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LIBRARY OF
Henry Guernsey Hubbard
Eugene Amandus Schwarz
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DONATED IN 1902
ACCESSION no.|). 1
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ANNALES
SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE
DE FRANCE
ANNALES
DE LA
SUCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE
DE FRANCE
‘Natura maxime miranda in minimis.
dinquième séries
TOME SIXIÈME
PARIS
AU BUREAU DU TRÉSORIER DE LA SOCIÉTÉ
Me" EUCIEN BUQUET
rue Saint-Placide, 52 (Faub. Saint-Germain).
1576
ARTICLE 32 pu REGLEMENT. Les opinions émises dans les Annales sont
exclusivement propres à leurs auteurs. La Société n'entend aucune-
ment en assumer la responsabilité.
Pas. — Typographie FÉLIX MALTESTE gr Cie, rue des Deux-Portes-$t-Sauveur, 22,
ANNALES
DE LA
SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE
NOTES
POUR SERVIR A L'HISTOIRE
DES
Insectes Lépidoptères de la Guyane française
RÉVISION DE LA FAMILLE DES BPalindidée,
DIVISION DES NOCTUÉLITES
2e PARTIE (1).
Par M. Consranr BAR.
ee
(Séance du 13 Janvier 1875.)
Genre III, Palindia (suite).
GROUPE II.
9. PALINDIA JULIANATA Stoll, pl. 8, fig. 4. — Guenée, Sp. gén., n° 4075.
(PI. 1, fig. 9)
Lat, 22-26 mill.
Fond des quatre ailes jaune paille ; les supérieures avec deux bandes
(14) Voir pour la fre partie : Annales 1875, page 289 et planche 5,
6 C. Bar.
obliques transverses assez larges d’un brun roux violacé, limitées par de
fines lignes plus foncées, espace terminal du même brun roux violacé ,
excepté une tache costale qui est de la couleur du fond et se détache
vivement sur le brun; dans certains individus cette tache est plus blanche
que le fond. En outre, la deuxième bandelette est séparée du brun de
l’espace terminal par une fine liture blanchâtre. Enfin la frange, qui est
brune, est séparée du brun de l’espace terminal par une liture grisâtre.
Aux ailes inférieures, le bord externe, qui est largement brun, se fond
avec la couleur du fond et est séparé de la frange par une bandelette
blanche et une double liture brune et grise, la première finissant à un
espace terminal brun qui se trouve sur la deuxième nervule inférieure, et
qui lui-même est limité du côté de l'angle anal par un petit trait blanc
qui le sépare d’un gros point noir également lerminal, largement éclairé
de l’autre côté. En dessus de ce gros point et du blanc dont il est éclairé
se trouve un espace assez étendu, un peu allongé longitudinalement,
teinté de violet et sablé d’atomes noirs; cet espace, qui est fondu du côté
du disque, est limité du côté de la base el du bord abdominal par un
trait composé d’atomes bruns.
Dessous des ailes couleur du dessus, avec les dessins remplacés par un
espace terminal brun violacé sensiblement fondu aux inférieures, limité
aux ailes supérieures par le bord interne de la seconde bande ; la
première bandelette remplacée par une tache costale qui atteint le milieu
de l’aile.
Corps blanc jaunâtre; collerelte brun rouge.
Cette espèce appartient bien au groupe de Dominicata, Sans cependant
lui ressembler comme le dit M. Guenée : ainsi elle n’a point le fond blanc
comme il le laisse entendre, loin de là; la couleur de la figure de Stoll
est exacte, mais toute la coupe des ailes est mauvaise.
Elle varie beaucoup ; dans bon nombre d’individus le fond est plus ou
moins fortement lavé de gris brun violacé.
Commune dans plusieurs localités de la Guyane, Beaucoup d’exem-
plaires.
J'ai donné une description assez circonstanciée de cette espèce pour
lever les doutes que laisse toujours une description incomplète; cette des-
cription permettra d’ailleurs de s'assurer si la Juncida de M. Guenée ne
serait pas la même que la Julianata.
Palindidæ de la Guyane francaise, 7
10. PALINDIA JUNGIDA Guenée, Sp. gén., n° 4076.
M. Guenée la dit de Colombie.
41, PALINDIA AGLAURA Bar,
(PI. 4, fig. 40 et 41.)
Lat. 28 mill.
Très-voisine de Julianata, dont elle se distingue par les caractères sui-
vants : les deux bandelettes des ailes supérieures sont plus droites et
plus étroites ; elles sont limitées par des lignes plus foncées ; le fond de
la couleur est beaucoup moins claire, surtout aux ailes supérieures, qui ont
plutôt une teinte gris carné ; l’espace terminal est un peu moins foncé et
ii se fond avec la tache costale; en outre, une bandelette brun roux
fondue extérieurement la sépare nettement de la liture blanche qui suit
immédiatement la deuxième bandelette. Elle se distingue encore de Julia-
nata par un point allongé qui occupe l'emplacement de la tache réni-
forme.
Ailes inférieures comme dans Julianata, mais un peu plus fortement
lavées de brun.
Corps plus ou moins foncé selon les variétés, mais toujours de la cou-
leur des ailes telle qu’elle se trouve modifiée.
Cette espèce varie beaucoup pour la couleur ; dans certains individus la
couleur gris brun violacé du bord terminal envahit la totalité des ailes
supérieures, les bandelettes exceptées, et entre ces variétés extrême et le
type on rencontre à peu près tous les intermédiaires; en outre, dans
nombre d'individus la fine liture blanche qui sépare la deuxième bande-
lette du roux de l’espace terminal est d’un gris plus ou moins foncé.
N'est pas rare, Beaucoup d'individus.
P P
8 GC. BAR,
12. PALINDIA DOMINICATA Guenée, Sp. gén., n° 1072, pl. 41, fig. 4.
(PI, 4, fig. 12.)
Cette belle espèce, indiquée par M. Guenée comme du Brésil, se trouve
aussi à la Guyane, où elle n’est pas commune. Le type y parait en tout
semblable à celui du Brésil,
13, PALINDIA PERSIMILIS Guenée, Sp, gén., n° 1073,
Ne se trouve pas à la Guyane. M. Guenée la dit du Brésil.
14. PALINDIA RECTIMARGO Guüenée, Sp. gén., n° 1073.
M, Guenée l'indique comme provenant de Montevideo.
45. PALINDIA CANDIDA Bar,
(PL 1, fig. 13.)
Lat. 28 mill
Ressemble beaucoup à Dominicata ; mais, outre qu’elle est plus petite,
elle en diffère : par la coupe des ailes supérieures, dont le bord externe est
coupé presque carrément, tandis qu’il est très-arrondi dans Dominicata ;
par la première bande, qui est plus large à la côte et placée plus oblique-
ment; par la tache dite cunéiforme, qui est plus étendue; par l’espace
brun subterminal, qui est beaucoup plus étroit et limité intérieurement
par une bandelette plus foncée, presque droite, dont elle est séparée par
une liture un peu plus claire; par une étroite bandelette d’un blané pur
Palindidæ de la Guyane francaise. 9
tout à fait terminale qui envahit la frange. Aux ailes inférieures, elle en
diffère aussi par la base, qui est d’un blanc transparent se fondant insen-
siblement avec le bord, qui est assez légèrement enfumé de brun jau-
nâtre ; par l’angle externe, qui est dépourvu de la tache brune; par les
deux taches terminales, qui sont plus petites et vagues : il n’y en a qu’une
qui est plus grosse et mieux écrite dans Dominicata; par les atomes
noirâtres, qui sont moins étendus sur un fond jaunâtre non glacé de
violet.
Elle en diffère encore par le dessous, qui est plus pâle et dont les des-
sins sont plus vagues.
Très-rare ; deux exemplaires.
Serait-ce la Rectimargo de M. Guenée ? Ce serait le cas de regretter
que cet auteur consciencieux ait omis d'indiquer la bandelette blanche
terminale des ailes supérieures. En outre il annonce une bordure vague
d’un jaune brun aux ailes inférieures, tandis qu’il n'y a dans les individus
que j'ai sous les yeux qu'une légère teinte brun jaunâtre qui se perd
insensiblement, excepté dans le voisinage des taches terminales. Dans ce
genre, très-nombreux en espèces voisines, on ne saurait trop insister sur
les plus petits détails. Peut-être n'est-ce qu’une variété locale de la Recti-
margo; ce n’est donc que sous toutes réserves que j'en fais une espèce.
GROUPE II.
16. PALINDIA VINGENTIATA Stoll., pl. VIIL, fig. 3. — Guenée,
Species général, n° 1070.
(PL. 4, fig. 14.)
Lat. 32 mill,
Base des ailes supérieures d’un blanc pur jusqu’à une bande médiane
très-large, brune, plus claire dans son milieu, limitée par des bords très-
foncés, sinués assez profondément, surtout l'externe, qui projette deux
10 C. Bar.
fortes dents sur le fond de l’espace terminal; celui-ci brun violacé un peu
clair, plus foncé vers l’angle interne, où il forme une tache d’un noir
violacé, avec une ombre courbe très-vague composée d’atômes plus
foncés; en outre, une ligne de points noirs est séparée de la frange
par une liture brune. Côte des mêmes ailes finement liserée de noir
et surchargée d’un point de même couleur dans la partie blanche de la
base.
Aux ailes inférieures, base et partie située entre le bord abdominal et le
disque blanc jaunâtre se fondant insensiblement avec le bord externe, qui
est largement enfumé de brun; avec trois taches brun foncé : la pre-
mière, qui est très-petite et à peine fondue, située non loin de l’angle
anal, se détache assez vivement sur le fond ; la deuxième, qui est assez
grosse et située près du disque sur les troisième et quatrième nervules
inférieures, se détache vivement sur le fond äu côté de la base et du
bord abdominal et se fond du côté du bord externe avec un espace vio-
lacé assez étendu, finement sablé de noir; la troisième, plus étendue que
les deux autres, appuyée sur le brun du bord antérieur, sur la double
lilure terminale qui précède la frange entre la première nervule supé-
rieure et la deuxième inférieure et s’arrêle sur un petit trait blanchâtre
qui la sépare d’un gros point terminal de même couleur qui est lui-même
séparé de lespace violet, sablé, par quelques stries; cette troisième tache,
arrivée à la deuxième nervule inférieure, se prolonge sur la frange à l’en-
droit où cette nervule projette une petite dent qui interrompt brusque-
ment la plus intense des deux litures. Par une disposition particulière aux
espèces de ce groupe, deux bandelettes blanches partent de la base de
l'aile en rayonnant et viennent aboutir séparément à chacune des deux
premières taches.
Thorax blanc; abdomen de même couleur, lavé de brun jaunâtre; colle-
rette d’un brun roux.
Les espèces de ce groupe étant très-voisines, je donne de Véncentiata
une minutieuse descriplion, quoique la figure de Stoll soit très-recon-
naissable.
Cette jolie espèce n’est pas commune à la Guyane. Je n’ai vu que quatre
exemplaires très-beaux et tout à fait identiques.
Palindidæ de la Guyane francaise, it
17. PALINDIA ORNATA Bar.
(PL. 1, fig. 15.)
Lat. 28 mill.
Ressemble beaucoup à Vincentiata, dont elle a tout à fait le port; mais
elle est plus petite et elle se distingue par les caractères suivants :
Aux ailes supérieures la bande médiane est plus large, plus droite, à
peine ‘sinuée intérieurement; elle est placée plus obliquement, la partie
blanche occupant le tiers au plus de la côte. La partie sublerminale, qui
est plus foncée et sans la tache noirâtre près de l'angle interne, est
occupée par une bandelette plus claire que le fond.
Aux ailes inférieures, le fond de toute la partie basilaire est d’un gris
noirâtre uniforme qui se fond avec la couleur brune du bord externe et
avec l’espace violacé; les trois taches sont moins apparentes; la partie
brune avoisinant l’appendice est suivie, en se rapprochant du bord anal,
d’une tache blanche terminale ; enfin les deux bandelettes qui rayonnent
de la base sont également blanches, mais se détachent bien plus vivement
sur le fond,
Dessous plus foncé que dans Vincentiata et n’offrant aucune trace de
la ligne courbe des ailes inférieures.
Thorax blanc; abdomen gris jaunâtre en dessous, blanc en dessus ;
collerette brun roux.
Rare, J'ai vu deux individus.
18. PALINDIA HEMILEUCA Guenée, Species général, n° 4069.
GROUPE IV.
19. PALINDIA ALABASTRARIA Hubn., Zutr., 311-319, — Guenée,
Species général, n° 40714.
Brésil, où elle n’est pas commune, selon M. Guenée.
12 CG. BAR, — Palindidæ de la Guyane francaise.
20. PALINDIA ALBULA Bar,
(PI. 4, fig. 16.)
Lat, 98 mill.
Ailes supérieures d’un blanc d'argent très-pur et soyeux, avec trois
grosses taches costales cunéiformes fauves bordées de brun et deux points
costo-apicaux de même couleur : la première et deux points bruns, placés
à peu de distance de la base, semblent indiquer les contours de l’extra-
basilaire ; la deuxième se prolongeant en une ligne médiane de même
couleur, sinuée, et sensiblement épaissie à l'intersection des première et
deuxième nervules inférieures et de la sous-médiane; la troisième, suivie
seulement d’un point, paraît correspondre à un trait de même couleur
placé près de l'angle interne ; enfin, le bord terminal est occupé par une
bande d’un brun roux dentée intérieurement et séparée de la frange, qui
est un peu plus claire, par une liture gris jaunätre.
Ailes inférieures avec une petite tache courbe extra-discoïdale précédée
d'un espace plus blanc royonnant de la base et suivi d’un espace plus
foncé que le fond et finement serré d’atomes gris de fer; une deuxième
tache très-petite se trouve, en outre, près de l’angle anal et est précédée,
comme la première, d’un espace blanc qui rayonne de la base. Bord
externe, au-dessus et à partir de la deuxième nervule inférieure, bordé de
brun roussâtre séparé de la frange, qui est de même couleur, par une
liture blanc jaunâtre finement liseré de brun foncé, puis de gris jaunâtre.
Appendice ou saillie du bord externe brun, divisé en deux par un trait
blanchâtre. A partir de cel appendice la frange est couleur du fond.
Dessous d’un jaune d’ocre très-pâle, sans aucun dessin. Frange gris
brun.
Thorax brun; abdomen de même couleur, enfumé de jaunâtre à son
extrémité; collerette brun fauve.
Cette charmante espèce est une des plus grandes raretés, Je n’en ai
vu que deux exemplaires.
FAUNULE
DES
HÉMIPTÈRES DE BISKRA,
Par MM. LETHIERRY et PUTON,
{Séance du 9 Décembre 1874.)
RE A
A une époque où les questions relatives à l’origine des espèces pas-
sionnent à juste titre les naturalistes, l'étude des faunes locales prend
une importance toute particulière. La faune de Biskra présente en outre
un autre intérêt d'actualité, puisque les recherches historiques et géolo-
giques récentes paraissent prouver que cette oasis se trouvait au bord
d’une mer intérieure dont on recherche en ce moment les limites exactes.
est pourquoi nous avons pensé intéressant de présenter à la Société
entomologique le résultat des recherches hémiptérologiques faites dans
l’oasis de Biskra à deux reprises successives, en 1867, par l’un de nous,
M. Lethierry, avec M. Marmottan, et ce printemps dernier par nous
deux.
Ces deux séjours à Biskra ont eu lieu à la même saison et n’ont duré
chacun que trois semaines environ, du milieu de février au milieu de
mars ; aussi nous sommes loin de prétendre donner une faune complète
des Hémiptères que l’on peut trouver dans cette curieuse localité. A cette
époque de l’année, beaucoup d’espèces sont encore immatures, peu d’es-
pèces de Capsides sont à l’état parfait, et les rares espèces que l’on ren-
contre avec des ailes sont encore dans un état de mollesse qui déforme
l’'insecte au moment de la dessiccation et rend son étude difficile. Il est
cerlain que les entomologistes qui iront à d’autres époques à Biskra y
trouveront beaucoup d’espèces que nous n’avons pas rencontrées, et
cependant nous pouvons citer déja 414 espèces, qui donnent une idée
très-approximative du caractère général de cette faune.
14 LETHIERRY ET PUTON.
On ne peut pas présenter cette faune comme très-tranchée, ou, pour
employer une des expressions qui ont cours, ce n’est pas un centre de
création comme cerlaines îles ou certaines chaînes de montagnes : la
faune de Biskra participe de plusieurs autres; elle est formée d’un mélange
de la faune méditerranéenne avec la faune franchement africaine. Les
espèces du Tamarix et des Salsolacées présentent de l’analogie avec celles
du bassin de la Méditerranée et surtout avec la faune de Sarepta, que les
envois de M. Becker ont fait connaître (Afhysanus Pallasii et jucundus,
Artheneis alulacea, Nabis sareptanus, etc.).
Les insectes que l’on rencontre sur ces deux sortes de végétaux nous
donnent, en outre, un exemple des plus saisissants d’un phénomène qui a
attiré à juste titre l'attention des naturalistes modernes : nous voulons
parler de l’aflinité entre les couleurs des végétaux et celle des insectes
qui les habitent. Sur le Tamarix, les insectes sont d'un vert pâle, souvent
mélangé de rougeàtre comme les tiges et les feuilles de la plante ; sur les
Salsolacées ils sont d’un vert glauque : rien ne ressemble plus à une feuille
de Salsola que la Tarisa dimidiatipes, et il faut une attention extrême
pour ne pas s’y tromper. Le Phylocoris salsolæ fait exception, mais il
revêt d’une manière frappante le masque d’une espèce qui vit avec lui, et
qui est peut-être son ennemi, le Nabis sareptanus.
Voici, du reste, le catalogue de tous les Hémiptères que nous avons
trouvés à Biskra et dans ses environs immédiats, c’est-à-dire dans un
rayon de six à sept kilomètres.
Catalogue des Hémiptéères récoltés à Biskra.
4° HÉTÉROPTÈRES.
Tarisa dimidiatipes Pul., nov. sp. — Sous les Salsolacées , au Jardin
d'Essai, lune des plus riches localités de Biskra.
T. subspinosa Germ. — Un seul exemplaire en 1867.
T. leprosa Put., nov. sp. — Deux exemplaires sous une Salsolacée au
pied de la montagne de sable.
Odontoscelis dorsalis Fab.
Hémiptères de Biskra. 15
Cydnus flavicornis Fab. —- Dans le sable pulvérulent, au pied des plantes.
Geotomus elongatus H. S$,
G. lævicollis Costa.
Sehirus melanopterus H. S. (variété de dubius Scop.).
S. Waltii Fieb.
Ochetostethus nanus H.S.
Menaccarus ovalis Put., Ann. Soc. ent, Fr., 1873, 12.— Non retrouvé dans
le dernier voyage.
Sciocoris convexiusculus Put., nov. sp.— Très-rare; se retrouve à Batna.
Nezara prasina Lin.
Brachynema cincta Kab. — Sur les Salsolacées, au Jardin d’Essai.
B. triguttata Fieb., variété. — Avec la précédente, mais plus rare. —Les
exemplaires de Biskra présentent avec les types d’Andalousie
des différences assez notables et constantes : leur taille est un
peu plus faible, les taches latérales de l’écusson sont plus petites,
la bordure latérale du pronotum est plus étroite, flave et non
rouge, et elle présente sur l’angle huméral un trait noir.
Mecidea pallida Stàl. — Un seul exemplaire en 1867 (coll. Lethierry).
Phytlomorpha lacerata M. S. — Un seul exemplaire.
Centrocarenus degener Put., nov. sp. — Sous les Salsolacées, dans les
champs qui entourent le Jardin d’Essai.
Centrocarenus Annæ Put., nov. sp. — Avec l'espèce précédente, mais
beaucoup plus rare.
Slenocephalus agilis Scop.
Corizus abutilon Rossi.
C. gracilis HS,
C. tigrinus Schill.
Terapha nigridorsum Put., nov. sp. — Un seul exemplaire; se retrouve
dans le nord de l’Algérie.
Pyrrhocoris ægyptius Lin.
Lygæus fulvipes Dall.
L. longulus Dall. (Marmottani Put.). — Très-rare.
16 LETHIERRY ET PUTON.
Lygæus militaris Fab., variété à membrane blanche. — Tous les Z mi-
litaris et equestris L'Algérie que nous avons vus présentent la
même variation.
Melanocoryphus punctatoguttatus Fab, — Jardin d’Essai.
M. fulvescens Put., nov. sp. — Une seule famille, sous une pierre, dans
le Jardin, au pied du fort Turc.
Lygæosonma villosulum SI, Hém. Afr. — Jardin d’Essai et auprès du fort
Turc. — Cette espèce était indiquée seulement de Cafrerie; elle
est plus grande, plus velue que le L. reticulatum, ses élytres ne
sont pas réliculées, etc,
Cænocoris nerii Germ. — Sur le Nerium olender. Rare,
Nysius longicornis Put., nov. sp, — Un seul exemplaire (coll, Puton).
Plociomerus calcaratus Put., nov. sp. — Commun sous les Soudes, les
pierres, etc., surtout au Jardin d’Essai,
Proderus suberythropus Costa. — Rare,
P. amabilis Put., Ann, Soc. ent. Fr. 1873, 17, — Un seul exemplaire
pris en 4867 (coll. Lethierry).
Engistus exsanguis Stàl, Genera Lyg. — Très-rare, sur les Soudes, au
pied du fort Turc.
Mallocoris disciger Slàl, Genera Lyg. — Un seul exemplaire pris en 1867
(coll. Lethierry).
Geocoris thoracicus Put., nov. sp. — Sous les Soudes, au Jardin d’Essai.
G. cardinalis Put., nov. sp. — Deux exemplaires, à la Fontaine chaude.
G. hispidulus Put., nov. sp. — Trois exemplaires.
G. timidus Put., Ann. Soc. ent. Fr., 1873, 16. — Le type pris en 1867
a les pattes et le vertex rougeâtres; nous n’en avons retrouvé
qu'un autre exemplaire qui en diffère par les pattes et le vertex
noirs.
G. siculus Costa et var. occipitalis Duf.
. (Piocoris) obesus Stàl, Genera Lyg. — Un seul exemplaire en 1867
(coll. Lethierry). — Le G, luridus Fieb. doit être extrêmement
voisin de cette espèce.
Plinthisus bidentulus A. S,
[æ)
Hémiptères de Biskra. 17
Plinthisus brevipennis ? Latr. — Commun sous les pierres dans les
champs ; un peu plus petit et plus étroit que les exemplaires
d'Europe, peut-être différent.
Piezoscelis punctatus Luc. — Un exemplaire,
Peritrechus nubilus Fall.
Stygnocoris arenarius Hahn, — Variété rougeûtre à paltes pâles, très-
remarquable.
Anepsius eucaustus Put., Ann. Soc. ent. Fr., 4869, — Nous n’en avons
retrouvé qu'un exemplaire à la montagne de sable.
Dieuches armipes Fab. — Un seul exemplaire en 1867 (coll. Lethierry).
Lethæus Lethierryi Put. (Coptoneurus), Ann. Soc. ent. Fr., 1869.— Com-
mun dans les mêmes lieux que le Plociomerus calcaratus.
Emblethis verbasci Fab. (pilifrons Zett., platychilus Fieb.). — Commun,
Il semble au premier abord qu’il y a plusieurs espèces confon-
dues sous ces noms, qui sont regardés comme synonymes; en
effet, les exemplaires du Nord, en général plus petits, ont le
pronotum plus convexe, plus rétréci en avant, à sillon transverse
plus apparent et à rebord moins large et plus relevé que les
exemplaires du Midi, qui mériteraient plus spécialement le nom
de platychilus. Cependant on trouve, notamment à Biskra, tous
les passages entre les formes extrêmes, et aucun de ces carac-
tères ne nous a paru avoir la fixité nécessaire pour constituer
plusieurs espèces.
Ischnopeza scaphula Bär.
Neurocladus brachiidens Duf, — Très-rare.
Artheneis alutacea Fieb. — Jardin du fort Turc, sur le Tamarix.
Cymophyes decolor SI, Genera Lyg. — Un exemplaire en 4867 (coll.
Lethierry),
Microplax interruptus Fieb. — Un exemplaire,
Dictyonota (Biskria) gracilicornis Put., nov. sp. — Deux exemplaires.
Camptlobrachys Fallenit Hahn, Fieb. — Jardin d’Essai.
Phytocoris salsolæ Put., nov. sp. — Sur les Soudes, au Jardin d'Essai et
dans le Jardin (lu nouveau Biskra.
Lygus pratensis Fab.
(1876) 2
18 LETHIERRY ET PUTON.
Lyqus apicalis Fieb. — Sur le Tamarix.
L. (Orthops) conspurcatus Reuter, 1874, Genera Gimicid.
Orthotylus (Allocotus) Lethierryi Reut., id. — Sur les Soudes.
O. (Allocotus) curvipennis Reut., id. — Id.
Megalodactylus (Tuponiu) Lethierryi Reut., id. — Sur le Tamarix.
Plagiognathus (Atomoscelis) concinnus Reut., id. — Id,
Auchenocrepis alboscutellatus Put., nov. sp. — Sur le Tamarix. Très-rare,
Piezostelhus flavipes Reuter, Genera Cimicid., 1874, — Très-rare.
Triphleps minutus ? Lin.
Myrmedobia coleoptrata Fall. 4.
Salda nigricornis Reut, (riparia Hahn). — Un exemplaire, au bord de la
rivière près du fort Turc.
S, arenicola Scholtz, — Mêmes lieux que le précédent.
Leptopus echinops Duf. — Lieux arides, loin de l’eau.
Lethierrya biskrensis Put., nov. gen. —Un seul exemplaire (coll. Puton),
sous une pierre dans un champ entre la vieille Kasba et la route
des Ziban.
Cerascopus grassator Put., nov, sp, — Un seul exempl. (coll. Lethierry).
Coranus griseus Rossi,
Reduvius testaceus H, S. — Un exemplaire en 1867.
Pasira basiptera Slal (Aphleps dimidiata Fieb.).
Pirates rufipennis Luc.
Pachynomus Lethierryi Put,, nov. sp. — Un seul exemplaire (coll. Le-
thierry), sous une pierre dans un champ inculte sur la rive
gauche de la rivière.
Allæorhynchus flavipes Fieb.
Nabis sareptanus Dohrn (marginepunctatus Jak.).— Sous les Salsolacées,
au Jardin d’Essai et au Jardin du fort Saint-Germain.
N. longipennis Costa (cafra Sal), — Jardin d’Essai,
N. viridula Spin. — Sur le Tamarix, au pied du fort Turc.
Hydrometra cinerea Put., Soc. ent. Fr., 1869. — Très-commun sur les
rigoles d'irrigation de l’oasis. — En ayant pris un grand nombre
Hémiptères dé Biskra. 419
et en accouplement, par conséquent à l’état adulte, nous la
considérons aujourd'hui comme une espèce bien distincte de
l'H, najus.
Hebrus pusillus Fall, — Trouvé seulement en 1867.
Nepa cinerea Lin. — Nous avons trouvé dans une pelite mare, au pied de
la montagne de sable, deux ou trois exemplaires d’une Nèpe qui
diffère de la A. cinerea d'Europe par une taille un peu plus
petite (15 millim. au lieu de 49; et les pattes jaunâtres plus où
moins annelées de brun, Ces exemplaires, qui se trouvent aussi
dans d’autres localités de l'Algérie et même en Espagne, sont
désignés dans quelques collections sous le nom de {ævicollis
Dufour, inédit ; mais nous ne voyons pas de caractères suffisants
pour les séparer du type.
Plea minutissima Fab,
Corisa scripta Ramb. (melanosoma Fieb).
C, vermiculata Put., nov. sp. — Ces deux espèces de Gorises se trouvent
dans une petite mare au pied de la montagne de sable; mais
cette mare est tellement infecte qu’on ne peut y pêcher que
quelques minutes.
2° CICADINES.
Haplacha seticulosa (Fieber) Lelh., nov. gen. — Était très-abondant en
1867 au Jardin du fort Turc, sur les Tamarix; en 14874 nous
n’en avons vu qu'un seul exemplaire.
Hysteropterum angusticeps Leth., nov. sp., d', ?. — Deux exemplaires
de sexes différents, rencontrés l’un en 4867, l’autre en 1874, sur
des jones au pied de la montagne de sable,
Tropidocephala elegans Costa, — Rare, sur des joncs au pied de la mon-
tagne de sable.
Delphacinus Putoni Scott., nov. sp. — Sur les joncs au pied de la mon-
tagne de sable; assez commun, le mâle plus rare que la femelle.
Agallia intermedia Leth,, nov. sp, — Commun dans toute l’oasis, sur les
Salsolacées,
20 LETHIERRY ET PUTON.
Eupelix spatulata Germ. — Jardin d’Essai.
Phlepsius intricatus H. Sch.—Sur les pentes arides couvertes de pierres;
très-difficile à saisir à cause de l'inégalité du terrain.
Thamnotettix Putoni Leth., nov. sp. — Un seul mäle (coll. Puton).
T. alboguttata Leth., nov. sp, — Commun dans toute l’oasis, sur les
Salsolacées.
Athysanus scutellaris (Fieber) Leth., nov. sp. — Commun sur les Tamarix,
au Jardin du fort Turc et au Jardin d’Essai,
A. Pallasi (Becker) Leth., nov, sp. — Assez commun au Jardin du fort
Turc, sur les Tamarix.
A. jucundus (Fieber) Leth., nov. sp. — Assez commun au Jardin du fort
Turc, sur les Tamarix.
A. læniaticeps Kirschb. — Un seul exempaire (coll. Puton).
A. minutlepunctatus Leth., nov. sp. — Un seul exemplaire (coll, Puton).
Dellocephalus flavidus Fieber.
Notus flavipennis Fabr.
Chlorita fasciolata (Fieber) Leth., nov. sp. — Assez commun au Jardin
du fort Turc, sur les Tamarix.
GC. Biskrensis Leth., nov, sp. — Rare; au Jardin du fort Turc, sur les
Tamarix.
9° PSYLLIDES.
Livia crefeldensis Mink.
Aphalara salsolæ Leth., nov. sp, — Jardin d’Essai, sur les Salsolacées.
Rhinocola tamaricis Puton, — Commun au Jardin du fort Turc, sur les
Tamarix.
Hémiptères de Biskra. 21
Description des espèces nouvelles.
4, TARISA LEPROSA Put,
(Petites nouv, ent., 1° déc, 1874.)
Flavo-virescens, nigro punctata, tuberculis partim pallide rubro tinctis ;
vertice gibboso ; pronoto antice medio et postice basi utrinque tuberculato,
angulis lateralibus tuberculatis ; scutello basi media conjunctim bituber-
culata, disco tuberculo fortiter elevato, postice abrupto, instructo ; femo-
ribus subtus medio tibiisque extus nigro punctatis ; lateribus abdominis
basi tuberculatis, — Long. 4 mill.
D'un päle flavescent, verdätre par places et avec une teinte rouge sur
le vertex, qui est gibbeux, le tubercule antérieur du pronotum et les
tubercules basilaires de l’écusson. Des points noirs sont disséminés sur
diverses portions du dessus du corps; ils sont plus nombreux de chaque
côté de la base de l’écusson, au milieu de l’exocorie, et ils forment sur
l’écusson une ligne vague peu visible, partant de chaque côté du tuber-
cule discoïdal et se dirigeant obliquement en arrière vers le bord latéral,
Pronotum avec un fort tubercule au milieu de son bord antérieur et
quatre devant le bord postérieur, dont deux formés par les angles laté-
raux et les deux autres entre cet angle et la ligne médiane ; bord posté-
rieur fortement et sinueusement échancré en arc. Écusson ayant au
milieu de son bord antérieur deux forts tubercules unis par leur base ;
un autre au milieu du disque, perpendiculairement coupé en arrière. Les
quatre premiers segments de la tranche abdominale avec un tubercule
saillant à leur bord postérieur. Cuisses avec un groupe de points noirs au
milieu de leur face inférieure ; face externe des tibias avec des points de
même couleur. 4 (coll. Puton).
Un exemplaire femelle (coll. Lethierry), trouvé au même endroit et
sous la même plante que le précédent, en diffère assez notablement pour
être signalé. Il appartient certainement à la même espèce, mais comme
nous n’en avons trouvé que ces deux exemplaires, il est impossible de
dire s’il constitue une variété, ou si les différences sont particulières au
29 LETHIERRY ET PUTOX,
sexe femelle. Les points noirs sont très-rares et on ne voit plus qu’une
trace à peine indiquée de la ligne scutellaire ; les tubercules du pronotum
et de l’écusson ne sont pas teints en rouge, les points noirs des pattes né
se voient plus que sur les tibias et en petit nombre; tout à fait à l’extré-
mité de l’écusson et sur la ligne médiane on remarque un petit tubercule
arrondi, les callosités sculellaires sont elles-mêmes tuberculeuses et les
tubercules de la tranche abdominale sont plus gros.
Cette espèce se distingue de la T, flavescens, qui a des tubercules
pareillement disposés, par ses points noirs en dessus et en dessous, le
bord de l'abdomen tuberculeux et en général le dessous du corps bien
plus ponctué, rugueux et inégal,
9, TARISA DIMIDIATIPES Put,
(Petites nouv. ent., 1° déc. 1874.)
Convexa, breviuscula, pallide virescens et flavescens, sat crebre punctu-
lata, femoribus apice late fuscis, tibiis fuscis, flavo-uniannulatis ; pronoto
tuberculis destituto, scutelli disco tuberculo oblongo parum elevato, poste-
rêus obliquo, instructo. — Long. 4-5 mill.
Assez courte et convexe, d’un vert glauque avec la tête et la partie
antérieure du pronotum et de l’écusson flavescentes. Pattes flaves, la
moitié apicale des cuisses brune ainsi que les tibias, qui sont largement
flaves au milieu. Prenotum sans tubercules. Écusson ayant sur le disque
un tubercule oblong, peu saillant, ne dépassant pas en hauteur la base
de l’écusson, et présentant en arrière une pente oblique et régulière jus-
qu’à l'extrémité de l’écusson,
Se distingue des T. vérescens et subspinosa par la couleur des pattes, et
en outre de la première par sa forme plus courte et sa taille plus petite,
et de la seconde par son tubercule scutellaire moins élevé, non abrupte-
ment coupé en arrière.
Voici d’ailleurs un tableau qui résume les principales différences des
espèces de ce genre intéressant ; trois d’entre elles ont été trouvées à
Biskra :
Hémiptères de Biskra,
A. Base de l’écusson et disque du pronotum char-
gés de forts tubercules élevés.
a, Pattes ponctuées de noir en dessous, disque
de l’écusson avec des points noirs for-
mant une ligne oblique (qui peut dis-
paraître). Tranche abdominale forte-
HICNT LUDerCUIEUSE SE AMEN
aa, Pas de points noirs ni en dessus, ni en
dessous. Tranche abdominale non tu-
LofE Re (D TN A ARR A A a
AA, Base de l’écusson et disque du pronotum sans
tubercules.
a. Moitié apicale des cuisses brune, (Forme
courte, tubercule de l’écüsson peu
FICVES) CE er Pen RNA IRAN AAA
aa. Pattes entièrement flaves.
b, Forme un peu allongée, tubercule de
l’écusson peu élevé.
c D'un vert pâle ou d’un flave ver-
CARO NS ARS AE
ec. Jaunâtre, testacé, avec des points
noirs épars sur le pronotum et
l’écusson, surtout à l'extrémité
de chaque côté de la ligne mé-
(DEL A ee AA ONE ARR
bb, Forme courte, tubercule de l’écusson
coupé perpendiculairement en ar-
rière, plus haut que le niveau du
disque du prono tune MENU
28
T, leprosa Put,
T, flavescens Am.
T, dimidiatipes Put,
T', vürescens H.S.
T, pallescens Jakow.
T, subspinosa Germ,
Ogs. L'Odontotarsus notoceras Kolen., que je ne connais pas, paraîl une
Tarisa, du groupe AA, bien reconnaissable à son écusson roux marqué
de trois bandes testacées.
2 LETHIERRY ET PUTON.
de SCIOCORIS CONVEXIUSCULUS Put.
(Petites nouv, ent, 15 octobre 1874.)
Oblongo-ovalis, convexiusculus ; nitidus, flavus, supra dense nigro-
punctatus, membrana brunneo punctata; abdomine immaculato, punctis
fere concoloribus ; pedibus impunctatis. — Long. 6-7 mill.
Corps ovalaire, assez convexe, luisant ; d’un testacé pâle, mais entière-
ment couvert en dessus d’une ponctuation uniforme, serrée, noirâtre, qui
le fait paraître olivâtre. Tête fortement inclinée en avant, en angle assez
aigu, sinuée de chaque côté avant les yeux, qui sont peu saillants et non
pédoneulés. Antennes entièrement flaves ; deuxième article très-légère-
ment plus long que le troisième. Bec flave ; dernier article noir, dépassant
de très-peu les hanches postérieures. Pronotum convexe, sans impression
transverse apparente; côtés ponctués comme le disque, non explanés, le
rebord extrêmement étroit et brusquement réfléchi; échancrure du bord
antérieur large, peu profonde. Cories de la longueur de l’écusson à l’angle
externe , uniformément poncluées même sur lexocorie, les nervures
radiales et cubitales seules imponctuées. Membrane hyaline, parsemée de
petites taches brunes arrondies. Dos de l'abdomen noir, mélangé de flave
seulement sur les bords; connexivum avec des bandes formées de points
noirs au niveau des intersections. Dessous du corps ponctué de points
noirs sous la tête et le thorax, mais qui pâlissent sur le ventre, où ils
sont presque concolores, de sorte que celui-ci paraît flave sans taches,
Pattes flaves, non ponctuées,
Je n'ai vu que des femelles.
Se distingue des espèces qui, comme lui, ont le pronotum ponctué
jusqu’au bord, par sa forme convexe, son ventre flave, ses pattes imponc-
tuées, sa membrane ponctuée de brun. Il doit être placé près du S. ochra-
ceus, qui est bien plus päle, moins convexe, mais a comme lui les pattes
imponctuées,
hi. CENTROCARENUS ANNÆ Put.
(Petites nouv. ent., 1° octobre 1874.)
Pallide flavus, antennarum articulis secundo et tertio crassiusculis ;
metasterno vix lineato, non canaliculato. — Long. 10 mill.
Hémiptères de Biskra. 25
Entièrement d’un flave très-pâle uniforme; quelquefois une tache très-
petite, ponctiforme, noire, au milieu du bord postérieur de la corie. Tète
presque carrée, tuberculeuse comme tout le corps, mais sans épines ; les
tubercules sont seulement un peu saillants en avant ; l’épine externe du
tubercule antennifère très-petite. Antennes longues et fortes, les trois
premiers articles prismatiques, triangulaires, le premier sans épine, les
deuxième et troisième presque aussi épais que le premier, et par consé-
quent bien plus épais que dans le C. spiniger; quatrième article légère-
ment rembruni, petit, ovalaire, ayant la moitié de là longueur du précé-
dent. Pronotum légèrement crénelé, mais non épineux sur les bords ;
angles latéraux divisés en deux par une échancrure moins profonde que
dans le C. spiniger ; angles postérieurs bien indiqués, mais 1rès-peu pro-
longés de chaque côté de l’écusson ; disque très-faiblement sillonné en
long sur la moitié antérieure. Écusson triangulaire, terminé en pointe,
sans autre saillie que les petits tubercules. Cories chargées de pelits
tubercules et de fines nervures, bord externe finement crénelé à la base,
membrane blanche. Connexivum ayant à peu près le même développe-
ment que dans le GC. spiniger, mais sans épines au bord postérieur de ses
segments. Lames du sillon rostral plus courtes et moins larges que dans
le C. spiniger; bec atteignant seulement les hanches intermédiaires ;
métasternum sans canal et marqué seulement d’une ligne enfoncée très-
superficielle.
Gette espèce remarquable diffère du GC. spiniger, non-seulement par sa
couleur et les épines moins développées, mais aussi par ses antennes
épaisses, à dernier article plus court, son métasternum sans canal, etc.
Je suis heureux de la dédier à M°° Anna Lethierry, qui a participé à
nos recherches et à nos excursions avec le zèle et l’ardeur d’un véritable
entomologiste.
5. CENTROCARENUS DEGENER Pul.
(Petites nouv. ent., 1° octobre 1874.)
Flavo et brunneo variegatus, capite tuberculato vix spinosulo; antenna-
rum articulo primo mutico, crasso, secundo et tertio gracilibus ; rostro
brevi, metasterno plano, non sulcato, — Long. 7 à 8 mill.
Cette espèce a l'aspect du GC. spiniger, mais amoindri dans {ous ses
26 LETHIERRY ET PUTON.
caractères, comme dans sa taille; sa description doit donc être compara-
tive. Sa couleur est un mélange de flave et de brun, avec les mêmes
variations ; il présente comme lui des exemplaires presque entièrement
bruns. La tête n’a pas d’épines sur le front et le vertex, seulement les
tubercules sont plus forts sur la partie antérieure que sur la partie posté-
rieure ; au côté interne comme au côté externe de l'insertion des antennes
on voit une courle épine dirigée en avant; pas d’épines derrière les yeux.
Antennes à premier article court, épais, mutique au sommet, les deuxième
et troisième grèles, rougeâtres, le quatrième plus court que dans le
C. spiniger. Pronotum à bord latéral antérieur à peine épineux; angles
latéral et postérieur moins aigus, moins dentés et moins prolongés. Con-
nexivum un peu moins élargi, sans épines au bord postérieur des seg-
ments; chez la femelle le dernier segment est coupé droit, non échrancré,
ni denté, Le bec atteint seulement les hanches intermédiaires, et le méta-
sternum est plan, sans canal,
G. TERAPHA NIGRIDORSUM Put.
(Petites nouv. ent., 1° octobre 1874.)
T. hyosciami sémillima, abdominis tergo nigro et macula discoidali coriè
non transversa sed longitudinali et laterali divergens.
Cette espèce ressemble tellement au T. hyosciami que j'ai hésité à la
décrire autrement que comme variété ; cependant les différences de colo-
ration sont si importantes qu’il y a lieu, je pense, de la séparer d’une
espèce dont la coloration en Europe n’a jamais présenté de variations,
ième légères ; d’ailleurs, dans les Corizus proprement dits, la coloration
du dos de l’abdomen a toujours servi de caractère spécifique.
Le dos de l'abdomen est entièrement noir, brillant, et tranche nette-
ment avec la belle bordure rouge que forme le connexivum. La tache
noire discoïdale de la corie, qui, dans la T. hyosciami, est transversale,
s’arrête au bord externe et se dilate au bord interne, est au contraire
oblitérée au bord interne et se dilate au bord externe, où elle forme une
Jongue bordure latérale noire depuis l'extrémité de la corie jusque près
de la base. Clavus entièrement noir, sans tache rouge à l'extrémité,
Elle doit être répandue dans toute l'Algérie, car nous en avons trouvé
Hémiptères de Biskra. 27
un exemplaire à Biskra, un à Constantine et un à Alger, Je ne sais pas
si la T, hyosciami se trouve en Algérie.
7. MELANOCORYPHUS FULYESCENS Put,
(Petites nouv. ent., 1* décembre 1874.)
M. punctatogultato minor, præserlim angustior, magis tomentosus ,
colorée minus coccineo, pedibus et sæpe antennarum basi fulvescentibus,
macula nigra corii minori punctiformi.
Cette espèce est très-voisine du M. punctaloguttatus ; cependant elle en
diffère par des caractères importants et qui paraissent spécifiques : sa
couleur est beaucoup moins vive ; le rouge, au lieu d’être écarlate, pâlit et
prend une teinte jaunâtre ; les pattes et souvent la base des antennes sont
d’un jaune roussätre, avec les cuisses légèrement rembrunies; le bord
postérieur des flancs du métasternum ainsi que le pourtour des cavités
cotyloïdes sont d’un flave blanchätre ; la tache noire de la corie est bien
plus petite, ponctiforme, et n’atteint pas le bord costal. La membrane est,
comme dans le M. punctatoguttatus, noire avec deux taches blanches,
mais elle est beaucoup plus courte et laisse à découvert les deux derniers
segments de l'abdomen et tout le connexivum. Le corps est moins long
et surtout plus étroit, le pronotum moins dilaté en arrière, ses bords
latéraux parallèles, ce qui paraît tenir au développement moindre des
hémiélytres et à latrophie des ailes. Enfin la pubescence est plus épaisse
et plus longue.
J'ai longtemps hésité à décrire cet insecte comme espèce ou comme
variété, el sans doute elle sera tour à tour considérée de diverses ma-
nières suivant les opinions transformistes ou immutabilistes des auteurs
qui auront à en parler après moi. Sous ce rapport elle est très-intéres-
sante et méritait d’être signalée par un nom spécial,
8. NYSIUS LONGICORNIS Put.
(Petites nouv. ent., 15 octobre 1874.)
Griseo-pallidus, crebre nigro punctalus et notatus ; antennarum articulo
28 LETHIERRY ET PUTON,
primo duobus sequentibus simul sumptis vix breviore, tertio brevissimo,
quintam partem secundi vix superante, ullimo longissimo, leviter arcuato,
longe hèrsulo, apicem versus sensim inflato, reliquis simul sumptis fere
triplo longiore; corio apice brunneo marginato, margine laterali recto ,
haud dilatato ; bucculis parum elevatis. — Long. 4 mill
Allongé, d’un grisâtre pâle, densément et fortement ponctué de noir
sur la tête, le pronotum et l’écusson. Têle presque noire, l'épistome et
une tache sur le vertex flaves. Pronotum avec une fine carène longitudi-
nale au milieu. Cories presque blanches et transparentes sur leur disque,
les nervures très-saillantes, jaunâtres et notées de taches noires; angle
externe et bord apical noir; clavus brunâtre dans sa moitié postérieure ;
bord externe de la corie droit, non dilaté; membrane hyaline, longitudi-
nalement enfumée au milieu. Ventre presque noir ; pattes variées de flave
et de noir. Antennes atteignant au delà de la moitié des cories, les trois
premiers articles glabres, le premier dépassant un peu l’épistome, presque
aussi long que les deux suivants réunis, le troisième extrêmement court,
égal au cinquième environ du deuxième, le dernier un peu arqué, environ
trois fois aussi long que ‘tous les précédents réunis, hérissé de longues
soies raides, renflé graduellement en massue un peu avant le sommet.
Un seul exemplaire mâle (coll. Puton).
Il a la forme, la taille et le mode de coloration de tous les autres
Nysius, mais ses antennes extraordinaires, qui rappellent un peu par la
forme les Tenthrédines du genre Hylotoma, ne permettent de le con-
fondre avec aucun autre. Les modifications antennaires, quand elles ne
sont pas accompagnées d’autres caractères de structure, n'étant pas suffi-
santes, à mon avis, pour motiver l'établissement d’un genre, je me con-
tenterai de le placer dans le sous-genre Ortholomus Stàl. Peut-être la
femelle, que je ne connais pas, a-t-elle les antennes moins développées,
comme cela a lieu chez les Phymata.
9, GEOCORIS THORACICUS Put,
(Petites nouv. ent,, 1° décembre 1874.)
Pallide lutescens, nitidus; capite postice nigro, lævi; pronoto lato, ante
apicem utrinque macula magna nigra notato, fortiter parce punctato,
Hémiplères de Biskra. 29
marginibus et Linea media lævigatis ; scutello basi nigro; antennis arti-
culis secundo et lertio piceis.
Var. confluens : maculis pronoti majoribus confluentibus, pronoto cre-
brius punctato ; scutello apice tantum lutescenti ; hemelytrorum disco
postice infuscato ; antennis omnino piceis; abdomine subtus piceo, mar-
gine laterali pallido. — Long. 4 mill.
D'un jaune päle; tête noire et lisse en arrière; les deuxième et troi-
sième articles des antennes noirâtres; pronotum court, large, marqué de
deux grandes taches noires avant le bord antérieur, qui est jaune et lisse
et séparé des deux taches par une ligne de points assez forts; ponctuation
forte, mais espacée, les bords largement lisses ainsi que les callosités qui
occupent le centre des taches noires. Base de l’écusson noire. Gories
entièrement flaves ; deux lignes de points assez régulières sur le clavus et
quelques rares points superficiels sur le disque de la corie, Membrane
hyaline. Dessous du corps et pattes &’un jaune pâle.
Variété. Avec les individus que je regarde comme Lypiques on en trouve
d’autres chez lesquels la coloration noire a pris beaucoup plus de déve-
loppement sur la tête et le pronotum; ce dernier est presque entièrement
noir excepté sur les bords, la ligne médiane jaune a disparu surtout au
milieu ; l’écusson n’a plus que l’extrémité jaune ; les cories sont noirâtres
au milieu du disque, l'abdomen est brun avec les bords jaunâtres. Enfin
la ponctuation a suivi le développement de la coloration noire, elle est
bien plus étendue sur le pronotum et se prolonge presque sur le bord
antérieur et sur les bords latéraux, tandis que dans le type elle s’arrêtait
à la limite des bordures jaunes.
Cette espèce est plus large que le G, siculus, mais paraît cependant
devoir se placer près de lui,
10. GEOCORIS CARDINALIS Put,
(Petites nouv. ent., 4% décembre 1874.)
Brevis, latus, supra pube tenui indutus, niger ; capite, scutelli apice,
hemelytris et abdominis lateribus læte coccineis ; sutura membranæ anguste
nigra, membrana infuscata ; antennis nigris, apice rufis; pedibus rufis,
femoribus interdum piceis, acetabulis pallidis. — Long. 3 mill.
30 LETHIERRY ET PUTON.
Court et large, couvert en dessus d’une pubescence couchée, très-fine
et assez serrée, blanchâtre surtout sur les parties rouges. Tête en entier,
extrémité de l’écusson, cories et bords latéraux de l'abdomen d’un beau
rouge écarlate, Antennes noires, le dernier article rougeâtre, Pronotum
entièrement noir, à ponctuation assez forte et régulière, Cories avec une
ligne noire étroite sur la suture de la membrane, clavus avec deux lignes
de points assez régulières, disque de la corie non ou invisiblement ponc-
tué; membrane enfumée. Dos de l’abdomen et ventre noirs, connexivum
rouge en dessus et en dessous, Palles entièrement rouges dans un exem-
plaire, avec les fémurs noirâtres dans l’autre.
Cette espèce, une des plus jolies que je connaisse, est remarquable,
outre sa couleur, par la pubescence qui la recouvre, et qui n'existe, je
crois, que dans deux autres espèces également de Biskra, les G. timidus
et hispidulus.
41, GEOCORIS HISPIDULUS Put.
(Petites nouv. ent,, 4° décembre 1874.)
Elongatus, obscure piceus, nitidus, pube nigricante erecta præserlim in
capite et pronoto indutus, hemelytrorum basi et margine costali pallidis ;
rostro, acetabilis pedibusque testaceis, femoribus posterioribus aut inter-
dum omnibus picescentibus. — Long, 4 1/2 mill,
Allongé, couvert d'une pubescence sétuleuse, assez longue, dressée et
noirâtre sur tout le corps et les membres, plus serrée sur la tête, le pro-
notum et les côtés de l'abdomen. D'un noir de poix brillant, le bord
latéral et la base des élytres d’un jaunâtre pâle. Les deux derniers articles
des antennes ordinairement pâles:; bec, pourtour des hanches et pattes
flaves ; les fémurs postérieurs obscurs, ou même, dans un exemplaire,
tous les fémurs noirs. Pronotum à ponctuation forte, régulièrement
espacée el s’élendant presque jusque sur les bords. Écusson à ligne
médiane lisse dans toute sa longueur. Lignes ponctuées du clavus très-
apparentes ; disque des cories ponctué assez fortement en arrière et vers
le bord externe ; membrane noirätre.
Variété. Un exemplaire présente au milieu du bord postérieur du pro-
notum une petite tache pâle; ce qui fait présumer qu’on en trouvera
d’autres chez lesquels la couleur noire étant moins étendue pourra laisser
la ligue médiane et les bords päles.
Hémiptères de Biskra. 31
Cette espèce est très-remarquable par sa pubescence : chez le G, tümidus
cette pubescence est beaucoup plus rare et plus courte, chez le G. cardi-
nalis elle est couchée et blanchâtre.
49, PLOCIOMERUS (DIPLONOTUS Släal) CALGARATUS Put,
(Petites nouv. ent., 4% octobre 1874.)
Brunneo et flavo variegatus, longe hirtus, femoribus brunnco annulatis,
anticis sublus ante apicem spinis duabus vel tribus armatis ; libiis anticis
maris basi levier incurvis, ante apicem fortiter calcaratis.
Taille et forme du P. fracticollis. Antennes grèles, longues, hispides,
le dernier article brun, les précédents fauves. Corps hérissé de soies
grises, fines, longues, plus serrées sur le pronotum. Tête noire, avec une
courte pubescence couchée, un peu argentée. Pronotum d’un brun rou-
geâtre plus ou moins pâle, partagé en deux lobes inégaux par un rétré-
cissement très-fort des côtés et un sillon transverse; le lobe antérieur
deux fois plus long que le postérieur; celui-ci ponctué et présentant des
taches plus pâles. Cories flaves ponctuées de brun et marquées de quatre
ou cinq petites taches brunes; membrane enfumée avec les nervures
blanches. Dessous du corps brun, abdomen lisse, brillant. Pattes hispides,
flaves, un large anneau brun au milieu des cuisses et un autre très-petit,
à peine visible, près des genoux ; les fémurs antérieurs armés dans leur
dernier tiers de deux ou trois épines fortes surtout chez les mâles, qui
ont, en outre, les tibias antérieurs notablement incurvés vers la base, et
armés d’un fort éperon à l'union du dernier liers avec les deux pre-
miers.
Cette espèce est commune à Biskra ; nous l’avons trouvée aussi à Bone
et à Misserghin; enfin M. Abeille de Perrin m'en a donné un exemplaire
trouvé à Apt (Vaucluse), qui ne se distingue en rien des individus algé-
riens,
Elle diffère de tous ses congénères par l’éperon des tibias du mâle. Elle
a beaucoup d’analogie avec le P. fracticollis, mais ses antennes sont plus
grêles, plus poilues, plus rousses, le pronotum est longuement poilu et
non presque glabre ; le lobe antérieur, presque {cujours rougeâtre, est
32 LETHIERRY ET PUTON.
bien plus long que le postérieur et non presque égal, les fémurs sont
annelés, les pattes plus poilues, etc. Elle diffère du P. luridus par sa cou-
leur plus claire, la position des dents fémorales, etc. Le P. collaris Baer
n’est, d’après Fieber, qu'une variété du P, fracticollis, d’ailleurs les
expressions pedibus rufis el membrana albida immaculata ne s'appliquent
pas au P. calcaratus. Enfin la figure du P. annulipes Baer ressemble
beaucoup à mon espèce, mais d’après la description il doit avoir les fémurs
antérieurs muliques.
13. DICTYONOTA (BISKRIA) GRACILICORNIS Put.
(Petites nouv. ent,, 15 octobre 1874.)
Oblongo-elongata, subtus nigra, supra grisescens, brunneo reticulata ;
antennis ct pedibus obscure rufis, femoribus piceis; pronoto antice angus-
lalo, angulis anticis prominulis, sed obtusis, membrana laterali fortiter
reflexa, antice tri-, postice biseriata, carinis elevatis, uniseriatis ; heme-
lytrorum margine costali summa basi biseriata, mox uniseriata, areolis
alternatim brevioribus el longioribus ; antennis gracilibus et nudis, elon-
gatis, articulo primo crassiusculo, stylo breviore, secundo nodoso, sphæ-
rico, tertio longissimo, tenui, basi subilo capitulato-incrassalo, quarto
oblongo præcedenti paulo crassiore, — Long. 3 mill.
Noire en dessous, grisâtre en dessus avec les nervures en grande partie
noirâtres; antennes et pattes roussâtres, les fémurs bruns. Tête noire,
épines du vertex petites, couchées et roussâtres ; sillon rosiral ouvert en.
avant, comme dans toutes les Dictyonota. Antennes atteignant l’angle pos-
térieur du pronotum, sans traces de poils ni d’aspérités, le premier article
assez épais, court, n’atteignant pas l'extrémité de la tête, le deuxième
de même largeur, très-petit, noduleux, sphérique, le troisième extrème-
ment long, beaucoup plus mince que les précédents, excepté à l'extrême
base, où il est subitement renflé, le quatrième oblong-allongé, noirâtre,
un peu plus épais que l'extrémité du précédent. Pronotum rétréci en
avant, noir sur le disque entre les carènes, qui sont élevées el formées
d’une série d’aréoles quadrangulaires bien régulières ; bord fortement
réfléchi, à trois séries d’aréoles en avant et deux en arrière; les angles
antérieurs assez prolopgés en avant, mais oblus; renflement vésiculeux
Hémiptères de Biskra. 33
antérieur court et peu élevé. Espace discoïdal des élytres à cellules fines,
deux ou trois au bord externe beaucoup plus grandes, comme dans le
genre Scraulia Stàl ; expansion marginale irrégulièrement bisériée tout à
fait à la base, unisériée sur tout le reste de son étendue, les cellules
inégales, alternativement petites et grandes.
Gelte espèce est très-analogue pour la taille, l'aspect et la réticulation,
à la D. marmorea Bär, (pulchella Costa); mais les antennes sont tout à
fait différentes et anormales dans ce genre, puisqu'elles ont la structure
de celle de l’Orthostira obscura Fieb.
“Os. I, En suivant à la lettre le Genera Tingitidarum Stàl, cette
espèce devrait rentrer dans le genre Acalypta, et cependant je persiste à
la classer dans les Déctyonota. C’est que, pour moi, les modifications des
antennes constituent en général de mauvais caractères génériques, ou
plutôt les différences antennaires, si elles ne sont accompagnées d’autres
caractères, ou mieux encore d’ffn ensemble de caractères, ne fournissent
que des coupes artificielles. Personne, que je sache, n’a encore osé diviser
le genre Anthrenus, qui présente cependant des différences bien plus con-
sidérables, puisque les antennes ont cinq, huit ou onze articles.
Je ne doute pas que mon savant collègue M. Stàl n'aurait modifié sa
manière de voir s’il avait vu mon insecte. Probablement il en eût fait un
genre à part, entre ses Scraulia et les Acalypta, mais il eût été obligé de
chercher en dehors des antennes d’autres caractères de groupe.
Je préfère donc conserver le genre Diclyonota intact et le diviser seule-
ment en trois sous-genres, et comme deux ont déjà des noms, il est utile
de nommer aussi le troisième, pour lequel je propose le nom de Biskria.
On aura donc les trois sous-genres :
4. Dictyonota p. d. : Antennes longuement velues, disque des élytres
à réticulation uniforme,
2. Scraulia : Antennes courtement velues, disque des élytres à réticu-
lation inégale.
3. Biskria : Antennes des Acalypta, réticulation des Scraulia.
Os. Il° (1). Un autre fait à l'appui de mon opinion sur la valeur du
(1) Depuis que j'ai écrit cette observation, il m’a été donné de voir
(1876) 3
ol LETHIERRY ET PUTON.
caraclère antennaire pris isolément, c’est que M, Släl a été obligé de faire
entrer dans son genre Diclyonota, uniquement parce qu'il en a les
antennes, un insecte qu'il m'a fait l'honneur de me dédier, et qui pro-
vient de Bone, Cet insecte a pourtant tous les autres caractères des Cam-
pylostira, taille, réticulation, absence de renflement vésiculeux, et je
trouve plus naturel d'en faire un sous-genre des Camypyloslira, pour
lequel je propose le nom de Kalama (1).
dans la collection de M. L. Fairmaire une espèce voisine qui provient
des chasses de Coquerel à Oran, et qui modifie ma manière de voir.
Cette espèce, en effel, présente un renflement vésiculeux, un peu rudi-
mentaire, mais sensible cependant ; ce renflement est transversal, peu
élevé et paraît formé par le bord antérieur replié sur le pronotum. D'un
autre côté, quand on examine la X. Putoni, on remarque aussi un cer-
tain empâtement de ce bord antérieur ; de sorte que le sous-genre Kalama
serait mieux placé, comme le fait M. Stàl, avec les Dictyonota, dont il
différerait par ses élytres opaques, à petites cellules, un renflement vési-
culeux transverse ou rudimentaire, sa taille petite.
Cette espèce nouvelle présente un caractère très-remarquable qui ne se
trouve dans aucun Tingide d'Europe : les trois carènes du pronotum sont,
à leur partie antérieure, détachées du disque et forment ainsi trois épines
aiguës, dirigées horizontalement en avant par dessus un sillon transverse
et jusqu’au renflement vésiculeux. Voici du reste son signalement :
KALAMA COQUERELI Put, —"Tuberculis antenniferis paulo divergentibus
et acuminalis ; pronoto lateribus rotundato-ampliatis, biseriatim areolatis,
apice capite latiore, antice recto, vesicula brunnea, transversa, parum
elevata, instructo ; disco antice transversim sulcato; carinis tribus longi-
tudinalibus elevatis super suleum transversum spina acula antice pro-
ductis ; hemelytris incomplelis, non nisi apice levissime valvantibus,
areolis minutissimis confertim reticulatis, areis discoidali et costali confuse . .
multiseriatis, illa plana, costa baud membranacea, cariniformi, area inter
aream discoidalem et commissuram posita per totum hemelytron extensa,
uniseriala, apice latiori et biseriala; antennis brevibus, crassis, tubercu-
lato-asperis, longe setosis, articulis duobus primis ferrugineis, cæteris
nigris; fuscOo nigra, opaca, marginibus et carinis pronoti ferrugineis. —
Long. 2 mill.
La K. Puloni est un peu plus petite, bien que M. Stà} lui donne aussi
2 millimètres. (30 octobre 1875.)
(1) Nom latin de Guelma, localité où M. Lethierry a retrouvé un indi-
vidu de la Kalama Putoni S\àl.
Hémiptères de Biskra. 35
Al: PHYTOCORIS SALSOLÆ Put,
(Petites nouv. ent., 1° octobre 1874.)
Pallide flavus, albido sericans, brunneo punctatus.
d. Hemelytris abdomine multo longioribus, membrana dense brunnco
conspersa, nervis pallide flavis, pronoto postice transversim brunneo qua-
drinotato ; tibiis anticis triannulatis, peclore medio nigro. — Long. 6-7
mill.
®. Hemelytris membranæ destitulis, tibiis, pectore et pronolo concolo-
ribus. — Long. 5 mill
. D'un jaunâtre pèle, couvert d’une pubescence blanchâtre soyeuse,
parsemé de pelites taches brunâtres plus apparentes sur la côte latérale
des cories, l'extrémité du cunéus et les nervures des cories ; quatre taches
ponctiformes formant une ligne près du bord postérieur du pronotum,
membrane finement et densément sablée de brun pâle, ses nervures d’un
jaunâtre pâle. Cuisses plus ou moins ponctuées de brun en dessus, tibias
antérieurs avec deux anneaux et le sommet bruns. Milieu de la poitrine
noir, ses flancs bruns au milieu, jaunâtres extérieurement et intérieure-
ment. Premier article des antennes moins long que la tête et le pronotum
réunis, plus épais que chez les P. ulmi, populi, etc.
£. Presque entièrement d’un jaunâtre pâle, les points bruns rares et le
plus souvent apparents seulement sur la côle externe des cories, qui sont
privées de membrane et laissent à découvert deux ou trois segments de
l'abdomen,
Cette espèce ne ressemble à aucune de celles que je connais; le P. in-
canus doit en être voisin, mais il est d’une couleur bleuâtre ou grisâtre et
non jaunàtre, ses cuisses doivent être plus noires, sa membrane avec deux
taches brunes.
15. ORTHOPS CONSPURCATA Reut.,
Flayo-testaceus ; capite lineis transversis margineque verticis elevato
fulvis, pronoto vix duplo angusliore, fronte oculo maximo angusliore ;
36 LETHIERRY ET PUTON.
pronoto sat dense et fortiter punctato, limbo basali, ipso margine excepto,
sat anguste nigro-fusco; scutello nigro-piceo, vittis tribus longitudinalibus
apiceque testaceis; hemelytris sat subtiliter punctulatis, clavo margine
scutellari apiceque piceis, corio apicem versus piceo-conspurcalum, cuneo
apice piceo ; dorso abdominis apicem versus picescenli, pectore ferrugineo-
variegalo, — Long. 2 3/4 mill.
16. ALLOCOTUS GURVIPENNIS Reut., Q@.
Breviter ovatus, prasinus, supra pilis nigris erectis aliisque albidis, faci-
liter divellendis, depressis, dorso abdominis fusco; capite lato, basi pro-
poti vix magisquam 1/3 angustiore, vertice distinctissime marginato, oculo
triplo latiore ; antennis corpore dimidio multo longioribus, virescentibus ;
pronolo brevi, basi longitudine magis quam duplo laliore ; hemelytris
margine externo valde curvalo, cuneo brevi, latitudine mullo breviore et
margine corii fere quintuplo breviore ; membrana brevi, margine exte-
riore cuneo haud longiore, areolis angustis, dilute fumata, venis areolis-
que leviler virescentibus ; pedibus virescentibus, tibiis spinis concoloribus.
— Long. 3 mill,
17. ALLOCOTUS LETHIERRYI Reut., Q.
Flavescens, abdomine virescente, supra nigro-pilosus pilisque aliis de-
pressis albis submicantibus parcius pubescens; capite pronoti basi circiter
4/3 angustiore, vertice obsclete marginato, fronte oculo circiter duplo et
dimidio latiore ; embolio et cuneo apice latius fuscescentibus ; membrana
fere hyalina, venis pallidis; tibiis longius fuscescenti-spinulosis. — Long.
2 2/3 mill.
MEGALODACTYLUS, subgenus TuronIA Reut,
À Megalodactylo differt : gula haud distinguenda, clypeo latiusculo, a
latere viso deorsum et retrorsum flexo; capile brevi, oculis fortiter gra-
nulalis; tibiis totis pallidis vel virescenlibus.
Hémiptères de Biskra. 37
18. MEGALODACTYLUS (TUPONIA) LETHIERRYI Reut., d,
Virescenti-flavus, supra flavescens, dorso abdominis nigro ; fronte ()
oculo magno, brunneo, fortiter granulato fere dimidio latiore; clypeo
basi supra basin antennarum posita ; antennis crassiusculis, dimidio cor-
pore paulo longioribus, articulo secundo primo circiter 4 4/2 longiore,
tertio secundo circiter 4/4 breviore, quarto lertio plus quam duplo bre-
viore; pronoto basi apice duplo latiore; scutello albido-flavescenti, basi
detecta rufo-teslacea (in specimine descripto frenulo elevato arcuato
transversali instructo), angulis basalibus nigris, disco vitta media angusta
longitudinali ochracea ; hemelytris abdomine parum longioribus, rufes-
centi testaceis, clavo apice fusca, corio limbo externo cuneoque albidis,
corio apice cuneoque macula oblonga disci rubris; membrana dilute
fumata, venis rubris, areola minore fusca; tibiis nigro-spinulosis, tarsis
apice nigris. — Long. 2 4/3 mill,
19. PLAGIOGNATHUS, subg. ATOMOSCELIS Reut. (— Agalliastes Fieb.
partim) CONGINNUS Reut.
Gracilis, parvus, sublus virescens, limbo abdominis lalius pallido; capite
flavo-virescenti, fronte (g) oculo magno 3/4 latiore ; antennis dimidio cor-
pore longioribus, articulo secundo duobus ullimis simul sumtis æquilongo
et latitudini pronoti basali æquilongo ; pronoto et scutello viridibus ; heme-
lytris albidis, guttis saturate viridibus hinc inde conspersis, præsertim in
clavo, in medio et circa apicem corii collocatis (inde ecorium maculis
duabus majoribus albis, altera basali, altera pone medium notatum vide-
tur); cuneo viridi, basi late albido ; membrana hyalina, venis albidis,
areola majori apice areolaque minore tota infuscatis; pedibus pallidis,
femoribus posticis atomis virescentibus notatis; tibiis spinulis nigris ex
punclis nigro fuscis nascentibus, larsis apice fuscis. — Long. 1 3/4 mill.
20. AUCHENOCREPIS ALBOSCUTELLATA Put,
(Petites nouv. ent., 15 octobre 1874.)
A. Foreli simillima, scutello toto albo, macula corit usque basim pro-
longata, antennarum articulis secundo et tertio fulvis.
938 LETHIERRY ET PUTON.
Gette espèce ne diffère de l'A. Foreli que par l’écusson entièrement
blanc, la tache de la corie bien plus grande, étendue jusqu’à la base et
ne laissant que la côte externe noire; les antennes ont les deuxième et
troisième articles fauves (4).
91. PIEZOSTETHUS FLAVIPES Reut.
Piceus, pallido-pubescens, anténnis pedibusque pallide flavo-testaceis,
scutello abdomineque dilutius piceis, hoc late rotundato-ovali et pronoti
basi fere duplo et dimidio latiore; pronoto lateribus apicem versus fortius
angustatis : hemelylris (formæ brachypteræ) scutello tantum duplo longio-
ribus, apice lale rotundato, testaceis, angulo externo apicali fusco; pedi-
bus gracilioribus, femoribus parum incrassatis,
P. cursitantis Fall, (— rufipennis Duf.) formæ brachypteræ similis, sed
minor, pronoti lateribus apicem versus magis angustatis, pedibus totis
flavis et mullo gracilioribus hemelytrisque pallidioribus, angulo externo
apicali fuscis distinclus. \
LETHIERRYA Put., genus nov.
Corpus elongatun. Caput breve, fere quadratum, supra transversim
non sulcatum, postice gibboso-convexum, subtus selis destitutum ; oculis
magnis, Sat prominulis.
Antennæ glabræ, longissimæ, articulo primo pronoto triplo longiore.
Pronotum supra mesonotum productum; lobo antico lævissimo, elon-
gato-quadrato, postice triangulariter emarginuto, lateribus parallelis,
angulis anticis dentatis ; lobo postico opaco, leviter ruguloso, postice sen-
sim elevato et amplialo, antice angustato.
(1) M. Reuter m'a, depuis, communiqué, sous le nom de A. Reuteri
Jakow., inéd., un insecte d’Astrakan qui a, comme l'4. albosculellata,
Fécusson blanc; mais la couleur blanche ne s'étend sur les élytres qu’au
clavus, et les antennes ont la même coloration que chez l'A. Foreli. Il
semble être le passage entre ces deux espèces, qui alors ne seraient con-
sidérées que comme des variétés.
Hémiptères de Biskra. 29
Hemelytra apicem abdominis attingentia, apice rotundato-ampliata,
membrana venosa non reliculata.
Pedes antici raptorit; coxis anticis pronoto subtus longitudine æqua-
libus ; trochanteribus dente destitutis, sed setis duabus nigris, brevibus
intus instructis ; femoribus subtus per totam longiludimem spinis graci-
libus, setiformibus, nigris, inæqualibus armalis ; tibiis tarsisque simul
sumplis femoribus cum trochanteribus longitudine æqualibus : tarsis tibiis
non brevioribus, ut videtur uniarticulatis et uniunguiculatis,
Pedes intermedii et posteriores longissimi, gracillimi,
Ce genre, de la sous-famille des Emesina (Div. des Leëstarcharia SA),
Enum, IV), se distingue des Orthunga et des Tinna par sa Lête mutique
et l’absence d’une épine plus longue que les autres à la base des fémurs
antérieurs; du genre Cerascopus (Emesodema) par sa tête non sillonnée
en travers, labsence d’éperon aux trochanters antérieurs, le pronotum
recouvrant le mésonotum. Ce dernier caractère éloigne aussi des Luteva,
genre des Philippines qui paraît en outre avoir les tarses antérieurs tri-
articulés et biongulés.
22, LETHIERRYA BISKRENSIS Put.
Brunnea, pronoti lobo antico pedibusque anticis flavis, abdomine subtus
carinato, flavo, segmento ullimo nigro. — Long. 8 mill
D'un brun uniforme, avec les yeux noirs, les pattes antérieures et le
lobe antérieur du pronotum d’un testacé pâle, transparents. Pattes inter-
médiaires et postérieures brunes, genoux étroitement blanchâtres. Mem-
brane des hémélytres noirâtre, avec quelques nervures, mais non réti-
culée. Lobe antérieur du pronotum lisse, brillant, gibbeux surtout en
arrière, où il est séparé par un sillon formant un angle dirigé en avant
pour recevoir un prolongement du lobe postérieur qui divise ainsi l’anté-
rieur en deux lobes qui se réunissent plus haut sur la ligne médiane.
Lobe postérieur opaque et finement rugueux, son bord postérieur coupé
presque droit et ses angles huméraux un peu gibbeux. Écusson semicir-
culaire, non acuminé, rebordé en arrière et sur les côtés et portant sur
son disque deux carènes formant un V par leur réunion en arrière. Ventre
L0 LETHIERRY ET PUTON.
testacé, caréné sur la ligne médiane, dernier segment noir, brillant.
Fémurs postérieurs dépassant l'extrémité de l’abdomen du tiers de leur
longueur.
93, CERASCOPUS GRASSATOR Put.
(Petites nouv. ent., 15 octobre 1874.)
C. domestico colore et statura simillimus, capite subtus setis quatuor
spiniformibus instructo; femoribus anticis per totam longitudinem spinis
armatis, sed basalibus inæqualibus ; tibiis longioribus, tarsis brevioribus.
Cette espèce ressemble tout à fait pour la taille et la couleur au
C. (Emesodemu) domesticus, mais la tête a en dessous quatre soies raides
et noires, le tibia et le tarse antérieurs réunis ont bien la longueur du
fémur, mais dans des proportions différentes : le tarse, qui paraît uni-
ungulé et uniarticulé, n’est guère plus long que le tiers du tibia; le fémur
antérieur, armé sur toute sa longueur d’une ligne d’épines, présente
quatre de ces épines plus longues que les autres et régulièrement espa-
cées entre le milieu et la base.
Un seul exemplaire (coll. Lethierry).
24. PAGHYNOMUS LETHIERRYI Put,
(Petites nouv. ent., 15 octobre 1874.)
Nigro-piceus, nitidus, capite antice et postice, pedibusque læte rufis;
membrana nigra, velutina, apice anguste arcuatim albida; sutura mem-
branæ tenâiter albicantc; antennis longis, gracilibus. — Long. 12 mill.
D'un noir de poix brillant. Tète en avant et en arrière, ainsi que les
pattes, d’un roux pâle. Antennes de cinq articles, hispides, très-grêles,
atteignant l'extrémité de la corie. Pronotum lisse, brillant, finement mar-
giné aux bords antérieurs et latéraux, sillonné longitudinalement jusqu’à
la rencontre du sillon transverse, qui est situé très en arrière et arqué ;
une fosselte ponctiforme sur le disque de chaque côté du sillon longitu-
dinal ; bord postérieur fortement échancré en arc. Cories à ponctuation
Hémiptères de Biskra. ul
fine, très-serrée, rugueuse ; suture de la membrane étroitement blan-
châtre ; celle-ci d’un beau noir velouté, terminée par un arc blanc, étroit.
Connexivum débordant les cories, ponctué en dessus comme ces der-
nières. Côtés de la poitrine ridés en travers, métasternum caréné, Ventre
non ponctué, presque lisse au milieu, ridé et rugueux en travers sur les
côtés ; premier segment et base du deuxième longitudinalement carénés.
Je ne connais les autres Pachynomus que par leurs descriptions; celui-c
en diffère essentiellement par ses antennes longues, ses pattes rousses, la
sculpture du ventre.
Un seul exemplaire (coll. Lethierry).
25, GORISA VERMICULATA Put.
(Petites nouv. ent., 15 octobre 1874.)
Ochroleuca, supra fere lævis, vel inconspicue striolata aut punctulata ;
pronoto brevi, convexo, angulis lateralibus acutis, lineis transversalibus
8-9 nigris, tenuissimis, non sulcatis ; lineolis corii undulatis, hinc inde
interruptisz; corpore subtus flavicante, prosterno tantum medio nigro,
segmentis ventralibus basi brunneis; tarsorum mediorum articulo primo
apice fusco. — Long. 6 mill.
d. Fovea frontali profunda et elongata.
$. Fronte convexza non foveolata.
Cette espèce doit être placée dans le système de Fieber près de la
C. hieroglyphica, avec laquelle elle a beaucoup d’analogie. La ponctua-
tion est plus faible, et c’est à peine si on aperçoit quelques traces de
strioles sur le pronotum et le clavus; les linéoles des élytres sont plus
neltes, plus régulières, moins nombreuses et par conséquent les inter-
lignes jaunes beaucoup plus larges : sur le clavus elles s’avancent plus à
la base, sur la corie elles ne forment en se réunissant qu’une seule ligne
longitudinale très-peu visible au côté interne; la suture de la membrane
n’est pas apparente et la membrane elle-même n’est pas terminée par une
ligne noire. Le dessous du corps est pâle, avec seulement le milieu du
prosteraum noir et la base des segments ventraux bruns. La palette du
mâle a la même conformation que dans la €. hieroglyphica ; elle paraît à
peine un peu plus convexe.
12 LETHIERRY ET PUTON.
HAPLACHA (Fieber in litt.) Leth,
(Petites nouv. ent., 1° novembre 1874.)
Vertex elongatus, triangularis, ante oculos prolongatus, longior quam
latior, in medio profunde excavatus, carina media longitudinali non inter-
rupta in vertice et fronte percurrente, utrinque cum carina laterali in
sutura verticis el frontis non interrupta,
Affinis generum Cixius, Myndus Stàl et Trérhacus Fieber.
Vertex en triangle allongé, à pointe obtuse en avant, avancé au delà
des yeux du tiers environ du plus grand diamètre de ceux-ci; plus long
que large, ayant sa plus grande largeur à la base. Ses bords latéraux sont
relevés en carènes saillantes aux-dessus des yeux : ces carènes ne se
joignent pas au sommet du vertex, mais continuent sur le front jusqu'à la
base de l’épistome. Le milieu du vertex est profondément creusé en gout-
tière, au fond de laquelle on voit une carène médiane longitudinale nais=
sant près de Ja base, continuant sans interruption au sommet entre les
deux carènes latérales et sur le front, où elle se termine par une légère
intumescence transversale.
Front triaugulaire, ayant sa plus grande largeur à la base de l’épistome,
et formant avec celui-ci un losange assez régulier. Suture du front avec
l’épistome en arc renversé.
Yeux grands, d'un tiers plus longs que larges.
Antennes en forme de soie, noires, insérées sur un pelit tubercule
arrondi au-dessous des yeux.
Pronolum et mésonolum conformés comme ceux des Cirius : le méso-
notum orné dans son milieu de trois carènes longitudinales bien dis-
tinctes.
Homélytres parallèles jusqu'aux trois quarts de leur longueur, plus
longues que l'abdomen, arrondies à l'extrémité, dépourvues de stigma, à
nervures longitudinales chargées de pélits points tuberculeux, de chacun
desquels naît une pelile soie dressée, courte. Ces nervures s’anastomosent
vers l’extrémilé pour former huit où neuf cellules apicales peu visibles.
Tibias postérieurs s’élargissant à l’extrémité, terminés de chaque côté
par un angle dentiforme très-aigu. Tarses postérieurs de trois articles,
élargis et dentés de chaque côté à leur extrémité : le premier aussi long
Hémiptères de Biskra 43
que les deux suivants réunis, fendu sur le tiers de sa longueur pour l'in-
sertion de l’article suivant.
Abdomen des mäles terminé par deux pièces génitales allongées, la dor-
sale plus longue, fourchue à l'extrémité.
Voisin du genre Myndus Stàäl, il en diffère par son vertex triangulaire,
à carène médiane non interrompue.
Diffère des Cixius par le vertex plus long que large et le nombre
moindre des cellules apicales des homélytres ; des Hemitropis Fieber,
Oliarus Stal et Hyalesthes Signoret par la forme du vertex et les nervures
sétigères des homélytres, Ce dernier caractère le rapproche du genre
Trirhachus Fieber ; mais la forme du vertex, à carène médiane non inter-
rompue et se prolongeant sur le front, l'en éloigne.
26. HAPLACHA SETIGULOSA (Fieber in lit.) Leth.
(Petites nouv. ent., 4° novembre 1874.)
(Annales 1876, pl. 2, n° I.)
Caput cum pronoto testaceum : homelytra griseo-albida, subopaca; venæ
conspicuæ, albæ, minutissimis punctis nigris setigeris obtectæ. Pedibus
viridi-pallidis, tibiis apice tarsisque apice nigris, — Long. 3 1/2 mill,
Tête, poitrine et pronotum testacés. Pronolum avec deux fossettes pro-
fondes au milieu, et déux autres moins profondes sur les côtés. Mésono-
tum d’un rouge orangé, tricaréné au milieu, en trapèze presque carré,
mais situé en diagonale, terminé en pointé et sinué de chaque côté à la
base.
Homélytres d’un jaune où d’un blanc clair, peu transparentes, un peu
assombries à la basé, à nervures saillantes, blanches, chargées de très-
petits points tuberculeux noirs, de chacun desquels sort une petile soie
courte et dressée. Nervüre costale plus saillante et plus grosse que les
autres, à points noirs plus gros. Sur la partie dorsale des homélytres, une
bande transversale irrégulière brune plus où moins interrompue, qui
manque souvent.
Ailes inférieures blanches, hyalines.
Lil LETHIERRY ET PUTON.
Pieds d’un vert pâle, avec l'extrémité des dents des tibias et des tarses
postérieurs noire.
d. Abdomen vert ou janne päle en dessous, noir en dessus, avec les
trois derniers segments teslacés, ainsi que les pièces génitales. Pièce
génitale dorsale allongée, fourchue à l'extrémité, les branches de la
fourche obtuses au bout; un peu courbée en dessous. La pièce ventrale
ou inférieure forme une lanière allongée, simple, moitié moins longue que
la dorsale. Dernier segment abdominal échancré sur sa face dorsale, par
conséquent plus prolongé en dessous qu’en dessus.
g. Abdomen vert pâle en dessous, entièrement noir en dessus, excepté
les côtés et l'intersection des segments, étroitement verts. Pièce génitale
dorsale peu allongée, conique, obtuse à l'extrémité, noire en dessus,
excepté à l’extrémilé.
97. HYSTEROPTERUM ANGUSTICEPS Leth.
(Petites nouv. ent., 1° nov. 1874.)
Angustatus, laleribus valde depressus. Vertex vix latior quam longior,
latiludinem oculi non superans ; in medio vertice macula magna quadrata,
carina longitudinali divisa. Homelytris brevibus, apice rotundatis, irre-
gulariter reticulatis. Vertice angustato ab omnibus hujus generis distinc-
tus. — Long. 3 1/2 mill
Testacé, étroit, fortement déprimé sur les côtés. Vertex un peu plus
large que long, mais pas plus large que le plus grand diamètre de l'œil,
bordé sur les côtés par une carène droile, creusé en gouttière au milieu ;
au fond de cette gouitière, un sillon longitudinal bien visible,
Le vertex est séparé du front par une carène aiguë, un peu avancée
au delà des yeux, et dont le milieu est anguleux et plus prolongé en avant
que les côtés.
Front avec cinq carènes longitudinales, une médiane, deux marginales
et deux intermédiaires. Base du front, près de la carène qui le sépare du
vertex, mouchetée de noir sur les côtés ; au milieu une grosse tache noire
carrée, divisée en deux par la carène médiane.
Une petite tache brune de chaque côté sur le vertex, touchant la suture
Hémiptères de Biskra. A5
du front et également distante de la carène marginale et du sillon
médian,
Pronotum avec une carène longitudinale médiane d’un jaune pâle bril-
lant, bordée de noir.
Mésonolum prolongé en pointe en arrière, avec une fossetie noire près
de l'extrémité; sur la partie antérieure, au milieu, deux petites carènes
rapprochées en avant, divergeant en arrière.
Homélytres pas plus longues que l'abdomen, en angle obtus vers le
milieu des côtés, arrondies à l'extrémité; à nervures longitudinales sail-
lantes reliées entre elles par de petites nervules transversales formant un
réseau irrégulier ; leur bord latéral, sur un espace assez large, est pâle et
dénué de nervules transversales; à leur extrémité, sept ou huit cellules
carrées, plus larges que longues, à fond plus obscur que les nervures,
Ailes inférieures rudimentaires.
Abdomen fortement déprimé sur les côtés, en Loit très-aigu sur sa face
dorsale : tous les segments sont carénés longitudinalement au milieu en
dessus. Le dessus est testacé, avec une grande plaque latérale noire de
chaque côté, Le dessous est testacé, avec les quatre premiers segments
très-étroits, dirigés d’arrière en avant et formant un angle aigu au
milieu. ;
Cuisses antérieures et intermédiaires avec deux taches allongées noires
sur leur côté externe, et un point noir vers l’extrémité, avant le genou ;
tibias antérieurs et intermédiaires avec un point noir près des genoux, et
deux taches allongées noires sur leur côté externe, l’une au premier tiers,
l'autre au deuxième tiers.
&. Segment génital profondément échancré en angle aigu en dessus ;
chacun de ses côtés aplati, en forme de triangle.
Dislinct à première vue de toutes les espèces européennes du même
genre par son vertex relativement étroit, pas plus large que le plus grand
diamètre d’un des yeux.
98. DELPLACINUS PUTONI J. Scott.
(Entomologist’ Monthly Magazine, vol. XI, 4874.)
Nous reproduisons ici la description de cet insecte, dont nous devons
la traduction à l’obligeance de M, J. Scott :
L6 LETHIERRY ET PUTON.
Têle pentagonale,
Forme brachyptère &.
Tête, pronolum et écusson d’un testacé pâle, Homélytres noires : sur
leur base une bande transversale blanchâtre ou d’un pâle testacé. Abdo-
men noir, marqué sur le dos d’une bande longitudinale jaunâtre, Tête
d'un testacé pâle : les carènes sur le sommet fines et un peu saillantes,
Antennes et yeux testacés; ceux-ci plus foncés en dehors, Pronolum et
écusson d’un testacé pâle, les nervures saillantes, non granulées ; près de
chaque angle basal externe, une tache d’un brun sombre; toute la ner-
vure marginale testacée ; les côlés postérieurs droits; les angles arrondis.
Pattes pâles, d'un lestacé obscur; tibias plus foncés. Tarses testacés,
obscurs à leur extrémité,
Abdomen noir, marqué sur le dos d’une bande longitudinale jaunâtre ;
sur les côlés une tache à l’angle postérieur de chaque arceau, Le segment
génital noir, Les organes génitaux visibles en arrière, en forme de serpe,
leurs pointes supérieures contiguës.
Forme brachyptère 9.
Testacé. Abdomen d’un testacé obscur en dessus, ses côtés avec deux
lignes longitudinales d’un brun sombre, interrompues au bord antérieur
de chaque arceau,
Sur les nervures des élytres des femelles que je possède, et aussi sur
d'autres (mais non sur toutes) de la collection Lethierry, il y a des gra-
nulations très-petites, noires ou d’un brun sombre, mais elles sont pla-
cées très-irrégulièrement et d’une manière différente sur chacune des
élytres, de sorte que je crois qu’elles sont accidentelles et non caractéris-
tiques de l’espèce,
La seule espèce connue de moi qui ressemble à celle-ci est notre Del-
phacinus mesomela ; mais sa tèle, ses pronotum, écusson el élytres
blancs, l'en séparent nettement,
99, AGALLIA INTERMEDIA Leth,
(Petite nouv, ent., 4° novembre 1874.)
A. puncticipi séméllima ; venis homelytrorum tenuibus, apice clariori-
bus ; pedibus totis pallidis, abdomine obscuriori divergens.
Affinis etiam A. venosæ; homelytris longioribus divergens, — Long.
3 4/2 mill.
Hémiptères de Biskra. L7
Oblongue-ovale, d'un gris jaunâtre. Vertex, d’un œil à l’autre, cinq fois
plus large que long, avec deux taches noires arrondies. Front avec deux
petits points noirs à sa base près du vertex. Pronotum d’un gris uni-
forme, avec deux taches discoïdales pâles, triangulaires, qui s’allongent
quelquefois pour former deux bandes longitudinales; quelquefois deux
taches noires au sommet, près du vertex. Écusson avec deux petites
taches noires triangulaires de chaque côté de la base, Homélytres beau-
coup plus longues que l'abdomen, à nervures fines, de même couleur que
le fond, plus brunes par places, à l'extrémité et le long de la suture,
Dessus et dessous de l’abdomen noir à la base el au milieu; pieds entière-
ment pâles,
Ressemble beaucoup aux Agallia puncticeps et venosa. Diffère de la
première par les nervures plus fines, moins foncées à l’extrémité des
homélytres, les pieds entièrement pâles, l'abdomen plus foncé: de l'A, ve-
nosa, dont elle a un peu la couleur générale, par les homélytres plus
longues.
30, THAMNOTETTIX PUTONI Lelh,
(Petites nouv. ent, 4° novembre 1874.)
Oblongo-ovalis, lata, robusta, griseo-pallida , nigro et rubro tincta.
Vertex antice angulariter rotundatus, circiter triplo latior quam longior
inter oculos. Pronotum rugis minutis transversalibus, punctis minutis
roseis in parle basali, in parte antica punctis crassioribus rubris obtec-
tum. Homelytra grèsea, nigro-gutlata ; nervæ laterales præsertim conspi-
cuæ, albæ, lineolis parvis transversis nigris interruptæ ; appendix mem-
branæ angusta. Abdomen supra nigrum , suturis seygmentorum flavis,
infra nigrum, flavo-punctatum. Pedibus ferrugineis, nigro-variegatis, &,
— Long. 5 mil].
Ovale-oblongue, forme large, robuste. Vertex angulaire en avant, mais
presque arrondi, trois fois aussi large que long entre les yeux, d’un gris
jaune, teinté de rouge sanguin, Front noir sur sa première moitié, vers
l'épistome ; jaune pâle au milieu, plus foncé sur les côtés, mouchelé de
petites laches noires sur ces côtés. Pronotum d’un gris pâle, couvert de
petites rugosités transversales, teinté de petits points roses sur sa moitié
basilaire ; le bord antérieur près du vertex avec de plus gros points d’un
L8 LETHIERRY ET PUTON.
rouge plus vif. Écusson gris pâle, avec deux traits noirs bordés de rouge
à la base de chaque côté, mais en avant de l'angle latéral; quelques
petites macules rouges au milieu, Homélytres dépassant l'abdomen, arron-
dies à l'extrémité, ayant à peu près trois fois la longueur de la tête et du
pronotum réunis ; elles sont munies d’un appendice membraneux étroit
qui commence à l’extrémité du clavus, borde le contour apical et vient se
perdre en s’atténuant près du bord latéral externe. La surface des homé-
lytres est grise, mouchelée de noir; les nervures dorsales sont peu sail-
lantes, les latérales assez fortes, saillantes, blanches, entrecoupées de petits
traits transversaux noirs; bord latéral externe avec des taches alterna-
tivement blanches el noires. Poitrine noire, jaunâtre sur les côtés. Abdo-
men noir en dessus, avec la partie terminale de chaque segment jaune ;
dessous noir, ponclué de jaune; pièces génitales testacées. Cuisses et
tibias bruns, avec des lignes longitudinales noires sur toute la longueur ;
points d’inserlion des épines des Libias postérieurs noirs; tarses variés de
noir et de testacé.
Cette espèce offre un peu le faciès du Goniagnathus brevis ; mais elle
est plus allongée, la couleur est plus claire, les taches noires plus nettes.
La forme de l’appendice de la membrane des homélytres doit d’ailleurs la
faire ranger dans le genre Thamnoteitix.
31. THAMNOTETTIX ALBOGUTTATA Lelh,
(Petites nouv. ent., 1° nov. 1874.)
Affinis T. fenestratæ ; pallida, alboguttata : vertice antice magis rotun-
dato, pallidiore, fronte pallida ; homelytris nunquam apice nigris, pedi-
busque pallidis immaculatis, diver gens. — Long. 8 mill.
Oblongue, d’un jaune pâle avec la poitrine, chez les mâles, et le dessus
de l'abdomen en grande partie noirs. Vertex angulairement arrondi en
avant, aussi long dans son milieu que le pronotum. Front pâle, avec des
strioles transversales sur les côtés d’un jaune plus foncé. Homélytres se
recouvrant l’une l’autre à l'extrémité, avec les nervures pâles bordées de
brun ou de jaune plus foncé, les cellules à fond brun pâle ou jaune foncé,
renfermant une ou plusieurs taches d’un blanc de lait, les unes arrondies,
les autres ovales ou allongées. Abdomen noir en dessus, avec l'extrémité
Hémiptères de Biskra. 49
de chaque segment jaune; les deux derniers segments jaunes ; bord latéral
de l'abdomen jaune avec les stigmates noirs; tous les segments en des-
sous pâles. Pieds pâles, avec un petit point noir à la naissance de chacune
des épines qui garnissent la face externe des tibias postérieurs.
Ressemble aux variétés pâles de T. fenestrata, mais vertex un peu plus
arrondi en avant, plus pâle; front plus pâle; les homélytres ne sont
jamais noires à l'extrémité, et les pieds sont pâles, sans taches noires
allongées. Elle varie pour la couleur : souvent les femelles ont les homé-
lytres.entièrement pâles, avec des taches d’un blanc de lait qui se dis-
tinguent toujours nettement de la couleur du fond,
32. ATHYSANUS SCUTELLARIS (Fieber in litt.) Leth.
(Petites nouv. ent., 15 novembre 1874.)
(Annales 1876, pl. 2, n° VL)
Elongatus, pallidus. Vertex antice semicirculariter rotundatus. In late-
ribus scutelli duæ maculæ triangulares aurantiacæ. Hemelytra elongata,
punclis et lineolis nigris, maculisque albis confusis obtecta; appendix mem-
branæ minima. Abdomen supra nigrum, infra pallidum. Pedes palliai,
suturis tarsorum nigris. — Long. 3 mill.
Allongé, pâle. Vertex arrondi, en demi-cercle, presque aussi court au
milieu que vers les côlés, quatre fois aussi large que long entre les yeux,
pàle, avec quelques petits points noirs très-fins. Front pâle, avec quelques
strioles transversales noires presque imperceptibles. Pronotum päle, avec
quelques points noirs très-fins en avant et sur les côtés. Écusson pâle,
avec deux taches triangulaires d’un rouge orangé sur les côtés à la base.
Homélytres dépassant de beaucoup l'abdomen, arrondies à l'extrémité,
munies d’un appendice rudimentaire semi-membraneux, incolore. Elles
sont couvertes de très-pelits points noirs formant par leur réunion çà et là
quelques taches noires. Deux de ces taches touchent au bord latéral :
l’une aux deux tiers, l’autre aux quatre cinquièmes de sa longueur, Gà et
là d'assez nombreuses taches blanches, dont la plus grande touche au
milieu du bord latéral, Abdomen noir en dessus, avec les côtés et l’extré-
milé jaunes; dessous jaune. Pieds päles, avec les articulations des tarses
noires, et quelquefois quelques points noirs aux cuisses.
(1876) l
50 LETHIERRY ET PUTON.
33. ATHYSANUS PALLAsI (Becker, Fieber, in litt.) Leth.
(Petites nouv. ent., 45 novembre 1874.)
(Annales 1876, pl. 2, n° IV.)
Elongatus, pallide viridis, nitidus. Verlex antice semicirculariter rotun-
datus, aurantiacus, punctis minutissimis nigris obtectus. Homelytris viri-
dibus, punctis minutis nigris obtectis : membrana apice leviter infuscata,
hujus appendice minima. Abdomine supra nigro; pedibus pallidis aut
aurantiacis. — Long. 4 1/2 mill.
Allongé, vert pâle. Vertex arrondi, en demi-cercle, presque aussi court
au milieu que vers les côtés, trois fois et demie aussi large que long entre
les yeux, jaune päle ou orangé, avec quelques petits points noirs très-fins,
manquant quelquefois. Front jaune pâle ou jaune orangé, avec quelques
strioles plus foncées sur les côtés. Pronotum vert pâle, Écusson vert pâle,
quelquefois orangé. Homélytres dépassant de beaucoup l'abdomen, arron-
dies à l'extrémité, munies d’un appendice rudimentaire semi-membraneux.
Elles sont d’un beau vert d’eau très-clair, un peu enfumées à l'extrémité,
couvertes sur leur surface de très-petits points noirs manquant çà et là.
Partout où ces points manquent, apparaissent des taches claires, disposées
irrégulièrement. Abdomen noir en dessus, vert pâle ou orangé en dessous,
Pieds d’un jaune blanchâtre ou orangé.
34. ATHYSANUS JUCUNDUS (Fieber, in litt.) Leth.
(Petites nouv. ent,, 45 novembre 1874.)
(Annales 1896, pl. 2, n° V.)
A. Pallasi sémillimus : longior, parallelus, viridis, leviter opacus ; home-
lytris punclis minimis et lineolis minulissimis transversis oblectis. —
Long. 4 1/2 mill.
Ressemble beaucoup à l'A. Pallasi : même dessin. 1l s’en distingue par
sa forme plus allongée, plus parallèle, par sa couleur plus verte, par une
Hémiptères de Biskra. 51
ligne de petits points noirs formant une pelite bande transverse sur le
disque du vertex; par les points noirs des homélylres moins arrondis, for-
mant çà et là quelques petits traits transverses, notamment sur l’inter-
valle près de la suture du clavus et de la corie. On voit aussi deux petites
taches formées par les points sur la bordure externe : l’une aux deux
tiers, l’autre aux quatre cinquièmes de sa longueur. Corps vert, excepté
le dessus de l'abdomen qui est noir; pieds verts.
Dans les Mémoires de la Société zoologique de Vienne, 1866, Fieber
avait séparé sous le nom d’Opsius les Athysanus stactogalus Amyot, Hey-
deni Fieber, jucundus, Pallasi et scutellaris. Ces espèces, qui toutes
vivent sur les Tamarix, forment en effet, parmi les Athysanus, un petit
groupe bien caractérisé par le système de coloration, par le bord posté-
rieur du pronotum droit, le vertex en demi-cercle, etc, L'existence d’un
appendice rudimentaire aux homélytres fait de ce groupe le passage des
Thamnotettix aux Athysanus.
Voici un tableau destiné à faciliter la détermination des espèces de ce
groupe :
4. Homélytres d’un jaune gris plus ou moins pâle,
avec de petits points noirs et des taches
Rianehes. LEE, Lens MNT VA seutellartis
— Homélytres vertes ou d’un jaune vert, mouche-
tées de noir ou de blanc, ou de ces deux
COUICUrS +. … AU PA TR RR AB
2, Vertex plus allongé au milieu que sur les côtés;
nervure marginale des homélytres interrom-
pue dans son milieu. . . . . , . , . , + À, slactogalus.
— Vertex pas sensiblement plus long au milieu que
vers les côtés ; nervure marginale des homé-
Etre CO nes seau te
3. Vertex deux fois aussi large que long entre les
pouxe nt. eue slndossh Auee out 60 Heydené: (0).
— Vertex au moins trois fois aussi large que long. 4.
(1) Aruysanus Heypenti (Fieber in litt,) Leth, (Annales 1876, pl. 2,
n° I), — Elongatus, viridis, Vertex in medio non longior quam ad la-
52 LETHIERRY ET PUTON.
h. Homélytres avec de petils points noirs, sans
traits transversaux LUS Le RUN NAT Pullast,
— Homélytres avec des petits points noirs et @es
traits transversaux noirs très-fins, notam-
ment sur l'intervalle près de la suture du
clavasielt de la Core. 7. . + 000 MAP TACUTNAUS.
35. ATHYSANUS MINUTEPUNCTATUS Leth.
(Petites nouv, ent., 15 nov. 1874.)
Oblongo-ovalis, griseo-pallidus, in pronoto et homelytris punctis minu-
téssimis rotundatis, vix conspicuis, irregulariter dispositis, obteclus.
Vertex antice angulariter rotundatus, tertia parte circiter in medio lon-
gior quam ad latera prope oculos. Pronotum rugis minutissimis trans-
versis præditus. Homelytris pronolo cum capite circiler tréplo longioribus.
Abdomen pallidum, suturis segmentorum supra nigris ; pedibus totis
pallidis. — Long, 4 mill.
Ovale-oblong. Vertex angulairement arrondi en avant, d’un tiers plus
long au milieu que vers les côtés près des yeux, presque aussi long dans
ce milieu que le pronotum, d’un gris très-pâle, sans taches, ainsi que le
front et l’écusson. Pronotum gris päle, avec de très-faibles rugosités
transversales, parsemé sur toute sa surface de très-petits points noirs
disposés sans ordre, visibles seulement à la loupe, Homélytres de même
couleur, avec des points épars comme cèux du pronotum, sans appendice,
arrondies à l'extrémité, ayant en longueur trois fois celle de la tête et du
pronotum réunis. Dessus de l'abdomen pâle, avec les intersections des
segments noires; dessous et pieds entièrement pâles.
tera, circiter inter oculos duplo latior quam longior. Homelytris viridibus,
minutissimis punclis nigris sæpe deficientibus obtectis; vena marginal
in medio integra; membrana infuscata. Abdomen supra nigrum, — Long.
4 mill.
Allemagne, France méridionale (Marquet}, Corse, Strasbourg.
Très-voisin de l'A. stactogalus Amyot, pour la forme et les couleurs,
mais bien distinct par la forme du vertex el la nervure marginale des
homélytres non interrompue au milieu, (Annales 1876, pl. 2, n° IL.)
Hémiptères de Biskra. 53
Cette espèce est remarquable par la finesse des points qui couvrent son
pronotum et ses homélytres. Nous ne connaissons rien d’analogue parmi
les nombreux Afhysanus européens.
36. TYPHLOCYBA (CHLORITA) FASCIOLATA (Fieber, in litt,) Leth.
(Petites nouv. ent,, 45 novembre 1874.)
(Annales 1876, pl. 2, n° VII.)
Pallide viridis. Vertex latus, parte basali arcualim emarginata. Frons
aut immaculata, aut confuse brunneo-bimaculata. Pronotum aut immacu-
latum, aut minutissimis sex punctis æqualiter dispositis obtectum, prope
marginem anticum. Scutellum immaculatum. Homelytris pallide viri-
dibus, cum fasciis tribus transversis, angulariter undaltis, obscure viri-
dibus; membra infumata. Abdomen nigrum, segmentis genitalibus pedi-
busque flavis, — Long, 2 1/4 mill.
D'un vert päle. Vertex court, échancré en arc aigu pour recevoir le
pronotum. Front ordinairement sans taches, quelquefois seulement avec
deux petits points bruns indécis à la partie antérieure près du vertex,
Pronotum ordinairement sans taches, quelquefois seulement avec six très-
petits points noirs, également espacés, peu visibles, le long du bord anté-
rieur. Écusson sans taches. Homélytres d’un vert pâle, avec trois minces
fascies transversales, irrégulières, en zigzag, d'un vert plus foncé; mem-
brane enfumée. Abdomen noir, les segments génitaux flavescents, ainsi
que les pattes.
Ressemble pour la forme, la taille et les couleurs, à la Zygina tama-
ricis Puton ; en diffère au premier coup d'œil par lécusson non taché
de noir.
37. TYPHLOCYBA (CHLORITA) BISKRENSIS Leth,
(Petites nouv, ent., 15 novembre 4874.)
Pallidissime viridis, Vertex latissimus, angulariter antice rotundatus,
54 LETHIERRY ET PUTON.
guarla parte in medio longior quaim ad latéra prope oculos, parté basali
arcualim profunide érmarginata. Frons nigro-bipunclata. Pronotum qua-
tuor aut sex minulis punctis nigris versus marginem anticum prædilum,
quatuorque in medio. Scutellum immaculatum. Homelytris albo-viridibus,
venis brunneo-viridibus; utrinque versus suturam, tres lineolæ longiludi-
nales virides, éüm venis angularilér éonjunctæ. In margine laterali
. macula ovalis alba opaca, in medio viridi-unipunctata. Membrana alba,
venis brunneis. Abdomen nigrum, Segmentis genitalibus pedibusque flavis.
— Long. 4 mill.
D'un vert très-päle, blanchâtre. Vertex angulairement arrondi en avant,
d'un quart plus long au milieu que vers les côlés près des yeux, n'ayant
dans sa plus grande longueur que la moitié de Ja longueur du pronotum ;
il est échancré en arc régulier, arrondi, pour recevoir le pronotum, Front
avec deux points noirs à la partie antérieure, sur la limite même du ver-
tex, aussi distants entre eux que chacun l’est de l'œil voisin. Pronotum
avec quatre ou six pelits points noirs le long du bord antérieur près du
vertex, et quatre autres points, deux de chaque côté, au delà du milieu,
près du bord latéral, linterne le plus gros, bien visible, l'externe petit,
manquant souvent, Au milieu du pronotum deux pelites bandes vertes
longitudinales conliguës, diminuant d'épaisseur en approchant du bord
antérieur. Écusson sans taches: Homélytres d'un blanc verdâtre mat avec
les nervures d’un blanc verdâtre; sur la suture, de chaque côté, trois
petites lignes longitudinales courtes suivant la direction de celle suture,
allant de haut en bas rejoindre le point de jonction des nervures, et for-
mant avec elles un angle très-aigu. Au milieu du bord marginal, une
tache ovale blanche ocellée de vert, au milieu de laquelle on voit un gros
point vert. Membrane blanche, à nervures brunes. Abdomen noir, les
segments génitaux flavescents, ainsi que les pattes.
38. APHALARA SALSOLÆ Leth,
(Petites nouv. ent., 45 novembre 1874.)
Brevis, lala; capite, pronolo et pectore nigris ; abdomine pedibusque
viridibus. Antennæ breves, duobus primis articulis crassis, æqualibus,
cæteris gracilibus, püilidis ; ultimo nigro. Al& anticæ duplo solum ton-
Hémiptères de Biskræ 55
giores quam latiores, ante medium latiores, humeris rotundalis ; apice
interna rotundalæ, externa angulariter oblusæ ; viridi-fuliginosæ, venis
viridi-pallidis, reticuloque minuto irregulari transverso viridi-pallido
areolas obscuras includente. — Yong. 2 mill.
Large, courte. Tête, pronotum et poitrine noirs. Abdomen et pieds
verts, Antennes courtes, leurs deux premiers articles très-gros, pas plus
longs que larges, d’égale longueur, les suivants grêles, pâles, le dernier
noir. Ailes supérieures seulement deux fois aussi longues que larges,
ayaut leur plus grande largeur avant le milieu, arrondies aux épaules,
leur extrémité arrondie au bord interne, en angle aigu au bord externe,
Elles sont d’un vert fuligineux, avec les nervures plus pâles, les intervalles
des nervures très-densément réticulés; ces réticulations sont ples et
tranchent sur la couleur obscure des petites cellules qu’elles forment.
Elle a beaucoup d’analogie pour les couleurs avec une espèce de
Sarepta répandue dans les collections sous le nom de halimocnemis
Becker (1); mais celle-ci est plus étroite, la tête et le pronotum sont d’un
brun ferrugineux et non noirs, et les ailes supérieures sont d’un jaune
transparent uhiforme, sans cellules plüs foncées,
(1) APHALARA HALIMOGNEMIS (Becker, in litt.) Lelh. — Brevis : capite
ferrugineo ; pronoto brunneo-ferrugineo; pectore ferrugineo ; abdomine
virescente, pedibus flavis. Antennæ breves, duobus primis arliculis cras-
sis, ferrugineis ; cæteris gracilibus, pallidis. Alæ anticæ duplo longiores
quam latiores, humeris roltundatis, apice interna rotundatæ, externa
aogulariter obtusæ; flavo-pallidæ, pellucidæ, rugis minutissimis transversis
obteciæ, non reticulalæ. — Long. 2 mill.
Sarepta (Russie méridionale).
56 LETHIERRY ET PUTON, — Hémiptères de Biskra.
INDICATION DES ESPÈCES REPRÉSENTÉES DANS LA PLANCHE 1'°,
N° I. Haæplacha seticüulosa (Fieb.) Lefh.
— IL Athysanus stactogalus Amyot.
— Ill. — Heydeni (Fieb.) Leth.
— IV. _— Pallasi (Fieb.) Leth.
— V. — _jucundus (Fieb.) Leth.
— VI. — scutellaris (Fieb.) Leth.
— VIL Typhlocyba (Chlorita) fasciolata (Fieb.) Leth.
ÉTUDES ARACHNOLOGIQUES
4e Mémoire (1).
VIL.
RÉVISION DES ESPÈCES EUROPÉENNES
DU
Groupe de la LYCOSA TARENTULA Rossi
Par M. EucèNe SIMON.
Se
(Séance du 10 Juin 1874.)
Le groupe de la Lycosa tarentula, qui renferme les plus grandes espèces
du genre Lycosa, est répandu dans toutes les régions chaudes du globe ;
les deux Amériques, l'Australie, l'Asie méridionale et centrale, tout le
continent africain en possèdent des représentants. Les espèces euro-
péennes, qui doivent seules nous occuper, ne dépassent pas au Nord la
zone de l'olivier, et elles deviennent même très-rares près de la limite
septentrionale de cette culture.
Les grosses Lycoses du midi de l’Europe, qui ont été l’objet de nom-
breux travaux de la part des médecins italiens, à cause des effets singu-
liers attribués anciennement à leur morsure, ont été fort peu étudiées au
(1) Voir, pour le 1er mémoire, n° I, Annales 1873, p. 109; 2e mémoire, n°9 II,
III, IV, p. 327 ; 3e mémoire, nos V et VI, Annales 1874, p. 241.
58 E. SIMON.
point de vue spécifique. Les aüteurs du témps dé Linfié n’én connaissaient
qu'une seule espèce, l’Aranea tarentula, qu'ils croyaient répandue dans
toutes les contrées du midi de l’Europe; L. Dufour soutient encore cette
opinion contre Walckenaer, qui distingua bientôt trois espèces de grandes
Lycoses : la narbonensis, V'Apuliæ et lhispanica; Walckenaer était arrivé
à ce résultat uniquement par intüition, Caf les véritables caractères dis-
tinclifs de ces espèces lui ont échappé, et l’une d'elles, l’héspanica, lui est
même restée inconnue en nature. À part deux espèces de Grèce, indiquées
par Ch, Koch, et quelques espèces de Russie méridionale, décrites tout
récemment par M. T. Thorell, la question en est restée là jusqu'ici. Les
auteurs qui suivirent, manquant de matériaux et de termes de compa-
raison, appliquèrent indistinctément lé nom d'Apuliæ à toutes les Lycosa
ayant le ventre rouge traversé par une bande noire, et celui de narbo-
nensis aux espèces ayant la face ventrale entièrement noire.
J'ai été assez heureux pour réunir une collection nombreuse de grandes
Lycoses, et j'ai pu constater que les espèces de ce groupe sont plus nom-
breuses et plus localisées qu’on ne le croit généralement ; chacune des
grandes régions du bassin méditerranéen possède en effet un certain
nombre de types spéciaux, mais pas d'espèces en commun, à part la
L. radiata qui fait exception par la vaste extension de son habitat. Mes
deux explorations de l'Espagne m'ont fourni plusieurs espèces ; M. Ch. de
la Brülerie en a découvert quelques-unes en Syrie; des Lycoses d'Algérie
m'ont été obligeamment envoyées, de la province d’Alger par M. le doc-
teur Ch. Leprieur, de celle d'Oran par mes amis MM. L, Bedel et le docteur
Munier; enfin je suis redevable de la célèbre Tarentule de la Pouille à
M. le professeur P. Pavesi,
Les Lycosa de ce groupe sont très-voisines les unes des autres ; elles
ont à peu près la même taille, le même faciès, les mêmes mœurs et à
peu de chose près la même coloration, aussi comprend-on facilement
qu'elles aient élé confondues à une époque où le faciès jouait lé plus
grand rôle pour la distinction des espèces.
Les petites différences que présente la coloration m'ont paru très-
constantes chez les adultes ; la teinte de l'épigastre et la forme de là partie
noire ventrale peuvent être utilement employées ; les taches fémorales
sont au contraire {rès-variables: il n’en est pas de même dé celles dés
tibias ; quelques espèces n’en présentent pas aux deux premières paires
(Räffrayi); d'autres n’en ont que de basilaires (Baulnyi); dans le plus
grand nombre il ya deux taches tibiales aux quatre paires, mais la lar:
Groupe de la Lycosa türentula Rossi. 59
geur dé l'intervalle de ces taches, surtout à la quatrième paire, peut
fournir d’utiles indications.
Le plastron ét les hanches sont d’ün noir intense, mais leur pubescence
est rarement entièrement noire, lé plus souvent éllé est mêlée de poils
blancs ou jaunes, quelquefois assez nombréux pour former dés taches.
La coloration de la face dorsäle, des chelicères et des pattes-mâchoires
m'a paru moins importante au point de vue des caractères spécifiques,
Les yeux du premier rang sont le plus souvent égaux, quelquelois les
mMédians sont plus gros ; la largeur de leur intervalle, et souvent la largeur
de l'intervalle qui sépare le bord supérieur des yeux médians du preniier
rang de la base de ceux du sécond, doivent être mesurées avec soin.
Les épines des pattes m'ont présenté la même disposition dans toutes
les espèces ; la longueur relative des articles n’est importante à mesurer
que pour la patella et le tibia de la quatrième paire, ces deux articles
élant tantôt aussi longs que le céphalothorax, tantôt plus courts de la
distance des yeux dorsaux au bord frontal: Je ferai remarquer à ce propos
que j'ai toujours mesuré le céphalothorax de côté et non en dessus, où
l’échancrure du bord postérieur diminue sensiblement sa longueur,
Le métatarse de la quatrième paire est toujours plus long que le tibia
seul et presque toujours plus court que le tibia et la patella réunis; il
dépasse le Libia soit des deux tiers, soit de la moilié de la patella
Le bord de la rainure du crochet des chelicères présente toujours
infériéurement trois grandes denticulalions aiguës, conniventes, égales,
ou là troisième un peu plus basse; supérieurement, trois denticulations;
lés deux premières conniventes, placées sur l'angle, la seconde beaucoup
plus grande, la troisième, qui est pelite et plus où moins reculée, manque
quelquefois (radiata),
Enfin, chez les femelles adultes, les caractères les plus constants et les
plus sérieux sont fournis par la plaque de l’épigyne ; cette plaque, qui est
soit arrondie, soit allongée, est presque toujours noire, très-fortement
poncluée et pubescente sur les côtés; son milieu présente un espace
glabre, le plus souvent lisse et limité par deux Stries, soit parällèlés, soit
convérgentes en aïrière; j'ai appelé cétle partiè pièce médiané de l’épi-
gyne; elle se termine généralément eh arrière par un prolongement plissé
et de fotme variable, Chez les L. Raffrayt et radiata, l'épigyné présente
une dispüsition différente, rappelant celle d'espèces plus pélites du genré
Lycosa ; elle est en fossélte allongée, divisée pat üne carène élaïgie trans-
versalement en arrière.
60 E. SIMON.
Ghez les femelles qui n’ont pas atteint leur complet développement,
l'épigyne se présente sous un aspect très-différent, mais très-uniforme
chez toutes les espèces ; l’espace inter-stigmatique est presque glabre, un
peu convexe et marqué près le bord postérieur d’une petite fosselte rou-
geâtre, allongée, tronquée en avant.
Les caractères des mäles connus jusqu'ici sont résumés dans le tableau
ci-après, ils sont plus faciles à saisir que ceux des femelles,
Le groupe de la Lycosa tarentula ne se distingue du groupe suivant,
qui renferme les L. inguilina CI. et fabrilis CI, par aucun caractère bien
précis; quelques particularités secondaires, qui le plus souvent sont
propres à l’un des sexes, et la taille qui, dans le groupe de L. tarentula
ne descend pas au-dessous de 45 millimètres, et qui dans le groupe de
L. fabrilis dépasse rarement 10 millimètres, établissent une ligne de
démarcation très-arbitraire entre les deux types.
Chez L. fabrilis et ses congénères les pattes sont plus atténuées aux
extrémités, et les scopulas qui garnissent le dessous des tarses et des
métatarses sont beaucoup moins serrées ; de plus, chez les mäles le cro-
chet des chelicères présente en dessus, vers le milieu, une petite saillie
qui fait défaut chez les espèces du premier groupe.
La Lycosa radiata, que nous comprenons dans cette révision à cause de
la grande taille de sa variété maxima, s'éloigne seule de ses congénères
par sa vaste extension géographique, son aptitude à varier de taille et de
coloration et par certains caractères, par exemple par l'inégalité bien sen-
sible des yeux du premier rang ; dans le jeune âge, cette espèce présente
une différence non moins remarquable; chez les Lycoses tarentules, en effet,
la partie noire ventrale n'existe pas chez les très-jeunes individus, et elle
débute par une petite tache qui s'agrandit à chaque changement de peau ;
mais tandis que chez les espèces typiques celle première tache est trans-
verse, chez L. radiata elle est longitudinale ; certaines petites variétés de
cette espèce conservent la coloration du jeune âge, quelques-unes même
ne présentent jamais de tache ventrale.
La Lycosa singoriensis Laxm. (— Latreillei H.) et infernalis Mots-
chusky, qui sont propres aux parties les plus orientales de l’Europe
méridionale, forment un groupe voisin de celui de la Lycosa tarentula,
caractérisé par la première ligne des yeux qui est un peu plus large que
la seconde ; ce caractère avait même déterminé Ch. Koch, et après lui
M. T, Thorell, à rapprocher ce groupe d'espèces des Lycosa cinerea et
perita dans le genre Arctosa ou Trochosa.
Groupe de la Lycosa tarentula Rossi. 61
Toutes les espèces du groupe de L. tarentula sont loin d’être connues;
je possède de plusieurs points de l'Algérie de jeunes individus dont les
parties essentielles ne sont pas assez développées pour être décrites, mais
qui certainement appartiennent à des espèces qui ne sont pas mentionnées
dans les pages suivantes,
MALES.
1. Tibia de la patte-mâchoire au moins d’un quart plus
long que la patella. Yeux médians antérieurs plus
gros que: les latéraux: 2046 Er: does elle | de
— Tibia et patella de la patte-mâchoire égaux ou presque
égaux Yeux an{éTieUTS ÉLAUX … : ... : ROSE
2. Tarse de la patte-mächoire étroit, bien symétrique en
dessous à la base; lame transverse du bulbe noire,
assez courte, non recourbée, présentant près le
bord externe une apophyse verticale conique, aigné,
en triangle allongé, excavée en avant. . . . . . radiata.
— Tarse de la patte-mâchoire assez large, en dessous
un peu plus dilaté et excavé du côté externe ; lame
transverse du bulbe épaisse, dépourvue d’apo-
physe, atténuée et très-recourbée en arrière au
bord externe, son bord antérieur, vu en avant,
lisse, tranchant, plus élevé et conique du côté
IDÉCEAE NAN A UT EE A LE OP PR de . Leprieurti.
3. Tarse de la patte-mâchoire ovale, régulièrement symé-
trique en dessous ; lame transverse du bulbe droite
jusqu’au bord externe, pourvue dans le milieu
d’une apophyse verticale. . . . . . . . . . . . Cambridge.
— Tarse de la patte-mächoire plus dilaté et excavé du
côté externe; lame transverse recourbée en arrière
près le bord externe, dépourvue d’apophyse . . . 4.
k. Mélatarse 1v exactement de même longueur que pa-
tella et tibia. Intervalles des yeux de la première
ligne plus étroits que leur rayon. . . . . , . . Piochardi.
62 E, Simon.
— Métatarse 1v un peu plus court que patella et tibia.
Intervalles des yeux antérieurs au moins aussi
larmesque leur mypnun or cuite ele à
5. Lame transverse du bulbe à bord antérieur relevé en
carène tranchante et lisse, coupée d’une échan-
crure très-large et peu profonde; les deux angles
de cette échancrure coniques, semblables, . . .
— Échancrure moins large, son angle externe bas et
prolongé, finement denticulé comme déchiqueté
sur le bord. Plastron noir, à pubescence jaune. .
6. Pubescence des pattes et des pattes-mâchoires blan-
che. Côlés de l’épigastre fauves. Trois denticula-
tions au bord inférieur de la rainure du crochet
des chelicères : la première un peu plus petite et
un peu isolée, les deux autres conniventes. . .
— Pubescence des pattes et des pattes-mâchoires fauve
‘ blanchâtre. Épigastre et ventre noirs. Trois denti-
culations au bord inférieur de la rainure : les deux
premières égales et conniventes, la troisième un
peu plus Has 64e JEU MARIE,
FEMELLES.
4. Épigastre et ventre partiellement rouges ou fauves. .
— Épigastre et ventre entièrement noirs, sauf au bord
POSTEUR RS Le SR PSE rentes letee au
2, Yeux antérieurs inégaux. Épigastre jaune-rouge ;
ventre entièrement noir, Tibias 1, 11 et 111 sans
taches Moisesien Hess een
— Yeux antérieurs égaux ou presque égaux. Ventre par-
tiellement rouge, Tous les tibias tachés de noir en
dessous. . . . . e. . La ° ) L . . LU L . « . .
8. Tibias x et 11 très-rembrunis en dessous, sans taches
oculata.
fasciiventris.
narbonensis.
Raffrayi.
de
Groupe de la Lycosa tarentula Rossi. 63
terminales. Intervalle des deux taches libiales de
la quatrième paire plus large que chacune des
ACROSS TRAME NS TN ER Bu tR UE.
— Tous les tibias marqués en dessous d’une tache basi-
laire et d’une tache terminale, Intervalle des taches
tibiales de la quatrième paire de même largeur ou
plus étroit que chacune des taches, . . . . . . 4,
h. Patella et tibia 1v presque aussi longs que le céphala-
thorax. Plaque de l’épigyne marquée de deux en-
tailles ou fossettes longitudinales profondes . , . Péochardi.
— Patella et tibia 1v plus courts que le céphalothorax
de la distance des yeux dorsaux au bord frontal.
Épigyne en pièce triangulaire ou parallèle sans
ÉOSSCELES ANS eue AN bio or EU ct tes
5. Pièce médiane de l’épigyne plane en triangle allongé.
Intervalle des taches tibiales, surtout aux paires
antérieures, plus étroit que ces taches. Yeux mé-
dians antérieurs visiblement plus rapprochés lun
de l’autre que du bord inférieur des yeux de la
seconde Meet 22 UN ER EN TIRE RUN Ter mtu le.
— Pièce médiane de l’épigyne plus ou moins canali-
culée, à bords presque parallèles. Intervalle des
taches tibiales presque aussi large que ces taches,
Yeux médians antérieurs presque également éloi-
gnés l’un de l’autre et du bord inférieur des yeux
de lisecondeihienes Pre ERA PAS TILN GE
6. Pièce de l’épigyne très-longue, à bords tout à fait
droits, parallèles. Plastron et hanches noirs, à
pubescence entièrement noire. Intervalle des yeux
médians antérieurs à peine moitiéde leur diamètre. Munierc.
— Pièce de l’épigyne assez longue, à bords convergeant
un peu en arrière. Plastron et hanches noirs, gar-
nis de poils jaunes formant des taches, Intervalle
des yeux médians antérieurs visiblement plus large
que Jeux rayons LRO AMINOL SUMNES ENT AS © 'fdsétépentris
64 E, SIMON.
7. Yeux médians antérieurs plus gros que les latéraux.
— Yeux antérieurs égaux ou presque égaux, . . . . .
8. Intervalle des yeux médians antérieurs à ceux de la
seconde ligne, à peine égal à leur rayon. Épigyne
en grande plaque avec une pièce médiane longitu-
dinale. Trois denticulations au bord supérieur de
la rainure du crochet des chelicères. . . . . . .
— Intervalle des yeux médians antérieurs à ceux de la
seconde ligne plus large que leur rayon. Épigyne
en fossette allongée divisée par une carène étroite,
élargie transversalement en arrière. Deux denticu-
lations au bord supérieur de la rainure du crochet
des ichelieères ROC Re RE NE
9. Pièce médiane de l’épigyne parallèle, limitée par des
rebords droits. Hanches et plastron noirs, celui-ci
garni de pubescence jaune vif. Partie noire ven-
trale n’atteignant pas tout à fait les filières. . . .
— pièce médiane de l’épigyne en triangle allongé avec
le sommet dirigé en arrière. Hanches et plastron
brun noirâtre, garnis de crins noirs et de pubes-
cence gris-blanc, Partie noire atteignant les filières.
40. Tibia et patella 1v presque aussi longs que le céphalo-
thorax MAN) SOS TRACE AURAUT: JC
—- Tibia et patella 1v plus courts que le céphalothorax
de la distance des yeux dorsaux au bord frontal.
41. Métatarse 1v plus long que le tibia des deux tiers de
la patella. Plaque de l’épigyne très-grande, carrée
en avant, avec deux stries dessinant une pièce
OYAIB ALONPCE RS. Na 2 de Ne dne ie eee (Me
_—- Métatarse 1v plus long que le tibia de la moitié de la
patella. Pièce de lépigyne ne présentant pas la
disposition précédente . . . . . . . . . . se
42. Céphalothorax à pubescence fauve unicolore. Plastron
noir avec six petites taches jaunes marginales . ,
8.
radiata.
oculata.
Lepricuri.
411,
15.
Olivieri.
Dufouri.
Groupe de la Lycosa tarentula Rossi.
—- Céphalothorax à bandes longitudinales blanches très-
nettes. Plastron entièrement noir. .
43. Epigyne présentant une pièce médiane fusiforme ,
allongée, un peu rétrécie aux deux extrémités,
Céphalothorax présentant une bande marginale
claire, mais pas de bande dorsale . . . . . . .
—- Epigyne présentant une pièce médiane triangulaire
rétrécie en arrière. Céphalothorax marqué d’une
bande médiane et d’une bande marginale claires. .
Au. Intervalle des taches tibiales de la quatrième paire
plus étroit que la tache basilaire. Pièce médiane de
l'épigyne plane, chagrinée, limitée par deux stries
convergeant en arrière, terminée en arrière en
pointe très-large Sr à peine le bord de la
DUO RENE PNB TARN EDEN PR
—- Intervalle des taches tibiales de la quatrième paire
plus large que ces taches. Pièce médiane de Pépi-
gyne marquée de trois faibles côtes longitudinales,
limitée par deux stries presque parallèles, terminée
en arrière en pointe d’abord très-étroite, puis dilatée
transversalement.
4. Épigastre et ventre partiellement rouges.
Cambridgei.
hispanica.
14.
narbonensis.
Bedeli.
À. Deux taches noires tibiales aux quatre paires : l’une basilaire,
l'autre terminale.
4. LYCOSA TARENTULA Rossi,
(PI. 3, fig. 16, 17.)
Aranea tarentula Rossi, Faun. Etr., t. Il, p. 132 (1790).
Lycosa larentula Latr., Gen, Crust., etc., L. I, p. 119 (1806).
(1876)
C1
66 F. SIMON.
Lycosa tarentula Apuliæ Walck., Apt., t. I, p. 281 (1837).
— larantula Hahn, Ar., t. II (1831).
— — Ch. Koch, Ar., t. V,f. 413 (1839).
— rubiginosa Ch. Koch, Ar., t. V, f. 416 (1839).
— tarentula Bergsoe, Nat. Hist. Tidskz., 3 Rœkke, LI, p. 243 (1865).
Tarentula fasciiventris T. Thorell, Rem. on Syn., etc., p. 526 (1873)
(non L. Dufour).
Q. Céphalothorax : long. 14,8 mill., larg. 40 mill
Pattes : 1'° paire, 32,5 mill.; 2° paire, 30,9 mill.; 3° paire, 27,6 mill.;
4° paire, 36,4 mill.
Céphalothorax présentant une bande marginale blanche assez étroite et
découpée, et une bande médiane fauve, très-large en avant, mais fort
rétrécie en arrière dans la région thoracique ; ces bandes séparées par de
larges espaces noirs longitudinaux à bord externe denticulé, garnis de
pubescence fauve disposée en lignes rayonnantes.
Yeux antérieurs égaux, formant une ligne assez fortement courbée ;
intervalle des médians à peu près égal à leur rayon, celui des latéraux
plus étroit; intervalle des yeux médians antérieurs à ceux de la seconde
ligne plus large que leur rayon; intervalle des yeux de la seconde ligne
ayant les deux tiers de leur diamètre. Yeux dorsaux relativement petits;
distance qui les sépare de ceux de la face presque double de leur largeur.
Abdomen, en dessus, d'un gris noirâtre ponctué, tirant sur le fauve,
principalement sur les côtés et en arrière; vers le tiers antérieur, deux
taches noires allongées et obliques, assez rapprochées, doublées de taches
blanches du côté externe ; dans la seconde moitié, quatre bandes noires
transverses , plus larges dans le milieu , séparées par de fines lignes
blanches, un peu arquées, terminées latéralement par des taches arrondies.
Épigastre et ventre d’un beau rouge orangé ; celui-ci traversé par une
bande très-noire, relativement assez étroite, également éloignée du pédi-
cule et des filières et bien séparée du pli épigastrique; cette bande coupée
en ligne droite en avant et en arrière, un peu élargie aux extrémités laté-
rales et projetant de chaque côté, en arrière, une forte denticulation.
Plastron noir, garni de poils jaunes épais, épars, formant cependant
une ligne longitudinale et de grandes taches latérales peu distinctes,
Groupe de la Lycosa tarentula Rossi. 67
Hanches noires, marquées en avant d’une ou deux touffes de poils jau-
nâtres, plus grandes et plus étendues aux paires postérieures.
Pattes relativement très-robustes, garnies de pubescence serrée, fauve
blanchâtre en dessus, blanche en dessous ; en dessous de grandes et nom-
breuses taches noires; aux fémurs, une pelite tache noire basilaire et une
grande tache médiane découpée, de plus, aux deux premières paires, une
tache fémorale terminale également étendue, réunie à la médiane par des
lignes longitudinales latérales ; aux tibias, deux taches terminales, sépa-
rées par un espace blanc, beaucoup plus étroit que chacune des taches
noires, surtout aux premières paires.
Métatarse et tibia de la première paire égaux; patella et tibia 1v (1)
plus courts que le céphalothorax (de la distance des yeux dorsaux au
bord frontal); métatarse de la quatrième paire plus long que le tibia de la
moilié de la patella.
Chelicères garnies en avant de poils d’un jaune vif, sauf à l'extrémité.
Épigyne en plaque rouge, sensiblement chagrinée, plane, arrondie en
avant, rétrécie en arrière ; parties latérales ponctuées et garnies de poils
épais; partie médiane en triangle allongé, limitée par deux stries droites
partant du bord antérieur, très-écartées en avant, convergeant en arrière;
cette partie triangulaire, marquée de trois faibles stries longitudinales et
dépassant un peu la plaque en arrière, sous forme de prolongement ovale,
fortement striée.
Italie centrale et méridionale.
La première synonymie certaine de la Tarentule de la Pouille est
l’Aranea tarentula de Rossi (Faun. Etr., t. IE, p. 132), à cause d’une indi-
cation de localité précise : « Habitat Florentiæ in montuosis : frequens
loco vulgo dicto Monte Spertoli in terra puteo excavato, » où l'espèce est
commune à l'exclusion de toute autre du même groupe.
La description de la Lycosa Apuliæ, donnée par Walckenaer dans le
tome 1°" des Insectes Aptères, est courte, incomplète et peut, avec autant
de raison, s'appliquer à toutes les Tarentules ayant le ventre rouge et
‘traversé par une bande noire; ce qui explique pourquoi la plupart des
auteurs, même les plus récents, ont cru reconnaître la Tarentule de la
Pouille dans toutes les espèces présentant une coloration ventrale analogue.
Les dessins de Walckenaer sont encore plus insuffisants que sa descrip-
(1) Nous indiquons les paires de paltes en chiffres romains.
68 E. SIMON.
tion ; ceux de Hahn, qui sont de la même époque, sont, malgré leur enlu-
minure naïve, de beaucoup supérieurs ; la tache ventrale et les annulations
de pattes y sont représentées avec exactitude et suffisent presque à faire
distinguer la Lycosa tarentula des espèces les plus voisines.
J'ai pu me procurer tout récemment, grâce à l’obligeance de mon ami
M. le professeur P. Pavesi, deux exemplaires parfaitement authentiques ;
l’un du midi de l’Ilalie, ayant servi à M. le professeur Panceri, de Naples,
pour ses expériences sur le venin, lautre du Monte-Morello, près de
Florence, localité indiquée par Rossi. L'étude attentive de ces types m'a
convaincu que les Lycoses de Corse et d'Algérie que j'ai rapportées à
l'Apuliæ dans un mémoire récent (Liége, 1870), sont lout à fait distinctes
voyez L. Baulnyi et L. oculata).
Les nombreuses synonymies indiquées par M. T. Thorell (Rem. on Syn.,
p. 526) feraient croire que la Lycosa tarentula à un habitat très-étendu,
ce qui est contraire à ce qui est acquis sur la géographie des espèces de
ce groupe; la synonymie de Linné est, comme je l’ai montré, tout à fait
incerlaine et celle de la Lycosa fasciiventris L. Dufour est certainement
erronée (voyez plus loin L, fascüventris); par contre, la Lycosa rubiginosa
C. Koch nous paraît pouvoir être citée avec certitude, La Lycosa tarentula
est jusqu'ici exclusivement propre à l'Italie ; elle se trouve sur les collines
arides exposées au soleil et dans les plaines incultes depuis Bologne et
Florence jusqu’en Sicile.
9, LYCOSA FASCIIVENTRIS L. Dufour.
L. Dufour, Ann, Sc, Nat., 2° sér., Zool., III, p. 461 (1835).
(PS Ge 50 6, 7.)
©. Céphalothorax : long. 11,8 mill.; larg. 8,6 mill.
Abdomen : long. 43 mill., larg. 10 mill.
Pattes : 1° paire, 23,4 mill.; 2° paire, 22 mill.; 3° paire, 20,4 mill.;
4° paire, 26,8 mill.
Céphalothorax à pubescence fauve ; une bande marginale plus pâle, à
bord supérieur denticulé.
Groupe de la Lycosa tarentula Rossi. 69
Yeux antérieurs égaux, formant une ligne assez courbée ; intervalle des
médians un peu supérieur à leur rayon, celui des latéraux plus étroit;
intervalle des yeux médians antérieurs à ceux de la seconde ligne un peu
plus large que leur rayon; intervalle des yeux de la seconde ligne d’un
tiers plus étroit que leur diamètre ; distance des yeux dorsaux à ceux de
la face de moitié plus large que leur diamètre.
Plastron noir, garni de pubescence jaune formant une bande médiane
et trois grandes taches de chaque côté, plus ou moins effacées, surtout
chez les grands individus.
Abdomen gris fauve obscur en dessus ; vers le tiers antérieur, deux
taches noires triangulaires, assez écartées, faisant suite à une bande lon-
gitudinale brune peu marquée ; ensuite, trois accents noirs transverses ;
le premier aigu, les suivants presque horizontaux, tous doublés de lignes
blanches, élargies aux extrémités en forme de taches arrondies.
Épigastre rouge-orangé, avec la région de l’épigyne et le bord posté-
rieur rembrunis; ventre jaune-orangé , avec une grande tache noire mé-
diane, coupée en ligne droite en avant et bien séparée du bord de
l'épigastre, un peu rétrécie et légèrement échancrée en arrière, avec les
deux angles un peu prolongés.
Hanches noires, les postérieures marquées de touffes de poils jaunes.
Pattes à pubescence serrée, en dessus gris-fauve, en dessous blanche,
sauf aux fémurs 1 et 11, qui sont teintés de jaune; en dessous, point de
taches fémorales ; aux tibias, deux taches noires terminales séparées par
un espace blanc un peu plus étroit que chacune des taches. Tibia et
patella 1v plus courts que le céphalothorax (d’une longueur un peu
moindre que la distance des yeux dorsaux au bord frontal); métatarse 1v
plus long que le tibia de la moitié de la patella.
Épigyne en grande plaque presque arrondie, cependant un peu tron-
quée en arrière, noire et ponctuée sur les côtés, présentant dans toute sa
longueur une pièce longitudinale rouge très-lisse, faiblement rétrécie
en arrière et terminée par une pelite dilatation plissée, marquée dans ses
deux tiers antérieurs d’une dépression longitudinale large.
Chez les individus qui n’ont pas atteint leur entier développement, la
plaque de lépigyne est testacée, ponctuée et marquée d’une petite fossette
médiane longitudinale n’occupant que les deux tiers de sa longueur, cette
fosselte très-étroite et bilobée en avant, s’élargit en arrière en forme
d’ovale allongé.
70 E. SIMON.
d. Céphalothorax : long. 9,5 mill.; larg. 6,6 mill.
Pattes : 4"° paire, 27,3 mill.; 2° paire, 24,5 mill.; 3° paire, 23,6 mil]. ;
4° paire, 30,9 mill,
Très-voisin de Lycosa narbonensis; bandes latérales du céphalothorax
très-nettes et formées de pubescence d’un blanc plus pur; bande médiane
blanche en arrière, teintée de fauve clair en avant; en dessus, pubes-
-cence des pattes, des pattes-mâchoires et de la base des chelicères d'an
blanc presque pur, tandis que chez L. narbonensis la pubescence des
pattes et des pattes-mâchoires est d’un fauve blanchâtre et celle des che-
licères d’un jaune assez vif; en dessous, l'intervalle des taches tibiales
beaucoup plus large que ces taches aux deux premières paires, à peine
plus large aux deux paires postérieures, tandis que chez L. narbonensis
cet intervalle est plus étroit que les taches aux quatre paires, mais sur-
tout aux antérieures.
Les veux, les denticulations des chelicères, la structure du tarse et du
bulbe de la patte-mâchoire ne m'ont pas présenté de différences appré-
ciables.
Commune dans toutes les montagnes du centre et de l’est de l'Espagne.
Cette espèce, propre à l'Espagne, diffère certainement de la Lycosa
tarentula Rossi (voyez plus haut), principalement par la forme de l’épi-
gyne ; la coloration des deux espèces est néanmoins assez semblable pour
en avoir imposé à certains auteurs, particulièrement à M. T. Thorell qui,
d’après la courte description de L. Dufour, a cru pouvoir réunir la Lycose
d’Espagne à celle d'Italie. Chez la L. fasciiventris les taches fémorales
sont très-réduites et les taches tibiales sont largement séparées, ce qui n’a
pas lieu chez L. tarentula.
3. LYCOSA MUNIERI, SP. nov.
$. Céphalothorax : long. 14,8 mill.; larg. 40,5 mill.
Abdomen : long. 44 mill.; larg. 40 mill.
Pattes : 1° paire, 33,5 mill.; 2° paire, 31,7 mill.; 3° paire, 29,8 mill.;
L° paire, 37,8 mill.
Céphalothorax présentant une bande marginale blanche assez large,
Groupe de la Lycosa tarentula Rossi. 71
fortement découpée, et une bande médiane très-large, formée en avant
de pubescence fauve clair, rétrécie et blanche en arrière; parties noires
garnies de pubescence fauve-rouge obscur et coupées de lignes rayon-
nantes claires.
Yeux antérieurs gros, égaux, formant une ligne fortement courbée ;
intervalle des médians à peine égal à leur rayon, celui des latéraux plus
étroit; intervalle des yeux médians antérieurs à ceux de la seconde ligne
un peu plus large que leur rayon; intervalle des yeux de la seconde ligne
un peu plus large que leur rayon; distance des yeux dorsaux à ceux de
la face environ de moitié plus large que leur diamètre.
Plastron et hanches noirs, garnis de pubescence noire sans aucun
mélange de poils jaunes, présentant cependant quelquefois trois petites
touffes jaunes de chaque côté.
Abdomen, en dessus, gris fauve obscur, plus clair et teinté de jaune
sur les côtés; en avant, une tache noire longitudinale un peu élargie
d'avant en arrière et tronquée avec les deux angles saillants, suivie d’une
tache semblable, mais un peu plus courte, réunie à la première par le
sommet ; une tache ronde, claire, dans l'angle formé par la réunion des
deux taches noires: dans la seconde moitié, deux lignes noires trans-
verses, un peu arquées, doublées de jaune.
Épigastre et ventre d’un beau rouge orangé; épigastre un peu rem-
bruni sur le bord et marqué de deux taches rondes obscures près du
pédicule ; ventre traversé par une bande noire étroite, largement sépa-
rée du bord de l’épigastre, très-faiblement élargie aux extrémités laté-
rales.
Pattes à pubescence serrée, en dessus d’un gris blanchâtre plus obscur
aux fémurs, en dessous d’un blanc teinté de jaune aux paires antérieures ;
fémurs présentant en dessous une tache noire basilaire plus étendue aux
paires postérieures; sur la face antérieure, une ligne de petites taches
allongées, et à l'extrémité un espace noir restreint à l'articulation; à tous
les tibias une tache noire basilaire el une tache terminale, séparées aux
quatre paires par un espace blanc de la largeur de chacune des taches ;
dessous des métatarses blanc à la base, noir ensuite, la partie blanche
très-restreinte aux deux premières paires. Patella et tibia 1v plus courts
que le céphalothorax (de la distance des yeux dorsaux au bord frontal);
mélatarse 1v plus long que le tibia de la moitié de la patella.
Épigyne en grande plaque un peu plus longue que large, noire, ponc-
tuée et pubescente sur les côtés, présentant, dans toute sa longueur, une
12 FE. SIMON.
pièce médiane rouge, lisse, étroite, à bords parallèles, assez fortement
canaliculée, terminée en arrière en petite pointe obluse non dilatée.
Province d'Oran : Géryville, Daya.
Cette belle espèce a été trouvée à Géryville et à Daya par MM. le doc-
teur Munier et L. Bedel. Elle est moins commune que la L. Bedeli, au
moins à Daya, et, d'après M. L. Bedel, ses mœurs sont un peu différentes :
la L. Munieri rechercherait les endroits accidentés et pierreux, tandis que
la L. Bedeli serait surtout abondante dans la plaine.
H. LYCOSA PIOCHARDI, Sp. NOV.
(PL. 3, fig. 8, 9.)
©. Céphalothorax : long. 414,2 mill.; larg. 8 mill.
Pattes : 4'° paire, 27,8 mill.; 2° paire, 26,2 mill.; 3° paire, 24,5 mill.;
L° paire, 32,7 mill.
Céphalothorax garni de pubescence serrée gris blanc légèrement rou-
geâtre ; deux bandes brunes longitudinales, un peu plus larges que les
parties claires, à bord interne droit, à bord externe un peu découpé.
Front assez étroit (4,8 mill.).
Yeux antérieurs égaux, équidistants, formant une ligne très-fortement
courbée, leurs intervalles moitié de leur diamètre ; intervalle des yeux
médians de la première ligne à ceux de la seconde d’un tiers plus étroit
que leur diamètre; intervalle des yeux de la seconde ligne au moins dun
tiers plus étroit que leur diamètre; distance de ces yeux aux dorsaux de
moitié plus large que le diamètre de ceux-ci.
Abdomen revêtu en dessus de pubescence fauve rouge assez vif, souvent
ponctué de brun; vers le tiers antérieur, deux points noirs triangulaires,
prolongés en avant par deux fines lignes brunes convergentes, ensuite
une paire de petits chevrons noirs, puis plusieurs lignes brunes trans-
verses plus ou moins cachées par les poils.
Épigastre noir, avec une bande rouge transverse en arrière, élargie
dans le voisinage de l’épigyne ; les deux tiers antérieurs du ventre çouverts
Groupe de la Lycosa tarentula Rossi. 73
d’une grande tache noire à bords nets, quelquefois bifide en arrière ;
parties latérales et postérieure du ventre rouge orangé.
Plastron et hanches noirs, garnis de poils de même couleur, mêlés de
pubescence gris blanc.
Pattes garnies de pubescence courte et serrée, en dessus fauve clair, en
dessous blanche; en dessous, une tache noire basilaire aux fémurs, plus
constante et plus développée aux paires postérieures ; aux tibias, deux
taches noires séparées par un espace blanc, plus étroit que la tache basi-
laire ; tibia et métatarse de la première paire égaux; tibia et patella 1v
aussi longs que le céphalothorax ; métatarse 1v plus long que le tibia de
la moitié de la patella.
Chelicères garnies de poils jaunes dans leur moitié inférieure,
Épigyne en plaque noire, ponctuée, ovale, un peu plus longue que
large, obtusément tronquée en arrière, un peu prolongée en avant; mar-
quée de deux profondes entailles ou fossettes longitudinales aiguës en
avant et n’atteignant pas le bord antérieur, séparées par une carène aussi
large que chacune des fossettes, légèrement plissée en travers et coupée
d’un faible sillon longitudinal se prolongeant jusqu’au bord antérieur de
la plaque.
d. Céphalothorax : Long. 13,4 mill.; larg. 9,6 mill.
Pattes : 1'° paire, 39,5 mill.; 2° paire, 37,2 mill.; 3° paire, 33,9 mill.;
4° paire, 46,7 mill.
Céphalothorax brun-rouge ou noir; une large bande marginale forte-
ment denticulée, et une bande médiane, rétrécie sur la partie thoracique,
formées de pubescence blanche; parties foncées revêtues de pubescence
fauve vif. Strie assez longue.
Partie céphalique assez longue, anguleuse.
Yeux antérieurs égaux, formant par leurs sommets une ligne fortement
courbée en arrière, presque équidistants, leurs intervalles plus étroits que
leur rayon; intervalle des yeux de la seconde ligne à peine égal à leur
rayon ; yeux dorsaux au moins d’un tiers plus petits que ceux de la face,
dont ils sont séparés par un intervalle au moins d’un tiers plus large que
leur diamètre.
Chelicères revêtues de crins blanc-jaunâtre, noires à l'extrémité et du
côté interne.
74 E. SIMON.
Plastron et hanches noirs, revôêtus de poils et de crins noirs.
Pattes brun rouge, revètues de pubescence blanche serrée; fémurs pré-
sentant en dessous, à la base, une grande tache noire irrégulière ; tibias
présentant en dessous une tache basilaire et une tache terminale plus
petite, séparées par un espace blanc plus large. Tibia et patella 1v un peu
plus longs que le céphalothorax, exactement de même longueur que le
métalarse.
Abdomen revêtu en dessus de pubescence fauve un peu rougeûtre ;
dans la première moitié, une bande longitudinale brun-rouge, tronquée
en arrière, brusquement rétrécie et anguleuse vers le tiers postérieur,
avec les angles relevés de petits chevrons noirs.
Épigastre et ventre noirs ; bord postérieur et région des filières fauve
rouge orangé.
Patte-mâchoire brun-rouge, avec le tarse noir, garnie de pubescence
blanche, sauf sur la pointe tarsale qui reste noire; tibia à peine plus long
que la patella et un peu plus étroit ; tarse aussi long que ces deux articles
et plus large à la base, terminé en pointe un peu plus courte que le
bulbe, à la base, en dessous, paraissant un peu excavé et dilaté du côté
externe ; bulbe présentant une lame noire transverse à bord tranchant et
irrégulièrement découpé dans le milieu, dépourvue d’apophyse, atténuée
et recourbée en arrière au bord externe dans la dilatation tarsale ; partie
supérieure du bulbe présentant un grand espace rougeâtre calleux marqué
de plis concentriques très-fins.
Cette espèce paraît commune dans toute la Syrie, où elle a été prise en
grand nombre par M. Ch. Piochard de la Brûlerie, auquel je la dédie; je
l'ai reçue aussi de Latakieh, en Asie-Mineure.
B. Tébias des deux premières paires dépourvus de taches noires
terminales.
5. LycosA BAULNYI, Sp. nov.
(PL 3, fig. 20, 21.)
Tarentula Apuliæ E. Simon, Mém. Soc. Roy. Sc. Liége (1870) (ad part.).
Groupe de la Lycosa tarentula Rossi, 75
®. Céphalothorax : long. 43,5 mill.; larg. 9,7 mill.
Pattes : 4"° paire, 33,8 mill.; 2° paire, 31,7 mill.; 3° paire, 30,5 mill.;
4° paire, 39,5.
Céphalothorax à pubescence fauve claire un peu rougeâtre; deux larges
bandes brunes longitudinales, couvertes de poils d’un fauve plus obscur,
rapprochées dans la région thoracique, festonnées au bord externe et cou-
pées de lignes foncées rayonnantes.
Yeux antérieurs presque égaux, presque équidistants, formant une ligne
très-fortement courbée; leurs intervalles à peine aussi larges que leur
rayon; intervalle des médians de la première ligne à ceux de la seconde
plus étroit que leur rayon; intervalle des yeux de la seconde ligne à peu
près égal à leur rayon; distance de ces yeux aux dorsaux d’un quart seu-
lement plus large que le diamètre de ceux-ci.
Abdomen en dessus d’un fauve rouge clair, plus vif que celui du cépha-
lothorax; dans la première moitié, une bande brune longitudinale, tron-
quée en arrière, avec les deux angles un peu prolongés et aigus ; dans la
seconde moitié, plusieurs petites lignes brunes transverses, un peu
courbes, doublées de blanc.
Épigastre d’un rouge très-vif; ventre présentant une très-grande tache
noire partant du bord de l’épigastre, échancrée en arrière et n’atteignant
pas les filières ; parties latérale et postérieure d’un jaune orangé.
Plastron et hanches noirs, garnis de pubescence noire sans mélange de
poils fauves.
Pattes revêlues de pubescence serrée, en dessus blanchâtre-fauve, en
dessous d’un blanc très-pur à toutes les patellas, aux fémurs et aux
tibias 111 et 1v, d’un gris fauve très-obscur à tous les métatarses ainsi
qu'aux fémurs et aux tibias 1 et 11 ; point de taches fémorales ; une tache
basilaire noire aux tibias 1 et 113 une tache basilaire et une tache termi-
nale aux tibias 111 et 1v, séparées par un espace blanc plus large que cha-
cune d'elles; tibia et métatarse de la première paire égaux. Tibia et
patella 1v à peine plus courts que le céphalothorax (de la largeur des
yeux de la face); métatarse 1v plus long que le tibia des deux tiers de la
patella.
Épigyne en grande plaque rouge, un peu plus longue que large; arron-
die en avant, légèrement rétrécie en arrière, presque lisse dans le milieu,
ponctuée sur les côtés, marquée de deux stries profondes, très-écartées
76 E. SIMON.
en avant, convergeant en arrière ; la portion médiane triangulaire, ter-
minée en arrière en pointe obtuse, striée, débordant la plaque.
Mâle inconnu.
Constantine ; Bou-Saada (Ch. Leprieur).
Cette espèce se rapproche des Lycosa tarentula, fasciiventris et Mu-
nieri; elle s’en distingue par la plus grande longueur du tibia et de la
patella à la quatrième paire ; la coloration présente aussi quelques petites
différences faciles à saisir; la L. Baulnyt est la seule des Lycoses à épi-
gastre rouge dont la partie noire ventrale atteigne le pli épigastrique; c’est
aussi la seule dont les tibias antérieurs fortement rembrunis ne pré-
sentent point de tache noire terminale en dessous; enfin, l'intervalle des
taches tibiales postérieures est plus large que chacune des taches, tandis
qu'il est plus étroit dans les trois autres espèces.
Je dédie cette Lycosa à notre regretté collègue F. Ogier de Baulny, qui
avait exploré la province de Constantine.
6. LYCcosA RAFFRAYI, Sp. nov.
(PL. 3, fig. 23.)
®. Céphalothorax : long. 12,5 mill ; larg. 9,8 mill.
Palles : 1° paire, 33 mill.; 2° paire, 31,2 mill.; 3° paire, 28,5 mill.;
L° paire, 38,4 mill.
Céphalothorax revêtu de pubescence d’un jaune assez vif en dessus,
plus blanche sur les côtés ; deux bandes brunes longitudinales, plus larges
que les parties claires et rapprochées sur la partie thoracique ; ces bandes
garnies de pubescence d’un fauve un peu plus foncé et coupées de traits
noirâtres obliques correspondant aux stries rayonnantes.
Yeux antérieurs formant une ligne peu courbée, équidislants et res-
serrés, leurs intervalles ayant à peine le tiers de leur diamètre ; les
médians visiblement plus gros que les latéraux; intervalle des yeux mé-
dians de Ja première ligne à ceux de la seconde à peu près égal à leur
rayon; intervalle des yeux de la seconde ligne à peine égal à leur rayon ;
Groupe de la Lycosa larentula Rossi. 77
distance de ces yeux aux dorsaux d’un quart seulement plus large que
le diamètre de ceux-ci.
Chelicères revêtues, dans leurs deux tiers inférieurs, de poils d’un beau
jaune orangé.
Abdomen, en dessus, fauve rouge clair, plus foncé brunâtre et ponctué
sur les côtés; une bande brune longitudinale, étroite en avant, élargie
jusqu’au tiers antérieur, puis tronquée avec les angles un peu prolongés
et aigus, plus päle dans la seconde moitié et coupée de trois fins accents
noirs presque horizontaux.
Épigastre d’un jaune rouge; ventre entièrement d’un noir profond ;
celte partie noire un peu découpée sur les côtés et atteignant les filières.
Plastron et hanches bruns, revêtus de pubescence blanchâtre serrée.
Pattes brun-rouge, revêtues de pubescence serrée, fauve-rougeàtre clair
en dessus, blanche en dessous ; tibias des deux premières paires noirâtres
en dessous (1); tibia de la troisième paire simplement rembruni en des-
sous à l'extrémité ; tibia de la quatrième paire présentant en dessous à la
base et à l'extrémité une tache noire étroite; tibia et métatarse de la pre-
mière paire égaux; tibia et palella 1v de même longueur que le céphalo-
thorax ; métatarse 1v plus long que le tibia des deux tiers de la patella.
Épigyne en fossette profonde, à peine plus longue que large, arrondie
en avant, tronquée en arrière et rebordée ; divisée longitudinalement par
une carène épaisse, d’un rouge brillant, ponctuée dans presque toute sa
longueur, brusquement élargie en arrière et prolongée par deux branches
perpendiculaires, ayant ainsi la forme d’un T renversé, chacune des
branches latérales un peu élargie et arrondie à l’extrémité.
Mäle inconnu.
Zanzibar (Raffray).
Nous avons compris dans celte révision la L. Raffrayi, bien que par
son habitat elle sorte du cadre géographique que nous nous sommes
tracé. Ses caractères sont intéressants à comparer à ceux de nos espèces
européennes ; par la taille, la L. Raffrayi ne le cède en rien à nos plus
grandes espèces; par ses yeux et par la disposition de son épigyne elle sc
rapproche de la L. radiata, tandis que par l’ensemble de ses formes et
la coloration de la face ventrale elle tient de près à la L. Baulnyi.
(1) Aux deux premières paires, les scopulas s'étendent aux tibias dans toute leur
longueur ; ce caraclère est propre à la L. Raffrayi.
78 E. SIMON.
2, Épigastre et ventre entièrement noirs, sauf au bord postérieur.
A. Yeux du premier rang égaux.
7. LYCOSA NARBONENSIS Lalr.
(PI. 8, fig. 4, 2.)
Lycosa narbonensis Latr., Gen. Crust. et Insect., t. I, p. 119 (1806).
— melanogaster Latr., Nouv. Dict., t. XVIIT (1817).
Lycosa tarentula narbonensis Walck., Faun. Fr. (1825) et Apt., t. I, (1837).
Tarentula narbonensis C. Koch, Ar., V, p. 114, fig. 414 (4839).
— narbonensis E. Simon, Mém. Soc. Roy. Sc. Liége (1870).
— melanogaster T. Thorell, On Eur. Spid. (1870).
-— narbonensis T. Thorell, Rem. on syn. Spid., p. 527 (1873).
Lycosa narbonensis E. Simon, Ar. Fr., t. IE, p. 241 (1876).
Des synonymies indiquées par M. T. Thorell, dans ses Rem. on syn., elc.,
p. 27, il faut retrancher : Lycosa tarentula L. Dufour, qui est synonyme
de L. hispanica Walck., Lycosa hispanica Walck. et Lycosa (Turentula)
prægrandis C. K., espèce de Grèce très-certainement différente.
Pour la description, Cf. Arachnides de France, t. III, p. 241.
La Lycosa narbonensis est jusqu'ici propre au midi de la France, en
Provence et en Languedoc.
8. LYCOSA HISPANICA Walck.
(PI. 3, fig. 18, 19.)
Lycosa tarentula 1. Dufour, Ann. Sc. Nat., 2° série, Zool., II, p. 97,
pl. 5, fig. 1 (1835).
Groupe de la Lycosa tarentula Rossi. 79
Lycosa hispanica Walck., H. N. Apt., I, p. 283 (1837).
— narbonensis E. Simon, Mém. Soc. Roy. Sc. Liége (1870) (ad part.).
Ç. Céphalothorax : long. 13,2 mill.; larg. 9,2 mill.
Pattes : 4'° paire, 30,4 mill.; 2° paire, 28,8 mill.; 3° paire, 27 mill.;
4° paire, 35,7 mill.
Céphalothorax garni de pubescence serrée, fauve-blanchâtre ; deux
larges bandes un peu denticulées, d’un fauve plus obscur, peu dis-
tinctes.
Front relativement large (6,3 mill.).
Yeux antérieurs égaux, équidistants, formant une ligne assez courbée,
leurs intervalles un peu plus larges que leur rayon; intervalle des yeux
médians de la première ligne à ceux de la seconde à peu près égal à leur
diamètre ; intervalle des yeux de la seconde ligne d'un quart plus étroit
que leur diamètre ; distance de ces yeux aux dorsaux presque double du
diamètre de ceux-ci.
Abdomen revêtu d’une épaisse pubescence fauve-blanchâtre ; sur la
partie antérieure une bande longitudinale brune, lancéolée, un peu élargie
dans le milieu et tronquée en arrière ; au point élargi et à la troncature
postérieure une paire de pelits chevrons noirs divergents ; dans la seconde
moitié deux ou trois fines lignes brunes transverses, presque cachées par
les poils.
Épigastre et ventre noirs ; la partie noire denticulée sur les bords et
s'étendant presque jusqu'aux filières, quelquefois même réunie à celles-ci;
les parties latérales, surtout en arrière, jaune orangé clair.
Plastron et hanches noirs, sans mélange de poils fauves.
Pattes garnies de pubescence courte et serrée, en dessus fauve clair, en
dessous blanc-jaunâtre aux premières paires, blanc pur aux paires posté-
rieures ; à la base des fémurs une tache noire plus étendue aux deux
paires postérieures ; aux tibias, en dessous, deux larges taches noires
terminales séparées par un espace blanc de même largeur que chacune
des taches ; métatarse et tibia de la première paire égaux ; tibia et
patella 1v plus courts que le céphalothorax (de la distance des yeux dor-
saux au bord frontal); métatarse 1v plus long que le tibia de la moitié de
la patella.
Ghelicères garnies de poils jaunes dans leur moitié inférieure,
80 E. SIMON.
Épigyne en plaque noire obtusément pentagonale, ponctuée, lisse, pré-
sentant une pièce rouge très-lisse, longitudinale, assez étroite, rétrécie
aux deux extrémités et fusiforme.
Espagne.
9. LYCOSA DUFOURI, Sp. nov.
(PI. 3, fig. 3.)
®. Céphalothorax : long. 14,2 mill.; larg. 9,7 mill.
Pattes : 1° paire, 33,6 mill.; 2° paire, 32 mill.; 3° paire, 29 mill.;
4° paire, 39,9 mill.
Céphalothorax entièrement revêtu de pubescence d'un blanc jaunâtre
passant au fauve en avant.
Yeux antérieurs formant une ligne assez courbée, les latéraux un peu
plus gros que les médians, l'intervalle de ceux-ci égal à leur rayon, celui
des latéraux un peu plus étroit ; intervalle des yeux médians antérieurs à
ceux de la seconde ligne un peu plus étroit que leur diamètre ; intervalle
des yeux de la seconde ligne presque égal à leur rayon; yeux dorsaux
séparés de ceux de la face par un espace de moitié plus large que leur
diamètre.
Abdomen en dessus d’un fauve obscur, plus clair et jaunâtre sur les
côtés et en arrière, ne présentant aucun dessin.
Épigastre noir avec quelques poils fauves sur le bord; ventre noir ;
cette partie noire s'étendant presque jusqu'aux filières et légèrement den-
ticulée.
Plastron noir avec trois touffes de poils jaunes de chaque côté. Hanches
noires ; une tache jaune irrégulière sur celles de la troisième et de la
quatrième paire.
Pattes garnies de pubescence courte et serrée, fauve clair en dessus,
blanche en dessous; en dessous, aux fémurs, une tache basilaire noire,
plus où moins étendue et découpée, plus développée aux deux paires pos-
térieures; aux tibias, deux taches noires terminales, toujours plus étroites
que l’espace blanc qui les sépare; tibia et métatarse de la première paire
Groupe de la i.ycosa tarentula Rosse. 81
égaux ; tibia et patella 1v presque aussi longs que le céphalothorax; méta-
tarse 1v plus long que le tibia de la moitié de la patella.
Chelicères garnies de poils jaune vif dans leur portion basilaire.
Plaque de l’épigyne presque arrondie, cependant un peu plus large que
longue, ponctuée et garnie de poils épais sur les côtés; une pièce médiane
longitudinale assez large, déprimée longitudinalement, limitée par deux
stries convergeant à peine en arrière et prolongée par une petite pointe
terminée elle-même par une faible dilatation, coupée d’une strie longitu-
dinale,
Mäle inconnu.
Deux femelles provenant de mon premier voyage dans le midi de
l'Espagne.
Chez une jeune femelle, appartenant certainement à la même espèce,
l’'épigyne se présente sous un aspect différent, comme chez toutes les
grandes Lycoses avant leur dernière mue. L’épigyne est en grande plaque
testacée, ponctuée, principalement sur les côtés, arrondie en avant, tron-
quée en arrière, marquée d’une petite fossette médiane longitudinale
n'occupant presque que la moitié de sa longueur, cette fossette est tron-
quée et légèrement échancrée en avant, faiblement rétrécie et obtusément
tronquée en arrière, elle renferme une pièce rouge, lisse, de même forme ;
ses bords sont marqués en arrière, de chaque côté, d’une petite strie per-
pendiculaire, promptement effacée.
40. LYcosA BEDELI, Sp. nov.
(PL 3, fig. 15.)
$. Céphalothorax : long. 143 mill.; larg, 9,6 mill.
Abdomen : long. 45 mill.; larg, 40,8 mill.
Pattes : 1°° paire, 34,5 mill.; 2° paire, 31,8 mill ; 3° paire, 28 mill. ;
4° paire, 38,2 mill.
Céphalothorax présentant une bande latérale blanche découpée, séparée
du bord par une ligne brune marginale; en dessus pubescence fauve
(1876) 6
82 E. SIMON.
clair ; une fine ligne noire interrompue très-découpée, limitant supérieu-
rement la bande latérale ; quelques traits bruns rayonnants, les deux prin-
cipaux en arrière, élargis et triangulaires.
Yeux antérieurs gros, égaux, formant une ligne fortement courbée ;
intervalle des médians à peine égal à leur rayon, celui des latéraux un
peu plus étroit ; intervalle des yeux médians de la première ligne à ceux
de la seconde un peu plus large que leur rayon ; intervalle des yeux de
la seconde ligne plus large que leur rayon; distance des yeux dorsaux à
ceux de la face un peu plus de moitié plus large que leur diamètre.
Plastron et hanches noirs, garnis de pubescence noire sans aucun
mélange de poils jaunes.
Abdomen gris-jaunâtre, fortement ponctué de brun en dessus, plus
clair sur les côtés; dans le tiers antérieur une bande longitudinale brune
un peu élargie d’avant en arrière et tronquée, avec les angles un peu
prolongés, aigus et noirs, ensuite une tache triangulaire brune avec les
angles latéraux noirs et très-prolongés; dans le tiers postérieur trois
ou quatre lignes brunes transverses, un peu arquées, séparées par des
lignes de poils blancs, élargies en forme de taches aux extrémités
latérales. h
Épigastre et ventre noirs ; la partie noire arrondie en arrière et attei-
gnant presque les filières; bord postérieur jaune-orangé.
Pattes à pubescence serrée, en dessus fauve-blanchâtre; en dessous
pubescence des fémurs jaunâtre aux deux premières paires, gris terne
aux deux paires postérieures, sans taches bien définies; pubescence des
patellas et des tibias blanc pur; tibias présentant deux grandes taches
noires terminales ; intervalle plus large que chacune des taches, surtout à
la quatrième paire; pubescence des métatarses blanche à la base, noire
ensuite, la partie blanche très-limitée aux premières paires. Patella et
tibia 1v plus courts que le céphalothorax (de la moitié de la distance des
yeux dorsaux au bord frontal); métatarse 1v plus long que le tibia de la
moitié de la patella.
Poils des chelicères jaune vif.
Épigyne en plaque un peu plus longue que large, noire, ponctuée et
pubescente sur les côtés; une pièce médiane rouge, plus lisse, limitée
par deux faibles stries, arrondie en avant, un peu atténuée en arrière,
marquée de trois côtes longitudinales plus ou moins fortes ; la médiane
prolongée en arrière en pointe noire plissée, terminée elle-même par une
petite dilatation coupée d’une échancrure.
Groupe de la Lycosa tarentula Rossi. 83
Province d'Oran : Géryville, Daya.
Cette Lycosa, qui m'a été rapportée en grand nombre par MM. le doc-
teur Munier et L. Bedel, paraît très-commune dans la plaine et aux abords
de la redoute de Daya.
La L. Bedeli est très-voisine des L. narbonensis, Dufouri et hispanica ;
elle se distingue par une légère différence dans l’épigyne et par le plus
grand intervalle des taches tibiales aux paires postérieures.
11. LYGOSA OLIVIERI, Sp. nov.
(PL 3, fig. 10.)
@. Céphalothorax : long. 13,5 mill.; larg. 9,9 mill.
Pattes : 1°° paire, 35,5 mill.; 2° paire, 32,6 mill.; 3° paire, 31,2 mill.;
4° paire, 41,4 mill.
Céphalothorax revêtu de pubescence d’un fauve vif,
Front relativement peu large (7 mill.).
Yeux antérieurs égaux (ou les médians un peu plus gros ?), équidis-
tants ou presque équidistants, formant une ligne fortement courbée, leurs
intervalles aussi larges que leur rayon ou un peu moindres; intervalle
des yeux médians antérieurs à ceux de la seconde ligne égal à leur rayon;
intervalle des yeux de la seconde ligne à peine supérieur à leur rayon ;
distance des yeux dorsaux à ceux de la face d’un tiers seulement plus
large que leur diamètre,
Abdomen en dessus d’un fauve obseur, plus clair et jaunâtre sur les
parties latérales; vers le tiers antérieur deux petites taches noires trian-
gulaires.
Épigastre et ventre noirs ; la partie noire à contours nets, se prolon-
geant presque jusqu'aux filières, un peu échancrée en arrière.
Hanches et plastron noirs, garnis de poils de même couleur, mêlés sur
le plastron de quelques poils fauves.
Pattes garnies de pubescence courte et serrée, fauve en dessus, blanche
en dessous ; en dessous une tache noire basilaire aux fémurs, plus ou
moins élendue et découpée; aux tibias deux taches noires terminales
8! E. SIMON.
séparées par un espace blanc, de même largeur aux trois premières paires,
un peu plus large à la quatrième ; tibia et métatarse de la première paire
égaux ; patella et tibia 1v aussi longs que le céphalothorax ; métatarse 1v
plus long que le tibia des deux tiers de la patella.
Ghelicères garnies de poils d’un jaune orangé dans leur portion basi-
laire.
Épigyne en plaque rouge plus longue que large, presque lisse en avant,
fortement ponctuée et pourvue de poils épais en arrière ; presque carrée
en avant ; marquée de deux stries longitudinales arquées en sens inverse,
laissant entre elles un grand espace ovale allongé, strié, un peu élargi et
arrondi en avant, n’atteignant pas le bord antérieur.
Mâle inconnu.
Plusieurs femelles trouvées par M. Ch. Piochard de la Brûlerie dans la
vallée du Jourdain.
12. LYCOSA CAMBRIDGEI, SP. NOV.
(PI, 5, fig. 11, 12.)
Q. Céphalothorax : long. 10,2 mill.; larg. 7,3 mill.
Pattes : 4"° paire, 23,3 mill.; 2° paire, 21,8 mill.; 3° paire, 20,9 mill.;
L° paire, 28,5 mill.
Céphalothorax garni de pubescence gris blanc ; deux bandes noires
longitudinales aussi larges que les parties blanches, un peu rétrécies en
arrière, à bords légèrement denticulés.
Yeux antérieurs égaux, formant une ligne assez fortement courbée ;
intervalle des médians à peu près égal à leur rayon, celui des latéraux un
peu plus étroit; intervalle des yeux médians de la première ligne à ceux
de la seconde égal à leur rayon; intervalle des yeux de la seconde ligne
égal à leur rayon; distance séparant ces yeux des dorsaux d’un tiers plus
large que le diamètre de ceux-ci.
Abdomen en dessus d’un gris ponctué; vers le tiers antérieur deux
petites laches noires (riangulaires, prolongées en avant par deux fines
lignes convergentes, ensuite quatre accents noirs transverses presque
Groupe de la Lycosa tarentula Rossi. 85
horizontaux, doublés chacun d’une ligne blanche ; celles-ci élargies en
forme de taches rondes aux deux extrémités.
Épigastre et les deux tiers antérieurs du ventre noirs, le tiers posté-
rieur d’un jaune orangé ; la partie noire légèrement denticulée sur les
bords.
Plastron et hanches noirs, garnis de poils de même couleur, sans aucun
mélange de poils fauves.
Pattes garnies de pubescence grise en dessus, blanc pur en dessous ;
en dessous, aux fémurs, une petite tache noire basilaire et quelquefois
une tache terminale; aux tibias, deux taches noires, séparées par
un espace blanc aussi large que chacune des taches ; tibia et méta-
tarse de la première paire égaux; tibia et patella 1v presque aussi longs
que le céphalothorax ; métatarse 1v plus long que le tibia de la moitié
de la patella.
Face antérieure des chelicères garnie de poils fauve clair dans ses deux
tiers inférieurs.
Épigyne en plaque ovale transverse, testacée, ponctuée principalement
sur les côtés; dans le milieu une fossette longitudinale, n’occupant que
les deux tiers de sa longueur, tronquée carrément en avant, graduelle-
ment rétrécie en arrière, renfermant une pièce rouge, lisse, de même
forme, marquée de deux stries latérales, parallèles aux bords de la fos-
sette et un peu élargies en avant.
d. Céphalothorax : long. 10,8 mill.; larg. 7,4 mill.
Pattes : 1"° paire, 29,8 mill.; 2° paire, 28,5 mill.; 3° paire, 25,5 mill.;
4° paire, 32,5 mill.
Céphalothorax brun-rouge dans le milieu, noir en avant et sur les côtés;
une bande fauve rouge submarginale étroite ; partie brune dorsale mar-
quée sur la partie céphalique de deux lignes noires longitudinales et
fortement étoilée sur la partie thoracique ; un revêtement de pubescence
gris fauve sur les parties noires, blanche sur les parties brunes. Strie
reculée, fine, longue.
Partie céphalique longue, assez anguleuse.
Yeux antérieurs égaux, formant, par leurs sommets, une ligne sensible-
ment courbée en arrière, les médians un peu plus resserrés que les laté-
raux, l'intervalle de ceux ci plus large que leur rayon; intervalle des yeux
86 E. SIMON.
de la seconde ligne presque aussi large que leur diamètre. Yeux dorsaux
à peine d’un tiers plus petits que ceux de la face, dont ils sont séparés
par un intervalle presque de moitié plus large que le diamètre de ceux-ci.
Chelicères revêtues de crins jaune vif, noires seulement à l'extrémité.
Plastron et hanches noirs, revêtus de poils et de crins noirs.
Pattes relativement longues, brunes, revêtues de pubescence fauve clair
en dessus, plus blanche en dessous ; en dessous les tibias présentant seuls
à la base une tache noire, et aux paires postérieures une tache terminale
plus étroite; tibia et patella 1v de même longueur que le céphalothorax
et un peu plus longs que le mélalarse.
Patte-mâchoire brun-rouge, garnie de pubescence fauve clair ou jaune,
serrée ; tibia à peine plus long que la patella et un peu plus étroit ; tarse
au moins aussi long que ces deux articles, plus large à la base, terminé
en pointe étroite presque aussi longue que le bulbe; régulièrement ovale
en dessous à la base; bulbe traversé, vers le milieu, d’une lame noire
horizontale, atténuée et canaliculée du côté externe, épaisse et inégale
dans le milieu, donnant naissance à une apophyse verticale assez longue,
obtuse, striée en avant; partie supérieure du bulbe marquée d’un bour-
relet transverse rougeàtre présentant des plis courbes nombreux et très-
réguliers.
Cette espèce m'a été rapportée de Syrie par M. Ch. Piochard de la
Brülerie ; elle paraît habiter les parties montagneuses et les plateaux éle-
vés; je l’ai reçue depuis en grand nombre de Latakieh (Asie-Mineure).
Je dédie cette Lycosa au Rev. O.-P. Cambridge, auteur bien connu
d’un travail sur les Arachnides de Syrie.
B. Feux médians antérieurs plus gros que les latéraux
13. LYCOSA OCULATA E. S.
(PI. 3, fig. 13, 14.)
Tarentula Apuliæ (ad part.) E. Simon, Mém. Soc. Roy. Sc. Liége (1870).
Lycosa oculata E. S., Arach. Fr., t. IL, p. 239 (1871).
cast bc he MN Rs
PT
DE, 2 CR RS CE
se SE nb
Groupe de la Lycosa tarentula Rossi. 87
Pour la description je renverrai au tome III de mes Arachnides de
France.
Habite le midi de la Corse.
14. LycosA RADIATA Latr. (1817).
(PL 5, fig. 24.)
Lycosa liguriensis et captans Walck., Apt., t. L
— famelica et xylina C. Koch, Arach., t. V.
Tarentula liguriensis, radiata et balearica (ad part. &) T. Thorell (1870-
1875).
Pour la synonymie, qui est très-longue, et la description, Cf. Arach. Fr.,
t. IL, p. 244.
Espèce répandue dans toutes les régions méditerranéennes ; remar-
quable par son aptitude à la varialion.
45. LYCOosA LEPRIEURI, Sp. nov.
(PI. 3, fig. 22.)
$. Céphalothorax : long. 9,5 mill.; larg. 6,9 mill.
Pattes : 1°° paire, 23,6 mill.; 2° paire, 22,6 mill.; 3° paire, 22 mill.;
4° paire, 30 mill.
Céphalothorax garni de pubescence jaunâtre; deux larges bandes brunes
longitudinales, à bord interne droit, à bord externe découpé, garnies de
pubescence fauve et coupées de traits noirs rayonnants.
Yeux antérieurs formant une ligne fortement courbée, les médians un
peu plus gros, leur intervalle plus étroit que leur rayon, celui des laté-
raux égal; intervalle des yeux médians antérieurs à ceux de la seconde
88 E. SIMON.
ligne à peu près égal à leur rayon; intervalle des yeux de la seconde ligne
égal à leur rayon ; distance des dorsaux au moins d’un tiers plus large que
leur diamètre.
Abdomen en dessus fauve et fortement ponctué de brun, revêtu de
pubescence d’un jaune rongeàtre assez vif; dans la première moilié une
bande brune longitudinale, finement bordée de noir et présentant en arrière
deux paires de petits chevrons noirs ; dans la seconde moitié une série de
trois ou quatre accents noirs, très-fins, souvent peu distincts; les extré-
milés latérales de ces accents souvent marquées de taches plus claires.
Plastron noir, garni de crins noirs et de poils fauves peu serrés.
Épigastre et ventre noirs ; la partie noire un peu rétrécie et denticulée
en arrière, atteignant les filières, les parties voisines d’un jaune orangé.
Hanches noires.
Pattes garnies de pubescence serrée, jaunâtre en dessus, blanc pur en
dessous ; en dessous, point de taches noires aux fémurs; deux taches ter-
minales aux tibias, séparées par un espace blanc un peu plus large ; tibia
et métatarse de la première paire égaux; tibia et patella rv aussi longs ou
un peu plus longs que le céphalothorax; métatarse 1v plus long que le
tibia des deux tiers de la patella.
Épigyne en plaque rouge, lisse, beaucoup plus longue que large, arron-
die en avant, graduellement atténuée en arrière, marquée d’une profonde
strie longitudinale à bords déprimés, surtout en avant.
&. Céphalothorax : long. 8,7 mill.; larg. 6 mill.
Patles : 4'° paire, 25,4 mill.; 2° paire, 23,7 mill.; 3° paire, 22 mill.;
L° paire, 80 mill.
Céphalothorax revêtu de pubescence blanche mêlée de poils fauves en
dessus et en avant: deux bandes noires longitudinales très-nettes, beau-
coup plus larges que les parties claires, rapprochées sur la partie thora-
cique, garnies de pubescence fauve obscur peu serrée. Strie médiane fine
et longue. Partie céphalique assez étroite et presque anguleuse.
Yeux antérieurs formant une ligne très-forlement courbée en arrière,
les médians un peu plus séparés que les latéraux, leur intervalle néan-
moins à peine égal à leur rayon, visiblement plus gros que les latéraux ;
intervalle des yeux de la seconde ligne à peine égal à leur rayon; yeux
CE
Groupe de la Lycosa tarentula Rossi. 89
dorsaux presque d’un tiers plus pelits que ceux de la face, dont ils sont
séparés par un espace plus large que le diamètre de ceux-ci.
(Abdomen voyez ?).
Plastron et hanches brunâtres et garnis de pubescence blanche ; ventre
noir,
Chelicères noires, revêtues de crins blanchâtres.
Pattes brun-rouge, garnies de pubescence serrée blanche, un peu teintée
de fauve en dessus; point de taches fémorales ; deux taches terminales
aux tibias, séparées par un espace blanc beaucoup plus large; tibia et
patella de la quatrième paire un peu plus longs que le céphalothorax, à
peu près de même longueur que le métatarse.
Patte-mâchoire fauve, revêtue de pubescence blanche; tibia à peine
plus long que la patella, un peu plus étroit ; tarse aussi long et visible-
ment plus large à la base que les deux articles précédents, vu en dessous
un peu plus dilaté et excavé du côté externe ; lame transverse du bulbe
épaisse, dépourvue d’apophyse, atténuée et très-recourbée en arrière au
bord externe ; son bord antérieur (vu en avant) lisse el tranchant, plus élevé
et conique du côté interne.
Algérie : Bordjy-Ménail (docteur Ch. Leprieur).
46. LYCOSA BALEARICA T. Thorell.
Tarentula balearica T. Thorell, Rem. on Syn. Eur. Spid., p. 530 (1872)
(ad part, £ non Gi).
® jeune. Céphalothorax : long. 9 mill.; larg. 6,5 mill.
Abdomen : long. 13 mill.; larg. 8 mill.
Pattes : 4"° paire, 24 mill.; 2° paire, 22,8 mill.; 8° paire, 24,8 mill.;
L° paire, 80 mill.
Céphalothorax revêtu de pubescence gris-blanc; l'espace oculaire et
deux bandes longitudinales d’un brun foncé; ces bandes plus larges que
les parties claires, coupées de traits obliques plus noirs, leur bord interne
droit, leur bord externe légèrement festonné; une bande marginale
étroite d’un brun clair, très-découpée.
90 E. SIMON.
Yeux antérieurs formant une ligne légèrement courbée; les médians
plus gros ; ces yeux presque équidistants, leurs intervalles égaux, ayant à
peine le tiers de leur diamètre ; intervalle des yeux médians de la pre-
mière ligne à ceux de la seconde au moins égal à leur rayon ; intervalle
des yeux de la seconde ligne un peu plus large que leur rayon.
(Abdomen très-endommagé en dessus).
Plastron, épigastre et ventre noirs jusqu'aux filières.
Hanches noires.
Pattes garnies de pubescence courte et serrée, fauve clair en dessus,
blanche en dessous ; fémurs largement et irrégulièrement maculés de brun
en dessous; tibias marqués en dessous de deux taches noires terminales
confluentes ou presque confluentes aux deux premières paires, séparées à
la quatrième paire par un espace blanc un peu plus large que chacune
des taches. Tibia et patella 1v plus longs que le céphalothorax ; métatarse 1v
plus long que le tibia au moins des deux tiers de Ja patella.
Chelicères garnies de crins gris soyeux et de poils jaunes courts, dans
presque toute leur longueur, mais moins serrés à l'extrémité.
Épigyne (jeune) en plaque très-petite, aussi large que longue, carrée ou
faiblement rétrécie en avant, avec le milieu du bord antérieur un peu
échancré, présentant une carène médiane longitudinale parallèle et, dans
la première moitié, deux petites fossettes oblongues.
Mâle inconnu.
Le type de la description ci-dessus, qui vient de l'île de Capri, m'a été
communiqué par M. le professeur P. Pavesi sous le nom de Tarentula
balearica Th.; je ne suis pas autrement certain de l'exactitude de sa déter-
minalion.
Dans un mémoire récent, M. T. Thorell nous dit que les deux sexes de
sa T. balearica appartiennent à deux espèces différentes, le mâle étant
une simple variété de la L. radiata Latr.
Quoi qu'il en soit, la femelle que j'ai décrite est voisine de la L. ra-
diata, mais néanmoins facile à distinguer par ses yeux antérieurs plus
resserrés et sa coloration ventrale plus complète; l’épigyne est petite et
indique que l'individu décrit n’a pas atteint son complet développement.
Fig.
Groupe de la Lycosa tarentula Rossi, 9
EXPLICATION DES FIGURES DE LA PLANCHE 9.
4. Lycosa narbonensis Latr. — Abdomen en dessous.
2 _ Épigyne.
3. Lycosa Dufouri E. Simon. — Épigyne.
h. Lycosa fasciiventris L. Dufour. — Abdomen en dessous.
5. — Épigyne,
6. Lycosa fasciiventris L. Dufour (variélé). — Plastron et abdomen
en dessous.
7e — Épigyne du jeune.
8. Lycosa Piochardi E. Simon. — Abdomen en dessous.
— Épigyne.
40. Lycosa Olivieri E. Simon. — Épigyne.
11. Lycosa Cambridgei E. Simon. — Abdomen en dessous.
12. — Épigyne.
13. Lycosa oculata E. Simon. — Abdomen en dessous.
44. — Épigyne.
45. Lycosa Bedeli E. Simon. — Épigyne.
46. Lycosa tarentula Rossi. — Plastron, hanches et abdomen en
dessous.
47. — Épigyne.
48. Lycosa hispanica WIk. — Abdomen en dessous.
19. — Épigyne.
20. Lycosa Baulnyi E. Simon. — Abdomen en dessous.
21. _ Épigyne.
29, Lycosa Leprieuri E. Simon. — Épigyne.
23. Lycosa Raffrayi E. Simon. — Épigyne.
24. Lycosa radiata Latr. — Épigyne.
— TEST ———
plie
DESCRIPTION
CŒLOTES nouveau pour la faune française.
Par M. EUGÈNE SIMON.
COELOTES LEVEILLEI, SP. nov.
d', $. Long. 12 mill.
Céphalothorax un peu plus long que patella et tibia 1v, brun-olivätre
très-foncé, surtout en avant ; partie céphalique longue et convexe. — Yeux
supérieurs gros, égaux, disposés en ligne très-légèrement arquée en
arrière ; intervalle des médians un peu plus large que leur diamètre, celui
des latéraux presque double. Yeux antérieurs en ligne plus courbée, plus
resserrés, égaux, équidistants, leurs intervalles un peu moins larges que
leur diamètre ; les médians ovales et obliques. Yeux médians antérieurs
au moins aussi gros que les supérieurs et un peu plus rapprochés l’un de
l'autre que de ceux-ci. — Bandeau plus large que les yeux médians anté-
rieurs. — Chelicères et plastron brun foncé un peu rougetre, lisses. —
Abdomen noir mat, à pubescence gris satiné, — Pattes brun-olivâtre.
Patellas et tibias 1 et 1v égaux ; métatarse et tarse 1 un peu plus longs que
le céphalothorax. — 4, Tarse 1v presque de moitié plus court que le méta-
tarse. — Patte-mâchoire brun-olivâtre ; apophyse patellaire externe beau-
coup plus courte que l’article, un peu relevée en haut, simple, subaiguë.
— Tibia, tarse et bulbe voisins de ceux de C. pyrenæus.
(£. Épigyne non développée.)
Découvert par notre collègue M. A. Léveillé dans la forêt de Lorges,
près Quintin (Côtes-du-Nord).
Par ses yeux antérieurs égaux, son abdomen unicolor et la structure de
la patte-mâchoire chez le mâle, cette espèce s'éloigne grandement des
deux Cælotes qui habitent le centre de la France (Atropos et inermis) et
des Cælotes des Alpes; elle se rapproche au contraire beaucoup des
espèces pyrénéennes , particulièrement des C. atramentarius E. S. et
pyrenæus E. S.; elle diffère du premier par son plastron lisse, du second
par son apophyse patellaire un peu relevée en haut et simple à l’extré-
mité.
—0—R 0 —
ER TE
Coléoptères du Japon recueillis par M. Georges Lewis.
2e Mémoire (1).
Énumération des Hétéromères
AVEC LA
DESCRIPTION DES ESPÈCES NOUVELLES
ire PARTIF.
Par M. S.-A., de MARSEUL.
(Séance du 28 Janvier 1874.)
—
Le travail que j'offre à la Société est la continuation de celui qu’elle à
bien voulu accueillir en 1873, mais beaucoup plus considérable et plus
intéressant par l'étendue du cadre, le nombre des espèces et les formes
curieuses qu’on y remarque. Cependant M. Georges Lewis n’a exploré que
les deux îles les plus méridionales de l'archipel japonais, Kiu-Siu et Niphon,
en face de la Corée, mais il l’a fait avec un grand soin et durant plusieurs
années, et en a rapporté un nombre considérable de Coléoptères en parfait
état de conservation. D'ailleurs le Japon, pays accidenté et couvert de
forêts, est riche en insectes, tandis que la province de Pékin, à l’opposite,
ne renferme que des plaines cullivées comme nos environs de Paris, où il
n'y à que de rares buissons, et qui par là même sont pour le naturaliste
d’une pauvreté désespérante, selon l'expression de M. l'abbé Armand
David, l’intrépide missionnaire qui a rapporté de si belles collections de
la Chine et surtout du Thibet.
(1) Voir, pour le fer mémoire, Annales 1873, p. 219.
94 S.-A. DE MARSEUL. (2)
Ayant sous les yeux de nombreux individus, j'ai pu reconnaître les
espèces qui ont été décrites jusqu'ici, et elles sont en bien petit nombre !
et comparer la faune de Niphon et Kiu-Siu avec celle des contrées les plus
rapprochées du continent indien, dont je possède de nombreux représen-
tants, la plupart restés inédits, et j’espère être arrivé à quelque chose de
sérieux. On retrouve bien en certains cas des formes analogues entre les
deux faunes, mais fort peu d'espèces communes. Presque toutes celles
que j'ai sous les yeux sont nouvelles, et, en ce moment, je suis arrivé à
plus de 80 espèces, quoique je ne me sois pas encore occupé de plusieurs
familles fort bien représentées, telles que les Anthicides, Mordellides, etc.
J'ai évilé de créer de nouveaux genres : rien ne me semble en effet désas-
treux pour l’entomologie comme cette manie d'établir des genres sur une
seule espèce, qui d'ordinaire ne présente à l’entomologiste des caractères
génériques que parce qu’il ignore les espèces intermédiaires qui viendront
tôt ou tard combler les lacunes et la rattacher à d’autres genres existants;
à plus forte raison lorsqu'on s'isole dans une faune locale plus ou moins
restreinte, 11 suffit d'ouvrir un catalogue récent et on y verra figurer une
foule de genres créés ainsi pour des espèces de France ou de Suède,
réunis comme synonymes aux genres dont ils sont démembrés; d’autres,
dans ces derniers temps, pour des espèces d’Australie, qu’attend le même
sort. C’est de la sorte qu’on procédait il y a une trentaine d’années. Vou-
lait-on faire la révision d’une famille ? on prenait les types génériques les
plus saillants et on les distribuait par divisions et par tribus, laissant aux
autres le soin de grouper les espèces qui ne pouvaient guère rentrer dans
ces genres préconçus (1). La doctrine contraire, et c’est bien la plus
sûre, semble prévaloir aujourd’hui : on étudie, on décrit les espèces et
on groupe celles qui ont une physionomie similaire, un air de parenté,
dans un genre, qui repose ainsi sur un fondement. Le genre, tel qu'il
ressort de nos idées actuelles, n’est, selon moi, qu'un tout artificiel
destiné à faciliter le classement et la connaissance des espèces. Si on
établit des genres sur des espèces isolées, ils devront être multipliés à
l'infini; le raisonnement et la mémoire n’en pourront ni saisir lenchaï-
nement, ni conserver les noms.
11 est désirable qu'on n’établisse des coupes génériques que dans les
genres trop nombreux en espèces, et encore faut-il que ces divisions ne
brisent pas l’ordre naturel, qu’elles n’aient pas un faciès par trop sem-
(1) Longicornes, par Audinet-Serville.
Din fan mm ts Do prend 8
TS OT ES ee VI ST RP PS ETS
L 2 te. ét
(3) Co!léoptères du Japon. 95
blable et qu’on ne soit pas tenté de les prendre l’une pour l’autre. A son
heure viendra l'entomologiste qui, entouré des matériaux accumulés dans
les collections, étudiera avec soin et à loisir tous les éléments d’une
famille, y formera des cadres, des bataillons et des compagnies, marchant
avec ensemble et harmonie. Mais laissons là ces considérations qui me
sont inspirées par la marche que j'ai suivie dans l’étude des Hétéromères
du Japon.
Je vais continuer l'examen des familles qui me restent et qui feront le
sujet d’un troisième mémoire, suivi, s’il y a lieu, de considérations sur
l'ensemble de la faune (quant aux Hétéromères), sur ses rapports avec
celles des contrées voisines et surtout des côles sibériennes, que nous
considérons comme la pointe orientale de notre Ancien-Monde.
Famille des H'énébrionides,
I. Tribu : PEDINIDÆ.
4. Pedinus strigosus Fald., Mém. Ac., Pelerb. 4835, p. 410. — Muls.,
Ac., Lyon 1853, p. 122.
Gelte espèce, du nord de la Chine, abondante dans les sentiers,
partout dans les îles de Niphon et de Kiu-Siu. Mulsant n’en a
connu que le 4, Faldermann semble avoir décrit la @.
Il. Tribu : OPATRID&.
2. Cædius marinus. — Descr. n°14.
Niphon (Hiogo); sur la côte, localisé sans être rare.
3. Opatrum (Gonocephalum) pubens. — Descr. n° 2.
Niphon (Hiogo); très-abondant sur la côte.
96 S.-A. DE MARSEUL. (4)
k. Opatrum (Gonocephalum) sexuale. — Descr. n° 3,
Niphon (Hiogo); commun sur la côte.
5. O. (Gonocephalum) japanum Mots., Étud. ent., IX, 1860, p. 46.
Kiu-Siu et Niphon; abondant partout.
6. O. (Gonocephalum) coriaceum Mots., Étud. ent., VI, 1857, p. 34.
Kiu-Siu; avec le précédent.
7. Hadrus scaphoides. — Descr. n° 4.
Niphon (Hiogo) ; très-abondant sur le bord de la mer.
8. Idisia vestita — Descr. n° 5.
Niphon (Hiogo), sur les bords de la mer; abondant dans cer-
taines localités.
9. Idisia ornata Pascoe, Jour. Ent., Il, 1866, p. 452, tab. 18, fig. 8.
— Descr. n° 5.
Maudschourie ; se trouve également au Japon.
40. Lichenum seriehispidum. — Descr, n° 6.
Kiu-Siu (Kagosima), sur la côte; très-rare.
4, CÆDIUS MARINUS.
Long. 4,5 mill.; larg. 2,5 mill.
Obovale convexe, noir mat, base des antennes et tarses ferrugineux. Tête
ponctuée rugueuse; yeux profondément entaillés par les joues, le dessus
oblong ; épistome profondément échancré, séparé du front par un fort
sillon transverse ; dernier article des palpes ovoide; antennes courtes,
menues, 3° article cylindrique, aussi long que 4-5 ensemble, les suivants
courts, transverses, élargis graduellement et formant une massue com-
primée, fusiforme. Pronotum bien plus large que long, bisinué en devant
avec les angles arrondis, arqué sur les côtés, légèrement bisinué à la
base avec le milieu arqué et les angles presque droits, granulé, piligère.
Écusson w'entamant pas les élytres. Celles-ci fortement appliquées, pas
IT
10
(5) Coléoptères du Japon. 97
plus larges à la base et deux fois et. demie plus longues que le pronotum,
arrondies par derrière, faiblement striées ponctuées ; strie suturale courte,
interstries plans, finement granulés, à soies très-courtes ; épipleures étroites,
dépassant un peu le quatrième segment ventral. Dessous rugueux, gra-
nulé, peu cilié, Pronotum assez large, rugueux entre les hanches, pro-
longé, lanciforme. Jambes antérieures fortement dilatées au bout, coudées
en dedans, tranchantes, munies en dehors de trois dents arrondies, peu
nettes, denticulées en haut.
Distinct de lægyptiacus par son pronotum moins court, plus dilaté
arrondi sur les côtés, à angles postérieurs plus pointus, les stries ponc-
tuées des élytres mieux marquées, les interstries granulés, et par les
jambes antérieures à dents plus arrondies et moins nettes.
De Hiogo, sur les bords de la mer,
2. OPATRUM (GONOCEPHALUM) PUBENS.
Long. 143 mill.; larg. 7 mill.
Ovale oblong, peu convexe, noir mat, finement granulé, couvert de
petites soies jaunes très-courtes en dessus, assez luisant, striguleux et
sétulé en dessous. Front élevé au milieu, limité par une impression trans-
verse de l’épistome qui est profondément entaillé, avec le rebord mince
élevé, le fond et les angles de l’échancrure chacun arrondi; dernier article
des palpes sécuriforme ; antennes longues, minces, menues, brunes,
2® article très-petit, 3° au moins aussi long que 4-5 ensemble, 4 derniers
transverses, dégagés, pubescents, élargis graduellement. Pronotum trans-
verse, rétréci et largement échancré en devant, avec les angles abaissés,
saillants, assez aigus ; à peine arqué sur les côlés qui sont assez larges,
amincis, à rebord mince, fortement bisinué à la base, avec une strie mar-
ginale aux angles, qui sont aigus. Écusson en demi-cercle, pointillé.
Élytres un peu plus larges à la base et trois fois plus longues que le pro-
thorax, étroitement rebordées sur les côtés, peu convexes, rétrécies en
pointe au bout, à stries bien marquées, peu enfoncées de tout petits
points ; interstries plans; épipleures assez larges à la base, rétrécies et
creusées par derrière, cessant brusquement au 5° segment. Avance inter-
coxale arrondie ; 4° et 2° segment ventraux avec une impression large (G).
(1876) fi
98 S.-A. DE MARSEUL. (6)
Prosternum élevé entre les hanches, avancé à la base en pointe mousse
logée dans le mésosternum qui est profondément échancré. Jambes anté-
rieures dilatées, amincies, coupées obliquement au bout; quatre posté-
rieures menues, droites.
Ressemble bien au scaphoides, mais plus parallèle, garni de petites soies
jaunes serrées et plus nombreuses, angles antérieurs du pronotum avan-
cés, aigus.
Japon, Hiogo, sur les côtes, où il abonde.
3. OPATRUM (GONOCEPHALUM) SEXUALE.
Long. 12 mill.; larg. 5 mill.
Oblong, peu convexe, noir mat, couvert de très-courtes squamules et de
très-fins granules en dessus, granulé-räpeux assez luisant en dessous.
Tête criblée de points irréguliers; épistome profondément entaillé, séparé
du front par une impression transverse ; labre échancré, cilié de jaune ;
dernier article des palpes sécuriforme; antennes dépassant la base des
élytres, garnies de cils, inermes; 2° article petit, 3° plus long que 4-5
ensemble, 4 derniers moniliformes, plus larges que les précédents, pubes-
cents de gris. Pronolum transverse, finement granulé, ponctué, plus étroit
el largement échancré en arc, avec les angles saillants, aigus, rebordé et
en gouttière sur les côtés, brièvement dilaté arrondi au milieu, presque
droit à la base avec un léger sinus et au devant une strie marginale près
des angles, qui sont aigus. Écusson presque en demi-cercle, chagriné.
Élytres un peu plus larges à la base et trois fois et demie plus longues
que le prothorax, peu convexes, finement rebordées, atténuées au bout,
avec l’angle sutural aigu ; stries à peine marquées; interstries plans, fine-
ment granulés, avec des soies très-courtes. Prosternum rugueux, sillonné
entre les hanches, brièvement prolongé à la base en une pointe mousse ;
mésosternum légèrement impressionné en devant. Avance intercoxale
arrondie ; 4% et 2° segment ventraux marqués d’une large impression au
milieu (4); épipleures étroites, un peu atténuées par derrière, cessant
brusquement au cinquième segment. Jambes grêles, droites, peu épaissies
au bout; antérieures dilatées, ciliées et arquées en dedans vers l’extré-
mité (d!).
(7) Coléoptères du Japon. 99
Lacordaire dit donc à tort qu’à part leur forme un peu plus parallèle
« les mâles (des Opâtres) ne diffèrent pas des femelles. » Il suffira, j'espère,
d'étudier les nombreuses espèces du groupe pour découvrir des caractères
sexuels, ce que M. Miedel fera sans doute pour sa Monographie,
Hiogo.
4. HADRUS SCAPHOIDES.
Long. 42 mill.; larg. 7 mill
»
Ovale, légèrement convexe, noir mat en dessus, luisant en dessous,
antennes, palpes et tarses ferrugineux. Front finement granulé, séparé par
un enfoncement de l’épistome qui est grossièrement ponctué, profondé-
ment échancré en arc. Labre sinué, peu avancé. Dernier article des palpes
sécuriforme. Antennes longues et menues, ciliées de jaune; articles cylin-
driques, oblongs, 2° très-petil, 3° aussi long que les deux suivants
ensemble, 8-14 transverses un peu élargis. Pronotum large, rétréci et
échancré en are pardevant avec les angles, muni d’un large et mince rebord
droit, dirigé obliquemeut, peu arqué, presque droit à la base, avec une
sinuosité précédée d'une strie marginale, de chaque côté, en dedans des
angles, qui sont saillants et aigus; couvert d’une très-fine granulation,
peu convexe et inégal sur le dos. Écusson en triangle curviligne, ponc-
tué. Élytres un peu plus larges à la base et deux fois plus longues que le
prothorax, rebordées étroitement, avec l'angle huméral élevé, atténuées
postérieurement et terminées en pointe, légèrement convexes sur la partie
postérieure du dos, marquées de fines stries ponctuées; interstries plans,
avec de très-fins granules de deux sortes ; épipleures granulées, larges à
la base, rétrécies peu à peu et cessant au dernier segment ventral. Pro-
sternum granulé-rugueux, prolongé en pointe à la base; mésosternum
profondément entaillé pour le recevoir ; abdomen aciculé ; avance inter-
coxale du premier segment arrondie. Jambes antérieures dilatées en
triangle; postérieures cylindriques, droites.
Ressemble bien à l’alpinus, mais la granulation est bien différente, plus
forte en dessus, moins serrée en dessous; la base du prosternum lan-
céolée et le mésosternum profondément entaillé, ainsi que les jambes
antérieures fortement dilatées, pourraient faire croire qu'il appartient à
un genre différent, car dans celui-ci, comme dans les autres Hadrus, la
100 S.-A. DE MARSEUL. (8)
base du prosternum est en une courte avance mousse, le mésosternum à
peine échancré et les jambes antérieures sont allongées et presque
linéaires.
Les épipleures brusquement terminées le rattachent aux Cædius, mais
il devrait plutôt former un genre intermédiaire, près des Hadrus : (Phe-
lopalrum).
Hiogo.
5. IDISIA VESTITA.
Long. 5 mill.; larg. 2 mill.
Oblong, légèrement convexe, noir de poix, avec les antennes et les
larses un peu brunâtres ; densément vêtu de squamules piliformes, cen-
drées, formant comme un enduit compacte, un peu espacées en dessous ;
en outre on remarque d’autres courtes soies mousses couchées, alignées
sur les élytres. Tête assez large, peu convexe, dégagée du prothorax ;
front séparé de l’épistome par une double impression faible ; joues non
relevées; yeux petits, ronds, isolés; dernier articie des tarses subeylin-
drique ; antennes courtes, épaisses, à articles serrés, courts, 3° seulement
un peu oblong, dernier globuleux, un peu plus gros que les autres. Pro-
notum subcordiforme, tronqué droit en devant avec les angles pointus ;
arrondi d’abord, puis sinueusement rétréci vers la base, qui est obscuré-
ment rebordée, échancrée au milieu, précédée de chaque côté d’une élé-
valion mamelonnée et éloignée des élytres; légèrement sillonné dans son
milieu. Écusson petit, enfoncé. Élytres un peu plus étroites à la base,
trois fois plus longues que le prothorax, obovales, assez convexes, avec
une élévation en mamelon de chaque côté de l’écusson au bord basal,
brusquement dilatées-arrondies à l'épaule, rabattues sur les côtés, atté-
nuées vers l’extrémilé en pointe arrondie; stries ponctuées, fines ; inter-
stries plans. Pattes antérieures insérées près de la base et loin du bord
antérieur du prosternum, qui est étroit entre les hanches, subéchancré à
la base ; mésosternum en carène étroite ; avance intercoxale courte, arron-
die. Pattes médiocres assez épaisses; cuisses sublinéaires; jambes anté-
rieures élargies vers le bout, avec l’angle externe avancé obtus; les quatre
postérieures un peu arquées en dehors; tarses filiformes, 4% article des
postérieurs long.
TS
Re ut Thon D AE 2 2 om | te”
(9) Coléoptères du Japon. 101
Cette jolie espèce présente un aspect inusité dans la famille des Téné-
brionides.
Kiu-Siu.
L’Idisia ornata Pascoe (Journ. Ent., IE, 1866, p. 452, tab. 18, fig. 8),
dont j'ai le type sous les yeux, est un peu plus petit, moins convexe et un
peu plus parallèle; son prothorax est plus large, moins rétréci vers la
base et finement mais neltement canaliculé dans son milieu; ses élytres,
striées-ponctuées à peu près de même, sont vêtues d’une squamosité
blanchâtre fine et serrée, avec les bandes transverses brunes plus dis-
tinctes; mais ce qui distingue particulièrement celte magnifique espèce,
ce sont les interstries alternes élevés en côtes presque entières, mais
atténuées par derrière, garnis d’une ligne de petites soies mousses cou-
chées ; ceux des 3°, 5° et 9° interstries se réunissent ensemble à la base
où ils forment un renflement densément vêtu de squamules gris jaunâtre
en forme de houppe.
Gette espèce, sur laquelle le genre Idisia a été établi, est de Mands-
chourie ; elle se retrouve également au Japon.
6. LICHENUM SERIEHISPIDUM.
Long. 4,5 mill.; larg. 2,3 mill.
Elliptique, subdéprimé, noir brun, vêtu en dessus de petites squamules
rondes cendrées, avec des rangées de soies mousses plus longues, testa-
cées, et en dessous râpeux, avec des squamules piliformes. Tête canali-
culée au milieu avec un mince rebord en dedans des yeux. Antennes
courtes, à articles serrés, les trois derniers un peu plus épais, d’un ferru-
gineux plus foncé. Pronotum transverse, bisinueux, échancré et finement
rebordé en devant, avec les angles peu avancés, obtus; dilaté, arqué sur
les côtés et garni d’assez longues soies, subsinué près des angles, qui sont
assez aigus, bisinué à la base avec le milieu arrondi, biimpressionné le
long de la ligne médiane. Écusson arrondi. Élytres un peu plus larges et
trois fois plus longues que le prothorax, atténuées en arc par derrière,
striées de points peu marqués; interstries 2, 4, 6 plus étroits et moins
saillants que 4, 3, 5, sauf tout à fait à la base, 3° réuni par derrière au
102 S.-A. DE MARSEUL, (10)
5° et enclosant le 4°. Hanches antérieures contiguês. Jambes antérieures
armées en dehors de trois denticules espacés et au bout d’une large et
forte dent.
Diffère du pictum par sa taille, sa largeur, la forme du prothorax, la
structure des jambes antérieures, la longueur des soies et la couleur des
squamules ; du pulchellum par ce dernier caractère, par son pronotum
moins rétréci par derrière et ses interstries moins larges, surtout vers
l'extrémité.
De Kagosima.
L. foveistrium d'Arabie. —Long. 4,5 mill.; larg. 2,3 mill. —Très-voisin,
mais plus court et distinct par son pronotum plus fortement dilaté-arrondi
sur les côtés, plus étroit près des angles, qui sont saillants et aigus ; base
prolongée en cercle avec une profonde échancrure anguleuse de chaque
côté près des angles ; interstries des élytres égaux, parallèles, réguliers ;
stries aussi ou plus larges que les interstries, fovéolées-ponctuées.
III, Tribu : TRACHYSCELIDÆ.
11. Phaleria subhumeralis. — Descr. n° 7.
Awomori.
7. PHALERIA SUBHUMERALIS.
Long. 3 mill.; larg. 2 mill.
Ovale, convexe, noir luisant, avec quelques teintes métalliques en des-
sus. Tête peu convexe, à points forts assez rapprochés ; épistome en arc,
distinct du front par un sillon transverse affaibli au milieu. Antennes noir
de poix, assez longues, les cinq derniers articles élargis peu à peu. Pro-
notum transverse, coupé droit aux deux bouts, rétréci en devant avec
les angles subobtus, rebordé étroitement sur les côtés, qui sont presque
droits à partir du tiers, subitement rebordé à la base avec les angles
droits, semé de points oblongs, plus fins et espacés sur le disque ; de
0
(11) Coléoptères du Japon. 103
chaque côté un sillon fort et droit à la base, dépassant le tiers de la lon-
gueur, Écusson en triangle, large. Élytres un peu plus larges à la base
que le prothorax, dilatées en arc et rebordées sur les côtés, bombées,
arrondies à l’angle sutural, laissant à nu le pygidium, qui est pointillé ;
nettement striées-ponctuées; interstries plans, pointillés ; ornées à la base,
sur lépaule, d’une tache rouge envoyant une branche qui atteint la
deuxième strie, Jambes antérieures dilalées en triangle, denticulées en
dehors; larses antérieurs à 2° et 3° arlicles courts et larges; postérieurs
grèles et allongés, 4° article aussi long que les 2 suivants ensemble et
igal à l'ongulifère.
Ressemble tellement à l’humeralis Esch., de Californie et du Kamts-
chatka, qu'il faut l’observer avec grand soin ; un peu plus petit, il diffère
par la forme de la tache, la ponctuation moins serrée sur la tête, les
stries des élytres mieux marquées, -à points plus écartés, les interstries
plus étroils et à points plus visibles et moins réliculés.
Awomori.
IV. Tribu : BOLITOPHAGIDÆ,
12. Dicræus bacillus. — Descr. n° 8.
Kiu-Siu (Nagasaki); très-abondant par places dans les vieilles
haies.
8. DICRÆUS BACILLUS. e
Long. 6 mill.; larg, 2 mill
Allongé, cylindrique, brun ferrugineux opaque, avec les parties de la
bouche, les antennes et les tarses testacés. Tête inclinée, criblée de points
serrés, rugueux; épistome à bord réfléchi; yeux noirs, dégagés.
Antennes insérées sous la joue, de 41 articles, 3° allongé, obconique,
les suivants courts, grossissant à peine; massue de 3 articles dont les
deux premiers sont minces, le dernier rond ; palpes maxillaires fortement
sécuriformes, Prothorax oblong, convexe, sculpté comme la tête, mais à
points plus gros et plus profonds, s’avançant sur la tête et y formant
104 S.-A. DE MARSEUL. (12)
comme une plate-forme, à bord antérieur arqué, tranchant ; angles fort
abaissés, mais prolongés en pointe aiguë ; côlés arqués, sans carène, si ce
n’est au niveau de l'angle rétréci et comme étranglé à la base, où il est
étroitement adapté au bord antérieur des élytres. Écusson élevé, petit,
carré, teslacé. Élytres à peine plus larges que le prothorax à la base,
trois fois plus longues que lui, subparallèles, surplombant le bord mar-
ginal, arrondies et brusquement.rabattues au bout; creusées de profonds
sillons ponctués, rapprochés, complets, si ce n’est le juxta-scutellaire,
séparés par d’élroils interstries, alternes un peu plus élevés et munis
d’une série de tubercules ; on remarque également des lignes de petites
soies jaunes à peine visibles. Dessous à points ombiliqués, séligères. Pro-
sternum saillant entre les hanches, sans les dépasser ; 1° segment abdo-
minal envoyant une avance intercoxale longue, rebordée, arrondie au
bout; 2° et 3° égaux et coupés droit, 4° plus étroit, 5° demi-circulaire.
Pattes robustes, rugueuses; cuisses épaisses; jambes presque droites,
terminées en dedans par un crochet; quatre postérieures denticulées en
dedans; tarses grêles, premiers articles serrés, courts; dernier aussi long
qu'eux fous, renflé au bout et terminé par deux crochets.
Cet insecte, qui rappelle certains Apate, est un Hétéromère et appar-
tient à la tribu des Bolitophagides, groupe encore peu étudié et présentant
des formes fantastiques et diverses, qui n’ont guère cé faciès commun à
une même famille. Sans avoir le port d'aucun des genres qui me soient
connus, il se rapproche pourtant par certains points de son organisation
du genre exotique Calymmus, dont le pronotum s’avance sur la tête par
un long prolongement corniforme. Les caractères mentionnés dans la des-
cription suffiront pour en faire, s’il y a lieu, un nouveau genre :
La tête inclinée avec des yeux découverts, les antennes insérées sur le
rebord des joues, de 11 articles terminés par une massue de 3; les palpes
maxillaires sécuriformes, l’écusson saillant, les élytres sillonnées et cylin-
driques, les jambes droites, le prosternum élevé, le 1° segment de labdo- |
men muni d’une longue avance intercoxale, enfin les tarses héléromères,
à dernier article biongulé et aussi long que les articles précédents en-
semble. — Dicræus (dixpaos, d'ixpañs, d'ixpoos, fourchu).
Nagasaki ; abondant, mais localisé.
13.
(L3) Coléoptères du Japon. 105
V. Tribu : DIAPERIDÆ.
Déaperis Lewisi Bates.
Kiu-Siu (Nagasaki) ; en général très-rare, mais, en 1865, M. Le-
wis l’a recueilli en très-grande quantité dans des champignons
poussant sur de vieux poteaux. d
14. Diaperis ? maculipennis. — Descr. n° 9.
Niphon (Hiogo), sur le mont Mai-ya-san, à 2,500 pieds de
haut.
15. Platydema nigroænea Mots., Étud. ent., IX, 1860, p. 18.
16.
17.
18.
19.
20.
Kiu-Siu (Nagasaki) ; dans les champignons des arbres, rare.
Platydema umbrata. — Descr. n° 10.
Kiu-Siu (Nagasaki); fleurs.
Alphilophagus plagiatus. — Descr. n° 41.
Kiu-Siu (Nagasaki); sous les écorces, rare.
Alphitophagus japanus. — Descr. n° 42.
Niphon (Hiogo); champignons du sapin, communément abon-
dant.
Ceropria subocellata Cast.-Brul., Mon., p. 398.
Kiu-Siu (Nagasaki), Niphon (Hiogo); un seul exemplaire de
chaque localité.
Hemicera zigzaga. — Descr. n° 15.
Kiu-Siu, Niphon ; abondant partout sur les vieux arbres.
9. DIAPERIS? MACULIPENNIS.
Long. 3 mill.; larg. 2,8 mill.
Hémisphérique, luisant, jaune testacé, un peu roussâtre sur le prono-
406 S.-A. DE MARSEUL. (14)
um, avec le dessous et les antennes en partie et des taches nombreuses de
différentes formes sur les élytres, noirs. Tête plane, lisse ; épistome tron-
qué au bout, séparé du front par un sillon transverse, biimpressionné ;
joues bordées, n’entamant pas les yeux, qui sont transverses et distants;
labre court, en arc; antennes insérées sous le rebord, contre les yeux,
1% et 2° articles courts et petits, 3° un peu plus long, obconique, les sui-
vants élargis, courts, égaux, les cinq à six derniers noir brun; dernier
article des palpes maxillaires globuleux, tronqué. Pronotum court, large,
rétréci fortement et bisinué en devant, arqué sur les côtés avec l'angle
antérieur, rebordé tout autour, largement bisinué à la base, avec le lobe
médian en arc et les angles arrondis, jaune roux avec un rebord bru-
nâtre, lisse, biimpressionné au milieu. Écusson triangulaire, noir. Élytres
de la largeur du prothorax à la base, bombées, arrondies et étroitement
rebordées ; angle sutural droit; marquées de stries de points assez forts,
plus où moins enfoncés : interstries plans, lisses, avec une série de plus
petits points; teslacées, ornées de taches noires; une bande suturale
‘commune rétrécie au milieu, une tache transverse au milieu de la base,
émettant sur l’antépénultième interstrie une bande qui va jusqu'aux trois
quarts, une tache sur la marge postérieure en regard de la basale, et,
entre elles, une grosse tache ovalaire suivie de deux plus petites, une en
losange en dehors et l’autre en rectangle en dedans. Prosternum court,
peu élevé, bisillonné entre les hanches, subtronqué à la base, appuyé
contre le mésosternum, qui est terminé par une carène transverse droite ;
appendice métasternal de l'abdomen large. Pattes grêles, jambes droites ;
article ongulaire des tarses plus large que les précédents; 1° des posté-
rieurs long.
La coloration de cet insecte est toute singulière, et rien n’en rappelle
l'aspect dans les Diapérides où le rattache l’ensemble de ses caractères.
On dirait à vue d'œil que c’est un petit Nélio dénudé. Il à la structure des
antennes du genre Diaperis, mais le mésosternum est tronqué droit et ne
reçoit pas la base du prosternum, le 4° article des tarses postérieurs
très-long et l’appendice métasternal de l'abdomen large comme dans les
Scaphidema. Peut-être doit-il former un genre particulier.
Hiogo.
(15) Coléoptères du Japon. 107
40. PLATYDEMA UMBRATA.
Long. 10 mill.; larg. 5,5 mill.
Ovale, assez convexe, noir terne, lisse en dessus, brun en dessous avec
les tarses ferrugineux. Tête trigone, enfoncée jusqu'au milieu des yeux
dans le prothorax, densément ponctuée; épistome large, séparé du front
par une impression transverse, droit en devant, avec les joues élevées,
entamant les yeux, qui sont grands, transverses, peu écartés sur le front;
labre bien dégagé, court, arqué ; palpes maxillaires à dernier article
élargi, oblique au bout. Antennes dépassant la base du prothorax, 2° ar-
ticle petit, 3° obconique ainsi que les suivants, un peu plus long et moins
gros que le 4°, les autres comprimés, élargis, presque aussi larges que
longs, dernier arrondi. Pronotum court, irès-large, rétréci, profondément
échancré, bisinué en devant, avec les angles saillants, subaigus, arqué et
rebordé sur les côtés, fortement élargi et bisinué à la base, avec une
impression oblongue de chaque côté et les angles aigus, finement poin-
tillé. Écusson en triangle. Élytres aussi larges à la base et plus de trois
fois plus longues que le prothorax, avec les angles huméraux marqués,
sans calus, entourées d’un mince rebord, rétrécies en arc vers le bout,
qui est en pointe séparément ; stries régulières de points très-serrés, scu-
tellaire plus légère ; interstries plans, assez larges, paraissant lisses ; épi-
pleures creuses, assez étroites, complètes, mais fort minces au bout.
Prosternum étroit, bisillonné, un peu convexe entre les hanches, prolongé
en pointe derrière; mésosternum profondément entaillé pour recevoir le
prosternum. Abdomen ponctué; avance intercoxale en pointe allongée ;
pénultième segment largement entaillé, avec le rebord en bourrelet.
Pattes assez longues, cuisses élargies et comprimées ; jambes un peu
arquées, intermédiaires fortement coudées, peu épaissies au bout ; tarses
grèles, allongés; 1° article long, surtout aux postérieurs, épaissi aux
antérieurs.
Près du maculicollis, il s’en distingue par labsence de tache rouge
sur le pronotum, les stries des élytres bien mieux marquées, les angles
_ antérieurs du pronolum plus allongés, saillants.
Nagasaki.
108 S.-A. DE MARSEUL. (16)
Une espèce de Malacca (8 sur 5,5 mill,) lui ressemble extrêmement,
mais elle est plus large et plus courte, moins convexe ; ses antennes sont
plus courtes, à articles élargis plus fortement et plus courts dès le 4°; le |
pronotum a les angles antérieurs obtus, moins saillants, la base dépourvue }
d'impression oblongue de chaque côté, le prosternum est plus plan, lan- }
ciforme, à sillons marginaux faibles et raccourcis. — malaccus.
Un autre du continent indien (Marotao), plus petit et un peu moins |
large (9 sur 5 mill.), s’en distingue par une couleur d’un noir brun plus |
profond comme velouté opaque en dessus, noir de poix luisant en des- |
sous, avec les pattes et les antennes ferrugineuses, ses antennes courtes,
à articles très-élargis dès le 4°; tête à peine ponctuée ; pronotum à angles h
antérieurs encore plus courts, subarrondis, imponctué et sans impressions
basales : stries des élytres assez bien marquées de points fins, suben- k
foncées en dehors, avec les interstries convexes. — holosericeus.
Une espèce de Timor, d’une taille bien inférieure (6,5 sur 3 mill.), se |
reconnaît à sa couleur noir opaque enfumé en dessus, noir brun luisant !
en dessous, palpes, bouche, antennes et pattes rouge ferrugineux ; à ses
antennes courtes, composées d'articles transverses comprimés à partir
du 5°, à pronotum pointillé, biimpressionné près de la base, à peine !
arqué sur les côtés avec les angles saillants obtus, à élytres assez forte- |
ment striées-ponctuées, avec interstries convexes en dehors ; abdomen
fortement ponctué. — timorensis.
Ces espèces ont un cachet commun qui les fait ressembler à notre {
europæa et qui en fera sans doute un petit groupe qui viendra se ren-
forcer de quelque autres espèces appartenant à d’autres contrées, riches |
en espèces de Platydema.
A1. ALPHITOPHAGUS PLAGIATUS
Long. 5 mill.; larg, 2 mill.
Allongé, subelliptique, peu convexe, luisant, roux ferrugineux, avec le
dessus de la tête et les yeux, le pronotum, l’écusson et les élytres noires,
ces dérnières ornées de deux taches rouge sang. Tête densément ponctuée,
front séparé de l’épistome par un enfoncement transverse; yeux pénétrés |
(17) Coléoptères du Japon. 109
par la joue, écartés. Antennes assez fortes, 2° article très-court, 3-5 obco-
niques, un peu plus longs; 6-11 élargis, mais non brusquement, trans-
verses, égaux ; dernier article des palpes maxillaires en triangle. Prono-
tum bien plus large que long, légèrement convexe, couvert également de
points assez serrés, entouré d’un mince rebord, à peine visible au bord
antérieur, qui est bisinueux-échancré, avec les angles arrondis, presque
droits sur les côtés, fortement bisinué à la base avec le lobe médian
arrondi et les angles droits. Écusson en demi-cercle. Élytres aussi larges
à la base et près de quatre fois plus longues que le prothorax, étroitement
rebordées, peu convexes, rétrécies par derrière, avec l’angle sutural aigu;
marquées de stries ponctuées, crénelées, enfoncées, un peu affaiblies au
bout, interstries élevés, pointillés ; ornées d’une tache humérale arrondie,
d’une subapicale oblongue (et d’une bande juxtasuturale dans un exem-
plaire). Prosternum élevé, bombé entre les hanches, à base prolongée et
reçue dans léchancrure du mésosternum, relevée, finement rebordée.
Abdomen pointillé ; appendice du 1° segment en triangle aigu. Pattes peu
épaisses, cuisses élargies, comprimées ; jambes de devant courtes, droites,
L postérieures dilatées au bout, arquées en dedans; tarses grêles, à article
ongulaire long, 1° des postérieurs allongé.
Plus long, plus parallèle et plus étroit que le japanus, il s’en distingue
par son pronotum moins rétréci par devant, mais plus fortement bisinué
à la base, entièrement noir, ses interstries plus élevés et ses taches plus
petites d'un rouge de sang foncé, ses pattes postérieures arquées, dilatées
au bout.
Japon, Nagasaki.
49. ALPHITOPHAGUS JAPANUS.
Long. 5 mill.; larg. 2,3 mill.
Ovale oblong, assez convexe, luisant, testacé, avec la tête et les yeux,
trois larges bandes confluentes sur le pronotum, la base, la suture et une
large fascie médiane, sinuée, sur les élytres. Tête densément ponctuée,
impressionnée sur le front; épistome renflé au milieu, court, arqué ; yeux
pénétrés par les joues, grossièrement granulés; antennes d’un testacé
| pâle, assez longues et épaisses, 1-2 articles petits, 3° un peu plus long que
110 S.-A. DE MARSEUL, (18)
le 2°, les suivants élargis, lransverses, égaux entre eux. Dernier article
des palpes maxillaires en triangle. Pronotum large, court, légèrement
bombé sur le dos, densément pointillé, rétréci et bisinué en devant avec
les angles arrondis, peu arqué sur les côtés, entouré d'un mince rebord,
largement bisinué à la base avec le lobe scutellaire arrondi, les angles
droits et la marge un peu élevée ; roux, avec une bande médiane flanquee
de chaque côté d’une large tache brune, mal limitée. Écusson en triangle
curviligne. Élytres aussi larges à la base et trois fois plus longues que le
prothorax, entourées d’un mince rebord, légèrement convexes, rétrécies
par derrière, avec l'angle sutural aigu, marquées de neuf stries, cré-
nelées de forts points, un peu enfoncées, sans compter la petite scutel-
laire ; interstries plans, pointillés, d’un noir brun avec une fascie sinuée
près de la base et une large tache apicale, jaune testacé, ou bien jaune
testacé avec la suture, la base"et une large fascie médiane noir brum;
dessous testacé, pointillé. Prosternum élevé, étroit, sillonné, avec un
appendice basal tranchant, pénétrant dans lincision du mésosternum.
Appendice métasternal de l'abdomen en angle aigu. Cuisses comprimées,
élargies ; jambes droites, épaissies au bout ; tarses grêles ; 4° article des
postérieurs long. ;
Son système de coloration, la struclure du sternum, du 1° segment
ventral, des antennes et des palpes, et la longueur du 4® article posté-
rieur, le placent dans le genre Alphitophagus. 1 est deux fois plus grand
que le populi et en diffère par une foule de caractères.
Il ne peut se rapporter au subfascia de Walker, espèce de Geylan,
décrite à la vapeur.
Japon, Hiogo.
Il y a plusieurs autres espèces qui ne sont pas encore décrites, telles
que :
A. tasmanus (long. 8,8 mill.; larg. 1,9 mill.). Allongé, subparallèle et
peu convexe, luisant, noir en dessus, avec les élytres à stries sulciformes
densément et forlement ponctuées et à interstries élevés, plus étroits,
ornées d’une large tache humérale et d’une apicale rouge; dessous, ainsi
que les antennes et Jes paltes, d’un rouge testacé. — Tasmanie,
A. L-notatus (long. 5 mill.; larg. 2,8 mill.). Ovale oblong, assez con-
vexe, luisant, noir de poix, pubescent en dessous, avec la base des
antennes et les tarses ferrugineux, le pronotum et la tête fortement et
A
(19) Coléoptères du Japon. 111
densément ponclués, les yeux très-gros et fort rapprochés en dessous, les
élytres marquées de stries ponctuées peu enfoncées, les interstries poin-
tillés, presque plans et ornés de deux taches rouges allongées, l’une en
devant, l’autre en arrière, longeant le bord externe. — Australie, Wide-
Bay.
13. HEMICERA ZIGZAGA.
Long. 10-11 mill.; larg. 5,5-6 mill.
Ovale, large et convexe, métallique brillant, diversifié de nuances
variées ; dessous noir luisant. Tête large, profondément enfoncée jus-
qu'aux yeux, qui sont transverses, réniformes, écartés; densément ponc-
tuée ; front convexe, séparé de l’épistome par un sillon fin, droit, trans-
verse; épisiome très-court et très-large, subbisinué au bout, avec les
joues arrondies, peu élevées; labre attaché par une membrane, en arc
large. Dernier article des palpes maxillaires sécuriforme. Antennes courtes,
2° article petit, 3° étroit, plus long, 4-5 granuleux, les 5 suivants com-
primés, transverses, élargis, dernier arrondi, formant une massue per-
foliée. Pronotum plus large que long, assez distinctement ponctué, con-
vexe sur le dos, rétréci, presque tronqué et subbisinué en devant, avec
un fin rebord interrompu au milieu et les angles obtus, mais marqués,
fortement rebordé sur les côtés, un peu arqué au milieu, élargi et bisinué
à la base, étroitement appliqué contre les élytres, avec le lobe médian
tronqué et les angles subaigus, finement rebordé, si ce n’est au devant
de l’écusson, d’un rouge pourpre, entouré d’un cercle sinueux vert et
bleu, enfermant deux larges taches rondes bronze doré sur le dos.
Écusson noir, ogival. Élytres au moins trois fois plus longues et aussi
larges que le prothorax, avec l'angle huméral saillant, le calus peu
marqué, entourées d’un rebord tranchant, lerminées en pointe arrondie,
convexes ; stries fines, crénelées de points assez écartés, bien marqués,
un peu enfoncées en dehors, scutellaire vague; interstries un peu con-
vexes en dehors, ponctués ; ornées de plusieurs fascies transverses en
zigzag, de vert bleu ou doré, bordées de couleurs diverses allant du
pourpre au violet; épipleures complètes, atténuées en arrrière, vers la
base. Prosternum court, étroit, bisillonné, plan, dépassant les hanches au
bout et à la base et terminé en poinie; mésosternum profondément incisé
119 S.-A, DE MARSEUL. (20)
pour loger la base du prosternum. Abdomen pointillé ; avance intercoxale
en triangle assez large. Pattes assez longues; cuisses peu épaisses, jambes
droites; tarses grêles; dernier article long, renflé au bout ; 1° des posté-
rieurs à peine aussi long que les deux articles suivants ensemble.
Kiu-Siu et Niphon.
VI. Tribu : ULOMIDZ.
94. Tribolium ferrugineum Fab. — castaneum Herbst.
Kiu-Siu ; toujours sous les écorces et jamais dans les fleurs.
12
12
. Lyphia exiqgua. — Descr. n° 14.
Niphon (Hiogo).
23. Uloma bonzica. — Descr. n° 15.
Kiu-Siu (Nagasaki) ; pas rare dans le bois des sapins pourris.
2h. Alphitobius diaperinus Panz., Muls. Latig., p. 235.
Kiu-Siu ; sous les écorces.
25. Alphilobius piceus Oliv., Muls. Latig., p. 237. — fagi Panz. — mau-
ritanicus Fab.
Avec le précédent.
-
26. Hypophlæœus depressus Fab., Muls. Latig., p. 250. — melinus Herbst.
Kiu-Siu (Nagasaki).
27. Hypophlœus floricola. — Descr. n° 16.
Kiu-Siu (Nagasaki); dans les fleurs.
28. Hypophlœus exilis. — Descr. n° 17.
Kiu-Siu (Nagasaki).
Le genre Lyphia créé par M. Mulsant (Opusc. IX, p. 166) et placé par
lui dans le groupe des Tribolium, n’en a pas le faciès et se borne à
une pure similitude dans la couleur et l'aspect terne, et dans la structure
des antennes ; mais la forme allongée cylindrique générale et surtout la
(21) Coléoptères du Japon. 113
longueur du prothorax en diffèrent notablement. Il me semble mieux placé
près des Hypophlœus, dont il ne s'éloigne que par ses antennes dilatées
brusquement en massue 4-articulée, tandis que dans ceux-ci elle est fusi-
forme élargie au milieu. Les yeux sont arrondis, entaillés par les joues,
écartés et non atteints par le bord du prothorax ; le front est convexe,
séparé de l’épistome par un profond sillon transverse et derrière les yeux
par un autre sillon plus faible et oblitéré au milieu ; le prothorax est
convexe, allongé, rebordé sur les côtés, à peine rétréci à la base, densé-
ment rugueux ponctué; écusson large et court ; élytres cylindriques, deux
fois plus longues, cachant le pygidium, encore plus finement sculptées et
peu distinctement striolées ; les jambes antérieures sont droites, les
postérieures un peu sinuées; les tarses grêles et assez longs; l'avance
intercoxale du premier segment de l'abdomen est en angle et peu avancé.
14. LYPHIA EXIGUA,
Long. 4,5 mill.; larg, 1 mill.
Un peu plus petit et beaucoup plus étroit que le ficicola, d’un ferrugi-
neux plus rouge, luisant au lieu d’être terne, couvert en dessus de points
serrés, bien marqués, mais non rugueux, à peine pointillé en dessous ;
massue des antennes plus large et plus forte; sillon postoculaire entier et
profond sur l’occiput; prothorax moins convexe, bien rebordé à la base,
avec les angles moins rentrés ; écusson en demi-cercle, court, pointillé ;
élytres à stries plus distinctes,
Hiogo,
Le Bius tetraphyllus, décrit par M. L. Fairmaire sur un seul individu
trouvé à Nice par M. G. de Baran, me paraît n'être pas autre chose que
le Lyphia ficicola Mulsant, du moins la description s’y adapte de point
en point. Mais la figure donnée par M. J. Migneaux dans le Genera des
Coléoptères représente un insecte plus large, plus brillant, avec les angles
postérieurs du prothorax aigus et sinués, ce qui est absolument contraire
aux termes de la description.
Je possède dans ma collection un insecte étiqueté Hypophlæus madagas-
cariensis (Gory) qui est un vrai Lyphia (4,5-1,5 mill.), cylindrique, brun
(1876) 8
A1/ S.-A. DE MARSEUL. (22)
ferrugineux, plus clair et plus luisant, densément ponctué en dessus, très-
finement en dessous, avec le prothorax moins convexe, plus large et fine-
ment rebordé sur les côtés et à la base, un peu rétréci en devant; écus-
son ponctué, subsemi-circulaire; élytres à stries un peu irrégulières,
mais mieux marquées, ayant du reste les plus grands rapports avec le
L. exigua.
15. ULOMA BONZICA.
Long. 14 mill.; larg. 4 mill.
Allongé, subparalièle, assez convexe, noir brun très-luisant, avec les
palpes, antennes et tarses ferrugineux. Tête transverse, pointillée, enfon-
cée jusqu'aux yeux, qui sont transverses , étroits; vertex élevé ; front
creusé d’une impression trigone ou en V ; épistome élevé, lisse, transverse,
droit par devant; labre étroit, transverse, peu dégagé; dernier article des
palpes maxillaires un peu sécuriforme. Antennes épaisses, courtes, à
articles courts, peu serrés, s’élargissant à partir du cinquième article, les
quatre pénultièmes très-minces et larges, dernier subarrondi. Pronotum
bien plus large que long, légèrement convexe, pointillé, largement échan-
cré et finement rebordé en devant, avec les angles obtus, à peine arqué
sur les côtés avec un fort rebord, largement bisinué à la base avec une
petite impression au pli de chaque côté ; angles droits, mais à pointe obtuse ;
creusé abruptement d’une cavité en arc à la partie antérieure du dos, dont
le bord postérieur est muni de 4 dents mousses (#). Écusson en triangle
curviligne. Élytres aussi larges à la base et deux fois plus longues que
le prothorax, à épaules marquées, arrondies, munies sur les côtés d’un
rebord mince; parallèles, arrondies au bout, peu convexes, sculptées de
fortes stries crénelées, enfoncées, scutellaire fine et vague; interstries
convexes et paraissant lisses, 4 et 6 réunis par derrière et enclosant le 5°,
Épipleures étroites à partir du tiers, concaves, poncluées, terminées avant
angle sutural. Menton en triangle étroit. Prosternum élargi, arrondi par
derrière et dépassant les hanches, bordé d’un sillon de chaque côté; méso-
sternum petit, convexe en devant. Abdomen fortement strigueux sur les
côtés ; saillie coxale étroite, rebordée. Pattes courtes; cuisses très-épaisses,
surtout les antérieures; jambes élargies vers le bout, avec deux éperons
courts ; antérieures plus fortement armées de denticules, ainsi que les
(23) Coléoptères du Japon. 115
intermédiaires; tarses courts, à premier article plus long que les deux
suivants.
®. L'excavation thoracique surplombée de dents disparaît complétement
et le pronotum est subdéprimé.
Se rapproche un peu de l’ortentalis, mais il est plus petit, son prono-
tum plus droit sur les côtés, à quatre dents sur le bord de l’excavation ;
son épistome est faiblement convexe et sans lame élevée, et son menton
fort différent.
Deux exemplaires en entier d’un rouge ferrugineux, bien plus petits,
ne me semblent pas distincts spécifiquement.
Nagasaki.
16. HYPOPHLOEUS FLORICOLA,
Long. presque 3 mill,; larg. 4 mill.
Oblong, subparallèle, peu convexe, d’un brun ferrugineux, luisant,
avec le ventre, les pattes, les parties de la bouche (palpes, labre et bord
antérieur de l’épistome) et les antennes d’un testacé pâle. Tête convexe,
également ponctuée ; front séparé de l’épistome par une profonde impres-
sion. Pronolum peu convexe, subtrapézoïdal, plus large que long, élargi
par devant, subbisinué, avec les angles fort abaissés, peu saillants, arron-
dis en dehors, droit et bordé à la base, avec les angles droits et pointus.
Écusson transverse, ponctué. Élytres aussi larges et deux fois et demie
aussi longues que le prothorax à la base, subparallèles, un peu atténuées
postérieurement, arrondies au bout et ne cachant pas le pygidium ; dis-
tinctement striées-ponctuées dans toute leur étendue ; calus huméral
relevé par la cinquième strie enfoncée à la base ; interstries marqués
d’une série de points très-fins. Prosternum canaliculé. Dessous assez forte-
ment ponctué sur les côbés.
Taille et forme déprimée du depressus; il s’en distingue par ses élytres
plus nettement sculptées, la couleur obscure de la tête et du pronotum,
en outre de son pygidium découvert.
Nagasaki.
116 S.-A. DE MARSEUL. (24)
17. HYPOPHLOEUS EXILIS.
Long. 1,8 mill.; larg. 0,6 mill.
Allongé, subeylindrique déprimé, d’un rouge ferrugineux luisant, plus
clair en dessous ; pattes et antennes testacées. Tête densément pointillée,
épistome fortement impressionné. Pronotum plus large que long, un peu
rétréci et rebordé par derrière ; côtés droits, rebordés; tronqué aux deux
bouts, déprimé sur le dos, densément et également ponctué. Écusson
transverse, ponctué. Élytres aussi larges et deux fois et demie plus longues
que le prothorax, un peu atténuées postérieurement, arrondies au bout
sans cacher le pygidium, striées-ponctuées ou avec des lignes de points ;
interstries peu larges, subsérialement ponctués. Prosternum canaliculé ;
poitrine à peine pointillée en son milieu.
Reproduit en miniature le depressus ; mais il est d’une couleur plus
claire, moins fortement ponctué sur le pronotum; les stries des élytres
sont formées de points plus serrés et mieux marquées, les interstries plus
distinctement pointillés ; en outre, son pygidium découvert le place dans
une autre division.
Nagasaki.
VII. Tribu : TENEBRIONIDÆ.
29. Nyctobates valgipes. — Descr. n° 18.
Kiu-Siu et Niphon; dans les vieux troncs d’arbres tombés par
lerre, commun.
80. Upis violaceipennis. — Descr. n° 19.
Kiu-Siu (Nagasaki) ; dans les vieux arbres, rare.
31. Upis foveolatus. — Descr. n° 20.
Kiu-Siu et Niphon ; assez commun, sur les vieux arbres.
82. Menephilus arciscelis. — Descr. n° 21.
Partout, sous toutes sortes d’écorces.
(25) Coléoptères du Japon. 117
39. Menephilus medius. — Descr. n° 22.
Avec le précédent.
84. Menephilus lucens. — Descr. n° 23.
Kiu-Siu (Nagasaki) ; toujours très-abondant dans les vieilles sou-
ches pourries de sapin.
30. Tenebrio ventralis. — Descr. n° 2/4.
C’est le ver de la farine au Japon.
96. Tenebrio alternicostis. — Descr. n° 25.
Kiu-Siu (Nagasaki); un seul exemplaire.
18. NYCTOBATES VALGIPES.
Long. 25 mill.; larg. 11 mill.
Allongé, médiocrement convexe, noir brun, opaque en dessus, plus lui-
sant en dessous. Tête allongée, pointillée, bien dégagée du prothorax,
plane sur le front; épistome séparé par une fine ligne, large et tronqué
en devant ; joues relevées; yeux assez convexes, à peine entamés ; labre
arrondi, subsinué, cilié; dernier article des palpes maxillaires sécuri-
forme. Antennes menues, filiformes, moins longues que le prothorax, tous
les articles plus longs que larges, 2° court, 8° plus long que le 4°. Pro-
notum fortement rebordé tout autour, peu convexe, pointillé, sillonné
dans son milieu, rétréci et coupé droit en devant avec les angles arrondis,
arqué sur les côtés, bisinué à la base, avec les angles pointus. Écusson
oblong, pointillé. Élytres trois fois et demie plus longues et aussi larges à
la base que le prothorax, brusquement dilatées à lépaule, dont le calus
est saillant et bien limité en devant, étroitement rebordées, un peu élar-
gies en arrière, avec l’angle sutural aigu ; stries formées de points fins
assez serrés, superficielles, scutellaire assez longue; interstries plans, alu-
tacés. Dessous densément ponctué; prosternum large, sillonné, bordé d’un
épais bourrelet entre les hanches, élargi, arrondi et rugueux à la base ;
épipleures étroites, s’'évanouissant par derrière. Cuisses épaissies peu à peu,
sublinéaires ; jambes, allongées, grêles, arquées au bout et garnies en
118 S.-A. DE MARSEUL. (26)
dedans d’une brosse de poils jaunes, ainsi que les tarses; 1° article des
postérieurs plus long que les deux suivants ensemble, dernier encore
plus long.
Kiu-Siu, Niphon.
Une espèce de Mandschourie lui ressemble beaucoup, mais elle est bien
plus allongée (27 mill. sur 9), un peu plus convexe, moins élargie par
derrière, ses antennes atteignent presque la base du prothorax et ont les
derniers articles plus serrés et transverses; les interstries des élytres
sont plus distinctement pointillés ; le métasternum est garni de poils
jaunâtres. Sans doute ce caractère ne se trouve que dans le mâle (villo-
sipes).
49. UPIS VIOLACEIPENNIS.
Long. 16 mill.; larg. 6 mill.
Allongé, assez convexe, subcylindrique, un peu élargi par derrière, noir
lisse et luisant, avec un reflet violet sur les élytres. Tête dégagée du pro-
thorax, large, légèrement convexe sur le front, ponctuée; yeux grands,
entourés par les joues, qui sont planes, longés en dedans par un profond
sillon lisse ; épistome large, tronqué au bout, distinct du front par un pli
transverse; labre court, transverse; dernier article des palpes maxillaires
sécuriforme. Antennes à peine aussi longues que le prothorax, 2° article
petit, 3° de moitié plus long que le suivant, élargis et transverses à partir
du 6°, dernier ovale. Prothorax transverse, peu convexe, ponctué, entouré
d’un rebord large à la base, mince sur les côtés, interrompu en devant ;
rétréci et presque droit en devant, avec les angles arrondis, dilaté en arc
sur les côtés, légèrement bisinué à la base avec les angles obtus. Écusson
en triangle. Élytres trois fois et demie plus longues que le prothorax, à
peu près de sa largeur à la base, mais fortement élevées au calus humé-
ral, étroitement rebordées, bombées, rétrécies el abaissées par derrière
en pointe ; épipleures larges, lisses, cessant avant l'angle sutural; stries
de points fins, serrés, peu enfoncées mais bien marquées, scutellaire assez
longue ; interstries lisses, rarement pointillés, un peu convexes, plans par
derrière. Pronotum large, concave, entouré d’un bourrelet, large entre
les hanches ; mésosternum en triangle, à impression profonde. Abdomen
(27) Coléoptères du Japon. 119
densément pointillé ruguleux ; avance intercoxale rebordée, étroite, en
ogive. Cuisses menues à la base, renflées vers le bout; jambes droites ;
tarses garnis de poils jaunes, 1° article des postérieurs plus long que les
deux suivants ensemble, plus court que l’ongulifère.
Nagasaki.
20 UPis FOVEOLATUS.
Long. 44-18 mill.; larg. 5-6 mill,
Allongé, convexe, subcylindrique, noir luisant. Tête oblongue, inégale,
éparsément ponctuée ; épistome subhexagonal, séparé du front par une
strie bien marquée; yeux gros, transverses, écartés du prothorax, peu
entamés par les joues. Dernier article des palpes sécuriforme, Antennes
courtes, 2° article court, 3° allongé, plus long que les suivants, obco-
niques, 7-10 élargis, transverses. Prothorax plus large que long, convexe,
éparsément ponctué, entouré d’un rebord assez mince, plus épais à la
base, coupé droit en devant avec les angles arrondis, arqué et rabattu sur
les côtés, bisinué à la base, avec les angles droits. Écusson en triangle
court. Élytres de la largeur du pronotum à la base, quatre fois plus
longues que lui, fortement et brusquement dilatées à l'épaule, dont le
calus est saillant, subparallèles ensuite, rétrécies et abaissées au bout,
finement rebordées, terminées en pointe obtuse, creusées de lignes de
grosses fovéoles, plus petites vers la suture. Épipleures étroites, peu dis-,
tinctes par derrière. Prosternum large, longé de deux sillons réunis vers
la base; mésosternum largement impressionné. Abdomen pointillé. Cuisses
menues à la base, fortement renflées au milieu; jambes peu épaisses,
quatre antérieures arquées ; tarses garnis de pinceaux de poils; 4% article
des postérieurs plus long que les deux suivants ensemble; dernier article
fort long.
Kiu-Siu.
21. MENEPHILUS ARCISCELIS.
Long. 15 mill.; larg. 5 mill.
Allongé, subparallèle, assez large, peu convexe, noir très-luisant, peu
120 S.-A. DE MARSEUL. (28)
ponctué. Tête longue, à peine convexe, à petits points très-serrés, à peine
visibles, prolongée derrière les yeux, qui sont transverses, assez gros,
distants, à peine entamés par les joues; épistome hexagonal, large, à
peine sinué en devant, séparé du front par une strie profonde, anguleuse,
émettant un appendice longitudinal en dedans de chaque œil. Dernier
article des palpes maxillaires épais, tronqué obliquement au bout. An-
tennes courtes, assez épaisses, brunes à la base, 2° article petit, 3-6 obco-
niques, oblongs, 7-10 transverses, élargis, 11° ovoïde. Pronotum beaucoup
plus large que long, peu convexe sur le dos, à peine dislinctement poin-
tillé, entouré d’un rebord très-fort, dont la strie est interrompue au
milieu du bord antérieur, qui est élevé, avec les angles abaissés, arron-
dis ; côtés un peu arqués en devant, subsinués au devant des angles posté-
rieurs, qui sont prolongés et,aigus ; une légère impression de chaque côté
près de la base. Écusson en triangle curviligne. Élytres un peu plus
larges à la base et trois fois et demie plus longues que le prothorax,
sinuées à la base près du calus huméral, qui est saillant, garnies d’un fin
rebord, arrondies par derrière, avec l’angle sutural assez aigu ; marquées
de stries de gros points, peu enfoncées, scutellaire assez longue ; interstries
plans et lisses. Prosternum assez large, profondément bisillonné ou tri-
caréné, élevé entre les hanches, oblus à la base; mésosternum profondé-
ment échancré en devant, creusé par derrière. Épipleures complètes, sans
points, rétrécies peu à peu. Métasternum 4-tuberculé. Abdomen densé-
ment pointillé; dernier segment sans strie marginale. Pattes assez grandes
et robustes ; jambes antérieures fortement arquées et garnies au bout
d’une touffe de poils jaunes (4); 1° article des tarses postérieurs court,
4° plus long que les trois précédents,
Plus grand et plus robuste que le {ucens, il en diffère surtout par son
pronotum plus lisse, ses élytres à stries ponctuées, non enfoncées, et à
interstries non convexes et imponclués, ses jambes antérieures plus forte-
ment arquées.
Japon, partout.
22. MENEPHILUS MEDIUS.
Long. 44 mill.; larg. 4,5 mill.
Cette espèce bien distincte tient le milieu entre l’erciscelis et le lucens
(29) Coléoptères du Japon. 121
pour la taille comme pour la sculpture, Sa tête, un peu plus large, est
pointillée et sculptée comme dans le premier; ses jambes antérieures sont
au moins aussi fortement courbées ; son pronotum, un peu plus convexe,
lisse ou aussi finement pointillé, est plus droit sur les côtés ; ses élytres
ont les stries plus enfoncées, crénelées de points plus gros et plus rap-
prochés, ses interstries plus convexes et plus étroits, son ventre moins
pointillé et ridulé. Le deuxième, beaucoup plus étroit, est plus fortement
ponctué, surtout sur le pronotum et le ventre ; ses élytres ont les stries
également enfoncées et crénelées, mais à points moins gros et plus nom-
breux, les interstries plus convexes, pointillés, ruguleux, et les jambes
antérieures moins arquées ; la couleur des antennes et des pattes est un
peu plus rougeûtre.
Japon, partout.
23. MENEPHILUS LUCENS.
Long. 42 mill.; larg. 4 mill.
Allongé, parallèle, assez étroit, noir de poix luisant ; antennes, parties
de la bouche et pattes rouge ferrugineux. Tête densément ponctuée, bien
dégagée du prothorax et prolongée derrière les yeux, peu convexe ;
épistome large, droit au bout, séparé du front par un fin sillon semi-
hexagonal ; un court sillon en dedans de chaque œil, qui est peu entamé
par la joue; dernier article des palpes épais, tronqué obliquement au
bout. Antennes courtes, assez épaisses, 2° article très-petit, 3-6 obco-
niques, 3° à peine plus long que le 4°, les’ suivants élargis, transverses.
Pronotum en carré large, peu échancré, densément ponctué, rebordé,
tronqué devant et derrière, peu arqué sur les côtés, à peine sinué près de
la base ; angles antérieurs arrondis, basals prolongés en pointe. Écusson en
triangle curviligne ponctué. Élytres plus larges à la base et trois fois et
demie plus longues que le prothorax, finement rebordées, rétrécies en arc
au bout, fortement striées-ponctuées, avec une assez longue strie scu-
tellaire ; interstries pointillés, un peu convexes ; épipleures assez étroites,
prolongées jusqu’à l’angle sutural. Prosternum élevé entre les hanches,
bisillonné, prolongé à la base et arrondi; mésosternum échancré en
devant, représentant un M en relief, Avance intercoxale en angle rebordé,.
Abdomen densément ponctué; segments bordés d’une forte strie. Pattes
122 S.-A. DE MARSEUL. (30)
médiocres, assez robustes; cuisses antérieures renflées en devant; jambes
de devant arquées, garnies à l'extrémité interne de poils jaunes, formant
comme un crochet (4); postérieures droites; tarses postérieurs à premier
article court, et dernier aussi long que les précédents,
Ressemble à notre curvipes, mais il est un peu plus étroit et plus lui-
sant, son pronotum est plus carré et plus court avec les côtés plus droits
et moins sinués au devant des angles postérieurs, ses pattes et ses
antennes sont d’un roux peu foncé.
Nagasaki, Hiogo.
Le tableau suivant résume les différences des espèces du genre Mene-
philus :
A. Plus luisant. — Pronotum presque lisse, ou à peine visi-
blement pointillé.
B. Angles postérieurs du prothorax un peu divergents. —
Stries des élytres peu enfoncées, formées de points
moins gros et plus espacés; interstries plans. . . . arciscelis.
B’. Angles postérieurs du prothorax non divergents. —
Stries des élytres assez profondes, crénelées de
gros points très-rapprochés; interstries convexes, medius.
A’. Moins luisant.—Pronotum à points serrés, plus ou moins
forts.
B. Tête rugueuse. — Pronotum plus arrondi sur les côtés,
plus rétréci à la base, plus fortement ponctué. —
Élytres à stries moins crénelées et moins enfoncées,
à interstries moins tranchants, surtout sur les côtés.
— Pattes et antennes noires. . . . . . . ei: <= (LEUTUINES,
B’. Tête ponciuée, mais non rugueuse. — Pronotum
moins arrondi et plus droit sur les côtés, moins
fortement ponctué. — Élytres à stries enfoncées,
crénelées , séparées par des interstries caréni-
formes, surtout sur les côlés. — Pattes et antennes
ER PAPUIPFOUSSATES ENST CN. IN SIN NS CON acEns:
(31) Coléoptères du Japon. 123
24. TENEBRIO VENTRALIS.
Long. 43 mill.; larg. 6 mill.
Allongé, élargi par derrière, peu convexe, brun ferrugineux luisant,
plus roux en dessous. Tête large, arrondie, pointillée ; front convexe,
séparé de l’épistome par un fin sillon, celui-ci largement tronqué au bout.
Dernier article des palpes maxillaires épaissi, tronqué. Yeux non contigus
au bord antérieur du prothorax, entamés profondément par les joues.
Antennes assez épaisses, moins longues que le prothorax, ferrugineuses ;
3° article plus long que les suivants, 4-6 un peu oblongs, les autres élar-
gis, transverses, dernier ovoide. Pronotum transverse, rétréci et large-
ment échancré en arc par devant avec les angles obtus, arqué sur les
côtés, bisinué à la base avec les angles droits, entouré d’un rebord inter-
rompu seulement derrière la tête, biimpressionné aux deux tiers, pointillé
avec des points plus gros épars sur les côtés. Écusson subcordiforme,
pointillé. Élytres un peu plus larges à la base, rebordées, élargies par
derrière, arrondies au bout ; stries bien marquées, formées de petits points
très-serrés, non enfoncés, scutellaire vague; interstries plans, à peine
visiblement pointillés. Dessous pointillé ; épipleures étroites, complètes,
Prosternum élevé entre les hanches, étroit. Pattes ferrugineuses; jambes
antérieures un peu arquées; 1° article des tarses postérieurs plus long
que les deux suivants ensemble.
Se rapproche du fenebrioides et du transversalis ; diffère de l’un par sa
taille plus grande, son abdomen plus ventru, les antennes et les pattes
plus rousses, la ponctuation fine des élytres plus distincte; du deuxième
par ses antennes et ses pattes plus rousses, son pronotum plus con-
vexe, moins fortement ponctué, ainsi que les élytres, et sa forme moins
parallèle.
Japon.
25. TENEBRIO ALTERNICOSTIS.
Long. 414 mill.; larg. 4 mill.
Allongé, étroit, subparallèle, peu convexe, brun noir, luisant, avec les
42/1 S.-A. DE MARSEUL. (32)
pattes, les antennes et les palpes ferrugineux. Têle large, arrondie, den-
sément pointillée, plus finement sur l’épistome, qui est séparé du front
par un faible sillon, tronqué au bout avec les bords relevés sur les côtés.
Yeux partagés en deux portions égales par la joue qui les pénètre profon-
dément, touchant presque au prothorax ; dernier article des palpes élargi,
tronqué. Antennes peu allongées, assez épaisses, à articles serrés, 2° très-
petit, 3-5 plus longs que larges, 3° plus long que le 4°, les suivants trans-
verses, peu élargis. Pronotum transverse, en carré large, échancré-trisinué
en devant, avec le milieu relevé en bourrelet, les côtés rabattus et les
angles arrondis; relevé en gouttière et à peine arqué sur les côtés, coupé
droit, subsinué, rebordé à la base avec les angles aigus, avec trois fovéoles,
très-densément ponctué. Écusson étroit, large. Élytres un peu plus larges
à la base et trois fois et demie plus longues que le prothorax, à épaule
bien marquée, étroitement rebordées, rétrécies et arrondies ensemble au
bout, à stries ponctuées profondes, scutellaire assez longue ; interstries
convexes, alternes plus élevés, étroits et tranchants. Dessous brun ferru-
gineux, pointillé. Prosternum bisillonné et élevé entre les hanches, peu
saillant à la base ; épipleures complètes, étroites. Jambes droites ; tarses
postérieurs à 1° article plus long que le 2°.
Cette espèce représente en grand le faciès de l'interstitialis âes États-
Unis ; sa sculpture et sa coloration sont les mêmes; mais ses antennes
sont plus serrées, moins déliées, à articles intermédiaires plus courts; ses
interstries sont sans petits tubercules.
Nagasaki.
Une espèce des Indes-Orientales (9 sur 3 mill.) est tellement voisine de
l'interstitialis qu'on pourrait la prendre pour une variété locale : ses
élytres présentent des interstries tuberculés comme lui, mais son prono-
tum est plus carré, plus parallèle et surtout bien plus densément rugueux-
pointillé, le ventre est plus fortement ponctué ({uberifer).
Ces espèces forment un petit groupe de faciès similaire assez remar-
quable dans le genre Tenebrio.
VIII. Tribu : HETEROTARSIDÆ.
87. Lyprops cribrifrons. — Descr. n° 26.
Kiu-Siu et Niphon; répandu et pas rare.
(33) Coléoptères du Japon. 195
38. Lyprops sinensis,. — Descr. n° 27.
Kiu-Siu et Niphon; toujours en profusion dans les cosses de
fèves.
89. Heterotarsus carinula. — Descr. n° 28.
Kiu-Siu et Niphon; toujours abondant.
96. LYPROPS CRIBRIFRONS.
Long. 8 mill.; larg. 3,2 mill.
Oblong, noir, assez luisant en dessus, peu convexe, densément ponctué-
criblé, rarement poilu. Front à peine distinct de l’épistome; joues sur-
montées d’un tubercule luisant. Dernier article des palpes maxillaires
fortement sécuriforme. Antennes assez fortes, plus longues que le pro-
thorax, grossissant vers l'extrémité; 3° article plus long que le 4°, les
suivants obconiques, allant en diminuant de longueur et croissant en
largeur, dernier ovoïde. Pronotum convexe, rétréci par derrière, à angles
marqués, prolongé au milieu. Écusson en demi-cercle, peu avancé. Élytres
plus larges à la base et trois fois plus longues que le prothorax, sub-
parallèles, arrondies par derrière, rabattues et rétrécies au bout, terminées
en pointe. Dessous luisant, cilié et peu pointillé. Épipleures criblées de
gros points mal limités, disparaissant vers la base de l’abdomen. Proster-
num criblé, élevé entre les hanches, peu saillant derrière ; mésosternum
largement échancré. Jambes droites, garnies au bout, ainsi que la plante
des tarses, de poils jaunâtres ; 1° article des postérieurs plus long que les
deux suivants ensemble,
Plus court et plus large que le punctatus, il en diffère par les tubercules
lisses des joues, la ponctuation plus forte et plus serrée et surtout la
structure du pronotum qui se rapproche de celle des Anædus.
De Kiu-Siu, Niphon.
Le rotundicollis Dej. (10 sur 3 1/2 mill.), qui a le pronotum plus
largement arrondi par derrière, n’a pas d’angles postérieurs marqués, il
est encore plus densément ponctué, mais ses points sont moins gros.
Le shanghaïcus indiqué par Lacordaire est bien plus petit (8 sur
126 S.-A. DE MARSEUL. (34)
3 mill.), d’un brun ferrugineux ; il a le front séparé de l’épistome par un
fort sillon transverse, le pronotum plus large et plus court, moins rétréci
par derrière, les élytres plus flaves, moins densément et moins fortement
ponctuées avec des traces vagues de costules et de stries, avec le calus
huméral mieux marqué.
27. LYPROPS SINENSIS.
Long. 9,5 mill.; larg. 4 mill
Allongé, peu convexe, marron, plus clair sur les élytres et les membres,
luisant, finement pubescent. Tête criblée de gros points; épistome séparé
du front par un fort sillon transverse, élevé ; joues avec un faible tuber-
cule lisse sur l'insertion des antennes. Dernier article des palpes maxil-
laires légèrement sécuriforme. Antennes longues et assez épaisses, allant
en grossissant peu à peu vers le bout; 3° article un peu plus long que
le 4°, les suivants en tranche de cône, courts, dernier ovoiïde, grand.
Pronotum fortement ponctué, peu convexe, transverse, dilaté arrondi en
devant, rétréci sinueusement par derrière avec les angles peu marqués,
prolongé et coupé droit à la base, finement rebordé. Écusson en demi-
cercle, avec peu de points. Élytres beaucoup plus larges et quatre fois
plus longues que le prothorax, subdéprimées et presque parallèles, un peu
élargies et arrondies par derrière, avec la pointe apicale assez forte ; calus
huméral arrondi, saillant; marquées de points écartés et de faibles strioles
vagues. Prosternum à points gros, inégal, peu saillant entre les hanches,
non prolongé à la base; mésosternum oblique, sans échancrure. Épi-
pleures rugueuses, étroites, prolongées presque jusqu’au bout. Pattes peu
épaisses, jambes droiles; plante des tarses garnie de poils jaunâtres ;
1° article des postérieurs plus long que les deux suivants ensemble.
Faciès du shanghaïcus ; il est plus grand, plus allongé, plus parallèle.
Il en diffère en outre par son pronotum plus dilaté en avant et sinué au
devant des angles postérieurs.
De Kiu-Siu, Niphon.
(35) Coléoptères du Japon. 497
28. HETEROTARSUS CARINULA.
Long. 41 mill.; larg. 5 mill.
Oblong, large et peu convexe, noir mat en dessus, luisant en dessous.
Tête large, plane, densément pointillée-ruguleuse, ainsi que le pronotum ;
front impressionné, peu distinctement limité de l’épistome, qui est pro-
fondément incisé ; labre ne dépassant pas le bord de lépistome; yeux
transverses, échancrés par les joues, contigus au bord du prothorax.
Dernier article des palpes maxillaires sécuriforme. Antennes assez longues,
à peine élargies au bout, les deux premiers articles courts, 3° deux fois
plus long, subeylindrique, les suivants obliques, subégaux, oblongs, 9-10
un peu plus larges, transverses. Pronotum plus large que long, peu con-
vexe, largement échancré en devant, avec les angles saillants, aigus, dilaté
droit au milieu des côtés, sinué au devant des angles postérieurs qui
saillent en dehors, longé d’un fin rebord qui se continue un peu aux deux
bouts ; base presque droite, à marge un peu renflée. Écusson large, cordi-
forme, densément ponctué. Élytres un peu plus larges à la base et au
moins trois fois plus longues que le prothorax, avec l'angle huméral mar-
qué, munies d’un rebord mince, dilatées-arrondies par derrière, avec
angle sutural assez aigu; épipleures ruguleuses, assez larges, cessant
brusquement près de la pointe ; dos peu convexe; finement striées-ponc-
tuées, avec une longue sculellaire ; interstries granuleux, longés d’une
carénule luisante, parfois interrompue, plus élevée par derrière. Proster-
num élevé et sillonné entre les hanches, prolongé à la base, mais remon-
tant; mésosternum échancré. Abdomen densément ponctué; 4° segment
muni d’un appendice intercoxal arrondi (creusé, ainsi que le 2°, d’une
large impression chez le mâle), avant-dernier plus court que les autres.
Pattes allongées et assez unies ; jambes presque droites, n'ayant jamais au
bout de poils jaunàtres ; quatre tarses antérieurs à articles 4-3 courts,
bifides, garnis en dessous d’une brosse de poils jaunes ; premier plus large
chez le mâle que chez la femelle ; 1‘ des postérieurs allongé, étroit;
article ongulifère inséré dans l’échancrure de lavant-dernier par une
nodosité constituant bien un article distinct, mais paraissant n’en faire
qu'un avec lui, ce qui a fait croire que ce genre n'avait que quatre
128 S.-A. DE MARSEUL. (36)
articles aux tarses des quatre pales antérieures et trois à ceux des
postérieures.
Cette espèce, ayant en apparence le faciès des autres espèces, se dis-
tingue nettement de toutes par la structure des interstries des élytres.
Japon, Osaka.
L'’inflatus, grande espèce de Java que Lacordaire n’a fait qu’indiquer
(15 sur 8 mill.), a les élytres fort bombées, striées profondément, avec les
interstries élevés, luisants, et la strie scutellaire presque nulle, le prono-
tum finement pointillé, dilaté-arrondi sur les côtés, avec un étroit rebord
élevé, luisant, noduleux, ainsi que la base qui est bisinuée, avec les
angles antérieurs peu avancés, les postérieurs rentrés, quoique marqués.
L'indicus Dej., des Indes-Orientales (9 sur 4,5 mill.), noir luisant, est
peu convexe, pointillé ruguleux sur la tête et le pronotum, à pelits points
bien visibles sur les élytres ; épistome peu profondément échancré, mal
limité du côté du front; antennes grêles et longues. Pronotum peu con-
vexe, presque droit en devant, avec les angles rentrés obtus, rebordé
mais peu dilalé sur les côtés, élargi et arqué à la base, avec les angles
obtus ; élytres assez fortement striées-crénelées, stries un peu enfoncées,
scutellaire courte; interstries pointillés, convexes.
L'auricularis, de Moradabad (10 sur 5 mill.), noir luisant, tête et pro-
thorax à points très-serrés, égaux. Tête convexe en devant, sans impression
transverse entre le front et l’épistome, qui est profondément incisé; yeux
éloignés du bord du pronotum, avec un renflement derrière; antennes
allongées, un peu épaissies au bout. Pronotum convexe, rétréci en devant,
prolongé sur la nuque, sinué derrière les yeux, rabattu, finement marginé
et arqué sur les côtés, avec les angles arrondis, presque droit à la base ;
élytres dilatées-arrondies au bout, à stries profondes, ponctuées-crénelées
fortement, scutellaire courte, bien marquée; interstries élevés, sans
points.
Une espèce de Bogos, recueillie par M. Beccari, est très-voisine du
tenebrioides, dont elle ne se distingue que par ses antennes plus menues,
son pronotum à angles plus arrondis, son écusson anguleux, ses stries
4° et 5° plus courtes, non réunies, tandis que les 6° et 7° se rejoignent
bientôt dans le premier, les interstries plus distinctement pointillés (bo-
gosicus).
(37) Coléoptères du Japon. 129
IX, Tribu : CYPHALEIDÆ.
N0. Artactes lunuliger. — Descr. n° 99.
Kiu-Siu et Niphon; abondant partout sur les vieux arbres,
29, ARTACTES LUNULIGER.
Long. 6 mill.; larg, 5 mill
Hémisphérique, un peu oblong, convexe, d’un métallique brillant varié
en dessus, noir brun luisant en dessous. Tête large, enfoncée dans le pro-
thorax jusqu’au milieu des yeux, qui sont transverses, sinués en devant,
assez distants, densément ponctuée; épistome largement arrondi au bout,
séparé du front par un enfoncement interrompu. Labre court, caché. Der-
nier article des palpes fortement sécuriforme. Antennes dépassant à peine
la base du prothorax ; articles 4 à 6 grêles, subégaux, les 5 derniers élar-
gis, courts. Pronotum court, largement échancré en devant, avec les
angles arrondis, arqué et aminci sur les côlés, étroitement rebordé tout
autour, largement bisinué à la base, de la largeur des élytres, densément
ponctué, d’un bronzé doré, varié de pourpre et de vert-bleu. Écusson en
triangle. Élytres bien plus longues que larges, un peu bombées à l'épaule,
entourées d'un étroit rebord sur les côtés, sinuées près de l’angle sutural,
qui est pointu, marquées de neuf lignes de gros points serrés (marginale
comprise); interstries plans, à points bien distincts, serrés ; ornées de
deux grosses taches formées de cercles concentriques (bleu, pourpre, doré,
vert); l’une occupe le calus huméral, Fautre la dernière moitié, entre les-
quelles une bande transverse, dorée, avec une série de taches vert-bleu ;
épipleures canaliculées, rétrécies par derrière, brusquement terminées au
niveau de la sinuosité. Prosternum prolongé à la base, bisillonné, sans
carène en avant; mésosternum étroit, incisé en devant pour recevoir la
base du pronotum. Abdomen à cinq segments coupés droits, 4° à saillie
métasternale anguleuse, pointillé-ruguleux sur les côtés. Pattes menues,
jambes droites, tarses grêles; article ongulifère de la longueur des précé-
dents, qui sont pelits, serrés, garnis de poils en dessous.
(1876) 9
130 S.-A, DE MARSEUL. (38)
Ressemble pour la coloration au corruscus de Malacca, mais celui-ci est
plus arrondi, a la tête plus pointillée, sans sillon transverse entre le front
et l’épistome, les yeux plus rapprochés sur le sommet, entièrement cachés
dans l'angle du pronotum, dont les bords latéraux ne sont pas aplatis, les
élytres à peine ponctuées sur les interstries, avec la bande transverse
médiane sans taches foncées séparées; dessous brun roux; épipleures
convexes, très-élargies en devant,
Kiu-Siu (Niphon).
*
X. Tribu : CNODALIDÆ.
LA. Scotæus ? purpurivittatus, — Descr, n° 30.
Kiu-Siu (Nagasaki), Niphon (Hiogo); commun dans les vieilles
barrières.
90. SCOTÆUS ? PURPURIVITTATUS.
Long. 9-40 mill.; larg. 4-4,5 mill. |
Subcylindrique, allongé, convexe, d’un vert doré métallique brillant
avec des bandes de pourpre sur les élytres, dessous ferrugineux, palpes,
antennes et pattes d’un brun päle en partie. Tête large, arrondie, peu
enfoncée dans le prothorax, épaissement ponctuée; yeux iransverses,
écartés, sinués; front séparé de l’épistome par un sillon arqué profond ;
celui-ci transverse, large, subaigu en devant, avec les joues petites, labre
libre, transverse, avec les angles antérieurs arrondis, Dernier article des
palpes maxillaires élargi, sécuriforme. Antennes filiformes, grêles, dépas-
sant le milieu du corps, 2° article petit, 3° obconique, deux fois et demie
plus long, ferrugineux, les suivants presque aussi longs, égaux entre eux,
un peu plus épais, même le dernier. Pronotum court, transverse, un peu
convexe, à points fovéolés épars, entouré d’un mince rebord, coupé droit
en devant avec les angles droits, légèrement impressionné le long du
bord basal, d’un vert doré, Écusson en triangle, à peine pointillé. Élytres
quatre fois et demie plus longues et à peine plus larges à la base que le
prothorax, un peu élargies à l'épaule, relevées en bosse en devant, avec
(39) Coléoptères du Japon. 131
un étroit rebord et les épipleures assez étroites, terminées brusquement
avant l’angle sutural ; rétrécies et rabattues au bout, fortement et profondé-
ment striées-poncluées, strie scutellaire forte et courte, 4 et 5 réunies par
derrière entre 3 et 6, celles-ci entre 2 et 7; ornées d’une bande d’un
pourpre violet sur le 2° interstrie, d’une autre sur les 5° et 6° ; interstries
convexes, élevés, lisses, crénelés par les points des stries, A et 6 enclo-
sant 5, enclos entre 8 et 7, etc. Prosternum étroit, creusé, élevé entre les
hanches, prolongé derrière en pointe aiguë ; mésosternum élargi, incliné
en devant, formant une coulisse profonde pour la base du prosternum ;
métasternum assez long, canaliculé par derrière. Abdomen de cinq seg-
ments pointillés; avance intercoxale longue, en angle étroit, rebordé.
Pattes assez longues ; antérieures insérées près du bord pectoral; cuisses
fusiformes, peu épaisses ; jambes droites, sans éperons distincts; tarses
médiocres, les quatre premiers articles assez larges, garnis de brosses en
dessous ; 1° article un peu plus long que les suivants, ceux-ci triangu-
laires, pénultième bilobé, dernier allongé.
Ce bel insecte, que je ne sais où placer, présenterait les caractères des
Cnodalides, sauf ses antennes filiformes et non élargies extérieurement et
ses épipleures s’arrêtant brusquement avant l’angle sutural; mais ce der-
nier caractère n’est pas très-tranché dans plusieurs Cnodalides, et cette
tribu de Lacordaire me semble fort peu homogène, Je ne connais pas le
genre Elixota de Pascoe.
Nagasaki, Hiogo.
XI. Tribu : HELOPIDEÆ.
L2. Læna rotundicollis. — Descr. n° 31.
Kiu-Siu (volcan de Simabara); 2 exemplaires,
43. Heliophygus ? molylopsis. — Descr. n° 32.
Niigata, côte nord-ouest,
hh. Gnesis helopioides Pascoe, Journ. Ent, II, 1866, p. 478. — Descr.
n° 34.
Kiu-Siu et Niphon, assez rare, dans les vieilles barrières; aussi
en Mandschourie.
132 S.-A. DE MARSEUL. (40)
45, Helops rubripennis. — Descr. n° 34.
Niphon, Hiogo, sur le mont Mai-ya-san; abondant par places, la
nuit.
46. Helops strigipennis. — Descr. n° 35.
Niigata, côte nord-ouest.
47. Helops clavicrus. — Descr. n° 36.
Avec le rubripennis.
48. Helops brunneus. — Descr. n° 87.
Kiu-Siu (Nagasaki); sous les écorces.
49. Helops cordicollis. — Descr. n° 38.
Kiu-Siu (Nagasaki); pas rare dans les vieilles clôtures.
Le genre Læna étant encore fort mal connu, nous allons passer en
revue les espèces qui le composent :
I. Les espèces d'Europe et de Syrie sont peu convexes sur le dos et ont
les cuisses renflées, mais inermes; en général les articles des antennes
sont tous en cône oblong,.
4. viennensis Sturm (viennensis Duft., Solier), d'Autriche, la plus grande
du groupe (7-8 sur 3 mill.), d’un brun de poix, luisant, finement pubes-
cente, a la tête, fortement ponctuée, rugueuse en dessous, le front séparé
de l’épistome par une impression transverse, les yeux petits, ronds, déga-
gés, le pronotum arqué et finement rebordé sur les côtés, rétréci par
derrière, légèrement convexe, sillonné dans son milieu, à points assez
forts el peu serrés, les élytres fortement striées-crénelées, interstries un
peu convexes, avec une série de points très-fins, écartés, les cuisses for-
tement renflées, inermies, les tarses antérieurs un peu dilatés. &
2. pulchella Fisch. (pubella Sol.), beaucoup plus petit (6 sur 2,3 mill.),
en diffère surtout par sa tête plus fortement ponctuée, son pronotum
moins convexe, plus court, moins rétréci à la base, arqué près des angles
antérieurs et peu par derrière; par les élylres à interstries plus marqués
d’une série de plus gros points serrés, plus visiblement pilifères, et les
stries plus faibles et moins crénelées. — Illyrie, Caucase.
(41) Coléoptères du Japon. 133
3. longula, nouvelle espèce du Liban, à peine plus petite, mais bien
plus allongée et étroite (6 sur 1,6 mill.), d’un ferrugineux plus clair et
plus luisant, à le mésosternum sans sillon, les jambes bien plus arquées ;
antennes plus longues que le prothorax, à articles oblongs peu serrés,
rousses, ainsi que les pattes; tête arrondie, à gros points écartés, ainsi
que le pronotum ; yeux petits, ronds; pronotum presque en triangle
allongé, tronqué aux deux bouts, peu convexe sur le des, fort rétréci par
derrière, rebord latéral fin, peu arqué; élytres peu convexes, plus de
deux fois plus longues que le pronotum, subparallèles, arrondies en pointe
au bout, striées de gros points peu enfoncés; interstries plus étroits,
plans, avec une série de points fins très-écartés ; hérissées de poils
jaunes.
&. minima Mots. (ferruginca Kust.), une toute petite espèce (4 sur
1,2 mill.), de Tarsous (Caramanie), qui me paraît être la ménima de
Motschulsky et probablement la ferruginea Kuster, d’un testacé pâle (peut-
être immature), luisante, ne diffère de la précédente que par ses antennes
plus grêles, à articles un peu plus courts et plus serrés, son pronotum
plus cuurt et moins rétréci vers la base, ses élytres moins allongées-
parallèles, peu ovalaires, ses cuisses plus grêles à la base, plus fortement
claviformes, et ses jambes moins arquées.
IL. Les autres espèces forment un groupe bien caractérisé par ses cuisses
armées toutes au bord interne d’une dent aiguê et par sa forme convexe,
presque globuleuse, en forme de gourde.
5. Lacordairei, le géant du genre (11 sur 5 mill.), des Indes (Landour),
signalé par Lacordaire dans son Genera, est d’un noir luisant avec les
antennes, les organes buccaux et les tarses ferrugineux. Tête dégagée, à
gros points épars, biimpressionnée derrière l’épistome, qui est élevé et
tronqué droit; yeux petils, ronds; joues épaisses ; antennes moins longues
que le prothorax, assez épaisses; articles obconiques, oblongs, 3° plus
long que les suivants. Pronotum oblong, bombé, à points assez gros épars,
tronqué en devant avec les angles arrondis, tronqué également rétréci
et rebordé à la base avec les angles marqués, rabattus, fortement dilatés ;
arrondi avant le milieu sur les côtés avec un mince rebord. Élytres
obovales, convexes, renflées par derrière et brusquement rabattues et
rétrécies au bout en rostre ; rebord fin, inférieur; épipleures étroites,
presque entières ; stries crénelées de points forts ct serrés, assez enfoncées ;
134 S.-A. DE MARSEUL. (42)
interstries plans, lisses, finement pointillés. Abdomen peu pointillé, poilu;
avance coxale large, arrondie; prosternum Court, un peu élargi entre les
hanches ; mésosternum subcordiforme. Pattes assez robustes ; cuisses ren-
flées, présentant une coulisse pour loger les jambes, dont les bords sont
unidentés au bout; jambes droites, tarses postérieurs à 4% article aussi
long que les deux suivants ensemble.
6. rotundicollis,
91. LÆNA ROTUNDICOLLIS.
Long. 6 mill.; larg. 2,2 mill.
Oblong, en forme de gourde, convexe, brun de poix, garni de rares poils
longs; pattes testacées. Tête arrondie, éparsement ponctuée en dessus,
peu enfoncée; yeux petits, ronds, distants du prothorax ; épistome élevé,
transverse, séparé du front par un profond sillon transverse ; joues petites,
assez élevées; labre sorti, ferrugineux; dernier article des palpes maxil-
laires sécuriforme ; antennes courtes, à articles en tranches coniques, peu
serrés, 3° oblong, les autres transverses, les pénultièmes à peine élargis,
derniers globuleux. Prothorax bombé, subcordiforme, plus large que long,
à gros points écartés, coupé droit aux deux bouts, très-rétréci à la base ;
angles obtus abaïissés; côtés séparés des flancs par un très-fin rebord,
presque inférieur. Écusson très-petit, n’avançant pas entre les élytres ;
celles-ci ovales, convexes, dilatées-arrondies sur les côtés avec un mince
rebord inférieur ; épipleures étroites ; rétrécies au bout en rostre acu-
miné; suture enfoncée à la base; stries de gros points serrés, enfoncées,
crénelées ; interstries convexes, lisses, extrêmement étroits, caréniformes,
avec une série de petits points écartés. Prosternum étroit, sillonné entre
les hanches et à leur niveau sans les dépasser; mésosternum droit en
devant ; ventre peu pointillé, poilu ; saillie intercoxale arrondie, avec un
mince rebord. Pattes peu allongées, assez fortes; cuisses renflées, armées
en dedans d’une forte dent aiguë ; jambes un peu arquées à l’origine,
assez épaisses; tarses grêles, allongés, 1° article des postérieurs aussi
long que les deux suivants ensemble, à peine un peu moins que le
dernier.
Nagasaki.
(43) Coléoptères du Japon. 135
Cette espèce a l’aspect de la pulchella, V'une de nos espèces d'Europe,
mais elle est plus convexe, son prothorax est comme globuleux, ses
antennes ont les articles plus courts, et elle présente surtout un carac-
tère remarquable, qui ne se voit dans aucune de nos espèces, celui d’avoir
les cuisses armées d’une dent aiguê. Ce caractère ainsi que la forme con-
vexe se retrouvent dans une grande espèce des Indes, indiquée par Lacor-
daire, sans que ce savant lui ait donné de nom et dont je possède le type
(Lacordairei); ces espèces constituent un groupe à part dans ce genre.
32. HELIOPHYGUS ? MOLYTOPSIS.
Long. 13 mill.; larg. 11 mill.
Oblong, convexe, élargi par derrière, noir luisant. Tête robuste, peu
enfoncée dans le prothorax avec les yeux bien dégagés transverses, échan-
crés par les joues arrondies, mais non élevées; fortement ponctuée; front
convexe; épistome court, coupé droit, séparé par une strie en demi-
cercle ; labre rentré ; mandibules bifides; dernier article des palpes maxil-
laires sécuriforme; antennes de la longueur du prothorax, peu robustes,
2° article petit, 3° plus long que le 4°, obconique ainsi que les suivants,
oblongs, 8-10 transverses, un peu élargis et comprimés, dernier ovale.
Prothorax subglobuleux, ponctué, rugueux latéralement, un peu plus large
que long, sans rebord entre le pronotum et les flancs, rétréci en devant,
plus qu’à la base, tronqué devant et derrière, rebordé à la base. Écusson
triangulaire, petit. Élytres ovoïdes, bombées, pas plus larges à la base,
mais trois fois plus longues que le prothorax, fortement rabattues sur les
côtés, avec un mince: rebord et d’étroites épipleures qui vont jusqu’à
l'angle sutural, brusquement abaissées et rétrécies au bout en pointe
arrondie ; suture enfoncée; stries de points serrés, bien marqués, mais
peu enfoncés, scutellaire très-courte, 4 et 5, 8 et 6, 2 et 7 réunies par
derrière ; interstries larges et plans, pointillés. Menton arrondi en devant,
creusé de deux fossettes séparées par une fine carène longitudinale,
Prosternum largement bicannelé entre les hanches, prolongé en pointe
peu saillante; mésosternum convexe; métasternum court; abdomen ponc-
tué-granuleux; saillie intercoxale assez large. Cuisses longues, étroites à
la base, renflées vers le bout, antérieures avec une saillie dentiforme en
136 S.-A. DE MARSEUL. (44)
dedans; jambes peu épaisses et presque droites; 1°* article des tarses
postérieurs plus long que les deux suivants ensemble.
Niigata.
On dirait un Molytes où un Otiorhynchus noir ; cette forme et ce faciès
se retrouvent dans le genre Heliophygus; cet insecte a été signalé par
Lacordaire ; il présente presque tous les caractères de ce genre américain,
mais il en diffère par l'absence de carène latérale au prothorax entre le
dos et les flancs ; il a beaucoup également des Misolampus, mais ses yeux
échancrés, son prothorax moins grand et la présence d’un écusson ne
permettent pas de le rattacher à ce dernier genre. Doit-il former un genre
entre ces deux-là ? Déjà trop de genres ont été jetés au hasard dans ces
familles, et certains entomologistes d’outre-Manche pourraient bien rendre
cette famille inextricable.
39 GNESIS HELOPIOIDES Pascoe.
Long. 10 mill.; larg. 4 mill.
Ovale-oblong, convexe, brun marron luisant. Tête large, subarrondie, peu
convexe, éparsement ponctuée, ainsi que le pronotum, dégagée; yeux peu
entamés par les joues ; épistome large, séparé du front par une fine strie
anguleuse ; labre libre ; dernier article des palpes maxillaires sécuriforme.
Antennes courtes, à arlicles serrés, obconiques, 3° un peu plus long que
les autres, élargis el transverses à partir du 7°. Pronotum plus large que
long, fort élevé sur le devant du dos, rabattu sur les côtés qui sont un
peu arqués et rebordés avec les angles obtus, bisinué et plus large à la
base qu’en devant. Écusson très-petit, aigu. Élytres un peu plus larges à
la base, deux fois un tiers plus longues que le prothorax, ventrues, s’éle-
vant à partir de la base, rabattues et atténuées en pointe au bout; bord
latéral mince, rentré en dessous; stries fortes, de petits points serrés,
très-profondes par derrière, scutellaire courte, mais bien marquée; inter-
stries convexes avec quelques petits points à peine visibles, 4° et 6° (intra-
humétal) terminés vers les deux tiers de la longueur, beaucoup plus
courts que le 5°. Prosternum étroit, subparallèle, canaliculé, plan, prolongé
en pointe à la base, logé dans le mésosternum qui présente en devant une
(A5) Coléoptères du Japon. 137
profonde échancrure ; métasternum court, canaliculé dans son milieu.
Abdomen densément pointillé-ruguleux ; avance intercoxale en ogive, for-
tement rebordée. Pattes courtes, robustes ; cuisses antérieures renflées,
munies en dedans, vers le milieu, d’une forte dent aiguë; jambes un peu
arquées ; tarses garnis de poils en dessous, 1° article plus grand que les
deux suivants ensemble,
Kiu-Siu,
94. HELOPS RUBRIPENNIS,
Long. 22 mill.; larg. 8 mill.
Allongé, convexe, renflé par derrière, marron roux, plus obscur sur la
tête et le pronotum; antennes, pattes et palpes roux ferrugineux. Tête
allongée, dégagée, densément ponctuée, renflée derrière les yeux qui sont
atteints mais non entamés par les joues; une fossette sur l’occiput; épi-
stome séparé du front par une ligne fine, large et coupé droit au bout ;
labre dégagé ; dernier article des palpes sécuriforme. Antennes dépassant
la base du prothorax, filiformes, à articles allongés, 2° court, 3° de moitié
plus long que les suivants, 4-7 un peu dilatés au bout, 8-10 obconiques,
un peu plus longs que larges, graduellement plus courts, dernier ovoïde,
Prothorax densément ponctué-rugueux en dessus et en dessous, plus
long que large, subcylindrique, un peu convexe sur le dos, légèrement
sillonné dans son milieu, rétréci et presque droit en devant, avec les
angles largement arrondis, un peu arqué d’abord, puis sinué sur les côtés,
pronotum séparé des flancs par un très-fin rebord, qui devient obsolète
par derrière, rétréci et sinué en arc à la base, avec les angles peu mar-
qués, fortement rebordé devant et derrière, Écusson convexe, pointillé,
en triangle curviligne. Élytres à peine plus larges à la base et deux fois
et demie plus longues que le prothorax, avec la base élevée en cône près
de l’écusson, sans calus huméral, allant peu à peu en s’élargissant et en
s’élevant, et atteignant leur plus fort renflement vers le tiers postérieur ;
rabattues et rétrécies au bout en pointe arrondie, munies d’un rebord
mince ; épipleures étroites, complètes ; stries profondes, fortement créne-
lées; interstries convexes, finement striguleux. Prosternum assez étroit,
bisillonné, entre deux bourrelets élevés ; base pointue; mésosternum long,
oblique. Abdomen pointillé-ridulé; avance intercoxale large, arrondie,
138 S.-A. DE MARSEUL. (46)
convexe. Pattes menues, allongées ; cuisses élargies peu à peu; jambes
antérieures un peu courbées vers le bout, postérieures droites ; tarses très-
longs, grèles ; 1% article des postérieurs presque aussi long que les trois
suivants.
Japon.
99. HELOPS STRIGIPENNIS.
Long. 18 mill.; larg, 6 mill.
Allongé, subecylindrique, dilaté par derrière, convexe, noir peu luisant.
Tête allongée, très-dégagée, densément ponctuée, rugueuse comme le pro-
thorax ; yeux transverses, étroits, non entamés par les joues, qui sont
arrondies et assez élevées ; front traversé par une impression entre les
yeux, séparé de l’épistome par un sillon en demi-cercle ; labre bien
dégagé, cilié de jaune au bout; dernier article des palpes maxillaires sécu-
riforme. Antennes longues, peu épaisses, subfiliformes ; articles obco-
niques, 2° court, 3° deux fois plus long que le 2° et de moilié que le 4°,
h-7 à peu près égaux, 8-10 courts, à peine plus larges, dernier ovoide.
Prothorax oblong, subcylindrique, rétréci devant plus que derrière, avec
les angles arrondis; marge fine, obsolète par derrière sur les côtés; base
droite, distinctement rebordée ; dos assez convexe, bifovéolé avant le mi-
lieu. Écusson court, pointillé. Élytres aussi larges à la base et trois fois
plus longues que le prothorax, sans calus huméral; suture enfoncée der-
rière l’écusson, rebord mince ; épipleures étroites; renflées vers les deux
tiers, rétrécies au bout en pointe arrondie; creusées de stries profondes
de points serrés et comme crénelées ; scutellaire rudimentaire; interstries
convexes, fortement strigueux. Prosternum assez saillant entre les hanches,
creusé au milieu entre deux bourrelets, descendant au niveau des hanches,
grossièrement rugueux à la base qui est arrondie et peu saillante ; méso-
sternum large, concave, rugueux. Saillie intercoxale large, arrondie, à
bords élevés. Abdomen finement pointillé, ruguleux tout autour. Pattes
longues, finement granuleuses ; cuisses épaissies peu à peu ; jambes
droites, linéaires; tarses longs, grêles; 1° article des postérieurs bien
plus long que les deux suivants ensemble,
Niigala.
(47) Coléoptères du Japon. 139
Se rapproche un peu du rufipennis par sa forme, sa sculpture, son peu
de luisant ; mais, outre sa couleur noire, il en diffère par son pronotum
moins allongé, ses élytres moins renflées par derrière, ses stries plus den-
sément ponctuées et crénelées, et ses interstries strigueux.
96. HELOPS CLAVICRUS.
Long. 45 mill.: larg. 5 mill.
Allongé, convexe, un peu élargi par derrière, noir luisant. Têle arron-
die, peu enfoncée dans le prothorax, ponctuée; yeux dégagés, à peine
sinués par les joues qui sont petites, rondes; front un peu convexe,
impressionné au milieu, séparé par un profond sillon subcirculaire de
l'épistome, qui est large et droit au bout ; labre court, transverse ; dernier
article des palpes maxillaires sécuriforme. Antennes de la longueur du
prothorax, peu épaisses, 2° article petit, 3° plus long que le 4°, un peu
allongés et épaissis au bout, 4-7 égaux, 8-10 subarrondis, courts, dernier
ovale. Prothorax subcylindrique, plus long que large, un peu dilaté au tiers
antérieur, éparsement ponctué, droit en devant avec les angles arrondis
et une bordure interrompue ; sur les côtés, une très-fine carène, obsolète
par derrière, sépare le dos des flancs; rétréci, droit et largement rebordé
à la base avec les angles abaissés. Écusson petit, en triangle curviligne.
Élytres aussi larges à la base et près de trois fois plus longues que le pro-
thorax, finement marginées, élargies peu à peu et atteignant vers le
deuxième tiers leur maximum de largeur et d’élévation, abaissées el
rétrécies en pointe au bout, sans calus huméral; marquées d’un enfonce-
ment derrière l’écusson, de stries assez profondes de gros points, juxta-
scutellaire très-courte; interstries un peu convexes, paraissant lisses :
épipleures étroites. Dessous pointillé. Prosternum assez large, élevé entre
les hanches à leur hauteur, trisillonné, prolongé à la base en pointe peu
saillante, rugueuse ; mésosternum concave ; avance intercoxale arrondie,
bordée. Pattes assez longues; cuisses menues à la naissance, fortement
renflées au milieu; antérieures avec une dilatation dentiforme en dedans ;
jambes grêles, toutes droites (9), antérieures un peu arquées en dedans,
intermédiaires arquées en dehors, ainsi que les postérieures, munies d’une
dent interne près de l'extrémité (); tarses grêles, garnis de poils en
410 S.-A, DE MARSEUL. (48)
dessous; 1** article des postérieurs aussi longs que les deux suivants
ensemble,
Niphon, Hiogo,
97. HELOPS BRUNNEUS.
Long. 8-9 mill.; larg. 3-3,5 mill,
Ovale oblong, assez convexe, brun ferrugineux luisant, avec les pattes,
antennes et palpes plus roussâtres. Tête transverse, légèrement convexe,
densément ponctuée, peu enfoncée dans le prothorax; yeux assez petits,
transverses, réniformes ; épistome transverse, droit au bout, court, séparé
du front par une forte impression; joues saillantes, arrondies ; labre
dégagé, en carré transverse ; dernier article des palpes maxillaires cultri-
forme. Antennes grêles et assez longues, 2° article court, 3° bien plus
long, les autres allant en diminuant de longueur, obconiques, dernier
ovalaire, pas plus long que le pénultième. Prothorax pas plus large que
long, un peu convexe sur le dos, densément ponctué, carinulé dans son
milieu, bisinué, mais à peine échancré en devant avec les angles arrondis,
arqué et tranchant sur les côtés, légèrement bisinué à la base avec les
angles obtus, entouré d’un mince rebord. Écusson en triangle, petit,
ponctué. Élytres trois fois et demie plus longues et aussi larges à la base
que le prothorax, avec le calus huméral marqué, élargies à l’épaule,
rebordées, rétrécies en pointe arrondie au bout; épipleures entières ;
stries ponctuées, bien marquées, scutellaire courte ; interstries assez
larges, un peu convexes, lisses, Prosternum étroit, bistrié, prolongé à la
base en pointe relevée; mésosternum profondément entaillé en devant ;
métasternum peu allongé, canaliculé dans son milieu postérieur. Abdo-
men pointillé; saillie intercoxale en angle étroit assez long, rebordé.
Paltes assez longues; cuisses peu épaisses; jambes droites, linéaires,
bimucronées; tarses allongés, grèles; dernier article des postérieurs aussi
long que les trois précédents ensemble.
Nagasaki.
Ressemble un peu au planipennis, dont il diffère, entre autres, par sa
couleur plus rouge, son pronotum moins court, ses interstries plus con-
vexes et lisses, ses élytres non prolongées en pointe,
(49) Coléoptères du Japon. EUTI
38. HELOPS CORDICOLLIS.
Long. 41-12 mill.; larg. 4-5 mill.
Allongé, obovale, assez convexe, bronzé brillant en dessus ; dessous et
membres ferrugineux plus ou moins rougeâtres. Tète arrondie, transverse,
peu convexe, criblée de points forts et serrés, peu engagée dans le pro-
thorax ; yeux larges, convexes, non sinués; épistome large, arqué en
devant, séparé du front par une large impression; joues petites, éle-
vées ; labre dégagé, large, à peine sinué avant les angles arrondis; dernier
article des palpes cultriforme ; antennes grêles, filiformes, dépassant à
peine la base du prothorax; 2° article petit, 3° allongé, de moitié plus
long que le 4°, les suivants de la même longueur, à peine épaissis au
bout, dernier ovoïde. Prothorax plus large que long, cordiforme, convexe
sur le dos, légèrement bisinué en devant avec les angles arrondis; abaissé,
rebordé devant et derrière, dilaté-arrondi en devant, puis sinué par der-
rière sur les _ôtés, avec le rebord large, en gouttière, relevé ; subtronqué
à la base avec les angles assez aigus, prolongés en dehors; peu densé-
ment pointillé. Écusson large, subogival. Élytres plus de trois fois plus
longues, aussi larges à la base que le prothorax, élargies, élevées en bosse
tout de suite, avec le calus huméral assez marqué et la suture déprimée
derrière l’écusson, élevée sur le dos; bordées sur les côtés, convexes et
élargies aux deux tiers postérieurs, rétrécies et abaissées en pointe par
derrière ; stries fines, peu profondes, de très-pelits points serrés; sculel-
laire assez longue, aussi bien accusée que les autres; interstries plans,
lisses, assez larges, huitième très-étroit vers le bout, en carène, réuni
avec le premier; épipleures étroites, cessant vers l'extrémité. Dessous
pointillé-ridé ; prosternum fortement canaliculé entre les hanches, relevé
derrière et terminé par une petite dent; mésosternum bilobé en devant ;
métaslernum assez long, faiblement canaliculé dans son milieu; avance
intercoxale en angle pointu, allongé. Pattes longues ; cuisses fusiformes,
fortement renflées, creusées en dedans d’une coulisse ; jambes assez
longues, faiblement élargies au bout, peu distinctement mucronées ; tarses
grêles, allongés, garnis en dessous de poils jaunätres, 1° article des pos-
4142 S.-A. DE MARSEUL. — Coléoptères du Japon. (50)
térieurs aussi long que les deux suivants ; ongulifère aussi long que tous
les autres ensemble,
d. Plus étroit, plus allongé; prothorax plus rétréci à la base; dernier
article des palpes maxillaires plus grand ; pattes antérieures à cuisses plus
grosses, munies à la base d’une dilatation dentiforme ; jambes contournées
au bout et crénelées, avec l’angle interne prolongé en talon; jambes inter-
médiaires arquées et armées en dedans d’une série de dentelures.
Nagasaki.
RÉVISION DES COLÉOPTÈRES DU CHILI
FAMILLE DES Tenebrionidæ.
TRiBu DES Nyctélites.
ire PARTIE.
Par M. Léon FAIRMAIRE.
(Séance du 10 Février 1875.)
ELLE)
Cette tribu, telle qu’elle a été caractérisée par Lacordaire, forme un
groupe homogène et aussi naturel par l’ensemble des caractères que par
la distribution géographique.
Pour suivre à la lettre le plan que je n'étais tracé, je devrais ne m'oc-
cuper que des espèces chiliennes, mais les intéressantes communications
de M. Fréd. Bates et de M. Sallé m'ont entrainé à comprendre, dans ce
travail, le groupe entier, et cette révision pourra présenter un certain
intérêt par la réunion des descriptions publiées par Waterhouse et Curtis
dans des recueils qui ne sont pas dans les mains de tous les entomolo-
gistes.
J'ai pu, grâce à l’obligeance de MM. Bates et de Marseul, vérifier un
certain nombre de types ; malheureusement, pour ceux de Solier, plu-
sieurs ont disparu, ce qui laisse quelques espèces encore douteuses.
Les insectes de ce groupe varient beaucoup pour la taille et la sculpture,
et de manière à rendre difficile leur caractérisation spécifique. La compa-
44h L. FAIRMAIRE.
raison d’un assez grand nombre d'individus m’a amené à réunir plusieurs
espèces et même à supprimer deux genres ; mais, par contre, j'ai dû
décrire quelques types spécifiques nouveaux.
La distribution géographique des insectes qui composent ce groupe est
bien nettement caractérisée ; elle comprend la région australe de l'Amé-
rique méridionale, la Patagonie, le Chili et les provinces Argentines,
s'étendant au nord jusque sur le haut Pérou, borné à l’est par l’Uruguay,
et une seule espèce traverse la Plata. Mais la réparlition des genres et des
espèces est très-inégale ; les Gyriosomus sont propres au Chili et remontent
un peu sur le haut Pérou; les Nyctelia, au contraire, sauf une seule, chi-
lienne, sont répandues depuis le détroit de Magellan, s'arrêtent aux mon-
tagnes de Calamarca ; une seule traverse la Plata et se trouve autour de
Montevideo. Les Epipedonota se parlagent en deux sections, dont la pre-
mière (Callyntra) est exclusivement chilienne, tandis que la deuxième
est tout à fait spéciale à la Patagonie et aux provinces Argentines, et
qu’une variété remonte sur les hautes Cordilières chiliennes. Les Entomo-
deres sont spéciales au Tucuman, tandis que les Psectrascelis et les
Mitragenius se retrouvent des deux côlés de la chaîne. Le genre Pilo-
balia est propre à la Bolivie, mais paraît s'étendre jusqu’à la sierra de
CalamarcCa.
Genus GYRIOSOMUS Sol.
I. Prosternum cpice plus minusve acule angulatum, d\, &.
A. Corpus parallelum &\, ®, lateribus compressum.
4. G. ELONGATUS Walerh., Ann. Nat. Hist., 1843, 259. — Long. 20 à
29 mill. — Elongatus, parallelus, © poslice vix sensim latior, niger nili-
dus, indumento lutoso, elytris densissime veslilus, abdomine pedibusque
fere denudatis ; capite transversim et arcuatim impresso, antennis robuslis,
articulo secundo transverso, ullimo parvo, pyriformi, aculo, prothorace
transverso, antice arcuato, dorso medio leviter inæquali, postice impres-
sione arcuala, margine postico utrinque valde sinuato, angulis mediocriter
productis, ivtus Geflexis, margiue externo ipso longitudinaliter sulcato ;
elytris oblongis, fere compressis, lateribus reclis, sulura elevata, linea
brevi baseos, costa externa granulata et granulis minulissimis denudatis,
Révision des Coléoptères du Chili. 145
aut sutura latius, utrinque lineis 4 elevatis, elongatis, 3 externis plus
minusve basi coeuntibus, intervallis granulis minutis seriatim dispositis,
instructis ; prosterno valde convexo, postice parum acute angulato.
Chili, plaines sablonneuses entre Huasco et Coquimbo.
Cette espèce est bien remarquable par son corps épais, comprimé, sa
forme parallèle dans les deux sexes, la femelle étant à peine sensiblement
élargie en arrière ; le corselet présente en arrière une espèce de bourrelet
aplati, arrondi, formant le lobe médian du bord postérieur, avec la sinuo-
sité latérale déprimée ; il y a au milieu du corselet une légère carène lon-
gitudinale. :
J'ai vu deux individus de cette rare espèce, qui m'ont été communiqués
par M. Frédéric Bates ; chez le mâle, les élytres sont uniformément. cou-
vertes d’un cendré tomenteux ; chez la femelle, elles présentent des lignes
noires saillantes formant les rameaux d’une branche partant du milieu de
la base et courant parallèlement à la suture, qui est saillante.
B. Corpus rarius parallelum d&, sed plus minusve ovatum postice latius ®,
minus compressum.
a. Prothorax subquadratus, lateribus parallelis, apice antico tantum
arcuatis.
X Elytra lævia.
à
9, G. PLANATUS Sol., Hist, Chill, V, 219. — Long. 1414 à 44 mill. —
Oblongus, niger, nitidissimus; capite lateribus parce punctato, summo
plicatulo , transversim antice impresso; antennis parum validis, nigro
pilosis, articulo tertio quarto vix longiore, articulo ultimo præcedentibus
vix angustiore, ovato acuminato, prothôrace parum convexo, transverso,
lateribus fere rectis, antice tantum leviter arcuatis, angulis anticis obtusis,
posticis valde productis, latis, intus deflexis, disco polito, postice impres-
sione arcuata brevi parum evidente, lateribus longitudinaliter depressis,
medio transversim obsolete uni-impressis; elytris parum convexis, laxe
punctulatis, obsolete plicatulis, prope suturam obsolete longitudinaliter
impressis, Carina externa producta parce punctata, integra, intus longitu-
dinaliter impressa, ante apicem obliterata, margine reflexo polito ; pro-
(1876) 10
146 L. FAIRMAIRE.
sterno convexiusculo, punctato, stria marginato, mesoslerno punctalo,
abdomine tenuissime punctulato.
& minor, fere parallelus, supra planatus; © ovato-oblonga, postice leviter
ampliata, convexiuscula.
Chili, Copiapo, Huesco (coll Fréd. Bates).
x X Elytra fasciis latis albido pubescentibus impressa.
8 G. pArvus Sol., Hist, Chil., V, 229, $. — Long. 40 à 41 mill. —
d. Præcedenti simillimus, prothorace medio fere opaco, elytris postice
minus attenuatis et vittis impressis latioribus, pube albido-sulfurea indutis,
intervallis angustioribus , carina-externa magis acuta, margine reflexo
Opaco, prosterno lateribus lævi, inter coxas lantum punctato et apice
minus acuto, femoribusque basi minus longe pilosis, distinctus ; Q ovata,
elytris medio ampliatis, valde convexis, vittis lateralibus impressis irregu-
laribus aut interruptis, sed pube sulfurea indutis,
Chili, Copiapo (4, ®, coll. Fréd. Bates ; ©, coll. de Marseul).
La comparaison de cet insecte et du type de Solier, qui est une femelle,
ne laisse aucun doute, malgré la description.
h. G. ATACAMENSIS. — Long. 40 mill. — &. Oblongus, medio vix sen-
sim amplialus, postice attenuatus, antice parum convexus, post medium
valde declivis, niger, valde nitidus ; capite subopaco, inter antennas trans-
versim impresso, fere lævi, antennis validiusculis, pilosis, articulo ultimo
ovato-acuminato, angustiore; prothorace valde transverso, medio nitido,
ad latera longitudinaliter impresso et subopaco, margine ipso crasso et
extus late sulcato; elytris utrinque vittis 5 radiatim impressis, elongalis,
versus humeros brevioribus, pube alba vestitis, maculis aliquis versus
basin et sutura albido impressis, intervallis elevatis, fere lævibus, costa
externa crassa, valde granulala, anle apicem evanescente, margine reflexo
lævi; prosterno ad latere obsoletissime striolato, inter coxas grosse punc-
Lato, postice acutissime producto ; pedibus gracilibus elongatis, femoribus
basi intus nigro pilosis. |
Chili, désert d’Atacama (coll. Fréd. Bates).
5. G. LINEATUS Guér., Mag, Zool., 1834, Mélas,, 7, — Long. 9 4/2 mill
Révision des Goléoptères du Chili. 147
— Oblongo-ovatus, parum convexus, nigris, nitidus, capile antice granu-
lato, obsolete triimpresso ; prothorace magno, longitudine plus duplo
latiore, lateribus rotundato, angulis posticis acutis, margine postico medio
leviter lobato, lævi, medio elevato, elevatione planala, late parum profunde
impressa ; elytris basi prothorace haud latioribus, lateribus rotundatis,
utrinque lineis quatuor albo tomentosis, intervallis latis, planatis, lævibus.
Pérou.
Le menton et le labre sont plus larges que chez les autres Gyriosomus,
les antennes ne sont pas aussi grêles, et le corps n’est pas aussi arrondi.
Je n’ai pas vu cet insecte. Ne serait-ce pas, comme l’incertus, une variété
du parvus ?
b. Prothorax antice sensim angustatus, lateribus antice plus minusve
convergentibus. Elytra fasciis longis albido-pubescentibus impressa.
X Prothorax omnino lævis.
6. G. INCERTUS Sol, Hist. Chile, V, 218. — Long. 42 à 44 mill. —
Niger, brevis, postice dilatatus, sublævigatus; tergo prothoracis vix con-
vexo, antice subtruncato, cum angulis valde porrectis, marginibus latera-
libus in lineam subrectam obliquatis, reflexis, sulco canaliformi intus
percursis ; elytris postice laxe longitrorsum plicatis, carina marginali
dimidio antico parum incrassata integra aut longitrorsum tenuiter sul-
cato; pedibus angustissimis ; prosterno medio in tuberculum acutum pos-
tice productum.
Nord du Chili.
Les sillons des élytres ne présentent aucune trace de pubescence
blanche ; le prosternum forme en arrière une pointe subaiguë. (Spec.
inv.)
XX Prothorax lævis, postice arcuatim impressus, dorso rarius utrinque
leviler impresso.
7. G. SUBRUGATUS. — Long. 15 mil. — . Oblongus, subparallelus,
apice attenuatus, dorso longitudinaliter fere planatus, sed elytris post
medium declivibus, niger, nilidissimus, prothoracis lateribus paulo opacis ;
capite minus nitido, antice parce punctalo, transversim arcuatim impresso,
118 L. FAIRMAIRE.
antennis sat longis, nigro villosis, articulo tertio quarto sensim longiore,
quarto quintoque subæqualibus , articulis intermediis oblongis, ullimo
pyriformi angustiore; prothorace transverso medio modice convexo, late-
ribus deplanato et leviter impresso, lateribus fere rectis antice tantum
arcuatis, nigro-ciliatis, dorso ad marginem posticum striga arcuata im-
presso, medio carinula brevi et utrinque impressionibus obsoletis, margine
postico utrinque valde sinuato, angulis posticis valde productis; elytris
prothorace haud latioribus, a basi usque ad apicem sulcis septem aut
octo impressis, albido-pubescentibus, longitudinalibus et obliquis, inter-
vallis convexis, parcissime punctatis, plaga suturali triangulari medium
haud superante, carina externa aspera, setosa, margine reflexo fere lævi;
prosterno convexo, valde rugoso villoso, postice acuto, abdomine lævi.
Chili (coll. Fréd. Bates et la mienne).
Très-voisin du G. Luczotii, mais bien moins convexe, le corselet bien
moins rugueux, mat sur les côtés, les élytres plus acuminées, à bandes
plus étroites.
8. G. AnNGusTus Phil, Stelt. Zeit, 1864, 347. —Long. 17 à 20 mill. —
Oblongus, subparallelus, niger, capite prothoraceque subopacis ; capite
transversim late impresso; antennis validis, nigro pilosis, articulo secundo
transverso, tertio quarto paulo longiore, ultimo angusto pyriformi, acuto ;
prothorace brevi, transverso, sericeo, lateribus arcuato, antice angustiore,
parum convexo, angulis posticis latis, fere obtusis, parum productis, pos-
tice impressione arcuata, parum profunda, impresso; elytris valde nitidis,
utrinque 6 aut 7 vittis sat latis impressis, anterioribus plus minusve con-
fusis, albido pubescentibus, intervallis angustis, plus minusve rugosulis,
parte basali triangulari, usque post medium suturæ prolongata et atte-
nuata, basi plicatula et parce punctata, costa externa rugata, ante apicem
attenuata, margine reflexo sat nitido, venis impresso distantibus; pro-
sterno convexo, punctato ; abdomine sat nitido, tenuiter punctato; £ major,
minus parallela, elytris prothorace latioribus, lateribus leviter arcuatis,
medio convexioribus.
Chili.
9. G. BATESIL. — G. Whitei Sol, Hist. Chil., V, 224 (non Waterh.).
— Long. 15 à 24 mill. — Ovato-subquadratus, antice subplanatus, elytris
medio valde convexis, postice valde declivibus, niger, nilidus; capite sub-
Révision des Coléoptères du Ghili. 449
opaco, medio arcuatim impresso, ad latera sat fortiter punctato, antennis
validis, pilosis; prothorace brevi, valde transverso, lateribus leviter et
præsertim antice arcuatis, angulis anticis rotundatis, disco polito, tenuis-
sime parce punctato, postice impressione arcuala signato, lateribus opacis,
late impressis, margine ipso elevato, margine postico utrinque valde
sinuato, angulis posticis productis, latis, intus deflexis ; elytris basi pro-
thorace vix latioribus, medio leviter ampliatis, apicem versus angülatim
rotundatis, apice ipso leviter utrinque signato, obtuse rotundato, utrinque
vittis sex latis impressis, griseo, pubescentibus, intervallis angustis, ele-
vatis, asperatis, plaga basali scutellari lævi, parce punctata medium haud
attingente, carina externa angusta, granulata, sat acuta, usque ad apicem
continua ; prosterno lateribus obsoletissime, striatulo, medio elevato, fere
carinato, grosse punctato, nigro-villoso, apice acuto; abdomine fere lævi,
pedibus punctato-asperis, nigro-villosis, tiblis posticis obsolete arcuatis.
Chili,
Cette belle espèce a été décrite par Solier comme étant le G. White: de
Waterhouse, mais chez cette dernière espèce les sillons des élytres sont
étroits et arqués, tandis qu'ici ils forment de larges fascies seulement
obliques, ayant au milieu une ligne très-étroite plus brune, finement gra-
nulée ; en outre le corselet n’est pas ridé sur le disque et les élytres sont
remarquables par leur forme aplatie en arrière avec la côle externe mince
et presque tranchante.
La taille de cet insecte est très-variable ; quelques individus ont à peine
15 millimètres de longueur, et le nombre des fascies grises est moins
grand (4 ou 5 au lieu de 7 ou 8).
Les deux espèces suivantes doivent se ranger dans cette division, pro-
bablement à côté du G. Batesii, mais je ne les connais pas :
10. G. KinG1 Reed., Ent. Mont. Mag., 1873, 207. — Long. 16 à 49 mill.
— Niger, nitidulus, subparallelus, subplanatus, pronoto transverso, antice
arcuatim emarginato, marginibus lateralibus reflexis, postice prope basim
sulco arcuato impresso, angulis posticis productis, prosterno medio pos-
tice producto; elytris basi punctis magnis irregularibus impressis sulcis-
que latis cinereo-pubescentibus obliquis ornatis.
Province d’Atacama, district de Corrijal-Bajo.
A1. G. AFFINIS Reed. loc. cit., 208. — Long. 20 mill, — A præcedente
450 L, FAIRMAIRE.
statura majore, corpore ovalo, convexo, pronoto antice parum anguslato,
postice latiore, angulis omnibus productis, tantum differt.
Même localité que le G. Kingi.
X X X Prothorax disco plicatus, postice arcuatim impresso.
42. G. Luczorir Chev., Icon. Règne an., Ins., pl. 28, fig. 5 (Nyctelia).—
Sol., Hist, Chil., V, 221. — G. curvilineatus Guér., Mag. Zool., CI. IX,
pl. 103, fig. 2. — Long. 17 à 20 mill. — Oblongus, supra modice con-
vexus, subtus magis convexus, niger, nitidissimus, antennis et prothoracis
lateribus nigro-pilosis ; capite antice valde transversim impresso, antennis
validis, articulis 2 penultimis subglobosis, ultimo minore; prothorace
transverso, lateribus antice valde rotundato, medio valde rotundato, medio
valde convexo et profunde longitudinaliter plicato, ad latera depressius-
culo, minus rugoso, margine postico utrinque late sinuato, angulis posti-
cis prominentibus sed obtusis; elytris basi prothorace vix latioribus,
utrinque vittis septem longis ac latis impressis, griseo-pubescentibus, dua-
bus primis confluentibus et fere basin attingentibus, macula parva prope
scutellum, intervallis angustis, tenuiter punctatis, sutura sat elevata, mar-
gine externo granulatim ; prosterno elevato, rugoso-punctato.
d, oblongus, subparallelus ; ©, major, paulo magis ovata.
Chili, Copiapo, Chañazcillo.
13. G. WuiTer Waterh., Ann. Nat. Hist., 1844, 50. — Long. 18 à
20 mill. — @. Ovatus, convexus, niger, mediocriter nitidus ; capite pro-
funde arcuatim impresso et supra obsolete biimpresso; antennis minus
validis, compressis, articulis intermediis ovatis, articulo tertio quarto sen-
sim longiore ; prothorace transverso, mediocriter convexo, lateribus pos-
tice fere rectis, antice arcualis, angulis obtuse rotundatis, margine postico
fere recto, angulis posticis, latis, productis, apice obtusis, dorso rugis
validis arcuatis aut obliquis, sulco postice profunde arcuato inclusis, late-
ribus planatis, longitudinaliter subconcavis ; elytris sulcis numerosis, intus
leviter arcualis, longe impressis, intervallis rugatulis, parte scutellari
punctis et sulcis irregularibus impressa, margine externo basali irregula-
riter sulcata, sulcis omnibus pube cinerea indutis, costa externe dense
Révision des Coléoptères du Chili. 151
granulata, margine reflexo fere lævi; proslerno valde convexo, poslice
acuto, punctato.
Chili,
Communiqué par M. Fréd. Bates.
4h, G. WATERHOUSIL. — Long. 16 à 20 mill. — Breviler ovatus, antice
parum convexus, postice valde declivis, niger, parum nitidus; capite sub-
opaco, antice arcuatim impresso; anternis validiusculis, pilosis, articulo
ultimo breviter acuminato-ovato ; prothorace valde transverso, lateribus
antice leviter arcuatis, dorso parum dense fere longitudinaliter plicato, ad
latera valde ciliato, basi medio arcuatim plicato; elytris lineis impressis
griseo tomentosis dense obsitis, inlervallis angustissimis, plaga suturali-
scutellari angusla, maculis parvis impressis, sparsa, costa externa an-
gusta, basi granulata, usque ad apicem continua, margine reflexo nudulato,
lævi; prosterno lateribus lævi, nitido, inter coxas elevato, postice grosse
punctalo et sat acute producto.
Chili (coll. Fréd. Bates).
Cette espèce ressemble extrêmement au G. Whitei Wat., mais me parait
en différer par le corselet plus court, à côtés plus aplanis, plus relevés,
plus parallèles au bord externe; les élytres sont moins convexes, moins
arrondies en dehors, les lignes déprimées sont moins larges, surtout à la
base, sont plus nombreuses; les intervalles de ces lignes sont moins
granuleux, plus étroits, ce qui change un peu le faciès de l’insecte, et les
antennes sont moins épaisses.
IT. Prosternum postice acutum d', rotundatum o,
45. B. Brin@esir Waterh., Ann. Nat. Hist., 1843, 258. — G. carinatus
Sol., Stud. Ent., 845. — Long. 15 à 18 mill. — Ovatus, valde convexus,
niger, sat nitidus, fere sericeus ; capite antice valde arcuatim impresso ;
antennis validis, pilosis ; prothorace brevi, longitudine triplo latiore, antice
angustiore, lateribus arcuatis, ad lateris planiusculo, arcuatim impresso,
angulis anticis fere rotundis, posticis latis, obtusis ; elytris ad suluram
elevatis, margine externo tenuiter granulato, acuto, basi usque post me-
dium punctis numerosis albido-pubescentibus impressis, post medium
lineis 3, 4 aut 5 longitudinalibus, angustis, albido-pubescentibus impres-
152 L. FAIRMAIRE,
- sis, parum regularibus, sæpe interruptis aut ramosis, margine reflexo
lævi; prosterno lateribus obsolete plicatulo medio Pere, rugoso ; meta-
sterno et abdomine lævibus.
d. Paulo angustior, prothorace antice angustiore, elytris ad suturam
elevatis fere tecte formibus, prosterno apice angulato.
Q. Brevior, prothoracis lateribus magis arcuatis, elytris latioribus ,
minus convexis, prosterno apice rotundato.
Chili, Coquimbo.
Comme toutes les espèces du genre, elle se cache le jour et sort le
soir, et se nourrit d’une Malvacée du genre Cistaria.
cette espèce est remarquable par le corselet atténué en avant, très-
court, et par les élytres très-relevées à la suture.
IT, Prosternum apice roltundatum aut rotundato-truncatum.
A. Elytra fasciis albido-pubescentibus impressa.
16. G. Hopet Gray, Anim. Kingd. Indea, pl. 50, fig. 6, et pl. 69,
fig. 6 (1).—Sol., Stud. Entom., 363. — G. semipunctatus Sol., Hist. Chil.,
V, 223. — Long. 18 à 25 mill. — Breviter ovatus, niger, nitidissimus ;
capite minus nitido, inter antennas sat late impresso ; antennis sat validis,
articulis ultimis angustioribus, articulo tertio quarto vix longiore; pro-
thorace transverso, lateribus a medio antice convergentibus, disco tenuis-
sime laxe punctulato, lateribus subopacis, planiusculis, angulis posticis
magnis sat productis; elytris ovatis, postice lineis 4 aut 5 anguste impres-
sis, et pube alba obsitis, his lineis paulo medium superantibus, parte
antica punctis impressis albo pubescentibus, lateribus antice rugosis, cor-
rosis, partibus impressis pube albida obsitis, intervallis polilis, extus plus
minus depunctatis.
d. Antice vix convexus, postice valde declivis.
@. Elytris magis ovatis, convexis.
Chili, Coquimbo.
(1) La figure donnée par Guérin (Mag. Zool,, 1834, Hétérom., pl. 103, fig. 1)se
rapporterait beaucoup plus au G. Bridgesii qu’à cette espèce.
Révision des Coléopteres du Chili. 153
B. Elytra foveis aut plagis pubescentibus impressa.
17. G. FOVEOPUNCTATUS. — Long. 22 à 24 mill. — Ovatus, antice vix
attenuatus, convexus, niger, nitidus ; capite lateribus parce punctato,
transversim valde impresso, prothorace lato brevi, lateribus antice tantum
angustato, lævi, ad latera planato, margine postico utrinque valde sinuato,
angulis posticis valde retrorsum productis; elytris dorso leviter planatis,
carina externa tenuiter asperata, punctis grossis, foveiformibus, albido-
pubescentibus impressis, interdum lineam suturæ parallelam irregulariter
efficientibus, intervallis tenuiter alutaceiïs, margine reflexo fere lævi ; pro-
sterno lateribus leviter plicatulo, medio punctato, inter coxas sat angusto;
mesosterno valde punctato, metasterno fere lævi; abdominis segmento
primo basi punctato; 4 antice paulo angustior, prosterno inter coxas
tuberculo antice truncato, postice abrupte rotundato arcualo; $ paulo
minus convexa, antice subparallela, prosterno inter coxas latiore, postice
producto, obtuse rotundato.
Chili (coll. Sallé et la mienne).
Ce Gyriosomus est très-voisin du G. Hopeï ; il s’en distingue au premier
abord par les petites fossettes en gros points enfoncés qui recouvrent les
élytres sur lesquelles on ne voit aucune trace de sillons longitudinaux ;
l'impression de la tête est plus large, plus arquée; le corselet est bien
moins relevé sur les côtés et ne présente en arrière aucune trace d’im-
pression arquée ; le mâle présente un tubercule prosternal qui ne se
retrouve pas chez les espèces voisines, et qui est perpendiculaire, com-
primé, sans former saillie au milieu ; enfin le corps est plus convexe, sur-
tout le corselet.
18. G. CurTis. — Long. 15 à 17 mill. — Ovatus, valde convexus,
niger, nitidissimus, subtus paulo minus nitidus ; capite transversim im-
presso, impressione obsolete trifoveolato ; antennis validiusculis, compres-
sis, apice attenuatis ; prothorace valde transverso, brevi, lateribus antic
arcualis, postice fere reclis, medio gibboso-convexo, postice arcuatim
plus minusve impresso et plicato, plicis medio interruptis, ad latera lon-
gitudinaliter impresso, margine crasso, parum reflexo, angulis anticis
obtusis, margine postico fere recto, utrinque vix sensim sinuato, angulis
posticis sat prominulis ; elytris foveis aut punctis grossis, albido-pubescen-
154 L. FAIRMAIRE.
tibus, plus minusve impressis, nitidum fere scabratis, costa externa tenui-
ter asperata, usque post medium sulco tenui divisa, post medium impres-
sione albido-pubescenti, angusta, comitata, margine reflexo lævi; prosterno
ad latera fere lævi, obsoletissime strialulo, inter coxas parum lato, rugo-
sulo, utrinque striato; mesosterno lato, punctato, sulcatulo ; abdomine
obsoletissime striatulo.
Chili.
Je donne à cette belle espèce le nom du regrettable entomologiste qui a
fait connaître, par ses descriptions et ses dessins, les insectes de lextré-
mité australe de l'Amérique. Elle est bien remarquable par la gibbosité
que forme le disque du corselet et par les fossettes ou impressions qui
couvrent les élytres, dont la surface est d’un noir très-brillant, presque
vernissé.
19. G. MARMORATUS Waterh., Ann. Nat. Hist., 1843, 259, nec Sol.,
Hist. Chil., V, 220. — Long. 45 à 20 mill. — Ovatus, modice convexus,
niger, nitidus; capite sparsim punclato, antice transversim impresso;
antennis parum validis, nigro-pilosis, articulo secundo sat brevi, tertio
quarto sensim longiore; prothorace valde transverso, a basi antice atte-
nuato, lateribus antice tantum arcuatis, convexo, ad latera arcuatim im-
presso, lævi, margine poslico utrinque late sinuatis, angulis posticis
porrectis ; elytris prothorace basi haud latioribus, post medium ampliatis,
lævigatis, maculis parum regularibus 4 distantibus, versus marginem
externum sitis impressis et pube albida dense vestitis, transversis aut
obliquis, prope scutellum et suturam maculis parvulis impressis et albido-
pubescentibus, vitta marginali anguste impressa, interdum cum macula
coeunte, albido pubescente, costa externa rugosa, sulcata, sulco post
medium evanescente ; prosterno sat lato, lævi, stria impressa marginato,
postice fere obtuse angulato.
4. Suboblongo-ovatus; ® breviter ovata, minus convexa, minus nitida ;
elytris medio valde ampliatis.
Chili, Coquimbo, vallée d’Elqui.
Cette espèce est facile à reconnaître par la forme des macules des
élytres qui sont peu nombreuses, écartées et presque transversales, et par
la forme trapézoïdale du corselet, dont les angles postérieurs sont un peu
divergents. Les élytres présentent généralement chacune quatre taches
obliques, en forme de chevrons, ne touchant pas le bord externe.
Révision des Coléoptères du Chili. 159
20. G. ImPRESSUS Guér., Mag. Zool., 1834, Mélas., 6,.—Sol., Hist, Chil.,
V, 220. — Long. 45 mill. — Ovato-oblongus, convexus, niger, nitidus ;
capite tenuiter punctato, transversim sat late impresso ; antennis validins-
culis, pilosis, articulo tertio quarto sensim longiore, ultimo pyriformi fere
appendiculato; prothorace fere trapeziformi, a basi antice leviter atte-
nuato, lateribus vix arcuatis, dorso magis convexo, fere lævi, ad margi-
nem externum longitudinaliter impresso, angulis posticis fere oblique
productis ; elytris ad suturam sulco parallelo impresso, sæpe interrupto,
disco foveolis minutis sat irregularibus, aut cicatricosis, costa externa
dense granulata, post medium intus impressione longa comitlala, margine
reflexo lævi; prosterno medio ruguloso , postice obtusissime arcuato ;
abdomine obsolelissime striatulo.
d. Oblongus ; © ovata, prothorace minus convexo, magis trapeziformi.
Chili, Copiapo, Potrera, Grande.
Cette espèce tient le milieu entre le marmoratus et le lævigatus ; le
corselet est plus ou moins trapézoïdal, comme chez la première de ces
espèces, mais le corps est moins large, les élytres ne présentent que des
cicatrices ou de petites impressions, qui, sans doute, sont pubescentes à
l’état frais ; elle diffère de l’autre par le corselet plus convexe, plus tra-
pézoïdal, et par les élytres inégales.
Le type de Solier est un individu femelle qui forme presque la transi-
tion entre celte espèce et le marmoratus ; néanmoins le corps est plus
étroit et la tête est plus fortement impressionnée.
G Elytra lævigata, punctis varius impressa.
21. G. LÆVIGATUS Guér,, Mag. Zool., 1834, Mélas., 6, pl. 103, fig. 3.—
Sol., Hist. Chil., V, 218, pl. 20, fig. 4. — Long. 15 à 22 mill. — Ovalo-
oblongus, convexus, ater, plus minusve nitidus ; capite antice transversim
impresso, impressione vix arcuata, antennis validiusculis, breviter pilosis,
articulo ultimo paulo angustiore, Ovato-acuminato ; prothorace brevi, trans-
verso, Sat Cconvexo, lateribus anguste deplanatis, anticis leviter arcuatis,
angulis anticis obtuse rotundatis, margine postico utrinque late sinualo,
angulis posticis lale productis, apice obtusis, disco et lateribus lævi :
elytris valde convexis, apice obtuse rolundatis, costa externa angusta,
granulala, post medium obliterala, lævigatis, punctis impressis, pube
156 L, FAIRMAIRE,
albida obsitis, laxe sparsutis, interdum fere nullis, sutura rarius stria aut
impressione parallela comitata, disco rarissime striolis obsoletis reticulato,
margine reflexo lævi; prosterno lateribus obsoletissime striolato, medio
lævi, mesosterno punctato ; abdomine vix perspicue punctulato.
Chili septentrional, Copiapo ; se trouve aussi en Bolivie.
Cette espèce est voisine de l'émpressus, et quelques variétés individuelles
sont au premier abord assez difficiles à distinguer de ce dernier; chez le
lævigatus le corps est plus oblong, plus convexe, d’un noir plus soyeux,
le corselet n’est pas trapéziforme, les côtés sont plus arrondis et ordinai-
rement un peu rentrants à la base, les élytres sont plus convexes, beau-
coup plus unies, les points enfoncés étant très-rares et disparaissant
même souvent entièrement ; mais chez quelques individus les élytres sont
un peu plissées, impressionnées le long de la suture, comme cela arrive
chez l’impressus.
La figure du Magasin de Zoologie est trop exagérée en ce qui concerne
la forme des élytres, comme j'ai pu le vérifier sur le type existant dans la
collection de notre collègue Ch. de la Brülerie.
Genus NYCTELIA Latr.
A. Elytra lævigata aut extus obsolete impressa.
4. N. Frrz-Royt Waterh., Proc. Zool. Soc., 18414, 109. — Curt., Trans.
Linn. Soc., 4845, 463, pl. 41, fig. 41. — Sol., Hist. Chil., V. 140. —
Long. 22 mill. — Subrotundata, convexa, nigra, lævis, nitida, antennis
pedibusque nitide ferrugineis; capite utrinque punctis parce impresso ;
prothorace convexo, transverso, antice valde angustalo, margine postico
bisinuato, angulis posticis acutis trigonis, exsertis; elytris rotundatis, COn-
vexis, lævibus, sed sublente utrinque sex linealis, intervallis reticulatis,
costa externa crenulata, parte apicali subtrigona, leviter rugulata, pectoris
lateribus et abdominis segmentis basalibus rugoso-striatis ; prosterno lato,
rotundato, rugoso; tibiis anterioribus extus serralis, ceteris extus sca-
brosis.
Patagonie, port Désiré.
Révision des Coléoptères du Chili. 157
Très-voisine de la N. Darwinü ; en diffère, outre la coloration des
pattes, par la forme plus large, les pattes moins rugueuses, la carène laté-
rale des élytres moins proéminente, moins crénelée, et par les épines des
tibias postérieures moins longues.
M. Burmeister (West. Ent., Zeit., 1835, 472) (1) réunit à cette espèce
les N. Darwinit et Bremei, la première comme mâle, la deuxième comme
femelle. 11 ne me paraît pas possible d’accepter cette réunion, au moins
pour la dernière espèce ; je ne connais pas l’autre, mais les seules figures
de Curtis protestent contre cette réunion; la sculpture des élytres peut
varier du plus au moins, mais il est difficile d'admettre qu’elles passent
d’une convexité uniforme à une dépression suturale, et d’une surface
entièrement lisse à une superficie tout à fait sculptée. Cependant ceci est
uue question de fait à constater ; il peut exister des passages que je ne
conuais pas. Mais la forme du corselet s’oppose absolument à cette réu-
nion ; il est large en arrière, notablement atténué de la base en avant
chez la N. Fitz-Royi; au contraire, chez la Bremei, le corselet est égale-
ment rétréci en avant et en arrière, avec des angles postérieurs à peine.
saillants en arrière et nullement en dehors.
2. N. Darwin Waterh., Ann. Nat. Hist., 1849, 135. — Long. 24 mill.
— Breviter ovata, convexa, nitida, lævis, haud sculplurata; capite tenuiter
punctato; prothorace longitudine duplo latiore, convexo, antice paulo
angusliore, ad latera impressione parallela signato, ad marginem anticum
similiter sulcato; elytris subrotundatis, valde convexis, lævibus, costa
marginali crenulata et intus longitudinaliter impressa, parte apicali lata,
depressa, fere semicirculari, pectore medio rugoso, abdominis segmentis
primo et secundo basi tantum longitudinaliter et irregulariter rugulosis ;
tibiis posticis spinis apicalibus longioribus.
Port-Désiré. (Sp. inv.)
Var. minor (18 mill.), elytrorum parte apicali paulo producta et angus-
tiore. ;
M. Burmeister indique cet insecte comme type d’une espèce dont les
(1) Dans le même travail, p. 469, M. Burmcister a décrit trois nouvelles espèces
de Cardiogenius, C. subcostatus, C. cicatricosus et C. hirsutus. La première me
paraît être le cicatricosus Sol.; la deuxième est le granulatus Fairm., et la troisième
le c“ucifer Fairm. (Ann. Mus. Civic. Gen., 1874).
458 L. FAIRMAIRE.
Fitz-Royi et Bremei seraient deux variétés. Il est très-possible que la
première ne soit que la femelle de la N. Darwinii ; mais je n’ai vu aucun
passage qui puisse me faire supposer que la N. Bremei appartienne même
à ce groupe.
3. N. Srerxensi1 Waterh., Ann. Nat. Hist., 4849, 439.— Long. 45 mill.
— Atra, nitida, lævis; capite antice punctato; prothorace transverso, sub-
quadrato, parum convexo, angulis antiçis productis, posticis parum exser-
tis, antice vix angustiore, disco vix perspicue tenuiler punctato, medio
leviter sulcato, ad latera longitüdinaliter depresso ; elytris convexis, bre-
vibus, fere rotundatis, parte apicali dilatata, fere planata, carina externa
distincte crenata, intus et subtus impressione parallela, elytrorum disco
numerosis parum distinctis impressionibus obsito; abdomine fere lævi.
Patagonie, Santa-Cruz. (Sp. inv.)
h. N. NewporTit Walerh., Ann. Nat. Hist., 4842, 440.— Long. 21 mill.
— Elongato-ovata, nigra, nitida ; capite lateribus parce punctato, antice
arcuatim impresso ; prothorace tertia parte latiore quam longiore, late-
ribus arcuatis, antice et postice eadem latitudine, minime convexo,
impunctato, ad latera rugulis parvis impressis, angulis anticis acutis, pos-
ticis fere reclis ; elytris ovatis, convexis, lævigatis, sutura valde depressis,
costa externa prominente, crenulata, intus leviter transversim impressa ;
subtus lævis, prosterno tantum lateribus longitudinaliter impresso.
Patagonia, San-Julian ? (Sp. nv.)
5. N. ALUTACEA. — Long. 15 à 16 mill, — Ovala, sat convexa, nigra,
nitida, pedibus plus minusve piceis; capite lævi, haud transversim im-
presso ; antennis sat brevibus, piceis, articulis 8 aut 4 ultimis subtrans-
versis, griseo-sericeis ; prothorace transverso, postice parallelo, antice
tantum anguslato, lævi, ad latera laxe punctato, margine antico laxe
punctato, dense grisco-fimbriato, stria marginato, margine postico utrin-
que late sinuato, angulis posticis latis, productis ; elytris ovalis, basi trun-
catis, sutura basi truncatis, sutura basi præcipue depressa, tenuiter aluta-
ceo-coriaceis, margine externo haud prominente, impressionibus obsolete
crispatis brevibus, parum profundis ; prosterno medio rugoso et profunde
bisulcato, ad coxas lævi, ad latera superne obsolete plicatulo; meso- et
metasterno grosse punclatis; abdominis segmentis 3 primis longitudina-
liter plicatulis,
San-Carlos (coll. Steinheil).
Révision des Goléoptères du Chili. 159
6. N. Lævis Waterh., Ann. Nat. Hist., 1842, 139. — Long. 18 à
24 mill. — Ovata, atra, nitida; capite antice parce punctato; prothorace
transverso, mediocriter convexo, lateribus modice rotundalo, antice
angustato, antice sparsim punclulato, lateribus breviter planato, ac vix
punctato, subtransversim et parum distincte impresso, angulis posticis et
anlicis productis, subacutis ; elytris valde convexis, ovatis, apice productis
obtusis, carina externa indistincta crenulata apicem obsoleta, sutura basi
impressa, sterno medio convexo, grosse punctato, ad latera lævi, meta-
sterno et abdominis segmentis 2 primis tertioque basi longitudinaliter
medio striatis; genubus piceis.
Patagonia.
Var. B. Antennis pedibusque obscure rufescentibus (N. rufipes Wat.).
Var. C. Prothorace lateribus magis punctalo, angulis poslicis minus
productis, elytris extus obsolete transversim impressiusculis,
B. Elytra extus plus minusve transversim aut oblique multiimpressa.
Prothorax postice latior, angulis posticis extus indicatis ; elytro-
rum impressionibus angustis, numerosis.
7. N. puNcrIcoLLIS Waterh., Ann, Nat. Hist., 136. — N. latissima
Blanch., Voy. d'Orb., 196, pl. 43, fig. 9. — Long. 20 à 95 mill. — Ovata,
atra, nitida, capite antice dense punctato, prothorace sat dense sat grosse
punctato, punctis interdum ad latera confluentibus, medio plus minusve
late lævi, ad latera longitudinaliter impresso, margine externo grosse
punctato ; elytris late ovatis, tenuiter asperatis, Carina externa distincte
crenulata, ad latera crispatis, sulcis breviter transversis parum regula-
ribus, haud valde impressis, intervallis sulcis latioribus margine reflexo
sparsim asperato; prosterno lateribus asperalo, medio convexo rugoso-
punclato, meso- et metasterno valde rugosis, abdominis segmentis 8 pri-
mis longitudinaliter rugatis, ullimo lateribus punctato.
Patagonia, Bahia-Blanca.
Plus étroite et moins convexe que la N. lævis; les antennes et les pattes
sont parfois d’un brun de poix ou même d’un roux testacé, La convexité
460 L. FAIRMAIRE.
du corps varie un peu ainsi que la forme des côtés du corselet, qui sont
parfois à peine élargis en arrière.
8. N. suBsULCATA Waterh., Ann. Nat. Hist., 4842, 137. — Long. 16 à
90 mill, — Sat breviter ovata, sat convexa, nigra, nitida ; capite punctato,
medio summo fere lævi, antennis apice griseo-pubescentibus ; prothorace
transverso parum convexo, lateribus antice arcuato, angulis anticis sat
productis, margine antico fere arcuato dense breviter albido sericeo, dorso
anguste lævi, lateribus sat dense inæqualiter punctato, margine postico
utrinque valde sinuato, angulis posticis latis, productis ; elytris breviter
ovatis, ad suturam haud depressis, tenuiter laxe asperatis, parte apicali
obtuse triangulari, ad lalera transversis plicatis, plicis sat latis, suturam
haud attiogentibus, intervallis læviter plicatulis, disco obsolete plicatulo,
et obsoletissime longitudinaliter substriato, carina externa inæquali, gra-
nulata, margine reflexo granulis parce aspera, obsolete fere longitudina-
liter plicatulo ; prosterno lateribus ad coxas plicatulo, supra inæquali,
granulato, medio fere lævi, lobo intercoxali rugose puncetato, lato, stria
profunda marginato; meso- et metasterno rugosis, stria profunda margi-
nato ; abdomine basi longitudinaliter valde striato, apice punctato.
& Minor, paulo angustior, plicis elytrorum transversis medium fere
superantibus, striis longitudinalibus intus sat profunde impressis ; © latior,
paulo magis convexa, elytrorum dorso læviore, striis lateralibus obso-
lelis.
Diffère de puncticollis par le corselet plus étroit, moins ponctué, les
élytres plus allongées, à plis transversaux plus distincts, irréguliers; chez
le mâle les élytres sont plus déprimées sur les côtés, les impressions
transversales sont plus fortes, s’avancent plus près de la suture ; les ves-
tiges des stries longitudinales sont aussi plus marqués ; chez la femelle la
partie dorsale des élytres est plus unie et plus convexe.
9. N. OBLITA. — Long. 18 mill. — Ovala, convexa, apice attenuata,
pigra, sat nitida ; capite grosse punctato, inter oculos fere carioso ; pro-
thorace lateribus arcuatis, antice paulo magis quam basi angustato, grosse
punctato, intervallis, ad latera præsertim, tenuiter punctatis, margine
postico fere recto, utrinque impresso, angulis posticis retrorsum versis ;
elytris ovatis, ad suturam utrinque sat profunde bisulcatis, suleis postice
obsoletis, extus transversim nudulato-impressis, intervallis convexis, carina
Révision des Coléoptères du Chili. 161
externa prominente valde granulata, margine reflexo rarissime asperulo ;
subtus minus nitida, pectore rugoso , abdomine sat tenuiter striatulo.
Patagonie (coll. Sallé).
Ressemble assez pour la forme générale à la N. subsulcata, mais le cor-
selet est plus étroit, les élytres sont un peu plus convexes, plus acumi-
nées, et présentent deux sillons bien marqués le long de la suture, les
rides transversales sont un peu ondulées et un peu confluentes ; la carène
externe est neltement détachée comme chez les N. corrugata, Bremci,
etc.; mais la forme du corselet l’éloigne de ce dernier groupe.
40. N. Guerinit Waterh., Ann. Nat. Hist., 1842, 441. — Long. 20 mill.
— Ovata, atra, nitida; capite transversim impresso, laxe punctulato; pro-
thorace subquadrato, lateribus postice fere rectis, medio paulo ampliatis,
angulis poslicis, parum productis, fere reclis, angulis anticis aculis; disco
postice tenuissime punctulato, lateribus parce oblique impressis ; elytris
ovatis, modice convexis, lateribus usque ad disci medium impressior ibus
transversis triserialim dispositis, seriebus lineis duabus longitudinalibus
divisis, prima externa fere indistincla; carina externa crenulala ; peclore
et abdominis basi leviter rugatulis.
Patagonie, Santa-Cruz. (Sp. inv.)
Très-voisine de la N. Newportii ; en diffère par le corselet plus petit et
proportionnellement plus étroit, les élytres moins convexes, avec trois
rangées d'impression ; la région suturale est moins déprimée.
41. N. PLICATIPENNIS Lacord., Ann. Sc. Nat., 18280, 279. — N. trans-
versosulcata Waterh., Ann. Nat. Hist., 1842, 133. — Long. 49 mill, —
Breviter ovala, parum convexa, atra sat nilida; capite antice sparsim
punclato, ad oculos tenuissime punctulato ; prothorace antice angustiore,
lævi, parum convexo, ad angulos anticos el posticos læviter biimpresso,
angulis posticis produclis, subaculis ; elytris ovalis, parum convexis,
carina laterali valde prominente, distincte crenulata, ad latera sulcis valde
transversis, regularibus circiter 44 ultra medium attingentibus, antice
brevioribus, profundis, haud sensim nudulatis, sat angustis, ad suturam
interdum striis 2 plus minusve obsoletis el interruptis, parte apicali pro-
ducta, dense oblique impressa, subtus fere opaca, lævi, pectore medio
punclato, inter coxas anticas valde bistrialo, abdomine basi vix perspicue
rugalulo.
(1876) 11
162 L. FAIRMAIRE.
Palagonie (coll. Fréd. Bates, type).
M. Burmeister (Stelt. Ent, Zeit, 1875, 472) réunit à cette espèce la
N. latissima Blanch., mais je ne puis deviner les motifs qui molivent celte
réunion. D’après ce célèbre entomologiste, cette Nyctelia se trouve à la
sierra de Aspallata, près de Las Manantiales ; il l’a reçue ensuite de Rio-
Negro, en Patagonie, La variété à paltes rouges est presque plus commune
que l’autre. 11 me paraît évident que ces observations se rapportent bien
à la latissima, qui n’a aucune affinilé avec la plicalipennis. Celle-ci est
bien plus étroite, bien moins arrondie, les élytres sont moins convexes,
presque tectiformes et couvertes de stries serrées n’atteignant pas tout à
fait la suture, avec la carène externe très-saillante.
19. N. RECTESTRIATA. — Long. 48 mill. — Oblongo-ovata, modice con-
vexa, profunde nigra, nitidissima; capite transversim impresso, rarius
punclato, ad latera paulo evidentius ; prothorace valde transverso, antice
valde angustiore, lateribus leviler antice arcualis, fere lævi, ad latera
obsolete impresso, punctis sat grossis sparsim impresso, poslice medio
impressionibus 2 oblique arcuatis parum profundis, angulis posticis satis-
simis, produclis, apice oblusis, intus arcuatis ; elytris ovatis, apice late
depresso productis, utrinque striis numerosis reclis, parallelis, leviter
obliquis, suturam fere attingentibus, parte apicali rugulosa, carina externa
producta, crenulala, margine postico lineis longitudinaliter impresso ;
prosterno medio et mesosterno punctis grossis laxe impresso, illo late-
ribus tenuiter sparsim asperalo ; abdominis segmentis 2 primis longitudi-
naliter plicatulis, pedibus minus asperis.
. Patagonie.
Diffère de la caudata par l'appendice des élytres moins développé, et
de la N. Saundersii par le corselet ponctué seulement et faiblement sur
les côtés avec deux impressions transversales ; les stries transversales des
élytres sont plus longues et s’approchent davantage de la suture.
13. N. CAUDATA Curt., Trans. Linn. Soc., 1845, 462, pl. 41. fig. 9. —
Long, 17 à 27 mill. — Subovata, depressiuscula, alra, nitida; capite parce
punclato ; prothorace lato, transverso, antice angustalo, angulis anticis
late triangularibus, margine postico bisinualo, medio arcualo, angulis pro-
ductis, trigonis, inæqualiler punctalo, medio convexis, ad lalera planato,
leviter maculato; elytris valde latis, carina externa acuta, granulata,
utrinque 40 impressionibus obliquis profundis, intervallis valde elevatis,
Révision des Coléoptères du Chili. 163
spatio suturali late lævi convexo, parte apicali planato-dilatata, plus quam
semiarticulari, leviter rugosa, margine reflexo impressionibus septem obli-
quis; pedibus elongalis.
Patagonie, Santa-Elena. (Sp. inv.)
14. N. SAUNDERSII Waterh., Ann. Nat, Hist., 1849, 137. — Long, 13 à
16 mil. — Oblongo-ovata, atra, nitida ; capite distincte punctalo; pro-
thorace postice parallelo, antice tantum angustato, punctato, disco fere
lævi; elytris ovalis, parum convexis, ad suluram et præsertim prope scu-
tellum depressis, carina externa valde prominente, lateribus sulcis dis-
tincle transversis a margine usque ad disci medium productis impressis,
inteyvallis convexis et latitudine fere æqualibus, parte apicali modice pro-
ducta ; pro- et mesosterno dense punctatis, punctis confluentibus ; mela-
sterno et abdominis segmentis tribus primis longitudinaliter rugatulis.
Patagonie, Baya-Blanca (coll. Fréd. Bates).
Ressemble, pour la sculpture des élytres, à plicatipennis, mais s’en
distingue facilement par la ponctuation du corselet.
45. N. Souiert Waterh., Ann. Nat. Hist., 1843, 134. — Long. 24 1/2
mill. — Ovala, nigra, nitida, capite antice Lantum punctato, prothorace
transverso, medio convexo, lateribus leviter depresso, tenuissime ad latera
punctulalo, angulis posticis productis; elytris prothorace latioribus, antice
ad plagam suturalem leviter impressis, sulcis’transversis, paulo irregula-
ribus a margine laterali fere ad suturam ductis.
Patagonie. (Sp. inv.)
Très-voisine de la plicata, en diffère par le corselet lisse, les élytres
plus étroites, leur lobe apical plus court et plus large ; elles sont à peine
crénelées à la suture, excepté vers l’écusson, les impressions transversales
sont moins régulières, souvent divisées en deux parties et s’approchent
davantage de la suture; elles sont convexes jusqu’à la carène externe,
tandis que chez la plicata elles deviennent légèrement convexes en
dehors,
16. N. SALLE. — Long. 16 mill. — Breviter ovala, convexa, profunde
nigra, nilidissima ; capite transversim leviter impresso, antice tantum et
sat fortiter punctato ; prothorace convexo, transverso, lateribus antice
valde rotundatis, postice leviter sinuatis, angulis posticis latis, productis,
oblusis, anticis rectis, lævissimo, ad angulos posticos tantum parce punc-
164 L. FAIRMAIRE.
tato; elytris brevissime ovalis, lateribus rotundatis, apice productis, carina
externa prominente, valde crenatula, utrinque ad latera sulcis numerosis,
vix arcualis, transversis, medium, disci vix superantibus, lævidus impres-
sis, intervallis convexis, politis, sutura sulcata, utrinque ad basin striolis
2 subobliquis obsoletis, margine reflexo lineis longitudinalibus undulatis
impresso ; prosterno medio carioso-rugoso, ad coxas pliçatulo, ad margi-
nem externum asperalo ; mesosterno carioso, abdominis segmentis 2 pri-
mis vermiculato-rugosis, pedibus valde asperis.
Patagonie,
Je suis heureux de dédier ce bel insecte à notre collègue M. Sallé, dont
tous les entomologistes connaissent l’obligeance, et qui m'a été très-utile
pour le présent travail. L’entomologie américaine lui est redevable de
découvertes très-importantes.
Cette Nyctelia ressemble, pour la forme générale et la convexité, à la
N. Fètz-Royti; elle présente une certaine analogie avec la N. Bresnet à
cause de la sculpture des élytres ; mais chez celte dernière les sillons ély-
traux se recourbent en dedans parallèlement à la suture et ne sont pas
aussi transversaux ; en outre la suture est fortement déprimée, accompa-
gnée d’un profond sillon, et la convexité du corps est bien moins forte.
La femelle de cette espèce est un peu plus grande, plus large; les
élytres sont un peu plus arrondies,
C. Elytra striis profundis angustis, extus transversis rectis aut arcuatis,
aut irregularibus, aut intus obliquatis, ad suturam longitudinalibus
impressa. Prothorax lateribus plus minusve arcuatus, postlice sæpe
subsinuatus. /
17. N. CORRUGATA Curt., Trans. Linn. Soc., 4845, 465, pl. 41, fig, 44.
— Long, 17 mill. — Ovala, nigra, lævis, nilida; capite lateribus leviter
punctato, autice transversim impresso ; prothorace longiludine paulo
latiore, antice el postice angustalo, lateribus postice fere reclis, angulis
anticis acutis, ad latera tenuiler dense ac oblique plicatulo ; elytris ovatis,
convexis, prothorace basi valde latioribus, ad suturam depressis et utrin-
que striatis, carina externa prominenie crenala, dense transversim pro-
funde plicatis, plicis leviter undulatis, basi apiceque subobliquis, inter-
Révision des Coléopteres du Chili, 165
vallis elevatis, parte apicali obtusa, marginata; prosterno profunde margi-
nato; tibiis granulatis, anticis apice extus haud spinosis,
Patagonie, cap Faircolather.
Cette espèce est bien remarquable par la forme du corselet, qui n’est
pas élargi à la base et dont les angles postérieurs sont à peine saillants;
la sculpture des côtés ne se retrouve pas non plus chez d’autres Nyctelia.
Les élytres sont remarquables par la forte dépression de la suture, qui est
accompagnée de deux profonds sillons.
M. Burmeister (Stett. Ent. Zeit., 1875, 473) donne cette espèce comme
synonyme de N. plicata Walerh. Cependant la description de cette der-
nière n’y convient nullement; le corselet est densément ponctué, au lieu
d’être lisse; il est presque deux fois aussi large que long et seulement
rétréci en avant; ici il est de moitié plus large que long, retréci en avant
et en arrière, avec les angles postérieurs presque nuls; les élytres sont
très-convexes ; ici elles sont peu convexes et déprimées le long de la
suture ; la partie apicale est fortement saillante, large, subdéprimée ; ici
elle est assez courte et nullement déprimée.
48. N. PLICATA Waterh., Ann. Nat. Hist., 18492, 133. — Long. 96 à
27 mill. —Ovata, nigra, nilida; capite antice et ad latera dense punctato;
prothorace longiludine fere duplo latiore, postice fere parallelo, antice
tantum paulatim angustiore, angulis anticis acutis, posticis productis,
obtusis rotundatis, disco convexo, ad latera concavo, dense punctato,
punclis dorso rarioribus, ad latera interdum confluentibus ; elytris pro-
thorace latioribus, subovatis, valde convexis, ad sutura crenatis, sulcis
profundis fere transversalibus à margine externo fere ad suturam ductis
(18 aut 20), intervallis minulissime granulatis; parte apicali valde pro-
ducla, lala, subdepressa, rugosa; prosterno dense punctato, lateribus
irregulariter rugato, meso- el melasterno, abdominisque segmentis primis
irregulariter rugatis.
Patagonie, port Désiré. (Sp. inv.)
19. N. UNDATIPENNIS Curt., Trans. Linn, Soc., 1845, 463, pl. 43, fig. 10.
— Long. 17 mill. — Ovata, lævis, nigra, nitida ; capite punetulato ; pro-
thorace transverso, antice paulo angustato et tenuiter punctato, angulis
anticis trigonis acutis, margine postlico bisinuato, angulis productis, tri-
gonis, lateribus leviter arcuatis et punctatis, margine ipso angusto, indis-
166 L. FAIRMAIRE.
tincte crenato, disco convexo; elytris 4 ovatis, @ fere orbiculatis, sutura
impressa, costa externa anguste carinata et crenulata, ulrinque impressio-
nibus septem latis, profundis, fere transversis, postice leviter obliquis,
intervallis angustis, elevatis, parte apicali angusta, subovata, leviter sca-
brosa, prosterno apice lato, foveolis 2 punctatis impresso.
Patagonie, port Santa-Elena, San-Blas.
M. Burmeister pense que ce pourrait être le mäle de plicatipennis ;
mais la forme de l'extrémité des élytres le confirme dans l’idée que c’est
une espèce distincte.
90. N. PARCEPUNCTATA. =— Long, 42 à 43 mill, — Ovata, convexa, nitida;
capite fere impunctato, transversim valde impresso ; antenis brevibus, api-
cem versus incrassatis, articulis ultimis sublransversis; prothorace trans-
versim subquadrato, lateribus a medio antice arcuatis, postice leviter
sinuatis, angulis posticis productis, subacutis, margine antico dense fulvo-
fimbriato, dorso transversim fere lævi, antice, ad latera et postice punctis
sat grossis parum dense impressis, utrinque postice transversim sat late
impresso ; elytris ovatis, basi truncatis, apice late subproductis, ad sutu-
ram planatis, utrinque longitudinaliter striatis ad lalera sulcis sat lalis, ac
profundis (9 aut 40) leviter undulatis, impressis, intervallis leviter cica-
tricosis, margine externo parum producto, vix crenulalo, margine reflexo
fere lævis prosterno medio rugoso-punclato, ad coxas lævi, ad la'era
superne aspero, meso- et melasterno rugoso-punctatis, abdominis seg-
mentis 3 primis plicatulis, primo basi fortius, pedibus sat magnis.
Mendoza (coll. Steinheil).
21. N. WesTwWoopr1 Waterh., Ann. Nat. Hist., 1842, 139. — Long.
16 mill. — Breviter ovata, nitida, atra ; capite parce punctato ; prothorace
leviter convexo, transverso, antice tantum leviter angustato, dorso lævi,
margine postico leviter utrinque sinuato, angulis anticis foveola distincta
impressis, margine laterali vix perspicue crenulato; elytris brevibus, sub-
rotundatis, striis obliquis profunde tectis, intervallis convexis, vix striis
latioribus, striis duabus ulrinque ad suturam parallelis, apicem versus et
ad latera striis subtransversis, parte apicali parum producta ; pectore late
parce punctato, ad lalera irregulariter rugato, prosterno punctis confluen-
tibus impresso, abdominis segmentis 3 primis tenuiter longitudinaliter
sulcatulis.
Patagonie, port Désiré. (Sp. nv.)
Révision des Coléoptères du Chili. 167
Dans cette espèce les antennes et les pattes sont plus courtes que dans
les autres espèces.
42. N. GRANULATA Waterh., Ann. Nat. Hist., 1842, 136. — Long. 17
mill, — Breviter ovata aut subrotundata, atra, nilida; capite transversim
impresso, antice punclalo; prothorace transverso, antice tantum angus-
tato, convexo, lævi, lateribus granulatis, bifoveolatis, margine laterali
crenulalo, angulis posticis triangulari-ovatis, transversim impressis ; ely-
tris convexis, & breviter ovatis, @ rotundatis, ad suturam depressis, sulcis
numerosis profunde impressis, dorso a basi usque ad suturæ apicem lon-
gitudinalibus, parte elytrorum externa valde irregulariter sed fere trans-
versim rugata, hac parte intus costa lala parum elevata, limitata; parte
apicali subtrigona, granulata; prosterno punctato, et stria marginalo, pec-
tore abdominisque basi rugoso-striatis.
Patagonie, cap Negro. (Sp. ënv.)
23. N. BREMEI Waterh., Ann. Nat. Hist,, 1844, 48. — Curt., Trans.
Linn., Soc., 1845, 464, pl. 41, fig. 43. — Long. 17 mill. — Breviter ovata,
nigro-ebenina, nilida; capite antice punelato, stria transversa fere recta :
prothorace brevi, lateribus arcuato, antice angustato, postice leviter atte-
nualo, margine externo crenulato el postice intus sulcato ; elytris sub-
orbicularibus, sat convexis, ad sulturam depressis, suleis profundis regula-
riter a sulura versus marginem externum radiatim arcuatis, et a medio
basin versus magis rectis, intervallis convexis, regularibus, politis, extus
sæpe furcatis, parte apicali arcuatim-triangulari rugata, margine externo
acute denticulato; margine reflexo longitudinaliter tri- aut quadristriato ;
prosterno medio tantum punctato, inter coxas striato, abdomine basi tan-
tum plicatulo.
Patagonie, cap Fairweather (coll. Fréd. Bates).
24. N. MULTICRISTATA Blanch., Hist. Nat. Chil., V, 441, et Voy. Pôle
Sud, IV, 143, pl. 10, fig. 4. — Long. 17 mill. — N. Bremei simillima,
sed elytris subopacis, sulcis basalibus multo magis obliquis, inde brevio-
ribus, ceteris undulatis, minus regularibus, interruptis, extus transversis,
intervallis elevatis inæqualibus, interruptis aut coeuntibus, postice trans-
versis, confusis, sultura antice tantam depressa, postice leviter elevata,
margine reflexo valde rugoso-plicato ; prosterno inter coxas latiore,
Magellan (coll. Fréd. Bates).
168 L. FAIRMAIRE.
95. N. ruGoSsA Waterh., Ann. Nat. Hist., 1842, 138. — N. rustica
Waterh., Ann. Nat. Hist., 1844, 43.:— N. plicata Blanch., Voy. d'Orb.,
196, pl. 43, fig. 10.— Long. 14 à 16 mill. — Ovata, nigra, sæpius Opaca ;
capite antice punctato, prothorace, disco anguste exceplo, sat dense ac
grosse punctato, antice leviter angustato, margine postico utrinque trans-
versim impresso ; elytris breviter ovalis, convexis, apice parum productis
rugis sat tenuibus irregulariter dense impressis, fere vermiculatis, aliquis
ad suturam fere parallelis interruptis, intervallis plicatulis, prope scutel-
lum striis 2 obliquis abbrevialis, parte dimidia externa vagis valde irregu-
laribus, plus minusve transversis, carina externa valde crenata ; pectore
punclato-rugoso ; abdominis segmentis 3 primis distincte longitudinaliter
rugalis.
Patagonie, Bahia-Blanca, San-Blas.
La sculpture des élytres rappellerait un peu la N. multicristata, mais
les intervalles des rides sont bien plus tourmentés, plus confondus, et le
corselet est très-distinct.
96. N. GRANULOSA Gemm. — N. granulata Curt., Trans. Linn. Soc.,
1845, 464, pl. 4, fig. 12. — Long. 17 à 19 mill. — Ovata, nigra, nilida,
capite punclalo, transversim impresso ; prothorace transverso, antice levi-
ter angustato, angulis trigonis, lateribus valde arcuatis granulatis, mar-
gine postico bisinuato, angulis posticis ovato-trigonis plus minusve im-
pressis ; elytris breviler ovatis aut suborbiculatis, rugis profundis impres-
sis, aliis sutura parallelis, aliis extus valde irregularibus flexuosis, inter-
vallis elevatis nitidis, parte apicali angusta, subtrigona, granulata, margine
reflexo rugoso, basi excepta; prosterno medio valde punctato, apice arcua-
tim sulcato; pectore et abdominis basi strialis.
Patagonie, cap Gregory et cap Negro. (Sp. énv.)
97. N. ANGUSTATA Waterh., Ann. Nat. Hist., 1842, 142. — Long.
16 mill. — Elongata, atra, nitida; capite dense punctato, transversim
impresso, antennis piceis ; prothorace subquäadrato, antice leviter angus-
tiore, lateribus fere rectis, margine postico leviter bisinuato, angülis
anticis acutis, posticis parum productis apice rotundatis, disco parum
convexe, tenuiler punclalo, medio vix evidenter; elytris subelongatis,
prothorace vix latioribus, postice vix amplialis, plicis sat irregularibus
convexis, pro majore parte ad latera transversis, interstiliis rugulosis ;
pedibus elongatis, unguibus piceis.
Palagonie ?
Révision des Coléoptères du Chili 169
D. Elytra undatim longitudinaliter et transverse plicatis.
28. N. noposA Germ., Ins. Sp. nov., 1824, 133. — Sol., Ann. Soc.
ent. Fr., 1836, 310, pl. 6, fig. 1 à 8. — Guér.-Mén., Mag. Zool., 1834,
Hétérom., 3, pl. 108, fig. 2 — Long. 13 à 14 mill. — Ovatr, convexa,
nigra nitida, capite prothoraceque minus nitidis, antennis rufo-piceis, pe-
dibus interdum piceis; capite fere lævi aut ad latera parce punctalo,
transversim leviter impresso; antennis brevibus, sat gracilibus, fulvo
pilosis, intus fulvo hispidis articulo terlio quarte sensim longiore, quarto
quintoque subæqualibus: prothorace transversim subquadrato, antice
paulo angustiore, lateribus fere rectis, margine antico late sed recte emar-
ginate, pallido dense sericea, angulis anticis trigonis, subacutis, margine
postico utrinque late sinualo, angulis retrorsum sat productis, dorso lævi,
margine laterali reflexo ; elytris ovatis, apice subproductis, obtusis, sulcis
longitudinalibus sat latis, plus minusve undulatis impressis, intervallis
elevatis, transversim, ad latera el postice præsertim plicatulis, margine
externo angusto undulato, margine reflexo fere lævi; prosterno lateribus
supra asperato, medio vix punctulato, inter coxas et apice profunde sul-
cato, metlasterno et abdomine basi tenuiter striolatis ; pedibus sat graci-
libus, tibiis posticis obsolete sinuatis, tarsis sat gracilibus.
Plata ; Brésil méridional ?
29. N. vaRIPES. — N. nodosa Sol., Hist. Chil., V, 140, pl. 18, fig. 7.
— Long. 43 à 14 mil — N. nodosæ simillima, capite magis convexo,
haud impresso, prothorace nitidiore, ad angulos posticos transversim
uni-aut biimpresso, elytris lalioribus, brevioribus minus transversim con-
vexis, margine externo magis prominente, valde transversim plicato, stria-
rum jintervallis magis undulalis plicalisque, elytris basi transversim im-
pressis, margine reflexo longitudinaliter nudulato 1, 2 aut 3 impresso ;
prosterno lateribus rugosulo, medio punctato, inter coxas striato, abdo-
mine basi tenuiter strialulo ; pedibus totlis fuscis aut rufo-testaceis, aut
femoribus fusco, tibiis tarsisque rufescentibus ; tarsis longioribus, validio-
ribus,
d. Minor, angustior, minus convexus, elytris magis plicatis.
Chili.
Cetle espèce ressemble beaucoup à la précédente, avec laquelle elle a
été certainement confondue par plusieurs auteurs; mais les caractères
170 L. FAIRMAIRE. — Révision des Coléoptères du Chili.
détaillés ci-dessus paraissent bien suffisants pour la distinguer ; les an-
tennes sont aussi plus courtes et les derniers articles sont un peu plus
transversaux. La sculpture des élytres varie un peu d'intensité, mais elle
présente toujours des côles fortement ondulées, et le bord externe est
rendu plus saillant par une dépression qui le suit parallèlement ; le bord
réfléchi est visiblement marqué d’ondulations plus ou moins longitudi-
pales, tandis qu’il est presque uni et assez convexe chez la nodosa ; enfin
les tarses sont plus longs, plus robustes ; aux antérieurs le premier article
est seulement aussi long que les deux suivants réunis; chez la nodosa il
égale les trois suivants.
30. N. VULCANICA. — Long. 44 à 45 mill. — Breviter ovata, convexa,
nigra, valde nitida, antennis pedibusque interdum picescentibus ; capite
vix distincte punctato, inter oculos transversim leviter plicato ; prothorace
brevi, transverso, antice tantum angustato, lateribus postice fere rectis,
fere lævi, dorso obsolete bifoveolato et ante angulos posticos transversim
impresso, margine antico dense pallido-sericante; elytris brevissime ova-
tis, medio valde ampliatis, apice obtuse productis, plicis validis, valde
angulatis, extus validioribus omnino tectis, longitudinaliter angulatim
impressis costa exlerna producta, plicata, margine reflexo lævi, longitudi-
paliter bistriato; prosterno lateribus lævi, inter coxas punctalo, et pro-
funde bistriato, apice truncato, mesosterno convexo, abdomine obsoletis-
sime longitudinaliter striatulo.
Tucuman.
La description de la plicata Blancb. s’appliquerait bien à cette espèce,
mais cette dernière est plus grande, mate et présente une ponctuation
marquée sur la tête et le corselet. Notre espèce se rapproche beaucoup
de la varipes, mais le corselet est bien plus court, les rugosités des élytres
sont plus grosses, plus zigzaguées, plus transversales et ne forment guère
que trois séries; la suture est un peu déprimée et le mésosternum est
sur le même plan que le métasternum.
Nouvelles promenades entomologiques
Par M. Épouaro PERRIS, Membre honoraire.
qe
(Séance du 23 Juin 1875.)
ns es
Mes collègues ont fait au récit de mes Promenades entomologiques de
1872 un accueil assez bienveillant pour m'encourager à leur dire les
résultats de mes Promenades de 1874. Je me persuade d’ailleurs que la
science ne peut que gagner à ces communications qui, à l'attrait de
quelques faits nouveaux, ajoutent l’avantage de contrôler, de confirmer, de
rectifier ou de compléter des observations antérieures. Elles ont aussi le
mérite d’accroître petit à petit nos connaissances sur les mœurs des
insectes, car celui qui donne la relation de ses chasses ne peut se dispen-
ser, pour peu qu’il veuille qu’on s’y intéresse, de dire les conditions dans
lesquelles il a trouvé telle et telle espèce, les particularités qu’elle lui a
offertes, son genre de vie, son industrie, ses appétits et même souvent le
rôle qu’elle joue dans l’ensemble. Enfin, si j'en juge par le plaisir que je
prends à lire celles des autres, et en particulier de M. Ragonot, ces com-
munications ont le charme de tous les récits dont l’auteur vous promène
dans des pays nouveaux où peu connus, en vous initiant aux mœurs des
êtres qui les peuplent, en vous faisant partager ses émotions et ses sur-
prises, en vous apprenant à chercher et à trouver vous-même les jouis-
sances dont il épanche le souvenir.
Cette fois, au lieu de me borner aux promenades de mes deux séjours
ordinaires à la campagne, dans la contrée magnifique, accidentée et argi-
leuse dont l'Adour forme la limite septentrionale, j’embrasserai toute
l’année, et je dirai aussi ce que j’ai rencontré dans la partie sablonneuse
qui, entourant Mont-de-Marsan, est le théâtre le plus ordinaire de mes
recherches, et qui n’est qu’un lambeau de cette vaste contrée située au
172 Ép. PERRIS.
nord de lAdour, et d'où est venu le nom de département des Landes,
nom suspect et effrayant pour ceux qui ne connaissent pas ce pays si
intéressant et si varié, nom devenu d’autant plus faux que tout ce qui
élait landes rases et avait le caractère du désert sera bientôt couvert de
riches forêts.
JANVIER, FÉvRIER. — Nous voici en plein hiver; c’est la saison morte
du filet et presque aussi du parapluie, mais ce n’est pas, bien s’en faut,
une saison indifférente pour les chasseurs d’Insectes. Il y a, en effet,
beaucoup de chenilles et de chrysalides, beaucoup de larves et une innom-
brable quantité d'insectes parfaits de divers ordres et surtout de Goléo-
ptères qui hivernent. 11 y a même des Diptères, tels que des Trichocera,
des Mycetophila, elc., qui naissent à cette époque. Pour se faire une idée
de ce qu'il y a d'insectes hivernants, il ne faut que voir ce qui vole par
un beau et tiède jour de février ou de mars, ou recueillir les épaves que
le remous d’un cours d’eau débordé a déposées dans une de ses anses.
Mon ami M. Duverger, de Dax, l’intrépide et intelligent chasseur qui a en-
richi notre faune du remarquable Acilius Duvergeri, nous dirait ce qu’on
peut attendre de ce dernier mode de recherches. Deux sacs de détritus
recueillis au bord de l’Adour pendant une crue lui ont procuré assu-
rément plusieurs millions d'insectes. Les murs de son cabinet étaient
couverts de ceux qu’il laissa s'échapper, et ceux dont il s’empara, et
parmi lesquels il y avait plusieurs espèces nouvelles pour la contrée,
auraient suffi pour occuper pendant des années la patience el la loupe
d’un entomologiste,
Il y a, sans doute, beaucoup d'insectes qui n’hivernent que parce qu'ils
sont nés trop tard pour se reproduire. Si leur naissance a élé plus pré-
coce, ils s’accouplent et pondent, et les larves provenant de leurs œufs
passent l'hiver engourdies, ou poursuivant leur développement sous les
écorces, dans les couches ligneuses, dans les tiges des plantes, sous terre,
daus des détritus, dans les champignons, ete., pour ne se transformer en
insectes parfaits qu’au retour de la belle saison. Beaucoup cependant,
principalement parmi les souterraines el les subcorticales, accomplissent
avant l'hiver toutes leurs évolutions, et les insectes parfaits attendent
dans leurs cellules l’arrivée des beaux jours.
Mais un grand nombre d'espèces présentent un phénomène bien fait
pour nous étonner. L’Anthonomus pyri dépose au mois de mars ses œufs
dans les boutons naissants des fleurs du poirier, toutes les métamorphoses
Nouvelles promenades entomologiques. 175
sont terminées à la fin d'avril ou au commencement de mai, l’insecte par-
fait prend son essor et on ne le revoit plus qu’au mois de mars de l’année
suivante. On peut en dire autant, sauf une différence dans les époques,
de divers autres Anthonomus qui se développent dans les boutons à fleur
du pommier, de l’aubépine, de la ronce. L’Apion Perrisii pond en avril
dans les boutons à fleur du Gistus alyssoides ; au mois de juin on prend
au filet la nouvelle génération sur cette plante, mais après quelques jours
elle disparaît. Les Apion ulicis et uliciperda confient en février ou mars
leurs œufs aux gousses des Uleæ nanus et europæus, et lorsque, au mois
de mai, ces gousses éclatent, les insectes parfaits sont déjà formés. Ils
sont lancés au dehors et on ne les retrouve guère que l’année suivante. Bien
d’autres Apion, des Ceutorhynchus, des Larinus, etc., sont dans le même
cas. Un Hyménoptère, l'Andricus terménalis, produit sur le chêne, au
printemps, une galle en forme de pomme qui donne à la mi-juin les
insectes parfaits et ses parasiles qu'on ne revoit qu’au printemps suivant.
Des calathides de plusieurs Synanthérées qui fleurissent de bonne heure
on obtient, dès le commencement de l'été, des Diptères de la tribu des
Téphritides qu’on ne retrouve pas le reste de l’année. Que deviennent ces
insectes et tant d’autres qui ont un genre de vie analogue ? On ne peut
pas dire, comme pour certains Lépidoptères, Hémiptères, etc., qu'ils
meurent après avoir pondu des œufs devant éclore l’année suivante, car
les larves qui proviendraient de ces œufs étant apodes, ne pourraient
grimper le long des tiges, se transporter dans les fleurs ou dans les fruits.
Il y a d’ailleurs beaucoup de larves pourvues d'organes de locomotion,
telles que celles des Phalacrides, des Nitidulides et bien d’autres dont les
insectes parfails doivent hiverner, parce que les plantes à la vie desquelles
leur existence est liée meurent et que leurs débris sont le plus souvent
détruits ou dispersés. Il est même des insectes qui diffèrent, on ne sait
pourquoi, leur ponte jusqu à l’année suivante, quoiqu'il leur fût aisé de se
reproduire bientôt après leur naissance. De ce nombre sont, par exemple,
les Blastophagus piniperda et minor qui, accomplissant leurs évolutions,
le premier de février à avril ou mai, le second d'avril à juin, n'auraient
pas de peine à trouver des pins propres à recevoir leurs œufs.
Je pourrais mulliplier ces citations, mais elles suffisent pour expliquer
l'existence d'innombrables insectes pendant l'hiver, et pour appeler l'at-
tention sur le phénomène dont je parlais plus haut,
Que deviennent, en effet, ces insectes depuis leur naissance ? Durant
quelques jours nous retrouvons un cerlain nombre d’entre eux sur les
174 ÉD. PERRIS.
végétaux qui les ont nourris: ils s’y repaissent, sans doute, pour accu-
muler dans leurs tissus la substance adipeuse qui doit alimenter leur vie,
puis ils disparaissent pour ne se montrer que plusieurs mois, certains
neuf et dix mois après. On comprendrait que, pendant l'hiver, ils fussent
saisis de cette torpeur qui, sous notre climat, s'empare de bien des Ver-
tébrés, notamment des Reptiles, mais que l'été et l’automne soient pour
eux comme l'hiver, et qu'ils puissent passer tant de temps séquestrés,
inertes et sans nourrilure, c’est, on en conviendra, un sujet de légitime
étonnement, comme celui qu'ont provoqué en moi ces larves mélitophages
ou carnassières d'Hyménoptères qui, après avoir consommé leurs vic-
tuailles, ce qui est l'affaire de quelques jours, demeurent six, huit, dix
mois dans le même état avant de se transformer en nymphes.
Puisqu'il y a beaucoup d'insectes qui passent l'hiver, on a évidemment
des chances d’en trouver si on leur fait la chasse pendant cette saison.
Le toul est de vouloir et de pouvoir les chasser, car je n’apprendrai rien à
personne en indiquant comme procédés les recherches sous les écorces
des arbres morts et sous les feuillets soulevés des écorces des arbres
vivants tels que les plalanes, les pommiers, les calalpas ; dans les mousses
que l’on tamise ou que l’on secoue ; dans les lichens des arbres que l’on
traite de mème après les avoir fait tomber dans un sac, dans le filet ou
sur un parapluie ; sous les tas de feuilles sèches, principalement de celles
qui sont accumulées, avec des débris de bois mort, au pied ou dans l’in-
térieur des haies; dans les toitures de chaume et les meules de paille ;
sous les pièces de bois des caves et des celliers.
Mon ami M. Bauduer est fort expert dans ce genre de chasse, et voici,
déduction faite du fretin qui est souvent en majorité, le relevé qu'il m’en-
voyait, le 4 janvier 4874, de chasses faites en décembre :
Agathidium pallidum, varians, hæmorrhoum, rolundatum, lævigatum ;
Tetratoma Baudueri ; Marolia variegata ; Ceutlorhynchus Bertrandi el
histrix ; Tychius longicollis ; Scydmaænus Godarti, Perrisii, cerasles, sub-
cordatus ; Megapenthes lugens el sanguinicollis ; Camptorhinus slatua et
simpleæ ; Faronus Lafertei; Eucinetus hæmorrhoidalis ; Xantholinus col-
laris ; Tychus Jacquelini et luberculatus ; quatre espèces de Batrisus el
plusieurs de ces insectes en nombre.
Quant à moi qui, durant les mois de janvier et de février, n’ai fait que
de rares et de courtes excursions, j'ai trouvé les espèces suivantes, cer-
taines assez communément :
Nouvelles promenades entomologiques. 175
4° Sous les écorces des platanes : Dromius meridionalis, k-maculatus
et 4-signatus; Oligota ruficornis Sharp; Philonthus discoidcus ; Serico-
derus lateralis ; Corylophus cassidoides ; Colobicus emarginatus ; Lathri
dius concinnus, angusticollis et nodifer ; Corticaria truncateila; Typhæa-
fumataz Berginus tamariscis; Ptinus quercus; Ceutorhynchus Bertrandi ;
Scymnus fulvicollis ; et, en fait d’'Hémiptères dignes de quelque intérêt,
Monanthia unicostata que je n’avais que de Bone et d'Agde; Zosmenus
Slephensi; Brachysteles parvicornis.
2° Sous l’écorce de bûches de chêne tauzin : Dryocætes capronalus, avec
Hypophlæus fasciatus ; de branches mortes de noisetier, Dryocetes coryle
avec Læmophlæus ater; de tiges mortes de genèêts à balais, Hylastes tri-
folii que je n’ai jamais rencontré dans ou sur le trèfle et qui, sans doute,
porte un nom spécifique erroné ; de tiges mortes de l’ajonc, Phlæophthorus
spartii, en Compagnie, comme les deux précédents, du Læmophlæus ater
qui est parasite de divers Scolytides de petite taille; du pin, Crypturgus
cinereus avec Læmophlæus Dufourti ; de bûches d’aulne, Dryocætes bicolor
avec des larves d’une Anaspis el des Nemosoma elongatum. Ge dernier
insecte, moins exclusif que les Aulonium, par exemple, et les Colydium,
vit avec plusieurs Scolytides. Je l'ai trouvé dans le chêne avec Dryocætes
capronatus, dans le pin avec Pityophthorus ramulorum, dans l'Hybiscus
syriacus avec Cryphalus tiliæ. Sa larve dévore celles de ces Xylophages ou
se nourrit de leurs déjections.
3° Sous les feuilles sèches : Ocalea castanea que je ne possédais que de
Saxe; Cænopsis Waltoni ; Styphlus unguiculuris.
4° En râclant les lichens et les mousses des arbres : Throscus carini-
frons ; Tropideres sepicola ; Helops striatus ; Lina ænea.
5° En battant des toitures de chaume : Calyptomerus dubius: Ortho-
perus brunnipes ; Lathridius angusticollis et nodifer ; Corticaria pubescens,
serrata et crenicollis ; Attalus lateralis ; Xylophilus populneus et sangui-
nolentus.
Voici, en outre, une observation qui n’est pas nouvelle, mais que je ne
résiste pas à la tentation de rapporter :
Le 22 février, assis, par un beau temps, à la lisière depuis longtemps
négligée d’un champ, je fais, comme toujours, courir l'œil. Quelques pins
se sont semés là, il y en a dans mon voisinage plusieurs de 30 à 50 centi-
176 Ép. PERRIS.
mètres de hauteur, garnis de feuilles presque depuis le bas. J'en aperçois
un dont la tige est recouverte d’une enveloppe de terre partant du pied
et remontant jusqu'à 20 centimètres environ. Je me persuade qu’il a élé
éclaboussé par les fortes pluies des jours précédents, ou qu’on a laissé,
tomber de la terre dessus, mais tout près de là j'en vois un autre sem-
blable, puis un troisième, puis un quatrième. Ma curiosité surexcitée me
rendant plus attentif, je remarque que des Fourmis de l’espèce Lasius
brunneus, provenant d’une fourmilière établie ou communiquant au
pied de chacun des jeunes arbres, pénètrent sous l'enveloppe de terre,
soit par la partie inférieure qui est béante, soit par des lucarnes prati-
quées à différentes hauteurs. Je démolis alors, en partie, un de ces four-
reaux el j'observe sur la tige du jeune pin une colonie de Pucerons. Tout
s’expliquait, Les Fourmis ayant constaté l'existence des Pucerons, avaient
commencé par s'établir au pied de l’arbuscule qui les nourrissait, puis,
pour en tirer profil et les traire à volonté, même durant les mauvais jours,
elles avaient parqué ce troupeau dans celte étrange bergerie construite
avec les déblais de leur habitalion, L'édification de la gaîne, très-irrégu-
lière et raboteuse au dehors, mais assez lisse en dedans, est une œuvre
plutôt curieuse que difficile, car les feuilles du pin, très-serrées, soute-
naient la terre à des intervalles fort rapprochés. Les Fourmis cependant
doivent agglutiner un peu les grains de sable à laide d'une liqueur
salivaire, car, malgré les pluies, l'édifice n’était guère déformé.
Les mois de janvier et de février et les deux mois suivants sont les plus
favorables pour recueillir des bois morts à divers degrés de décomposition,
parce que les larves qui les habitent sont plus près de leur complet déve-
loppement et risquent moins d'avorter, dans les éducations de cabinet,
par suite de la sécheresse si nuisible généralement à la transformation
des insectes. On oblient, comme j'ai eu déjà occasion de le dire, beaucoup
de choses el souvent de très-bonnes espèces de ces bois enfermés dans
une pièce bien close et munie d’une fenêtre, ou dans des boîtes, des
bocaux, des sacs, mais il faut avoir soin de les laisser dehors et à l'ombre
aussi tard que possible. D’après mes expériences, il convient de ne les
rentrer, daus notre climat, qu’à la fin d'avril, et même presque toujours
il y a avantage à attendre la mi-mai.
Mars. — Le filet et le parapluie commencent à jouer un rôle assez actif,
car les saules, les pruniers, les cerisiers précoces, les pêchers, les ajoncs,
les navets, diverses plantes et arbustes sont en fleur et attirent bien des
Nouvelles promenades entomologiques. 177
insectes, notamment des Diptères ainsi que des Andrènes et des Osmies
printanières. Je borne mes exploits aux faits suivants :
Les tiges fleuries d’ajonc versent dans mon parapluie les Apion qu'ils
«nourrissent et, de plus, un assez grand nombre d'individus du PhAëlorinum
humile que je prends ici pour la première fois.
Je stationne dans un jardin, successivement auprès de pruniers en
pleine floraison et de poiriers en voie de développer leurs boutons. Sur
les premiers je capture, dédaignant des Andrena debilis et russula et des
Osmia bicornis qui tourbillonnent devant moi, deux assez beaux Diptères,
le Mallota fuciformis et le Brachypalpus femoratus. Mon parapluie
recueille en outre des Rhynchites cupreus. Des seconds je fais tomber un
Anthonomus pyri, autrefois inconnu ici et qui commence à s’y montrer ;
il me rappelle cet excellent ami Aubé qui, au mois d'avril 1865, me fit
faire, à son domaine de Parc-aux-Dames, la connaissance de cet insecte
fort nuisible à ses poiriers.
Je me heurte à un tas de tiges de chou à demi pourries, j’en refends
quelques-unes et jy rencontre des larves d’une Muscide. Des tiges habi-
tées transportées chez moi et entretenues un peu humides, me donnent
en grand nombre, au mois d'avril, le Blephariptera fenestralis. Dans mes
Diptères du pin j'ai publié les mélamorphoses du B. serrata, dont la larve
vit et'se transforme dans les nids du Gnethocampa pityocampa, où elle
se nourrit des déjections des chenilles. L. Dufour a fait connaître celle du
B. fungivora, ami des champignons.
Dans le même jardin se trouvent deux beaux pieds de Cynara cardun-
culus, où Cardère, et j'aperçois sur les feuilles des traces d’une larve
miveuse. Gelte larve est celle du Sphæroderma cardui dont j'ai parlé
dans mes premières Promenades, comme l'ayant trouvée dans les feuilles
de l’artichaut, et que j'ai rencontrée depuis sur le Cirsium arvense et la
Centaurea nigra. En voici la description :
Long. 6-7 millim. — En ellipse très-allongée, subdéprimée, blanche,
charnue, de consistance médiocre. Tête très-petite, beaucoup plus étroite
que le prothorax, déprimée, plane en dessus, à peu près carrée, roussâtre
avec des lignes plus foncées, bord antérieur sinué. Épistome très-court,
très-transversal, presque soudé au front. Labre court aussi el semi-ellip-
tique. Mandibules brunes, très-petites, assez grêles et n'ayant paru sim-
plement pointues à l'extrémité. Lobe des mächoires invisible; palpes
(1876) 42
178 ÉD. PERRIS.
maxillaires très-courls, de quatre articles. Lèvre inférieure très-petite,
carrée: palpes labiaux de deux articles. Antennes épaisses, relativement
assez grandes, coniques, de quatre articles, avec un article supplémentaire
problématique. Sur chaque joue, près de la base de l’antenne, un ocelle
représenté par un granule assez grand, enchatonné et par conséquent peu
saillant, et de la couleur de la tête.
Prothorax plus étroit que les deux autres segments thoraciques, mais
aussi long que chacun d’eux, plus élroit antérieurement qu’à la base, peu
arqué sur les côtés, roussâtre sur presque toute la surface dorsale, avec
deux bandes longitudinales médianes plus foncées. Mésothorax marqué de
huit ou dix points bruns et inégaux en deux séries transversales, savoir :
deux ou quatre antérieurement, dont les deux médians transversaux, et
six postérieurement. Métathorax marqué de même, sauf que les deux
points médians antérieurs ne sont pas transversaux.
Abdomen de neuf segments, les huit premiers tantôt blancs, tantôt
ornés de six points bruns : ‘quatre dorsaux écartés, disposés en arc dont
la corde serait le bord postérieur du segment précédent, et un de chaque
côté, au-dessous d’un bourrelet mameloniforme qui rend très-anguleux
les côlés des segments. Neuvième segment bien plus étroit que les autres,
sans bourrelet, arrondi postérieurement, marqué de quatre points très-
écartés, en ligne transversale, près de la base, et de deux près du bord
postérieur ; ceux-ci, comme les deux précédents externes, non visibles en
dessus. Sous ce segment un mamelon pseudopode cylindrique au centre
duquel est l’anus.
Corps en apparence glabre, mais à une très-forte loupe, et mieux encore
au microscope, on voit de lrès-petits poils très-couris sur la tête, deux
sur les côtés de chaque segment, d’autres sur le dos, sur la face ventraie
et sur le dernier segment. Toute ja surface, qu’un fort grossissement
montre comme très-finement et très-densément chagrinée, paraît, au mi-
croscope, couverte de très-pelites aspérités.
Stigmates au nombre de neuf paires : la première, un peu plus infé-
rieure que les autres, près du bord antérieur du mésothorax, les suivantes
vers le tiers antérieur des huit premiers segments abdominaux, un peu
en avant du mamelon latéral.
Pattes très-écartées, courtes, élalées, brunâtres en dessus, de cinq pièces
y compris un ongle court et grêle, Sous cet ongle et le débordant, une
ampoule ou ventouse membraneuse.
Gelte larve est plus déprimée que les larves d’Allicides qui vivent à ciel
Nouvelles promenades entomologiques. 179
ouvert ou dans les tiges, elle a la têle plus aplatie et peut-être aussi les
organes de la bouche moins développés. Elle vit en mineuse dans les
feuilles de l’artichaut, du Cynara cardunculus, du Cirsium arvense, de la
Centaurea nigra et très-certainement d’autres Carduacées. Elle doit avoir
au moins deux générations dans l’année, car je l’ai trouvée assez fréquem-
ment, soit de février à avril, soit de septembre à novembre. La galerie
qu’elle creuse d’abord dans le parenchyme de la feuille est peu longue,
sinueuse et irrégulière, puis elle se met à miner autour d'elle sur un
espace assez étendu, et c’est là qu’elle complète son développement.
Devenue adulte, elle perce l'épiderme, se laisse tomber à terre et s’y
enfonce pour se façonner une loge où elle se change en nymphe.
Celle-ci a de petites soies raides sur le front, sur le dos et le pourtour
du prothorax, sur le mésothorax et le métathorax, près du bord posté-
rieur des segments de l’abdomen et sur les genoux. Elle se termine par
deux papilles coniques dont l'extrémité très-pointue est roussâtre et
subcornée.
Dans le cours de ma promenade, je m’arrête devant de belles touffes
du Cistus alyssoides, irès-abondant autour de Mont-de-Marsan et sur
lesquels se montre déjà lApion Perrisii. Je fouille dans les mousses qui
se développent ordinairement au pied de ces arbustes et j’y recueille plu-
sieurs individus d’un Hémiptère nouveau pour notre faune locale, le Noto-
chilus ferrugineus, ainsi que des larves de Tipulaire qui me paraissent
appartenir au genre Scrara. J'en emporte quelques-unes avec des matières
dans lesquelles elles vivent, et à la fin d'avril j'en obtiens des Sciara
morio. Dans mes Dipières du Pin, j'ai décrit d’autres larves du même
genre vivant, sous l'écorce des pins, des déjections de larves ligni-
vores. D’autres se trouvent dans des champignons décomposés, dans les
plantes pourries, dans le terreau de vieux arbres, dans les terres à
humus, et au moment où se montrait chez moi le Scéara morio, je voyais
naître de nombreux $. aprilina dans un bocal où, l'automne précédent,
j'avais mis de la terre dans Pintérêt de larves de Curculionides qui s’en-
terrent pour se transformer. Cette lerre contenait évidemment, sans que
je m'en doutasse, des pontes de cette espèce.
Un autre jour, suivant une des avenues de la ville bordée d’ormes
bi-séculaires, j'en vois d’où découle une séve sanieuse. Je m'approche et
j'aperçois, se promenant gravement sur celte purulence, plusieurs indivi-
dus d’un Diptère, l’Aulacigaster rufitarsis, dont Léon Dufour a fait con-
180 Ép. PERRIS.
naître l’intéressante larve (Ann. Soc. ent Fr., 1846, p. 455). Dans la
substance qui a attiré cet insecte fourmille la larve anguilluliforme du
Ceratopogon Dufouri, larve si différente de celles des autres Ceratopogon
que, malgré ma confiance dans la sagacilé de mon ami M. Alexandre
Laboulbène qui l’a décrite et figurée dans nos Annales de 1869, j'avais
osé soupçonner une erreur de sa part, au point de vouloir contrôler son
observalion. Ce contrôle m'a conduit à obtenir plus d’un millier d’indivi-
dus du Ceratopogon précité, de sorte qu’il ne n'est resté que le regret de
mon soupçon et l’étonnement de voir un même genre représenté par des
larves qui ne paraissent avoir entre elles aucun rapport.
Je pénètre dans les bois où je suis arrêté par un tronçon d’orme mort
qui a nourri, l’année précédente, une génération de Scolytus multistriatus.
Les déjections qui encombrent les galeries nourrissent des larves de Læ-
mophlœus testaceus, de Cryptophagus dentalus et quelques-unes de
Lathropus sepicola que je ferai connaître plus tard, et un grand nombre
de larves d’un Diptère du genre Pachygaster. J'en emporte avec une
certaine quantité de nourriture appropriée, et au mois de mai j'assiste à
l'éclosion de nombreux Pachygaster ater. On sait, par une notice de Léon
Dufour (Ann. des Sc. nat., 2° série, t. XVI, p. 263), que la larve du
P. meromelas vit sous l'écorce des peupliers morts, et celle d’une espèce
nouvelle, P. pini, figure dans mes Diptères du Pin. Quant à celle du
P. pallidipennis, je l'ai autrefois recueillie et élevée dans du bois pourri
extrait du creux d’un vieux chêne.
Je rencontre plus loin un madrier de pin que je retourne. Sa face infé-
rieure est en partie tapissée d’un Mycelium roussâtre et aranéeux sur
lequel vivent des larves d’Eucinetus meridionalis ; il y a aussi des nymphes
et quelques insectes parfaits. Le séjour de ce madrier sur le sol a détruit
à peu près la végétation sous-jacente et mis à découvert des tiges sou-
terraines de drageons de chêne tauzin. Elles sont couvertes de verrues
que je reconnais pour les avoir déjà observées, ce sont les galles de l’An-
dricus noduli, qui à pour parasites le Gastrancistrus nigro-æneus, le Pte-
romalus quercinus Giraud, et un Eurytoma.
Une vieille souche d’aulne m’attire ; elle a été habitée par les larves de
la Strangalia aurulenta et du Trichius abdominalis. Dans une des ga-
leries préalablement déblayée, une Megachile a empilé quatre huttes de
larves, en forme de dé à coudre et construites avec des fragments de
feuilles. Je m'en empare, et au mois de juin j'obtiens trois Megachile
Willugbiella.
Nouvelles promenades entomologiques. 181
Mes intérêts agricoles m’appellent à la campagne dans la contrée argi-
leuse.
Ma première pensée est de tailler mes rosiers déjà un peu avancés.
Dans le cours de cette opération, le talon d’une branche tranchée par le
sécateur me montre, dans la parlie médullaire, une cavité révélant une
galerie d’insecte. Je me hâte d'explorer la branche amputée et j'y trouve
une larve de Cephus déjà enfermée dans sa coque soyeuse beaucoup plus
longue qu’elle, suivant la coutume. Ce fait, nouveau pour moi, pique vive-
ment ma curiosité; mon sécateur se remet à jouer avec une ardeur
extrême, mais je ne puis me procurer que trois branches attaquées
comme la première. L'une s’égare, l'habitant de l’autre avorte, mais, par
bonheur, la troisième me donne, au mois de mai, l’insecte parfait : c’est
le Cephus phthisicus de Fabr. et de Rossi, d’après la Monographie des
Tenthrédines de Lepeletier de Saint-Fargeau, et que je ne vois mentionné,
même en synonymie, ni dans le Catalogue des Hyménoptères de Dours, ni
dans celui de Kirchner. Il est entièrement noir avec les pattes testacées,
moins les cuisses qui sont noires.
Les champs de maïs de l’année dernière sont tout jaunes des fleurs
du navet semé au mois de juin précédent en culture dérobée. Contrarié
par le temps qui m'’interdit toute chasse, je me rabats sur celte Crucifère.
Presque chaque tige m'offre dans son intérieur une galerie de un à trois
centimètres de longueur, et dans cette galerie je trouve le plus souvent
une larve dont le plus grand développement ne dépasse pas 5 millimètres.
Elle est hexapode, à peu près linéaire, un peu atténuée aux deux extré-
mités, charnue, mais assez ferme, blanche, avec la tête brunätre, ainsi
que les pattes, presque tout le dessus du prothorax et la face dorsale et
plane du dernier segment, lequel est terminé par deux petites pointes
relevées. Le mésothorax et le mélathorax sont marqués chacun de deux
lignes transversales brunâtres, suivies à droite et à gauche d’un point de
même couleur. Une tache brunâtre existe près de l’insertion des pattes. Les
huit premiers segments abdominaux ont deux séries transversales de six
petits points brunâtres et sur chaque flanc deux taches de même couleur.
Ces points et taches, d'autant plus apparents que la larve est plus jeune,
sont presque invisibles dans certaines larves adultes, et ils disparaissent
le plus souvent par l'immersion dans l’alccol; mais la tête, le dessus du
prothorax et les pattes restent toujours bruns, et la plaque dorsale du
dernier segment demeure au moins lestacée. Le mamelon anal est assez
développé.
182 ÉD. PERRIS.
Je n’ai pas de peine à reconnaître une larve de Psylliodes.
Une observation un peu prolongée m'’initie aux manœuvres assez simples,
du reste, de cette larve. L’œuf est pondu à laisselle d’une feuille ; c’est là
que naît la larve qui, tout aussitôt, pénètre dans la base embrassante du
pétiole. Quelquefois elle plonge immédiatement dans la tige, et alors la
galerie qu'elle y creuse atteint son maximum de longueur ; mais le plus
souvent elle s'engage dans le pétiole, se nourrit de son parenchyme, et à
une époque variable de son développement, elle revient sur ses pas pour
entrer dans la tige et y pratiquer une galerie plus où moins longue, tantôt
en descendant, tantôt en montant, d’autres fois dans les deux sens. J'ai
même des raisons de croire que certaines larves se contentent du péliole
et de la côte médiane, car j'en ai trouvé dans ces parties de la feuille qui
avaient toutes les apparences de larves adultes.
Je n’ai pas besoin d’ajouter que plusieurs larves peuvent vivre dans une
même tige et que leur croissance est assez rapide. D’une part, en effet,
leurs galeries ne sont pas assez longues pour se contrarier, et d’autre part,
des tiges qui n'étaient montées qu’à la fin de février, présentaient le
48 mars des larves adultes,
Des trous de sortie et les habitudes connues d’autres larves de Psylliodes
me donnent lieu de penser que celle dont je parle s'enfonce dans la terre
pour se transformer; je fais un petit fagot de navets que j'installe dans
un grand vase profond et verni, et tous les matins, car c’est ordinaire-
ment dans la nuit que ces sortes de larves et bien d’autres quittent leur
berceau, je recueille celles qui sont tombées et je les installe dans un vase
avec de la terre. Dans la première quinzaine de mai j'obtiens un grand
nombre de Psylliodes chrysocephala et de son parasite qui est l’Eubadizon
coxalis Nées.
M. Goureau a publié dans les Annales de ja Soc. ent. de Fr., 1864,
p. 668, et 1866, p. 169, deux notes sur les larves de la P. napi et de la
P. dulcamaræ qui vivent, la première dans les tiges du cresson des fon-
taines (je l’ai trouvée dans d’autres Crucifères), la seconde dans les tiges
du Solanum dulcamara, où je l'ai observée également.
Au bas des tiges du navet vit une larve de Gharançonide qui, elle aussi,
s’enfonce dans la terre. Au commencement de mai elle devient un Ceuto-
rhynchus fulvitarsis.
Il y a mieux encore. Je trouve dans la galerie d’une larve de Psylliodes
une Jarve différente qui m'est inconnue et qui a toutes les apparences
Nouvelles promenades entomologiques. 183
d’une larve carnassière ; on dirait presque une larve d’Histéride, Je Ja
mets dans un tube avec de l’alcool. Huit jours après, dans le vase verni
où je conserve mes tiges de navet, je vois, avec des larves de Psylliodes,
une larve identique à celle dont je viens de parler. Je prépare immédiate-
ment une pelile tasse avec de la terre, j'y dépose la larve qui se hâte de
s’enfoncer. On devine qu'après avoir laissé passer quelques jours, je visite
chaque matin ma tasse où j'entretiens un peu d'humidité, Enfin le 45 mai
je vois apparaîlre, quoi ? un Helophorus rugosus. J'en croyais à peine mes
yeux, car quoique j'aie plus d’une fois trouvé cet insecte loin de l’eau,
sous terre, au pied des plantes ou sous des détrilus, je me persuadais que
sa larve, comme celles de ses congénères qui sont connues, était aqua-
tique. Il est maintenant évident que non, et probablement d’autres du
même genre sont dans ce Cas.
Sachant que M. Schiôdte a publié la description des larves des Helo-
phorus grandis et granularis dans son beau travail intitulé De meta-
morphosi Eleutheratorum observationes, 1862-1864, je m’empresse d'y
recourir et je vois que la figure qu’il a donnée de la larve de l’'H. grandis
peut très-bien convenir à la mienne, Ce rapprochement aurait achevé
de dissiper mes doutes si j'avais pu en avoir. Les descriptions de ce
savant auteur ne rendent pas tout à fait inutile celle de la larve de
l’'H, rugosus :
Long, 6 mill. — Hexapode, charnue, subcylindrique, se rétrécissant aux
extrémités, peu convexe en dessus, très-convexe en dessous. Tête un peu
transverse, subcornée, jaunâtre, déprimée en dessus et creusée de deux
sillons convergeant antérieurement; bord antérieur trilobé, le lobe médian
triangulaire et bombé, représentant le labre et l’épistome soudés au front;
les deux autres lobes encore plus bombés, arrondis, séparés du front par
ua sillon qui se dirige transversalement vers la base de chaque antenne.
Mandibules crochues, jaunâtres avec l’extrémité brune, munies d’une
assez forte dent vers le milieu de la tranche interne. Mâchoires et menton
descendant à peine jusqu’au tiers de la tête, dont le surplus est comme
une plaque convexe et lisse, marquée antérieurement d’une dépression
triangulaire ; les premières cylindriques, ieur lobe petit, grêle, papilli-
forme, terminé par une petite soie; palpes maxillaires courts, de trois
articles, dont le second paraît un peu plus court que chacun des deux
autres ; ces organes débordant de beaucoup la tête; menton très-petit,
lèvre inférieure cordiforme, dépourvue de languette, surmontée de palpes
184 ÉD. PERRIS.
labiaux de deux articles, dont le premier le plus court. Antennes assez
longues, de trois articles visibles, le quatrième, s’il existe, étant très-court
et rétractile ; premier article cylindrique, tronqué un peu obliquement, le
second de même longueur, grossissant un peu de la base au sommet,
où il porte extérieurement deux petits articles supplémentaires papilli-
formes, le postérieur extrèmement petit et accompagné en arrière d'une
petite soie; troisième article plus court, beaucoup plus grêle, cylindrique,
subtronqué, surmonté de deux très-petites soies divergentes, Sur chaque
joue, près de la base de l'antenne, une lache noirâtre sur laquelle se
montre.un groupe de six ocelles disposés sur deux lignes obliques et
parallèles, ceux de la première série paraissant un peu plus grands.
Prothorax subcorné, jaunâtre, avec les bords antérieur et postérieur
bruns, marqué d’un fin sillon médian, à peu près droit sur les côtés,
s’élargissant un peu du sommet à la base, aussi long au moins que les
deux autres segments thoraciques réunis. Mésothorax et métathorax un
peu jaunâtres avec une ligne blanche médiane, le bord postérieur bru-
nâtre et deux taches brunes sur chaque côté.
Abdomen blanchâtre, charnu, de neuf segments, les huit premiers
ayant sur le dos une sorte de plaque transversale brune et luisante, coupée
en deux par un sillon blanchâtre; de chaque côté de cette plaque une
saillie également brune et luisante, et sur chaque flanc deux mamelons
de la même couleur; sur la plaque médiane deux poils bruns, un poil
semblable sur chaque saillie ou mamelon. Sur la face ventrale, chacun de
ces segments muni de petits écussons luisants, inégaux, symétriquement
disposés et au nombre de neuf, et d’une série transversale de six petits
poils inclinés en arrière. Ces saillies, ces écussons, ces poils sont destinés
à faciliter les mouvements. Dernier segment beaucoup plus étroit que les
précédents, se rétrécissant d’avant en arrière, très-finement raguleux en
dessus, pourvu de quelques écussons en dessous, de deux poils rapprochés
sur chaque côté, et terminé inférieurement par un mamelon anal un peu
saillant et supérieurement par deux longs appendices, moins longs cepen-
dant que ceux de la larve d’Helophorus grandis, et de trois articles
presque égaux portant à l'extrémité le premier deux ou trois longues
soies, le second et le troisième une.
Stigmates au nombre de neuf paires, la première sur une petite saillie
entre le prothorax et le mésothorax, les autres, plus petites et plus dor-
sales, sur les huit premiers segments abdominaux.
Pattes de médiocre longueur, pouvant à peine déborder le corps, assez
Nouvelles promenades entomologiques. 185
robustes, hérissées de quelques soies, formées de cinq pièces, y compris
un ongle corné et subulé.
Je n’ai pas vu la nymphe ; elle doit ressembler à celles dont M. Schiôdte
a donné la figure et qui sont hérissées de soies sur la tête, le prothorax,
les flancs, d’autres en deux séries sur l'abdomen, lequel se termine par
deux appendices d’une seule pièce.
Selon Vaudouer, ainsi que le dit M. Mulsant dans ses Palpicornes,
les larves des Hélophores rongent les racines des plantes, et d’après
M. Schiôdte elles poursuivent leur proie à la course. Si, comme moi,
Vaudouer a trouvé une de ces larves dans une tige, on comprend qu’il
l'ait crue phytophage ; mais leur organisation m'’oblige à les considérer,
à l'exemple du savant auteur suédois, comme étant carnassières. La ga-
lerie où j'ai rencontré celle, déjà adulte, que je viens de décrire, était bien
celle d’une larve de Psylliodes qui certainement avait été dévorée, et je
suis convaincu aussi que si une victime ne lui avait pas suffi, elle aurait
su se creuser un chemin vers une autre, ou, si l’on veut, sortir de la tige
pour aller à sa recherche.
A des époques plus avancées de l’année, j'avais remarqué que des
Achillæa millefolium avaient nourri au collet de la racine une larve qui
n'était certainement pas celle de la Phytæcia lineola, parasite aussi de
cette plante, et une fois j'y avais trouvé une larve de Curculionide, Je
savais, par d’autres expériences, que le meilleur moyen de connaître
linsecte était de le rechercher lorsque la plante encore jeune recoit sa
ponte. Je me mets donc en quête de lieux peuplés d’Achillæa et je fouifle
au pied de leurs touffes. Ma curiosité est satisfaite, et à plusieurs reprises
je trouve l’espèce sur laquelle portaient déjà mes soupçons : c’est le
Coryssomerus capucinus. Il pond au collet de la plante dont il s’agit
lorsqu'elle est encore à l’état de roselte radicale ; la larve vit dans l’inté-
rieur de la racine et la quilte au mois de mai pour se transformer en
terre.
Le Coryssomerus ardea se trouverait sur la matricaire et la grande
marguerite, d'après M. Henri Brisout de Barneville (Ann. Soc. ent. Fr.,
1873, Bull. p. cLxIn).
Les conditions atmosphériques du mois de mars me fournissent matière
à une observation nouvelle pour moi et digne d'intérêt.
En traversant une forêt de jeunes pins, je remarque au pied de ceux
186 ÉD. PERRIS.
qui portent des nids de la chenille processionnaire du Cnethocampa pityo-
campa, des tas de croltins indiquant que les chenilles ont quitté, pour
manger, leur domicile d’uiver, ce qui n'arrive guère avant le commence-
ment d'avril, et, en y regardant de plus près, j'observe sur ces crottins
beaucoup de chenilles mortes. Réaumur avait déjà constaté qu’un froid
de 8 à 9 degrés de son thermomètre (9 4/2 à 41 cenligr.) tue cette espèce
hors de son nid, et je me suis assuré moi-même plus d’une fois que
6 degrés au-dessous de zéro suffisent pour tuer dans le nid celles qui
sont le plus rapprochées de lextérieur, qu’une température plus basse
atteint les couches plus intérieures, et qu'à 11 ou 12 degrés presque
toutes périssent. Mais les froids @e l'hiver que nous venions de traverser
ne pouvaient me donner l'explication du fait que j'observais, car cette
saison avait été exceptionnellement douce; il fallait donc chercher une
autre cause.
Il était onze heures du matin, la journée élait très-belle, le soleil
chaud. Je me mets à examiner un arbre et je remarque que presque
toutes les chenilles sont dehors. Les unes viennent de quitter le nid, les
autres cheminent sur les branches ou broutent sur les feuilles, et au
milieu d’elles j'en vois qui paraissent flasques et mortes. J'en fais tomber
un certain nombre en secouant l’arbre et je m’assure qu'elles ont péri.
Une idée me vient aussitôt, et pour la vérifier je repasse par le même
endroit vers le coucher du soleil, lorsque la température est devenue
basse. Je constate alors que plusieurs chenilles sont déjà rentrées sous la
tente, que presque toutes ont l'air de s’y acheminer; mais comme leur
activité est fort amoindrie et que l’engourdissement les gagne, je n’ai pas
de peine à comprendre que beaucoup d’entre elles resteront en chemin
et passeront la nuit à la belle étoile. Ge qui se produit sur un arbre se
présente sur tous ceux qui ont des nids. Je marque quelques-uns de ces
arbres, je prends note des branches sur lesquelles je vois le plus grand
nombre de chenilles retardataires, et le lendemain, vers midi, je retourne
au même lieu. Ce que j'avais prévu s’est réalisé : une gelée de trois
degrés est survenue dans la nuit, les chenilles qui l’ont subie sont tumé-
fiées, flasques, mortes. Celles qui s'étaient mises à l’abri ont recommencé
le manége de la veille; le soir beaucoup d’entre elles sont dans le cas des
précédentes, et le jour suivant je constate les même effets.
Voici donc le résumé de cette observation. Les premiers jours du mois
de mars se sont fait remarquer par une grande pureté et une température
Nouvelles promenades entomologiques. 187
diurne élevée, sous l’influence de laquelle les chenilles abusées et ne se
méfiant pas d’un perfide anachronisme, ont quitté leur abri pour obéir à
l'impulsion de leur appétit réveillé ou surexcité par la chaleur ; mais plus
tard, alourdies par la digestion, engourdies par l’abaissement de la tem-
pérature et éloignées de leur nid, elles n’ont pas eu la force de se mettre
à couvert, la gelée de la nuit suivante les a surprises dans ces mauvaises
conditions, et, quoique faible, cette gelée les a fait périr. Ainsi, lorsque
tant de chenilles résistent, même en plein air, aux froids les plus rigou-
reux, celle dont il s’agit ici succombe, même sous sa tente, à un froid
de six degrés, et deux ou trois degrés suffisent lorsqu'elle est à découvert
et en même temps à l'état de demi-activité et de digestion. C’est un des
moyens, car il y en a d’autres dont j'ai parlé ailleurs, que la nature
emploie pour mettre un frein aux ravages de cette chenille, si abondante
parfois que des forêts entières sont dépouillées de leurs feuilles.
Je dois dire pourtant que le fait dont je viens de parler, et qui a eu
pour conséquence de délivrer presque entièrement de cet ennemi la con-
trée où il s'est produit, n’a pas été général, J'ai vu d’autres localités,
même peuplées de pins du même âge, où les chenilles se sont conservées,
soit qu’elles n’aient pas quitté leur nid, soit que la gelée ait été moindre
sur ces points.
Avi. — Dans les premiers jours de ce mois je prends assez fréquem-
ment, sur les fleurs de la Potentilla splendens, deux intéressants Diptères,
le Pelecocera tricincta et le Gonia capitata.
Le 6, passant devant le hangar où se trouve mon bois de chauffage de
chêne tauzin, sur lequel se promènent de nombreux individus de Calli-
dium sanguineum, je m’approche pour voir si, comme d’autres fois, je ne
trouverai pas quelque chose sur la surface de sciage des bûches. Cette
surface est un petit peu moisie, el je ne tarde pas à voir, avec de vul-
gaires Lathridius minutus, un atome ambulant que je prends d’abord
pour un Epistemus. Je m’empresse de l’étudier, et sa forme, ses antennes
de neuf articles, ses tarses longuement ciliés, ses jambes antérieures
arquées, me disent que j'ai affaire à un Orthoperus, et cet Orthoperus est
une espèce non encore décrite dont je ne possède qu’un individu, et
nommée obscuratus par mon ami M. Pandellé, Je me hâte d’en recueillir
une centaine, ce qui n’exige pas beaucoup de temps. Il vient pondre évi-
demment sur ces moisissures dont j'ai parlé et qui doivent nourrir sa
188 ÉD. PERRIS.
larve, semblable, je n’en puis douter, à celle de l'O. brunnipes que j'ai
publiée dans les Annales de la Société entomologique, 1852, p. 587.
Le mâle de lobscuratus se distingue par son métasternum longitudina-
lement concave au milieu, tandis qu’il est très-convexe dans la femelle.
Le 11, je découvre dans les calathides fermées et déjà fécondées du
pissenlit une larve, évidemment de Curculionide, se nourrissant des
graines. Je recueille un certain nombre de ces calathides, je les installe
dans un vase avec de la terre, convaincu, avec raison, que les larves s’y
enfonceront pour se transformer. Du 27 au 30 mai il me naît 34 Ceuto-
rhynchus punctiger des deux sexes. Je constate pour la première fois les
mœurs de cet insecte, mais elles avaient déjà été signalées par M. Kawall
dans la Gazette de la Soc. ent. de Stettin, 1866, d’après la citation de
l’Abeille, 1870, p. 172. Les larves de M. Kawall n’ont donné des insectes
parfails que le 26 jnin.
J'ajoute que, d’après une communication déjà ancienne de M. Giraud,
le C. marginatus, très-voisin du punctiger, vit à l’état de larve dans les
calathides de l’Hypochæris maculata, plante du même groupe que le
Taraxacum officinale.
Le 21, je recueille des feuilles d'Eupatorium cannabinum ayant des
galeries d’une larve de Diptère. Le 24 et le 25 mai, j'en obtiens des Phy-
lomyza nigricornis.
Vers la fin du mois, je remarque chaque jour sur les vitres de mon
cabinet quelques individus du Coryneles ruficornis et de l’Anobiym pani-
ceum. Ge n’est pas la première fois que pareille chose m'arrive, et ma
curiosité s’éveille de nouveau. Pensant que cet insecte était parasite de la
larve de l’Anobium striatum qui ronge les planchers, j'avais cherché à
constater si quelque Corynetes ne naîtrait pas de mon parquet, ce qui, du
reste, est fort possible, mais mes recherches élaient demeurées infruc-
tueuses. La présence simultanée de lAnobium paniceum et la conviction
que le Corynetes est l'ennemi d’un Anobiumn, modifient cette fois mes
idées; il ne s’agit plus que de trouver le gîte de lAnobium, Il me répu-
gnait de croire qu’il fût dans mon herbier, quoique cet exécrable insecte
soit le fléau de ces sortes de collections, et la pensée me vient qu'il pour-
rait bien être dans un vieux nid de Frelons déposé depuis plusieurs
années sur un buflel. Je n’empare de ce nid et je le trouve criblé de
trous qui ne me laissent plus de doute sur la solution de la question.
Nouvelles promenades entomologiques. 189
Ayant, en effet, détaché el mis en pièces un des rayons, je ne tarde pas
à rencontrer des larves, des nymphes et des insectes parfaits d’Anobium,
aiusi que des larves et des insectes parfails de Corynetes. Les premières
vivent quelque peu de la substance papyracée du nid, mais le plus ordi-
nairement on les voit au fond des cellules, où elles consomment le culot
de déjections et de dépouilles laissées par les larves de Frelons, car elles
ne dédaignent pas les matières animales sèches, témoin les ravages
qu’elles ont exercés en Corse dans les insectes de M. Revelière. Elles s’en-
ferment dans une coque formée de détritus agglutinés. L’insecte parfait
sort par le plafond.
Les secondes se nourrissent évidemment soit des larves d’Anobium, soit
des déjections, et se logent, pour se transformer, dans une cellule qu'à
l'exemple des larves de Clérides elles enduisent d’une couche d’un vernis
blanc. J'ai des raisons de croire que le Corynetes suit l’Anobium jusque
daus les herbiers, car il me naît chaque année des uns et des autres dans
une pièce contenant les doubles de mes plantes. Je n'ai pas besoin, dès
lors, de recommander cet insecte aux sympathies des botanistes.
Il y a quelques années, en frappant des saules marceaux en fruit au-
dessus d'un parapluie, j'avais été quelque peu surpris de trouver dans
mon engin de chasse des larves de Diptères. J’imaginai que ces larves pro-
venaient des chatons femelles du saule, et, vérification faite, je constalai
que mes conjeclures étaient fondées. J’essayai sans succès d'obtenir lin-
secte de cette larve. Le 28 avril le même fait se reproduit, je m'assure de
la présence de larves dans les chatons, et, décidé à une nouvelle expé-
rience, je m'approvisionne de ceux-ci. La réussite m’encourage à donner
une descriplion succincte de la larve :
Long. 4 à 5 mill. —Corps pas trop grêle, conique, de couleur jaunâtre et
de consistance assez ferme, de onze segments sans compter le segment
céphalique, Tête rétractile, convexe en dessus, munie antérieurement de
deux palpes très-courts et biarticulés, et vis-à-vis chacun de ces palpes,
en descendant vers la bouche, d’un pelit organe tuberculiforme. Mandi-
bules noires et en crochet comme dans les larves de Muscides, mais à la
base externe et inférieure de chaque crochet on voit une pièce rousstre,
cornée, arrondie, dentelée. Vertex couvert de toutes petites aspérilés
roussâtres et subcornées, dirigées en arrière et visibles à une forte
loupe.
Le corps, ainsi que je l'ai dit, est composé de onze segments ; les cinq
190 ÉD. PERRIS.
premiers sont munis, au bord antérieur de la face dorsale et des côtés, de
très-peliles aspérités comme celles de la tête, et en dessous tous les seg-
ments, à partir du quatrième inclusivement, portent près du bord anté-
rieur deux mamelons pseudopodes écartés, rétractiles, mais ordinairement
bien saillants. La base de ces mamelons est entourée d’aspérités plus
petites et plus écartées que les autres et disposées en lignes assez régu-
lières, arquées et concentriques. Le dernier segment, tronqué oblique-
ment, porle en dessus deux papilles coniques à partir desquelles il se
dilate de chaque côté pour se prolonger enfin en une corne charnue
horizontale. Près du bord inférieur se trouve un bourrelet anal, transver-
sal, pourvu à ses extrémités d’un pseudopode bien sensible. Le disque
postérieur de ce segment est marqué d’un sillon elliptique transversal au
centre duquel on voit deux stigmates arrondis et roussâtres, en forme de
petites plaques percées de trois boutonnières. Les troncs trachéens qui
partent de ces sligmates aboutissent aux stigmales antérieurs en saillie
à l'intersection du premier et du deuxième segment, sous la forme d’une
raquelte elliptique bordée de papilles dont le nombre m'a paru être de
douze.
Cette larve vit des fruits du saule et on la trouve, dès sa naissance,
dans les capsules dont la réunion forme le chaton. Lorsque ces capsules
s'ouvrent pour donner passage à la graine et au duvet abondant qui l’ac-
compagne, la larve est ordinairement adulte. Elle rampe alors au milieu
du duvet qui l'entoure et se laisse tomber pour s’enfoncer dans la terre,
J'en ai obtenu, en juillet, de nombreux individus de l’Anthomyia mus-
caria Fab.
On sait que les larves d’Anthomyia ont des formes variées ; il y en
a notamment qui ont le corps déprimé et frangé de soies longues et
épaisses. C’est celte variété, indice probablement de coupes à opérer dans
ce genre nombreux et difficile, qui m'a déterminé à décrire celle-ci.
Le même jour, en me retirant, j'aperçois sur un tronc de pommier
vivant deux bolets amadouviers dont le dessous paraît blanc et comme
moisi. Je m'approche et je vois que cette prétendue moisissure n’est autre
chose qu'un ensemble de toiles serrées très-délicates, d’un joli blanc,
sous lesquelles rampent de nombreuses larves qui en sont les auteurs,
qui ont toutes les apparences de larves de Sciophila et qui se conduisent
comme elles. J’emporte ces champignons avec le plus grand soin et je les
installe sous une cloche. Huit jours après, je constate que la couche de
Nouvelles promenades entomologiques. 194
toiles protectrices s’est encore épaissie, et qu'entre ces toiles, ainsi que
sous elles et sur la surface du champignon, existent de nombreux et déli-
cieux cocons blancs, longuement elliptiques, à mailles comme du tulle,
dans le genre de ceux des chenilles d’Acrolepia. Dans le courant de mai
il me naît une cinquantaine d'individus d’un Sciophila que je rapporte au
lutea Macquart. \
Mai. — Le 2 de ce mois, suivant une route plantée d'arbres divers, je
remarque un orme bien portant en apparence et dont l’épaisse écorce est
néanmoins percée de trous de sortie dénonçant évidemment un Bupreste,
et semblables à ceux que pratique le Pæcilonota decipiens que j'ai si sou-
vent trouvé, Gans ses divers élats, sous l'écorce et dans l’aubier des
ormes mouranis où morls. Surpris de ce fait, vu l’état de l'arbre, je
m'empresse d'explorer l’écorce, j’y constate de larges galeries sinueuses
n’intéressant nullement le liber, et je déniche bientôt une larve, puis des
nymphes, puis des insecles parfaits. C’est bien le Pæcilonota decipiens.
Gelte observation est nouvelle pour moi; il en résulte que cet insecte,
lorsqu'il ne trouve pas, pour pondre, es arbres malades, qui sont, il
faut le dire, le plus de son goût, confie ses œufs aux vieilles écorces des
arbres sains, et que les larves nées de ces œufs se développent en con-
sommant uniquement les couches corticales, sans attaquer le moins du
monde le liber. Il parail mème qu’elles se gardent bien d'y toucher, de
peur de provoquer des épanchements de séve qui leur seraient nuisibles.
A partir de ce moment, je me mets à observer tous les arbres à écorce
crevassée, et je rencontre d’autres ormes dans le même cas que le pre-
mier. Arrivé à un gros peuplier blanc (Populus alba), assez vigoureux
aussi, j'y remarque quelques trous semblables, mais plus grands. Fort
intrigué, je me mels à la besogne, et en restant toujours dans le domaine
de l'écorce, creusée aussi de larges galeries sinueuses encombrées de
déjections et de détrilus, j'exhume une nymphe de Bupreste. Bientôt
après s'offre une larve présentant tous les caractères de celle du Pæcilonota,
mais plus grande. Enfin, à force de persévérance ct de coups de hacheite,
j'arrive à un insecte parfait encore un peu immature, mais très-recon=
naissable pourtant ; c’est le Pæcilonota conspersa que je vois vivant pour
la première fois. Grande est ma joie de m'inilier ainsi à l’histoire de cet
anhmal et de consialer en outre que, comme son congénère, il peut
accomplir toutes ses évolutions dans l'écorce.
Stimulé par cette nouvelle découverte, je fais une poinie vers de vieux
192 ÉD. PERRIS.
tilleuls connus, afin de vérifier si le Pæcilonota rutilans a les mêmes
habitudes que les deux autres. Je suis payé de ma course, car celui-ci
me présente les mêmes faits que les précédents.
J'oserai donc dire, en généralisant, que les Pæcilonota, lorsqu'ils n’ont
pas à leur disposition des arbres morts ou malades, confient leurs œufs
aux arbres sains dont l’écorce est épaisse, et que cette écorce suffit à
l'alimentation des larves, sans préjudice apparent pour l’arbre. Mais je
dois ajouter, d’une part, que les pontes ne sont pas aussi nombreuses ou
ne réussissent pas aussi bien que dans les conditions normales, car les
larves sont bien moins communes que dans ces conditions, et, d’autre
part, que la substance corticale doit laisser plus à désirer, au point de
vue alimentaire, que le liber et laubier, car certaines larves paraissent
bien chétives, bien maigres, bien peu aptes à une bonne fin.
Les pontes ont presque toujours lieu sur la face exposée au sud.
Ces particularités sont-elles propres aux Pæcinolota ? Je n’en suis pas
certain, mais on n'aura pas de peine à croire que, pour m'en assurer, j'ai
exploré bien des chênes, des châtaigniers, des peupliers et des pins, afin
de savoir si leurs écorces avaient nourri les enfants des Bupresles parasites
de ces arbres; or je n'ai rien trouvé encore qui ressemble à ce que m'ont
offert les Pæcilonota dont on est sûr de ne pas voir périr la race alors
même que tous les arbres auxquels ils sont inféodés jouiraient de la plus
parfaite santé.
Quelques jours après, une promenade au bord de la rivière qui passe à
Mont-de-Marsan me rappelle, par les mêmes circonstances, celle que je
fis an même lieu et à la même époque, il y a quelques années, avec
M. Lafaury. À un moment donné, quoique la journée fût des plus belles,
le ciel des plus purs, nous nous trouvämes sous une pluie assez drue.
L’étonnement de mon ami perça bien vile, mais son intelligente expé-
rience lui fit soupçonner tout aussitôt qu'un insecte était la cause de ce
singulier phénomène, et en effet, je lui montrai les grands saules qui
nous dominaient couverts de flocons d’écume, œuvre des larves d’un
Hémiptère, l'Aphrophora alni, qui étaient là si nombreuses et si actives
dans leur travail de nutrition, que les milliers de piqûres faites à l’écorce
des saules en pleine séve déterminaient l’averse sous laquelle nous pas-
sions.
La même promenade me conduit près des platanes sous l'écorce des-
Nouvelles promenades entomologiques. 193
quels, l'hiver précédent, j'ai trouvé pour la première fois la Monanthia
unicostata. À quelques pas de là est un petit massif de rejetons de peu-
pliers blancs que machinalement je me mets à battre. Mon parapluie
m'offre bientôt d’assez nombreux individus de ladite Monanthia à l'état
parfait, ainsi qu’à l’état de larve et de nymphe. J'apprends ainsi et je
constate ensuite de visu que cet Hémiptère se nourrit de l'arbre précité,
Pour n'avoir plus à y revenir, j'ajoute que je l'ai retrouvé partout où j'ai
rencontré le peuplier blanc, et qu’au mois d’août j'ai observé une seconde
génération bien plus populeuse que la première, à ce point que les feuilles,
toutes piquelées des blessures faites par les Monanthia, étaient maladives
el marbrées comme celles des poiriers attaqués par le Téngis pyri. Ce sont
les sujets de cette génération qui hivernent en plus ou moins grand
nombre pour reproduire l'espèce,
Le 45, je recueille dans un jardin de très-petites poires tombées à
Lerre: celles que j'ouvre recèlent la plupart une larve ou une pupe de
Muscide. J’en emporte un certain nombre, et au mois de juin il me naît
une vingtaine d'individus d’un Chlorops que je rapporte, mais avec
quelques doutes, au lucida Meigen. On connaît des Cécidomyies qui
attaquent et font perdre les poires naissantes, mais aucun auteur, que je
sache, pas même M. Géhin dans son travail sur les Insectes du Poirier
et M. Goureau dans son livre sur les Insectes nuisibles aux arbres frui-
tiers, n’a signalé un Diptère de la tribu des Muscides. Mon observation
vient augmenter, sans la clore, hélas { la liste de nos ennemis.
Dans le même jardin sont de nombreux pieds de navet en fructification.
J'en arrache deux ou trois, et, ayant fendu leur tige, je remarque qu’elle
est habitée, ainsi que la racine, par des larves de Diptères de divers
genres. Je fais mon petit fagot de pieds ainsi attaqués et je les enferme
dans une grande boîte. Pour donner de Pair et prévenir la fermentation
et la moisissure, sans amener la dessiccation, j'ouvre fréquemment la boîte
vers le milieu du jour, parce que les éclosions ou la sortie des larves
n’ont lieu habituellement que dans la nuit ou le matin de bonne heure,
Le 7 juin et les jours suivants, il me naît quelques Aricia que je recon-
nais être la {æta Meig., avec cette petite variante que les bandes intermé-
diaires du corselet sont interrompues au milieu, au lieu d’être entières.
Macquart a placé cette espèce dans les Aricia à yeux nus, mais elle les a
hérissés de petits poils blanchäâtres, ce que ne mentionnent ni Meigen, ni
Scainer. J'obtiens aussi deux Pachygaster pallidipennis, des Sciara fus-
(1876) 13
194 ÉD. PERRIS.
cipes Meig. en grand nombre, quelques individus de l'Oscinis cornuta,
placé par Schiner dans le genre Ælachiptera et dont la larve vit aussi
dans les tiges du cresson, et enfin plusieurs représentants d’un autre
Elachiptera que je tiens pour nouveau et dont voici la description sous le
nom de :
ELACHIPTERA FURCATA. — Long. un peu plus dé 2 mil. — Tête d'un
testacé jaune, avec un point noir au vertex; palpes et antennes jau-
nâtres, celles-ci ayant le dernier article noirâtre en dessus; style épais,
un peu coudé en dedans, noir et densément tomenteux; des reflets d’un
blanc soyeux sous les yeux qui sont grands et noirs. Gorselet de la cou-
leur de la tête, très-finement ponctué, revêtu de poils cendrés très-courts,
marqué de deux bandes longitudinales noirâtres très-écartées, interrom-
pues antérieurement et n’atteignant ni le bord antérieur, ni le bord pos-
rieur. Poitrine tachée de noirâtre. Écusson de Ja couleur du corselet,
ponctué et tomenteux comme lui, plan, terminé par deux petits lobes
surmontés d’une longue soie, ce qui le fait paraître fourchu. Abdomen
noir luisant, avec la base jaunâtre, mais plus largement en dessous. Ailes
claires; balanciers jaunâtres avec le bouton presque blanc. Paites d’un
jaunâtre pâle.
Le même jour, de vieux chènes à écoulement sanieux appellent mon
attention. Je m’approche et j’observe sur la matière purulente des Diptères
qui cheminent en battant des ailes très-rapidement. J'en prends quelques-
uns, et leur étude me conduit au Drosophila obscura, dont les larves se
développent, à n’en pas douter, dans la séve extravasée et fermentée.
Des copeaux de peuplier répandus à terre provoquent mes recherches ;
quelques-uns, tapissés en dessous de moisissure ou de mycelium, n'ofirent
des larves et des insectes parfaits de Lathridius minutus et nodifer. J'ai
aussi la bonne chance d’y rencontrer un individu de lAcalles humerosus.
Les Cistus alyssoides sont en fleur ; sur les corolles, dont ils rongent
les pétales, viennent se poser les Anthaæia funerula et praticola, dont je
prends quelques-uns. La prédilection de nos Anthaxia noirs pour les
fleurs jaunes est assez remarquable : les deux que je viens de citer en
sont une preuve ; en outre, le sepulchralis est commun sur les fleurs des
Renoncules, le 4-punctata sur Caltha palustris, et en juin 2854 j'ai pris
en Espagne, dans les montagnes du Guadarrama, sur les fleurs jaunes
d'un Helianthemum, plusieurs individus de l'espèce nommée depuis cor-
Nouvelles promenades entomologiques. 195
sica. 1 doit en être de même du confusa, du morio, du tenella, Au rugi-
collis. Ge n'est pas dans l'intérêt de leur progéniture que ces espèces
anthophages fréquentent les plantes dont il s’agit, car les larves des
A. L-punctata, sepulchralis, praticola et corsica sont pinicoles. Il est à
remarquer aussi que ces espèces ne se rencontrent guère sur les fleurs
que dans la matinée, c’est-à-dire lorsqu'elles sont fraîchement épanouies
et par conséquent plus de leur goût.
Un pieu de chêne tauzin se trouve sur mes pas, j'en soulève l'écorce
qui a nourri des Drycoætes capronatus et j'y vois en assez grand nombre
une larve de Muscide que j'ai déjà vainement essayé d'élever ; mais cette
fois il y a quelques pupes. Jen emporte avec des détritus et j'ai le plaisir
d'obtenir une espèce dont je ne possédais qu'un seul individu et dont je
ne connaissais pas les mœurs, la Heteromyza atricornis.
En me retirant je traverse une plantation de jeunes pins et je me heurte
à une colonie d’une cinquantaine de larves d’un Hyménopière peu com-
mun chez nous, le Lophyrus piceæ. Je consacre un quart d'heure à obser-
ver une manœuvre qui m'a toujours intéressé. Quatre feuilles de pin
seulement sont attaquées et à l'extrémité de chacune d'elles on voit
quatre chenilles attablées tête à tête, on devrait même dire tête contre
tête, et s’entendant parfaitement dans ce quatuor d’érosion simultanée.
Immédiatement au-dessous, d’autres larves attendent immobiles. Après
un certain temps, un des convives repu se replie, passe sur le corps des
larves qui attendent et va digérer au dernier rang. Aussitôt une de celles
qui font queue monte pour la remplacer. Ce manége de substitutions
individuelles, image d’une table d’hôte où les places se rempliraient à
mesure qu’elles se vident, où le couvert serait toujours mis, le diner tou-
jours servi, sans impatiences comme sans précipitation de la part de
personne, m'a paru digne d’être signalé.
Je suis passé à côté d’une flaque dont les bords couverts d’un épais
tapis de Sphachnum sont pleins de promesses. Je m'y rends le surlende-
main, muni de ma nappe, et en secouant les mousses j'obtiens les espèces
suivantes : Argutor strenuus, Stenolophus vespertinus, Acupalpus flavi-
collis, Lithocharis obsoleta, Stenus flavipes, Sunius intermedius, Evæste-
thus læviusculus, Bythinus bulbifer, Eupleclus ambiguus, Trichopteryæ
brevipennis, Ptenidium nitidum, Vintéressant Ceratocombus muscorum,
un autre Hémiptère du genre Orthostira, probablement nouveau, et un
joli et très-petit Diplère à ailes courtes, que j'ai toujours considéré çomme
196 ÉD. PERRIS.
inédit et que j'ai dans ma collection sous le nom de Trachydromia palu-
dosa.
Au retour, j'ai le plaisir de faire une petite découverte que je veux
consigner ici. Il y a bien longtemps déjà j'avais observé dans un lieu
planté d’aulnes beaucoup de feuilles roulées comme de pelits cigares,
mais sans pouvoir découvrir à quel insecte il fallait les attribuer. Après
un très-long intervalle, le même fait s’offre inopinément à moi et appelle
mon altention. Je l’attribue instinctivement à quelque Attelabide, et en
effet, en battant les aüines, je fais tomber dans mon parapluie deux
couples du Rhynchites betulæ que je n’avais pas encore rencontré, mais
qui avait été capturé près de Mont-de-Marsan par M. Gobert et à Sos par
M. Bauduer. Je me mets à explorer les branches à ma portée et je finis
par voir une femelle de Rhynchiles occupée à découper une feuille. Gette
découpure est faite à droile et à gauche de la nervure médiane, mais
d’une manière sensiblement inégale : la découpure de gauche commence
beaucoup plus près du pétiole que celle de droite ; elle suit d’abord une
direction presque parallèle à la nervure médiane et elle atteint celle-ci en
décrivant un arc et en avant du point où la découpure de droite, beau-
coup moins sinueuse, aboutit à cette même nervure. J'ai déroulé un cer-
tain nombre de petits cigares et j'ai constaté que les découpures sont
toujours faites d’après le même système, seulement la découpure plus
avancée qui est à gauche est parfois à droite, et vice versa. Le Rhynchites
découpe donc toujours la feuille de la même façon, mais sans tenir compte
du côté droit ou du côté gauche. Ce qu’il effectue aussi avec une grande
uniformité c’est la ponte de l’œuf et le roulage en cigare. L’œuf est pondu
vers la pointe du lobe qui se rapproche le plus du pétiole, puis ce lobe
est roulé très-serré. Lorsque cette opération est terminée, l’insecte roule
par dessus et en sens inverse le lobe opposé ; seulement ici le roulage, au
lieu de commencer par le sommet comme pour le lobe précédent, débute
par la base, et cela doit être pour qu’il recouvre le premier. Ce travail
m'a paru favorisé par un commencement de flétrissure résultant d’une
érosion faite à la nervure médiane, et je dois dire d’ailleurs qu’il s'effectue
dans le sens des nervures obliques, de sorte que le pelit cigare est un
peu en cornet. La moilié basilaire de la feuille continue à vivre, l’autre
moitié se flétrit, devient pendante, puis se dessèche, et le moindre choc,
le moindre vent la fait tomber sur le sol où elle conserve une certaine
humidité qui la rend plus propre à servir d’aliment à la larve. Celle-ci
accomplit ses métamorphoses sous terre.
Nouvelles promenades entomologiques. 197
Ratzeburg a parlé de cet insecte (Die forstins, t. I, p. 400) et à donné,
p. 401, le croquis d’une feuille de bouleau, très-ressemblant à ce que j'a
observé moi-même ; mais les détails qui précèdent ne forment pas double
emploi, à moins qu'ils ne se trouvent dans les notices d'Hubert et de
Debey sur la même espèce.
Le 2% mai je suis en visite chez M. Lafaury, avec lami commun
M. Duverger. Je prends là, à battre pendant deux jours les buissons et
les arbres, une courbature qui n'aurait eu d’autre compensation que le
Rhynchites planirostris, autre ami des aulnes et nouveau pour la faune
landaise, si je n'avais été amplement dédommagé par la plus aimable et
la plus cordiale hospitalité, l'inspection de la belle collection de Lépi-
doptères de M. Lafaury, fort adonné surtout aux Microlépidoptères, dont
il surveillait en ce moment de nombreuses éducations, et les entretiens
avec deux amis {rès-dévoués à la science et très-sagaces observateurs,
Dans le cours de ces entretiens, M. Lafaury me révèle un fait que je
veux consigner ici
Explorant un jour le tronc d’un pommier vivant, pour y découvrir
quelque chenille, il aperçut un Ichneumonide évidemment en quête d’une
victime, Il errait sur l'écorce en tapotant avec ses antennes. Ce manége
dura assez longtemps sans succès. L’Hyménoptère s'arrêta enfin sur un
fragment d’écorce mince et un peu soulevée, et après avoir fait les consta-
tations nécessaires, il se dressa sur ses ergots et se mit à tarauder, Sa
tarière s’enfonça petit à petit dans l'écorce, et lorsque son œuvre fut ter-
minée, ce qui dura assez longtemps, l’insecte se dégagea pour recommen-
cer ses explorations. M. Lafaury, sans plus s'occuper de lui, s’empressa
de soulever le fragment d'écorce, bien convaincu d’y trouver une chenille;
son étonnement fut extrême en voyant, au lieu ce cette chenille, une
Forficula auricularia. Malheureusement l’idée ne lui vint pas de s’en
emparer et de la nourrir pour savoir ce qui en sortirait.
Il résulterait de cette observation que les Forficules seraient atlaquées
par un parasite de la tribu des Ichneumonides. C’est du nouveau pour moi,
mais je ne m'en étonne pas, Car j'ai obtenu des Tachinaires d'Acridiens
vivants, et l’on sait que des Coléoptères, des Hyménopières et des Hémi-
ptères sont sujets à de semblables accidents.
J'ai publié, il y a longtemps, un joli petit Hémiptère du genre Mécro-
physa, sous le nom de bipunctata, mais je ne connaissais que la femelle,
198 ÉD. PERRIS.
J'avais pris, à la vérité, deux mâles de ce genre, un en battant des
chênes, un autre sous l'écorce d’une souche d’aulne, mais je n'étais pas
sûr s'ils appartenaient à ma femelle et je n’en disais rien. Le 23 mai j'ai
la chance de me tirer d’embarras.
Je stationnais devant un peuplier vivant, pour observer les gentillesses
de l’élégante Tephritis fasciata, lorsque mon attention est appelée par
un tout petit Hémiptère se promenant sur les très-couries mousses et les
petits lichens qui tapissent une partie de l’écorce; je m'en empare et, à
ma grande joie, je reconnais un mâle de Microphysa. De simple obser-
vateur je deviens alors explorateur sérieux et j’aperçois bientôt un autre
mâle, puis un troisième, et j'arrive enfin à sept; mais de femelle point,
Je m’avise alors de racler mousses el lichens et je me mets à les éplucher.
Résultat : deux Microphysa femelles, cinq nymphes de mâles, une pro-
bablement de femelle et un mâle parfait. J'en conclus que je suis en pos-
session du mâle cherché, qui est bien le même que celui que j'avais pris
antérieurement, et que cette espèce se développe soit dans les toitures de
chaume où j'ai plusieurs fois rencontré la femelle, soit parmi les mousses
et lichens où eile vit sans doute de Psoques, de Podures et autres animal-
cules, car elle est carnassière, comme on le verra plus bas.
Quant au mâle, en voici un bref signalement :
Long. 2 4/2 mill. — Antennes entièrement noires, deuxième article aussi
long que le premier et le troisième réunis; tête et pronotum d’un noir
luisant, ainsi que l’écusson ; hémélytres brunâtres avec une assez grande
tache pâle à la base; le coin blanchâtre à la base, rougeätre au sommet ;
dessous du corps noir luisant; pattes rougeâtres avec la base des cuisses
rembrunie.
JuIN. — Dans mes premières Promenades, j'ai dit un mot de Ja larve
de la Crepidodera lincata, avec promesse de la décrire plus tard, En bat-
tant, le 2 de ce mois, des touffes de l’Erica scoparia sur laquelle elle vit
avec plusieurs insectes de tous les ordres, j'en fais tomber quelques-unes
dans mon parapluie ; elles me rappellent mes engagements et je viens les
remplir. Voici donc le signalement de cette larve, la seule du groupe des
Crepidodera qui me soit connue :
Long. 6 mill. — Ovale allongée, ou plutôt linéaire avec les deux extré-
mités atlénuées ; consistance assez ferme.
Nouvelles promenades entomologiques. 199
Tête pelite, subhémisphérique, d’un brun luisant, marquée, depuis le
front jusqu’au vertex, d’un sillon assez profond et hérissée de quelques
poils. Épistome transversal; labre semi-elliptique, à peine cilié. Mandi-
bules noires, paraissant bidentées au sommet. Lobe des mâchoires extré-
mement petit ; palpes maxillaires coniques, de quatre articles, dont les
deux derniers sont les plus longs. Lèvre inférieure plus large à la base
qu'au sommet qui est coupé carrément ; près de ses angles surgissent les
deux palpes Jabiaux qui sont très-courts et de deux articles. Les mà-
choires et la lèvre sont livides, les palpes sont d’un brun livide avec les
articulations pâles. Antennes largement coniques, courtes, de quatre
articies égaux en longueur ou à peu ‘près, susceptibles de s’emboîter un
peu l’un dans l’autre et même de disparaître presque entièrement dans la
tête; les trois premiers articles d’un brun livide avec les articulations
ples, le troisième surmonté de petits cils, le quatrième très-grêle. Je
n'ose pas affirmer l'existence d’un article supplémentaire, mais il me
semble qu’il y en a un excessivement petit sous le quatrième. Sur chaque
joue, près de la base de l’antenne, un ocelle brun, luisant, sous forme
d'un petit granule. Aux environs on aperçoit parfois quelques autres gra-
nules plus petits, mais ils sont surmontés d’un poil et ne peuvent être
admis comme ocelles.
Prothorax plus étroit et pas plus long que chacun des deux autres
segments thoraciques, brun sur les deux tiers antérieurs, ayant à la base
deux fosseties écartées et un pli de chaque côté. Mésolhorax et méta-
thorax marqués d’un pli profond décrivant une ellipse antérieure et de
deux plis sur les côtés, portant en outre, sur les flancs, une tache brune
arquée et sur le dos, assez près du bord postérieur, quatre points noirs
disposés en ligne transversale.
Abdomen de neuf segments : le premier un peu plus court que les sept
suivants qui vont un peu en grandissant ; ces huit segments marqués sur
le milieu de deux plis transversaux qui se réunissent avant les côtés, et
sur les flancs de deux plis formant un double bourrelet ; lavés sur la
moitié postérieure, et en dessus seulement, d’une teinte rougeâtre qui
forme sur chacun une bande transversale assez tranchée, mais dont les
bords sont un peu vagues ; ayant en outre des points noirs dorsaux, mais
plus petits que ceux du thorax. Dernier segment beaucoup plus étroit que
les précédents, plan, en partie subcorné et un peu inégal en dessus,
arrondi postérieurement, muni en dessous d’un mamelon pseudopode
charnu, très-extraclile, au centre duquel est l'anus.
200 ÉD. PERRIS.
Corps convexe en dessus, plan en dessous, paraissant, à une forte loupe,
entièrement couvert, sauf la plaque dorsale du prothorax, de granulations
très-fines et très-serrées qui, au microscope, se montrent comme des
aspérités un peu inclinées eu arrière. Lorsqu'on le regarde verticalement
on aperçoit, sur chaque côté des segments, un ou deux poils plus courts
que ceux de la tête, raides et très-légèrement en massue; si on le couche
sur le flanc, ce qui est d'autant plus facile que la larve, lorsqu'on la
détache, se courbe en arc et même en cercle, on aperçoit des poils sem-
blables sur le dos et sur le ventre. Il m’a paru y avoir, autour de chaque
segment, moins le dernier, un verticille de douze poils dont quatre à l’ar-
ceau dorsal, quatre à l’arceau ventral et deux sur chaque côté. Quant au
dernier segment, il a huit ou dix poils sur le pourtour postérieur.
Stigmates au nombre de neuf paires : la première près du bord anté-
rieur da mésothorax, les autres vers la moitié ou un peu au delà des huit
premiers segments abdominaux.
Pattes très-écarlées, courtes, étalées, noires avec la base annelée de
blanc, de cinq pièces y compris un ongle court et grêle ; hérissées de
quelques soies plus nombreuses en dessus qu’en dessous; munies d’une
assez grosse ampoule ou ventouse membraneuse, débordant l’ongle, ser-
vant à fixer la larve sur le plan de position et lui permettant de marcher
sur des corps très-lisses verticaux, avec l’aide, bien entendu, du pseudo-
pode anal. Ces pattes sont inégales et de longueur croissante de la pre-
mière paire à la troisième.
Cette larve se nourrit des feuilles et surtout des fleurs de la grande
bruyère à balais, et on la rencontre parfois la têle enfoncée dans un bou-
ton à fleur dont elle dévore les organes. Elle naît dans le courant de mai,
car c’est au commencement de ce mois qu'apparaissent les femelles pon-
deuses. Son développement est complet un mois environ après sa nais-
sance, et alors elle se laisse tomber pour se préparer dans la terre une
cellule où elle subira ses métamorphoses. Gelles-ci accomplies, l’insecte
parfait reparaît, mais uniquement pour vivre et non pour se reproduire,
de la fin de juillet à la fin de novembre, suivant le {emps qu'il fait, puis
elle prend ses quartiers d'hiver.
Quoique les espèces de l’ancien genre Crepidodera soient assez nom-
breuses et que certaines d'entre elles soient très-communes, aucune larve
de ce genre n’a encore été observée, et l’inulilité de mes recherches me
porte à croire qu'aucune d’elles, sauf celle dont je viens de parler, ne vit
Nouvelles promenades entomologiques. 201
à découvert sur les plantes. Cette particularité, indépendamment de cer-
tains caractères différentiels propres à l’insecte parfait, me semble justifier
le genre Arrhenocæla créé par Foudras pour cette espèce. ;
Voici une observation qui n’est pas, je crois, dépourvue d'intérêt :
Le 40 juin, ayant retourné un madrier de pin, revêtu de son écorce sur
la face qui touchait la terre, un examen très-minutieux me fait remarquer
un individu noir du Termes lucifugum, privé de ses ailes caduques, et à
côté je ne tarde pas à en voir un second. Ils sont logés dans une petite
cavité du sol, et je ne suis pas peu surpris de voir chacun d’eux s’emparer
d’un œuf et chercher à s’enfoncer avec lui dans la terre. La cavité dont
j'ai parlé contenait quatre de ces œufs. A dix centimètres de distance mes
explorations me font découvrir une seconde cavité dans laquelle j'aper-
çois deux Termes semblables aux précédents, et là aussi je compte
quatre œufs. Ceux-ci sont longs de près de demi-millimètre, blancs,
légèrement raboteux, cylindriques mais faiblement arqués, avec les bouts
arrondis. Ayant examiné ces T'ermes à la loupe, je leur trouve les moi-
gnons des quatre ailes et je constate que chaque paire est formée d’un
mäle et d’une femelle, Quel est ce mystère ?
Mon ami regretté, Ch. Lespès, a publié dans les Ann. des Sc, natur.,
4° série, t. V, un très-remarquable mémoire sur ce Termite qu’il avait
éludié avec beaucoup de soin, de persévérance et de succès, et qui est
très-répandu dans les Landes, où il occupe les souches de pin et de
chêne, où il envahit même nos maisons, sans pourtant y faire trop de
mal (4).
Lespès divise les sociélés du Termile lucifuge en deux formes, les
sexués et les neutres, et chacune de ces formes en deux types, savoir :
la première en petits rois et petites reines, la seconde en ouvriers et sol-
(4) Depuis que ceci est écrit, un maître charpentier est venu me consulter au sujet
de cet insecte qui, dans la région viticole, a détruit tout ce qui est bois dans une
grande maison de métayer, au point qu’on a dû l’abandonner parce qu’elle menace
ruine et qu’il faut la refaire. Les Termites n’ont pas seulement attaqué la charpente
ct les planchers, ils ont rongé les lits, envahi les meubles, mangé le linge. Dans la
contrée pinicole je ne connais pas d'exemple de pareille dévastation, quoique bien
des maisons aient des Termites. Cela tient probablement à ce que ce pays est telle-
ment peuplé de souches, que les Termites qui émigrent trouvent très-facilement à
s'établir au dehors.
202 ÉD. PERRIS.
dats. J’observe depuis assez longtemps cet insecte pour pouvoir attesler la
parfaite légitimité de ces divisions et subdivisions.
Lespès a examiné, disséqué, décrit et dessiné chacune des formes, cha-
cun des types dans leurs divers états, et son travail ne me paraît, à cet
égard, rien laisser à désirer. La dissection anatomique lui a appris que
les petites reines, plus précoces que les reines proprement dites, n’ont
jamais, comme celles-ci, le ventre distendu, ce qui tient à ce que leurs
ovaires sont peu volumineux, ayant à peine deux ou trois gatnes fécondes
avec deux ou trois œufs chacune, tandis que ceux des reines sont très-
développés et composés au moins de 56 gatnes pluriloculaires, ce qui
explique l’énorme turgescence de leur abdomen.
Les œufs rencontrés par Lespès et ceux qu’antérieurement j'ai trouvés
moi-même dans les galeries et que j’attribue, comme lui, aux reines, sont
déposés en petits tas qui en contiennent plusieurs centaines. Mais ce que
Lespès n’a pas eu occasion de voir et que le hasard me fait découvrir,
c’est la ponte des petites reines. Cette ponte, en apparence si insignifiante,
a probablement une grande importance, car elle a sa raison d’être,
Hasardons une hypothèse.
Lors de l’émigration, au mois de mai ou au commencement de juin, un
essaim innombrable de petits rois et de petites reines quitte le nid et s’en-
vole dans les airs. Leur départ a sans doute pour but et doit avoir pour
résullat la fondation de nouvelles colonies. Dans cet objet, deux individus
de sexe différent s’apparient, ils se mettent en quête d’un lieu convenable,
puis la femelle pond les quelques œufs qu’elle peut produire. Mais que
donneront ces œufs ? La raison dit qu'ils doivent donner au moins une
future femelle et de futurs mâles, c’est-à-dire des larves de reine et de
rois. Mais comment se développeront ces larves si leurs parents meurent,
comme j'ai tout lieu de le penser ? Les larves des Termites pouvant se
procurer elles-mêmes leur subsistance, il faut croire qu’elles y pourvoi-
ront jusqu'au moment où, ayant accompli toutes leurs évolutions et la
reine étant fécondée, celle-ci deviendra la mère d’une nombreuse famille.
Si cette hypothèse, qui semble logique, mais que je donne pourtant
sous toules réserves, se vérifie, on saura que les colonies Gu Termite luci-
fuge ont des commencements aussi modestes que ceux des colonies de
Guèpes et de Fourmis, avec celte différence que celles-ci sont fondées par
une femelle d’un type unique, tandis que les premières débuteraient par
des œufs provenant d’une femelle de transition.
em im om
Nouvelles promenades entomologiques. 208
L'année dernière, pendant quelque temps, le vent a soufflé aux Cassides ;
il en a été question dans plusieurs recueils, et divers collègues ont
échangé des communications, des critiques, presque même des suscepti-
bilités au sujet de l’alimentation de quelques espèces. Une de celles qui
ont provoqué le plus de débats est la Cassida margaritacea, ce qui m’a
donné le vif désir de tirer la chose au clair. Cette espèce, avait déjà dit
M. de Frauenfeld en 1868, dans les Actes de la Soc. Zool. et Bot. de Vienne
(voir l’Abeëlle; 1870, p. 451), se nourrit, à l’état de larve, du parenchyme
des feuilles de la Saponaria officinalis. D'après d’autres, ses plantes ali-
mentaires étaient aussi la Centaurea scabiosa, un Atriplex, le Thymus
serpylium, l’'Helichrysum stæchas. Gelte dernière surtout était en faveur.
Or je savais que la Casside en question se trouve ici à la fois dans une
localité peuplée d'Helichrysum et dans une autre dépourvue de cette
plante, sans un seul pied dans les deux de Saponaria, de Gentaurea et
d’Afriplex. Je me rends dans la première le 42 juin, et j'ai beau prome-
ner mon filet sur les Helichrysum, les battre sur mon parapluie, les par-
courir du regard, jè ne parviens pas à voir le moindre indice de Cassida.
Je ne capture que l'Olibrus particeps, ont la larve vit dans les calathides
de cetle Synanthérée. Je passe aux Serpolets, même résullat. Je passe
alors aux Déanthus prolifer, fort communs dans cet endroit aride, et
après quelques coups de filet je me vois en possession d’une €. margari-
tacea. Les probabilités élant en faveur de cette plante, je m'allonge sur le
sol au milieu des Dianthus et je me mets à les explorer. Je finis par en
voir dont quelques-unes de leurs feuilles linéaires sont rongées au sommet
ou sur leur tranche, ce qui encourage mes recherches, lesquelles me
conduisent enfin à la découverte d’une larve de Casside, puis de deux,
enfin d’une dizaine. Je me hâte de les emporter avec des pieds de Dian-
thus que je plante dans un potet sur lesquels j'établis mes larves. Elles
s’y transforment, de sorte que je ne puis avoir le moindre doute sur
l'espèce.
La larve de cette Casside ressemble entièrement, pour la forme, à celles
de ce genre dont plusieurs ont été décrites ou mentionnées, et dont
MM. Chapuis et Candèze ont donné une description générale dans leur
très-estimable Catalogue des Larves, p. 256. Je n’y relèverai qu’une pelite
erreur sur le nombre des ocelles qu'ils disent n'être que de quatre de
chaque côté, disposés en une série transversale un peu arquée, derrière
l'insertion des antennes. Jai examiné les larves de plusieurs espèces, et
sur toutes j'ai observé, de chaque côté, cinq ocelles, quatre en série
204 ÉD. PERRIS.
transversale, les deux inférieurs plus écartés, et le cinquième un peu en
arrière, vis-à-vis l'intervalle qui sépare ces deux derniers. Tous ces
ocelles sont noirs, saillants et bien visibles ; cependant, dans la larve de
C. deflorata, le cinquième est plus petit que les autres et bien moins
apparent. Celle de la C. margaritacea en à Aix aussi très-distincts; elle
est d’un jaune verdâtre et, comme ses congénères, elle est frangée tout
autour d'appendices barbelés. Ses mandibules sont courtes, carrées et
dentées intérieurement; sa fourche caudale, chargée de la peau chiffonnée
de la dernière mue et de très-peu d’excréments, est habituellement
presque horizontale au-dessus du dos, et la larve la fait vibrer verticale-
ment quand elle marche et qu’elle mange. La vibration ne cesse que
lorsque l'animal repu digère et probablement s'endort. Celle larve est peu
vorace et ses repas ne durent pas longtemps. Elle attaque les feuilles par
leur bout, par leurs bords et même par la face convexe de leur limbe.
Comme les autres, avant de se transformer, elle se fixe à une feuille par
les deux ou trois premiers segments abdominaux.
Quelques jours après, dans une autre localité, je j'ai rencontrée sur la
saponaire officinale, ce qui confirme l'observation de M. Frauenfeld, Du
reste, la saponaire appartient, comme l’œillet, à la famille des Silénées.
Les débats auxquels les Cassides ont donné lieu, mes observations sur
quelques-unes d’entre elles, mes notes sur les observations d'autrui me
portent à dresser la liste des espèces de ce genre dont les mœurs sont
plus ou moins connues. Je l’établis d’après la Monographie de Boheman,
le travail publié dans la Feuille des Jeunes Naturalistes par M. de Marseul
qui paraît avoir suivi les indications de M. Suffrian, divers Catalogues, les
renseignements recueillis principalement dans les Annales de la Société
entomologique et d’après mes propres constatations. Pour les larves con-
nues, je renvoie au Catalogue de’MM. Chapuis et Candèze,
Cassida austriaca F., citée sur Salvia pralensis (Soc. ent. Fr. 1873,
Bull., p. cexxvul), sur l’absinthe (Suffrian et Redtenbacher).
C. murræa L., In Carduis, Inulis, Lycopo europæo et Mentha sylvestri
sæpe lecta (Boheman); Tanacetum vulgare, Verbascum thapsus (de Marseul
d’après Suffrian); sur Jaula salicina (Gylenhall, ainsi que de Norguet, Cat.
des Coléopt. du dép. du Nord); Sur Inula dysenterica (Dufour).
Une fois pour toutes je dirai, sans avoir pourtant la prétention d'être
absolu, puisqu'il faut ne l'être jamais, et sans vouloir imposer ma manière
de voir, que, dans mon opinion, les larves d’une même espèce de Cassides
Nouvelles promenades entomologiques. 205
ne se nourrissent pas de plantes de familles différentes. Je crois les
femelles assez botanistes pour pondre indifféremment sur diverses Synan-
thérées telles que les chardons, les inules, la tanaisie, mais je ne pense
pas qu’elles confient aussi leurs œufs à des Labiées et à des Verbascées,
Le fait de la présence d’une €asside sur une plante, s’il est souvent une
indicatien, n’est pas une preuve que cette plante nourrit sa larve. I faut,
pour être fixé à cet égard, trouver la larve elle-même. En ce qui con-
cerne la murræa, il est certain que la larve vit ici, d’après les observa-
tions publiées de Dufour, sur l’Inula dysenterica. Je me prononce donc
pour les Synanthérées, à l'exclusion des Labiées, et à fortiori des Ver-
bascées qui ne nourrissent, que je sache, aucune Casside.
C. vittata F., sur Inula helenium (Mars.). Je n’ai trouvé qu’un seul
individu de cette espèce; il était sur une menthe.
C. sanguinosa Suffr., sur Tanacelum vulgare, Onopordon acanthium,
Achillæa millefolium (Mars.); sur Tanacetun vulgare (Wencker et Silber-
mann, Catal.).
Dans mes premières Promenades j'ai indiqué sous ce nom l’espèce dont
j'ai observé la ponte sur les feuilles de l’artichaut. Jai commis une erreur
et je la rectifie en avertissant que l'espèce qui vit ici sur l’artichaut est
la C. deflorata.
CG. denticollis Suffr., In Tanacelo vulgare (Boh.); sur Achillæn mille-
folium (Mars.).
C. rubiginosa IL, cardui var, De Géer, In Carduis (Boh.); sur Cérsium
arvense et Inula dysenterica (Wenck. et Silb.); sur les Carduacées (Norg.);
sur Onopordon acanthium (Rey in lilt.).
J'ai trouvé sa larve sur Cérsium arvense. Elle est d’un vert un peu
livide avec du brun disposé en deux lignes mal limitées sur le tiers anté-
rieur du dos et quelques points clairs. Sa fourche caudale porte des excré-
ments assez secs.
CG. thoracica F., In Hyperico sæpe lecta (Boh.); sur Hypericum pul-
chrum (Wenck. et Silb.); sur Scorzonera humilis, Hieracium, Cynanchum
vincetoxicum (Suffr.).
De nouvelles observations sont nécessaires pour celte espèce qui n’est
pas des Landes. Je ne puis admettre qu’elle vive indifféremment sur les
Synanthérées, les Hypéricées et les Asclépiadées.
206 ÉD. PERRIs.
C. vibex L., In Tanaccto vulgare sæpe visa (Boh.): sur Synanthérées
(Suf.); sur Inula dysenterica (Mars.); sur Centaurea paniculata (Fabre,
Faune avignonaise).
J'ai trouvé et élevé sa larve sur diverses Centaurea. Elle est d’un vert
assez foncé, avec le dessous, les franges et des points sur le dos d’un vert
plus clair, Sa fourche caudale est assez relevée et chargée d’excréments
mous,
C. deflorata HI. Sa larve vit dans les Landes sur l'artichant, où elle est
parfois très-abondante. Je l'ai reçue de mon ami M. Revelière, qui l'avait
trouvée à Ajaccio sur le Si/ybum marianum. Elle est noire ou presque
noire en dessus avec des marbrures pâles. La base des franges est noire
et le reste testacé livide; les pattes sont noires, le dessous est d’un vert
brunâtre sur Ja poitrine et noirâtre sur l’abdomen, Sa fourche caudale
porte des excréments assez secs,
C. Bohemanni Ch. Bris., sur Carduus (Mars.).
C. depressa Suffr. M. Revelière m'a envoyé, avec l’insecte parfait, sa
larve recueillie sur Anthemis cotula.
CG. prasina E., sur Carlina corymbosa (Fabre).
C. languide Cornel. In Millefolio lecta (Boh.).
C. chloris Suffr. In Méllefolio sæpe lecta, in Tanacelo eliam occurrit
(Boh.); sur Synanthérées (Suffr.). Se prend à Paris sur la Tanaisie et dans
le Calvados sur une Anthemis et une Matricaria (Bedel, Soc. ent. Fr.
1874, Bull, p. CLXXIV).
G. stigmatica Il, trouvée à Saint-Germain sur Tanacelum vulgare par
M. Ch. Brisout de Barneville.
C. filaginis Perr., rotundicollis Ch. Bris., que l’on croit être la G. sela-
donia Gyll. Sa larve est ici sur Félago gallica L., Logfia subulatla Gass.;
sur Tanacetum vulgare (Mars.).
C. sanguinolenta Boh., sur Achillæa millefolium, Cichorium inlybus,
Cérsium oleraceum (Mars.).
C. azurea F., sur Saponaria officinalis (Suffr.); sur Silene inflata (Puton).
C. lucida Sufir., In Silene inflata ad Ems copiose lecta (Boh.); sur Caryo-
phyllées (Suffr.). f
C. oblonga M1, salicorniæ Steph. Dans une excursion à Arcachon, en
1847, j'ai trouvé abondamment la larve de cette espèce, et mes notes
Nouvelles promenades entomologiques. 207
portent qu’elle vivait sur Salsola Kali et sur Spergularia media, M. de
Norguet, dans son Catalogue, la mentionne comme existant à Calais sur
l'Arenaria marina, qui n’est autre que la Spergularia précitée, et M. de
Marseul, d’après Suffrian, sur Spergula arvensis et Urtica dioica. D'un
autre côté, le nom de Stephens semble indiquer que la larve se nourrit
d’une Salicornia, et, d’après M. Fabre, l'insecte se trouverait à Avignon
sur l’Atriplexæ halimus. La famille des Salsolacées à laquelle appartiennent
les Salsola, les Salicornia et les Atriplez est fort éloignée, dans la classi«
fication botanique, de celle des Alsinées, et j'ai dès lors, au sujet des
plantes véritablement nourricières de cet insecte, des doutes que je
regrette de n’avoir pas en ce moment l’occasion de vérifier. Les entomo-
logistes du littoral voudront bien me suppléer. Quant aux Urtica, je
pense qu’il n’y a pas lieu de s’en occuper.
C. nobilis L., urticæ Brahm., spergulæ Marsh., sur Spergula arvensis
et Stellaria graminea (Sufl.); sur Chenopodiurr album (Wenck. et Silb.);
sur les chardons (Fabre).
CG. margaritacea Schal., sur Centaurea scabiosa, Helichrysum siæchas,
Atriplez, Saponaria:officinalis, Thymus serpyllum (Mars.). Je renvoie à
ce que j'ai dit plus haut sur cette espèce que je crois inféodée aux Caryo-
phyllées,
C. subreticulata Suffr., sur la Saponaire (Rey in liit.).
G. pusilla Waltl., sur Inula dysenterica (Mars.). GCelte indication est
confirmée par mes propres observations. J'ai trouvé, en effet, et élevé la
larve sur la plante précitée. Elle est d’un vert jaunâtre pâle et uniforme.
Elle dépose ses excréments sur les feuilles, et sa fourche caudaie ne ren-
ferme que les dépouilles des mues. M. Péragallo l’a trouvée à Nice sur
l’Inula viscosa.
C. disticla Boh., sur Erigeron viscosum (Leprieur, Soc. ent. Fr., 4873,
Bull., p. cexv).
C. nebulosa XL. In Chenopodiaceis sæpe occurrit (Boh.); sur Chenopodium
hybriduin (De Géer); sur les feuilles de la betterave (Guérin Méneville,
Soc. ent. Fr., 1846, Bull., p. Lxx1); sur Chénopodées et Convolvulacées
(Suffr.); sur Chenopodium album (Wenck. et Silb.). J'ai observé plus
&’une fois sa larve sur Chenopodium glaucum et sur Atrèpleæ hortensis.
C. ferruginca F. In millefolio lecta (Boh.); sur GConvolvulus arvensis
(Suffr.). Je l'ai prise plus d’une fois sur le Convolvulus sepium, mais je
n'ai pas encore rencontré sa larve.
208 ÉD. PERRIS.
C. obsoleta 1. In stellariis lecta (Boh.); sur les Stellaria holostea et
graminca (Wenck. et Silb.).
G. atrata F. In Salvia glutinosa (Boh.).
C. equestris F. In Menthis, Nepeta, Salvia, Cirsiis lecta. Larvæ in Sta-
chide sylvatica à dom. Cornelio lectæ el a me in Lycopo curopæo (Boh.);
sur Cirsium oleraceum, Lycopus, Nepela cataria, Melissa, Galeopsis,
Mentha aquatica (Suffr.); sur Galeopsis telrahit (Put.); sur le genre Men-
tha et le Stachys sylvatica (Wenck. et Silb.); sur les menthes (Norg.). J'ai
trouvé maintes fois l’insecte et la larve sur les menthes et le Lycopus. Je
crois cette espèce propre aux Labiées; je ne l’admets par sur les Car-
duacées.
C. hemisphærica Herbst. In Silene infata occurrit (Boh.); sur Scabiosa
succisa (Mars.); sur Silene inflata (Wenck. et Silb.); sur Spergula arvensis
et sur les œillets dans les jardins (Norg.).
Il résulte, jusqu’à présent, de ce qui précède, que les Cassides d'Europe
ne vivent guère que sur les Synanthérées, les Caryophyllées, les Labiées
et les Salsolacées ou Chénopodées. D’après M. Riley, dans le Missouri
elles se trouvent principalement sur les plantes de la famille des Convol-
vulacées (Soc. ent. Fr., 14874, Bull., p. cxxxvI).
Je reprends maintenant mon récit.
45 Juin. Je cueille des pieds de Filago gallica que j'enferme dans une
boîte pour obtenir des larves d’'Olibrus pygmaæus. Quelques jours après il
me naît, des calathides de cette plante, plusieurs individus d'une Ensina
voisine de mentharum Rob.-D. et peut-être inconnue. Ce fait est nouveau
pour moi.
Un pieu m'atlire, il est de tilleul; sous son écorce vermoulue je
recueille deux larves et quelques pupes de Muscides, Huit jours après
j'obtiens trois individus d’un charmant Diptère acalyptère qui m'est
inconnu, Il a 3 millimètres de long, il est d’un beau noir luisant avec
l'abdomen d’un magnifique blanc d'argent brillant et satiné, sauf l'extré-
mité du dernier segment qui est noire, ainsi qu’une ligne longitudinale
sur le milieu du ventre ; premier article des tarses fauve; ailes parfaite-
ment limpides. Je le rapporte au genre Mélichia, et s’il est nouveau, je lui
donne le nom d’argyrogastru.
En traversant un jardin je nr'arrèle devant de belles touffes d’Anthir-
Nouvelles promenades entomologiques. 209
rhinum majus que je secoue dans l'espoir d’obtenir des Brachypterus
vestitus dont la larve, comme celle du B. cinereus, vit dans les fleurs de
cette plante ; je recueille à la place un très-grand nombre d'individus
d’un assez élégant Hémiptère, le Dicyphus errans qui, sans doute, n’est
pas là pour rien. M. Lethierry, dans son Catalogue, l'indique dans les
bois sur Stachys sylvatica.
Les branches mortes de chêne, battues au-dessus de mon parapluie, me
donnent, comme l’année précédente, Læmophlæœus castaneus, Cis coluber,
Gastrallus immarginatus, Anisoxzya fuscula, Abdera griseoguttata, Tro-
pideres sepicola, Lissodema denticolle et lilturatum. Ge dernier, que je
considérais comme rare ici et que je ne trouvais guère que sur les vignes
sauvages et les clématites mortes où sa larve vit en parasite, est moins
exclusif et plus précoce que je ne pensais. A la fin de mars 1875, dans
une chasse faite ici avec M. Duverger le long d’une haie de chêne ayant
du bois mort, nous l'avons pris en grand nombre. Les jours suivants j'en
ai capturé plus d’une centaine au même endroit, et vers la fin d’avril j'en
ai recueilli plusieurs de branches sèches de saule. Tant il est vrai que,
pour se procurer des insectes réputés rares, il ne faut que connaître le
lieu, la manière et l’époque.
Je fais la rencontre de deux chênes chargés de galles en pomme; j’en
remplis une de mes poches; dès le lendemain et les jours suivants j'assiste
à la naissance d'innombrables Andricus terminalis, auteur de la galle,
Callimome inconstans, admirabilis, auratus et Olynx gallarum. Au mois
de mai 1875 ces mêmes galles m'ont fourni quelques individus retarda-
taires de ces parasites et plusieurs d’un Microlépidoptèré ressemblant à
Tinea granella,
Le 46, dans une boîte où l’automne précédent j'avais enfermé des cala-
thides de Girsium lanceolatum, qu'à leur dureté j'avais jugées habitées,
je trouve éclos un Rhënocyllus latirostris et plusieurs Urophora cuspidata
el Terellia serratulæ, avec des Bracon parasites.
18 Juin. En fauchant dans des lieux sablonneux et arides j'ai pris sou-
vent divers insectes dont lexistence doit dépendre des plantes qui
croissent dans ces localités. J'en ai, deux jours avant, remarqué une très-
faværable à ces insectes, je me décide à lui consacrer une journée, et
voici les résultats auxquels j'arrive en fauchant successivement sur cha-
cune des plantes dominantes, ou en les examinant patiemment : F
(1876) 14
210 ÉD. PÉRRIS.
Sur Jasione montana je prends Mordellistena minima, Gymnetron mi-
cros et un Hémiptère, Stéphrosoma obesum. Pour ce dernier je constate
qu'il se nourrit de cette plante, car il y est à l’état de larve et de nymphe.
Quant aux deux autres ce n’est encore qu’une probabilité, mais, pour
n’avoir pas à y revenir, je dirai qu’un mois après j'ai trouvé les larves du
Gymnetron dans les capitules, celles de la Mordellistena dans les tiges et
que plus tard ces insectes sont nés chez moi. Le G. micros a beaucoup
de rapports avec le G. campanulæ, et comme lui il vit sur une Campanu-
lacée, M. H. Brisout de Barneville, dans sa Monographie, dit, d’après un
renseignement que je lui ai fourni, que cette espèce se trouve sur l’Helian-
themum guttatum ; je l'ai cru longtemps parce que cette plante, extrême-
ment commune dans les lieux à Jasione, sert souvent de station au Gym-
netron. Ma première indication se trouve rectifiée par ce qui précède,
Il a pour parasite un joli pelit Bracon entièrement noir, sauf les ailes qui
ne sont qu’enfumées.
Sur Thymus serpyllum je trouve Platychila capucina el Bcrytus mon-
tivagus, Dans la larve de ce dernier le premier article des antennes n’est
pas en massue au sommet et le dernier est à peine fusiforme.
Sur Herniaria hirsuta vil en grand nombre un autre Hémiptère, le
Zosmenus quadratus.
Sur Silene lusitanica, le Sibines attalicus dont la larve se développe et
se transforme dans les capsules de cette plante. En Espagne je la prenais
sur le Silene bipartita.
Dans le cours de ces recherches je recueille un individu d’un joli
Diptère dont j'avais pris, il y a plus de vingt-cinq ans, un autre spéci-
men : c’est un Tephritis que j'ai toujours cru nouveau; mais comme je
n'écris pas ceci en vue de me fournir l’occasion de publier des espèces
nouvelles, je n’en parlerais pas sans la circonstance que voici :
Ces jours derniers (5 juin 1875), mon ami M. Lafaury, qui a la bonté
de recueillir à mon intention les parasites que lui procure l'éducation des
chenilles, m’annonçait l'envoi de Diptères nés de baies d’aubépine recueil-
lies en octobre pour obtenir un Microlépidoptère dont elles nourrissent la
chenille, Ces Diptères me sont arrivés, en effet, au nombre de quatre, et
ce n’est pas sans un étonnement mêlé de beaucoup de plaisir que j'y ai
reconnu le Tephritis dont je viens de parler.
Sa larve vit donc de la pulpe du fruit de l'aubépine, et je suis con-
‘
Nouvelles promenades entomologiques. 214
vaincu qu'à l'exemple de celles qui ont des mœurs analogues, elle s’en-
fonce dans la terre pour se transformer; mais cette règle comporte des
exceptions, comme l’attestent les éclosions qui ont eu lieu chez M. Lafaury
et surtout l'existence d’une pupe blanchâtre dans la pulpe même d’une
baie que j'ai reçue avec les insectes. 11 est évident aussi que les évolu-
tions de cette larve durent près d’une année.
Ce Tephritis est-il réellement inédit ? Je n’ose pas l’affirmers ce que
je puis dire, c’est qu’il n’est décrit ni par Meigen, ni par Macquart, ni
par Robineau Desvoidy, ni par Schiner. Voici en peu de mots son signale-
ment :
Longueur du corps 4 millimètres. Tête et antennes d’un jaune teslacé,
ainsi que la trompe, qui est coudée, et les pattes; style très-brièvement
et très-finement cilié ; yeux d’un violet foncé, du moins après la mort ;
corselet cendré sur le dos, d’un brun jaunâtre sur les côtés; écusson
jaune testacé; abdomen noirâtre avec des traces peu visibles de bandes
cendrées, extrémité franchement noire, luisante; pattes d’un jaune tes-
tacé ; ailes remarquables par l’obliquité de la seconde nervure transver-
sale que recouvre un trait noir. Les taches et lignes arquées sont de cou-
leur noire ; elles ne ressemblent à celles d'aucune autre Téphrilide et né
peuvent guère être comprises que par une figure. Les balanciers sont
jaunes.
Si ce Diptère est nouveau il portera le nom de T. oxyacanthæ, sauf à
examiner plus tard s’il appartient à quelqu'un des genres formés récem-
ment du démembrement du genre Tephritis, ou s’il ne consiituerait pas
un genre nouveau voisin de Dacus.
Des branches mortes contenant des larves de Xylopertha sinuata et
d’Exocentrus punctipennis me donnent plusieurs individus du Perilampus
lævifrons, Hyménoptère obtenu par M. Giraud des tiges de la ronce et
qu’il suppose avoir vécu aux dépens d’une Tortrix, comme il le fait au
préjudice de la Tortrix Klugiana (Soc. ent. Fr., 1866, p. 488). J'ai eu
antérieurement du Lyctus canaliculatus 1e Perilampus splendidus et le
Peril. micans, et je trouve dans mes notes que le Perèl. auratus est né
chez moi, en juin 4870, de branches mortes d’aulne nourrissant des larves
d’un Longicorne. Enfin, d’après M. Giraud (loc. cit.), le Perël, violaceus
est parasite d’Athalia spinarum et de Tortriæ viridana.
Une note de M. Lichtenstein, présentée à la Société entomologique,
949 ÉD. PERRIS.
séance du 23 juin 1875, fait connaître qu'un cocon de Crabro vagus ou
rubicola lui a donné un Perilampus auratus « à tête et prothorax rouge
cuivreux splendide... et l'abdomen bleu d'acier. » Ces indications sem-
bleraient se rapporter au Diomorus Kollari que j'ai eu, ainsi que
M. Giraud, du Crabro rubicola; mais comme j'ai toutes raisons de croire
que M. Lichtenstein connaît ce Diomorus, je dois penser que son Perilam-
pus est une variété de l'auratus dont la diagnose, dans Nées d’Esenbeck,
est ainsi conçue : viridi cyaneus, capite abdomineque aureis, et concorde
avec la couleur des sept individus que je possède (1).
Le 18 juin, de branches sèches et vermoulues d’aubépine ayant nourri
et nourrissant encore des larves de Choragus Sheppardi, et enfermées
dans une boîte, sort un individu dun joli petit Hémiptère, la Mécrophyza
bipunclata femelle. De ces mêmes branches sont sortis aussi quelques
Acarus noirs à carapace assez solide. La Mécrophyza altaque l’un d’eux
sous mes yeux, el, le retenant avec ses quatre pattes antérieures, elle
essaye d'introduire son bec dans son corps. La face dorsale lui paraissant
trop résistante, elle s'adresse au plastron ventral, et en cherchant une des
sutures de ce plastron elle finit par trouver le défaut de la cuirasse. Son
acharnement a été tel, que j'ai eu beau l’inquiéter, elle n’a pas lâché sa
proie ; elle a même roulé avec elle dans un tube où elle a achevé son
repas qui a eu pour résultat de distendre sensiblement son abdomen.
Le 20 je pars pour ma campagne des coteaux de l’Adour, où je rési-
derai jusqu’au 2 juillet. Encouragé par mes découvertes de l’année précé-
dente, je me livre à de minutieuses explorations, mais le plus souvent je
me trouve en face de faits déjà mentionnés, et je n’ai à signaler que les
suivants :
Les fleurs de Cornus sanguinea me donnent Necydalis umbellatarum
dont j'ai trouvé antérieurement la larve dans des branches mortes de
pommier, avec celle, également xylophage, de Xyletinus oblongulus; Da-
nacæa ambigua et Dasytes coxalis; celles des carottes, Aftagenus sty-
gialis ; celles des ronces, Notoxus cornutus et le joli Oxybelus lineatus.
Je capture en nombre, sur diverses plantes, le Ceutorhynchus frontalis
sans pouvoir découvrir celle qui lui est propre; sous des herbes, Ocypus
(1) Deux individus conformes à celte diagnose viennent de me naître des tiges de
la ronce, mais je n’ai pu vérifier de quel Hyménoptère ils étaient parasites.
Nouvelles promenades entomologiques. 213
brunnipes et Cænopsis Walloni ; sur Lathyrus sylvestris, l’'Apion pavi-
dum ; sur Lythrum salicaria, la variété jaune de Psylliodes picina; au
pied des Lotus, Silones lineatus ; sur Inula dysenterica, un Trachys trian-
gularis et plusieurs Baridius analis. Je soupçonne ce dernier de déposer
ses œufs sur cette Synanthérée, et en eflet, au commencement de sep-
tembre j'ai trouvé au collet de la racine @ dans la racine même des larves
tardives, des nymphes et des insectes parfaits ; mais bien des loges étaient
déjà vides, d’où je conclus que cet insecte n'hiverne pas dans son ber-
ceau.
En fouillant au pied des touffes de Centaurea je retrouve deux insectes
que j'y ai rencontrés d’autres fois, le Strophosomus faber et l'Otiorhyn-
chus ligneus. J'ai essayé bien des fois de découvrir dans les racines de
Jadite plante les larves de ces deux insectes, mes recherches ont toujours
été vaines, et j'ai la conviction qu’elles vivent sous terre. Cette observa-
tion, et du reste bien d’autres analogues, m'ont rendu très-incrédule rela-
tivement à l'affirmation de M. Bonnaire au sujet du Brachycerus Pradier
qu’il a déclaré vivre aux dépens de la Centaurea aspera, parce qu’il en
avait pris plusieurs individus au pied de cette plante. Je suis persuadé
qu'on trouvera, quand on le voudra bien, la Liliacée qui nourrit la larve
de ce Curculionide, et que les touffes de Centaurea, très-propres à proté-
ger, dans les lieux trop vus du soleil, les insectes nocturnes, ou hélio-
phobes, ne sont pas autre chose que des tentes-abris (1),
J'ai déja signalé le Rhënocyllus latirostris et divers Diptères commé
vivant dans les calathides de la GCentaurea nigra. I] faut y ajouter le
Cælostethus (Rhynocyllus) provincialis, nouveau pour la faune des Landes
et dont je recueille plusieurs individus.
J'éventre les calathides défleuries et fermées d’un Tragopogon porri-
folium et j'y observe des larves de Téphritide et des pupes d’un blanc
luisant, toujours au nombre de trois, du moins dans celles que j’explore.
Quelques jours après je vois apparaître des Terellia nebulosa.
En fauchant dans des lieux humides ou marécageux j'ai souvent pris
un insecte commun, le Cgrcus rufilabris. Cela m'arrive encore et me
(1) Depuis que ceci est écrit la question a été vidée par la découverte de M, Baron
qui a constaté que le bulbe de l'Allium sphærocephalum est le nourricier du
Brachycerus en question, et M. Bonnaire lui-même a annoncé l'avoir trouvé à l’île
de Ré sur les Allium ochroleucum et sphærocephalum.
A4 ÉD, PERRIS.
donne l’idée de rechercher quelle est la plante que cet insecte affec-
tionne. Je ne tarde pas à reconnaître que c’est le Juncus obtusiflorus. De
là à la découverte de la larve il n’y a pas loin, et je constate qu’elle vit
dans les fleurs de cette Joncée, Elle est jaunâtre, arrondie postérieure-
ment et ornée le long du dos de deux séries de taches noires en forme
de petit parallélogramme transversal, Je la publierai prochainement avec
d’autres de la même famille,
Dans un lieu frais et ombragé peuplé de Circæa lutetiana je remarque
que les feuilles de cette plante sont rongées par une larve. Celle-ci est
même assez commune; elle est évidemment de Galérucide et a toutes les
apparences d’une larve de Graptodera. La nouveauté de son habitat me
donne la pensée de l’élever, et je m'en approvisionne. Après quelques
jours, ces larves s’enfoncent successivement dans la terre pour se trans-
former, et dans la seconde moitié de juillet je vois éclore des Graptodera
lLythrè (4).
Voilà donc encore une espèce botaniste qui sait très-bien que les Circæa
sont de la même famille que les Epilobium qu’elle recherche plus spécia-
lement, que l'Ænothera biennis et lIsnardia palustris sur lesquelles je
l'ai trouvée également, et qui s’adresse aussi parfois à une plante d’une
famille contiguë, le Lythrum salicaria.
Bouché a décrit brièvement la larve de l’Altica erucæ, Foudras a donné
quelques généralités sur les larves de ce genre, et MM. Chapuis et
Candèze, dans leur Catalogue, ont pris celle de l’Altica oleracea pour
type des caractères des Alticides. Dans son Histoire des Insectes nuisibles
à La Vigne, Audouin a dit quelques mots de la larve de l'A, ampelophaga
qu’il a prise pour l’o{eracea, et dans la Gazette entomologique de Stettin,
1863, M. Cornelius a décrit, aussi sous le nom d’oleracea, une larve qu’il
a trouvée snr l’Ænothera biennis et qui, vu son habitat, appartenait, j'en
suis convaincu, à l’A. lythri, Quoi qu'il en soit, je ne crois pas sans utilité
de décrire avec quelques détails celle dont il s’agit ici.
Pour les mandibules et les palpes, pour les antennes qui, d’après moi,
ont quatre articles au lieu de trois, comme on l’a dit, pour les ocelles
dont les auteurs précités n’ont pas parlé, pour les aspérités très-fines et
(1) J'aimerais mieux dire Altica lythri, car il me parait étrange que le genre
Altica manque dans une tribu que tout le monde appelle celle des Alticides,
Nouvelles promenades entomologiques. 215
très-serrées qui recouvrent le corps et dont ils n’ont rien dit, enfin pour
les stigmates et les ventouses des pattes, cette larve ressemble entière-
ment à celle de Crepidodera lineata décrite plus haut.
Le corps, sensiblement plus mou, est d’un beau noir mat lorsque la
larve est jeune ; mais après sa dernière mue, la tête et le prothorax sont
seuls noirs, le reste du corps, qui paraît noirâtre à la vue simple, se
montre à la loupe d'une couleur brun-jaunätre livide, un peu moins
foncée en dessous qu’en dessus. Le prothorax est marqué d’une dépres-
sion transversale et montre quelques inégalités ; les deux autres segments
thoraciques ont près du bord postérieur une série de six tubercules noirs,
luisants, peu réguliers, dont les deux médians sont contigus et les deux
latéraux en fer à cheval, et près du bord antérieur deux tubercules assez
gros, contigus et placés vis-à-vis les deux médians postérieurs.
Chacun des segments abdominaux, sauf le dernier, a deux rangs de
six tubercules noirs, l’un près du bord antérieur, l’autre près du bord
postérieur. Dans l’un et l’autre rang les deux tubercules médians sont
contigus et forment presque une petite crête transversale. Le dernier
segment est arrondi sur les côtés et un peu concave en dessus,
En dessous, et entre les pattes qui sont noires, les deux premiers seg-
ments thoraciques ont deux taches noirâtres, l’une au bord antérieur,
l'autre au bord postérieur. La tache antérieure existe aussi sur le troisième
segment, mais la postérieure est remplacée par deux points noirs, Sur
chacun des huit premiers segments abdominaux existent trois taches noi-
râtres disposées en triangle ; la plus voisine du bord antérieur est ellip-
tique et beaucoup plus grande que les deux autres qui sont à peu près
circulaires, On voit sur la première deux petits tubercules noirs et un sur
les deux autres. Le dernier segment est muni d’un pseudopode anal bien
developpé. Comme dans la larve de la Grepidodera, les flancs présentent
un double bourrelet formé de mamelons tous marqués à leur sommet
d’une tache noirâtre sur laquelle on aperçoit deux tubercules noirs.
Tous les tubercules que j'ai signalés, tant en dessus qu’en dessous et
sur les côtés, sont surmontés d’un poil livide.
J’ai dit, il y a longtemps, que la grosse côte de la feuille de lartichaut
est très-recherchée par l’Apion carduorum pour la ponte de ses œufs.
J'y fouille cette fois encore et je trouve ces côtes peuplées de larves de ce
Gurculionide et avec elle deux larves de Muscide, une d’un centimètre
environ de longueur, l’autre beaucoup plus petite. Je me mets en mesure
216 ÉD, PERRIS.
de les élever et j'obtiens de la grande une Aricia que je ne trouve décrite
ni dans Meigen, ni dans Macquart, et de la pelite une quantité de Sipho-
nella ruficornis. Ce fait me rappelle la Siphonella nucis dont j'ai parlé
dans mes premières Promenades comme ayant rencontré sa larve dans les
calathides du Cirsium arvense, parmi les déjections de chenilles de Micro-
lépidoptères. Je me suis rallié, au sujet de cet insecte, à l'opinion de
M. Laboulbène qui pense que sa larve est vidangeuse, non du Balaninus,
mais du Carpocapsa de la noix, et qu’elle ne se trouve qu'avec des che-
nilles. Sans me rétracter formellement, je crois avoir le droit maintenant
d'exprimer un doute sur ce qu'aurait de trop absolu l'opinion de mon
ami, à moins que chacune des deux espèces de Siphonella r’ait son goût
particulier et exclusif, ce qui est à vérifier. En attendant, je puis donner
comme très-positif qu’il n’y avait que des larves d’Apion avec celles de la
S. ruficornis.
L'année paraît très-favorable aux Pucerons, j'en rencontre des quantités
sur une foule de plantes et d’arbrisseaux, et comme les autres fois je
remarque qu’ils sont tous ou presque tous Ja tête en bas. Quelle peut être
la raison de cette attitude ? Il doit y en avoir une assurément. Je me
reprends aussi à regretter qu'on ne trouve pas un moyen de conserver en
collection, avec leurs formes, leurs couleurs, leur pruinosité, les espèces
de cette intéressante famille dont plusieurs sont fort jolies.
Je trouve sur les feuilles de mes vignes deux Bromius vitis. Gel insecte,
rare chez nous, est une nouvelle preuve de la facilité avec laquelle se
propagent les erreurs.
Latreille, dans son Histoire naturelle des Crustacés et des Insectes,
t. XI, p. 331, dit que la larve de l’Eumolpe paraît au printemps sur la
vigne dont elle mange les feuilles, les jeunes pousses et le pédoncule des
grappes. Il donne même üne description abrégée de cette larve.
Walckenaer, dans ses Recherches sur les Insectes nuisibles à la Vigne
connus des anciens et des modernes (Soc. ent. Fr., 1836, p. 247), entrainé
évidemment par les indications de Latreille, discute le point de savoir
quels sont l’insecte et la larve rongeurs des feuilles, des pousses et des
raisins que les Grecs appelaient Ips et Iks et les Lalins Volucra et Volvox,
et il arrive à conclure que ces noms s'appliquent au Br. vétis et à sa
larve.
Audouin, dans son Histoire des Insectes nuisibles à la Vigne, publiée
en 4842, décrit et figure, p. 313, pl. 51, les dommages que l’Eumolpe
Nouvelles promenades entomologiques. 217
cause aux feuilles et aux grains de raisin, mais il dit que la larve, qu'il
v’a pu observer lui-même, vit aux dépens de la racine de la Vigne, s’at-
taçhe au collet, mange les jeunes radicelles et fait périr les ceps.
Cependant en 1866, Soc. ent. Fr., Bull., p. xxxv, Guérin-Méneville,
parlant d’une communication faite à la Société centrale d'Agriculture, dit
que les œufs de l’'Eumolpe, pondus au pied des Vignes, éclosent en
terre et qu’au printemps les larves se répandent sur les feuilles pour les
détruire,
Dans le Dictionnaire d'Histoire naturelle de d'Orbigny, M. Ghevrolat
affirme que la larve se nourrit de raisin et ne se trouve que dans les
grappes dont les grains sont très-serrés et noirs.
M. Goureau, dans son livre sur les Insectes nuisibles aux Arbres frui-
tiers, etc., publié en 1862, reproduit les assertions de Latreille et fait de
la larve une mangeuse de feuilles et de grappes.
M. Boisduval agit de même dans son Essai sur l’Entomologie horticole,
1867, p. 181.
M. Chapuis, dans le X° tome du Genera de Lacordaire, s’en tient à ce
qu’en disent Latreille et autres, laissant de côté Audouin,
M. Maurice Girard en avait fait autant dans son Traité d’Entomologie,
{° 786, paru en 1873; mais M, Lichtenstein (Soc. ent. Fr., 1874, Bull. de
la séance du 11 mars), tout en déclarant qu’il n'avait jamais élevé la
larve du Bromius, fit connaître que, dans le Midi, on s’accordait à dire
que cette larve est souterraine et qu’elle creuse dans les racines de pro-
fonds sillons qui font quelquelois périr les souches. Il croit qu’il en est
ainsi en effet et que la larve du Bromius a été confondue avec celle de la
Graptodera ampelophaga.
M. Girard, pris ainsi à partie, a voulu faire des vérifications, et dans le
Bulletin de la séance du 22 juillet 4874 il déclare que M. Lichtenstein a
raison et qu'il s’est assuré à la ferme-école de Puilboreau (Charente-
Inférieure) que le Bromius pond ses œufs sur le cep, non loin du collet,
et que les larves descendent en terre et perforent les racines.
M. Lichtenstein a enfin résolu la question, il s’est procuré des larves
trouvées sous terre, les a élevées, a obtenu la nymphe et a promis de
rédiger, de concert avec Valéry Mayet, une notice dont celles publiées
par ces deux savants sur le Vesperus Xatarti et par M. Mayet sur le
Sitaris colletis May., ou plutôt analis Schaum, donnent d’avance une
très-bonne opinion.
218 ÉD. PERRIS,
25 Juin, Je fais une découverte qui a pour moi un grand intérêt et voici
pourquoi :
Il y a trois ans, mon ami et élève M. Gobert m'apporta, avec des
insectes et des larves trouvés dans une fourmilière de Lasius fuliginosus,
habitant le creux d’un vieux arbre, une certaine quantité de détritus
reçueillis dans cette fourmilière. En les épluchant minutieusement, nous
y trouvâmes plusieurs individus d’une petite larve grêle et linéaire très-
remarquable par la longueur de son dernier segment inerme égalant le
tiers de la longueur totale, avec cetie particularité toute nouvelle pour
moi que ce segment est caduc. Etait-ce une larve de Psélaphide ou de
Scydménide ? Je penchais pour ce dernier groupe, parce que des Scyd-
mænus avaient été trouvés dans la fourmilière. J’essayai d'élever quel-
ques-unes de ces larves et je parvins à obtenir une nymphe qui n'était
pas assurément celle d’un Scydmænus. Par malheur, cette nymphe
unique, que j'avais quelque peu tourmentée pour la dessiner et la décrire,
ne vint pas à bien.
Je savais que M. Bauduer avait de fréquentes occasions de trouver des
fourmilières comme celle qu'avait explorée M. Gobert; je lui fis connaitre
la larve qui m'intriguait, je l’intéressai à son éducation, et enfin un jour
je reçus, à ma grande stupéfaction, un billet de faire part de la naissance
d’une Scraptia minuta que je n'avais prise ici qu’une seule fois, je ne
sais où, que je ne savais pas Myrmécophile et qui ne figure pas dans
la longue et même très-surabondante liste dressée par M. André. Du
reste, la forme de ma nymphe s’adaptait parfaitement à l’insecte obtenu
par M. Bauduer. Il ne pouvait donc me resler de doute; si j'en avais
eu quelqu'un, il serait détruit par ma découverte d'aujourd'hui. Dans
un vieux chêne creux dont la cavité, criblée de galeries, est habitée
par une populeuse colonie de Lasius fuliginosus, j'ai vu courir un
pétit insecte dont j'ai eu la bonne chance de m’emparer; c'est une
Scraptia minuta. Le lendemain j'en ai aperçu un autre, mais il m'a
échappé en pénétrant dans une galerie d'où j'ai vainement attendu sa
sortie.
Je ferai connaître ultérieurement les divers états de cet insecte et je
parlerai en même temps d’une larve tout à fait semblable trouvée en
Corse par M. Revelière dans les détritus accumulés au pied des Cistes et
appartenant probablement à une autre Scraptia dont il m'a communiqué
un individu et qui diffère de la minuta.
Le même jour je trouve dans une petite branche morte de prunier une
Nouvelles promenades entomologiques. 219
larve d’Anthaæia qui, le mois suivant, me donne l'A. cichorë. Cette larve
vit aussi dans les branches du pommier et du cerisier.
En ouvrant des tiges de Leucanthemum vulgare je remarque dans cer-
taines une chenille de Microlépidoptère, dans d’autres une larve de pelit
Curculionide que je soupçonne être un Apion. Je m'approvisionne de tiges
au hasard, et le 2 août je trouve dans le bocal où je les ai enfermées deux
individus de l’Aprion confluens. Wencker, dans sa Monographie, dit qu’on
trouve celte rare espèce sur le Leucanthemum ; on voit qu’elle en est la
raison.
Au pied d’un artichaut, des détritus provenant de feuilles pourries sont
habités par des larves d’un Diptère du groupe des Sargus. Leur éduca-
tion me procure plusieurs individus de la Chrysomyia polita.
En promenant mon filet dans un lieu sec et un peu calcaire, je prends
un grand nombre d’ouvrières de la minuscule Fourmi que j'ai toujours
considérée comme la Formica pygmæa Latr., appartenant aujourd’hui au
genre Plagiolepis Mayr, et dont Léon Dufour a fait le genre Micromyrma,
caractérisé, d’après lui, par l'absence de toute écaille sur le pétiole de
l'abdomen (Soc. ent. Fr., 1857, p. 60). Il y a quelques années, et depuis
la mort de L. Dufour, j'avais constaté l'erreur commise par mon ami tou-
jours regretté ; mais postérieurement, mon autre ami Dours ayant inscrit
dans son Catalogue des Hyménoptères et le Plagiolepis pygmæa Latr. et
un Tapinoma pygmeum L. Duf., je m'étais promis de saisir la première
occasion d’éludier de nouveau én vivo notre petite Fourmi. C'est ce que
j'ai fait, et voici le résultat de mon examen :
La Fourmi de L. Dufour, dont j'ai deux individus donnés par lui, est
absolument la même que celle que j'ai étudiée précédemment, que celle
aussi dont j'ai fait la capture récente, et toutes ces Fourmis ont au pétiole
de l'abdomen une écaille arrondie, le plus souvent appliquée, après la
mort, contre le premier segment abdominal, ce qui a sans doute empêché
L. Dufour de la voir; d’où il suit que le genre Micromyrma doit dispa-
raître el qu'il faut aussi rayer du Catalogue Dours le Tapinoma pyg-
Mmæeum.
Léon Dufour reproche à Nylander de n'avoir donné que onze articles
aux antennes de la Formica pygmæa Latr., lesquelles, selon lui, sont de
douze articles. Je ne sais si je me serai trompé, quoique j'aie soumis douze
individus aux verres amplifiants de mon microscope, mais, comme Nylan-
der, je n’ai pu compter que onze articles, scape compris, bien entendu.
290 ÉD. PERRIS.
L'article terminal est sensiblement plus grand que les deux précédents
réunis. Je me trouve également d'accord sur ce point avec M. Auguste
Forel, auteur d’un travail considérable et d’une très-grande valeur sur les
Fourmis de la Suisse.
C’est ici le lieu de dire quelques mots d’un singulier Hyménoptère dont
mon très-savant ami M. Giraud a parlé à propos de la description de
quelques Hyménoptères nouveaux ou rares (Soc. Zool. et Bot. de Vienne,
1857). Il s’agit du Pachylomma buccata Bréb. dont les habitudes sont
les mêmes que celles du P. Cremieri Romand, au sujet duquel M. Giraud,
confirmant une observation antérieure de M. Bach, dit ceci :
« Pendant la dernière quinzaine du mois d'octobre dernier, je m'arrêtai
a devant un vieux saule carié dans lequel une colonie de Formica fuligi-
« nosa avait établi son domicile ; la chaîne formée par ces vertueuses
« ouvrières était dans un mouvement perpétuel de va el vient. Pendant
« que je cherchais des yeux la Myrmedonia funesta qui est leur hôte
« ordinaire, j’aperçus un insecte qui me parut étrange par son port et
« son vol; il vint se placer dans la crevasse du saule à très-peu de dis-
« tance des Fourmis et se soutint pendant quelque temps dans un espace
« très-circonscrit, à la manière des Syrphides. Je m'en emparai, et ayant
« aussitôt reconnu un Hyménoptère rare, je redoublai d'attention et de
« palience ; quelques instants après il en vint un second, puis un troi-
« sième, Tous venaient planer au-dessus des Fourmis à une distance de
« quelques lignes seulement, et l'uniformité de leur vol n’était interrom-
« pue que par quelques mouvements brusques qu’ils exécutaient en
« s'éloignant de quelques pouces, après quoi ils revenaient à leur point
« de départ ; mais une fois effrayés ils disparaissaient avec la rapidité
« de l'éclair. Pendant le vol, l'abdomen forme une ligne droite. et les
« pattes postérieures sont dirigées @n bas. J'ai rarement vu l’insecte se
« poser dans le voisinage des Fourmis, mais jamais sur leur parcours.
« Quelque attention que j'y aie mise, je ne l'ai pas vu les toucher, et
« celles-ci ne m'avaient pas l'air de se préoccuper de sa présence. »
=
=
D'après M. Giraud, le Pachylonuna buccata se conduit de ia même
manière que le Cremieri, et je puis attester la vérité de cette affirmation,
car le premier de ces insecles est commun ici et je l'ai observé maintes
fois planant au-dessus des fourmilières d'espèces diverses, même des plus
grosses, établies dans des troncs ou des souches, ou sur des talus. Ses
manœuvres sont bien telles que les décrit M. Giraud : il s'approche tantôt
Nouvelles promenades entomologiques. 221
d’une Fourmi, tantôt d’une autre presque jusqu’à les toucher, puis recule
brusquement, ou s'évanouit comme un éclair, pour revenir tout aussitôt.
Parfois il se pose près de l'entrée des galeries et deux fois j'ai vu un
individu pénétrer dans celles de la Formica pubescens et reparaître bien
vile, chassé par une Fourmi qui sortail. Voulait-il pondre sur les larves de
ces Fourmis ? Pour lui en faciliter les moyens, j'en ai plusieurs fois mis
à découvert, il n’a pas eu l’air de les voir, J'ai renouvelé avec d’autres
cette expérience, le résultat a élé le même,
Mais ce qui m'étonne, c'est que cet insecte agisse vis-à-vis des personnes
comme avec les Fourmis. Je ne pouvais pas m’asseoir dans un lieu quel-
conque sans en voir bientôt plusieurs voler autour de moi et y planer indé-
finiment. Ils semblaient particulièrement désireux de s’insinuer sous ma
redingote. Étaient-ils attirés par mon état de moiteur, et les émanations
de mon corps simulaient-elles pour eux lacide formique ? Un jour même,
pendant que j'étais assis en plein champ, un d'eux vint volliger autour
de moi comme s’il voulait pénétrer sous mon bras, et tout à coup je le
perdis de vue. Je crus qu’il avait disparu, et après avoir attendu assez
longtemps, je voulus vérifier s’il ne serait pas posé sur moi et je soulevai
le bras. Je le vis s'envoler, mais il ne s’éloigna pas, et après avoir plané
un instant, il se posa de nouveau entre mon bras et mon corps et s’y
laissa prendre avec les doigts sans la moindre difficulté. Ces particularités
jointes au fait de la capture par Hartig d’un individu volant autour du
Throscus dermestoides et à cette double considération que les males et
les femelles agissent de même et qu'aucun des nombreux explorateurs
des fourmilières n’y a signalé, comme dans les guëépiers, une larve ou
une coque d’'Hyménoptère, lorsqu'on y a trouvé des larves de Cecidomyia
et de Phora, et que j'ai recueilli dans un nid de Formica rufa celles de
la Phyllomyza flavitarsis, ces particularités, dis-je, me donnent des
doutes sur l’objet du parasitisme de cet Ichneumonide qui mérite bien
d’être observé encore, comme, du reste, la Formilla, Y'Elasmosoma et le
Ceraphron que MM. Chevrolat, Giraud et Mærkel ont pris dans des con-
ditions analogues à celles du Pachylomima. Quoi qu'il en soit, ce dernier
insecte, très-surprenant par ses habitudes, ne l’est pas moins par la puis-
sance de son vol. Il plane indéfiniment avee ses jambes postérieures
pendantes qui lui servent de balanciers; il a des coups d’aile prodigieux
et il semble n'être jamais las de ces exercices.
Durant ce mois je recueille les produits de trois éclosions qui méritent
d’être signalées : .
299 ÉD, PERRIS.
1° J'avais, après les avoir laissées dehors pendant l'hiver, enfermé
dans un bocal des tiges de Centaurea nigra recueillies l'automne précé-
dent et contenant des larves de la Mordellistena episternalis, et des tiges
de Cichorium intybus nourrissant des larves de Mordellistena inæqualis.
J'en obtiens ce que je désirais, mais il me naît en outre des Centaurées
des Aulax centaureæ, et des Chicorées d’autres Aulax d'une espèce qui
m'est inconnue. Les Aulax sont producteurs de galles ou pondent dans
des galles de divers Andricus; or je puis affirmer que les tiges des plantes
précitées ne présentaient aucune intumescence galliforme. Je dois donc
penser qu'il ya des Aulax qui, d'habitude ou dans certaines circons-
tances, ne provoquent pas la déformation, l’hypertrophie des tissus végé-
taux où vivent leurs larves.
2 Il y a quatre ans, l’idée me vint de cueillir à l'automne des fruits de
Rosa sempervirens pour voir s’il en sortiraif quelque chose. Au mois de
juin suivant j'obtins en quantité un très-joli Megastigmus de la taille des
plus grands dorsalis, jaune, avec les antennes noires moins le dessous
des deux premiers articles, le pourtour des ocelles et le bout des mandi-
bules noirs, le tiers postérieur du prothorax verdâtre, le mésothorax noi-
râtre au bord antérieur, roux sur le dos qui est peu densément ridé en
travers ; une tache sur les flancs de chaque côté de l’écusson et plus ou
moins le métathorax et la poitrine noirs, ainsi que les ongles, très-excep-
tionnellement les hanches postérieures et Je stigma des ailes ; abdomen à
vagues bandes transversales rousses avec du brun sur la ligne médiane ;
tarière noire, arquée en haut et bien plus longue que le corps.
Je remarquai cette double particularité qu'il ne naquit aucun insecte
dont cet Hyménoptère eût pu être le parasite, et que les éclosions, quoi-
que très-nombreuses, ne présentèrent que des femelles. L'année suivante
et l’année d’après je recommençai l'expérience, après avoir ouvert beau-
coup de fruits du rosier susdit sans y rien trouver qui pût provoquer un
parasitisme quelconque, et chaque fois le Megastigmus revint en quan-
tité, toujours seul, toujours femelle. Chaque fois aussi mes investigations
me firent voir que la pulpe du fruit d’où étaient nés des Megastigmus
élait intacte et que ces insectes avaient vécu dans les graines, ainsi que
l'attestait le trou de sortie dont elles étaient percées. En 1874, même
résultat, rien que des Megastigmus, mais avec celle heureuse différence
que, parmi un très-grand nombre de femelles, il se trouve deux mâles.
Ils ressemblent, moins la tarière, à la femelle, sauf pourtant qu'ils ont les
Nouvelles promenades entomologiques. 225
hanches postérieures noires, ainsi que le dessus de l’abdomen jusque près
de l'extrémité.
Si cette espèce, dont je n’ai pu trouver la description, est nouvelle, elle
s’appellera Megastigmus cynorrhodi.
J'ai toujours considéré les Megastigmus comme parasites. Je possède
le beau M. stégmatizans Latr. venu de la galle du Cynips Kollari et de
celle du GC. tozæ ; le M. synophri Gir. obtenu par M. Giraud des galles du
Synophrus politus ; le M. dorsalis F. provenant des galles de plusieurs
Cynips ainsi que des galles de l’Andricus terminalis et de l'A. glandium;
or en voici un qui n’est pas gallicole, qui se développe dans des graines
dont le péricarpe acquiert une très-grande dureté, dont la forme n’est
pas altérée et d’où il ne sort rien autre. Au moment où je transcris ceci,
fin mai 1875, les éclosions sont déjà nombreuses, car je persévère ; je ne
vois paraître que des Megastigmus et jusqu'à ce jour que des femelles.
Que faut-il en conclure ? Que cet insecte n’est pas parasile et que sa larve
est spermophage ? Gela est plus que probable, mais je continuerai mes
dissections et mes éducations.
3° Le fait qui suit devrait bien pourtant m’engager à conclure.
Depuis plusieurs années j'observe- à l'automne, dans l’intérieur de la
partie supérieure des tiges, ainsi que dans les rameaux du Melilotus ma-
crorhiza, une pelite larve de Chalcidite enfermée dans une cellule à parois
lisses dont elle remplit la cavité. Elle est dans cette cellule absolument
comme un Andricus et un Aulax dans la sienne, sans vestige de la
moindre galerie, sans là moindre forme de galle, sans le plus petit indice
d'uné larve autre que celle dont je viens de parler. Chaque année je rem-
plis deux grands bocaux de sommités et de rameaux de Mélilot, je n’ob-
tiens, et la quantité ne manque pas, qu’un T'etrastichus de 2 millimètres
de longueur, antennes velues et noires, têle noire avec une tache trans-
versale jaune devant les ocelles, thorax noir, densément pointillé ; abdo-
men très-convexe, du moins à l’état vivant, ovale, acuminé, lisse, luisant,
d’un noir bleu d'acier; extrémité des trochanters antérieurs et intermé-
diaires, extrémité de toutes les cuisses et base des tibias de couleur
jaune ; ceux-ci bruns ainsi que les tarses; tarière testacée, ne dépassant
pas l’abdomen; ailes claires, très-finement ciliées et velues. Il y a aussi
cette particularité que tous semblent être des femelles.
Voilà encore un genre parasite, et pourtant cette espèce ne l’est pas,
294 ÉD. PERRIS.
car je crois pouvoir affirmer que sa larve est phytophage, comme proba-
blement la précédente et sans doute aussi beaucoup d’autres qui dérogent
aux lois de l’analogie.
Du reste, les deux faits que je viens d’énoncer ne sont pas uniques, et
l'opinion que j'en déduis n’est pas tout à fait nouvelle. Dans une notice
sur les déformations galliformes du Tréticum repens et sur les insectes
qui les habitent (Soc. Zool. et Bot. de Vienne, 1863), M. Giraud cite,
comme se développant très-communément dans ces sortes de galles, un
Ichneumonide, le Pimpla graminellæ, dont bien des congénères sont
franchement parasites, et dont la larve, dit mon savant ami, « paraît tirer
« la plus grande partie de son alimentation de la plante même. C’est là
« une dérogation aux lois ordinaires qui régissent l’économie des para-
« sites, mais cette exception me paraît incontestable et plusieurs espèces
« de genres très-différents en fournissent des exemples. » Puis viennent
des observations directes qui démontrent que celte larve se nourrit de la
substance végétale.
M. Giraud pense de même au sujet de la larve de l’Aulogymnus aceris ;
il donne en outre les raisons qui le portent à croire que celles des trois
Isosoma qu’il cite, malgré leur presque identité avec celles des Euryloma
parasites, sont également phytophages, et je partage d’autant plus sa
manière de voir, que j'ai plus d’une fois trouvé des larves de son Isosoma
sociabile groupées comme les siennes non dans une tige de Festuca, mais
dans celle du petit roseau, près des nœuds inférieurs, sans le plus léger
vestige d’une victime quelconque.
Juizzer. — Dès mon retour de la campagne, je m’empresse, dans l’in-
térêt de mon ami Lafaury, d'aller recueillir des galles de l'Artemisia cam-
pestris habitées par la chenille et la chrysalide de la Cochylis hilarana
dont j'ai autrefois décrit les mœurs. J’en fais ample provision et je profite
de l’occasion pour battre les Artemisia. Mon parapluie reçoit quelques
Mordellistena Perrisii dont la larve vit dans les tiges de cette plante, ct
des masses d’un petit Olibrus que j'avais découvert antérieurement, que
M. Tournier a considéré comme nouveau et qu’il a nommé Bauducri. Sa
larve se développe dans les calathides de cette Synanthérée qui nour-
rissent aussi celle de lAcinia àrrorata. Sur la même plante vivent égale-
ment l'Athysanus impictifrons el le Phytocoris obliquus.
Le 10, je me transporte dans une localité voisine peuplée de genêts à
Nouvelles promenades entomologiques. 225
balais dont quelques-uns sont morts. Ceux-ci me fournissent plusieurs
individus de l'Enedreytes hilaris qui passe ses premiers élats dans les
tiges sèches. Les pieds vivants me donnent, non pour la première fois, le
Nanophies flavidus, un beau Tingide, le Dictyonota stricnocera et beau-
coup de larves adultes de Spartophila litura. J'en recueille des plus
grosses, paraissant maladives et un peu tuméfiées. Il en sort, comme cela
m'est déjà arrivé, une Tachinaire que je n’ai pu déterminer. La méta-
morphose en nymphe s'opère dans le corps même de la victime.
Des tiges de Centawrea nigra que je m’avise de refendre, contiennent
une pupe d’un blanc jaunâtre semblable à celles que j'ai trouvées anté-
rieurement dans la verveine et qui ont avorté. Cette fois je suis plus heu-
reux et j'obtiens des Phytomyza lateralis Fall. D’après Meigen, les genoux
antérieurs seraient noirs et les autres jaunes. Ici, ils sont tous jaunes ; je
ne puis y voir qu'une variété.
Un tapis de Tréfolium repens sur lequel je promène mon filet, paraît
peuplé d’Apion seniculum. D’après Wencker, cette espèce se trouve sur
toute sorte de plantes et d’arbustes et plus souvent sur Trifolium pra-
tense. Je l'ai obtenue de cette Légumineuse et très-certainement aussi elle
vit dans celles du T. repens. Le Tychius pygmaæus et le Miccotrogus pici-
rostris doivent être au même régime,
Le 28 juin, j'avais trouvé une chenille de Notodonta ziczac sur un lit
de cocons d’un Microgaster que j'ai vu depuis être le reconditus, et dont
les larves devaient être sorties de son corps depuis plusieurs jours, puis-
qu’ils sont éclos du 3 au 5 juillet au nombre de 38. La chenille était
encore vivante le 8; elle ne pouvait quitter la place où elle était fixée,
mais elle remuait la tête et tous ses organes, ainsi que les paltes. Elle
n’était réellement morte que le 40. Les éleveurs de chenilles auront sans
doute déjà observé ce fait de surprenante vitalité et de paralysie.
On sait que le Brachypterus urticæ est commun sur les orties. Je ne
m'étais pas encore préoccupé de sa larve. A la vue d’un massif d’Urtica
dioica, Vidée me vient de la rechercher dans les fleurs de cette plante : je
l'y trouve en effet et je réussis même à l’élever chez moi. C’est sous
terre qu’elle se métamorphose.
Dans le courant de ce mois, je me mets en tête de tirer au clair la
question des sexes d’une Fourmi, le Colobopsis truncata. Cette espèce, à
l'exemple de celles qui nichent dans les bois, ne creuse pas précisément
(1876) 15
296 ÉD. PERRIS.
son nid. Elle s'empare ou d’une branche dans laquelle des larves xylo-
phages ont pratiqué des galeries, ou d’une ronce antérieurement habitée
par d’autres Hyménoptères ou par les Agrilus aurichalceus et roscidus,
ou d’une galle en nèfle dont le propriétaire a déménagé. Elle déblaie pro-
gressivement l’intérieur, démolit les cloisons, agrandit un peu les pièces,
à mesure que la famille augmente. Il y a là, même en hiver, trois sortes
d'individus aptères : des ouvrières qui sont des plus nombreuses et dont
M. Mayr a fait une espèce sous le nom de GC. fuscipes, des soldats à
grosse tête cylindrique, antérieurement tronquée, une femelle que l’on
prendrait pour un soldat, parce qu’alors elle n’a pas d'ailes, mais qui en
diffère par la taille un peu plus grande, le corselet plus clair, le corps
plus glabre et surtout par l'existence de trois ocelles qui manquent au
précédent. Il me restait à voir la femelle avec des ailes et à faire la con-
naissance du mâle que personne ne paraissait encore avoir vu.
Depuis la mi-juin, je recherchais tous les moyens de compléter mes
notions sur cet insecte, mais c’est le 20 juillet seulement que je tombe
sur une ronce sèche qui, refendue, me montre, avec des ouvrières et des
soldats, des nymphes des deux sexes désirés. A ce premier nid, viennent,
deux jours après, s’en ajouter deux autres, et à la fin du mois, ainsi
qu’au commencement d'août, je vois avec bonheur apparaître, pourvus
de leurs longues ailes, des mâles et des femelles assez nombreux. Avant
de les décrire, je songe à consulter mes auteurs et notamment le tra-
vail de M. Charles Emery sur les Fourmis des environs de Naples, et j'y
trouve signalés les quatre états de mon espèce, de sorte que je renonce à
mes descriptions. J’ai sur M. Emery l'avantage d’être sûr de mon mâle,
tandis qu’il doute du sien, mais il a sur moi le mérite de la perspicacité,
car il a deviné le mâle, qui est bien le vrai, à coup sûr, quoiqu'il ne l'ait
pas pris dans le nid et qu’il l’ait trouvé errant sous les arbres. J'ai vu
depuis dans l’ouvrage de M. Forel que ce savant connaissait aussi les
quatre états du Colobopsis.
J'ai publié dans les Annales de la Société entomologique, 1869, p. 453,
une notice sur le genre de ponte de l’Æcanthus pellucens. Voici d’autres
pontes analogues dont je dois la connaissance à ma manie de fendre les
tiges des plantes, et au sujet desquelles je voudrais bien recevoir quel-
ques lumières.
Le 22 juillet, je trouve dans une tige d'Hypochæris glabra deux pontes
assez rapprochées et très-différentes de celles de l’Orthoptère précité.
+
Nouvelles promenades entomologiques, 297
Elles sont composées chacune de dix à douze œufs blancs, de 2 milli-
mètres, linéaires et un peu arqués comme ceux de l’Æcanthus, mais
dépourvus de l'espèce de calotte mate qui caractérise ces derniers. Ces
œufs sont disposés obliquement dans la galerie creusée par la tarière et
couchés l’un sur l’autre. L’orifice du trou par lequel s’est effectuée la
ponte a ses bords irrégulièrement frangés et déchiquetés.
Pour ne pas séparer des faits de même nature j'ajoute que le 10 sep-
tembre j'ai trouvé une ponte analogue dans une tige de Centaurea ; ici
les œufs étaient roses et non blancs, isolés et non groupés, mais rappro-
chés. Chaque œuf paraissait avoir donné lieu à un coup très-oblique de
tarière, laquelle, après résection des fibres de la tige, les avait soulevées
en éventail,
Le 42 septembre, dans une tige de verveine, ponte comme la première,
mais à œufs roses.
Le 27 octobre, dans une tige de Dipsacus sylvestris, ponte semblable à
celle que j'avais trouvée antérieurement dans une tige vivante de ronce.
Ici les œufs sont isolés, longs de trois millimètres, fusiformes et non
linéaires ou cylindriques, d’un brun ou d’un brun rougeàtre mat. Leur
surface, vue à la loupe, est très-finement réticulée. J'ai reçu deux fois
de M. Revelière des pontes identiques pratiquées en grand nombre sur les
tiges de la Férule et de l’Asphodèle, Il m'est né bien des individus d’un
Orthoptère appartenant évidemment par ses antennes et ses pattes à la
tribu des Grylloniens ou à celle des Locustiens, mais je n’ai pu les élever
chez moi et ils se sont perdus dans la localité où je les avais mis. J’en ai
en ce moment, grâce à mon ami de Corse, une superbe éclosion dans un
petit parterre clos de murs. En obtiendrai-je quelque succès ? Ces larves
sont si vagabondes et leur développement est si lent (1)!
Toutes ces pontes m'intriguent et je voudrais en connaître les auteurs,
Ge sont, à n’en pas douter, des Orthoptères, et dans cette classe le choix
à faire est bien limité, même pour les pontes dont je n’ai pas vu l’éclo-
sion. On ne peut songer aux Forficules et aux Blattes, pas davantage aux
Acridiens, qui n’ont pas d’outil pour perforer ; or, les pontes des Mantides
sont connues. Restent donc les Grylloniens et les Locustiens; mais le
sabre de ces derniers ne se concilie pas avec le travail de forage dont
(1) Cette éducation a échoué,
298 ÉD. PERRIS.
jai parlé, tandis que les Gryllons ont des tarières. Je penche donc du
côté des Gryllons.
Mon savant ami M. Giraud, dans son remarquable mémoire sur les
Insectes du petit roseau, et à l’occasion d’un parasite qu’il appelle Ago-
nieurus locustarum, dit qu’en effeuillant les galles produites au sommet
des roseaux par des Diptères du genre Lipara, on trouve logés dans
les plis des feuilles, dans une position verticale et souvent en grand
nombre, des œufs d’un blanc grisàtre ou faiblement verdâtre, de 5 milli-
mètres de longueur, minces, cylindriques et à bouts subarrondis, donnant
naissance à un Locustien qui, d’après M. Brunner, est le Xyphidium
fuscum, et d’autres œufs d’un roux clair, parfaitement ovoides, de 3 mil-
limètres de longueur et assez épais, produisant un autre Locustien très-
différent du premier. Ici j’admets très-volontiers des œufs de Locusliens,
car l'espèce de bourgeon feuillu qui se produit, par suite des pontes des
Lipara, à l'extrémité des tiges du roseau, se prête très-bien au dépôt des
œufs du Xyphidium dont le long oviducte en forme de sabre presque
droit peut facilement s’insinuer entre les feuilles ; mais il y a loin de là
au travail de forage qui a précédé les pontes dont j'ai parlé, et j'ai peine
à croire qu'un outil analogue à celui du Xyphidium soit propre à l’ac-
complir.
Le même jour, 22 juillet, je prends sur Linaria striata, dont les fleurs
nourrissent la larve du Brachypterus linariæ, quelques Gymnetron meri-
dionalis. En juin 1854, j'ai fait une abondante récolte de cet insecte en
fauchant, près de Madrid, sur des Linaria filifolia. Elle est donc amie des
Linaires, comme plusieurs autres du même genre.
Durant ce mois, je parviens successivement à connaître les espèces de
Mordellistena dont les larves vivent chez nous dans les tiges de diverses
plantes qui me donnent des insectes parfaits.
Une forme de ces larves se caractérise par des ampoules dorsales très-
prononcées qui leur donnent un peu l’air d’une larve d’Agapanthia.
Geite forme appartient à la M. pumila et se trouve dans le canal médul-
laire des plantes suivantes : Saponaria officinalis, Picris hieracioides,
Cichorium intybus, Dianthus armeria, Chironia centaurium, Scabiosa
succisa, Cirsium palustre, Lycopus europæus, Chlora pcerfoliata, Psoralea
fistulosa de Corse, toutes plus ou moins fistuleuses, ce qui justifie l’exis-
tence des ampoules dont j'ai parlé.
Nouvelles promenades entomologiques. 299
Une autre forme dépourvue d’ampoules et différant spécifiquement par
des caractères fort peu tranchés du dernier segment, se rapporte aux
autres espèces dont je connais les mœurs : M. minima du Jasione mon-
tance, M. Perrisii de l’Artemisia campestris, M. episternalis de la Cen-
taurea nigra, M. troglodytes de l’Origanum vulgare, M. inæqualis parais-
sant beaucoup plus indifférente, comme la pumila, sur l'espèce végétale
et vivant, à ma connaissance, dans les suivantes à tige pleine en totalité
ou en parlie : Daucus carotta, Eupatorium cannabinum, Echium vulgare,
Cannabis sativa, Cichorium intybus, Picris hieracioides, Solidago virga
aurea, Cirsium arvense, Ononës spinosa, Achillæa millefolium, Origanum
vulgare.
Une troisième forme intermédiaire, ayant des vestiges d’ampoules, est
propre à la M. grisea de l’Artemisia vulgaris et à la M. subtruncata de
l'Euphorbia paralias.
J'allais oublier une de mes bonnes fortunes. En explorant au mois
d'avril l’écorce d’un très-vieux châtaignier dont les couches extérieures
étaient mortes et comme feuilletées, jy avais remarqué des galeries plus
ou moins sinueuses, encombrées de déjections et de détritus, et, avec un
peu de persévérance, j'avais fini par trouver deux larves évidemment
d’Anobide, mais différant de celles de divers genres qui m’étaient con-
nues. J'en concluais qu’elles pouvaient bien être de Gastrallus, et, m’étant
approvisionné d’écorces, je les avais enfermées dans un bocal où je les
visitais souvent. Enfin, dans le courant de juillet, je vois apparaître des
Gastrallus immarginatus, et, me mettant aussitôt à éplucher les écorces,
je retrouve d’autres individus de la larve depuis longtemps désirée, des
nymphes et des insectes parfaits. Je décrirai ultérieurement cette larve.
AOUT. — Assis sur la pelouse dans un bosquet hanté par des pour-
ceaux, je ramasse, par désœuvrement, quelques fientes sèches qui sont à
ma portée et j'en étale les débris sur mon filet ; il en sort quelques Oli-
gota ruficornis, beaucoup d’Aleochara nitida , un très-grand nombre
d'Oxytelus nitidus, avec une quantité de larves de ces deux derniers
Brachélytres, et quelques Oxytelus hamatus. Des fientes beaucoup plus
fraiches sont farcies de larves de Diptères de diverses sortes et de tailles
variées. J’emporte une dizaine de ces petits mondes habités, je les loge
dans un vase avec de la terre, et dix jours se sont à peine écoulés qu’il
me naît déjà des Dipières. D'abord une Anthomyia que je ne possède pas
230 ÉD, PERRIS.
et que M, Gobert et moi parvenons à déterminer avec Meigen : c’est l’albi-
cincta Fall. Meigen n'a connu que le mâle, qui est très-différent de la
femelle, mais il cite quelques mots du signalement que Fallen donne
de celle-ci, et cela nous a suffi. Nous aurions eu assez d’ailleurs de la
description du mâle, puisque nous pouvions à coup sûr y rapporter la
femelle. Macquart décrit à tort les deux sexes comme s'ils étaient sem-
blables, et il induit en erreur en disant que le second segment de l’abdo-
men et les suivants ont le bord extérieur noir tridenté, il aurait dû dire
qu’ils ont à la base une bande noire tridentée. Quant à la femelle,
elle est cendrée et son abdomen a trois séries de taches triangulaires
noires.
C’est le 4° août que j'ai recueilli les larves à peine âgées de quatre ou
cinq jours, et du 40 au 20 j'avais déjà obtenu les espèces suivantes :
Anthomyia albicincta et platura en nombre, Hylemyia tibialis, Gurto-
nevra meditabunda et Musca corvina, ces deux derniers en nombre, Sepsis
punctum et atripes, Sarcophaga hæmorrhoa, Heteroptera pusilla, Bor-
borus fimetarius et une Limosina Voisine du pumilio, mais qui me paraît
en différer, sans compter des Déapria et deux Braconides parasites.
Je signale ces faits comme indication de mœurs des espèces précitées
et comme un exemple de la rapidité avec laquelle les larves et surtout
celles des Diptères se développent dans certaines substances très-azotées,
lorsque surtout la température les favorise,
Dans les premiers jours de ce mois, je prends sur les fleurs de la
Scabiosa columbaria plusieurs individus de trois Hyménoptères, Bembex
bidentata, Pompilus meridianus, Dasypoda plumipes, et de deux beaux
Diptères, le Mélesia crabroniformis et le Pangonia marginata et sur les
fleurs des menthes des Tachytes etrusca.
Le 40, je suis en visite chez un ami à 36 kilomètres de Mont-de-Mar-
san, dans la partie argileuse. La fureur des recherches me pousse à
dérober quelques heures aux épanchements de l'amitié.
Tout d’abord, sur une souche de peuplier, je rencontre de belles
plaques d’un champignon, le Reticularia hortensis, bien à point, c’est-à-
dire à intérieur pulvérulent. Toute une population y grouille. J'attends
mon retour pour en faire le dénombrement et le triage qui se résument
en plusieurs Aspidiphorus Lareyniei, un plus grand nombre de Sphindus
dubius et Dieu sait combien de Lathridius rugosus. C’est toujours à peu
Nouvelles promenades entomologiques. 231
près ainsi quand j'ai la chance de trouver des productions de cette
nature,
Au collet de la racine d’un pied touffu de Picris hieracioides je
découvre une larve de Curculionide de 42 millimètres de long et parais-
sant appartenir à un Livus. Que ceux qui en savent plus que moi sur ce
point veuillent bien me renseigner.
Les tiges de l’année de l’Hypericum perforatum sont sillonnées de
galeries qui excitent ma curiosité, mais je vois bien qu’il est trop tard
pour la satisfaire. Je m’obstine pourtant, et à force d’ouvrir des tiges, je
trouve un individu mort, puis un vivant de l’Apion simum. Wencker dit
dans sa Monographie que cette espèce se trouve sur l’'Hypericum perfo-
ratum et l’Astragalus glycyphyllos ; M. Chevrolat lui assigne la pre-
mière de ces deux plantes, et d’après M. Tappes, c’est sur ses tiges
sèches de l’année précédente qu’on la prend abondamment au prin-
temps. Il demeure avéré maintenant que l’Hypericum lui sert de
berceau.
Je remarque au pied d’un Epicea abritant ordinairement la volaille,
des Agaricus campestris dont je m'empare. Ils sont farcis de très-jeunes
larves de Platypeza évidemment de lespèce publiée par Dufour (Ann. des
Sc. nat, 4840) et qu’il attribue à l’holosericea. Depuis longtemps je dési-
rais contrôler cette espèce, mais l’occasion ne s’en ‘était pas présentée.
Trois jours après, les larves transportées chez moi avaient pris tout leur
développement et presque détruit toutes les agarics dont les restes étaient
devenus un peu déliquescents. Le premier Platypeza est né le 21 août au
matin, et le 22 l’éclosion était très-nombreuse. Dufour avait déjà cons-
taté cette rapidité d'évolution. C’était bien l'espèce de Dufour dont j'avais
des échantillons venus de lui, mais ce n’est pas l’holosericea, c’est la sub-
fasciata.
La larve de la holosericea m'est connue aussi et elle diffère assez de la
précédente pour que, de prime abord, on fût disposé à la croire d’un
autre genre. Cependant, en y regardant de plus près, on constate de nom-
breuses et évidentes affinités. Le corps de l’une et de l’autre est composé
de onze segments, sans compter la tête ou les organes qui en tiennent
lieu; dans la larve de subfasciata, il est déprimé, largement ovale et
couvert d’aspérités ; le premier segment porte en avant deux soies subu-
lées assez longues, le second, quatre soies semblables, mais plus longues,
dont deux latérales et deux médianes dirigées en avant; les huit suivants
239 ÉD. PERRIS.
ont quatre fortes soies, deux latérales, longues, arquées en arrière, et
deux médianes bien plus courtes, très-inclinées en arrière ; le dernier, à
la base duquel surgissent les deux stigmates postérieurs, est déclive,
arrondi et frangé de six soies; les stigmates antérieurs, en apparence
simples, se montrent entre le premier et le deuxième segment.
La larve de l’holosericea est plus blanche, sensiblement plus étroite et
plus convexe; son corps est plus ruguleux et même ridé transversale-
ment ; elle a sur les dix premiers segments les mêmes soies que la précé-
dente, ou plutôt elles sont remplacées par de très-courts appendices den-
tiformes, spinuleux, dirigés en arrière et peu visibles, surtout ceux du
milieu du dos; le dernier segment est tronqué et non arrondi, un peu
concave, et les six appendices dentiformes sont rangés non à des distances
gales, comme dans sa congénère, mais en trois groupes de deux cha-
cun. Gelle-ci, qui vit, non dans les champignons les plus fragiles et les
plus fugaces, mais dans un agaric coriace des souches d’aulne et de
chêne, a une croissance beaucoup plus lente ; elle a pourtant deux géné-
rations, une au printemps, l’autre à l’automne. L'une et l’autre s’en-
foncent en terre pour se transformer, mais cette habitude est plus cons-
lante chez cette dernière; celle de subfasciata se fixe aussi à nu sur
tous les corps du voisinage, même sur les parois des bocaux.
J'ai parlé, dans mes premières Promenades, du Lixus mucronatus,
comme vivant dans les tiges du Sium latifolium; M. Damry l'a trouvé,
en Corse, sur un cerfeuil; je le rencontre maintenant, nymphe et insecte
parfait, dans les tiges du Géleri. Encore un botaniste bien ferré sur les
Ombellifères.
Le 14, je rencontre, courant sur terre, une larve noire ayant toutes les
apparences d’une larve de Sélpha, mais différant de celles qui me sont
connues ou qui ont été publiées par son corps assez étroit, à peu près
parallèle et presque glabre, et remarquable surtout par la longueur de
ses antennes. Je l’enferme dans un verre avec de la terre et, à tout
hasard, je mets avec elle quatre Helix variabilis. Elle s’empresse d'en
attaquer un, le dévore, puis elle se transforme en nymphe sans s’enfoncer
dans la terre que j'avais mise à sa disposition. Huit jours après, je voyais
apparaître une Silpha atrata (sous-genre Phosphuga) dont je ne connais-
sais pas les premiers élals.
Le 18, je recueille un bolet charnu contenant des larves de Muscides.
Je le mets dans un bocal avec de ia terre, et dès le 25, je commence à
Nouvelles promenades entomologiques. 233
obtenir des Gurtonevra fungivora. Il en naît un grand nombre jusqu’au
2 septembre. A partir de ce moment, je vois apparaître : 4° de nombreux
individus d’un petit Scathopse d’un beau noir velouté avec les tarses bruns
en dessus, fauves en dessous, que je ne trouve décrit ni dans Meigen
ni dans Macquart, ainsi que du GConicera atra, lrès-petit Diptère du
groupe des Hypocères, très-voisin des Phora, et que je ne possédais
pas; 2° quelques Phora pusilla; 3° des Cænosia voisins de lappæ.
L'époque de ma villégiature approchant, je me décide à explorer une
dernière fois les grandes boîtes où j'ai enfermé, au printemps, des tiges
de ronce contenant des nids d'Hyménoptères, et même à ouvrir ces tiges.
On n’a pas oublié que L. Dufour et moi avons publié dans les Annales
de la Société entomologique de France, en 1844, un mémoire sur les Hymé-
noptères nidifiants de la ronce et leurs parasites, et que les mêmes
Annales, 1866, contiennent, sur le même sujet, un remarquable travail
de M. Giraud, contrôlant le nôtre et y ajoutant divers faits nouveaux,
plusieurs espèces nouvelles où à mœurs inconnues. L’exploration de mes
boîtes me conduit à la découverte d'espèces non encore signalées, savoir :
4° Chrysis rutilans, que je crois parasite de l'Odynerus lævipes et dont il
m'est né plusieurs individus ; 2° un grand Fœnus, Voisin du jaculator
dont il diffère en ce qu’il n’a rien de blanc ni à la tarière, ni aux pattes
postérieures, et qui constitue une variélé ou une espèce nouvelle; 3° deux
petits Cryptus non mentionnés par M. Giraud; 4° un Conops vittata sorti
sans doute d’une Osmia tridentata.
Mais le fait le plus intéressant est celui-ci : Dans une galerie je trouve
une Ceralina albilabris morte, et son abdomen tuméfié appelle mon
attention. J'y porte la loupe et j’aperçois, faisant saillie à l'extrémité de
l'abdomen, une pupe de Diptère montrant deux stigmates sous la forme
de deux mamelons granuleux. Mes recherches me mettent en possession
de trois autres Cératines dans les mêmes conditions. Ces pupes ne
m'ayant malheureusement rien donné jusqu'ici, je ne sais à quel Diptère
elles appartiennent ; elles me semblent trop pelites pour être de Conops
vittata. Je recommande aux amateurs et je chercherai moi-même, cela va
sans dire, la solution de celte question. J’ai la conviction que les Cératines
sont déjà en proie à ce parasite lorsqu'elles prennent leurs quartiers d’hi-
ver dans la ronce.
Le 23 août, je prends, en baltant des pins, le Clerus rufipes, qui m’a
bien l’air de n'être qu’une variété du formicarius.
Sous l'écorce d’un peuplier mort, nourrissant des larves d’Acanthode=
23h ÉD. PERRIS.
res varius et de Silvanus unidentatus, je capture, en assez grand nombre,
le Ptinella denticollis.
Le même jour, je fais la rencontre d’un orme abattu depuis plusieurs
mois et devant lequel je fais une assez longue station. Tout le sommet a
été occupé par les pontes du Hylesinus Kraatzi dont il reste encore des
centaines ; plus bas, où l’écorce est plus épaisse, est le domaine du Sco-
lytus multistriatus, et vers la base, le S. destructor a établi ses grandes
galeries; c’est ainsi que tout s'utilise. Comme des doutes m'ont été
exprimés sur la légitimité du Hylesinus Kraatzi, que l’on a considéré
comme le mâle du vittatus, je trouve l’occasion si belle pour vérifier de
nouveau la chose, que je n’y résiste pas. Je dis de nouveau, car après
avoir vu pondre les deux espèces, après avoir observé de jeunes ormes
entièrement et exclusivement peuplés, les uns de ZI. vittatus, les autres
de H. Kraatzi, je ne pouvais avoir des doutes. Ici le Kraatzi paraît seul ;
il y en a, je l’ai déjà dit, des centaines, et je n’aperçois pas un seul vit-
tatus; c’est plus qu’une présomption, mais comme je sais que la femelle,
après avoir déposé ses œufs, meurt le plus souvent à l’extrémité de la
galerie de ponte, je me mets en quête de femelles mortes dans ces con-
ditions. J'en trouve un assez grand nombre et tous appartiennent au
Kraatzi, qui se distingue, on le sait, du vittatus par une taille un peu
plus petite et un peu plus grêle, des couleurs bien moins trarehées et
surtout par le deuxième intervalle des stries des élytres, fermé bien avant
l'extrémité.
Je casse quelques branches de cet orme; elles contiennent des larves
de l'Exocentrus punctipennis et en grand nombre celles du Magdalinus
aterrimus. L'écorce est toute sillonnée des galeries enchevêtrées de ces
dernières. Bientôt elles se creuseront dans l’aubier une cellule peu pro-
fonde où elles accompliront au printemps leur métamorphose. Voici, à ce
propos, quelles sont les mœurs de quelques espèces dont M, Desbrochers
des Loges n'indique pas dans sa Monographie le genre de vie :
J'ai obtenu le M. cerasi de branches de Pommier, de Poirier, d’Au-
bépine et de Rosier; le pruni du Pommier et de l'Aubépine; le flavécornis
du Chêne. Les Magdalinus qui me sont connus n’attaquent que le menu
bois.
Sous l'écorce soulevée du tronc d’un très-vieux chêne habité par une
fourmilière de Lasius brunneus, je trouve plusieurs Glyptoma corticinum
et une larve qui doit être la sienne. M. Fauvel le signale comme vivant
avec cette Fourmi; je lai rencontré aussi avec Lasius fuliginosus.
Nouvelles promenades entomologiques. 235
Le 94 août l'ami Gobert m'arrive tout fier d’un volumineux nid de
Bombus sylvarum qu’il a déterré au pied d’un tertre. Il est formé d’une
masse de petites herbes et de mousses et contient, avec quelques insectes
parfails, des urnes à miel, des larves, ainsi que beaucoup de coques ren-
fermant des larves ou des nymphes. C’est pour moi une bonne fortune,
car elle me donne l'espoir de trouver enfin la larve d’un Antherophagus,
après laquelle je soupire depuis longtemps. Nous nous mettons donc à
secouer le nid au-dessus d'une grande feuille de papier, et nous en
voyons tomber quatre Antherophagus silaceus. Sur le papier courent des
larves agiles et frétillantes appartenant incontestablement à cet insecte,
ce qui me comble de joie.
L’exploration du nid amène en outre la découverte de Dur de Mus-
cide et d’une larve de Syrphide. M. Gobert se charge de les élever et il
les installe, avec une partie du nid, dans un grand bocal contenant un
peu de terre. A la fin du mois de mai, c’est-à-dire neuf mois après, il a
obtenu plusieurs Tachinaires paraissant appartenir au genre Masicera,
deux Conops maculata et un Physocephala (Conops) vittata dont nous
regretions de ne pas avoir observé les larves, qui vivent évidemment dans
le corps des Bombus, puisque M. Künckel a trouvé les pupes dans les
abdomens desséchés des Bombus lapidarius (Soc. ent. Fr., 1870, Bull.,
p. zx), et que j'ai dans ma collection des Mellifères avec un Conops à
moitié sorti entre deux segments de l’abdomen. La larve de Syrphide a
sans doute avorté. Quant à celle d’Antherophagus, j'en ai donné la des-
cription à M. Gobert pour son Catalogue, et elle figurera, avec plus de
détails, dans mon travail sur les larves de Coléoptères.
SEPTEMBRE. — Me voici de nouveau à la campagne, Le 7, sur une Cen-
taurée dont les pousses, attaquées par une Gécidomyie, se sont arrêlées
dans leur développement et forment toufle, je rencontre quelques larves
de Cassida vibex assez jeunes encore, qui me portent à croire qu'il peut
y avoir des pontes tardives ou quelques secondes générations.
Le même jour, cherchant pour M. Ragonot, dans les tiges et les pétioles
de l’Alisma plantago une chenille de Microlépidoptère signalée dans mes
précédentes Promenades, qui avait appelé son intérêt et qu’il croit être
celle de la Conchylis udana, j'observe dans les mêmes conditions une larve
ei plusieurs pupes d’un petit Diptère. Ces pupes sont près de l'extrémité
d’une galerie creusée par la larve pour vivre et qu’au dernier moment elle
prolonge obliquement jusque très-près de l’extérieur, de manière à ne
laisser qu’une pellicule que le Diptère puisse percer facilement, Elles sont
236 ÉD. PERRIS.
d’un testacé pâle et remarquables par l’aplalissement dorsal de la partie
thoracique. Plusieurs sont déjà vides. Quant à la larve, elle est étroite,
très-atténuée antérieurement comme celles de beaucoup de Muscides,
molle, très-délicate et un peu translucide. Des pupes enfermées dans un
gros tube me donnent deux jours après trois individus de la Hydrellia
albifrons.
Les Pucerons de l’Alisma avaient provoqué des pontes de Syrphides, Il
ne restait plus guère que des peaux de Pucerons et je trouve trois larves
de Syrphe adultes et un assez grand nombre de pupes collées aux tiges
et aux feuilles. Le 10 il me naît un Sphærophoria tæniata, et le 12, de
deux pupes, 28 parasites du genre Pteromalus. J'ai élé témoin de l’ac-
couplement. Le mâle, qui paraît fort ardent, monte sur le dos de la
femelle et lui frappe la tête avec les antennes. Bientôt celle-ci relève ver-
ticalement les siennes, et il m'a semblé que le mâle en chatouille l’extré-
mité avec ses mandibules et ses palpes. Tout à coup, ce dernier recule
brusquement, procède rapidement à l'acte de la fécondation, puis descend
pour remonter presque aussitôt après et recommencer les mêmes ma-
nœuvres que j'ai vues accomplir trois fois en un instant.
Le 13, les calathides du Pécrès hieracioides me fournissent des chenilles
d'un Microlépidoptère, des larves d’un Olibrus que M. Tournier considère
comme nouveau et qu'il a provisoirement nommé Aelveticus, enfin des
larves et des pupes qui, quelques jours après, me donnent la Terellia
nebulosa, laquelle pond aussi, comme on l’a vu plus haut, sur le salsifis.
Comme les années précédentes, j'ouvre en grand nombre des calathides
et des tiges de Carlina vulgaris sans y rien trouver absolument. Je ne
vois pas pourquoi cetle plante est, ici du moins, si antipathique aux
insectes.
Des tiges de Polygonum persicaria contiennent, près de la base, une
chenille de Microlépidoptère, J'en trouve une autre espèce dans celles du
Chlora perfoliata; il y en a souvent jusqu’à six dans le même canal
médullaire. Comme la précédente, celle-ci quitte la plante pour se trans-
former, s’il faut en juger par les trous dont les tiges vides sont percées.
Assis près de quelques Melilotus, je me mets à louper les graines et je
constate que certaines sont percées d’un très-pelil trou pratiqué depuis
peu de temps. Dans l'espoir d’en connaître l’auteur, je cueille des gousses
et bientôt j'en remarque trois comme enfilées ensemble, deux brunes en
apparence mûres et une verte encore. Je veux les séparer et j'extrais de
Nouvelles promenades entomologiques. 237
la gousse verte une tête de chenille de Microlépidoptère et ses premiers
segments thoraciques. Je trouve un assez grand nombre de gousses enfilées
par deux ou par trois, et je ne tarde pas à voir que la chenille dont il
s’agil attaque une gousse par son extrémité, tout près de la pointe qui la
termine; elle la traverse jusqu’au pédoncule, en se nourrissant de la
graine ou des deux graines qu’elle contient, puis, coupant le pédoncule,
elle attaque une autre gousse pour procéder de même et en entamer de
suite une troisième, de sorte que les gousses, reliées l’une à l’autre par
un tissu de soie, lui servent de fourreau. M. Ragonot, à qui j’ai envoyé de
ces fourreaux en chapelet, a donné, dans le Bulletin de la Société entomo-
logique, 1874, p. czxxxvir, la description de la chenille qui est celle de
la Coleophora meliloti, nouvelle pour la faune française.
Le 15, je fais ventiler du froment que j'ai vendu. Sous le ventilateur,
s'accumulent des graines de vesce et des Bruchus en tel nombre que le
sol en est couvert. Je remarque quelques Bruchus pist et granarius dont
je n’ai que faire, et je me persuade que lous les autres sont des nubilus.
A tout hasard pourtant, j'en prends une pincée, et je vois que les nubilus
sont en très-infime minorité et que le reste est d’une ou de deux espèces
qui ne me sont pas familières, quoique je pusse les prendre pour sertatus
et pallidicornis, si je ne savais que ces espèces vivent dans les lentilles.
Pour avoir de quoi les étudier, j'en recueille quelques centaines, ce qui
n’exige pas beaucoup de temps, et il se trouve que ces deux espèces
sont le brachialis Fahr. et le ruficornis AI, qui, d’après M. Allard lui-
même, n’est que le mâle du brachialis.
Voila donc un insecte qui, si j'en juge par les catalogues de riches
collections que j'ai parcourus récemment, manque à bien de mes collè-
gues, que je ne possédais pas moi-même et dont j'aurais pu, dont sans
doute je pourrai encore prendre des milliers, car il y aura toujours, pour
le nourrir, assez de vesces dans nos froments.
Le 16, chenille de Microlépidoptère dans les tiges de Lycopus euro-
pæus. Elle semble pratiquer dans la moelle, mais en se tenant le long de
k partie plus dense de la tige, deux longues galeries, l’une ascendante,
l'autre descendante.
Des fruits un peu blettis de Rosa canina me donnent l’idée de les
explorer ; à mon grand étonnement, j'y trouve une assez grande larve de
Diptère. Naturellement je m'approvisionne de ces fruits, je recueille, au
2388 ÉD. PERRIS.
moyen d’une écumoire à gros trous, les larves qui en sortent pour se
transformer et je leur livre un vase à moitié plein de terre,
J'ai cru longlemps à un échec dans cette éducation à laquelle je portais
un bien grand intérêt et des soins assidus, mais enfin, plus de huit mois
après, à partir des derniers jours de juin 1875 jusqu’au 10 juillet, j'ai
obtenu plus de soixante individus d’un très-joli Diptère du genre Teph-
ritis dont l'étude m'a conduit d’abord au Tephritis (Trypeta) Wiede-
manni, de Meigen, faisant partie du genre Orellia, de Schiner, mais un
examen plus attentif et la lecture de la description m’ayant inspiré plus
que des doutes, j'ai étudié la question, avec l’aide de M. Gobert, dans
l'ouvrage de Schiner, et nous avons constaté que l’espèce qui me préoccu-
pait est très-positivement l'Orellia Schineri Loew.
J'ai dit que la larve se transforme sous terre, cependant quatre indi-
vidus me sont nés de fruits conservés dans une boîte.
Le fait de larves de Téphritides vivant dans des fruits pulpeux n’est pas
nouveau : celle de l’Urophora signata se développe dans la cerise; celle
de la Tephritis Meigeni dans les baies de l’épine-vinette; celle de l’Oret-
lia Wiedemanni très-certainement dans les fruits de la bryone; celles
des Ceratitis dans les oranges et les citrons, celle du Dacus oleæ dans les
olives; mais les cas de ce genre sont probablement plus nombreux qu'on
ne le croit, ainsi que l’attestent la découverte dont je viens de parler et
celle citée plus haut, de M. Lafaury, relativement aux fruits de l’au-
bépine. Je me promets dès lors, avec l'espoir d’y trouver sinon autant de
profit que les microlépidoptérisles, du moins quelques bonnes aubaines,
d'étendre mes observations sur d’autres baies ou fruits pulpeux, tels que
ceux des divers Cratægus et Sorbus, des néfliers, des cornouillers, des
viornes, des pruniers, des airelles, des myrtes, des troènes, des sureaux,
des houx, des fusains, que sais-je ?
Il est à remarquer que la plupart des larves de ces sortes de fruits ne
donnent l’insecte parfait que l’année suivante, tandis que celles qui sont
mineuses de feuilles se transforment beaucoup plus rapidement.
Le 47, je constate que le trou dont certaines gousses de Mélilot sont
percées est l'œuvre d’une larve de Curculionide qui les quitte pour s’en-
foncer dans la terre. J’en installe un certain nombre dans un vase, et à
partir du 20 octobre, il me naît des Tychius qu’une étude sérieuse me
force de rapporter au junceus. Ainsi, le Melilotus macrorhiza nourrit deux
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!
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;
1
1
Nouvelles promenades entomologiques. 239
Tychius, le flavicollis, plus précoce, qui figure dans ma précédente rela-
tion et dont la larve vit dans une galle formée par l’hypertrophie d’une
feuille, et le junceus qui, comme bien d’autres, s'attaque aux graines.
Sur la même plante se trouve aussi, assez communément, le Silones
melèiloti que M. L. Bedel, qui l’a pris dans le Calvados, considère, avec
raison selon moi, comme identique au cylindricollis. Quant à la larve, je
ne puis en rien dire, et je crois qu’il faut renoncer à trouver les larves de
ce genre dans ou sur les végétaux. J'ai la conviction qu’elles se déve-
loppent sous terre comme celles des genres voisins, sans compter tant
d’autres, et probablement tous ou presque tous les Brachyrhynches, Pcly-
drosus, Sciaphilus, Phyllobius, et ce dont je suis sûr, Brachyderes, Cnco-
rhinus, Strophosomus, Otiorynchus, etc.
En ouvrant de nouvelles tiges de Chlora perfoliata, je trouve des larves
d’une petite Muscide et des pupes blanchâtres. Dans le courant d’octobre,
j'en obtiens des Phylomiza flavipes des deux sexes. Il est étrange que
Macquart ait donné ce nom à une espèce qui, comme il le dit lui-même,
a les pieds noirs avec les genoux seulement jaunes. Elle a pour parasite
un Pleromalus. J'ai obtenu la même espèce, en juin 4875, de larves mi-
neuses des feuilles de l’Erysimum præcox.
Je retrouve, sous les écorces soulevées des échalas un peu vieux de
châtaignier, plusieurs individus d’une larve qui m'intriguait bien depuis
{rois ans. Je l'avais, dans le temps, reçue comme étant celle du Thyma-
lus limbatus, à laquelle elle ne ressemble pas du tout ; elle est hexapode,
très-déprimée, coriace, brunätre avec la tête saillante, très-plate, presque
tranchante, ferrugineuse et cornée, et des ampoules ambulatoires dorsales
et ventrales granuleuses; sa démarche est très-lente, et c’est à peine si,
pour vivre, elle gratte imperceptiblement la surface du bois; de plus, à
l'automne, elle se laisse tomber à terre pour se transformer au mois
d'avril suivant, Reconnaitrait-on là une larve de Longicorne ? C’est pour-
tant, je n’en puis douter, pour l'avoir élevée, celle de l’Acmæops (Pachyta)
collaris, dont je donnerai ailleurs l'histoire complète,
Otrogre. — L'occasion s’en présentant, et n'ayant rien de mieux à
faire, je m’approvisionne de larves d’Agrilus hyperici vivant au collet et
jusque dans les profondeurs de la racine de l'Hypericum perforatum.
Après avoir arraché la plante, je n’ai pour constater, selon les expériences
déjà faites, la présence de la larve, qu’à épointer la racine sur une plus ou
240 ÉD. PERRIS.
moins grande longueur. Si celle opération me révèle une galerie, il y a
une larve. Je remarque que les pieds les plus vigoureux sont inhabités
et qu’il faut s'adresser aux plus faibles, ce qui se conçoit, du reste, les
atteintes de la larve ayant dû contrarier leur développement.
Le 19, je trouve, et ce n’est pas la première fois, dans les racines des
Plantago major et lanceolata, une chenille blanche assez grande dont
M. Ragonot ou l’ami Lafaury me diraient assurément le nom.
Une belle touffe d'Eupatorium cannabinum provoque l’action de mon
couteau toujours prêt à fonctionner, A ma grande stupéfaction, trois des
tiges me présentent une large galerie; j'en poursuis l’auteur, et j'arrive à
une belle larve d’Agapanthia, à coup sûr nouvelle pour notre faune.
J'appelle un paysan voisin, je fais arracher la souche et j'emporte le tout.
Le 20 et le 21 mai suivants voient éclore deux Agapanthia angusticollis,
espèce que j'ai déjà obtenue de larves pyrénéennes vivant dans l’Aconitum
napellus, mais que je n’ai jamais rencontrée ici. J’ouvre alors ce qui me
reste de tiges, j'y trouve un insecte parfait récemment transformé, une
nymphe, une Jarve qui certainement aurait élé renvoyée à l’année pro-
chaine et les débris d’une autre dévorée par une larve d’Opilus domes-
ticus.
En ouvrant des tiges de Pémpinella dissecta, je remarque dans le canal
médullaire des pupes blanchâtres d’un Diptère; au mois de juin 4875,
j'en obtiens l’Agromyza ænea. La même espèce m'est née, en novembre,
des tiges de Bardane et de Verbascum.
NovemBRE. — Le 2, aux approches de mon départ de la campagne, je
me rends dans une localité très-peuplée de Spiræa ulmaria, avec l’inten-
tion de faire ample provision de tiges de cette plante et par conséquent
de la larve du Cephus satyrus. O surprise ! Lorsque les années précé-
dentes il n’y avait presque pas de pied d’Ulmaire sans une larve de cet
Hyménoptère, cette fois je n’en puis trouver une seule. Je rencontre à la
place une chenille de Microlépidoptère. Une autre vit dans les tiges de la
Lisymachia vulgaris ; le lendemain j'en observe une troisième dans les
tiges d'un Rumezx et une quatrième dans les pétioles de feuilles de bette-
rave.
Que ne puis-je étudier et élever toutes ces chenilles ! Que n’ai-je vingt
ans de moins pour me lancer dans ces Microlépidoptères que j'ai effleurés
Nouvelles promenades entomologiques. 241
jadis et auprès desquels les Macrolépidoptères sont si vulgaires ! Mais,
hélas ! on ne peut tout faire. Par bonheur pour la faune landaise et pour
la science, Lafaury est là.
J'ai découvert enfin un nid de Vespa germanica et j'attends, pour m'en
emparer, la veille de mon départ. Je le trouve dévasté je ne sais par quel
animal. Je recueille tous les restes contenant des larves de Cryptophagus,
de Volucella, d'Anthomyia, d'une autre Muscide assez grande, etc.; le
surlendemain j'installe le tout dans deux pots avec de la terre et je
recouvre de deux cloches de verre. Quelques jours après je vois éclore
un assez grand nombre d'individus d’une Phora qui, après examen, se
trouve être la mordellaria. Je me rappelle alors une note publiée dans les
Petites nouvelles entomologiques, n° 92, par M. Ritzema qui annonce avoir
trouvé dans presque tous les nids de Vespa germanica Y'Anthomyia inanis
et avoir obtenu d’un nid semblable un bon nombre de Phora pulicaria
dont les larves, dit-il, avaient vécu aux dépens de celles des Guêpes,
Dans ma précédente notice j'ai mentionné des Phora fasciata oble-
nues de nymphes de Coccinella 7-punctlata, et dans mes Diptères du Pin
j'ai rapporté plusieurs faits tendant à établir que diverses larves de ce
genre se nourrissent de matières animales; j'ajoute que j'ai reçu de
M. Duverger huit Phora rufipes provenant d’une chrysalide de Vanessa
Antiopa. Reste à savoir encore cependant si ces larves vivent de proies
vivantes,
Ce qui m'intéressait le plus dans ma découverte, c’étaient ces larves
assez grandes de Muscide dont la forme ne me permettait aucune suppo-
sition sur l’espèce à laquelle elles appartenaient, et à l’égard desquelles
je ne trouvais aucun renseignement dans l'excellent mémoire de M. Rouget
sur les insectes parasites des Vespides. Désireux de savoir à quoi m’en
tenir, j'opère le triage des larves de Volucelle et des larves de Muscide et
je place séparément chaque catégorie dans un bocal avec de la terre que
j'entretiens Lloujours un peu humide, les bocaux demeurant fermés par
une gaze très-claire, de peur qu’une fermeture trop hermétique ne pro-
voque la formation de moisissures funestes.
Au commencement du mois de juin suivant, c’est-à-dire sept mois
après, le bocal aux Volucelles m’a donné deux Volucella zonaria et l’autre
quinze individus d’un assez grand Diptère de la tribu des Anthomyzides,
remarquable par ses longues pattes et que je voyais pour la première fois.
Son étude avec Macquart m'a conduit au genre Drymeia, mais avec
(1876) 16
212 ÉD. PERRIS.
quelques différences assez importantes pour que mon espèce ne puisse
pas être comprise dans ce genre. Jai alors, de concert avec mon ami
Gobert, eu recours à Meigen et à Schiner, nous avons aussi consulté
Robineau-Desvoidy, et nous sommes arrivés au résultat primilif, c’est-à-
dire que si l'espèce dont il s’agit se rapproche du genre Drymeta par les
antennes et leur style tomenteux et surtout par la trompe en hameçon,
ou plutôt coudée en arrière, elle s’en éloigne en ce que la trompe est
épaisse el non grêle, les yeux du mâle ne sont pas contigus et son abdo-
men n’est pas terminé par deux papilles, les ailes ne sont pas parallèles
et les cuillerons petits, etc. Je ne puis donc me dispenser d’en faire un
genre nouveau, et comme je la suppose nuisible aux Guêpes, je donne à
ce genre le nom de :
SPHECOLYMA (Spné, conroa, Guêpe, av», ommage).
Antennes de trois articles, le troisième oblong, comprimé latéralement,
obtus, plus long que les deux premiers réunis, lesquels sont hérissés de
soies. Style tomenteux. Front hérissé de longues soies; yeux des mâles
sensiblement séparés, mais moins que ceux de la femelle. Épistome un
peu saillant, pourtour de la bouche muni de longues soies. Trompe
épaisse, coudée en arrière. Yeux nus. Abdomen de quatre segments,
hérissé de soies, celui de la femelle ovale oblong, terminé par un oviducte
cylindrique, celui du mâle cylindro-conique ; dernier segment ayant en
dessous une armure sphéroïdale terminée en pince et s'appuyant sur deux
lobes lamelleux arrondis et revêtus de soies. Cucillerons assez grands, la
valve inférieure dépassant de beaucoup la supérieure. Ailes plus longues
que l’abdomen, un peu relevées et divergentes, avec une pointe à l’extré-
milé de la cellule marginale et des cils sur le dernier tiers de la deuxième
nervure sous-marginale, Pattes longues, hérissées de soies.
SPHECOLYMA FLAVA.
Longueur : 9 millimètres, — Corps étroit, d’un flave un peu roussâtre
principalement sur le thorax, parsemé de petites soies noires assez ser-
rées, inclinées en arrière et entremêlées de soies noires aussi, beaucoup
plus fortes el beaucoup plus longues, disposées en verticelles sur le milieu
Nouvelles promenades entomologiques. 243
et près du bord postérieur des segments abdominaux. Antennes d’un
flave pâle. Palpes flaves, grêles, aussi longs que la trompe jusqu’au
coude, hérissés de petits poils noirs. Face à reflets argentés, marquée de
deux fins sillons brunâtres ; front argenté, avec une étroite ligne médiane
brune, Prothorax à reflets cendrés antérieurement, marqué sur le milieu
d’une bande longitudinale noirâtre, se rétrécissant d'avant en arrière et
dépassant un peu la moitié de cette partie du corps. Dessous de l’écusson
d’un noir cendré. Poitrine tachée de noirâtre entre les pattes. Pattes de
la couleur du corps, hérissées de soies noires; soies des tarses tellement
serrées que les quatre antérieurs, quoique de la couleur du reste des
pattes, paraissent bruns ; tarses postérieurs noirs. Ongles longs et grêles,
pelottes longues. Cueillerons jaunâtres. Ailes claires à base jaunâtre, les
deux premières nervures jaunâtres ainsi que la base des autres, le reste
noir. Nervures transversales assez rapprochées, la seconde sinueuse. Balan-
ciers flaves. Mâle.
La femelle diffère par les caractères suivants : taille un peu moindre ;
abdomen longuement ovale; troisième article des antennes noirâtre sur
plus de la moitié apicale ; bande frontale brune avec les côtés argentés et
un point argenté à la base des antennes; tous les tarses noirs avec l’ex-
trémité des premiers articles roux en dessous; ongles moins longs et
moins grêèles.
Pour le surplus, voir les caractères génériques.
Le lecteur se rappellera peut-être lobservation consignée plus haut et
à laquelle à donné lieu, au mois de mars, la Chenille processionnaire du
Pin. Quelques jours après mon retour à Mont-de-Marsan, curieux de
savoir si de nombreuses pontes se sont produites dans la localité qui, au
printemps précédent, offrait des nids sans nombre et des pins dépouillés
de leurs feuilles, mais où les gelées tardives avaient sévi si énergique-
ment, je m'y transporte et je constate avec joie que, selon mes prévisions,
il n’y a plus que quelques rares nids et que les arbres ont été à peine
entamés. Le surlendemain je me rends dans une autre localité ravagée et
où les froids printaniers n’avaient pas produit d'effet, ainsi que je l'ai dit.
Je trouve les pins dénudés, leurs branches chargées de nids; mais le sol
jonché de chenilles mortes. Je me rappelle alors que, quelques jours
avant, nous avons eu de fortes chaleurs qui ont dû déterminer les che-
nilles à sortir, que ces chaleurs ont été suivies de une ou deux gelées
assez vives, et je m'explique la chose.
244 ÉD. PErris. — Nouvelles promenades entomologiques.
Le 9 décembre, je recevais de M. Lafaury une lettre de laquelle jextrais
ce qui suit :
« Vous avez bien raison de dire que les influences atmosphériques
« jouent un grand rôle dans la destruction de certaines larves nuisibles.
« Je viens d'observer un fait relatif à la Processionnaire du pin qui le
« pronve d’une manière évidente, Les 43 et 14 novembre, la majeure par-
« tie des colonies s’est mise en mouvement, par un temps très-chaud,
« pour gagner des arbres où devaient être établis les nids de l'hivernage.
« À ce moment, tous les sentiers et toutes les parties rases de nos bois
« étaient couverts de leurs cordons interminables, Tout à coup, dans la
« nuit du 44 au 15, une forte gelée blanche apparut, et la pluie, qui ne
« tarde guère à venir ensuite, est arrivée après celle-ci. Depuis ce mo-
« ment, leur sort a été décidé. Toutes cellès qui ont été surprises en
« marche ont été désorganisées par le froid, les cordons ont élé rompus,
« certaines ont cherché un abri à droite, d'autres à gauche, d’autres
« encore n’ont pas quitté le fil de soie qui marquait leur route, et enfin
« celles qui avaient gagné la branche où devait être bâti le nid, n'ayant
« eu le temps que de l’ébaucher, sont tombées à terre où on les voit
« encore, à l'heure où je vous écris, remuant bien quelque peu, mais
« n'ayant ni la force, ni la volonté d'éviter une mort très-certaine.
=
« Il y a deux jours, je passais dans une pineraie de huit hectares, où
a il ne reste pas une feuille. Le feu y aurait passé que les branches ne
« seraient pas plus dénudées, tant les chenilles ont brouté consciencieu-
sement. Le sol est jonché de cadavres dont je ne chercherai pas à éva-
« luer le nombre, car il est incalculable. »
{
=
Je ne puis mieux terminer.
_— 82 —
NOTES
POUR SERVIR À L'HISTOIRE
DES
Insectes Lépidoptères de la Guyane française
RÉVISION DE LA FAMILLE DES Halindidæ,
DIVISION DES NOCTUÉLITES
3e PARTIE (1).
Par M. ConsTanT BAR.
(Séance du 13 Janvier 1875.)
Genre IITL Palindia (suite).
GROUPE IV (suite).
91. PALINDIA PULCHELLA Bar,
(PL 5, fig: 47.)
Lat. 28 mill.
Fond des ailes d’un blanc pur; celui des supérieures blanc jaunätre.
Partie terminale des quatre ailes légèrement ombrée de brun jaunâtre
avec une ligne brun foncé, festonnée, aux ailes supérieures, el formant
une simple liture aux inférieures. L'ombre des supérieures consistant en
de petites {taches internervurales arrondies, peu distinctes du fond; aux
inférieures elle ne consiste qu’en quelques stries.
Ailes supérieures avec deux lignes fauve clair, transverses, fines, trem-
(1) Voir pour la 1re partie : Annales 1875, p. 289 et pl. 5, et 2€ parlie : Annales
1876,p. 5et pl. 1.
216 C. Bar.
blées, et partant de la côte, où elles forment deux petites taches cunéi-
formes, finement bordées de brun; la première de ces lignes marquées
de trois points plus foncés; espace subterminal occupé par une ombre
vague et sinuée d’atomes brun clair; base de l'aile marquée de deux
points bruns, l’un costal, l’autre sur le milieu de l’espace basilaire. Aux
ailes inférieures, deux traits transversaux, bruns, formés de petites stries,
limitent intérieurement et extérieurement de fins atomes couleur de fer ;
comme dans les espèces voisines, deux bandelettes plus blanches que le
fond, qui rayonnent de la base et aboutissent, l'une à celui des traits
bruns qui limitent les atomes, l’autre qui atteint le bord externe près de
l'angle anal.
Frange des quatre ailes formée de deux litures : Pinterne brun fauve,
l'externe gris blanchâtre, excepté à l'angle interne des supérieures et toute
la partie anale des inférieures à partir de la deuxième nervule inférieure,
où elle est de la couleur du fond.
Dessous jaunâtre plus clair près du bord interne.
Thorax et abdomen couleur des ailes. Collerette brun fauve.
Rare ; je n’ai vu que six exemplaires.
Cette espèce paraît très-voisine de l’Alabastraria d'Hubner, et n’en
diffère que par la partie sinuée de l’espace subterminal des ailes supé-
rieures et par les lignes ordinaires, qui, loin d’être plus nettes à la côte,
sont sensiblement plus effacées.
Ce n’est, dans tous les cas, que sous toutes réserves que j'en fais une
espèce distincte.
GROUPE V.
22. PALINDIA ILYRIAS Gram., 10 E. — Guenée, Sp. gén., n° 1080.
(PI, 5, fig. 18.)
Lat. 36 mill.
Ailes supérieures d’un beau vert, avec trois lignes d’un jaune fauve
lavé de vert excepté à la côte, où elles sont franchement d’un jaune fauve
un peu élargies et liserées de brun; la troisième bordée extérieurement
d'une bandelette d’un vert bleuâtre plus clair que le fond et limitée
extérieurement par de petites taches noirâtres, ces pelites taches ‘sont
Palindidæ de la Guyane francaise. 217
plus ou moins apparentes suivant les individus, mais toujours très-visibles ;
frange d’un brun roussâtre luisant.
Ailes inférieures du même vert que les supérieures, avec le bord anté-
rieur largement d’un jaune fauve clair, qui se fond d’un côté avec la
couleur verte du disque et de l’autre avec un petit espace costal brun.
Partie abdominale largement lavée de jaune fauve clair et surchargée
d’une bandelette du même vert que le fond qui rayonne de la base jusque
près du bord sans atteindre la frange. Tache métallique ordinaire petite,
oblongue, gris de fer, très-soyeuse, formant relief, éclairée intérieurement
de jaune, suivie extérieurement d’une traînée d’atomes noirâtres qui se
dirige vers l’angle externe ; elle donne en outre naissance à une ligne
courbe qui paraît correspondre à la médiane. Bord occupé par un point
brun et par trois petits points blancs placés à l'intersection des nervures.
Frange brun roussâtre luisant jusqu’au point brun, puis jaune fauve
jusqu’à l'angle.
Le jaune fauve du bord antérieur et de la partie abdominale varie beau-
coup pour l'intensité, quelquefois cela se réduit à une teinte d’un jaunâtre
clair.
N'est pas rare ; beaucoup d'exemplaires.
Variété A (PL 5, fig. 19.)
En tout semblable au type, à l’exception d’une grande tache d’un gris
violet dans la partie occupée par les trois lignes; celte tache, qui est
ordinairement appuyée sur la côte, n’atteint jamais le bord interne: elle
varie d’ailleurs pour la forme et pour l'intensité de la couleur : quelque-
fois elle est d'un gris violet très-intense, d’autres fois le fond est à peine
lavé de cette couleur dans la partie qu’elle occupe ; dans ce cas la tache
p’atleint pas la côte.
Variélé B. (PI. 5, fig. 20.)
Semblable au type, dont elle diffère par une assez grosse tache d’un
noir violacé, appuyée sur l’extra-basilaire, non loin de la côte. Cette
tache, fondue du côté externe, n’atteint pas la ligne médiane.
Beaucoup plus rare que la variété À.
248 C. BAR.
93. PALINDIA VIRIDISSIMA Bar.
(PI. 5, fig. 21.)
Lat. 28 mill.
Voisine d’Ilyrias, dont elle se distingue par la taille, qui est beaucoup
plus petite, et par la coupe des ailes inférieures, qui sont arrondies avec
seulement deux à trois petites dents en forme de feston,
Fond des quatre ailes d’un vert clair très-vif, avec la frange assez large,
d’un brun fauve, formant un léger feston, précédée d’une liture de même
couleur formée de stries et festonnée intérieurement : cette liture est fine-
ment liserée de blanc intérieurement aux ailes inférieures.
Aux ailes supérieures les lignes ordinaires sont un peu courbes, d'un
jaune fauve non lavé de vert comme dans Jlyrias. Côte finement liserée
du même jaune fauve avec de fines stries transverses brunes.
Aux ailes inférieures le fond est limité du côté du bord antérieur et au
pord abdominal par deux espaces d’un jaune fauve pâle et se trouve
réduit à une grande tache triangulaire tranchant assez vivement sur le
jaune fauve. La tache jaune fauve du bord antérieur en partie occupée
par un espace gris brun placée à l’angle externe avec lequel elle se fond ;
celle du bord abdominal occupée dans son milieu par une bandelette qui
rayonne de la base jusqu’au bord.
Tache métallique ordinaire, presque ronde, soyeuse, couleur gris de
fer et formant relief sur le fond.
Dessous d'un gris brun sensiblement plus clair et plus luisant vers le
bord interne des quatre ailes. Les supérieures avec deux bandelettes brun
clair, un peu fondues, n’atteignant pas le bord interne. Aux inférieures
un trait brun transversal se trouve près du bord antérieur, et une ligne
courbe, discoïdale et parallèle au bord, divise l’aile en deux. Une fine
liture brune, terminale, faiblement indiquée, festonnée, précède la frange ;
cette liture est finement éclairée de blanc intérieurement,
Thorax vert. Abdomen jaune fauve clair avec une bande dorsale verte
qui occupe les premiers anneaux.
Le liseré blanc du dessus des ailes inférieures n’est souvent indiqué que
par de petits points à l'intersection des nervules.
Rare ; je n'ai vu que cinq exemplaires.
Palindidæ de la Guyane francaise. 249
94. PALINDIA CHLORIS Bar.
(PI. 5, fig. 22.)
Ressemble beaucoup à la précédente, dont elle n’est peut-être qu’une
variété. Elle s’en distingue par sa couleur qui est un peu plus tendre,
par sa frange et son liseré costal des ailes supérieures qui sont un peu
plus étroits, et par ses lignes ordinaires qui sont un peu plus fines.
Aux ailes inférieures, elle s’en sépare aussi par la partie jaune du
bord antérieur qui est très-fondue et se perd dans le fond, ainsi que par
l'absence de la tache brune du bord de l'angle externe.
Elle s’en distingue surtout par le dessous qui est d’un vert jaunâtre
pâle très-soyeux, avec une seule bande transverse aux ailes supérieures
et un trait costal à peine visible aux inférieures.
Aussi rare que la précédente ; je n’ai vu que trois individus.
GROUPE VI.
25. PALINDIA ATALANTA Bar.
(Pl, 5, fig. 23.)
Lat. 30 mill.
Ailes supérieures d’un vert pré finement semé d’atomes gris brun, avec
trois bandelettes jaune verdâtre, sinuées et limitées par des lignes
d’atomes bruns; partie subterminale vaguement occupée par des ombres
d’atomes bruns qui limitent des deux côlés une traînée sinuée de la cou-
leur du fond.
Ailes inférieures gris brun, arrondies au bord interne, avec une légère
échancrure à l'intersection de la deuxième nervule inférieure, Tache ordi-
naire composée de deux traits noirâtres renfermant une tache gris de fer
mate, formant relief et surmontée d’une tache verte légèrement fondue
et allongée intérieurement dans le sens des nervures. La même tache
grise donnant naissance à une ligne courbe peu distincte, qui paraît cor-
respondre à la médiane.
Très-rare ; je n’ai vu qu’un seul exemplaire.
26. PALINDIA RETICULATA Bar,
(PL 5, fig. 24.)
Lat, 36 mill.
Ailes larges. Les supérieures d’unfvert teinté de jaunâtre, finement
250 C. Bar, — Palindidæ de la Guyane francaise.
mais inégalement semé d’atomes brun violacé, de manière que des parties,
par places, sont d’un vert plus intense ou d’un brun violacé; la princi-
pale place de celte dernière couleur se trouve sur la partie discoïdale de
l'aile aux environs des ramifications de la nervure médiane; les mêmes
ailes avec trois bandelettes d’un vert teinté de fauve finement réticulé de
brun violet, limilées de chaque côté par une ligne d’atomes brun violet
très-serrés et semés de quelques écailles lilas ; en outre la troisième ban-
delette est bordée extérieurement par une liture épaisse, formée d’une
légère teinte lilas sous laquelle on aperçoit les atomes bruns du fond.
Côte réticulée de brun violacé dans toute sa longueur, Espace terminal
comme le reste du fond, mais plus fortement chargé d’atomes bruns vers
le bord, surtout en approchant de l'angle interne, de manière à laisser
deux espaces plus verts, l’un transverse, qui est assez grand, l’autre api-
cal, qui est sensiblement plus petit. Frange brune précédée d’une fine
liture brun violacé.
Ailes inférieures gris olivètre avec un espace vert près du bord vers
l'intersection de la deuxième nervule inférieure. Tache métallique ordi-
naire bien arrondie, d’un gris de fer très-intense, formant relief et donnant
naissance à une ligne brune assez vague qui parait correspondre à la
médiane; la même tache gris de fer entourée d’un espace brun violacé
très-fondu, se prolongeant du côté de la base jusqu’à la moitié de l'aile
avant de se perdre dans le fond. Frange précédée d’une liture vague d’un
brun violacé, surchargée, à partir de la deuxième nervule en remontant
vers l’angle externe, d’un petit point très-blanc à l'intersection de chaque
nervule; cette même liture interrompue du côté de Pangle anal par un
petit espace blanc qui envahit une petite partie de la frange, celle-ci
brune partout ailleurs.
Dessous gris jaunâtre, vaguement sablé de brun, avec tout le bord
interne des ailes supérieures plus clair. Celles-ci avec deux bandelettes
transverses plus foncées que le fond, la première seule se continuant sur
les inférieures. Base des quatre ailes teintées de vert clair.
J'ai vu plusieurs individus de cette rare espèce, dont j'avais cru devoir
former un genre intermédiaire entre les Dyomix el les Palindia en raison
du développement plus considérable des palpes et de Ja largeur relative
des ailes qui l'emporte sur celles des autres Palindia.
Sur la Classification des HESPÉRIENS
AVEC ELA
Description de plusieurs espèces nouvelles
Par M. Pauz MABILLE,
ac ORDRE en
(Séance du 11 Avril 1875.)
ere ca ae NE
De tous les Lépidoptères, les Hespériens sont les seuls Diurnes dont la
classification soit restée en arrière. Beaucoup d'auteurs même, tout en
s’occupant de tout le reste de l’ordre, les ont négligés, comme M. le doc-
teur Boisduval dans le Species; les essais qui ont été faits en Allemagne
et en Angleterre n’ont point paru satisfaisants; le plus complel, donné
par M. Kirby en 4870, prète trop à la discussion, et les genres n’ont pas
de diagnoses.
Depuis longtemps je m’occupais de la classification de ces Lépidoptères
peu brillants, mais si curieux; ayant appris que M. Scudder se proposait
de publier quelque chose à ce sujet, j'ai attendu que l'ouvrage eût paru.
Aujourd’hui que je connais le travail de M. Scudder, jai la satisfaction de
savoir que je me suis rencontré avec un des entomologues américains
dont la sagacité fait le plus grand honneur à la science. Ce n’est pas
cependant que les questions de détail soient toutes tranchées. M. Scudder
ne donne que des vues d’ensemble, des indications générales pour la
route à suivre, et il ne parle guère que des Hespériens de l’Amérique du
Nord. Aussi n’ai-je rien à changer à la classification que j'ai adoptée pour
les espèces d'Europe; les différences d’ailleurs sont insensibles pour un
nombre d'espèces aussi restreint. Elles consistent surtout en ce que je ne
puis encore partager l'opinion qui semble prédominer au delà de lAtlan-
tique au sujet des genres, et qui est qu'il les faut très-nombreux. Je ne
puis non plus bien comprendre le respect que les Américains semblent
952 P. MABILLE.
professer pour le catalogue de Hübner; l’arrangement qu'il offre ne repose
sur aucune raison sérieuse; les genres qu’il contient, bâtis au hasard,
très-nombreux (40 pour 174 espèces), sans diagnoses, me paraissent nuls
et non avenus.
Le caractère sur lequel repose la nouvelle classification est la présence
ou l'absence d’un pli à la côte de l’aile supérieure chez les mäles. Ce pli,
en forme de bourrelet pouvant s’entr’ouvrir, occupe la partie moyenne de
la côte et doit attirer l'attention. En dedans, il est velu et feutré de poils
écailleux, et s’entr’ouvre souvent dans toute sa longueur. Sa présence
permet d’élablir deux grandes divisions dans la masse déjà si considérable
des espèces connues.
Rambur s'était déjà servi du même caractère dans son Catalogue systé-
matique. Il appelle pli déhiscent le bourrelet de la côte et s’en sert pour
séparer en deux divisions les Hespériens d'Europe. La première est pour-
vue du pli : malheureusement, l’auteur ne s’occupe pas des espèces exo-
tiques; il se contente d'indiquer, dans une note, qu’il faut commencer la
série par les Pyrrhopyga, et en cela il a peut-être tort (1). Lederer avait
aussi étudié ce singulier caractère des mâles, et il s’en sert dans le
tableau analytique qu'il a donné des Hespéries d'Europe, et où l’on recon-
naît l’œil exercé d’un maître.
Hübner commence aussi par ce genre, puis continue par les Goniurus,
les Thracides, etc. Mais on ne voit aucune part la raison de son arrange-
ment, et il semble marcher au hasard, mélant les espèces qui ont le pli
déhiscent à celles qui ne l'ont pas. Il change le nom linnéen d’Urbicolæ,
rejette les trois genres de Fabricius et invente le nom d’Astyci pour toute
la famille; or, ce nom n'est que la traduction, par un mot grec, du mot
latin wrbicolæ. Cela lui a semblé sans doute plus scientifique, et il m’est
avis que l'auteur allemand a pensé, comme dans la comédie, qu’un nom
à la grecque était bien plus rare et bien plus dans le mouvement de la
science.
La classification reprise par M. Scudder a donc des parrains compé-
tents et qui font autorité; mais l’auteur américain sait donner plus de
(1) Les Pyrrohopyga n'ont pas de pli, tandis que les Erycides, qui
paraissent en différer à peine, l'ont bien marqué. Les caractères lirés du
corselet et de ses pièces rapprochent les premiers des Pamphila, et les
seconds des Goniurus.
Classification des Hespériens. 253
stabilité aux divisions, et à la méthode une sûreté qu'elle n’avait pas.
Pour ne perdre aucun nom, il propose de garder pour la première divi-
sion, qui sera distinguée par le pli déhiscent chez les mâles, le nom d’Hes-
peridæ créé par Latreille, et à la seconde celui d'Astyci. Le nom de
Urbicolæ continuera à désigner toute la famille. Il faut cependant faire
une troisème division, en séparant des Astycé et en rejetant provisoire-
ment à la fin de la série le genre Euschemon, qui n’est encore composé
que d’une espèce. On peut adopter pour cette division le nom de Frænatë.
En effet, les mâles de l'E. Rafflesiæ ont un frein très-long partant du
sommet de l'aile inférieure et allant s'engager dans un anneau écailleux,
très-apparent, placé au premier tiers de l'aile supérieure. Ge caractère
extraordinaire dans un Diurne fait de cet insecte une espèce anormale
qui doit être rangée à part, et qui peut-être finira par être rejetée des
Hespériens.
Il est certain que, si l’on ne voit pas grand obs'acle à établir la division
générale présente, il y a presque impossibilité à s’entendre sur les genres
et leur étendue, ou même leur application. Aïnsi M. Butler veut que le
mot Hesperia désigne les Ismene de Swainson. L’argument tiré de l’ar-
rangement de Fabricius n’a pas de valeur, parce qu'il est facile de se
convaincre que cet auteur, très-estimé autrefois, n’a absolument rien
entendu aux caractères des Hespériens. La place qu’il donne à beaucoup
d'espèces est aussi burlesque que la synonymie qu’il adopte pour quel-
ques-unes. Son essai de division en trois genres n’est qu'une indication
générale et qui, comme ses descriptions, manque tout à fait de précision,
Si donc un genre a élé créé après lui, et qu'il soil bon et pourvu d’une
diagnose, je pense qu'il doit être gardé. Quant au nom d’Hesperia, qui,
dans l'esprit du premier créateur, n’est qu'un nom de grande division
désignant toute la famille, comment l'appliquer à quelqu'une de ces
coupes restreintes que nous appelons genres? Ni Fabricius ni aucun autre
des anciens n’a eu en vue un type. Chez le premier auteur, la première
espèce est une Ismene, la deuxième un Pamphila. Si l'on veut faire une
moyenne, il y a 6 Pamphila dans les 10 premiers numéros. Ce serait
donc aux Pamphila de Schranck que devrait s'appliquer le nom d’Hespe-
ria; encore, en l’appliquant ainsi, c’est un nouveau genre que l’on crée,
et un mot ancien que l’on détourne de son sens primitif. Il vaudrait mieux
sans doute ne plus considérer ce mot que comme dénomination de famille;
autrement, il sera difficile de s’entendre.
Donner un tableau complet de la classification des Hespériens, telle que
254 P. MABILLE.
je la comprends, serail chose prémalurée pour le moment. Beaucoup d’es-
pèces que je regarde comme renfermant le mot de certaines énigmes, me
sont encore inconnues; d'autre part, certaines recherches ne sont qu’ébau-
chées, et l’état actuel des genres, pleins d'espèces disparates et réunies
au hasard, demanderait d’autres bornes que celles du présent travail. Je
me conlenterai d'exposer ce que deviennent nos espèces d'Europe une
fois extraites de la méthode où elles sont engagées.
Parmi les Hespériens mentionnés dans le Catalogue de M, Staudinger,
et considérés comme européens, les uns appartiennent aux Hesperidæ,
les autres aux Astyci. Il est à remarquer que l’Europe ne possède aucune
espèce des premiers genres de la première série, qui presque tous renfer-
ment de grandes espèces; on y voit se succéder les Goniurus Hbn., les
Eudamus SW., les Telegonus, les Erycides, les Æthilla. Puis viennent les
Nelrocoryne Feld. nec alior., les Myscelus, les Nisoniades, genre à rema-
nier en entier et dont le nom même est peu acceptable; les Leucochitonea,
les Scelothrix et les Spilothyrus qui terminent la première légion et se
relient à la deuxième par le genre Battus de Schranck : les insectes de
ce genre, très-semblables à ceux du genre Scelothriæ, n’ont pas le pli à
l'aile antérieure du mâle, Comme on peut le voir, je n'ai pas mentionné
le genre Pyrrhopyga, ni le genre Ismene parmi les Hesperidæ; aucune
de leurs espèces, du moins celles que j'ai pu voir (40 environ), n’a le
pli de l'aile antérieure, et il est certain qu'ils n’ont élé placés en tête
de la série qu’en raison de la taille de leurs espèces. Il est fâcheux sans
doute de les éloigner, non des Telegonus, qui sont très-différents, mais
des Erycides, qui ressemblent tant pour la plupart à certains Pyrrho-
pyga, qu'on ne saurait toujours classer une femelle privée de ses an-
tennes. Après beaucoup d’hésitation, j'ai préféré subir les conséquences
du nouveau classement et paraitre méconnaiître des affinités qui, malgré
ce qu'elles ont de saillant, sont plus apparentes sans doute que réelles,
Les Entheus Dbld. ont tous le pli et se placent après les Telegonus,
La deuxième légion ou Astyci commence par les Battus Schrk. ; puis
viennent les Carystus, les Proteides, les Thracides, les Ismene, les Pyrrho-
pyga, les Pamphila, etc.
Nous avons dit que les Frænati n'élaient encore représentés que par
uve espèce, l'Euschemon Rafflesiæ H., particulière à la Nouvelle-Hollande,
et qui a le port d’un Pyrrhopyga.
Les espèces cataloguées comme européennes appartiennent en réalité à
Classification des Hespériens. 255
plusieurs faunes limitrophes, et qui empiètent les unes sur les autres;
dans notre Europe géographique, tout le nord appartient à la faune polaire
qui embrasse les contrées hyperboréales des deux hémisphères: l'occident
dépend d’une faune dont le centre semble être situé dans l’Allas : les
Pyrénées ayant beaucoup d'espèces spéciales, on pourrait les considérer
comme le point de départ de Loute la faune, et ce point serait alors euro-
péen. Mais il est bien certain que, à une époque reculée et antéhisto-
rique, une faune homogène embrassait l'Espagne, la France jusqu’à la
Garonne, et tout le nord de lAfrique; encore aujourd’hui, la faune de
l'Algérie ne diffère pas beaucoup de la faune espagnole. Ge sera donc la
faune atlantique ou atlantico-pyrénéenne. Les îles de la Méditerranée sem-
blent ui appartenir. Au centre s'étend la faune alpique, qui rayonne dans
tous les sens et est la faune européenne par excellence; elle se mêle aux
deux précédentes dans toutes les vallées et les grandes plaines. A lorient,
la faune a deux centres importants, l'Oural et le Caucase. Mais il est juste
de dire que la faune caucasique semble absorber toutes les autres, et qu’il
n’y a peut-être pas lieu de penser que l'Oural ait un centre faunique par-
ticulier. Les deux faunes les plus voisines de celle-ci sont la faune tau-
rique, qui semble embrasser toute l’Asie-Mineure et déborder en Europe
par les iles de la Grèce et l’ancienne Thrace ou Roumélie. Les Balkans
semblent se relier à la faune caucasique et avoir reçu d’elle la majeure
partie de leurs espèces. Plus à lorient se trouve la faune altaïque, qui
embrasse la Sibérie méridionale et orientale, et va rejoindre la faune du
Tibet, avec laquelle elle a beaucoup de ressemblance. Il faut dire
qu'elle donne peu d'espèces à la faune européenne, et que toutes ses par-
ticularités restent au delà de l’Oural et du Caucase. Pour les espèces qui
nous occupent, elles séparent bien ces faunes däiverses, et peu d’entre
elles appartiennent à plusieurs à la fois, aucune à toutes. Deux sont par-
liculières à la faune polaire : le Centaureæ de Rambur, qui est commun
dans l'Amérique du Nord, et y a Géjà reçu au moins deux noms nouveaux,
et l’Andromedæ Wallengr., qu'on dit exister aussi dans les Alpes. Les
espèces de la faune altaïque ne sortent pas des limites de l'Asie géogra-
phique. 11 en est à peu près de même pour celles de la faune taurique :
par le fait, il y a donc une grande différence entre les espèces, si ce n’est
entre les genres, quand on passe des rives européennes de la Méditerranée
aux rives asiatiques ou africaines. Les espèces rapportées d'Égypte font de
celte grande plaine une région tout à fait en dehors des faunes que nous .
venons de citer; d’après les Hespéries que je possède de cette contrée, la
faune appartiendrait à un centre placé dans les montagnes de l’Abyssinie,
avec mélange d'espèces de la faune arabique.
…
P. MABILLE.
RANGEMENT DES ESPÈCES EUROPÉENNES ET CIRCUM-EUROPÉENNES.
Nous indiquons le nom des genres qui ayant été bien établis et pourvus
d’une diagnoserépondent à une idée précise. Lorsqu'il en est autrement,
nous indiquons seulement la place du genre, sans opter pour le moment
entre des noms encore en lilige.
Genus SCELOTHRIX Rbr., Gat. syst.
X maculalus Brem.,.
X X
X XX
zona P. Mab. .
albistriga P. Mab,
Side ESp . . . .
CONTROLE ee eee
— Var. valesiaca P.
Maæschleri H.-S. , .
— galactites Rbr.
giganteus Br.
lesseluin Hbn. .
cribrellum Hbn.
Nomas Led. ,.
Protheon Rbr, ,
cynaræ Rbr. . .
alveus Hbn. ..
DEPSU RDS 1%
onopordi Rbr, .
serratulæ br. .
carlinæ Rbr.
.
— Var. cæcus Frey.
Faune altaïque.
Id.
Id.
Faune alpique et caucasique.
Faune alpique.
Faune caucasique.
Faune altaïque.
Faune caucasique.
Id,
Faune taurique.
Id.
Faune caucasique.
Faune alpique.
Id.
Id.
Id.
Id.
Classification des Hespériens. 257
cacaliæ Rbr. . . . . . . . Faune alpique.
Andromedæ Wallg. ... Faune polaire. Id.?
Centaureæ Rbr. ..... Faune polaire.
MELOUST DD 2. 4 .. Faune taurique.
alveolus Hbn. . . . . . . Faune alpique et caucasique.
fritillum Hbn. . . . . . . Faune alpique.
XXXX Proto Hub. ....... Faune atlantique et taurique.
Genus SPILOTHYRUS Dp.
altheæ Hbn. . ...... Faune alpique, etc.
marrubii Rbr. . ..... Faune atlantique.
— Bæticus Rbr.
Lavateræ Esp. . . . . . . Faune alpique, etc.
malvæ Hbn. . ...... Faune alp., atlant, et caucasique.
Genus EryNnis Schrk.
Tage Eure Meet Faune/alpique etc:
Cervantes Grasl. . . . . . Faune atlantique.
montanus Brem. . . . .. Faune altaïque.
Genus BATTUS.
Sao Hbn. ......,.. Faune atlantique et alpique.
orbifer Hbn. . . ..... Faune caucasique et taurique.
— Eucrate Tr.
Therapne Rbr. . . . . . . Faune atlantique,
Poggei Ad. ......,. Faune taurique.
phlomidis H.-S. . .. . . Faune taurique et caucasique.
(1876) 17
258 P. MABILLE:
Genus , . «. .« +. « . (Pamphila Mult., Hesperia, elc.).
Sylvanus: ESps ... . , ..
COMM Te eee cie
— Var. catena Stdg.
subhyalina Brem. ..
Alcules ES Er
Nostradamus Ki: . ..
— ? Lefebvrei Rbr. . .
guttalus.Brem.. . ...
Mathias Eal le. 0.
Faune alp., caucag et allaïque.
Faune alpique:
Faune altaïque.
Faune taurique.
Faune taurique.
Faune atlantique.
Faune altaique.
Faune taurique: et allaique.
— thrax Hbn., Led., nec Lin.
Obs. Quelques espèces de ce genre ont donné lieu à des confusions
incroyables de localités et de synonymies. L’Ætna Bdv. est une espèce
américaine qui n’a jamais existé de ce côté-ci de lAtlantique que dans
es collections. M. Boisduval lui a donné pour patrie la Sicile, et pendant
quarante ans ce roman a trouvé créance chez beaucoup d'auteurs.
M. Staudinger l’accepte encore dans son Catalogue de 1870. Le gutiatus
Brem., qui se rencontre-depuis.le Tibet jusqu'aux rives de.l’Amour, est
un Pamphila. Le Gegenes thrax. de Hübner, accepté sous, ce nom par
Lederer, qui l’a bien figuré (Wien. Monatsch.), est l'Hespérie Mathias de
Fabricius.
Genus TayMeueus-Hbn,. in Kirb. Cat.
Thaumas Hufn., linea F:
lineola O., virgula Hbn.
Hamza Oberth. . . ..
Hyrax Leder. . . ..
Atteon Esp. 6% à : à
Faune alpique et caucac, — Faune
polaire.
Faune alpique.
Faune atlantique,
Faune taurique.
Faune atlantique et taurique:
Classification dés Hespériens, 259
Genus 4. . . . + . « « (Cyclopides Hbn.).
Morpheus Pall, aracinthus F.
Genus: » 55,102
Marloyi Bâv. ...... Faune taurique.
— sericea Freyr., Rustan Koll.
Genus CARTEROCEPHALUS Léder.
Palæmon Pall. . . .*. . . Faune caucasique et alpique.
— paniscus auct.
silvius Knoch. . . .. . Faune cancasique.
drgyrostigma EV. .‘... Faune allaique.
Descriptions d'espèces nouvelles.
4, ISMENE Pauz P. Mab., Soc, ent. Fr., Bull. n° 68 (1876),
Expansio alarum : 51 mill.
Nigro-rufa:' alis anticis l’nea rubra infra costam, maculaque nigra ad
basim; fimbria sordida ; alis posticis margine abdominali anguloque
fulvo-rubris; fimbria fulva, Alæ antitæ sublus macula alba ad marginem
internum munilæ; posticæ eumdem maculam fulvam referunt et cæruleo
variegalæ,
Brun noir à reflets roux. Nervure costale suivie par un trait rouge;
260 P. MABILLE.
nervures de l'aile supérieure épaissies et relevées de noir. Une tache
poire indécise à la base de la même aile, formée par des écailles noires
et plus épaisses. Ailes inférieures ayant le bord abdominal et l'angle anal
d’un fauve vif; frange d’un fauve rouge.
Dessous semblable, mais plus mat; bord interne des ailes supérieures
ayant une large tache blanche; inférieures avec la même tache rouge
qu’en dessus, bordée de noir; le reste d’un brun fauve glacé de bleuâtre
et strié d’un violet bleu. Corselet brun; corps. ? Palpes et collier fauves.
Antennes rouges en dessous.
Philippines. Collection Boisduval.
2. IsMENE BELESIS P. Mab., Soc. ent. Fr., Bull. n° 68 (1876).
Expansio alarum : 51 mill.
Nigro-rufa. Alis anticis linea rubra infra costam, maculaque rotunda’
nigra ad basim; alis posticis fimbria fulva, in angulo anali latiore.
Thorax nigro-rufus. Anus ruber, nec non collare et scapulæ. Alis anticis
subtus nigris macula alba, alteraque fulva e serie lineolarum ad apicem,
posticis rubro fulvoque variegatis, cum puncto nigro in basi alæ. Corpus
el crura posteriora rubra.
Taille de la précédente, dont elle est peut-être la femelle. Ailes brunes:
une raie fauve à la côte des supérieures, et une tache arrondie, noire à
a base, composée d’écailles relevées, épaisses et saillantes, faisant dévier
la simple inférieure. Limbe à reflet fauve. Frange d’un gris blanc.
Ailes inférieures concolores, à franges d’un fauve rouge, plus large à
l'angle anal. Corselet brun; anus rouge; collier et épaules rouges.
Dessous des ailes supérieures à bord interne blanchâtre, maculé de
noirâtre ; une série de traits rouges, formant un tronçon de bande sur les
rameaux de la composée antérieure. Ailes inférieures brunes, striées et
marbrées de rouge vermillon plus intense au bord anal et formant presque
une bande au milieu du limbe; sommet de l’aile portant sur un espace
plus clair un point rond et noir.
Indes orientales, peut-être de Java.
Classification des Hespériens. 261
Voisine, comme la précédente, d’Etelka Hew. et de Jaina Hew., qui
ont aussi un point noir au sommet de l'aile; mais la présente espèce est
très-différente, comme il ressort de la description.
3 ISMENE Assur P, Mab., Soc. ent. Fr., Bull. n° 68 (1876).
Expansio alarum : 50 mill.
Nigra; fimbria posticarum late rubra in angulo anali latiore ; macula
cvanida in limbo anticarum cæruleo-nigra ; thorax niger, anus ruber.
Entièrement noire aux quatre ailes; angle anal largement bordé de
rouge fauve en dessous comme en dessus; limbe des ailes supérieures
ayant au milieu une tache mal arrêtée d’un noir bleuâtre. Frange des
supérieures grise.
Corps noir, anus fauve.
Dessous semblable.
Célèbes. Coll. Boisduval et Mabille.
&. TSMENE SARGON P. Mab., Soc. ent. Fr., Bull. n° 68 (1876).
Expansio alarum : 60 mill.
Alès anticis nigris, cæruleo marmoratis; poslicis concoloribus cum
magna macula triangulari ad marginem abdominalem et angulum analem
aurantiaca. Sublus nigricanlibus, nervès argenteo-griseis ; margine in-
terno anticarum violaceo, angulo anali posticarum fulvo.
Ailes antérieures larges, brun noir à reflet bleu sombre; ailes infé-
rieures semblables, avec une grande tache en triangle partant du sommet
de l'aile et occupant tout le bord abdominal s'étendant jusqu’au milieu
du bord externe.
Dessous des quatre ailes à nervures saillantes, d’un gris argenté; bord
262 P. MABILLE.
interne des supérieures rougeâtre clair ; Ja tache jaune du dessus sem-
blable : tout le reste brun noir, glacé de bleuâtre entre les nervures.
Corps brun clair, gris fauve en dessous. Poitrine et palpes jaunes.
Vertlex noir.
Célèbes. Coll. Boisduval.
5. ISMENE BorspuvaLrr P. Mab., Soc. ent. Fr., Bull, n° 68 (1876).
Expansio alarum : 60 mill.
Nigra, alis anticis elongatis unicoloribus ; posticis nigris, macula lulea
magna a margine abdominali et externo usque ad medium limbum proce-
denti, quadrata. Abdomine subtus Luteo.
Ailes supérieures larges, prolongées; les quatre ailes brun noirâtre
foncé : aux inférieures un grand espace, occupant les deux tiers inférieurs
de l’aile du côté du corps, jaune vif, coupé carrément au milieu du limbe.
Dessous semblable, mais plus pâle. :
Abdomen jaune; le reste noir.
Célèbes. Goll, Boisduval.
6. ISMENE KxopA P. Mab., Soc. ent. Fr., Bull. n° 69 (1876).
(An 1. vitta Bultl.?)
Expansio alarum : 47 mill.
Quatuor alæ nigricantes, basi obcure fulva; anticis sublus disco
nigriore, et spalio albo ad inlernum marginem, maculaque alba, curva
ad apicem. Posticis griseo-nigris, fascia angusta alba, obliqua, ad mar-
ginem internum interrupta ; angulo anali nigro.
‘Les quatre ailes d’un brun roussâtre, avec leur base d’un roux fauve
obscur. Ailes inférieures arrondies, un peu sinuées.
Classification des Hespériens. 263
Dessous des ailes supérieures à disque plus foncé; la côte plus claire,
avec un trait court blanchâtre à la naissance des rameaux de la composée
antérieure. Bord interne avee un espace blanc mal arrêté.
Dessous des ailes inférieures d’un brun sablé d’atomes blanchâtres, plus
serrés près du bord externe et formant, avant la frange, une bande plus
claire mal arrêtée; au-dessus d'elle et presque au milieu du limbe une
raie blanche, transversale, convexe en dehors, érodée-dentée, intérrom-
pue par le pli abdominal. Frange gris blanchâtre, Corps... ? Tête noire.
Les ailes inférieures sont plus arrondies que dans là précédente,
Sans indication de patrie, probablement de Célèbes, Coll. Boisduval,
7. ISMENE MOESTISSIMA P. Mab., Soc. ent, Fr., Bull, n° 69 (1876).
Expansio alarum : 52 mill.
Omnind nigricans ; fimbria pallidiore; alis inferioribus sinuatis. Alis
qualuor sublus fusco-nigricantibus, in disco anticarum intensius ; fascia
alba, transverse in posticis, ad angulum analem nigriorem interrupta ;
corpore capileque nigris.
Les quatre ailes d’un noir brun uniforme, avec la frange plus claire,
Sinus des ailes inférieures plus accentué. Corps et têle noirs; palpes gris
blanchâtre.
Dessous un peu roussàtre, avec le disque des supérieures plus foncé;
inférieures à base sablée de gris très-foncé; une bande transversale
blanche, courbe, à sinus dirigé vers le corps, interrompue avant le bord
abdomiual, où elle reparaît comme une petile tache blanche. Angle anal
prolongé, noir foncé; dans le sinus un trait bleu avant la frange,
Célèbes. Coll, Boisduval.
S.ISMENE PERPLEXA P. Mab., Soc, ent, Fr., Bull, n° 69 (1876).
Expansio alarum : 52 mill.
Alès quatuor intense nigricäntibus, fimbria obscure cinerea ; alis antieis
264 P. MABILLE.
sublus concoloribus, dilute sordidis ad marginem internum; posticis
fascia alba ornatis, ovata, deinde coarctata et interrupta ; fimbria albescit
in sinu. Palpi cinerei. Abdomen cinereo sublus variegatum pectusque
virescentibus pilis hirsutum.
Les quatre ailes d’un brun noir foncé; frange plus claire. Ailes infé-
rieures peu sinuées, arrondies. Dessous semblable : le bord interne est
plus clair aux premières ailes; aux secondes il y a une bande blanche,
transversale, ovale d’abord, puis étranglée par en bas, et enfin interrom-
pue au bord abdominal; la frange est blanchâtre dans le sinus, l'abdomen
nuancé de gris en dessous, les palpes gris et la poitrine hérissée de poils
verdâtres.
Iles Moluques. Coll. Boisduval.
Obs. Ces trois espèces sont voisines les unes des autres; malgré les dif-
férences considérables qui m'ont porté à les séparer, je ne serais pas
étonné que plus tard elles se réduisissent à deux seulement : toutes trois
ont la poitrine hérissée d’un bouquet de poils à reflet vert et métallique.
9. ISMENE SPLENDIDA, SP. nOV.
Expansio alarum : 52 mill.
Quatuor alis nigris in fulvum vergentibus ; corpore capiteque nigris,
palpis obscure cinereis. Anticis subtus nigricantibus, cæruleo ad costam
aspersis, lunula cæruleo-alba in disco signatis et serie ante marginem
punctorum albido-cæruleorum. Posticis macula lata, ovata signatis in
‘media ala, cæruleo-albida, lucida, et fascia ante margincm, et tertia
macula limbi nascente el ad marginem abdominalem sita, albido-cæru-
leis ; cæteræ partes alæ nigricantes el in cæruleum vergunt.
Les quatre ailes d'un noir brun foncé, tirant sur le roussätre. Corps et
tête noirs; palpes gris. Dessous des supérieures lavé à la côte de bleu
métallique, et portant une bande et une rangée antémarginale de points
d'un blanc bleuâtre ou verdätre. Bord interne d’un violet roussâtre lui-
sant. Inférieures avec une large tache ovale blanche, lavée de bleu ver-
dâtre, se courbant après l’étranglement et formant une bande étroite qui
Classification des Hespériens. 265
longe le bord abdominal. Une bande antémarginale d’un bleu obscur suit
le bord interne et s'arrête au sinus, qui est très-prononcé. Tout le fond
de l’aile est d’un noir profond changeant en bleu de Prusse métallique.
Philippines. Un mâle. Coll. Boisduval.
Obs. Cette belle espèce a, comme les trois précédentes, la poitrine gar-
nie de poils à reflet verdätre. En dessous, elle ressemble beaucoup à Is.
discolor Feld. (pl. 72, fig. 17).
10. ISMENE QUADRIPUNCTATA, SP. NOV.
Expansio alarum : 48 mill.
Quatuor alis nigricantibus. Gorpore et capite nigrès. Alis anticis subtus
nigro fuscis, ad costam in cæruleum vergentibus, at albidis ad marginem
énternum cum duorum punctulorum vestigio. Posticis concoloribus, sinua-
lis, duabus albis maculis ad marginem abdominalem quarum altera ad
basim, altera in limbo alæ.
Les quatre ailes d’un brun noir uniforme; frange à peine plus claire.
Tête et corps noirs.
Dessous des ailes supérieures concolore, avec un espace blanchâtre à
l'angle externe, et deux petites taches blanches mal marquées placées sur
cet espace. Une partie du limbe vers la côte semée d’écailles passant au
bleu nojirâtre changeant. Ailes inférieures à sinus assez prononcé, avec
deux taches blanches oblongues, situées sur une ligne parallèle au bord
abdominal, l’une à la base, l’autre à la hauteur de Panus.
Moluques. Coll. Boisduval et Mabille.
11. ISMENE SIMPLICISSIMA P. Mab., Soc. ent. Fr., Bull. n° 69 (1876).
Expansio alarum : 48 mill.
Quatuor alis fulvo-nigricantibus ; corpore nigricante, palpis pectoreque
266 P. MABILLE.
fulvo-rufis, pedibus rufis, Alis sublus concoloribus, limbo anticarum vio-
laceo, Lucido ; posticarum basi nigriore, cum macula sordide alba ad
sinum.
Dessus des qualre ailes d’un brun roussätre à reflet fauve. Corps brun
foncé; palpes et poitrine jaune roussâtre. Pattes rousses.
Dessous des quatre ailes concolore, avec le limbe des supérieures lavé
de violet sombre changeant, et la base des supérieures plus foncée. Le
reste de l'aile plus clair et formant une large bordure d’un roussâtre mat;
une tache d’un jaunâtre sale ou roussâtre placée aux inférieures en face
du sinus.
Moluques. Goll. Boisduval.
19, ISMENE LORQUINI P. Mab., Soc, ent. Fr., Bull. n° 68 (1876).
Expansio alarum : 55 mill.
Alis atris, cæruleo illustratis; anticis cum duabus maculis albis in
limbo, in ramis nervi compositi anterioris ; nervoque simplice énferiore
lata linea e cæruleo alba signalo. Posticis cum tribus maculis albidis,
linearibus ; quaruor alarum subtus nervis albo scriptis, cum duabus
maculis oblongis albis in antlicis, el lata fascia in posticis alba bifida ad
marginem, basi omniumn lulea, cætera alarum nigro-cærulea Gorpus
nigrum, abdomen subtus luteum ; palpi pedesque aurantiaci.
Dessus des ailes d’un noir foncé glacé de bleu d’acier; les premières
ailes ayant deux gros points oblongs blancs placés sur le limbe et sur les
rameaux de la composée antérieure, et un grand trait blanc bleuâtre lon-
geant la simple inférieure. Ailes inférieures ayant deux traits blanchâtres
sur le limbe et un troisième au-dessous.
Dessous des quatre ailes noir mat ou noir bleu, avec les taches au-des-
sus plus grandes ; aux supérieures toutes les nervures relevées de blanc
bleuâtre. Aux inférieures une grande raie blanche partant de la base et se
bifurquant avant d'atteindre le bord; toutes les nervures blanc bleuâtre.
Base des quatre ailes marquée de jaune orange. Dessous du corps, poi-
Classification des Hespériens. 267
trine et palpes jaune orange. Dernier article des palpes, en alène, très-
long, noir.
Manille. Coll. Boisduval.
Cette belle espèce était dédiée, dans la collection Boisduval, au chas-
seur Lorquin, et nous lui avons conservé son nom; elle est du même
groupe que PI. striata Hew.
13. ISMENE MIxTA P. Mab., Soc. ent, Fr., Bull, n° 67 (1876).
Expansio alarum : 50 mill.
Alis nigro-fulvis, bast dilute rufescentibus ; anticis tres maculas lutes-
centes ên limbo proferentibus, quarum prima inter costalem nervum et
composilum anteriorem sila ; secunda inter secundum et tarlium ramum
ejusdem nervi et terlia, quæ nuünor, énter primum et secundum; alis sub-
lus dilute rufescentibus, posticarum basi et limbo violaceo pulvere ads-
persis ; ante angulum analem parva macula, bipartita.
Species singularis Eudamos referens,
Les quatre ailes d’un brun roussâtre, plus clair à la base, surtout aux
inférieures. Sur les supérieures, trois taches inégales, échancrées en
avant, La première à la bifurcation supérieure de la composée anté-
rieure ; la deuxième plus grande, plus avancée, placée entre le troisième
et le deuxième rameau; la troisième, petite, entre le deuxième et le pre-
mier rameau.
Dessous semblable et un peu plus clair; de plus, il y a une éclaircie
assez large au-dessous de Ja grande tache et allant jusqu’au bord interne.
Ailes inférieures avec la base et le disque parsemé d’écailles bleu vio-
lâtre, et une tache, divisée en deux points inégaux, située en face de
l'angle anal; sinus à peine prononcé, Port d’un Eudamus.
Manille, Coll, Boisduval.
268 P. MABILLE,
14. HESPERIA NEGLECTA, SP. NOV.
Expansio alarum : 45 mill.
Alis subungustatis, nigricantibus, ad costam et basim rufescentibus ;
fimbria albido-rufa, palpis pectore et alis quatuor subtus rufis, margine
interno superiorum dilute nigricante.
Ailes supérieures assez étroites, les inférieures arrondies, Les quatre
d’un brun noir uniforme, avec la côte et la base roussätres. Frange d’un
blanc jaunâtre; bord abdominal liseré de roux. Les palpes, la tête, la
poitrine et le dessous des quatre ailes d'un jaune roux, terne. Aux supé-
périeures, le bord interne est d’un noirâtre clair. Abdomen noirâtre.
Manille,
Gette espèce, qui rappelle un peu les Ismene, n’en a pas les caractères,
el sa place ne me paraît pas encore trouvée.
45. PAMPHILA QUATERNATA P. Mab., Soc. ent. Fr., Bull. n° 69 (1876).
Expansio alarum : 40 mill.
Alis olivaceo fuscis ; anticis 4 puncta habentibus quorum duo in cel-
Lula, alterum ad costam minimum, alterum elongatum : ex duobus alteris,
unum est inter prèmum et secundum ramum nervi compositi inferioris,
parvum, quadralum, alterum inter secundum et terlium ramum, majus
elongatum et obliquum. Alès subtus subrosco-griseis ; anticis basi fuscis,
el ad apicem minimorum punclorum nigrorum serie signalis ; poslicæ
duas lineas e punctis nigris formatas habent in disco.
Ex Senegambia.
Satis vicina P. dysmephilæ Trim., sed paulo minor et posticarum infe-
riori pagina diversa est.
Les quatre ailes sont d’un brun olivâtre : sur les ailes antérieures, il y
Classificalion des Hespériens. 269
a quatre points transparents blancs, opposés deux par deux. Les deux
premiers sont dans la cellule, le plus petit, l'inférieur allongé. Les deux
autres en oblique, plus gros, le premier arrondi, le second long et assez
large. Tout le reste de l’aile, ainsi que les inférieures, est d’un brun oli-
vâtre, avec la frange d’un gris blanchâtre.
L’apex près des ailes supérieures est blanchâtre dans mon exemplaire,
mais il semble frotté.
Le dessous est d’un gris poudré d’écailles roussâtres, et a une teinte
rosée. Sur le disque, et au bord interne des ailes supérieures, la couleur
est d’un noirâtre pâle et luisant ; les taches sont un peu cerclées de noir.
A l’apex, il y a quelques points noirs très-fins dessinant une ligne irré-
gulière.
Sur le milieu des inférieures, on voit deux lignes de points ou traits
noirs très-fins, visibles seulement au milieu, avec quelques stries près du
bord externe.
Sénégal, Coll. Mabille.
16. PAMPHILA FLORIDÆ P. Mab., Soc. ent. Fr., Bull, n° 67 (1876).
Alis griseo-fuscis aut rufis, fimbria albida; anticis maris maculis 7,
parvis, luteolo-albidis ; tribus coadunatis ad apicem, duabus ad costam in
cellula, duabus oblique positis in disco infra maculas apicales ; anticis
feminæ unum tantum punctum ad costam ferentibus. Corpore et capite
concoloribus, cum signo præter oculos albo. Pagina antlicarum inferiori
pallidiori, cum maculis minus conspicuis ; in mare angulo externo albes-
centi, basi nigrescenti. Posticarum pagina cinereo-grisea, margine abdo-
minali sericeo-plumbescente, ventre, palpis, pectore albescentibus. Maris
eadem pagina magis albescenti, punctis omnibus anticarum conspicuis,
margine late nigricanti.
E Florida.
Ailes d’un gris olivâtre dans les deux sexes. Dans le mâle, sept points
sur l'aile supérieure, d’un blanc jaunâtre; trois très-rapprochés à l’apex,
deux dans la cellule, et deux en oblique sur le disque. Franges d’un gris
cendré. La femelle n’a qu'un point dans la cellule.
En dessous, les ailes supérieures sont d’un gris terne, presque cendré ;
270: P.. MABILLE,
le disque et le bord interne noirâtre luisant. Les ailes inférieures encore
plus grises, avec l’espace abdominal plombé. Les points du dessus sont
moins marqués. L'abdomen est d’un gris de poussière, la poitrine et les
palpes d’un gris blanchâtre.
En dessus, le corps est noir, ainsi que la tête, et derrière les yeux on
voit un pelit trait blanc. Les antennes sont très-courtes; la massue est
noire en dessus, gris cendré en dessous.
Floride, Texas. Coll. Mabille.
17. CYcLOPIDES HowA P, Mab., Soc. ent. Fr., Bull, n° 66 (1875),
Expansio alarum : 35 mill.
Alis fusco nigris; anticis punctis 5, duobus in cellula geminatis, duo-
bus quorum superius minimum, in ramis nervi medii, hyalino-lutescen-
libus; uno ad marginem internum aurantiaco. Alis poslicis rotundatis
fusco-nigris, macula aurantiaca in limbo et striga fulva vix conspicua
ad marginem abdominalem. Alis anticis subtus griseo rufis basi et limbo
nigris, cum eisdem maculis sed-ea quæ aurantiacam refert, latiori, elon-
gata alba. Posticis griseo fuscis cum umbra obscuriori in disco: Fimbria
posticorum fulva.
Madagascar : ex interiori parte insulæ.
cette espèce a lés quatre aîles et le corps d’un brun foncé; les ailes
antérieures portent cinq taches, deux dans la cellule connées, et trois en
oblique : la première, petite, sur le deuxième rameau; et la deuxième,
grande, sur le troisième rameau de la composée inférieure ; la troisième,
ronde, près du bord interne. Les quatre taches supérieures sont transpa-
rentes et d’un blanc jaunâtre, la cinquième orangée. Les ailes inférieures,
plus foncées sur le disque, ont une tache orangée de forme allongée, divi-
sée en deux’ traits, et un trait fauve peu distinct vers le bord abdominal,
La frange des inférieures est orangée; celle des supérieures est noirâtre.
En dessous, les supérieures sont noires à la base et sur le disque, et
roussâtres à la côte et au bord externe : la tache orangée du dessus est
remplacée par une. tache allongée, blanchâtre. Les inférieures sont d’un
Classification: des: Hespériens. 274
gris roussatre, terne; une ombre médiane indécise, plus foncée, traverse
le limbe. L’abdomen est roussätre en dessous, et les palpes blanchâtres.
GCelte belle espèce provient de l’intérieur de Madagascar. Coll, Mabille.
Voici un groupe singulier, composé de trois espèces, dont la place:
semble incertaine, On trouve dans les auteurs plusieurs espèces qui leur
ressemblent, mais qui s’en éloignent beaucoup par leurs caractères ou
leur patrie. Elles m'ont paru offrir de grandes affinités. avec certains
Achlyodes, avec les Astictopterus, et surlout avec les Tagiades. Je les
réunis provisoirement à ce dernier genre. -
AS. TAGIADES FUMATUS P, Mab., Soc, ent. Fr., Bull, n° 69:(1876)..
Expansio alarum : 44-18 mill.
Quatuor alis fusco-nigricantibus, thorace, corpore et capite concolori-
bus. Alès anticis sublus fuscis, margine interno usque ad angulum dilutius
fusco vel rufo; posticis rotundatis, limbo nigro-rufescente. Palporum
articulo ultimo subulato, brevi, Antennarum clava, non hamala, acumine
tantum curvo.
Les quatre ailès d’un brun noir, uniforme, ainsi que le corps’et la tête,
Dessous des ailes supérieures semblable, avec le bord interne roussâtre.
Ailes inférieures concolores, avec la moitié de l'aile le long du bord'‘insen-
siblement plus clair, à reflet roux. Franges roussâtres.
Philippines, Coll, diverses.
19. TAGIADES FULIGO P. Mab., Soc, ent. Fr., Bull. n° 69 (1876).
Expansio alarum : 42 mill.
Quatuor alis fusco-nigris ; subtus concoloribus, anticis duas maculas
272 P. MABILLE.
ferentibus, alleram ad costam, alleram in apice, rufeolas. Posticis cum
spatio antemarginali dilute rufo. Fimbria subgrisea.
Les quatre ailes d’un brun roussâtre, uniforme, sans aucun dessin ni
point. Même couleur en dessous, avec deux petites taches triangulaires,
l’une à la côte, l’autre à l’apex des supérieures, roussäâtre clair. Infé-
rieures avec une large éclaircie en forme de bande antémarginale, et
l'angle anal roussâtre clair; base de la même aile à reflets roussâtres.
Frange plus claire, presque grise.
Java. Coll. Mabille.
M. Hewitson indique, pl. 4, fig. 41, une Hesperia immaculata à laquelle
j'ai cru pouvoir rapporter un moment une de ces trois espèces; mais les
ailes inférieures sinuées et la coupe des supérieures me la font regarder
comme très-différente. D'ailleurs, l'H. immaculata est de la Colombie, et
les espèces que je décris sont toutes de l'archipel Indien.
La fuligo a les ailes inférieures légèrement sinuées,
20. TAGIADES PULLIGO P. Mah., Soc. ent. Fr., Bull, n° 69 (1876).
Expansio alarum : 37 mill.
Quatuor alis fuscis ; tisdem sublus dilute fuscis, disco magis fusco;
corpore subtus pallidiore : apud tres has species abdomen alas poslicas
fere longitudine æquat.
Les quatre ailes brun noirâtre; dessous de toutes les quatre plus clair,
avec une ombre plus foncée sur le disque des quatre. Corps plus pâle en
dessous. Frange noire, Ailes inférieures sans aucune sinuosité,
Java. Coll. Mabille.
921. TAGIADES INSULARIS.
Alis fusco-nigris, anticis tria puncta vel quinque ad apicem gerentibus,
Classification des Hespériens. 273
duo superiora fenestralo-alba, cætera minus conspicua; et quinque in
disco, unum costale, duo in cellula, quorum prius arcualum, et duo infe-
rèus, quorum tnferius minimum ; ea tntrorsum fascia nigra discali,
dilula limilata ; denique duas maculas nigerrimas ad basim. Alès inferio-
ribus fascia angulata nigra in disco, et Spatio cæruleo marginis externi
ab angulo anali usque ad mediam alam.
Pagina inferior anticarum est nigra, disco dilutiore, punctlis quinque
apicalibus conspicuis et vestigio duplicis maculæ albescentis ad angulum
exlernum, tnferiorum aulem alba, basi subcærulescente, margine externo
triplici serie punclorum nigrorum, et apice late nigro, cum punctis tribus
quadratis, nigris. Corpus album sublus, superne nigrum.
Cette espèce a les ailes d’un brun noir foncé. Il y a cinq points apicaux,
dont trois .seulement bien visibles en dessus, et cinq points sur le disque,
d’un blanc transparent; le premier sur la côte, deux dans la cellule, dont
le premier courbe, et les deux autres plus bas. Le dernier peu visible.
Ils forment une demi-bande très-oblique. En dedans ils sont précédés
d’une ombre noire, qui meurt vers le bord interne en y devenant plus fon-
cée. A la base, il y a deux taches noires, une à la naissance du troisième
rameau de la composée inférieure, et l’autre au-dessous. Les ailes infé-
rieures sont traversées par une bande sinueuse sur le disque, bien accu-
sée extérieurement, se fondant intérieurement avec la couleur générale :
elle est suivie d’un espace d’un cendré bleu qui commence à l’angle anal
et va jusqu'au milieu du bord interne. La frange bleue est aussi précédée
d’un liseré noir, et devient ensuite noire comme aux ailes supérieures;
la couleur bleue est réduite à quelques écailles clairsemées, qui se voient
jusque sur l'aile supérieure.
Le dessous des inférieures blanc, saupoudré de bleuâtre à la base ainsi
que le corps et les palpes, Bord antérieur noir avec trois taches carrées
très-noires, l’intermédiaire géminée; bord externe avec trois séries de
taches arquées, noir cendré; la première part de la troisième tache du
bord antérieur et s’arrête à la nervure simple inférieure. La deuxième,
plus large, allant jusqu’au pli abdominal, et la troisième ou liseré noir
précédant la frange qui est noire et quelques poils écailleux blancs.
En dessus, le corps et la tête sont noirs; le collier et le vertex liscrés
d’écailles bleues.
Quelquefois les taches de la bande discale des supérieures sont réduites
(1876) 18
274 P. MABILLE, == Classification des Hespériens.
à de tout petits points transparents situés à la même place. Enfin, dans
la femelle, le bleu des ailes inférieures est moins pur et envahi par du
noir, Le bord externe des mêmes ailes est droit, et comme coupé en
oblique.
Madagascar, 2 exempl. Coll. Mabille.
C’est cetie espèce que M. le docteur Boisduval a figurée dans sa faune
de Madagascar, comme l’Ophion de Drury, espèce voisine, mais qui pro-
bablement ne se rencontre que sur le continent africain.
22, TAGIADES OBSCURUS, SP. NOV.
Expansio alarum : 46 mill.
Alis anticis fuscis, cum tribus punctis minulis apicalibus et in lünbo
colore nigro subzonalis. Posticis basi et margine exlerno concoloribus,
angulo autem anali usque ad medium limbum cæruleo-cinereis, cum tribus
punctis nigris in limbo ad marginem erternum. Subtus alis posticis late
albo-cæruleis cum maculis nigris marginalibus et tribus punctis nigris
supra dictis sed minoribus.
Cette espèce appartient à la section où les ailes inférieures ne sont pas
blanches à taches noires, mais brunes et blanchies d’écailles d’un blanc
bleuâtre.
Nous avons vu trois mâles; ils ressemblent beaucoup à la femelle du
T,. Gana Moore.
Archipel Malais, Java ?
NOTES
POUR
Servir à l'étude des HÉMIPTÈRES,
3e PARTIE ({)
Par M. le docteur À. PUTON.
(Séance du 12 Mai 1875.)
S 1.
HBescriptions d’espèces nouvelles ou peu connues.
4, BERYTUS PILIPES Put.
B. hirticorni stmillimus, pedibus sicut antennis longe pilosis, lamina
verticis multo longiori et acutliori, capile pronotoque longioribus, hoc
postice profundius punctato, distinctus.
Cette espèce a tout à fait la taille et l’aspect du B. hirticornis Brullé, Muls.
et R.; mais elle s’en distingue par ses pattes, qui sont aussi longuement
pubescentes que les antennes; le prolongement du vertex est beaucoup
plus long et plus aigu; il atteint presque l'extrémité des fémurs antérieurs
quand ceux-ci sont ramenés en avant, tandis que, dans le B. hirticornis,
il est beaucoup plus court; en outre, la tête et le pronotum sont plus
étroits, et ce dernier est plus: profondément ponctué en arrière.
Obs, 1° D’après un dessin de Fieber que je possède et qui a été fait sur
(4) Voir, pour la fre partie, Annales 1873, page 11; 92e partie, Annales 1874,
p. 213.
276 A. PuTon.
le type, le B. pélicornis Flor, de Castel-Sarrazin, a les pattes glabres
comme le B. hirticornis ; mais il en diffère par le prolongement cépha-
lique, largement arrondi au sommet, plus large et plus court vu de côté,
et présentant au-dessous et à la base une échancrure qui n'existe pas
dans les B. hirticornis et pilipes ;
2° J'ai déjà indiqué autre part que le B. Ferrarii Garb. est le même que
le hirticornis, bien que l’auteur indique les paltes poilues comme les an-
tennes; les types que j'ai reçus de MM. Garbiglietti et Ferrari ne me lais-
sent aucun doute, et n’ont, comme ceux de France, que de très-rares poils
sur les pattes; leur prolongement céphalique est aussi le même que dans
le hirticornis.
2, MELANOCORYPHUS ERYTHROPTERUS (Fieb.) Put.
Niger, opacus, parce griseo-pubescens ; thoracis angulis poslicis, ma-
culaque media postica coccineis, scutello apice longiludinaliler coccineo,
hemelytris abbrevialis, coccineis, immaculalis, membrana fere nulla,
nigra ; connexivo rubro, nig'o maculato, tibiis tarsisque rufescentibus.
Long. 4 mill.
Cette espèce est un peu plus petite que le M. punctaloguttatus, et elle
s'en distingue facilement, comme des autres espèces du genre, par son
système de coloration et surtout son pronotum noir antérieurement, avec
trois taches rouges au bord postérieur, ses cories rouges sans laches. Le
dessous du corps est noir, même sur la région odorifique.
Gette espèce a été dessinée par Fieber sur un exemplaire de Syra. J'en
possède un de Naxos que je dois à la générosité de M. E. Saunders.
3. PLINTHISUS (PLINTHISOMUS) PTILIOÏDES Puit,
(Petites nouv. ent., 4° décembre 1874.)
Elongatus, parallelus, nigro-piceus, pube brevi griseo-sericea dense
veslilus: antennis brunneis, basi vix dilulioribus ; pronolo parum con-
Notes sur des Hémiptères. 277
vexo, haud perspicue punctulato, longitudine paulo latiore, lateribus
parallelis, antice et postice recto aut vix emarginato ; hemelytris mem-
brana destitutis, parum convexis, longiludinaliter subtilissime punctu-
laiis, apice et laleribus rufescentibus ; pedibus rufescentibus, femoribus
obscurioribus.
Long. 4 4/2 mill.
Allongé, parallèle, noirätre, opaque, densément couvert d’une fine
pubescence grise, soyeuse et couchée, surtout sur le pronotum et les ély-
tres. Antennes brunes, à peine plus pâles à la base. Pronotum peu con-
vexe, sans ponctuation appréciable à la loupe, seulement un peu plus
large que long, coupé droit en avant et en arrière, non rétréci en avant,
ses côtés étant parallèles. Hémiélytres sans membrane, peu convexes, à
ponctuation fine et en ligne, brunâtres avec les bords roussâtres, surtout
les latéraux. Pattes roussâtres, avec les fémurs rembrunis.
Palestine.
Cette espèce m’a été donnée par M. Bellevoye. Elle a l'aspect d’un
Trichopteryx. Elle est sensiblement plus petite, moins convexe et moins
ponctuée que le P. pusillus Scholtz, qui d’ailleurs est à peu près glabre.
Aussi large, mais plus allongé que le P. minutissimus Fieb., qui n’a que
1 millim. de long; il en diffère notablement par la couleur et la ponc-
tuation. Enfin, le P. lalus Reut, est beaucoup plus grand et a les élytres
complètes.
LH. PRODERUS BELLEVOYEI Put.
(Petites nouv. ent., 4° octobre 1874.)
Elongatus, piceo-niger, opacus, antennarum articulis duobus primis,
clypeoque rufis; pronoti antice parum angustati marginibas omnibus
(aut lantum anticis et posticis) angustissime rufiss coriis rufis macula
apicali interna suturæ membranæ conjuncla, nigra; membrana abbreviata
nigra; pedibus læle rufis.
Long. 6 à 7 mill.
Noir brunâtre, opaque; antennes brunes, avec les deux premiers arti-
cles roux, ainsi que l’épistome et le bec. Pronotum très-allongé, mais
beaucoup moins rélréci en avant que dans le P. suberythropus Costa,
278 A. PUTON.
brun ou roussâtre, avec tous les bords ou seulement les antérieurs et
postérieurs très-étroilement roux; non ponctué en avant, faiblement et
peu densément en arrière. Cories veloutées, d’un beau roux, avec une
tache noire à l'angle postérieur et interne, limitée en avant par la suture
du clavus, et réunie en arrière au bord apical, qui est entièrement noir,
ainsi que le rudiment de membrane. Pattes d’un beau roux pâle.
Palestine.
Cette jolie espèce m'a été communiquée par mon ami M. Bellevoye,
qui a bien voulu me donner un de ses deux exemplaires, el à qui je suis
heureux de la dédier,
Elle se distingue facilement du P. suberythropus par la couleur de ses
élytres et son pronotum moins rétréci en avant et moins ponctué, Elle ne
peut non plus être confondue avec le P. amabilis, qui a les pattes brunes,
la corie sans taches, etc. (1).
5. MEGALONOTUS SETOSUS Put.
(Petites nouv. ent., 15 octobre 1874.)
Négro-piceus, nitidus, fortiter punctatus, longe nigro sclosus ; antennis
gracilibus rufis, articulo ultimo fusco, penullimo paulo longiore ; cor
margine exleriori medio angustissime rufescente ; membrana nigra, im-
maculata ; pedibus rostroque rufis.
Long. 6 mill.
D'un noir de poix brillant, fortement ponctué, hérissé sur le corps, les
pattes et les antennes, de longues soies noirâtres. Antennes rousses,
grèles, le dernier article noirâtre, un peu plus long que l’avant-dernier.
Bord externe des hémiélytres très-étroitement roussàtre au milieu; mem-
brane noire, sans taches, Pattes entièrement rousses,
Trois exemplaires trouvés par M. Lethierry et moi à Médéah, Constan-
tine et Bone.
(1) Tout récemment M. Jakowlef a décrit une quatrième espèce de
ce genre (P. crassicornis); très-voisine du P. Bellevoyei, elle me paraît,
par la description, n’en différer que par ses pattes brunes et la présence
d’un trait brun sur le clavus. Elle provient de Derbent, — (Juin 1876.)
Notes sur des Hémiptères. . 279
Cette espèce est très-voisine du M. colon Kieb. et Put., 1874; mais elle
en diffère par ses antennes, dont le dernier article est plus long que le
précédent, tandis qu’il est plus court dans le colon, par sa membrane sans
taches blanches et par le bord externe de la corie très-étroitement rous-
sâtre, tandis que, dans le colon, il est blanchâtre, avec des points noirs,
et la teinte blanchâtre y est plus étendue.
6. MONANTHIA NASSATA Put.
(Petites nouv. ent., 4° octobre 1874.)
M. lupuli affinis : capite spinis müinutis flavis armato ; pronoti disco
nigro, carinis sat elevatis, areolatis ; hemelytrorum membrana costæ irre-
gulariler uniseriata, areolis longioribus quam latioribus, sæpe triangula-
ribus, areolis disci et pronoti sat magnis.
Cette espèce, confondue dans la plupart des collections avec la M. lupule,
est intermédiaire entre celte dernière et la M. humuli. Elle se distingue de
la lupuli par les deux petites épines jaunes de son vertex, par les carènes
du pronotum plus élevées et avec une rangée de cellules; les cellules de
la bordure latérale des élytres sont plus grandes, surtout plus longues,
moins nombreuses, inégales, alternativement petites et grandes, souvent
triangulaires, les petits triangles à l’intérieur, les grands à l'extérieur,
tandis que, dans la M. lupuli, elles sont petites, carrées et nombreuses;
les aréoles des élytres et de la membrane réfléchie du pronotum sont aussi
plus grandes dans la M. nassata. Elle diffère en outre de la M. hkumuli
par le disque de son pronotum noir, sa forme allongée, moins élargie au
milieu.
Corse, Espagne, Algérie : Bone, Philippeville. Elle se trouve probable-
ment dans le midi de la France.
7. ARADUS REUTERIANUS Pul.
(Petites nouv. ent., 4*% avril 4875.)
Nigricans, opacus ; segmentis abdominis angulo apicali rufescenti, abdo-
mine sublus obscure rufescenti, tibiis apice summo pallescentibus ; rostro
brevi, coxas anticas vix attingente; antennis maxime clavatis, articulo
280 A. PUTON.
primo brevi, nodoso, secundo apice latissimo, lertio lato, fere quadrato,
secundo paulo breviori, quarto brevi, ovatlo ; pronoto trapezoidali, mar-
gine untico vix emarginalo, angulis anticis prominulis, lateribus sat
æqualiter serratis, margine postico recto, carinis discoidalibus integris,
lateralibus antice obsoletis ; hemelytris apicem abdominis attingentibus,
basi latioribus et extus curvalis, apicem versus paulo angustioribus.
Long. 4 1/2 à 5 mill.
Noirâtre, opaque, une petite tache roussâtre à l’extrémité de chaque seg-
ment du connexivum, dessous de l'abdomen un peu roussâtre, extrémité
des tibias jaunâtre. Bec court, atteignant à peine les hanches antérieures.
Antennes très-fortement en massue; le premier article court, noueux; le
deuxième en cône renversé, deux fois au moins aussi large à son sommet
qu’à sa base; le troisième encore un peu plus large, en carré long, environ
d’un quart plus court que le second; le quatrième un peu moins large et
un peu plus court, ovalaire. Tête aussi large avec les yeux que longue avec
le prolongement médian; prolongements latéraux aigus, moins longs que
le médian, et portant sur le milieu de leur côté externe une petite dent en
avant des yeux. Pronotum trapézoïde, bord antérieur presque aussi large
que la tête, à peine échancré, angles antérieurs saillants, dentés, bords
latéraux peu dilatés, denticulés; bord postérieur tronqué droit, non sensi-
blement auriculé de chaque côté de l’écusson; carènes discoïdales prolon-
gées jusqu’au bord antérieur, les latérales oblitérées avant ce bord. Écus-
son relevé sur les bords. Hémiélytres complètes, débordant un peu à la
base, dont le côté externe est arrondi et se dirigeant ensuile obliquement
en dedans, ce qui permet d'apercevoir le connexivum, excepté sur les deux
premiers segments.
Cette espèce se distingue facilement de toutes les autres par la forme de
ses antennes.
Elle a été trouvée par M. Rey à Porquerolles, par M. Nicolas à Avignon,
et par M. Damry en Corse.
Je me fais un plaisir de la dédier à M. Reuter, auteur d’une excellente
Monographie des Aradides de la Scandinavie.
Obs. M. Signoret a décrit (1865, p. 120), sous le nom de S/enopterus (1)
(1) Ce nom étant déjà employé pour un genre de Coléoptères de la
famille des Longicornes, devra être changé : je propose, dans mon Cala-
logue, le nom de Leptoplerus.
Notes sur des Hémiptères. 281
Perrisii, un Aradide dont il n’a connu que le mâle. J’ai été assez heureux
pour trouver un couple de cet insecte sous une écorce de Quercus Mir-
beckii, dans la forêt de l’'Edough. La femelle, au lieu d’avoir les hémié-
lytres terminées par cette curicuse bandelelte spatuliforme qui a motivé
le genre, les a, au contraire, tout à fait sans membrane, tronquées et
moins longues que l’écusson. L’abdomen est remarquable par sa forme
arrondie, aussi large que longue. Il en résulte que le seul caractère qui
distingue ce genre ne se trouve que chez le mâle : il est par cela mème
peut-être insuflisant.
8. MYRMECORIS SAUNDERSI Put.
(Petites nouv. ent., 4° décembre 4874.)
Elongatus, nigro-piceus, supra parce hirsulus ; hemelytris brevissimis,
apice vètta transversa angusta, pallida; abdomine dilatato, segmento
primo apèce el lateribus pallido, secundo lateribus pallide notato ; pedibus
elungatis, hirsutis, genubus tibiisque rufo-piceis ; antennis rufo-piceis,
arliculo secundo apice nigro, incrassato, lertio basi pallido.
Long. 9 mill.
Allongé, d’un noir de poix assez brillant; hérissé en dessus de soies
raides, assez rares, mais plus nombreuses sur la tête et la partie anté-
rieure du pronotum. Hémiélytres très-courtes, laissant à découvert tout
l'abdomen; une petite ligne étroile, transverse, d’un blanc jaunâlre, à
l'extrémité. Abüomen plus large au milieu que le pronotum, premier seg-
ment avec une bande pâle à l'extrémité, premier segment du connexivum
et extrémité du deuxième d’un jaunâtre pâle. Paltes très-allongées, his-
pides, d’un brun un peu plus pâle sur les genoux et les tibias. Antennes
très-longues, roussâtres, l'extrémité du deuxième article noire et renflée,
le troisième blanchâtre sur son tiers basilaire.
Cette espèce, remarquable par sa grande taille, provient de la Grèce, et
n’a élé généreusement donnée par M. Edward Saunders, à qui je me fais
un plaisir de la dédier. Elle ressemble à s’y méprendre à certaines For-
micides de grande taille du genre Camponotus : forme, taille, couleur,
pubescence, tout contribue à rendre l'illusion plus frappanie.
282 A, PUTON.
9, ORTHOCEPHALUS SATYRISCUS SCOtt.
M. J. Scott a décrit, sous le nom de Lopus satyriscus, Berl., Ent. Zeit.,
1870, p. 401, un Capside d’Espagne qui est un véritable Orthocephalus
mâle.
J'ai reconnu, par l'inspection du type, qu'il est extrêmement voisin de
l'O. flavomarginalus Costa, mais en diffère cependant par des caractères
spécifiques réels : les yeux sont plus fortement pédonculés, et la tête avec
les yeux est aussi large que le pronotum à son bord postérieur, tandis
qu’elle est moins large dans l'espèce de M. Costa; la surface des élytres
est glabre, tandis qu’elle est pubescente dans le flavomarginatus. :
10. ORTHOCEPHALUS PARALLELUS Meyer.
Fieber a confondu les 0. minor Costa et parallelus Meyer.
Ce dernier ne diffère du minor que par ses genoux roux et ses élytres
à pubescence plus dense et plus longue; cependant je suis porté à croire
que ces deux espèces sont distinctes, parce que ces différences sont
constantes et que l’habitat est différent.
Le minor paraît propre aux pays méridionaux, le midi de la France,
l'Italie, l'Algérie, la Palestine. Le parallelus, au contraire, ne se trouve
que dans les pays montagneux ou septentrionaux, la Suisse, les Vosges,
les Pyrénées.
44. MACROTYLUS MELANOCERUS (Fieb.) Put.
Rubro-testaceus, supra brevissime et tenuiler nigro-pubescens ; antennis
crassis, nigris ; pronoto antice longitudinaliter carinato, medio vage in-
fuscato, scutello et clavo apice paulo infuscatis ; membrana nigricante,
nervis flavis ; libiis flavis, apice tarsisque obscuris.
Long., d, 4 mill.; @, 5 mill.
Allongé, d’un rouge brique, dessus du corps avec une pubescence noi-
râtre, fine et extrêmement courte. Tête rouge, convexe, extrémilé du
Notes sur des Hémiptères. 288
clypéus noire; yeux saillants; antennes noires, épaisses, à pubescence
courte et serrée, qui les fait paraître scabres, Pronotum fortement rétréci
en avant, ses callosités fortes, séparées du bord antérieur par un sillon
transverse, qui fait paraître ce bord comme un peu en bourrelet; une
carène médiane sépare les callosités, ligne médiane du pronotum un peu
obscure. Écusson et clavus un peu branâtres au sommet, membrane enfu-
mée, nervures flaves. Fémurs roux, tibias plus pâles, leurs extrémités
nojrâtres, ainsi que les tarses.
Variété. Un exemplaire femelle présente un anneau rougeâtre mal limité
au deuxième article des antennes.
Constantine et Bone, 1867 et 4874 (Lethierry et Puton).
12, ISCHNONYCTES CORSICENSIS SCOLL,
L'Enesa corsicensis Scott, Ent. monthly Magaz., 1874, 270, est extré-
mement voisine de lEmesa barbara Lucas, sur laquelle M, Stäl a étäbli
son genre 1schnonycles.
Je n’ai trouvé pour les distinguer que les deux caractères suivants :
L'I. corsicensis à un sillon longitudinal sur la partie postérieure de la
ièle, qui n'existe pas dans VI. barbarus; et, en outre, la denticulation des
fémurs antérieurs est un peu différente ; la première dent est plus grande,
et les autres sont égales entre elles dans l'espèce de Corse,
A3 PSYLLA SPARTIISUGA Put.
Corps jaunâtre pâle, avec des bandes vagues un peu plus foncées sur le
thorax, abdomen en grande partie d’un noir brun, Antennes très-longues
et grêles, noirâtres, avec les trois premiers articles jaunâtres, le troisième
article un peu plus long que le quatrième. Cônes frontaux aussi longs que
le vertex, parallèles, peu acuminés, mais au contraire obtusément arron-
dis au sommet, où ils sont presque aussi larges qu’à la base, hérissés de
poils blanchâtres, Vertex avec une échancrure étroite au bord antérieur,
qui fait paraître les cônes encore plus longs; bord postérieur peu arqué.
Pronotum très-court, convexe, légèrement arqué à ses bords antérieur et
postérieur, un point enfoncé de chaque eôté. Pattes jaunâtres. Ailes supé-
28! A. PUTONn.
rieures assez allongées, bords antérieur et postérieur presque parallèles,
et extrémité obtusément et régulièrement arrondie; blanchätres, peu
transparentes, couvertes de petites taches brunes arrondies, plus rares
vers la base, mais devenant plus nombreuses en s’avançant vers l’extré-
mité, où elles deviennent confluentes; mais tout l’espace compris entre le
cubilus et le radius en est à peu près privé, de sorte que les ailes parais-
sent brunes, avec une longue bande longitudinale blanchâtre. Les ner-
vures jaunâtres, le stigma presque nul, la branche externe du cubitus
presque parallèle au radius et aboutissant au milieu de l'extrémité de
l'aile; les deux branches de la fourche externe presque égales et peu
arquées, surtout la deuxième, qui est beaucoup plus longue.
d. Appendices simples, sans prolongements latéraux; assez peu allon-
gés, les tenailles grêles, aussi élevées que les appendices antérieurs.
Q. Pointe génitale courte, conique, à base large, la valve inférieure
aussi longue que la supérieure et égale aux deux segments ventraux pré-
cédents réunis.
Long. avec les ailes : 4 millim.
Gelte espèce présente de l’analogie avec la P, spartii, et surtout la
P. pyrenæa; mais la disposition du dessin des ailes est toute différente,
puisque, chez ces deux espèces, l’espace compris entre le radius et le
cubitus est brun, entouré de blanc, tandis que, dans notre espèce, il est
blanc, entouré de brun.
Nous l’avons trouvé à Bone, M. Lethierry et moi, en mars 4874, sur
une espèce de Genèêt très-analogue à notre Genêt à balais, et qui se trouve
sur les collines voisines de la mer, entre la ville et le fort Génois.
A4, PSYLLA CyYTist (M.-D.) Put.
D'un vert pâle mêlé de flave. Vertex très-court, à peine échancré en
arrière. Antennes grèles et assez longues, les trois derniers articles noirs,
le troisième article d’un quart plus long que le quatrième. Cônes frontaux
très-courts, divergents, obtus au sommet, hispides. Ailes supérieures
trausparentes, avec les nervures concolores vues de côté, brunàtres vues
d'en haut. Péliole de la fourche externe du cubitus un peu arqué, non
parallèle au radius; pétiole commun du cubitus plus petit de moitié que
on
GT
Notes sur des Hémiptères. 285
la portion de la nervure humérale (marginale inférieure) comprise entre
le radius et le cubitus.
Long. avec les ailes : 4 3 mill. ; ©, 3 1/2 mill.
®. Cône génital épais à la base et s’atténuant graduellement à l’extré-
mité, aussi long que les segments abdominaux précédents réunis; valve
inférieure allongée, mais {rès-obtuse et non acuminée au sommet, bien
plus courte que la supérieure, qui est étroite et très-acuminée. Il en
résulte que la tarière est très-visible entre ces deux valves qu’elle dé-
passe le plus souvent beaucoup en longueur; en outre, entre les deux
valves et à leur base dans une échancrure, on voit le plus souvent saillir
de chaque côté un appendice horizontal très-remarquable en forme de
lame triangulaire à base large.
d. Valves génitales et tenailles simples, sans prolongements latéraux.
Tenailles droites vues de côté et vues en arrière, aussi longues que les
valves, bien plus longues que dans la P. cralægicola.
Cette espèce a un peu de ressemblance pour la couleur avec la P. cra-
tægicola; mais elle en diffère par les cônes frontaux, plus courts, plus
divergents, par les caractères remarquables des organes génitaux, surtout
de la femelle. La P. fraxinicola en est encore plus éloignée par le peu de
développement de son appareil génital.
Nous l'avons trouvée, M. Lethierry et moi, à Guelma, sur des Cylises;
nous l’avons reçue, de Hyères, de M. Meyer-Düùr, sous le nom que nous
lui avons conservé; elle nous a aussi été envoyée de Corse par M. Damry,
et de Gènes par M. Ferrari.
Obs. La Psylla cytisi Beck., inéd., de Sarepta, est une tout autre
espèce, très-remarquable par la couleur d’un blanc de lait de ses ailes,
avec l'extrémité du radius et les quatre fourchons du cubitus largement
bordés de noir; cette espèce, à cônes frontaux très-allongés et à ailes
sans sligma, est l’Arylaina radiata Fôrst.
15. PSyLLA MYRTHI (M.-D.) Put.
Brune, avec le vertex, des bandes longitudinales sur le thorax et les
bords des segments ventraux d’un jaune ferrugineux, fémurs bruns, tibias
jaunâtres. Vertex court, assez fortement échancré en arrière. Antennes
286 A. PUTON.
assez longues, brunes, avec les trois ou quatre premiers articles jaunâtres,
le quatrième article égal environ aux deux tiers du troisième. Cûnes fron-
taux triangulaires, un peu divergents, à peine excavés au côlé externe,
un peu moins longs que le vertex au milieu. Ailes supérieures incolores,
transparentes, à nervures noirâtres ; stigma très-large, transparent et par
conséquent ayant l’aspect d’une longue cellule limitée par deux nervures,
l’une marginale, l’autre presque parallèle au radius; celui-ci arqué dans
son milieu en dehors, c’est-à-dire en sens contraire du cubitus, qui l’est
ea dedans; pétiole du ‘cubitus deux fois plus long que la portion de la ner-
vure humérale (marginale inférieure) comprise entre le cubitus et le
radius; premier fourchon (le plus interne) presque perpendiculaire au
bord de l'aile, le deuxième très-arqué.
Long. avec les ailes : 3 millim.
Q. Cône génital assez large vu de côté, mais très-&troit vu d’en haut ou
d’en bas. Valve inférieure un peu plus courte que la supérieure, égale en
longueur aux trois segments ventraux précédents réunis, égalant à peine
en largeur, à la base, le tiers de la largeur du segment précédent,
d&. Appendices génitaux simples, peu allongés, les tenailles peu arquées,
un peu plus courtes que les valves antérieures.
Cette espèce ressemble un peu, pour la taille et l’aspect, à la P. pyri;
mais elle n’a pas de taches entre les nervures, et les valves génitales de la
femelle sont bien plus étroites et plus longues.
Hyères (M. Meyer-Dür), Guelma, en mars.
BACTERICERA Putf., nov. gen.
Vertex plus large que long, canaliculé longitudinalement au milieu,
échancré en avant, avec une fossette profonde de chaque côté de la ligne
médiane. Front sans appendices coniques, portant seulement un empâte-
ment très-légèrement échancré sur la ligne médiane.
Antennes ayant les trois premiers articles très-épaissis, plus épais que
les tibias antérieurs ; les deux premiers courts, noueux ; le troisième très-
légèrement moins épais, cylindrique, égalant environ cinq fois le précé-
dent en longueur. Les articles suivants très-grêles, filiformes.
Ailes antérieures exactement comme dans les Trioza, c'est-à-dire acu-
minées, à cubitus sessile et à extrémité portant quatre nervules libres.
Notes sur des Hémiptères. 287
Ce genre de Psyllides, très-voisin pour la taille, la forme, l'aspect et la
nervation, des Trioza, en diffère, au premier coup d’œil, par l'absence de
cônes frontaux et la structure des antennes,
46. BACTERICERA PERRISIL Put.
Brillante, entièrement d’un rouge vif. Antennes entièrement noires.
Fémurs et tibias noirs vus en haut et en arrière, rouges vus en avant.
Tarses noirs. Ailes hyalines, transparentes, bord interne du clavus noi-
râtre, nervures jaunâtres, celles de la base plus obscures, radius aboutis-
sant loin de l'extrémité €e l'aile, sommet de l'aile aigu, situé entre les
deux branches de la seconde fourche du cubitus ; première branche de la
première fourche extrêmement courte. L’extrémité de l'abdomen manque.
Un seul individu des Landes (coll. Perris), trouvé en juillet dans un
lieu aride,
Je suis heureux de dédier celle espèce intéressante à mon excellent
maître et ami M. Éd. Perris.
Je crois utile du publier ici le tableau des genres de Psyllides, genres
qui se trouvent tous en France :
TABLEAU DES GENRES DE PSYLLIDES.
Ï. Yeux non saillants. Vertex aussi long que large
avec les yeux. Deuxième article des antennes
beaucoup plus large et plus long que le troi-
SièIne. Ne DER OR RUE enr Lait,
IT, Yeux saillants. Vertex plus court que large avec
les yeux. ‘Troisième article des antennes plus
long que le deuxième.
4. Front muni de deux cônes en avant.
A. Cubitus pétiolé, la nervure marginale infé-
rieure émettant seulement deux branches.
288 A. PUTON.
a. Ailes supérieures coriaces, opaques, ru-
gueuses, nervures peu saillantes. . . .
aa. Ailes supérieures membraneuses, plus ou
moins transparentes, nervures saillantes.
+ Sommet de l'aile supérieure arrondi,
radius aboutissant avant le sommet.
++ Sommet de l'aile supérieure aigu, ra-
dius aboutissant au sommet même.
Quatre petits tubercules sur le bord
inférieur de l'aile entre les branches
du cubitus et le radius. . . . . .
AA. Cubitus sessile, la nervure marginale infé-
rieure (humérale) émettant trois branches,
dont deux partent du même point. Trois
courtes nervures libres au bord de laile,
entre les fourches du cubitus. . . . . .
2. Front sans cônes en avant.
A. Antennes non pubescentes.
a. Cubilus sessile, nervation comme dans les
POLE TAN EEE ER ES NE
aa. Cubitus pétiolé.
b. L’ocelle impaire située sur le bord anté-
rieur du vertex, à sa limite avec le
front.
+ Stigma large et distinct. (Valve géni-
tale g' simple, sans prolongements).
++ Pas de sligma. (Valve génitale & avec
deux prolongements latéraux, hori-
ZONAUXE SEEN ENT NEC UE
bb. L’ocelle impaire siluée sur le haut du
vertex, éloignée du bord antérieur de
CORDES dote Le IE
AA. Antennes à pubescence longue et dense,
comprimées latéralement. . . . . . . .
Livilla Gurt,
Psylla Geof.
Spanioncura Fürst.
Trioza Fôrst,
Bactericera Put,
Rhynocola Fürst.
Aphalara Fôrst.
Euphyllura Fürst.
Homotoma Guér.
Notes sur des Hémipteres. 289
ç 2.
Notes de géographie entomologique.
Coptosoma costale Stal. — Beyrouth (Reiche).
Putonia torrida Sal, — Géryville (docteur Munier).
Sciocoris conspurcatus KI. — Plage de Fréjus, très-commun.
Chroantha ornatula H. S. — Palerme (Ragusa).
Agraphopus Lethierryi Sal. — Avignon (Nicolas).
Aoploscelis bivirgatus Costa. — Roquehaute, près Béziers (Mayet).
Ischnodemus Spinolæ Sign. — Alsace (Reiber).
Thaumastopus longicollis Fieb. — Lectoure (Lucante).
Monanthia ragusana Fieb. — Yonne (docteur Populus).
— geniculata Fieb. — Id. (id.).
— flavipes Horvath. — Id. (id.).
Aradosyrtis Ghilianii Costa. — Forêt de la Sainte-Baume.
Myrmecoris gracilis Sahlb. — Alsace (Reiber).
Galocoris bimaculatus H.-S. — Id. (id.).
Plagiorhamma suturalis H.-S. — Avignon (Nicolas).
Phylus palliceps Fieb. — Alsace (Reiber).
Dichrooscytus valesianus Mey. — Gerbamont, Vosges (Pierrat).
Bothynotus pilosus Boh. — Id. (id.).
Orthocephalus flavomarginatus Costa. — Hohnek, Vosges (id.).
Omphalonotus k-guttatus Kb. — Strasbourg (Reiber).
Orthotylus fuscescens Kb. — Alsace (Reiber). |
Camptlotylus Yersini Muls. et Rey. — Arles, sur les tamarix,
Cyrtopeltis geniculata Fieb. — Yonne (docteur Populus).
Nabis limbatus Dahlb. — Remiremont.
Mesovelia furcata Mis. Rey. — Dax (Duverger).
Oliarus signatus Fieb. — Sainte-Baume.
Plalymetopius albolimbatus Kb. — Cassis et Avignon.
290
4°
12
a
h°
L]
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6°
Lygœus... 00
? Geocoris. .... AE
Serenthiar re es
RedVIUS MEME
Perl ee
ÉrIOZA\. Es
A. PUTON, = Notes sur des Hémiptères,
$ 3.
Notes de synonymie.
Tristami Dgl., Sc., 1868.
punctum Kolen. nec Fabr.
affinis Jakowl.
desertorum Jakowl, sp. distincta.
depressa Jakow., 1874.
minuta Horvath, 1874.
tabidus Klug.
Oplistopus Christophi Jakowl.
radiata Fürst.
lactea Gosta, 1863 (sec. D° Lüw).
rhamni Schr.
abieticola Fsi. (sec. D' Lüw.).
ÉTUDES
POUR SERVIR A L’'HISTOIRE DE
L'EUNENES GERMAINI, du MEGACHILE AUSTRALIS
ET
OBSERVATIONS SUR LES NIDS DANS LESQUELS ONT ÉTÉ
RENCONTRÉS CES HYMÉNOPTÈRES.
Par M. H. LUCAS.
{Séance du 26 Mai 1875.)
S
Dans un envoi provenant de la Nouvelle-Calédonie, adressé dernière-
ment au Muséum de Paris par M. Germain, résidant à Nouméa, j'ai trouvé,
après un examen attentif, plusieurs Insectes extrêmement intéressants,
Cet envoi contient des animaux qui rappellent les trois classes formant
l'embranchement des Articulés, et, quoiqu'il soit peu nombreux, il suffit
cependant pour donner un aperçu des produits entomologiques nourris
par cet archipel du Grand-Océan.
Un assez grand nombre de travaux sur la Zoologie de ces îles ont déjà
été publiés, et l’Entomologie en particulier a été traitée assez largement
par plusieurs de nos eonfrères, parmi lesquels je citerai : M. Alphonse
Milne-Edwards, le Révérend Père Montrouzier, missionnaire apostolique
qui a fait un séjour assez prolongé dans ces îles ; MM. Perroud et Fauvel,
Quand on compare ces divers travaux, qui ont paru dans les Nouvelles
- Archives du Muséum, dans les Annales de la Société entomologique de
France, dans celles de la Société Linnéenne de Lyon, ainsi que dans le
292 H. Lucas.
Bulletin de la Société Linnéenne de Normandie, on remarque que les
Crustacés Brachyures et presque tous les ordres de la classe des Insectes
y sont traités; je dis presque, parce qu'il n’y a réellement que les Crus-
tacés (1), les Coléoptères (2), les Hémiptères (3) et les Lépidoptères (4) qui
A RE DS RE D D EEE D D PR SR DES
(1) Alph. Milne-Edwards, Recherches sur la Faune carcinologique de la
Nouvelle-Calédonie, Nouvelles Archives du Muséum d'Histoire naturelle
de Paris, t. VIIL, p. 229 à 267, pl. 10 à 44 (1872) ; t.:IX, p. 155 à 332,
pl. A à18 (1875); t. X, p. 39 à 58, pl. 2 à 3 (1874).
(2) Montrouzier (le Révérend Père), Essai sur la Faune entomologique
de la Nouvelle-Calédonie (Balade) et des îles des Pins, Art, Lifu, etc.,
Annales de la Société entomologique de France, 8° série, t. VII, p. 229
à 308 et p. 867 à 916, pl. 7 (1860); 4° série, t, I, p. 265 à 306, pl 5
(1861).
A. Fauvel, Coléoptères de la Nouvelle-Calédonie, Bulletin de la Société
Linnéenne de Normandie, t. VII, p. 127, pl. 9 (1861 à 1862).
H. Lucas, Note sur le Chrysodema crythrocephala, Buprestien qui ha-
bite l’île de Balade (Nouvelle-Calédonie), Annales de la Société entomolo-
gique de France, 4° série, t. I, p. 397 (1862).
H. Lucas, Note sur deux nouvelles espèces de Coléoptères de la Nou-
velle-Calédonie, Annales de la Société entomologique de France, 4° série,
t. LIL, p. 441 à 417, pl. 2 (1869).
B.-P. Perroud, Essai sur la Faune entomologique de Kanala (Nouvelle-
Calédonie) et description de quelques espèces nouvelles ou peu connues,
Annales de la Société Linnéenne de Lyon, nouvelle série, t. IL, p. 46,
pl. 1 (1864).
A. Fauvel, Catalogue des Coléoptères de la Nouvelle-Calédonie et dé-
endances, avec descriptions, notes et synonymies nouvelles, Bulletin de
Société Linnéenne de Normandie, 2° série, t. II, tirage à part, p. 73,
pl. 4, fig. 13 à 17 (1867).
A. Fauvel, Les Staphylinides de la Nouvelle-Calédonie, Annales de la
Société entomologique de France, 5° série, t. IV, p. 432 (1874).
(3) Montrouzier (le Révérend Père), Essai sur la Faune entomologique
de la Nouvelle-Calédonie (Balade) et les îles des Pins, Art, Lifu, etc.,
Annales de la Société entomologique de France, 4° série, t. 1, p. 59
(1861).
Ejusd., Essai sur la Faune entomologique de Kanala (Nouvelle-Calé-
donie) et description de quelques espèces nouvelles ou peu connues,
Annales de la Société Linnéenne de Lyon, nouvelle série, t. II, p. 223
(1864).
(4) Montrouzier (le Révérend Père), Essai sur la Faune entomologique
de Kanala (Nouvelle-Calédonie) et description de quelques espèces nou-
Eumences Germaini et Megachile australis. 295
présentent un certain développement, tandis que les autres sont restés
dans l'oubli, particulièrement l’ordre des Hyménoptères (1), dont il n’a
été nullement fait mention. C’est dans cet ordre d’Insectes, bien fait pour
captiver l'esprit du naturaliste observateur et attirer son Pattention à
cause des mœurs extrêmement remarquables de ses représentants, que
j'ai trouvé deux espèces qui me paraissent nouvelles, ou au moins iné-
dites; elles sont nidifiantes : la première appartient au genre Eumenes, et
la seconde fait partie de celui des Megachile.
Je n'aurais pas publié isolément ces deux espèces, si je n’y avais été
engagé par les nids qui les accompagnaient et qui sont destinés, comme
on le sait, à mettre à l'abri leur progéniture, que ni le mâle ni la femelle
ne connaîtront. Comme il est extrèmement rare que les Insectes nidifiants
recueillis par les voyageurs soient accompagnés de leurs nids, je me suis
empressé de mettre à profit cette circonstance heureuse pour décrire et
représenter ces singulières habitations qui échappent presque toujours
aux recherches des naturalistes voyageurs.
Le premier, sur lequel mon attention a été attirée, est une construc-
velles et peu connues, Annales de la Société Linnéenne de Lyon, nouvelle
série, t. IL p. 250 (1864).
Boisduval, Annales de la Société entomologique de France, 3° série;
t. VII, Bulletin, p. CLIV à czvir (1859).
(1) Gependant, je dois dire que le Révérend Père Montrouzier a fait
connaître trois espèces appartenant à ce grand ordre et auxquelles il
donne les noms de : Ophion austrocaledonicus, Chalcis Caillaudi et
Chrysis integer, dans les Annales de la Société Linnéenne de Lyon, nou-
velle série, t. II, p. 218 (1864).
On doit encore à ce même naturaliste, loc. cit, t. IT, p. 222 (1864),
la descriplion d’un Crthoptère : Chetèdura geniculata, et celle de deux
Névroptères, dont un nouveau genre : Sympecma ochracea, p. 249, Ortho-
clamys Picteti, p. 248.
Consultez aussi le Lome XIE du Bulletin de la Société d'Histoire natu-
relle du département de la Moselle, p. 27, tirage à part (1870), où
M. Gustave Warion a décrit et figuré un Orthoptère remarquable par la
taille et qu’il désigne sous le nom de Platyphyllum giganteuwm ; ce natu-
raliste semble n'avoir connu que la femelle de cette grande Locustide.
Un représentant de la classe des Arachnides a été décrit et figuré :
c’est le Plexippus Montrouzicri Lucas, Revue et Magasin de Zoologie,
p. 208, pl. 1, fig. 8 à 12 (1869).
294 H. Lucas.
tion qui, détachée de la cloison en bois sur laquelle elle avait été bâtie,
rappelle, par sa forme, celles des Ghalicodoma muraria et sicula et,
mieux encore, celles des Pelopæus spirifeæ, hyménoptères dont j'ai souvent
étudié les travaux en France, en Espagne, en Italie et en Algérie,
Quand on examine cette construction, d’une dimension assez grande et
d’un poids assez volumineux par rapport aux Insectes qui l’établissent,
on remarque que c’est une masse de terre, beaucoup plus large que
longue, assez convexe en dessus, présentant sept gibbosités séparées par
des sillons longitudinaux et transversaux, et correspondant chacune au
côté opposé où le dessous a une loge ou cellule.
La seconde est un long tuyau ou cylindre, rappelant le nid en forme de
dé du Megachile centuncaloris, mais construit avec une perfection et un soin
bien moins grands; il est aussi beaucoup plus allongé, et les feuilles em-
ployées à la construction de ce tube ne sont pas aussi artistement
découpées en rond, comme cela se remarque pour le nid du Megachile
centuncalortis.
Les Eumenes forment une coupe générique très-nombreuse en espèces,
et quand on cherche à connaître leur répartition à la surface du globe ou,
pour mieux dire, à leur distribution géographique, on remarque que les
parties du monde qui en nourrissent le plus grand nombre sont l’'Amé-
rique, l'Afrique et l'Asie; viennent ensuite l'Europe et l'Australie.
Je ferai aussi observer qu'il y a certaines espèces qui ont indistincte-
ment les mêmes représentants en Europe et en Afrique, comme il yena
qui se trouvent indistinctement aussi dans cette dernière partie du monde
ou en Asie.
Comme le fait observer judicieusement M. H. Saussure, dans son tra-
vail sur les Eumenes, cette grande coupe générique renferme plusieurs
types qui, quoique assez éloignés les uns des autres par la forme, s’en-
chaînent par des transitions si naturelles, que toutes les tentatives
auxquelles s’est livré ce naturaliste pour en coordonner les espèces
selon les groupes d’une importance réelle, ont échoué, Elles forment un
genre par enchainement, mais malgré cela parfaitement naturel ; les coupes
que l’auteur de la Monographie des Guêpes solitaires ou de la tribu des
Euméniens y à introduites, sont plutôt destinées à faciliter la détermina-
tion des espèces qu’à exprimer des rapports de différences qui n'existent
en réalité qu'entre les termes extrêmes de la série.
L’Eumenes, sujet de cette note, et que je vais faire connaître dans ce tra-
Eumenes Germaini et Megachile australis. 295
vail, appartient bien à cette coupe générique par le faciès, la forme géné-
rale et l’ensemble des caractères; mais il en diffère par le chaperon, qui a
une coupe toute particulière, au moins chez le mâle.
Dans les caractères génériques exposés par M. H. de Saussure dans son
travail (Monographie des Guèpes solitaires ou de la tribu des Euméniens,
p. 28, 1852), je remarque le passage suivant : « Chaperon variable, sans
dents terminales, toujours plus long que large. » Ces caractères m'ont
souvent embarrassé; car, en examinant cette pièce et en l'étudiant com-
parativement, je remarquai qu’elle est bien plus longue que large, mais
qu’elle est spiniforme sur ses côtés latéraux, prolongée, étroite antérieu-
rement, légèrement relevée et terminée, de chaque côté de ses parties
latérales, en épine ou dent mousse.
J'hésitai donc à placer cet insecte, que je désigne sous le nom de
Germaini, dans cette coupe générique; mais, en consultant le travail
monographique de M. H. de Saussure, et en prenant connaissance de ses
descriptions relatives à la forme du chaperon et surtout à la terminaison
de cet organe, je m’aperçus que ce caractère n’est pas absolu; car il y
a certaines espèces chez lesquelles le chaperon est terminé par deux dents,
et, comme exemple, je citerai les Eumenes bicinctus, p. 4h (1); Lucasius,
p. 58; Urugayensis, p. 130.
D'après cette observation, je propose de modifier de la manière suivante
les caracières présentés par le chaperon dans cette coupe générique :
chaperon variable, le plus souvent sans dents terminales, quelquefois dans
la femelle comme chez le mâle muni de dents à son extrémité, toujours
plus long que large.
(1) Quoique Fabricius ait fait du mot Eumenes un féminin, je crois
qu'il est plus correct de le considérer comme masculin; c’est aussi la
manière de voir de M. H. de Saussure, Monographie des fausses Guêpes
ou de la tribu des Masariens in Supplément à la Monographie des Guêpes
solitaires ou de la tribu des Euméniens, p. 128 (1854).
296 H. Lucas.
SS
Du NID DANS LEQUEL A ÉTÉ TROUVÉ L'EUMENES GERMAINI A L’ÉTAT
DE NYMPHE ET A L'ÉTAT D'INSECTE PARFAIT.
(PL. 4, fig, 7.)
Le nid dans lequel cette espèce à été rencontrée est beaucoup plus large
que long; car il égale 9 centimètres dans sa plus grande largeur et mesure
en longueur 58 millimètres environ; et c’est à M. Germain, voyageur nalu-
raliste, que l’on en doit la découverte. Lorsque l’on examine celte singu-
lière habitation et que l’on cherche à se rendre compte de la manière
dont elle a été construite, on remarque au premier aspect un amas de
terre assez informe, épais, convexe, affectant une figure très-irrégulière, à
bords arrondis, très-développés et ayant une certaine épaisseur. Les ma-
tériaux employés par l'architecte et le constructeur en même temps de
cette curieuse demeure consistent principalement en une terre d’un gris
assez foncé, à grains extrêmement fins et ne ressemblant nullement,
comme couleur, à celte autre terre argileuse, d’un brun chocolat, absor-
bant l’eau comme la chaux en se dilatant, et qui, d’après le Révérend
Père Montrouzier, était recherchée comme nourriture par les habitants
primitifs de cet archipel. Elle est très-dure au toucher, dense, non
friable, et, quand on l’examine à la loupe, on remarque qu'elle n’est pas
tout à fait homogène. En effet, on distingue un grand nombre de cailloux
et de grains de sable assez gros, placés çà el là, formant corps avec celte
sorte de mortier dans lequel ils paraissent eonme enchâssés, et si on
cherche à les en détacher, ce n’est pas sans une certaine difficulté que
l'on parvient à les extraire.
En examinant attentivement cet amas de terre, on aperçoit un assez
grand nombre de couches superposées et d’une épaisseur inégale; en effet,
le constructeur de ce nid ne doit parvenir à ériger sa demeure qu’en
déposant peu à peu de la terre gâchée, plus ou moins liquide et qui,
sans aucun doute, avant d’être déposée, doit préalablement subir une
certaine préparation; il est très-probable que l’'Hyménoptère, en péiris-
Eumenes Germaint et Megachile australis. 297
sant avec ses organes de manducation ces divers matériaux, sécrète un
liquide particulier qui a la propriété de leur donner une assez grande
dureté et de les rendre ensuite adhérents aux corps sur lesquels ils
doivent être déposés.
Plus haut, j'ai dit que cette terre n’est pas friable, et, en effet, en la
touchant et en la frottant même, elle n'abandonne au doigt qui lui fait
subir cette opération aucune parcelle appréciable, tant les grains qui
forment cette espèce de mortier sont adhérents entre eux. Elle n’est pas
absorbante, c’est-à-dire que, si on la mouille, soit avec de l’eau, soit
avec de la salive, ces liquides restent longtemps à la surface, sont sans
action bien efficace, et ce n’est qu'après un laps de temps assez prolongé
que l'absorption finit par se faire, mais très-lentement, et encore n’est-
elle que superficielle. Si ensuite, avec un instrument tranchant, on gratte
Ja partie qui a été ainsi mouillée, on finit par enlever quelques parcelles
de terre, mais seulement superficiellement; car cette partie ramollie
reprend, au bout d’un temps plus ou moins long, sa dureté primitive. On
peut donc dire que ce nid est imperméable, et qu’il doit résister à la
pluie, à l'humidité et à toutes les variations atmosphériques. Quant aux
cailloux et aux grains de sable, assez gros et en assez grand nombre
que l’on rencontre çà et là disséminés à la surface et dans l’intérieur
même de cette construction, ils doivent, sans aucun doute, servir à sa
consolidation.
Ce nid, par son mode de construction, ne présente rien à l'extérieur
qui puisse attirer l'attention; au contraire, il semble que l'architecte de
celle remarquable habitation ait vu, dans cette sorte de négligence
extérieure, un moyen d'en dissimuler, autant que possible, la présence
aux yeux de l'observateur. Il est assez bombé, car il n’a pas moins de
2 centimètres d'épaisseur ; il est irrégulièrement convexe, et présente en
dessus sept gibbosités correspondant chacune, à la partie inférieure ou en
dessous, à autant de loges ou cellules. Ges gibbosités, assez distinctes et
très-appréciables, de forme ovalaire, sont convexes et constatables par
des sillons longiludinaux et transversaux, assez profonds, qui semblent les
liniter. En dessous, il est entièrement plat, et l'épaisseur de terre qui le
sépare de la cloison en bois sur laquelle il à été établi est très-mince.
Les loges ou cellules dont je viens de parler sont au nombre de sept;
elles sont toutes très-profondes et affectent une forme ovalaire.
Quand la larve, que je ne connais pas, a atteint la taille qu’elle doit
298 H. Lucas.
avoir et qu’elle sent approcher l'heure de la métamorphose, elle a la pré-
voyance de revêtir sa cellule, afin de la soustraire autant que possible à
l'humidité, la préserver des dangers pouvant venir de l'extérieur et d’évi-
ter les éboulements, d’un liquide blanchâtre, gommeux, qui adhère aux
parois de la cellule et qui la tapisse dans toute son étendue,
Lorsqu'on étudie les parois de ces cellules, dans lesquelles l’Eumenes
Germaini a subi toutes les phases de sa vie évolutive, on remarque que
le liquide déposé sur les parois, après avoir pris une certaine consistance
par la dessiccation, devient papyracé, et forme une membrane qui envahit
toute la cellule; cette membrane, d’une solidité assez grande, quoique
d’une délicatesse extrême, d’un blanc brillant, d'aspect gommé, n’est pas
très-transparente. Je dirai aussi que le constructeur de ces cellules à mis
un soin tout particulier à l'établissement de ces loges, afin de les rendre
aussi confortables que possible; car ces parois, outre la couche gommée
qui les revêt, sont très-lisses, polies même, et l’on n’aperçoit aucun cail-
lou faisant saillie, comme cela se remarque à la surface de l'habitation;
de plus, elles sont séparées par des cloisons épaisses, de manière à empê-
cher toute communication entre elles.
Lorsque l'Eumenes Germaïini a subi toutes les phases de sa vie évolutive
et qu’il est débarrassé des langes qui retenaient prisonniers {ous ses
organes, il perce probablement l'enveloppe qui l'entoure, et ce travail doit
se faire au moyen d’un liquide particulier qu'il sécrète et qui est destiné à
détremper ou à ramollir une portion de sa cellule. Ce premier travail fait,
il désagrége ensuite, avec ses fortes mandibules, le mortier qui le sépare
du monde extérieur, et arrive à l’air libre pour remplir à son tour les
fonctions qui lui ont élé dévolues par la nature.
M. Germain, à qui l’on doit la découverte de ce nid rencontré dans les
environs de Nouméa, et qui l’a détaché avec soin de la paroi sur laquelle
il était fixé, a eu le soin d’envoyer aussi un Eumenes Germaini presque
à l’état de nymphe établi dans sa cellule, n’ayant pas encore tout à fait
subi la dernière métamorphose. Cette nymphe, quoique dans un état
défectueux, m'a été d’un très-grand secours et m'a permis de connaitre
et de décrire les positions diverses occupées à cet élat par les antennes,
les organes du vol, ceux de la locomotion, ainsi que celles de la tête, du
thorax et de l’abdomen dans un espace relativement pelit par rapport à
la taille de l’habitant, lorsque celui-ci a atteint son dernier développe-
ment.
Eumenes Germaini et Megachile australis. 299
DE LA NympHe DE L’EUMENES GERMAINI.
(PI. 4, fig, 8.)
La nymphe, longue de 45 millimètres et égalant en largeur 6 milli-
mètres, est entièrement d’un blanc très-légèrement teinté de jaune; mais
lorsqu'elle est sur le point de rompre la mince et transparente pellicule
qui retient prisonniers tous ses organes, elle prend des couleurs plus
vives, plus accusées, qu’elle conserve, et qui deviennent même plus fon-
cées lorsqu'elle s’est mise en communication avec le monde extérieur.
Quand on observe la position qu’elle occupe dans sa cellule, on remarque
qu’elle est entièrement repliée et ramassée sur elle-même, de manière à
avoir la tête et les longues mandibules placées sur une partie de la région
sternale entre les hanches et les fémurs des pattes de la première paire.
Quant aux antennes, elles sont repliées sur elles-mêmes, et la position
que ces organes occupent est l’espace compris entre les mandibules et les
tarses des paltes de la première paire; elles sont donc disposées le long
des organes de la manducation et de la locomotion, sur lesquels elles
trouvent un point d'appui, et leur dernier article se range entre les
hanches des pattes de la deuxième paire, et vient ensuite s'appuyer sur
la région sternale. Les pattes de la première paire sont placées dans
l'intervalle laissé par la tête, le prothorax et les tarses prennent un
point d’appui sur la région sternale entre les hanches des pattes de la
deuxième paire : celles-ci, ainsi que celles de la troisième paire, ont les
fémurs et les tibias repliés sur eux-mêmes; ceux de la seconde paire
occupent les parties latérales du mésothorax, tandis que les fémurs et
les tibias des pattes de la troisième paire sont situés sur les côtés latéraux
du métathorax, avec l'extrémité des tarses de ces deux paires de pattes
venant s'appuyer sur les derniers segments abdominaux.
Les organes du vol sont très-peu développés, au moins chez l'unique
nymphe qui est à ma disposition; à en juger par ce qui reste de ces
organes, il est à supposer que ceux de la locomotion doivent être cachés
par ceux du vol. Le pétiole est très-relevé et presque entièrement engagé
dans la profonde rainure que présente la partie postérieure du métatho-
rax; quant à l'abdomen, il est replié sur lui-même, presque placé le long
du pétiole, avec les segments mobiles rentrés les uns dans les autres et
venant presque toucher la base du pétiole.
200 H. Lucas.
DE L'INSECTE PARFAIT DE L'EUMENES GERMAINI.
(PL'h, g,4, 2, 815)
1, EUMENES GERMAINI, d', H. Lucas,
Long. 32 mill., enverg. 48 mill.
E. Capile nigro, punctato, oculis postice subferrugineo marginatis ;
vertice nigro, fortiter punctato, antice flavo-ferrugineo tincto ; clypeo
punctato, flavo-testaceo, antice courctato, excavato, subelevalo, parrecto,
lateraliter utrinque unidentato. Mandibulis subcurvatis, magnis, ferrugi-
neis, intus extusque fuscis ; palpis maxillaribus labialibusque flavo-fer-
rugineis. Antennis. supra fuscis, infra flavo-ferrugineis, duobus primis
articutis omnino flavo-ferrugineis. Thorace nigro, punctato, antice ad
lateraque flavo-ferrugineo maculalo. Alès flavo-ferrugineis, infuscalis
nervurisque piceis. Petiolo nigro, in medio flavo-ferrugineo annulalo,
postice flavo-ferrugineo marginalo ; abdomine nigro, segmento secundo
flavo-ferrugineo marginato, segrnentis subsequentibus flavo-ferrugineis.
Pedibus flavo-ferrugineis, tarsorum articulo ultimo unguiculisque nigris :
his unispinoso dentatis.
Mâle. La tête, d’un noir brillant, est ornée de chaque côté, derrière les
yeux, d’une bande étroite, peu accusée, d’un jaune ferrugineux; elle est
parcourue dans son milieu par un sillon longitudinal, étroit, profondé-
ment marqué; elle présente une ponctuation fine, assez profondément
enfoncée, placée çà et là et revêlue de poils courts, ferrugineux, très-
disséminés. Le vertex légèrement déprimé, noir, d’un jaune ferrugineux
à sa partie antérieure, offre une ponctuation beaucoup plus forte, plus
serrée et plus profondément enfoncée que celle de la tête; quant aux
ocelles, ils sont d’un noir brillant. Les antennes, d’un noir foncé en dessus,
ferrugineuses en dessous, ont leurs deux premiers articles entièrement
de cette dernière couleur; quant aux articles terminaux, ils sont testacés,
avec le dernier en crochet, d’un brun foncé à son extrémité. Le chaperon,
d'un jaune testacé, couvert de poils de cette couleur, est ponctué ; il est
Eumenes Germaini et Megachile australis, 304
plus long que large, très-rétréci à sa partie antérieure, qui est sensible-
ment concave; il est légèrement relevé, avancé et terminé en pointe ou
dent arrondie de chaque côté, Les mandibules, légèrement courhbées, sont
grandes, ferrugineuses, à bords externe et interne d’un brun foncé, ce
dernier denticulé. Les palpes maxillaires et tibiaux sont grèles et d’un
jaune ferrugineux. Le prothorax est noir, couvert de points serrés, peu
enfoncés et revêtu de poils ferrugineux ; il est unisillonné dans son milieu,
orné sur les côtés latéro-antérieurs et sur ses parties latérales d’une tache
d’un jaune ferrugineux; l’écaille est d’un noir brillant, lisse et bordée de
brun ferrugineux ; le mésothorax, un peu plus fortement ponclué que le
prothorax, est profondément unisillonné transversalement; le métathorax,
arrondi sur les parties latérales, profondément sillonné et creusé dans son
milieu, présente une ponctuation beaucoup plus forte que celle des pro-
et mésothorax; l’écusson et le postécusson sont noirs. Les ailes sont légè-
rement enfumées, transparentes, teintées de jaune ferrugineux à leur base
ct à leur bord externe, avec les nervures brunes. Le pétiole, d’un noir
brillant, annelé de jaune ferrugineux, avec toule la partie postérieure de
celte couleur, présente de chaque côté, un peu avant la partie renflée,
une dent d’un jaune ferrugineux; il est aussi à remarquer que les bords
latéro-postérieurs offrent une expansion dentiforme entièrement d’un
jaune ferrugineux; le premier segment abdominal est noir, bordé posté-
rieurement en dessous de jaune ferrugineux; le second segment est éga-
lement noir, avec toute sa partie postérieure largement bordée de jaune
ferrugineux et les segments qui suivent de cette couleur. Les pattes sont
d’un jaune ferrugineux, avec le dernier article des Larses d’un noir foncé;
quant aux ongles, ils sont unidentés.
EUMENES GERMAINI, ®, H. Lucas.
(PI. 4, fig. 4 et 6.)
Long. 35 mill., enverg. 52 mill.
E. Femina «a mare differt : clypeo antice non dentato, non excavato,
sed truncato; oculis antice posticeque distincta flavo-marginatis ; mandi-
bulis majoribus, fortiter curvatis ; pedibus tarsis unguiculisque flavo-
9302 H. Lucas.
ferrugineis : his compressis, dilatatis, subbidentatis ; seymento secundo
abdominali nigro, postice tantum flavo-ferrugineo marginato.
Femelle. Elle est un peu plus grande que le mâle; son chaperon est
tronqué, non relevé et ne présente pas de dents ou épines sur les côtés
latéro-antérieurs, comme cela se voit chez le mâle; la bande, d’un jaune
ferrugineux, qui entoure les yeux postérieurement est beaucoup plus accu-
sée, et antérieurement ces mêmes organes sont également bordés de cette
couleur, particulièrement dans la région qui avoisine les antennes. Les
mandibules sont manifestement plus grandes et plus fortement courbées.
La tache d’un jaune ferrugineux qui se voit sur les parties latérales du
prothorax est aussi plus grande et plus accusée. Les pattes ne présentent
rien de remarquable, si ce n’est cependant que le dernier article des tarses
et les ongles, au lieu d’être noirs comme cela a lieu chez le mâle, sont
au contraire, dans la femelle, entièrement d’un jaune ferrugineux; il est
aussi à remarquer que, Chez la femelle, le dernier article est comprimé,
plus large, et présente un peu avant l’ongle deux petites dents, sensible-
ment accusées, quoique très-pelites.
En dédiant cette espèce à M. Germain, j'ai voulu consacrer le souvenir
du service rendu à la science par ce voyageur naturaliste en recueillant
un nid dans lequel a été trouvé cet Hyménoptère à l’état de nymphe et
à l'état d’insecte parfait.
Cet Eumenes, qui vient se ranger dans le voisinage de l'E. œanthurus,
a été rencontré dans les environs de Nouméa.
SSS
Quand on étudie les fourreaux singuliers que les Megachile construisent
et auxquels ils confient leur progéniture, on est naturellement conduit à
consulter le travail publié par Réaumur (1) sur ces insectes, auxquels il
(1) Mémoires pour servir à l'Histoire naturelle des Insectes, t VI,
p. 93, pl. 9, 10 et 41 (1742).
Eumenes Germaini et Megachile australis. 803
donne le nom d’Abeilles coupeuses de feuilles, On peut dire que presque
toutes les espèces de cette coupe générique creusent dans la terre, le sable
ou le mortier friable des murs, de longs terriers obliques, ordinairement
cylindriformes et dirigés en avant, de manière à ne pas s'éloigner beau-
coup de la superficie du sol.
Ces Hyménoptères, qui vivent solitaires, ne sont pas insensibles au con-
fortable ; car, lorsqu'on observe les parois intérieures de leurs tubes, on
remarque qu'ils sont revêtus de morceaux de feuilles artistement décou-
pées et appartenant à diverses espèces de végélaux. Il y en a aussi qui
poussent la coquetterie encore plus loin, c'est-à-dire qui sont encore plus
recherchés dans le choix qu'ils font pour les tentures de leurs nids, et
qui, au lieu de prendre de simples feuilles, s'adressent à des pétales de
fleurs ; telle est l’Abeille tapissière de Latreille ou le Megachile papaveris
du même savant, espèce qui, actuellement, est l’unique représentant du
genre Anthocopa de Serville et Lepeletier de Saint-Fargeau.
Ce sont ordinairement des portions en demi-ovale de pétales de fleurs
de coquelicot (Papaver rhæas) que cette luxueuse femelle, recherchée
dans ses goûts et dans ses instincts, emploie pour tapisser et orner les
parois de sa demeure; ces pétales débordent souvent de quelques milli-
mètres l’ouverture de l'habitation, et forment tout autour de cette demeure
un ruban d’un beau rouge qui avertit l’œil attentif de l'observateur. En
effet, il est peu de naturalistes qui, s’occupant d’hyménoptérologie, n’aient
remarqué, dans leurs excursions entomologiques, ce ruban circulaire d’un
rouge vif éclatant dans les chemins et les sentiers bien battus qui séparent
et limitent les champs et les prairies.
Le fourreau que je vais faire connaître a été construit par un Hyméno-
ptère appartenant au genre Megachile, et qui rappelle par sa vestiture
notre M. centuncaloris, que j'ai observé souvent dans mes excursions
aux environs de Paris, particulièrement auprès de Saint-Germain-en-
Laye, de Chambourcy et d’Épône.
Du Nip pù MEGACHILE AUSTRALIS,
(PL. 4, fig. 43.)
Il égale en longueur 6 centimètres environ, et mesure 8 à 9 millimètres
dans sa plus grande largeur.
304 H. Lucas.
La femelle, pour construire cette habitation, qui est très-grande relati-
vement à la taille du constructeur, s'adresse à des feuilles appartenant
probablement à un arbrisseau, mais dont il ne m’a pas été possible d’avoir
la détermination, malgré les recherches de MM. Brongniart, Bureau et
Poisson.
Quand on étudie ce nid, qui est légèrement courbé, et qu'on le com-
pare à celui construit par le Megachile centuncaloris, on remarque qu’il
est fait avec bien moins de soin, et que l'art que l’on observe dans la ma-
nière dont les feuilles sont découpées et disposées, est aussi bien moins
grand. Il est vrai de dire que les condilions dans lesquelles ce nid a élé
construit sont bien différentes; car, au lieu d’être établi dans des trous
creusés par la femelle, le Megachile de la Nouvelle-Calédonie, trouvant
l'ouverture d’une serrure plus commode, y a établi son fourreau, et c’est
dans ces conditions tout à fait anormales que Ja nidification dont je
donne ici la descriplion a été rencontrée.
D’après M. Germain, qui a découvert cette singulière habitation, la
femelle établirait aussi sa demeure dans des anfractuosités, mais le plus
souvent dans des terrains plus ou moins meubles. Le travail du creuse-
ment étant fait, ou celui-ci élant tout trouvé, la femelle se met à la
recherche de la plante qui lui convient pour y découper des portions de
feuilles qui puissent remplir son but; comme le Megachile centuncaloris,
les feuilles employées ne sont jamais entières; mais, au lieu d’être taillées
en rond comme par un emporle-pièce comme cela a lieu chez l'espèce
d'Europe, ces feuilles sont, au contraire, seulement coupées ou partagées
en deux dans le sens transversal.
Si mainterant on examine la manière dont ces feuilles sont disposées,
on voit qu'elles sont placées les unes sur les autres, maintenues proba-
blement au moyen d’un liquide sécrété par le Megachile, et qui est très-
adhérent, car il oblige ces feuilles à se maintenir plus ou moins courbées;
il est vrai de dire aussi que cette forme, qui rappelle celle des tuiles d’un
toit, est préalablement donnée par le Megachile aux feuilles avant d’être
desséchées.
En observant ce nid, que j'ai examiné intérieurement, je n’y ai pas
trouvé de pâté de pollen mélangé de miel; je n’ai pas remarqué non plus
de ces feuilles découpées d’une manière particulière, formant des dés ou
chambres dans lesquelles sont déposés les œufs, ni aucun débris pouvant
même faire supposer que ces débris aient existé. J'ai seulement constaté
que cette nidification tubiforme était fermée à l’une de ses extrémités, et
Eumenes Germaini et Megachile australis. 309
que l’autre, restée ouverte, avait probablement servi d’issue aux Mega-
chile pour quitter cette demeure, dans laquelle ils avaient subi toutes
leurs métamorphoses.
Enfin, je terminerai ces remarques en disant qu'il n’est pas sans intérèl
de voir deux espèces habitant des régions aussi opposées géographique-
ment, si différentes comme température et comme productions, présenter
presque la même robe, avoir le même mode de construction relativement
aux nids qu’elles établissent pour mettre à l'abri leur progéniture, et
conserver enfin les mêmes mœurs et les mêmes habitudes, sans que
celles-ci se soient en rien modifiées par les influences climatériques.
2. MEGACHILE AUSTRALIS, ®, H. Lucas.
(PI, 4, fig. 9.)
Long. 41 mill., enverg. 18 mill.
M. Nigra, capite dense punctato, pilis oris albidis fuscisque inter-
mixlis ; antennis glabris, subtilissime punctulatis ; mandibulis longitudi-
naliler profunde sulcatis, extus pilis rufis ciliatis, maxillis palpisque
ferrugèineis. Thorace punctato, supra albo sexmaculato, lateribus pilosis,
ulrinque infra alarum primi paris albo unimaculatis. Alis hyalinis, ad
apicem subinfuscatis nervurisque fuscis. Abdomine dense punclato, supra
subnudo, transversim albo quadrivittato, infra albo piloso rufescente.
Pedibus albo hirsutis, tarsis primi secundique paris infra rufo véllosis
unguiculisque ferruginetis.
Femèinam tantum novt.
Femelle. La tête, d’un noir brillant, très-légèrement convexe entre les
yeux, est arrondie sur les côtés, avec son bord postérieur sensiblement
concave; elle présente une ponctuation assez forte, très-serrée et irrégu-
lièrement disposée ; les poils qui couvrent son bord postérieur sont bruns,
allongés, peu serrés, tandis que ceux des parties latérales son! au cori-
| traire d’un beau blanc, couchés, courts et serrés; toute la face, c’est-a-
(1376) 20
306 H. Lucas.
dire toute la partie située entre les yeux et les antennes, présente des
poils blancs entremêlés de poils bruns, allongés et serrés. Les yeux sont
d’un brun teinté de roux, avec les ocelles, au contraire, d’un ferrugineux
brillant. Les antennes sont d’un noir mat, avec les deux premiers articles
d’un noir brillant; elles sont glabres et très-finement ponctuées. Le cha-
peron, presque aussi large que long, arrondi sur ses parties latérales, est
d’un noir brillant; il est légèrement convexe dans son milieu et parcouru
antérieurement par un sillon transversal assez fortement accusé; il pré-
sente une ponctuation arrondie, plus forte et moins serrée que celle de
la tête, et son bord antérieur, qui est quadridenté, offre dans son milieu
une échancrure assez large, profonde et arrondie. Les mandibules, d’un
noir brillant, profondément sillonnées longitudinalement, présentent une
ponctuation très-peu accusée ; elles sont concaves à leur partie antérieure
et finement ciliées de poils ferrugineux sur les côtés externes. Les palpes
maxillaires et labiaux, ainsi que les mâchoires, sont ferrugineux. Le pro-
thorax, d’un noir mat, convexe et arrondi en dessus, est parcouru par un
sillon longitudinal très-fortement marqué, qui part du bord antérieur et
atteint à peine la partie médiane; il offre une ponciuation beaucoup
plus forte, plus régulièrement disposée et plus serrée que celle de la tête;
il est orné à la partie antérieure de deux points blancs, assez rapprochés,
plus ou moins oblongs, et de chaque côté de l’écaille, qui est glabre et
d’un noir brillant, on aperçoit un autre point également blanc; enfin, sur
le sillon transversal qui limite le prothorax et le mésothorax, on remarque
deux taches blanches, plus ou moins rapprochées et plus larges que lon-
gues ; quand on observe à la loupe les points et les taches que je viens
de signaler, on voit que les uns et les autres sont formés par des poils
blancs, courts et serrés; tout le bord antérieur est finement marginé de
poils blancs, et ses parties latérales, qui sont convexes, arrondies, très-
finement ciliées de poils blancs, présentent de chaque côté, en dessous
des ailes de la première paire et à leur base, une tache blanche, formée
de poils courts, serrés, de cette même couleur. Le mésothorax, d’un noir
plus brillant que le prothorax, offre aussi une ponctuation plus forte
et plus profondément marquée; il est glabre, à l'exception de ses parties
latérales, qui sont ciliées de poils blancs et noirs. Le métathorax est d’un
noir mat, avec les points dont il est couvert beaucoup plus fins et bien moins
distinctement marqués que ceux du prothorax et du mésothorax; il est
cilié de poils blancs, assez allongés, et sa partie médiane est parcourue
par ua sillon court, profond, assez large, qui part de la partie postérieure.
[l
|
{
Eumenes Germaini et Megachile australis, 307
Les ailes sont transparentes, légèrement enfumées au sommet, avec les
nervures d’un brun foncé. L’abdomen, d’un noir brillant, est couvert en
dessus de points assez forts, arrondis et serrés: il est glabre, à l’excep-
tion cependant de la partie antérieure du premier segment, qui est cou-
verte de poils blanchâtres, allongés et peu serrés; il est orné de quatre
bandes transversales blanches, étroites, non interrompues, qui sont dues
à la présence de poils courts, très-serrés et couchés: chez les individus
qui n’ont subi aucun frottement, on en aperçoit une cinquième; mais
celle-ci est toujours plus ou moins oblitérée; en dessous, il est de même
couleur qu’en dessus, également orné de quatre bandes transversales
blanches, avec les poils de la palette ventrale allongés, d’un blanc légè-
rement teinté de roux. Les pattes sont d’un noir brillant, ciliées de poils
blancs, avec le dessous des tarses de la première et de la deuxième paires
roux et les ongles ferrugineux.
Cette espèce, qui vient peut-être se placer dans le voisinage du M. semi-
luctuosa de M. Smith, est sujette à varier; mais ces variations sont dues
au frottement plus ou moins grand que cet Hyménoptère est appelé à
subir pendant le cours de son existence; car les taches et les bandes blan-
ches dont ce Megachile est orné étant représentées par des poils qui sont
caducs, c’est-à-dire qui tombent au moindre frottement, il n’est pas
rare de rencontrer des sujets chez lesquels ces ornements sont plus ou
moins oblitérés; en effet, il y a des individus où les points blancs de la
partie antérieure du prothorax manquent, et d’autres, au contraire, où ce
sont les bandes blanches transversales de l'abdomen qui sont plus ou
moins interrompues.
Je ne connais pas le mâle de cette jolie petite espèce, qui habite
Nouméa et ses environs, et dont la découverte ainsi que l’habilation sont
dues à M. Germain, ainsi que je l'ai déjà dit.
308
PRE
. Tête du mâle, vue de face.
OT EU" OS: "RO
10.
LE
415.
H, LUCAS, — Euwnenes Germaini et Megachile australis.
EXPLICATION DES FIGURES DE LA PLANCHE 4.
Eumenes Germaini G', de grandeur naturelle.
. Tête du mäle, vue de profil.
. Tête de la femelle, vue de face.
. Crochets des tarses d’une patte de la troisième paire chez le
mâle, vus de profil.
. Crochets des tarses d’une patte de la troisième paire chez la
femelle, vus de profil.
Nid, de grandeur naturelle, dans lequel a été rencontré l’Eu-
menes Germaini à l’état de nymphe et à l’état d’insecte par-
fait.
. Une cellule ouverte et dans laquelle on voit, vue de face, une
nymphe de l’'Eumenes Germain.
. Megachile australis ®, grossie.
Mesure de sa grandeur naturelle.
Tête, vue de face,
. Crochets des tarses d’une patte de la troisième paire chez la
femelle, vus de profil.
Nid en fourreau, de grandeur naturelle, du Megachile australis,
vu de profil.
NOTES
SUR LES
CISIDES européens et circaméditerranéens
Par M. Eczéar ABEILLE DE PERRIN.
(Séance du 10 Mars 1875.)
Mon travail sur les Césides (1) était à peine imprimé que j’éprouvais le
besoin d’y retoucher au sujet du Cis rugulosus. Je viens aujourd’hui y
ajouter un second supplément pour décrire une espèce nouvelle très-
remarquable, et j'en profiterai pour y joindre quelques notes et synony-
mies, qui m'ont été fournies par l'inspection de collections importantes,
celles de MM. Hampe, de Heyden, Miller, etc.
Je proposais dans ma Monographie d’intercaler les Cisides entre les
Scolytides et les Tomicides. X est une observation que j'ai faite à chaque
pas de mon étude et qui peut étayer cette opinion : j'ai souvent rencontré
dans les collections de Cisides qui m'ont été communiquées des insectes
qu'un examen sommaire avait fait classer par erreur dans celte famille :
c'était toujours des Tomicides (CGryphalus et Crypturgus). Quelle preuve
meilleure pourrait-on donner de la ressemblance extérieure de ces insectes ?
Un œil exercé ne s’y trompera pas, dira-t-on. Soit; mais, dans ce cas,
j'invoquerai les autres rapports que j'ai indiqués dans ma Monographie et
sur lesquels il est inutile de revenir.
(4) Essai monographique sur les Cisides européens et circaméditerra-
néens, in-8°, Marseille, 4874. — Un supplément a été publié à la fin de
ce iravail.
910 à ELZ. ABEILLE DE PERRIN.
On m'a fait le reproche de ne pas insister sur la manière de chasser ces
petits animaux. Je me suis, en effet, contenté de dire qu'ils vivaient uni-
quement dans les bolets gros et petits. Je compléterai ce renseignement
en faisant part d’un moyen bien simple qui m’a toujours réussi pour me
procurer ces insectes en quantités considérables. Dès que l’on a trouvé
un bolet, on n’a qu’à cueillir ce cryptogame et tous ceux de la même
espèce qui pourraient pousser dans les environs. Peu importe leur peti-
tesse ou l'absence apparente de larves dans leur intérieur. Voici le résultat
que j'ai toujours obtenu : au bout de quelques mois, les champignons
ainsi récoltés, et que l’on peut facilement conserver dans des sacs ou des
bocaux, étaient littéralement réduits en poudre par le grand nombre de
Cis qui s’y étaient reproduits. Je ne citerai qu'un exemple : ayant pris
trois Cés striatulus à Lorgues (Var), sur de petits bolets en feuillets
très-minces d’un centimètre à peine de rayon, je remplis un petit sac de
ces parasites, que je recueillais en raclant les troncs des chènes sur les-
quels ils poussaient. Pas la moindre larve n'apparaissait pour m'’encou-
rager dans cette recherche et j'avais tout lieu de craindre que cette
récolte ne füt stérile. Six mois après, plus d’un millier de Cis fourmillaient
dans mon sac. J'ai répété cette expérience pour d’autres espèces : le
résultat a toujours dépassé mon attente. Je signale donc ce procédé qui
permettra à qui le voudra d’obtenir en grand nombre des espèces souvent
réputées rares,
4° Cis FAGI Waltl. — Cette espèce est synonyme du castaneus, d’après
des types que j'ai vus dans la collection de Heyden.
2° Cis CRENATUS Sahlb. = CRYPHALUS ? d’après les types.
8° Cis FissicoRNis Mel. — Pris en Savoie par M. de Manuel.
L° Grs rissicoLLis Mel. — Pris à Vienne (Autriche) par M. le docteur
Hampe.
5° Cis niTipuLus Mel. — Celte espèce, dont j’ai étudié le type apparte-
nant à M. Reiche, m'avait frappé par la forme aberrante de ses
tibias, de son prosternum et d’autres caractères, et j'exprimais, au
sujet de sa classification, des doutes qu’il m'était impossible de
trancher, à cause de l’élat de mutilation du type en question.
Depuis lors, j'ai vu dans la collection de Heyden deux mâles de
Cisides européens et circaméditerranéens. 911:
Ceracis castaneïpennis Mel., correspondant admirablement au sou-
venir que j'avais gardé du CG. nitidulus et à la description que j'en
avais faite. Mais comment croire que Mellié, parrain des deux
espèces, n’eût pas reconnu leur parenté et les eût placées dans
deux genres différents, alors surtout que le genre Geracis était
de sa création ? Dans ces perplexités, j’eus recours à la complai-
sance inépuisable de mon ami M. Louis Bedel et à son appréciation
exercée. Je lui envoyai un des Geracis, avec prière de le com-
parer au type de M. Reiche. Le résultat fut tel que je le soup-
çonnais : malgré quelques légères différences purement indivi-
duelles, les deux espèces n’en forment réellement qu’une seule 1
Voilà donc le Cis nitidulus Mel. synonyme du Ceracis castanei-
pennis du même auteur ! La place générique de cette espèce n’est
plus douteuse : la forme de ses tibias et le nombre de ses articles
antennaires le rangent bien dans les Ceracis. Mais ce genre,
représenté par cette espèce, est-il véritablement européen ? Les
Ceracis castaneïpennis que j'ai vus, et dont M. de Heyden m'a
abandonné un exemplaire, provenaient de Cuba. Il me paraît
presque impossible que l'habitat de cette espèce s’étende jusqu’en
Italie. Je suis frappé aussi de n’avoir rencontré dans les nom-
breuses collections européennes que j'ai examinées que le seul
individu de la collection Reiche, et je ne doute pas qu’il n’y ait eu
erreur dans l'indication de la provenance de ce sujet. Je n’ignore
pas cependant que M. Baudi affirme en avoir vu un second au
Musée de Pavie. Mais comme il m'est arrivé souvent de recevoir
de divers côtés des soi-disant nétidulus qui n'étaient en réalité
que des glabratus ou des nitidus à coloration des élytres plus fon-
cée, je ne puis considérer jusqu’à nouvel ordre cette indication
que comme erronée et le Ceracis castaneiïpennis que comme étran-
ger à l’Europe.
6° Une preuve de plus de la variabilité des caractères sexuels thoraciques
et céphaliques chez ces insectes. Je possède un mâle du Cis gla-
bratus chez lequel le corselet s’avance triangulairement au-dessus
de la tête et paraît à cet endroit comme bidenté, les dents étant
rapprochées entre elles et séparées par une faible sinuosité.
7° Cis Peyronis Abeille, — Parmi les Gis que j'ai été appelé à étudier
912
ELZ. ABEILLE DE PERRIN.
récemment et dont un bon nombre provenaient d’Algérie, je m'at-
tendais à trouver des représentants de cette espèce. Gelte attente
a été trompée. Par contre, le Cis striatulus Mel. (flavipes Luc.)
paraît être assez commun dans celte région. En mieux exami-
nant mon C. Peyronis, je me suis aperçu qu'il ne différait guère
du strialulus que par sa forme un peu plus trapue et sa pubes-
cence courte et uniforme, qui lui donne un aspect particulier et
l’éloigne fort, au premier coup d’æil, des espèces à pubescence en
série. Le bout d’une de ses élytres, qui était comme froissé, m'a
mis, je crois, sur la voie de la vérité. Il n’est pas rare qu’une
mauvaise éclosion donne aux élytres une granulation anormale ;
c’est une remarque que j'ai contrôlée sur bien des Coléoptères. Or,
la pubescence chez les Cis suit en général la ponctuation; et,
après un minutieux examen, je demeure convaincu que j'ai eu
affaire à une monstruosité et que mon C. Peyronis n’est qu'une
aberration du striatulus, auquel je le réunis.
8° RHOPALODONTUS CAMELUS, nOV. Sp. — Taille : 1,2-1,6 mill.
Noir; ponctuation assez forte, pubescence uniforme, longue et
flasque.
Tête petite, plutôt coriacée que ponctuée, peu convexe; rebord
antérieur mince et très-relevé; front avec une fossette variable,
tantôt presque invisible, tantôt prenant la forme d’une large dépres-
sion transversale. Yeux médiocres, saillants. Antennes atleignant
l'extrémité inférieure des hanches antérieures, à deux premiers
articles subégaux ; troisième subégal en longueur au précédent,
mais bien plus mince ; le quatrième large, un peu plus court que
le troisième,
Corselet très-convexe et transversal, rétréci fortement à partir
des deux tiers antérieurs ; côtés subparallèles, vus perpendiculai-
rement, en réalité fortement arrondis, avec leurs angles antérieurs
tout à fait nuls et les postérieurs arrondis, bien qu’un peu mar-
qués ; bord antérieur arrondi-tronqué, peu avancé au-dessus de la
tête ; base rebordée. Surface couverte d’une ponctuation assez fine
et pas très-serrée el d’une pubescence longue, brune et flasque.
Élytres un peu plus larges à la base que la base du corselet, un
peu plus de deux fois longues comme lui, extrêmement convexes,
ar
Cisides européens et circaméditerranéens. 313
un peu gonflées aux deux tiers, à épaules obliques arrondies, nul-
lement saillantes ; à déclivité postérieure gibbeuse et très-abrupte ;
à surface couverte de points trois fois gros comme ceux du corse-
let, très-serrés à l'extrême base, allant en s’écartant, mais non en
s’affaiblissant, de là au sommet. Pubescence longue, jaunâtre,
flasque, serrée, fine et uniforme.
Dessous du corps ponctué-rugueux, sauf sur le mésosternum qui
est couvert de points gros et assez écartés sur les côtés et lisse au
milieu. Prosternum réduit à une tranche transversale, dont le
milieu se prolonge très-peu en une pointe obtuse ne s’engageant
pas entre les hanches. Pattes claires ; tibias identiques à ceux du
perforatus.
d. Tête profondément déprimée et creusée, avec un tubercule
large et obtus au fond de cette dépression circulaire. Bord anté-
rieur relevé en une lame évidée et bidentée, parfois très-saillante.
Corselet très-large et gonflé au milieu, s’avancant fortement au-
dessus de la tête en deux dents fortes et relevées, accompagnées
chacune de trois ou quatre denticules. Un tubercule sétigère,
râpeux, aplati, oblong, occupant presque toute la longueur du
premier segment ventral, fortement rebordé,.
Cette curieuse espèce est due aux recherches, dans le Liban, de
mon ami M. Peyron, qui l’a prise en certain nombre dans un bolet
cueilli à Bethméli.
Les caractères du mâle l’éloignent tout de suite des trois Rhopa-
lodontus décrits dans ma Monographie. Quant à la femelle, on ne
pourra la confondre avec celle du fronticornis, à cause de sa
pubescence thoracique pareille à celle des élytres, et cette dernière
molle et longue, nullement en séries même incomplètes. La fai-
blesse relative de la ponctuation la fera facilement distinguer des
femelles des deux autres espèces.
Les antennes sont remarquables en ce qu’elles se rapprochent
beaucoup de celles des Xylographus, ce qui pourrait, si l’on attri-
buait une trop grande valeur à ce caractère, motiver une coupe
nouvelle que j'appellerais Cedrinus. Mais d’autre part la forme
très-spéciale des tibias est identique à celle des Rhopalodontus ,
auxquels je crois qu’il convient mieux de rattacher la présente
espèce.
814 ABEILLE DE PERRIN, — Cisides européens et circaméditerranéens.
9° ENNEARTHRON WAGæÆ Wank. — M. L. Bedel a pris un exemplaire de
cette espèce, connue jusqu'ici de Lithuanie seulement, dans la forêt
de Compiègne, en mai.
10° ENNEARTHRON FILUM Ab, —M, Miller l’a capturé à Vienne (Autriche).
11° OCTOTEMNUS MANDIBULARIS Gyl. — J'ai omis dans la description du
mâle de signaler deux élévations en forme de crêtes transversales
placées sur le vertex et donnant naissance à deux flocons de poils
dorés convergeant l’un vers l’autre. Ges crêles sont séparées entre
elles par une ligne longitudinale creusée assez profondément et
prenant derrière elles la forme d’une fossette.
ee
Coléoptères du Japon recueillis par M. Georges Lewis.
2e Mémoire (1).
Énumération des Hétéromères
AVEC LA
DESCRIPTION DES ESPÈCES NOUVELLES
2e PARTIE,
Par M. S.-A., de MARSEUL.
(Séance du 28 Janvier 1874.)
a EE ER
XIL Tribu : AMARYGMIDÆ.
50, Amarygmus curvus. — Descr, n° 39.
Kiu-Siu (Nagasaki); pas rare.
51, Dietysus confusus Pascoe, Journ, Ent., If, 1866, 486.
Niigata.
52, Plesiophthalmus sericeifrons. — Descr. n° 40.
Niphon (Hiogo), sur le Mai-ya-san ; 2 exempl.
(1) Voir, pour le fer mémoire, Annales 1873, p. 219, et pour la {re partie du
2e mémoire, Annales 1876, p. 93.
316 S.-A. DE MARSEUL. (52)
63. Plesiophthalmus ænescens. — Descr. n° 41.
Kiu-Siu (Nagasaki) et Niphon (Hiogo); très-abondant partout.
54. Plesiophthalmus obesus. — Descr. n° 42.
Répandu comme le précédent, pas rare,
55. Plesiophthalmus æneus Mots., Étud. ent., X, 4861, p. 19.
Kiu-Siu (Nagasaki) ; un seul exemplaire.
99 AMARYGMUS CURVUS,
Long. 8 mill.; larg. 3,8 mill.
Oblong, elliptique, convexe sur le dos, d’un bronzé obscur, luisant.
Dessous et membres d’un noir ou brun de poix. Tête enfoncée dans le pro-
thorax, rabattue, pointillée; yeux larges, déprimés, assez rapprochés,
cachés en partie, fortement entaillés par les joues ; front légèrement con-
vexe avec une petite impression, séparé par un léger sillon transverse de
l’épistome, qui est rétréci et tronqué en devant; labre dégagé, transverse ;
dernier article des palpes maxillaires sécuriforme. Antennes assez longues,
grêles, un peu épaissies en dehors; 2° article très-petit, 3° plus long que
le 4°, les suivants obconiques à partir du 6°. Pronotum transverse, con-
vexe, rétréci et abaissé en devant avec une étroite bordure ainsi que sur
les côtés, qui sont arqués, angles obtus, base largement bisinuée; surface
pointillée. Écusson en triangle. Élytres trois fois et demie plus longues et
aussi larges que le prothorax à la base, avec les calus huméraux arrondis,
fortement rabattues latéralement avec un rebord qui se continue jusqu'à
l'angle sutural, atténuées en pointe au bout ; épipleures étroites, entières ;
stries ponctuées, bien marquées, peu enfoncées, scutellaire assez longue ;
interstries peu convexes avec quelques points très-pelits. Prosternum
court, canaliculé, un peu prolongé à la base et appuyé dans une échan-
crure du mésosternum; ce dernier trisillonné. Abdomen grossièrement
ponctué ; avance intercoxale en triangle assez aigu. Paltes très-menues,
jambes un peu courbées, garnies en dedans, vers le tiers postérieur, de
poils jaunes, ainsi que les larses, dont le premier article est fort long aux
postérieurs.
Nagasaki.
(53) Coléoptères du Japon. 317
40, PLESIOPHTHALMUS SERICEIFRONS.
Long. 148 mill.; larg. 9 mill.
Allongé, ovale, convexe, noir bronzé ; membres grêles et allongés, plus
ou moins ferrugineux. Têle densément pointillée, subarrondie, creusée
d’un enfoncement transverse entre le front et l’épistome, qui sont vêtus
d’un épais duvet jaune soyeux qui forme un cercle étroit autour des yeux;
ceux-ci plans, larges, rapprochés sur le front, r’atteignant pas le pro-
thorax, profondément entaillés par les joues qui sont en oreillettes sail-
lantes, ferrugineuses ; labre en arc transverse, dégagé ; dernier article des
palpes maxillaires fortement sécuriforme ; antennes grêles, dépassant le
milieu des élytres, 1° article obconique, assez épais, 2° très-petit, 3° deux
fois plus long que le 4°, 5° plus long que les deux adjacents, les suivants
subecylindriques, en cône allongé. Pronotum transverse, convexe, rétréci
et coupé droit en devant, avec les angles subobtus, légèrement arqué sur
les côtés, tronqué subsinueux à la base avec les angles un peu marqués,
entouré d’un mince rebord, densément pointillé, ruguleux dans son pour-
tour ; une fine ligne lisse, médiane , avec une impression antéscutellaire,
Écusson en triangle curviligne, à peine pointillé, Élytres plus larges à la
base et trois fois et demie plus longues que le prothorax, à épaules mar-
quées, entourées d’un mince rebord élevé, élargies aux deux tiers, abais-
sées et rétrécies au bout, terminées en pointe arrondie; 9 stries ponc-
tuées, enfoncées, réunies par derrière 4 et b, 3 et 6, 2 et 7, avec une
courte scutellaire ; inlerstries subconvexes, pointillés ; épipleures larges
en devant, creusées, à peine pointillées, prolongées jusqu’à l'angle sutu-
ral. Prosternum court, dilaté entre les hanches, fortement canaliculé, non
prolongé ; mésosternum concave en devant; métépisternes ponctués ;
saillie intercoxaie concave, en angle large; abdomen à peine pointillé,
dernier segment échancré (). Pattes très-allongées, menues; cuisses
antérieures munies en dedans d’une saillie dentiforme faible au milieu;
jambes arquées, garnies en dedans, à partir du milieu, d’une brosse de
poils jaunes ; postérieures droites,
Niphon (Hiogo).
818 S.-A, DE MARSEUL. (54)
41. PLESIOPHTHALMUS ÆNESCENS.
Long. 19 mill.; larg. 9 mill.
Ovale oblong, convexe, vert bronzé brillant. Tête inclinée, retirée
dans le prothorax jusqu’au milieu des yeux, qui sont grands, peu con-
vexes, très-rapprochés, profondément entaillés par les joues ; densément
ponctuée ruguleuse ; labre large, séparé du front par un sillon transverse,
coupé droit au bout, avec les joues en oreilles élevées ; labre bien dégagé;
dernier article des palpes maxillaires fortement sécuriforme. Antennes
grèles, filiformes, dépassant le milieu du corps, 2° article court, globu-
leux, 3° égal au 5°, près de deux fois plus long que le 4°, les suivants
allongés, allant en diminuant; dernier fusiforme, pointu. Prothorax plus
large que long, convexe, entouré d’un mince rebord, rétréci et coupé
droit au bout, mais formant cintre sur la tête, avec les angles droits
rabattus, à peine arqué sur les côtés, élargi, à peine sinué à la base,
avec les angles droits, bordé au devant d’un sillon transverse de chaque
côté, densément pointillé, points plus serrés ruguleux sur les côtés; deux
fovéoles sur le dos, un peu après le milieu. Écusson en triangle oblong,
pointillé. Élytres plus larges à la base et trois fois plus longues que le
prothorax, convexes, avec l’épauie marquée, rebord très-mince; épi-
pleures larges, atténuées par derrière et atteignant l'angle sutural, incli-
nées et striées doucement vers l'extrémité qui est en pointe ; stries de
points serrés, peu enfoncées, sculellaire faible ; interstries plans, pointillés
très-légèrement. Prosternum assez étroit, canaliculé, avec un prolonge-
ment basal, peu élevé, glissant sur une carène et logé dans une profonde
échancrure du mésosternum ; abdomen pointillé, pubescent, saillie inter-
coxale en ogive rebordée. Pattes longues, peu épaisses ; cuisses antérieures
avec une dilatation dentiforme vers le milieu du bord interne ; jambes
grêles, droites ; tarses postérieurs très-longs, premier article bien plus
long que les deux suivants réunis.
d. Dernier segment ventral échancré, jambes antérieures arquées, front
pubescent.
Nagasaki et Hiogo.
Sa taille plus grande, sa couleur d’un vert bronzé luisant, les stries des
élytres plus superficielles et les interstries plans le distinguent de l'æneus.
(25) Coléopt res du Japon. 919
LA
42. PLESIOPHTHALMUS OBESUS.
Long, 47 mill.; larg. 9 mill.
Ovale oblong, convexe, noir luisant, avec les antennes, les palpes et les
tarses d’un brun ferrugineux. Têle ponctuée, enfoncée jusqu’au milieu des
yeux, qui sont rapprochés en dessus et entaillés; joues relevées en oreil-
lettes ; épistome séparé du front par une impression transverse. Dernier
article des palpes maxillaires fortement sécuriforme. Antennes grêles, dé-
passant le milieu des élytres, 4°" article court, renflé, 2° petit, 3° deux fois
plus long que le 4° et de moitié plus long que le 5°, les suivants longs, mais
diminuant de longueur, les trois derniers un peu élargis au bout. Prono-
tum court et large, bombé sur le dos, parsemé inégalement de points fins
moins serrés, étroitement rebordé tout autour, rétréci et à peine échancré
en devant avec les angles abaissés presque droits, faiblement arqué sur
les côtés, un peu bisinué à la base avec les angles droits, longé au milieu
d’une impression en arc. Écusson en angle, à peine pointillé. Élytres pas
plus larges à la base et cinq fois plus longues que le prothorax, arrondies
à l'épaule, avec un mince rebord, dilatées par derrière, atténuées au bout
en pointe obtuse, peu convexes ; stries ponctuées, fines, peu enfoncées ;
interstries plans, pointillés. Proslernum court en devant, renflé et canali-
culé entre les hanches, relevé et prolongé à la base en une pointe mousse,
creusée en dessus d’une rainure glissant sur une carène du mésosler-
num. Épipleures lisses, entières, atténuées par derrière ; mésépisternes
finement pointillés. Saillie intercoxale pointue. Pattes grèles, allongées ;
cuisses antérieures munies au milieu du bord interne d’une petite dent.
Jambes garnies en dedans de poils jaunes à partir du milieu,
Nagasaki,
Sa forme obèse, son pronotum très-court, large et bombé, à petits
points inégalement placés, les stries des élytres peu enfoncées, etc., le
distinguent aisément des autres espèces décrites jusqu'ici.
320 S.-A. DE MARSEUL. (56)
XIII. Tribu : STRONGYLIDZ.
56. Strongylium japanum. — Descr. n° 43.
Kiu-Siu (Nagasaki); trouvé une fois en abondance dans de vieux
cerisiers près du temple de Coppee.
57. Strongylium costipenne Mækl., Mon., 344 ?
Kiu-Siu (Nagasaki); pas rare, sur les arbres abattus.
Je rapporte cet insecte à l'espèce de Mæklin, sans en être tout à
fait sûr. Dans un genre si nombreux en espèces, la description
seule est insuffisante, lorsque la patrie est si différente.
"43. STRONGYLIUM JAPANUM.
Long. 19 mill.; larg. 6 mill
Allongé subcylindrique, assez convexe, d’un vert bronzé luisant,
antennes, palpes et pattes d’un noir bleu. Tête dégagée, rugueuse ponc-
tuée ; yeux gros, fortement entamés, très-rapprochés ; front creusé sur le
vertex d’une impression triangulaire, séparé de l’épistome par un sillon |
semi-hexagonal. Dernier article des palpes maxillaires fortement sécuri-
forme. Antennes linéaires, atteignant le milieu des élytres; 2° article
très-petit, les autres allongés, linéaires, graduellement un peu raccourcis
vers l'extrémité. Prothorax plus large que long, peu convexe, un peu
arrondi sur les côtés, sans rebord, rétréci, sinué et rebordé en devant,
avec les angles arrondis, bisinué et rebordé à la base avec les angles
aigus. Écusson en triangle oblong, plan, peu ponctué. Élytres quatre fois
plus longues et bien plus larges que le prothorax, dilatées à l’épaule dont
le calus est bien marqué, étroitement rebordées, droites sur les côtés,
puis atténuées chacune en pointe au bout, dont la suture est déhiscente,
garnies d’une très-fine pubescence brune ; stries fortes, de points gros,
serrés, carrés sur les côtés, devenant Lès-fins par derrière; interstries
lisses, avec quelques points à peine visibles, étroits en dehors, larges et
plans en dedans, marqués de trois légères impressions transverses. Paltes
(57) Coléoptères du Japon. 821
très-longues, linéaires, les antérieures plus courtes, les quatre posté-
rieures droites, grêles ; tarses aussi longs que les jambes, 1° et 4° article
fort longs, bien plus que les intermédiaires ensemble.
Nagasaki.
Il doit être voisin du jucundum de Chine; auquel je n’ose le réunir
d’après la descriplion.
Famille des CISTÉLIDES.
58. Allecula velutina. — Descr. n° 44.
Kiu-Siu (Nagasaki) et Niphon, sur le Mai-ya-san ; commun dans
les vieux arbres.
59. Allecula rufipes. — Descr. n° 45.
Kiu-Siu (Nagasaki); commun sur les vieux arbres et les barrières.
60. Allecula? bilamellata, — Descr. n° 46.
Niphon (Hiogo).
614. Allecula cruralis, — Descr. n° 47,
Avec le précédent.
62. Allecula acicularis, — Descr. n° 48.
Avec le précédent.
63. Allecula tenuis. — Descr. n° 49.
Avec le précédent.
64. Cislela oculata. — Descr, n° 50.
Japon.
65. Cistela (Gonodera) rufipennis. — Descr. n° 51.
Kiu-Siu (Nagasaki), Niphon (Hiogo); très-abondant sur les fleurs
et les haies durant l'été,
66. Cleniopus hypocrita. — Descr. n° 52.
Kiu-Siu (Nagasaki); assez rare, en juillel
(1876) 21
322 S,=A+ DE MARSEUL, (58)
U4. ALLECULA VELUTINA.
Long. 46 mill,; larg. 5,5 mill.
Ovale oblong, assez convexe, noir brun, très-finement pubéscent avec
les antennes et la bouche, le dessous et les pattes d’un roux ferrugineux.
Tête ovale, un peu rétrécie par derrière, mais non enfoncée jusqu'aux
yeux, qui sont gros, réniformes, assez rapprochés, peu entamés par les
joues, assez fortement ponctuée; épistome séparé du front par un sillon
anguleux, assez long, bordé de roux, rétréci et un peu arqué au bout;
labre large, droit au bout avec les angles arrondis, roux, pubescent de
jaune. Dernier article des palpes maxillaires fortement cultriforme. An-
tennes grèles, filiformes, presque de la longueur du corps, 2° article très-
petit, 3° de la longueur du 4°, les suivants longs, mais allant un peu en
diminuant vers le bout. Pronotum plus large que long, débordant la tête,
légèrement convexe, ponctué, entouré d’un très-mince rebord, subcana-
liculé dans son milieu, rétréci et presque droit en devant, arrondi en
devant sur les côtés dans une même courbe avec les angles, bisinué à la
base avec les angles obtus. Écusson large, presque en demi-cercle. Élytres
trois fois et demie plus longues que le prothorax, presque de sa largeur à
la base, mais brusquement élargies avec l'épaule saillante, rebordées,
avec les épipleures subparallèles, complètes, rétrécies par derrière en
pointe commune arrondie; stries de points serrés, bien marquées, un peu
enfoncées, scutellaire assez longue, bien nette; interstries élevés, fine-
ment pointillés, ràpeux, pubescents de roux. Prosternum étroit, canaliculé,
recourbé fortement après les hanches, glissant sur une carène du méso-
sternum qui est échancré en devant, Abdomen pointillé, de cinq segments ;
saillie intercoxale en triangle aigu, rebordée. Paites longues, menues;
cuisses peu épaisses, droites ainsi que les jambes ; éperons inégaux, bien
distincts; tarses longs, premier article des postérieurs de la longueur des
autres ensemble, pénultième article muni en dessous d’un lobe ainsi que
le pénultième des pattes antérieures,
Nagasaki et Hiogo.
45. ALLECULA RUFIPES,
Long. 41 mill.; larg. 3,5 mill.
Allopgé fusiforme, légèrement convexe, noir de poix, luisant, pubescent
(59) Coléopitres du Japon. 828
de roussâtre ; antennes, bouche, pattes et anus roux ferrugineux. Tête
trigone, brusquemént étranglée en col par derrière, non enfoncée jusqu'aux
yeux, qui sont gros, réniformes, rapprochés sur le devant du front, enta-
més par les joues qui sont saillantes, obliques ; front ponctué, convexe,
bien séparé de l’épistome par une impression, celui-ci atténué vers le
bout et tronqué ; labre bien dégagé, subcordiforme ; palpes maxillaires
allongés, minces, 2° articlé long, 3° court, l’un et l’autre saillants en angle
aigu én dedans, dernier fortement sécuriformé. Antennes assez fortes,
dépassant le milieu des élytres, 2° article petit, 8° trois fois plus long,
subcylindrique ainsi que le 4°, les suivants un peu plus courts, sub-
égaux, élargis vêrs l'extrémité en dedans. Pronotum plus large que long,
arqué au bout avec les angles arrondis, droit sur les côtés à partir du
milieu, bisinué à la basé avec lés angles droits, rebordé finement dans
son pourtour ; assez fortement et également ponctué. Écusson petit, sub-
arrondi. Élytres plus larges à la base avec les épaules saillantés et près de
quatre fois plus longues que le prothorax, rebordées latéralement avec les
épipleures assez longues et complètes, bombées à la base, rétrécies par
derrière en pointe arrondie ensemble; stries profondes, de points serrés ;
interstries élevés, pointillés en séries; suture impréssionnée à la base,
élevée ensuite; strie scutellaire bien marquée. Poitrine densément aci-
culéé : abdomen làchement pointillé; prostérnum étroit, saillant entre les
hanches ; mésosternum enfoncé én devant; métasternum long, canaliculé
dans sa dernière moitié ; saillie coxale pointue, assez longue ; dernier
segment dé l'abdomen enfoncé, large au bout. Pattes assez longues et
asséz robustes; cuisses renflées vers les deux tiers; jambes à peine
arquées, bimucronées; tarses antériéurs courts, 4-lamellés, intermédiaires
2-lamellés, un peu plus longs, postérieurs filiformes, très-allongés, 4% ar-
ticle plus long que les suivants ensemble, 3° bilobé et lamellé,
Nagasaki, commun sur les vieux arbres et les barrières.
N'a que de légers rapports avec morio et avec tenuës, plus grand, plus
luisant et différemment sculpté.
46. ALLECULA ? BILAMELLATA,
Long. 9,5 mill, ; larg. 3,8 mill.
Ovale oblong, légèrement convexe, brun marron, avec l’abdomen, les
92/4 S.-A. DE MARSEUL. (60)
antennes et les patles, l'extrémité des élytres roux clair, garni d’une
pubescence jaunâtre fournie. Tête trigone, rétrécie en col par derrière,
densément ponctuée-rugueuse, un peu convexe sur le front; yéux écartés,
sinués ; joues peu saillantes ; épistome séparé du front par une strie angu-
leuse, droit au bout ; labre dégagé, sinué; dernier article des palpes forte-
ment sécuriforme, jaune pâle. Antennes filiformes, dépassant le milieu
des élytres ; 1° article obconique, un peu épais ; 2° court, 4° un peu plus
long que le 2° et le 5°, les autres à peu près de même longueur. Prono-
tum plus large que long, arqué et rétréci en avant, arrondi sur les côtés
aux angles, finement rebordé, élargi et bisinué à la base, avec les angles
droits et le lobe médian échancré, ponctué comme la tête. Écusson en
triangle curviligné. Élytres un peu plus larges à la base et près de quatre
fois aussi longues que le prothorax, finement rebordées, assez convexes,
avec le calus huméral arrondi, saillant, rétrécies et arrondies en pointe
au bout; épipleures étroites et complètes; stries profondes, larges, cré-
nelées de petits points très-serrés, sculellaire assez longue; interstries éle-
vés, pointillés. Prosternum étroit; mésosternum canaliculé. Abdomen
aciculé, ponctué; saillie intercoxale étroite, pointue. Pattes assez longues;
cuisses épaissies ; jambes droites, linéaires, terminées par deux fins épe-
rons, inégaux; tarses allongés; deux pénullièmes articles des quatre tarses
antérieurs et pénultième des postérieurs munis de lamelles ; prémier
article des postérieurs plus long qué les autres ensemble.
Hiogo.
Cette espèce, dont la forme est naviculaire comme dans lés Czslela, est
bien un Allecula, à articles pénultièmes des tarses garnis d’une lamelle
bien distincte, à hanches antérieures séparées par le prostérnum ; mais il
ne peut rentrer dans aucun des genres élablis par les auteurs qui n’ont
étudié que des espèces localisées ; avec les lamelles des Dréetopsis et des
Upinella, il n’a le quatrième article des antennes ni aussi long comme
dans l’un, ni moins long comme dans l’autre, que le troisième, mais au
contraire plus long, comme dans les vrais Allecula, qui n’ont qu’une
simple lamelle au pénultième article des quatre tarses antérieurs.
7. ALLECULA CRURALIS.
Long. 7,5 mill.; larg. 3,5 mill.
Ovale convexe, en forme de barque, noir brun luisant, garni de poils
(61) Coléoptères du Japon. 925
roux assez serrés et longs; antennes, palpes et pattes d’un teslacé plus
ou moins clair, cuisses avec une grande tache brune. Tête plane, dénsé-
‘ment ponctuée-rugueuse, enfoncée dans le prothorax; yeux réniformes,
transverses, écartés; front sans limite derrière l'épistome, qui se rétrécit
obliquement et est tronqué au bout; labre bien dégagé, transverse ; palpes
pâles ; dernier article des maxillaires fortement sécuriforme. Antennes
filiformes, dépassant le milieu des élytres ; 2° article court, 3° bien plus
long, les suivants également longs, allant un peu en diminuant de lon-
gueur. Prothorax large et court, convexe, fort rétréci et abaissé en
devant, formant une courbe avec les côlés, finement rebordé, bisinué à
la base avec les angles presque droits et le lobe médian sinué, densément
ponctué. Écusson pelit, subarrondi, pointillé. Élytres aussi larges à la
base et quatre fois plus longues que le pronotum, avec le calus huméral
arrondi, marqué, rebordées finement, avec les épipleures complètes, creu-
sées et assez larges, atténuées vers l'extrémité, élévées dès la base,
rétrécies et abaissées par derrière ét terminées en pointe commune; stries
fortes, bien marquées, formées de points larges, serrés; scutellairé assez
large; interstries convexes, pointillés, ruguleux. Pattes assez longues,
cuisses épaissies, surtout les postérieures, jambes droites, bimucronées,
antérieures plus courtes ; tarses longs el grêles, premier article des posté-
rieurs plus long que les trois suivants. Prosternum étroit, réfléchi der-
rière les hanches; mésosternum allongé, incliné, sinué; abdomen poin-
tillé aciculé, avance coxale en pointe étroite, assez longue.
Hiogo.
Diffère du bilamellata par sa forme naviculaire, moins allongée, son
prothorax plus large et plus rétréci én devant, ses cuisses plus renflées el
sa coloration.
48. ALLECULA ACICULARIS.
Long. 8 mill.; larg, 8,3 mill.
Ovale allongé, subparallèle au milieu, assez convexe, ferrugineux assez
lui:ant, vêlu d’une pubescence jaune ; antennes, palpes et pattes testacé
plus ou moins pâle. Tête assez large, enfoncée presque jusqu'aux yeux,
qui sont réniformes, transverses, étroits; très-densément ponctuée-
926 S.-A. DE MARSEUL. (62)
ruguleuse; front plan, joues très-petites, épistomé en carré transverse,
sans strie limitrophe, coupé droit ; labre dégagé, subsinué ; dernier article
des palpes maxillaires sécuriforme. Antennes grêles, linéaires, n’alteignant
pas le milieu des élytres, 2° article petit, les autres allongés, 3° à peine
plus long que le quatrième, diminuant un peu de longueur successive-
ment. Prothorax large, transverse, convexe ét rétréci en devant avec les
côtés rabattus, arqués, finement rebordés ; base très-élargie, bisinuée,
avec les angles droits et le lobe médian sinué ; surface couverte d’un
pointillé très-sérré, uniforme, Écusson petit, arrondi, pointillé. Élytres de
la largeur du pronotum à la base avec le calus huméral bien marqué,
finement rebordées, d’abord parallèles, puis rétrécies en arc par derrière,
peu convexes sur le dos, rabattues postérieurement, terminées én pointe
arrondie; stries régulières, marquées de petits points très-serrés, peu
enfoncées, scutellaire assez longue; interstries presque plans, finement
pointillés-aciculés. Pattes testacé pâle ; cuisses comprimées, assez élargies ;
jambes droites, bimucronées ; tarses grêles, allongés ; premier article des
postérieurs aussi long que les suivants.
Hiogo,
Ressemble beaucoup au cruralis, mais il èst d’une couleur plus rouge,
d’une forme plus allongée, plus parallèle et plus élargie par derrière ; ses
stries sont beaucoup moins enfoncées, ses interstries moins convèxes et
élevés, la ponctuation du pronotum bien plus fine et plus pressée,
9. ALLECULA TENUIS.
Long. 5,3 mill,; larg. 4,8 mill.
Allongé étroit, peu convexe, d’un brun ferrugineux assez luisant,
pubescent de gris; pattes, palpes et antennes d’un roux testacé. Tête
arrondie, rétrécie par derrière et médiocrement enfoncée dans le pro-
thorax, densément ponctuée ; front convexe; épistome mal limité, court,
largé, transverse, droit au bout ; labre ‘dégagé. Dernier article des palpes
maxillaires fortement sécuriforme. Yeux réniformés, transverses, écartés.
Antennes grèles, linéaires , presque aussi longues que le corps ; 2° article
pelit, 8° et 4° égaux, longs, les suivants un peu moins, subégaux. Prothorax
(63) Coléoptères du Japon. 327
très-court, plus large que long, étroit, assez convexe, peu rétréci en devant,
dilaté-arrondi près de l’angle antérieur, redressé vers la base et finement
rebordé sur les côtés, bisinué à la base avec le lobe arqué, peu avancé,
un peu prolongé près des angles, qui sont obtus. Écusson en triangle,
plus petit et moins foncé. Élytres de la largeur du prothorax à la base,
avec les calus huméraux arrondis marqués, élargies brusquement à
l'épaule, finement rebordées, atténuées au bout en pointe arrondie; stries
crénelées de points serrés, transverses, peu profondes; scutellaire un peu
vague; interstriés plans, assez étroits. Patles très-longues ; cuisses fusi-
formes, médiocrement épaisses ; jambes linéaires, droites, postérieures
plus allongées, bimucronées ; tarses grèles, allongés ; premier article des
postérieurs bien plus long que les autres articles ensemble.
Hiogo.
Se rapproche par sa forme, surtout celle du prothorax, des velutina êt
bilamellata, mais toujours plus petit et plus étroit, varie d’ailleurs beau-
coup de taille ; il est difficile de le confondre avec eux, soit pour la forme,
la couleur, soit pour les stries des élytres, etc.
50. CISTELA OCULATA.
Long. 6 mill.; larg. 2,8 mill.
Allongé, elliptique, peu convexe, d’un testacé roux, peu luisant, vêtu
d'une courte pubescence jaunâtre. Tête arrondie, fortement rétrécie en
col par derrière et non enfoncée jusqu'aux yeux; ceux-ci énormes, réni-
formes, contigus en dessus comme en dessous, noir brun ; épistome pâle,
bien séparé du front par un pli, en carré transverse, coupé droit au bout ;
joues petites, élevées, pénétrant dans les yeux; labre dégagé; palpes
maxillaires allongés, peu épais, dernier article cultriforme, allongé en
pointe très-aiguê ; tranche noirâtre. Antennes assez longues et assez
épaisses, 4°* article obconique, 2° et 3° très-pelits, courts, 4° obconique,
de la longueur des suivants. Prothorax court, large, abaissé en devant
sur les côtés, formant un arc commun, tranchant et finement rebordé sur
les côtés, trisinué au milieu de la base, avec une petite impression au-
dessus de chaque échancrure ; angles postérieurs droits. Écusson en
328 S.-A. DE MARSEUL, (64)
triangle, petit. Élytres de la largeur du pronotum à la base, avec le calus
huméral marqué, beaucoup plus longues que lui, finement rebordées,
élargies brusquement à l'épaule, puis subparallèles, rétrécies par derrière
et terminées ensemble en pointe arrondie; stries fines, peu enfoncées, de
points très-serrés; interstries plans, pointillés. Prosternum en tranche
mince ainsi que le métasternum; hanches intermédiaires contiguës par
derrière, postérieures presque contiguës. Abdomen de cinq segments;
saillie intercoxale nulle. Pattes allongées, cuisses légèrement fusiformes,
jambes droites, bimucronées ; tarses longs, filiformes, grèles ; pénultième
article simple; premier article des postérieurs de la longueur des deux
suivants ensemble.
Japon.
Ressemble un peu pour la forme et la coloration à un Isomera ferru-
ginea, mais ses élytres plus distinctement striées-ponctuées et la pelitesse
des articles 2° et 3° des antennes analogue à celles de la ceramboïides,
ainsi que la structure des yeux, l'en distinguent du premier coup.
54. CISTELA (GONODERA) RUFIPENNIS.
Long. 5,5 mill.; larg. 2,3 mill.
Ovale oblong, légèrement convexe, noir luisant, avec les élytres ordi-
nairement roux ferrugineux; pattes brunes. ‘lêle trigone, rétrécie en col
par derrière el enfoncée jusqu'aux yeux dans le prothorax, pointillée ;
front convexe, séparé de l’épistome par un profond sillon transverse ;
celui-ci large, tronqué au bout, avec les joues petiles, à peine marquées ;
yeux latéraux réniformes, profondément échancrés, écartés (9), plus gros
et très-rapprochés (&); labre libre, sinué, avec les angles arrondis ;
palpes maxillaires allongés, à dernier article cultriforme. Antennes plus
longues que le corps (4), avec le 2° et le 8° article petits, égaux, les sui-
vants allongés, égaux entre eux, triangulaires, un peu dentés en dedans ;
plus courtes (@), avec le 5° article plus long que le 2° et plus court que le
suivant, les autres filiformes, de même longueur. Pronotum transverse,
lisse, pointillé, entouré d’un mince rebord, convexe sur le dos, un peu
rétréci, presque droit en devant, avec les angles arrondis, abaissés, dilaté-
(65) Coléoptères du Japon. 329
arrondi antérieurement sur lés côtés qui tombent ensuite droit sur la
base, celle-ci bisinuée avec le lobe médian obtus et les angles droits.
Écusson étroit, en ogive, noir. Élytres quatre fois plus longues, un peu
plus larges à la base que le prothorax, élevées en bosse en avant avec le
sillon huméral saillant, avec un fin rebord sur les côtés et les épipleures
étroites et complètes, assez convexes, arrondies au bout ; stries ponctuées
fines, affaiblies par derrière, 4 et 5 réunies aux deux tiers, scutellaire
petite; interstries plans, lisses. Dessous d’un noir de poix, peu pointillé,
subpubescent ; prosternum et mésosternum en lame très-étroite, et
hanches présque contiguês ; avance intercoxale également étroite et poin-
tue. Pattes assez allongées, jambes droites; tarses grêles, allongés, pénul-
tième article avec une faible lamélle, premier article des postérieurs très-
long.
Var. Élytres noires comme tout lé reste, Cette variété de couleurs se
retrouve dans plusieurs de nos espèces.
Nagasaki, Hiogo.
Rappelle en petit la Gonodera rufipes ou luperus ; mais sés faibles stries,
ses interstries imponctués, ses pattes et ses antennes plus foncées, l'en
distinguent aisément. Les caractères sexuels des antennes et des yeux
rappellent la ceramboides, dont le port et la vestilure sont tout autres.
52, CTENIOPUS HYPOCRITA.
Long. 13 mill.; larg. 4 mill.
Allongé, convexe, jaune mat, densément et finement pubescent ;
antennes et palpes, pattes sauf les cuisses et les hanches, noirs. Tête
allongée, densément pointillée; yeux réniformes, échancrés en devant ;
dernier article des palpes sécuriforme, fortement chez le mâle. Antennes
grêles, filiformes, allongées, atteignant les trois quarts des élytres (G),
plus courtes (0), à articles allongés, subégaux, 9° du tiers du 3°. Prono-
tum oblong, entouré d’un mince rebord, peu convexe, très-finement alu-
tacé, élargi par derrière, bisinué à la base avec les angles droits. Écusson
en triangle étroit. Élytres plus larges à la base que le prothorax, deux fois
et demie plus longues que larges, arrondies aux épaules, subparallèles,
en pointe arrondie au bout, à 9 stries 4/2, finement pointillées, bien
330 S.-A, DE MARSEUL, (66)
marquées jusqu’au bout ; interstries plans. Pattes allongées, peu fortes;
jambes droites; premier article des tarses postérieurs plus long que les
deux suivants, ongles roux. Hanches antérieures séparées par un étroit
prosternum. Deux derniers segments abdominaux creusés et dernier forte-
ment échancré (3).
Trouvé en petit nombre à Nagasaki en juillet ; j'en possède un exem-
plaire de Shanghaï.
Cette espèce ressemble beaucoup au luteus pour la forme et la colora-
tion, mais il est plus grand, et tout le dessous du corps est jaune,
Famille des MONOMMipes.
67. Monomma glyphysternum. — Descr. n° 53.
lle à l'extrême sud de Kiu-Siu ; rare. Se trouve assez communé-
ment à Formose,
53. MONOMMA GLYPHYSTERNUM.
Long. 10-11 mill.; larg. 3,3-5 mill.
Ovale, bombé sur le dos, noir brun, luisant, Tète densément ponctuée.
Pronotum transverse, rétréci et bisinueusement échancré en devant, avec
les angles obtus, réfléchi et arqué sur les côtés, bisinueux à la base avec
le lobe scutellaire pointu et les angles droits, finement rebordé tout
autour, densément ponctué. Écusson très-petit. Élytres dilatées à la base,
rétrécies en courbe par derrière, rebordées, fort élevées au milieu du
premier tiers, striées-ponctuées; première strie courte, formée, ainsi que
le commencement de la deuxième, de petits arcs ; interstries sensiblement
pointillés. Pronotum plan, rectangulaire, bordé; mésosternum très-court,
largement entaillé pour recevoir la base du prosternum. Métasternum
marqué d’une figure elliptique traversée par un axe longitudinal. Dernier
segment ventral creusé d’un sillon arqué profond.
(67) Coléoptères du Japon. 331
On pourrait le prendre pour le brunneum, mais ce dernier est grand, a
le prosternum plus distinctement pointillé, élargi vers la base, et le
métasternum sans figure elliptique divisée par un axe longitudinal.
De Kiu-Siu, Niphon.
cette espèce se retrouve dans les Indes ; j'en possède des exemplaires
de Touranne et de Malacca qui ne présentent aucune différence,
Famille des PYTHIDES.
68. Lissodema lævipennis. — Descr. n° 54,
Kiu-Siu (Nagasaki); sous les écorces.
69. Lissodema myrmido. — Descr. n° 55.
Avec le précédent et aussi rare que lui.
54. LISSODEMA LÆVIPENNIS,
Long. presque 3 mill,; larg, 1,3 mill,
Allongé, peu convexe, très-luisant, noir bronzé; tête et pronotum d’un
vert bronzé métallique ; bouche, antennes (sauf les trois derniers articles
noirs), jambes gt larses d’un roux testacé. Tête à points écartés assez
forts et deux impressions entre les antennes, prolongée fortement entre
les yeux. Antennes assez longues, 1° article assez épais, 2° et 8° grêles
et allongés, les suivants courts et assez serrés, les trois derniers à peu
près égaux, formant une massue abrupte assez longue et épaisse, peu
serrée. Pronotum largement cordiforme, couvert de points forts et peu
serrés, avec un espace arrondi lisse de chaque côté, limité par un profond
sillon oblique creusé en devant des angles postérieurs, arrondi en devant
sur les côtés, rebordé et garni de dentelures ; base un peu étroite, tron-
quée, finement rebordée. Écusson en triangle curviligne, ponctué. Élytres
plus larges à la base et trois fois plus longues que le prothorax, sub-
arquées latéralement, avec les angles huméraux marqués, arrondies au
932 S.-A. DE MARSEUL. (68)
bout, très-lisses et luisantes, marquées sur leur moitié antérieure de
lignes de points très-fins, quelquefois doublés, peu visibles, ornées cha-
cune de deux taches vagues translucides, l’une à l’épaule, l’autre au calus
apical. Guisses brunes; jambes droites, grèles et allongées; tarses fili-
formes et longs.
Nagasaki, sous les écorces.
55, LISSODEMA MYRMIDO.
Long. presque 2 mill.; larg. presque 4 mill,
Oblong, étroit, convexe, très-luisant. Tête en triangle, enfoncée presque
jusqu'aux yeux qui sont saillants, ponctuée, convexe ; front séparé de
l'épistome par un sillon transverse; vert bronzé, avec le labre et les
parties de la bouche ferrugineuses. Antennes grèles, testacées, 1° article
oblong, gros, 2° court, épais, 3° menu, les suivants courts, moniliformes,
les trois derniers épaissis, peu serrés, à peu près égaux, formant une
massue, bien moins grosse que dans le précédent, à peine bruns. Pro-
thorax de la couleur de la tête, aussi large en devant, mais fortement
dilaté-arrondi au tiers sur les côtés, puis fortement rétréci à la base qui
est tronquée droit; c’est à peine si on aperçoit des traces de dentelures ;
fort convexe, à points forts, écartés uniformément, sans impressions
basales, ni espaces arrondis imponctués. Écusson subarrondi, lisse.
Élytres droites à la base, avec l’angle huméral marqué, beaucoup plus
larges et trois fois plus longues que le prothorax, convexes, élargies en
arc et arrondies au bout, d’un bronzé obscur, marquées de lignes de gros
points assez régulières. Dessous noir, grossièrement ponctué sur la poi-
trine. Pattes ferrugineuses, cuisses rembrunies.
Nagasaki, sous les écorces.
Sa petite taille, sa couleur, son pronotum bombé sans impressions, ses
élytres à lignes de points forts, la massue antennaire plus faible, ne per-
mettent pas de le confondre avec le lævipennis.
(69) Coléoptères du Japon. 998
Famille des MÉLANDRYIDES.
70. Orchesia micans Panz., Muls., Barbip., p. 31.
Niphon, sur le Mai-ya-san ; un seul exemplaire.
71. Serropalpus filiformis. — Descr. n° 56.
Avec le précédent; extrêmement rare.
72. Phlæotrya rugicollis. — Descr. n° 57.
Avec les deux précédents et aussi rare.
. Scotodes annulatus Esch., Ac. Pétersb., VI, 1818, p. 454.
Baie d’Awomori, extrème nord de Niphon.
ss]
C9
à
ñ. Penthe japana. — Descr, n° 58.
Japon.
56. SERROPALPUS FILIFORMIS.
Long, 5 mill.; larg. 1,5 mill.
Allongé, filiforme, un peu atténué par derrière, brun, plus ou moins
foncé, finement pubescent de brun. Tête arrondie, convexe, enfoncée, den-
sément pointillée-ruguleuse, inclinée mais en partie visible d’en haut;
front sillonné dans son milieu, non distinct de l’épistome qui est sinué
au bout; labre arrondi, testacé ; yeux gros, réniformes ; palpes maxillaires
testacés, allongés , 2° et 8° article triangulaires, dernier sécuriforme.
Antennes grêles, longues, testacées à la base, insérées un peu au-dessus
du milieu des yeux; 1° article assez long, renflé au bout, 2° court, 5° et
L° plus longs, grêles, les suivants un peu plus longs, égaux entre eux,
dernier ovale. Pronotum plus large que long, rétréci et arrondi en devant,
côtés abaissés en devant, finement rebordés, relevés par derrière ; bisinué
à la base avec les angles obtus, légèrement convexe sur le dos, canaliculé
dans son milieu, densément pointillé-ruguleux ; écusson en carré court.
Élytres de la largeur du prothorax, cinq fois plus longues, rebordées,
394 S.-A, DE MARSEUL, (70)
atténuées par derrière, terminées chacune en pointe arrondie, finement
pointillées-ruguleuses, avec de légères traces de nervures longitudinales.
Pattes allongées, comprimées; jambes munies d’éperons bien visibles ;
tarses postérieurs à premier article aussi long que les autres ensemble ;
pénultième entier, dernier très-grêle.
Mai-ya-san.
Sa petite taille, sa forme linéaire, ne permettent pas de la confondre
avec les espèces connues.
57. PHLOEOTRYA RUGICOLLIS.
Long. 9,5 mill.; larg. 2,3 mill.
Allongé, cylindrique, d’un brun noir luisant, très-finement pubescent.
Tête enfoncée et cachée sous le pronotum, verticale, très-finement poin-
tillée-ruguleuse ; front plan, non séparé de l’épistome qui est tronqué au
bout; labre petit, arrondi, testacé, attaché par une large membrane pâle ;
palpes maxillaires allongés, faiblement dentés en scie, pâles; dernier
article allongé, cultriforme, taché de brun; yeux gros, réniformes, en
partie recouverts, latéraux. Antennes insérées vers le milieu des yeux,
longues, filiformes; articles 4-3 grèles, les autres égaux entre eux, obco-
niques, noirs en grande partie, dernier ovale. Pronotum presque aussi
large que long, bombé-gibbeux sur le dos, arqué, avancé et rebordé en
devant, arrondi avec les angles, fortement rabattu, arqué et finement
rebordé sur les côtés, coupé droit, rétréci à la base, avec les angles rele-
vés-arrondis ; impressionné de chaque côlé de la saillie dorsale, finement
pointillé-rugueux tout autour, avec le milieu chargé de granules ràpeux.
Écusson petit, en carré transverse. Élytres aussi larges à la base et quatre
fois plus longues que le prothorax, rebordées finement, parallèles, rétré-
cies par derrière, terminées chacune en pointe arrondie, déhiscentes; den-
sément ruguleuses. Pattes assez longues, d’un brun plus ou moins ferru-
gineux; cuisses élargies, comprimées; jambes droites, antérieures courtes,
à éperons presque nuls, quatre postérieures longues, munies d’éperons
bien prononcés; larses allongés, antérieurs plus épais, 4* article des
(71) Coléoptères du Japon. 335
postérieurs très-long, 2° un peu moins, 3° bilobé, dernier assez long,
grêle.
Hiogo, Mai-ya-san.
Voisin du rufipes, il s’en distingue par sa couleur plus foncée, sa forme
plus cylindrique et surtoul par son pronotum plus globuleux, plus rétréci
à la base et chargé de granules râpeux bien plus gros.
58. PENTHE JAPANA.
Long. 42 mill.s larg. 5,5 mill.
Allongé, subparallèle, déprimé, noir luisant, vêtu d’une pubescence
couchée d’un noir velouté, avec le dernier article des antennes testacé et
l’écusson garni d’une pubescence jaune doré. Tête densément ponctuée,
peu enfoncée; yeux latéraux échancrés en devant, distants du prothorax ;
impressionnée sur le front entre les yeux; épistome à peine distinct ; labre
arrondi; palpes maxillaires allongés, dernier article élargi, tronqué.
Antennes séliformes, dépassant le milieu des élytres ; 1° article ovale,
2° très-court, 3° cylindrique, de la longueur des 4° et 5° ensemble, 5° fort
épaissi (g), 6° court, 7° deux fois plus long, comprimé, tous fortement
ciliés, les 8°-10° égaux entre eux, simplement pubescents, plus courts,
dernier ovale, plus long, acuminé et comme étranglé, Pronotum court,
très-large, densément pointillé-ruguleux , finement rétréci en devant,
dilaté-arrondi sur les côtés, bisinué à la base avec les angles aigus, creusé
de chaque côté d’une profonde impression au-devant de la base, Écusson
cordiforme. Élytres quatre fois plus longues et un peu plus larges que le
prothorax, étroitement rebordées, un peu dilatées par derrière et arron-
dies au bout; stries nombreuses et serrées, composées de points assez
forts, rapprochés ; suturale ne dépassant pas le milieu ; interstries poin-
tillés. Pattes allongées, linéaires ; tarses presque de la longueur des
jambes.
Du Japon.
Le brevicollis de Java, indiqué par Lacordaire, s’en rapproche beaucoup
par la taille (long. 42 mill.; larg. 5 mill.), la brièveté du prothorax, la
forme générale et les couleurs, mais la tête est enfoncée dans le protho-
rax jusqu'aux yeux, les antennes sont un peu plus courtes, plus fortement
ciliées, à articles 5° et 6° de taille moins inégale, moins tranchés sur les
336 S.-A. DE MARSEUL, (72)
autres, par son pronotum garni d’une pubescence plus fournie et brune,
sillonné dans son milieu, à bords latéraux relevés, par ses élytres bru-
nâtres, plus parallèles, à stries ponctuées moins forles et moins régulières.
Une autre espèce (rufopubeus) des Indes-Orientales (de 15 sur 7,5 mill.),
fort remarquable par ses élytres d’une longueur démésurée, plus con-
vexes, à interstries plans, densément pointillés, à stries de petits points,
plus espacées et peu marquées, se distingue surtout par son pronotum
très-impressionné postérieurement et fortement sillonné au milieu, orné
entre les impressions d’une pubescence serrée roussâtre, reliée au devant
de l’écusson, qui est aussi pubescent de roussâtre.
Le genre Penthe n’a pas encore sa place fixe, incontestée ; Gemminger
le place après les Stenotrachelus dans les Mélandrydes. Leconte en fait un
groupe à la tête de la même tribu, qu’il place à la suite des Tetratomus,
et le compare à un grand Mycétophage, ce qui a du vrai. Mais ce genre,
dont on ne connaissait que deux espèces des États-Unis, n’est plus aujour-
d’hui purement américain, et dans ma seule collection j'en possède trois
espèces au moins des Indes-Orientales, sans compter celle que M. Lewis
vient de découvrir au Japon. Lacordaire soutient qu’il appartient aux
Ténébrionides, à la fin desquels il en fait une tribu à part, mais qu'il
avoue être aberrante.
Jé crois utile de donner un tableau synoptique des espèces du genre
Penthe :
A. Pronotum vêtu d’une pubescence noire uniforme. —
Stries de points sur les élytres plus serrées, mieux
marquées et plus régulières. — Élytres proportion
nellement moins allongées.
B. Écusson vêtu de poils noirs. .. . . . . . « . « + .« « funerea.
B’. Écusson vêtu de poils jaune d’or.
C. Pronotum peu canaliculé au milieu, à bords laté-
raux non relevés. — Élytres plus longues et
plus noires. — Tête moins enfoncée dans le
prothorax.
D. Plus opaque, plus élargi; côtés du pronotum
plus arrondis et rabattus en devant. . . . . obliquata.
D’. Plus luisant sous la pubescence, moins
large ; côtés du pronotum arrondis, peu
tADaltuS EN CEVANL. japana.
(73) Coléoptères du Japon. 397
C’, Pronotum canaliculé dans son milieu, à bords
latéraux relevés. — Élytres plus brunes et plus
étroites.— Tête enfoncée jusqu'aux yeux dans
le prothoraxse 2: 5 HA EME RM. téreurcoIs.
À’. Pronotum profondément triimpressionné , avec deux
taches basales réunies en devant de l’écusson, d’une
pubescence épaisse, roussâtre, ainsi que l’écusson.
— Élytres proportionneilement plus longues. —
Stries ponctuées fines, vagues, superficielles ; inter-
Stries/plus larges elplans: 00 MS rufOpuUEus.
Famille des LAGRIDES,
75. Lagria rufipennis. — Descr. n° 59,
Kiu-Siu et Niphon ; très-commun sur les vieilles haies.
76. Lagria vervex. — Descr. n° 60.
Avec le précédent,
77. Lagria decora. — Descr. n° 61.
Niphon (Hiogo); lieux sablonneux, très-rare.
78. Stalyra rufobrunnea. —: Descr. n° 62,
Kiu-Siu (Omuza); en mai,
59, LAGRIA RUFIPENNIS.
Long. 8 mill.; larg. 3,5 mill.
$. Oblong, cylindrique en avant, obovale en arrière, peu convexe, noir
luisant, hérissé de poils noirs; élytres rouge-testacé, garnies d'une courte
pubescence jaunâtre. Tète arrondie, renflée derrière les yeux, qui sont
réniformes, peu rapprochés sur le front, rétrécie en cou, logé dans le
prothorax ; front convexe, séparé par un sillon transverse de l'épistome,
qui est droit au bout ; labre bien dégagé. Antennes grêles, atteignant le
milieu des élytres ; articles obconiques, obtus, allant un peu en se rac-
Courcissant et en s’élargissant à partir du 7°, dernier linéaire, de la lon-
(1876) 22
338 S,-A. DE MARSEUL. (74)
gueur des trois précédents ensemble. Prothorax de la largeur de la tête,
aussi large que long, subparallèle, coupé droit devant et derrière avec le
bord relevé, à points fins, épars, marqué de trois impressions légères sur
le dos. Écusson subogival, noir. Élytres beaucoup plus larges et quatre
fois et demie plus longues que le prothorax, étroitement rebordées, élar-
gies par derrière, arrondies ensemble au bout, garnies de points rugueux,
forts, et d’une courte pubescence jaune; les épaules sont élevées, limitées
en dedans par une impression basale; les vestiges de costules sont peu
visibles ; d’un rouge testacé assez luisant. Pattes d’un noir brunâtre,
cuisses peu épaisses, jambes droites ; tarses grêles, premier article des
postérieurs assez long.
Kiu-Siu, Niphon.
Voisin du vervex, il s’en distingue par la distribution des couleurs, la
vestiture des élytres et la sculpture en général.
60. LAGRIA VERVEX.
Long. 6-7,5 mill.; larg. 2,5-3,3 mill.
Allongé, obovale à partir des élytres, peu convexe, noir brun luisant,
avec les élytres testacées, les bords du pronotum et les pattes brun tes-
tacé. Têle arrondie, renflée derrière les yeux, rétrécie en un col, toutefois
assez épais et enfoncé dans le prothorax ; yeux päles, très-gros, bombés,
fortement incisés par les joues, très-rapprochés sur le front (#), plus
petits, réniformes, écartés sur le front (@), qui est convexe, à points
épars ; épistome séparé du front par un sillon, tronqué au bout, labre
dégagé, lestacés tous deux. Antennes très-longues, linéaires, articles obco-
niques, courts, dernier de la longueur des 3° (9), des 7° à 8° précé-
dents (7). Prothorax plus étroit que la tête, un peu oblong, plus luisant,
à peine ponctué (Z), plus large et plus court, plus ponctué (@), à rebord
basal élevé, brunâtre ; hérissé de poils noirs. Écusson ogival, ponctué.
Élytres bien plus larges et quatre fois plus longues que le prothorax, bor-
dées étroitement sur les côtés, élargies el arrondies au bout; bosse humé-
rale saillante, limitée en dédans; fortement ponctuées-rugueuses, inégales,
avec des vestiges de côtes, d’un jaune teslacé, garnies d’une villosité
épaisse, de même couleur. Pattes médiocres, d’un testacé obscur ; cuisses
linéaires, peu épaisses ; jambes droites ; tarses grêles, premier article des
postérieurs plus long que les deux suivants réunis.
Kiu-Siu, Niphon.
(75) Coléoptères du Japon. 999
Encore plus petit que les plus petits exemplaires de hirta, avec lequel
il a beaucoup de rapports ; il s’en distingue par ses antennes encore plus
longues, à articles bien plus courts, son prothorax plus petit et moins
élargi à la base, moins ponctué, ses élytres moins visiblement sillonnées,
son écusson et ses paltes teslacées.
61. LAGRIA DECORA.
Long. 10 mill.; larg. 3 mill,
Allongé, peu convexe, d’un vert foncé en dessus, vert émeraude luisant
sur la tête et le prothorax, bronze doré brillant avec un reflet violet sur
les élytres; membres d’un jaune testacé pâle, avec l'extrémité des
antennes, des palpes, des cuisses et tarses d’un noir brun. Tête allongée,
déprimée, ponctuée-rugueuse, peu enfoncée dans le prothorax ; cou épais;
yeux ovales; joues petites; épistome transverse, court, bien séparé du
front par un profond sillon; labre dégagé, en demi-cerele obtus ; palpes
maxillaires allongés, grêles, fauves, à dernier article faiblement sécuri-
forme, avec une tache noire au bout. Antennes menues, plus longues que
le prothorax, articles obconiques, 4° et 2 courts, 3° et suivants assez
longs, graduellement un peu plus épais et raccourcis à partir du 7°;
11° subcylindrique, de la longueur des trois précédents ensemble, noir
brunâtre. Prothorax subeylindrique, plus long que large, peu convexe, à
peine plus long que la tête, tronqué droit aux deux bouts avec la marge
relevée, fortement ponctué-rugueux, sans carène entre le dos et les
flancs. Écusson en triangle étroit, subcanaliculé, obtus au bout, vert lui-
sant. Élytres trois fois plus larges et quatre fois plus longues que le pro-
thorax, fortement relevées en bosse à l'épaule, avec une impression en
dedans, étroitement rebordées, un peu élargies par derrière et rétrécies
en arc au bout, avec l'angle sutural de chacune aigu, égales, couvertes
de gros points serrés formant des vermiculations transverses. Paltes assez
longues, cuisses un peu épaissies, testacées à la base et noires à partir du
milieu ; jambes linéaires, intermédiaires un peu courbées, les autres
droites ; tarses grêles, testacés, premier article avec l'extrémité noire,
très-long dans les postérieurs ; avant-dernier court, bilobé, rembruni ;
ongulifère long, grêle, noir.
Hiogo.
Cette brillante espèce a quelque analogie avec l’amethyslina Dej. Sans
940 S.-A. DE MARSEUL. — Coléoptères du Japon. (76)
doute elle devra former une coupe générique différente de nos espèces
d'Europe, hirta, rubida, lata, etc., dont le faciès ne la rappelle en rien.
Du reste, le genre Lagria est un ramassis d’espèces disparates qui devra
être étudié et singulièrement modifié ; déjà bon nombre d'espèces sont
décrites çà et là, mais il en reste encore trois fois autant d’inédites dans
les collections.
62. STATYRA RUFOBRUNNEA.
Long. 1414 mill; larg. 4 mill
Allongé, subparallèle, peu convexe, testacé roux, rembruni sur le dos
et surtout sur l'abdomen, très-luisant, subpoilu. Tête trigone, rétrécie
brusquement en col, peu enfoncée, parsemée de points assez gros ; yeux
gros, bombés, écartés, à peine sinués ; épistome étroit, tronqué au bout,
séparé du front par un sillon transverse; labre petit, droit au bout;
palpes maxillaires déliés, dernier article sécuriforme. Antennes linéaires,
dépassant le milieu des élytres; 4° article assez gros, 2° petit, obconique,
les autres presque d’égale longueur, dernier deux fois plus long que le
précédent, arqué. Prothorax presque carré, tronqué aux deux bouts avec
le rebord élevé, lisse, à points écartés, peu convexe, un peu dilaté avant
le milieu sur les côtés, sans carène entre le dos et les flancs; angles
aigus, Saillants en dehors. Écusson en triangle curviligne , ponctué.
Élylres quatre fois plus longues, aussi larges qne le prothorax, mais brus-
quement élargies et élevées à la base, avec le calus saillant, rond; rebor-
dées, parallèles, rétrécies par derrière et terminées en pointe aiguê ;
stries densément crénelées, bien marquées, scutellaire fine ; interstries
convexes, avec des petits points pilifères, écartés, à peine visibles. Pattes
allongées, cuisses peu épaisses, droites ainsi que les jambes, celles-ci
linéaires, inermes ; tarses à pénultième article bilobé, premier article des
postérieurs aussi long que les suivants ensemble.
Kiu-Siu (Omuza), mai.
RÉVISION DES COLÉOPTÈRES DU CHILI
FAMILLE DES Tenebrionidæ.
TRriBu Des Nyetélites.
2e Partie (1).
Par M. LÉON FAIRMAIRE.
(Séance du 10 Février 1875.)
Genus EPIPEDONOTA Solier,
L Prothorax antice lateribus valde dilalatus, poslice angustatus.
(Genus Callyntra Sol.)
A. Elyira dorso utrinque costis 2 aut 3 elevatis signata ,
undulatim rugosa.
4. E. MULTICOSTA Guér., Mag. Zool., 1834, Mélas., 5. —Sol., Ann. Soc.
ent. Fr., 1836, 937, pl. 7, fig. 10 à 13, et Hist. Chil., V, 454, pl. 140,
fig. 40. — Long. 14 à 17 mill, — Oblonga, postice attenuala, nigra, sat
nitida, antennis palpis pedibusque plus minusve testaceo-piceis ; capite
l'ansversim impresso, impressione medio interrupta, summo irregulariter
plicato ; prothorace transverso, laleribus valde dilatato-arcuatis, basi Lan-
(4) Voir pour la {re partie : Annales, {er trimstre 1876, p. 143.
912 ? L. FAIRMAIRE.
tum rectis, dorso longitudinaliter parum regulariter plicato, utrinque plica
paulo majore elevata, margine postico medio haud elevato, lateribus irre-
gulariter plicatis; elytris costa marginali sutura et costis duabus valde
elevatis, costa interna suturæ parallela, basi recta, costa externa basi
obliterata, interstitiis externis angustis transversis leviter plicatulis, spatio
interno lato, medio longitudinaliter convexo, valde rugoso, inæquali, costis
internis obsolete plicatulis, costa externa intus et subtus crenulata, mar-
gine reflexo polito; prosterno ad latera plicato, medio punctato, inter
coxas plurisulcato, mesosterno concavo, lateribus profunde sulcato, meta-
sterno rugoso, abdomine segmentis tribus primis basi longitudinaliter
striatis ; elongata, prothorace antice elytris latiore, elytris subparal-
lelis, dorso planatis, lateribus compressis; © oblongo-ovata, elytris sat
convexis medio, prothorace haud angustioribus, lateribus arcuatis, elytro-
rum costa prima interna minus elevala. (Callyntra vicina (1) et rufipes (2)
Sol., Ann. Soc. ent. Fr., 1836, 539 et 540.)
Chili.
Je n’ai pu voir les types de ces deux dernières espèces, mais il me
paraît hors de doute que ce sont les femelles de la multicosta avec une
variété à pattes rouges, ce qui arrive souvent dans ce groupe. Le mâle de
cette espèce est bien reconnaissable à ses élytres allongées subparallèles,
un peu plus étroites que le corselet dans sa grande largeur.
(4) G vicina. — Long. 49 mill. — Nigra, ovalis oblonga. Prothorace
basi inter angulos subtruncato. Elytris costatis, dorso convexiusculis, pos-
tice inferne inflexis. Antennis pedibusque rufis : tibiis posticis angustio-
ribus. Prosterni projectura postica horizontali. Mesosterno tantum ante
excavato. (Solier.)
(2) C. RuFIPES. — Long. 49 mill. — Nigra , ovalis oblonga. Prothorace
basi inter angulos truncato. Elytris costatis, dorso convexiusculis, costa
prima latiore, totaæ transversim rugata, ante basim obliterata. Prosterno
projectura postica horizontali. Mesosterno longitrorsum valde excavato.
Antennis pedibusque rufis, geniculis aliquando nigris.
Ressemble beaucoup aux deux précédentes et surtout à la vwicina, dont
elle diffère par la première côte des élvtres moins saillante que les autres,
plus large, n’atteignant pas la base et fortement ridée dans toute sa lon-
gueur ; par les deuxième et troisième côtes plus épaisses et beaucoup
moins saillantes à leur jonction; par le mésosternum fortement creusé
dans le milieu dans toute sa longueur, et enfin par les tibias postérieurs
moins grêles. Si ces différences ne sont pas sensibles, elles me paraissent
suffisantes pour caractériser cette espèce. (Solier.)
Révision des Coléoptères du Chili. 343
9, E. SERVILLEI Sol, Ann. Soc. ent. Fr., 1836, 341 (Gallyntra). —
Long. 48 mill. — Nigra, ovalis oblonga. Prothorace basi inter angulos,
leviter in lobo truncato producto. Elytris convexiusculis, costatis, costa
prima angustiore. Prosterno projectura postica supra inflexa, apice fossu-
lata, orbiculari sulcoque marginali semicirculari. Pedibus rufis, geniculis
obscuris.
Ressemble aux deux précédentes (vicina, rufipes), mais bien distincte
par quelques caractères essentiels. Prothorax moins étroit postérieurement,
base du tergum plus sinueuse et prolongée dans le milieu en un lobe
court, très-large et subtronqué ; première côte des élytres plus courte et
beaucoup plus étroile, lisse en dessus comme les autres et atteignant la
base ; la deuxième oblitérée à sa partie postérieure, ainsi que la partie
commune avec la troisième, de sorte qu’elle paraît plus courte que cette
dernière. Saillie postérieure et intermédiaire du présternum relevée vers le
haut et ayant une fossette orbiculaire et un sillon profond semi-circulaire.
Antennes et paltes d’un rouge brun; extrémité des cuisses noirätre,
Tibias postérieurs comme dans la vicéna et plus arqués que dans les deux
précédentes.
Pérou (Solier).
Je ne connais pas cette espèce dont l'indication de localité me paraît
douteuse. Ne serait-ce pas encore une variété femelle de la multicosta ?
3. E. LATIcoLLIS Phil., Stett. Entom. Zeit., 1864, 333 (Callyntra). —
Long. 20 mill. — Nigra, ovata, inflata; capile rugoso ; prothorace antice
valde dilatato, rugis validis flezuosis el plicis duabus majoribus sculpto ;
elytris thoracem latitudine æquantibus, costis longiludinalibus tribus,
secunda majore, nodulosa, suluræ magis quam margini approæimata,
tertia interrupta; carina marginali nodulosa usque ad apicem conti-
nuata; margine sulurali valde elevalo ; antennis pedibusque rufis.
Le corselet a une forme toute particulière, Il s’élargit de chaque côté
plus fortement que chez toutes les autres espèces en formant un lobe
angulé, et il se rétrécit davantage en arrière, La sculpture est celle de la
major, c'est-à-dire que le corselet est couvert d’une quantité de rides
fines, ondulées, fortement élevées, et présente en outre deux gros plis
iongitudinaux dans sa moitié postérieure. La description de la multicosta
s'adapte bien aux élytres. La suture a un bord lisse relevé en bourrelet,
all L. FAIRMAIRE.
et cette saillie s'étend à la base de l’élytre jusqu'à la deuxième côte;
celle-ci est la plus forte de toutes, arrondie, mais ondulée, et n'’atteint pas
l'extrémité; elle est plus rapprochée de la suture que du bord externe.
La première côte n’est pas aussi prolongée en arrière; elle est plus étroite,
fortement ondulée et ordinairement interrompue au milieu ; la côle mar-
ginale est de même ondulée, mais tranchante. Le bord réfléchi est
ruguleux, surtont en arrière. Le prosternum est plissé longitudinalement
au milieu et transversalement sur les côtés. Les antennes et les pattes
sont d’un brun rougeàtre ; les fémurs sont couverts de poils jaunes, serrés,
formant presque une brosse. (Sp. inv.)
Chili, Andes des provinces centrales.
Ne serait-ce pas encore une variété de multicosta @ ?
B. Elytra dorso utrinque costa unica signata.
h. E. EXPANSICOLLIS. — Long. 16 mill. — Oblonga, supra vix convexa,
postice attenuala, nigra, nitida, prothoracis depressionibus opacis, pedibus
obscure piceis, aureo-villosis, intus densissime ; capite irregulariter pli-
cato, antice opaco, inæquali, medio breviter costato, antennis piceis,
griseo-sericeis, prothorace transverso, lateribus postice sinuatis, antice
rotundato-dilatatis, hac expansione postice angulala, dorso utrinque pli-
cato, medio longitudinaliter carinulato, ad latera parce transversim pli-
catulo, margine externo crassiusculo, elevato, margine postico fere recto,
ad angulos sinuato, angulis latis, postice productis ; elytris oblongo-ovalis,
sutura valde élevata, lævi, utrinque costa discoidali elevata lævi, ante
apicem abbreviata, costa marginali elevata, transversim plicatula, inter-
vallis leviter elevato-plicatulis, ad suturam obsoletius, elytrorum apice
attenuato, marginalo, plicatulo, margine reflexo polito, longitudinaliter
parce sulcato; prosterno medio parce punctalo, profunde marginato-
sulcato, ad latera tenuiter plicatulo, mesosterno antice posticeque im-
presso, grosse punclalo, abdomine polito, segmento primo basi obsolete
rugosulo, ultimo apice punctato.
Chili (coll. Sallé).
Cette espèce ressemble beaucoup à la rugulosa, mais elle s’en distingue
par la forme et la sculpture du corselet; les lobes latéraux sont plus sail-
lants, plus arrondis en avant et un peu échancrés en arrière, en finissant
Révision des Goléoptères du Chili. 345
à la sinuosité postérieure; les plis sont moins nombreux; la suture est
aussi saillante que la côte discoïdale, et le premier intervalle vers la
suture est plus fortement relevé,
5. E. RUGULOSA Gemm. — Cullyntra rugosa Sol., Hist. Ghil., V, 155. —
Long. 13 à 18 mill. — Oblonga, postice attenuata, supra planata aut
modice convexa, fusco-nigra, sat nitida, antennis, palpis pedibusque minus
nigris, minus nitidis ; capite inter oculos transversim impresso, impressione
medio interrupla, summo valde plicato ; prothorace transverso, lateribus
medio fere angulatim arcuatis, postice leviter sinuatis, dorso utrinque
plica longitudinaliter arcuata sublævi, his duabus plicis per marginem
posticum angustum connexis, disco intermedio plicato, lateribus subtrans-
versim irregulariter plicatis, margine postico fere recto, angulis posticis
latis, valde productis; elytris costa marginali et costa. dorsali prominen-
tibus, prima fere ad apicem prolongata, secunda leviter arcuata, valde
elevata, ante apicem abbreviata, intervallis transversim valde undulato-
plicatis, spatio externo interdum medio longitudinaliter paulo elevato,
sutura leviter elevata, margine reflexo polito, longitudinaliter ac undula-
tim impresso ; prosterno ad latera fere lævi, medio punctato, inter coxas
profunde bistriato, mesosterno parce grosse punctato, metasterno fere
lævi, abdomine obsoletissime longitudinaliter striatulo. &.
Chili, Cordilières de Chillan et de Maule, de 4 à 9,000 pieds de hau-
teur.
6. E. ruGosA Waterh., Proc. Zool. Soc., 1841, 117. -— Sol., Hist. Chil.,
V, 158. — Callyntra anthracina Germ., Ann. Univ. Chil., 1854, 331. —
Long. 18 à 24 mill. — Atra, opaca, capite rugoso, rugis valde impressis,
plerumque antice longitudinalibus, hac parte linea crenulata et postica
Carina transversali limitata, postice irregulariter rugata, medio Carina brevi
longitudinali ; labro rugoso-punctato ; prothorace valde (ransverso, postice
angustiore, angulis anticis productis, depresso, rugis valde irregularibus,
extus plerumque longitudinalibus, disco fere transversis, et utrinque costa
lata subincurva limitatis ; elytris subovalis, rugis undatis plerumque trans-
versis, disco carina valde elevata margini externo parallela, spatiis leviter
Concavis, Carina externa crenulata, inter illas costa altera minus elevata.
Petrorca ? Province de Colchagua,
Gelle espèce est bien distincle de la macrocosta et en diffère par la
346 L. FAIRMAIRE.
taille plus petite, la forme plus large, le corselet plus large, plus court, à
côtés sinués en arrière.
7. E. cARBONARIA Phil, Stett. Entom. Zeit, 1864, 334 (Callyntra). —
Long. 12 à 18 mill. —E. macrocostæ aflinis, antice paulo magis attenuata
supra minus planata, longitudinaliter præsertim, nigra, modice nitida,
antennis pedibusque picescentibus ; capite rugoso, antennis validiusculis,
articulis tertio quartoque æqualibus, prothorace lateribus antice dilatatis,
postice leviter sinuatis aut obliquatis, dorso longitudinaliter plicato, medio
sulcato, rugis 2 majoribus, ad marginem posticum connexis, ad latera
irregulariter plicato, margine ipso plus minusve crenulato, elytris trans-
versim plicatulis, punctis sat grossis sparsutis, dorso utrinque costa éle-
vata, leviter arcuata, ante apicem abbreviata, margine externo modice
producto, crenulato, spatio inter has duas carinas linea elevata, sæpe
obsoleta signato, prope suturam costula obsolete indicata sinuosa, mar-
gine reflexo undulalo, punclis laxe sparsuto; prosterno ad latera lævi,
inter coxas lato, stria profunde marginato, abdomine tenuiter striolato.
Chili, Cordilières de Rancagua, 8,000 pieds d’élévation.
8. E. MACROCOSTA Guér., Mag. Zool., 1834, Mélas., 4.— Callyntra major
Germain, Anal. Univ. Ghil,, 1854, 329 — Long. 17 à 20 mill. — Oblongo-
ovata, postice attenuata, supra fere planata, apice declivis, fusco-brunnea,
parum nitida, antennis pedibusque testaceo-rufis, fulvo-griseo-pubescen-
tibus, subtus nitidior ; capite valde plicato-rugoso, antennis brevibus,
validiusculis ; prothorace valde transverso, longitudine plus duplo latiore,
lateribus antice rotundatis, postice oblique rectis, angulis anlicis latis,
obtuse rotundatis, posticis angustis, productis, sat acutis, dorso valde
rugoso-plicato, rugis ad latera plus minusve irregulariter transversis, utrin-
que plica longiludinaliter subarcuata elevata, interdum antice basique
interrupta; elytris apice obtuse acuminatis, valde subtransversim rugoso-
plicatulis, costa externa modice prominente, leviter undulata, dorso utrin-
que costa longitudinaliter arcuata, valde prominente, à basi incipiente,
paulo ante apicem abbreviata, basi fere lævi, postice leviter inæquali,
spatio inter duas costas magis transversim plicalo, sutura haud elevata ;
margine reflexo inæquali, magis nitido, vage longitudinaliter undulato ;
prosterno ad latera fere lævi, medio leviter rugoso, inter coxas dilatato,
utrinque striato, meso- et metasterno abdominisque basi leviter longitu-
dinaliter plicatis; tibiis posticis basi leviter sinuatis.
Révision des Coléoptères du Chili. 347
&. Minor, angustior ; prosterno modice concavo.
Var. B. Elytrorum coslis dorsalibus rarius plus minusve rufescentibus.
Chili; commune.
Très-variable sous le rapport de la taille, de la forme et des côtes
élytrales, mais toujours reconnaissable à sa grande taille et aux côtes rou-
geàtres des élytres.
9. E. ANDINA Germ., Anal. Univ. Chil., 4854, 329. — Long. 41 à 46 mill.
— Oblongo-ovata, convexiuscula, nigra, nitidissima, antennis, ore pedi-
busque dilute rufo-ferrugineis ; capite rugoso, plicatulo, antice punctato,
inter oculos transversim carinulato ; palporum articulo ultimo infuscato,
antennis validiusculis, apicem versus crassiusculis, pilosis; prothorace
transverso, lateribus postice leviter obliquis, antice rotundato-ampliatis,
angulis anticis fere nullis, disco longitudinaliter unistriato, utrinque pro-
funde longitudinaliter impresso, ad latera oblique aut subtransversim pli-
catulo , margine externo fere recto, angulis parum productis; elytris basi
prothorace haud latioribus, medio paulatim ampliatis, apice obtuse rotun-
datis, costa externa angusta, parum producta, dorso costa prominente,
vix arcuata, intervallo externo rugoso, plicato, foveato, sutura leviter
elevata, spatio dorsali inæquali, medio longitudinaliter obsoleto elevato,
margine reflexo convexo, profunde sparsim punctato ; prosterno lateribus
lævi, inter coxas profunde marginato, abdomine lævi, tibiis posticis obso-
lete sinuatis,
Chili, Santiago, Gordilières de la Gompania, à une grande hauteur, com-
mune en novembre, et dans celles de las Condes, en février.
Cette espèce se distingue au premier coup d'œil par sa couleur noire et
brillante et par la couleur vive de ses pattes.
10, E. unicosrA Sol., Hist. Chil., V, 156. — Nigra, ovata, supra tec-
torio terrulento vestita; capite rugoso, tergo prothoracis basi subhisi-
nuoso, plicis confusis, paululum elevatis plicisque duobus validioribus
subobliquis, notato ; utroque elytro sutura et basi ad apicem paulum ele-
vata, recta, costaque postice abbreviata et carina longiore undulata,
notalo; interstitiis linea elevata, sinuosa, longitudinali tuberculisque
oblongis et transversis ornata,
Concepcion, Araucania. (Sp. env.)
948 L. FAIRMAIRE.
IL. Prothorax antice haud sensim dilatatus. Elytra unicostata,
éntervallis haud foveatis.
A1. E. PLANIUSCULA. — Long. 20 mill. — Ovato-oblonga, supra fere
planata, poslice sat valde declivis, nigro-fusca, sat nitida, pilis luteis
adpressis laxe vestita ; capite inter oculos transversim impresso; protho-
race brevi, antice profunde emarginato, lateribus postice subrectis,
obsolete sinuatis, antice obliquatis, reflexis, dorso impressione lata, qua-
drangulari, parce hac leviter plicatula signato; lateribus plicatis subrectis,
spatio externo basi triangulariter, antice subarcuatim impresso, margine
postico fere recto, angulis posticis latis, retrorsum produclis, anticis
acutis ; elytris leviter cicatricosis, carina exlerna tenui sat acuta, basi
paulo magis prominente, costa dorsali valde elevata, paulo ante apicem
sat abrupte abbreviata, spatio externo medio convexiusculo, extus trans-
versim leviter undulato, sutura vix elevata, postice evidentius, margine
reflexo fere lævi, vix impressiusculo; prosterno medio rugoso-punctato,
mesosterno minus rugoso, impresso, segmentis abdominalibus basi obso-
lete plicatulis.
Chili, un seul individu mutilé, Cordilières de Maule, à 10,000 pieds
d'élévation.
La forme de cet insecte le rend presque intermédiaire entre la 1"° et la
2e section. Le corselet n’est pas dilaté en avant, mais il présente la
sculpture et les reliefs des espèces précédentes ; les élytres n’offrent sur
le disque qu’une seule côte tranchante, mais l’espace entre cette côle et
la carène externe présente un relief longitudinal peu s#illant dont le côté
externe est un peu ondulé en travers, ce qui rend ce relief un peu inter-
rompu. À l'état frais cet insecte doit être couvert d’une villosité fauve
assez dense.
Les côtés du corselet sont presque angulés, en avant du milieu, pour
obliquer en dedans ; la côte dorsale des élytres se coude brusquement à
la base pour rejoindre l’écusson.
Révision des Coléoptères du Ghilr. 9/9
ITT. Prothorax antice haud dilatatus, sæpius attenuatus, dense sat requ-
lariter striolatus. Elytra sæpissime bicostata, interstitiis plus
minusve transversim plicatis (Epipedonota Sol.).
42. E. LATA Waterh., Ann, Nat. Hist., 1842, 146. —Long. 16 à 20 mill.
— Lata, atra, nitida; capite antice sparsim punctato, medio transversim
sulcato et postice sulcis paucis obliquis ; prothorace valde transverso, late-
ribus arcuato, antice leviter angustiore, fere plano, margine laterali leviter
reflexo, sulcis sat irregularibus, medio fere longitudinalibus, utrinque
obliquis, ad latera transversis, angulis anticis et posticis acutis; elytris
latis convexis, basi et lateribus leviter depressis, ad suturam costis latis
duabus parum elevatis postice obliteratis, extus bisinuatim sulcis profun-
dis transversis impressis, serie interna post medium obliterata, secunda
apicem versus minus distincta, serie externa magis profunde impressa ;
elytris basi sulcis brevibus longitudinalibus, notatis ; prosterni lateribus et
abdomine longitudinaliter sulcatis.
Patagonie, Port-Désiré, Rio-Santa-Cruz, près l’île de Pavon.
Plus grande et plus large que l’ebenina; le corselet est notamment plus
large que chez toutes les autres espèces du genre; les élytres, convexes
au milieu, sont déprimées et très-arrondies sur les bords et rappellent
ainsi la forme de quelques Nyctelia des mêmes contrées.
13. E. monizis Lacord., Ann. Sc. Nat., 1830, 278. — Burm., loc. cit.,
478. — Pendant que l'espèce précédente se distingne des deux autres du
même groupe (ebenina et erythropus) par sa largeur et sa brièveté, celle-ci
s’en éloigne par la forme plus étroite et plus allongée, ainsi que par la
sculpture assez égale ; les élytres notamment sont étroites, leur plus
grande largeur ne dépassant pas celle du corselet. La sculpture est plus
saillante ; les reliefs entre les plis transversaux du bord latéral et de la
côte longitudinale externe sont relevés en forine de tubercules; mais la
côte longitudinale interne est, comme la sulure, tout à fait lisse.
Pampa occidentale, entre San-Jose-del-Morre et Achiras.
Je ne connais pas cette espèce dont je ne parle que d’après M. Bur-
meisler, qui ne paraît pas édifié sur sa valeur spécifique, non plus que
sur celle de la précédente, et je suis très-porté à suivre son avis.
350 L. FAIRMAIRE.
A4. E. EBENINA Lac., Ann. Sc. Nat., 14830, 278. — Sol., Ann. Soc. ent.
Fr., 1836, 343, pl. 7, fig. 14-17. —Long. 15 à 21 mill. — Oblongo-ovata,
supra planata aut vix convexa, postice valde declivis, nigra, nitida, tarsis
interdum piceis ; capite parce punctato, summo tenuissime dense punctu-
lato, inter oculos inæquali, subfoveolato; prothorace transverso, antice
late arcuatim emarginato, angulis anticis prominulis, lateribus leviter
arcualo, antice angustiore, margine postico utrinque valde sinuato, angulis
latis, productis, dorso longitudinaliter dense striato et plicato, plaga media
sublævi antice latiore, ad marginem externum longitudinaliter impresso
et transversim rugato; elytris basi prothorace haud latioribus, medio plus
minusve ampliatis, apice obtuse rotundatis, carina externa prominente
dorso utrinque costis 2 latis convexiusculis, intervallo externo profunde
plicalo, cæteris intervallis striiformibus, secundo obsolete transversim
plicatulo, margine reflexo fere lævi, ad costam externam longitudinaliter
impresso; prosterno utrinque plicato, inter coxas et apice profunde striato,
mesosterno antice leviter compresso, abdomine basi longitudinaliter pli-
catulo.
d. Oblongus, planatus, prothorace medio leviter concavo, elytrorum
costa externa prominente,
$. Oblongo-ovata, leviter convexa, prothorace antice angustiore.
Tucuman, Mendoza. Hautes Cordilières du Chili.
Cette espèce paraît varier extrêmement suivant les localités où on la
rencontre. Les individus des montagnes présentent des élytres à sculpture
plus forte, plus complète; lorsque ces insectes viennent dans les plaines,
en se réfugiant sous les pierres, les parties voisines de la suture semblent
plus effacées, les reliefs s’atténuent et disparaissent en partie. La forme
générale est elle-même assez peu constante, et il me paraît impossible
de séparer spécifiquement un certain nombre d'espèces décrites par les
auteurs.
Je crois devoir les réunir comme variétés, ainsi qu'il suit :
A. Elytra bi- aut uniseriatim foveolata.
a. Prothorace lateribus magis rotundato, elytris interdum basi attenuatis,
magis convexis, extus oblique declivibus, pedibus plus minusve tes-
taceis (E. erythropus Lac.)
Révision des Goléoptères du Chili. 351
b. Elytris prothorace latioribus, carina externa obtusa, pedibus nigris
(E. senex Lac.) (1).
c. Statura majore, prothorace breviore, medio minus plicato, ad latera
crenulato (E. margineplicata Gurt.) (2).
d. Prothorace sulcis mediis obliquis, ad latera longitudinalibus, elytris
utrinque biseriatim foveolatis, serie interna obliterata (E. affinis
Wat.) (3).
B. Elytra utrinque triseriatim foveolata.
e. Oblonga, prothorace fere regulariter striato, elytris profunde transversim
sulcatis (E. nitida Phil.) (4).
(1) E. senex Lacord., Ann. Sc. Nat., 1830, 278. — Waterh., Ann. Nat.
Hist., 1844, 41.— Long. 20 mill. — Atra, prothorace longitudine laliore,
plano, rugis longitudinalibus ad latera obliquis notato ; elytris prothorace
latioribus, singulorum strèis tribus supra, interstitiis distincte convexts,
his duobus externis irrregulariter transverso-sulcatis, carina laterali
obtusa.
M. Waterhouse regarde cette espèce, que je n’ai pas vue, comme une
variété de l’ebenina.
(2). E. MARGINEPLICATA Curt., Trans. Linn. Soc., 1845, XIX, 467,
pl. 41, fig. 16. — Long. 24 mill. — Nigra, nitida, prothorace lato, con-
cavo, antice angustato, disco longitudinaliter strialo, impressione lala
ovata transversa signato, lateribus transversim impresso, elylris basi con-
cavis, medio dilatatis, apice trigonis, utrinque biserialim foveatis.
Port Santa-Elena, Mendoza (Burmeister).
(3) E. arFinis Waterh., Ann. Nat. Hist., 1842, 144.— Long. 20 mill.—
Atra, nitida, capite antice Sparsim punctato, postice rugis undulatis, pro-
thorace longitudine duplo latiore, lateribus arcuatis, medio leviter de-
presso, sulcis parvis impressis, mediis obliquis postice convergentibus,
lateralibus longitudinalibus, ad marginem externum fere transversis ct
foveolatis ; elytris ampliatis, ad suturam fere lævibus, planatis, parte
dimidia externa impressionibus transversis, costa longitudinali biseriatim
divisis, serie interna basi apiceque obliterata ; prosterno longitudinaliter
sulcalo, abdomine leviter et longitudinaliter sulcato.
Petorca ? Province de Colchagua ?
(4) E. nitipA Phil., Stett. Ent. Zeit., 1854, 335.— Long. 18 à 21 mill. —
Oblonga aut oblongo-ovata, parum convexa, nigra, nilida, pedibus inter-
352 L. FAIRMAIRE.
f. Latior, prothorace minus irregulariter striato , elytris multo minus
impressis, basi cum prothoracis basi plus minusve concavis (E. bona-
riensis Wat. (1) et E. cristallisata Lac.).
45. E. CRISTALLISATA Lacord., Ann. Sc. Nat., 1830, 278. — Waterh.,
Ann. Nat. Hist., 1844, 41. — Long. 18 à 20 mill. —Ovato-oblonga, supra
planata aut potius antice leviter concava, postice valde declivis, antennis
pedibusque piceis, genubus tarsisque obscurioribus; capite antice parce
punctato, inter oculos transversim et arcuatim sulcato, ad oculos plica-
tulo ; prothorace transverso, lateribus rotundato, antice sensim angus-
tiore, disco plus minusve ac longitudinaliter sat dense, ad latera parum
regulariter transversim plicato, angulis anticis subacutis, margine postice
utrinque late sinuato, angulis posticis valde productis; elytris basi pro-
thorace haud latioribus, postice leviter ampliatis, sutura leviter elevata,
et utrinque costis duabus elevatis, carina externa crenata, intervallis con-
cavis et profundis rugis transversim impressis, serie suturali post medium
obliterata; prosterno ad latera prope coxas plicatulo, utrinque profunde
marginato, medio lævi, mesosterno concavo fere lævi, abdomine basi
obsolete longitudinaliter plicato.
dum piceo-testaceis ; capile antice fere lævi, inter oculos transversim
impresso et leviler plicatulo ; prothorace transverso, plano, postice de-
presso, lateribus antice leviter arcuatis, angulis anticis acute prominulis,
dorso longitudinaliter dense striato et plicalo, plaga media sublævi ,
antice laliore, postice subelevata, ad latera transversim rugoso, elytris dorso
bicostatis, carina extlerna minus prominente, intervallis omnibus trans-
versim profunde sulcalis, margine reflexo undulato inæquali, medio lon-
giludinaliter elevato; prosterno ulrinque valde plicato inter coxas late-
rébus tantum sulcato, abdomine basi obsoletissime plicatulo.
Chili, hauts plateaux, Cordilières de Maule, de 6 à 10,000 pieds.
(1) E. BONARIENSIS Walerh., Ann. Nat. Hist., 1842, 145. — Long. 20
à 24 mill. — Atra, nitida, prothorace irrequlariter et longitudinaliter
multiplicalo, ad latera crenato, elytris utrinque costis duabus elevatis,
sulcis transversalibus triseriatis.
E. ebeninæ valde affinis, sed major et lalior, et elytrorum triseriatim
impressis, impressionibus mullo minus profundis, costa externa evidenter
crenata, sulcis prothoracis magis numerosis, sed minus impressis.
Montevideo ? Bahia-Blanca.
Révision des Coléoptères du Chili. 953
®. Latior, postice paulo magis dilatata, elytris minus planatis, costa
secunda magis prominente,
Patagonie.
Remarquable par la largeur du corps, la forme déprimée de la partie
antérieure du corps, le corselet légèrement concave, surtout en arrière;
les élytres sont également un peu concaves à la base, avec la côte externe
tranchante. Cependant, malgré le faciès tout spécial de cet insecte, je ne
puis qu’y voir une des nombreuses formes de l'E. ebenina et une exagé-
ration un peu prononcée de l'E. bonariensis, dont j'ai pu étudier le type,
grâce à l’obligeance de M. Bates.
46. E. MiCRODERA Burm., loc. cit., 479. — Long. 17 à 20 mill. —
Nigra, nitida ; pronoto parcius sulcato, angusto, elytris multo angustiort;
his costatis, cum sulco externo transversim plicato.
Se distingue nettement de toutes les autres espèces par le corselet plus
petit, surtout plus court, dont le disque ne présente que quelques faibles
sillons qui sont effacés en avant. Les élytres, un peu ventrues, sont très-
étroites à la base, à cause de la petitesse du corselet, et présentent des
côtes ou carènes, mais c’est seulement près de la carène marginale que se
montrent des plis distincts, quoique peu tranchants, qui, dans les autres
intervalles, sont irrégulièrement indiqués; la pointe apicale saillante est
au contraire plus marquée chez les espèces précédentes. Paites noires
comme lout le corps.
Pampa occidentale, entre le Desaguadero et San-Luis. (Sp. inv.)
17. E. ANGuSTA Burm., loc. cit., 479. — Long. 15 à 18 mill. — Sta-
tura angusta, nigra, nilida ; elytrorum costis lævibus, interstitio margi-
nali parum crenulalo vel lævi.
Se distingue des espèces précédentes par la forme étroite du corps, qui
a 8 ou 9 lignes de longueur, mais seulement 3 ou 4 de largeur ; elle
dépasse en cela l'E. monilis, avec laquelle du reste elle a les plus grands
rapports, notamment dans la proportion du corselet avec le reste du corps;
ce dernier, à la vérité, est plus court que chez les autres espèces, mais il
a la largeur ordinaire qui est seulement un peu dépassée, chez la femelle,
depuis le milieu des élytres. Les sillons sont plus distincts que chez la
microdera et atteignent tout à fait le bord antérieur, mais les plis entre
(1876) 23
354 L. FAIRMAIRE.
les côtes des élytres sont faibles et manquent presque complétement chez
quelques individus femelles.
Trouvée seulement dans la province de Catamarca. (Sp. inv.)
Je ne connais pas ces deux espèces qui pourraient bien n'être que des
variétés de l’ebenina.
IV, Prothorax antice haud dilatatus aut altenuatus, dense sat regulariter
striolatus. Elytra bi- aut tricostata, intervallis haud fovealis.
À. Intervallis angustis.
18. E. LÆVISULCATA. — Long. 18 mill. — Oblonga, postice sensim dila-
tata, .parum convexa, nigra parum nitida, subtus paulo nitidior ; capite
summo punctato, inter oculos utrinque impresso ; prothorace transverso,
antice angustiore, lateribus postice vix sensim sinualis, antice arcualis,
margine postico ad angulos sinuato, angulis latis, retrorsum productis, sat
forliter striato, striis brevibus, disco utrinque 2-3 longioribus, margine
postico medio leviter elevato ; elytris oblongo-ovatis, dorso antice pla-
natis, lateribus et postice declivibus, apice obluse subproductis, utrinque
costis duabus parum elevatis, costa exlerna parum producta, margine
reflexo convexiusculo, reticulato; prosterno utrinque intus plicato, meso-
sterno compresso, segmentis abdominalibus primis basi leviter striolatis ;
tarsis fulvo-villosis, tibiis posticis, obsolete sinuatis,
Mendoza ; Chili (coll. Fréd. Bates).
Cet insecte, dont je crois ne connaître que des femelles, est d’un noir
terne, paraissant usé; il est probable qu’à l’état frais le corps est recou-
vert d’une villosité fauve plus ou moins serrée. La forme du corselet rap-
pelle celle de VE. ebenina, quoique moins déprimée ; les élytres, assez
convexes, présentent chacune (sans compter la côte marginale) deux côtes
médiocrement saillantes, arrondies, avec les interstices sans aucune fos-
sette et sans tubercules.
49. E. TRICOSTATA Burm., Stelt. Ent, Zeit., 4875, 479. — Long. 17 à
20 mill. — Oblonga, nigra, nilida, capite transversim impresso, summo
plicatulo, prothorace transverso, planato, lateribus fere rectis, antice
obliquatis, angulis anticis productis, acutis, dentifurmis, disco, dense
Révision des Coléoptères du Ghili. 355
longitudinaliter sulcato, sulcis lateribus tantum obliquis, margine postico
late arcuato, angulis posticis productis, elytris ovatis, basi truncatis,
antice planiusculis post medium arcuatim declivibus, apice obtusis,
utrinque costis tribus validis, crassis, apice obsoletis, costa externa leviter
crenulata, sutura vix elevata, basi utrinque plica brevi elevata comitata,
intervallis concavis, margine reflexo convexo, lævi, ad costam externam
longitudinaliter impresso; prosterno lateribus plicato, abdomine obsolete
striatulo; pedibus validis, tibiis posticis basi sinuatis.
Patagonie, Weddell-Bluff,
Le corselet est plus aplati que chez l’ebenina, moins court, à stries
plus fortes, plus serrées, plus régulièrement longitudinales; les côtes des
élytres sont assez grosses et bien marquées, et les intervalles ne présentent
pas de fossettes transversales,
B. Intervallis latis.
20, E. RETICULATA Blanch., Voy. d'Orb., 196, pl. 14, fig. 1. — Long.
17 mill. — Ovato-oblonga, supra fere planata, fusco-nigra , sat nitida,
elytris indumento pallide luteo vermiculatis et marmoratis, antennis femo-
ribusque piceis; prothorace transverso, latefibus vix antice arcuatis, mar-
gine antico profunde arcuatim emarginato, dense longitudinaliter sulcato
et plicato, margine laterali crasso, margine postico utrinque sinuato,
angulis posticis productis, elytris basi prothorace haud latioribus, medio
amplialis, apice obtusis, sutura parum elevala, iransversim crenata, costa
externa et utrinque costis 2 dorsalibus integris, intervallis latis, parum
concavis, tenuiter punctatis et reticulatis, margine reflexo ad carinam
longitudinaliter impresso, marmorato; prosterno lateribus profunde longi-
tudinaliter plicato, lobo medio marginalo ; abdominis segmentis 2 primis
et quinto basi longitudinaliter plicatulis.
Patagonie, Rio Negro.
Get insecte est recouvert, à l’état frais, d’un enduit marbré moins clair
que chez l’Auladera crenicosta. I est remarquable par ses élytres dépri-
mées, avec des côtes médiocrement saillantes, minces et écartées,
396 L. FAIRMAIRE.
Genus PSECTRASCELIS Solier.
Je réunis à ce genre les Gerostena qui ne se distinguent que par le
repli épipleural bien marqué. C’est un caractère très-secondaire et qui
n’est pas toujours constant, car on rencontre des Psectrascelis chez les-
quels ce repli est parfois bien indiqué.
L Elytra nuda, margine externo rotundata; epipleuris confusis.
(Psectrascelis.)
A. Elytra polita, lævia.
a Prothorax irrequlariter dense plicalo, vermiculalo.
1. P,. INTRICATICOLLIS. — Long. 16 à 19 mill. — Ovata, supra planata,
postice valde declivis, nigra, nilidissima, pedibus parce fulvo-pilosis ;
capite lateribus punctato, ante oculos dense fulvo piloso, linea transver-
sim impressa, antennis sat validis, articulis brevibus, intus dense pilosis ;
prothorace transverso, longitudine plus duplo latiore antice angustiore,
lateribus valde rotundatis et reflexis, basi tantum leviter sinuatis, rectis,
disco irregulariter carioso-plicato, ad latera tantum sat evidenter transver-
sim plicato; elytris breviter ovatis, a medio postice valde deflexis, politis,
vix perspicue reticulato-impressis; prosterno lateribus valde plicato,
medio valde punctato-rugoso, inter coxas dilatato et profunde sulcato,
meso- et metasterno abdominisque segmento primo fere longitudinaliter
rugosis; pedibus minus validis, tibiis posticis bisinuatis, 4 ad apicem for-
tius sinuatis, lalioribus et intus dense fulvo-pubescentibus.
San-Pedro-de-Atacama (Bolivie).
La sculpture vermiculée du corselet rend cette espèce très-facile à
reconnaitre.
b. Prothorax longitudinaliter et oblique plicatus.
2, P, suBLÆvicOLLis Sol., Hist. Chil, V, 146. — Long. 21 mill. —
Révision des Coléoptères du Chili. 307
Oblonga, postice leviter dilatata, nigra, sat nitida, supra modice convexa ;
capite tenuiter punctulato, utrinque ante oculos fulvo-piloso ; prothorace
transverso, antice vix angustiore, lateribus leviter arcuatis, dorso elevato-
planato, medio leviter impresso, interdum planato lævique, antice et ad
latera irregulariter rugoso, punctis impresso laxe sparsuto, margine ipso
crassiusculo, punctato et leviter plicatulo, angulis posticis late productis ;
elytris post medium ampliatis, apice obtusis, lævigatis, sutura leviter
impressa, dorso obsoletissime lineato; prosterno ad latera obsolete striato,
medio rugoso, inter coxas dilatato et stria profunda marginato ; abdomine
basi leviter ac longitudinaliter plicatulo ; pedibus dense fulvo-pilosis,
femoribus transversim plicatulis.
Chili.
Plus grand et bien plus allongé que le pélipes; le corselet est plus
déprimé, la sculpture est effacée comme chez certaines variétés du pélipes,
mais la surface est moins déprimée, les côtés sont plus anguleusement
arrondis, les élytres ont des vestiges de lignes longitudinales, les côtés
du prosternum sont bien moins rugueux.
3. P. PLICICOLLIS Sol., Hist. Chil., V, 145. — Long. 21 mill. — Nigra,
nitida, lævis, subinflata, tergo prothoracis in medio plicis obliquis valde
notato ; lateribus plicis paucis subreticulatis; margine laterali postice
valde sinuato ; elytris postice mediocriter inflexis, lateribus stria longitu-
dinali, infera, abbreviata subimpressis; tibiis posticis valde sinuatis.
Basses Cordilières de Coquimbo. (Sp. inv.)
Est-ce une espèce distincte ? Ne serait-ce pas plutôt une variété de la
précédente ?
Il en est de même pour la P. subdepressa.
h. P. SUBDEPRESSA Sol., Ann. Soc. ent. Fr., 1836, 318. —Long. 21 1/2
mill, — Nigra, ovalis-oblonga, præcedentibus paulo depressior, postice
parum inferne inflexa, punctulata ; capite utrinque ante oculos macula
grisea lanata ; prothorace margine laterali supra haud prominula, dorso
longitrorsum vage sulcato, sulco mediano longiore ; elytris pleuribus obli-
teratis; pedibus lanatis,
Mexique.
Il n’est pas besoin de dire que l'indication de cette dernière localité est
complétement erronée,
358 L. FAIRMAIRE.
5. P. ELONGATA Sol, Hist. Chil., V, 44%, — Long. 148 mill, — Oblonga,
subelongata, modice convexa, nigra, nitidissima; capite lævi, antice lan-
tum tenuiter punctato, oculis antice et subtus fulvo-pilosis; prothorace
parum transverso, antice profande arcuatim emarginato, angulis pro-
ductis, acutis, lateribus fere medio subangulatim arcuato, antice postice-
que fere æqualiter parum angustato, disco parce punctato, medio late’
impresso et longitudinaliter sulcato, postice utrinque oblique breviter pli-
catulo, ad latera magis punctato et antice præsertim transversim breviter
impresso, margine postico utrinque valde sinuato, angulis posticis pro-
ductis punctatis; elytris oblongis, subparallelis, medio leviter ampliatis,
dorso planiusculis, laxe punctatis, apice subproductis, rotundatis ; pro-
sterno lateribus plicato, medio grosse rugoso-punctato, inter coxas dila-
tato, concavo, lateribus lævigatis, mesosterno lateribus punctato, meta-
sterno lævi, abdomine lævi, pedibus validis, dense fulvo-pilosis, tibiis
posticis bisinuatis.
Chili, Copiapo.
6. P. picipes Guér., Mag. Zool., 1834, Mélas., 4, pl. 102, fig. 4. —
Sol., Soc. ent. Fr., 1836, 314, pl. 6, fig. 9-15, et Hist. Chil., V, 448,
p. 18, fig. 8 — P, Gucrinii Sol., loc. cit., 316 et 446. — Long. 14 à
47 mill. — Plus minusve oblongo-ovata, supra parum convexa, nigra,
nitidissima, pedibus supra et subtus pilis luteis dense obsitis, oculis supra
et subtus, prothoracis margine antico et postico pilis similibus indutis ;
capite utrinque et antice tenuissime punctato; prothorace valde trans-
verso, lateribus postice fere rectis, antice obliquatis, dorso elevato, vage
longitudinaliter impresso, antice profundius impresso et punctato, late-
ribus depresso, oblique et sat irregulariter valde plicato, margine ipso
crassiusculo, angulis anticis sat acutis, margine postico utrinque late
sinuato, medio fere angulato, angulis posticis productis ; elytris ovatis,
fere politis, vix perspicue punctulatis ; prosterno ad latera plicato, inter
coxas dilatato, rugoso utrinque valde siriato; mesosterno, metasterno
abdominisque basi plicatis ; tibiis posticis bisinuatis.
Commune au Chili; paraît se retrouver de l’autre côté des Cordillères
(Burmeister).
Le P. Guerini est à peine une variété de cette espèce; les plis du cor-
selet sont très-effacés, et le disque est presque lisse. La sculpture du
corselet est assez variable comme intensilé, mais on reconnaît toujours la
place et la direction des sillons.
Révision des Coléoptères du Chili. 359
Le P. brevis (Sol., loc. cit., 316 et 446) est une variété plus courte,
plus trapue, surtout pour les élytres; mais il me paraît impossible de la
distinguer spécifiquement,
B. Elytra tenuiter asperula aut punctulata, costulis latis, vix elevatis,
intervallis villosis, ornata.
a. Prothorax. dense plicatus.
7. P,. CONSUNGENS. — Long. 17 mill, — Ovata, sat convexa, dorso pla-
niuscula, nigra, nitida, ante oculos macula pilosa, lutea, elytris utrinque
vittis 3 luteo-villosis, pedibus sat longe luteo-hirtis; capite antice tantum
parce punctato ; prothorace basi, transverso, disco longitudinaliter plica-
tulo, sulco medio sat profundo, lateribus parce punctatis, angulis anticis
acutis ; elytris breviter ovatis, lævibus, utrinque sulcis 3 latis, vix pro-
fundis, sat dense punctatis, intervallis latis, convexiusculis ; subtus glabra,
prosterno valde rugoso, mesosterno grosse punctato, abdomine lævi; tibiis
posticis bisinualis.
Bolivia ? (coll. Fréd. Bates).
Ressemble au P. pilosa, mais en diffère notablement par la forme
courte, les élytres fortement arrondies sur les côtés, par le corselet à
peine ponctué latéralement, ayant au milieu des plis longitudinaux comme
dans la section précédente, tandis que les sillons velus des élytres rap-
pellent tout à fait le P. pilosa. Il diffère encore de cette espèce par la
dénudation du corselet, de la tête et du dessous du corps.
D, Prothorax punctulatus, vix et rarius striatulus.
8. P,. riLosA Sol., Hist, Chil., V, 447. — Long. 18 à 21 mill. — Ovata,
convexa, dorso leviter planiuscula, nigra sat nitida, pilis albidis sat longe
et sat dense veslita, subtus nitidior; capite sat dense punctato ; protho-
race sat transverso, lateribus a medio antice leviter arcuatis, reflexis,
angulis anticis acutiusculis, dorso depresso, longitudinaliter sulcatulo,
postice ad latera leviter impresso, sat dense punctato, punctis plus
minusve evidentibus, margine postico dense piloso, utrinque late sinuato,
angulis posticis produciis sat acutis ; elytris ovatis, apice obtuse subpro-
360 L. FAIRMAIRE,
ductis, dense sat tenuiter punctato-subrugosulis, utrinque costis duabus
latis, vix elevatis, denudatis, paulo minus punctatis; pectore densius
piloso, ad latera tenuiter plicatulo, medio rugosulo, inter coxas lato, con-
cavo, meso- et metaserno aspero-rugosis, abdominis segmento primo
rugoso ; pedibus dense pilosis et longe villosis, tibiis posticis valde bisi-
nuatis.
Chili.
Quand cet insecte est frais, il est recouvert d’une villosité d’un gris
blanchâtre, plus épaisse dans les dépressions, sur les côtés et surtout aux |
pattes ; quand il est frotté, on le reconnait difficilement. |
C. Elytra punctata, utrinque costis 2 elevatis instructa, Prothorax
plicatus.
9. P. RUGICOLLIS Phil., Stett. Ent. Zeit., 1864, 332, — Long. 18 mill.
— Nigra opaca; capite rugoso-punctato, profunde transversim sulcato ;
prothorace parum transverso, postice et antice æque lato, dorso longi-
trorsum multirugoso, marginibus lateralibus supra reflexis ; elytris punc-
tatis, glabriusculis, utroque lineis duabus elevatis sculpto; antennis gra-
cilibus; pedibus utrinque æque hirsutis. (Sp. inv.)
Andes de Santiago.
L'auteur rapporte cette espèce avec doute au genre Psectrascelis,
D, Elytra plus minusve punctata, utrinque obsolete bicostata.
a. Prothorax punctatus, haud plicatus, utrinque striatus aut impressus.
40. P. CRIBRATA Blanch., Voy. d’Orb., 195, pl. 13, fig. 7.— Long. 12
à 14 mill. — Ovata, modice convexa, dorso deplanata, fere glabra, nigra,
sat nitida, sublus paulo nitidior; capite antice et ad latera punctis sat
grossis parum dense impresso, Jabro acute emarginato; prothorace longi-
tudine duplo latiore, lateribus postice fere rectis, antice a medio tantum
convergentibus, angulis anticis productis, disco utrinque stria aut impres-
sione longitudinali sæpius interrupta et irregulari impresso, fere lævi,
punctis sparsissimis, ad latera plus minusve inæquali, parce punetato,
Révision des Coléoptères du Chili. 361
lateribus ipsis valde emarginatis, elytris breviter ovatis, basi prothorace
haud latioribus, usque post medium ampliatis apice obtusis, punctis grossis
parum dense impressis, ad suturam el disco serialim plus minusve dispo-
sitis, interdum longitudinaliter subsulcatis, margine reflexo rarius punc-
talo; pectore sparsim punctalo, prosterno lateribus carioso-punctato ,
inter coxas utrinque striato, abdomine segmento ultimo apice punctato.
d. Minor, abdomine parce punctulato,
®. Major, abdomine lævi, segmentis medio obsolete elevatis, ultimo
parce apice et medio punctato.
Bolivie.
La ponctuation du corselet et des élytres est variable; chez ces der-
nières on ne voit parfois que quelques lignes de points moins gros.
11. P, SUBIMPRESSA, — Long. 42 à 18 mill, — Ovata, modice convexa,
dorso deplanata, nigra, sat nitida, pilis cinereo-luteis sat longe vestita,
subtus nitidior; capite lævi, antice tantum parce punctato, inter antennas
obsolete transversim impresso, prothorace transverso ad latera parce
punctato, disco lævi, utrinque impresso aut breviter striato, angulis anti-
cis acuiis ; elytris ovatis, modice convexis, usque post medium ampliatis,
apice obiusis, utrinque costis 2 latis, obliteratis, intervallis tenuiter punc-
tatis, margine reflexo lævi glabro ; prosterno lateribus irregulariter pli-
cato, medio antice rugoso, inter coxas parce punctato, profunde bistriato,
mesosterno inæquali, punclato, abdomine fere lævi aut lateribus laxe
punctulatis.
@. Brevior, latior.
Bolivie (coll. Sallé), Cordillères de Potosi (coll. Fréd. Bates), Valle-
Grande (coll. la Brülerie).
Cette espèce ressemble beaucoup à la crébrata pour la forme générale ;
mais les élytres ne présentent pas ces gros points enfoncés qui font recon-
naître cette dernière espèce ; elles offrent deux larges côtes peu élevées,
avec une ponctuation très-fine dans les intervalles.
Chez cette espèce, comme chez la précédente, le repli épipleural n’est
pas limité par un rebord distinct,
La forme et la ponctuation sont variables ; le corselet présente parfois
262 £, FAIRMAIRE,
de chaque côté une strie longitudinale, accompagnée de quelques plis, qui
se changent en impressions plus ou moins marquées ; la ponctuation des
élytres est rare, peu marquée, souvent à peine distincte,
49, P. LATERIPUNCTATA, — Long, 42 mill. — Ovata, dorso planiuscula,
fusco-brunnea, sat dense luteo-villosa; capite parce punctato, inter anten-
nas transversim impresso ; prothorace præcedenti simili, lateribus postice
magis sinuatis, lateribus grosse sat dense punctato, rugosulo, disco spar-
sim punctato, utrinque impresso; elytris brevioribus, postice ampliatis,
ad suturam longitudinaliter depressis, costulis latis vix elevatis, transver-
sim rotundis, punctis grossis parum dense sparsutis, margine reflexo
grosse punctato; prosterno lateribus carioso, medio grosse punctato,
abdomine fere lævi, basi tantum punctato.
Bolivie.
Distincte par sa forme courte, déprimée sur la suture, la villosité plus
dense, la ponctuation des bords réfléchis et la sculpture des côtés du pro-
sternum.
13, P. PUNCTULATA Waterh., Ann. Nat, Hist., 1842, 447, — Long. 18
mill. — Elongato-ovata, atra, cinereo-pubescens ; capite crebre punctato,
transversim impresso ; prothorace transverso, anlice profunde emarginato,
supra fere plano, punctato, margine laterali reflexo, disco foveis 2 im-
presso ; elytris oblongo-ovatis, paulo convexis, supra punctulatis, singulis
costis 2 dorsalibus subobliteratis, carina laterali paulo prominente ; pro-
sterno valide rugoso, lateralibus longitudinaliter sulcatis, mesosterno
eadem sculptura impresso ; abdomine dense punclato, basi longitudina-
liter rugalo; pedibus modice parvis, pilis flavidis vestitis.
Bolivie; Santa-Cruz.
Ressemble au Blaps obtusa, mais le corselet est bien plus court et ie
corps plus déprimé. L'absence de sillons sur le corselet servira à distin-
guer cette espèce de ses congénères. (Sp. énv.)
Je ne connais pas cette espèce que je prendrais volontiers pour la sub-
impressa sans la forme allongée du corps, le corselet bifovéolé, les élytres
à carène latérale un peu saillante, les côtés du sternum sillonnés longitu-
dinalement, et l'abdomen densément ponctué. La carène latérale un peu
saillante est anormale dans ce groupe.
Révision des Coléoptères du Ghili. 863
4h. P. ursINA Burm., Stett. Ent. Zeit., 1875, 475. — Long. 15 à 18
mill. — Nigra, nitida, undique pilis longis patentibus vestila; pronoto
elytrisque punctatis, pilis piliferis.
Plus court et plus ramassé que déscicollis, d'un noir brillant, à ponc-
tuation assez grosse, écartée; dans chaque point, un long poil jaune.
Milieu du corselet lisse, les côtés ruguleusement réticulés. Élytres ayant
trois sillons faibles, dans lesquels les points sont plus fins et plus serrés,
les côtés surtout densément et finement ponctués. Poitrine rugueuse sur
les côtés, ponctuée au milieu ; abdomen presque entièrement lisse. Pattes
garnies de longs poils.
Province de Catamarca et Cordova. (Sp. inv.)
M. Burmeister craint que cette espèce ne soit identique avec le disci-
collis ; mais outre la différence de la localité, ce qui est important dans
ce groupe, la descriplion présente quelques caractères différenciels : la
villosité jaune, le corselet lisse au milieu et non sillonné, l'abdomen
entièrement lisse, etc.
b. Prothorax vix punctatus, haud striatus.
15. P,. ÆQUALIS. — Long, 48 mill. — P, cribratæ valde affinis, oblongo-
ovata, antice attenuata, nigra, nitida; capile antice parum punctato,
medio transversim impresso ; prothorace transverso, antice posticeque
fere æqualiter angustato, lateribus reflexis, postice leviter sinuatis, mar-
gine postico utrinque sinuato, punetis sat minutis laxe sparsulo, dorso et
utrinque vix obsolete impresso; elytris dorso antice planatis, extus rotun-
datis, basi ipsa ad scutellum utrinque plicata, punctis grossis parum dense
vage seriatim dispositis, obsoletissime lineatis, margine reflexo lævi ;
prosterno utrinque vix perspicue plicatulo, medio grosse punctato, inter
coxas tristriato ; abdomine parum dense sat fortiter punctato, segmentis
3° et 4° medio lævibus, 5° dense punctato.
Bolivie ?
Je n'ai vu qu’un individu de cette espèce ; il ressemble à un P. cribrata
dont le corselet serait lisse, avec une ponctuation très-fine ; la sculpture
des élylres et du dessous du corps est également différente.
364 LL, FAIRMAIRE.
E. Elytra vix punctala, æqualia.
a. Prothorazx lateribus striatus.
16. P. piscicOLLis Lac., Ann. Sc. Nat., 1830, 280. — Guér., Mag. Zool.,
1834, CL, IX, pl. 102, fig. 3. — Sol., Ann. Soc. ent. Fr., 1836, 320. —
Long. 14 à 16 mill. — Ovalis, modice convexa, nigra, nitidula; capite
parce punctato, summo rarius, sparsim fulvo-piloso; prothorace trans-
verso, antice a medio angustalo, disco fere lævi, laxe punctato, sulco
medio brevissimo, lateribus fulvo-piloso ; elytris breviter ovatis, parce
tenuiter punctatis, æqualibus; pectore lateribus valde plicato, prosterno
medio parce punctato, inter coxas profunde bisulcato, abdomine polito,
pedibus fulvo-villosis.
San-Luis-de-la-Punta (coll. Fréd. Bates); n’a jamais élé trouvé au Chili,
malgré l'indication de Solier.
La sculpture du corselet place cet insecte à côté des P, crébrata et
lateripunctata, mais les élytres sont unies, ressemblent à celles du Blaps
obtusa ; leur ponctuation est fine, écartée, et c’est à peine si l'on dis-
tingue des traces d’impressions longitudinales.
D. Prothorax æqualis.
17. P. LÆVIGATA Er., Nov. Act. Cur. Leop., 1834, 245, pl. 38, fig. 3.
— P. glabrata Sol., Ann. Soc. ent. Fr., 1836, 322, pl. 6, fig. 16. —
P. Klugii Waterh., Ann. Nat. Hist., 4844, 44. — Long. 41 à 13 mill. —
Ovato-oblonga , antice attenuata, postice subacuminata , antice parum
convexa, post medium valde declivis, profunde nigra, nitida ; capite parce
punctato, antice fortius, linea transversim impressa, medio fere recta ;
prothorace transversim subquadrato, lateribus antice leviter arcuatis, pos-
tice rectis aut leviter sinuatis, dorso linea longitudinali parum profunda,
ad latera plus minusve punctato, basi utrinque ante angulos sat valde
impresso, angulis latis, parum productis ; elytris basi prothorace haud
lateribus, usque post medium ampliatis, lævigatis aut vix perspicue punc-
tulatis, margine externo plus minusve costato ; prosterno lateribus plicato,
medio rugoso, inter coxas tristriato; abdomine basi obsolete strigosulo,
Révision des Coléoptères du Chili. 369
segmento ultimo punctato ; pedibus intus dense fulvo-pilosis, tarsis den-
sius. :
d. Prothorace lateribus postice fere rectis, elytris margine externo evi-
denter coslato, aut potius angulato, intus interdum leviter plicatulis, abdo-
minis segmento ultimo fulvo-piloso.
®. Prothorace lateribus postice sinuatis, interdum subemarginatis, ad
laterà fortius punctato, elytris extus rotundatis, dorso magis convexis.
Bolivie.
La forme des côtés du corselet et la ponctuation varie assez notablement
suivant les sexes et même les individus.
48. P. POLITICOLLIS, — Long. 13 mill. — Præcedenti valde affinis,
eadem statura, longitudinaliter magis arcuata, nigra, nitida ; differt sla-
tura paulo majore, prothorace lævigato, dorso et utrinque vix obsolete
impresso, punclis sat minutis sparsisshine impressis ; elylris margine extus
rotundatis.
Bolivie.
II. Elytra villosa, margine externo minus rotunda, utrinque bicostata ;
epipleuris plica elevala limilatis (Gerosterna).
À. Prothorax punctatus aut rugoso-punctatus.
49. P. ARENARIA Germ., Anal Univ. Chil., 1855, 399, — Long. 11 à
13 mill. — Breviter ovata modice convexa, fusca, modice nitida, pilis
brevibus cinereo-luteis sat dense obsita, lateribus longius hirsuta ; capite
punctato, haud impresso ; prothorace valde transverso, antice angustato,
postice paulo minus sed sensim attenuato, sat grosse et dense punctato,
dorso medio elevato et impresso, magis rugoso; elytris brevissime ovatis,
basi prothorace fere angustioribus, sed mox ampliatis, sat grosse sat dense
punctatis et leviler inæqualibus, utrinque costis duabus angustioribus, ele-
vatis, lævibus, apice obliteratis, margine externo vix prominente, plus mi-
nusve inæquali, sutura elevala ; prosterno lateribus dense ruguloso-plica-
tulo, medio rugoso, inter coxas bistriato; abdomine dense sat tenuiter
purctalo, segmentis 4 primis plaga minuta lævi medio signatis, primo
basi, majore ; pedibus brevibus, tibiis posticis g' leviter sinuatis, $ fere
366 L. FAIRMAIRE.
rectis; abdomine convexo, segmentis primo © basi, secundo quartoque
medio fere lævibus, dente parvo acuto armatis, prothorace interdum dorso
utrinque plagula plus minusve lævigata signato; pedibus sat brevibus, sat
dense villosis.
Chili, Dunes de San-Antonio; rare.
20, P. COSTIPENNIS. — Long. 44 mill — Præcedenti simillima, capite
prothoraceque minus punctatis, hoc disco concavo, utrinque impresso,
lateribus fortius marginatis, angulis anticis minus acutis ; elytris similiter
costatis, costa externa postice magis prolongala ; prosterno medio carioso,
lateribus profunde plicato ; abdomine lævi, segmento primo apice, secundo
basi punctis grossis et plicis brevibus impressis, tertio basi breviter
punctalo.
Mendoza (coll. Fréd. Bates).
L'abdomen de la seule femelle que j'aie vue est uni, sans petites dents
et presque sans ponctuation, ce qui distingue au premier coup d’œil cette
espèce ; la sculpture du corselet rappelle plutôt celle de la subcostata.
91. P. IMPRESSICOLLIS Germ., Anal. Univ. Chil., 1855, 398. — Long.
A4 à 46 mill. — Breviter ovata, dorso deplanata, fusca modice nitida, pilis
luteo-cinereis brevibus sat dense vestita; capile punctato, leviler trans-
versim impresso; prothorace brevi, valide transverso, antice angustato,
lateribus reflexis, sat grosse laxe irregulariter punctato, dorso utrinque
late impresso, impressionibus paulo obliquis aut arcuatis, fere connexis,
medio linea subelevata et sublævi separatis ; elytris basi prothorace angus-
tioribus, sed mox amplialis, apice oblusis, utrinque costis duabus parum
elevatis, apice obliteratis, densissime sat tenuiter punctatis, costis lævio-
ribus, sutura parum elevata, margine externo parum angulato; prosterno
ad latera plicatulo, medio rugoso-punctato, inter coxas dilatato, bistriato;
abdomine grosse plus minusve punctato; pedibus luteo-cinereo-pilosis,
tibiis posticis intus leviter sinualis.
d. Abdomine segmento secundo basi transversim impresso, tertio obso-
lete impresso, medio fere lævi, quarto medio quintoque fere lævibus.
Q. Abdomine magis convexo, segmentis medio plus minusve lævibus.
Chili, Cordillères de Santiago, 2,500 à 3,000 mètres de hauteur.
Moins court que le précédent; le corselet, au lieu d’être déprimé au
Révision des Coléoptères du Chili. 967
milieu, offre de chaque côté une fossette ou impression bien marquée ;
l'abdomen des femelles est dépourvu de dents médianes.
29. P. SUBCOSTATA Germ., Anal, Univ. Chil., 1855, 398. — CG, pa-
rallela Germ., loc. cit. — Long. 45 à 47 mill. — Breviter ovata, dorso
deplanata, fusca, modice nitida, pilis luteo-cinereis brevibus sat dense
vestita ; capite dense punctato, antice punctis majoribus sparso, transver-
sim obsolete impresso; prothorace brevi, valde transverso, antice angus-
tiore, lateribus medio subangulatis rotundatis, antice posticeque obsolete
sinuatis, angulis omnibus productis, plus minusve punctato, ad basin bre-
viter strigosulo, disco postice planato, aut obsolete impresso, interdum
fere lævi; elytris sicut in P. 2mpressicolli dispositis, costarum intervallis
fortius punctatis, subeariosis, sutura nitidiore haud sensim elevata, subtus
villosus ; prosterno lateribus dense strigosulo, medio rugoso, inter coxas
dilatato, et utrinque impresso; mesosterno longitudinaliter plicato, meta-
sterno fere lævi, basi impresso ; abdomine dense sat tenuiter punctato, ad
latera rugosulo, © segmentis 4 primis tuberculo munitis, ultimo densius
punctalo, ' segmentis omnibus densius punctulatis, subrugosulis, secundo
medio leviter impresso; pedibus dense villosis, tibiis posticis & intus
sinuatis, © subrectis.
Chili, sommets arides des montagnes d’Aculco, 2,000 mètres.
C’est une des espèces les plus méconnues. On la trouve répandue dans
un certain nombre de collections sous le nom de cinerea où de planata,
dont elle diffère notablement par la sculpture du corselet. Elle ressemble
surtout au P. émpressicollis, mais le corselet ne présente pas les deux
impressions qui caractérisent cette espèce, et le disque du corselet est
plus ponctué , plus rugueux; les côtés du corselet sont plissés, non
rugueux, et l'abdomen des femelles présente quatre tubercules.
Cette espèce varie beaucoup de forme et de taille ; elle devient presque
parallèle chez les mâles et largement ovalaire chez les femelles.
23. P. cINEREA Sol., Hist. Ghil., V, 447. — Long. 47 mill. — Oblongo-
ovata, apice obtuse acuminala, parum convexa, nigro-fusca, pilis luteo-
cinereis sat dense vestita; capite punctato, plicis duabus transversis
elevatis et linea longitudinali elevata intermedia signato; prothorace trans-
verso, antice leviter, postice vix angustalo, lateribus arcuatis, punctato-
rugoso, dorso medio læviore, postice obsolete depresso, utrinque sat
368 L. FAIRMAIRE.
fortiter impresso et magis rugoso; elytris ovatis, basi prothorace paulo
angustioribus, sed mox ampliatis, apicem versus sensim attenuatis, obtusis,
margine externo vix angulato, fere rotundatis, disco utrinque costulis
duabus latis, vix elevatis, basi et ante apicem obsoletis, laxe punctulatis,
intervallis depressis, sat dense punctatis, suturam versus minus dense,
margine reflexo fere lævi, glabro, tenuiter punctulato et reticulato ; pro-
sterno lateribus valde striato, medio rugoso-punctato, inter coxas carioso-
striato, meso- el metasterno lateribus grosse punctatis ; abdomine dense
punctalo, segmentis primis basi striolalis, S segmento primo basi medio
lævi, apice depressiusculo, secundo basi transversim depresso, terlio medio
longitudinaliler obsolete impresso et anguste polito, quarto medio impres-
siusculo, polito; pedibus sat robuslis, tibiis posticis oblongioribus, leviter
bisinuosis.
Santa-Rosa (type Solier, coll. de Marseul).
Cet insecte ne peut être éloigné des P. subcostata et impressicollis,
avec lesquels il a les plus grands rapports ; il ressemble surtout à cette
dernière espèce et en diffère par le corps plus étroit, par le corselet à
impressions latérales situées plus en arrière, non arquées et bien moins
nettement limitées ; les élytres semblent aussi plus acuminées ; enfin je
ne sais si la femelle est dépourvue de tubercules ventraux.
B. Prothorax longitudinaliter dense striolatus.
a. Elytra utrinque leviter bicostata.
9H. P. DEPLANATA Lacord., Ann. Sc. Nat., 1830, 230. — Sol., Ann.
Soc. ent Fr., 1836, 326, pl. 6, fig. 17-22. — Long. 12 à 44 mill. — Sub-
ovata, planata, fusca, modice nilida, pube tenui lutescente vestita ; capite
fere rugoso-punctato, medio transversim valde impresso; prothorace lon-
gitudinaliter dense striato, ad latera rugoso-punctato ; elytris sat tenuiler
dense punctatis, transversim obsolete rugatulis, utrinque costulis duabus,
parum elevatis; pectore lateribus striato, prosterno medio rugoso ; abdo-
mine tenuiter densissime punctato-rugosulo ; pedibus breviter luteo-vil-
losis.
&. Minor, magis ovalis, prothoracis minus lato, elytris ad humeros
obsolete breviter costatis, abdominis segmento tertio medio sulco longitu-
dinali polito quartoque puncto impresso polito signatis.
Révision des Coléoptères du Chili. 369
Q. Magis ovata, prothorace latioribus, elytris apice ampliatis magis
rotundatis, dorso magis inæqualibus et reticulatis, abdominis segmentis
tertio quartoque carina longitudinali brevi signatis.
Chili? patrie douteuse, d’après Solier ; Plata (Bridges, d’après la col-
lection de M. Fréd. Bates).
Ressemble beaucoup à la vestita, mais la tête est plus fortement ponc-
tuée, le corselet est plus large, un peu moins rétréci en avant, bien plus
déprimé ainsi que les élytres; ces dernières sont moins prolongées en
arrière et plus fortement déclives; les pattes ne sont pas garnies de longs
poils, et les carènes abdominales de la femelle sont bien plus courtes et
bien moins saillantes.
25. P. vesTITA Lacord., Ann. Sc. Nat., 1830, 280. — Sol., Ann. Soc,
ent. Fr., 1836, 328, el Hist. Chil., V, 150.— Long. 16 mill. — Oblongo-
ovata, modice convexa, fusca, sat nitida, pube tenui breviter lutescente
sat dense obtecta ; capite dense punctato, inter oculos transversim leviter
impresso ; antennis sat gracilibus, articulis elongatis, penultimis leviter
oblongo-ovatis, ultimo ovato; prothorace transverso, antice angustiore,
lateribus leviter arcuatis, angulis anticis acutis, dorso longitudinaliter sat
tenuiter dense striato, ad Jatera irregulariter rugoso-punctato, margine
ipso reflexo, margine postico sat fortiter late utrinque sinuato, angulis
posticis late productis ; elytris ovalis, densissime tenuiter punctalis, utrin-
que costulis duabus latiusculis, parum elevatis, apice obliteratis, inter-
slitiis longitudinaliter medio obsoletissime elevatis; pectore lateribus valde
plicatis, prosterno dense villoso, medio rugoso, inter coxas dilatato et
leviter concavo ; abdomine sat tenuiter dense punctato-ruguloso, segmentis
tertio quartoque medio carina longitudinali elevata signatis, pedibus longe
luteo-villosis, tibiis posticis brevibus rectis. ©.
Chili.
b. Elytra lævia.
26. P. MAMILLONEA Lacord., Ann. Sc. Nat., 14830, 280. — Sol., Ann.
Soc. ent. Fr., 1836, 323, — Long. 16 à 17 mill. — Ovata, antice atte-
nuata, poslice fere acuminata, parum convexa, nigra sat nitida, subtus
nitidior; capite sat fortiter purctato, summo lenuiter ; prothorace valde
transverso, antice late ac profunde emarginato, lateribus antice tantum
leviter arcuatis, angulis anticis valde prominulis, acutis, dorso longitudi-
(1876) 24
870 L, FAIRMAIRE,
naliter strigoso; antice tantum et ad latera punétato, margine ipso haud
réflexo, margine postico late leviter sinuato, angulis posticis acutis ; ély-
iris ovatis, sat fortiter punctatis, tenuitér rugulosis, prope suturam et
disco longitudinaliter obsolete subimpresso ; prosterno plicato, medio
rugoso, inter coxas strialo; meso-, metasterno abdominisque segmento
primo plicatis.
Tucuman; Chili ? (Solier.)
Le repli épipleural est très-marqué et est un peu plus convexe à là
base 3 la forme des élytres rappelle tout à fait celle du Blaps obtusu.
27. P. CONVEXIPENNIS. — Long. 42 mill. — Ovatus, valdé Convexus,
niger, nilidus ; capite sat dense punctato, summo medio tantum fere
Ii; prothôrace brévi, transverso, à basi antice paulatim attenuato,
anticè late emarginato, angulis acutis, supra dense sat tenuiter longitudi-
naliter plicatum striolatus, margine laterali reflexo, margine postico utrin-
qüe late obsolete sinuato, angulis vix productis ; elytris breviter ovatis,
convexis, apice obtuse productis, parum dense sat fortiter subaspero-
pünètatis, obsolèté retieulatis, costa laterali nulla, rotundata, margine
réflexo teñüiter punetato ; pectore lateribus dense striato, lobo medio lato,
rügoso=punctato, meso- et metasterno minus dense punctatis ; abdomine
basi obsoletè longiludinaliter plicatulo; pedibus punctatis, fulvo pilosis,
tibiis postici, obsolète sinuatis.
Patagonie (coll. Salé).
Get insécte ressemble à certains Epèpedonota par la forme de la tête et
du corselet, mais les élytres rappellent plutôt celles des Leptonychus et
genres voisins ; le repli épipleural est bien marqué, nettement limité.
Je crois, d’après les renseignements donnés si obligeamment par
M. Waterhouse fils, devoir ranger ici l'insecte suivant :
28. NYCTELIA SULCICOLLIS Waterh., Ann. Nat. Hist., 1842, 444. — Long.
47 mill. = Ovata, atra, lateribus pilosa; capite dense et rugose punctato ;
prothorace brevi valde transverso, antice angustato, angulis anticis, pos-
ticis obtusis, haud exserlis, lateribus arcuatis, margine postico linea leviter
undulata signato, disco leviter plicatulo, plicis longitudinalibus, sed antice
oblique divérgentibus versus marginem anticum et latera prothoracis,
sulcis tateralibus fere transversis; elytris breviter ovatis, convexis, punctis
Révision des Coléoptères du Chili. 374
confluentibus minutis dense tectis, granulis parvis interjectis, his granulis
ad latera evidentioribus, carina externa vix prominente ; parte apical;
parum producta; margine reflexo punctato et granulato, granulis hispidis;
pectore irregulariter rugato ; abdominis segmentis basalibus longitudina-
liter rugatis ; pedibus cinereo-villosis.
Patagonie, Santa-Cruz. (Sp. inv.)
Cet insecte est remarquable par sa forme ramassée et par son corselet
fortement arrondi sur les côtés, qui sont au contraire presque droits chez
les deux précédents.
il faut évidemment rapporter à l’une des trois espèces précédentes
l'Epipedonota abnormis Burm, (Stett. Ent. Zeit., 1875, 476), dont voici la
description :
Nigra parum nitida, pronoti disco eleganter sulcato; elytris subcon-
vexis, alutaceis, ad marginem extrorsum oblusum granulatis. — Long. 7 à
8 lignes.
Plus courte et plus ramassée que les Epipedonota typiques, ayant plutôt
le faciès d’une Nyctélie, mais avec le corselet densément et finement
sillonné, quelques-uns des sillons médians se rejoignant par bifurcation ,
les côtés à rides transversales irrégulières. Élytres faiblement convexes,
finement coriacées, avec de petites granulations indistinctes, faiblement
déprimées le long de la suture; bord marginal indiqué seulement à la
base et obtus, effacé en arrière, tous les côtés finement maïs visiblement
granulés. Poitrine et abdomen ridés er avant, lisses en arrière. Pattes
grêles, tibias faiblement rugueux, fémurs ciliés en dessous à la base. Der-
nier article des antennes obtus, pas plus grand ou plus petit que le pré-
cédent.
Un seul individu de cette espèce trouvé sur la rive nord de l’embou-
chure du Rio-Santa-Cruz. (Burm.)
La comparaison de cet insecte avec une Nyctélie «et l'identité de localité
me feraient croire que c’est la Nyctelia sulcicollis ; mais la description ne
parle pas de la forme du corselet,
372 L. FAIRMAIRE.
Genus MITRAGENIUS Solier.
Je réunis à ce genre les Auladera dont le caractère distinctif consiste-
rait en ce que l’épistome serait séparé du front par un profond sillon. Or,
chez les Mitragenius ce sillon est remplacé par une impression transver-
sale bien marquée, et le caractère tiré des palpes maxillaires ne réside
que sur le plus ou moins de dilatation sécuriforme du dernier article de
ces organes. La sculpture et le faciès sont d’ailleurs identiques chez tous
ces insectes qui sont fort remarquables par les stries fines et serrées du
corselet et par l’enduit d’un cendré cuivreux qui recouvre généralement
les élytres.
A. Caput inter oculos impressum. Palpi maæillarés articulo ultimo
parum securiformi (Mitragenius).
a. Prothorax basi ampliatus, antice attenuatus.
4. M. GiBBus Blanch., Voy. d'Orb., 195, pl. 13, fig. 8 (Auladera). —
M. araneiformis Curt., Trans. Linn. Soc., 1845, 466, pL Al, fig. 15. —
Long. 18 mill. — Ovatus, antice attenuatus, niger, elytris indumento
cinereo-cuprino tectis, nigro marmoratis et maculalis; capite tenuiter
punctulato ; antennis capite prothoraceque longioribus ; prothorace vix
transverso, subtilissime dense longitudinaliter striolato, ad latera anguste
granulato, lateribus basi angulatis, antice convergentibus, angulis anticis
acute prominulis; elytris basi prothorace haud latioribus, medio ampliatis,
apice obtuse conicis, convexis, granulis nigris numerosis oblectis, margine
externo carinato et utrinque costis duabus elevatis arcuatis, apicem versus
convexis ; prosterno ad latera dense tenuiter striato; pedibus elongatis
fulvo-pubescentibus, longe villosis.
Patagonie, Port Santa-Elena, Rio-Santa-Cruz.
Je crois devoir réunir ces deux espèces d’après les dessins qui accom-
pagnent les descriptions. C’est évidemment par erreur que le Brésil est
indiqué comme patrie de l’un de ces insectes dans le Voyage de d’Orbigny ;
c’est aussi l'avis de M. Burmeisler et de Lacordaire,
Ce bel insecte est très-voisin du M, Dejeant ; ce dernier en diffère par
les côtés du corselet presque droits.
|
L
Révision des Coléoptères du Ghili. 373
2, M. DeJEanr1 Lacord., Ann. Sc. Nat., 1830, 279. — Sol., Ann. Soc.
ent. Fr., 1836, 330, pl. 7, fig. 1-3. — Waterh., loc. cit., 42. — Nyctelia
serva Waterh., loc. cit., 43. — Long. 15 mill. —Oblongo-ovatus, sat con-
vexus, dorso planatus, niger, elytris indumento plumbeo-luteo vestitis ;
capite subopaco, parce punctato, inter oculos sulco profundo transversim
impresso, medio supra sulco longitudinali sat brevi, summo ruguloso ;
prothorace transverso, antice profunde et late emarginato, angulis acutis,
lateribus ante medium leviter ampliatis antice leviter convergentibus, fere
rectis, disco sat tenuiter dense striato, striis extus magis obliquis et leviter
sinuatis, ad latera fere transversis, confusis, margine postico fere recto,
angulis latis, parum prominulis; elytris ovatis, ad suturam depressis,
utrinque tricostatis, intervallis parce punctatis, costa interna cum margi-
nali fere conjuncta ; prosterno ad latera dense striolato, medio rugose
punctato, medio depresso; abdomine dense sat tenuiter vermiculato-
rugoso.
Tucuman (coll. Fréd. Bates).
b. Prothorax subquadratus, antice non aut vix sensim attenuatus.
3. M. DESERTORUM Lacord., Ann. Sc. Nat., 4830, 279.— Waterh., loc.
cit., 42.— Burm., loc. cit., 482.— Nyctelia caraboides et picta Dej., Catal,
— Long. 16 mill. — Ovatus, convexus, fusco-niger, nitidus, elytris indu-
mento carneo-lutescente, costis exceptis, vestitis; capite antice dense
punctato, ante oculos profunde transversim impresso, impressione media
subinterrupta, summo vix punctulato; prothorace transversim subqua-
drato, lateribus fere rectis, antice tantum leviter arcuatis, angulis anticis
et poslicis modice productis; elytris breviter ovatis, sat convexis, lateribus
rotundato-ampliatis, apice obtusis, carina externa et utrinque costis 2 valde
elevatis, intervallis tenuiter rugulosis, costula parum elevata signatis,
sutura ipsa mediocriter elevata, margine reflexo marmorato, ad carinam
longitudinaliter impresso ; prosterno ad latera dense tenuiter striolato,
medio cum meso- et metasterno rugose punctatis, inter coxas stria mar-
ginato ; abdomine obsolete striolato, basi tantum evidentius.
d. Minor, angustior,
Tucuman (coll. Fréd. Bates).
Ge bel insecte est bien facile à distinguer par la forme de ses larges
élytres, dont les côtes sont en outre doublées de petites côtes peu sail-
lantes,
374 : L. FAIRMAIRE.
° &. M. QuADrICOLLIS. — Long. 13 1/2 à 16 mill. — Oblongus, postice
leviter dilatatus, valde convexus, niger, nitidus, prothoracis margine externo
. plumbeo-metallico, elytris indumenlo carneo-plumbeo variegafis et mar-
moratis ; capite antice punctato, inter oculos transversim impresso, summo
rugoso-plicato et punctalo; antennis gracilibus, prothoracis basin vix
attingentibus ; prothorace transversim subquadrato, margine antice pro-
funde emarginato, lateribus fere rectis, leviter antice a medio angustiore,
margine laterali crasso, elevato, disco profunde longitudinaliter sulcato,
ad latera oblique aut subtransversim parum regulariter plicato, margine
postico utrinque leviter late sinuato, angulis posticis magnis, productis ;
elytris oblongo-ovatis, apice obtuse acuminatis, costa externa prominente,
dorso utrinque bicostatis, costis haud crenatis, ante apicem abbrevialis,
interna basi obsolescente, intervallis fere planatis, tenuiler punctatis,
punctis majoribus sparsis, tenuiter reticulatis, margine reflexo nudo, sat
fortiter parum dense punctato; subtus nitidior, prosterno lateribus pro-
funde striato, medio sat fortiter punctato, lobo intercoxali lato, profunde
utrinque sulcato ; abdomine basi tenuiter longitudinaliter plicatulo.
Patagonie, Ship-Island.
Cette espèce ressemble assez au M. Dejeanii, mais elle est plus petite,
plus étroite ; le corselet est presque tout droit sur les côlés qui forment
un bourrelet épais et relevé, son disque est à peu près concave ; la sculp-
ture de l'abdomen est presque nulle et les fémurs sont fortement creusés
en dessous.
Chez la femelle, qui vient de m'être communiquée par M. Bates, les
côtés du corselet sont légèrement arqués, la taille est plus grande, les
élytres sont un peu plus larges avec les deux côtés internes plus faibles.
C. Prothorax lateribus valde rotundatus.
5, M, COARCTICOLLIS. — Long. 15 mill, — Ovalus, prothorace planato,
elytris convexis, nigro-fuseus, indumento plumbeo-ænescente dense obsi-
tus ; capite dense punctato, luteo-villoso, inter oculos transversim recte
impresso; prothorace lateribus valde rotundato, antice paulo attenuato,
lateribus reflexis, angulis posticis obtusis, tenuiter et dense striolato,
striolis medio parallelis longitudinalibus, extus obliquatis, magis confusis ;
elytris breviter ovatis, convexis, utrinque tricostalis, costis marmoralis et
8 apice obsoletis, 2° ante apicem abbreviata, intervallis planatis, parum
Révision des Coléoptères du Chili. 975
dense punctatis, pilis sat longis fulvis e punctis erectis, margine reflexe
granulis nigris sparso; subtus fusous, pilis fulvis adpressis obsitus, pro-
thoracis lateribus striatis, prosterno valde rugoso, apice planato, abde-
mine aspero-punctato, medio fere nudo et læviore ; tibiis posticis bisi-
nuatis.
Bahia-Blanca (coll. Steinheil).
Cette espèce est bien remarquable par la forme fortement arrondie des
bords extérieurs du corselet ; ses angles antérieurs sont bien moins sail-
lants que chez les autres espèces.
B, Caput inter oculos sulcatum, Palpi maæillares articulo ultima
securiformi, (Auladera.)
6. M. ANDICOLA Lacord., Ann. Sc. Nat., 14830, 228. — Sol., Ann, Soc.
ent. Fr., 1836, 334, pl. 7, fig. 9, et Hist. Chil., V, 452, — Long. 16 à 18
mill. — Oblongo-ovatus, leviter planatus, nigro-fuscus, parum nitidus,
pilis fulvescentibus tenuibus sat dense vestitus; capite antice aspero-
punctato, inter oculos transversim sat profunde sulcato; prothorace trans-
verso, antice posticeque æqualiter lato, lateribus antice leviter arcuatis,
ante medium latiore ; margine antico medio fere recto, angulis magnis,
productis, disco medio carinulato, utrinque paulo oblique striato, inter-
_ sliliis parce punctatis, extus magis longitudinaliter plicato, ad marginem
| externum impresso, margine postico utrinque valde sinuato, angulis pos-
ticis parum prominulis; elytris ovatis, costis externa modice prominente
ad apicem prosecula, sutura et utrinque costis duabus elevalis integris,
ante apicem obliteratis, intervallis fere planis, tenuiter impresso-reticu-
latis, margine externo similiter reticulato, apice linea elevata ahbreviata ;
: subtus fulvo-pilosus ; prosterno lateribus parum profunde undulato-plicato,
medio rugose punctato, lobo intercoxali lato, metasterno abdomineque
| dense rugoso-punctatis, fere cariosis ; tibiis posticis obsoletissime sinuatis.
Chili, hautes Cordilières.
| 7. M. CRENICOSTA Guér., Mag. Zool., 1834, Mélas., 5, — Sol, Ann.
| Soc. ent. Fr.,, 1836, 333, pl. 7, fig. 4-8, et Hist. Chil., V, 152, pl. 48,
fig. 9. — A. Jugeleti Waterh., Ann. Nat. Hist., 1844, 43.— Long. 45 à 49
Mill. — Oblongus, parum convexus, fusco-niger sat nitidus, elytris indu-
men{o carneo-plumbeo micante indutis, nigro maculosis, pilis luteis spar-
076 L. FAIRMAIRE.
sutus, corpore subtus pedibusque densius pilosis ; capite parce punclato ;
prothorace transverso, lateribus rotundato, antice posticeque æqualiter
anguslato, margine antico late emarginato, medio fere recto, angulis
anticis sat aculis, margine postico utrinque sat valde sinuato, angulis
obtusis, disco profunde longitudinaliter sulcato et plicato, ad latera leviter
concavo et valde oblique irregulariter rugato, margine ipso crasso; elytris
oblongo-ovatis, basi prothoracis angustioribus, medio paulatim ampliatis,
carina externa et utrinque costis duabus elevatis, leviter undulatis aut
crenatis, intervallis concavis, laxe impresso-reticulatis et sparsim tenuiter
granulatis, margine reflexo valde reticulato, tenuiter prosterno lateribus
longitudinaliter costulata ; prosterno valde plicato, lobo medio aspero-
rugoso, post coxas ampliato, planato, meso- et metasterno abdomineque
medio rugosis, ad latera punctatis.
Patagonie ? Coquimbo.
Les côtes des élytres sont plutôt ondulées-festonnées que crénelées ;
l'enduit brillant qui les recouvre disparaît parfois et l’insecte est entière-
ment noir. La sculpture du corselet, du sternum et des élytres, ainsi que
la vestiture de ces dernières, rappellent singulièrement celles de la Nyc-
telia reticulata; mais la forme du corselet est très-différente.
Genus ENTOMODERES Solier,
I. Prothoracis angulis antici acuti, laterales retrorsum hamati.
Prothoraz et elytra costulis aut plagulis elevatis instructa.
A. Elytrorum carina externa simplex, acuta, haud granulata.
4. E. INFERNALIS Burm., Stett. Ent. Zeit., 1875, 483. — Long. 24 mill.—
Niger, nitidus, glaber ; pronoti lateribus late uncinatis, medio bicarinato ;
elytris singulis costis tribus longitudinalibus, media antice abbreviala
margineque externo bicarinato.
Aussi grand que les suivants et de même stature. Tête grossement
ponetuée, avec des impressions entre le chaperon, le front et le vertex.
Corselet à angles antérieurs saillants, lobe latéral large, recourbé en cro-
chet, mais sans lobe saillant aux angles postérieurs ; disque ayant deux
Révision des Coléoptères du Ghili. 977
carènes élevées, sinuées, assez tranchantes, surface rugueuse ; lobes des
angles antérieurs épaissis au bord, grossement ponctués. Élytres unies,
avec la suture légèrement carénée et la carène marginale double ; ces
deux carènes sans aspérités ni tubérosités, l’externe indistincte ; en outre,
sur chaque moitié, trois côtes longitudinales tranchantes, l’interne près
de la suture complète, la médiane visible seulement en arrière, la troi-
sième interrompue à cet endroit; intervalles ayant une rangée de rides
mélangées de granulations.
Province de Catamarca. (Sp. inv.)
B. Élytrorum carina externa granulata.
a. Prothoracis anguli postici lobati aut dentiformes.
2. E, ErEBI Lacord., Ann. Sc. Nat., 1830, 281.— Waterh., Ann. Nat.
Hist., 1844, 47. — Burm., loc. cit., 484. — Long. 21 mill — Ovatus,
supra planiusculus, niger, nitidus; capite rugose punctato, transversim
valde impresso ; prothorace brevi, valde transverso, angulis anticis pro-
ductis, lateribus arcuatim dilatatis, margine externo elevato, postice pro-
funde emarginatis, acute angulatis, angulis posticis in lobum acutum
relevatis, dorso punctato, medio triplicalo, plica media antice valde abbre-
viata ; elytris inæqualibus, postice ampliatis, sutura leviter elevata, costa
externa duplici granulala, costa secunda parallela, acuta postice mox
abbreviata, parte apicali granulata, inter hanc et suturam plicis irregula-
ribus et granulis subregulariter dispositis ; subtus opacus, lævis, prosterno
inter coxas bistriato.
Tucuman.
Varie un peu pour la sculpture des élytres qui présentent parfois des
anastomoses plus marquées entre les côtes longitudinales et des granula-
tions plus saillantes.
3. E. GELLULOSUS Lacord., Ann. Sc. Nat., 1830, 281.— Burm., loc. cit.,
485.— Long. 20 mill.— Niger, nitidus, glaber, pronoti lateribus uncinato-
lobatis anguloque antico producto et postico argute dentato; elytris latio-
ribus, argute irregulariter granulatis, costa externa duplici, latiori cate-
nulata.
Cetle espèce est très-voisine de la précédente, mais un peu plus petite,
378 L. FAIRMAIRE.
proportionnellement plus large et plus ventrue; elle se distingue bien, en
outre, par la sculpture. Le corselet est un peu plus grossement ponctué et
les lobes latéraux en crochet sont plus convexes au milieu; les lobes
saillants des angles postérieurs sont aigus, en forme de dent, et plus dis-
tants des lobes latéraux. Les élytres, plus courtes, relativement plus
larges, ont une granulation irrégulière, beaucoup plus saillante et plus
serrée ; la côte interne manque, la médiane est indiquée en arrière, non
en longueur, mais en saillie, l’externe est tranchante, visiblement cré-
nelée, émettant de courtes ramifications à l'intérieur; enfin, et surtout,
cette espèce se distingue par la carène marginele double, plus large,
crénelée en forme de chaîne,
Pampa occidentale, entre San-Jose-del-Moro et Achiras.
Il n’y à pas lieu de la réunir à la précédente, comme Waterhouse le
propose. (Sp. inv.)
4. E. SATANICUS Waterh., Ann. Nat. Hist.,, 1844, 46, — Long. 17 à
20 mill,. — Oblongo-ovatus, niger tomento cinereo parce pulverulentus,
elytris apice utrinque maculis duabus oblongis dense tomentosis, sæpe defi-
cientibus, ornalis, subtus luteo-albido pulverulentus ; prothorace brevi,
angulis lateralibus valde projeclis, apice acutis, retrorsum arcuatis, angulis
postieis rectis, anticis lobiformibus anguste produelis, apice rotundatis,
carina dorsali postice elevata, utrinque carinis duabus magis elevatis,
elytris fere planatis, carinulis irregulariter reticulatis, tubereulis parvulis
interpositis, costa prima interna basali fere obsoleta, carina lalerali rugosa,
longitudinaliter suleata, apicem versus acute tubereulata,
Tucuman, Cordova (G.-A. Dohrn).
Difière des deux précédents par les angles postérieurs du corselet non
saillants.
5. E. supAuRATUS Burm., loc. cit., 486. — Long. 45 à 47 mill. —
Niger, tomento griseo dense vestitus, supra pilis appressis subauratis
intermiæto; pronoti lobis lateralibus acutis, alta carinatis ; elytrorum
sculptura grossa, margine laterali verrucaso,
Cette espèce est la plus élégante du groupe et surtout remarquable par
la villosité d’un jaune doré, beaucoup plus épaisse sur le milieu des
élytres. Lobes latéraux du corselet assez larges, mais cependant très-
pointus, ayant une carène élevée, granuleusement ponctuée, arquée ; les
Révision des Coléoptères du Chili 379
deux carènes sont fines au milieu, lisses, pas tout à fait droites, mais un
peu arquées. Les élytres ont une sculpture beaucoup plus saillante, plus
épaissie, mais également irrégulière ; le bord latéral est relevé, sans
carène double, mais entièrement couvert de grosses granulations mélan-
gées de petites ; la pubescence, brune en dessus, grise en dessous, forme
là une ligne plus claire le long du bord.
Cordova. (Sp. inv.)
b. Prothoracis anguli postici haud dilatati.
6. E. prAcO Waterh., Ann. Nat. Hist., 1844, 45. — Long. 19 à 22
mill. — Ovatus, niger, indumento sordide lutescenti vestitus ; prothorace
angulis anticis valde prominentibus, posticis obtusis, lateribus postice
valde emarginatis, angulis lateralibus abrupte retrorsum versis, acutis,
disco ruguloso, costis 2 parallelis, asperalis, elevatis, extus rugoso, inter-
dum linea subelevata arcuata, dorso medio postice carinula brevi signato;
elytris oblongis &, subovatis ©, leviter convexis, dense tuberculatis, costa
marginali irregulariter granulata, intus costa elevata, parallela, plus mi-
nusve interrupta, ad apicem tuberculis 3 aut 4 majoribus, rugis subtrans-
versis interpositis, sutura interdum plicis parallelis comitata.
d. Oblongus, prothorace minus brevi, elytris longioribus, magis acute
carinulatis et asperatis, ante apicem tuberculis elevatis minitis,
®. Ovata, prothorace brevi, elytris amplis, brevioribus, costa externa
parum producta, costa dorsali parva, disco granulato.
Tucuman; paraît se retrouver en Bolivie et au Chili ?
IT. Prothoracis lobi laterales lati, haud hamati, Elytra sublævia, carinis
et tuberculis destiluta.
7. E, LopATus Burm., loc. cit, 486. — Niger, parum nitidus ; pronoto
ruguloso, lateribus angulatim dilatatis ; elytris alutaceis, obsolete granu-
latis.
Tout à fait noir, mais peu brillant, Tête très-saillante, sans sillon pro-
fond entre le chaperon et le front, densément ponctuée, le front plus
fortement, le vertex très-finement. Corselet ayant de chaque côté un lobe
380 L. FAIRMAIRE.
obtus dont la pointe dépasse le milieu des bords latéraux; angles anté-
rieurs pointus comme chez les espèces typiques ; bord des lobes un peu
épaissi, Loute la surface à ponctuation réticulée égale. Élytres oblongues-
ovales, fortement acuminées, sans côtes ni carènes, les côtés arrondis :
surface finement réticulée, avec quelques granulations qui, sur le milieu
de chaque moilié et au bord externe, sont rangées de manière à former
trois faibles côtes. Les trois segments intermédiaires de l’abdomen ont
chacun un tubercule, Pattes fortement ponctuées, fémurs en dessous et
tibias en dedans garnis de poils fins d’un gris jaune.
J'ai découvert, dit M. Burmeister, celte remarquable espèce dans la
sierra de Aspallata, au pied du contrefort dans lequel se trouvent les
troncs d'arbres fossiles. Plus tard je l’ai reçue de la sierra de Tontal, près
San-Juan. (Sp. inv.)
Genus PILOBALIA Burm., Stett. Ent. Zeit., 1875, 487.
Le petit nombre d'espèces qui se rangent dans cette coupe générique
sont assez difficiles à caractériser nettement. Elles se distinguent des autres
Nyctélites par le mésosternum séparé du prosternum et par le corps
recouvert d'une pubescence courte et serrée. Ce dernier caractère, joint
à l'absence d’angles et de dents sur les côtés du corselet, les sépare des
Entomoderes; comme chez ces dernières, les élytres ont la côte marginale
tranchante avec une côte saillante interne. En outre, les antennes sont
plus courtes, plus épaisses, avec le dernier article presque aussi grand
que l’avant-dernier, mais acuminé ; le dernier article des palpes maxil-
laires est plus large et tronqué, comme chez les Auladera. Les pattes
sont en même temps plus courtes et plus épaisses que chez les autres
genres.
Toutes ces espèces habitent le plateau de la Bolivie, d’où elles s'étendent
jusqu'au nord de la République argentine.
4. P. ELEGANS Blanch., Voy. d'Orb., 197, pl. 44, fig. 5. — Long. 10 à
42 mill. — Ovato-oblonga, antice attenuata, postice acuminata, subtus
valde convexa, supra planiuscula, capite, prothorace elytrorumque mar-
gine reflexo nigris, sat nitidis, elytris nigro-velutinis, opacis, sutura sat
nitida, utrinque vitlis duabus, una marginali, altera discoidali, longitudi-
nalibus, albido-sericeis, pubescentibus, ante apicem coeuntibus, subtus
Révision des Coléoptères du Ghili. 381
cum pedibus fere opace nigricans, tenuiter cinereo-pubescens, tibiis tar-
sisque subfuscis, densissime pubescentibus; capite medio transversim
impresso, longitudinaliter sulcato; prothorace transverso, elytrorum basi
paulo latiore, lateribus valde rotundato, antice paulo angustiore; elytris
ad latera bicostatis, bivittatis, ad suturam postice pube albido-flavescenti
vitla angusta signatis.
Tetora, plateau des Cordilières (coll. Sallé); très-rare.
2. P. DECORATA Er., Nov. Act. Cur. Leop., 1834, 244, pl. 36, fig. 2.
— P. decora Bl., Voy. d'Orb., 197, pl. 14, fig. 4. —P. nebulosa Waterh.,
Ann. Nat. Hist., 4844, 44. — Long. 41 à 15 mill. — Oblongo-ovata, post
medium ampliata, apice obtuse acuminata, transversim et antice vix con-
vexa, postice rapide declivis ; nigra, nilida, indumento fragili tecta, pro-
thorace opaco, elytris nigro-velutinis, vitta marginali, carina nigra divisa,
et utrinque disco maculis plurimis impressis, sæpe confluentibus argenteo-
sericeis, antennis pedibusque fuscis aut fulvis, pilis griseis obsitis, inter-
dum capite antice et prothoracis margine externo rufescentibus ; protho-
race transverso, lateribus arcuatis, lævi, ad latera longitudinaliter paulo
depresso, margine postico utrinque leviter late sinuato, angulis posticis
vix prominulis; elytris costa externa sat prominente, g' usque post
medium duplici, et carina interna, præcedenti parallela, post medium
interrupla, disco sæpe inæquali, maculatim impresso, sutura vix elevata ;
prosterno lævi, opaco, inter coxas tantum punclato, sæpe bistriato.
d. Angustior, prothorace lalioribus vix arcuatis, elytris basi prothorace
paulo angustioribus, costa externa sæpe evidenter duplici, crassiore, carina
interna validiore.
Ç. Magis ovata, sæpissime detrita, magis opaca, dense pubescens, inter-
dum fusco variegala.
Haut-Pérou ; Sierra de Catamarca.
Cette espèce est extrêmement variable de taille et surtout de colora-
tion ; les individus frais sont fort rares dans les collections, où l’on voit
surtout des exemplaires entièrement dénudés et noirs, quelquefois avec
quelques traces de taches sur les élytres. Je ne puis que regarder comme
se rapportant à ces diverses variétés les Nyctelia immaculata et oblonga
Blanch., Voy. d’Orb., 197, pl. 44, fig. 2 et 3, provenant de Bolivie et de
Potosi.
Les femelles, plus courtes, avec les côlés du corselet plus fortemen
382 L. FAIRMAIRE,
arrondis, les élytres plus courtes, sa vestiture serrée, d’un brun velouté
marbré de roussàtre, semblent à première vue constituer une espèce dis-
tincte.
3. P. BurO. — Long. 18 mill. — ©. Oblonga, postice declivis et acu-
minata, crassa, supra fere planata, nigro-fusca, indumento velutino dense
tecta, prothorace fusco, fere unicolori, lateribus vage lutoso, elytris nigris,
utrinque vitta externa pallida, angusta, mox post medium intus fere
hamato-dilatata, striga basali abbreviata ct utrinque plaga discoidali
rufescenti, subtus fere opaca, pilis luteis depressis vestita.
Bolivia (coll. Fréd, Bates),
Gette espèce ressemble beaucoup aux femelles de la P. decora, mais
elle est plus grande, plus déprimée en dessus et surtout plus prolongée
en arrière, et les élytres ne présentent pas la fine carène qui court paral-
lèlement au bord externe; la coloration des élytres est plus noire et forme
à l'extrémité une sorte de fer de hallebarde ; les articles des antennes sont
plus allongés, le bord réfléchi des élytres est plus plat, et les pattes sont
plus grandes.
h. P. DORSOPLICATA. — Long. 49 mill. — Oblonga, apice acuminata,
sat Convexa, fusca, subnitida (detrila), elytris lateribus pube albida vage
maculatis, pedibus piceis, tarsis rufescentibus; capite antice arcuatim
impresso, medio subelevato, utrinque sulciformi, clypeo antice vix sinuato;
antennis sat gracilibus, articulo ultimo præcedentibus haud angustiore ;
prothorace brevi, longitudine plus duplo latiore, margine antico fere
recto, lateribus postice subparallelis, antice a medio valde convergen-
tibus, tenuiter fulvo-pilosis, angulis anticis valde obtusis, margine postico
ad angulos valde sinuato, angulis angustis, retrorsum valde productis ;
elytris basi prothorace haud latioribus, medio leviter ampliatis, apice
paulatim attenuatis, apice ipso obtuse rotundato, ad suturam fere trans-
versim multi-impressis et plicatulis, disco fere lævi, costa externa vix
prominente, intus longitudinaliter impressa, paulo ante apicem evanes-
cente, margine postico lævi; prosterno lævi, breviter fulvo-pubescente,
postice valde arcuato, inter coxas striato, abdomine punctulato, segmento
ultimo punctatissimo ; pedibus sat elongatis, intus breviter fulvo-pilosis.
Pérou (une seule femelle, coll. Fréd. Bates).
Plus grand et plus allongé que la decorata, moins convexe dans le sens
de la longueur, les élytres moins rétrécies en avant, plus acuminées en
Révision des Goléoptères du Chili. 333
arrière, les angles postérieures du corselet très-saillants, la tête ayant une
assez forte impression arquée et le chaperon à peine sinué.
L’unique individu que j'ai vu est certainement défloré, et le dessin doit
être formé, à l’état frais, par des taches d’une pubescence analogue à
celle du P. decorata.
Je crois qu’il faut rapporter au même genre l’insecte suivant, que je ne
connais pas en nature et dont je dois la description à l’obligeance de
notre collègue M. de Harold. Erichson le place avec les Gyriosomus, mais
la description prouve qu’il est très-convenablement rangé ici :
GYRIOSOMUS VARIEGATUS Er., Wiegm. Arch., 1847, I, 414. — Long.
43 mill. — Oblongo-ovalis, ater, prothorace longiore, antrorsum suban-
gulato ; elytris extus bicostatis, atro-lomentosis, vilta intramarginali ma-
culisque dorsalibus albis variegatis ; pedibusque rufis.
Pérou.
HÉTÉROMÈRES CIHILIENS
appartenant à des groupes déjà révisés.
EUCALIGA PALLIDICOLLIS. —Fong. 8 1/2 mill. —Elongata, Subparallela,
antice posticeque æqualiter attenuata, parum conveæa, nigra, opaca, sub-
tus nitida, prothorace femorumque basi pallide flavidis; antennis elon-
gatis, prothoräce elytris angustiore, postice obsolete tränsversim èmpresso ;
elytris sat fortiler striatis, tibiis curvalis.
Allongé, assez parallèle, presque également atténué aux deux extrémités,
faiblement convexe, d’un noir mat en dessus, brillant en dessous, un peu
moins sur les pattes ; corselet et base des fémurs d’un jaunâtre très-pâle.
Tête un peu brillante, densément ponctuée, impressionnée en avant ;
antennes longues, assez grèles, ne grossissant pas sensiblement vers l’ex-
trémité. Corselet assez petit, plus étroit que les élytres, un peu trans-
versal, se rétrécissant d’arrière en avant, les côtés presque droits; à la
base, une faible impression transversale ; bord postérieur étroitement mar
38/4 L. FAIRMAIRE.
giné de noir avec un petit trait brun longitudinal, très-court. Écusson
triangulaire. Élytres allongées, assez fortement striées, les stries finement
mais densément poncluées, la cinquième plus profonde et arquée en
dedans à la base. Fémurs assez épais, tibias légèrement arqués.
Chili, Valdivia, un seul individu (coll, Fréd. Bates).
La forme de ce joli insecte l’éloigne un peu de celle de l'espèce déjà
connue du même genre, mais il présente les mêmes caractères essentiels
dans la configuration des tarses, des palpes et du prosternum ; seulement
les antennes sont bien plus grêles, presque filiformes.
PILIPALPUS, nov. gen.
Corpus oblongum, subdepressum. Caput exsertum, postice angustatum ;
oculi distantes, valde prominuli; labrum breve, truncatum. Mandibulæ
breves, palpi maxillares magni, articulo secundo elongalo, fusiformi, intus
villoso, tertio brevissimo, quarto triangulari, magno, fere securiformi.
Antennæ fere filiformes. Prothorax transversus, postice angustior. Elytra
oblonga, punclata, margine reflexo angusto. Abdomen parum coriaceum.
Coxæ anticæ conicæ, conliguæ, coxæ intermediæ oblongæ, reclinatæ, fere
contiguæ, posticæ obliquæ-transversæ. Tarsi postici articulo primo reli-
quis longiore, ultimo emarginato.
Ce genre me paraît difficile à caser. Il se rapproche beaucoup des
Pyrochroïdes à cause de la forme des hanches, mais les antennes sont
simples, seulement l'extrémité &e chaque article est villeuse; la tête est
rétrécie en arrière, mais pas brusquement; le corps est peu consistant,
déprimé. On peut, en attendant, placer cet insecte avec le genre Lemodes,
qui paraît aussi aberrant au milieu des Pyrochroïdes,
P. pAsyTOiDEs. — Long. 5 1/3 mill. — Oblongus, subparallelus, sub-
depressus, niger, nilidus, subcyanescens, pilis longis sat dense veslitus,
palpis matillaribus basi femorumque basi pallide testaceis, capile sat
dense, prothorace sparsim punctato, hoc lateribus roltundato, postice con-
stricto, elytris dense sat grosse punctatis.
Allongé, presque parallèle, assez déprimé, d’un noir brillant, faible-
ment bleuätre, avec le labre, la base des palpes maxillaires et des fémurs
Révision des Coléoptères du Ghili. 980
d’un fauve pâle, hérissé de poils assez longs, médiocrement serrés. Tête
aussi large, avec les yeux, que le corselet, se rétrécissant rapidement en
arrière, mais non brusquement et sans former de col, densément et assez
fortement ponctuée ; yeux gros, saillants. Antennes assez grêles, attei-
gnant le milieu du corps, d’un brun noir, hérissées de poils fins, plus
longs à l'extrémité des articles. Corselet transversal, peu arrondi sur les
côtés, rétréci brusquement à la base, à ponctuation écartée. Écusson
presque carré, presque lisse. Élytres un peu plus larges que le corselet,
fortement et densément ponctuées, fortement élargies au milieu. Proster-
num et abdomen finement et légèrement striolés en travers ; dernier seg-
ment abdominal très-ponctué,
Chili; communiqué par M. Fréd. Bates.
ANTHICOXENUS PAULSENII. — Long. 4 1/2 mill. — Ovatus, convexus,
alter, subopacus, pubescens, elytris fasciis tribus transversis griseo-sericeis,
prima basali, secunda media, tertia apicali, sæpius dilatata, per margi-
nem exlernum conjunctis, antennis sericeo-pubescentibus, apice griseïs,
tarsis gracilibus.
Ovalaire, convexe, d’un noir mat, couvert d’une pubescence noire, les
élytres ayant trois bandes transversales d'une pubescence grise, soyeuse,
presque argentée, la première basilaire, la deuxième transversale, située
à peu près au milieu, la troisième apicale, de grandeur variable, toutes
trois réunies par une bande marginale de même teinte ; antennes à pubes-
cence soyeuse, grise, plus marquée vers lextrémité. Corselet presque
globuleux, non rétréci en avant, densément ponctué comme la tête, et
présentant, comme elle, des poils noirs hérissés. Élytres à épaules angu-
leusement arrondies, presque tronquées à l'extrémité, couvertes d’une
ponctuation excessivement fine, serrée. Tarses assez grêles, surtout les
postérieurs ; crochets entièrement fendus, la division interne plus grêle.
Chili (coll. Fréd. Bates).
A. Ovazer Phil, Stett, Ent. Zeit., 4873, 310, pl. 2, fig. 4. — Long.
6 1/4 mill. — Ater, pilis argenteis in linea mediana longitudiaali postice
abbreviata nec non in margine prothoracis, in linea obliqua transversa
ante medium elytrorum, in parte postico marginisque suturalis eorum
pictus ; articulis ultimis antennarum rufis, (Sp. inv.)
Chili, province d’Aconcagua.
CaANTHARIS Paicippi1 Reëd., Ent, Mont. Mag., 1873, 208. — Epicauta
(1876) 95
386 L. FAIRMAIRE.
frontalis Fairm., Ann. Mus. Gen., 1873. — Long, 18 à 28 mill. — Elon-
gata, subcyaneo-nigra, macula frontali rhomboiïdea lævi aurantiaca, ungui-
bus obscure rufis ; capite prothorace haud sensim latiore, postice qua-
drato, punctato, plicato ; prothorace transverso, lateribus angulato, antice
angustato, valde inæquali et plicato, spatio medio elevato, scutello parvo,
lævi, apice puncto impresso, elytris elongatis, prothorace fere duplo latio-
ribus apice dehiscentibus et obtuse rotundatis, foveis numerosis dense
clathratis ; subtus tenuissime asperula.
Chili septentrional.
Cette belle espèce, qui m'a été obligeamment communiquée par M. Fréd,
Bates, rappelle beaucoup, pour la sculpture des élytres, la Tegrodera
ecros«a.
GC. SEMIVITTATA. — Long. 8 4/2 mill — Oblonga, subparallela, con-
vexa, nigra, opaca, capile nitidiore, lineola frontali brevi, prothorace
lineola media interrupta, elytris ulrinque villis duabus basi apiceque
interruptis, vitla marginali poslice abbreviala villaque apicali scutello-
que pallido-luteis, Sublus cum pedibus prothoracisque laleribus griseo-
SeriCeG
Oblongue, assez courte et convexe, d’un noir mat, un peu brillant sur
la têle, couverte d’une pubescence serrée; une ligne longitudinale courte
sur le sommet, une ligne médiane sur le corselet, interrompue au milieu;
sur chaque élytre, deux bandes longitudinales largement interrompues à
la base et plus largement à l'extrémité, faiblement arquées dans leur
longueur; une bande marginale commençant à l'épaule et contournant
l'extrémité, d’un roux très-pàle ; dessous du corps, pattes et côtés du
thorax couverts de poils blanchâtres assez longs, assez serrés, notamment
sur le bord apical des segments. Tête convexe, quadrangulaire en arrière,
sillonnée au milieu, finement et densément ponctuée, un peu plus large
que le corselet ; palpes noirs. Corselet presque parallèle en arrière, assez
brusquement rétréci en avant, ayant au milieu un faible sillon longitu-
dinal et une impression assez marquée à la base. Élytres courtes, un peu
élargies en arrière, plus larges que le corselet, déhiscentes à l'extrémité,
qui est coupée obliquement. Pattes assez grandes, tarses bien plus longs
que les tibias.
Chili (coll. Fréd. Bates).
C, PLATYCERA. — Long, 8 1/2 mill. — Oblonga, parallela, conveæa,
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Révision des Coléopttres du Chili. 387
umbrina, capile prothoraceque obscurioribus, pube grisea adpressa dense
vestila; capite lato, convexo, medio profunde sulcato, antennis fuscis,
_articulis 3-8 compressis (reliquis deficientibus), prothorace antice angus-
talo, postice medio leviter impresso, elytris sutura, linea discoidali et
margine externo angustissime pallidioribus.
Oblongue, paralièle, convexe, couleur de terre d'ombre claire, un peu
plus foncée sur le dessous et le corselet, un peu noirâtre sur la tête, cou-
verte d’une pubescence serrée et couchée, d’un gris fauve, paraissant
cendrée sur la tête et le corselet. Tête grosse, convexe, ayant au milieu
un profond sillon lisse atteignant le bord de l’épistome. Antennes d’un
brun foncé, les articles aplatis à partir du troisième (les derniers
manquent). Corselet plus long que large, parallèle en arrière, atténué en
avant, ayant au milieu de la base une légère impression se prolongeant
en une ligne longitudinale peu marquée, effacée en avant. Écusson petit,
triangulaire. Élytres un peu échancrées à la base, avec les épaules assez
saillantes, paraissant très-finement et très-densément poncluées, arrondies
à l’extrémité, ayant une ligne suturale, une discoïdale et une marginale
plus pâle, extrémement étroiles. Pattes de la même couleur que les
élytres.
Chili (coll, Fréd. Bates).
ANANCA NIGROLINEATA, — LOng. 7 mill — Oblonga, convexa, luteo-
lestacea, nitida, griseo-villosa, prothorace brunneo vage maculoso, elytris
paulo obscurioribus, utrinque lineis L fuscis parum distinctis ornatis,
abdomine fusco, basi dilutiore, prothorace bast angustato, antice utrinque
fovealo-impresso, postice medio leviler foveolato.
Oblong, assez convexe, d’un noir foncé assez brillant, plus obscur sur
les élytres, couvert d’une villosité grisâtre couchée, assez serrée sur les
élytres ; corselet ayant quelques taches brunes peu arrêtées ; abdomen
d’un brun foncé, avec la base roussâtre ; sur chaque élytre, quatre lignes
noirâtres très-étroites, peu faciles à distinguer. Tête convexe, à ponctua-
tion excessivement fine, ayant entre les yeux une impression transversale
bien marquée, un peu brunâtre. Corselet bien plus long que large, rétréci
en arrière, la partie postérieure presque parallèle, les côtés presque
anguleusement arrondis en avant; de chaque côté, un peu en avant, une
impression ou fossette bien marquée ; au milieu du bord postérieur, une
petile fossette, Écusson assez large et court. Élytres presque deux fois
388 L. FAIRMAIRE. — Révision des Coléoptères du Chili.
aussi larges que la base du corselet, couvertes d’une ponctuation rugueuse
assez fine et serrée, les lignes noirâtres très-faiblement saillantes.
Chili.
NACERDES SAUNDERSI Reed, Ent. Mont. Mag., 1873, 208. — Long. 8 à
9 mill. — Nigra, cæruleo-micans, pubescens, capite nigro, ore rufo, pro-
noto rufo, maculis 2 nigris notato, postice attenuato, elytris elongatis,
sutura et utrinque vitta marginali luteis, ventre nigro, prosterno femori-
busque rufis, geniculis, tibiis, tarsis antennisque fuscis,
Nord du Chili. (Sp. inv.)
N. BREVIPENNIS. — Long. 6 mill — Oblonga, convexa, fusca, protho-
race, proslerno tibiarumque basi rufis, elytris dense cinereo-pubescentibus,
sutura angustissime fulvescente ; prothorace oblongo, postice valde angus-
tato, linea media leviter elevata, elytris brevibus, medio leviter ampliatis,
haud evidenter punctatis.
Oblong, convexe, d’un brun nojirâtre; prothorax et base des tibias rou-
geàtres, Tête convexe, finement ponctuée ; dernier article des palpes
maxillaires ovalaire, tronqué obliquement. Antennes plus longues que la
moitié du corps. Corselel oblong, notablement rétréci en arrière, avec les
côtés arrondis en arrière, un peu sinués à la base; très-finement ponctué,
couvert d’une pubescence fauve; au milieu, une ligne longitudinale un
peu élevée, ayant de chaque côté une faible dépression longitudinale qui
est elle-même bordée en dehors par un faible pli; côtés du sternum ayant
une forte impression. Écusson presque en demi-cercle, noirâtre, pubes-
cent, étroitement bordé de roux. Élytres courtes, un peu élargies au
milieu, arrondies à l’extrémilé, couvertes d’une pubescence cendrée, fine
et serrée ; suture étroitement roussâtre ; ponctuation indistincte.
Chili (coll. Fréd. Bates).
Ressemble un peu au N. nigrifrons de Madagascar ; la forme générale
el la coloration rappellent l’Anisomallus cinerascens.
DIPTÈRES NOUVEAUX OU PEU CONNUS.
Ge PARTIE ({).
VIIL.
Curie des PHASIDES (PHASIDÆ, mihi)
G'* Trichopoda (Maco.) ET Hogosia (RonD.).
Par J.-M.-F. BIGOT.
(Séance du 10 Février 1875.)
Les Diptères exotiques nouveaux, décrits ci-après, appartiennent au
groupe des Phasiennes et Gymnosomées réunies. La curie (mihi), qui
résulte de ce rapprochement, forme une sorte de liaison entre les Tachi-
naires Où Dexiaires, et les Ocyptérées où Muscidées. Mais, ainsi qu'il
advient trop souvent, ses délimitations n’offrent ni à la raison, ni aux
yeux, rien de bien saillant, rien de bien net, si ce n’est peut-être le
faciès qui lui est propre ?
Ces Muscides, en effet, sont parasites comme les premières, du moins
(1) Voir pour la {re partie : no Ï, Annales 1874, p. 107 ; n° II, p. 116 ; 2e partie,
n II, p. 235; 3° partie, n° IV, p. 454; 4° partie, n° V, Annales 1875, p. 237, et
5e partie, n° VF, p. 469, et n° VIS, p. 483.
990 J.-M.-F, BIGOT.
autant qu’on en a pu savoir jusqu’à ce jour, et le seul critérium appré-
ciable qu’elles fournissent, se résume, à peu de chose près, dans l’absence
des macrochètes, soit aux bords, soit vers le milieu dorsal des segments
abdominaux. Ajoutons qu’elles sont dépourvues de la carène faciale qui
appartient aux Dexiaires.
Leurs formes générales sont trapues, déprimées : les ailes sont très-
amples ; la tête, plus large que le thorax, est à peu près hémisphérique,
comprimée d’avant en arrière ; le front des mâles diffère peu ou point de
celui des femelles ; la nervation alaire varie notablement dans ses disposi-
tions ; les cuillerons sont grands; les antennes généralement courtes ; la
face ordinairement dépourvue de macrochètes proprement dits. Leur colo-
ration présente des teintes variées, souvent métalliques ; le disque alaire
est fréquemment maculé de brun, souvent teinté de fauve à sa base ; les
pelotes et les crochets tarsiens sont bien développés ; l'abdomen est large,
habituellement fort déprimé, peu ou point recourbé en dessous.
Ainsi que le savant diptériste M. G. Rondani, je ne considère pas la divi-
sion, établie par les anciens auteurs, entre les Gymnosomées et les Pha-
siennes, comme fondée sur des caractères bien essentiels ? Quoi qu’il en
soit d’ailleurs, ce fractionnement ne me paraît pas nécessité par la sur-
abondance des genres et des espèces, et l’analogie très-probable des mœurs
ne vient pas le sanctionner.
La distinction que divers auteurs ont cru devoir tirer du nombre des
segments abdominaux, plus apparente que réelle, n’est pas toujours facile
à constater et peut souvent induire en erreur; suivant donc l'exemple
donné par le maître expérimenté que je viens de nommer, jai réuni ces
deux petites sections de la grande #ribu des Muscides dans un même
cadre et sous une appellation unique, celle des Phasides (Phasidæ). I
sera toujours facile, ainsi qu'on peut le reconnaitre en jetant les yeux sur
le tableau des genres actuellement publiés que je présente plus loin,
d'opérer la distinction et la séparation de ces deux groupes proches
voisins.
J'ai cru devoir éliminer dudit tableau synoptique tous les genres (tels
que Clytra, Tryphera, etc.) possédant des macrochètes abdominaux, n°v
laissant conséquemment figurer que ceux où celle partie du corps est
absolument nue ou très-brièvement villeuse.
Je rapporte au genre Wahlbergia (Zeit) la Gymnosoma nitens (Wiedem.)
Curie des Phasides. 391
qui s'éloigne notablement des vraies Gymnosomes par, la disposition des
nervures alaires, la présence, sur la face, de quelques courts macrochètes,
la brièveté relative des deuxième et troisième articles antennaires, la
villosité abondante de l’abdomen. La Gymnosoma costata (Panzer) devra,
peut-être bien, suivre la même route ? mais ne l’ayant pas eue sous les
yeux je ne puis rien affirmer à son égard.
Enfin, sans m'’arroger le droit de critiquer l'établissement de quelques-
uns des genres proposés par divers auteurs, je me permettrai d’insister
sur le peu d'importance des caractères d’après lesquels ils ont été fondés,
d'autant plus, je le répète, que le nombre restreint des espèces connues,
jusqu’à présent, ne justifie pas des fractionnements génériques aussi mul-
tipliés.
F'ableau synoptique des genres.
4. Abdomen, quatre segments distincts » ailes, 5° nervure longitu-
dinale anastomosée avec la 4°, vers l'extrémité du disque, . 2.
— Id., 5 ou 6 segments distincts; ailes, 5° nervure longitudinale
anastomosée où non avec la 4°, vers l'extrémité du disque. 5.
2, Antennes longues, atteignant l’épistome, 2° article allongé,
3° à peu près double du 2°; ailes, 5° nervure longitudinale
formant un coude plus ou moins obtus ou arrondi, ensuite
plus ou moins droite ou convexe, joignant la 4° assez près
du bord de Paile; face et abdomen, tantôt villeux, tantôt
NUS AR EUR Te eee site Ua lo le te lee Fee NAT AA AU Ge
— Id. couries, n’atteignant pas l’épistome, 2° article court, 3° à
peine égal au 2°; ailes, 5° nervure longitudinale presque
droite ou très-peu convexe, coude arrondi; face et abdo-
mennantolvuleux; tantôt nus Le. ele RL oo
992 J.-M.-F. BIGOT.
8 Ailes, 5° nervure longitudinale formant un coude assez obtus,
ensuite à peu près droite ; face et abdomen nus.
G. Gymnosoma (Fall.).
— Id, formant un coude très-obtus ou arrondi, ensuite convexe ;
face munie de quelques courts macrochètes ; abdomen
brièvement villeux. ........... G. Wahlbergia (Zelt.).
h. Face munie de quelques courts macrochètes ; abdomen vil-
RU ER EL EEE TT ER MGNCArESL0 orLe (RON),
— Id. dépourvne de macrochètes ; abdomen nu. G. Cystogaster (Latr.).
Ailes, 5° nervure longitudinale anastomosée avec la 4°, près le
bord de l'aile. . +. ee ee. . + LJ se e s'ASTe ae -. LA eus
[Sa
e
— Id, 4° et 5° longitudinales atteignant séparément le bord de
MANORA R E ach Le le ele le ie loto ee eee le is lee lle
6, Antennes, 8° arlicle à peine aussi long que les deux premiers
réunis, peu ou point élargi ; abdomen convexe ou déprimé.
— Id., 3° article plus long que les deux premiers réunis, plus ou
moins élargi ou lenticulaire; abdomen souvent peu dé-
DPHMÉ eee ee eeie le see ele nee ces sise
7. Abdomen convexe, fortement recourbé en dessous, £ ; ailes,
5° nervure longitudinale formant un coude très-obtus, assez
arrondi, ensuite à peu près droite, anastomosée suivant un
angle aigu avec la 4°, près l'extrémité de cette dernière,
42:
A1:
laquelle ensuite est droite. . . . . . . G. Strongygaster (Macq.).
(Syntomogaster Schin., Tryphera p. s. Meig., Campogaster Rond.)
— Id. plus ou moins convexe ou déprimé, peu ou point recourbé
en dessous, © ; ailes, 5° nervure longitudinale et coude de
formes variables. œuie) 110 ‘ent 918.0) 2180712) 2706, ee e,0/ 2 ere
8. Ailes, 5° nervure longitudinale formant un coude très-arrondi,
ensuite convexe, anastomosée avec la 4° assez loin de son
extrémité, cette dernière droite après la soudure ; abdomen
villenx.», = 47% + y 1% 4 LS 0, Hyalomyia (Rob Der.)
Curie des Phasides. 990
— Id, formant un coude tantôt obtus, tantôt arrondi, nervure,
ensuite, à peu près droite ou légèrement concave, parfois
recourbée au bout vers la 4°, laquelle alors se recourbe
semblablement en dehors, après la soudure, . . .. . .. . 9.
9. Face pourvue d’un double rang de très-courtes soies à peu
près égales ; tarses (G‘) tantôt simples, tantôt un peu dilatés ;
ailes, 5° nervures longitudinale formant un coude obtus ou
arrondi, ensuite à peu près droite ou très-légèrement con-
cavestabdomen vileuxe SR Se AS TN NUE
— munie dé quelques courts macrochètes clair-semés en bas;
ailes, 5° nervure longitudinale coudée presque à angle droit,
ensuite oblique, costale droite au bout; abdomen villeux;
tarses simples . . ...... . : . . . . G. Phorantha (Rond.).
40, Ailes, 4° nervure longitudinale soudée avec la 5° assez loin du
bord de l’aile, droite après la soudure, 5° s’unissant à la 4°
suivant un angle assez aigu; abdomen villeux; tarses (4)
un peu dilatés . .. + + o + + + + G. Alophora (Rob.-Desv.).
—- Id,, soudée à la 5° près le bord de l’aile et recourbée en dehors
après le point de jonction, costale courbée au bout ; abdo-
men villeux; tarses (Z) simples.
G. Elomyia (Rob.-Desv.) (Ananta Meig.).
11, Tibias postérieurs très-densément ciliés; antennes, 8° article
à peu près ovalaire ; abdomen souvent peu déprimé.
G. Trichopoda (Macq.).
—- Id. non ciliés ; antennes, 3° article presque lenticulaire ; abdo-
MONAÉDEME ee eee eee Ge Boost (RON):
12. Antennes, 3° article oblong, ou bien, ovalaire; face plus ou
moins pourvue de macrochètes; abdomen plus ou moins
villeux et déprimé; tibias postérieurs peu et brièvement
CITÉE SAR SES SN EERER PR SAS A AT RS
294 J.-M.-F, BIGOT.
— ]d., lenticulaire ; face nue; tibias postérieurs assez longuement
mais non densément clliés. . . . . . .. . . G. Frerea (Rond.).
43. Face assez densément pourvue de macrochètes allongés,
égaux ; abdomen assez convexe, assez villeux; ailes, 5° ner-
vure longitudinale coudée presque à angle droit. G. Xysta (Meig.),
—- Id., tantôt avec quelques courts macrochètes disséminés, tantôt
l'épistome seul un peu villeux ; abdomen déprimé, villeux ;
ailes, 5° nervure longitudinale formant un coude obtus et
ANONULeP ee eee lle Chess ec siecle CR le CAC
14. Face munie de quelques courts macrochètes égaux ; abdomen
villeux ; tibias postérieurs non ciliée. . . . . G. Phasia (Meig.).
—- Id. à peu près nue en haut, quelques courts macrochètes, en
bas ; tibias postérieurs non ciliés, . . . . . G. Evibrissa (Rond.).
Espèces nouvelles.
Genre TRICHOPODA (Macgq.).
1. TRICHOPODA NIGRICAUDA.
Long. 41 mill. (%).
Antennis brunneis, segmento secundo apice fulvo; palpis fulvis ; fronte
obscure flavidà, vitià latà nigrâ; facie albid@ selis nigris ; thorace nigro
Curie des Phasides. 395
obscuro, albido 5 vittato, scapulis fulvis ; scutello nigro; «bdomine fulvo,
segmentis tribus apicalibus fuscanis ; calyptris halieribusque pallide tes-
taceis ; alis nigris, margine interno albido, nec dentato aut sinualo ; pedi-
bus nigris, femoribus basi fuluis, pulvillis testaceis.
Thorax noir, abdomen fauve, brun à l'extrémité; ailes noires, bords
internes blancs. Antennes noirâtres, extrémité du deuxième article fauve ;
front jaunâtre, avec une large bande noire, soies noires ; face blan-
châtre, avec deux petites lignes, assez obliques, de chaque côté, l’une
partant du dessus, l’autre du dessous des antennes et atteignant presque
l'ouverture buccale, soies noires ; thorax noir, trois bandes longitudinales
blanchâtres, l'intermédiaire, la moins large, atteignant presque le bord
postérieur, deux courtes bandes blanches au-dessus de la base des ailes ;
épaules fauves, flancs noirs à reflets grisâtres ; écusson d’un noir un peu
luisant à reflets blanchâtres; abdomen fauve, un peu luisant, les trois
derniers segments de plus en plus bruns, cette nuance s’éténdant même
un peu sur le milieu du bord postérieur du segment précédent, des poils
très-courts et noirs, clair-semés ; cuillerons et balanciers testacés ; ailes
noires, les bords internes blancs, la partie noire sans dentelures ni sinuo-
sités ; pieds noirs, hanches à reflets grisâtres, bases des cuisses fauves,
franges peclinées noires, pelotes d’un testacé pâle, (Ma collection.)
Mexique.
2, TRICHOPODA BICOLOR (3 2),
Long. 11 mill.
Antennis fulvis ; facie fronteque testaceis, vittà frontali nigr@s thorace,
utrinque et retrorsum, fulvo limbato, pleuris scutelloque fulvis ; abdomine
fulvo, segmentis, 2° postice brunneo unimaculato, 8° univittato et anguste
marginato, ° ferè ejusdem coloris ; calyptris halteribusque pallide testa-
ceis ; alis fuscanis basi latè fulvis; femoribus fulvis apice fuscis, tébiis
fuscis, posticis basi latè fulvis et nigro pectinatis, tarsis nigris, pulvillis
et unguibus pallide fulvis.
396 J.-M.-F. BIGOT.
Thorax noir, abdomen fauve, ailes brunes à base fauve. Antennes
fauves ; face et front d’un jaune testacé, palpes fauves ? Thorax noir, lar-
gement bordé de fauve en arrière et sur les côtés, flancs et écusson
fauves; abdomen fauve, deuxième segment avec une petite macule trian-
gulaire au milieu du bord postérieur, troisième avec une ligne étroite,
médiane, ét marge postérieure étroite, brunes, quatrième avec les bords
antérieurs et postérieurs bruns ; cuillerons et balanciers d’un testacé pâle ;
ailes brunes, base, bord externe à sa base, largement fauves; cuisses
fauves, extrémité noirâtre, tibias noirâtres, sauf les postérieurs qui sont
largement fauves à la base; franges pectinées et tarses noirs, pelotes
et crochets d’un fauve testacé.
Un exemplaire fort détérioré. (Me collection.)
Buenos-Ayres.
d TRICHOPODA NIGRIPENNIS (Z).
Long. 40 mill.
Antennis castanco fulvo ; palpis testaceis ; facie fronteque pallidè auratis ;
vittâ frontali nigrâ Thorace nigro, suturä, laleribus, macul@ posticä
subquadratä, latä suturd, lineis tribus, änlermediä angustiore, flavido
griseo ; scutello fulvo, griseo flavido micante, pleuris griseo flavido ;
abdomine nitido, fulvo brunneo, apice obscuriore; calyptris halteribusque
albido griseo; alis obscure griseis ; pedibus fulvis, femoribus, tibis
apice, tarsis fuscis, pulvillis et unguibus lestaceis.
Thorax noir à bandes jaunâtres, abdomen luisant, étroit; ailes noirâtres.
Antennes d’un fauve brunâtre ; palpes testacés, front et face d’un jaune
doré päle, bande frontale noire ; thorax noir, jaunâtre sur les côtés, bord
posterieur, suture, trois demi-bandes longitudinales avant la suture, dont
l'intermédiaire est la plus étroite, plus, une grande macule postérieure
carrée, d'un gris jaunâtre; flancs d’un jaunâtre pâle; écusson fauve avec
un reflet de même nuance; abdomen luisant, d’un fauve obscur, un peu
brunâtre vers l'extrémité ; ailes noirâtres, un peu plus claires aux bords
internes et postérieurs; pieds fauves, avec les extrémilés des cuisses et
Curie des Phasides. 997
des libias brunes, les tarses et la frange pectinée noirs; pelotes et cro-
chets testacés. (Ma collection.)
Buenos-Ayres.
H. TRICHOPODA ARGUATA (Q ?).
Long. 7 mill.
Antennis nigris, Segmento 2° toto, 8° basi, fulvis; palpis teslaceis,
fronte pullide flavä, vitt@ frontali castaneo fulvo, facie albidà lineis qua-
tuor longitudinalibus fuscis ; thorace nigro, lineis quatuor albido flavo,
pleuris nigris, griseo oblique univittatis ; scutello nigro griseo; abdomine
fulvo, lined mediand, anticè et posticè parum dilatalë, nigrà, segmentis !
et 5 griseo flavido pulverulentis ; calyptris halteribusque pallide testaceis ;
alis basi latè teslaceis, marginibus posticis late subhyalinis, vitlà trans-
versali lalä nigrâ, antice et relrorsum concavä ; pedibus obscure fuscis,
pulvillis griseis.
Thorax noir, abdomen fauve et noir. Antennes noires, deuxième article
et base du troisième fauves; palpes testacés; front d’un blanc jaunâtre,
bande frontale d’un fauve brunâtre; facé blanche, avec quatre lignes
fines, un peu obliques, longitudinales, brunes, partant de la base des
antennes ; thorax noir, avec quatre bandes longitudinales blanchâtres,
flancs noirâtres, avec une bande oblique grise ; écusson noir, à reflets gris ;
abdomen fauve, avec une bande longitudinale noire, dilatée à ses deux
extrémités, les deux derniers segments entièrement recouverts d’un très-
fin duvet pulvérulent, jaune grisâtre; cuillerons et balanciers d’un jaune
testacé ; ailes à base largement fauve, une macule irrégulière brunâtre,
située près de ladite base, au bord interne, une large zone d’un blanc
hyalin le long des bords internes et postérieurs et une large bande trans-
versale, oblique, noirâtre, sise vers le milieu du disque, échancrée en
avant ainsi qu’en arrière et s'étendant un peu le long du bord externe
vers la base; pieds d’un noir brun, franges pectinées noires, pelotes d’un
testacé grisâtre. (Ma collection.)
Chili,
298 < J.-M.-E. BIGOT.
5. TRICHOPODA PICTIPENNIS (4).
’
Long. 8 mill.
Antennis fuscis, scgmento 2° toto, et 3° basi, testaceis : palpis testaceis ;
fronte albido flavo, vitt& nigrâ , facie albid@ , lineis quatuor angustis,
nigris ; thorace nigro, retro parum nitido, sutur&, vèltä transversali
lineisque anticis quinque brevis, medianä angustiore, flavis, et, post sutu-
ram, line& utrinque longitudinali albido-flavo ; scutello nigro, apice fulvo,
Pleuris lineis tribus obscurè griseis ; abdomine nilido, nigro; calyptris
halteribusque pallide flavis ; alis nigris, intus albido marginaltis ; femo-
ribus fulvis, apice lalè fuscis ; tibiis fuscis, basi, posticis exceptis, parum
fulvis ; pulvillis pallide testaceis.
Noire, ailes noires, avec les bords internes blancs. Antennes brunes,
deuxième article et base du troisième fauves ; palpes testacés ; front d’un
blanc jaunätre, bande frontale noire ; face blanche, avec quatre petites
lignes, un peu obliques, noires, partant de la base des antennes ; thorax
noir, un peu luisant après la suture, cette dernière jaune, ainsi que cinq
demi-bandes longitudinalés sises en avant, intermédiaire la moins large ;
après la suture, au-dessus de l'insertion des ailes, une bande blanchâtre,
longitudinale, de chaque côté ; flancs noirs, avec trois bandes transver-
sales, diffuses, grisâtres ; écusson noir avec l'extrémité fauve ; abdomen
d’un noir assez luisant ; cuisses fauves avec l'extrémité largement brune,
tibias bruns, les antérieurs et intermédiaires un peu fauves, tarses et
franges pectinées noirs, pelotes et crochets d’un testacé pâle; ailes noires,
une macule allongée, un peu moins foncée, sise auprès du bord externe,
bords internes et postérieurs largement blanchâtres, quelques sinuosités
aux bords de la partie noire qui d’ailleurs est toujours nettement tran-
chée avec la partie claire. (Ma collection.)
Amér. mérid.
Curie des Phasides. 999
6. TRICHOPODA OBSCURA (d' ?).
Long, 7 mill,
Antennis pallide brüunneis ; palpis testaceis; fronte pallidè flavä, vitté
lat& nigro-fusco, facié albid&, lineis quatuor longitudinalibus, parum
perspicuis, fuscis ; thorace nigro, parum nitido, sutur&, vitlis quatuor,
marginibus, utrinque et relrorsum angustè, griseo pictis, scapulis et pleuris
fulvis, scutello nigro-brunneo ; abdomine angusto, nigro nitido, basi fulvo
obscurè picto; calyptris albido flavo, halteribus teslaçeis ; alis nigris,
margine postico grisescente; pedibus obscure fuscis, femoribus basi fulvis,
tibiis basi, fuscescentibus ; pulvillis griseis.
Noirâtre, abdomen assez étroit, ailes noires, plus pâles au bord interne.
Antennes d’un brun pâle ; palpes testacés ; front d’un jaune blanchàtre,
bande frontale d’un brun noirâtre ; face blanche, avec quatre lignés fines,
obliques et peu distinctes, brunes, partant de la base des antennes ;
thorax d’un noir un peu luisant, avec la suture, le bord postérieur, ainsi
que quatre bandes longitudinales, d’un gris jaunâtre, les épaules et les
côtés d’un fauve testacé; écusson noirâtre ; abdomen d’un noir luisant,
un peu roussâtre à la base ; cuillerons d’un blanc jaunâtre ; balanciers
testacés ; ailes noires, de plus en plus grisâätres aux bords intérnes et
postérieurs ; pieds d’un brun noir, bases des cuisses d’un fauve obscur, et
bases des tibias un peu brunätres; pelotes grises, franges pectinées noires.
(Ma collection.) (l
Buenos-Ayres.
Genre BOGOSIA (Rond.).
BOGOSIA RUFIVENTRIS.
Long. 12 mill. (4 ?).
Thorace nigro, abdomine rufo. Antennis obscurè fuscanis ; palpis tes-
1400 J.-M.-F. BIGOT, = Curie des Phasides.
taceis ; vittà frontali latä nigrä, facie auratä ; thorace nigro, vittä trans-
versale latä, griseà, utrinque subtus descendente et scapulis aureis inter-
ruptä; scutello nigro ; abdomine rufo ; alis nigricantibus ; calyptris albi-
dis, halteribus testaceis ; pedibus nigris, trochanteribus albido micante,
femoribus anticis, salis anguste et ceteris latè, fulvis; pulvillis pallide
fuscanis.
Thorax noir, abdomen fauve. Antennes noirâtres, palpes testacés, une
large bande frontale d’un noir velouté, face d’un jaune doré, un léger
duvet blanchâtre sur le menton ; thorax, écusson, noirs, le premier avec
une large bande transversale, blanchâtre qui, se continuant sur les flancs,
au-dessous des ailes, est interrompue aux épaules par une maculature d'un
jaune doré. Abdomen entièrement d’un fauve rougeâtre, avec quelques soies
noires, très-courtes et très-disséminées ; ailes noirâtres, un peu plus pâles
vers le bord interne ; cuillerons blancs, balanciers testacés ; pieds noirs,
hanches à reflets blanchâtres, cuisses antérieures fauves à la base, inter-
médiaires et postérieures très-largement fauves avec les genoux noirs,
pelotes d’un brunätre pâle. (Ma collection.)
Natal.
MICROLÉPIDOPTÈRES NOUVEAUX OÙ PEU CONNUS
2e PARTIE ({}).
Par M. E.-L. RAGONOT.
(Séance du 14 Avril 1875.)
4. TERAS PYRIVORANA. Nov. Sp.
Ann. Soc. ent. Fr., 4875, Bull., p. Lxxt et LXxv [malivorana olim]
(n° 49, 50, p. 78 et 95).
(PI. 6, fig. 1.)
Envergure : 17 millimètres.
Ailes supérieures oblongues, à bord parallèles, la côte et le bord externe
droits; d’un gris jaunâtre luisant marbré de brun pourpre et de noir
bleuâtre. La tache basilaire est entièrement d’un noir bleuûtre; elle
s'étend sur un tiers Ge la longueur de l’aile, formant un coude sur le pli;
elle est bordée extérieurement d’écailles relevées en touffes comme chez
la hastiana ; les écailles sont plus distinctes sur le pli. La bande médiane
est oblique ; elle est composée de deux lignes fines, d’un brun pourpre,
non continues ; sur le bord interne de la bande il y a une série d’écailles
relevées, peu distintes ; l’espace entre cette bande et la tache basilaire
forme une bande d’un gris brunâtre luisant qui s’élargit sur le bord
interne vers la base. Plus loin on voit deux lignes transversales d’un brun
(1) Voir pour la {re partie (Tineina) : Annales 1874, page 579, pl. 11.
(1876) 26
402 E.-L. RAGONOT.
pourpre, la première presque droite jusqu’au milieu, se dirigeant ensuite
obliquement, en se bifurquant, vers la côte ; l’autre droite jusque près de
la côte, où elle devient coudée. Le bord externe est bordé d’une fine
ligne brun pourpre non continue, La frange est d’un gris foncé luisant,
avec la base distinctement d’un jaune ocre. Le dessous des ailes est d’un
brun grisâtre avec la frange à la base jaune ocre, et la côte est marquée
de six petites stries de la même couleur, bien distinctes ; les quatrième et
cinquième stries se rencontrent. Les ailes inférieures sont d’un noër gri-
sâtre uniforme ; le dessous est d’un gris noirâtre ; la frange est d’un gris
pâle des deux côtés. La tête, les palpes et les antennes sont brunâtres,
le corselet brun noirâtre, l’abdomen gris foncé, et les pattes gris jau-
nâtre.
C’est une tâche bien ingrate de décrire une espèce du genre Teras,
genre dont les espèces sont tellement variables, et on pourrait être consi-
déré comme bien léméraire de vouloir fonder une nouvelle espèce sur
un seul individu ; mais les caractères sont si frappants que je ne puis
hésiter, d'autant plus que M. le professeur Zeller, de Stettin, a vu lindi-
vidu et le déclare espèce nouvelle.
Le caractère auquel je fais allusion est la couleur uniforme extrème-
ment foncée des ailes inférieures en dessus et la teinte foncée uniforme
des ailes en dessous. Aucune des autres espèces connues du genre, avec
leurs innombrables variétés, ne les possède.
En dehors de ce caractère si important, elle diffère de l’hastiana (sca-
brana) et de l’abietana par la coupe de l'aile, ces espèces ayant la côte plus
ou moins concave ou émarginée ; les ailes mêmes sont plus allongées et le
bord externe est sinueux. De même la maccana Tr. a l'apex de l’aile plus
prolongé et le bord externe est plus long et sinueux.
Gette espèce a été élevée par M. Lafaury, de Dax, un de nos meilleurs
observateurs des mœurs des insectes. Il l’a élevée, le 41 juin 4874, d’une
chenille roulant des feuilles du poirier.
Sa position serait après la maccana Tr.
Microlépidoptères nouveaux ou peu connus, 403
2. TORTRIX LAFAURYANA. Nov. sp.
Ann. Soc. ent. Fr., 1875, Bull., p. Lxx11 (n° 49, p. 78).
(PL. 6, fig. 2.)
Envergure 4, & : 25 millimètres,
Ailes supérieures oblongues, avec la côte sinueuse et fortement repliée
près de la base chez le mâle, la portion repliée avec un angle aigu; le
bord externe droit, un peu arrondi, non bombé à l'angle anal et non
émarginé au-dessous de l’apex ; de couleur jaune or luisant, teintées d’oli-
vâtre, faiblement réticulées de couleur plus foncée, avec des taches ou
bandes obliques d’un brun rougeûtre.
La tache basilaire, peu distincte, s’étend obliquement jusqu’au milieu
du bord interne, le bord avec un angle peu prononcé, légèrement sinueux.
La bande médiane s’élargit vers le bord interne; elle n’est distincte que
du côté externe, où elle présente deux profondes sinuosités, et elle est
souvent interrompue près de la côte. Au delà, sur la côte, il y a une
petite tache triangulaire. La frange est un peu plus claire que le fond de
l'aile. Le dessous de l’aile est d'un gris brunâtre au milieu et gris jau-
nâtre sur le bord externe et sur la côte, où on aperçoit faiblement le
commencement des bandes. Les ailes inférieures sont d’un gris brunàtre
avec la frange plus claire, et la côte est blanchâtre; en dessous elles
sont d’un gris ocracé päle avec la frange plus claire. La tête, les palpes,
le devant des palles antérieures et le thorax sont d’un gris jaunâtre.
La femelle n’a pas de repli costal ; elle a les ailes plus étroites, le bord
externe sinueux, l’apex légèrement falqué, et l'angle anal est bombé ; les
réticulations sont plus distinctes, mais les dessins sont presque oblitérés ;
dans un individu que j'ai sous les yeux, ils ne sont qu’esquissés et on
n’y voit pas la moindre trace de couleur brune; la côte est finement bor-
dée de couleur rouge ocre. Les ailes inférieures sont plus pâles que dans
le mâle.
La Lafauryana présente une variété tranchée qui mérite d’être dési
gnée par un nom spécial. Celle variété ressemble comme couleur à la
04 E.-L. RAGONOT.
crocean« Hb.: elle est d’un ocracé rougeâtre mat avec les dessins plus
foncés, et la bande médiane est entière. La femelle ressemble au mâle,
n’en différant que par la coupe d’aile. Pour rappeler le nom de la plante
nourricière, je nommerai la variété myricana.
M. Lafaury, qui a découvert cette belle espèce et à qui j'ai le plaisir de
la dédier, me donne les renseignements suivants sur la chenille :
« La chenille de la Tortrix Lafauryana est très-variable, suivant l’âge.
Jeune, elle est d’un vert ardoisé en dessus, plus pâle en dessous, avec la
tête d'un jaunâtre sale ; la plaque anale et l’écusson luisants, de la cou-
leur du dessus. Plus tard elle est d'un vert sale foncé en dessus et d’un
vert geai en dessous. A cet âge les trapézoïdaux sont bien marqués en
blanc ; la tête est jaune, lavée de noirâtre, avec les palpes maxillaires
blancs et leur dernier article noir ; les pattes sont écailleuses, jaunâtres,
avec le premier article noir, et les membraneuses de la couleur du des-
sous. Parvenue à toute sa taille elle est en dessus et en dessous d’un vert
jaunâtre un peu glauque, avec la tête d’un roux luisant, marquée de
chaque côté, à l'arrière, d’un trait noir. Les palpes maxillaires sont
blancs avec le dernier article roux. Le dessus du labre, qui est d’un roux
plus foncé que la tête, paraît marqué à l'arrière d’un trait blanchâtre
joignant presque les mêmes palpes. Écusson corné de même vert que le
dessus, mais plus luisant. Pattes écailleuses, roussâtres, à premier article
noir, surtout à la première paire. Trapézoïdaux et stigmataux blancs, sur-
montés d’un poil de même couleur. Stigmates jaunâtres, cerclés de fer-
rugineux. Plaque anale de même consistance el de même couleur que
l’écusson. Pattes membraneuses de la couleur du dessous, avec leurs cou-
ronnes ferrugineuses. Vaisseau dorsal, visible par transparence, d’un vert
plus foncé que le dessus.
« Se trouve à Dax (Landes), fin juin et commencement de juillet, au
sommet des tiges du Myrica gale, entre les quatre ou cinq feuilles termi-
pales qu’elle réunit et au centre desquelles elle se tient. Dès qu’elle est
tourmentée, elle dégage abondamment un liquide noirâtre. Elle est très-
sujette à être piquée par de nombreux parasites.
« Se chrysalide vers la mi-juillet, après avoir tapissé de soie l'intérieur
de son habitation, et le papillon commence à éclore dans la première
quinzaine d'août. »
La Lafauryana devra être placée après la sorbiana, et forme le passage
aux espèces à ailes inférieures pâles.
Microlépidoptères nouveaux ou peu connus. 405
Elle a été confondue avec la croceana Hb., mais elle s’en distingue très-
facilement parce que la croceana appartient au groupe où le mâle n’a pas
de repli costal. La femelle de la variété myricana pourrait être prise pour
une croceana, mais ses dessins sont bien plus distincts, ses écailles plus
grossières, ses ailes inférieures moins blanches, et enfin ses palpes sont
minces et relevés, tandis que dans croceana ils sont assez épaissis par des
poils et des pores en avant.
3. LOPHODERUS Steph. (TORTRIX) MABILLIANA. Nov. Sp.
Ann. Soc. ent. Fr., 1875, Bull., p. LxxIr (n° 50, p. 94).
(PL. 6, fig. 3, &; 38 a, aberr. pistaciana.)
Envergure : 4, 22 millimètrés ; ©, 20 millimètres.
Ailes supérieures allongées, presque droites sur la côte, le bord interne
un peu oblique, l'angle anal arrondi. Elles sont d’un jaune or pâle assez
luisant, très-faiblement réticulées de couleur ferrugineuse et traversées
obliquement par des bandes en taches d’un brun pourpre ou ferrugineux.
La tache basilaire s'étend presque au milieu du bord interne ; le bord,
qui seul est bien indiqué, est sinueux. La bande médiane est sinueuse;
elle est plus large vers le milieu et elle est deux fois interrompue, Au
delà, sur la côte, il y a une petite tache qui se continue faiblement vers
l'angle anal, et plus loin, sur la côte, on voit encore deux plus petites
taches. Le bord externe est précédé d’une ligne fine non continue, La
frange est de la couleur du fond ; le dessous de l'aile est d’un ocracé gri-
sâtre. Les ailes inférieures, dans les deux sexes, sont d’un blanc pur des
deux côtés seulement, légèrement teintées de jaunâtre à l’apex en des-
sous. Le corselet, la tête, les palpes et les pattes antérieures sont de
couleur ferrugineuse ; l’abdomen et les pattes postérieures sont d’un gris
jaunâtre ; les antennes chez le mâle sont pubescentes.
La femelle diffère seulement du mâle par ses ailes plus courtes, par ses
dessins très-indistinets et par une réliculation plus forte.
Dans la collection de M. J. Fallou il existe un mâle de la Mabilliana
où les dessins sont bien plus fortement accusés, quoique davantage inter-
106 E.-L. RAGONOT.
rompus; le fond de l'aile est plus dislinctement réticulé de ferrugineux et
plusieurs des taches se réunissent; le bord de l'aile est aussi plus droit
eLilest bordé d'une ligne foncée dans toute sa longueur. On serait tenté
à première vue d’en faire une espèce à part. Je la désignerai sous le nom
d’aberr. pistaciana.
La Mabilliana ressemble à s’y tromper au premier abord à la strigana
Hb., mais on la distingue immédiatement par l’absence du repli costal
chez le mâle et par les ailes inférieures qui, dans strigana, sont grises,
pour ne parler que des différences les plus importantes.
Elle a aussi été confondue avec la reticulana Hb. (Orana F. R.), et en
effet la figure 3 a, pl. 9, de Fischer v. Rôslerstamm a quelque ressemblance
avec la Mabilliana ab, pistaciana, mais les ailes inférieures chez la reti-
culana sont grises, et la nervulation est différente, les nervules sept et
huit aux ailes supérieures chez cette espèce étant sur une tige commune ;
la coupe d’aile est aussi très-différente.
M. Paul Mabille, à qui j'ai le plaisir de dédier cette belle espèce, l’a
élevée, au mois de décembre, en Gorse, de chenilles réunissant les feuilles
du Pistacia lentiscus en paquet au mois d’août. Il y aurait plusieurs géné-
rations successives. Cetle chenille, autant qu'il peut s’en rappeler, est
d’un vert sombre avec la tête jaunâtre.
La position de la Mabilliana serait entre l’ochreana el la formosana.
h. GRAPHOLITHA ADENOCARPI. Nov. sp.
Ann, Soc. ent. Fr., 4875, Bull., p. Lxx111 (n° 50, p. 95).
(PL. 6, fig. 4.)
Envergure, : 12-14 millimètres.
Ailes supérieures d’un gris olivâtre uniforme, avec des lignes transver-
sales plombées peu distinctes. Sur la côte il y a environ quatorze courtes
stries blanchâtres disposées irrégulièrement en paires et séparées par des
petites taches noires qui, en se prolongeant un peu, deviennent des stries
transversales plombées ; la sixième et la huitième se prolongent oblique-
ment, atteignant et formant la bordure de l’écusson, lequel est de forme
Microlépidoptères nouveaux ou peu connus. 407
ovale et contient quatre petites slries noires: quelquefois il y a des petits
points noirs additionnels dans l'espace entre les lignes au-Gessus de
l’écusson. La frange est couleur de bronze et luisante, non interrompue
par un point pâle. Le dessous de l'aile est d’un gris brunâtre luisant avec
un reflet plombé, La côte est très-distinctement marquée de quelques
taches pâles. Les ailes inférieuses sont d’un brun grisâtre, un peu plus
foncé sur les bords, avec la frange grise; une ligne brun grisâtre traverse
cette dernière dans toute sa longueur à la base, La tête, le corselet et les
antennes sont d’un gris olivâtre ; l'abdomen est d’un brun grisâtre : au-
dessous le corps est plus pâle. Les palpes sont blanchâtres, courts, avec
l'article terminal extrêmement petit et d’un gris foncé.
La femelle ne diffère pas du mâle comme couleur et dessins.
Cette espèce doit se classer après la gemmuferana Tr., dont elle se dis-
lingte par l'absence de couleur jaune vers l’apex et dans lécusson. De
plus l'écusson, chez la gemmiferana, au lieu d’être ovale, est linéaire et
se prolonge insensiblement et distinctement vers la côte; les ailes in'é-
rieures sont aussi moins foncées que chez l’adenocarpr.
On pourrait confondre l’adenocarpi avec une des nombreuses variétés
de la succedana (ulicetana HW.), mais la succedana ainsi que la micaceana
Const. se reconnaissent de suite à la tache brun foncé ou noirâtre bien
distincte qui précède toujours l’écusson, même dans les variétés unico-
lores foncées. De plus, l’écusson est bien moins distinct chez l’adenocarpr,
et les ailes inférieures, dans les deux sexes, sont d’un brun grisätre, tan-
dis que chez le mâle de la succedana et de la micaceana les ailes supé-
rieures sont blanchâtres seulement avec une étroite bordure brune, et la
frange est plus ou moins blanche.
Je reproduis in extenso les détails si intéressants que me fournit
M. Lafaury sur la chenille de cette espèce :
« Chenille courte, trapue, jaune d'os dans lé jeune âge, jaune citron
pâle quand elle a atteint toute sa taille. Tête petite, cordilorme, d’un
roux noirâtre luisant. Écusson corné, de même couleur, mais beaucoup
plus pâle que la tête, lavé dans sa partie postérieure d’une teinte noiratre
plus foncée. Sur cette dernière partie on remarque quatre taches noires
le long du bord postérieur. Trapézoïdaux et stigmataux grands, très-
visibles à l'œil nu, luisants, de même couleur que l’écusson, ayant chacun
un petit poil peu visible, même à la loupe. Plaque anale cornée, pelite,
ovalaire, de la couleur des trapézoïdaux. Dessous de la couleur du dessus,
ainsi que les pattes,
L08 E.-L, RAGONOT.
« On trouve très-communément cette chenille dans les gousses de
l'Adenocarpus parvifolius, et sa manière de vivre est bien différente de
celle de la micaceana. |
« La chenille de l’adenocarpi est forcée de se déplacer fréquemment, à
cause des étranglements que présente la gousse. Après l'avoir percée
pour attaquer une graine, elle reste, le corps à moitié engagé à l'inté-
rieur, jusqu'à ce qu'elle ait assez de place pour y pénétrer en entier,
alors elle s'y introduit complétement pour l’achever. Celle-là mangée,
elle sort pour attaquer la même gousse ou une gousse voisine, en regard
d'une autre graine.
« Les trous qu’elle perce sont différents de ceux de bien d’autres che-
nilles ; au lieu d’être ronds, ils affectent les formes les plus diverses et
paraissent avoir été faits par de petites limaces. Restant très-peu de
emps au même point d’une gousse, elle ne se donne pas la peine de se
dissimuler par un procédé quelconque ; aussi la trouve-t-on presque tou-
jours dans la gousse où on remarque le trou.
« Pour se chrysalider elle rapproche deux gousses et subit sa méla-
morphose dans le tissu qui sert à les réunir.
« Getle espèce paraît d’abord en juin, à Dax, au moment de la floraison
de l'Adenocarpus, puis en septembre. Je l'ai aussi élevée des gousses du
Sarrothamnus scoparius, mais plus rarement.
« Les chenilles que l’on trouve en juin et commencement de juillet se
chrysalident vers la fin de ce dernier mois, pour éclore fin août et com-
mencement de septembre. »
5. NOTHRIS DECLARATELLA Stdgr.
Nothris declaratella Stägr., Stett, e. Z., 4859, p. 238. — Slt., Tineina
of Southern Europe, p. 446. — Rag., Ann. Soc. Ent, Fr., 1875,
Bull., p. xxv (n° 25, p. 34).
(PI. 6, fig. 5.
Envergure : 149 millimètres.
Ailes supérieures un peu allongées, à bord externe arrondi, De couleur
Microlépidoptères nouveaux ou peu connus. 109
brun ocracé pâle, plus ou moins teintées de brun foncé près de la base
et avec la côte largement bordée de jaune ocre pâle, surtout vers la base,
couleur qui se fond dans la couleur générale de l'aile vers l’apex. Une
strie d’un brun foncé ou noirâtre parlant de la base atteint le milieu de
l'aile. Gette strie est le plus souvent interrompue par des écailles blanches
qui la réduisent à deux ou trois petites taches foncées, en ligne. Au-des-
sous, partant également de la base, mais se prolongeant obliquement sur
le pli, on voit une autre strie plus courte, qui est aussi interrompue au
milieu par une écaille blanche. L'espace entre la strie basilaire et le bord
interne est quelquefois tout à fait envahi par la couleur brun foncé ou
noirâtre. Au delà, les nervures sont indiquées par de petites stries d’un
brun foncé. La frange, de la couleur du fond, est précédée d’une rangée
de courtes stries ou points bruns, et deux lignes brunes la coupent dans
toute sa longueur. Les ailes inférieures, plus larges que les supérieures,
sont d’un gris jaunâtre. La frange est d’un gris jaunâtre plus clair et est
précédée à la base d’une ligne jaune päle. Le corselet est de couleur
ocracée, mais teinté au milieu de brunâtre ; les plérygodes sont d’un
jaune ocracé pâle. La tête est d’un gris ocracé avec le dessus teinté de
brunâtre; les yeux sont d’un brun foncé; les antennes sont de couleur
brunâtre, avec les articles basilaires ocracés. Les palpes sont touffus,
larges, aplatis; le deuxième article est de deux couleurs nettement par-
tagées, noir inférieurement et au-dessus d’un gris ocracé pâle; le troi-
sième article est arqué, fin, et de couleur jaune ocracé. L'abdomen est
d’un gris ocracé, de même que les pattes, qui ont de plus une teinte bru-
nâtre ; les tibias des patles postérieures sont recouverts de longs poils
jaunâtres. Le dessous des ailes supérieures est d'un gris brunâtre lui-
sant; celui des ailes inférieures est d’un gris blanchâtre avec la côte
brunâtre.
La chenille a une longueur de 45 millimètres, de forme cylindrique ,
légèrement aplatie, de grosseur uniforme jusqu'au segment anal qui est
atténué ; la tête est petite et le segment thoracique est plus étroit que le
suivant. De couleur vert jaunâtre sale, le vaisseau dorsale plus foncé, les
points trapézoïdaux petits mais distincts, noirs, dans un anneau plus clair
et surmontés d’un petit poil noir ; le segment anal recouvert d'une petite
plaque couleur d'ambre, luisante, surmontée de plusieurs poils. La tête
est couleur de poix foncée, postérieurement plus claire. Le segment tho-
racique est entièrement d'un noir foncé, ainsi que les pattes écailleuses.
Gelte chenille est active et vit dans son jeune àge dans une feuille
repliée tubulairement sur le bord ; plus tard elle réunit les feuilles en un
10 E.-L, RAGONOT.
paquet assez volumineux et vit à Pintérieur dans une toile tubulaire de
soie blanche. On la trouve au mois d'avril, et le papillon paraît à la fin
du mois de mai.
M. Georges Rouast, de Lyon, qui m’a obligeamment fait connaître cette
chenille, la trouvée sur la Scrophularia canina, et c’est sur cette plante
que l'avait précédemment capturée M. Ghaboz, de Vesoul. M. P. Mabille
l'a également trouvée près de Tours, mais sur la Scrophularia aquatica.
Celte espèce a été découverte premièrement par M. Slaudinger en Anda-
ousie, à Chiclana, où il a pris une femelle passable le 29 avril et un mâle
très-frais le 23 juin, ce qui indiquerait une deuxième génération.
La declaratella ne peut être confondue qu'avec la N. congressariella
Bruand, que nous connaissons par la figure et la description que Bruand
nous à dounées dans nos Annales; mais, outre une différence dans la
forme des ailes supérieures, si le dessin est exact, celles-ci, contrairement
à la declaratella, sont finement bordées de noirâtre sur la côte, et il y a
des écailles noirâtres dans la bordure pâle de la même côte.
Bruand dit : « Les palpes ont leur portion latérale d’un brun foncé,
surtout vers leur naissance, avec les derniers articles d’un blanc jau-
nâtre, ainsi que la partie supérieure des poils qui entourent le premier
article » (le deuxième il voulait dire).
A la rigueur cette description pourrait convenir à la declaratelta ;
cependant dans la figure le deuxième article est plus étroit et plus noir.
Enfin Bruand ajoute qu’il a élevé la congressariella d’une chenille
recueillie à Montpellier sur l'Inula viscosa, plante qu’on ne peut confondre
avec la Scrophulaire.
6. SYMMOCA NIGROMACULELLA. Nov. sp.
Ann. Soc. ent, Fr., 4875, Bull, p. cxciv (n° 63, p. 219).
(PL 6, fig. 6.)
Envergure : 45-16 millimètres.
Ailes supérieures d’un blanc un peu grisâtre, très-légèrement saupou-
drées d’écailles roussätre pâle ; au milieu ces écailles forment une tache
Microlépidoptères nouveaux ôu peu connus. LE
plus prononcée aux deux tiers de la longueur. Elles sont traversées par
quatre espèces de bandes non continues formées de taches d’un noir
foncé. La première est à la base même; elle est de forme triangulaire, la
base en est placée à la côte et l’apex se continue jusqu’au bord interne.
La deuxième, avant le milieu de l'aile, se compose d’une tache triangu-
laire dont la base est appuyée à la côte, et d’une petite tache ronde sur
le pli près du bord interne. La troisième est formée d’une tache noire
irrégulière sur la côte et une autre sur le bord interne, qui sont reliées
par une petite tache linéaire, droite, d’un noir plus foncé. Enfin la qua-
ième est une tache allongée, moins foncée que les autres et qui est près
et parallèle avec le bord externe. La frange, qui est d’un gris pâle mé-
langé d’écailles noirâtres, est précédée d’une série de petits points noirs
depuis l’angle anal jusqu’au-dessus de l’apex. Ailes inférieures d’un gris
brunâtre foncé avec la frange un peu plus claire. La tête en dessus est
blanche; la face grise. Les antennes sont d’un gris foncé uniforme. Les
palpes sont blancs, avec la partie inférieure et extérieure du deuxième
article brun, sauf à l’apex; l’article terminal a deux très-petits points
bruns avant l’apex. Le thorax est blanchâtre, avec des écailles d'un
gris brunâtre. Les pattes et l’abdomen sont d’un gris jaunâtre en dessus ;
en dessous ils sont, comme aussi le dessous des quatre ailes, d’un
brun noirâtre uniforme. La frange seulement des ailes inférieures est plus
claire.
La nigromaculella est voisine de la signatellu H.-S,; mais ses dessins
noir foncé très-distincts, tranchant sur le fond pâle, et sa plus grande
taille ne permettent pas de la confondre avec celle-ci, Elle doit avoir bien
plus de rapports avec la quadrifariella Mann, que je ne connais que par
la description ; mais Mann compare son espèce à l'OEcophora angustella
Hb. comme taille et comme dessin; elle est donc plus petite que la nigro-
maculella; de plus, l’auteur décrit le fond de l’aile comme étant noir et
le thorax gris noir, tandis que dans la nouvelle espèce c’est la couleur
blanchâtre qui domine; enfin, la quadrifariella a les antennes annelées
de blanc et de noir.
La place de la nigromaculella serait entre la signatella et la quadri-
fariella Mann, qu’il faudrait probablement, d’après la description, retirer
du genre OŒcophora et placer dans le genre Symmoca.
Un seul individu de cette charmante espèce a été pris par M. Manuel
d'Oliveira à Coïmbre (Portugal) et m'a été obligeamment communiqué
par lui.
112 E.-L. RAGONOT,
7. OECOPHORA JOURDHEUILLELLA. Nov. sp.
Ann. Soc. ent, Fr., 1875, Bull., p. Lxx111 (n° 51, p. 112).
(PI. 6, fig. 7.)
Envergure : 140 millimètres.
Ailes supérieures d’un brun pourpre foncé un peu luisant, avec deux
larges bandes transversales d’un jaune or à reflets métalliques, bordées
d'une ligne argentée très-fine de chaque côté.
La première bande est située près de la base; elle est un peu oblique
et elle s’élargit insensiblement en s’approchant du bord interne. La
deuxième bande, placée au milieu de l'aile, est presque droite, avec les
bords légèrement sinueux, surtout du côté externe ; la frange est noirâtre.
Les ailes inférieures sont étroites, aiguës, grises, avec la frange plus foncée.
Au-dessous les ailes sont grisâtres ; les bandes aux supérieures s’aperçoivent
comme des taches plus päles que le fond. La tète en dessus est couleur
de bronze; la face est d’un gris brunâtre luisant. Les paipes sont blancs,
longs, grêles, arqués, l’article terminal très-aigu ; l’article du milieu est
extérieurement revêtu d’écailles noires, intérieurement seulement vers
l'apex; l’article terminal a un large anneau d’écailles noirâtres avant
l'apex. Les antennes sont légèrement pubescentes; elles sont noirâtres,
indistinctement annelées de couleur .plus pâle; les pates sont d’un brun
noiràtre, annelées de blanc.
Celte espèce, très-distincte, est voisine de la luctuosella Dup. et de
l'amasiella H.-S., entre lesquelles elle doit être placée; mais elle ne peut
en aucune façon être confondue avec ces espèces.
Elle se rapproche de la {uctuosella par la disposition des bandes trans-
versales pâles, mais la {uctuosella a en outre deux taches apposées sur la
côle et le bord interne au delà des deux bandes.
L'amasiella n’a qu'une bande près de la base et trois taches au delà,
une sur le bord interne et deux sur la côte ; la bande ressemble beaucoup
à celle de la Jourdheuillella, étant également d'un jaune or, finement
bordée d’une ligne argentée,
Microlépidoptères nouveaux ou peu connus. LAS
Je suis heureux d’avoir l’occasion de dédier une si jolie espèce à
M. Jourdheuille, de Troyes, qui en a pris deux exemplaires dans le Valais,
à peu de distance de Brieg, au pied du Simplon, à la fin de juin 1870.
Il les avait fait tomber dans son parapluie en battant les branches des
pins.
8. LITHOCOLLETIS PSEUDOPLATANIELLA Ragonot.
Petites Nouv. entom., 1873, n° 86. — Ann. Soc. ent. Fr., 1874, p. 600,
pl. 41, fig. 8 et 9, et Bull, p. cLxxint (n° 35, p. 195).
(PL 6, fig. 9.)
Les figures données dans la planche 11 des Annales en 4874 étant peu
exactes, j'ai cru devoir en donner une nouvelle figure grossie.
Je n'ai point élevé cette espèce depuis, n'ayant pu me procurer à
l'époque des feuilles de sycomore minées. M. le professeur Zeller recon-
naît la validité de celte espèce.
9. LITHOCOLLETIS GENICULELLA Ragonot.
Petites Nouv. entom., 1873, n° 86. — Ann. Soc. ent. Fr., p. 601,
pl. 41 (la fig. 9 représente encore la pseudoplatantella), et Bull.,
p. CLXxII (n° 35, p. 195),
(PI. 6, fig. 8.)
J'ai encore élevé un certain nombre d'individus de cette espèce de
feuilles minées du sycomore que n'a obligeamment adressées M. Foucart,
de Douai, et tous les papillons sont pareils. Ils sont bien différents de
ceux de la sylvella de l’érable,
li4 E.-L. RAGONOT,
10. LITHOCOLLETIS ALNIVORELLA. Nov. sp.
Ann, Soc. ent. Fr., 1875, Bull., p. LxxI (n° 51, p. 112).
(PI. 6, fig. 10.)
Envergure : 6 millimètres.
Ailes supérieures couleur de safran foncé très-brillant, avec quatre
taches costales et trois dorsales (les deux premières opposées forment une
bande transversale) d’un blanc argenté avec une teinte dorée, toutes lar-
gement bordées du côté interne de couleur noire qui se fond graduelle-
ment dans la couleur du fond.
La strie basilaire est courte et sans bordure noire; la première paire
de taches forme une bande légèrement et régulièrement arrondie exté-
rieurement et concave du côté interne ; elle est légèrement dilatée vers
la base et sur le bord interne. La deuxième paire de taches est exactement
placée vis-à-vis de la première, et leurs points, en se réunissant, farme-
raient une seconde bande. La tache dorsale est droite, étroite, et placée
un peu obliquement ; celle sur la côte ainsi que celles qui la suivent sont
très-petites et triangulaires. La tache costale à l’apex est précisément en
face de celle à l'angle anal. La frange au-dessus de l’apex est d’un gris
jaunâtre, entrecoupée de couleur plus foncée, et à partir de l'apex d’un
gris pâle uniforme ; à l’apex même il y a un petit faisceau de cils noirs
tranchant vivement sur la couleur de la frange et formant une petite
queue comme chez la roboris Z., mais ne dépassant que très-peu la
frange. Le bout de l’aile est saupoudré d’écailles noires, surtout près de
la deuxième tache sur le bord interne, qui se trouve ainsi bordée de noir
des deux côtés. A l’apex même, en ligne avec la petile queue, il y a une
tache d’un noir foncé. Le dessous des ailes est d’un brun grisâtre foncé
avec la frange au-dessus de l’apex entrecoupée de jaunâtre et de blan-
châtre. Les ailes inférieures sont d’un gris brunâtre foncé luisant des
deux côtés; les franges sont unicolores, mais males. Les poils de la tête
sont de la couleur des ailes; la face est d’un blanc grisâtre luisant, ainsi
que les palpes; les antennes sont d'un gris brunâtre et non annelées.
L'abdomen est d’un gris brunâtre,.
Gette espèce ge peut être confondue qu'avec Ja ubmifoliella, et elle en
Microlépidoptères nouveaux ou peu connus. h15
est très-voisine, mais l’ulmifoliella est plus grande, de couleur plus pâle
(la frange de cette espèce est entièrement d’un blane jaunâtre), la strie
basilaire est distinctement bordée de noir; les pointes de la deuxième
paire sont divergentes et la tache anale est en face de la troisième tache
costale; les cils, foncés à l’apex, se fondent graduellement dans la frange
au lieu de trancher distinctement dans la frange plus pâle et ne la
dépassent aucunement ; les antennes sont plus pâles; enfin, l'abdomen,
dans les deux sexes de l’alnivorella, sont unicolores, autant que j'ai pu
en juger.
Je dois cette intéressante espèce à l’obligeance de M. Lafaury, qui me
donne la description suivante de la chenille :
« Chenille d’un blanc luisant en dessus et en dessous; région dorsale
verdâtre. Tête petite, cordiforme, roux pâle, bordée de chaque côté de
roux foncé, en partie cachée sous le deuxième segment. Écusson peu
apparent, légèrement verdâtre. Pattes blanches. Plaque anale petite, peu
visible, d'un roux pâle. Vit en septembre et en octobre, puis en juin, à
Dax, en minant à la surface inférieure de l’aulne (A{nus glutinosa).
« La mine est assez allongée et est placée généralement près de la ner-
vure médiane, entre deux nervures latérales. Le cocon, qui est adhérent
à l’intérieur de la mine, est jaunâtre. Le papillon paraît en mai et en
aoûl et septembre, »
J'ai eu le plaisir d'élever plusieurs individus de quelques feuilles d’aulne
que m'a gracieusement envoyées M. Lafaury.
La position de cette espèce dans les catalogues serait entre l'énsigni-
tella Z. et l'ulmifoliella.
11. LITHOCOLLETIS CAUDIFERELLA. NOV. sp.
Ann, Soc. ent. Fr., 1875, Bull, p. Lxx1v (n° 54, p, 142).
(PI. 6, fig. 11.)
Euvergure : 40-14 millimètres.
Ailes supérieures couleur de safran avée une teinte lilas, avec une
strie basilaire, deux taches sur le bord interne et quatre sur la côte, d’un
416 E.-L. RAGONOT.
blanc argenté, toutes bordées de noir du côté interne; une petite queue
en crochet à l’apex.
La strie basilaire est très-étroite, à peine bordée de noir (on ne voit
les écailles noires qu’à l’aide d’une forte loupe), et elle ne s'étend qu’à la
hauteur de la base de la première tache dorsale; celle-ci est longue et en
forme de dent de vipère, c’est-à-dire très-aiguê à l’apex et subitement di-
latée vers la base ; le bord interne entre cette tache et la base est finement
bordé de blanc argenté. La tache suivante est hémisphérique, moins dis-
tincte du côte externe. A la côte, la première lache est aiguë à l’apex €
s’élend finement le long du bord, peu loin de la base. Les deuxième et
troisième taches sont petites et se dirigent vers lapex; la quatrième à
l'apex est très-petite et se dirige en sens inverse ; le bord externe, depu
celte tache jusqu’à la deuxième tache dorsale, est finement bordé d’une
ligne noire. Au milieu du bord externe et bien éloignée de la quatrièm
tache costale il y a une petite touffe de poils ayant deux fois la longueur
de la frange et qui la dépasse, formant une petite queue droite un peu plus
foncée que la frange même, et, presque en ligne avec la queue et près
du bord, il y a un petil point apical noir. Le dessous des ailes es
d'un gris brunâtre avec la frange à la côle et le bord interne allernative-
ment jaunâtres et blanchâtres ; le point apical est plus distinct et la queu
plus foncée qu’en dessus. Les ailes inférieures sont d’un gris brunâtre
avec les franges d’un gris jaunätre ; le corselet est de la couleur de
ailes ; il est finement bordé des deux côtés d’une ligne blanche et il y a
une ligne semblable au milieu. Les poils de la tête sont un peu plus
clairs que les ailes, et la face ainsi que les palpes sont d’un blanc d’ar-
gent. Les antennes sont blanches, faiblement annelées de couleur foncée
en dessus. Les pattes sont blanches, tachetées de noirâtre sur chaque
article. La forme de l'aile paraît toute particulière : elle ressemble à une
lame de rasoir, c’est-à-dire avec les bords parallèles et lapex obtus.
Cette espèce bien distincte est voisine de l'endryella Mann; mais en
lisant attentivement la description de Mann on voit que dans l’endryella
les poils de la tête sont mélangés avec des poils blancs ; que la strie basi-
laire s'étend tout à fait à la première paire de taches; que les taches
sont semblables à celles de la distentella Z. (qui sont différentes de celles
de la caudiferella), et enfin l'auteur ne parle pas des trois lignes argen-
tées du thorax, si distinctes dans notre espèce ; de plus, la couleur qu'il
donne « braunlichgelb, goldfarb glänzend » ne s'accorde pas du tout avec
la teinte lilas de la caudiferella.
La caudiferella se distingue très-facilement de la déstentella Z., car les
|
Microlépidoplères nouveaux ou peu connus. 117
taches de celte dernière sont d’un blanc nacré, opalin ; elles sont aussi
plus grandes ; la strie basilaire s'étend plus loin et elle est plus large ; la
queue est plus fine, noire, courbée, et elle prend son origine immédiate-
ment au-dessous de la quatrième tache costale au lieu d’être au milieu
du bord externe ; la tête est blanche, les franges sont toutes blanchätres
et la coupe d’aile est aussi différente.
La nouvelle espèce ressemble davantage à l’élicifoliella Z., mais cette
espèce a une tache additionnelle sur le bord interne près de l’apex, la
queue est comme dans la distentella, et la strie basilaire s'étend bien
plus loin.
M. J. Lichtenstein a eu l’obligeance de m'envoyer un seul individu
de cette espèce qu’il avait élevé d’une chenille minant les feuilles du Chêne
à glands doux (Quercus ballota), à Montpellier. Il a obtenu des mêmes
feuilles la Lithocolletis messantiella.
Depuis l’époque où je donnais ces descriptions, j'ai eu le plaisir d'éle-
ver moi-même cette charmante espèce. Ayant visité Donos, près Lésignan,
au milieu du mois de mai 4876, j'observai beaucoup de feuilles du Chêne
vert (Quercus ilex) avec des mines de Lithocolletis, mais c’est avec beau-
coup de peine que j'ai pu récolter quelques mines habitées. Celles-ci
m'ont donné une caudiferella et une messantella. En battant les mêmes
Chênes je pris encore un individu de la caudiferella.
La position de la caudiferella sera après l’endryella.
12, LITHOCOLLETIS PARVIFOLIELLA. NOV. sp,
Ann: Soc. ent:/Fr., 1875,-Bull., p. LxxIv (n° 54, p.149).
(PI. 6, fig. 42.)
Envergure : 7-8 millimètres.
Ailes supérieures couleur jaune safran rougeàtre luisant, légèrement
marbrées de couleur pâle, avec des dessins indistincls composés de deux
taches costales et deux dorsales formées d’écailles noires.
La première tache costale est oblique, étroite, plus longue que les
autres, qui sont à peu près triangulaires et sans contours bien arrêtés.
Ces taches sont également espacées mais non vis-à-vis les unes des autres,
(1876) 27
118 E.-L, RAGONOT.
les dorsales étant plus rapprochées de la base que celles correspondantes
sur la côte. Ces taches sont reliées par une ligne pâle presque impercep-
tible qui serait très-oblique et coudée. Il y a une très-vague apparence
d’une ligne basilaire pâle. La frange à l’apex est de la couleur du fond,
mais plus pâle; à partir de l’angle anal elle devient d’un gris pâle. Le
dessous de l'aile est d’un gris brunâtre, avec la frange comme à la
surface supérieure. Les ailes supérieures sont d’un gris luisant, avec la
frange plus pâle et teintée de jaunätre. Les poils de la tête sont de la
couleur des ailes, mélangés de poils blanchâtres ; la face est blanche,
avec quelques écailles jaunâtres ; les antennes sont grisàtres, annelées de
brun foncé ; l’abdomen est gris. Sur certains individus les taches margi-
nales sont noires, distinctes.
Je suis encore redevable à M. Lafaury de la découverte de cette espèce
à Dax, où il a élevé un certain nombre de papillons de chenilles minant
les feuilles de l’Adenocarpus parvifolius. Il m'adresse la description sui-
vante de cette chenille :
« Chenille jaune d’ambre, luisante, tant en dessus qu’en dessous ; elle
est aplatie sur toute sa longueur et élargie antérieurement. Tête pelite,
plate, roussâtre, bordée de roux plus foncé au devant, à moitié cachée
sur le deuxième segment, Pattes écailleuses rudimentaires, de même cou-
leur que le dessous, bien visibles à la loupe. Pattes membraneuses peu
développées.
« Elle mine la face supérieure des feuilles de l’Adenocarpus parvifolius
en septembre et octobre, puis en mai et juin. Les feuilles prennent une
teinte blanche et se replient en dessus dans le sens longitudinal au fur et
à mesure qu'elle grandit.
« Il est facile de trouver cette chenille en mars et avril, et on remarque
presque toute l’année sur cette plante des feuilles, en plus petit nombre,
attaquées par elle. Sa principale apparition a lieu vers la mi-avril et le
commencement de mai.
« Les éducations de cette espèce donnent naissance à une foule de
parasites microscopiques. »
Cette espèce aurait quelques rapports avec la #rifasciella, qui a aussi
des taches foncées reliées par des bandes blanches, mais les taches ne
sont pas disposées de la même façon. La parvifoliella se rapproche davan-
tage, par ses variélés sans dessins distincts, de l’adenocarpi Sigr., dont
la chenille vit pendant lhiver et jusqu’en avril dans les feuilles de l’ade-
nocarpus hispanicus, et dont le papillon paraît depuis la fin d’avril jus-
Microlépidoptères nouveaux ou peu connus. 419
qu'au milieu de mai. Cependant M. Stainton et M. Staudinger lui-même
me disent que mon espèce n’est pas l’adenocarpi dont ils possèdent un
certain nombre d'individus et qui n’ont aucune trace d’écailles marginales
noires,
La parvifoliella serait-elle une race particulière de l’adenocarpt Stgr.,
conséquence d’un autre climat et d’une autre plante nourricière ? En tous
cas ce Lype mérite de recevoir un nom distinelif,
Je la classe après l’adenocarpi.
13. OEDEMATOPHORUS CONSTANTI. Nov. sp.
Ann, Soc. ent. Fr., 1875, Bull., p. ccv (n° 64, p. 230).
(PI. 6, fig. 18.)
Envergure : 28 millimètres,
Ailes d’un brun ocracé clair, plus ou moins saupoudrées de gris vers la
base et semées de nombreux atomes noirs, surtout le long des nervures
et formant des lignes longitudinales. Devant la fissure ces atomes forment
une tache foncée peu distincte, suivie extérieurement par un petit espace
pàle. Au delà, sur la côte, il y a une grande tache noire, étroite, avec une
tache blanche de chaque côté; la tache noire paraît quelquefois reliée à
celle placée devant la fissure par des atomes foncés. Plus loin, sur la côte,
il y a deux petites taches foncées ; une autre se trouve à l’apex même,
et une tache plus grande se remarque à l'entrée de la fissure sur le bord
interne du lobe supérieur, La couleur de la frange varie beaucoup : sur
le bord interne, jusqu'aux deux tiers de la longueur, elle est un peu plus
pâle que le fond de l'aile ; ensuite, jusqu'avant l’apex du lobe inférieur,
elle est d’un brun grisâitre avec la base plus claire, et, depuis lapex et
en contournant la fissure jusqu’à l’apex du lobe supérieur, elle est d’un
brun foncé. Aïles inférieures brun foncé luisant, avec la frange un peu
plus claire. Le dessous des ailes est d’un brun foncé uniforme, avec la
côte presque tout entière blanchâtre ou claire ; la tache costale est indi-
quée et interrompt la ligne pâle. La côte des ailes inférieures est aussi un
peu pâle, surtout vers la base, de mème que les deux bords de la fissure.
Le corselet, l'abdomen, la tête et les pattes participent de la couleur des
420 E.-L. RAGONOT.
ailes supérieures, mais elles sont moins foncées ; les paltes surtout sont
très-pâles ; la face et le collier sont brunâtres. Sur le corselet il y a de
nombreuses écailles grises, et l'abdomen est décoré en dessus d’une série
de taches foncées, une sur chaque segment, et est en outre semé d’écailles
noires placées irrégulièrement ; le dessous porte trois lignes longitudinales
d’un brun clair. Le côté interne des cuisses est revêlu d’écailles brunes;
les tibias des pattes antérieures ont à l'apex un petit bouquet de poils;
ceux de la deuxième paire en ont également, mais bien plus foncés, et il
ya la trace d’un petit bouquet d’écailles foncées au milieu; les pattes
postérieures sont unicolores et simples, à peine voit-on une trace de
couleur foncée à l’apex de chaque article.
Cette espèce très-voisine de la lthodactylus Tr. en diffère par la forme
des ailes qui sont plus allongées, avec l’apex plus prolongé et plus aigu,
et le bord interne forme une ligne régulière non interrompue, comme
dans la lthodactylus, par l'apex du lobe inférieur. Elle en diffère aussi par
sa couleur plus uniforme, avec des dessins moins fortement accusés; elle
n’a pas d’écailles blanches sur la côte, et la frange au bord externe du
lobe inférieur n’est pas blanche comme dans la lithodactylus.
De même le dessous des ailes de cette dernière espèce a des éclaircies
décailles blanches et des points foncés, tandis que dans la Constanti le
dessous des ailes est d’une teinte uniforme et seulement plus claire sur la
côte. Enfin, les bouquets de poils des tibias dans la léthodactylus sont
bien plus épais el foncés (surtout ceux des pattes du milieu) que dans la
Constanti, et les pattes postérieures ont les bouts des articles très-dis-
tinctement annelés de brun foncé.
La giganteus Mann diffère de la Constanti par sa plus grande taille
(31 mill.), par ses ailes plus étroites, par sa couleur uniforme d’un brun
ocracé très-clair sans aucun mélange de gris, sans dessins et presqne sans
atomes plus foncés. De plus, l'abdomen ne paraît pas avoir de taches
foncées et les tibias sont presque aussi distinctement marqués que dans la
lithodactylus. Enfin la giganteus n’a aucune trace de tache foncée sur la
côte, soit en dessus, soit en dessous ; sauf l’absence de la tache costale,
le dessous des ailes de la giganteus est comme celui de la Constanti, mais
plus pâle.
La Constanti est très-constante dans sa coloration ; elle varie seulement
un peu dans l'intensité de sa couleur, ainsi que j'ai pu le remarquer sur
un certain nombre d'individus que j'ai obtenus d’éclosion.
La chenille m'a été envoyée d’Autun par mon ami M. A. Constant, à
Î ,
Microlépidoptères nouveaux ou peu connus. 421
qui je suis heureux d’avoir l’occasion de dédier une espèce si tranchée,
Elle vit sur l’Inula montanu; mais, faute de cette plante, je l’ai nourrie
avec les Inula conyza, Hellenium, Vaillantit, etc.; je lui ai donné aussi
de la Pulicaire, mais elle n’en à pas touché.
Je lai reçue le 16 mai; elle était alors longue de 9 millimètres, de
couleur jaune verdâtre, plus jaune aux incisions ; la ligne dorsale fine,
jaune, le corp sentièrement couvert de longs poils pâles. La tête était
blanchätre, marbrée de couleur d’ambre pâle, avec la bouche plus fon-
cée. Les ocelles étaient noirs, les paltes écailleuses, pâles, avec les bouts
couleur d’ambre. Le 4 juin elle avait atteint la longueur de 12 millimètres
et elle était jaunâtre avec la ligne dorsale blanche, bordée de chaque côté
d'une ligne brunâtre; les lignes sous-dorsales blanches et ondulées, la
première bordée d’un eôté d’une ligne brunâtre. Poils assez longs, pâles.
Tête couleur d'ambre pâle, la bouche brune, les ocelles noirs. Les pattes
écailleuses pâles, avec les bouts couleur d'ambre.
Plus adulte (44 mill.), la chenille devient d’un brun rougeûtre pâle
uniforme, avec les lignes jaunes ressortant sur la couleur du fond,
Elle vit à découvert, par petit groupes ou isolée, sur les feuilles, qu’elle
perce de trous.
Le premier papillon parut le 28 juin.
La chenille diffère de celle de la léthodactylus par ses lignes plus accu-
sées, par la couleur uniforme du ford dans son âge adulle. La {éthodac-
tylus n’a pas de lignes sous-dorsales, qui sont remplacées par deux
rangées de verrues blanchâtres bordées extérieurement d’une ligne
sinueuse pourpre; celte dernière couleur envahit plus tard toute la
région dorsale comprise entre ces lignes. La tête est aussi plus distincte-
ment marquée.
Il est curieux de trouver sur les mêmes plantes nourricières deux
chenilles qui produisent des papillons qui se ressemblent tant et qui sont
cependant bien distincts; s’il ne s'agissait que de la couleur des ailes on
pourrait à bon droit douter de ja validité de ces deux espèces, mais
devant les différences structurales dont j'ai parlé le doute est impos-
sible.
La Constanti devra être placée entre la lithodactylus et la giganteus.
422 E.-L. RAGONOT. — Microlépidoptères nouveaux ou peu connus.
EXPLICATION DES FIGURES DE LA PLANCHE 6°.
Fig. 4. Teras pyrivorana & Ragonot.
2. Tortrix Lafauryana & Ragonot.
3 — (Lophoderus) Mabilliana G' Ragonot,
3& — — — d, aberr, pistaciana.
4. Grapholitha adenocarpi Ragonot.
5. Nothris declaratella Staudinger.
6. Symmoca nigromaculella Ragonot.
7. OŒEcophora Jourdheuillella G' Ragonot.
8. Lithocolletis geniculella Ragonot.
9. — pseudoplataniella Ragonot.
10. — alnivorella Ragonot,
44, — caudiferella Ragonot.
42: — parvifoliella Ragonot.
13. OŒEdematophorus Constanti # Ragonol.
SG EP RE ms de
M _— ——# =
ESCRIPTIONS
DE
Cheniiles inédites ou peu connues
DE
MICROLÉPIDOPTÈRES
Par M. C. LAFAURY.
{Séance du 26 Avril 1876.)
4, AGROTERA (Schrk,) NEMORALIS (Sc.).
Long. 20 mill.
Très-luisante, amincie antérieurement et postérieurement, d’un jaune
sale, légèrement verdâtre sur les quatre ou cinq premiers anneaux, avec
les régions dorsale ét sous-dorsale salies de noirâtre, celle teinte due à
l'extrème transparence de la peau qui permet de distinguer le canal ali-
mentaire dans toute sa longueur; vaisseau dorsal aussi très-apparent sur
les cinquième à dixième segments, rougeâtre. Têle couleur d'os, aplatie,
luisante ; labre noirâtre ; palpes maxillaires blanchätres, à dernier article
noir ; ocellés de cette dernière couieur, suivies en arrière, de chaque côté,
d’un point noir. Écusson de même couleur que la têle, pas plus large
qu’elle. Trapézoïdaux et stigmataux pas visibles, surmontés d’un poil très-
fin. Dessous plus pâle que le dessus, avec toutes les pattes de mème cou-
leur, transparentes, les membraneuses grêles et hautes.
Cette chenille n’est pas rare sur le Castanea vulgaris, en aoûl-sep-
tembre. Elle se métamorphose vers le 45 de ce dernier mois, et son
éclosion s'opère depuis la mi-avril.
L24 C. LAFAURY.
Dans le jeune âge elle se lient entre deux feuilles collées à plat. Plus
tard elle coupe la feuille en travers jusqu’à mi-distance de la nervure
médiane, replie à demi, en dessus, dans le sens longitudinal, l’une des
portions et la retient à l’aide de soies de façon à se former un abri. Quand
arrive l’époque de sa métamorphose elle rabat le lambeau qui lui sert
d’abri et le colle à la partie supérieure de la feuille, ensuite elle tapisse
de soie la paroi interne et subit là sa transformation.
celte chenille et les suivantes ont été prises dans les Landes, près de
Dax.
2. BoTys (Tr.) FERRUGALIS (Hb.).
Long. 15 mill,
Dessus d’un vert luisant avec la région dorsale blanche et la vasculaire
d’un vert plus foncé. Tête petite, jaunâtre, parsemée de très-petits atomes
noirâtres. Deuxième anneau ayant en dessus deux points noirs. Toutes
lés pattes blanches, transparentes, les membraneuses minces et hautes.
Trapézoïdaux et stigmataux pas visibles, indiqués par les poils qui les
surmontent.
Vit en juin sur le Cérsium palustre, où elle se tient à la surface infé-
rieure des feuilles qu’elle mordille çà et là. Je l’ai aussi trouvée sur l'ar-
tichaut, en 1875.
3. TERAS (Tr.) MIXTANA (Hb.).
Long. 44 mill.
Dessus d’un vert glauque ou d’un vert jaunâtre ombré de noiràtre ;
dessous d’un vert geai ou d’un vert jaunâtre, suivant les sujets. Tête cor-
diforme, d’un roux luisant; labre ferrugineux, supérieurement bordé de
blanc à l'arrière. Palpes blancs, à dernier article ferrugineux. Ocelles
grands, noirs, suivis en arrière, de chaque côté, d’une petite tache
ferrugineuse presque effacée dans certains individus. Écusson de même
couleur que le dessus, transparent, recouvrant la partie postérieure de la
tête. Trapézoïdaux et stigmataux de même couleur que le dessus, luisants,
et surmonté chacun d’un poil blanchâtre fin. Plaque anale non cornée, du
mème vert que le dessus. Pattes écailleuses, ayant leur premier article
Chenilles de Microlépidoptères. 125
d’un blanc roussätre, le second noir et les crochets roux ; les membra-
neuses de la couleur du dessous.
Cette chenille s'établit au sommet des jeunes tiges de toutes les espèces
d'Erica qui peuplent nos landes, tuais elle paraît préférer l'Erica multi-
flora. Elle réunit plusieurs ramilles et file entre elles un tuyau de soie
blanche, d'un tissu peu serré, de 45 à 20 millimètres de longueur, dans
lequel elle se tient.
Vers la fin de juin, elle quitte les Erica pour se transformer, au pied
de ces plantes, dans une petite coque de soie d’un tirssu lâche et recou-
verte de grains de terre. Elle se chrysalide vers le 15 juillet et Péclosion
a lieu dans la seconde quinzaine d’octobre,
h. APHELIA (Stph.) VENOSANA (Z.).
Long. 8 mill.
Longue, mince, d’un blanc jaunâtre luisant tant en dessus qu’en dés-
sous, mais paraissant d’un rougeâtre vineux, plus foncé vers la tête, par
suite de lextrème transparence de la peau qui laisse voir le canal ali-
mentaire dans toute sa longueur; cette coloration plus faible sur les
quatre derniers segments. Tête couleur d'os, ayant un point noir de
chaque côté en arrière des oceiles. Écusson noirâtre, luisant. Stigmataux
et trapézoïodaux peu visibles sur les anneaux colorés par l'intestin, mais
apparents sur les autres, de couleur ardoisée päle, surmontés d’un poil
très-court, peu visible. Plaque anale ardoisée, longue, étroite, le segment
qui la précède présentant trois points de même couleur disposés transver-
salement et plus gros que les trapézoidaux. Ces derniers points ne sont
visibles que lorsque l’intestin est vide, Pattes antérieures noirâtres, les
membraneuses de la couleur du dessous.
J'ai trouvé cette chenille en août, dans les tiges du Cyperus longus.
Comme l’Aphelia laneeolana, la femelle de cette espèce dépose sur chaque
tige un œuf, à peu de distance du collet de la racine, dans laquelle la
chenille ne pénètre pas. Les tiges habitées se reconnaissent à leur teinte
jaunâtre et à leur aspect flétri.
Malgré toutes mes recherches il m'a été impossible de trouver dans la
boîte éducation la coque et la chrysalide de l'unique individu que j'aie
obtenu d’éclosion, et je me demande si cette espèce, à l'encontre de sa
126 CG. LAFAURY.
congénèré lanceolana, qui subit sa métamorphose dans la tige qu’elle
habite, ne s’enterrerait pas pour se chrysalider.
Les trois chenilles, recueillies le 28 août, ont dû se chrysalider vers le
commencement de septembre, et j'ai eu une éclosion le 28 du même
mois.
5. GRAPHOLITHA (Tr.) ASPIDISCANA (Hb.).
Long. 12 mill
Jauné d’os salé, légèremént rougeâtre dans certains individus ; jaunâtre
quand la chénille est jeune. Dessous d’une teinte plus pâle. Tête petite,
cordiforme, d’un noir luisant, Écusson de même couleur, moins foncé que
la tête, lavé dé jaunâtre ou de rougeâtre suivant la nuance des sujets,
ayant près de chacun de ses bouts deux points noirâtres de la couleur des
trapézoïdaux, partagé dans son milieu par une fine ligne de la couleur du
fond. Trapézoïdaux et stigmataux nojirâtres, luisants, bien visibles à la
loupe, surmontés chacun d’un poil blanchâtre. Douzième segment ayant
en dessus une rangée transverse de cinq points luisants de la même cou-
leur que les trapézoïdaux, celui du milieu allongé et plus grand que les
autres. Plaque anale petite, ronde, d’un noir verdâtre, ou rougeàtre. Pattes
antérieures noirâtres, ayant leurs mamelons en dessous cerclés d’une fine
ligne noire à leur base; membraneuses de la couleur du dessous, les
postérieures ayant à leur parement externe une pelite plaque cornée, lui-
sante, de la même nuance que le clapet anal.
Gette chenille n’est pas rare sur le Solidago virgaurea, en juin et en
octobre.
A cetté première époque on la trouve tantôt au sommet des tiges entré
les quatre ou cinq feuilles terminales qu’elle noue ensemble, tantôt le
long de la tige, contre laquelle sont appliquées par ses soins les feuilles
avoisinantes. Elle aime aussi à s'établir sur les tiges qui ont été rompues
et où elle pénètre en ayant soin de joindre au-dessus du point de rupture
les quatre ou cinq feuilles qui sont à sa portée.
A la seconde époque elle se tient soit au sommet des tiges non fleuries,
soit au milieu des fleurs qu’elle relie de façon à en former un pêtit paquet
au centre duquel on la trouve.
Le papillon paraît en juillet et commencement d'août.
Chenilles de Microlépidoptères. 127
6. GRAPHOLITHA (11.) MIGAGEANA (Const.).
Long. 8 mill
Jaune d’os. Tête rougeâtre, luisante. Écusson d’un jaune verdâtre avec
deux taches triangulaires à la partie médiane postérieure, Certains indivi-
dus ont l’écusson, ainsi que la tête, noirâtres ; les deux taches sont alors
d’un noir plus foncé, mais peu visibles. Trapézoïdaux et stigmataux appa-
rents à la loupe, un peu plus foncés que le fond, luisants et surmontés d’un
poil court. Plaque anale de la couleur de l’écusson, à consistance peu
cornée. Dessous plus clair que le dessus ; toutes les pattes de la même
couleur.
Vit, en avril et mai, dans les gousses de l’'Ulex Europæus, dont elle
mange les graines,
Au commencement de juin les chenilles quittent les gousses pour se
chrysalider dans l’une des bractées, ordinairement l’inférieure, qui se
prêtent à merveille par leur concavité à la confection de leur coque. Rare-
ment elles se transforment dans la gousse; je n’en ai trouvé qu’une dans
ce Cas.
L'éclosion a lieu vers le 45 juillet et se continue jusqu’à la fin d’août.
On prend aussi celte espèce en mars, avril et mai, fort abondamment à
n'importe laquelle de ces époques, partout où se trouve la plante qui
nourrit sa chenille.
7. PHOXOPTERYX (Tr.) GURVANA (H.-S,),
Long. 41 mill.
Jaune d’ambre en dessus ; région dorsale salie de noirâtre. Têle plate,
dun jaune plus vif, luisanté, avec un point noir de chaque côté en
arrière des ocelles, qui sont de cette couleur. Écusson de même teinte
que la tête, corné, luisant, ayant un point noir de chaque côté de son
milieu, près du bord postérieur ; ce point correspondant à la naissance
de l'ombre noirâtre qui occupe la région sous-dorsale, laquelle varie d’in-
tensité suivant les sujets et n’existe même pas chez certains. Dessous
plus pâle ; toutes les pattes de même couleur, Plaque anale presque ronde,
128 GC, LAFAURY. — Chenilles de Microlépidoptères.
petite, noirâtre. Stigmataux et trapézoïdaux petits, blanchâtres, luisants,
peu visibles à la loupe, le poil qui les surmonte paraissant à peine.
Très-commune sur les Malus et Pyrus communis el Cratægus oxya-
cantha, entre deux feuilles collées à plat, retenues par des faisceaux
soyeux d’un blanc brillant, et dont elle ronge les deux surfaces qui se
touchent. |
On la trouve en juin, juillet, octobre et commencement de novembre.
Celles que l’on rencontre pendant les deux premiers mois ne restent que
huit à dix jours en chrysalide et donnent leurs papillons fin juillet et
commencement d'août. Celles que l’on trouve à l’automne cessent de
manger avant l'hiver, se retirent dans le repli d’une feuille qu’elles
tapissent d’une soie blanche et brillante, et ne subissent leur transfor-
mation qu’au printemps suivant. Leur éclosion s'opère alors en mai et
juin.
8. DEPRESSARIA (HW.) PURPUREA (Hw.).
Long. 10 mill.
Verte, à dorsales et sous-dorsales plus foncées. Tête petite, luisante,
d’un noir intense tant en dessus qu’en dessous. Écusson de même cou-
leur; dessous et côtés de ce deuxième segment ferrugineux. Première
paire de pattes noires, les deux paires suivantes jaunâtres. Stigmataux et
trapézoïdaux noirs, fins, bien marqués, très-visibles à la loupe. Plaque
anale de même couleur que le dessus. Dessous d’un vert plus pâle. Pattes
membraneuses de même couleur, avec leur couronne ferrugineuse.
Cette chenille vit en juin sur le Daucus carota. On la trouve abritée
dans une foliole, ordinairement la terminale, dont elle rapproche les bords
en dessus de façon à former un tuyau ouvert aux deux bouts. Elle se
chrysalide vers la fin juin et l’insecte parfait éclôt fin juillet et commen-
cement d'août.
xpériences sur la reproduction consanguine
DE LA
LASIOCAMPA PINI
Par M. Tr. GOOSSENS:
(Séance du 9 Août 1876.)
Je viens faire part à la Société d’une expérience aujourd'hui terminée,
expérience que j'ai dû poursuivre pendant six ans. Je crains que l'intérêt
de ma communication ne soit pas en rapport avec la persévérance qu’il
m'a fallu avoir; mais un passage de mon travail méritera, je crois, la
bienveillante attention de mes collègues.
En mai 1870, j'ai pris, aux environs de Marseille, deux Lasiocampa
piné accouplés. L'insecte m'intéressait peu, mais je n’avais pas sa chenille
et je fus heureux de pouvoir en faire l’éduealion, d'autant plus que j'avais
lu dans Duponchel qu’elle variait à l'infini; je me promis donc une
gamme complète de ses différentes livrées.
Malheureusement le siége nous arriva quelques mois plus tard, et mes
chenilles n’eurent pas toujours le pin quotidien.
J'obtins pourtant une première génération en septembre et octobre et
j'eus des accouplements.
C’est alors que me vint l’idée de poursuivre une éducation consanguine
afin de connaître le nombre de générations que cette espèce pouvait
offrir. Je savais que des observations analogues avaient été faites sur
d’autres papillons, mais je désirais répéter l’expérience sur cette espèce.
En 1871 et en 4872 j'obtins deux générations annuelles, et, les accou-
plements se faisant facilement, je me trouvai bien vite dans la nécessité
de faire envoler la plus grande partie de mes élèves, car chaque femelle
1430 TH. GOOSSENS.
pondait environ 200 œufs, lesquels, isolés des parasites, me donnaient
150 papillons.
En 1873 et en 4874 il me devint difiicile de constater les générations
avec certitude, car alors le désordre s’y était introduit ; c’est, vous le
savez, le sort des éducations captives, il n’y a plus d’époques réglemen-
taires : j'avais tout à la fois chenilles à tous les âges, chrysalides et
papillons. Cependant à cette époque j'évaluais à neuf générations ce que
j'avais obtenu. Les papillons étaient semblables à ceux que j’avais pré-
parés en 4870. Quant aux chenilles, je n’ai jamais pu constater non plus
la moindre différence entre elles.
En 1875, visitant mes Lépidoptères, je fis une remarque; je ne m'étais
préparé que deux L. péni, et je me promis d’en étendre plusieurs ; mais
le moment était singulièrement choisi, car à cette époque je ne trouvai
qu'une seule coque fixée parmi les branches sèches; je la pris et elle fut
mise à part dans une boite afin d'en surveiller léclosion, ce qui eut lieu
peu de jours après : c'était une énorme femelle, qui fut tuée immédiate-
ment. Mais chez les insectes, et particulièrement chez les Bombycides, les
fonctions de la reproduction persistent longtemps ; ma femelle, que j'aurais
pu croire morle, pondit quelques œufs. Dans la crainte d’une ponte totale,
ce qui aurait déprimé l'abdomen de mon sujet, je fis une pince avec deux
morceaux de plume, j’en fixai la base par un fil de soie et je fermai l’ovi-
ducte, laissant dans la boîte les œufs déjà pondus. Huit jours plus lard
je vis les œufs toujours verls et déformés, ce qui ne m'élonna pas;
car ils devaient êire stériles puisque la femelle était vierge. Mais cette
femelle vivait encore, parfois l’anténne bougeait, les derniers segments
avaient des contractions. J’eus pitié d'elle et je retirai l'appareil que je
considérais dès lors comme inulile, Cette infortunée bête pondit pourtant
quatre œufs, et le lendemain, me disposant à l’étendre, je fis la remarque
que ces œufs étaient colorés en lilas, ce que je n’avais jamais vu chez les
œufs non fécondés, Je devins attentif. Sachant que chez la L. pini l’'incu-
bation dure onze à douze jours, je pensais avoir le temps ; pourtant je
regardais souvent et les œufs ne se déformaient pas. Au bout de cinq
jours je vis éclore des chenilles, qui, comme dans les pontes réglemen-
taires, sortirent en égrainant le micropyle, firent quelques pas pour se
sécher et revinrent manger la coquille qui les avait protégées.
Le fait que je rapporte, un peu longuement peut-être, a été révélé
par le pius grand hasard; je ne le cherchais pas, mais je le signale et je
puis l’afirmer.
Lasiocampa pini. 31
Il peut donc être permis aux entomologisies de rendre féconde une
femelle agame, et mes savants collègues qui s’occupent de parthénogénésie
trouveront peut-être de l'intérêt à poursuivre leurs travaux sur ce fait
qui, je crois, n’a pas encore été signalé,
Mais la suite pourra modifier les idées, et je dois y arriver au plus
vite.
J'ai cru d’abord que je tenais le mystère des aberrations, que ces che-
nilles allaient me donner des monstres et que nous allions avoir de bonnes
indications tératologiques ; hélas ! tout s’est évanoui : à la deuxième mue
mes chenilles que j’élevais à part, mes chenilles desquelles je prenais
si grand soin, moururent toutes les quatre, laissant la question sans
solution.
Je tiens peu à expliquer le fait; je crois que seuls les œufs qui séjour-
naient dans l’oviducte ont pu recevoir ce commencement de développe
ment, Landis que les œufs retenus dans les tubes ovigères, s’ils avaient été
pondus, n'auraient rien produit. Mais ne pourrait-on pas encore supposer,
d’après cette observation, que les spermatozoïdes existent à l’état embryo-
naire chez toutes les femelles et que le mâle ne les apporte pas dans la
glande sébacée ; dans ce cas, il apporterait toujours un principe fécondant
qui les mettrait à même de se développer. Autrement, même avec un
excès de principe vital, comment comprendre qu’une chose se trouve là
où eile n’a pas été mise. En tout ceci, au reste, j’appelle l'attention des
physiologistes, et je me déclare incompétent, :
Poursen revenir à mon premier sujet, j'arrivai à dix générations en
1875, mais les pontes étaient moins nombreuses, beaucoup d'œufs n'éclo-
saient pas, j'avais à peine 40 chenilles par ponte, et la deuxième généra-
tion de cette même année, c’est-à-dire la onzième consanguine, me donna
peu de papillons, encore furent-ils presque tous petits et à lignes effacées,
à tache orbiculaire réduite en un petit point blanc; les femelles surtout
étaient à fond gris uni, les chenilles qui en provinrent moururent presque
toutes, et en 4876 je n'avais plus que 25 chenilles dont 5 seulement se
mirent en chrysalide ; je n’en ai chtenu que deux papillons, un mâle et
une femelle, mais à trop grand intervalle pour me permettre de continuer
mon expérience. J'ai encore actuellement (août 1876) une ‘seule chenille
qui aurait dù être à laille au mois de mai.
L'espèce, dans ces condilions, s’est éleinte en onze on douze géné-
rations. Le croisement est donc une principale condition de la propa-
gation.
132 Tu. GOOSSENS., — Lasiocampa pin.
J'ai eu cette année l’éclosion d’un grand nombre d’Arctia menthastri
et je pensais renouveler une éducalion sans croisement; mais ici la
réponse a été prompte : de quinze ou vingt pontes aucune chenille n’a
dépassé la deuxième mue. Éxistait-il un principe morbide ? ou le croise-
ment est-il immédiatement obligé? Je n’en sais rien! Il est facile de
remarquer qu'en dehors des lois nalurelles nous réussissons rarement.
Dans les éducations hybrides on a oblenu quelques résultats, mais sur
un bien petit nombre d'essèces; et l'opinion généralement admise, de
croisements nombreux parmi les Zygénides, a besoin d’être vérifiée. Sans
doule, ce groupe homogène, à œufs de même forme, paraîl se prêter à
de semblables écarts; pourtant, comme tous mes collègues, j'ai pris des
espèces différentes accouplées, et je n’ai pu cependant réussir à élever un
seul œuf.
Chez la Zygæna hippocrepidis el la Z. Pcucedani, qui ont des œufs de
complète ressemblance, j'ai vu périr toutes les chenilles provenant de leur
accouplement dès la deuxième mue; de même pour les Z. Fausta et
hippocrepidis.
Il est vrai que quelques Smérinthes, quelques Bombyciens ont pu être
amenés à bien, que les Dicranura erminea et vinula, malgré la différence
si grande de leurs œufs, ont aussi donné des hybrides, mais ce sont de
rares exceplions.
Quant aux pontes fécondes de femelles vierges, il n’y a rien de compa-
rable entre le résultat que je signale et celui si singulier des Hémiptères ;
et je reste toujours étonné quand je lis dans le mémoire de M. Carlier
que le Liparis dispar à offert trois générations sans accouplement ; je ne
me permets pas de mettre son assertion en doute, mais je ne puis
m'empêcher de penser que, chez cette espèce, le mâle, volant en plein
jour, peut pénétrer jusque dans nos appartements pour y féconder une
femelle de son espèce.
En résumé, pour ce qui a rapport à la reproduction, tout ce qui sort
des règles ordinaires est d’une extrême rareté.
menemmeonemetees 1 CLSC APS
NOTES
POUR SERVIR À L’HISTOIRE
DES
Insectes Lépidoptères de la Guyane française
RÉVISION DE LA FAMILLE DES Falindidæ,
DIVISION DES NOCTUÉLITES
QUATRIÈME ET DERNIÈRE PARTIE (1)
Par M. ConsTANT BAR.
(Séance du 13 Janvier 1875.)
Genre III. Palindia (suite)
GROUPE VII.
27. PALINDIA MICRA Bar.
(PL 7, fig. 25.)
Lat. 18 mill.
Fond des quatre ailes d’un gris violacé, glacé par place de jaune fauve.
Aux ailes supérieures : base et trois taches costales jaunes. Ligne extra-
basilaire composée de trois taches blanches réunies par un mince filet de
même couleur, la plus gresse occupant le milieu. Ligne médiane forte-
ment interrompue, composée de deux grosses laches blanches presque
(4) Voir pour la fre partie : Annales 1875, p. 289 et pl. 5; 2° partie : Annales
1876, p. 5 et pl. 1, et 3° parlie : p. 245 ct pl. 5
(1876) 98
34 C. BAR.
arrondies, dont l’une costale et l’autre discoïdale, reliées par un trait
blanchâtre vague. Pande subterminale composée d'une grosse tache
blanche terminée en haut et en bas par une liture parallèle au bord et
bordée de brun. Espace costo-apical occupé par une grande tache jaune
surchargée d’un trait blanc oblique. Espace terminal jaune, séparé de la
frange par une fine liture gris brun, celle-ci gris brun avec les échancrures
gris clair.
Ailes inférieures avec un espace assez étendu semé d’atomes violacés;
limité du côté de la base par un espace plus foncé que le reste du fond
et dont il est séparé par une ligne mince formée de striés et du côté du
bord par une tache d’un blanc luisant appuyée sur le bord. Bord externe
occupé par une grande tache ou bande blanche tranchant vivement sur le
fond et s’arrêtant brusquement à la deuxième nérvule inférieure, après
laquelle elle est suivie par un espace également terminal fauve s’arrêtant
du côté de l'angle à la première tache blanche. Frange jaune fauve.
Dessous des ailes gris clair, plus foncé aux supérieures, avec une tache
discoïdale blanchâtre très-fondue.
Gorps gris teinté de jaune, avec le premier anneau de l'abdomen liséré
de blanc.
Cette jolie et rare espèce est bien reconnaissahlé à sa taille.
28, PALINDIA MAGDALENSIS Bar.
(PL 7, fig. 26.)
Lat, 24 mill.
Elle à la taille et le port de perlata, à laquelle élle ressémble beaucoup,
mais le fond de la couléur a une teinte générale plus violacée, surtout
vers le bord externe ; base plus foncée, presque brun roux. Elle en diffère
principalement en ce qu’elle ést dépourvué aux ailes supérieures du point
blanc costal de la base ; en ce que l’extra-basilaire est formée d’une finé
liture blanche tremblée qui alteint les deux bords et qui est limilée exté-
rieurement par une bandelette couleur bleu d'acier très-fondue ; que la
bande médiane blanc d'argent est presque droite et à peu près de même
Palindidæ de la Guyane française. U35
largèur dans touté sa longueur, excepté en approchant du bord interne
où elle se rétrécit et finit en pointe; que la tache costo-apicale fauve est
remplacée par cinq petites taches cunéiformes jaunes rangées sur la côte
à partir du deuxième tiers de l'aile; que la bande blanche terminale
n’éxiste pas ; un seul gros point de cetté couleur se trouve à la même
place que celui qui existe dans perlata ; que la côte n’est occupée du côté
de la base que par deux taches fauves au lieu de quatre.
Elle diffère de perlata aux ailes inférieures par la tache blanche termi-
nale qui est beaucoup plus étroite et finit en pointe aiguë du côté de
l'angle externe ; par le bord antérieur qui est de la couleur du fond;
enfin par la ligne violacée qui limite l’espace sablé qui est plus droite,
plus vive et moins arrêtée, et par les traits blancs de l'angle anal qui sont
moins apparents.
Elle s'en distingue encore par la tache blanche de l'abdomen qui est
plus étroite.
Ne varie pas, Plus rare êt plus localisée que perlata; j'ai vu plusieurs
exemplaires,
29. PALINDIA PERLATA Guenée, Species général, n° 1082.
(PI. 7, fig. 27.)
La description que M. Guenée donne de cette jolie Palindia si caracté-
risée la rend bien reconnaissable, mais comme c’est le type d’un groupe,
je crois devoir ajouter quelques détails qui manquent à cette descriplion,
détails auxquels l'examen d’un bon nombre d'individus donne un certain
intérêt : 4° la côte tout près de la base est occupée par un gros point
blanc ; 2° la ligne extra-basilaire est composée de deux petites taches
blanches réunies par un fil de même couleur et n’atteint pas la côle ;
8° au lieu d’un point bleu d’acier c’est une ligne transverse de même
couleur qui se fond extérieurement avec le fond et qui est sensiblement
plus épaisse à la côte ; 4° la tache costo-apicale jaune contourne un petit
espace couleur du fond surchargé d’une tache blanc d'argent qui ne fait
pas partie de la bande terminale; 5° une ligne bleu d’acier d’abord assez
épaisse part de la tache costo-apicale, suit la côte en revenant vers la
base, puis contourne la bande médiane en s’amincissant et atteint le bord
436 C. Bar.
interne; 6° quatre taches jaune fauve se fondant avec le fond occupent
les deux premiers tiers de la côte, trois en deçà et une au delà de la
bande médiane; 7° aux ailes inférieures l’espace violet luisant qui se
détache sur le fond du côté de la base est très-élargi et très-fondu du
côté du bord terminal : il est en outre finement sablé d’atomes noirâtres ;
8° aux mêmes ailes l'angle externe est largement brun; 9° le bord anté-
rieur, qui est d’un blanc sale, forme une pointe qui se contourne pour
rejoindre l’espace violet et par ailleurs se fond d’un côté avec l’espace
brun de l'angle externe et de l’autre avec la partie discoïdale du fond ;
40° trois traits blancs se trouvent dans les environs de l’angle anal, l'un
limite de ce côté l’espace violet, le deuxième suit la sous-médiane et le
troisième est tout à fait anal.
Cette jolie espèce ne varie guère, car les nombreux individus que j'ai
vus ne m'ont paru différer que par la largeur du blanc du bord terminal
des ailes supérieures et par l'intensité de la ligne bleu d’acier qui suit la
bande médiane après avoir laissé la côte.
N’est commune nulle part. Beaucoup d'exemplaires.
Genre IV. Dyomix Guenée.
Chenille inconnue.
Insecte parfait. Antennes minces, légèrement pubescentes. Palpes velus,
recourbés, ascendants, dépassant notablement le front, le troisième article
distinct, conique, terminé en pointe, presque aussi long que le deuxième.
Thorax et abdomen bien fournis de poils lisses, le dernier conique et ter-
miné par un bouquet de poils peu divergents dans les mâles, cylindrico-
conique dans les femelles. Pattes moyennes, les antérieures sensiblement
plus courtes; tibias bien garnis de poils médiocrement longs. Ailes
entières, médiocrement larges, les inférieures plus ou moins arrondies,
terminées quelquefois par un angle et par une saillie dépassant légère-
ment la frange à l'intersection de la troisième nervule inférieure ; à lignes
distinctes, rarement sinuées aux ailes supérieures, formant des angles aux
inférieures, celles-ci ordinairement ornées d’atomes ou taches métalliques.
Tache réniforme toujours visible en dessus. Bord interne des ailes supé-
rieures le plus souvent orné d’un œil cerclé et pupillé,
Palindidæ de la Guyane francaise. 137
Le genre Dyomix appartient à la famille des Palindidæ par tous ses
principaux caractères, qui l’éloignent au contraire du genre Dyops qui,
d’ailleurs, se relie à une nombreuse suite de Noctuelles qu’il serait
impossible de joindre aux Palindia. Si M. Guenée eût connu un plus
grand nombre de Dyomix il aurait aperçu sans peine les véritables affi-
nités de ce genre ; car les différences qu'il signale se trouvent réduites à
bien peu de chose.
Il est très-vrai que les palpes des Dyomix diffèrent sensiblement de ceux
des Palindia ; que les espèces de ce genre affectent certains dessins jus-
qu'à présent étrangers aux Palindia, tels que les taches réniforme et
oculaire des ailes supérieures ; que leurs ailes sont quelquefois propor-
tionnellement plus larges; qu’enfin les espèces sont généralement de
plus grande taille ; mais il n’y a dans tout cela que des caractères géné-
riques très-ordinaires. Dans sa division des Quadrifides, M. Guenée a dû
s'apercevoir bien des fois combien les caractères tirés des palpes sont peu
concluants pour les divisions en familles, et il l’a bien senti en composant
sa famille des Amphigonidæ et bien d’autres d'éléments très-hétérogènes ;
sous ce rapport, et même sans aller si loin, sa famille des Dyopsidæ, telle
qu’elle est composée, nous montre, dans son exiguité, des palpes bien diffé-
rents d’un genre à l'autre. Quant à la taille des insectes parfaits et à la
largeur relative de leurs ailes, il faut y regarder de bien près dans le plus
grand nombre des cas pour apercevoir des différences ; l'espèce la plus
grande des Dyomix de la Guyane, D. Guenei, atteint à peine la taille de
Dominicata où des beaux exemplaires d’Ilyrias, et les D. Janus et Egisla
ne dépassent pas de beaucoup les exemplaires de Corinna. Enfin si la
tache réniforme, jusqu’à présent toujours apparente dans le genre Dyo-
mix, est toujours absente dans le genre Palindia, on en aperçoit des
rudiments dans les beaux exemplaires de Corinna. Comme on le voit,
certaines différences existent, mais, ainsi que je le dis plus haut, elles ne
constituent tout au plus que des caractères génériques, et l’on en demeure
convaincu quand on étudie les affinités qui offrent les rapports de parenté
les plus évidents. Ainsi chez les Dyonix les dessins sont simples comme
ceux des Palindia, comme eux ils se composent de bandes ou lignes rare-
ment sinuées et tranchant quelquefois très-vivement sur le fond ; les ailes
inférieures offrent toujours aussi, elles, une tache plus ou moins étendue
formée ordinairement d’atomes métalliques, et l’une des ramifications de
la nervure médiane projelte sur la frange, au moins dans le groupe
d’Egisla, un petit appendice tout à fait identique à celui des Palindia des
groupes de Dominicata et d’Ilyrias ; mais ce qui rapproche surtout les
138 C. Bar.
Dyomix des Palindia, c’est la forme un peu allongée du corps et le port
des ailes. Les affinilés de formes et de couleur ne sont d’ailleurs pas les
seules qui relient les Dyomix aux Palindia, leur parenté est établie par
les habitudes, les mœurs, qui sont absolument les mêmes dans les deux
genres, rapports qui n'existent nullement à l'égard du genre Dyops qui,
de son côté, a des affinités marquées, comme je le dis plus haut, avec une
assez nombreuse suite de Noctuelles américaines qui semblent les rappro-
cher sous certains rapports de la famille des Hypogrammidæ.
Les espèces du genre Dyomix que j'ai sous les yeux me pérmeltent de
compléter les indicalions de M. Guenée, qui paraît n'avoir vu que deux
individus de ce genre. Je dirai donc comme lui que les Dyomix sont des
insectes fort élégants ; j'ajouterai qu'ils sont de moyenne taille, qu'ils
affectent des couleurs moins variées el moins éclatantes que celles des
Palindia ; le plus souvent le fond de la couleur est plus ou moins olivâtre,
plus ou moins teinté de lilas ; que les ailes supérieures sont ordinairement
ornées de cinq lignes ou bandelettes rarement tremblées ou sinuées, dont
la cinquième ou subterminale est vague, ondulée et plus claire que le fond ;
que les ailes-inférieures n’ont que deux lignes formant des angles plus
ou moins ouverts (1); que ces lignes sont appuyées sur un groupe d’atomes
métalliques plus ou moins étendu, ceux-ci ordinairement limités du côté
du bord par des taches noires, veloutées, presque toujours inégales ; que
les espèces du deuxième groupe sont toujours pourvues de l'œil du bord
interne des ailes supérieures ; cet œil, qui est bien arrondi, noir avec un
reflet bleu pupillé de blanc et cerclé de fauve ou de jaunâtre, est suivi
d’un arc d’alomes métalliques ; que celles du premier groupe sont dépour-
vues de l'œil du bord interne, mais que cet œil parait remplacé par une
tache allongée ou bandelette transverse tranchant vivement sur le fond ;
que les ailes inférieures sont dans ce premier groupe échancrées comme
dans certains groupes du genre Palindia et pourvues d’un petit appen-
dice à l'intersection de la troisième nervule médiane,
Cramer a figuré une seule espèce de ce genre, D. Ancea, qui pourrait
bien sé rapporter à la megalops.
En général les Dyomix du premier groupe ont une certaine ressem-
blance avec les Palindia du groupe de Dominicatu, et celles du deuxième
groupe avec les espèces du groupe de Corinna.
(1) I est très-singulier que ces lignes, qui existent dans tous les individus des
quatre espèces que j'ai sous les yeux, n'aient été indiquées ni par Cramer ni par
M, Guenée,
Palindidæ de la Guyane francaise, 439
GROUPE I.
4, DYomiIx EGISTA Bar.
(PI. 7, fig. 28.)
Lat. 32-36 mill.
Ailes supérieures brun olivâtre très-légèrement teinté de violet, avec
les quatre lignes ordinaires brun foncé : la première ou demi-ligne peu
apparente, l’extra-basilaire fine ét bien écrite, la médiane toujours plus
épaisse, l'une et l’autre atteignant le bord interne, coudée, interrompue à
l'intersection de la deuxième nervule inférieure, à partir de laquelle elle
disparaît dans le fond ; espace subterminal occupé par une ligne sinuée
vague plus elaire que le fond et ombrée intérieurement; tache réniforme
formant un anneau étroit et très-allongé, assez fortement concave exté-
rieurement. Bord interne occupé par une tache allongée transversalement
ou bandelette d’un blanc vif bordé de brun foncé ; cette tache est appuyée
sur la médiane, dont elle est séparée par un espace assez étroit ; frange
couleur du fond, précédée d’une ligne brun foncé, bordée de chaque côté
par une fine liture gris jaunâtre.
Ailes inférieures brun olivâtre, plus foncées vers le bord externe, avec
le bord terminal occupé par une liture brun foncé bordée extérieure-
ment par une ligne d’un gris très-clair quelquefois presque blanc, et
intérieurement par une bandelette d’un blanc très-pur, assez étroite en
partant de l'angle externe, plus large en arrivant entre les deuxième et
troisième nervules inférieures, où elle s’arrête brusquement. Espace situé
entre le disque et le bord abdominal occupé par deux lignes brun foncé,
sagittées, la plus abdominale apparente seulement dans sa partie supé-
rieure, l’autre bien écrite et suivie d’un espace plus fauve très-fondu qui
atteint le bord externe, et appuyée sur un espace plombé très-intense for-
mant une traînée jusqu'au disque ; cet espace plombé séparé du bord par
deux gros points noirs changeant légèrement en bleu et surmonté d’un
sourcil très-blanc qui paraît faire suite à la bandelette du bord terminal.
Frange composée d’un liséré brun qui suit tout le contour de l’aile et d’un
40 C'NPARS
liséré blanc plus large qui part de l'angle externe et s’arrête au petit
appendice formé par la troisième nervule inférieure, à partir duquel la
frange est couleur du fond.
Dessous des ailes gris brun, avec deux lignes plus foncées communes,
transverses, à peu près parallèles au bord, l’interne peu apparente, sur-
tout aux ailes supérieures.
Corps brun olivâtre en dessus, gris brun en A
Gette espèce remarquable forme une transition fort adoucie avec plu-
sieurs espèces de Palindia du groupe de Dominicata.
Pas très-rare. J'ai vu plusieurs individus en bel état.
2. DYomix EGISTOIDES Bar,
(PI, 7, fig. 29.)
Lat. 40 mill.
Ressemble beaucoup à la précédente. Elle en diffère par la taille qui
est sensiblement plus grande; par la couleur du fond qui est un peu
moins foncée ; par l'ombre subterminale qui est mieux écrite et sensible-
ment éclairée de brun clair extérieurement ; par les lignes transverses
qui sont plus fondues et légèrement éclairées intérieurement de gris
fauve ; par la tache réniforme qui est de beaucoup plus grande, plus large
proportionnellement et ouverte du côté de la côte par la bandelette
blanche du bord interne, qui est plus petite, lavée de roussätre, se
trouvant appuyée immédiatement sur la bande médiane et est suivie d’un
sourcil d’atomes blanchâtres; enfin par la frange qui est sensiblement
plus claire vers le milieu.
Elle en diffère aux ailes inférieurés par la liture blanche du bord ter-
minal qui est plus étroite et teintée de roussàtre, enfin par la frange des
mêmes ailes qui est plus largement blanche.
Peut-être n'est-ce qu’une variété d'Egista ; cependant elle en diffère à
peu près par tous les détails.
Un seul individu,
Palindidæ de la Guyane française, UUEI
GROUPE II.
3. Dyomix CimoLiA Guenée, Sp. gén., n° 1085.
M. Guenée l'annonce comme élant du Brésil. Je ne l’ai pas vue.
h. Dxomix ANCEA Cram., 824, G. — Guenée, Sp. gén., n° 1086.
Surinam. Je n'ai rien trouvé d’identique à celle figure, qui d’ailleurs
laisse beaucoup à désirer.
5. DYomIx MEGALOPS Guenée, Sp. gén., n° 1087, pl. 41, fig. 4.
Du Para. Je ne l'ai pas trouvée.
6. Dyomix Janus Bar.
À (PI, 7, fig. 30.)
Lat. 38-46 mill.
Ailes supérieures brun olivätre clair glacé de lilas du disque à la base,
avec les lignes ordinaires plus foncées ; demi-ligne peu apparente ; extra-
basilaire non tremblée ni sinuée, légèrement courbée près de la côte ;
médiane très-légèrement coudée, aboutissant à l’œil qu'elle contourne
extérieurement ; coudée bien écrite, se perdant dans le fond, à la moitié de
l'aile ; subterminale sinuée, brun clair violacé, ombrée intérieurement
d’une couleur plus foncée que le fond. Bord terminal occupé par une
liture brun foncé bordée des deux côtés par une liture gris jaunâire.
rrange brun foncé. Tache réniforme assez grande, formant un anneau,
allongée légèrement, concave extérieurement. OEil du bord interne assez
grand, noir changeant en bleu vif pupillé de blanc et cerclé de jaune et
h42 C, Bar.
de brun foncé, cet œil suivi d'un soureil d’altomes plombés. Extrémité de
la côte occupée par quatre petites laches ou virgules tout à fait costales,
peu apparentes, d’un gris jaunâtre.
Ailes inférieures bien arrondies, brun olivâtre clair, légèrement teintées
de violacé vers la base et le bord externe, avec deux lignes correspondant
à celles des ailes supérieures, placées entre le bord abdominal, formant
des angles, la plus abdominale peu apparente, l’autre mieux écrite, formant
deux angles, bordée extérieurement de gris jaunâtre et reposant sur un
groupe d’atomes plombés : celui-ci suivi du côté du bord par deux gros
points noirs inégaux, entourés de jaunâtre et éclairés ou surmontés d’un
sourcil blanc. Frange et litures comme aux ailes supérieures, mais la
ligne brune et la liture gris jaunâtre interne se trouvent interrompues
brusquement à l'intersection de la troisième nervule inférieure qui limite
l’espace jaunâtre.
Comme on le voit, cette espèce est très-voisine des D. megalops et
Ancea; elle en paraît cependant assez distincte pour constituer une
espèce. C'est le cas de regretter que les figures de Cramer et de M. Guenée
soient si défectueuses et en même temps les descriptions de ce dernier
incomplètes.
J'ai vu plusieurs exemplaires très-beaux, tous identiques quant aux
dessins et ne différant que par une teinte générale plus olivâtre ou plus
violacée.
Rare.
7. Dyomix GUENEI Bar,
(PI. 7, fig. 31.)
Lat, 36 mill,
Brun roux fortement teinté de lilas clair avec quelques reflets olivâtres.
Lignes ordinaires des ailes supérieures bien écrites, à l'exception de la
demi-ligne qui est à peine indiquée par quelques atomes rouges ; extra-
basilaire presque droite, d’un roux vif, bordée extérieurement d’une ban-
delette jaune orangé; médiane droite, se terminant à l'œil, d’un brun
roux foncé ; coudée presque droite, de mêmes couleurs que l’extra-basi-
laire jusqu’à l’intersection de la deuxième nervule inférieure, avec cette
différence que la bandelette orangée est plus large, un peu plus fondue et
Palindidæ de la Guyane francaise. 443
placée intérieurement ; à partir de là elle est simple, vague et d’un roux
plus brun; partie subierminale non teintée de lilas avec un reflet olivâtre
plus. prononcé, chargée d’une bandelette sinuée d’atomes lilas qui rejoint
le fond près de la rupture de la coudée. Frange formant un double liséré
brun et gris foncé, précédée d’une ligne brune bordée de chaque côté par
une liture assez épaisse, l’interne jaunâtre, l’externe grise. Tache uni-
forme d’un brun roux foncé, consistant en un anneau médiocrement
allongé, concave extérieurement. OŒil du bord interne assez grand, appuyé
sur l'extrémité de l’extra-basilaire, d’un noir changeant en bleu vif,
pupillé de blanc et finement cerclé de jaune et de brun roux : cet œil
suivi d’un sourcil d’atomes argentés très-brillants. Voisinage de l’apex
occupé par quatre petites taches coslales jaunâtres peu apparentes.
Ailes inférieures bien arrondies, de même couleur que les supérieures,
avec l’espace situé entre le disque et le bord abdominal occupé par deux
lignes peu apparentes formant des angles dans leur partie inférieure, l’in-
terne mieux écrile, brune, éclairée de jaune fauve se fondant avec le fond
et surchargée d’une tache noire suivie, en revenant vers la base, d’un
groupe assez étendu d’atomes bruns et lilas clair, la même ligne appuyée
du côté du bord sur un groupe très-intense d’atomes argentés, ceux-ci
séparés du bord par un espace jaune fauve surchargé d’une tache noire
presque terminale. Bord terminal occupé, comme aux ailes supérieures,
par une ligne brune bordée de chaque côté par une liture, l’interne jau-
nâtre, l’externe grise, les deux premières brusquement interrompues en
arrivant à l’espace jaune fauve terminal. Frange formée d’un double liséré
brun et gris foncé,
Corps gris brun violacé.
Dessous des ailes gris brun avec une ligne commune plus foncée et un
trait à l'emplacement de la tache réniforme.
Rare; un seul exemplaire, très-beau,
UT C. BAR.
Catalogue des PALINDIDÆ de la Guyane francaise.
Genre I‘.
HOMoDES(GuENÉeN LENS 01875 p.201
Genre II.
CALYDIA Bar, cet oMe re te 10/27 Se 710010 1875, P. 291.
A. — Bourgaulti Bar. ... .. — p. 292, fig. 1, pl..5.
Dire MOSSeatn Dar, «15e 01e == D. 298, fi8-1 9, ph D:
Genre II.
PALINDIA Guenée , . , « « « o + « 1875, p. 294.
1 Groupe.
A. Pal. Corinna Cram., 29, H. . 1875, p. 296, fig. 3, pl. ».
2, — Stella Bar (Corinna Gn.,
Sp. gen., n° 4,081) .. — p. 297, fig. 4, pl. 5.
3. — Emilia Bar. . . .. 00 MAN G-pLvE
h. — formosa Bar. . . . . . .< — p. 300, fig. 6, pl. 5.
D LUE BOT is = se à — 1 900, HE. 4, pl.
6.42 Sabina it, D. eee, Cp 00108. 8 PI
7. — superior Gn., n° 1,079. . — p. 302.
8 — Mabis Gn.,n°1,077 . .. — p. 302.
Palindidæ de la Guyane francaise. &5
2° Groupe.
9. Pal. Julianata Stoll, pl. vu,
fig. 4.— Gn.,n°1,075. 1876, p. 5, fig 9, pl. 1.
10. — Juncida Gn., n° 1,076 . — p. 7.
A1 = Agleura Bars. :. ep. \7,1fe 40/1 41, pl 1.
42. — Dominicata Gn., n° 1072,
pd, fig, 41. RU D 86, 1e 42 nl
A3 — persimilis Gn., n° 1,073 — p
A4. — rectimargo Gn.,n°1,074 — p
A5 = candida Bar M eu = pe NI8 fig 43; pl 4
3° Groupe.
16. Pal. Vincentiata Stoll, pl. vit,
fig. 3 — Gn.,n°1,070. 1876, p. 9, fig. 44, pl. 1.
17. PT ornata Bar . +. © e + D P- 14 fig. 15, pl. 4,
18. Cr hemileuca Gn., né 1,069... EMI P. 41.
|
4° Groupe.
49. Pal. alabastraria Hub., Zeitz.,
311-312.— Gn., 1,071. 1876, p. 11.
202 lbule Bar EU pe 49 Ge 16, pl,
21. — pulchella Bar. . . . .. . — p. 245, fig. 17, pl. 5.
5° Groupe.
22. Pal. Ilyrias Cram., 10, E. —
Gn:;n° 4508013 . : 1876, p. 246, fig. 18, pl. 5.
MAT s A eee ee ee UND 1047, fie r49;ple5.
NET EN à MENTON PAIE . — p. 247, fig 20, pl. 5.
23. — viridissima Bar. . . .... — p. 248, fig. 24, pl 5.
2h, :— Chloris Bar. en p. 219, fig. 22, pl 6.
{!
1
1
ë,
446 C. BAR, — Palindidæ de la Guyane francaise.
6° Groupe.
25. Pal. Atalanta Bar. .., .. . 1876, p. 249, fig. 23, pl. 5.
26. — reticulata Bar . . . , . . — p. 249, fig. 24, pl. 5.
7° Groupe.
27. Pal. micra Bar, 5. . ... 21 41876, p. 438, fig. 95, pl. 7.
28. — Magdalensis Bar. . . .. — p. 434, fig. 26, pl 7.
29. — perlata Gn., n° 1,082 .. — p. 435, fig. 27, pl 7.
Genre IV.
Dyomix Guenée, . ., . . «+ + 1876, p. 436.
1 Groupe,
4, D, Egista Bar. . . . . : . . 1876, p. 439, fig. 28, pl 7
2 cu Egistoides Bar 0e ac P. 440, fig, 29, pl, 7. |
2° Groupe. |
3 D. Cimolia Gn., n° 4,015. . 1876, p. 4h,
— Ancea Cram., 324, G. —
Gn,, n° 4,086, . .. 10 AG
5. — megalops Gn., n° 1,087,
11) NE POS 2 SR OC UUL E
AN TANUSIBATE NET 0 «NS — op. 4h, fig. 30, pl 7.
7 AGAIN à 2108 — pp. 442, fig. 31, pl. 7.
Se
mes ra) COCO rise ——
Coléoptères du Japon recueillis par M. Georges Lewis.
20 Mémoire (1).
Énumération des Hétéromères
AVEC LA
DESCRIPTION DES ESPÈCES NOUVELLES
3e et dernière partie.
Par M. S.-A, de MARSEUL.
(Séance du 28 Janvier 1874.)
Famille des Pédilides,
79. MACRATRIA GIGAS.
Long. 40 mill.; larg. 2,5 mill.
Le plus grand du genre, allongé, subparallèle, noir terne, un peu
luisant sur les élytres, vêtu d’une courte pubescence grise; palpes, jambes
(4) Voir, pour le fer mémoire, Annales 1872, p. 219, et pour la fre partie du
2e mémoire, Annales 1876, p. 93; pour la 2° partie, p. 315.
L48 S.-A. DE MARSEUL. (78)
et partie des tarses roux. Tête triangulaire, étranglée droit derrière les
yeux, avec des tempes saillantes, densément ponctuée-granulée ainsi que
le col. Prothorax sculpté de même, finement canaliculé dans son milieu,
subtransverse, en trapèze élargi par devant avec les angles dilatés en
bosse, aussi large que la tête. Écusson arrondi, peu visible. Élytres beau-
coup plus larges et quatre fois et demie plus longues que le prothorax,
avec l'angle huméral en bosse saillante, assez convexes, un peu rétrécies
et arrondies au bout, densément ponctuées-granulées, sans marques de
stries. Pygidium découvert. Jambes droites, filiformes ; premier article des
tarses postérieurs aussi long que les suivants ensemble.
Awomori et Kawachi (Japon).
Sa grande taille, la forme de son prothorax, ses couleurs, etc., ne per-
mettent pas de le confondre avec aucune des autres espèces du genre.
80. MACRATRIA SERIALIS.
Long. 7 mill.; larg. 4,5 mill.
Étroit, allongé, d’un roux brun, avec les pattes, antennes, parties de la
bouche et abdomen d'un testacé plus clair, vêtu d’une fine pubescence
grise, couchée. Tête en triangle allongé, assez convexe, largement cana-
liculée à l’occiput, dont les tempes saillent en forme de tubercule, fine-
ment ponctuée ; bord antérieur de l’épistome et labre d’un jaune pâle.
Antennes grêles, allongées ; trois derniers articles épaissis, les deux pre-
miers triangulaires, longs, dernier fusiforme, aussi long que les deux
ensemble ; col très-menu, renflé par derrière. Prothorax à peine plus
large que la tête, deux fois plus long que large, largement arrondi sur
les côtés en devant, subtronqué à la base avec les angles arrondis et
relevés ; ponctué-ruguleux. Écusson oblong, tronqué. Élytres plus larges
et deux fois et demie plus longues que le prothorax, arrondies aux angles
huméraux qui sont peu élevés, subparallèles, un peu rétrécies et arron-
dies au bout, sans cacher le pygidium; points assez forts et disposés en
séries sur le dos dans la première moitié. Premier article des tarses anté-
rieurs épais et plus long que les deux suivants, celui des postérieurs
(79) Coléoptères du Japon. L49
étroit et beaucoup plus long. Les trois derniers articles des antennes et
le premier article des tarses antérieurs sont peu larges. ©.
Hiogo, sur le Mai-ya-san.
Ressemble au concolor, maïs, outre sa taille plus grande, il est moins
étroit, plus ponctué, surtout sur la tête ; ses antennes sont plus allongées
et le sillon de la nuque beaucoup plus marqué.
81. MACRATRIA CINGULIFERA,
Long. 3,5 mill.; larg, 1 mill.
Allongé, étroit, d’un rouge testacé, avec les yeux, la poitrine et l’abdo-
men, la moitié postérieure des élytres, les cuisses et jambes postérieures
noirs ; vêtu d’une pubescence roussâtre peu foncée, avec l'écusson, les
angles postérieurs du prothorax, les flancs et une fascie en arc derrière
l'épaule d’un blanc argenté. Têle subovalaire, à peine pointillée, arrondie
par derrière et à peine impressionnée à la nuque ; antennes terminées
par une espèce de massue de trois articles, 4% et 2° obconiques, longs
et peu serrés, dernier un peu plus long que chacun d’eux, ovoïde ;
dérnier article des palpes sécuriforme, peu allongé. Prothorax de la lar-
geur de la tête, plus long que large, arrondi en devant, un peu rétréci à
la base, densément ponctué-ruguleux. Écusson assez court et obtus au
bout. Élytres plus larges et deux fois et demie plus longues que le pro-
thorax, arrondies aux épaules, assez convexes, un peu rétrécies et arron-
dies au bout, pointillées un peu rugueuses en devant, sans traces de
séries. Tarses antérieurs à premier article oblong, postérieurs à premier
article grêle et plus long que les autres articles ensemble.
Hiogo.
Il se distingue de l’Helferi, dont il a la taille et le faciès, par la distri-
bution de ses couleurs et la ponctuation moins forte et moins serrée de
ses élytres,
(1876) 29
450 SA. DE MARSEUL. (80)
82. XYLOPHILUS RUBRIVESTIS.
Long. 2,5 mill.; larg. 4 mill.
Allongé, subdéprimé, noir brun, avec les élytres, les deux premiers
articles des antennes, la bouche et les pattes (moins les cuisses postérieures
brunes), d’un roux testacé, vêtu d’une fine pubescence couchée. Tête con-
vexe, ponctuée, coupée droit par derrière ; yeux assez écartés, n’allant pas
jusqu’au bord postérieur. Antennes allongées, insérées plus près du milieu
que les yeux ; 4° article obconique, fort; 2° arrondi, petit ; 8° deux fois
plus long, subcylindrique, ainsi que le suivant, les autres obconiques,
allant un peu en grossissant; dernier ovoïde. Prothorax en carré large, de
la largeur de la tête, rélréci en devant, avec les angles obtus saillants,
presque droit sur les côtés, à peine rélréci vers la base qui est comme
tronquée, peu convexe, ponctué sur le dos, avec une impression trans-
verse au devant du bord basal. Éeusson en carré long, brun comme la
tête et le pronotum. Élytres testacées, beaucoup plus larges et quatre
fois et demie plus longues que le prothorax, renflées en bosse au milieu,
avec les épaules arrondies assez marquées et une large dépression commune
autour de la bosse scutellaire, subparallèles, un peu atténuées et arrondies
au bout, assez fortement et uniformément ponctuées. Pattes longues ;
jambes grêles, postérieures tordues dans le mâle, avec les cuisses renflées,
creusées en arc en dedans et ciliées, renflées vers le pli des genoux d’une
forte dent mousse ; tarses grèles, aussi longs que la jambe, 1° et 2° seg-
ment ventral surmontés d’une fine carène longitudinale dans le milieu
postérieur.
Japon.
Forme du fennicus, élytres allongées et antennes disposées à peu près
de même, mais couleurs du corps, des antennes et du pronotum diffé-
rentes ; les caractères sexuels remarquables que nous avons signalés ne se
retrouvent pas dans celui-ci.
83. XYLOPHILUS BRUNNIDORSIS,
Long. 2,3 mill.; larg. 1 mill.
Oblong, assez convexe, noir, garni de longs poils gris, avec les élytres,
(81) Coléoptères du Japon. 52
la bouche, brunes; luisant ; dernier article des antennes et pattes d’un
brun testacé, avec les cuisses et les deux tiers postérieurs des jambes
enfumés. Tête trigone, grosse, convexe, pointillée, tronquée droit par
derrière et dépassant à peine les yeux, qui sont échancrés et assez rap-
prochés. Antennes insérées plus loin de la ligne médiane que le bord des
yeux, assez longues, subfiliformes; 2° article globuleux, 3° un peu plus
long, les suivants égaux, transverses, peu serrés, dernier ovoïde, entaillé
en dehors. Prothorax en carré large, à côtés arqués, convexe, assez forte-
ment ponctué. Écusson en triangle, pointillé. Élytres beaucoup plus larges
à la base et trois fois et demie plus longues que le prothorax, convexes,
élevées en bosse derrière l’écusson avec l'épaule arrondie, marquée,
arrondies au bout, couvertes de gros points serrés. Jambes antérieures
grêles, arquées au bout, cuisses postérieures renflées, jambes droites,
premier arlicle des tarses deux fois plus long que les autres ensemble,
Points des flancs gros, écartés; ceux de l'abdomen plus fins et plus
serrés.
Japon.
84. XYLOPHILUS RUFULUS.
Long. 2 mill.; larg. 0,8 mill.
Ovale, convexe, d’un ferrugineux testacé, peu brillant, dénsément
pubescent de gris, garni de points rugueux, très-gros sur les élytres. Tête
en triangle, un peu convexe, tronquée par derrière, dépassant de beau-
coup les yeux qui sont ronds et seuls noirs; antennes insérées plus près
que leur bord de la ligne médiane, longues, linéaires, 4°* article ovale,
2° de même forme, plus petit, 3° étroit, au moins aussi long que le 2°,
les suivants en triangle oblong, rembrunis, dernier ovoïde, pas beaucoup
plus grand que le précédent. Prothorax court et large, subtrapézoïdal, de
: la largeur de la tête, rétréci en devant brusquement au devant des
angles qui sont pointus, un peu rétréci, subarqué à la base, avec un
faible sinus au milieu. Écusson court, transverse. Élytres de beaucoup
plus larges à la base et quatre fois plus longues que le prothorax, con-
vexes sur le dos, élevées en bosse dans la région scutellaire, avec les
épaules arrondies, saillantes, atténuées par derrière et arrondies au bouts
Jambes droites, menues, cuisses postérieures un peu renflées, tarses pos-
452 S.-A. DE MARSEUL. (82)
térieurs longs et filiformes, à premier article deux fois plus long que les
suivants ensemble.
Japon.
Ressemble un peu au flavus par sa couleur, sa forme et la structure
du prothorax ; sa ponctuation est plus forte et rugueuse et sa taille plus
grande.
85. XYLOPHILUS CINCTUS.
Long. 4,8 mill.:; larg. 1 mill
Ovale-oblong, assez convexe, jaune testacé, luisant, avec la tête et une
fascie postmédiane aux élytres noires, à peine pubescent. Tête grosse,
convexe, ponctuée, tronquée par derrière ; yeux gros, sinués, atteignant
presque le bord postérieur et fort rapprochés en devant. Antennes insé-
rées plus loin de la ligne médiane, longues, filiformes; 1% article oblong,
2° petit, arrondi, 3° plus long, les suivants en tranches de cône, peu ser-
rés, dernier ovoïde, à peine plus long que le précédent. Prothorax trans-
verse, densément ponctué, assez convexe, presque droit sur les côtés,
rétréci en devant; base légèrement arquée, précédée d’une impression
oblique de chaque côté. Écusson arrondi. Élytres plus larges à la base,
quatre fois plus longues que le prothorax, élevées en bosse derrière
l'écusson, avec l'épaule arrondie, saillante, faiblement arquées latérale-
ment, convexes sur le dos, arrondies au bout, couvertes de points assez
serrés. Abdomen pointillé. Cuisses postérieures un peu renflées; jambes
droites, tarses grèles, premier article des postérieurs deux fois plus long
que les autres articles ensemble,
Japon.
Gette jolie espèce, si reconnaissable à sa couleur, a quelques rappports
avec la brunnidorsis.
86. XYLOPHILUS H-MACULATUS.
Long. 2 mill.; larg. 4 mili
Ovale, convexe, luisant, noir, avec la base, sauf derriére l’écusson et là
(85) Coléoptères du Japon. 153
partie postérieure des élytres, la bouche, les antennes, les pattes (avec
les quatre cuisses postérieures brunes au milieu), d’un roux testacé,
pubescent de gris. Tête trigone, pointillée, tronquée par derrière et dépas”
sant peu les yeux qui sont sinués et rapprochés en devant; antennes
insérées plus loin de la ligne médiane, allongées, filiformes ; 1°° article
allongé, 2° ovale court, 3° au moins aussi long, les suivants oblongs, sub-
cylindriques, égaux, peu serrés, dernier ovoïde, bien plus long que le
précédent. Pronotum presque aussi long que large, presque de la largeur
de la tête, assez convexe, rétréci par devant, subparallèle sur les côtés,
arqué à la base, densément et assez fortement ponctué. Écusson en
triangle. Élytres plus larges à la base et trois fois plus longues que le
prothorax, courbées sur le dos, couvertes de gros points assez serrés,
élevées à l’épaule et autour de l’écusson, faiblement arquées sur les côtés,
atténuées par derrière et arrondies au bout, d’un roux teslacé, avec un
espace triangulaire allongé sur la base de la suture et une fascie large et
droite transversale d’un noir brun. Jambes droites ; premier article des
tarses postérieurs trois fois plus long que les suivants ensemble,
Japon.
87. XYLOPHILUS SCAPULARIS,
Long, 2 mill.; larg. 4 mill,
Oblong, convexe, d’un noir brun, rendu mat par le duvet court qui le
revêt; antennes, pattes, bouche, d’un rouge testacé, avec le bord anté-
rieur du prothorax roussâtre, et deux grandes taches jaune pâle sur les
élvtres : l’une, en dedans du calus huméral, descend de la base jusqu’au
milieu en se dilatant postérieurement, l’autre commune en croissant, un
peu avant le bout, envoyant comme une espèce de tige mince sur la
suture, jusqu'aux trois quarts; ces taches sont vêtues d’une pubescence
très-serrée, gris blanc soyeux, qui contraste avec celle du reste de la
surface qui est brune avec un reflet un peu rougeâtre. Tête convexe,
enfoncée dans le prothorax jusqu'aux yeux, qui sont accolés en devant (&);
antennes longues et épaisses, insérées dans l’échancrure des yeux ;
1° article assez épais, 2° arrondi, 8° plus long et plus large, les suivants
courts et dentés en dedans, plus fortement, g'; dernier article ovoïde,
54 S.-A. DE MARSEUL. (84)
acuminé. Prothorax presque aussi large que long, nvexe, ponctué, droit
en devant et de la largeur de la tête, arrondi sw® les côtés en devant,
rétréci par derrière, avec la base faiblement étranglée au devant du bord
qui s’avance anguleusement sur l’écusson, qui est carré. Élylres beaucoup
plus larges à la base et trois fois et demie plus longues que le prothorax,
convexes, renflées en bosse derrière l’écusson, avec les angles huméraux
arrondis, peu saillants, largement arrondies au bout; marquées de gros
points peu visibles. Dessous pubescent de gris soyeux. Premier segment
de l'abdomen comme soudé au deuxième ; cuisses postérieures renflées (&),
frangées en dedans ; jambes grêles, allongées ; premier article des tarses
postérieurs deux fois plus long que les autres, sinué et grêle.
Japon.
Il ne rentre exactement dans aucun des sous-genres de M. Mulsant ; il a
les antennes dentées ou subdentées, insérées plus loin de la ligne médiane
que le bord des yeux, qui sont contigus (4), avec le 8° article plus grand
que le 2° des Xylophilus proprement dits, mais les cuisses postérieures
renflées comme dans les Euglenes. Le dessin bien tranché de ses élytres
ne laisse aucun doute pour sa détermination.
88. XYLOPHILUS GIBBULUS.
Long. 14,6 mill.; larg. 0,8 mill.
Ovoïde, large et convexe, d’un noir brun peu luisant, vêtu d’une pubes-
cence courte, gris soyeux ; antennes, parties de la bouche et pattes roux
testacé; cuisses postérieures un peu rembrunies ; élytres roux brun, avec
le milieu obscur. Tête en triangle, subarrondie par derrière, finement
ponctuée ; yeux très-gros, fort rapprochés en devant, atteignant le bord
postérieur de la tête. Antennes insérées un peu plus loin de la ligne
médiane que les yeux, assez longues, épaisses, linéaires; 4% article
oblong, 2° arrondi, 8° plus petit, les suivants transverses, peu serrés,
dernier entaillé obliquement. Prothorax un peu plus large que long, plus
étroit que la tête, convexe, droit sur les côtés, rétréci brusquement en
devant avec les angles marqués, subsinué à la base, pointillé, Écusson
petit, triangulaire, Élytres beaucoup plus larges à la base et cinq fois plus
(85) Coléoptères du Japon. 455
longues que le prothorax, convexes, subgibbeuses, ponctuées plus forte-
ment que le reste, élevées en bosse derrière l’écusson et épaules saillantes,
arrondies au bout. Jambes droites, filiformes, ainsi que les tarses ; premier
article des postérieurs près de deux fois plus long que les autres articles
ensemble; cuisses postérieures un peu renflées.
Japon.
Ressemble beaucoup au populneus, mais il en diffère par sa couleur
foncée, la structure des antennes et la sculpture des élytres.
Les caractères distinclifs des espèces de ce genre sont résumés dans le
tableau suivant :
A. Troisième article des antennes allongé, de la lon-
gueur du quatrième.
B. Élytres allongées, déprimées, d’un testacé uni-
forme avec le prothorax noir brun, . . . . .
=>
, rubriveslis,
B’. Élytres plus courtes, convexes, avec ou sans taches,
de la couleur du prothorax. — Angles antérieurs
peu marqués.
C. Prothorax transverse ou carré; élytres d’un
noir brun Unifomnenr, NL SANNEMPERMEUENEEN
el
. brunnidorsis.
D, Prothorax transverse, avec les angles anté-
rieurs pointus, en entier d’un roux testacé
avec les yeux seuls et la partie extérieure
des antennes brins. 0 TP CO, VruTulus.
D’, Élytres d’un jaune ou roux testacé avec une
fascie noire. — Prothorax transverse ou
carré
E. Prothorax jaune testacé, plus large que
long, impressionné au devant de la base. 4, cinctus.
E”. Prothorax noir brun, presque aussi long
que large, sans impression transverse.
ot
. H-maculatus.
G°. Prothorax en cylindre élargi en devant, oblong
456 S,-A, DE MARSEUIL. (86)
et convexe, — Élytres noires, avec une tache
intra-humérale longue et une transversale
courte, jaunes; couvertes de pubescence gris
BOYOUXS te ene Aeee ones Re ee 6. scapularis.
A’, Troisième article des antennes lenticulaire, bien
plus court que le quatrième. — Yeux atteignant
le bord postérieur de la têle, presque contigus en
devant. Pronotum transverse ; élytres larges et
gibbuleuses, . . . . . D Mer SONT Mie Me ie . 7. gibbulus,
89. SCRAPTIA LIVENS.
Long. 4 mill.; larg. 4,5 mill,
Allongé, parallèle, déprimé, d'un testacé livide, avec les articles exté-
rieurs des antennes, la tête et l'extrémité des élytres bruns, garni d’une
pubescence grise. Tête arrondie, convexe, densément ponctuée-rugueuse ;
épistome séparé du front par une faible ligne, roussâtre au bout, ainsi
que le labre et la bouche ; yeux profondément échancrés; antennes insé-
rées dans l’échancrure, longues, filiformes ; 4° article allongé, 2° et
3° courts, menus, égaux entre eux, les suivants de même longueur les
uns que les autres, oblongs, assez épais, dernier ovale. Prothorax court,
transverse, formant un arc large, coupé droit et subsinué à la base avec
les angles obtus, sinué au milieu, densément et finement granulé-
pointillé, avec une impression basale de chaque côté et un silon médian
large et peu accusé. Écusson en triangle pointillé. Élytres aussi larges à
la base et cinq fois plus longues que le prothorax, déprimées, subparal-
lèles, arrondies ensemble et séparément au bout, densément et égale-
ment pointillées. Tarses postérieurs filiformes, très-grèles et très-longs.
Japon.
Ressemble un peu au minuta, mais il est deux fois plus grand, ses
antennes sont plus fortes, la sculpture des élytres est plus marquée,
(87) Coléoptères du Japon. 457
90, SCRAPTIA BRUNNEA,
Long. 4 mill,; larg, 1,5 mill,
Allongé, subparallèle, peu convexe, brun testacé, plus rougeâtre sur la
tête, plus obscur sur le pronotum, ponctué densément, plus fortement sur
les élytres, finement et ruguleusement sur les deux premières parties,
garni d’une pubescence grise, couchée, assez serrée, Tête enfoncée jus-
qu'aux yeux, qui sont arrondis, à peine sinués, plane sur le front, séparée
de l’épistome par un sillon arqué bien marqué. Antennes insérées vis-à-vis
de l’échancrure, déliées, à articles allongés, filiformes, 2° bien plus court
que le suivant. Prothorax transverse, coupé droit par devant avec les
angles obtus, rabattus, élargi à la base avec le milieu avancé et les angles
élevés et bien marqués. Éçusson en triangle curviligne, Élytres de la lar-
geur du prothorax à la base et cinq fois plus longues, avec les angles
huméraux un peu élevés, atténuées par derrière et arrondies séparément
au bout. Premier article des tarses postérieurs deux fois plus long que les
suivants.
Japon.
91. SCRAPTIA DIMIDIATA.
Long. 2,5 mill; larg. 4 mill.
Allongé, étroit ; partie antérieure du corps, antennes et pattes, avec
une grande tache à la base des élytres, d’un jaune testacé plus ou moins
rouge, le reste noir brun; garni d’une fine pubescence grise, Tête enfon-
cée dans le prothorax jusqu'aux yeux, qui sont noirs, ronds, étroitement
sinués en devant ; front plan, séparé de l’épistome par un sillon en arc
bien marqué, pointillé-ruguleux. Antennes insérées au devant du sinus
des yeux, filiformes, déliées; 1° article court ainsi que le 2°, les suivants
allongés, d’égale longueur entre eux. Prothorax large, transverse, coupé
droit par devant avec les angles rabattus; côtés obliques en dehors et
remontant vers la base, qui est largement bisinuée avec les angles relevés
158 S.-A. DE MARSEUL. (88)
bien accusés; ponctué-ruguleux comme la tête. Écusson petit, arrondi.
Élytres un peu plus larges à la base et près de cinq fois plus longues que
le prothorax, assez convexes, surtout en devant, un peu atténuées vers le
bout, où elles sont séparément arrondies, grossièrement ponctuées, noires,
avec une large tache jaune humérale, bien limitée, couvrant tout le tiers
de l’élytre, les bords sutural, basal et latéral restant un peu enfumés.
Pattes grèles, allongées; jambes droites, filiformes ; tarses longs, encore
plus grèles; premier article des tarses postérieurs près de deux fois aussi
long que les suivants réunis.
Japon.
Famille des Anthieides.
99, FORMICOMUS BENGALENSIS Wiedem., Zoo. Mag, Il, 1823, 70,
Laferté, Mon., 68
Cette espèce du Bengale et des Indes-Orientales se retrouve au Japon,
près de Nagasaki ; elle semble se rapporter au ruficollis de Saunders et
de Laferté.
93. FORMICOMUS LEWISI.
Long. 8,5 mill.; larg. 4 mill.
Très-voisio du cæruleipennis par sa forme, sa coloration et son faciès ;
il en diffère par sa taille bien plus petite, sa pubescence bien moins four-
nie sur les élytres et particulièrement sur la partie antérieure du corps et
sur les antennes, ses élytres à points gros, bien nets et très-écartés; le
prothorax, le mésothorax en grande partie, les hanches et les pattes
rouges, sauf l'extrémité des cuisses rembrunie ; l'abdomen est tout entier
d'un noir de poix luisant; le dernier segment est ferrugineux, profondé-
ment échancré, avec une lanière médiane longue et acuminée. d.
Japon (Nagasaki).
mm RE D I
a
(89) Coléoptères du Japon. 459
94. FORMICOMUS BRAMINUS Laferté, Mon., 79.
Indes-Orientales ; Japon,
95. FORMICOMUS CRIBRICEPS.
Long. 3,5 mill.; larg. 4 mill
Allongé, convexe, éparsement pubescent; corps noir de poix, avec cer-
taines parties d’un rouge obscur. Tête grosse, large, arrondie, convexe,
criblée de forts points allongés, substrigueux ; palpes maxillaires rous-
sêtres, pénultième article court, muni en dedans d’un prolongement den-
tiforme, dernier fortement sécuriforme. Antennes assez longues et assez
épaisses, testacées, un peu rembrunies vers le bout; articles obconiques,
2° plus petit que 3°, les suivants oblongs, subégaux entre eux, 9° et
10° plus courts et plus épais, dernier ovoïde, à peine plus long que le
précédent. Prothorax oblong, cordiforme, étroit et rebordé en devant,
brusquement dilaté en bosse et profondément canaliculé dans son milieu,
fortement étranglé aux deux tiers, à peine élargi à la base qui forme un
pédoncule bigibbeux et se trouve rebordée. Écusson en triangle aigu.
Élytres longues, ovoïdes, étroites et abaissées à la base et de la largeur
du prothorax ; elles s'élèvent et s’élargissent en arc peu à peu, sans dila-
tation humérale ni bosse basale, pour se rétrécir par derrière, où elles
sont tronquées obliquement et laissent saillir longuement le pygidium,
d’un noir de poix luisant, un peu rougeâtre à la base; à peine marquées de
quelques points très-faibles et munies de quelques poils ; elles sont ornées
de deux fascies transverses de poils blancs serrés, l’une oblique, à la limite
de la partie rougeâtre, l’autre, mieux limitee, un peu après le milieu, est
plus ou moins raccourcie en dehors et en dedans, Poitrine d’un testacé
roussâtre ; abdomen noir de poix, dernier segment court et tronqué,
entaillé au bout (&). Pattes très-longues; cuisses grêles et jaune pâle à la
base, renflées en massue et rembrunies à partir du tiers; jambes assez
460 S,-A, DE MARSEUL. (90)
longues, droites, linéaires, brunâtres; tarses grêles, testacé roux ; posté-
rieurs longs, premier article de la longueur des suivants réunis.
Japon (Nagasaki et Hiogo).
Vient se placer avant le prætor dans le groupe des espèces à prothorax
canaliculé, mais ne peut se confondre ni avec lui, ni avec aucune autre
espèce.
96. FORMICOMUS TRIGIBBER.
Long. 2,5 mill.; larg. 0,8 mill.
Étroit, allongé, brillant, sans points bien visibles et très-finement et
rarement pubescent, d’un testacé plus ou moins jaune, avec la tête, les
élytres, le ventre, les cuisses, en partie rembrunis. Tête arrondie, con-
vexe; antennes assez allongées, grêles; 4% article long, 2° un peu plus
court, pâle, trois derniers courts, un peu épaissis, bruns, dernier ovale.
Prothorax oblong, plus étroit que la tête, fortement bilobé, profondément
étranglé entre les lobes ; lobe antérieur formé de deux gibbosités laté-
rales rondes, caréné dans son milieu; lobe postérieur en bosse très-élevée;
circonscrite par un sillon qui le sépare de la base, Écusson très-petit.
Élytres ovoïdes, assez convexes sur le dos, élevées légèrement en bosse au
milieu de la base, avec les angles peu marqués, creusées transversalement
derrière d’une large impression et ornées d’une large bande jaune testacé,
dilatées-arrondies après le milieu, obtusément arrondies au bout, avec le
pygidium visible. Pattes longues, testacé pâle ; cuisses un peu épaissies
et enfumées ; jambes également un peu brunâtres; tarses filiformes,
allongés; premier article de la longueur des suivants ensemble.
Japon (Nagasaki et Hiogo).
Gette remarquable espèce a beaucoup d’analogie avec les espèces
indiennes qui terminent la série du genre, telles que prætor; mais la
structure du prothorax à un caractère spécial, quoique se rapprochant un
peu de celui de ces dernières.
(91) Coléoplires du Japon. UGA
97. MECYNOTARSUS MINIMUS.
Long. 4,6 mill.; larg, 0,5 mill.
Oblong, luisant, vêtu d’une pubescence couchée, gris cendré, longue et
fournie en dessus, fine et faible en dessous. Tête d’un fauve ferrugineux,
avec les yeux noirs, pointillée, rétrécie par derrière, atténuée et allongée
en devant; palpes maxillaires allongés, jaunes ; dernier article long et
coupé obliquement; antennes allongées, atteignant le milieu; articles
1-6 filiformes, testacés, 7-10 allant en grossissant, ainsi que le dernier
qui est en ovale pointu, plus long que le précédent. Prothorax transverse,
gibbeux, dilaté-arrondi sur les côtés, fortement rétréci et étranglé à la
base, qui est fortement rétrécie, abaissée et tronquée, d’un rouge testacé,
pointillé, muni en devant d’un prolongement long el assez large, arrondi
au bout, garni autour d’une rangée de festons noirs, petits, très-serrés,
au nombre de 45 à 16, surmonté au milieu, sur un plan plus élevé,
d'autres festons noirs aussi petits, formant un angle assez aigu. Écusson
court et large. Élytres en ovale, convexes, plus larges dans leur milieu et
deux fois plus longues que le prothorax avec son prolongement, marquées
d'assez forts points peu serrés, d’un brun plus ou moins obscur, avec
une tache vague humérale rougeätre plus ou moins apparente. Dessous
testacé roux, avec le pourtour de l’abdomen enfumé. Pattes très-longues,
menues, d’une couleur plus pâle; dernier segment ventral présentant une
fovéole dans l’un des sexes,
Japon (Nagasaki et Hiogo), Gans les terrains sablonneux.
Ressemble beaucoup à notre rhinoceros, mais il est encore plus petit,
ses élytres sont moins densément pointillées, son prolongement prothora-
cique est moins anguleusement atténué, avec des festons plus petits, plus
serrés, plus nombreux et moins séparés, la garniture supérieure est plus
allongée et plus étroite.
98. ANTHICUS LEPIDULUS.
Long. 2 mills; larg, 4 mill
Allongé, subparallèle, déprimé, d’un jaune testacé brillant, vêtu d'une
462 S.-A. DE MARSEUL. (92)
pubescence jaune, soyeuse; ponctuation bien nette, plus grosse sur les
élytres et sur la tête, plus fine et plus serrée sur le prothorax. Tête ovale,
largemeni arrondie par derrière, avec les yeux assez grands; palpes
maxillaires médiocres, dernier article épais. Antennes allongées, menues ;
4° article assez long, 2° et 3° obconiques, subégaux, les suivants monili-
formes, pas sensiblement épaissis vers le bout, dernier ovale, en pointe,
peu épaissi. Prothorax plus étroit que la tête, plus long que large, dilaté-
arrondi en devant sur les côtés, rétréci et fortement sinué vers le tiers
postérieur, à peine arqué à la base. Écusson petit, peu apparent. Élytres
deux fois plus larges à la base, deux fois et demie plus longues que le pro-
thorax, sub@éprimées, parallèles, avec les épaules saillantes et le milieu
de la base relevée en bosse; bord externe élevé en carène qui semble être
la continuation Ges calus huméraux; un peu rétrécies et tronquées au
bout, dépassées par le pygidium. Guisses épaissies.
Japon (Nagasaki et Hiogo).
Se rapproche d’une espèce inédite de l'Inde boréale ({epidus Laferté),
d’une couleur testacé pâle, peu pointillée, finement pubescente, dont la
tête est plus grosse, le prothorax plus large et plus bombé en devant, les
élytres plus ovales, plus convexes et arrondies au bout.
99, ANTHICUS SCOTICUS.
Long. 4 mill.; larg. 1,5 mill.
Allongé, assez convexe, testacé-ferrugineux, avec la tête en partie, les
élytres noires, celles-ci fasciées de rouge, le milieu des antennes rem-
bruni, les pattes pâles, avec la base des jambes d’une teinte légèrement
brunâtre, assez luisant, pubescent de gris. Tête large, trigone, coupée
droit par derrière, avec les angles oblus, convexe, à points épars ; partie
antérieure et palpes testacé pâle, dernier article sécurilorme. Antennes
assez épaisses et longues, 9° article un peu moins long que le 5°,
L° êt 5° en triangle, à angle interne renflé et saillant, 7° à 9° subégaux,
cylindriques, bruns, les deux derniers testacé pâle, 40° petit, 44° acu-
miné. Prothorax aussi long que large, un peu plus étroit que la tête,
arrondi subglobuleux en devant, élranglé au devant de la base, à points
em
(93) Coléoptères du Japon. 465
ragueux et forts, rougeâtre et pubescent de gris. Écusson pubescent,
brun. Élytres bien plus larges que le prothorax, allongées-ovalaires, for-
mant une légère bosse au milieu de la base, avec les épaules un peu
marquées, rétrécies et arrondies séparément au bout, ponctuées de gros
points écartés et subsériés, affaiblis par derrière, ornées de deux fascies
transverses jaune testacé, la première au tiers derrière l'épaule, arrondie
en dedans et atteignant la strie suturale, la deuxième aux deux tiers,
oblique, complète, Poitrine et abdomen ferrugineux, densément pubes-
cents. Paltes allongées, grèles, d’un testacé pâle ; cuisses à peine épais-
sies ; jambes droites, légèrement rembrunies à la base ; tarses postérieurs
très-grêles et allongés,
Japon (Nagasaki et Hiogo).
Cette charmante espèce, dont les couleurs rappellent le plaid écossais à
carreaux rouges, ressemble pour la forme, la taille et la coloration, au
nectarinus, mais la sculpture ne permet pas de l’en rapprocher; il vient
plutôt entre le groupe du striatopunctatus et le suivant.
400. ANTHICUS FUGIENS.
Long. 3 mill.; larg. 4,3 mill
Oblong, testacé, luisant, plus clair aux pattes et aux antennes, avec
une fascie médiane et quelquefois une tache apicale sur les élytres,
brunes, garni d’une fine pubescence pâle, peu fournie. Tête arrondie,
convexe, lisse, à peine distinctement pointillée, rembrunie, avec les yeux
noirs et le devant testacé flave; épistome bien séparé du front par un
sillon, tronqué au bout; labre en demi-cercle ; palpes maxillaires assez
longs, dernier articie fortement dilaté en hache. Antennes assez fortes,
dépassant le milieu de la longueur, à articles oblongs, subovales, 1° et
2° plus épais, 9° à 10° presque égaux, allant cependant un peu en gros-
sissant à partir du 6° ou 7°, dernier ovale, en pointe obtuse, presque
aussi long que les deux précédents ensemble. Prothorax oblong, en
gourde renversée, moins large que la tête, légèrement convexe, avec un
fort étranglement sur les côtés, vers le tiers postérieur, tronqué droit à la
base, à surface marquée de points fins et rares, avec une bande longitu:
GA S.-A. DE MARSEUL. (94)
dinale au milieu du dos poncluée-rugueuse. Écusson petit, enfoncé.
Élytres en ovale oblong, fortement dilatées-arrondies vers le milieu, deux
fois plus larges à la base et trois fois plus longues que le prothorax,
presque droites, mais relevées en bosse au milieu de la base, avec les
épaules assez marquées, arrondies, creusées d’une impression transverse
au tiers, un peu élevées sur le dos, abaissées ct rétrécies au bout qui est
terminé en arc commun; ponctuation assez marquée, peu serrée; ornées
au milieu d’une fascie transverse brune qui s'étend plus ou moins le
long des côtés et de la suture, et quelquefois d’une tache apicale: il
arrive que toute la moilié postérieure est brune et renferme une tache
pâle, arrondie, vague, au tiers postérieur. Dessous sans pointillé distinct.
Pattes longues, grêles, jaunâtres, pâles.
Japon (Nagasaki).
Ressemble beaucoup au fugax Laferté, des Indes-Orientales, pour la
distribution des couleurs et la forme, mais il est plus grand, plus allongé,
et en diffère surtout par ses antennes unicolores ainsi que les pattes, son
pronotum ponctué finement et éparsément sur la plus grande partie de
la surface, tandis qu'elle est forte, uniforme, assez serrée sur toule sa
surface dans ce dernier, qui présente en outre la base des élytres rem-
brunie.
104, ANTHICUS CONFUCII (Laferlé}.
Long. 3,8 mill.; larg. 4 mill.
Oblong, assez large, peu convexe, luisant, noir de poix, lrès-finement
pubescent, avec le prothorax, les pattes en grande partie, les antennes à
leurs extrémités, et deux taches sur les élytres testacés. Tête grosse, con-
vexe, alténuée en devant, coupée droit à la base avec les angles post-
oculaires arrondis, densément ponctuée ; dernier article des palpes maxil-
laires un peu sécuriforme. Antennes assez épaisses, courtes ; premiers
articles un peu oblongs, 9° et 10° transverses, dernier ovoide, court, Pro-
notum convexe, densément ponctué, rouge teslacé, en trapèze arrondi en
devant, pour le moins aussi large que la têle, à côtés rectilignes, obliques
en dedans, rétréci fortement à la base qui est bordée d'un étroit bour-
relet, Écusson très-pelit, enfoncé. Élytres beaucoup plus larges à la base
(95) Coléoptéres du Japon. 465
que le prothorax, avec l'angle huméral marqué et la bosse peu élevée,
limitée par une impression peu profonde ; encore élargies par derrière et
arrondies au bout ; densément pointillées, ornées de deux taches rousses
un peu vagues et obscures : première derrière la bosse basale, deuxième
un peu après le milieu, posée obliquement et peu étendue. Dessous noir
de poix, un peu testacé sur la poitrine, finement pubescent. Pattes
robustes, assez courtes; cuisses fortement épaissies et rembrunies au bout ;
jambes droites, de la longueur des tarses.
Japon (Hiogo, Nagasaki).
cette espèce, placée dans la collection de M. de Laferté dont M. de
Bonvouloir a fait l’acquisition, sous le nom inédit de Confucii, en tête de
son 8° groupe, se trouve à la fois en Chine et au Japon. Elle a quelque
analogie avec certaines variétés de notre vulgaire floralis ; on retrouve
seulement ici des individus à pronotum rembruni sur la partie antérieure
du dos.
402. ANTHICUS MONSTROSICORNISs
Long. 2,2 mill.; larg, 0,6 mill.
Allongé, étroit, d’un roux testacé brillant, pubescent, avec une large
fascie ou ceinture aux deux tiers de la longueur et l'extrémité noires; par-
semé en dessus de points écartés, petits sur la tête et le pronotum et
gros sur les élytres. Tête convexe, trigone, subarrondie par derrière ;
dernier article des palpes maxillaires un peu sécuriforme. Antennes assez
longues, peu épaisses ; 4°° à 4° article oblongs, subégaux, 5° et 6° trian-
gulaires, fortement dilatés en angle interne saillant (#), 7° à 10° monili-
formes, dernier ovoide, en pointe, peu épais et à peine plus long que le
précédent. Prothorax cordiforme, convexe sur le dos, aussi large en devant
que la tête, avec le devant des côtés dilaté-arrondi, fortement rétréci et
sinué par derrière, avec la base rétrécie, rebordée. Écusson en triangle,
court. Élytres plus larges et trois fois plus longues que le prothorax, en
ovale allongé, peu convexes, gibbeuses derrière l’écusson, avec l’angle
huméral peu saillant, un peu élargies aux deux tiers, arrondies-obtuses
au bout, légèrement impressionnées derrière la bosse basale, ornées d’une
large fascie transverse, commune, et l'extrémité noires. Abdomen bru-
(1876) 30
466 S.-A, DE MARSEUL. (96)
nâtre vers l'extrémité, Paltes allongées, pâles ; cuisses un peu épaissies ;
jambes droites, postérieures épaissies vers le milieu interne en une faible
dilatation (4); tarses grêles, allongés.
Japon (Hiogo, Nagasaki).
Cette espèce présente une particularité sexuelle que je n'ai vue signalée
nulle part et qui, en effet, ne se trouve dans aucune autre espèce de la
collection Laferté : c’est l'étrange dilatation dentiforme des deux articles
des antennes qui a quelque similitude avec ce qui se voit dans la Bryaæis
antennata. Sa taille exiguê et la distribution des couleurs lui donnent un
faux air de l’ocellatus, mais il me semble préférable de le rapprocher du
valgipes, qui partage le caractère sexuel des jambes postérieures, mais
dans une seclion à part.
103. ANTHICUS BAICALICUS Muls,, Col, 202,
Celte espèce, découverte par Motschoulsky sur les bords du lac Baïcal,
dans la Sibérie orientale, se retrouve au Japon. Elle varie pour la taille et
les taches des élytres.
104. ANTHICUS PILOSUS,
Long. 2,3 mill. ; larg. 4 mill.
Peu allongé, subdéprimé, noir, assez luisant, fortement criblé-ponctué,
garni de longs poils gris bien fournis. Tête grosse, convexe, tronquée par
derrière avec les angles postérieurs arrondis, fortement ponctuée avec un
espace lisse au milieu du front; yeux petits; épistome coupé droit, labre
arrondi au bout ; palpes maxillaires noirs, à dernier article sécuriforme;
antennes menues, alteignant à peine les élytres, brunes, 4° article gros,
2° globuleux, assez fort, 3° à 7° obconiques, menus, peu serrés, 8° à 40°
courts, subglobuleux, dernier ovotde, épais. Prothorax élargi en devant avec
les angles arrondis, pas tout à fait de la longueur de la tête, légèrement
convexe, atténué obliquement par derrière à partir du tiers, sans impres-
sions latérales, tronqué, un peu en are à la base ; densément et assez for-
(97) Coléoptères du Japon. 467
tement ponctué. Écusson très-petit. Élytres deux fois et demie plus larges
à la base que le prothorax, plus de deux fois plus longues que larges,
droites à la base avec les épaules saillantes et arrondies, subdéprimées en
dessus et presque parallèles sur les côtés, largement arrondies au bout,
criblées de gros points serrés. Métasternum marqué de gros points peu
serrés ; premier segment abdominal ferrugineux en devant et distincte-
ment pointillé, les suivants sans ponctuation visible. Pattes assez robustes,
brun noir avec la base des cuisses et les hanches et les jambes en partie
roux brun plus ou moins clair.
Hiogo, sur le sable d’un courant d’eau,
La forme de son prothorax le rapproche du groupe du #ihialis, mais
son faciès et sa coloration le distinguent aisément de toutes les espèces
de ce groupe.
105. ANTHICUS PUBERULUS.
Long. 2-3 mill.; larg. 4 mill.
Allongé, peu convexe, d’un rouge brun plus ou moins foncé, avec le
sommet de la tête, le pronotum, le pourtour des élytres et l'abdomen
rembrunis, vêtu d’une pubescence jaune cotonneuse, plus ou moins ser-
rée, mais courte; marqué de points bien accusés, serrés sur la tête, rugu-
leux sur la poitrine et espacés et plus gros sur les élytres. Tête ronde,
convexe, largement arrondie par derrière; épistome rétréci, tronqué;
yeux noirs, gros; palpes maxillaires assez longs, à dernier article épais,
sécuriforme. Antennes filiformes, assez épaisses, de la moitté de la lon-
oueur du corps; 4“ article grand, épais, 2° court, transverse, 3° deux
fois plus long, obconique ainsi que le 4°, les suivants subégaux, oblongs,
dernier ovale, plus long et plus gros que le précédent. Prothorax oblong,
plus étroit que la tête, assez convexe, dilaté-arrondi sur les côtés en
devant, rétréci par une impression latérale vers les deux tiers, presque
droit à la base. Écusson en triangle. Élytres deux fois plus larges à la
base et trois fois et demie plus longues que le prothorax, fortement rele-
vées en bosse au milieu de la base et aux épaules qui sont arrondies et
limitées en dedans par une dépression qui traverse obliquement les
élytres ; subparallèles, un peu atténuées et arrondies au bout ; dessous
468 S.-A. DE MARSEUL. (98)
assez pubescent, peu distinctement pointillé. Pattes assez longues, cuisses
épaisses.
Japon.
Ressemble un peu au subfasciatus, mais ses élytres, dépourvues de
fascie noire, sont moins convexes, plus allongées et plus parallèles, et la
proportion n’est pas la même dans les dimensions des articles anten-
naires,
406. ANTHICUS VALGIPES.
Long. 3 mill.; larg. 4 mill
Allongé, luisant, poilu. Tête noire, arrondie, légèrement convexe, avec
quelques points faibles ; dernier article des palpes maxillaires largement
sécuriforme ; antennes Lestacées, articles oblongs jusqu’au 6°, à partir de
là rembrunis, un peu élargis et même transverses, dernier ovoide. Pro-
thorax rouge, lisse, allongé, convexe, dilaté-arrondi au tiers antérieur,
fortement rétréci en devant et par derrière; au devant de la base, de
chaque côté, un étranglement profond et un bourrelet. Écusson en
triangle, brun. Élytres oblongues, beaucoup plus larges que le prothorax,
avec le calus huméral saillant et la base relevée en bosse et derrière
creusées d’une impression transverse, peu arquées sur les côtés, arrondies
au bout, peu convexes, parsemées de points écartés, sériés, pilifères, gros
et ocellés dans l'impression basale, effacés par derrière; noires, luisantes,
ornées de deux taches jaune pâle, l’une large, derrière la bosse humé-
rale, l'autre étroite, oblique, subapicale. Poitrine testacée; ventre d’un
noir de poix. Pattes assez longues, cuisses légèrement épaissies et rem-
brunies vers le bout, jambes brunes à la base, droites (@), antérieures et
surtout postérieures renflées en dedans vers le milieu, puis déjetées en
arc (4); dernier segment ventral creusé d’une fovéole et subéchancré au
bout.
Japon.
Sa place, dans le système actuel, est difficile à fixer; cependant, comme
il affecte les couleurs du rufithorax, à peu près sa forme, sans en avoir le
prothorax presque cordiforme et fortement élargi près du milieu, les
élytres vaguement ponctuées el poilues, mais moins régulièrement et
(99) Coléoptères du Japon. 469
plus densément, que, d'un autre côté, il présente cette difformité des
jambes analogue à ce qu’on voit dans le ongicollis, il sera mieux placé
entre ces deux espèces.
Peut-être, à l’occasion de cette structure des jambes postérieures du
mâle, nous saura-t-on bon gré de signaler des formes algériennes encore
plus bizarres : l’une d’elles est une découverte du docteur Puton, l’autre
provient de M. Lallemant et attendait patiemment depuis dix ans une
bonne occasion pour être présentée aux entomologistes.
L’Anthicus varus, découvert sur l’Edough par le docteur Puton, qui a
eu l’amabilité de m'en offrir un mâle, est un insecte allongé, d'assez
grande taille (long près de 3 millim.), noir luisant, garni d’un duvet gris,
à antennes atteignant le milieu de la longueur, à prothorax à peine plus
étroit que la tête, finement pointillé, renflé en devant sur les côtés, puis
étranglé ; élytres deux fois plus larges et trois fois et demie plus longues,
atténuées par derrière, échancrées à l’angle sutural et munies au bout
d’un petit tubercule interne et à l’angle externe d’une longue corne
arquée. Jambes antérieures et intermédiaires droites, postérieures con-
tournées, épaissies, présentant en dedans une forte dent mousse au pre-
mier tiers, suivie d’une échancrure en arc. Dernier segment de l’abdo-
men fovéolé au milieu.
L’A. tortiscelis, d'Alger, dont j'ai acquis depuis dix ans de M. Lallemant
les deux sexes, et que j'avais sans examen nommé OŒdipus Chevrol. dans
ma collection, a la taille et la forme du précédent ; le prothorax est plus
court et plus large, le bout des élytres plus obtus avec l'angle externe
muni d’un prolongement plus court et plus mousse, les jambes sont tes-
tacées, les quatre antérieures droites, les postérieures contrefaites, ren-
flées, courbées en dehors, entaillées et convexes en dedans avec l’extré-
mité épaissie ; le dernier segment abdominal est concave. La femelle a les
jambes postérieures et l'extrémité des élytres simples ; le dernier segment
abdominal sans fovéole.
Il serait possible que ce fût réellement l'OEdipus de M. Chevrolat, car
la description de la Revue de Zoologie, 1860, p. 210, sauf ces mots :
« Tarses brunâtres.… Jambes postérieures évasées en dedans avec un
angle au sommet de l’échancrure, » s’y adapte bien, mais elle est telle-
ment vague qu’elle peut s'appliquer à tout. D'ailleurs il est bien singulier
qu’un entomologiste aussi oculatissimus n’ait pas vu la singulière arma-
ture des élytres. Le nom adopté est propre à induire en erreur : CŒEdipe
avait les pieds enflés et non les jambes.
170 | S,-A, DE MARSEUL, (100)
407. ANTHICUS PROTENSUS.
Long, 3 mill.; larg. 4,3 mill,
Allongé, peu convexe, testacé, avec les antennes, les pattes et les palpes
jaune pâle, le prothorax et la tête roux ferrugineux, les élytres jaune
flave, ornées d’une longue fascie brune au milieu avec la base et l’extré-
mité également brunes, Tête triangulaire, convexe, avec les angles posté-
rieurs arrondis ; épistome court et tronqué au bout; marquée de points
assez gros, écartés ; yeux noirs, assez grands ; palpes maxillaires à der-
nier article peu épais. Antennes filiformes, assez épaisses, presque aussi
longues que la moitié du corps; 1° article renflé, 2° petit, obconique
ainsi que les deux ou trois suivants, plus court, 6° à 9° subégaux, presque
cylindriques ou en tranches coniques, 40° court, transverse, dernier pas
plus long, terminé en pointe. Prothorax plus long que large, presque de
la largeur de la tête, fortement dilaté-arrondi en devant, rétréci de chaque
côté après le milieu, subtronqué à la base, très-densément aciculé-ponc-
tué. Écusson en triangle. Élytres de moitié plus larges et quatre fois plus
longues que le prothorax, légèrement élevées à la base avec les épaules
saillantes, arrondies, subparallèles, rétrécies et arrondies au bout, criblées
de gros points peu serrés, finement pubescentes, un peu rembrunies à la
base, marquées d’une fascie longue, transverse, bien arrêtée, à peu près
au milieu, et d’une tache occupant l’extrémité, remontant tant soit peu
le long de la suture et du bord latéral, Pattes assez longues, grêles, très-
pâles.
Japon (Nagasaki),
Ressemble au Mincii Laferté, de Hong-Kong, mais sa couleur est beau-
coup moins rousse, sa forme beaucoup plus allongée et plus déprimée, sa
pubescence plus courte et plus rare.
108, ANTHICUS NIGROCYANELLUS.
Long. 3,5 mill,; larg. 4,5 mill.
Allongé, noir luisant, élytres ovales, d’un noir bleu, tarses bruns, très-
(101) Coléoptères du Japon. h74
finement pubescent et imperceptiblement pointillé en dessus. Tête ovale,
assez convexe; dernier arlicle des palpes maxillaires assez épais, tron-
qué obliquement. Antennes médiocres, assez épaisses, à articles obco-
niques, presque de même longueur, lésèrement épaissis peu à peu,
dernier ovoïde, plus long que le pénultième. Prothorax plus long que
large, plus étroit que la tôte, convexe sur le dos, bilobé; lobe antérieur
arrondi, postérieur moins large, séparés l’un de l’autre sur les côtés par
une profonde entaille triangulaire, qui ne se rejoignent pas en dessus.
Écusson en triangle court. Élytres plus larges que la tête, subtronquées à
la base, avec lépaule arrondie, peu accusée ainsi que la bosse basale,
ovoïdes-oblongues, légèrement convexes, tronquées-obtuses au bout, avec
le pygidium visible. Pattes assez allongées, noir de poix, avec les hanches,
les genoux et les tarses testacé brun; cuisses peu épaisses, jambes droites,
tarses postérieurs pas tout à fait aussi longs que la moitié des jambes ;
premier article plus long que les autres ensemble,
Japon (Nagasaki).
cette espèce peut se placer près d’erythroderus ; elle s’en approche
pour la forme, mais non pour la sculpture et la coloration, Vit dans les
fleurs, en mai,
109. ANTHICUS LÆVIPENNIS.
Long, 2 mill ; larg. 0,8 mill
Oblong, noir luisant, avec un reflet bleu sur les élytres. Tête largement
arrondie par derrière, convexe, à peine visiblement pointillée; palpes
bruns, dernier article épais. Antennes peu épaisses, pas tout à fait de la
longueur de la moitié du corps, d'un brun testacé ; 4° article grand,
épais, 2° obconique, ainsi que les suivants, un peu plus court que le 4°,
4° à 10° devenant peu à peu plus courts et plus épais, dernier ovale, acu-
miné, pas aussi long que les deux précédents ensemble. Prothorax plus
étroit que la tête, oblong, dilaté en bosse de chaque côté en devant, for-
tement rétréci vers le milieu, presque droit à la base, convexe sur la partie
antérieure du dos, densément et fortement ponctué-rugueux sur toute sa
surface, avec les bosses latérales lisses. Écusson triangulaire. Élytres près
de deux fois plus larges à la base et trois fois plus longues que le pro-
472 5,-A. DE MARSEUL (102)
thorax, ovales, légèrement convexes, relevées en bosse à la base avec les
épaules saillantes, arrondies; arrondies au bout, marquées de points
superficiels très-rares, avec des poils espacés, dont quelques-uns plus
longs, hérissés. Dessous noir, peu pubescent, peu visiblement pointillé.
Pattes assez grêles et assez longues, testacées, avec le milieu des cuisses,
l'origine et le bout des jambes rembrunis.
Nagasaki, très-rare, sur les rives sablonneuses d’un élang,
cette gentille espèce se reconnaît aisément de toutes celles qui me sont
connues, par la structure et la ponctuation rugueuse de son prothorax, et
ses élytres presque lisses et d’un noir à reflets bleus.
Famille des Mordellides,
110, MORDELLA FLAVIMANA.
Long, 5 mill; larg. 2 mill.
Noir, densément aciculé-pointillé, allongé, étroit, vêtu d’une pubescence
grise, couchée, en dessous et sur la tête, noire sur le milieu du prothorax
et sur les élytres, avec le bord basal, une bande oblique allant de l’épaule
au premier tiers, et une fascie quadrangulaire après le milieu, d’une
pubescence grise ; bouche, antennes et quatre pattes antérieures testa-
cées. Tête arrondie, bombée ; épistome tronqué, étroitement marginé de
jaune ; labre en demi-cercle, testacé ; mandibules courtes, testacées et
noires à la pointe. Prothorax transverse, courbé, bisinué en devant avec
le milieu saillant et les angles arrondis, presque droit sur les côtés,
biéchancré à la base avec les angles droits et le lobe médian large et
tronqué. Écusson en ogive. Élytres de la largeur du prothorax à la base,
deux fois et demie plus longues ; épipleures étroites, disparaissant avant
le milieu, atténuées postérieurement, arrondies au bout, atteignant l'ex-
trémité du quatrième segment de l'abdomen; pygidium en tarière longue
et menue, Quatre pattes antérieures grêles, d’un jaune testacé; posté-
(103) Coléoptères du Japon. 173
rieures d’un noir plus ou moins brun de poix ; éperons des jambes longs,
inégaux, jaune testacé,
Japon.
Ressemble au fasciata, maïs il est plus étroit, la pubescence plus grise
et moins éclatante, les bandes humérales non réunies à la suture et lais-
sant entre elles un espace noir exactement limité et cordiforme, et ses
pattes antérieures, ses antennes, sa bouche jaune testacé, l’en distinguent
aisément.
114, MORDELLISTENA ROSSEOLA.
Long. 6 mill.; larg. 1,8 mill.
Allongé, assez étroit, arqué, brun ferrugineux luisant, garni d'une
pubescence gris jaunâtre, assez longue et épaisse en dessus, plus rare en
dessous; palpes, antennes et pattes antérieures d’un testacé plus clair :
finement et densément pointillé, plus densément pointillé-aciculé sur les
élytres. Tête large, convexe, obtusément arrondie et bordée de pâle à
l'épistome ; labre pâle, court; mandibules noires à la pointe ; antennes fili-
formes, longues. Prothorax transverse, convexe, largement subarrondi en
devant ; côtés presque droits, rabattus, avec les angles antérieurs et pos-
térieurs obtus-arrondis ; lobe médian large et arrondi, peu avancé ; écus-
son en triangle large. Élytres aussi larges à la base, quatre fois plus
longues que le prothorax, arquées, subparallèles, atténuées au bout avec
l'extrémité séparément arrondie ; angles huméraux arrondis, rabattus ;
épipleures étroites, se confondant bientôt avec le rebord; dépassant le
troisième segment de l'abdomen; pygidium en poinçon, aiguisé peu à peu,
Jambes postérieures rayées de quatre hachures obliques, assez fortes et
assez longues ; 1° article des tarses de 3 ou 4, 2° de 2.
Japon.
se rapproche un peu de la grisea pour la forme et la pubescence, mais
la couleur foncière et la disposition des hachures l’en éloignent,
412. MORDELLISTENA COMES.
Long, 6 mill,; larg. 2 mill,
Allongé, assez étroit, noir luisant, finement pointillé et garni d’une
U7h S,-A, DE MARSEUL. (104)
pubescence brune couchée. Tête arrondie, bombée, presque lisse. An-
tennes filiformes, longues, un peu épaissies à partir du cinquième article.
Prothorax oblong, de la largeur de la tête, à peine bisinué en devant,
avec le milieu largement arrondi, peu avancé et les angles abaissés
arrondis, droit sur les côtés, s’élargissant vers la base, convexe sur le
dos, bisinué à la base, avec les angles aigus et le lobe médian large et
arrondi. Écusson presque semi-circulaire. Élytres aussi larges à la base et
deux fois et demie plus longues que le prothorax, convexes, élevées à
l'épaule avec le bord externe abaissé dans le premier tiers, atténuées par
derrière, en pointe arrondie au bout, atteignant le bout du quatrième
segment abdominal ; larière pygidiale dépassant les élytres de 2 milli-
mètres. Premier article des tarses postérieurs presque aussi long que les
jambes, muni, comme elles, de cinq à six hachures transverses, paral-
lèles ; deuxième article à trois hachures.
Japon.
Ressemble beaucoup au pumila Gyll, mais dans ce dernier le pro-
thorax est moins allongé, les élytres n’atteignent que le troisième segment
de l'abdomen, les hachures des jambes et des tarses postérieurs sont
moins nettes et seulement au nombre de trois à quatre.
413. MORDELLISTENA ALTESTRIGATA,
Long. 8 mill.; larg. 1,5 mill.
Oblong, assez étroit, courbé, noir, densément pointillé-chagriné sur les
élytres, vêtu d’une pubescence brune couchée, et par-ci par-là d’un gris
brillant soyeux, formant une bande longitudinale commune sur la suture,
traversée au milieu d’une fascie plus ou moins complète, en croix. Tête
large, convexe ; antennes grêles, filiformes, d'un brun rouge à la base,
ainsi que les parties de la bouche et en partie les pattes antérieures. Pro-
thorax transverse, convexe, avancé au milieu sur la tête, abaissé et droit
sur les côtés, avec les angles antérieurs et postérieurs arrondis ; lobe
médian basal large, avancé, tronqué et même sinué. Écusson en triangle
étroit. Élytres de la largeur du prothorax à la base, trois fois plus longues
que lui, atténuées par derrière, tronquées obliquement au bout, formant
un angle sutural rentré, dépassant presque le quatrième segment de lab-
domen, ornées d’une bordure basale étendue sur les bosses humérales,
d’une bande commune suturale, n’atteignant pas l’extrémité et de chaque
(105) Coléoptères du Japon. 4h75
côté, vers le milieu, d’une bande oblongue réunie à la suturale par des
linéoles de poils jaune doré luisant et figurant ainsi une croix. Jambes
postérieures armées de deux éperons, dont lun est fort long ; elles sont
rayées de trois hachures seulement, ainsi que le premier article des
tarses, mais ces hachures obliques et longues, remontent vers la naissance
de la jambe, et la supérieure latteint presque,
Japon.
Cette espèce a quelque analogie de taille et de forme avec la steppents
Mots., mais ses hachures et les bandes de pubescence des élytres ne se
rencontrent dans aucune espèce connue,
114. MORDELLISTENA BRUNNEOTINCTA,
Long. 3 mill.; larg. 4,5 mill,
Allongé, étroit, arqué, luisant, d’un brun noir, avec le dessus maculé
de roux, les antennes et les jambes antérieures, ainsi que les tarses, plus
ou moins testacés, garni d’une pubescence longue et comme laineuse. Tête
bombée, enfoncée jusqu'aux yeux; bouche, palpes et antennes testacés,
celles-ci grèles. Prothorax presque carré, convexe, avancé au milieu et
bisinué en devant avec les angles subobtus ; côtés rabattus, presque droits,
élevés et subsinués au devant des angles postérieurs qui sont subaigus;
base bisinuée, avec le lobe médian largement arrondi, peu avancé, rouge,
avec la bordure antérieure et trois taches ovales noires, tantôt bien sépa-
rées, tantôt rapprochées et unies entre elles et même jointes à la bordure
antérieure, de sorte que le pronotum est tout noir, sauf une bordure
basale sinuée ; la pubescence est jaunâtre sur les parties rousses et noire
sur le fond noir. Écusson roux, en triangle. Élytres aussi larges à la base
et trois fois et demie plus longues que le prothorax, fortement arquées,
subparallèles, avec la bosse humérale saillante, atténuées par derrière et
arrondies au bout, dépassant le quatrièmé segment abdominal, noires,
avec une fascie basale étendue sur la bosse humérale, une deuxième
transverse, avant le milieu, allant rejoindre la basale le long du bord
externe, une troisième aux trois quarts, n’atteignant pas le bord externe,
mais suivant la suture jusqu’à la deuxième, enfin une tache apicale,
rousses ; ces taches rousses sont garnies d’une pubescence jaunâtre qui
contraste avec la pubescence brun obscur du reste de la surface. Segments
de l’abdomen bordés de testacé. Jambes postérieures armées de longs
476 S.-A. DE MARSEUL. (106)
éperons testacés, rayés de trois hachures longues, obliques, bien accusées,
la supérieure remontant jusqu’au genou; premier article des tarses avec
deux hachures et deuxième avec une seule,
Japon.
Quelquefois la poitrine et la base des cuisses sont d’un roux pâle sur
une plus ou moins grande étendue, dans les exemplaires moins foncés en
couleur.
Se rapproche un peu pour la forme de l’alte-strigata, mais la colora-
tion de ses élytres et de son pronotum l'en distingue au premier abord,
115. MORDELLISTENA SIGNATELLA.
Long. 2,5 mill,; larg. 4 mill.
Étroit, allongé, luisant, subarqué, à peine visiblement pointillé, roux
testacé, garni d’une pubescence couchée, jaune, ornée d’une tache brune
sur le milieu postérieur du pronotum, de deux fascies noires, larges, sur
les élytres, l’une entière, vers le milieu, l’autre apicale ; yeux noirs ;
jambes postérieures garnies au bout d’une couronne de courtes épines
noires, ainsi que les articles des tarses; hachures d’un noir tranchant sur
le fond pâle, obliques, trois sur les jambes, l’apicale courte, intermédiaire
deux fois plus longue, et supérieure remontant presque jusqu’au genou ;
deux sur chacun des deux premiers articles des tarses. Tête bombée.
Prothorax plus large que long, assez convexe, avancé au milieu en devant,
abaissé sur les côtés dont les angles antérieurs sont arrondis, qui sont
subsinués et relevés vers la base dont les angles sont droits; lobe médian
avancé, tronqué au bout, entre deux sinuosités. Écusson très-petit. Élytres
aussi larges à la base, subparallèles, atténuées peu à peu par derrière et
arrondies au bout, dépassant le quatrième segment abdominal ; appendice
pygidial très-long et très-aiguisé.
Japon.
Même forme, quoique moins arqué, plus parallèle que le brunneotincta,
il s’en distingue aisément par sa coloration.
(107) Goléoptères du Japon. 177
416. ANASPIS SERICEA.
Long. 3,3 mill.; larg. 1,5 mill.
Allongé, subparallèle, peu convexe, luisant, noir, vêtu d’une fine pubes-
cence obscure, marqué en dessus de fines strigosités transverses. Tête
convexe, enfoncée jusqu'aux yeux; bouche testacée, ainsi que les mandi-
bules, sauf la pointe; palpes maxillaires d’un testacé brunätre, longs,
dernier article cultriforme, pointu, coupé droit cbliquement en dedans,
plus long que les articles précédents. Antennes assez longues ; trois pre-
miers articles testacés, 2° presque de la longueur du 4“, un peu plus
court que le 3°, les autres, d’un brun noir, diminuant successivement de
longueur, 8° à 10° épaissis, presque transverses, dernier suborbiculaire, à
peine plus long que le pénultième. Prothorax transverse, convexe, coupé
droit en devant avec les angles arrondis rabattus, à peine arqué sur les
côtés, bisinué à la base avec les angles subobtus. Écusson très-petit.
Élytres aussi larges à la base et quatre fois plus longues que le prothorax,
un peu élargies sur les côtés, peu convexes, rétrécies par derrière et Ler-
minées en pointe obtuse; épipleures atténuées peu à peu, encore sen-
sibles près du premier segment de l'abdomen. Éperons des jambes posté-
rieures teslacés, subégaux. Cinq segments de l’abdomen ; troisième muni
de deux appendices (&).
Japon.
Se reconnait de ses congénères noirs par ses antennes allongées, à der-
nier article à peine plus long que le précédent, n'ayant que les trois
premiers articles testacés; par le troisième segment de l'abdomen seul
pourvu d’appendices (4), par les paites entièrement noires ainsi que le
labre, tandis que la bouche, les mandibules et les palpes sont en partie
noirs,
117. ANASPIS LUTEOLA.
Long. 3,5 mill,; lat. 4,5 mill.
Ovalaire, allongé, peu convexe, striguleux transversalement, roux testacé,
avec les yeux, le bout des antennes, l'abdomen et un peu le métasternum
bruns, vêtu d’une courte pubescence couchée, grise. Tête large, convexe,
enfoncée jusqu'aux yeux ; épistome assez étroit, tronqué; labre allongé,
478 S.-A. DE MARSEUL. (108)
arrondi à l’extrémité; palpes pâles, maxillaires longs, à dernier article épais,
tronqué obliquement. Antennes grêles, longues; articles 1% à 5° suh-
égaux, allongés, filiformes, testacé pâle; 6° à 40° plus courts et plus
larges, dernier ovalaire, brun noir. Prothorax beaucoup plus large que
long, un peu convexe, coupé droit en devant, arqué sur les côtés, élargi
et subsinué à la base; angles antérieurs arrondis, postérieurs obtus.
Écusson souvent peu apparent. Élytres aussi larges à la base et trois fois
et demie plus longues que le prothorax, subdéprimées, finement rebor-
dées, rétrécies par-derrière avec l'extrémité en pointe arrondie, dépassée
par le pygidium ; épipleures atténuées peu à peu, encore sensibles au
premier segment abdominal, Segments de l’abdomen parallèles, à peu près
égaux, Jambes postérieures munies de deux forts éperons, moins longues
que les deux premiers articles des tarses.
Japon.
Ressemble au flava pour la coloration, mais il est plus élargi, plus roux,
le deuxième article des antennes presque aussi long que le troisième, le
dernier plus long, en pointe, et non presque arrondi. Il diffère aussi du
subtlestacea et de l’arctica par sa forme plus large, par la structure des
antennes, et du deuxième en plus par sa poitrine rousse et ses élytres
unicolores,
Famille des Rhipiphorides,
A18. EMENADIA BIFASCIATA;
Long. 40 mill,; larg. 4 mill,
Oblong, cintré longitudinalement, assez large, noir, assez luisant, avec
la base des antennes, les palpes et les mandibules testacés, le pronotum
quelquefois sur une plus ou moins grande étendue de sa surface rouge
brun, les élytres mates, ornées de deux taches pàles transparentes. Tête
allongée, à points fins vagues au milieu et sur le verlex qui forme une
crêle divisée par un sillon (), en circonflexe (8), dont la partie posté-
rieure est densément ruguleuse et carénée, très-serrés sur l’épistome,
surtout en avant, lequel est avancé en pointe mousse ; labre étroit, sinué
au bout; palpes maxillaires grêles, à dernier article long, subcylindrique,
tronqué au bout avec la tranche brune; yeux ovales, entiers ; antennes
insérées près de leur bord interne sous un calus lisse, luisant ; 1° article
(109) Coléoptères du Japon. 479
long, inerme, 2° court, 3° en grande partie testacé comme le 4° et le 2°,
les suivants noirs, tous, y compris le 2°, munis à l’angle interne d’une
longue dent aiguë (@), d’une très-longuë lanière (&). Prothorax convexe,
allongé, couvert de gros points râpeux, serrés, laissant sortir de très-
courtes soies jaunes, atténué en avant, tronqué au bout avec un étrangle-
ment tout près, sinué sur les côtés, très-élargi et profondément bisinué à
la base, entre les angles assez saillants, peu pointus, et le lobe médian se
terminant en carène obliquement tronquée, Écusson en pointe apparente,
Élytres plus longues que le prothorax, de sa largeur à la base, saillant
en bosse à l'épaule, atténuées en pointe très-aiguë, déhiscentes presque
dès la base, rebordées net sur les côtés, creusées d’une gouttière de la
base jusqu’au bout, le long de la suture qui est relevée; ponctuation iné-
gale, formée de points longs, aciculés ; deux taches jaune pâle, en forme
de fascie, l’une au tiers, l’autre aux deux tiers, plus ou moins larges.
Dessous pointillé ; hanches postérieures et métépimères largement bor-
dées de jaune pâle, ainsi que les derniers segments abdominaux; crochets
des tarses et épines des jambes testacés; pattes postérieures quelquefois
rouge brun en tout ou en partie. Tarses antérieurs fortement dilatés en
dehors (%}
Japon.
Diffère du bémaculata par Îe -prothorax plus allongé, avec les angles
postérieurs moins avancés et moins pointus, le lobe scutellaire tronqué
obliquement, la bordure pâle des hanches postérieures et de leurs mété-
pimères, etc.
119, EMENADIA NASUTA Thunb., Diss. Ins. Spec., ILE, 1784, 66, f. 77.
Gerstæker, Mon., 29.
Cette espèce, de Manille, est assez commune au Japon.
420. RHIPIPHORUS CYANIVESTIS.
Long. 40 mill.; larg. 3 mill.
Allongé, étroit, subparallèle, luisant, rouge; élytres d’un noir bleu,
jambes et tarses noirs, ainsi que les antennes, sauf les deux premicrs
articles et la base du troisième, Tête ovale, convexe sur le front, à points
480 S.-A. DE MARSEUL. (110)
très-fins, visibles seulement à l'extrémité de l'épistome, à sommet élevé
en arc; yeux ovales, peu convexes ; antennes grêles, insérées vers le milieu
de leur côté interne, sur une faible élévation, grêles ; articles munis en
dedans d’une dent longue et aiguë. Prothorax oblong, peu convexe, sub-
arrondi au bout, sinué sur les côtés, peu élargi à la base, avec les angles
aigus quoique l’échancrure soit peu profonde ; lobe scutellaire formant
un long triangle, à pointe mousse, qui cache l’écusson, dépassant de beau-
coup les angles, non élevé en carène ; points aciculés, écartés et peu
marqués. Élytres deux fois plus longues qüe le prothorax, de sa largeur à
la base, atténuées peu à peu par-derrière, rebordées sur les côtés et fine-
ment à la suture, creusées d’un canal dans leur longueur, déhistentes à
partir du milieu, terminées en pointe peu acuminée, couvertes de points
aciculés, plus serrés par-derrière. Dessous marqué de petits points râpeux
peu serrés.
Japon,
Diffère du bicolor par sa forme plus allongée, plus parallèle, le pro:
thorax moins profondement bisinué à la base, avec le lobe moins avancé
mais non élevé en carène, les flancs de la poitrine de la couleur du des-
sous, les jambes et tarses noirs, etc.; d’une variété du dispar, près duquel
il se place et auquel il ressemble par la forme du prothorax et la distri-
bution des couleurs, par le dessous du corps et la majeure partie des
pattes rouges, le prothorax moins convexe, moins sinué sur les côtés, etc.
Famille des Cantharides,
121. MELOE AURICULATUS:
Long. 13 mill; larg. 5 milk
Étroit, allongé, noir, luisant, à reflet violacé. Tête en triangle fortement
arrondie par derrière, peu convexe, lisse, à petits points épars, avec de
très-faibles impressions, une au milieu du front et une en dedans des
yeux de chaque côté ; bord frontal élevé transversalement, avec une fine
et courte strie, séparé de l’épistome par une faible strie anguleuse ; yeux
gros, réniformes; épistome transverse, à petits points piligères ; labre
court, largement échancré au bout ; dernier article des palpes maxillaires
peu allongé, comprimé, élargi et roussâtre au bout. Antennes assez
(411) Coléoptères du Japon. U81
longues : &, 1° article obconique, fortement renflé, 2° très-court,
3° cupuliforme, ainsi que le 4°, un peu plus long que celui-ci, 5° à
7° formant un brusque élargissement en forme d’oreille en dehors et en
dedans, concave en dessous, 5° transverse, 6° beaucoup plus large et un
peu plus long, 7° largement réniforme, les autres filiformes, allongés,
croissant en longueur, dernier fusiforme, de moitié plus long que le pré-
cédent ; ®, 2° à 7° subeylindriques, courts, 2° petit, les autres un peu
plus longs, à peine en tranche de cône, à peine croissant en longueur.
Prothorax oblong, à peine plus étroit que la tête, dilaté au tiers antérieur
en bossette, étranglé au milieu, échancré et finement rebordé à la base,
lisse, à points épars, fins et rares, peu convexe sur le dos, avec une
légère impression transverse au devant des angles et une double anté-
scutellaire. Élytres deux fois plus longues et à peine plus larges à la base
que le prothorax, faiblement vermiculées, Abdomen finement ridulé,
Pattes grèles, médiocres; tarses longs, comprimés. Dernier segment ven-
tral échancré au bout entre deux pinceaux de poils, creusé dans son
milieu.
Hiogo, Osaka ; espèce automnale,
Cette gentille petite espèce se distingue bien, en outre de sa taille, du
coarctata par la forme des premiers articles antennaires plus courts et
transverses (&), la sculpture du corps et la ponctuation de la tête et du
pronotum bien moins fortes.
422, MELOE coARCTATUS Mots., Et, Ent., VI, 1857, 85.
Long, 18 mill.; larg. 7 mill,
Allongé, étroit, noir bleu, luisant, glabre. Tête trigone, légèrement
convexe, peu élargie mais fortement arrondie aux angles postérieurs,
lisse, avec de petits points épars; front élevé transversalement au bord
antérieur, séparé par un sillon anguleux de l’épistome, qui est ovalaire,
avec quelques points pilifères; labre faiblement échancré avec les angles
arrondis ; dernier article des palpes maxillaires médiocre, comprimé ; yeux
ovales, bombés, gros. Antennes longues : d, 4° article long, obconique,
2° à 4° très-courts et transverses, allant en croissant de largeur, 5° à
7° fortement dilatés, irréguliers, formant ensemble une concavité en
dedans, 5° court, trigone, 6° obliquement transverse, 7° obcordiforme,
l’un et l’autre creusés en dehors, les quatre suivants menus, 8° cupuli-
(1376) 31
182 S.-A, DE MARSEUL, (1122)
forme, court, 9° et 10* cylindriques, plus longs, et 41° linéaire, de moitié
plus long que les précédents, pubescent comme eux ; ©, filiformes, article
2° petit, 3° à 8° obconiques, semblables, plus longs que larges et crois-
sant un peu en longueur. Prothorax oblong, rétréci en devant, fortement
renflé de chaque côté au tiers antérieur, profondément étranglé ensuite,
échancré et finement rebordé à la base, légèrement convexe sur le dos, à
petits points épars. Élytres à peine plus larges à la base et deux fois plus
longues que le prothorax, élargies par derrière, finement et densément
vermiculées. Abdomen finement ridulé. Pattes grèles, allongées; tarses
longs, à articles grèles.
Nagasaki, dans les vallées, en mars et avril.
Gette espèce n’a aucune analogue dans notre faune; elle reproduit les
types de ces espèces américaines, tels que angusticollis, americanus, à
prothorax allongé, étranglé au milieu et à antennes difformes (4). Mots-
chulsky, qui l’a décrite, ne paraît avoir connu que la femelle.
423. MELOE CORVINUS.
Long. 48 mill,; larg. 9 mill.
Noir-bleu, luisant, glabre, Tête trigone, à angles postérieurs arrondis,
parsemée de points forts ; front impressionné transversalement entre les
yeux, séparé de l’épistome par un sillon transverse, marqué d’une fine
canalicule courte en devant ; labre profondément échancré, avec les lobes
arrondis. Antennes courtes, assez épaisses, articles 4° à 8° serrés, plus
larges que longs, un peu épaissies au bout, dernier article pyriforme, de
moitié plus long que le précédent. Prothorax court, transverse, un peu
plus étroit que la tête, biimpressionné en devant et canaliculé dans son
milieu, avec les quatre angles arrondis, sinué, avec un mince rebord
abaissé, à la base; points forts ét épars. Élytres vermiculées, impression-
nées en dedans de l'angle huméral, convexes, élargies par derrière,
quatre fois plus longues que le prothorax. Abdomen à plaques dorsales
finement striguleuses, allant en s’élargissant ; dessous densément et fine-
ment striguleux ; pattes pointillées. Articles des tarses comprimés, allon-
gés, surtout postérieurement,
Nagasaki et Hiogo, sur les montagnes.
Se distingue du brevicollis par ses antennes moins pubescentes, à
(113) Coléoptères du Japon. 485
articles un peu plus courts, son prothorax, biimpressionné , élargi par-
derrière et fortement sinué au milieu de la base, ses élytres plus longues,
moins convexes, les articles des tarses plus allongés et comprimés,
Famille des OGEdémérides,
424. XANTHOCHROA CYANIPENNIS.
Long, 14 mill.; larg. 3 mill.
Linéaire, long , flave-testacé luisant, yeux noirs, jambes et tarses,
antennes et palpes brunâtres, élytres d’un bleu verdâtre, pubescentes e
blanc. Tête en triangle arrondi par derrière, à peine distinctement poin-
tillée, déprimée sur le front et séparée de l’épistome par une dépression
transverse; labre un peu plus large que long, subsinué au bout; yeux gros,
plus forts chez le mâle que chez la femelle, renflés, élargis en bas, tou-
chant au prothorax, échancrés en devant; pointe des mandibules brune ;
palpes maxillaires allongés, filiformes, dernier article un peu plus long
que le précédent, peu élargi au bout. Antennes grèles et filiformes, un
peu moins longues que le corps, insérées près du canthus oculaire ;
2° article court, les suivants longs, subégaux entre eux, au nombre de 42
chez le mâle, de 41 chez la femelle. Prothorax oblong, étroit, plus étroit
que la tête (&), à peine visiblement pointillé et pubescent, en arc sinué
au bout, renflé en bosse de chaque côté, au tiers antérieur, étranglé
ensuite, bordé à la base d’un bourrelet, peu convexe sur le dos, biim-
pressionné sur la ligne médiane. Écusson creusé, tronqué au bout,
Élytres bien plus larges et cinq fois plus longues que le prothorax, forte-
ment élevées et arrondies à l'épaule, légèrement convexes sur le dos,
atténuées par derrière et terminées en pointe obtuse, entourées d’un
mince rebord élevé, densément et ruguleusement pointillées, ornées de
trois nervures longitudinales, un peu obsolètes tout à fait au bout, la pre-
mière tout près du bord externe, les deux autres, parallèles, en dedans
du lobe huméral, Pattes longues et grèles; jambes antérieures un peu
arquées, postérieures sinuées; premier article des tarses plus long que les
suivants. d, cinquième segment ventral profondément incisé; $, terminé
en pointe,
Osaka ; se trouve er immenses troupes voltigeant sur es fleurs, le soir,
€n Mal.
L8h S.-A. DE MARSEUL. (114)
Ressemble un peu à notre gracilis, mais il est plus grand, d’un jaune
flave sans tache, moins distinctement pointillé vers la tête et le prothorax,
et ses élytres sont d’un bleu vert tendre.
125. XANTHOCHROA LUTEIPENNIS.
Long. 12 mill.; larg. 3 mill.
Allongé, linéaire, entièrement noir brun, luisant, pubescent de gris ;
élytres d’un jaune lutacé. Tête en triangle arrondi par-derrière, à pelits
points épars, lisse et plane sur le front, séparée de l'épistome par un pli
transverse; yeux grands, assez renflés, faiblement échancrés en devant ;
labre ponctué transverse, droit au bout; palpes maxillaires grêles, à articles
allongés, dernier légèrement sécuriforme. Antennes insérées contre le
canthus oculaire, grêles et filiformes, atteignant les deux tiers des élytres;
articles à peu près d’égale longueur, sauf le 2° qui n’est que le quart du
suivant, et les derniers qui vont en décroissant, de 40 articles chez la
femelle et de 11 chez le mäle. Prothorax plus long que large, de la lar-
geur de la tête, légèrement arrondi au bord apical, dilaté en bosse au
tiers de chaque côté, rétréci par derrière, subsinué et muni d’un rebord
élevé à la base, densément pointillé, pubescent de gris, marqué sur la
ligne médiane d’une impression simple en devant et d’une géminée au
devant de l’écusson, qui est en triangle à pointe arrondie. Élytres plus
larges et quatre fois plus longues que le prothorax, élevées en bosse à
l'épaule, peu atténuées par derrière, avec l'extrémité en pointe arrondie,
entourée d’un mince rebord, densément pointillées-ruguleuses, ornées de
quatre nervures longitudinales, parallèles, obsolètes au bout. Pattes
longues et grêles, jambes un peu arquées; tarses antérieurs subdilatés,
premier article des postérieurs assez long. Dernier segment ventral (&)
profondément incisé.
Japon.
Voisin du cyanipennis pour la forme, mais coloration tout opposée et
un peu plus petit.
126. NACERDA NIGRIVENTRIS Mots., Bull, Mosc., 1859, IV, 495.
Amur, Se retrouve à Nagasaki, mais il est rare.
(145) Coléoptères du Japon. 485
127. ISCHNOMERA CINEREIPENNIS Mots., Bull. Mose,, 1866, I, 173.
Japon (Nagasaki).
128, OEDEMERA MONTANA.
Long. 7-6 mill.; larg, 2,5-2 mill,
Allongé, assez étroit, noir bleu, assez luisant, surtout en dessous, peu
pubescent. Tête allongée, avec les yeux arrondis, assez saillants, rétrécie
par derrière, faiblement ponctuée ; creusée sur l’épistome qui est relevé
en devant, canaliculée sur le front avec un relief triangulaire entre les
yeux. Palpes grêles, allongés, bruns, testacés en dessous ; dernier article
plus long que le précédent, obliquement tronqué au bout. Antennes très-
longues et très-menues, filiformes, noires, avec les 2° et 3° articles en
partie testacés en dessous, 1° en arc, renflé au bout, 2° court, les sui-
vants longs, égaux entre eux. Prothorax un peu plus étroit que la tête,
plus long que large, dilaté-arrondi sur les côtés en devant, sinué au tiers
postérieur, avec le bord basal élevé ainsi que le bord extérieur, longé
d’un sillon médian, terminé devant et derrière en un enfoncement, flan-
qué au niveau de l'élargissement d’une profonde fovéole transverse ; points
faibles et épars. Écusson en lobe, rugueux. Élytres plus larges et cinq fois
plus longues que le prothorax, élargies à la base, avec l'angle huméral
saillant, allongé ; divariquées et atténuées postérieurement, arrondies au
“bout, marquées de trois nervures saillantes : externe subhumérale entière,
intrahumérale parallèle, un peu atténuée vers l’extrémité, interne rac-
courcie vers le tiers; densément rugueuses-ponctuées. Dessous à peine
pointillé, Pattes très-grèles, allongées ; cuisses postérieures (4) fort ren-
flées.
Japon (Nagasaki), sur les montagnes,
Ressemble pour la coloration et la forme au tréstis, mais il est plus petit
et s’en distingue aisément par sa tête inégale, son prothorax oblong,
sillonné dans son milieu, bien moins dilaté en devant, et l'absence de
tubercules basals,
186 S.-A, DE MARSEUL. = Coléoptères du Japon, (116)
429. OEDEMERA SEXUALIS.
Long. 7-9 mill.: larg. 1,5 à 2 mill.
Étroit, allongé, vert bleu, peu luisant, pubescent de gris: cuisses posté-
rieures (4), ventre (@) jaune testacé. Tête allongée, rugueusement ponc-
tuée, avec les yeux arrondis et saillants ; vertex séparé du front par un
enfoncement en chevron; rétrécie derrière. Palpes grèles, assez longs,
bruns; dernier article plus long que le précédent, obliquement tronqué
au bout. Antennes filiformes, grêles, noires, brunâtres en dessous,
presque de la longueur du corps ; 1** article long et en arc, 2° court, les
autres longs et égaux. Prothorax plus étroit que la tête, plus long que
large, rétréci et à bord relevé en devant, arrondi au milieu, resserré au
devant du bord basal qui est relevé en bourrelet, longé d’une forte carène
médiane, entre deux enfoncements ruguleux. Écusson très-petit, sillonné.
Élytres beaucoup plus larges que le prothorax à la base et relevées, avec
les angles huméraux saillants ; près de quatre fois aussi longues que le
pronotum, atténuées peu à peu dès la base et terminées en pointe, déhis-
centes; densément ruguleuses-ponctuées, à trois nervures : interne rac-
courcie vers le milieu, externe sous l’épaule et interne en dedans, paral-
lèles et presque complètes. Dessous du corps entièrement de la couleur
générale, abdomen jaune (@). Pattes allongées, grêles, noir bleu; cuisses
postérieures fort renflées et jaune roux, avec un long appendice, menu,
pâle (&).
Japon (Nagasaki), vallées.
Fort semblable pour la forme et la distribution des couleurs au rufo-
femorata, en diffère par sa couleur plus bleue, sa tête ponctuée et
creusée d’un chevron, l’abdomen de la femelle entièrement jaune avec les
cuisses concolores, les appendices des hanches du mâle plus longs et
amincis, enfin et surtout par la sculpture du pronotum.
CUCUJIDES nouveaux ou peu connus
1% MÉMOIRE,
Par M. ANTOINE GROUVELLE.
| RER SEE
‘(Séance du 13 Octobre 1875.)
J'ai réuni dans ce mémoire les descriptions d’une série d'espèces no0-
velles de la famille des Gucujides.
J'aurais désiré présenter à la Société une monographie complète, mais,
malgré toutes les richesses qui m'ont été généreusement communiquées
par nos collègues MM. Chevrolat, de Mniszech, E. Deyrolle, Javet, Jekel
et Sédillot, j'ai dû, faute de documents suffisants, borner mon travail à
une révision de la famille.
Ces conditions d'ensemble dans l'étude placeront, je l'espère, mes
espèces à l'abri des critiques synonymiques.
J'ai évité de multiplier les genres déjà si nombreux dans le groupe peu
homogène des Gucujides. J’attendrai la fin de mon étude pour établir
dans un mémoire spécial le genera de la famille,
1, PASSANDRA ELONGATULA.
(PI 8, fig. 1.)
Elongata, nitida, tola nigra; prothorace transverso, utrinque unistriato,
basin versus angustato ; elytro singulo trisulcato, sulco laterali cum sutu-
1188 ANT. GROUVELLE,
rali conjuncto, sulco medio ultra medium abbreviato, stria gracillima
inter sulcos dorsales et marginales. — Long. 14-20 mill.
P, elongatula A. Grouv., Ann. Soc. ent. Fr., 1874, Bull., p. xxvir.
Noir, brillant, allongé, relativement moins large que les Passandra
d'Amérique. Antennes un peu plus longues que la moilié du corps. Tête
présentant la sculpture ordinaire du genre. Prothorax transversal, rétréci
à la base, rebordé latéralement ainsi qu’à la base ; rebord basilaire sim-
piement épaissi au-dessus de l’écusson ; disque avec une strie longitudi-
nale de chaque côté, interrompue vers les trois quarts postérieurs, repa-
raissant peu après pour former une pelite carène atteignant la base du
prothorax. Élylres allongées, parallèles, avec trois stries bien marquées,
la première suturale réunie à la troisième latérale, la deuxième prenant
sa naissance au-dessus de l'épaule et s’arrêtant un peu avant le sommet ;
enfin, entre la deuxième et la troisième strie, se trouve une strie supplé-
mentaire très-fine. Pattes noires.
Malacca, Collections Ghevrolat, de Mniszech, Javet, Grouvelle,
2. HECTARTHRUM LATUM.
(PL 8, fig. 2.)
Elongatum, latum, subdepressum, nitidum, nigrum ; articulis ultimis
antennarum compressis, inlus dilatatis ; prothorace transverso, utrinque
unistriato, basin versus angustato, margine posteriore in medio incras-
salo ; elytro singulo quadrisulcato, sulco laterali cum sulurali conjuncto,
sulcis 2-3 approximatis. — Long. 15-20 mill.
H.'latum A. Grouv., Ann. Soc. ent. Fr., 1874, Bull., p. xxvInI.
Get insecte présente la sculpture générale de l’Hectarthrum trigeminum
Newm., mais il se sépare nettement par sa forme plus large qui semble
le rapprocher des Passandra proprement dites; enfin l’épaississement du
rebord marginal postérieur du corselet forme un simple bourrelet, tandis
que, dans les autres espèces tristriées présentant une paire de stries sub-
humérales, ce bourrelet est sinué ou échancré en son milieu.
Moluques. Collections Chevrolat, Mniszech, Grouvelle.
Cucujides nouveaux ou peu connus. 489
3 CATOGENUS LONGICORNIS.
(PI. 8, fig. 3.)
Elongatus, nitidus; capite, prothorace pedibusque rufis ; capite convexo,
punctato, haud canaliculato, sulcis duobus brevibus frontalibus insculptis ;
antennis rufo-piceis, elongatis; thorace punctato, vix transverso, poslice
angustato; elytris nigris ad apicem rufis, disco sex-striatis, slriis exterio-
ribus fere obliteratis. — Long. 15 mill.
C. longicornis À. Grouv., Ann. Soc. ent. Fr., 1874, Bull., p. XXvVIII.
Forme ordinaire des Catogenus ; distinct des autres espèces de ce genre
par sa coloration. La tête et le prothorax sont roussâtres et les élytres
sont noires, avec une tache apicale roussâtre.
Le Catogenus longicornis vient se placer à côté du Catogenus decoratus
Newm.
Mexique. Collections de Mniszech, Grouvelle.
L. Cucusus MNISZECHI,
(PI. 8, fig. 4.)
Elongatus, depressus, niger ; antennis pedibusque satis elongatis ; elytris
obscure cyaneis. — Long. 20 mill.
GC. Mniszechi A. Grouv., Ann. Soc. ent. Fr., 4874, Bull., p. XxVIIL
Allongé, déprimé, noir. Antennes et pattes relativement plus allongées
que chez les autres espèces du même genre. Tête et prothorax granuleux.
Élytres bleu obscur, légèrement atténuées vers le sommet, présentant une
strie suturale ponctuée,
Par sa couleur, ce magnifique Cucujus se distingue à première vue de
ses congénères. J'ai donc pensé inutile de développer davantage une des-
cription d’ailleurs complétée par une planche,
Japon. Collection de Mniszech.
4190 ANT. GROUVELLE,
5. PLATAMUS MEXICANUS.
(PL. 8, fig. 5.)
Depressus, niger, nitidus, griseo-pilosellus ; antennis pedibusque rufo-
brunneis, illis dimidio corpore brevioribus; capite parce punctalo, angulis
posticis, acutis, fronte convexiusculà ; clypeo truncato; thorace fere trans-
verso lateribus obtuse dentatis; elytris extus plicatis, seriatim punctatis,
interstitiis punclulatis. — Long. 6 mill.
Assez allongé, d’un noir brillant ; pubescence d’un gris flave. Antennes
assez épaisses, d’un brun roussâtre, n’atteignant pas la moitié de la lon-
gueur du corps. Tête à ponctuation écartée, présentant à la naissance des
antennes un court sillon longitudinal légèrement arqué vers lextérieur ;
angles postérieurs bien marqués, aigus; front légèrement convexe; épis-
tome tronqué. Prothorax à peine transversal, à ponctuation notablement
plus forte et plus serrée que celle de la tête, présentant sur le disque un
espace longitudinal lisse ; bords latéraux obtusément dentés, faiblement
rebordés. Écusson transversal, ponctué, arqué au sommet, avec une strie
parallèle au bord apical. Élytres parallèles dans les deux tiers antérieurs,
atténuées dans le dernier, à repli latéral bien marqué ; ponctuation forte,
en ligne ; interstries finement ponctués et chagrinés. Pattes d’un roux
obscur ; tarses et genoux plus clairs.
Tarses postérieurs du mâle dilatés en palettes,
Mexique. Collection Grouvelle.
6. LÆMOPHLOEUS SALPINGOIDES,
(PI. 8, fig. 6.)
Convexus, nitidus, subtilissime pubescens; capite, thorace pedibusque
obscure rufis ; elytris nigris, macula transversa ante medium lutea; capite
thoraceque punctatis; clypeo producto, parallelo, trisinuato, fronte linea
media in longitudinem impressa; prothorace transverso, basin versus an-
gustato, utrinque unistriato; elytris ad apicem striatis. —Long. 2 4/4 mill.
Cucujides nouveaux ou peu connus. U92
Très-convexe, brillant; pubescence générale très-fine, couchée. An-
tennes grèles et allongées dans les deux sexes, plus longues que le corps
chez le mâle, égales chez la femelle, rougeâtres, les derniers articles
rembrunis. Tête et prothorax roux obscur, à ponctuation fine ; épistome
saillant, parallèle, à marge antérieure trisinuée. Prothorax transversal,
fortement rétréci à la base, les côtés entiers, le disque avec une strie lon-
gitudinale de chaque côté. Écusson semicirculaire, rougeâtre. Élytres
plus larges que le prothorax à la base, ovalaires, régulièrement convexes,
couvrant entièrement l’abdomen, d’un noir de poix très-foncé, présentant
avant le milieu une tache transversale arrondie, d’un jaune clair, attei-
gnant presque le rebord latéral. Stries très-fines, à peine visibles à la
base, bien marquées au sommet. Pattes d’un roux brunâtre,
New-Fribourg. Collection Grouvelle.
Gette curieuse espèce semble, par la forme de la tête et de l’épistome,
se rapprocher des Salpingus ; mais ses caractères la classent sans aucun
doute dans les Læmophlœus.
7. LÆMOPHLOEUS PRODUCTUS.
(PI. 8, fig. 7.)
Precedentis simillimus, sed statura minor et elytra bimaculata; macula
prima transversa ante medium, secunda ad apicem obliqua; elytris levis-
sime striatis, — Long. 4 1/2 mill.
Très-voisin du L. salpingoides, mais d’une taille plus petite et présen-
tant sur chaque élytre deux taches : la première transversale avant le
milieu, la seconde oblique vers le sommet. En outre, les marges de l’épis-
tome, au lieu d’être parallèles dans leur direction générale, sont obliques ;
les antennes dans les deux sexes sont plus courtes que le corps ; enfin
les stries sont encore très-fines, mais un peu plus marquées.
New-Fribourg. Collection Grouvelle,
4192 ANT, GROUVELLE,
8. LÆMOPHLOEUS OBLIQUEFASCIATUS.
(PL 8, fig. 8.)
Elongatus, nitidus, capite thoraceque rufo-testaceis, leviter et parce
punctatis, fronte convexiuscula, margine antico trisinuaio, & ad basin
antennarum profunde sinuata ; prothorace transverso, basin versus angus-
tato ; elytris elongatis, lateribus plicatis, testaceis, macula pone medium
nigricante, quadristriatis, interstitiis seriatim punctulatis. Pedibus testa-
ceis. — Long. 2 1/2 à 3 mill. {
Allongé, faiblement convexe, brillant, Antennes d’un roux testacé,
allongées, assez épaisses. Tête et prothorax d’un roux ferrugineux, à
ponctuation fine et écartée. Front très-légèrement convexe , trisinué
en avant, ayant chez le mâle une profonde échancrure à la base des
antennes; strie intermédiaire bien marquée, en accolade. Prothorax
transversal, rétréci à la base, ayant de chaque côté du disque une strie
longitudinale. Écusson semicireulaire. Élytres en ovale très-allongé,
trois fois plus longues que le prothorax, testacées, avec une tache noire
oblique au delà du milieu; quatre stries dorsales bien marquées ; bord
latéral des élytres formant avec le disque un pli bien marqué. Pattes
testacées.
Caracas. Collection Chevrolat.
9. LÆMOPHLOEUS ÆNEUS.
(PL 8, fig. 9.)
Convexus, nitidus, glaber, obscure testaceus, subæneus ; capile thorace-
que dense punctatis, fronte convexæa, margine antico trisinuato, stria inter-
antennali sinuata, fortiter impressa ; prothorace transverso , utrinque
unistrialo, basin versus angustato, angulis poslicis prominulis, acutis,
emarginatis ; elytris oblongo-ovutis, quadristrialis, lateribus basin versus
Cucujides nouveaux ou peu connus. 493
carinalis, interstitiis seriatim punctulatis ; pedibus obscure-testaceis. —
Long. 2 1/4 mill.
Assez allongé, très-convexe, glabre, brillant, testacé obscur avec des
reflets presque bronzés. Antennes allongées, d’un noir de poix. Tête et
prothorax à ponctuation assez forte et serrée, moins dense et plus pro-
fonde le long des bords latéraux de ce dernier. Marge antérieure du front
trisinuée ; strie interantennaire bien marquée, simplement sinuée. Protho-
rax transversal, deux fois plus large que long, fortement rétréci à la base;
angles postérieurs saillants, aigus, échancrés en arrière ; disque avec une
strie longitudinale de chaque côté. Écusson semicirculaire. Élytres en
ovale allongé ; épaules bien marquées, presque dentées ; quatre stries
dorsales bien visibles ; intervalles pointillés en lignes; une carène latérale
bien marquée, dans la moitié basilaire au-dessous de RéDAue Pattes de
la couleur du corps.
New-Fribourg, Collection Grouvelle.
140. LÆMOPHLOEUS CONVEXUS.
(PI. 8, fig. 10.)
Convexus, nitidus, glaber, testaceo-ferrugineus ; capite thoraceque leviter
parceque punctatis ; fronte convexa, margine antico trisinuato, stria inter-
antennali sinuata ; prothorace transverso, basin versus angustato, angulis
posticis acutis, emarginatis ; elytris oblongo-ovatis, quadristriatis, stria
humerali basin versus fortius impressa, striis dorsalibus levissimis, inter-
sliliis subtilissime punctulatis, — Long. 2 mill,
Très-voisin du précédent, mais très-distinct par sa taille plus petite, sa
coloration plus claire sans reflets bronzés, par la ponctuation de la tête et
du prothorax plus fine, moins serrée, par les stries dorsales des élytres à
peine marquées sur le disque, enfin par l’absence de carène longitudinale
au-dessous de l'épaule ; la strie humérale est simplement plus profonde
dans sa moitié basilaire.
Amérique centrale. Collection Grouvelle.
494 | ANT, GROUVELLE,
41. LÆMOPHLOEUS TEAPENSIS.
(PI. 8, fig. 41.)
Sat convexus, nitidus, glaber, testaceo-ferrugineus, subtilissime punc-
tatus ; clypeo trisinuato, stria interantennali sinuata; prothorace trans-
verso, utrinque unistriato, basin versus angustalo; elytris elongato-ovatis,
postice attenuatis, quadristriatis, stria humerali basin versus fortius
impressa, strüs dorsalibus suturalique ante medium obsoletissimis. —
Long. 4 1/2 mill.
Moyennement convexe, glabre, brillant, d’un testacé ferrugineux.
Antennes à articles allongés, atteignant les deux tiers de la longueur du
corps. Ponctuation de la tête et du prothorax à peine visible ; marge anté-
rieure du front trisinuée, strie frontale arquée. Prothorax deux fois plus
large que long, rétréci à la base ; disque avec une strie longitudinale de
chaque côté. Écusson semicirculaire. Élytres en ovale allongé, atténuées
à partir du milieu, avec quatre stries : l'humérale bien marquée surtout
dans la moitié basilaire, mais sans apparence de pli ou de carène, les
autres très-obsolètes à la base, nettement visibles vers le sommet. Pattes
de la couleur du corps.
Teapa (Amérique centrale). Collection Grouvelle.
12, LÆMOPHLOEUS CASTANEIPENNIS.
(PI, 8, fig. 12.)
Depressus, nitidus, glaber, parce subtiliterque punctatus ; capite thora-
ceque rufo-infuscatis ; fronte conveæiuscula, ad basin antennarum elevata,
margine antico trisinuato ; prothorace transverso, utrinque unistriato ;
scutello triangulari ; elytris testaceis, circa scutellum leviter infuscalis,
elongato-ovatis, postice subattenuatis, quinque-striatis, stris dorsalibus
obsoletis ; pedibus testaceis. — Long. 4 1/2 à 2 mill,
Déprimé, glabre, brillant. Antennes d’un brun testacé, à articles allon-
Cucujides nouveaux ou peu connus. 495
gés, atteignant presque la longueur du corps chez le mâle, relativement
plus courtes chez la femelle. Tête et prothorax d’un roux enfumé, à ponc-
tuation très-fine et très-épaisse, plus forte sur la tête. Front légèrement
convexe, relevé à la base des antennes, avec un vestige de strie longitu-
dinale sur le disque; marge antérieure trisinuée. Prothorax transversal,
rétréci à la base, surtout chez le mâle; disque avec une strie longitudi-
nale de chaque côté. Écusson triangulaire. Élytres testacées, légèrement
enfumées, surtout autour de l’écusson, en ovale allongé, atténuées vers
le sommet, où elles sont subtronquées, avec cinq stries, dont les dorsales
obsolètes, la suturale et l’humérale bien marquées ; pas de carène ou de
pli sur le bord latéral du disque. Pattes testacées.
Amérique du Sud, Brésil, Colombie, Nouvelle-Grenade. Collections
Chevrolat, Grouvelle,
13. LÆMOPHLOEUS MEGACEPHALUS.
(PI. 9, fig. 13.)
Depressus, nilidus, glaber, lestaceus ; fronte plana in longitudinem leviter
Striata, margine antico trisinuato, stria interantennali levissima, arcuata,
basin antennarum circumdante ; prothorace transverso, basin versus angus-
tato, lateribus fere integris, utrinque unistrialo. Elytris quadristriatis,
lateribus carinatis. — Long. 2 1/2 mill.
Déprimé, lisse, brillant, entièrement testacé. Antennes à articles allon-
gés. Tête très-large chez le mâle; marge antérieure trisinuée, échan-
crée en plus à la base des antennes chez le mâle; front finement strié ;
ligne interantennaire rebordant presque la marge antérieure de la tête,
entourant presque à sa naissance la base des antennes. Prothorax deux
fois plus large que long, très-rétréci à la base; bords latéraux presque
entiers, angles postérieurs saillants, disque avec une strie longitudinale
de chaque côté. Écusson semicirculaire. Élytres larges, ovalaires, à quatre
stries, dont l’humérale se confond avec une carène latérale bien accentuée ;
stries dorsales et suturales effacées. Pattes testacées,
Nouvelle-Grenade. Collection Chevrolat,
196 ANT. GROUVELLE,
44. LÆMOPHLOEUS LECONTEI.
(PL 9, fig. 14.)
Testaceus, nitidus, glaber, parce punctatus ; fronte in longitudinem sub-
striata, margine antico trisinuato ; prothorace transverso, basin versus
anguslato, angulis anticis subprominulis, posticis obtusis, lateribus fere
integris, utrinque unistriato ; scutello triangularti ; elytris elongato-ovatis,
quadristriatis, lateribus carinatis. — Long. 2 1/4 à 2 3/4 mill.
Déprimé, brillant, glabre, testacé, à ponctuation éparse. Antennes
presque moniliformes, leurs trois derniers articles plus épais et notable-
ment allongés. Épistome trisinué. Front avec une strie longitudinale
extrêmement fine. Prothorax une fois trois quarts plus large que long,
faiblement rétréci en arrière ; angles antérieurs légèrement saillants en
avant, les postérieurs obtus, échancrés en arrière, les côtés presque mu-
tiques ; disque avec une profonde strie latérale de chaque côté. Écusson
triangulaire. Élytres un peu plus larges que le prothorax, moins de trois
fois aussi longues que lui, carénées latéralement, avec quatre stries ; inter-
stries presque sérialement ponctués. Patles testacées.
Amérique boréale. Collection Chevrolat.
45. LÆMOPHLOEUS PILATEI.
(PL 9, fig. 45.)
Vix convexzus, nitidus, glaber ; capite thoraceque rufo-ferruginets ;
antennis rufis, articulis ultimis nigris; elytris ovatis, nigris, macula
magna laterali lutea, suturam, ante medium, fere attingente; clypeo tri-
sinualo; capite sat fortiter punctato; fronte in medio leviter carinata,
inter antennas Sinuose striata; prothorace minus dense punctato, trans-
verso, basin versus angustato, lateribus integro, utrinque profunde uni-
striato; elytris ovato-elongatis, quadristriatis, striis duabus dorsalibus
obsoletis ; pedibus rufo-ferrugineis. — Long. 2 4/4 mill.
Cucujides nouveaux ou peu connus. 497
Assez large, médiocrement convexe, glabre, brillant. Antennes allon-
gées, rousses, à derniers articles noirs; massue assez prononcée, Tête
d’un roux ferrugineux, à ponctuation forte, à peine écartée; bord anté-
rieur trisinué, strie interantennaire fortement sinuée vers la base; front
avec une légère carène longitudinale. Prothorax dé même coloration
que la tête, moins de deux fois plus large que long, fortement rétréci à
la base ; angles postérieurs saillants, aigus; ponctuation un peu moins
forte sur le disque que sur la tête, presque effacée le long des bords laté-
raux ; disque avec une profonde strie longitudinale de chaque côté. Écus-
son semicirculaire. Élytres ovalaires, légèrement atténuées vers le som-
met, noires, avec une tache latérale d’un testacé clair, touchant le rebord
latéral et atteignant presque la suture dans sa moitié basilaire ; quatre
stries, les deux internes peu marquées à la base, l’humérale formant
presque une impression longitudinale au-dessous de l'épaule, les inter-
stries marqués de points en ligne. Pas d'apparence de pli latéral aux
élytres, si ce n’est tout à fait vers l'épaule, Pattes d’un testacé rous-
sâtre.
New-Fribourg. Collection Grouvelle.
16. LÆMOPHLOEUS SEMIFLAVUS.
(PI, 9, fig. 16.)
Convexus, nitidus, glaber; capile thoraceque rufo-lestaceis, levissime
parceque punctatis; fronte in longitudinem impressa ; margine antico
sinualo ; prothorace transverso, lateribus bisinuato, utrinque unistriato ;
scutello triangulari; elytris elongato-ovatis, abdomen fere obtegentibus,
guinque-striatis ; pedibus testaceis, — Long. 4 3/4 mill,
Convexe, brillant, glabre. Antennes d’un roux testacé, à articles un peu
allongés. Tête et prothorax roux testacé, à ponctuation fine et épaisse ;
front convexe, relevé à la base des antennes, à peine sillonné longitudi-
nalement sur le disque; marge antérieure sinuée. Prothorax une fois et
demie plus large que long ; bords latéraux entiers, bisinués, la plus
grande largeur vers le tiers antérieur; marge antérieure ciliée ; angles
antérieurs non saillants, postérieurs presque droits; disque avec une strie
(1876) 92
h98 ANT. GROUVELLE.
longitudinale de chaque côté. Écusson triangulaire, Élytres testacées, à
suture roussâtre, trois fois plus longues que le corselet, avec cinq stries
fines plus ou moins effacées à la bases; pas de carène latérale. Dernier
segment de l'abdomen visible, Pattes testacées.
Magdalena (Nouvelle-Grenade). Collection Chevrolat,
17. LÆMOPHLOEUS TASMANIEUS,
(PL 9, fig. 47.)
Depressus , nitidus, subtilissime pubescens ; capite thoraceque rufo-
testaceis, dense forliterque punctatis; clypeo sinuato, fronte in longitudinem
striata ; prothorace transverse, basin versus angustato, angulis anticis
productis, utrinque unistriato ; scutello triangulari; elytris testaceis, circa
sculellum et pone medium infuscatis, elongato-ovatis, quinque-strialis,
stria quarta magis impressa, tnlerstiliis serialim punctatis. — Long.
4 3/4 à 2 4/2 mill.
Déprimé, brillant, couvert d’une très-courte et très-fine pubescence.
Antennes à articles allongés, atteignant presque la longueur du corps
chez le mâle, plus courtes chez la femelle. Tête et prothorax d’un roux
testacé clair, densément et fortement ponetués. Front avec une fine strie
longitudinale, légèrement relevé à la base des antennes; marge antérieure
simplement sinuée, Prothorax presque deux fois aussi large que long,
légèrement rétréci vers la base; angles antérieurs saillants; disque avec
une strie longitudinale bien marquée de chaque côté. Écusson triangu-
laire. Élytres en ovale allongé, rembrunies dans la région scutellaire et
sur le disque au delà du milieu, avec cinq stries, dont la quatrième surtout
bien marquée, la cinquième à côté d’une carène nettement accentuée ;
les interstries à ponctuation assez dense et assez forte, presque en ligne,
Pattes testacées,
Tasmanie, Collection Grouvelle.
a aie Ge
Cucujides nouveaux ou peu connuse 499
48. LÆMOPHLOEUS LEACHI
(PI. 9, fig. 18.)
Minimus, depressus, nitidus, subtilissime pubescens. Capite thoraceque
rufo-testaceis, parce subtiliterque punctatis ; fronte convexiuscula, stria
interantennalè arcuata, margine antico truncato; prothorace vix trans-
verso , basin versus subangustato, utrinque unistriato, angulis anticis de-
clivibus, subdentatis ; scutello triangulari ; elytris testaceis, ultra medium
nebuloso infuscatis, quadristriatis, interstitiis seriatim punctatis ; pedibus
testaceis. — Long. 4 4/2 mill.
De pelite taille, déprimé, brillant, couvert d’une pubescence très-fine et
très-courte. Antennes à articles peu allongés. Tête ét prothorax d’un
roux testacé, à ponctuation fine et écartée. Front légèrement convexe,
marge antérieure simple, strie interantennaire arquée. Prothorax presque
carré, légèrement rétréci vers la base ; angles antérieurs déclives, aigus,
presque dentés; disque avec une strie longitudinale de chaque côté.
Écusson triangulaire. Élytres en ovale allongé, avec quatre stries; inter-
stries ponctués en ligne ; bord latéral du disque formant un pli. Paites
testacées,
Australie (Nouvelle-Galles du Sud). Collection Grouvelle,
49, LÆMOPHLOEUS GUNDLACHI,
(PI. 9, fig. 19.)
Elongatus, parallelus, nitidus, glaber ; antennis elongatis, articulis
ultimis haud crassis; capite thoraceque rufo-testaceis, punctatis; fronte
convexiuscula, stria interantennali profunde impressa et fortiter arcuata,
margine anlico sinualo ; prothorace transverso, angulis anticis declivibus,
posticis emarginatis x elytris testaceis, parallelis, ultra medium attenuatis,
ad apicem truncatis, abdomen haud obtegentibus , quinque-striatis, inter-
slitiis punctatis : pedibus testaceis. — Long. 4 4/2 à 2 1/4 mill.
500 ANT. GROUVELLE.
Allongé, parallèle, glabre, brillant. Antennes testacées, grèles, fili-
formes, à articles allongés, dépassant la longueur du corps chez le mâle,
relativement plus courtes chez la femelle. Tête et prothorax d’un roux
testacé, à ponctuation assez écartée; marge antérieure du front sinuée ;
strie antennaire arquée, bien marquée. Prothorax médiocrement transver-
sal, légèrement rétréci à la base; bords latéraux simplement sinués, la
plus grande largeur au tiers antérieur ; angles antérieurs déclives, posté-
rieurs échancrés; disque déprimé avec une strie longitudinale de chaque
côlé. Écusson triangulaire. Élytres testacées, parallèles, légèrement rétré-
cies en arrière à partir du milieu ; épaules bien arrondies; extrémités
arrondies séparément, laissant à découvert la majeure partie du dernier
segment abdominal ; cinq stries plus ou moins ponctuées, effacées en
partie vers le sommet. Pas de carènes latérales. Pattes testacées.
Amérique centrale. Collections Chevrolat, Grouvelle, Gundlach.
20. LÆMOPHLOEUS PALLENTIPENNIS.
(PL 9, fig. 20.)
Depressus, nitidus, glaber ; antennis elongatis, articulis ullimis haud
crassis ; capile thoraceque rufo-testaceis, subtilissime parceque punctatis,
fronte depressa, in longitudinem impressa, margine antico sinuato, stria
nterantennali arcuata; prothorace sublransverso, basin versus vix angus-
tato, utrinque unistriato ; scutello triangulari; elytris pallido-testaceis,
abdomen fere oblegentibus, striis punctatis, vix impressis. — Long. 1 1/4
à 4 5/4 mill.
Déprimé, brillant, glabre. Antennes testacées, filiformes, atteignant la
longueur du corps chez le mâle, relativement plus courtes chez la femelle;
derniers articles non dilatés en dedans. Tête et prothorax d’un roux tes-
tacé, à ponctuation très-fine et très-écartée; marge antérieure simple-
ment sinuée ; strie interantennaire arquée ; front avec une légère impres-
sion longitudinale, Prothorax subtransversal, légèrement rétréci à la base;
angles antérieurs déclives, postérieurs droits; non émoussés, échancrés en
arrière ; disque avec une strie longitudinale de chaque côté. Écusson
triangulaire. Élytres d’un testacé pâle, en ovale allongé, environ deux fois
|
[
Cucujides nouveaux ou peu connus. 504
et demie aussi longues que le prothorax, arrondies séparément au som-
met, ne couvrant pas complétement l'abdomen, très-déprimées sur le
disque, ce qui donne un léger repli latéral ; à stries ponctuées très-fines,
à peine marquées. Pattes d’un testacé clair.
Amérique centrale, Collections Chevrolat; Gundlach, Grouvelle,
21. LÆMOPHLOEUS COSTATUS,
(PL 9, fig. 21.)
Depressus, nilidus, brunneus, pubescèns, dense punctatus, margine
antico capitis truncato, fronte in longitudinem impressa, prothorace trans-
verso, lateribus obluse dentatis, utrinque profunde unistriato et carinato,
disco bifoveolato ; scutello transverso, elytris sex-striatis, intervallis alter-
nis angustioribus, elevatis, antennis pedibusque rufo-testaceis, — Long,
1 3/4 mill.
Déprimé, brun, brillant, couvert d’une pubescence couchée d’un jaune
doré, densément ponctué. Antennes à articles intermédiaires allongés,
plus longues chez le mâle que chez la femelle, mais n’atteignant pas la
longueur du corps. Épistome assez saillant, tronqué ; front avec une pro-
fonde impression longitudinale striolée, déprimé transversalement entre
les bases des antennes. Prothorax presque deux fois plus large que long,
à bords latéraux obtusément dentés; stries latérales du disque relevées
extérieurement en carène; disque biimpressionné dans la moitié basilaire,
Écusson transversal. Élytres en ovale allongé, plus larges que le pro-
thorax, arrondies ensemble au sommet, recouvrant entièrement l’abdo-
men; disque avec six stries, intervalles alternes plus étroits et plus
élevés ; bords latéraux du disque carénés, Pattes d’un brun rouge.
Teapa, Collections Chevrolat, Grouvelle.
502 ANT. GROUVELLE.
29, LÆMOPHLOEUS MINUSCULUS.
(PL. 9, fig. 22.)
Minulissimus, opacus, brunneus, capite thoraceque granulatis, clypeo
truncalo, prothorace transverso, basin versus angustalo, lateribus rotun-
datis, obtuse dentatis, utrinque unistriato, elytris ovalibus quadricari-
nalis, intervallis granulatis. — Long. 3/4 mill.
Très-petit, mat, foncé; sculpture générale granuleuse, rugueuse.
Antennes roussâtres, rembrunies au sommet, plus longues que le corps ;
articles 9, 10 et 11 élargis, triangulaires. Épistome assez saillant, tronqué.
Prothorax transversal, rétréci à la base; bords latéraux obtusément den-
tés, arqués, la plus grande largeur au sommét ; angles antérieurs saillants,
émoussés ; disque avec une strie longitudinale de chaque côté. Écusson
transversal. Élytres ovales, échancrées à la base, arrondies séparément au
sommet, avec quatre faibles carènes sur le disque, finement granuleuses ;
intervalles présentant chacun, en regardant l'insecte d'avant en arrière,
une carène moins forte, également granuleuse. Bords latéraux des élytres,
surtout vers le sommet, d’un brun plus clair que le disque. Pattes rous-
sâtres.
Teapa. Collection Grouvelle.
23. LÆMOPHLOEUS UNCICORNIS Reitter,
(PL 9, fig. 23.)
Teslaceus, depressus, subtilissime pubescens, fronte antice truncata, pro-
thorace transverso, utrinque bistriato, elytris quadristriatis ; antennis
moniliformibus ; d'articulo primo maximo, intus ad apicem dentato ;
® articulo primo majore et crassiore, haud dentato. — Long. 4 14/2 mill.
Microbrontes uncicornis Reïtter, Coleopt. Hefte, XV, 4875, p. 45.
Læmophlœus aduncicornis A. Grouv., in lit,
Cucujides nouveaux ou peu connus. 908
Petit, très-déprimé, testacé, assez brillant, recouvert d’une pubescencé
très-rare et très-fine. Antennes, dans les deux sexes, plus courtes que
l'insecte ; premier article, chez le mâle, très-grand, égal aux deux tiers
du reste de l'antenne, fortement bisinué, présentant au sommet, en
dedans, à l'insertion du deuxième article, une longue dent recourhée ;
chez la femelle, premier article plus allongé et plus épais que les autres,
mais simple et n’atteignant jamais les dimensions considérables qu’il a
chez le mâle. Ponctuation de la tête bien visible, un peu écartée; front
légèrement convexe, tronqué en avant, relevé à la base des antennes.
Prothorax transversal, à peine plus étroit à la base qu’au sommet, relevé
devant l’écusson, à ponctuation bien visible, moins serrée sur le disque ;
une double strie latérale de chaque côté, Écusson transversal. Élytres
parallèles, couvrant entièrement l'abdomen, avec quatre stries fines et
une carène latérale ; interstries finement ponctués en lignes. Jambes
testacées.
Cuba, Martinique, Porlo-Rico, Brésil, Mexique. Collections Chevrolat,
Grouvelle, Gundlach.
94. LÆMOPHLOEUS JUNIPERI.
(PL 9, fig. 24.)
Elongatus, planus, fusco-ferrugineus, fulvo-pubescens ; capite thorace-
que ad latera crebre rugoseque punclalis; fronte convexiuscula, antice
lruncalaz prothorace subconvexo, basin versus leviter angustato, utrinque
unistrialo, angulis anterioribus oblusis, lateribus arcuatis, ad angulos
posticos fortiter sinuato-emarginatis, basi medio elevata; scutello trans-
verso, poslice obtusissime angulato ; elytris circa scutellum plerumque
infuscatis, parallelis, basè truncatis, apice rotundatis, sex-striatis, striis
allernis obsoletioribus, intervallis alternis costa gracillima instructis.
Mandibula maris extus haud dentata. — Long. 2 1/2 à 3 mill
L, Juniperi À, Grouv., Ann. Soc. ent. Fr., 4874, Bull, p. XXVIIr.
Allongé, parallèle, assez déprimé, brillant, d’un roux ferrugineux, avec
une pubescence fauve couchée, assez épaisse sur la tête et le prothorax,
504 ANT. GROUVELLE. — Cucujides nouveaux ou peu connus.
plus rare et plus courte sur les élytres. Antennes assez épaisses, pas plus
longues que le prothorax. Ponctuation de la tête et du prothorax forte,
serrée, rugueuse. Front légèrement convexe ; marge antérieure tronquée,.
Prothorax subconvexe, à ponctuation moins serrée sur le disque, avec une
strie longitudinale de chaque côté; nettement transversal chez le mâle,
presque carré chez la femelle, rétréci à la base avec les bords latéraux
sinués; angles antérieurs obtus, postérieurs aigus, assez saillants, forte-
ment échancrés en arrière; base légèrement relevée dans son milieu.
Écusson transversal, à angle apical très-obtus. Élytres le plus souvent
enfumées autour de l’écusson, avec la suture légèrement relevée dans ses
trois quarts postérieurs; recouvrant l'abdomen, arrondies ensemble au
sommet; chacune d'elles avec six stries alternativement plus faibles et
plus rapprochées, les intervalles étroits, légèrement relevés, Pattes d’un
roux ferrugineux.
Mandibules du mâle non dentées.
France, Autriche, Espagne, Syrie.
Fontainebleau, sous l’écorce des genévriers atlaqués par les Hylesinus
Aubeë et Juniperi ; printemps et automne.
Provence, sous l’écorce des cyprès (Abeille de Perrin).
Vie évolutive de la COLEOPHORA NUTANTELLA Mühl.
Par M. GUENÉE, Membre honoraire.
SAR RIRES DORÉ
(Séance du 12 Juillet 1876.)
LEARN
Qui sait mieux que notre Société que l'intérêt ne doit se mesurer ni à
la taille, ni même à la beauté d’un insecte ? J’en viens fournir aujourd’hui
une nouvelle preuve en lui racontant la très-curieuse: histoire d’un des
plus petits Lépidoptères.
Il y a bien longtemps que je pourchasse ce singulier insecte, Dès 1858
j'avais déjà recueilli la chenille en cherchant celles des Dianthæcia albi-
macula, mais, n'ayant pu obtenir l’insecte parfait, j'ajournai sa publica-
tion. Depuis je recueillis souvent ce bizarre fourreau, mais j'éprouvai
toujours la même déceplion. Enfin, l’année dernière, me trouvant dans
une localité remplie de Silene nutans, j'en ramassai une quantité considé-
rable et je viens enfin de voir éclore quelques individus.
C’est au mois de juillet qu’on trouve cette chenille, quand le Silene
nutans n'offre déja plus guère que des capsules desséchées et ayant passé
du vert brillant au jaune-ocracé. Ce sont ces capsules seulement que
notre chenille choisit, et jamais on n’en trouve sur celles qui sont moins
avancées, car elle se nourrit de préférence des graines müres et durcies
de cette Cariophyllée,
Décrivons d’abord cette petite chenille qui ressemble beaucoup à une
larve de Coléoptère. Elle est courte, luisante, d’un blanc sale. Sa tête,
qui est noire, est cachée sous l’écusson du premier anneau, qui est lui-
même noir, bordé de blanc et divisé au milieu par une ligne blanche ;
ensuite viennent quatre taches brunes disposées en demi-cercle et dont
les dernières sont plus grosses et confluentes. Les trois premiers anneaux
ont chacun une tache latérale arrondie, également noire; enfin lécusson
anal est également noir et luisant.
Cette chenille, comme toutes celles qui vivent renfermées dans des
fourreaux, n’a de bien développé que les pattes écailleuses; les dix mem-
506 GUENÉE,
braneuses sont rudimentaires et tout à fait impropres à la marche. Elle ne
sort de son fourreau que la partie antérieure et avance par saccades en le
traînant après elle. Sa peau est fortement plissée et les anneaux, qui sont
très-bomhés, sont traversés sur le dos par un pli très-marqué. Les
anneaux antérieurs sont munis de quelques poils isolés.
Le fourreau qui la renferme est graniforme et d’une consistance par-
cheminée. Sa forme est celle d’un cylindre un peu renflé au milieu, et
l'extrémité postérieure est fermée triangulairement ; la partie antérieure
porte une ouverture coupée un peu obliquement. Quand il vient d’être
construit, ce sac est formé d’une soie d’un beau blanc et un peu strié
comme les cocons de Ver à soie, mais, avec le temps, il s’épaissit, devient
opaque, passe au blanc-ocracé, parfois même à la couleur café au lait; il
se couvre en outre de petites granulations, surtout sur la partie anté-
rieure, Comment ces changements s’opèrent-ils, la chenille n'ayant pas
d'action sur la partie extérieure de son fourreau ? Comment parvient-elle
à former à l'extrémité ces trois arêles qui le ferment ? Il ne m’a pas
été donné de le découvrir, mais il y a là de quoi exercer la patience d’un
Réaumur.
Jusqu'ici notre chenille ne diffère pas de celles des Psychides et des
Coléophorides qui sont de la même nature qu’elle et qui, à quelques
variations près, construisent leur demeure avec le même art. Mais voici
où la différence s’accuse et où il faut se livrer à un véritable étonne-
ment,
Cette chenille a deux natures : elle est porte-sac comme les Psyche et
en même temps intra-capsulaire comme les Dianthæcia. Elle commence
comme ces dernières, et il y a lieu de penser que l’œuf est pondu sur
l'ovaire quand la plante est encore en fleur. Ce qu’il y a de certain, c’est
qu’on la trouve encore jeune dans les capsules arrivées à leur croissance.
Elle y grandit vraisemblablement aux dépens de la semence encore fraiche,
mais elle ne dédaigne pas celles qui ont durci, car on la trouve installée
au milieu d'elles quand ces graines déjà mûres vont s'échapper par l’ou-
verture que forment les six valves du sommet en se séparant, et elle a
soin de les arrêter en filant un opercule de soie qui a aussi pour but de
s'opposer à l'invasion des ennemis du dehors. Elle est toujours placée
dans la portion la plus ventrue de la capsule, et au bout d’un certain
temps elle a consommé toutes les semences, qui se trouvent remplacées
par des détritus d’un brun-rougeàtre mêlés avec ses excréments et agglo-
mérés avec des fils.
Voilà pour sa vie intra-capsulaire, qui diffère peu de celle des Noctué-
Coleophora nutantella. 007
lides et des Phalénides de même nature. Mais il arrive un moment où
cette vie ne lui suflit plus et où elle va devenir porte-sac. Pourquoi
cette évolution et qu’a-t-elle besoin de la liberté de locomotion dont
elle s’est fort bien passée jusqu'ici ? Veut-elle simplement chercher une
autre capsule que cellé qu’elle à vidée, et, sa nature ne lui permettant
pas de s’exposer à l’air sans un tégument, ne devient-elle pas saccophore
que pour se transporter d’un lieu à un autre ? non, car on trouve souvent
des capsules encore pleines de graines qu’elle a cependant désertées ; ou
bien ce changement de vie n'est-il que le prélude de sa chrysalidation à
laquelle elle travaillerait ainsi bien longtemps à l’avance ?
Quoi qu’il en soit, voici comment elle opère : elle commence par per-
cer, dans la partie inférieure de la capsule, une ouverture circulaire, du
diamètre de son corps, et, par cette ouverture, on voit bientôt sortir un
fourreau, d’abord transparent, que la chenille abandonne souvent pour se
relirer dans une galerie pratiquée dans Pintérieur, et qui semble pour
ainsi dire n’être que la continuation de cette galerie en dehors. Bientôt le
fourreau est sorti en entier, mais il reste d’abord fortement adhérent au
fond de la capsule. Il finit pourtant par s’en détacher et la chenille se
promène alors sur les plantes ou sur les parois voisines ; et ce n’est pas
encore dans le but de se chrysalider, car elle reste ainsi des mois entiers
sans procéder à cette métamorphose, qui n’a lieu qu’au printemps .sui-
vant.
Vers la fin de mai, en effet, et quand le Silene nutans commence déjà
à passer fleur, notre chenille s'accroche solidement par sa partie anté-
rieure aux parois de la boîte où on l’a conservée, se retourne dans son
fourreau et s’y change en une petite chrysalide d’un brun clair, à peau
extrêmement fine, d’où elle sort à la fin de juin sous forme de papillon.
Comment se comporte-t-elle dans la nature ? Je ne puis le dire, car,
m'étant rendu en mai dans la localité où ces chenilles abondaient l’année
précédente, une recherche minutieuse ne m’a pas fait découvrir un seul
fourreau, quoique les tiges desséchées fussent toujours debout et les
plantes fraîches en grande abondance. C’est donc à des pierres ou à des
troncs qu’elle s’atlache, mais loin du voisinage sans doute, puisque je n’ai
pu en retrouver une seule après des visites répétées.
J'ai décrit longuement les mœurs de cette petite créature, pensant que
son existence amphibie intéresserait mes lecteurs. J'ignore si elle est par-
tagée par d’autres Coleophora, mais les Silene de nos environs ne m'ont
point fourni d’autres exemples de cette double vie.
508 GUENÉE, — Coleophora nutantella.
L'insecte parfait éclot vers la fin de juin et entrouvre, pour sortir du
fourreau, la triple arête que la chenille a laissée à cet effet sans la coller,
Il se rapproche beaucoup de la C. troglodytella. Les premières ailes sont
d’un blond doré avec la côte et des lignes d’un blanc pur, savoir : une
presque parallèle à la côte mais la joignant à la base et aux deux tiers
du bord, — deux plus courtes et se joignant près de l’apex, — une autre
allant du milieu de l'aile à l’apex, — une plus large, de la base à la moitié
de l’aile, — enfin une dernière occupant le bord interne et se prolongeant
jusqu’au sommet. Les secondes ailes sont étroites, d’un gris plombé bril-
lant, avec la frange concolore. Le thorax est blanc avec les ptérygodes
blondes et liserées de blanc. La tête et les palpes sont d’un blond pâle
mêlé de blanc, Les antennes sont épaissies à la base, puis linéaires et
entrecoupées de blanc et de blond. Le dessous de l'abdomen et les pattes
sont d’un blanc blond. Les jambes postérieures sont garnies de longs poils,
comme chez les espèces voisines.
J'ai nommé cette espècé amphibiella à cause de la double vie de la
chenille. Je ne sais jusqu’à quel point elle pourrait faire double emplo;
avec une Coleophora nutantella mentionnée dans le Catalogue de M. Wocke,
n° 2547, dont je n’ai pu me procurer la description (1).
Nora. C’est en vain que j'ai cherché cette année le fourreau de l’amphi-
biella. À sa place j'ai trouvé abondamment la chenille de l'Emmelesia
hydrata, dont je n’avais rencontré l’année dernière qu’un seul individu.
(1) Tout récemment (25 décembre 1876), M. E.-L. Ragonot m’a communiqué une
notice sur cetle nutanlella, découverte par M. von Heyden et décrite par M. Mühlig,
et je me suis assuré qu’elle est identique à mon amphibiella. J'ai donc restitué son
nom en tête de ce mémoire, et j'aurais même supprimé ce dernier s’il n’eût été
composé et si, d'une autre part, M. Mühlig eût présenté une étude complète des
mœurs de cette curieuse espèce ; mais il se borne à quelques phrases. IL décrit un
peu plus longuement, mais sans détails, une autre Coleophora, qui vit de la même
manière sur le Silene otiles, et que Herrich Schæffer a nommé Silenella. On peut
donc penser que celte double vie est commune à tout un petit groupe de Coléophorides
propre aux Cariophyllées et dont plusieurs espèces restent vraisemblablement à
découvrir.
OBSERVATIONS
SUR LES
MIGRATIONS DES SPHINGIDES
ET DE
Quelques autres Lépidoptères
SUIVIES DE
REMARQUES SUR DEUX VARIÉTÉS DE LÉPIDOPTÈRES
Par M. A. GASCHET.
RS
(Séance du 9 Février 1876.)
Depuis longtemps j'étais préoccupé de la doctrine absolue dè la migra-
tion de certains Sphingides, particulièrement enseignée et vivement sou-
tenue par M. le docteur Boisduval. Je ne saurais sans restriction adopter
cette doctrine, tant mes observations de chaque année semblent la con-
tredire,
La lecture d’une brochure qu'il publia en 4870 rappela mon attention
sur celle intéressante et importante question, et je pris d’autant plus
volontiers la résolution de l’examiner soigneusement, que des faits patents
venaient inopinément faciliter mon étude.
La discussion portera exclusivement sur quelques Sphingides : les
Deilephila celerio et nerii, le Sphinx convolvuli, l'Acherontia Atropos.
Au printemps ou au commencement de l'été, ces Sphingides aban-
donnent leurs chrysalides, s’accouplent et fournissent des papillons qui
forment la première génération. Ceux-ci s’accouplent à leur tour; en
automne les chenilles deviennent chrysalides ; quelques-unes peuvent
produire l'insecte parfait dans l’année; les autres, forcées d’hiverner, ne
le produiront qu’à la fin du printemps ou au commencement de l’été sul-
5
vant. En un mot, les celerio, nerii, convolvuli et Atropos ont chaque :
10 A. GASCHET.
année deux générations : l’une complète, l’autre incomplète, les nymphes
étant le plus souvent obligées d’hiverner.
Telle est la manière régulière dont les choses se comporteraient si, en
Europe, des circonstances particulières de climat ne venaient, dans une
certaine mesure, en modifier J’économie.
Afin de ne rien laisser dans l’oubli ou dans l'obscurité et ne pouvant
mieux poser la question que M. Boisduval, je me permets d'emprunter
quelques lignes à sa brochure (1) :
=
=
« Les Sphingides, très-fortement organisés pour le vol, se transportent
souvent à des distances très-considérables et peuvent se multiplier
momentanément partout où ils trouvent une température favorable, si
cependant la nature de la végétation peut fournir à leur progéniture
une nourriture convenable. Ce sont les plus cosmopolites de tous les
insectes. Plusieurs espèces semblent même n'avoir pas de patrie bien
« fixe; car il en est, comme le rustica, le Carolina, le Jussiæ, le Tersa,
8 ee =
&£ £ 2
=
le {ugubris, etc., qui se trouvent depuis les États-Unis jusqu’au sud du
Brésil, et qui habitent en même temps les Antilles. D’autres espèces
sont plus sédentaires et s’éloignent moins du berceau de leur enfance,
« Nous ne savons pas exactement comment les choses se passent en
Amérique. Nous ignorons si les Sphingides dont nous venons de parler
se reproduisent sans interruption dans les mêmes lieux, ou bien si c’est
à la suite de migrations. Ce que nous savons, et que nous avons déjà
dit ailleurs, c’est que le convolvuli, le nerti, le celerio et l’Atropos,
espèces de l'Inde et de l'Afrique, nous arrivent en été dans les années
chaudes, apportés par les vents du Sud ou du Sud-Est qui les poussent
quelquefois jusqu’en Angleterre et mème au delà. C'est à la suite de
leurs longs voyages que ces émigrants s’accouplent et nous donnent
pendant les chaleurs de l'été et du commencement de l’automne une
et quelquefois deux générations. Mais dès que les froids se font sentir,
toutes les jeunes chenilles succombent, et celles qui avaient encore eu
le temps de se métamorphoser se dessèchent dans leur chrysalide et
périssent pendant l'hiver; de sorte qu’au printemps tout a disparu ; il
ne reste plus rien pour continuer l'espèce; il nous faut, pour revoir
(4) Considérations sur les Lépidoptères envoyés du Guatemala à M, Paul de l’Orza,
par M. le docteur Boisduval, 1870, page 64.
né te
Migrations des Sphingides, etc. 54
« ces Sphingides, attendre de nouvelles migrations, Il n’en est pas de
« même sous un climat constamment cheud, où les générations se suc-
« cèdent et où par conséquent les chrysalides n'hivernent pas comme
« celles de nos espèces européennes, qui, pendant leur sommeil, sup-
« portent parfaitement les froids les plus rigoureux. »
Je ne nie en aucune façon les migrations des Sphingides en général ;
j'y crois même d’autant plus, qu’à de certains Lépidoptères moins éner-
giquement organisés, j'étends l’idée de migration, quoique dans des
limites géographiques infiniment moindres. Je puis citer la Rhodocera
Cleopatra que, pour la deuxième fois, nous possédons dans la Gironde ; la
Catocala fraxini qui, de loin en loin, y a été aperçue ; la Deiopeia pulchra
qui n’y avait jamais été rencontrée et qui, tout à coup en 1874, s’est
montrée d’une abondance extrême dans presque toutes nos communes, etc.
Je pense aussi qu’une notable partie des Lépidoptères que nous prenons
actuellement, et qui avaient été inconnus à nos prédécesseurs, proviennent
de transplantations plus ou moins lointaines. Quelques espèces trouvent
un climat à leur convenance, une nourriture appropriée à leur progéni-
ture, et s’élablissent définitivement. D’autres, moins heureuses, dispa-
raissent dans l’année ou s’éteignent après une ou deux misérables géné-
rations.
A plus forte raison devons-nous accepter les migrations des Sphingides :
leur énergique construction, leur vol d’une rapidité surprenante, leur
humeur vagabonde enfin, tout doit faire supposer qu’il nous en arrive de
temps à autre des contrées les plus lointaines. Mais, s'ils ne se repro-
duisaient sans interruption en Europe, ces migrations devraient fournir
passagèrement, comme par accident, un nombre très-limité de descen-
dants immédiats. Loin de là : le convolvuli se voit constamment dans nos
mêmes localités ; pendant l’été et en automne, partout où l’on cultive les
verveines, les pétunias, la belle-de-nuit, on lPaperçoit au crépuscule, Le
séjour de convolvuli n’est donc pas accidentel comme on le suppose ; il
est permanent.
Le celerio est incontestablement plus rare : mais, si certaines années il
est assez abondant, il ne se passe pourtant pas un été sans qu’on n’en
recueille quelques individus dans la Gironde : sa venue n’est pas non plus
accidentelle,
À l'égard d’Atropos s'élèvent de semblables objections. Si nous ne ren-
controns pas très-fréquemment ce Lépidoptère vivant en liberté, si nous
ne le voyons guère butiner sur les fleurs, sa large distribution n’en est
519 A. GASCHET.
pas moins certaine. Je n’en veux d’autre preuve que le nombre des che-
nilles que nous recueillons sur la pomme de terre,
Je dirai peu de chose de nerii : je n'ai jamais pris l’insecte parfait.
Une seule fois, il y a bien des années, M. J. Lambertie en a rencontré
la chenille dans un jardin de Ja ville, sur le laurier-rose. Cet insecte n’ap-
partient réellement pas au département de la Gironde, et plus bas j'en
indiquerai le motif,
Telles étaient les raisons qui me faisaient rejeter les idées de M. Boisduval.
Cependant l'opinion bien arrêtée d’un savant si justement écouté de tous
les entomologistes s'élevait comme une barrière devant mon penchant à
repousser sa théorie. Quoi qu’il en soit, l'importance exceptionnelle de la
question, l'intérêt qu’elle offrait l’emportèrent, et, après des observations
suivies, le doute n'étant plus permis, j'ose sans crainte formuler ainsi
mon opinion :
Le convolvuli eé l'Atropos peuvent accidentellement nous arriver par
migrations, mais très-cerlainement leur génération se continue, elle se
perpétue en Europe. Plus que probablement il en est de même de celerio
et de nerii,
En effet, au mois d'avril 4871, c’est-à-dire après l’un de nos plus rudes
hivers, un cultivateur mit à découvert une chrysalide de convolvuli pleine
de vie : elle dépérit quelque temps après dans mes mains et ne fournit
pas sa dernière transformation, Peu importe ! un froid de 15 à 16 degrés
n'avait pas eu de prise sur une nymphe si légèrement enfouie, qu’en
remuant la terre à 2 ou 3 centimètres de profondeur, elte était apparue
à la surface du sol. Et, puisque dans son long sommeil l’insecte avait
impunément traversé la saison critique et allait être soumis à l’action
puissante de notre soleil de mai, il est évident que si cette chrysalide eût
stationné là où l'instinct de la chenille l'avait conduite, linsecte parfait
se serait développé et aurait pris son vol à l'heure convenable. Mais,
dérangée de sa niche, compromise dans un milieu factice ou trop sec ou
trop humide, froissée peut-être aussi par la terre que Ja pioche avait
remuée, le dépérissement de la nymphe n'offre rien d’extraordinaire.
Ce fait, après l'hiver de 4870-71, me parut décisif quant à convolvuli.
Je le fis connaître à M. Boisduval dans une lettre que lui remit M. de
l'Orza et relatant en outre toutes mes objections. M. Boisduval eut la
bonté de me répondre par une note que je transcrirai plus loin.
En novembre 18714, une chrysalide de convolvuli, rencontrée en arra-
chant une haie, me fut apportée : elle périt pendant l’hiver et se dessécha.
Migrations des Sphingides, etc. 913
Mon expérience, comme on le verra, me disait qu'il n’en pouvait être
autrement. Je ne relève donc le fait que pour montrer l'étendue de la
distribution géographique de l’insecte et constater que la chenille ne se
contente pas toujours de s’enfouir, à l'heure de la métamorphose, au lieu
où elle a vécu; qu’elle sait aussi aller s'établir dans des abris plus srûs,
se protéger des intempéries de l'hiver et se sauver de l'atteinte des culti-
vateurs : je veux, en un mot, consigner tous les procédés de préservation
que j'ai pu remarquer.
Le 1° et le 28 avril 4872, le 5 juin de la même année, des travailleurs
de la localité précitée m’apportèrent six chrysalides de convolvuli; toutes
avaient hiverné , toutes étaient vivantes; cependant deux d’entre elles
avaient été légèrement blessées et dépérirent rapidement; les quatre
autres ne laissaient rien à désirer. Ainsi, en une seule année, sans
recherche spéciale, sous le simple labour de la vigne on a pu recueillir,
dans un espace assez restreint, six chrysalides de convolvuli vivantes et
ayant hiverné, lorsque tout près de là une septième avait été rencontrée
l'automne précédent.
Après de tels faits j'estime bien compromise la théorie posant à priori
que : au jour où les froids se font sentir toutes les jeunes chenilles suc-
combent, et que celles qui avaient eu le temps de se mélamorphoser se des-
sèchent dans leur chrysalide et périssent pendant l'hiver, de sorte qu'au
préntemps tout a disparu. I est évident, au contraire, qu’il s’en échappe
un grand nombre, attendant l'influence de nos vives chaleurs de l’été
pour se transformer en insectes parfaits. L'hiver ne tue donc pas fatale-
ment le convolvuli.
Quant à l'Afropos, dans les champs je n’en ai rencontré qu’une seule
fois la chrysalide vivante au printemps. Mais, précisément parce qu’en été
la chenille est foujours commune, nous devons, jusqu’à preuve contraire,
repousser la théorie exclusive des migrations. Je suis convaincu de ne pas
me tromper en disant : cherchez et vous trouverez ! Au reste, M. Jules
Lambertie, le conservateur adjoint du Muséum que nous venons de perdre,
m'a affirmé avoir personnellement recueilli, il y a quelques années, neuf
chenilles d’Atropos sur un Catalpa ; il a continué à les nourrir des feuilles
de cet arbre ; elles se sont chrysalidées sous la terre et les débris de
feuilles entassés dans la caisse où elles avaient vécu ; n’ont pas élé déran-
gées pendant tout l'hiver et ont donné l’année d’après neuf papillons.
M. R. Brown, entomologiste de la Gironde, en a aussi rencontré sur la
pomme de terre trois chenilles attardées ; il les a élevées et toutes trois
(1876) 33
51! A. GASCHET.
ont fourni sans difficulté leurs transformations ordinaires l’été suivant.
M. Trimoulet en avait enfin pris des chenilles ; quelques-unes donnèrent
l'insecte parfait à l’automne, et les autres ne se développèrent qu’un an
après.
Il est cependant constant que la majeure partie des chenilles et des
chrysalides de la deuxième génération d’Atropos sont vouées à une mort
prématurée. La première génération ayant déposé ses œufs sur la feuille
de la pomme de terre, nul doute qu'avant la métamorphose de la chenille,
beaucoup de ces pommes de terre ayant müri seront arrachées, et l’in-
secte périra faute de nourriture. Quant à celles qui auront eu le temps de
se transformer et se seraient enfouies dans le champ, elles seront écrasées
par le fait des labours. On ne saurait donc compter que sur celles qui
auraient eu la précaution de se placer sous un abri, une haie par exemple,
et sur celles dont l’œuf aurait été déposé sur les autres plantes dont l’in-
secte se nourrit : le nombre en sera souvent réduit.
Celerio, apparaissant tard, offre encore plus de chances de destruc-
tion : la chenille vivant sur la vigne peut, dès le premier abaissement de
température, périr faute de nourriture; cependant celles paissant le
Galium, qui résiste au froid, auront certainement toute facilité d'atteindre
leur dernier développement, si elles n'étaient elles-mêmes frappées par la
gelée, Je crois donc qu'il s’en réchappe, mais probablement en quantité
très-diverse, sélon les automnes où le froid est plus ou moins précoce, et
c'est peut-être là l’explication du phénomêne connu de tous les ento-
mologistes, tantôt de l’abondance de celerio, tantôt de son extrême
pénurie.
Au resle, M. Trimoulet a rencontré des chrysalides de celerio ayant
hiverné et qui produisirent l’insecte parfait. Pour qui connait cet ento-
mologiste et le soin qu'il apporte à ses observations, ce fait concluant ne
saurait être mis en doute.
Je ne dois pas cacher qu’à mon sens on attribue au froid une action
beaucoup trop importante sur la mortelité des insectes à l’état de che-
nilles et de chrysalides. Sans prétendre qu’une très-basse température ne
détruit pas de nymphes, mes observations les plus minutieuses me per-
mettent d'établir que le fait est excessivement restreint et ne saurait se
comparer aux funestles effets d’une sécheresse prolongée unie aux fortes
chaleurs. J'ai vu des Diurnes appendus aux arbres traverser sans accident
l'hiver de 1870-71 et produire l’insecte parfait. J'ai recueilli après ce
même hiver des chrysalides de Nociuelles en grand nombre, et je n’ai pas
Migrations des Sphingides, etc. D19
constaté une mortalité plus considérable que d'habitude. Il y a quelques
années, M. Souverbie, directeur du Muséum de Bordeaux, aperçut pen-
dant l'hiver des chrysalides du Pieris Rapæ; elles étaient gelées, dures,
cassantes comme du verre ; il en garda quelques-unes et l’insecte parfait
se développa plus tard. Je rappellerai enfin les preuves indéniables que
j'ai produites du peu d'influence du froid sur convolvuli. On peut donc
affirmer d’une manière générale que les chrysalides supportent une tem-
pérature {rès-basse, et avant de déclarer que l'hiver tue celles de telle ou
telle espèce, on doit en rapporter la preuve incontestable,
Sans nul doute la vie de la chenille est plus exposée ; mais, sans pou-
voir préciser la limite du mal que le froid lui cause, j'estime encore qu’il
a été fort exagéré. Qui n’a vu certaines chenilles de Bombyx, protégées
des températures les plus basses par une toile légère, se sauver, même sans
nul abri, comme celles des Lasiocampa pini, populifolia, ete., d’autres se
cacher dans les haies, sous les feuilles sèches, et reparaître au printemps ?
J'ai vu les chenilles de Pieris Rapæ se placer sous la feuille des choux
aux jours de forte gelée et recommencer bientôt leurs ravages. Je dois
cependant constater que celles d’Atropos, et probablement celles des
Sphingides originaires des chaudes latitudes, sont d’une susceptibilité
extrême ; toutes celles qui n’ont pas eu le temps de se transformer avant
les premiers froids périssent sans exception. Néanmoins le mal n’a pas
l'importance qu'on pourrait lui attribuer au premier abord. Dans un
champ de pommes de terre tardives, j'ai suivi cette année, depuis leur
premier âge jusqu’à leur entier développement, la vie de plus de quarante
chenilles de la deuxième génération d’Atropos, et quoique la température
moyenne de l’été ait été peu élevée, sauf trois ou quatre détruites par le
froid, toutes avaient eu le temps de se transformer. J'ai recueilli une
vingtaine de larves au moment de leur maturité, et je suis convaincu
qu’en plus ou moins grand nombre l’insecte parfait apparaîtra l'été pro-
chain, Dans tous les cas, si, dans nos contrées, le froid détruit quelques
larves attardées, il n’aura nul effet sur celles de l'Espagne méridionale.
Jusqu'ici j'ai constamment raisonné en supposant que la vie des Sphin-
gides en question suivait un cours normal, régulier, c’est-à-dire que la
première génération se transformait sans exception en insectes parfaits
dans l’année, et qu'il n’y avait plus, pour perpétuer l'espèce, que les pro-
duits de la deuxième génération ayant eu le temps de se mettre en chry-
salides. Mais nous possédons une autre ressource importante, ample
dédommagement des larves de la deuxième génération que peut-être un
froid prématuré détruit en partie,
516 A. GASCHET.
Bien des Lépidoptères de genres divers, produits de la même ponte,
éclosent irrégulièrement. On voit, par exemple, toute une nichée des
Saturnia pyri et carpini quitter leurs chrysalides au printemps suivant.
Cependant, lorsque j'en ai élevés, j'ai presque toujours constaté qu’un
bon nombre de nymphes ne donnaient l’insecte parfait qu'après une
deuxième année de repos. De la même éducation, une partie des nymphes
de l'Hel. armigera fournit le papillon en automne; constamment l’autre
partie hiverne, se développe à la fin de mai ou au commencement de juin,
et par ces nymphes se perpétue l'espèce. Convolvuli, celerio el Atropos
subissent les mêmes retards, c’est-à-dire que toutes les nymphes de la
première génération n’éclosent pas dans l’année même : elles hivernent.
Comme ces insectes sont originaires de climats très-chauds, les premiers
froids doivent vivement réagir sur leur organisation et obliger un bon
nombre des nymphes de la première génération à sommeiller tout l'hiver.
C’est ainsi que se comportèrent celles d’Atropos qui avaient été élevées
par M. Trimoulet et que j'ai citées plus haut.
La solution de la question ne repose donc nullement dans la difficulté
d’avoir des chrysalides à l'approche des froids, mais uniquement dans la
possibilité où l'impossibilité de leur faire traverser l'hiver. Or, je crois
avoir surabondamment démontré qué la nymphe de convolvuli ne crai-
gnait pas les rigueurs de notre climat, et que celles de celerio et d’Atropos
s’étaient bien comportées dans les mains de MM. Trimoulet, J. Lambertie
et Brown.
J'ai dit que nerii ne pouvait être inscrit dans notre faune, tant on à
rarement rencontré sa chenille dans la Gironde. En effet, le laurier-rose
dont elle se nourrit n’est pour nous qu’une plante d'ornement cultivée en
caisses, et les rares spécimens de nos serres tempérées ne permettraient
pas à l’insecte de se propager. Je ne puis donc rien dire de positif à son
égard, Il est cependant probable qu’en Espagne, où le laurier-rose est
répandu, nerii opère facilement son entière évolution et se perpétue.
En résumé, el sans dénier la réalité de leurs migrations, je pense que
les Sphingides en question appartiennent à l'Europe, qu'ils s’y développent
et y perpétuent leur espèce. Moins à cause des effets du climat sur Pin-
secte que par la raison que la chenille n’y trouverait pas sa nourriture, il
n’est point permis de considérer nerii comme propre à notre départe-
ment : il ne le visite que très-accidentellement. Pour nos régions, il a tous
les caractères d’un véritable migrateur, apparaissant très-irrégulièrement,
en petit nombre, à des intervalles souvent très-longs. Dans tous les cas
Migrations des Sphingides, etc. 517
cepéndant, il doit facilement vivre et se propager indéfiniment dans l’Eu-
rope méridionale.
J'ai cherché à m'expliquer comment M. le docteur Boisduval, le savant
au jugement le plus sûr, et qui a si bien pénétré les secrets de l’entomo-
logie, avait pu faillir sur ce point, et je crois être parvenu à le deviner.
Je lis dans la note qu’il a bien voulu m'adresser sous le couvert de M. de
l’Orza, lorsque pour la première fois je lui fis part de mes objections :
« Mon cher ami, M. Gaschet, dont vous m'avez lu la lettre, me paraît
être un de ces observateurs acquis à la science. Mais ce qu'il vous dit
relativement aux Sphinx ne détruit en rien ce que j'ai dit à leur sujet.
Oui, je le répète (et la plupart des entomologistes des diverses parties
« de l’Europe sont de cet avis) que les Sphinx crætica, ner, celerio,
Atropos et convolvuli sont des insectes migrateurs dont lespèce ne se
perpétue chez nous que grâce aux émigrations qui nous viennent de
« l'Afrique ou de lOrient. Dans les pays dont il s’agit ils paraissent
« presque sans interruption. Lorsqu'ils arrivent chez nous, ils s’accouplent
et pondent sur les plantes propres à nourrir leur progéniture. Souvent
« ils donnent deux générations successives, mais il arrive fréquemment
« que les chenilles de la dernière ponte n’ont pas le temps nécessaire
« pour accomplir leur métamorphose. Alors les chenilles périssent par le
« froid, ou bien celles qui ont eu le temps de se chrysalider rentrent en
«terre, mais n'éclosent jamais. J'ai eu très-souvent des chrysalides
« d’Atropos et de convolvuli que des arracheurs de pommes de terre
« trouvaient dans les champs, mais jamais je n'ai pu en obtenir un insecte
« parfait l’année suivante. Si M. Gaschet a obtenu un autre résultat de
« chrysalides recueillies en automne, ce serait un fait très-curieux et tout
« à fait nouveau pour la science. Voilà, mon cher ami, ce qu’une longue
« expérience m’a démontré. Il est possible que dans l'extrême midi de
« l'Espagne, ou à Malte, dont la température est presque africaine, que
« les choses se passent autrement que dans l'Europe tempérée. Je n’en
sais rien.
« Je soupçonne un autre fait, mais je ne le garantis pas, qui étonnerait
« beaucoup plus M. Gaschet : c’est que la Belle-Dame (Vanessa cardui)
« pourrait bien être un insecte migrateur. Hubner en a vu des migrations
excessivement nombreuses. Quant à moi j'ai trouvé souvent en hiver,
dans des caves, des carrières, des arbres creux, des Vanessa polychloros!
Antiopa, urticæ, Io, Atalanta, G.-album, qui passaient l'hiver dans
l'engourdissement pour s’accoupler au milieu du printemps. Jamais je
« n'ai rencontré une Belle-Dame dans les même conditions.
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518 A. GASCHET.
a Mon ami M. Daube, de Montpellier, m'a envoyé souvent des chrysa-
« lides de convolvuli, d’Atropos et de celerio, mais toutes celles qui
« n’éclosaient pas avant le 20 octobre étaient perdues. Chez lui, malgré
« une température méridionale, il n’a jamais été plus heureux. »
Si je ne me trompe, ces insuccès constants ont donné naissance à la
théorie exclusive des migrations de certains Sphingides; ils én ont été le
prétexte.
Que le savant docteur me permette de lui dire que ses déceptions ne
me surprennent pas : ses chrysalides étaient placées dans des situations
toujours dangereuses pour les espèces qui s’enfouissent, situations peut-
être absolument fatales à des individus destinés aux chaudes latitudes,
et dont nous ne pouvons peser la délicatesse de tempérament à l’état de
chrysalide.
Quelques mots d'explication sont nécessaires.
A n'importe quelle tribu qu’appartient l’insecte, les métamorphoses de
l'été sont généralement heureuses : rien donc à noter à leur égard,
Quelques Diurnes hivernent à l’état de chrysalide; si on les enlève du
lieu choisi par la chenille pour y fixer sa chrysalide, rien de particulier
ne se remarque, et on a toute chance d'obtenir l’insecte parfait.
Les Bombyx dont la chrysalide hiverne exigent peu de soins : tout
marche encore régulièrement.
La difficulté d’une bonne réussite commence aux Noctuelles et s’étend
généralement à toutes les espèces qui s’enfouissent sans se constituer une
double enveloppe. Si l’on recueille des chrysalides de Noctuelles en
automne, on en perdra un nombre très-considérable, et, chose bizarre,
un nombre plus considérable que si elles provenaient d’une éducation de
la larve en caplivité : il semble que celles parvenant à surmonter les
misères de l’emprisonnement se sont habituées en même temps à sup-
porter impunément des situations qui tueraient leurs congénères.
Lorsque la récolte des nymphes a lieu en mars ou plus tard, la morta-
lité sera peu sensible, le développement de linsecte parfait plus assuré.
C'est que les Lépidoplères qui s’enfouissent veulent préparer eux-
mêmes, dans un milieu propice et comme l'instinct les y convie, une
maison Salisfaisant à toutes les nécessités d’un long sommeil tourmenté
par les intempéries de l'hiver. Si on les dérange prématurément, quelque
chose à nous inconnu leur fait défaut, et le dépérissement survient.
L'orientation instinctive joue certainement aussi un rôle important dans
Migrations des Sphingides, etc. 919
le choix de leurs retraites, Dans notre région, les pluies abondantes, les
gros temps arrivent de l'Océan : aussi n’est-il pas commun de rencontrer
au pied des arbres des chrysalides enfouies en regard du Couchant.
L'insecte, redoutant plus la trop grande humidité que le froid, gît presque
exclusivement du Nord-Est au Sud-Est, l'Est étant le point favori.
Les insuccès de M. Boisduval et d’autres entomologistes proviennent,
n’en doutons pas, du dérangement prématuré des chrysalides ; et le tem-
pérament de celles de convolvuli, de celerio et d’Atropos nous étant peu
connu, l'hypothèse de l'impossibilité à peu près complète, absolue, de les
conserver l’hiver en dehors des conditions choisies ou préparées par l’in-
secte lui-même, me paraît d'autant moins exagérée que je puis joindre
mes propres déceptions à ceiles de M. Boisduval. Gette hypothèse d’ail-
leurs n’a rien d’arbitraire : personne en effet ne pourra enlever à notre
faune la Fidonia piniaria, et cependant je n’ai jamais entendu dire que
les chrysalides de cette Fidonia, retirées de terre en automne, aient
donné une seule fois l’insecte parfait au printemps, tandis que celles
recueillies en mars se comportent généralement bien.
En résumé, les chrysalides de convolvuli, de celerio et d’Atropos
ramassées en automne n’ont aucune signification ; leur existence est tou-
jours plus que compromise. Celles qui, n’ayant pas été dérangées, survi-
vraient à l’hiver, doivent seules conduire à la solution du problème de la
reproduction interrompue des Sphingides dans nos climats,
A mon point de vue la question était résolue du moment qu'il était
prouvé que leurs chrysalides subissaient impunément les froids les plus
rigoureux et que leur santé ne laissait rien à désirer aux derniers jours
d'avril. Aussi ne m'était-il pas permis de douter de la réussite de celles
de convolvuli que je possédais au printemps de 1872.
L'une des quatre se dessécha dans le courant de juin : les papillons des
trois autres apparurent les 7, 11 et 46 juillet, et je m’empressai d'adresser
encore vivant, à M. Boisduval, le premier qui se développa, accompagné
de son enveloppe humide.
Depuis lors, les cultivateurs m'ont constamment apporté chaque prin-
temps des chrysalides de convolvuli en plus ou moins grand nombre, et
j'ai toujours obtenu le même succès.
Le principe des migrations exclusives étant admis pour certains Sphin-
gides, on devait s'attendre à le voir reporté à d’autres Lépidoptères : c’est
520 A. GASCHET,
en effet une des faiblesses de notre organisation de se laisser entraîner à
généraliser le plus possible les vérités que nous croyons avoir découvertes,
et cette tendance est si naturelle qu’elle agit même sur les plus nobles
intelligences. Aussi n’ai-je pas été très-étonné du soupçon de M. Boisduval
à l'égard des migrations de la Vanessa cardui, auxquelles je ne crois pas
plus qu'à celles des Sphingides objets de cette étude.
Hubner, dit-on, a aperçu des migrations excessivement nombreuses de
la Belle-Dame. Je suis prêt à donner aux groupes qu'il a vus le titre de
migrateurs ; cela rentrerait exactement dans l’idée que j'ai émise de la
transplantation fréquente d’un grand nombre de Lépidoptères de genres
différents, d’un lieu à un autre plus ou moins éloigné. Et cependant, qui
peut réellement affirmer que les agglomérations aperçues par Hubner ne
fussent accidentelles ou amenées par des causes toutes différentes de celles
qui leur ont été attribuées ? D'où venaient ces insectes ? où allaient-ils ?
Personne ne répond à ces questions d’autant plus importantes qu’elles s’ap-
pliquent à un genre sans nul doute énergiquement constitué, mais dont
toutes les espèces, sans exception, se font remarquer par leur amour
constant pour des stations très-limitées : pendant des semaines entières
on voit fréquemment le même papillon s’envoler et revenir au même lieu.
Les Vanesses sont les Diurnes les plus casaniers, les moins vagabonds qui
existent.
Et si on n’a pas rencontré la Vanessa cardui dans sa retraite, ne serait-il
pas plus rationnel de supposer qu'elle a échappé à nos recherches, que
de se lancer dans des théories extrèmes si éloignées des mœurs de toutes
les espèces du genre ?
Ce que j'ai dit de quelques Sphingides s’appliquerait bien plus encore à
la Vanessa cardui : on la voit constamment dans les mêmes localités ;
comme les autres Vanesses elle apparaît abondante au printemps, usée,
fatiguée, décolorée , dévoilant jusqu'à l'évidence une vie déjà longue et
tourmentée.
Sans doute sa présence au printemps ne résout pas absolument la ques-
tion, rien n’établissant que les individus que nous voyons en avril et mai
pe fussent précisément des migrateurs arrivant de contrées lointaines.
Cependant le grand nombre de ceux que nous rencontrons, les déchirures
des ailes qui les rendraient souvent impropres aux longs voyages, les
couleurs fanées dénotant avec certitude des insectes ayant hiverné, tout
doit nous mettre en garde contre une théorie s'appuyant sur une simple
négation. La seule conclusion à tirer de ce que l’on n'a point rencontré
Migrations des Sphingides, etc. 521
le papillon dans sa cachette d'hiver est, selon moi, ou que la Vanessa
cardui se dérobe aux regards mieux que les autres Vanesses, ou qu'on
n’a pas encore découvert son mode de retraite.
Je pense donc que les mœurs de la Belle-Dame ont été aussi mal jugées
que celles des Sphingides, et qu’on doit s’en tenir aux errements les plus
simples, les plus naturels : à la reproduction indéfinie de lespèce dans
nos climats.
I. NoTE sur LA Liparis dispar, VARIÉTÉ disparoides.
J'avais soumis l’an dernier (Bull. 4875, p. cexir1) quelques insectes à
l'appréciation de la Société entomologique. Il s'agissait d’abord d’une race
particulière de la Léparis dispar ; je proposai de lui-donner le nom de
dispar, Variété Burdigalensis. Elle fut examiné par M. P. Mabille. Notre
savant collègue, tout en pensant que cette race méritait d’être décrite,
jugea peu justifiée la dénomination de Burdigalensis (Bull. 1876, p. 1x).
Abandonnant donc celte dénomination, critiquée avec raison, je propose
de lui substituer celle de disparoides, qui me paraît au contraire parfai-
tement appropriée.
Je n’ai jamais rencontré la var. disparoides en dehors du jardin de la
mairie de Bordeaux, où elle semble exclusivement confinée, Il ne s’agit
d’ailleurs point d'individus attardés ou ayant souffert dans le cours de
leur développement ; la race est constante, très-abondante au lieu de son
habitat ; le type y est au contraire assez rare; les uns et les autres appa-
raissent à la même époque.
Il n'existe rien de très-saillant dans les caractères généraux de l’in-
secte. Sa taille seule, soit à l’état de larve, soit à l’état d’insecte parfait,
mérite d’être signalée. Ainsi, la femelle de dispar, qui atteint 6 centim.
à 6 centim. 1/2, n’a plus, dans la variété, que 4 centim. environ. Les
mêmes proportions d’exiguité sont observées dans les mâles, qui me
paraissent, en outre, un peu moins foncés en couleur que ceux du type.
Enfin, d’après les observations de M. P. Mabille, qui a étudié anatomi-
quement l’insecte, l'abdomen de la femelfe de disparoides est fortement
modifié; il ne contient qu’un tiers des œufs qu’on trouve ordinairement
chez le type.
GET
x
22 A. GASCHET. — Migrations des Sphingides, etc,
II. Nore sur LA Bbicranura vinula, VARIÉTÉ Hbelavoiei,
J'avais, en second lieu (/oco citato), communiqué à la Société une Di-
cranura que j'estimais nouvelle. Soumise aussi à l'examen de M. P, Ma-
bille, notre collègue (Bull. 4875, p. cexix) n’a pu y reconnaître aucun
caractère spécifique : l’insecte était, selon lui (et j'accepte sans hésiter
son appréciation), une simple variété de la Dicranura vinula, qu'il jugeait
cependant utile de décrire.
M. Deélavoie, entomologiste de Rochefort, ayant été le premier à la
signaler, je propose de l'appeler vinula, variété Delavoiei,
La chenille et l’insecte parfait sont un peu plus petits que chez vinula ;
la bande dorsale de la chenille, en forme de losange, est un peu plus
large et constamment d’un jaune d’or vif bien arrêté, tandis qu’elle est
blanche dans le type et tend, sur les bords, à se fondre dans la couleur
verte du corps.
L'insecte parfait offre, dans loutes ses parties, une teinte plus sombre et
plus uniforme; les lignes, quoique représentant exactement le même
dessin que chez vinula, sont plus finement tracées. Les ailes inférieures
du mâle sont blanches dans le type; elles sont d’un gris foncé dans la
variété,
Depuis 4 ou 5 ans, j'élève un grand nombre de chenilles de Delavotei,
et, quoique l'insecte ait changé de climat, je n'ai jamais aperçu la plus
petite modification dans les caractères indiqués; la race s’est conservée
dans toute sa pureté, Jusqu'ici je n’ai pu en obtenir un accouplement
avec le type : je suppose que cela tient beaucoup plus à des circonstances
accidentelles qu’à l'impossibilité d’y parvenir. Chez moi, en effet, l’algé-
rienne s’est constamment développée plus tôt que la vinula; iln’y a pas
eu simultanéité dans la naissance de l’insecte parfait. Je dois cependant
dire que M. Delavoie a obtenu, le même jour, quelques papillons des deux
races qui se sont constamment refusés à tout rapprochement,
Les individus dont je possède la descendance provenaient d’El-Esmau
(Algérie); mais M. P, Mabille à pris en Corse trois vinula exactement
semblables à la Delavoiei. La chenille de ces dernières avait-elle Ja ligne
dorsale jaune de la variété? Je l'ignore,
SD (QC Gs—— —
ÉTUDE
SUR
L'Organisation extérieure des TORDEUSES
Par M, Henri DE PEYERIMHOFF,
(Séance du 23 Décembre 1874.)
En essayant d'adapter successivement au classement des Tordeuses
européennes les Catalogues anciens et nouveaux qui concernent les Micro-
lépidoptères, je me suis demandé s’il n’y aurait pas moyen de trouver
une disposition ou plus conforme aux données de la science, ou plus pra-
tique pour la détermination de l'espèce.
Dans ce but, j'ai dû me livrer à l'étude des caractères qui servent de
base à ces classifications et par conséquent apprendre à connaîlre dans
ses détails la structure des Tordeuses.
C'est le résultat de ces recherches que je présente aujourd’hui aux
entomologistes,
L'accueil qu’il en recevra me déterminera à donner ou non à ce travail
la suite qu’il comporte, c’est-à-dire à publier un Genera et Species des
Tordeuses d'Europe, dont le plan et les matériaux, à part la tribu des
Cochylides, sont presque totalement réunis et coordonnés.
Néanmoins, je n’ai pas besoin de prévenir d’avance mes collègues que,
pour un travail de ce genre, on n’a pas trop du concours de tous, car on
n’a jamais trop de données à sa disposition. Sans oser compter dès à pré-
sent sur ce concours auquel je n’aurais aucun titre, je me permets de
leur annoncer que j'espère pouvoir y faire appel le moment venu.
Peut-être me demandera-t-on des explications sur les motifs qui me
524 H. DE PEYERIMHOFF.
déterminent à ne pas adopter l’une ou l’autre des classifications anté-
rieures, c’est-à-dire celles de Treitscke, Duponchel, Guenée, Herrich-
Schæffer, Lederer, Heinemann et Wocke (1).
Je n'aurai pas à fournir grandes justifications au sujet des quatre pre-
miers ; il sufMit, en effet, après avoir étudié la structure des Tordeuses,
de voir combien peu il est tenu compte dans ces nomenclatures des
caractères les plus positivement essentiels de l’insecte, pour se convaincre
que leur constatation, ou en tous cas, leur emploi, y ont été considéra-
blement sinon complétement méconnus ou négligés ; on reconnaît immé-
diatement que les traits distinctifs apparents, tels que le dessin et la
couleur, la forme alaire, etc., mal secondés par des palpes et des
antennes variant souvent dans des limites trop faibles et trop capricieuses
pour être utiles, leur ont seuls servi de fondement ; il résulte de cette
absence de traits réellement tranchés un arbitraire tellement évident qu'il
n’est pas possible d'admettre ces classifications comme guide logique.
Si, à l’époque où Treitscke, Duponchel et M. Guenée, alors à l'entrée
de sa carrière, publiaient leurs Catalogues, l'étude des Lépidoptères, ou
du moins celle des petites espèces, n’était pas sortie encore de l’observa-
tion superficielle qui lui avait suffi jusqu'alors, on est peut-être en droit de
s'étonner que Herrich-Schæffer, qui avait cependant examiné la nervulation
des Tordeuses, puisqu'il la mentionne, en ait tiré un si mince parti.
Quoi qu’il en soit, c’est évidemment Lederer qui le premier a fondé la
classification qui nous occupe sur des caractères organiques (2); mais la
nomenclature de l’entomologiste viennois, presque uniquement basée sur
la nervulation, et trop fidèle, selon nous, à ses propres principes, présen-
tait l'inconvénient de tout système, c’est-à-dire était loin de se prêter
aux innombrables nuances et transitions qui surgissent de toutes parts
dans la nature; c’est ce qui explique comment l’on y trouve des genres
assez démesurés pour renfermer presque le tiers de la division.
V. Heinemann, dans ses Schmetterling Deutschlands und der Schweiz,
(4) J'aurais voulu pouvoir joindre à cette liste le nom des classificateurs
anglais, mais le peu que j'ai pu connaître de leurs ouvrages ne me per-
mettait pas une critique suffisamment éclairée ; je me bornerai à dire que
les listes et catalogues qui les résument ne m'ont pas paru se rapprocher
suffisamment du but que je recherchais.
(2) Wiener Entomologische Monatschrifit, IT, p. 118.
Organisation extéricure des Tordeuses. 525
a compris l'inconvénient que présentait la classification de Lederer, telle
qu'elle avait été reproduite depuis dans le Catalogue de Staudinger et
Wocke, édition de 1861. Non-seulement il y a introduit des coupures
évidemment très-heureuses, mais en même temps il a enrichi la science
d'observations nouvelles et importantes, parmi lesquelles nous devons
mentionner la villosité dorsale de la nervure médiane des ailes infé-
rieures. En analysant son travail, on voit qu’il n’était pas possible de
demander davantage de la part d’un entomologiste naturellement imbu
de l'esprit de système germanique, et que notamment l’admission des
sous-genres Euchromia, Penthina et Sericoris, destinés à scinder le grand
genre Penthina Tr., tel qu'il figure aujourd’hui dans le Catalogue de
Staudinger-Wocke, constituait un véritable sacrifice à ce que l’on appelle
dédaigneusement de l’autre côté du Rhin « des caractères non scienti-
fiques. » Nous n’aurons que peu de critiques à formuler relativement au
travail de Heinemann, bien que nous ne l’admettions pas dans sa disposi-
tion, ni dans le choix de certains caractères. Nous lui reprocherons
notamment d’avoir ressuscité le genre Séeganoptycha de Herrich-Schæffer,
qui ne diffère de son sous-genre Pædisca que par l'absence du repli costal ;
et si notre critique, fondée sur d’autres principes, peut paraître trop
absolue, ce dont nous ne ferons pas difficulté de convenir, nous lui repro-
cherons tout au moins d’avoir rejeté ce sous-genre loin du groupe dont il
se rapproche le plus ; nous avons constaté ensuite que Heinemann a sou-
vent adopté sans contrôle certains traits distinctifs imaginaires ou mal
observés et que lui avaient sans doute légués ses devanciers; nous ne
citerons ici qu’un exemple : la fossette anale qui serait le signe caracté-
rislique des Carpocarpsa Tr., et qui n'existe en réalité chez aucune de ces
Tordeuses ; enfin nous dirons qu’à nos yeux il à été trop timide dans ses
tendances, défaut dont il se serait peut-être corrigé si son travail eût
compris l’ensemble de la faune européenne.
Reste le Catalogue de Staudinger et Wocke, édilion de 1871, que sa
préface et ses réformes synonymiques transforment en une œuvre scienti-
fique et dont je dois parler ici. En ce qui concerne les Tordeuses, ce
Catalogue reproduit, en l’étendant à la faune européenne, la nomenclature
de Heinemann, sauf les coupures sous-génériques admises par cet ento-
mologiste dans les genres Cochylis Tr. et Penthina Tr., et, sauf encore la
composition du genre Grapholitha Tr. Nous ignorons pourquoi l’auteur
n'a pas adopté sur ces points l’œuvre de son compatriote, si ce n’est
peut-être faute d’avoir pu ou voulu faire rentrer dans les sous-divisions
des Cochylis et des Penthina les espèces européennes étrangères à l’Alle-
526 H. DE PEYERIMHOFF.
magne. Quant au genre Grapholitha, il nous semble certain qu’en étudiant
d’un peu plus près la matière, il aurait pu avoir la main plus heureuse
dans la modification par lui apportée au travail de Heinemann, ainsi que
nous allons le démontrer. En effet, le genre Grapholitha de Wocke est
divisé en deux sous-genres, Pædisca et Semasia, fondés évidemment, le
premier sur la présence, le second sur l’absence du repli costal chez le
mâle. Gette division semble au premier abord d'autant plus simple et plus
logique que le sous-genre Semasia se compose, en effet, d’une série d’es-
pèces très-distinctes des Pædisca par plusieurs autres caractères assez
saillants pour que Heinemann en ait fait deux sous-genres séparés (Semasia
et Grapholitha). Mais si l’on vient à examiner plus loin le genre Stega-
noplycha de Wocke, on se trouve en présence d’une nouvelle série d’in-
sectes offrant cette fois exactement tout l’ensemble des caractères orga-
niques du sous-genre Pædisca, sauf qu’ils manquent du repli costal. J'en
conclurai tout simplement, et M. Wocke sera certainement de mon avis,
de même que tous les entomologistes au courant de la question, que du
moment qu’on voulait modifier Heinemann, il y avait lieu de le corriger en
supprimant les Seganoptycha comme genre et en les réunissant aux
Grapholitha Wocke, comme sous-genre à côté des Pædisca Wocke ; il
fallait, par contre, conserver au sous-genre Semasia Wocke le caractère
générique et le mettre à la place des Szeganoptycha. Bien que cette solu-
tion ne soit pas la nôtre, elle eût été beaucoup plus conforme à la nature
et aux principes de la classification du Catalogue. Nous renvoyons à la
suite de notre travail ceux de nos lecteurs qui voudraient de plus grands
détails sur les raisons de notre opinion.
Enfin, pour achever de donner les motifs qui nous empêchent de trouver
dans les classifications que nous venons de passer en revue le dernier mot
de la science actuelle, nous dirons qu’il ne nous est pas possible de voir
logiquement figurer dans un seul et même genre, démesurément allongé,
des espèces telles que Hamana L., elongana K.-R. et dubilana Hb., elc.;
— salicella L. et lacunana Dup., etc.; — Hochenwarthiana Tr., ustulana
Hb. et tenebrosana Dup., elc. De pareils assemblages, bien que fondés
sur des caractères communs aux insectes qui les constituent, sont en con-
tradiction trop flagrante avec le faciès de ces derniers pour qu'il ne soit
pas évident du premier coup d'œil que de nouvelles divisions y sont
nécessaires, quelles que soient les difficultés que l’on trouve à les établir
sur des bases certaines et nettement délimitées:
Organisation extérieure des Tordeuses.
[bai
t2
J
GÉNÉRALITÉS.
Caractères distinetifs des Fordeuses,
Les TORDEUSES (T'ortrices Lin., Guen.; Pyrales F., Lat.; Tortricina Tr.,
Led., Hein.; Tortricides H.-S.; Platyomides Dup.) forment l’une des trois
grandes divisions des Micrelépidoptères.
Nous devons avant tout les distinguer théoriquement et pratiquement
de l’ensemble des Lépidoptères. j
Nous disons « théoriquement et pratiquement » par ce que ces deux
distinctions ont une raison d’être toute naturelle, qui ne s'applique pas
seulement à la séparation, bientôt établie, des Tordeuses d'avec les autres
Lépidoptères, mais qui s'étend encore et surtout à leurs propres divi-
sions,
La première, reposant sur des données aussi précises que peuvent le
permettre les combinaisons et les nuances infinies de la nature, et dont
on ne peut se rendre un compte exact qu’en étudiant dans ses détails la
structure de l’insecte, est du domaine de la science pure,
La seconde, toute de pratique et d'expérience, j'allais dire d’intuition,
doit être mise à la portée de tous ceux qui, n'ayant ni le goût, ni le loisir
de sacrifier en partie les produits de leur chasse, pour arriver à les
classer, n’en tiennent pas moins à posséder des sujets bien déterminés.
Il ne faut pas oublier, en effet, qu’il s’agit ici de Lépidoptères, c’est-à-
dire d'insectes dont certains caractères organiques sont en partie cachés
sous des poils ou des écailles, et ne peuvent être connus sans une muti-
lalion plus ou moins étendue du sujet, tandis que dans les autres ordres
d’Insectes le simple usage du verre grossissant suffit d'ordinaire pour
se rendre compte de l'organisme externe, base de la classification chez
les Arliculés,
Hâtons-nous de dire toutefois que, dans la majorité des cas, la pratique
supplée à ce que la théorie peut offrir de minutieux et de difficile, et que
528 H. DE PEYERIMHOFF.
notamment la nervulation, qui est pourlant la source la plus riche des
caractères, sera d'autant plus rarement consultée que le collectionneur
reconnaîtra bientôt du premier coup d'œil une Tordeuse d’un autre Lépi-
doptère, une Penthina d’une Grapholitha, une Cochylis d'une Tortrix à
cet indéfinissable caractère qu’on appelle le faciès, absolument comme on
distingue un Géomètre d’une Noctuelle, sans pour cela en connattre à
fond la structure (1).
(1) Pour rassurer complétement sur ce point ceux que pourrait elfrayer
la multiplicité ou la minutie des détails que nous décrivons dans le cours
de notre travail, nous leur dirons tout franchement que la science pratique
du collectionneur et surtout du débutant, non-seulement se passe aisé-
ment de ces recherches, mais même (je le dis sans vouloir en détourner
personne) risquerait, si elle était condamnée à s’y livrer, de perdre bien-
tôt, dans des examens souvent aussi ifgrals que minutieux, tout l'attrait
qu'inspire l'étude des œuvres de la création et tout le profit qui en résul-
terait pour l'amateur lui-même et pour l'entomologie.
Le meilleur guide pour le collectionneur ne consiste pas dans d’arides
tableaux dichotomiques ou autres, dans lesquels les caractères les plus
saillants sont forcés pour beaucoup d'espèces, et par conséquent trom-
peurs, ni dans la recherche patiente et successive de ces mêmes carac-
tères, mais il consiste avant tout dans de bonnes planches et, à leur
défaut, ou mieux encore à leur appui, dans de bonnes descriptions spéci-
fiques ; enfin il consiste aussi dans la complaisance qu'il trouvera toujours
chez des collègues plus expérimentés.
Gela est spécialement vrai pour l'étude des Lépidoptères, dans laquelle
la vérification du caractère organique suit toujours, au lieu de la précé-
der, la détermination spécifique ou sa première tentative, par la simple
raison que le Lépidoptère est toujours orné de dessins et de couleurs qui
le font reconnaître mieux que tout le reste, et que tout naturellement on
commence sa détermination par les points les plus aisément abordables.
Ce n’est que pour l'éclaircissement des cas douteux et la détermination
d'insectes nouveaux qu'il est indispensable de connaître les caractères qui
servent de base à la classification; et cette tâche est rendue alors bien
facile en général par les analogies de faciès qui réunissent les espèces
identiques par leur organisme.
Voici, au surplus, les moyens pratiques de l'étude des caractères et
spécialement de la nervulation des Tordeuses. Une forte loupe est parfai-
tement suffisante pour l'examen des antennes, des palpes, des stem-
males, ele. Elle l'est également pour celui des nervures, après toutefois
qu'on se sera familiarisé avec leur structure habituelle par l'emploi, beau-
coup plus sûr, du microscope.
Pour la dénudation de l’aile, voici notre procédé : sur une lame de
verre destinée au microscope, on applique une mince couche de colléine
Organisation extérieure des Tordeuses. 029
Théoriquement les Microlépidoptères (abstraction faite des Teignes à
charpente incomplète, des Ptérophores et des Alucites) se séparent de
liquide blanche à laquelle on a mêlé environ un quart de sirop de sucre
pour empêcher la colléine de s’écailler après sa dessiccation. Il est bon de
faire longtemps d'avance l'essai de la mixture, car trop de sucre la fait
cristalliser au bout d’un certain laps de temps, ce qui la rend opaque. On
détache les ailes du papillon aussi près que possible du corps en les bri-
sant à leur naissance par la pression de l'aiguille à étaler, et on les dépose,
la face inférieure en dessous, sur la couche de colle liquide. Avec la
pointe sèche d’un pinceau très-fin, et l'œil armé de la loupe, on appuie
sur l’aile de place en place, de manière à expulser toute bulle d'air qui
aurait pu rester dessous ; mais il faut éviter avec soin que le liquide n’en-
vahisse le dessus de laile, dont les écailles resteraient à jamais adhé-
rentes. En même temps, on dispose les deux ou les quatre ailes de la
manière la plus favorable à l’usage du microscope. Le restant de l’insecte
est mis de côté, le cas échéant, pour l'étude des autres caractères,
Au bout de quelques heures la colle est sèche, mais il faut veiller à ce
qu'elle le soit également sous l’aile à dénuder, ce qui a lieu lorsque
celle-ci adhère bien au verre sur toute sa surface. L’œil armé de la loupe,
on passe alors doucement et transversalement la pointe d’un pinceau fin
et sec, faisant l'office de balai, sur la surface de Paile ; les écailles s’en
détachent avec la plus grande facilité, et l’on passe à rebrousse poil sur
les plus rebelles, jusqu’à ce qu’elles cèdent à leur tour ; la seule précau-
tion à prendre consiste à ne pas déchirer et détacher quelque fragment
de la membrane alaire, qui est toujours très-fragile et moins adhérente
sur ses bords. Quant aux écailles de la face inférieure, elles sont si trans-
parentes et si peu nombreuses qu’elles font corps avec la colléine et la
membrane alaire, de telle sorte que le microscope lui-même ne les
découvre plus. Le séjour préalable de l’insecte dans le ramollissoir assure
encore mieux l’adhérence de l’aile.
C’est ainsi que l’on forme rapidement, et en n’y consacrant que des
sujets frustes et impropres à la collection, une réunion plus ou moins
complète des principaux types de charpente nervurale, et qu'il est très-
facile de conserver, si l’on a soin de coller à l'extrémité des lames deux
plaques de gros papier, dont la saillie préserve la partie intermédiaire, et
sur lesquelles on inscrit le nom de l'espèce. Cette collection est indispen-
sable pour toute étude nervurale un peu approfondie.
Quant aux sujets trop rares pour être sacrifiés, on peut en étudier la
charpente sans nuire à leur intégrité, mais il va sans dire qu’en pareil cas
les résultats de l'examen ne présentent pas toujours une certitude absolue.
Deux procédés peuvent être mis en usage : ou bien on enlève les écailles
du dessous de l’aile en frottant dessus la pointe d’un pinceau fin imprégné
de salive, ou bien on rend l'aile transparente pour un instant en limbi-
bant d’éther ou de benzine. Les deux méthodes demandent une certaine
légèreté de main et une connaissance préalable de la charpente nervurale.
(1876) 3
530 H. DE PEYERIMHOFF.
l'ensemble des Macrolépidoptères par la présence simullanée d’une ner-
vure dorsale (sous-médiane, Guenée; (dorsale rippe, des Allemands);
[dorsal vein, des Anglais]) (1) aux ailes supérieures et &e trois nervures
abdominales (interne, sous-médiane et intermédiane, Guen.; (énnenrands-
réppen, 1 a, À b,1 c); [dorsal et superdorsalfold]) aux ailes inférieures (2).
Pareille disposition ne se retrouve, parmi les Macrolépidoptères, que chez
un certain nombre de Sesia F, et de Psychides Boisd., qui présentent alors
d’autres caractères distinctifs. On comprend que nous ne puissions entrer
ici dans de plus grands détails différentiels, car nous serions entrainés à
comparer successivement les Microlépidoptères avec chacun des grands
groupes des Macrolépidoptères, ce qui dépasserait de beaucoup les limiles
de ce travail.
Nous ajouterons toutefois qu'indépendamment de ce caractère tiré de
l’'insecte à l’état parfait et qui ne restera pas sans doute toujours absolu,
les chenilles de Microlépidoptères paraissent avoir les pattes membraneuses
construiles autrement que celles des Macrolépidoptères. Le mamelon n’est
pas pourvu de muscles préhensiles, et les crochets qui en garnissent le
pourtour inférieur sont dirigés en dehors et non en dedans (3). Cette dis-
position particulière explique très-bien la nécessité où paraissent se trouver
ces chenilles de s’entourer plus ou moins de fils, de toiles ou de galeries,
La première laisse des traces qui n'apparaissent pas en dessus ; elle est
plus sûre que la seconde, car elle permet un examen permanent; la
seconde a deux dangers, outre celui d'erreurs causées par un eoup d'œil
‘nécessairement fugitif, celui de coller ensemble les franges et celui de
déterminer l’épanchement des substances grasses qui tachent si souvent
les Lépidoptères sous le nom de gras.
(1) Nous donnons plus loin, p. 554, lexplication complète de nos dési-
gpalions relatives à la charpente nervurale ; d'ici là, nous indiquons dans
des parenthèses courbes la désignation (allemande) et dans des parenthèses
carrées la dénomination [anglaise].
(2) La troisième nervure abdominale (1 c) [superdorsalfotd], c'est-à-dire
l’intermédiane, est sujette à s’oblitérer chez une foule de Tordeuses et de
Teignes ; mais comme même en ce cas on en retrouve presque toujours la
trace, son absence est considérée comme exceptionnelle et sans consé-
quence.
(3) Voir Speyer, Isis, 1845, p. 829 et suiv.; Stettiner entomol. Zeitung,
1860, p. 61; V. Heinemann, Introduction à son ouvrage sur les Lépido-
ptères d'Allemagne et de Suisse.
Organisation extérieure des Tordeuses. 531
et de ne pouvoir se déplacer surune surface plane sans y établir, au fur
et à mesure de leur progression, un chemin formé de fils en zig-zag.
I ne paraît exister aucun caractère unique et constant qui sépare d’une
manière absolue les Tordeuses de l’ensemble des autres Microlépidoptères ;
mais elles se distinguent immédiatement des Pyrales : 4° par la nervule
dorsale des ailes supérieures.qui est toujours fourchue à sa naissance chez
les Tordeuses, tandis qu’elle ne l’est qu’exceptionnellement chez les
Pyrales (1); 2° par la nervure anale des ailes inférieures qui est égale-
ment toujours fourchue chez les Tordeuses, tandis qu’on ne l’a trouvée
fourchue chez aucune Pyrale. Comme autre caractère tout aussi saillant,
nous citerons la nervure costale des ailes inférieures (costal rippe) [costal
vein] qui est toujours indépendante chez les Tordeuses, et écartée de la
huitième nervulé 4” [4] (2), tandis que chez les Pyrales ces deux rameaux
se rapprochent, se soudent mème le plus souvent pour se séparer un peu
plus loin et se bifurquer vers l’apex. Comme en même temps la nervure
sous-costale (subcostal rippe) [subcostal vein] est atrophiée, il résulte &e
cette disposition que chez les Pyrales la costale est ou semble bifurquée,
tandis que chez toutes les Tordeuses c’est la sous-costale qui présente ce
caractère.
Nous pourrions encore citer la manière dont la sous-costale des ailes
supérieures se ramifié, mais nous pensons en avoir assez dit sur ce
point (3).
Les Tordeuses ont avec les Teignes des rapports beaucoup plus étroits
qu'avec les Pyrales ; il n’y a pas de caractère absolu qui les en sépare.
(4) D’après Heinemann, qui paraît en ceci avoir adopté sans autre exa-
men ce qu’en avaient dit ses devanciers, cette bifurcation n’existerait que
chez les Gallérides. Mais il résulte des études de notre collègue et ami
M. Ragonot qu’on la retrouve également chez les Cledeobia Dp., les
Asopia Tr. et les Aglossa Lat.
(2) Sauf chez les Phthoroblastis 4 Ld., dont la disposition particulière
ne contredit toutefois en rien la règle générale ci-dessus. (Pour le caractère
dont il s’agit, voir p. 575.)
(3) L’exiguilé de l’espace dont nous pouvons disposer pour nos planches
nous empêche de donner à cet égard des figures comparatives ; nous
sommes donc obligés de renvoyer aux ouvrages de MM. Guenée et Herrich-
Schælffer ceux de nos lecteurs qui voudraient juger des différences que
nous signalons,.
532 H. DE PEYERIMHOFF.
Le plus général est encore l’un de ceux qui les distinguent de la précé-
dente division, c’est-à-dire la bifurcation de la nervule anale des ailes
inférieures, laquelle ne se retrouve que chez un certain nombre de
Teignes ; chez toutes celles qui le présentent, on remarque les caractères
suivants, qui font défaut chez les Tordeuses : 1° ou les ailes inférieures
sont lancéolées, ou 2° garnies de très-longues franges, ou 8° le troisième
article des palpes est redressé en faucille. Ces trois traits caractéristiques,
joints à la forme presque toujours étroite et lancéolée des ailes supérieures
des Teignes, sont tellement saillants et tranchés qu’au bout de peu de
temps la confusion devient impossible.
Nous venons de signaler les caractères théoriques qui distinguent les
Tordeuses ; nous allons essayer de donner maintenant leur distinction
pratique, bien que cette diagnose soit en quelque sorte indéfinissable et
qu'elle résulte d’un ensemble de caractères qui, pris isolément, pour-
raient s'appliquer chacun à toute autre division des Lépidoptères. Le
lecteur ne devra pas oublier non plus qu'ici comme ailleurs il y a des
exceptions à la règle, que notamment plusieurs Tordeuses ont le faciès
des Teignes, et que parmi les Macrolépidoptères il est tel Bombycide ou
telle Noctuelle qui pourrait être pris pour une Tordeuse,
Une Tordeuse est un petit ou très-petit Lépidoptère (envergure maxi-
mum : 27 millim.; minimum : 7 millim.) d'aspect robuste et bien propor-
tionné, — avec des ailes supérieures modérément allongées, triangulaires
ou subrectangulaires, fortement écailleuses et colorées en dessus ; — avec
des ailes inférieures de forme trapézoïdale et dépourvues de dessin ; —
avec les franges des quatre ailes courtes ; — avec des pattes de taille
moyenne et uniforme ; — avec des palpes également très-uniformes,
courts, souvent épais et oblus, à troisième article court et peu aigu à sa
pointe et jamais redressé ; — enfin, avec des antennes d’aspect simple ou
très-faiblement pubescentes,
On voit d’après ces traits que c'est avec les Noctuelles que les Tor-
deuses ont le plus de ressemblance apparente, sans qu’il soit permis de
pousser plus loin la comparaison.
La différence pratique des Pyrales et des Tordeuses est bien facile à
définir en général ; on peut en effet, au point de vue où nous sommes,
diviser les Pyrales en deux catégories, représentées, l’une par le genre
Botys Tr. et l’autre par le genre Crambus F. La première est caractérisée,
indépendamment des traits plus inlimes qui ne sont pas diMiciles à décou-
Organisation extérieure des Tordeuses. 593
vrir (tels, par exemple, que les palpes maxillaires), — par des ailes infe-
rieures segmentiformes et non trapéziformes, colorées et ornées de dessins
concordant avec ceux des ailes supérieures ; — par des ailes supérieures à
angle apical plus allongé et plus aigu; — par un aspect luisant et non
farineux, presque translucide ; — par un fond presque toujours blanchâtre
et jaunâtre; — enfin par des pattes et un abdomen beaucoup plus allon-
gés, etc.
Les Pyrales appartenant à la seconde catégorie sont tout aussi tran-
chées ; les ailes supérieures sont en effet d’une étroitesse très-souvent
remarquable, surtout quand on les compare au vaste déploiement des
ailes inférieures ; de plus leurs palpes présentent une longueur et une
incurvation toujours absentes chez les Tordeuses ; les antennes sont, au
repos, couchées sur le dos et non renversées sous les ailes ; celles des
Phycides ont des nodosités ou des torsions qu'on ne trouve que là. La
seule Galleria Mellonella CI., parmi ces dernières, offre avec les Tordeuses
une ressemblance suffisante pour que Linné s’y soit trompé.
Nous n’aurons presque rien à dire au sujet des caractères apparents
qui séparent les Tordeuses des Teignes, car ce n’est qu’exceptionnelle-
ment que les insectes de ces deux divisions peuvent être confondus. Les
premières ont en effet presque toujours un aspect robuste que n’ont pas
les secondes et qui leur donne un faciès particulier. Si quelques Tordeuses
manquent de cette apparence, la brièveté et la tournure épaisse des palpes
les feront aisément distinguer des Teignes, dont l'immense majorité des
espèces à ces organes beaucoup plus développés et à troisième article
très-aigu. Ce sont encore les palpes qui serviront à séparer du premier
coup d'œil des Tordeuses les Teignes qui pourraient leur ressembler, à
raison de leurs formes alaires, telles, par exemple, que les Depressaria
Hwv., la Carcina quercana F., etc. Nous renvoyons pour le surplus le
lecteur à ce que nous avons dit relativement aux caractères théoriques,
qui se confondent ici avec les différences pratiques.
NMæœurs et premiers états.
Jusqu'à présent les premiers états des Tordeuses n’ont rien présenté de
saillant. L’œuf, la chenille et ses habitudes, ainsi que la chrysalide, offrent
534 H. DE PEYERIMHOFF.
une grande similitude et une grande uniformité. Il convient d'ajouter que
bien peu d'espèces ont pu être suivies depuis la ponte jusqu'a léclosion
de l'insecte parfait, par la raison que les femelles paraissent se refuser,
pour la plupart, à pondre en captivité.
Disons d’abord que la majorité d’entre elles n’a qu’une seule géné-
ration.
Les œufs, en forme d’ovale latéralement aplati, autant qu’on les connaît,
sont déposés par plaques gommeuses ou isolément sur les végétaux. Le
premier de ces modes est celui de la Tortrixæ Pilleriana Schiff (1). Je
l'ai également observé pour la Sciaphila argentana €, la Tort. semi-
albana Gn., etc., qui déposent volontiers dans les tubes de chasse de
larges plaques jaunâtres ou d’un blanc verdâtre, dans lesquelles sont
enchâssés les œufs (2).
Il n’est pas probable que les chenilles éclosent peu de jours après la
ponte, à moins qu'elles ne doivent devenir adultes ou insectes parfaits
durant le cours de la même belle saison. Ce n’est, en effet, qu'avec les
premières feuilles que l’on voit apparaître l’immense majorité des jeunes
larves de Tordeuses, quoique cependant elles aient été pondues dès juin
ou juillet de l’année précédente ; il y a donc tout lieu de croire qu'elles
ont passé l'hiver à l’état d'œuf. L'on sait toutefois que chez la Tort. Pille-
riana, la chenille, bientôt éclose, ne tarde pas à abandonner une nourri-
ture encore fraîche et à se retirer dans un abri à sa convenance pour ne
se remettre à manger qu’au retour du printemps suivant. Ces mœurs ne
seraient-elles pas partagées par un certain nombre d’autres espèces ? c’est
ce qui n’a pas encore été vérifié ; ce serait probable pour toutes celles
dont les œufs seraient déposés par plaques sur des végétaux à feuilles
caduques et exposées à être égarées au loin durant la mauvaise saison,
Mais l’absence jusqu'ici constante de ces plaques sur le feuillage des arbres
abondamment fréquentés par les Tordeuses doit faire supposer que le cas
de la Pélleriana est rare ou exceptionnel.
(1) D'ici à ce que nous ayons fait connaître notre plan de classification,
nous adoptons celui du Catalogue Staudinger-Wocke, 1870, qui résume
dans son ensemble la science actuelle sur ce point.
(2) Il m'a semblé que les Tordeuses qui pondaient en pareil cas avaient
été exposées à une température élevée, dans l’intérieur des tubes de
chasse ; ce serait peut-être un moyen à tenter pour arriver aux éducations
ab ovo.
Organisation extérieure des Tordeuses. 535
Nous venons de dire qu’en général les chenilles des Tordeuses n’appa-
raissent qu’au printemps ; elles ont bientôt terminé leur vie évolutive, car
la plupart de celles qui n’ont qu’une génération sont devenues papillons
avant la fin de juillet, Quant à celles qui ont une deuxième génération, le
mois d'août les voit généralement apparaître et disparaître sous forme
d’insecte parfait ; quelques espèces hivernantes appartenant au genre
Teras ‘Tr. font seules exception et continuent à vivre comme papillons
jusqu’au printemps suivant.
Parmi les chenilles issues de cette deuxième génération, les unes par-
viennent à leur taille avant l'hiver, les autres n'apparaissent qu'après les
froids.
D'autres espèces à une seule génération achèvent de se développer jus-
qu’à l’automne pour ne devenir chrysalides qu’au RÉRIEREE (Tort, minis-
trana L., musculana Hb.).
Il en est d’autres enfin, spécialement parmi les espèces endophytes
(Graph. fæncella L., brunnichiana Froel., etc.) dont la larve, à peu près
développée en automne, achève lentement son accroissement jusqu’en mai
suivant. On a affirmé que la chenille de la Coch. francillana F. passait
parfois deux années à l'état de larve dans les tiges de l’Eryngium cam-
pestre ; sans songer à nier une observation directe, je dirai que je mai
jamais pu mener à bien les larves de cette espèce qui n'étaient pas chry-
salidées avant le 45 juin, et que je les regardais comme des insectes
avortés et impuissants à parcourir les dernières phases de leur existence,
En résumé, l’on peut dire qu’il n’y a rien de fixe dans les mœurs des
chenilles, qui changent non-seulement suivant les genres, mais encore et
surtout suivant les espèces.
Les formes de la chenille varient peu et passent de la conformation
totalement endophyte, c’est-à-dire semblable à celle des Sesia et des
Cossus parmi les Macrolépidoptères, à la conformation habituelle des
Pyrales, c’est-à-dire fusiforme; mais au terme de la croissance, l’in-
secte a dans ,ce dernier cas une tournure beaucoup plus épaisse et plus
lourde,
La larve a treize segments, y compris la tête; les douze anneaux sont
munis de seize pattes disposées comme chez la généralité des chenilles
(les Géomètres, elc., exceptés). La tête est plus ou moins aplatie en
dessus et rétractile ; les mandibules et la bouche sont dirigés en avant.
La nuque et l’avant-dernier anneau sont munis de plaques écailleuses
536 H. DE PEYERIMHOFF.
la première, presque toujours bien visible, est fréquemment divisée en
deux par le milieu dans l'axe de l’insecte ; la seconde fait assez souvent
défaut, ou n’est que faiblement indiquée. Chacun des anneaux porte un
certain nombre de points verruqueux connus sous le nom de trapézoi-
daux; ces points sont parfois à peine visibles ou saillants, mais conco-
lores ; parfois ils sont très-marqués et de teinte différente de celle du
fond, ainsi qu’on le remarque le plus souvent; ils sont surmontés chacun
d’un poil court. On voit fréquemment sur les côtés de la tête, surtout
chez les espèces qui ont cette partie du corps de nuance claire, une petite
tache noirâtre qui simule des yeux; pareille tache se montre également
assez souvent sur les côtés du premier anneau et paraît alors constituée
par un épaississement et une plus forte coloration de la plaque occipitale.
Beaucoup de chenilles présentent en outre, vers leur milieu, une tache
plus ou moins irrégulière et qui provient de la présence d’un organe
interne, d’une forme peu régulière et dont on soupçonne la destina”
tion ().
La couleur des chenilles des Tordeuses varie du blanc d’os (endophytes
et leurs analogues) au brun noirâtre, en passant par toutes les nuances
du vert, du vert glauque, du vert jaunâtre ou brunâtre, ou du rose, ou
rougetre, ou rouge brunâtre. Chez beaucoup d'espèces ces dernières
nuances remplacent la teinte verte aux approches de la métamorphose.
Tout le dessin consiste dans les lignes longitudinales ordinaires, lesquelles
ne sont jamais nettement marquées, mais toujours fondues et comme
transparentes; il est encore plus rare de trouver des lignes transver-
sales, qui sont alors situées sur les replis cutanés et ne consistent le
plus souvent que dans l’opacité des téguments en cet endroit. L'absence
de dessins originaux fait que ces chenilles sont difficiles à discerner entre
elles, et rend leur étude d'autant plus ingrate qu’elles sont fréquemment
polyphages et ne se distinguent par conséquent pas au choix de leur
nourriture, comme on le voit plus fréquemment chez les Teignes.
(1) M. Guenée, dans son grand ouvrage sur les Lépidoptères, tome VIII,
page 48, signale une tache analogue chez la chenille de la Rivula seri-
cealis. M. Burmeister, dans une description de chenilles d’Hespérides
exotiques (Revue zoologique, 1875, n° 2, page 56), signale des taches que
nous avons lieu de croire de même nature, et qui pourraient être, d'après
lui et d’après Hérold (Entwickelungs geschicht der Schmetterling, Cassel
et Marburg, 1815), des embryons d’ovaires et de testicules,
Organisation extérieure des Tordeuses. 097
Elles fuient toutes plus ou moins la lumière, et celles qui ne sont pas
véritablement endophytes ont soin de se soustraire à l’action directe du
jour en se construisant une demeure avec les feuilles des végétaux
qu'elles tordent en paquet ou roulent en spirale à l’aide de procédés
mécaniques des plus ingénieux, mais que Réaumur a fait connaître assez
pour que nous n’y revenions pas ici (4); elles se nourrissent en même
temps des parties internes ou externes de leur demeure. On sait que c’est
cette manière de réunir et de tordre les feuilles qui a valu à ces insectes
le nom de Tordeuses, bien que telles soient les habitudes d’une foule de
chenilles de Microlépidoptères.
De même que chez les Macrolépidoptères, on trouve parfois des mœurs
identiques chez les larves d’un même groupe naturel. Ainsi toutes les
chenilles connues des Dichrorampha Gn. sont endophytes et paraissent
se tenir spécialement dans le collet des racines des plantes, et surtout de
celles de la famille des Composées, telles que Armoises, Tanaisie, Achillée,
Anthémis, ete.; beaucoup de chenilles de PAthoroblastis LA. et de Grapho-
litha Er, vivent dans les écorces des arbres et notamment des résineux ;
le petit groupe connu sous le nom générique de GCarpocarpsa Tr. (2) se
nourrit surtout d'amandes ; les Grapholitha à lunule dorsale blanche et
autres paraissent s’en tenir spécialement aux siliques encore vertes des
Légumineuses ; beaucoup d’autres espèces de ce genre démesuré sont à
demi ou totalement endophytes et vivent dans les capitules ou les tiges
des centaurées, des chardons (Hochenwarthiana S.-V.), etc.; un certain
nombre produit des renflements particuliers aux tiges des armoises
(Incana Z.), de même que la chenille de la Coch. hilarana H.-S.; le
groupe si caractérisé et si compact de Brunnichiana Frl., etc., paraît
vivre uniformément dans les tiges et les racines des tussilages, chardons,
Ro
(1) Réaumur, Histoire de la Chenille rouleuse de l’Oseille.
(2) Les caractères assignés à ce genre par Heinemann (et sans doute
Lederer) consisteraient dans une fossette située à l’angle anal des ailes
inférieures (%). J'ai fait des efforts aussi réitérés que vains pour découvrir
cette fossetie qui, si elle existe, n’est pas plus marquée que chez les
autres Tordeuses et consiste dans la vulgaire gouttière abdominale. Ce
qui à pu donner lieu à cette erreur, c’est la présence d’un espace ovalaire
dépourvu d’écailles sombres, que l’on remarque chez le mâle de Carp.
grossana Hw., et qui a pu, dans l’origine, être pris pour une fossette dans
un examen trop rapide. (Voir notre planche 12, fig. 21.)
538 H. DE PEYERIMHOFF.
armoises, etc.; celui de Gynosbana F, sur les rosiers ; les Aphelia Stph.
sur les joncs ; enfin, plus on se rapproche du genre Tortriæ Tr., plus
on trouve d'espèces plus spécialement arboricoles et polyphages.
Les chenilles des Sciaphila Tr. sont les seules qui se courbent en cercle
quand on les trouble dans leur retraite ; les autres sont en général d’au-
tant plus vives qu’elles sont moins endophytes, et sortent de leur réduit,
comme les larves des Depressaria Hw. parmi les Teignes, et comme
celles de beaucoup de Pyrales, en marchant plus ou moins vivement en
avant ou à reculons, pour se laisser tomber sur le sol. Telles sont surtout
celles des Tortrix Tr. et des Teras Tr.
La première génération de la CGochylis ambiguella Hb., si nuisible par-
fois dans les vignobles, vit sous une toile entre les boutons de la grappe
du raisin, tandis que la seconde vit endophyte dans le grain, vers l’époque
de sa maturité.
Les chrysalides sont encore plus uniformes que les chenilles: elles sont
cylindriques, avec les enveloppes des membres thoraciques assez sail-
lantes, mais jamais libres, comme chez les Sesia et beaucoup de Teignes;
souvent le thorax lui-même (genre Tortriæ Tr.) est subitement renflé.
Les anneaux de l’abdomen sont munis sur le dos d’une double rangée de
dents en forme de scie ; la pointe anale est garnie de quelques crochets
qui s'engagent dans le tissu plus ou moins lâche ou serré du cocon. Il y a
cependant des exceptions à cette règle bien générale; M. Guenée cite
notamment la chrysalide de la Tort. Pélleriana Schiff. (Index, p. 8). La
couleur de la chrysalide varie du jaune ou jaune verdâtre au brun ver-
dâtre ou noirâtre.
Comme notre étude a spécialement pour but de faire connaitre l’orga-
nisme de linsecte parfait, nous allons dès à présent dire ce que com-
portent les mœurs du papillon, afin de réserver un chapitre unique à
l'objet principal de notre travail. Comme insecte à l’état parfait, les Tor-
deuses, sauf un petit nombre d'espèces appartenant toutes au genre
Teras ‘Yr., paraissent avoir une existence très-courte ; ordinairement
immobiles durant le jour, à moins que le ciel ne soit couvert, chaud et
tranquille, on les voit voler avec une activité fébrile durant les courts ins-
tants qui précèdent et suivent le coucher du soleil ; bien que munies
d'une trompe, on ne les aperçoit pour ainsi dire jamais s’en servir, car
aussitôt la brume arrivée, le petit insecte a terminé sa journée. D’ordinaire
elles n’abandonnent pas le voisinage de leur plante nourricière, autour de
Organisation extérieure des Tordeuses. 539
laquelle elles se livrent à leurs ébats. Le mâle recherche la femelle avec
une grande ardeur ; celle-ci est bien souvent fécondée avant d’avoir pu
achever l’affermissement complet de ses ailes.
Les Tordeuses sont très-faciles à chasser à l’état parfait, car elles ne
restent pas engourdies comme les Noctuelles, certaines Pyrales et beau-
coup de Teignes ; l’approche du moindre danger les fait fuir rapidement,
mais toujours à une faible distance, où l’on est sûr de s’en emparer
facilement, si on ne les a pas perdues de vue,
Organisme de l’Ensecte parfait.
L’homogénéité que nous avons signalée chez la chenille et la chrysalide
se retrouve encore chez linsecte parfait; cependant elle n’est pas telle
qu'on ne puisse trouver assez de caractères tranchés pour asseoir solide-
ment la classification.
Nous allons examiner successivement les diverses parties de son corps.
TÊTE,
(PI, 40, fig, 4 et 15-49, et pl. 41, fig, 4-11.)
La tête est bien proportionnée au thorax; elle est un peu moins large
que ce dernier. Elle est recouverte de poils épais et aplatis, ou de squames
allongées en forme de poils, plantées en rayons autour des yeux, latérale-
ment redressées sur les côtés de la tête et formant sur le vertex un dos
arrondi ; elles se rabattent plus ou moins sur le front, dans le milieu
duquel elles se raccourcissent un peu pour former une sorte de creux
dont le profil n’est bien visible que verticalement. Gette vestiture ne varie
pas. Cependant chez la Graph. lerneana Tr, et autres espèces à palpes
très-longs (pl. 10, fig. 17 et 19) elle est assez allongée pour former un
toupet frontal plus ou moins proéminent.
540 H. DE PEYERIMHOFF.
YEUX,
(Mêmes figures que Tête.)
Les yeux sont également bien proportionnés ; il est inutile que nous
disions qu'ils sont à facettes; ils sont ronds et nus, et beaucoup plus gros,
proportion gardée, que chez les Noctuelles et les Bombyx.
STEMMATES.
(PI. 40, fig. 1.)
Les stemmates, cachés par les poils du vertex, sont presque toujours
visibles (ces poils étant enlevés). Ils consistent en une petite saillie placée
tout près du bord interne des yeux, en arrière de la naissance des
antennes. Cette saillie est presque toujours brusque et alors toujours
colorée en noir et très-brillante ; quelquefois au contraire elle est insen-
sible et alors plus ou moins décolorée ; il est permis de se demander si
en pareil cas l'organe qu’elle irahit existe encore en réalité.
Les stemmates font défaut chez les Cheïmatophila Stph. et les Oxypteron
Stg. Ghez les Gochylis Tr., ils disparaissent également parfois, ou sont
souvent décolorés comme nous l’avons dit ci-dessus. La présence ou
l'absence de ces organes, qui a une telle importance dans la classification
des Teignes, me paraît devoir être d’une utilité évidente quand il s’agira
de diviser le genre Cochylis, qui renferme dans ses limites exagérées
tant d'espèces à faciès différent. Leur absence indique de plus une affinité
d’autant plus grande entre ce genre et les Teignes, qu’elle coïncide avec
d’autres caractères, et notamment la position de la nervule 2 des ailes
supérieures, elc.
ANTENNES.
@1l:40, figv4-"ete)
Les antennes sont proportionnellement assez fortes et ont souvent une
Organisation extérieure des Tordeuses. 541
assez grande ressemblance avec celles des Noctuelles. Leur article basi-
laire, ou scapus des anatomistes, est beaucoup plus gros que tous les
autres, mais un peu dissimulé dans les poils de la tête.
Elles sont généralement longues comme les deux tiers ou les trois
quarts de la côte et ne dépassent que très-rarement ce maximum, car
chez le seul mâle de la Graph. strobilella L. elles atteignent parfois
presque l’apex des ailes supérieures. Rarement elles sont plus courtes ou
aussi courtes que la moitié de la côte ; cette brièveté est surtout caracté-
ristique chez la Petalea Gn. (1), Festivana Hb., où l’on voit ces organes
être aussi épais à leur extrémité qu’à leur naissance. Sauf chez cette
espèce unique jusqu’à présent, nous le voyons en effet aller en s’amincis-
sant à partir des trois quarts de leur longueur. Leurs articles sont plus
larges que longs et par conséquent courts; ils sont parfois plus épais à
leur extrémité qu’à leur naissance (pl. 10, fig. 41), en sorte qu’en ce
cas le profil de l’ensemble est un peu moniliforme ; mais cette disposition
n’est jamais fortement accentuée et se rapproche tellement de la forme
ordinaire des antennes nues (pl. 10, fig. 4) qu’il n’y a, pour ainsi dire,
pas lieu de len distinguer.
Jamais les antennes ne sont véritablement nues, mais chacun de leurs
articles est recouvert de longues écailles aplaties et serrées contre la tige ;
ces écailles qui, sur le dos de l’organe, ont la longueur ou plus de la lon-
gueur de l’article lui-même, se raccourcissent sur les côtés et en dessous.
Comme ces squames sont de couleur un peu plus claire que l'antenne
elle-même, elles forment sur celle-ci une série d’anneaux très-peu tran-
chés,.
Ces squames font presque toujours défaut sur une ligne plus ou moins
large ou étroite située en avant et en dessous de Pantenne, de la base à
(1) M. Guenée a fondé son genre Petalea sur la Klugiana Fr., laquelle
diffère complétement de la Festivana Hb. par son organisme ; ses antennes,
très-courtes, il est vrai, ne sont pas brusquement tronquées, mais se ter-
minent en pointe insensible comme à l'ordinaire; l’espace marginal des
ailes supérieures ne présente pas la dépression si caractéristique de Festi-
vana ; la forme des ailes est totalement différente, etc. C’est donc à tort
que ces deux espèces sont réunies dans la classification qui sert de canevas
à notre travail. Festivana seule répond aux caractères assignés au genre
Petalea par Heinemann, et K/lugiana ne saurait être dans le Catalogué Stgr.-
Wocke qu’une Penthina voisine de Fulgidana Gn. Pour nous, elle restera
la Petalea Klugiana, et l'autre deviendra la Stictea Festivana.
542 H. DE PEYERIMHOFF.
la pointe, et où sont vraisemblablement placées les papilles nervéuses,
c’est-à-dire les parties essentielles de l'organe (pl. 40, fig. 3, 4, 5, 8, 9
et 44). Sur tout le parcours de cette ligne, l'antenne à un aspect feutré
et mat, analogue à celui que M. Guenée signale chez les Noctuelles (1).
Tantôt les squames dont il s’agit sont appliquées contre la tige, et
semblent faire corps avec elle ; celle-ci a, dans ce cas, l'aspect nu (pl. 10,
fig. 4). Telles sont les antennes des Dichrorampha Gn., des Phoxopteryx
Tr., des Phthoroblastis LA. et d’une bonne partie des Grapholitha, ete.,
enfin de la plupart des femelles des Tordeuses.
Tantôt elles se détachent plus ou moins de la tige en s’allongeant sous
forme de poils très-courts; l’antenne est alors pubescente (pl. 40, fig. 7);
cette disposition s’accentue de plus en plus vers l’extrémité de l'organe,
où on la trouve même parfois chez les espèces à antennes nues (pl. 10,
fig. 6). Telles sont les antennes d’une grande partie du genre Grapho-
litha Tr., des Penthina Tr., etc. Parfois encore, mais très-rarement,
cette pubescence prend des proportions telles que lantenne devient
véritablement velue comme on le voit chez la Graph. grandævana %.
(pl. 40, fig. 5) et la Stegan. Pygmæana Hb.
Chez aucune des Tordeuses dont la nervure médiane des ailes infé-
rieures est velue en dessus, et que nous nommerons T'Aricides (2) par
opposition aux Tordeuses Athricides, qui sont dépourvues de ce caractère
(voir page 573), les squames dont nous parlons ne dépassent pas sensible-
ment l’incision de l’anneau, c'est-à-dire la ligne de suture avec l'anneau
supérieur; mais il n’en est pas de même chez les Tordeuses Athricides,
c’est-à-dire chez les genres Teras Tr., Tortrix Tr., Cochylis Tr., etc.;
en effet, ici nous voyons les squames s’allonger sur le dos de lorgane,
de telle sorte que, vus de profil, les anneaux semblent emboîtés lun dans
l'autre à leur partie supérieure (pl. 40, fig. 3, 9 et 14). Les genres Scéa-
phila Tr., Olindia Gn., etc., ainsi qu’un petit nombre de Tortrix, font
seules exception à cette règle parmi les Tordeuses dépourvues de la
villosité dorsale de la nervure médiane.
Pen e
(4) Nous laissons aux analomisles et aux physiologistes le soin d'étudier
et de faire connaître le rôle de l'antenne ; cette question intéressante, dont
la solution n’est peut-être pas encore à l'abri du doute, n'étant pas du
ressort du simple classificateur,
(2) De 8prË-s0c, poil. — Athricides, + privatif.
Organisation extérieure des Tordeuses. 043
Chez la plus grande partie des Tordeuses, quel que soit du reste le rang
qu’elles occupent, ces mêmes squames ont une tendance marquée à se
redresser en forme de cils sur les bords de la ligne feutrée, de telle sorte
que l’antenne nue ou pubescente en dessous, suivant l'espèce, est plus
ou moins ciliée én dessous et en avant (pl. 40, fig. 8). Gette ciliation est
rare ou nulle chez une grande partie des Tordeuses et Thricides ; nulle
chez les Phthoroblastis Ld., les Grapholitha qui vivent dans les siliques
des Légumineuses ou l’écorce des arbres résineux; elle se montre plus
fréquemment chez les autres espèces de ce dernier genre et chez beau-
coup de Penthina Tr. Mais elle devient la règle générale et s’accentue
beaucoup plus fortement chez les Tordeuses à nervure médiane non
velue. L’on voit alors ces cils latéraux prendre un développement d’au-
tant plus considérable que l'anneau lui-même se modifie davantage; la
ligne papillifère s’élargit, les incisions de l'antenne se creusent en dessous
et en échancrent plus ou moins profondément le profil inférieur, qui
prend l'aspect d’une scie irrégulière; enfin, dans ce cas, les cils dont
nous perlons ont une tendance manifeste à se réunir en quatre faisceaux
plus ou moins épais ou allongés, dont deux de chaque côté de l'anneau;
ajoutons, pour terminer, que le corps de ce dernier lui-même tend de
plus en plus à former saillie sur le point d'insertion des faisceaux (pl. 10,
fig. 3, 9 et 44). Chez la Tort. hyerana Mill, ces faisceaux se transforment
en une forte tige fourchue à son premier tiers et dont le tronc et les
branches sont eux-mêmes garnis de poils rares et courbes (pl. 40, fig. 12);
chez la Tort. gerningana Schiff., cette tige devient encore plus forte et
plus longue, se garnit de cils latéraux très-développés et présente ainsi
une véritable pectination (pl. 40, fig. 10). Nous citerons encore la forte
ciliation des antennes de Ja Zel. albociliana H.-S., de la Tort. angus-
tiorana Hw., etc. (pl. 10, fig. 43).
Il nous reste à parler de quelques rares modifications spéciales : un
certain nombre d’espèces (Tmet, ocellana F., Tort. ribeana Hb., cerasana
Hb., etc.) ont Iles deuxième et troisième articles des antennes amincis
en dessus; à l’extrémité extérieure de l’amincissement se trouve une
saillie ; il résulte de l’ensemble de cette modification que l’antenne est
échancrée assez profondément en cet endroit (pl. 40, fig. 45). Cette sin-
gularité, qui rappelle les nodosités que l’on remarque aux antennes de
beaucoup de Phycides, semblerait n'être qu’un jeu de la nature, s’il exis-
tait en réalité des caprices sans but dans la création ; elle affecte en effet
la partie supérieure de l’antenne, c’est-à-dire la région que l’on aurait
o4l H. DE PEYERIMHOFF.
des raisons de croire la moins sensible. Ge qui est certain, c’est qu’elle
n’a pas une importance extrême dans la classification, les espèces qui la
présentent ne différant guère que sur ce point de leurs voisines immé-
diates.
Enfin une seule espèce, la Tort. diversana Mb., a l’article basilaire de
l'antenne couvert d’une villosité épaisse, se continuant avec celle du
front, et qui ne se remarque chez aucune autre Tordeuse (pl 40,
fig. 16).
Toutes les modifications dont il vient d’être question n’affectent que les
mâles ; la femelle a toujours les antennes beaucoup plus simples et appar-
tenant à la catégorie des antennes nues; toutefois les femelles des Tor-
deuses Atbricides, dont les mäles ont ces organes vigoureusement accen-
tués, participent dans une certaine mesure à ce développement dont elles
conservent des traces (pl. 10, fig. 14). Leurs antennes ressemblent alors
à celles des mâles des espèces moins caractérisées sous ce rapport.
PALPES.
(PI. 10, fig. 47 à 49 ; pl. 41, fig. 1 à 11.)
Les palpes des Tordeuses ne varient guère que par leur taille et celle
des poils ou squames qui les recouvrent, et, dans cette double mesure
elle-même, ne présentent pas de profondes diversités, Nous sommes donc
loin de la variété que ces organes nous montrent chez les Pyrales et sur-
tout chez les Teignes, et loin aussi, par conséquent, de trouver dans leur
étude les résultats pratiques qu’on pourrait espérer en tirer pour la clas-
sification.
Jamais, en effet, ils ne sont, dans leur ensemble, moins longs que la
tête, de telle sorte qu’on ne les aperçoive pas en regardant perpendicu-
lairement au-dessus de l’insecte ; tout au plus pourrait-on citer, comme
exception à la règle, la Pent. branderiana L., la Graph. duplicana
Zett., etc. (PI. 10, fig. 48, et pl. 41, fig. 4). D'un autre côté, les palpes
les plus longs, tels que ceux des Tort. Pilleriana Schiff., rubicundana
Tr., elc., Graph. lerneana Tr. (pl. 10, fig. 17 et 49), n’ont que trois fois
la longueur de la tête, qu’ils ne dépassent guère que d’une longueur et
Organisalion extérieure des Tordeuses. 545
demie à deux longueurs. 11 y a lieu de remarquer en effet que plus les
palpes sont allongés et velus, plus aussi est longue et forte la vestilure
de la tête. Ajoutons qu'en règle générale, plus ils sont longs plus ils sont
poilus et squameux. Quelques Cochylides font exception à cette règle
générale (pl. 11, fig. 11).
Chacun sait que ces organes se composent de trois articles. Le premier
est court et peu visible; jusqu’à présent il n’a présenté aucune occasion
d’être signalé, et sa forme ainsi que sa position semblent être invariables
ou en tous cas indifférentes. Le deuxième article est le plus long et le
plus large ; il est généralement horizontal, souvent un peu relevé, rarc-
ment tombant ; c’est le plus velu des trois. Le troisième est le plus briève-
ment squameux, au point que lorsqu'il est visible, il paraît presque
toujours nu. Je ne l'ai trouvé véritablement dépourvu et totalement corné
que chez la (fausse Cochylis) farinosana H.-S. (1). Il est beaucoup plus
court que le précédent, mais toujours proportionné à sa taille. Il n’est
visible que lorsque les poils qui garnissent le deuxième article le per-
mettent. Tantôt il en suit la direction, mais tantôt, et le plus souvent,
il s'incline un peu; il en résulte que chez la majorité des espèces l’en-
semble de l'organe est un peu sinueux et en forme d’w, tout en étant
horizontal. Ajoutons que sa direction générale varie si peu qu'elle paraît
insignifiante dans la classification.
Les palpes étant comprimés latéralement, c’est d’après leur profil qu'il
faut juger de leur forme; nous avons déjà dit que celle-ci ne varie pas
d’une manière bien saillante, grâce au peu de consistance des squames qui
seules en constituent les contours. Chez la presque totalité des espèces
ils sont couverts d’une vestiture plus épaisse et plus allongée au-dessus
et au-dessous de l'extrémité du deuxième article, à partir de son troi-
sième tiers, de telle sorte qu’ils paraissent renflés en cet endroit. Chez les
unes, ce renflement est grêle et l’on en voit émerger le troisième article
sous forme de pointe mousse (pl. 11, fig. 4 et 2); tels sont les palpes des
Phthoroblastis LA, des Grapholitha Tr. à antennes nues el à nervule
cinquième des ailes inférieures non arquée, ainsi que de la majorité des
(4) La constatation de cette particularité ne reposant que sur le sujet (©)
unique que je possède, ne me permet pas une affirmation absolue dès à
| présent. Mais il me sera permis de dire en passant que la farinosana n’est
pas une Cochylis Tr., et qu'il sera indispensable de créer pour cette
espèce une coupe générique spéciale.
(1876) 35
546 H. DE PEYERIMHOFF,
autres especes, de petite taille, placées dans le même genre, ou formant
le genre Steganoptycha du Catalogue Stgr.-Wocke ; cette même forme se
retrouve chez un certain nombre de Cochylis Tr., etc. Chez d’autres
espèces le renflement velu est plus fort el cache plus ou moins compléte-
ment le troisième article (pl. 11, fig. 3, 4, 5, 6 et 7); tels sont les palpes
d’un assez grand nombre de Grapholitha Tr. de grande taille, de la
majorité des Penthina Tr., etc. Dans les cas où le troisième article est
caché, la vestilure du deuxième détermine seule la forme de l'organe.
Quelquefois le palpe se termine carrément et devient ainsi, suivant l’ex-
pression de Duponchel, plus ou moins sécuriforme, c’est-à-dire en forme
de hache (pl. 11, fig. 8 et 4); d’autres fois sa pointe s’allonge, et alors le
renflement devient triangulaire (pl. 10, fig. 47, et pl. 11, fig. 8, 9 el 40);
tels sont les palpes exceptionnellement caractéristiques des Dichroram-
pha Gn. Ailleurs enfin, le triangle s’amineit ou s’allonge assez pour que
le palpe devienne fusiforme (pl. 40, fig. 49, et pl. 414, fig. 40 et 41). Enfin
il est des Tordeuses dont les palpes sont assez peu fournis de poils pour
perdre toute forme exactement définissable,
Ces différentes formes, indépendamment de la difficullé de désignation
qu’elles présentent (ce qui ne serait pas un obstacle à leur emploi comme
caractère), sont loin de constituer des signes distinclifs aussi importants
qu’on serait tenté de le croire, quand on voit le rôle important qu’elles
jouent ailleurs, et notamment chez les Pyrales et les Teignes. Outre, en
effet, qu'ici elles ne reposent que sur des poils, ce qui ne diminuerail pas
leur valeur, elles sont loin de coïñcider avec les autres différences orga-
niques et varient dans des séries assez homogènes du reste. Cest ainsi
que l’on chercherait vainement à assigner une forme spéciale de palpes à
tel ou tel genre de Tordeuses ; il serait presque plus vrai de dire, notam-
ment pour les genres Tortriæ Tr., Cochylis Tr., Grapholitha Tr., tels
du moins qu'ils sont constitués aujourd'hui, que chaque genre présente
des formes de palpes très-variées.
Les palpes maxillaires font entièrement défaut chez les insectes qui
nous occupent,
Organisation extérieure des T'ordeuses. 547
TROMPE,
{PI. 40, fig. 45.)
La trompe existe probablement chez toutes les Tordeuses, sauf chez les
Exapate Hb.; elle est très-courte chez la plupart des Cochylis Tr., chez
les Doloploca Hb., Cheimatophila Stph. et Oxypteron Slgr. Chez les autres
genres elle est cornée et roulée en spirale entre les palpes, comme chez
la généralité des Lépidopitères; sa longueur moyenne paraît être de une à
trois fois la longueur de la tête.
THORAX,
(P]. 40, fig 4 ; pl, 44, fig. 13.)
Nous n’examinérons le thorax qu'au point de vue des squames qui le
recouvrent, son squelette (pl. 10, fig. 1) nous paraissant être du ressort
de l'anatomie. Ces squames sont larges et plates, surtout vers leur extré-
milé, et n’ont jamais l’apparence de véritables poils. Tantôt elles sont
couchées en arrière depuis le collier jusqu’à l'abdomen, et tantôt redres-
sées à la partie postérieure du thorax en forme de crête transversale plus
épaisse latéralement (pl. 44, fig. 13). Cette crèle présente toutes les tailles
à partir de son maximum de grandeur, c’est-à-dire qu’elle varie très-
| insensiblement d’une espèce à une autre, de telle sorte qu’il n’est pas tou-
| jours facile de dire, surtout si l’insecte n’est pas d’une intégrité et d’une
fraîcheur absolues, si la erête existe encore ou si elle a disparu; presque
loujours, en eifet, la partie postérieure du thorax présente une vestiture
un peu hérissée, Malgré cel inconvénient, que présentent bien d’autres
| caractères, celui-ci me paraît ne pas manquer d’une certaine importance,
car il coïncide avec d'autres traits distinctifs qui le fortifient. C’est dans le
genre Penthina Tr. qu'il apparaît dans son plus grand développement ;
on le retrouve chez le sous-genre Lophoderus H.-S., parmi les Tortrix ;
enfin, il orne encore, quoique dans de très-faibles proportions, le thorax
de certaines Sciaphila (groupe de Wahlbomiana L.) et de beaucoup de
| Gochylis Tr.
| Cette crête est toujours accompagnée d’un groupe d’écailles de même
548 H. DE PEYERIMHOFF,
consistance qu'elle-même et situé sur la première flexion du bord interne
de l'aile supérieure, près de la base de celle-ci; il arrive ainsi souvent
que lorsque la crêle a disparu, on peut encore constater son existence, en
constatant celle de ce groupe d'écailles.
Le collier et les ptérygodes ne présentent aucun signe particulier,
PATTES.
(PI. 11, fig. 49 et 44.)
Les six pattes sont robustes, de longueur beaucoup plus proportionnée
que celles des Pyrales et des Teignes en général, et de plus en plus fortes
d'avant en arrière, Elles sont plus ou moins couvertes d’écaillee courtes,
larges et imbriquées sur les cuisses, plus piliformes sur les tibias et les
tarses. Les crêtes supérieure et inférieure du tibia sont garnies de forts
crins arqués et couchés (pl. 11, fig. 42 et 14).
La première paire de pattes est inerme, mais les tibias des deuxième et
troisième paires portent, la première une paire et la seconde deux paires
d’ergots solides, mais peu aigus à leur pointe, et dont les intérieurs sont
toujours plus longs d’un tiers à deux cinquièmes que les extérieurs. Cette
règle ne souffre d'exception que dans les genres Sciaphila Tr., Sphale-
roptera Gn. et Doloploca Hb., qui ont ces ergots à peu près d’égale lon-
gueur.
Chez la femelle des Exapate la paire inférieure de ces ergots manque
aux tibias postérieurs.
Chez la Dol. punctulana Schiff. la paire supérieure, très-forle, se rap-
proche de la paire inférieure.
Ces ergots ne semblent pas varier exactement avec la taille de l’insecte,
et sont ainsi beaucoup plus forts chez les petites espèces que chez les
grosses; mais ce caractère est sans portée pour la classification.
Chez la plupart des Penthina Tr., chez les Eudemis Hb., les Lobesia
Gn. (1), les Eccopsis Z. et les Cymolomia Ld., la jambe postérieure du
(4) C'est par erreur que Heinemann dit que le genre Lobesia est
dépourvu de pinceau géniculaire ; il est au contraire très-largement déve-
leppé chez la Permixtana Hh.
Organisation extérieure des Tordeuses. 549
mäle présente un accessoire qui est loin d’être inutile dans la classifica-
tion, bien qu’il disparaisse parfois dans des séries très-homogènes d’ail-
leurs. Nous voulons parler d'un pinceau mince, long et un peu arqué,
implanté dans la face interne du genou et qui reste habituellement caché
et dissimulé dans un sillon creusé à cet effet dans la face interne du tibia.
Ce pinceau (pl. 11, fig. 12) peut être épanoui à volonté par l’insecte ; il varie
de longueur et d'épaisseur, de même que de couleur, et diminue au point
de se confondre insensiblement avec les poils de la crête du tibia. Il rap-
pelle ceux que l’on remarque chez beaucoup de Deltoides Gn., chez cer-
taines Acidalia Tr., chez les Syrichthus B., etc. Sa destination est
inconnue. Nous l’appellerons pinceau géniculaire.
AILE.
(PI. 41, fig. 15 à 23: pl 19, fig. 1 à 921.)
Nous voici arrivés à l’rxe des parties les plus importantes de l’insecte.
Nous l'examinerons successivement au point de vue de la charpente, de
ses contours, de ses modifications accessoires et enfin de ses couleurs et
ses dessins.
Chacun sait que la membrane de l'aile des Lépidoptères, de même que
les ailes membraneuses des autres insectes, est soutenue par des tiges
ramifiées ou non, plus résislantes que la membrane elle-même et qu’on
nomme des nervures. Nous n’avons pas à entrer ici dans une étude géné-
rale sur ce point, et nous nous en liendrons uniquement à ce que nous
avons dit en séparant les Tordeuses des autres Microlépidoptères, et à ce
que nous avons à dire des premières toutes seules.
L'aile supérieure d’une Tordeuse est soutenue par deux fortes nervures
centrales (1) qui se divisent en ramificalions que nous appellerons ner-
(1) La qualification de centrales n’a ici rien de scientifique.
Le nom de nervure doit selon nous appartenir aux troncs partant de la
base de l'aile, qu'ils soient ou non régulièrement ou exceptionnellement
atrophiés; nous donnons celui de nervule aux ramifications des nervures.
Par exception, le rameau transversal connu sous le nom de disco-cellulaire
(quer-rippe) [apical vein] sera pour nous une nervure, lout en ne prenant
pas son origine à la base de l'aile ; sans vouloir lui ôter sa dénomination
consacrée par l'usage, nous lui substituerons volontiers le nom plus simple
et (rès-caractéristique de nervure transversale.
550 H, DE PEYERIMHOFF.
vules, el par deux nervures non ramifiées, situées l’une au-dessous de la
côte et l’autre au-dessus du bord interne. Beaucoup de nos lecteurs
reconnaîtront dans cette charpente fondamentale celle de tous les Lépi-
doptères en général,
Cette structure est à peu près la même aux ailes inférieures, à cela
près : 1° qu’au lieu d’une seule nervure non ramifiée et voisine du bord
interne ou abdominal, il y en a trois ; et 2° qu’en même temps le nombre
des ramifications des nervures centrales diminue. A y regarder de plus
près, on pourrait ajouter que la nervure sous-costale s’atrophie d’une
manière beaucoup plus sensible aux ailes inférieures qu'aux ailes supé-
rieures, où elle se prolonge jusque bien près de la naissance de l'aile;
mais ce caractère est totalement dénué d'importance.
Gomme il est avant tout nécessaire de s'entendre sur lindication des
troncs et des branches de cette charpente, il est indispensable que nous
nous mettions d'accord avec ceux qui ont étudié la question avant nous.
A cet égard, trois méthodes sont en présence, celle de M. Guénée, celle
de Herrich-Schæffer et des auteurs allemands, et celle des auteurs anglais.
Chacun de ces systèmes peut être bon, car c’est l’habitude qu’on a de
s’en servir qui en constitue toute la facilité et en fait le principal mérite.
Néanmoins, l'unité en pareil cas aurait pour la science des avantages si
réels et faciliterait tellement l'étude, que nous avons essayé d’y travailler
dans la faible mesure de notre compétence, sans oser nous flatter de
réussir ; dans ce but nous avons adopté un système mixte, formé des
désignations et des procédés qui nous ont paru les plus pratiques dans
les trois autres (1).
Voici d’abord les systèmes de nos devanciers et leur corrélation (voir
pl 10h52):
Dans la méthode française, la nervure située sous la côte se nomme
la costale ; la nervule suivante, sous-costale ; la nervule centrale infé-
rieure, nervure médiane, nom très-juste et que nous nous hâtons
d'adopter, car ce tronc coupe toujours la largeur de l'aile en deux
parties égales ; enfin la nervure siluée au-dessus du bord interne se
nomme sous-médiane.
(1) Nous avons eu la satisfaction de nous trouver immédiatement en
communauté d'idée sur ce point avec M. Ragonot, qui s'occupait de son
côté de la nervulation des Microlépidoptères, et c’est d'accord avec lui
que nous avons adopté les désignations employées dans notre travail.
Organisation extérieure des Tordeuses, 551
Ces mêmes dénominations s'appliquent aux nervures des ailes infé-
rieures ; seulement, ainsi que nous l'avons vu plus haut, au lieu d’une
seule nervure sous-médiane, il y en a trois (1). M. Guenée nomme la
plus rapprochée du bord abdominal « l’interne, » la deuxième « sous-
médiane » comme étant la symétrique de la nervure unique des premières
ailes, et la troisième « intermédiane, »
Dans la méthode allemande, ces désignations sont peu changées ; ainsi
nous trouvons la costale (costal rippe), puis la médiane supérieure ou
sous-costale (vordere mittel rippe, où plus ordinairement subcostal rippe);
puis la nervure médiane inférieure ou sous-dorsale (4intere mittel rippe
ou subdorsal rippe); enfin la nervure dorsale (dorsal rippe) au lieu de la
sous-médiane du système français, dénomination que la position constante
de cette nervure rend très-frappante et que nous çonservons pour celte
raison, en ce qui concerne l'aile supérieure. ;
Ces dénominations restent les mêmes pour l'aile inférieure, sauf en ce
qui concerne les trois nervures qui remplacent la nervure dorsale et que
les Allemands nomment nervures du bord interne (énnenrands rippen),
sans leur donner de dénomination séparée; mais ils les distinguent par
un seul numéro, portant les lettres a, b et c, à partir du bord abdo-
minal,
Dans la méthode anglaise, la costale se nomme [costal vein|; la sous-
coslale [subcostal vein]; la médiane [median vein|, et la dorsale [dorsal
vein]. Le nom de sous-médiane [submedian nervure] est réservé à la
nervule qui forme la première ramification de la nervure médiane,
Ces dénominations, qui s’écartent à peine de ce que nous avons vu jus-
qu'ici, sont les mêmes pour l'aile inférieure, et les nervures abdominales,
considérées comme des plis, reçoivent les noms de [dorsalfald] et
de fsuperdorsalfold], L’interne est négligée.
(1) On a fréquemment assimilé ces nervures à des plis de la mem-
brane alaire ; tel est même le nom qu’elles ont reçu des auteurs anglais ;
j'avoue n'avoir compris ni le côté pratique, ni le côté physiologique de
cette assimilation, à laquelle je saurais d'autant moins m’attacher qu'il est
matériellement impossible que la membrane alaire se plie sur le parcours
d’une nervure. Je regarde le pli et la nervure comme complétement indé-
pendants l’un de l’autre, tout en admettant que le premier puisse
fréquemment compléter l'office de la seconde, en soutenant une aile à
demi déployée.
552 H. DE PEYERIMHOFF,
Jusqu'à présent, on le voit, l’accord serait facile; mais il n'en est plus
de même lorsqu'on arrive à l'indication des ramifications ou nervules qui
partent des troncs principaux, par la raison qu’elles n’ont pas en général
de noms particuliers et qu’elles sont désignées par des séries de chiffres
dont le point de départ varie.
Avant d'indiquer les différences et la corrélation des trois systèmes,
nous devons d’abord faire connaître le nombre et la disposition générale
des nervules dont il s’agit.
Nous avons vu plus haut que les nervures costale et dorsale ne se rami-
fient pas ; nous n’en parlerons donc ici que pour mémoire.
Mais, aux ailes supérieures, la nervure sous-costale émet successive-
ment six branches, dont quatre ou cinq, suivant les espèces, aboutissent
à la côte, et les autres au bord externe.
La médiane se divise en quatre branches qui vont toutes au bord
externe, Parmi ces ramifications, la supérieure ne paraît pas, très-souvent,
sortir de ce tronc principal, mais reste plus ou moins isolée ; aussi a-t-elle
reçu de M. Guenée le nom d’indépendante, que nous lui conservons (1).
Herrich-Schæffer l’a nommée rameau médian (mittelast), à raison de sa
situation au milieu du bord externe; enfin les Anglais la nomment [super-
median nervure], du moins pour les ailes inférieures,
Aux ailes inférieures, la nervure sous-costale se divise en deux nervules,
allant ordinairement l’une au-dessous, l’autre au-dessus de lapex.
La nervure médiane se divise en quatre nervules allant nécessairement
toutes au bord externe en éventail plus ou moins irrégulier.
Voici maintenant comment çes ramificalions ont été désignées suivant
chaque système :
M. Guenée compte les nervules suivant qu’elles aboutissent à la côte,
ou que, allant au bord externe, elles dépendent de la nervure sous-
(4) Si nous avons bien compris, ce nom paraît n’avoir été donné en
principe qu’à la nervule correspondante des ailes inférieures; mais chez
les Tordeuses elle n’est indépendante qu'aux ailes supérieures (si même
elle mérite cette qualification) et jamais aux inférieures. On conçoit que
nous n’ayons pas songé à inventer une nouvelle dénomination pour ce
rameau de l’aîle supérieure, et que nous devions conserver l’ancienne en
l’appliquant aux deux ailes.
Organisation extérieure des Tordeuses. 003
costale ou de la nervure médiane. Chacune de ces séries se distingue
ainsi : les nervules issues de la médiane portent les numéros simples 14,
2, 3 et 4, à partir de la supérieure, c’est-à-dire de l’indépendante
inclusivement ; celles qui sortent de la sous-costale pour aller au bord
externe, les numéros 4”, 2”... à partir de l’indépendante jusqu'à l’apex
exclusivement ; enfin toutes les nervules allant à la côte portent les
numéros 1”, 2”, 3”...., en partant de la nervure costale jusqu’à l’apex
exclusivement,
Sans vouloir nier les avantages réels que peut avoir cette numération,
il nous serait difficile de dire en quoi ils consistent, faute, sans doute,
d'en avoir usé; mais il est aisé de prévoir que l'emploi des mêmes chiffres
peut donner lieu à de faciles erreurs, et que la position de l’indépendante
n'étant pas toujours facile à vérifier sur l’insecte intact, le point de départ
des séries est également sujet à faillir.
Dans le système de Herrich-Schæffer, toutes les nervures et nervules
aboutissant aux bords de laile se comptent par une seule série de numé-
ros, à partir du bord interne ou abdominal, pour finir à la costale qui
porte ainsi toujours le numéro le plus élevé. Le seul point à noter, c’est
que les nervures abdominales ne portent qu'un seul numéro et se dis-
tinguent entre elles par les lettres «, b et c : de telle sorte que l’interne
de M. Guenée est la nervure 4 «; la sous-médiane, la nervure 4 6, et
l’intermédiane, la nervure 4 c.
Lorsqu'une nervule vient à manquer, ainsi que cela arrive parfois, elle
n’en est pas moins considérée comme présente, et celle qui la suit ne
prend pas sa place, mais conserve son numéro ordinaire.
La simplicité de ce système nous paraît de nature à éviter les confusions
que peut entraîner l'emploi de plusieurs séries de chiffres, et nous n’hési-
tons pas à l’adopter. Il est du reste certain qu’en le mettant en usage,
Herrich-Schæffer n'avait fait que perfectionner la création de l’entomolo-
giste français.
Enfin, les Anglais, prenant un point de départ différent, ont accordé à
la nervure transversale ou disco-cellulaire (querast des Allemands) une
importance qu’elle n’a pas dans les deux autres systèmes ; ils en ont fait
un tronc principal sous le nom d'fapical nervure}, et ils séparent les ner-
vules en trois séries, suivant qu'elles sortent de la sous-costale, de la
transversale ou de la médiane ; les premières portent le numéro 1,
avec les lettres de lalphabet, à partir de la costale exclusivement ; les
551 H. DE PEYERIMHOFF.
deuxièmes le numéro 2 avec les mêmes lettres, à partir de la série
précédente ; les troisièmes se réduisent à une seule, qui n’est que notre
nervule 2, et qui paraît être désignée par les noms de [submedian
nervure] aux ailes supérieures et de [central median nervure] aux ailes
inférieures, plutôt que par le numéro 2.
Ainsi que nous lPavons déjà dit, les nervures abdominales sont désignées
sous les noms de [dorsal] et de [superdorsalfold\ ; on ne tient pas compte
de l’interne.
A nos yeux ce système a plus de désavantage que celui de M. Guenée,
car le point de séparation des deux premières séries est plus difficile
encore à déterminer que la position de l’indépendante (1).
Dussions-nous encourir le reproche de nous répéter, nous allons donner
notre système tel qu’il résulte du choix que nous avons fait dans les
dénominations et les procédés des auteurs, et tel qu’il a du reste déjà été
exposé par M. Ragonot (Annales de la Société entomologique de France,
h° trimestre 1874, page 587).
c. La costale,
s. c. La sous-costale,
m. La médiane.
t. La transversale ou disco-cellulaire,
d, La dorsale,
î., «a et im. L'interne, l’anale et l’intermédiane; ensemble les nervures
abdominales,
Les nervures et les nervules sont toutes numérotées en une série à
partir du bord interne ou du bord abdominal; mais les trois nervures
abdominales n’ont que le numéro 4 avec les lettres « pour l’interne,
b pour l’anale et c pour l’intermédiane,
Les nervules sont dites costales quand elles aboutissent à la côte; mar-
ginales quand elles aboutissent aux autres bords.
Les deux nervules qui occupent l’espace compris entre la naissance de
(4) Nous devons l’élucidation de ces détails sur le système anglais à la
complaisance de M. Ragonol.
Organisation extérieure des Tordeuses, 555
l'aile, la sous-costale, la transversale et la médiane, et qu'on nomme la
cellule discoïdale, s'appellent nervules cellulaires et se distinguent en
supérieure et en inférieure, süivant leur position.
Les deux nervules qui embrassent l’apex sont pour nous les nervules
apicales.
Les nervules 3 et 4 des ailes inférieures, dont la disposition varie beau-
coup chez les Tordeuses et sert ainsi fréquemment dans leur classifica-
tion, sont pour nous les nervules centrales.
Cela posé, nous allons décrire successivement les modifications que
subissent les parties de la charpente nervurale des Tordeuses,
L’aile supérieure est longitudinalement coupée en deux parties égales
par la nervure médiane jusqu'aux deux tiers ou aux trois quarts de sa lon-
gueur, où elle rencontre la nervule transversale qui en forme la continua-
tion. La portion supérieure de l’aile ainsi divisée a dans sa longueur une
forme triangulaire, et la portion inférieure une forme parallèle (pl. 12,
fig. 2).
Entre cette nervure médiane et le bord interne, et à égale distance envi-
ron des deux, se trouve la nervure dorsale, qui va de la base de Paile à
l'extrémité du bord interne. Elle est parfois droite, mais plus souvent
encore légèrement sinueuse, sans que cette différence soit bien accentuée,
ni de nature à être utilisée. Cependant il y a lieu de remarquer qu’elle est
surtout rectiligne chez les Dichrorampha Gn. (pl. 42, fig. 3), les PAthoro-
blastis Ld. (pl. 42, fig. 11) et les Grapholitha Tr, (pl. 14, fig. 18), tandis
qu'elle tend à devenir courbe chez les Tortriæ Tr., les Teras Tr., et sur-
tout chez les Cochylis Tr. (pl. 14, fig. 16, et pl. 12, fig, 5), Ce point,
sans importance en comparaison d’autres traits différentiels, est cependant
à noter en passant. La dorsale est fortement bifurquée à sa naissance,
mais les deux branches de la fourche tendent à s’atrophier et à se
rejoindre vers la naissance de l'aile. La longueur de cette bifurcation,
qu'on pourrait aussi nommer une boucle, varie du sixième (genre Scia-
phila Tr., pl. 44, fig. 15) au tiers (genre Cochylis Tr., pl. 11, fig. 16)
de la longueur de la nervure. Elle semble, en règle générale, être d’au-
tant plus longue que la première ramification de la médiane est plus éloi-
gnée de la naissance de l'aile. Cette différence de taille de la boucle ne
paraît pas avoir une grande importance pratique, par la raison qu’elle est
insensible dans la série, et que là où elle se présente d’une manière carac-
térisée, l’on trouve toujours des traits distinctifs plus saillants encore.
> .
556 H. DE PEYERIMHOFF.
Chez les Cochylis Tr. (pl. 41, fig. 16), la dorsale est plus courte que
chez les autres Tordeuses, car elle ne va guère au delà des trois quarts
du bord interne, tandis qu'ordinairement elle se rapproche toujours
de l'angle interne, mais sans jamais le franchir pour aboutir au bord
externe,
A peu près à égale distance de la médiane et de la côte, l'aile est lon-
gitudinalement coupée par la nervure sous-costale, Celle-ci se dirige
d'abord droit vers le milieu ou les deux tiers de la côte, puis, à partir de
sa première ou de sa deuxième ramification, elle s’abaisse pour marcher
plus ou moins parallèlement à la médiane; enfin elle s'infléchit plus ou
moins brusquement à sa rencontre avec la nervure transversale qui en
forme la continuation affaiblie, de même qu'elle forme à son autre
extrémité celle de la médiane. Cette direction, qui ne varie pas en thèse
générale, est plus ou moins modifiée sur son parcours par l’action des
nervules qui semblent faire dévier un peu le tronc d’où elles sortent vers
leur propre direction. Cela est surtout sensible pour la nervule cellulaire
supérieure, lorsqu'elle existe, ou même lorsqu'elle est atrophiée. Mais
les caractères qui en résultent sont infiniment trop faibles pour ètre
nettement appréciables et présenter leur utilité pratique.
Les variations de distances de ces deux nervures (la médiane et la
sous-costale) entre les bords de l’aile et entre elles-mêmes sont également
peu sensibles; mais il n’en est pas de même de leur longueur, qui
augmente d'une façon notable chez toutes les Tordeuses qui tendent, soit
en apparence, soit en réalité, à se rapprocher des Teignes (pl. 44, fig. 17);
elles partagent ainsi le sort de la grande cellule dont elles forment les
limites inférieure et supérieure, et que nous avons déjà fait connaître
sous son nom de cellule discoïdale. Il est à remarquer que cette cellule
est toujours très-allongée chez les Tinéites.
La nervure costale va de la base de l’aile au milieu de Ja côte environ.
Elle est dépourvue de caractère, sauf les exceptions suivantes : chez les
mâles des espèces munies du repli costal (voir plus bas, page 576) elle se
rapproche parfois de la côte au point de se confondre avec celle-ci (pl. 14,
fig. 18). Elle est un peu renflée chez les Rhacodia Hb. (pl. 12, fig. 12),
dont la côte porte une saillie fort remarquable à sa naissance, ou, si l'on
préfère, une échancrure dans son milieu. Chez ces mêmes Rhacodia et
chez les Teras Tr., les plus énergiquement caractérisées, elle est sinueuse
à sa naissance (pl, 12, fig. 4).
/2°
- Organisation extérieure des Tordeuscs. 597
Nous arrivons aux ramificalions des troncs principaux.
Avant de les examiner en détail, nous pourrons placer ici une observa-
tion relative à l’ensemble de celles de ces ramifications qui aboutissent
au bord externe, et que pour cette raison nous nommons marginales par
opposition aux costales qui se terminent à la côte, La règle théorique
serait de les considérer comme naissant à peu près à égale distance les
unes des autres pour aboutir en éventail régulier au bord externe; mais
en réalité cette règle est toujours violée en ce que les nervules qui sortent
des angles de la cellule discoïdale sont constamment plus serrées à leur
origine que celles qui sortent de son bord extérieur, c’est-à-dire de la
partie moyenne de la nervure transversale ; si l’on ajoute à cela les
variations de courbure et de direction que nous signalerons successive-
ment, on aura bientôt constaté que l'éventail théorique dont nous parlons
n'existe nulle part. C'est toutefois chez le Dichrorampha Gn. (pl. 12,
fig. 3) que cette disposition typique est le mieux conservée.
La nervule 2 (1) constitue la première bifurcation de la médiane à partir
de la naissance de celle-ci. Si la forme arrondie de langle interne ne per-
met pas de tirer partie du point d'arrivée de celle nervule, comme on
peut le faire pour les nervules apicales, il n’en est pas de même de son
point de départ. En effet, tandis que chez limmense majorité des Tor-
deuses ce point est situé un peu au delà du milieu de la nervure médiane,
c’est-à-dire un peu avant le milieu de la longueur de l'aile, on voit chez
beaucoup de Teras Tr. (pl. 11, fig. 19, et pl. 49, fig. 12) cette naissance
se rapprocher assez de la base de l'aile pour être située dans le premier
tiers de la longueur de celle-ci. Ce caractère diminue, il est vrai, d’in-
tensité chez d’autres espèces du même genre, mais on en voit encore
la trace chez un certain nombre de Tortrix Tr. Chez les Cochylis Tr.,
au contraire, ainsi que chez les Olindia (pl. 12, fig. 10), le point de
ramification s'éloigne tellement de la base de l’aile, que la bifurcation n’a
lieu qu’à partir du troisième tiers de la médiane, disposition semblable à
(4) Le lecteur se souvient que dans notre système, nervures et nervules
aboutissant aux bords de l’aile font partie d'une seule et même série de
numéros, à partir du bord interne; la nervure dorsale que nous avons
examinée tout à l'heure portant le numéro 1, le chiffre 2 appartient au
rameau issu de la médiane, le chiffre 3 au deuxième, etc. Tel est l’ordre
dans lequel ils comparaîtront successivement.
558 H. DE PEYERIMHOFF.
celle de la majorité des Teignes (pl. 44, fig. 46, et pl. 42, fig. 5). Comme
dans le genre Cochylis, celte nervule s’abaisse ensuite brusquement pour
aboutir au bord interne; il en résulte qu'elle est très-courte et constitue
ainsi un caractère précis qui achève le raprochement de ce genre et de
la grande famille des Tinéites. Nous prions le lecteur de ne pas oublier,
en outre, l'absence fréquente de stemmates que nous avons déjà signalée
chez ces mêmes Tordeuses, et qui signale si souvent les Teignes.
La nervule 2 est ordinairement droite; cependant elle devient plus ou
moins sinueuse, notamment chez ces mêmes Cochylis ; cilons encore sa
sinuosilé particulière chez la Pent. salicella CI. (pl 12, fig. 2).
La naissance de la nervule 2 est presque toujours symétrique de celle
de la nervule cellulaire supérieuré. Là où cette nervule n'existe pas,
comme chez les Tortrixæ Tr., Teras Tr., Cochylis Tr., etc., elle n’a point
de vis-à-vis fixe et Surgit en un point quelconque vis-à-vis l'intervalle
des nervules costales 40 et 44. Ges diverses dispositions modifient non-.
seulement le faciès de la charpente, mais probablement encore sa
construction mécanique, et je ne serais pas éloigné de croire qu’on y
trouvera des caractères faciles à apprécier et par conséquent utiles à.
la classification (1).
La nervule 3 naîl un peu avant l'extrémité de la médiane et très-près
de la nervule 4, c’est-à-dire qu’elle surgit un peu avant l'angle inférieur
de la cellule discoïdale ; très-rarement elle sort précisément de la pointe
de cet angle, et, même en pareil cas, elle ne paraît guère déviée de sa
situation ordinaire (pl. 12, fig. 7). C'est chez les Tortriæ Tr. que l’on
trouve les exceptions les plus caractéristiques à ces formes habituelles ;
en effet, chez Histrionana Z., Musculana Hb., Reticulana Hb., elc., ces
nervules 3 et 4, ordinairement proches voisines, sont considérablement
séparées l’une de l’autre (pl. 4%, fig. 21). Chez Bifasciana HW., au con-
traire, elles naissent d’une tige commune, ce qui est encore plus remar-
quable (pl. 14, fig. 22). J'ai constaté une tendance analogue chez la
Tort. unicolorana Dp., mais trop faiblement exprimée pour être consi-
dérée comme établie, Chez beaucoup de Cochylis Tr., elles naissent d’un
point commun,
(4) Le temps el la santé nous ont fait défaut jusqu’à présent pour
étudier le parti que l’on pourrait tirer de certains caractères, Mais nous
espérons pouvoir y revenir par la suite.
Organisation extérieure des Tordeuses. 99
Chez le plus grand nombre de Tordeuses Thricides, la nervule 3 est
arquée dans sa première moitié, et sa seconde moitié remonte vers l’apex
de telle sorte qu’elle rejoint le bord externe à un point aussi élevé que
celui du départ, ce qui n’a pas lieu chez les autres ; cette courbe a pour
conséquence de rapprocher les extrémités de la nervule de celles de la
nervule suivante, qui parfois subit la mème inflexion de telle sorle que,
dans ce dernier cas, ces deux nervules marchent parallèlement et très-
serrées jusqu’au bord externe (pl. 11. fig. 23, et pl. 42, fig. 2 et 4). Gelte
disposition semblerait très-caractéristique au premier abord, mais elle se
modifie parfois brusquement dans des séries très-homogènes, ce qui lui
ôte de sa valeur. Elle est nulle chez les Dichrorampha Gn., de même que
chez les Phthoroblastis LA., qui présentent une affinité de faciès avec elles.
Elle apparaît au contraire chez presque toutes les espèces de ce genre
qui se rapprochent des Grapholitha Tr., lesquelles en sont presque toutes
pourvues; chez les Penthina Tr. elle est exceptionnelle; ailleurs elle est
nulle,
Chez la Pygol. lugubräna 'Tr., la nervule 3, au lieu d’être arquée, est
brusquement fléchie à son premier tiers, ce qui constitue le seul carac-
ère nervulaire saillant de cette espèce à faciès ambigu et à position incer-
taine (pl. 42, fig. 4).
Chez l'immense majorité des Gochylis Tr. elle descend dans l'angle
interne lui-même, tandis que chez les autres Tordeuses elle aboutit tou-
jours au-dessus de cel angle.
La nervule 4 présente peu de dispositions particulières dignes d’être
mentionnées ; elle a cela de spécial que, dans l’immense majorité des cas,
c’est elle qui semble faire le prolongement de la nervure médiane ; mais
celte situation n’est qu'’apparente, car en réalilé toutes les nervules mar-
ginales sont complétement indépendantes et prennent naissance isolément
sur la nervure transversale, beaucoup plus faible qu’elles-mêmes.
La nervule 4 est presque toujours droite, sauf vers son origine, où elle
s’arque aisément; nous venons de voir en outre qu’elle est parfois courbe
dans toute la première moitié de sa longueur et plus ou moins parallèle à
la nervule 3 qui la précède (pl. 11, fig. 23, et 49, fig. A).
La nervule 5, autrement dit l’indépendante, située au milieu du bord
externe, suit presque toujours exactement la direction de la nervure
médiane, un peu au-dessus du prolongement fictif de celle-ci. Elle est
généralement plus éloignée de la nervule 4 que celle-ci de la précédente.
560 H. DE PEYERIMHOFF.
Ajoutons qu'elle ne présente que rarement des caractères parliculiers ;
toutefois, chez les Retinia Gn. elle se rapproche tellement de l'angle infé-
rieur de la cellule discoïdale, qu’elle semble former le prolongement de
la nervure médiane, et fournit ainsi le seul et unique caractère qui puisse
séparer ce genre si tranché des autres Tordeuses, si l’on ne veut pas
tenir compte de ses mœurs spéciales et de ses dessins. Nous disons que
la nervule 5 semble former le prolongement de la médiane, parce que, en
effet, il existe une déviation très-nette au point de jonction du rameau et
du tronc principal (pl. 44, fig. 20). Ce même caractère se retrouve chez
beaucoup de Teras Tr. et quelques Tortrix Tr., sans que nous ayons
encore vérifié s’il coïncidait avec d’autres traits organiques. Enfin il ser-
vira sans doute, avec d’autres différences, à séparer la Pauperana Dp. des
espèces auprès desquelles elle est placée.
Les nervules décrites jusqu’à présent sont toutes des ramifications de
la nervure médiane, y compris l’indépendante, qui n’en est que rarement
tout à fait isolée. Celles dont l'examen suit sont des ramifications de la
sous-costale.
La nervule 6 est la plus insignifiante de toutes, car elle ne varie ni
comme direction, ni comme configuration, ni comme origine ou point
d'arrivée ; elle est assez fréquemment indépendante du tronc principal qui
lui donne naissance, autrement dit, il est assez ordinaire de voir la ner-
vure transversale atrophiée au point d’origine de la nervule 6 ; mais cette
disparition sans caractère varie, non pas de genre à genre, d'espèce à
espèce, mais bien souvent dindividu à individu. Pour en finir, nous
dirons que la nervule 6 est presque toujours située un peu plus près de
la nervule 7 que de la nervule 5, et qu’elle suit une direction intermé-
diaire entre ces dernières.
C'est entre la nervule 5 et la nervule 6 que se trouve situé un léger
pli de la membrane alaire, que l’on voit se prolonger parfois jusque vers
la base de l'aile, à travers l’axe de la cellule discoïdale ; mais ce pli à
peine sensible n’a pas l'importance de celui qui longe inférieurement la
nervure médiane et dont ii sera question plus loin. (Voir page 564.)
La nervule 7 est, avec la nervule 8, l’une des plus importantes, puis-
qu’elles constituent ensemble les nervules apicales, dont les dispositions
sont très-variables, et, point plus important, coïncident presque toujours
avec d'autres changements organiques.
Si le plus souvent la nervule 7 naît isolément aux dépens de l'angle
Organisation extérieure des Tordeuses. 061
supérieur de la cellule discoïdale pour aboutir au-dessous de l’apex, il
arrive quelquefois qu’elle coupe en deux la pointe apicale (pl. 44, fig. 15
et 16; pl. 12, fig. 10); ailleurs elle passe par dessus la pointe apicale
pour devenir une nervule costale (1). Tel est le caractère le plus précis
des genres Teras Tr. et Rhacodia Tr. (pl. 11, fig. 19, et pl. 12, fig. 12);
peut-être qu’en l’employant d’une manière absolue on s'expose à mainte-
nir dans cette importante coupe générique quelques espèces qui n’ont
avec elle que ce caractère commun, et formeraient utilement une autre
division intermédiaire entre elle et les Tortrix Tr.
Mais la modification la plus importante que subit cette nervule 7 dans
sa structurè, c’est de se confondre avec la nervule costale suivante, c’est-
à-dire la nervule 8, sur une tige commune bifurquée plus ou moins loin
de son origine. Dans ce cas le point de départ commun est toujours
l'angle supérieur de la cellule discoïdale, Gette disposition a servi à distin-
guer du genre Tortriæ Tr. les sous-genres Batodes Gn., OEnectra Gn.,
Dichelia Gn., Amphysa Gurt. et Capua Stph.; elle affecte un nombre plus
ou moins restreint de Cochylis Tr., notamment l'Ambiguella Hb. et la
Francillana F.; enfin elle caractérise les genres Acroclita LA. et Rhopo-
bota Ld. (pl, 11, fig. 24, et pl. 19, fig. 4 et 5).
Très-souvent encore ces nervules naissent d’un même point à angle
supérieur de la cellule discoïdale, mais en divergeant tout aussitôt ; cette
disposition paraît sans grande valeur, à raison de la trop grande proximité
habituelle de ces deux rameaux ; mais chez le genre Lobesia Gn. la ner-
vule costale 9 vient s’y joindre encore, ce qui ne se voit dans aucun autre
cas (pl. 12, fig. 6) et s'accompagne de caractères de charpente et de forme
qui spécialisent tout à fait l'unique Lob. permixtana Hb.
Ce que nous avons dit ci-dessus des nervules 8 et 9 constitue tout ce
qui doit être signalé comme trait particulier. En thèse générale, elles
naissent presque toujours à une petite distance l’une de l’autre, mais la
nervule 9 est toujours plus éloignée de 8 que celle-ci de 7. Elles vont
toujours à la côte.
La nervule 40 ne manque pas d'importance à raison des variétés de
distance qui existent entre son point d'origine et ceux de ses voisines
9 et 11. En effet, dans l'immense majorité des cas, elle est environ deux
(4) On voit que dans ce cas, tout en restant notre nervule 7, elle
devient la nervule 5” au lieu de 2°’ du système de M. Guenée,
(1876) 36
562 H. DE PEYERIMHOFF.
fois plus éloignée de 11 que de 9 (voir la généralité des figures). Parfois
cette proportion augmente encore, notamment dans les cas où l’aile est à
la fois étroite et triangulaire, comme chez la Tort. cupressana Dup.
(pl. 12, fig. 8). Mais chez les Teras Tr. et beaucoup de Tortriæ Tr. elle
diminue au point que les distances sont à peu près égales (pl. 11, fig. 19
et 21). J’ignore encore si ces variations pourront être utilement retenues
comme traits à lappui dans les divisions du genre Tortriæ Tr. Cette
disposition caractérise encore les Pent. salicella CI. et profundana F. et
s'ajoute à d’autres particularités tendant à séparer ces deux espèces de la
généralité des Penthina Tr. (pl. 12, fig. 2) (4).
Mais il est des genres bien plus tranchés encore au point de vue qui
nous occupe: ce sont les genres Rhyacionia Ld. et Lobesia Gn., chez les-
quels la nervule 40 naît bien plus près de 41 que de 9 ; on ne trouve
cette structure que chez les deux espèces uniques formant chacune ces
genres si particuliers. La Lob. permixtana nous montre encore une autre
singularité affectant la nervule 40, c’est une sorte d’atrophie qui rend ce
rameau sinueux et l'empêche d'atteindre la côte (pl 12, fig. 6).
De ce que nous venons de dire des nervules costales, il faut conclure
qu’en règle générale elles Ss’écartent de plus en plus à leur naissance les
uses des autres au fur et à mesure qu’elles se rapprochent de la base de
l'aile; que cette disposition semble s’accentuer davantage chez les espèces
à ailes étroites et triangulaires, pour disparaître ou diminuer chez celles
dont l'épaule est arquée. Les exceptions à cette règle générale constituent
des caractères importants, car ils ne sont pas isolés.
D'un autre côté, quel que soit l’écartement des nervules costales à leur
naissance, cette distance disparaît entre les nervules elles-mêmes, qui
courent toutes à la côte avec un parallélisme à peu près exact. Cependant
quelques-unes d’entre elles, et notamment les nervules 10 et 9, ont une
certaine tendance à s’arquer; mais cette particularité est évidemment
sans importance.
Nous avons déjà eu fréquemment l’occasion de parler de la nervure
(4) Suivant Heinemann on trouverait encore cette disposition chez les
Eccopsis Z. et les Gymolomia LA., mais il y a dans cette aflirmation un
peu d’exagération (voir pl. 12, fig. 9). Dans ces deux genres la nervule 10
est plus rapprochée de 9 que de 14 comme dans limmense majorité des
Tordeuses Thricides, mais dans une proportion moindre qne d'ordinaire.
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Organisation extérieure des Tordeuses. 563
transversale ; il est temps de le faire avec les quelques détails qu’elle
comporte, En règle générale ce rameau est extrêmement faible chez les
Tordeuses ; il n'apparaît presque toujours que comme le prolongement
inférieur de la nervure sous-costale et comme le prolongement supérieur
de la médiane ; il est presque toujours interrompu au milieu, de telle
sorte que souvent la nervule 5 et plus souvent encore la nervule 6 sont
totalement isolées. Mais, ainsi que nous avons déjà eu lieu de le faire
observer en parlant de ce dernier rameau, la disparition ou l’atrophie de
la nervule dépend plus du sujet que de espèce et ne constitue pas le
moindre caractère. Ajoutons enfin que la disco-cellulaire varie trop peu
de direction et d’une manière trop difficile à définir pour servir utilement
de trait distinctif ; chez les seules Cochylis Tr., elle présente générale-
ment une rentrée beaucoup plus marquée qu'ailleurs dans sa partie inter-
médiaire, ,
Chez beaucoup de Tordeuses la cellule discoïdale est coupée par une
ou deux faibles nervules que nous avons nommées cellulaires, et que les
Allemands nomment nervures divisantes ({heëlungs-rippen). L'une de ces
nervules sort de la sous-costale entre la naissance des nervules 40 et 41
pour aboutir à la disco-cellulaire à droite ou à gauche de la naissance de
la nervule 7. C'est la nervule cellulaire supérieure ; elle est toujours
droite. La seconde naît dans la membrane alaire, sous la sous-costale,
non loin de la base de l’aile; elle ne constitue donc pas une ramification
de ce tronc principal; elle ne tarde pas à s’abaisser pour suivre une
direction à peu près parallèle à celle de la nervure médiane et aboutir à
la disco-cellulaire entre l’origine des nervules 4 et 5. C’est la nervule cel-
lulaire inférieure.
Ces deux nervules, la seconde surtout, sont très-fugitives. Elles font
totalement défaut chez limmense majorité des Tordeuses Athricides ;
elles sont en effet absolument nulles chez les Teras Tr. et les Cochylis ;
on retrouve parfois la cellulaire supérieure chez les femelles de certaines
rares Tortrix ; cependant par une remarquable exception, coïncidant avec
d’autres caractères sensiblement génériques, on les retrouve toutes deux
chez la Tort, Conwayana L. (pl. 19, fig. 7) ainsi que chez les Olindia Gn.
(pl. 12, fig. 10). Elles n’existent pas dans le genre Scéaphila Tr. (1); mais,
(1) Heïnemann prétend que les deux nervules existent chez le sous-
genre Ablabia Stph. qui renferme les Sciaphila à ailes supérieures lui-
564 H,. DE PEYERIMHOFF.
par une singularité qui n’est pas restreinte au cas qui nous occupe, l’extré-
mité de la cellulaire supérieure est très-souvent nettement accentuée
sous forme d’apophyse entre la naissance des nervules 10 et 11. Chez les
Tordeuses Thricides, nous les trouvons simultanément présentes chez la
portion du genre Penthina Tr. qui répond aux Penthina de la généralité
des auteurs; la cellulaire inférieure fait défaut chez les espèces qui
forment le genre ou sous-genre Sericoris Tr., etc.; et ce trait distinctif,
s’il n’est pas absolu, vient néanmoins corroborer d’autres indications qui
amèneront forcément une scission fort légitime entre des insectes d’appa-
rences déjà si nettement tranchées. Dans les autres genres elles sont
indifféremment présentes ou absentes, et perdent évidemment tout carac-
tère.
Leur disposition est à peu près invariable ; cependant la nervule supé-
rieure se rapproche plus ou moins de la nervure sous-costale, sans que
cette situation paraisse de nature à fournir un caractère générique. Chez
la Rhopobota nævana F. la supérieure manque, et l'inférieure prend une
direction particulière et caractéristique (pl. 12, fig. 4).
Enfin, indépendamment de toutes les nervures et nervules dont il vient
d’être question, l’angle interne de la plupart des Tordeuses porte entre
la dorsale et la nervule 2 la trace d’une petite nervule qui n’est autre que
la continuation du pli situé immédiatement au-dessous de la médiane
santes, etc.; je n’en ai vu que l’ébauche signalée dans le texte sur les
exemplaires que j'ai examinés; il dit que la cellulaire supérieure manque
seule chez les Sciaphila proprement dites; chacun est à même de vérifier
qu'elles sont absentes toutes deux chez la Wahlbomiana L. et ses nom-
breuses variétés. Quant aux genres Sphaleroptera Gn. et Doloploca Hb.,
ils ont les deux nervules cellulaires.
Il ne serait pas impossible d’ailleurs que les résultats opposés obtenus
dans l'étude de la nervulation ne constituassent nullement une erreur
d'observation à la charge de l’un ou de l'autre des observateurs, et je suis
loin de regarder comme impossibles dans une certaine limite des varia-
tions de charpente chez les Lépidoptères de régions différentes. C'est
ainsi que j'ai vu des Penthina arcuclla L. et achatana K. avoir les ner-
vules 3 et 4 des ailes inférieures visiblement tigées, alors que d'ordinaire
elles sortent d’un point commun. C'est ainsi que je me trouve en désac-
cord formel avec Heinemann, quand il prétend que l'Aspès Udmannianu
a ces nervules non ligées, tous les individus que j'ai étudiés ayant ces
nervules sur une tige commune qui n’est pas beaucoup plus courte que
chez bon nombre de Grapholitha.
Organisation extérieure des Tordeuses. 565
chez tous les Microlépidoptères, et que l’on nomme tout simplement
le pli. Gette nervule est absolument insignifiante.
La charpente de l’aile inférieure diffère assez notablement de celle de
l'aile supérieure, sinon dans son plan, du moins dans ses détails. Nous
suivrons le même ordre pour la décrire.
De même que laile supérieure, l’aile inférieure est longitudinalement
coupée en deux parties égales par la nervure médiane, jusqu'aux trois
cinquièmes ou aux trois quarts de sa longueur, où cette nervure se
ramifie en trois branches ; sauf sa villosité dorsale, que l’on trouve chez
la moitié environ des Tordeuses, et dont nous parlerons plus loin (voir
page 573), elle est, en tant que tronc principal, absolument sans caractère,
Tout ce que nous en devons dire, c’est que sa direction générale est un
peu parallèle à la côte et qu’elle en est un peu plus voisine que du bord
inférieur de l'aile.
Entre cette nervure médiane et le bord inférieur ou abdominal se
trouvent trois nervures d’inégale force, qui, ainsi que nous l'avons déjà
vu, semblent remplacer la nervure dorsale de l'aile supérieure, et que
nous avons nommées nervures abdominales. Elles ne constituent pas une
ramification de la nervure primitive, mais une juxta-position, et leur pré-
sence s'explique aisément quand on voit qu’elles sont destinées à soutenir
l'immense lambeau de la membrane alaire qui s'étend du bord abdominal
à la nervure médiane et à sa première branche, la nervule 2.
La première de ces nervures, à partir du bord abdominal, c'est-à-dire
l’interne, est très-courte et très-faible ; sa présence ne peut être constatée
que sur une aile détachée du corps et convenablement préparée ; elle est
droite ou un peu concave en dehors et sépare du reste de l'aile un petit
segment du bord abdominal. Elle est du reste toujours présente, car je
ne l’ai vue manquer que chez la Tort. Conwayana (pl. 19, fig. 7).
La deuxième nervure abdominale, c’est-à-dire l’anale, ne fait jamais
défaut ; elle est visiblement la nervure originaire ; elle présente en effet à
sa naissance la bifurcation caractéristique des Tordeuses, et dont l’ana-
logue se retrouve à l’origine de là dorsale, dont elle est en quelque sorte
symétrique. Gette bifurcation participe de la longueur de celle de laile
supérieure, mais elle est en général si étroite et si faiblement exprimée,
qu’elle ne peut être facilement constatée que sur l’aile préparée et conve-
nablement déployée. Cette nervure est beaucoup plus rapprochée du bord
abdominal qu’elle le serait si les trois tiges qui nous occupent coupaient
066 H. DE PEYERIMHOFF.
à intervalles réguliers l’espace qu’elles doivent soutenir, Elle est généra-
lement un peu arquée ou même parfois sinueuse, surtout chez lOlind.
Utbmana Hb. (pl. 12, fig. 10); mais ses variations de direction sont trop
insignifiantes pour être prises en considération.
Ce qu’on peut dire de plus sailiant de l’intermédiane, c’est qu'elle se
fait surtout remarquer par son absence dans une foule de cas, sans que
l'on puisse tirer de cette circonstance un caractère propre à la classifica-
tion. Quand elle existe, elle est toujours un peu sinueuse et très-voisine
de la nervure médiane et de sa première ramification la nervule 2; est-
elle absente, c’est sur le bord inférieur de laile qu’il faut en rechercher
la trace. Sa présence ou son absence dépend évidemment de la vigueur
ou de la faiblesse de la charpente générale de la Tordeuse. Elle est du
reste suppléée par le pli le plus important de l'aile inférieure, dont le
parcours lui est à peu près parallèle et contigu.
La valeur de la sous-costale de laile inférieure est absolument nulle au
point de vue qui nous occupe; ce tronc est en effet beaucoup plus faible
qu'à l'aile supérieure, et s’il a quelque importance comme épaisseur au
moment de sa bifurcation, on le voit bientôt rejoindre en s’amincissant
la nervure costale, beaucoup plus solide, la longer sur un parcours plus
ou moins bref et s’éteindre longtemps avant la base de l'aile, Sans la
dénudation préalable, on la prendrait aisément pour une ramification de
la costale, à laquelle elle est contiguê à son origine.
Malgré son importance plus grande, due à sa vigueur, la costale semble
dénuée de valeur comme caractère ; dépourvue de ramifications, elle ne
peut être examinée qu'au point de vue de sa direction ou de sa longueur ;
au premier égard elle reste absolument la même dans toute la série des
Tordeuses, c’est-à-dire que, très-voisine de la côte dès son origine, elle
s’en rapproche insensiblement jusqu’à ce qu’elle s’y perde à une distance
plus ou moins courte de l’apex. C'est cette distance qui varie seule ; mais
comme elle dépend de la position des nervules apicales, qui sont beau-
coup plus caractéristiques, il est peu important de s’en occuper, Ainsi,
chez les Dichrorampha Gn., où les nervules apicales aboutissent toutes
deux sous l’apex, la nervure costale s’allonge jusque tout près de l'extré-
mité de la côte (pl. 42, fig. 3); chez les Teras Tr., au contraire, les ner-
vules apicales semblent tendre à passer toutes deux par dessus l’apex, et
la nervure costale se raccourcit (pl. 44, fig. 49). Ges variations ne pré-
sentent par elles-mêmes de caracière un peu saillant que chez les Cochylis
Organisation extérieure des Tordeuses. 967
Tr., où parfois la costale atteint à peine la moitié de la côte (pl. 44,
fig. 16); encore leur importance n’est-elle pas établie, même en ce cas.
Nous sommes arrivés aux nervules. La première qui se présente, c’est-
à-dire la nervule 2, est dépourvue de caractère ; elle constitue la pre-
mière ramificalion de la médiane, qu’elle quitte ordinairement vers la
moitié de la longueur de ce tronc principal. La position de ce point de
départ n’oscillant que dans une faible limite, il paraît impossible d’en
tirer parti pour la classification. Son point d'arrivée au bord externe est
lui-même aussi impossible à définir exactement, ne paraît pas varier
d’une manière sensible et reste par conséquent aussi sans utilité pra-
tique.
Les nervules 3 et 4 qui suivent sont à examiner simultanément. Elles
ont en eflet presque toujours une origine commune, et leurs dispositions
diverses ont, dans une certaine mesure qu’il importe d’examiner, une
grande importance dans la classification.
Nous avons dit plus haut que pour ce motif, et à raison de leur posi-
tion sur le milieu du bord externe, nous les nommions nervules centrales,
sans qu’il soit besoin d’ajouter qu’il s’agit des ailes inférieures.
Tantôt ces deux nervules ont une origine séparée ; mais c’est le cas le
moins commun. Tel est le caractère unique qui permet de séparer des
Penthina Tr. le genre Eudemis Hhb., déjà tranché par ses dessins parti-
culiers, Il est probable que par la suite il deviendra d’une utilité très-
grande pour introduire des coupes génériques dans le genre Cochylis Tr.,
tel qu’il est composé actuellement (pl. 41, fig. 46), et dans lequel on voit
ces nervules présenter les trois dispositions qu’on leur connaît. Elles sont
encore séparées, mais très-faiblement, chez un certain nombre de Tor-
triæ Tr. © et même de Penthina Tr. 9.
Tantôt elles naissent d’un point commun. Cette position se trouve dans
presque tous les genres, tels qu’ils sont constitués aujourd’hui. Mais il me
paraît hors de doute que si l’on en fait le point de départ de distinctions
génériques nouvelles, on arrivera à établir des groupes très-nettement
tranchés ; en attendant elle sert à distinguer d’une manière assez précise
le genre Penthina Tr. du genre Grapholitha Tr. Il est inutile que nous
désignions parmi nos figures celles qui représentent cette disposition.
Tantôt encore elles se réunissent sur une tige commune plus ou moins
allongée. L’immense majorité des Grapholitha Tr. est dans ce cas ; et, à
568 H. DE PEYERIMHOFF.
part le genre Penthina Tr., on retrouve celle posilion dans tous les
grands genres actuellement existants, plus ou moins indifféremment mé-
langée avec la position précédente.
Tantôt enfin, l'une de ces nervules disparait, soit que leur tige com-
mune s’allonge jusqu'à la rencontre du bord, soit qu’en réalité l’une
d'elles soit supprimée. Cette singularité ne semble avoir d'importance que
chez les genres Cheïmatophila S\ph. et Oxypteron Stgr., chez lesquels elle
ne constitue point un trait isolé et dont elle forme l’un des principaux
caractères nervulaires (pl. 11, fig. 17). Ailleurs elle n’affecte que des
espèces plus ou moins isolées et faisant partie, quant à tout le reste, de
séries qui ont la tige des centrales ordinairement très-allongées (Graph.
Æmulana Sch., pupillana Cl, mirificana Frey, plusieurs Phoxopteryx
Tr}.
Ce dernier fait démontre que l'importance des dispositions des nervules
centrales n’est pas absolue, mais sujette à des exceptions; ce qui le
démontre encore, c’est que chez certaines espèces elles varient d’individu
à individu ; ainsi la Graph. scopariana H.-S. à ces nervules originaires
tantôt d’une tige, tantôt d’un point commun ; chez la Phox. tineana Hb.,
on trouve tantôt les deux nervules réunies sur une tige, tantôt la tige
prolongée jusqu'au bord externe, de telle sorte qu'une des deux fait
défaut, Enfin chez la Sciaph. Wahlbomiana L. et ses variétés, on trouve
que le point de départ des rameaux qui nous occupent varie suffisam-
ment, quoique dans une très-faible limite, pour que certains exemplaires
aient ces nervules originaires d’un point, d’autres d’une tige, et d’autres
enfin de deux points séparés.
Nous ne croyons pas que l’on puisse chercher des caractères dans la
distance qui sépare la nervule 2 de l’origine commune des nervules 3 et 4,
car cette distance ne semble pas varier d’une manière assez tranchée.
Nous allons voir qu’il n’en est pas de même de celle qui sépare ces der-
nières de l’indépendante.
Celle-ci, qui porte aux ailes inférieures comme aux ailes supérieures le
numéro 5, ne mérite qu'improprement chez les Tordeuses la qualification
que son isolement explique dans d’autres divisions. Elle est en effet tou-
jours reliée à l’ensemble de la charpente.
Ce n’est qu’exceptionnellement qu’elle naît de l’extrémité de la médiane,
en même temps que les nervules centrales ou leur tige commune ; celte
disposition, qui forme le caractère nervulaire des Aphelia Stph., s'observe
Organisation extérieure des Tordeuses, 069
encore, mais isolément, chez plusieurs Phoxopteryx Tr., Steganoptycha
H.-S. et même Grapholitha Tr., Tortrix Tr. et Teras Tr. (pl. 41, fig. 49,
21 et 23). Habituellement elle a son origine sur un filet partant lui-même
du point d’origine des nervules centrales ou de l'extrémité de la médiane
et constituant la partie inférieure de la nervure transversale. Tantôt ce
filet est perpendiculaire à la direction de la médiane (genres Dichroram-
pha Gn., Phthoroblastis Ld., partie des Grapholitha Tr., quelques Tortrix
et genre Olindia Gn.) (pl. 12, fig. 3, 10 et 11). Tantôt il est récurrent,
c’est-à-dire qu’il rentre obliquement vers la naissance de l'aile. Plus il
est allongé, plus naturellement l’origine de l’indépendante s’écarte de
l'origine des centrales ; plus il est court, plus ces origines sont voisines ;
mais dans ce dernier cas la distance de l’indépendante à la nervule 4 ne
change pas pour cela; en effet, la première s’arque alors à son origine
d’une manière plus ou moins sensible et, une fois suffisamment écartée,
court droit au bord externe. Dans le cas où les deux Grigines sont éloi-
gnées, et surtout dans celui où le filet de la nervure transversale est
perpendiculaire sur la médiane, l’indépendante reste au contraire droite
sur tout son parcours, n'ayant plus à chercher sa position ou sa distance,
Ges deux dispositions se partagent, avec un certain nombre de variantes,
toute la série des Tordeuses. Elles ont certainement une importance
notable dans la classification. L’indépendante droite affecte les genres
Dichrorampha Gn. et Phthoroblastis LA. (pl. 12, fig. 3 et 11), et on la
retrouve chez une notable portion du genre Grapholitha Tr., qui se
signale par des affinités évidentes avec les deux genres précédents. Ail-
leurs elle a moins de valeur, si ce n’est cependant parmi les Tortrix Tr.,
où elle a servi de caractère nervulaire, en outre de la crête thoracique,
pour en retrancher le sous-genre Lophoderus H.-S.
Nous étudierons simultanément les nervules apicales, dont l’origine est
commune dans la presque unanimité des cas, et qui constituent ensemble
les ramifications de la sous-costale. Disons tout d’abord que d’ordinaire
elles aboutissent à distance à peu près égale au-dessus et au-dessous de
l’apex, qu’elles embrassent, et qui leur vaut son nom. Mais chez les
Dichrorampha Gn. (pl. 12, fig. 3) elles sont l’une et l’autre infra-
apicales. Chez beaucoup de Teras, au contraire, la nervule 6 se rapproche
de l'apex en dessous et la nervule 7 s’en écarte en arrière ; mais cette
disposition ne paraît pas avoir d’importance.
L'origine de ces nervules est remarquable par la variété de ses carac-
tères,
570 H. DE PEYERIMHOFF,
Tantôt elles naissent d'un point commun à l'angle supérieur de la
cellule discoïdale (pl. 11, fig. 24) : comme chez beaucoup de Tortrix Tr.
et un certain nombre de Teras Tr. Il est très-remarquable que pas une
Tordeuse Thricide ne présente cette disposition, qui semble particulière
aux Tortricides et aux Sciaphilides.
Tantôt elles naissent d’une tige commune. Telle est leur situation
constante chez les Cochylis Tr. (pl. 414, fig. 46, et pl. 12, fig. 5) et chez
les Cheimatophilides (pl. 11, fig. 17). On la retrouve chez un certain
nombre de Tortrix Tr., de Teras Tr., de Retinia Gn. (pl. 41, fig. 20, et
pl. 12, fig. 12). Chez les Tordeuses Thricides elle constitue une rare
exception, qui caractériserait le genre Rhyacionia Stph. (1).
Tantôt la bifurcation de la sous-costale à lieu avant l'angle supérieur
de la cellule discoïdale ; il s’ensuit que la nervure transversale ne quitte
pas cette nervure au point d’origine des nervules qui nous occupent, mais
qu'elle vient se souder à la nervule 6 à une toute petite distance de l'ori-
gine de celle-ci. Telle est la disposition générale des Penthina Tr., des
Grapholitha Tr., des Steganoptycha H.-S., ainsi que de la plupart des
petits genres intermédiaires (le genre Rhyacionia Ld. excepté ?); nous la
retrouvons encore chez les Teras Tr. et les Tortrir Tr. mélangée avec
les deux précédentes ; mais sa rareté parmi les Tordeuses Athricides et la
rarelé des dispositions citées plus haut chez les Thricides est caractéris-
tique.
Il nous reste à achever la description des deux nervules au cas dont
ils’agit; on voit alors la nervule 6 s’écarter un instant à son origine
de sa voisine, la rejoindre aussitôt, lui devenir contiguë pendant le pre-
mier tiers environ de leur longueur, puis continuer droit sous l’apex,
tandis que la nervule 7 se dirige au-dessus. Très-souvent le rapprochement
des deux nervules est tel durant leur trajet commun, qu'il faut un exa-
(1) C’est par erreur que Heinemann attribue ce caractère au genre
Cymolomia Z.
Je n'ai pu vérifier sur l'original les caractères du genre Rhyacionia
Stph., en sorte que je ne puis indiquer qui a tort ou raison de Heine-
mann, qui dit que les nervules 3 et 4, de même que 7 et 8 (évidemment
6 et 7) sont tigées, ou de Herrich-Schæffer, qui donne ces dernières
comme « visiblement séparées. » Je dois dire toutefois que je serais sur-
pris si ces nervules apicales des ailes inférieures étaient véritablement
ligées.
Organisation extérieure des Tordeuses. 074
men très-attentif pour constater qu'elles ne sont pas sur une tige com-
mune ; très-rarement, au contraire, divergent-elles aussitôt, ainsi qu’on
le voit chez la Tort, viridana L.
Les trois structures dont il vient d’être question constituent la règle
générale ; voici d'importantes exceptions :
Chez les Dichrorampha Gn. (pl. 12, fig. 3) les nervules 6 et 7 naissent
très-loin l’une au-dessous de l’autre, la première de l'angle supérieur de
la cellule, la seconde du rameau supérieur de la nervure transversale ;
nous avons vu tout à l’heure qu'elles vont ensemble à peu près parallèle-
ment sous l’apex. Aucun genre ne présente de caractère nervulaire aussi
tranché, car celui des Phthoroblastis Ld., que nous allons décrire, et qui
est très-remarquable aussi, n’affecte que les mâles.
Une disposition tout à fait analogue, mais pas aussi caractérisée, sépare
le genre Olindia Gn. de ses voisins. Ici en effet les nervules 6 et 7 sont
un peu moins sensiblement écartées à leur origine, et ne sont pas loutes
deux infra-apicales, mais embrassent le sommet de l’aile comme à l’ordi-
naire (pl. 12, fig. 10).
Enfin, chez les Phthoroblastis Ld., la nervule 7, au lieu d'aboutir à
l'extrémité de la côte comme chez la généralité des Tordeuses, va, après
un court trajet, se perdre dans la nervule costale. Ce caractère est extré-
ment frappant, mais il a le grave défaut de n’affecter que les mâles et de
réunir dans un même cadre les espèces les plus disparates; ce dernier
point est si vrai qu'on peut dire avec une entière vérité du genre Phtho-
roblastis qu’il est un résumé complet des Grapholitha Tr., Carpocarpsa Tr.
el Dichrorampha Gn., sans compter les espèces à faciès spécial qu’il ren-
ferme encore.
La disco-cellulaire ou nervure transversale des ailes inférieures varie
passablement, et peut-être l'étude de ses diverses structures deviendra-
t-elle utile, notamment dans les coupures à établir parmi les Cochylis Tr.;
nous ne l'avons pas encore suffisamment examinée sous ce rapport, faute
de matériaux. Quoi qu'il en soit, elle offre, en thèse générale, un angle ren-
trant, dont la pointe se trouve sur l’axe de l’espace qui sépare la médiane
et la sous-costale. Mais il est bien rare que la pointe de l’angle existe en
réalité, car dans l'immense majorité des cas la nervure est largement
interrompue en cet endroit et ne consiste qu’en deux filets, dont l’un
descend du point de ramification de la sous-costale, et l’autre remonte
du point d’origine des nervules centrales. Get angle lui-même, s’il était
572 H. DE PEYERIMHOFF.
complet, serait généralement obtus. Ce n’est que chez les Cochylis Tr.
que les filets, ou plutôt le filet inférieur, qui est le seul visible en géné-
ral, a une direction extrêmement oblique. Chez les Phthoroblastis LA., au
contraire, l'angle est tout à fait nul, car la nervure transversale est droite
ou à peine arquée entre l’indépendante et la nervule 6; on peut en dire
autant des Dichrorampha Gn., quoique chez elles l’arc soit un peu plus
accentué (pl. 12, fig. 3 et 11); on retrouve cette même disposition chez
les Grapholitha qui répondent aux genres Stigmonota el Endopisa de
M. Guenée, et chez un certain nombre d’autres ; et l’on peut dire qu'elle
appartient à l’ensemble des Tordeuses Thricides dont l'indépendante
écartée de l’origine des centrales est droite et sort d’un filet perpendicu-
laire à la médiane.
Il nous reste à dire quelques mots de ce filet, qui conslitue la portion
inférieure de la nervure qui nous occupe et subit d'assez nombreuses
modifications. Nous venons de voir qu'il est perpendiculaire sur la mé-
diane chez un nombre assez nettement déterminé de Tordeuses Thricides ;
dans ce cas la rentrée de l’angle de la nervure transversale ne commence
qu’à partir de l’indépendante, comme si cette nervule faisait dévier la
nervure vers sa propre direction. Chez un plus grand nombre d'espèces,
l'insertion de l’indépendante, tout en faisant encore dévier la transver-
sale, ne va pas jusqu’à rendre celle-ci perpendiculaire sur la médiane ;
mais, comme dans le cas précédent, la transversale fait encore un angle
sortant avant son angle rentrant ordinaire. Enfin, chez d’autres espèces
cette insertion de l’indépendante n'exerce aucune influence sur la trans-
versale qui forme un simple angle rentrant, sans saillie anguleuse de la
branche inférieure de celui-ci. Tel paraît être le cas chez un grand
nombre de Cochylis Tr. (1).
La cellule discoïdale de l'aile inférieure est toujours dépourvue de ner-
vules cellulaires.
(4) 11 m'est impossible de signaler la disposition particulière que Her-
rich-Schæffer indique chez l'Olind. albulana ‘Tr., dont la nervure trans-
versale serait, selon lui, fléchie (geknickt) entre les nervules 4 et 5 ; je
n'ai rien pu constater de pareil, mais j'ai trouvé chez cette espèce, comme
chez l'Utmana Hb., un filet récurrent inséré sur l’origine des centrales,
en même temps qu’un filet perpendiculaire constituant la transversale ;
ce filet récurrent, tout particulier qu'il fût, n’a semblé insignifiant (pl. 42,
fig. 10). La distance qui sépare les nervules 5 et 6 ne n'a pas paru davan-
tage être exceptionnellement remarquable,
Organisation extérieure des Tordeuses. 573
L'on peut également considérer comme une nervure le crin destiné à
retenir les deux ailes dans leur position respective ; on sait qu'il se nomme
le frein, el que chez le plus grand nombre de Macrolépidoptères il s'engage
dans un crochet correspondant et placé non loin de la naissance de l’aile
supérieure ; chez les Tordeuses ce crochet est remplacé par un espace
plus ou moins fortement velu. La longueur du frein varie assez ; ainsi il
est très-court chez les Sciaphila Tr., mais il est trop insensiblement gra-
dué dans l’ensemble de la série des Tordeuses pour servir utilement de
trait générique. Le seul point à signaler, c'est qu’il est simple et épais
chez les mâles, et triple et piliforme (parfois aussi double, suivant Heine-
mann) chez les femelles.
Nous ne mentionnons qu'incidemment les poils raides qui garnissent
la côte de l'aile inférieure et finissent par se confondre avec la frange ; ils
ont probablement pour mission de venir en aide au frein.
Nous ne signalerons aussi qu’en passant l’épaississement considérable
de cette même côte, à sa naissance, et qui constitue une véritable nervure
sur l’origine de laquelle est implanté le frein.
Nous arrivons à l’un des caractères les plus importants des Tordeuses,
bien qu'il soit peu apparent. Chez la moitié environ de ces Lépidoptères,
la nervure médiane de l’aile inférieure porte en dessus, depuis son ori-
gine jusque vers le premier tiers de l'aile, de forts poils allongés, plus ou
moins couchés, que l’on ne retrouve pas chez les insectes formant l’autre
moitié de la division. En séparant toutes les Tordeuses à l’aide de ce
caractère, il se trouve qu’on les réunit en deux séries très-distinctes l’une
de l’autre par le restant de l'organisme. Dans l’une en effet se trouvent
toutes celles qui sont pourvues de stries costales, qui ont un écusson,
l’apex ocellé par la présence d’un point ou trait d’intersection dans le
liséré marginal ou la frange (voir plus bas les détails relatifs aux carac-
tères ci-dessus mentionnés et non encore décrits), ou qui enfin ont les
nervules 3 et 4 des ailes supérieures arquées et redressées vers l’apex ;
dans la seconde se trouvent toutes les espèces qui manquent des traits
distinctifs ci-dessus indiqués, et qui, en outre, ont les antennes plus ou
moins fortement ciliées et serriformes en dessous et les anneaux de ces
organes coupés obliquement en apparence dans leur moitié supérieure,
qui ont les nervules apicales des ailes inférieures sur une tige commune
ou immédiatement divergentes et très-rarement parallèles et subcontiguës
à leur naissance, etc.
574 IH. DE PEYERIMHOFF.
Pour constater la présence de cette villosité, il suffit de s’armer de la
loupe et de passer la pointe d’une épingle fine et très-flexible sur le dos
de la nervure; l’on voit alors ces poils, s’ils existent, fléchir à droite et à
gauche. Le seul point à éviter, c’est de les confondre avec ceux qui se
remarquent toujours sur la naissance de l’aile et très-souvent sur la sur-
face du bord abdominal. En effet, pareille villosité se remarque presque
toujours, non-seulement sur la boucle de l’anale, mais encore sur une
portion plus ou moins étendue de la nervure elle-même et sur tout le
bord et parfois même toute la surface de la dernière cellule abdominale.
Nous donnons les figures comparatives des ailes inférieures de deux Tor-
deuses appartenant l’une aux Thricides (pl. 12, fig. 13) et l’autre aux
Atbricides (pl. 12, fig. 14).
Chez la Crocidosema L., Plebejana Z. (4), la villosité de la nervure
médiane prend un développement assez considérable pour constituer une
sorte de crête et devenir un trait générique.
En terminant, nous dirons que nous avons essayé de chercher dans
l'étendue variable et la disposition de ces villosilés des caractères propres
à la classification, mais que nous les avons toujours trouvés contredits
par le restant de l'organisme, à part l’importante division qu'elles ont
servi à élablir.
Après la charpente de laile, nous devons parler de sa forme, c'est-à-
dire de ses contours.
Nous avons déjà dit, en essayant d’esquisser la diagnose de la Tor-
deuse, que son aile supérieure a en général la forme d’un triangle allongé,
ou parfois la forme subrectangulaire. Le premier de ces contours est le
plus ordinaire ; il résulte de la combinaison suivante : côte faiblement
arquée ; apex assez aigu ; bord externe peu oblique, long comme la moitié
de la côte ou les trois cinquièmes du bord interne, rarement tout à fait
droit, mais très-légèremeut subarrondi ou sinueux ; angle interne obtus,
très-émoussé ; bord interne très-faiblement sinueux ; bords opposés faible-
ment divergents. Observons que la forme du triangle est rendue moins
sensible par l'élargissement de la pointe qui constitue la base de l'aile et
(1) Cette espèce, qui paraît n'avoir existé longtemps que comme exeni-
plaire unique, dans la collection Zeller, qui la découvrit en Sicile, n'est
autre que l’Altheana Mn. — Lavatherana Mill. = Peregrinana Mœsch.
Organisation extérieure des Tordeuses. 575
dont le diamètre est relativement considérable. Ge triangle varie à l'infini,
mais dans des limites assez restreintes pour que la confusion d’une Tordeuse
avec une espèce d’une autre division soit chose difficile en général. Quant
à la forme subrectangulaire, elle est le privilége presque exclusif des
genres Rhacodia Tr., Teras Tr. et Tortriæ Tr.; le genre Rhyacionia Ld.
y participe encore ; chez les espèces les plus caracteristiques de ces
genres, le bord externe est très-peu oblique, la base de Paile est immé-
diatement élargie à l’épaule et les bords opposés sont plus parallèles qu’à
l'ordinaire.
On conçoit aisément qu'un changement notable dans ces contours
donne à l’insecte un faciès très-différent, et comme ce changement coïn-
cide presque toujours avec d’autres variations organiques, il est souvent
important. Ce qui rend ce caractère moins commode, sans rien lui ôter
de sa valeur, c’est qu’il ne peut s’apprécier que comparativement.
A côté des formes triangulaire et subrectangulaire, nous aurons à men-
tionner comme assez fréquente la forme sublancéolée, résultat d’un apex
très-arrondi et d’un angle interne plus fortement déprimé que d’ordi-
naire. Tel est surtout le caractère des genres Zelotherses Led., Sciaphila
‘Er. Sphaleroptera Gn.; beaucoup de Cochylis Tr. ont également celte
orme, quoique chez elles Pangle interne ne soit pas aussi déprimé, mais
fasse même une saillie produite par les franges. Ce n’est que dans le
genre Oxypteron Stgr. que les ailes atteignent l’étroitesse habituelle de
celles des Tinéites.
Voici maintemant des modifications plus spéciales où moins apparentes,
quoique très-importantes dans la classification :
Chez la Lob. permixtana Hb., la Penth. arcuella CI., etc., l'aile est
manilestement plus triangulaire que chez les autres Tordeuses ; sa base
est plus étroite et son bord postérieur plus allongé.
Chez les Rhacodia Fr. la côte est considérablement élargie, surtout à
l'épaule, où elle forme demi-cercle, mais, un peu avant son milieu jusqu’à
ses trois quarts, elle est très-subitement échancrée sur le sujet intact et
beaucoup plus insensiblement sur laile dénudée. Cette échancrure donne
à ces insectes un faciès des plus caractéristiques (pl 12, fig. 12). Elle se
retrouve encore, mais à l’état de simple dépression costale, chez un grand
nombre de Teras Tr.
Chez un nombre considérable de Teras Tr. et de Tortriæ Tr, l'épaule
576 H. DE PEYERIMHOFF.
est très-convexe, la côte plus ou moins déprimée ou plate à son milieu,
el saillante et convexe à son extrémité; d’un autre côté le bord externe
rentre plus ou moins vivement sous l’apex, où il est concave, pour res-
sortir ensuite à partir de son milieu jusqu’au-dessous de l'angle interne,
en formant ainsi dans sa partie inférieure une large convexité plus ou
moins saillante, 11 résulte de ces contours que la côte est sinueuse, lapex
faiqué ou subfalqué, et le bord externe bombé vers le bas, et que cet
ensemble ne manque pas de caractère (pl. 42, fig. 12).
Chez les Phoxopteryx Tr., l'unique Rhopobota Ld., Nævana Hb., l’apex
est encore plus sensiblement falqué, car la rentrée sous-apicale est
brusque ; mais la côte n’est plus sinueuse (pl. 12, fig. 4).
Chez l'immense majorité des Tordeuses Thricides qui présentent, soit
séparément, soit simultanément, l’un des caractères suivants : point ou
trait d’intersectiou sous-apical, — écusson, — nervules centrales tigées, —
c’est-à-dire chez les genres Dichrorampha Gn., Phthoroblastis Ld., Ste-
ganoptycha H.-S., Grapholitha Tr., et leurs genres accessoires, il est
très-facile de voir que l’apex, très-régulièrement arrondi, forme une saillie
plus ou moins accusée et rendue plus sensible encore par la présence du
trait ou point d’intersection vers lequel se dirige la pointe de la première
paire des stries costales (voir plus bas les détails relatifs au point ou trait
d’intersection sous-apical à l’écusson et aux stries costales). Au-dessous
de la saillie apicale le bord externe présente une rentrée brusque chez
certaines espèces (pl. 12, fig. 3), plus allongée chez d’autres (pl. 11,
fig. 23), mais qui est presque toujours sensible. Cette sinuosilé fait défaut
chez les Penthina Tr. et genres voisins, ainsi que chez les Retinia Gn.,
et, si faible qu'elle soit, elle constitue avec les autres caractères un
ensemble de traits dont il est impossible de nier l'importance.
La modification alaire la plus singulière, si elle n’est pas la plus ulile
dans la classification, consiste dans le repli costal que portent les mâles
d'une foule d’espèces disséminées dans plusieurs genres (Tortrix Tr.,
Grapholitha Tr., Dichrorampha Gn. et Pygolopha Ld.). Ce repli consiste
en un élargissement plus ou moins considérable de la membrane alaire,
commençant à une très-pelite distance du thorax et variant en étendne
jusqu'aux deux cinquièmes de la côte. Gette membrane est repliée et
aplatie sur la surface supérieure de l'aile; en cet état elle fait compléte-
ment corps avec le restant de cette surface, étant comme elle couverte
de squames le plus souvent concolores et très-rarement de teinte parti-
CR ES GE
+
Organisation extérieure des Tordeuses. 077
‘
culière, La surface interne du repli est lisse, mais vers la base de l'aile,
et sur le parcours de la costale s'implante presque toujours un bouquet
de poils qui, serré et caché dans la position ordinaire, se déploie à volonté
quand l’insecte soulève la membrane. Ce faisceau de poils ne paraît pas
exister chez toutes les espèces, mais disparaître chez celles dont le
repli est faible. Nous avons déjà vu, en parlant de la nervure costale,
que la présence du repli occasionne fréquemment le déplacement de
cette nervure et la rapproche de la côte (pl. 44, fig. 18 et 21, et pl. 42,
fig. 1). '
Cet appendice singulier, dont l’usage est resté inconnu, n’est point
particulier aux Tordeuses, bien qu’il semble beaucoup plus rare chez les
autres Lépidoptères ; on le retrouve notamment chez les Hespérides Bsdv.,
parmi les Diurnes. Chez les insectes qui nous occupent, il a évidemment
pour destinée de paraître ou de disparaître dans les séries les plus homo-
gènes et de constituer parfois la marque séparative presque unique de
deux espèces. J'en tire dès à présent la conclusion formelle que, si
saillant que soit ce caractère et si avantageux qu’il paraisse pour la
classification, il est d’une importance nulle ou point de vue de l’orga-
nisme général des Tordeuses, et ne saurait constituer un trait générique
ou même sous-générique que s’il coïncide avec autres modifications
dans la structure.
Chez le genre Pelochrista Ld. le repli costal est, paraît-il, remplacé par
une disposition spéciale des écailles qui sont redressées et donnent à cette
partie de l'aile un aspect rugueux. Je n’ai pu examiner celte particularité
sur l’insecte original.
Il nous reste à parler encore de la dépression remarquable qui occupe
tout le tiers postérieur de laile supérieure de la Petalea festivana Hb.,
et qui donne à cette portion de l'organe les apparences d’une cuvette
aplatie ; bien que certe singularité ne soit pas très-évidente au premier
abord, elle contribue, avec les antennes tronquées et non amincies de
l’insecte, à donner à ce dernier un faciès très-caractérisé,
Enfin, pour en terminer avec les modifications de l'aile supérieure,
nous devons mentionner son infléchissement. Chez beaucoup d'espèces,
surtout parmi les Tortriæ Tr. et les Cochylis Tr., on voit le troisième
tiers de l’aile s’abaisser assez brusquement entre les deux bords opposés
à partir de la nervure transversale, de telle sorte que la portion qui avoi-
sine celle-ci paraisse être en saillie. Gette dépression, plus ou moins
(1876) 97
578 H. DE PEYERIMHOFF.
accentuée, a été utilisée comme caractère; mais, outre qu’elle existe à
l'état subinvisible chez presque toutes les Tordeuses, et disparaît insensi-
blement dans les séries où elle est tranchée, il y a lieu de remarquer
qu’elle subit parfois les conséquences de la préparation de l'insecte, qui la
fait disparaître là où elle n’est pas fortement accentuée, et qu’elle ne cons-
titue pas une constatation bien fidèle.
L’aile inférieure a la forme trapézoïdale chez l'immense majorité des
Tordeuses ; la côle est à peu près droite, un peu convexe dans sa pre-
mière moitié ou au delà, et infléchie vers les trois quarts de sa longueur;
l’apex est plus ou moins arrondi ; le bord externe, convexe immédiate-
ment sous l’apex, ne tarde pas à rentrer par un mouvement concave,
puis il ressort plus ou moins en une large convexité simulant lun des
angles inférieurs du trapèze ; il se continue ensuite plus ou moins paral-
lèlement à la côte, s’arrondit à l'angle anal, d'où il se dirige par une
courbe allongée jusqu’à la naissance de l'aile,
Cette forme générale change peu ; sa principale variation consiste dans
la rentrée sous-apicale qui est plus ou moins accusée, ou autrement dit
dans la saillie plus ou moins indiquée de l’apex, laquelle est toujours
proportionnée à l’acuité de laile supérieure.
Voici les modifications que présente cette forme :
Chez l’immense majorité des Teras Tr. et chez les Rhacodia Tr., l'angle
anal forme une saillie arrondie analogue à celle qu’on voit chez les
Depressaria HW. parmi les Teignes ; elle est assez prononcée pour que la
largeur de l'aile soit la plus forte entre cet angle et la côte, ce qui n’a
pas lieu chez les autres Tordeuses (pl. 41, fig. 19, et pl. 42, fig. 42).
Un certain nombre d'espèces appartenant aux genres Lobesia Gn.,
Eccopsis 2., Cymolomia LA. (pl. 12, fig. 6 et 9) ont les ailes inférieures
triangulaires, c'est-à-dire l’apex très-proéminent, en même temps qu'elles
manquent de la saillie inférieure du bord externe. Cette disposition se
retrouve, quoique moins accentuée, chez la Penth. arcuella Cl., le genre
Rhyacionia LA. et un certain nombre de Phthoroblastis Ld.
Chez la Cop. Janthinana Dp. l'aile est coupée droit de l’angle anal à
l'extrémité de la nervure 2 et paraît comme tronquée; le bord inférieur
de l’aile forme ainsi deux angles qui n’existent pas chez les autres Tor- |
deuses ; en même temps la frange est notablement amoindrie en cet
endroit. Mais celte disposition, un peu plus visible chez le mâle que chez +
la femelle, frappe à peine les yeux, tant elle est faiblement accentuée.
Organisation extérieure des Tordeuses. 579
Mais la modification la plus curieuse est celle qu’on observe chez les
Eccopsis Z. et les Cymolomia LA. Chez le mâle des deux espèces qui
constituent ces genres, la deuxième cellule abdominale est profondément
échancrée et n’existe presque plus, de telle sorte que la première cellule -
forme un lambeau séparé, faible cehz la Cym. Hartigiana Rtz., plus
développé chez l’'Ecc. latifasciana Hw. Je n’ai pas cherché à découvrir la
fossette qui, suivant Heinemann, doit précéder l’échancrure près de la
naissance de laile.
Quoi qu’on ait pu dire contre l'emploi du dessin et de la coloration des
Lépidoptères, il n’en est pas moins vrai qu’il constitue l’usage le plus pra-
tique et le plus universellement adopté pour la détermination de l'espèce.
Cela seul suffit à indiquer sa valeur. Jamais il n’est venu à l’idée d’un
entomologiste de recourir aux caractères organiques pour déterminer une
Lycæna F.; malgré leur ressemblance de couleur, personne n’a jamais
confondu la Péeris napi L. avec la Sc. léneata Sc. — dealbata L. Exclure
la couleur et le dessin des Lépidoptères du nombre des caractères scien-
tifiques est donc à mes yeux une mesure de prudence ayant pu se justi-
fier autrefois, alors qu’en présence d’une science nouvelle on risquait
parfois de se laisser prendre aux apparences; mais aujourd’hui, j'avoue
que cette exclusion systématique me paraît être beaucoup plus une pré-
tention qu’une précaution scientifique. Il est évident, en effet, que si les
dessins et la couleur ne sont pas toujours un caractère certain, ils
trabissent néanmoins, dans l'immense majorité des cas, mieux que beau-
coup d’autres signes, la position de l’insecte dans la nomenclature. Le
point capital consiste à les tenir à leur véritable rang. En ce qui concerne
les Tordeuses, j'hésiterai d'autant moins à élever ces traits si simples et si
nets à celui de caractère scientifique qu'ils offrent très-souvent une grande
précision. Si l’on m’objectait que souvent aussi le dessin se modifie telle-
ment qu’il devient absolument impropre à indiquer une analogie, ou
même qu'il lui arrive de contredire l'organisme et d’être trompeur, je
réponérais que le premier défaut est le côté faible de tous les traits dis-
linctifs, et que le second disparaît si l’on ne fait passer la coloration et le
dessin qu’en seconde ligne, et si on ne les admet, dans les cas douteux,
que sous bénéfice d’inventaire.
Cela posé, voici en quoi consiste, en thèse générale, le dessin des Tor-
deuses : l’espace basilaire (surtout en dehors), — une bande transverse,
oblique, médiane et étroite à la côte, postmédiane et élargie au bord
580 I. DE PEYERIMHOFF.
interne, et une tache costale ou bande antéapicale — sont plus sombres
que la couleur du fond. Il est inutile d’ajouter que ce dessin subit des
modifications innombrables, tout en étant presque toujours facile à re-
trouver.
On conçoit que nous ne puissions le suivre ici dans tous ses chan-
gements, mais du moins devons-nous l’examiner dans les principaux
genres.
C’est dans le genre Tortriæ Tr. qu’on le voit dans sa simplicité primi-
tive (pl. 42, fig. 19) et dépourvu des détails qui viennent s’y ajouter chez
les Tordeuses Thricides ; le plus souvent, sur un fond plus ou moins vive-
ment coloré, se détache une réticulation transversale et même sensible-
ment verticale, qui s’'accumule par places pour y former le dessin. Cette
réticulation est du reste assez fugitive et parfois elle disparaît assez pour
que l’aile devienne plus ou moins complétement unie (Tort. viridana L.,
viburniana F., elc.).
Chez les Teras Tr., qui sont très-voisines des Tortrix, la même réli-
culation se voit encore, mais le dessin primitif s’est modifié en ce que la
bande médiane s’élargit à la côte en un large triangle plus foncé, et se
décomposant souvent en taches plus petites, ou s'étendant sur le disque.
Les Sciaphila Tr. présentent très-nettement le dessin typique, mais un
peu déchiqueté.
Nous ne dirons rien des genres intermédiaires qui dans le Catalogue
Staudinger séparent le genre précédent des Cochylis; ces genres sont
trop spécialisés pour qu'il puisse en être question dans des considérations
générales.
C'est dans le genre Cochylis Tr. que le type du dessin se modifie le
plus profondément. En effet, si l’espace basilaire et la tache antéapicale
peuvent encore se retrouver assez souvent, il n’en est plus de même de
la bande médiane qui, au lieu d’aller du milieu de la côte vers l'extrémité
du bord interne, se brise dès la nervure sous-costale pour descendre
obliquement et en rentrant sur le bord interne. Comme dans l'immense
majorité des cas c’est cette portion inférieure de la bande qui subsiste
seule ou qui forme la partie saillante des linéaments, on peut dire que le
dessin des Cochylis Tr. consiste en une demi-bande dorsale obliquant en
dehors, parallèlement au bord externe, plus sombre que le fond, et repo-
sant sur une surface largement couverte de bandes ou de rivulations
uacrées. Inutile d'ajouter qu’à ce dessin primitif s'ajoutent souvent beau-
Re Re
|
|
|
|
Organisation extérieure des Tordeuses. 581
coup d’autres détails, et que souvent il sort complétement du plan pri-
mordial.
On trouve encore facilement notre dessin chez les Penthina Tr., si
chargé qu'il soit parmi les anciens types du genre; par contre, on le voit
dans toute sa netteté chez ceux du groupe connu sous le nom de Seri-
eoris.
Nous pourrions continuer notre recherche à travers l'immense genre
Grapholitha Tr., où il se présente sous plusieurs aspects; mais nous
croyons en avoir assez dit à ce point de vue général, et nous laissons au
lecteur le soin de constater qu'il n’est pas jusqu'aux Dichrorampha Gn.,
si uniformes de coloration, où l’on retrouve parfois un espace basilaire et
une bande médiane plus sombres que le fond. Observons toutefois, avant
d'aborder les traits plus caractéristiques, qu’à partir du genre Grapho-
litha Tr. le dessin primitif s'enrichit d’une tache dorsale médiane plus
claire que tout le restant de l'aile, située entre l’espace basilaire et la
bande médiane, sur le bord interne, et qui joue un très-grand rôle dans
la coloration. Gette tache se trouve dans tous les genres principaux qui
terminent la série des Tordeuses. Large, haute et fondue dans les ondu-
lations de l'aile chez une bonne partie des Grapholitha Tr. et des Stega-
noptyeha H.-S. (pl. 12, fig. 17), elle disparaît chez un bon nombre
d’autres. Mais chez les espèces à fond uni et sombre on la retrouve
souvent sous la forme d’une élégante lunule blanche, coupée ou non par
une ou plusieurs lignes noires (pl. 12, fig. 145). Le genre Phthoroblastis
participe de ces deux formes de la tache dorsale. Enfin celle-ci se retrouve
chez les Dichrorampha Gn. à fond le plus uni, mais en ce cas elle n'existe
plus que sous l’aspect d’une tache triangulaire plus ou moins luisante et
incomplète.
Nous arrivons à des particularités plus importantes et qui constituent
de véritables caractères ; nous voulons parler des stries costales, de
l’'écusson, du liséré marginal et de son point ou trait d’intersection sous-
apical.
Il suffit d’avoir jeté un coup d'œil sur un certain nombre de Tordeuses
pour en trouver qui ont la côte alternativement coupée d’une teinte
sombre et d’une teinte très-claire. En y regardant de plus près, on voit
que les striolures les plus claires, et qui sont presque toujours d’un blanc
plus ou moins pur, ont une tendance à ressembler à une dent ou à un
crochet dont la pointe est courbée en dehors, et qu’elles sont presque
582 H. DE PEYERIMHOFF.
PA
toujours distribuées régulièrement par paires. Le plus souvent il yen a
quatre paires entre l’apex et le milieu de la côte, et deux paires plus
larges et plus confuses avant ou sur ce même milieu, Ces stries ou paires
de stries donnent très-souvent naissance à autant de lignes nacrées, cha-
toyantes ou métalliques qui traversent obliquement l’aile sur une étendue
variable. Nous les appellerons séries costales. Elles ne se montrent que
chez les Tordeuses Thricides, qui n’en sont qu'exceptionnellement dépour-
vues. Quant aux linéaments analogues que l’on voit chez les Cochylis Tr.,
les Sciaphila Tr., elc., ils n’en ont pas absolument le caractère, bien que
parfois ils s’en rapprochent; mais ils sont notamment concolores avec
le restant de l'aile, et constituent plutôt la suite d’une réticulation
commune avec celle-ci et plus accentuée à la côte. Comme les stries
costales varient dans leur nombre, et que ce sont celles du milieu de la
côte qui disparaissent les premières, leur numération se fait à partir de
l'apex.
Malgré leur caractère très-déterminé, les stries costales peuvent varier
dans une mesure plus forte qu’on ne le croirait au premier abord. Nous
venons de dire qu’en thèse générale elles sont disposées par paires ; cela
est vrai pour les Penthina Tr., une partie des Grapholitha Tr., les Stega-
noptycha H.-S.; mais chez les Dichrorampha Gn., les Phthoroblastis La.
et beaucoup de Grapholitha 'Tr., elles sont plus ou moins irrégulières ;
tantôt les paires se fondent en une seule strie, tantôt elles s’allongent
considérablement en se serrant les unes contre les autres, tantôt elles se
raccourcissent et s’élargissent en se séparant les unes des autres. Ajou-
tons que ces variantes sont souvent le trait commun de séries homo-
gènes.
Si les lignes métalliques qui sortent des stries costales n’ont pas une
grande importance au point de vue qui nous occupe, elles présentent à
un autre titre assez d'intérêt pour que nous leur consacrions quelques
lignes; elles paraissent en effet consister en écailles transparentes ou
translucides, et peut-être incolores, mais douées de propriétés optiques
spéciales. En effet, leur teinte varie régulièrement suivant le ton de la
portion de l’aile qu’elles recouvrent ; nacrées chez les espèces à fond blanc
ou jaunâtre ou olivâtre pâle (genre Cochylis Tr., groupe des Sericoris Tr.,
chez les Penthina Tr.), elles deviennent plus métalliques chez les Sericoris
à teint foncé, et n'arrivent au bleu ou au lilas métallique que lorsqu'elles
reposent sur le fond noir ou très-sombre de certaines Penthina, Grapholi-
tha où Phthoroblastis.
Organisation extérieure des Tordeuses. 583
Les lignes métalliques ont une autre destination beaucoup plus impor-
tante, car elles concourent à former l’écusson, cet ornement caractéris-
tique des Grapholitha Tr., des Steganoptycha H.—S., des Phoxopteryæ Tr.,
des Phthoroblastis Kd., etc., autrement dit de la majorité des Tordeuses
Thricides qui ont les nervules centrales tigées. Voici en quoi il consiste :
espace situé entre la bande médiane, l'angle interne et le bord externe,
est entouré de deux lignes métalliques et marqué d’une série perpendicu-
laire de points ou de traits transversaux (longitudinaux pour l'aile) d’un
noir intense, visibles chez les espèces les plus foncées. Cet ornement, je
nai pas besoin de le dire, se prêle aux changements les plus divers. Les
lignes métalliques, le plus souvent réunies à celles qui viennent de la
côte, sont tantôt plus ou moins rectilignes et forment un V dont les
branches s’allongeraient obliquement jusqu'à la côte (pl. 12, fig. 15);
tantôt elles sont légèrement rivulées et interrompues, tout en conservant
des rapports évidents avec les lignes métalliques costales (pl. 12, fig. 17);
tantôt elles sont isolées et cernent l’écusson presque complétement (pl. 12,
fig. 16); enfin il est des espèces où l’écusson perd son aspect ordinaire
pour entrer dans le domaine de la fantaisie (pl. 42, fig. 48), où nous ne‘
pourrons plus le suivre.
Ces formes irrégulières de l’écusson se voient surtout chez les Phoxop-
teryx Tr. et chez une portion des Grapholitha Tr. spécialisée par son
bord externe oblique, son liséré marginal pulvérulent, etc., et dont Hei-
nemann a fort légitimement fait son sous-genre Semasia.
Chez les Dichrorampha Gn. l’écusson n'existe plus, mais il est rem-
placé par une série marginale de petits points d’un noir intense appuyés
contre la frange, qui suflit à elle seule à faire reconnaître le genre.
Chez presque toutes les Tordeuses, de même que chez l'immense ma-
jorité des Lépidoptères, la frange est précédée d’une ligne plus foncée
que la couleur du fond, et qu’on nomme liséré marginal. Cette ligne varie
d'intensité chez les différentes espèces et peut-on dire aussi chez les
différents genres. Ainsi elle est faible et insignifiante chez les Teras Tr.,
surtout les Tortrix Tr, et souvent aussi les Sciaphila Tr. et les Cochylis
Tr.; elle est également plus ou moins mal indiquée chez les Penthina Tr.,
mais chez les Grapholitha Tr. elle nous a paru prendre une importance
particulière, car elle y affecte trois formes coïncidant assez fidèlement
avec d’autres traits dignes, à mon sens, de devenir le fondement des
coupures que réclame ce genre évidemment trop nombreux. C’est ainsi
584 H. DE PEYERIMHOFF,
que tantôt elle est de moyenne épaisseur, plus ou moins pulvérulente,
ou mince et noire, mais dans ces deux cas largement interrompue vers
le bord interne; tel est le cas des Séeganoptycha H.-S. et de toutes les
Grapholitha Tr. qui leur ressemblent; chez d’autres Grapholitha, no-
tamment celles qui répondent aux genres Endopisa et Stigmonota de
M. Guenée, ainsi que chez celles qui se nourrissent de l'écorce des arbres
résineux, le liséré marginal est d’un noir intense, très-mince et jamais
interrompu par une éclaircie de l'angle interne (1); enfin chez les Gra-
pholitha à bord externe très-oblique, dont Hochenvarthiana Tr. est le
type (sous-genre Semasia Hein.), le liséré marginal prend une largeur
considérable, devient pulvérulent et ne montre jamais de trait sous-apical
d’intersection. Le genre Phthoroblastis présente surtout la seconde dispo-
sition, de même que les Dichrorampha Gn., bien qu'ici le liséré soit
moins tranché.
Chez l'immense majorité de ces espèces qui ont un liséré marginal
mince (les Semasia Hein. exceptées), on voit cette ligne coupée ou
pupillée sous l’apex par un trait blanc plus ou moins accentué, ou par un
point blanc plus ou moins effacé, ce dernier quelquefois double, et se
confondant parfois avec une faible ligne blanche précédant la frange.
Dans ce cas, la première paire de stries costales tendant à rejoindre en
apparence le trait ou point d’intersection, l’apex semble se détacher du
reste de l’aile avec d'autant plus de réalité qu’il est presque toujours sail-
lant et ocellé, ainsi que nous l’avons exposé plus haut (voir page 576).
Parfois, mais très-rarement, le liséré marginal est coupé ou pupillé en
outre au-dessus et même au-dessous de l’angle interne, comme on le voit
chez la Graph. Waæberiana Schiff. Je n’ai pas besoin d’ajouter que,
comme il s’agit ici du dessin, il y a des exceptions à la règle générale,
c’est-à-dire qu’on pourra trouver une Grapholitha des mieux caracté-
risées et manquant du trait sous-apical, du liséré marginal et même des
stries costales, sans que pour cela on puisse l’éloigner de sa série natu-
relle,
La frange des ailes supérieures partage presque toujours la couleur des
parties adjacentes de l’aile, comme on le voit dans le groupe des Seri-
(1) Et il est à remarquer que ces trois groupes ont une nervulation
spécialisée par la rectitude de l’indépendante et son écartement des
centrales.
|
Organisation extérieure des Tordeuses. 085
coris Tr., parmi les Penthina Tr.; elle est presque toujours unicolore,
sauf qu’à sa naissance elle est un peu plus pâle d’abord, puis un peu
plus foncée que dans son ensemble, de sorte qu'outre le liséré marginal
on trouve encore une double mais faible ligne claire et foncée. Comme
elle ne nous a jamais paru présenter de caractère générique bien accentué,
nous n’en dirons pas davantage, sinon que chez les Tordeuses Athricides
il lui arrive assez souvent d’être entrecoupée, surtout chez les Cochytis
Tr., sans que ce soit une règle générale, et qu’elle est un peu métallique
chez les Dichrorampha Gn. et un certain nombre de Gr'apholitha Tr.
Nous ne pouvons pas aborder les quelques détails que nous réserve
l'aile inférieure sans parler des écailles redressées que présentent les ailes
supérieures de beaucoup de Tordeuses. Disons d’abord que tel est un des
signes distinctifs de l’immense majorité des T'eras Tr.; bien peu d’espèces
de ce genre en sont dépourvues, et parfois la disposition de ces écailles,
réunies en petits groupes qui sont eux-mêmes rangés en lignes ou dis-
persés, n’est pas inutile pour la détermination.
Nous retrouvons encore des groupes d’écailles redressées chez un cer-
tain nombre de Tortrix, telles que Cinctana Schiff., Rigana Sod., Rhodo-
phana H.-$. et Oxyacanthana H.-S.
En y regardant de près, on en voit encore chez quelques Cochylis Tr.,
telles que Moribundana Stgr., Meridiana Stgr. et d’autres encore ; mais
elles sont à peine sensibles. Par contre, ce sont les fortes houppes des
Phtheochroa V. Heyd. qui ont motivé à juste titre leur séparation du
genre précité, dont elles partagent les autres caractères.
Ce qui est remarquable, c’est que jusqu’à présent les écailles redressées
font défaut chez les Tordeuses Thricides.
Enfin, chez toutes les Tordeuses munies d’une crête thoracique le bord
interne est garni près de la naissance de l'aile d’un groupe d’écailles
très-fortes, destinées à faire corps avec la crête quand l'insecte est au
repos. Ce groupe d’écailles, parfois coloré autrement que le restant de
l'aile (Penthina scriptana C1), a l'avantage de trahir encore la présence
de la crête, qu’un faible accident fait parfois disparaître ; malheureuse-
ment il est proportionné à cette crête et presque aussi fragile, en sorte
qu’il disparaît lui-même assez souvent.
En principe, l’aile inférieure est unicolore et dépourvue de dessin. Nous
princip P
ne considérons pas en effet comme un changement de coloration l’éclair-
cissement que ces ailes présentent parfois près de leur naissance, Cepen-
586 F. DE PEYERIMHOFF.
dant nous devons dire que chez quelques Grapholitha Tr, cet éclaircisse-
ment est assez tranché pour que ces ailes soient en réalité blanches avec
une bordure foncée et fondue que l’on ne saurait néanmoins considérer
comme un dessin, Chez beaucoup de Tortriæ Tr. leur extrémité ou leur
côte participe plus ou moins de la teinte des ailes supérieures. Dans le
même genre et dans beaucoup d’autres encore, quoique à un moindre
degré, ces ailes sont plus ou moins mouchetées de gris ou de noirâtre ;
mais la moucheture est toujours plus marquée en dessous qu’en dessus.
Mais il est des espèces qui présentent des détails de coloration plus
singuliers ; sans parler de la Graph. alsaticana Peyer., dont le mâle a
souvent les ailes inférieures plus ou moins irrégulièrement colorées dans le
sens des nervures, nous devons citer plusieurs Phthoroblastis Ld., telles
que Regiana Z., Argyrana Hb. (pl. 12, fig. 20), Rhediella CI., dont les
mâles présentent de grandes taches obscures nettement coupées, et qui
ont un aspect des plus particuliers. Chez la Carpoc. grossana HW. on voit
un espace ovalaire, situé à droite et à gauche de la nervure anale, plus
clair que le fond, mais entouré lui-même d’un espace beaucoup plus
foncé qui s’étend sur la frange et jusqu'aux anneaux de l'abdomen. Ges
détails varient d'intensité suivant les sujets, et ce sont eux qui ont
donné lieu à une erreur d’observation que nous avons signalée plus haut
(voyez pages 525 à 587).
La frange des ailes inférieures est encore plus généralement unicolore
que celle des ailes supérieures ; en principe elle est toujours plus claire
que l'aile qu’elle garnit. Elle porte à sa naissance deux ou trois lisérés
plus ou moins accusés. Chez les Dichrorampha Gn. elle est notablement
plus foncée à son extrémité qu’à sa naissance, Elle est toujours plus allon-
gée, plus soyeuse et plus claire aux approches de l'angle anal ; c’est
vers l’apex qu'elle est le plus courte et le plus sombre, sauf les excep-
tions,
ABDOMEN.
L'abdomen des Tordeuses est dénué de caractères; il est recouvert
d’écailles unicolores, allongées, aplaties et à peine plus claires en des-
sous ; elles sont parfois très-faiblement saillantes au bord des anneaux.
Le bouquet anal est plus ou moins divergent chez le mâle et réuni en
pointe obtuse chez la femelle.
Organisation extérieure des Tordeuses. 587
Les seules exceptions à cette règle uniforme sont les suivantes : nous
venons de citer la Carp. grossana Hw.; nous mentionnerons ensuite la
Pyg. lugubrana Tr. ®, qui porte au dernier anneau une touffe de poils
serrés, analogue à celle qu’on voit chez les Liparides femelles ; enfin chez
l'unique Coch, farinosana H.-S. ®, que nous possédions, nous avons
constalé l'existence d’un oviducte très-saillant, mais de consistance origi-
nairement molle, ce qui nous laisse encore des doutes sur le point de
savoir si sa présence hors de l’abdomen n’est pas due à une cause acci-
dentelle.
Quelle qu’ait été la longueur et parfois la minutie des détails dans les-
quels nous sommes entré sur l'organisme extérieur des Tordeuses, nous
sommes loin de nous flatter d’avoir tout vu, ni tout signalé (1). Le champ
des observations reste assez vaste, même parmi les espèces connues, pour
que de nouvelles investigations puissent encore être utiles à la science.
Ce que nous espérons avoir fait, c’est avoir, sinon tracé un chemin déjà
exploré avant nous, du moins en avoir aplani les principales difficultés,
en épargnant beaucoup de longues recherches à nos successeurs.
Mais même dans cet ordre d'idée, notre travail est loin d’être complet.
Nous devons reconnaître en effet que son application pratique pourra
seule révéler lPimportance respective des matériaux que nous avons
réunis.
Malheureusement, ainsi que nous l'avons dit dans notre introduction,
il ne nous a pas encore été possible d'examiner un nombre de Cochylis
trop considérable pour nous permettre d'établir dans ce genre démesuré-
ment riche les coupures qu'il réclame ; nous ne sommes donc pas en
mesure de fournir quant à présent la classification qui est notre but.
Nous eussions voulu du moins essayer de donner une idée de notre
plan général, et notre travail était très-avancé sur ce point quand nous
(1) Nous n'avons notamment point cherché à analyser les pièces géni-
tales du mâle qui, dans d’autres divisions des Lépidoptères, paraissent
avoir présenté une certaine utilité. Nous sommes d’ailleurs convaincu que
tant que l’on n'aura pas découvert l'immense majorité des Tordeuses
sous leurs premiers élats, il ne pourra être rien fait d’absolument défi-
nitif.
588 H. DE PEYERIMHOFF.
nous sommes aperçu qu'il n'offrirait non-seulement rien de définitif, mais
encore et surtout rien de pratique pour nos lecteurs. Il ne pourrait être,
en effet, de quelque utilité qu’à la condition de se résumer dans un cata-
logue dont notre exposé eût été l'explication ; c'était revenir, en fait, à
notre classification, et nous avons été arrêté naturellement par le motif
plus haut énoncé.
Nous en restons donc ici pour le moment, quitte à faire tous nos efforts
pour arriver le plus promptement possible à la solution que nous cher-
chons.
Explication des Planches.
PLANCHE 10 (TORDEUSES l"°).
Fig. 4. Corps d’une Tordeuse # dépouillée de ses écailles.
2, Ailes d’une Tordeuse dépouillées de leurs écailles, pour faire
voir leur charpente nervurale et la corrélation des trois sys-
tèmes de désignation des nervules.
3. Extrémité de l’antenne de la Cochylis Hartmanniana (À. G!
h. Portion de l'antenne de la Graph. Fissana Froel.
5, Extrémité de l'antenne de la Graph. Grandævana Z. &.
6. Id. id. de la Sciaphita Wahlbomiana L. &.
7. Portion d'antenne de la Penthina antiquana Hb. &.
8: Id. id. de la Graph. sublimana H.-S. d.
J ‘1 id. de la Tortrix Podana Se. 4.
40. Id. id. de la Tort. Gerningana Schifl.
41. Id. id. de la Graph. Solandriana L. &.
: L'AQRE (2 id. de la Tort. Hyerana Mill. #.
4321 Id id. de la Zel. albociliana H.-S. 4.
4h. Id. id. de la Tort. Podana Sc. 9,
Organisalion extérieure des Tordeuses. 589
Fig. 15. Têle de Tmet ocellana F, &.
Id. de Tort. diversana Hb. d.
Id. de Graph. Lerneana Tr.
Id. de Penth. Branderiana L.
Id. de Tort, Pilleriana Schiff.
16.
17.
18.
19.
E © à +
CHERS PE CS
14.
42.
13.
14,
15.
16.
17,
18,
19.
20.
21.
22.
25.
el
PLANCHE 41 (TORDEUSES Il‘).
Tête de Phthoroblastis regiana Z.
Id.
Id.
Id.
Id.
Id.
Id.
Id.
Id.
Id.
Id.
de Goch. ambiquella Hb.
de Graph. asseclana Hb.
de Graph. turbidana Tr.
de Graph. nisella CI,
de Graph. Hochenwarthiana Tr.
de Graph. Grandævana 7%.
de Dichr. plumbana Sc.
de Ter. Lorquiniana Dp.
de Ter. Hastiana L.
de Phth. rugosana Hb.
Patte postérieure droite de Penthina pruniana Hb. (côté interne).
Profil dorsal de Penthina profundana F,
Profil ventral de Penth. fulgidana Gn.
Charpente alaire de Sciaph. osseana Sc. &,
Id.
Id.
Id.
Id.
Id.
Id.
Id.
Id.
id.
id.
id.
id.
id.
id.
id.
id.
de Coch. dubitana Hb. d.
de Gheim. tortricella Hb. d.
de Graph, Brunnichiana Frl. d.
de Teras literana L. 4,
de Retinia pinivorana L.
de Tort. reticulana Hb. &,
de Tort. bifasciana HW.
de Graph. jaceana H.-5,
090 H. DE PEYERIMHOFF. — Organisation extérieure des Tordeuses.
Fig. 4.
2,
SA
Li.
5.
6.
FE
8.
9.
10.
44,
12;
15.
14.
15.
16.
A7,
18.
19.
20.
21.
PLANCHE 12 (TORDEUSES Ill‘)
Charpente alaire de Pyg. lugubrana Tr. d.
Id. id. de Penth. salicella L. &.
Id. id. de Dich. plumbana Sc. &.
Id. id. de Rhop. nævana Hb. 9.
Id, id. de Coch. ambiguella Hb. &.
Id. id. de Lob. permixtana Hb. &
Id. id. de Tort. conwayana F. .
Id. id. de Tort. cupressana Dup. &.
Id. id. de Ecc. latifasciana HW.
Id. id. de Olind. ulmana Hb.
Id. id. de Phth. flexana Z. &.
Id. id. de Rhac. caudana F. Q.
Id. id. de Asp. Udmanniana L.
Id. id. de Tort. unicolorana Dp.
Aile supérieure de Graph. perlepidana HW. 4.
Id. id. de Graph. albidulana H.-S. &.
Id, id. de Graph. trigeminana HW. d.
Id. id. de Graph. mirificana Frey.
Id. id. de Tort. dumetana Tr. $.
Aile inférieure de Phth. argyrana Hb. &.
Id. id. et abdomen de Carpoc. grossana HW. g.
ESSAI
SUR LES
COCHENILLES ou GALLINSECTES
(HOMOPTÈRES — COCCIDES),
18° el dernière partie ({),
Par M. V. SIGNORET.
(Séance du 22 Novembre 1876.)
Groupe des Brachyscélides.
En 1863, M. H.-L. Schrader fit paraitre, dans les Annales de la Société
entomologique de Sydney, une notice sur des espèces de Goccides for-
mant des galles dans lesquelles ils passent en partie leur existence (2).
Leur manière de vivre et leur biologie ne sont peut-être pas aussi com-
plètes qu’on pourrait le désirer, Ainsi, comment, vivant dans des galles
plus ou moins fermées, les femelles pourraient-elles être rejointes par les
mâles pour l’accouplement ? Ce serait une question des plus intéres-
santes à éclaircir. Je vois bien que dans une des descriptions l’auteur
(4) Voir Annales 1868, p. 503 et 829; 1869, p. 97, 109 et 431 ; 1870, p. 91
et 267 ; 1871, p. 421; 1872, p. 33; 1873, p. 27 et 395, et 1874, p. 87 et 545 ;
1875, p. 15 et 307.
(2) La même notice a été reproduite la même année dans les Mémoires de la
Société Zoologique et Botanique de Vienne, Verandi. der k. k, Zool. Bot. Gesellsch.
599 V. SIGNORET. (430)
indique le mäle subissant sa métamorphose dans la galle de la mère ;
mais ce fait mérite encore, pensons-nous, un plus ample examen, et nous
nous demandons si ce ne serait pas pour s’accoupler que le mâle a été vu
dans la galle. Les descriptions sont aussi un peu écourtées pour des
espèces aussi intéressantes et ayant une manière de vivre si différente
des autres. Nous connaissons cependant quelques faits à peu près ana-
logues : ainsi le Carteria lacca vit aussi dans une galle et l’on pourrait
peut-être la faire entrer dans une des coupes suivantes.
Nous avons pensé qu’un groupe aussi naturel pouvait être réuni sous
le nom de BRACHYSCÉLIDE, caractérisé par l'habitat de ces Cochenilles
dans les galles, et que dans ce groupe se trouveront les genres formés,
par M. Schrader, sur la présence ou l'absence des membres en tout ou
en partie.
Ce groupe comprendra :
1° Le genre Brachyscelis, dans lequel tous les membres existent ;
2° Le genre Opésthoscelis, dans lequel il ne reste que les pattes posté-
rieures ;
3° Le genre Ascelis, dans lequel tous les membres ont disparu.
Mais il est à remarquer que ces caractères ne peuvent servir que lors-
que les femelles sont arrivées à leur entier développement, car dans le
jeune âge elles présentent les caractères de tous les Coccidiens et surtout
des Goccites.
Quant aux galles, elles varient considérablement d’aspect, de forme et de
grandeur, et nous ne saurions mieux les comparer qu’à celles formées par
les Aphidiens vivant sur les pistachiers, les térébinthes et les lentisques ;
quelques-unes sont très-petites, arrondies, d’autres très-longues; seu-
lement celles-ci forment un sac dans lequel vit toute une famille,
tandis qu'ici il n’y a généralement qu’un seul insecte, et la galle est com-
pacte, ne laissant qu'un petit espace vide pour loger la femelle. Le plus
souvent les galles mâles et femelles sont différentes, quelquefois iden-
tiques; mais si nous avons quelques indications pour les secondes, nous
n’en trouvons pas assez pour les premières, et surtout il nous devient
très-difficile de comprendre comment peut se faire l’accouplement, encore
bien que les galles femelles offrent une ouverture.
(434) Essai sur les Cochentlles. 593
Genre Brachyscelis.
D’après ce qui précède, ce genre se distinguera des suivants par la pré-
sence de toutes les pattes dans les femelles arrivées à leur plus complet
état de développement, mais elles sont courtes et incapables de servir.
Quant aux mâles, ils ressemblent à la plupart de ceux des Coccides,
d’après la figure p, g de la planche 4 des Annales de Sydney et fig. 2 c
de la planche 3 des Mémoires de la Société Zoologique et Botanique de
Vienne.
4. BRACHYSCELIS PILEATA Schrad., 4863, Transact. of New South Wales,
vol. I, part, 4, p. 3, pl 1, fig. 1, a, b, c, d, e, f, g. —Id., Verandl.
Zool. Botan. Gesellsch., vol. XIII, 1863, tab. 3, fig. 4.
Gette espèce, comme toutes les suivantes, se trouve dans des galles
formées sur les feuilles on les rameaux des Eucalyptus ; elle semblerait
propre à l'Eucalyptus hæmastoma. Les mâles se trouveraient habiter les
galles allongées en forme de tube et qui sont représentées en a. Les
femelles formeraient d’autres galles beaucoup plus grosses, épaisses et
allongées, figurées en d. Ces galles, suivant leur âge, ne sont pas tou-
jours de la même forme; quelques-unes peuvent avorter par diverses
causes, de même aussi qu'il s’en trouve qui peuvent s’allonger par l’ex-
trémité libre, et cette partie semble devoir tomber ; alors on a des galles
arrivées à leur dernier état, qui sont dessinées en e et présentent une
fente par laquelle sortiraient les Cochenilles, de la même façon que nous
voyons, dans le Midi, les Pemphigus sortir des galles des térébinthes et
des lentisques.
En examinant maintenant les figures des insectes, nous nous deman-
dons comment les membres ne sont qu’au nombre de quatre, car nous en
voyons six dans la jeune larve (fig. /), et plus jeune encore il n’y en a pas
(fig. »). Il y a ici quelques caractères mal indiqués par l’auteur et con-
traires à tout ce que nous connaissons. La figure est certainement
l'embryon non encore séparé de sa membrane ou une coque de mäle
(4876) 38
594 V, SIGNORET. (432)
que, du reste, l’auteur n’a pas connu, puisque, figurant celui d’autres
espèces, il ne parle pas de celui de celle-ci. De l'examen de la larve
embryonnaire 4 { nous classerions celle-ci dans les Lécanites à cause des
deux lobes postérieurs de l’extrémité abdominale.
La figure f, que Schrader dit de grandeur naturelle, est de 2 centi-
mètres et représenté la femelle, dont il donne les caractères Suivants :
La femelle, représentée dans l’acte de gestion des jeunes dont elle est
entièrement remplie, «st d’une couleur jaune sale et recouverte d’une
poudre blanche, L’orifice anal est situé entre les deux épines (les deux
lobes latéraux de l’extrémité plus développés et sans les filets), et |
M. Schrader considère la matière farineuse ou manne qui en exsude
comme les excréments de l’animal.
Les deux pattes antérieures sont situées en dessous de la bouche, qui
est invisible, puisque, dit-il, il n’a pu distinguer aucun rosire; un peu |
au-dessus sont situées les petites antennes, et encore plus haut nous |
voyons les yeux situés dans un espèce de sillon.
La larve, figure {, après un jour de naissance, est aplatie, transparente |
|
et d’une couleur jaune ; les côtés sont ornés de poils formant une bordure,
et on remarque à l'extrémité anale deux longues soies, Les antennes sont
à peu près ‘de la moitié de la longueur du corps «et consistent en sept
articulations, dont la dernière ‘st armée de quatre poils : deux petits el #
deux longs. Les tarses présentent trois articles, le dernier formant un
crochet orné de quelques petits poils (1) |
L'auteur ne parle pas du mâle, qu'il ne semble pas avoir trouvé.
(4) ti nous pensons qu'il y a uhe erteut d'appréciation et même ün manque de !
réflexion de Ja part de l'auteur; ‘car, en omettant le dernier article indiqué, qui ‘est
motre crochet ou ongle, il resterait deux articles : mous ne serions donc plus alors
dans la classe des MonomÈRESs. Il a donc confondu, selon nous, le tibia et le tarse |
en les réunissant ensemble. |
Voir, pour tous les détails, la planche 1, fig. de a à L, de la Société de Sydney, !
et Verhandl. der k. k. Zool. Bot, Gesellsch. Wien, vol. XIII (1863), pl. 8, fig. 1, !
daàl. |
(433) Essai sur les Gochenilles, 595
2. BRACHYSCELIS PHARETRATA Schrader (1863), Trans. of New South
Wales, p. 3, vol. I, part. 4, pl 1, fig. 2 o (fig. p, g, r, s, d), et pl. 2,
f, g, ?. — Verandi. der k. k. Zool. Bot. Gesellsch., vol. XIII (1863),
pl 5, fig. 2 a galle &, 206$ et2 c S'en parfait état.
La galle formée par cetie espèce est peu différente de celle de la pré-
cédente. Celle du mâle est allongée, pointillée sur les côtés et non lisse;
l'extrémité est tronquée et non dilatée, en forme d’embouchure de trompe
comme la précédente ; celle de la femelle représente assez la forme d’une
olive aplatie en dessous, avec des siries pointiliées et autour une sécrétion
en forme de collerette.
Le mâle, arrivé à son état parfait, Gg, 2 », dans {es Annales de la
Nouvelle-Galles du Sud, et fig. 2 c dans les Annales de Vienne, est d’une
couleur jaune, de 4 à 5 millimètres de longueur et d’une forme très-
allongée. La tête, globuleuse, est très-rétrécie en arrière à son insertion
sur le thorax. Les antennes, plus longues que la tête et le thorax, ont
dix articles. Les yeux sont proéminents, Le thorax est allongé, globuleux,
très-rétréci en arrière au point d'insertion de l’abdomen; celui-ci est
très-allongé, plus étroit à la base qu’à l'extrémité qui est gonflée et pré-
sente sur le dernier segment deux très-longues soies et entre elles l’or-
gane sexuel, représenté par un long stylet. Les ailes sont très-fortes, avec
deux nervures. Les pattes, très-longues, présentent, dit l’auteur, deux
ongles, dont l’un plus fort que lautre. Nous n’en avons jamais trouvé
qu’un ; peut-être a-t-il confondu les digitules avec les crochets.
Quant à la femelle, elle ressemble aux autres femelles de ce groupe des
Brachyscélides, et comme forme se rapprocherait, moins la taille, de
celles de certains Aspidiotus avec Pextrémité présentant deux languettes ;
sa plus grande largeur se trouve à la base du prothorax, la portion infé-
rieure plus longue que la partie antérieure comprenant la tête et le pro-
thorax. On ne voit ici, comme dans les autres, que quatre pattes,
Dans le jeune âge les galles se ressembleraïent, et ce ne serait qu'après
la fécondation que celles contenant les femelles prendraient l’accroisse-
ment qu’elles doivent atteindre plus tard. Aïnsi la fig. 2 r, pl. 1, New
South Wales, et 2 a, pl 3, Zoo Bot, Gesells, représenteraient aussi
bien les galles mâles que les galles femelles jeunes.
596 V. SIGNORET. (434)
Les jeunes larves feraient leur apparition en novembre, le mâle parfait
dans le mois de mars suivant, ce qui prouverait que la femelle vit huit
mois après la fécondation. Au moment de toute sa grandeur elle est longue
de 8 à 9 millimètres.
3. BRACHYSCELIS OVICOLA Schrader, 14863, Trans. of New South Wales,
part. 4, vol. I, p. 3, pl. 2, fig. 8 a, e, f, et Verandl. der k, k. Zool.
Bot. Geselisch., 1863, tab. 3, fig. 3 a, b, c.
Cette espèce, qui vit sur l’Eucalyptus hæmastoma comme le B. pileata,
ressemble beaucoup à cette dernière par la forme des galles du mäle ;
quant à celles des femelles, nous la connaissons par une très-jeune coque
de forme ovale arrondie et par une plus grande figure e dans laquelle la
femelle est englobée et qui est représentée libre sous le n° 3 f. Elle est
de forme et d'aspect pareille à la pharetrata, mais beaucoup plus grosse,
puisque elle atteint jusqu’à 43 millimètres. M. Schrader indique aussi le
mâle d’une couleur jaune et plus large à l’abdomen, dont les quatre à
cinq premiers segments seraient aussi larges que le thorax, et qui est
terminé par un long stylet accompagné des deux longues soies ordinaires.
L. BRACHYSCELIS DUPLEX Schrad., 1863, Transact. of New South Wales,
vol. I, part. 4, p. 2, pl. 2, fig. 4 k, L, o, s.
Les galles (fig. k) formées par cette espèce sont vraiment extraordinaires
et rappellent un peu celles formées par les Pemphigus sur le térébinthe,
seulement elles sont pleines et ne laissent en dedans qu'une très-petite
cavité, dans laquelle se loge la femelle (fig. o), et qui est d’une longueur
de 20 à 23 millimètres. La galle est longue d’au moins 40 centimètres.
Quant au mâle (fig. s), il est renfermé dans une très-petite galle de 40 à
12 millimètres, de forme quadrangulaire, avec une ouverture élargie.
Les différentes figures sont reproduites dans la planche 3 des Annales
de la Société Zoo!, et Bot, de Vienne sous le même numéro 4.
(435) Essai sur les Cochenilles. 597
5. BRACAHYSCELIS MUNITA Schrader, Transact. Soc. of New South Wales,
part. 4, vol. 1, Sydney, 1863, p. 2, pl. 2, fig. æ.
Cette espèce, sans aucune description, vit dans une galle bizarre que
nous ne pouvons mieux comparer qu’au fruit du rosier, avec quatre fortes
expansions terminées par des appendices en lanière très-longs.
5. BRACHYSCELIS CITRICOLA Schrad., 4863, vol. I, part. 4, p. 3, Transact,
of New South Wales.
Nous ne pouvons rien dire de cette espèce, que l’auteur ne fait qu'in-
diquer.
Genre Opisthoscelis Schrader (1)
Ce genre se distinguerait par les femelles de Coccides vivant dans des
galles, ne présentant que les jambes postérieures.
Les galles femelles sont de forme arrondie; celles des mäles sont pyra-
midales ; elles se trouvent le plus souvent sur la même feuille.
Il est probable qu'il pourrait y avoir d’autres caractères plus sérieux
tirés ou du mâle ou de la femelle.
4. OPISTHOSCELIS SUBROTUNDATA SChr., 4863, Trans. of New South Wales,
part. 4, vol. I, p. 10, pl. 3, fig. 6 {, n, o, ©, et f, m, d:.
La femelle, de forme ovalaire arrondie en avant, s’amincit vers l’extré-
mité abdominale, qui est conique. Elle est d’un rouge cramoisi et ne pré-
(1) Ophistocelis dans New South Wales et Opisthoscelis dans Zool. Bot. Gesells.
Ce dernier nom serait le plus correct.
598 V: SIGNORET. (436)
sente que les pattes postérieures qui sont très-longues, sans traces des
pattes antérieures et des intermédiaires. Elle est longue de 3 à 4 milli-
mètres, et la galle arrondie de 7 à 8. Le mâle qui, d’après la figure, res-
semble à un Dactylopius, est rouge, très-pubescent et d’une longueur de
5 millimètres environ.
2. OPISTHOSCELIS GRACILIS SChr., 1863, Trans. of New South Wales, p. 40.
Gette espèce, qui paraît se rapprocher de l’Opist. subrotundata, est plutôt
plus grêle, et les jambes postérieures sont encore plus longues et plus
minces. L'auteur indique le mâle comme étant privé des deux soies de
l'extrémité. Il ajoute que les larves ressemblent à celles des Brachyscelis,
mais qu'elles ont de très-courtes soies anales.
Il est regrettable que des espèces aussi intéressantes soient décrites
d’une manière aussi brève.
Genre Ascelis Schrader.
Ce genre se distingue des deux précédents par l'absence totale des
pattes dans la femelle et parce que, d’après l’auteur, celle-ci seule forme
des galles.
Quant au mâle, il subit ses métamorphoses dans la galle de la mère.
La figure qui le représente nous le fait voir sans soies anales.
Quant aux galles, elles sont de forme globuleuse arrondie ; elles sont
fixées sur la feuille avec une ouverture en dessous, et rappellent en cela
la galle du Phylloxera vitifoliæ, seulement dans ce dernier l’ouverture
est en dessus de la feuille.
De plus, nous observons dans ce genre un instrument corné avec trois
pointes, et qui semble destiné à préserver l'entrée de la galle.
Il faudrait posséder ces espèces en nature pour en parler sûrement.
(437) Essai sur les Cochenilles. 599
ASCELIS PRÆMOLLIS SChr., 1863, Trans. of New South Wales, p. 40,
part. 4, vol. I, pl 3, fig. 5 p,q, r, 5, t, Q, et f, v, x, y, de
La femelle, à l’état embryonnaire, ressemble à celle d’un Dactylopius ;
plus tard elle devient globuleuse ovalaire et sans traces de membres, mais
on voit une tache à la place de ceux-ci. Elle est d’un jaune pâle et beau-
coup plus acuminée et moins pubescente que le mâle.
Le mäle subit ses métamorphoses dans la galle de la mère et ne pré-
sente pas de soie à l'extrémité, Il est rouge cramoisi et d’une forme allon-
gée, étroite. C’est dans le mois de juin qu’il arriverait à son élat parfait.
D’après les descriptions il semblerait que mâle et femelle seraient
ensemble dans la même galle. ,
600 V. SIGNORET. (438)
Additions et Rectifications.
Genre T'essarobelus Montrouzier, Ann. Soc. Lin. de Lyon,
1864, 246.
d. Tête courte, munie d’une crête longitudinale entre les deux an-
tennes ; celles-ci de seize articles, longues, mais moins que le corps, plu-
meuses. Bec manque. Yeux gros, pédonculés, saillants, réticulés. Ailes
grandes, ovalaires, demi-transparentes, ayant quatre nervures transpa-
rentes ; les autres simples et flexueuses. Abdomen terminé par quatre
filets, dont les intermédiaires les plus longs. Pattes longues, gréles.
Entre la première et la deuxième paire de pattes, un espace carré, con-
vexe, lisse, destiné peut-être à servir de rostre.
£. Corps ovale allongé, composé de dix segments très-distincts, enve-
loppé d’une matière cotonneuse blanche. Yeux petits, globuleux, saillants,
non réticulés, situés sur la même ligne que les antennes ; celles-ci
courtes, épaisses, cylindriques, de dix articles, sensiblement plus minces
après le sixième. Bec situé dans un enfoncement entre la première et la
deuxième paire de pattes, court, fort, aigu, Thorax tout d’une venue avec
la tête et l’abdomen, très-grand, à segment très-distinct, ridé en long
sur les côtés. Abdomen arrondi au bout. Pattes fortes, écartées entre
elles ; tarses avec un seul article, un fort crochet.
TESSAROBELUS GUERINII Montrouzier,
d. Long. 5 mill. — Tête, partie antérieure et bords du prothorax, abdo-
men, poitrine, hanches, d’un rouge assez vif, saupoudré de blanc. Limbe
(439) Essai sur les Cochenilles. 601
du corselet, tiges des antennes, noirs. Plumes antennaires rousses. Pattes
rouge brun. Ailes cendrées, transparentes.
$. Long. 10 mill. — Rouge; pattes et antennes noires.
Elle se trouve, dans la Nouvelle-Calédonie, sur plusieurs végétaux, sur
‘ les Melaleucæ et Filices. Le mâle aime surtout les lieux ombragés.
ASPIDIOTUS CIRCULARIS Asa Fiteh. — Transact. Stat. Agric. Soc., N. Y.,
4856, vol. XVI. — Id., 3° Report annuel, 1859, 108, 139,
Se trouve sur les écorces des groseilliers, dans les jardins de la ville
d’Albany. De bonne heure, au printemps, j'ai observé, dit l’auteur, une
petite écaille circulaire d’un diamètre de 0,03, semblable à l'Aspidiotus
nerii, mais d’une couleur différente, étant d’une couleur brune semblable
à celle de l'écorce qui l'entoure et ayant au centre une espèce de verrue
polie, arrondie, d’un jaune pâle.
ASPIDIOTUS LENTISCI nobis.
Nous avons souvent trouvé dans le Midi un Aspidiotus sur le lentisque.
Nous en avons reçu aussi de notre ami M. Bigot venant d’Algérie. Getet
espèce ressemble beaucoup à l’Aspidiotus nerii, Les coques mäle et
femelle n’en diffèrent que par la couleur d’un brun jaunâtre, avec les
dépouilles ou mues plus claires et brillantes. Quant aux filières de l’extré-
mité abdominale, nous les avons trouvées trop variables pour pouvoir les
indiquer.
Nous n’avons pu rencontrer de mâle à l’état parfait.
ASPIDIOTUS VITIS Signoret, Ann. Soc. ent. Fr., Bull, p. Lit (1876).
Bouclier mâle en ovale arrondi allongé, celui femelle plus ou moins
régulièrement arrondi. Ils sont tous deux d’un gris oncé. Lorsqu'ils ont
602 V. SIGNORET. (440)
eu un peu de frottement, la dépouille des mues plus où moins eentrale
est d’un noir brillant ; si elles viennent à se détacher elles présentent au
contraire une place blanche. La couleur est tellement identique avec
celle des vieilles écorces de la vigne que les boucliers sont à peine
visibles et que ce n’est que par les places blanchâtres qu’ils laissent voir
après leurs chutes que l’on peut trouver cette espèce, quoique parfois
très-abondante. Les boucliers sur les vieilles écorces sont tous vides ;
pour les rencontrer avec l’insecte il faut chercher en dessous des vieilles
écorces qui, du reste, s’enlèvent facilement.
Le mâle est d’un jaune brun uniforme avec la bande transverse ou
apodème brun foncé, les yeux noirs, les élytres très-longues, dépassant
l'extrémité du stylet, d’un hyalin un peu grisâtre, le stylet long, d’une
longueur égalant l'abdomen et le mésothorax jusqu’à l’apodème. Les
antennes sont épaisses, pubescentes, le quatrième article le plus long,
puis le troisième, les cinquième à neuvième un peu plus longs que larges
et d’égale longueur, le dixième très-petit, à peine plus long que le pre-
mier qui avec le second sont les plus petits.
La femelle est arrondie, d’un brun grisâtre foncé, avec l'extrémité abdo-
minale jaune clair. Malgré tous nos soins nous n'avons pu trouver de
plaques de filières autour de l'anus, mais des filières arrondies, dissémi-
nées. Le bord offre deux très-petits lobules médians ; de chaque côte
deux poils assez longs, et au delà deux plus petits, jusqu’au dernier seg-
ment. Près du bord, quelques filières avec un point central clair et un
rebord épais.
Les larves embryonnaires sont ovales, allongées , avec tous leurs
membres et antennes. A la mue elles perdent tout, mais conservent
des filets rostraux très-longs qui, développés, dépasseraient du double la
grandeur de l’insecte. Les antennes, de six articles, sont à peine pubes-
centes, un ou deux poils à chaque article, quatre au dernier, avec le
quatrième article le plus long. Les jambes sont grêles, avec le tibia plus
court que le tarse, le crochet long, accompagné des digitules ordinaires.
Après la première mue le corps devient plus arrondi, avec un peu de
parallélisme pour le mâle, dont les filets rostraux sont plus longs que
pour la femelle. La coque mâle est facile à reconnaître par suite du carac-
tère des deux dépouilles des deux mues que l’on voit dans la coque
femelle, tandis qu’il n’y en a qu’une sur celle du mâle.
Nous avons trouvé cette espèce aux environs de Nice, sur les coteaux
(444) Essai sur Les Gochenilles. 603
de Bellet, et nous avions reçu il y a quelque temps des raisins d’Algérie
sur lesquels il y avait aussi de nombreux boucliers.
DraASpis visCcr Schr.
Nous avions mis cette espèce avec doute dans les Aspidiotus; l'ayant
reçue depuis de M. Lôüw, de Vienne, nous avons reconnu que c’est un
véritable Diaspis.
Le bouclier mâle est allongé, d’un blanc un peu transparent, avec une
carène médiane, la dépouille de la mue d’un jaune clair. Le bouclier
femelle est arrondi, d’un blanc neigeux, avec les dépouilles des mues
d’un jaune plus foncé que celui de la coque mâle.
La femelle est jaune brunâtre, arrondie, de même forme que celle du
nerii, mais avec une disposition des filières toute différente. Ici il y a
cinq plaques de filières agglomérées, tandis que dans nerii les filières
sont réunies, mais libres et non limitées par une espèce d’anneau, comme
on peut le voir dans l’ostreæformis, fig. 4, Coccides, pl. 5. La plaque
médiane en contient environ 40 à 12, la latérale supérieure 414 à 42, l’in-
férieure 9 à 40. Les bords latéraux du dernier segment offrent des épines
jusqu’au dernier lobe abdominal, et celui-ci en présente trois assez fortes
de chaque côté.
Nous n'avons trouvé que des larves mâles; nous ne pouvons donc
rien dire du mâle à l’état parfait.
DIASPIS OSTREÆFORMIS Curtis.
Dans la description de cette espèce nous indiquons pour le mâle un
bouclier pareil à celui des Aspidiotus avec la dépouille sur le côté ; c’est
une erreur. Toujours nous avons trouvé une écaille très-petite, blanche,
carénée, et avec la dépouille à l’extrémité comme dans toutes les écailles
mâles de ce groupe.
604 V. SIGNORET. (442)
Draspis HARRISII Walsh.
cette espèce, décrite dans Practical Entomologist (1866), vol. II, 31,
est synonyme de D. ostreæformis Curtis ; l'ayant reçue dans ces derniers
temps, nous avons pu nous en assurer,
MYTILASPIS PINIFOLIÆ A. Fitch.
Nous avons indiqué avec doute cette espèce comme synonyme du L, pini
Hartig, que nous avions reçu de M. Riley; mais elle est très-distincte, elle
possède cinq plaques de filières, la médiane de 8 à 40, les deux latérales
de 20 à 25. Nous avons recu cette dernière espèce provenant des Mon-
tagnes Rocheuses et vivant sur le Pinus monophilla
MYTILASPIS FLAVESCENS Targ.-Tozz., Ann. del Minist. Agric., Ind. e
Commerc., Roma, 4876, page 36, 2, pl. 4 a, fig. 1a à 4h. — M. an-
guinus Boisduval, Insectologie agricole ?
Cette espèce vit sur les orangers et les citronniers. Nous l’avons reçue
d'Italie, de Barcelone et des Açores. Elle se présente sous la forme d’un
long, très-long bouclier d’un 4/2 millimètre de large sur quelquefois
& à 5 millimètres de long, droit ou plus ou moins contourné, et d’un
brun clair un peu verdâtre se confondant avec la teinte des feuilles
d’oranger. Les boucliers mäles sont de moitié plus courts que ceux des
femelles ; du reste on les reconnaît facilement par la présence de deux
mues ou d’une mue, suivant le sexe.
La femelle est d’un jaune un peu brunâtre, le double plus large à l’ab-
domen que vers la portion céphalique et thoracique, dont les côtés sont
à peu près parallèles. L'abdomen a les segments très-découpés et présente
sur chaque lobe latéral deux ou trois fortes épines et sur le disque des
filières. L'extrémité abdominale ressemble beaucoup à celle du Leucaspis
pini, mais ne présente que très-peu de filières arrondies disposées en
(443) Essai sur les Cochenilles. 605
couronne : un groupe de quatre ou cinq finissant de chaque côté la courbe
médiane; qui est composé d’une ou deux filières seulement.
Dans la femelle à l’état de larve, les filets rostraux sont excessivement
longs et remarquables à cause de ce fait, que nous n’avons jamais vu ;
dans la femelle adulte ils sont presque ordinaires, quoique encore très-
longs, l’anse qu’ils forment atteignant le premier segment abdominal.
Le mäle est très-long, jaune, avec une bande obscure sur le disque
de chaque segment, les pattes, les antennes plus obscures, la bande tho-
racique presque noire. Les antennes sont longues, atteignant le milieu de
l'abdomen, avec une pubescence assez longue; les troisième à septième
articles sont presque égaux, huitième et neuvième plus courts d’un tiers,
le dernier moitié plus court que le huitième. Extrémité de la tête angu-
.euse, les yeux dessus et dessous sur les côtés. Thorax d’un jaune plus
clair; mésothorax très-grand, cachant en entier le métathorax; cette
partie, coriace dans tous les mâles de Goccides, est, dans l’état de vacuité
de l’abdomen, plus longue et plus large que celui-ci, mais moins longue
lorsque l’abdomen est distendu. Les élytres sont étroites, très-longues,
d’un blanc un peu cendré, plus foncé vers le bord extérieur. Le balancier
est long et étroit, avec un filet presque droit. L’abdomen présente sa plus
grande largeur vers les quatrième et cinquième segments. Le stylet est
court, très-étroit. Les pattes sont courtes , épaisses, pubescentes, les
antérieures très-éloignées des deux paires postérieures.
Les femelles adultes sont remarquables par la longueur de la portion
antérieure, tête et thorax; l'abdomen ne dépassant pas la longueur des
deux premiers réunis, le bord métathoracique formant la moitié égale du
tout. Comme forme générale, en dehors de ce caractère, cette espèce
ressemble un peu au Mytilaspis pinneæformis, fig. 4, Coccides, pl. VL
MYTILASPIS POMICORTICIS Riley, 4873, 5° Rapport annuel sur les
Insectes utiles et nuisibles, etc., p. 73 à 96.
Sous ce nom M. Riley aurait en vue l’espèce que nous avons décrite
sous le nom de pomorum Bouché et qui, d’après lui, ne serait pas l’es-
pèce typique de cet auteur, car il dit que Les œufs sont rouges, tandis
que nous les avons vus blanc de neige; seulement ils deviennent un peu
606 V. SIGNORET. (444)
jaunes au moment d’éclore. Dans le type qu'il décrit, il a trouvé pour la
plaque de filières médiane 40 ouvertures, à la latérale supérieure 20, et
44 à l’inférieure, ce qui est à peu près ce que nous voyons aussi dans
notre espèce. Du reste, le nombre de ces ouvertures paraît lrès-variable.
L'auteur donne, p. 73, fig. 3, une très-bonne figure du mâle, et, p. 80,
fig. 32, une figure de la femelle. Nous engageons les entomologistes qui
s’occuperont de la question à consulter cette notice intéressante au point
de vue biologique, et que nous ne pouvons reproduire vu son étendue.
Quant à son opinion de changer le nom de l’insecte, nous ne saurions
trop dire s’il a raison pour une aussi faible différence qu’une appréciation
de couleur. Pour notre compte nous ne l’oserions, d'autant plus que cette
couleur nous paraît varier beaucoup suivant les âges. Au moment d’éclore
les œufs se foncent, tandis qu'au moment de la ponte ils sont blanc de
neige, comme le dit M. Riley, et nous avancerions volontiers qu'ils
peuvent varier de couleur suivant la plante sur laquelle ils se sont fixés.
A cela on peut dire justement qu’alors ce serait peut-être une espèce
spéciale à la plante.
ASTERODIASPIS QUERCICOLA Bouché.
Dans notre Essai, nous avons réuni cette espèce au genre Asfero-
decanium avec plusieurs autres; mais ayant trouvé le mâle de celle-ci,
qui est un véritable Diaspite, nous nous voyons forcé de l’éliminer de ce
genre et d’en former un nouveau sous le nom d’Asterodiaspis et que nous
placerons dans la division des Diaspites hors des Lécanites.
Voici la description que nous en avons donnée dans le Bulletin n° 88
(Ann. 1876, Bullet., p. ccx), et qui s'applique au type récolté à Nice sur
le chêne vert :
« La coque mâle est longuement ovalaire, de 4 millim. de long sur
6/10 de millim. de large; d’un jaune clair brillant, avec une faible
carène médiane, et, au microscope, présentant tout autour une élégante
fimbriature semblable à celle de la coque femelle,
« Le mâle est d’un jaune brun sur la tête et le thorax et d'un jaune plus
clair sur l'abdomen, la base de celui-ci un peu plus foncée, les antennes
et les pattes presque noires, le prothorax et le mésothorax plus foncés,
(445) Essai sur les Cochenilles. 607
la bande transverse du métathorax tout à fait noire ainsi que les yeux ;
les élytres sont grandes, largement ovalaires et d’un gris blanc transpa-
rent ; l'abdomen est largement arrondi, le stylet est d’un jaune foncé
et plus long que ce dernier (35/100 de millim.), celui-là n’atteignant
dans son plus grand développement que 25/100 de millim. au plus,
compris même l’extrémité, qui forme un tubercule sur lequel est implanté
le stylet même,
« La coque femelle ne présente rien de remarquable, seulement elle
paraît en général plus aplatie que celle de l’insecte des environs de Paris.
En mars, la mère était refoulée à l’une des extrémités, le reste étant
occupé par des œufs blanchâtres. »
ERIOPELTIS LICHTENSTEINII Signoret. -
Parmi les nombreux exemplaires de l’Eriopeltis festucæ que nous avons
récoltés à Hyères où que nous avons reçus de M. Lichtenstein, qu'il a
recueillis à Montpellier, nous avons toujours remarqué qu’il y avait deux
types bien distincts, l’un présentant un sac à filaments laineux frisés,
presque squameux, et l’autre au contraire offrant un sac feutré très-
dense, Ayant reçu encore, pendant les corrections e cette feuille, de
magnifiques exemplaires de Hollande, envoyés par M. Ritsema, nous
avons cru bien faire en créant une espèce nouvelle pour ce dernier type
que nous avons nommé ÆEriopeltis Lichtensteinii (Bulletin de la Société
entomologique du 44 février 4877, page A7), réservant le nom de festucæ
pour l'espèce typique de Boyer de Fonscolombe, que nous possédons et
qui présente le sac laineux frisé,
Une étude microscopique nécessaire nous entraînerait trop loin et nous
prendrait trop de temps pour le moment; ce sera le sujet d’une note plus
étendue et qui viendra plus tard.
PoLLiniA CosTÆ (Targioni-Tozzetti).
Dans notre Étude nous avons placé cette espèce parmi les Lécanites,
c'est à lort. En considérant bien l’espèce on trouve le menton mulliarti-
608 Y. SIGNORET. (446)
culé, l'absence des squames de l’extrémité anale et les deux côtés de l’ab-
domen terminés par un lobe présentant les deux longs filets des Coccites.
Voir planche VII des Coccides, fig. 4 a, les deux lobes latéraux de l’extré-
mité abdominale d’une larve embryonnaire, état qu’on ne peut voir dans
l’âge avancé ; 4 c, l'appareil buccal avec le menton multiarticulé. C'est
donc bien dans la tribu des Coccites qu’il faut mettre ce genre.
PLANCHONIA FIMBRIATA Fonscolombe.
Ce genre devra entrer dans la division des Coccites, par suite de l’ab-
sence de squame à l’extrémité anale, l’espèce typique présentant les deux
lobes latéraux de cette division. Voir notre planche VII (Goccides), fig. 5 a,
représentant une larve embryonnaire.
PLANCHONIA ARABIDIS Lichtenstein mss.
Pendant l'impression de cette feuille nous avons reçu de notre collègue
et ami M. Lichtenstein une espèce voisine de la précédente et qu’il a
récoltée sur l’Arabis stricta, dans le Bordelais. Elle est plus petite que la
précédente, d’une couleur plus claire et entourée d’une jolie fimbriature
blanche. Ne serait-ce qu'une variété ? Il faudrait divers états des deux
espèces pour se prononcer sûrement.
Coccus STELLIFER Westwood.
Nous voyons cette espèce indiquée dans les Proceedings Ent. Soc.,
1871, p. 111. Elle est synonyme de notre Vinsonia pulchella.
(447) Essai sur les Cochenilles, 609
Revue des espèces
que nous ne savons à quel genre rapporter.
Nous allons procéder par ordre alphabétique dans cette énumération,
sans nous occuper de la dénomination générique des auteurs, dénomina-
tion fautive en général et qui ne servirait qu'à induire en erreur. Nous
rapporterens autant que possible la description de l'auteur, afin d'éviter
toute cause d'erreur d’appréciation.
4. ANGRÆCI Boisduval (LECANIUM).
Il ressemble, dit M. Boisduval, aux espèces précédentes (cestri, filicum);
_ nous l’avons trouvé sur des pieds d’Angræcum sesquipedale que MM. Thi-
_ baut et Kæteler venaient de recevoir de Madagascar. Il est probable que
cette Gallinsecte est propre à cette grande île et qu’elle constitue une
espèce nouvelle. Mais comme les horticulteurs apportent les plus grands
| soins à leurs plantes, ils l’ont bientôt fait disparaître par le brossage, et
| il nous a été impossible de l’étudier complétement, (Boisduval, loc. cit.)
|
| 2, Asari Schrank (Coccus).
|
| On voit encore des jeunes de cette espèce en septembre sur le dessous
\ des feuilles de l’asaret (Asarum europæum).
Court, elliptique, assez plat, avec une carène superficielle sur le dos ;
. d’une couleur jaune ou blanchâtre avec une tache brunâtre ovale sur la
| carène.
Se trouve près de Mitterfels.
(1876) 39
610 V. SIGNORET. (448)
3 ATERRIMUS COSla (CALYPTICUS).
C. nigro, ovali, dorso bilobato, periphæria moniliformi.
La grandeur de cette Cochenille est celle d’un point ou d’une crolte de
Mouche. La forme est ovale, avec deux exubérances au milieu, dont une
correspond au thorax, l’autre à l’abdomen; son contour est garni de nom-
breux rayons qui l’ornent comme une collerette.
Elle vit sur l’yeuse (Quercus ilex), dans le jardin de la Villa Reale.
On pourrait se demander si on n’est pas en présence d’un très-petit sujet
du Nidularia pulvinatus ; mais cette comparaison, peu scientifique, d’une
crotte de Mouche, nous en éloigne,
H. AUSTRALE Walk. (LECANIUM).
Rufum, ellipticum, transversa rugosum.
Longueur : une ligne et demie.
Terre de Van-Diemen.
Telle est la seule description. Il sera, pensons-nous, difficile de jamais
y rapporter une espèce.
D. BROMELIÆ Bouché (LECANIUM).
Cette espèce forme un bouclier gris marbré de brun, assez élevé, et |
ressemble beaucoup au précédent (kesperidum).
Elle vit sur les ananas ainsi que sur les Hybiscus et se multiplie pen-.
dant toute l’année. 11 faut prendre des précautions en cherchant à la
détruire, autrement les jeunes remontent sur la plante. I] faut les écraser.
6. CAMBII Ratz. (LECANIUM).
Les femelles ont, dit l’auteur, beaucoup de ressemblance avec la pré-
LÉ sis
(449) Essai sur les Cochenilles. 611
cédente (racemosus); elles sont à peu près de la grosseur d’une grainêé de
chènevis ou d’un petit pois. Elles sont réunies en groupe serré à des
endroits de l’écorce du chêne blanc, là ou le cambium se forme en masse
proéminente pareille à des boursouflures.
Le mâle apparaît au commencement de mai et ressemble beaucoup à
celui du Z. racemosus, mais l’auteur n’en a trouvé qu'un seul qui lui à
échappé avant l'étude.
La femelle, vers la même époque, apparaît déjà parmi les œufs d’un
rouge pâle.
Dans l’âge avancé, pleines d’œufs, les femelles sont sous la forme de
vésicules hémisphériques luisantes, d’un brun noirâtre et striées de rouge
ou veinées de blanc; elles ont la convexité d’une petite coquille brune,
sous laquelle apparaît une masse blanche laineuse qui s’attache à l'écorce
et qui revêt la progéniture, etc,
Si l’auteur ne comparait cette espèce au racemosus, a carpini, au
guercus, nous aurions pensé qu’elle pouvait se rapporter au quercicola
Bouché,.
7. GAPENSIS Lin., Gmelin, Walker, etc. (Coccus).
Ovalis, subtomentosus, conico gibbus, apice operculato.
Habitat in Gnaphalio muricato, G. B. S.
Linné, loc. cit, — Fabric., même description.
Voici maintenant l’indication d'Olivier, Encyc. méth., VI, 94, 4 :
Elle ressemble à la précédente (aonidum), mais elle est plus ovale,
dos est plus élevé et presque conique; elle est légèrement tomenteuse,
tandis que l’autre est glabre et luisante.
On remarque à l'extrémité un opercule nu, qui est remplacé, lorsqu'il
s'ouvre, par un duvet cotonneux.
Elle se trouve, etc.
Il y a encore un Lec. capense Walker, que nous allons voir plus loin.
M. Ant. Dohrn, dans son Catalogue, en fait un Coccus. Cela aujourd’hui
ne veut rien dire, et il y aurait plutôt, suivant nous, à voir si ce n°
pas une espèce de Diaspite, car cet opercule qui s'ouvre est bien proba-
blement une mue qui tombe.
612 V. SIGNORET. (450)
8. CAPENSE Walk. (LECANIUM).
Piceum transversum conchyforme, transverse striatum.
D'une forme de coquille, brun, un peu plus court que long, avec des
stries transverses qui sont parallèles au côté le plus court. — Longueur :
1 ligne.
Baie d’Algoa.
9. CAUDATUS Walk. (Coccus).
Mas, gracilis, nigra, albo-ferruginea; antennæ filiformes CORPORE
DUPLO LONGIORES ; abdominis setæ longissimæ ; pedes setosi; alæ cinereæ.
‘ Mâle noir, étroit, recouvert d’une poussière blanche. Antennes filiformes,
à peu près deux fois plus longues que le corps. Filets de l'abdomen à
peu près cinq fois de la longueur du corps. Pattes pubescentes. Ailes
grises. — Longueur du corps : 3 lignes ; compris les ailes : 4 lignes.
Colombie.
40. GERASIFEX A. Fitch (LECANIUM).
En juin, adhérant à la face inférieure des feuilles des cerisiers noirs ;
à peu près de la grandeur d’un demi-pois; d’une couleur marbrée avec
des taches d’un jaune pâle. Ses écailles recouvrent une masse de petils
œufs,
11. CHLÆOON Anderson (Coccus).
Coccus airæ spicatæ, avec une planche représentant la plante et les
insectes. Sous le n° 2 l’auteur représente un Hyménoptère qu’il suppose
. être le mâle vu au microscope; n° 3, les Cochenilles femelles jeunes ;
n° 4, les chrysalides dégagées de leur enveloppe soyeuse.
C'est un véritable Coccite ressemblant au Dactylopius adonidum et dont
il ne donne pas de description détaillée.
|
|
|
(454) Essai sur les Cochenilles. 613
42. GLEMATITIS GO. (CHBRMES), Chermes clematitis oblongus Geof.
Le Kermes de la clématite est plus grand que le précédent (hesperidum),
auquel il ressemble pour sa forme allongée et sa couleur brune. Je
soupçonnerais beaucoup qu'il ne diffère pas de celui de l’oranger, d’au-
tant plus qu’il porte aussi quatre filets à la queue; mais pour en être
assuré il faudrait connaître le mâle de l’une et l’autre espèce.
13. CRATÆGI Kalt. (Coccus), Pflanzen-feinde (1874), p. 204.
Nous connaissons plusieurs espèces vivant sur cette plante. Or, à
laquelle avons-nous affaire ? Il est regrettable de voir des auteurs ne pas
plus faire attention à ce qu'ont pu faire leurs devanciers. Travailler ainsi
c'ést faire de la confusion, du chaos, et non de la science.
44. crispus Fonscolombe (Coccus).
C. corpore subrotundato, cooperto tomento albo, crispo ; seta caudali.
Son corps est en forme de cœur tout couvert d’un coton ou duvet
formé par de petits poils blancs très-frisés ; de sa partie postérieure, qui
est la plus étroite, part un long filet blanc semblable aux poils du
corps, elc.
Semblerait devoir être une espèce du genre Eriococcus. Il ressemble
aussi à l’Antonina purpurea.
45. DIACOPEIS Anderson (Coccus).
Vit en Chine sur le Citrus sinensis ; mais Anderson n’en donne aucune
. description; seulement il dit que les segments abdominaux sont beau-
coup plus incisés que dans aucune des autres espèces.
614 V. SIGNORET. (452)
46. DIOsMASTIS Modeer (Coccus).
Habitat cap. Bonæ-Spei, Diosmate crenato, Ovato oblongus. (Gmelin.)
17. pispaAr Kall, (1874), p. 486 (DORTHESIA).
Nous né voyons pas pourquoi cet auteur indique cetle espèce sous ce
nom nouveau, puisqu'il dit lui-même qu’elle est synonyme d'urticæ Linné.
18. ELIOIDES Costa (COCCus).
Sous la figure 3 de la Faune rég. Napol., 4857, famillé des Cochenilles,
Costa figure une espèce qui ressemble à lPAsterolecanium aureum et
même à l’Acanthochermes de Kollar; mais comme il n’y a pas de descrip-
tion, nous ne pouvons rien en dire.
49. EPIDENDRI Bouché (LECANIUM).
Nous avons déjà un Aspidiotus epidendri qu’il né faut pas confondre
avec celui-ci qui est un Lecanium dont l’auteur donne la description
suivante :
Mâle d'un jauné foncé, avec la tête brune, les ailes blanchâtres, bru-
nâtres au bord intérieur. — Long, 4/3 de ligne.
Femelle arrondie, déprimée, d’un jaune verdâtre; bord cilié de fila-
ments allongés, très-serrés. — Long. 4/2 ligne.
Vit sur l’Epidendrum cuspidatum, dans les serres. Sa patrié est bien
probablement les Indes occidentales.
(453) Essai sur les Cochenilles. 615
20. ERION Anderson (Coccus).
Vit sur les Robinia mitis, Hibiscus, Rosa sinensis, Ficüs indica, Ery-
thrina corolladendrum, Cocos nucifera et Myrtus zeylanicus.
La description de cette espèce est dans sa lettre du 20 février 1787 et
elle est figurée dans sa planche sous le n° 8. On peut croire, d’après ce
dessin, que c’est un Coccile voisin des Dactylopius. Elle est d’une couleur
pourpre orangé ; mais, dit Anderson, ayant observé sur les orangers le
même insecte d’une couleur chocolat, il est amené à penser que la couleur
peut être influencée par le genre de nourriture.
21. FAGI Bärensprung (Coccus), Gazélte de Zoologie, Zootomie
et de Palæozoologie, Alton et Burm., 1849, p. 174.
Sur les hêtres, à Berlin, au Jardin zoologique. Les femellés sont
comme les espèces précédentes (strobi, ulmi, laricis) enveloppées d’une
espèce de feutre ; elles sont d’un jaune de soufre. Lés antennes sont
courtes, épaisses, les jambes courtes, enfoncées dans un abdomen charnu.
Encore dans le mois de décembre, dit l’auteur, j'ai trouvé sur les
buissons défeuillés cetté laine blanche dans laquellé je ne trouvais plus
que quantité d'œufs et de larves d’une forme elliptique; deux points
rouges représentent les yéux; les antennes sont courtes, de cinq articles,
assez poilues au bout.
Nous pensons que cette espèce pourrait entrer dans notre genre des
Pseudococcus, après les Dactylopius. Il en serait ainsi pour l'espèce sui-
vante, que nous supposons être la mêmé que celle-ci.
22. FAGI Walk. (Coccus).
C'est le même qué celui que nous avons mis à tort dans les Lecanium,
| 1873, 36 (212); mais nous pensons que cette espèce ne peut être que
celle de Bärensprung et doit rentrer probablement dans notre série des
_ Pseudococcus.
616 V. SIGNORET. (454)
Voici la description insignifiante qu’en donne l’auteur :
Flava, elliptica, albo farinosa.
Yellow, elliptical, cowered with white powder. — Length 2 lines.
cette description convient à tous les Dactylopius, Pseudococcus et
Coccus.
23. FRAXINI Chavannes (Coccvs).
Dans les Ann. Soc. ent. de France, 4848, p. 443, M. Chavannes parle
d’un Coccus fraxini qui produirait quelquefois de la manne. Nous ne con-
naissons pas l'espèce qu'il a en vue, d’autant plus que nous pensons que
la manne est produite artificiellement par les incisions que l’on pratique
sur les arbres du mois de juillet à septembre, et principalement sur les
Fraxinus rotundifolia et ornus, qu’il ne faut pas confondre avec le Fraæi-
nus excelsior, sur lequel on trouve le Pulvinaria fraxini dont nous avons
donné la description année 1873, 36 (212).
24. GiGas Bremi (LECANIUM).
Vit sur les chênes, à l'angle des branches dichotomes.
Nous avons bien des espèces vivant ainsi sur le chêne. Il faudrait pos-
séder le type même pour savoir au juste en présence de quelle espèce
nous sommes, nous supposons que c’est une de nos espèces de Kermes.
25. HALOPHILUS J. Hardy (Coccus).
Les Cochenilles, dit-il, offrent peu de caractères évidents ; pour cette
espèce, à part ses habitudes particulières, elle peut à peine être décrite
par des mots.
Elle est à peine de 1/4 de ligne, ovale, d’un blanc opaque, sans écaille
dure, mais abondamment fourni d’une matière blanche. Elle se trouve
près de Fastcasle (Angleterre), au milieu des racines du Ligusticum sco-
|
|
(455) Essai sur les Cochenilles. 617
ticum et du Rhodiola rosea, ainsi que sur celles du Séatice armeria, dans
les rochers escarpés près de Siccar-Point.
Nous copions les noms des plantes, que nous ne trouvons pas : Rho-
diola doit être Radiola; quant à Statice armeria, ce sont deux plantes
distinctes. Ces dernières me font penser à l’Aclerda subterranea que nous
trouvions à Cannes à peu près partout, ainsi qu’à Perpignan ; il se pourrait
donc bien que ce soit notre espèce.
26. HORDEOLUM Dalman (Coccus).
Cette éspèce est créée sur une coque de mâle bien probablement. Dans
la figure, il y a deux choses : un Diaspite et un mâle de Lecanium ; nous
ne savons pas à quelle espèce ce dernier peut appartenir; mais comme
c’est sur le saule que Dalman l’a trouvée ; ce pourrrait être le Lecanium
mâle du caprææ Linné, et, pour le Diaspite, le Chionaspis salicis.
27. HYPERICONIS Pall., Gmelin (Coccus).
C. hypericonis perforati Pall., It., 4, 21.
Habitat in Russiæ Hypericone perforato.
Walker et M. Dohrn placent cette espèce parmi les Lecanium ; nous ne
savons sur quoi ces auteurs se basent pour cela.
28. xysTrix PBärensprung (Goccus).
Voici la traduction de la description de cette espèce :
Oblonga, lutescens, tomentosa ; dorso lineis quinque longitudinalis ele-
valis et selis longissimis instructis, abdomine articulo ultimo bilobo,
antennis filiformibus. — Long. 2 lin.
Je n’ai trouvé que trois fois seulement cette espèce, dessous l’écorce
des sapins, au Jardin zoologique. C’est, après le monophlebus, la plus
grande espèce indigène connue jusqu’à présent,
618 V. SIGNORET, (456)
Sur le dos on remarque cinq lignes élevées formant sur chaque segment
du corps une verrue plate sur laquelle on voit des poils très-longs et fins
qui se brisent facilement. La couleur du corps est d’un jaune pâle, mais
paraît blanche par une fine poussière dont il est couvert.
Sur la tête, pelite, on voit deux yeux et les antennes de huit articles,
dont le premier est rond et épais, le deuxième long, cylindrique, les
autres plus courts. Les jambes sont très-fines ; entre celles de devant se
trouve la trompe.
Nous ne voyons pas à quelle espèce cette description peut convenir, et
s'il n’y était dit qu'entre les jambes de devant se trouve la trompe, nous
penserions à une larve quelconque de Coléoptère.
29. KOLEOS Anderson (Coccus).
Cette espèce vit sur le Solanum melongena. Elle est d’une couleur
blanche diaphane, excepté les antennes et l'extrémité du rostre qui sont
de couleur chocolat. L'auteur l'indique comme vivipare, et les jeunes,
d’un blanc parfait, pas plus gros qu’une mite de fromage, rampent cons-
tamment sur la plante jusqu’à cé qu’ils aient filé une case cylindrique de
soie, dans laquelle ils demeurent sans possibilité de remuer; cette case
de soie adhère alors fortement à la plante.
Le mâle réssemble à celui du C. oogenes.
30. LARICIS Bouché, Bärensprung, Ratzeburg (Goccvs).
Le mâle ést long, d’un rouge clair de pourpre. Antennés pubescentes,
Ailes blanches, rouges à la base. Le segment apical avec deux longues
soies divergentes. — Long. 1 ligne.
Ici nous avons sans contredit un Coccite; mais dans la description qui
suit il n’en est pas de même, et nous pensons être en présence d’un
Aphidien, l’Adelges laricis, et par les raisons que nous indiquerons dans
la description en caractères italiques.
La femelle est elliptique, rétrécie en avant, bombéé en dessus, pou-
|
1
(457) Essai sur les Gochenilles. 619
dreuse, inégale, d’un violet gris, sur lé dos quatre rangées de petites ver-
rues, — Long. 1 ligne.
Le mäle ressemble beaucoup au C. cacti, seulement il est plus grand,
les antennes sont plus poilues, plus longues et de dix articles. La tête est
petite, ronde, avec des yeux avancés, d’un brun rouge. Le thorax est
arrondi, l'abdomen oviforme a sept segments, les jambes pileuses, les
cuisses longues, les tibias moitié plus courts; les tarses présentent quatre
articulations,
Les femelles sont elliptiques, moins larges en avant, bombées en des-
sus, poudrées, rugueuses, d’un gris violet. Sur chaque segment se
trouvent quatre verrues creusées au milieu, qui forment quatre rangs ; les
fissures des segments profondes ; autrement elles ressemblent au C. adoni-
dum, seulement elles portent des lobules sur les bords, les antennes sont
courtes, cylindriques, pointues (avec trois taches courtes et fortes) les
jambes sont moyennes, les cuisses et les tibias longs, la partie inférieure
poilue; les tarses, forts, portent deux grosses griffes courbées, — Long.
4 ligne.
Elles vivent comme le GC. adonidum, et lorsqu'elles sont plus âgées
elles sont aussi entourées de flocons blancs filamenteux. Les petits res-
semblent beaucoup aux vieilles, séulement ils sont plus plats et plus
larges en avant, la partie postérieure très-courte, et pour cela il semble
que les pattes sont très en arrière; ils sont aussi plus foncés, plus noirs,
et les verrues du dos très-indistinctes,
Toute cette dernière phrasé convient très-bien à l’Adelges laricis.
Ce qui nous empêche de supprimer cette espèce repose sur la des-
eription du mâle qui, moins les quatre articulations des tarses et les
doubles crochets, ce que nous n’avons jamais vu, semble appartenir aux
. Goccides.
Du reste nous ferons observer que la diagnose spécifique et la descrip-
tion ne cadrent pas ensemble : dans la première il est question de filets,
dans la seconde on n’en dit rien; dans celle-ci il y a quatre articles aux
tarses dont il n’est pas parlé dans la première,
Enfin toute la description peut se rapporter à l’Adelges laricis, moins les
filets de l'extrémité abdominale du mäle et les quatre articles des tarses,
620 V. SIGNORET. (458)
34. LIRIODENDRI Gmelin (Coccus).
Cette espèce, sans description, vit sur le tulipier d'Amérique, Lirioden-
drum tulipiferum.
Nous trouvons dans les Bericht, 4876, Compte rendu pour 1871 et 1872,
p. 194, et dans Amer. natur., 4872, p. 51, qu’il est question d’un Leca-
nium trouvé en Amérique sur le Liriodendrum tulipiferum, et qui pour-
rait être celui-ci.
32. MICROOGENES Anderson (Coccus).
D'une couleur très-rouge. Sur le Vitis vinifera et le Galega prostrata,
à Madras.
Cet insecte est trouvé sur l'écorce sous un paquet de substance soyeuse
qui est si remarquablement blanche qu'elle est visible à une distance de
vingt yards.
Lorsque la substance est enlevée on voit un amas de très-petites molé-
cules brillantes et lustrées, comme des œufs; mais avec le microscope on
s'aperçoit qu’il y a des membres. En vieillissant ils perdent la couleur
écarlate et deviennent diaphanes. Les femelles ont les bords rebordés, et
lorsqu'elles ont pris tout leur accroissement elles deviennent d'un gris
sombre et quelques-unes d’un rouge cramoisi. Anderson a aussi trouvé le
mâle de cette espèce, qui a deux ailes couchées, deux fois plus longues
que l’abdomen et deux longues soies à l’extrémité de celui-ci.
De cette description il n’y a pas de doute que ce ne soit encore un
Coccite, peut-être le Pulvinaria vilis.
Pour plus de détails, voir la lettre VI, 27 mai 4787.
33. MYRTILLI Kaltenb. (Coccus), Pflanzen-feinde, 1874, p. 320.
Cette espèce vit sur le Vaccinium myrtillus. Or, comme nous avons
déjà vaccini Bouché, il est présumable que c’est la mème.
(459) Essai sur les Cochenilles. 621
34. NARCODES Anderson (COccus).
cette espèce est sans description. Elle vit à Madras sur une plante
appelée Wodier. L'auteur indique cet insecte comme très-engourdi.
35. OOGENES Anderson (COCGus).
Cette espèce vit sur les Phyllanthus emblica, Euphorbia hirta, Meni-
spermum cordifolia et Hibiscus populneus, à Madras.
Dans sa lettre III, datée du 20 février 1787, Anderson dit que cette
espèce est d’un rouge pourpre et entourée d’une matière soyeuse d’une
texture si déliée que les fils qui la composent sont aussi fins que ceux de
la plus fine toile d’araignée, et qu’on peut en tirer des longueurs de plu-
sieurs pouces avant qu’ils ne cassent. La mère dépose ses œufs dans un nid
soyeux. Une d'elles mise sous le microscope a pondu 43 œufs qui ont
apparu comme une bande de chapelet pourprée. Il dit qu’il n’a jusqu'alors
vu aucune Mouche lui appartenant. Il en donne une figure sous le n° 6
qui nous prouve que c’est un véritable Coccite.
Dans sa lettre V il revient sur cette espèce et donne une description
du male qu'il figure sous le n° 42. Tout l’insecle, excepté les yeux, est
d’une couleur d’ambre.
36. ORBICULARE Targioni-Tozzetti (LECANIUM).
Ce n’est qu’un nom de catalogue pour une espèce d'Australie qui se
trouve dans le Musée du Jardin des plantes de Paris. Or, comme il y a
déjà un L. australiæ de Walker, il se pourrait que ce fût la même.
N'ayant vu ni l’un, ni l’autre, nous ne pouvons rien en dire.
37. OSMANTHI Vallot (ASPIDIOTUS ?).
Cet auteur parle d’un Diaspite qui par sa disposition en écaille pré-
sente du rapport avec l'espèce du rosier, et qui vit sur l’Olea fragans.
622 V. SIGNORET. (460)
Elle est d’un blanc de neige, offrant au centre le cadavre de l’insecte.
En soulevant cette écaille patelliforme on aperçoit de petites chrysalides
dont la taille est bien plus petite que celles du rosier, auxquelles du reste
elles ressemblent beaucoup. Il pense que, avec quelques autres espèces,
on pourrait en faire un genre.
en de plus. (Mém. Acad. de Dijon, 4829, p. 82.)
98. PILOSELLÆ Lin, (Coccus).
Habitat in hicracei pilosellæ radicibus. Affinis nimium C. polonici.
Cette phrase est répétée par les autres auteurs Fabricius, Gmelin, de
Villers et Olivier.
C’est une espèce qui se trouve à la racine de plusieurs plantes et qui
ressemble beaucoup au Porphyrophora polonica. Nous ne voyons pas à
quelle espèce on pourrait la rapporter. Nous disons plusieurs plantes, car
Modeer indique Hernaria, Pimpinella, Melampyrum arvense et nemorosum.
39. PINICORTICIS À. Fitch (Goccus ?), First report on the noxious, benefic.
and Other Insects, N. Y., 1855, 467, et 1858, 416, 254.
D’après la description, qu’il nous serait trop long de transcrire ici, et
même d’après la figure, il nous semble que noûs sommes ici en présence
d’un Aphidien et que c’est l’Adelges pini, abietis où corlicalis, qui
forment, tous trois, de petites masses d’une matière cotonneuse blanche,
au milieu de laquelle on trouve la mère pondeuse ou bien une agglomé-
ration d'œufs.
h0. PINIFOLIÆ A. Fitch (CHERMES), 1858, p. 59, n° 267.
Cette espèce ne peut être que l’Adelges pini.
(461) Essai sur les Cochenilles. 623
k1. pRuNI Burm. (Coccus) = mespéli Geoff.? nobis.
&. Viridi-griseus, albo farinosus ; alis albidis ; scutello parvo, binodoso;
antennis pubescentibus ; pedibus nudis, gracilibus ; abdominis segmento
penultimo et antepenultimo bisetoso. — Long. 2/3 lin.
Q. Elliptica, viridi-grisea, albo farinosa; capite magno in prothora-
cem postice producto; abdominis lateribus paululum depressis, segmentis
duobus ullimis utrinque pilosis. — Long. 4 lin.
Suit une description détaillée trop longue pour être insérée ici, d'autant
plus que nous pensons qu'il s’agit du Pseudococcus mespili que nous avons
trouvé sur les platane, prunier, poirier, pommier, etc., dans notre jardin,
à Clamart, près Paris (Seine), ainsi que dans le Midi.
42. PURPURATUS Dalman (Coccvs), Vet. Akad. Handl., 1895,
pl. 3, fig. 18, 19, 20, 21, p. 16, 2.
C. ferrugineus, capite thoraceque saturatioribus ; antennis pedibusque
pallidis ; selis caudalibus albis, abdomine brevioribus ; alis albis vitta
subcoslali purpurea.
Exclusus initio mensis augusti 1825, sat tarde ambulant, in vitro
ingredi nescit, nec illum saltare observavi. Cocco Gryptogamo multoties
major, longitudine circiter 8 ]l4 lineæ Parisiensis.
Pour nous, par l'examen du dessin de l’insecte il serait difficile de se
prononcer avec sûreté. Il manque certainement quelque chose à l’extré-
mité de l’abdomen. S'il était plus petit et s’il ne présentait deux ocelles
derrière les yeux, ce serait un Diaspite; et ce n’est pas un Lecanium, à
cause des deux filets postérieurs qui, rassemblés, pourraient former le
conduit pénial des Diaspites. Pour être un Lecanium il faudrait supposer
qu’il est mal dessiné, car il manque le pénis entre les deux filets repré-
sentés, et cependant nous penchons pour y voir un Lecanium. Cela pour-
rait être un Dactylopius et peut-être le Dact. adonidum, mais alors il
manquerait aussi le pénis entre les deux filets, et de plus les ocelles
sont généralement placés tout à fait sur le côté et non en arrière des
yeux. Nous penchons cependant à lindiquer comme un Lecantum.
624 V. SIGNORET. (462)
43. RIBIS A. Fitch (Lecanivu), Gurrant bark louse.
Cette espèce forme une écaille hémisphérique d’une couleur jaune bru-
pâtre, de 3 centimètres de diamètre, adhérente à l'écorce des groseilliers
des jardins. Le bord est finement ridé transversalement. Cette espèce est
très-commune dans nos jardins, et A. Fitch suppose qu’elle a été importée
dans ces contrées avec le groseillier, quoique les auteurs européens
n'aient signalé aucun Lecanium sur ces arbrisseaux.
Nous avons le Pulvinaria ribesiæ, mais comme Asa Fitch n’indique pas
de matière cotonneuse pour son espèce, nous ne pensons pas que ce soit
la nôtre.
U4. ruB1 Schr. (Coccus).
Sur les frambroisiers, en Allemagne.
Les femelles à leur état adulte sont d’un brun noisette et forment plus
qu’une demi-sphère.
U5. SEYCHELLARUM Westwood (ORTHEZIA), Gard. chron., 1855.
Nous ne connaissons pas cette espèce, qui est placée dans les Orthezia
par l’auteur.
46. siNENSIS Walk. (Coccvs).
Picea, elliptica, dorsum lanugine alba dense vestitum. Pedes ferru-
ginei.
Brun obscur, elliptique, densément recouvert d'une matière laineuse
blanche ; antennes moniliformes, légèrement sétacées, les articles augmen-
tant successivement en longueur. Jambes ferrugineuses, pubescentes. —
Longueur du corps : 2 lignes.
Chine.
Cette espèce, que nous avons vue autrefois dans la collection du
British Museum, ressemble beaucoup à première vue à l'espèce de lile
(463) Essai sur les Cochenilles. 625
de la Réunion, vivant sur la canne à sucre, Iceria sacchari, et à notre
Guerinia serratulæ ; seulement la matière cotonneuse qui est dessus est
d’une seule teinte et moins fine. Nous ne saurions dire à quel genre elle
appartient sans en avoir en notre possession que nous puissions détruire
pour l’étude.
47, sTROBI Bärensprung (Goccus), Journ. Zool. Zootom. et Palæozoologie
d’Alton et Burm., 1849, p. 174.
C, strobi ®. Purpurea albo tomentosa, ovata, capile per magno, verrucis
sex in uno quoque côrporis Segmento sitis, inque sex lineas longitudinales
ordinatis nigerrimis nitidis ; antennis brevibus, crassis, — Long. 1/2 lin.
Ressemble beaucoup à la précédente (laricis), mais plus petite ; elle
couvre quelquefois entièrement les branches et les feuilles des arbres, et
il n’y a guère que la partie inférieure qui en soit libre ; le côté qui est le
plus exposé aux vents en est aussi privé. Les arbres qui en sont ainsi
couverts se dessèchent entièrement,
La femelle vieille a la forme d’un œuf et une couleur rouge pourpre.
La tête est très-grande et surtout très-large et d’un noir brillant. Les
segments thoraciques sont les plus larges. Chaque segment du corps a
six petites plaques ou verrues cornées, d’un noir brillant, qui sont ran-
gées en ligne. Les antennes sont courtes, en quilles, et je n’ai remarqué
que quatre articles, dont le dernier porte trois poils raides.
D’après la description ci-dessus, nous pensons que le Coccus strobus est
simplement l’Adelges pini où laricis.
48. TRICHODES Anderson (Coccus).
Dans l'ouvrage contenant les lettres de cet auteur à Banks, publié
en 1788, nous voyons cette espèce représentée, sous le n° 9 la femelle, et
| sous le n° 40 le mâle. C’est, pour notre classification, un Daclylopius bien
| probablement ; mais, pour en être sûr, il faudrait la posséder.
| Elle vit à Madras sur le Psidium quajava, l Annona squamosua, le Sola-
num lycopersicum et l’Hibiscus rosa-sinensis.
La femelle est enveloppée de soies qui tombent lorsqu'elle pond et qui
servent à retenir les jeunes aux plantes.
(1876) 40
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|
|
|
626 V. SIGNORET. (464)
Le mâle présente deux filets opaques et blancs un peu plus longs que »
le corps. Sa couleur est ambrée. Les ailes sont incolores et transparentes
au moment de la sortie de lenveloppe soyeuse, mais après quelques
jours elles prennent une couleur cramoisie. Les antennnes sont de dix
articles, offrant chacun trois poils courts, L’abdomen est très-segmenté et
les jambes pubescentes. Sa taille est si pelite qu’on peut à peine le dis-
tinguer à l'œil nu.
49. TUBERCULATUS Bouché (Coccus).
Nous n’avons jamais pu rencontrer cette espèce, qui vit sur les espèces
de Cestrum et est originaire d'Amérique. La femelle est surtout remar-
quable par une carène médiane denticulée qu’elle présente longitudinale-
ment sur le dos. En voici la description d’après Bouché :
La femelle est elliptique, plate en dessous, d’un brun jaunâtre sale
marbré d'une couleur plus foncée. Le dos est caréné et cette carène fournie
de plusieurs tubercules en forme de seie, — Long. 4 1/2 ligne.
Le mâle est long, jaune pâle, avec deux ailes blanches et deux soies
caudales d’une demi-ligne de long.
La femelle est elliptique, plate en dessous, bombée en dessus, d’un
brun jaune tigré de brun ; le bord est frangé avec quelques poils courts.
Le dôs est caiené, et cètie carène garnie de plusieurs bosses (45 à 20)
qui ressemblent à des dents et sur une seule rangée. La tête est demi-
circulaire, les yeux noirs, éloignés ; les antennes sont attachées en des-
sous du front et en avant; elles ont dix articulations et sont aussi longues
que le thorax et pubescentes, avec des poils rares; le premier article est
épais, écourlé, en forme de quille, les deuxième, troisième et quatrième
longs, diminuant peu à peu de longueur et d'épaisseur, le cinquième jus-
qu'au dixième ronds, le dixième avec un long poil au bout. La trompe est
de la moitié de l’insecte. Le prothorax n’est visible qu’en dessous où sont
articulées les jambes antérieures ; le reste du thorax est presque carré,
séparé de la tête par des sutures foncées. La poitrine est allongée, les
pieds presque nus, couverts seulement de quelques poils, tous courts ; les
hanches sont épaisses, les cuisses ont la forme d’un pilon, les tibias sont
plus minces, cylindriques, un peu plus courts que les cuisses; les tarses
sont courts, biarticulés, avec un éperon. L’abdomen est demi-elliptique,
avec sept segments ; le dernier est fendu et fourni de deux appendices
(465) Essai sur Les Cochenilles. 627
courts, en forme de quille, qui couvrent l'anus et la vulve. Dans cet élat
cette femelle se promène encore si on la dérange ou si la partie de la
plante où elle se trouve se meurt. Après l’accouplement elle devient plus
bombée et plus foncée, et perd presque entièrement la carène dorsale.
Je n’ai vu qu'un mâle mort et dont j'ai donné la diagnose ci-dessus.
La larve du mâle ressemble à celle de la femelle, seulement les antennes
et les pieds sont plus longs; les premières se trouvent au bord de la tête,
mais lorsque le front devient plus large elles paraissent'alors naître en
dessous; les pieds sont plus pubescenis. Elle a aussiau. dernier segment
une échancrure avec deux appendices qui portent à l'extrémité une
longue soie ou poil divergent. En outre de ces deux appendices, les mâles
offrent encore une petite queue en forme de quille.
La longueur de la larve est de 4/6° de ligne. i
Les œufs sont courts, elliptiques et jaunes; ils sont renfermés dans un
amas de laine blanche sécrétée par la mère. Les Fourmis leur font beau-
coup de mal en les pressurant pour les sucer. (Bouché, loc. cit., 4834.)
| 50. TuziPARUM Bouché (Coccus).
| Mâle d’un brun jaune avec les pattes jaunes; ailes d’un brun trouble,
|
|
à pilosités microscopiques, avec des nervures visibles. — Long. 4/2 ligne.
Femelle oblongue, déprimée, d’un jaune rougeâtre densément saupou-
dré de blanc, garnie sur les côtés, notamment par derrière, d’appendices
L blancs qui forment deux petites queues par derrière.— Long. 4-1 1/2 ligne.
Probablement de l'Amérique du Eud.
Le mâle ressemble à celui de Padonidum, mais il est plus comprimé,
| plus pâle. Il se distingue du léliaceorum par la taille moindre, la forme
| plus déprimée et le corps plus étroit.
51. uva Modeer (Coccus).
Gmelin, 2222, 42, en donne la description suivante :
C. Testa rufa, fusca, sphærico gibbo, subflavescente.
Habitat in Suecia sub lapidibus.
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1
li
628 V. SIGNORET. (466)
52. uvæ-unrsi Linné, Modeer — arbuti Fabr. (Coccus).
Gmelin, 2219, 19, ne donne de celle-ci que la description suivante :
Habitat sub muscis ad radice arbuti Uvæ ursi, Tinctorius spadiceus.
De Villers, 562, ajoute :
Corpus rufum, succo sanguineo ; tandem inductum folliculo laxo albo
ovato.
Linné, Act. upsaliensis, vol. XX, p. 28, en parlant de cette espèce, dit :
Cette Cochenille est très-semblable à l’espèce que l’on trouve en
Pologne sur les racines du knavel, mais elle est une fois plus grande et
fournit une couleur rouge plus fine.
Serait-ce notre Antonina purpurea ?
53. vaccinit Kaltenb. (LECANIUM).
Sous le nom générique de Lecanium cet auteur nous décrit le Chio-
naspis vacciniè Bouché, que ce dernier place avec raison dans les Aspi-
diotus. Il est regrettable de voir un auteur d’un nom aussi recomman-
dable par ses travaux antérieurs s'occuper si peu de ce que les autres
ont fait. Ainsi, non-seulement il place le vaccini? dans le genre Lecanium,
mais encore il y ajoute une seconde espèce sous le nom de myrtilli, qui
n’est encore qu'un Diaspite et le mâle du précédent. Agir ainsi c’est faire
perdre un temps précieux aux auteurs consciencieux,
54. VAGABUNDUS Kaltenb. (LECANIUM), Pflanzen-feinde, p. 79, 540, 642.
Lecanium pour l’auteur et vivant sur le tilleul et le peuplier, p. 79 du !
Pflanzen-feinde; sur l’orme, p. 540; sur le charme, p. 642. Mais quelle foi
ajouter aux espèces citées par M. Kaltenbach ? I indique le nom vaga-
bundus comme venant de M. Færster ; nous avouons ici notre ignorance
et ne savons où chercher cette description.
(467) Essai sur les Cochenilles. 629
55. VIRGATUM Targioni-Tozzetti (LECANIUM).
Espèce non décrite et simplement cataloguée, provenant d'Australie
et qui se trouve au Muséum de Paris. Ne pouvant l’étudier complétement,
n'ayant ni mäle, ni nom de plante sur laquelle elle vit, il est inutile de
s’en occuper.
56. vULGARE Fœrster, sec. Kaltenb, (LECANIUM).
M. Kaltenbach, p. 213 de son Pflanzen-feinde, indique un Lecanium vul-
gare Færster sans indication. Nous ne savons où trouver cette description.
Vit sur le Cratægus oxyacanthu.
57. XYLOSTEI Schr. (Coccus).
Semblable au Coccus de la vigne, mais sans coton (aber ohne wolle).
Vit sur le Lonicera æylosteum (chèvrefeuille).
58. ZOSTERÆ Fab. (Coccus).
Habitat in Zostera maritima maris Baltic
Corpus parvum orbiculatum, album, depresso planum.
Gabriel Costa pense que ce doit être une espèce de coquille qu’il décrit
sous le nom de Periagogon, car il ne peut se persuader, dit-il, qu’on
puisse trouver sur une plante marine les mêmes insectes que sur les
plantes terrestres ! 11 — Page 4, NUOVA DIVISIONE DEL GENERE COCCUS
Linné.
630
V. SIGNORET. (468)
Explications des planches
NON DONNÉES DANS LE COURANT DU MÉMOIRE.
PLANCHE I'e, Coccipes (Annales 4868, planche 414).
4, Lecanium aceris &.
2, — — Embryonnaire,
3 — — Femelle arrivée à sa grosseur extrême.
L. _— — Préparation de la tête du mäle, pour faire voir
les ocelles et les yeux.
5, Antenne embryonnaire du Lecanium aceris.
6. — du mâle à l’état parfait,
6 a. Extrémité de l’antenne du même,
7. Kermes Bauhinii $ sur un rameau. ‘
8. Lecanium gibber Dalman.
9, Boisduvulia lauri Boisduval. Extrémité abdominale.
10. Fragment de tégument de l’Orthezia urticæ.
11. Aspidiotus nerii Sous sa coque renversée.
42. Ceroplastes psidii Chavannes.
43. Orthezia urticæ. Larve mâle.
44. Aspidiotus zonatus Frauenfeld. Extrémité abdominale du mâle.
(Dans le texte : Aspidiotus quercus Signoret.)
A5. Pulvinaria vilis. Patte d’un mâle.
46. Lecanium coffeæ. Patte d’une femelle.
16 a. La même. Extrémité plus grossie et montrant les quatre digi-
tules : les deux supérieurs filiformes, les deux inférieurs en
cornet.
(469) Essai sur les Cochenilles. 631
Fig. 47. Embryon de l'Asterolecanium aureum. (Voir pl. IL, fig. 6 : l’état
parfait ©.)
18. Antenne embryonnaire de l'Eriopeltis festucæ. (Noir pl, IL, fig. 7 :
l’état parfait © et les coques &!.)
PLANCHE IT, COCcipEs (Annales 14869, pl. 4).
Fig. 4. Mytilaspis linearis ©. Extrémité abdominale.
2. Fiorina pellucida Targ.-Tozz. Id.
Parlatoria Proteus Curtis. Id.
Leucodiaspis Signoretii Targ.-Toz. Id.
3.
li,
9. Une filière de l'extrémité abdominale.
6. Asterolecanium aureum $ Boisduval.
de
Eriopeltis festucæ Fonscolombe. Les coques cotonneuses repré-
sentent celles de la femelle; les petites longues, celles du mâle.
7 a. Ces dernières très-grossies.
8. Ericerus Pe-là W. &.
8a — = Ces
9. Dactylopius viburni $ Sign.
40. Callipappus Westwoodii & Guér.-Mén.
40 4. Antenne © du même.
106. Id. G'du même.
10 c. Élytre du même,
41. Drosicha contrahens Walker.
Aa — — L’antenne.
12. Margarodes formicarum Guilding.
12 a et 12 #. Diverses formes de la coque.
13. Porphyrophora gallica Sign.
43 a. Antenne © du même.
15 b. Antenne du même.
632 V. SIGNORET. (470)
Fig. A. Aspidiotus nerii Q. Coque vue en dessus.
B. — — dd. Id.
C. Chionaspis $. | Id.
D. — d'. Id.
E. Mytilaspis 9. Id.
PLANCHE III, Coccipes (Annales 1869, pl. 5).
Fig. 1. Aspidiotus aloe Boisduval.
2. — Budleiæ Boisduval. Pupe 4,
8. — ner Q. État embryonnaire.
L. — — Extrémité très-grossie du bord abdominal.
5. — — Extrémité abdominale.
6 + — chamaæropsis Q$ Signoret,
7. Coque © du même.
8. Coque de l’Aspidiotus destructor Sign.
8 a. Extrémité abdominale © du même.
9. Extrémité abdominale © de l’Aspidiotus camelliæ Boisd.
40. Aspidiotus myrsinæ Sign,
1 — cyanophylli Sign. Extrémité abdominale.
12, — lataniæ Sign. Extrémité abdominale.
A. Filière du nerkr.
B. Filière du lataniæ.
PLANCHE IV, Coccines (Annales 4869, pl. 6).
Fig. 4. Aspidiotus epidendri & Bouché.
C3 — ceratoniæ d' Sign.
3. — ilicisQ.
(471)
Fig.
5
NPEE S
» ©
.
SHmPRHbOR
Essai sur les Cochenilles. 633
Aspidiotus ilicis ®. Coque.
— niger $ Sign.
_— pandani $ Sign.
— villosus $ Targ.-Tozz.
— tiliæ $ Bouché.
— spurcatus ® Sign.
Pattes de l’Asp. Budleiæ &
Patte postérieure du même.
Filières de l’Asp. hederæ ®.
. Extrémité des antennes Budleiæ.
Antenne embryonnaire de l’Asp. hederæ Vallot.
Pattes de l’Asp. hederæ @,
Filières sur l’Asp. pandani.
Pattes de l’Asp. populi &.
Balancier de l’Asp. nerii &
Tête du même.
PLANCHE V, COCCIDES (Annales 1869, pl. 9).
Fig. 4. Diaspis Boisduvalit .
2:
— _— &.
3,94 — Trosæ.
L.
— ostreæformis.
5,5a — Proteus.
6. Targionia nigra.
7,7 a. Aonidia laurti.
8. Chionaspis salicis. Coques G' et $.
9. Parlatoria zizyphi.
9 a.
9 6.
La coque $.
La tête du &.
9c. Une patte antérieure du &.
634
Fi
PLANCHE VI (qui porte IV par erreur), Coccipes (Annales 4870, pl. 6).
19e
V. SIGNORET. (472)
4, Leucaspis Signoreti.
4 a. Patte du &.
4 6. Antennes du &.
Ac. Tête du d.
2. Leucaspis print.
9 a. Extrémité abdominale du &\, état de larve.
2 b. Antenne déformée du même.
3. Antenne déformée du Mytilaspis juglandis Q.
UE
Mylilaspis pinnæformis, extrait dé la coque (fig. 8).
— linearis.
» &
— conchyformis.
Chionaspis vaccinitr.
Mytilaspis pinnæformis. Coque renversée.
52 ER
— pomorum.
40. — buxi.
A1. Chionaspis aspidistræ.
PLANCHE VII, Coccipes (Annales 4870, pl. 8). .
Fig. 4. Pollinia Costæ.
4 a. L’embryon, extrémité abdominale.
1 b. Antenne de l'embryon.
4 c. Appendice buccal de l'embryon.
1 d. Antenne atrophiée de l'adulte,
4e. Coque du 4.
AR a ram
"0
(473) Essai sur les Cochenilles. 635
Fig, 2. Asterodiaspis quercicola.
2 a. Le même sur un rameau.
2 b. Bord marginal et tégument du même.
3. Asterolecunium bambusæ.
3 a. Extrémité abdominale du même,
3 b. État embryonnaire.
3 c. Antenne embryonnaire.
li Asterolecanium miliaris.
5. Planchonia fimbriata,
5 a, Larve embryonnaire,
5 b. Antenne embryonnaire.
5c. Pattes embryonnaires. (Le tarse semble biarticulé, mais ce n'est
qu'un simple sillon.)
5 d, Tégument de l’adulte.
6. Lecanodiaspis Sardoa.
6 «a. Antenne 9.
6b. Extrémité abdominale.
6 c. Un rameau avec &' et Q.
7. Vinsonia pulchella.
7 a. Le même libre de sa matière cireuse.
7 b. Antenne.
7 c. Extrémité abdominale.
PLaNcxe VII, Coccipes (Annales 1871, pl. 6).
4. Signorelia luzulæ.
46. Antenne embryonnaire.
4 c Patte embryonnaire.
1d. Antenne adulte.
656
Fig.
V. SIGNORET. (474)
2, Philippia oleæ. Larve embryonnaire.
2 a. Antenne embryonnaire.
2 b. Patte embryonnaire.
2 c. Estrémité abdominale, pressée de manière à faire voir l’anneau
génito-anal (véritable Lécanite),
3. Eriopeltis feslucæ,
3a État embryonnaire sortant de l'œuf.
3 b. État de larve plus avancé.
3 c. Patte embryonnaire.
3 d. État adulte. Patte et antenne déformées.
3 e Patte atrophiée.
3 f. Antenne atrophiée.
PLANCHE IX, COocciDEs (Annales 1872, pl. 7).
4. Ceroplastes rusci. Adulte.
1 a. — — Débarrassé de sa matière cireuse.
4 6. — — Plusieurs états sur un rameau.
Ac. — — Extrémité abdominale embryonnaire.
1 d. — — Antenne d’un jeune.
4. Ce que nous avions pris, avec doute, comme une larve de & et
qui est une dépouille d’Arachnide.
2. Bords latéraux voisins du stigmate du Ceroplastes Vinsonii.
2 a. Antenne embryonnaire.
2 b. Extrémité d’une patte embryonnaire.
3. Ceroplastes ceriferus débarrassé de toute matière cireuse.
L. Ceroplastes janeirensis.
5. — chilensis.
(475) Essai sur les Cochenilles. 637
Fig. 6. Ceroplastes psidii. Extrémité du tarse.
de — Fairmairei, la cire enlevée.
7 a Antenne embryonnaire.
7 b. Bords latéraux et téguments de l'adulte.
N. B. L’explication des planches suivantes a été donnée en même temps
que la publication de chacune d'elles.
Errata.
Comme nous l’avons déjà dit, la planche VI porte à tort IV.
Planche IX. La figure 4 e est à effacer ; elle représente un débris d’Arach-
nide.
Planche XIV. La figure 5, en bas de la planche au milieu, doit porter 4.
Planche XVI. La figure 4 doit prendre le n° 4 et la figure 4 le n°1.
638 V. SIGNORET. (476)
CATALOGUE SYSTÉMATIQUE
DE TOUTES LES
Espèces de COCCIDES
AVEC
L'INDICATION DES PLANTES SUR LESQUELLES ELLES VIVENT
ASPIDIOTUS Bouché.
affinis Targ.-Tozz. (Ruscus aculeatus)............. Europe mér.
aloe Boisd. (Aloe angulata et variegata)........... SeITES.
betulæ Bärensp. (Bouleau, Betula alba)........... Allemagne.
budleiæ Sign. (Budleia globulosa)...... nr ceruetes Serres.
Caldesii Targ.-Tozz. (Daphne collina)............. Europe mér.
camelliæ Boisd. (Camellia japonica)..........,... Serres,
ceratoniæ Sign. (Ceratonia siliqua)............... Europe mér.
chamæropsis Boisd. (Chamaæropsis australis)....... Eur. m. et Serres.
cyanophylli Sign. (Cyanophyllum magnificum)....…. Serres.
cycadicola Boisd. (Cycas revoluta)................ serres.
denticulatum Targ.-Tozz. (Rubia tinctoria)........ Europe mér.
destructor Sign. (Goyavius psidium).............. ïle de la Réunion.
epidendri Bouché (Epidendrum Hanburyi, elc.).... Serres.
ericæ Boisd. (Erica mediterranea)................ Serres et Eur. m.
genistæ Westw. (Genêt à balais, Genista scoparia).. Europe mér.
— ulicis Sign.
Gnidii Sign. (Daphne Gnidium).................. Europe mér.
(477) Essai sur Les Cochenilles. 639
hederæ Vallot (Hedera kelix, ilex et buxus)....... Europe.
ilicis Sen(ourous der) AMEN CR METUL
Kennedyæ'Boisd. (Kennedya rubicunda)........... Serres.
lataniæ Sign: (Latania borbonica)..:,.....,,..... Serres.
lentisci Sign. (Pistacia lentiscus)................. Algérie et Midi.
limonii Sign. (Citrus limonium).......... Mens MIS
myrsinæ Sign., à tort myricinæ dans le texte...... Serres.
nerji Bouché (Nerium oleander et \‘* esp. de plantes). Europe mér.
— Bouche: Targ.-Tozz.
— capparis ? Vallot.
— obliquus Gosta.
nisen SIeR U(Satr alba)t eee ner rete LEATISs
palmarum Bouché (Phænix dactyhifera): 2... +... SETTES.
pandani Sign. (Pandanus ufilis).......,.......,..: Serres.
phormii Brême (Phormium tlenat)..........,.. \ Serres.
villosus Targ.-Tozz. (Olea europæa)...:..:..:2... . Europe mér.
vriesiæ Sign. (Wriesia splendens)...:....:........ Serres.
zonatus Frauenfeld (Quercus robur, pedunculata)... Europe,
= quercus Sign.
hippocastani Sign. (Æsculus hippocastanum)...... France.
oxyacanthæ Sign. (Cratægus oxyarantha).......... France.
spurcatus Sign. (Populus pyramidalis el vérginiana). France.
tiliæ Sign. (Télia plalyphylla).............,..... France.
vitis Sign. (Wétis vinifera)....,.......2.2...... France mérid.
DIASPIS Costa.
Boisduvalii Sign. (Orchidées).................... Serres
bromeliæ Kerner (Ananas)..... 15 HENEN 022. AUISeFEeS
calyptroides Costa (Echinocactus et Mamillariæ).... Serres.
— echinocacti? Bouché sec. Targ.-Tozz. |
640 V. SIGNORET. (478)
Carueli Targ.-Tozz. (Junèiperus communis)......... Europe mér.
cymbidii Bouché (Cymbidium pendulum).......... Serres.
juniperi Bouché (Juniperus communis).......... .. Europe.
Leperii Sign. (Pêchers, Persicæ)............ ce cParis
minima Targ.-T. (Thuya occidentalis et cupressus).. Europe.
ostreæformis Curtis (Poiriers)....... TEE EE Amér., Europe.
— Harrisii Walsh.
= furfurus ? À. Fitch.
— pyri Boisd.
rosæ Sandberg (Rosiers cultivés)................. Europe.
visci Schranck (Guy, Viscum album)............. Autriche.
CHIONASPIS Sign.
aceris Sign. (Acer pseudo-platanus)........ és... Europe.
alni Sign. (Alnus communis)....... <-obekececk Europe.
aspidistræ Sign. (Aspidistra variegata et autres).... Serres.
braziliensis Sign. (Inconnue).........s..... seche. IPTESIL
fraxini Sign. (Frêne, Fraxinus excelsior).......... Europe.
myrti Bouché (Myrtus communis)................ Europe mér.
Planchonii Sign. (Quercus ilex et robur)....... .... Europe mér.
populi Bärensp. (Peupliers, Pop. nigra et pyramid.). Europe.
salicis Linné (Saule, Salix alba et viminalis)...... Europe.
vaccinii Bouché (Vaccinium myrtillus)............ Europe.
— myrlilli? Kaltenb. (Lec.) &, 1874, Pflauzein-f.
— vaccinit ? Kaltenb. (LEGANIUM), 1874.
FIORINIA Targ.-Tozz.
pellucida Targ.-Tozz. (Areca aurea et Phytelephus
MACTOCATPA). . Se sistssinieptis:e serres.
— arecæ Bois.
(479) Essai sur les Cochenilles. 644
PARLATORIA Targ.-Tozz.
Proteus Curtis (Selenipedium et Vanda)........... Serres.
— selenipedii Sign.
— orbicularis Targ.-Tozz.
zizyphi Lucas (Rhamnus zizyphus, Citrus aurantium) . Algérie,
— aurantiti Boisd.
| MYTILASPIS Targ.-Tozz.
LEPIDOSAPHES Schimer.
l abietis Schr. (Epicea excelsa)............ ce HUTOPDES
| buxi Fonscolombe (Buis, Buxus simpervirens)...... Europe.
conchiformis Gmelin (Orme, Ulnus campestris).... Europe mér.
— linearis Réaumur,
| ficus Sign. (Figuier, Ficus carica)..... remise Europe mér.
Mflava Targ.-Tozz. (Olea europæa)................. Europe mér.
juglandis A. Fitch (Noyer, Juglans regia)......... Amér. du Nord.
linearis Geoff. (Tilleul, Télia platyphilla, sylvestris). Europe.
pinifoiiæ (1) A. Fitch (Pinus monophylla et autres). Amér. seplentr.
: pionæformis Bouché (Cymbidium pendulum)....... Serres.
pomorum Bouché (Pommier, Pyrus malus)....... . Amér. et Europe.
— falciformis Bärensp.
— pomicorticis ? Riley.
— conchiformis (LEPIDOSAPHES) Schimer, 1868.
à (1) Espèce distincte de £L. pini, et que nous avons reçue pendant l'impression
de ce catalogue, 5 plaques de filières : la médiane, 8 à 10; les deux latérales,
“20 à 25.
(1876) ml
642 V. SIGNORET. (480)
LEUCASPIS Targ.-Tozz,
pini Hartig, Bouché (Pinus laricio et autres)....... Europe.
— candida Targ.-Tozz.
Signoreli Targ.-Tozz (Pinus sylvestris et autres)... Europe mér.
AONIDIA Targ.-Tozz.
lauri Bouché (Laurus nobilis)..........,.,....,.. Europe mér.
— aonidum (Coccus) Lin., Fab. elc.
TARGIONIA Sign.
nigra Sign, (Cineraria maritima)..,.essesvssssese EUTOPE Mér,
ASTERODIASPIS Sign.
ASTEROLECANIUM Sign., 14870.
quercicola Bouché (Quercus robur et ilex) (1)..... Europe.
DIASPITES (ne sachant à quel genre rapporter ?).
bicarinatus (ASPIDIOTUS) Walk.............,.,,+. Chine,
cerasi (Ip.) A. Fitch (Cerasus hortensis). ......,.,, Amér. du Nord.
flavus (In.) Hartig....,sssse6es000e0006e6565: Allemagne,
cryptus (Goccus) Karvall (Salix acutifolia)........ Allemagne.
(1) Nous ne pouvons trouver de différence ; il est vrai que nous n'avons vu des
mâles que pour le type de ce dernier.
(481) Essai sur les Cochenilles.
dons -BoiSd (Dion EAUle) RMS à à ce à à so victor ce
Fulchironiæ Boisd. (Fulchironia senegalense).......
gossypii (Draspis) A. Fitch (Gossypium religiosum).
padi (Goccus) Schr. (Prunus padus)......., CRETE
TROdOENUTINNANESe 21. dates crosse aan ele ele SAGE
saliceti (MxTiLaspis) Bouché (Salix holosericea)...,
ASTEROLECANIUM Targ.-Tozz.
aureum Boisd. (Maranta vittata).....,...
bambusæ Boisd. (Bambusa distorta).. .…. due
miliaris Boisd. (Bambusa distorta, sticta et autres).
PLANCHONIA Sign.
fimbriata Fonscol. (Coronilla glauca)... ss...
arabidis Licht., Mss. (Arabis stricta).. sssoosssu se
LECANODIASPIS Targ.-Tozz.
Sardoa Targ. -To2z, (Gistus) sevscressens
SIGNORETIA Targ.-Tozz.
000000900005 0.e0ee
luzulæ L. Duf.....
— clypeata Targ.-Tozz.
ERIOPELTIS Sign.
festucæ Fonscol. (Poa festuca et Bromus).......,.
Lichtensteinii Sign. (Agropyrum et Calamagrostis).
645
Serres.
SeITeS,
Amér. du Nord.
Autriche,
Angleterre,
Allemagne.
Serres.
Algérie.
Algérie,
Europe mér,
Montpellier.
Eur. mér.
Galles mér.,
Europe.
Europe,
644 V. SIGNORET.
PHILIPPIA Targ.-Tozz.
vleæ Costa” (Olea european)... oovocssenses sets
— follicularis Targ.-Tozz.
VINSONIA Sign.
pulchella Sign. (Mangifera, Orchideum, Cypriped.)..
= stellifer Wesiw., 1871.
CEROPLASTES Gray.
rusci Linné (Ruscus aculeatus et Ficus carica)....,
—= caricæ Fab.
— artemisiæ ROSSi.
Vinsonii Sign. (Eryobotrya japonica, Goy. psidium).
myricæ Linné (Myrica quercifolia). ..............
ceriferus Anderson (Gelastrum ceriferus)..........
psidii Chavannes (Goyavus psidium) ........ see
JanerensiSMGTANCE Seerid as RL esse
Fairmairei Targ.-Tozz...... Jones nee rene
cassiæ Chavannes.......... SR M EU Cr
ChHeRSIS GTA. este sers Hesse
jamaicensis White.......
australasie Walk: 024 RS D
mimosæ Boisd. (Méëmosa nilotica).... essor.
LICHTENSIA Sign.
viburni Lich., Mss. (Viburnum tinus).............
(482)
Europe mér.
Réunion et Serres.
Europe mér.
Ile de la Réunion.
Cap de Bonne-Esp.
Indes orient.
Brésil.
Brésil.
Montevideo.
Brésil.
Chili.
Jamaïque,
Sydney.
Égypte.
Europe mér.
(483) Essai sur les Gochenilles.
PULVINARIA Targ.-Tozz.
arte EM AN. ee oc oo ve ose «
betulæ Linné (Bouleau, Betula alba).........,....
camellicola Sign. (Camellia japonica).......,,...,
carpini Linné (Charme, Carpinus stæchas)....,....
cestri Boisd. (Cestrum, Hibiscus et autres grandes
Malvacées des serres).......... DORE
CVONVIH GOUT eeneseessseccc
fagi Bouché, Bärensp........
fraxini Licht., Mss. (Framinus excelsior). .......,..
gasteralpha Icery (Saccharum officinarum).........
lanata Gmelin (Quercus pedunculata)........,,....
mn
marginata Targ.-Tozz.
— sericea Fourc.
mesembrianthemi Vallot, Acad. Dijon, 4829, p. 34..
— biplicata Targ.-Tozz.
oxyacanthæ Lin. (Épine blanche, Crat, oxyacantha).
— punctulata Targ.-Tozz.
pyri A. Fitch (Poiriers, Pyrus communis).........
populi Sign. (Populus nigra)...... OO OO CE DEA
tremulæ Sign. (Populus tremula)........ - de
salicis Bouché. (Salix viminalis). .............
vitis Linné (Vitis vinifera)........... SOU use
— spumosa Costa.
LECANIUM Illiger.
4'° DIVISION.
acuminatum Sign. (Orchidées)...... se eee AS de
angustatum Sign. (Cyperus papyrus)........
645
Europe mér.
Europe.
Serres.
Europe.
Serres.
France,
Anglet. et Allem.
Europe.
Ile Maurice.
Europe,
Europe mér.
Europe,
Amér. du Nord.
Europe.
Europe.
Europe.
Europe.
Serres.
Serres.
646 V. SIGNORET.
hesperidum Auctorum (Citrus aurantium)..... 22
lauri Boisd.. (Laurus nobilis) "tee LE
maculatum Sion. (Hedera helix)....... se. ee
tessellatum Sign. (Caryota ursus).............. .
2° DIVISION.
berberidis Schr. (Berberis vulgaris)......,... -…
elongatum Sign, (Laurus cerasus)..........,......
Fitchii Sign. (Rubus fruticosus).............. ac
genistæ Sign. (Genista anglica)...............,..
juglandis Bouché (Juglans regia).....,.......,...
— juglandifex À. Filch......... Pons .
mori Sign. ((Morus alba). nr. eee rene
persicæ Réaumur (Persica vulgaris), ..........,..
piceæ Schr. (Pinus et Abies)..... bebe ia
Sallei Signes 2020 rec eees He trees
9° DIVISION.
aceris Auctorum (Acer pseudo-platanus)......... ë
æsculi Koll. (Marronnier, Æsculus hippocastaneum). .
antennatum Sign. (Quercus alba)........... PR
—= quercironis (pro parte) A. Fitch.
bituberculatum Targ.-Tozz. (Cratægus oxyacantha)..
— piclum var. Targ.-Tozz.
caprææ Linné (Salix capræa, Populus virginiana)..
— cypræola Dalman,
= rotundus De Géer.
— salicis Bouché.
caryæ A. Fitch (Carya alba).........,..... A SES
; corni Bouché (Cornus sanguineus)...,..,.,.,..... ;
(484)
Eur. mér. et Serres.
Europe mér.
Europe.
serres,
Europe.
Midi.
Amér, du Nord.
Midi.
Allemagne.
Amér. du Nord.
Europe mér.
Europe.
Allemagne.
Mexico.
Europe.
Europe.
Amér. du Nord.
Europe mér.
Europe.
Amér, du Nord.
Europe,
(485) Essai sur les Cochenilles.
coryli Linné (Corylus avellana)........,.,.,.,.,,
— corylifex À, Fitch,
cynosbati A. Fitch (Ribes sylvestris)....... SISTER AN
fuscus Gear Cus robur) ae Se castoge ee 20
genevense Targ.-Tozz. (Craiægus oyyacantha).....
e1bber Daiman (A lnus) 5. 2. MEN ne ee
prunastri Fonscol. (Prunus spinosus)........., Eee
pyri Schr. (Pyrus et Malus)..... SOMBRE DE HOOE
quérciex AÆSRich (Ouercus ab) ne eee ce.
quercitronis A. Fitch (Quercus alba)..............
quercus Linné (Quercus pedunculata)..........,..
rosarum Snellen von Vollenh. (Rosæ)....,........
rotundum Réaumur (Persica)....... DÉCDOTOOEOE
TUCDBHM SIENEN(PE"STCZ). cr enReeeeese ces
tarsalis Sign. (Cornus sanguineus)....,...,.,...,.,
= cornt À. Fitch.
tiliæ Linné (Tilleul, Tilia communis)......,.,,...
ulmi Linné (Orme, Ulmus campestris). ...... LObee
—= fasciatum var. Costa.
wistariæ Sign. (Glycine, Wistaria sinensis).......
LS DIVISION.
anthüuriyrBoisd sen ane. dt Does NO eue e
coffeæ Walk. (Caféier, Coffea arabica)....,.,... .
flicum Boisd. (Péeñis argirea) JS MIN .
hemisphæricum Targ.-Tozz. (Dracæna australis). . .
hibernaculorum Boisd. (Breæia, Phajus, etc.)..,..,
5° DIVISION.
cycadis Boisd. (Gycas revoluta)......,.,.......,,,
647
Eur. et Am, du N.
Amér. du Nord.
Europe.
Europe.
Europe.
Amér, du Nord.
Amér, du Nord.
Eur. et Am. du N.
Europe.
Europe.
Europe,
Amér. du Nord.
Europe.
Europe.
Europe.
serres.
Brésil,
serres,
serres.
Serres.
Serres.
648 V. SIGNORET.
depressum Targ.-T. (Ficus martinicensis, elastica).….
oleæ Bernard (Olea europæa)............,. dun 2e
testudo Curtis (Breæia spinosa)..........,...,...
VeTTUCOSUM SIgN. . .. ss. e sapiens ONE LH
6° DIVISION.
abietis Geoffr. (Abies excelsa)....... séarcerdeeet
— racemosus Raîz.
— piceæ Schr. jeune.
emerici Planchon (Quercus ilex et coccifera).......
PHYSOKERMES Targ.-Tozz.
hemicryphus Dalman (Quercus robur)........,...
ERICERUS Guérin-Méneville.
Pe-là Westw. (Rhus succedanus, etc.)........,....
— cereus Walk.
= ceriferus Targ.-Tozz.
—= ceriferus Guér.-Mén.
LECANOPSIS Targ.-Tozz.
rhizophila Targ.-Tozz. (Asperula cynanchina)......
? radicum-graminis Bärensp.....................
? radicum-graminis Fonscol....................
ACLERDA Sign.
sublerranea Sign. (Agropyrum et Milium).........
(486)
serres.
Serres.
Serres.
Mexique.
Europe,
Europe mér.
Europe.
Chine.
Europe.
Europe.
Europe mér.
|
|
(487) Essai sur les Gochenilles. 619
FAIRMAIRIA Sign.
bipartita Sign. (Agropyrum campestre)............ Europe mér.
CARTERIA Sign.
lacca Kerr. (Ficus indica et religiosa, Mimosa cine-
rea et corinda, Rhamnus jujuba, Annona
SAUAMOSA, EC) ere ssemeneeess [ndes orient.
— ficus Fab.
KERMES Targ.-Tozz.
ballotæ Licht., Mss. (Quercus ballota).......... ss Midi
Bauhini Planchon (Quercus ilex et coccifera)....... Midi.
gibbosus Sign. (Quercus pedunculata)............. Autriche.
pallidus Réaumur (Quercus pedunculata).......... Europe
reniformis Réaumur (Quercus pedunculata)........ Europe.
— variegatus Gmelin.
vermillio Planchon (Quercus coccifera)............ Europe mér.
NIDULARIA Targ.-Tozz.
pulvinatus Planchon (Quercus ilex)............... Europe mér.
GOSSYPARIA Sign.
ulmi Geoff. (Orme, Ulmus campestris)............ Europe.
— alni Modeer.
— farinosus De Géer.
— spurius Modeer.
— lanigera Gmelin.
650 V. SIGNORET.
Gramuntii Planchon (Quercus ilex)...............
manniparus Klug et Erenb. (Tamariscus)....,.....
ANTONINA Sign.
purpurea Sign. (Agropyrum, Milium)......,.....
CAPULINIA Sign.
Sallei Sien. (InNConnue)..,...:..............0.
ERIOCOCCUS Targ.-Tozz.
buxi Fonscol. (Buœus sempervirens)....... Mises
ericæ Sign. (Erica mediterranea)...... REPORT
rorismarinis Fonscol. (Rorismarinus officinalis) ....
thymi Schr. (Thymus vulgaris). ,....., D ranity
ACANTHOCOCCUS Sign.
aceris Sign. (Acer campestris),..,...... ER « «
RHIZOCOCCUS Sign.
Gnidii Sign. (Daphne gnidium)............ esse
POLLINIA Targ.-Tozz.
Costæ Targ.-Tozz. (Olea europea) RENE ELE] ..
— polliniæ (Coccus) Costa,
(488)
Europe mér.
Égypte.
Europe mér.
Mexique.
Europe,
Europe mér,
Europe mér,
Europe mér.
Europe mér.
Midi.
Midi,
(489) Essai sur les Cochenilles.
DACTYLOPIUS Costa
adonidum Linné (Sur toutes les plantes de serres).
alaterni Sign. (Rhamnus alaternus)...............
bromeliæ Bouché (Broméliacées). ................
ceratoniæ Sign. (Caroubier, Ceratonia siliqua).....
citri Boisd. (Citrus limonium)...................
CYDERLSIeNS (CUPETUSIPADUTUS). eee ss ee
ficus Sign. (Ficus carica)........ RCI ET OS CI
Hoyiæ Sign. (Hoyia carnosa).......... à CE DRE
indiens Sien\(Laurus indious) 2% one es eee ne
lavandulæ Sign. (Lavandula sltæchas)....... Fine e
liliacearum Bouc. (Amaryllis, Crinum, Pancratium) .
mamillariæ Bouché (Mamillaria, Echinocactus).....
pteridis Sign. (Pleris argirea)..... ANA 14108. 3
Robiniæ Sign. (Robinia pseudo-acacia)..........….
tuiparum BGUER Eine AA
viburni Sign. (Viburnum tinus).................
vilis Niedielski (Wzitis vinifera)........ OBS 25e
zamiæ Lucas (Zamua spiralis)....... ressens
PSEUDOCOCCUS Westwood.
aceris Sign. (Acer pseudo-platanus)......,,..,....
æsculi Sign. (Æsculus hippocastanum).. ..… CCENIBROE
brunnitarsis Sign. (Borrago officinalis)......,.....
hederæ Sign. (Hedera helix).............. LÉ CeNaE
mespili Geof, (Mesp. germanica, Prun. domesticus).
= prunt Burm.?
platani Sign. (Platanus orientalis), .......,.. D DÉC
Serres.
Midi.
Serres.
Midi.
Midi.
serres.
Midi.
serres.
Midi.
Midi.
Serres.
Serres,
Serres.
Midi.
Serres.
Midi.
Midi.
Serres.
Europe.
Europe,
Europe.
Europe.
Europe,
Europe,
651
652 V. SIGNORET. (190)
RIPERSIA Sign.
corynephori Sign. (Corynephorus canescens)...... .. Midi.
WESTWOODIA Sign.
Perrisii Sign. (Calamagrostis et Sphagnum)....... Midi.
BOISDUVALIA Sign.
lauri Boisd. (Laurus nobilis)......... SA ose Midi
quadricaudata Sign, (Gramen)................ = MI
PUTO Sign., dans le texte : PUTONIA.
antennala Sign. (Pinus cembro)...... ee Europe.
COCCUS Auctorum.
cacti Auctorum (Opuntia coccinellifera)........... Am., Alg., Canar.
— sylvestre Thierry de Méronville.
1oMentoaus Tars.-TOZZ.... cesse Amér. mér.
BlanChardi MATE = TOZZ LEE MUR Australie.
Passi TAn-FOZZ, ee en enecssececea sec Amér. mér.
ICERYA Sign.
sacchari Guér.-Mén. (Saccharum officinale)....... . Ile Bourbon.
SC ——————————
—-
(491) Essai sur les Cochenilles. 653
DROSICHA Walk.
CONTTANEN SAN VAE ne RSR STE ... Indes orient.
GUERINIA Sign.
serratulæ F. (Serratula tinctoria et t'* esp. de pl'*). Algérie et Midi.
— hirticornis & Fonscol.
— fabæ Guér.-Mén.
— tinctoria Targ.-Tozz.
LEACHIA Sign.
DNA CRIS RAR. eee Ne Brésil.
FUSCIDO DIS BUT. 24e 01e So es ue ee Europe.
MONOPHLEBUS Leach.
aÉMIPONUIS UE RL LOMME Java.
BUTIMEIS TEL VVOSEW2 2 de seosse sac stcneeasnenes ?
dUDIUS RAD SAS de Re Sumatra.
— Fabricii Westw.
HiSenE MES ar due never dote nlenar Van Diemen.
BAC SEWA ae ss ocre oie le ol eee en es Malabar.
RaddON MES EN RS AR Le RE ES Afrique occident.
SAURACTSU MESEW 2 ide de 0e one eee ele ein à Indes orient.
ORTONIA Sign.
BOUVATE SIP MR eee ss sect Qu Guatemala.
UNIES EE LÉ MRS ERuIR ree Équateur,
654 V. SIGNORET.
LLAVEIA Sign.
axIDUB HÉTRANTU Sense deens SRE
GALLIPAPPUS Guér.-Mén.
Westwoodi Guér.-Mén.,......... NT NES
TESSAROBELUS Montr.
Guerinii Montr. (Melaleucæ et Filices)............
PORPHYROPHORA Brandt.
gallica Sign....... sois ee de SAR s d'a'e
POFTIUNSIER RS RS I RS au ea eee
DOlONICa Inn E A NUL Ce te
Hamelii Brandt (Aleuropus lævis et Poa pungens)...
= armeniaca Burm.
2'trasanæ Gmelin, Oliviér..0 ee
2 POterH Ray, KITDY, SDENCR: 2-2 -e-tesecesece
7 DOLCNU RE MATOS Se. ess shesene come rcmeenes
7 .achinule, Bérben ee encres Sea
? radicum-graminis Bärensp.............. ELA
MARGARODES Guilding.
formicarum Landsdown, Guilding.......... ne
— margarodes (PORPHYROPHORA) Burm.
(492)
Mexique.
Nouv.-Hollande.
Nouv.-Calédonie.
France.
Midi.
Pologne.
Arménie.
Europe.
Europe.
Europe.
Europe.
Allemagne.
Antiqua.
(493) Essai sur les Cochenilles. 655
ORTHEZIA Bosc.
seycheNarte VS ; : 4. soso us os à 88 8 0 0 Seychelles.
UPUIC ES PRE NS Eee Did e nn ee le nisler ee Ne NS Europe.
— churacias Bosc.
— Delavauxi Thibaut.
—= floccosa De Géer.
—= cathaphracta Shaw.
— chiton Zetterstedt.
— ? uva Modeer.
— glechomane Fab. sec, Burm.
— dubius Panzer.
— dispar Kaltenb. (Pflanzen-feinde).
americana Walker.......... Hiisneee soccer. / AIHETIQUE,
WALKERIANA Sign.
florigér Walk. ..... vs. css soudéessssecssuss Ceylan.
Ne sachant où les placer :
BRACHYSCELIS Schrader.
pileata Schrad (Eucnlyptus) :...,.4035 4 0%: Nouv.-Galles.
pharetrata Schrad, (Eucalyptus)......,... ar odies Nouv.-Galles.
656 V. SIGNORET. (494)
ovicolaSchrad. (Eucalyplus).:< 3% 24.000 Nouv.-Galles.
Duplex Schrad. (Eucalyptus hæmastoma, pileata).. Nouv.-Galles.
munita Schrad. (Eucalyptus)...... 20.00... Nouv.-Galles.
citricola :SchradA{Bucalyptus):...5... 2. 0000. Nouv.-Galles.
OPISTHOSCELIS Schrader.
subrotundata Schrad. (Eucalyptus).............., Nouv.-Galles.
gracilis Schrad. (Eucalyplus). Re... Nouv.-Galles.
ASCELIS Schrader.
præmollis Schrad. (Eucalyptus).................. Nouv.-Galles.
ASPISARCUS Newport, Walker.
eucalypti Newp., Walk. (Eucalyptus).............. Australie.
(Gette espèce est seulement indiquée dans Walker, Cat., 1852, 1088,
sans description ni de genre ni d'espèce.)
(495) Essai sur les Cochenilles.
Table alphabétique des Genres.
657
Le premier chiffre indique l’année des Annales ; le deuxième, la pagination des |
Annales ; le troisième, entre parenthèses, celle spéciale au mémoire.
<dQT
Acanthococcus Sign. ..... RÉ RAPROS co sOSOAIINOE
AGIT SIENRR me ecee me date de eee ei lerele le
ATHOMITANSIENe ne cat eleletelsrels erate ele teleletele ele Vale lee ee
AODIdId Pare TOZZ SLT AIRIS RAIN S'elolaleretstaraiste
ASCENS CONTATERE. drervaeterentonienielieeleeresctee :
ASPIdiOtus, BOUCHE, res ioe soie sie ae © ce oise
ASpisareus Walks'an: Coccidæ ?,.".., 2... ce 0 e
Asterodiaspis Sign. — Asterolecanium T., pro parte. .
ABlOrOlECANNNENE AFS = TOZZ. does see ee
BOIS AUVALIAN SISRS 25e 2 asso ee o 00e RS die
Braobyscous Schrader, rt Han Master ee
Callipappus Guér.-Mén....... rien ee
Calymnatus Costa — Lecanium.
Calypticus Costa — Lecanium.
CapuliniarSigneee........... ce ROC or .
CARCTI SIERRA NT Sn nsc nee accus
Geroplasies Gray. ....... en se less debit 00
Chermes — Kermes.
MHIONASDIS SIN ne. ee. corse
Chironomus Fab. — Monophlebus.
(1876)
1875
1874
1875
1870
1876
1869
1876
1876
1870
1875
1876
1875
1875
1874
1572
1869
96
24
102
598
113
656
606
276
938
093
974
27
101
99
L12
42
(332)
(288)
(322)
(146)
(436)
(87)
(494)
(44h)
(164)
(372)
(431)
(408)
(325)
(293)
(194)
(124)
658 V. SIGNORET,
GOCCUS AUCIOTUM eh e ere pre
Columna Targ.-Tozz. — Ceroplastes.
Dactylopius Costa, . «5 . cosmos suisses sese nie
Diaprostethus Costa — Dactylopius.
Diaspis (COS ER... DA CADRE on OCT ns
Dorthezia = Orthezia.
Drosicha NAS ER rmueemerereccece oc te
ÉriCeruS Qué. =MEN 5.6 ss cesse oser
Eriococcus Targ.=T0Z2.4 - M osier en oteesoireseisete
Ernopelis Sen ere -menecbeneessocnice 572
Fairmairia SIENS se seb made ee ee pee à
FbrniauTars oz See
Gossyparia Sign.,..,..... ns ocercce rss
COCRIDAETATEMAOZZ, nee pese -peecreone
IECTYR SRR MÈRE: mme ne --scs
Kefmes Targi=T0ZZ.. v 00 0 v + 0.0 2.0.0 0 PE CE Ce -ponree
Leachia Sign... 500540 Ent itr rs orrvres
Lécanium IiSef. . .soscsssss covsntes ess CUT
Lecanodiaspis Targ.-Tozz...... RTE T sen et ,
Lecanopsis Targ.=Tozz...,.... three DELLE
Lepidosaphes Schimer — Mytilaspis:
Leucaspis Targ.-Tozz. — Leucodiaspis Targ.-Tozz...
DICHenSIA SIN sense cesse itissshsive
Laveid Sign. esbrsnreeetaunesces.hanititenhs
Margarodes Guilding.."..:..4...-102.-te0e ess
MOA0phiepus Lédth. 50e nee
DINAN Be onmmeenncocnies seance rest
Niduiaria Farn. 21022. seen esemmmesceteces
Opisthoscelis Schrader..........,..,......s.s....
Orthezia BOSC. . ..ssososersosssesossoesesceose
Ortonia Sign, .s.eoosvsossssonersorssoseosnenese
(496)
947
306
LS1
909
90
29
429
98
449
20
906
301
547
959
395
285
93
100
27
971
387
963
91
”
097
386
867
(381)
(840)
(1143)
(387)
(282)
(327)
(183)
(290)
(131)
(318)
(390)
(385)
(301)
(393)
(225)
(137)
(285)
(144)
(205)
(405)
(419)
(397)
(135)
(315)
(435)
(420)
(401)
(197) Essai sur les Cochenilles,
Para tOnia MT APE T OZ A ee ds R olalers desole ste dat LÉ 69
Bhilippias Tarn 022, 6... 12202 A OC Ga La eV
Physokermes Targ.-Tozz. ........ see DV cha ste OI
BlanchoniafSien same: ot ie sos. 1870
et 1876
Pollinias Fare 022,0 ele à ee 7 M du sine 1870
el 1876
Porphyrophora Brandt,...,...,. SAN ME To 0e 1875
Pseudococcus Weiss sisié ais istétiniasie ee bip où 001811:1870
Pulvinaria Targ.-Tozz.....,,.. bo Con non . 1819
PULO-SISR Su. ss ce An rare ete Pa aie distante th OZ
Rhizococcus Sign. ....,....,, desooneseepcseseece LLOZD
HIDCISIAL SION. on one e Sie ose EE Pers ce 1875
Signoretia Targ.-Tozz....... dos ie nu eve den sus 30 1872
Targionia Sign..... scsi BLOC D0UC 16 000 GO 00 1870
æessarobelus, Montr.....4,....#e@mm.........1 1870
Trechocorys Curtis — Dactylopius.
Pinbnit Biens sata choose SR UTILOZ2
Walkeriana Sign. ...,...... So NORES > Hentai 1875
Westwoodia Sign. . . .., v.00.0-0-0.2 0 0 + 0.0.2 00.00.00 2 9 92010): 1879
33
390
397
659,
3
(139)
(187)
(279)
(170)
(416)
(162)
(445)
(411)
(363)
(205)
(375)
(334)
(369)
(181)
(119)
(438)
(189)
(424)
(371)
660 Y. SIGNORET.
Table sénérale des Espèces.
—Ho-
(498)
Même indication pour les chiffres qu’à la Table des genres. Le numéro des planches
indique celui du mémoire sur les Coccides.
ERRATA. La planche VI porte à tort le chiffre IV. — Dans la planche XIV, la
figure 3, au milieu et en bas, doit porter 4. — Planche XIV : la figure 1 @a doit
porter le numéro 4, et vice versa. — La figure 1 e de la planche IX est à sup-
primer.
aDietis Chr. —— MYTILASPIS. 06 eee seeecpsescvres 1070
abietis Ge0ff. — LECANIUM.. . ....snsocceosesese 1878
aceris Sign, =— CHIONASPIS unes smomceceaueuenrus, 1869
aceris Sign. — ACANTHOCOCCUS. — PI, XV, fig. 7... 4875
aceris Sch. — LECANIUM. — PI. I, fig. 4 à 6, et pl. XI,
fig. AL ss smaes me seen CRE) ..... 1873
aceris Geoff. — PSEUDOCOCCUS. . ....sssoouooooooe 1875
acuminalum. — LECANIUM. — PI, XI, fig. 4....... 41873
adonidum Lin. — DacryLopius. — PI. XVI, fig. 4 a,
qui porte 4, par erreur...... RE 55 «4 1875
ælioides Costa. — ASTEROLECANIUM, ,..ssseossesse 1870
et 1876
æsculi Koll. — LEcANIUM. — PI. XI, fig. 12....... 1873
æsculi Sign. — PSEUDOCOCCUS............s..... «+ 1875
affinis Targ.-Tozz. — ASPIDIOTUS.........ee.s.e 1869
92
443
L42
95
410
329
397
306
232
614
412
350
114
(136)
(273)
(124)
(333)
(240)
(363)
(227)
(340)
(170)
(452)
(242)
(364)
(88)
ReRens
|
|
(499) Essai sur les Cochenilles.
alatérni Sign. — DACTYLOPIUS...... PAR CE 1328014875
alchimillæ Bergen — polonica ? — PORPHYROPHORA?. 1875
alni Sign. — CHIONASPIS. ..........,.... AC NE Le
alni Modeer — ulmi G. — GOSSYPARIA.........,. 41879
aloe Boisd. — ASPIDIOTUS. — PI. III, fig. 1......., 1869
americana Walk. — ORTHEZIA. .... HHooctnoumonncasan ler
amygdali Schr. = persicæ F. — LECANIUM.......,. 1873
angræci Boisd. — LECANIUM....,.,....,.es.soos 1876
anguinus Boisd. — flavescens Targ.-Tozz. — MYTiL. 1876
angustatum Sign. — LECANIUM. — PI. XI, fig. 2..., 1873
antennatum Sign. — LEGANIUM.,......... see LO7O
antennatus Sign, — PuTo. — PI, XVIL, fig. 4,..... 4875
anthurii Boisd, — LECANIUM. — PI, XIE, fig. 7..... 1873
aonidum Lin. — AON1IpIA. — PI. V, fig. 7.......... 1870
arabidis Licht., Mss. — PLANCHONIA.......,...... 1876
arborum Schr, = abietis Schr. — MYTILASPIS, ..... 1870
arbuti Fab, —\uva ursa Lin... Satis: 1070
arecæ Boisd. —pellucida Targ.-Tozz. — FIORINIA. —
15] 0 1 PL 5 200 AE ER ee HÉEro ue 1869
armeniaca Burm. — Hamelii Brandt. — PorPHYR... 1875
artemisiæ Rossi. — rusci Fab. — CEROPLASTES,.... 1872
artemisiæ Licht. — PULVINARIA.....,........,..e 1873
SAT SCO =ADECANIDMeR see eecerceserrecnerts 1876
aspidistræ Sign. — Cnionaspis. — PI, VE, fig. 11... 1869
ALELPIMUS COS IA CAL YPTIGUS.. 0... ele ieste esiole ee 1876
atripennis Burm. — MONOPHLEBUS..........,..... 1875
aurantii Boisd. — zèziphi Lucas. — PARLATORIA. —
Jo SES nt Re PP sstoelèeeesssesst 1009
aureum Boisd. — ASTEROLECANIUM. — PI. I, fig. 47,
CPIDI- DEA PL 0 te 1870
australe Walk. — LEGANIUM.......... Roma LMNOILS76
AUStralIe Val = ICEROPLASTES,, ee ccec.e.e. 19879
309
384
L43
21
114
389
407
609
604
398
413
341
435
102
608
628
L49
383
97
51
609
L43
610
364
451
277
610
45
661
(343)
(418)
(195)
(319)
(88)
(423)
(237)
(447)
(442)
(228)
(243)
(375)
(265)
(146)
(446)
(136)
(466)
(131)
(417)
(193)
(207)
(447)
(125)
(448)
(398)
(153)
(165)
(448)
(201)
662 V. SIGNORET.
axinus Hernandez. —-LEAVEIA. cr ccrce 0030
ballotæ Licht. — KERMES. — PI. XIV, fig. pr
bambusæ Boisd. — ASTEROLECAN. — PI. VII, fig. 3
Bassi Targ.-Tozz. — COCGUS.. se. a
Baubini Planch. — KerMes.— PI. I, fig. 7, et a pl XIV,
ED Reese esse ent enei nr oerev:
berberidis Schr. — LECANIUM. — PI. XI, fig. 5.....
bétulæ Bärensp. — ASPIDIOTUS. . sr soee
betulæ Lin. — PULVINARIA...... Sri pret
bicafinatus WValk —"DIXSPITE.. 5... os
bipartita Sign. — FAIRMAIRIA. — PI. XIIL, fig. 5....
biplicata Targ.-Tozz. — mesembrianthemi Vallot. —
PULVINARIA. soso sroneseneneseooseueee
bituberculatum Targ.-Tozz. — LECANIUM. — PI XI,
Blanchardii Targ.-Tozz. — COCCUSs...,...,... LE
Boisduvalii Sign. — Draspis, — PI. V, fig. 4 et 2...
Bouchei Targ.-Tozz. — nerit. — ASPIDIOTUS. ...v0
Bouvarii Sign, — ORTONIA...,..e ment one sein se
braziliensis Sign. — CHIONASPIS..,......esoee ,
braziliensis Walk. — LEACHIA. — PI, XIX, fig. 2
brormeke KRef.— "DIASPIS. ses seeemmececes
bromeliæ Bouché. — LEGANIUM............4,4 S
bromeliæ Bouché. — DAGTYLOPIUS....,..,.. RE
brunnitarsis Sign. — PSEUDOGOGGUS. .., 0... à
Budleiæ Sign.— Asprpiorus.—Pl. III, fig. 2, pupe &,
CDD Re. A, Bb, D: --recopre tte
Burmeisteri Westw. — MONOPHLEBUS,.... ose
buxi Fonscolombe. — Errococeus. — PI. XV, fig. 6.
buxi Vallot. — MyriLaspis. — PI. VI, fig. 10.,,..
cacti auct. ES Coccus, _— PI, XVIII, fig. : Tosrtesrs
1873
1873
4875
1869
1869
1875
1869
1875
1869
1876
1879
1865
1869
1875
13879
1870
1875
(500)
970
548
280
949
549
403
115
ol
107
us
947
(404)
(302)
(168)
(383)
(303)
(233)
(89)
(207)
(151)
(291)
(215)
(24h)
(383)
(114)
(100)
(402)
(126)
(393)
(116)
(448)
(344)
(366)
(89)
(398)
(328)
(137)
(381)
(504) Essai sur les Cochenilles.
Caldesii Targ.-T0ZZ. — ASPIDIQTUS. ,...,....
calyptroides Costa. — DIASPIS. «ss
cambii Ratz. — LECANIUM.., oo sacsmeuuee 3
candida Targ.-Tozz. — pini. — LEUCASPIS. — PI, VI,
tresse
camelliæ Boisd. — AsPIDIOTUS. — PI, II, fig. 9,...
camellicola Sign. — PuLvINARIA. — PI. X, fig. 4 et 6.
Heures de ici idns ai DE “s
capense Walk. — LECANIUM?......,,..,...
capensis Lin. — Coccus ?...,. Snodsotoncc
capparis Vallot — nerii Bouché. — ASPIDIOTUS. —
100000,
PI. I, fig. 11 sen sente ares.
caprææ Lin, — LEGANIUM. — PI. XI, fig. 14,..,...,
caricæ Fab. = rusci L. — CEROPLASTES, — PI, IX,
fie (nec 1e)... 0.0... egliers see :e:8:e 9182 016
carpini Lin, — PULVINARIA. — PI, X, fig. 8.,..,..
Carueli Targ.-Tozz. — Diaspis,......
caryæ A. Fitch. — LECANIUM.......
cassiæ Chavannes. — CEROPLASTES..,.,414..
cathaphracta Shaw = urticæ L. — ORTHEZIA. — PI, T,
heat us
rates
fie 10 et 132ILE. 2.4 Tree Lu AN OUU
caudatus Walk. — Cocaus...... net AD TN
cerasi A. Fitch. = DIASPITE. 4. . és sense, FEUURATE
cerasifex A, Fitch. — LECANIUM.....,..,,....+...
ceratoniæ Sign. — ASPIDIOTUS. Pl Ia Se
cereus Walk. — Pe-là W, — ERICERUS. — PI IT,
fic 8 state ste ...... ss
cerifera Targ.-Tozz. — Pe-là W. — ERICERUS. —
PRAILOSAS ARE LA d'en RE ER
ceriferus Anders. — CEROPLASTES. — PI, IX, fig, 3.
ceriferus Guér.-Mén. = Pe-lù W, — ERICERUS. —
BÉGIMMANS ue hu x
00000960,
CéSITI POUCRE. == POEVINARIA A EL ee
1869
1869
1876
1869
4873
1870
1876
1876
1869
1873
1872
1873
1869
1873
1872
1875
1876
4870
1876
1869
1874
1874
1872
1874
1863
116
434
610
117
32
102
612
611
129
LAS
99
34
436
416
45
989
612
107
612
118
90
90
Li
90
3h
663
(90)
(116)
(448)
(91)
(208)
(146)
(450)
(449)
(103)
(245)
(191)
(240)
(118)
(246)
(199)
(128)
(450)
(154)
(450)
(92)
(282)
(282)
(196)
(282)
(210)
664 V. SIGNORET.
characias Bosc — urticæ L. — ORTHEZIA — PI I,
fig M10"eL 43. Lever cnrosseunee EME 1875
chamæropsis Sign. — AsPIDIOTUS. — PI. IL, fig. 6et 7. 1869
chilensis Gray. — CEROPLASTES. — PI. IX, fig. 5... 1872
chiton Zetterst. = urticæ L. — ORTHEZIA. — PI. I,
fig-210 et49. 172580 PTT ME 1875
chlæon Anders. — Coccus?....... ST 1 1070
circularis A. Fitch = ostreæformis. — Diasris...., 1869
et 1876
citri Boisd. — DacrTyLopius. — PI. XVI, fig. 2..... 1875
citricola Schrader. — BRAGHYSCELIS............... 1876
clematitis Geoffroy. — LECANIUM..... See ie 1876
clypeata Targ.-Toz. = luzulæ L. Duf. — SIGNORETIA.
PL VE Re Lis dsins rraceementeresel 1870
coffeæ Walk. — LEcAnIUM. — PI. I, fig. 16........ 1873
complanatum Bärensp. — aceris. — ALEURODES.
conchyformis Gmel. — MyriLaspis. — PI VI, fig. 6. 1870
contrahens Walk. — DrosicH4, — PI. I, fig. 41, et
PL XVII HE tS EE en LUS MAR EUR ARTS
corni A. Fitch — tarsalis Sign. — LECAN. — PI. XII,
11 VE2) | AA 1 SANS ERA RUE RE A SERPENT 1873
corni Bouché. — LECANIUM. — PI. XI, fig. 20...... 1873
coryli Lin. — LECANIUM. — PI. XI, fig. 15,....... . 1873
corylifex A. Fitch. — LECANIUM....... ss hrieisostet 1879
corynophori Sign. — RipersiA. — PI, XVII, fig. 4.. 4875
Costæ Targ.-Tozz. — POLLINIA — PI. VII, fig. 4... 41870
el 14876
costatus Schr. = persicæ. — LECAN. — PI, XI, fig. 10. 4873
cralægi Fab. = oxyacanthæ. — PULVINARIA. — PI. X,
He ee ane RE RÉ ES TER 1873
CratBeIMRaIL I COECnA AN ere EL eee 1876
crispata Targ.-To2Z. — CEROPLASTES. .esosossseves 1872
(502)
389
118
Lh
989
612
139
601
312
597
613
427
425
93
954
130
17
418
419
939
275
607
407
40
613
46
(423)
(92)
(200)
(425)
(450)
(121)
(139)
(346)
(435)
(451)
(181)
(265)
(137)
(388)
(260)
(247)
(248)
(249)
(369)
(163)
(445)
(237)
(216)
(451)
(202)
(503) Essai sur les Cochenilles.
crispus Fonscol. — ERIOCOCGUS........ . SUERE
cryptogamus Dalman = populi. — CHIONASPIS....,
cryptus Karvall. — ASPIDIOTUS ?......., Con CU .
cyanophilli Sign. — AspipiotTus. — PI, ILE, fig. 11..
cycadicola Boisd. — ASPIDIOTUS..,... ss...
cycadis Boisd. — LEGANIUM. — PI, XII, fig. 10....
cymbidii Bouché. — Draspis....,....... D ARE
cynosbati A. Fitch. — LECANIUM........ EE CE .
cypræola Dalm.= caprææ Lin.— LEGANIUM.— PI. XI,
MEL ANT Bee 0e 10 MO PO OO D OMS
denticulatus Targ.-Tozz. — ASPIDIOTUS. É sé bedne
depressum Targ.-Tozz. — LECANIUM. — PL XII, -
52 EL LE Sels ietete cttetelrteloiele ocre :
destructor Sign. — AsPiDIOTUS. — PI, III, fig. 8...
diacopeis Anders. — COGGUS.2. 0 0
dionis Boisd. — DIASPITE...,...,......,. ren:
diosmatis Modeer. — LECANIUM....,..........,. :
dispar Kalt., 1874, = urticæ. — ORTHEZIA........
dryoceris Amyot — quercus. — LEGANIUM...,......
dubius Fab. — Fabricii W. — MONOPHLEBUS......
duplex Schrader. — BRACHYSCELIS....,........,...
echinocacti Bouché = calyptroides. — Draspis.....
elongatum Sign. — LECANIUM. — PI. XI, fig. 6..
Emerici Planch. — LecaniumM. — PI. XIE, fig. 14...
epidendri Bouché. — AspiproTus. — PI. IV, fig. 4..
epidendri Bouché. — LECANIUM.,.........,......
ericæ Boisd. — ASPIDIOTUS............... AE
Cr) SI BRIOCOCCUS 0 0100 nef loue motos o oo
éHIDNVABUCrS LR COCGUS 2245. , re disas ss
eucalypti Newp., W. — INGONNU....,...,.... dns
evonymi GOUreau, — PULVINARIA , , ss. vese
1876
1869
1370
1869
1869
1873
1869
1873
1873
1869
1873
1869
1876
1870
1876
4875
1873
4875
1876
1869
1873
1879
1869
1376
1869
1875
1876
1876
1873
613
4147
107
119
119
138
136
419
439
120
613
108
614
389
427
369
596
L5/
40%
Lll
121
614
121
91
615
656
34
665
(451)
(129)
(151)
(93)
(93)
(268)
(118)
(249)
(245)
(94)
(269)
(94)
(451)
(152)
(452)
(423)
(257)
(399)
(434)
(116)
(234)
(274)
(95)
(452)
(95)
(329)
(453)
(494)
(210)
666 V. SIGNORET.
fabæ Guér.-Mén. = serratulæ Fab. — GUERINIA —
PLXVINE fe. 4, et XIXe 1. 1875
Fabricii Wesw. = dubius Fab. — MONOPHLEBUS.... 1873
fagi Bärensp. — PULVINARIA ?..... ..- EN 1876
fagi Hardy. — PULVINARIA?..........,sv... tas: 1679
fagi Walk. — Coccus?....…. ei 18 OR re sa4 11876
Fairmairei Targ.-Tozz. — CEROPLASTES. — PI, IX,
De 7 ae ve TO te ER 1872
falciformis Bärensp. = pomorum. — MYTILASPIS. —
PLV fig. ES D OBS TS COCO C ONE 1870
farinosus De Géer = wlmi"—= spurius. — GOSSYPARIA.
MS PI, MMA ED. ren ne 242 TS UUE AR NT . 1875
fasciatum Costa — wlmi. — LECANIUM. — PI. XII,
RTE een -boctes 1873
festucæ Fonscol., — ER1OPELTIS, — PI. I, fig. 18; pl. II,
Gas, ebopl VIE figr0. 7. ne nas Se. 14871
ficus Fab. — lacca. — CARTERIA. — PI. XIII, fig, 6. 1874
ficus Sign. — MYTILASPIS. .. sos. se ner. Lol
filicum Boisd. — LECANIUM. — PI, XII, fig. 8...... 1873
fimbriata Fonscol. — PLANCHONIA. — PI. VII, fig. 5.. 4870
et 1876
Fioriniæ Targ.-Tozz. = arecæ Boisd. = FIORINIA. —
ner et re en EC ER E e {869
Fitchii Sign. — LECANIUOM. — PI. XI, fig. 7........ 1873
flava Targ.-Tozz. — MYTILASPIS......: eee se 1870
flavescens Targ.-Tozz. — anguinus Boisd. — MYTI-
LASPBIS RE. ANIME rte MUR NII 1876
flavus Harlig. — ASPIDIOTUS...,....... rer. 1870
floccosa De Géer = urticæ L. — ORTHEZIA. — PI, I,
PARTS nine riens D Le 4875
floriger Walk. — WALKERIANA. — PI. XXI, fig. 2... 1875
follicularis Tarz.-Tozz. = oleæ Gosla. — PHILIPPIA. —
Ph VIH; fig. Lis iioti cet 4 1871
(504)
256
369
615
96
615
L2
98
21
433
AS1
101
94
436
285
608
49
L04
96
604
108
989
391
433
(390)
(399)
(453)
(212)
(453)
(198)
(142)
(319)
(262)
(185)
(293)
(138)
(266)
(171)
(446)
(131)
(234)
(140)
(442)
(152)
(423)
(425)
(187)
(b05) Essai sur les Cochenilles.
formicarum Guild. — MARGARODES. — PI H, fig, 42. 41875
fragariæ Gmelin. — PORPHYROPHORA.....,.,,.%... 1875
ITaxiDI Sign. =" CHIONASPIS. +, 225000 Nr ae 1869
fraxini Licht., Mss. = "PULVINARIA .. 0, 0.0. Je 1873
fraxini Chavannes. — Goccus....,.1,....... 5. 1876
Fritchii Brandt — polonica. — PORPHYROPHORA.... 1875
Fulchironia Boisd. — Draspis.......,...,........ 1870
furfurus A. Fitch — ostreæformis. — DIASPIS...... 1869
fuscipennis Burm. — LEAcniA — PI XVII, fig. 5;
PL XV HD) Ge ipebplixix fiers: 4875
fUSCUS GOT 2MÉECANIUM Sete des 1873
gallica Sign. — PorPayYrOPHORA, — PI. IL, fig. 43, et
EL er 0. Re. ns 1875
gasteralpha Icery. — PuLviNartA. — PI. X, fig. 2.. 4873
genevense Targ.-Tozz. — LEecANIUM. — PI. XI, fig. 16. 41873
génisiæ Wesiw. — ASPIDIOTUS 4. + ee setoaeee eo cle à 1869
genistæ Sign. — LECANIOM. — PI. XI, fig. 8....... 1873
gibber Dalm. — Lecanium. — PI, I, fig. 8, et pl. XI,
RE 1873
gibbosus Sign. — KERMES. — PI. XIV, fig. 3....... 187
DES BTOC CECANTUM 0. Re eue 1876
bnidii, Sign. -= RHIZOCOCGUS.. . + ae ed les 7 « 1875
gossypii A. Fitch. — ASPIDIOTUS., 4.444444. 1870
gracilis Schrader. — OPISTHOSGELIS. ..,...,,.,..... 1876
Gramuntii Planch. — GOssYPARIA...,.....,,..,.,, 1875
Grayi Targ.-Tozz, — cassiæ Chav. — CEROPLASTES.. 1872
CUErIN MONT = CRESSAROBELUS. esse 1876
halophilus Hard. — INCONNU........,...,....... 1876
Hamelii Brandt. — PORPHYROPHORA...... essor 1875
Harrisii Walsh. = ostreæformis. — DIaspis....,... 1876
hederæ Vallot. — Aspiprorus. — PI, IV, fig. C, E, F. 4869
38/
38/
h45
36
616
313
108
435
361
k20
600
616
383
604
222
667
(418)
(418)
(127)
(249)
(454)
(417)
(152)
(124)
(395)
(258)
(444)
(213)
(251)
(97)
(235)
(259)
(306)
(45%)
(335)
(153)
(436)
(321)
(199)
(138)
(454)
(417)
(442)
(96)
668 V. SIGNORET.
hederæ Licht.,, Mss. — PSEUDOGOGCUS......,...,...
hemicryphus Dalm. — PHYSOKERMES. — Pl. XIII,
UE PE EPA SO to MU D Dee 4e:
hemisphæricum Targ.-Tozz. — LECANIUM. — PI. XII,
hesperidum Lin. — LECANIUM..............,.....
hibernaculorum Boisd. — LECANIUM.........,....
hippocastani Sign. — ASPIDIOTUS.................
hirticornis Fonscol. — GuEriINIA. — PI. XVILL, fig. 5.
hirticornis Targ.-Tozz. — fuscipennis. — MONOPHLE-
RES. BR XVEL He De... 4e -L..-HOrtE
hordeolum Dalm. — LECANIUM?.................
Hoyæ Sign. — DACTYLOPIUS.........s....e.seeee
hypericonis Gmelin. — INCONNU..................
hystrix Bärensp. — Goccus ?.....................
Iceryi Guér.-Mén. — gasteralpha. — PULVINARIA. —
RE ET RC CCC ON PO
ilicis Sign. — AsPIDIOTUS. — Pl. IV, fig. 3........
ilicis Lin., pro parte Bauhini et vermilio. — COCCus.
Illigeri Westw. — MONOPHLEBUS.................
indicus Sign. — DACGTYLOPIUS....................
jamaicensis White. -— CEROPLASTES...........:...
janeirensis Gray. — CEROPLASTES.................
juglandis A. Fitch. — Myricaspis. — PI. VI, fig. 3..
juglandis Bouché. — LECANIUM..................
juniperi Bouché. — Draspis.....................
Kennedyæ Boisd. — ASPIDIOTUS.............. ne
koleos Anders. — Goccus?..................ve..
lacca Kerr. — CARTERIA. — PI. XILL, fig. 6........
lævis Costa = cymbiformis Targ.-Tozz. — persicæ F.
24 LECANIUM. EL. 55 sfân agite s 198 LS ass net
1874
1873
1875
1873
13869
1875
1875
1876
1875
1876
1876
1875
1869
1874
1875
1875
1872
1872
1870
1873
1869
1869
1876
1874
(506)
332
88
436
999
437
136
908
361
617
917
617
617
406
437
124
618
102
407
(366)
(280)
(266)
(299)
(267)
(110)
(399)
(395)
(155)
(351)
(455)
(455)
(213)
(97)
(303)
(399)
(351)
(201)
(198)
(137)
(236)
(119)
(98)
(456)
(294)
(237)
(507) Essai sur les Cochenilles.
lanatus Gmel. = sericeus Fourc., — marginatus Targ.-
Tozz, — PULVINARIA..... soso 1873
lanigera Gmelin = ulmi Geolfr. — GOssYxPARIA. —
PVR De de see scene 1875
Ravicis Bouché= ADELGES ?, .., 440. cnnisseige 1876
lataniæ Sign. — ASsPIDiOTUs. — PI. I, fig. 142 et B. 1869
lataniæ Boisd. — APHIDIENS neC COCCIDES.
lauri Bouché. — Oon1pra. — PI, V, fig. 7......... 1870
laut Bois, —ELECANIUM. ..... 22... 41180409 3 1873
lauri Boisd. — BoispuvaLiA. — PI. I, fig. 9,....... 1875
lavandulæ Sign. — DACTYLOPIUS...........,..... 1875
Leachii Westw. — MonoPaLeBus. — PI, XIX, fig. 5. 1875
lentisei Sign. "=YASPIDIOTUS. . . 22220 Re UE 1876
Leperii Sign. — Draspis. — PI. V, fig. 10......... 1869
HichtenstémitL =" ERIOPELTIS. : 22e au: 1876
liliacearum Bouché. — DAGTYLOPIUS.............. 1875
limonii Sign, — ASPIDIOTUS. . «ses us soso ose 1869
linearis Geoff,, Modeer., — MYTiLaspis. — PI. VI,
HER DURE, FR RS AR UT 1870
liriodendri Gmelin. — INCONNU............,...... 1876
longispinus Targ.-Tozz. — adonidum. — DACTYLOP. 1875
Lucasii Targ.-Tozz. — zizyphus. — PARLATORIA. —
PV fer En ee. ne Nu 1869
luzulæ L, Duf, — SIGNORETIA. — PI 8, fig. 4...... 1870
maculatum Sign. — LECANIUM. — PI. XI, fig. 3..... 1873
mali Schr. = pyri. — LECANIUM. — PI, XI, fig. 18. 1873
mali Kalt. — pyri. — LECANIUM.
mamillariæ Bouché. — DACGTYLOPIUS...........,.. 1875
manniparus Ehrenb. — GOSSYPARIA............... 1875
marginata Targ.-Tozz, — lanatus Gmel. — PuLvINAR. 1873
mesembrianthemi Vallot (1829). — PULVINARIA..... 1873
99
21
618
124
103
400
398
918
965
601
137
607
919
125
96
620
306
451
127
100
L24
669
(214)
(319)
(456)
(98)
(147)
(230)
(372)
(352)
(399)
(139)
(119)
(445)
(353)
(99)
(140)
(458)
(340)
(133)
(181)
(230)
(254)
(354)
(322)
(214)
(215)
670 V. SIGNORET.
mespili Geoff. — PSEUDOGOCCUS...,,.:.....1.. 114875
microogenes Anders, — INGONNU..,.........,,., . 1876
miliaris Boisd. — ASTEROLECANIUM, — PI, VII, fig. 4.. 4870
mimosæ Boisd. — CEROPLASTES, : ss sssssssss.s.. 1882
minima Targ.=To2z. =— DIASPISs55646.654.:...,.. 1869
minimus Bärensp. — salicis. — DIASPIS.....,..... 1869
mori Sign, — LECANIUM. — PI, XI, fig. 9, el pl. XIT,
fAM7AEE. naruto AMEN 1873
munita Schrad. — BRACHYSCELIS,............. 1876
myricæ Lin. — CEROPLASTES,,..:.....+. CRT LAS 1872
myrsinæ Sign, (à tort myricinæ). — ASPIDIOTUS, —
Pl fes 106: 4b 002 0 à ss iSe one 1869
myrthi Bouché. — CHIONASPIS..........,.:,:... 1869
myrlilli Kalt. = vaccinii? — CHIONASpIS. — PI. VI, 4869
NE BR EE ane eee e ee ct 1876
narcodes Anders. — INCONNU....... UE AEL 1876
nerjii Bouché. — AspipiOTus. — PI, I, fig. 41; pl, I,
fie. A,B,.et plat fig. 34265. 2. oc 1869
niger Sign. — ASPIDIOTUS. — PJ. IV, fig. 4........ 1869
nigra Sign, — TARGIONIA. — PI, V, fig. 6..,...,.. 4870
niveus Brem. = vaccinii, — CHIONASPIS, — PL VI,
(ETES SE HAVÉCnEE CREER AA 1869
obliquus Costa = nerii. — ASPIDIOTUS, — PI. I,
MRAMARTO RE. ssh 5er Hor- Has .... 41869
oleæ Bernard, — LECANIUM. — PI. XII, fig. 42..... 1873
oleæ Costa. — PaiLippiA. — PI. VII, fig. 2........ 1871
oogenes Anders. — Coccus ?............. Rs 1876
orbiculare Targ.-Tozz. — LEGANIUM ?.............. 1876
orbicularis Targ.-Tozz. = Proteus Curt. — PARLA-
toRIAS == PLOIL, Ee.18, EL DIM, MB 2066. . 1869
ostreæformis Curtis. — Draspis. — PI, V, fig. 4..... 1869
et 1876
(508)
399
620
281
46
138
448
406
597
39
99
L45
448
620
621
126
130
106
L48
126
L40
133
621
621
450
4130
603
(367)
(458)
(169)
(202)
(120)
(130)
(237)
(455)
(195)
(125)
(127)
(130)
(158)
(459)
(100)
(104)
(150)
(150)
(400)
(270)
(187)
(459)
(459)
(132
(121)
(441)
(509) Essai sur les Cochenilles.
oxyacanthæ Lin. — PULVINARIA. — Pi. X, fig. 3...
oxyacanthæ Lin. — ASPIDIOTUS. . .,...,...,..4.:..
DAUI SOUL A DIASPITE ae de ee ace dde Pet Eee
PaiQuS RÉAUIAS == KERMES. ie dec se ee OS
palmarum Bouché. — ASPIDIOTUS........,.......,
pandani Sign. — AspiproTus. — PI. IV, fig. 5 et G..
patellæformis Curt. = persicæ Fab. — LECANIUM....
Pe-là Westw.— Ericenus Guér.-Mén, — PI. IL, fig, 8,
CT Pie MIE Be Dire nhmegemnrmmehminss ‘%
pellucida Targ.-Tozz. — FiorINIA. — PI. IL, fig. 2..
Perrisii Sign, — WEesTwoopraA. — PI. XVII, fig. 2..
Perrisii Sign, — PorrayroPHOrA. — PI. XX, fig. 2..
persicæ Fab. — LEcanIUuM. — PI, XIE, fig. 10,......
phalaridis Lin. = serratulæ ? Fab. — GUERINIA.....
pharetrata Schrad. — BRACHYSCELIS....... RE
phormii Brem. — ASPIDIoTUS.. ! 2. MAR
piceæ Schr. — abietis Geoff. — LECANIUM....,....
picridis Fonscol. = serratulæ Fab, — GUERINIA. —
PME Ba OLA Ann à
pictum Targ.-Tozz. = bituberculatum. — LECANIUM.
22 0 EE CS OS EAN ES SR
pileata Schrad. — BRACHYSCELIS....,....,,......,
piioselléLint 2 INCONNU: à see éormemvanenves Ces
pinifoliæ A. Fitch (CHerMmEs) = Adelges pini......,
pinifoliæ A. Fitch (Aspip.). — MYTILASPIS.,.,.....
pinnæformis Bouché, — MyTizaspis. — PI. VI, fig, 4,
137
109
553
131
131
407
90
L19
397
981
407
306
595
150
409
956
L14
593
622
413
102
622
622
60!
96
674
(459)
(434)
(216)
(411)
(153)
(307)
(105)
(105)
(237)
(282)
(131)
(374)
(415)
(237)
(390)
(433)
(104)
(237)
(390)
(24h)
(431)
(460)
(273)
(146)
(460)
(460)
(442)
(140)
672 V. SIGNÔRET,
platani Sign. — PSsEUDOCOGGUS. ..............,... 1875
Polliniæ Costa — Costæ Targ.-Tozz. — POLLINIA. — 1870
PL: VIL, fig. LC eReL re “Hé et 1876
polonica Lin. — PORPHYROPHORA. — PI]. XX, fig. 3. 1875
pomorum Bouché. — MyTiLaspis. — PI. VI, fig. 9., 4870
pomicorticis Riley — pomorum. — MYTILASPIS..... 1876
populi Sign. — PuLVINARIA. — PI, X, fig. 40...... 1873
populi Bärensp. — CHionaspis. — PI. IV, fig. H.... 1869
potentillæ Meyer. — PORPHYROPHORA ?............ 1875
poterii Ray. — PORPHYROPHORA ?................. 1875
pretbolis Schnti— ASGCELIS: 2%... 00000 1876
Proteus Curt, — PARLATORIA, — PI, II, fig. 3, et
DAV ER RER RER ae ee 1869
prunastri Fonscol. — LEGANIUM. — PI. XI, fig. 17.. 1873
pruni Burm, = mespili? — PsEUDOCOCGus......., 1876
psidii Chav. — CEROPLASTES. — PI. I, fig. 42, et
DMXStE 6e rucetPe aE RCE Ed. 1872
pteridis Sign. — DacryLopius. — PI. XVI, fig. 4 (qui
porte ÆPATIETIEUT AT) Ce PE re -bee 1875
pulchella Sign. — Vinsonta. — PI. VIL, fig. 7...... 1871
pulvinata Planch. — NipuLariA. — PI. XV, fig. 1... 1875
punctiformis Boisd. = filicum. — LEGAN. — PI. XII,
ENS PME nec enohirmite reel es 1873
punctulata Targ.-Toz. = oxyacanthæ. — PULVINARIA.
IP KR, f0, so RENE 1873
purpuratus Dalm. — G' de DacryLopius ?.......... 1876
purpurea Sign. — ANTONINA. — PI. XV, fig. 3..... 1875
purpureus Geoff. — polonica. — PORPHYROPHORA.
pyri Schr, — LECANIUM, — PI. XI, fig. 18......... 1873
pyri A. Fitch. — PULVINARIA.........4.e..souss 1873
pyri Boisd. — ostreæformis. — Diaspis. — PI. V,
(510)
20/
275
607
982
98
605
12
446
984
384
599
450
423
625
L0
971
ol
17
436
ui
623
25
435
(368)
(163)
(445)
(416)
(142)
(443)
(218)
(198)
(418)
(418)
(437)
(132)
(253)
(461)
(196)
(355)
(199)
(315)
(266)
(217)
(461)
(323)
(254)
(217)
(194)
(511) Essai sur les Cochenilles.
quadricaudata Sign. — BorspuvaLra — Pl XVI,
fesait LEE PR EN HAN SUNS SN 1875
quercicola Bouché. — AsTerODIAspis. — PI. VII,
SEE D EN RE SR PM AE 1876
quercicola Bouché. — ASTEROLECANIUM. — PI. VIE,
fee. 7 A RNA RENE ME VE 1870
quercifex A. Fitch. — LEecAnIuM. — PI. XII, fig. 4. 41873
quercitronis A. Fitch. — Lecanium. — PI. XII, fig. 2. 1873
quercus Sign. — zonatus Frauenf. — ASPIDIOTUS. —
LU a SE MR me Es AA RE tn 1869
quercusillin. =PLEGANIUM: SIL SE ARRET. 1873
racemosus Ratz. — abietis Geoff. — LECANIUM. —
JET T D AOL à EE TR AS RAP a 1873
Raddoni Westw. — MONOPHLEBUS................ 1875
radiatus Costa — rusci jeune. — CEROPLASTES....., 1872
radicum-gramineum Fonscol. — LECANOPSIS ?...... 1874
radicum-graminis Bärensp., Lôw. — LECANOPsIs?... 1874
et 1875
radicum-purpureus Geoff. — polonica. — PORPHYRO-
PHORA. — PI. XX, fig. 1........ chcocGoto 1870
radicum Geoff. — phalaridis Lin. — INGONNU..... . 1875
radicum Gedani, Breyn — polonica. — PORPHYRO-
PHORAS ee PL NRC fe 1: CR MER 1870
reniformis Réaum. — KERMES.........,.,...... OULo74
rhododendri Wailes. — ASPIDIOTUS............... 1870
rhyzophila Targ.-Tozz. — LECANOPSIS. — PI. XIII,
LPS Den e nle see es eos cast se ne Rolte . 11874
ribesiæ Sign. — PULVINARIA.......... See css 1873
rIDIS ASE RIICR = YLECANIUM.: 2... 1876
Robiniæ Sign. — PSEUDOGOGCUS. ............ ns NT 1870
roboris Schr. — quercus? — LECANIUM?.......... 1873
rorismarinis Fonscol. —— ERIOGOCGUS. ..... Sn eiete 0 EG
(1876)
339
606
279
425
426
364
275
306
275
503
109
673
(373)
(444)
(167)
(255)
(256)
(106)
(257)
(275)
(400)
(194)
(287)
(286)
(418)
(163)
(290)
(163)
(307)
(153)
(285)
(219)
(462)
(356)
(257)
(331)
671 V. SIGNORET.
rosæ Sandb. — Draspis. — PI. V, fig. 3........... 1869
rosarum Vollenh. — LECANIUM. — PI. XIE, fig. 3.... 1873
rotundum Réaum. — LECANIUM. — PI. XII, fig. 4.. 1873
rotundus-fuscus Geoff. — fuscus. — LECANIUM..... 1873
rotundus De Géer — caprææ L. — LECANIUM. —
6 PAS SR RE re 1873
TUDISCHEE=AINCONNT = A ccm cs 1876
rugosum Sign. — LECANIUM. — PI. XIL, fig. 5..... 1873
rusci Lin. — CEROPLASTES. — PI IX, fig. 4....... 1872
sacchari Guér.-Mén. — IceryA. — PI, XVII, fig. 2. 1875
salicis Lin. — CHionaspis. — PI. V, fig. 8 et 8a.,.. 1869
salicis Bouché. — PuLviNARIA. — PI. X, fig. 9..... 1873
Sallei Signe —ULRCANIUM: 0, 22.0 tenons 1873
Sällei Sign. — CapüLINIA. — PI. XV, fig. 4........ 1875
Sardoa Targ.-Tozz. — LECANODIASPIS — PI. VII,
TENTE SAR Do Eee eee 1870
Saundersii Westw. — MONOPHLEBUS. — PI. XIX,
BAD REC dRRen TE sucre eat sol 1670
sericeus Fourc. = lanatus. — PULVINARIA........ 1873
serratulæ Fab. — GuEriNiA. — PI. XVIII, fig. 4, et
RTE ONCE RER PR ES recense 1875
seychellarum Wesiw. — ORTHEZIA.........s.ese. 1876
Signoreti Targ.-Tozz. — LEeucasPis. — PL I, fig. 4,
CDI NE ET AE EE ere re -ecaee 1870
sinensis Walk. — Coccus ?2........ siens mere de 1876
spumosum Costa — vitis L. — PULVINARIA. — PI. X,
HE ess Corse okecccc-t core 1873
spurcatus Sign. — ASPIDIOTUS. — PI. IV, fig. 8.... 1869
spurius Modeer — ulmi Geoff. — GOSSYPARIA —
PIRAV AUDE EL. o-aeeie nés 1875
stellifer Westw. — pulchella, — ViNSONIA. — PI. VII,
fig. 8 ne éroe. étre 4874
LA
427
128
420
996
624
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21
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(401)
(214)
(380)
(462)
(144)
(462)
(221)
(112)
(349)
(190)
(513) Essai sur les Gochenilles.
Strobi Bärensp. — ADELGES ?.............. SE 1876
subrotundata Schrad. — OPISTHOSCELIS........... 1876
subterranea Sign. — AGLERDA. — PI, XII, fig. 4... 1874
sylvestre Thierry \cacti.:— Coccus nt... 22011870
tarsalis Sign. — LEGANIUM. — PI. XIE, fig. 6....... 1873
tessellatum Sign. — LECANIUM. — PI. XI, fig. 4.... 1873
testudinaceus Costa = rusci. — CEROPLASTES....., 1872
testudo Curt. — LECANIUM.....,...... Ne crue 01019
thymi Schr. — Errococous. — PI. XV, fig. 6...... 1875
tiliæ Bouché. — Aspiprotus. — PI. IV, fig. 7...... 1869
tite Eins ee LECANIDM LU. LL NN 1873
tincloria Targ.-Tozz. = serratulæ Fab. — GUERINIA. 1875
tomentosus Lam. — cacti. — Coccus.........,.,.e 111079
tremulæ Sign. — PULVINARIA........ Ste aan 1873
trishodes Anders" Coccus 2.020 0sse.. 11970
et 1876
tuberculatus Bouché. — Dacryzopius ?........,.... 1876
tuliparum Bouché. — DacryLopius ?.. ..........+ 1876
Uhleri Sign. — ORTONIA. — PI, XIX, fig. 6........ 1875
ulicis Sign. — genistæ Wesiw. — ASPIDIOTUS...... 1869
et 1869
ulmi Geoff. — GossypariA. — PI, XV, fig. 2.,..... 1875
ulmi Lin, — LECANIUM. — PI, XII, fig. 15......... 1873
urticæ Lin. — ORTHEZIA — PI. I, fig. 10, 13, et
DR DR Lasers ee seaaiers ete 1875
uva Modeer, — ORTHEZIA ?.........s.... Boocooon (Hey
uvæ-ursi Lin. = arbuti Fab. — Coccus?......,... 1876
vaccinii Bouché. — CHionaspis. — PI, VI, fig, 7... 1869
vaccinii Kalt, — LECANIUM...... MED 0 DAT me pi1070
vagabundus Kalt. — INCONNU............... ss. 1876
137
L31
456
949
45
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626
627
969
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627
628
448
628
628
675
(163)
(435),
(289)
(383)
(260)
(231)
(191)
(271)
(330)
(111)
(261)
(390)
(383)
(221)
(319)
(463)
(461)
(465)
(403)
(96)
(107)
(319)
(262)
(423)
(465)
(466)
(130)
(166)
(466)
676 V. SIGNORET. — Essai sur Les Cochenilles.
variegatus Gmelin. — KERMES. — PI. XIV, fig. 4... 1874
vermillio Planch. — KERMES. — PI. XIV, fig. 5.... 4874
verrucosum Sign. — LECANIUM. — PI. XIL, fig. 13. 1873
viburni Sign. — LICHTENSIA. — PL X, fig. 7....... 1873
viburni Sign. — DACTyLopius. — PI. II, fig. 9..... 1875
villosus Targ.-Tozz. — AspipioTus. — PI. IV, fig. 6. 1869
Vinsonii Sign. — CEROPLASTES. — PI. IX, fig. 2.... 1872
virgatum Targ.-Tozz. — LECANIUM................ 1876
visci SCRT:="DIASPIS there nr -ceeeee 1869
et 1876
vitis Lin. — PoLzvinariA. — PI. [, fig. 45, et pl. X,
LEA AR re Re ES SG An AE Le 1873
vitis Niedielski. — DacTyLopius. — PI. XIV, fig. 6.. 1875
NIUIS SIP PB: —— ASPIDIOTUS eee sise er celle isole 1876
vriesCiæ Sign. = ASPIDIOTUS Ne eo 1869
vülbare Kall =" INGONNE:. 250 MR CARRE 1876
Westwoodii Guér.-Mén. — CALLIPAPPUS. — PI II,
Ge AGeLDL XXE fe. des ee D ieletieicfe 1875
wistariæ Sign. — LECANIUM..............o.s.ese 1873
xylostei SCT. = L'ECANIUM. /..:.-..0.:.. eee 1876
zamiæ Lucas. =—/DACTYLOPIUS.....,...1. 42.00 0 1875
zizyphi Lucas. — PARLATORIA. — Pl. V, fig. 9..... 1869
zonatus Frauenf. — Aspipiorus. — PI, I, fig. 14, d'. 1869
zostere Fab.:—" INcONND "24.1 0. cer. LUI 1876
(514)
554
555
4n2
27
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(272)
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(194)
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(409)
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(362)
(133)
(105)
(467)
NOTICE NÉCROLOGIQUE
SUR
Charles PIOCHARD DE LA BRULERIE
Par M. EucÈNE SIMON.
(Séance du 27 Décembre 1876).
encens
Charles-Jacob Piochard de la Brülerie est né le 46 mars 1845 à Saint-
Florentin, dans le département de l'Yonne.
Son bisaïeul maternel, Jacob-Nicolas Moreau, bibliothécaire de la reine
Marie-Antoinette et historiographe de France, joua un certain rôle sous
le règne de Louis XVI et a laissé bon nombre d’écrits politiques et philo-
sophiques.
Ses parents l’envoyèrent, en 1854, au lycée de Sens, où il fit ses études
de la manière la plus brillante ; les fortes qualités intellectuelles, que nous
avons connues et aimées plus tard chez le naturaliste, se révélèrent de
bonne heure et valurent au jeune écolier de nombreux succès dont ses
condisciples se souviennent encore et qui lui firent décerner le prix
d'honneur, fondé, au lycée de Sens, par le baron P. Thénard.
En 18692, il fut reçu bachelier ès lettres; l’année suivante il était bache-
lier ès sciences.
Charles de la Brülerie se plaisait à raconter que, peu de temps avant sa
naissance, le savant Latreille, qui était presque du même pays, était reçu
fréquemment dans sa famille, où il avait laissé le souvenir de la science la
plus parfaite jointe à la plus grande simplicité ; ces souvenirs, souvent
rappelés, ont sans doute contribué à faire naître en lui une passion irré-
sistible pour les sciences naturelles.
678 E, SIMON.
Comme il arrive souvent, les Papillons l’attirèrent tout d’abord et il
s’en occupait longtemps avant son entrée au collége ; dès lors toutes ses
promenades et ses vacances furent consacrées à des chasses dans les
champs et les bois, et son pupitre eut une case spéciale pour l’élevage des
chenilles, 11 rappelait en souriant que celte dernière circonstance lui
valut de légères punitions qui ne firent que redoubler son ardeur.
Vers 1859, il se mit à recueillir les Coléoptères, qui devaient bientôt fixer
exclusivement son attention ; il commença à étudier dans les livres, el ce
qui n’était jusque-là qu’un amusement enfantin se transforma chez lui en
un goût sérieux et durable qui ne devait s’éteindre qu'avec la vie,
Le zèle de Charles de la Brülerie pour l’entomologie fut admirablement
secondé par la richesse et la variété des environs de Saint-Florentin ; il
put faire dès le début une observation intéressante sur la larve de la
Serica holosericea, qui fut plus tard publiée dans nos Annales, et il conçut
bientôt le projet de dresser un Catalogue des Coléoptères de l'Yonne, que
la Société des Sciences de l'Yonne S’empressa de publier quelques années
après. Dans la préface de cet ouvrage il dépeint l'aspect du théâtre de ses
premières chasses avec un enthousiasme facile à comprendre :
« La constitution géologique de notre sol, dit-il, est si variée qu’on
« peut, dans un territoire qui n’a pas vingt lieues de long, trouver un
« échantillon de presque toutes les roches qui composent la France. Les
« sites qui s'offrent aux yeux de celui qui parcourt ces vingt lieues ne
« ne sont pas moins divers : les environs d’Avallon, auxquels leurs rochers
« granitiques et le cours torrentueux du Cousin ont fait donner le nom
« de Petile-Suisse, les coteaux calcaires et arides de Châtel-Censoir, de
« Coulanges et du Tonnerrois ne font-ils pas contraste avec les plaines
« fertiles que l'Yonne traverse au delà d'Auxerre et Ja fraîche vallée
« arrosée par l’Armançon ? Les animaux et les plantes d’une telle contrée
« ne peuvent manquer d’être aussi variés que les lieux qui les nour-
« rissent; aussi le département de l'Yonne est-il, parmi ceux de la France
« centrale, l’un des plus intéressants pour le naturaliste, l’un de ceux où
il trouvera les plus nombreux sujets d'étude, »
2
€
Ses classes terminées, il se deslina à la médecine et vint à Paris en 1863
pour prendre ses inscriptions; mais sa passion pour l'étude des insectes,
les relations qu'il établit avec les entomologistes parisiens, le désir d’en-
treprendre des voyages pour augmenter sa collection, lui firent abandon-
ner cette carrière après avoir subi les premiers examens,
Notice sur Gh, de la Brülerie. 679
En 1863, dès son arrivée à Paris, il fut reçu membre de la Société
entomologique de France. L'année suivante, en juin 1864, il partait, avec
l’un de nos collègues, pour une exploration des Alpes du Dauphiné et de
la Provence. Retrouver les Carabiques du Catalôgue Dejean en visitant
spécialement les localités illustrées par le passage de ce célèbre entomo-
logiste, rechercher sur les plus hauts sommets quelques espèces qui
seraient les dernieres survivantes de la faune glaciaire, d’après une théorie
dont il fut plus tard l’un des adeptes les plus ardents, tel était le double
but que se proposait Ch. de la Brülerie. Il m’a dit souvent que le résultat
avait dépassé ses espérances.
il visita d’abord Gap, où notre collègue Émile Burle le conduisit, avec
son obligeance bien connue, au mont Bayard et dans les riches vallées du
Champsaur, Il partit ensuile pour Digne, où il ne fit qu'un court séjour,
pressé de voir les stations recommandées des Dourbes et surtout de
Faillefeu, qui est l’une des plus riches de toutes les Alpes françaises et
l'une des mieux disposées pour les recherches entomologiques. Revenu
à Digne avec une ample récolte d'insectes, il partit ensuite pour Barce-
lonnette, et ne fit qu'entrevoir la forêt de Boscodon, qui est analogue
à celle de Faillefeu; au retour il s’arrêta à Briançon. A Grenoble il se
sépara de son compagnon pour voir la Grande-Chartreuse et terminer son
voyage,
En 1865, quand la Société entomologique décida que son excursion
annuelle, qui jusque-là n’avait jamais dépassé nos frontières, aurait lieu
en Espagne, Ch, de la Brülerie fut l'un des ardents promoteurs de cette
innovation :
« L'Espagne ! s’écrie-t-il dans son rapport, est-il un nom qui fasse
« briller à l'imagination de plus séduisantes promesses ? Il est peu de
« jeunes gens qui n'aient caressé parmi leurs rèves les plus chers celui
« de visiter celte terre de poétique renom. Et, pour un entomologiste,
« est-il dans l'Europe occidentale une contrée plus riche en raretés
« enviables ? ces fameux Carabes rapportés en si petit nombre par Dejean,
« ces Dorcadions confinés au fond des sierras presque vierges de l'œil du
« naturaliste, ces Ténébrionides si nombreux et si mal connus, ce mysté-
« rieux Attacus Isabellæ, en voilà plus qu'il n’en faut pour exciter à
« l’envi le zèle des amateurs de Coléoplères et de Lépidoptères. »
Dès le début les voyageurs se divisent en plusieurs bandes, le grand
nombre des adhérents, la diversité des points à explorer en Espagne le
680 E. SIMON.
voulaient ainsi, et le résultat scientifique de l’excursion y a beaucoup
gagné,
Tandis que nos collègues allemands parcouraient les sierras de Cordoue,
les environs de Séville et de Cadix, que MM. Chevrolat et Bellier de la
Chavignerie s’arrêtaient à Valladolid, MM. Ch. de la Brüûlerie, Ogier de
Baulny, Croth, de Vuillefroy et E. Simon entreprenaient au travers le
Guipuscoa, la Castille, la Manche, la province de Murcie, l'Andalousie, et
au retour les sierras de Guadarrama et de Reynosa, ce long et intéressant
voyage que Ch. de la Brüûlerie a raconté en détail dans le charmant
rapport que nous avons tous lu avec un vif plaisir.
Aux agréables souvenirs que suscite en moi cet admirable voyage,
accompli sous les auspices les plus heureux, se mêle aujourd’hui une
pensée profondément triste : sur cinq jeunes gens réunis dans le même
but, liés par la plus sincère amitié aussi bien que par la communauté
des goûts, tous pleins de santé et de foi dans l’avenir, deux seulement
sont encore de ce monde ; Fernand de Baulny et Croth ont précédé Ch.
de la Brûlerie dans la tombe.
« Malgré le plaisir de revoir la France, s’écrie-t-il à la fin de son rap-
« port, ce ne fut pas sans regret que nous dîmes adieu à l'Espagne ;
« l'espoir d'y revenir un jour nous aida à nous consoler. »
Ce vœu, parti du cœur, devait se réaliser promptement. En 1867, en
effet, il partait seul pour les îles Baléares. Après avoir visité rapidement
Barceloune et Valence, il arrivait à Palma avec l'intention d’y faire un
long séjour ; mais la faune de Majorque lui parut bientôt trop restreinte,
et, après quelques semaines de chasses, il revint sur le continent dans le
but d'explorer les chaînes que coupe la route de Valence à Séville en pas-
sant par Jaën et Cordoue.
Un accident de diligence, qui faillit avoir pour lui de graves consé-
quences, vint couper court à ses projets, le forçant d’aller directement à
Séville, d'y séjourner longtemps et même de rentrer en France sans avoir
rempli la fin de son programme.
Les nombreuses découvertes faites par Ch. de la Brülerie, les récits
enchanteurs qu’il avait faits de ses chasses dans les sierras avaient excité
l'intérêt au plus haut degré et jeté une grande faveur sur les insectes
d'Espague, ce qui détermina sans doute un groupe nombreux d’entomolo-
gistes à demander, en 1868, le patronage de la Société pour un nouveau
voyage au delà des Pyrénées.
; Notice sur Ch. de la Brülerie. + 681
Dans une contrée qui est traversée de nombreuses chaînes de mon-
tagnes parallèles, qui paraissent presque indépendantes les unes des
autres et qui possèdent toutes une faune propre, il était facile de noter
les points encore inexplorés et d’escompter les découvertes qui restaient
à faire ; le nouvel itinéraire fut conçu dans ce but par Ch. de la Brüûlerie,
que son expérience de l'Espagne avait naturellement désigné comme
organisateur.
En 1868, les compagnons de 1865 se retrouvèrent, moins MM. Croth
et de Vuillefroy, plus MM. de Heyden et Raffray. Leur première halte fut
à Avila, en Vieille-Castille, où ils firent quelques chasses fructueuses au
pied des vieux remparts; ils passèrent ensuite quelques jours dans les
sierras de l’Escorial et de la Granja, qui n’avaient été visitées que beaucoup
plus tard dans la saison en 1865 ; ils ne firent que passer à Madrid et à
Tolède pour arriver dans la sierra Morena, théâtre des premières chasses
sérieuses ; ensuite ce fut la sierra Nevada; leur but était surtout l’explo-
ration de la partie méridionale de la chaîne, le grand plateau des Alpu-
charres, dont la faune était tout à fait inconnue; la petite ville de
Lanjaron, située au pied des plus hauts sommets, fixa leur attention;
malheureusement le mauvais temps les y saisit ; lassés par une longue
série de pluies, la plupart des voyageurs quittèrent les montagnes pour
tenter une exploration du Maroc; MM. Ch. de la Brüûlerie et von Heyden
restèrent seuls fidèles à la sierra, où le succès ne tarda pas à récompenser
leur patience.
Après avoir pris quelques jours de repos à Grenade, ils se dirigèrent
vers le Portugal en explorant rapidement Ronda, Séville, Cordoue et
Badajoz; ils s’arrêtèrent peu à Lisbonne, désireux d'explorer au plus
vite les montagnes ramifiées qui couvrent une partie du Portugal, particu-
lièrement les sierras d’Estella et de Gérez, qui leur réservaient de nom-
breuses et d'importantes découvertes. Ils rentrèrent ensuite en Espagne et
terminèrent leur voyage par une série d’ascensions dans les montagnes
de la province de Léon et des Asturies. Le 26 juillet ils étaient à Bagnères-
de-Bigorre, chez notre excellent collègue M. Henry de Bonvouloir, où
quelques jours de la plus charmante hospitalilé leur firent oublier toutes
les privations endurées en Espagne.
En 1869, la passion des voyages l’entraîna encore ; il eut cette fois l’heu-
reuse idée d'agrandir le champ de ses recherches en dirigeant ses pas
vers de nouvelles régions.
682 E. SIMON,
Le 40 février, il s'emharquait pour une exploration entomologique de la
Palestine et de la Syrie, sur les conseils de notre collègue M. Reiche et
sous les auspices de M. F. de Saulcy, dont le nom est attaché à toutes les
découvertes scientifiques récentes dont la Terre-Sainte a été l’objet,
Débarqué le 19 février à Alexandrie, il ne quitta l'Égypte que le
2 mars, après avoir visité le Caire, les Pyramides, Memphis et Héliopolis ;
il s'arrêta ensuite quelques jours à Suez, où il put faire une excursion à
la fontaine de Moïse, sur la route du Sinaï, si peu connu des entomolo-
gistes.
Il arriva en Syrie le 9 mars et débarqua à Jaffa. Il nous a lui-même
tracé l'itinéraire de son voyage, dont les principales étapes furent Jérusa-
lem, Nazareth, la mer Morte, la vallée du Jourdain et Damas. Revenu le
25 mai sur les bords de la Méditerranée, à Beyrouth, il repartit bientôt
pour une exploration du Liban et de lAnti-Liban, qui fixaient depuis
longtemps son attention.
Au retour, il s'arrêta à Chypre, qu’il devait explorer plus complétement
un peu plus tard.
Rentré en France à la fin de juin, une nouvelle occasion se présenta
au mois d'octobre de la même année, et il repartit pour une exploration
des mêmes régions, fort cette fois de l'expérience acquise. I! partit avec
M. F, de Saulcy, qui fut forcé de s'arrêter à Jérusalem; il continua
ensuite son voyage, visitant à fond les localités qui lui avaient paru
bonnes la première fois.
Sans négliger les monuments historiques, qui enflammaient son imagi-
pation, il s’attachait particulièrement aux endroits sauvages et agrestes qui
ne sont jamais visilés par les tourisles français ; les rives désolées de la
mer Morte, le sommet aride de l'Hermon, le désert qui commence à
Damas pour s'étendre jusqu'à lEuphrate, les solitudes imposantes du
Liban, tels sont les points particulièrement explorés par Charles de la
Brülerie, «
Il fit ensuite un séjour assez long à Chypre, dont la faune, si différente
de celle de Syrie, lui parut d’un grand intérêt.
Les événements de 4870-71 vinrent couper court à de nouveaux projets
de voyage. En 1873, Ch. de la Brülerie y avait presque renoncé, il était
marié et de nouveaux devoirs le retenaient à Paris. Il faut ajouter que sa
santé, déjà un peu allérée, lui interdisait les longues courses dans les pays
chauds dont il avait peut-être un peu abusé les années précédentes.
Notice sur Ch. de la Brülerte. 683
Il faisait néanmoins chaque année un séjour dans une ville d’eau du
Midi, et il cherchait toujours à concilier les intérêts de l'Entomologie
avec ceux de sa santé. En 4872, il choisit la petite ville thermale d’Arné-
dillo, province de Logrono, dans le nord de l'Espagne, En 1874, il se fixa
pour quelques mois à Aulus, dans l’Ariége, profitant de l’occasion pour
faire une bonne exploration des grottes du voisinage, dont le résultat des
plus heureux lui a fourni le sujet d’un important mémoire.
Après avoir passé rapidement en revue les voyages entomologiques
accomplis par Ch. de la Brülerie dans le midi de la France, en Espagne
et en Syrie, il nous reste à énumérer les travaux dans lesquels il a fait
connaître ses découvertes, donné le récit de ses chasses, présenté ses
conclusions sur la faune des régions qu’il a explorées avec tant de soin et
de patience.
Ch. de la Brüûlerie aimait beaucoup notre Société entomologique, aussi
la plupart de ses travaux sont-ils imprimés dans nos Annales, ce qui me
dispensera de les analyser longuement, chacun de nous ayant pu les lire
et les étudier avec toute l’attention qu’ils méritent,
En 1865, il publiait dans nos Annales l'Histoire des métamorphoses de
la Serica holosericea, observée sur les collines sablonneuses de Saint-
Florentin, et, dans les Mémoires de la Société des Sciences de l'Yonne,
le Catalogue raisonné des Cicindélèles et Carabiques du département de
l'Yonne, auquel il apporta tous ses soins : « Je ne cilerai jamais une
« espèce, dit-il, sans l'avoir étudiée avec beaucoup de soin et sans avoir
« fait tout ce qu’il était en moi pour éviter de me tromper sur sa déter-
« mination ; pour cela je ne me contenterai pas de consulter les descrip-
« tions des auteurs, j'aurai toujours soin de soumettre mes espèces au
« contrôle des grandes collections de Paris » ; aussi le Catalogue des
Carabiques de l'Yonne est-il de beaucoup supérieur à la plupart des travaux
du même genre; il se recommande par l'exactitude des déterminations et
la précision des localités citées, deux choses trop souvent négligées par
les auteurs de catalogues départementaux.
Au retour du premier voyage en Espagne, en 1866, il fut chargé par la
Société du rapport dont j'ai déjà parlé ; c'est un récit circonstancié à la
fois pittoresque et scientifique, écrit dans le meilleur style, sous l’'impres-
sion du premier moment et avec toute l’ardeur de la jeunesse,
Son second voyage en Espagne lui donna l’occasion de publier dans nos
684 E. SIMON.
Annales deux mémoires : 1° Nouvelles espèces de Coléoptères de La famille
des Carabiques, provenant d'Espagne et des îles Baléares, dans lequel huit
espèces découvertes par lui sont décrites; 2° Description de nouvelles
espèces espagnoles du groupe des Pandarites, qui ne devait être que la
préface d’une Monographie des Pandariles d’Espagne qui n’a jamais vu
le jour.
En 1872, nos Annales imprimaient : Notes pour servir à l’élude des
Coléoptères cuvernicoles, travail d’un grand intérêt écrit au retour de l’ex-
ploration de l’Ariége, dont j'ai parlé, et divisé en cinq chapitres égale-
ment importants : 4° Description d’un Anophthalmus et de sept Adelops
nouveaux des Pyrénées ; 2° Rectifications synonymiques sur le genre Pristo-
nychus ; 3° Études des variations de l’'Anophthalmus Gerberus, suivies de
remarques sur l'influence que peut avoir l'habitation des cavernes sur la
variabilité des espèces ; 4° Les Insectes privés d'yeux sont-ils néanmoins
capables d'être émpressionnés par la lumière ? Comment peuvent-ils sup-
pléer pour les besoins de leur vie à l’absence de La vision ?
Dans ce dernier article, qui a été inspiré par la lecture d’un mémoire
récent du docteur G. Pouchet sur l'action de la lumière sur les larves
aveugles de Diptères, Ch. de la Brülerie établit que tous les Insectes
cavernicoles, oculés ou non, sont vivement impressionnés par les rayons
lumineux et qu’ils prennent tous la fuite devant la bougie du chasseur,
même à grande distance; il cherche ensuite la cause de cette sensation
et réfute savamment les diverses hypothèses qui lont fait attribuer à un
sens de la vue rudimentaire, à l’odorat ou à l’ouïe. Sans donner de con-
clusions formelles, il incline pour le sens du toucher et paraît attacher une
importance capitale à l'allongement exagéré des membres chez les aArti-
culés cavernicoles et à la présence de longues soies sur toutes les parties
de leur corps.
Il donnait ensuite presque en même temps les monographies de deux
groupes de la famille des Carabiques : dans les Annales, la Révision du
genre Acinopus, dont il réduit les espèces au nombre de 18, leurs carac-
tères résumés dans un tableau synoptique d'une grande clarté, permettent
de les déterminer avec certitude; et, dans l’Abeille de M. l'abbé de
Marseul, la Monographie plus importante des Ditomides. Dans la préface
de ce travail il décrit les mœurs encore inconnues de ces insectes, qui
sont granivores et qui ont l'habitude d’enterrer des provisions de graines
dans leur terrier ; il insiste aussi sur les rapports intimes des Ditomides
Notice sur Ch. de la Brûlerie. 685
et des Harpalides qui n'avaient pas été reconnus par Latreille, Dejean et
Lacordaire, ces auteurs rapprochant à tort les Ditomides des Scaritides.
Nous arrivons enfin à l’œuvre capitale et dernière de Ch. de la Brülerie,
dont la publication précéda de si peu la mort, et dont il corrigea les
épreuves pendant les rares instants de repos que lui laissa une longue et
douloureuse maladie, je veux parler'du Catalogue des Coléoptères de Syrie
et de Ghypre, rédigé principalement d’après le résultat des deux voyages
de l’auteur, mais comprenant aussi toutes les espèces indiquées précédem=
ment comme syriennes. Ch. de la Brülerie n’a traité que les deux familles
des Carabiques et des Cicindélides; il comptait donner plus tard celle des
Ténébrionides et il avait trouvé des collaborateurs pour plusieurs autres.
Il faut espérer que les entomologistes qui ont acceplé cette tâche ne
laisseront pas inachevée une œuvre, dont l’intérêt scientifique se mêle
aujourd’hui au pieux souvenir d’un collègue aimé qui n’est plus.
Le Catalogue des Coléoptères de Syrie, malgré son titre modeste, se
compose réellement de deux ouvrages, l’un dans l’autre, qui auraient
peut-être gagnés à être séparés : le texte, qui est un catalogue longue-
ment raisonné, où aucun nom n'est admis sans preuves solides, et
les notes, où les synonymies sont discutées, la valeur des caractères éta-
blie, où de loin en loin les questions les plus hautes de la philosophie
naturelle sont abordées avec une grande originalité ; nous renvoyons prin-
Cipalement aux notes des genres Calosoma et Cymindis.
Comme on peut le voir, Ch. de la Brülerie affectionnait la famille des
Carabiques qui, malgré les nombreux travaux dont elle a été l’objet de la
part de Dejean, de Schaum, de MM. Putzeys et de Chaudoir, laisse encore
un vaste champ libre à l'étude et reste une mine profonde de décou-
vertes.
Il était souvent en désaccord avec ses savants collègues sur la limite
des espèces qu'il voyait très-large et sur la variabilité qu’il croyait très-
étendue; nous n'avons pas à entrer dans un débat pour lequel nous man-
quons de compétence ; rappelons seulement avec quelle finesse Ch. de la
Brülerie réfutait ses contradicteurs, par quelle suite de discussions excel-
lentes et claires il faisait prévaloir ses opinions.
Le passage suivant, pris au hasard, peut en donner une idée :
« S'il m'arrive quelquefois de n’être pas d’accord avec lui, je me gar-
« derai bien d’accuser pour cela M. Putzeys d’avoir mal étudié ; nos
« divergences s’expliqueront par les différences de point de vue auxquels
686 E. SIMON.
« nous nous sommes placés l’un et l’autre pour apprécier ce qui est
« espèce et ce qui est seulement variété.
« Toutes les fois qu’une différence de patrie est accompagnée de quel-
« ques légères particularités de forme, M. Putzeys est porté à juger qu'il
a sous les yeux une espèce distincte et à décrire cette espèce, même
lorsqu'il n’en connaît qu’un pelit nombre de spécimens, trop souvent
« un exemplaire unique. Au contraire, quand je rencontre dans une loca-
« lité nouvelle un insecte semblant différer quelque peu de telle espèce
« que je connais déjà pour l'avoir observée dans une autre contrée, je ne
« me résigne à la considérer comme espèce particulière qu'après avoir
« fait vainement tous mes efforts pour la rattacher à une forme déjà con-
« nue, en examinant autant d'individus de provenances diverses qu’il
« m'est possible de m'en procurer. Quand il s’agit d'insectes européens
« ou méditerranéens, je trouve dans les collections de Paris de bien riches
« matériaux pour faire mes comparaisons, et très-souvent le passage dont
« je soupçonnais l'existence vient s'offrir à mes yeux, etc. »
{
=
«
=
=
=
Comme tous les esprits d’élite, Ch. de la Brüûlerie envisageait notre
science par son côté le plus élevé et cherchait toujours à tirer des faits
observés les conclusions les plus générales :
« Utilisons, s’écrie-t-il quelque part, en les étudiant avec un véritable
« esprit scientifique, les trésors accumulés dans nos collections, nous
« montrerons ainsi que la science entomologique, à laquelle nous nous
« sommes voués, peut marcher de pair avec n'importe quelle des
« connaissances humaines et qu’elle n’est inférieure en dignité à aucune
« d'elles, par l'importance des problèmes auxquels elle est appelée à
« toucher, »
=
Cette tendance synthétique dont tous ses travaux portent l’empreinte
n'était pas purement fortuite, elle était chez lui le résullat d’une philoso-
phie, de notions très-nettes sur l'espèce et la variété, qu'il a eu plu-
sieurs fois l’occasion d'exposer, principalement dans nos Bulletins (1873,
p. LVII).
Il n'avait pas accepté de toute pièce la théorie du transformisme, comme
on l’a dit souvent ; les passages suivants montrent bien qu’il avait gardé
une foi très-vive dans la réalité de l'espèce :
« L'espèce, dit-il, est l’ensemble des êtres capables de reproduire
a indéfiniment d’autres êtres semblables à eux-mêmes. » (Bulletin 4873,
P. LVIII.)
Notice sur Ch. de la Brülerie. 687
Et plus loin :
« Je crois que l’espèce est une réalité dans la nature. Je crois que nous
« pouvons, par l’observation seule, et sans recourir aux expériences, cons-
« tater parmi les formes qui existent dans un même lieu celles qui mé-
« ritent d’être qualifiées espèces. »
Ses idées ont cependant subi des modifications; à la fin de sa vie prin-
cipalement, elles se sont accentuées dans le sens des nouvelles théories ;
les livres de Darwin, et surtout le livre du docteur Hæckel, « Histoire de
la création naturelle, » @ont il faisait sa lecture habituelle, l'avaient
poussé dans une voie vers laquelle il se sentait depuis longtemps attiré par
un invincible attrait,
Sur ces questions de philosophie naturelle il avait acquis une noto-
riété, même en dehors de la Société entomologique, et l'originalité de ses
vues était assez grande pour avoir été remarquée de Darwin, qui cite
deux fois Ch. de la Brûlerie dans le tome premier de son ouvrage intitulé :
La Descendance de l'Homme et la Sélection naturelle (p. 403 et 4114).
J'ai dû borner cette nolice à ce qui, dans sa vie, concernait l’entomo-
logie et surtout la Société entomologique. Qu'il me soit permis de rap-
peler en terminant que Ch. de la Brûlerie possédait aussi toutes les
qualités du cœur et de l'esprit.
Nous n’aurons jamais un collègue plus affectueux, plus aimable, plus
heureux des succès des autres; tous ceux qui l’approchaient devenaient
ses amis et tous ont pu apprécier la droiture de son caractère aussi bien
que le charme de sa conversation, l'étendue et la solidité de son savoir.
Malgré l'apparence de la plus parfaite santé et tous les signes de la
force, Ch. de la Brüûülerie n'avait pas été sans ressentir vivement les
fatigues de ses nombreux voyages et l'influence des régions malsaines où
l'avait conduit trop souvent son ardeur entomologique.
Dans l'hiver de 1875-76, il fut atteint d’une maladie cérébrale, contractée
sans doute en germe sous le soleil brûlant de la Terre-Sainte, qui le tint
longtemps éloigné de nos réunions et lui fit endurer pendant de longs
mois les plus cruelles douleurs.
Les nombreux amis, qui suivaient avec intérêt la marche de sa maladie,
avaient pu constater dès le commencement du printemps de 1876 une
amélioration sensible et graduelle; Ch. de la Brülerie recouvrait peu à
688 E. SIMON. — Notice sur Ch. de la Brülerie.
peu toutes ses facultés, et ses forces commençaient à revenir; au mois de
mai il était réellement en convalescence, commençait à sortir et reprenait
toutes ses occupations favorites.
Il retrouvait l’entomologie avec une ardeur nouvelle, les discussions de
philosophie naturelle l’enflammaient de nouveau , il demandait à chacun
des communications pour une Monographie des Harpalides, et formait
bientôt le projet d’un voyage en Algérie pour l'hiver suivant.
Un coup de foudre, auquel les plus robustes ne résistent pas toujours,
le tira de ses rêves : en quelques jours, une maladie aussi courte que
terrible vint enlever à son affection la compagne de sa vie.
Quand notre cher collègue vint nous faire part de son malheur et nous
annoncer son départ pour Saint-Florentin, où il accompagnait le corps de
sa femme, il nous parut porter avec beaucoup de courage cette grande
douleur, mais nous vimes bien qu’elle était trop lourde pour une nature
déjà minée par tant de souffrances, ce qui nous fit concevoir à son égard
les plus tristes pressentiments.
Ces craintes n'étaient malheureusement que trop fondées : Charles
Piochard de la Brûlerie ne devait point revoir Paris ; il est mort à Saint-
Florentin le 46 juin 1876, à l’âge de trente et un ans, trois mois et six
jours.
DEP RE Te
SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE
BULLETIN DES SÉANCES
kRecueilli par M. DESMAREST, Secrétaire
ET
BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE
Rédigé par M. BEDEL, Archiviste.
—C$$9-
Année 1876
—0$+0-
MEMBRES DU BUREAU :
PRÉSENT RUE MM. Paul MABILLE.
Vice PTS SN Louis REICHE.
DÉCRET EN ee a ee ser alles Eugène DESMAREST.
DECRÉLOTE NOM ee à - + eee Hippolyte Lucas.
RESORTS EP EU TR EURE Lucien BUQUET.
Trésorier Gjoënt ie + ei Ne Émile RAGONOT.
Archiviste-Bibliothécaire . . . . . Louis BEDEL.
Archiviste-PBibliothécaire adjoint . Jules GROUVELLE,
BULLETIN
DE LA
SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE
Séance du 42 Janvier 1836.
Présidence de M. Pauz MABILLE.
23 membres présents.
M. Maurice de Laplanche, de Luzy (Nièvre); assiste à la séance,
Après l'adoption du procès-verbal de la précédente séance (22 dé-
cembre 1875), M. E. Simon, Président sortant, avant de céder le fauteuil
à M, Paul Mabille, Président pour 1876, prononce les paroles qui suivent :
Chers collègues,
Avant de cesser la présidence que vous m'avez rendue si facile, per=
mettez-moi de vous exprimer ma profonde gratitude pour les nombreuses
marques de bienveillance que vous m’avez prodiguées pendant l’année qui
vient de s’écouler.
Je me souviendrai toujours avec un sentiment de vive reconnaissance
que, grâce à votre concours éclairé et constant, j'ai pu remplir la tâche
délicate qui, par une rare faveur, m'a été confiée à un âge où l’expé-
rience et le savoir approfondi font encore défaut.
Pour finir, je dois rappeler que nous avons terminé en 4875 la publica-
tion d’une œuvre monumentale qui fait gloire à l’'Entomologie française,
ce qui nous permettra, pendant l’année qui s'ouvre, de rendre à nos
cahiers trimestriels leur ancienne importance.
Nous ayons bon espoir que sous la direction du savant collègue qui va
IV Bulletin entomologique.
me succéder, la Société entomologique de France, toujours fidèle à sa
mission, pourra plus que jamais s’appliquer la devise : colligere et spar gere,
recueillir pour publier et répandre.
M. P. Mabille, avant de reprendre l’ordre du jour, prend le parole en
ces termes :
Messieurs,
Appelé par vos suffrages à l’honneur de présider vos séances pendant
l’année qui s'ouvre, je vous prie de recevoir mes sincères remerciements :
vous assurer de ma reconnaissance serait chose trop simple ; mais s’il est
parmi vous des membres que distinguent leur zèle et leur dévouement
pour notre Société, c’est parmi eux que j'aspire à être rangé. Je crois
pouvoir dire que mon dévouement vous est acquis depuis longtemps, mais
je profite avec joie de l’occasion présente pour le déclarer hautement et
l'affirmer encore.
Vous me permettrez, Messieurs, un souvenir : je ne puis m'asseoir à
cette place sans me rappeler qu’il y a 37 ans un de mes parents, le doc-
teur Rambur, s'y est assis avant moi. J'ai été son élève et c’est un devoir
de lui rapporter l'honneur que je reçois aujourd’hui; c’est un juste tribut
payé à la mémoire d’un de vos membres fondateurs et d’un savant dont
les travaux ont enrichi vos Annales à leur début.
Le souvenir que je viens d'évoquer, Messieurs, m’inspire une considé-
ration sur le présent : notre Société va finir sa 44° année. Nous pouvons
nous applaudir de l’espace parcouru et des résultats obtenus. Mais il ne
faut pas nous cacher que les années en s’accumulant nous créent des
charges plus fortes que celles de nos devanciers. Il faut bien avouer ce-
pendant que nos Annales n’ont rien gagné; nous n’imprimons pas autant
que semblent nous lPimposer notre nom el notre réputation. Nous ne
pouvons suffire aux mémoires présentés el nous voyons croître et grossir
nos cartons sans que nos revenus aient la bonne fortune de les imiter.
C’est là un mal, mais qui n’est pas sans remède, et mon seul but, en vous
le signalant, est de provoquer une étude sérieuse des questions embarras-
santes que l'avenir nous réserve.
Ces questions sont nombreuses et il serait facile de se laisser entraîner
par un tel sujet ; mais je préfère montrer de la confiance en notre avenir
et me borner à émettre un vœu qui, je l'espère, sera entendu ; cela sera
tout à la fois plus opportun et d’un meilleur augure.
Séances de l’année 1876. LA
Je souhaite que nous nous occupions davantage des insectes exotiques
de tous les ordres et que des mémoires spéciaux viennent enrichir nos
cahiers et les rendre importants, nécessaires aux savants de tous les pays;
je voudrais, puisqu'il n’y à qu’une Société entomologique de France, que
ses Annales fussent un vaste répertoire où les classificateurs n’eussent
qu'à chercher pour trouver. Je ne puis voir sans chagrin publier à pro-
fusion chez nos voisins des richesses considérables entassées depuis
longues années dans nos collections : pleins d’un dédain superbe, nous
gardons vingt ans nos étiquettes vierges, jusqu'à ce qu’un travailleur
anglais ou allemand nous donne le pouvoir de les remplir. Aussi vou-
drais-je voir paraître dans-nos volumes bien des mémoires comme celui
de notre collègue M. Bar. C’est le premier travail de quelque importance
sur les Lépidoptères exotiques que nous imprimons. Et à cette occasion
je n’hésite pas à déclarer qu'il serait heureux que la Commission de publi-
cation montrât de la préférence pour tout travail descriptif ou anatomique
vraiment neuf.
Je terminerai, Messieurs, en vous proposant d'offrir à M. E. Simon,
votre président sortant, les remerciments que nous devons à son zèle :
il a présidé vos séances avec un tact qui fait naître la bonne harmonie et
nous donne l'exemple d’un travail assidu; pour moi, qu’il me permette
"ces quelques éloges pour avoir ravivé et porté si haut une étude où les
savants français cessaient d’être les plus nombreux. Je signale aussi,
Messieurs, à votre reconnaissance vos secrétaires MM. Desmarest et Lucas,
vos trésoriers MM. Buquet et Ragonol; vous savez tous quels services ils
rendent chaque jour à notre Sociélé. Enfin, Messieurs, nous devons un
témoignage de notre gratitude à M. Berce, qui a bien voulu se charger des
fonctions de bibliothécaire pour la fin de l’année qui vient de s’écouler,
et à M. Jules Fallou qui, aujourd’hui comme par le passé, est toujours
entièrement à la disposition de ses collègues. ‘
La Société applaudit les allocutions de MM. E. Simon et P. Mabille, et
en décide l'impression dans son Bulletin.
Rapport. Conformément aux dispositions réglementaires, M. Lucien
Buquet, Trésorier, lit un compte rendu détaillé, avec pièces à lappui,
des Recettes et des Dépenses de l'exercice 1875.
M. le Président charge une Commission spéciale, composée de MM. le
docteur Grenier, Leprieur et E. Simon, de présenter à la prochaine
VI Bulletin entomologique.
séance un rapport sur les comptes que M. le Trésorier vient de déposer
sur le bureau.
Communications. M. L. Buquet annonce la mort de trois de nos col-
lègues : 4° M. Émile Burle, reçu membre en 1862, qui est décédé à Gap
le 29 décembre 1875, à l’âge de 43 ans; 2° M. Letzner, décédé à
Breslau à la fin de l'année dernière et qui faisait partie de la Société
depuis 4869 ; 3° M. Camille von Volxem, reçu également en 1869, et mort
récemment à Bruxelles.
— M. le Secrétaire dit que notre collègue M. J. Künckel a obtenu,
dans la séance annuelle de l'Académie des Sciences (27 décembre 1875),
le grand Prix des Sciences physiques pour son ouvrage intitulé : Re-
cherches sur l'Organisation et le développement des Volucelles, Insectes
Diptères de la famille des Syrphides.
— M. Lichtenstein dit qu’à l’une des dernières séances de 1875 M. H.
Lucas a montré des larves de Cebrio venant de Collioure, en les rappor-
tant au Cebrio gigas.
Notre collègue M. Valéry Mayet, qui a fait une étude spéciale des
larves de Coléoptères, écrit qu’il a dans sa collection une demi-douzaine
de larves de Cebrio récoltées à Collioure, mais qu’il les rapporte au
Cebrio Fabricii, allendu que le gigas ne se prend pas à sa connaissance
dans les Pyrénées-Orientales. M. Pellet lui a affirmé à plusieurs reprises
que cette espèce était, dans ce département, remplacée par le C. Fabricii.
Il est donc probable que la larve que possède M, H. Lucas est celle de
Cebrio Fabricir.
M. H. Lucas fait remarquer qu'il aurait fallu élever jusqu’à leur trans-
formation en insecte parfait les larves que M. Naudin a recueillies aux
environs de Collioure pour pouvoir affirmer positivement si elles se rap-
portent au Gebrio gigas où au Cebrio Fabricii; et qu'au reste M. Lefé-
bure de Cérisy, qui le premier a fait connaître la vie évolutive du Cebrio
gigas, a posssédé des larves provenant des environs de Toulon et aussi
de Perpignan.
— M. Elzéar Abeille de Perrin adresse la note suivante, par l'entremise
de M. E. Simon :
Le genre Anophthalmus doit-il être maintenu comme distinct ou ses
Séances de l’année 1876, VII
espèces doivent-elles accroître celles du grand gente Trechus ? En l’état
des découvertes croissantes dans le petit monde hypogé, je crois qu'il est
bon de donner en quelques lignes le résumé des opinions sur ce sujet des
plus actuels. Dans mon compte rendu d’excursion de l’Ariége, je pro-
posais de maintenir les deux genres en limitant les Anophthalmus aux
espèces dont l'œil extérieur, visible ou non, était dépourvu de pigmentum
noir, C'était, disais-je, un caractère purement artificiel, mais le seul abso-
lument exact. Je dois avouer que ma proposition a trouvé peu de parti-
sans. M. Putzeys a intitulé sa monographie des Trechus : Monographie
des Trechus oculés, ce qui indique qu’il considère les Anophthalmus comme
de simples Trechus aveugles. M. Pandellé, dans son travail sur les mêmes
insectes, désire que Les entomologistes qui s'occuperont des Anophthalmus
indiquent un caractère complémentaire de la différence tirée des yeux,
lesquels ont chez ces animaux les dimensions les plus variables. Enfin,
M. L. Bedel, dans sa Liste des Insectes cavernicoles, parlant des Trechus
vrais, dit que leurs espèces constituent une division dont les limites sont
à peine indiquées.
Je crois devoir me rattacher à cette manière de voir pour trois raisons :
4° Le caractère de la coloration des yeux est peu scientifique, et, quoi-
que l’on ait dit souvent que les genres étaient un simple moyen de classi-
fication, on ne doit les baser, à mon avis, que sur une modification dans
des organes essentiels. Or, la couleur des yeux n'indique nullement l’ab-
sence ou Ja présence du sens de la vue et ne constitue par conséquent
qu’une différence extérieure n’entraînant aucune conséquence pour le
modns vivendi.
2 L’Anophthalmus Milleri a réellement les yeux colorés en noir dans
leur pourtour et forme ainsi un type de transition qu’il est difficile de
faire rentrer dans aucun des deux genres.
3° Enfin, le désavantage de conserver un genre composé d’espèces très-
nombreuses sera compensé dans le cas actuel par la nécessité où seront
les monographes de former dans les Trechus diverses divisions. Que les
Anophthalmus conslituent un genre ou une section des Trechus, l'étude
de la famille n’en sera ni plus, ni moins compliquée.
Par ces motifs, je considère la réunion des deux genres comme plus
scientifique et ne présentant aucun inconvénient sérieux. Il est utile, je
crois, dans cette hypothèse, de prévenir les descripleurs pour qu’ils ne
VIII Bulletin entomologique.
donnent pas à des Trechus nouveaux des noms existant chez les Anoph-
thalmus, ou réciproquement. Cette confusion s’est déjà produite deux
fois. M. Ch. Brisout de Barneville a appelé Chaudoiri une espèce d’Anoph-
thalmus, alors que Levrat avait depuis longtemps donné ce nom à un
Trechus de Sicile. Comme il y a déjà un Trechus Barnevillei, je propose
d'appeler cet Anophthalme Trechus Brisouti. D'autre part, M. Pandellé a
nommé Raymondi un Trechus vrai, lorsque l’on connaissait depuis long-
temps aussi l'A. Raymondi d'Hyères. Je propose d'appeler l'espèce de
M. Pandellé galloprovincialis, ne pouvant disposer du nom de Pandellei,
qui est déjà employé pour un Anophthalmus.
— M. C.-E. Leprieur fait la communication qui suit :
J'ai l'honneur de présenter à la Société un Cérambycide nouveau, très-
intéressant au point de vue de la géographie entomologique.
En effet, trouvé en Algérie sur les confins du Sahara, il se rapporte au
genre Plocæderus Thoms. et vient se placer tout près du P. fucatus, qui
est propre au Gabon. (Arch. ent, Thoms., II° vol., p. 150.)
Je l'ai dédié à mon fils Charles, médecin aide-major, qui l’a recueilli
dans le Hodna, sur le Calligonum comosum, désigné par les Arabes sous
le nom de El Arta.
PLOCÆDERUS CAROLI Lepr,
Longueur : 27 à 38 mill.; largeur : 8 à 11 mill.
Brun foncé, recouvert chez les individus frais d’une vestilure soyeuse,
longue et couchée, d’un blanc éclatant. Tête chagrinée, carénée entre
les yeux. Prothorax fortement et irrégulièrement rugueux, uni-épineux
latéralement. Élytres subparallèles, ayant plus de trois fois la longueur
du prothorax, munies, à la suture et à l'angle externe, d'épines assez
courtes, très-finement ponctuées. Dessous du corps paraissant lisse, re-
couvert de la même vesliture que le dessus, mais un peu moins longue
el moins serrée. Pattes finement ponctuées.
Cette espèce se distingue facilement du P. fucatus, dont elle a la taille
et l’aspect général, par les épines latérales du corselet et les épines ter-
minales des élytres moins longues, les côtes des élytres mieux marquées,
et enfin la vestiture plus longue, plus satinée, presque squameuse.
C’est grâce à l’obligeance de notre collègue M. Thomson que j'ai pu faire
Séances de l'année 1876. IX
cette description comparative, et je le prie d’en accepter ici mes sincères
remerciements.
— M. P. Mabille lit la note qui suit :
Le Liparis dispar mâle et femelle, envoyé par notre collègue M. Gaschet,
est une variété de petite taille qui m'a semblée identique aux individus
d’arrière-saison que l’on rencontre partout. Il serait peut-être convenable
de décrire cette variété, mais je ferai observer que le nom de Burdigalensis
ne lui convient guère, car on la retrouve en Vendée et même à Paris. Il
y a une aberratio nana où variété de la femelle publiée par M. Snellen
dans ses Lépidoptères néerlandais et citée par le Catalogue Staudinger.
Je ne la connais pas et ne puis affirmer qu’elle soit semblable à la variété
Burdigalensis. La femelle de celle-ci a cependant ceci de remarquable
que son abdomen est fortement modifié : il ne contient qu’un tiers des
œufs qu’on trouve ordinairement chez le type.
— M. P. Mabille dépose également sur le bureau la suite de ses
diagnoses de nouvelles espèces d'Hespéries. (Voy. Ann. 1875, p. GCxHr.)
6. PAMPHILA FLORIDÆ, Sp. Ov. — Alis grisec-fuscis aut rufis, fimbria
albida; anticis maris maculis 7, parvis, luteolo-albidis ; tribus coadunatis
ad apicem, duabus ad costam in cellula, duabus oblique positis in disco
infra maculas apicales ; anticis feminæ unum tantum punctum ad costam
ferentibus. Corpore et capite concoloribus, cum signo præter oculos albo.
Pagina anticarum inferiori pallidiori, cum maculis minus conspicuis ; in
mare angulo extlerno albescenti, basi nigrescenti. Posticarum pagina
cinereo-grisea , margine abdominali sericeo-pluinbescente, ventre, palpis,
peclore albescentibus. Maris eadem pagina magis albescenti, punctis
omnibus anticarum conspicuis, margine interno late nigricanti,
Florida,
7. ISMENE MIXTA, Sp. nOV. — Alès nigro-fulvis, basi dilute rufescen-
libus; anticis tres maculas lutescentes in limbo proferentibus ; alis subtus
dilule rufescentibus, posticarum basè et limbo violaceo pulvere adspersis ;
ante angulum analem macula parva, bipartita. — Expansio alarum :
50 mill.
Manilla.
Species singularis Eudamos mentiens.
x Bulletin entomologique.
8. ISMENE LORQUINI, Sp. NOV. — Alis alris, cæruleo illustratis; anticis
cum duabus maculis albis in limbo ën ramis nervi compositi anterioris ;
nervoque sémplice inferiori lala linea albo-cærulea signalo. Posticis cum
tribus maculis linearibus, albidis. Alis sublus nervis albo scriptis, cum
2 mmaculis albis in anticis el lata fascia in posticis énferius bipartila ;
bast omnium lutea. — Expansio alarum : 55 mill.
Manilla.
9. ISMENE BOISDUVALI, Sp, nOV, — Nigra, alis anticis elongalis uni-
coloribus ; posticis nigris, macula magna lulea &« margine abdominali et
externo usque ad medium limbum procedenti, quadrata. Abdomine sublus
luteo, — Expansio alarum : 60 mill.
Celebes insula.
10, ISMENE SARGON, Sp. NOV. — Alis anticis nigris, cæruleo marmo-
ratis ; posticis concoloribus cum magna macula triangulari ad marginem
abdominalem et angulum analem aurantiaca; alis subtus nigricantibus,
nervis argenteo-griseis ; margine eætlerno anticarum violaceo, angulo anali
posticarum fulvo. — Expansio alarum : 60 mill.
Ex insula Celebes.
A1. ISMENE PHUL, sp. nov. — Nigro-rufa ; alis anticis linea rubra infra
costam, maculaque nigra ad basim ; fimbria sordida; alis posticis mar-
gène abdominali anguloque fulvo-rubris ; fimbria fuloa. Al anticæ sublus
macula alba ad marginem internum signatæ : posticæ maculam fuloam
paginæ superioris referunt el cæruleo variegalæ, — Expansio alarum :
54 mill.
Ex insulis Philippinis.
49, ISMENE BELESIS, sp. nov. — Nigro-rufa; alis anticis linea rubra
infra costam, maculaque rotunda, nigra ad basim; alis posticis fimbria
fulva, in angulo anali laliore. Thorax nigro-rufus. Anus ruber, nec non
collare et scapulæ. Alis anticis subtus nigris macula alba, alteraque fulva
e serie lineolarum ad apicem, posticis rubro fulvoque variegatis, cum
puncto nigro in basi alæ; corpus et cruru posteriora rubra.
Refert Ism. Etelkam et Jainam Cl. Hewitsoni, sed pagina superiore
valde diversa est.
Ex India, aut potius ex Java insula,
Séances de l’année 1876, XI
43. ISMENE ASSUR, Sp. nov. — Nigra; fimbria posticarum late rubra.
Macula evanida in limbo anticarum cæruleo-nigra, Thorax niger; anus
ruber. — Expansio alarum : 50 mill.
Ex insula Gelebes.
Membre recu. M. Émile-Désiré Devouzy, fondé de pouvoir de la recette
des finances de Vervins (Aisne) (Entomologic générale), présenté par
M. Jekel, au nom de M. Maurice Dollé, — Commissaires-rapporteurs :
MM, E. Desmarest et Aug. Sallé,
Membre démissionnaire. M. Grenet, à Paris.
OUVRAGES PRÉSENTÉS DANS LA SÉANCE DU 12 JANVIER 1876 (1) :
Sociétés savantes et publications périodiques.
Bihang till kongl. Svenska Velenskaps-Akademiens Handlingar ,
ia tettie
Tome I. — A.-E. HOLMGREN, n° 2, Skandinaviska Artena af
Ophionidslägtet Campoplex. — C. Srär, n° 10, Recherches sur le
système des Mantides.
Tome II. — H.-D.-J, WALLENGREN, n° 4, Index specierum
Noctuarum et Geometrarum in Scandinavia hucusque detectarum.
— C. STaL, n°13, Recherches sur le système des Blattaires. —
In., n° 47, Recherches sur le système des Phasmides,
(1) Les ouvrages marqués d'un astérisque (*) sont ceux offerts soit par les auteurs,
soit par diverses personnes ou Sociétés savantes; ceux marqués de deux asté-
risques (**) ont été acquis sur les fonds Pierret ; les autres ont été échangés contre
les Annales. Les publications qui ne renferment pas d’entomologie sont accompagnés
du signe (©).
M. Eugène Simon a bien voulu, en l’absence de M. L. Bedel, se charger de la
rédaction de ce Bulletin jusqu’à la séance du 23 février inclusivement,
XII Bulletin entomologique.
Comptes rendus hebdomadaires des séances de l'Académie des Sciences,
tome LXXXI (1875), n° 25 et 26 C); tome LXXXII (1876), n° 4.
Tome LXXXIT, n°1. — À. GIRARD, p. 76, Sur un Amphipode
(Urothoe marinus) commensal de lEchinocardium cordatum. —
J. VIGNAUCOUR, A. JOuviIN et J. DAMAGNEZ, p. 79, Notes sur le
Phylloxera. — JousseT, p. 97, Recherches sur les fonctions des
glandes de l'appareil digestif des Insectes.
* Entomologist’s monthly Magazine (The), tome XIT, n° 140, janvier
1876.
O. WATERHOUSE, p. 172, Descriptions of two new species of
Lucanidæ. — Major F.-J.-S. Parry, p. 174, Description of a new
species of Ghiasognathus. — E.-C. Ryr, p. 175, Notes on British
Coleoptera with descriptions of three new species. — C.-G. Bar-
RETT, p. 181, Strag notes on the Lepidoptera of Pembroke. —
C. RirseMA, p. 185, Description of two new exotic Aculeatæ Hy-
menoptera. — E. SAUNDERS, p. 186, An addition to the list of
British Hemiptera. — P. CAMERON, p. 189, Descriptions of five
new or litle known species of British Tenthredinidæ.
* Feuille des Jeunes Naturalistes, 6° année, n° 63, 4° janvier 4876.
P. 28, Coléoptères des environs de Senlis. — Communications :
P. 86, Les Coléoptères des Landes. — A.-C. CORCELLE, p. 39, Sur
la Zygæna genevensis. — X. THIRIAT, p. 40, Les Nécrophores.
Kongliga Svenska Velenskaps-Academiens Handlingar, t. IX, 1870 ;
Lx, 1871541. 2X11- 21878.
Tome IX, 1870. — D.-J. WALLENGREN, n° 8, Skandinaviens
Neuroptera. — G.-0. Sars, n° 13, Beskrivelse af de paa fregatten
Josephines expedilion fundne Gumacer, avec 20 pl. lithogr.
Tome X, 1871, — C. Sràaz, n° 4, Enumeration Hemipterorum.
— T. TULLBERG, n° 10, Sveriges Podurider, avec 16 pl.
Tome XII, 1873. — C. SraL, n° 4, Enumeratio Hemipterorum.
Lefnadstechningar üfver Kongl. Svenska Vetenskaps-Academiens ,
t. I, 3° partie. ©
Séances de l’année 1876. XIII
Leopoldina. Amtl. Organ der k. Leop.-Carol. deutschen Akad. der
Naturforscher, 1874-72, 1872-73, 1873-74. ©)
Nova Acta der k. Leop.-Carol. deustchen Akademie der Naturforscher,
t. XXXVI Dresde, 14873. ©)
* Nunquam otiosus, Entomologische Mittheilungen von D' L.-V. Schau-
fuss, p. 321 à 360. ï
Ofversigt af kongl. Vetenskaps-Academiens Fürhandlingar, t. XXVIHI,
1871 ; t. XXIX, 1872; t. XXX, 1873, et t. XXXI, 1874.
Tome XXVIIT, 1871. — O.-J. Fanræus, p. 3, 197, 433, 661,
Coleoptera Caffrariæ 1838-45, a J.-R. Wahlberg collecta. — G.-0.
SARS, p. 71, Nya Arter af Cumacea, etc. — T. TULLBERG, p. 148,
Fôrteckning üfver Svenska Podurider. — C. Sràz, p. 375, Ortho-
ptera quædam africana. — O.-M. REUTER, p. 403, Skandinaviens
och Finlands Acanthiïder, — A. STuxBERG, p. 493, Bidrag till
Skandinaviens Myriapodologi. — O.-M. REUTER, p. 557, Acan-
thiidæ americanæ. — T. THORELL, p. 683, Om Arachnider fran
Spetsbergen och Beeren-Eiland. — G.-0. Sars, p. 803, Beskri-
velse af fire Vestindiske Cumaceer. — VW. LILLIEBORG, p. 828,
Limnadia gigas forekommande i Sverige. — D.-J. WALLENGREN,
p. 909, Bidrag till Kännedom af Fjärilfaunan pà S'-Barthelemy. —
Ip., p. 961, Skandinaviens Pyralider och Choreutider. — C.-0.
VON PORATH, p. 4135, Myriapoda Africæ australis in Museo Regio
Holmiensi asservata.
Tome XXIX, 1872. — O.-J. FaaRÆUS, n° 1, p. 45, n° 9, p. 99,
Coleoptera Caffrariæ, etc. — A.-E. HOLMGREN, p. 143, OEdemopis
Rôgenhoferi, — T. THORELL, p. 147, Om Nâgra Arachnider fran
Grünland. — C, Sràz, p. 31, Genera Pentatomidarum Europæ
disposuit. — D.-J. WALLENGREN, p. 41, Bidrag till Sôdra. Afrikas
Fjärilfauna. — C.-0. von PORATH, p. 3, Myriapoda Africæ aus-
tralis, etc. — O.-M. REUTER, p. 47, Skandinaviens och Finlands
Aradider, — P, OLSsoN, p. 63, Om en ny parasitisk Copepod, —
C. SràL, p. 43, Genera Reduviidarum Europæ disposuit. — Ip.,
p. 49, Genera Coreidarum Europæ disposuit. — O.-M. REUTER,
p. 59, Skandinaviens och Finlands Reduviider. — Inp., p. 67,
Skandinaviens och Finlands Nabider. — Ip., p. 79, Nabidæ novæ
XIV Bulletin entomologiqui.
et minus cognitæ. == A.-E, HOLMGREN, p. 97, Insekter frän Nord-
grünland, êlc. =— C. SräL, p. 37, Genera Lygeidarum Europæ
disposuit. — A, STUXBERG, p. 3 (n° 9), Tvenne nya Oniscider,
pl. x. — C. CEDERSTRÔM, p. 17 (n° 10), Entomologiska Anteck-
ningar,
Tome XXX, 1873. == A, STUXBERG, p. 33, Om mundelarnes
bygnad hes Lithobius forficatus. — G. Sràz, p. 89, Orthoptera
nOVa, — A,-E. HOLMGREN, p. 55, Disposilio methodica Exochorum
Skandinaviæ. — H.-D.-J. WALLENGREN, p. 43, Tvenne for Skan-
dinaviens fauna nya Pyralider. — A. STUXBERG, p. 3 (n°6), Kar-
cinologiska iakttagelser,
Tome XXXI, 1874. — GC SrTat, p. 43, Genera Tingitidarum
Europæ. — 0.-M. REUTER, p. 45 (n° 4), Nya Svenska Capsider.
* Société Linnéenne du Nord de la France, 4° année; bulletin n° 45,
janvier 1876.
CARPENTIER, p. 3, Chasse aux Frelons.
Tables des Comptes rendus des Séances de l’Académie des Sciences,
premier semestre 1875, t LXXX.
Ouvrages divers.
* BrANCONI (G.-A). Intorno ad alcuni insetti perforatori dei metalli.
Br. in-4°, À pl (Extrait des Memorie dell” Academia delle
Scienze dell” Instituto di Bologna, 2° ser., vol. VI, 1867.) —
Offert par le père de notre défunt collègue.
* Ip. Sul Rhynchoprion Columbæ Herm. o Argas reflexus Latr, Br.
in-4°, 4 pl. lith. (Idem, 1867.)
* ip. Alcune richerche intorno alla estensione della superficie respi-
rante dei vegetabili, Br, in-4°. (Idem, 1868.) ©)
* In, Comparazione dell organo fossorio della Talpa e della Grillotalpa.
Br. in-4°, À pl. lith, (Idem, 1869.) O
Séances de l'année 1876. XV
* RiLEY (G.-V.). 4° Remarks on Canker-Worms and descriptions of a
new genus of Phalenidæ, — 2° Notes on the natural history
of the grupe Phylloxera. Br, in-8°.
* Sraz (C.). Enumeralio Hemipterorum, 4° partie. Vol. in-4°. (Extrait
Kongl. Vet.-Acad., Handl., t. XIT, n° 4, 1874.)
* Ip, Recensio Orthopterorum, Revue critique des Orthoptères décrils
par Linné, De Géer et Thunberg, n° 4 et 3, Br. in-8°.
* Ip. Recherches sur le système des Blattaires. Br. in-8°. (Extrait de
OEfvers. kongl. Svenska Vet.-Akad. Hand., {. IT, n° 13, 1874.)
* Ip, Genera Tingitidarum Europæ. Br. in-8°, (Extrait de OEfvers,
kongl. Vet.-Akad, Fürhandl, 1874, n° 3.)
Séance du 26 Janvier 1876:
Présidence de M. Pau MABILLE: 4
26 membres présents.
Correspondance. M. L. Bedel écrit de Daya (province d'Oran, Algérie),
au Président, que c’est avec une vive reconnaissance qu'il accepte les
fonctions d’Archiviste. Dès son retour à Paris, il promet à la Société de
s'occuper activement des intérêts de la Bibliothèque.
Rapports. M. le docteur Grenier, rapporteur de la Commission, com-
| posée, conjointement avec lui, de MM. Leprieur et E. Simon, chargée
| de l’examen des comptes du Trésorier pendant l’année 1875, donne
lecture du rapport suivant, dont l'impression én ewtenso dans le Bulletin
est décidée, afin que chacun de nos membres puisse prendre connaissance
de la position financière de la Société :
Messieurs,
Les compies dressés par notre Trésorier se résument comme suit :
XV
10
Hi]
6
7
8
9
10
I
°
©
©
©
®
o
©
Bulletin entomologique.
RECETTES.
Les recettes ont été de :
Encaisse au 31 décembre 1874 . . . ...
Cotisations arriéréess SL 154. 0
D° dETARRÉE ASTON RE TAPER
sommes perçues pour affranchissement d’Annales.
D° pour tirages à part. . . . « . . .
Obligations et rente Dollfus. . . . . SCIE See te
Subvention du Ministère de l’Instruction publique.
Don de M\Sienorethont A'uu, AuinE SR UNIIOR
Vente d’Annales et de Catalogues. . . . . . . ..
Reliquat du dernier Banquet. . . . ..
nine ie a ere
Hotalidesirecettes een
DÉPENSES.
Les dépenses ont absorbé pour :
Impression de quatre trimestres d’Annales. . . . .
D° du 4° cahier des Eucnémides . . . , .
Gravure, papier, tirage, coloriage, etc., de 6 plan-
Chess et
Loyer, mobilier et assurance de l’appartement
affecté au service de la bibliothèque. . . . . . .
Achat d'ouvrages, reliures, etc. . .
Allocation aux Secrétaire, Trésorier et garçon de
bureau #4, 4 RME E
Affranchissement des Annales et du Bulletin bi-
mensuel. . .
Timbres pour reçus et frais de recouvrements. . .
Prix Dollfus pour 1874, médaille d’or. . . . . .
Timbres-poste, circulaires, divers. . . . . . . ..
e'i?e jetutu loto Meet ele ter aile «e/)e
pie ileMet}e tte ls fortes ts te eloefe Matte he
Total des dépenses. . . ....,.
13,180 fr. 38 c.
510 fr. 47 c.
630 »
8,053 »
168 »
5100020
1,475 16
500 »
600 »
822 »
10050
Re
5,557 fr. 45 c.
9,311 50
1,057 60
437 »
104 415
1,789 65
729: +419
152 . 90
200025
490 55
Séances de l’année 1876. XVII
RESUME.
Recetiemonant ae en Se et seed TON )001Ce
Dépenses ER 2... 0 ee ee 12,623 47
Sr
Encaisse au 31 décembre 4875. . . . . . . 556 fr. 86 c.
Nous arrivons à un total qui ne nous laisse de disponibles pour l'avenir
que 556 fr. 86 c., et encore nous sommes prévenus que bientôt nous
devrons solder le prix des trois planches du troisième trimestre, 330 fr.
environ, d’où il résulte qu’il ne nous reste véritablement en caisse que
226 fr. 86 c.
Certes ce reliquat n’est pas brillant, et cependant je ne vois point,
malgré cela, notre Société dans une position telle qu’elle puisse inspirer
à personne la moindre inquiétude. Aussi je ne comprends pas bien les
craintes qui me paraissent s’être assez répandues parmi nous pour donner
naissance à une idée bien fâcheuse, attaquer notre réserve, et il faut que
cette crainte se soit manifestée d’une manière assez ouverle, puisque
notre Trésorier y fait allusion dans son compte rendu.
Quelques personnes, arguant de l’exiguité relative de nos derniers
numéros, irritées peut-être de la ténacité avec laquelle notre Trésorier
défend les intérêts de sa caisse, c’est-à-dire les nôtres, ont pu mettre en
avant l’idée de vendre des obligations pour ajouter quelques feuilles de
plus à notre publication; mais ces personnes ont oublié le 4° cahier des
Eucnémides, qui, ajouté aux quatre trimestres parus dans l’année, forme
un total de 71 feuilles d'impression, soit l'équivalent d’un volume de
1,136 pages. Trouverez-vous mieux en remontant dans le passé ? EL notez
qu'ayant une justification plus compacte, ces 1,136 pages représentent
plus de 4,400 pages de l’ancienne justification.
On a dû aussi se plaindre de la diminution du nombre de planches ;
car, en effet, dans nos Annales, en trois ans, il y en a à peine 30; mais
aussi, en trois ans, nous avons eu les 42 planches des Eucnémides, de
sorte que, s’il y a diminution, c’est seulement dans le nombre de planches
que vous avez payées.
Vous le voyez, pour peu qu’on raisonne sagement, on arrive à se con-
(1876) Bullelin 11.
XVUI Bulletin entomologique.
vaincre qu’on n’a pas le plus léger motif de se plaindre et encore moins
de s'inquiéter.
Cessez donc de mettre au jour cette malheureuse idée de prendre sur
votre capital. Et d’ailleurs, où cela nous mènerait-il ? Croyez-vous donc
avoir à disposer d’une bien grosse somme ? Tout ce qui nous vient de
libéralités doit être religieusement respecté; toutes les obligations qui
représentent des libérations de cotisation doivent être également inalié-
hables ; il ne vous reste donc de disponible que les quelques obligations
achetées sur nos économies.
Et quand vous aurez réalisé le peu dont vous pouvez disposer, en
pourrez-vous solder plus facilement les dépenses relatives aux frais géné-
raux d'administration qui, bien que modérés, s'élèvent cependant à un
total de 2,570 fr, 10 c., ainsi que je les ai détaillés plus haut ? Mais,
d’ailleurs, dans toutes les Sociétés, est-ce qu’on n’a pas la sagesse de faire
chaque année, sur ies recettes brutes, une retenue de 5 à 40 pour 400,
suivant les cas, pour constiluer une réserve à laquelle les années suivantes
peuvent bien ajouter, mais ne peuvent jamais rien prendre ?
Il ne faut pas oublier que la Société est un être collectif, par consé-
quent durable indéfiniment; un fragment peut s’en détacher, et remplacé
ou non, l'être collectif reste toujours entier. Pour tout ce qui a vie cer-
taine, il faut de la prévoyance, et la prévoyance ici consiste à économiser,
économiser toujours, jusqu'à ce que l'être collectif ait un revenu assuré
suffisant pour payer ses frais généraux sans avoir recours aux ressources
annuelles fournies par les cotisations.
Alors, diront les impatients, il faut donc se résigner à voir décliner
chaque année nos Annales; non, ceries ; contentons-nous seulement d’un
volume pareil aux meilleurs de notre collection. Pour arriver à ce résultat
il faut que la Commission de publication ait le courage de ne plus faire
altention à l’ordre d'inscription des mémoires déposés sur votre bureau
et qu’elle ne s'attache qu’à la valeur réelle de ces mémoires.
Mais pardon, je m'aperçois que, dans mon ardent amour pour notre
Société et pour tout ce qui peut améliorer et assurer son avenir, je me
suis laissé entrainer un peu loin de nos comptes. Revenons-y bien vite et
pardonnez-moi cette digression suggérée, je vous prie de le croire, par les
meilleurs sentiments.
Donc les dépenses n’ont pas excédé les recettes, ce qui est d’une bonne
administration : n'ayant plus de 4° numéro d'Eucnémides à faire paraitre,
Séances de l’année 1876. XIX
vous aurez plus de 2,000 francs à employer pour grossir nos trimestres.
L'année 1876 ne sera donc point inférieure à ses devancières.
Nécessairement tous les comptes sont parfaitement en règle, et il fau-
drait ne pas connaitre la minutieuse régularité de notre Trésorier pour
en douter. Nous ne pouvons que le féliciter de rester toujours le même et
l’engager à travailler ainsi à notre profit le plus longtemps possible,
Somme toute, nous avons l'honneur de vous proposer :
1° D’approuver les comptes de notre Trésorier pour l’année 1875 et
de lui en donner décharge ;
2° De voter les remerciments les plus chaleureux à tous les membres
du Bureau : titulaires et adjoints. Qu'ils soient bien persuadés que notre
reconnaissance ne restera jamais au-dessous de leurs bons et loyaux
services.
Les conclusions de ce rapport sont adoptées par la Société à l’unanimité
des voix.
— M. A. Léveillé, rapporteur de la Commission du Prix Dollfus, lit le
rapport qui suit, signé de MM. Desmarest, Goossens, Grouvelle, Léveillé,
Poujade, Ragonot et Régimbart, qui ont pris part aux délibérations de la
Commission :
Messieurs ,
La Commission du Prix Dollfus s’est réunie pour délibérer sur les ou-
vrages qui ont été soumis à son examen.
Elle a pensé qu’une analyse succincte de ces divers ouvrages, utile
lorsqu'il y avait désignation d’un candidat unique aux suffrages de la
Société, n'avait plus la même importance sous le régime du règlement
actuel.
En conséquence, la Commission croit devoir se borner à vous soumettre
le classement suivant des travaux présentés, classement qu’elle a adopté
après mûre délibération et plusieurs votes successifs :
1° E, Simon, Tome Il des Arachnides de France ;
2° L. FAIRMAIRE, Faune élémentaire des Coléoptères de France,
4° édition ;
9° À, PUTON, Catalogue des Hémiplères d'Europe et du bassin de
la Méditerranée ;
XX Bullelin entomologique.
h° F, CuaAruis, Tome XI du Genera des Coléoptères de Lacordaire ;
5° CL. Rey, pour sa collaboration à l'Histoire naturelle des Colo-
plères de France de MM. MursANT et REY : Brévipennes
Aléochariens (suite) ; Myrmédoniaires, 2° partie. — Vol.
paru en novembre 1875.
Après cette lecture, la Société, conformément au règlement, décide
que ce rapport sera imprimé dans le Bulletin et que le Prix Dollfus pour
1875 ne sera décerné qu’à la prochaine séance.
Comanunications. M. le docteur Laboulbène offre à la Société Particle
CocueniLLe, qu'il vient de publier dans le Dictionnaire encyclopédique
des Sciences médicales, 4"° partie, t. XVIIE, p. 179-198, et il en présente
un résumé :
J'ai cherché, dit notre collègue, à réunir dans un cadre restreint les
travaux épars sur les Cochenilles utiles et nuisibles, et j'ai mis à profit
les travaux de M. Targioni-Tozzetti et surtout ceux de notre ami le doc-
teur Victor Signoret parus dans nos Annales. Je dois un remerciement
sincère et tout spécial à ce dernier pour son obligeance et ses précieuses
communications.
Après une étude préliminaire des caractères zoologiques, je traite aussi
complétement que possible la classification des Coccides, j'indique les
tribus, les genres et les principales espèces. Je sépare des Cochenilles
les Phylioxera, qui sont, à mon avis, des Aphidiens.
Les nolions d'anatomie et de physiologie relatives aux Coccides sont
des plus intéressantes : j'ai reproduit un passage de Réaumur sur le
Lecanium persicæ. Je traite aussi la question de la Fumagine ou Morphée,
maladie noire, cryptogamique, des Citroniers et Orangers du midi de la
France. Le mycelium multiple de la Fumagine à pour terrain de végéta-"
tion la sécrétion sucrée des Coccidæ (el des Aphidæ) ; il revêt les feuilles,
les rameaux, etc., sans nuire autrement que comme un vernis. Les pierres,
le bois, les plaques de verre sont aussi bien couverts de la fumagine que
les végétaux.
Les Cochenilles utiles sont nombreuses ; les Cochenilles nuisibles ont
une action plus limitée qu’on ne le suppose, à moins que les végétaux
soient souffrants à la manière des plantes étiques de nos appartements et
de celles qui végèlent mal dans les serres, ou en plein air dans de mau-
vaises conditions.
Séances de l’année 1876. XXI
Les Cochenilles du Chêne, ou Kermès du Chêne; la Cochenille du
Nopal, d’où on retire le carmin le plus beau, et sur la culture de laquelle
j'ai eu des détails précis fournis par le docteur Pérez, des îles Canaries ;
la Cochenille mannipare ; celles fournissant la Laque, l’Axin, la Cire de
Chine (Pe-la), ete., n’ont occupé tour à tour.
Je termine par l'indication des ennemis et des parasites des Cochenilles,
Enfin une bibliographie aussi complète que possible permettra des
recherches approfondies aux entomologistes que ce curieux sujel peut
intéresser.
— M. Charles Brisout de Barneville fait connaître une note qui est
adressée à la Société par M. G. Bauduer :
Après une étude approfondie des Agrilus angustulus, laticornis, rugi-
collis et scaberrimus, je suis arrivé aux résultats suivants :
L'angustulus $ se distingue uniquement du /aticornis $ par la forme
de la lame mésosternale entre les hanches antérieures : à peu près paral-
lèle chez angustulus d'et $, elle est trapézoïdale chez laticornis 3 et $.
Le rugicollis, dont je n’ai vu que des femelles en assez grande quantité,
y compris le type de Kiesenwelter et Ratzeburg, n’est autre chose que
l'angustulus ® chez lequel les rugosités sont un peu plus prononcées,
mais je ne puis admettre, chez des espèces aussi variables, ce caractère
comme spécifique.
Quant au scaberrimus, dont je n'ai vu qu’un seul individu appartenant
à M. de Kiesenwetter, il est encore bien voisin, mais cependant la lame
mésosternale est un peu différemment conformée : cetle lame est inter-
médiaire comme forme entre celle des angustulus et laticornis, mais se
rapproche beaucoup plus de celle de l’'angustulus. Joignez à cela une
forme plus courte et plus massive.
J'ajouterai que M. de Kiesenwetter, que j'ai consulté, partage entière-
ment ma manière de voir; il n’a dit qu’en décrivant ces deux espèces,
il avait des doutes sur leur valeur spécifique, mais que, comme il n’avait
vu qu'un exemplaire de chaque, il n’avait pu observer de passage et
avait cru devoir les maintenir, à l'exemple de Ratzeburg.
— M. L. Fairmaire adresse la communication suivante par l’entremise
de M. le docteur A. Laboulbène :
J'ai l'honneur de présenter à la Société une Réduvide, vivant après
XXII Bulletin entomologique.
sept mois d’abstinence, et venant de Cordova, dans l’intérieur de la
République Argentine. Cet insecte Hémiptère, dont je ne puis donner
encore le nom scientifique, est connu dans le pays sous le nom de Bichu-
que; sa piqüre est très-redoutée, et fait enfler d’une marière inquiétante
le membre attaqué, comme on le remarque quelquefois chez nous à la
suite des piqûres du Reduvius personatus.
Je profite de cette occasion pour faire part à la Société d’une observa-
due à M. le docteur Danthon, de Moulins. A la suite d’une forte inflam-
mation de l'oreille chez un malade près duquel il était appelé, il a extrait
plusieurs larves et pupes, d’où sont sortis quelques Diptères appartenant
au genre An/homyta et très-voisins de l'A. pluvialis. Ces larves avaient
entamé le fond de l'oreille et faisaient affreusement souffrir le patient. Il
est à remarquer que dans plusieurs des cas cités par les auteurs relative-
ment à des larves de Mouches ayant vécu dans diverses parties du corps
humain, on a souvent cité des Anthomyia; mais les faits n'ayant pas
toujours été constatés d’une manière aussi précise que dans l'observation
de M. le docteur Danthon, cette observation m'a paru digne de l'intérêt
des entomologistes et des médecins.
Membres recus. 1° M. Georges Rouast, quai de la Charité, 29, à Lyon
(Rhône). — Lépidoptères d'Europe, principalement Psychides ;
2° M. Lucien Reynaud, rue de Lyon, 19, à Lyon (Rhône), — Lépido-
plères d'Europe ;
Tous deux présentés par M. E.-L. Ragonot. — Commissaires-rappor-
teurs : MM. Goossens et Poujade,.
Membre démissionnaire. M. Vuillefroy-Cassini, reçu en 1862.
OUVRAGES PRÉSENTÉS DANS LA SÉANCE DU 26 JANVIER 1876 :
Société savantes et publications périodiques.
American Naturalist (The), vol. X, n° 1, ©
Séances te l’année 1876. XXIIT
Anales de La Sociedal española de Historia natural, tome IV, n° 3.
C. OBErTHÜR, p. 369, Étude sur quelques espèces de Lépido-
ptères d’Espagne.
Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des Sciences,
t. LXXXII, n° 2 et 3.
P. BoiTEAU, p. 455, Sur l’œuf d'hiver du Phylloxéra.
Comptes rendus des séances de la Société entomologique de Belgique,
2e série, n° 49 et 20.
N° 49. — CANDÈZE, p. 5, Relevé des Élatérides des îles Philip-
pines. — KOELOrS, p. 15, Curculionides recueillis par M. J. van
Volxem au Japon et en Chine. ;
Entomologische Zeitung herausg. von dem entomologischen Vereine zu
Slettin, 36° année, 1875.
F.-J.-M. HEYLAERTS, p. 35, Zur Naturgeschichte von Epichno-
pteryx tardierella. — KRIECHBAUMER, p. 39, Ueber einige vermuth-
liche Pseudo-Europaeer unter den Schlupfwespen der Ichneumo-
logia. — C.-A. DOHRN, p. 42, Eine italienische Reminiscenz mit
einer russischen Moral. — H. FREY, p. 44, Cosmopteryx scri-
baiella. — G. WeymEr, p. 46, Philampelus vitis. — A. Fucus,
p. 50, Lepidopterologische Beobachtungen aus 1874. — E. v. Ha-
ROLD, p. 64, Amerikanische Hallica-Arten. — C. DIETZE, p. 69,
Eupithecia. — KE, ErPELSHEIM, p. 76, Zwei neue deutsche Rüssel-
käfer. — G.-A. Donrw, p. 79, 219, 290 et 448, Exotisches. —
KRIECHBAUMER, p. 88, Tôdten und Präpariren der Hymenopteren.
— J. FAUST, p. 94, Gatt. Orthosinus. — A. SPEYER, p. 97 et 345,
Europäisch.-Amerik. Verwandtschaften. — C.-A. Donrn, p. 177,
Systematische Mittheilung. — G. VAN LANSBERGE, p. 178, Classifi-
cation des Lamellicornes coprophages. — F. HuEnr, p. 187, Ar-
gynnis Frigga. — L. FAIRMAIRE, p. 190, Species novæ Madagas-
carienses. — R. GROTE, p. 193 et 340, Nordamerikanischen Noc-
tuinen, — H.-B. MôscHLer, p. 202, Exotisches. — A. KUWERT,
p. 221, Vespa Germanica. — A. Fucus, p. 225, Lepidopt. Beobacht.
— C. DIETzE, p. 236, Eupithecia. — D° SuFFRIAN, p. 257, Syno-
nymische Miscellaneen. — H, BURMEISTER, p. 265, Elaterina Ar-
XXIV Bulletin entomologique.
gentina. — TISCHBEIN, p. 274, Amblyleles uniguttatus und
Ichneumon aulicus. — H.-B. MüscHLer, p. 282, Exolisches. —
E. REITTER, p. 297 et 410, Revision der europäischen Lathridiidæ.
— H. Frey, p. 352, Zur Abwehr. — J. LIGHTENSTEIN, p. 359,
Phylloxera. — E. EPPELSHEIM, p. 362, Neue Slaphylinen, —
G. WEYMER, p. 868, Exotische Lepidopteren. — KRIECHBAUMER,
p. 386, Ichneumon xantozius, etc. — G. SEMPER, p. 398, Philippi-
nischen Tachyris. — E. v. HAROLD, p. 446, Gatt. Pydaristes. —
Ip., p. 452, Ueber einige Coprophagen aus Monrovia. — H. Bur-
MEISTER, p. 457, Melanosoma Argentina. — E. WEHNCKE, p. 500,
Dyliscus Sharpi.
* Giornale d'Agricoltura, Industria e Commercia del Regno d'Italia,
tt XXV, 13° année, n°° 1 et 2. €)
Ouvrages divers.
* CANDàZE (D'). Relevé des Élatérides des îles Philippines avec les dia-
gnoses de quelques espèces inédites. Br. in-8°. (Extrait des An-
nales de la Société entomologique de Belgique, t, XVIIT, 4875.)
* LABOULBÈNE (D° A.). Article Cochenille. Br. in-8°. (Extrait du Dic-
tionnaire encyclopédique des Sciences médicales, publié sous
la direction du docteur A. Dechambre.)
Séance du 9 Février 1836.
Présidence de M; Pau MABILIE,
25 membres présents.
M. Ernest Olivier, de Moulins (Allier), assiste à la séance.
Séances de l’année 1876. XXY
Lecture. M. A. Gaschet, de Bordeaux, adresse un mémoire ayant pour
titre : Observations sur les migrations des Sphingides.
Dans ce travail, l’auteur discute plus particulièrement les migrations
des Deilephila celerio et nerii, Sphinx convolouli et Acherontia Atropos.
Communications. Diagnoses d'Hespériens nouveaux (suite), par M. P.
Mabille (voyez p. 1x) :
14. ISMENE KHODA, Sp. nOv. — Quatuor alis nigricantibus, basi ob-
cure fulva; anticis subtus disco nigriore, spatioque albo ad internum
marginem, maculaque curva, alba ad apicem. Posticis griseo-nigris,
fascia angusta, alba, obliqua ad internum marginem interrupta.; angulo
anali nigro. — Expansio alarum : 47 mill.
Ex insula « des Pins » dicta.
Proxima 1. vittæ Buttl. et forsan eadem.
15. ISMENE MOESTISSIMA, SP. NOV. — Omnind nigricans ; fimbria pal-
lidiore, alis inferioribus sinuatis. Alis quatuor subtus fusco-nigricantibus,
ün disco intensius ; fascia alba, transversa in posticis, ad angulum ana-
lem nigriorem interrupta ; corpore capiteque nigris. — ExXpansio alarum :
52 mill.
Fascia posticarum alba ad alæ basim curvalur cum in præcedenti
eadem ad marginem convexa est.
Ex insula Celebes.
16. ISMENE PERPLEXA, SP. NOV. — Alis quatuor intense nigricantibus,
fascia obscure cinerea ; alis anticis sublus concoloribus, dilute sordidis
ad marginem internum ; posticis fascia alba ornatis, ovata, deinde coarc-
tata et interrupta ad marginem internum. Kimbria albescil in sinu.
Palpi cinerei. Abdomen cinereo subtus variegatum pectusque virescentibus
pilis hirsutum. — Expansio alarum : 52 mill.
Ex insulis Molucis.
17. ISMENE SIMPLICISSIMA, Sp. NOV. — Quatuor alis fulvo-nigrican-
tibus ; corpore nigricante, palpis pectoreque fulvo-rufis, Alis sublus con-
coloribus, limbo anticarum violaceo, lucido ; posticarum basi nigriore,
cum macula sordide alba, parva ad sinum. — Expansio alarum : 48 mill,
Ex insulis Molucis.
XXYI 1 Bülletin entomologique.
A8. TAGIADES FUMATUS. Sp, NOV. — Quatuor alis fusco-nigricantibus,
nec non corpore lolo. Alis anticis subtus fuscis, margine interno usque ad
angulum dilulius fusco vel rufescente ; posticis limbo nigro-rufescente,
rotundatis ; palporum articulo ullimo subulato, brevi; antennarum clava,
vix hamata, sed potius acumine curvo. — Expansio alarum : 46 mill.
Ex insulis Philippinis.
19. TAGIADES FULIGO, Sp. NOV. — Quatuor alis fusco-nigris ; subtus
concoloribus, anticis duas maculas ferentidus, alleram ad costam, alte-
ram in apice, rufeolas ; posticis cum Spatio antemarginali dilute rufo ;
fimbria subgrisea. — Expansio alarum : 40-42 mill.
Ex insula Java.
20. TAGIADES PULLIGO, Sp. NOV. — Quatuor alis fuscis ; iisdem subtus
dilute fuscis, disco magis fusco. Corpore subtus pallidiore. — Expansio
alarum : 37 mill.
Apud has tres species abdomen alas posticas fere longitudine æquat.
In genere T'agiades non bene collocatæ, revocant Plesioneuram et impri-
mis speciem europæam Aracynthum ; genus proprium constituunt quod
ulterius exponemus.
Ex insula Java.
91. PAMPHILA QUATERNATA, Sp. nov. — Alis olivaceo fuscis; anticis
h puncta habentibus quorum duo àn cellula, alterum ad costam minimum,
alterum elongatum : ex duobus alleris, unum est inter primum et secun-
dum ramum nervi composilè inferioris, parvum, quadratum, alterum
inter seeundum et tertèum ramum, majus elongatum et obliquum. Alis
subtus subroseo-griseis ; anticis basi fuscis, et ad apicem minimorum
punctorum nigrorum serie signatis ; poslicæ duas lineas e punctis nigris
formatas habent in disco. — Expansio alarum : 40 mil.
Ex Senegambia.
Satis vicina P. dysmephilæ Trim., sed paulo minor et posticarum infe-
riori pagina diversa est.
me
niger ; fimbria pallide fusca. Mas a fæmina differt signo anticarum obli-
quo. Pagina quatuor alarum subtus impressionem Lycænidarum præbet,
scilicet duas in anticis lineas, tenuissimas, punctiformes, antemarginalem
29, PAMPHILA? MUSCA, Sp. nov. — Statura Lycæna alsi Europæ ; fusco
Séances de l'année 1876. XXVIT
unam et marginalem alteram, punctumque in cellula evanidum, omnia
cinerea ; in posticis duas easdem, el antemarginalem fere circularenr in
disco, prætereaque duo vel tria ad basim puncta. Angulus abdominalis
cinerascit, el ala postica squamis olivaceis variegata est.
Concinna species, Ancyloxyphas referens.
Ex insulis Philippinis.
23. SCELOTHRIX (PYRGUS) ALBISTRIGA, SP. NOV, — Simillimus S. 70onæ
P. Mab. et S. maculato Brem., sed paulo minor ; in alis posticis ad basim
tria puncta alba vel interdum quatuor. Subtus alæ omnes fuscæ, infe-
riores zona alba ad costam interrupla divisæ et puncto albo signatæ ad
coslam proxime basim ; basis inferiorum et costa superiorum ad basim
cinerascunt.
Ex Asia orientali,
Décision. La Société est appelée à prendre une décision sur les conclu-
sions du rapport de la Gommission du Prix Dollfus.
M. Goossens présente des observations, et M. le docteur Laboulbène
adresse une lettre dont il est donné lecture; nos deux collègues sont
d'avis que cette année le Prix doit être partagé, M. le Président dit éga-
lement quelques paroles, et la Société procède au vote.
M. Eugène Simon ayant obtenu la majorité des suffrages est proclamé
lauréat du Prix Dollfus (1875) pour le 2° volume de son ouvrage intitulé :
Les Arachnides de France.
OUVRAGES PRÉSENTES DANS LA SÉANCE DU 9 FÉVRIER 1876 :
Sociétés savantes et publications périodiques.
Annales de la Société entomologique de Belgique, tome XVII, fasc. 8°.
BoispuvaLz, p, 205, pl. 4, Aperçu monographique du genre Io.
XXVIII Bulletin enlomologique.
Atti della R. Academia delle Scienze di Torino, t. X, 1874-75.
AUDI DE SELVE, p. 236, Coleopterorum generis Amaurops
syntaxis.
Bollettino metleorologico ed astronomico del regio Osservalorio delle
regia Universita di Torino, 8° année, 1873. (©)
Bulletin de la Sociité impériale des Naturalistes de Moscou, année
1875, n°1.
C. LINDEMANN, p. 131, Beiträge zur Kenntniss der Borkenkäfer
Russlands. — Ip., p. 196, Vergleichend-anatomische Unter-
suchungen über dass männliche Begattungsglied der Borken-
käfer.
* Bulletin d’Insectologie agricole, °° année, n° 3, 1875-76.
DE LA BLANCHÈRE, p. 83, Leçons élémentaires d’Insectologie. —
M. GIRARD, p. 839, Les mangeurs de Pucerons, etc, — CH. Jou-
BERT, p. 44, Les Insectes de la vigne.
Bulletin of the United States Geological and Geographical Survey of
the territories. Bulletin n° 5, 2° série (department of the inte-
rior). Br. in-8°. Washington, 8 janvier 1876.
P.-R. UnLer, p. 269-363, List of Hemiptera of the region West
of the Mississippi river, including those collected during the Hay-
den’s explorations of 1873 (descriptions de nombreux genres nou-
veaux et d'espèces nouvelles).
Comptes rendus des séances de la Société entomologique de Belgique,
9e série, n° 21.
LICHTENSTEIN, p. 4, Observations sur le Phylloxéra et sur la
Lylla vesicatoria. — SÉLYS-LONGCHAMPS, p. 2, Observation de
M. S. Scudder sur les Insectes fossiles.
Comptes rendus hebdomadaires des séances de l'Académie des Sciences,
tome LXXXII, n°° 4 et 5.
F. PLATEAU, p. 840, Sur la digestion chez les Insectes ; remar-
ques à propos d’un travail récent de M. Joussel.
Séances de l’année 1876. XXIX
* Descriptive Catalogue of the Photographs of the United States Geolo-
gical Survey of the territories, for the years 1869 to 1875 inclu-
sive, 2° édition. W.-H. Jackson, photographer. (Department of
the interior. United States Geological Survey of the territories.)
F.-V. Hayden, U. S. Geologist in Charge. Miscellaneous publica-
tions n° 5. Br. in-8°. Washington, 1875. ()
* Entomologist®s monthly Magazine (The), n° 4141, février 1876.
P. CAMERON, p. 193, Species of British Tenthredinidæ, — T.-A.
MARSHALL, p. 194, Two new Brilish Ichneumonidæ. — G.-H,
VERRALL, p. 195, On some British Dolichopodidæ., — D. Sxarpr,
p. 199, A new genus of the family Staphylinidæ. — J.-W. Dou-
GLAS, p. 203, British Hemiptera-Homoptera. — J. ScorrT, p, 205,
British Homoptera. — A.-G. BUTLER, p. 205, Notes on M' Scud-
der’s « Remarks on the old genus Callidryas. » — R.-P, MURRAY,
p. 206, Lycæna Galathea. — W.-J. DisrANT, p. 207, Symphædra
dirtea attracted by bait. — W. Saxpison, p. 207, Note on Suga-
ring. — G. NORMAN, p. 208, Query as to breeding Agrotis
agathina. — G. HARDING, p. 208, Xysmatodoma melanella and
Solenobia Pomonæ. — G.-T. PORRITT, p. 209, Larva of Botys
terrealis. — VW. BUCKLER, p. 210, Larva of Hydrocampa nym-
phæalis. — W.-S.-M. D'URBAN, p. 215, Doryphora 40-lineata in
New-Grenada. — Ip., p. 215, Sphinx convolvuli in Devonshire, —
Ip., p. 215, Colias edusa in Devonshire, — Ip., p. 215, Migratory
Locust in North Devon, — Proceedings of the Entomological So-
ciety of London. — R.-H. MEADE, p. 216, Monograph. upon the
British species of Sarcophaga or flesh-fly.
* Feuille des Jeunes Naturalistes, 6° année, n° 64, 4° février 1876.
P. 44, Communications.
* Journal de Zoologie, comprenant les différentes branches de cette
science, par M. Paul Gervais, {. IV, 4875. — Offert par le Minis-
tère de l’Instruction publique.
L. Bepez et E. Simon, p. 110, Articulés cavernicoles de l’Eu-
rope. — PLATEAU, p. 195, Phénomènes de la digestion chez les
Insectes. — DonADIEU, p. 259, Recherches sur les Tétranyques.
— PREUDHOMME DE BORRE, p. 291, Insectes fossiles de Mons.
XXX Bulletin enlomologique.
* Nouvelles Archives du Muséum d'Histoire naturelle de Paris, t. X,
44° fase. ©) — Offert par le Ministère de l’Instruction publique.
* Société Linnéenne du Nord de la France, Bulletin mensuel, n° 44,
5° année, t. II, 1°° février 1876.
L. CARPENTIER, p. 16, Chasse aux Frelons (suite).
* Transactions of the American entomological Society, mars 1875,
p. 113 à 176.
A.-R, GROTE, p. 113, Descriptions of North American Moths. —
E.-T. CRESSON, p. 119, Descr. of new sp. of Mutilla. — G.-H.
Horx, p. 421, Rhipiphorus of the United States, — Ip., p. 126,
North American Coleoptera. — J.-L. Leconte, p. 157, Cicindelidæ
of the United States. — Ip., p. 162, Rhyzodidæ, elc, — Ip.,
p. 1469, New Coleoptera of the U. S.
* Transactions of the Royal Sociely of New South Wales, années 1868
à 1874 incl. (©) — Par l'entremise des Ministères des Affaires
étrangères et de l’Instruction publique.
* MULSANT (E.) et Rey (CL.). Histoire naturelle des Coléoptères de
France : Brévipennes (Aléochariens, suite), Myrmédoniaires
(2° partie), 4 vol. in-8°, 4 pl. gr.
Séance du 23 Février 1876.
Présidence de M. Pauz MABILLE,
29 membres présents.
MM. le docteur Maisonneuve, de Paris, et Planchon, de Montpellier,
assistent à la séance.
Séances de l’année 1876. XXXI
Communications. M. Ch. Javet annonce la mort du savant entomolo-
giste M. le Gocteur Ludwig Redtenbacher, décédé à Vienne (Autriche) le
8 février dernier, dans sa 65° année,
— M. le Secrétaire dit également que M. Charles d’Orbigny, qui avait
appartenu à la Société depuis le 5 septembre 1832 jusqu’en 1835, vient de
mourir à Paris,
— M. E. Simon remercie vivement ses collègues de l'honneur qu’il lui
ont fait en lui décernant le Prix Dollfus. C’est pour lui un nouvel encou-
ragement à persévérer dans ses études arachnologiques : il fera en sorte
de redoubler de zèle et activité dans la publication de son ouvrage sur
Les Arachnides de France.
— M. Leprieur lit la note suivante :
Tous les entomologistes qui se sont occupés des Hydrocanthares ont pu
apprécier avec quelle difficulté on distingue les Agabus uliginosus et
femoralis, quand on étudie ces espèces dans les travaux d’Aubé ou dans
la Faune de MM. Fairmaire el Laboulbène,
Aubé, dans son Iconographie, après avoir décrit les À. uligénosus et
Reichei, femoralis et assimilis, qui depuis ont été réunis, termine par ces
mois : « Au reste, ces quatre espèces sont très-voisines les unes des autres
et diffèrent à peine entre elles, »
En effet, convexité plus ou moins grande, forme plus ou moins ovalairé,
coloration d’un brun noir brillant chez lun, où d’un brun noir de poix
avec un léger reflet métallique chez l’autre, n'offrent rien de net à l’es-
prit, et il en résulte que, dans la plupart des collections, ces deux espèces
sont souvent confondues.
Une remarque faite par notre collègue M. Régimbart, sur la différence
que présentaient les femoralis de ma collection avec ceux qu’il avait vus
ailleurs, m'a engagé à examiner avec le plus grand soin tous ceux que
j'avais recueillis en Alsace et en Lorraine, et l'étude des auteurs alle-
mands (Erichson et Schaum) m'a permis de les distinguer avec la plus
grande facilité.
Bien plus, en recourant à Gyllenhal, j’ai lu, non sans étonnement, à la
fin de la diagnose du femoralis : « Femoribus anticis pallido ciliatis, »
Ce caractère important, qui explique clairement le nom appliqué à cette
XXXII Bulletin entomologique.
espèce, a été entièrement passé sous silence par Aubé dans ses deux
ouvrages, aussi bien que par MM. Fairmaire et Laboulbène.
Quoique d’une observation assez délicate, les cils qui garnissent le bord
interne des fémurs antérieurs de l’A. femoralis sont assez visibles pour
ne laisser aucun doute. Chez le mâle, ces cils, très-serrés, occupent les
deux tiers du fémur à partir du trochanter ; chez la femelle, ils sont moins
serrés, réduits au nombre de 45 ou 20 environ, limités au tiers médian, et
par suite un peu plus difficiles à reconnaître.
Chez un certain nombre d’Agabus, on reconnaît bien l'existence de
quelques cils aux fémurs antérieurs, mais ils sont tout au plus analogues
à ce qui existe chez les femelles du femoralis el ne peuvent être comparés
à ceux des mâles de celte espèce.
Quant à l’uliginosus, la forme des crochets des tarses antérieurs des
mâles le caractérise de la manière la plus absolue, et c’est à peine si, a
l’aide d’un très-fort grossissement, j'ai pu constater aux fémurs antérieurs
la présence de quelques cils, en plus petit nombre encore que chez les
femelles de femoralis, et régulièrement espacés sur toute la longueur du
fémur.
— M. Albert Léveillé dit qu'il a pris en Bretagne l’Harpalus (Ophonus)
cephalotes, que M. L. Fairmaire n'avait indiqué que comme du Périgord,
et dont il a vu un individu de la Russie méridionale dans la collection de
M. Piochard de la Brülerie.
— M. Antoine Grouvelle communique, par l'entremise de M. E. Simon,
les diagnoses qui suivent de nouvelles espèces de Cucujides :
4. PLATAMUS DEYROLLEI. — Elongatus, parallelus, subconvexus, nili-
dulus, pubescens, ater ; antennis elongatis, medium corporis attingentibus,
art. 2-5 rufis, h-5 plus minusve infuscalis ; capile punctato, angulis
posticis prominulis ; prothorace lransverso, basin versus angustato, dense
rugoseque punctato, lateribus dentatis ; elytris strialo-punctatis, punctis
ad apicem obsoletis ; pedibus nigris ; coxis, libiarum basi tarsisque rufis.
— Long. 4 1/2 mill.
Brésil. — Collection Grouvelle.
2. PLATAMUS SCHAUMI. — Præcedenti affinis, antennis crassioribus,
rufis, articulis ultimis infuscatis, medium corporis haud attingentibus ;
Séances de l’année 1876. XXXIII
elytris ferrugineis, circa scutellum infuscatis, sutura nigra ; pedibus
rufis. — Long. 3 1/2 mill.
Colombie. — Collection Reitter.
3. LÆMOPHLOEUS CURTUS. — Latus, curtus, ovatus, depressus, nitidus,
glaber ; capite thoraceque rufo-testaceis, dense subtiliterque punctatis ; an-
tennis elongatis; fronte convexiuscula in longitudinem striata, margine
antico trisinuato, stria occipitali levissima ; prothorace transverso, an-
lice angustiore, lateribus rotundatis, angulis anticis prominulis, posticis
subrectis, utrinque unistriato ; elytris testaceis, ovatis, quinque-striatis,
lateribus carinatis ; antennis pedibusque rufo-testaceis,. — Long, 2 1/4
mill.
Brésil. — Collection Grouvelle.
h. LÆMOPHLOEUS REITTERI. — Latus, parallelus, depressus, glaber ;
antennis elongatis ; capite prothoraceque rufo-testaceis, parce et subtilissime
punctatis ; fronte convexiuscula, stria occipitali levissima, margine an-
tico trisinuato ; prothorace transverso, utrinque unistriato, basin versus
angustato ; scutello triangulari ; elytris testaceis, vix infuscalis, quinque-
striatis, lateribus carinatis, apice separatim rotundatis. — Long. 2 1/4
mill.
Brésil, Amérique du Nord ? — Collections Reitter et Grouvelle.
D. LÆMOPHLOEUS IMPRESSUS. — Elongatus, convexus, nilidus, glaber,
ferrugineo-testaceus ; antennis elongalis; fronte convexa, margine antico
sinualo, prothorace convexo, vix transverso, lateribus regulariter rotun-
datis, ante basin transversim impresso, utrinque unistriato ; scutello
triangulari ; elytris ovatis, prothorace latioribus, quinque-striatis ; pedi-
bus ferrugineo-testaceis. — Long. 4 3/4 mill.
Brésil. — Collection Grouvelle.
6. LÆMOPHLOEUS TURCICUS. — Elongalus, depressus, ferrugineus, niti-
dulus, omnino subtilissime pubescens ; antennis elongatis, clava distincta;
prothorace pone transverso, basin versus subangustato, utrinque uni-
striato; elytris 4-striatis, lateribus carinatis. Mandibulæ maris extus
haud dentatæ. — Long. 2 1/4 mill.
Trouvé dans des pruneaux cuits, provenant de Turquie. — Collections
Javet et Grouvelle.
(1876) Bulletin 111,
XXXIY . Bulletin entomologique.
— M. le docteur Auguste Puton adresse une note sur le Bothrostethus
annulipes (Gonocerus annulipes H. Luc.)
Get insecte, dont je tiens un exemplaire de la générosité de M. L. Fair-
maire, qui en possède un second venant de Ferrol (Espagne), n’est pas
un Gonocerus, parce qu'il appartient au groupe des Pseudophlæini (Stàl,
Genera).
Il est un peu intermédiaire entre les Ceraleptus et les Bothrostethus ;
cependant je le rapporte plutôt à ce dernier genre, parce que les hanches
postérieures ne sont pas contiguês ; les articles deuxième et troisième des
antennes sont scabres et aussi épais que le quatrième, et on remarque en
avant du pronotum une fossette noirâtre analogue à celle qui existe chez
les Bothrostethus.
Aux caractères donnés par M. H. Lucas, il convient d’ajouter encore :
Antennes scabres, tubereuleuses, mais non épineuses; premier article
arqué comme dans les Ceraleptus ; tubercule antennifère ayant en dehors
une petite dent obtuse et un peu recourbée en dedans; lames rostrales
larges, prolongées en avant un peu au delà de la tête, convergentes et
contiguës en ce point. Bords latéraux antérieurs du pronotum chargés
d’aspérités qui les font paraître crénelés; angles huméraux terminés en
pointe très-aiguê ; bec atteignant à peine les hanches postérieures. Con-
nexivum annelé de brun et de jaunâtre. Fémurs postérieurs très-élargis
et comprimés avec une forte denticulation près de l'extrémité; quatre
dents fortes entre chacune desquelles deux ou trois plus petites.
Membres recus, 4° M. Jules-Charles Brongniart, rue Cuvier, 57 (Ento-
mologie générale, Insèctes fossiles), présenté par M. H. Lucas. — Com-
missaires-rapporteurs : MM. E. Desmarest et J. Künckel ;
2° M. André Nicolas, juge suppléant au tribunal de Versailles, rue des
Ecuries-d’Artois, 9, à Paris (Coléoptères d'Europe), présenté par M. H.
d’Orbigny. — Commissaires-rapporteurs : MM. A. Léveillé et E, Simon.
EE
ge
Séances de l’année 1876. XXXY
OUVRAGES PRÉSENTÉS DANS LA SÉANCE DU 23 FÉVRIER 1876 :
Sociétés savantes et publications périodiques.
Annual report of the Trustees of the Museum of comparative Zoology
al Harvard college in Cambridge for 1874. Boston, 1875. ()
Bulletin of the Buffalo Society of Natural Sciences, vol. IX, n° 4, 4875
(p. 201 à 319).
H.-A. HAGEN, p. 201, On Attacus Columbia and its Parasites. —
A.-R. GROTE, p. 209, Suppl. to list of North Amer. Noctuidæ. —
Ip., p. 224, Check list of North Amer. Sphinges. — Ip., p. 229,
North Amer, Pyralides. — S.-H. Scunper, p. 233, Synonymic list
of the Butterflies of North Amer., North of Mexico. — L.-F.
HARVEY, p. 270, Observations on North Amer. Moths (2° partie).—
A.-R. GROTE, p. 804, On the Gen. Agrotis, with additions to the
list of North Amer. Noctuidæ. — Ip., p. 313, On allied species of
Noctuidæ inhabiting Europe and North America (2° partie).
Comptes rendus hebdomadaires des séances de l'Académie des Sciences,
FOX HG 7. €)
Jeffries Wyman, Memorial Meeting of the Boston Society of Natural
History, 7 oct. 1874. ©
Memoires of the Boston Society of Natural History, vol. I, part IH,
n°9,1/Het HS Pat IV Re
Part III, n° 4. — S.-H. SCUDDER, The species of the Lepidopte-
rous genus Pamphila.
Part IV, n° 1. — O. SACKEN, Prodrome of a Monograph of the
Tabanidæ of the United States.
Proceedings of the Boston Society of Natural History, Vol. XVI, part INT,
janvier-février 1874; part 1V, février-avril 4874 ; vol, XVIL, part I,
mai-octobre 4874 ; part II, octobre-décembre 1874.
XXXVI Bulletin entomologique.
Vol. XIV, part III. — R.-P, MANN, p. 209, Anisopteryx vernata
and pometaria. — A.-R. GROTE, p. 239, Notes on the Noctuidæ.
— E.-P. AUSTIN, p. 265, Catalogue of M‘ Washington Coleoptera.
— J.-L. LE CONTE, p. 272, New Coleoptera.
Id., part IV. — H. HAGEN, p. 349, The Odonate fauna of
Georgia.
Vol. XVII, part I. — S.-H. SGUDDER, p. 86, Report on Bulter-
flies from Dokota.
1d., part II. — H.-K. MorrisoN, p. 131, New Noctuidæ. —
S.-H. ScuDDER, p. 206, On the old genus Callidryas. — H.-K.
MorRISON, p. 209, Texan Noctuidæ.
Resumen de los Trabajos del Ateneo propagador de las Ciencias natu-
rales, 1874-1875, por el secretario D.-A. de Diego y Cäpdevila.
Madrid, 1875.
BOLIVAR, p. 37, Apuntes acerca de la recoleccion y conservacion
de los Insectos.
* HEwITsSON (W.-C.). Exotic Butterflies being illustrations of new spe-
cies. Part 97, janvier 1876.
Séance du S Mars 15276.
Présidence de M. Pauz MABILLE.
28 membres présents.
M. L. Bedel, archiviste-bibliothécaire, de retour de son voyage en
Algérie, assiste à la séance,
Séances de l’année 1876. XXXVII
M. le Secrétaire, après l'adoption du procès-verbal de la précédente
séance, dit quelques mots au sujet du Banquet commémoratif de la fon-
dation de la Société, qui a eu lieu le samedi 26 février dernier, au
Palais-Royal, sous la présidence de M. P. Mabille.
Vingt-et-un membres étaient réunis :
MM. Bazin, du Mesnil-Saint-Firmin ; — le baron A. Bonnaire ; — A.
Chevrolat ; — E. Desmarest ; — J, Félissis-Rollin ; — le docteur Grenier ;
— J. Grouvelle ; — H. Lartigue; — Éd, Lefèvre; — Leloup; — A. Lé-
veillé ; — J. Lichtenstein, de Montpellier ; — P. Mabille ; — A. Nicolas ; —
G.-A. Poujade ; — Raffray ; — H. d’Orbigny ; — Régimbart ; — L. Reiche ;
— de Saulcy; — E, Simon.
Au dessert, le Président propose un toast, accueilli par les applaudisse-
ments de tous les convives : A la prospérité de la Société,
D'autres toasts, acclamés par l’assemblée, sont successivement portés :
Par M. le docteur Grenier : Au Président de 1876;
Par M. P. Mabille : Aux Membres fondateurs de la Société ;
Par M. Éd. Lefèvre : Aux Membres de province ;
Par M. J. Lichtenstein : Aux Membres de Paris ;
Par M. G.-A. Poujade : Au Lauréat du Prix Dollfus, à M. E. Simon;
Par M. E. Desmarest : Aux organisateurs du Banquet de 1876, à MM.
J. Lichtenstein et L, Reiche.
La plus grande confraternité n’a cessé de régner, et l'on s’est séparé en
espérant que l’on serait beaucoup plus nombreux l’année prochaine pour
fêter le 45° anniversaire de la fondation de la Société,
Lectures. M. Th. Goossens dépose sur le bureau un mémoire, avec une
planche coloriée, ayant pour titre : Catalogue analytique des chenilles de
ma collection, tribu des Notodontidæ.
— M. E, Simon fait connaître deux notices intilulées : 4° Études arach-
nologiques, Arachnides nouveaux ou peu connus, VIII® partie, et 2° Arach-
nides des îles Philippines, recueillis par MM. G.-A. Baer et Langlaise ;
travaux accompagnés d’uue planche.
Communications. M. H. Lucas fait passer sous les yeux de la Société
XXX VIII Bulletin entomologique.
un Longicorne des environs de Saïgon, où plusieurs individus des deux
sexes ont été rencontrés :
En compulsant, dit-il, les auteurs afin de déterminer cette remarquable
espèce, nouvelle pour les collections entomologiques du Musée de Paris,
je me suis aperçu que notre savant collègue M. Westwood l'avait décrite
et figurée sous le nom de Phryneta margaritifera, p. 11, pl. 5, fig. 2,
dans son ouvrage ayant pour titre : The Cabinet of Oriental Entomology
(1848). Je ferai surtout remarquer que M. Harmand a observé les méta-
morphoses de cette espèce et qu’il a rencontré la larve et la nymphe, que
je montre à mes collègues, dans des troncs de Cordia, arbres ou arbris-
seaux de la tribu des Cordiacées.
— M. Lichtenstein présente un nid d’Abeille maçonne, en mortier très-
dur et à quatre loges. Deux des insectes, qui y étaient placés, sont éclos le
jour même et sont encore vivants. Ce sont deux mâles de la Chalicodoma
rufitarsis Giraud, pyrrhopeza Gerstäcker. Notre collègue fait observer que
cet insecte, mis d'abord par Léon Dufour et par M. Giraud dans le genre
Megachile, à été à bon droit reporté aux Chalicodoma, qui sont des
Abeilles maçonnes par excellence. Le midi de la France offre une seconde
espèce très-semblable à la rufitarsis, qui est la rufescens Dours, et
notre collègue croit voir une grande différence dans les dimensions des
nids, celui de la rufescens étant de quinze à vingt loges, tandis que celui
de la rufilarsis serait de deux à six, ce dernier en mortier rougeàtre, le
premier en mortier blanc ou gris. Cependant il faut encore de plus nom-
breuses observations pour établir comme règle constante ce qui n’est
peut-être qu’un fait isolé.
— Le même membre fait part à la Société de ses nouvelles idées sur la
biologie du genre PAylloxera. Par une métaphore hardie, il voit, dans le
gros œuf d'hiver, la graine donnant naissance à une nombreuse tribu sou-
terraine aptère et parthénogénésique qui se propage par des œufs assimi-
lables aux bulbes, ou bourgeons traçants des racines, dû chiendent, par
exemple.
Cette reproduction par bourgeonnement sans le concours des mâles n’a
pas de limite, et, dans des circonstances favorables, ayant de la nourriture
et une température convenable à sa disposition, on ne voit pas pourquoi
le Phylloxera ne se reproduirait pas indéfiniment, quand on se rappelle
qu'on a obtenu des séries de pontes parthénogénésiques pendant quatre,
Séances de l’année 1876. XXXIX
six et neuf ans chez les Aphidiens. L'hiver suspend la ponte et le Puceron
aptère paraît engourdi; mais au printemps, après une mue, la propagation
recommence, En été, la colonie fructifie, tout comme une plante.
Notre collègue voit, dans la nymphe, le bourgeon à fruit, et dans l’in-
secte ailé, La fleur. En effet cet être ailé n’est pas muni d'organes géni-
taux de l’un ou l’autre sexe ; c’est une enveloppe renfermant des pupes
de diverses grandeurs. Les plus grosses sont assimilables à la capsule à
graine des végétaux; elles renferment une grosse femelle aptère sans
rostre et complétement remplie par un seul œuf énorme, Les petites
pupes contiennent des insecles sexués mâles qui doivent naturellement
jouer, Gans la comparaison qu’il poursuit, le rôle des étamines fécon-
dantes.
Sans entrer dans plus de détails sur ces idées, qui serviront de base à
un travail plus étendu qu'il prépare, M. Lichtenstein appelle plus spé-
cialement l'attention de la Société sur la dénomination de pupe qu'il a
donnée aux corps ovoides portés par les insectes ailés et qui renferment
des êtres sexués qui s’accouplent en éclosant, 11 fait ressortir que ces
corps, appelés œufs par les savants qui s'occupent de l'étude des Phyl-
loxera, outre qu’ils donnent naissance comme les pupes ou chrysalides à
des insectes parfaits et non à des larves, ne sont pas égaux entre eux.
Or, dit-il, connaît-on quelque insecte dont les œufs soient inégaux et
trahissent à première vue le sexe du germe qu’ils contiennent ? Les pupes,
au contraire, sont généralement d’inégale grandeur, selon le sexe. C’est
ce qui le fait persister à ne voir chez le Phylloxera qu'un œuf, celui de la
femelle fécondée, puis des bulbes ; les œufs des aptères parthénogénésiques ;
et enfin des pupes, les enveloppes portées par l’insecte ailé et d’où sortent
les insectes sexués.
— M. le docteur Puton adresse la description d’une nouvelle espèce
d’Hémiptères :
HETEROTOMA DIVERSIPES Put. — Cette espèce est extrêmement voisine
de l’'H. merioptera Stop. La couleur du dessus du corps est plus foncée :
les pattes, au lieu d’être uniformément flaves, ont les hanches et les
fémurs d’un brun foncé, l'extrême sommet de ces derniers jaunâtre, le
dernier article des tarses noir, les tibias postérieurs noirs à la base sur le
cinquième de leur longueur. Le deuxième article des antennes est un peu
plus court, comprimé latéralement, mais au milieu seulement, de sorte
XL Bulletin entomologique.
que, vu par sa tranche supérieure, il présente deux renflements, l'un à
la base, l’autre à l'extrémité, celui de la base aussi large que le premier
article. Les soies noires qui garnissent les antennes sont plus serrées et
plus fortes. L'extrémité de la membrane est prolongée en pointe diver-
gente, son bord externe étant excavé, et cette pointe forme une fourche
avec celle de l’autre côté.
Je dois cette espèce intéressante à M. Damry, qui l’a trouvée en Corse.
— Le même membre envoie, au nom de M. Reiber, la première livraison
de l'Histoire des Cicadines d'Europe, ouvrage important de feu le docteur
Fieber, que notre collègue de Strasbourg a traduit de l'allemand sur le
manuscrit inédit que MM. Reiber, Lethierry et Puton ont acheté. —
Il demande que ce travail soit compris au nombre de ceux qui seront
présentés pour le Prix Dollfus de 1876.
— M. Maurice Girard fait hommage à la Société du premier fascicule
du tome II de son Traité élémentaire d'Entomologie, comprenant les
ordres des Orthoptères et des Névroptères.
Des diagnoses développées des principaux genres et la description suc-
cincte des espèces fondamentales permettront aux jeunes amateurs d’en
commencer la collection aux environs de Paris.
Les Orthoptères sont divisés en deux sous-ordres : les Labiduroïdes,
d’après les travaux récents de M. H. Dohrn ; les Orthoptères propres, pour
lesquels l’auteur a mis à contribution les ouvrages de MM, L. Fischer de
Fribourg, Brunner de Wattenwyl, L. Brisout de Barneville, Yersin, Henri
de Saussure, Stàl, et les auteurs américains MM. S. Scudder et Cyrus
Thomas.
Les Névroptères, pour lesquels nous n’avions pas de travail d'ensemble
depuis celui de Rambur, sont divisés en deux sous-ordres : les Pseudo-
Orthoptères, à métamorphoses incomplètes, et les Névroptères propres, à
métamorphoses complètes, Les premiers sont étudiés avec le secours des
importants mémoires de MM. de Sélys-Longchamps, H. Hagen, Gerstäcker
et Eaton, ce dernier pour les Éphémériens.
Les recherches de MM. H. Hagen, Fr. Brauer, Schneider, Haldeman,
Packard, Mac-Lachlan et Meyer-Dür ont permis à l’auteur de présenter
un grand nombre de faits à peine connus en France pour les Névroptères
propres, spécialement les Hémérobiens et les Phryganiens ou Tricho-
Séances de l'année 1876. XL
ptères, de sorte qu’une lacune, qui remonte à plus de trente ans dans
les ouvrages didactiques de notre pays, se trouve ainsi comblée,
— M. Ch. Brongniart communique la note suivante sur un nouveau
genre d’Entomostracé fossile provenant des terrains carbonifères des
environs de Saint-Étienne :
Les Entomostracés ont laissé de nombreuses traces de leur existence
dans les différentes couches géologiques du globe; les petites valves résis-
tantes qui protégent leur corps se sont souvent parfaitement conservées
avec tous les caractères extérieurs, tandis que l’animal lui-même se
détruisait et disparaissait. Jusqu'à nos jours les paléontologistes, tels que
MM. de Koninck, Bosquet et Jones, n’ont donc pu étudier que les cara-
paces des Entomostracés fossiles.
Des circonstances particulières m'ont permis d'ajouter quelques faits
nouveaux à ce que l’on savait jusqu'ici. Dans une graine fossile, du genre
Cardiocarpus, préparée par M. Renault pour servir aux études de
M. Adolphe Brongniart, mon vénéré grand-père, sur ces graines fossiles,
et provenant des terrains carbonifères des environs de Saint-Élienne,
j'aperçus quatorze petits corps, jaunâtres et arrondis, évidemment étran-
gers à la graine. Après les avoir examinés, je reconnus des Entomostracés
de la tribu des Ostracodes, jusqu'alors inconnus. Leur état de conserva-
tion est si parfait que j'ai pu éludier attentivement et décrire les antennes,
les pattes et les autres caractères de ces petits Crustacés, en les com-
parant à ceux des espèces qui vivent de nos jours, soit dans les eaux
douces, soit dans les eaux saumätres ou salées. Cette description sera
publiée dans un travail spécial qui paraîtra dans les Annales des sciences
géologiques.
Les différences qui existent entre ces Entomostracés fossiles et les
espèces vivantes dont ils se rapprochent le plus, tels que les Cypris, les
Cypridopsis, les Notodromas et les Candona, m'ont paru assez impor-
tantes pour motiver la création d’un genre particulier. Je désignerai cette
petite espèce sous le nom de Palæocypris Edwardsii, la dédiant à
M. Alphonse-Milne Edwards, le savant auteur de nombreux travaux sur
les Crustacés fossiles.
Il est intéressant de remarquer, malgré les différences génériques, la
grande similitude qui existe, au point de vue de l’organisation, entre tous
ces animaux, dont les uns (Palæocypris) vivaient à l’époque du dépôt de
la houille, et dont les autres appartiennent à la nature actuelle.
ÆLII Bulletin entomologique.
— M. E. Simon montre à la Société plusieurs cocons d’Araignées
qui lui ont été commnniqués par M. Albert Geoffroy-Saint-Hilaire, di-
recteur du jardin zoologique de la Société d’acclimatation, comme
ayant été envoyés de Rockhampton (Queensland) par notre compatriote
M. Thozet.
Ges cocons, formés d’un tissu blanc jaunâtre très-épais, feutré, un peu
lanugineux, sont en forme d’ovale allongé, rétréci et arrondi dans le bas;
dans le haut, ils sont prolongés en un fort pédoncule qui, d’après
M. Thozet, est fixé à une branche, principalement sur une plante appelée
Alphitonia excelsa. Deux de ces cocons ont 7 centimètres de longueur sur
3 de largeur ; un autre est beaucoup plus petit ; ce dernier renferme encore
les œufs.
L'Araignée, qui malheureusement est arrivée en ({rès-mauvais état,
n’est pas moins intéressante que le cocon qu’elle construit pour ses œufs.
Elle doit former, dans la famille des Epeiridæ, un nouveau genre qui, par
ses caractères, paraît tenir des Cærostris Th. et des Cælenia Th. Il est
facile de se convaincre que cette curieuse espèce est inédite, car les
Arachnides d'Australie ont été récemment l’objet d’un travail général de
la part de notre collègue le docteur L. Koch, de Nuremberg.
J'extrais d’une lettre de M. Thozet, qui m'est communiquée par
M. Albert Geoffroy-Saint-Hilaire, quelques passages relatifs aux mœurs de
celte Araignée :
« Il y a bientôt seize ans, époque de la fondation de Rockhampton, que
je ramassai, sur l’Alphilonia excelsa, deux cocons d’Araignée dont la soie
me semblait très-jolie et très-forte, et j’eus l’idée, si souvent tentée mais
sans résultat, de domestiquer ces industrieux insectes; à cet effet je
construisis une boîte pour l’éclosion des œufs, qui ne se fit pas attendre,
mais les jeunes Araignées passèrent à travers les joints de leur prison et
je les perdis toutes, Je ne m’en effrayai pas, espérant bientôt retrouver
l'espèce; mais, malgré tout mon zèle, ce fut en vain que je cherchai pen-
dant douze ans, quand, le 15 avril dernier, après nos inondations, je
retrouvai, pendant sous une petite branche de l’un de nos orangers,
quatre beaux cocons fusiformes.
« Quatre feuilles rapprochées et tapissées à l’intérieur de nombreux fils
entrelacés formaient, au bord de sa toile, la résidence de la mère Arai-
gnée, d’où elle ne sortait jamais pendant le jour. Je ne sais si elle rentrait
vite chez elle à l’approche de la lumière, mais je n’ai jamais pu la voir
travailler pendant la nuit.
Séances de l’année 1876. XLIII
« Deux jours après, le 47, elle avait filé un autre cocon, puis trois
autres encore, les 7 juin, 9 juillet et 28 octobre, »
OUVRAGES PRÉSENTÉS DANS LA SÉANCE DU 8 MARS 1876 (1) :
Sociétés savantes et publications périodiques.
American (The) Naturalist, vol. X, n° 2, février 1876.
Scupper, p. 97, The Chirp of the Mole Cricket. — Recent Lite-
rature, p. 102 : Scudder’s Fossil Butterflies. — Edwards’s Butter-
flies of North America.
Annual Report of the Board of Regents of the Smithsonian Institution
for 1874. Washington, 1875. ©)
* Bulletin d’Insectologie agricole, 1° annêe, n° 4, 1875-76.
BLANCHÈRE (DE LA), p. 61, Leçons élémentaires d’insectologie
(suite). — Bissière, p. 64, Les Chenilles du Prunier et du Pom-
mier. — Renseignements entomologiques : Le Chlorops tæniops. —
Statistique agricole. — Statistique séricicole.
Bulletin of the U. S. geological and geographical Survey of the Terri-
tories, Bull. n° 6, 2° série, 1876, 5 pl. n.
SCUDDER, p. 447, Fossil Orthoptera from the Rocky Mountain
tertiaries.
Bulletino della Società entomologica italiana, tome VIT, 4° trimestre
1875, 4 pl. lith.
BauDr, p. 209, Coleotteri tenebrioniti delle collezioni italiane
(fin). — RAGuSA, p. 238, Gita all” isola di Pantelleria. — BARGAGLI,
(1) Ce Bulletin et les suivants ont été rédigés par M. L. Bedel.
XLIV
Bulletin entomologique.
p. 257, Ricordi di una escursione al monte Amiata (Coléoptères,
suite). — TARGIONI-TozzETTI, p. 266, Del pidocchio o delle Fil-
lossera delle vite, e delle specie del G. Phylloxera in Europa e in
America. — MAG LACHLAN, p. 320, Sopra alcuni Friganidi italiani,
— (Catalogue des Coléoptères d'Italie, p. 189-204.)
Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des Sciences,
1876, 1° semestre, n° 8 et 9, février 1876.
JoussET, p. 461, Réponse à la réclamation de M. Plateau, au
sujet de la digestion des Insectes. — BRONGNIART (CH.), p. 518,
Note sur un nouveau genre d'Entomostracés fossiles, provenant du
terrain carbonifère de Saint-Étienne.
* Entomologist's (The) monthly Magazine, Vol. XII, n° 142, mars 1876.
MEADE, p. 217, Monograph upon the British species of Sarco-
phaga (suite). — Saunpers, p. 221, Descr. of 5 n. sp. of European
Hemiptera Heteroptera. — DouGLas, p. 222, British Hem.-Hete-
roptera ; additional species. — J, SCOTT, p. 239, On certain Bri-
tish Hem.-Homoptera (Deltocephalidæ).
Notes. — P. 225, Names of some British species of Pselaphidæ
and Scydmænidæ. — P. 226, The Trachys nana of British collec-
tions. — On British Terebrant Hymenoptera. — P. 228, On the
Nemalus described in the Entom. Magazine. — On Cladius Drew-
seni. — P. 229, On Argynnis Dia. — A fortnight at Ventnor in
October. — P. 230, Caradrina cubicularis in February. — Tortrices
of Pembrokeshire. — P. 232, On the egg of Cymatophora ridens.
— On Syricthus alveolus. — Larva of Agrotera nemoralis. —
P. 233, Larva of Pterophorus dichrodactylus. — P, 235, Larva of
Pt. microdactylus. — P. 236, Sphinx convolvuli at Epsom. — On
sugaring. — Hemiptera of the Cape of good Hope in the London
Docks. — P. 237, Von Salis Marschlins, another addition to Hagen'’s
Bibliotheca. — An insect organ builder. — P. 238, Proceed. of
the Ent. Soc. of London. — D' L. Redtenbacher (Orbituary).
* Feuille des Jeunes Naturalistes, 6° année, n° 65, 4 pl. lith.
Joux (D' E.), p. 53, Sur le Prosopistoma. — Communications,
p. 98.
Séances de l’année 1876. XLV
* Institut de France. Commission du Phylloxera.
Comité de Cognac, 1875.
Instruction pratique sur les moyens à employer pour combattre
le Phylloxera, 1876.
* Memoirs of the American Association for the advancement of Science.
SCUDDER, Fossil Butterflies, 3 planches.
Miltheilungen des Schweizer. entomologischen Gesellschaft, tome IV,
no.
P. 443, Bericht über die 18. Sitzung der Gesellschaft, — SriEr-
LIN, p. 454, Necrolog des H. Bischoff-Ehinger. — P. 465, Verzei-
chniss der gesammelten Käfer. — FREY, p. 469, Die Erziehung
hochalpiner Euprepien. — Scaocx, p. 471, Rogers Hypothese
über die natürliche System der Coleoptern. — STIERLIN, p. 473,
Beschreibung einiger neuer Käferarten, — Ip., p. 494, Noch etwas
über die Reblaus.
Philosophical Transactions of the royal Society of London, vol. CLXIV,
part I-II, 1874; vol. CLXV, part I, 1875.
Vol. CLXIV. — W. THOMSON, p. 757, On the Structure and
Development of Peripatus capensis (pl. LXX1I-LxXxv).
Proceedings of the royal Society, vol. XII, n° 151-155; vol. XIII,
n° 156-165.
Vol. XII. — MosEceY, p. 344, On the Structure and Develop-
ment of Peripatus capeusis.
Vol. XIII. — EATON, p. 351 et 501, First Report of the Natu-
ralist attached to the Expedition to Kerguelen’s Island.
* Société Linnéenne du nord de la France, Bulletin mensuel n° 45, t, LIL,
E. Corrx, p. 41, Hivernage des Carabes.
Société entomologique de Belgique, Compte rendu n° 22, mars 1876,
PREUDHOMME DE BORRE, p. 9, Sur la Breyeria borinensis (insecte
fossile). — RogLors, p. 7, Descrip. de 4 nouvelles espèces de
Curculionides de Ceylan.
XLVI Bulletin entomologique.
Verslag van de Vergadering der Nederl. entom. Bereeniging gehouden
te Amsterdam (24 Julij 1875) — te Leiden (18 December 1875).
Ouvrages divers.
* BoLivar (IGNAGIO). Apuntes acerca de la caza y conservacion de los
Insectos. Broch. in-8°, fig. n. Madrid, 1876.
* Boucey. Rapport sur l'importation en Algérie de plants venant de
France. 1875. (Extr. des Comptes rendus de l’Acad. des Sc.,
tLEXXL) ©
* DESBROCHERS DES LOoGEs. Opuscules entomologiques (Coléoptères),
4° cahier, 1874-75. Broch. in-8°. Gannat.
* DucLAUX. Pays vignobles atteints par le Phylloxera, annexe. Broch.
compart, carte teintée. 1875.
# Dumas. Note sur la composition et les propriétés physiologiques des
produits du goudron de houille. 14875. (Extr. des Comptes
rendus de l’Acad. des Sc., t. LXXIX.)
* FAUVEL (ALBERT). Annuaire entomologique pour 1876. Broch. iu-12,
Caen, 1876.
* FIEBER (D'). Les Cicadines d'Europe, d’après les originaux et les pu-
blications les plus récentes, 4" partie (traduit de l’allemand
par M. Ferd. Reiber). Broch. in-8°, 4. pl. n. (Extr. de la Rev.
de Zool.) — Don de M. F. Reiber.
* GIRARD (MAURICE). Rapport sur les Insectes qui attaquent et détrui-
sent les bois ouvrés. Broch. compart. Paris, 4876.
* Jp, Études sur la maladie de la vigne dans les Charentes. 1876.
3 cartes teintées, (Extr. des Mémoires présentés à l’Académie
des Sciences.)
* Jp. Traité élémentaire d'Entomologie, tome II, fasc. 1° (Orthoptères,
Névroptères). 4 vol. gr. in-8°, 8 pl. n. Paris, 1876.
Séances de l’année 1876. XLVYII
* Jouy (D' E.). Sur le Prosopistoma. Broch, gr. in-8°, 4 pl, lith. 1876.
(Extr. de la Feuille des Jeunes Naturalistes.)
* MILLARDET. Études sur les Vignes américaines qui résistent au Phyl-
loxera, 1876. (Extr. des Mémoires présentés à l’Acad. des Sc.)
* PuTzeys (J.). Descriptions de Carabiques nouveaux ou peu connus,
Broch. in-8°. 1875, (Extr. des Ann, del Mus. Giv. di Sc. Nat,
di Genova.)
* SCUDDER (SAMUEL). Distribution (The) of Insects in New Hampshire,
Broch. gr. in-6°, 4 pl. n. et 2 cartes teintées, Concord, 1874.
* Jp. Entomological Notes, III-IV. 2 broch. in-8°. 1870, 1875, (Extr,
des Proc. of the Boston Soc, of Nat. Hist.)
* Jp. Historical Sketch of the generic names proposed for Butterflies.
Broch. in-8°. Salem, 1876.
* Ip. Note sur l’œuf et la chenille d'Œneis Aello, Broch. in-8°. 18783.
(Extr. des Ann. de la Soc. ent. de Belg.)
* Ip, Notice of the Butterflies and Orthoptera, collected by M' Dawson.
Broch. in-8°.
* In, Synonymic List of the Butterflies of North America, North of
Mexico (Nymphales), Broch. in-8°. (Extr. du Bull, of the Buff,
Soc, of Nat. Sc.)
* In. Tertiary (The) Physopoda of Colorado, Broch. in-8°,
|
XLVIII Bulletin entomologique.
Séance du 22 Mars 1826.
Présidence de M. Pauz MABILLE.
4 membres présents.
MM. le vicomte H. de Bonvouloir, le docteur Munier et V. Signoret,
de retour à Paris, et M. Cox, entomologiste de Reygate (Angleterre),
assistent à la séance.
M. le Président remet à M. E. Simon la médaille d’or du Prix Dollfus
qui lui a été récemment décerné. Le lauréat remercie de nouveau la
Société,
Communications. M. L. Buquet montre à ses collègues une femelle de
la Sternocera castanea et auprès d'elle plusieurs œufs qu’elle a pondus,
Ces œufs, qui semblent n'avoir pas encore été signalés, sont blanchâtres,
et leur taille est assez considérable par rapport même à la grandeur
du Buprestide.
— M. P, Mabille communique la note qui suit :
En examinant des Lépidoptères que j'ai recueillis à Nice en juillet 1865,
j'ai trouvé un très-curieux insecte qui m'a paru nouveau pour la faune
française. Il appartient à la famille des Bombyciens, et il a servi à Herrich-
Schäffer comme type pour une nouvelle famille, celle des Nycteolidæ. On
y a fait entrer les Earias et les Sarrothripa, qui me semblent bien mal à
pareille place, et qui n’ont aucun rapport avec l’insecte que je signale
aujourd’hui. Ce Lépidoptère est la Nycteola falsalis H. S., qui est pour
moi une vraie Lithoside, J'ai en vain cherché si cette espèce avait été
indiquée de notre pays. M. Berce n’en parle pas dans sa Faune; les Cata-
logues locaux ne lindiquent pas non plus. On peut donc joindre aux
contrées mentionnées par M. Slaudinger (Espagne, Sicile, Dalmatie et
Syrie), la Provence et la Corse, car j'ai repris l’espèce à Bastia en 1867.
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Séances de l’année 1876. XLIX
ee M. L. Bedel lit une note sur les mœurs des Paussides :
Il y a longtemps déjà que la présence d’un appareil détonant a été
signalée dans le genre Paussus. M. F. de Saulcy conteste néanmoins ce
fait bien connu ; dans son Species, 1874, p. 41, il s’explique à cet égard :
« C’est ici, dit-il, le lieu de réfuter absolument l'erreur qui attribue aux
Paussus la faculté explosive des Brachinus ; ayant pris moi-même en
nombre le Favteri, j'ai pu voir qu'il n’en était rien. »
Cette simple affirmation devait paraître bien absolue; je puis ajouter
qu'elle est inexacte et lui opposer une observalion positive.
Le Paussus Favieri, que j'ai trouvé maintes fois dans les montagnes de
la province d'Oran, pendant l'automne et l'hiver dernier, produit presque
toujours, quand on veut ie saisir, une explosion légère, mais bien dis-
tincte; il suffit, pour en être certain, d’y prêter l'oreille, et notre collègue
M. le docteur Munier, à qui je signalai ce fait, le constala souvent comme
moi.
M. Raffray a pu faire, en Abyssinie, des observations plus complètes à
ce sujet ; il est bon de rappeler ici la lettre qu’il a publiée en 1874 :
« Comme tous les Paussus, écrivait notre collègue, le P. procerus est
muni d’un appareil détonant ; la vapeur lancée par cet appareil se préci-
pite immédiatement au contact de Pair en une couche solide, jaune,
laissant autour d’elle une auréole jaune semblable à celle que produit le
phosphore d’une allumette. Cette explosion ne produit pas sur la peau de
sensation douloureuse, mais ayant voulu goûter la pelite croûte solidifiée
qui s'était produite sur mon doigt en prenant ce Paussus, elle m'a produit
sur la langue l’effet d’une forte brülure et j’en ai souffert pendant plus
de vingt-quatre heures. Il lance successivement jusqu’à trois délonations,
mais la première seule se solidifie en forme de plaque jaune. Les autres
Paussus que j'ai capturés produisent une explosion trop faible pour juger
de ses effets. » (Nouv. Entom., I, p. 316.)
Je dois faire observer, en terminant, que le fait de l’explosion peut
dépendre des dispositions actuelles de l'animal. Nous voyons des Brachi-
nides épuisés par les détonations qu’ils ont produites coup sur coup;
d’autres ne crépitent même pas au moment de leur caplure; il en est
probablement de même pour les Paussus, et c’est là ce qui peut expli-
quer l’opinion de M. de Saulcy, mais la propriété d'émettre une sécré-
tion détonante doit exister virtuellement chez les uns comme chez les
autres,
(4876) Bulletin 1v.
L Bulletin entomologique.
— M. J. Lichtenstein dit que les dégâts occasionnés l’année dernière en
Camargue par les Sauterelles sont dus à l'espèce d’Acridien Galliptamus
ilalicus. C’est le même insecte qui a causé des dommages en Espagne,
d’après ce que lui écrit M. Graëlls. Les Sauterelles voyageuses ordinaires,
l'Acridium peregrinum en Algérie et l'OEdipoda migratoria en Europe,
ne paraissent pas avoir été en nombre extraordinaire en 1875.
— M. Maurice Girard présente à la Société une série de grossissements
microscopiques de divers Articulés, photographiés par M. Ravet, de
Surgères (Charente-Inférieure) :
Bien que les photographies de ce genre ne puissent pas encore rem-
placer les dessins, elles seront souvent très-utiles pour les connexions des
parties et les rapports de grandeur. On y remarque plusieurs Phylloxères
avec le suçoir trifile par écartement des tiges latérales, un Tyroglyphe
qu’on trouve de temps à autre sur les racines phylloxérées, la larve d’un
Typhlocyba (Cicadelle) nuisible aux vignes, un Gamusus, un Acarien pso-
rique du cheval, le Symbiotus spathifer Mégnin, de la tribu des Sar-
coptides (voir Journal de M. Robin sur lAnat. et la Physiol., numéro de
juillet 4872); enfin un Trichodactylus L. Dufour, Acarien assez fréquent
sur les Abeilles; c’est probablement le T. osmiæ L. Duf. (Ann. Sc. nat.,
2° série, t. XI, p. 276), à pattes de la quatrième paire plus courtes que
les autres et garnies d’une très-longue soie, trouvé sur les Osmies et sur
la Xylocope. D’après M. Duchemin (Journal l’Apiculteur, 1865-1866,
p. 446), cet Acarien se tient sur les fleurs, ainsi sur le Grand-Soleil, et
les Mellifiques butinant, Abeilles et autres, le prennent à la façon des
larvés de Méloïdes, l’Acarien s’attachant à leurs poils par ses crochets
recourbés. Cet Acarien est encore mal étudié : il est beaucoup plus petit
que le Braula cæca Nitzch, Diplère pupipare, parasite de Abeille.
— Le même membre communique quelques faits relatifs à des parasites
de la Mélipone scutellaire et de son nid, qui lui ont été remis par notre
collègue M, E. Drory, de Bordeaux.
Sur le corps de celte Mélipone se trouve un Gamaside, c’est-à-dire un
dé ces Acariens à trachées et à stigmates, qui se rencontrent parfois
errants et le plus souvent portés par des insectes très-variés et même par
des mulots, se servant peut-être de ces animaux comme véhicules plutôt
qu’étant à l’état de véritables épizoïques. M. le docteur Fumouze a bien
voulu examiner les Gamasides de la Mélipone trouvés par M. Drory, en
Séances de l’année 1876. LI
priant celui-ci d'en rechercher des individus vivants pour compléter un
examen imparfait sur des sujets secs. Ge Gamase est très-probablement,
m'écrit-il, une espèce nouvelle. Ce qui porte à le croire, c’est la situation
du rostre, qui est tout à fait infère, c’est-à-dire inséré, comme chez les
Argas, sur la face ventrale, entre les deux premières pattes, insertion
nouvelle pour la famille des Gamasides, où le rostre est habituellement
situé vers l'extrémité antérieure du corps.
Un autre fait à noter, c’est la forme singulière des poils que l’on
remarque sur les bords latéraux du corps. Ils sont gros et courts, aussi
gros à leur extrémité qu’à leur base. Une dernière particularité est rela-
tive à l'insertion des paltes. Chez les Gamases, les pattes fixées sur la
moitié antérieure de la face ventrale se touchent, mais sont indépen-
dantes. Chez le Gamase de la Mélipone scutellaire leur insertion est ana-
logue, mais elles sont liées ensemble par une sorte de ligament chitineux
en forme de fer à cheval, dont la convexité, qui est antérieure, supporte
le rostre.
M. Maurice Girard pense que ces caractères motiveront la création
rationnelle d’un genre.
Il a également reçu un Hyménoptère, sorti en abondance du nid des
Mélipones scutellaires élevées à Bordeaux chez notre collègue M. Drory,
depuis le mois de juillet 4875. C’est un Braconien, déterminé par M. J.
Lichtenstein, d'un genre voisin des Microgaster. On ne peut dire, jusqu’à
plus ample observation, s'il est parasite du couvain de Mélipones ou des
larves de Diptères ou peut-être des Scotocryptus qui vivent dans la ruche.
Il serait fort imprudent de le décrire comme espèce nouvelle sans une
étude approfondie des travaux de M. Snellen von Vollenhoven, qui a étudié
beaucoup de Braconiens exotiques.
— M. Maurice Girard, abordant ensuile un tout autre ordre d'idées,
dit qu'on a déjà mentionné plusieurs fois les graves dégâts que les Der-
mestiens exercent dans les éducations de Vers à soie avec grainage cellu-
laire, en dévorant les corps des femelles réservées pour l'essai microsco-
pique et les œufs sur les Loiles. C’est surtout le Dermestes lardarius qui
a été signalé comme nuisible (voir notamment : Maurice Girard, ravages
du Dermesles lardartus dans les grainages cellulaires, Ann. Soc. ent. Fr.,
4879, p. 205). Il à eu connaissance Que cette année, à Ferrussac (Lozère),
dans les éducations dirigées par M. Christian Le Doux, les larves d’une
autre espèce, l'Affagenus pellio, ainsi qu’il l’a reconnu aux spécimens qui
LIL Bulletin entomologique.
lui ont été remis, ont été la cause d’assez grands dommages. Elles dévo-
raient, outre les chrysalides de Vers à soie, les papillons mâles et femelles
après le grainage et aussi les corps des papillons de l’Aftacus yama-maï
Guér.-Mén. Une tête de souris était restée prise dans un piége ; les larves
d’Attagenus remplissaient l’intérieur du crâne et avaient rongé tout ce
qui était peau et chair, de façon à laisser la boîte osseuse admirablement
disséquée, à la façon des petits animaux dont les cadavres sont placés
dans une fourmilière ; les poils, coupés et refoulés, formaient comme un
collier dans le trou de la souricière.
— M. V. Signoret lit une note sur une nouvelle espèce d’Aspidiotus et
sur le Phylloxera :
1° En parcourant les campagnes des environs de Nice à la recherche du
Phylloxera vastalrix, que je n'ai pu trouver, j'ai rencontré un autre
habitant de la vigne qui n’a pas jusqu’à présent été signalé, que je sache :
c'est un Diaspite du genre Aspidiotus dont je donnerai la description
suivante, et que je nommerai Aspidiotus vitis :
Le bouclier est d’un noir grisâtre, avec la dépouille des mues plus ou
moins centrale et d’un noir brillant. La coque ou bouclier qui recouvre le
mâle est en ovale très-allongé ; celle de la femelle plus ou moins régu-
lièrement arrondie.
Je ne puis donner de description du mâle, n’en ayant trouvé que des
larves, seulement la couleur générale est la même que celle de la femelle.
Celle-ci est globuleuse, arrondie, d’un brun foncé sur le corps, d’un
brun jaunâtre plus clair vers l'extrémité abdominale. Malgré tous mes
soins je n’ai pu voir de plaques de filières autour de l'anus, où on les
remarque généralement dans les autres espèces du même genre. Le bord
offre deux lamelles ou lobules dont l'extrémité libre est large, arrondie,
et celle implantée beaucoup plus étroite ; au delà on remarque deux poils
assez longs et deux plus petits dans la distance jusqu’au dernier segment ;
près du bord, quelques filières, avec un point central clair et un rebord
épais.
Si on examine la place occupée par la coque, on voit qu’en dessous de
l'insecte il y a une contre-plaque que l’on enlève facilement en voulant
retirer le bouclier. La place occupée par l'insecte est d’un blanc d'autant
plus intense qu’il se rapproche du centre
Cette espèce se rencontre sur des vignes malades où je pensais trouver
Séances de l’année 1876. LIII
le Phylloxera, et occupait les vieilles écorces où l’on ne voyait que de
vieilles coques ; c'était en enlevant ces anciennes écorces qu’on les trouvait
vivantes sur la nouvelle écorce de l’année, depuis le collet jusqu'aux pre-
mières tailles de la vigne. Ces vignes, plantées sur les coteaux arides de
Bellet fournissant un vin assez estimé, étaient du plus triste aspect, ne
présentant que des pousses de quelques centimètres seulement.
Il faudrait, en suivant l'opinion de toutes les Commissions officielles
sur Ja maladie de la vigne, accuser cet Aspidiotus du mauvais état de
ces vignes, tandis que si l’on examine les terrains formés d'ondes de galets
extra-séculaires, on se demande ce que peuvent devenir ces plantes lors-
qu'arrivent les sécheresses de juin à septembre.
2 Je profite de l’occasion qui se présente aujourd’hui pour répondre à
un article de M. Maurice Girard sur les Phylloxères, inséré dans les
Petites Nouvelles entomologiques du 15 octobre dernier, et çonçu en ces
termes :
« J'espère que les faits ne tarderont pas à faire justice de ces théories
« funestes déjà si ébranlées, qui attribuent le mal aux terres épuisées, aux
« vignes dégénérées, etc.; avec ces systèmes préconcus et en se refusant à
« l'observation pure et simple des faits, dn arrête toute tentative raison-
« nable et on jette le découragement partout. »
Comme c’est une pierre dans mon jardin, je la lui renvoie en lui disant
que ce sont les phylloxéristes qui font le plus de tort : car ou c’est le
:Phylloxera qui produit le mal, et alors il n’y a rien à faire, ou ce sont,
au contraire, comme je le dis, les terrains mauvais, les vignes épuisées,
la mauvaise culture, le manque d'engrais, la sécheresse en juin, juillet et
août, les gelées en mars et avril, et alors, au contraire, tout est à faire,
car on peut y remédier, tandis qu'avec l’idée du Phylloxera cause, le
vigneron n’a plus qu’à s'endormir et laisser faire la Commission.
Du reste, j'ajouterai que, puisque l'historique du PAylloxera est entière-
ment connu, grâce à M. Balbiani, on peut très-facilement le détruire en
décortiquant les vignes de ses vieilles écorces, brûlant le tout et badi-
geonnant les tiges où est pondu l'œuf régénérateur avec du pétrole ; tout
œuf touché sera mort, et adieu la génération future. Alors on verra si
c’est le Phylloxera, où la faute d’eau, d'engrais, etc.; et, dans tous les
cas, je ne nuis à personne, j'encourage au contraire toute la population
du Midi au lieu de la terroriser par ce terrible Phylloxera. Enfin je ter-
minerai cetle note comme je l'ai toujours fait, en demandant de l’eau et
des soins, au lieu de su/focarbonate d’un emploi impossible.
LIV Bulletin entomologique.
M. Maurice Girard, à la suite de cette communication, dit qu’il lui
semble inutile de discuter les points sur lesquels il n’est pas d'accord
avec M. V. Signoret; les expériences lentées en ce moment résoudront
pratiquement le problème que l’on ne pourrait étudier que théoriquement.
M. J. Lichtenstein s'en rapporte également à l'expérience et croit inutile
de parler de nouveau du PAylloxera.
— Diagnoses d'Hespériens nouveaux (suite), par M. Mabille (voy. p. 1x
et XXV) :
94. PTERYGOSPIDEA TIBETANA, NOV. Sp. — Nigra ; alis nigris, anticis
fascia lata, ulrinque sinualo-angulata, semicurva, a costa usque ad angu-
lum internum, sericeo-alba, et tribus punctis coadunatis ad apicem, duo-
busque aliis infra apicalia, minutis, sæpius nullis, præsertim in femina ;
fimbria obscure grisea. Posticis nigris, fimbria alba, ad apicem latiore,
subintersecta, nigra. Subtus anticæ similes ; fascia ante costam nigram
lutescit. Posticæ squamis griseis pulverulentæ, cum puncto discali, et serie
punctorum albidorum antemarginali. Pedes cinerei ; palpi albidi.
Vicina (ex descriptione) P. Dhanadæ Moore, sed nigra, nec olivaceo-
fusca ; sed fascia alba, nec lutea; et pagina posticarum inferior non tres
punctorum series habet.
Mus. nat., e Tibeto. (Abb. Arm. David).
95. PTERYGOSPIDEA DAVIDIT, Sp. nov. — Nigra, sed maculis albis ita
variegata ut tessellata videatur et paululum generis Melanargiæ speciem
referat. Macula alba in basi anticarum nigrescenti, ovalis, elongata ;
fascia 5 macularum albarum in disco quarum una linearis ad costam ;
secunda maxima quadrata in cellula, quam exterius punctum triangulare,
nigrum, cinereo circumdatum, sequitur ; tertia exterior sagiltata; quarta
elongata, et quinta quadrata, ambaæ utrinque emarginalæ; fascia deinde
ante-marginalis, sinuata, offerens prius sex puncla bene scripta, alba,
4 subapicalia, et duo majora ad marginem extlernum, ct inferius tria
alèa obsoleta, quorum ultimum magnum dentatum, ad marginem inter-
num : ante marginem exlernum, versus apècem sunt tres maculæ obsoletæ,
cinereæ. Alæ posticæ fere albæ, et color cinereo-niger tn quatuor maculas
aut macularum ordines redactus : scilicet unam basalem maculam, ulrin-
que junclam macularum subbasalium ordini in medio interrupto, et quatuor
maculas conglomeratas habenti ; tertium ordinem macularum minorum
in disco, el quartum marginalem majorum et vix nervis divisarum.
Séances de l’année 1876. LV
Margo abdominalis anguste niger. Fimbria anticarum nigra ut et nervi ;
posticarum alba. Gollare, palpi aurantiaco colore, Pagina inferior palli-
dior, maculis magis separatis : abdomen album, pedes cinerei, Antennæ
nigræ.
Mus. nat, e Tibeto, Mou-Pin. Reperta ab Abb. Arm. Davidio, cui dica-
vimus. Inter omnes speciosissima.
26. PTERYGOSPIDEA LATREILLIANA. — Alis anticis rufo-fulvescentibus,
disco et basi nigro-violaceis ; maculis fenestratis albis 2 infra extremam
cellulam, parva una inter primum et secundum nervi inferioris ramum,
et altera inter secundum et tertium, majori, fere quadrata ; punctoque
parvo ante apicem ; Serie punctorum nigrorum mar ginali ante marginem
fulvescentem. Alès posticis disco rufescenti, cætera ala nigro-violacea.
Alis anticis subtus pallidioribus, duabus maculis ad costam, margine
externo, et dimidio alæ interno luteo-rufis, cum maculis et punctis paginæ
superioris. Alis poslicis rufescentibus, dodrante fere interno cinereo-cæru-
lescenti. Corpus, palpt, subtus cærulescunt.
Ex Brasilia. Coll. Mabille, ex antiqua collect. Latreillii, qui nomen
Dufresnii imposuerat ; id mutavimus, quia ineditum. Vicina P, Brebissonii
Latr., quæ eadem est ac P. phagesia Kew.
27. PAMPHILA CÆRULESGENS, NOV. Sp. — Magna, tola nigro-fusca (fe-
mina); alis anticis ad basim subolivaceis, cum 7 punctis fenestrato-albis :
quorum parvum unum in cellula extrema ad coslam, tria approximata
ante apicem, tria alia obliqua in disco; sex illa angulatam lineam effor-
mant. Alis posticis tmmaculalis, fimbria pallide cinerea in mare, nigro-
cinerea in femina. Alis anticis sublus concoloribus, sed rufescentibus, et
in femina intensius ; posticis rufo-fuscis, sinuatis, margine anali fusco,
cum serie discalë sex punctorum in mare pallide, in femina nitide cæru-
leorum, puncto secundo extra seriem procedenti ad marginem externum.
Mus. nal., ab Abb. Arm,. David in Tibeto lecta.
28. PAMPHILA CATOCYANEA, NOV. Sp. — Mas alis fuscis, fimbria sor-
dida. Anticis cum strèiga nigra, brevi, squamis cinereis distincta, a cellula
usque ad nervum simplicem inferiorem, obliqua. Anticæ subtlus fuscæ,
cum lineola vix conspicua in cellula et duabus lineis punctorum cæruleo-
rum, altera discali, allera marginali inferius evanida. Posticæ cum tri-
bus lineis punclorum viridius cæruleorum , una interrupta in basi,
LVI Bullelin entomologique.
secunda discali punctorum majorum, terlia marginali, punctis ejus ad
angulum analem majoribus ; lineæ discalis puncta ita sunt approæimata
ut dici possint fascia macularum elongatarum nervis divisarum ; pectus et
caput pilis olivaceis hirsuta. Pagina superiorum P. nasonem refert, at
minor ille noster.
Mus. nat., e Tibeto allata (Abb. Arm. David).
29. PAMPHILA BOUDDHA, nOvV. Sp. — Alis nigro-fuscis, basi et costa
fulvescentibus, fimbria fulva. Anticis, oclo puncta ferentibus, tria ad api-
cem coadunata, duo in cellula in unum confusa, et tria oblique posita,
urum versus marginem mediocre, secundum triangulare, magnum, ter-
tium elongatum, omnia hyalino-fulva, et strigam, seœus indicem, spis-
sam, nigram a punclo geminato cellulæ obliquam usque ad punctum
elongatum. Alis posticis disco obscure fulvescente, cum tribus punctis
rotundatis, pallide fulvis, uno ad angulum apicalem et duobus approxi-
matis in disco. Subtus alis anticis griseo fulvescentibus, nisi ad marginem
internum, ubi in spatio nigrescenti maculæ albescunt ; posticis rufo-viren-
tibus, cum punclis albidis.
Femina a mare differt, striga anticarum nulla, punctis minoribus, in
cellula separatis, albescentibus, puncto marginis interni parvo, triangu-
lari, solo lutescenti. Alis posticis disco fulvescente cum puncto baseos
fulvo, et serie incurva L punctorum fulvorum in disco. Alis posticis
subtus magis virentibus. Antennæ apice nigræ, basi fulvæ.
hevocat P. subhyalinam Brem., amurensem.
30. PAMPHILA ? NERVULATA, SP. NOV. — Mas alis anticis nilide flavis,
posticis obscurioribus, nigro circumdatis, nervis omnibus nigro scriptis,
striga anticarum sexuali nigra, filiformi ; cellula striga supradicta, ner-
vula, el nervo, omnibus nigris clausa. Subtus alæ pallidiores sunt; margo
internus anticarum albescit, et nisi ad hunc angulum, nusquam alæ nigro
circundatæ, basis anticarum nigra, et nervi nilide scripti.
Femina obscurior ; lalius alæ nigro-circumdatæ, ante cellulam umbra
nigra, triangularis, et loco strigæ, macula oblonga, nigra.
Mus, nat., e Tibelo, Mou-Pin (Abb. Arm. David), — Peking, collect.
Mabille.
31. CYGLOPIDES DALAI-LAMA , Sp. nOv. — Nigro-fuscus, alis anticis
7 et 8 puncta ferentibus in disco : tria ad apicem elongata (in femina
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Séances de l’année 4876. LVII
quatuor, quarto minimo, rotundalo), coadunata, bina ad medium margi-
nem exlernum; et bina alia in cellula, fulva. Alis posticis serie discali
3-4 punctorum fulvorum, et puncto simili, parvo in cellula, sæpius in
mare evanido. Alæ subius squamis flavidis irroratæ, nisi in disco et in
margine interno anticarum; in anlicis, puncta majora, apicaliaque disca-
libus juncta aliis minimis, quibus ila efformatur fascia; altera fascia ex
apice sequitur marginem et ad medium vanescit. Posticæ magis irroratæ,
cum puncto costali et tribus lineis punctorum flavorum, hac basali, illa
discali, et tertia vix conspicua marginali. Corpus flavido subtus irrora-
tum, nec non pedes et palpi.
E Tibeto, coll. Mus. nat. (Abb. Arm. David).
Décision. Sur la proposition de M. L. Reiche, au nom de la Commission
de la Bibliothèque, la Société décide qu’elle achètera pour sa bibliothèque,
sur le revenu Pierret, l'ouvrage complet de Gramer sur les Lépidoptères,
avec les suites de Stoll.
OUVRAGES PRÉSENTES DANS LA SEANCE DU 22 MARS 4876 :
Sociétés savantes et publications périodiques,
American Naturalist (The), vol. X, n° 3, mars 1876.
A. GROTE, p. 129, A Colony of Butterflies. — D' HAGEN, p. 135,
The Origin and Development of Museums. — P. 448, Lubbock’s
observations on Bees and Ants.
Deutsche entomologische Zeitschrift, t. XIX, 1875, 2° cahier (p. 1-4,
13-16, 241-448), un portrait photogr.; t. XX, 1876, 1° cahier
(p. 1-208).
1875. — KirsCH, p. 241, Beiträge zur Kenntniss der Peruanis-
chen Käler-Fauna. — STECKER, p. 805, Ueber zweifelhafte Cherne-
netiden-Arten. — HAGENs, p. 315, Weilere Beitr. zur Kenntniss
der deutschen Sphecodes-Arten, — KRaAïTZz, p. 820, Ueber Sitaris
LVIII
Bulletin entomolagique.
analis Schaum u. colletis Mayet. — SCHENCK, p. 321, Aus der
Bienen-Fauna Nassau’s. — Rosrock, p. 333, Ueber Baëtis auran-
tiaca u. B. reliculata Burm.—BoLL, p. 335, Ueber ein Mitltel gegen
die Reblaus. —KRAATZ, p. 336, Anhang dazu. — STIERLIN, p. 887,
4** Nachtrag zur Revision der europ. Oliorhynchus-Arten. —
PUTZEYS, REITTER, DE SAULCY, WEISE, p. 365, Neue Käferarten
aus Ungarn. — WEisEe, p. 365, Phædon carniolicus Germ, und
seine Varietälen. — Ip., p. 867, 3 neue europ. Staphylinen-Arten.
— KRAA1TZ, p. 369, 4 neue europ. Molops-Arten, Ueber europ,.
Feronia. — L. VON HEYDEN, p. 376, Bolboceras gallicus Fang und
Lebenweise., — Ip., p. 377, Beitr, zur Europ. Käferfauna. — Ip.,
p. 385, Beitr. zur Käferfauna Deutschlands. — REITTER, p. 393,
Meligethes prioides, n, sp, — L. vON HEYDEN, p. 394, Ueber die
G. Philhydrus.— ScnuLTzE, p. 397, Ueber das Schwimmyermügen
eines Rüsselkäfers. — KirscH, p. 398, Ueber deutsche Phytobius-
Arten. — Ip., p. 400, Ueber Centrotoma lucifuga. — EPPELSHEIM,
p. 401, Ueber deutsche Staphylinen. — In., p. 410, Ueber deutsche
Rüsselkäfer. — EPPELSHEIM u. KRAATZ, Pp. 412, Ueber deutsche
Chrysomelinen, etc. — KRAATZ, p. 413, Die deutsche Molops-
Arten. — In., p. 416, Ueber Haptodèrus cognatus, placidus und
Schmidti. — Ip., p. 417, 3 neue europ, Pterostichus, — 1p.,
p. 420, Ueber Anthocomus fenestratus u. verwandte. — Ip.,
p. 491, Ueber Brachycerus-Arten. — In., p. 423, Bericht über
die 48. Versamm. deutsch. Naturf. in Graz. — P. 483, Synony-
mische Bemerkungen. — P. 436, Sammelberichte. — P. 457,
Necrologe : Herrich-Schæffer. — v. Rotlenberg. — KRAATZ, p. 4/1,
Bücher-Anzeigen.
4876, — Baup, p. 4, Europ. et circummedit. Faunæ Tenebrio-
nidum Sp. in Cat. Dejean. — KRAATZ, p. 75, Vorschläge zur
praktischen Einrichtung wissenschft. Zeitschriften. — In., p. 77,
Ueber Auschnitte aus Zeitschriften, — Ip., p. 80, Ueber Separala
aus v. Harold’s Coleopt. Heften. — KirsCH, p. 81, Beitr. zur
Kenntniss der Peruanischen Käfer-Fauna.—KRAATZ, p. 134, Ueber
Stephanocleonus Saint-Pierrei Chev. — Ip., p. 135, Ueber Cleonus
sardous Chev. — Ip., p. 136, Ueber andalusische Cleonus-Arten.
° — Ip., p. 437, Ueber andalusische Gryptocephalus. — Ip., p. 138,
Cryptocephalus infirmior, n. sp., Pyr.-Or. — Ip., p. 139, Entom.
Studien in Darwin’schen Sinne. — Ip., p. 441-144, Ueber Carabus
Séances de l’année 1876. LIX
Ulrichi, var. Rhilensis, C. torosus u. C. brabeus. — SCHMIDT-
GôüBEL, p. 145, Zusätze und Berichtigungen zu Hagen’s Bibliotheca
Entom. — KLETTE, p. 161, Die Cryplocephalen um Schmiedeberg.
— SCHULTZE, p. 162, Rhizotrogus euphytus Bug. — GERHARDT,
p. 463, Ueber Limnebius sericans Muls. — KRAATZ, p. 166, Ueber
Limnebius picinus Marsh. — GERHARDT, p. 467, Limnebius Fussi,
n. Sp. — KRAATZ, p. 1469, Ueber Käfer in Block’s Verzeichn. der
Ins. des Plauischen Grundes. — P, 470, Sanunelberichte. —
KRAATZ, p. 474, Synonymische Bemerkungen. — F. SCHMIDT,
p. 175, Aellere Mittheilungen über Hôhlenkäfer. — Weise, p. 177,
Deutungen einiger Käfer-Arten aus Grimmer’s Coleopt. Steiermarks.
— SCHIdDTE, p. 179, Ueber die Synon. der Hæmonia zosteræ Fabr.
— KRAATZ, p. 181, Ueber deutsche Hæmonia-Arten. — Ip.,
p. 183, Ueber Amara concinna. — KoLTzE, p. 184, Ueber zweifel-
hafte Hamburger Käfer. — Kraarz, p. 184, Ueber Bembidium
cribrum. — Ip., p. 185, Ueber die Phædon pyritosus des Rossi
und der späteren Autoren, sowie einige verwandte Arten, — Ip.,
p. 488, Ueber deutsche Gonioctena-Arten. — KirscH, p. 189, Lio-
somus ovatulus und impressus.
Entomologisches Inhalts-Verzeichniss zu den Verhandl. der k, k. zool.-
botan. Gesellschaft in Wien, I-XXV. 1876. (Herausg. vou dem
Entom. Verein in Berlin.)
* PLANGHON (J.). Histoire d'une larve aquatique du genre Simulium.
Broch, compart. Montpellier, 1844.
LX Bulletin entonologique.
Séance du 12 Avril 1876.
Présidence de M. Pauz MABILLE.
25 membres présents.
Lectures. M. C. Brongniart : Note sur des perforations observées dans
un morceau de bois fossile des terrains carbonifères d’Autun.
— M. A. Grouvelle : Cucujides nouveaux ou peu connus, 2° mémoire,
avec une planche.
L'auteur donne la description des espèces suivantes : Platamus Dey-
rollei G., Schaumi G.; Telephanus americanus Olv. (Gucujus), apicalis
Chev., inédit, crux G.; Læmophlœus elegans G., curtus G., Reitteri G.,
Lacerdæ G., impressus G., turcicus G. et convexiusculus G.
— M, H. Lucas : Note sur quelques Arachnides rencontrées sur le
littoral du département de la Manche.
Communications. M. Lichtenstein dit que la Société entomologique ita-
lienne s’est mise récemment en rapport direct avec la chaire et la station
d’Entomologie agraire qui viennent d’être fondées par le gouvernement
d'Italie ; il regrette que de semblables établissements n’existent pas encore
en France et que notre Sociélé ne puisse aider ainsi des travaux de la
plus grande importance pour l’agriculture et l’industrie.
— M, de Marseul lit la note qui suit :
Depuis 1867 je possédais une Phylæcia solidaginis $ Bach, que je dois
à l'obligeance de M. Lucas v. Heyden, comme un type de Bach, et qui
répond parfaitement à la description de cet auleur; mais je n'avais pas
été plus loin. Je n’avais même pas eu la pensée de la comparer à la
flavicans (flavescens) de Mulsant, placée dans un genre (Opsilia) dont
le caractère est d’avoir l’œil entièrement divisé, lorsque dernièrement
Séances de l’année 1876. LXI
notre Président, M. P. Mabille, m'a fourni pour mes centuries d'échanges,
eten grand nombre, une Phytæcia identique à ma solidaginis, trouvée
dans une prairie à Tours, sur la Tanacetum vulgare. Voulant tirer la
question au clair, j'ai cherché ce qu’on en a dit, et tout d’abord jai
constaté le plus grand vague.
Dans la plupart des espèces de Phytæcia, Vœil est si profondément
échancré qu’il ne reste plus qu’un étroit liséré réunissant les deux lobes,
et encore les poils qui entourent l’antenne à son insertion le dissimulent-ils
complétement. La vérescens, type du genre Opsilia, est dans ce cas, et,
en usant la pubescence, le liséré de jonction, quoique très-mince, m'est
apparu. Lacordaire, et à sa suite Gemminger, ont donc eu raison de ne
pas admettre ce genre Opsèlia, qui brise ainsi le’ genre si naturel des
Phytæcia. Alors j'ai vu que la description du flavicans (autrefois fluvescens)
de Mulsant était calquée sur la solidaginis. L'auteur n’a connu qu’une
femelle, el encore laisse-t-il percer quelques doutes sur le sexe de l’in-.
secte qu'il a sous les yeux. Cependant rien n’est si aisé que de distinguer
l'abdomen étroit, concave, du mâle, du ventre élargi et convexe de la
femelle. Dans la deuxième édition de ses Longicornes, il redécrit le PAyt.
solidaginis à côté de son Opsilia flavicans.
Bach ne semble pas y avoir vu plus clair. Il finit sa description par ces
mots : Peut-être est-ce l’autre sexe du précédent (nigricornis F., espèce
qui m'est inconnue), et c’est d’autant plus étonnant que Redtenbacher
ajoute que l’un est presque aussi commun que l’autre.
Il me suffit de signaler l'habitat de cette belle espèce et d’appeler l’at-
tention des entomologistes qui élucideront la synonymie.
— M. C.-E. Leprieur présente une communicalion sur divers Hydro-
canthares :
L'examen rapide que je viens de faire des Hydroporus de ma collection
m'a donné lieu de supposer que le groupe de l’opatrinus avait été mal
étudié, que très-probablement on avait réuni sous une même dénomina-
tion des espèces bien distinctes, et je ne serais nullement étonné de voir
que les entomologistes aient confondu sous ce nom toutes ou presque toutes
les espèces mates à granulation fine, mélangée de points plus gros et
presque ombiliqués.
Le moment n’est pas encore venu d’élucider une question où des
maitres comme notre regretté collègue Aubé ont commis de grosses
LXII Bulletin entomologique.
erreurs ; cependant je crois avoir trouvé dans la forme des angles posté-
rieurs du corselet des caractères assez nets pour séparer les espèces en
groupes que la ponctuation plus ou moins forte, la largeur relative des
élytres à la base et les différences existant entre la largeur du thorax en
avant ou en arrière, permettront de diviser ensuite pour arriver à des
espèces bien distinctes.
Je citerai une note d’Aubé qui, en 14867 (Ann, Soc. ent. Fr., 1867,
p. 257), donne la synonymie suivante :
Opatrinus Germ. (= hispanicus Rosenh., — var. Lareyniei Fairm., —
var. coarcticollis Reiche) ;
Maæstus Fairm. (= opatrinus Aubé, Sp.,— opatrinus Fairm., Laboulb.) ;
Vestitus Fairm.
Puis, en 1868 (Bull., p. xLv), il donne une nouvelle rectification :
Opatrinus Germ. ;
Hispanicus Rosenh. (= Lareyniei et coarcticollis).
Il ne cite pas les H. mæstus et vestitus, el je crois devoir en tirer celte
conclusion qu'il admettait ces deux espèces.
Mais, à propos de la première, je dois ajouter que M. LE. Fairmaire dit
qu’elle est sans pubescence appréciable (Ann. Soc. ent. Fr., 1859, p. 272),
et Aubé (Ann. Soc. ent. Fr., 1867, p. 256) dit d'elle : dense pubescens.
D’après le Catalogue de Harold, mæstus et vestitus devraient se rap-
porter à l’opatrinus Germ., et le groupe de l’opatrinus serait composé des
espèces suivantes :
Hispanicus Rosenh., opatrinus Germ., depressicollis Rosenh., bicostatus
Schaum, platynotus Germ,, semirufus Germ. et Lareyniei Fairm.
J'ai recueilli en Algérie et à Colmar deux espèces qui, tout en offrant
grossièrement l’apparence de l’opatrinus, s'en éloïignent cependant d’une
manière très-nette, et j'aurai besoin d'examiner avec soin les espèces de
ce groupe avant d’oser les décrire cemme nouvelles. Je puis cependant
déjà dire ici que, dans sa collection, notre collègue M. Reiche avait séparé
celle d'Algérie sous le nom de bombycinus.
— Le même membre, au sujet des métamorphoses des Brachycères
dont il a été parlé à la Société il y a un an environ, dit que déjà en 1847
Séances de l’année 1876. LXIII
(Ann. Soc. ent, Fr., p. 96) Ghiliani indiquait l’intérieur des gousses de
l'ail (Allium sativum) comme servant de nourriture, à Catane, aux larves
d’une espèce de ce genre (Brachycerus siculus Dej.).
M. Mabille fait remarquer qu’il doit y avoir erreur dans la dénomina-
tion spécifique de la plante.
— M, Lichtenstein expose les considérations suivantes :
1° Rappelant les idées émises par lui au sujet des métamorphoses des
Phylloxériens, à croit devoir proposer, comme conclusion de ses commu
nications, les caractères suivants pour diagnose de ce curieux groupe
d’Homoptères.
Il rappelle que la forme automnale de ces insectes n’a pas de sexe à
elle propre; cette forme, qu’il a appelée androphore où gynécophore, porte
dans son abdomen des pupes mâles et femelles, tout comme une fleur
porte les étamines et la graine; à ce mode de reproduction nouveau il
faut aussi un mot nouveau, et notre collègue propose celui d'anthogénésie
pour celte forme perfectionnée de reproduction parthénogénésique, car ici,
sans accouplement, l'insecte reproduit, non pas un insecte semblable à Jui
et ayant besoin de se nourrir pour grossir et devenir adulte, mais bel et
bien des insectes parfaits, sexués, sans rostre, s’accouplant et pondant
sans pouvoir prendre de nourriture, puisqu'ils manquent de tout organe
buccal.
Ceci dit, les Phylloxériens sont des Homoptères à trois articles aux
antennes et à reproduction anthogénesique, l'insecte ailé d'automne n’étant
qu'un véhicule transportant des insectes sexués. L’œuf de la femelle
sexuée est toujours unique. Ce groupe, auquel viendront probablement se
rattacher d’autres Homoptères quand on aura étudié leurs mœurs, n’est
actuellement formé que par le genre Phylloxera.
Mais déjà des différences sensibles l’engagent à proposer un sous-genre,
car les vrais Phylloxera, qui vivent sur les chênes, offrent la biologie sui-
vante : une existence exclusivement aérienne, une forme ailée de prin-
temps, parthénogénésique et émigrante, et puis, après une génération
aptère en été, une forme ailée en automne, anthogénésique, émigrant à
son tour et transportant les pupes sexuées. Point de colonie souterraine
persistante.
Par contre, le sous-genre, qu'il appellera Rhizaphis (nom donné par
LXIV Bulletin entomologique.
M. Planchon, dès le premier jour, au Puceron de la vigne), offre une exis-
tence en partie souterraine. Point de forme ailée parthénogénésique au
printemps, par conséquent point de migration à cette époque ; une forme
ailée, anthogénésique en automne, celle-ci émigrant et transportant au loin
les insectes sexués, Colonie souterraine persistante et se reproduisant à
l'infini, sauf pendant le sommeil hivernal.
Provisoirement, ce genre et ce sous-genre se borneraient en Europe aux
espèces suivantes :
Phylloxera, insecte ailé ayant le châton supérieur de l’antenne allongé :
Ph. quercus, — Ph. coccinea, — Ph. corticalis;
Rhizaphis, insecte ailé ayant le châton supérieur de l'antenne circu-
jaire : Rh. vastatriæ.
Notre collègue n'entend donner ce qui précède qu’à titre de simple note
entomologique, son rôle n'étant pas celui d’un classificateur et les con-
naissances spéciales pour une étude systématique des Homoptères lui
manquant tout à fait. Il se borne donc à émettre une idée qu'il croit
juste, sans prélendre à aucune priorité ni à aucun mérite si quelque
collègue plus savant tire quelque utilité de ses observations.
9° Le même membre montre deux lames de verre à cuvette, entre les-
quelles il a, le 4° février, enfermé deux femelles de Coccide, Dactylopius
adonidum où Cochenille blanche des serres, prises sur un dattier dans
les serres du Luxembourg. Après cinquante jours de captivité, ces
insectes, après s'être entourés de leur sécrétion cotonneuse, ont pondu
leurs œufs dans ce duvet, et, en les regardant le 2 avril, après soixante-
deux jours de jeûne absolu, il a trouvé les petits éclos et bien portants.
On voit de là avec quelle facilité les insectes de ce groupe peuvent être
transportés d’un hémisphère à l’autre, même quand la nourriture leur
manque.
3° Depuis sa communication établissant que les Sauterelles qui ont fait
du mal en France et en Espagne en 1875 appartenaient à l’espèce Callip-
tamus italicus, M. Lichtenstein a reçu une intéressante notice de M. Albert
Müller, de Bâle, sur les ravages des Sauterelles en Suisse, autour du
Bielersee. Ils paraissent y avoir élé assez sérieux et sont dus à l'OEdipoda
(Pachytylus) migratoria.
En dehors du fait, bon à noter pour nos Annales, de la différence d’es-
Séances de l’année 1876. LXV
pèce, M. Albert Müller fait une très-judicieuse observation : c’est
qu'à la suite du desséchement opéré sur les bords du lac, de vastes
espaces sablonneux sont restés découverts et ont offert aux Acridiens
des lieux propices à la ponte. Il y aurait là certainement un très-curieux
enseignement à tirer par les agriculteurs de la Camargue : ce serait
d'observer si, à l’époque des pontes, les basses eaux ne laissent pas au-
dessus d'elles certaines parties de leurs propriétés, en sable fin, propices
aux pontes des Acridiens. Ces espaces devraient être alors labourés
et passés à un crible grossier; on récolterait ainsi énormément plus de
cornets d'œufs qu'on ne peut détruire d’Orthoptères quand ils se sont
développés.
Enfin, il est aussi intéressant à noter qu’en 1875, même en Allemagne,
les ravages des Acridiens ont été considérables, et, d’après le docteur
Rudow (Entomolog. Nachrichlen, Heft IT, 1876, f° 29), ce serait le Pachy-
tylus cinerascens qui serait là l’espèce nuisible, AS
Nous aurions donc, en résumé, à noter comme dévastateurs en 1875 :
en Afrique, Acridium peregrinum ; en France et en Espagne, Calliplamus
italicus ; en Suisse, Pachylylus migratorius; en Allemagne, Pachytylus
cinerascens.
— M. E.-L. Ragonot donne les diagnoses de deux nouvelles espèces de
Microlépidoptères :
4° GRAPHOLITHA OBCÆCANA, nOv. Sp. — Envergure : 42 mill — Les
quatre ailes d’un brun grisâtre foncé uniforme, les supérieures à côte un
peu convexe, à apex obtus et à bord terminal presque vertical. Sur la côte
il y à quatre paires de stries d’un jaune pâle, teintées inférieurement de
bleuâtre, distinclement écartées les unes des autres et toutes (sauf la pre-
mière qui est droite) dirigées vers le bord terminal. La première et la
deuxième paire réunissent leur apexæ et se prolongent en une forte ligne
métallique, teintée de bleuâtre jusqu’au bord interne, formant ainsi un Y
dont le côté extérieur est presque parallèle au bord terminal. La frange
des ailes supérieures est plombée, luisante et précédée d’une ligne fine
et noire. La frange des ailes inférieures est plus pâle et intersectée par
une ligne longitudinale foncée. Le corps est de la couleur des ailes, la
tête un peu plus pâle, et le bouquet de poils de l'anus est d’un jaune
grisâtre.
Ressemble beaucoup à la variété foncée de la cæcana Schl., mais s’en
(1876) Bullelin v.
LXVI Bulletin entomologique.
distingue facilement par les caractères indiqués en italiques. Dans la
cæcana, qui a six paires de stries costales très-rapprochées, la troisième
paire se prolonge au-dessus de la ligne métallique du bord externe
et l’isole des première et deuxième stries costales qui, du reste, par
leur disposition particulière, ne pourraient se réunir comme dans l’obcæ-
can«
Un mâle, pris à Bourron, près Fontainebleau, le 20 mai 1871.
9° NEMOPHORA ANNULATELLA, NOV. Sp. — Envergure : 17 à 18 mill. —
Ailes supérieures d’un ocracé luisant, finement réticulées de couleur plus
foncée, la frange concolore, l'extrémité tournant au gris. Ailes inférieures
grises, de même que la frange. Tête jaune-ocracé foncé, thorax plus
pâle. Antennes blanches très-distinctement annelées de gris foncé jusqu’à
l’apex.
Voisine de la Panzerella Hb., mais moins foncée, avec les ailes moins
allongées, elle s’en distingue très-facilement, ainsi que de toutes les
autres espèces de ce genre, difficiles à délerminer, par ses antennes anne-.
lées. Panzerella se distinguait déjà de ses congénères par ses antennes
annelées ; mais d’abord elles sont plus grises et les annulations, étant
d’un gris pâle, sont peu distinctes, et enfin elles ne s'étendent qu’à
environ la moitié de la longueur des antennes.
Cette espèce, jusqu’à présent inédite, est commune au mois de mai
aux environs de Paris, où elle remplace la Schwarziella Z., que je n’ai
pas encore retrouvée en France; il est probable qu’elle est confondue
avec la Panzerella dans les collections.
— M. J.-M.-F. Bigot adresse la diagnose d’un nouveau genre de Di-
DIÈTES
PARANTHRAX Bigol. — Genus novum Bombylidorum, Anthracum (Ron-
dani, Schiner) et Argyromæbarum (Schiner) certè vicinum; cellulis ala-
rum submarginalibus duabus, anali apertà ; ab Anthracibus differt, venis
alarum longitudinalibus quartà et quintà vel, raro, ad marginem pos-
teriorem, vel, sæpissimè, paululum ante conjunctis; ab Argyromæbis,
ramulo externo venæ longitudinalis quartæ, basi, nec acutè geniculato,
nec manifeste retrorsum appendiculato, et chælo apice haud penicillato.
Typ. Anthrax rufiventris Blanchard (Chili, Gay). Specimina septem
d $, ex museo noslro.
Séances de l’année 1876. LXVII
Membre recu. M. Édouard Steinheil, opticien, Landwehr Strasse, 34, à
Munich (Bavière) (Entomologie générale, principalement Coléoptères) ,
présenté par M. le vicomte H, de Bonvouloir,. — Commissaires-rappor-
teurs : MM. Javet et Reiche.
Membre démissionnaire pour 1877. M. le marquis de Laferté-Sénectère.
OUVRAGES PRÉSENTES DANS LA SÉANCE DU 12 AVRIL 4876 :
Sociétés savantes et publications périodiques.
* Association viticole de l'arrondissement de Libourne pour l'étude du
Phylloxéra et des moyens de le combattre, L° fasc., 1876.
Bulletin de la Société d'histoire naturelle de Toulouse, 9° année, 1875,
L° fase. (p. 249-fin).
MARQUET, p. 912, Excursion à Ja Massane. — [p., Additions et
corrections au mémoire intitulé : Aperçu des Insectes Hyménoptères
du Languedoc.
* Bulletin de la Sociëlé géologique de Normandie, tome IX, 2° fasc.,
1875. ©)
Bulletin of the Buffalo Society of Natural Sciences, tome IIT, n° 1,
4875, 4 pl. lithogr. et 4 photogr.
A. GROTE et W. PITT, p. 4, Descr. of a New Crustacean from
the Water Lime Group at Buffalo. — L. Harvey, p. 3, On Texan
Lepidoptera collected by M° Belfrage. — A. GnroTE et W. PITT,
p. 17, On New Species of Eusarcus and Pterygotus from the Water
Lime Group at Buffalo.
LXVIII Bulletin entomologique.
Bulletin of the U. S. Geological and Geographical Survey of the Ter-
rélories, tome Il, n° 4, 1876.
S. ScuDDER, p. 77, Fossil Coleoptera from the Rocky Mountain
Tertiaries,
* Enltomologist’s monthly Magazine (The), vol. XI, n° 143, avril 4876.
J. ScoTT, p. 241, On certain British Homoptera (Deltocepha-
lidæ). — G. VERRALL, p. 245, Notes on some Brilish Dolichopo-
didæ, with descr. of n. sp. — E. SAUNDERS, p. 249, Descr. of 3
Hemiptera new to the Britain List. — W. HEWITSON, p. 250,
Descr. of 4 new South American Hesperidæ. — R, MEADE, p. 260,
Monograph upon the British species of Sarcophaga.
Notes. — P. 252, On collecting in S'-Helena. — P. 253, The
Doubleday Collection. — Habit of the larva of Hemerosia Rhee-
diella, — P. 254, Captures of Noctuidæ near Orillia (Canada West.)
— P. 237, On Acentropus. — P. 258, Does Polia flavocincta ever
hibernate in the imago state? — Proceed. of the Ent. Soc. of
London.
® Feuille des Jeunes Naturalistes, 6° année, n° 66, 1" avril 1876.
D' GOBERT, p. 71, Chasse aux Diptères. — GALLOIS, p. 72, Le
Porte-Nappe. — LAFAURY, p. 74, Cænonympha OEdippus.
* Messager du Midi, 29° année, n° 83 et 84. 24 et 25 mars 1876.
N° 83. — Congrès des Agriculteurs de France,
N° 84. — LICHTENSTEIN, le Phylloxéra, ses métamorphoses.
Report of the U. S. Geological Survey of the Territories, tome II,
4875, 57 pl. lithogr. ©
Socielà entomologica italiana, Adunanza del 26 decembre 1875.
Société entomologique de Belgique, Compte rendu n° 23, avril 4876.
C. SraL, p. 5, Sur les caractères distinctifs des Locustiens et ces
Grylliens, — DE SAPORTA, p. 8, Ancienneté des Lépidoptères fos-
Séances de l’année 1876. LXIX
siles d'Aix. — ROELOrS, p. 8, Mœurs de Curculionides exotiques.
— GAPRONNIER, p. 9, Effets des verres de couleurs dans les col-
lections exposées.
* Société Linnéenne du Nord de la France, Bulletin mensuel n° 46.
P. 57, Note d'Entomologie agraire. — P, 59, Moyen de conser-
ver les couleurs des Insectes.
Ouvrages divers,
* Cunr Y MarTORELL. Catälogo metédico y razonado de los Lepidé-
pteros de Cataluña. In-8°, Barcelone, 1874.
* Cun1 Y MARTORELL et MARTORELL Y PEñA, Catälogo metôdico y ra-
zonado de los Coleopteros observados en Cataluña. In-8°. Bar-
celone, 1876.
* MAG LACHLAN (ROBERT). À Monographic Revision and Synopsis of the
Trichoptera of the european Fauna, partie IV. In-8°, 8 pl.
Londres, avril 1876.
* MüLer (ALBERT). Ueber das Auftreten der Wanderheuschrecke am
Ufer des Bielersee’s. Broch. in-8°. Lucerne, 4876. (Extr. des
Verhb. der Schweiz. Naturf. Gesell. in Andermatt, 1875.)
* RAGUSA (ENRIGO). Gita entomologica allisola di Pantelleria. Broch,
in-8°. (Extr. du Bull. della Soc. ent. Ital.)
* REXES (F.-G.). Le Phylloxéra détruit et la Vigne régénérée. Broch
in-8°. Montdidier, 1876.
LXX Bulletin entomologique.
Séance du 26 Avril 1876.
Présidence de M. Pauz MABILLE,
40 membres présents.
MM. Fauvel, de Caen, et Mulsant, de Lyon, assistent à la séance.
Lecture. M. E.-L. Ragonot dépose, au nom de M. C. Lafaury, un mémoire
relatif aux mœurs et à la description de chenilles des Botys ferrugalis
Hb. (chardons et artichauts), Pempelia subornatella Dup. (Erica scopa-
ria), Aphelia venosana 2. (Cyperus longus), Phoxopteryx curvana H.-S.
(pommiers, poiriers et aubépine), Agrotera nemoralis Sc. (Castanea vul-
garis), Gragholitha aspidiscana Hb. (verge d’or), Grapholitha micaceana
Const. (Ulex europæus) et Depressaria purpurea Hw. (carotte).
Les chenilles des quatre premières espèces étaient totalement inconnues
et les autres n'étaient qu’incomplétement étudiées.
Communications. On annonce que, dans la séance du 22 avril, à la
réunion générale des délégués des Sociétés savantes des départements,
sous la présidence de M. le Ministre de lInstruction publique, diverses
récompenses ont été décernées à quatre entomologistes, dont trois appar-
tenant à notre Société. MM. Achille Raffray et Rey ont été nommés offi-
ciers d'Académie : le premier, pour ses recherches scientifiques en Abys-
sinie et à Zanzibar; le second, pour la Faune des Coléoptères de France
qu'il publie en collaboration avec M. Mulsant. MM. Albert Fauvel et
Valéry Mayet ont obtenu chacun une médaille d'argent : le premier, pour
sa Faune Gallo-Rhénane (Coléoptères); le second, pour son Mémoire
sur les mœurs et les métamorphoses du Sitaris colletis, publié dans nos
Annales.
— M. H. Lucas communique une note sur les métamorphoses d’un Lon-
gicorne exotique :
On ne connaissait encore les métamorphoses des Batocera, grands Lon-
RE EE —_—
Séances de l’année 1876. LXXI
gicornes répandus depuis l'Afrique jusque dans la Polynésie et le nord de
l'extrême Orient que pour une espèce, le B. rubus Fabr., dont la larve et
la nymphe ont été décrites et figurées par M. E. Blanchard, Hist, nat. des
Ins., & I, p. 175, pl. 41, fig. 4 à 5 (1845). Les larves et les nymphes
que je fais passer sous les yeux de la Société appartiennent à une autre
espèce, le Batocera albofasciata De Géer, Mém. Ins., t. V, p. 406, pl. 43,
fig. 16 (1775), octomaculata Fabr., Entom. syst., t. I, pars 9, p. 290
(1792), et ont été rencontrées dans l’aubier de l’Arctocarpus integrifolia,
arbre auquel elles causent des dégâts considérables, Elles ne dédaignent
pas non plus les Manguiers, particulièrement le Mangifera indica, aux-
quels elles sont également très-nuisibles à cause des galeries sinueuses,
profondes, nombreuses, qu’elles établissent dans tous les sens jusque
dans les parties les plus internes. Cette espèce, qui a été prise dans les
environs de Saïgon, est extrêmement commune, et les RÉ phoses en
ont été étudiées par M. le docteur Harmand.
J'ai l'intention de décrire et de représenter la larve et la nymphe de ce
Cérambycide, ainsi que celles du Phryneta margarilifera de M. Westwood,
Au sujet de cette dernière espèce, sur laquelle j'ai attiré l’attention de
la Société dans la séance du 8 mars dernier, je ferai observer que ce Lon-
gicorne forme un genre particulier, établi par notre confrère M. James
Thomson, et auquel il donne le nom de Galothyrza, in Physis, t, I, 6,
p. 168 et 169 (1868).
— M. I, Bedel présente l'observation suivante :
M. H. Lucas a décrit dans nos Annales (1860, p. 907), sous le nom
d’Ithyporus bigibbosus, un Curculionide de la Nouvelle-Calédonie dont le
type m'est passé récemment sous les yeux. La description de l’auteur est
assez détaillée et très-exacte dans ses détails, mais comme elle omet com-
plétement les seuls caractères qui permettraient de reconnaître cette
espèce, j'ai jugé utile d’y ajouter ici quelques mots.
Tout d’abord VI. bigibbosus n’est pas un Ithyporus : il lui manque le
signe distinctif des Cryplorhynchides, un canal prosternal pour la récep-
tion du rostre; par contre tous ses caractères sont ceux du genre Tra-
chodes : la tête, le rostre, les scrobes, l'insertion des antennes, les yeux,
le prosternum uni, les hanches antérieures séparées (disposition commune
aux Trachodes et aux Pissodes), les cuisses terminées en forle massue,
armées d’une grande dent triangulaire, les tibias mucronés, se retrouvent
identiques chez notre Trachodes hispidus Lin.
LXXIT Bulletin entomologique.
Les antennes ont le deuxième article du funicule très-grêle, un peu
plus long que le premier seul, plus long que les deux suivants réunis ; le
tubercule remarquable des élytres est situé sur le troisième interstrie ;
ceci, joint à la description primitive, permettra désormais de reconnaitre
ce Curculionide perdu depuis longtemps dans un genre qui n’était pas le
sien.
— M. le baron Bonnaire annonce qu’il a trouvé, à l’île de Ré, l’'Hy-
droporus pallidulus, décrit pour la première fois par Aubé sur des indi-
vidus pris en Sicile, et qui n’avait pas encore été rencontré en France.
— M. Éd. Lefèvre fait passer sous les yeux de la Société quatre nou-
velles espèces de Clytrides dont voici les diagnoses :
4. LABIDOSTOMIS ELEGANS. — Parum elongata, parallela, viridi-cyanea,
nilida, corpore sublus modice griseo-pubescens; capile inter oculos late
depresso ibique subruguloso-punclato ; vertice convexo vix punctulato,
lineolä nitidä in medio longitudinaliter instructo, et post oculos maculä
parvä rufo-fulv4 utrinque signalo; anlennis nigro-violaceis, articulis qua-
tuor basalibus inferne fulvis, quinto sicut et sequentibus late transversim
triangularibus ; prothorace subtilissime alutaceo, sat crebre undique punc-
tulato, infra apicem modice transversim impresso, basi bisinualo ibique
breviter lobato, angulis posticis prominentibus, subaculis, reflexisque ;
scutello creberrime ruguloso-punctato, apice subacuto ; elytris flavo-testa-
ceis, sat dense parum profunde punctatis, singulo puncto minuto hume-
rali maculäque magnä mediâ, magis minusve extens&, sed nec latera, nec
basin, nes apicem atlingente, piceo-nigris ; pedibus gracilibus, tibiis qua-
tuor anticis curvatis.
d. Capile magno, utrinque supra antennas foveolato ; epistomate declivi,
dente aculo utrinque limitato, sinu medio antrorsum convexo, superne
transversim excavalo; mandibulis validis, exsertis, rectis, margine lale-
rali salis elevalo superne instructis; pedibus anticis valde elongatis, femo-
ribus ejusdem paris subtus ante apicem subangulatis.
Long. 5 1/2 mill.; lat, 2-2 1/4 mill,
®. Capile minore , inter oculos minus evidenter depresso ; epistomate
subarcualim emarginalo; mandibulis, antennis pedibusque anticis brevio-
ribus; elytris crebrius et fortius punclalis, maculä mediâ mullo magis
extensé.
Long. 5 mill,; lat. 2 mill.
Séances de l’année 1876. LXXIII
Asterabad (Perse). — Mus. Kirsch.
Cette jolie espèce doit être placée près du L. Armeniaca Lacd., dont
elle diffère amplement par la structure de l’épistome, par l’écusson ru-
gueux et par le dessin des élytres.
2. GYNANDROPHTHALMA CINCTA. — Elongato-oblonga, parallela , læte
viridi-metallica, subtus cum pedibus pilis suberectis sat dense obtecta ;
capite crebre rugoso-punctato, inter oculos late sed parum profunde im-
presso, antice pubescente; vertice punctulato ; epistomate plano, subtrian-
gulariler emarginalo ; antennis nigris, articulis 2-4 flavo-testaceis, 1° vi-
ridi; prothorace fortiler disperse punctato, punctis hic illic præsertim
antice et ad latera aggregatis, interstitiis latis, lucidis ; scutello lævi,
lucido, punctis nonnullis minutis tantum instructo, apice truncato; ely-
tris undique creberrime sat fortiter rugoso-punctatis, margine laterali
flavo-testaceo, apice summo latiore, regulariter (basi excepté) circum-
datis ; pedibus gracilibus, tibiis sicut et tarsis viridi-æneo metallicis.
Long. 4 4/2-4 3/4 mill,; lat. 4 1/2-4 3/4 mill.
Lagodchi (Caucase).
Cette espèce, qui m'a été communiquée par M. René Oberthür, est
voisine du G. dorsalis Oliv. Elle en diffère surtout par la forme plus paral-
lèle, la ponctuation du prothorax et par l’écusson presque lisse. De plus,
les élytres sont entourées, sauf à la base, d’une bordure très-régulière
d’un jaune testacé vif, qui s’élargit à l'extrémité en une tache commune,
arrondie en avant, semblable à celle qu’on observe chez les G. amabilis
el graliosa.
9. GYNANDROPHTHALMA OBERTHURI.—Oblongo-elongata, subcylindrica,
sublus nigra ibique sal dense albido-sericea; capite obscure viridi-cyaneo,
pilis albidis modice obsito, plano, creberrime rugoso-punctato; antennis
nigris, prothoracis basin fere atlingentibus, articulis 3 basalibus rufo-
fulvis ; prothorace saturate rufo-fulvo, sat profunde disperse punctato,
punctis hic illic subaggregatis, interstitiis subtilissime alulaceis, basi late
bisinualo ibique in medio breviter lobato, angulis mosticis distinctis evi-
denterque elevatis, subacutis; scutello magno, lævi, apice acuto; elytris
salurate viridi-cyaneis, crebre sat fortiter punctalis, infra basin utrinque
transversim impressis, margine basali evidenter reflexo; pedibus suturate
rufo-fulvis; tarsis nigris.
LXXIV Bulletin entomologique.
Long. 5 mill.; lat. 2 1/4 mill,
Espagne (environs de Grenade).
Je dois également la connaissance de cette nouvelle espèce à M. René
Oberthür, qui l’a capturée en Espagne et à qui je me fais un véritable
plaisir de la dédier. Elle se distingue du G. nigritarsis par les angles pos-
térieurs du prothorax saillants et la ponctuation toute différente.
H. COPTOCEPHALA CRASSIPES. — Parum elongata, nigra, sublus modice
griseo-pubescens ; capile inter oculos vage punctulato, antice lævissimo ;
labro, mandibulis antennisque nigris, his prothoracis basin vix attingen-
tibus, articulis duobus primis rufescentibus ; prothorace transverso, fulvo,
lævissimo, lateribus vix rotundato, basi bisinualo, angulis anticis et pos-
licis valde obtusis ; sculello parvo, nigro, lævi, apice aculo ; elytris fulvis,
minute punclulatis, singulo maculis tribus (una humcrali, duabusque
pone medium) nigris, interdum fuscis.
d. Subcylindricus, capite magno ; epistomale declivi, fere recte trun-
calo, antice vix emarginalo ; mandibulis exsertis, curvatis, sinistr4 vali-
diore, apice acutissimä ; pedibus valde incrassalis, anticis paulo magis
elongatis.
Long. 4-4 1/2 mill.; lat, 2 mill.
©. Breviter oblongo-ovata, capite mulla minore, mandibulis brevissi-
mis ; elytris subtilius punctulatis ; pedibus gracilioribus.
Long. 3 4/2 mill.; lat. 2 mill.
Bou-Saada (Algérie), d’où elle a été rapportée par M. le docteur Ch.
Leprieur.
Diffère de toutes les autres espèces du genre par l’épaississement fort
remarquable de ses pattes.
— M. Elzéar Abeille de Perrin transmet, par l'entremise de M. H. de
Bonvouloir, la note qui suit :
Les nombreux travaux qu’on publie chaque jour nous montrent avec
quel soin scrupuleux les auteurs doivent mentionner les provenances des
espèces qu'ils décrivent, sans négliger aucune indication qui puisse faci-
liter l'étude de leurs mœurs.
Ce n’est donc pas sans raison que les entomologisles se sont fait une
Séances de l’année 1876, LXXV
loi inviolable, en communiquant leurs insectes aux descripteurs, d’indi-
quer le nom de la personne qui les a découverts. C’est en effet la seule
garantie de l'authenticité des localités et le seul moyen de connaître la
source où l’on puisse s'adresser pour puiser de nouveaux renseignements,
si besoin est. Lorsqu'on s’écarte de cette règle, on s'expose à encombrer
la science d’une foule d’erreurs.
Ces réflexions me sont suggérées par le fait suivant. J'ai passé les mois
de mars, d'avril et de mai 1874 à parcourir l'Égypte et la Syrie, d’où j'ai
rapporté une quantité assez considérable de Coléoptères. Quel n’a donc
pas élé mon étonnement de voir de plusieurs côtés mes espèces nouvelles
publiées comme provenant de M. Bauduer, sans que notre collègue, qui
les tient de moi et qui n’a jamais été en Orient, fit mention de mon nom!
Les dangers que je signalais tantôt n’ont point manqué de se réaliser déjà
en partie, à la suite de cette omission : d’abord les erreurs de localités.
C'est ainsi que l'Osorius que j'ai découvert en Égypte a été décrit sous le
nom de syriacus. En outre, les descripteurs, s'ils avaient su que leurs
espèces avaient été trouvées par moi, auraient certainement pu compléter
leurs descriptions par des indications intéressantes et utiles. Exemple : le
Silesis décrit par M. Desbrochers des Loges sous le nom de concolor est
très-voisin à coup sûr du terminatus : il provient de Jérusalem, où il se
tient sous les pierres du cimetière musulman qui est le long des murailles
de la ville, surtout dans le voisinage de la Porte-d’Or. Ce modus vivendi,
bien différent de celui de son congénère, confirme donc la valeur de l’es-
pèce.
Je ne puis évidemment pour toutes les autres espèces faire des rectifi-
cations ou des remarques analogues : cela m’entraînerait trop loin. Mais
pour éviter de pareilles erreurs dans l'avenir, je crois utile de prévenir
que toutes les fois qu’on verra des espèces nouvelles d'Orient provenant
de M. Bauduer, on n’aura qu’à s’adresser à moi pour obtenir tous les ren-
seignements que j'aurai recueillis sur leur compte.
De même pour les Alpes du Valais que j'ai explorées pendant quatre
mois et d’où proviennent les Léthocryptus helveticus et Gardiophorus bre-
vialus décrits, en même temps qu'une dizaine d’autres espèces de mes
chasses, par M. Desbrochers, qui les tenait de M. Bauduer.
J'ai toujours observé pour mon compte cette règle de citer les amis qui
m'ont donné les espèces rares ou nouvelles dont j'ai eu occasion de parler,
Ce procédé me paraît être de ceux qu’on ne devrait jamais oublier, autant
dans l’intérêt de la science que dans celui de la vérité.
LXXVI Bulletin entomologique.
— M. le vicomte H. de Bonvouloir communique la note suivante :
M. Pandellé, de Tarbes, me prie de demander à ses collègues de la
Société quelques renseignements au sujet de deux espèces de Scolytides.
Venant d'étudier cette famille pour un travail qu’il prépare, il se trouve
en face de difficultés qu’il désire soumettre aux entomologistes, espérant
qu'ils pourront lui venir en aide :
1° Quelqu'un pourrait-il lui communiquer le mâle du Xyloborus dryo-
graphus ?
2 Le mäle du Dryocætes autographus, inconnu à Ratzeburg et à Red-
tenbacher, mais qui, d’après M. Seidlitz (Fauna Baltica), a le corselet
lisse, lui est resté inconnu. Il désirerait beaucoup en voir un exemplaire.
— M. V. Signoret lit la note suivante :
Deux rectifications importantes doivent être faites à mon travail sur les
Cochenilles publié dans les Annales :
1° 1869, page 132, la description de l’Aspidiotus quercus doit être rap-
portée à l’A. zonatus Lôw, page 135 ; ayant reçu cette dernière espèce
de M. Lüw lui-même, j'ai reconnu leur identité.
2° 1879, page 37 et planche 7, figure 1"°, en parlant du mâle du Coccus
Rusci L., je supposais qu’un corps que j'avais trouvé sous l'enveloppe
cireuse de celte espèce pouvait être le mâle en voie de transformation.
Il n’en est rien; et, d’après l'observation de M. H. Lucas, ce que j'avais
pris pour tel est l’enveloppe épidermique d’une partie du céphalothorax
d’un Attus (Arachnide).
— M. Maurice Girard adresse la note suivante :
La parthénogénèse chez les insectes constitue un fait si étrange dans le
règne animal, qu'il est tout naturel de chercher une assimilation parmi les
phénomènes de la vie des végétaux. Au moment où M Balbiani vient de
découvrir, dans le produit de l'œuf d'hiver du Phylloxéra de la vigne, le
premier-né des longues générations agames et aptères, il me semble y
avoir intérêt à présenter quelques observations sur une théorie récemment
développée par un entomologiste distingué et un excellent collègue.
Il me paraît, comme dans une foule de questions, que tout revient ici
à un désaccord de définitions. Un bouton où gemme est un organisme
produit en entier sur le sujet mère, pouvant quelquefois s’en détacher de
Séances de l’année 1876. LXXVII
lui-même, comme les bulbilles des Lis et de la Ficaire, mais y ayant pris
son accroissement et ses parties constitutives. On doit, au contraire, don-
ner le nom d'œufs aux corps qui naissent dans un ovaire, ne possédant
que le vitellus d’une manière certaine quand ils en sont expulsés. C’est
au dehors, sauf le cas accidentel des Pupipares, que les parties de l’em-
bryon subissent leur évolulion, et ce n’est pas l’accouplement qui déter-
mine le véritable œuf. L’œuf mâle de la reine Abeille ne diffère que par
l'absence du spermatozoïde de l'œuf femelle fécondé. L'œuf vierge du
Phylloxéra aptère et agame des racines présente un embryon tout à fait
analogue à celui de l'œuf d'hiver du sexué copulé, et dans tous deux on
voit les mêmes points rouges oculaires à travers la coque.
Le sexe des Articulés peut parfois se reconnaître aux caractères exté-
rieurs, même dans les premiers états. Ainsi les chenilles du Bombyx
neustria, et surtout du Bombyx castrensis, laissent deviner les sexes à
l'aspect des lignes longitudinales de ces Livrées ; la différence de la taille
fait discerner le sexe des chenilles du Liparis dispar et des Orgya. Chez
beaucoup de Gryllides et de Locustides on distingue le mâle et la femelle
au sortir de l'œuf. L’œuf lui-même peut porter l'indication de la diflé-
rence sexuelle. Un observateur autrichien (Joseph, sur l’époque où appa-
raissent les différences sexuelles dans les œufs de certains Liparides,
Société Silésienne d’Hist. natur., Breslau, 1871) a reconnu que :es œufs
devant produire le mâle ou la femelle du Léiparis dispar se distinguent à
leur grandeur inégale, les œufs mâles étant plus étroits, les œufs femelles
plus larges. Dans les Rotateurs, les œufs mâles sont bien plus petits que
ceux devant donner des femelles. On doit donc de même qualifier d'œufs
les corps d’inégale grandeur pondus par le Phylloxère agame ailé, formés
dans un ovaire, tous deux embryonnés d’une façon analogue aux œufs
des aptères monoïques ou dioïques, et devant produire, le petit, le sexué
mâle, le gros, le sexué femelle.
Un mot pour terminer. Il me semble peu rationnel de donner le nom
de pupe à une phase quelconque de Pévolution phylloxérienne. Ce mot
est réservé aux insectes à métamorphoses complètes ; or, les Hémiptères
n’ont que des métamorphoses incomplètes, et même les formes aptères
des Aphidiens, des Phylloxériens et des Cocciens peuvent être rangées
parmi les insectes sans métamorphoses (Amorphoses de G. Duméril).
— M. V. Signoret présente également des remarques au sujet d’une
note insérée aux pages Lx111 et LxIV du Bulletin :
4° M. Lichtenstein, dit-il, est revenu développer sa malheureuse idée de
LXXVIII Bulletin entomologique.
comparer les œufs, donnant les sexués des Phylloæera, à des pupes. Il me
semble que celte distinction est tout à fait impossible à admettre. L’œuf
des Phylloxera sexués est comme les autres œufs, il ne s’en distingue
nullement, et lorsqu'il vient d’être pondu il renferme un liquide qui ne
prend forme qu'au bout de quelque temps ; c’est un corps qui n’est pas
encore organisé, tandis qu'une pupe est un corps plus ou moins organisé,
qui est en train de se transformer et de prendre une forme nouvelle.
2° Notre cher collègue entre aussi dans des explications qui tendraient
à faire diviser le genre Phylloxera en deux divisions reposant surtout sur
la forme de la cicatrice.
Je dirai que si l’on se borne aux espèces indiquées par M. Lichtenstein,
il peut avoir raison, mais je ne puis admettre celte division sans connaître
toutes les espèces européennes dont ne parle pas notre collègue; la
nomenclature des espèces américaines a été aussi oubliée par lui, et je
ne crois pas que l’on puisse traiter cette question en les laissant ainsi de
côté.
Je pense donc que la note donnée par notre collègue doit être regardée
jusqu’à nouvel ordre comme non avenue, d'autant plus que son auteur
paraît complétement ignorer que d’autres familles d’Aphidiens présentent
le même caractère de la génération de type sexué semblable à celles du
Phylloxera : exemple le Pemphygus du Térébinthe, dont M. Derbès, de
Marseille, s’est occupé d’une manière toute spéciale dans les Annales des
Sciences naturelles, 1869 et 1871. Si je ne répondais pas à M. Lichtenstein,
il semblerait que j'approuve sa manière de voir et que les travaux remar-
quables que je viens de citer me sont inconnus.
Du reste, je suis moi-même également sur la piste d’une génération
sexuée sans rostre, ressemblant à celle des Pemphygus et du Phylloxera ;
mais mes recherches ne sont pas encore assez sûres, et chaque année je
les poursuis sans pouvoir encore aboutir à un résultat positif. Tout ce que
je puis dire, c'est qu’elles concernent des espèces d’Aphidiens vivant sur
les Larix, les Pins et les Sapins.
— M. E.-L. Ragonot communique la description d’une nouvelle espèce
de Microlépidoptère :
CRAMBUS PALUSTRELLUS, nOV. sp. — Envergure : 17-18 mill.
Très-voisine du pratellus L., mais s’en distinguant par sa taille plus
petite, ses ailes plus obtuses ; par sa couleur fauve clair ; par sa tête, ses
Séances de l’année 1876. LXXIX
palpes et son abdomen d’un blanc grisâtre ; par le thorax blanc au milieu ;
par la frange des ailes inférieures d’un blanc plus pur, et surtout par la
forme de la sirie longitudinale argentée, qui n’a pas de dent à son bord
inférieur. Ce dernier caractère distingue facilement ce Crambus du dume-
tellus, dont la strie a à peu près la même forme que celle du palustrellus.
Cette espèce, qui a élé découverte par M. Lafaury, vole en grande abon-
dance dans les marais tourbeux des Landes, depuis la mi-mai jusqu’au
commencement de juillet,
Elle a été répandue dans les collections par M. Slaudinger sous le nom
de nemorellus Hb., mais notre collègue reconnaît aujourd’hui que, comme
le fait observer M. le professeur Zeller, de Stettin, notre espèce ne peut
être celle figurée par Hubner, En effet, en la comparant à la figure 384 de
ce dernier autéur, on remarque que le nemorellus est plus grand (21 mill.),
que la strie argentée est comme renversée, c’est-à-dire qu’elle est à peu
près disposée comme dans le margarilellus Hb. De plus, dans le palu-
strellus, lapex de la strie n’est pas précédé de points noirs, mais il y a
une pelite tache blanche qui n'existe pas chez le nemorellus. Dans cette
dernière espèce, la ligne transversale sous-médiane est bien plus éloignée
du bord et n’est pas précédée sur la côle d’une petite tache cunéiforme
blanche comme dans le palustrellus.
OUVRAGES PRÉSENTÉS DANS LA SÉANCE DU 26 AVRIL 1876 :
Sociétés savantes et publications périodiques.
American Naturalist (The), vol, X, n° 4, avril 1876.
À. GROTE et A. KAYSER, p. 205, Are Potato Bugs (Doryphora
10-lineata) Poisonous? — P. 216, Jumping Seeds and Galls. —
General Notes : P. 258, Flowers of the Golden Currant perforated
by Humblebees.
Annales de la Société entomologique de France, 5° série, tome cin-
quième, année 1875, 4° trimestre. 4 vol. in-8° avec 4 planches
2 noires et 2 coloriées) ; texte : p. 353 à 488 (8 feuilles 4/2 : 23 à
LXXX Bulletin entomologique.
31); Bulletin des séances, Bulletin bibliographique, Liste des
Membres et Tables : p. cLxxvir à cexcvr (7 feuilles 4/2 : xxx à
xix). (Deux exemplaires pour la Bibliothèque.)
Bulletin de la Société des Sciences historiques et naturelles de l'Yonne,
tome XXIX, année 1875. (:) — Tables analytiques 1857-1867.
Tijdschrift voor Entomologie (Nederland. entom. Ver.), tome XVIII,
année 1874-75, n°° 3 et 4, 8 pl. n. et col. — Repertorium (1"° sé-
rie, 4858-65, Bewerkt door M. E. de Roo van Wettmaas. —
2° série, 1866-73, door F. van der Wulp).
P. SNELLEN, p. 413, Nepticula Zelleriella, n. sp. — G. GRUBE,
p. 118, Bijdrage tot de Kennis van Calamia lutosa Hb. — C. Rit-
SEMA, p. 121, Aanteekeningen over en beschrijvingen van eenige
Coleoptera van Neder-Guinea. — SNELLEN VON VOLLENHOVEN,
p. 150, De inlandsche Hemipteren (Capsinen). — P. SNELLEN,
p. 187, Opgave der Geometrina en Pyralidina in N.-Granada en op
S'-Thomas en Jamaica verzameld door W. von Nolcken (Pyrali-
didæ), — G. pe GRAAF, p. 265, Vier atsjinesche Dagvlinders. —
Verslag van de 8** Wintergadering der Vereeniging, p. I.
Ouvrages divers.
* HERMAN (Orro). Ungarns Spinnen-Fauna, 1"* livr. (Allgemeiner Theil),
in-4°, 8 pl. litb. Pesth, 4876 (texte hongrois-allemand).
* ParRy (major). Catalogus Goleopterorum Lucanoidum, editio terlia.
Broch. in-8°, Londres, 14875.
* PLATEAU (F.). Note sur une sécrétion propre aux Coléoptères Dytis-
cides. Broch. in-8°. Bruxelles, 1876.
# RAFFRAY (ACHILLE). Afrique orientale : Abyssinie. 4 vol. in-12, 40 gr.
et 4 carte. Paris, 1876.
# Jp. Organisation d’une expédition dans lArchipel Indien. — Les
Colons-Explorateurs, Broch. in-8°. Paris, 1876. (Extr. du jour-
nal L’Explorateur.)
* SEIDLITZ (D' GEORG). Fauna Baltica. Die Käfer der Ostsee-provinzen
Russlands, 4° livr. (fin). Broch. in-8°. Dorpat, 1875.
Séances de l'année AS7G. LXXXI
Séance du 10 Mai 1876.
Présidence de M. Pauz MABILLE.
27 membres présents.
M. Simon Solsky, de Saint-Pétersbourg, assiste à la séance.
Lecture. M. P. Millière adresse la description de six Lépidoptères nou-
veaux d'Europe, travail accompagné d’une planche coloriée.
Les espèces décrites sont les Bombyx canensis, trouvé à Cannes dans la
seconde quinzaine de décembre ; Éupithecia primula, vivant en automne
sur une plante alpestre, la Prémula latifolia ; E. cossurata, capturée à
l’île de Pantelleria ; E. pantelleria, de la même localité; E. mnemosynata
et E. incertata, ces deux dernières de Cannes.
Communications. M, C.-E. Leprieur soumet à ses collègues les remarques
qui suivent :
Dans le volume de 1870 de nos Annales, pages 407 et suivantes, M. le
docteur Al. Laboulbène a décrit et figuré une larve qu’il attribue à l’E/mis
æneus, et je trouve dans les Jmprosternés de M. Mulsant, pl. 4, fig. 4 et 5,
deux dessins qui ne me paraissent autre chose que les calques des figures
4 et 42 de la planche 9 de nos Annales, avec lindication suivante, loc.
cit., p. 18 : 4, larve de Georyssus ; 5, partie postérieure du ventre de la
larve, — sans que dans le corps de l'ouvrage il soit parlé des larves autre-
ment que pour dire qu’elles, sont peu connues (p. 4).
Je crois devoir attirer à cel égard l'attention de M. Al. Laboulbène,
aussi bien que celle de M. Mulsant, afin de savoir d’eux lequel a raison.
— M. L. Buquet communique à la Société la note suivante que vient de
lui envoyer notre collègue M. Levoiturier, d’Elbeuf :
Un jeune entomologiste de notre ville, M. Th. Lancelevée, ayant recueilli
dans une fourmitière de la Formica rufa, le 16 avril dernier, des coques
(1876) Bulletin vI.
LXXXII Bulletin entomologique.
du Clytra quadripunctata, les avait oubliés dans une boîte. Dimanche
dernier, à sa grande surprise, il y a retrouvé quatre exemplaires du rare
Myrmetes piceus Payk. et trois du Myrmedonia limbata. Ces insectes
vivent-ils, à l’état de larve ou à l’état parfait, aux dépens des nymphes
du Clytra, ou se réfugient-ils à l’intérieur pour les dévorer à l’état par-
fait ? C’est ce que M. Lancelevée cherchera à observer l’année prochaine.
M. Auguste Chevrolat, à l’occasion de cette communication, dit que,
dans ses chasses à Saint-Germain, il avait capturé plusieurs des espèces de
Myrmedonia que l’on trouve généralement dans le voisinage des nids de
la Formica fusca, où elles semblent attendre des Fourmis isolées pour les
attaquer ; ayant mis plusieurs exemplaires de Myrmédonies dans un tube,
il trouva à son retour à Paris les Fourmis privées de têtes ; les Staphyli-
nides les avaient dévorées.
— M. H. Deyrolle donne la description d’une nouvelle espèce de Golia-
thide :
DICRANORHINA OBERTHURI, Sp. nOV. — Voisine de D. Derbyana Wesiw.,
de la taille et de la forme des exemplaires moyens de cette espèce.
D'un vert vernissé à reflets rouges ou parfois bleuâtres, selon les exem-
plaires. Têle presque entièrement couverte d’un enduit blanchâtre. Abdo-
men orné laléralement, à la base de chaque segment, d’une bande
transversale blanche plus ou moins étendue, mais ces bandes ne se rejoi-
gnant jamais entre elles sur le milieu du ventre. Pygidium de même cou-
leur à sa partie supérieure.
d. Chaperon très-avancé (armé en avant d’une corne médiane légère-
ment relevée, transversale à son extrémité), sa partie antérieure parallèle,
sa moilié postérieure obliquement rétrécie jusqu'à l'insertion des antennes ;
angles antérieurs aigus, la naissance du rétrécissement formant latérale-
ment une petite dent ; il est parcouru au milieu, depuis l'extrémité de la
corne jusqu’à l’occiput, par une carène mousse, obsolète en arrière, sui-
vant les contours de la tête. Dessus du front muni de deux dents obluses
antéoculaires dirigées en avant, lesquelles sont jointes à la carène médiane
par deux pelites carènes horizontales, transversales. Les parties blanches
sont : le chaperon (sauf les angles antérieurs, la partie transversale de la
corne, la carène et les dents antéoculaires), deux petites taches oblongues
entre ces dents et le milieu, deux autres peliles laches en arrière des
Séances de l'année 1876. LXXXIII
yeux et plus latérales; deux points semblables s’aperçoivent aussi sur le
prothorax, tout près des angles antérieurs et parfois sur les postérieurs.
®. Chaperon sinueux en avant, étant obsolètement bidenté au milieu de
son bord antérieur, ses angles légèrement arrondis, ses côlés se rétrécis-
sant en arrière jusqu’à l’insertion des antennes, ses bords et parfois le
milieu en arrière noirs. Prothorax fortement ponctué. Élytres ayant une
ponctuation un peu moins prononcée,
Cette espèce, très-voisine des exemplaires sans bordure blanche du
D. Derbyana, s’en distingue néanmoins très-facilement par la forme plus
allongée et plus parallèle de la tête, la jonction des dents antéoculaires à
la carène médiane, enfin les bandes blanches de l’abdomen qui n'existent
pas chez sa congénère.
Feu Pradier l’avait donnée à M. le comte de Mniszech comme provenant
d'Abyssinie. D’autres exemplaires venus récemment de Zanzibar donnent
à croire que cette dernière localité est le seul véritable habitat de cet
insecte.
Je me fais un plaisir de le dédier à notre collègue M. René Oberthür.
Cette remarquable espèce existe en France dans les collections de
| MM. le comte de Mniszech, Félix Monchicourt et René Oberthür.
M. Raffray ajoute qu’il a lui-même pris cet insecte à Bagamoyo, sur
| le continent en face de Zanzibar. Il vit, pendant la grande saison des
| pluies, mai et juin, sur un grand haricot arborescent, et il semble se
nourrir de la sève qui découle des plaies de larbuste. Notre collègue,
arrivant à la fin de juin, put capturer seulement une femelle, mais il en
vit à Zanzibar un certain nombre pris par M. Hildebrand, et dans ce
nombre quelques exemplaires portaient sur les élytres des vestiges des
bandes blanches qui semblent le rapprocher encore plus de la D. Der-
byana; dont il est si voisin que les femelles de ces deux espèces sont
impossibles à distinguer autrement que par les taches blanches de l’ab-
domen.
— M. E.-L. Ragonot présente des remarques sur deux Microlépi-
| doptères :
|
1° Depuis longtemps je prends des exemplaires d’une Tordeuse que j'ai
€ru pouvoir rapporter à la Grapholitha bicinctana Duponchel, espèce
| complétement inconnue des auteurs qui ont traité des Microlépidoptères
LXXXIV Bulletin entomologique.
depuis lui. La découverte de deux spécimens, dont lun étiqueté « bicinc-
tana » dans la collection de Duponchel, au Muséum, est venue confirmer
la justesse de mes présomplions.
M. Constant a élevé cetle espèce d’une chenille vivant à l’intérieur des
bulbilles de l’Allium roseum, et c’est aussi sur une espèce d’Allium que
je prends le papillon dans nos prairies.
De son côté, M. Georges Rouast m'a adressé la chenille, qu'il avait
trouvée sur le poireau (Allium porrum), sur lequel elle vit en compagnie
de la chenille de l’Acrolepia assectella Z. (vigeliella Dup.), mais elle est
loin d’être aussi nuisible que cette dernière. Elle se tient dans une toile
de soie dans l’ombelle du poireau, réunissant les bulbilles en un petit
paquet et les mangeant.
M. Guenée m'informe que sa lugdunana est identique à l’insecte que
je lui ai communiqué sous le nom de bicinctana; il faut donc modifier
ainsi le n° 1014 du Catalogue Wocke :
4014. bicinctäna Dup., IV, pl. 89, fig. 2, p. 508; lugdunana Gn.,
Ind., 59.
J'avais envoyé cet insecte à plusieurs reprises en Allemagne et on me
l'a toujours retourné avec le nom d'Eudemis artemisiana Z.
Sachant cependant que cetle dernière, en dépit de son nom, vivait sur
l’'Anchusa officinalis, plante sur laquelle M. le professeur Zeller l’avait
prise réunissant les feuilles au sommet des pousses, il m'était impossible
d'admettre qu'une même espèce, non reconnue polyphage, pût manger
et une Liliacée et une Borraginée, et l’obligeant envoi par M. Zeller de
quatre exemplaires de son espèce m’a donné raison.
Les dessins des ailes supérieures de la bicinctana paraissent calqués
sur ceux de l’artemisiana, tant ils se ressemblent comme disposition ;
mais, tandis que cette dernière est de couleurs obscures, d’un ton uni-
forme, la bicinclana a des couleurs vives, tranchées, allernalivement noi-
râtres, carnées ou roussätres ; la tache basilaire est bien plus foncée, son
bord externe est coupé plus droit et ne s’évase pas vers le bord interne;
la bande qui lui succède est bien plus pâle et plus large que dans l’autre
espèce.
Les ailes inférieures, au lieu d’être dun gris brunâtre dans les deux |
sexes comme chez l’artemisiana, Sont d’un gris noirâtre chez la femelle,
1
Séances de l’année 1876. LXXXV
quelquefois avec la base plus claire, et chez le màle elles sont presque
blanches avec les bords seulement noircis.
Enfin, chez la bicinctana le front et la face sont d’un jaune ocracé
tandis que chez l’artemisiana la tête est d’un brun roussâtre uniforme.
2° Un fait curieux au sujet de la chenille de ce fléau de nos vergers,
la Carpocapsa pomonella L., est venu dernièrement à ma connaissance.
Cette chenille bien connue attaque ordinairement les pommes, les poires,
les abricots, sans doute aussi d’autres fruits, et elle vit dans la noix.
M. Bonnaire cependant en a élevé une qui s’est peut-être trompée étran-
gement de nourriture, car elle a choisi comme pabulum des pommes de
chêne, c’est-à-dire les galles du Cynips quercus folii. Notre collègue avait
récollé une quantité de galles à l’automne, et, au printemps, outre les
habitants ordinaires de ces galles, il a paru une pomonella que M. Bon-
paire a donnée à M. Delahaye et que ce dernier a bien voulu me sou-
mettre. M. Bonnaire m'affirme que la boîte n’avait contenu absolument
que ces galles.
— M, J.-M.-F. Bigot envoie, par l'intermédiaire du Secrétaire, les
diagnoses de quatre Diptères exotiques nouveaux faisant partie de sa col-
lection. Ces Insectes appartiennent au groupe des Asilidées (Asilidæ
Bigot) pourvus d’un chète ou style antennal piligère, c’est-à-dire plumeux.
Leurs descriptions #n extenso viendront ultérieurement dans nos Annales :
4. OMMATIUS ORENOQUENSIS '.— Long. 8 mill, — Undique fuscus, alis
hyalinis : facie, humeris, lateribus, pleuris, scutello griseis; barb&, mys-
Lace supernè setis nigris, albidis ; abdomine incisuris obscurè griseis, hal-
leribus lestaceis ; pedibus obscurè fuscis, femoribus tibiisque late, pallidè
Leslaceis, femoribus anterioribus supernè tantum fuscis.
Guyannensis.
2. OMMATIUS VITTICRUS Q. — Long. 45 mill, — Obscurè fuscus : facie
grise, barbâ, mystace supernè Ssetis nigris, pallidè griseis ; humeris, scu-
tello pleurisque grisescenlibus ; halteribus lestaceis ; abdomine griseo pilo-
sulo; alis pallidè infumatis ; pedibus testaceis, tarsis apice, genubus, nigro
fusco, femoribus tibiisque viltä extlernâ ejusdem coloris, sicut et tibiis
apice.
Australia.
LXKXVI Bulletin entomologique.
8. EMPHYSOMERA NIGRIFEMORATA d. — Long. 41 mil — Obscure
fusca : facie griseâ, mystace superne setis nigris, albidis ; humeris, pleu-
ris, grisescentibus ; halteribus tlestaceis ; alis pallidissime griseis, extrin-
secùs parum angusle fuscis; tibiis lestaceis, posterioribus apice nigris,
selis undique griseis.
Amoy.
h. EMPHYSOMERA HYACINTHINA d.— Long. 7 mill. — Nigra, abdomine
obscurè hyacinthino : facie griseä, mystace nigro, barbä albidä ; humeris
et pleuris subalbidis; halteribus fulvis ; pedibus rubidis, femoribus tibiis-
que lalè, tarsis apice, nègris ; alis hyalinis.
Natal.
— M. Eugène Simon communique des diagnoses de nouvelles espèces
d’Arachnides :
1. ERESUS EBURNEUS, Sp. nOV. (4). — Long. 9,5 mill. — Cephalothorace
nigro parce albo-piloso, parte cephalica multo latiore quam longiore, pos-
tice abrupte declivi, oculis mediis in trapezium latissimum dispositis, supe-
rioribus haud mullo majoribus quam anticis. Abdomine supra albo-niveo,
nigro cincto, punctis quatuor nigris in quadratum dispositis orvato, primis
latioribus sæpissime confluentibus, pedibus nigris late albo annulatis.
Algérie : Bou-Säada (D° Ch. Leprieur).
2, ERESUS ALBOLUNULATUS, Sp. nOV. (9). — Long. 6 mill. — Cephalo-
thorace nigro, supra cinereo-setoso, postice albido piloso, parte cephalica
multo latiore quam longiore, humili, postice leviter nec abrupte inclinata,
oculis mediis sat inæqualibus in trapezium transversum dispositis. Abdo-
mine nigro, antice villa {ransversa, fortiler arcuata, alba, postice vitta
simili sed ex diverso arcuala, in medio punctis duobus albis inter vittas
positis. Pedibus sat brevibus, femoribus omnino nigris, patellis et tibiis
fuscis, melatarsis el tarsis fulvo-rufis, albido pubescentibus.
Algérie : Biskra (Taczanowski).
3. ADONEA CAPITATA, Sp. nov. (9). — Long. 16 mill. — Corpore omnino
nigro, pilis albidis præsertim in fronte et chelis adsperso, pilis in abdo-
mine puncta minima plurima formantibus, parle cephalica paulo longiore
quam latiore, antice modice inclinata, postice acuminata, attenuata et
abrupte declivi. Oculis mediis superioribus maximis. Pedibus robustis et
Séances de l'année 1876. LXXXVII
brevibus, nigris, melalarso cum {arso paris quartæ paulo brevioribus
quam tibia cum patella
Algérie : Bou-Säada (D° Ch. Leprieur).
li. STEGODYPHUS MANICATUS, Sp. nov. (?). —Long. 44 mill. —S, lineato
valde affinis. Cephalothorace fulvo, albo piloso, in lateribus et fronte infus-
cato. Area oculorum mediorum paulo latiore quam longiore. Chelis nigris,
abdomine fulvo-testaceo, flavo piloso, sublus leviter infuscato, pedibus
- prop. : 4, 4, 2, 3, fulvo-testaceis cum femore et tibia primi paris nigris.
Abyssinie intérieure (Raffray).
Gen. DRESSERUS (nom prop.). — Novum genus Ereso affine, sed oculi
dorsales ante medium partis cephalicæ siti, cum lateralibus anterioribus
quadrum plus duplo latius quam longius formantes; pars cephalica hu-
milis, longa et parallela. Pedes robusti et brevissimi, prop. : 4, 1, 2, 5,
aculeis carentes. Tegumenta parce setosa.
5. DRESSERUS FUSCUS, Sp. n0v. (9 jun.). — Long. 44 mill. — Cephalo-
thorace fusco-rufescente, selis nigris tenuibus vestito. Abdomine testaceo
setis similibus sed brevioribus adsperso. Pedibus fusco-rufescentibus cum
tibiis, metatarsis tarsisque primorum parum obscurioribus.
Zanzibar (Raffray).
6. CYDILLA STIGMATICA, Sp. nOv. (4). — Long. 12 mill. — Cephalo-
thorace nigro, albo piloso, antice atienuato et acuminato. Clypeo oculorum
area latiore. Linea oculorum antica multo laliore quam media, Abdo-
mine nigro, figuris albis ornato, antice vitta arcuata transversa, in medio
punctis duobus, postice vitla longiludinali lata. Pedibus nigricantibus,
cum metalarsis et tarsis dilutioribus, albo pilosis. Pede-maxillari maris
robusto, parte tibiali calcare gracili, longissimo, apice recurvo instructa,
parte tarsali parva, apice truncata, aculeis mullis armata, parte genitali
stylo libero, longissimo et robusto instructa.
C. unguiculatæ Camb. simillima, sed coloribus, oculorum linea prima
secunda multo latiore et calcare maris multo longiore et recurvo certe
distincla.
Zanzibar (Raffray).
7. HABRONESTES FLAVOPICTUS, Sp, NOV. (9). —Long. 4 mill. — Cephalo-
LXXXVIII Bullelin entomologique.
thorace nigricante, parum convexo, antice rotundato. Oculis subæqualibus,
ut in H. Græffei L. Koch dispositis sed linea media antice leviter recurva.
Abdomine supra nigro, in medio punctis duobus flavis, postice vitta flava
elongata notato, subtus fusco, utrinque maculis duabus latis obscure
teslaceis plus minusve distinctis. Sterno fusco-rufescente, Pedibus fusco-
nigricantibus, coxis et femorum parte basilari albo-testaceis.
Moluques : Ternate.
8. ACROSOMA QUADRFTUBERCULATUM, Sp. nOV. (@). — Long. 5 mill, —
Cephalothorace rubro, nitido, parte cephalica haud distincta, plana, fere
parallela. Oculorum mediorum area paulo latiore quam longiore, oculis
posticis anticis paulo majoribus, fere æque distantibus. Pedibus prop. :
4, 4, 2, 3, nigris, aculeis carentibus. Pedibus-maxillaribus nigris. Abdo-
mine albo-roseo, paulo longiore quam latiore, antice et postice rotundato,
ocellis minimis et indistinetis, in secunda parte Luberculis quatuor grossis
conicis, erectis, late distantibus, regulariler quadratim dispositis.
Amérique (Musée de Troyes).
Membre recu. M. Eugène Lignier, Leinturier, rue Boucher-de-Perthes,
17-19, à Abbeville (Somme) (Entomologie générale, particulièrement Lépi-
doptères d'Europe), présenté par M. Aug. Alexandre, — Commissaires-
rapporteurs : MM. E. Desmarest et H. Lucas.
OUVRAGES PRÉSENTÉS DANS LA SÉANCE DU 40 mar 4876 :
Sociétés savantes et publications périodiques.
Anales de la Sociedad española de Historia natural, tome V, n° 1,
14875, 8 pl. n. et col.
S. UHAGON, p. 45, Coleépteros de Badajoz (1°° partie), 4 pl. col.
— BOLIVAR Y URRUTIA, p. 79, Sinôpsis de los Ortôpteros de Es-
paña y Portugal.
Séances de l’année 1876. LXXXIX
Actas de la Sociedad. — MARTINEZ Y SAEZ, p. 22, Algunos Co-
leépteros de la Isla de Menorca.
* Annual Report of the Trustees of the Museum of comparative Zoology
at Harvard College, for 1875.
D° HAGEN, p. 18, Report on Insects. — OSTEN-SACKEN, P. 21,
Report on the Diptera. — W. FAxON, p. 22, Report on the Crus-
{acea,
Bulletino della Societa entomologica Italiana, 8° année, 1876, 1° tri-
mestre.
TARGIONI-TOZZETTI, p. 8, Sulla Stazione di entomologia agraria
fondata dal Ministerio di Agricoltura. — RONDANI, p. 19, Papilio-
naria aliqua Microsoma (4 pl.). — Curd, p. 25, Saggio di un Cata-
logo dei Lepidotteri d’Italia (suite). — Sremont, p. 41, Doryphora
decemlineata Say. — D BERTOLONI, p. 48, Escursioni entomolo-
giche nelle Calabrie. — RoNpANI, p. 54, Degli insetti parassiti e
delle loro vittime.
* Entomologist®s montly Magazine (The), tome XII, n° 144.
MEADE, p. 265, Monograph upon the British Species of Sarco-
phaga (fin). — VERRALL, p. 268, Notes on some British Dolicho-
podidæ, with deser. of n. sp. (fin). — J. Scorr, p. 274, On certain
British Homoptera (Deltocephalidæ).
Notes. — P. 277, Descr. of the larva of Botys lancealis. —
P. 279, À supposed new Brilish sp. of Leucania. — Orbituary :
P. 279, Thomas Wilkinson. — Proceed. of the Ent. Soc. of Lon-
don.
* Feuille des Jeunes Naturalistes, 6° année, n° 67.
Communications entomologiques, p. 88-92.
Proceedings of the Zoological Society of London, 1875, part IV.
| BUTLER, p. 610, On a collection of Butterflies from the New
Hebrides and Loyalty Islands, with deser. of n. sp. (pl. Lxvir). —
In., p. 619, On a small Collection of Butterflies from Fiji. — 1p.,
p. 621, Descriptions of several new species of Sphingidæ.
xC Bulletin entomologique.
Société entomologique de Belgique, Gompte rendu n° 24, 2° série.
PLATEAU, p. 7, Analyse du tome II du Traité élémentaire d’En-
tomologie de M. Maurice Girard. — CHapuis, p. 8, Relevé des
Hispides des îles Philippines et descriptions de quelques espèces
inédites. — GANDÈZE, p. 20, Larves de Ceutorhynchus attaquant le
colza. — WEYERs, p. 20, Discussion au sujet de la Breyeria bori-
nensis, Orthoptère fossile (fig.).
* Société Linnéenne du Nord de la France, 5° année, Bulletin mensuel
n° L7. x
P. 76, Manière de tuer les papillons.
Transactions of the Entomological Society of London, année 1875,
parts ILI-IV, 6 pl. lith.
WEsTrwooD, p. 207, Descr, of some n. sp. of Nomia. — Ip., |
p. 223, Descr. of new Heteromerous Coleoptera. — In., p. 233, |
On the species of Rutelidæ inhabiting Eastern Asia and the Islands |
of the Malayan Archipelago. — Ip., p. 241, Descr. of a n. gen. of
Glerideous Coleoptera (Allochotes) from the Malayan Archipelago.
— In., p. 243, Descr. of a n. sp. of Lucanidæ, with a note on
Lissotus obtusatus. — E. SAUNDERS, p. 245, Synopsis of Brilish
Heteroptera. — GorHAM, p. 311, Descr. of n. sp. of Endomychici.
— A. BUTLER, p. 315, A List of Lepidoptera of the G. Hypsa of
Walker’s List, with descr. of n. gen. and sp. — CH. WATER-
HOUSE, p. 321, On some n. gen. and sp. of Heteromerous Coleo-
ptera (Helopidæ) from Tierra del Fuego. — H. BURMEISTER, P. 339,
Descr. of a n. gen. of Coleoptera (Obadius, Scaritidæ). — Tran-
sactlions, P. XVII-LVIIT.
Transactions of the Zoological Society of London, tome IX, parties 5-7,
1875-76, 20 pl. noires et col.
W. Mac INTosu, p. 371, On British Annelidæ. — In., p. 395,
On the Aunnelida of the « Porcupine » Expeditions.
Séances de l'année 1876. XCI
Ouvrages divers.
# CAPIOMONT. Monographies des Rhinocyllides, des Larinus et des Lixus.
Broch. in-8°. (Extr. des Ann. de la Soc. ent. de Fr. 1873-75.)
2 exempl. — Don de M. Leprieur.
# GIRARD (MAURICE). Notice sur les Mélipones et Trigones brésiliennes.
Broch, in-8°. (Extr. du Bull, de la Soc. d’Acclimat. 1876.)
* Gort (TH.). Over neusonststeking van Vliegenlarven in zijne holten.
Broch. in-8°, 1 pl. col. Bréda, 14876. — Don de M. le docteur
Heylaerts.
* THomas (Fr.). Beschreibung neuer oder minder gekannter Acaroceci-
dien (Phytotpus Gallen). Broch. in-4°, 3 pl. lithogr. Dresde,
4876. (Extr. des Nov. Acta d. Leop. Carol. Akad. d. Naturf.) —
Analyse de ce mémoire, In-8°. (Extr. du Zeitschrift f, d. Gesell.
Naturw.)
* Ip. Durch Psylloden erzeugte Cecidien an Ægopodium und andern
Pflanzen. Broch. in-8°, (Exir. du Zeils. f. d. Gesell. Naturw.
1875.)
Séance du 24 Mai 1876.
Présidence de M. Pauz MABILLE.
30 membres présents.
Lectures, M. Édouard Lefèvre dépose sur le bureau un mémoire ayant
pour titre : Descriptions de Coléoptères nouveaux ou peu connus de la
famille des Eumolpides; travail accompagné d’une planche,
XCIL Bulletin entomologique.
— M. Ch. Brongniart fait connaître une notice intitulée : Observations
sur un Insecle fossile de l’ordre des Diptères, trouvé à Chadrat (Au-
vergne).
L'insecte, que notre collègue décrit et figure, appartient au genre Pro-
tomyia et a reçu la dénomination spécifique de P. Oustaleti.
Communications. M. L. Buquet fait part à la Société de la mort de
notre collègue M. Henry Doubleday, décédé à Londres il y a près d’un
an, le 29 juin 1875.
— M. Maurice Girard soumet à l’examen de la Société des feuilles
composées-palmées de Marronniers d’Inde présentant en grand nombre
des érosions diverses : lantôt des taches se montrent par destruction du
parenchyme seulement; tantôt les trous perforent le limbe des folioles,
respectant le plus souvent les nervures. Ces déchiquetures sont parfois
assez anciennes, comme le montrent leurs bords noircis. Les feuilles les
plus déchirées se contournent sur les bords et se flétrissent. Presque tous
les Marronniers d’Inde du boulevard Saint-Germain, aux deux bouts
opposés voisins du quai, présentent très-visibles ces feuilles laciniées ; il
en est de même par places dans plusieurs jardins publics de Paris.
Notre collègue pense que les feuilles, encore très-jeunes et à demi-
pliées, ont été rongées par des insectes, disparus maintenant. C’est aux
perforations des Altises que l'effet produit ressemble le plus.
Une discussion s'élève à ce sujel. Un membre croit que ces dégâts
sont produits par des Limaces. M. H. Lucas rapporte les érosions à l’ac-
tion d’Acariens sur les feuilles jeunes, et il dit que les Tilleuls présentent
souvent des allérations à peu près analogues produites par un Acarus.
La plupart des membres présents ne voient là que le résultat d’intem-
péries. M. Paul Mabille admet que l’action des froids brusques et insolites
d'avril sur les feuilles très-jeunes explique ces altérations ; d’autres sont
portés à reconnaître un effet de la grêle. M. Maurice Girard dit que les
ouvrages de MM. Goureau et Géhin sur les Insectes nuisibles ne men-
tionnent pas, comme encore observés, d'insectes attaquant les feuilles du
Marronnier d’Inde d’une manière notable.
— M. G.-A. Poujade communique des notes relatives à la faune ento-
mologique des environs de Paris :
1° MM. Simon, Régimbart el moi nous fimes ensemble, le 14 mai der-
Séances de l’année AS7G. XCIII
nier, dans une sablière située près de la station de Sucy-en-Brie (Seine-
el-Oise), une chasse qui nous procura quelques espèces intéressantes pour
la faune parisiene. Dans une mare d’eau pluviale située dans la sablière,
M. Régimbart nous fit prendre les Hydroporus lepidus OI. et bicarinatus
Clairv. (ce dernier très-abondamment), espèces rares aux environs de
Paris, l'H. minulissimus Germ., assez abondant, mais difficile à saisir,
qui n'avait pas encore élé capluré dans nos environs, et enän quelques
individus de PA. canaliculatus Lac., que l’on n'avait jamais signalé au-
dessus d'Orléans. Aux environs de la mare, en soulevant les pierres, je
pris, à notre grande surprise, un individu du Chlænius spoliatus Rossi,
espèce méridionale considérée comme tout à fait étrangère à la faune
parisienne, et dont je repris un second individu huit jours après au même
endroit.
Depuis, MM. L. Bedel et J. Grouvelle ont trouvé dans la même localité,
outre les espèces d'Hydrocanthares déjà citées, les Hydroporus pictus
Fab., el halensis Fab., assez abondants. M. J. Grouvelle a repris au bord
de la mare un troisième individu du Chlænius spoliatus, et M. L. Bedel
un individu du Pachnephorus arenarius Fab., espèce qui, je dois le dire,
avait déjà été signalée par M. Ch. Brisout de Barneville comme prise
auprès de Saint-Germain-en-Laye.
En dernier lieu, notre collègue M. Mauppin a recueilli au même endroit
l’'Hydroporus confluens et trois autres exemplaires du Chlænius spoliatus.
2° Dans une chasse que je fis, le 20 juillet 4873, dans la forêt d’Ar-
mainvillers, je pris au vol un Lépidoptère qui, par son apparition dans
vos environs, mérite d’être signalé : c’est la Sesia bembeciformis Ochs.
Cette jolie espèce, dont la véritable patrie est l'Angleterre, a été prise
aussi en Belgique et en Hollande, selon Ochsenheimer ; elle n’est pas
indiquée de France dans le Species général des Lépidoptères (Sphingides,
Sésiides, Castnides, 1874) de M. le docteur Boisduval, mais M. Berce,
dans la Faune française des Lépidoptères, la signale comme prise sur les
bords de lindre par M. Maurice Sand ; le Catalogue de Duponchel l'in-
dique du Maine ainsi que de Styrie, et la collection de M. P. Mabille en
possède deux individus ayant appartenu au docteur Rambur et qui sont
étiquetés de Calais,
— M. Lichtenstein adresse les noles qui suivent :
3° Dans le Bulletin de la séance du 26 avril, pages Lxxvr à LxxviIr, mes
XCIV Bulletin entomologique.
excellents collègues et amis MM. Maurice Girard et V. Signoret me font
l'honneur de critiquer ma théorie sur les métamorphoses phylloxériennes,
auxquelles j'ai donné le nom d’anthogénésie.
De la discussion courtoise du premier il appert que nous ne différons
en réalité que par les définitions, el j'appelle œuf, œuf bourgeon et pupe
ce que M. Maurice Girard appelle œuf d'hiver, œuf d'été, œuf d'automne.
Mais, à propos de ceci, M. Maurice Girard pose comme un fait acquis la
théorie de Leuckhardt, qui met un spermatozoïde dans tout œuf fécondé.
Je ne veux pas discuter des questions d’embryogénie, mais je rappellerai
cependant que beaucoup de savants français et étrangers n’admettent pas
l’idée de Leuckhardt. Notre collègue a-t-il vu le spermatozoïde, je ne dis
pas seulement dans l'œuf du Phylloxera fécondé, mais même dans celui
de l’Abeille ?
La différence de grosseur des œufs mâles ou femelles, chez les Bombyx
dispar, au moment de la ponte, me paraît aussi bien difficile à voir. Quand
la chenille est formée, c’est différent. 4
Enfin, je regrette qu’en disant que le mot pupe lui paraît peu rationnel
appliqué à des Coccidiens ou Phylloxériens, M. Maurice Girard ait oublié
que M. V.Signoret s’en sert à chaque page dans son histoire des Coccides,
et qu'avant lui Latreille, Olivier, Fabricius et Linné ont aussi donné ce
nom à la chrysalide ou nymphe immobile des Cochenilles. Je me
demande même quel est le mot que M. Maurice Girard emploiera pour
désigner cet état dans son Traité d'Entomologie, quand il sera arrivé à
l'histoire des Homoptères.
M. V. Signoret me traile un peu plus rudement et appelle malheureuse
une idée que d’autres entomologistes, plus bienveillants, ont bien voulu
trouver ingénieuse ; c’est une affaire d'appréciation. Mais là-dessus notre
collègue demande que ma note soit considérée comme nulle et non avenue.
Pourquoi cela ?
Il est, dit-il, sur la piste d’une génération ressemblant à celle que
j'appelle anthogénésique. Je puis lui prédire qu’il est fort probable que les
Chermésites, les Pemphygiens, elc., offriront les mêmes phénomènes.
Mais pendant qu'il cherche, d’autres ont trouvé : M. Derbès, dont je
connais les travaux, pour le Puceron du térébinthe, M. Balbiani pour
celui du chêne, moi-même pour celui du lentisque, etc.
2° Je viens de retrouver au château du Vailier, près Langoiran, chez
Séances de l’année A8TG. XCV
M. Delbrück, l’Acanthochermes de Kollar, indüment donné par divers
auteurs comme synonyme du Phylloxera quercus, et que j'avais rangé,
sans le connaître en nature, parmi les Phylloxera sous le nom de Phyl-
loxera acanthochermes.
J'ai constaté trois formes de cet insecte :
La jeune forme agile qui court sur les feuilles et qui ressemble énormé-
ment au PhAylloxera quercus du même âge, mais sa taille est double, et
deux poils assez forts terminent l'abdomen comme chez la plupart des
Coccides ;
La forme que prend ce jeune insecte quand il s’est fixé sur le revers des
feuilles; sous sa piqûre, un enfoncement circulaire, qui se reproduit en
bosselure lisse au-dessus de la feuille, produit un nid dans lequel un gros
Puceron tout différent du premier présente une masse ronde bordée de
tubercules charnus étalés au bout, comme les tentacules des GCoraux ou
des Polypiers, en forme d’éloile à huit branches. On se croirait en face
d’un vrai Coccide et l’on penserait que, comme chez les Lecanium, cet
animal immobile va pondre sous lui et mourir; mais sa peau se fend et il
en sort une troisième forme, c’est-à-dire un gros insecte, ovalaire allongé,
tout rempli d’œufs et qui n'a d'autre mission que d'aller mettre la
ponte en sûreté, car il ne vit que vingt-quatre heures et meurt en dé-
posant un gros paquet d'œufs blancs à côté de lui. Je ne sais pas où
il les met en liberté, mais il m'en a pondu des masses dans mes tubes
d'observation.
Je tâcherai de suivre les métamorphoses ultérieures de cet animal si
important pour moi en ce qu’il vient corroborer mes idées de rapprocher
les Phylloxériens plutôt des Coccides que des Aphides. En tous cas il est
intéressant de retrouver sur les bords de la Garonne un insecte vu une
seule fois à Schænbrunn, près Vienne (Autriche), il y a une vingtaine
d'années.
— M. H. Lucas communique la note suivante relative à des larves de
Diptères rencontrées dans les sinus frontaux d’un mouton :
Les larves que je fais passer sous les yeux de la Société appartiennent
à la famille des OEstrides de Latreille ; elles font partie du genre Cephale-
myia de Clarck el sont curieuses à cause des conditions toutes particu-
lières dans lesquelles elles ont été rencontrées. La femelle de ce Diptère,
XCVI Bulletin entomologique.
Cephalemyia ovis Clarck (OEstre du mouton), a pour habitude de déposer
ses œufs sur le bord interne des narines de ce mammifère, qui s’agite
alors, frappe la terre avec ses pieds et fuit la tête baissée. Les larves qui
sortent de ces œufs enduits d’un liquide agglutinant et qui leur permet de
se fixer facilement et d’adhérer aux corps sur lesquels ils sont déposés,
s’insinuent peu à peu dans les sinus maxillaires et frontaux, au moyen de
deux forts crochets d’un noir foncé, recourbés, dont leur bouche est
armée. Lorsque ces larves lucifuges ont atteint tout le développement
voulu, elles abandonnent leur demeure humide, se laissent tomber à terre
et s’y cachent pour se transformer en nymphe, sous leur propre peau, à
la manière des Diptères de celte tribu.
Ces larves, qui sont d’un blanc testacé mais qui tournent au brun fer-
rugineux avant de se laisser choir, ont été rencontrées par M. Em. Wallet
dans les sinus frontaux d’un moulon appartenant à une bergerie du chà-
teau d'Hanssu, situé dans la commune d’Amy, près Lassigny (Oise).
Membre recu. M. José-Martinez Añfbarro Rives, Lain Calvo, 20, à
Burgos (Espagne) (Goléoplères d'Europe), présenté par M. L. Buquet. —
Commissaires-rapporleurs : MM. L. Bedel et H. Jekel.
Membre démissionnaire. M. Delacour, à Beauvais (Oise), qui apparte-
nait à la Société depuis 1839.
OUVRAGES PRÉSENTÉS DANS LA SÉANCE DU 24 MAI 1876 :
Sociétés savantes eb publications périodiques.
American Naturalist (The), tome X, n° 5, mai 1876.
A. PACKARD, p. 282, The Cave Bcetles of Kentucky (1 pl. lith.).
— General notes : Are Potato Beetles Poisonous ? — The Golton
Worm.
Séances de l'année 1876. XCVII
* Bulletin de la Sociélé d’Insectologie agricole, 1° année, 4875-76,
n° 5 et 6.
MAURICE GIRARD, p. 78, Les mangeurs de Pucerons (fin). —
BISsiÈRE, p. 80, Les chenilles du pommier et du prunier, — Mau-
RICE GIRARD, p. 86, Note entomologique sur les Yponomeutes. —
Bo1TEAU, p. 87, Le Phylloxéra. — P, 90, Traité élémentaire d'En-
tomologie. — P. 92, Conseils aux nouveaux éducateurs de Vers à
soie. — Id., Cafards et Araignées. — H. DE LA BLANCHÈRE, p. 93,
Leçon élémentaire d’Insectologie : Comment on détermine un In-
secte. — Bibliographie élémentaire selon la collection à exécuter.
— P.-CH. JouBERT, p. 97, Les Insectes de la vigne (Curculionites).
— E. ROBERT, p. 99, Lombrics. — BoiTEAU, p. 103, Le Phylloxéra
ailé et sa descendance ; traitement (analyse par M. de la Blanchère).
— P, 107, Fails entomologiques.
Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des Sciences,
tome LXXXII, 1° semestre de 1876, n°° 40 à 24, du 6 mars au
22 mai.
LICHTENSTEIN, p. 610, Sur les œufs des Phylloxéras, — ALLIES,
p. 612, Note sur un procédé d'application directe du sulfure de
carbone dans le traitement des vignes phylloxérées, — CroLas et
F, JOBART, p. 615, Traitement des vignes phylloxérées à l'aide de
vapeurs de sulfure de carbone introduites et diffusées dans le sol
au moyen d’un appareil inspiraleur. — DEMAILLE, p. 617, Sur
l'emploi de la potasse et de la chaux dans le traitement de la vigne.
— CRelssAc et Heusscx, p. 621, sur le Phylloxéra. — BALBIANI,
p. 666, Sur léclosion prochaine des œufs d'hiver du Phylloxéra.
— J. DESCHAMPS, G. LE FALHER, L. LA SELVE, p. 675, Sur le
Phylloxéra. — DE LA VERGNE, p. 725, Emploi du coaltar et des
sulfo-carbonaies contre le Phylloxéra. — SAINT-ANGE, DAVILLÉ,
P. FouLon, V. LENZ, M. SIVAN, M°° C. PouLaRT, p. 736, Sur le
Phylloxéra. — A. BoREL, J. LAUREAU, L. LA SELVE, E. PARMEN-
TIER, E. PINARD, A. WACQUEZ, p. 774, Sur le Phylloxéra —
BALBIANI, p. 833, Sur l’éclosion de l'œuf d'hiver du Phylloxéra de
la vigne. — MicHAUX, E. JaULIN, BARBE, p. 834, Sur le Phyl-
loxéra. — J. BArRoIS, p. 859, De l’embryologie des Némertiens.
— J.-B. SCHNETZLER, p. 863, Action du sulfure de carbone sur un
(1876) Bulletin VII.
XCVIIL
Bulletin entomologique.
Insecte qui attaque les plantes des herbiers, — L. PASTEUR, p. 955,
Sur le grainage cellulaire, pour la préparation de la graine de Vers
à soie. — H. MarËs, p. 958, Des moyens de reconstituer les
vignes dans les contrées où elles ont été détruites par le Phyl-
loxéra, — P. BoiTEeau, p. 984, Éclosion de l'œuf d'hiver du Phyl-
loxéra de la vigne dans la Gironde; caractères de l’Insecte, —
AM10T, p. 986, Sur le Phylloxéra. — N. Joy, p. 1030, Sur l’em-
bryogénie des Éphémères, notamment sur celle du Palingenia
virgo. — P. BoiTEAU, p. 1043, Sur le Phylloxéra issu de l’œuf
d'hiver. — ALLIES, p. 1044, Application directe du sulfure de
carbone dans le traitement des vignes phylloxérées. — Ep. DE
GÉNÈRES, F. NEYRAT, p. 1046, Sur le Phylloxéra. — A. Cosra,
V. GANZIN, GIBERT, HAUNAT, L. HOLTZ, RHODE-LAROCHE, G. TAM-
BOU, J. SEGUIN, p. 1113, Sur le Phylloxéra. — J. DoGiEL, p. 1117,
Anatomie du cœur des Crustacés. — H. MarÈs, p. 1138, Sur le
danger de l'introduction de certaines vignes américaines dans les
vignobles d'Europe. — P. BorTEAU, p. 1143, Sur le Phylloxéra issu
de l'œuf d'hiver. — LICHTENSTEIN, p. 1145, Sur le même sujet.
— TROUCHAUD, p. 1146, Sur la présence du Phylloxéra dans les
vignes submergées. — J, François, p. 4147, Sur les effets pro-
duits par l'absence de culture à la surface du sol dans les vigno-
bles attaqués par le Phylloxéra. — L. LA SELVE, p. 1149, Sur le
Phylloxéra. — DOGIEL, p. 1160, Sur le cœur des Grustacés, —
Dumas, L. HOLTZ, V. MAILLARD, p. 1190, Sur le Phylloxéra. —
G. CARLET, p. 1207, Sur l'anatomie de l'appareil musical de la
Cigale.
* Entomologischer Kalender für Deutschland, Oesterreich und die
Schweiz auf das Jahr 1876, herausgegeben von D'F. Katter, zu
Putbus. 1876.
* Entomologische Nachrichten, herausgegeben von D° F. Katter, 2° an-
née, 1876.
P.1, An die naturhist, Vereine und ibre entomol. Mitglieder.
— P. 2, Biologische Mittheilungen : Beobachtungen über Ameisen,
Bienen und Wespen, — P. 3 et 23, Ueber den nächtlichen Fang
von Schmetterlingen, — P. 7, Amerikanische Noctuinenfalle. —
The Bignell Beating-tray (1 pl. lith.). — Necrolog, p. 9. — Ver-
Séances de l’année 1876. XCIX
mischtes, p. 10-12 : Die Untersuchung der Baumrinden auf Coleo-
pteren. — Fossile Insekten in Canada. — Heuschrecken als Nah-
rungsmittel. — Einführung europäischer Insekten in andere Welt-
theile. — Coloradokäfer. — Sphinx convolvuli. — P. 17, 33, 49
et 66, Das Sludium der Hymenopteren. — P. 26, Der Schmetter-
lings-Selbst fangapparat (1 pl. lith.). — P. 29, Bemerkungen über
die sog. Wanderheuschrecke. — Vermischtes, p. 30 : Phylloxera.
— P. 38, Der Naturaliensammler (fig.). — Necrolog, p. 46. —
P. 52, Cryptocephalus pexicollis und imperialis. — P. 53, Käfer-
regen im Norden Scandinaviens. — P. 53, Hylobius abielis L. und
pinastri Gyll. — P. 55, Les Cicadines d'Europe, de Fieber, traduit
par F. Reiber. — P. 72, Naturforscher Versammlung in Hamburg.
— P. 73, Die Erziehung hochalpiner Euprepien. — P. 75, Beo-
bachtungen über Entwickelung überwinternder Schmetterlings-
puppen bei der Zimmerzucht (fig). — P. 77, Nächtlicher Fang der
Käfer. — P. 79, Sammelbericht., — P. 82, Ueber Cryptocephalus
imperialis,
Ouvrages divers.
* MÉGNIN (P.). Mémoire sur l'organisation et la distribution zoologique
des Acariens de la famille des Gamasidés. Broch. in-8°, 2 pl.
lith. 4876. (Extr. du Journal d’Anat. et de Physiol. du docteur
Robin.)
* REGIMBEAU (M.). Le Corœbus trifasciatus ou Bupreste ravageur du
chène vert, Broch. in-8°, 4 pl col. Paris, 1876.
* SCUDDER (SAMUEL). New and interesting Insects from the Carbonife-
rous of cape Breton. Broch. in-8° avec fig. (Extr. du Canadian
Naturalist, 1876.)
* TRÉGOMAIN (A. DE). Les Insectes du chêne vert, Broch. in-8°, 6 pl.
col. Paris, 1876.
(s Bulletin cntomologique.
Séance du 14 Juin 1876.
Présidence de M. Pauz MABILLE.
30 membres présents.
M. Mariano de la Paz Graëlls, de Madrid, assiste à la séance.
Lecture. M. J.-M.-F. Bigot adresse un nouveau travail ayant pour titre :
Diptères exotiques nouveaux ou peu connus, tribu des Asilidi, curies des
Laphridæ et Dasypogonidæ.
Communications. M. L. Buquet annonce la mort de M. Pierre-Nicolas-
Ernest Tardy, notre collègue depuis 1873, décédé, à Dijon (Gôte-d’Or),
le 8 de ce mois.
— On fait également connaître la mort de MM. Gustave Silbermann,
imprimeur et ancien directeur du Musée d'histoire naturelle de Strasbourg,
qui a appartenu à la Société presque depuis son origine en 1832 jusqu’en
1851, et M. Lafont, négociant à Paris, qui a été notre collègue depuis
1853 jusqu’en 1869.
— M. Graëlls, après avoir exprimé la satisfaction qu’il éprouve de se
trouver au milieu de ses collègues et avoir déploré la perte de plusieurs
de ses amis français qui ont disparu dans l’espace des quarante-quatre
années qu'il appartient à la Société, annonce la création d’une chaire
d’Entomologie au Musée des Sciences naturelles de Madrid. Ce fait prouve
les progrès en Espagne de la science entomologique depuis 1824, époque
à laquelle il entra en relations scientifiques avec plusieurs officiers faisant
partie de l’armée française, et montre combien le goût pour l'étude des
Insectes n’a cessé de s’y répandre parmi ses nombreux élèves.
Notre collègue parle ensuite du singulier genre de transformation en
insecte parfait de la Lagria lata, dont il a décrit la larve dans les
Mémoires de la Commission de la carte géologique d’Espagne. Getle larve
Séances de l’année 1876, CI
s'accroche en grand nombre aux murs et aux corniches du célèbre monas-
tère de l’Escorial ; sans prendre la forme d’une véritable nymphe, elle se
contracte d'avant en arrière, faisant rentrer ses derniers anneaux abdo-
minaux, puis la peau se fend d’une manière spéciale sur le dos, se déchire
et l’insecte sort de son enveloppe cutanée.
M. Graëlls s'occupe ensuite de l’Aphis de la carotte, dont il a fait l’his-
toire dans un mémoire présenté à la Société et destiné à nos Annales. Sans
revenir sur ce qu'il a dit dans son travail, il ajoute que ses Aphis conti-
nuent à se reproduire parthénogénésiquement sans interruption et qu’ils
ont déjà parcouru plusieurs cycles de générations sans qu'il soit apparu
d'individus sexués; car ce qui se produit consiste toujours en femelles
vivipares, même les individus ailés : aucun ne pond d’œufs, ni de pupes,
el tous produisent constamment des Pucerons vivants.
A ce sujet notre collègue exprime sa complète conformité d’idées avec
M. Lichtenstein relativement à la reproduction du Phylloxera, n’admettant
pas la ponte d'œufs dans les individus ailés ni la parturilion des pupes.
Pour lui, ce qui se passe dans la reproduction des individus ailés des
Phylloxères n’est autre chose qu'une parturition semblable à celle des
femelles ailées de l’Aphis de la carotte, mais comparativement abortive,
car le fœtus n’a pas encore la vigueur nécessaire pour montrer les signes
d’une vie indépendante. Ses observations sont plus d’accord avec celles de
Léon Dufour, de Dutrochet, de M. Lichtenstein, etc., qu'avec celles de
MM. Balbiani et Riley. M. Graëlls ajoute que puisque les individus ailés
des Aphidiens procèdent de formes parthénogénésiques, il ne peut se
trouver des mâles ailés comme on l’a dit, et que la reproduction desdites
femelles est toujours agame comme celle des individus aptères non sexués.
Notre collègue expose ensuite quelques remarques au sujet des études
récentes de MM. Lichtenstein et Balbiani sur le Phylloxère des racines de
la vigne, qui, montrant que linsecte peut se reproduire sous terre pen-
dant un temps indéfini sans sortir à l’air ambiant, ne laissent pas grand
espoir aux viticulteurs de voir cesser la cause de la destruction de la
plante qu’ils cultivent.
En terminant ses communications, M. Graëlls dit que, contrairement aux
remarques de MM. Lichtenstein et Targioni-Tozzetti, ses observations per-
sonnelles dans les forêts de chênes de lEspagne lui ont prouvé que le
Phylloxera coccinea vit sur toutes les espèces du genre Quercus, car il en
a vu sur les Q. 1oza, cerris, lusilanica, pedunculata, ilex et suber. 11
CIL Bulletin entomologique.
croit que les émigrations des individus ailés sur lune ou l’autre espèce
de chêne est tout à fait accidentelle, car il a trouvé le Phylloxère à la fois
dans les mêmes endroits sur différentes espèces de Quercus ; il à vu que
les individus ailés produisent leurs pupes à une époque semblable indiffé-
remment sur les Q. toza, lusitanica, etce., et que lesdites pupes donnent à
leur tour les individus sexués sur l'arbre où leurs mères les ont déposés.
— M. Maurice Girard adresse à la Société la note suivante :
Par l'intermédiaire de M. l'amiral Paris, président de l’Académie des
Sciences, j'ai reçu une larve vivante avec les renseignements ci-après :
Une maison de campagne du Périgord, bâtie depuis seize ans, mais
qui n’avait jamais été habitée et dont les greniers étaient toujours restés
fermés, présentait ces derniers envahis par un insecte dont on n’a pu trou-
ver ni la nymphe, ni l'adulte, mais seulement les larves de toutes gran-
deurs. Le bruit qu’elles font en rongeant le bois est tellement fort qu’il
trouble le sommeil dans les appartements placés en dessous. Le proprié-
taire a essayé en vain, pour les détruire, l’essence de térébenthine, le
badigeon au goudron et au coaltar et lacide phénique ; le seul remède a
été de les chercher une à une dans les pièces de la charpente et de les
écraser. Les bois de chène sont seuls altaqués; ceux de châtaignier et de
peuplier sont respectés.
La larve qui m'a été remise, trouvée en mai et à toute sa taille, a envi-
ron 2,5 centimètres de longueur, d’un blanc de cire, subtétragone, un
peu rétrécie d'avant en arrière, presque glabre, garnie de poils roussâtres
clair-semés. On reconnait tout de suite une larve de Longicorne, et la
présence de six petites pattes rudimentaires la sépare des larves apodes
de Lamiides. Sa taille est trop faible pour le genre Cerambyx, à part le
Cerambyx cerdo Fabr., dont elle n’a pas les caractères (Chapuis et Can-
dèze, larves des Coléoptères, 1853). J'ai dû rejeter aussi la Jarve de
Saperda carcharias (Ratzeburg, 1, 1839, 234, pl. XIV, fig. 4), qui est
jaune, a la tête autrement faite et vit dans le peuplier. J'avais cru d’abord
avoir affaire à la larve de l'Hylotrupes bajulus, qui attaque souvent les
poteaux, comme uous l'a appris M. H. Lucas; mais j'ai dû abandonner
cette opinion et renoncer aussi à y voir la larve du Criocephalus rusticus,
d’après les descriptions et les figures de M. Éd. Perris pour ces deux larves
(Ann. Soc, ent. Fr., 1856, pl. 5 et 6).
Je suis arrivé, après ces éliminations successives, aux larves d’Hespero-
Séances de l’année 1876. CII
phanes, auxquelles appartient certainement la larve que j'ai reçue. Elle a
la tête très-petite et presque entièrement engagée dans le prothorax,
celui-ci ponctué antérieurement et strié en long sur la moitié postérieure.
Les palpes maxillaires ont quatre articles, les labiaux deux, les antennes
quatre articles rétractiles. Les anneaux, de quatre à dix, sont bimame-
lonnés sur le dos, les pattes très-courtes, coniques, peu apparentes, d’un
roux pâle, composées de trois pièces, garnies de quelques poils et termi-
nées par un ongle grêle. Ces caractères s’accordent avec ceux de la larve
d'Hesperophanes nebulosus Oliv., trouvée par M. Mulsant dans le figuier
(Opuscules entomologiques, cahier VI, 1855, p. 158), et d’une larve
d’H. griseus, de la collection du Muséum, espèce qui vit, je crois, dans
le chêne.
Si je parviens à obtenir l'adulte, on sera fixé sur le nom d’un Longi-
corne intéressant à connaître, puisqu'on devra l’ajouter à la liste des
espèces nuisibles aux charpentes en place.
J'ai donné les conseils suivants au propriétaire désireux de détruire les
ennemis de ses greniers : après fermeture hermétique, et, s’il se peut, en
l'absence de toute personne dans la maison, établir dans les greniers des
réchauds faisant volatiliser du mercure ou du sublimé corrosif (bichlorure
de mercure), substances dont les vapeurs penètrent dans tous les inter-
stices. Si on ne veut employer ce remède assez dangereux, remplacer les
pièces de charpente trop altérées par d’autres qui auront été soumises
pendant plusieurs jours à une température de 90° à l’étuve, moyen cer-
tain de tuer les larves et les œufs. Je voudrais voir cette pratique entrer
dans le commerce des bois ouvrés. On éviterait ainsi de fréquentes contes-
tations, et on aurait la certitude que, si les bois sont encore attaqués, le
mal est postérieur à la livraison.
— M. C.-E. Leprieur lit les observations qui suivent :
Dans la séance du 12 avril dernier, javais exposé mes doutes relative-
ment à la confusion qui existe au sujet de quelques espèces d'Hydroporus
appartenant au groupe de l’opatrinus.
Depuis lors, M. L. Fairmaire a bien voulu me confier ses types par l’in-
termédiaire de notre collègue M. Régimbart ; j'ai reçu de mon ami M. Éd,
Perris toutes les espèces de ce groupe qui existaient dans sa collec-
tion, et M. Reiche n’a mis à même d'examiner des exemplaires typiques
envoyés par MM. Schaum et Kraalz comme élant le vérilable opatrinus
Germ.
CIV Bulletin entomologique.
De la comparaison attentive des insectes et des descriplions résulte
pour moi la conviction que l’opatrinus Germ. est caractérisé, comme
l’hispanicus Rosenh., le Lareyniei et le parvicollis Schaum , qui nest
inconuu en nature, par un corselet très-dilaté latéralement, offrant sa plus
grande largeur vers le tiers antérieur, notablement rétréci en arrière,
obtusément cordiforme, en un mot : les épaules saillantes, bien plus
larges que le corselet à la base, donnent naissance à un angle thoraco-
élytral très-marqué, aigu et sensiblement inférieur à un angle droit.
Or, les H. vestilus et mæstus Fairm., dont j'ai en ce moment même les
types sous les yeux, ont bien les côtés du corselet arrondis, mais sans
dilatation marquée ; la base est à peu de chose près de la même largeur
que les élytres aux épaules, et langle ainsi formé est très-ouvert; en
outre, la plus grande largeur du corselet, au lieu de se trouver vers le
tiers antérieur, est au contraire sensiblement en arrière du milieu, L’es-
pèce figurée dans liconographie d’Aubé (pl. 32, fig. 1) sous le nom
d’opatrinus offre précisément cette forme de corselet.
Il m'est impossible de comprendre comment un savant comme Schaum
a pu, en 1864, écrire (Berl. Zeit.) qu'il avait {ui-méme comparé les types
de M. Fairmaire et qu'Aubé partageait son avis sur leur identité avec l’opa-
trinus Germ. Plus tard, Aubé (Ann. Soc. ent. Fr., 14867, p. 257), en con-
sidérant comme identiques opatrinus Germ., hispanicus Rosenh. et Larey-
niei Fairm., et en identifiant son opatrinus (Spec. et Icon.) avec les
mæstus et veslitus Fairm., avait entrevu une partie de la vérité, qu’il a
ensuite méconnue dans sa note de 1868.
Je regrette que les limites qui me sont imposées ne me permettent pas
d'entrer aujourd'hui dans des détails plus circonstanciés, et je me conten-
terai d'établir ici la synonymie du groupe telle que je crois l'avoir com-
prise. Je dirai cependant en terminant que si, dans bien des cas, on a
rapporté à l’opatrinus des espèces aussi distinctes que le vestitus Fairm.,
on a dû, tout aussi souvent, rapporter à l’hispanicus le véritable opatri-
nus Germar, qui s’en rapproche beaucoup.
Hydroporus hispanicus Rosenb.
? opatrinus Fairm. et Lab., var. B.
— opatrinus Germ. (nec Aubé).
— Lareyniei Fairm.
— coarcticollis Reiche.
— parvicollis Schaum.
Séances de l’année 1876. GV
Hydroporus vestitus Fairm.
— opatrinus Aubé, Icon. et Sp.
— — Fairm. et Lab.
— ? maæstus Fairm.
— bombycinus Reiche (inédit).
Quant aux autres espèces, latus Steph., platynotus Germ., degressicollis
Rosenb., bicostatus Schaum, Aubei Muls. = semirufus Germ., elles ne
me paraissent l’objet d'aucune difficulté et offrent loutes des caractères
propres qui ne permettent pas de les confondre.
— M. Charles Brisout de Barneville signale les espèces suivantes, rares
ou nouvelles pour les environs de Paris, qu’il a trouvées à Saint-Germain-
en-Laye ou auprès de cette ville :
Juin 4875. — Scolytus carpini, sur le charme; Clytus arvicola.
Juillet 4875. — Hesperophanes pallidus, dans le chène ; Pediacus de-
pressus, Hypophlœus fasciatus et Nemosoma elongatum, Sur des fagots
d’orme ; Mycetophagus populi et Trichonyx sulcicollis dans le chêne.
Septembre 1875. — Bolitobius cingulatus et Hemalium gracilicorne en
nombre sous les feuilles du charme.
Octobre 1875. — Catops colonoides, au pied des vieux arbres, du chêne
surlout.
Mars 1876.—Aphodius cervorum en nombre dans les crottes de lapin,
avec les Homalota minuscula et muscorum.
Avril 4876. — A Marly, sous les pierres, Quedrus longicornis et Homo-
lata pilosa sous les feuilles de châtaignier. — A Saint-Germain-en-Laye,
avec les Fourmis fuligineuses, la Myrmedonia similis. — À Saint-Cucufas,
un grand nombre de Sfomodes gyrosicollis, Aleochara nigrata et Oxytelus
clypeo-nitens, et encore Anisotoma macropus.
Le Stomodes gyrosicollis, naturalisé depuis notre dernière guerre, con-
tinue toujours à se prendre sous les détritus du petit ruisseau ou sur les
murs de la Malmaison, au printemps.
— M. Henri Brisout de Barneville dit qu'il a trouvé aussi l’Hypophlœus
fasciatus sous une écorce de chêne, le Cryptophagus fumatus en fau-
Cv! Bulletin entomologique.
chant, et que, pendant plusieurs années, il a pris également le Ceuto-
rhynchus viduatus dans un fossé rempli de Stachys ambigua, surtout
le soir, à Mareil-Marly.
— M. Régimbart présente les remarques suivantes :
Je crois devoir signaler à la Société quelques Coléoptères rares, et plus
particulièrement des Hydrocanthares, que j'ai pris autour de Paris et qui
n'y avaient jamais ou presque jamais été trouvés :
Hydaticus zonatus : à Bondy, à la Glacière et à l'étang des Fonceaux
(bois de Meudon), où l'avait déjà pris M. L. Bedel il y a quelques années;
moi-même j'en ai rencontré un couple aux environ d'Évreux. Très-rare.
Ilybius angustior : un individu dans une mare sous bois, au-dessus de
Chennevières-sur-Marne (indiqué d’abord par erreur comme I. mertdio-
nalis).
Agabus uliginosus : dans les mares de formation récente, peu pro-
fondes, limpides et pleines d'herbes de la forêt de Bondy, en compagnie
de VA. femoralis très-abondant; MM. Simon, Sédillot et Mauppin l'ont
également pris. Très-rare.
Agabus neglectus : celte espèce du nord de l’Europe est fort abondante
dans de pelites mares sous bois au-dessus de Chennevières. MM. Bedel,
Simon et moi en avons pris ces jours-Ci un grand nombre; je l'avais déjà
capturé deux fois à Bondy, et M. Reiche en possède des environs de Laon.
Agabus biqutlatus el melas {nitidus) : je réunis ces deux espèces en
une seule, parce que les insectes qui se trouvent abondamment dans les
mares de Chennevières et surtout dans les carrières de ravine à Sucy-en-
Brie, présentent tous les passages de l’une à l’autre ; entre ceux qui, comme
le vrai biguttatus, ont une forme ovale, convexe et arrondie aux extré-
mités avec l’éperon du crochet interne des tarses antérieurs mousse et
prononcé, — et ceux qui, comme le vrai melas, ont une forme aplatie,
allongée et atténuée aux extrémités avec l’éperon très-aigu et très-déve-
loppé aux tarses antérieurs, se trouvent tous les intermédiaires; j'en ai
pris aux endroits indiqués qui sont identiquement semblables à ceux de
Syrie, Algérie, Grèce, Carinthie et France que je possède dans ma collec-
tion.
Hydrovatus cuspidatus : un seul individu de grande taille, à taches
bien marquées, pris dans les mares de la Glacière, en avril 4875,
Séances de l’année 1876. CVII
Haliplus lineatus : deux individus à Bondy, un à Sucy-en-Brie et deux
à Chennevières, toujours dans les mares limpides ; M. L. Bedel l’a pris
avec moi à Chennevières et M. Mauppin à Bondy. Très-rare.
Haliplus mucronatus : quelques individus pris par M. Mauppin et par
moi à Bondy, la Glacière et Choisy-le-Roi.
Baridius analis : M. L. Bedel et moi en avons pris cinq individus à
Chennevières sur la Pulicaria (Inula) dysenterica, cachés dans les feuilles
terminales ; les sommités de plusieurs tiges de cette plante étaient rongées
en canal dans le sens de la longueur de la tige, très-vraisemblablement
par ce Charançon ; M. L. Bedel avait déjà trouvé cette espèce sur la Puli-
caria en Normandie.
— M. Lartigue fait passer sous les yeux de ses collègues des échantil-
lons de bois fossiles provenant du Gault (terrain crétacé) de Lottinghen
(Pas-de-Calais), dans lesquels on remarque plusieurs perforations formées
par des larves d’insectes, probablement de Colèoptères.
La Société charge M. Ch. Brongniart d'étudier ces perforations et de
présenter un rapport à leur sujet dans l’une de nos prochaines séances.
— Le même membre dit que des Acridiens qui, d’après MM. Graëlls et
H. Lucas doivent être rapportés au Calliptamus italicus, causent de grands
ravages dans plusieurs provinces de l'Espagne, notamment dans celle de
Ciudad-Real; il fait passer sous les yeux de ses collègues une grande
quantité de larves et de jeunes nymphes qui viennent de lui être envoyées
par son frère.
D’après les renseignements fournis à notre collègue, ces Acridiens
auraient des propriétés caustiques bien marquées. Les hommes qui portent
les sacs dans lesquels on renferme les insectes en question pour les en-
terrer présentent sur toules les parties du corps touchés à nu des exco-
riations profondes, de véritables plaies.
— M. Guenée adresse les deux observations suivantes :
1° Je viens rappeler, à propos de la discussion soulevée à la Société,
page xcir, que, dès 1859, j'ai signalé les dégâts causés aux marron-
niers d'Inde par la chenille de lAcronycta aceris. Ges dégâts atteignent
parfois de telles proportions que les plantations de jeunes marronniers
CYIII Bulletin entomologique.
sont entièrement dépouillées de leurs feuilles. J’ai vu autrefois les boule-
vards de la ville de Chartres, alors nouvellement plantés, subir cette
mutilation, et, depuis, ceux de la ville de Châteaudun, qui bordent la gare
du chemin de fer, porter la trace de dégâls très-notables commis par les
mêmes chenilles.
L'origine étrangère de ce bel arbre d'ornement ne le prolége donc pas
contre nos insectes indigènes, comme il arrive pour le noyer, le catalpa
et une foule d’autres plantes exotiques. Chaque lépidoptériste a pu faire
à ce sujet la curieuse remarque que tous nos Silene indigènes sont alta-
qués par nos chenilles et souvent chacun par une espèce distincte de
Dianthæcia, et que la nielle des blés (Agrostemma githago), si commune
dans nos campagnes, doit à son origine étrangère le privilége d’une im-
munité complète.
2° Je saisis cette occasion pour donner à la Société les nouvelles que je
lui ai promises de deux expériences tentées sur deux chenilles de Noc-
tuélides :
La première concerne l’Acronycla auricoma, dont j'avais trouvé la che-
nille au sommet du Cantal dans des conditions de mœurs tout à fail
différentes de celles qu’elle affecte chez nous (Bulletin 1874, p. cLxvIn).
Cette chenille ne m'a donné que des individus ordinaires d’auricoma, à
peine un peu plus sombres que ceux de nos plaines.
La seconde regarde une singulière ponte d'Orgya (Dasychira) pudi-
bunda dont tous les individus sans exception élaient noirs à l’élat de che-
nille (Bulletin 1875, p. GLXxXVIN).
Ces Liparides éclosent chez moi en ce moment et ne diffèrent en rien
de leurs parents ni des individus ordinaires. Je ne trouve même pas dans
le nombre une seule variété à conserver, quoique toutes les chenilles
fussent si remarquables.
M. E.-L. Ragonot ajoute que dès le printemps la chenille de la Chima-
lobia brumata est excessivement nuisible à une foule de plantes sans en
excepler le marronnier d'Inde, et que, plus tard dans l’année, ce même
arbre nourrit également l’Acronycta aceris indiqué par M. Guenée et la
Bucculatrix thoracella.
— M. P, Millière adresse une note sur les mœurs de la Grapholitha
DL NrSS
mme «
YU
Seances de l’année 1876. CIX
opulentana, qui, d’après les observations de M. de Peyerimhoff, se trouve
aux environs de Cannes (Alpes-Maritimes), sur le Juniperus oxycedrus.
— M. P. Mabille présente des remarques sur deux Lépidoptères, dont
le premier est inédit :
1° SELIDOSEMA OLIVEIRATA, NOV. Sp. — S. alis cinereo-fuscis cum
lineamento ad costam basilari, punctiformi et duabus fasciis transversis,
nigris ; quarum altera in media ala, signo costali nigerrimo, in parte supe-
riori sinuosa, inferius coarctata ; altera autem marginalis lata, maculis
nigrioribus intersecta, quatuor alis communis, aliquando gracilis, dentato-
sinuala ; spalio marginali nunc nigro et vix fascia discreto, nunc dilutiori
et maculas nigras inter nervos sitas offerenti. Limbo posticarum vix fasciæ
discalis signatura tinelo; fimbria grisea. Subtus color alæ dilutior est, et
vix lineas superioris paginæ referens. ;
Tria vidi exemplaria, omnino diversa : tertium ex albo cinereum; linea
basilari puncliformi; in loco fasciæ mediæ, linea nigra exterius rufo
adumbrata ; marginalis autem fascia fere interrupta, cum punctis in seriem
marginalem nigris,
Ex Lusilania, cireum Conimbricam a Dom. Prof. Manoel-Paulino d’Oli-
veira, cui dicavi, capta.
Cette espèce a des rapports évidents avec la granataria Rbr., dont je
possède, je crois, le seul exemplaire connu : celui-ci est un mâle et les
individus de la présente espèce sont aussi du même sexe. Malgré la diver-
sité des trois mâles d'Oliveirata que j'ai vus, aucun ne ressemble à la gra-
nalaria. Du reste, c’est du S. ericetaria Vill. et de sa forme pyrenæarta
Bdv. que notre espèce est le plus proche. Mais les différences que je
signale dans la description suilisent à établir une espèce distincte,
2° Le second insecte que je présente à la Société vient des bois de la
Malepeyre, près de Carcassonne, où il vole en juillet-août. Les deux
femelles que je possède se rapportent à l’Eugonia dryadaria Rbr., espèce
de l’Andalousie, dont la présence en France n’a pas encore été signalée,
Mes insectes ont un caractère singulier, mais qui ne peut être regardé
comme suffisant pour établir une espèce nouvelle : les deux lignes du
limbe des ailes antérieures sont parallèles et rapprochées, et non pas
écartées, puis évasées par en haut. Malgré la constance du caractère tiré
de ces lignes chez les autres Eugonia, ces insectes sont tellement sem-
blables que j'ai cru à une race locale,
cx Bulletin entomologique.
M. Staudinger réunit la dryadaria Rbr. à la quercaria Hbn., espèce de
la Hongrie, comme simple synonyme. Je crois que c’est à tort el que si les
deux espèces n’en font qu'une, l’une est au moins une race, assez curieuse
au premier aspect et digne d’être séparée. Je n’ai vu que deux mâles de
la dryadaria, provenant du même pays : l’un d'eux était d’une couleur
ocracée. Ils ne difléraient pas des femelles.
— M. J.-M. Bigot écrit au Secrétaire :
J’ai décrit et figuré, dans un opuscule intitulé : Dipterorum aliquot nova
Genera (Revue et Magaz. de Zoologie, n° 7, 1859, Guérin-Méneville), sous
les noms générique et spécifique de P{ychoproctus complexæus d'un Diptère
fort remarquable provenant de Port-Natal. Or, après avoir eu récemment
l'occasion d'étudier, avec toute l'attention qu’elles méritent, la des-
cription et les figures de la Stylomyia Leonum $ Westwood (Proceed. of
the Zoolog. Soc. of London, décembre, 10, 1850, p. 268, etc.), j'ai acquis
la conviction que ces deux insectes, de sexes différents, appartenaient à un
seul et même genre, sinon à la même espèce ; d’où il résulle, tout au
moins, suivant la loi de priorité, que le nom générique publié par moi
doit disparaître de la nomenclature entomologique.
— M. E. Simon signale à la Société deux captures intéressantes pour la
faune française, faites par lui, il y a quelques jours, à Saint-Valery-sur-
Somme : Lycosa personata L. Koch, connue seulement d'Allemagne et du
midi de l'Europe, et Theridium nigro-marginatum Lucas, espèce égale-
ment méridionale, déjà trouvée en Bretagne par nos collègues MM. L. Bedel
et A. Léveillé.
. Ces deux Araignées vivent à la base des plantes dans des prés salants
qui sont recouverts dans les hautes marées.
— M. H. Lucas communique la note suivante, relative à une espèce de
Crustacé :
Les Carcinologistes qui ont parlé de l’Æglea lævis, que M. Milne-Edwards
range dans sa section des Décapodes Anomoures, lui donnent pour patrie
les côtes du Chili. Faut-il considérer ce Crustacé comme élant marin ?
M. C. Barbier, qui a observé cette espèce sur les rives du Rio de la Plata,
croit qu'elle ne se plaît que dans l’eau douce. Suivant cet ingénieur, qui
a séjourné un certain temps à Buenos-Ayres et dans les environs, celte
espèce est très-ahondamment répandue sur les rives du Rio de la Plata
Men te
4
|
Séances de l’année 1876. ext
dont les eaux, à cause de leur trop grande distance des côtes, restent
douces et ne sont nullement modifiées par celles de la mer. Voici, du
reste, les conditions dans lesquelles ce Grustacé, si curieux par sa cara-
pace déprimée et ovalaire, a élé rencontré. Quand la mer se relire, le
fleuve baisse, et, dans ce mouvement, il laisse ses rives à sec sur une
immense étendue. Lorsqu'on explore ces rives ainsi privées d’eau, on ren-
contre des pierres peu profondément enfoncées, des galets, des cailloux,
des débris de coquilles, des détritus de toutes sortes, et c’est sous ces
corps étrangers répandus en prodigieuse quantité que se retire l’Æglea
lævis de Latreille.
D’après M. Charles Barbier, cette espèce, assez lente dans ses mouve-
ments, est très-recherchée comme aliment par les habitants; elle est
servie sur les tables de Buenos-Ayres et semble remplacer dans cette
partie de PAmérique du Sud notre Écrevisse d'Europe, Astacus fluviatilis.
Enfin, je terminerai cette note en faisant observer que ce Crustacé est
intéressant aussi au point de vue de la géographie carcinologique, car c’est
la première fois qu’il est signalé comme habitant les rives du Rio de la
Plata.
Membres recus. 1° M. Firmin Demarque, à Guxac-d’Aude (Aude) (En-
tomologie générale et appliquée), présenté par M. E.-L. Ragonot, — Com-
missaires-rapporteurs : MM. Maurice Girard et Paul Mabille ;
2° M. Adrien Finot, #, capitaine d'état-major, rue Saint-Honoré, 70,
à Fontainebleau (Seine-et-Marne), et l'hiver, villa des Mandariniers, à
Cannes (Alpes-Maritimes) (Entomologie générale, plus spécialement Che-
nilles des Lépidoptères), présenté par M. E. Desmaresi au nom de M. P.
Millière. — Commissaires-rapporteurs : MM. L. Bedel et E.-L. Ragonot.
OUVRAGES PRÉSENTÉS DANS LA SÉANCE DU 44 JUIN 1876 :
Sociétés savantes et publications périodiques.
American Naturalist (The), vol. X, n° 6, juin 4876, 2 pL n.
Recent Litterature : Swedish Podurans.
exil
Bulletin entomologique.
Bulletin de la Société impériale des Naturalistes de Moscou, année 1875,
n° 2-4, 1875-76. 6 pl. et 4 portrait.
A. BECKER, p. 416, Reise nach dem Magi Dagh, Schalbus Dagh
und Pasardjusi (Liste des Lépid. et Col. p. 1437). — Feu Mors-
CHOULSKY, Énumération des nouvelles espèces de Coléoptères rap-
portés de ses voyages (Longicornes). — DE CHAUDOIR, p. 1, Genres
aberrants du groupe des Cymindides. — W,. JAKOWLEW, p. 145,
Hemiptera heteroptera (d’Astrakhan), texte russe, diagnoses en
allemand. — C. BERG, p. 191, Patagonische Lepidopteren. — W.
JAKOWLEW, p. 248, Hemiptera heteroptera (de Russie), texte russe,
diagnoses en allemand (1 pl. n.).
Comptes rendus hebdomadaires des séances de l'Académie des Sciences,
tome LXXXII, n° 22 et 23.
DELACHANAL, p. 1252, Sur les Phylloxéras des feuilles de la
vigne française. — BOITEAU, p. 1316, Sur les galles des feuilles de
vignes françaises, etc.
Entomologische Monatsblätter, herausgegeben von D’ Kraatz, n° 1-6,
1876.
KRAATZ, Prospect, p. 4 — In., p. 6, Ueber ein deutsches ent.
National Museum. — HAAG, p. 10, Scaurus Kraalzi, n. sp. —
REITTER, p. 10, Atomaria Uhagoni, n. Sp. — BRISCHKE, p. 11,
Psammophila viatica; p. 41, Cocons von Pompilus concinous in
Sesien-Gängen ; p. 42, Cocons von Salius sanguinolentus. —
KRAATZ, p. 13, Die entomologische Litteralur Tirols, seil 1869. —
In., p. 17, Zur Entstehungsgeschichte des Berliner entom. Ver.
und der Berliner entom. Zeits. — Ip., p. 24, Ueber neuere und
weniger bekannte Borken-Käfer. — In., p. 26, Liste des Articulés
cavernicoles de MM. Bedel et Simon. — Ip., p. 28, Verzeichniss
der Coleopteren aus Japan, von E.-V. Harold. — Von KIRCHSBERG,
p. 27, Pœæcilonola balcanica, n. sp. — In., p. 30, Pimelia balca-
pica, n. Sp. — KRAATZ, p. 80 et 31, Anmerk. dazu. — Ip., p. 31,
Todes-Anzeigen. — 1p., p. 33, Ein Vorschlag zur besseren Einrich-
tung des Enlom. Ver. in Stettin. — Ip., p. 36, Der Kartoffelkäfer,
— BRISCHKE, p. 38, Ueber die Larven von Sitones hispidulus und
Erirhinus dorsalis. — KRAATZ, p. 39, Entomoscelis Adonidis als
deutscher Papsverwüster. — In., p. 39, Tomicus omissus Eich. in
Séances de l'année 1876. CXIII
Schlesien. — KELLNER, p. 40, Cyrtotomicus typographus und ami-
tinus. — BACKHAUS, p. 40, Polyommatus Amphidamas, var. nov.
Lapponica. — Briscake, p. 41, Leuchtende Dipteren. — Ip., p. 41,
Ameisen als Raupenjäger, — KRAATZ, p. 43, Bibliographie. — Ip.,
p. 49, Ueber die moralische Verpflichtung der entom. Vereins-
Vorstände, etc. — REUTER, p. 53, Die Lautäusserung des Ache-
rontia Atropos. — VON HOPFFGARTEN, p, b4, Ueber einige Käfer
aus Ungarn. — KRAA1Z, p. 55 et 56, Der Kartoffelkäfer, — Von
WEIDENBACH, p. 97, Ueber Raps- und Kartoffel-Verwüster. —
DOEBNER, p. 58, Meligelhes und Gecidomyia als Rapsverwüster.
— KRAATZ, p. 58, Praktische neue Insektenkästen. — Von HEYDEN,
p. 61, 40 synonymische Bemerkungen (nach H, Fauvel), — Gr£ED-
LER et KRAATZ, p. 62, Ueber Pterostichus., — KRAATZ, p. 63, Bi-
bliographie, etc. — In., p. 71 et 72, Ueber Lucanus pentaphyllus
Reiche und europæus Motsch. — Ip., p. 73, Ueber die Zahl und
Unterscheidung der europäischen Hirschkäfer-Arten. —1n., p. 74,
Bibliographie. — HAAG, p. 75 et 76, Gedeon Abyssinium, Triptera
Kraatzi, Akis Heydeni, n. sp. — Wenncke, p. 76, Hydroporus
Habelmanni, n. sp. — KRAATZ, p. 78, Bibliographie, etc. — In.,
p. 81, Ueber Geotrupes foveatus Harold, — In., p. 87, Ueber
. 46 streifige Geotrupes mutator. — In., Ueber Insekten-Nadeln, —
WEHNCKE, p. 92, Synonymische Bemerkungen über Dytisciden. —
KRAATZ, p. 93, Bibliographie,
* Entomologists monthly Magazine (The), vol. XILF, n° 445.
STAINTON, p. 4, On a new species of the G. Zelleria. — BUCKLER,
p. 3, Supplementary notes on the larva of Apatura Iris. — J, BaLy,
p. 6, Descr. of hitherto uncharacterized Phytophaga (Crioceridæ).
— D. Suarp, p. 20, Descr. of some nov. gen. and sp. of New
Zealand Coleoptera.
Notes, — P, 10, The vernal broods of white butterflies in the
Isle of Man. — The supposed new Brilish species of Leucania, —
P, 11, Food-plant of Agrotis agathina. — Descr. of the larva of
Anarta melanopa, — P. 12, Descr. of the larva of Anarta cordi-
gera, — P. 13, Descr. of the larva of Acidalia emarginata. —
P. 44, Natural History of Crambus tristellus. — P. 16, Early
appearance of Catoptria aspidiscana and Elachista subnigrella. —
(1876) Bulletin vit.
CXIV
Bulletin entomologique.
On sugaring. — A strange hibernaculum.— On the development,
indoors, of hibernating pupæ of Lepidoptera. — P. 17, The colony
of American while ants at Vienna. — P. 18, Proposed work on
Insect-music. — The Doubleday collection. — Review, p. 18,
Monographia Lygæidarum Hungariæ, by D° Horvath. — P. 19,
Proceed. of the Entom. Soc. of London.
* Feuille des Jeunes Naturalistes, 6° année, n° 68.
F. BourGEois, p. 98, Tableau synoptique des espèces françaises
du genre Cicindela. — Communications, p. 104-108.
* Revue de Littérature médicale, n° 1, juin 1876. ©
Sociélé entomologique de Belgique, Comptes rendus, 2° série, n° 25.
DE SÉLYS-LONGCHAMPS, p. 5, Sections du genre Agrion (sy-
nopsis).
* Société Linnéenne du Nord de la France, tome INT, Bulletin n° 48.
R. VIOn, p. 85, Sur les variétés dans les Lépidoptères.
* Societé zoologique de France. — Extrait des statuts constitutifs. ©)
Verhandlungen der k. k. zool.-botan. Gesellschaft in Wien, tome XXW,
année 1875, 16 planches. 1876.
D' GRZEGORZEK, p. 4, Neue Pilzmücken aus der Sandezer Ge-
gend (fig.). — D° Lüw, p. 13, Ueber neue und einige ungenü-
gend gekannie Cecidomyiden der Wiener Gegend (pl. 11). —
D' BRAUER, p. 69, Beschreibung neuer und ungenügend bekannter
Phryganiden und OEstriden (pl. 1v). — REUTER, p. 83, Hemiptera
Heteroptera Austriaca. — D’ STAUDINGER, p. 89, Neue Lepido-
pteren des südamerikanischen Faunengebiets. — D' AUSSERER,
p. 425, 2" Beitrag zur Kenntniss der Arachnidenfamilie der
Territelariæ (pl, v-vr1). — ZELLER, p. 207, Beiträge zur Kenntniss
der Nordamerikanischen Nachfalter, besonders der Microlepido-
pteren (pl. vii-x). — PALM, p. 411, Beitrag zur Dipleren-Fauna
Oesterreichs. — Von Vocz, p. 501, Beitrag zur Kenntniss der
Land-Isopoden (pl. xi-xu). — D' Lôüw, p. 621, Nachträge zu
EE TI ET
a
|
1!
Séances de l'année 1876. CxV
meinen Arbeiten über Milbengallen, — D' MAYR, p. 675, Die eu-
ropäischen Encyrtiden, — ROGENHOrER, p. 797, Die ersten Stände
einiger Lepidopteren. — VON HAIMHOFFEN, p. 803, Beobachlun-
gen über die Blatigalle und deren Erzenger auf Vitis vinifera
(fig.).
Sitzungsberichte. — HAMPE, p. 9, Neogonus Plasonii. — Ro-
GENHOFER, p. 20, Sleinkohlenasche gegen Phylloxera vastatrix. —
Lôw, p. 23, Schädliches Auftreten von Coleophora nigricella in
Wien.
* Verhandlungen des Vereins für naturwissenschaftliche Unterhaltung
zu Hamburg, 1875, Vol. I, 2 pl. lithogr. 1876.
Abhandlungen. — Semper, p. 59, Ein Brief über die Verbreitung
der Thiere in der Sûdsee. — D' CRÜGER, p. 126, Ueber Myrmeco-
cystus mexicanus. — Ip., p. 129, Ueber Schmetterlinge von Guaya-
quil. — In., p. 139, F. Capronnier, Époques d'apparition des Lé-
pidoptères du Brésil. — Inp., p. 136, Ueber eine Aberration von
Spilosoma lubricipeda. — Ip., p. 140, Fortegnelse over de i Dan-
mark levende Lepidoptera ved A. Haas. — BôckMann, p. 142,
Ueber die Zucht von Xanthia togata, etc. — Semper, p. 144, Ueber
von Capl. Ringe gesammelte Schmetterlinge, — THALENHORST,
p. 147, Angerone Prunaria als Mordraupe. — In., p. 150, Ueber
aussergewôühnl. schnelle Verwandlung der Timandra amata. —
TETENS, p. 153, Ueber den Fang von Noctuen an Weidenblüthen.
SCHMELTZ, p. 173, Ueber polynesische Lepidopteren. — WazLis,
p. 193, Sarcopsylla penetrans.
Beilräge zur Fauna der Niederelbe. — D' BeuTin, p, 219, Bei-
trag zur Kenntniss der Orthoptera, etc. — In., p. 222, Ueber zwei-
felhafte Hamburger Käfer. — Ip., p. 225, Beilrag zur Kenntniss
der Hymenoptera — SEMPER, p. 235, Einige Bemerkungen z. d.
Nachtrag zur Macrolepidopteren Fauna, elc. — Purze, p. 241,
Ueber das Vorkommen von Gallieria melonella, — Winter, p. 242,
Weitere Bemerkungen über Galleria melonella. — D' Ricaters,
p. 244, Caligus lacusiris Gi
GXYI Bulletin entomologique.
Ouvrages divers.
* AUDOUIN (V.). Lettre concernant des calculs trouvés dans les canaux
biliaires d’un Cerf-Volant femelle. Broch. in-8°, (Ann. Sc. nat.,
1836.) — Don de M. J. Grouvelle.
# FANZAGO (F.). Sui Chilognati italiani. Broch. in-8°. Padoue, 1876.
* GÉéRARD. De la Zoogénie et de la distribution des êtres organisés.
Broch. in-8°. Paris, 1845. (Dict. univ. d'Hist. nat.) — Don de
M. J. Grouvelle.
* GERVAIS (PAUL). Note sur quelques espèces de l’ordre des Acariens.
Broch. in-8°. (Ann. Sc. nat.) — Don de M. J, Grouvelle.
* GERVAIS (PAUL) et GERVAIS (HENRI). Observations relatives à un Squale
pèlerin récemment pêché à Concarneau, Broch, in-4°. (Comptes.
rendus de l’Acad. des Sc., 1876.) ©
* GOBERT (D'). Catalogue des Coléoptères des Landes, p. 59-145. Broch.
in-8°.
* HEWITSON (W.-C.). Exotic Bulterflies, part 98. Broch. in-4°, 3 pl.
col. Londres, 14876.
* HOoRvATH (D'). Monographia Lygæidarum Hungariæ, texte latin-hon-
grois. In-4°, 4 pl. col. Pesth, 1875.
* LALANNE (Léon). Note sur l'architecture des Abeilles. Broch. in-8°.
(Ann. Sc. nal., XIII.) — Don de M. J. Grouvelle.
* LEFÈVRE (ÉD.). Synopsis des Eumolpides d'Europe et confins. Broch.
petit in-8°. 1876. (Abeille de M. de Marseul.)
* LICHTENSTEIN (J.). Note pour servir à l’histoire du genre Phylloxéra,
Broch. in-8°, 4 pl. in-folio. Paris, 1876. (Ann. agron., {, IL.)
* Jp, Le Phylloxéra, lettre publiée dans le Messager du Midi, 27 mai
1876.
Séances de l'année 1876. CXV
Séance du 28 Juin 1876.
Présidence de M. Pauz MABILLE.
26 membres présents.
Communications. M. L. Buquet annonce la mort de M, Charles Piochard
de la Brülerie, notre collègue depuis 1863, décédé à Saint-Floremtin
(Yonne), le 17 juin 1876, dans sa trente-deuxième année. — La Société
charge M. E. Simon de lui donner pour les Annales une notice sur notre
regretté collègue. i
— M. Ch. Brongniart donne lecture d’un rapport sur un morceau de
bois fossile trouvé dans le Gault, terrain crétacé de Lottinghem (Pas-de-
Calais) :
J'ai examiné avec grand soin le morceau de bois fossile perforé, que
m'a remis notre collègue M. Lartigue, et j'incline de plus en plus à attri-
buer ces perforations à des insectes ; car on peut remarquer que les Tarets
laissent toujours, sur les parois de leurs trous, une matière brillante et
blanche (carbonate de chaux) qui n’est autre chose que leur coquilie et
que l’on ne retrouve pas ici.
Comme je l'ai dit dans une note que j'ai eu l'honneur de communiquer
à la Société il y a quelque temps (Bull., page xcr), relative à un cas
analogue, aucun travail n’a encore été fait sur ce sujet intéressant. J’ai
donc dû comparer cet échantillon aux bois vivants travaillés par les
insectes.
Dans l'ouvrage de Ratzeburg (pl. XV, fig. 4, Bostrychus chalcographus),
j'ai vu un morceau de bois perforé par des Bostriches, dont les trous res-
semblent beaucoup à ceux que l’on peut observer dans ce bois fossile, et
qui me ferait croire que ce sont des Coléoptères de ce genre qui les
ont praliqués,
Ce bois fossile, qui appartient à un Conifère, a été trouvé dans le Pas-
de-Calais. L’empreinte du Mollusque, à côté duquel il a été recueilli,
GXVII Bulletin entomologique.
caractérise le terrain; c’est l'Ammoniles énterruptus, appartenant au
Gault.
Aucune trace d’insectes, que je sache, n’a encore été trouvée dans le
Gault. La communication de M. Lartigue est donc extrêmement intéres-
sante, puisque l’on peut en conclure que non-seulement cette assise du
terrain crétacé est riche en Mollusques, mais qu’à cette époque si ancienne
du globe il y avait des insectes, de l’ordre des Coléopières, du genre
Bostrychus.
— M. Raffray annonce à la Société qu’il a reçu du Ministère de l’Ins-
truction publique une mission scientifique pour les îles de la Sonde et
la Nouvelle-Guinée, et qu'il emmène avec lui, pour l'aider dans ses
recherches d'histoire naturelle, M. Maurice Maindron, préparateur auxi-
liaire au laboratoire d’entomologie du Muséum.
Ils s’'embarqueront tous les deux à Toulon le 20 juillet prochain, à
destination de Singapoor, sur un navire de l'État, et, passant par Batavia,
se rendront à Ternate (Moluques); de là ils gagneront l’île Waigiou, au
nord de la Nouvelle-Guinée, où ils comptent séjourner jusqu’au printemps
de 1877. A cette époque ils se rendront à Dorey et s’efforceront d'explorer
la côte d’Aropin, pays de la Nouvelle-Guinée dans la baie de Geelwink.
Leur voyage durera de deux à trois ans.
— M. Maurice Girard donne lecture de la note qui suit :
A propos de la récente communication de M. Guenée (Bull, page cvrr),
je ferai remarquer que les érosions qu’on observe en ce moment à Paris
et aux environs (très-visibles notamment au bois de Boulogne, près de
la porte Maillot), sur les feuilles de marronniers d'Inde, ne sont nulle-
ment de la forme de celles produites par les chenilles.
La question de ces érosions, avec nombreux échantillons à Pappui, a
été soulevée par un membre de la Société centrale d'Horticullure de
France, dans sa dernière séance du 22 juin 1876. J'ai aussilôt fait con-
paître à l'assemblée que la Société entomologique s’était antérieurement
occupée de ce sujet, et j'ai résumé les opinions émises à cet égard, A la
Société d’'Horticulture on a supposé l’action d’Acariens, et, suivant d’autres
horticulteurs, un effet physique sur les jeunes feuilles, effet causé par la
neige insolile du mois d’avril.
Séances de l’année 1876. CXIX
M. P, Mabille ajoute :
Au sujet de la note de notre savant collègue M. Guenée, je rappellerai
que, d’après les dernières recherches des botanistes, le marronnier d'Inde
(Æsculus hippocastanum L.) peut être considéré comme une espèce euro-
péenne, et que dès lors il ne faut pas trop s'étonner si quelques-unes de
nos Noctuelles ou de nos Phalènes en font leur nourriture. Le Catalogue
de F. Nyman indique cet arbre comme, se trouvant dans la chaîne du
mont Pindus, et au Muséum de Paris un des pieds est marqué comme
provenant des Balkans.
M. Raffray et plusieurs autres membres font également remarquer que
le noyer n’est pas à l’abri des attaques de divers insectes et surtout de
celles des Goléoptères.
— M, J. Bourgeois, de Rouen, adresse une note sur les caractères
distinctifs des Harpalus punctatostrialus Dej. et dispar Dei. :
La structure toute particulière du corselet chez ces deux espèces semble
avoir échappé jusqu’à présent aux auteurs qui se sont occupés de ce
genre de Carabiques ; du moins il n'en est fait mention ni dans le Species
de Dejean, ni dans la Faune entomologique francaise de MM. Fairmaire et
Laboulbène. Quand on examine attentivement le corselet d’une autre
espèce du genre Harpalus, le distinguendus, par exemple, on aperçoit de
chaque côté, contre le bord latéral et un peu avant le milieu, un pore
sétigère bien marqué : « Prothorax seta À marginali ante medium sita. »
(C.-G. Thomson, Skandinaviens Coleoptera, I, p. 277.)
Chez le punctatostriatus et le dispar, la disposition est toute différente.
Au lieu d’un seul pore sétigère, il en existe de chaque côté de dix à
douze, bien visibles et placés les uns à la suite des autres sur une ligne
qui part de l'angle postérieur, longe le bord latéral et même une partie
du bord antérieur, et se sépare ensuite obliquement de ce dernier pour
venir se terminer un peu en arrière. Celui de ces pores qui est placé
avant le milieu et que l’on retrouve dans toutes les espèces, donne
naissance à un poil sensiblement plus long que les pores accessoires.
— M. C.-E. Leprieur donne un Synopsis des Hydroporus du groupe de
l'opatrinus :
En offrant à la Société le Synopsis que je lui ai promis, je n’ai pas la
CxX Bulletin enlomologique.
prétention d'avoir fait un travail définilif et sans défauts, et j'appellerai
au contraire de tous mes vœux les observations ou les communications
de mes collègues à ce sujet. — II me sera seulement possible alors de
donner dans le çorps de nos Annales, en même temps que les descrip-
tions de toutes les espèces connues, un examen critique qui me permettra
de discuter à loisir les raisons qui me forcent à repousser les opinions
successivement émises par Schaum ou Aubé.
Je dois dire cependant que je crois les quatorze espèces, à la distinction
desquelles je suis arrivé, bonnes et valables, et que je ne serais nulle-
ment étonné d'en voir le nombre augmenter sensiblement, quand on se
mettra partout à les étudier avec plus d'attention.
Les Hydroporus du groupe de l’opatrinus se ressemblent presque tous
au premier coup d'œil, et c’est seulement par une observalion attentive
qu'on parvient à dégager les caractères qui peuvent permettre de les
séparer les uns des autres.
Tous sont bruns ou noirâtres, presque toujours mats et plus ou moins
pubescents ; le dessus du corps est très-finement réticulé et couvert en
outre de gros points peu profonds et plus ou moins serrés.
4e pivision. — Corselet dilaté latéralement en avant et offrant
sa plus grande largeur vers le tiers antérieur.
A. Bords du corselet sans dépression latérale.
B. Bords du corselet sans épaississement ou renflement
appréciable.
vestitus Gebl., Bull. Mosc., 1848, III, p. 76. — Sibérie.
BB. Bords du corselet fortement épaissis sur les côtés.
parvicollis Schaum, Berl., 1864.
A A. Bords latéraux du corselet marqués d’une dépression plus
ou moins profonde.
4° Dépression latérale partant de l’angle interne de l’échan-
crure antérieure et venant atteindre presque en ligne
droite l'angle postérieur du corselet, . . . . Lareyniei Fairm.
2° Dépression latérale très-profonde partout, également éloi-
gnée dans toute son étendue du bord latéral, qui est
très-renflé. Côlés du corselet sans échancrure en
avaant des ngles postérieurs , . . . .« . . hispanicus Rosenh.
Séances de l’année 1876. CXXI
3° Dépression moins profonde en avant, un peu plus rap-
prochée en arrière du rebord latéral, qui est moins
renflé. Côtés du corselet largement et peu profondé-
ment, mais visiblement échancrés en avant des angles
postérieurs 1: 1.14 1.1.1 s ete). 2 N opairinus Germ.
D’après des types envoyés par Schaum à M. Reiche.
2° pivision. — Corselet à côtés plus ou moins arrondis, sans
dilatation en avant, offrant sa plus grande largeur tout au
plus au milieu ou même en arrière.
A. Élytres sans échancrure en arrière de l’épaule.
b. Élytres ayant une ou plusieurs côtes en forme de carène.
c. Suture saillante et caréniforme. . . . . depressicollis Rosenh,
cc Suture non relevée en carène. . . . . . . bicostatus Schaum.
bb. Élytres pouvant offrir des côtes, mais celles-ci jamais
très-saillantes ni relevées en forme de carène,
d, Insectes en ovale très-court,
e. Bords du corselet marqués d’une dépression laté-
rale entière ; dessus noir profond, sans taches.
platynotus Germ.
ee. Bords du corselet sans dépression latérale et
offrant au plus un légère impression en avant
des angles postérieurs ; dessus brun noirâtre
avec des taches ferrugineuses vagues. . . latus Steph.
d d. Insectes en ovale plus ou moins allongé.
f. Courbure du corselet assez régulière; la plus
grande largeur de celui-ci se trouvant à peu
près au milieu. Angles postérieurs plus ou
moins marqués, mais toujours sensibles.
g. Lobe scutellaire du prothorax saillant et aigu.
Prothorax proportionnellement plus large.
Fairmairei Lepr.
— vestitus || Fairm.), ex typis.
gg. Lobe scutellaire du prothorax saillant mais
obtus ou arrondi,
CXXII Bulletin entomologique.
h. Corselet proportionnellement moins large.
Ponctuation du dessus fine. Taille infé-
rieure (long. 4 1/2, larg. 2 4/2 mill.).
mæstus Fairm., ex {ypis.
hh. Corselet proportionnellement plus large.
Taille plus grande (5 4/2 à 6 mill. sur
3 1/2 mill.). Ponctuation du dessus
grossière... . sta. swinconspectus Liepr:
ff. Courbure des côtés du corselet peu régulière.
Ils s’élargissent obliquement à partir des an-
gles antérieurs jusque vers le tiers postérieur
du prothorax où celui-ci offre sa plus grande
largeur, puis se réunissent à la base en décri-
vant un arc de cercle très-ouvert, qui dessine
à peine les angles postérieürs.
bombycinus Reiche (in mus.).
A A. Élytres offrant en arrière de l'épaule une échancrure
triangulaire plus ou moins profonde.
semirufus Germ. (Aubei Muls.).
— M. A. Grouvelle envoie les diagnoses de deux nouvelles espèces de
Cucujides :
4. HECTARTHRUM MURRAYI, nOV. Sp. — Elongalum, nitidum, nigrum,
prothorace elongato, utrinque unistriato, margine basilarti in medio incras-
salo, dein ante scutellum antice emarginalo ; elytro singulo quadri-sulcalo,
sulco laterali sulurali con juncto, sulcis 2-3 approximatis. — Long. 15 à
22 mill.
Trois exemplaires provenant du Gabon. (Collection Grouvelle.)
Gelle espèce, voisine de l’H. sémpleæ Murray par la disposition des
élytres, se distingue par son prothorax relativement beaucoup plus long
et la forme de léchrancrure du rebord basilaire du prothorax. Chez
l'H. simplex cette échancrure est étroile, tandis que chez l'H. Murrayi
elle est large, presque en demi-cercle.
2. LÆMOPHLOEUS PERRISI, NOV. Sp. — Elongatus, lincaris, nitidus, tes-
taceo-ferrugineus, vix pubescens; fronte convexiuscula, margine antico
Séances de l’année 1876. CxxII!
sinu«to; prothorace subconvexo, quadralo, basin versus leviter angustato,
angulis posticis rectis, pæne acutis, utrinque unistrialo; scutello trans-
verso; elytris paralellis, subconvexis, apice rotundatis, tristriatis, inter-
vallis leviter concavis, lateribus curinatis. — Long. 2 à 2 1/3 mill.
Corse. (Collections Perris et Révelière.)
Cette espèce rappelle un peu le Z. hypobori Perr., mais son aspect
brillant et la curieuse striation des élytres le distinguent de suite.
— M. L. Bedel rend compte d’une excursion entomologique qu’il a faite,
le 20 juin, avec MM. Sédillot et Simon, à Mennecy (Seine-et-Oise) :
Dans les prairies tourbeuses de la vallée de l'Essonne nous avons trouvé
un certain nombre d’espèces intéressantes pour la faune des environs de
Paris : Demetrias unipunclatus Germ., Laccophilus variegatus Germ.,
Hydrovatus cuspidatus K., Hydroporus pictus F., Haliplus obliquus F. et
H. lineatus AÀ., Silis ruficollis F., Athous deflerus Thoms., Nanophyes
brevis Bhm., Tapinolus sellatus F., Cryptocephalus janthinus Germ. et
C, bipustulatus F., Cassida thoracica F., elc.
L’Athous deflexus Thoms., que notre collègue M. Sédillot avait décou-
vert au même endroit l’année dernière (Ann. Soc. ent. Fr. 1875, Pull.,
p. exvn), s’y prend abondamment sur les tiges des graminées. Cette
espèce se distingue de l’Afhous niger L., que nous avons pris également à
Mennecy, par son prothorax à côtés sinués en arrière, ce qui rend les
angles postérieurs divergents, son écusson un peu plus long, non
gibbeux, son prosternum longitudinalement un peu convexe, non aplati
entre les hanches antérieures, sa mentonnière moins saillante, sa taille
plus petite, etc. (Voyez Thomson, Skand. Col., X, p. 355.)
— Le même membre lit le travail qui suit :
Les entomologistes sont aujourd’hui d'accord pour rayer de la nomen-
clature le genre Anophthalmus St., devenu synonyme du genre Trechus
Clairv., auquel il se rattache par les passages les plus gradués (voyez :
Abeille de Perrin, Ann. Soc. ent. Fr., 1876, Bull., page vi). Dès lors, il est
inadmissible que deux espèces de Trechus, oculées ou anophthalmes, con-
servent le même nom, et déjà notre collègue M. Abeille (loc. cit., p. 18)
a changé, avec raison, le nom de Trechus (Anophthalmus) Chaudoiri Bris.
en T. Brisouti, à cause du Trechus Chaudoiri Levr., et celui de Trechus
CXXIV Bulletin entomologique.
Raymondi Pand. en T. galloprovincialis, à cause du T. (Anophthalmus)
Raymondi Delar.
Il subsiste encore quelques doubles emplois de même nature que nous
rectifions ici, en reproduisant la diagnose originale des auteurs.
4. TRECHUS MUTATUS Bedel. (— Trechus Kiesenwetteri || Pand., Grenier,
Matér. Col. Fr., 1867, p. 140).— Corpore glabro, nigro, capite pronotoque
vix fucescentibus ; antennis, excepta basi, infuscatis, tertiam basilarem ely-
trorum partem fere æquantibus, art. 2° 4° paulo breviore ; poris orbita-
libus postice non divergentibus , interstitio postocularti oculis quarta parte
superalo; pronoto angustiore, antice paulo magis quam postice angustato,
fossulis posticis profundis, angulis posticis retusis fere rotundatis ; elytris
basi rotundatis, interstitio tertio cum poro seligcro apicem versus dispo-
silo ; pedibus infuscatis. — Long. 3,5-5 mill. (Ex Pandellé.)
Hautes-Pyrénées.
Il y avait déjà un Trechus (Anophthalmus) Kiesenwetteri Schaum, publié
en 1862.
2. TRECHUS (ANOPHTHALMUS) PiCGIOLIT Bedel. (— Anophthalmus
Brucki || Picc., Bull. Soc. ent. Ital., 1870, p. 306.) — GColore rufo-succineo,
nilido, subpellucido, palpis pedibusque dilute testaceis, capite prothoracis
parum longiore et angusliore, oculis nullis ; prothorace subcordato, late-
ribus leviter incurvis vel minus rotundatis quam in An. Doriæ, ad basin
coarctatis, angulis anterioribus magis rolundatis, posterioribus acutis,
subelevatis, utrinque foveola profunda intus vix bistriata, sulco medio
postice profundiore ; elytris ovato-oblongis, basi vix oblique truncatis,
antrorsum declivibus, et prope suluram valde impressis, angqulis humera-
libus acutiusculis, apice subrotundatis, striis dorsalibus quatuor primis
profundis, quarta punctis piligeris tribus impressis nolata. — Long.
o-6,5 mill. (Ex Piccioli.)
Apennins de Lucques : grotte nommée Tana a Termini.
11 y avait déjà un Trechus Brucki Fairm., publié en 1861.
3. TRECHUS (ANOPHTHALMUS) OSZAILENSIS Bedel. (— Anophthalmus
croaticus || Hampe, Berlin. ent. Zeils., 1870, p. 332). — Rufo-tlestaceus ;
thorace cordato, lateribus rotundato ; coleopteris ovalibus, convexis, punc-
tulato-striatis. — Long. 6-8 mill.
Très-voisin de l’Hacqueti; mais tête plus ovale, prothorax plus arrondi
Séances de l’année 1876. CXXV
en avant sur les côlés, élytres plus brièvement ovales, plus étroites et bien
plus convexes. (Ex Hampe.)
Croatie : grotte d’Oszail.
Il y avait déjà un Trechus croaticus publié par Dejean.
h. TRECHUS (ANOPHTHALMUS) PUBENS Bedel. (= Anophthalmus pubes-
cens || Joseph, Berlin. ent. Zeits., 1870, p. 268). — Ferrugineus, dense
humiliterque capillatus, antennis dimidio corpore longioribus, thorace vix
cordato, ovalem formam appropinquante, mediam partem versus latissimo,
elytrorum dense subtililerque punctatorum apice rotundato, strièis vix dis-
tinctis, prope marginem et apicem versus suppressis, — Long. 5 mill
(Ex Joseph.)
Carniole centrale : grotte du Kreuzberg (Mrzla jama) à Laas, et grotte
de Planina.
Il y avait déjà un Trechus (Anophthalmus) pubescens Horn, publié en
1868.
Quant au Trechus Schaumi Pand. (1867), il peut être maintenu, le
T. (Anophthalmus) Schaumi Schmidt (1859) devant céder le pas au
T. globulipennis Schmidt, dont il n’est qu’une variété.
— M. le baron Bonnaire fait connaître qu’une récente excursion à l’île
de Ré lui a permis de constater que, contrairement à une assertion précé-
demment émise par lui au sujet de l'habitat du Brachycerus Pradieri,
cette île renferme des Liliacées. Il fait passer sous les yeux de la Société
plusieurs plantes de cette famille, qui sont reconnues pour être des Alium
ochroleucum et sphærocephalum.
De plus, il signale les captures suivantes : dans les varechs, Lymnæum
nigropiceum , Philonthus cicatricosus, Homalota plumbea, Tachyusa
uvida, celle-ci en assez grand nombre ; à marée basse, Diglossa mersa et
Aclocharis marina; au bord des eaux saumâtres, Gynandromorphus
etruscus, Dyschèirius chalceus, Stenolophus elegans, Philonthus cribratus,
Bledius spectabilis ; dans les bouses et crottins, Hister inæqualis, Staphy-
linus chrysocephalus, ce dernier assez abondant; dans les crottins d’âne
desséchés, Xyletinus subrotundatus et Hypocoprus lathridioides ; dans
les jeunes pousses de tamarix, Cryptocephalus macellus, très-commun ;
et sans station bien définie, Brachycerus Pradieri, Cleonus grammicus,
Olisthopus fuscatus, glabricollis, ete.
CxxYI Bulletin enlomologique.
— M. Maurice Girard communique la note suivante :
J'ai reçu des environs d'Alger, dans la première quinzaine de juin, et
à l’état vivant, un Chrysomélien qui n’est encore indiqué que d’Espagne et
d'Algérie, le Luperus flavus Rosenhauer (flavipennis H. Lucas). M. L.
Fairmaire, comme on sait, divise les Luperus en deux sections, les uns
ayant les articles 2 et 3 de l'antenne sensiblement de même longueur, les
autres, les plus nombreux en espèces, ayant le 3e article notablement
plus long que le second. Le L. flavus appartient à cette seconde section
et présente ce caractère antennaire fortement accusé.
Il n'y avait ni larves, ni nymphes, mais sur les feuilles de pommier et
sur les parois du flacon d'envoi, un grand nombre de très-petits œufs.
Ceux-ci sont d’un beau jaune, de forme ellipsoïde assez allongée, mais,
en général, ne sont pas sensiblement plus pointus à un bout qu’à l’autre,
comme il arrive chez les Galleruca. Ts sont tantôt en pelits tas, tantôt
accolés deux à deux, tantôt isolés. Certains sont notablement plus étroits
que d’autres, et, à un très-fort grossisement, tous ces œufs ont la surface
régulièrement chagrinée,
Cet insecte a causé cette année de grands dégâts aux pommiers des
environs d'Alger, criblant de trous le parenchyme des feuilles et faisant à
la surface des jeunes fruits de larges érosions par ses morsures.
M. Géhin indique le L. flavipes Linn., son congénère dans la section
des vrais Luperus, comme nuisible aux arbres fruitiers et particulièrement
aux poiriers (Géhin, Insectes qui attaquent les poiriers, Coléoptères,
8° bull. Soc. hist. natur. du départ. de la Moselle, Metz, 1856-1857,
pe144%
M. H. Lucas a rencontré cet insecte, en juin, aux environs de Milah,
en fauchant au filet dans les grandes herbes; il est probable, d'après
l'habitation ordinaire des Luperus, qu'il a capturé des insecles tombés
des arbustes. (Explor. de l'Algérie, Insectes, t. I, p. 543, pl. 4h. fig. 40.)
— M. H. Lucas communique une note relative à une variété de l’Ura-
nia Ripheus :
Ayant pu éludier plusieurs individus des deux sexes Ge l'Urania (Tha-
liura) Cræsus du professeur Gerstäcker (Baron Carl Claus von der Decken’s
Reisen in Ost. Afrika, p. 383, pl. 16, fig. 4, 1873) et les ayant ensuite
comparés à l'Urania Ripheus des auteurs, j'ai élé amené à considérer
Séances de l’année 1876. CxXVIT
l'Urania (Thaliura) Cræsus du naturaliste prussien comme variété locale
de l’Urania Ripheus de Madagascar,
En effet, si l’on étudie comparativement ces deux splendides Lépido-
ptères, on finit par rencontrer tous les passages, car il est à remarquer
que les bandes, stries, lignes, etc., d’un vert métallique brillant, qui
ornent les ailes de la première paire et qui ont servi à M. Gerstäcker pour
caractériser l’Urania (Thaliura) Cræsus, varient beaucoup par leur dispo-
sition plus ou moins serrée, leur nombre et leur forme. Quant aux bandes
el taches des ailes de la seconde paire, elles sont comme chez l'Urania
Ripheus, c’est-à-dire que celle qui occupe la moitié de l'aile dont la partie
supérieure est profondément divisée par une grande tache noire et la
partie inférieure occupée par une tache ou plaque métallique chatoyante
d’or brillant, mais nuancée de violet dans cette variété vers le milieu, ne
sont pas ou très-peu modifiées. Le dessous des quatre ailes ne présente
aucune différence bien appréciable, Quant aux appendices postérieurs des
ailes de la deuxième paire, on rencontre des individus chez lesquels ces
appendices sont courts et d’autres au contraire où ces mêmes appendices
égalent en longueur ceux de l’Urania Ripheus.
Cette splendide variété a été rencontrée par le frère Oscar aux environs
de Bagamoyo, ville située sur le continent, en face de Zanzibar,
Suivant ce frère de la Mission du Saint-Esprit, ce papillon paraît en mai
et vole à une très-grande hauteur ; il forme parfois des bandes considé-
rables, et il en a observé une dont le passage à duré plusieurs jours et
qui se dirigeait vers le fleuve Kingami. Enfin, il a remarqué aussi que
celte espèce, qui ne se laisse que rarement approcher et qui est lrès-
difficile à prendre, aime à se poser sur les fleurs de Campèche, qu’elle
tient ses ailes ouvertes, et que, pendant le repos, ces organes, au con-
traire, sont relevés, comme cela se voit dans la plupart des Lépidoptères
diurnes.
Voici la synonymie que je propose pour celte remarquable variété :
Urania (Papilio) Ripheus Cram., Papill. exot., t. IV, p. 193, pl. 385,
A, B (1784); Godt., Encycl. méth., t. IX, p. 709, n° 1 (1819); Boisd.,
Faun. entom. de Madagasc., Lépidopt., p. 412, pl. 14, fig. 4 et 2 (1833);
Guenée, Spéc. génér. des Lépidopt., & IX, p. 42 (1857). (— Urania
(Thaliura) Cræsus Gerst., Reisen in Ost. Afrika (1873), p. 388, pl. 16,
fig. 4).
CxxvIIT Bulletin entomologique.
Membre réadmis. M. V.-Lopez Seoane, du Ferrol (Espagne), reçu en
4855, et qui, par suite de circonstances particulières, avait donné sa dé-
mission en 1864.
Membres recus. 4° M. le docteur Adolphe Blankenhorn, Président de
la Société de viticulture d'Allemagne, à Carlsruhe (duché de Bade) (In-
sectes nuisibles), présenté par M. Javet. — Commissaires-rapporleurs :
MM. Aug. Chevrolat et L. Reiche.
2° M. Ignat Mihali, naturaliste, à Tirgu-Jiu (Roumanie) (Entomologie
générale, surtout Lépidoptères), présenté par M. Berce. — Commissaires
rapporteurs : MM. Fallou et Goossens.
OUVRAGES PRÉSENTÉS DANS LA SÉANCE DU 28 JUIN 4876 :
Société savantes et publicalions périodiques.
* Annual (Eighth) Report on the noxious, beneficial and other Insects of
the State of Missouri, by Ch. Riley. Jefferson City, 1876. fig.
P. 1, The Colorado Potato-Beetle. — P. 12, Canker-Worms, —
P. 22 et 182, The Army Worm. — P. 57, The Rocky Mountain
Locust, — P. 457, The Grape Phylloxera. — P. 169, The Yucca
Borer.
Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des Sciences,
t. LXXXIL, n° 24 et 25,
Fario, p. 1378, Lettre à M. Dumas sur le Phylloxéra, — ALLIES,
p. 1380, Leltre à M. Dumas sur l'emploi du sulfure de carbone
contre le Phylloxéra. — MaRiION, p. 1381, Sur l'emploi du sul-
fure de carbone contre le Phylloxéra. — DELAGHANAL, p. 1498,
Expériences sur l'emploi du sulfure de carbone et des sulfo-car-
bonates.
Séances de l’année 1876. CXXIX
Tijdschrifl voor Entomologie (Nederl. ent. Vereen.), année 1875-76,
n°* 1-2, 1876, 7 pl. n. el col.
RITSEMA, p. 1, Tweede Aanvulsel tot het Geschiedkundig over-
zigt van het geslacht Acentropus. — P, SNELLEN, p. 23, Dactylola
Kinkerella, n. g. en s. der Gelechiden uit Nederland. — A. van
HASsELT, p. 28, Geschiedenis van een’ Spinen-Cocon (Agelena
brunnea B1.). — RITSEMA, p. 43, Bijdrage tot de Insecten-Fauna
von noordelijk Sumatra. — P. SNELLEN, p. 51, Aanteekening over
Oinophila v-flava, Tinea nigripunctella, T. parietariella en Corypti-
lum Klugï. — D. G...., p. 54, Carpocapsa grossana ; p. 56,
Phthoroblastis juliana. — RirseMA, p. 58, Eene nieuwe Pausside
van Congo. — Ip., p. 61, Opgave van Beschreven Xylocopa-Soor-
ten. — SNELLEN VON VOLLENHOVEN, p. 65, De inlandeche Hemi-
pteren. — G. Six, p. 133, Opmerkingen omtrent zes merkwaar-
dige inlansdche Pteromalinen en eene Proctotrupide. — PIEPERS
el P. SNELLEN, p. 438, Lepidoptera van Batavia. — SNELLEN VON
VOLLENHOVEN, p. 168, Isosoma eximium. — VAN DER WULP,
p. 171, Opmerkingen betrelfende eenige exotische Diptera...
Verslag, elc., p. I-CXVI.
Ouvrages divers.
* BourRGEO!S (J.). Quelques mots sur les mœurs de la Galéruque de
l’orme. Broch. in-8°, 1876. (Extr. du Bull. de la Soc. des Amis
des Sc, nat. de Rouen, 1875.)
* Jp, Tableau synoptique des espèces françaises du genre Cicindela.
Broch. gr. in-8°. (Extr. de la Feuille des Jeunes Naturalistes.)
* R,. B. Les voyages d’études autour du monde. Broch. in-8°. Paris,
1876. ©
* Discours prononcés le 21 février 1876 sur la tombe de M. Adolphe
Brongniart, Broch. in-4°. Paris, 1876. — Don de M. Ch. Bron-
gniart. ()
(1876) Bulletin 1x
CxxX Bulletin entomologique.
Séance du 12 Juillet 1876.
Présidence de M. Pauz MABILLE.
24 membres présents.
Lectures. M. A. Guenée adresse un travail ayant pour titre : Note sur
la vie évolutive de la Coleophora amphibiella Gn.
— M. H. de Peyerimhoff fait déposer sur le bureau, par l'intermédiaire
du Secrétaire, un mémoire intitulé : Étude sur l’organisation extérieure
des Tordeuses d'Europe.
Ce travail avait déjà été présenté à la Société il y a deux ans environ,
mais il avait été repris par l’auteur pour y faire des modifications et
surtout pour coordonner les figures qui forment trois planches.
Communications. M. J. Künckel fait passer sous les yeux de ses col-
lègues deux Pyrophorus vivants, provenant de la Havane et rapportés
par M. Lacazette ; ils produisent une brillante lumière par les plaques
thoraciques et par la membrane qui relie le métasternum et l’abdomen.
M. Künckel rappelle à ce sujet les remarques présentées à la Société par
MM. Laboulbène et Robin.
— M. Paul Bauduer communique à la Société une note sur le résultat
de ses dernières chasses aux Coléoptères, dans les environs de Sos (Lot-et-
Garonne) :
Notre collègue M. J. Revelière, parlant des mœurs carnassières des
Hister, signale (Abeille, IX, Nouv. n° 40, p. czxIn1) V’H. helluo comme se
trouvant sur les aulnes, où il dévore les larves de lAgelastica alni. Je
viens, pour la première fois, de le prendre abondamment dans les mêmes
conditions. Il se trouve surtout sur les jeunes pousses de deux à trois ans
qui sont infestées d’Agelastica alni el de sa larve, Avant de secouer les
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Séances de l’année 1876. CXXXI
branches sur le parapluie, je l’ai parfaitement vu occupé à dévorer des
larves vivantes de cette Galérucide,
Sur les aulnes, j'ai pris également le Microrhagus pygmæus (plusieurs
individus) courant sur les feuilles, le Cryptocephalus fulcratus (rare) et le
C. ocellatus (commun).
Sur de jeunes chênes-liéges, morts à la suite d’un incendie, j’ai trouvé
le Brachytarsus fallax Perris (très-abondant); cet insecte varie beaucoup
pour la taille,
Sur les chênes, j'ai pris : Balaninus pellitus (rare), Strophosomus Bau-
dueri Desbr. (un individu), Coræbus bifascialus (lrès-commun cette année
dans nos contrées).
Sur les branches mortes de chêne et de chène-liége : Læmophlæus cas-
taneus (rare), L. bimaculatus (très-rare), Anésoxya tenuis et Abdera
griseoguttata (communs), Cis oblongus et coluber (communs), Gis alni
(rare), Exocentrus adspersus (commun), Harmonia lyncæa (rare), Tropi-
deres maculosus (rare).
Sur les arbres fuiliers morts : Tropideres maculosus, Salpingus Reyi
(communs).
Sur les branches mortes du prunellier : Choragus piceus (rare).
Sur les charmes : Quedius nigrocæruleus Rey, n. sp. (Lrès-rare).
Sur les lierres : Liophlœus geminus, Kissophagus hederæ (rares).
Sur l’armoise : Mordellistena Perrisi (très-rare).
Sur le chanvre : Mordellistena inæqualis (commun).
Sous les écorces des pins morts : Criocephalus rusticus (commun),
C. ferus (rare), Helops coriaceus (commun).
Sur les genèts morts : Enedreytes hilaris, Agrilus cinctus (rares).
Enfin, en battant un pêcher adossé à une cabane couverte de chaume,
six individus de lAnthocomus regalis el une trentaine de Troglops Du-
fouri Perris, espèce rapportée, je crois, à tort par MM. Mulsant et Rey,
dans leurs Vésiculigères, au T. cephalotes O1. Je pense que cette espèce
avait dû subir ses transformations dans la toiture en chaume, et voici la
raison sur laquelle je m'appuie : quand M. Perris découvrit les deux indi-
vidus qui servirent à sa description, il les trouva dans la grande lande,
en secouant une toiture en chaume, et, malgré toutes mes recherches, je
n'ai pas pu en prendre un seul exemplaire ailleurs. J'avais, il y a deux
ans, recueillis quelques individus de ce Troglops au même endroit,
CXXXII Bulletin enlomologique.
Dans les bolets de chêne-liége : Cés bicornis, Rhopalodontus Baudueri
(rares).
Dans les bois de chêne atteints de la pourriture sèche et imprégnés de
fongosité, se trouve abondamment l'Ennearthron filum Abeille.
— M. Maurice Girard donne communication des notes suivantes :
1° Une espèce de Psyllide (Hémipt. Homopt.), commune sur les figuiers
du midi de la France, l’'Homotoma ficûs Linn., apparaît depuis deux ans
aux environs de Paris, notamment à Clamart chez M. V. Signoret, qui
me prie d’en parler en son nom, et à Sceaux. Les sujets qui m'ont été
remis sont en larves et nymphes, avec les fourreaux alaires en forme de
lamelles semi-circulaires sur les côtés du thorax.
Ce n’est pas la première fois que cette espèce, un de nos plus grands
Psylles, se prend à Paris. Elle était très-abondante à Charenton en 1756,
nous apprend Réaumur (Mémoires sur les Insectes, IL, 1737, p. 351 et
suiv., Des faux Pucerons du figuier et de ceux du buis), et Geoffroy
décrit l'espèce sous le nom de la Psylle du Figuier (Hist abrégée des
Ins. des environs de Paris, 1762, I, p. 484, pl. 10, fig. 2).
Il me paraît bien probable que les intempéries détruisent cette espèce,
qui reparaît par intervalles, apportée avec des plants de figuier. Cela
résulte du mode de ponte, découvert par L. Dufour (Recherches anatom.
sur les Hémiptères, Mém. des Savants étrangers, 1. IV, 1833, p. 298,
pl. IX, fig. 100 à 4113). Les œufs, en forme de cornue, sont enfoncés
dans l’écorce par leur bec latéral, dans les fentes qui avoisinent les
bourgeons, et très-rarement sur ceux-ci mêmes, el passent ainsi l'hiver
sans abri.
2° Dans le courant de l’année dernière, j'ai signalé les ravages de l’Fpo-
nomeula malinella sur les pommiers des Charentes, et j'ai cru pouvoir
présumer, d'accord avec notre collègue M. H. Delamain, de Jarnac, que
l'espèce ne serait plus nuisible en 1876 ; c’est en effet ce qui est advenu,
d’après les renseignements que j'ai reçus d'Angoulême et de Jarnac. Les
pommiers sont en bon état, ainsi qu'il arrive également en beaucoup de
points aux environs de Paris. M. H. Delamain m'écrit que, dans là Cha-
rente, tout le genre Fponomeuta est rare cette année. Les haies de maha-
leb, dit-il, qui, depuis deux ans, étaient dévorées par une Yponomeute,
sont actuellement intacies, et on a peine à trouver quelques nids,
Séances de l'année 1876. CXXXIII
L’Y. rorella, espèce ordinairement très-commune sur les saules qui
bordent la Charente, est difficile à rencontrer cette année,
Le Bombyx neustria, qui a dévasté les Charentes en 1874 et 1875, est
heureusement peu abondant cette année,
M. H. Delamain rapporte, au reste, que les Lépidoptères qui intéressent
les entomologistes sont rares cette année dans le pays qu’il habite, Je
dois faire cette remarque que, près de Paris, au contraire, j'ai trouvé
assez fréquemment sur les prunelliers les toiles de l’Yponomeuta varia-
bilis ou padella.
— M. A. Alexandre dit que, le 48 juin dernier, dans une excursion à
Clamart, il a pris à l’entrée du bois une Melitæa maturna femelle,
M. Berce, dans sa Faune des Lépidoptères (t. I, p. 166, pl. 42, fig. 4),
rapporte que cette espèce n’est pas très-répandue-en France et que les
localités où elle se trouve aux environs de Paris ne sont que les forêts de
Bondy, de Montmorency et de Viliers-Cotterels. D'après ces seules indica-
tions il a semblé utile à notre collègue de signaler aussi Clamart comme
un nouvel habitat de la Melitæa maturna.
— M. T. Goossens communique la note qui suit :
Je signale à mes collègues la prise de deux espèces de Lépidoptères
que je crois nouvelles pour les environs de Paris ; je les ai trouvées dans
la forêt de Montmorency.
1° Argynis Ino. M. Thierry-Mieg, qui avait bien voulu m’accompagner
dans cette forêt pour chasser la Melitæa Maturna, laquelle y est assez
commune, s’est aperçu que l’A. Ino volait en même temps, et nous en
primes chacun plusieurs exemplaires.
La prise de cette Argynne , à quelques kilomètres de Paris, est un fait
nouveau; sa plus‘proche station indiquée était les étangs de Pierrefonds
(forêt de Compiègne).
2° Asthena testaceata Donov. (sylvata W.-V.), Gette Géomètre, assez
rare, paraît-il, est facile à prendre dans cette forêt. Le papillon se pose
sur les taches blanches des charmes. Cest l’aulne qui nourrit sa che-
nille.
La chenille de zestaceala a été publiée par Hübner, mais M. Guenée
CXXXIV Bulletin entomologique.
croit reconnaître dans la figure la chenille si commune de l’Asthena can-
didata, et je suis de cet avis, car {estaceata, que je ferai connattre, est
d’un vert uni et ne ressemble à la candidata que par ses mœurs ; comme
cette dernière, elle ronge, le plus souvent, le milieu des feuilles, faisant
des trous à l'instar de certaines larves d’autres ordres d’Insectes ; pendant
le repos, elle se tient allongée en dessous de la nervure principale de la
feuille, Elle est plus rare que le papillon, et l’on ne réussit pas toujours
à l’élever en captivité.
— Le même membre fait passer sous les yeux de la Société des che-
nilles vivantes de la Saturnia spini provenant de Hongrie.
— M. H. Lucas fait connaître la note suivante relative à une Aranéide
du genre Lurypelma :
Les Aranéides vivantes mâle et femelle que je communique proviennent
des environs de Port-au-Prince (Haïti), où elles ont été rencontrées par
M. l'abbé Morin, de la Mission du Saint-Esprit.
En cherchant à les rapporter à une espèce connue, je me suis aperçu
que ces Aranéides ont été décrites par Latreille sous le nom d’Eurypelma
(Mygale) spinicrus (Diction. d'Hist. natur., tome XXII, page 118, 1828).
J'ai représenté cette espèce dans l'Histoire naturelle de l’île de Cuba par
M. Ramon de la Sagra, p. Lxxut, pl. 4, fig. 1, 1 a (1857).
C’est à cette même Aranéide que Walckenaer (Hist, nat. des Ins. apt.,
t. 1, p. 213, 1837), donne la dénomination d'Eurypelma (Mygale) cubana,
mais comme le nom de Latreille est antérieur, c’est celui de spénicrus qui
doit prévaloir et que j'ai adopté lorsque j'ai fait représenter cette Ara-
néide.
Lorsque Latreille et Walckenaer ont fait connaître cette belle et grande
espèce, à laquelle ils donnent l’un le Brésil (?), l’autre l’île de Cuba pour
patrie, il est probable qu’ils w’ont eu à leur disposition que des indi-
vidus ayant séjourné plus ou moins longtemps dans lalcool et dont les
couleurs avaient entièrement disparu. Tout le céphalothorax de cette
Aranéide, à l’état vivant, présente une tomentosité brune à reflets violacés ;
çà et là sont des poils de celte couleur, courts, peu serrés, el qui se
montrent particulièrement sur la région oculifère. Les pattes sont brunes,
couvertes de longs poils à reflets violacés avec leurs divers articles rayés
de cette couleur. L’abdomen, beaucoup plus long que large, convexe,
Séances de l’année 1876. CXXXV
arrondi postérieurement, est ovalaire ; il est brun et couvert en dessus de
poils allongés, peu serrés, à reflets violacés. Les filières sont brunes. Le
sternum est noir ainsi que le dessous de l’abdomen. Quant aux mâchoires,
elles sont rouges, revêlues de poils de cette couleur ainsi que la rainure
dans laquelle sont reçus les crochets des antennes-pinces ou mandibules.
Quand on excile cette Mygalide, dont la femelle égale en longueur
6 centimètres et le mâle 5 centimètres, elle laisse couler, par une ouver-
Lure située à l'extrémité et au côté interne de ses antennes-pinces ou
mandibules, un liquide qui se présente sous la forme d’une gouttelette
transparente et limpide,
Elle est assez agile, et, lorsqu'elle marche, j'ai observé que les régions
sternale et abdominale ou gastrique sont ordinairement élevées au-dessus
du sol. J'ai remarqué aussi que lorsqu'on cherche à s’en emparer elle
prend la fuite, mais que préalablement elle a le soin de fixer un ou plu-
sieurs fils à son point de départ,
Enfin j'ai appris par M. l'abbé Morin, qui a observé ces grandes Ara-
néides, qu’elles sont lucifuges et qu’elles se plaisent sous les pierres
humides,
Je les possède depuis un mois environ, et la nourriture qui leur est
donnée, et dont elles s’accommodent assez bien, consiste en Orthoptères :
Kakerlac orientalis, Gryllus domesticus, campestris, et en Diptères : Cal-
liphora (Musca) vomitoria, Volucella zonaria, etc.
— M. E. Simon dépose sur le bureau la note suivante :
Notre collègue M. le baron Bonnaire m'a rapporté de son dernier voyage
à l’île de Ré un certain nombre d’Arachnides, ce qui me permet de com-
pléter les deux notes que j'ai publiées sur ce sujet dans nos Bulletins de
1875.
Je ne reproduirai pas les noms des espèces déjà signalées ; parmi les
captures nouvelles, il s’en trouve plusieurs qui viennent ajouter au carac-
tère particulier et méridional de la faune de l'ile de Ré, sur lequel j'ai
insisté dans mes notes précédentes :
Epeira dalmatica Keys, Thomisus onustus Walck., Misumena tricu-
spidata Fabr., Oxyptila simplex Cambr. et praticola CG. Koch, Philodro-
mus albopictus E. Simon, Amaurobius Esheri Keys., Enyo gallica E, S.,
Lycosa cursor H., personala L. Koch et radiala Latr., Theridium rufo-
lineatum Lucas, Euryopis albomaculata E. S., Pellenes brevis E, S., Helio-
CXXXVI Bulletin entomologique.
phanus Kochi E. S., Cambridgei E. S., Drassus villosus Wesir., Callie-
thera Goberti E. S. et mulabilis Lucas, Euophrys æquipes Cambr. et
erratica Walck., Pythonissa occidentalis E, S., Prosthesüina rubicundula
E. S. et fortuita E. S,
Ces trois dernières espèces, qui ont déjà été prises sur divers points de
la France, sont inédites et seront décrites dans le quatrième volume des
Arachnides de France.
— Le même membre offre à la Société le tome III des Arachnides de
France.
Ce volume contient l’histoire de trois familles spéciales :
4° ATTIDÆ, Comprenant 438 espèces, dont 6 nouvelles, réparties en
27 genres, dont 10 nouveaux portant les noms de : Synageles, Neera, Neon,
Hyctia, Thia, Saitis, Pellenes, Habrocestum, Cyrba et Phlegra ;
2° Oxxoripæ, ne renfermant que le genre Oxyopes, composé de trois
espèces ;
3° Lycosipæ, comprenant 82 espèces, dont 26 nouvelles, réparties en
7 genres, dont un nouveau sous le nom de Trabea.
Membre recu. M. Pelletier, à Madou, près Blois (Loir-et-Cher) (Ento-
mologie appliquée), présenté par M. de Gaulle. — Commissaires-rappor-
teurs : MM. Girard et Leprieur.
Membre démissionnaire pour 1877. M. Santiago-Angel de Saura, à Bar-
celone (Espagne), qui avail été reçu en 1872.
OUVRAGES PRÉSENTÉS DANS LA SÉANCE DU 42 JUILLET 4876 :
Sociétés savantes et publications périodiques.
American Naturalist (The), edited by Packard and F, Putnam, vol.
VIII, n°° 2-12, 1874; n° 1-19, 1875.
Vol. VIII. — S. SCUDDER, p. 257, The Natural History of a
Séances de l'année 4876. CXXXVII
Polymorphic Butterfly. — A, PAGkARD, p. 270, Nature’s Means of
Limiting the Numbers of Insects. — J. LE CONTE, p. 385 et 452,
The Classification of the Rhynchophorous Coleoptera. — A. Pac-
KARD, p. 414, The History of the Lobster (4 pl.). — D" LiNcECu»,
p. 513, The Agricultural Ant, — W. BALLEY, p. 517, Azalea vis-
cosa, a Flycatcher. — A. GROTE, p. 519, On the Antennæ in the
Lepidoptera, — P. VAN BENEDEN, p. 521, The Social Life of the
Lower Animals, — A. PAGKARD, p. 531, On the Distribution and
Primitive Number of Spiracles in Insects. — D" LINGECUM, p. 593,
The Gossamer Spider. — D' WEISSMANN, p. 603, 661, 713, The
Metamorphosis of Flies. — A. GroTE, p. 722, On the Cotton Worm
of the Southern States (Aletia argillacea Hüb.).
Notes. — P. 181, Entomology in Missouri, — P. 189, Economic
Eulomology. — P. 229, The Habits of Polistes and Pelopæus. —
P, 234, Assembling among Moths. — P. 236, Organs of Hearing
in Insects. — P. 365, The Honey-Ants. — P. 368, The Myriopod
Cermatia Poisonous. — P. 368, Blind Crustacea. — P. 369, On
Preserving Insects in Collections. — P. 427, À Remarkable Beetle
Parasite of the Beaver (fig.). — P. 430, New Carboniferous Myrio-
pods from Nova Scotia. — P. 432, The Mouth Parts of the Dragon
Fly. — P. 438, New Crustacea of the Swedish Josephine Expedi-
tion. — P. 553, Recent Researches on Termites and Stingless
Honey-bees. — P. 556, The European House Sparrow. — P. 559,
The Influence of the Nerves upon the change of Color of Grus-
tacea. — P, 562, The Cotton Worm. — P. 562, The Larvæ of
Anophthalmus and Adelops. — P. 563, Dimorphism in Gall Flies.
P. 564, Swet Scented Ants. — P. 564, Robber Ants. — P. 564,
Ichneumon Parasites of Anthrenus Larvæ. — P. 565, Larvæ of
Membracis serving as milk cattle to a Bee, — P. 691, Transforma-
tions of our Moths (fig.). — P. 753, On the Synonymy of Telea
Polyphemus.
Vol. IX. — F. CLARK, p. 70, The Song of the Cicada. — Tu.
GENTRY, p. 263, The Fertilization of certain Flowers through In-
sect Agency. — A. PACKARD, p. 274, The Invertebrate Cave Fauna
of Kentucky and Adjoining States. — J. EMERTON, p. 278, Notes
on Spiders from Caves in Kentucky, Virginia and Indiana (1 pl
lithogr,). — J. Le CONTE, p. 481, Address of the President of the
CXXXVIII Bulletin entomologique.
Am. Assoc. for the Adv. of Science. — A. PAcKARD, p. 583, Life-
Histories of the Crustacea and Insects (fig.).
Notes. — P, 112, An Additional Character for the Definilion of
Rhynchophorous Coleoptera, — P. 113, Notes on Telea Polyphe-
mus. — P, 179, The Geometrid Moths (fig.). — P. 179, À Double
Headed larva of a Fly. — P. 247, Flight of Vanessa Antiopa. —
P. 247, Filaria in the House Fly. — P. 311, New Phyllopod Crus-
taceans. — P. 374, Mr. Gentry’s paper on Fertilization through
Insect Agency. — P. 375, Colorado Beetle destroyed by the Rose-
breasted Grosbeak. — P. 375, Cigars destroyed by Insects. —
P. 422, On the Development of the Nervous System of Limulus.
— P. 426, The European Cabbage Butterfly. — P. 511, On a Un-
described Organ in Limulus. — P. 519, A Tachina Parasite of the
Squash Bug. — P. 520, Importation of Useful Insects. — P. 575,
Caloptenus spretus in Massachussetts. — P. 663, Cave inhabiting
Spiders. — P. 664, Digestion in Insects.
* American Oriental Society, Proceedings, mai et novembre 1875, mai
1876. © |
* Association viticole de l'arrondissement de Libourne, Bulletin, fase. 5,
1876.
FALIÈRES, p. 4, Chronique. — BolTEAU, p. 7, Généralion issue
de Pœuf d'hiver du Phylloxéra. — BAILLON, p. 12, Destruction de
l'œuf d'hiver. — FALIÈRESs, p. 17, Rapport sur la destruction du
Phylloxéra. — SavaRrIAUD, p. 31, Procès-verbal d'opération.
Bulletin de la Sociélé d'histoire naturelle de Toulouse, année 1875-76,
fasc. 1, mai 1876.
GOBERT, p. 29, Calalogue raisonné des Coléoptères des Landes
(suite).
Bulletin of the Buffalo Society of Natural Sciences, vol. IE, n° 2, 1876,
1 pl. photogr.
OSTEN-SACKEN, p. 38, A List of the North American Syrphidæ.
— L. HARVEY, p. 72, An Illustration of N. Am, Agrotis and On-
Séances de l’année 1876. CXXXIX
cocnemis. — A. GROTE, p. 77, On Noctuidæ from the Pacific Coast
of North America. — Meetings, p. 75 et 88.
Bulletin of the U. S. geological and geographical Survey of the Terri-
tortes, Vol, II, n° 2, 1876. (©)
* Catalogue of Paintings, Bronzes, etc., exhibited by the Essex Institute,
1875. ()
Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des Sciences,
tome LXXXII, n° 26, tome LXXXIIL, n° 4.
Tome LXXXIT. — PRiLLiEUx, p. 4509, Étude sur la formation
et le développement de quelques galles.
Tome LXXXIII. — JAUBERT, p. 31, Sur le mode d'emploi des
sulfo-carbonates, — MOUILLEFERT, p. 34, État actuel des vignes
traitées par le sulfo-carbonate de potassium. — MaARION, p. 58,
Expériences relatives à la destruction du Phylloxéra, — FATI0,
p. 51, Note sur la reproduction de la forme gallicole du Phyl-
loxéra. — CARLET, p. 78, Sur la physiologie de l’apparel musical
de la Cigale.
* Entomologis®s (The) monthly Magazine, n° 116, juillet 4876.
D. SHARP, p. 25, Descr. of some n. gen. and sp. of New Zea-
land Coleoptera. — BuckLER, p. 29, Natural History of Lycæna
Argiolus. — Rev. Murray, p. 33, List of Japanese Butterflies. —
MAG LACHLAN, p. 35, Ascalaphus Kolyvanensis, var. ponticus (an
sp. dist.?). — ÆE. SAUNDERS, p. 48, Descr. of some n. sp. of Bu-
prestidæ, belonging to the g. Lius Deyr.
Notes. — P. 36, Diasemia literalis in South Wales. — P. 37,
Captures of Lepidoptera in East. Sussex. — P, 38, Gelechia hume-
ralis in Perthshire. — P. 39, 4 sp. of Helophorus new to Britain,
— P. 40, On an unrecorded sp. of Helophorus. — P. 42, On some
sp. of Psyllidæ. — A plagne of Spiders (Lycosa saccata). — Re-
view, p. 4h, Brauer, Die Neuropteren Europas. — Orbituary,
p. 45, E Newman. — P. 46, Proceed. of the Ent. Soc. of Lon-
| don,
CXL Bulletin entomologique.
* Feuille des Jeunes Naturalistes, 6° année, n° 69, juillet 4876.
P. LANDELLE, p. 411, Quelques mots sur l’histoire naturelle de
l'Écrevisse. — A. CORCELLE, p. 113, Deux jours de chasse dans
les Alpes. — Communications, p. 117.
* Memoirs of the Peabody Academy of Science, vol. I, n° 1V, 1876. (©)
* Naturalisls (The) Advertiser, n° 1, janv. 1876. ()
Sorielà entomologica italiana, Resoconti delle adunanze, anno 1876.
Sociélé entomologique de Belgique, Compte rendu n° 26 (série 2).
CHapuis, p, 6, Diagnoses de Cryptocéphalides inédits d'Australie.
— LELIÈVRE, p. 144, Sur le Bombyx Pernyi.
* Société Linnéenne du nord de la France, Bulletin mensuel n° 49, juil-
let 1876. ©)
Ouvrages divers.
X
GROTE (A.). Check List of the Noctuidæ of America, North of Mexico.
[ (Bombyciæ and Noctuelitæ). Broch. in-8°. Buffalo, 1875. 1 pl.
photogr.
* Haypen. Reports on the Zoological Collections of Lieut. Carpenter,
made in Colorado. Broch. in-8°. Washington, 1875. (Annual
Rep. of the U. S. geol. and geogr. Survey of the Territ.)
* HEWITSON (W.-C.). Exolic Butterflies, part 99, juillet 4876. Broch.
in-/4°, 2 pl. col.
*
KITTREDGE (G.). The Present Condition of the Earth’s Interior. Broch.
in-8°. Buffalo, 1876. (©)
*
LE ConTE (Joux). Address before the Amer. Association for the Ad-
vancement of Science. Broch, in-8°. Salem, 1875. (Proceed. of
the Am. Assoc. 1875.)
* [p. Notes and Descriptions of North American Coleoptera, Broch.
in-8°, (Trans, of the Am, entom. Soc., vol. V.)
Séances de l’annce 1876. CXLI
* PACKARD (A.). Descriptions of New North American Phalænidæ and
Phyllopoda. Broch. in-8”. (Ann. Rep. of the Peabody Acad. of
Science, 1874.)
* Ip, Exploration of the Gulf of Maine with the Dredge. Broch. in-8°.
(Amer, Nalur., 14874.) ©
* In. New Phyllopod Crustaceans. Broch, in-8°. (Id.)
* In. On Gynandromorphism in the Lepidoptera. Broch. in-4°, 4 pl.
lithogr. (Mem. Bost. Soc. Nat. Hist., vol. IL.)
* Ip, On the Development of the Nervous System in Limulus. Proch,
in-8°. (Amer. Natur., 1875.)
# Jp. On the Distribution and Primitive Number of Spiracles in Insects.
Broch. in-8°, (1d.)
* Ip. The Invertebrated Cave Fauna of Kentucky and Adjoining States.
Broch. in-8°. (Id.)
* Ip. On the Transformations of the Common House Fly, with Notes
on allied Forms. Broch. in-8°, 4 pl. n. (Proceed. Bost. Soc,
Nai. Hist., 1874.)
* REIBER (F.) et PUuToN (A.). Catalogue des Hémiptères-Hétéroptères de
l’Alsace et de la Lorraine. Broch. in-8°. Colmar, 1876. (Bull.
Soc. Hist,. Nat. Colmar, 1875-76.)
* ROBINSON (Jonn). Check List of the Ferns of North America North of
Mexico. Broch. in-8°. Salem, 1873. ©)
* SIMON (EUGÈNE). Les Arachnides de France, tome III (Atlidæ, Oxyo-
pidæ, Lycosidæ). 4 vol. in-8°, 4 pl. n. Paris, 1876.
* SNELLEN VON VOLLENHOVEN. Pinacographia, part 3. Broch. in-4°, 5 pl.
col. ?S Gravenhage, 1876.
CXLII Bulletin entomologique.
Séance du 26G Juillet 1876.
Présidence de M. Pau MABILLE.
22 membres présents.
MM. Hector Auzoux, de Saint-Aubin-d’Écrosville, Victor Pyot, de Gien,
membres de la Société, et Emerton, entomologiste de Boston, assistent à
la séance.
Communications. M. le docteur Al. Laboulbène présente diverses obser-
vations et communications :
1° Pour répondre à une invitalion de notre collègue M. C.-E. Leprieur,
au sujet de la larve de l'Ebmis æneus (voyez Bulletin des séances,
page Lxxx1), il rappelle qu’il a trouvé cette larve avec M. le colonel
Goureau aux environs de Santigny (Yonne) et dans un ruisseau d’eau cou-
rente, sous des pierres, en compagnie de l’insecte parfait. Jamais en cet
endroit il n’a été vu de Georyssus; par conséquent la larve en question
ne saurail appartenir à ce dernier insecte.
2° Notre collègue dit que l’insecte Hémiptère Réduvide montré à la
Société et dont il a élé fait mention dans le Bulletin du 26 janvier der-
nier (pages xx1 et xx), sous le nom de Bichuque, avait élé reçu vivant
par M. L. Fairmaire. Après sept mois d’une abstinence complèle, cel
Hémiptère est encore bien vivant. M. Al. Laboulbène, qui le garde chez
lui, ne lui a donné aucun aliment. L’insecte est toujours à l'état de
larve.
3° 11 montre des tiges de buis dont les feuilles sont attaquées par la
Cecidomyia buxi, dont il a publié les métamorphoses dans nos Annales
en 1873 (page 313, planche 9). Ces feuilles minées renferment les nym-
phes desséchées et non écloses, Elles ont été recueillies à Bar-sur-Seine
par M. le docteur Cartereau.
Notre collègue fait remarquer la non-éclosion de ces insectes, malgré
Séances de l'année 1876. CXLIII
le soin pris par la larve de miner et d’amincir l'endroit par où sortira
la nymphe. Il faut, pour obtenir sûrement l’insecte parfait, placer la tige
dans l’eau.
4° Il fait voir des larves très-singulières ayant la forme de disques
aplatis, renflés au milieu de la région dorsale et ressemblant à des
graines. Ces larves lui ont été envoyées par M. Valéry Mayet et avaient
été trouvées en compagnie de Fourmis sous des pierres aux environs de
Montpellier ; elles ne se sont pas développées à Paris.
Consulté par M. Valéry Mayet, M. le docteur Al. Laboulbène lui a pré-
dit que ces larves étaient celles d’un Diptère, probablement d’un Syrphide,
et qu’elles se nourrissaient des Pucerons que les Fourmis ont souvent
avec elles dans leurs nids.
M. V. Mayet a annoncé dernièrement à notre collègue que ses prévisions
s'étaient vérifiées et qu’il était éclos un Diptère de ces singulières larves.
La nymphe est incluse dans la peau durcie et possède de longs sligmates
antérieurs. Dès que M. Al. Laboulbène aura reçu les Diptères à l’état
parfait, il fera connaitre l’espèce à la Société.
— M. H. Lucas communique la note suivante :
Les îles Fidji ou Viti, situées dans le Grand-Océan équinoxial, nour-
rissent un Longicorne qui paraît ne pas être rare dans cet archipel. C’est
un Prionien qui appartient au genre Macrotoma, et dont les larves, qui
se plaisent dans les troncs des arbres en décomposition, varient beaucoup
pour la taille et atteignent parfois des dimensions considérables. Les
individus qu’il communique mesurent en longueur 15 à 16 centimètres ;
cependant il en a observé d’autres dont la taille n’est que de 7 et même
> centimètres.
Ce n’est pas la première fois que cette larve est signalée, M. Dobhrn l’a
décrite et représentée (Entomologische Zeitung, 1868, p. 204, pl. 2),
mais l'individu qui a servi à faire la figure était desséché ou au moins
considérablement contracté par un séjour plus ou moins long dans
l'alcool. Quant à l’insecte parfait qui a été aussi figuré et dont les collec-
tions entomologiques du Muséum possèdent plusieurs individus, il est
remarquable par sa grande taille, car il mesure 15 centimètres en lon-
gueur.
CXLIV Bulletin entomologique.
C'est M. Graeffe qui a fait connaître le premier l'insecte parfait auquel
il donne le nom de Macrotoma heros (Reisen Ins. Viti, 4868, p. 47, pl. 4,
fig. 3; Dohrn, Entomol. Zeit., p. 204, pl. 2, fig. 1, 1868).
La nymphe, dont le Muséum possède plusieurs individus et qui n’est
pas indiquée par les auteurs cités plus haut, varie également beaucoup
pour la taille, car ceux examinés par M. H. Lucas mesurent en longueur
5, 8 el 9 centimètres.
M. le docteur Filhol, qui a accompagné les astronomes chargés d'ob-
server le passage de Vénus, a étudié les métamorphoses de ce Prionien ;
c'est dans l’île de Viti-Levu, dans la vallée de Riwa, vers le milieu d'août,
qu'il a rencontré le Macrotoma heros sous ses trois états. Notre collègue
tient aussi de ce naturaliste que les larves et les nymphes de ce grand
Longicorne qui attirent l’attention par leur grand développement et sur-
tout leur obésité, due à l’extrême abondance du tissu graisseux, sont
très-recherchées comine aliment par les indigènes de l'archipel des îles
Fidji.
OUVRAGES PRÉSENTÉS DANS LA SÉANCE DU 26 JUILLET 1876 :
Sociétés savantes et publications périodiques.
American (The) Naturalist, vol. X, n° 7, 1876.
S. SCUDDER, p. 392, A Cosmopolitan Butlerfly. — KINGSLEY,
p. 396, The Lobster, Its Structure and History. — D° H. HAGEN,
p. 401, The Probable Danger from While Ants.
Annales de la Socitté entomologique de France, 5° série, tome VI,
1876, 1° trimestre, (Deux exemplaires.)
(Numéro trimestriel comprenant : Texte, feuilles 1 à 11; Bulle-
tin, feuilles 1 à 1v (15 feuilles), et planches 2 et 5.)
* Bulletin d'Insectologie agricole, n° 7.
DE LA BLANCHÈRE, p. 109, Entomologie élémentaire, 3° leçon,
Séances de l’année 1876. CXLV
— M. GIRARD, p. 415, Les destructeurs des Limaces et des Coli-
maçons (fig). — Faits insectologiques, p. 121. — Programme de
l'Exposition des Insectes en 1876, p. 127, — A. PILLAIN, Rapport
sur les poudres insecticides.
Comptes rendus hebdomadaires des séances de l'Académie des Sciences,
tome LXXXI, Tables, — Tome LXXXII, n° 2 et 3,
P. BoiTEAU, p. 131, Sur le Phylloxéra aérien. — BALBIANI,
p. 205, Sur la parthénogénèse du Phylloxéra comparée à celle des
autres Pucerons. — P. MOUILLEFERT, p. 209, Résultats obtenus à
Cognac avec les sulfo-carbonates appliqués aux vignes phylloxérées.
* Proceedings (The) of the Linnean Society of New South Wales, vol. I,
n°1, 14876.
W. Mac LEAY, p. 36, Notes on the Zoology of the Chevert Expe-
dition.
Sitzungsberichte der k. Akademie der Wissenschaften (Wien), t. LXX,
n° 3-5. () — Tome LXXI, n°* 1-5, 1875.
Tome LXXI. — TouLa, p. 527, Eine Kohlenkalk-Fauna von
den Barents Inseln (Crustacea, p. 529), — HELLER, p. 609, Neue
Crustaceen und Pycnogoniden.
* GirARD (MAuRIGE). Note sur un Insecte Hémiptère réputé nuisible à
certains fruits. — Note sur l’Anthonomus piri. Broch. in-8°.
(Journ. Soc. centr. d’Hort. de Fr., 1876.)
(1876) Bulletin x.
CXLVYI Bulletin entomotogique.
Séance du 9 Aoùt 18276.
Présidence de M: Pauz MABILLE.
47 membres présents.
Correspondance. M. le.Ministre de l'Agriculture et du Commerce écrit
à la Société pour provoquer dès à présent la participation de tous ceux
qui, par l’exhibition des produits de leur industrie, peuvent contribuer à
l'éclat de l'Exposition universelle qui s'ouvrira à Paris le 1°" mai 1878.
La Société prie en conséquence ceux de ses membres qui auraient à
exposer des objets relatifs à l'Entomologie pure ou appliquée de s'entendre
avec les Comités d'admission à l'Exposition universelle institués par ordre
des préfets dans chaque département,
Lecture. M. Th. Goossens dépose une note intitulée : Expériences sur
la reproduction consanguine de la Lasiocampa pini.
Communications. M. L. Bedel annonce la mort de M. Georges de Mas-
chell, major de l’armée russe, reçu membre de la Société en 1874, et
décédé à Koutno (gouvernement de Varsovie).
— M. E.-L. Ragonot dit également qu’un savant entomologiste anglais,
M. Edward Newman, vient de mourir récemment à Londres.
— M. A. Chevrolat fait connaître les descriptions de nouvelles espèces
de Cléonides :
1. BOTHYNODERES LINEIVENTRIS. — Forme du B. betavorus, bords anté-
rieur, postérieur et côtés du prothorax, corps en dessous et pattes blancs.
Trompe noire, de la longueur du corselet, assez épaisse, d’égale largeur,
plane, tricarénée, ornée de deux petites lignes blanches. Téte très-fine-
ment et serrément ponctuée; petite fosselte au sommet de la carène
médiane. Antennes noires, recouvertes de blanc. Prothorax subconique,
chagriné, à points fovéolés ; impression basale profonde suivie d’un court
Séances de l’année 1876. CXLVII
sillon. Élytres chagrinées, présentant chacune sept stries minces, avec des
points irréguliers; base, extrémité et surface, en partie, blanchâtres.
Abdomen marqué d’une ligne noire formée de taches, qui, sur le premier
segment, est largement bifide. @. — Long. (moins la trompe) 44 mill.;
larg. 6 mill.
Caucase occidental (environs d’Achalcychet et d’Abbas-Twnan).
Jai reçu cette espèce de M. le professeur Waga.
2. BOTHYNODERES DUPLICARINA.— Allongé, d’un gris de souris. Trompe
de la longueur du prothorax, amincie vers l'extrémité, munie de trois
carènes saillantes, dont chacune des latérales en émet une autre en avant
des yeux ; interstices sillonnés, blancs. Téte convexe, noire, très-finement
pointillée ; bande verticale grise. Prothorax subitement comprimé en
avant, à côtés droits, offrant une bande latérale coupée obliquement en
avant, ponctuée çà et là; région dorsale noire; sillon longitudinal étroit,
assez profond ; une nervure, anguleuse au milieu, se dirigeant ensuite sur
chaque extrémité près de ce sillon. Élytres à stries ponctuées (points
réguliers); épaules saillantes, d’un blanc jaunâtre ; vers le milieu trois
taches noires, obliques ; sur la première externe et sur l'extrémité se
voit une petite gouttelette blanche; calus blanc, à virgule noire; marge
blanchâtre, tiquetée de noir. Corps en dessous et pattes d’un gris clair
blanchâtre, pointillés de noir. Abdomen avec une ligne longitudinale for-
mée de taches transverses noires, ©. — Long. (moins la trompe) 43 mill.;
larg. 5 mill.
Cette espèce m'a été offerte par M. le baron Bonnaire comme originaire
d'Allemagne.
3. PLAGIOGRAPHUS CRINIPES ? Khs,, Var. SIGNIFER Chvt. — Ma collection
renferme un exemplaire de Syrie qui diffère des types d'Algérie par les
caractères suivants : corps plus court, plus large, gris en dessus au lieu
d'être jaunâtre ; élytres non prolongées en pointe aiguë sur la suture,
mais brièvement acuminées et anguleusement évasées; au lieu de deux
petits traits noirs, l’écusson est couvert d’une tache noire allongée; les
deux taches noires, en avant et au delà du milieu, sont moins obliques ;
l'abdomen offre en plus, au delà des deux premiers segments, une tache
presque carrée, grise, qui fait défaut chez les individus algériens. —Long.
(moins la trompe) 44 mill.; larg. 4 mill.
CXLVIII Bulletin entomologique.
L. Isowkrus WAGzæ. — Blanc en dessous; trompe, prothorax (com-
primé latéralement) ayant la partie dorsale, et les élytres noirs ; prothorax
avec les côtés blancs, arrondis en dessus, pointillés de noir, deux lignes
sinueuses noires, sillon basal blanc ; élytres courtes, ovalaires, noirâtres,
couvertes de taches irrégulières blanches. Trompe épaisse, subaplanie, à
ponctuation allongée; carène longitudinale courte, déprimée de chaque
côté. Antennes blanches ; premier article du funicule épais, carré,
deuxième mince, le plus long de tous, du double du précédent ; massue
épaisse, ovalaire, aiguê. Prothorax chagriné, couvert de petits points aci-
culés assez réguliers. Élytres à stries sulurales simples, à stries latérales
ponctuées, transversalement granuleuses au centre. Corps en dessous,
pattes (à poils rigides) blancs. Abdomen marqué à la base du second seg-
ment par un gros point noir, troisième, quatrième et cinquième segments
avec bandes noires. Genoux, sorimet des jambes et larses en dessous
noirs. — Long. (moins la trompe) 42 mill.; larg. 5 1/2 mill.
Caucase occidental.
Je dédie cette espèce à M. le professeur Waga, comme témoignage
d'estime et de reconnaissance.
5. LIOCLEONUS AMŒNUS. — Semblable au EL. clathratus O1., mais beau-
coup plus petit, d’un blanc de chaux. Prothorax avec cinq lignes (celle
du centre amincie aux deux extrémités, les deux qui suivent seules
ponctuées) et deux sur chaque étui, noires, offrant chacune une série
de points blancs. Trompe épaisse vers l'extrémité, ayant deux côtes;
sillon profond, blanc sur le fond ; dépression ponctiforme entre les yeux ;
une large ligne noire médiane, bifide et tronquée sur le front. Téte
ornée d’un bandeau gris sur le vertex. Antennes épaisses, blanches,
annelées de noir. Prothorax offrant, outre les cinq lignes noires, une
petite bande marginale étroite. Élytres longues, arrondies à chaque
extrémité; stries à peine distinctes; marge avec une série de taches
noires, allongées. Corps en dessous et pattes blancs; genoux, tarses, base
de la poitrine et bord antérieur des trois derniers segments, noirs. Q.
— Long. (moins la trompe) 41 mill.; larg. 5 mill.
Caucase occidental.
Je suis redevable de cette charmante espèce à la générosité de M. le
professeur Waga.
6. GONOCLEONUS MULTICOSTATUS. — Grand, allongé, noirâtre. Trompe
Séances de l’année 1876. ‘CXLIX
tricarénée ; carène médiane bifide ; deux sillons profonds et grande fossette
frontale élevée, incrustés de blanc. Antennes minces. Prothorax en carré
transverse, fortement ridé et ponctué en dessus, ‘à côtés sinueux échan-
crés antérieurement, offrant un large canal longitudinal et une impres-
sion en forme de G, qui part du bord antérieur ; tous sont blancs. Élytres
présentant chacune sept fortes côtes droites, alternativement élevées, et
deux sillons près de la marge; le supérieur est rougeâtre, tandis que
l’autre est sérialement ponctué; interstices étroits, terreux ; extrémité
denticulée ; deux petites dents obtuses près l'extrémité de la suture.
Corps en dessous et abdomen blanchâtres, Pattes noires. — Long. (moins
la trompe) 11 mill.; larg. 9 mill.
Patrie mconnue.
J'ai obtenu cette espèce de M. le baron Bonnaire.
7. MECASPIS HEMIGRAMMUS. — Ressemble au M. alternans Ol., plus
court, un peu plus large, blanc. Élytres marquées chacune de cinq lignes
noirâtres, lantôt larges, tantôt étroites ou peu indiquées. Trompe blanche,
subconique, profondément déprimée en avant des yeux; une ligne noire
en avant. Antennes noires ; massue blanche, acuminée. Prothorazx offrant
en dessus quatre lignes noires obliques et trois lignes blanches; dépres-
sion basale profonde. Écusson arrondi. Élytres allongées, à stries étroites,
irrégulièrement ponctuées; une ligne sur la suture, interrompue à la
base ; une ligne humérale double, terminée sur le calus; deux petites
lignes minces internes, toutes noires ; de plus, trois lignes : une margi-
nale et deux au-dessus rapprochées, toutes trois avec une série de points
noirs. Corps blanc en dessous ainsi que les pattes. Abdomen marqué d’un
trait noir au bord postérieur du premier segment; les trois suivants sont
bordés de noir. ®. — Long. (moins la trompe) 12 mill.; larg. 5 mill
Caucase.
J'ai acquis cette espèce de M. Ém. Deyrolle.
8. PSEUDOCLEONUS PUSTULOSUS. — Assez rapproché du P, grammicus
Panz. Trompe large, plane en dessus, vermillon, noire à l'extrémité ;
côte droite, sillonnée de chaque côté. Téte à bandeau d’un brun roux.
Antennes épaisses, noires; massue ovoide, acuminée, blanche. Prothoraæ
roux, luisant, à ponctuation fine, serrée; marges latérale et postérieure
ocracées ; carène médiane antérieure; impression basale allongée. Écusson
ponctiforme. Élytres ovalaires, convexes, ocracées sur la base, couvertes
CL Bulletin entomologique.
de petites gouttes ou taches transverses d’un roux jaunâtre. Gorps en
dessous et pales (courtes, épaisses) bruns, très-finement et densément
pointillés, à villosité courte; les trois derniers segments abdominaux
ornés sur les côtés de taches rousses. æ. — Long. (moins la trompe)
40 mill.; larg. 3 3/4 mill.
Syrie. (Coll. de l’auteur.)
9. NEOCLEONUS LIVINGSTONI.— Blanc. Prothorax avec une grande tache
dorsale rousse, marquée au centre d’une croix blanche avec une petite
côte vers le milieu ; dépression basale profonde. Trompe grise, brièvement
poilue, plane ; carène médiane étroitement sillonnée entre les yeux ; deux
sillons profonds. Élytres blanches, ornées de trois bandes transverses
noires, à stries formées de gros points arrondis, offrant deux côtes élevées
sur chaque côté. Genoux annelés de noir. — Long. (moins la trompe)
8 4/2 mill.; larg. 4 mill.
Nil-Blanc, Afrique centrale.
Le Cleonus attenuatus Khs. in Scb., t. VI, 2, p. 64, de Sibérie, doit être
placé, d'après M. Jekel, parmi les Pleurocleonus.
— M. Maurice Girard communique l’observation suivante :
Dans un récent travail, un auteur suédois, M. G.-G. Thomson, a le
premier appelé l'attention sur un caractère distinctif tiré de l’aile infé-
rieure chez les Apites et les Bombites. Dans les premiers, les ailes infé-
rieures ont un grand lobe basal, mais qui n’atteint pas la nervure trans-
verse ordinaire ; chez les Bombites, au contraire, les ailes iuférieures sont
incisées à la base et le lobe basal est nul (G.-G. Thomson, Hymenoptera
Scandinaviæ, À. IL [Apis, Linn.], Lund, 1872, p. 14 et 16).
Il résulte de cette différence anatomique que l’aile inférieure a une aire
plus vaste, comparée à la supérieure, chez les Apites que chez les Bom-
bites.
J'ai voulu voir à quel degré pouvait s'étendre la différence physio-
logique fonctionnelle qu’on était amené à prévoir. J'ai opéré la section
des ailes inférieures, sans arrachement, avec de fins ciseaux agissant près
de l'insertion, en ayant soin de ne produire aucune lésion ni fatigue chez
les insectes en expérience. Les sujets ont été les Bombus subterraneus
femelle, muscorum femelle et ouvrière, terrestris mâle et femelle, lapida-
rius mâle et femelle, et Psithyrus vertalis mâle. Tous ces insectes, à un
Séances de l’année 1876. CLI
soleil ardent, condition essentielle du vol actif des Bombites, ont volé
presque aussi bien avec les deux ailes antérieures seules qu'avec les
quatre, se dirigeant, non-seulement horizontalement, mais de bas en
haut et allant se perdre dans les arbres.
Quant aux Apites, en opérant sur l’Apis mellifica, on reconnaît que
l'ablation des ailes inférieres a beaucoup plus d'influence sur le vol. Tantôt
elles tombent à terre, sans pouvoir prendre leur essor; parfois elles
volent en parabole, leurs ailes supérieures servant, en grande partie au
moins, comme parachute. La fonction est, sinon abolie, au moins très-
diminuée.
— M, J. Lichtenstein adresse de Saint-Sauveur-les-Bains la note qui
suit :
Mes collègues se rappellent les communications que je leur ai faites
relativement aux migrations des insectes du genre Phylloxera et à leurs
bizarres métamorphoses. Je trouvais en effet dans le cycle biologique du
Phylloxera du chêne deux formes ailées transitoires avant d'arriver aux
insectes sexués reproducteurs de l’espèce. Mes idées ne furent pas accep-
tées partout et elles furent réfutées par M. Balbiani, qui expliqua tout
par la création d’une nouvelle espèce qu’il nomma Phylloxera Lich-
tensteini.
Cependant je persistai dans mon opinion, surtout après avoir vu, au prin-
temps, mes émigrants du chêne blanc au chêne vert, en automne, revenir
à leur station d'été. J'étais seul à l'avoir vu. Mais voici que M. Targioni-
Tozzetti vient de communiquer à ses collègues de la Société entomolo-
gique d'Italie, dans la séance du 25 juin, un fait analogue quoique se
rapportant à une autre espèce,
Il existe en Italie une espèce de Phylloxera sur le Quercus Ilexæ que
M. Targioni a décrite et appelée Ph. florentina. Or, cette espèce quitte
fin mai le chêne vert et va s'établir, au moyen d’insectes ailés parthéno-
génésiques, sur le chêne blanc, Quercus sessiliflora.
Le moyen dont M. Targioni s’est servi pour prouver le fait est le même
à peu près que celui que j'avais employé. Il a pris de petits chênes
blancs de semis, en vase, et les a recouverts d’une coiffe en mousseline
après s'être assuré qu'il n’y avait aucun insecte sur les trois ou quatre
feuilles de son petit arbre, puis il a glissé sous la coiffe quelques feuilles
de Quercus Ilex garnies d'insectes ailés et un mois après, en présence
-
CLII Bulletin entomologique.
de ses collègues, il a enlevé la coiffe et on a trouvé les insectes ailés
morts sous les feuilles du chêne blanc et leur nombreuse progéniture
fixée contre ces mêmes feuilles.
L'autre moitié de l'expérience reste à faire : c’est celle du retour en
automme et alors par des ailés anthogénésiques Où pupiferes qui rapporte-
ront les sexués sur le Quercus Ilex,
Je suis à peu près certain que cela se passera ainsi, el je puis même
déjà prophétiser à M. Targioni que le Phylloxera du chêne blanc qu’il a
appelé Ph. Signoreti aura le même sort que le Ph. Lichtensleini, C’est-à-
dire se trouvera être la forme pupifère de son PA. florentina, comme
celle qui porte mon nom n’est que la forme pupifère du PA. quercus de
Boyer de Fonscolombe,
J'ai pu cette année réunir de nombreux matériaux pour essayer de faire
une monographie des Homoptères à reproduction anthogénésique, c’est-à-
dire par pupes pondues par des insectes agames, donnant naissance à des
insectes sexués et privés de rostre. J’appellerai cette famille Homoptères
pupiferes.
Je serai très-reconnaissant à tous ceux de mes collègues qui voudront
bien m'aider dans mes recherches par la communication de leurs obser-
vations, car si j'ai sous la main les Pucerons de la vigne, du chêne, du
térébinthe, du lentisque, qui rentrent dans cette catégorie, ceux du peu-
plier, de l’orme (Pemphigus) et ceux des conifères (Adelges, etc.), qui
probablement devront en faire partie, sont assez rares à Montpellier.
— M. P. Mabille dépose la suite de ses diagnoses de nouvelles espèces
d'Hespérides :
32. PTERYGOSPIDEA MOORI, Sp. nOv. — Nigra, alis anticis ferentibus
duas series punctorum, unam apicalem trium punctorum subcostalium et
duorum inferius positorum obliquorumque; alteram in disco 5 in femina,
quatuor in mare (costali in hoc deficienti). Alès posticis unam fasciam
albam transversam offerentibus, ad medium dilatatam in mare, punctis
nigris inferius notatam, 5 numero, et in parte limbi nigra positis ita ut
dimidio fere in fasciam albam procedant. Fimbria alba, nigro semi-
interrupta. Subtus alis concoloribus aut potius fuscis, punctis melius
scriplis : e punctis fasciæ albæ posticarum duo in fascia alba posita sunt ;
basis earumdem cinereo-cærulea in mare, Obscurior in femina, cum
Séances de l’année 1876. CLIII
3 punctis nigris ad angulum externum, corpus et pedes cinereo colore ;
palpis subtus albidis, articulo ultimo nigro.
Mou-Pin Tibeti; ab abbate Arm. David allata. (Gollect. Mus. nation.)
— Pulcherrimam hanc speciem Clar. F. Moore Bengalensium Lepidopte-
rorum auctori optimo dicamus.
33. HESPERILLA LUCASII, Sp. nov. — Nigro-olivacea, alis anticis 5-6
puncta gerentibus, unum elongato-quadratum in extrema cellula, duo
apicem versus in mare, tria in femina, parva, et duo obliqua infra punc-
tum cellulare, strigæ nigræ marginem internum attingenti conjuncta,
omnia rufeola, subhyalina ; fimbria rufeola intersecta. Alis anticis sublui
apice et costa vivide rufis ; posticis totis olivaceo-rufis cum serie macula-
rum in disco sæpius obsoletarum, margine externo obscuriori.
Mou-Pin ; ab abb, Arm. David reperta. (Coll. Mus. nat.) — Clarissimo
H. Lucas dicavimus.
34. HESPERILLA BLANCHARDII, Sp. NOV. — Præcedenti simillima ; sed
punctum cellulæ geminatum et duplex aliquoties ; puncta apicalia tria,
supremum minimum. Fimbria rufeola, continua, simplex, non intersectu.
Subtus subobscurior cum 4 punctis luteis, duobus indisco et duobus alteris
minimis ad marginem anticum.
Mou-Pin Tibeti; ab abb. Arm. David allata — Clarissimo profess.
E. Blanchard dicavimus.
— M. Berce montre à la Société une série d’une espèce d’Fponomeuta
qu'il a élevée de chenilles trouvées sur un groseillier à maquereau (Ribes
grossularia) et qui se nourrissent des feuilles de ce végétal. Ge Lépido-
ptère appartient au groupe de la padella, et par sa blancheur et sa taille
rappelle beaucoup lFponomeuta malinella.
M. Ragonot dit qu'il partage lavis de notre collègue et ajoute que
jusqu’à présent aucune espèce n’a élé signalée sur le groseillier, et que
par analogie on aurait pu plutôt s'attendre à élever de cette plante un
insecte du groupe de la vigintipunctella.
A ce propos, il rappelle que M. Guenée a élevé une espèce d’Ypono-
meute de la clématite.
— M. E.-L. Ragonot lit la note qui suit :
Il ne m'a pas été possible de chasser pendant mon court séjour dans
CLIV Bulletin entomologique.
le Midi au mois de mai dernier, et ce n’est que la veille de mon départ
que j'ai pu faire quelques recherches aux environs du château de Donos,
près de Lézignan. Le temps était très-mauvais, le vent soufllait avec vio-
lence et empêchait toute chasse au filet; mais en battant des chênes
verts (Quercus Ilex) j'ai pris un exemplaire de ma Léthocolletis caudife-
rella décrite sur un type unique. Je trouvai aussi quelques feuilles avec
des mines habitées et jen ai obtenu depuis un autre exemplaire de la
caudiferella et une L. messaniella.
Les feuilles du Daphne gnidium étaient minées par la chenille de Ja
Phyllobrostis daphneella Stgr., et j'ai élevé une belle série de l’insecte
parfait. Sur la même plante je trouvai communément des chenilles de
l'Anchinia laureolella H. S., qui m'ont donné des papillons variant consi-
dérablement comme intensité de couleur.
En cherchant sur une plante très-intéressante, le Cneorum tricoceum,
je remarquai que les feuilles terminales étaient souvent réunies en un
paquet allongé, au milieu duquel se trouvait une chrysalide noire, qui,
généralement, était vide ou desséchée, ou bien habitée par des parasites.
Deux m'ont toutefois donné cet insecte polyphage, la Tortrix pronu-
baña Hb.
Enfin j'observai que beaucoup de jeunes feuilles du Quercus coccifera
étaient minées, et l’épiderme, à la surface énférieure seulement, était
entièrement détaché, formant une grande ampoule ; de plus, ces feuilles
se trouvaient contournées comme par une mine d’une Léthocolletis. Je
reconnus à ces caractères les agissements d’une chenille de Coriscium.
Les mœurs de toutes les chenilles de ce genre m'étant connues, sauf
celles du C. sulphurellum, qui restent ignorées jusqu'à ce jour, je me
demandais si par hasard ce n'était pas la chenille de cette espèce,
mais je croyais plutôt à une nouvelle espèce. Grand fut mon étonnement
en élevant plus tard plusieurs exemplaires du Coriscium Brongniar-
dellum Fab., dont les mines à la surface supérieure des chênes com-
muns sont si bien connues ! Les papillons du Quercus coccifera sont seu-
lement un peu plus petits et ont la face un peu plus pâle que chez le
type ordinaire ; ces caractères ne suflisent pas pour établir une nouvelle
espèce. Je n’ai pas remarqué de mines à la surface supérieure des feuilles
et il n’y avait jamais plus d’une chenille dans chaque mine.
Cette modification dans la manière de vivre de la chenille du G. Bron-
gniardellum est bien extraordinaire, car on sait combien les mœurs des
Séances de l’année 1876. CLV
chenilles de Microlépidoptères, et surtout des petites espèces parmi les
Tinéites, sont invariables ; de telle sorte que rien qu’à la manière de
vivre d’une chenille, et lorsqu'on connaît la plante qui la nourrit, il est
possible de désigner sûrement l’espèce qu’elle produira.
Membre recu. M. Robert Guilbert, quai du Mont-Riboudet, 56, à Rouen
(Seine-Inférieure) (Goléoptères d'Europe), présenté par M. L. Bedel, au
nom de M. Albert Fauvel, — Commissaires-rapporteurs : MM. P, Mabille
et E. Desmarest.
OUVRAGES PRÉSENTÉS DANS LA SÉANCE DU 9-AOUT 4876 :
Sociétés savantes et publications périodiques,
Annales de la Société Linnéenne de Lyon, tome XXII, année 1875.
x
MuLSANT et Rey, p. 9, Descr. de 2 espèces nouvelles d’Aléo-
chariens. — Ip., p. 12, Descr. d’une espèce nouvelle de Brévi-
pennes. — DONNADIEU, p. 29, Recherches pour servir à l’histoire
des Tétranyques (pl). — MuzsANT et GoparT, p. 181, Descr.
d’une nouvelle espèce de Coléoptères latigènes (Tales Euthymi). —
Ip., p. 184, Descr. d’une espèce nouvelle de Scymnus. — MuLsANT
et REY, p. 186, Descr. d’une nouvelle espèce d’Hémiptère de la
famille des Jassides. — Ip., p. 189, Descr. d’une nouvelle espèce
de Brévicolle. — Ip., p. 1914, Descr: d’une nouvelle espèce de Bra-
chélytre de la tribu des Aleocharini. — Ip., p. 194, Descr. d’une
nouvelle espèce de Brachélytre de la tribu des Phlæocharini. —
I., p. 229, Descr. de quelques espèces de Coléoptères brévi-
pennes. — Ip., p. 253, Descr. d’une espèce d’Altiside nouvelle ou
peu connue. — MULSANT et GODART, p. 255, Descr. de deux Co-
léoptères nouveaux. — ÉD. PERRIS, p. 259, Larves de Coléoptères.
— MuzsanT et GoparT, p. 419, Description d’une Phytæcie nou-
velle,
CLVI Bullelin entomologique.
Bulletino della Società entomologica italiana, tome VIII, 2€ trimestre,
1876, 1 pl. lith.
DE SIEBOLD, p. 73, Le Helicopsyche in Italia. — RONDANI, p. 83,
Diagnosi di tre Vespari microsomi insetticidi. — GAVANNA, p. 87,
Studi e ricerche d’Aracnologia (pl). — Baupr, p. 98, Coleotteri
tenebrioniti delle collezioni italiane (suite). — RoNpantr, p. 120,
Degli insetti parassiti e delle loro vittime (suite). — Curd, p. 139,
Saggio di un Câtalogo di Lepidotteri d'Italia (fin). — STEFANELLI,
p. 163, Correzioni ed aggiunte al Catalogo degli Spingidi della |
Toscana. — Rassegna entomologica, p. 168. — Atti della Società, |
P-“I-XXXVI. |
|
Comptes rendus hebdomadaires des séances de l'Académie des Sciences, |
tome LXXXII, n° 4 et 5. |
LALIMAN, p. 304, Résultats d'observations faites sur des vignes
présentant des Pemphigus en grande quantilé. — LICHTENSTEIN, |
p. 325, Confirmation nouvelle des migrations phylloxériennes. — |
Dumas, p. 323, Observations. |
Entomologische Nachrichten, 2° année, n° 8, 1876.
KRIECHBAUMER, p. 417, Das Studium der Hymenopteren (vrr).
— KATTER, p. 419, Die Vertilgung der Wanderheuschrecke. —
ISENSCHMID, p. 121, Ein singender Dytiscus marginalis & —
MÔSCHLER, p. 422, Das Entschuppen der Schmetterlingsflügel
durch Chlorwasser. — Konow, p. 124, Sammelbericht. — ISEN-
scHMIp, p. 425, Tôdten der Insecten. — Vermischtes, p. 196. —
Necrolog, p. 130.
* Entomologist's (The) monthly Magazine, tome XIIT, n° 147, août
1876.
E. SauNDers, p. 47, Descer. of some n. sp. of Buprestidæ (Lius).
— C. WATERHOUSE, p. 54, Descr. of a n. sp. of Ectemnorrhinus
from Kerguelen Land. — H. BATES, p. 52, N. sp. of Longicorn
Coleoptera from New Zealand. — A. BUTLER, p. 56, Descr. of 3 n.
sp. of Papilio. — D. SHARP, p. 70, Descr. of some n. g. and sp. of
New Zealand Coleoptera.
Notes. — P. 57, On Mr. Buxton's Collections. — On some Swiss
Séances de l’année 4876. CLVII
Lepidoptera. — P. 62, On Lycæna Argiolus. — Larva, etc., of
Miana fasciuncula. —- P. 63, Larva of Nola albulalis — On the
pendulum-action in flight of & Hepialus humuli. — P. 64, On
Ebulea stachydalis. — Pachetra leucophæa near Ashford, Kent.
,— Leucania vitellina in the New Forest, — P. 65, Habits of Myr-
medonia Collaris. — Capture of Tillus unifasciatus and Xylotrogus
brunneus near London. — Coleoptera of the Isle of Man. — Occur-
rence of Dichrooscytus rufipennis. — P. 66, Capture of Aphalara
nervosa. — Diagnoses of Psyllidæ. — P. 67, On some Species of
Psyllidæ. — P, 68, Proceed. of the entom. Soc. of London.
* Feuille des Jeunes Naturalistes, 6° année, n° 70.
P. LANDELLE, p. 124, Quelques mots sur l’histoire naturelle de
l'Écrevisse. — GLAUDON, p. 423, Chasses sur les saules en Alsace.
— Communications, p. 128-131.
* Mouvement médical (Le), numéro du 5 août 1876. (-)
Société entomologique de Belgique, 2° série, Compte rendu n° 27.
DE SÉLYS-LONGCHAMPS, p. b, Synopsis du genre Agrion (suite).
— PIERRET el DE LAFONTAINE, p. 7, Excursion entomologique. —
CAPRONNIER, p. 8, Effets des verres de couleur sur la coloration
des Insectes.
Ouvrages divers.
* GERVAIS (PAUL). Article : Myriapodes. Broch, in-8°. (Diction. encycl.
des Sc. médicales.)
* Jouy (ÉmILE). Sur une nouvelle espèce d'Éphémérine du genre Oligo-
neuria, par feu le D'Imhoff (traduction annotée). Broch. in-8°,
4 pl. lith., 4876. (Bull. Soc. d'Ét. Sc. d'Angers.)
* PACKARD (A.). List of the scientific Works and Memoirs, 1861-76.
Broch. in-8°.
* TARGIONI-TOZZETTI. Nota sulla biologia della Fillossera del Leccio
(Phylloxera florentina). Feuille in-8°. (Bull, Soc. entom. ital.,
tome VII.)
CLVIII Bulletin entomologique.
Séance du 23 Aoùt 1836.
Présidence de M. Pau MABILLE.
49 membres présents.
Communications. M. L. Bedel présente quelques remarques sur l’Hy-
Lastes trifolii :
En lisant le dernier mémoire de M. Éd. Perris sur ses chasses entomo-
logiques dans les Landes, je m'aperçois que les connaissances actuellement
acquises sur les mœurs de l’Hylastes trifolii Müll. sont peut-être encore
trop peu répandues, puisque notre collègue, si compétent à cet égard,
disait tout récemment de cet Hylastes « qu’il ne l’avait jamais rencontré
dans ou sur le trèfle, et que, sans doute, il portait un nom spécifique
erroné, » (Ann. Soc. ent Fr., 1876, p. 175.)
En réunissant les observations directes dont cette espèce a été l’objet,
on voit, au contraire, qu’elle peut se développer simultanément dans trois
Légumineuses de genres différents :
4° Trifolium pratense. — Cette plante paraît être, aux environs de
Paris, comme en Allemagne, la nourriture préférée de l’Hylastes trifolir.
C'est dans ses racines que Müller le découvrit en 1803. Le recueil où se
trouve consignée sa découverte est fort rare, mais Schmitt a repris, dans
un mémoire spécial (Stettin. ent. Zeit., 1844, p. 389) les premières
observations de Müller et les a confirmées en publiant l’histoire détaillée
de l’'Hylastes et la description de ses métamorphoses dans le trèfle.
2° Sarothamnus scoparius. — M. Éd. Perris trouve l'H. trifolii dans les
tiges mortes de ce genêt. Je l'ai pris, en Bretagne, dans la même plante,
mais sur des pieds vivants et d’une taille remarquable, de véritables
arbres ; il les habitait en compagnie d’un Phlæophthorus.
3° Ononis natrix. — J'ai recueilli, près de Belmont (Ain), trois indi-
vidus de l’'H. trifolii, vivant dans une vieille racine ligneuse d’'Ononis
natriæ, qui poussait hors du sol, sur la paroi verticale d’une sablière.
Séances de l’année 1876. À CLIX
L’Hylastes trifolii est donc polyphage, mais, guidé par son instinct
botanique, il semble, autant qu’on en peut juger jusqu'ici, limiter ses
dégâts aux seules plantes légumineuses,
— M. E. Bellier de la Chavignerie adresse des remarques sur un
Lépidoptère et sur plusieurs Coléoptères :
Pendant une assez longue excursion entomologique que je viens de
faire à Digne, dans les Basses-Alpes, j'ai pris deux magnifiques exem-
plaires de l’'Omia cyclopæa dont feu Méguelle avait déjà capturé à Digne,
en 1874, un individu qu’il avait bien voulu me céder. Cette rare Noc-
tuelle, découverte autrefois en Andalousie par M. de Graslin, est donc
maintenant acquise définitivement à la faune de notre pays.
L’O. cyclopæa a les mêmes mœurs que sa congénère cymbalariæ et
aime, comme celle dernière, à butiner, le matin au soleil, autour des
fleurs de thym sur les plateaux peu élevés des montagnes qui entourent
la ville de Digne.
Les Coléoptères m'ont aussi fourni quelques espèces rares, parmi les-
quelles je citerai :
Feronia gressoria Dejean, sous les pierres, au bord de la Bléane ;
Melanophila Ariasi Fairmaire ; Clytus cénereus Gory, sur les fleurs de
chardon ; Vesperus strepens Fabricius, Longicorne tout à fait nocturne qui
se laisse attirer par la lumière de la lanterne ; Lema Hoffmanseggi Lacor-
daire; Carabus monticola Dejean et Schartowii Heer, deux rares espèces
qui ne se rencontrent guère qu’à une altitude de 4,500 à 4,600 mètres.
Je n'ai pu retrouver cette année, malgré de longues et pénibles
recherches, le Criolis Guerini Mulsant, dont j'avais pris un accouplement
pendant mon précédent voyage dans les Basses-Alpes. Ce remarquable
Vésicant est fort rare, je crois, aux environs de Digne.
— M, G.-A. Poujade signale quatre espèces intéressantes de Coléoptères
prises par lui à Fontainebleau :
4° Chrysanthia véridis. — Plusieurs individus en fauchant sur la route
de Nemours, en face le Mont-Merle ;
2 Melanophila cyanea. — Un individu sur un pin, au rocher Bou-
ligny ;
CLX Bulletin entomologique.
9° Acanthoderes varius. — Sur des bûches de bouleau. Gelte espèce et
les deux précédentes trouvées dans les derniers jours de juillet ;
4° Criocephalus ruslicus. — Un certain nombre d’imdividus rencontrés
sur le pin maritime, le 45 août dernier.
— M. J. Lichtenstein communique les observations suivantes :
1° Le 25 juillet, à Mancey, près Sennecey (Saône-et-Loire), il y a eu
une invasion de Phylloxères ailés, insectes pupiferes du Phylloxera vas-
lalrix. On à pu compter jusqu’à quatre et cinq insectes sur une seule
feuille de vigne. L'identité de l'espèce a été constatée par moi sur l'envoi
de feuilles que j'ai reçues de M. Millot, maire de Mancey.
Il y a de nombreuses pupes déjà déposées dans le duvet sous les
feuilles et elles sont prêtes à éclore, l’insecte sexué étant parfaitement
formé à l'intérieur. On a donc ici l'œuf d'hiver en août et par une tempé-
rature qui pourra bien hâter sa marche et en faire un œuf d'automne ou
d'été.
2° M. Valéry Mayet a obtenu des œufs et des larves (triongulins) du
Mylabris melanura dont il essaye l'élevage. C’est la première larve connue
de Mylabre.
— M. le docteur Aug. Puton envoie la note qui suit :
Dans les comptes rendus de l’Académie des Sciences, Arts et Belles-
Lettres de Dijon, 1828-4829, p. 406, Vallot a décrit en deux lignes une
Psylla centranthi, qu’il avait trouvée, dans les environs de Dijon, sur le
Centranthus angustifolius.
Depuis cette époque cette espèce était restée oubliée et inconnue, et
M. le docteur Lüw, en me citant le texte de Vallot, me demandait des
renseignements que je n'avais pu lui donner.
Notre collègue M. André, de Gray, vient de retrouver cette espèce el
m'en a envoyé des nymphes qu’il a prises dans les environs de Beaune,
sur la même plante, où elle produit des galles fusiformes sur le pétiole
des feuilles. Une seule est venue à l’état parfait et j'ai reconnu une
Trioza; mais son élat immature ne permet pas d’en donner une descrip-
tion suffisante. 11 faut attendre que M. André en récolte des exemplaires
plus avancés, et je l’engage à publier l'histoire complète de cette espèce
intéressante.
Séances de l’année 1876. CLXI
Je ne connais qu’une autre espèce de Psyllides formant une galle, et,
fait intéressant, elle vit aussi sur une Valérianée, la Valerianella dentata,
C’est la Trioza Neilreichii Frauenfeld (Verhandi. z0ol. bot. Gesellsch.
Wien., 1864, p. 689).
Ces deux espèces, Trioza centranthi Vallot et Netlreichii Frauenf.,
doivent être ajoutées à mon Catalogue des Hémiptères d'Europe.
— M. H. Lucas communique une note relative à des Aranéides qu’il a
recueillis aux environs de Paris :
J'ai déjà publié (Bulletin, p. cxxxn1, 1875) une liste des Aranéides qui
habitent les bois de Chambourcy (canton de Saint-Germain-en-Laye).
Étant retourné l’année dernière dans cette localité, mais à une époque
plus avancée de la saison, particulièrement vers la fin d'octobre, j'ai
rencontré plusieurs Aranéides qui avaient échappé à mes premières
recherches. Afin de compléter ma première liste, je communique à la
Société les noms de celles qui n'avaient pas encore été signalées comme
habitant ce pays :
Prosthesima pedestris & C. Koch; Clubiona terrestris $ Westr., phrag-
mitis ® C. Koch; Linyphia bicolor $ Blackw.; Erigone antica d', ,
Blackw.; Steatoda triangulosa $ Walk.; Oxyptila horticola $ G. Koch,
praticola $ C. Koch ; Thanatus formicinus ® Clerck ; Calliethera zebra-
nea $ C. Koch; Lycosa hortensis $ Thorell, lugubris $ Walck.
OUYRAGES PRÉSENTÉS DANS LA SÉANCE DU 23 AOUT 4876 :
Sociétés savantes et publications périodiques,
American Naturalist (The), vol. X, n° 8.
A. Packar», p. 476, The House Fly. — P. 481, The Natural
History of Kerguelen Island. — Recent litterature, p. 485, Riley’s
Eighth Report on the Noxious Insects of Missouri.
(1876) Bulletin xt.
GLXII Bullelin entomologique.
Bulletin de l'Académie impériale des Sciences de Saint-Pétersbourg,
tome XXI, n° et dernier. ()
Comptes rendus hebdomadaires des séances de l'Académie des Sciences,
tome LXXXII, n°* 6 et 7.
ROMMIER, p. 886, Sur la tache phylloxérée de Mancey (Saône-
et-Loire). — MArËs, p. 427, Résultats obtenus dans le traitement
par les sulfo-carbonates des vigues phylloxérées, — BoiTeau,
p. 430, Observations sur le développement et les migrations du
Phylloxéra. — GuryrAUD, p. 432, Emploi d’un pal distributeur
pour amener les sulfo-carbonates sur les racines des vignes phyl-
loxérées. — ROUSSELLIER, p. 434, Traitement des vignes phylloxé-
rées à Aimargues (Gard). — SABATÉ, p. 437, Sur la destruction
du Phylloxéra au moyen de la décortication des ceps de vigne.
* Institut des Provinces de France, n° 3. ©
Müittheilungen des Schweizer. entomologischen Gesellschaft, tome IV,
n° 9,
STIERLIN, p. 495, Beschreibung einiger kaukasischer Rüssel-
käfer (Oliorhynchus). — Eucsrer, p. 514, Ueber die beste Manier
grôssere Schmetterlinge zu tüdten. — ERNE, p. 517, Beobachtun-
gen über die Entwicklungsseschichte einiger Insekten. — Licu-
TENSTEIN, p. 19, Beobachtungen über die Naturgeschichte der
Phylloxera. — P. 533, Ueber Benutzung von Büchern zum Bes-
timmen und Ordnen von Insektensammlungen. — JEREL, p. 36,
Urodon concolor Schh., villosus All, und Allardi Jekel.
Ouvrages divers.
* BERGENSTAMM (EDLER VON) et Lôw (PAUL). Synopsis Cecidomyidarum.
Broch. in-8°. Vienne, 4876. (Verh. k. k. zool. bot. Gesell. in
Wien.)
* BRONGNIART (CHARLES), Nole sur un nouveau genre d'Entomostracé
fossile, Broch. in-8°, 4 pl. n. Paris, 1876. (Ann. Sc. géol.,
tome VII.)
Séances de l’année 1876. CLXIII
* DurorT (AIMÉ). Un Lépidoptère à trompe perforanté, ravageur des
oranges en Australie, Broch. in-8°, fig. dans le texte. Paris,
1876. (Bull. Soc. d’Acclim.)
* FAUVEL (ALBERT). Faune Gallo-Rhénane, Coléoptères, 6° livraison,
3° supplément et Catalogue systématique des Staphylinides de
la Faune Gallo-Rhénane. In-8°, Caen, 1876.
* LIGHTENSTEIN (Juzus). Le Phylloxéra. (Article dans le Messager du
Midi, n° 219.)
Séance du 13 Septembre 1876.
Présidence de M. Pauz MABILLE.
16 membres présents.
Communications. M. L. Reiche présente des remarques d’entomologie
appliquée :
Notre collègue M. de Saulcy père m’a remis quelques débris de Goléo-
ptères qu’il a reçus de Gabès, en Tunisie; son correspondant M. de
Ghevarrier lui écrit à ce sujet :
« Je vous adresse le remède des Arabes contre la rage, Il consiste en
deux espèces de Scarabées dont je vous envoie des échantillons ; ils
n'ont été donnés au sud de lOuderna par un homme de la tribu des
Amerna ; il en possède une douzaine qu’il conserve précieusement. En
me les remettant il m'en à détaillé les vertus et m’a bien expliqué là
manière de les employer, A mon retour à Gabès, j'ai parlé de ce remède
à un Arabe lrès-intelligent ; il m’a affirmé que tous les dires de l’Arabe
étaient vrais, qu'ils étaient consignés dans leurs ouvrages de médecine,
dans lesquels on peut lire que le Dernona (linsecte) guérit de la rage;
.« qu'il doit en être donné au malade la valeur d’un grain de blé dans un
« bouillon de viande, Cet insecte a des propriétés vésicantes d’une grande
ANRT ER 202 2
2
CLXIY Bulletin entomologique.
« puissance, d’après ce que me disent tous les Arabes, et il serait dan-
« gereux pour la vie du patient de trop augmenter la dose. Les Arabes
« sont unanimes pour affirmer l'efficacité de ce remède, qui n'agirait
« pourtant que pendant les 24° à 27° jours après la morsure, Ce qui
« paraît indubitable aussi, c’est qu’il occasionne des coliques épouvan-
« tables. De tout cela il résulte que ce doit être un remède d’une violence
« extrème et qu’il ne faudrait l’administrer qu'avec la plus grande pru-
« dence. »
Les débris de Coléoptères qui m'ont été communiqués appartiennent au
Meloe tuccius Rossi et au Mylabris tencbrosa Castelnau, insectes très-
vésicants, comme on le sait. Leurs congénères sont communs en France.
Il serait à désirer qu’on essayât celte médication en utilisant pour cet
effet notre Cantharis vesicatoria Linné. Le rabisme, cette affreuse affec-
tion, pourrait peut-être être conjuré par l'emploi intérieur de vésicants,
qui paraissent aptes à délruire ou à neutraliser le virus. 1l est à remar-
quer que l'emploi des Meloe contre la rage a été depuis longtemps pré-
conisé et que notre collègue M. L. Fairmaire a communiqué à la Société,
le 27 août 1856, une brochure de M. Saint-Hombourg traitant du même
sujet.
On ne saurait donc donner trop de publicité à la note qui précède, afin
d'engager les médecins à employer ce moyen d’enrayer un mal considéré
aujourd’hui, avec raison, comme incurable,
— M. H. Miot, de Semur, adresse au Président la note suivante :
J'ai passé la saison de 4874 aux eaux ferrugineuses de Tarasp, tout au
fond de la Basse-Engadine, canton des Grisons (Suisse), et j’habitais à trois
quarts de lieue du Kurhaus, au village de Schuls. Ghaque matin je par-
courais cette distance pour me rendre aux bains. Parmi les différents sen-
tiers que l’on m’indiqua et qui devaient tous me conduire au même but,
je pris un jour celui de la source éminemment acido-ferrugineuse et si
recherchée de Wy ou Campbell, A une centaine de pas de là je sentis une
odeur sulfureuse insupportable. Justement intrigué, je me plaçai sous le
vent pour chercher d’où provenaient ces émanations, et je ne tardai pas à
être fixé, grâce au développement énergique de ce gaz sulfhydrique.
En effet, j'aperçus bientôt sur le bord même de la route que je suivais,
mais un peu en contre-bas, une pelite excavation de 0 m. 80 ç, de pro-
fondeur sur 0,38 dans sa plus grande largeur et longue d'environ 2 mètres.
Ce trou, qui est peut-être un de ces évents naturels par où s’échappent cer-
Séances de l’année 1876. CLXV
tains gaz à travers les fissures de la terre et que l’on trouvé principalement
dans le voisinage des sources thermales, me sembla provenir de l’éboule-
ment d’un quartier de roche qui s'était brisé et avait enfoncé le sol. Au
milieu de cet amas de pierres se trouvaient de petites flaques d'eau
boueuse, et tout le reste de la cavité, fort humide, était jonché de cada-
vres de Mulots, Souris et d’Insectes de tous ordres, parmi lesquels le
Serica brunnea se trouvait en quantité, ainsi que les Calathus melano-
cephalus et Harpalus ruficornis.
Je descendis au Kurhaus de Tarasp où j'allai faire part de ce que j'avais
vu à notre collègue le docteur Killias, médecin en chef de l'établissement
des bains. Loin d’en être surpris, il m’apprit qu’il existait aux environs
plusieurs sources semblables de gaz, connues dans le pays sous les noms
de Mofettas, Mofelles ou Moufettes.
Je visitai depuis plusieurs fois cette Mofetta ainsi qu’une autre, distante
de la première de deux kilomètres environ.
Cette seconde Mofetta, qui dégage de l’acide carbonique, était moins
facile à trouver, ne répandant pas d’odeur au loin et provoquant seule-
ment une forte irritation lorsqu'on s’en approchait de trop près. Située
dans un terrain inculle, à extrémité d’un champ d’avoine, au milieu de
buissons noirs et rabougris, son ouverture horizontale, au lieu d’être
verticale comme celle de la première, était assez semblable à celle d’un
four, mais petite et peu profonde. Les objets enflammés, allumettes,
papiers, bougies, s’éleignaient même avant d’y être jetés, et, par suite
des émanations qui s’en échappent, les plantes et arbustes du voisinage
étaient tellement recouverts d’une pellicule ou poussière noire, qu’on les
croyait, à première vue, complétement calcinés. Aussi n’était-ce tout au-
tour que cadavres de petits Mammifères, Taupes et Souris, d’Oiseaux au
nombre de dix ou douze parfois et d’Insectes en grande quantité.
J'ai essayé souvent de placer sur le bord de ces Mofettas des Insectes
| ‘ bien vivants, pris à une assez grande distance. Pas un n'avait la force de
s'échapper ; différents Coléoptères, des Libellules et des Criquets parais-
saient paralysés en quinze ou vingt secondes, souvent moins, et mou-
raient peu après. Des papillons, gros et très-vifs, lâchés au-dessus des
trous, même à une certaine hauteur, ne pouvaient soutenir leur vol et
tombaient, pour ne plus se relever, au fond de l’excavation, comme s’ils
eussent eu les ailes coupées.
Ges effets "étaient plus prompts encore à la seconde Mofelta (M. Del
Dragon) qu'à la première (M. Felix).
CLXVI Bulletin entomologique.
— M. Elzéar Abeille de Perrin donne la diagnose d’une nouvelle espèce
française d’Hétéromères :
XANTHOCHROA AUBERTI, Sp. NOV.— Nigra, micans ; antennis ad basim,
capile antice, pronolo, sutura, corporeque infra lestaceis. Capite remote
et leviler punctato ; palpis gracilibus, rufis ; antennis dimidiæ parti cor-
poris æqualibus, fuscis, ad basim plus minusve lestaceis. Pronoto leviter
et sæpe obsolete punctato, quam levissime in medio impresso, modice
convexo, ut in X. Raymondi parumper ad basim compresso, angulis pos-
ticis vix prominulis, Elytris ad basim prothorace duplo latioribus, sub-
parallelis, apice acuminatis, thorace quadruplo longioribus, transversim
levissime rugulosis ; sutura plus minusve testacea, depressa. Pedibus
pallidis. Corpore infra rufo-testaceo. — Taille : 5,2 mill.
Sa taille lilliputienne, atteignant chez les plus grands exemplaires la
moitié de celle de la X. gracilis, l'absence de côtes sur les élytres et la
tête tout à fait noire, sauf près de l’épistome, l’éloignent des trois espèces
connues.
Cette charmante espèce, invariable dans sa pelitesse, a été découverte
près de Toulon par mon ami M. François Aubert, bien connu déjà par sa
sagacité entomologique. Il m'a conduit lui-même à l’endroit où il en avait
récolté un bon nombre. Nous en avons pris huit exemplaires sortant des
fissures d’un cadavre de pin. Il est à remarquer que leurs galeries abou-
tissent rarement à la surface du tronc. En général, elles s'ouvrent dans
l'intérieur même des fissures, probablement pour éviter à leur architecte
le percement de l'enveloppe extérieure, durcie par le temps et séchée par
le soleil,
Mes huit sujets présentent tous à leur dernier segment ventral une
fente si profonde que ses côtés ont presque l'aspect d’un forceps ; du
milieu sort l'appareil génilal, qui est assez compliqué. J’ignore à quel sexe
il faut attribuer ce caractère tout à fait propre à notre espèce.
— M. C.-E. Leprieur lit une note d’entomologie géographique :
Je crois devoir signaler à la Société les espèces suivantes de Coléoptères
que j'ai recueillis dans les environs de Cancale :
4° Dans un fossé d’eau saumâtre, au fond de l’anse du Verger : Hyphy-
drus variegatus, deux individus; — Hydroporus parallelogrammus et
cuspidatus, en nombre; — Ochthebius punctalus et pellucidus, quelques
individus ;
Séances de l’année 1876. CLXVII
2° Dans l’anse nommée Port-Picain, sur une espèce de Statice qui croît
au milieu de rochers que recouvre la mer dans les très-grandes marées,
j'ai recueilli un certain nombre d’Apion limonii, et je pense que cette
espèce n'avait jamais été signalée si au nord de la France,
— M, Ernest Olivier adresse des notes sur divers Goléoptères :
1° L’Anoxia emarginata présente les mêmes mœurs que notre À, vil-
losa. C’est du 40 au 20 juin qu’il paraît aux environs d'Alger, où il est
très-commun à cette époque dans certaines localités. Il sort de terre
le soir vers sept heures et demie et on voit alors les mâles voler dans
tous les sens pendant environ vingt minutes à la recherche des femelles.
Ces dernières paraissent beaucoup plus rares que les mâles, dont elles
se distinguent, au premier coup d'œil, par leur forme plus courte, plus
trapue, et par les longues dents dont sont armés leurs tibias anté-
rieurs, J'ajouterai à la description si bien faite qu’en a donné M. Desbro-
chers des Loges dans nos Annales (1874, p. 86) que les cuisses posté-
rieures, au lieu d’être linéaires comme dans le mâle, sont fortement
élargies ovalairement à leur côté externe et présentent la figure d’un arc
de cercle dont la corde forme le côté interne et la circonférence le côté
externe. Cette disposition des cuisses postérieures, ainsi que les fortes
dentelures des tibias antérieurs, caractères qui se retrouvent du reste
chez les Rhizotrogus et autres Lamellicornes du même groupe, ont été
donnés seulement à la femelle et lui servent en guise d'outils pour enfouir
ses œufs, tandis que le mâle qui ne prend pas part à ce travail n’a que
des cuisses grêles et des tibias inermes.
2° Chez un de mes amis qui habile aux environs d’Alger, les hiron-
delles ont fait élection de domicile dans son appartement. Il se garde
bien de les déranger; elles y bâtissent leurs nids et y élèvent leurs
petits en toute sécurité. Quand ceux-ci sont éclos, les parents leur
apportent continuellement des quantités d'insectes dont beaucoup
échappent souvent sans blessures au bec avide des petites hirondelles et
se mettent à circuler dans les chambres, où on peut prendre, appor-
tés de cette manière, beaucoup de Diptères, des Névroplères, des Hymé-
noptères et aussi des Goléoptères. Parmi ces derniers, mon ami s’est pro-
curé de cette façon, en assez grand nombre, le Gebrio dimidiatus Luc., le
Rhizotrogus brunneus Fairm., et quelques exemplaires d’une autre espèce
de Cebrio tout noir qui est peut-être une variété du G, démidiatus. C'était
CLXVIII Bulletin entomologique.
vers le 40 juin. Les hirondelles apportaient le Rhïzotrogus brunneus pen-
dant toute la journée, à partir de midi, et comme elles ne pouvaient le
prendre qu’au vol, il faut en conclure que ce Lamellicorne a une activité
diurne et des mœurs analogues à celles de notre Rhizotrogus ruficornis
Fabr., ainsi qu’à celles du petit Rhïzotrogus batnensis Fairm. que j'ai
découvert au mois de mars, volant en plein midi, près de Batna.
Quant aux Cebriv, les oiseaux n’en apportaient jamais avant trois
heures du soir et ce fait confirme les observations intéressantes rappor-
tées par M. Chevrolat dans sa révision des Cébrionites : c’est donc dans
la soirée et au milieu de juin que les Cebrio paraissent aux environs
d'Alger.
— M. Coret présente des remarques sur le genre de vie d’une espèce
de Curculionide. Déjà l’année dernière, il avait trouvé dans une partie
renflée de la tige souterraine et de la racine du Chardon hémorrhoïdal
(Cirsium arvense) des larves d'un Cleonus qui lui avait donné le GC. sulci-
rostris. Dernièrement, lui et son fils ont pu confirmer complétement cette
observation ; ayant déraciné, dans des champs des environs de Puteaux,
des Cirsium arvense et en ayant fendu les tiges, ils ont recueilli de nom-
breuses larves, des nymphes et des insectes parfaits du même Coléoptère,
que notre collègue montre à la Société.
En terminant cette communication, M. Coret fait observer que c'est à
tort qu’à l'Exposition des Insectes, à l’Orangerie des Tuileries, on indique
le Cleonus sulcirostris comme un insecte nuisible, tandis qu’au contraire
on devrait le ranger parmi les énsectes utiles, puisqu'il tend à détruire
une plante qui, par sa trop grande multiplication, fait du mal à nos cul-
tures et surtout à nos champs de blé.
MM. Régimbart et Leprieur, au sujet de cette communication, disent
que les larves d’une autre espèce de Cleonus, le C. marmoratus, vivent
dans les racines de l'Achillæa millefolium, et que l'insecte parfait se
trouve dans les fleurs de cette plante, alors que celles-ci, ayant perdu
leur couleur blanche, prennent à peu près les mêmes teintes que l’insecte.
— M. Coret annonce également qu'il a trouvé vers la fin d’août, dans
les environs de Suresne, deux chenilles du Deëilephila nerii sur un grena-
dier. Ces chenilles, qu’il élève, se nourrissaient des feuilles du grenadier,
et cependant, auprès de cet arbuste, il y avait un laurier rose.
Séances de l’année 1876. CLXIX
— M. G.-A. Poujade communique une note sur trois Lépidoptères qu’il
a pris dans la forêt de Fontainebleau :
4° J'ai l'honneur de faire passer sous les yeux de la Société une belle
variété femelle de la Melitæa didyma que j'ai prise à la fin du mois de
juillet dernier.
On remarque que dans cet individu les taches du disque sont rem-
placées par un large triangle noir, tandis que celles de l'extrémité de
l'aile ont presque disparu, sauf au bord où elles forment par leur
réunion une belle bordure noire ; les ailes inférieures sont presque entiè-
rement noires, avec une tache discoïdale, en forme de virgule, et quel-
ques lunules vers l'extrémité, qui sont fauves. Le dessous des quatre
ailes offre les mêmes taches que celles du type, mais bien plus élargies et
allongées.
2° J'ai capturé dans la même localité un individu. du Nemotois barba-
tellus Zeller, espèce d’Andalousie, qui a cependant déjà été prise à Autun
par notre collègue M. Gonstant.
3° Enfin, je signalerai la Notodonta (Drynobia) melagona, rare espèce
qui n’est signalée en France que du Nord et de l'Est.
— M. Régimbart fait passer sous les yéux de la Société plusieurs indi-
vidus d’un Apus qu’il a trouvé dans de petites mares de formations nou-
velles, produites par les récentes pluies, dans les rochers de Belle-Groix
(forêt de Fontainebleau).
Notre collègue communiquera prochainement des remarques relatives à
ce Crustacé, de taille relativement assez grande, qui, par plusieurs parti-
cularités, semble différer de l’Apus cancriformis et constitue peut-être
une espèce distincte.
Membres démissionnaires pour 1877. 4° M. Devouzy, de Vervins (Aisne),
reçu cette année même ;
2° M. Rizaucourt, de Marseille (Bouches-du-Rhône), qui faisait partie
de la Société depuis 1866.
CLAX Bulletin entomologique.
OUVRAGES PRÉSENTÉS DANS LA SÉANCE DU 13 SEPTEMBRE 1876 (1) :
Sociétés savantes et publications périodiques.
Bihang till kongl. Svenska Velenskaps-Akademiens Handlingar ,
Da Eve
O.-M. REUTER, Genera Cimicidarum Europæ. — H.-D,-J. WAL-
LENGREN, Species Tortricum et Tinearum Scandinaviæ.
Bulletin de l'Académie impériale des sciences de Saint-Pétersbourg,
tome XXII, n° 4. ©
Bulletin de la Société d'histoire naturelle de Toulouse, 10° année, 1876,
2° fase. |
MARQUET, p. 145, Insectes Coléoptères du Languedoc,
Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des Sciences,
tome LXXXIIT, 2° semestre 1876, n°* 8, 9 et 10.
N° 8. — ALLIBERT, p. 479, Résultats obtenus par le traitement
des vignes phylloxérées au moyen des sulfo-carbonates et du pal
distributeur. — LICHTENSTEIN, A. BABRET, G. MATHEVON, CH.
DoNDERO, p. 480, Diverses communications relatives au Phyl-
loxéra.
N° 9. — O. GHALER, p. 507, Note sur l'anatomie et les migra-
tions de deux Nématoïdes parasites.
N° 10. — J.-B. SCHNETZLER, p. 535, Observation de vignes
américaines attaquées par le Phylloxéra dans les environs de
Stuttgart. — H. BossET, CROLAS, P. LAFAYE, E. BASTIDE, F. PAUL,
MENUDIER, p. 536, Diverses communications relatives au Phyl-
loxéra. — PLATEAU, p. 545, Note sur les phénomènes de la diges-
tion chez la Blatte américaine (Periplaneta americana L.).
(1) M. Jules Grouvelle, Archiviste-Bibliothécaire adjoint, a bien voulu se charger
de la rédaction des Bulletins bibliographiques des deux séanees de septembre pendant
l’absence de M. L. Bedel,
7"
Séances de l’année 1876. CLXXI
* Entomologist's (The) monthly Magazine, n° 148, septembre 1876.
D. Suarr, p. 73, Descr. of some n. gen. and sp. of New Zea-
land Coleoptera. — In., p. 78, Descr. of n. gen. of Anisotomidæ,
— J.-S, BALY, p. 79, Diagn. of undeser. sp. of Phytophaga. —
J. SCOTT, p. 85, Descr. of three n. sp. of Europ. Hemiptera-Homo-
plera. — O.-M. REUTER, p. 85, British Hemiptera-Homoptera.
Add. Sp.
Notes. — P. 87, On Agalliastes Wilkinsoni. — On à variety of
Megaloceræa (Trigonotylus) ruficornis. — A phase in the history
of Ampulex compressa, the destroyer of the common cockroach.
— P. 88, Occurrence of Vespa crabro in the North. — On preserv.
Dragon-flies. — P. 89, From Laurenco Marques South Africa. —
Obs. on Mr. Hewitson’s note resp. Mr. Buxton's Coll. of Orange
tipped Butterflies. — P. 90, Pachnobia alpina Westw. — hyper-
borea Zett. — Nat. Hist. of Cymalophora ocularis. — P, 99, Sesia
philanthiformis in South Wales. — P. 93, On Ebulæa stachydalis.
— Diasemia literalis. — P, 94, Deser, of the pupa of Nola albu-
Jalis. — Early hibernation of bulterflies. — 8th Ann. Rep of the
nox., benef., and other insects of the State of Missouri, G.-V, Riley,
1876. — Proceed. of the Nat. Hist. Soc. of Glasgow. — P. 96,
Proceed. of the Ent. Soc. of London.
Entomologische Nachrichten, n° 9, 1876.
KRIECHBAUMER, p. 133, Das Studium der Hymenopteren, vur.
— P. 136, Phylloxera. — DorBner, p. 139, Eine Berichtigung
bezüglich der Beschreibungen des Hydrophilus piceus L, und H.
aterrimus Eschsch, — P, Fischer, p. 1440, Brutstätte für Schmet-
terlinge. — [p., p. 141, Versammlung deutscher Naturforscher und
Aerzle in Hamburg, — DE Rossi, p. 143, Der Fang der Copro-
phagen Coleopteren.— MARTIN, p. 143, Das Tüdten der Insecten.
— Ersatz für Markstückchen.
* Extrait des Comptes rendus des séances de’ l'Académie des Sciences de
l'Institut de France. Broch. in-4°, Paris, 1876.
BALBIANI, p. 4, Sur la parthénogénèse du Phylloxéra comparée
à celle des autres Pucerons.— AUBERGIER, p. 6, Résultats obtenus
au moyen du sulfo-carbonate de potassium sur les vignes phyl-
CLXXII Bulletin entomologique.
loxérées de Mezel, — Dumas, p. 9, Observations sur la lettre de
M. Aubergier. — J.-B. JAUBERT, p. 14, Sur le mode d'emploi des
sulfo-carbonates. — P. MouiLLEFERT, État actuel des vignes sou-
mises au traitement du sulfo-carbonate de potassium depuis l'année
dernière. — Ip., p. 19, Résultats obtenus à Cognac avec les sullo-
carbonates de sodium et de baryum appliqués aux vignes phyl-
loxérées. — MARION, p. 25, Expériences relatives à la destruction
du Phylloxéra.
® Feuille des Jeunes Naturalistes, 6° année, n° 71, septembre 1876.
Ep. ANDRÉ, p. 1433, Notes sur les larves de quelques Chalcidites
(tribu des Torymiens). — A. ENGEL, p. 142, Note sur l'élevage des
larves xylophages.
Kongliga Svenska Vetenskaps-Akademiens Handlingar, 11 band. ,
1872.
C. SräL, 3, Enumeratio Hemipterorum. — G.-0. Sars, Beskri-
velse af syv nye Cumaceer fra Vestindien og det Syd-Atlantiske
Ocean (6 pl.). — Om Cumaceer fra de Store Dybder i Nordishafvet
(& pl.).
Ofversigt af kongl. Vetenskaps-Akademiens Fürhandlingar, 32 àrg,
1875.
N° 4. — H.-D.-J. WALLENGREN, p. 83, Insecta transvaaliensia.
N° 2. — A. STUXBERG, p. 43, Om Nord Amerikas Oniscider. —
In.. p. 65, Nya Nordamerikanska Lithobier. — In., p. 73, Litho-
bius borealis, Meinert-sunnen i Sverige. — FyLip TTYBOM, p. 75,
Bidrag till Kännedomen om Syrphusflugornas larfver och pupper
(4 pl.). — C.-F. NEuMaAN, p. 91, Gottlands och OElands Spindlar
och Vattenqvalster.
N° 3. — A. STUXBERG, p. 5, Genera et species Lithobioidarum.
— 1n., p. 23, Lithobioidæ Americæ borealis.
N° 4. — W. LILLJEBORG, p. 3, De under Svenska Vetenskapliga
expeditionen till Spetsbergen, 1872-1873, derslädes samlade Hafs-
Entomosiraceer.
Séances de l’année 1876. CLXXIII
N° 5. — O.-M. REUTER, p. 49, Bidrag till Kännedomen on nàgra
Hemipterers Dimorphism.
N° 6. — O.-M. REUTER, p. 59, Capsinæ ex America boreali in
Museo Holmiensi asservatæ descr.
Proceedings (The) of the Linnean Society of New South Wales, vol. I,
part sec., 1876.
H.-H.-B. BRADLEY, p. 437, The Araneides of the Chevert Expe-
dition (pl.). — W. Mac LEAY, p. 164, The Coleoptera of the Che-
vert expedition, New Guinea.
Société entomologique de Belgique, 2° série, Compte rendu n° 28,
5 août 1876.
# Société Linnéenne du Nord de la France, Bülletin mensuel n° 51,
{ septembre 1876.
Ouvrages divers.
* Boucey. Rapport sur les mesures administratives à prendre pour pré-
server les territoires menacés par le Phylloxéra. Broch in-4°.
Paris, 1876. (Comptes rendus hebdom. des séances de l’Acad.
des Sciences, t. LXXVIIL.)
* CoRNU (Max.) et MOUILLEFERT. Expériences faites à la station viticole
de Cognac dans le but de trouver un procédé efficace pour
combattre le Phylloxéra. Broch. in-4°. Paris, 1876. (Mémoires
présentés par divers savants à l’Acad. des Sc.)
* GALLOIS (J.). Mélanges entomologiques. Broch. in-8°. Angers, 1876.
P. 4, Matériaux pour une faune entomologique de Maine-et-
Loire. — P. 19, Les Insectes destructeurs de nos meubles, —
P. 28, Sur les mœurs du Corynetes ruficollis OI, et de sa larve,
— P. 34, Le Porte-Nappe.
CLXXIV Bulletin entomologique.
Séance du 27 Septembre 1836.
Présidence de M. L. REICHE, Vice-Président.
16 membres présents.
Lecture. M. Georges Rouast adresse un travail ayant pour titre : Gata-
logue des Chenilles européennes connues, avec l'indication de leur habitat
et de l’époque de leur apparition.
Communications. M. L. Reiche lit la note suivante :
Depuis la communication que j'ai faile à la Société dans sa dernière
séance, M. de Saulcy a reçu de son correspondant M. de Chevarrier, à
Gabès (Tunisie) une nouvelle lettre dont j'extrais ce qui suit :
« Gi-joint l’ordonnance médicale relative à l'emploi du Dernona (l'in-
secte) contre la rage :
« Louange à Dieu! Remède contre la rage, et l’on guérit s’il plaît à
» Dieu! On prend du Dernona le poids d’un grain de blé et on l’écrase
« dans un bouillon de viande que la personne mordue doit boire entre
« les 21° et 27° jours après la morsure. Si elle le prenait avant ou après
« les époques susdites elle ne guérirait pas. — Chaban el Akrem, 1295.
« — Ge que je dis est tiré du livre du cheik El Syeuti (Traité de méde-
« cine), — Il ne doit y avoir ni sel ni poivre dans le bouillon, »
On sait que des expériences ont été faites à Alfort au moyen de la
Céloine dorée réduite en poudre et répandue sur des tranches de pain
graissées qu’on faisait manger aux animaux qu’on supposait atteints de la
rage. Ces expériences ont rarement réussi. J’ignore si les Vésicants ont
élé expérimentés dans cet établissement, et si, dans l’aflirmative, on les
a administrés ainsi que le dit le médecin arabe.
1] y a évidemment quelque chose à faire, et j'appelle sur ce sujet
l'attention du monde médical. Je ferai remarquer, en terminant, que
Linné, Materia medica, p. 21, préconise l'emploi de la Cantharis vesica-
toria contre beaucoup de maladies et entre auires contre l’hydrophobie;
Séances de l’année 1876. CLXXV
— M. Joseph Guichard signale les espèces les plus intéressantes de
Coléoptères qu’il a recueillis, conjointement avec M. Villard, au com-
mencement de juillet, dans les Alpes piémontaises avoisinant le mont
Viso :
1° Dans les vallées et les bois : Carabus glabratus Payk., nemoralis
Iliger, granulatus L., à individus très-petits, et une jolie variété de vio-
laceus 1, allongée, à bordure pourpre ou vert bleuâtre, se rapprochant
du Germari Sturm ;
2° Sur les plateaux et les sommités : Carabus Hoppei Germar, en
grand nombre, ét la variété {ucens Schaum du depressus Bonelli, mêlée
au rare Garabus monticola Dejean ;
3° Au col de Sestrières, à une altitude de 2,000 mètres environ, sur
ancienne route stratégique du mont Genèvre à Fenestrelle, dans un
endroit complétement nu et éloigné des forêts : un. exemplaire mort du
Carabus Solieri Dejean ;
4° Dans les endroits sombres et humides des bois, sous de grosses
pierres : des Cychrus italicus Bonelli et angustatus Hope (ce dernier
surtout est rare), et un gros Scotodipnus, décrit depuis par M. Baudi sous
le nom d’alpinus.
Je citerai également parmi les Carabiques : le Stomis elegans Chaudoir,
sous les pierres, en compagnie de l’Apéinus alpinus Dejean.
Dans le genre Feronia : gressoria Dejean, n’est pas rare sous les
pierres au bord des torrents ; — smpressa Fairmaire, dans les bois ; —
vagepunctata Heer, et sa variété émnpressicollis Fairmaire, sur les plateaux
élevés ; — Fvant Dejean, avec une variélé à pattes rouges que M. de
Chaudoir a nommé {ransversa ; — truncata Dejean, en très-grand nombre
avec l'externepunctata ; — et enfin quelques exemplaires de la continua
Chaudoir.
Dans le genre Licinus : Hoffmanseggi Panz. et oblongus Dejean; ce
dernier rare.
Dans le genre Pristonychus : cæruleus Dejean, abondamment, et seule-
ment trois ou quatre individus d’angustalus Dejean.
Dans le genre Anchomenus (Plalynus) : depressus Dejean, erytrocepha-
lus Bassi et piceus Dejean ; assez rares.
Dans les autres familles de Coléoptères, j’indiquerai : Pygidia læta F:
CLXXVI Bulletin entomolagique.
et denticollis Schaum, en petit nombre sur les mélèzes ; — Corymbites
aulicus Sch., sulphuripennis Germ. et impressus F.; — sous les pierres :
Plinthus porculus F., Barynotus maculatus Boheman et Ofiorhynchus
sanguinipes Boheman ; — dans les prairies : Chrysomela limbataF.,
Cryptocephalus tesselatus Germ., labiatus L., Clytra bucephala F.,
Malachius inornatus Küster, Silpha italica et Molytes carinærostris GyIl.,
en grand nombre. — Enfin un rare Longicorne : le Saphanus piceus,
capturé au pied des mélèzes au nombre de quatre exemplaires.
— M. C.-E. Leprieur fait passer sous les yeux de ses collègues un grand
nombre de Timarcha qu’il a recueillies auprès de Cancale et qui semblent
se rapporter à l’insecte trouvé auprès de Granville et indiqué par M. L.
Reiche sous le nom inédit de T. normanna
Membre recu. M. de Place, officier de cuirassiers, boulevard des Inva-
lides, 8 (Coléoptères d'Europe), présenté par M. Le Brun.— Commissaires-
rapporteurs : MM. E. Desmarest et J. Grouvelle.
OUVRAGES PRÉSENTÉS DANS LA SÉANCE DU 27 SEPTEMBRE 4876 :
Sociétés savantes et publicalions périodiques.
American Naturalist (The), vol. X, n° 9, septembre 1876.
S.-H. Scupper, p. 521, The mode in which Cockroaches and
Earwigs fold their Wings. — P. 534, Mimicry in Butterflies explai-
ned by natural selection.
Annales de la Société entomologique de Belgique, tome XIX, fasc. 1,
1876.
F. PLATEAU, p. 4, Note sur une sécrétion propre aux Coléoptères
Dytiscides. — M. pE CHAUDOIR, p. 14, Monographie des Brachy-
nides. — Comptes rendus des séances de la Soc. ent. de Belg.,
pages 1 à XLVII,
Séances de l’année 1876, CLXXVII
Bulletin de l'Académie impériale des Sciences de Saint-Pétersbourg,
tome XII, n° 2, septembre 1876. ()
* Bulletin d’'Insectologie agricole, 1"° année, 1875-76, n° 8.
H. HAMET, p. 145, 5° Exposition des Insectes. — H. DE LA
BLANCHÈRE, p. 148, Conférence à l'Exposition des Insectes. —
MAURICE GIRARD, p. 154, Destruction des Limaces et des Colima-
çons par divers Insectes. — S.-A. NEYROUX, p. 155, Le Fucus
comme insecticide. — P, 156, Considérations sur lamélioration
des races d’Abeilles. — H, E., p. 158, Le Doryphore ou Chryso-
mèle de la pomme de terre,
Bulletin de la Société impériale des Naturalistes de Moscou, année 1876,
ne fe
K. KEsSLER, p. 4, Ein neuer russischer Flusskrebs, Astacus col-
chicus. — AL. HUDENDORFF, p. 26, Beitrag zur Kenntniss der
Süsswasser-Cladoceren Russlands (4 pl.).—M. pe CHAupotrr, p. 62,
Monographie des Siagonides.
Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des Sciences,
t. LXXXIII, 4876, 2° semestre, n°’ 41 et 12.
N° 41. — A, THIERRY, LEFÈVRE-ALARIX, p. 565, Communica-
tions relatives au Phylloxéra. — F. PLATEAU, p. 566, Recherches
sur les phénomènes de la digestion et sur la structure de l'appareil
digestif chez les Myriapodes de Belgique.
N° 12. — TH. PIGNÈDE, p. 601, Sur un mode de traitement des
vignes phylloxérées par la chaux. — MÉNARD, B. CHARMES, E.
Dona, p. 602, Communications relatives au Phylloxéra. — Ep.
BRANDT, p. 613, Recherches anatomiques et morphologiques sur le
système nerveux des Insectes Hyménoptères,
Mémotres de l'Académie de Stanislas, CXXVI° année, 4° série, t. VIII,
18795. ©)
(1876). Bulletin xt.
CLXXVIHI Bulletin enlomologique.
Séance du 14 Octobre 1836.
Présidence de M: Pauz MABILLE.
25 membres présents.
Communications. M, H. Lucas lit une note relative à un Coléoptère de
la famille des Carabides :
Les auteurs qui parlent du Broscus cephalotes Linné disent que cet
insecte se trouve dans les champs, sous les pierres, et dans le sable des
dunes des bords de la mer, J'ai observé cette espèce, au mois de sep-
tembre dernier, à Lion-sur-Mer (Calvados) : elle se montre plus abon-
damment la nuit que le jour, et j’ai remarqué qu’elle se creuse dans le
sable, non loin de la mer, des trous assez grands, profonds de 6 à 8
centimètres.
Pendant le jour, le Broscus cephalotes se tient ordinairement dans son
habitation, mais, à l'approche de la nuit, il l’abandonne pour aller à la
recherche de sa nourriture, qui eonsiste en Amphipodes du genre Gam-
marus. J'ai quelquefois rencontré, dans les terriers imprégnés d’eau salée,
les deux sexes de cet insecte réunis et accouplés, Pendant la copulation,
le mâle et la femelle restent opposés bout à bout. Quand ces Broscus se
déplacent alors, tantôt c’est le mâle qui entraine la femelle, tantôt la
femelle qui entraîne le mâle, et dans ce mouvement les deux sexes sont
d'accord et n’opposent aucune résistance. En les désaccouplant, on peut
remarquer que le dernier segment abdominal de la femelle qui, dans cet
acte fait saillie et qui ordinairement est caché et recouvert par le
segment précédent, présente dans son milieu une échancrure étroite et
profonde.
— M. LE Reiche dit qu'il a lu sur la marge d’un exemplaire de l'His-
toire abrégée des Insectes qui se trouvent aux environs de Paris, de
Geoffroy (1801), une note d’un anonyme portant que le Créoceris asparagè
était vivipare. Le fait de la viviparité n’a pas été signalé jusqu'ici chez
les Criocères comme il l’a été chez les Oreina, et il serait d'autant plus
utile de vérifier son exactitude, que M. Westwood, dans son Introduction
à | Entomologie, rapporte que le Crioceris asparagi est ovipare.
Séances de l'année 1876. CLXXIX
— M. Maurice Girard communique les observations suivantes :
4° J'ai constaté près de Granville (Manche), au commencement de sep-
tembre, un cas de flâcherie sur une espèce indigène, tout à fait analogue
à ceux que j'ai souvent reconnus sur les chenilles de nombreuses éduca-
tions d’Attacus Yama-maï. Je rencontrai sur un chemin une chenille de
Sphinx ligustri, terminant sa troisième mue, à tête de grosseur normale,
mais de taille environ moitié de celle qu’elle aurait dû avoir (maladie
des petits). Les trois derniers anneaux du corps, y compris la corne,
restaient enveloppés et serrés dans la vieille peau, jaunâtre et flétrie, qui,
n'ayant pu se dégager, fermait l’orifice terminal. Cette chenille cessa de
manger, bien qu'ayant la nourriture à sa portée, devint flasque et mourut,
molle et noircissante, exactement comme dans les cas de flâcherie qui
déciment les Vers à soie.
2° Jai capturé, dans la localité que je viens de citer, comme en 1874,
dans les chemins creux boisés, de nombreux sujets du Satyrus Ægeria,
mais je n'ai plus trouvé aucune différence avec le type parisien, tandis
qu’il y à deux ans je rencontrai certains exemplaires offrant un passage à
la variété Meone à fond fauve, qui remplace le type à partir du Poitou,
sauf dans les régions froides et montagneuses,
3° Dans les premiers jours de septembre, toutes les falaises et coteaux
secs des environs de Granville offraient en abondance le Criquet à ailes
bleues et noires de Geoffroy (OEdipoda cærulescens Linn.), mais la variété
à ailes rouges (germanica Latr.) manquait complétement, tandis qu’au
mois d’août elle était fréquente dans les lieux secs et à broussailles des
environs de Paris, tels que la forêt de Sénart,
h° J'ai reçu ces jours derniers, provenant de M. Rose Charmeux, de
Thomery, près Fontainebleau, un insecte qui a dû être abondant par
exception dans la localité, quoiqu’on ne l'y eût pas encore rencontré
auparavant. Il était accusé de manger les feuilles des vignes de treille et
les pellicules des grains de raisin, produisant des ravages ressemblant à
ceux des Loirs. A moins d’une inversion de régime qui n’a jamais été
signalée, il y a là une erreur manifeste d'observation, car l’insecte était la
Mante religieuse, Orthoptère carnassier de proie vivante par excellence.
5° À la suite de ces remarques, notre collègue fait hommage à la
Société de la seconde édition de son ouvrage populaire sur le Phyl-
loxera, édition augmentée des plus récentes découvertes sur les agames
CLXXX Bulletin entomologique.
ailés, leurs essaimages, les sexués aptères, l'œuf d'hiver et sa descendance
aptère, tant aérienne que radicicole.
— M. E. Simon donne la description de cinq nouvelles espèces fran-
çaises d’Arachnides :
4, XYSTICUS OVATUS, Sp. nov. — $. Long. 7,5 mill. — Céphalothorax
brun, veiné de fauve sur les côtés, éclairci à la marge, surtout en arrière ;
une bande dorsale fauve aussi large que le front, à peine atténuée en
arrière, ne renfermant pas de tache triangulaire en avant. — Yeux médians
antérieurs presque aussi écartés que les supérieurs, formant avec eux un
quadrilatère à peine plus large que long. — Abdomen relativement assez
allongé, arrondi en avant, graduellement élargi et arrondi en arrière; en
dessus gris-fauve obscur avec une bande marginale fauve blanchâtre, la
partie grise limitée, surtout en avant, par des points bruns; ventre plus
obscur, brun foncé sur les côtés, éclairei dans le milieu avec deux bandes
brunes longitudinales ponctuées et très-vagues. — Pattes fauve-clair, fine-
ment ponctuées de brun-rouge; quelques taches plus grandes et plus
noires sur les fémurs ; fémurs, patellas et tibias marqués en dessus de
deux lignes brunes peu distinctes ; fémur 1 présentant une rangée oblique
de 3 épines; tibia 1 deux rangées inférieures de 3-6 ; tibia n1 3-4; point
d’épines tibiales latérales; métatarses présentant des épines inférieures et
des épines latérales. — Épigyne en fossette grande, presque arrondie, peu
séparée du pli épigastrique, fortement rebordée, divisée par une carène
entière, lisse, un peu élargie d’avant en arrière, non striée et plus étroite
que chacune des moitiés.
Quelques femelles prises à Baréges et à Saint-Sauveur (Basses-Pyrénées)
par notre collègue M. G. Power.
Par la forme de son abdomen et sa coloration, cette espèce ressemble
beaucoup au X. sabulosus H., mais la structure de son épigyne force de
la placer dans le groupe de X. cristatus ; elle est voisine de X, striatipes
L. K., dont elle se distingue par la carène de l’épigyne, qui n'est pas
striée, et par les pattes qui sont beaucoup plus courtes.
2. XYSTIGUS PERILEUCUS, Sp. nov. — %®. Long. 7 mill. — Céphalo-
thorax brun foncé, légèrement veiné de fauve sur les côtés; une bande
dorsale fauve blanchâtre aussi large que le front, à peine atténuée en
arrière, renfermant une bande fauve tachée de noir, très-large en avant,
Séances de l’année 1876. CLXXXI
atténuée et terminée en pointe en arrière, au delà du tiers postérieur. —
Yeux médians antérieurs un peu plus resserrés que les supérieurs, for-
mant avec eux un quadrilatère à peine plus large que long. — Abdomen
de même forme que chez X. ovatus ; en dessus une large bordure blanc
jaunâtre très-nette, un grand espace dorsal ovale brun foncé taché de noir
un peu découpé sur les bords, une bande médiane fauve clair, continue
et atténuée en arrière, formée dans le milieu de trois larges accents réunis
par le sommet ; ventre fauve clair; parties latérales présentant une large
bande noirâtre découpée. — Pattes fauve clair, finement ponctuées de
brun; quelques taches plus grandes sur les fémurs ; fémurs, patellas et
tibias marqués en dessus de deux lignes brunes peu distinctes ; fémur 1
présentant une rangée oblique de 8 épines; tibias 1 et 11, deux rangées
inférieures de 3-4, les internes longues ; point d’épines tibiales latérales ;
métatarses présentant des épines inférieures et des épines latérales, —
Épigyne en fossette assez petite, aussi large que longue, cordiforme, peu
séparée du pli épigastrique, divisée par une carène entière, lisse, un peu
élargie d'avant en arrière, non striée ; chacune des moitiés de la fossette
renfermant une large saillie rouge, lisse, arrondie,
Une femelle, trouvée daus la forêt de Fontainebleau, au printemps.
Comme la précédente, cette espèce ressemble beaucoup au X. sabulosus,
mais son épigyne est lotalement différente et se rapproche beaucoup de
celle de X. lanio.
3. LYCOSA FIGURATA, Sp. nOV. — d, Long. 10,5 mill. — Céphalothorax
presque glabre, fauve-olivâtre très-obscur ; une ligne marginale noire et
deux larges bandes dorsales brunes très-découpées. — Première ligne des
yeux au moins aussi large que la seconde, les médians plus gros que les
latéraux et un peu plus séparés ; intervalle des yeux de la seconde ligne
environ égal à leur rayon. — Crochet des chelicères sans saillie en
dessus. — Abdomen brun-rouge en dessus, ponctué de noir sur les
côtés et orné d’une bande lancéolée dessinée par une ligne noire; ventre
noir. — Plastron et filières testacés. — Pattes courtes, robustes, glabres,
fauves; fémurs presentant un anneau terminal brun découpé; patellas
brunes ; tibias marqués de deux larges anneaux bruns, très-étendus aux
deux premières paires ; métatarses et tarses concolores rougeätres. Pa-
tella et tibia 1v un peu plus courts que le céphalothorax; métatarse 1v
un peu plus court que patella et tibia; libia 1 présentant en dessous deux
rangées de 3-3 longues épines; tibia 11 2-8, les internes courtes ; patell x
CLXXXII Bulletin entomologique.
présentant une petite épine interne, — Palte-mâchoire fauve, avec le
tarse brunâtre ; tibia un peu plus court que la patella, à peine plus étroit
et parallèle; tarse étroit, ün peu plus court que les deux articles pré-
cédents ; pointe tarsale dépassant le bulbe environ de la moitié de sa
longueur.
Un mäle, trouvé par notre collègue M. H. d’Orbigny, à Saint-Just, à
15 kilom. de Limoÿes (Haute-Vienne).
Cette Lycosa s'éloigne de toutes les espèces françaises par un ensemble
de caractères remarquables ; c’est avec la Lycosa leopardus qu’elle offre
le plus de ressemblance.
h. DIÆA LAVENS, Sp. nOv. — ©. Long. 4 mill. = Céphalothorax fauve tes-
tacé verdâtre sans ligne marginale, avec les tubercules oculaires d’un blanc
mat; — Yeux supérieurs équidistants; yeux médians antérieurs visible-
ment plus gros que les supérieurs et presque aussi écartés. — Abdomen
blanc testacé, présentant un grand espace dorsal ovale gris-verdàtre ponclué
et veiné de brun violet, renfermant vers le milieu deux grandes taches
blanches presque géminées et au delà quelques taches transverses moins
distinctes. — Pattes fauve testacé verdâtre ; fémur 1 présentant une ligne
oblique de quatre longues épines presque équidistantes et deux épines
semblables au-dessus de la seconde, formant une ligne transverse; épines
_tibiales et métatarsales comme chez D. dorsata.
Cette espèce diffère de Diæa dorsata par deux caractères que j'ai trouvé
constants chez de nombreux exemplaires : les yeux médians antérieurs
plus gros que les supérieurs, tandis qu’ils sont de même grosseur chez
dürsäta, et la disposition des épines au fémur de la première paire; chez
D. dorsala, cet article présente une ligne longitudinale de cinq épines et
une épine dorsale au niveau de l'intervalle de la troisième à la quatrième,
tandis qüe chez D. livens la ligne principale ne comprend que quatre
épines; mais deux épines supplémentaires forment une ligne transverse
au-dessus de la seconde.
Plusieurs femelles trouvées à la Sainte-Baume (Var) par notre collègue
le R. P: Belon.
9, LETHIA NARBONENSIS, Sp. NOV. — S. Long. 2 mill. — Céphalothorax
de même forme que chez L. humilis, blanc-testacé avec une fine ligne
noire marginale et deux traits noirâtres obliques, un peu élargis en arrière,
suivant les stries céphaliques, — Yeux supérieurs formant une ligne un
Séances de l’année 4876. CLXXXIII
peu courbée en arrière, presque éqüidistants, les médians plus gros,
presque arrondis, leur intervalle à peine plus étroit que léur diamètre. —
Yeux antérieurs en ligne droite, les médians au moins quatre fois plus
petits que les latéraux. — Bandeau plus étroit qué les yeux latéraux
antérieurs, — Abdomen blanc testacé; une tache noirâtré antérieure allon-
gée, et, vers le milieu, deux taches semblables ; dans la sécônde moitié
une série d’accents transverses assez fins et très-larges, dont les premiers
interrompus su là ligne médiane ; côtés ponctués dé nüirâtre. — Pattes
blanc-testacé, sans annelures. — Patte-mächoire blanche avée le tarse
rembruni et rougeâtre ; patella sans apophyse en dessus ; tibia un peu
plus étroit, presque aussi long et parallèle; tarse et bulbe de même forme
que chez L. humilis, mais plus larges et plus volumineux.
Cétte espèce est du groupe des L. humilis el meridionalis ; indépen-
damment des caractères de coloration, elle se distingue à prentière vue
par l'absence d’apophyse à la patella de la patte-mâchoire et par le {arse
Beaucoup plus volumineux.
Un mäle, pris à la fin de septembre, sous une pierre, sur une colline
aride près de Narbonne.
OUVRAGES PRÉSENTÉS DANS LA SÉANCE DU 11 OCTOBRE 1876 :
Sociétés savantes et publications périodiques.
Anales de la Sociedad española de Historia natural, tome V, n° 2,
k pl n.
Bozivar y URRUTIA, p. 259, Sinôpsis de los Ortôpteros de Es-
paña y Portugal (2° partie, pl. n.).
Actas de la Socièdad. —P; 47, Ortépteros de Ganarias; = P. 70,
Larvas del género Embia,
Annales de la Société d'Agriculture, Histoire naturelle et Arts utiles
de Lyon, 4° série, tome VIF.
SAINT-Cyr, p. 4, Expériences sur le scolex du T@œnia medio-
CLXXXIY Bulletin entomologique.
canellata, — DucLAUX, p. 15, Sur un moyen d’arrêter les progrès
de la maladie de la vigne. — Muzsanr et REY, p. 27, Tribu des
Brévipennes, famille des Aléochariens (suite), 4 pl. n. — BiLLioup,
p. 505, Rapport de la Commission des soies sur ses travaux de
l’année 1874. — Dusuzeau, p. 531, Rapport sur le Congrès séri-
cicole international de Montpellier.
Annales de la Société entomologique de France, 5° série, tome VI,
1876, 2° trimestre.
Annales, feuilles 12-29, 2 pl. col. — Bulletins, feuilles v-vrr.
(Deux exemplaires pour la bibliothèque.)
* Association viticole de l'arrondissement de Libourne pour l'étude du
Phylloxera et des moyens de le combattre, 6° fasc., 1876.
* Entomologische Nachrichten, herausgegeben von D' F. Katter, 2° an-
née, 1876, n° 10.
P. 449, Das Studium der Hymenopteren (IX). — P. 153, Phyl-
loxera (II). — P. 154, Ueber Myrmecocystes mexicanus. — P. 156,
Lepidopterologisches aus Dalmatien. — P. 157, Sammelgläser. —
P. 157, Vermischtes. — P, 161, Literarische Revue.
* Entomologists (The) monthly Magazine, vol. XII, n° 149, octobre
1876.
SHARP, p. 97, Descr. of some n. g. and sp. of New Zealand Co-
leoptera (fin). — E. SauNDERs, p. 102, Descr. of n. Hemiptera-
Heteroptera. —J. Scorr, p. 104, Descr. of a n. sp. of Hem.-Hete-
roptera. — B. WHITE, p. 105, Descr. of 3 n. sp. of Hem.-Heter.
— C. WATERHOUSE, p. 118, Descr. of new Cucujidæ (Synopsis
du genre Hectarthrum).
Notes. — P. 107, Danais Archippus. — P. 108, Pieris Daplidice
near Southend. — On Lepidoptera from North Wales. — Eupithe-
cia subciliata in Yorkshire. — Catocala fraxini. — P. 109, Cidaria
reticulata. — Black variety of Orthosia suspecta. — On Larva of
Agrotis hyperborea. — P. 110, Larva of Herminea grisealis. —
P. 411, Larva of Cryptoblabes bistriga. — Coleoptera at Aviemore
in July 1876. — P. 412, Hemiptera at Aviemore. — Recent cap-
2m
tures of Hemiptera. — P. 113, Captures of rare Insects at Chob-
ham. — P. 114, On parasitic Acari. — Review, p. 115, À Mono-
graph of the Phalænidæ of the U. S., by A. Packard. — Orbituary,
p. 115, T. Blackmore ; p. 116, E. Brown. — P. 117, Proceed. of
the Ent, Soc. of London.
Séances de l’année 1876. CLXXXY
|
|
* Feuille des Jeunes Naturalistes, 6° année, n° 72, octobre 1876.
Ep. ANDRÉ, p. 445, Notes sur les larves de quelques Chalcidites
(4 pl). — Communications, p. 155, Mœurs des Attides. — Mantis
religiosa trouvée au Havre.
Société entomologique de Belgique, Gompte rendu n° 29 (série 2).
J. PLATEAU, p. 6, 5° Session de l’Association française pour
l'avancement des sciences. — P. DE BORRE, p. 7, Nid du Pelopæus
histrio (fig.). — Divers, p. 8, Insectes de Belgique. — DONCKIER,
p. 9, Note sur quelques Phytophages nouveaux ou rares pour la
faune belge. — In., p.11, Capture des Cucullia lychnitis et Aci-
dalia herbariata en Belgique. — Purzeys, p. 41, Capture du Galo-
soma sericeum près d'Anvers.
* Société Linnéenne du Nord de la France, 5° année, Bulletin mensuel
n° 52, ©)
Verslag van de Zomervergadering der Nederl. entom: Vereen. gehouden
te Middelburg op 17 Junij 1876.
Ouvrages divers.
* DEJEAN (comte). Species des Carabiques, volume IV, manuscrit de
l’auteur, — Don de M. L. Reiche.
* GIRARD (MAURICE). Le Phylloxéra de la vigne, son organisation, ses
mœurs. Broch. in-12, avec fig. et cartes. Nouvelle édition,
Paris, 1876.
* MILLIÈRE (P.). Catalogue raisonné des Lépidoptères des Alpes mari-
times, 3° partie, Broch.:in-8°. — Paris, 1876. (Mém. Soc. Sc.
nat. de Cannes.)
CLXXXVI Bullelin enlomologique.
* PLaTEAU (FÉLiIx)., Note sur les phénomènes de la digestion chez la
Blatte américaine (Periplanela americana L.). Broch, in-8°.
Bruxelles, 1876.
* Ip. Recherches sur les phénomènes de la digestion et sur la structure
de l’appareil digestif chez les Myriapodes de Belgique. Broch.
in-4°, 3 pl. lith. Bruxelles, 1876, (Mém. de l’Acad. royale de
Belgique.)
* SIEBOLD (CARLO DE). Le Helicopsyche in Italia Lettera agli ento-
mologi italiani. Broch. in-8°. Florence, 4876. (Bulletino ento-
mologico, VILL.)
Séance du 235 Gctobre 18276.
Présidence de M. Pauz MABILLE.
25 membres présents.
Communications. M. A. Chevrolat fait connaître la note suivante
Le fait intéressant, signalé par M. Ernest Olivier (Bulletin 1876,
p. 18), de la capture en assez grand nombre d’un Cebrio par des hiron-
delles, n’est pas le seul déjà connu. Dans un article ornithologique
publié dans la Revue zoologique j'ai lu qu'on avait trouvé dans le jabot
d’un bec-fin plusieurs individus d’un Helops algérien regardé comme
fort rare.
Le Cebrio signalé par M, E, Olivier ne se rapporte pas, comme il le
supposait, à une variété du C. dimidiatus, mais constitue une espèce
nouvelle à laquelle j’assigne le nom de :
CEBRIO HIRUNDINIS. — Voisin du G, compactilis et de la plupart des
espèces noires à élytres rouges, dont le corps est trapu, assez large. Les
D >
Séances dé l'année 1876. CLXXXVII
antennes sont épaissies à leur base, allant en s’amoïindrissant vers l’extré-
mité et s'étendent vers le milieu du corps; les trois premiers articles
sont luisants (deuxième et troisième noduleux), les suivants bruns ,
coniques vus de côté, linéaires en dessus; le quatrième est un peu plus
épais, cinquième et sixième plus longs. Couleur ordinaire d’un brun noi-
râtre lüisant couvert en dessus d’un poil roux abaissé: la villosité de la
poitrine est fine et droite. Téte large, convexe en arrière, tronquée ou
légèrement arrondie au milieu en avant, à bordure mince, lisse et rele-
vée ; large dépression antérieure anguleuse entre les yeux. Prothoraxæ
transverse, obtusément anguleux sur le front, abaissé et arrondi aux
angles antérieurs ; angles postérieurs pointus, divergents, courts, carénés ;
ponctuation plus fine et plus nette que celle dé la tête; saillie basale
très-distincte. Élytres parallèles jusqu'aux cinq sixièmes, rétrécies sur
chaque extrémité, ayant trois fois et demie la longueur du prothorax,
longitudinalement convexes, chagrinées, offrant chacune cinq côtes in-
ternes aplanies, irrégulièrement ponctuées et séparées par des sillons
assez profonds. Cuisses courtes, épaisses; jambes postérieures longues, à
peine arquées en arrière.
Var. A. Élytres, moins la base, d’un brun jaunâtre,
Var, B. Noir. Élytres d’un jaune rougeûtre.
Long. 15-16 mill.; larg. 5-6 1/2 mill.
Des environs d’Alger ; reçu de M. E. Olivier.
La constance de couleurs et de forme des Cebrio anciennement décrits
m'avait fait penser qu’il en était de même dans les nouvelles espèces ;
mais par suite des variations que je viens d'indiquer dans le Cebrio hirun-
dinis, il est à présumer que mon travail sur cette famille subira quelques
modifications,
— M, L. Bedel lit une note sur la synonymie de deux Coléopières :
1° Parmi les espèces algériennes du genre Pémelia, il en est une par:
ticulièrement remarquable par la petitesse de sa taille (9-11 mill.), la
disposition des tubercules arrondis des élytres, alignés en sept séries
longitudinales, et surtout par la présence, chez le mâle, d’une saillie
calleuse, ovale, située vers le milieu des cuissés antérieures, à leur bord
interne (voyez : de Marseul, Abeille, Nouv. n° 23, p. civ; Baudi, Deutsche
Ent, Zeits., XX, p. 29, note) : c’est la Pimelia tuberculifera Luc, Comme
CLXXXVIII Bulletin entomelogique.
tant d’autres, cet insecte, publié depuis près de vingt ans, a tenté
MM. Mulsant et Godart, qui l’ont redécrit sous le nom de Pimelia
dayensis, et M. Fairmaire, qui l'a reproduit également sous le nom de
Pimelia serieperlata. En outre, et par une confusion bien étrange,
M. Baudi l’a considéré comme étant le Leucolæphus Perrisi, insecte tout
différent, ce qui lui a fait décrire comme Leucolæphus ? zophosioides une
espèce du nord de la Perse qui certainement n’est pas un Leucolæphus.
Je possède un type de P. dayensis Muls., pris à Daya par M. Lefranc,
et quelques individus recueillis par moi dans la même localité, et j'en ai
vu un grand nombre d’exemplaires dans diverses collections. Je puis
donc, après avoir examiné le type de M. H. Lucas, conservé dans les
cartons du Muséum, et les types de M. Fairmaire, établir avec certitude
la synonymie suivante :
Pimelia serieperlata Fairm., Petites Nouv. Ent., II, p. 38, 1876, —
Leucolæphus Perrisi + Baudi (nec Lucas), Deutsche Ent. Zeits., 1876,
p. 28, — P. dayensis Muls. et God., Ann. Soc. Linn. Lyon, XII, p. 451,
1865, — Pimelia tuberculifera Lucas, Ann. Soc. ent. Fr., 1858, Bulletin,
PTE
La Pimelia tuberculifera paraît propre à la région des hauts plateaux
et ne doit guère s’avancer au delà des limites du Tell, dans la zone de
l’alfa et des forêts. Elle a été trouvée, dans la province d’Alger, sur la
route de Boghar à Laghouat (Lucas), et, dans la province d'Oran, à Tiaret
(coll. Fairmaire), à Daya !, El-Haçaïba (Magenta !), Ras-Elma ! et Sidi-
Yahia !, Je crois me souvenir qu’on la prend aussi à Fremdah. Elle est
probablement commune au printemps, à en juger par les nombreux
débris que nous en trouvions à Daya sous les pierres des endroits arides,
sablonneux et un peu en talus. Je n’ai pu en prendre que cinq individus
vivants (31 décembre et 7 février), et le seul exemplaire ramassé par
notre collègue M. le docteur Munier, était récemment mort (septembre).
2° Une espèce de Phytæcia, trouvée abondamment à Tours par MM. Ma-
bille et Caron, a soulevé récemment quelque discussion. M. de Marseul
(Bulletin, p..Lx et Lx) l’a considérée, avec raison, comme se rapportant
à la PA. solidaginis de Bach ; MM. Mulsant et Godart, moins bien inspirés,
l'avaient déjà décrite sous le nom de Ph. Caroni (Ann. Soc. Linn. Lyon,
XXII, p. 419), et M. Mulsant (Petites Nouv. Ent., II, p. 45), sans avancer
d'arguments bien nouveaux, a cherché depuis à maintenir encore la vali-
dité de l’espèce en litige.
Séances de l’année 1876. CLXXXIX
Possédant, grâce à l’obligeance de M. P. Mabille, les deux sexes de la
Phytæcia Caroni, j'ai vérifié que le mâle avait seul les élytres tronquées
obliquement et à angle vif au sommet, conformément aux termes de la
description; que, chez la femelle, les élytres étaient arrondies à l'extrémité
et les nervures élytrales effacées; que les autres caractères signalés par
M. Mulsant étaient ou variables individuellement ou illusoires. J’ai comparé
ensuite la femelle de la Phytæcia Caroni au type de la PA. Julii Muls.,
établi sur une femelle également, et j'ai pu constater leur identité. On
sait que la Ph. Julii, découverte à Asnières par M. Jules Künckel, et
donnée par lui au Muséum, n’est autre, de l’aveu de M. Mulsant lui-même,
que la Ph. nigricornis F. J'établis donc la synonymie de la manière sui-
vante :
Phytæcia Caroni (4) Muls., 1876, — Julii (9) Muls., 1863, — solida-
ginis (&) Bach, 1853, — nigricornis Fabr., 1781.
Geile espèce est bien celle qui figure sous le nom de nigricornis dans
le Species Insectorum, la Mantissa Insectorum et le Systema Eleutherato-
rum de Fabricius. Par contre, elle prend, dans l’Entomologia systematica
emendata, le nom de suturalis, tandis que la nigricornis Au même ouvrage
est une Agapanthia (voyez : loc. cit., I, 2, p. 314).
Inutile d'ajouter que la Phytæcia nigricornis F. vit constamment sur
le Tanacetum vulgare, sur les bords de la Seine comme sur les bords de
la Loire, et non pas « dans les rameaux du prunier ou du poirier, » où
M. Mulsant, par suite d’un enchevêtrement d'erreurs successives, la cher-
cherait encore, s’il n’avait proposé déjà d'effacer tout ce qu’il en a dit
dans la seconde édition de ses Longicornes de France.
OUVRAGES PRÉSENTÉS DANS LA SÉANCE DU 25 OCTOBRE 4876 :
Sociétés savantes et publications périodiques.
American (The) Naturalist, vol. X, n° 10, 1876.
BEAL, p. 588, Carnivorous Plants. — SCUDDER, p. 602, A Cos-
mopolitan Butterfly.
,
exc Bulletin entomologique.
+ Bulletin de La Société d'Histoire naturelle de Metz, 4876, cahier 14
(2° série), — Offert par la Sociéte de Metz,
BELLEVOYE, p. 23, Notes sur les espèces du G. Lixus trouvées
aux environs de Metz. — F. pe SAULCY, p. 25, Species des Pséla-
phides (genre Bryaxis). — GÉHIN, p. 404 et 495, Lettres pour
servir à l'histoire des insectes de la tribu des Carabides. — BELLE-
voyEe, p. 471, Notes sur quelques Coléoptères et Hémiptères nou-
veaux ou rares pour le département de la Moselle. — Ip., p. 184,
Les Insectes nuisibles au Tilleul sur l’Esplanade de Metz (fig.)
Bulletino della Soctietà entomologica Italiana, tome VIII, 8° trimestre
1876.
TARGIONI-TOZZETTI, p. 485, Nota sulla biologia della Fillossera
del leccio. — RoNpaNi, p. 187, Species italicæ ordinis Dipterorum,
— Baupr, p. 499, Coleolteri Tenebrionili delle collezioni italiane
(suite). — CGAVANNA, p. 208, Studi e ricerche d’Aracnologia, —
Cosra, p. 222, Poche nolizie riguardanti la Fauna entomologica
italiana. — VILLA, p. 225, Confronto di apparizioni entomologiche
negli anni 4875 e 4876. — SONsiNO, p, 229, Sopra una Mylabris
(fulgurita Reiche) adoperata in Egitto per prevenire l'idrofobia. —
Rassegna, p. 23h et 256.
Deutsche enlomologische Zeütschrift, t. XX, 1876, n° 2, 2 pl. et un
portrait.
Low, p. 209, Eclimus hirtus und Hapalothrix lugubris, 2 neue
europ. Dipteren. — SCHNABL, p. 215, Sapromyza obsoletoides,
n. sp. — 1D., p. 217, Verwandlungsgeschichte der Phora rufipes.
— WEHNCKE, p. 221, 10 neue Hydrocanthus-Arlen. — KRAATZ,
p. 224, Ueber Carabus biseriatus Chd. — Baupr, p. 225, Europ.
et circummedit. Faunæ Tenebrionidum Species in Catalogo Dejean.
— In., p. 268, G. Helopis specierum methodicæ dispositionis ten-
tamen, — KRAATZ, p. 282, Bemerkungen über Prosodes-Arten. —
Ip., p. 283, Bemerkungen über Asida-Arten, — In., p. 286, Ueber
die G. Phytœcia. — REITTER, p. 289, Neue transcaucasische Co-
leopteren, gesammelt von Leder, — Ip., p. 295, Revision der Mo-
polomidæ. — Ip., p. 301, Revision der Philothermus-Arten. —
In,, p. 804, Rhipidonyx, nov. g. Mycetophagidarum, — 1Ip.,
p. 305, Neue Peruanische Nitidularier. — 1p., p, 308, Neue Niti-
—
Séances de l'année 4876. CXCI
dularier. — In., p. 312, Orthoperus punctulatus, n. sp. (aus Un-
garn), — Ip., p. 313, Uebersicht der europäischen Gerylon-Arten.
— BRANGSIK, p. 314, Eine Excursion auf dem Krivän in Ungarn.
— L. VON HEYDEN, p. 317, Die Cortodera- und Grammoptera-
Arten. — Ip., p. 820, Die Longicornen-Gattung Vadonia —
KRAATZ, p. 321, Ueber Thomson’s nàgra anmärkningar ôfver ar-
terna af släglet Carabus., — In., p, 333, Ueber Carabus leptopus
Thoms. (Gougeleti Reiche). — Ip., p. 334, Ueber Carabus Fausti.
— ID., p. 936, Garabus intricalus, var. montenegrinus Kr. —
| M. v. HOPFGARTEN, p. 337, Berichte über entom. Excursionen
| nach einigen Comitalen Ungarns. — KRAATZ, p. 34h, 2 neue Gram-
moptera-Arten. — DE CHAUDOIR, p. 345, Synonymisehe Bemer-
| kungen. — RoLzpu, p. 349, Ueber Pimelia Fairmairei, — KRAATZ
et HAAG, p. 352, Nachträge dazu. — KRAATZ, p. 353, Ueber Sys-
tematik und geograph. Verbreitung der G. Silpha-und Verwandten.
| — 1p., p. 375, Uebersicht über die sûdamerik. Arten der Silphi-
den-Gatiung Hyponecrodes Kr. — Ip., p. 377, Ueber einige merk-
| würdige Monsirosilät bei Cimbex axillaris (Hymenopt.). — Ip.,
| p. 377, Noch einige Beschreibungen von Difformitäten. — Ip.,
p. 379, Ueber einen Heilipus aus Peru mit fadenformigen Pilzen.
— Ip,, p. 380, Die Zahl der deutschen Phytœcia-Arten. — GEr-
HARDT, p. 881, Anaspis (Silaria) palpalis, n. Sp. —L. v. HEYDEN,
p. 383, Molorchus discicollis. — REITTER, p. 885, Revision der
Gerylon-Arten aus Europa und den angrenzenden Ländern (1 pl.).
— KRAATZ, p. 895, Ueber den Clypeus der Necrophorus-Arten. —
In., p. 396, Ueber das Artrecht des Necrophorus morio Gebl., —
ID., p. 396, Ueber Necroph. sepulchralis Heer. — In., p. 397,
Ueber Donacia sericea der v. Heyden schen Samml. — In., p. 397,
Ueber Amara continua und Philonthus sericeus. — von HAroLD,
p. 397, Ueber Dorcatoma Zusmæhusense. — KRAATZ, p. 398, Bo-
thynoderes duplicarina Chevr., eine angeblich neue deutsche Art.
— Entomol. Repertorium, p. 1-16.
Horæ Societlatis entomologicæ Rossicæ, tome IX (texte russe) ; tome XI,
n°#2-H/9 pl n et col
Tome XI. — THORELL, p. 81, Verzeichniss südrussicher Spin-
nen. — PORTSCHINSKY, p. 423, Krankenheiïten, welche im Mohi-
lew ’schen Gouvernement von den Larven der Sarcophila Wohls
CXCIL Bulletin entomologique.
farli entstehen und deren Biologie. — Fausr, p. 163, Beitrage zur
Kenntniss der Käfer der Europ. und Asiat. Russland, mit Eins-
chluss der Küsten der kaspischen Meeres. — SoLsky, p. 253, Ma-
tériaux pour l’entomographie des provinces asiatiques de la Russie.
— Bulletin entomologique, p. 111-xv.
Ouvrages divers.
* FEDTCHENKO. Exploration du Turkestan. — Coléoptères, par M. Solsky,
2° partie. In-/4°, 2 pl. n. et col. Saint-Pétersbourg et Moscou,
1876. — Don de M. Solsky.
* GIRARD (MAURICE). Note sur un Chrysomélien attaquant les pommiers
aux environs d'Alger. — Note sur deux Insectes nuisibles. |
Broch. in-8°. (Journ. de la Société centrale d’Horticulture de
France, 4876.)
* TARGIONI-TOZZETTI. Catalogo della collezione di Insetti italiani del
r. Museo di Firenze (Carabiques). Broch. in-8°. Florence,
1876.
* VIRET (GEORGES). Catalogue des Lépidoptères du département de la
Seine-[nférieure. 4° partie : Rhopalocères ; 2° partie : Hétéro-
cères, 2 broch. in-8°. Rouen, 1874 et 1876.
Seance du S Novembre 1876.
Présidence de M. Pau MABILLE.
24 membres présents.
Lecture. I est donné lecture d’une notice de M. Charles Berg, pro-
fesseur de Zoologie à l'Université de Buenos-Ayres, ayant pour titre :
Séances de l’année 1876, CxCIII
Deux nouveaux Lépidoptères de la famille des Arætiadæ, dont la chenillé
est aquatique, et qui se rapportent au genre Palustra Bar (P. Azollæ et
tenuis).
Communications. M. J. Bourgeois, de Rouen (2, rue Saint-Maur), vient
d'entreprendre l'étude des Lycides du globe, une des tribus les plus
négligées de la famille des Malacodermes. Il recevrait avec reconnaissance
les espèces de ce groupe que ses collègues voudraient bien lui communi-
quer.
— M. A. Fauvel, de Caen, rappelle à ses collègues qu'il s’occupe d’une
révision générale des Coléoptères de la Nouvellée-Calédonie, et sollicite en
communication les espèces que ceux-ci pourraient avoir dans leurs collec-
tions.
La même demande est adressée aux entomologistes qui posséderaient
des Staphylinides de la Nouvelle-Guinée ou îles voisines, notre collègue
étant sur le point de publier ceux des voyageurs Beccari et d’Albertis,
— M. G, Tappes dit qu'il a récolté, pendant son séjour à Fussy, près
Bourges, l’Anoncodes adusta & $ en grand nombre sur des Ombellifères,
Malacosoma lusilanicum, Cryptocephalus sexpustulatus, sericeus, Ghilo-
toma bucephala, Tenebrio opacus, obscurus, etc.
— M. Louis Bedel lit quelques observations sur la synonymie des
espèces du genre Sitones Germ, :
4. Sitones giganteus Frm., Ann. Soc. ent. Fr., 1870, p. 399 = Sifones
gressorius F. — D'après le type de M. L. Fairmaire.
2, S. bituberculatus Motsch. (1849) = ocellatus Küst. (1849). — La
description de Küster étant datée du mois de mars, celle de Motschulsky,
postérieure au 15 juillet, doit être éliminée.
Le Sitones signalé de Provence sous le nom de bétuberculatus n’est
autre que le cambricus Steph.; je m'en suis assuré à mon passage à Mar-
seille. Jusqu'ici le S, ocellatus parait étranger à la France.
3. S. Fairmairei AI (1869) = S. fœdus Gylh. (1834). — Espèce très-
_ remarquable par la structure spéciale de la tête, structure dont il n’est
fait mention ni par Gyllenhal, ni par M. Allard dans son premier travail
| (1876) Bulletin x1x
CXCIY Bulletin entomologique.
sur les Sitones. Je réunis les deux espèces d'après l'examen des types de
la collection Allard.
hu. S. arcticollis Gylh. (1834) = S. tibialis Herbst (1795), var. — Gyl-
lenhal paraît avoir fait sa description sur une variété du S. tibialis & et
un individu frotté. J'ai pris, dans le département de l'Orne, avec la forme
typique, un exemplaire identique au S. arcticollis de M. Allard, comparé
au type de la collection Schôünherr.
5. S. tenuis Rosh. (1847) = S. callosus Gylh. (1834), var. — Les carac-
tères invoqués par M. Allard pour rétablir le S. £enuis ne sont pas admis-
sibles. Le S. callosus, comme la plupart de ses congénères, est très-
variable, et la forme du prothorax ainsi que celle des élytres est sujette
à des modifications notables. Je l’ai trouvé en nombre dans le départe-
ment de l'Ain; il vit au pied des touffes d’Ononis natrix.
6. S. meliloti Walton (1846) — S. cylindricollis Fàhrs. (4840). — J'ai
vu, dans la collection Chevrolat, le type de Fähræus, qui provient de
Lorraine. Ici encore la forme du prothorax est variable suivant le sexe ou
les individus.
7..S. serpentarius Al. (1864) = S. audax Al. (1864). — Il est assez
difficile de comprendre, en examinant les types, pourquoi M. Allard, dans
son tableau des Sitones, a placé le S. audax dans son premier groupe et
le S. serpentarius dans le cinquième, et sous quel prétexte il a pu mettre
entre eux quarante-cinq espèces d'intervalle, alors qu'ils ne diffèrent pas
spécifiquement.
— MM. Lichtenstein et Valéry Mayet adressent une note sur une pseu-
donymphe de Vésicant :
Dans les mêmes sablières de Montpellier qui ont fourni à l’un de nous
les éléments de son mémoire sur le Sétaris colletis, nous avons, tout
dernièrement, rencontré une nombreuse colonie de Colletes fodiens. Dans
l'espoir d'y trouver des parasites, nous avons extrait une centaine de
cellules. Nous y avons découvert une pseudonymphe de Vésicant qui
ressemble beaucoup à celle du Sétaris colletis, mais qui est plus petite
de taille, plus allongée de forme et n’a pas, comme elle, les stigmates
saillants. Elle ne peut être comparée aux pseudonymphes des Zonitis
præusta et mutica; nous avons songé aux deux pelites espèces de Myla-
bris qui abondent en Languedoc, la geminata et la 12-punctata, el cepen-
Séances de l'année 1876. CXCV
dant la similitude de forme et surtout de mœurs nous ramène aux Sitaris
ou aux Stenoria. Nous avons quinze pseudonymphes à l'étude; sept ont
été laissées dans des cellules encore closes de l’'Hyménoptère et huit ont
été placées dans des tubes de verre, après avoir été dépouillées de la
peau de la seconde larve qui leur sert d’enveloppe.
— M. Valéry Mayet adresse les deux notes suivantes :
4° Sur les métamorphoses des Adelops. — J'avais, dès l’année dernière,
tenté d'élever des larves d’Adelops ; mais, soit que la cave que j'avais à
Montpellier n’eût pas une température assez basse, soit que mes larves
aient été dévorées par celles de l'Homalota subcavicola que j'élevais en
même temps, mon expérience a complétement échoué. Gette année-ci, à
Béziers, j'ai été plus heureux.
Vers le milieu d'avril dernier, mon frère, M. Benjamin Mayet, m’appor-
tait de la grotte d’Arles-sur-Tech (Pyrénées-Orientales) une bonne pro-
vision de guano de chauves-souris renfermant, à l’état de larves et d’in-
sectes parfaits, une cinquantaine d’Adelops Delarouzei et une vingtaine
d’Homalota subcavicola. Après avoir extrait avec soin les insectes parfaits,
j'ai mis le guano bien arrosé dans une grande terrine vernie, au fond de
laquelle j'avais préalablement tassé cinq à six centimètres de terre, et j'ai
placé cette terrine dans l'endroit le plus sombre de ma cave. La tempé-
rature de celle-ci, ne dépassant pas 15 degrés au-dessus de zéro, j'avais
chance de mener à bien les trente larves environ d’Adelops et les dix
larves d’Homalota qui restaient dans le guano.
Du 20 avril au 20 juin je me suis contenté d’arroser de temps en
temps et d'entretenir des morceaux de pain qui du jour au lendemain
étaient couverts de moisissures et sous lesquels les larves d’Adelops se
trouvaient toujours réunies. Le 20 juin j'aperçus quelques insectes par-
faits. Un examen attentif m'a fourni cinq Adelops Delarouzei à l’état par-
fait, trois nymphes et cinq larves. Les nymphes étaient enfermées dans
une petite loge ovale creusée à un pouce de profondeur dans la terre du
fond. Plus de la moitié des Adelops manquaient donc à l'appel, dévorées
certainement par les Homalota, surprises plusieurs fois en flagrant délit.
Les Homalota, au contraire, étaient au complet : six insectes parfaits et
quatre larves. Ces dernieres sont très-agiles et n’ont pas de peine à
atteindre les larves d’Adelops, beaucoup plus lentes dans leurs mouve-
ments.
CXCYI Bulletin entomologique.
2° Sur Les triongulins des Mylabris. — Le 30 juin dernier, aux environs
de Béziers, j'ai rencontré, sur les bords d’un sentier battu, une Mylabris
quadripunctata Linné (melanura Fischer) occupée à creuser le trou dans
lequel ces Vésicants pondent leurs œufs. Je marquai l'endroit, et, étant
revenu deux heures après, je trouvai la ponte terminée et l’insecte occupé
à remblayer la cavité, qui a la forme et la profondeur d’un petit dé à
coudre très-allongé.
Au moyen d’une incision circulaire faite au couteau dans le sol, je
m’emparai de la loge pleine d’œufs et je la portai dans mon cabinet. J'en
versai le contenu sur un papier. Quel fut mon étonnement de n’y trouver
que 60 œufs au lieu des centaines que j'avais comptées chez le Sitaris et
des milliers que j'avais constatés chez les Meloe et les Cantharis ! Ges
œufs étaient, par contre, énormes, surtout très-épais (2 millim. 1/2 de long
sur 4 millim, 1/4 de large), tandis que chez le Meloe tuccius je n’ai trouvé
que 3/4 de millim. de long sur 1/5 de large, chez la Cantharis vesicatoria
4 millim. 1/4 sur 1/3 de millim., et chez le Sitaris colletis À millim. sur
4/4 de millim. La différence la plus frappante est dans la largeur, et cette
différence provient de la position de l’embryon dans l'œuf. Quand on
ouvre celui des Mylabris avant l’éclosion, on trouve le triongulin replié
en deux où du moins la tête et le thorax abaïissés sur l'abdomen, à la
façon des nymphes de Staphylinides, tandis que chez les Meloe, les Can-
tharis et les Sitaris l'embryon est absolument droit. Vingt-trois jours
après la ponte, c’est-à-dire le 22 juillet, tous les triongulins étaient éclos
à quelques heures d'intervalle, et par leur grosseur dépassaient même
mon allente.
En attendant le travail comparatif que nous publierons, M. Lichstenstein
et moi, sur les triongulins en général, voici la description sommaire de
celui qui nous occupe :
Long. 4 mill.; larg. 4 mill. — Corps de quatorze segments, y compris
la tête, lisse, couvert de poils blonds très-espacés, entièrement fauve,
sauf la partie latérale des plaques abdominales qui est brune. Téle un
peu plus large que longue; antennes courtes, de quatre segments, de
cinq si l’on peut appeler article le poil épais et court qui les termine ;
ocelles au nombre de deux seulement, noirs, volumineux, placés un de
chaque côté de la base des antennes. Prothorazx grand, globuleux, légère-
ment plus large que les autres segments. Pieds longs, terminés par trois
grands ongles. Appareil fivateur nul; deux grands cils seulement à l’ex-
trémité du segment anal.
Séances de l'année 1876. CXCYII
Ces triongulins sont aussi endormis, aussi maladroits que les autres
sont vifs et dégagés. Ils se plient souvent en deux et dans cette position
semblent sommeiller des journées entières, ne remuant que quand on les
touche. Je leur ai offert inutilement des estomacs d’Abeilles et des larves
de Colletes ; M. Lichtenstein semble avoir été plus heureux avec un de
ceux que je lui ai envoyés, car il a cherché à entamer la peau d’une larve
de Diptère, mais sans pouvoir y parvenir.
Tous les triongulins observés jusqu’à présent se fixent sur diverses
espèces d’Hyménoptères ; mais je me demande si ceux des Mylabris ne
font pas exception à cette règle. Comment supposer, en effet, que ces
larves relativement si grosses, si lourdes et surtout dépourvues d'appareil
fixateur, puissent se tenir cramponnées aux poils d’un insecte ? Quelle
espèce de Mellifère serait assez grande pour transporter de tels parasites ?
et quelle espèce faudrait-il pour recevoir dans sa toison les triongulins de
Pénorme Mylabris oleæ, qui doivent atteindre 6 millimètres de longueur
au moins ? N’est-il pas plus naturel de penser qu’ils doivent gagner eux-
mêmes les nids d’'Hyménoptères ?
Je crois prochaine la découverte des transformations des Mylabris. Je
m’appuie pour penser ainsi sur les considérations suivantes : la fécondité
de l’espèce est toujours proportionnée au plus ou moins de protection
accordée par la nature à l'individu; les Meloe, par exemple, qui pondent
des milliers d'œufs, ne sont jamais aussi abondants que les Mylabris, qui
n’en pondent que quelques dizaines ; on peut en conclure qu’un nombre
immense de triongulins de Meloe se perdent, et que bien peu de ceux des
Mylabris manquent leur but. Les recherches sur les métamorphoses de
ces dernières peuvent être difficiles, mais elles ont moins de chance de
s’égarer que pour les Meloe, dont l'histoire est cependant connue depuis
longtemps.
— M. A.-L. Clément montre une Deiopeia pulchra, prise par lui, le
45 octobre dernier, à proximité des fortifications de Paris, dans la plaine
qui s'étend entre Montrouge et Arcueil,
— M. P. Mabille donne la suite de ses diagnoses de nouvelles espèces
d’'Hespérides :
35. THYMELE HYDARNES, NOV. Sp. — @. Expansio alarum : 47 mill. —
Alis fuscis, basi paulo dilutiore ; fascia trium macularum albo vitrearum
CXCVIII Bulletin entomologique.
in disco anticarum, cum quarta parva, rotunda, exteriore, approximata,
vix ab aliis separata origine fusca ramorum 1 et 2 nervi compositi infe-
rioris ; fascia non excedit cellulam superne, et ima parle non attingit
nervum simplicem inferiorem, alioquin oblique posita; ante apicem, ad
costam trium punctorum vitreorum series obliqua. Posticæ immaculatæ,
fimbria lata, alba, fusco intersecta, et in margine externo valde sinuosæ,
ut angulus analis imaginem brevis caudæ referat.
Subtus alæ concolores ; posticæ fimbria alba, fusco secta, nigra autem in
angulo anali, cumque duabus maculis dilute ochraceis, parvis ante sinum.
Antennæ subtus ochraceæ. Pedes ochraceti.
E Brasilia. Coll. Mabille.
. Species robusta E. Augino Hew. proxima,
36. ERYCIDES GRANDIMACULA, nOV. Sp. —®. Expansio alarum : 68 mill.
— Alæ olivaceo-luridæ ad basim dilutiores et fusco zonatæ; anticæ tres
magnas maculas offerunt vitreas, unam quadrifariam nervis divisam,
leviter curvatam, maximam a costa ubi lutescit usque ad nervum simpli-
cem inferiorem, quem non excedit, et parte sua secunda in cellula sitam ;
secundam extra cellulam obliquam, latam inter ramos À et 2 nervi compo-
siti anterioris, bipartitam ; tertiam ad apicem quinque-partitam, cujus
duæ partes ad costam inter ramos nervi composili anterioris, tres infra
in origine ramorum el omnes extremam cellulam cingentes. Alæ posticæ
basi e lurido lutescentes, fascia fusca in medio ad marginem anticum
bifida.
Subtus alæ pallidiores ; basis anticarum lutescens fusco signata : pos-
ticæ autem luteo aurantiacæ, fasciis fuscis tribus, una basali, alia in
medio ad marginem bipartila, tertia marginali, latiori, fimbria luteo
éntersecta ; aut, si vis, alæ posticæ subtus, fusco nigræ tribus fasciis
luteo-aurantiacis; una basali, secunda discali in nervo composilo infe-
riorè finita, tertia submarginali, lata, nervis secta.
Clava antennarum nigra, hamato-mucronota , sed minor quam in
E. Urania Doubld., Pygmalione Cram., etc.
E Brasilia. Coll. Mabille.
37. PAMPHILA RAMA, sp. nov. — Expansio alarum : 32 mill — Fusco-
nigra, pilis nitidis olivaceis in thorace et limbo posticarum hirsuta ;
abdomine concolori, sublus luteo zonato; alæ antice k puncta habent,
=
Séances de l’année 1876. CXCIX
unum. minimum, ante apicem rotundatum ; unum in extrema celluia,
elongatum, tertium inter r'amos 1 et 2 et quartum inter ramos 2 et 3 com-
positi inferioris.
Subtus alæ concolores, anticæ ad marginem et costam, postice totæ
squamis olivaceo-luteis conspersæ : hæ præterea in medio signatæ spatio
lutescenti et infra fragmento semicirculari fasciæ nigræ, cum punclo
indistinclo supra spatium lutlescens basim versus. Fimbria fusca ; clava
antennarum ovato-fusiformi, mucrone tenui acuto, reflexo.
Ad Hesperillas Hew. species accedens, sed mucrone brevissimo antenna-
rum, abdomine alis breviort inter Pamphilas relinquenda.
Himalaya. Coll, Mabille.
38. HESPERILLA LUTEISQUAMA, NOV. Sp. — Expansio alarum : 34 mill. —
Antice nitide fuscæ, Lbasi, dimidio costæ, et margine -interno pilis squa-
misque luteis consitis ; k puncta lutescentia habent : duo extra cellulam
ante apicem, parva, elongata ; duo in limbo ovata infra cellulam inter
nervos, quæ junquntur introrsum maculæ nigræ, grandibus squamis for-
matæ, in medio hiulcæ, pilisque luteis cinctæ : posticæ concolores, medio
limbo lutescenti, thorace et basi præterea pilis suboirescentibus.
Sublus alis anticis pallide fuscis, cum fascia marginali 6 punctorum
luteorum, et altera discali sex punctorum, quorum 2, 3, k et 5 hyalina et
sola in pagina superiori cerni possunt : costa squamis luteis lineata. Pos-
licæ duabus fasciis, una discali 4-5 macularum elongatarum, exteriorum
majorum, et altera submarginali 5-6 macularum, minorum, omnium
luteolarum, alarum basi squamis luteis conspersa et intervallo fasciarum
lineolis nigris inter nervos signato. Fimbria sordide lutea.
Hesperillæ Dolopiæ Hew. sat vicina species.
Hab, Himalaya.
39. HESPERILLA PORUS, Sp. nov. — Expansio alarum : 30-34 mill. —
H. Dolopiæ Hew. vicina Nigro fusca, fimbria albida, fusco secta, in
anticis tria puncta apicalia, duo elongata in cellula, et duo alia obliqua
inter ramos in disco. Posticæ concolores cum spatio flavicanti inter ramos
ante cellulam.
Subtus anticæ fuscæ cum punctis supra dictis albo-fenestralis et præ-
terea linea curva ante-marginali octo punctorum alborum, duobusque
punctis subflavis infra puncta vilrea cellulæ. Posticæ fusco-rufæ cum serie
cc Bulletin entomologique,
transversa macularum elongalarum in disco, fasciam formantium nervis
sectam ; et linea submarginali punctorum minimorum, puncto anali ma-
jori; angulus analis flavescit, et ante fimbriam licium flavescens, inter-
ruplum, anguslissimum cernitur. Abdomen subtus rufum. Cætera, corpus,
caput el pedes, nigra.
Hab. Himalaya. Coll, Mabille.
Hesper. Porus H., Dolopiæ Hew. simillima et pagina superior amba-
rum fere eadem est, sed inferior multum diflert et speciem aliam nobis
indicare videiur,
H0. LEUCOCHITONEA SCINTILLANS, NOV. Sp, — Expansio alarum : & 25
mill., ® 30 mill. — Alès nigro-fuscis, in violaceum ad margines præsertim
in fæmina vergentibus; margine externo posticarum leviter sinuato. In
anticis duæ cernuntur fasciæ nigræ nigro limilatæ, altera basalis, alltera
iscalis, neque costam, neque marginem oppositum atltingentes, squamis
bo-cæruleis et argenteis conspersæ ut vivide refulgeant et scintillent, In
ascia discali tria sunt puncta fenestrata, quorum externum minimum.
Ad apicem sunt quatuor puncta minima, squamis fulgidis cincta, Alæ
osticæ e basi usque ad medium limbum pilis el squamis cinereo-cæruleis
conspersæ, præterea zonis transversis nigris 3-4 signalæ.
Subtus alæ fusco-griseæ, posticæ cinereæ, zonis tribus fuscis et basi
fusca. In mare eadem pagina obscurior.
Guyana, Brasilia. Coll. Mabille.
Hæc antennis longioribus, earumque clava subacuta à Leucochitonea
genere recedit et genus proprium cum L. canescenti Feld. formare debet.
LU. ACHLYODES ARGYROSPILA, Sp. NOV. —d. Expansio alarum : 27 mill.
— Omnino nigra, margine externo anticarum convetiusculo ; posticarum
autem rotundato. Palpis ad frontem adductis, antennarum clava curvata,
subelongata, Pagina inferior anticarum dilutle fusca ad apicem, cènereo-
rufescens ad angulum externum ; posticarum eadem pagina nigro-rufa
cum 3 maculis argenteis in disco, suprema quadrata majori, cæteris
parvis punctiformibus, et tribus aliis coadunatis ad medium marginem
abdominalem, lineolam facientibus, omnibus in seriem circularem positis,
Hab. Para,
In genere Achlyode male locata et verisimiliter in genus proprium
ableganda.
Séances de l'année 1876. GCI
2, ACHLYODES CYCLOPS, Sp. nv. — Alæ anticæ latissimæ, apice acuto,
posticæ rotundalæ in medio productæ, margèine anali alveolari, omnes
e rufo nigricantes, ad apicem dilutiores, obscure fusco zonatæ, In anticis
linea curva ante apicem e costa usque ad medium alæ punctorum nigro-
rum, mediis sæpius evanidis ; al primum ad coslam albo pupillatum, et
ultimum inter ramos 2-3 nervi composili inferioris maculam albam
geril ; hoc superius punclum albo quoque minutissime pupillatum.
Subtus anticæ basi nigræ, dimidio apicali dilule ochraceo, cum punctis
nigris albisque nitidius scriptis. Posticæ cum corpore nigerrimæ, inuna-
culatæ.
Clava antennarum arcuata, leviter incrassata, mutica.
Hab. Colombia, Guatemala. Coll. Mabille.
ANISOCHORIA, gen. nov.
Alæ anticæ tenues, productæ, margine externa recto, apice truncato
alas posticas multum excedunt. Alæ posticæ sinualo-rotundatæ, breviores
anticis ut angulus apicalis margint interno anticarum occurat, Palpi lon-
gissimi, articulo ultimo claviformi, squamoso, cœteros æquanti. Clava
antennarum gracilis, parva, ad medium curvata. Gorpus exile, alis
brevius.
43. ANISOCHORIA POLYSTICTA, Sp. n0OY. — Expansio alarum :; 36 mill.
— Alis nigris, fimbria diluliori ; anticis serie transversa sex punctorum
alborum fere recta in disco, uno septimo exteriori, punctis deinde minutis
3 apicalibus eoadunatis duobusque aliis inferius positis et cum exteriori
punclo mediæ seriei lineam obliquam formantibus. Alis posticis nigris,
immaculatis.
Sublus anticis concoloribus cum spatio cinerascenti in apice et in angulo
externo ; poslicis griseo et albido marmoratis, macula disci irregulari in
plures strigis griseis divisa, purpurascenti.
Hab. Colombia. Coll. Mabille.
Ah. ANISOCHORIA OLIGOSTICTA, NOV. Sp. — Expansio alarum : 41 mill.
— Major præcedente, intlensius nigra ; alis anticis magis nigris, ad mar-
gines rufescentibus, cum 3 punctis apicalibus albis, et tribus infra obliquis
CCII Bulletin entomologique.
quorum duo superiora geminata, minima. Alis posticis immaculatis, fim-
bria subrufescenti.
Subtus alæ anticæ angulo externo rufescenti, apicis macula grisea inter
puncta, et punclis obliquis bene scriptis cum quatuor alis vix conspicuis
in limbo versus angulum. Alæ posticæ macula magna marginis antici
purpurea, ad marginem abdominalem et externum spatio cinereo multis
strigis granulato et reticulato in fascias dissecta. Fimbria purpureo-
nigra. Palpi longissimi, crassi, producti.
Hab. Colombia. Coll. Mabille.
— M. Maurice Girard adresse la note suivante :
On sait qu’une découverte entomologique, des plus curieuses sous le
rapport de la biologie, a été faite cette année dans le département du
Nord, celle d’un Diptère Muscien, une Lucilie, qui, au lieu de s’attaquer
à l’homme, comme l'espèce de Cayenne, pond sur les yeux des crapauds
vivants, de sorte que ses larves dévorent la face de ces Batraciens.
L'espèce trouvée par M. Moniez près de Valenciennes (Nord), et nommée
par lui Lucilia bufonivora, a été reconnue nouvelle par M. A. Giard,
professeur de zoologie à la Faculté des Sciences de Lille (Bulletin scien-
tifique, historique et littéraire du département du Nord; Lille, n°* de
février, d'août et de septembre 1876). Un crapaud, dont la face était à
demi rongée par les larves de cette espèce, a élé pris en Belgique près
de Dinant (Preudhomme de Borre, Société entomologique de Belgique,
compte rendu du 7 octobre 1876, 2° série, n° 80, p. 6).
Aussitôt que j'ai eu connaissance de ces faits, j’ai cherché à savoir si
cette espèce existait près de Paris, et je me suis informé auprès de
M. Desguez, qui, par profession, recueille fréquemment des Reptiles et
Batraciens, notamment des crapauds, si utiles à l’horticulture. Il s’est
aussitôt rappelé avoir trouvé deux fois, à Auteuil et à Fontainebleau,
des crapauds ayant les yeux mangés, ainsi que le nez et une partie de
la face. Ces animaux ne paraissaient pas souffrir de ces lésions et pou-
vaient accomplir leurs fonctions accoutumées, car l’un d'eux était à
l’eau, occupé à frayer.
J'ai engagé M. Desguez à récolter avec beaucoup de soin à l'avenir les
crapauds ainsi attaqués, afin que les larves, pupes et adultes du Diptère
puissent être obtenus, et je crois que la certitude que cette Lucilie est
mn
Séances de l’année 1876. CCIIL
parisienne, et probablement répandue dans toute la France, comme le
crapaud commun, engagera les entomologistes à rechercher les crapauds
dans leurs chasses. Il y aurait aussi intérêt à savoir si cet insecte attaque
les espèces des genres Alytes, Bombinator, Pelobates, etc., aussi bien que
celles du genre Bufo.
Membres recus. 4° M. Adolphe Lamey, sous-inspecteur des forêts, à
Philippeville (Algérie) (Coléoptères d'Europe et du bassin de la Médi-
terranée), présenté par M. L. Bedel. — Commissaires-rapporteurs : MM.
Ant. et J. Grouvelle,
2° M. Ed. Reitter, de Paskau (Moravie) (Coléoptères européens et exo-
tiques), présenté par M. Ant. Grouvelle. — Commissaires-rapporteurs :
MM. L. Bedel et H. Lucas.
OUVRAGES PRÉSENTES DANS LA SÉANCE DU 8 NOVEMBRE 1876 :
Sociétés savantes et publications périodiques.
Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des Sciences,
tome LXXXI, n°° 13-18.
LICHTENSTEIN, p. 527, Note pour servir à l’histoire du Phyl-
loxéra. — ID., p. 656, Note sur les Phylloxéras. — BALBIANI,
p. 699, Nouvelles observations sur le Phylloxéra du chêne comparé
au Phylloxéra de la vigne. — ALLIÈS, p. 702, Résultats obtenus
dans le traitement, par le sulfure de carbone, des vignes attaquées
par le Phylloxéra. — MOUILLEFERT, p. 728, Note sur la présence
et l’origine du Phylloxéra à Orléans. — BaLBrant, p. 732, Sur la
reproduction du Phylloxéra. — BourTiN, p. 788, Rapport sur les
expériences faites dans plusieurs communes de la Charente, en vue
de la destruction du Phylloxéra. — N. Joy, p. 809, Étude sur
l'appareil reproducteur des Éphémérines.
CGIV
Bulletin entomologique.
* Entomologists (The) monthly Magazine, vol, XII, n° 150.
C. WATERHOUSE, p. 121, Descr. of new Cucujidæ and Cleridæ.
— BALy, p. 126, Descr. of n. sp. of Phytophaga (suite). — Scorr,
p. 130, On certain British Homoptera. — Descr. of a Sp. of the
G. Liburnia new to Great Britain. — BIRCHALL, p. 130, On Mela-
nism. — BUCKLER, p. 133, Descr. of the larvæ and habits of Ebu-
læa stachydalis and sambucalis.
Notes. — P. 136, À new habitat of Velleius dilatatus. — P, 137,
Lyctus brunneus found in London. — On Corixa vernicosa Wall.
and C. Douglasi. — On some additional species of Psyllidæ New to
Britain. — P. 138, Strange habit of an Orthopterous insect. —
Pieris Daplidice at Folkestone. — On the Larvæ of Lycæna Argio-
lus. — Acherontia Atropos and Sphinx Convolvuli at Exeter. —
Chærocampa Nerii at Hemel Hempstead. — Capture of Dejopeia
pulchella. — P. 139, Dejopeia pulchella at Bournemouth. — Rare
Noctuæ in the Isle of Wight. — Lepidoptera captured at Rannoch.
— P. 1441, Epunda lutulenta, var. luneburgensis in Scotland. —
P. 142, On Cidaria reliculata. — P. 143, On Dianthæcia cæsia and
other Lepid, In the Isle of Man, — Tinea angustipennis H.-Sch.,
in England. — P. 1/44, Gelechia morosa M., in England. — Proceed.
of the Ent. Soc. of London.
Entomologische Nachrichten, herausgegeben von D' Kalter, 1876,
nette
KRIECHBAUMER, p. 165, Das Studium des Hymenopteren. —
EicuLer, p. 168, Hydrophilus piceus und aterrimus. — RuDOW,
p. 169, Sammelbericht aus der Märkischen Schweiz. — VON DALLA-
Torre, p. 170, Ueber Beobachtungen der Wechselbeziehungen
zwischen Thier- und Pflanzenwelt. — Necrolog, p. 172. — Zahl-
reiches Vorkommen von Faltern, p. 173. — Lilerarische Revue,
p'A27
* Feuille des Jeunes Naturalistes, 7° année, n° 75.
RouasT, p. 4, Les Chenilles connues des Psychides. — R.
VALLETTE, p. 7, De l'utilité des Araignées. — Communications,
p. 8.
Séances de l’année 1876. CCv
* Nunquam otiosus, Entomologische Mittheilungen von D' L.-V. Schau-
fuss, p. 361 à 408.
P, 361, Die bisherigen Arbeilen von Schaufuss. — P. 385, Die
Cucujiden-Gattung Platamus. — P. 389, Die Cucujiden-Gattung
Telephanus. — P. 393, Ueber Merophysia, Coluocera und Reitte-
ria. — P. 401, Die Arten der G. Amorphocephalus. — P. 408,
Die Arten der G. Scythropus.
Proceedings of the Zoological Society of London, 1876, parts I-ILT,
pl. noires.
BUTLER, p. 126, Revision of (he Lepidopterous genus Teracolus
and Descr. of n. sp. (pl vi el vri). — Co8Bozp, p. 200 et 294,
Notes on Entozoa (pl. xvr et XxXv). — HERBERT DRUCE et BARTLETT,
p. 205, List of the Butterflies of Peru, with Descr. of n. sp.
(pl. xvix el xvIH1). — BUTLER, p, 251, On à small Collection of
Butterflies from the New Hebrides. — CAMBRIDGE, p. 258, On a
new Order and some new Genera of Arachnida from Kerguelen’s
Island (pl. xIx). — BUTLER, p. 308, Descr. of Lepidoptera from
the Collection Roberts. — CAMBRIDGE, p. 541, Catalogue of à
Collection of Spiders made in Egypt, with Descr. of n. sp. and
Characters of a n. Genus. — GÜNTHER et BUTLER, p. 679, Notes
on à Small Collection brought by Cameron from Angola.
Sociélé entomologique de Belgique, Compte rendu, 2° série, n° 30.
CANDÈZE, p. 4, Note sur un genre nouveau de la tribu des Tro-
gides (Phæocroops Lansbergei). = P. DE BORRE, p. 6, Sur la Lu-
cilia bufonivora. — Mors, p. 6, Sur quelques Longicornes et Chry-
somélines de Belgique. — DE SÉLYs-LONGCHAMPS, p. 8, Note sur
un Voyage scientifique en Allemagne, en Autriche et en Hongrie
en 1876. — LICHTENSTEIN, p. 13, Sur les Hétéromères parasites.
— Divers, p. 14, Insectes belges. — DonCkiEr, p. 414, Sur
quelques Curculionides nouveaux ou rares pour la faune belge.
* Société Linnéenne du Nord de la France, Bulletin n° 58.
P. 1464, Les Hæmonia, par M. Montillot.
Transactions of the Zoological Sociely of London, vol. IX, parts 8-9,
1876, () -
GGvI Bulletin entomologique.
Ouvrages divers.
* PELLET (PÉTRI). Faune entomologique du département des Pyrénées-
Orientales, Carabides (suite). Broch. in-8°. Perpignan, 1876.
(Bull. Soc. agric. Pyr.-Or.)
* QUEVILLY (HENRI). Le Puceron lanigère ou le Phylloxéra du pommier.
Broch. in-8°. Évreux, 1876.
* ScHocx (D° Gusrav). Die schweïzerischen Orthopteren. — Gatalogus
Orthopterorum Europæ. Broch. in-8°. Zürich, 1876.
Séance du 22 Novembre 1876.
Présidence de M. Paur MABILLE.
24 membres présents.
MM. le docteur Grenier, de retour à Paris, et Ed. André, de Beaune,
assistent à la séance.
Lecture. M. V. Signoret dépose sur le bureau la dernière partie de son
Essai sur les Cochenilles.
Dans ce travail, notre collègue donne : 4° la description des Brachy-
scélides de Schräder ; 2° l’énumération des espèces de Cochenilles qui lui
sont inconnues, avec la description donnée par les auteurs ; 3° quelques
notes rectificatives sur l’ensemble de son ouvrage ; 4° l'explication des
neuf premières planches, qui a été omise dans le texte ; 5° la table com-
plète des espèces, avec renvoi à l’année des Annales et aux pages où elles
ont élé décrites ; 6° le catalogue général de toutes les espèces de Coche-
nilles, avec le nom des plantes sur lesquelles elles vivent.
Séances de l'année 1876. CCVII
M. Signoret, en donnant la fin de son Essai sur les Cochenilles, offre
à la Société une subvention de 200 fr. pour en faciliter l'impression dans
le dernier numéro de 1876. ;
Communications. M. Aug. Rouget, de Dijon, adresse la description
d’une nouvelle espèce française de Coléoptères :
CRYPTOPHAGUS ? STRIATUS Rougel. — Elongatus, subdepressus, testa-
ceus, pube brevi et depressa parce vestitus ; capite pronotoque parce sub-
tilissimeque punctulatis, hoc latitudine paulo breviori, lateribus subtiliter
obtuse crenulatis, vix rotundatis, pone angulos anticos prominulos rotun-
datosque sinuatis ; elytris parum profunde punctato-striatis, striès postice
sensim obsoletis, interstiliis punctulalis ; antennarum clava subbiarticu-
lala ; tarsis omnibus quadriarticulatis. — Long. 2 2/5 mill.; lat. 4/6
mil.
Prope Divionem, specimina duo, diebus 28 octobris et 5 novembris, in
herbis cumulatis (Medicago sativa ?) putrescentibus mucidisque lecta.
Get insecte, qui présente exactement le faciès des espèces étroiles du
genre Cryptophagus, diffère tellement, par certains caractères, de toutes
celles qui en font partie, qu’il sera sans doute nécessaire de créer pour
lui un nouveau groupe générique. En le supposant provisoirement un
Cryptophagus, il rentrerait dans la 3° division établie dans ce genre par
Erichson (Naturg. d. Ins. Deutsch.) et qui comprend les espèces dont le
pronotum ne présente ni tubercules calleux, ni petit pli longitudinal au
devant de l’écusson,
Je crois inutile, pour le moment, d'entrer dans des détails descriptifs
plus complets sur cette espèce qu’on reconnaîtra de suite à ses tarses de
quatre articles à toutes les pattes (1) et aux stries de ses élytres (huit,
bien distinctes jusque vers le milieu, et une neuvième, complète, le long
du bord externe). La ponctuation, extrêmement fine et superficielle, de la
tête et du pronotum est également caractéristique. La massue des antennes
subbiarticulée ne se retrouve que dans le C. pubescens ; mais, au lieu
d’avoir, comme celui-ci, le dernier article notablement plus grand que le
précédent, le G. striatus a l'avant-dernier article un peu plus grand que
(1) Peut-être y a-t-il réellement 5 articles, dont le 4e serait indistinct ; dans ce
cas, l'insecte se rapprocherait, pour la conformation des tarses, du genre Telmato-
philus, chez lequel le 4e article est à peine visible.
CCYIII Bulletin entomologique.
le dernier. Enfin les côtés du prothorax ne présentent aucune trace de la
dent médiane ou submédiane qui existe chez la plupart des Grypto-
phagus.
J'ai trouvé deux exemplaires de cet insecte, près de Dijon, les 28 octo-
bre et 5 novembre 1876, en secouant sur un linge quelques poignées de
petits tas de fourrage (luzerne, je crois) plus ou moins décomposé et
moisi, abandonnés dans un champ situé non loin d’un cours d’eau et dans
lequel se trouvaient une énorme quantité de petits insectes, notamment
de Coléoptères.
Malheureusement, j'ai laissé tomber et j'ai perdu dans ma chambre
mon second exemplaire, en voulant mettre ses larses en évidence, après
l'avoir décollé. Avant cet accident, j'avais pu néanmoins étudier suffisam-
ment l’insecte pour être certain qu’à l’exception des tarses, que je n'avais
pas encore examinés, il présentait exactement tous les caractères de
celui qui me reste.
— M. Régimbart signale trois espèces très-intéressantes pour la faune
parisienne, recueillies par lui au mois d'octobre dernier :
4° Laccobius pallidus Muls., parfaitement conforme aux individus de
Corse et à la description de M. Mulsant, trouvé à Sucy-en-Brie; —
2 Saprinus nannetensis Mars., un exemplaire pris à Paris même, dans le
quartier du Jardin des Plantes ; — 3° Bembidium fumigatum Jacq. Du.,
commun au bord d’une mare sous bois, à Bondy.
— Le même membre indique également une espèce nouvelle pour la
faune française, le Colymbetes pustulatus Rossi, dont M. P. Mabille a pris
deux exemplaires, &' et $, aux environs de Garcassone, et qui n’avail
encore été signalé que d'Italie, où même il est fort rare.
— M. V. Signoret présente la note suivante :
Dans mon Essai sur les Cochenilles, j'ai placé dans le genre Asfero-
lecanium une espèce assez commune aux environs de Paris, notamment à
Vincennes, je veux parler de l'Asterolecanium quercicola Bouché, que
cet auteur avait rangé parmi les Lecanium.
Dans mes courses entomologiques auprès de Nice, j'ai trouvé en très-
grande abondance, sur le chêne vert, une espèce que je considère comme
élant la même ; des coques mâles et femelles et plusieurs mâles en parfait
Seances de l’année 1876. CCIX
état. Je donne la description d’un de ces derniers, qui est un véritable
Diaspide et non un Lécanide. Je serai donc obligé de le distraire des autres
espèces d’Asterolecanium et de le désigner à l’avenir sous le nom d’Astero-
diaspis quercicola.
La coque mâle est longuement ovalaire, de 1 millim. de long sur
6/10 de millim. de large; d’un jaune clair brillant, avec une faible
carène médiane, et, au microscope, présentant tout autour une élégante
fimbriature semblable à celle de la coque femelle.
Le mâle est d’un jaune brun sur la tête et le thorax et d’un jaune plus
clair sur l'abdomen, la base de celui-ci un peu plus foncée, les antennes
et les pattes presque noires, le prothorax et le mésothorax plus foncés,
la bande transverse du métathorax tout à fait noire ainsi que les yeux;
les élytres sont grandes, largement ovalaires et d’un gris blanc transpa-
rent; l'abdomen est largement arrondi, le stylet est d’un jaune foncé
et plus long que ce dernier (35/100 de millim.), celui-là n'atteignant
dans son plus grand développement que 25/100 de millim. au plus, compris
même l'extrémité, qui forme un tubercule sur lequel est implanté le stylet
même.
La coque femelle ne présente rien de remarquable, seulement elle paraît
en général plus aplatie que celle de linsecte des environs de Paris. En
mars, la mère élait refoulée à l’une des extrémités, le reste étant occupé
par des œufs blanchâtres.
— M. P, Mabille présente les remarques suivantes :
M. E, Simon a bien voulu me donner les Lépidoptères nocturnes qu'il
a recueillis dans les grottes de Saint-Antonin, de Penne et de Brunniquel.
Ils étaient en grand nombre appliqués contre les parois. Il est évident
que ces Lépidoptères ne sont point cavernicoles et qu’ils ne se réfugient
dans des lieux sombres que par l'instinct particulier à certains genres,
comme les Agrotis, les Gnophos, elc.
Les Noctuelles prises par M. E. Simon appartiennent à deux espèces :
1° L'Amphipyra effusa, qui est assez commune dans les lieux montagneux
du midi de la France, et dont la chenille vit souvent sur le buis; —
2 L'Agrotis renigera Hbn. Gette espèce est encore assez rare en France,
et il serait intéressant d’en voir beaucoup d'échantillons, car on remarque,
sur l’exemplaire que j'ai, quelques différences avec ceux qui ont été
décrits.
(1876) Bulletin x1v.
ccx Bulletin entomologique.
— M. Berce, au sujet de la note présentée dans la dernière séance par
M. Clément, relativement à là Deiopeia pulchra qu'il a trouvée aux portes
de Paris, dit que ce Lépidoptère semble, du midi et du centre de la
France où il a toujours été commun, se porter vers le Nord, En effet,
rencontré assez abondamment depuis deux ans auprès de Paris et signalé
en Belgique, il vient d’être pris au mois d'octobre dernier sur les côtes
de l'Angleterre, ainsi que le mentionnent les journaux entomologiques
anglais.
M. J. Fallou rappelle que, l’année dernière, il a pris, auprès de la forêt
de Sénart, sept individus de cette Deïopeia, qui élaient surtout attirés par
la lumière.
M. Th. Goossens dit que, selon lui, cette espèce ne s’acclimatera ni à
Paris, ni plus au nord, car elle disparaîlra par suite du froid de l'hiver.
Elle ne pourra donc se trouver qu'accidentellement dans ces régions.
M. P. Mabille fait remarquer qu'il a publié, il y a quelques années,
dans les Bulletins de la Société entomologique de Belgique, une note sur
la Deiopeia. C’est dans les îles de la Loire, où elle est très-commune,
qu'il l'avait étudiée; et là, elle peut se reproduire, lant que la chaleur
laisse végéter les plantes qui servent de nourriture à sa chenille. Du reste,
cette dernière dévore les feuilles de plusieurs végétaux el peut très-bien
s’accommoder de celles de l'Echium vulgare. Ge dernier fait semble faire
supposer qu'elle pourrait se propager aux environs de Paris.
— M. H, Lucas communique la note suivante :
Le Crustacé que je montre à la Société appartient à la famille des
Idotéides et à la tribu des Idotéides marcheuses. 11 est rangé par
M. Milne-Edwards dans le genre Arcturus de Latreille et par M. West-
wood dans le sous-genre Leachia de Jonhstone. Cet Arcturus est désigné
par ces auteurs sous le nom de longicornis ; il appartient au sexe femelle
et a été rencontré sur les côles de Bretagne. Il est très-grand, car il
mesure en longueur 25 millimètres, les antennes non comprises; il est
entièrement testacé avec le deuxième article des antennes, les parties
latérales du quatrième segment et le dessus du dernier, maculés de brun
plus ou moins foncé; les yeux sont bruns, triangulaires, et le quatrième
segment en dessus présente des tubercules saillants formant deux rangées
longitudinales,
Séances de l’année 1876. CCXI
La rencontre sur les côtes de France de ce singulier Isopode, décrit
et figuré par M. Westwood, Ann. Soc. Entom. de Londres, tome I, p. 72,
pl 9, 1836, et par Guérin-Méneville, Iconogr. du Règne anim. de Cuvier,
Crust., pl. 34, fig. 2, 1899, est intéressante au point de vue de la géo-
graphie entomologique ; car elle enrichit notre faune carcinologique d’une
espèce qui, jusqu'à présent, n’avait encore été signalée que des côtes de
la Grande-Bretagne.
C'est M. Bureau, professeur au Muséum d'Histoire naturelle et notre
ancien collègue, qui a découvert ce Grustacé ; il l’a rencontré au Pouli-
guen (Loire-Inférieure), plage de sable très-plate, à la marée montante,
en août dernier.
Membre recu. M. Edmond André, négociant, à Beaune (Côle-d’Or)
(Entomologie générale; particulièrement Hyménoptères), présenté par
M. L. Reiche. — Commissaires-rapporteurs : MM. E. Desmarest et H.
Lucas.
Nomination. La Société procède à la nomination des neuf membres
devant former la Commission du Prix Dollfus pour 1876. Sont élus à la
majorité des suffrages : MM. L. Bedel, J. Fallou, J. Grouvelle, P. Mabille,
G.-A. Poujade, E.-L. Ragonot, L. Reiche, V. Signoret et E. Simon.
OUVRAGES PRÉSENTÉS DANS LA SÉANCE DU 22 NOVEMBRE 4876 :
Sociétés savantes et publications périodiques.
* Académie des Sciences et Lettres de Montpellier, Mémoires de la section
des Sciences, tome VII, fasc. 4, 1875. ©)
# American Naturalist (The), tome X, n° 44.
Notes. — P. 688, À Spider Fisherman, — Mayers Ontogeny and
Phylogeny of Insects.
CExXII
Bulletin entomologique.
* Bulletin d'Inseclologie agricole, 1875-1876, n° 9.
DE LA BLANCHÈRE, p. 161, Entomologie élémentaire (suite). —
P. 164, Séance solennelle de la Société. — JouBEerT, p. 167, Rap-
port sur l’insectologie générale. — P. 173, Le Doryphore et sa
destruction (fig.). — COLLIN DE PLANCY, p. 175, De l'alimentation
des Reptiles et des Batraciens.
* Bulletin de la Société des Sciences physiques et naturelles de Toulouse,
tome II, 14874.
JEANBERNAT, p. 504, Sur le Phylloxera vastatrix. — DE MoNEs-
TROL, p. 519, Procédé pour la destruction du Phylloxéra.
Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des Sciences,
tome LXXXIII, n°° 19 et 20.
E. BLANCHARD, p. 843, Sur une expérience devant être exécutée
en vue de la destruction du Phylloxéra. — LICHTENSTEIN, p. 846,
Réponse à M. Balbiani au sujet des migrations et des pontes des
Phylloxéras. — BoiTEAU, p. 848, Sur les produits de l'œuf d'hiver
du Phylloxéra. — MOouILLEFERT, p. 851, Sur le Phylloxéra. —
BouILLAUD, p. 873, Note sur les récents progrès du Phylloxéra
dans les départements des deux Charentes.
* Nunquam otiosus, von L. Schaufuss, p. 409-416.
P. 409, Scythropus balearicus, n. sp. — P. 411, 2 neue Colpo-
scelis-Arten. — P. 412, Nachtrag zu Merophysia, etc. — P. 444,
Vermischtes.
Proceedings of the Academy of Natural Sciences of Philadelphia, 1875,
parts 1-3, pl. n. et col.
LEIDY, p. 14 et 17, Notes on some parasilic Worms. — GENTRY,
p. 24, Curious Anomaly in History of certain Larvæ of Acronycta
oblinita, and Hints on Phylogeny of Lepidoptera. — MORRISON,
p. 55 et 428, Notes on the Noctuidæ, with descr. of certain n. sp.
— GROTE, p. 323, On Orthosia ferruginoides. — MEEHAN, p. 330,
The Drosera as an Insect Catcher. — Leipyx, p. 400, On Mermis
acuminata. — GROTE, p. 418, On N. Amer. Nocluæ. — CHAPMAN,
p. 440, On Trichocephalus affinis.
Séances de l’année 1876. s CCXIII
* Proceedings of the American Association for the Advancement of
Science, vol. XXIV, 1875.
J. LE CONTE, p. 202, On the Method of Subduing Insects Inju-
rious to Agriculture. — RILEY, p. 208, Locusts as Food for Man.
— Ip., p. 215, The Locust Plague; How to Avert it. — GROTE,
p. 222, The Effect of the Glacial Epoch upon the Distribution of
Insects in North America. — GROTE et KAYSER, p. 226, Are Potato-
bugs Poisonous? — Dimmocx, p. 228, A Method of Bleaching
Wings of Lepidoptera to facilitate the Study of their Venation. —
ALLEN, P, 200, Demonstration of Locomation in the larvæ of
OEstridæ.
* Transactions (The) of the Academy of Science of S'-Louis, vol. TE,
n° 3, 2 pl. photogr.
RILEY, p. 273, Remarks on Canker-Worms and Descr. ofa n. g.
of Phalænidæ. — Ip., p. 281, Notes on the Natural History of
Phylloxera vastatrix. — Ip., p. 323, Notes on the Yucca Borer,
Megathymus yuccæ. — BROADHEAD, p. 345, The Rocky Mountain
Locust and the Season of 1875.
Journal of Proceedings. — P. cLxx, On the Colorado Potato-
beetle, — P. czixxi1, Interesting fresh-water Crustaceans. —
P. cLxxIx. Ravages of the young Locusts. — P. cLxxxvirr, Noxious
Insects. — P. cxc, Jumping Seeds and Galls. — P. cer, Insecti-
vorous Plants. — P. cex1, The oviposition of Leucania unipuncta.
— P. cext, Parasites on Bees.
* U. S. geol. and geogr. Survey of Colorado and adjacent Territory,
1874, Annual Report by Hayden, 1876.
Report on the Natural History, p. 387.
* U. S. geol. and geogr. Survey of the Territories, vol. X, 1876.
PAcKkarD, Monograph of the Geometrid Motbs (13 pl. lith.).
Ouvrages divers.
* BELLEVOYE (AD.). Insectes nonveaux ou rares dans les environs de
CCXIV Bulletin entomologique.
Metz. — Insectes vivant sur les tilleuls de l’Esplanade de
Metz. — Notice sur G. Warion. Broch, in-8° (fig.). Metz, 1876.
(Bull. Soc, d’Hist. nat, de Metz.)
* Jouy (D' Émie). La famille des Éphémérines par le Rév. A.-E. Eaton
(traduction). Broch. gr. in-8°. Nimes, 1876. (Bull, Soc. d'étude
des Sc. nat. de Nîmes.)
* Mac LACHLAN (ROBERT). À Monographie Revision and Synopsis of the
Trichoptera of the european Fauna, 5° partie (et supplément,
4'e partie). In-8°, 8 pl. noires. Londres, 1876.
* MÜLLER (ALBERT). British Gall-Insects. Broch. gr. in-8°. Basle,
1876.
* OBERTHÜR (CH.). Études d’entomologie. Gr. in-8°, Rennes, 1876.
Aïe livr. : Faune des Lépidoptères de l'Algérie, 4 pl. gr. col.
9° Jlivr. : Espèces nouvelles de Lépidoptères recueillis en
Chine par M. l'abbé A. David, 4 pl. lith. col.
Séance du 13 Décembre 1876.
Présidence de M. L. REICHE, Vice-Président.
39 membres présents,
MM. Mulsant, de Lyon, et Géhin, de Remiremont, assistent à la
séance.
Lectures. M. Henri Deyrolle dépose sur le bureau un mémoire, avec
planches coloriées, ayant pour titre : Descriptions d'espèces nouvelles de
Coléoptères recueillis en Chine par M. l'abbé Armand David.
Séances de l’année 14876. CCXxY
— M. Régimbart remet la description de deux espèces nouvelles de
Gyrinides américains du genre Enhydrus, et en donne les diagnoses
suivantes :
1° ENHYDRUS TIBIALIS. — Ovalis, depressus, nitidus; supra æneo-
virescens cum capile atque prothoracis elytrorumque lateribus latissime
sericeo-obscurioribus ; clypeo, labro et scutello cupreo-micantibus ; infra
niger, nilidissimus, elytrorum epipleuris cyaneo-viridibus ; pedibus ante-
rioribus omnino nigris, intermediis et posterioribus fusco-ferrugineis cum
tarsis lestaceis. Elytris paulo ante apicem sublilissime emarginatis et
postea oblique rolundatis, lævibus, convexiusculis, ad latera el apicem
magis depressis, alque striis novem tenuissimis cupreis notalis, quarum
suluralis obsoleta et vix distincta; inlervallis suturaque omnina depla-
nalès. Mas : pedibus anterioribus magis robustis, tibiis ad basin longe
profundeque emarginatis. — Long. 16 à 20 mill.; lat. 9 à 11 mill. —
Brésil. \
2° ENHYDRUS ATRATUS. — Ovalis, convexior, paulo minus postice atte-
nuatus, nitidissimus ; supra niger cum clypeo et labro ænco-micantibus ;
infra piceo-niger, abdomine ad apicem nigro-ferrugineo, elytrorum epi-
pleuris nigro-metallicis, nitidissimis ; pedibus anticèis nigricantibus, inter-
mediès et posticis obscure ferrugineis ; elytris paulo ante apicem evidenter
emarginalis, præcipue apud feminam, postea oblique rotundaltis, lævibus,
convexioribus, ad margines et apicem depresiusculis, atque striis novem
tenuissimis notatis, cum suturali bene impressa et magis a sutura remota;
intervallis ominino complanatis. Mas : pedibus anterioribus minime emar-
ginatis. — Long. 42 à 14 mill.; lat. 6 8/4 à 7 1/2 mill, — Panama.
Communications. M. l’Archiviste met sous les yeux de la Société la
collection complète des Annales du Musée civique d'Histoire naturelle de
Gênes qui nous a été offerte par M. le marquis Jacques Doria. — Des
remerciments sont votés à notre honorable collègue.
— M. le docteur Émile Joly adresse une note relative à la nomenclature
entomologique, dont il est donné lecture par le Secrétaire,
— M. Ernest Allard adresse, par l'entremise de M. L, Reiche, une
letire relative à la communication du Bulletin (p. exc) dans laquelle
M. L. Bedel conteste la valeur de plusieurs espèces de Sétones admises
CGXYI Bulletin entomologique.
par lui. M. Allard proteste contre les observations de M. L. Bedel, et
prie les entomologistes de s’en rapporter aux divers travaux qu’il a fait
paraître sur cette question.
— M. C.-E. Leprieur dit que l’Hydroporus trouvé par lui dans la baie
de Cancale, et dont il a parlé dans un précédent Bulletin (p. cLxvi),
n’est pas, comme il le croyait, le cuspidatus, mais bien le clypealis Sharp.
Il ajoute qu'auprès de Lille et en Corse, on rencontre uniquement le
cuspidatus, tandis qu’en Algérie on prend à la fois le clypealis et le
cuspidatus.
— M. Éd. Perris envoie les rectifications et additions suivantes à ses
Nouvelles promenades entomologiques, publiées dans les Annales de 1876,
p. 174 à 24h :
4° L'apparition dans l’Abeëlle de la Monographie des Mordellides par
M. C. Emery m'a donné l’idée de contrôler la détermination de quelques
espèces d’Anaspis et de Mordellistena de ma collection. Il est résulté de
mon étude que, vu la couleur sombre de la pubescence et la longueur
insolite du dernier article des palpes maxillaires, la Mordellistena que je
considérais comme étant la minima avait toutes les apparences de la
Perrisii et que celle qui était étiquetée Perrisié se rapportait à la micans,
avec celte particularité que certains individus ayant la bouche, la base
des antennes et les pattes antérieures testacées, paraissaient présenter
tous les caractères assignés par ladite Monographie à la nana Mots.
Pour éclaircir mes doutes je ne pouvais mieux faire que de consulter
M. Emery; il s’est empressé de me répondre ce qui suit :
« Votre Mordellistena minima est bien, comme vous le pensez, la
« Perrisii. Votre M. Perrisii est en effet la nana Mots. et non pas la
« micans ; la nana se reconnaît à sa forme plus étroite, à la première
« hachure ordinairement prolongée et surtout à ses éperons postérieurs
« extraordinairement inégaux, l’externe le plus souvent presque nul. »
Ces rectifications, qui intéressent les collègues auxquels j’ai envoyé les
deux espèces dont il s’agit, doivent aussi réagir sur les indications de
mes Nouvelles promenades entomologique (Soc. ent. Fr., p. 210, 224 et
229). 11 demeurera donc désormais entendu que la Mordellistena de l’Ar-
lemisia campestris est la nana et que celle de la Jasione montana est la
Perrisii.
Séances de l’année 4876. CCXVII
2° J'ai mentionné, loc. cit., p. 233, les Hyménoptères des tiges sèches
de la ronce que j'ai obtenus et qui n’avaient pas encore été signalés ; il
faut y ajouter le Rhopalum tibiale que j'avais oublié.
Erratum. À la même page, 12° ligne, au lieu de : 4844, il faut : 1840.
3° Le fait très-nouveau, je crois, que je mentionne p. 201, relative-
ment aux premières pontes du Termes lucifugum, a provoqué de la part
de M. Emery la communication suivante :
« J'ai fait, il y a quelques années, une observation qui complète, en
« quelque sorte, la vôtre sur les Termites. Un vol de l’Eutermes flavicollis
« sortait d’une fente du mur au-dessous d’une terrasse où je me trouvais.
« Ges insectes s’élevaient de leur vol faible et incertain, puis une partie
« d’entre eux retombaient sur la terrasse. Là ils s’empressaient de se
« dépouiller de leurs ailes, puis ils se mettaient en marche; bientôt ils se
« rencontraient, et les voilà par couples se suivant deux à deux, le mâle
« derrière, la femelle comme en recherche d’un gîte. Je ne pus réussir
« à élever aucun de ces couples. Vous les avez trouvés sur le fait de fon-
« der de jeunes colonies. »
On le voit, les Termites nous cachent encore un secret fort intéressant ;
le hasard m’a mis sur sa trace, et maintenant que l’on est averti, on cher-
chera et l’on trouvera, je l'espère, l’occasion ou le moyen de lever le voile
qni le couvre.
— M. Aug. Rouget adresse, par l'entremise de M. Tappes, les noms de
quelques Coléoptères intéressants qu'il a trouvés aux environs de Dijon
dans ces deux dernières années :
Ptosima 9-maculata, Microrhagus Emyi, Rhynchites parellinus, Bari-
dius analis, Callimus cyaneus, Cryptocephalus Loreyi et lobatus, Cassida
vittata.
Notre collègue ajoute qu’il a découvert, dans la combe de Neuvon (Côte-
d'Or), un Longicorne nouveau pour la faune française, le Liopus punctu-
latus, pris sur du bois ou des fagots dans une coupe en exploitation.
— M. Ant. Grouvelle donne les diagnoses de deux nouvelles espèces de
Cucujides :
1° PASSANDRA BLANCHARDI. — Elongata, satis convexa, nitida, tota
COXVIII Bulletin entomologique.
nigra; prothorace quadralo, basin versus angustalo, utrinque unistriato ;
elytro sinqulo quadrisulcato, sulca laterali cum suturali conjunclo, sulcis
2 et 3 approximatis. — Long. 37 mill,
Philippines, Collection du Muséum de Paris,
Cette espèce, très-voisine comme forme des Passandra d'Amérique, se
distingue de suite par sa paire de stries humérales.
2° HECTARTHRUM GOUDOTI. — Elongatum, fere cylindricum, nitidum,
totum nigrum; prothorace elongato, antice ulrinque unistrialo, margine
postica in medio incrassata et antice late emarginala; elytra singulo tri-
sulcato, sulco laterali cum suturali conjunclo, humerali fere inlegro, —
Long. 41 mill,
Madagascar, Collection du Muséum de Paris.
La collection du Muséum possède un Hectarthrum d’une forme relative-
ment moins allongée que celle de l'H. Goudoti, En outre, chez cet insecte
les stries latérales du prothorax sont plus longues et les élytres présentent
un vestige de strie rudimentaire à côté de la strie humérale. Peut-être y
aurait-il lieu de la décrire comme étant une seconde espèce, mais je pense
qu'il est plus utile pour le moment de se borner à signaler le fait.
— M. H. Lucas communique la note suivante relative à un Hyménoptère
aranéicide, le Pompilus niger :
Me trouvant à Nogent-sur-Marne à la fin d'octobre, je rencontrai sur la
saillie d’une muraille une Aranéide de taille assez grande, placée sur la
région dorsale et qui semblait ne donner aucun signe de vie. En l’exami-
nant de très-près, je reconnus, avec l’aide d’une loupe, qu’elle n'était
seulement qu'engourdie ou paralysée, En effet, je dislinguai des mouve-
ments vibratiles très-appréciables donnés par les palpes ou pattes-mà-
choires et par les organes de la locomotion, dont il ne restait plus qu’une
paire. J’aperçus ensuite un Hyménoptère que je reconnus pour être un
Pompilus. En étudiant les allées et venues de cet insecte, je le vis, en
battant des ailes, s’approcher peu à peu de l’Aranéide et faire des efforts
très-grands pour l’entraîner ; mais, ne pouvant y parvenir, le Pompilus
détacha avec ses mandibules, et avec beaucoup de dextérité et de
prestesse, l’unique paire de pattes qui restait, et celle amputation se fit
dans l'articulation de la hanche avec le fémoral. Il se mit ensuite à
Séances de l'année 1876. CCXIX
entraîner de nouveau l’Aranéide ; mais, satisfait du spectacle auquel
je venais d’assister, je m’emparai de cette victime qui est la Clubiona
pallidulu ® Gierck et de l’'Hyménoptère que je reconnus être le Pompilus
niger Fabricius,
D'après cette observation, cette Clubiona était sans aucun doute destinée
à servir de nourriture aux larves du Pompilus ; mais, pour l'emporter, la
déposer ensuite dans son nid, les pattes qui restaient embarrassant l'Hy-
ménoptère, celui-ci leur fit subir la même opéralion qu'aux autres pattes,
c'est-à-dire qu'il les désarticula afin de ne pas être gêné dans son labo-
rieux travail.
Je ne sais si cette observation a déjà été signalée; je n’ai rien trouvé
cependant dans les auteurs qui rappelât les remarques dont je viens
d'entretenir la Société.
Enfin, je dirai aussi que ce n’est pas la première fois que je rencontre
des Aranéides paralysées, engourdies, enlevées par des Hyménoptères ;
j'avais déjà observé ces faits curieux aux Loges, dans la Haute-Marne,
en Bretagne, dans les environs de Roscoff el du Portrieux, et auprès de
Granville, sur les côtes de la Manche. Les Aranéides victimes de ces
insecles ravisseurs (Pompilus viaticus, gibbus, etc.) élaient une Segestria
senoculata, une Tegenaria alrica, Un Amaurobius feroæ, mais les organes
locomoteurs de ces diverses Aranéides avaient été respectés par les Hymé-
noptères.
— M. Maurice Girard communique quelques nouveaux renseignements
au sujet des Crapauds vivants atlaqués par des Lucilies (Lucilia bufo-
nivora Moniez) :
M. Desguez s’est rappelé un troisième sujet trouvé à Bondy et présen-
tant des larves dans le nez, ce qui semble ne plus laisser aucun doute sur
l'existence de l'espèce près de Paris.
M. Fernand Lataste, bien connu pour ses travaux sur l’erpélologie de
la Gironde et des environs de Paris, a noté dans ses excursions un fait
analogue probablement, quoiqu'il soit beaucoup moins certain, sur la
Grenouille verte (Rana viridis Linn.). Un sujet énorme de cette espèce,
pêché au fond d’un ruisseau limpide non loin de Bordeaux, avait la
mâchoire inférieure rongée comme par un ulcère ou par des vers, et
cependant Panimal, bien vivant, bondissait pour regagner l’eau.
CCxXx Bulletin entomologique.
Peut-être arrivera-t-on à reconnaître pour les divers groupes des Batra-
ciens et des Reptiles une série d’espèces de Diptères batrachophages,
peut-être aussi erpétophages.
Nous rappellerons, en terminant, que Gratiolet a publié dans nos
Annales une note sur des larves de Diptères nourries aux dépens du
Lacerta viridissima (Lézard vert) vivant. (Ann, Soc. ent. Fr., 1851, Bull.
P. LXIII.)
— Le même membre donne connaissance d’une autre observation :
En 1875, fut introduite à Ferrussac, dans la Lozère, la culture du Che-
nopodium quinoa, Chénopodée des Andes du Pérou et du Chili, qui se
mange en vert comme les épinards, lesquels appartiennent à la même
famille. Aucun insecte ne se montra cette année-là sur la plante exotique.
Il n’en fut pas de même en 1876, où les feuilles furent criblées de trous
par une de nos Cassides (Gassida nebulosa Linn., var. afjinis), dont les
spécimens, recueillis sur le quinoa, m'ont élé envoyés en larves et en
adultes. Leur nombre était considérable, sans empêcher cependant la
culture de ce végétal très-rustique.
C'est un exemple de plus à citer contre une opinion beaucoup trop
absolue récemment émise, que les plantes importées n’ont pas à craindre
les insectes indigènes, et réciproquement que les insectes exotiques
importés épargneront nos végétaux du pays. L'expérience seule pourra
prononcer.
— M. Berce, revenant sur les communications présentées au sujet de la
Deiopeia pulchra, fait remarquer que ce n’est pas accidentellement que
ce Lépidoptère a été pris deux fois cette année en Angleterre; bien
qu’assez rare, il s’y trouve habituellement. D’après M. Stainton, la
chenille de la Deiopeia vit sur le Myosotis arvensis dans les champs
de chaume; cet habitat tend encore à faire penser que cette espèce
s’acclimatera dans les environs de Paris et même plus au nord de la
France.
Membre recu. M. le docteur Katler, rédacteur du journal Entomolo-
gische Nachrichten, à Putbus, île de Rûgen, en Poméranie (Prusse)
(Entomologie générale), présenté par M. L. Buquet, au nom de M. J.
Lichtenstein. — Commissaires-rapporteurs : MM. E. Desmarest et C.-E.
Leprieur.
Séances de l’année 1876. CCXXI
Membre démissionnaire pour 1877. M. Paul de Bouchaud de Bussy, au
château de la Barge (Saône-et-Loire).
OUVRAGES PRÉSENTÉS DANS LA SÉANCE DU 43 DÉCEMBRE 1876 :
Sociétés savantes et publications périodiques.
* Annali del Museo civico di Storia Naturale di Genova, Vol. I-VIII,
1870-76. — Don de M. le marquis J. Doria.
Vol. II. — CANESTRINI, p. 5, Gli Opilionidi Italiani (pl 1-11).
— P.-M. FERRARI, p. 49, Aphididæ Liguriæ. — G. MAYR, p. 133,
Formicidæ borneenses.
Vol. III. — R. GESTRO, p. 27, Note sopra alcuni Coleotteri, —
L. FAIRMAIRE, p. 54, Nuove specie italiane del G. Adelops. —
P.-M. FERRARI, p. 209, Species Aphididarum hucusque in Liguria
lectas.
Vol. IV. — PAVESI, p. 5, Catalogo sistematico dei Ragni del
Canton Ticino, — Purzeys, p. 216, Notes sur les genres Morio
et Perigona. — J. Baup, p. 226, Catalogo dei Dascillidi, Ma-
lacodermi et Teredili del Mus. civ. di Genova. — C. RONDANI,
p. 282, Muscaria exotica Mus. civ. Januensis. — SEGUENZ, p. 299,
Intorno ad alcuni Cirripedi raccolti nel Mar Rosso. — Purzeys,
p. 307, Révision des Broscides de l’Ausiralie. — PAvEsr, p. 344,
Sopra una n. sp. di Ragni (Nesticus speluncarum). — R. GESTRO,
p. 353, Note sopra alcuni Coleotteri. — L. FAIRMAIRE, p. 534,
Descr. de quelques Coléopt. Hétéromères de la partie australe de
l'Amérique.
Vol. VI. — Baupt, p. 89, Catalogo dei Tenebrioniti della Fauna
europ. e circummedit. del Mus. civ. di Genova. — P.-M. FERRARI,
p. 116, Hemiptera agri Ligustici hucusque lecta. — A. WEISMANN,
p. 209, Ueber den Saison-Dimorphism der Schemetterlinge (pl.
VIN, IX). — R, GESTRO, p. 804, Descr. di 3 n. sp. di Cicindelid
CGXXII Bulletin entomologique.
dell'isola di Borneo. — GrIB0DO, p. 358, Diagnosi di alcune sp.
n. del G. Chrysis. — R. GESTRO, p. 487. Enumer. dei Getonidi
raccolli nel! Arcipelago Malese e nella Papuasia. — Ip., p. 537,
Osservazioni sopra alcune specie italiane del G. Cychrus. — In.,
p. 544, Descr. di 3 sp. n. del G. Atractocerus. — M. DE CHAUDOIR,
p. 569, Supplément à l'Essai sur les Féronies de l'Australie, publié
en 1865, avec observ. sur la synonymie.
Vol. VII. — C. RonDant, p. 421, Muscaria exotica Mus. civ.
Januensis, IE. — G. EmERY, p. 465, Le Formiche ipogee con descr.
di sp. n. Oo poco nole. — L. FAIRMAIRE, p. 475, Coléoptères de la
Tunisie récoltés par M. Abdul-Kerim. — BauDt, p. 684, Catal.
dei Tenebrionili della Fauna europ. e circummedit. del Mus. civ.
di Genova. — PUTZEYS, p. 724, Descr. de Carabiques nouveaux ou
peu connus. — R. G£sTRo, p. 850, Note sopra alcuni Carabici del
Mus. civ. di Genova, con descr. di sp. n. — G. EMERY, p. 895,
Aggiunta alla Nota sulle Formiche ipogee. — R. GESTRO, p. 995,
Descr. di un n. g. et di alcune n. sp. di Coleotteri Papuani.
Vol. VIII. — M. DE Cuaupoir, p. 5, Monographie des Chlé-
niens. — BauDI, p. 316, Catal. dei Tenebrioniti della Fauna
europ. et circummedil. del Mus. civ. di Cenova. — GESTRO et
D'ALBERTIS, p. 387, Descr. di una n. sp. di Eupholus. — PAvESI,
p. 407, Le prime crociere del « Violante » . Risultati aracnologici.
— T. THORELL, p. 452, Sopra alcuni Opilioni d’Europa e dell’Asia
occident. — GESTRO, p. 512, Diagnosi di alcuna n. sp. di Coleotteri
raccolte nella regione Austro-Malese,
# Association viticole de l'arrondissement de Libourne pour l'étude du
Phylloæera, 7° fascicule.
Bulletin de la Société des Sciences historiques et naturelles de l'Yonne,
vol. XXX. ©
* Bulletin de la Société zoologique de France, année 1876, parties 1-5.
— Demande d'échange.
E, Simon, p. 12, Études sur les Arachnides du Congo.
# Bulletin d'Insectologie agricole, n° 10.
DE LiesviLLe, p. 477, Rapport sur l’enseignement insectolo-
Séances de l'année 1876, CEXXIII
gique, — ARVISET, p. 182, Mémoire sur l’Eumolpe de la vigne. —
COLLIN DE PLANCY, p. 185, De l'alimentation des Reptiles et des
Batraciens.
Comptes rendus hebdomadaires iles séances de l’Académie des Sciences,
tome LXXXIII, n° 21-93,
BALBIANT, p. 954, Recherches sur la structure et sur la vitalité
des œufs de Phylloxéra. — MouitererT, p. 959, Remarques sur
les effets des sulfocarbonates. — Rommier, p. 960, Expériences
relatives aux vignes phylloxérées. — DELACHANAL et AUBERGIER,
p. 962 et 964, Lettres sur le Phylloxéra. — MÉGni, p. 993, Note
sur la facullé qu'ont certains Acariens, avec ou sans bouche, de
vivre sans nourriture pendant des phases entières de leur existence
et même pendant toute leur vie. — BALBIANI, p. 1020, Recherches
sur la vitalité des œufs de Phylloxéra. — BorTEAu, p. 1026. Trai-
tement des vignes phylloxérées. — DucLaux, p. 1049, De l’action
physiologique qu’exercent sur les graines de Vers à soie des tem-
péralures inférieures à zéro, — J. CHATIN, p. 4052, sur la struc-
ture du bâtonnet oculaire chez les Crustacés, — SABATÉ el MARION,
p. 1085 et 1087, Sur la maladie de la vigne.
Entomologische Nachrichten, 2° année, n° 42.
KRIECHBAUMER, P. 181, Das Studium der Hymenopteren. —
WAGENER, p. 185, Versammlung deutscher Naturforscher in Ham-
burg. — P. 189, Mittel gegen Tollwuth. — Rosrocx, p. 190,
Psocidenjagd in Hause,
d Entomologist’s (The) monthly Magazine, Vol, XIIE, n° 151.
BOCHANAN WHITE, p. 145, On Melanochroism and Leucochroism
— HEWITSON, p. 149, Notes on a Collection of East Indian Lepido-
ptera, with descr. of n. sp. of Rhopalocera. — Burer, Dar l52
List of Butterflies now known to inhabit New Zealand, with descr.
of a n. g. and à n. sp. — REUTER, p. 154, Diagnosis of a n. sp,
of Psallus. — SAUNDERS, p. 155, Descr, of a n. sp. of Buprestidæ.
— BARRETT, p. 158, Notes on British Tortrices. — BUuCHANAN
Waite, p. 460, Metamorph. of Xylophagus cinctus and ater.
Notes, — P. 462, Captures of ivy-bloom. — P, 163, On Deiopeia
CGXXIV Bulletin enlomologiques
pulchella. — Is Dianthœcia cæsia double-brooded? — Descr. of
the larva of Epunda lutulenta. — P. 164, On Epunda lutulenta,
var. luneburgensis. — Larva and food-plant of Pachnobia hyper-
borea. — P. 165, Anesychia bipunctella. — On some Tineina. —
P. 166, Thecla W-album in Worastershire. — P. 168, Galls of
Nematus gallicola occurring over water. — Morayshire Noctuæ and
Hem.-Heteroptera. — Scarcity of autumnal Homoptera. — On the
transformation of Trombidium. — P. 167, Meloe and Mylabris as
cures for Hydrophobia. — The Doubleday Collection. — Review,
p. 168, The Butterflies of North America by W. Edwards. —
Proceed. of the entom. Soc. of London.
* Feuille des Jeunes Naturalistes, 7° année, n° 74.
G. ROUAST, p. 13, Les chenilles connues des Psychides (4 pl.
col.). — Communications, p. 22, Mantis religiosa. — Carabus So-
lieri.
Mémoires de la Société de Physique et d'Histoire naturelle de Geneve,
tome XXIV, 2° partie. (©)
* Société Linnéenne du Nord de la France, Bulletin mensuel n° 54.
P. 177, Les Hæmonia, par M. Montillot. — CARPENTIER, p. 485,
Notes entomologiques (Larve du Megatoma undata).
Société entomologique de Belgique, 2° série, Compte rendu n° 34.
LETHIERRY, p. 5, Homoptères nouveaux d'Europe et des contrées
voisines. — BOLIvAR, p. 47, L’Orthoptère nuisible désigné sous le
nom de Caloptenus italicus (DU Soc. ent. Fr.) est le Stauronotus
marocCanus.
Tijdschrift voor Entomologie (Nederland. entom. Ver.), année 1875-
76.079167
RITSEMA, p. 177, Acht nieuwe Oost-Indische Xylocopa-soorten.
— SNELLEN, p. 186, Over Oligostigma Guenée (Pyraliden), 2 pl. —
ID., p. 210, Jets over Oliorhynchus sulcatus L. — SNELLEN VON
VOLLENHOVEN, p. 211, Bijvoegsel tol de nieuwe Naamlijst van
Séances de l'année 1876. CCXXV
Nederlandsche Hymenoptera. — In., p. 258, De Inlandsche Blad«
wespen (XIX), 3 pl
* Horn (H.) Notes and Descriptions of North American Coleoptera.
2 broch. in-8°, 1875-76. (Trans. Am, ent, Soc., vol. V.)
Séance du 27 Décembre 1836.
Présidence de M. Pauz MABILLE.
39 membres présents.
MM. Gustave Le Roi, de Lille, et Georges Viret, de Rouen, assistent
à la séance.
Lecture. M. Eugène Simon dépose sur le bureau la notice nécrologique
sur Charles Piochard de la Brülerie, demandée par la Société.
Communications. M. L. Bedel lit la note qui suit :
M. Mulsant m'a fait l'honneur de me communiquer les Phytæcia nigri-
cornis et flavicans qui ont servi de types à ses descriptions. Je ne revien-
drai pas sur ce que j'ai dit de la première (Bulletin, p. cLxxxvint),
notre savant collègue ayant reconnu l'exactitude de mes observations.
Quant à la Ph. flavicans, M. Mulsant s'élève, et à juste titre, contre
l'opinion de MM. Kraatz et de Marseul, qui prétendent la réunir à la
Ph. nigricornis F.
Par l’étroitesse extrême du filet qui relie les deux lobes de chaque œil,
et qui disparaît sous la pubescence, le type de la Ph. flavicans appartient
réellement au sous-genre Opsilia ; il se distingue en outre de la PA.
(1876) Bullelin xY.
COXXVI Bulletin entomologique.
nigricornis F. par ses libias antérieurs foncés, même au faux jour, la
structure de ses tarses et ses élytres à pubescence basilaire plus longue,
à sommet plus régulièrement ovalaire.
Les caractères qui distingueraient la Ph. flavicans de la PA. virescens F.,
en dehors de l'ampleur du corps et de la couleur jaunâtre de la pubes-
cence, sont, au contraire, insaisissables, et je ne puis voir, en elle, qu’une
variété méridionale de cette espèce. Si l’on tient compte du sexe de lin-
secte en question (c’est une femelle) et des modifications fréquentes que
subissent la taille et la couleur des Ph. virescens depuis la variété obscura
Bris. jusqu’au type ordinaire, on admettra, je pense, la nécessité dy
réunir la flavicans Muls.
— M. Henri Tournier adresse une note synonymique sur une espèce
d’Érirrhinide :
J'ai reçu dernièrement une lettre de M. le docteur Hampe, de Vienne,
qui m’annonce que l’Erycus Brancsiki Tourn. est identique à l’espèce
décrite depuis longtemps par lui sous le nom de Phlæophagus aterrimus ;
j'avoue que je n’avais pas songé à chercher un Érirrhinide dans le groupe
des Cossonides.
La synonymie de cette espèce doit donc s’établir comme suit :
Erycus Brancsiki Tourn. — Erirrhinus Gerhardti Letzner, = Erycus
alerrimus (Phlæophagus) Hampe.
Quant à l’Erirrhinus Gerhardti Letz., il a été décrit trop peu de temps
avant la publication de mon travail sur les Érirrhinides pour que j'aie pu
connaître son existence.
— M. L. Fairmaire envoie la note suivante :
Le nombre des Ptinus exotiques est si restreint que je crois intéressant
d'en publier une espèce nouvelle et fort élégante :
PTINUS COQUERELI. — Long. 2 mill. — Oblongo-ovalis, valde convexus,
niger, nitidissimus, prothorace basi fulvo-pilosa, elytris maculis 2 utrin-
que niveo-pubescentibus, prima humerali parva, secunda transversa, post
medium sita, suturam haud attingente, setulis nigris sparsutis, pectore
utrinque striga alba signato ; antennis sat validiusculis, corpore paulo bre-
vioribus, articulo primo crasso, celeris æqualibus ; prothorace parvo, pos-
Séances de l’année 1876. GCXXVII
tice angustato, medio longitudinaliter profunde sulcato, utrinque fere læv
tuberculato, postice transversim impresso ; elytris elliptico-ovatis, postice
obtuse acuminatis lævigatis; pedibus sat elongatis, gracilibus, griseo-
pubescentibus, — Simon’s-Bay, cap de Bonne-Espérance (4). (Charles
Coquerel.)
— M. Aug. Chevrolat donne la description de Curculionites provenant
des captures de M. le docteur Gundlach à l’île de Porto-Rico :
1. PACHNEUS ROSEIPES, sp. nov. — D'un vert tendre, pattes et dessous
du corps rosés, Trompe de la longueur de la tête et du prothorax, assez
large, voûtée en dessus, marquée d’une ligne noire. Feux noirs, arrondis,
saillants. Antennes longues, vertes, les {rois derniers articles et la massue
noirs. Prothorax couvert de petits points, poreux. Écusson arrondi, sil-
lonné. Élytres offrant chacune quatorze stries poncluées, les quatre cen-
trales réunies entre elles au delà du milieu.— Long. 7 1/2 à 8 1/2 mill.;
larg, 3 à 4 mill.
2. DIAPREPES COMMA Bohm. in Schh., 1-92, 8. — Se trouve aussi à Saint-
Domingue.
3. DIAPREPES DISTINGUENDUS Bohm, in Schh., 2, 40, — Se trouve éga-
lement à la Guadeloupe.
h. PRÆPODES 15-PUNCTATUS OL, L. V, 85, p. 300, pl, 20, fig, 264. —
C’est la plus brillante espèce du genre, Ni Schünherr, ni Lacordaire ne
l'ont citée dans leurs ouvrages.
5. LACHNOPUS CURVIPES Fab., Schh., 2, 294. — Ma collection renferme
des exemplaires de Saint-Vincent, de Saint-Barthélemy, de la Guadeloupe
et de la Jamaïque; les deux de Porto-Rico sont semblables à ceux de
cette dernière localité. Lorsqu'on connaîtra mieux leur genre de vie, il
sera possible de reconnaître plusieurs espèces confondues entre elles.
Quant au L. calcaratus d'Olivier, indiqué sans doute par erreur comme
se trouvant à Oware (Afrique occidentale) et qui, dans l'ouvrage de
(1) Simon’s-Bay est une rade près du Cap où les grands paquebots font escale.
Si je fais celte remarque, c’est qu’on a cru que c’élait une baie de Madagascar. Mais
on a bien pris Taprobane pour ce dernier pays et les Nilgherries pour des ilots!
CCXXVIII Bulletin entomologique.
Schônherr, est mis en synonymie du Lachnopus curvipes, C'esl une
espèce très-distincte.
6. LACHNOPUS TRILINEATUS, Sp. nov. — Voisin du précédent, de couleur
de poix, brillant, couvert de fines écailles blanches. Trompe très-finement
ponctuée, de la longueur du prothorax. Antennes d’un brun noirâtre ;
massue allongée, oblongue, acuminée, de trois articles. Téte transverse,
convexe, lisse, précédée d’un sillon circulaire. Prothoraæ subconique,
arrondi sur le côté au tiers antérieur, ponctué, orné de trois lignes
blanches étroites, la médiane sillonnée. Écusson aussi large que long,
arrondi en arrière, rebordé et déprimé au centre. Élytres à épaules sail-
lantes et arrondies, émettant chacune sept séries de gros points; inter-
stries ponctués. Cuisses renflées; jambes très-arquées; la paire posté-
rieure, chez le mäle, munie d’une pointe droite assez longue, un peu
éloignée de la base, avec la tranche interne garnie d’une longue frisure
rousse ; la pointe, chez la femelle, est courte, plus rapprochée du sommet,
et sa tranche est faiblement velue. — Long. 8 1/2 à 9 1/2 mill.; larg.
& mill.
7. ANCHONUS ANGULICOLLIS, Sp. nov. — Couvert d’un revêtement
brun opaque. Trompe arquée, épaisse, poilue, circulairement comprimée
à la base, avec une petite pointe de chaque côté. Feux aux deux tiers
cachés. Prothorax carré en arrière, coupé obliquement en avant, angu-
leux avant le milieu, plan en dessus, sillonné longitudinalement au milieu
et couvert de petites élévations. Élytres oblongues, offrant quelques stries
ponctuées et des tubercules arrondis, surtout vers sa moitié postérieure ;
la suture est élevée et arrondie. — Long. 4 mill.; larg. 2 4/3 mill.
Ma collection renferme près d’une centaine d'espèces de ce genre
propres à l'Amérique centrale, méridionale, et aux Antilles.
8. ATTELABUS (EUSCELUS) SEXMACULATUS, sp. nov. — Assez semblable
à l'A. carneus Er., d’un brun de poix luisant, les quatre pattes posté-
rieures, les tarses antérieurs, et sur chaque élytre trois taches arrondies,
jaunes; cuisses antérieures renflées ; jambes antérieures dentelées sur la
tranche interne. Prothorax rebordé en avant et en arrière, transversale-
ment sillonné au milieu. — Long. 5 mill,; larg. 3 mill.
9. ANTHONOMUS DENTIPENNIS, Sp. nov. — D'un fauve ferrugineux.
Trompe mince, arquée, deux fois aussi longue que le prothorax. Antennes
Séances de l’année 1876. CCXXIX
ferrugineuses, minces, longues ; massue allongée, de trois articles. Téte
petite. Yeux noirâtres. Prothoraæ transverse, aminci en avant sur le côté,
aplati en dessus, offrant une ligne blanche longitudinale. Écusson noir,
blanc au centre. Élytres convexes, arrondies au sommet, présentant trois
séries de dents (cinq près de la suture, quatre au centre et deux au-dessus
de la marge). Guisses très-fortement renflées, munies au dedans d’un
éperon qui est double aux antérieures ; jambes maculées de noir vers le
milieu, — Long., moins la trompe, 7 mill.; larg. 4 mill.
10. PERIDINETUS CONCENTRIGUS OL, Ent., V, 83, p. 207, tab. 83,
fig. 318. — On le trouve à Saint-Domingue et à Porto-Rico. Il n’est cité
ni par Schônherr, ni par Lacordaire,
11. Baris TORQUATUS Ol., Ent., V, 83, p. 145. pl. 27, 399. — Bohm.
in Schh., 8-1, 129.
— M. Éd. Lefèvre fait connaître à la Société les remarques suivantes
sur divers Eumolpides :
En étudiant le mémoire publié en 1873 par notre regretté collègue
R. Crotch dans le N° 1 des Proceedings de l’Académie des Sciences natu-
relles de Philadelphie et intitulé : Materials for the Study of the Phyto-
phaga of the United States, j'ai relevé, en ce qui concerne la famille des
Eumolpides, quelques erreurs que je crois utile de rectifier.
Ainsi le genre Chalcoparia (Grotch) = Gen. Chrysodina (Baly, Journ.
of Entom., Il, p. 221, 1864).
Le Colaspis tristis (Oliv.) appartient incontestablement au genre Noda
(Chapuis, Gen. Col., X, p. 240).
Le genre Heteraspis (Leconte, Coleopt. of Kansas and New-Mexico,
p. 28, 1859), qui n'a rien de commun avec le genre Heteraspis (Blanch.,
Hist. Ins., IT, p. 186, 1845) — Gen. Scelodonta (Westwood, Zool, Soc. of
London, p. 129, 1837).
Quant au Colaspis tricolor (Fabr.), Crotch l’a placé bien à tort dans
le genre Typophorus, dont il n’a aucun des caractères. D’après un exem-
plaire que je dois à l’obligeance de M. Baly, et qui a été déterminé sur le
type de Fabricius, cet insecte n’est autre que le Séenodiloba simplex du
Catalogue Dejean, et a été décrit à nouveau par M. Chapuis sous le nom
de Tymnes verticalis, ainsi que le prouve l’exemplaire type que nra obli-
CCXXX Bulletin entomologique.
geamment communiqué ce dernier auteur. Sa synonymie paraît donc
devoir être établie de la manière suivante :
Genre TYMNES, Chapuis, Gen. Col, X, p. 310, 4874. — (Chysomelu,
Galleruca et Golaspis, Fabr., Oliv. — Stenodiloba, Dej., Cat., éd. 8°,
p. 481. — Typophorus, Crotch, Proceed. Acad. Philad., p. 38, 1873).
T. TRICOLOR (Fabr., Ent. syst., I, 1, p. 316, sub Chrysomela). Amér. bor.
Colaspis viridis (Fab., Syst. Eleuth., I, p. 413)........... Amér. bor.
Colaspis viridis (Oliv., Ent., VI, p. 886, tab. 2, fig. 17)... Virginie.
Stenodiloba simplex (Dej., Gat., éd. 3°, p. 431)........., . Pensylvanie,
Typophorus tricolor (Grotch, Proceed. Acad. Philad., p. 88,
1873). —Germm.et Har. Cat, D. 50940. 24e. États-Unis.
Tymnes verticalis (Chap., Gen. Col., X, p. 311, nole 1... Amér. bor.
— M. le docteur Al. Laboulbène présente plusieurs communications :
4° Il fait hommage à la Société de deux articles publiés dans le Dic-
tionnaire encyclopédique des Sciences médicales, et qui sont : Coléoptires
et Rhipiptères. Dans le premier, aidé par M. Léon Fairmaire, il réunit la
plupart des faits relatifs à cet ordre et donne une bibliographie où les
travaux de la Société sont soigneusement indiqués. Dans le second, les
mœurs si intéressantes des Rhipiptères sont exposées ainsi que la classifi-
cation. Notre collègue regarde provisoirement ces Insectes comme formant
un ordre à part, et ne les réunit pas aux Méloïdes comme constituant
une simple tribu des Coléoptères ainsi qu’on l’a proposé.
2 ]1 parle ensuite des Promenades entomologiques de M. Éd. Perris,
parues dans les derniers cahiers de nos Annales. Get excellent travail, si
remarquable pour le fond et pour la forme, ajoute M. Laboulbène, m'a
fait éprouver un sentiment de grand plaisir.
Notre collègue peut aujourd'hui annoncer à la Société que, relative-
ment aux insectes de la ronce qu’il récolte chaque année en Anjou, il à
trouvé le Diptère parasite des Ceratina signalée par M. Éd. Perris, et qui
est une Tachinaire de moyenne taille.
De plus M. Laboulbène possède un assez grand nombre d'Hyménoptères
ne figurant pas dans le travail classique de Léon Dufour et de M. Édouard
Séances de l’année 1876. CCXXXI
Perris, ni dans le Mémoire additionnel, si savant et si Consciencieux,
de M. le docteur Giraud. Il s’efforcera de déterminer ces espèces et de
les présenter à la Société.
3° Enfin, ajoute notre collègue, comme on s’est beaucoup occupé des
Cassides dans ces derniers temps et que, suivant l'expression de M, Éd.
Perris, le vent a soufllé de ce côté, je dois dire que j'ai trouvé à Fon-
tainebleau la larve de la Cassida ferruginea FAB. sur le Convolvulus
arvensis. Cette larve, très-lente lé jour, devient plus vive et même agile
le soir et elle se métamorphose sur la plante elle-même.
— M. Lichtensiein adresse la note suivante :
Un naturaliste espagnol, M. Bolivar, a annoncé à la Société de Bélgiqué
(Compte rendu de novembre dernier) que c'était à tort que, dans la Société
entomologique de France, on avait cité le Calliptamus ttalicus comme
l'Orthoptère qui avait fait des ravages en Espagne l’année passée, landis
que c’élait le « Stauronotus maroccanus. »
Comme la communication fut faite par moi à la Société entomologique
de France, j'ai immédiatement redemandé l’insecte, et je crois que, dans
les Castilles, YOrthoptère ravageur, dont j'ai de nombreux exemplaires et
des œufs sous les yeux, est le très-vulgaire Caliptamus italicus; mais
l'Espagne est grande, et je ne soutiendrai pas qu’en Andalousie, où je
n'ai pas été, le mal n’ait pas été causé par le Stauronotus maroccanus ;
seulement, pour moi, c’est la première fois que cette espèce est citée
comme nuisible (1).
M. H. Lucas confirme ces remarques; il a vu les insectes présentés à
la Société, et il pense qu'ils se rapportent au Caliptamus ilalicus.
— M. d’Antessanty écrit à M. L. Buquet :
Je crois devoir signaler à la Société une capture qui confirme l'opinion
de M. Berce sur la Detopeia pulchra.
M. Giot a pris cette année, dans les environs de Troyes, en octobre,
deux individus de cetté charmante espèce, l’un dans un champ, sur le
(1) Cependant, les insectes envoyés à Bruxelles ont été examinés pas M. de
Sélys-Longchamps et reconnus être le Stauronotus maroccanus. Il est done acquis
que les deux espèces sont nuisibles en Espagne. — J. L., février 1877.
CCXXXII Bulletin entomologique.
bord d’un chemin, l’autre sur un talus exposé au soleil. Si, comme l’as-
sure notre collègue M. Mabille, cette espèce vit sur l’Echium vulgare, je
ne vois pas pourquoi elle ne s’acclimaterait pas ici, car cette plante est
extrêmement commune dans loute notre région.
D'un autre côté, notre collègue M. Jourdheuille, qui a si bien exploré
depuis de longues années le département de l’Aube, n’y a jamais pris la
Deiopeia pulchra.
— M. Sylvain Ébrard, d’Unieux (Loire), adresse la note suivante :
Au milieu du mois d’août j'avais capturé quelques femelles de la Che-
lonia caja qui pondirent des œufs en quantité considérable. Ces œufs
éclorent le 28 du même mois et me donnèrent de petites chenilles dont
deux viennent seulement de se chrysalidér au mois de décembre, Je n’en
avais gardé qu’une quinzaine; sauf ces deux dernières, toutes ont péri de
la flâcherie avant la dernière mue. Je les avais élevées dans l'obscurité et
à une température de 15 à 20 degrés.
Je pense que les papillons écloront dans peu de temps, ce qui fera
une troisième génération annuelle pour ce Lépidoptère. Déjà en 4874 j'en
avais obtenu une chrysalide en janvier, mais elle mourut sans donner de
papillon (1).
M. Goossens ajoute que déjà, dans des élevages de chenilles, il a fait
des remarques analogues à celle signalée par M. Ebrard.
— M. H. de Peyerimhoff communique la note suivante :
Grâce à la douceur exceptionnelle de la température, le Satyrus
Ægeria L. (variété fauve) donne en ce moment (18 décembre), auprès de
Perpignan, dans les lieux abrités, une génération d’hiver que je n’ai
constatée ni à Cannes, ni à Hyères.
Ce sont probablement les premiers individus qui devaient apparaître en
(1) Depuis que cette communication a été faite, M. Sylvain Ébrard (Séance du
24 janvier 1877) a adressé à la Société une Chelonia caja éclose de l’une de ses
chrysalides, le 23 janvier. La chenille s'était chrysalidée le 23 décembre 1876, et,
pour cette troisieme génération, le papillon n’a pas mis plus longtemps que d’ordi-
naire pour éclore. Cet individu était une femelle, qui a pondu peu de jours après
son arrivée à Paris, La seconde chrysalide a donné, le 31 janvier, son papillon, qui
était aussi bien développé que le premier. —- E, D., février 1877.
Séances de l’année A8TG. CCXXXIII
mars et avril prochains qui devancent leur époque ordinaire d'apparition
et pourront donner à leur tour une génération printanière. Jusqu'ici je
n'avais vu se perpétuer durant l'hiver, par reproduction, que le Satyrus
Megæra L. et la Vanessa cardui 1.
M. P. Mabille fait remarquer que le fait signalé par M. de Peyerimhoff
doit être noté, car ce n’est que vers la fin de février qu’il avait vu appa-
raître le Satyrus Ægeria dans le midi de la France, auprès de Narbonne.
— M. Maurice Girard fait passer sous les yeux des membres de la
Société un dessin qui lui a élé envoyé par M. le docteur Oldstreil, de
Tessien (Silésie autrichienne), et qui accompagnait un compte rendu d’édu-
cations adressé à la Société d’acclimatation. Il représente une aberration
de l’Attacus yama-maï Guér.-Mén., si fortement tranchée que M. Oldstreil
ne savait s’il ne devait y voir une espèce nouvelle. Ce papillon femelle
provient d’une éducation faite en 1876 avec des œufs venus directement
du Japon. Au lieu de la forme arrondie ordinaire, les ailes inférieures
offrent de chaque côté une échancrure avec un crochet recourbé très-
apparent au milieu. Les ailes supérieures sont tronquées carrément en
dessus à leur partie apicale. Ces caractères sont aussi accusés que ceux
qui servent à établir des genres, d’après les crochets ou les découpures an-
gulaires des ailes, comme Platypteryx Laspeyre, Gonoptera Latreille, etc.,
et cependant ce n’est qu'une aberration accidentelle, et non une race,
car il n’y avait qu’un seul de ces papillons.
Voilà donc une tendance de race qui semble acquérir du premier coup
rang de genre au-dessus de l’espèce. Dans la collection de Guérin-Méne-
ville, actuellement au Muséum, se trouve un sujet de l’Attacus Pernyi
Guér.-Mén., également femelle, où les ailes présentent une légère ten-
dance à la précédente aberration, à savoir une découpure concave au
bord supérieur de l'aile inférieure, et, comme par suite d’une loi natu-
relle de concordance, un indice de troncature au sommet de laile
supérieure.
Peut-être ces petits faits auront-ils plus tard leur importance, quand
nous serons plus avancés qu'aujourd'hui dans la connaissance si difficile
des lois de la variation de l’espèce.
— M. L. Buquet indique, comme il le fait à la dernière séance de
chaque année, les noms des entomologistes qui, en 1876, nous ont
CCXXXIY Bulletin entomologique.
adressé leurs photographies, et il prie de nouveau nos collègues de com-
pléter autant que possible cette intéressante collection (1).
— M. le Secrétaire dit que, par suite d’une regrettable erreur, la mort
de M. Letzner, de Breslau, a été annoncée au Bulletin (p. vi); il est
heureux de faire savoir que notre collègue vient recemment d'écrire au
Trésorier.
Membres recus pour 1877. 1° M. Amédée Champenois, sous-inspecteur
des forêts, à La Rochelle (Gharente-Inférieure) (Entomologie générale et
appliquée, surtout Coléoptères), présenté par M. Montagné. — Commis-
saires-rapporteurs : MM. Charles Brisout de Barneville et Gilnicki.
2° M. Jean Chaffanjon, professeur, rue Radisson, à Tarare (Rhône)
(Coléoptères d'Europe et du bassin de la Méditerranée), présenté par M. L.
Buquet. — Commissaires-rapporteurs : MM. JL. Bedel et G.-A. Pou-
jade.
3° M, Eugène Faulconnier, rue Brézin, 4 (Montrouge-Paris) (Anatomie
el physiologie des Insectes ; Névroptères), présenté par M. Aug. Alexandre.
— Commissaires-rapporteurs : MM. L. Buquet et H. Lucas.
Membres démissionnaires pour 1877. 1° M. Charles Dat, d’Amboise
(Indre-et-Loire), reçu en 1858.
2% M. Edward-Perceval Wright, professeur à l’Université de Dublin,
reçu en 1871.
(1) Les portraits parvenus jusqu'ici à la Société sont au nombre de trois cent
vingt-neuf; ce sont, outre les trois cent quinze indiqués aux pages XI, XVIN,
z et Lx du Bulletin de 1863; zv, de 1864; Lxx1, de 1865; zxvir, de 1866; xcv,
de 1867; exvi, de 1868; Lxxxn, de 1869, LxxxvH, de 1871; xcv, de 1872;
coxxxvit, de 1873; cerxin, de 1874, el cexxin, de 1875, ceux, au nombre de
quatorze, reçus en 1876, de MM. :
316. Saunders (Sidney-Smith). 323. Finot (Adrien).
317. Hénon (A.). 324. Ragônot (Émile).
318. Reynaud (Lucien). 325. Mihali (Ignat).
319. Mauppin (P.-A.). 326. Lamey (Adolphe).
320. Chardon (Gabriel). 327. Donzel (Hugues).
321. Steinheil (Ed.). ? 328. Reilter (Edm.).
322. Rouast (Georges). 329. Champenois (Amédée).
Séances de l’année 1876. COXXXY
Nominations annuelles. La Société, aux termes des articles 44, 15, 28,
29, 33 et 34 de son Règlement, et pour la quarante-sixième fois depuis
sa fondation, procède ay renouvellement des membres de son Bureau et
de ses Commissions spéciales,
Ont été nommés pour 1877 :
MEMBRES DU BUREAU.
Présidents eutetsleletele Set lee MM. Louis REICHE.
VTC PRÉSENT Te eee Paul GERVAIS.
SUBI oo lool à oovere Eugène DESMAREST.
Sécrétaireradjoint 1e a as ner. Hippolyte Lucas,
DNÉSON EN Re NU CRAN A SNS Lucien BUQUET.
Trésorier adjoint « . «: … Émile RAGONOT.
Archiviste-Bibliothécaire . « à « . Louis BEDEL.
Archiviste-Bibliothécaire adjoint . Jules GROUVELLE,
COMMISSION ADMINISTRATIVE.
MM. Théodore Goo0ssENs.
Albert LÉVEILLÉ.
Paul MABILLE.
Eugène SIMON.
Et, en outre, les Secrétaire, Trésorier et Archiviste, qui en font partie
de droit.
COMMISSION DE PUBLICATION.
MM. Jules GROUVELLE.
Édouard LEFÈVRE.
Paul MABILLE.
E.-L. RAGONOT.
Auguste SALLÉ.
Et les membres titulaires du Bureau.
CCXXXVI Bulletin entomologique.
COMMISSION DE LA BIBLIOTHÈQUE.
*
MM. Paul GERVAIS.
C.-E. LEPRIEUR.
Auguste SALLÉ.
Et, en outre, les Président, Secrétaire, Trésorier et Archiviste,
OUVRAGES PRÉSENTÉS DANS LA SÉANCE DU 27 DÉCEMBRE 4876 :
Sociétés savantes et publications périodiques,
American Naturalist (The), vol. X, n° 42, ©)
Annales de la Société entomologique de Belgique, tome XIX, fase. IL.
M. DE CHAUDOIR, p. 105, Notes sur les Carabiques du Chili,
4e partie, — H. TouRNIER, p. 125, Étude des espèces europ. et
circumeurop. du G. Cneorhinus Sch. — Bulletins, p. XLIxX-LXXxXVIIL.
Annales de la Société entomologique de France, 5° série, tome cin-
quième, année 4876, 3° trimestre. 4 vol. in-8° avec une planche
coloriée (pl. 5); texte : p. 353 à 454; Bulletin : p. cxII à CLXXVI
(11 feuilles). Paru le 27 décembre 1876. (Deux exemplaires pour
la Bibliothèque.)
Bulletin of the U. S. geological and geographical Survey of the Terri-
tories, Vol. II, n° 3.
ScuppER, p. 249, Brief Synopsis of N. Amer. Forficularia with
an Appendix on the fossil species. — In., p. 261, List of the Or-
thoptera collected by D'° Packard in Colorado. — Ip., p. 269,
Notice on a small Collection of Butterflies made by D' Packard in
Colorado and Utah.
Séances de l’année 1876. CCXXXVII
Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des Sciences,
tome LXXXIII, n° 24 et 25.
BALBIANI, p. 1160, Recherches sur la vitalité des œufs du Phyl-
loxéra. — Forz, p. 1218, Notes relatives aux effets produits par
le Phylloxéra sur les racines de divers cépages américains et indi-
gènes. — ROUSSELIER, DE LA VERGNE, ALLIÈS, MOUILLEFERT,
p. 1219-1224, Sur le traitement de la maladie de la vigne, — F.
CHATIN, p. 1248, Des relations qui existent entre les bâtonnets
des Arthropodes et les éléments optiques de certains Vers.
Memoirs of the Boston Society of Natural History, vol. IT, part IT,
nA2/SnartrEVS n2=/r
Part IT. — N° 2, Scupper, On the Carboniferous Myriapods pre-
served in the Sigillarian Stumps of Nova Scotia. :
Part IV. — N° 3, PACKARD, On Gynandromorphism in the Lepi-
doptera. — Scupper, The structure and Transformations of Eu-
mæus Atala (4 pl. lith.). — N° 4, OSTEN-SACKEN, Prodrome of a
Monograph of the Tabanidæ of the United States (2° partie, genre
Tabanus).
Proceedings of the Boston Society of Natural History, vol. XVII, parts
IT, IV ; vol. XVIIL, parts I, IL
Vol. XVII. — SCuDDER, p. 257, Notes on Orthoptera from Nor-
thern Peru. — UnLer, p. 282, List of Hemiptera and Neuroptera
from Northern Peru. — RILEY, p. 286, Descr. of a new Agrotis. —
SGUDDER, p. 294, Descr. of some Labradorian Butterflies. —
SPRAGUE €t AUSTIN, p. 373, The Species of Coleoptera described
by Randall. — Scupper, p. 454, 472 et 510, A century of Ortho-
ptera. — In., p. 467, On Spharagemon, a Genus of OEdipodidæ.
— In., p. 478, Revision of two American Genera of OEdipodidæ.
— THORELL, p. 490, On some Spiders from Labrador. — EMERTON,
p. 505, Structure of the Palpus of male Spiders.
Vol. XVIII. — HAGEN, p. 20, Synopsis of the Odonata of Ame-
rica. — SCUDDER, p. 113, On Fossil Insects from Cape Breton. —
MorRissON, p. 114, Notes on the Noctuidæ. — OSTEN-SACKEN,
p. 133, Diptera from the Island Guadalupe., — In., p. 185, On the
cexxxyii Bulletin entomologique. — Séances de l’année 1876.
N. Amer. Species of Syrphus. — SCUDDER, p. 188, On the Butter-
flies of the Cape Breton Island. — Ip., p. 201, On Lhe geogra-
phical distribution of Vanessa cardui and V. Atalanta.
Ouvrages divers.
* GERVAIS (PAUL). Indices d’un nouveau genre de Mammifère édenté
fossile dans les dépôts éocènes dits de Saint-Ouen. Broch. in-8°.
(Comptes rendus de l’Acad. des Sc.) ©)
* Joux (D' N.). Études sur l’'Embryogénie des Éphémères, notamment
de la Palingenia virgo. Broch. in-8°, 42 pl. lith. (Mém. de
l'Acad. des Sc., Inser. et Belles-Lettres de Toulouse.) — Don
de M. le D' E. Joly.
* LABOULBÈNE (D° A.). Article : Rhipiptères, Broch, in-8°. 14876. (Dict.
encycl. des Sc. médic. du D' Dechambre.)
* LABOULBÈNE (D' A.) et FAIRMAIRE (L.). Article : Coléoptères. Broch.
in-8°. 14876. (Dict. encycl. des Sc. médic. du D° Dechambre.)
* SGUDDER (S.). Fossil Coleoptera from the Rocky Mountain Tertiaries.
Broch. in-8°. 1876. (Bull. of the Geol. and Geogr. Survey of
the Territ.)
* Ip. Fossil Orthoptera from the Rocky Mountain Tertiaries. Broch.
in-8°. 1876. (Id.)
LISTE DES MEMBRES
DE LA
SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE.
ANNÉE 193G — Quarante-cinquième de sa fondation.
Nota. L’'astérisque (*) indique les Membres fondateurs.
MEMBRES HONORAIRES.
MM.
* 1866. BOISDUVAL, %, docteur en médecine, à Ticheville, par
Vimoutiers (Orne), et à Paris, boulevard Saint-Michel, 73.—
Lépidoptères.
* 4874. CHEVROLAT (Auguste), rue Fontaine, 25 (quartier Saint-
Georges). — Coléoptères.
1874. DARWIN (Charles), à Down Beckenham, Kent (Angleterre).
— Entomologie générale.
1852-1874. GIRAUD (Joseph-Jules), docteur en médecine, rue Magnan,
2h. — Hyménoptères.
1835-1866. GOUREAU, O. #, colonel du génie en retraite, à Santiny,
près et par Guillon (Yonne). — Entomologie générale et
appliquée, Mœurs des Insectes.
1832-1874. GUENÉE (Achille), avocat, à Châteaudun (Eure-et-Loir), —
Lépidoptères.
* 1866. MILNE-EDWARDS (Henri), CG %, membre de l'Institut,
doyen de la Faculté des Sciences, etc., rue Cuvier, 57. =
Entomologie générale, Crustacés, Anatomie.
GCXL Liste des Membres.
1838-1874. PERRIS (Édouard), %, vice-président du Conseil de préfec-
ture, à Mont-de-Marsan (Landes). — Entomologie générale,
Maœurs des Insectes.
* 4874. REICHE (Louis), négociant, rue du Vingt-Neuf-Juillet, 40.
— Coléoptères.
1874. SCHIODTE (Georges-Chrétien), membre de l’Académie des
Sciences de Danemark, directeur du Musée zoologique de
l'Université de Copenhague. — Entomologie générale.
1833-1860. WESTWOOD, professeur à l’Université, Taylorian Institute,
à Oxford (Angleterre). — Entomologie générale.
es! ‘e'/ e'lfe, le) :eflelfottier te tre em ettonNe Ferre te) de en (eu s1/etrerrelt/e. -S/"e' le! se) Lee
MEMBRES ORDINAIRES.
MM.
1864. ABEILLE DE PERRIN (Elzéar), rue Grignan, 7, à Marseille (Bouches-
du-Rhône). — Coléoptères d'Europe.
1873. AGuILERA (Manuel-Antonio), docteur en médecine, rue de O’Reilly,
h2, La Habana (île de Cuba). — Entomologie générale.
1875. ALAIN (L.), rue de Châteaudun, 23. — Lépidoptères européens,
principalement Diurnes.
4872. ALBANEL (Louis), avocat à la Cour d'appel, boulevard Saint-Michel,
65. — Coléoptères d'Europe.
4869. ALEXANDRE (Auguste), médecin-dentiste, rue Brezin, 4, à Mont-
rouge-Paris. — Coléoptères d'Europe et du bassin de la Méditer-
ranée ; Lépidoptères de France.
893. ALLARD (Ernest), chef de bureau au chemin de fer d'Orléans, rue
Paradis-Poissonnière, 2. — Coléoptères d'Europe.
4863. ALLARD (Gaston), route des Ponts-de-Cé, à la Maulevrie, près An-
gers (Maine-et-Loire). — Coléoptères d'Europe.
1853. AMBLARD (Louis), docteur en médecine, rue Paulin, 14, à Agen
(Lot-et-Garonne). — Hyménoptères.
1864.
1876.
1857.
1869.
1868.
1859.
1865.
1860.
1873.
1854.
1871.
1866.
1868.
1868.
1859.
1546.
Année 1876. CCXLI
ANGEY (Félix), fabricant de produits chimiques, grande rue Ma-
rengo, 56, à Marseille (Bouches-du-Rhône). — Coléoptères en
général; Hyménoplères européens.
ANDRÉ (Edmond), négociant en vins, à Beaune (Côte-d'Or), —
Entomologie générale ; principalement Hyménoptères.
Anpré (Ernest), notaire, à Gray (Haute-Saône). — Coléoptères
d'Europe, Mœurs des Insectes.
ANTESSANTY (l'abbé Gabriel d’), rue Saint-Jacques, 12, à Troyes
(Aube). — Coléoptères de France.
Auzoux (Hector), docteur en médecine, à Saint-Aubin-d’Écros-
ville, par le Neubourg (Eure). — Entomologie générale, princi-
palement Coléoptères.
BAER (Gustave-Adolphe), maison J.-G. Weiss, à Manille (îles Phi
lippines); et à Paris, chez M. A. Léveillé, rue Saint-Placide, 42,
— Coléoptères ; Entomologie générale.
BALBIANI, professeur d’Embryogénie au Collége de France, rue
Gay-Lussac, 24. — Entomologie générale et appliquée; Em-
bryogénie.
BALY (Joseph-S.), docteur en médecine, The Butts, à Warwick
(Angleterre). — Goléoptères, principalement Chrysomélines.
BANDt (Luigi-Verdiani), via Ricasoli, 52, à Siena, par Rocca d’Orcia
(Italie). — Coléoptères d'Europe.
Bar (Constant), propriétaire, à Cayenne (Guyane française), —
Entomologie générale, principalement Lépidopières.
BarBaT (Pierre-Michel), imprimeur-éditeur, à Chälons-sur-Marne
(Marne). — Coléoptères d'Europe.
BARBIER-DICKENS, rue du Delta, 4, — Coléoptères d'Europe.
BARON (G.), avocat, avenue de Saint-Cloud, 85, à Versailles (Seine-
et-Oise). — Coléoptères d'Europe,
BATES (Frédéric), Stockdale Terrace, Eagle Brewery, à Leicester
(Angleterre). — Coléoptères.
BATES (H.-W.), 4, Savile Row, à Londres (S. W.). — Goléc-
ptères et Lépidoptères.
BAUDI DE SELVE (le chevalier), rue Charles-Albert, 44, à Turin. —
Coléopteres.
(1876) Bulletin xvi,
CCXLII Liste des Membres.
4863. Baupuer (Paul), pharmacien, à Sos, près Nérac (Lot-et-Garonne).
— Coléoptères d'Europe.
4851, Bazin (Stéphane), au Mesnil-Saint-Firmin, près Breteuil (Oise). —
Coléoptères, Entomologie appliquée.
1866. BEDEL (Louis), rue Garancière, 5. — Coléoptères d'Europe.
4857. BELLEVOYE, graveur, rue du Four-du-Cloitre, 5, à Metz (Lorraine).
— Coléoptères d'Europe et d'Algérie.
1845. BELLIER DE LA CHAVIGNERIE, rue Saint-Louis, 35, à Évreux (Eure).
— Lépidoptères et Coléoptères d'Europe.
4873. BELON (Révérend Père Paul-Marie-Joseph), dominicain, prieur de
l’ordre des Frères prêcheurs, au couvent de Corbara, par l’Isle-
Rousse (Corse). — Coléoptères d'Europe.
1869. BÉRARD (Charles), capilaine en retraite, à La Garde, par Montlieu
(Charente-Inférieure). — Coléoptères d'Europe.
1835. BERCE (E.), rue Du Couëdic, 51, à Montrouge-Paris, — Lépidoptères
et Coléoptères d'Europe.
1844. Bicor (J.-M.-F.), rue de Luxembourg, 27, et à Quincy, par Brunoy
(Seine-et-Oise). — Diptères.
1863. Bicor (Just), rue des Fontis, 2, à Auteuil-Paris. — Coléoptères et
Hémiptères de France.
1837. BLANCHARD (Émile), O. %, membre de l’Institut, professeur d’en-
tomologie au Muséum, rue de l'Université, 34. — Entomologie
générale. Anatomie.
4876. BLANKENHORN (Adolphe), docteur en médecine, Président de Ja
Société de viticulture d'Allemagne, à Carlsruhe (duché de Bade).
Insectes nuisibles,
4851. BorELpiEu (Anatole), chef de bureau à la Grande Chancellerie de
la Légion d'honneur, à l'Hay (Seine). — Coléoptères d'Europe.
1872. Bozivar (Ignacio), calle Hita, 4-2°, à Madrid (Espagne). — Coléo-
ptères et Orthoptères d'Europe.
1860, BonnaiRE (le baron Achille), rue Hallé, 62, Montrouge-Paris, —
Coléoptères d'Europe et du bassin de la Méditerranée.
1859, BonvouLor (le vicomte Henry pr), à Bagnères-de-Bigorre (Hautes-
Pyrénées), et à Paris, rue de l’Université, 15, — Coléoptères.
1863,
1897.
1872,
1874.
1867.
1859,
1862.
1876,
1860.
1871.
1852.
1833.
1867.
1806,
1871.
Année 1876, CCXLIII
BoucHAUD DE Bussy (Paul pe), propriétaire, au château de la
Barge (Crèches) (Saône-et-Loire). — Goléoptères européens et
exotiques.
Boupier (Émile), pharmacien, place du Marché, à Montmorency
(Seine-et-Oise). — Coléoptères d'Europe.
BourG£ois (Jules), fabricant, rue Saint-Maur, 2, à Rouen (Seine
Inférieure). — Coléoptères d'Europe ; Malucodermes exotiques.
BoxenvaL, ingénieur de la Manufacture des tabacs, à Lyon (Rhône),
— Coléoptères d'Europe,
BRANNAN junior (Samuel), à San-Francisco (Californie), — Entomno-
logie générale.
BRISOUT DE BARNEVILLE (Charles), rue de Pontoise, 15, à Saint-
Germain-en-Laye (Seine-et-Oise). — Coléoptères d'Europe.
BRISOUT DE BARNEVILLE (Henri), rue de Pontoise, 45, à Saint-
Germain-en-Laye (Seine-et-Oise). — Coléoptères d'Europe.
BrONGNIART (Charles-Jules), membre de la Société géologique de
France, rue Guy-de-la-Brosse, 7, et au Muséum, rue Cuvier, 57.
— Entomologie générale; Articulés fossiles,
Brucx (Emile vom), rentier, à Crefeld (Prusse-Rhénane), — Coléo-
ptères.
BucHANAN WuiTe (le docteur F.), président de la Société des
Sciences naturelles, à Perth (Écosse).— Entomologie générale.
Bunion (Charles-Juste-Jean-Marie), à Lausanne (Suisse). — Co-
léoptères et Lépidoptères.
Buquer (Lucien), #, ancien chef de bureau au Ministère de la
Marine, rue Saint-Placide, 52 (faub. S'-Germain). = Coléoptères
d'Europe et d'Algérie,
Burmeister (Hermann), directeur du Musée d'Histoire naturelle, à
Buenos-Aires (République argentine). — £ntomologie générale,
CANDÈZE, X, docteur en médecine, à Glain-lès-Liége (Belgique). —
Entomologie générale, Larves des Coléoptères ; Élatérides, Lamel-
licornes et Longicornes.
CAPRONNIER (J,-B.), peintre-verrier, rue Rogier, 246, à Bruxelles
(Belgique), — Entomologie générale, Lépidoptères de Belgique et
exotiques.
ECXLIV Liste des Membres.
1858.
1869.
1867.
1834.
1872.
1867.
1872.
1860.
1856.
1854.
1866.
1841.
1859.
1871.
1873.
CARTEREAU, %#, docteur en médecine, à Bar-sur-Seine (Aube). —
Entomologie générale, Coléoptères, Hyménoptères et Diptères
d'Europe, Mœurs et Métamorphoses des Insectes.
CHarDON (Gabriel), employé au bureau télégraphique, à Béziers
(Hérault). — Coléoptères de France.
CHARLIER (Eugène), docteur en médecine, faubourg Saint-Gilles, 19,
à Liége (Belgique). — Entomologie générale, principalement
Coléoptères et Lépidoptères.
CHAUDOIR (le baron Maximilien pe), gentilhomme de la chambre
de S. M. l'Empereur de Russie, à Jitomir (Wolhynie, Russie
méridionale), et à Paris, rue Guy-de-la-Brosse, 13. —Carabiques.
CLAIR (l'abbé), précepteur, boulevard Saint-Germain, 246. — Co-
léoptères d'Europe.
CLAUDON (Albert), rue de Rouffach, 56, à Colmar (Alsace). —
Coléoptères en général.
CLEMENT (A.-L.), chimiste attaché à la Monnaie, avenue d’Cr-
léans, 61, à Montrouge-Paris. — Entomologie générale, princi-
palement Lépidoptères ; Iconographie entomologique.
CoLBEAU (Jules), chaussée de Wavre, 178, à Ixelles-Bruxelles (Bel-
gique). — Entomologie générale.
COMENDADOR (Antonio-Sanchez), professeur à l’Université, à Barce-
lone (Espagne). — Entomologie générale.
CONSTANT (A.), banquier, à Autun (Saône-et-Loire). — Lépidoptères
d'Europe.
CORET (Paul), cultivateur, rue Malissier, 7, à Puteaux (Seine). —
Lépidoptères d'Europe; Entomologie appliquée à l'Agriculture.
CosTa (Achille), directeur du Musée zoologique, via Santa Antonia
alla Vicaria, 5, à Naples (Italie). — Entomologie générale.
Corryx (Ernest-Paul), officier comptable des subsistances militaires
en retraite, rue des Minimes, 45, à Tours (Indre-et-Loire). —
Coléoptères d'Europe et d'Algérie.
CourAGE (l'abbé Émile), vicaire, au presbytère &e Sainte-Clotilde,
à Paris, — Coléoptères d'Europe et du bassin de la Méditerranée.
CouTurEs (Georges), négociant, rue Palais-de-l'Ombrière, 18, à
Bordeaux (Gironde). — Coléoptères d'Eurépe, Apiculture.
Année 1876. CCXLV
4872. GuisiNe (Henry DE LA), rue d’Assas, à Dijon (Côte-d'Or). — Coléo-
ptères, surtout Carabus, et Lépidoptères, principalement Morpho
el Urania.
1875. Cuni Y MARTORELL (Miguel), calle Codols, 13, 3°, à Barcelone
(Espagne). — Insectes de la faune catalane; Coléoptères d’Eu-
rope et du bassin de la Méditerranée.
1836. DARDOUIN, peseur du commerce, rue Paradis, 47, à Marseille (Bou-
ches-du-Rhône). — Lépidoptères d'Europe.
1858. DAT (Charles), attaché à la navigation de la Loire, quai des Vio-
lettes, 4, à Amboise (Indre-et-Loire). — Coléoptères.
4870. Dauper (Henri), rue Magenta, 5, à Asnières (Seine). — Lépido-
ptères, spécialement chenilles.
1865. DAVAINE (Casimir), #, membre de l’Académie de Médecine, rue
Laflitle, 5. — Entomologie générale, Helminthologie.
1872. DELAHAYE (Jules), s.-chef de bureau à la Caisse des Dépôts et Con-
signations, rue Brézin, 21, à Montrouge-Paris. — Entomologie
générale, principalement Lépidoplères.
1855. DELAMAIN (Henry), à Jarnac (Charente). — Lépidoptères.
4856. DELAMARCHE (Charles), 3%, ancien chef de bureau au Ministère de
la Justice et des Cultes, rue Saint-Jacques, à Beaumont-sur-Oise
(Seine-et-Oise), — Lépidopteères.
1874. DEMAISON (Louis), licencié en droit, rue Rogier, 9, à Reims (Marne).
— Coléoptères et Lépidoptères d'Europe.
1876. DEMARQUE (Firmin), à Cuxac-d’Aude (Aude). — Entomologie géné-
rale et appliquée.
4845. DEMOULIN (Gaspard), membre de la Commission administrative du
Musée d'histoire naturelle, rue de Nimy, 46, à Mons (Belgique).
— Hyménoptères et Diptères.
1856. DePuiseT, naturaliste, rue des Saints-Pères, 17. — Entomologie
générale, principalement Lépidoptères et Coléoptères.
4859, DESBROCHERS DES LOGES (Jules), percepteur des contributions, à
Vitry-aux-Loges (Loiret). — Coléoptères d'Europe et des pays
limitrophes, Élatérides et Curculionides du globe.
1873. Des Gozis (Maurice), avocat, place de l'Hôtel-de-Ville, à Montluçon
(Allier). — Goléoptères et Orthoptères de France.
CCXLVI
1838.
1876.
1866.
1856.
1869.
1875.
1851.
1861.
1872,
1872.
9
1854.
1875.
1867.
1864.
1863.
1850.
Liste des Membres.
DesmarestT (Eugène), officier d'Académie, du laboratoire d’ana-
tomie comparée au Muséum d'histoire naturelle, rue Dauphine,
20.— Entomologie générale, principalement Coléoptères d'Europe
ct du bassin de la Médilerranée,
Devouzy (Émile-Désiré), fondé de pouvoir de la recette des finances,
à Vervins (Aisne). — Entomologie générale.
DEYROLLE (Émile), naturaliste, rue de la Monnaie, 23. — Entomo-
logie générale.
DEYROLLE (Henri), naturaliste, rue du Faubourg-Saint-Honoré, 194.
— Coléoptères el Lépidoplères exotiques.
Dieck (D° G.), à Zoschen, près Merseburg (Prusse). — Coléoptères
d'Europe.
DILLON (Charles-Auguste), 3%, capitaine en retraite, à Tonnerre
(Yonne). — Entomologie appliquée de tous les ordres d'Insectes.
Donrx (C.-A.), à Stettin (Prusse). — Coléoptères.
DOLLÉ (Maurice), ancien officier d'infanterie, photographe, rue
Chenizelles, 2, à Laon (Aisne). — Coléoptères.
DozLrus (Jean), fondateur du Prix Dollfus, avenue Montai-
gene, 29.
Dowzez (Hugues), rue Nationale, 6, à Lyon (Rhône). — Coléoptères
d'Europe.
DorrA (le marquis Jacques), Strada Nuova, 6, à Gênes (Italie). —
Coléoptères.
DREwSEN, négociant à Strandmollen, près Copenhague (Danemark).
— Coléoptères et Hyménoptères.
DrorY, apiculleur, rue Nuyers, à La Bastide, banlieue de Bordeaux
(Gironde). — Entomologie appliquée, Vers à sote.
Ducaame (G.), docteur en médecine, préparateur de zoologie à la
Faculté des sciences, cours Vitlon, 10, à Lyon (Rhône). —
Coléoptères d'Europe.
Ducoupré, inspecteur d'Académie, à Privas (Ardèche). — Coléo-
ptlères d'Europe.
Duparc (Georges), quai du Louvre, 30, — Coléoptères.
Durreux (Aug.), officier d'Académie, ancien receveur général, au
Château-de-la-Celle-Saint-Cloud, par Bougival (Seine-et-Oise). —
Lépidoptères d'Europe, Diurnes exoliques.
1867.
1870,
1867.
1866.
1853.
1842.
1857.
1868.
1876.
1875.
Année 1876. CCXLYII
. DUvVERGER (Joseph-Alexandre), à Dax (Landes), — Lamellicornes,
Longicornes, Libellulides, Orthoptères, Hémiptères et Lépidoptères
d'Europe.
ÉBRARD (Sylvain), employé aux aciéries, à Unieux (Loire), — Lépi-
doptlères d'Europe.
EHLERS (DON Guillermo), Muralla-del-Mar, 37, à Carthagène (Es-
pagne). — Coléoptères,
EvicH (Gustave n°), X, écuyer de S. M. l'Empereur d'Autriche,
ancien secrétaire au Ministère royal du Commerce, à Budepest
(Hongrie). — Goléoptères d'Europe; Insectes nuisibles à l'agri-
culture.
Erscnorr (Nicolas), Wassili Ostrow, 12° ligne, n° 45, à Saint-
Pétersbourg (Russie). — Lépidoptères.
Fiaræus, ex-chef au département de l'Intérieur, à Stockholm
(Suède), — Goléoptères.
FAIRMAIRE (Léon), directeur de l'Hôpital Saint-Louis, rue Bichat, 40.
— Coléoptères, Hyménoptères et Hémiptères.
. FALLOU (Jules), rue des Poitevins, 10, — Lépidoptères d'Europe.
. FAUVEL (C.-A.), officier d’Académie, avocat, rue d’Auge, 16, à
Caen (Calvados). — Entomologie générale de la Basse-Nor-
mandie, CGoléoptères et Lépidoptères de France, Staphylinides
exotiques.
FELDER (Gaëtan), bürgermeister, au palais Dreher, Ringstrasse, à
Vienne (Autriche). — Lépidoptères et Coléoptères.
FéLissis-RoLLiIN (Jules), #, chef d’escadron d'artillerie, en retraite,
rue de Rennes, 72, — Coléoptères de France.
Finor (Pierre-Adrien-Prosper), %, capitaine d'état-major en dis-
ponibilité, rue Saint-Honoré, 70, à Fontainebleau (Seine-et-
Marne), et l'hiver, villa des Mandarines, aux Vallergues, près
Cannes (Alpes-Maritimes). — Entomologie générale, plus spécia-
lement Orthoptères.
Fripricr (Edmond), ex-professeur à l'École industrielle de Metz,
chimiste à la Sucrerie centrale, à Estrées-Blanche (Pas-de-Calais).
— Entomologie générale et appliquée.
CGXLVIII Liste des Membres.
4867. Fuwouze, docteur en médecine, rue du Faubourg-Saint-Denis, 78.
— Entomologie appliquée à la Médecine et à la Pharmacie.
1866. GABILLOT (Joseph), quai des Célestins, 5, à Lyon (Rhône). — Co-
léoptères d'Europe.
1867. GAGE (Léon), docteur en médecine, rue de Grenelle-Saint-Ger-
main, 9. — Entomologie générale et appliquée à la Médecine et
à la Pharmacie.
1875. GALLÉ (Ernest), propriétaire, cour du Château, 12, à Creil (Oise).
— Coléoptèeres et Lépidoptères d'Europe.
4869. GALLOIS (Joseph), receveur-économe de l’Asile départemental
d’aliénés, à Sainte-Gemmes-sur-Loire, par les Ponts-de-Cé, près
Angers (Maine-et-Loire). — Coléopteres d'Europe el des pays
circummédilerranéens,.
4857. GANDOLPHE (Paul), place du Maine, 10. — Coléoptères.
1867. GARBIGLIETTI (Antoine), agrégé de la Faculté royale de Médecine,
rue de l'Académie Albertine, 5, à Turin (Italie). — Goléoptères,
Hyménoptères et Hémiptères.
4875. GAscHET (Pierre-Auguste), rue des Remparts, 40, à Bordeaux
(Gironde). — Lépidoptères d'Europe.
1870. GAULLE (Jules DE), rue Violet, 54, Grenelle-Paris. — Coléoptères
d'Europe.
1870. Gavoy (Louis), rue de la Préfecture, 5, à Carcassonne (Aude). —
Coléoptères d'Europe.
4842. GÉHIN, propriétaire, à Remiremont (Vosges). — Coléoptères Gara-
biques de la tribu des Carabides, européens et exotiques.
14859. GERVAIS D’ALDIN, juge, à Péronne (Somme). — Coléoptères.
1835. GERVAIS (Paul), O. 3%, membre de l'Institut, professeur d'anatomie
comparée au Muséum d'Histoire naturelle, rue Rollin, 11, —
Entomologie générale, Myriapodes et autres Aptères.
1866. Giznicki (Henri), rue des Bourdonnais, 37. — Entomologie gént-
rale, Goléoptères.
1857. GIRARD (Maurice), professeur au collége municipal Rollin, rue Thé-
nard, 9. — Entomologie générale et appliquée, Physiologie.
1868. GoBerT (docteur Émile), rue de la Préfecture, à Mont-de-Marsan
(Landes). — Entomologie générale.
1873.
1859,
1814.
1860.
1864.
1835.
1832,
1897.
1857.
1872.
1866.
1870.
1869.
1873.
1860.
Année 1876. COXLIX
GonzALo x Goya (Angel), catedratico de historia naturale de Ins-
tituto, à Tortosa (Espagne). — Entomologie générale.
Goossens (Th.), rue du Faubourg-Saint-Martin, 1471. — Lépido-
ptères, Chenilles préparées.
GouBErT (Léon), ancien entreposeur des tabacs, faubourg Sta-
nislas, 72, à Nancy (Meurthe-et-Moselle). — Coléoptères en
général.
GouLey (Albert), avoué, rue Vilaine, 49, à Caen (Calvados). —
Lépidopteres d'Europe.
GOURÉ DE VILLEMONTÉE (Gustave), professeur de chimie et de
physique au Lycée, rue des Colonies, 37, à Lorient (Morbihan).
— Coléoptères de France.
GRAELLS (Mariano DE LA PAz), conseiller honoraire de l’Instruction
publique, directeur et professeur d’anatomie comparée et de
zoonomie au Musée d'histoire naturelle, calle de la Bola, 4, pre-
mier, à Madrid. — Entomologie générale ; Mœurs des Insectes.
GRASLIN (DE), à Malitourne, près Chäteau-du-Loir (Sarthe). —
Lépidoptères d'Europe; étude de leurs mœurs et métamorphoses.
GRAY (John), Wheatfield House near Bolton-le-Moors, Lancashire
(Angleterre). — Goléoptères.
GRENIER, docteur en médecine, rue de Vaugirard, 55, et à Bagnères
de-Bigorre (Hautes-Pyrénées). — Coléoptères d'Europe.
GRiFFiTH (W.-J.), rue de Paris, 32, à Rennes (Ille-et-Vilaine). —
Coléoptères et Lépidoptères d'Europe.
GRONIER, rue de Foy, 6 bis, à Saint-Quentin (Aisne). — Lépido-
pières d'Europe ; Chenilles préparées.
GROUVELLE (Antoine), ingénieur de la Manufacture des Tabacs, au
Mans (Sarthe). — Coléoptères d'Europe, Cucujides exotiques.
GROUVELLE (Jules), ingénieur civil, rue des Écoles, 26. — Colco-
ptères d'Europe.
GROUVELLE (Philippe), place de la Sorbonne, 4. — Coléoptères de
France. À
GRUBE (Édouard), professeur de zoologie et directeur du Muséum
d'histoire naturelle de l’Université, à Breslau (Prusse). — Ara-
chnides et Annélides.
ccL
1875.
1865.
1876.
1874.
1870.
1854,
Liste des Membres.
GuèDE (J.-P.), #, ingénieur de 4”° classe des constructions navales,
carrefour de la Croix-Rouge, 2. — Coléoptères de France.
GUÉNEAU D'AUMONT (Philibert), O. 3%, s.-intendant militaire en
retraile, boulevard Carnot, à Dijon (Côte-d'Or). — Coléoptères.
GuicHARD (Joachim), rue d'Algérie, 22, à Lyon (Rhône), — Coléo-
ptères d'Europe.
GUILBERT (Robert), quai du Mont-Riboudet, 56, à Rouen (Seine-
Inférieure), — Coléopteres d'Europe.
HAAG-RUTENRERG (G.), docteur en philosophie, à Gruneburg, près
Francfort-sur-le-Mein, — Goléoptères.
HALLOY (Léon p'), rue Porte-Paris, 23, à Amiens (Somme). —
Coléoptères et Lépidoptères d'Europe.
HampPE (Clemens), docteur en médecine, Herrengasse, 6, à Vienne
(Autriche). — Goléoptères d'Europe.
. HAROLD (le baron Edgar pE), X, major en retraite, Musée z00-
logique de l’Université, à Berlin (Prusse). — Coléoptères, spécia
lement Lamellicornes.
HéwarD (Hippolyte), receveur des postes, à Pont-à-Mousson (Meur-
the-et-Moselle). — Lépidoptères d'Europe.
HÉNON, #£, professeur de langue arabe au collége, rue d’Armandy,
33, à Bone (Algérie). — Coléoptères el Lépidoptères.
HÉRON (Daniel), rue d'Alger, 8. — Entomologie générale.
. Hewirsox (W.-C.), station Weybridge, The Oattands cottage (An-
gleterre). — Lépidoptères Diurnes exotiques.
HEYDEN (Lucas vox), capitaine en retraite, Schloss-Strasse, 54, à
Bockenheim, près Francforl-sur-le-Mein. — Insectes de tous les
ordres, principalement Coléopteres.
HoPrFGARTEN (le baron Max von), à Mülverstedt, près Langensalza
en Thuringe (Prusse). — Goléoptères d'Europe.
HuBERsON (G.), rue Laromiguière, 2, — ÆEntomologie générale,
Anatomie, Micrographie.
JANSON (Edward), Little Russell street, 85, à Londres, W. C. (An-
gleterre). — Entomologie générale.
1847.
1843,
1873.
1858.
1871.
1876.
1850.
18/9.
1874.
1869.
1866.
1875.
1874.
1857.
1868.
1855,
Année 1876. CCLI
JAvVET (Charles), rue Jean-Bologne, 43, à Passy-Paris. — Col£optères
en général,
JEKEL (Henri), naturaliste, cabinet et librairie entomologiques et
d'histoire naturelle, rue Letort, 2 (18° arrondissement), Mont-
martre-Paris. Mardi, jeudi et samedi, — Coléoptères européens et
exotiques, surtout Curculionides.
Joux (docteur Émile), médecin-major au 7° bataillon de chasseurs
à pied, à Marseille (Bouches-du-Rhône). — Orthoptères et Éphé-
mériens d'Europe.
JOURDHEUILLE, juge au tribunal de 1'° instance, à Troyes (Aube).
— Lépidoptères d'Europe.
JULLIAN (Camille), banquier, boulevard du Nord, 15, à Marseille
(Bouches-du-Rhône). — Hémiptères et Hyménoptères de la Pro-
vence.
KATTER (D'), à Putbus, île de Rügen, en Poméranie (Prusse). —
Entomologie générale, principalement Coléoptères.
KEFERSTEIN, Conseiller de justice, à Erfurth en Thuringe (Prusse).
— Lépidoptères d'Europe.
KIESENWETTER (Hellmuth von), conseiller privé du Roi de Saxe,
Johannis-Platz, 10, à Dresde (Saxe). — Coléoptères d'Europe.
KiLLrAs (Édouard), docteur en médecine, à Coire (Suisse). — Ento-
mologie générale, principalement Coléoptères d'Europe.
KirBy (W.-F,), Kildare street, à Dublin (Irlande). — Lépidoptères.
KirscH (Th.), pharmacien, Grosse Plauenensche Strasse, 43, à
Dresde (Saxe). — Coléoptères.
Kocx (Ludwig), à Nuremberg (Bavière), — Arachnides.
KOECaLIN (Edmond), 37, Saint-Charles square, Notting Hill, W, à
Londres (Angleterre). — Coléoptères d'Europe.
KoEcHLIN (Oscar), à Dornach (Alsace). — Coléoptères.
Kozionowicz (Édouard-Ladislas), %X<, ingénieur des Ponts-et-
Chaussées, à Ajaccio (Corse). — Coléoptères d'Europe et du
bassin de la Méditerranée.
KRAATZ (Gustave), docteur en philosophie, Président de la Société
entomologique de Berlin, Link-Strasse, 28, à Berlin, — Cotto-
plères.
CCLII
1874.
1865.
1846.
1857.
1858.
1837.
1873.
1864.
1876,
1870.
18/48.
1874.
Liste des Membres.
Krauss (F. DE), Archiv-Strasse, 4, à Stuttgard (Wurtemberg). —
Entomologie générale.
KünckEL D'HERCULAIS (Jules), aide-naturaliste d’Entomologie au
Muséum d'Histoire naturelle, rue Gay-Lussac, 28. — Entomologie
générale, Anatomie.
LABOULBÈNE (Alexandre), O. #, membre de l’Académie de méde-
cine, professeur agrégé à la Faculté de médecine, rue de Lille,
11. — Entomologie francaise, Anatomie, Mœurs des Insectes.
LAcERDA (Antonio DE), à Bahia (Brésil). — Entomologie générale.
LaraurY (Clément), docteur en médecine, à Saugnac et Cambran
(Landes). — Lépidoptères d'Europe.
LAFERTÉ-SÉNECTÈRE (le marquis D£), rue Nicolas-Simon, à Tours
(Indre-et-Loire;. — Coléoptères.
LaJoYEe (Lambert-Abel), impasse de l'esplanade Cérès, 10, à Reims
(Marne). — Coléoptères d'Europe.
LALLEMANT (Charles), pharmacien, à l’Arbah, près Alger (Algérie).
— Coléoptères d'Europe et du nord de l'Afrique.
Lamey (Adolphe), s.-inspecteur des forêts, à Philippeville (Algérie).
— Coléoptères d'Europe et du bassin de la Méditerranée.
LAMBIin (Charles), rue Saint-Antoine, 454. — Coléoptères d'Europe,
Maœurs des Insectes.
LAMoOTTE (Martial), professeur suppléant à l’École de médecine,
rue de l’Éclache, 45, à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme). —
Lépidoptères, Coléoptères.
LAPLANCHE (Maurice DE), au château de Laplanche, par Luzy
(Nièvre). — Coléoptères d'Europe. Anatomie.
LARRALDE D'ARANCEITE (Martin), percepteur des contributions
directes, à Lourdes (Hautes-Pyrénées). — Lépidoptères.
LarriGuE (Henry), ingénieur au chemin de fer du Nord, rue du
Marché, 16, à Passy-Paris. — Coléoptères d'Europe.
. LEBOUTELLIER, propriétaire, rue Malatiré, 82, à Rouen (Seine-
Inférieure). — Coléoptires de France.
. LE BRUN (Marcel), rue du Cloître-Saint-Pierre, 28, à Troyes
(Aube). — Coléoptères de France.
1855.
1874.
1869
1859.
1874.
1863.
1875.
1837.
1874.
1857.
1869.
1860.
1861.
1845.
Année 1876. CCLIIL
LE CONTE (John-L.), docteur en médecine, Smithsonian Institution,
à Philadelphie (Pensylvanie). — Coléoptères de l'Amérique
septentrionale.
LÉcOurLET (Émile), banquier, rue d'Écosse, 4, à Dieppe (Seine-
Inférieure). — Coléoptères d'Europe.
Lerèvre (Édouard), employé au Ministère des Travaux publics, rue
Vercingétorix, 28, à Plaisance-Paris. — Coléoptères d'Europe,
Clytrides et Eumolpides exotiques.
LEJEUNE (L.-P.-D.), 3%, officier comptable des subsistances en
retraite, à Saint-Eugène, près Alger (Algérie). — Coléoptères en
général,
Lecour (Charles), étudiant en médecine, boulevard Montparnasse,
161 bis. — Entomologie générale, principalement Lépidoptères
d'Europe. :
LEMorO (Eugène), rue Guichard, 2, à Passy-Paris. — Coléoptères
de France.
LePILEUR (Louis), docteur en médecine, rue de la Victoire, 41,
— Entomologie générale.
LEPRIEUR (C.-E.), O. *#, pharmacien principal de l’armée, de
1"° classe, en retraite, rue des Écoles, 38.—Coléoptères d'Europe
et d’Algérie.
Le Ror (Gustave), rue de Tournay, 47, à Lille (Nord). — Lépido=
ptères d'Europe.
LETHIERRY (Lucien), rue Blanche, faubourg Saint-Maurice-lès-Lille
(Nord). — Coléoptères ct Hémiptères.
LeTzner, Président de la Société de Silésie, Nicolai-Strasse, 63, à
Breslau (Prusse). — Entomologie générale,
LE Vasseur (Benoist), contrôleur principal des contributions
directes, rue du Pré-Basile, à Elbeuf (Seine-Inférieure), — Go-
léoptères.
LÉVEILLÉ (Albert), rue Saint-Placide, 42. — Coléoptères d’Eu-
rope et d'Algérie, Trogositides exotiques.
LEVOITURIER (J.-A.), rue du Glayeul, 36, à Elbeuf (Seine-Inférieure),
— Coléoptères d'Europe.
CCLIV Liste des Membres.
4868. LicHTENSTEIN (Jules), négociant, membre correspondant de l’Aca-
démie des Sciences de Madrid, à La Livonde, près Montpellier
(Hérault). — Hyménoptères d'Europe, Mæurs des Insectes et
Entomologie appliquée.
1876. Lienier (Eugène), teinturier, rue Boucher-de-Perthes, 17 et 19, à
Abbeville (Somme). — Entomologie générale, principalement
Lépidoptères d'Europe.
1874. LizamBarD (l'abbé Charles), au chäteau de Marieville, par Bon-
neuil-Matours (Vienne). — Coléoptères et Lépidoptères d'Eu-
rope.
4832, Lucas (Hippolyte), #, aide-naturaliste d'Entomologie au Muséum,
rue Monsieur-le-Prince, 10, et au Muséum d'histoire naturelle,
rue Cuvier, 7. — Entomologie générale.
1861. MABILLE (Paul), professeur au Lycée de Vanves, rue Cochin, 5.
— Lépidopteres d'Europe, Hespérides et Phalénites exotiques ;
Coléoptères d'Europe.
1864. Mac LACHLAN (Robert), 39, Limes Grove Lewisham, $. E., à Lon-
dres. — Névroptères.
1864. MADow, avocat, boulevard de Strasbourg, 68, à Toulon (Var) —
Coléoptères d'Europe.
4846. MANDERSTIERNA, >X, général au service de S, M. l'Empereur de
iussie, à Czenttochowa (Pologne). — Coléoptères.
1853, MANUEL DE LOCATEL (le comte Alfred pe), à Albertville (Savoie).—
Coléoptères d'Europe et du bassin de la Méditerranée.
4864. MARCILLY (Charles), propriétaire, à Bar-sur-Aube (Aube). — Coléo-
ptères.
4858. MArRMOTTAN, docteur en médecine, député, rue Desbordes-Valmore,
31, à Passy-Paris. — Coléoptères d'Europe.
14835. MaRsEuL (l'abbé S.-A. pe), boulevard Péreire (sud), 271, aux
Ternes-Paris. — Coléoptères d'Europe el des pays circonvoisins,
Hétéromères et Histérides exotiques.
1855. MarTIN (Emmanuel), propriétaire, à Creil (Oise). — Lépido-
ptères.
1861, Marin (Henri-Charles), #, docteur en médecine, rue Vital, 44, à
Passy-Paris, — Coléoptères.
1875.
1860,
1875.
1870.
1875.
1875.
1861,
1879.
1874.
1855.
1876,
1851.
1862.
1861.
1873,
Année 1876. CGLV
MARTIN (l’abbé A.), professeur au petit séminaire, à Semur-en-
Brionnais (Sadne-el-Loire), — Goléoptères d'Europe.
MARTINEZ Y SAEZ (Francisco), professeur au Musée d'histoire
naturelle, calle de Vergara, 4, 4° izga, à Madrid (Espagne). —
Coléoptères.
MaRTORELL (Manuel y Peña), rambla Santa-Monica, 33, 4%, à Bar-
celone (Espagne). — Insectes de la faune catalane; Coléoptères
d'Europe et du bassin de la Méditerranée,
Masson (Edmond), percepteur des contributions au Meux, par
Compiègne (Oise). — Coléoptères de France,
MATHAN (Marc De), colonie de Benevides, au Para (Brésil), —
Entomologie générale, principalement Goléoptères,
Mauprin (Paul-Alfred), rue Taranne, 7. — Coléoptères d'Europe.
Mayer (Valéry), négociant, rue du Capus, 7, à Béziers (Hérault),
— Coléoptères d'Europe, Mœurs des Insectes.
MÉGNIN, officier d’Académie, vétérinaire en premier au 19° régi-
ment d'artillerie, à Vincennes (Seine). — Parasites épizoiques,
principalement Acariens.
MispeL (Pierre-Thévdore-Joseph), rue Lairesse, 72, à Liége (Bel-
gique. — Goléoptères d'Europe.
MIGNEAUX (Jules), peintre d'histoire naturelle, rue du Cloitre-Saint-
Merry, 16, — Iconographie entomologique.
MymaLi (Ignat), naturaliste, à Tirgu-Jiu (Roumanie), — Entomo-
logie générale, principalement Lépidoptères.
Miurière (Pierre), officier d’Académie, villa des Phalènes, à
Cannes (Alpes-Maritimes). — Lépidoptères d'Europe, Mœurs des
Chenilles.
MiLNE-EpwARDS (Alphonse), #%, professeur au Muséum d'Histoire
naturelle, rue Cuvier, 57. — Entomologie générale, Crustacés.
Mimonr (DE), au château de la Houssaye, par Fontenay-Trésigny
(Seine-et-Marne). — Entomologie générale, Coléoptères.
Mior (Henri), substitut du procureur de la République, à Semur-
en-Auxois (Côte-d'Or), — Coléoptères d'Europe, Insectes utiles
et auxiliaires.
CCLVI
Liste des Membres.
4870. Missou, pharmacien, rue Montorgueil, 19. — Lépidoptères d'Eu-
1851.
1841.
1875.
1866.
1854.
1865.
1870.
1858.
1853.
1859.
1874.
1850.
1873.
1852.
1871.
rope, préparation des Chenilles.
Mwiszecu (le comte G. DE), rue Balzac, 22, — Coléopteres.
Mocquerys (Émile), rue de la Préfecture, 28, à Évreux (Eure). —
Coléoptères d'Europe, Entomologie appliquée.
MoxcuicourT (Félix), rue Vieille-du-Temple, 410. — Coléoptères
européens el exotiques.
Monnier (Frédéric), notaire, rue des Cornillons, 41, à Chälon-sur-
Saône (Saône-et-Loire). — Lépidoptères d'Europe.
MONTAGNE (J.-B.), rue de la Chopinette, 56.— Coléoptères d'Europe.
MonTILLOT (Anatole-Louis), propriétaire, à Alger (Algérie). —
Coléoptères d'Europe et du bassin de la Méditerranée.
MoxrTiLLoT (Louis), employé au Ministère de l'Intérieur, bureau des
lignes télégraphiques, rue du Cherche-Midi, 84. — Coléoptères
d'Europe.
MonTROUZIER (le Révérend Père), missionnaire apostolique, à Lyon
(Rhône). — Entomologie générale.
MoriTz, naturaliste, rue de l’Arbre-Sec, 46. — Entomologie géné-
rale.
. Mors (Louis), ingénieur civil, rue de Solférino, 4. — Coléoptères
et Lépidoptires d'Europe.
MÜLLER (T.-A.-Clément), fabricant de machines à coudre, Falken-
Strasse, 15, à Dresde (Saxe). — Coléoptères.
Muxier (docteur Henry), aide-major au 416° régiment de ligne, à
Belle-Isle-en-Mer (Morbihan). — Entomologie générale, Coléo-
ptères d'Europe et du bassin de la Méditerranée.
Murray (Andrew), Bedford Gardens, 67, Kensington, W., à Londres.
— Coléoptères.
Napar (Paul), rue d’Anjou-Saint-Honoré, 51. — Coléoptères et
Lépidoplères indigènes et exotiques.
NarciLLAc (le comte pe), 3, rue de l’Université, 101, — Entomo-
logie générale, Analomie.
NEvINSON (Basile-Georges), Southfelds, 5, à Leicester (Angleterre).
— Coléoptères.
1873.
1876,
1860.
1875.
1875.
1871.
1871.
1850,
1862.
1857.
1876,
Année 1876, CCLVIL
NickERL (Ottokar), docteur en médecine, Wenselsplatz, 16, à Prague
(Bohème), — Entomologie générale, surtout Coléoptéres et Lépi-
doptères,
Nicozas (André), juge, rue de l’Églény, 34, à Auxerre (Yonne).
— Coléoptères d'Europe.
NorGueT (Anatole DE MADRE De), rue de Jemmapes, 61, à Lille
(Nord). — Coléoptères d'Europe et d'Algérie.
OBERTHÜR (Charles), imprimeur, faubourg de Paris, 20, à Rennes
(Ille-et-Vilaine). — Lépidoptères,
. OBERTHÜR (René), faubourg de Paris, 20, à Rennes (Ille-et-Vilaine),
— Coléoptères.
. OpIEr (James), banquier, Cité, 24, à Genève (Suisse). — Coléo-
ptères d'Europe.
. OLiIvEIRA (Manuel-Paulino p°), professeur à la Faculté de Philosophie,
à Coïmbre (Portugal). — Entomologie générale, principalemen
Coléoptères.
Ozivier (Ernesi), aux Ramillons, près Moulins (Allier), — Coléo-
ptères de France.
OrgBiGny (Henri p'), architecte, rue Bonaparte, 70 bis. — Coléo-
ptères d'Europe et du bassin de la Méditerranée,
Osmonr, vérificateur des Douanes, rue de Strasbourg, 4, à Caen
(Calvados). — Lépidoptères d'Europe.
OusTALET (Émile), aide-naturaliste au Muséum d'Histoire natu-
relle, rue Bonaparte, 52. — Entomologqie générale, principale-
ment Insectes fossiles.
PANDELLÉ (Louis), rue du Lycée, 17, à Tarbes (Hautes-Pyrénées).
— Coléoptères,
Pascoe (Frans.-P.), 4, Burlington Road Westbourne Park, W., à
Londres (Angleterre).— Coléoptères, principalement Longicornes.
PELLET (P.), avocat, place Arago, à Perpignan (Pyrénées-Orien-
tales), — Coléoptères de son département.
PELLETIER, à Madon, près Blois (Loir-et-Cher), =— Entomologie
appliquée.
(1876) Bulletin xvir.
CCLVIII Liste des Membres.
1862,
1879.
1862.
1850.
1875.
1872.
1870.
1862.
1876.
1873,
PERAGALLO (Al.), directeur des Contributions indirectes, à Alby
(Tarn). — Coléoptères d'Europe.
PERE (Léon), rédacteur au Journal de l'Oise, à Beauvais (Oise). —
Coléoptères d'Europe.
PÉREZ (J.), professeur à la Faculté des Sciences, rue Prosper, 7,
à Bordeaux (Gironde). — Entomologie générale, Anatomie.
PEREZ ARGAS (don Laureano), professeur de zoologie à la Faculté
des Sciences, calle de la Huertas, 14, à Madrid (Espagne). —
Coléoptères d'Europe el du bassin de la Méditerranée.
PÉRRAUDIÈRE (René pe LA), sous-lieutenant au 420° régiment de
ligne, au camp de Chälons (Marne). — Coléoptéres de l’ancien
monde.
Perroup (Benoît-Philibert), quai Saint-Vincent, 43, à Lyon (Rhône).
— Coléoptlères.
. PEYERIMHOFF (Henri DE), jugé, rue des Quatre-Cazals, à Perpignan
(Pyrénées-Orientales). — Lépidoptères d'Europe.
. PeyrON (Edmond), négociant, à Beyrouth (Syrie). — Coléoptères.
. Picciour (Ferdinand), agrégé pour l’Entomologie à la chaire de
zoologie des Animaux sans vertèbres dans l’Institut d'Études
supérieures, via Romana, 49, à Florence (Italie). — Coléoplères
ct Hyménoptères.
Picrer (Ed.), conservateur du Musée d'Histoire naturelle, à Genève
(Suisse). — Entomologie générale.
Pior (Charles), rue de Pologne, 105, à Saint-Germain-en-Laye
(Seine-et-Oise). — Diptlères.
Pissor, inspecteur des forêts, conservateur du bois de Boulogne,
à l’Abbaye-de-Longchamps, par Neuilly (Seine). — Entomologie
appliquée à la Sylviculture et à l'Agriculture.
PLACE (Louis-Pierre-Henry pe), officier de cuirassiers, boulevard
des Invalides, 8. — Coléoptères d'Europe.
Pogy, professeur de zoologie et d'anatomie comparée à l’Université,
calle San-Nicolai, 96, à la Havane (Cuba), — Lépidoptères et
Coléoptères.
Pozze-DEvierMESs, inspecteur de la compagnie d’Assurances géné-
rales, rue Carrée, 81, à Troyes (Aube). — Coléoptères d'Europe.
1874,
1860.
1869.
1872.
1867
1867.
1856.
1865.
1872;
1872.
1862,
1867,
1869,
1872,
Année 1876, CCS
PoLLET (Charles-Louis-Joseph), généalogiste, rue de Tourneville,
33, au Havre (Seine-Inférieure). — Éntomologie générale, plus
spécialement Coléoptères et Lépidoptères d'Europe.
PONson (A.) fils, quai de la Guillotière, 30, à Lyon (Rhône). —
Coléoptères d'Europe.
Pousane (Gustave-Arthur), préparateur au laboratoire d’Entomo-
logie du Muséum d'Histoire naturelle, rue des Écoles, 45. —
Coléopires et Lépidoptères, Iconographie entomologique.
Power (Gustave), ingénieur civil, à Saint-Ouen-de-Thouberville
(Eure), par La Bouille (Seine-[nférieurc). — Coléopières de
France.
PREUDHOMME DÈ BORRE (Alfred), conservateur-secrétaire du Musée
royal d'Histoire naturelle, place du Musée, à Bruxelles (Belgique).
— Entomologie générale, principalement Hétéromères.
Puzs, pharmacien, place de la Calandre, 11, à Gand (Belgique), —
Hyménoptères el Dipières.
PuTon (A.), docteur en médecine, à Remiremont (Vosges), —
Coléoptères, Hyménopières el Hémiptères d'Europe.
PxorT (Victor), ex-contrôleur des contributions directes, à Gien
(Loiret). — Coléoptères de France.
QuiNQuARLET-DEBOUY (Félix), filateur, rue de ja Paix, 79, à Troyes
(Aube). — Hémiptères de France.
QuinquauD, docteur en médecine, rue de l’Odéon, 44. — Entomo-
logie générale, Mœurs des Insectes.
RADOSZKOWKI (Octave), général d'artillerie de la garde impériale,
à Saint-Pétersbourg (Russie), — Hyménoptères.
RAFFRAY (Achille), officier d’Académie, naturaliste voyageur, —
Coléoptères d'Afrique en général et plus spécialement d'Algérie;
Psélaphiens et Scydméniens de tout le globe.
RAGONoT (Émile-L.), rue de Buffon, 27, — Lépidopières d'Europe,
spécialement Microlépidoptères.
RAGusA (Enrico), hôlel Trimacria, à Palerme (Sicile, Ilalie), —
Coléoptères d'Europe:
CCLX
1868.
1875.
1873.
1876.
1874.
1865.
1860.
1876.
1870.
1876.
1866.
1849.
1874.
1862.
1848.
Liste des Membres.
RAY (Jules), conservateur du Musée d'Histoire naturelle, à Troyes
(Aube). — Entomologie générale, principalement Microlépidop-
tères et Arachnides.
RÉGIMBART (Maurice), docteur en médecine, boulevard Arago, 24.
— Entomologie générale, Anatomie et Mœurs des Insectes.
REIBER (Ferdinand), négociant, faubourg de Saverne, 8, à Strasbourg
(Alsace). — Coléoptères et Hémiptères d'Europe.
REITTER (Ed.), à Paskau (Moravie). — Entomologie générale,
principalement Coléoptères européens et exotiques.
REUTER (0.-M.), professeur à l’Université, Berggatan, 5, à Hel-
singfors (Russie), et, pendant les vacances, à Abo (Finlande). —
Entomologie générale, principalement Hémiptères.
REVELIÈRE (Eugène), naturaliste, à Porto-Vecchio (Corse). —Coléo-
ptères d'Europe.
REVELIÈRE (Jules), receveur de l'enregistrement, à Vannes (Mor-
bihan). — Coléoptères.
REYNAUD (Lucien), rue Nationale, 49, à Lyon (Rhône). — Lépido-
ptères d'Europe.
RiLEY (C.-V.), State Entomologist, Room 29, Insurance Building, à
Saint-Louis (Missouri, Étals-Unis). — Entomologie générale et
appliquée, Mœurs, Transformations, Galles des Insectes.
Rives (José-Martinez-Añibarro), Lain Calvo, 20, à Burgos (Espa-
gne). — Coléoptères d'Europe.
RizaucourT (Jean-Baptiste), rue de la Rotonde, 63, à Marseille
(Bouches-du-Rhône). — Coléoptères d'Europe.
RoBin (Charles), %, membre de l’Institut, sénateur, boulevard
Saint-Germain, 94. — Anatomie, Acariens, Annélides.
Rorzors, chaussée de Haecht, 218, à Bruxelles (Belgique). —
Curculionides de tout le globe.
Romans (baron Fernand pe), rue d'Orléans, 6, à Angers (Maine-
et-Loire). — Entomologie générale.
ROSENHAUER (W.-G.), docteur médecin, professeur d'histoire natu-
relle à l’Université, à Erlangen (Bavière). — Entomologie géné-
rale, Biologie des Insectes.
1873.
1876.
1841.
1873.
1852.
1855.
1891.
1858.
1869.
1855.
1842.
1872.
1851.
1861.
Année 1876. CCLXI
Ross (A.-Milton), docteur en médecine, Evergreen Growe, Isabella
street, à Toronto (Canada). — Entomologie générale, principale
ment Lépidoptères.
ROuUAsT (Georges), quai de la Charité, 29, à Lyon (Rhône), —
Lépidoptères d'Europe, principalement Psychides.
RouGer (Auguste), rue de la Préfecture, 28, à Dijon (Côte-d'Or).
— Coléoptères, surtout ceux d'Europe, Mœurs des Insectes.
Royer (Charles), rue des Encommencés, à Langres (Haute-Marne).
— Coléoptères et Lépidoptères d'Europe.
SALLÉ (Auguste), naturaliste, rue Guy-de-la-Brosse, 43. — Ento-
mologie générale, Coléoptères d'Amérique.
SAND (Maurice), baron DUDEVANT, %#, au château de Nohant,
près La Châtre (Indre). — Entomologie générale, Lépidoptères
du centre de la France.
SAULCY (Félicien-Henry CAIGNART DE), rue Châtillon, 3, à Metz
(Lorraine). — Coléoptères d'Europe.
SAULCY (Félix CAIGNART DE), C. %, membre de l’Institut, rue de
Grenelle-Saint-Germain, 96. — Entomologie générale.
SAUNDERS (Edward), Holmosdale Wandl Road Upper Jortin, à Lon-
dres (Angleterre). — Entomologie générale, principalement Bu-
prestides.
SAUNDERS (le chevalier Sidney-Smith), ancien consul général de
S. M. Britannique, Gatestone, Central Hill, Upper Honwood,
S. E. (Angleterre). — Entomologie générale de la Grèce, spécia-
lement Hyménoptères et Strepsiptères.
SAUNDERS (William-Wilson), Raystead Worthing, à Sussex (Angle-
terre). — Entomologie générale.
SAURA (Santiago-Angel DE), propriétaire, membre de l’Académie
des Sciences de Barcelone, calle de la Canuda, n° 85, 3°, à
Barcelone (Espagne). — Entomologie générale.
SAUSSURE (Henri pe), #, licencié ès sciences, Cité, 23, à Genève,
et à Bonne-sur-Ménage (Haute-Savoie). — Entomologie générale,
Hyménoptères.
ScHAUFUSs (L.-W.), docteur en philosophie, Vettinerstrasse, Vetti-
perhof, à Dresde (Saxe). — Entomologie générale,
€CCLXII Liste des Membres.
4869. Scnriner, attaché au Muséum, Bockenheimer Landstrasse, 8, à
Francfort-sur-le-Mein. — Coléoptères.
4872. SCHENK (Maurice), Elisabethstrasse, 3, II, à Prague (Bohême).
— Coléoptères cavernicoles et souterrains ; Psélaphiens et Scyd-
méniens du globe; Cicindélides et Carabiques d'Europe.
1869, SCHLUMBERGER-DOLLFUS (Jean), à Guebwiller (Alsace). — Coléo-
ptères et Lémidoptères.
4858. ScausTer (Maurice), 614, South Fourth street, à Saint-Louis (Mis-
souri, États-Unis). — Coléoptères.
1869. SÉDILLOT (Maurice), avocat, rue de l’Odéon, 20, — Coléoptéres
d'Europe ; Erotyliens, Clérites et Hétéromères exotiques.
1864. Seipuitz (docteur George), naturaliste, à Dorpat (Russie). — Co-
léoptères.
1874. SEIZE (Pierre), pharmacien stagiaire au Val-de-Grâce, rue des
Feuillantines, 86. — Entomologie générale, Helminthologie.
1834. SÉzys-LonccHAMPs (Ed. pe), X, sénateur, membre de l’Académie
royale des Sciences de Belgique, boulevard de la Sauvenière, 34,
à Liége (Belgique). — Névropières, principalement Odonates ;
Lépidoptères d'Europe.
1860. SÉNAG (Hippolyte), docteur en médecine, rue du Mont-Thabor,
26, à Paris, et à Ussel, par Ghantelle (Allier). — Goléoptères.
1860. SENNEVILLE (Gaston pe), auditeur à la Cour des comptes, rue
de Grenelle-Saint-Germain, 52. — Coléoptères de France.
1855. SEOANE (D' Victor-Lopez), membre de plusieurs Société savantes,
au Ferrol (Espagne). — Entomologie générale, Coléopteres.
4865. Suarr (David), Eccles, Thornhill Dumfriesshire (Écosse). — Col#o-
ptères.
1843. SIGNORET (Victor), l’hiver : rue de Lille, 4, et l’été : avenue de
Chevreuse, 3, à Clamart (Seine). — Hémiptères.
1863. Simon (Eugène), avenue des Gobelins, 7, — Arachnides.
1872. SocarD (Paul), percepteur des contributions directes, à Droupt-
Saint-Basle (Aube). — Coléoptères de France.
1863. Sozsky (Simon), Wassilieusky Ostrow, 2 ligne, 19, log. n° 5, à
Saint-Pétersbourg (Russie). — Goléoptères.
1850.
1854.
1858.
1868.
1876.
1862.
1873.
1870.
4856.
1873.
41874.
1868.
1816.
1854.
Année 1876. GCLXIIE
STAINTON, Mountsfeld, Lewisham, near London, $, FE, (Angleterre).
— Lépidoptères, spécialement Tinéites,
STÂL (Charles), professeur d’Entomologie et directeur du Musée de
l’Académie royale des Sciences, à Stockholm (Suède). — Ento-
mologie générale, Hémiptères.
STAUDINGER (Otto), docteur en philosophie, Blasewitz (3, villa
Diana), près de Dresde (Saxe). — Lépidoptères du globe.
STEFANELLI (Pietro), professeur des sciences physico-chimiques au
lycée royal Dante, via Pinti, 57, à Florence (Italie). — Entomo-
logie générale, principalement Lépidoptères d’Euroye.
STEINHEIL (Edouard), opticien, Landwehr-Strasse, 31, à Munich
(Bavière). — Entomologie générale, principalement Coléoptères.
STIERLIN (G.), docteur en médecine, à Schaffhausen (Suisse), —
Coléoptères. -
STÜSSINER (Joseph), Elisabethstrasse, 28, à Prague (Bohême). —
Coléoptères d'Europe et des pays circonvoisins; Psélaphiens,
Scydméniens exotiques.
TAczAnoswsk1 (Wladislas), conservateur du Musée zoologique, à
Varsovie (Pologne). — Entomologie générale, principalement Ara-
néides.
Tappes (Gabriel), rue Nollet, 27, à Batignolles-Paris, — Crypto-
céphalides européens et exotiques, Coléoptères d'Europe,
TARISSAN (Jean-Marie), maître-répétiteur au lycée Louis-le-Grand,
à Paris. — Coléoptères d'Europe et du bassin de la Méditerranée.
TATON (Édouard), place de la Sorbonne, 4. — Entomologie géné-
rale, principalement Coléoptères d'Europe.
TEINTURIER (Victor-Maurice), médecin-major de 1'° classe au
26° régiment d'infanterie de ligne, à Nancy (Meurthe-et-Moselle),
— Coléoptères d'Europe et d'Algérie.
TaiBésARD, rue Saint-Martin, 49, à Laon (Aisne). — Coléoptères et
Lépidoptères.
THOMSON (James), rue de Presbourg, 12 (place de l'Étoile). —
Coléoptères,
1858, TouRNIER (Henri), négociant, villa Tournier, à Peney, près Genève
(Suisse). — Coléoptères d'Europe,
CCLXIY Liste des Membres.
4874. Turouin (Georges-Hippolyte), propriétaire, à Laon (Aisne). — Coléo-
ptères, principalement Longicornes, et Lépidoptères d'Europe.
1867. UHAGoN (Serafin DE), calle de Jovellanos, 7, à Madrid (Espagne).
— Coléoptères d'Europe et des pays limitrophes.
1856. VALDAN (DE), G. O. YX, général de brigade, à l’Isle-Adam (Seine-
et-Oise). — Coléoptères.
18714. VALLETTE (René), rue Royale, à Fontenay-le-Comte (Vendée), et
rue des Trois-Cheminées, 18, à Poitiers (Vienne). — Coléoptères
et Lépidoptères d'Europe.
4874. ViLLArRD (Louis), rue Royale, 33, à Lyon (Rhône). — Coléoptéres
d'Europe.
1874. Virer (Georges), archiviste de la Société des Amis des Sciences,
boulevard Cauchoiïse, 12, à Rouen (Seine-Inférieure), — Lépido-
ptères d'Europe.
1836. WAGA, professeur d'histoire naturelle, à Varsovie (Pologne). —
Entomologie générale et appliquée.
1865. WANKoOWICZ (Jean), naturaliste, à Minsk, par Varsovie (Lithuanie).
— Coléoptères, principalement ceux de Pologne.
1856. WESTRING, employé supérieur des douanes, à Gothenbourg (Suède).
— Coléoptères.
1865. Weyers, rue des Fripiers, 24, à Bruxelles (Belgique). — Coléo-
plères, principalement Buprestides et Longicornes d'Europe.
1849. WOLLASTON (T. Vernon), 4, Barnepark Terrace, Teignmouth, De-
vonshire (Angleterre). — Goléoptères.
14371. Wricur (Edward-Perceval), professeur de botanique à l’Université,
Landsdown road, 50, à Dublin (Irlande). — Entomologie géné-
rale, principalement Coléoptères.
1870. XAMBEU (Vincent), capitaine adjudant-major au 22° régiment de
ligne, à Romans (Drôme). — Coléoptères de France.
. 4870. ZAPATER (Bernardo), place San-Miguel, 5, à Madrid (Espagne). —
Coléoptères et Lépidoptères d'Europe.
4869. Zuser-Horer (Charles), négociant, à Dornach (Alsace). — Coléo-
pières de France.
384.
1866.
1845.
1874.
1875.
1863.
1873.
1861,
1859.
1865.
1875.
1860.
1855.
1872.
1862,
Année: 1876. CCLXV
MEMBRES DÉCÉDÉS EN 1876.
MM.
Brown (Edwin), à Burton-on-Trent (Angleterre).
DougLeDAY (H.), à Epping (Angleterre).
MASCHELL (Georges DE), à Koutno, gouvernement de Varsovie,
MÉGUELLE (A.), à Digne (Basses-Alpes).
PIOCHARD DE LA BRÜLERIE (Charles), à Saint-Florentin (Yonne).
TARDY (Pierre-Nicolas-Ernest), à Dijon (Côte-d'Or).
MEMBRES DÉMISSIONNAIRES EN 1876.
MM.
CoYE, à Saint-Paul-de-Fenouillet (Pyrénées-Orientales).
DELACOUR (Charles), juge en retraite, à Beauvais (Oise).
Durour (Gustave), à Paris.
GRENET (Adrien), à Paris.
OrzA (Paul DE L’), à Bordeaux (Gironde).
RATTET (Frédéric), à Paris.
Roman (Ernest), à Lyon (Rhône).
VUILLEFROY-CASSINI (Félix DE), à Paris.
CCLXYI Liste des Membres. = Année 1876.
MEMBRES RAYÉS
COMME N'AYANT PAS SATISFAIT À LEURS ENGAGEMENTS
(article 44 du Règlement.)
(Décision du 22 mars 1876.
MM.
4867. BECQUEMONT, ancien greffier, à Paris.
1873. LANGLAIS (Eugène), à Nantes (Loire-Inférieure).
1
TABLE ALPHABÉTIQUE ET ANALYTIQUE
DES
MATIÈRES CONTENUES DANS CE VOLUME (1).
À.
Abdera/griseoguttata, Co1., Bauduer Se Mel, CO CEE
Acanthochermes de Kollar, Hém., Lichtenstein . , . . . , , . XCV
Aranthoderes varius, COL, POUjade CURE UE NON CLX
Acherontia Atropôs, Lér., Gaschet, 509, 510, 514, 519, 543,
2 AMEN SENS NE APE EN EE LOS A LR EEE TE 519
Achlyodes algirospila cc, cyclops, Lér., Mabille. , . . . . . CCI
Acridium peregrinum, QRTH., Lichtenstein . . . . . . . .. LXV
AGronycta-auricoma, LEP. GUBNÉCLS VASE PT AMENER UE CVIII
Acrosoma quadrituberculata, ARACH., Simon. , . . . . . , . LXXXVIIT
Actacharis marina, \CO1., Bonnaire 2 NUM TEEN CXXV
Adelops Delarouzet,\Cor., Valéry Mayet.2.. 700 0 | CXCY
Adonea capiiaia ABACE.;, SIMON EL COTE CR MEREETI
Hall levis CRUST, LUCAS 0 6 NEC NON RS CX, OXI
Agabus biguttatus, neglectus, uliginosus, COL., Regimbart. . . CVI
Agabus femoralis, uliginosus, Cox, Leprieur. . . . . . . . . XXXI
Agalia intermedia, HÉM., Lethierry et Puton, . . . . . , . . 19, AG
Agraphopus Lethierryi, HEM:, PUton Re Menu 0 Lomme 289
Agrilus angustulus, laticornis, rugicollis, scaberrimus, Cor.,
BAUER Ma ra ee OV ANNEES EN OR L NE RES XXI
(1) M. H. Lucas, secrétairé-adjoint, a bien voulu, comme les années précédentes,
depuis 1850, se charger de dresser cette table et celle des auteurs.
CGLXVII Table des matieres.
Agrilus:cinctus, GoL., Bauduer. "4% ETC ENS. UN ONICXIS
Agrotera nemoralis, LEPs, TaRary CNRC REC TOT 423
Agrotis rentgera, Lér., Maille RER UE APE CCIX
Allæorhynchus flavipes, HÉM., Lethierry et Puton. . . . . . . 18
Alleluca acicularis 321, 325, bilamellata 321, 323, cruralis 321,
324, rufipes 321, 322, tenuis 321, 326, velutina 321, COL.,
de Marseule 27776 ss) CON TT Le URL tE | e 322
Allocotus curvipennis 48, 36, Lethierryi, HÉM., Lethierry et
POtON TS A SU RETENUE RE
Alophora (eenus)DIPr. (BIO EME RE EEE 993
Alphitobius diaperinus, piceus, Coz., de Marseul. . . . . . . 412
Alphilophagus japanus 105, 109, plagiatus 405, 108, quadri-
notatus 110, tasmanus, COL., de Marseul. . . . . . . . 110
Altica lythri (larve), CoL., Perris ._# . - … : . res e 214
Amarygmus curvus, COL., de Marseul . . . . . . . . . . . 315, 316
Amaurobius Esheri, ARACH., SimMOn . . . . . . . . s Te. CONICETAT
Amaurobius ferox, ARACH., LuCas . . . . . . . . . HN SAC ONUMCORTE
Amphipyra effusa, LÉr., Mabille, . . . . . . . ne LOUER CCIX
Ananca nigrolineata, COL., Fairmaire. . . . . . . . . . . . 387
Anaspis luteola, sericea, COL., de Marseul. , . . . . . FAIT 457
Anchinia laureolella, LÉP., Ragonot, . . . . . . . . . : è CLIV
Anchomenus erythrocephalus, piceus, Cor, Guichard et Villard. CLXXV
Anchonus angulicollis, Coz., Chevrolat . . . . . . , . . . . CGXXVIII
Anespius encaustus. HÉM., Lethierry et Puton . . . . . . . . 17
Anisochoria (gen. nov.) oligostricta, polysticta, LÉr., Mabille. ccI
Anisorya tenuis, COL., Bauduer . . . . . PE LAC et ott, CXXXI
Anoncodes adusta d, $, CoL., Tappes . . . . . . Le ST OU AGXGTIL
Anophthalmus (genus), GoL., Abeille de Perrin. . . . . . . £ VI
Anoria;emarginata, COL. Olivier. 2.0.1. 4.4. 000 ROUE. ONCERVIT
Anthavia cichorii (larve), Cor Pernis SL CRIER Le 219
Anthicoxenus Ovallei, Paulsenii, Co1., Fairmaire. . . . . . . 385
Anthicus baicalicus 466, Confucii 464, fugiens 463, lævipennis
471, lepidulus 461, monstrosicornis 465, nigrocyanellus 470,
pilosus 466, protensus 70, puberulus 467, scoticus 162,
valgines,. Con de Marsetl.. 4. tee -e. te 468
Anthocomus regalis, Cor., Bauduer. , . . . - s « + - . . . CXXXI
Anthomyia, Drpr., Danthon et Fairmaire . . . . . SMS XXII
Anthomyia muscaria. DIPT., Perris. . « « . « «+ . . Jélsge 189
Année 4876. CCLXIX
Anthonomus dentipennis, COL., Chevrolat. . . . . . . ICONE
Aoploscelis bivirgatus, HEM., Puton. . . . . Mets 289
Aphalara (genus) 288, halimocnemis 55, Pr Héu., Lethierry
CPPBUIONR NE ES EE AE Ce A A ARS PSS
Apaeli venosana LÉP:,, Lafaur vi NI SC RERO 425
Aphis dela carotte, HEM:, Graëlls LR US RARES ne CI
Aion linonit, COL; LeDrICUT,. LENS MES . CLXVII
Apites et Bombytes (caractères de l’aile inférieure), Hxm., Gn CL
Aptinus alpinus, COL., Guichard et Villard . . . . . . . . 1) VGLXXV
Apus cancriformis ?, CRUST., Régimbart. . . . . . . . .. à CLXIX
Aradosyrtis Ghilianii, HEM., Puton . . . . . . . . . AUS RE 283
Aradus Reutertanus EM: PULON SN ARE RUE 279
Araignées de Rockampton (cocons), Simon. . . . . . . . . XLII
Arachnides, Lépidoptères, etc., nuisant aux marronniers, Crau
Guenée, Lucas, Mabille, Ragonot. . . XCII, CVII, CVIIT, CXVIIT, CXIX
Arcturus longicornis, CRUST., LUCas . . . . . . . re en CCx
Argynnis Ino, LéP., Goossens . . . . . . . . Me Re : Cxxxm
Artactes lunuliger, .G0L..146 Marseul tn ON NO 429
Artheneis alutacea, HÉM., Lethierry et Puton. . . . . . . . . 17
Ascelis (genus) 598, præmolis, HÉM., Signoret. . . . . . . . 599
Aspidiotus circularis, lentisci 601, osmanthi 606, vitis 601,
zonatus LÜW, —= À. quercus, HÉM., Signoret . . . . . . . LXXVI
Aspidiotus vitis et Phylloxera vastatrix, HÉM., Girard, Lichtens-
(ein, SIBRDrER SE. rene RER EE EME ane RIT LITE CLIN
Asterodiaspis quercicola, HÉM., Signoret. . . . . . . . . . . 606
Asterolecanium quercicola = Asterodiaspis quercicola, HEM.,
SI HOT La ee eee eos cale teltel en CUITS GOIX
Asthena candidata CXXXIV, testaceata, LÉP., GOOSsSens . . . . . CXXXIII
Athous deflérns2COP., Beer NE NT EN GX IT
Athysanus Heydeni 51, jucundus 20, 50, 52, pl 2; n° V, minute-
punctatus 20, 52, Pallasi 20, 50, 52, pl. 2, n°IV, scutellaris
20, 49, 51, pl. 2, n° VI, stactegalus 51, tæniaticeps, HÉM.,
Éethierrwet.Puton: ee R NRer ren 20
Attacus yama-mai et Pernyi, LÉP., Girard, . . , . . . . .. CCXXXIII
Attagenus pellio (ravages), CoL., Girard. . . . . . . . . se LI
Attelabus (Euscelus) sexmaculatus, COL., Chevrolat. . . . . . ccxxvurt
Auchenocrepis alboscutellata, HÉM., Lethierry et Puton . . . . 18, 37
CCLXX T'able des matières.
B.
Bactericera (gen. nov.) 286, 288, Perrisii, HEM., Puton, . . . 287
Balaninus pellitus, COL; Bauduer à C0 RO Ne 20. NC
Baridius analis, COL., Régimbart cv, Rouget. . . . . . . .« GGXVII
Barristorquatus, Cor. Chevrelal 2-4. 1h00. . te NECRUIX
Barynotus maculatus, COr., Guichard et le dou Le CDN
Balocera albofasciata (métamorphoses), Cor., Lucas . . . . LXX, LXXI
Bembidium fumigatum, Cou., Régimbart , . . . . . . . . . CCvuii
Berytus pilipes, HÉM., Puton . . . . PEN ENT RE 275
Biskria (genus), HEM., Lethierry et Puton. LA Er PET 99
Bledins spectabiles.; GO. Ron e 2 Ne élia et ce meliet ele CXXV
Bogosia rufiventris, Dipr., Bigot. . . . « . . . . . . + . . 393, 399
Bostrichus (bois pertoré), CoL., Brongniark 6. te CXVII
Bothrostethus annulipes, HÉM., Puton. . . . . à Inter XXXIV
Bothynoderes duplicarina CXLVI, lineiventris, É0R., chetrolat” CXLVI
Bothynotus prlosus, Hé; PufOh, 1. Se et to 289
Botys ferrugalis, LEP. Rafaut}. taste. «à tu + 22/0 42h
Brachycerus Pradrer:, (Ou, BORA CXXV
Brachycerus siculus, CoL., Leprieur, Mabille . . . . . . . LXII, LXHI
Brachynema cincta, triguttata, HEM., Lethierry et Puton . . . 25
Brachyscélides (Groupe des), HÉM., Signoret. . . . . . .« . . d91
Brachyscelis (genus), 593, citricola 597, duplex 596, munita
597, ovicola 596, pharetrata, HÉM., Signoret . . . . . 595
Brachytarsus fallax, Go. Bauduer. . . . . . . . . . . . . CXXXI
Bromius vilis, CoL., Perris . RSS ANR PE El:
Broscus cephalotes (mœurs), CoL., Lucas nu und Ad te DIRE
C;
Cænocoris nerti, HÉM., Lethierry et Puton, . . . . . . . … , 16
Calathus melanocephalus, Cor, Miot , . . . . ., . . . .« . . CLXV
Calliethera Goberti, mutabilis, ARACH., SimOnN. , . . . . . . CXXXVI
Callimus cyaneus, Co1., Rouget, , : « « :. . , « . . , « CCXVII
Année 1876. CCLXXI
Calliptamus italicus, ORTE., Graëlls, Lartigue, Lichtenstein,
LUCAS RAMÈNE ONU DER VS GVII CCXEXI
Callyndra rufipes, vicina, os ca) PL AS PE EE ES 912
Calypticus aterrimus, HÉM., Signoret. . + : + à s : oo 2 610
Camptotylus Yersini, HÉM., Puton . . . . . APE TENRTS 289
Cantharis Philippit 385, ao semiviltala, Cdt, Painnaire. U86
Carabus depressus, glabralus, granulatus, Hoppei, monticola,
nemoralis, Solieri, COL., Guichard et Villard. , . . , . . CLXXV
Carabus monticola et Schartowii, Cor., Bellier de la Chavignerie. CLIX
Carpocapsa pomonella, LÉP., Ragonot. . . . . . . AE EANIEE à F0 0.0
Cassie MAD UATI CUS BP EDTISS A SU SOL ARRET ORONL 203
Cassida ferrugineæ, COR BADOMDÈTÉ "0,0. NOT MNÉCXxXI
Cassida nebULOST: COL GTA AURONT TROT COX
CESSdTttat COS UROUSE LP MEN TS CRT NT ROC XVI
Catogenus longicornis, Goz., pl. 8, fig. 3, Ant. Grouvelle, . 189
Cebrio dimidiatus, Cor, Olivier. NUM: VE ne ACER
Cebrio Fabricii et gigas, COL, Lihlensten, Hess RE A du:
Cebrio hirundinis, Cor., Chevrolat. . . . . PUTAIN EE FAURE
Cecydomyta buxi, Dipr., Laboulbène. . . . . SERA MONCXEL
Centrocarenus Annæ, degener, HÉM., Lethierry et ati AR QIRE L7807 1
Cephalomtiaaues DIPT, UCI EN ME CN EIMMRXGY: XOVI
Cerascopus grassator, HEÉM., Lethierry et Puton . . . . . . . 48,40
Geropria subocellata, Got... de Marseul | : . : , . . 4 . 405
Chalcoparia (genre) Crotch — Chrysodina Baly, Coc., Lefèvre. ccexxix
Chalicodoma rufescens et rufitarsis, HxM., Lichtenstein. . . . xxxviii
Chelonia caja, Lér., Sylvain Ébrard . . . . . . . . . . , , CCXXxII
Chermes clematitis 6138, pinifoliæ, HEM., Signoret . , . , . 622
Chilotome bucenhalas; QOk., Tappes. 0. LU LE ENNMATINMET GTI
Chiænius' Doltnius, COL POI EURE NEUTRE MON XCrI1
Choraqus piceus; COL. Bauduer MR 0 ee,» TE TANCXEXE
Christoforta (benus}), DIPICS BIBOE 19 VAUT SU DENON, : 392
Chraahthia crnatula, HEM, Puton » % à à + 4 NON Go 289
Chrysanthia viridis, Gor., Poujade. 12100. CN. CLIX
Chrysomela limbata, Co1., Guichard et Villard . . . . . . . CLxXxvI
Cis alni cxxx1, bicornis GxxxIL, coluber, oblongus, CoL., Bauduer, CXXXI
Gis crenatus, fagi, fissicornis 310, glabratus 311, nitidulus 310,
Peyronis; Abeille de Perrin. «2 6004. 34e 14
Cistela oculuta 324, 827, rufifrons,CoL,, de Marseul. . 4 , . , 321,328
CCLXXII L'able des matières.
Cleonus grammicus, COL., Bonnaire. . . . . . . . . . . . . CXXV
Cleonus marmoratus, sulcirostris, COL., Goret, Leprieur, Régim-
bart s + js j'.0 DB'ene te Morte te te nl chat ene es ere Dre CLXVIII
Clubiona phragmitis, terrestris, ARACH., LUCas. . . . + . « . CLXI
Clytra bucephala, COL., Guichard et Villard. , . . . . . . . GLxxvI
Clytus cinereus, COL, Bellier de la Chavignerie. . . . . . . . CLIX
Coccus asari 609, capensis 611, caudatus, chlæoon 612, cratægi,
crispus, diacopeis 613, diosmastis, elioides 61H, erion, fagi
615, fraxini, halophilus 616, hordeolum, hypericonis, hys-
trix 617, koleos, laricis 618, liriodendri, microogenes, myr-
tilli 620, narcodes, oogenes 621, pilosellæ, pinicorticus 622,
pruni, purpuratus 623, rubi, sinensis 624, strobi, trichodes
625, tuberculatus 626, tuliparum, uva 627, uvæ-ursi 628,
æylostei, zosteræ, HÉM., Signoret. . . =... . LL. + =. 629
Goccus Rusct Gs HEM: SIENOTOt Le CL EN CU Te AT LXXVI
Coccus stellifer Westwood — Vinsonia pulchella, HÉM., Signoret. 608
Cochenilles, HEM., Laboulbène. . . . . . 1 elcriede eee xx
Cochenilles ou Gallinsectes (Homoptères Coccides). — Brachys-
célides 594. — Additions et Rectifications aux mémoires 600.
— Espèces incertaines 609. — Explications des planches 630.
— Catalogue systématique des espèces 628. — Table alpha-
bétique des genres 657. — Table générale des espèces,
HEC, SISROTEL. 1. ee see CRTC ICS 660
Caœdius marinus, CoL., de Marseul. . . . . . oo « + « . .« 95, 96
Crelotes Lrveillet: ARACH.S SIMOD 6 ee ee 92
Coleophora nutantella, LÉP., Guenée . . . . . . . . . . . . 505
Coléoptères (Bois fossiles perforés par des larves), Larligue cv,
BrOnglATt 5 ces cc -Ri-eE ie CXVII
Coléoptères d'Égypte, de Syrie et des Alpes du Valais, Abeille
de IPETTINS LS SD re pipe shatielle 1. NLXRINRS EX
Coléoptères des environs de Saint-Germain-en-Laye, Ch. et H.
Brisquide Barnevilles . : ./, - Ancie le Re cAUCT,iOTI
Colobopsis truncata, Hy., Perris . . . . . . = «Mn » « 225
Colymbetes pustulatus, COL., Régimbart, . . . . . . . . . . CCI
Coptocephala crassipes, GoL., Lefèvre. . . . . . . . POSE PE
Coptosoma costale, HÉM., Puton. . . . . . . Le. 2 SE 289
Coræbus bifasciatus, COL., Bauduer.. . . . . « + + . + . . CXXXI
Coranus griseus, HÉM., Lethierry et Puton. . . . . . . 4 . . 18, 40
Année 1876. CCLXXIII
Corisa scripta, vermiculata, HéM., Lethierry et Pulon. , . . . 49,41
Coriscium Brongnardellum, LEP., Ragonot . . . . . . . . . CLIV
Corizus abutilon, gracilis, tigrinus, Lethierry et Pure des us 15
Corymbites aulicus, impressus, sulphuripennis, Co1., Guichard
et VAT ae ste dl TN TEE CHOSNI
Grambus palustrellus, LéP., Ragonot . , , à . , . 4 + LXXXNHI
Crepidodera lineata (larve), Cor... Perris, . +... + 4 198
Criocephalus ferus, rusticus, CoL., Bauduer. . . , . . . . . CXXXI
Criocephalus rusticus,,Gon., Poujade”. :#945:0M 2% EN Re CLX
Crioceris asparagi, Cor, Reiche. . . , , en ne M CLEN VE
Criolis Guerini, COL., Bellier de la Chaenee dus Lutter CLIX
Cryptocephalus bipustulatus, janthinus, CoL., Bedel , , . . . cxxuit
Cryptocephalus fulcratus, ocellatus, Cou, Bauduer . , ; . . . GxxxI
Cryptocephalus labiatus, tesselatus, Cor, Guichard et Villard. , cLxxvI
Cryptocephalus lobatus, Loreyi, CoL., Rouget . . . . . . . . GCXVII
Cryptocephalus macellus, CoL., Bonnaire . « : . . , . . . . CXXV
Cryptocephalus scriceus, sexpustulatus, COL., Tappes. , . . . GxCuI
Cryniephagus.? striatus, COLSMRONBEEMARL ein. LA Es. CCVII
Cteniopus hypocrita, Cor., de Marseul. . . . . SE 929
Cucujus Mniszechi, Cor., pl. 8, fig. 4, AE CLOUS CRETE 489
Cychrus angustatus, italicus, CoL., Guichard et Villard , , , , GLxxv
Cyclopides Dalai-Lama, Howa LVI, LÉP., Mabille, . . . . . . 270
Cydilla stiamatice, ARACH., SIMON 0. 0. A ue 6 A EXXXVIT
Cydnus flavicornis, HéM., Lethierry et Puton . . . . . . .. 15
Cymophyes decolor, HEÉM., Lethierry et Puton . . . . . . . . 17
Cyrtopelhs-gemculata, HEM,, PUR 1 0 à ne 289
Cystogaster (genus), Drpr., Bigot. . L , . . . . . 0 . . L1 L2 392
D.
Dactylopius adonidum, HÉM., Lichtenstein, . . , , . . . . . LXIV
Deilephila celerio 509, 510, 511, 544, nerii, LÉP., Gaschet 509,
NDS DES OR SEM 06 DC © 010 CONSO Te 517
Deilephila nerii (chenille), LéP.,,: Gore. un, 1. 1. + - CEXVIIE
Deiopeia pulchra, LÉP., Clément cxcvit, d’Antessanty coxxxr,
Berce cex, ccxx, Fallou, Goossens, Mabille, , , , , , . . GCX
(1876) Bulletin xvin,
CCLXXIV T'able des matières.
Delphacinus Putoni, HÉm., Lethierry et Puton. . . , , . . .
Demetrias unipunclatus, Go, Bedel, , , , . . . . . . . .
Depressaria purpurea, LÉP., Lafaury . ., , . . . . . . . .
Diæa livens, ARACH.,-SHnon ATEN. € TAC ASUS à
Diaperis comma, distinguendus, Co, Chevrolat,
D'aperis Lewisi, maculipennis, CoL., de Marseul. . ,
Diaspis Harrisii 604, ostreæformis, visci, HEM., Signoret .
Dichrooscytus valesianus, HEM., Puton . , .
Dicræus bacillus,. CoL.,'de Marseul 2081404, 190 im rt. 4e
Dicranorhina Oberthuri, Cor, H. Deyrolle, Raffray. . , . . .
Dicranura vinula, Var. Delavoiei, Ler., Gaschet , . . , à
Dictyonota (genus) 33, gracilicornis, HÉM., Lethierry et Puieni
Dictysus confusus, CoL., dé Marseuh. 14 0 .., , 0.
Dieuches arnipes, HÉM., Lethierry et Puton , . . .
Diglossa mersa, Cox, Bonnaites eus 2100 EVE Mar at
Dorthesia dispar, HEM.. Signoret . 21.002 41e ‘
Drassus villosus, Ru SION ANMIETE TM PAT MOTS
Dresserus (gen. nov.) fuscus, ARACH., SimOn. . , . , .
Dyomix (genus) 436, ancea, cimolia kMA, Egista 159, . 7,
fig. 28, egistoides kh0, pl. 7, fig. 29, Guenei 4h42, pl. 7,
fig. 31, Janus Al, pl. 7, fig. 30, ete LEP., Bar.
Dyschirius chalceus, Co., Bonnaire : : 4 : « . 4 «.. « .
E.
Elachiptera furcata, DIpT., Perris . . . . . . .« . sr
Elmis æncus et Georyssus (larves), CoL., Leprieur a La-
boulbène}- sé ts A EN SE EL TA RE
Elomyia (genus), Dipr., Bigot. . . . . . 0e LE
Emblethis verbasci, HÉM., Lelhierry et Pulos ts ae
Emenadia bifasciata 478, nasuta, Cot., de Marseul. , , .
Emphysomera hyacinthina, nigrofemorata, Dirr., Bigot.
Enedreytes hilaris, Goz., Banduer .: .: +... 00%
Engistus cxsanguis, HÉM., Lethierry et Puton . . . « « ,
Enhydrus atratus, libialis, Cox, Régimbart. . , . . . .
Ennearthron filum, Wagæ, Cou., Abeille de Perrin. ; . . . .
19, 45
CXXIII
128
CLXXXII
COXXVIT
105
603
289
103
LXXXII
522
16, 32
815
17
CXXV
614
CXXXVI
LXXXVII
hi
CXIY
194
CXLII
393
17
479
LXXXVI
CXXXI
16
CCxXV
314
Année 1876,
Ennearthron filum, Cou., Bauduer , , se ss 4 4 « « :
Entomoderus cellulosus 377, Draco 879, Erebi 377, infernalis
376, lobatus 379, Satanicus, subauratus, COL., Fairmaire. .
EnYorgallica, ARACH., SIMON... 1.1. 10/0. es
DEA GAUNANCATARACEH., SIMON 07 ee el eee
Epipodonta affinis 351, andina 847, angusla 353, bonariensis
892, carbonaria 846, cristallisata 852, ebenina, crythropus
300, expansicollis 344, lata 349, laticollis 343, levisulcata
394, macrocosta 346, margineplicata 351, microdera 353,
monilis 349, multicoslata 841, nitida 351, planiuscula 343,
reticulata 355, rugosa, rugulosa 345, senex 354, Servillei
242, tricostata 354, unicostata, CoL,, Fairmaire . 4 4 . +
Eresus albolunulatus, eburneus, ARACH., Simon. , . 4 . s .
Ejigane antica, ARAGH:, DUCAS ner, 500 nou durs
Eriopeltis Lichlensteinii, HÉM., Signoret . ; . : «+ 4 « « «
Brorhinus\Gerhardti, COL NDONENIer EE ir ee Un SE
Erycides grandimacula, Lée., Mabille, 4 4 . « . , . 4 « .
Erycus (Phlæophagus) aterrimus, Cor., Tournier. , , , , , ,
Eucaligu pallidicollis, Cou., Fairmaire , , . . 4 , « . « ,
Eugonia dryadaria,; LéPe; Mabille s. . re es er ûà
Eumenes Germaini 291, 300, pl. 4, fig. 1, 2, 8 et 5 G\, 301, pl. 4,
fig. 4 et 69, Nymphe 299, pl. 4, fig. 8, Nid pl. 4, fig. 7,
HyM, LUCIS. 03 nue RE teurs Se Lui LS
Euophrys æquipes, erratica, ARACH., Simon, . , « , « « +.
Euphyllura:(genus), Hém., PUOR Zu Sa amas tt
Euryopis albomaculata, ARACH., Simon, . . «+,
Eurypelma (Mygule) spinicrus, ARAcH., Lucas, , , . , .
Pulermes hautes NEVRS EMÉIY- Ce User
Evrbrissa (peaus) "Dir Biron CR a Sr EEE
Exocentrus adspersus, COL, Bauduer s . . . . . , . , . ..
Feronia continua, externepunctata, gressoria, impressa, émpressi
collis, transversa, truncala, vagepunctata, Yvani, CoL.,
GAcharder Villard % 0 SURESNES men
CCLXXV
CXXXII
878
CXXXV
CXXXV
347
LXXXVI
GI
607
COXXVI
CXCVIII
CCxXVI
383
CIX, CX
296
GXXXVI
288
CXXXV
CXXXIV
CCXVII
«94
CXX31
CLXXVY
CCLXXVI Table des maiivres.
Feronta gressoria, CoL., Bellier de la Chavignerie . . . . . CLIX
Formicomus bengalensis 458, braminus, cribriceps, Lewisi 459,
trigibber, COL, de "Marseul eee, TEE 460
Fréreas DIT. BIBOte ee de CPR EURE 394
G.
Galocoris bimaculatus, HÉM., Puton . . . . . . . . …. . . 289
Geocoris cardinalis 16, 29, hispidulus, 16, 30, obesus, siculus 16,
thoracicus 16, 28, timidus, HÉM., Lethierry et Pulon. . . 16
Geotomus elongatus, lævicollis, HÉM., Lethierry et Puton , . . 45
Gnesis helopioides, COL, ,:de/Marseul "2. RUN OM ONCE, 151
Gonocleonus multicostatus, COL., Chevrolat, . . . . . , . . . CXLYIII
Grapholitha adenocarpi 406, pl. 6, fig. 4, annulatella LXVI, bi-
cinctana LXXXIII, obcæcana, LÉP., Ragonot. . . . . . . . LXV
Grapholitha aspidiscana 426, micaceana, LÉP., Lafaury. . . . 427
Gymnnosoma (genus); DIPES" BIO: ne CT LME 892
Gynandromorphus etruscus, COL., Bonnaire . . . . , . . . . CXxV
Gynandrophthalma cincla LXXIH, crassipes LXXIV, Oberthuri,
CoL:, Hefèyre- sh 02, een RE A CR PEER SEEN ET
Gyriosomus affinis 149, angustatus 448, atacamensis 16, Ba-
lasii 148, Bridgesii 151, Gurtisii 155, elongatus 144, foveo-
punctatus 153, Hopei 152, impressus 157, incertus 147,
Kingi 149, lævigatus 157, lineatus 146, Luczoti 150, mar-
moralus 156, parvus 146, planatus 145, subrugosus 147,
Watherousii 151, Withei, CoL., Fairmaire. , . . , . .…, 150
H.
Habronestes flavopictus, ARACH., SIMON. . » « + + + » + + + LXXXVII
Hadras scaphoides, Cou., de Marseul. . . , . . . . . . . . 96, 99
Haliplus lineatus, obliquus, CoL., Bedel. , , . . . . . . . . CXXII
Haliptus lineatus, mucronatus, COL., Régimbart . . . . . . . GvIl
Haplacha (genus) 42, seticulosa, HEM., pl. 2, n° 1, Lethierry et
PÜlOn AR PAS. TR Te ae Sa de Mo y à 40 LONRDNTO
Année 1876, CCLXXVII
Harmonra lyncæax: Col, Bauduer et MEET Rein IEEE cxxxr
Harpalus dispar et punclatostriatus, CoL., Bourgeois . . . . . CXIX
Harpalus (Ophonus) cephalotes, Con, Léveillé. . . . . . . . XXXII
Harnalus ruficornis, Col, Miot:.:5 . 2 SN ON ARE CLXV
Hebrus pusillus, HEM., Lethierry et Puton, : à: 0 19
Hectarthrum Goudoti GCxvin, latum, pl. 8, fig. 2, 488, Murrayi,
Cor ANR Grouvéllen.., si. net RENNES Ne CXXII
Heliopygus molytopsis, Cor, de Marseul . .., , . . 4. à. 135
Helophanes Cambridgei, Kochi, ARACH., Simon. SONT CSTENI
Helophorus rugosus (larve), CoL., Perris . . . . 4 5 183
Helops brunnea 132, 140, clavicerus 132, 139, Arielle 139,
444, olivacea 132, rubripennis 132, 137, strigipennis, COL,,
deMANSENnL ES AN A EPL Rs ce MN ee ASS
Hélopsicormacerss COS Bauer, 4 TU LU ER MN CRI
Hemiceraztarage,. Co, deMarseul 21.05 00, 200 105 TIT
Hesperia neglecta, LéP., Mabille. , . . . . . . LR 268
Hesperilla Blanchardi, Lucasi CLIIT, luteisquama, Porus, LÉp.,
Mabies Pit an
: een ee ee ES Ee CXCIX
Hesperophanes (larve), Coc., Girard. Re à : . CIT, CHI
Heteraspis (G.) Leconte = Scelodonta (G.) Wet COL. :
ÉRTONTER EDP LEURS MERE UNS ANR ER CE XXI x
Heterotarsus carinulu,"CoL1:.:deMarseul . 2700008495, 497
Heterotoma diversipes, HÉM., Puton . ER EU XXXIX
Hister helluo;\COL:,. BAUER 0 LE RON CXXX
Hister inrqualis, COL, BOND" 20 ee RUE CXXY
Homalotæ caicola; COL. Valéry -Mayet 50. 298 MMA TON, CXCV
Homalota"plumbes, COL, Bonnairer. =10,2 0er SANS. CXXV
Hometoman EM SDULON SEM ERNEST 288
Homotome fous He: Girard 0 nu 0 0 NEC XTT
Hyulomyre (sens), DIPT BISCE ee E REIN, 392
Hydaticusizonatus, GO RÉSIMPA PE CR 7. CVI
Hydrometra cinerea, HÉM., Lethierry et Puton. . . . . . . . 18
Hydroporus bicostatus LXIT, CXXI, bombycinus GY, CXXII, cly-
pealis Sharp. = cuspidatus CGXYI, depressicollis LXII, Cv,
CXXI, Fairmairei GXX 1, hispanicus LXII, GIV, CXX, éncons-
pectus GXXII, Lareyniei LXII, CIV, CXX, latus CXXI, mæs-
tus LXXI, CV, CXXII, opalrinus LXII, CIV, CXXI, paral-
lelogrammus CLxVI, pervicollis CIV, Cxx, platynotus LXHI,
CCLXXVIII Table des matitres.
CV, CxxI, semirufus CV, CXXII, vestitus, COL,, Leprieur, LXII,
CVFGE à 0 0 RSS OR EE PE REIN À CXX
Hydroporus bidentatus, canaliculatus, confluens, halensis, minu-
tissimus, piceus, pictus, COL., Poujade . . . . .« . . . XCU, XCIII
Hydroporus cuspidatus, COL., Régimbart , , . . . . . . . . CYI
Hydroporus pallidulus, CoL., Bonnaire . , . . . . . . . . . LXXII
Hydroporus nicius, COL. Bell NE AMOR, AUS MOCexRIEI
Hydrovatus cuspidatus, Co, Bedelue ie EME OMRREEETIT
Hylostes frifalti, Cor... Badels, HUE HUE Pa Cr CET ex
Hyphydrus. varegatus, Go... Leprieur.10 4.00 ose. rwMOEEYI
Hypocoprus lathridioides, Cor., Bonnaire. , . . . Re CxXXY
Hypophlæus depressus 112, floricola 115, exilis, COL. , de Marseul. 442, 416
Hysteropterum angusticeps, HEM., Lethierry et Puton. . . . . 49, 44
Idisia ornata 96, vestita, CoL., de Marseul . . , . . . . . . 96, 400
Tlybius angustior, Gars: Régimbart, sus + out LIN à CyI
Eschnodemnus Spinolæ, Hem 'Pulon en LE NU UE 289
Ischnomera cinereipennis, CoL., de Marseul . . . . . . . . . L85
Ischnonyctes Corsicensis, HÉM., PULOR ER AE SCA, 283
Ischnopera scarphula, HEM., Lethierry et Puton . . . . . . 17
Ismene Assur 261, x1, Belesis 260, x, Boisduvalii 262, x, Khoda
. 262, xxv, Lorquini 266, x, maæstissima 263, XXY, mixla
267, 1x, perplexa 263, xxV, Phul 259, x, quadripunctata
265, Sargon 261, x, simplicissima 265, XXV, splendida,
Lep., Mabille . . . . . Se faille mÈTÉe tn à 264
FR Frs HUE ss soit né aiost SOMIQUN
Krlama Coquereli, Putoni, HÉM., Lethierry et Puton . . , . . 84
Kissophagus hederæ, Co1., Bauduer. . . . © 0 n = + + + » CXXXI
Année 1876. CCLXXIX
ER
Labidostomis elegans, Go1., Lefèvre . . . . . . . . . . , . LXXI!
Laceobius pallhidus; Go: Régimbart : 205000 MOMENT TECWTTE
Luccophilus variegutns, Gt, Bedel re. À AU ALDEERS PNONPEN VO PETE
Lachnopus curvipes, trilineatus, Cor, Chevrolat , , , . . , . CCxxvit
Læmophlœus ærebus 492, pl 8, fig. 9, castaneipennis 494, pl. 8,
fig. 19, convexus 493, pl. 8, fig. 10, costatus 501, pl. 9,
fig. 21, curtus xXxIII, Gundlachi 499, pl. 9, fig. 19, juni-
peri 503, pl. 9, fig. 24, Leachi, 499, pl. 7, fig. 48, Lecontei
406, pl. 9, fig. 44, megacephalus 495, pl. 9, fig, 13, minus-
culus 502, pl. 9, fig. 22, obliquefasciatus 499, pl. 8, fig. 8,
pallentipennis 500, pl. 9, fig. 20, Perrisii cxx1t, Pélatei
496, pl. 9, fig. 15, productus 491, pl. 8, fig. 7, Reitteri
xxI, salpingoides 490, pl. 8, fig. 6, semiflavus 497, pl. 9,
fig. 16, tasmanicus 498, pl. 2, fig. 17, feapensis 494, pl. 8,
fig. 11, turcicus xxXxIN, unicornis, COL., pl. 9, fig. 28, Ant,
Grouynos UE ARE A0 40 2e TPE SE SR ARR 502
Læmophlœus bimaculatus, castaneus, COL., Batduer MSC POXXXI
Læna Lacordairei, longula, minuta 133, pulchella 132, rotundi-
collis 131, 134, viennensis, COL., de Marseul, , , , . . 432
Lagria decora 337, 339, rufipennis 337, vervex, CoL., de
MarseUR ETS SRE UE QUE MR OR US RTE se 398
Lagria lala, COL., Graëlls. 2 RQ EEE FAURE Te EE D C
Lasiocampdïpint, Hkps,G0088en8: 00:25 EM EE 129
Lasius brunneus, HyYm., Perris. , . . . SES OLA ae SO MMS 176
Lecanium angræci 609, australe, bromeliæ, cambii 610, capense,
cerasifexz 612, epidendri 614, gigas 616, orbiculare 621,
ribis 623, vaccinii, vagabundus 628, virgatum, vulgare,
HEM:S SISODOPOLAE DANS IEEE RS AE ee 629
Lema Hoffmanseggi, Co, Bellier de la Hono AE : CLIX
Leptopus echinops, HEM., Lethierry CAUSES 18
Lethæus Lethierryi, HEM., Lethierry et Pulon . . . . , . . . 17
Lethia narbonensis, ARACH., Simon, , . . ANA SMOEXTAIT
Lethierrya (genus) 18, 38, biskrensis, HÉM., tien et Puton. 18, 39
Leucochitonea scintillans, LÉP., Mabille, . . . . . . . . .. cc
CCLXXX Table des matieres.
Lichenum seriehispidum, CoL., de Marseul . . . . . . . . . 96, 401
Licinus Hoffmanseggi, oblongus, CoL., Guichard et Villard. . . czLxxv
Liocleonus amænus, COL, Chevrolat % . 1. Ju 5, 0m, CXLVIII
Linyphia bicolor, AnAcH., Lucas, + à ns. 2. CLXI
Liophlæus geminus, CoL., Bauduer Mme MD ment La CXXXI
Liopus punctulatus, COL Rougetr. em En. oser TICCAMIT
Liparis dispar, ar. burdigalensis Gaschet, LéÉP., Mabille . . . IX
Liparis dispar, Var. disparoïdes, LéP., Gaschet 521, Mabille. . IX
Lissodema lævipennis 331, myrmido, CoL., de Marseul , . . . 392
Lithocolletis alnivorella k14, pl. 6, fig. 40, caudiferella lA5,
cuiv, pl 6, fig. 41, geniculella 413, pl. 6, fig. 8, parvi-
foliella 117, pl. 6, fig. 12, pseudoplataniella, Lép., pl 6,
fig. 9,-Ragonob 510 0e -NedELs st EE L13
Lithocolletis messaniella, LÉP., Ragonot. . . . . . . ils PE CLIV
Livia (genus), 287, crefeldensis, HÉM., Lethierry et Puton, . . 20
Lophoderus Mabillianus, Lér., pl. 6, fig. 3, d, Ragonot. . . . 405
Lucilia bufonivora;:Dirr.;\Girards ,44 2 Ju norte « CCII, CCXIX
Luperus flavipennis, COL. 1Girard 51... € ML eur LA HEXANI
Lycosa balearica 89, Baulnyi, 63, 74, pl. 3, fig. 20, 21, Bedeli
65, 81, pl. 3, fig. 15, Cambridgei 61, 65, 84, pl. 3, fig. 11,
42, cursor LXXxV, Dufour 64, 80, pl. 3, fig. 3, fasciiven-
tris 62, 63, pl. 3, fig. 8, 5, 6, 7, figurata CLXXXI, hispanica
65, 78, pl. 8, fig. 18, 19, Leprieuri, 61, 64, 87; pl. 3,
fig. 22, Muniert 63, 70, narbonensis, 62, 65, 78, pl. 3,
fig. 4, 2, oculala 62, 64, 86, pl. 3, fig. 13, 14, Olivierr 64,
83, pl. 3, fig. 10, personata Cx, CXxXY, Piochardi 61, 63,
72, pl. 3, fig. 8, 9, radiata 61, 64, 87, cxxxv, pl. 8, fig. 24,
Raffrayi 62, 76, pl. 8, fig. 23, tarentula, pl. 5, fig. 16, 17,
ARACH. SIMONELT Et ut er AE . 63, 65
Lycosa hortensis, lugubris, ARACH., Lucas. . . . . . . . . . CLXI
Lygæosoma villosulum, Hém., Lethierry et Puton. . . , . .. 18
Lygæus fulvipes, longulus 15, militaris, HEM., Lethierry et
PutOR >... éme CL OR RAI. RAR 16
Lygæus Tristami = affinis, punctum, HEM., Puton . . . . . 290
Lygus apicalis, pratensis, HÉM., Lethierry et Puton. . . . . . 47
Lymnæum nigropiceum, CoL., Bonnaire, . . .« . . . « . . . CXXV
Lyphia exigua, CoL., de M reul SAGE EE otre n ALONEES
Lyprops cribrifrons 124, 125, sinensis, COL., de Marseul . . s.49h;496
Année 1876. CCLXXXI
M.
Macratria cingulifera k49, gigas 447, serialis, Gox., de Marseul. 448
Macrotoma heros COL LUCAS. 16. USE R ARNPANTSR CXLIII
Macrotylus melanocerus, HÉM., Puton. . . . . . . . . su 282
Malachius inornatus, Cou., Guichard et Villard, . . . . . HAMEICLXXMI
Malacosomantusitanicum, COR STADE M EE NME MEN CX GTI
Mallocoris disciger, HɻM., Lethierry et Puton . . . . . . LE 16
Mantherelisieuse, ORTR:.'Girardh 114 2% Jones CLXXIX
Mecaspis hemigrammus, Cor., Chevrolat. . . . . . . . . FA CXLIX
Mecidea pallida; Héx;, Lethierry et= Puton.: 02 M0 15
Mecynotarsus minimus, CoL., de Marseul, . . . AE 461
Megachile australis 302, 305, pl. 4, fig. 9, ®, Nid De F ie 45,
ECS ICS) SMS TRUERET". ER UE MSIE 963
Megalodactylus (genus) 36, Do HEn, Lethierry et Puton. 18, 37
MegalonotussetosusHEMMNPUtOD NAN. MEME .: ARE 278
Melanocoryphus erythropterus, HEM., Pulon, , , . . . . . . 276
Melanocoryphus fulvescens 16, punctatoguttatus, HÉM., Lelhierry
CR PUtONS IN et es cote dois 16, 27
Melanophila Ariasi, Co1., Bellier de la Chayigneri OR CU DE CLIX
Melanophila cyanea, Co1., Poujade. . , . . . . . . SE CLIX
Mélipone scutellaire (Gamaside parasite de la), Hxm., Girard. . L
Melitæa didyma (variété), LÉP., Poujade . . . . . . . . . . CLXIX
Melitæa maturna ©, LÉP., A. Alexandre... , . :.. . 1. CXXXIIl
Meloe auriculatus 480, coarctaius 481, corvinus, CoL., de
MAS ae Ta ee due nf | «déc ALtAUe EE 482
Meloe tuccius et Mylabris tenebrosa, CoL., Reiche. , . . . .. CLXIV
Menaccarus ovalis, HÉM., Lethierry et Puton . . , . . . . . 45
Menephilus arciselis 16, 119, 122, curvipes 122, lucens 419, 121,
499) medius, Col:, de Marseuls en ir 4,416, 490499
Mesovelia furcata, HEM., Puton . . . . . . . . at eo 289
Microphysa bipunctata, HÉM., Perrine jou, not «200 ne, 198
Microplax interruptus, HÉM., Lethierry et Paion. Randos 47
Mécrorhaqus Emyr, GoL., ROUgeR ESS En EUR CEXNIE
Microrhagus pygmæus, COL, Bauduer . . . . . . . . . . . CXXXI
CCLXXXII Table des matières.
Missumena tricuspidala, ARACH., SARA AS SRE VUE
Mitraginus andicola 375, coarcticollis 374, ne 379,
Dejeanit, et 979, gibbus 372, quadricollis, Cou,
Fairmaires.2 60e In RE CRE
Molytes corynærostris, CoL., Guichard et Villard, . . . . . .
Monanthia flavipes, geniculata, ragusana, HÉM., Puton .
Monanthianassata MES PUIOD PC Re R R
Monomma glyphysternum, CoL., de Marseul. . , ., . .
Mordella flavimana, Cor., de Marseul. . . . . . . . . . .
Mordellistena allestrigata 474, brunneolincla 475, comes, rosseola
73, signatella, Cox. de Marseuleienss néant
Mordellistena inæqualis, Perrisi, Co1., Bauduer , . .
Mordellistena nana el Perrisi, Co, Perris . . . . . . .
Mylabris melanura; Gov., Lichtenstein) 2 H900uL , JU. nie
Myrmecoris gracilis 289, Saundersi, HÉM., Pulon , . .
Myrmedobia coleoptrata, HEM., Lethierry et Puton. . . . .
Myrmedonia limbata, CoL., Lancelevée, Levoiturier, Chewralit.
Myrmetes pieces, :Cot.s-Levoituriér. muet DOME CURE
Mytilaspis flavescens, pinifoliæ 604, pomuücorticus, HÉM.,
Signoret.s ue, th 0060. PR MENU Se
Nabrs limbatus, HE. Püton. RE LR REP
Nabis longipennis, sarreplanus, viridula, HÉM., Lethierry et
PULOB PEN EE RRNENT D un nl D ee D de ee
Nacerda nigriventris, COL., é Marséul.t,e st, ni us
Nacerdes brevipennis, Saundersi, COL., Fairmaire. . . . ,. .
Nänophyes brevtis,'Gon., Redelie tr USE EN, ANS
Ncocleonus Livingstoni, Cou., Chevrolat. . , . . . . . . . .
Nemophora annulatella, Lép., Ragonot . . . . . . . . .
Nemotois barbatellus, LéP., Poujade, + +: à... .
Nepa cinerea, Hé. Lethiarry el Puton 6 CREME.
Neurocladus scaphula, HEM., Lethierry et Puton.
Névroptlères (Traité d'Entomologie), Girard . . . . . . . . .
Nezara prasina, HÉM., Lethierry et Puton.
CXXXV
374
CLXXVI
283
279
330
472
476
CXXXI
CCXVI
CLX
281
18
LXXXII
LXXXII
605
289
18
L84
388
CXXIII
CL
LXVI
CLXIX
49
17
XL
415
Année 1876. CCLXXXIII
Noda tristis — Colaspis tristis, COL., Lefebvre, , . , , , , , CCXXIX
Nothris declaratella, Lér., pl. 6, fig. 5, Ragonot,. , , , . . . 108
Notodonta (Drynobia) melagona, LEP., Poujade , , , , , . . CLXIX
Nyctelia abnormis 871, alulacea 158, angustata 168, Bremei 167,
caudata 162, corrugata 164, Darwini 157, Fitz-Royt 156,
granulata 167, granulosa 168, Gucrinii 161, lævis 159, mul-
ticristata 167, Newportii 158, nodosa 169, oblita 160, par-
cepunctata 166, plicata 165, plicalipennis 161, puncticollis
459, rectestriala 162, rugosa 168, Sallei, Saundersi, Solieri
463, Stephensii 158, subsulcata 160, sulcicollis 370, undati-
pennis 165, varipes 169, vulcanica 170, Westwoodii, GOL.,
DAME SE editer PAU à AN at 156
Nyctélites (tribu des), Cou., Fairmaire , 143
Nycteola falsalis, LEP. Mabille. D AR XLVII
Nyctobates valgipes, Cou, de Marsenl .:. .,., … . . ,. 416,447
Nysius longicornis, HÉM., Lelhierry el Pulon . 16, 27
Ô,.
Ochetostethus nanus, HÉM., Lethierry et Puton. . . . . . …., 45
Ochtebius pellucidus, punctatus, Cor., Leprieur . , , . . . . CLXVI
Octotemnus mandibularis, Cor., Abeille de Perrin . . . . . . o1!
Odontoscelis dorsalis, HÉM., Lethierry et Puton. . . . . . . . 14
Œcophora Jourdheuilella, LÉér., pl. 6, fig. 7, Ragonot, . . . . 112
Œdematophorus Constanti, LéP., pl. 6, fig. 13, Ragouot, . , . 19
ŒEdemera montana 485, sexualis, Gor., de Marseul, , . . . . 486
CEdipodacæruleseens, ORTA.; Girard 27 0.00 ON 08 M'OCEXxXIX
Olrarussigndtus EM BDIOMEE ESA: ES OU LE 289
Olisthopus fuscatus, glabricollis, Cor., Bonnaire , , , . . . . CXXV
Omia cyclopæa, LEp., Bellier de la Chavignerie, . . . . . . . CLIX
Ommatius orenoquensis, vilticrus, DIPT., Bigot. , . . . . . . LXXXV
Omphalonotus 4-guttatus, HEM., Puton. . . . 5 289
Opalrum coriaceum, japanum 96, pubens 95, 97, sex haies Cox. 3
de Marseul . . . $ sk LERCAURA AG OS
Opisthoscelis (genus) 597, Grdsilis 598, rase HÉM.,
SISNGrOL A EE VU Se RIDE TS PRO SAME SD AE 597
CCLXXXIV Table des maticres.
Orchesia-micans, CoL., de Matseul NE RENE Harnais Ë 399
Orgya (Dasychira) pudibunda, LÉP., Guenée. . . . . . . . . CvIII
Orthezia seychellarum, HÉM., Signoret . . . . . . . . .. 624
Orthocephalus flavomarginatus 289, parallelus, satyriscus, HÉM.,
PULOR SSSR TN EE ARE. 282
Orthops conspurcatus, HÉM., Petites elPutonteens te ARE" 1-0 1)
Orthoptères (Traité d'Entomologie), Girard , . . . . MAR CA XL
Orthotylus fuscescens, Hé PUORS, LT SL none 289
Orthotylus Lethierryi, H£M., Lethierry et Puton . . . . . . . 18.
Otiorhynchus sanguinipes, CoL., Guichard et Villard . . . . . CLXXVI
Oxyptila horticola, praticola, ArACH., Lucas . . . . . ARE CLXI
Oxyptila praticola, simplex, ARACH., Simon. . . . . . . . . CXXXV
P?
Pachænus roseipes, COL, Ghevrolat. . . . . . . . . e. 1.08 te IGCEVTI
Pachnephorus arenarius, CoL., Poujade. . . . . . . . . . XCIII
Pachylonmema buccata,; Myu.; Pelnis. UNE RU EN, +. 22
Pachynomus Lethierryi, HÉM., Lethierry et Pulon . . . . . . 18, 40
Pachytylus cinerascens, migratorius, ORTH., Lichtenstein . . LXIV, Lxv
Pæcilonota decipiens, COLIS Perris.. Ne MARNE sé 191
Palæocypris Edwardsii, GRUST., Brongniart . . . . . . . . . XLI
Palindia alabastraria 41, albula 12, pl. 1, fig. 16, aglaura 7,
pl. 1, fig. 10, 11, atalanta 249, pl. 5, fig. 23, candida 8,
pl. 1, fig. 13, chloris 249, pl. 5, fig. 22, dominicata 8,
pl. 1, fig. 42, hemileuca 11, élyrias 246, pl 5, fig. 18,
var. À, 247, pl 5, fig. 49, var. B, 247, pl. 5, fig. 20, julia-
nata 5, pl. 1, fig 9, juncidea 7, magdalensis 434, pl. 7,
fig. 25, micra 433, pl. 7, fig. 25, ornata 11, pl. 1, fig. 45,
perlata 435, pl. 7, fig. 27, persimilis 8, pulchella 245, pl. 5,
fig. 17, rectimargo 8, reticulata 249, pl. 5, fig. 24, vincen-
tiata 9, pl 1, fig. 14, viridissima, pl. 5, fig. 21, LEP., Bar. 248
Pamphila Boudha LY1, cærulescens, catocyanea LY, floridæ 269,
fusca XXVI, musca XVI, nervulata LVI, quaternata 268, XXVI,
Rema,:L£e.Mabillest. 15:00 0e UT. IX, XXNIÉMCNU
Paranthrax (gen. nov.), rufiventris, DIPT., Bigot, . . . , . . LXVI
Année 1876. CCLXXXV
Parthénogénèse chez les Insectes, Girard . . . . . . MS M OLXXVI
Pasira basiptera, HÉM., Lethierry et Puton . . . . . . . 18
Passandra Blanchardi CCxvI1, elongatula, Cor, pl 8, fe. 1
AnbrGronvelens he de. Em Re CENT TE 487
Paussus Favieri, procerus (mœurs), CoL., Bedel . . . . . . . ALIX
Pedinus strigosus, Con., de Marseul . . . . . . . NN eIe 96
Pellenes brevis; ARACH., SimOn.:, . 544008 4. 20h ne ae) Mo CLTXE
Penthe brevicollis 337, funerea 336, japona a 335, 996, obliquata
896: rufopubeus, COL, de Marseul Sn Rs en ne 397
Peridinetus concentricus, CoL., Ghevrolat . . . . . . . . . . CCXXIX
Peritrechus nubilus, HÉM., Lelhierry el Puton, . . . . . . . 47
Phaleria subhumeralis, Coz., de Marseul . . . . . . . . . . 102
Phosar(eenus) Dir, BisOte esk Siesire AMETAA 094
Philodromus albopictus, ARACH., Simon, . . . . . . CR CXTXV
Philonthus cicatricosus, cribratus, CoL., Bonnaire . . . . . . CXXV
Phlæotrya rugicollis, CoL., de: Marseul . . . . . . .…. 1,1, 333,334
Phobalia bufo 382, decorata 881, dorsoplicata 382, elegans,
Cor Fainmairee. 1e. Riad Ouen Sarl 380
Phoranthaï(genus) DIPT,; BigÔt none terrech date 393
Phoxopteryx curvana, Lép., Lafaury . . . . . . . . . ; 427
Phryneta (Calothyrza LXx1) margäratifera, COL, ne eu
XAVIER se Ne RME re LatNTetELee LXXI
Phyllobrostis nbhnielle (chenille), re Poconel RCE CLIV
Phyllomorpha lacerata, HÉM., Lethierry et Pulon, . . . . . . 15
Phytocoris salsolæ, HÉM., Lethierry et Putlon . . . . . . . . 17, 3
Phylloxera (biologie), HÉM., Lichtenstein, Signoret. . . . . + LXXVIII
Phylloxera, HÉM., Signoret, Girard, Lichtenstein. . . . , . . LIIT, LIV
Phylloxera (œufs), HÉx., Signoret . . . . . . .). …. LXXVII, LXXVIIL
Phylloxera (reproduction), H£m., Graells . . . . . . , . . . CI
Phylloxera coccinea, corticalis, quercus, HÉM., Lichtenstein . . LXIv, ci
Phylloxera florentina et Lichtensteini, HÉM., Lichtenstein . . ,. CLr, GLII
Phylloxera vastatrix (ailés et pupifères), HEm., Lichtenstein. . CLX
Phylloxériens (métamorphoses), HÉM., Lichtenstein, . . . . XCIII, XCIV
Phuluspallieeps. HEM.; Puton OR Nu. 289%
Phytæcia flavicans (Opsida) et solidaginis ®, Cor., de Marseul. LV
Phytæcia nigricornis, COL., Bedel. , , . . CLXXXVIII, CLXXXIX, CCXKV
Picroscelis punctatus HÉM., Lethierry et Puton, . . . , . . . 17
Piezostethus flavipes, HÉM., Lethierry et Puton. . . . , . , . 18, 38
CCLXXXVI Table des matières.
Pilipalpus (genus) dasytoides, COL, Fairmaire ; , ; , . . « . 384
Pimelia tuberculifera, CoL., Bedel , , . .« . . . . CLXXXVIT, CLXXXVIN
Pirates rufipennis, HEM., Lethierry et Puton, ; ; , . « . , . 18
Plagiographus crinipes ? Co1. Ghevrolat . , . . . , . , « « CXLVI
Plagiorhamma suturalis, HÉM., Pulon , , , 4, 289
Plagiognathus concinnus, HEM., Lethierry et Pulon. . , , . . 48, 37
Planchonia arabidis, fimbriata, Hem., Signoret. , : . ,., « 608
Platamus Deyrollei xxx, meæicanus 490, Schaumii, Cou, pl. 8,
fig. 5, Ant; GrouveNe eee RIRE ET DE RENAN REX TT
Platydema nigroænea 105, umbrata, Gor., de Marseul, . , « 107
Platypeza (larves) subfasciata 231, holosrricea, DiPpT., Perris. . 232
Platymetopius albolimbatus, HÉM., Puton, . , . . . : . . . 289
Plea minutissima, WEM., Letbierry et Puton. . . . 19
Plesiophthalmus ænescens 316, 318, obesus 816, 319, scricei=
frons, COL. de Mare PRE PREMIERE RO ET
Plinthisus bidentatus, brevipennis, HEM., Léthierty et Puton. . 16
Plinthisus plilioides, HEM., Pu'on . . . ose ten 276
Plinthus porculus, CoL., Guichard et Villard. "ea stet POS eut ORERTT
Plocederus Caroli, Cor, Leprieur . . . . UN MEL VIIL
Plociomerus calcaratus, WEM . Lethierry et Puton. MAET OU AA TESORE
Pollinia Cosiæ, HEM., Signoret . AUSTIN A ee age 607
Pompilus gibbus CCXIX, niger CCXVIN, use rate Lucas. , CCXIX
Præpodes 15-punctatus, GOL., Chevrolat, , . . . . SAS . COEXXVII
Pristonychus angustatus, cæruleus, Cou., Guichard et Villard s CLXXV
Proderus amabilis, suberythropus, HEM., Lethierry et Puton. . 16
Prodrrus Bellevoyei, HÉm., Puton : .. , ses, 277
Prosthesima fortuita, rubicunda, ARAGH., Simon . . . . . . . CXXXVI
Prosthesimaæ pedestris, ARACH:, Lucas. . +, « . . . 5: so CLXI
Psectrascelis æqualis 363, arenaria 365, cinerea 367, conjungens
859, conveipennis 370, costipennis 866, cribrata 360, depla-
nata 868, discicollis 564, elongata 358, impressicollis 366,
intricaticollis 356, lævigata 364, lateripunctata 362, ma-
millonca 369, plicicollis 357, pilipes 358, pilosa 359, poli-
ticollis 365, punclulata 362, rugicollis 360, subcostata 367,
subdepressa 357, subimpressa 561, sublævicollis 856, ursina
DOS VEUT, OT s RIMAITE Le PRET, 369
Pseudocleonus pustulosus, Co, Chevrolat . , . . . . . . . « CXLIX
Psylix (genius), He, PUtON Se nn 1, à. 288
Année 1876. GCLXXXVII
Psylla cytisi 284, myrthi 285, radiata= lactea 290, spartisuga,
HE PIONEER
Psylrotdesh{(larves), COL, Perris.: : ‘à . NN Re
Plerygospidea Davidii Liv, Latreilliana 1Y, Moori CL, tébe-
lan Dep, MabIer NA rr ee
Ptinus Coquerelii, Coz., Fairmaire, , ,.,
Piosana=maculala COL ROUBEL UN. PT RON NE
Piychoproctus coimplezus 3, Dipr.;:Bigol Là 4 à en On
PAGALONORRAA A IIEM- SE UION NE Tee MoN Ge TENNIS
Pygidia denticollis cLxXVI, læla, Cox., Guichard et Villard. . .
Pyrophorus, Cor, Munekel nn ne area lue
Pyrrhocoris ægyptius, HÉM., Lethierry et Pulon. , . .
Pytharissa occidentalis, ARAGH:ÿSiMON . à à . «à ne
pUretreleretr'e
e “à vus eme alone
op
Quedius nigrocæruleus, Cou., Bauduer , , , , , . . .
k.
Réduvide de la République Argentine, Iém., Fairmaire.
Réduvide (Bichuque), HEM., Laboulbène, . , 2 raie .
Reduvius tabidus — Ophistopus Christophi 290, testaceus, Far.
AIO RE OT NEA PE REA A à
Rhinocola (genus) 288, tamaricis, HÉM., Puton . .
Rhipiphorus cyanivestis, Co., de Marseul, , ,
Rhizaphis vastutrix, HEM., Lichtenstein, . . ,
Rhiatrogus brunnens, LCL.) OlNIE ERP REA
Rhopalodontus Baudueri, GoL., Bauduer. , , ,
Rhopalodontus camelus, CoL., Abcille de Perrin
Fhopalumetubrale, HE, PErris RER A EN RE RENe
Rhynchites parallelinus, CoL., Rouget, , , . . .
eyhah ia lentiote se
283
182
LIV
CCXXVI
CCXVIL
cx
289
CLXXV
CXXX
15
GXXXVI
CXXZXI
XXI
CXLII
18
20
479
LXIV
CLXVII
CXXXII
312
CCXVII
CCXVII
CELXAX VIII Table des malicres.
Salda arenicola, nigricornis, HÉM., Lethierry et Puton. . . . 18
Salprnqus Reyr, (COL BAUER EE ENS EN OP CRE
Saphanus piceus, CoL., Guichard et Villard . . . . . . . . . CLXXVI
Saprinus nannetensis, COL., Régimbart . . . . . , . . . . . CCVIIT
Solurnia spint, LEl:, GDDSSENS Re NS eue aus ee 1 ee OO XERIY
Satyrus Ægeria, LEr., de Peyerimhoff ccxxxH1, 1 Mabille | DS CORAN
Satyrus Ægeria et Meone, Lér., Girard. . . . . . . . . . . CLXXIX
Scelothrix (Pyrgus) albistriga, Lép., Mabille . . . , . , . . XXVII
Schirus melanopterus, Waltii, He., Lethierry et Pulon. . . . 15
Seiocoris conspurcatus, HEM:, PUIOR 00.0 -n 0e 289
Sciocoris convexiusculus, HÉM., Lethierry et Puton, . , . . . 15, 24
Scotæus purpurivittatus, COL., de Marseul, . . . . . . . . . 130
Scotodes annulatus, COL., de Marseul. . : . . . . . . . ., 993
Scotodipnus alpinus, CoL., Guichard et Villard. . . . . . . . CLXXV
Scraptia brunnea, dimidiata 457, livens, CoL., de Marseul. . . 456
Scraulia, HEM., Léthierry et PUtON. 2 nee me 98
Segestria senoculata, ARACH., Lucas. . . . . . . . . . . + COECARIX
Selidosema oliveirata, LÉP., Mabille . . . . . . . . . . . . CIx
Serentia depressa — minuta, HÉM., Puton, . . . . . . . . . 290
Serica brüunneus COL MIO TR RS RE RER Re CLXV
Serropalpus filiformis, Cou., de Marseul . . . . . . . . . . 393
Sesia bembeciformis, LéP., Poujade. . . , . . . . . . . . . XCIII
Silis ruficotlis, Cols Bedels ue 4 ER, 2 DE A ONE
Silpha italica, Co1., Guichard et Villard . RL . “CLXXVI
Sitones callosus GXCGIV, cambricus CXCIN, cylindr icollis te
fædus, gressorius, ocellatus CXGITI, serpentarius, tibialis,
CoL., Bedél CXGIV; AMIE. UN 2 eu Eee CCXV
Spaniomeura (genus), HÉM.. Pulon. , . . . . . . . . . . . 288
Sphæcolyma (genus) flava, DIPT., Perris , . . . . . . . . . 242
Sphæroderma cardui (larve), CoL., Perris . . . . . . + . . . 183
Sphingides (migralions), Gaschel, . , . . . . . . . . . . . 509
Sphinx convolvuli, LÉP., Gaschet, , . . . + + + + . 509, 510, 512
Sphinx ligustri, LÉP., Girard . . . . . . + « + + + . . . . CLXXIX
Année 1876. CCLXXXIX
Staphylinus chrysocephalus, CoL., Bonnaire . . . . . . . . . CXXV
Siatyra rufobrunnea, CoL., de Marseul . . . . . . . . . . . 333, 340
Stauronotus maroccanus, ORTH., Lichtenstein . . . . . . . . CGXXXI
Steatoda triangulosa, ArACH., Lucas . . 2. nn... - CLXI
Stegodyphus manicatus, ARACH., Simon. . . . . . . . . . . LXXXVII
Stenocephalus agilis, HÉM., Lethierry et Puton. . . . . . . . 15
Sténolophus elegans; Gor.; Bonnaire}.0905 1 MONS: CXXV
Sternocera castanea (œufs), CoL., Buquet . . . + + » s © + + XLVIII
Stomis elegans, COL., Guichard et Villard. . . . . . BST NIICEXXV
Strongilium costipenne, japonum, CoL., de Marseul. . . . . . 320
Strongygaster :(genus), /Dipr:; Bigotie 12 AN LD. ER: me . 392
Strophosomus Baudueri, Co1., Bauduer. . . . . . . . . . . CXXXI
Stygnocoris arenarius, HÉM., Lethierry et Puton. . . . . . : 417
Symmoca nigromaculella, LÉr., pl 6, fig. 6, Ragonot. . . . . 410
Syrphide ? (larve), Drpr., Laboulbène. . . . . . . . . er EN CRLERE
à
Tachyusa uvida;-Cok:;"Bonnaire 1,0 SURRANEUN CXxXV
Tagiades fuligo, fumatus 271, xXVI, insularis 272, obscurus 274,
AU GOExxNx, LEP: Mabille 5 LA SAR SR 272
Tapenotus:sellalus, COL, Bedel 5.412542 32 00e OCR
Tarisa dimidiatipes 14, 22, 23, flavescens 25, leprosa 44, 21, 23,
pallescens 23, subspinosa 14, 23, virescens, HÉM., Lethierry
CRPMTON ae caen et: OS U US ETES APRIL EMEA 23
Tegeneria atrica, ARACH:,-LUCIS | 0) DIEU Mr en NC EXXIX
Tenebrio alternicostis, ventralis, Cor, de Marseul. . . . . . . 117, 193
Tenebrio obscurus, opacus, COL., Tappes « . . . . . . DES CXCITE
Tephritis oryacanthæ; Dirt: Perris 00e MER EAN Ne 211
Terapha nigridorsum, HÉx., Lethierry et Puton . . . . . SU MAGSIG
Teras mirtann) LEPSALAfAUT y. > MAL PANNE MERE à 124%
Teras pyrivorana, Lée., pl, 6, fig. 1, Ragonot . . . . . . . . 404
Termes lucijuquiv NÉVR.» PEITIS NUE SN CU, : 204
Tessarobelus (genus) Guerinii, HÉM., Signoret . . . . . . « . 600
Thamnotettrix alboguttata 20, 48, Putomi, HÉM., Lethierry et
PUTONE NE rl CMS. Ne Ua ee Se O0 A
(1876) Bulletin xix,
CCxC Table des mutieres.
Thaumastopus longicollis, HÉM., Puton. . . . . . . . à 289
Theridium nigromarginatum Cx, rufolineatum, Ar sis sthô CXXXV
T'homisus onustus, ARACH, SIMON . . « . . . . . « « . . . CXXXV
Thymela hydarnes, LÉP,, Mabille … 9244. HOANR | SENTE CT VTI
Timarcha normanna, COL, Leprieur . , « + « « . . « + « . CLXXVI
Tordeuses, LÉP. : Caractères distinctifs 527; Mœurs et premiers
états 533; Organisme de l’insecte parfait 539 ; Tête pl. 10,
fig. 4, 15-19, et pl 11, fig. 4-11; Yeux 540 ; Stemmates
540, pl. 10, fig. 4; Antennes 540, pl 40, fig. 4, etc.;
Palpes 544, pl 10, fig. 17, 18, 19, et pl. 44, fig. 4 à 41 ;
Trompe 547, pl 10, fig. 15; Thorax 547, pl. 40, fig. 4, et
pl. 41, fig. 13; Pattes 548, pl. 44, fig. 42 et 14; Aïles 549,
pl. 41, fig. 15 à 23; Abdomen, de Peyerimoff . . . . . . 586
Tortrix Lafauryana, LÉP., pl 6, fig. 2, Ragonot. . . . . . . 403
Tortrix pronubana, LÉP., Ragonot. . . . . . . . . SERRE CLIV
Trachodes — Ithyoporus (bigibbosus), Cou., Bedel . . . . . . LXXI
Trechus (Anophthalmus) Chaudoiri = Brisouti CXxIN ; mutatus
— Kiesenwetteri ; oszailensis = croaticus ; Picciolii = Brucki
CxxIV; pubens — pubescens CXXV ; Raymondi = gallopro-
vincialis CXxXIV; Schaumi = globulipennis, COL., Bedel . . CXXV
Tribolium castaneum, ferrugineum, COL., de Marseul. . . . . 112
Trichopoda (genus) 393, arcuata 397, bicolor 395, nigricauda
394, nigripennis 396, obscura 399, pictipennis, DIPT.,
Rien Les ss". FRE, OU UE Fée 398
Triongulin des hdebse. œn Valéry MAyeÉ CC. anate rh ia lt MORGYE
Trioza (genus) 288, rhamni = abieticola, HÉM., Puton . . . . 290
Trioza centranthi et Neilreichii, HÉM., Puton . . . . . . . (CLX, CLXI
Trighleps minutus, HÉM., Lethierry et Puton . . . . . . . . 18
Trogulus Dufouri, Cor. Baudüerr. 409 als raies CXXXI
Tropidocephala elegans, HÉM., Lethierry et Puton . . . . . . 19
Tropideres maculosus, CoL., Bauduer . .« . . « « , « + « « « CXXXI
Tymnes tricolor, CoL., Lefèvre. . . . . « . à à tete te « CGIXX
Typhlociba Biskrensis, fasciolata, HEM., pl. 2, n° vu, Lethierry
et PutOn so à L0M0aN duaille 10 Sel ARTS » (AN 08
Année 1876. CCXCI
LE
lon bonsiea Cots, de Marseul. 4 EMA Il 460 #11
Upis foveolatus 116, 119, violaceipennis, COL., de Marseul, . . 116, 118
Urania Ripheus, var. Cræsus, LÉP., Lucas, . . , . . . . . CXXVI
Ve
Vésicant (pseudonymphe), Cor, Lichtenstein et Valéry Mayel . cxciv
Vesperus strepens, COL., Bellier de la Chavignerie. . . . . . . CLIX
We.
Walberqra (gents), DIPT., Bip0t. »* à ee + à ee : + 5392
Xe
Xanthochroa Auberti, GoL., Abeille de Perrin . , . , , . . s I CEXVE
Xanthochroa cyanipennis 483, luteipennis, COL., de Marseul. . 84
Xyletinus subrotundatus, GOL., Bonnaire . , . . . « . « . « GXXV
Xylophilus brunnidorsis 450, 455, cinctus 452, 453, gibbulus
454, 156, quadrimaculatus 452, 155, rubrivestis 450, 455,
rufulus 451, 455, scapularis, COL., de Marseul,. , . . . . 453, 456
Xysta (genus),\ Dirre, BigOts°9 (1 PALIN) SNS SNS le 394
Xysticus ovatus, perileucus, ARAGHe, SIMON, + 4 & « « « + + CLXIX
Y.
Yponomeuta malinella CXXXI1, padella, rorellu, variabilis, LEp.,
CAT NA Se AR A A NT CRRETES
Yponomeuta malinella (chenilles), Berce et Ragonot. . , . . . CLIIL
IL.
TABLE ALPHABÉTIQUE PAR NOMS D'AUTEURS
DES
TRAVAUX CONTENUS DANS CE VOLUME.
RER
ABEILLE DE PERRIN (Elzéar). Anophthalmus (genre). . . . . . . vI
— Cisides européens et circaméditerranéens. . . , . . . . . - 309
— Coléoptères d'Égypte, de Syrie et des Alpes du Valais. LXXIV, LXXV
Bar (Constant). Palindidæ de la Guyane française. — PI. 1,
DL AA ue le Le ie eee taie eue tele een UN AIO Tu
BAUDUER (C.) Agrilus angustatus, laticornis, rugicollis el sca-
berrimus. ee. . L 1 . ee L2 . LL . . . . L2 pe . . . . . XXI
— Coléoptères des environs de Sos. . . . . . . . . . . . . . . CXXX
BEDEL (Louis). Bulletins bibliographiques . . . . . . . . XI à CGXXXvVIII
— Anophthalmus St = Trechus. . . ..... .. . +. GXXIMI
— Hylastes trifolii. .. ..... ... +. CLVIT, CLIX
— Paussus Favieri, procerus (faculté explosive). . . , . . .. XLIX
— Phytæcia Caroni = solidaginis, nigricornis . . CLXXXVIIT, CLXXXIX
— Phytæcia flavicans . esse eue se ee +++ COXXV
— Pimelia serieperlata — Leucolæphus Perrisi, P. dayensis,
tuberculifera. «ee + + + 0 + CLAXXVIT, CLXXXVIIT
— Sitones (synonymie de diverses espèces). . . . . . . . « « CXCIIT
— Trachodes = Ithyoporus (bigibbosus). : « . + + s + + LXXI, LXXII
BELLIER DE LA CHAVIGNERIE. Omia cyclopea et Coléoptères des
Basses-Alpes . . . .. . ose... CLIX
Table des Auteurs. — Année 1876.
BIGOT (J.-M.-F.). Ommatius et Emphysomera (Sp. nov.). .
— Paranthraæ. (g.-n).e : 1. NRA 0 ANR
— Phasides, genres Trichopada el Bagosia, , . . . .
BONNAIRE (le baron). Hydroporus pallidulus . . . . ..
BOURGEOIS (J.). Harpalus dispar et punctatostriatus. .
BRONGNIART (Charles). Bois fossile perforé par des Bostrichus.
— Palæcypris Edwardsii, genre d’Entomostracés fossiles
BuQuET (Lucien). Sfernocera. castanea (œufs) « . . . « ..
CHEVROLAT (Auguste). Cebrio hirundinis (Sp. nov.). . . .
— Cléonides (espèces nouvelles). . . . ..... ......
— Curculionites nouveaux de l’île de Porto-Rico. . .
CORET. Cleonus sulcirostris (larve, nymphe et insecte parfait).
DESMAREST (Eugène). Bulletin des séances . . . . . , ..
DEYROLLE (Henri). Dicranorhina Oberthuri. . . .. .. ...
ÉBRARD (Sylvain). Chelonia caja. . . . , .. . .. . . ..
FAIRMAIRE (Léon). Anthomyia (larves et pupes). : . . .
—— NYCLÉNOS OU CHIPSET LL 20e ete
—\ Pinus Coquerelit (SD OV) ele tete « à à à ee à
— Réduvide . .: :.. *1Veniele A Meme ete ee Lever e
GASCHET (Auguste). Dicranura vinula, var, Delavoiri. . . .
— Liparis dispar, var. disparoides , .. . . .. .. . .
— Migrations des Sphingides. .. . . . ........
GIRARD (Maurice). Apites et Bombites (ailes des). . ..
— Attacus yama-maï et Pernyt (aberration), . . . . .
L]
CCXCIII
LXXXV
LXVI
989
LXXII
CXIX
CXVII
XLI
XLVIII
CLXXXVI
CXLYI
CGCXXVII
VII CET
III à CCXXXVI
LXXXIT
CCXXXII
XXII
- 145, 344
— Attagenus pellio attaquant l'Affacus yama-maï et les chry-
salites de Ver 4 s01e Li AR EMINNINE Un
— Cassida nebulosa altaquant le Chenopodium quinoa .
— Flâcherie dans une chenille de Sphinx ligustris .
— Grossissements microscopiques de divers Insectes.
CCOXXVI
XXI
CL
CCXXXIII
LI, ET
CCXX
CLXXIX
L
CCXCIY Table des Auteurs,
GiRARD. Hesperophanes ? (larve). + : 4. #0 ele 0 0 + CII, CII
— Homotoma ficus et Yponomeula malinella » . + à « » e e + CXXXII
— Lucilia bufonivora « ee 00e 0 5608 0 + « - GCIT, CCxXIX
— Mantis religiosa en grand nombre auprès de Thomery . . . CLXXIx
— Mélipone scutellaire (Gamaside parasite de la). , ,,. .. L
— Névroptères et Orthoptères (Traité d’Entomologie) . . . . . XL
— Parthénogénèse chez les Insectes. . » . à à à + «+ © + »# + « LXXVI
— Salyrus Ægeria et OEdipoda cæœrulescens pris auprès de
Granville 4. « » » Ps Mes a al se) TOLERTE
Goossens (Th.). Expériences sur la reproduction consanguine
de la Lasiocampa pini … . … . «le dhorene cuetmele 01e 429
GRAELLS. Aphis de la carotte, Lagria lata (métamorphoses),
Phyllonerz, (Ten) SNS SC; ED EU
GRENIER. Rapport sur les Comptes du Trésorier pour 1875... XV
GROUVELLE (Antoine). Cucujides nouveaux ou peu connus ,
A'EMméMoTres PL SPL NN TAN A RS ER 487
— Diagnoses de nouvelles espèces de Cucujides, . XXXIT, CXXII, COXVII
GUENÉE (A.). Vie évolutive de la Coleophora nutantella Mülh. . 505
GuicHArD (J.) et ViLLArp. Coléoptères des Alpes piémontaises. CLxXxV
LABOULBÈNE (D' Alexandre). Cassida ferruginea . , . . . « . « GGXXXI
me COCREMIIO SR ER ER PE D le ed 2.0
— Elhmis æneus (larve), Réduvide, Cecidomyia buxi, Syrphide
(LATVE) PROS NN 210 MCE IR REATT
Lerèvre (Édouard). Clytrides. Espèces nouvelles des genres La-
bidostomis, Gynandrophthalma et Coptocephala . . . .. LXXII
— Eumolpides (sur diverses espèces). . . . . « . .« « + « + + « CCXXIX
LEePRIEUR (C.-E.). Agabus femoralis et uliginosus. . . . « . « . XXXI
— Brachycerus siculus (larve)... . re LXIII
— Hydroporus. Groupe de l’opatrinus. . . . . LXI, LXII, CIV, CV, GXIX
— Plocæderus Garoli (Sp. n0W.).. .. ss. VIII
Année 1876,
LETHIERRY et PUTON. Hémiptères de Biskra, pl. 2. « «
LÉVEILLE (Albert). Harpalus (Ophonus) cephalotes . . .
Rapport'sur 1e ECIx DONEUS 4875 PNEUS
LEVOITURIER. Myrmedonia limbala et Myrmetes piceus .
LICHTENSTEIN (J.). Acanthochermes de Kollar. . . . . ,
en
Acridienssd Espagne /.72454e le tale) ae le)tlistia toile
Cebria Fabricit el gigas . . ee 0 co 1
Chalicodoma rufescens, rufitarsis (nids) . . . . . .
CCXCV
e 13
, XXXITI
: XIX
IN EUXXIT
, XCY
À L
. YI
° XXXVIIT
Dactylopius adonidum (ponte) . . . . ...s rue LXIV
Orthoptères ayant ravagé en 1875 le nord de l’Afrique, la
France, l'Espagne, la Suisse et l'Allemagne. . . .« « . LXV, CCXXXI
Phylloxera (biologie). ........ + 0 + +
Phylloxera florentina et Lichtensteëni. . . . , ,
Phylloera et Rhizaphis (espèces des genres). . . .
Phylloxériens (métamorphoses) . , . «4 » + + « «
Vésicant (pseudonymphe) .. ....... +...
Lucas (Hippolyte). Æglæa lævis. . . . . . . . . . . ..
œ—
Aranéides des environs de Paris . . » . + » » + «
e XXXVIII
IUNCER CLIT
Arcturus longicornis (géographie) . . . . . . . . . .
Batocera albofasciata (larve et nymphe) . . . . ..
Broscus cephalotes (mœurs). :.. . . . . . + +.
Cebrio Fabricit el gigas . . eo ee ee +
Cephalomyia ovis (larves) . . . ....
Eumenes Germaini et Megachile australis (nids), pl.
DO OUT ET lee ele or Cle leu EEE
Eurypelma (Mygale) spinicrus , . . . . . . . ...
Macrotoma heros (larve et nymphe). . . . . . . ..
Phryneta margaratifera (larve et nymphe) . . ...
Pompilus niger (MŒ@UrS) . ... see ee +
Urania Ripheus (variélé). . ...
Table alphabétique et analytique des matières , . .
Table alphabétique par noms d'auteurs, , , , » » «
LXIIT, LXIV
XGIIT, XCIV
y AN CACIT
UC CNT
st CLXI
te CCx
ie LXXI
+ CLXXVIIT
* VI
XGV, XCVI
h, 196,
e
. 308
e CXXXIV
CXLIII, CXLIV
XXXVIII, LXXI
+ COXVIII
. CXXVI
« CCLXVII
e CGXCIT
CCXCVI Table des Auteurs.
MABILLE (Paul). Classification des Hespériens, avec la description
d'espèces nouvelles PSS CS A 251
— Diagnoses de nouvelles espèces d’Hespérides. 1x, Xxv, LIv,
CLII et LL . . . LE ] +. . Cap ie +. . . . . . L . LA CXCVIII
—! DISCOUTS COMME PFESITORL 4 este eee eat care IV
SPUJONC OTNAAETATE Ie) aa tele elelieNeletele ee lee cIx
— Lépidoptères des grottes de Saint-Antonin, de Penne et de
Bramnquel. 55 SR ET CCIX
= Tiparis dispar Set S (FREE). LME ON IX
FNycieala falsalis . ns men » UNIS AMEN. NS EE VIII
— Selidosema Oliveirata (Sp. nov.) .. 0... CIX
MARSEUL (S.-A. de). Hétéromères du Japon recueillis par M. G.
LEVITRA ST ER OV MR OS O5 AT
— Phytæcia flavicans (Opsilia) et solidaginis $ . . , . . . « LX, LxI
MAYET (Valéry). Métamorphoses de l’Adelops Delarouzei, de
l'Homalota subcavicola exciv, et Triongulins . . , « « « CXCVI
Mi0T (H.). Influence du gaz sulfhydrique sur les Insectes, , , . CLXIV
OLIVIER (Ernest). Anoxia emarginata (mœurs), Cebrio dimi-
diatus, Rhizotroqus brunneus, etc, . . . . . . . . . . + CLXVII
PERRIS (Édouard). Nouvelles Promenades entomologiques 471 ;
Recuñcations’et additions Pa 0e A ONG EXVT
PEYERIMHOFF (H. de). Organisation extérieure des Tordeuses,
DL'AO AR MAD DR LT RME este ce sis ee 523
= Salyrus Ægerias 8 Lee dt ste ele DCCAS CTI
POUJADE (G.-A.). Goléoptères des environs de Paris (divers Hy-
droporus, Ghlænius spoliatus, etc.) . « . «+ «+ + « + XCII, XCIIL
— Meliltæa didyma, Nemotois barbatellus et Notodonta (Dry-
nobia) 'méldgont à : à : 4 à es 0 ve 0e + evo 0 = + + CLXIX
—(5esia benbictfonmis CR CL ts XCITI
Puron (le D' Auguste). Bothrostethus annulipes (Gonocerus an-
nullpés Luc). SR Un ele Re se os 00 NEXIT
— Hémiptères (espèces nouvelles ; notes géographiques et syno-
nymiques).» » = sn AIME EL RS 275
Année 1876. CCXCG VII
PuTON. Heterotoma diversipes (Sp. nov.). « + . « . 4 + o + « + XXXIX
RAGONOT (E.-L.), Carpocapsa pomonella. , . . . « + + . + . + LXXXY
— Crambus palustrellus. ,.... + 0 0 0 + + LXXVHE
— Grapholitha bicinctana. .. . see + dé de ee | LAXXII
— Grapholitha obcæcana et Nemophora annulatella (Sp. nov.). LXV, LXVI
— Lithocolletis caudeferella, Phyllobrostis daphneella, Tortrix
pronuba, Coriscium Brongniardellum . . . . . . . + + CLITI-CLV
— Microlépidoptères nouveaux ou peu connus, pl. 6, 401, Lxv,
DAXEVITIOL Soie e + ele colle ete telelpie se eietele HUNTIIT
REGIMBART. Bembidium fumigatum , Colymbetes pustulatus,
Laccobius pallidus et Saprinus nannetensis, . + . + + + + CCVIII
—nPnhydrusiatratus et tibtalis SNS ET ete ele COXV
REICHE (L.). Remarques d’Entomologie appliquée. : . « GLXII, CLXXIV
ROUGET (Auguste). Cryptophagus striatus (Sp. nov.) . . . . + + CCVII
SIGNORET (Victor). Aspidiotus quercus — zonatus, + « « + » + » LXXVI
= ASPDUALOLUSUTITS, 0. ele le = 0 so see sa vint ce Die LIT
— Asterolecanium quercicola = Asterodiaspis quercicola. . CGVIIT, CCIX
— Cochenilles (Homoptères Goccides) Brachyscélides ; complé-
ments aux divers mémoires, catalogues et tables. , , . , 591
= PRylIOTErA ete ete nie ele lstoiers eterce se M ÉIE IIT
SIMON (Eugène). Arachnides du groupe de la Lycosa tarentula
ROSES De IR ASE DIRES ENS E TP ERES 52
— Arachnides (cinq nouvelles espèces françaises) . . « . . + + GLXXX
— Arachnides (diagnoses de nouvelles espèces) , + » + « + » + LXXXVI
— Gocons d’Araignées rencontrés à Rockhampton par M.
HhOZEUe em enslee eee esse ele ee els XLII
—\Uætotes Leverlleti(Sp; NOV} ER RE ete else letale 92
— Notice nécrologique sur Charles Piochard de la Brülerie, , . 677
— Paroles en quittant la présidence, .. .. se eee III
TOURNIER (Henri). Erirrhinides (synonymie) . , « « + + o o + o CCXXVI
II,
TABLE DES OUVRAGES ENTOMOLOGIQUES
REÇUS OU ACQUIS PENDANT L'ANNÉE 1876 (1).
SOCIÉTÉS SAVANTES ET PUBLICATIONS PÉRIODIQUES.
American (The) Naturalist, (xx11), XLIII, LVII, LXXIX, XCVI, CXI, CXXXVI,
CXLIV, CLXI, CLXXVI, CLXXXIX, CCXI, (CCXXXVI).
Anales de Ja Sociedad española de Historia natural, Xx111, LXXKVII,
CLXXXIIL.
Annales de la Société d'Agriculture de Lyon, GLxxxIm1.
Annales de la Société entomologique de Belgique, xXVI1, CLXXVI, CCXXXVI.
Annales de la Société entomologique de France, LXXIX, CXLIV, CLXXXIV,
CCXXXVL,
Annales de la Société Linnéenne de Lyon, czv.
Annali del Museo civico di Storia naturale di Genova, cexx1.
Annuaire entomologique pour 1876, XLvI.
Annual Report of the Noxious beneficial and other Insects of Missouri,
CXXVIIL
Aunual Report of the Trustees of the Museum of comparative Zoology
for 14875, LXXXIX.
Association viticole de l'arrondissement de Libourne, LXVIT, CXXXVIII,
CLXXXIV, CCXXII.
Atti della R. Academia delle Scienze di Torino, XXVII,
(1) Cette table a été rédigée par M. L, Bedel, archiviste-bibliothécaire.
Table du Bulletin bibliographique, = Année 1876. COXCIX
Bihang till Kongl. Svenska Vetenskaps-Akademiens Handlingar, x1, CLXX,
Bulletin de lAcadémie impériale des Sciences de Saint-Pétersbourg,
(CLXIT), GLXX, GLXXVII
Bulletin de la Société des Sciences historiques et naturelles de l'Yonne,
LXXX, (CXXII).
Bulletin de la Société des Sciences physiques et naturelles de Toulouse,
CGI.
Bulletin de la Société d'histoire naturelle de Metz, exc.
Bulletin de la Société d'histoire naturelle de Toulouse, LxvIt, CxxXxvVIr,
CLXX.
Bulletin de la Société d’insectologie agricole, XXVIIT, XLIII, XGVITI, CXLIV,
CLXXVII, CCXII, COXXIT.
Bulletin de la Société impériale des Naturalistes de Moscou, xxvI11, GxIT,
CLXXVIL.
Bulletin de la Société zoologique de France, cexxn,
Bulletin of the Buffalo Society of Natural Sciences, xxXV, LXVII, CXXXVIIL
Bulletin of the U, S. geological and geographical Survey of the Territories,
XXVIIT, XLIII, LXVIII, (GXXXIX), GCXXXVI.
Bulletino della Società entomologica italiana, XLII1, LXXXIX, CLVI, CXC.
Comptes rendus des séances de la Société entomologique de Belgique,
XXII, XXVIII, XLV, LXVIII, XC, CXIV, CXL, CLVII, CLEXXIIT, CLÉXXXV,
GGY, CCXXIV.
Comples rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des Sciences,
XII, XXIII, XXVIII, (XXXV), XLIV, XOGVII, CXII, CXXVIII, CXXXIX, CXLV,
CLVI, CLXII, CLXX, CLXXVII, CCIII, CCXII, CCXXIII, CCXXXVII.
Deutsche (Berliner) entomologische Zeitschrift, Lvir, xex.
Entomologische Monatsblätter, exit.
Entomologische Nachrichten, XGVIII, GLVI, CLXXI, CLXXXIV, CCIV, CCXXI,
Entomologische Zeitung (de Stettin), xx.
Entomologischer Kalender auf das Jahr 1876, xcvur.
Entomologist’s (The) monthly Magazine, XIT, XXIX, XLIV, LXVIII, LXXXIX,
CXIII, GXXXIX, CLVI, GLXXI, CLXXXIV, CCIV, COXXIII,
cce Table du Bulletin bibliographique.
Extrait des Comptes rendus des séances de l’Académie des Sciences,
GLXXI.
Feuille des Jeunes Naturalistes, XII, XXIX, XLIV, LXVIII LXXXIX, CXIV, CXL,
CLVII, CLXXII, CLXXXV, CCIV, CCXXIV.
Horæ Socielatis entomologicæ Rossicæ, cxcr.
Institut de France, Commission du Phylloxera, xLv.
Journal de Zoologie, xx1x.
Kongliga Svenska Vetenskaps-Akademiens Handlingar, x1r, CLxx11.
Mémoires de la Société de physique et d'histoire naturelle de Genève,
(CcxxIv).
Memoirs of the American Association for the Advancement of Science,
XLVe
Memoirs of the Boston Society of Natural History, XXxvV, GGXXxXvII.
Mittheilungen der Schweizerischen entomologische Gesellschaft, xLv,
CLXIL.
Nouvelles Archives du Muséum d'Histoire naturelle de Paris, (xxx).
Ofversigt af Kongliga Vetenskaps-Akademiens Fôrhandlingar, xt, CLXXH,
Philosophical Transactions of the royal Society of London, xLv.
Proceedings of the Academy of Natural Sciences of Philadelphia, cex11.
Proceedings of the American Association for the Advancement of Science,
CEXIIL.
Proceedings of the Boston Society of Natural History, XXXV, CGXXXVIL.
Proceedings of the Linnean Society of New South Wales, GXLV, GLXxHII.
Proceedings of the royal Society of London, xLv.
Proceedings of the Zoological Society of London, LxxXxIX, GCY.
Resumen de los Trabajos del Ateneo propagador de las Ciencias naturales,
XXXVI.
sitzungsberichte der k. Akademie der Wissenschaften in Wien, cxLv.
Société Linnéenne du Nord de la France, Bulletins mensuels, x1v, xxx,
XLV, LXIX, XG, CXIV, (CXL), GLXXIII, (CLXXXV), CCV, CCOXXIV,
Année 1876. CGI
Tables des Comptes rendus des séances de l’Académie des Sciences, x1v,
Tijdschrift voor Entomologie, LXXX, GXXIX, CCXXIV.
Transactions of the Academy of Science of S'-Louis, cexur.
Transactions of the entomological Society of London, xc.
Transactions of the Zoological Society of London, xc, (ccv).
United States geol. and geogr. Survey of Colorado, cexmt.
United States geol. and geogr. Survey of the Territories, Gex.
Verhandlungen der k. k. zool.-bot. Gesellschaft in Wien, cx1v.
Verhandlungen des Vereins für naturwissenschaftliche Unterhaltung zu
Hamburg, cxv.
Zoologische Miscellen (Nunquam otiosus), XII, CCV, Cexi.
OUVRAGES DIVERS.
Audouin, CXvI.
Bellevoye, coxi11. — Bergenstamm et Lôw, cLx11. — Bianconi, x1v (4).
— Bolivar, xLVIL — Bouley, XLVI, CLXXIII. — Bourgeois, CXxIX (2).
— Brongniart, CLxII.
Candèze, xx1v. — Capiomont, xci. — Cornu et Mouillefert, CLXxur. —
Cuni y Martorell, Lxix. — Id. et Martorell y Peña, Lxix.
Dejean, cLxxxv. — Desbrochers des Loges, xLvI. — Duclaux, xLvI. —
Dufort, CLxXIIL. — Dumas, XLVI.
Fanzago, cxvi. — Fauvel, xLVI, CLxIII. — Fedtchenko, exc.
Gallois, cLxxitr. — Gérard, cxvI. — Gervais, CLVIIL — Girard, xLvI (3),
XCI, CXLV, CLXXXV, CXCIL — Gobert, GxvI. — Gori, XI. — Grote,
GXE:
Hayden, cxL. — Herman, LXXXx. — HewitsOn, XXXVI, CXVI, CXLs — Horn,
GOXXV. — Horwath, Gxvr.
Joly (E.), xLVII, CLVII, CCXIV. — Joly (N.), COxxx VIII.
Laboulbène, xx1v, cexxxvin. — Id. et Fairmaire, cexxxvrit. — Lalanne,
axvi, — Le Conte, cxL (2). — Lefèvre, cxvr. — Lichtenstein, cxvi (2),
CLXIIL,
CCCIL Table du Bulletin bibliographique. — Année 1876.
Mac Lachlan, LxIx, Goxiv. — Mégnin, xcix. — Millardet, XLVIL —
Millière, cLxxxv. — Müller, LxIx, CCxIV. — Mulsant et Rey, xxx.
Oberthür, CCxIv.
Packard, cxLI (8), GLVIE, — Parry, LxXXx, — Planchon, LIXx, — Plateau,
LXXX, CLXXXVI (2). — Putzeys, XLVII.
Quevilly, cavr.
Raffray, Lxxx (2). — Ragusa, LxIx. — Régimbeau, xcrx. — Reiber, XLvI.
— Id. et Puton, CxLI. — Rexès, LxIx, — Riley, xv. — Robinson,
CXLI.
Schoch, ccvi. — Scudder, xLvir (7), XCIX, CGxxxXVIIL (2). — Seidlitz,
LXXx. — Siebold (de), GLxxxVI. — Simon, CxLI. — Snellen von
Vollenhoven, exc. — Solsky, cxcrr. — Stàl, xv (4).
Targioni-Tozzetti, GLVII, GxGUIL. — Thomas, xc1 (2). — Trégomain (de),
XCIX.
Viret, cxcir.
STATUTS
DE LA
SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE
ARTICLE 4%. La Société porte le titre de : Société entomologique de
France.
ArT. 2. Son objet est de concourir aux progrès de l’Entomologie en
général, et d'appliquer cette Science à l'Agriculture, à l'Industrie, aux
Arts et à la Médecine.
ART. 3. Le nombre des Membres de la Société est illimité, Les Français
et les étrangers peuvent également en faire partie. Toutefois, les Membres
français ont seuls le droit de vote en matière administrative.
ART. 4, L'administration de la Société est confiée à un Bureau et à un
Conseil.
Les Membres titulaires du Bureau sont adjoints aux Membres du Conseil
et ont les mêmes droits que ceux-ci,
ART, 5, Le Bureau est composé :
D'un Président, d’un Vice-Président ;
D'un Secrétaire, de deux Secrétaires adjoints ;
D'un Trésorier ;
D'un Archiviste et d’un Archivisie adjoint,
—IGCOIVE
ART. 6. Tous les Membres du Bureau sont rééligibles, à l'exception du
Président, qui ne peut être nommé deux années consécutives ; il ne peut
non plus être immédiatement élu Vice-Président,
ART. 7. Le Conseil est composé de dix Membres : les qualre Membres
litulaires du Bureau et six conseillers, dont trois sont remplacés chaque
année.
ART. 8. Les Membres du Bureau sont élus au scrutin uninominal et à
la majorité absolue des Membres présents ; ceux du Conseil sont élus au
scrutin de liste et à la majorité relative des suffrages, dans la dernière
séance de l’année.
ART. 9. La Société tient ses séances habituelles et ses assemblées
générales à Paris.
Elle pourra tenir des séances extraordinaires sur un des points de la
France qui aura été préalablement déterminé. Un Bureau sera spéciale-
ment organisé par les Membres présents à ces réunions.
ART. 40. Chaque Membre paye une cotisation annuelle de 24 francs.
Il peut se libérer de la cotisation annuelle par le versement d’une
somme de 300 francs une fois payée.
ART. 11. Les Annales que la Société publie sont délivrées gratuitement
à tous les Membres de la Société,
ART. 12. La Société établit annuellement le budget de ses dépenses.
ART. 13. Dans la première séance de l’année, le compte des recettes et
dépenses de l'exercice écoulé est soumis à l’approbation de la Société. Ce
compte est publié dans le Bulletin des séances.
ART. 14. En cas de dissolution de la Société, tous les Membres sont
appelés à décider de la destination qui sera donnée à ses propriétés.
Annales de lx Société entomologique de France. 5* Série, Tome VI. (1876) PLL.
Poujade p Ë Debray et l'Euiremantse.
9 Palindia Julianata, Soul. 13 Palndia Candrda, Bar.
10 zd., Aglaura, Bar. zh 14. Vincentiata, Stoll.
ZI td. 122 Bar. 10 td. OÜrnala, Bar.
72 td, Domiruicata, Buernée. 10 24. Albula , Bar.
Znp, Hourste, Parus MTEMaluchet Col
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‘RSR Er
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D.
_ Annales de la Jocéeté entomologique de France.
5° Serie, Tome VL (18767. PL. 2.
D} Fieber r° Debraz et Guinemand se.
L Æaplacha seticulosa Let. IV. Athysanus Pallast Let.
IL Aéhysanus stactogalus Am. V. ud.. JjJucundu® Let.
IT. td. Hey dent, Leth. VT. ZL seulellaris Letk.
VIL Cdorita fasciolata, Leth.
Imp. Housste Pares . M7E Maluchet col.
Annales de la Societe entomologique de. France. € Serie, Tome V1 /1876/ PL 3.
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Annales de x Jociete entomologique de France.
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Germaine, Lucas .
australif, Lucas.
Tome. VI. {1876).PL. 4.
Debrey et Cuinemand ve.
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Annales de la Societe entomologique de France. 2 Jerte, Tome VIL{1876/ PL. .
24
20.
Loujdde pt Debray et Cunemandse.
Palindia viridissrima, Bar.
27 Palindia pudchella, Bar. 27.
16. cd. {lyrtas, Cramer. DD 14. Chlorts, Bar.
23. td. Atalanta , Bar.
zd.var. AB .Bar.
19 et 20. td.
24: Palindia. reticulata, Bar.
MTE Maluchet col.
Imp. Houste Paris.
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Annales de la Societe entomologique de France 5€ Série, Tome V./1876).PL.6
10 1Z
TIRE
Poujade pt Debray et Gunemand se .
Micro Leptdop leres nouveaux
Imp.Houiste Parks. M7° Maluchet col.
Annales de la Societe entomologique de France.
24
52 Série, Tome V. (1876/PL. 7.
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5. Palindia
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mp. Houvrte Parur
Micra ñ Bar.
Magdalenses, Bar.
Perlata, Bar.
Palindia
Debray et Eunemand se
28. Panda Egusta, Bar.
29. td. Egistordes Bar.
30. éd. Janus, Bar.
Cueret, Bar.
ME Maluchet cel.
Annales de la Socwté entomologique de France
Poujade et Abrowvelle p Le
1. Passandra elongatula 9
2. Hectarthrum latum
3, Catogenus longieorrix,
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à Platamus mericanuws,
6. Laemophilæus salpingoides, A Grour.
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À. Crour.
À. Crour
À. Grouv
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À. Grour
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5 Série Tome VL/1876/PL. 8.
Debray et Guinemand se.
7 Laemophlæus pro ductus, AGrour.
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obliqu efau “uuus, À Grou.
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CON ETUS, À. Croux.
(£ CApensta, À, Grouv.
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Annales de la Societe entormologique de France
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HS OUE aemophlœus megacephalus, AGrour .
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Lecomtei x À, Crour.
Pulatet, À, Grouv.
enuflaaus, A. 6Crouv.
las marucus, À. Grouv.
Leacli ; À, Grour.
Se Série, Tome VI/1876) PI, 9.
Debray et Gunemand se.
19. Laemophlæus Gundlachti, À. 6rouv.
20. id, pallenäperus, 4 Grouv.
21, td. cos talus, À. Grour.
227 14. minrusceulus. À Grou.
24, id. UTLCLCOTTUS, E. Reit.
211, id, Junipert À À, Grour .
Imp. Houte. Parir
Annales de la Société entomologique de France 5° Série, Tome V1 11876).PL 10,
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A de Peyerimhoff del. Debray et Guinemard se.
Tordeuses. PL. I.
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