa:l  de  Botanique  de 
Bruxelles,  à  tenir  le  Congrès  de  1915  à  Londres.  (Appl.) 

M.  le  lient. -col.  Prain  appuie  la  proposition  faite  par  M.  Kidston  au 
nom  de  la  Société  Royale.  Il  se  dit  autorisé  à  ajouter  que  le  Gouvernement 
prendrait  avec  plaisir  l'acceptation  de  la  proposition;  les  Gouvernements 
étrangers  seraient  invités  à  se  faire  représenter  au  prochain  Congrès. 
(Appl.) 

M.  le  Président.  —  Je  ne  doute  pas,  Messieurs,  d'être  votre  inter- 
prète en  remerciant  M.  Kidston  pour  le  message  qu'il  vient  de  nous 
communiquer,  et  en  le  priant  de  transmettre  à  la  Société  Royale  de 
Londres,  tous  les  remerciements  du  Congrès  pour  l'invitation  qui  vient 
de  lui  être  faite.  Nous  exprimons  aussi  à  M.  Prain  notre  gratitude  pour 
la  part  que  le  Gouvernement  anglais  prend  à  cette  cordiale  invitation. 
Nous  serons  tous  extrêmement  heureux  de  nous  retrouver  dans  cinq  ans 
à  Londres,  sous  les  auspices  de  la  Société  Royale  de  Londres.  (Appl.)  Je 
mets  aux  voix  la  proposition  de  fixer  à  Londres,  en  1915,  le  tiuatrième 
Congrès  International  de  Botanique. 

La  proposition  est  adoptée  par  acclamations. 

Séance  levée  à  2  h.  45. 


(1;  Actes  du  I^^  Congrès  international  de  botanique,   tenu   à   Pari»,   p.  451. 


35o  - 


Séance  plénière  de  Clôture  du  Dimanche  22  Mai 

La  séance  est  ouverte  à  10  heures  1/2  précises. 

M.  le  col.  Prain,  directeur  des  Jardins  de  Kew,  prend  la  présidence  ; 
au  bureau  siègent:  MM.  J.  Briquet,  Cartuyvels,  délégué  du  Ministre  de 
l'Agriculture  de  Belgique,  B.  de  Fedtschenko,  Th.  Durand,  Ad.  Engler, 
C.  Flahault,  Harms,  Madrid  Moreno,  É.   De  Wildeman,   secrétaire   général. 

Le  président  après  avoir  rappelé  que,  dans  sa  séance  du  18  Mai,  le 
Congrès  de  Botanique  a  décidé  que  le  Congrès  international  de  1915  se 
tiendra  à  Londres,  remercie  l'assemblée  de  l'avoir  chargé  de  présider  cette 
séance  de  clôture. 

M.  De  Wildeman,  en  lieu  et  place  du  président  de  la  section  de 
Bibliographie  et  Documentation,  annonce  que,  dans  une  de  ses  séances, 
cette  section   a  voté   le   vœu  suivant  dont  il  donne  lecture  : 

«  Vu  le  désir  de  la  Ville  d'Anvers  de  réserver,  dans  un  parc  public, 
un  emplacement  pour  la  création  d'un  Jardin  colonial  et  d'un  Musée 
consacré  aux  bois  et  autres  produits  végétaux  de  toute  provenance,  qui 
pourraient  acquérir  une  importance  considérable  et  offrir  une  utilité  incon- 
testable pour  la  Belgique  et  sa  Métropole  commerciale;  à  ce  Musée  pour- 
rait être  joint  un  service  de  Documentation  à  l'usage  des  hommes  de  science 
et  plus  particulièrement  au  monde  commercial  et  industriel, 

»  Le  Congrès  International  de  Botanique  réuni  à  Bruxelles  en  1910, 
appuie  chaleureusement  l'initiative  de  la  Ville  d'Anvers  et  adopte  son  vœu 
de  constituer  un  Comité  international  dont  les  membres  pourraient  aider  à 
former  les  collections  du  Musée  et  à  créer  un  service  de  Documentation, 
et  à  établir  un  courant  de  sympathie  entre  toutes  les  nations  représentées  au 
Congrès,  et  la  Belgique,  sa  Métropole  en  particulier.  » 

Ce  vœu  est  ratifié  par  l'assemblée. 

Le  secrétaire  général  signale  comme  suite  à  ce  vœu  la  proposition 
de  constituer  une  Commission  internationale  dont  les  personnes  énumérées 
ci-après  feraient  partie  : 

Commission  internationale  pour  la  constitution  d'un  Musée 
et  d'un  Office  de  botanique  économique  à  Anvers 

MM.  les  délégués  du  Conseil  communal  d'Anvers. 

M.  le  Comte  Alex,  van  der  Burch,  vice  consul  de  Bolivie,  à  Bruxelles. 


-   35i   — 

M.  N.   Arnold,  secrétaire  général  au  Ministère  des  Colonies,  à  Rriixclles. 

Dr  Uekker,  directeur  du  Musée  Colonial  de  Haarlem. 

M.  Domingo  Castillo,  Consul  du  Venezuela,   à  Anvers. 

M.  Th.  Durand,  directeur  du  Jardin  botanique  de  Bruxelles.  (1) 

Prof.  Dr  Ad.  Engler,  directeur  du  Jardin  botanique  et  du  Musée  botanique 

de  Berlin. 
Dr  Boris    de    Fedtschenko,    botaniste  au   Jardin    Impérial    de    botanique   de 

Saint-Pétersbourg. 
M.  Ferreira  Ramos,  ancien  commissaire  général  du   Brésil  en   Belgique,  à 

Rio-de-Janeiro. 
Prof.   Dr  C.   Flahault,   directeur   de   l'Institut   Botanique  de  Montpellier. 
M.   le   Baron   de  Haulleville,   directeur  du  Musée   du  Congo,  à  Tervueren. 
Prof.   Dr  Heckel,  directeur  de  l'Institut  Colonial  de  Marseille. 
Prof.   Dr  H.  Lecomte,  du  Muséum   d'Histoire  Naturelle  de  Paris. 
M.  Lovink,  secrétaire  du  Dépt  de  l'Agriculture  des  Indes  Néerlandaises. 
M.  P.  Otlet,  secrétaire  général  de  l'Office  International  de  Bibliographie,  à 

Bruxelles. 
Prof.  Dr  É.    Perrot,    École    supérieure  de    Pharmacie,   à  Paris. 
Prof.  Dr  Potonié,   professeur   à  l'Université   de   Berlin. 
Prof.  Dr  Schinz,  directeur  du   Jardin  Botanique   de   Zurich. 
t  Dr  M.    Treub,    ancien    directeur    du    Jardin    Botanique   de    Buitenzorg   et 

secrétaire  du  Département  de  l'Agriculture  des  Indes  Néerlandaises. 
Prof.  Dr  Voigt,  professeur  de  l'Institut   Colonial   de   Hambourg. 
Prof.  Dr  O.  Warburg,  professeur  à  l'Université  de  Berlin. 
t  Prof.  Dr  Zacharias,  directeur  des  Instituts   botaniques   de   Hambourg. 
Prof.  Dr  É.  De  Wildeman,  conservateur  au  Jardin  botanique  de  Bruxelles, 

chargé  de  cours  à  l'Université  de  Oand. 

Cette  liste  est  acceptée,  mais  il  est  décidé  que  cette  Commission 
internationale  pourra  s'adjoindre,  le  cas  échéant,  les  personnes  qui  pour- 
raient lui  être  utiles  pour  la  réalisation  de  son  but. 

Dans  la  même  section,  à  la  suite  des  propositions  de  M.  le  Rappor- 
teur général  Otlet,  la  section  a  demandé  de  confier  l'étude  de  la  mise  en 
œuvre  de  la  Bibliographie  et  de  la  Documentation  botaniques,  à  un  Comité 
international  constitué  comme  suit  : 


(l)  M.  Th.  Durand  est  décédé  pendant  l'impression  du  volume 


352 


Commission    internationale  de  Bibliographie 
et  de  Documentation  botanique. 

D^  M.   Boubier,  Oenève. 

Dr  J.  Briquet,  directeur  du  Jardin  botanique  de  Genève. 

Prof.  Dr  R.   Chodat,   recteur   de    l'Université  de  Genève. 

M.  Th.  Durand,  directeur  du  Jardin  botanique  de  Bruxelles.  (1) 

Prof.  Dr  Ad.  Engler,  directeur  du  Jardin  Botanique,  professeur  à  l'Univer- 
sité  de   Berlin. 

Dr  Fedde,   directeur   du  «Just   Jahresbericht    ,  Berlin. 

Prof.  Dr  C.  Flahault,  directeur  de  l'Institut  botanique,  professeur  h.  la 
Faculté  des   Sciences,   Montpellier. 

Prof.  Dr  Harms,    Jardin   botanique,  Berlin. 

Dr  Huber,  directeur  du  Musée  Goeldi,  Para. 

M.  A.  de  Jaczewski,  Ministère  de  l'Agriculture,  à  Saint-Pétersbourg. 

Dr  Koorders,   Jardin   botanique   de    Buitenzorg,  Java. 

M.  F.  Lambeau,  président  de  la  Société  Linnéenne,  Bruxelles. 

Prof.  Dr  Lotsy,  secrétaire  général  de  l'Association  des  Botanistes,  profes- 
seur à  l'Université,  Leiden. 

Prof.  Dr  Martelli,  professeur  à  l'Université  de  Florence. 

Prof.  Dr  O.  Nordstedt,  conservateur  de  l'Université,  Lund. 

M.  P.  Otlet,  secrétaire  général  de  l'Institut  International  de  Bibliographie, 
Bruxelles. 

Prof.  Dr  Pampanini,  Institut  botanique  de  Florence. 

Lient. -Col.   D.   Prain,   directeur   des   Jardins   Royaux   de   Kevv. 

Prof.  Dr  Schroter,  Polytechnikum,  Zurich. 

M.  Ph.  de  Vilmorin,  Paris. 

Prof.  R.  von  Wettstein,  directeur  du  Jardin  botanique,  professeur  à  l'Uni- 
versité de  Vienne. 

Rév.  Wiiks,  secret,  génér.   de   la   Société  Royale  d'horticulture  de  Londres. 

Prof.  Dr  Wille,  professeur  à  l'Université  de  Christiania. 

Prof.  Dr  É.  De  Wildeman,  conservateur  au  Jardin  botanique  de  Bruxelles, 
chargé  de  cours  à  l'Université  de  Gand. 

Après  avoir  entendu  la  lecture  des  noms  des  membres  de  cette 
Commission,  l'assemblée  ratifie  le  choix  qui  a  été  fait.  Il  est  admis  égale- 
ment que  cette  Commission  pourra  se  compléter  si   elle  le  juge  utile  par 


(DM.  Th.  Durand   est  décédé  pendant  l'impression  du  volume. 


-  353  — 

l'adjonction  d'un  petit  nombre  de  personnes  qui  seraient  capables  de  l'aider 
à   mener   son   œuvre   à  bien. 

La  parole  est  accordée  à  M.  le  Prof.  C.  Flahault  pour  lire  le  vœu 
suivant,  présenté  par  M.  de  Fedtschenko  à  la  Section  de  Phytogéographie: 

»  Ayant  entendu  exposer  dans  une  conférence  à  la  salle  Patria  les 
résultats  des  explorations  botaniques  personnelles  de  M.  de  Fedtschenko  et 
ceux  des  explorations  organisées  par  le  Jardin  botanique  Impérial  de 
Saint-Pétersbourg  et  par  l'Administration  de  la  Colonisation,  le  Congrès 
exprime  le  désir   de  voir  : 

10  Ces  expéditions  continuées; 

2"  Leurs  résultats  publiés  dans  des  langues  autres  que  la  langue 
russe  (langue  française  ou  allemande),  avec  des  cartes  et  photographies». 

Ce  vœu  est  adopté  à  l'unanimité. 

M.  le  Prof.  Briquet  prend  la  parole  pour  résumer  brièvement  les 
travaux  effectués  par  la  Section  de  nomenclature  du  Congrès. 

La  plus  grande  partie  de  la  question  soumise  aux  délibérations  du 
Congrès  a  pu  être  élucidée.  Il  reste  à  Tordre  du  jour  du  Congrès  de  1915 
un  programme  beaucoup  moins  vaste  que  celui  de  1910  et  il  sera  aisé, 
pense-t-il,  de  résoudre  les  points  particuliers. 

11  rappelle  à  ce  propos  les  diverses  propositions  faites  par  la  section 
(voyez  p.  86),  qui  sont  ratifiées  par  l'assemblée. 

M.  le  Président  félicite  encore  une  fois  M.  le  I)"^  Briquet  de  la  peine 
qu'il  s'est  donnée  pour  mener  à  bien  cette  œuvre  gigantesque  de  la  nomen- 
clatu re.   (Applaudissements.) 

M.  le  Prof.  Flahault,  comme  rapporteur  de  la  Section  Phytogéogra- 
phique,  attire  particulièrement  l'attention  sur  la  nécessité  de  constituer  la 
Commission  internationale  de  phytogéographie  et  du  vocabulaire  des 
termes    phytogéographiques. 

M.  le  Secrétaire  général,  à  la  demande  de  M.  Flahault,  donne  lecture 
de  la  liste  des  membres  de  cette  Commission  : 

Commission  internationale  de  Phytogéographie 

M.  le  Prof.  Adamovic,  à  Vienne. 

M.  le  Prof.  G.  Anderson,  Université  de    Stockholm. 


-  354- 

M.  le  Prof.  Dr  G.   Beck    von  Mannagetta,  de  l'Université  de  Prague. 

M.  John  Briquet,    Rapporteur   général  de  la  Section  de  nomenclature   des 
Congrès  internationaux  de  botanique,  Vienne  1905  et  Bruxelles  1910. 

M  le  Prof.  R.  Chodat,  Université  de  Genève. 

M.  F.  V.  Coville,  conservateur  de  l'Herbier  national  des  États-Unis,  à  Was- 
hington. 

M.  le  Prof.  Dr  A.  de  Degen,  de  l'Université   de   Budapest. 

M.  le  Dr  B.  de  Fedtschenko,  botaniste  du  Jardin  Impérial  de  Saint-Péters- 
bourg. 

M.  le  Prof.  G.  Drude,  directeur  du  Jardin  botanique  de  Dresde. 

M.  le  Prof.  Ad.  Engler,   directeur  du  Jardin    botanique    de    Berlin. 

M.  le  Prof.  Dr  C.  Flahault,  directeur  de   l'Institut  botanique,  Montpellier. 

M.  le  Prof.  Harshberger,   de   l'Université  de   Pensylvanie,   Philadelphie. 

M.  le  Prof.  Dr  Henriques,  directeur  du  Jardin  botanique  de  Coïmbre. 

M.  le  Prof.  Dr  Karsten,  de  l'Université  de  Bonn. 

M.  le  Prof.  Dr  Kusnezovv,   Université  de  Cracovie. 
M.  le  Prof.  Dr  Lazaro  Y  Ibiza,  de  l'Université    de    Madrid. 

M.  le  Prof.  Dr  C.   A.   Lindman,   du   Musée   National   de    Stockholm. 

M.  le  Prof.  Dr  J.  Massart,  directeur  de  l'Institut  botanique  Léo  Errera. 

M.  le  Prof.  Dr  R.  Pampanini,  Institut  botanique  de  Florence. 

M.  le  Col.   Prain,  directeur  des   Jardins  Royaux  de  Kevv. 

M.  le  Prof.  Dr  C.  Schroeter,  Polytechnikum,  Zurich.     ' 

M.  Will.  Smith,  National  Herbarium,  Washington. 

M.  le  Prof.  A.  G.  Tansley,  Université  de  Cambridge,  Angleterre. 

M.  le  Prof.  Dr  L.  Vaccari,    Rome. 

M.  le  Prof.  Dr  Warburg,  de  l'Université  de  Berlin. 

M.  le  Prof.  Dr  F.  Warming,  Copenhague. 

M.  le  Prof.  Dr  J.  Wille,  professeur  à  l'Université  de  Christiania. 

Cette  liste  est  adoptée  à  l'unanimité. 

M.   le  Secrétaire  général  rappelle  les  vœux  relatifs  à  l'enseignement 
qui  ont  été  proposés  par  cette  section  spéciale  {voyez  p.  329). 

Ces  vœux  sont  pris  en  considération   et  ratifiés   par   l'assemblée. 

M.  le  Président  accorde  la  parole  à  M.  le  Prof.  Nicotra,  de  Messines, 
pour  sa  communication  sur  la  restauration   de  l'herbier  de  cette  ville. 


355 


Botanicis  cunctis  huic  aditantibus  concilio 
herbarii  messanensis   instauratio  commendatur 

Multis  admodum  naturae  hominiimque  injuriis  hucusquc  percuisus, 
hanc  adiré  concionem  percarum  habui,  cum  mihi  spes  aliqua  affiilxcrit 
doloribus  tam  acerbis  obtinere  levamen,  mei  nempe  exilii  conditioiiem  rcd- 
derc  placidiorem,  et  qiiod  nec  temporis  longiiiquitas,  neque  honesta  otia 
affere   queunt,   id   amabilibus   doctrinae    studiis    consequi. 

Nunc  enimvero  me  ista  spc  haiid  deccptum  fuisse,  et  tulliana  verba 
libérales  artes  miris  extollentia  landibus  quam  maxime  vera  ducenda  esse 
seiitio.  Haec  nostra  profecto  studia  sencctudinem  oblectant,  rébus  adver- 
sis  solatium  praebent,  non  impediunt  foris,  pernoctant  nobiscum,  peregri- 
nantur,  rusticantur. 

Longe  terribilis  flagelli  Messanam  prorsus  destruentis  testis  inco- 
lumis  evasus,  quamquam  immani  exterritus  vastatione,  et  insuper  ad 
fugam  arripiendam  incitatus  (nam  non  defuerunt  qui  fictis  verbis,  menti- 
tisque  terroribus  vera  augerent  pericula),  quantum  de  botanice  Athenaei 
messanensis  re  inter  prostratas  ac  dirutas  aedes  superfuerit  perquirere 
incepi.  Seguentiaraim  herbarium,  id  est  thesaurum  unicum  ad  nostratis 
florae  historiam  enarrandam,  intactum  reperii,  nume  rumque  manipulum 
gussoneanum,  e  ruinis  sub  tecta  delapsa  congestis,  non  absque  labore  féli- 
cites eripui.  Fasciculi  tamen  herbarii  generalis  centaureas  vel  affin  uni 
generum  species,  plantas  quoque  omnes  quas  e  Calabria  eodem  extuleram 
anno  asservantes,  sive  lapidibus  obtuli  sive  continenti  imbre  madefacti 
plane   perierunt. 

Non  possum  idco  quin  operam  ad  hoc  instaurandum  herbarium  totis 
viribus  me  adhibeam,  ne  in  urbe  sic  crudeliter  percussa  urbanitatis  semen 
penitus  intereat.  Sed  mihi  illud  locupletare  ac  ad  pristinum  statum  resti- 
tuere  cupienti  eo  facilius  ad  optimum  finem  pervenire  datum  erit,  quo 
magis   oblatis  vestra   de    largitate   sumptis   gaudere. 

Vos  indcirco,  amplissimi  viri,  etiamtatque  etiam  rogo,  ut  omnes  ad 
unum  in  hanc  instaurationem  auxilia  conferre  velitis,  quodeumque  vobis  ex 
copiosis  exsiccatarum  collectionibus  supcrest  ob  finem  eundum  libcralitcr  tri- 
buentes.  Hoc  quam  q.uod  gravissimum  ;  qua  re  si  quid  e  nugis  meis  vobis 
utile  visum  esset,  ut  ut  est,  tanquam  hujus  gravissimi  signum  bénévole 
excipi  mereatur.  Geminatum  beneficium  ex  botanicorum  conventu  me 
itaque  lucrifecisse  equisdem  arbitratus  ero. 
Romae,    pr.    Kal.    Majas. 


—  356  - 

Successivement,  M.  Th.  Durand  et  M.  le  Col.  Prain  appuient  les 
demandes  de  M.  le  Prof.  Nicotra  et  font  des  vœux  pour  que,  grâce  à 
l'intervention  des  botanistes  présents,  les  collections  botaniques  de  Messines 
puissent    être    rapidement    reconstituées. 

M.  le  Prof.  Lutz,  au  nom  de  la  Société  botanique  de  France,  rend 
hommage  au  Comité  d'organisation  de  Bruxelles,  à  ses  Présidents  et  à 
son  Secrétaire  général. 

M.  le  Col.  Prain  s'associe  aux  paroles  prononcées  par  M.  le  Prof. 
Lutz,  qui  sont  soulignées  par  les  applaudissements    de    l'assemblée. 

M.  Th.  Durand,  après  avoir  remercié  le  Congrès,  au  nom  de  M.  le 
baron  de  Moreau  et  au  sien,  reporte  les  félicitations  qui  lui  sont  adressées 
sur  le  Secrétaire  général. 

Il  propose  ensuite  à  l'assemblée  d'adresser  à  Madame  Léo  Errera,  en 
remerciements  de  ce  qu'elle  a  fait  pour  le  Congrès,  le  télégramme  dont  le 
texte  suivant  est  proposé  par  lui  : 

Madame  Errera, 
Park  Hôtel, 

Vitznau    (Suisse). 

«  Dans  sa  séance  de  clôture,  le  Congrès  International  de  botanique  a 
décidé  de  vous  envoyer  un  télégramme  pour  vous  dire  combien  il  avait 
ressenti  pendant  ses  travaux  la  perte  de  votre  génial  mari  et  pour  vous 
exprimer  collectivement  ses  profonds  et  respectueux  remerciements  pour 
la  part  que  vous  avez  prise  dans  l'œuvre   de  préparation   du   Congrès.  » 

De  vifs  applaudissements  accueillent  cette  lecture  et  l'assemblée 
décide  que  ce  télégramme  signé  par  MM.  Th.  Durand  et  De  Wildeman 
sera  envoyé  à  M^e  Léo  Errera,  comme  un  hommage  de  la  reconnaissance 
de  tous  les  botanistes  réunis  en  Mai  1910  à  Bruxelles. 

M.  le  Secrétaire  général  propose  au  Congrès  de  voter  des  remer- 
ciements à  M.  le  Prof.  J.  Massart,  de  Bruxelles,  à  M.  le  Prof.  C.  de 
Bosschere,  d'Anvers,  à  M.  le  Prof.  C.  Bommer,  de  Bruxelles,  et  à  M.  le  Prof. 
Schmitz,  de  Louvain,  qui  se  sont  dévoués  pour  conduire  les  congressistes 
dans  différentes  parties  du  pays,  pour  leur  faire  voir  les  aspects  de  la 
végétation  actuelle,  naturelle  ou  cultivée,   ou  des  végétaux  fossiles. 

MM.  les  Prof.  Gravis,  de  l'Université  de  Liège,  Grégoire,  de  l'Uni- 
versité de  Louvain,  Massart,  de  l'Université  de  Bruxelles,  ainsi  que  le  Prof. 


—  357  — 

Ém.  Marchai,  ont  droit  cgalcment  à  nos  vifs  remerciements  pour  avoir 
bien  voulu  montrer  aux  congressistes  leurs  Instituts  respectifs.  (Appl.) 

M.  le  Secrétaire  propose  ensuite  d'adresser  des  remerciements  à 
M.  rinoénicur  De  Winter,  de  la  Ville  d'Anvers,  et  à  M.  C.  de  Bosschere, 
pour  la  façon  aimable  dont  ils  se  sont  mis  à  la  disposition  du  Congrès  et 
des  congressistes  pour  les  guider  à  travers  la  ville  et  le  port  de  notre 
métropole.    (V'//\s   applaudissements.) 

L'assemblée  est  unanime  à  adresser  des  remerciements  à  MM.  les 
Bourgmestres  et  membres  des  Conseils  communaux  des  Villes  d'Anvers  et 
de  Bruxelles,  pour  les  réceptions  qu'elles  ont  organisées  dans  leurs  palais 
communaux  à  l'occasion  de  la  présence  dans  leurs  murs  des  nombreux 
botanistes  étrangers  accourus  à  Bruxelles  pour  le  Ili^  Congrès  Interna- 
tional  de   botanique.   (Applaudissements.) 

M.  le  Secrétaire  général  propose  ensuite  de  remercier  très  spéciale- 
ment la  direction  de  la  Compaginie  de  la  «Red  Star  Line  »,  d'Anvers  qui 
a  fait  passer  quelques  heures  agréables  aux  congressistes  à  bord  d'un  de 
ses  magnifiques  bateaux,  le  Finland,  qui  faisait  escale  à  Anvers.    (Appl.) 

M.  le  Secrétaire  général  demande  la  parole  avant  que  le  I^résidcnt 
lève  la  séance,  l'ordre  du  jour  étant  épuisé,  pour  fournir  quelques  ren- 
seignements sur  les  excursions  qui  doivent  avoir  lieu  dans  le  courant  de 
l'après-midi.  Il  annonce  que  MM.  Bommer,  Massart  et  lui-même  se  tien- 
dront spécialement  à  la  disposition  des  congressistes  pour  diriger  une  des 
excursions  inscrites  au  programme  : 

1"  Tervueren,  Musée  du  Congo  et   Exposition  (Coloniale; 
2"  Visite  de  l'arboretum,  sous  la  conduite  de  M.  le  Prof.  C.  Bommer; 
3"  Herborisation   dans    la    Forêt,  sous  la  conduite  de  M.  le   Prof.   I. 
Massart. 

M.  le  Col.  Prain,  président,  lève  la  séance  après  avoir  félicité  tous 
les  congressistes  de  la  besogne  accomplie  pendant  cette  semaine  et  il 
souhaite  de  les  revoir  tous  à  Londres  en    1915. 

La  séance  est  levée  à  11  heures  40. 


ANNEXES 


Conférences  organisées  pendant  la  période  du  Congrès 

17  Mai.  —  Explorations  botaniques  en  Asie  Russe. 

UHcrbier   du   Jardin   botanique   de   Saint-Pétersbourg,    par    M.    le 
Dr    Boris   de   Fcdtschenko. 

La  première  partie  de  cette  conférence  a  été  publiée  dans 
le  Vol.  II  des  actes  du  Congrès. 

18  Mai.  —  U Origine  et  l^ histoire  de  quelques  plantes  agricoles,  par   M.   Ph. 

de   Vilmorin. 

19  Mai.  —  Zur  Bionomie  der  Palnien  der  ait  en  Weli,  par  E.    Blatter    S.  J. 

Cette  conférence  a  été  publiée  dans  le  tome  II  des  Actes 
du  Congrès. 

20  Mai.  —  La   protection  de  la   végétation    en    Suisse,    par    le    Prof.    D""    C . 

Schrôter. 

Le  texte  de  cette  conférence  a  été  publié,  avec  un  certain 
nombre  de  planches,  dans  le  tome  II   des  Actes  du  Congrès. 

20  Mai.  —  Reise  in  Deutscli  Ost-Afrika,  par  M.  le  Dr  V  o  i  g  t . 

Un  compte  rendu  de  cette  conférence  a  été  publié  dans  les 
Actes   du   Congrès. 

Visite  à  la  Bibliothèque  royale  le   17  Mai   1910 

A  l'intention  des  membres  du  Congrès,  le  R.  P.  Vanden  Ghevn 
avait  organisé,  à  la  Bibliothèque  Royale  de  Belgique,  une  petite  exposition 
rétrospective  d'anciens  herbiers  et  de  vieux  manuscrits  concernant  la 
Botanique.  ' 

Pour  rendre  cette  exhibition  encore  plus  importante,  il  avait  été  fait 
appel  à  la  grande  obligeance  de  M.  Vander  Haeghen,  le  bibliothécaire  en 
chef  de  la  Bibliothèque  de  l'Université  de  Gand.  Le  dépôt  de  Oand  ren- 
ferme, en  effet,  un  certain  nombre  d'herbiers  du  XVII<"  et  du  XVJIL'  siècle 
sans  parler  des  intéressants  cahiers  contenant  des  plantes  recueillies  dans 
les  Alpes  Maritimes  par  feu  le  Prof.  J.  KicUx. 


—  36o  _ 

Le  collège  des  Jésuites  de  Louvain  avait  également  prêté  un  volume 
de  grand  intérêt,  les  dessins  de  la  flore  de  l'île  de  Luçon,  par  le  Père 
Camelli,  portant  sur  les  premières  feuilles  l'identification  de  tous  les 
spécimens    par    le    fameux    botaniste  Jussieu. 

Parmi  les  manuscrits  du  fonds  de  la  Bibliothèque  royale,  citons 
d'abord  le  n^  5874,  un  traité  des  simples  en  vieux  français,  avec  de  noml- 
breuses  miniatures  coloriées  représentant  des  plantes.  Pour  schématiques 
qu'elles  soient,  ces  reproductions  donnent  une  bonne  idée  de  l'avancement 
de   la  science   à  cette   époque    (1). 

A  signaler  un  curieux  herbier  du  XVI^  siècle  (n^  5031)  et  plusieurs 
du  XVIh.  Parmi  les  derniers,  il  y  a  le  Cruyt  Boeck  de  Wissinck  en  deux 
tomes  nos  5882  et  5883,  datés  de  1669-70,  VHortus  Hiconche  ou  Herbarius 
vivus,  de  Nicolas  Havermans,  en  deux  volumes  (nos  5873  et  5867)  et  celui 
en  deux  tomes  (nos  5865-5874)  de  Claude  Lion,  médecin  du  régiment  de 
Bourgogne,  recueilli  en  1680  et  1681  et  un  autre  anonyme  aussi  en  deux 
volumes  (nos  5871  et  5872).  Les  Jésuites  de  Bruxelles  (5862)  nous  ont  laissé 
un  herbier  datant  de  1681.  Ceux  de  Gand  (nos  5819-5870)  un  autre  en 
deux  volumes,  qui  porte  la  curieuse  note  Ad  Usiim  Apotecariae  Societatis 
Jcsii  Gandavensis  et  de  ceux  de  Louvain,  la  bibliothèque  royale  possède 
l'herbier  (no  5863),  récolté  en  1673. 

De  cette  époque,  il  y  a  un  manuscrit  tout  à  fait  remarquable,  c'est 
le  traité  De  Fungis,  de  François  van  Sterbeek  (no  15675).  Cet  ouvrage  est 
inédit  et  est  accompagné  de  superbes  planches  exécutées  à  la  main  par 
l'auteur  François  van  Sterbeek   (1631-1693)  (2). 

Nous  arrivons  au  XVIIF  siècle.  De  cette  époque,  voici  un  curieux 
Theatram  stirpes  varias  hexibiens,  (no  5868),  l'herbier  du  prieuré  de  Sept- 
Fontaines,  dans  la  Forêt  de  Soignes  (no  5866),  qui  doit  certainement  offrir 
un  intérêt  spécial  pour  l'étude  des  plantes  forestières,  car  il  donne  proba- 
blement les  résultats  des  herborisations  dans  la  forêt,  il  y  a  plus  d'un  siècle 
et  demi. 

Enfin,  les  membres  du  Congrès  ont  pu  admirer  les  deux  beaux 
volumes  de  la  Flore  des  États-Unis  (no  2,  203).  Ces  volumes  sont  ornés  de 
ravissantes  fleurs  peintes,  dues  au  pinceau  de  M^e  Flore  Van  Bruyssel, 
femme  du  Consul  général  de  Belgique  à  la  Nouvelle-Orléans.  De  1835  à 
1875,  date  de  sa  mort,  M""^  Van  Bruyssel  s'occupa,  avec  une  infatigable 
persévérance,  à  réunir  les  matériaux  d'un  traité  approfondi  concernant  les 


(1)  Voir   la  note  publiée  sur  ce  jiianuscrit  dans   les  Annales  de  la  Société  scientifique  de   Bruxelles. 

(2)  Cf.   Bibliotheca   Hultheniiana,  t  .VI,   p.   31-32. 


-  36i   - 

richesses  botaniques  du  territoire  de  l'Union.  Ce  vaste  travail  fut  inter- 
rompu par  une  mort  prématurée.  La  Bibliothèque  Royale  de  Belgique  en 
garde  pieusement  les  reliques. 

On  pourrait  dans  les  ouvrages  mentionnés  ci-dessus  relever  bien  des 
détails  sur  la  façon  de  confectionner  un  herbier,  mais  ce  n'en  est  pas  ici 
le  moment.  Qu'il  nous  suffise  pour  ceux  à  qui  la  chose  importe  d'avoir 
rappelé  que  la  Bibliothèque  Royale  de  Belgique  possède  pour  l'histoire 
rétrospective  de  la  botanique  et  de  la  flore  des  documents  non  dépour- 
vus   d'une    certaine    valeur    scientifique. 

Quant  à  l'intérêt  artistique,  il  y  aurait,  dans  les  riches  trésors  de  la 
célèbre  Librairie  de  Bourgogne,  les  éléments  d'une  suggestive  étude  sur 
l'emploi  de  la  flore  dans  la  décoration  des  manuscrits.  Car  l'Art  Flamand 
à  l'instar  de  la  Bergère  de  Boileau,  ;  cueille  en  nos  champs  voisins  ses 
plus   beaux   ornements  ». 

Démonstrations  au  Stand  Zeiss,  d'Iena 
à   l'Exposition  (Section  allemande),   Solbosch 

Le  18  mai,  de  1  à  2  heures,  M.  le  D""  Oaidukov  de  la  firme  Cari  Zeiss, 
de  léna,  fit  avec  M.  R.  Drosten,  représentant  de  cette  firme  à  Bruxelles,  la 
démonstration  d'un  certain  nombre  d'appareils  utiles  dans  les  études  bota- 
niques. Il  insista  en  particulier  sur  l'Épidiascope,  qui  permet  la  projection  de 
graines  ou  d'objets  en  nature,  fleurs  ou  animaux,  avec  leurs  couleurs  et  leurs 
reliefs.  Les  membres  du  Congrès  furent  très  intéressés  par  cette  démon- 
stration. 

Visite  de  l'Exposition  de  rEnseignement  au  Pavillon  allemand. 

Sous  la  conduite  de  M.  le  D^  Fedde,  les  congressistes  qui  s'intéres- 
saient à  l'enseignement,  et  ils  étaient  nombreux,  purent  visiter  le  18  mai, 
à  4  heures,  dans  les  détails,  la  très  vivante  exposition  didactique  organisée 
sous  les  auspices  du  Gouvcrnemeni  allemand,  dans  le  Pavillon  allemand  au 
Solbosch  (Exposition  de  Bruxelles). 


-  362  - 

EXCURSION 

du  Jeudi   19  Mai    1910 

Le  jeudi  19  mai,  les  congressistes  ont  visité  Anvers;  les  uns  accompagnant 
M.  le  Prof.  J.  Massart,  et  se  rendant  à  Anvers  par  bateau  de  Tamise  à 
Anvers  (voir  Excursions  botaniques),  les  autres  venus  directement  à  Anvers 
par  chemin   de  fer. 

A  l'arrivée  dans  la  métropole  commerciale,  M.  Ch.  de  Bosschere  reçut 
les  congressistes  et  les  conduisit  directement  au  Jardin  zoologique  et,  sous 
la  conduite  du  Directeur,  M.  le  D""  Lohest,  on  parcourut  rapidement  les 
salles  de  réception  et  de  concert,  et  le  jardin,  en  cette  époque  en  pleine 
période  d'agrandissements. 

Après  avoir  visité  la  Bourse,  la  Cathédrale,  on  se  rendit  au  célèbre 
Musée  Plantin,  où  la  Commission  d'organisation  fit  remettre  à  chacun  des 
congressistes  présents  une  feuille  tirée  sur  vieux  papier  avec  les  caractères 
de  l'imprimerie  plantinienne  et  illustrée  d'un  certain  nombre  de  clichés 
ayant  passé  dans  les  œuvres  de  Dodoens,  le  père  de  la  botanique  en  Bel- 
gique. Le  texte  de  cette  feuille  était  : 

«  Op  donderdag  IQ  Mei  1910  bezochten  de  leden  van  het  Inteniationaal 
Kniidliundig  Congres  het  Musaeum  Plantin-Moretus,  ingericht  in  de  lokalen 
der  beroemde  Plantynsche  Aartsdrukkerij  en  bevattende,  te  zamen  met  den 
alem,  gebezigd  door  den  stichter  van  het  huis  en  zijne  opvolgers,  kunst- 
schatten  van  allen  aard. 

»  Onder  deze  laaste  bevinden  zich  nog  de  houtsneden  gebruikt  in  de 
vverken  van  Dodonaeus,  Ciusiiis  en  de  Lobcl,  welke  hier  in  de  zestiende 
eeuw  gedrukt  vverden  en  waaraan  de  plantenfiguren  ontleend  zijn,  die 
deze  bladzijden  versieren. 

»Tot  aandenken  van  dit  heugjlijk  bezoek,  werd  een  exemplaar  van  het 
tegenwoordige  stuk,  gedruckt  met  plaaten  en  letters  dtr  Plantynsche  druk- 
kerij,  aan  elk  lid  van  het  Congres  aangeboden.  » 

Les  congressistes  furent  ensuite  reçus  à  l'Hôtel  de  ville,  où  M.  de 
Bosschere  les  présenta  au  Conseil  communal,  présidé  par  M.  le  D^  Victor 


-  363  - 

Desguin,  échevin  de  l'Instruction  publique.  M.  l'Écheviii  adressa  aux  congres- 
sistes le  discours  suivant  : 


Mesdames,  Messieurs, 

Ce  n'est  pas  la  première  fois  que  notre  ville  a  l'honneur  de  recevoir  les  Membres  du 
Congrès  de  Botanique.  Lors  de  notre  première  Exposition  Universelle,  en  1885,  c'est  à 
-envers  que  vous  avez  tenu  vos  assises.  Nous  en  avons  conservé  le  meilleur  souvenir  et 
apprenons  avec  grand  plaisir  que  des  membres  qui  ont  assisté  au  Congrès  de  18S5  se  trou- 
vent encore  ici  aujourd'hui.  Nous  savons  d'ailleurs  que  l'organisation  de  cette  assemblée  fut 
parfaite,  qu'elle  servit  de  modèle  à  tous  les  Congrès  qui  eurent  lieu  par  la  suite. 

Aujourd'hui  nous  avons  la  satisfaction  de  vous  recevoir  dans  notre  Maison  commune, 
de  vous  souhaiter  la  bienvenue  dans  notre  ville  et  vous  dire  que  nous  apprécions  bien  haut 
l'honneur  de  votre  visite. 

La  ville  d'Anvers  s'est  toujours  trouvée  dans  des  conditions  désavantageuses  au  poiiil 
de  vue  botanique.  Malgré  le  désir  de  beaucoup  de  ses  habitants  et  de  ses  administrateurs, 
il  leur  a  été  impossible  de  donner  à  l'arboriculture,  à  la  floriculture,  à  l'ornementation  de 
ses  places  publiques,  le  développement  qui  est  devenu  une  nécessité  dans  toutes  les  villes 
modernes. 

Port  de  commerce  et  place  de  guerre  tout  à  la  fois,  enserrée  depuis  ses  origines  dans 
des  fortifications  dont  l'enceinte  fut  reculée  au  fur  et  à  mesure  que  le  commandaient  ses 
besoins  les  plus  urgents,  lorsque  la  place  manquait  à  sa  population  constamment  grandis- 
sante, obligée  d'apporter  tous  ses  soins  à  l'extension  de  ses  relations  commerciales,  de  ses 
établissements  maritimes,  elle  n'avait  guère  le  temps  de  songer  à  ce  qui  paraissait  être  un 
objet  de  luxe. 

Notre  ville  a  cependant  un  passé  qui  prouve  qu'elle  ne  s'est  jamais  désintéressée  des 
progrès  de  la  science.  Nous  pouvons  citer  avec  fierté  le  pharmacien-botaniste,  P.  Cau- 
denberg,  dont  la  statue  a  été  élevée  dans  notre  Jardin  botanique;  nous  pouvons  rappeler 
que  les  œuvres  de  Dodoëns,  de  l'Escluse,  de  Lobel,et  d'autres  encore,  furent  imprimées  par 
Plantin,  dont  la  maison  célèbre,  acquise  par  la  ville  et  conservée  religieusement,  est  devenue 
un  Musée  qui  provoque  l'admiration  des  étrangers  et  sera,  je  n'en  doute  pas,  honoré  de  votre 
visite.  1 

Je  citerai  encore  le  nom,  connu  de  vous  tous,  d'un  de  nos  compatriotes,  Henri  Van 
Heurck,  dont  le  monde  savant  déplore  la  perte;  il  s'est  signalé  surtout  par  ses  recherches 
cryptogamiques   et   son    Atlas   des   Diatomées   est   universellement   apprécié. 

Anvers  possède,  et  a  possédé,  des  horticulteurs  de  grand  renom,  des  amateurs  éclai- 
rés, propriétaires  de  jardins  et  de  terres  qui  méritent  l'attention,  pour  la  variété  et  l'excel- 
lence de  leurs  productions. 

C'est  seulement  depuis  l'extension  qu'a  prise  la  ville,  par  le  dernier  recul  de  son 
enceinte  fortifiée,  qu'il  a  été  possible  d'y  créer  un  parc,  pas  très  étendu,  mais  pittoresque 
et  bien  planté. 


-  364  - 

Nous  n'avons,  depuis  cette  époque,  laissé  échapper  aucune  occasion  d'inculquer  à 
la  population,  et  spécialement  à  la  jeunesse,  le  culte  de  la  nature,  le  respect  des  arbres  et 
des  fleurs. 

Il  y  a  quatre  ans,  nous  avons  fait  une  expérience  sur  les  résultats  de  laquelle  on  émet- 
tait les  opinions  les  plus  pessimistes  et  qui  a  réussi  au  delà  de  nos  espérances.  Nous  avons 
organisé  une  fête,  consistant  dans  la  plantation,  par  les  élèves  des  écoles  communales,  de 
quelques  centaines  d'arbustes  dans  une  grande  plaine  de  la  ville.  Chaque  enfant  avait  un 
arbre  numéroté  et  était  préposé  à  sa  conservation.  Cette  plaine  est  située  dans  le  quartier 
le  plus  populeux,  le  plus  pauvre  de  la  \ille,  toutes  les  déprédiation  s  étaient  à  craindre.  Rien 
ne  s'est  passé!  Les  arbres  ont  pounsé  et  ont  été  respectés;  de  nombreux  oiseaux  y 
gazouillent  ;  la  plaine  sert  de  plaine  de  jeux  aux  enfants;  les  vieillards  y  viennent  respirer 
l'air,   qui    manque   dans    leur   demeure    exiguë.  L'expérience  est   concluante  ! 

Les  préaux  de  la  plupart  de  nos  écoles  sont  garnis  d'arbres;  les  fenêtres  de  nom- 
breuses classes  sont  ornées  de  pots  de  fleurs,  confiés  aux  soins  des  élèves,  sous  la  surveil- 
lance de  leurs  institutrices.  Dans  bien  des  écoles,  le  long  des  galeries  qui  entourent  les 
cours,  règne  un  cordon  de  corbeilles  de  fleurs  du  plus  réjouissant  effet. 

Des  arbres  ont  été  plantés  dans  les  rues  qui  le  permettent,  des  squares  ont  été 
établis;  les  places  publiques,  même  les  plus  petites,  ont  été  ornées  de  verdure.  Les  monuments 
publics  reçoivent  leur  décoration  florale. 

L'éducation  du  peuple,  fort  difficile  à  faire,  commence  à  se  former;  nous  avons 
grand  espoir  dans  l'avenir. 

Notre  ville  entre,  en  ce  moment,  dans  une  période  de  grandes  transformations.  La 
disparition  prochaine  du  carcan  fortifié  qui  nous  étouffe  et  dans  lequel  de  nombreuses 
brèches  sont  déjà  pratiquées,  va  permettre  à  la  ville  de  s'épanouir.  De  larges  boulevards 
sont  tracés  qui  mettront  l'agglomération  en  relations  faciles  avec  la  banlieue.  Des  projets 
grandioses  ont  vu  le  jour;  l'un  d'eux  est  déjà  réalisé  en  partie. 

Depuis  de  nombreuses  années,  nous  reconnaissons  la  nécessité  d'avoir,  près  de  la 
ville,  un  ou  deux  grands  parcs,  oli  la  population  pût  venir  prendre  ses  ébats  et  faire  provi- 
sion de  bon  air. 

Or,  notre  administration  vient  de  faire  l'acquisition  de  quelques  propriétés,  bien 
arborées,  et  qui  constituent  le  premier  de  ces  parcs.  Votre  collègue,  M.  Charles  de  Bosschere 
en  a  fait  la  description  ,dans  une  brochure  très  intéressante  qui  vient  de  vous  être  remise. 

Cette  vaste  étendue  de  terrain  comprendra  une  partie  qui  sera  le  parc  public,  entouré 
d'une  autre,  que  nous  dénommons  le  parc  habité,  peuplé  de  villas  construites  suivant  les 
plans  déterminés  par  notre  administration. 

Notre  intention  est  de  créer,  dans  le  parc  public,  un  nouveau  Jardin  botanique,  destiné 
à  remplacer  celui  qui  existe  en  pleine  ville,  qui  est  trop  exigu  et  ne  peut  guère  servir  qu'à 
l'enseignement  de  quelques  élèves  qui  suivent  le  cours  qu'on  y  donne. 

Il  est  question  également  de  construire  un  Musée,  contenant  tous  les  échantillons  de 
bois,  ainsi  que  les  produits  coloniaux;  les  uns  et  les  autres  font  ici  l'objet  d'un  important  com- 
merce. En  établissant  ce  Musée,  dans  lequel  les  collections  se  renouvelleraient  et  se  complé- 
teraient au  fur  et  à  mesure  des  besoins,  en  y  adjoignant  un  musée  de  documentation,  nous 
sommes  convaincus  que  nous  aurons  réalisé  une  œuvre  d'une  utilité  incontestable  pour  le 
commerce  et  l'industrie. 


-   365   - 

Je  ne  doute  pas  que  ce  projet  n'obtienne  votre  complète  approbation.  S'il  se  réalise, 
comme  je  l'espère,  nous  pourrons,  à  votre  prochaine  visite,  constater  que  si  notre  ville, 
pendant  de  longues  années,  a  été  assez  arriérée  au  point  de  vue  botanique,  elle  a  rcgaf^nc 
te  temps  perdu. 

Permettez-moi,  Mesdames  et  Messieurs,  en  terminant,  de  vous  offrir  le  vin  d'honneur, 
à  la  réussite  de  votre  Congrès. 

Je  bois  à  vous  tous,  au  succès  complet  du  3"ie  Congrès  International  de  Botanique. 
J'espère  que  vous  conserverez  bon  souvenir  de  votre  visite  à  Anvers  et  souhaite  que 
vous  éprouviez  le  désir  d'y  revenir. 

M.  le  Prof.  (>h.  Flaliault  (Monti:)cIlicr,  France),  un  des  présidents  du 
Congrès,  en  une  improvisation  charmante,  remercie  M.  le  représentant  de 
Ville   d'Anvers   de   l'aimable   réception   qu'il   nous   a  réservée. 

M.   V.   Desguin   fait   circuler   le  vin   d'honneur. 

La  traversée  de  l'Escaut  se  fit  en  bateau  et  le  déjeuner  servi  au 
Kursaal  (Tête  de  Flandre)  permit  aux  congressistes  de  jouir  pendant  ce 
repos  d'un  des  plus  beau.x  panoralmas  maritimes. 

L'après-midi  fut  consacrée  à  la  visite  sommaire  des  quais  sous  la 
conduite  aimable  de  M.  l'ingénieur  De  Winter  et,  à  4  heures,  MM.  les  délé- 
gués de  la  C'c  Red  Star  Line,  après  avoir  fait  visiter  un  de  leurs  bateaux 
transatlantiques,  prièrent  les  congressistes  d'accepter  une  tasse  de  thé 
dans  le  grand  salon  de  leur  steamer. 

Aux  souhaits  de  bienvenue  adressés  par  M.  Strasser,  ce  fut  le  Prof. 
M.  Ch.  Flahault  qui  répondit. 

Et  l'on  se  sépara  enchanté  de  cette  journée  déjà  bien  remplie,  mais 
qui,  pour  beaucoup,  n'était  pas  encore  satisfaisante. 

MM.  De  Winter  et  De  Bosschere  se  mirent  d'ailleurs  avec  plaisir  à 
leur  disposition  pour  continuer  les  visites  :  du  Parc,  du  Port,  des  Musées 
et  d'autres  curiosités  de  la  Ville. 

Qu'ils  reçoivent  encore  ici  tous  nos  remerciements. 

Soirée  du  21    Mai   1910 

Le  Comité  d'organisation  du  Congrès  avait  invité  les  congressistes 
à  une  soirée  spéciale  de  cinématographie  congolaise,  où  devait  défiler 
devant    les   yeux    des    spectateurs   toute  une  série  de  vues  de  la  colonie. 


—  366  — 

M.  O.  Debauw  a  bien  voulu  commenter  les  vues  qui  ont  défilé  sur 
l'écran  et  dont  un  grand  nombre  avaient  un  intérêt  capital  au  point  de  vue 
de  la  géo-botanique.  Nous  citerons  en  particulier  les  films  du  Mayombe  et 
du  Kasai. 

Le  programme  de  la  soirée  comportait  : 

1.  Estuaire   du  fleuve   Congo.   —   Panorama  de  Banana.  —  Le  fleuve  de 

Banana   à  Boma.    —  Coucher  de  soleil. 

2.  LMle   de   Mateba  :   Lever   du  soleil.  —  Bétail  sortant  du  Kraal.  —  Cap- 

turc  de  taureaux  pour  le  pansement.  —  Bétail  passant  au  bain  sul- 
fureux. 
3      L'arrivée   à   Boma.    —   Le   Léopoldville   au    Pier.    —    Déchargement   du 
bétail.  —  Panorama  de  Boma.  —  Rive.  —  Départ  du  yacht  VHiron- 
delle.   —  Les  boys  lavaders.   —  Terrassiers  indigènes. 

4.  Le  marché  de  Boma. 

5.  La  forêt  du  Mayumbe  :  en  chemin  de  fer  de  Boma  à  Temvo. 

6.  La  forêt  du  Mayumbe:  Temvo:  Défrichement  d'une  forêt.   —  L'appel 

des  travailleurs.   —  Le  portage    du    cacao.    -    Le    petit    bétail.    — 
L'élagage  des  palmiers   Borassus. 

7.  Matadi:  Panorama.  —  Sortie  de  l'église.    —   Le   marché   en   plein   air. 

—  Une  rue  le  dimanche  matin. 

8.  La  région   du   Kasai:   L'embouchure  du  fleuve  Kvvango.  —  L'arrivée  à 

Dima. 
Q.  Le  Prince  Albert  à  Stanleyville  :  Arrivée  du  Prince  en  gare  de  Stan- 
leyville.  —  Pirogues  Lokele  accompagnant  le  steamer.  —  Stanley- 
ville en  fête:  La  population  accourt  vers  la  rive.  —  Débarquement 
du  Prince  à  Stanleyville  (rive  droite). 
10.  Le  Prince  Albert  à  Boma  :  Embarquement  à  Matadi.  —  Arrivée  à 
Boma  et  réception  par  les  autorités  locales.  —  Revue  de  la  force 
publique  et  défilé  devant  le  Prince.  —  Départ  de  Boma  à  bord 
du   yacht   VHirondelle. 

Réception  à  l'Hôtel  de  Ville   de   Bruxelles. 

Le  samedi  21  mai,  le  Collège  des  Bourgmestre  et  Échevins  de  la 
ville  de  Bruxelles  avait  fait  l'honneur,  au  Congrès,  d'inviter  ses  membres  au 
raout  qu'il  offrait  dans  les  salons  de   l'Hôtel  de  ville,  de  5  à  7  heures. 


—  367  — 

En  même  temps  que  les  congressistes,  le  Collège  avait  invité  les  offi- 
ciers de  toutes  armes  qui  avaient  pris  part  au  Concours  hippique  interna- 
tional qui  se  tenait  en  ce  moment  à  Bruxelles. 

M.  le  Bourgmestre  Max,  entouré  des  principaux  membres  du 
Collège  échevinal  et  du  Conseil  communal,  recevait  les  invités  dans  le 
salon  au  haut  de  l'escalier  d'honneur. 

Les  congressistes,  qui  étaient  accourus  nombreux  à  cette  réunion, 
purent  jouir  du  spectacle  particulièrement  brillant  que  présentaient  les 
magnifiques  salons  de  notre  Hôtel  de  ville  historique,  lorsqu'ils  sont  illu- 
minés et  remplis  d'invités. 

Nous  sommes  persuadés  que  les  botanistes  étrangers  auront  gardé 
de  cette  réunion,  qui  clôtura  pour  ainsi  dire  les  séances  du  Congrès,  un 
souvenir  précieux. 

Nous  n'insisterons  pas  sur  les  visites  faites  aux  Instituts  botaniques 
de  Liège,  Bruxelles,  Louvain,  tous  les  congressistes  ont  reçu  à  leur  arrivée 
à  Bruxelles  une  brochure  publiée  par  la  Commission  d'organisation  du 
Congrès  et  dans  laquelle  MM.  les  professeurs  de  l'institut  botanique  de 
Liège,  de  l'Institut  botanique  Léo  Errera  à  Bruxelles,  de  l'Institut  bota- 
nique de  l'Université  de  Louvain  ont  résumé  les  principaux  faits  qui  se 
sont  passés  dans  leurs  laboratoires,  et  ont  décrit  l'aspect  général  des 
installations. 

On  y  trouvera  également  quelques  données  générales  sur  l'enseigne- 
ment de  la  botanique  dans  ces  trois  Universités. 

Excursion  à  Gembloux 

Les  Congressistes  arrivés  à  Gembloux  à  8  h.  1 -'2  se  sont  rendus  à 
l'Institut  agricole  de  l'État  où  ils  ont  été  reçus  par  M.  le  Directeur  Hubert. 

L'Institut  agricole  de  Gembloux,  qui  compte  cinquante  ans  d'exis- 
tence, occupe  un  rang  très  honorable  parmi  les  établissements  d'cnsci- 
seignement   agricole  supérieur. 

La  population  estudiantine  dépasse  actuellement  le  chiffre  de  150, 
dont  plus  de  la  moitié  est  représentée   par  l'élément  étranger. 

Établi  dans  les  locaux  de  l'antique  Abbaye  de  Gembloux,  ses  instal- 
lations ont  été,  au  cours  de  ces  dernières  années,  très  heureusement 
remaniées.  Les  chaires  de  Chimie,  de  Physique,  de  (jénic  rural  et  de 
Botanique  sont  particulièrement  bien  outillées. 

Les  membres  du  Congrès  ont  fixé  surtout  leur  attention  sur  les 
installations   botaniques. 


—  368   - 

Guidés   par   les   professeurs   É.  Marchai  et  L.   Palmans,  ils  ont  visité 
successivement  les  serres,  le  jardin  botanique,  les  laboratoires. 


V.-.- --.- 


Institut  agricole  defiGembloux.  —  Entrée  principale. 


Dans  le  laboratoire  du  professeur  Marchai,  ils  ont  montré  intérêt 
aux  recherches  poursuivies  par  ce  dernier,  en  collaboration  avec  son  père, 
sur   l'aposporie   et   la   sexualité  chez  les  Mousses. 

Un  lunch,  servi  dans  les  locaux  de  l'Institut,  a  terminé  cette  visite. 


Les  herborisations  du  Congrès  de  Botanique 

par  Jean   MASSART 


Le  programme  du  Congrès  prévoyait  une  excursion  de  trois  jours 
sur  le  littoral  belge,  à  faire  immédiatement  avant  l'ouverture  de  la  session, 
—  six  herborisations  d'une  demi-journée,  pendant  les  séances,  —  et  un 
voyage  de  trois  jours  en  Campine  et  en  Ardenne,  après  la  clôture  des 
séances.  Toutes  les  herborisations  ont  été  faites,  sauf  celle  de  Oisquerccj 
qui  a  dû  être  supprimée  pour  ne  pas  déranger  une  séance  importante. 

L'excursion  sur  le  littoral  a  été  suivie  par  une  quinzaine  de  mem- 
bres. Elle  leur  a  permis  de  voir  l'une  des  portions  les  ph's  intéressantes 
de  la  côte  belge. 

Entre  Nieuport  .et  Coxyde,  les  dunes  sont  larges  de  plus  de  deux 
kilomètres;  on  peut  les  y  étudier  sous  les  aspects  les  plus  divers:  petits 
monticules  naissant  sur  les  plages;  grands  espaces  nus  oii  le  sable  est  sans 
cesse  remanié  par  le  vent  (fig.  1,  2,  3);  collines  complètement  fixées  par 
une  végétation  serrée;  larges  creux  (pannes)  avec  un  tapis  continu  de 
buissons  et  d'herbes  (fig.  4)  ;  même  quelques  mares  garnies  de  plantes 
aquatiques. 

Les  alluvions  marines  bordant  l'Yser,  furent  également  visitées  par 
le  Congrès.  Autant  les  slikkes,  inondés  à  toutes  les  marées,  ont  une  flore 
pauvre,  autant  celle  des  schorres,  qui  ne  reçoivent  l'eau  de  mer  qu'aux 
marées  de  vive-eau,  est  dense  et  variée  (fig.  5,  6).  Malheureusement  la 
vaste  surface  toute  couverte  d'Armeria  maritima  venait  d'être  transformée 
en  un  jeu  de  golf. 

La  plaine  argileuse,  étalée  derrière  les  dunes  et  les  digues  (fig.  7, 
8,  9)  est  à  un  niveau  inférieur  à  celui  des  hautes  mers  d'équinoxe.  La 
plus  grande  partie  de  ce  territoire  est  occupée  par  des  prairies.  Les 
arbres  portent  manifestement  l'empreinte  des  vents.  Les  rivières  pares- 
seuses qui  circulent  dans   les  polders  ont   une   flore   extrêmement   riche. 

Sous  l'argile  il  y  a  presque  partout  une  couche  de  tourbe  prove- 
nant de  la  décomposition  des  végétaux  tués  par  l'eau  salée  lors  de  l'inon- 


-  372  -  ! 

dation  polderienne.  Les  congressistes  visitèrent  une  de  ces  exploitations 
de  tourbe  (fig.  10)  et  récoltèrent  de  nombreux  échantillons  d'espèces 
subfossiles. 

L'excursion  sur  l'Escaut,  entre  Tamise  et  Anvers,  fut  faite  par  une 
cinquantaine  de  botanistes.  Une  partie  fort  intéressante  fut  le  trajet  en 
bateau  (fig.  13).  Une  promenade  sur  la  digue  du  Groot  Schoor  (fig.  11), 
le  long  des  fossés  du  polder  (fig.  12)  et  sur  les  alluvions  déposées  entre  la 
digue  et  le  fleuve  (fig.  14),  permit  l'étude  de  la  plupart  des  espèces  de  la 
région. 

Une  herborisation  de  quelques  heures  dans  la  vallée  de  la  Dendre 
(fig.  21)  fit  faire  aux  botanistes  la  connaissance  de  Latliraea  clandestina 
(fig.  22)  qui  abonde  sur  Ifes  racines  de  divers  arbres  dans  les  petits  bois 
humides    établis    sur    les    alluvions    des   vallées. 

La  belle  forêt,  qui  s'avance  jusqu'aux  portes  de  Bruxelles,  reçut  aussi 
la  visite  du  Congrès,  ce  qui  donna  l'occasion  d'admirer  l'étonnante  variété 
des  sols  et  des  flores  de  la  forêt  de  Soignes  :  hautes  futaies  à  toutes  les 
phases  de  la  régénération  et  de  la  croissance  ;  hêtraies  avec  taillis  de 
charmes  (fig.  24)  ;  futaies  de  Frênes  dans  les  fonds  ;  pineraies  et  bois  de 
Bouleaux  (fig.  23)  sur  les  sables  oligocènes;  bruyères  tout  à  fait  typiques 
lorsque  le  sable  est  encore  plus  stérile. 

Après  la  visite  de  l'Institut  agricole  de  Gembloux,  on  fit  une  herbo- 
risation dans  la  vallée  de  l'Orneau,  sous  la  direction  de  MM.  Marchai, 
père  et  fds.  Tour  à  tour,  on  y  vit  des  coteaux  couverts  de  Latliraea 
Sqiiamaria  (fig.  26),  des  bois  tranquilles  et  sombres  entre  les  rochers  dolo- 
mitiques,  les  belles  prairies  et  les  fermes  caractéristiques  du  pays  calcaire 
(fig.  25)  et  des  rochers  nus  avec  leur  flore  de  lichens  et  de   Bryophytes. 

Une  seconde  promenade  eut  lieu  dans  le  district  calcaire,  cette  fois 
dans  la  vallée  de  la  Meuse  entre  Tailfer  et  Lustin  (fig.  27).  Ici  ce  qui 
frappa  le  plus  les  botanistes,  ce  fut  l'opposition  si  nette  entre  la  flore  des 
rochers  calcaires  (fig.  28)  et  celle  des  massifs  schisteux  ou  gréseux,  et  sur 
le  calcaire  même,  la  différence  entre  la  végétation  qui  garnit  la  face 
exposée  au  Midi  et  celle  qui  est  abritée  contre  le  soleil. 

Une  excursion  de  trois  jours  fut  consacrée,  après  le  Congrès,  à  la 
visite    de    la    Campine,    de    l'Ardenne    et   des   terrains   calaminaires. 

Pendant  le  trajet  en  chemin  de  fer  de  Bruxelles  à  Genck,  le  centre 
de  l'excursion  en  Campine,  on  put  observer  les  transitions  du  paysage 
hesbayen,   doucement   vallonné,   un   paysage  flandrien,  plat   et  sablonneux 


-  373  - 

(fig.  15);  puis  celui-ci  fait  place  aux  collines  diestiennes,  surmontées  de 
pineraies  (fig.  lô)  qui  annoncent  l'approche  de  la  Campine  proprement  dite. 

A  Genck,  les  botanistes  furent  guidés  par  M.  l'abbé  Berghs  qui  leur 
fit  admirer  les  immenses  bruyères  (fig.  18),  les  dunes  à  la  végétation  si 
diverse  (fig.  17),  les  marécages  avec  leurs  buissons  (fig.  19),  les  mares 
(fig.  20)  oîi  vivent  Siibularia  aqiiatica,  fsor/cs  cc/ii/iospora,  tilatinc  hexaii- 
dra,  etc. 

C'est  sous  la  direction  de  M.  le  Prof.  L.  Fredericq  que  se  fit  l'ex- 
cursion sur  le  plateau  des  Hautes-Fagnes  de  la  Baraque  Michel,  le  point 
le  plus  élevé  de  la  Belgique. 

L'herborisation  commença  à  Sart,  dans  la  vallée  de  la  Hoëgne,  où 
M.  Cornet  fit  faire  aux  bryologues  de  l'expédition  une  abondante  récolte 
de  Mousses  et  d'Hépatiques  subalpines.  L'après-midi,  après  une  visite  aux 
pâturages  de  Hockai  (fig.  29),  on  quitta  la  Hoëgne  (fig.  30)  pour  monter 
vers  le  plateau  désolé  (fig.  31),  parsemé  de  quelques  touffes  d'arbustes 
(fig.  32).  Le   retour  se  fit  à  travers  le  Hertogenwald. 

Enfin,  la  dernière  journée  fut  dirigée  par  M"^'  Bodart,  vers  les  ter- 
rains oii  croît  la  curieuse  association  de  plantes  calaminaires  ;  toutes  les 
quatre  étaient  en  fleurs  au  moment  de  l'excursion. 


Actes  du  Congrès  Intern.  Botanique,  1910. 


Planche  l. 


Excursion  sur  le  littoral:  Dunes 


^-53»- 


1.  Uuncs  niubilcs  avec  Animophila  arcnaria.  Au    loin     les    pnldtri..  A  (Juslduiiikcrke. 


2.   Dunes   mobiles   avec  Animophila  arenariu    et  buttes    de   Salix  reptits.    Plus    loin, 
maisons  et   champs  dans  une  panne.  -  A  (.:o\yde. 


i 


Actes  du  Congrès  Intern.  Botanique,  1910. 


Planche  2. 


Excursion  sur  le  littoral:  Dunes 


3.  Dunes  ébréchées  par  les  tempêtes  à  Oostduinkerkc.    —   Sur   le    bord   de    l'échaii- 
crure,   quelques   congressistes. 


4.  Dunes   mobiles,   avec   Ammophila    arenaria,    à  Coxyde. 


Actes  du  Conorès  Intern.  Botanique,  1910. 


Planche  3. 


Excursion  sur  le  littoral:  Alluvions   marines   de   Nieuport 


5.  Rigule   sur    k' 
Aster  I  ripoiium. 


sclione,   bordée  de   Ih.iUmifi    portidacoidfs,    Atropis    mantima    et 


6.  Schorre  avec    Armeria  mciritima. 


Actes  du  Congrès  Intern.  Botanique,  1910. 


Planche  4. 


Excursion  sur  le  littoral:  Polders  à  Coxyde 


^.*. 


7.  Prairies  poidcrieiiiies  tout  près  des  dunes.  Peupliers:  /-'optiliis  moniiifira.  /'.  alba. 


S.  Ormes    {Ulrmis    canipcstris)    déjetés     par  le  vent,  et  têtards  de  Saule  {Saltx  ulba). 


Actes  du  Congrès  Intern.  Botanique,  lOlO. 


Planche  5 


Excursion  sur  le  littoral:  Polders 


Q.   Lt    canal    de    la    Bassc-Culiiit.     —  Sur    l'eau,    tiiivroinoi /ilm    tnlcsniuiln 


*   ^ 


if^'>iFjt>Ê^>*»'i4h'*^  . 


^--.^ 


10.    Tourbière    à  Caeskerke  Tas  de  tourbe  extraite. 


Actes  du  Congrès  Intern.  Botanique,  1910. 


Planche  6. 


Excursion  sur  l'Escaut 


11.  La  digue  du  Groot  Sehoor,  plantée  de  Noyers  (Jui^larib  rigiii).  La  dame  de 
droite  est  au  niveau  de  la  dernière  laisse  de  marée;  Je  jeune  homme  de  gauche  est  au 
niveau  du  polder. 


12.    Fossé    dans    les    poUlcrs    du    Oront    Sciioor:     Irts    /^sriu/o-Aroriis    et     Carrx    paludosa. 


Actes  du  Congrès  Intern.  Botanique,  1910. 


Planche  7. 


Excursion  sur  PCscaut 


m^mSS^ÊmmmÊÉÊmÊiÊÊÊimÊÊÊÊÊtÉÊ^m 


i" 


13.  L'Escaut  à  marée  basse,  devant  Tamise.    A  gauche,    grand    banc    de    sable. 


14.  Rive    de    l'Escaut,    à  marée    basse,    devant    Rupehnuiidc  :   Helcocliuris  paliistris, 
Scirpiis   lacustris;   plus    haut,    Glyceria   aqiiotica. 


Actes  du  Congrès  Intern.  Botanique,  1910. 


Planche  8. 


Excursion  à  Genck  (Pendant  le  trajet  en   chemin   de  fer) 


-"-^ï^i.-,.. 


15.    Champs   de   seigle    {Secale  céréale).  Au    bord    du    chemin,    un    ClicnL-    (Quercus 
pedunculata).    Sur     les     sables    flandriens,    à  Rotselaer. 


16.  Champs  cultivés  sur  les  sables  flandriens.  Pnicraies  (de  Pimis  sylvestris)  sur  les 
sommets  des  collines,  occupés  par  les  sables  dicstiens.         A  Wesemacl. 


Actes  du  Congrès  Intern.  Botanique,  1910. 


Planche  9. 


Excursion  à  Genck  (Campîne  limbourgeoise) 


17.   Petites  duiRS   avec  Calluna  vul^aris.  —  A  (jeuck 


IS.    Bruyère    avec   Calluna    vnl'.rahs   et    Jnnirrrus  communia.    Devant,   /V«ms   .ylvestris 
subspontanés.  —  A  Genck. 


Actes  du  Congrès  Intern.  Botanique,  1910. 


Planche  10. 


Excursion  à  Genck  (Campine  Iimbourgeoise) 


IQ.  Marécage  avec  Myrica  Gale.  —  A  l'arrière,  un  groupe  de  contrressistes.   —  A  Genck. 


I 


20.  Mare  avec  P/irairrnirr  commiii 


A  Oenck. 


Actes  du  Congrès  Intf.rn.  Botanique,  1910. 


Planchf.  11 


Excursion  dans  la  vallée  de  la  Dendre 


2\.  La  Uendre  bordée  de  Peupliers   (f^opiiliis    moiiili/ira) ,    h  Idii'luri 


22.    Liithrcu-a    clandestiiia,    sur    des    racines   de    /'o/ni/iis    /norii/i/rra,   à  Siiieerhebbe. 


Actes  du  Congrès  Intern.  Botanique,  1910. 

Excursion  dans  la  Forêt  de  Soignes 


Planche  12. 


23.  Un  sentier  dans  la  forêt.  A  gauche,  Pins    (/'mus 
{Betula  alba).  Sur  terrain  sablonneux,  oligocène. 


s\ive^in>}-    t\    uMM.c,    Bouleaux 


mmv:-\-::\ 


24.    Taillis    de    Charmes    {Carinnu.    Jhtulus)  sous  1.-.  Hôtrr.   (/./,:ns    syhuUuu.),  .vec 
Anémone  nemorosa  en  fleurs. 


Actes  du  Congrès  Intern.  Botanique,  1910. 


Planche  13. 


Excursion  dans  la  vallée  de   l'Orneau 


25.   La   ferme  de  halni 


20.    Alliuin    uiiyiiuim    et    Lutlinicii   Sqiuumii ta. 


Actes  du  Congrès  Intern.  Botanique,  1910. 


Planche  14. 


Excursion  dans  la  vallée  de  la  Meuse 


m  util   unmÊlÊÊmÊÊÊÊimi 
27.  La   Meuse   et    le    village   de    Profondeville,  vus  des  rochers  de  Fresnes. 


28.  Les  rochers  de  Iresues,  vus  du  passade  d'eau  de   Protoudex  ille. 


Actes  du  Congrès  Intern.  Botanique,  1910. 


Planche  15. 


Excursion  sur  les  Hautes-Fagnes 


29.     Pâturages   à  Hocki 


30.  La  Hoëgne  bordée  d'Afriiis   <^ltitinosii,  à  Hockai. 


Actes  du  Congrès  Intern.  Botanique,  1910. 


Planche  16. 


Excursion  sur  les  Hautes-Fagnes 


Jl.   La   Haute-Pagne   près   de    la   Baraque    Michel.  Devant,    l;i        Cmix    dis   Fiam 


32.  La  Haute-Fagne  près  de  la  b  uaquc    .Wichcl.    Les    arbustes    sont    Dctula    alba    et 
/itriifUTiis  corn  mu  ni  s. 


l/H 


Excursions  paléobotaniques  organisées  à  Toccasion 
du  congrès 

par  G.  SCHMITZ,    S.  J. 

Directeur  du  Musée  Géologique  des  Bassins  Houillcrs  Belges. 


Le  Comité  nous  confia,  quelques  jours  avant  l'ouverture  du  Con^rrès. 
l'organisation  des  Excursions  Paléobotaniques.  Le  temps  ne  permettait  plus, 
hélas  !  de  songer  à  un  plan  qui  aurait  embrassé  les  formations  géologiques 
dans  leur  ensemble.  D'ailleurs,  le  programme  général  du  Congrès  était 
déjà  tellement  chargé,  qu'il  aurait  été  impossible  de  trouver  disponibles 
les  journées  nécessaires  à  la  visite  du  Wealdien,  à  Bernissart,  du  AAonticn. 
à  Levai,  du  Heersien,  à  Qelinden,  ou  de  tant  d'autres  horizons  qui  offrent 
de  l'intérêt  pour  la  flore  fossile  de  notre  pays. 

Le  plus  simple,  et  le  plus  sûr  était  de  s'en  tenir  au  terrain  hotiilk-r. 
où  de  nombreuses  exploitations,  massées  sur  le  trajet  relativement  étroit 
du  bassin  Westphalien,  allaient  permettre  des  observations  multipliées, 
dans  un  temps  très  limité.  Ceci  même  n'était  réalisable  tiu'avec  le  concours 
bienveillant  des  Directions  des  Charbonnages.  Une  longue  expérience  nous 
rassurait  à  ce  sujet:  nous  savons  la  largeur  de  vue  des  Directeurs  et 
Ingénieurs  de  nos  exploitations.  Toujours  nous  les  avons  trouvés  disposés 
à  seconder  de  la  façon  la  plus  aimable  et  la  plus  efficace  tout  travail 
d'ordre  scientifique. 

L'idée  qui  présida  à  la  formation  du  programme  fut  de  trouver,  à 
proximité  des  grandes  lignes  de  chemin  de  fer,  un  certain  nombre  de 
charbonnages  qui  eussent  actuellement  en  exploitation  des  couches  appar- 
tenant respectivement  aux  faisceaux  inférieurs,  moyens  et  supérieurs  du 
houiller  belge.  Toutes  ces  considérations  guidèrent  promptement  notre 
choix  et  la  bienveillance  éclairée  des  Sociétés  Charbonnières  nous  permit 
d'offrir  au  Congrès   lui  programme  suffisamment    complet    et    cohérent. 


—  376 


I.  --  Mouiller  du  bassin  du  Centre. 

Le  Mardi  17  Mai  : 

Départ  de  Bruxelles-Midi  à  7  h.  40.  —  Arrivée  à  Houdeng-Aimeries 
à  8  h.  49. 

1.   Visite   des   Charbonnages  de   Bois-du-Luc. 

M.  O.  Degueidre,  Directeur  Général,  et  M.  A.  Demeure,  Directeur 
des  Travaux,  accueillirent  les  excursionnistes  à  la  gare  et  le  train  de  la 
société  les  conduisit  au  siège  du  Quesnoy,  dirigé  par  M.  l'ingénieur 
Baijot. 

Étude  de  la  flore:  des  veines  Nos  s,  9  et  11,  du  siège  d'Havre;  de 
la  veine  de  Cinq-Paumes,  du  siège  Saint-Amand  et  des  principales  veines 
du  siège  du  Quesnoy. 

Plantes  observées  : 

Cordaites  sp. 

Nevropteris    heterophylla. 

Mariopteris    muricata. 

Sphenopterisobtusiloba. 

Lyginopteris   Hoeninghausi. 

Rachis  et  graines  de  Cycadofilicinées. 

L  epido  de  ndr  on    aculeatum. 

L  epidoph  y  llu  m     lanceolatum. 

Lepidostrobussp. 

Lycopoditessp. 

Sph  enop  h  y  1  lu  m   cuneifolium. 

Calamités    ramosus. 

Annulariaradiata. 

Radicites    sp. 

Pecopteris    (fructifié). 

La  Société  offrit  un  lunch  aux  congressistes  et  le  train  spécial  les 
conduisit  à  la  gare  de  Bois-du-Luc. 

Départ  de  Bois-du-Luc  à  12  h.  58.  —  Arrivée  à  Manage  à  13  h.  18. 
—  Départ  à  13  h.  35;   arrivée  à  Bascoup  à  13  h.  47. 


^11 


2.  Visite  du  siège  Sainte-Catherine  des  Charbonnages  de  Bascoup. 

Les  excursionnistes  furent  reçus  par  l'ingénieur  du  siège,  M.  Edm. 
Hriart,  fils  du  grand  géologue  belge  Alphonse  Briart,  autrefois'  Directeur 
technique    des    Charbonnages    de   Mariemont  et  Bascoup. 

Étude  de  la  flore  du  toit  de  la  veine  de  l'Exhaure.  (jisemenl  de 
Nevr  opte  ris  Schlehani,  de  Lyginopteris  H  o  e  n  i  ii  g  h  a  u  s  i , 
de  Calamités    et    de    C  o  r  d  a  i  t  e  s  . 

Plantes  observées  : 

Cordaitessp. 
Cordaianthus. 
Nevropteris    heterophylla. 
Nevropteris    Schlehani. 
Cyclopteris   orbicularis. 
Aulacopteris. 
Mariopteris    muricata. 
Lonchopteris    rugosa. 
Liginopteris     Hoenighausi. 
Rachis  et  graines   de  Cycadofilicinées. 
Lepidodendron    cf.    Ophiurus. 
Lepidophyllum. 
Sigillaria    mamillaris. 
Sigillaria  Sauveur  i. 
Sigillaria    Davreuxi. 
Sphenophyllum    cuneifoliuni. 
Calamités    ramosus. 
Annularia   radiata. 
Pecopteris    cf.    Miltoni. 

Départ   de    Bascoup    à  16  h.  50.  —     Arrivée    à   Charleroi    à  17  h.  20; 
départ   à  17  h.  36.  —   Arrivée    à  Bruxelles-Alidi,  à  IS  h.  39. 


II.  --  Houiller  du  Bassin  de  Charleroi 
Le  Mercredi   18  Mai. 

Départ  de  Bruxelles-Midi  à  6  h.  47.    -  Arrivée  à  Châtclet  à  S  h.  34. 


—  378  — 

1.  Visite  des  Charbonnages  d'Ormont. 

Les  voitures  conduisent  les  congressistes  à  l'ancien  siège  St«-Barbe 
où  les  reçoit  M.  L.  Roisin,  Directeur-Gérant,  assisté  de   ses  ingénieurs. 

Étude  de  la  flore  du  toit  de  la  veine  Léopold  et  de  son  veiniat  ; 
couches  les  plus  inférieures  du  H^.  Les  empreintes  sont  peu  variées  : 
Calamités,  Nevropteris,  Mariopteris.  —  A  remarquer  un 
schiste  fin  sapropélien  caractéristique  avec  poissons,  mollusques  entomos- 
tracés    etLepidostrobus. 

Faune  : 

Recueillie   dans   le   schiste   sapropélien   du   toit  : 

Coelacanthus    sp. 

Elonichtys    sp. 

Platysomus    sp. 

Spirorbis  carbonaceus. 

Lingula  mytiloides. 

Nayadites    sp. 

Plantes  observées  : 

Lepidodendron    cf    lycopodioïdes. 
Lepidophyllum   et   Lepidostrobus. 

Les  voitures  reconduisent  à  la  gare.  Départ  de  Châtelet  à  11  h.  25. 
—  Arrivée  à  Charleroi  à  11  h.  39. 

2.  Visite  des  Charbonnages  de   Marcinelle-Nord. 

M.  N.  Lozard,  Directeur-gérant,  et  M.  Duzez,  Directeur  des  Tra- 
vaux, attendent  les  excursionnistes  à  la  gare. 

Après  un  déjeuner,  ces  Messieurs  nous  conduisent  en  tram  au 
Charbonnage  où  de  nombreux  échantillons  se  trouvent  disposés  d'une 
excellente  façon. 

Étude  de  la  flore  du  faisceau  de  la  veine  Dix-Paumes,  supérieur  à 
la  veine  Léopold,  comportant  surtout  des  Calamités,  Lepidoden- 
dron et  Nevopteris.  La  couche  Huit-Paumes  inférieure  est  aussi 
surmontée  d'un  schiste  sapropélien  caractérisé,   avec  traces   de   vers. 


-    379     ^ 
Plantes  observées  : 

Cordaicladus. 

C  o  r  d  a  i  t  c  s  sp. 

Nevropteris    gigantca. 

NevropterisSchlehani. 

Aulacopteris. 

Mariopteris    sp. 

P  i  n  n  u  1  a  r  i  a  . 

Graines  de  Cycadofilicinées. 

Lepidodendron     obovatum. 

Lepidophyllum. 

S  igi  1 1  ar  i  a    sp. 

Pinakodendron. 

Sphenophylllum     cuneifolium. 

Calamités    Cisti. 

Calamités   ramosus. 

Calamophyllites. 

Asterophyllites    equisetiformis. 

Annularia    radiata. 

Calamostachys    sp. 

Sphenopteris    cf.    rotundifolia. 

Sphenopteris    sp. 

Le  tram  ramène  les  excursionnistes  à  la  gare. 

Départ  de  Charleroi  à  17  h.  50.- Arrivée  à  Bruxelles-Midi  à  IS  h.  3Q. 

Le  Vendredi  20  Mai  : 

Visite   du    Musée   Géologique  des    Bassins   Houillers    Belges. 

40,  rue  de    Bériot,    Louvain. 

Le  Musée  Houiller  est  une  institution  privée.  Son  nom  dit  nettement 
le    but   complexe    qu'il   poursuit. 

C'est  l'œuvre  du  P.  Schmitz  S.  J. 

Grâce  à  la  générosité  éclairée  du  mécène  scientifique  qu'est  M  le 
chanoine  de  Dorlodot,  professeur  à  l'Université  de  Louvain,  les  collections 
du  P.  Schmitz  sont  abritées  et  aménagées  ainsi  que  beaucoup  de  collec- 
tions  officielles   voudraient    l'être. 

Dans  son  ensemble,  le  Musée  comporte  cinc|  seric-s  distinctes  : 


-   38o  - 

I.  Le  fond  proprement  dit  du  Musée  est  la  Collection  d'Étude  du 
Mouilleur  belge.  Elle  comprend  tous  les  documents  recueillis,  classés  par 
ordre  de  provenance. 

II.  Une  collection  spéciale  —  mieux  exposée  —  de  la  flore  houillère  belge 
comprend  les  échantillons  les  plus  remarquables  recueillis  en  Belgique. 
Elle  est  classée  par  ordre  botanique. 

III.  Une  collection  générale  de  VÉvolution  du  Règne  Végétal  com- 
prend  des  spécimens  de  tous  les  pays  et  de  toutes  les  formations  géolo- 
giques. Ils  sont  groupés  par  ordre  chronologique  d'abord  et  par  ordre 
botanique   dans   chaque   période. 

IV.  L'étude  détaillée  des  sondages  du  nouveau  bassin  houiller  du 
Nord  de  la  Belgique  a  permis  au  P.  Schmitz  de  constituer  une  collection 
typique  de  la  Constitution  géologique  de  la  Campine.  Elle  représente  la 
coupe   géologique   de    cette   nouvelle  région  houillère. 

V.  Enfin,  une  série  complexe  groupe  les  compléments  de  l'étude 
géologique  du  terrain  houiller:  La  faune.  —  Le  «  mur  »  des  couches  de 
charbon.  —  Les  cailloux  roulés  et  les  concrétions.  —  La  pétrographie 
des  roches.   —   Les  minéraux  accessoires,    etc. 

111.  -  Houiller  du  Bassin   de   Mons 

Le  Samedi  21  Mai. 

Départ  de  Bruxelles-Midi  à  6  h.  57.  —  Arrivée  à  Saint-Ghilain  à 
8  h.  21.    D'oii  le  tram  conduit  à  destination. 

M.  A.  Cailleaux,  ingénieur,  reçoit  les  congessistes  et  les  conduit  dans 
les  bureaux  oiî  une  riche  moisson  les  attend. 

Étude  de  la  flore  des  veines  les  plus  supérieures  du  houiller  exploité 
en  Belgique  et  particulièrement  des  veines  Grand-Moulin,  Payez  et 
Maton. 

Intéressants  bancs  sapropéliens  des  veines  Brère,  Horpe  et  Jaus- 
quette. 

Plantes  observées  : 

Cordaites  sp. 

P  s  y  g  m  o  p  h  y  1 1  u  m    sp. 

Nevropteris    heterophylla. 


—  38i   — 

Nevropteris     p  s  e  u  d  o  -  g  i  g  a  n  t  e  a  . 
Linopteris    sp. 
Cyclopteris   orbicularis. 
Alethopteris    Serli. 
Alethopteris   Davreuxi. 
Mariopteris    muricata. 
Mariopteris    f.    nervosa. 
Sphenopteris    obtusiloba. 
Aulacopteris. 

Rachis  et  graines   de  Cycadofilicinées. 
Lepidodendr on    aculeatum. 
Lepidodendron  obovatum. 
Lepidophv'llum    triangulare. 
L  e  p  i  d  o  p  h  y  1 1  u  m    sp. 
Lepidostrobus    sp. 
Bothrodendron    sp. 
Sigillaria    ovata. 
Sigillaria    reniformis. 
Sigillaria    cf.    ru  g  osa. 
Sigillaria    principis. 
Sigillaria    tessellata. 
Sigillaria    Davreuxi. 
Sigillaria    principis. 
Sph  enoph  y  llu  m    m  y  r  i  o  p  h  y  1 1  u  m  . 
Sphenoph}llum   cuneifolium. 
Calamophyllites. 

Asteroph}'llites    equisetiformis. 
Annularia    radiata. 
Pa  Im  at  opt  e  r  is    furcata. 
S  p  h  e  n  o  jD  t  e  r  i  s     c  o  r  a  1 1  o  i  d  e  s . 
Sphenopteris    cfr    Schillingsi. 
Sphenopteris    Coemansi. 
Pecopteris    Miltoni. 
Pecopteris    dentata. 

2.    Visite  des  Charbonnages  du  Levant-du-Flénu. 
M.  Ch.  Deharveng,  Directeur-gérant,  avait  organisé,  avec  le  concours 
de    M.    Marot,    Directeur    des    Travaux,    et    de    MM.    ks    ingénieurs,    une 


—  382   - 

magnifique  réception  qui  devait  couronner  dignement  ces  excursions. 
Malheureusement  !  une  grève  éclata  et  rendit  impossible  la  visite  des 
congressistes. 

Le   programme    annonçait  : 

Étude  de  la  flore  des  veines  Petite  Bêchée,  Grande  Houbarde,  Grand 
Francis,  Brèze,  Carlier,  Petite  Veine  à  l'Aune,  Grand  Gade,  Grand  Gaillet, 
Petite  Cornaillette  et  Grand  Buisson, 

Gisement  de  S  p  h  e  n  o  pt  e  r  i  s,  Nevropteris  gigantea,  Pe- 
copteris,  Lepidodendron,  Sigillaria,  Bothrodendron  et 
Calamités. 

Parmi  les  documents  préparés  à  l'intention  des  excursionnistes,  nous 
avons  fait,  quelques  jours  plus  tard,  une  ample  et  intéressante  récolte. 
Nous  croyons  être  agréable  à  nos  confrères  en  faisant  suivre  la  liste  de 
nos   observations. 

Plantes  observées  : 

A  r  t  i  s  i  a  . 
Cordaitessp. 
P  s  y  g  m  o  p  h  y  1 1  u  m    sp. 
Nevropteris  heterophylla. 
Nevropteris     p  s  e  u  do -g  i  g  a  n  t  e  a  . 
Nevropteris    cfr    acuminata. 
Linopteris    cfr    Munsteri. 
Cyclopteris    orbicularis. 
Alethopteris    lonchitica. 
Alethopteris   cfr    Davreuxi. 
Alethopteris    Serli. 
Mariopteris    muricata. 
Mariopterisf.    nervosa. 
Sphenopteris    obtusiloba. 
Aulacopteris.. 
R  a  d  i  c  i  t  e  s  . 

Rachis   et  graines   de  Cycadofilicinées. 
Se  lag  ine  1 1  i  t  e  s   Gutbieri. 
Lepidodendron    aculeatum. 
Lepidodendron    cfr    lycopodoides. 
Lepidodendron     obovatum. 


-  383   - 

L  e  p  i  d  o  d  e  n  d  r  o  n    cfr    W  o  r  t  h  c  n  i . 

L  e  p  i  d  o  p  h  y  1 1  u  m  . 

L  e  p  idos  t  r  o  b  us    variabilis. 

Lepidophoios    cfr.    1  a  r  i  c  i  n  u  s  . 

Bothrodendron    punctatum. 

Sigillaria    sentellata. 

S  i  g  i  1 1  a  r  i  a    cfr    n  u  d  i  c  a  u  1  i  s  . 

Sigillaria    tesscllata. 

Sigillaria    cfr    1  a  e  v  i  g  a  t  a. 

Sigillaria    D  a  v  r  e  u  x  i . 

Sigillariostrobus. 

L  e  p  i  d  o  p  h  }•  1 1  u  m    t  r  i  a  n  g  u  1  a  r  e  . 

S  p  h  c  n  o  p  h  y  1 1  u  m   c  u  n  e  i  f  o  1  i  u  m  . 

S  p  h  e  n  o  p  h  y  1 1  u  m   cfr   m  a  j  u  s  . 

Calamités    ramosus. 

Calamités    cfr  paleaceus. 

Calamités    Cisti. 

Calamités    Suckowi. 

Calamoph  vîntes. 

Paloeostachya    sp. 

As  t  erop  h  y  1 1  it  es    e  q  u  i  s  e  t  i  f  o  r  m  i  s  . 

Annularia    radiata. 

Palmatopteris    furcata. 

Sphenopteris    artemisifolioides. 

Sphenopteris    coralloidcs. 

Pecopteris    Miltoni. 

Les  travaux  du  Congrès  eurent  une  telle  importance  que,  malgré 
leur  désir,  beaucoup  de  congressistes  étrangers  ne  purent  suivre  ces 
excursions.  Néanmoins,  nous  eûmes  l'honneur  de  compter  tous  les  jours 
parmi  nous  le  vaillant  doyen  des  paléobotanistes  français,  M.  Cyrille  Grand 
Eury,  et  le  samedi,  M.   Paul   Bertrand,  de  Lille,  et  M.  Tuszon,  de  Budapesth. 


n     u    un 


ERRATA 


Page  40,  ligne  17.  Au    lieu   de   Mez,    lire  Harms. 

»      80,  ligne  9.  Au  lieu  de  Dryopiris,  lire  Dryopteris. 

81,  dernière  ligne.   Au  lieu  de  Rosippa,   lire  Rorippa. 

82,  ligne  21.  Au  lieu  de  Himantaglossum,  lire  Himantoglussum. 

»     82,  lignes  8  et  11.  > 

[     Au  lieu  de  21   noms,  lire  22  noms. 
^      83,  lignes  10,   14  et  25.     > 

">    107,  ligne  14.  Au  lieu  de  flavecens,   lire  flavescens. 

»    111,  ligne  2  d'en   bas.   Au  lieu  de   BPolmaha,   lire  Palmaria. 


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